Jeudi 07 octobre
Heure Uranie & Calliope Clio Erato Thalie
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A20
Session SFNCL (Neurochirurgiens libéraux)

Session SFNCL (Neurochirurgiens libéraux)

08:00 - 09:30 Autour des recommandations ERAS (RAAC) et Chirurgie du rachis 2021: Les défis d’une implémentation délicate. Bertrand DEBONO (Neurosurgeon) (Conférencier, Versailles)
08:00 - 09:30 Chirurgiens et statistiques… 1+1=3 ? Analyse de l’enquête nationale 2021 auprès des neurochirurgiens et chirurgiens orthopédistes de la SFCR. Olivier HAMEL (Neurochirurgien) (Conférencier, CORNEBARRIEU)

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B20
Communications libres
Hydrocéphalie, TC

Communications libres
Hydrocéphalie, TC

Modérateur : Philippe DECQ (Comité Scientifique) (Paris)
08:00 - 08:10 #25556 - OP021 Base de données pilote des hématomes sous-duraux chroniques: proposition pour un registre national.
OP021 Base de données pilote des hématomes sous-duraux chroniques: proposition pour un registre national.

Introduction : L’évaluation des pratiques professionnelles est indispensable pour la formation continue inhérente aux avancées thérapeutiques en médecine. Un registre des pratiques est défini comme un recueil continu et exhaustif de données nominatives intéressant un ou plusieurs événements de santé dans une population géographiquement définie, à des fins de recherche et de santé publique, par une équipe ayant les compétences appropriées.

Les nombreuses incertitudes, la disparité des résultats, les variables nombreuses et complexes, concernant la prise en charge chirurgicale des hématomes sous-duraux chroniques malgré un nombre de cas importants, font de cette pathologie un modèle idéal et pertinent pour la constitution d’un registre.

Nous décrivons dans cette communication une base de données pilote des hématomes sous duraux chronique.  L’objectif est d’établir la preuve de concept d’une base de données pseudonymisée, tenue part des internes, et de décrire son intérêt sur l’évaluation des pratiques. Le potentiel ultérieur de recherche d’une telle base est évident.

Méthode : Nous décrivons une série prospective, monocentrique, exhaustive, conçue et tenue par des internes depuis le 5 mai 2020, des patients opérés d’un hématome sous dural chronique. La solution logicielle retenue est la solution académique gratuite REDcap. Le formulaire retenu comprend trois parties : caractéristiques cliniques de base, caractéristiques chirurgicales, caractéristiques cliniques à la consultation de contrôle.

Résultats : 112 chirurgies d’évacuation d’hématome sous dural chronique ont été réalisées dans notre institution du 5 mai 2020 au 10 février 2021. Le taux de complétion est de 87,5%. Le taux de récidive est de 11,2%. La lisibilité des résultats permet une comparaison aisée des techniques.

Conclusion : l’implantation d’une base de données locale prospective et exhaustive d’une pathologie chirurgicale est aisée. L’association des jeunes neurochirurgiens pourrait être vectrice de la généralisation d’une telle démarche au niveau national, comme le fait son équivalent britannique (British Neurosurgical Trainee Research Collaborative) depuis 2013.  Une collaboration avec le CNP et la SFNC est essentielle à la réussite de ce projet. A l’instar de la chirurgie cardiothoracique en France, l’évaluation des pratiques cliniques (personnelles et institutionnelles) est un objectif pertinent de la généralisation de tels registres.


Clément BAUMGARTEN, Arnaud LAZARD (Grenoble), Emmanuel DE SCHLICHTING
08:10 - 08:20 #25563 - OP022 La craniectomie décompréssive dans la prise en charge des traumatismes crâniens graves.
OP022 La craniectomie décompréssive dans la prise en charge des traumatismes crâniens graves.

Introduction : Les traumatismes crâniens graves TCG ;  (GCS ≤ 8, après vérification des fonctions vitales) restent un problème préoccupant de santé publique du fait des séquelles majeurs qu’ils entraînent, leur fréquence est en nette augmentation surtout chez le sujet jeune .l’hypertension intracrânienne post-traumatique reste la première cause de mortalité chez les traumatisés crâniens. La craniectomie décompressive dans le traumatisme crânien  permet de réduire et de traiter l’HTIC et d’améliorer la survie et l’état du malade. Deux moments de réalisation de la CD, permettant de la définir comme primaire  ou secondaire, sont décrits dans la littérature.

Objectifs: Montrer que le volet décompressif permet de réduire et de traiter l’HTIC et d’améliorer la survie et l’état du malade . Evaluer l’efficacité de la craniectomie décompressive dans la prise en charge du traumatisme crânien grave, isolé et fermé avec signes radiologiques d’engagement cérébral. 

Matériel-Méthodes : Nous rapportons une série de 48 patients des traumatisés crâniens graves ayant bénéficié d’une craniectomie décompressive au Service de  Neurochirurgie au CHU Mustapha Pacha durant une période de 02  ans. Sont inclus tous les patients hospitalisés pour traumatisme crânien et traités par craniectomie décompressive.

Nous avons étudié : âge, sexe, les  antécédents du patient, délai entre le traumatisme crânien et l’admission (associée au geste chirurgical),  cause du Traumatisme crânien, la clinique Scores cliniques de gravité «Glasgow coma score (GCS)»,  ,l’exploration radiologique , score GOS à 3 mois, 6 mois et 1 an, cause du décès si patient décédé,l'évolution post-opératoire,l'état des patients à la sortie . 

 Résultats : Durant la période de notre étude, allant du 1er Janvier 2017 au 31 Décembre 2019, 345cas de traumatisés crâniens ont été hospitalisés dans le service de Neurochirurgie chu Mustapha Pacha. Parmi ces  345patients, 48 patients ont été traités par volet décompressif ayant l'age de 15 -40 ans pour 30%, avec une nette prédominance masculine ; la cause la plus fréquente des ses TCG était les accidents de la voie publique , 23 patients admis au départ avec un GCS initial supérieur ou égal  à 8  / 15 *6 patients étaient admis déjà intubés et sédatés.La lésion la plus représentée dans la population des patients opérés était La contusion Oedémato-hémorragique traité par volet décompressif fronto-tomporal parfois fronto-temporo-parietal . La médiane de la durée de nos patients (29 cas) admis en réanimation en postopératoire était de 12jours ; le taux de mortalité  était élevé pour les patients avec  des  hématomes sous duraux et des contusions parenchymateuses. 

Conclusion:La craniectomie décompressive est une technique relativement simple qui permet d’améliorer considérablement l’évolution clinique et radiologique des patients victimes de traumatisme crânien isolé et grave, présentant un engagement cérébral. Pour être plus efficace, elle doit être menée précocement.

 


Ibrahim BELGACEM, Yasmina DJOUADI (baraki , alger, Algérie), Assia HARROUCHE, Miloud DJAAFER
08:20 - 08:30 #25608 - OP023 Présentation de l'étude HYDROPTIC.
OP023 Présentation de l'étude HYDROPTIC.

L'hypertension intracrânienne idiopathique (HTICi) est une pathologie, touchant l’adulte jeune avec une prédominance féminine, liée à une élévation de la pression intracrânienne, pouvant être associée à une sténose des sinus veineux cérébraux et dont l'origine est indéterminée. Cette hyperpression peut entraîner un œdème papillaire pouvant aboutir à un rétrécissement du champ visuel et évoluer jusqu'à la cécité. 

De manière conjointe à la réduction pondérale, l’acétazolamide, qui réduit la production de liquide cérébro-spinal (LCS), est prescrit en première intention. Son efficacité est inconstante concernant la résolution de l’œdème papillaire et il existe de nombreux effets indésirables. En cas de non efficacité ou de dépendance à l’acétazolamide associé aux règles hygiéno-diététiques, une seconde ligne de thérapeutique est alors envisagée: un traitement neurochirurgical (dérivation interne du liquide cérébro-spinal - LCS) ou endovasculaire (stenting - d’une sténose d’un sinus veineux cérébral). Ces techniques invasives ont chacune prouvé leur efficacité dans la résorption rapide et permanente de l' œdème papillaire, permettant une amélioration ou une préservation de la fonction visuelle. En termes de morbidité induite, la supériorité d'une technique sur l'autre, si elle existe, n'a pas été établie.

En effet la littérature consiste principalement en des séries de cas ou des case-reports suggérant 98% d’amélioration de l’œdème papillaire pour le stent versus 90% pour la dérivation neurochirurgicale. Cependant les patients et l’évaluation des critères de jugement son très hétérogènes. Les complications majeures concernent 7,6% et les complications mineures jusqu’à 33 % des patients traités par dérivation d’après Satti et al. en 2015. Pour les stents dans 2 % des cas surviennent des complications majeures et des complications mineures ont été rapportées dans 4,4% des cas.  

L’étude HYDROPTIC est une étude randomisée contrôlée financée par un PHRC comparant l'efficacité, la tolérance, et la sécurité de la chirurgie de dérivation du LCS versus le stenting des sinus veineux dans l'HTICi avec une atteinte visuelle  après un échec de traitement médical, défini par l'absence de résorption de l'œdème papillaire après plusieurs mois de traitement. 


Pierre BOURDILLON (Paris), Stéphane GOUTAGNY, Catherine VIGNAL-CLERMONT, Stéphanie LENCK, Anne-Laure BERNAT, Rabih HAGE, Edouard MAZERAND, Caroline LE GUÉRINEL
08:30 - 08:40 #27394 - OP024 "e;Désengagement temporal"e; : prise en charge chirurgicale de la hernie uncale trans-tentorielle post-traumatique persistante en post-opératoire.
OP024 "e;Désengagement temporal"e; : prise en charge chirurgicale de la hernie uncale trans-tentorielle post-traumatique persistante en post-opératoire.

Introduction: L'engagement temporal peut persister après le traitement chirurgical étiologique d'un hématome sous-dural aigu (HSDA) sans amélioration clinique malgré la normalisation de la pression intracrânienne (PIC). Le but de cette étude est d’évaluer la stratégie chirurgicale à réaliser devant l’engagement temporal symptomatique persistant post-opératoire et d’analyser les résultats cliniques.

Matériels et Méthodes: Il s'agit d'une analyse rétrospective de 4 patients opérés pour un désengagement secondaire direct du lobe temporale (DSDLT). Les variables des patients (âge, sexe, score de Rotterdam, Glasgow coma scale GCS, présence de déficits neurologiques, paralysie du nerf oculomoteur PNO, surveillance de la PIC, déviation de la ligne médiane, complications et Extended-Glasgow-outcome-scale GOS-E) ont été enregistrées à l'admission, avant et après le DSDLT et au suivi à 6 mois.

Résultats: À l'évaluation précoce des résultats (48h après DSDLT), nous avons observé une amélioration statistiquement significative du score GCS (initial 6±3, préopératoire 7±3, postopératoire 14±1, p = 0,02), de la déviation de la ligne médiane (initial 16±3 mm, préopératoire 13±5 mm, postopératoire 9±2 mm, p = 0,049) et de la PNO (p = 0,01). Pour tous les patients, l'imagerie postopératoire précoce, après DSDLT, a documenté la visualisation d'une citerne péri-mésencéphalique homolatérale perméable. À l’évaluation à six mois, les distributions du score GOS-E montraient un bon rétablissement dans 75% des cas et un handicap sévère dans 25% des cas. Une récupération complète de la PNO a été observée dans 75% des patients (p = 0,01). Des déficits neurologiques moteurs et du langage étaient présents à 6 mois dans 25% des cas. Aucune complication liée au DSDLT n'a été enregistrée.

Conclusion: Dans le cadre du traumatisme crânien, le DSDLT permet une prise en charge simple et efficace de la hernie uncale trans-tentorielle évitant des procédures plus complexes telles que la lobectomie temporale, l'unco-parahippocampectomie sélective et la cisternostomie. Les résultats cliniques sont prometteurs avec une amélioration statistiquement significative des résultats neurologiques (score de GCS, déviation de la ligne médiane et PNO) pour les patients présentant des signes cliniques et radiologiques secondaire à la persistance d’un engagement temporal après un traitement étiologique avec des valeurs de PIC normales.


Antonino SCIBILIA, Guillaume DANNHOFF (Strasbourg), Paolo GALLINARO, Julien TODESCHI, Salvatore CHIBBARO, Irène OLLIVIER, Maria Teresa BOZZI, Mario GANAU, François PROUST, Hélène CEBULA
08:40 - 08:50 #27478 - OP025 Espace sous-arachnoïdien de la gaine du nerf optique et hypertension intracrânienne.
OP025 Espace sous-arachnoïdien de la gaine du nerf optique et hypertension intracrânienne.

Le nerf optique est une extension du système nerveux central via le foramen optique jusqu’à la cavité orbitaire. Il est accompagné d’enveloppes méningées et notamment d’une arachnoïde en continuité avec celle de la citerne chiasmatique. Ce feuillet arachnoïdien est étendu le long du nerf, délimitant un espace sous-arachnoïdien plus ou moins développé en longueur et en épaisseur autour du nerf.

Tous les tableaux d’hypertension intracrânienne ne présentent pas d’œdème papillaire, parfois il est asymétrique ou unilatéral. Les signes radiologiques (en IRM) de « dilatation des gaines optiques » sont inconstants ou d’interprétation difficile.

L’objectif de ce travail est l’étude anatomique et l'étude de la variabilité de l’espace sous-arachnoïdien autour du nerf optique dans sa portion intra orbitaire.

L’étude a été réalisée sur 9 sujets avec des analyses macroscopiques sans coloration, avec coloration des vaisseaux, avec coloration des espaces sous-arachnoïdiens ainsi qu’avec des analyses en microscopie optique et électronique.

Nous avons constaté que le LCS circule dans les espaces sous-arachnoïdiens jusque dans la gaine du nerf optique avec une latence de remplissage probablement fonction des cloisonnements de cet espace. Sur le plan microscopique, les trabécules arachnoïdiennes de la gaine sont composées de tissu conjonctif dense semblant spécifiquement adapté à la transmission de forces et/ou de contraintes mécaniques, composé majoritairement de fibres de collagène organisées en faisceaux très épais, d’orientation parallèle, parfaitement définie en microscopie électronique.

La variabilité intra et inter individuelle de la structure de l’arachnoïde de la gaine optique impacte probablement le caractère symétrique ou asymétrique de l’œdème papillaire en cas d’hypertension intracrânienne.


Arthur DUROUCHOUX (Bordeaux), Dominique LIGUORO
08:50 - 09:00 #27479 - OP026 Méningocèles et dilatations du cavum trigéminé décrits dans l'hypertension intracrânienne idiopathique, substratum anatomique?
OP026 Méningocèles et dilatations du cavum trigéminé décrits dans l'hypertension intracrânienne idiopathique, substratum anatomique?

Objectif : Les signes indirects radiologiques d’hypertension intracrânienne idiopathique restent discutés et inconstants : dilatation des gaines des nerfs optiques, arachnoïdocèle sellaire, sténose uni ou bilatérale des sinus transverses entre autres. Les dilatations du cavum trigéminé (de Meckel) sont mentionnés dans plusieurs études récentes comme un signe radiologique en faveur du diagnostic d’hypertension intracrânienne idiopathique. Par conséquent, nous nous sommes interrogés sur ces images décrites et leur réalité anatomique. L’objectif sera, à travers la dissection de l’arachnoïde du cavum trigéminé peu décrite dans la littérature, d’essayer de comprendre le substratum anatomique des méningocèles et dilatations radiologiques décrits dans le cadre du diagnostic d’hypertension intracrânienne chronique.

Matériel et Méthodes : L’étude anatomique a été réalisée sur 18 cavums sur 11 sujets cadavériques. Nous avons travaillé à l’aide du microscope sur des sujets embaumés au formol non injectés, injectés au latex neoprene, frais et embaumés au formol après injection sous-arachnoïdienne de bleu de méthylène afin de visualiser au mieux l’arachnoïde.

Résultats : Le cavum trigéminé est compris entre deux couches de dure-mère à la face supérieure de la partie pétreuse de l’os temporal avec une ouverture sur la fosse postérieure. Il comprend les trois branches afférentes au ganglion trigéminé et le départ du tronc du trijumeau proprement dit. L’arachnoïde a pu être suivie tout le long du trajet du trijumeau. Elle est accolée aux branches V1 et V2 jusqu’à leur entrée dans le sinus caverneux et foramen rond respectivement sans montrer d’extension sur la base de crâne. Au niveau du V3, nous avons mis en évidence une extension de l’arachnoïde au-delà de son passage dans le foramen ovale avec une extension postérieure moyenne de 4,5mm (2-9), antérieure de 2,6mm (1-6) et latérale de 4,9mm (1-10).

Conclusion : Malgré des variations inter-individuelles, nous avons retrouvé dans l’ensemble des cavums disséqués une extension de l’arachnoïde accolée au V3 au-delà des limites durales du cavum trigéminé. Est discutée la valeur diagnostique éventuelle d’une dilatation de cette gaine dans le diagnostic radiologique des HTIC.


Laetitia LE PETIT (Bordeaux), Vincent JECKO, Dominique LIGUORO
09:00 - 09:10 #27406 - OP026b Abcès hypophysaire : challenge du diagnostic préopératoire. Etude retrospective multicentrique de 84 cas.
OP026b Abcès hypophysaire : challenge du diagnostic préopératoire. Etude retrospective multicentrique de 84 cas.

Contexte 

L'abcès hypophysaire est un événement rare représentant moins de 1 % des lésions hypophysaires et doit être considéré dans le diagnostic différentiel de nombreuses pathologies intrasellaires communes. Le diagnostic préopératoire, en raison de symptômes non spécifiques et de caractéristiques d'imagerie, reste difficile. La prise en charge comprend l'évacuation endonasale trans-sphénoïdale du pus, la mise en culture et une antibiothérapie adaptée. 

 

Méthode

La présente étude rétrospective multicentrique, menée sur une base de données prospective sur une période de 20 ans, vise à identifier les caractéristiques cliniques et d'imagerie cruciales pour obtenir un diagnostic précoce et une prise en charge aussi rapide que possible, en analysant une grande série de 84 patients présentant un abcès sellaire primaire. 

 

Résultats 

La présentation clinique la plus fréquente était une triade de symptômes composée de divers degrés d'asthénie (75 %), de troubles visuels (71 %) et de céphalées (50 %). Le diagnostic a presque toujours été posé en per- ou post-opératoire (95 %). La fièvre (8%) ou les signes inflammatoires biologiques (3,5%) étaient rares au diagnostic. La récupération fonctionnelle était bonne pour les troubles visuels et les céphalées alors que la récupération de la fonction hypophysaire restait encore très faible (23%).

 

Discussion

Face à la morbidité élevée de la fonction hypophysaire liée à cette maladie, le diagnostic précoce pourrait représenter un enjeu crucial. Actuellement, il n'existe pas d'investigations standard pour établir le diagnostic avant la chirurgie. Cependant, les nouvelles méthodes d'imagerie émergentes, en particulier les modalités d'imagerie nucléaire, représentent un outil très prometteur bien que leur rôle exact doive encore être déterminé.

 

 


Charles-Henry MALLEREAU (Strasbourg), Julien TODESCHI, Hélène CEBULA, Guillaume DANNHOFF, François PROUST, Salvatore CHIBBARO
09:10 - 09:20 #27391 - OP026c Infection de site opératoire en neurochirurgie : analyse rétrospective d’une cohorte de 20359 patients.
OP026c Infection de site opératoire en neurochirurgie : analyse rétrospective d’une cohorte de 20359 patients.

Introduction

Le service d’Hygiène Médicale du CHU de Limoges a mis en place en 2002 un registre recueillant de façon prospective les infections de site opératoire (ISO) en Neurochirurgie. Nous avons souhaité ici analyser rétrospectivement cette cohorte pour évaluer nos pratiques. L’objectif principal était d’évaluer le taux d’ISO et son évolution dans le temps. L’objectif secondaire était de rechercher d’éventuels facteurs de risques d’ISO dans l’ensemble des données recueillies. 

 

Matériels et méthodes

Ce registre est exploitable entre 2002 et 2017. Nous avons trié les données pour ne conserver que les interventions effectivement réalisées, éliminer les erreurs de saisie, et nous avons complété le registre pour que toutes les interventions soient codées selon les codes CCAM. Nous avons également déterminé une classification des interventions selon leur type. Les données recueillies concernent 20359 interventions dont 420 se sont compliquées d’une ISO.

 

Résultats

Le taux moyen d’ISO sur 15 ans était de 2.14% (σ à 0,579), avec des extrêmes de 4,1% en 2002 à 1,6% en 2007 et 2008. Les éléments statistiquement significatifs en analyse univariée sont : l’âge (p < 0,003), le sexe (p < 0,001), la classification d’Altemeier (p < 0,001), le type d’intervention (p < 0,001), la durée d’hospitalisation pré opératoire (p < 0,001) et l’identité du chirurgien. Nous discutons les résultats de l’analyse multivariée pour les différents critères analysés, notamment pour le « facteur chirurgien », qui n’avait pas été identifié jusqu’aujourd’hui. 

 

Conclusion

La création et l’étude de ce registre ont permis de mettre en évidence une diminution continue du taux d’infections, qui a été divisé par deux au cours des 15 dernières années. Parmi les facteurs de risque identifiés, certains sont connus ; nous observons que ces facteurs de risques ne sont pas strictement identiques en chirurgie crânienne et en chirurgie du rachis. Enfin, la question d’une différence du taux d’ISO entre chirurgiens devra être analysée de façon rigoureuse et détaillée.


Anne-Claire BEAUJEUX (Limoges), François CAIRE, Emilie AUDITEAU, Martin FAURE, Elodie COUVE-DEACON, Camille BATAILLE, Henri SALLE, Clement GANTOIS, Marcel GUEYE, Patrick Alain FAURE, Leslie LEMNOS
09:20 - 09:30 #25532 - OP026d Diminution du nombre de décès liée aux traumatismes crâniens graves en réanimation pendant le premier confinement en Normandie : au moins un effet positif de la pandémie de COVID-19.
OP026d Diminution du nombre de décès liée aux traumatismes crâniens graves en réanimation pendant le premier confinement en Normandie : au moins un effet positif de la pandémie de COVID-19.

Background: Covid-19 pandemic has led to severe containment measures to protect the population in France. The first lockdown modified daily living and could have led to a decrease of the frequency of severe traumatic brain injury (TBI). In the present study, we compared the frequency and severity of severe TBI before and during the first containment in Normandy.

Methods: We included all patients admitted in intensive care unit (ICU) for severe TBI in the two tertiary neurosurgical trauma centers of Normandy during the first lockdown. The year before the containment served as control. Primary outcome was the number of patients admitted per week in ICU. We compared the demographic characteristics, TBI mechanisms, CT-scan, surgical procedure and mortality rate.

Results: The incidence of admissions for severe TBI in Normandy decreased of 33% during the containment. The aetiology of TBI significantly changed during the containment: there was less traffic road accidents and more TBI related to alcohol consumption. Patients with severe TBI during the containment had better prognosis according to the Impact score (p=0.04). We observed a significant decrease of the rate of short-term mortality related to severe TBI during the period of lockdown (p=0.02).

Conclusions: Containment related to the Covid-19 pandemic has resulted in a modification of the mechanisms of severe TBI in Normandy, which was associated with a decline of the rate of short-term death in intensive unit care.


Frédérick RAULT (Caen), Laura TERRIER, Arthur LECLERC, Vianney GILARD, Evelyne EMERY, Clément GAKUBA, Thomas GABEREL

09:30
09:30-10:30
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A21
Assemblée Générale du Collège

Assemblée Générale du Collège

10:30 - 11:00 PAUSE ET VISITE DE L'EXPOSITION
11:00
11:00-12:30
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A23
Assemblée Générale de la SFNC

Assemblée Générale de la SFNC

Objet : Ordre du jour Assemblée Générale de la SFNC
1- In memoriam,
2- Affaires générales,
3- Situation financière SFNC, bourses,
4- Congrès SFNC SFNR Lyon 2022,
5- Statuts SFNC,
6- Relations extérieures SFNC (Collège, SNCLF, WFNS...) 7- La revue neurochirurgie,
8- CNP,
9- Présentation des candidats au bureau de la SFNC 10-Election des nouveaux membres puis du président.

12:30 - 14:00 ATELIER DEJEUNER
14:00 - 14:30 PAUSE ET VISITE DE L'EXPOSITION
14:30
14:30-16:00
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A26
Table ronde : Intelligence Artificielle et Neurochirurgie
Quel intérêt ? Quelles applications ?

Table ronde : Intelligence Artificielle et Neurochirurgie
Quel intérêt ? Quelles applications ?

Modérateurs : Emmanuel CUNY (puph) (bordeaux), Denys FONTAINE (Neurosurgeon) (NICE)
14:30 - 14:35 Introduction. Denys FONTAINE (Neurosurgeon) (Conférencier, NICE)
14:35 - 14:55 Conférence: Entrainer des modèles IA sur données multimodales partagés entre différents établissements. Marco LORENZI
14:55 - 15:30 Présentation des projets IA et Neurochirurgie. Arthur ANDRÉ (neurochirurgien) (Conférencier, Paris), Clément BAUMGARTEN (Fonction publique hospitalière) (Conférencier, GRENOBLE), Sébastien BOISSONNEAU (Neurochirurgien) (Conférencier, Valenciennes), Pierre BOURDILLON (Neurochirurgien) (Conférencier, Paris), Emmanuel CUNY (puph) (Conférencier, bordeaux), Denys FONTAINE (Neurosurgeon) (Conférencier, NICE)
15:35 - 15:55 Présentation des projets IA et Neurochirurgie. Stephane FUENTES (puph) (Conférencier, marseille), Jean-Jacques LEMAIRE (PUPH) (Conférencier, Clermont-Ferrand), Jean-Michel LEMÉE (MCU-PH) (Conférencier, Angers), Sylvain PORTET (CCA) (Conférencier, Lyon), Jean REGIS (PROFESSEUR) (Conférencier, Marseille), Philippe RIGOARD (Head of Departement Spine-Neurostimulation) (Conférencier, Poitiers)

14:30-16:00
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B26
Communications libres
Pédiatrie

Communications libres
Pédiatrie

Modérateurs : Federico DI ROCCO (PUPH) (LYON), Thomas ROUJEAU (praticien hospitalier) (montpellier)
14:30 - 14:40 #25542 - OP033 Chirurgie des malformations de Chiari de type 1 de l'enfant : cohorte nationale sur 10 ans.
OP033 Chirurgie des malformations de Chiari de type 1 de l'enfant : cohorte nationale sur 10 ans.

Background: Chiari type 1 malformation (CM-1) is frequent in children and remains a surgical challenge. Several techniques have been described for posterior fossa decompression. No decision algorithm has been validated, and strategies are highly variable between institutions. We aimed at defining therapeutic guidelines considering each patient’s specificities.

Methods: We retrospectively collected data from children under 18-years-old, diagnosed with CM-1, treated surgically between 2008 and 2018 in eight French pediatric neurosurgical centers. Clinical features, morphological parameters and surgical techniques were collected. Clinical outcomes at 3 months, 1-2 years, 3-5 years and over 5 years were assessed by the Chicago Chiari Outcome Scale (CCOS). We performed a principal component analysis (PCA) to define patients’ subgroups, and compared outcomes between these groups.

Findings: Data from 255 patients were collected. Mean age at surgery was 9.6±5.0 years, syringomyelia was associated in 60.2% patients, dura was opened in 65.0% patients and 17.3% patients underwent a redo surgery for additional treatment. Mean CCOS was 14.4±1.5 at 3 months, 14.6±1.9 at 1-2 years, 14.5±2.0 at 3-5 years and 14.3±1.9 over 5 years. PCA identified five subgroups with different mechanisms underlying tonsillar herniation: constitutional bony anomaly, instable basilar invagination, arachnoiditis, atlantoaxial instability and stable ventral brainstem compression. Each subgroup matched with a specific surgical procedure.

Interpretation: This French multicentric retrospective study allowed to identify five subgroups among pediatric patients who underwent surgery for CM-1, with different outcomes after surgery. Using this objective classification will help optimizing the results of surgery for these patients.


Edouard MAZERAND (Angers), Sandro BENICHI, Giovanna PATERNOSTER, Alice ROLLAND, Pierre ANTHERIEU, Julien TODESCHI, Lawrence KAMDEM NOUMOYE, Vianney GILARD, Maxime BRETONNIER, Luc LE FOURNIER, Vincent JECKO, Edouard GIMBERT, François PROUST, Sergio BOETTO, Thomas ROUJEAU, Syril JAMES, Laurent RIFFAUD, Matthieu DELION, Michel ZERAH
14:40 - 14:50 #25561 - OP034 Facteur de risque de perte sanguine et transfusion sanguine au cours des chirurgies de craniosténoses.
OP034 Facteur de risque de perte sanguine et transfusion sanguine au cours des chirurgies de craniosténoses.

Factors associated with perioperative blood loss and blood transfusion in craniosynostosis surgery

Facteur de risque de perte sanguine et transfusion sanguine au cours des chirurgies de craniosténoses

Authors : Anissa NASSIHI, MD1; Mathilde ALLIER, MD2; Vincent Compère, MD, PhD2 ; Pascal Delmon, MD2 ; Stéphane Derrey,  MD, PhD1 ; Vianney Gilard, MD1,3.

Affiliations:

1Rouen University Hospital, Department of Neurosurgery, Rouen, France.

1Rouen University Hospital, Department of Anaesthesia and Intensive Care, Rouen, France. 

3Normandie Univ, UNIROUEN, INSERM UMR 1245, Laboratory of Microvascular Endothelium and Neonate Brain Lesions, Rouen, France. 

ABSTRACT

Objective:  Craniosynostosis surgical correction is associated with significant blood loss and is still responsible for high transfusion rate. The aim of our study was to report our experience and identify the risk factors of perioperative blood loss and transfusion in craniosynostosis surgeries.

 

Study design: A retrospective cohort study of paediatric patients undergoing craniosynostosis surgery at the Rouen University Hospital was performed from January 2009 to February 2019.

Patients and Methods:  The retrospective analysis, extracted from clinical and anaesthetic charts, included demographic data, perioperative management, length of stay and related complications. The main endpoint were the transfusion rate and the risk factors associated with blood transfusion. The estimated blood lost (EBL) was calculated from the hematocrit the day before surgery and the day after surgery.  Logistic regression analysis was carried out to determinate independent predictors of transfusion requirement.

Results: During the study period, 59 patients were included and 45 patients (77.9%) required transfusion. The mean preoperative hematocrit in the group that does not require transfusion was significantly higher than the group that does require transfusion (respectively 43.4% vs 40.4%; OR 0.23 [0.03-0.60], p<0.032). Other factors associated with a reduced risk of transfusion were a higher weight at surgery, a shorter length of surgery and procedure, and an endoscopic procedure. 

 

Conclusions:  Our findings suggest that despite improvements in the management of craniosynostosis surgeries, the transfusion rate remains high. Factors associated with reduced transfusion rate are coherent with literature data and we believe that the perioperative management of these patients with iron and EPO is important to reduce the transfusion rate.

Key words: Craniosynostosis – blood loss - transfusion - haemorrhage - neurosurgery. 


Anissa NASSIHI (Rouen), Mathilde ALLIER
14:50 - 15:00 #25627 - OP035 Sécurité et efficacité court-terme des valves Polaris 24 pour le traitement de l’hydrocéphalie du patient pédiatrique – résultats préliminaires d’une étude sur les valves à pression réglable Polaris 24.
OP035 Sécurité et efficacité court-terme des valves Polaris 24 pour le traitement de l’hydrocéphalie du patient pédiatrique – résultats préliminaires d’une étude sur les valves à pression réglable Polaris 24.

Introduction : l’hydrocéphalie de l’enfant et du nouveau-né reste une question récurrente dans la pratique des neurochirurgiens pédiatres. Les possibilités techniques actuelles étant nombreuses, la bonne information sur les caractéristiques des matériels de dérivation existantes est nécessaire afin d’assurer aux patients un dispositif de dérivation adapté a leurs besoins.

Objectif : Evaluation de la sécurité et praticabilité de la valve Polaris® 24, en étudiant la facilité d’implantation et de réglage, les complications postopératoires et le maintien du réglage pour les patients ayant passée des IRM cérébrales.

Matériels et méthodes : Etude clinique observationnelle monocentrique, incluant les patients nécessitant l’implantation d’un système de dérivation interne de LCS avec une valve réglable, depuis 2018 à présent.

Résultats : L’étude inclue 29 enfants âgés en moyen de 5 ans (0 – 18 ans), dont 10 filles et 19 garçons, ayant reçu soit un drainage ventriculo-péritoneal (91%), soit un drainage kysto-péritoneal (2 patients) soit une dérivation ventriculo-atriale (1 patient). La plupart des étiologies de la problématique liquidienne est post hémorragique (31%) ou post méningitique (31%). Pendant la période de suivi moyenne de 12.4 mois, 23 patients (79%) ont eu un seul geste chirurgical, à l’implantation du système. Pour les autres 6 patients (21%), une ou plusieurs reprises chirurgicales ont été nécessaires (total de 14 reprises) dont 7 sans changement de la valve et 7 avec le remplacement avec une nouvelle valve type Polaris® 24. 8 patients ont eu besoin d’un réglage de la valve après l’implantation (17 réglages en total), dont 2 réglages soldés par un échec. Tous les réglages, hormis les 2 échecs, ont été considérés faciles ou très faciles par le chirurgien qui avait effectué le réglage. Pendant le suivi, 6 patients ont eu besoin d’un examen d’imagerie type IRM, aucun dérèglement de la valve n’a pas été constaté.

Conclusion : Les résultats de notre étude semblent démontrer que la valve à pression réglable Polaris® 24 est une option fiable pour les patients nécessitant l’implantation d’un système de dérivation interne de LCS, avec peu des complications liées au fonctionnement de la valve.


Simona Mihaela FLOREA (MARSEILLE), Armando PAZ PAREDES, Gregoire PECH GOURG, Marion PRUDHOMME, Didier SCAVARDA
15:00 - 15:10 #27390 - OP036 Aspiration de kyste endoscopique guidée par navigation et cysto-ventriculostomie avec mise en place d'un réservoir Ommaya pour kyste intraparenchymateux symptomatique dans le syndrome de Labrune : à propos d'un cas.
OP036 Aspiration de kyste endoscopique guidée par navigation et cysto-ventriculostomie avec mise en place d'un réservoir Ommaya pour kyste intraparenchymateux symptomatique dans le syndrome de Labrune : à propos d'un cas.

Introduction

Le syndrome de Labrune est une microangiopathie cérébrale héréditaire rare, il se caractérise par une leucoencéphalopathie, des calcifications intracrâniennes et des kystes. La présentation clinique est une crise d'épilepsie chez un patient présentant un retard de développement et une augmentation de la pression intracrânienne (HTIC) secondaire à l'expansion du kyste. Nous rapportons le premier cas traité par une approche endoscopique guidée par navigation pour l'aspiration de kyste, la cysto-ventriculostomie et l'insertion intra-kystique d'un réservoir d'ommaya intraventriculaire.

Presentation clinique

Une fillette de 10 ans, droitière, s'est présentée aux urgences avec un syndrome d'épilepsie et d'hypertension intracrânienne. L'évaluation radiologique a révélé des calcifications asymétriques bilatérales et un kyste frontal gauche prend le contrast partiellement, provoquant un effet de masse et un déviation de la ligne médiane. Le patient a subi une approche endoscopique guidée par navigation pour une aspiration du kyste, une cysto-ventriculostomie et l'insertion d'un réservoir intraventriculaire intrakystique d'ommaya sans complication. L'hémiparésie et la dysphasie du patient se sont rétablies après la chirurgie et ont pu rentrer chez elles le troisième jour postopératoire. La tête CT de suivi à un an n'a montré aucune récidive et les tests génétiques ont révélé une mutation SNORD118.

conclusion

Le kyste intraparenchymateux symptomatique dans le syndrome de Labrune est une pathologie rare. Les stratégies hybrides doubles minimalement invasives utilisant une approche endoscopique guidée par navigation pour l'aspiration du kyste, la cysto-ventriculostomie et l'insertion d'un réservoir intraventriculaire intraventriculaire d'ommaya sont la première fois rapportées dans la littérature, c'est une option de traitement sûre et efficace.


Meshal JAREBI (Amiens), Anthony FICHTEN, Michel LEFRANC, Johann PELTIER
15:10 - 15:20 #27432 - OP037 Évolution des sutures coronales et lambdoïdes après chirurgie de remodelage crânien total pour une scaphocéphalie.
OP037 Évolution des sutures coronales et lambdoïdes après chirurgie de remodelage crânien total pour une scaphocéphalie.

Objectifs : Le devenir des sutures normales après une chirurgie de correction de scaphocéphalie a été l’objet de plusieurs études. Toutefois, il n’y a pas d’étude sur l’évolution de ses sutures non pathologiques après leur résection lors d’un remodelage crânien total. L’objectif de notre étude a été  d’étudier la possibilité de néoformation des sutures coronales et lambdoïdes après leur ablation lors d’une chirurgie de correction de scaphocéphalie.

Méthodes : Les scanners post opératoires des enfants opérés pour une scaphocéphalie dans le service de neurochirurgie pédiatrique de Lyon entre 2004 et 2014 ont été rétrospectivement analysés. Il est à noter que ces scanners ont été réalisé pour soit pour un traumatisme crânien soit pour l’évaluation de lacunes osseuses à distance. Les critères d’inclusion étaient : âge de la chirurgie entre 4 et 18 mois, scanner réalisé au minimum 1 an après la chirurgie. Vingt-six garçons et 11 filles ont été inclus, avec un âge moyen à la chirurgie de 231.6 jours (126-449jours). L’intervalle moyen entre la réalisation du scanner et la chirurgie était de 5.3 ans (1.1-12.2 ans)

Résultats : Malgré l’ablation totale des 2 sutures coronales et lambdoïdes, des néosutures ont pu être observées. Toutes les configurations ont pu être visualisées : néosutures coronales et lambdoïdes visibles (n=20), néosutures lambdoïdes visibles avec fusion osseuse fronto-pariétale (n=12), fusion osseuse fronto-pariétale et pariéto-occipitale (n=3), néosutures coronales visibles avec fusion osseuse pariéto-occipitale (n=2).

Conclusions : Il s’agit de la première étude à rapporter l’évolution des sutures non pathologiques (coronale et lambdoïde) après chirurgie de remodelage crânien total d’une scaphocéphalie. Nous avons pu constater que la néoformation de ces sutures était fréquente. Cependant, l’incidence est différente entre les différentes sutures. Ceci implique donc probablement des différences génétiques et fonctionnelles entre les sutures crâniennes qui restent à élucider.


Beuriat PIERRE-AURELIEN, Licci MARIA LUCIA, Szathmari ALEXANDRU (Lyon), Chauvel-Picard JULIE, Gleizal ARNAUD, Paulus CHRISTIAN, Mottolese CARMINE, Federico DI ROCCO
15:20 - 15:30 #27470 - OP038 Valeur predictive des parametres d'angulation cranio-cervicale par rapport a la décompression de la chàrniere caniovertebrale en cas de descente des amygdales cerebelleuses.
OP038 Valeur predictive des parametres d'angulation cranio-cervicale par rapport a la décompression de la chàrniere caniovertebrale en cas de descente des amygdales cerebelleuses.

Objective

Treatment of isolated, symptomatic tonsillar herniation through the foramen magnum classically consists in decompressive surgery of the posterior fossa (PFD) and expansile duraplasty. The authors aimed at assessing the role of abnormal primary cranial and secondary craniocervical angular craniometric parameters in patients undergoing PFD on the postoperative clinical outcome.

 

Methods

A retrospective review of clinical and radiological data of pediatric patients (<18 years) that underwent posterior fossa decompression surgery at the Pediatric Neurosurgery Department of the Hospital “Femme Mère Enfant” in Lyon, France, over a 20-year study period from 2001 to 2020 were analyzed. Preoperative T1w MRI images were screened for: basal angle, Mc Rae line, Chamberlain line and Clivoaxial angle. The association of angular craniometrics parameters with clinical outcome criteria were investigated and the CCOS (Chicago Chiari Outcome Scale) was applied for objective assessment.

 

Results

Of 100 patients eligible for data analysis, 45 showed a secondary variant of Chiari Malformation and 55 patients were identified with isolated tonsillar herniation. 25.5% (n=14) showed a basal angle >133° consistent with platybasia. Basilar Invagination was confirmed in 20% (n=11) of the total cohort, with a higher rate in the platybasia group (64.2%). An abnormal clivoaxial angle <145° was found in 62% (n=34). A linear correlation between primary and secondary craniometric angles was confirmed in our cohort. The CCOS-pain component was significantly lower in case of platybasia (p=0.050) and of BI (p=0.006). Conversely, there was no statistically difference in overall CCOS score at one year follow up. Complications were higher in BI, platybasia and in the subgroup of patients with an abnormal CXA < 145° (‘=0.049, p=) associated with BI, but the rate of revision surgery was higher only in in the latter subgroup of BI and reduced CXA (p=0.032).

 

Conclusion

Our results confirm the correlation between primary and secondary craniometrics angular parameters, show a relative high rate of these findings in patients with isolated tonsillar herniation and suggest that abnormal craniocervical angular geometrics may have a predictive outcome value in patients undergoing PFD surgery.

 


Licci MARIA LUCIA, Ismail ZAED, Alexandru SZATHMARI, Pierre-Aurelièn BEURIAT, Carmine MOTTOLESE, Federico DI ROCCO (LYON)
15:30 - 15:40 #27471 - OP039 Valeur predictive des parametres osseux échographiques par rapport à l'efficacité du traitement de déformation cranienne positionelle par orthese.
OP039 Valeur predictive des parametres osseux échographiques par rapport à l'efficacité du traitement de déformation cranienne positionelle par orthese.

Objective

In a population of infants affected by positional unilateral or asymmetric bilateral plagiocephalic deformity treated with cranial molding helmet orthesis at our institution, we aimed at investigating the predictive value of ultrasonography- parameters on the efficacy of orthotic helmet therapy for skull shape correction and at analyzing its potential correlation both with caliper cephalometry values and age.

 

Methods:

We performed a prospective, non-randomized, non-invasive data collection between January 2021 and June 2021 on a consecutive cohort of 50 patients <10 months of age at time of therapy onset. The following sonographic parameters were assessed on both the affected and unaffected side at onset of treatment and within 8-12 weeks of custom-made, 3D printed helmet therapy: lambdoid suture width, adjacent cortical and diploic bone thickness and occipital angle. Caliper cephalometry value collection consisted in measurement of CVAI, CI and ear displacement by optic 3D scan. Clinical appearance was graded according to the classification of Argenta (I-V)

 

Results: Preliminary Results indicate a possible correlation between bone thickness at onset of treatment and orthotic helmet therapy and caliper cephalometry angles reflect objectified, ultrasonographic assessment of occipital angle changes.

 

Conclusion

In addition to the well-known diagnostic value in differentiating between positional and craniosynostotic head deformities, ultrasonographic measurements seem to add predictive informations concerning the efficacy of orthotic helmet deformation and to relativize the sole impact of age at treatment onset.

 


Licci MARIA LUCIA, Alexandru SZATHMARI (Lyon), Pierre-Aurelièn BEURIAT, Carmine MOTTOLESE, Federico DI ROCCO
15:40 - 16:00 Discussion.

15:30
15:30-16:30
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C28
Webinaire Association APAISER
CHIARI : analyse et prévention des échecs

Webinaire Association APAISER
CHIARI : analyse et prévention des échecs

Conférenciers : Kevin BUFFENOIR (PUPH) (Conférencier, SAINT PIERRE (REUNION), Réunion), Steven KNAFO (Neurochirurgien) (Conférencier, Paris), Romuald SEIZEUR (Chef de Service) (Conférencier, BREST), Jean-Rodolphe VIGNES (PUPH Neurochirurgie) (Conférencier, Bordeaux)

16:00
16:00 - 16:30 PAUSE ET VISITE DE L'EXPOSITION
16:30
16:30-18:30
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A28
Session Pédiatrie
Traumatismes du rachis de l'enfant

Session Pédiatrie
Traumatismes du rachis de l'enfant

Modérateurs : Federico DI ROCCO (PUPH) (LYON), Didier SCAVARDA (PUPH) (Marseille)
16:30 - 16:45 Spécificités de la pédiatrie Epidémiologie des traumas rachidiens de l’enfant. Thomas ROUJEAU (praticien hospitalier) (Conférencier, montpellier)
16:45 - 17:00 Traumatismes spinaux obstétricaux et non accidentels. Matthieu VINCHON (PH) (Conférencier, Lyon)
17:00 - 17:15 Trauma du rachis cervical. Diagnostic et traitement médical et chirurgical. Didier SCAVARDA (PUPH) (Conférencier, Marseille), Grégoire PECH-GOURG (Conférencier, Marseille)
17:15 - 17:30 Trauma du rachis thoracique: Diagnostic et indications. Insafe MEZJAN (Interne) (Conférencier, NANCY)
17:30 - 17:45 Traumatisme lombaire : Diagnostic et traitement médical et chirurgical Stratégie thérapeutique. Alexandru SZATHMARI (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Lyon), Federico DI ROCCO (PUPH) (Conférencier, LYON)
17:45 - 18:00 Trauma du rachis thoracique : Abords postérieur antérieur et circonférentiel. Timothée DE SAINT DENIS (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Paris), Michel ZERAH (Conférencier, Paris)
18:00 - 18:15 Gestion des enfants traumatisés du rachis : Anticoagulation, Troubles du transit, Troubles mictionnels. Laurent RIFFAUD (Professeur) (Conférencier, Rennes)
18:15 - 18:30 Croissance rachidienne et ostéosynthèses. Jean-Rodolphe VIGNES (PUPH Neurochirurgie) (Conférencier, Bordeaux)

16:30-17:33
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D28
Communications libres
Vasculaire

Communications libres
Vasculaire

Modérateurs : François PROUST (PUPH) (Strasbourg), Laurent THINES (PUPH) (BESANÇON)
16:30 - 16:39 #25485 - OP040 Note technique: anévrisme blister-like traité par technique de wrapping et clip tonneau.
OP040 Note technique: anévrisme blister-like traité par technique de wrapping et clip tonneau.

Background: Blister aneurysms are rare and particularly difficult to treat using either microsurgical or endovascular techniques. Microsurgical techniques include clip reconstruction, revascularization, primary suture repair and wrapping. Outcome is particularly poor.

Method: We described a wrap-clipping technique using a clip unfound in the literature: the tunnel clip. His particular design is ideal to treat the extensive disease of the blister aneurysm vessel’s walls.

Conclusion: Tunnel clip wrapping might be considered as a valuable option in the surgeon’s arsenal technique to treat blister aneurysm.


Mazen KALLEL (Grenoble), Ahmad ASHRAF, Clément BAUMGARTEN
16:39 - 16:48 #25611 - OP041 la décompression microvasculaire des névralgies faciales essentielles.
OP041 la décompression microvasculaire des névralgies faciales essentielles.

La névralgie faciale ou la névralgie du trijumeau: c’est une douleur faciale généralement unilatérales d’allure épileptiforme, sous forme de crises douloureuses paroxystiques intercalées de périodes réfractaires, localisées à une ou plusieurs territoires des branches du nerf trijumeau, Dont la pathogénie est non élucidée.

Il s’agit d’une étude rétrospective sur 10 ans (2010 -2020) au sein du service de Neurochirurgie de l’hôpital Ibn Tofail de CHU Mohamed VI de Marrakech. Incluant 17 patients diagnostiqués de Névralgies faciales idiopathique traitées par décompression vasculaire microchirurgicale du nerf trijumeau.

Résultats : L’âge moyen des patients était de 45 +/- 8 ans, avec un sexe ratio égal à 1. La durée des symptômes avant le diagnostic était de 6.7 +/- 6 ans. Le territoire de la douleur le plus prédominant est le V3 retrouvé chez 9 patients (52,9%),avec une névralgie intéressant l’hémiface droite dans 8 cas . Le nombre moyen des crises douloureuses quotidiennes était de  8,5 +/- 3, avec une durée moyenne de 3 minutes pour chaque crise. L’origine de la compression était artérielle chez 15 patients (88,2%), veineuse chez 1 seul patient (7,1%), et artério-veineux dans 1 seul cas (7,1%). La durée moyenne du suivi post-opératoire était de 40 +/- 12 mois; révélant un soulagement immédiat sans traitement médical associé chez 70,5% des cas, et chez 78,9% des cas après 3 ans, avec une dysesthésie faciale comme morbidité, chez un seul patient.

Conclusion: l’étiopathogénie des névralgies faciales essentielles reste non encore élucidée, n’empêchant pas à ce que le diagnostic positif reste clinique, et que l’irm met en évidence le diagnostic étiologique. La solution neurochirurgicale vient toujours après l’échecs du traitement médical, dont la décompression microvasculaire est la technique curative et conservatrice de préférence. 

 


Badr DRAI (MARRAKECH, Maroc)
16:48 - 16:57 #25618 - OP042 Développement postopératoire d'une fistule durale artérioveineuse cérébrale après résection d'un neurinome de l'acoustique.
OP042 Développement postopératoire d'une fistule durale artérioveineuse cérébrale après résection d'un neurinome de l'acoustique.

Dural arteriovenous fistulas (DAVFs) are rare vascular malformations accounting for 10 to 15% of all intracranial arteriovenous malformations. Strong evidences suggest that the development of DAVFs in adults is acquired and may be caused by various factors, including sinus thrombosis, venous hypertension, trauma, and infection.

The link between cerebral venous thrombosis and DAVF is probably explained by venous hypertension stimulating angiogenesis and thus the formation of arteriovenous communication.

We report the case of 33-year-old men admitted in neurosurgery for seizure. He had a past medical history of right vestibular schwannoma resection 6 months earlier.

At admission, the cerebral CT scan revealed a spontaneous intracerebral hemorrhage associated with ventricular hemorrhage due to a DAVF developed between the right transverse sinus and the right internal and external carotid arteries.

An external ventricular drain insertion was performed and the DAVF was treated with endovascular procedure, allowing a favorable neurological evolution.

This clinical case raises the question of the value of performing vascular imaging to detect DAVF in patients after surgeries exposed to a high risk of venous thrombosis such as vestibular schwannoma resection


Mathieu LOZOUET (Rouen), Anissa NASSIHI, Olivier LANGLOIS, Chrysanthi PAPAGIANNAKI, Stephane DERREY, Vianney GILARD
16:57 - 17:06 #25752 - OP043 Fistules durales du foramen magnum alimentées par une branche méningée de l'artère vertébrale.
OP043 Fistules durales du foramen magnum alimentées par une branche méningée de l'artère vertébrale.

Nous présentons dans ce poster le cas d'un patient de 70 ans admis dans notre centre pour dysarthrie et cervicalgies d'apparition brutale, révélant une hémorragie méningée liée à la rupture d'une fistule durale du trou occipital, alimentée par une branche méningée issue de l'artère vertébrale droite et associant un drainage intracrânien et périmédullaire. Un traitement endovasculaire a été retenu en première intention. Après échec du cathétérisme sélectif de la branche méningée alimentant la fistule, nous avons entrepris un traitement mirochirurgical par clippage de la veine artérialisée, aidé d'une vidéo-angiographie peropératoire par injection de vert d'indocyanine. Le résultat était une occlusion complète de la fistule sur l'artériographie post-opératoire et à trois mois, et un retour à domicile du patient à un mois de la chirurgie dans déficit neurologique.

Nous revoyons la littérature relative aux fistules durales du trou occipital alimentées par une branche méningée de l'artère vertébrale, en détaillant les présentations cliniques, les caractéristiques de drainage, le traitement, qu'il soit endovasculaire ou chirurgical, enfin les résultats obtenus.


Clémence LEMOINE (Besançon), Aurore MENISSIER, Noor HAMDAN, Alessandra BIONDI, Laurent THINES
17:06 - 17:15 #25777 - OP044 La pandémie Covid-19 aggrave le pronostic De l’hémorragie méningée anévrismale.
OP044 La pandémie Covid-19 aggrave le pronostic De l’hémorragie méningée anévrismale.

Introduction : La pandémie Covid-19 a mis en difficulté les systèmes de santé de toute la planète. Elle a également un impact négatif sur d’autres maladies graves et urgentes. Notre Institution est le seul centre de référence des départements du Nord et du Pas-de-Calais pour la prise en charge de la pathologie vasculaire neurochirurgicale. Elle draine une population de 4 millions d’habitants. Nous avons constaté lors de la première vague pandémique un taux plus élevé de formes graves d’hémorragie méningée anévrismale.

Objectif : Evaluer l’impact de la pandémie sur le devenir précoce des patients présentant une hémorragie sous-arachnoïdienne par rupture d’anévrisme.

Patients et Méthode : Notre étude prospective et continue a inclus 26 patients pris en charge dans notre Institution pour un anévrisme rompu pendant la première vague entre le premier Mars 2020 et le 26 Avril 2020 (groupe 2020). Le groupe contrôle incluait 28 patients consécutifs présentant un anévrisme rompu à la même période en 2019 (groupe 2019). A l’admission, l’état neurologique grave était défini par un score WFNS > 3 et l’état radiologique grave par la présence d’un hématome intracérébral et/ou une hydrocéphalie aigue nécessitant une dérivation ventriculo-externe et/ou un vasospasme. Une analyse statistique a comparé les deux groupes.

Résultats : Les taux de patients avec un état neurologique et un état radiologique graves étaient significativement plus élevés dans le groupe 2020 (p=0,01 et p=0,02 respectivement). Le délai d’admission à l’hôpital après le premier symptôme était de 2,7 jours pour le groupe 2020 et de 0,75 jour pour le groupe 2019 (p=0,005). De ce fait, le taux des patients avec un vasospasme à l’admission était plus élevé dans le groupe 2020 (p=0,04). La peur de consulter pour éviter la contamination virale, la saturation des lignes téléphoniques dédiées aux réseaux des urgences et les mesures de confinement ont pu être des facteurs qui ont favorisé le retard d’admission à l’hôpital pour les patients du groupe 2020.

Conclusion : Cette étude démontre l’influence négative de la pandémie sur le pronostic des patients présentant une maladie urgente et grave telle que la rupture d’anévrisme. Il faut éduquer la population à consulter en urgence en cas de céphalée brutale ou de déficit neurologique même en période de pandémie.


Rabih ABOUKAÏS (Lille), Antoine DEVALCKENEER, Philippe BOURGEOIS, Nicolas BRICOUT, Xavier LECLERC, Jean-Paul LEJEUNE
17:15 - 17:24 #27379 - OP045 Purpura Thrombopénique Immunologique responsable d’une Hémorragie intra cérébrale : à propos d’un cas.
OP045 Purpura Thrombopénique Immunologique responsable d’une Hémorragie intra cérébrale : à propos d’un cas.

Introduction : le purpura thrombopénique idiopatique (PTI) est la plus fréquente des hémopathies non malignes (1/10000 hab/an) à prédominance féminine (sex ratio à 1.3). Il s’agit d’une pathologie bénigne mais avec un taux de mortalité de 5%. Nous rapportons le cas d’un patient souffrant d’un PTI compliqué d’une hémorragie intra cérébrale dont l’évolution a été fatale.

Cas rapporté : un patient de 39 ans, asthmatique est adressé pour un syndrome hémorragique et une thrombopénie isolée inférieure à 10G/L. on note un purpura diffus prédominant au niveau des membres inférieurs, des bulles hémorragiques intra buccale et une épistaxis droite. Il n’y a pas de trouble de la crase sanguine ni hépatique ni atteinte virale. Un traitement par immunoglobulines est instauré. A 48h, des céphalées justifient une tomodensitométrie cérébrale (TDMc), révèlant une minime hémorragie sous arachnoïdienne frontale gauche, puis quatre heures plus tard un hématome intraparenchymateux (60cm3) central gauche sans malformation vasculaire, associé à une dégradation de la vigilance (glasgow à 13) et une hémiplégie droite proportionnelle. La thérapeutique est renforcée avec Dexaméthasone, Novoseven, Romiplostim, transfusion massive de plaquettes sans rendement ( < 3 G/l). La dégradation neurologique, sans resaignement cérébral visible, nécessite une intubation et coma artificiel à 72H. Un capteur de pression intra crânienne est posé lorsque le bilan rapporte 50 G/l de plaquettes. La vinblastine est rajoutée à l’arsenal thérapeutique. Malgré la neuroréanimation, l’état neurologique est mal contrôlé avec plusieurs passages en mydriase bilatérale et des dopplers très pathologiques (VD inférieur à 10 cm/s). Le taux de plaquettes le plus haut est de 70 G/l, sur quelques heures, et le patient décède à J7 de mort encéphalique, sans qu’à aucun moment nous ayons pu le prendre en charge chirurgicalement.

Discussion : Le PTI se manifeste Le plus souvent par des hémorragies cutanéomuqueuses isolées. Les syndromes hémorragiques sévères sont rares (incidence de l’hémorragie intracrânienne de 0,1 à 0,8 %). Le traitement par corticothérapie et immunoglobuline est le plus souvent suffisant et la transfusion de plaquettes réservée aux saignement actifs mal contrôlés, avec une efficacité modérée par destruction rapide des plaquettes transfusées. L’ajout de Romiplostim puis de Vinblastine n’a pas permis le contrôle plaquettaire ni la possibilité de thérapeutique neuro chirurgicale. La splénectomie (traitement historique) a été envisagée devant l’échec de toutes les autres thérapeutiques, mais une ischémie diffuse cérébrale était déjà constituée au TDMc pré chirurgical. La splénectomie a pour effet immédiat de corriger le taux plaquettaire et d’envisager un geste neurochirurgical.

Conclusion : Le PTI, quoique bénin, peut avoir un impact fonctionnel ou vital. Devant un cas de PTI résistant à toutes les thérapeutiques, la splénectomie doit être envisagée avant l’installation de lésions irréversibles.



Lassane 1 Jumeau TAOKO (Annecy), Marlene Alvine PUEPI, Hadhemi DRIDI, Catherine GUARNERI, Natacha MAUZ, Emmanuel GAY, Vivien MENDES MARTINS
17:24 - 17:33 #27579 - OP046 Prise en charge chirurgicale percutanée des fistules artério-veineuses durales rachidiennes à drainage veineux périmédullaire : expérience monocentrique.
OP046 Prise en charge chirurgicale percutanée des fistules artério-veineuses durales rachidiennes à drainage veineux périmédullaire : expérience monocentrique.

Introduction

L’exclusion des fistules artério-veineuses durales rachidiennes (FAVDR) peut être réalisée par voie endovasculaire ou par traitement microchirurgical. Ce dernier requiert une hémilaminectomie voire une laminoplastie. L’essor des techniques mini-invasives percutanées a rendu possible une approche tubulaire transmusculaire du canal rachidien. Son intérêt est démontré par le respect  des structures ligamento-musculaires et donc la statique rachidienne au long court, la diminution des douleurs post-opératoires, et les pertes sanguines moindres. L’expérience accrue de ces techniques dans la pathologie rachidienne dégénérative extra-durale a permis d’envisager le traitement des pathologies intradurales. Le but de notre étude est d’évaluer les résultats de cette approche tubulaire percutanée devenue courante dans notre service dans l’exclusion des FAVDR.

Matériel et Méthodes

Notre étude rétrospective a inclus 15 patients entre 03/2016 et 03/2021. Tous les cas ont été discutés  en réunion multidisciplinaire neuro-vasculaire. Le traitement endovasculaire a été privilégié lorsque réalisable dans des conditions jugées favorables. En période pré-opératoire, l’état neurologique, le score d’Aminoff-Logue, la présence d’un hypersignal intramédullaire à l’IRM et le niveau exact de la FAVDR repéré sur l’artériographie médullaire ont été notés.  En cas d’embolisation non réalisale, le repérage du niveau de la FAVDR était marqué à l’aide de matériel radio-opaque. Les complications post-opératoires immédiates et le score d’Aminoff-Logue à 1 an ont été enregistrés. L’exclusion de la FAVDR était confirmée à l’artériographie post-opératoire précoce ( < 7 jours). Une IRM médullaire à 1 an était réalisée pour chaque patient afin de vérifier la disparition de l’hypersignal T2.

 

Résultats

L’âge moyen au diagnostic était de 62,5 ans avec un sexe ratio en faveur des hommes (n=11/15). La clinique révélatrice prédominante est celle des troubles de la marche avec claudication médullaire. L’IRM initiale montrait des vaisseaux tortueux et un hypersignal intramédullaire dans tous les cas. La plupart des fistules (n = 13/15) étaient des FAVDR à drainage postérieur. Une tentative d’embolisation préalable sans possibilité d’exclure la FAVDR a été réalisée chez 9 patients. Dix patients ont été opérés par une approche tubulaire percutanée. Un patient a nécessité 2 chirurgies (erreur de niveau). Aucune complication post-opératoire n’a été notée. Le score d’Aminoff-Logue est amélioré à 1 an dans 13 cas, stable dans 1 cas et dégradé dans 1 cas (report de l’intervention par le patient). L’artériographie médullaire post-opératoire montre une exclusion de la FAVDR dans tous les cas avec normalisation de l’IRM médullaire à 1 an sauf dans 2 cas (séquelles).

Conclusion

L’abord tubulaire mini-invasif percutané est une alternative efficace à la laminectomie standard pour le traitement des FAVDR.  Il contribue au confort des patients tout en améliorant les suites post-opératoires.


Antoine Pierre DEVALCKENEER (Lille)

17:33
17:33-18:42
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Modérateurs : Bertrand DEBONO (Neurosurgeon) (Versailles), Olivier HAMEL (Neurochirurgien) (CORNEBARRIEU)
17:33 - 17:42 #25758 - OP027 Quel impact de la pandémie à SARS-CoV-2 sur les soins neurochirurgicaux ?
OP027 Quel impact de la pandémie à SARS-CoV-2 sur les soins neurochirurgicaux ?

Il s'agit d'une étude rétrospective décrivant l'activité neurochirurgicale dans l'un des centres hospitaliers les plus impactés par la pandémie de SARS-CoV-2.

Objectif
L'objectif de cette étude était de relater l'activité neurochirurgicale lors d'une période de crise sanitaire, telle qu'expérimentée au cours de la pandémie à SARS-CoV-2.
Méthodes
Une analyse rétrospective monocentrique a été réalisée, basée sur une cohorte prospective des patients requérant des soins neurochirurgicaux entre le 15 Mars et le 12 Mai 2020. L'impact local du SARS-CoV-2 a été analysé en concordance avec le nombre de patients admis en réanimation.
Résultats
160 patients ont pu bénéficier de soins neurochirurgicaux, avec un profil large d'activités cliniques et chirurgicales qui ont pu être pratiquées. Ce profil d'activité semblait similaire à l'année précédente. Les indications chirurgicales étaient restreintes a des chirurgies urgentes, non reportables, menant à une diminution du volume opératoire d'environ 50%. Seul 1,3% des patients ont nécessité un transfert vers d'autres centres en raison d'une impossibilité de leur fournir une prise en charge neurochirurgicale optimale dans notre centre, en raison de la crise sanitaire.
Conclusion
En dépit du challenge que représente une crise sanitaire telle que celle vécue lors de cette pandémie de SARS-CoV-2, cette étude démontre qu'il est possible de maintenir une continuité et une qualité des soins neurochirurgicaux dans un tel contexte. L'accès aux soins nécessaires a ainsi été préservé pour les patients nécessitant une prise en charge neurochirurgicale en période de pandémie à SARS-CoV-2.

Guillaume DANNHOFF (Strasbourg), Hélène CEBULA, Salvatore CHIBBARO, Mario GANAU, Julien TODESCHI, Charles-Henry MALLEREAU, Julien POTTECHER, François PROUST, Irène OLLIVIER
17:42 - 17:51 #25737 - OP028 Arachnoïdolyse versus shunt dans les syringomyélies non foraminales.
OP028 Arachnoïdolyse versus shunt dans les syringomyélies non foraminales.

OBJECTIVE  Surgical treatment for nonforaminal syringomyelia related to spinal arachnoiditis is still controversial. The authors sought to assess respective outcomes and rates of reintervention for shunting and spinal cord untethering (arachnolysis) in spinal arachnoiditis with syringomyelia.

METHODS  This retrospective cohort study was conducted at a single reference center for syringomyelia. Patients undergoing arachnolysis and/or shunting interventions for nonforaminal syringomyelia were screened.

RESULTS  The study included 75 patients undergoing 130 interventions. Arachnolysis without shunting was performed in 48 patients, while 27 patients underwent shunting. The mean follow-up between the first surgery and the last outpatient visit was 65.0 months (range 12–379 months, median 53 months). At the last follow-up, the modified McCormick score was improved or stabilized in 83.4% of patients after arachnolysis versus 66.7% after shunting. Thirty-one (41.3%) patients underwent reintervention during follow-up, with a mean delay of 33.2 months. The rate of reintervention was 29.2% in the arachnolysis group versus 63.0% in the shunting group (chi-square = 8.1, p = 0.007). However, this difference was largely driven by the extension of the arachnoiditis: in patients with focal arachnoiditis (≤ 2 spinal segments), the reintervention rate was 21.6% for arachnolysis versus 57.1% for shunting; in patients with extensive arachnoiditis, it was 54.5% versus 65.0%, respectively. Survival analysis assessing the time to the first reintervention demonstrated a better outcome in both the arachnolysis (p = 0.03) and the focal arachnoiditis (p = 0.04) groups.

CONCLUSIONS  Arachnolysis led to fewer reinterventions than shunting in patients with nonforaminal syringomyelia. There was a high risk of reintervention for patients with extensive arachnopathies, irrespective of the surgical technique.


Gonzague GUILLAUMET (Paris), Nozar AGHAKHANI, Silvia MORAR, Fabrice PARKER, Steven KNAFO
17:51 - 18:00 #25738 - OP029 Simulation cognitive versus réalité virtuelle dans l'évaluation des compétences techniques en neurochirurgie.
OP029 Simulation cognitive versus réalité virtuelle dans l'évaluation des compétences techniques en neurochirurgie.

Background. Simulation is gaining momentum as a new modality of medical training, particularly in acute care settings such as surgery. In the present study, we aimed at comparing individual cognitive skills with manual abilities assessed by virtual reality simulation among neurosurgical residents.

 

Methods. Participants were asked to complete a multiple-choice questionnaire assessing their surgical abilities regarding three basic neurosurgical procedures (endoscopic third ventriculostomy, cranial meningioma, lumbar laminectomy). They subsequently performed these same three procedures on a virtual reality simulator (NeuroTouch®, CAE).

 

Results. We found that cognitive scores correlated with self-evaluation of surgical experience and autonomy. On the contrary, virtual reality simulation, as assessed by NeuroTouch® automated scoring, did not reflect neither trainee’s self nor cognitive evaluation of his/her surgical proficiency.

 

Conclusion. We suggest that neurosurgical education should focus as much on cognitive simulation, e.g. careful planning and critical appraisal of actual procedures, as on virtual reality training of visuomotor skills.


Steven KNAFO (Paris), Stéphan GAILLARD, Fabrice PARKER
18:00 - 18:09 #25741 - OP030 Hémorragie intracérébrale à distance du site opératoire : une complication « déroutante » ?
OP030 Hémorragie intracérébrale à distance du site opératoire : une complication « déroutante » ?

Les hémorragies post opératoires sont une complication peu fréquente (0,8%) mais bien connue des neurochirurgiens. Dans environ 20% des cas, l’hémorragie survient à distance du site opératoire (0,04 à 0,8% selon la littérature), et pour la plupart en sous-tentoriel. Les causes de ces hémorragies à distance du site opératoires sont mal connues. Nous présentons ici le cas de 2 patients chez qui sont survenues plusieurs hémorragies à distance du site opératoire.

Le premier cas est celui d’un homme de 42 ans, déjà opéré 2 fois pour un astrocytome grade II de l’OMS. Après une 3e chirurgie, sur une récidive hippocampique droite, il a présenté l’apparition de multiples hémorragies à distance du site opératoire : en temporal gauche et dans les lamelles cérébelleuses. Ces complications hémorragiques ont nécessité une sédation-intubation en réanimation puis deux nouvelles chirurgies : pour évacuer l’hématome temporal gauche à J9 puis pour une craniectomie décompressive de fosse postérieure à J10. Après une hospitalisation de plus d’un mois, puis 3 mois en rééducation, le patient garde des séquelles phasiques et comportementales et un syndrome cérébelleux.

Le second cas est celui d’une patiente de 34 ans qui a présenté un retard de réveil après chirurgie d’un méningiome supraoptique gauche qui n’avait posé aucune difficulté peropératoire. Le drain sous-cutané frontal avait donné 600 ml en SSPI avant d’être clampé puis mis en siphonage. Le scanner à J0 retrouvait un œdème cérébral modéré diffus, une hémorragie des lamelles cérébelleuses supérieures et supratentorielle pariétale droite. L’évolution a été rapidement favorable avec un retour au domicile à J7, sans aucun symptôme.

Ces patients ont donc présenté de multiples hémorragies à distance du site opératoire, dont un hématome intracérébral controlatéral, dont la fréquence est extrêmement rare (0,003%). Plusieurs facteurs de risques ont été retrouvés pour expliquer l’apparition de ces hémorragies : l’hypertension artérielle, une coagulopathie, l’âge > 60 ans, les antécédents de craniotomie, d’accident ischémique cérébral, un drainage excessif de LCS et surtout la congestion veineuse (par collapsus du système jugulaire). La prise en charge de cette complication repose sur les mesures de réanimation et la chirurgie en cas d’hypertension intracrânienne rebelle, tout comme pour les hématomes intraparenchymateux postopératoires « classiques ». Dans notre cas, le premier patient présentait quatre facteurs de risque : (1) une déplétion importante de LCS en post opératoire, (2) des antécédents de craniotomie, (3) de séquelles ischémiques étendues dans le lobe temporal droit, et (4) une hypertension artérielle durant la chirurgie. La seconde patiente, aucun en dehors de l’hyperdrainage dans le drain sous-cutané.

Depuis la survenue de ces complications, nous limitons au maximum la pose de drain sous-cutané pour les chirurgies intra-parenchymateuses, notamment avec ouverture ventriculaire.


Alexia PLANTY-BONJOUR (Tours), Ilyess ZEMMOURA
18:09 - 18:18 #25484 - OP031 Embolie gazeuse compliquée d'un hématome sous dural aigu fatal.
OP031 Embolie gazeuse compliquée d'un hématome sous dural aigu fatal.

A case of a 71-year-old male was referred for removal of a unique right frontal metastasis. A parasagittal craniotomy was performed and the surgery was uneventful. Until day 3, neurological examination was normal. We described the occurrence of a fatal subdural hematoma associated with massive, initially asymptomatic, ipsilateral venous air embolism. Pathophysiology is discussed and the role of bridging veins as a venous suppliance of the normal venous circulation is hypothesized.

Communication soumise pour la session "déroute chirurgicale"


Clément BAUMGARTEN (GRENOBLE), Mourad AGGAD, Gaelle KERDILES, Aymeric AMELOT
18:18 - 18:27 #27365 - OP032 Prise en charge chirurgicale des schwannomes périphériques dans les schwannomatoses.
OP032 Prise en charge chirurgicale des schwannomes périphériques dans les schwannomatoses.

Introduction. Les patients porteurs de schwannomatoses présentent dans 90% des cas des tumeurs des nerfs périphériques mais sont également atteints de douleurs chroniques indépendantes des schwannomes de qui rend les corrélations anatomo-cliniques plus complexes à établir et les indications chirurgicales plus difficiles à poser. Dans ce contexte, nous avons voulu évaluer les résultats de la chirurgie des schwannomes périphériques chez les patients porteurs de schwannomatoses.

Matériel et méthodes. Nous avons réalisé une étude rétrospective sur l’ensemble des 70 patients suivants dans notre centre pour une schwannomatose. Parmi eux, 55 patients ont été opérés au cours du suivi de 155 schwannomes périphériques. Ces schwannomes étaient localisés au membre inférieur (85/155, 55%) au membre supérieur (45/155, 29%), au thorax (10/155, 6%), dans la région abdomino-pelvienne (8/155, 5%) et dans le plexus brachial (7/155, 5%).

Résultats. Parmi les chirurgies portant sur 94 schwannomes pour lesquelles les données de suivi post-opératoire étaient disponibles, un soulagement complet des douleurs post-opératoires a pu être obtenu dans 79 cas (84%) et un soulagement partiel dans 15 cas (16%). Nous avons observé 5 déficits moteurs (5%) et 8 déficits sensitifs post-opératoires (8%). Parmi ces patients, 4 ont été opérés de plusieurs schwannomes (total : 25) dans un même nerf au cours d’une même intervention (2 nerfs ulnaire, 1 nerf tibial, 1 nerf obturateur). Chez ces patients, le soulagement n’était que partiel dans l’ensemble des cas et le taux de déficit post-opératoire surajouté de 75%.

Conclusion. Pour les formes mono fasciculaires avec une bonne corrélation radio-clinique, le taux de soulagement post-opératoire reste bon dans la chirurgie des schwannomes périphériques chez les patients porteurs de schwannomatoses. Les taux de complications sont relativement similaires aux formes sporadiques. Pour les formes multi-fasciculaires, les résultats sont en revanche moins satisfaisants avec un taux élevé de déficit surajouté, ces indications devant rester exceptionnelles.


Alix ADDI, Isabelle BERNAT, Michel KALAMARIDES, Matthieu PEYRE (Paris)
18:27 - 18:35 #25592 - OP047 Analyse des trajectoires de biopsie stéréotaxique et proposition d’un outil d’aide à la planification.
OP047 Analyse des trajectoires de biopsie stéréotaxique et proposition d’un outil d’aide à la planification.

Contexte : Les biopsies stéréotaxiques de lésion intracrânienne représentent l’acte le plus fréquent de la neurochirurgie stéréotaxique. Contrairement à la stimulation cérébrale profonde ou à la stéréoelectroencéphalographie, l’analyse des trajectoires de biopsie n’a pas été menée de façon systématique, rendant difficile l’identification des causes des complications postopératoires, notamment hémorragiques.

Méthodes : Ce travail a comporté trois volets complémentaires. Le premier volet était l’analyse rétrospective des résultats cliniques et radiologiques de biopsies stéréotaxiques de gliomes diffus supratentoriels de l’adulte, dont une analyse détaillée des complications hémorragiques graves avec reconstitution des trajectoires dans l’espace de l’IRM préopératoire. Le second volet a comporté une revue de littérature sur les logiciels à même de faciliter la planification de trajectoires de biopsie. Le troisième volet était la constitution d’un atlas de trajectoire de biopsie stéréotaxique pour analyser le signal de l’IRM préopératoire.

Résultats : La constitution d’une série rétrospective de 377 patients a montré que les pratiques actuelles étaient efficaces et sûres : les prélèvements étagés (4,2±1,9 prélèvement en moyenne) permettaient d’obtenir le diagnostic histologique dans 98,7% des cas et un hématome nécessitant une chirurgie survenait dans 0,8% des cas. Ces pratiques restaient perfectibles : une chute du score de Karnofsky ≥20 survenait dans 4% des cas et un saignement postopératoire > 20mm était retrouvé dans 4% des cas. L’analyse de la trajectoire effectuée chez 11 patients ayant présentés un hématome postopératoire supérieur ≥20 mm a révélé qu’un conflit avec une structure anatomique visible sur l’imagerie préopératoire (vaisseau, sillon) était retrouvé chez 8/11 patients. La revue de littérature a montré que les travaux actuels portaient préférentiellement sur le cerveau non déformé, dans le cadre de procédures plus standardisées. La constitution d’un atlas 3D dans un espace normalisé de 152 trajectoires de biopsie a permis de réaliser l’analyse des variations du signal IRM le long de la trajectoire : ce signal était significativement différent entre les trajectoires présentant un conflit anatomique et les trajectoires sans conflit (p < 0,001). Cette différence significative permet d’établir un seuil caractérisant les régions à risque de conflit avec une spécificité de 74,6% et une sensibilité de 89,3%.

Conclusion : La pratique de biopsie stéréotaxique du GHU PARIS Sainte-Anne est sûre et efficace. Elle reste cependant à risque de complications hémorragiques potentiellement graves et évitables (conflit anatomique avec un sillon/un vaisseau). Il n’existe pas à l’heure actuelle de logiciel d’aide à la planification facilement accessible. La différence significative d’intensité de signal IRM entre les trajectoires conflictuelles et les trajectoires non conflictuelles ouvre la perspective d’un logiciel d’aide à la planification.


Marc ZANELLO (PARIS), Alexandre ROUX, Clément DEBACKER, Fabrice CHRETIEN, Catherine OPPENHEIM, Johan PALLUD
18:35 - 18:42 #25609 - OP048 Possibilité d’utilisation du logiciel libre Lead DBS grâce à l’imagerie intraopératoire 3D : étude comparative sur 19 patients (38 électrodes).
OP048 Possibilité d’utilisation du logiciel libre Lead DBS grâce à l’imagerie intraopératoire 3D : étude comparative sur 19 patients (38 électrodes).

Contexte : La reconstruction 3D de la trajectoire d’une électrode de stimulation cérébrale profonde (SCP) a pour objectif de vérifier le positionnement des plots de stimulation par rapport à la cible. Elle permet d’orienter les réglages postopératoires par le choix du plot voire de la direction optimale en cas de stimulation directionnelle. Lead-DBS (Andreas Horn, A toolbox for deep brain stimulation... NeuroImage, 2014) est un logiciel libre permettant de reconstituer la trajectoire dans un espace normalisé. Cette reconstitution permet habituellement de visualiser le positionnement de l’électrode après l’intervention. Le fait de disposer au bloc opératoire d’une imagerie 3D permet théoriquement d’envisager l’utilisation intra-opératoire de cet outil dont la prise en main s’acquiert relativement facilement. Le but de ce travail est d’analyser si la reconstruction proposée par Lead-DBS sur la base de l’imagerie intraopératoire diffère significativement de celle obtenue à l’aide du scanner postopératoire.

Méthode : Série rétrospective bicentrique de patients opérés bilatéralement pour une SCP avec imagerie intraopératoire 3D (O-Arm, Medtronic® / Airo™, Mobius ®) confirmant la position finale des électrodes. Reconstruction des trajectoires via Lead-DBS et comparaison des résultats obtenus sur la base du scanner intra et postopératoire. Les coordonnées finales du premier et dernier plot ont été extraites pour le groupe intraopératoire (IO) et pour le groupe postopératoire (PO) à la recherche de différence significative. (Statistiques : Test t de Student/RStudio  1.4)

Résultats : 19 patients analysés : 16 ayant bénéficié d’un scanner perprocédure Airo™ et 3 d’une imagerie O-Arm™. L’indication de la SCP était pour 10 patients une maladie de Parkinson (noyau sous-thalamique), pour 5 patients un tremblement essentiel (Vim) , pour 2 patients une épilepsie pharmacorésistante (Noyau antérieur /centromédian), pour un 1 patient des dyskinésies tardives post-neuroleptique (GPi) et pour une patiente une anorexie mentale (n. accumbens). Sur les 38 électrodes, 14 sont non directionnelles et 24 sont directionnelles. Dans tous les cas, il a été possible de reconstituer les trajectoires effectuées avec l’imagerie 3D intraopératoire : pour 6 électrodes avec besoin de sélection manuelle des coupes, pour 32 électrodes sans intervention ou post-traitement nécessaire. Il n’a pas été retrouvé de différence significative des coordonnées des plots obtenues sur la base de l’imagerie intraop versus postopératoire.

Conclusion : L’utilisation de Lead-DBS en intraopératoire produit les mêmes résultats qu’avec un scanner postopératoire. Le temps de traitement relativement court laisse entrevoir la possibilité d’obtenir durant la chirurgie les résultats de l’analyse. L’intérêt pratique de cette méthode reste à explorer par des études complémentaires, intégrant notamment les données reconstruites avec des logiciels propriétaires (Guide XT, BrainLab® / Sure-Tune, Medtronic®).


Marc ZANELLO (PARIS), Gilles BRUN, Tatiana WITJAS, Alexandre EUSEBIO, Fabrice BARTOLOMEI, Philibert DURIEZ, Philip GORWOOD, Romain CARRON

18:30
20:00 - 23:00 DINER DU CONGRES