Mardi 14 mars
14:00

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B01
14:00 - 18:00

DCE DE NEUROCHIRURGIE FONCTIONNELLE ET STÉRÉOTAXIQUE
Module 4 : Prise en charge neurochirurgicale des mouvements et des comportements anormaux

14:00 - 14:30 Dystonie et simulation cérébrale profonde : indications, technique, résultats. Philippe COUBES (Unité des Pathologies cérébrales résistantes) (Conférencier, Montpellier)
14:30 - 15:00 Tremblement, simulation cérébrale profonde, techniques lésionnelles : indications, technique, résultats. Michel LEFRANC (MEDECIN) (Conférencier, AMIENS)
15:00 - 15:20 HIFU pour le tremblement essentiel. Carine KARACHI (MEDECIN) (Conférencier, PARIS)
15:20 - 15:30 Tourette et TOC. Stephan CHABARDÈS (head of the department) (Conférencier, GRENOBLE)
15:30 - 15:40 Devenir de la psychochirurgie. Claire HAEGELEN (Neurosurgeon) (Conférencier, Lyon)
15:40 - 16:00 PAUSE.
16:00 - 18:00 ATELIER DE CIBLAGE DU GPI ET DU THALAMUS.
Salle 2.3 & 2.4

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C01
14:00 - 18:00

COURS DE NEUROCHIRURGIE PÉDIATRIQUE
Particularités des techniques chirurgicales crâniennes en Neurochirurgie Pédiatrique

14:00 - 18:00 Introduction. Matthieu VINCHON (PH) (Conférencier, Lyon), Olivier KLEIN (PUPH) (Conférencier, Nancy)
14:00 - 18:00 Ouverture de la Fosse Cérébrale Postérieure. Alexandru SZATHMARI (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Lyon)
14:00 - 18:00 Gestion des complications des abords crâniens et leur prévention (notamment liquidiennes). Kévin BECCARIA (PUPH Neurochirurgie) (Conférencier, Paris)
14:00 - 18:00 Technique de revascularisation cérébrale (encéphalo-duro-artério-myo synangiose). Olivier KLEIN (PUPH) (Conférencier, Nancy)
14:00 - 18:00 Particularités de la chirurgie du lobe temporal chez l’enfant (installation, techniques, pièges). S. JAMES
14:00 - 18:00 Craniotomie chez le tout petit. Matthieu VINCHON (PH) (Conférencier, Lyon)
14:00 - 18:00 Reprise chirurgicale : anticipation et particularités techniques. Kévin BECCARIA (PUPH Neurochirurgie) (Conférencier, Paris)
14:00 - 18:00 Scaphocéphalie : comment planifier et réaliser le geste ? (Épargne sanguine, technique « classique » et endoscopique, pièges…). Grégoire PECH-GOURG (Conférencier, Marseille)
Salle 3.5 & 3.6
Mercredi 15 mars
08:00

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A10
08:00 - 08:30

OUVERTURE DU CONGRES

08:00 - 08:30 Accueil Présidente SFNC. Sophie COLNAT-COULBOIS (PU-PH) (Conférencier, Nancy)
08:00 - 08:30 Accueil des Chefs de Services, organisateurs. Jean-Paul LEJEUNE (PU PH Neurochirurgien) (Conférencier, LILLE), Evelyne EMERY (Professeur) (Conférencier, Caen), Stéphane DERREY (Chef de service PUPH) (Conférencier, Rouen), Johann PELTIER (Professeur de Neurochirurgie) (Conférencier, AMIENS)
Théâtre Louis Pasteur
08:30

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A11
08:30 - 10:00

SESSION VASCULAIRE
Revascularisation cérébrale

Modérateurs : Jean-Paul LEJEUNE (PU PH Neurochirurgien) (LILLE), François PROUST (PUPH) (Strasbourg)
08:30 - 08:35 Introduction.
08:35 - 08:50 Evaluation pré-thérapeutique du débit sanguin cérébral et de la réserve cérébro-vasculaire chez les patients présentant un syndrome de Moya-Moya. A. KRAINING (Conférencier, Grenoble)
08:50 - 09:00 Anastomose temporo-sylvienne et ischémie cérébrale chronique : lndications et technique microchirurgicale. Laurent THINES (PUPH) (Conférencier, BESANÇON)
09:00 - 09:10 Anastomose extra-intracrânienne à " haut débit" et anastomose temporo-sylvienne de neuroprotection : Indications et technique microchirurgicale. Rabih ABOUKAIS (Praticien hospitalier) (Conférencier, Lille)
09:10 - 09:20 Anastomose entre I'artère occipitale postérieure et les segments P2P3 de I'artère cérébrale postérieure par voie supra-cérébelleuse infra-tentorielle : Indications et technique microchirurgicale. Rabih ABOUKAIS (Praticien hospitalier) (Conférencier, Lille)
09:20 - 09:30 Anastomose intra-intracrânienne : Indications et technique microchirurgicale. Thomas GABEREL (PU-PH) (Conférencier, Caen)
09:30 - 09:40 Evaluation de la qualité de I'anastomose temporo-sylvienne chez les patients présentant un syndrome de Moya-Moya. Martin BRETZNER (Radiologue) (Conférencier, Lille)
09:40 - 10:00 Discussion.
Théâtre Louis Pasteur
10:00 PAUSE CAFE DANS L'EXPOSITION
10:45

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A13
10:45 - 12:15

SESSION NEUROCHIRURGIE FONCTIONNELLE
Névralgie crânienne

Modérateurs : Hayat BELAID (PHYSICIAN) (PARIS), Sophie COLNAT-COULBOIS (PU-PH) (Nancy)
10:45 - 12:15 Anatomie du système trigéminal. Louis Marie TERRIER (NEUROCHIRURGIEN) (Conférencier, Marseille)
10:45 - 12:15 Anatomie de la décompression microvasculaire chirurgicale dans la névralgie du V. Emile SIMON (Neurochirurgien) (Conférencier, Lyon)
10:45 - 12:15 Technique lésionnelles (autre que radiochirurgie) : Indications et résultats. Emile SIMON (Neurochirurgien) (Conférencier, Lyon)
10:45 - 12:15 Autres indications de DVMC (hémispasme, névralgie du IX), résultats chirurgicaux. Evelyne EMERY (Professeur) (Conférencier, Caen)
10:45 - 12:15 Indications de radiochirurgie et résultats. Nicolas REYNS (Professor of Neurosurgery) (Conférencier, LILLE)
10:45 - 12:15 Expérience de neurotomies trigéminales. Louis Marie TERRIER (NEUROCHIRURGIEN) (Conférencier, Marseille)
Théâtre Louis Pasteur

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B13
10:45 - 12:15

COMMUNICATIONS- PEDIATRIE

Modérateurs : Mélodie-Anne KARNOUB (Neurochirurgien) (Lille), Matthieu VINCHON (PH) (Lyon)
10:51 - 10:57 #33600 - Plaies crânio- cérébrale chez l’enfant : quelle prise en charge aux urgences ?
Plaies crânio- cérébrale chez l’enfant : quelle prise en charge aux urgences ?

Définition : Les plaies crânio-cérébrales (PCC) de l’enfant constituent une entité particulière.

Objectifs : Identifier les particularités de la prise en charge des PCC chez l’enfant par étude comparative de notre expérience avec les données de la littérature.

Méthodes : C’est une étude analytique rétrospective ayant porté sur la prise en charge de 15 cas de PCC chez l’enfant pendant une période de 6 mois de l’année 2019-2020.

Résultats : L’âge moyen des patients était de 10 ans, avec une nette prédominance féminine ; La cause la plus fréquente de ces PCC est représentée par les accidents de la voie publique (60% des cas), suivie d’ agression (13%), et des accident domestique (20%). La majorité des patients était inconscient à l’admission (70%), avec des crise d’épilepsie dans (40%) ; .Le bilan radiologique comprenant, une TDM cérébro – cervicale (100% des patients), a montré des dégâts osseux à type de fracture embarrure et des lésions intracrâniennes associées dont la contusion cérébrale chez 50% de nos patients et l’hémorragie méningée (53%) . Les lésions extra crâniennes notées chez 70% de nos patients sont les lésions faciales et oculaires. La prise en charge thérapeutique a consisté en un traitement médical associé à un traitement chirurgical (craniectomie avec reconstruction du plan dural et cutané) L’évolution précoce a été excellente dans 90% des cas, les complications précoces étaient infectieuses le plus souvent . L’évolution tardive évaluée chez 7 de nos patients est marquée par une survie normale dans 60% des cas, alors que les autres 40% des nos patients ont présenté des séquelles de degrés variables dominées par l’épilepsie et de cicatrices des palies faciales

Conclusion : Les PCC de l’enfant deviennent fréquente en pratique , leur pronostic dépend de la rapidité et la qualité de la prise en charge médicochirurgicale .


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Yasmine DJOUADI, Nawel HABCHI
11:03 - 11:09 #33674 - Quels centres devraient être autorisés à opérer les facio-craniosténoses.
Quels centres devraient être autorisés à opérer les facio-craniosténoses.

Contexte : Le volume d'activité des centres de chirurgie crânio-faciale ne réflète pas nécessairement la qualité de la prise en charge chirurgicale.

Objectifs : Le but de notre travail était d'analyser une série rétrospective de patients sur une période de 6 ans pour un centre de faible volume et d'étudier quels étaient les indicateurs qui reflètent la qualité du traitement.

Patients et méthode : L'analyse incluait tous les patients qui bénéficièrent d'une chirurgie crânio-faciale pour toute forme de facio-craniosténose pour la période 2012-2017 (suivi annuel sur une période de 4 ans). Les données relatives au sexe, à l'âge, au poids, au type de chirurgie, à la durée de l'intervention, aux transfusions sanguines, à la période d'hospitalisation en soins intensifs et à la durée total de séjour furent collectées. Les complications médicales et chirugicales furent enregistrées en utilisant la classification de Leeds.

Résultats : 42 patients (33 garçons, 23 scaphocéphalies, 13 trigonocéphalies, 4 plagiocéphalies coronales, un cas de plagiocéphalie lambdatique et une brachycéphalie) bénéficièrent d'une chirurgie cranio-faciale avec un âge médian de 7,4 mois [4,8 -10,4] et un poids moyen de 8,4 kg ±1,92. La durée moyenne d'hospitalisation était de 7 jours [6-7] avec un jour en unité de soins continus pour 83% des patients. Le taux global de complication était de 12% (95% IC : 4%-26%) avec trois complications cutanées mineures et deux majeurs (arrêt cardio-vasculaire et septicémie à point de départ uriniare). 

Conclusions : Pour apprécier la qualité des soins des centre qui traitent les facio-craniosténoses, le taux de complication constitue un indicateur beaucoup plus pertinent que le nombre de procédures, la durée moyenne de séjour ou le taux de transfusion. Il semble également essentiel de définir de nouveaux indicateurs capables de mesurer la qualité de vie dans le cadre des procédures chirurgicales cranio-faciales et de les utiliser pour évaluer les compétences des centres.

ce travail à fait l'objet d'une publication qu'il est nécessaire de présenter dans le cadre de la partie pédiatrique de ce congrès  : https://doi.org/10.1016/j.arcped.2022.11.021 


Quentin BERTON (Clermont-Ferrand), Anais LASSAUSAIE, Isabelle BARTHÉLÉMY, Emmanuel DE SCHLICHTING, Céline LAMBERT, Guillaume COLL
11:09 - 11:15 #33677 - Les complications mécaniques liées aux dérivations du liquide cérébro-spinal sont elle réellement plus fréquentes pour les populations pédiatrique ? Mythe ou réalité ?
Les complications mécaniques liées aux dérivations du liquide cérébro-spinal sont elle réellement plus fréquentes pour les populations pédiatrique ? Mythe ou réalité ?

Objectif : Les dysfonctions des dispositifs de dérivation du liquide cérébrospinal (LCS) semblent plus fréquentes chez les enfants (44 à 88%) que chez les adultes (18 à 29 %). En raison de l'inhomogénéité des séries de la littérature internationnale, il n'est pas possible d'affirmer qu'il existe une réelle différence entre les taux de dysfonctions des populations adultes et pédiatriques. L'objectif de cette étude est de vérifier si le taux d'incidence des dysfonctions des dispositifs de dérivation du LCS est plus élevée chez les enfants que chez les adultes.

Méthode: Nous présentons une série homogène et rétrospective de patients enfants et adultes ayant subi une pose de dérivation du LCS entre 2000 et 2013. Tous les patients ont été opérés dans le même centre avec le même dispositif (valve Sophysa SM8®).

Résultats 599 adultes et 98 enfants (sex ratio 1,28) ont bénéficié d'une pose de dérivation du LCS. L'âge pour la première intervention chirurgicale variait entre 1 jour de vie et 90 ans (moyenne de 55,8 ans, SD 25,8, médiane 64,8 ans). Le suivi moyen était de 4 ans (ET 4,264, 0–16 ; médiane 3 ans). Le taux cumulé de complications était de 25,5 % (178/697). Les complications mécaniques les plus fréquentes étaient les déconnexions (25,1 %), les migrations (11,8 %), les obstructions du cathéter intraventriculaire (8,9 %) et les malpositions (8,4 %). Le délai moyen pour la première révision était de 1,90 ans (0–13,9), (SD 2,73, médiane 0,5). La probabilité de défaillance du shunt était de 65 % à 10 ans dans le groupe enfant et de 36 % à 10 ans dans le groupe adulte. Pour les enfants, 33 % des révisions eurent lieu au cours de la première année qui suivait la pose de la dérivation contre 17 % pour le groupe adulte. Ainsi, la probabilité de défaillance du dispositif de dérivation était plus élevée chez les enfants que chez les adultes (log-rank, p < 0,001).

Conclusion : Il s'agit de la première étude rétrospective, monocentrique et homogène qui compare une série d'adulte et d'enfants ayant bénéficié de la pose d'un même dispositif de dérivation du LCS. Cette étude confirme un taux de complications plus élevé pour les populations pédiatriques.


Guillaume COLL (CLERMONT FERRAND), Aurélien COSTE, Marta ARRIGHI, Quentin BERTON, Francis ABBED RABO
11:15 - 11:21 #33679 - Tumeurs de l'angle ponto-cérébelleux dans la population pédiatrique - Une série originale de 43 patients.
Tumeurs de l'angle ponto-cérébelleux dans la population pédiatrique - Une série originale de 43 patients.

Objectifs

Les tumeurs de la fosse postérieure représentent près de 40 à 50 % des tumeurs cérébrales de l'enfant, mais moins de 10 % se situent dans l'angle ponto-cérébelleux (APC). Nous avons voulu rapporter les caractéristiques et la prise en charge chirurgicale des tumeurs de l'APC dans notre centre.

Matériel et méthodes

Les patients de moins de 18 ans traités pour une tumeur de l'APC de 2010 à 2020 à l'hôpital Necker Enfants Malades ont été inclus rétrospectivement. Les tumeurs de l'APC étaient définies comme des tumeurs entièrement ou majoritairement développées dans l'APC. Les données cliniques, radiologiques, histologiques et chirurgicales ont été recueillies. Les analyses statistiques ont été réalisées avec BiostaTGV, basé sur le logiciel R.

 

Résultats

Quarante-trois patients ont été inclus (âge médian = 6,9 ans ; 7 jours - 16,5 ans). Les symptômes les plus fréquents ayant conduit au diagnostic étaient la paralysie faciale (25 %), l'hypoacousie (25 %) et l'hypertension intracrânienne (18,41 %). Une hydrocéphalie a été observée dans 20 cas (46,5%) et a été traitée avant la résection tumorale dans 14/20 cas (dérivation, ventriculocisternostomie, ponction de kyste ou débulking en urgence). Une résection tumorale a été effectuée dans 37/43 cas (partielle = 23 ; complète = 14). La tumeur était maligne dans 20/37 cas. Les histologies les plus fréquentes étaient : les ATRT (n=6), les neurinomes (n=6) et les astrocytomes pilocytiques (n=5). Les patients présentant une tumeur bénigne étaient significativement plus âgés que ceux présentant une tumeur maligne : 9,1 ans contre 4,7 ans, respectivement (p=0,007). Après la chirurgie, une amélioration ou une stabilité des atteintes des nerfs crâniens a été observée dans 14/37 cas et une aggravation permanente chez 2 cas. Les séquelles à long terme les plus fréquentes étaient la paralysie faciale, la perte d'audition et les troubles de la déglutition.

Conclusion

Les tumeurs de l'APC sont une entité rare chez les enfants. Les résultats histologiques sont divers. La stratégie chirurgicale doit tenir compte de l'âge du patient, de l'existence d'une hydrocéphalie au moment du diagnostic et de l'histologie. La surveillance des paires crâniennes doit devenir systématique afin de limiter les complications et d'optimiser la résection tumorale.


Amr ABDELHAKAM (Paris), Sandro BENICHI, Arnault TAUZIÈDE-ESPARIAT, Pascale VARLET, Christelle DUFOUR, Jacques GRILL, Léa GUERRINI-ROUSSEAU, Stephanie BOLLE, Samuel ABBOU, Franck BOURDEAUT, Claire ALAPETITE, Nathalie BODDAERT, Volodia DANGOULOFF-ROS, Christian SAINTE ROSE, Stéphanie PUGET, Thomas BLAUWBLOMME, Kevin BECCARIA
11:21 - 11:27 #33689 - Correction vertébrale chez les patients atteints de malformations médullaires - Série originale de 36 patients.
Correction vertébrale chez les patients atteints de malformations médullaires - Série originale de 36 patients.

Objectifs

Les malformations médullaires sont fréquemment associées à des déformations orthopédiques et surtout rachidiennes. Nous avons voulu rapporter les caractéristiques et la prise en charge chirurgicale des scolioses chez les patients atteints de malformations médullaires.

Matériel et méthodes

Les patients de moins de 18 ans traités opérés pour malformation médullaire et d’une scoliose associée, de 1996 à 2022 à l'hôpital Necker Enfants Malades et l’hôpital Raymond-Poincaré ont été inclus rétrospectivement. Les données cliniques, radiologiques, et chirurgicales ont été recueillies. Les analyses statistiques ont été réalisées avec BiostaTGV, basé sur le logiciel R.

Résultats

Trente-six patients ont été inclus (âge moyen : 12.6 ans ; 5-18 ans). Le suivi moyen est de 11.9 années.

La grande majorité des patients présentaient des troubles vésico-sphinctériens (88.9%). 44% présentaient une paraplégie. 78% présentaient des déformations orthopédiques au niveau des membres inférieurs. Au moins 28 % des patients présentaient un retard mental.

30.5% des patients présentaient au moins une subluxation de hanche.

Au niveau cérébral et médullaire, 66% des patients ont développé une hydrocéphalie secondaire, 22 % avaient une syringomyélie, et 39% une malformation de Chiari.

Les myéloméningocèles représentent la majorité des malformations médullaires (75%), avec une localisation surtout lombosacrée.

10 patients ont bénéficié d’un montage bipolaire (27.7%), 11 patients ont bénéficié d’une arthrodèse vertébrale antérieure puis postérieure (30.5%), 6 patients ont été opérés par arthrodèse vertébrale postérieure uniquement (16.6%), 8 patients ont été opérés par arthrodèse vertébrale antérieure unique (22.2%), et un patient a bénéficié d’une double chirurgie arthrodèse vertébrale antérieure puis montage bipolaire.

L’angle de Cobb moyen est corrigé de 72° à 42° (p <0.01). La déformation des courbures compensatrices est corrigée de 55° à 37° (p = 0.04).

L’obliquité pelvienne passe d’un angle de 10.4° à 6.8° (p = 0.03). En cas de présence de cyphose préopératoire, la déformation est corrigée de 44.6° à 36.8° (p= 0.04). La balance sagittale est corrigée de 8.3° à 7.9°, (p = 0.85)

Il n’y a pas de différence significative concernant la correction de la scoliose entre les différentes techniques chirurgicales (p=0.6)

22 patients ont développé des complications postopératoires (61%), dont 12 patients (33%) présentaient une infection de site opératoire. Les patients rapportent une amélioration de leur apparence physique, des douleurs, et du confort. Les proches rapportent une amélioration de la prise en charge au quotidien.

 

Conclusion

La chirurgie de correction vertébrale chez les patients atteints de malformations médullaires donne des résultats satisfaisants sur la correction de la scoliose et sur la qualité de vie globale, sans différence démontrée entre les différentes techniques. Le taux de complications reste élevé, sans apparition de nouvelle séquelle à long terme.


Amr ABDELHAKAM (Paris), Tristan LANGLAIS, Lotfi MILADI, Syril JAMES, Thomas BLAUWBLOMME, Christophe GLORION
11:27 - 11:33 #33760 - Étude de faisabilité de l’imagerie hybride TEP/IRM préopératoire au 11C-Méthionine chez les enfants nouvellement diagnostiqués d’une tumeur de la fosse cérébrale postérieure.
Étude de faisabilité de l’imagerie hybride TEP/IRM préopératoire au 11C-Méthionine chez les enfants nouvellement diagnostiqués d’une tumeur de la fosse cérébrale postérieure.

Introduction :

L'imagerie par résonance magnétique conventionnelle (IRMc) est la pierre angulaire de l'évaluation des tumeurs cérébrales, mais elle n'est pas dépourvue de limites. Des méthodes d'imagerie complémentaires capables de fournir des informations plus fiables, voire quantitatives, sur l'activité métabolique de la tumeur sont nécessaires afin d'améliorer la prise en charge des patients. L'imagerie hybride TEP/IRM a démontré son apport dans la prise en charge des tumeurs cérébrales chez l'adulte. Cependant, en raison des nombreuses différences entre les adultes et les enfants, les données TEP acquises dans les tumeurs cérébrales de l'adulte ne peuvent pas être transposées aux enfants sans être spécifiquement étudiées et validées. Ainsi, en raison du manque d'études chez l'enfant notamment sur la faisabilité préopératoire de ces examens dans un contexte d'urgence, nous avons voulu évaluer la faisabilité de réaliser des TEP/IRM au 11C-Méthionine (11C-Met) en préopératoire chez des enfants ayant une tumeur de la fosse postérieure nouvellement diagnostiquée.


Matériel et méthodes :

De novembre 2019 à novembre 2021, tous les enfants admis dans l'unité de neurochirurgie pédiatrique, Hôpital Femme Mère Enfant, Hospices Civils de Lyon pour une tumeur de la fosse postérieure nouvellement diagnostiquée ont été inclus. Les critères de jugement principal étaient les suivants 1) la proportion de patients éligibles qui ont eu l’examen TEP/IRM avant la résection de la tumeur, 2) l'interprétabilité des images TEP/IRM. Les critères de jugement secondaires étaient : 1) la description du paramètre TEP/IRM, 2) le pourcentage de patients éligibles ayant donné leur consentement à l'étude. Tous les participants ont eu droit à une imagerie hybride Biograph mMR PET/MRI 3T avec une injection intraveineuse de 11C-Méthionine en bolus.


Résultats :

Quinze patients ont été inclus dans l'étude avec un âge moyen de 8,9 ans (min 5, max 16) et un ratio homme/femme de 8 à 7. Cinq patients (33%) n'ont pas effectué les examens TEP/IRM (1 en raison d'un échec de la synthèse du 11C-Met, 4 en raison de problèmes techniques/de programmation). Il y avait une différence significative du SUV moyen et du SUV maximale entre les grades I et IV de l'OMS (p<0,05, T-Test).


Conclusion :

L'imagerie hybride TEP/IRM est une technique prometteuse dans la gestion des tumeurs cérébrales pédiatriques. Des données supplémentaires sont nécessaires pour pouvoir l'utiliser en routine clinique. La faisabilité de l’examen dans un contexte d’urgence est complexe mais réalisable.


Beuriat PIERRE-AURELIEN, Federico DI ROCCO, Matthieu VINCHON, Szathmari ALEXANDRU (Lyon), Mottolese CARMINE
11:33 - 11:39 #33762 - La simulation opératoire tridimensionnelle améliore les compétences chirurgicales des internes : un essai randomisé en neurochirurgie pédiatrique.
La simulation opératoire tridimensionnelle améliore les compétences chirurgicales des internes : un essai randomisé en neurochirurgie pédiatrique.

Introduction: La formation des internes est un processus complexe, en particulier en chirurgie. De nombreux outils peuvent être utilisés pour la formation chirurgicale pratique. Parmi ceux-ci, la simulation peut être en mesure de fournir de manière efficace et uniforme une formation aux procédures. Il permet aux internes de se familiariser avec l'équipement, les outils et la procédure. Le but de cette étude était d'évaluer l'effet de la formation par simulation sur les connaissances et les compétences des internes en neurochirurgie dans la conception d'une procédure particulièrement complexe, nommée l'avancement du bandeau fronto-orbitaire.

Matériels et méthodes: Il s'agissait d'un essai contrôlé randomisé. Les internes ont été randomisés soit dans le groupe simulation (n = 4) soit dans le groupe témoin (n = 4). Ces groupes ont été répartis au hasard pour recevoir soit la formation traditionnelle association à la simulation, soit la formation traditionnelle seule. L'évaluation des internes se fera à l'aide de l'instrument d'évaluation objective structurée des compétences techniques (OSATS). L'évaluation des performances entre les internes formés sur simulateur et les résidents formés de manière traditionnelle a été comparée pour mesurer l'efficacité de la formation basée sur la simulation. L'évaluation des performances a été effectuée par un neurochirurgien senior en aveugle de la randomisation.

Résultats:  Nous avons trouvé une différence significative (p < 0,05) dans la conception de l'ostéotomie entre les deux groupes avec une meilleure performance des étudiants dans le groupe simulation. Il y avait une tendance (p < 0,1) dans le temps mis par le internes pour tracer les lignes d'ostéotomie avec un temps plus court dans le groupe simulation. Il n'y avait aucune différence dans la formation reçue précédemment par les internes.

Conclusions: À notre connaissance, il s'agit du premier essai contrôlé randomisé d'une formation basée sur la simulation conçue pour accroître les compétences des internes sur un aspect particulier d'une intervention chirurgicale complexe en neurochirurgie. Notre étude a prouvé qu'en utilisant le bon outil pédagogique, l'enseignement basé sur la simulation améliorait la formation des internes par rapport à un cours magistral standard.


Beuriat PIERRE-AURELIEN, Chauvel-Picard JULIE, Szathmari ALEXANDRU, Matthieu VINCHON, Federico DI ROCCO (LYON)
11:39 - 11:45 #33773 - Kystes arachnoïdiens rompus chez l’enfant : traitements et pronostic.
Kystes arachnoïdiens rompus chez l’enfant : traitements et pronostic.

Les kystes arachnoïdiens sont des lésions fréquentes dans la population pédiatrique. Bien que cette pathologie soit bénigne, la rupture d’un kyste arachnoïdien peut nécessiter une prise en charge en urgence. Les articles sur le sujet sont principalement des séries de cas et les traitements sont hétérogènes. Le but de cette étude est de présenter l’expérience d’un centre de référence en neurochirurgie pédiatrique sur ce sujet.

Méthodes

Nous avons analysé les dossiers des patients de moins de 18 ans pris en charge entre 1984 et 2022 pour un hygrome ou un hématome sous-dural associé à un kyste arachnoïdien à l’Hôpital Necker. L’absence d’imagerie pré ou post opératoire était un critère d’exclusion. L’efficacité du traitement était définie par la résolution des symptômes à la phase aigüe et l’échec par la nécessité de réintervention.

Résultats

Nous avons inclus 98 patients avec une moyenne d’âge de 9,8 ans et un sex-ratio de 4:1. Au diagnostic 87,8% avaient des signes d’hypertension intra crânienne, 17,5% un déficit neurologique et 9,7% une épilepsie. Un traumatisme crânien était rapporté dans 68,4% des cas. Les kystes étaient majoritairement temporaux ou temporo-sylviens (94,9%), 13,3% étaient déjà connus avant rupture. Sur 6,1% des imageries initiales, le kyste n’était pas visible mais a été mis en évidence après le traitement de la collection sous-durale. Dans 25 cas, une surveillance a initialement été décidée, 12 (48%) ont dû néanmoins être opérés. Parmi les patients opérés (86,7%), 34,7% ont eu un drain sous duro-péritonéal et 30,6% un drain sous dural externe. Les autres traitements étaient une évacuation (12,2%), une dérivation kysto-péritonéale (8,2%) ou une fenestration (1,2%). Une complication post opératoire est survenue dans 7,1 % des cas (1 infection, 3 malpositions de cathéters, 2 hématomes extra duraux et 1 retard de cicatrisation). 3 patients ont présenté une dégradation neurologique transitoire post opératoire sur une épilepsie mais aucun n’a eu de déficit neurologique définitif. 18 patients ont nécessité une seconde chirurgie au cours du suivi devant la persistance de la collection. Dès 3 mois post-opératoire,  99 % des patients avaient totalement récupéré de leur symptomatologie initiale (un cas de persistance de trouble visuel). 6,1% présentaient des troubles neurocognitifs qui pré existaient. Dans 37% des cas, le kyste avait régressé ou disparu sur l’imagerie à 3 mois, 47% étaient restés stables et 16% avaient grossi. 21,4% des kystes ont ensuite été traités.

Conclusion

La rupture d’un kyste arachnoïdien est un évènement rare, difficile à prédire et qui nécessite très fréquemment un traitement chirurgical. La pose d’une dérivation sous duro-péritonéale nous parait être une bonne option thérapeutique. Le pronostic est finalement généralement excellent avec récupération totale symptômes dans la majorité des cas.


Louise DEBOEUF (PARIS), Ahmed AL RISI, Martin PLANET, Sarah STRICKER, Aymeric AMELOT, Marie-Laure CUNY, Sandro BENICHI, Lelio GUIDA, Giovanna PATERNOSTER, Stephanie PUGET, Marie BOURGEOIS, Thomas BLAUWBLOMME, Kevin BECCARIA
11:45 - 11:51 #33777 - Anévrysme intracrânien géant disséquant spontanément partiellement thrombosé chez le nourrisson.
Anévrysme intracrânien géant disséquant spontanément partiellement thrombosé chez le nourrisson.

Introduction : La prise en charge des anévrismes intracrâniens rompus chez les nourrissons reste problématique en raison du terrain sur lequel ils surviennent. Leur étiologie, leur présentation et leur histoire naturelle restent mal élucidées. Le but de cette étude était, de mener une réflexion autour d’un cas d’un nourrisson de 13 semaines, d'effectuer une revue de la littérature actuelle sur la gestion de l'anévrisme intracrânien disséquant chez le nourrisson.

Méthode : Nous rapportons le cas d'un anévrysme intracrânien géant disséquant spontanément partiellement thrombosé chez un nourrisson, en portant une attention particulière à la clinique et aux caractéristiques de cette morphologie anévrysmale.

Résultat : Un nourrisson de sexe masculin de 13 semaines, admis aux urgences pédiatriques pour bilan d'un malaise avec blockpnée récidivant, associé à des phénomènes épileptiques (cyanose buccale, pâleur, révolution oculaire, apathie, épisode de somnolence…). Un scanner cérébral a révélé un hématome au niveau temporal gauche en arrière de l'amygdale. Les séquences TOF IRM ont permis d’objectiver un anévrisme disséquant partiellement thrombosé de l'artère cérébrale postérieure gauche. Une attitude “wait and see” a été décidée chez ce nourrisson en raison du jeune âge, de la localisation de l'anévrysme et de la bonne évolution clinique. Les suites ont été favorables à 2 ans de l’ictus, sans séquelles neurologiques avec un bon développement psychomoteur.

Conclusion : L'anévrisme intracrânien géant disséquant, bien qu'extrêmement grave, peut chez le nourrisson se thromboser spontanément sans qu'un geste invasif ne soit nécessaire.

 

 


Kossi Kouma Félix SEGBEDJI (Strasbourg), Julien TODESCHI, Guillaume DANNHOFF, Salvatore CHIBBARO, François PROUST
11:51 - 11:58 #33784 - Traitement par thermocoagulation laser interstitielle sous contrôle IRM des tumeurs cérébrales et des foyers épileptogènes profonds. Étude rétrospective pédiatrique de 23 procédures chez 20 enfants.
Traitement par thermocoagulation laser interstitielle sous contrôle IRM des tumeurs cérébrales et des foyers épileptogènes profonds. Étude rétrospective pédiatrique de 23 procédures chez 20 enfants.

Introduction

La thermocoagulation laser interstitielle sous contrôle IRM (LITT) a émergé pendant la dernière décennie comme une technique innovante, mini-invasive, pour traiter les lésions intra cérébrales. Néanmoins, elle n'est accessible en Europe que depuis 3 ans.

Le but de cette étude est d'analyser nos résultats préliminaires sur 23 procédures chez 20 enfants traités de tumeurs bénignes de grade I OMS, ou de malformations de développement cortical , et d'évaluer leur évolution clinique et radiologique

Méthodes

Étude rétrospective monocentrique d'une base de données clinique et radiologique constituée prospectivement chez 20 enfants traités consécutivement par LITT à l'hôpital Necker. La chirurgie était réalisée avec le système VISUALASE  ( medtronic ) sous contrôle IRM après placement stéréotaxique robotique de la fibre laser. 

Résultats

20 enfant (23 procédures) ont été opérés entre février 2021 et décembre 2022 ( M / F ratio =1, âge moyen 11 ans, sd= 3.9 ans ). Les étiologies étaient les suivantes : tumeurs OMS grade I (n = 9 ), dysplasie corticale focale (n = 10) , hamartome hypothalamique (n = 1). 14 enfants avaient déjà été opérés : enregistrement SEEG (n = 8 ) , biopsie stéréotaxique (1) , résection incomplète (1) , LITT(2) , revascularisation indirecte pour moya moya (2). La localisation était : insula gauche (7 ), jonction temporo occipitale médiale gauche ( 4 ), cingulum gauche ( 3 ), région centrale ( 2 ), ganglions de la base / mésencéphale ( 2 ), hypothalamus ( 1 ), néo cortex temporal gauche ( 1 ) . Il y a eu 2 complications péri-opératoires : hémiparésie transitoire  (cas  insulaire), hydrocéphalie ( tumeur mesencéphalique), néanmoins aucun patient n'a eu de déficit permanent. Avec un suivi moyen de 11 mois ,13/16 patients sont libres de crise, une récidive tumorale a été notée dans 1 cas sur 10 après 6 mois . L'évolution radiologique dépend du diagnostic histologique.

Discussion

Cette étude préliminaire confirme que la LITT est sûre et efficace chez les enfants avec des lésions profondes traitées dans des indications fonctionnelles ou oncologiques. Nous mettons en évidence dans cette série des indications rares, avec peu de littérature disponible notamment pour les épilepsies insulaires, et chez les patients avec une NF1 présentant des tumeurs après revascularisation cérébrale.


Thomas BLAUWBLOMME (Paris), Lelio GUIDA, Kevin BECCARIA, Marie BOURGEOIS, Emma LOSITO, Boddaert NATHALIE
Salle 2.3 & 2.4
12:15

"Mercredi 15 mars"

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SYMPO
12:15 - 13:45

ATELIER DÉJEUNER - BK Medical, Boston Scientific & Brainlab
Alliance des experts au service de la Neurochirurgie

12:15 - 13:45 Valeurs ajoutée clinique dans l’échographie intra opératoire pendant l’exérèse de tumeur. Sébastien BOISSONNEAU (Neurochirurgien) (Orateur, Valenciennes)
12:15 - 13:45 Les outils de visualisation anatomique en stimulation cérébrale profonde. Stephan CHABARDÈS (head of the department) (Orateur, GRENOBLE)
12:15 - 13:45 Suite Robotique Brainlab, partage d’expériences avec le CHU d’Angers. Jean-Michel LEMÉE (MCU-PH) (Orateur, Angers)
Salle 3.5 & 3.6

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SYMPO_02
12:15 - 13:45

ATELIER DÉJEUNER - BD France
Sur la brèche ! Impacts et stratégies de fermeture des durotomies en chirurgie rachidienne

Modérateurs : Bertrand DEBONO (Neurosurgeon) (Versailles), Olivier HAMEL (Neurochirurgien) (CORNEBARRIEU)
Salle 3.4

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SYMPO-01
12:15 - 13:45

ATELIER DÉJEUNER - Novocure
Focus sur la prise en charge du Glioblastome

Modérateur : Luc BAUCHET (MONTPELLIER)
12:45 - 13:00 Application thérapeutiques des TTFields en cancérologie. Maximes FONTANILLES (Orateur, Rouen)
13:00 - 13:15 Transposition des TTFields dans la pratique courante. Mathieu BOONE (Dr) (Orateur, Amiens)
13:15 - 13:30 Rôle dans l’initiation du traitement : la place du neuro-chirurgien. Nicolas REYNS (Professor of Neurosurgery) (Orateur, LILLE)
13:30 - 13:45 Discussion.
Salle 2.3 & 2.4
13:45 PAUSE CAFE DANS L'EXPOSITION
14:45

"Mercredi 15 mars"

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A16
14:45 - 15:30

CONFERENCE INVITEE
LES PORTES DE LA BOURGOGNE

14:45 - 14:50 Présentation du Conférencier Invité. Johann PELTIER (Professeur de Neurochirurgie) (Conférencier, AMIENS)
14:50 - 15:30 Les Portes de la Bourgogne. Yannick CHAMP (Conférencier, Premeaux Prissey)
Théâtre Louis Pasteur

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C16
14:45 - 16:15

ATELIER CRANIOTOMIE - SESSION A

Salle 3.5 & 3.6
15:30

"Mercredi 15 mars"

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A17
15:30 - 16:15

SESSION DEROUTE OPERATOIRE

Modérateurs : Johann PELTIER (Professeur de Neurochirurgie) (AMIENS), Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Marseille)
15:30 - 16:15 Présentations. Olivier HAMEL (Neurochirurgien) (Conférencier, CORNEBARRIEU), Johan PALLUD (PU-PH) (Conférencier, PARIS), Sophie COLNAT-COULBOIS (PU-PH) (Conférencier, Nancy)
Théâtre Louis Pasteur

"Mercredi 15 mars"

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B17
15:30 - 16:15

COMMUNICATIONS- AUTRES

Modérateurs : Kevin BUFFENOIR (PUPH) (SAINT PIERRE (REUNION), Réunion), Olivier HAMEL (Neurochirurgien) (CORNEBARRIEU)
15:30 - 15:36 #33542 - Résultats à long terme du traitement chirurgical d'une bride arachnoïdienne spinale idiopathique : série de cas.
Résultats à long terme du traitement chirurgical d'une bride arachnoïdienne spinale idiopathique : série de cas.

OBJECTIF : La bride arachnoïdienne spinale est une affection rare pouvant entraîner des manifestations neurologiques progressives. La littérature existante est limitée et montre des résultats post-opératoires immédiats et à court terme favorables ; il n’est pas retrouvé de suivi prolongé. L'objectif de cette étude est de rapporter nos résultats à long terme de patients opérés pour une bride arachnoïdienne spinale idiopathique symptomatique.

 

MÉTHODE : Une revue rétrospective monocentrique des cas confirmés de bride arachnoïdienne idiopathique opérés entre 2005 et 2020 a été réalisée. Les données cliniques pré et post-opératoires recueillies concernent le déficit sensitivo-moteur, l’atteinte des voies longues, les troubles de la marche, le dysfonctionnement sphinctérien, la douleur. Sur le plan radiologique, une fois le diagnostic de bride arachnoïdienne confirmé, il a été recherché la présence d’une syringomyélie et d’un hypersignal intramédullaire sur la séquence T2. L'apparition de nouveaux symptômes en post-opératoire et les réinterventions ont également été étudiés. Le test d’analyse de McNemar a été utilisé pour la comparaison statistique des statuts radio-cliniques pré- et post-opératoires.

 

RÉSULTATS : Un total de 11 patients a été inclus dans l'étude. La période moyenne de suivi était de 3,1 ans (intervalle de 1 à 8,8 ans). Il est constaté une nette prédominance masculine. Les brides sont uniquement de localisation thoracique, entre T1 et T8. En pré-opératoire, tous les patients avaient une atteinte sensitive (64%) et/ou motrice (82%), plus d’un quart un dysfonctionnement sphinctérien, une majorité des douleurs neuropathiques (82%). Une anomalie radiologique autre que la bride, syringomyélie et/ou hypersignal intramédullaire, était présente chez tous les patients sauf un (91%). L’indication chirurgicale a été posée en cas d’évolutivité ou de symptômes d’emblée invalidants. La chirurgie a consisté en une laminectomie centrée standard, une durotomie et une arachnoïdolyse. Lors du suivi, un peu plus de la moitié des patients a constaté une amélioration clinique (73%). L’amélioration est statistiquement significative pour le déficit sensitivo-moteur, les troubles de la marche et la syringomyélie. Une amélioration de la douleur, du dysfonctionnement sphinctérien et de l'hypersignal a été notée mais de façon non significative. Aucun nouveau symptôme n’est apparu en post-opératoire. Il n’y a pas eu de récidive de la bride arachnoïdienne durant la période de suivi.

 

CONCLUSION : Ces résultats de chirurgie de bride arachnoïdienne symptomatique montrent une amélioration neurologique post-opératoire à court terme et l’absence de détérioration secondaire ou de récidive radiologique à plus long terme.


Abdulgadir BUGDADI (Paris), Anne HERBRECHT, Abdullah ALZAHRANI, Nozar AGHAKHANI, Fabrice PARKER
15:36 - 15:42 #33597 - Navyscrew, un tournevis qui se navigue en magnétique.
Navyscrew, un tournevis qui se navigue en magnétique.

La thérapie génique est un outil thérapeutique actuel pour les maladies neurodégénératives. La délivrance sûre et efficace est un point clé des phases précliniques et cliniques.

Le cadre légal d’une part et les point de vue pratique d’autre part nous ont amené à utiliser des implants crâniens vissés pour l’introduction et le maintien des cathéters et la neuro-navigation magnétique pour appliquer l’orientation souhaitée.

Le NAVYSCREW est un objet transitionnel entre ces deux outils. Il permet de visser l’implant guidé par l’image en temps réel à l’aide du stylet de navigation inséré en son sein.

Ce tournevis de navigation est modélisé à l’aide un support informatique selon les contraintes définies par la longueur du stylet et la forme de sa base, et par la géométrie de l’embase à visser pour permettre la meilleure coaptation. Sa réalisation se fait ensuite par impression 3D en résine à haute température.

Les résultats préliminaires d’utilisation ont permis la pose de 96 cathéters au moyen de cette procédure lors de phases précliniques de mise au point de délivrance de thérapie génique par injection intracérébrales.

Aucun effet indésirable significatif n’est à déplorer, l’erreur maximale à la cible a été de 1,7mm. Le temps de pose était approximativement d’une minute par embase.

Ces premiers essais permettent d’envisager la procédure et l’objet comme une technique valable de délivrance intracérébrale dans les essais de thérapie génique à venir.


Timothée DE SAINT-DENIS (Paris), Pierre TISSIER, Françoise PIGUET
15:42 - 15:48 #33680 - Valeur pronostique de l’étude de la dynamique du liquide cérébrospinal par IRM par contraste de phase après chirurgie des anomalies de Chiari.
Valeur pronostique de l’étude de la dynamique du liquide cérébrospinal par IRM par contraste de phase après chirurgie des anomalies de Chiari.

L’indication chirurgicale des malformations d’Arnold Chiari de type I (MCI) peut être
difficile à retenir. Aucun symptôme n’est spécifique. Les céphalées pulsatiles et irradiant vers le vertex
sont le symptôme le plus fréquent et peuvent persister en post opératoire. Aucun facteur prédictif de
leur amélioration n’est clairement identifié. Des études ont tenté de comprendre l’hydrodynamique
des MCI avec une étude vélocimétrique de la dynamique du liquide cérébrospinal (LCS). L’étude des
variations de volume des compartiments de sang veineux et artériel intracrâniens et de LCS
intracrâniens et spinal semble plus pertinent. Les déplacements de LCS répondent à une variation de
volume vasculaire intracrânien au cours du cycle cardiaque pour préserver la pression intracrânienne.
Les altérations de la dynamique du LCS, essentiellement étudiées dans un but d’analyse
physiopathologique, sont potentiellement en lien avec un contexte symptomatique spécifique.
L’objectif de notre étude est de rechercher des critères hydrodynamiques pronostics d’une évolution
favorable des céphalées après chirurgie de décompression de fosse postérieure chez des patients
présentant une MCI.
Matériel et méthode : Nous avons inclus rétrospectivement 17 patients majeurs opérés d’une
décompression de fosse postérieure avec ou sans plastie de dure-mère au
CHU Amiens entre 2016 et 2021. Les patients ont bénéficié d’une IRM en contraste de phase (IRMCP)
pré opératoire. Nous avons observé l’évolution symptomatique concernant les céphalées en post
opératoire.
L’IRMCP préopératoire a permis d’analyser la dynamique du LCS en plusieurs régions d’intérêt. Il a été
ainsi mesuré les volumes oscillatoires (VO) au niveau de l’aqueduc du mésencéphale (VOaqu), des
espaces sous-arachnoïdiens cervicaux à hauteur du disque C2C3 (VOcerv), au niveau des citernes
prépontiques (VOCPP), au niveau du foramen magnum (VOFM). Nous avons évalué également le VO des
tonsiles cérébelleuses au niveau du foramen magnum (VOtonsil). L’hémodynamique et variation de
volume vasculaire intracrânien était mesuré (VOvasc). Nous avons étudié les pulsations du LCS, du sang
et des amygdales en pré opératoire en fonction de l’amélioration post opératoire des céphalées
rapportées par les patients. Les céphalées ont été prises en compte quelque soit leur type.
Résultats : Les patients améliorés en post opératoire ont un VOaqu plus élevé en pré-opératoire
contrairement à ceux non améliorés (65 ± 45,48 vs 12,8 ± 10,85 ; p=0,002). Les autres paramètres ne
permettent pas de conclure sur l’amélioration post opératoire des céphalées.
Conclusion : l’analyse IRMCP de la dynamique du LCS intra ventriculaire VOaqu présente un facteur
pronostic de l’amélioration des céphalées après cure chirurgicale d’une MCI. Ce fait est probablement
en lien avec le recrutement d’une pulsatilité intraventriculaire afin de participer à la régulation de la
pression intracrânienne potentiellement altérée dans les MCI.


Pauline CARLIER (amiens), Cyrille CAPEL
15:48 - 15:54 #33697 - Neurochirurgie et aptitude à servir chez les militaires : mise au point.
Neurochirurgie et aptitude à servir chez les militaires : mise au point.

Bien que réputé jeune et en bonne santé, un militaire peut présenter comme tout un chacun une pathologie neurochirurgicale, craniocérébrale comme rachidienne, traumatique comme dégénérative. 

L’aptitude à servir des militaires est régie par des instructions ministérielles auxquelles doivent se référer les praticiens du SSA. Tout acte chirurgical peut avoir des conséquences sur cette aptitude à servir, et cela peut aller jusqu’à l’inaptitude définitive à l’engagement si la chirurgie a lieu auparavant, ou la perte pure et simple de la spécialité si l'acte chirurgical survient en cours de carrière. 

Compte tenu de la répartition sur le territoire des régiments et du fait qu’il n’y ait que deux services de neurochirurgie (Paris et Toulon) parmi les huit hôpitaux du Service de Santé des Armées, la plupart des militaires sont vus et pris en charge par des praticiens civils, près de chez eux. 

Il nous parait important que, dans la décision médicale, le retentissement potentiel sur l’aptitude à servir du militaire soit pris en compte, dans un souci permanent de préservation du caractère opérationnel de nos troupes. Le but de cette présentation est donc, à travers quelques exemples, d’exposer les grandes lignes de ce qu’il faut savoir quand on prend en charge un militaire pour une pathologie qui relève de notre spécialité. 


Nicolas DESSE (Clamart), Nathan BEUCLER, Mathilde FOUET, Francois-Leopold MAISON, Rayan FAWAZ, Philémon ROBERT, Christophe JOUBERT, Aurore SELLIER, Cédric BERNARD, Jean-Marc DELMAS, Arnaud DAGAIN
15:54 - 16:00 #33728 - Etude pré-clinique ex vivo pour un microrobot neurochirurgical.
Etude pré-clinique ex vivo pour un microrobot neurochirurgical.

Introduction
L’accès à des régions intermédiares et profondes du cerveau à visée diagnostique (identification tumorale, foyer épileptique) ou thérapeutique (stimulation cérébrale profonde, thérapies ciblées...) reste un challenge.
C’est pourquoi nous avons développé depuis 2017 un microrobot à visée intracérébrale. A notre connaissance il s’agit du dispositif neurochirurgical le moins invasif existant. Les tests in vitro ont permis de valider son efficacité en terme de propulsion et de navigation 3D dans un hydrogel de rhéologie identique au parenchyme cérébral. Nous avons pour objectif de tester ex vivo chez l’animal la faisabilité de l’implantation, de la navigation et de l’extraction du robot.

Matériels et Méthodes
Nous avons effectué 4 études cadavériques sur porcs charcutiers adultes.
Nous avons utilisé des modèles de microrobot de 4.5mm et 2.9mm de diamètre. Le microrobot était commandé en direct via un contrôleur déporté, relié à un ordinateur de contrôle.
Les chirurgies ont été réalisées en salle opératoire hybride avec scopie 3D, permettant de suivre et valider les différentes étapes de la chirurgie. L’objectif de ces premières chirurgies était de prouver la faisabilitié d’une navigation microrobotique tridimensionnelle au sein d’un cerveau quasi-vivant avec un processus opératoire pouvant être translaté en clinique.

Procédure et Résultats
4 craniotomies ont été réalisées (trou entre 4 et 9mm de diamètre), dont le placement a été guidé et contrôlé radiologiquement. Le CAP permettant l’insertion et la gestion du microrobot a été placé sur le crâne de l’animal au niveau du trou d’insertion. Par la suite, la procédure était effectuée à distance du champ opératoire par une commande déportée qui permettait de mettre en route le robot et d’ajuster sa direction grâce à la visualisation de séquences d’acquisition temps réel en 2 dimensions (scopie). Les commandes de propulsion et de navigation, aller et retour, ont été fonctionnelles et les points visés ont été atteints. L’analyse des acquisitions 3D pré, per et post-procédure a permis de visualiser la trajectoire et l’impact sur le parenchyme.

Conclusion
Ces premiers résultats sont une première mondiale et prouvent la faisabilitié d’une navigation microrobotique neurochirurgicale intra-parenchymateuse. Les futurs tests vont permettre de tester des prototypes ayant un diamètre de 1.8mm, proche de la taille visée pour la translation des essais en clinique. Suite à cette phase exploratoire, une campagne de tests sur animaux vivants permettra de tester la sécurité et l’innocuité du dispositif dans le but de pouvoir réaliser une preuve de concept chez l’humain.


Arthur ANDRÉ (Paris), Marta GARVAYO, Ali OULMAS, Quentin FRANÇOIS, Lucas CHALIVOY, Pierre ZARADER, Souha IBRAHIM, Oscar GALLARDO, Georges DAHER, Bertrand DUPLAT
16:00 - 16:06 #33737 - Cécité bilatérale centrale chez un nourrisson : une complication exceptionnelle de l’hémisphérotomie.
Cécité bilatérale centrale chez un nourrisson : une complication exceptionnelle de l’hémisphérotomie.

INTRODUCTION : L’hydrocéphalie est une complication connue et recherchée de façon systématique dans les suites des hémiphérotomies réalisées dans le cadre du traitement des épilepsies hémisphériques réfractaires. Que celle-ci puisse se compliquer d’une amaurose complète n’est en revanche pas encore rapportée. Nous présentons notre expérience de cette rare complication chez un nourrisson.

METHODES : Nous rapportons le cas d’un enfant de 15 mois ayant présenté une hydrocéphalie complexe et une amaurose bilatérale dans les 30 jours suivant son traitement par hémisphérotomie.

RESULTATS : Une hémisphérotomie droite par voie para sagittale transventriculaire a été réalisée dans notre service chez un nourrisson de 15 mois présentant une hémimégalencéphalie responsable d’une épilepsie hémisphérique réfractaire. Une hydrocéphalie était mise en évidence 15 jours après la chirurgie d’épilepsie et prise en charge par la mise en place d’une dérivation sous-duro-péritonéale droite puis celle d’une dérivation ventriculo-péritonéale droite. Dans les suites de cette dernière chirurgie, on notait une amélioration des signes d’hypertension intracrânienne mais la disparition du réflexe de clignement à la menace, révélant une hémianopsie latérale homonyme droite complète s’ajoutant à l’amblyopie gauche connue en pré opératoire, responsable d’une amaurose bilatérale. Les constations radiologiques et ophtalmologiques étaient en faveur d’un déficit d’origine centrale par probable compression directe de la bandelette optique ou du cortex visuel gauche liée à l’hydrocéphalie. L’évolution visuelle a été favorable après traitement optimisé de l’hydrocéphalie par la mise en place d’une deuxième dérivation ventriculo-péritonéale à gauche.

CONCLUSION : L’hydrocéphalie est une complication qui concerne 10 à 30% des patients ayant été opérés d’une hémisphérotomie, une surveillance systématique est donc réalisée dans cette population afin de ne pas méconnaitre son diagnostic. Malgré cela, la prise en charge de ce trouble hydrodynamique du liquide cérébrospinal (LCS) peut s’avérer complexe puisque sa physiopathologie est mal élucidée. Ce cas rapporté montre que la complication exceptionnelle d’amaurose bilatérale peut être le signe d’une hydrocéphalie non optimalement traitée responsable d’une compression directe des structures visuelles centrales de l’hémisphère sain, mais également que cette complication est réversible après l’optimisation du traitement du trouble hydrodynamique du LCS.


Anaïs CHIVET (Paris), Julie BONHEUR, François AUDREN, Christine BULTEAU, Sarah FERRAND-SORBETS
16:06 - 16:12 #33756 - Un nouveau système tubulaire simple et économique pour l’abord microscopique transcortical des lésions cérébrales profondes : technique opératoire et résultats préliminaires d’une série de 15 patients.
Un nouveau système tubulaire simple et économique pour l’abord microscopique transcortical des lésions cérébrales profondes : technique opératoire et résultats préliminaires d’une série de 15 patients.

Introduction 

La chirurgie des lésions cérébrales profondes demeure un véritable challenge pour le neurochirurgien. L’approche transcorticale nécessite le plus souvent une rétraction cérébrale pour assurer un corridor opératoire adéquate, ce qui en cas d’excès, peut engendrer des dommages cérébraux. De multiples dispositives rigides se sont développés ces dernières années pour limiter l’impact cérébral. Le coût de ces systèmes et la persistance de dommages cérébraux secondaires du fait de leur rigidité en limitent leur utilité.

Dans cet article, nous décrivons un nouveau système de rétraction cérébrale, souple, en coton, pour l’abord microscopique transcorticale des lésions cérébrales profondes. Nous analysons aussi les résultats postopératoires notamment la qualité d’exérèse et le degré de dommage cérébral secondaire sur une série de 15 patients. 

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique de 15 patients opérés d’une lésion cérébrale profonde entre 2010 et 2022 avec la technique décrite. Après réalisation d’une fine cortectomie, un système gonflable confectionné d’un gant chirurgical autour d’une canule mousse est progressivement dilaté jusqu’à la lésion, permettant ainsi de créer le corridor chirurgical. Un dispositif tubulaire d’un diamètre de 15 mm, fait d’un coton chirurgical suturé sur lui-même, est ensuite progressivement introduit dans le canal opératoire, puis est déplié et finalement suturé à la dure-mère pour prévenir son expulsion per-opératoire. La technique apporte un accès suffisant à la lésion cible et limite les dommages cérébraux en utilisant une rétraction cérébrale dynamique. L’exérèse de la lésion est réalisée en utilisant les techniques microchirurgicales classiques. Après chaque intervention, nous avons évalué la qualité d’exérèse, ainsi que le degré de dommage cérébral secondaire en comparant les séquences FLAIR et de Diffusion Weighted Imaging (DWI) pré- et post-opératoires.  

Résultats

Une résection tumorale complète a été observée dans 86% des cas (13 sur 15). Le volume de l’hyperintensité FLAIR post-opératoire ne différait pas d’une façon statistiquement significative par rapport à celui observé en pré-opératoire. Nous n’avons pas identifié d’ischémie post-opératoire sur les séquences DWI. Finalement, les stigmates de la voie d’abord transcorticale visibles sur l’imagerie post-opératoire mettaient en évidence un trajet d’un diamètre de 5 mm en moyenne, trois fois moins important que le calibre du dispositif tubulaire en coton utilisé. 

Conclusion

Ce nouveau système de rétraction tubulaire par cotons, par sa simplicité et ses résultats chirurgicaux prometteurs, représente une alternative intéressante par rapports aux systèmes classiques rigides pour l’abord microscopique transcorticale des lésions cérébrales profondes.


Matei MILITARU (Paris), Thibault PASSERI, Rosaria ABBRITTI, Anne-Laure BERNAT, Yohan CAUDRON, Emmanuel MANDONNET, Sebastien FROELICH
16:12 - 16:18 #33562 - Rôle de l’IRM pour la prédiction du grade histologique des méningiomes selon la classification OMS 2021.
Rôle de l’IRM pour la prédiction du grade histologique des méningiomes selon la classification OMS 2021.

Objectif : définir en IRM des critères prédictifs associés aux méningiomes de haut grade (i.e. grades 2–3) selon la classification OMS 2021.

Méthode : 204 méningiomes intracrâniens (hauts grades, N = 58) ont été inclus dans cette étude rétrospective, entre 2012 et 2018. Au total, 14 variables distinctes ont été analysées sur l’IRM préopératoire : (1) topographie, (2) extension extra durale, (3) forme/sphéricité, (4) interruption du plan de clivage arachnoïdien / interface tumeur-cerveau, (5) calcifications, (6-7) rehaussement du méningiome et de la capsule, (8) nécrose, (9) intensité du signal en séquence T2, (10) formation de kyste(s), (11) volume du méningiome (Vm), (12) volume de l’oedème (Voe), (13) rapport Vm/Voe, et (14) valeur du coefficient apparent de diffusion (ADC).

Résultats : une localisation à la convexité (OR 2,32 ; p = 0,008), des contours irréguliers (OR 1,744 ; p = 0,014), la perte d’une interface de LCS entre la surface du méningiome et le cortex (OR 1,899 ; p = 0,008), la présence de nécrose (OR 2,363 ; p < 0,001), Vm (p = 0,001) et Voe (p = 0,003) étaient associés aux méningiomes de haut grade. Un Vt > 21.6 cm3 (sensibilité [Se] 76.8%; spécificité [Sp] 46.7%; valeur prédictive positive [VPP] 37.1%; valeur prédictive négative [VPN] 83.1%; p = 0.001), un Ve > 7.28 cm3 (Se 66%; Spe 67.2%; VPP 45.5%; VPN 82.7%; p = 0.003), une ADC moyen < 0.81 × 10-3 cm2/s (Se 71.4%; Sp 79.5%; VPP 63.8%; VPN 84.6%; p = 0.001) et un NADC < 1.05 (Se 71.4%; Sp 74.7%; VPP 58.8%; VPN 83.8%; p = 0.001) ont été déterminés comme des valeurs seuils pour prédire un haut grade histologique. L’analyse multivariée confirme que la présence de nécrose (OR, 6.96; p = 0.024) et un important Ve (OR, 1.02; p = 0.025) sont des critères prédictifs indépendants associés aux méningiomes de haut grade. La combinaison de la présence de nécrose, d’un Ve > 7.28 cm3 et d’une valeur moyenne de l’ADC < 0.81 × 10-3 cm2/s permettent en analyse de ROC d’augmenter la valeur de l’aire sous la courbe à 0.847.

Conclusion : Nous avons mis en évidence plusieurs critères qualitatifs et quantitatifs associés au risque de méningiome de haut grade, leur combinaison peut aider dans la prise de décision thérapeutique. L’évolution de la classification OMS 2021 vers un diagnostic génotypique intégré nécessite de nouvelles études pour rechercher un lien entre le phénotype radiologique et l’expression génique des méningiomes. La place de certains marqueurs sanguins pour améliorer les performances diagnostiques de l’imagerie reste également à être étudiée.


Jean-Baptiste PELLETIER (Saint Etienne), Francois VASSAL
Salle 2.3 & 2.4
16:15 PAUSE CAFE DANS L'EXPOSITION

"Mercredi 15 mars"

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DEMO
16:15 - 16:35

ESPACE DÉMO - Hemerion® Therapeutics
Améliorer le contrôle local du glioblastome : la thérapie photodynamique intégrée à la chirurgie

16:15 - 16:35 Améliorer le contrôle local du glioblastome : la thérapie photodynamique intégrée à la chirurgie. Nicolas REYNS (Professor of Neurosurgery) (Orateur, LILLE), Maximilien VERMANDEL (CEO)
Histoire d'un co-développement Neurochirurgien / Physicien Médical
Hemerion Therapeutics : de la recherche académique à l'innovation thérapeutique
Démonstration de la nouvelle plateforme de traitement combinant Pentalafen® - Heliance® Solution
Premiers résultats et futurs programmes cliniques
Le square - salle d'exposition
17:00

"Mercredi 15 mars"

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A19
17:00 - 18:30

SESSION PEDIATRIE
Les kystes arachnoidiens intracrâniens

17:00 - 18:30 Kystes arachnoidiens chez l’enfant : histoire naturelle. Federico DI ROCCO (PUPH) (Conférencier, LYON), Matthieu VINCHON (PH) (Conférencier, Lyon)
17:00 - 18:30 Kystes arachnoïdiens de diagnostic anténatal : et ensuite ? Timothée DE SAINT DENIS (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Paris)
17:00 - 18:30 Kystes sylviens de découverte fortuite : quels sports ? Matthieu VINCHON (PH) (Conférencier, Lyon)
17:00 - 18:30 Kystes supra-sellaires : CAT en période périnatale. Thomas ROUJEAU (praticien hospitalier) (Conférencier, montpellier)
17:00 - 18:30 Kystes spinaux chez l’enfant. Mélodie-Anne KARNOUB (Neurochirurgien) (Conférencier, Lille)
17:00 - 18:30 Chirurgie craniofaciale pour kystes arachnoïdiens géants : note technique. Matthieu VINCHON (PH) (Conférencier, Lyon)
17:00 - 18:30 Etude de l’impact neuropsychologique d’un kyste temporo-sylvien chez l’enfant et des effets de la chirurgie. Critères de décision chirurgicale: ce n’est pas forcément la taille qui compte. Marie-Laure CUNY (PSYCHOLOGUE) (Conférencier, PARIS)
18:14 - 18:22 #33522 - Tumeurs du tronc cérébral chez l’enfant : à propos d’une série mono centrique, rétrospective traitée depuis 1997 à 2019.
Tumeurs du tronc cérébral chez l’enfant : à propos d’une série mono centrique, rétrospective traitée depuis 1997 à 2019.

Introduction : Les tumeurs du tronc cérébral (TTC) représentent un défis pour les neurochirurgiens et les Neurooncologues pédiatres. Leur prise en charge est multidisciplinaire et de meilleurs résultats de survie et de qualité de vie doivent être espéré compte tenu du taux très faible de survie pour les gliomes infiltrants de nature maligne.

Matériel et méthode : 112 malades pris en charge dans le Service de Neurochirurgie Pédiatrique de l’hôpital Femme-Mère Enfant des Hospices Civils de Lyon entre le 1° janvier 1997 et le 31 décembre 2019 font l’objet de cette étude. L’âge été compris entre 6 mois et 18 ans avec un âge moyen de 8,9 ans (médiane de 7,75 ans).
Le sex-ratio était 0,94. Le délai moyen du diagnostic était de 1 mois. Tous les patients ont été étudiés avec un IRM cranio-spinale sans et avec gadolinium. Le tableau clinique initial était dominé par l’atteinte de nerfs mixtes chez 14% des patients, un syndrome cérébelleux avec troubles de l’équilibre chez 21 % de patients, un torticolis chez 16% des cas, un syndrome d’hypertension intracrânienne chez 38 % des patients et chez 10% des cas un état comateux.

51,17% des tumeurs étaient de type I, 27,58% de type III, et 18,8% de type II selon la classification de Choux. 53% des tumeurs étaient localisées au niveau du pont.

85 patients ont bénéficié d’une chirurgie pour une exérèse ou pour une biopsie à ciel ouvert, stéréotaxique ou plus récemment avec neuronavigation : 44 biopsies, 42 interventions pour une exérèse complète chez 20 patients, exérèse sub-totale chez 13 patients (30%) et partielle chez 9 patients (22,4%). 35 patients ont été traité pour hydrocéphalie : 48 interventions ont été réalisé, 3O DVP et 18 ventriculocisternostomie.

Le diagnostic histologique était obtenu chez 85 patients (75,9%). Les tumeurs gliales représentaient 95,55% de l’ensemble de lésions : bénignes 53,08% et malignes 45,67%. 38 patients ont eu une analyse biomoléculaire.

Soixante-six patients (59%) ont reçu un traitement complémentaire avec chimiothérapie seule ou associé à la radiothérapie (31 patients), 5 patients seulement de la radiothérapie.

La survie de cette série était de 45% avec un suivie médiane de 7,5 ans (de 1 à 23 ans). Les gliomes diffus malins ont eu une survie médiane inférieure à 1 an (59 patients) ; les gliomes circonscrit et exophytic bénin ont une survie de 90% (53 patients).

Conclusion : Les tumeurs infiltrant et malins du tronc cérébral ont un pronostic défavorable en dépit des récents progrès thérapeutique. Les gliomes circonscrits ou exophytic bénins ont par contre une évolution satisfaisante. L’utilisation de nouveaux protocoles basés sur la meilleure compréhension de la biogénétique de ces tumeurs et l’utilisation de nouvelles molécules capables
de cibler une action anti tumorale pourraient, améliorer dans le futur le pronostic de
ces tumeurs qui restent incurables dans la forme diffuse.


Rel Gerald BOUKAKA KALA (LYON), Szathmari ALEXANDRE, Federico DI ROCCO, Carmine MOTTOLESE, Pierre-Aurelien BEURIAT, Pierre LEBLOND, Cécile FAURE-CONTER
18:22 - 18:30 #33662 - Encéphalocèles crâniennes postérieures.
Encéphalocèles crâniennes postérieures.

Introduction. Les encéphalocèles postérieures sont une hernie congénitale des structures intracrâniennes secondaires à une anomalie crânienne (1 cas sur 2000 naissances), qui peuvent siéger soit au niveau pariétal (encéphalocèles parietales, EP) soit au niveau occipital (encéphalocèles occipitales, EO). Les malformations associées et le devenir clinique de ces deux entités sont mal documentés dans la littérature.

Méthodes. Nous avons analysé les dossiers de 82 patients avec une encéphalocèle postérieure suivis dans 2 centres:  Hôpital Femme Mère Enfant de Lyon et Hôpital Roger Salengro de Lille de 2001 à 2022. 51 patients avaient une EP et 31 une EO. Le suivi moyen était de 35 mois (1-175 mois).

Résultats. Le diagnostic prénatal était plus fréquent dans le sous-groupe EO (48% contre 18%, p-value < 0,00001).

Tous les patients sauf 1 (diagnostiqué avec une encéphalocèle occipitale géante) ont présenté une lésion couverte de peau à la naissance. L'âge moyen de correction chirurgicale était de 6,3 mois (1 jour – 33 mois).

Les anomalies cérébrales étaient plus fréquentes dans le groupe EO (52% vs 24%, p-value=0,000045): elles étaient représentées par dysgénésie du vermis cérébelleux, hypoplasie du corps calleux, kyste arachnoïdien, ventriculomegalie, anomalie de la charnière de divers dégrée de sévérité, diffèrent grade de dilatation ventriculaire et anomalies vasculaires, notamment la persistance du sinus falcoriel. Des malformations extra-cérébrales étaient présents chez le 26% des patients diagnostiqués avec EO et chez le 10% des patients EP (p-value non significatif).

Le résultat neurologique post-opératoire a été caractérisé par divers degrés de troubles psychomoteurs dans le 45% du groupe EO et dans le 22% du groupe EP (p-value=0,000104). Des troubles visuels étaient présents chez le 32% du groupe EO alors qu'aucun patient du groupe EP ne présentait ce problème.

Au cours du suivi, 4 patients sont décédés: 1 diagnostiqué avec une encéphalocèle pariétale (décédé à cause d’une sévère cardiopathie) et 3 avec une encéphalocèle occipitale.

Conclusion. Les encéphalocèles pariétales et occipitales représentent deux entités distinctes: l'évolution clinique est significativement plus défavorable en cas de encéphalocèles occipitales.

Leur diagnostic et leur distinction au cours de la période anténatale sont fondamentaux pour fournir des informations précises et une prise en charge adaptée pour les patients et les parents.


Claudia PASQUALI (Lyon), Matthieu VINCHON, Mélodie-Anne KARNOUB, Amélie TOUBOL, Carmine MOTTOLESE, Alexandru SZATHMARI, Pierre-Aurélien BEURIAT, Federico DI ROCCO
Théâtre Louis Pasteur

"Mercredi 15 mars"

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B19
17:00 - 18:30

SESSION COLLEGE
Atelier du Collège à l'intention des internes de Neurochirurgie

Modérateurs : Emmanuel GAY (PUPH) (Grenoble), Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Marseille)
17:00 - 18:30 Préparer et animer un cours destiné aux écoles paramédicales. Julien TODESCHI (PHU) (Conférencier, Strasbourg), Julien BOETTO (MCU-PH) (Conférencier, Montpellier)
17:00 - 18:30 Rôle vis à vis des étudiants en second cycle en terrain de stage. François VASSAL (PU-PH) (Conférencier, Saint-Etienne), Elsa MAGRO (PU PH) (Conférencier, BREST)
Salle 2.3 & 2.4

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C19
17:00 - 18:30

CLUB DE STEREOTAXIE ET NEUROCHIRURGIE FONCTIONNELLE
La Stimulation cérébrale profonde et indications rares

17:00 - 17:15 Résultats à 2 ans de l’étude France. Stephan CHABARDÈS (head of the department) (Conférencier, GRENOBLE)
17:15 - 17:30 Cartographie anatomique des résultats fonctionnels de la stimulation du noyau antérieur du thalamus : résultats préliminaires de l’étude ancillaire du protocole FRANCE. Jean REGIS (PROFESSEUR) (Conférencier, Marseille)
17:30 - 18:00 DBS pour des indications non marquées CE : protocole de recherche ?
18:00 - 18:30 Discussion de la mise en place d'une RCP nationale DBS Parkinson.
Salle 2.1
Jeudi 16 mars
08:00

"Jeudi 16 mars"

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A20
08:00 - 09:30

SESSION BASE DU CRANE
Neurofibromatose de type II - Schwannomatose

Modérateurs : Michel KALAMARIDES (PU-PH) (Paris), Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Marseille)
08:00 - 08:10 Introduction : definition NF2, objectifs. Michel KALAMARIDES (PU-PH) (Conférencier, Paris)
08:10 - 08:18 Prise en charge des schwannomes Vestibulaires : Radiochirurgie. Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Conférencier, Marseille)
08:18 - 08:26 Prise en charge des schwannomes Vestibulaires : Chirurgie avec préservation de l'audition. Michel KALAMARIDES (PU-PH) (Conférencier, Paris)
08:26 - 08:34 Prise en charge des schwannomes Vestibulaires : Chirurgie des grosses tumeurs. Jean-Paul LEJEUNE (PU PH Neurochirurgien) (Conférencier, LILLE)
08:34 - 08:41 Prise en charge des Schwannomes Vestibulaires : Décompression du Conduit auditif Interne. Christophe VINCENT (ORL - neuro oncologue) (Conférencier, Lille)
08:41 - 08:49 Prise en charge des Schwannomes Vestibulaires: Traitements médicaux des SV. Enora VAULÉON (neuro oncologue) (Conférencier, Lille)
08:50 - 09:00 Prise en charge des autres types tumoraux : méningiomes, tumeurs spinales. Rabih ABOUKAIS (Praticien hospitalier) (Conférencier, Lille)
09:00 - 09:30 Organisation de la prise en charge des patients, cas cliniques. Enora VAULÉON (neuro oncologue) (Conférencier, Lille), D. LIGUORO, Michel KALAMARIDES (PU-PH) (Conférencier, Paris), Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Conférencier, Marseille), Jean-Paul LEJEUNE (PU PH Neurochirurgien) (Conférencier, LILLE), Rabih ABOUKAIS (Praticien hospitalier) (Conférencier, Lille), Emmanuel JOUANNEAU (PU-PH, chef de service) (Conférencier, LYON)
Théâtre Louis Pasteur

"Jeudi 16 mars"

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B20
08:00 - 09:30

COMMUNICATIONS- NEUROCHIRURGIE FONCTIONNELLE

Modérateurs : Stéphane DERREY (Chef de service PUPH) (Rouen), Michel LEFRANC (MEDECIN) (AMIENS)
08:00 - 08:06 #32993 - Déviation des microélectrodes d’enregistrement au cours des procédures de stimulation cérébrale profonde : évaluation par imagerie intraopératoire.
Déviation des microélectrodes d’enregistrement au cours des procédures de stimulation cérébrale profonde : évaluation par imagerie intraopératoire.

Une procédure chirurgicale efficace de stimulation cérébrale profonde (SCP) nécessite une très grande précision de ciblage. Nous avons analysé l’imprécision qui peut exister lors de l’implantation des électrodes d’enregistrement de l’activité neuronale, provenant de l’appareil servant à guider la trajectoire d’implantation de ces microélectrodes.

Nous avons analysé la position stéréotaxique de 135 microélectrodes d’enregistrement insérés au cours de procédures de SCP en utilisant le système « Ben Gun » permettant l’insertion simultanée de maximum 5 microélectrodes séparés d’une distance de 2 mm selon une répartition géographique en croix. Nous avons postulé que l’insertion de ces électrodes à travers la pie-mère et le parenchyme cérébral peut être l’objet de légères mais significatives déviations de leur cible initiale. Afin d’étayer cette hypothèse, nous avons utilisé un procédé d’imagerie intraopératoire tridimensionnel (système O-arm, MedtronicÒ) afin d’étudier, indépendamment de toute erreur de coregistration d’images, la déviation potentielle de ces microélectrodes lors de leur implantation stéréotaxique. Nous avons calculé sur ces images les distances stéréotaxiques entre les 5 microélectrodes insérées simultanément au cours de la procédure chirurgicale. Nous avons calculé le pourcentage de déviation tridimentionnelle observée par rapport aux posoiions théoriques de ces 5 microélectrodes au sein du Ben Gun.

Les 4 électrodes satellites sont espacées théoriquement de 2mm par rapport à l’électrode centrale. Nous avons observé une distance réelle dans les intervalles de distance de 1,9 à 2,1mm, 1,5 à 2,5mm, 1 à 3mm, et 0,5 à 3.5mm pour respectivement 9,3%, 53,7%, 88,0% et 98,1% des électrodes. L’intensité de cette imprécision de positionnement était similaire dans l’axe X et Y, mais moindre dans l’axe Z. L’implantation du deuxième côté n’était pas plus sujet à une déviation des microélectrodes d’enregistrement que lors du premier côté. La déviation des 4 électrodes satellites par rapport à la distance théorique de 2mm de l’électrode centrale du Ben Gun était en moyenne de 0,64mm ; elle était >25% de la distance théorique pour 29 électrodes (27%) et >50% de la distance théorique pour 8 électrodes (7%).  

Il peut donc exister une déviation significative des microélectrodes d’enregistrement au sein du Ben Gun par rapport à leur position théorique. L’utilisation d’une imagerie intraopératoire préalablement à l’étape d’enregistrement  de l’activité neuronale permet d’estimer cette déviation et d’améliorer ainsi l’interprétation de l’enregistrement au cours de la procédure chirurgicale.  

 


Nicolas MASSAGER (Charleroi + La Louvière BELGIQUE, Belgique), Anthony NGUYEN, Henri-Benjamin POULEAU, Daniele MORELLI
08:06 - 08:12 #33505 - Stimulation épidurale du cortex moteur primaire pour le traitement des douleurs neuropathiques rebelles : Comparaison croisée en double insu des ondes burstDR et tonique.
Stimulation épidurale du cortex moteur primaire pour le traitement des douleurs neuropathiques rebelles : Comparaison croisée en double insu des ondes burstDR et tonique.

Contexte : De récentes études préliminaires ont suggéré d’appliquer l’onde burstDRTM à la stimulation épidurale du cortex moteur primaire (SECM) à but antalgique. Cependant, le niveau de preuve reste faible.

Objectif : Comparer l’efficacité antalgique des ondes burstDRTM et conventionnelle (i.e. tonique) dans une cohorte de patients traités par SECM pour des douleurs neuropathiques rebelles.

Design de l’Étude : Étude observationnelle, avec comparaison croisée en double insu.

Matériel et Méthodes : Des patients souffrant de douleurs neuropathiques unilatérales rebelles au traitement pharmacologique ont été considérés éligibles à la SECM après avoir bénéficié d’un effet antalgique significatif (soulagement antalgique ≥ 30%) et reproductible suite à plusieurs (n ≥ 4) sessions de stimulation magnétique transcrânienne répétitive à haute fréquence (20 Hz). Au cours des 6 premiers mois postopératoires (phase test), les deux ondes (i.e. burstDRTM et tonique) ont été appliquées successivement pendant 3 mois consécutifs, en double insu et dans un ordre aléatoire (burstDRTM puis tonique, ou vice versa). Le critère de jugement principal, i.e. le pourcentage de soulagement antalgique (%SA) rapporté par le patient, a été systématiquement colligé à 3 mois et 6 mois par le même examinateur. À l’issue de la phase test, l’onde la plus efficace a été sélectionnée comme modalité de stimulation chronique.

Résultats : Dix patients (9 femmes, âge moyen = 48.0 ± 12.7 ans) ont été inclus. Pendant la phase test, la chronologie d’application des ondes burstDRTM et tonique a été équivalente (début par l’onde burstDRTM dans 5 cas/10). Dans l’ensemble de la population étudiée, le %SA moyen après SECM était de 71.5 ± 17.9 % et 62.0 ± 29.4 % avec les ondes burstDRTM et tonique, respectivement (p = 0.24). L’onde burstDRTM a montré une supériorité antalgique chez 7/10 patients. À long terme, 4/7 patients utilisant l’onde burstDRTM ont pu être sevrés complètement ou partiellement de leurs traitements pharmacologiques. Parallèlement à l’effet antalgique, une amélioration motrice (e.g. récupération de la dextérité, réduction de mouvements dystoniques) a été observée chez 5/10 patients avec l’onde burstDRTM et 2/10 patients avec l’onde tonique (p = 0.03). Aucun effet secondaire indésirable n’a été déploré avec l’onde burstDRTM (e.g. absence de crises d’épilepsie ou de céphalées anormales).

Conclusions : L’onde burstDRTM apparaît sûre et au moins aussi efficace que l’onde tonique conventionnelle chez les patients traités par SECM pour des douleurs neuropathiques rebelles. Ses mécanismes d’action restent à élucider. L’adéquation entre le rythme oscillatoire naturel du cortex moteur (bande gamma, souvent à 40 Hz) et celui de l’onde burstDRTM pourrait contribuer à une meilleure efficacité synaptique, renforçant ainsi la connectivité fonctionnelle du cortex moteur avec les réseaux cérébraux distants participant à la modulation de la douleur.


Yann SEZNEC (Saint Etienne), François VASSAL
08:12 - 08:18 #33536 - Impact des évolutions techniques de la stimulation cérébrale profonde dans la chirurgie de la maladie de Parkinson.
Impact des évolutions techniques de la stimulation cérébrale profonde dans la chirurgie de la maladie de Parkinson.

Introduction : La stimulation cérébrale profonde a été utilisée pour le traitement de la maladie de Parkinson à partir de 1987 par le Pr Benabid en France, et a depuis connu de nombreuses évolutions techniques. L’objectif de notre étude est d’analyser la chronologie des évolutions techniques de la stimulation sous-thalamique bilatérale dans le traitement de la maladie de Parkinson à Lille afin d’en étudier les impacts péri-opératoires en termes de sécurité et d’efficacité.

Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective exhaustive réalisée au CHU de Lille sur 332 patients ayant bénéficié d’une stimulation sous thalamique bilatérale dans le cadre d’une maladie de Parkinson, entre 1998 et 2021. Les patients ont été séparés en 3 groupes chronologiques (chirurgie non robotisée avec éveil, chirurgie robotisée avec éveil, chirurgie robotisée sans éveil) et les suites péri-opératoires ont été analysées.

Résultats : Depuis l’arrêt de la procédure d’éveil peropératoire, nous avons noté une diminution considérable du temps chirurgical (3.6 h versus 9 h), du temps d’occupation de salle (6.5 h versus 13 h), du temps d’hospitalisation (18 j versus 33 j), des complications hémorragiques (5.6% versus 14 à 20%), du taux de reprises chirurgicales (8% versus 15 à 30%) et des décès (0 sur 6 décès). Il existe également une diminution des complications mécaniques (1% versus 22% du premier groupe) et cognitivo comportementales (8% versus 24% du premier groupe). Il n’y a pas eu de différence sur l’efficacité post-opératoire de la stimulation sur l’échelle UPDRS III (44% versus 40% du premier groupe).

Conclusion : Les évolutions techniques de la stimulation cérébrale profonde dans notre centre sont responsables d’une amélioration considérable des suites péri-opératoires, aussi bien sur le temps opératoire que sur la morbi mortalité. Ces améliorations sont également nettement plus prononcées depuis l’arrêt du réveil peropératoire ainsi que de la neurophysiologie. De plus, toutes ces améliorations chirurgicales ne se font pas au prix de l’efficacité à 1 an de la stimulation, qui est stable entre les groupes.


Bastien GOUGES (LILLE), Gustavo TOUZET, Nicolas REYNS, Caroline MOREAU, Luc DEFEBVRE, Jean-Pierre PRUVO
08:18 - 08:24 #33553 - Efficacité et fiabilité de l'hypnose en stéréotaxie : Une étude randomisée.
Efficacité et fiabilité de l'hypnose en stéréotaxie : Une étude randomisée.

Introduction

La douleur et l'inconfort  lors de la pose d'un cadre de stéréotaxie (CS) en stimulation cérébrale profonde (SCP) peuvent compromettre l'adhésion à la procédure en particulier  chez les patients souffrant d'une maladie de Parkinson (MP) bénéficiant d'une stimulation cérébrale profonde (SCP), même lorsque l'anesthésie locale est utilisée . Notre objectif est d'évaluer le rôle de l'hypnose dans la diminution de la douleur, de l'anxiété et du stress lors de la fixation du CS chez les patients parkinsoniens subissant une SCP éveillée.

Matériel et méthodes

De janvier 2016 à décembre 2021, tous les patients subissant une SCP pour MP ont été inclus prospectivement.  Les patients ont été attribués au hasard soit au groupe interventionnel (anesthésie locale et hypnose) soit au groupe contrôle (anesthésie locale seule). Le critère d'évaluation principal était la douleur maximale et la douleur moyenne ressenties durant la pose du CS (échelle visuelle analogique (EVA).  Les critères d'évaluation secondaires étaient le stress perçu (échelle PSS), l'anxiété (échelle HAD) et l'incidence du stress post-traumatiques (échelle PDI-13). Les mesures ont été faites à l'intervention, à six mois et à un an de la procédure.

Résultats

N=19 patients ont été inclus dans l'étude (N=13 hommes, âge moyen 63 ans (44-74 ans). N= 10 patients ont été attribués au groupe hypnose et N= 9 patients ont été attribués au groupe contrôle.  N = 3 patients ont perdu leur FU à six mois (N = 2 patients dans le groupe interventionnel et N = 1 dans groupe contrôle, respectivement) et N=5 patients ont perdu du FU à 1 an (N=3 patients dans le groupe interventionnel et N=2 patients dans le groupe contrôle). 

En ce qui concerne la douleur, l'anxiété et le stress ressenti et l'incidence du stress post-traumatique , il n'y a pas de différence entre les deux groupes  lors de l'intervention, à six mois et à un an de la procédure (Table 1). Cependant, l'évolution des cohortes était statistiquement différente en ce qui concerne l'incidence du stress traumatique et de la douleur ressentie. Dans le détail, l'augmentation des scores PDI-13 était moindre  dans le groupe hypnose comparé  au groupe contrôle (R2=0,9 ; IC95%[-0,28 ;8,87] ; p=0,05) et les patients du groupe hypnose ont rapporté une douleur maximale plus faible pendant le suivi par rapport aux patients du groupe témoin (R2=0,91 ; IC95 %[0,07 ; 2,1] ; p=0,04). Bien qu'une tendance similaire ait été observée dans la notification de douleur moyenne, la différence entre les deux groupes n'était pas significative (R2 = 0,85 ; IC à 95 % [0,026 ; 2,38] ; p = 0,07) (Figure 1).

Conclusion

L'adjonction de l'hypnose à l'anesthlésie locale lors de la pose du CS chez les patients souffrant d'une MP bénéficiant d'une SCP ne diminue pas la douleur, le stress et l'anxiété. Cependant, l'évolution des cohortes est différente, en ce qui concerne l'incidence du stress traumatique et de la douleur ressentie.

 


Yves SAHLER (Rennes), Adriana WOLFF, Shahan MOMJIAN, Sabina CATALANO-CHIUVÉ, Marco CORNIOLA
08:24 - 08:30 #33598 - Sédation coopérative par dexmédétomidine lors de l’implantation d’électrodes épidurales de stimulation médullaire : efficacité et tolérance dans une série de 40 patients consécutifs.
Sédation coopérative par dexmédétomidine lors de l’implantation d’électrodes épidurales de stimulation médullaire : efficacité et tolérance dans une série de 40 patients consécutifs.

Introduction

La dexmédétomidine (DEX) est un agoniste sélectif des récepteurs α-2 adrénergiques. Elle possède un effet sédatif, analgésique et sympatholytique [1]. Elle induit une réponse sédative particulière qui permet une transition facile du sommeil à l'éveil, permettant au patient d'être coopératif lorsqu'il est sollicité [2] et de revenir ensuite spontanément à un état sédaté [3]. Contrairement au propofol, elle a l’avantage de ne pas induire de dépression ventilatoire.

L’objectif de cette étude était de montrer que la DEX permet une sédation coopérative de bonne qualité lors de l’implantation d’électrodes épidurales de stimulation médullaire chez des patients douloureux chroniques.

 

 

Matériel et méthodes

La DEX a été administrée selon le schéma suivant : bolus sur 10 minutes suivi d’une dose d’entretien permettant d’obtenir une concentration cérébrale stable de 1 ng/ml selon le modèle pharmacocinétique de Shafer.

Après accord du Comité d’Ethique, score MOAA/S (Modified Observer’s Assessment of Alertness/Sedation scale), fréquence cardiaque, pression artérielle moyenne (PAM) et saturation en oxygène ont été recueillis aux temps suivants: T0: avant induction ; T1: anesthésie locale ; T2: incision ; T3: ponction épidurale ; T4: stimulations électriques-tests pour ajustement du positionnement de l’électrode ; T5: fixation/tunnellisation ; T6 : fermeture.

Si l’anxiété (EVS) était ≥ 3, le patient recevait 10 mg de propofol. Si la douleur (EVA) était ≥ 3, du rémifentanil était débuté à la concentration cérébrale de 0,8 ng/ml.

 

 

Résultats

22 hommes et 18 femmes, âgés de 55 ± 12 ans ont été pris en charge. La chirurgie (installation-fermeture) a duré 91 ± 38 minutes.

Les patients ont présenté un score MOAA/S médian [intervalle interquartile] de 4 [4-5] sur l’ensemble des temps étudiés. Lors des stimulations électriques-tests requérant une coopération, leur score montait à 5 [5-5] sans aucun délai, permettant une évaluation de bonne qualité.

Six patients ont nécessité de faibles doses de propofol (0,4 ± 0,3 mg/kg en moyenne), et 4 du rémifentanil (0,8 ± 0,2 ng/ml en moyenne).

Deux patients ont présenté une bradycardie < 40/min (30 et 33), sans retentissement sur la PAM, et 2 ont présenté une PAM < 50 mmHg (48 pour les 2 patients). Aucun patient n’a présenté de désaturation < 94%.

 

 

Discussion

La DEX permet l’implantation d’électrodes médullaires dans de bonnes conditions : 100% des patients sont MOAA/S 5 lors des stimulations électriques-tests requérant leur coopération. Ajouté à l’absence de dépression ventilatoire, ceci représente un gain par rapport à l’utilisation traditionnelle du propofol/rémifentanil.

L’utilisation de la DEX apparaît parfaitement adaptée pour cette chirurgie, en dehors des patients chez qui les effets hémodynamiques pourraient poser problème.

 

Bibliographie

[1]. Carollo. Curr Opin Anaesthesiol. 2008

[2]. Bekker. Neurosurgery. 2005

[3]. Hall. Anesth Analg. 2000


David CHARIER (SAINT-ETIENNE), Corwyn BARBE, Yann SEZNEC, Serge MOLLIEX, François VASSAL
08:30 - 08:36 #33667 - La cordotomie cervicale percutanée dans le traitements des douleurs du cancer - Evaluation d’une formation théorique et pratique sur modèle imprimé en 3D.
La cordotomie cervicale percutanée dans le traitements des douleurs du cancer - Evaluation d’une formation théorique et pratique sur modèle imprimé en 3D.

La cordotomie cervicale percutanée (CCP) , intervention méconnue en France, a été supplantée par les morphiniques par voie intrathécale dans le traitement de la douleur du cancer. Cependant, c’est la seule alternative quand les autres méthodes ont échoué. Pour pallier l’absence de formation en salle d’opération, l’entraînement sur modèle imprimé 3D (P3D) est de plus en plus utilisé. Il convient d’évaluer si cette méthode est efficace, non seulement pour sensibiliser les neurochirurgiens à la CCP, mais également pour leur permettre de réaliser cette intervention.
Matériel et méthode
Quinze neurochirurgiens confirmés ont participé à une journée de formation sur la CCP qui s’est tenue au centre SimuUSanté* (Amiens) qui dispose d’une salle d’opération de neurochirurgie équipée d’un O‑armMC .
Le programme comportait des présentations théoriques et un entraînement pratique dans des conditions proches d’une intervention réelle. Les participants ont rempli un questionnaire anonyme de 10 questions (choix entre 5 réponses).
Résultats
14 participants ont répondu. Les questions concernaient les différents points qui ont marqué la réunion. L’intervention sur le modèle 3DP sous contrôle O-arm permet un bon entraînement, en soulignant l’importance de l’installation et de la coordination visio-manuelle. La partie théorique a couvert l’état de l’art, en particulier, la confrontation entre analgésie intrathécale et CCP, et a permis d’évoquer les possibilités futures du traitement chirurgical des douleurs du cancer.
Conclusion
Tous les participants étaient satisfaits et motivés pour réaliser des cordotomie percutanés. 9 pensaient pouvoir réaliser la procédure par eux-mêmes mais 8 estimaient avoir besoin d’une formation supplémentaire. L’intérêt du modèle 3DP est d’être facilement transportable et de permettre un entraînement avant une intervention.
L’appréciation des participants et leur propositions permettent d’améliorer et de disséminer la formation à la CCP, ce qui est indispensable pour soulager des patients fragiles qui doivent être traités dans les centres proches de leur domicile.
Conflit d’intérêt
Boston Scientific* a organisé la formation sans participer au contenu scientifique


Hayat BELAÏD (PARIS), Jean-Baptiste THIÉBAUT, Bénédicte SILHOUETTE, Raphaelle ALZONE, Philippe AUTRET, Pierre-Yves BORIUS, Michel LEFRANC, Alexis MOLES, Hélène STAQUET, Pia VAYSSIÈRE, Jimmy VOIRIN
08:36 - 08:42 #33688 - Introduction de l’électrocorticographie laminaire pour l’identification du foyer épileptique en neurochirurgie (bourse de la SFNC 2022).
Introduction de l’électrocorticographie laminaire pour l’identification du foyer épileptique en neurochirurgie (bourse de la SFNC 2022).

Introduction : Le néocortex a une structure laminaire en six couches cellulaires dont l’organisation fonctionnelle, complexe, est suspecte d’être pathologique dans l’épilepsie et ne peut être enregistrée au moyen des macro-électrodes conventionnelles actuellement utilisée pour le bilan pré-chirurgicaux d’épilepsie. Le travail réalisé vise à l’enregistrement de ces six couches cellulaires en s’appuyant sur le développement technologique d’un nouveau type d’électrode, appelé électrode laminaire, ayant une résolution spatiale de 14 µm. L’objectif est la description d’une signature spécifique du néocortex pathologique responsable de l’épilepsie afin de pouvoir guider le geste de résection chirurgicale.

Méthodes : La conception des électrodes expérimentales reposait sur un alliage métallique platine/iridium. Chaque électrode disposait de 24 canaux d’enregistrement répartis sur une longueur de 3.5mm avec un diamètre de 40µm. Un disque de silicone à sa base permettait d’assurer une pénétration orthogonale de la surface piale. Les électrodes expérimentales ont fait l’objet d’une étude de matériovigilance et leur implantation chirurgicale était proposée en plus des électrodes cliniques conventionnelles. Il était recueilli les potentiels de champs (reflétant l’activité synaptique) et l’activité multi-unitaire neuronale (reflétant l’activité somatique). Les flux de courant entre les couches corticales était estimée en mesurant la current source density (dérivée spatiale secondaire du potentiel de champ) et la fréquence des décharges unitaires. Etaient ensuite comparés les enregistrement provenant du foyer épileptique (pouvant générer la crise) et des zones saines (à travers lesquelles les crises peuvent se propager).

Résultats : Dix patients ont accepté de participer à l’étude et 30 crises comitiales ont pu être analysées. Il fut observé lors de la génération des crises une activité corticale purement granulaire et infra-granulaire (correspondant donc aux trois couches corticales les plus profondes) alors que dans les zones de propagation des crises, en dehors du foyer épileptique, les activités pathologiques ne se situaient qu’au niveau le plus superficiel du néocortex (couches corticales supra-granulaires). L’important volume de données (614 071 anomalies épileptiques enregistrées) a permis l’utilisation d’une approche d’intelligence artificielle en apprentissage superficiel (analyse en composante indépendante) permettant une classification automatique de la zone enregistrée avec l’électrode laminaire. Il ne fut constaté aucune erreur dans l’identification du foyer épileptique sur les données disponibles.

Conclusion : Ce travail a permis l’identification, au moyen d’un nouveau type d’électrode, d’une signature spécifique du foyer épileptique à retirer au cours d’une chirurgie de l’épilepsie. Une étude clinique multicentrique est en cours d’élaboration afin de déterminer l’efficacité de l’utilisation per-opératoire de ce biomarqueur.


Pierre BOURDILLON (Paris), Angelique PAULK, Mila HALGREN, Eric HALGREN, Daniel FABO, Sydney CASH
08:42 - 08:48 #33705 - Tractotomie par radiochirurgie Gamma Knife adjuvante d’une hémisphérotomie.
Tractotomie par radiochirurgie Gamma Knife adjuvante d’une hémisphérotomie.

Introduction

Le traitement des certaines épilepsies pharmaco-résistantes (hémimegalencéphalie, syndrome Sturge-Weber, encéphalite Rasmussen, malformations corticales uni-hémisphériques) peut nécessiter la réalisation d’une hémisphérotomie. Peu d’alternatives thérapeutiques à la réintervention chirurgicale existent en cas d’échec postopératoire. Nous rapportons une observation de tractotomie par radiochirurgie Gamma Knife adjuvante d’une hémispherotomie. 

 

Matériel et méthodes

Cette patiente de 13 ans était prise en charge pour une épilepsie pharmaco-résistante depuis l’âge de 8 mois dans le contexte d’un syndrome de Sturge-Weber. Une hémisphérotomie droite a été réalisée à l’âge de 2 ans, permettant le contrôle quasi complet des crises d’épilepsie. Des myoclonies du membre supérieur gauche et de l’hémiface gauche persistaient de façon pluriquotidienne. Un enregistrement vidéo-électroencéphalographique a confirmé leur nature épileptique. L’IRM cérébrale documentait la persistance d’une partie du faisceau cortico-spinal droit dans son trajet périthalamique. Une tractotomie par radiochirurgie Gamma Knife était discutée afin d’éviter une tractotomie chirurgicale.

 

Résultats

Ce traitement a été réalisé sous anesthésie générale. 65 Grays ont été prescrits à l’isodose marginale (isodose 50%, volume de 231 mm3) sur le reliquat du faisceau cortico-spinal droit, au niveau de son trajet périthalamique. La patiente était libre de crises à 4 mois de la radiochirurgie, sans traitement antiépileptique. Aucun effet secondaire n’a été rapporté après un suivi de 2 ans. 

 

Conclusion

Des déconnexions par radiochirurgie Gamma Knife peuvent être envisagées dans des cas sélectionnés d’épilepsie pharmaco-résistante. 


Iulia PECIU-FLORIANU (Lille), Georg DORFMULLER, Christine BULTEAU, Nicolas REYNS
08:48 - 08:54 #33713 - Analyse de la marche et de la posture après stimulation cérébrale profonde ou Radiochirurgie bilatérales du VIM pour tremblement essentiel.
Analyse de la marche et de la posture après stimulation cérébrale profonde ou Radiochirurgie bilatérales du VIM pour tremblement essentiel.

Contexte : Les troubles de la marche et de la posture sont souvent présents chez les patients souffrant de tremblement essentiel (TE) et susceptibles d’être aggravés par les interventions prenant pour cible le VIM bilatéralement. Nous proposons d’évaluer ceux ci de façon objective quantifiée après la stimulation cérébrale profonde (SCP) ou la radiochirurgie Gamma Knife (GKS) bilatérales du VIM.

Matériel et méthode : La posture et la marche ont été évalués prospectivement, en utilisant une analyse multiparamétrique automatique opto-éléctronique, avant et après la chirurgie à 12, 17 et 48 mois (vitesse et cadence de marche, longueur et largeur de pas et marche en tandem), chez 47 patients (19 SCP et 28 GKS).

 

Résultats : La SCP et GKS ont diminué le score de tremblement, respectivement de 56% et 72%. La diminution du score de tremblement était accompagnée d’une diminution du score de la qualité de vie de 77% et de 83% pour la SCP et la GKS respectivement. Concernant la SCP, à long terme nous observons une diminution modérée mais significative de son efficacité (de 56 à 50%) dès 4 ans après la chirurgie. A court terme, la SCP n’engendre aucune modification des performances posturo-locomotrices chez les patients, par contre la comparaison des patients stimulés depuis moins de 4 ans à ceux stimulés à plus long terme révèle une dégradation significative de la marche et de la posture en ON comme en OFF. Deux patients (10,5%) sont devenus chuteurs. Hormis un patient hyper-répondeur (3,6%), la RGK bilatérale n’a entraîné aucune dégradation de la marche ou de la posture à un an.

Conclusion : Ces deux approches présentent une efficacité notable dans le traitement du TE pharmaco-résistant. Les données de la marche et de la posture sont rassurantes à court terme pour les deux interventions. En revanche, la neurostimulation à long terme engendre une ataxie et un phénomène de tolérance. Une future étude explorant l’efficacité thérapeutique de la RGK bilatérale et sa sécurité à long terme serait intéressante. Enfin, ces études renforcent l’idée que la marche et la posture doivent être évaluées avant les chirurgies mais aussi tout au long du suivi des patients. La présence de troubles posturo-locomoteurs devra alors être considérée comme un élément en défaveur de la chirurgie mais aussi pris en compte pour prévenir de l’apparition d’une ataxie éventuelle dans le cas de la SCP.


Valentin MIRA, Tatiana WITJAS, Axel CRETOL, Romain CARRON, Jean Philippe AZULAY, Alexandre EUSEBIO, Jean REGIS (Marseille)
08:54 - 09:00 #33714 - Evaluation du traitement par thalamotomie bilatérale radiochirurgicale Gamma-Knife des patients présentant un tremblement essentiel sévère.
Evaluation du traitement par thalamotomie bilatérale radiochirurgicale Gamma-Knife des patients présentant un tremblement essentiel sévère.

Contexte : Evaluer la tolérance de la thalamotomie bilatérale par radiochirurgie Gamma-Knife sur les fonctions cognitives (critère principal), la parole et l’équilibre et décrire l’efficacité du traitement sur les activités de la vie quotidienne.

Materiel et méthode : Entre le 03/06/2014 et le 09/11/2021 ont été inclus et traité par GKS 33 patients souffrant de tremblement essentiel pharmacorésistant ayant bénéficié d’une GKS du VIM controlatéral au moins 12 mois auparavant (Etude monocentrique, prospective, non comparative N° EUDRACT : 2013-A01289-36). Après pose d’un cadre stéréotaxique, repérage IRM et CTscan un isocentre de 4mm est positionné au niveau du VIM selon le quadrilatère de Guiot avec ajustement de la position de l’isocentre en fonction du Dti. Evaluation avant, 6 et 12 mois après comprenant évaluation neuropsychologique (MMS, échelle d’apathie de Starkstein, Test de Stroop, Fluences verbales, Similitudes), évaluation de la voix de l’écriture de la marche (posture statique, locomotion et coordination posture-mouvement) et IRM.

Résultats : Les 33 sont tous sortis d’étude après avoir complété leur suivi à 1 an (19 hommes 14 femmes ; 32 VIM droit). Un seul EIG a été rapporté et celui-ci été attendu (hémi-ataxie et dysarthrie induites par une hyper-réponse 11 mois après le traitement controlatéral). L’âge moyen était de 71 ans (55-83). La seconde radiochirurgie a été effectuée avec un délais moyen de 28,7 mois. Le critère d’évaluation principal la tolérance sur les fonctions cognitives (MMS) n’est altéré chez aucun des patients. L’évaluation de la parole de l’équilibre (critère secondaire de sécurité) n’est altéré chez aucun des patients. En terme d’efficacité à 1 an le score de sévérité est amélioré de 58,5% le score de gêne fonctionnelle est amélioré de 84,8% et le score de retentissement fonctionnel de 68,6%. Seuls 4 patients sont en échec et pour les 29 patients restants l’amélioration moyenne est de 74,4% d’amélioration du tremblement du membre supérieur traité contro-latéralement.

Conclusion : Cette étude prospective a été menée à son terme avec très peu de données manquantes. et démontre l’innocuité et l’efficacité de la radiochirurgie controlatérale lorsque elle est effectuée au moins un an après le traitement du premier coté chez les patients souffrant d’un tremblement essentiel sévère bilatéral pharmacorésistant ayant bien répondu au premier traitement.


Jean REGIS (Marseille), Axel CRETOL, Marwan HARIZ, Paul KRACK, Tatiana WITJAS
09:00 - 09:06 #33739 - Evaluation des électrodes directionnelles vis-à-vis des électrodes omnidirectionnelles: efficacité et étude des intersections volume de tissu activé - cibles dans la maladie de Parkinson.
Evaluation des électrodes directionnelles vis-à-vis des électrodes omnidirectionnelles: efficacité et étude des intersections volume de tissu activé - cibles dans la maladie de Parkinson.

Objectif : Les électrodes directionnelles sont utilisées depuis quelques années pour la stimulation cérébrale profonde (SCP) et sont particulièrement employées dans la SCP du noyau sous-thalamique (NST) dans la maladie de Parkinson (MP). Dans cette étude, nous avons cherché à comparer deux cohortes de patients implantés avec des électrodes omnidirectionnelles et directionnelles en ce qui concerne l'efficacité clinique et à évaluer la corrélation avec l’intersection volume de tissu activé - cible (VTA-cible).

Matériel et méthodes : Au total, 60 patients ont été inclus. 27 patients avec électrodes directionnelles ont été comparés à 33 patients avec électrodes omnidirectionnelles. Les scores MDS UPDRS III, la levodopa equivalent daily dose (LEDD) et les volumes d’intersection du VTA avec le NST moteur et avec le volume du sweetspot d'amélioration motrice ont été comparés 12 mois après la chirurgie.

Résultats : Il y a une réduction LEDD significativement plus élevée dans la cohorte des électrodes directionnelles de plus de 8 % (51,3 % de réduction contre 42,7 % de réduction, p = 0,042) par rapport au groupe omnidirectionnel, avec des scores moteurs MDS UPDRS III similaires à 12 mois. Les patients avec électrodes omnidirectionnelles avaient un volume de chevauchement VTA-NST moteur significativement supérieur à celui des patients avec électrodes directionnelles (32,01 mm3 contre 20,38 mm3, p = 0,0226), mais la proportion de VTA dans le NST moteur ou dans le sweetspot d'amélioration motrice globale ne différait pas statistiquement entre les deux groupes. Chez les patients avec électrodes directionnelles, la réduction de la LEDD était corrélée au chevauchement du VTA avec le sweetspot d'amélioration motrice globale (R = 0,36, p = 0,036), ce qui n'était pas le cas pour les patients avec électrodes omnidirectionnelles (R = 0,11, p = 0,276). 41 % des patients implantés avec des électrodes directionnelles avaient un réglage de stimulation directionnelle à 12 mois. Dans l'analyse du sous-groupe de patients avec électrodes directionnelles, il n'y avait pas de différence significative dans les scores MDS UPDRS III, la réduction des LEDD, les chevauchements du VTA avec le NST moteur ou avec le sweetspot de l'amélioration motrice globale entre les patients stimulés de manière omnidirectionnelle et directionnelle à 12 mois.

Conclusion : Par rapport aux électrodes omnidirectionnelles, les électrodes directionnelles permettent, avec des volumes d’intersections VTA-cibles moins importants, d’obtenir un score UPDRS III comparable avec une meilleure réduction de la dose quotidienne d’équivalent de dopa à 12 mois de la SCP du NST chez les patients atteints de la maladie de Parkinson.


Mazen KALLEL (Grenoble), Emmanuel DE SCHLICHTING, Eric SEIGNEURET, Valerie FRAIX, Anna CASTRIOTO, Elena MORO, Emmanuel GAY, Stephan CHABARDES
09:06 - 09:12 #33783 - Déconnection hémisphérique par voie interhémisphérique transcalleuse : techniques, résultats, nuances. Étude rétrospective monocentrique de 31 cas.
Déconnection hémisphérique par voie interhémisphérique transcalleuse : techniques, résultats, nuances. Étude rétrospective monocentrique de 31 cas.

INTRODUCTION

Lorsqu'un hémisphère entier est impliqué dans les crises épileptiques, le traitement chirurgical par déconnection hémisphérique est une option sûre et efficace . Des approches latérales, péri sylviennes ou verticales parasagitalles ont été décrites, et une étude récente (HOPS) suggère un meilleur résultat des techniques verticales 

Ici nous décrivons une variation de l’approche verticale : la déconnexion interhémisphérique transcalleuse. Nous décrivons ses étapes chirurgicales, les résultats , et discutons ses limitations en fonction de critères morphométriques

METHODES

Étude monocentrique rétrospective. Les dossiers électroniques ont été extraits exhaustivement de l’entrepôt de données de l’APHP par un logiciel de recherche (docteur warehouse) . Les IRM ont été revues pour déterminer si la déconnection était complète. Des critères morpho métriques préopératoires ont été analysés : l’angulation du corps calleux , le volume ventriculaire, les angles thalamiques , le diamètre de l'hémisphère. Le résultat épileptique a été évalué salon la classification de l’ILAE . 

La technique chirurgicale est une approchemédiane,  interhémisphérique suivie par une transsection complète du corps calleux, une déconnexion latero thalamique et basi frontale.

RESULTATS

Entre 2013 et 2021,31 enfants ont été opérés : 18 garçons avec un âge médian de 5. 5 ans (4 mois- 16 ans ) . Les étiologies étaient : hémimégalencéphalie (10), accident vasculaire cérébral (7), encéphalite de Rasmussen (7), dysplasie multi lobaire (4),syndrome de de Sturge-Weber (2). La déconnexion était complète radiologiquement dans 25 cas . Une 2nde chirurgie a été réalisé chez 6 patients, en raison de rechute des crises épileptiques (1) où basée sur l'IRM post-opératoire (5). Une déconnection incomplète était plus fréquente en cas d'hémimégalencéphalie (4) et était localisé autour du thalamus (3) ou du splenium (2). De manière intéressante, des angles thalamique élevés dans le plan coronal et axial était notés dans ces cas . Les complications essentielles étaient d'ordre hydrodynamique nécessitant un shunt dans 2 cas . Au dernier suivi, 27 patients étaient ILAE  class 1, permettant l'arrêt ou une réduction majeure des antiépileptiques dans 20 cas.

DISCUSSION

La déconnexion interhémisphérique transcalleuse est une variante de l'approche verticale para médiane, qui permet un bon contrôle anatomique du corps calleux, et de bons résultats sur le plan épileptique. Néanmoins l’exposition latérale peut être limitée par le volume thalamique notamment en cas  d’hémimégalencéphalie.


Martin PILONIETA, Lelio GUIDA, Marie BOURGEOIS, Anna KAMINSKA, Nicole CHEMALY, Boddaert NATHALIE, Rima NABBOUT, Emma LOSITO, Thomas BLAUWBLOMME (Paris)
09:12 - 09:18 #33793 - Étude anatomique des cibles de la Région Médiale Subthalamique en psychochirurgie : des ganglions de la base au système limbique.
Étude anatomique des cibles de la Région Médiale Subthalamique en psychochirurgie : des ganglions de la base au système limbique.

L'amélioration de la compréhension des pathologies psychiatriques résistantes au traitement nécessite une meilleure connaissance des cibles chirurgicales en stimulation cérébrale profonde. Ceci est particulièrement vrai pour la région subthalamique où trois cibles de psychochirurgie ont été décrites : la région antéromédiale du noyau subthalamique (NST) pour le trouble obsessionnel compulsif, le medial forebrain bundle (MFB) pour la dépression et le triangle de Sano pour l'agressivité pathologique.

L’objectif de ce travail était de fournir une cartographie des corps cellulaires et des fibres au sein de la région subthalamique pour permettre une délimitation précise de ces trois cibles et mieux comprendre la physiopathologie sous-jacente aux effets de la neuromodulation.

Des blocs post-mortem contenant la région subthalamique de chaque côté ont été extraits de deux cerveaux humains et deux cerveaux de macaques, après perfusion. Ces blocs ont été congelés puis coupés en coupes coronales de 50 μm (16 μm pour l’hybridation in situ). Des marquages immunohistochimiques ont été réalisés sur des séries de coupes adjacentes mettant en évidence la tyrosine hydroxylase, l’orexine, le transporteur de la sérotonine, du transporteur vésiculaire du glutamate 1 et le récepteur alpha des œstrogènes (ERα). Enfin, les corps cellulaires glutamatergiques et GABAergiques de la région subthalamique ont été révélés par hybridation in situ fluorescente sur des coupes de cerveau frais de macaque.

Nous fournissons ainsi la première description détaillée de la diversité neuronale des cibles de la région subthalamique pour la psychochirurgie. Le NST antéromédial était caractérisé par la présence de quelques neurones dopaminergiques ainsi qu’une dense innervation dopaminergique et sérotoninergique, comparativement aux autres sous-parties du NST. De plus, il n’avait pas de limite nette avec la région subthalamique médiale (RMS) adjacente qui contenait de nombreux neurones glutamatergiques et GABAergiques ainsi que des terminaisons corticales glutamatergiques. Le MFB était principalement composé de faisceaux de fibres dopaminergiques et sérotoninergiques présentant un arrangement spécifique au sein du MFB, ainsi que de fibres glutamatergiques corticales. Quelques neurones orexinergiques ont également été trouvés dans ses niveaux les plus antérieurs, le long du bord antéro-dorsal du STN. Enfin, le triangle de Sano contenait de très nombreux neurones porteurs de ERα, caractéristiques du système limbique avec lequel il était en continuité. Il contenait également de nombreuses projections orexinergiques. Ces données 2D ont été reconstruites en 3D pour pouvoir visualiser les trois cibles sur l'IRM de patients individuels.

Ces découvertes fournissent de nouvelles informations sur l'organisation morphologique et la spécialisation des cellules et des fibres, mettant en évidence la zone sous-thalamique comme une zone de transition entre les ganglions de la base et le système limbique.


Marie Des Neiges SANTIN (STRASBOURG), Nicolas TEMPIER, Hayat BELAID, Matthieu ZENONI, Sylvie DUMAS, Åsa WALLEN-MACKENZIE, Eric BARDINET, Christophe DESTRIEUX, Chantal FRANCOIS, Carine KARACHI
09:18 - 09:24 #33799 - Stimulation cérébrale profonde (SCP) du pulvinar medial (PuM) dans les épilepsies pharmaco-résistantes : Impact sur la connectivité fonctionnelle cérébrale en fonction de la fréquence de stimulation et de la topographie.
Stimulation cérébrale profonde (SCP) du pulvinar medial (PuM) dans les épilepsies pharmaco-résistantes : Impact sur la connectivité fonctionnelle cérébrale en fonction de la fréquence de stimulation et de la topographie.

Introduction : Le thalamus postérieur (pulvinar) est une cible actuellement à l’étude dans certaines épilepsies pharmaco-résistantes (PHRC-i:PULSE). Les paramètres et le mode de stimulation efficaces (continu,cyclique,durée des cycles) ne sont ,à l’heure actuelle, pas clairement établis. L’impact spécifique de la fréquence de stimulation du pulvinar médial sur la connectivité fonctionnelle et l’existence de potentielles différences en fonction de la topographie n’ont pas été investigués jusqu’à présent. L’objectif de ce travail -dont certains résultats préliminaires avaient été présentés précedemment- était d’analyser l’impact de la fréquence de stimulation sur les marqueurs intracérébraux de connectivité cérébrale (h2) et de mettre en évidence des différences topographiques d’effets chez des patients épileptiques.

Matériel & Methode : 14 adultes épileptiques pharmaco-résistants explorés en SEEG et dont l’implantation comprenait une ou deux électrodes thalamiques ont été stimulés en bipolaire sur les deux plots distaux situés dans le pulvinar médial (PuM). Le protocole de stimulation, appliqué de façon identique, chez tous les patients, était le suivant : périodes de 20s de stimulation, à 2 mA, à 250 µs (de largeur d’impulsion), balayant successivement les fréquences de 1 à 200Hz avec 1 min minimum de wash-out (stim off) entre les stim. Les analyses de connectivité fonctionnelles, ont porté sur un index de corrélation non-linéaire asymétrique  (h2). La force de corrélation (strength) a été calculée pour les périodes pre et post-stim pour toutes les fréquences (somme des h2 divisée par nombre de connections, test de Wilcoxon avec FDR prenant en considération la réalisation de comparaison multiples). Pour étudier l'impact en fonction de la région cérébrale, différentes régions ont été definies et uniquement celles pour lesquelles il existait une modification significative de la connectivité en post-stim ont été retenues pour les analyses. 

Résultats :  Les données montrent que les fréquences de stimulation supérieures à 70Hz permettent d’obtenir une baisse significative de la connectivité fonctionnelle. Cet effet de désynchronisation globale est particulièrement marqué dans certaines topographies : régions temporo-mésiales et pariétales notamment.Il s'observe dans les 20 s qui font suite à l'arrêt de la stimulation.Il n'a pas éte possible de conclure quant à l'effet pendant la stimulation malgré le recours à des méthodes sophistiquées de suppression d'artéfact.

Conclusion :  Les résultats obtenus plaiderait pour un mode de stimulation cyclique et pour l'utilisation de hautes fréquences de stimulation. Certains facteurs comme le type d'échantillonage spatial, le profil épileptologique des patients explorés, la durée de la stimulation peuvent avoir contribué à influencer les résultats mais un effet global sur la connectivité fonctionnelle a pu être identifié. Le bénéfice clinique de cette nouvelle cible et les paramètres optimaux restent à démontrer. 


Emma ACERBO (Marseille), Aude JEGOU, Marc ZANELLO, Fabrice BARTOLOMEI, Adam WILLIAMSON, Christian-G BÉNAR, Romain CARRON
Salle 2.3 & 2.4
09:30

"Jeudi 16 mars"

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A21
09:30 - 10:30

ASSEMBLEE GENERALE DU COLLEGE

Théâtre Louis Pasteur
10:30 PAUSE CAFE DANS L'EXPOSITION
11:15

"Jeudi 16 mars"

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A23
11:15 - 12:30

ASSEMBLEE GENERALE DE LA SFNC

Théâtre Louis Pasteur
12:30

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SYMPO-03
12:30 - 14:00

ATELIER DÉJEUNER - Sophysa
L’hydrocéphalie d’un point de vue hydrodynamique : pose de valves et perspectives

12:30 - 14:00 Considérations hydrodynamiques.
12:30 - 14:00 Justification clinique et outils pour le diagnostic initial et le suivi des patients implantés. Vivien MENDES MARTINS (PH) (Orateur, ANNECY)
12:30 - 14:00 Application clinique : les résultats d’une démarche systématique. Fanny DENOMMÉ
Salle 3.4
14:00 PAUSE CAFE DANS L'EXPOSITION Théâtre Louis Pasteur
14:30

"Jeudi 16 mars"

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A26
14:30 - 16:00

TABLE RONDE
Formation neuro-Chirurgicale et carrière hospitalo-universitaire

Modérateurs : Evelyne EMERY (Professeur) (Caen), Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Marseille)
14:30 - 14:40 Etat des lieux des effectifs HU en Neurochirurgie. Evelyne EMERY (Professeur) (Conférencier, Caen)
14:40 - 15:10 Le CNU : Mode d'emploi. François CAIRE (PUPH) (Conférencier, Limoges), Marc GUENOT (PUPH Neurochirurgie) (Conférencier, LYON)
a. L'accompagnement des jeunes à une carrière HU
b. Les profils HU à disposition
c. Les pré requis, l'épreuve pédagogique
d. Les promotions, les diverses primes
15:10 - 15:30 L'attractivité des carrières HU vu par les jeunes HU. Evelyne EMERY (Professeur) (Conférencier, Caen), Marc ZANELLO (Neurochirurgien) (Conférencier, PARIS)
- L’après Segur HU 2021 : constats et propositions (repérage précoce, accompagner, améliorer le parcours et le statut)
- Trois fonctions (E/R/S) plus une : le Management
- Quand et Comment ?
15:30 - 15:55 Perspectives /Alternatives ? Laura TERRIER (cca) (Conférencier, rouen), Bertrand DEBONO (Neurosurgeon) (Conférencier, Versailles)
a. Avis des jeunes : enquête par I'AJNC
b. illustrations de parcours : Un interne Paris, un interne Province
c. Opportunités pour la recherche en secteur libéral
15:55 - 16:00 Conclusions - Synthèse.
Théâtre Louis Pasteur

"Jeudi 16 mars"

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B26
14:30 - 16:00

COMMUNICATIONS- ONCOLOGIE I

Modérateurs : Johan PALLUD (PU-PH) (PARIS), Nicolas REYNS (Professor of Neurosurgery) (LILLE)
14:30 - 14:36 #33776 - Imagerie intra-opératoire lors de biopsies stéréotaxiques robotisées. Analyse de la précision à la cible (distance euclidienne) et confrontation aux données anatomo-pathologiques sur une série consécutive de 28 patients.
Imagerie intra-opératoire lors de biopsies stéréotaxiques robotisées. Analyse de la précision à la cible (distance euclidienne) et confrontation aux données anatomo-pathologiques sur une série consécutive de 28 patients.

Introduction :

Les méthodes de ciblage stéréotaxiques modernes permettent de réaliser des prélèvements avec une précision idéalement millimétrique. Parfois l’examen anatomopathologique reste non contributif (biopsies dites « blanches ») et la question d’une erreur de ciblage se pose. La procédure désormais la plus fréquemment utilisée dans notre institution consiste à réaliser les biopsies sous assistance robotisée ROSA (Medtech/ Zimmerbiomet) avec recalage par marqueurs osseux puis imagerie scanner intra-opératoire permettant de contrôler la localisation du site biopsique juste avant d’effectuer les prélèvements. L’objectif principal de cette étude est de déterminer l’erreur moyenne à la cible (distance euclidienne en mm) associée à cette procédure, et d’apporter des pistes de réflexion pour les biopsies non contributives.

 

Matériels et méthodes :

Étude rétrospective, monocentrique des biopsies stéréotaxiques (code CCAM ACHB001) réalisées par deux opérateurs en 2022 (S.B, R.C) à l’hôpital de la Timone pour lesquelles un scanner intra-opératoire a été réalisé - trocard en place -préalablement à la biopsie. Pour chaque trajectoire, les coordonnées des points d’entrée et points cible de la trajectoire théorique et celles de la trajectoire réellement effectuée définie sur le scanner intra-opératoire ont été recueillies et exportées automatiquement via un script MatLab spécialement conçu. Les distances euclidiennes d’erreur au point d’entrée, à la cible ainsi que les valeurs de déviation angulaire entre les trajectoires ont été calculées. Les analyses statistiques ont été conduites sous R (R Studio Desktop Version 2022.12.0+353).

 

Résultats :

 

28 biopsies stéréotaxiques ont été analysées. La réalisation d’une imagerie intra-opératoire a démontré que pour la totalité des cas le site biopsique se situait au sein de la tumeur. Aucun cas de « mistargeting » n’est rapporté. Aucune modification de la trajectoire n’a dû être effectuée à la suite du scanner per-procédure. La distance euclidienne moyenne au point d’entrée était de 0.74mm (SD=0.45); [0.1-1.97], celle à la cible de 0.84 mm(SD=0.49) [0.14;1.78], la déviation angulaire 0.55 degré [0.08 1.68]. Il a été mis en évidence une corrélation statistique entre l’erreur au point d’entrée et l'erreur à la cible (r=0.72 (p < 0.0001)) mais pas de corrélation avec la longueur de trajectoire, ni avec l'angle de déviation.

Discussion/ conclusion :

 

Cette étude permet de conclure qu’avec la méthodologie utilisée, l’hypothèse d’un prélèvement hors site est à exclure. Elle suggère que les progrès diagnostiques sont à attendre de l’utilisation de techniques complémentaires (NGS) plus sensible et à mettre en œuvre par le pathologiste. L’utilisation d’outils permettant de cartographier par simple prise d’empreintes le transcriptome, le protéome ou le génome tumoral est également à promouvoir. Cette approche de type fingerprint pourrait également minimiser le risque hémorragique et donne accès à l'hetérogéneité tumorale. 


Sébastien BOISSONNEAU (Valenciennes), Marc ZANELLO, Sami BARRIT, Samuel MEDINA, Henry DUFOUR, Christian-G BÉNAR, Romain CARRON
14:36 - 14:42 #33520 - Factors associated with prolonged overall survival in 976 glioblastoma, IDH-wildtype patients.
Factors associated with prolonged overall survival in 976 glioblastoma, IDH-wildtype patients.

Purpose: Glioblastoma, IDH-wildtype is the most aggressive malignant glioma with poor outcomes and short survival. We explored survival rates and factors associated with prolonged survival in patients harboring a glioblastoma, IDH-wildtype.

Methods: An observational, retrospective, single-center study examined 976 newly diagnosed supratentorial glioblastomas, IDH-wildtype in adults to assess and to explore progression free and overall survivals and the percentage of long and extreme survivors. We analyzed clinical-, imaging- and treatment-related factors associated with prolonged survivals.

Results: The median overall survival was 11.2 months, and the median progression-free survival was 9.4 months. 17.6% patients reached a 2-year overall survival and can thus be considered long survivors while 2.2% patients reached a 5-year overall survival and can thus be considered extreme survivors. 6.6% patients survived 2 years without progression while 1.1% patient survived 5 years without progression. Two factors that were consistently significantly associated with long and extreme survival were the Stupp regimen as first line of treatment and a MGMT promotor methylated status. Other factors that were significantly associated with long or extreme survival were age at diagnosis ≤60, headaches or signs of raised intracranial pressure at diagnosis, cortical contact of contrast enhancement and no contrast enhancement crossing the midline on initial imaging, a total or subtotal tumor resection and a 2nd line of treatment at recurrence.

Conclusion: Long survival in patients with glioblastoma, IDH- wildtype is uncommon, and survival for at least 5 years is rare. Predictors of long survival are mostly treatment factors, emphasizing the importance of a complete oncological treatment plan of maximal resection, concomitant radiochemotherapy and adjuvant chemotherapy (Stupp) when achievable. 


Oumaima ABOUBAKR (Paris), Alexandre ROUX, Aziz BEDIOUI, Angela ELIA, Arthur LECLERC, Martin PLANET, Giorgia Antonia SIMBOLI, Alessandro MOIRAGHI, Houssem FATHALLAH, Eduardo PARRAGA, Chiara BENEVELLO, Edouard DEZAMIS, Johan PALLUD
14:42 - 14:48 #33541 - Évaluation de la tractographie par DTI améliorée par la correction de l'eau libre dans les gliomes non œdémateux.
Évaluation de la tractographie par DTI améliorée par la correction de l'eau libre dans les gliomes non œdémateux.

Introduction : L'algorithme de correction de l'eau libre (FERNET) appliqué à l’imagerie en tenseur de diffusion (DTI) a démontré son intérêt pour améliorer la visualisation des faisceaux de substance blanche dans la zone péritumorale de tumeurs cérébrales fortement œdémateuses. Cependant, la plupart des gliomes de bas grade et une grande partie des gliomes de haut grade ne présentent qu’un œdème tumoral limité. 

Objectifs : En utilisant les cartographies sous-corticales obtenues par électrostimulation directe (DES) en chirurgie éveillée comme norme de référence, nous avons cherché à (i) évaluer la tractographie préopératoire basée sur la DTI avec FERNET dans une série de patients atteints de gliomes non œdémateux ; (ii) déterminer son utilité potentielle dans la planification chirurgicale. 

Méthodes : Sur la base des perturbations fonctionnelles induites par la DES et de la topographie tumorale, nous avons reconstruit rétrospectivement les faisceaux supposément stimulés et les faisceaux péritumoraux d'intérêt pour le planning chirurgical (diverses voies d'association et de projection) de 12 patients. Les données de tractographie avec et sans application de FERNET ont été comparées.

Résultats : Nous avons obtenu 21 faisceaux supposément stimulés à partir de 24 sites de stimulation, et reconstitué 49 faisceaux d'intérêt. Le nombre de streamlines traversant la zone de DES était plus élevé de 26,8% (96,04 vs. 75,75, p=0,016), et le volume des faisceaux supposément stimulés était 20,4% plus élevé avec FERNET (13,99 cc vs. 11,62 cc, p<0,0001). Également, FERNET augmentait de 22,1% le volume des faisceaux d'intérêt (9,69 cc vs. 7,93 cc, p<0,0001). Une meilleure définition visuelle des faisceaux de substance blanche a été obtenue avec FERNET.

Conclusion : Nous avons démontré que la correction de l'eau libre avec FERNET améliore la tractographie basée sur la DTI, en particulier dans la zone péritumorale, même dans les gliomes non œdémateux. En raison de l'importance fonctionnelle de la zone péritumorale, l'application de FERNET à la DTI pourrait avoir un impact significatif dans la planification chirurgicale et dans les résultats onco-fonctionnels de la résection des gliomes.


Fabien ALMAIRAC (Nice), Drew PARKER, Petru ISAN, Lydiane MONDOT, Marie ONNO, Denys FONTAINE, Ragini VERMA
14:48 - 14:54 #33549 - Hyperprolactinemia as a clinical marker of invasive prolactinomas.
Hyperprolactinemia as a clinical marker of invasive prolactinomas.

Purpose 

Prolactinomas can acquire an invasion feature and challenge the management. Many features of invasive pituitary adenomas have been investigated in the literature, from radiological, histopathological to molecular perspectives. Here, we have decided to focus on serum prolactin level and evaluate its behavior in invasive prolactinoma patients.

Methods 

It is a retrospective and consecutive view of 75 prolactinomas patients registered at the Hassan II University Hospital of Fez in Morocco. Patients were categorized into two groups: invasive and noninvasive prolactinoma. A non-parametric predicted ROC curve was performed to investigate the sensitivity and specificity of serum PRL level according to the invasiveness.

Results 

A total of 31 patients (41.3%) represented the invasive group and the mean age was 35.6 years old compared to the group of noninvasive (34,1 years old). Males are more likely to be affected by invasive tumor than women ( < 0,00001). Serum PRL level was higher (2048.6 ± 1882.4) in invasive prolactinoma (p=0.001) and almost all invasive tumors had a PRL level greater than 1000 ng/ml. The predicted ROC curve of the distribution of the serum PRL levels showed an area under curve (AUC) of 89.8% and the calculated value of the threshold to fit a good sensitivity of 80% and false positive rate of 11.6% was estimated to 900 ng/ml. 

Conclusion 

Based on clinical manifestations, hyperprolactinemia and MRI scan, the prolactinoma patients – especially men – presenting a larger tumor size and serum PRL level higher than 900ng/ml, should be considered as an invasive prolactinoma patient. As a matter of fact, with those patients an appropriate treatment should begin as soon as possible.


Gbetoho Fortune GANKPE (Cotonou, Bénin), Mohammed BENZAGMOUT
14:54 - 15:00 #33560 - La cinétique de croissance spontanée des astrocytomes IDH-mutés de l’adulte est corrélée au grade de malignité et aux caractéristiques histo-moléculaires.
La cinétique de croissance spontanée des astrocytomes IDH-mutés de l’adulte est corrélée au grade de malignité et aux caractéristiques histo-moléculaires.

CONTEXTE : Depuis 2016, l’agressivité des astrocytomes IDH-mutés est basée sur des caractéristiques histologiques (prolifération endothélio-capillaire, néoangiogenèse, nombre de mitoses) et moléculaires. L’impact pronostique des paramètres histologiques en plus de la classification moléculaire est remis en question. De plus, il n’existe pas de valeur seuil du nombre de mitoses permettant de grader la tumeur.  

 

MATÉRIELS ET MÉTHODES : Nous avons analysé de façon rétrospective 870 patients opérés au GHU Paris site Sainte-Anne d’un gliome diffus entre janvier 2008 et avril 2022. Les critères d’inclusions étaient : 1) patient adulte ; 2) diagnostic d’astrocytome IDH-muté après relecture centralisée selon la classification OMS 2016 actualisée avec les c-IMPACT NOW ; 3) disponibilité d’au moins 2 IRM à plus de 7 jours d’intervalle et avant tout traitement oncologique. La mesure de la cinétique tumorale spontanée a été réalisée par segmentation du volume tumoral et régression linéaire de l’évolution du diamètre tumoral moyen au fil des IRM réalisées selon une méthodologie précédemment détaillée (Pallud et al., Neurosurgery, 2012). Au total, 89 patients adultes présentant un astrocytome IDH-muté avec au moins 2 IRM disponibles avant tout traitement oncologique ont été inclus. 

 

RÉSULTATS : 42,7% des patients avaient un astrocytome IDH-muté de grade 2, 41,6% de grade 3 et 15,7% de grade 4. La cinétique tumorale spontanée moyenne était de 8,0±8,1 mm/an sur l’ensemble des 89 patients. 31 patients (35%) avaient une cinétique tumorale spontanée >8mm/an. La cinétique tumorale spontanée des astrocytomes IDH-mutés était corrélée : a) au grade de malignité : grade 2 (moyenne 3,6±2,6 mm/an), grade 3 (moyenne 9,6±6,6 mm/an), grade 4 (17,0±12,3 mm/an ; p<0,001) avec 5,3 %, 51,4 % et 71,4 % des patients ayant une cinétique tumorale spontanée ≥8mm/an dans les grades 2, 3 et 4, respectivement (p<0,001) ; b) à la présence d’une néoangiogenèse : sans néoangiogenèse (moyenne 6,4±5,8 mm/an), avec néoangiogenèse (16,2±11,8 mm/an ; p<0,001) avec 27,4% et 68,8% des patients ayant une cinétique tumorale spontanée ≥8mm/an sans et avec néoangiogenèse, respectivement (p=0,002) ; c) au nombre de mitoses par champ : 0-2 mitoses (moyenne 4,01±2,9 mm/an), 3-6 mitoses (moyenne 9,2±7,1 mm/an), ≥7 mitoses (moyenne 17,7±11,2 mm/an ; p<0,001) avec 11,9 %, 40,6 % et 86,7 % des patients ayant une cinétique tumorale spontanée ≥8mm/an11,9 % dans les cas avec 0-2 mitoses, 3-6 mitoses et ≥7 mitoses, respectivement (p<0,001).

 

CONCLUSION : La cinétique tumorale spontanée des astrocytomes IDH-mutés est corrélée à leur agressivité histologique. La cinétique tumorale spontanée pourrait être mesurée systématiquement et être utilisée comme un des éléments d’une classification multi-échelle des astrocytomes IDH-mutés. Une valeur seuil pour les mitoses pourrait être intégrée à la classification pronostique des astrocytomes IDH-mutés, notamment en cas d’absence de néo-angiogenèse. 


Arthur LECLERC (Caen), Alexandre ROUX, Angela ELIA, Oumaima ABOUBAKR, Aziz BEDIOUI, Martin PLANET, Giorgia Antonia SIMBOLI, Alessandro MOIRAGHI, Edouard DEZAMIS, Marc ZANELLO, Johan PALLUD
15:00 - 15:06 #33590 - Effet de la prise d’agonistes progestatifs sur le profil clonal et transcriptionnel des méningiomes multiples.
Effet de la prise d’agonistes progestatifs sur le profil clonal et transcriptionnel des méningiomes multiples.

Introduction :

Le prise d’agonistes progestatifs (AP) entraine un sur-risque de développer des méningiomes, volontiers multiples et situés au niveau de l’étage antérieur de la base du crâne.

Nous avons sélectionné une cohorte de méningiomes multiples opérés associés à la prise d’AP, ainsi qu’une cohorte de méningiomes multiples non associés à la prise d’AP (en excluant les patientes atteintes de Neurofibromatose de type 2 et les méningiomes radio-induits). Nos objectifs étaient de comparer les caractéristiques histologiques, clonales, moléculaires, et transcriptionnelles de ces méningiomes multiples en fonction de l’exposition aux AP.

Méthodes :

15 patientes porteuses de 34 méningiomes (6 patients ayant été exposées au AP et 9 n’ayant pas été exposées) ont été incluses dans l’étude. L’ensemble des méningiomes ont bénéficiés d’une relecture histologique, d’un séquençage d’exome (Whole Exome Sequencing) et d’un séquençage d’ARN. Une étude clonalité a permis de définir l’origine clonale des méningiomes par patient. Une analyse de l’expression des gènes a été réalisée pour définir des groupes transcriptionnels et mettre en évidence l’impact de la prise des AP sur le profil transcriptionnel.

Résultats :

Les patientes non exposées aux AP présentent des méningiomes de l’ensemble des groupes mutationnels (NF2, TRAF7, PIK3CA, SMO), avec des sous-types histologiques différents, et d’origine polyclonale : le profil biologique de ces méningiomes semble montrer une quasi indépendance des lésions entre elle, et l’absence d’évènement biologique ou de cellule progénitrice commune. A l’inverse, les patientes exposées aux AP présentent dans 83% des cas des lésions d’origine monoclonale, appartenant à des groupes mutationnels plus restreints (TRAF7 et PIK3CA), et des sous-types histologiques spécifiques (méningothélial et microkystique). L’étude du profil transcriptionnel montre que groupe mutationnel est le principal déterminant du profil d’expression, bien plus que la prise d’AP. Cette dernière est cependant associée à l’expression anormale de marqueurs endométriaux comme SPRR2F ou LGR5. L’exposition à des fortes doses de progestérone semble modifier le profil de réponse à la progestérone en l’orientant vers un profil de réponse endométrial.

 

Conclusion :

Les AP ont un impact à la fois sur l’initiation tumorale des méningiomes et sur leur profil de réponse biologique à la progestérone. Les AP entrainent l’activation d’un processus d’oncogénèse impliquant la sélection de mutations spécifiques au sein d’une cellule progénitrice capable d’entrainer la formation de plusieurs méningiomes. Ce mécanisme est différent de celui impliqué dans les méningiomes multiples de patients non exposés aux AP, où les lésions sont plutôt polyclonales et indépendantes entre elles. L’exposition aux AP entraîne l’expression de marqueurs et d’une réponse à la progestérone spécifiques aux cellules endométriales dont l’impact morphologique ou biologique reste à déterminer.


Julien BOETTO (Montpellier), Michel KALAMARIDES, Valérie RIGAU, Hénène CEBULA, Franck BIELLE, Matthieu PEYRE
15:06 - 15:12 #33648 - Devenir des patients de plus de 80 ans diagnostiqués d’un glioblastome par des biopsies cérébrales : une étude rétrospective monocentrique sur 5 ans.
Devenir des patients de plus de 80 ans diagnostiqués d’un glioblastome par des biopsies cérébrales : une étude rétrospective monocentrique sur 5 ans.

INTRODUCTION : Le glioblastome est une pathologie mortelle, avec une incidence marquée chez la population d’âge avancée. La prise en charge peut être composée d’une chirurgie (d’exérèse, ou biopsie), d’une radiochimiothérapie concomitante suivi d’une chimiothérapie adjuvante (protocole Stupp, ou Perry), ou d’une chimiothérapie seule par temozolomide. Enfin, une prise en charge palliative d’emblée peut être la solution la plus préférable chez certains patients. La population âgée de plus de 80 ans atteinte d’un glioblastome non compatible avec une chirurgie d’exérèse ont une espérance de vie très courte et leur prise en charge n’est pas standardisée. Nous étudions le devenir de ces patients dans notre centre.

MÉTHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, où sont inclus de façon exhaustive entre 2017 et 2021 tous les patients âgés de 80 ans et plus dont le diagnostic de glioblastome IDH sauvage a été porté par des biopsies cérébrales pour une tumeur jugée inopérable. Nous avons recueilli des données démographiques, péri-opératoires, la prise en charge proposée et le devenir de ces patients.

RÉSULTATS : 28 patients ont été inclus dans notre étude. Il s’agit principalement de patients avec un état général acceptable (Performance Status OMS 1, un score ASA à 2, un score de Charlson à 7). Les tumeurs étaient en majorité en zone éloquente, avec un volume médian de 40 cc. La moitié des glioblastomes avaient un promoteur MGMT hyperméthylé. 2 patients sont décédés des suites d’une complication hémorragique liée au geste de biopsie. 1 patient est décédé d’une hémorragie digestive liée à la chimiothérapie. La moitié des patients a été traitée par chimiothérapie seule par du temozolomide, un quart par un protocole de radiochimiothérapie, et un dernier quart par des soins palliatifs d’emblée. La chimiothérapie et la radiothérapie ont dû être interrompus précocement pour toxicité respectivement chez 50% et 22% des patients traités. Seulement un tiers des patients biopsiés a pu faire l'objet d'un traitement complémentaire complet. La médiane de survie est de 3,3 mois.

CONCLUSION : Les patients de 80 ans ou plus atteints d’un glioblastome non résécable sont une population avec une médiane de survie très faible. Les traitements complémentaires ont une efficacité modeste et des toxicités ainsi que des contraintes non négligeables, limitant fortement le nombre de patients pouvant suivre les protocoles au complet.  Il convient d’exposer de façon claire aux patients et à leur famille les principes de la prise en charge et le pronostic attendu, afin de prendre ensemble la décision thérapeutique qui altèrerait le moins leur qualité de vie et respecterait au mieux leurs directives anticipées.


Bastien GOUGES (LILLE), Nicolas REYNS
15:12 - 15:18 #33704 - Facteurs de pronostic des glioblastomes chez les patients âgés.
Facteurs de pronostic des glioblastomes chez les patients âgés.

Introduction

Le glioblastome est une tumeur cérébrale primitive maligne, incurable, dont la médiane de survie globale est de 15.5 mois. La prise en charge est multidisciplinaire, variant en fonction de l’âge, état clinique et facteurs immunohistochimiques et de biologie moléculaire. L’âge est un facteur pronostique indépendant. De fait, chezle sujet âgé ( 65 ans) la prise en charge optimale est discutable, surtout en fonction du taux de résection envisageable et des autres facteurs pronostiques. L’objectif de ce travail est l’étude de l’impact de la résection, des traitements adjuvants et de la biologie moléculaire sur cette population.

 

 

Matériel et méthodes

Une étude rétrospective monocentrique a été réaliséeincluant tous les patients de ≥ 65 ans, opérés au CHU de Lille d’un glioblastome nouvellement diagnostiqué, de janvier 2016 à décembre 2020. Les biopsies et les récidives de glioblastome réopérées ont été exclues. Lsurvie globale (OS) et la survie sans récidive (PFSont été étudiées. Des analyses univariées et multivariées ont étudié l’âge, la présentation clinique initiale, l’éxérèse chirurgicale, la mutation IDH, l’hyperméthylation du promoteur du gène MGMT, et les traitements adjuvants comme facteurs pronostiques. 

 

Résultats 

155 patients ont été inclus (63 femmes, 92 hommes). L’âge médian était 69 ans (moyenne 70, de 65 à 84). Le score OMS était de 0 (40%), 1 (43.9%) ou de 2 à 4 (16.1%). 6% présentaient des signes d’hypertension intra crânienne. 42.6% des patients présentaient une hyperméthylation MGMT. La survie médiane était de 15 mois(de 0.3 à 63 mois, moyenne de 12 mois). Le PFS médian était de 12 mois (de 1 à 45, moyenne 10 mois). Un OS médian de 18 mois (de 1 à 63, moyenne 18) chez les patients hyperméthylés versus 11 mois (de 0.3 à 56, moyenne 13) chez patients non hyperméthylés. Les long-survivants ( > 36 mois) avaient un taux d’hyperméthylation MGMT médian de 30.2%. L’analyse multivariée a documenté une association significative et indépendante entre l’OS et le taux de l’exérèse (p=0.014), la présence d’une hyperméthylation MGMT (p=0.0024) et le score OMS pré opératoire (p < 0.01). 

En post opératoire, 50% (78 patients) ont bénéficié d’un protocole standard de thérapies adjuvantes, 41% (62) d’un protocole « sujet âgé » (protocole standard avec radiothérapie hypo fractionnée)Une chimiothérapie seule a été réalisée dans 12%radiothérapie seule 1 patient, et soins palliatifs exclusifs : patient16 patients (10%) ont été réopérés à la récidive (OS médian 22 mois). 

 

Conclusion

Cette série monocentrique confirme l’intérêt de l’exérèse chirurgicale optimale chez les patients de plus de 65 ans, au même titre que dans la population plus jeune. L’OMS et l’hyperméthylation du promoteur du gène MGMT sont également des facteurs pronostiques indépendants. Ces données sont à moduler en fonction des sous-classes d’âge. 


William GORWOOD (LIlle), Iulia PECIU-FLORIANU, Marie ONNO, Apolline MONFILLIETTE-DJELAD, Enora VAULEON, Claude-Alain MAURAGE, Nicolas REYNS
15:18 - 15:24 #33517 - A preoperative scoring system to predict function-based resection limitation due to insufficient participation during awake surgery.
A preoperative scoring system to predict function-based resection limitation due to insufficient participation during awake surgery.

Background: Failure in achieving a function-based resection related to the insufficient patient’s participation is a drawback of awake surgery. We assessed preoperative parameters predicting the risk of patient insufficient intraoperative cooperation leading to the arrest of the awake resection.

Methods: Observational, retrospective, multicentric cohort analysis enrolling 384 (experimental dataset) and 100 (external validation dataset) awake surgeries. 

Results: In the experimental dataset, an insufficient intraoperative cooperation occurred in 20/384 patients (5.2%), leading to awake surgery failure in 3/384 patients (i.e. no resection, 0.8%) and precluded the achievement of the function-based resection in 17/384 patients (i.e. resection limitation, 4.4%). The insufficient intraoperative cooperation significantly reduced the resection rates (55.0% Vs. 94.0%, p < 0.001) and precluded a supratotal resection (0% Vs. 11.3%, p=0.017). Age ≥70-year-old, uncontrolled epileptic seizures, previous oncological treatment, hyperperfusion on MRI, and mass effect on midline were independent predictors of insufficient cooperation during awake surgery (p < 0.05). An Awake Surgery Insufficient Cooperation score was then assessed: 96.9% of patients (n=343/354) with a score ≤2 presented a good intraoperative cooperation while only 70.0% of patients (n=21/30) with a score > 2 presented a good intraoperative cooperation. In the experimental dataset, similar date were found: 98.9% of patients (n=98/99) with a score ≤2 presented a good cooperation, while 0% of patients (n=0/1) with a score > 2 presented a good cooperation.

Conclusion: Function-based resection under awake conditions can be safely performed with a low rate of insufficient patient intraoperative cooperation. The risk can be assessed preoperatively by a careful patient selection.


Angela ELIA (PARIS), Alexandre ROUX, Alessandro MOIRAGHI, Jacob YOUNG, Giorgia Antonia SIMBOLI, Oumaima ABOUBAKR, Aziz BEDIOUI, Arthur LECLERC, Martin PLANET, Eduardo PARRAGA, Chiara BENEVELLO, Edouard DEZAMIS, Mitchel BERGER, Johan PALLUD
15:24 - 15:30 #33790 - Corrélation entre les fonctions cognitives et les faisceaux de fibres blanches de l'hémisphère droit : une étude clinico- radiologique.
Corrélation entre les fonctions cognitives et les faisceaux de fibres blanches de l'hémisphère droit : une étude clinico- radiologique.

INTRODUCTION: Primary brain tumors account for 30-40 % of all intracranial tumors and are associated with an excessively high rate of morbidity and mortality. The major prognosis factor is the extent of resection which directly correlated with the overall survival. However, the extent of resection depends on the proximity of the lesion to eloquent areas of the brain, and preserving neurological function is of paramount importance in order the maintain the quality of life. Although the left hemisphere has been viewed for decades as “the dominant hemisphere”, injury to the right hemisphere is associated with an equally severe impairment of the quality of life. Therefore, a comprehensive knowledge of the right brain functional anatomy is crucial to optimize the “onco-functional” balance. The aim of our study is to examine the correlation between visuospatial deficits and facial emotion recognition and white matter tracts using tractography in a prospective cohort of patients presenting with a tumor of the right hemisphere.  

 

METHOD: Thirteen patients with right hemisphere brain tumors were unrolled in our study, who underwent a pre and postoperative MRIs with diffusion tensor imaging sequences and a neuropsychological assessment before and after surgery, evaluating general cognitive performance, visual cognition, and social cognition. Comparisons were made between the number of tracts, tract volume and fractional anisotropy for eight white matter bundles of interest. 33 healthy subjects MRIs were used for complementary analysis. 

 

RESULTS: No patient presented initially with unilateral neglect. Post operatively, two patients developed left special neglect. These patients showed a significantly lower tract numbers (p=0.022), tract volume (p=0.021) and fractional anisotropy (p= 0.03) of the anterior thalamic radiations after surgery. Preoperatively, emotion recognition deficit was detected in nine patients, who demonstrated a significantly lower fractional anisotropy of the right IFOF compared to the patients with no emotion recognition impairment (p=0.017). Five patients had a score of 25 or less in the RME test. These patients demonstrated a statistically lower fractional anisotropy of the right IFOF (p=0.002) and of the right AF (p=0.02) in comparison with the patients performing at a normal level. Post operatively, no statistical significance was found between the deficit and no deficit group

 

CONCLUSION: Right Anterior thalamic radiations were found to be involved in left unilateral neglect. The right IFOF was implicated in the emotion recognition process, and the right arcuate fasciculus was a part of the mentalization network. Awake surgery should be proposed whenever possible to patients with right hemisphere gliomas along with perioperative neuropsychological assessment to preserve neurological function and patient’s quality of life.


Abir LIHI (angers), Anne CLAVREUL, Florian BERNARD, Matthieu DELION, Philippe MENEI, Jean Michel LEMEE
15:30 - 15:36 #33792 - Sécurité et efficacité des biopsies cérébrales robotisées versus neuronaviguées. Étude de cohorte rétrospective bicentrique.
Sécurité et efficacité des biopsies cérébrales robotisées versus neuronaviguées. Étude de cohorte rétrospective bicentrique.

CONTEXTE : La biopsie d’une lésion intracérébrale est un des gestes les plus fréquents de la neurochirurgie intracrânienne. Des systèmes de biopsies s’aidant de la neuronavigation et s’affranchissant du cadre stéréotaxique et/ou du robot chirurgical sont de plus en plus utilisés. Leur mise en œuvre est rapide et ne nécessite pas le développement de compétences additionnelles. Cependant le caractère uniquement diagnostique d’une biopsie impose de baisser autant que faire se peut le taux de complication postopératoire. Or peu d’études ont comparé les résultats obtenus avec les systèmes modernes de neuronavigation comparés aux robots chirurgicaux récents. L’objectif de notre étude est de comparer l’expérience de 2 services, l’un utilisant exclusivement la neuronavigation, l’autre exclusivement le robot chirurgical.

 

MATÉRIELS ET MÉTHODES : Les données de patients adultes admis pour une biopsie cérébrale dans deux centres neurochirurgicaux à l’activité similaire en termes de nombre de biopsies et d’indications ont été comparées entre septembre 2019 et septembre 2022. Un centre effectue toutes les biopsies selon une technique mini-invasive robotisée Neuromate Renishaw® et l’autre centre utilise exclusivement le système de neuronavigation Varioguide Brainlab®. Les données clinico-radiologiques préopératoires, peropératoires et postopératoires ont été recueillies de façon standardisée. L’obtention d’un diagnostic anatomopathologique définitif, la durée opératoire (entre l’incision et la fin du pansement) et les complications post opératoires (hématome du site opératoire, infection, aggravation neurologique) ont été comparées.

 

RÉSULTATS : 250 patients ont été inclus dans l’étude. 131 dans le groupe biopsie robotisée et 119 dans le groupe neuronavigation. Les caractéristiques clinico-radiologiques des 2 groupes étaient globalement comparables. Le taux de biopsie blanche ne différait pas de façon significative entre le groupe biopsie robotisée et le groupe neuronavigation (3.8% et 4.2% respectivement, p = 1). Les histologies définitives obtenues ne différaient pas entre les 2 groupes (p = 0.11). La durée opératoire moyenne était significativement plus longue dans le groupe biopsie robotisée que dans le groupe neuronavigation (respectivement 61.9 ±25.3 min et 47.4 ± 11.8 min p < 0.001). Le taux de complications post opératoires n’était pas significativement différent entre le groupe biopsie robotisée et le groupe neuronavigation (respectivement 13% et 14%, p = 0.88).

 

CONCLUSION : La biopsie robotisée mini-invasive et la biopsie sous neuronavigation sont des techniques fiables et sures. Le taux de biopsie blanche et de complications n’est pas différent entre ces deux techniques. La biopsie neuronaviguée a une durée opératoire plus courte et est moins couteuse que la biopsie robotisée qui reste néanmoins le Gold Standard pour les localisations difficiles. 


Arthur LECLERC (Caen), Louise DEBOEUF, Angela ELIA, Oumaima ABOUBAKR, Aziz BEDIOUI, Martin PLANET, Alexandre ROUX, Johan PALLUD, Evelyne EMERY, Marc ZANELLO
Salle 2.3 & 2.4

"Jeudi 16 mars"

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C26
14:30 - 16:00

ATELIER CRANIOTOMIE - SESSION B

Salle 3.5 & 3.6
16:00 PAUSE CAFE DANS L'EXPOSITION

"Jeudi 16 mars"

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DEMO-02
16:00 - 16:20

ESPACE DÉMO - Carl Zeiss
ZEISS Tumor Workflow : Reconsidérez les standards de soin* (Plateforme pour le traitement des tumeurs)

16:00 - 16:20 ZEISS KINEVO® 900 – Microscopie, exoscopie et endoscopie : comment combiner ces 3 modes de visualisation courants en seul 1 appareil ? Marie LEJOSNE
16:00 - 16:20 ZEISS CONVIVO® – Comment bénéficier de l’expertise en temps réel au bloc opératoire ? Dominique HENRIOT
16:00 - 16:20 ZEISS INTRABEAM® 600 – Comment réduire le temps entre la chirurgie et la radiothérapie et avec un bon contrôle local ? Jean-Charles PINTO
Le square - salle d'exposition
16:45

"Jeudi 16 mars"

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A28
16:45 - 18:15

SESSION NEURO-ONCOLOGIE
IRM Per-opératoire en Neuro-oncologie

Modérateurs : Philippe METELLUS (Neurochirurgien) (Marseille), Johan PALLUD (PU-PH) (PARIS), Nicolas REYNS (Professor of Neurosurgery) (LILLE)
16:45 - 16:55 Installation d'une IRM de bloc opératoire. Jean-Paul LEJEUNE (PU PH Neurochirurgien) (Conférencier, LILLE)
Projet - Coût - Contraintes - Optimisation
16:55 - 17:10 Bilan de fonctionnement après 1000 patients & revue de littérature. Nicolas REYNS (Professor of Neurosurgery) (Conférencier, LILLE)
17:10 - 17:20 Le point de vue du neuroradiologue. Quentin VANNOD-MICHEL (Conférencier, Lille)
17:20 - 17:35 Recherche clinique avec une IRM per-opératoire & Revue de littérature. Quentin VANNOD-MICHEL (Conférencier, Lille), Iulia PECIU-FLORIANU (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Lille)
Exemple de la tractographie per-opératoire
17:35 - 18:05 Neurochirurgie sans ou avec IRM per-opératoire - Le pour et le contre. Johan PALLUD (PU-PH) (Conférencier, PARIS), Nicolas REYNS (Professor of Neurosurgery) (Conférencier, LILLE)
18:05 - 18:15 Discussion.
Théâtre Louis Pasteur

"Jeudi 16 mars"

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B28
16:45 - 18:15

COMMUNICATIONS- RACHIS

Modérateurs : Evelyne EMERY (Professeur) (Caen), Stéphane LITRICO (PH) (NICE), Johann PELTIER (Professeur de Neurochirurgie) (AMIENS)
16:45 - 16:51 #32838 - Traitement chirurgical des déformations du rachis avec déséquilibre sagittal par tiges personnalisées (PSR) : PHRC "e;Profile"e; – Essai randomisé contrôlé multicentrique.
Traitement chirurgical des déformations du rachis avec déséquilibre sagittal par tiges personnalisées (PSR) : PHRC "e;Profile"e; – Essai randomisé contrôlé multicentrique.

Introduction : L’arthrodèse rachidienne est un traitement reconnu de diverses pathologies, dont la déformation rachidienne. La littérature a montré qu’une meilleure restauration de l’équilibre sagittal donnait de meilleurs résultats cliniques postopératoires. Un nouveau concept de tiges personnalisées cintrées sur mesure (PSR) a été développé afin d'optimiser la restauration de l'équilibre sagittal, mais les PSR n’ont pas encore été comparées de façon prospective aux tiges standards.

Objectif : L‘objectif principal de l’essai était de déterminer si les PSR corrigeaient mieux l’équilibre sagittal que les tiges standards.  

Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’un essai clinique randomisé multicentrique en simple aveugle (PHRC « Profile »), incluant des patients adultes devant être opérés d’une déformation sagittale du rachis. Les scores cliniques (EVA, EIFEL, ODI, et SRS-22) étaient recueillis en préopératoire et lors des visites de suivi à 3, 6, 12 et 24 mois, ainsi que les différents paramètres spino-pelviens sur des radiographies du rachis entier. Le critère de jugement principal était le respect des critères d’équilibre de Schwab à 12 mois.

Résultats : Soixante-huit patients ont été randomisés au total (34 patients par groupe). Pour les 2 groupes, à 12 mois postopératoires (par comparaison au préopératoire), les patients étaient significativement améliorés sur le plan clinique (EVA de 2.9 versus 7.4 en préopératoire ; ODI de 32.2 versus 56.6 en préopératoire ; EIFEL de 9.9 versus 16.6 en préopératoire ; SRS-22 de 3.3 versus 2.3 en préopératoire) et la majorité des critères d’équilibre sagittal étaient significativement améliorés (p≤0.03). Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes pour le critère de jugement principal (13.3% pour les PSR versus 12.0% pour les tiges standards), ainsi que pour la durée opératoire, les pertes sanguines, le taux de complications ou de reprise chirurgicale, les scores fonctionnels ou de douleur et la quasi-totalité des paramètres radiologiques.

Conclusions : Notre étude a confirmé l’efficacité clinique et radiologique de la chirurgie de déformation du rachis mais n’a pas mis en évidence de différence significative, ni clinique ni radiologique, entre l’utilisation de PSR et de tiges standards.


Théo BROUSSOLLE (LYON), Vincent FIERE, Louis BOISSIERE, Jean-Charles LE HUEC, Pierre VALLESE, Simon TEYSSEDOU, Jean Edouard LORET, Ouazna TASSA, Julien BERTHILLER, Cédric Yves BARREY
16:51 - 16:57 #33563 - Prise en charge des fractures articulaires cervicales : Etude locale au CHRU de Brest.
Prise en charge des fractures articulaires cervicales : Etude locale au CHRU de Brest.

INTRODUCTION

Les fractures cervicales articulaires sont des fractures complexes dont la prise en charge n’est pas totalement codifiée, notamment car il existe un certain nombre de variables (comorbidités, variabilité inter-chirurgien, plusieurs prise en charge possible…). L’objectif a été d’établir un état des lieux de la prise en charge de ce type de fracture aux CHRU de Brest, avec un intérêt tout particulier pour son efficacité.

 

MATERIEL ET METHODES 

Il s’agit d’une étude RETROSPECTIVE sur la période 2018-2022, s’appuyant sur 42 cas. L’extraction des données a été réalisée à partir du logiciel de cotation des actes médicaux (CORA) puis nous avons suivi les étapes suivantes: 

1-Recueil de toutes les fractures cervicales au CHRU de Brest.

2-Classification via Aospine.

3-Déterminer la prise en charge à partir du logiciel MEVA (imagerie et compte rendu opératoire/d’hospitalisation).

4-Séléction des fractures F selon AOSPINE. Calcul de plusieurs scores : SLICC, ASIA, “Nerulogical status modifier”. Caractérisation des fractures (uni/bi -articulaire)

5-Exploitation des données via EXCEL, notamment :

- EPIDEMIOLOGIQUES : Age, Sexe, comorbidités, contexte fracturaire

- THERAPEUTIQUES : Réalisation d’un IRM , Prise en charge chirurgicale/orthopédique/fonctionnelle, type de chirurgie.

- EFFICIENCE : Consultation des données disponibles concernant le suivi (imagerie/compte rendu de consultations).

 

RÉSULTATS

Concernant les données épidémiologiques, l'âge moyen est de 50 ans et le sexe ratio masculin (73,8%).  La majorité des fractures ont eu lieu dans un contexte de chute (61,9%), en seconde position les AVP (28,6%). Le plus souvent, le trauma rachidien est isolé (54,7%), on retrouve 1 à 2 lésions associées dans 30,9% des cas et > 3 lésions dans 14,3%. Concernant la classification AOSpine: 59,5% des lésions appartiennent à la catégorie F4 contre 16,7% pour la catégorie F3. Le niveau lésionnel concernait le plus souvent C7 (37,5%) contre 27,1% pour C6 et aucun cas ne rapportait d'atteinte de C1/C2. Dans 45,2 % des cas, présence de signes cliniques neurologiques. La majorité des lésions correspondent à des fractures uniarticulaires.

Concernant la prise en charge, elle est majoritairement chirurgicale (71,4%) contre 26,2% de traitement orthopédique et uniquement 2,4% de traitement fonctionnel. Concernant la chirurgie, 1 seul temps a été privilégié (80%) contre 16,7% de chirurgie en 2 temps et seulement 3,3% en trois temps. Lors des chirurgies en 1 temps, la voie antérieure est majoritaire (83,3%).  

Concernant le rendement, une majorité des patients ne présentent pas de séquelles post prise en charge. Seuls 3 cas ont nécessité une reprise chirurgicale.

 

CONCLUSION

Finalement, cette étude nous permet une visualisation locale de la prise en charge des fractures cervicales articulaires. Cette problématique n’étant pas spécifique du CHRU de Brest, l’éventualité d’une étude rétrospective nationale permettant un état des lieux plus global semblerait intéressante.


Marie DUIGOU, Charles PELTIER, Marie DUIGOU (Brest)
16:57 - 17:03 #33591 - Etude rétrospective monocentrique des fractures thoraco-lombaires par compression traitées par kyphoplastie Spine Jack® : Recherche de facteurs prédictifs de résultats cliniques et radiologiques à distance de la chirurgie.
Etude rétrospective monocentrique des fractures thoraco-lombaires par compression traitées par kyphoplastie Spine Jack® : Recherche de facteurs prédictifs de résultats cliniques et radiologiques à distance de la chirurgie.

OBJECTIFS L’objectif de notre étude était la recherche de facteurs prédictifs de résultats fonctionnels et radiologiques dans le cadre des fractures thoraco-lombaires en compression traitées par kyphoplastie Spine Jack®.

METHODES Il s’agissait d’une étude rétrospective ayant inclus 90 patients victimes d’une fracture thoraco-lombaire en compression traités par kyphoplastie Spine Jack®. L’indice d’Oswestry (ODI) et l’évaluation de la douleur (EN) ont été recueillis au dernier suivi, à 12 mois et plus. L’angle de cyphose local (CV), les pourcentages de perte de hauteur vertébrale antérieure (HA) et centrale (HC) ont été mesurés en pré-opératoire et en post-opératoire immédiat, à 3, 6, 12 mois et au dernier suivi. Les pourcentages de restauration de CV, de HA et de HC ont été calculés au dernier suivi.

RESULTATS 16,7% des patients avaient un score ODI au dernier suivi > 20% et 17,8% des patients un score EN au dernier suivi ≥ 4. Les scores ODI et EN étaient significativement plus élevés chez les femmes (p < 0,01 ; p=0,011). En univarié, le score ODI était significativement corrélé à la densité osseuse (p < 0,01). Les pourcentages de restauration de la CV, de la HA et de la HC au dernier suivi étaient significativement corrélés à la densité osseuse ( < 0,001), à l’IMC (p < 0,01) et à l’âge au moment de la chirurgie (p < 0,001).

CONCLUSIONS Une attention toute particulière est à accorder à la densité osseuse, qui, lorsqu’elle est faible, est plus à risque d’une moins bonne restauration vertébrale et de capacités fonctionnelles réduites à distance de la chirurgie par Spine Jack® dans le cadre des fractures thoraco-lombaires par compression. 


Johanna CLAQUIN (Nantes), Edouard SAMARUT, Constantin MORARU, Philippe CAM, Kevin BUFFENOIR, Alexis MOLES
17:03 - 17:09 #33663 - Gliome H3K27M du cône médullaire. Une localisation exceptionnelle.
Gliome H3K27M du cône médullaire. Une localisation exceptionnelle.

Introduction :  Les gliomes diffus de la ligne médiane avec mutation histone H3K27 décrites parmi les tumeurs primitives du SNC des AJA restent des entités rares, difficilement opérables et de pronostic sombre. Nous rapportons ici le cas d’une patiente de 19 ans présentant une tumeur située au niveau du cône médullaire. À notre connaissance, cette localisation n’a jamais été rapportée dans la littérature. 

Cas clinique :

Patiente de 19 ans qui présente des dorsolombalgies ainsi que des troubles de la marche d’évolution subaiguë sur 2-3 semaines associés à des douleurs mal systématisées des membres inférieurs et une dysurie. L’examen clinique retrouve un déficit moteur des membres inférieurs à 4/5 sans syndrome pyramidal ni déficit sensitif. L’IRM médullaire retrouve une lésion intramédullaire de 6,5cm de grand axe, localisée au niveau du cône médullaire, avec une prise de contraste intense et hétérogène. La patiente est rapidement vue en consultation et opérée. L’aspect per opératoire est en faveur d’une lésion gliale de haut grade. Une résection subtotale est réalisée. Les suites opératoires sont marquées par une aggravation clinique avec une majoration du déficit du membre inférieur droit et apparition de troubles sensitifs. La rééducation post opératoire permet une amélioration clinique progressive. L’IRM avant traitement complémentaire retrouve des remaniements post opératoires et quelques prises de contrastes résiduelles. L’examen anatomo-pathologique est en faveur d’une lésion gliale avec une néovascularisation sans nécrose. Le séquençage retrouve une mutation K27 du gène H3F3A, classant la tumeur en gliome diffus de la ligne médiane H3K27M H3.3, de grade 4 selon la classification OMS 2021. Après discussion en RCP nationale AJA un traitement par protonthérapie réalisé à Caen, suivi d’une chimiothérapie par Éverolimus est décidé.

Discussion : 

Les gliomes diffus de la ligne médiane H3K27 altérés sont des tumeurs rares classiquement rencontrées chez les AJA. Aucun cas de localisation au cône médullaire n’est décrit dans la littérature. La présence de cette mutation les classe systématiquement en grade 4 en raison de leur pronostic réservé avec une survie médiane de 25 mois. Néanmoins les formes avec caractéristiques histologiques favorables (i.e. sans nécrose, ni néovascularisation et/ou avec un faible compte de mitoses) semblent être de meilleur pronostic. Le traitement associe de la radiothérapie en 1ère ligne à une chimiothérapie (bevacizumab, éverolimus). Le développement de thérapies ciblant cette altération moléculaire dans le cadre d’essai clinique ou hors-AMM semble encourageant. L’ONC 201 est actuellement un traitement proposé à la récidive et plus récemment à la phase initiale (BIOMEDE 2.0). Le traitement par CarT cells semble également être prometteur.

Conclusion : Les gliomes diffus H3K27 altérés médullaires sont des entités cliniques rares au pronostic réservé. Le traitement complémentaire doit être discuté en RCP nationale AJA.


Arthur LECLERC (Caen), Maxime FAISANT, Joséphine MALCZUK, Louis ANZALONE, Mathilde DUCLOIE, Evelyne EMERY
17:09 - 17:15 #33670 - Résection d’un méningiome cervical antérieur par voie cervicale latérale : technique, illustration video et revue de la littérature.
Résection d’un méningiome cervical antérieur par voie cervicale latérale : technique, illustration video et revue de la littérature.

Introduction

Les méningiomes du rachis cervical de localisation antérieure,exceptionnels,posent un problème technique chirurgical complexe afin de les réséquer.Nous décrirons pas à pas et illustrerons par une vidéo un cas de méningiome antérieur du rachis cervical inférieur opérée par une voie cervicale latérale.

Cas Clinique

Il s’agit d’un patient de 49 ans,sans d’antécédents,présentant une névralgie cervico-brachiale non systématisée droite.L’IRM cervicale,injectée,a mis en évidence une lésion intradurale extramédullaire à hauteur de C5-C6,associée à un rehaussement homogène évocatrice d’un méningiome. 

Sa localisation antérolatérale droite et la présence d’une moelle refoulée en arrière a fait renoncer à la voie postérieure. 

La voie latérale a été retenue par rapport à une voie antérieure compte tenu de la localisation antéro-latérale de la lésion,de la possibilité de contrôle de l’artère vertébrale droite vascularisant la lésion et de la possibilité de préserver la stabilité rachidienne.

Un bilan d’imagerie préopératoire rigoureux a été réalisé:un angioscanner cervical a été réalisé permettant un bilan osseux et artériel précis,une IRM T2 en coupe fines a été effectuée afin de préciser les rapports de la moelle et de la lésion. Enfin,une artériographie médullaire a été réalisée pour écarter une artère radiculo-médullaire située sur la voie d’abord au niveau du foramen C5-C6 droit.

Chirurgie

Abord du rachis cervical antérieur par voie latérale droite en passant entre le muscle sternocléidomastoïdien et l’axe jugulo-carotidien. Scopie permettant de repérer le disque C5-C6. Préservation de la chaine symptahique puis exposition,sous microscope,des apophyses transverses de C5 et C6.Dissection sous périostée et ouverture du foramen transverse à l’aide d’une kerisson.Contrôle et mobilisation de l’artère vertébrale droite puis réalisation,à la fraise,d’hémi-corporectomies obliques de C5 et C6.Ouverture durale latérale exposant la tumeur qui est fibro-hémorrhagique.Dissection progressive de la tumeur du névraxe et évidemment progressif de celle-ci jusqu’à la base d’insertion. Coagulation de la dure-mère,résection Simpson 2.Hémostase, fermeture durale par suture,tachosil et colle biologique. 

Histopathologie en faveur d’un Méningiome méningothélial de grade I selon OMS.

Le suivi à 6 mois ne montre pas de récidive.La statique rachidienne est préservée.Le patient décrit une nette amélioration clinique.

Discussion 

Les avantages,inconvénients et principes de la voie d’abord latérale (par rapport à la voie antérieure notamment) seront détaillés.Une revue de la littérature sera effectuée.

Conclusion 

La voie latérale cervicale est une indication rare pour aborder le rachis cervical et exceptionnelle pour les tumeurs du rachis cervical inferieur.Cette technique chirurgicale, peu utilisée,n’est pas dénuée d’avantages.L’apprentissage de cette voie d’abord associé à une imagerie préopératoire rigoureuse sont indispensables pour assurer le meilleur résultat au patient


Hamad ABUHUSSAIN (Suresnes)
H. Abuhussain, C. Horodyckid, M. Malcoci, R. Copaciu, G Zah-Bi, I. Djidjeli, D. Bresson
17:15 - 17:21 #33678 - Compression médullaire : Quand la bride lève son voile ! A propos de deux cas et revue de la littérature.
Compression médullaire : Quand la bride lève son voile ! A propos de deux cas et revue de la littérature.

Introduction : La bride arachnoïdienne est une pathologie intradurale extramédullaire d’origine inconnue, occasionnant un tableau de compression médullaire d’évolution lente et insidieuse chez des patients en bonne santé. Nous rapportons deux cas de patients atteints de cette pathologie, avec revue de littérature.

 

Cas cliniques : Un homme de 43 ans à l’antécédent de spondylarthrite ankylosante sous anti-TNF, a été adressé en consultation en juillet 2022 au sujet d’une lésion médullaire en T3-T4. L’interrogatoire retrouvait un syndrome douloureux chronique depuis plusieurs mois avec brûlures dans les membres inférieurs et dysesthésies. Cliniquement il présentait un syndrome pyramidal avec des réflexes vifs du membre inférieur droit ainsi qu’une faiblesse à la marche.  L’IRM en séquence T2 CISS retrouvait une indentation médullaire caractéristique de la bride arachnoïdienne, le « scalpel sign ». Une indication opératoire a été posée. L’anatomopathologie a confirmé le diagnostic. Le patient est resté alité 48h en post opératoire puis a été mobilisé sans difficulté. Les dysesthésies, le syndrome pyramidal et la faiblesse à la marche ont disparu. Il est rentré à domicile.

Une femme de 63 ans, à l’antécédent de canal lombaire étroit opéré en 2021, a consulté fin 2022 pour de nouvelles difficultés à la marche. Cliniquement elle présentait une ataxie proprioceptive, une incontinence urinaire et des réflexes rotuliens vifs. Une IRM cérébrale et un bilan ORL exhaustif ne retrouvaient pas de cause expliquant le tableau. L’IRM panrachidienne a mis en évidence une indentation médullaire en T4 typique de la bride arachnoïdienne. La patiente a été opérée en janvier 2023. Les suites opératoires ont été simples. Les troubles ont régressé et la patiente est rentrée à domicile.

Discussion : La bride arachnoïdienne est une pathologie rare pouvant occasionner une compression médullaire. 109 cas ont été décrits dans la littérature. La localisation usuelle est thoracique haute à la partie postérieure du cordon médullaire. Une syringomyélie est associée dans 2/3 des cas, en règle générale en amont. La séquence T2 CISS montre classiquement un « scalpel sign », dont la lame pointe en postérieur de la moelle (déplacement antérieur de la moelle thoracique créant un élargissement de l’espace sous arachnoïdien postérieur au cordon médullaire). La chirurgie permet une amélioration clinique dans 90% des cas. Les diagnostics différentiels sont la hernie médullaire transdurale et le kyste arachnoïdien. Un lien semble être présent avec un antécédent de lésion médullaire traumatique ou de chirurgie rachidienne en regard.

Conclusion : La bride arachnoïdienne est une pathologie extrêmement rare. L’installation lente des troubles entraine une errance diagnostique. Une imagerie précise telle qu’une IRM avec des séquences T2 en coupes fines est indispensable. Le traitement chirurgical permet une amélioration des troubles dans la quasi-totalité des cas.


Louis ANZALONE (Caen), Arthur LECLERC, Joséphine MALCZUK, Evelyne EMERY
17:21 - 17:27 #33693 - Arthrodèse lombaire par voie antérolatérale robot-assistée : résultats d’une équipe multi-sites.
Arthrodèse lombaire par voie antérolatérale robot-assistée : résultats d’une équipe multi-sites.

Introduction Depuis plusieurs décennies, les robots chirurgicaux se sont développés, notamment pour la chirurgie des tissus mous. Le robot Da Vinci® est aujourd’hui le robot le plus utilisé en chirurgie viscérale, urologique, gynécologique… Grâce à son abord mini-invasif, il a démontré son efficacité et l’amélioration de la sécurité dans ces différentes disciplines.

Le but de notre étude est d’appliquer son utilisation à l’abord de chirurgies lombaires complexes par voie antérolatérale.

 

Matériel et Méthode Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective multicentrique. Dix procédures par assistance robotisée ont été réalisées de mars 2021 à mai 2022. Six arthrodèses lombaires intersomatiques (Oblique lateral interbody fusion : OLIF) et quatre corporectomies lombaires ont pu être réalisées par voie antérolatérale assistée du robot Da Vinci®. Les caractéristiques des patients ainsi que les données per et post-opératoires ont été relevées.

 

Résultats Six hommes et quatre femmes ont été opérés, l’âge moyen était de 50,5 ans et l’IMC était de 28,6 kg/m2. Aucune plaie vasculaire n’a été réalisée et aucune procédure n’a nécessité une conversion en chirurgie ouverte. Les temps opératoires moyens étaient de 219 minutes pour une simple-OLIF (trois cas), 286 minutes pour une double-OLIF (trois cas) et 390 minutes pour une corporectomie (quatre cas). Quatre patients ont présenté des effets indésirables non graves par atteinte des nerfs du plexus lombaire. Une patiente a présenté une fracture d’un plateau vertébral nécessitant une reprise chirurgicale par voie postérieure, et une patiente a présenté un hématome du psoas nécessitant une transfusion. Aucune complication de paroi ou d’infection n’a été retrouvée. Sept patients ont été revus à douze mois, aucun ne présentait de complications et tous montraient des signes radiologiques de fusion.

 

Conclusion L’utilisation du robot Da Vinci® dans la chirurgie lombaire permet un abord trans-péritonéal mini-invasif sécurisé mais à ce jour, il permet seulement de réaliser des procédures hybrides.


Stanislas LONIEWSKI (Reims), Kaissar FARAH, Nacer MANSOURI, Nicla SETTEMBRE, Fabien LITRÉ, Serguei MALIKOV, Stéphane FUENTES
17:27 - 17:33 #33727 - Impact des anti inflammatoires non stéroïdiens en chirurgie rachidienne.
Impact des anti inflammatoires non stéroïdiens en chirurgie rachidienne.

Introduction : Les anti inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être craints en post opératoire immédiat d’une chirurgie rachidienne. Des études récentes ne montrent pas de sur risque infectieux ou de non fusion dans leur utilisation. Nous rapportons notre expérience dans leur utilisation quotidienne comparativement à notre propre série sans cette classe de traitement.  

Matériel et Méthode : Quatre cent trente trois patients ont été opérés d’une chirurgie rachidienne, sans recours aux AINS en post opératoire. 415 autres avec recours pendant 10 jours aux AINS (Ibuprofene). Nous avons mesuré, la consommation de morphiniques et la consommation médicamenteuse en lien avec les nausées et vomissements, la constipation et le nombre de rétention d’urine. Le niveau d’antalgie, la survenue d’effet indésirable en lien avec les AINS, le nombre d’infection, l’acquisition ou non de la fusion pour les indications d’arthrodèse.

Résultats : Le niveau d’antalgie est équivalent dans les deux groupes. La consommation de morphiniques a diminué de 26%, et la quantité de laxatifs de 62% avec les AINS, et le nombre de rétention aiguë d’urine a baissé de 37%, mais les nausées et vomissements sont plus fréquentes. Il y a eu 4 non fusion dans le groupe sans AINS et aucune dans le groupe AINS. Le taux d’infection est de 3% dans les deux groupes. Deux patients ont reçu chacun deux doses d’Ibuprofène alors qu’ils présentaient une contre-indication formelle à cette classe médicamenteuse (recto colite hémorragique).

Discussion, Conclusion : Les AINS sont compatibles avec une prise en charge chirurgicale  de la pathologie rachidienne. Il ne semble pas augmenter le taux d’infection ni de non fusion en cas d’arthrodèse. A contrario, ils permettent de diminuer la consommation de morphinique, et la survenue de complication avec les antalgiques de classe 3.


Vivien MENDES MARTINS (ANNECY), Nicoale Stefan BOGACIU, Hadhemi DRIDI, Emmanuel GAY, Catherine GUARNERI, Rostom MESSERER, Emeline PINEAU-BONDEL
17:33 - 17:39 #33748 - Le patient militaire adressé en consultation de neurochirurgie par le médecin d’unité: motifs, profils et parcours de soins.
Le patient militaire adressé en consultation de neurochirurgie par le médecin d’unité: motifs, profils et parcours de soins.

Introduction 

            Peu de données concernant le militaire adressé à la consultation du neurochirurgien militaire sont disponibles. Les objectifs de notre étude étaient de déterminer les motifs de consultation, les profils et le devenir des patients militaires adressés en consultation de neurochirurgie par leur médecin d’unité.

 

Matériels et méthodes 

             Cette étude rétrospective monocentrique sest focalisée sur l’ensemble des patients militaires orientés vers la consultation de neurochirurgie de lhôpital militaire Sainte-Anne de Toulon au cours des années 2018 et 2019. Les données extraites comprenaient les caractéristiques démographiques, l’armée, l’unité, la spécialité militaire, le motif d’adressage, le diagnostic retenu par le neurochirurgien et, enfin, lorientation thérapeutique et son résultat.

 

Résultats  

            De janvier 2018 à décembre 2019, 464 patients ont été adressés par le médecin généraliste de lunité pour une consultation neurochirurgicale. La pathologie rachidienne (n = 297, 91 %) représentait la raison la plus fréquente. La discopathie dégénérative lombaire représentait 20 % des consultations, quelle que soit lunité ou la spécialité du patient. La plupart des patients vus en consultation ont reçu une prise en charge non chirurgicale (n = 271, 82,6 %). Ces patients étaient principalement porteurs d’une discopathie dégénérative cervicale ou lombaire (n = 99, 36,5%) ou dune hernie discale cervicale ou lombaire (n = 57, 21,0%). Près de 3 patients sur 10 (n = 98, 29,9 %) ont été adressés exclusivement pour une évaluation de l’aptitude à servir. Peu de patients ont été réformés à la fin de la prise en charge (n = 9, 2,8 %).

 

Conclusion

            Cette étude originale, descriptive, a particulièrement révélé la prédominance des maladies dégénératives du rachis qui ont nécessité une expertise neurochirurgicale. Ce travail reflète limportance de la compétence médicale et de l’expertise militaires requises pour maintenir la capacité opérationnelle.


Louis MAROTTE (Toulon), Aurore SELLIER, Nathan BEUCLER, Cédric BERNARD, Laurent THEFENNE, Arnaud DAGAIN, Christophe JOUBERT
17:39 - 17:45 #33796 - Particularités chirurgicales des traumatismes du rachis de l’enfant.
Particularités chirurgicales des traumatismes du rachis de l’enfant.

Abstract

Introduction

Les traumatismes du rachis de l'enfant sont rares et ne représentent que 2  %  de tous les traumatismes spinaux.

Les étiologies, la localisation, le type et le pronostic des lésions sont différents de ceux l'adulte, et dépendent de l'âge de l'enfant.

En raison de facteurs anatomiques et biomécaniques, les enfants présentent davantage de lésions ligamentaires que de lésions osseuses par rapport à l'adulte et le rachis cervical est le plus fréquemment touché.

Les  fractures au travers des synchondroses, et la subluxation rotatoire C1–C2 sont des pathologies quasi exclusivement pédiatriques.

Matériels et méthodes

Dans notre étude rétrospective, nous avons colligé 28 cas de traumatisme du rachis de l’enfant entre octobre 2014 et octobre 2022, dont 09 fillettes et 19 garçons, l’âge varie entre 03 et 14 ans.

Parmi les lésions on a :

Rachis cervical supérieur dans 21 cas, le rachis cervical inferieur dans 07 cas, dont 05 cas sont des lésions neurologiques graves (SCIWORA).

Le traitement chirurgical dans 06 cas.

Le traitement conservateur dans 17 cas et expectative dans 5 cas(sciwora).

Nos résultats sont bons.

 

Conclusion.

 

Les particularités du  rachis de l’enfant sont essentiellement du point de vu anatomique et biomécanique différent de celui de l’adulte, son atteinte pose   des problèmes de diagnostic et  thérapeutique.

L’indication chirurgicale doit prendre en compte de l’âge de l’enfant, avant 09 ans le traitement est généralement conservateur après 14 ans il est identique à celui de ladulte.


Lakhdar BERCHICHE (Alger, Algérie), Becherki YAKOUBI, Abdelhalim MORSLI
Salle 2.3 & 2.4
20:00 DINER DU CONGRES
Vendredi 17 mars
08:00

"Vendredi 17 mars"

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A30
08:00 - 10:00

SESSION TRAUMATISMES CRANIENS HYDROCEPHALIE
Monitorage multimodal dans le traumatisme crânien grave

Modérateurs : Marc BARONCINI (Praticien hospitalier) (Lille), Cyrille CAPEL (praticien hospitalier) (Amiens), Romain MANET (PH) (Lyon)
08:00 - 08:20 lCP, CPPopt. Marcel ARIES (Conférencier, Maastricht, Pays-Bas)
08:20 - 08:40 PtiO2 et t°. Jean Francois PAYEN (Conférencier, Grenoble)
08:40 - 09:00 Micro-dialysis. Nicolas DECLERCK (anesthesiste réanimateur) (Conférencier, lille)
08:00 - 10:00 Cortical spreading depolarization. Baptiste BALANCA (CCA) (Conférencier, Lyon)
09:00 - 09:15 Neuro-monitoring in paediatric TBI. Matthieu VINCHON (PH) (Conférencier, Lyon), Nathalie CHIVORET (Neurochirurgien) (Conférencier, nice), Lelio GUIDA (Interne) (Conférencier, Paris)
09:15 - 09:30 Synthesis: the Cambridge experience. J. COLES (Conférencier, Cambridge, Royaume-Uni)
Théâtre Louis Pasteur

"Vendredi 17 mars"

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D30
08:00 - 10:00

CLUB DE NEURO-ONCOLOGIE

Salle 3.4
08:30

"Vendredi 17 mars"

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B30
08:30 - 10:00

COMMUNICATIONS- VASCULAIRE

Modérateurs : Elsa MAGRO (PU PH) (BREST), Laurent THINES (PUPH) (BESANÇON)
08:30 - 08:36 #32997 - Complications sévères et tardives après radiochirurgie des malformations vasculaires intracrâniennes : pseudoprogression, œdème et dégénérescence kystique.
Complications sévères et tardives après radiochirurgie des malformations vasculaires intracrâniennes : pseudoprogression, œdème et dégénérescence kystique.

Six patients âgés de 16 à 50 ans (moyenne : 32 ans) ont été traités par radiochirurgie monofractionnée pour une malformation artério-veineuse (5 patients) ou une fistule durale (1 patient) intracrânienne. Tous les patients ont eu une excellente réponse initiale clinico-radiologique, avec oblitération complète de la malformation. Après une période de 18 mois à 13 ans (moyenne 7 ans) post-irradiation radiochirurgicale,  ces 6 patients ont développé une symptomatologie neurologique sévère : crises d’épilepsie réfractaires (2 patients), signes d’hypertension intracrânienne (2 patients), déficit neurologique focal (2 patients). L’imagerie par IRM a montréle développement d’un œdème panhémispérique sévère dans tous les cas, associé à une hydrocéphalie pour 2 patients, des kystes intraparenchymateux multiples chez 2 patients, et de signes de progression pseudotumorale de la lésion malformative oblitérée pour 3 patients.

Deux patients ont pu être contrôlés par une corticothérapie intensive uniquement. Les 4 autres patients ont dû être opérés, avec le placement d’une dérivation ventriculo-péritonéale (2 patients), une marsupialisation de kystes (3 patients), et/ou une exérèse chirurgicale du nidus malformatif (2 patients). Pour 1 patient présentant une lésion située dans les ganglions de la base, l’exérèse chirurgicale n’a pas pu être réalisée et le patient est décédé 3 ans après le début des complications. Pour les 3 autres patients opérés, la chirurgie a permis d’enrayer la progression pseudotumorale et l’oedème post-radique. Trois patients gardent des symptômes neurologiques permanents, un patient est resté corticodépendant.

Un œdème majeur, une pseudoprogression tumorale et le développement de kystes intracrâniens sont des complications rares mais pouvant s’avérer dramatiques après un traitement radiochirurgical pour une malformation vasculaire intracrânienne. Ces complications peuvent survenir plusieurs années après l’irradiation et l’oblitération complète du nidus malformatif. Aucun facteur de risque prédictif de ces complications sévères n’a pu être trouvé. Aucune thérapie préventive de ces évolutions dramatiques n’a pu être identifiée jusqu’à présent.


Nicolas MASSAGER (Charleroi + La Louvière BELGIQUE, Belgique), Mejdeddine AL BARAJRAJI, Anthony NGUYEN, Daniele MORELLI, Cristo CHASKIS
08:36 - 08:42 #33509 - Revascularisation cérébrale neurochirurgicale chez l’adulte : Étude rétrospective monocentrique des procédures réalisées au CHU de Nantes, risques opératoires et prévention des évènements neurovasculaires.
Revascularisation cérébrale neurochirurgicale chez l’adulte : Étude rétrospective monocentrique des procédures réalisées au CHU de Nantes, risques opératoires et prévention des évènements neurovasculaires.

Cette étude rétrospective monocentrique inclut 42 patients pris en charge au CHU de Nantes par revascularisation cérébrale neurochirurgicale entre 2007 et 2022. Les interventions réalisées correspondent principalement à des procédures  de revascularisation directe par anastomose temporo-sylvienne, réalisées dans le cadre de pathologies ischémiques chroniques (athérosclérose intracrânienne et angiopathie et Moyamoya) associées à une altération de l’hémodynamique cérébrale. Il a également été analysé 5 procédures de revascularisation indirecte réalisées en cas d’impossibilité technique de réaliser une revascularisation directe (vaisseau donneur ou receveur non favorable). L'objectif visé était de réaliser un état actuel des pratiques, afin de mieux structurer localement la prise en charge de ces pathologies rares.

Il a été mis en évidence lors du suivi postopératoire (durée de suivi moyenne de 4.6 ans) une diminution significative de la fréquence de survenue des accidents vasculaires cérébraux ischémiques après procédure de revascularisation pour l'ensemble des patients traités. Cet effet préventif est associé à une amélioration du statut fonctionnel neurologique évalué par l’échelle de Rankin à 3 mois postopératoires, à 12 mois postopératoires et lors du dernier suivi. L’analyse des complications associées au geste a permis de mettre en évidence une diminution de la morbidité périopératoire au cours de la série de procédures consécutives. Une modification des pratiques concernant l’utilisation d’une antiagrégation plaquettaire en peropératoire semble notamment associée à une diminution de la fréquence de survenue des évènements ischémiques périopératoires, sans surrisque hémorragique. La réduction de la fréquence des évènements neurovasculaires en postopératoire ainsi que les taux de complications périopératoires observés dans cette étude semblent comparables aux standards thérapeutiques rapportés dans la littérature. Il n’a pas pu être réalisé d’analyse quantitative des données de perfusion cérébrale en raison d’une hétérogénéité importante des évaluations radiologiques, principalement liée à des évolutions techniques et des protocoles d’imagerie sur la durée de l’étude.

Des études ultérieures, idéalement intégrées dans le cadre d’une démarche multicentrique et comprenant une analyse de données multimodales d’imagerie, permettrait potentiellement une meilleure compréhension des facteurs associés à un pronostic favorable lors de la réalisation d'une revascularisation cérébrale dans le cadre des pathologies ischémiques chroniques.


Gaston TABOUREL (Nantes), Kevin BUFFENOIR, Hubert DESAL, Benoit GUILLON, Vincent ROUALDES
08:42 - 08:48 #33530 - Incidence et facteurs de risque de survenue des crises comitiales après rupture de malformation artério-veineuse chez l’adulte.
Incidence et facteurs de risque de survenue des crises comitiales après rupture de malformation artério-veineuse chez l’adulte.

Les malformations artério-veineuses cérébrales (MAVc) sont des lésions potentiellement épileptogènes. Une hémorragie intracrânienne peut indépendamment de son étiologie également engendrer dans ses suites, à court, moyen ou long-terme une comitialité secondaire. La survenue d’une rupture constitue donc un risque supplémentaire d’épilepsie chez les patients porteurs de MAVc. Néanmoins, peu de données sont disponibles dans la littérature concernant le risque de développer une épilepsie après un événement hémorragique. L’objectif de ce travail est de déterminer l’incidence et les facteurs de risque associés au développement d’une épilepsie de novo (crises inaugurales et/ ou à distance), à la survenue de crises comitiales inaugurales à la rupture et enfin de crises au cours du suivi d’une MAVc rompue. Dans un second temps, nous avons comparé nos résultats avec les incidences connues de crises d’épilepsie au décours d’une rupture d’anévrisme et après un hématome intracérébral spontané (HIS).

Notre étude rétrospective observationnelle monocentrique incluait tous les patients de notre centre (entre 2003 et 2021), suivis pour une MAVc rompue et sans antécédent de crise comitiale avant l’hémorragie. Les paramètres cliniques et biologiques à la rupture ainsi que les caractéristiques radiologiques des MAVc et des hémorragies intracrâniennes ont été collectées. Les crises d’épilepsie, leur sémiologie et leur délai de survenu ont aussi été analysés. 

Cinquante-neuf patients (23,9%) parmi les 247 inclus ont présenté au moins une crise d’épilepsie au décours de la rupture. Plus de 80% des patients ont eu leur premier évènement épileptique au cours de la première année après l’hémorragie. Deux facteurs de risque de survenue d’une épilepsie de novo ont été mis en évidence : une intervention chirurgicale pour craniectomie décompressive (OR 15,4 [2,00 à 125,0] ; P = 0,009) et la prise d’un traitement épileptique préventif avant la rupture (OR 10,3 [1,50 à 71,4] ; P = 0,02), tandis qu’une inondation ventriculaire (OR 0,2 [0,1 – 0,5] ; p < 0,001) et une localisation infra-tentorielle de la MAVc (OR 0,2 [0,03 – 0,9] ; p = 0,04) étaient associées à un moindre risque de développer une épilepsie après la rupture de MAVc. 

Près d’un quart des patients ayant subi une rupture de MAVc a été confronté à au moins une crise épileptique à court, moyen ou long-terme. L’introduction d’un traitement antiépileptique préventif après la rupture de MAVc nécessite une évaluation individualisée, mais semble formellement indiquée pour les patients les plus graves ayant eu une craniectomie décompressive. 

Enfin, le risque de crises chez les patients porteurs d'une MAVc rompue semble être dans l’estimation haute de celui consécutif à un HIS (4 à 16%) ou une rupture d’anévrisme (3% à 21% et jusqu’à 25%). Cela pourrait en partie s’expliquer par une prévalence plus élevée d'hématomes intra-parenchymateux volumineux et un recours plus fréquent à la chirurgie à la phase aigüe. 


Gonzague GUILLAUMET (Paris), Eimad SHOTAR, Frédéric CLARENÇON, Nader-Antoine SOUROUR, Kévin PRÉMAT, Stéphanie LENCK, Sophie DUPONT, Jacquens ALICE, Vincent DEGOS, Tom BOEKEN, Aurelien NOUET, Alexandre CARPENTIER, Bertrand MATHON
08:48 - 08:54 #33607 - Traitement des anévrismes M1M2 rompus : étude d’une stratégie de centre mixte endovasculaire ou chirurgicale selon la morphologie.
Traitement des anévrismes M1M2 rompus : étude d’une stratégie de centre mixte endovasculaire ou chirurgicale selon la morphologie.

Introduction

Depuis l’étude ISAT, le traitement de référence des anévrismes rompus est l’embolisation. Toutefois, les anévrismes M1M2 constituent un groupe particulier d’anévrismes particulièrement favorables à la chirurgie. L’objectif de ce travail de recherche est de démontrer l’intérêt d’une stratégie mixte par embolisation ou chirurgie des anévrismes M1M2 rompus selon leur morphologie.

 

Matériels et méthodes

Ont été inclus tous les patients consécutifs traités pour un anévrisme M1M2 sacciforme rompu (mFisher >1) à moins d’un mois du saignement à Lariboisière entre 2012 et 2022. Ont été analysés rétrospectivement la morphologie anévrismale (large du collet, collet défavorable, insertion du collet en selle, insertion sur une branche récurrente), le pronostic fonctionnel à 3 mois (décès, mRS≤2), le taux de complications cérébrales liées au traitement, et le taux de retraitement. Une analyse univariée puis multivariée a été réalisée afin de déterminer si une des deux modalités de traitement (chirurgie ou embolisation) était associée à ces variables.

 

Résultats

150 patients ont été traités d’un anévrisme M1M2 rompu, dont 11% (IC95% = [6-16%]) par chirurgie en raison d’un hématome compressif.  Parmi les patients restants (traités selon une stratégie mixte chirurgicale ou endovasculaire dépendante de la morphologie anévrismale),  55% (IC95% = [47-63%]) ont eu une embolisation, et 45% (IC95% = [37-53%]) ont eu un traitement chirurgical.  La sélection du traitement selon la morphologie anévrismale avait une précision diagnostique modérée : sensibilité de 80%, spécificité de 60% chez les patients ayant au moins 2 critères morphologiques défavorables à l’embolisation.  Le taux de mortalité global était de 13% (IC95% = [8-19%]), de handicap de 8% (IC95% = [3-12%]), d’évolution favorable (mRS 2) de 79% (IC95% = [72-86%]), de complications de 24 % (IC95% = [16-30%]), et de retraitement de 15% (IC95% = 9-21%). La chirurgie était associée significativement à un taux de retraitement inférieur.

 

Conclusion

Notre étude suggère que la stratégie mixte par embolisation ou chirurgie selon la morphologie pour le traitement des anévrismes M1M2 rompus n’est pas inférieure à une stratégie endovasculaire exclusive.


Eric BOZIER (Paris), Anne-Laure BERNAT, Marc-Antoine LABEYRIE, Emmanuel HOUDART, Joaquim MATEO, Manuel KINDERMANS, Sébastien FROELICH
08:54 - 09:00 #33610 - Prise en charge pluridisciplinaire des fistules artério-veineuses durales de fosse postérieure : retour d'expérience d'une étude monocentrique.
Prise en charge pluridisciplinaire des fistules artério-veineuses durales de fosse postérieure : retour d'expérience d'une étude monocentrique.

La prise en charge thérapeutique optimale des Fistules Artério-Veineuses Durales de Fosse Postérieure (FAVDFP) est un véritable challenge. Nous présentons dans notre étude comment l’élaboration d’un projet de soins par une équipe pluridisciplinaire (i.e. neuro-radiologue interventionnel, neurologue spécialisé en pathologie vasculaire et neurochirurgien), amène à un traitement adapté, même dans des cas complexes.

Nous avons analysé de façon rétrospective les dossiers médicaux des patients avec des FAVDFP, pris en charge entre 2010 et 2019 dans notre centre.

Nous avons colligé les données cliniques et radiologiques pré-opératoires, leur traitement, et le taux d’occlusion. Nous avons évalué le devenir radiologique et clinique fonctionnel à la sortie d’hospitalisation et au dernier suivi médical.

Au total, N=27 patients ont été inclus (21 hommes pour 6 femmes, âge moyen : 61 ans, suivi moyen : 22,5 mois). N=8 patients (30%) ont eu une hémorragie intracrânienne, N=19 patients (70%) ont eu une FAVDFP non rompue à leur admission. Concernant les patients avec une FAVDFP rompue, N=7/8 avaient des céphalées, 4/8 avaient une ataxie, 2/8 avaient des troubles de la vigilance. Parmi les patients avec une FAVDFP non rompue, N=7/19 avaient des céphalées, 6/19 avaient un déficit neurologique focal, 4/19 avaient des acouphènes, 3/10 avaient une ataxie, et un a eu une crise d’épilepsie.

Un total de N=24 patients a été traité par voie endovasculaire, N=2 ont été traités par microchirurgie, et un par voie combinée. Un second traitement a été nécessaire dans N=6 cas.

A la sortie d’hospitalisation, N=23 patients avaient une exclusion complète de leur FAVDFP. A la dernière consultation de contrôle, N=24 patients avaient une exclusion complète de leur FAVDFP, avec N=18 patients avec un score mRS = 0, N=1 patient avec un score mRS = 1, N=2 avec un score mRS = 2, N=2 avec un score mRS = 4, et N=2 patients avec un score mRS à 5. N=2 patients sont décédés pendant les 30 premiers jours après le diagnostic et N=1 patient est décédé durant le suivi.

Le traitement par voie endovasculaire doit être un traitement de première ligne quand celui-ci permet un abord aisé et en toute sécurité de la malformation vasculaire, mais le traitement microchirurgical ne doit pas être banni de l’arsenal thérapeutique dans le traitement de cette pathologie. Le neurochirurgien doit être en mesure de pouvoir effectuer un abord direct et obtenir une exclusion chirurgicale de la FAVDFP quand l’angioarchiteture n'est pas en faveur du traitement par voie endovasculaire. 


Julien TINOIS (Rennes), Marco-Vincenzo CORNIOLA
09:00 - 09:06 #33681 - Fistules artérioveineuses durales rachidiennes : série rétrospective de 60 patients.
Fistules artérioveineuses durales rachidiennes : série rétrospective de 60 patients.

Introduction :

Les fistules artério-veineuses durales rachidiennes (FADVr) sont des pathologies vasculaires rachidiennes rares nécessitant la réalisation d’un bilan diagnostique complexe. Le traitement consiste à exclure le « shunt » et particulièrement la veine collectrice. Ce traitement peut être réalisé par voie endo-vasculaire ou par voie chirurgicale.

L’avènement du traitement endo-vasculaire, comme reporté dans des études précédemment publiées, a profondément modifié notre stratégie thérapeutique.

L’objectif de cette étude est de présenter l’expérience de deux centres dans la prise en charge des FAVDr traitées par voie endovasculaire et chirurgicale. Les principales caractéristiques nécessaires à la compréhension de cette pathologie seront développées. Les particularités de la prise en charge et du suivi organisé dans ces centres seront précisés. Un algorithme de prise en charge issu de nos résultats sera proposé.

 

 

Méthode :

Cette étude consiste en une série observationnelle rétrospective multicentrique (Hôpital Lariboisère et Henri-Mondor) de patients atteints d’une FAVDr traités par voie endo-vasculaire ou chirurgicale entre janvier 2008 et septembre 2019. Le type de traitement, son efficacité et ses particularités de sa prise en charge ont été évalués.

 

 

Résultats :

Soixante patients atteints d’une SDAVF ont été diagnostiqués, 62 FAVDr ont été révélés lors de l’artériographie médullaire diagnostique (2 cervicales, 41 thoraciques, 16 lombaires et 3 sacrées). Quarante-deux (70%) patients étaient des hommes et l’âge médian des patients était de 62,5 ans. Le délai diagnostique médian était de 12 mois. Vingt-six patients ont eu une embolisation primaire (22 par N-butyl cyanoacrylate [NBCA], 3 par Onyx, 1 par agent embolique résorbable) et trente-quatre patients ont eu un traitement chirurgical. Dix patients traités par embolisation primaire ont présenté une récidive sur l’artériographie en fin d’intervention ou à 3 mois alors qu’aucun des patients traités chirurgicalement n’ont présenté de récidive. Pour les patients ayant un suivi disponible, 17 patients (31%) ont présenté une amélioration du tableau clinique sans douleurs neuropathiques, 35 patients ont présenté une amélioration du tableau clinique associée à la persistance de douleurs neuropathiques et 2 patients n’ont présenté aucune amélioration.

 

 

Conclusion :

 

Le traitement chirurgical reste la modalité de traitement la plus efficace pour les FAVDr. Le traitement endo-vasculaire reste une modalité de traitement à privilégier en l’absence de contre-indication. L’exclusion de la veine collectrice est une priorité et son exclusion permet généralement une amélioration du tableau clinique. Un suivi systématique doit être réalisé afin de s’assurer de l’exclusion de la fistule.


Paul BRUGEROLLES (Paris), Anne-Laure BERNAT, Charbel MOUNAYER, Emmanuel HOUDART, Damien BRESSON
09:06 - 09:12 #33716 - Résultat de la radiochirurgie stéréotaxique pour les cavernomes cérébraux à présentation hémorragique : Étude rétrospective multicentrique.
Résultat de la radiochirurgie stéréotaxique pour les cavernomes cérébraux à présentation hémorragique : Étude rétrospective multicentrique.

Introduction : Les cavernomes cérébraux (CC) sont souvent découverts suite à des saignements répétés. Quand ils ne sont pas accessibles à la chirurgie, la radiochirurgie stéréotaxique (RS) est une alternative, qui reste cependant controversée. Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité et les risques de la RS pour le traitement des CC hémorragiques.

Méthode :  Les patients pris en charge pour un cavernome avec au moins une hémorragie dans 11 centres membres de l’International Radiosurgery Research Foundation ont été inclus. L’impact de la RS pour réduire le risque hémorragique a été évalué avec un modèle pour évènement récurrent et les facteurs de risque de resaignement après RS avec un modèle de Cox. L’apparition d’effets secondaires radio-induits (ARE) et les facteurs de risque de survenue ont été analysés.  

Résultats : L’étude a inclus 381 patients, avec un âge médian de 37,5 ans (Quartile (Q)1-Q3 : 25,8-51,9), présentant 414 CC. Ils ont été traités avec une dose à la périphérie de 12,0 Gy (Q1-Q3 :12,0-14,0) pour un volume médian de 0,6 cm3 (Q1-Q3 : 0,2-1,5).

Le risque annuel hémorragique, du diagnostic au traitement, excluant la première hémorragie, était de 11,08 pour 100 CC-année et diminuait à 2,7 pour 100 CC-année après RS. Le risque d’un nouvelle et première hémorragie après RS était de 9.4% (Intervalle de confiance (IC) à 95% : 6-12.6) à 5 ans et 15.6% (IC à 95%: 9-21.8) à 10 ans. En analyse multivariée pour évènement récurrent, le traitement par RS est associé à une réduction du risque hémorragique (Hazard ratio (HR) : 0.27, IC à 95% :0.17-0.44, p < 0.0001) et la présence d’une anomalie veineuse de développement (DVA) une augmentation du risque hémorragique HR:1.60, 95%CI: 1.07-2.40, p=0.022. Un nouveau déficit neurologique focal est apparu à la suite d’une nouvelle hémorragie du cavernome dans 22 (5,8%) cas, dont 7 (1,8%) cas de manière permanente.  Le nombre total d’ARE était de 46/414 CCM (11.1%). Un nouveau déficit neurologique focal est apparu à la suite d’un ARE dans 19 cas (5.0%) dont 4 (1,1%) de manière permanente. Un volume supérieur à 0,7cm3 (Odd-ratio (OR): 5.19 , IC à 95%: 2.41-12.5), p < 0.001) et une dose en périphérie supérieure à 13Gy (OR: 5.17 , IC à 95%: 2.55-11.2), p < 0.001 sont associés à la survenue d’un ARE en analyse logistique multivariée.

Conclusion : La RS est associée à une réduction du risque hémorragique après traitement. Les risques de déficit permanent secondaire à une nouvelle hémorragie du CC traité ou un ARE après traitement étaient de 2.9%. Un traitement avec une dose inférieure à 13Gy est conseillé pour limiter le risque d’ARE.


Chloé DUMOT (Lyon), Mantziaris GEORGIOS, Sam DAYAWANSA, Irrf MEMBRE DE L'INTERNATIONAL RADIOSURGERY RESEARCH FO, Jason SHEEHAN
09:12 - 09:18 #33717 - Analyse de l'efficacité et des complications après une deuxième radiochirurgie pour le traitement des malformations artério-veineuses cérébrales : étude rétrospective multicentrique.
Analyse de l'efficacité et des complications après une deuxième radiochirurgie pour le traitement des malformations artério-veineuses cérébrales : étude rétrospective multicentrique.

Introduction : Des séries de petite taille ont montré de bons résultats suite à un second traitement par radiochirurgie (RS) en cas de résidu de malformations artério-veineuses (MAV). Le but de ce travail est d’évaluer l’efficacité et les complications du retraitement des MAV par RS en multicentrique

Méthode : Cette étude rétrospective a été réalisée via l’International Radiosurgery Research Foundation (IRRF). Des patients traités pour un résidu de MAV en une seule fraction de 1987 à 2022 ont été inclus. Une analyse de risque compétitif a été réalisée pour évaluer les chances de survenue d’un résultat favorable, soit une occlusion de la MAV sans récidive hémorragique ni effets secondaires radio-induits (ARE).Le temps de contribution à l’étude par patient était défini à partir de la deuxième radiochirurgie jusqu’à la survenue d’un évènement de risque compétitif ou jusqu’à censure. Une analyse multivariée a été réalisée pour évaluer les facteurs de risques des différents évènements

Résultats : Cinq-cent-cinq patients (254 (50.3%) de sexe masculin) traités par une deuxième RS à un âge médian de 34 ans [Quartile (Q)1-Q3 :23-38) ont été inclus. Le suivi médian clinique et IRM était de 52 (IQR=35-96) et 47 mois (Q1-Q3=26-78), respectivement. Au dernier suivi, 268 (53.1%) patients avaient un résultat favorable et 300 (59.4%) une MAV occluse. Le risque cumulé à 5 ans de résultat favorable était de 50% [intervalle de confiance à 95% (IC)=45%-55%] et d’occlusion de la MAV de 56% [IC à 95%=51%-61%]. Vingt-huit patients (5.7%) ont présenté un saignement après RS avec une incidence annuelle de 1.38%. Vingt-huit patients (5.6%) ont présenté une détérioration neurologique secondaire à un ARE.

Conclusion : Une seconde RS en cas d’échec de la première permet d’obtenir un taux d’occlusion raisonnable avec peu d’effets secondaires dans la période de latence jusqu’à oblitération. La majorité des complications ayant lieu dans les 3 premières années, une extension de la surveillance jusqu’à 5 ans pourrait permettre d’augmenter le taux d’occlusion


Mantziaris GEORGIOS, Chloé DUMOT (Lyon), Pikis STYLIANOS, Sam DAYAWANSA, Irrf MEMBRE DE L'INTERNATIONAL RADIOSURGERY RESEARCH FO, Jason SHEEHAN
09:18 - 09:24 #33718 - planification chirurgicale d’une fistule durale type V par fusion d’imageries.
planification chirurgicale d’une fistule durale type V par fusion d’imageries.

Contexte : les fistules artérioveineuses (FAV) correspondent à une communication anormale entre une artère méningée et une veine intracrânienne, appelée shunt. Ces FAV sont classées principalement par Cognard en 5 sous types. Les type V sont une forme rare, correspondant à une FAV crânienne se drainant dans une veine spinale péri médullaire.

Elles sont à l’origine d’une myélopathie progressive pouvant aller jusqu’à la tétraplégie. Le traitement repose sur une fermeture du shunt par voie endovasculaire ou par voie microchirurgicale. 

  

Cas clinique : nous présentons une patiente de 63 ans aux antécédents de thromboses périphériques dues à une mutations du facteur V leiden. Elle présentait un tableau de myélopathie évoluant sur plusieurs mois. L’IRM a mis en évidence un œdème de moelle cervico thoracique avec dilatation veineuse périmédullaire . Une artériographie a montré une FAV pétreuse donnée par des branches de l’artère méningée moyenne et de la carotide interne, avec un drainage vers une veine prépontique puis prébulbaire puis préspinale. Après discussion multidisciplinaire, il est décidé une prise en charge chirurgicale, car un traitement endovasculaire risque de ne pas être complet devant la petite taille des afférences artérielles. La difficulté de la chirurgie repose en revanche sur la localisation précise du point de shunt. Une fusion entre une imagerie morphologique tridimensionnelle type IRM avec une imagerie vasculaire fonctionnelle type artériographie a été réalisée. Cela permettait alors de localiser avec certitude le pied de veine dans la fosse postérieure, à la face endocrânienne du rocher, entre le nerf facial et le nerf trijumeau. 

Une voie rétro-sigmoïdienne a été réalisée. Les nerf facial et trijumeau et le pied de veine ont été exposé. Une angiographie à l’infracyanine a confirmé l'artérialisation de la veine. Celle-ci est alors coagulée et coupée.

Les suites ont été simples et l'artériographie a montré un traitement complet. L'IRM à trois mois a révélé une franche régression de l'œdème médullaire. D'un point de vue fonctionnel la récupération motrice et sphinctérienne a été de très bonne qualité. 

 

Discussion : le traitement microchirurgical des FAV type V est efficace et souvent sûre. La principale difficulté repose sur la localisation précise du point de shunt. Une collaboration étroite avec les neuroradiologues est indispensable. 

 

Conclusion : la fusion d'imagerie morphologique avec des imageries vasculaires fonctionnelles est extrêmement utile pour la planification opératoire des FAV type V. 


Evelyne EMERY, Grégoire BRAUX, Thomas GABEREL, Josephine MALCZUK (Caen)
09:24 - 09:30 #33719 - Superficial cortical siderosis of the central nervous system in a case of multiple cerebral aneurysms.
Superficial cortical siderosis of the central nervous system in a case of multiple cerebral aneurysms.

INTRODUCTION: Superficial siderosis (SS) of the central nervous system (CNS) is a rare observation characterized by hemosiderin deposition along the leptomeninges, due to chronic or recurrent bleeding into the subarachnoid space. Current identified sources of bleeding in patients with SS include neoplasms and vascular malformations (3,8). The association of apparently unruptured ruptured intracranial aneurysm, detected during workup of secondary SS was a rare phenomenon reported in a few published case reports in the literature.

CASE PRESENTATION: The authors reported a case of a 40-year-old patient with a history of generalized seizures over the past year. The clinical examination was unremarkable, there was no meningeal irritation or history of sudden headaches. Magnetic resonance imaging (MRI) revealed two aneurysms of the right middle cerebral artery (MCA) bifurcation, and one aneurysm of the left MCA bifurcation. The larger aneurysm on the right side was surrounded by a porencephalic cavity, associated with hemosiderin deposition along the right Sylvian fissure on T2-weighted sequences. “Dark blood” T1 fat saturation sequences revealed wall thickening associated with parietal enhancement after injection. The patient underwent surgical clipping. Intraoperatively, the porencephalic cavity was found embedded in the right superior temporal gyrus, the aneurysmal sac was found surrounded by yellowish deposits. There was no evidence of acute subarachnoid hemorrhage. Histological examination revealed haemorrhagic suffusions and hemosiderin deposits on the cortex surrounding the aneurysm, along with reactive gliosis. Aneurysm wall microscopic examination showed intense atypical inflammatory changes.

DISCUSSION: The role of parietal inflammation in the pathogenesis of aneurysm formation and rupture has been extensively described in pathology studies and is radiologically assessed using appropriate magnetic resonance imaging sequence. However, timing and pattern of bleeding events can not be predicted on a radiological basis. Cortical superficial siderosis in the area of cerebral aneurysm was only described in a few cases in the literature, and should be considered as the same pathophysiological process as classical aneurysm rupture. In atypical clinical setting, the presence of apparently unruptured cerebral aneurysm surrounded by superficial cortical siderosis on imaging studies is of high relevance to neurosurgeons as this should be considered as the sign of recurrent hemorrhagic suffusion from a ruptured aneurysm and should indicate prompt treatment.

CONCLUSION: The present case illustrates an extremely uncommon presentation of recurrent bleeding from a cerebral aneurysm as a source of superficial hemosiderin deposition. Wall enhancement has to be considered as a sign of inflammation and remodeling of the aneurysm wall, resulting in chronic hemorrhagic suffusion in the subarachnoid spaces and should indicate prompt treatment.


Victoria DEMBOUR (Strasbourg), Hélène CEBULA, Charles Henry MALLEREAU
09:30 - 09:36 #33767 - Réaction œdémateuse périlésionnelle postopératoire symptomatique après exérèse d’un cavernome cérébral sans AVD: conduite à tenir.
Réaction œdémateuse périlésionnelle postopératoire symptomatique après exérèse d’un cavernome cérébral sans AVD: conduite à tenir.

Introduction:

Les cavernomes cérébraux sont des malformations vasculaires cérébrales d’une prévalence de 0.5% dans la population qui se manifestent classiquement chez des adultes jeunes par des signes de comitialité, des céphalées, un déficit neurologique focal, ou sont découverts fortuitement. Le risque de complications veineuses suite à leur exérèse chirurgicale concerne essentiellement les cavernomes associés à une volumineuse anomalie veineuse de développement.

Présentation des cas:

Nous présentons deux patients de 29 ans opérés au CHU de Besançon de cavernomes sans anomalie veineuse de développement, qui ont présenté une importante réaction oedémateuse postopératoire symptomatique. Ces patients présentaient respectivement une épilepsie pharmacorésistante et une hémorragie péricapsulaire responsable de céphalées et épilepsie généralisée. Les cavernomes étaient situés en région frontale gauche et droite.  Ils ont été opérés selon la technique d’exérèse chirurgicale habituelle avec repérage par neuronavigation, évidement central, exérèse en monobloc, résection de l’hémosidérine périlésionnelle.  Aucun drainage veineux significatif n’a été sacrifié, seulement de fines veinules capsulaires. Les scanners cérébraux post-opératoires montraient des remaniements oedemato-hémorragiques minimes habituels. Les patients ont regagné leur domicile à J4 de l'intervention. Les deux patients ont présenté à trois et deux semaines de l’intervention une réapparition de symptômes à type de céphalées, troubles phasiques et déficit brachio-facial pour le premier; et céphalées, paresthésies de l'hémicorps gauche et déficit hémicorporel prédominant sur le membre inférieur pour le deuxième. Les symptômes ont été mis en relation avec la présence d’une réaction oedémateuse importante en IRM. Devant un doute avec une infection de site opératoire, le premier patient a été réopéré et les prélèvements bactériologiques sont revenus négatifs. Fort de cette expérience, le second patient a été traité par corticoïdes seuls avec succès.

 

Discussion:

Nous détaillons les cas similaires retrouvés dans la Littérature de patients opérés de cavernomes cérébraux et réadmis pour réaction oedémateuse sévère.

 

Conclusion: 

La survenue d’une réaction œdémateuse périlésionnelle postopératoire symptomatique après exérèse d’un cavernome cérébral sans anomalie veineuse de développement est rare. Elle doit être connue et gérée de façon à ne pas conduire à des reprises chirurgicales abusives.


Clémence LEMOINE (Besançon), Noor HAMDAN, Marion DAVID, Alexis PALUSCI, Lisa BOUDY, Nassim BOUGACI, Giovanni VITALE, Alessandra BIONDI, Laurent THINES
09:36 - 09:42 #33778 - Description d’une technique facilitant la thrombectomie intra-saculaire dans les anévrysmes géants partiellement thrombosés : la technique de la fermeture éclair (illustration vidéo).
Description d’une technique facilitant la thrombectomie intra-saculaire dans les anévrysmes géants partiellement thrombosés : la technique de la fermeture éclair (illustration vidéo).

Introduction

La thrombectomie intra-anévrismale (TIA) est une étape nécessaire, chronophage et hémorragique lors du clippage sélectif d’un anévrysme géant partiellement thrombosé (AGPT):le sac anévrismal, véritable masse « tumorale », rend techniquement exigeante l’exposition du collet et des branches artérielles.

Nous proposons une technique qui permet d'effectuer, en sécurité, plusieurs « sessions » de thrombectomie sans contrôle proximal et de raccourcir la durée de clippage temporaire totale quand cela devient nécessaire.

Cas clinique

Une femme de 59 ans, traitée 8 ans auparavant par embolisation, pour une rupture d'anévrisme de la bifurcation sylvienne droite est admise pour des céphalées brutales.

L'angioscanner et l’artériographie retrouve un anévrisme géant, à collet large, de 52 x 32 mm avec une partie perméable, un thrombus mural important, sans saignement récent. Les coils sont partiellement exclus. 

Procédure chirurgicale

L’exclusion  par clipping est décidé. Après ouverture durale, la partie distale de la fissure sylvienne est disséquée. Une TIA, à cette étape, est rendue nécessaire pour permettre un contrôle artériel proximal et une exposition du collet et des branches artérielles. Celle-ci est réalisée à travers un couloir trans temporal (T2) permettant l’accès à la partie latérale et inferieure l’anévrysme et un trans-sylvien pour accéder au collet.

En regard de la partie thrombosée, un surjet continu simple est réalisé sur la paroi latérale (monofilament 6-0) sur une distance de 1,5 cm. Le surjet, arrêté en proximal, est passé, en distal, à travers un cathlon de 18G puis maintenu plus ou moins en tension par application d’un clip. Une anévrismotomie linéaire est réalisée entre les points de suture.

Le surjet fonctionne alors comme une fermeture éclair qui peut être « ouverte » puis « fermée » pendant l’étape de TIA qui aboutit inévitablement à l’effraction de la poche circulante et donc à l’hémorragie. Celle-ci est jugulée en serrant le surjet. Une fois le clippage proximal rendu possible, le surjet est ouvert à nouveau permettant ainsi de poursuivre la thrombectomie et donc l’affaissement de l’anévrysme. Les sessions de thrombectomies et de fermeture du surjet, favorisant la perfusion parenchymateuse, sont répétées jusqu’à l’ablation quasi-totale du thrombus et à la dissection complète du collet et des artères afférentes et efférentes.

Après clippage temporaire proximal et distal, l’anévrysme est finalement largement ouvert ; les coil et le reste de thrombus sont retirés. L’exclusion définitive est réalisé après reconstruction du collet par clips.

Conclusion

On propose, la « technique de la fermeture éclair » qui autorise des sessions courtes et répétées de thrombectomie.  Elle permet : 1) un accès en sécurité au contrôle proximal (contrôle du saignement artériel), 2) un gain de temps de dissection du collet sans clampage complet, 3) un fractionnement et une réduction du temps de clippage temporaire total quand celui-ci devient inévitable. 


Tania IDRICEANU (Paris), Matthieu FAILLOT, Mihai MALCOCI, Stephane PALFI, Damien BRESSON
09:42 - 09:48 #33810 - Résultats du traitement chirurgical des récidives d'anévrismes intracrâniens traités préalablement par coiling.
Résultats du traitement chirurgical des récidives d'anévrismes intracrâniens traités préalablement par coiling.

Objectif : Le traitement des anvérismes intracrâniens est désormais souvent réalisé par voie endovasculaire par coiling. L'utilisation de cette technique expose cependant à un risque de traitement incomplet ou de récidive anvérismale par compaction des coils/nouvelle croissance. Parmi les options thérapeutiques possibles en cas de récidive le clippage chirurgical peut être proposé. L'efficacité et la sûreté de cette attitude sont peu démontrées.

Matériel et méthodes : Nous avons inclus 12 patients traités chirurgicalement dans notre centre pour prise en charge d'un traitement incomplet ou d'une récidive anvérismale après coiling. Nous avons récupéré les caractéristiques des patients dont l'âge, les co-morbidités, les conditions de traitement initial notamment le statut de rupture ou non, les modalités de clippage per-opératoire, le suivi radiologique à distance et le statut neurologique des patients à distance.

Résultats : Le clippage chirurgical est un traitement efficace des récidives avec une exclusion complète des anévrismes précédemment embolisés. Ceci a nécessité dans certains cas le retrait per-opératoire des coils du sac anévrismal et la mise en place d'un clippage temporaire. Il n' y a pas eu de complication chirurgicale dans notre série.

Conclusion : Le traitement chirurgical des anévrismes précédemment traités par coiling est un traitement efficace et sûr. Il devrait être plus souvent proposé dans le traitement des récidves anévrismales, avant de considéréer d'autre thérapeutiques notamment la mise en place de stents flow-diverter.


Mazen KALLEL (Grenoble), Stephan CHABARDES, Emmanuel GAY, Ahmad ASHRAF
Salle 2.3 & 2.4
10:00 PAUSE CAFE DANS L'EXPOSITION
10:45

"Vendredi 17 mars"

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A32
10:45 - 12:15

SESSION SFNCL (Neurochirurgiens libéraux)

Modérateurs : Manuel LOPES (NEUROCHIRURGIEN) (ARGONAY), Fahed ZAIRI
Coordonnateur : Bertrand DEBONO (Coordonnateur, Versailles)
10:45 - 11:15 Notre responsabilité écologique au bloc opératoire. Martin DUPUY (Neurochirurgien) (Conférencier, Toulouse)
11:15 - 12:15 Devenir Neurochirurgien en France : Une approche anthropologique avec les internes de neurochirurgie. Elsa MAGRO (PU PH) (Conférencier, BREST), Olivier HAMEL (Neurochirurgien) (Conférencier, CORNEBARRIEU), Clément BAUMGARTEN (Fonction publique hospitalière) (Conférencier, GRENOBLE), Thiziri TAIBI (Docteur Junior) (Conférencier, Tours)
Théâtre Louis Pasteur

"Vendredi 17 mars"

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B32
10:45 - 12:15

COMMUNICATIONS- BASE DU CRANE

Modérateurs : Rabih ABOUKAIS (Praticien hospitalier) (Lille), Michel KALAMARIDES (PU-PH) (Paris)
10:45 - 10:51 #33511 - Retraitement par radiochirurgie Gammaknife pour les schwannomes vestibulaires: une série de 81 patients.
Retraitement par radiochirurgie Gammaknife pour les schwannomes vestibulaires: une série de 81 patients.

Introduction: La radiochirurgie Gammaknife (GK) est l’une des principales options thérapeutiques dans la prise en charge des schwannomes vestibulaires (SV) de faible à moyen volume de par son taux élevé de contrôle tumoral et sa faible morbidité. En cas d’échec, une exérèse microchirurgicale est généralement préconisée. Néanmoins, la chirurgie est parfois considérée comme plus difficile après une radiochirurgie Gammaknife. Nous rapportons notre expérience de retraitement par GK à partir d’une cohorte historique de SV.

Methodes: Ont été inclus des patients atteints de SV sporadique traités par GK à Marseille de juillet 1992 à décembre 2017 et ayant bénéficié d’un second GK dans notre centre après échec initial.

Résultats: 81 patients (32 H/49 F) ont été inclus dans l’étude. Le volume tumoral médian à GK1 était de 400 mm3 (moyenne: 547; 30-2,594 mm3) avec 21.0% de tumeurs Koos I, 64.2% Koos II, et 14.8% Koos III. La dose marginale médiane était de 12 Gy aux deux GK.Le délai médian entre les deux GK était de 54 mois (moyenne: 61; 27-200 mois). A GK2 le volume tumoral médian était de 1,391 mm3 (moyenne: 1,738; 240-6,941 mm3) avec 1.2% de tumeurs Koos I, 27.2% Koos II, 56.8% Koos III et 14.8% Koos IV. 9 patients ont été perdus de vue. Le suivi médian après GK2 était de 56 mois (72/81 patients). Aucun patient n’a nécessité une résection microchirurgicale après le deuxième GK. Le taux de  conservation d’audition fonctionnelle était de 61,9 %. Aucun patient n’a présenté de paralysie faciale. Un hemispasme facial ou une neuropathie trigéminée a été observé chez 1,4% des patients. Une dérivation ventriculo-péritonéale a été mise en place chez 7 % des patients après GK2. Aucun patient n’a présenté de transformation maligne.

Discussion : Quelques études ont évalué le bénéfice d’un deuxième GK après échec initial pour le traitement de SV. Bien que le nombre de patients dans chaque série soit faible (194 patients dans 8 séries), les résultats sont assez concluants. Nous avons récemment effectué une méta-analyse de ces études et avons trouvé un taux de contrôle tumoral de 83,9 %, avec très peu de patients nécessitant dans les suites une exérèse microchirurgicale (suivi moyen de 51 mois). La préservation de l’audition était rapportée dans 54,3 %, et les taux de paralysie faciale, d’hemispasme facial, de neuropathie trigeminée étaient respectivement de 4,3 %, 9,9 %, et 7,4 %. Nous rapportons dans notre série des taux plus élevés de contrôle tumoral et une meilleure préservation des nerfs crâniens. 

Conclusion: Nous rapportons la plus grande série de SV retraités par GK après échec initial. La prise en charge de ces patients nécessite une décision collégiale. Un retraitement par GK reste aussi sûr et efficace qu’un traitement initial par GK. Cette option doit être proposée avant l’exérèse microchirurgicale lorsque l’état clinique du patient et le volume tumoral restent encore compatibles.


Anne BALOSSIER (Marseille), Christine DELSANTI, Lucas TROUDE, Jean-Marc THOMASSIN, Pierre-Hugues ROCHE, Jean RÉGIS
10:51 - 10:57 #33512 - Préservation de l’audition à long terme après radiochirurgie Gammaknife pour les schwannomes vestibulaires sporadiques : prédiction individuelle de l’évolution.
Préservation de l’audition à long terme après radiochirurgie Gammaknife pour les schwannomes vestibulaires sporadiques : prédiction individuelle de l’évolution.

Introduction – La préservation d’une audition fonctionnelle reste un enjeu majeur dans la prise en charge des schwannomes vestibulaires (SV). Plusieurs séries semblent montrer une détérioration progressive de l’audition après radiochirurgie. Nous avons analysé les données recueillies prospectivement au cours de nos 30 ans d’expérience de radiochirurgie Gammaknife (GK) dans le but de construire un modèle prédictif individuel d’évolution de l’audition au fil du temps après GK.

Méthodes – Ont été inclus les patients traités à Marseille de juillet 1992 à décembre 2017 présentant une audition fonctionnelle au moment du GK pour un SV sporadique. Un modèle de régression linéaire mixte a été utilisé pour prédire l’évolution de la PAM. Les variables discriminantes ont été sélectionnées à l’aide d’analyses univariées puis multivariées effectuées sur un ensemble de données d’entraînement (70 % de la cohorte). La précision du modèle résultant a été évaluée à l’aide d’un ensemble de données test (30 % de la cohorte).

Résultats – 1179 patients ont été inclus. L’âge médian au GK était de 54 ans. La dose marginale médiane était de 11 Gy. Le suivi médian était de 48 mois avec 448 patients suivis 5 ans et plus, 143 patients suivis 10 ans et plus, et certains suivis jusqu’à 30 ans. En plus de la PAM au GK, 5 variables significatives ont été sélectionnées pour le modèle: la notion de plainte auditive initiale, le score Ohata, le volume intra canaliculaire, la dose marginale, le nombre d‘iso centres. La précision finale du modèle était de 0,73.

Discussion : La préservation d’audition après radiochirurgie est généralement rapportée à plus de 60% à 3 ans. Très peu d’études ont évalué les résultats d’audition à long terme ( > 5- 10 ans). Nous avons pu montrer dans une précédente méta-analyse incluant exclusivement des études avec un suivi moyen ou médian  minimum de 5 ans que la préservation de l’audition pouvait être obtenue chez près de 60% des patients après un suivi médian de 6,7 ans post-radiochirurgie (GK ou LINAC). Des variations très importantes entre les études ont été observées laissant présager une variabilité des patients inclus et de l’indication de la radiochirurgie. Jusqu’à présent, aucune donnée de la littérature ne permettait de prédire individuellement l’évolution de l’audition en fonction des données indiviuelles cliniques, radiologiques et paramètres du traitement.

Conclusions – Nous avons développé un modèle de prédiction individuelle de l’évolution de l’audition. Ce modèle permet ainsi de donner des informations précises et loyales aux patients avant traitement. Sur les 6 variables prédictives, jusqu’à 4 d’entres elles peuvent être influencées par la prise en charge. La détection et le traitement précoces des SV sont fondamentaux dans le pronostic auditif. La dose marginale et le nombre d’isocentres peuvent être adaptés au moment de la planification du traitement.


Anne BALOSSIER (Marseille), Christine DELSANTI, Lucas TROUDE, Jean-Marc THOMASSIN, Pierre-Hugues ROCHE, Jean RÉGIS
10:57 - 11:03 #33547 - Radiochirurgie Gammaknife pour schwannomes vestibulaires sporadiques : résultats à long terme d’une cohorte historique de 2716 patients, méta-analyse et revue de la littérature.
Radiochirurgie Gammaknife pour schwannomes vestibulaires sporadiques : résultats à long terme d’une cohorte historique de 2716 patients, méta-analyse et revue de la littérature.

 Contexte : La radiochirurgie Gammaknife est une des options thérapeutiques principales pour les patients atteints de schwannomes vestibulaires (SV). De nombreuses publications rapportent les résultats à court terme mais les données à long terme restent rares.  Nous rapportons une cohorte historique de 2716 patients traités par radiochirurgie Gammaknife (GK) pour des SV sporadiques avec un suivi allant jusqu’à 30 ans. Nous comparons nos résultats aux données de la littérature.

 

Méthode : Ont été inclus les patients atteints de SV traités par GK (juillet 1992-décembre 2017). Ont été exclus les patients atteints de neurofibromatose, ayant bénéficié d’une exérèse microchirurgicale ou d’un LINAC avant le GK, ainsi que les patients pour lesquels les données cliniques pré-GKRS, ou de suivi étaient manquantes ou insuffisantes. Une revue systématique et méta-analyse de la littérature a été réalisée afin d’évaluer nos résultats.

 

Résultats : 2 716 patients (sex-ratio M/F 0,9) ont été inclus dans la série Marseillaise, avec 50,1% des patients traités du côté droit et 49,9% du côté gauche. L’âge médian était de 58 ans. Le SV a été découvert en raison d’une hypoacousie (47,8%), d’acouphènes (21,7%), de vertiges (15,0%), d’instabilité (6,3%) ou de découverte fortuite (9,2%). Une surdité brusque a été ressentie par 16,7% des patients avant GK. Le délai médian entre le diagnostic et le GK était de 9 mois. Le volume tumoral médian au moment du GK était de 551 mm3. La dose marginale médiane était de 12 Gy. Le nombre médian d’isocentres était de 8. La médiane des doses cochléaires moyennes et maximales était respectivement de 3,2 Gy et 4,6 Gy.

Un contrôle tumoral a été obtenu respectivement dans 92,6% et 92,0% dans la série Marseillaise et dans la littérature, un échec du traitement dans 4,0% et 3,6%. La préservation d’audition fonctionnelle a été obtenue dans 61,8% et 57,1%, une paralysie faciale a été observée dans 0,3% et 1,3%, un hémispasme facial dans 0,5% et 0,4%, une neuropathie trigéminale dans 1,7% et 3,1%, et une hydrocéphalie dans 1,2% et 3,3%, sans différences statistiquement significatives. Une transformation maligne a été rapportée respectivement dans 0,06% et 0,05%.

Conclusion : Il s’agit de la plus grande série de SV traités par GK, avec un suivi atteignant 30 ans. La radiochirurgie Gammaknife est sûre et efficace à long terme avec des taux élevés de contrôle tumoral et une faible toxicité sur les nerfs crâniens. Le risque de transformation maligne ne devrait pas affecter la prise de décision étant donné sa très faible incidence équivalente à l’histoire naturelle.


Anne BALOSSIER (Marseille), Christine DELSANTI, Lucas TROUDE, Jean-Marc THOMASSIN, Pierre-Hugues ROCHE, Jean RÉGIS
11:03 - 11:09 #33552 - Prise en charge des méningiomes du sinus caverneux: consensus de prise en charge au nom de l'EANS.
Prise en charge des méningiomes du sinus caverneux: consensus de prise en charge au nom de l'EANS.

Introduction

L'évolution des méningiomes du sinus caverneux (MSC) peut être imprévisible et l'efficacité de leurs traitements est difficile en raison de leur évolution indolente, des variations et fluctuations des symptômes, de l'hétérogénéité des classifications et du manque d'essais contrôlés randomisés. Ici, un groupe de travail dédié fournit une déclaration consensuelle sur la gestion globale des MSC. Notre but était de déterminer la meilleure prise en charge globale des MSC, en fonction de leur présentation clinique, de leur taille et de leur évolution ainsi que des caractéristiques des patients.

Matériel et méthodes

En utilisant les directives PRISMA 2020, nous avons revu la littérature de janvier 2000 à décembre 2020. Un total de 400 résumés et 77 titres ont été conservés pour la sélection des articles complets.

Résultats

Le groupe de travail a formulé 8 recommandations (preuves de niveau C). Les MSC doivent être pris en charge par une équipe multidisciplinaire hautement spécialisée. L'évaluation initiale des patients comprend une évaluation clinique, ophtalmologique, endocrinologique et radiologique. Le traitement des MSC doit impliquer des neurochirurgiens expérimentés de la base du crâne ou des neuro-radiochirurgiens, des radio-oncologues, des radiologues, des ophtalmologistes et des endocrinologues.

Discussion et conclusion

La radiochirurgie est préférée en traitement de première intention dans les petites lésions fermées pauci-symptomatiques/chez les patients âgés, tandis que les grands MSC non-résécables ou de grade II-III de l'OMS sont candidats à la radiothérapie. La microchirurgie est une option dans les lésions agressives/évoluant rapidement chez les jeunes patients présentant une déficience oculomotrice/visuelle/endocrinologique. Chaque fois que la chirurgie est proposée, les approches crâniennes ouvertes sont la norme. Il y a peu d'expérience rapportée sur l'approche endonasale endoscopique pour les CSM et l'indication principale est la décompression du sinus caverneux pour améliorer les symptômes. Chaque fois que la chirurgie est indiquée, la tendance actuelle est de proposer une décompression suivie d'une radiochirurgie.


Sandra AOUAISSIA (Rennes), Marco CORNIOLA, Pierre-Hugues ROCHE, Michaël BRUNEAU, Luigi CAVALLO, Roy DANIE, Mahmoud MESSERER, Sebastien FOEHLICH, Paul GARDNER, Fred GENTILI, Takeshi KAWASE, Dimitris PARASKEVOPOULOS, Xavier MORANDI, Jean RÉGIS, Henry SCHROEDER, Theodore SCHWARTZ, Marco SINDOU, Jan CORNELIUS, Marcos TATAGIBA, Torstein MELING
11:09 - 11:15 #33555 - Chirurgie des adénomes hypophysaires chez les personnes âgées.
Chirurgie des adénomes hypophysaires chez les personnes âgées.

Introduction

L'incidence des adénomes hypophysaires (AH) augmente avec l'âge, entraînant une prévalence plus élevée dans les pays occidentaux où la population est vieillissante. Les progrès continus de la prise en charge socio-médicale dans le monde permettent aux patients de vivre plus longtemps et en meilleure forme. Par conséquent, les patients peuvent profiter de plusieurs années de vie en bonne santé, autonome et indépendante après la retraite. Parallèlement, les innovations techniques et médicales en microchirurgie et en anesthésiologie ont eu un impact considérable sur la prise en charge chirurgicale des tumeurs cérébrales, à tel point que la neurochirurgie crânienne des lésions bénignes est envisagée même à des âges avancés. Pour ce faire, une évaluation approfondie du rapport bénéfice/risque est d'une importance primordiale. Bien que les AH soient souvent guéris par chirurgie, la pertinence de la prise en charge chirurgicale, en particulier chez les personnes âgées, est discutable.Nous décrivons une cohorte de patients âgés traités chirurgicalement atteints d'AH, en analysant les facteurs associés aux complications postopératoires.

Méthodes

Analyse monocentrique rétrospective (2009-2020) de patients ≥ 65 ans opérés d'AH, axée sur la démographie, l'indice de comorbidité de Charlson, la taille, la technique chirurgicale et les complications.

Résultats

N=54 patients (N=22 femmes, âge moyen : 71,9 ans)  ont été inclus. 85 % des AH étaient non sécrétants (94 % de macroadénomes) ; 7,4 %, 3,7 % et 3,7 % étaient sécréteurs de GH, d'ACTH et de prolactine. En préopératoire, 68,5 % avaient une déficit visuel et 27,8 % avaient besoin d'une substitution hormonale. La technique microscopique-endoscopique a été utilisée dans 94,4 % des cas. 90,7 % étaient des premières chirurgie ; une exérèse totale a été réalisée dans 42,5 % des cas. 20,4 % des patients ont présenté une complication neurochirurgicale tandis que 39 % ont présenté des complications nasales, notamment : des adhérences/croûtes nasales (29,6 %), des saignements nasaux (5,5 %) ; perforation du septum (1,8 %). Aucun facteur prédictif de complications n'a été identifié. Aucun patient présentant un dysfonctionnement hypophysaire préopératoire n'a présenté de rhinoloquorrhée postopératoire (contre 9/35 patients sans dysfonctionnement préopératoire ; p = 0,05). Le taux de mortalité à 30 jours était de 0 %.

Conclusions

La résection transsphénoïdale des AH chez les personnes âgées est sans danger. La sélection des patients doit être effectuée par une équipe multidisciplinaire impliquant des endocrinologues, des chirurgiens ORL, des neurochirurgiens, des anesthésistes, avec un seuil bas pour impliquer d'autres spécialistes comme des cardiologues ou des hématologues.


Gilles DANASSEGARANE (RENNES), Alexandre LAVÉ, Shahan MOMJIAN, Basile LANDIS, Torstein MELING, Marco CORNIOLA
11:15 - 11:21 #33589 - Portion osseuse des ostéoméningiomes sous progestatifs de synthèse: méfiez-vous!
Portion osseuse des ostéoméningiomes sous progestatifs de synthèse: méfiez-vous!

Background: Meningiomas are the most frequent primary intracranial tumor. Known risk factors for their development are both intrinsic (gender, age, genetics…) and extrinsic (ionizing radiation). However, other risk factors likely remain to be identified. In the recent years, the use of progestogenic agents (cyproterone acetate (CA), nomegestrol acetate and chlormadinone acetate) has brought a new paradigm in the clinical management of meningiomas, with a dose-dependent increase in size of the lesion during treatment followed by a significant decrease in size after treatment withdrawal. Interestingly, contrarily to this paradigm, osteomeningiomas (OM) have been reported to present a different evolution after CA treatment withdrawal in 3 patients. However, there is, to date, no direct comparison of growth dynamics of OM and other CA-associated meningiomas after treatment withdrawal.

Methods:  We performed a retrospective, monocentric study to compare the evolution of the CA-associated meningiomas (both OM and other meningiomas) followed in our department after treatment withdrawal.

Results: After a median follow-up of 33 months, we observed a sustained growth of the bony part in the majority of the OM, contrasting with a decrease in size of their meningeal part. We also observed that the meningeal part of OM decreased significantly slower than other CA-induced meningiomas.

Conclusion: The bony part of CA-induced OM may continue to grow despite treatment withdrawal, in contrary to their meningeal part. These results should be considered in the speech given to patients after the discovery of progestogenic-associated meningiomas as-well-as in the management of these lesions.


Paul CONSTANTHIN (Bordeaux), Théo RIZZI, Hugues LOISEAU, Julien ENGELHARDT
11:21 - 11:27 #33711 - Ciblage des altérations génétiques associées aux chordomes.
Ciblage des altérations génétiques associées aux chordomes.

Introduction

 

Les chordomes sont des tumeurs d’origine osseuse à malignité locorégionale. En cas de récidive, les armes thérapeutiques disponibles sont limitées, d’autant plus que ces tumeurs sont peu sensibles aux chimiothérapies conventionnelles. A l’instar d’autres cancers, et du fait du développement des techniques de séquençage génétique, une meilleure connaissance de leur tumorogenèse permettrait de trouver des biomarqueurs prédictifs de réponses aux nouvelles thérapies ciblées, et des biomarqueurs pronostiques permettant de guider une prise en charge optimale dès la première chirurgie. 

L’objectif de cette étude était de comprendre la tumorogenèse des chordomes par le séquençage par WES, targeted NGS et RNAseq de 64 tumeurs afin de rechercher des biomarqueurs théranostiques et pronostiques du chordome.

 

Matériels et méthodes 

 

Soixante-quatre tumeurs ont été analysées en WES et/ou targeted NGS et/ou RNAseq. Nous avons corrélé les données moléculaires obtenues aux caractéristiques cliniques et radiologiques des patients correspondants. En parallèle, 12 xénogreffes de chordomes humains ont été développées et caractérisées sur le plan histo-moléculaire. Sur 3 xénogreffes, nous avons testé in vivo 3 thérapies ciblées, le palbociclib (anti-CDK4/6), le volasertib (anti-PLK1) et le tazemetostat (anti-EZH2).

 

Résultats

 

Nous avons identifié principalement des mutations « driver » sur les gènes PBRM1PIK3CALYST, ainsi que des délétions homozygotes des gènes CDKN2A/2B et des gains au niveau du gène T. Après corrélation aux données cliniques, les mutations de PIK3CA et potentiellement la perte de CDKN2A/2B apparaissaient comme des biomarqueurs pronostiques péjoratifs du chordome. Les 12 xénogreffes gardaient les mêmes caractéristiques histologiques et moléculaires que les tumeurs primaires correspondantes. La délétion homozygote des gènes CDKN2A/2B (58.3%) et PBRM1 (25%) étaient les altérations génétiques les plus rencontrées. Dans notre expérimentation in vivo, nous avons montré une réponse forte du tazemetostat sur le modèle muté PBRM1 avec des résultats pharmacodynamiques concordants. L’action du palbociclib était disparate entre les deux modèles porteurs de la délétion homozygote CDKN2A/2B.

 

Conclusion

 

Dans l’ère de la médecine thérapeutique personnalisée, cibler l’oncogenèse des chordomes est essentiel pour améliorer le pronostic et la survie des patients. A travers cette étude, nous avons montré que plusieurs évènements génétiques affectant les gènes PIK3CAPBRM1CDKN2A/2B,LYST et T sont nécessaires au processus d’oncogenèse, et peuvent servir pour certains à la fois de biomarqueurs théranostiques, mais aussi pronostiques. Notre première observation sur l’efficacité du tazemetostat sur un modèle xénogreffe muté PBRM1 renforce le caractère théranostique de cette altération et souligne l’importance de futures recherches portant sur les anti-EZH2 et l’épigénétique dans les chordomes.


Thibault PASSERI (Paris), Tom GUTMAN, Abderaouf HAMZA, Homa ADLE-BIASSETTE, Elodie GIRARD, Nicolas SERVANT, Sylvain BAULANDE, Rosaria ABBRITTI, Marc POLIVKA, Jean Pierre GUICHARD, Loic FEUVRET, Valentin CALUGARU, Ivan BIÈCHE, Sébastien FROELICH, Hamid MAMMAR, Julien MASLIAH-PLANCHON
11:27 - 11:33 #33752 - Tumeur maligne du nerf trijumeau, une pathologie rarissime : à propos d’un cas traité par chirurgie et protonthérapie complémentaire et revue systématique de la littérature.
Tumeur maligne du nerf trijumeau, une pathologie rarissime : à propos d’un cas traité par chirurgie et protonthérapie complémentaire et revue systématique de la littérature.

Les tumeurs malignes des gaines nerveuses (MPNST) sont des affections rares, avec une incidence de 0,001% dans la population générale. Elles sont parfois associées à des pathologies génétiques comme la neurofibromatose de type 1 ou 2. Elles sont le plus souvent localisées au niveau du tronc et des membres, leur incidence au niveau des nerfs crâniens est exceptionnelle. Par ordre de fréquence, le nerf vestibulaire est le plus concerné, suivi par le nerf facial, puis le trijumeau. Ces dernières sont très agressives générant une comorbidité et une mortalité significative. De par leur rareté, établir une prise en charge standardisée est complexe, mais une chirurgie d’exérèse maximaliste complétée par une radiothérapie semble donner les meilleurs résultats cliniques.

Nous rapportons le cas d’un jeune patient de 25 ans précédemment opéré d’une exérèse totale de schwannome du nerf trijumeau suivie d’une récidive locale particulièrement rapide nécessitant un nouveau geste chirurgical après seulement 1 an de suivi postopératoire. Après cette nouvelle chirurgie, un diagnostic de tumeur maligne des gaines nerveuses (MPNST) du nerf trijumeau est fait. La relecture de la lame de la première exérèse ne retrouvait aucun signe de malignité histologique, suggérant une transformation maligne de la lésion. Une protonthérapie complémentaire a ensuite été réalisée permettant une bonne évolution clinique et un bon contrôle radiologique de la lésion.

L’objectif de cette étude était de faire un recueil systématique de cette pathologie, particulièrement exceptionnelle dans cette localisation. Une précédente revue de la littérature en 2013 avait retrouvé 36 patients. Notre étude complète donc cette dernière, permettant de recueillir 49 patients et d’étudier les symptômes initiaux, la localisation, la présence de métastases, les modalités de traitement et l’évolution. Dans la littérature, un seul cas de vidéo chirurgicale rapportait un patient traité par chirurgie et protonthérapie complémentaire avec une bonne évolution clinique à distance.

Les résultats de cette étude semble confirmer l’importance d’un traitement complémentaire par radiothérapie pour limiter le risque de récidive. Cette dernière était réalisée dans 65% des cas de notre étude et semblait favoriser un bon contrôle lésionnel. La présence de métastases intracrâniennes (4%) ou systémiques (2%) restait très rare dans cette pathologie, plutôt dotée d’une forte agressivité locale et d’un potentiel de récidive élevé.

La protonthérapie pourrait donc être une nouvelle option de traitement complémentaire après un geste chirurgical dans les tumeurs malignes des gaines nerveuses au niveau intracrânien.

 

 


Mathieu LOZOUET (Rouen), Florent MARGUET, Gregoire BRAUX, Mazen KALLEL, Dinu STEFAN, Evelyne EMERY
11:33 - 11:39 #33764 - Transposition extradurale supra-orbitaire du lambeau de fascia temporo-pariétal pour la reconstruction de l’étage antérieur de la base du crâne: expérience préliminaire et indications.
Transposition extradurale supra-orbitaire du lambeau de fascia temporo-pariétal pour la reconstruction de l’étage antérieur de la base du crâne: expérience préliminaire et indications.

Introduction : Les nombreuses innovations en endoscopie endonasale pour la chirurgie de base du crâne ont permis la réalisation de résections complexes avec pour conséquence des défects ostéo-duraux majeurs et des risques associés notamment en termes infectieux et de fuite de LCR. La reconstruction « multicouche » constitue le gold standard mais l’utilisation d’un lambeau vascularisé, tel que le lambeau naso-septal n’est pas toujours possible notamment dans le cadre de tumeurs sino-nasales malignes de l’étage antérieur. L’intérêt d’un lambeau vascularisé est renforcé par l’indication d’une radiothérapie post-opératoire souvent nécessaire.

Le lambeau de fascia temporo-pariétal (LFTP) est un lambeau connu, utilisé pour la reconstruction de défects de la face et du scalp en chirurgie Orl et maxillo-faciale et comporte de nombreux avantages (e.g., vascularisé, de grande taille, solide, accessible). Son utilisation en endoscopie endonasale a été décrite, en 2007, pour couvrir des défects de la base du crâne (clivus notamment) après transposition par voie trans pterygoidienne.  Nous proposons ici, la description d’une transposition par un corridor extradural supraorbitaire pour la reconstruction de défects osteo-duraux de l’étage antérieur. Une description de cette nouvelle technique, de ses indications ainsi qu’une revue de la littérature seront effectuées. Nous illustrerons notre propos par une courte video.  

Méthode : Les patients ayant bénéficié d’une résection endoscopique ou cranio-endoscopique majeure de l’étage antérieur avec utilisation de cette technique de transposition pour la reconstruction ont été inclus de manière rétrospective. La reconstruction est réalisée par apposition successive de fascia lata intra et éventuellement extra durale et du LFTP. Celui-ci est transposé en extradural, supraorbitaire, par une voie mini ptérionale homolatérale (utilisée éventuellement pour une partie de la résection tumorale) puis apposé ou suturé (par voie endoscopique ou microscopique) au défect.

Résultats : La transposition du LFTP a été réalisée chez cinq patients avec réalisation d’une craniotomie pterional (3 patients) ou supra orbitaire (2 patients). En per opératoire, seule une complication est survenue (plaie de l’artère temporal superficiel) sans conséquence. La transposition a été réalisé sans complications chez chaque patient recouvrant aisément le défect. En post opératoire, il n’a pas été noté de complication majeure. La moyenne de surveillance est de 16 mois, avec chez tous les patients un lambeau sain et viable au contrôle endoscopique et radiologique.  

Conclusion : Le lambeau temporo-pariétal avec transposition extradurale supraorbitaire est une solution supplémentaire dans les techniques de reconstruction de la base du crâne et particulièrement de l’étage antérieur. Il permet de recouvrir de larges défects et autoriserait une reprise précoce de la radiothérapie grâce à son caractère vascularisé et à sa capacité de cicatrisation.


Benoit HUDELIST (Paris), Tania IDRICEANU, Marco FERRARI, Antoine MOYA-PLANA, Damien BRESSON
11:39 - 11:45 #33786 - Pituitary Apoplexy Score (PAS) : Vers une standardisation de la prise en charge ?
Pituitary Apoplexy Score (PAS) : Vers une standardisation de la prise en charge ?

L’Apoplexie hypophysaire est une présentation clinique rare dont l’incidence est de 2 à 7% des adénomes hypophysaires. Les recommandations concernant sa prise en charge – chirurgicale ou conservatrice - restent controversées et de faible niveau de preuve. Les seules recommandations à l’heure actuelle sont celles de la Société anglaise d’endocrinologie qui se base sur le « Pituitary Apoplexy score » (PAS). Certains auteurs ont préconisé un traitement chirurgical pour un score PAS > 4.

Afin d’aider à la surveillance et à la prise de décision chirurgicale, nous proposons de déterminer un seuil de score PAS associé à une prise en charge chirurgicale.

Il s’agit d’une étude rétrospective de 48 patients pris en charge pour apoplexie hypophysaire entre 2003 et 2020 au CHU de Limoges.  Pour chaque patient nous avons recueilli les caractéristiques cliniques, le mode de présentation de l’apoplexie, les variables constitutives du PAS, le statut hormonal, le type d’adénome, la taille de la lésion, et le type de traitement (chirurgie, conservateur).

Nous avons comparé le devenir des patients (les résultats hormonaux, ophtalmologiques) en fonction des deux groupes (chirurgie vs conservateur), à 3 mois et à 1 an.

La courbe ROC a permis de déterminer un seuil de score PAS à 5 associé à une prise en charge chirurgicale avec une spécificité de 88.5% et une sensibilité de 40.9%.

Cette étude rétrospective ouvre la voie de la standardisation de la prise en charge chirurgicale des apoplexies hypophysaires. Elle mérite une confirmation en prospectif afin de valider le seuil de score PAS défini.


Henri SALLE (Limoges), Emilie AUDITEAU, Maxime ROCHER, Mathilde CANE, Francois CAIRE, Laurence SALLE
11:45 - 11:51 #33788 - Évolution opposée partie osseuse/partie charnue pour les ostéoméningiomes liées à la prise des progestatifs, à l'arrêt du traitement hormonal.
Évolution opposée partie osseuse/partie charnue pour les ostéoméningiomes liées à la prise des progestatifs, à l'arrêt du traitement hormonal.

Introduction: des nombreuses études ont mis en évidence une association claire entre les méningiomes et la prise des progestatifs, prouvé par la régression et/ou la stabilisation volumétrique à l'arrêt du traitement. Les ostéoméningiomes représentent un sous-groupe des méningiomes qui paraissent être plus fréquents chez les femmes ayant subi un traitement progestatif, mais le comportement de ce type de méningiome à l'arrêt de la prise des hormones progestatifs n’a pas été étudié en détail.

 

Matérielles et méthodes: le sous groupe de patients étudiés a été identifié rétrospectivement dans la base des données prospective des patients présentant des méningiomes associées à la prise des progestatifs (cyprotérone acétate, nomégestrol acétate et/ou chlormadinone acétate). 36 patientes (âge moyenne de 49.5 ans) respectent les critères d’inclusion, avec un total de 48 ostéo méningiomes. La prise des progestatifs est arrêtée pour toutes les patientes  dès le diagnostic. Une surveillance clinique et radiologique est réalisée pour chaque patient. 

 

Résultats: pour la moitié des 36 patients, le traitement à été prescrit pour des signes de l'hyperandrogénisme(acnée, hirsutisme, alopécie etc). La localisation principale est sphéno-orbitaire (35.4%) ou frontale (31.2%). Pour la plupart des ostéoméningiomes on constate la diminution en volume de la partie tissulaire (77.1%), lorsque la partie osseuse montre un comportement opposant, avec une croissance volumétrique documenté pour 81.3% des tumeurs. L’association progestative-estrogen et la durée du traitement progestatif semble augmenter le risque de progression de la partie osseuse de l'ostéoméningiome à l'arrêt du traitement (p 0.02 et 0.028 respectivement). Aucun patient inclus dans l’étude n’a nécessité une prise en charge chirurgicale pendant le suivi.


Conclusion: les résultats de cet étude mettent en évidence, pour la majorité des ostéoméningiomes associées aux progestatifs, une évolution opposé de la partie tissulaire, qui semble plutôt diminuer, contre la partie osseuse, qui montre une évolution volumétrique après l'arrêt des progestatifs. Il est donc recommandé de poursuivre une surveillance clinique et paraclinique rapprochée pour ces patients, surtout pour les localisations sphéno-orbitaires.


Simona Mihaela FLOREA (Reims), Thibault PASSERI, Anne Laure BERNAT, Rosaria ABBRITTI, Sylvie FONTANEL, Isabelle YOLDJIAN, Thomas FUNCK-BRENTANO, Alain WEILL, Emmanuel MANDONNET, Sebastien FROELICH
11:51 - 11:57 #33791 - Utilisation du lambeau de fascia temporal superficiel (FTS) dans différentes indications de reconstruction de la base du crâne : revue d’une série rétrospective multicentrique.
Utilisation du lambeau de fascia temporal superficiel (FTS) dans différentes indications de reconstruction de la base du crâne : revue d’une série rétrospective multicentrique.

Introduction: Le lambeau de FTS, bien connu en chirurgie ORL, maxillo-faciale et reconstructrice est un lambeau de plus en plus utilisé en neurochirurgie surtout depuis le développement des voies endoscopiques endonasales étendues (EEE). Nous rapportons ici notre expérience en précisant les différentes indications et les résultats de l’utilisation de ce lambeau vascularisé.

Patients et Méthodes : Il s’agit d’une série prospective de 45 patients opérés entre 2011 et 2022 dans 4 hôpitaux d’lle-de-France et pour lesquels un lambeau de FTS a été prélevé et utilisé pour reconstruire la base du crâne (avec ou sans geste de résection tumorale). Les dossiers cliniques d’imagerie et anatomopathologiques ont été revus. Une analyse statistique descriptive a été effectuée pour décrire aux mieux les indications et préciser les résultats. Les indications ont été recensées.

Résultats : Quarante-cinq lambeaux de FTP ont été réalisés chez 43 patients. L’âge moyen de nos patients était de 48,3 (minimum : 14 ; maximum : 76). Parmi les pathologies, il y avait : 19 tumeurs sino-nasales malignes (44,2%), 9 chordomes (20,5%), 5 adénomes hypophysaires récidivants multi opérés et présentant une fuite de LCR à distance (11,5%), 2 méningiomes/récidive méningiome (4,6 %), 1 granulome à cholestérol (2,3 %), 1 mélanome choroïdien de l’œil droit (2,3%), 1 hémangioperycitome récidivant (2,3%), 1 schwannome géant du trijumeau (2,3%), 1 tumeur à cellule géante (2,3%), 1 kyste dermoïde (2,3%), 1 cas complexe de fuite de LCS de la base du crâne (2,3%) et enfin 1 chondrosarcome de l’étage antérieur (2,3%).

On distinguait, associés ou non, les indications suivantes : 1) la reconstruction d’un défect ostéo-dural de la base du crâne, 2) la couverture d’une ou deux carotides internes dénudées, 3) le traitement d’une fuite de LCS, 4) le souhait d’une cicatrisation locale plus rapide et plus résistante en cas d’irradiation préopératoire ou d’irradiation post-opératoire programmée.

Cette procédure a été réalisée par voie endoscopique endonasale étendue dans 35 cas (77,8%), par voie de craniotomie classique seule dans 5 cas (11,1%) et par voie combinée enfin dans 5 cas (11,1%).

Parmi les complications associées aux procédures, ont été recensés : 2 abcès cérébraux, 2 empyèmes, 3 méningites, 2 nécroses complète et 3 nécroses distales et enfin 2 cas de nécroses cutanées.

Conclusion : Le lambeau de FTS est un lambeau pédiculé, fiable, robuste, large et « polyvalent » : il peut être utilisé en EEE, lors de voies classiques ou combinées pour des reconstructions de l’étage antérieur, moyen, du clivus et de la jonction cranio-cervicale avec ou sans transposition (trans-ptérygoïdienne ou extradurale supraorbitaire). Certaines complications observées sont liées aux techniques de prélèvement et de transposition du lambeau ; les autres sont liées à la pathologie, et aux antécédents du patient ainsi qu’à la complexité de la chirurgie.


Olympe NINGUELENGAR (SURESNES), S. S. HMADA, B. HUDELIST, T. IDRICIEANU, S. BOUAZZA, D. MANGIN, A. HERBRECHT, Mihai MALCOCI, A. COSTE, E. BEQUIGNON, S. FROELICH, B. VERILLAUD, P. HERMAN, A. A. MOYA-PLANA, Damien BRESSON
11:57 - 12:03 #33808 - Chirurgie endoscopique hypophysaire. Courbe d’apprentissage et qualité de vie nasale.
Chirurgie endoscopique hypophysaire. Courbe d’apprentissage et qualité de vie nasale.

Introduction

La chirurgie endoscopique transphénoïdale est devenue le traitement de choix des tumeurs hypophysaires. Dans les centres experts, il n’y a pas de différence significative en termes de résultats chirurgicaux (endocriniens et ophtalmologiques) entre voie d’abord microscopique ou endoscopique. En revanche, il apparait que la morbidité nasale est moindre par endoscopie.  Comme toute technique chirurgicale, la chirurgie hypophysaire endoscopique implique une courbe d’apprentissage. Cette dernière est désormais bien documentée pour les résultats chirurgicaux ainsi que pour les taux de complications. L’expérience endoscopique hypophysaire, de façon significative, améliore les résultats (endocriniens et contrôle du volume tumoral) et diminue les complications (endocriniennes, fuites de LCS, durée d’hospitalisation).  En revanche, il n’y a que peu de données portant sur la qualité de vie nasale durant l’apprentissage de cette technique. Le but de notre étude est d’évaluer la qualité de vie nasale durant la courbe d’apprentissage.

Matériels et méthode

Il s’agit d’une série prospective consécutive de 568 patients opérés d’un adénome hypophysaire par voie endoscopique transphénoïdale par un même chirurgien. La technique endoscopique utilisée pour toutes les procédures est une chirurgie « à deux mains », uninarinaire, sans turbinectomie systématique, sans ethmoïdectomie postérieure, ouverture sellaire sélective « sur mesure » avec une dissection des muqueuses nasale et sphénoïdale économe, fermeture sans flap naso-septal et sans méchage post-opératoire.

La qualité de vie nasale a été évaluée avant la procédure et au  3ème mois post-opératoire par deux questionnaires : le Sino-Nasal Test, SNOT-22 et  l’Anterior Base Nasal Inventory (ASBI). Pour chaque patient, les 2 scores avant et après chirurgie ont été comparés.  Les résultats des 50 premiers patients ont été comparés aux résultats des 50 derniers patients.

 

Résultats

Dans notre série, la chirurgie hypophysaire endoscopique uninarinaire ne modifie pas la qualité de vie nasale. Durant la courbe d’apprentissage, il n’apparait pas de différence significative de qualité de vie nasale : SNOT-22 18.8 vs 19.9, p = 0,39 ; ASBI 13.5 vs. 13.9, p = 0,67 ; après chirurgie entre les 50 premiers patients et les 50 derniers.

Conclusions

Cette série prospective de 568 patients montre le caractère mini-invasif endonasal de la voie endoscopique uninarinaire. La courbe d’apprentissage de cette technique, en respectant certains principes, dans notre série, n’influence pas les résultats de qualité de vie nasale.

Il a été décrit plusieurs variantes à la chirurgie hypophysaire transphénoïdale endoscopique, principalement concernant la voie d’abord (mono vs binarinaire, 2 vs 4 mains, éthmoidectomie postérieure sélective, ouverture sellaire « sur mesure » vs exposition large..). Afin d’évaluer l’impact nasal de ces variantes chirurgicales endoscopiques et de pouvoir les comparer, des études complémentaires seraient nécessaires.

 

 


Martin DUPUY (Toulouse)
Salle 2.3 & 2.4
12:15 DEJEUNER SNACKING DANS L'EXPOSITION
13:30

"Vendredi 17 mars"

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A36
13:30 - 15:00

CONFERENCE - CERCLE VEINEUX DE LA BASE DU CRANE

Modérateurs : Thomas GABEREL (PU-PH) (Caen), Johann PELTIER (Professeur de Neurochirurgie) (AMIENS)
13:30 - 14:00 Anatomie. Johann PELTIER (Professeur de Neurochirurgie) (Conférencier, AMIENS)
14:00 - 14:30 Applications à la chirurgie anévrismale et des tumeurs de la Base du Crâne. Thomas GABEREL (PU-PH) (Conférencier, Caen)
Théâtre Louis Pasteur

"Vendredi 17 mars"

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B36
13:30 - 15:00

COMMUNICATIONS- ONCOLOGIE II

Modérateurs : Johan PALLUD (PU-PH) (PARIS), Nicolas REYNS (Professor of Neurosurgery) (LILLE)
13:30 - 13:36 #33516 - Epileptic seizures in glioblastomas, IDH-wildtype in adults.
Epileptic seizures in glioblastomas, IDH-wildtype in adults.

Background: Tumor-related epilepsy is largely unknown in glioblastomas, IDH-wildtype. We explored tumor-related epilepsy and seizure control during tumor evolution, the predictors of tumor-related epilepsy and seizure control, and the prognostic significance of tumor-related epilepsy.

Methods: An observational, retrospective, single-center study examined interactions between tumor and epileptic seizures in 1006 newly diagnosed supratentorial glioblastomas, IDH-wildtype.

Results: Tumor-related epilepsy progresses with tumor evolution (33.1% at diagnosis, 44.7% after oncological treatment, 52.4% at progression, 51.8% at end-of-life) and is related to tumor features (cortex involvement, no necrosis, small volume). Uncontrolled epileptic seizures increase with tumor evolution (20.1% at diagnosis, 32.0% after oncological treatment, 46.7% at progression, 41.1% at end-of-life). Epileptic seizure control after oncological treatment is related to seizure features (uncontrolled before oncological treatment, generalized seizures) and to the extent of resection. Epileptic seizure control at tumor progression is related to seizure features (presence at diagnosis, uncontrolled after oncological treatment) and to the time to progression. The extent of resection positively affects epileptic seizure control while chemotherapy and radiotherapy do not. Regarding prognosis, tumor-related epilepsy at diagnosis is a predictor of a longer overall survival (adjusted Hazard Ratio, 0.78; CI95% 0.67-0.90; p < 0.001) independent of age, KPS score, tumor location and volume, extent of resection, standard combined chemoradiotherapy, and MGMT promoter methylation.

Conclusions: The progression of tumor-related epilepsy with the evolution of glioblastoma, IDH-wildtype in adults and the effects of surgery on seizure control argue for proper antiseizure medication and maximal safe resectionTumor-related epilepsy is an independent predictor of a longer overall survival.


Johan PALLUD (PARIS), Alexandre ROUX, Alessandro MOIRAGHI, Oumaima ABOUBAKR, Angela ELIA, Eduardo PARRAGA, Chiara BENEVELLO, Edouard DEZAMIS, Marc ZANELLO
13:36 - 13:42 #33543 - Utilisation des implants de Carmustine en conditions extrêmes dans le glioblastome IDH-non muté. L'expérience de Sainte-Anne.
Utilisation des implants de Carmustine en conditions extrêmes dans le glioblastome IDH-non muté. L'expérience de Sainte-Anne.

Background.

We assessed the efficacy and safety of Carmustine wafer implantation in “extreme” conditions (i.e patients > 80 years, Karnofsky performance status < 50, and implantation > 12 Carmustine wafers) in adult patients harbouring a newly-diagnosed supratentorial glioblastoma, IDH-wildtype.

Methods.

We performed an observational, retrospective, single-centre cohort study at a tertiary surgical neuro-oncological centre between January 2006 

and December 2021.

Results.

Four hundred eighty patients who benefited from a surgical resection of a newly-diagnosed supratentorial glioblastoma, IDH-wildtype were included in this study.

We demonstrated that Carmustine wafer implantation in “extreme” conditions: 1) did not increase postoperative complication rates;

2) did not affect the completion of standard radiochemotherapy protocol; 3) did not worsen the postoperative Karnofsky Performance Status score; and

4) did not significantly affect the time to postoperative oncological treatment. We showed that the implantation of 12 Carmustine wafers improved survivals

without increasing postoperative complication rates. Similarly, we showed that Carmustine wafer implantation improved survivals in patients

≥80 years and with preoperative Karnofsky Performance Status score 50.

Conclusion.

Carmustine wafer implantation during the surgical resection of a newly-diagnosed supratentorial glioblastoma, IDH-wildtype is safe and efficient after in patients

> 80 years and in patients with preoperative a Karnofsky Performance Status score < 50 . The number of Carmustine wafers should be adapted

(up to 16 wafers in our experience) to the resection cavity to improve survival without increasing postoperative overall complication rates.


Alexandre ROUX (Paris), Oumaima ABOUBAKR, Angela ELIA, Alessandro MOIRAGHI, Chiara BENEVELLO, Eduardo PARRAGA, Houssem FATHALLAH, Edouard DEZAMIS, Marc ZANELLO, Johan PALLUD
13:48 - 13:54 #33580 - Gliomes de bas grade de découverte fortuite: résultats oncologiques et fonctionnels de la chirurgie d'exérèse préventive en condition éveillée.
Gliomes de bas grade de découverte fortuite: résultats oncologiques et fonctionnels de la chirurgie d'exérèse préventive en condition éveillée.

Contexte : l’impact de la chirurgie d’exérèse préventive pour traiter les gliomes de bas grade de découverte incidentale (GBGi) est débattu et peu documenté dans la littérature

Objectif : L’objectif de ce travail (regroupant 3 études publiées) est de présenter les résultats oncologiques et fonctionnels de la chirurgie prophylactique dans une population large de patient présentant des GBGi.

Méthode : 3 études ont été conduites : une étude prospective monocentrique incluant 74 patients et évaluant le retour au travail après chirurgie préventive en condition éveillée, une étude rétrospective monocentrique incluant 47 patients et évaluent les modifications des bilans neuropsychologiques avant/après chirurgie préventive en condition éveillée, et une étude rétrospective multicentrique (4 centres : San Francisco, Udine, Calgary, Montpellier, 267 patients) évaluant les résultats oncologiques de la chirurgie préventive.

Résultats : Les patients opérés de manière préventive en condition éveillée pour un GBGi ont pu reprendre leurs activités professionnelles dans 97.1% des cas, avec un taux de reprise du travail à 12 mois de 91.2%. Le retentissement de la chirurgie sur les bilans neuropsychologiques (batterie d’une trentaine de tests cognitifs) était limité, avec un statut neurocognitif stable chez 72.3% des patients, une amélioration du statut neurocognitif chez 14.9% des patients et un déclin modéré chez 12.8% des patients. La survie globale à 5 et 10 ans atteignait 98.09% et 93.2%, respectivement, et était corrélée au faible volume préopératoire (P=0.001), à l’étendue d’exérèse (P=0.037) et indépendante du statut histomoléculaire. Le taux d’exérèse totale et supratotale atteignait 61.62%.

Conclusions :

La chirurgie préventive des GDBGi présente un excellent profil de tolérance, et d’important bénéfices oncologiques à long terme.


Sam NG (Montpellier), Guillaume HERBET, Anne-Laure LEMAITRE, Sylvie MORITZ-GASSER, Hugues DUFFAU
13:54 - 14:00 #33586 - Profils de disconnection de substance blanche causalement liés à différentes formes d’alexies : étude basée sur l’électrostimulation et le monitoring de la lecture en chirurgie éveillée.
Profils de disconnection de substance blanche causalement liés à différentes formes d’alexies : étude basée sur l’électrostimulation et le monitoring de la lecture en chirurgie éveillée.

Contexte : L’étude des différents systèmes neuronaux impliqués dans l’alexie acquise a longtemps fait la part belle aux modèles lésionnels. Cependant, l’implication respective des différentes voies de substance blanche impliquées dans la lecture n’est pas clairement établie à ce jour.

Objectif : L’objectif de ce travail est d’identifier les différents patterns de disconnection de substance blanche associés aux différentes formes d’alexies acquises.

Méthode : Les données d’électrostimulation comportementale de 25 patients opérés en condition éveillée pour des gliomes de bas grades localisés dans l’hémisphère gauche en regard de la visual air form area (VWFA) ont été utilisées. Un paradigme expérimental intra-opératoire associant des tâches de lecture de mots réguliers, irréguliers et pseudo-mots (ECLA16+) a été utilisé afin de catégoriser les troubles de lecture comme suit : alexie pure (incapacité à lire toutes les catégories de mots), alexie phonologique (incapacité à lire les pseudo-mots) ou alexie lexico-sémantique (incapacité à lire les mots irréguliers). La localisation des sites de stimulation a ensuite été reportée sur un template MNI, après reconstruction 3D des cavités de résection et normalisation des IRM postopératoires. Des méthodes computationnelles combinées ont ensuite été utilisées pour identifier les fibres de substance blanches apparentées aux sites de stimulation, en utilisant l’atlas HCP-1021 de substance blanche (calculs de matrices de disconnectivité, comparaison statistique de ces matrices, décompte du nombre de « streamlines » déconnectées au sein des principales fibres blanches assiciatives)

Résultats : Vingt-sept sites de stimulation ont été identifiés au sein de la substance blanche (25 patients, 7 alexies pures, 4 alexies phonologiques, 16 alexies lexico-sémantiques).

La déconnexion des fibres blanches reliant le gyrus frontal inferieur (IFG6_1, 6_3, 6_6 selon le Brainnetome atlas), le gyrus frontal moyen (MFG_7_2, 7_4) et le gyrus temporal inferieur (ITG_7_4, 7_7) était spécifique à l’alexie phonologique, soulignant l’importance du segment long du faisceau arqué (lsAF) et du segment vertical du faisceau arqué (PAT) dans la voie d’assemblage. L’alexie lexico-sémantique était associée à une déconnexion combinée du PAT, du faisceau longitudinal inférieur (ILF) et du faisceau fronto-occipital inférieur (IFOF). L’alexie pure était associée à une déconnexion combinée du PAT, de l’ILF et dans une moindre mesure du vertical occipital fasciculus (VOF), avec un profil de déconnexion plus marqué des zones corticales ITG_7_3 (pôle temporal) et IPL_6_5 (gyrus angulaire) en comparaison avec le profil de déconnexion de l’alexie lexico-sémantique.

Conclusions : Nos résultats mettent en évidence les différents profils de déconnection de la substance blanche causalement associés aux formes d’alexie acquise, procurant de fait une solide base de connaissance anatomique pour les modèles cognitifs et neuro-computationnels de la lecture.


Sam NG (Montpellier), Guillaume HERBET, Sylvie MORITZ-GASSER, Anne-Laure LEMAITRE, Hugues DUFFAU
14:00 - 14:06 #33587 - La reconfiguration du connectome fonctionnel induite par les gliomes infiltrant le precuneus conditionne la récupération cognitive postopératoire.
La reconfiguration du connectome fonctionnel induite par les gliomes infiltrant le precuneus conditionne la récupération cognitive postopératoire.

Contexte : Le précuneus présente le profil de connectivité fonctionnelle le plus intégré et le plus complexe du cerveau humain. Etant donnée l’extrême rareté des lésions ciblant cette zone cérébrale, l’impact d’une lésion précunéale sur le connectome fonctionnel à l’état de repos est inconnu.

Objectif : L’objectif de cette étude est d’étudier les schémas de reconfiguration du connectome fonctionnel à l’état de repos chez des patients présentant des gliomes de bas grade centrés sur le précuneus.

Méthode : Dix-sept patients présentant des gliomes de bas grade IDH mutés du précuneus ont été inclus. Les IRM fonctionnelles pré-opératoires à l’état de repos (rsfMRI) de ces patients ont été comparées aux données rsfMRI d’un groupe apparié de 17 sujets sains (âge comparable), en utilisant une analyse MVPA (multivariate pattern analysis), une analyse seed-base et des analyses de théorie des graphs, dont les résultats ont été corrélés aux bilans neurocognitifs à 3 mois dans le domaine exécutif (TMT-A, TMT-B, fluences phonologiques et sémantiques).

 

Résultats : Tous les patients ont été opérés en condition éveillée, avec une étendue d’exérèse moyenne de 90.6%. L’analyse MVPA (seuil cluster p-FDR corrected <0.05, seuil voxel <0.001) a montré différents groupes de voxels avec une connectivité fonctionnelle significativement plus élevé chez les patients avec lésion précunéale, notamment en regard de l’insula, du cortex cingulaire antérieur, des cortex somatosensoriels, et des frontal-eye fields. Les analyses seed-network ont mis en évidence une hyperconnectivité fonctionnelle entre le réseau de salience, le réseau visuel et le réseau attentionnel dorsal (DAN) en comparaison aux sujets sains. De plus, l’efficience globale (théorie des graph) du couplage entre les réseaux salience-visuel-DAN était corrélée aux scores exécutifs à 3 mois pour les fluences phonologiques (r15 = 0.74, p = 0.0027), le TMT-A (r15 = 0.65, p = 0.012), le TMT- B (r15 = 0.70, p = 0.005) et le TMT-B-A (r15 = 0.62, p = 0.018).

 

Conclusions : Chez les patients présentant un gliome de bas grade infiltrant le précuneus, des schémas d’hyperconnectivité fonctionnelle distants et distribués sont observés. Cette reconfiguration du connectome fonctionnel est associée à une meilleure résilience cognitive et pourrait être un marqueur de neuroplasticité.


Sam NG (Montpellier), Sylvie MORITZ-GASSER, Guillaume HERBET, Anne-Laure LEMAITRE, Hugues DUFFAU
14:06 - 14:12 #33706 - Faisabilité et optimisation d'une tractographie peropératoire.
Faisabilité et optimisation d'une tractographie peropératoire.

Introduction

La chirurgie éveillée ou la vérification par IRM peropératoire peuvent augmenter le taux d’exérèse chirurgicale. La tractographie par imagerie du tenseur de diffusion (DTI) pemet la description des faisceaux sous-corticaux ainsi que leur rapport aux processus expansifs identifiés : compression secondaire, envahissement ou destruction de ces faisceaux. 

L’objectif principal de ce projet de recherche clinique était l’étude de la faisabilité d’une tractographie peropératoire pour améliorer l’exérèse chirurgicale dans des cas sélectionnés.  L’objectif secondaire était de proposer des mesures éventuelles d’optimisation radiologique ainsi que chirurgicale.

 

Matériel et méthodes

Après analyse des données entre 2014 et 2021 une cohorte rétrospective incluait les patients opérés dans le Service de Neurochirurgie du CHU Lille, exérèse assortie d’une phase d’éveil peropératoire ainsi qu’une vérification par IRM peropératoire. Une deuxième cohorte prospective a été créé entre Novembre 2021 et Septembre 2022, incluant tous les patients opérés avec vérification par IRM peropératoire, bénéficiant d’une imagerie DTI en préopératoire, peropératoire ainsi qu’en postopératoire. Les données d’IRM ont été analysées pour définir les faisceaux sous-corticaux d’intérêt ainsi que les facteurs quantitatifs et qualitatifs influençant leur identification précise. 

 

Résultats

59 séquences DTI ont été analysées chez 24 patients (13 cohorte rétrospective, 11 cohorte prospective, de 22 à 66 ans, âge moyen 43), présentant des pathologies variées : épilepsie pharmaco-résistante avec ou sans lésion associée, lésions gliales de bas grade (oligodendrogliome ou astrocytome) ou de haut grade (astrocytome grade III et glioblastome) et métastases. Les principaux faisceaux décrits : AF, IFOF, FCS, radiations optiques. La tractographie peropératoire a été interprétable dans 83.3% des cas sur la cartographie couleurs, avec une reconstruction des faisceaux possible pour 10 patients de la cohorte rétrospective et 9 patients de la cohorte prospective (79.1% du total). Les facteurs d’intérêt sont techniques : champ IRM, antenne IRM, angulation tête, logiciel utilisé ainsi que chirurgicaux : l’air intracavitaire, l’air péricavitaire (sous-dural), les remaniements ischémiques ou hémorragiques. L’artéfact induit par l’air sur le DTI était corrélé à l’artéfact du sang (p=0.023), aux remaniements ischémiques (p < 0.01) et inversement corrélé au taux de remplissage de la cavité opératoire (p < 0.001). La reconstruction perop (FA 0.15) est corrélée à la cartographie couleurs (p=0.038) ainsi qu’au taux de reconstruction préopératoire (p=0.021).

 

Conclusion

La réalisation d’une tractographie peropératoire est faisable malgré certaines difficultés techniques et une courbe d’apprentissage nécessaire pour la manipulation et interprétation des images. Des mesures d’optimisation technologique peuvent être envisagées pour l’implémentation plus fluide de cette technique dans le flux opératoire.


Iulia PECIU-FLORIANU (Lille), Quentin VANNOD-MICHEL, Benoit DERRE, Nicolas REYNS
14:12 - 14:18 #33709 - Évaluation des troubles cognitifs et moteurs, à court et à long terme après exérèse d’un gliome de bas grade de l’aire motrice supplémentaire.
Évaluation des troubles cognitifs et moteurs, à court et à long terme après exérèse d’un gliome de bas grade de l’aire motrice supplémentaire.

Introduction : Les gliomes diffus de bas grade (GDBG) sont des tumeurs primitives intracrâniennes développées fréquemment dans l’aire motrice supplémentaire (AMS). La chirurgie précoce d’exérèse peut se compliquer d’un syndrome de l’AMS à l’origine de déficits neurologiques moteurs transitoires, spontanément résolutifs, 3 à 6 mois plus tard. Seuls des troubles de coordination bimanuelle semblent persister. Cependant, leurs conséquences fonctionnelles dans les activités de vie quotidienne n’ont jamais été étudiées.

Objectifs : L’objectif principal était l’identification, par des tests d’évaluation clinique, de troubles de coordination bimanuelle dans des activités de la vie quotidienne dans une population de patients ayant un antécédent d’exérèse de GDBG dans l’AMS. Cette population était comparée à une population contrôle de patients ayant bénéficié d’une exérèse de GDBG dans une autre aire cérébrale. Les objectifs secondaires étaient de comparer les déficiences neuropsychologiques et le retentissement sur la qualité de vie entre ces 2 groupes.

Méthodes : 22 patients ont été inclus dont 8 avec un antécédent d’exérèse d’un GDBG de l’AMS et 14 avec un antécédent de GDBG dans une autre aire cérébrale. Ils ont rempli un auto-questionnaire de qualité de vie au domicile. Puis, ils ont participé à une consultation d’une heure pour analyser leur coordination bimanuelle avec le bilan des 400 points et leur performances neurocognitives avec 3 épreuves du test des performances attentionnelles.

Résultats : Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les groupes pour les troubles de coordination, les performances neurocognitives et la qualité de vie. Cependant, nous avons trouvé des difficultés plus importantes dans le groupe de patient ayant un antécédent de chirurgie de GDBG de l’AMS, pour un des mouvements réalisés lors de l’épreuve testant la mobilité des mains : il s’agit d’un mouvement en miroir de dissociation des doigts réalisé simultanément avec les mains. Contrairement aux mouvements réalisés lors de l’épreuve de fonction bimanuelle, ce geste implique initialement un apprentissage de la séquence et ne relève pas de processus d’automatisation.

Discussion/Conclusion : Dans cette étude, le retentissement de cette déficience dans les activités de vie quotidienne paraît faible et un dépistage systématique ne semble pas nécessaire et à envisager uniquement au cas par cas, notamment dans des cas très précis de patients ayant des besoins spécifiques d’apprentissage régulier de mouvements nécessitant une coordination bimanuelle fine, dans le cadre de leur activité professionnelle ou de loisirs. Il est donc nécessaire, dans une optique de préservation de la qualité de vie, de s’enquérir des habitudes de vie des patients et de veiller à ce que ce déficit soit rééduqué précisément dans cette population afin de ne pas limiter la reprise de certaines activités, de loisirs notamment.


Marion NOYÉ, Pauline JAUME GUICHARD, Alix LAUNAY, Maxime BRACHET, Ilyess ZEMMOURA (TOURS)
14:18 - 14:24 #33723 - Développement d'un atlas probabiliste de taux de résection des gliomes diffus supratentoriels en zone éloquente chez l’adulte.
Développement d'un atlas probabiliste de taux de résection des gliomes diffus supratentoriels en zone éloquente chez l’adulte.

Introduction : Il n’existe, à ce jour, aucune méthodologie permettant de prédire de façon quantitativement fiable en pré-opératoire l’étendue de la résection chirurgicale ni l’évolution clinique de la maladie chez les gliomes diffus. L’objectif principal était développer un atlas cérébral tridimensionnel probabiliste de référence des gliomes diffus supratentoriels de l’adulte, où les régions éloquentes du cerveau sont infiltrés par la tumeur ou intéressées par l’abord chirurgical.

Matériels et Méthodes : Notre méthodologie de recherche fût la suivante : 1) constitution d’une base de données cliniques et d’IRM pré- et postopératoires; 2) conversion des données d’imageries du format DICOM au format NIFTI adapté au traitement d’images; 3) organisation de notre base de  données selon la nomenclature internationale BIDS ; 4) normalisation spatiale semi-automatisée sur un espace de référence (MNI152) via le logiciel SPM 12 sous MATLAB ; 5) développement d’une routine de segmentation semi-automatique via le logiciel ITK-SNAP, permettant d’extraire différents volumes d’intérêt de la tumeur en préopératoire (FLAIR, T1-gado, nécrose), de l’éventuel résidu post-opératoire (FLAIR, T1-gado, nécrose) et des éventuelles restrictions en DWI; 6) développement de scripts permettant de sommer ou soustraire les voxels des volumes d’intérêt normalisés selon les nécessités cliniques afin de réduire les biais de sélection de voxels et faciliter l’analyse voxel-wise ; 7) contrôles qualité de façon directe par l’étudiant et en échantillonnage probabiliste par le directeur de l’étude ; 8) genèse des cartes de fréquence spatiale et des cartes probabilistes statistiques des gliomes diffus éloquents corrélées à des données cliniques pertinentes à l’aide d’une technologie de Voxelwise Lesion Symptom Mapping.

Résultats : Un total de 320 patients étaient inclus, 1600 sequences d’IRM normalisées et 954 volumes normalisées étaient éxportés pour l’analyse, dont 212 traités avec les scripts d’addiction ou soustraction de voxel. L’analyse voxelwise a permis de créer des cartes probabilités avec une significativité statistique (p<0.05) en montrant la corrélation entre l’infiltration de la tumeur dans des régions normalement occupées par les faisceaux profondes de la substance blanche (faisceau corticospinal des deux côtés, fasceaux arcué et faisceau fronto-occipital inférieur à gauche) et la probabilité de présenter un état neurologique dégradé tant en préopératoire qu’en période postopératoire, ainsi qu'un risque accru de résection incomplète, avec une distribution significative des résdus tumoraux exactement dans ces zones.

Conclusions : La création d’un atlas capable de prédire les risques liés à la chirurgie en préoperatoire était possible. Un développement ultérieur pourra permettre d’estimer encore plus précisément les risques liés à la localisation de la tumeur, en aidant le chirurgien dans le processus décisionnel.


Alessandro MOIRAGHI (Paris), Alexandre ROUX, Giorgia Antonia SIMBOLI, Angela ELIA, Clement DEBACKER, Catherine OPPENHEIM, Pascale VARLET, Fabrice CHRÉTIEN, Edouard DEZAMIS, Marc ZANELLO, Johan PALLUD
14:24 - 14:30 #33724 - Métastases cérébrales de mélanome opérées avant et après l’apparition des nouvelles molécules anticancéreuses : série monocentrique.
Métastases cérébrales de mélanome opérées avant et après l’apparition des nouvelles molécules anticancéreuses : série monocentrique.

Introduction : Les métastases cérébrales de mélanome sont fréquentes et de mauvais pronostic. L’introduction des nouvelles molécules anticancéreuses a permis d’améliorer la survie globale des patients atteints de mélanome métastatique mais leur efficacité sur les métastases cérébrales n’est pas clairement démontrée. L’objectif principal de cette étude était de comparer la survie des patients opérés d’une métastase cérébrale de mélanome avant et après l’apparition des traitements anticancéreux modernes.

Méthodes : Nous avons inclus rétrospectivement tous patients opérés d’une métastase cérébrale de mélanome entre 1999 et 2021 au CHU de Nice. En plus des données générales et chirurgicales, la présence ou non d’une mutation (BRAF et/ou NRAS), les thérapeutiques administrées en pré- et/ ou post opératoire, et le devenir de ces patients ont été recueillis. Les données de survie et de progression ont été comparées entre les patients traités par thérapies ciblées et/ou immunothérapie (nouveaux traitements) et ceux n’en n’ayant pas reçu.

Résultats : Soixante-six patients âgés en moyenne de 56 ans [22-84], avec un sex-ratio H/F de 1,5, ont été inclus. Les mutations d’intérêt ont été recherchées chez 39 patients. Vingt-neuf avaient une mutation BRAF et/ou NRAS et 20 patients ont eu un traitement par immunothérapie et/ou thérapie ciblée en pré- et/ou post opératoire. Au terme du suivi médian de 43 mois, 7 patients ont été perdus de vue. Sur les 59 restants, 48 sont décédés. La médiane de SG était de 55 +/- 14 mois pour les patients traités par les nouveaux traitements, et de 43 +/- 13 mois pour les autres (p= 0,304). Le délai moyen d’apparition d’une métastase cérébrale était de 37 +/- 30 mois pour les patients traités par les nouveaux traitements et de 34 +/- 38 mois pour ceux n’en ayant pas reçu (p= 0,789). La médiane de survie à partir de la chirurgie cérébrale était de 11+/- 3 mois pour les patients traités par les nouveaux traitements, et de 15 +/- 3 mois pour les autres (p= 0,865). La survie sans progression après chirurgie cérébrale était de 10 +/- 4 mois pour les patients traités par immunothérapie et/ou thérapie ciblée en post opératoire et de 11 +/- 5 mois pour les autres (p= 0,757).

Conclusion :  Dans notre étude rétrospective de patients opérés d’une métastase cérébrale de mélanome, il semblerait que les nouveaux traitements, qu’ils soient pris avant ou après l’apparition de la métastase cérébrale, ne modifient pas de manière significative la survie globale, la survie après chirurgie, ou la survie sans progression.

 


Fabien ALMAIRAC, Marie ONNO (NICE), Mounia BOUIH, Jerôme DOYEN, Henri MONTAUDIÉ, François FAUCHON, Philippe PAQUIS, Denys FONTAINE, Michel LONJON
14:30 - 14:36 #33782 - Prise en charge des tumeurs fibreuses solitaires intracrâniennes : étude rétrospective multicentrique française.
Prise en charge des tumeurs fibreuses solitaires intracrâniennes : étude rétrospective multicentrique française.

Background: Intracranial solitary fibrous tumour (iSFT) is an exceptional mesenchymal tumour with high recurrence rates. We aimed to analyze the clinical outcomes of newly diagnosed and recurrent iSFT.

Methods: We carried out a French retrospective, multicentre (n=16) study of histologically proven iSFT cases with the collaboration of the “association des Neuro-oncologues d’expression française (ANOCEF)” and the “Club de Neuro-Oncologie of the Société Française de Neurochirurgie (SNFC)”. Univariate and multivariate Cox models were used to estimate the prognosis value of age, location, size, WHO grade, surgical extent, on overall survival (OS), progression-free survival (PFS) and local recurrence-free survival (LRFS).

Results: From January 2006 to December 2015, 88 patients were included with a median age of 54.5 years (range:19-88). New iSFT cases were treated by gross tumor resection (GTR) (n=75; 89%) or subtotal resection (STR) (n=9; 11%), and post-operative radiotherapy (PORT) (n=32; 57%). The median follow-up time was 7 years (95%CI: 6-8). The median OS was 13 years (95%CI: 10 – not reached). The median PFS and LRFS were 7 years (95%CI: 6-8) with 5-, and 10-year rates of 66% (95%CI: 54-76), and 19% (95%CI: 9-32); 68% (95%CI: 56-77), and 23% (95%CI: 11-36) respectively. Forty-two patients suffered from recurrence, treated with: GTR (n=15; 41%), STR (n=1; 3%), PORT (n=10; 62.5%), or exclusive chemotherapy (n=1; 3%). Extracranial metastasis concerned 16 pts: 8 (50%) received systemic treatment. The median OS after 1st recurrence was 6 years (range: 4 – not reached). The median time until 2nd progression was 15.4 months (95%CI:9.9-32.4) with 3-, and 5-year rates of 33% (95%CI: 18-49) and 10% (95%CI:2-26). Higher histological grade was a prognosis factors of PFS and LRFS (HR=2.14 [95%CI: 1.03-4.78; p=0.04] and HR=2.36 [95%CI: 1.08-5.16; p=0.03], respectively). GTR was a prognosis factor of better LRFS (HR=3.00 (95%CI: 1.09-8.24; p=0.03).

Conclusion: GTR provides benefit as first treatment for iSFT. However, about 40% of patients experience relapse, which remains a challenging state.

 

Words: 306

 


Marine LOTTIN (AMIENS), Alexandre ESCANDE, Luc BAUCHET, Maël BARTHOULOT, Matthieu PEYRE, Jacques GUYOTAT, Guillaume PENCHET, Johan PALLUD, Henry DUFOUR, Evelyne EMERY, Michel LEFRANC, Sébastien FREPPEL, Edouard GUEYE, Jean-Jacques LEMAIRE, Bertrand MUCKENSTURM, Robin SROUR, Stephane DERREY, Apolline MONFILLIETTE, Jean-Marc CONSTANS, Claude-Alain MAURAGE, Bruno CHAUFFERT, Nicolas PENEL
Salle 2.3 & 2.4
15:00

"Vendredi 17 mars"

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A37
15:00 - 16:30

SESSION RACHIS
L’apport de la robotique dans la chirurgie du rachis

Modérateurs : Richard ASSAKER (Lille), Michel LEFRANC (MEDECIN) (AMIENS)
15:00 - 16:30 Introduction.
15:00 - 16:30 Le Robot du rachis: la technologie et son mode d’emploi. Benoit DERRE (Ingenieur Hospitalier) (Conférencier, LILLE)
15:00 - 16:30 L’adoption Clinique et l’acquisition au sein d’une institution. Richard ASSAKER (Conférencier, Lille), Michel LEFRANC (MEDECIN) (Conférencier, AMIENS)
15:00 - 16:30 La courbe d’apprentissage. Pierre HAETTEL (Dr. Junior) (Conférencier, Lille)
15:00 - 16:30 Les applications cliniques aujourd’hui.
15:00 - 16:30 La Robotique et la chirurgie mini-invasive. Richard ASSAKER (Conférencier, Lille)
15:00 - 16:30 Les limites et les complications. Michel LEFRANC (MEDECIN) (Conférencier, AMIENS)
15:00 - 16:30 Le future robotique. Stéphane LITRICO (PH) (Conférencier, NICE)
Théâtre Louis Pasteur

"Vendredi 17 mars"

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B37
15:00 - 16:30

COMMUNICATIONS- HYDROCEPHALIE TRAUMAS CRÂNIENS

Modérateurs : Marc BARONCINI (Praticien hospitalier) (Lille), Philippe DECQ (Comité Scientifique) (Paris)
15:00 - 15:06 #32829 - Diagnostic radiologique et diagnostic barométrique des hydrocéphalies chroniques de l’adulte.
Diagnostic radiologique et diagnostic barométrique des hydrocéphalies chroniques de l’adulte.

Introduction

Le diagnostic des hydrocéphalies chroniques de l’adulte (HCA) est un challenge parfois difficile à atteindre. De multiples techniques diagnostiques ont été développées. Sur la base du modèle de Marmarou, les tests d’infusion permettent la mesure de nombreux paramètres dérivés de la pression intracrânienne (PIC). Parmi ces paramètres, la résistance à l’écoulement du liquide cérébrospinal (LCS) (Rout) est une technique permettant d’approcher une valeur prédictive positive de près de 80%. L’analyse radiologique morphologique développée au Japon a permis de déterminer un score radiologique appelé le score DESH (hydrocéphalie avec élargissement disproportionné des espaces sous-arachnoïdiens). Un score supérieur à six sur dix permettrait d’obtenir plus de 60% d’amélioration après dérivation ventriculaire. 

 

Objectif

Notre objectif est de déterminer si ces deux techniques diagnostiques sont complémentaires.

 

Matériel et méthode

28 patients (74±9 ans) présentant une possible HCA ont bénéficié d’une IRM morphologique et d’un test d’infusion lombaire à débit continu. Le score DESH était mesuré par un neuroradiologue en analysant : l’index d’Evans, la dilatation des vallées sylviennes, l’effacement des sillons du vertex, la dilatation focale de sillons de la convexité et l’angle callosomarginal. Ce score peut aller de 0 à 10. Dix est le score permettant une meilleure prédiction du diagnostic d’HCA. Le test d’infusion a permis d’évaluer le Rout par le rapport entre la différence entre la PIC au plateau et à la ligne de base avec le débit d’infusion. Nous avons mesuré la PIC moyenne (PICmoy) à la ligne de base ainsi que l’élastance au cours des tests d’infusion avec une analyse par le logiciel ICM+.

 

Résultats

Il n’était pas retrouvé de corrélation entre le score DESH et l’élastance (R2=0,13, p=0,082), la PICmoy (R2=0,52, p=0,273). Il existait une corrélation très faible entre le score DESH et Rout (R2=0,32, p < 0,005).

 

Discussion / Conclusion

Le score DESH est une analyse manuelle nécessitant une courbe d’apprentissage afin d’obtenir une bonne reproductibilité et fiabilité de la mesure. Les patients présentant une possible HCA avec un score DESH inférieur à 6 ne doivent pas être exclus d’une indication chirurgicale. Des patients présentant un Rout inférieur à 12mmHg/mL/min peuvent être améliorés après chirurgie. La corrélation faible entre Rout et DESH montre l’intérêt de chacune des mesures et de leur complémentarité dans l’établissement d’une indication thérapeutique.


Cyrille CAPEL (Amiens), Metanbou SERGE, Kimi OWASHI, Olivier BALÉDENT, Johann PELTIER
15:06 - 15:12 #32831 - Peut-on mesurer la compliance intracrânienne?
Peut-on mesurer la compliance intracrânienne?

Introduction

La compliance est déterminée mathématiquement par le rapport entre une variation de volume avec une variation de pression dans un compartiment (compliance=dV/dP). Les tests d’infusion lombaire permettent de mesurer une compliance en mesurant une variation de pression intracrânienne (PIC) secondaire à une injection de sérum à débit constant. Cette compliance est appelée Cinfus. Cette compliance est basée sur le modèle de Marmarou qui ne prend pas en compte la pulsatilité vasculaire et du liquide cérébrospinal (LCS) qui existe au cours du cycle cardiaque. Ces variations volumiques sont à l’origine d’une variation de la PIC (amplitude). L’amplitude de la PIC est directement liée à la compliance craniospinale. L’IRM par contraste de phase (IRMCP) est la seule technique permettant la mesure de ces échanges volumiques de manière non invasive.

 

Objectif

Notre objectif est de mesurer la compliance physiologique (Cphysio) et d’évaluer sa complémentarité avec Cinfus.

 

 Matériel et méthode

15 patients (71±9 ans) présentant une possible hydrocéphalie chronique de l’adulte (HCA) ont bénéficié d’une étude par IRMCP puis d’un test d’infusion quelques jours plus tard. Cinfus était calculé par le rapport entre le volume injecté au cours du test d’infusion et la variation de la pression intracrânienne entre la pression de plateau et la pression de la ligne de base. Nous avons mesuré l’amplitude de la PIC sur la ligne de base (dPIC). Nous avons mesuré les échanges volumiques artérioveineux et de LCS intracrâniens permettant de calculer la variation de volume intracrânien au cours d’un cycle cardiaque (dV) qui est à l’origine de la pulsatilité de la PIC. Nous avons calculé Cphysio=dPIC/dV.

 

Résultats

Cinfus (0,720±0,39 mL/mmHg) était significativement plus grande que Cphysio (0,115±0,09 mL/mmHg). Ces deux compliances n’étaient pas corrélées (R2=0.14, p>0.05).

 

Discussion / conclusion

Il est possible de mesurer la compliance cérébrale physiologique à la ligne de base. Cette compliance est une compliance à un état physiologique. La compliance mesurée avec le test d’infusion est une compliance liée à un stress barométrique et analyse des moyens de compensation hors des conditions pathologiques du patients. Ces résultats préliminaires montrent que ces deux compliances sont différentes, non corrélées et complémentaires. Cinfus est le reflet des mécanismes de compensation et d’autorégulation à long terme selon la doctrine de Monro-Kellie (autorégulation, compliance veineuse, répartition du LCS). Cphysio reflète une compliance physiologique instantanée liée directement aux propriétés biomécaniques cérébrale. 


Cyrille CAPEL (Amiens), Kimi OWASHI, Peter SMIELEWSKI, Metanbou SERGE, Marek CZOSNYKA, Johann PELTIER, Olivier BALÉDENT
15:12 - 15:18 #33518 - Factors affecting complication rates after custom-made porous hydroxyapatite cranioplasty: a single-center experience of 194 cases.
Factors affecting complication rates after custom-made porous hydroxyapatite cranioplasty: a single-center experience of 194 cases.

Background. Cranioplasty is an important neurosurgical procedure for improved cosmesis and functional recovery after craniectomy with large cranial defects. The present study assessed the incidence and predictors of post-cranioplasty complications after decompressive craniectomy.

Methods. A single-institution, retrospective study enrolled all patients who underwent a reconstructive cranioplasty using custom-made hydroxyapatite between February 2008 and April 2022. Postoperative complications considered included bacterial infections, epidural hematomas requiring surgical evacuation, and hydrocephalus requiring ventricular shunt placement following cranioplasty. Variables associated at the p<0.1 level in unadjusted analysis were entered into backward stepwise logistic regression models. 

Results. One hundred and ninety-four patients were included. Twenty-six patients (13.4%) experienced postoperative infection, with infection as initial reason for craniectomy (aOR, 5.11 [95%CI:1.94-13.48], p=0.001) and craniectomy performed at an outside institution (aOR, 4.38 [95%CI:1.02-18.84], p=0.047) identified as independent predictors. Nine patients (4.6%) experienced postoperative epidural hematomas requiring surgical evacuation, with time interval between craniectomy and cranioplasty <6 months (aOR, 20.75 [95%CI:1.05-41.18], p=0.047), cranioplasty-to-bone shift > half of the bone thickness (aOR, 17.53 [95%CI:2.10-14.62], p=0.008), >10mm variation between pre-cranioplasty and post-cranioplasty midline brain shift contralateral to the cranioplasty (aOR, 17.26 [95%CI:8.49-35.01], p<0.001), and non-resorbable duraplasty (aOR, 17.43 [95%CI:1.94-156.64], p=0.011) identified as independent predictors. Seventeen patients (8.8%) experienced post-cranioplasty hydrocephalus requiring shunt placement, with post-cranioplasty infection (aOR, 4.6 [95%CI:1.47-14.9], p=0.008) and pre-cranioplasty midline brain shift towards craniectomy (aOR, 3.18 [95%CI:1.12-9.04], p=0.030) identified as independent predictors

Conclusions. Several factors were identified as independent predictors of post-operative complications after cranioplasty. The identification of predictive factors for these clinically significant complications will help identify at-risk patients, guide prophylactic care, and reduce morbidity of this common and important procedure.


Aziz BEDIOUI (Paris), Angela ELIA, Oumaima ABOUBAKR, Arthur LECLERC, Martin PLANET, Giorgia Antonia SIMBOLI, Alessandro MOIRAGHI, Houssem FATHALLAH, Chiara BENEVELLO, Edouard DEZAMIS, Alexandre ROUX, Marc ZANELLO, Johan PALLUD
15:18 - 15:24 #33558 - Anticoagulation des thromboses veineuses cérébrales post traumatiques : une série de cas et une revue systématique de la littérature.
Anticoagulation des thromboses veineuses cérébrales post traumatiques : une série de cas et une revue systématique de la littérature.

Objectif : La thrombose veineuse cérébrale (TVC) est une complication rare mais sévère du traumatisme crânien (TC). Elle est présente dans plus de 4% des traumatismes crâniens. Notre étude a pour objectif d’évaluer la sécurité et l’efficacité du traitement anticoagulant curatif (TACc) dans les thromboses veineuses cérébrales post traumatiques (TVCT), à travers une série de cas rétrospective monocentrique et une revue systématique de la littérature, afin de fournir des recommandations pour la pratique clinique.

Méthodes : Nous avons réalisé une analyse rétrospective incluant tous les patients diagnostiqués avec une TVCT dans notre centre de 2018 à 2020, ainsi qu’une revue systématique de la littérature de 1990 à 2020, selon les recommandations PRISMA.

Résultats : Dans notre série, treize patients ont été inclus avec une moyenne d’âge de 44.8 ans (9-77). Tous les patients ont eu un traumatisme crânien avec un scanner cérébral précoce évaluant les lésions traumatiques initiales. Six patients (46%) ont reçu un traitement anticoagulant curatif et 7 (54%) n’en ont pas reçu. Les deux groupes étaient comparables concernant l’âge, le score de Glasgow, le type de traumatisme, la localisation de la thrombose et le délai de diagnostic. Dans le groupe sans TACc, un seul patient est décédé et un autre a nécessité une craniectomie décompressive précoce (dans les 24 heures) à la suite d’une hypertension intracrânienne liée en partie à la thrombose veineuse. Dans le groupe avec TACc, un patient a subi une craniectomie décompressive d’emblée, à cause d’un hématome sous dural aigu. Aucun patient de ce groupe n’a présenté de lésions hémorragiques intracrâniennes secondaires à l’introduction du traitement anticoagulant.

Nous avons également réalisé une revue systématique de la littérature selon les recommandations PRISMA. Quarante-neuf études ont été inclues avec 259 patients sélectionnés. Soixante-dix-huit patients (30.1%) ont reçu un traitement anticoagulant curatif. Il y avait une différence significative entre les deux groupes concernant l’extension de la thrombose et le développement d’une lésion ischémique avec un bénéfice pour le groupe TACc. Cependant, le traitement par une anticoagulation curative a eu pour conséquence un taux de complications hémorragiques de 3.8% (n=3/78).  Il n’y avait pas de différence statistiquement significative du taux de mortalité entre les deux groupes (p=0.67).

Conclusions : Nous suggérons, en cas de TVC post-traumatique, l’initiation d’un traitement anticoagulant curatif dans un délai de 24-48 heures si le scanner cérébral de contrôle montre une stabilité des lésions hémorragiques. Une durée moyenne de traitement de 3 mois est recommandée d’après la littérature.


Elisa LOUPPE (Montpellier), Sam NG, Gaetan POULEN
15:24 - 15:30 #33599 - Pupillométrie quantitative automatisée comme marqueur de gravité initiale et facteur pronostique fonctionnel à un an : étude prospective chez 70 patients cérébrolésés.
Pupillométrie quantitative automatisée comme marqueur de gravité initiale et facteur pronostique fonctionnel à un an : étude prospective chez 70 patients cérébrolésés.

Introduction

 

Les pathologies cérébrales vasculaires (PCV) et traumatiques (PCT) sont les principales causes d’admission en neuroréanimation. Elles sont responsables d’une mortalité initiale importante et d’un risque de dépendance secondaire élevé.

 

La pupillométrie quantitative réalisée au lit du patient est un reflet de l’équilibre du système nerveux autonome (SNA) [1]. Elle a montré son intérêt pronostique en post-arrêt cardiaque [2].

 

L’objectif de ce travail était de déterminer si l’atteinte du SNA évaluée par la pupillométrie chez des patients cérébrolésés est corrélée : (1) à la gravité de l’agression cérébrale ; (2) au pronostic neurologique à 12 mois.

 

 

Matériel et Méthodes

 

Après accord du Comité d’Ethique et information (famille), les paramètres suivants ont été recueillis chaque jour auprès des patients majeurs admis pour PCV ou PCT dans les 3 réanimations de notre hôpital : score IGS2 (Index de Gravité Simplifié) (J1), score de Glasgow, pression intracrânienne (PIC), pourcentage de variation du diamètre pupillaire (%ΔDP) et pente de diminution du DP (PDP) lors d’un réflexe photomoteur normalisé (pupillomètre AlgiScan, iDMed, Marseille).

 

Les patients ont été évalués à 1 an par téléphone : Score de Rankin modifié (mRS) et Glasgow Outcome Scale Extended (GOSE). Un item 6 a été rajouté au mRS pour coter les patients décédés. Un mRS ≤ 2 et un GOSE ≤ 2.2 étaient considérés comme des bons résultats.

 

 

Résultats

 

73 patients ont été inclus (décembre 2020 - juillet 2021) : 41 PCV/32 PCT, 47 hommes/26 femmes, âgés de 55 ± 18 ans, représentant 1030 jours-patients d’enregistrements.

 

A 1 an, 16 patients étaient décédés (22%), 1 perdu de vue et 1 exclu (tumeur).

 

Le %ΔDP était corrélé (p<0,0005) au Glasgow moteur (r=0,63), au Glasgow global (r=0,58) et à la PIC (r=-0,34), reflétant tous trois la gravité clinique de l’atteinte cérébrale. De même, la PDP était corrélée (p<0,0005) au Glasgow moteur (r=0,58), au Glasgow global (r=0,55) et à la PIC (r=-0,31).

 

La capacité du %ΔDP mesuré sur les 3 premiers jours à prédire :

- un mRS à 12 mois ≤ 2 était de 0,74 [0,62-0,86] (p=0,001)

un GOSE à 12 mois ≤ 2.2 était de 0,67 [0,55-0,79] (p=0,01)

La capacité de la PDP mesurée sur les 3 premiers jours à prédire :

un mRS à 12 mois ≤ 2 était de 0,77 [0,65-0,88] (p<0,0005)

-  un GOSE à 12 mois ≤ 2.2 était de 0,71 [0,59-0,83] (p=0,002).

 

La capacité du score IGS2 à prédire le décès à 1 an était de 0,71 [0,57-0,85] (p=0,013). La capacité du %ΔDP et du PDP mesurés sur les 3 premiers jours à prédire le décès à 1 an était de 0,65 [0,51-0,80] (p=0,07).

 

 

Discussion

 

L’atteinte du SNA chez les patients cérébrolésés, mesurée par le %ΔDP ou la PDP, présente une bonne corrélation avec la gravité de l’agression cérébrale évaluée par le score de Glasgow et la PIC. Mesurée sur les 3 premiers jours du séjour, elle est prédictive du pronostic neurologique à 12 mois évalué par le mRS ou le GOSE, mais pas de la mortalité à 1 an.

 

[1]: Vision.2022;6:6

[2]: Neurocrit Care.2020;32:152-61


Mathilde PACHCINSKI (Saint-Etienne), David CHARIER, Jérôme MOREL, François VASSAL
15:30 - 15:36 #33685 - Les complications mécaniques du shunt Sophysa SM8 dans l'hydrocéphalie de l’adulte: une expérience monocentrique.
Les complications mécaniques du shunt Sophysa SM8 dans l'hydrocéphalie de l’adulte: une expérience monocentrique.

Les système Sophysa SM8 est un type de shunt du liquide céphalo-rachidien souvent utilisé par les neurochirurgiens en France. Des études précédentes rapportent des taux de dysfonctionnement du shunt entre 18 % et 29 %, chez les adultes. Cependant, ces études incluaient plusieurs types de valves et impliquaient donc un sérieux facteur de confusion.

L’objectif de notre travail est de déterminer l'incidence des dysfonctionnements du shunt de liquide céphalo-rachidien (LCR) de type Sophysa SM8 chez les adultes.

Nous présentons une série rétrospective de 599 patients adultes (329 hommes et 270 femmes) ayant subi une pose de shunt du LCR entre 2000 et 2013 avec Sophysa SM8. L'âge moyen au moment de la chirurgie était de 64.15 ans (19-90) (SD 16.17 ; médiane 68.0). Les causes d'hydrocéphalie étaient :  hydrocéphalie à pression normale (49 %), hémorragies traumatiques (26.5 %), pathologie tumorale (15.7 %), sténoses de l'aqueduc cérébral (3 %) et kystes arachnoïdiens (2 %). Le suivi moyen était de 3.9 ans (0-16) (SD 4.10 ; médiane 3 ans). Le taux de complications était de 22.04 % (132 sur 599). Les causes les plus fréquentes de complications étaient : déconnexion du système (25 %), migration (12.9 %), hyper drainage (9,1 %) et obstruction proximale (6.8 %) du shunt. Dans 17 cas (12.9 %) aucun disfonctionnement n'a été diagnostiqué et 7 infections (5.3 %) ont été signalées. Le délai moyen pour la première révision était de 1.70 ans (0-13.93) (SD 2.67, médiane 0.35). Le risque de disfonctionnement du shunt était de 36 % à 10 ans. Et enfin, 17% des révisions ont eu lieu au cours de la première année suite à la mise en place du shunt.

En conclusion, les déconnexions sont une complication très fréquente de la valve Sophysa SM8. Ils sont liés au système à 2 connecteurs de la valve. Sur la base de nos résultats, nous recommandons d'utiliser des valves monobloc.


Guillaime COLL, Marta ARRIGHI (Clermont Ferrand), Quentin BERTON, Aurelien COSTE, Jean CHAZAL, Laurent SAKKA, Francis ABED RABBO
15:36 - 15:42 #33745 - Analyse prospective multicentrique des complications de la cranioplastie en fonction du délai d'implantation.
Analyse prospective multicentrique des complications de la cranioplastie en fonction du délai d'implantation.

Introduction : Malgré la fréquence élevée de craniectomie décompressive, le timing optimal de la cranioplastie  reste débattu. Les complications liées au délai de réimplantation sont à l’état actuel fréquemment reportés dans la littérature mais globalement méconnus.

 

Méthodes Une étude prospective multicentrique observationnelle  a été réalisée entre janvier 2011 et décembre 2022 avec la participation de 6 centres de neurochirurgie européens. Une cohorte de 1086 patients ayant bénéficié d’une cranioplastie pour traumatisme cranio-encéphaliques sévère a été étudié. Le délai d’implantation a été classé en : 1) implantation très précoce (moins de 30 jours), 2) précoce (entre 30 et 90 jours) et 3) tardive (après 90 jours). Les complications ont été définies comme tous les événements ayant nécessité une réintervention ou une hospitalisation. Une analyse de régression logistique et un test du chi2 ont été réalisés pour évaluer les taux de complications en fonction des facteurs de risque suspectés.

 

Résultats : Parmi le 1086 patients analysés, 362 ont été inclus  avec un âge moyen de 42,5 ans et une prédominance masculine (ratio H/F : 1,28). L’implantation de la cranioplastie a été très précoce pour 5,7% des patients, précoce pour 42,3% et tardive pour 51,9%. Le taux de complication global était de 34 % avec 21 % d’infection, 19 % d’hydrocéphalie, 12 % d’épilepsie, 9 % d’hématome sous-dural ou extra dural post opératoire, 5 % d’hygrome. 17 % ont nécessité l’implantation d’une dérivation ventriculopéritonéale au cours du suivi. 

L’implantation de la cranioplastie a permis de résoudre une dilatation ventriculaire /hydrocéphalie subaigue/chronique dans plus de 80 % des cas. L’implantation d’une cranioplastie et d’une dérivation ventriculopéritonéale dans le même temps opératoire était responsable de 100 % d’infection. Le sinking skin flap syndrome était présent dans 32,7 % des cas avec un surrisque significatif (p<0,05) dans le groupe cranioplastie tardive. L’hydrocéphalie et l’épilepsie était significativement moins fréquente (p<0,05) dans le groupe d’implantation très précoce.

 

Conclusion Le délai optimal d’implantation de la cranioplastie reste difficile à définir. L’implantation tardive (>90 jours) apparaît comme pourvoyeuse d’un surrisque de développer une hydrocéphalie, une épilepsie et un sinking skin flap syndrome. La mise en place d’une étude multicentrique et randomisé sous forme d’un PHRC national apparaît nécessaire afin de confirmer les données mise en évidence dans cette étude observationnelle et surtout afin de déterminer le délai optimal de la cranioplastie. 


Charles-Henry MALLEREAU, Julien TODESCHI, Mario GANAU, Alex ALFIERI, Beniamino NANNAVECCHIA, Giorgio SPATOLA, François PROUST, Salvatore CHIBBARO (Strasbourg)
15:42 - 15:48 #33801 - Evaluation des cranioplasties : étude rétrospective monocentrique.
Evaluation des cranioplasties : étude rétrospective monocentrique.

INTRODUCTION

Le cranioplastie est une intervention fréquente en Neurochirurgie. Elle est réalisée au décours d’une craniectomie décompressive et est indiquée à but fonctionnel (réhabilitation, hydraulique) et esthétique.

La cranioplastie peut être homologue (conservation en banque d’os) ou hétérologue (plastie synthétique sur mesure). Cette intervention est associée à des complications notamment septiques et cutanées, hémorragiques et de résorption osseuse.

L’objectif de notre étude était d’évaluer les pratiques de notre centre en terme de type de cranioplastie et de complications.

METHODE

Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective au CHU de Rouen. Le listing des cranioplasties était récupéré par codage. Les données étaient collectées sur dossier informatisé. Le critère de jugement principal était le taux de complication. Les critères de jugement secondaires étaient les facteurs de risque de complication.

RESULTATS

Nous avons inclus 100 patients de janvier 2016 à décembre 2021. Les craniectomies décompressives étaient réalisées essentiellement dans un contexte vasculaire (45%) et traumatique (40%). Le timing moyen de la cranioplastie après craniectomie était de 11 mois. Le type de cranioplastie était également réparti : autologue (50%) et hétérologue (50%).

Le taux de complication était de 40% : épilepsie (50%), infections (35%), résorption (10%). Le taux de reprise chirurgicale était de 15%. Les complications étaient associées au type de cranioplastie (hétérologue 55% vs 45%) et au timing (14,25 mois avec complication vs 9,63 mois). Le reste des analyses statistiques sont en cours.

CONCLUSION

Les cranioplasties sont à risques de complications et de reprise chirurgicale chez des patients fragiles. Les facteurs de risques semblent être le type de cranioplastie et le timing de celle-ci au décours de la craniectomie.

Une étude prospective et multicentrique est nécessaire pour conclure.


Cheima MORTIER (rouen), Laura TERRIER, Stéphane DERREY
15:48 - 15:54 #33803 - Pose de DVE assistée par la neuronavigation ou à main levée : comparaison de deux séries récentes.
Pose de DVE assistée par la neuronavigation ou à main levée : comparaison de deux séries récentes.

1/ Contexte

La pose de dérivation ventriculaire externe est une des procédures neurochirurgicales les plus fréquentes. Elle s’effectue principalement en urgence, chez des patients présentant une pathologie grave telle l’hémorragie méningée par rupture d’anévrysme. Classiquement, la pose de dérivation ventriculaire externe se fait à main levée. Il existe cependant des outils permettant de s’aider de la neuronavigation pour effectuer une pose plus précise. Les données actuelles de la littérature ne sont pas clairement en faveur de cette approche. Le but de cette étude est de comparer les résultats de deux séries consécutives de patients récemment opérés pour pose de dérivation ventriculaire externe avec dans un centre une pose à main levée et dans l’autre centre une pose assistée par la neuronavigation.

2/ Méthodes

Etude bicentrique rétrospective. Recueil des patients adultes opérés pour pose de DVE dans un contexte d’hémorragie méningée par rupture d’anévrysme entre le 1er janvier 2016 et le 1er janvier 2020. Recueil standardisé des données cliniques préopératoires et postopératoires, du scanner cérébral post pose de DVE. Normalisation des trajectoires pour comparaison des deux séries.

3/Résultats

152 patients (58,2% de femmes, âge moyen à la chirurgie de 53,7 ans) correspondant à 160 trajectoires sont inclus dans le groupe neuronavigation. 177 patients (60,5% de femmes, âge moyen à la chirurgie de 55,2 ans) correspondant à 179 trajectoires sont inclus dans le groupe pose à main levée. 8 hématomes de plus d’1 cm sont retrouvés sur le trajet dans le groupe avec pose assistée par la neuronavigation (et 6 < 1cm) contre 11 de plus d’1 cm (et 8 < 1 cm) dans le groupe avec pose à main levée. Il y a une plus grande dispersion du point d’entrée chez les patients avec pose à main levée, avec un plus grand nombre de trajets n’atteignant pas la cible. Les cathéters posés à main levée sont plus sujets à des déviations intracérébrales que les cathéters posés avec la neuronavigation.

4/Conclusion

La pose de DVE assistée par la neuronavigation semble plus sûre et plus efficace que la pose de DVE à main levée dans une pratique clinique quotidienne. L’analyse du trajet dans son entier, et pas uniquement de la cible ventriculaire, permet de mettre en exergue des déviations intracérébrales plus importantes et un plus grand nombre de trajets aberrants. De futurs études multicentriques prospectives sont nécessaires pour confirmer ces résultats préliminaires.


Mansour KHRIFECH (TUNIS, Tunisie), Johan PALLUD, Louise DEBOEUF, Daniela STASTNA, Ariane ROUJANSKY, Clément DEBACKER, Alexandre ROUX, Stéphane PALFI, Roman MOUNIER, Marc ZANELLO
Salle 2.3 & 2.4
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P01
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POSTERS AFFICHES - BASE DU CRANE

00:00 - 00:00 #32998 - Décompression microchirurgicale du nerf trigéminal assistée par endoscopie.
Décompression microchirurgicale du nerf trigéminal assistée par endoscopie.

La décompression du nerf trigéminal est une procédure standardisé en chirurgie de la douleur. Pour autant, on peut retrouver dans certains cas associé au conflit vasculonerveux classique, une tumeur de l’angle ponto cérébelleux comme fréquemment les méningiomes ou les schwannomes de l'angle ponto cérébelleux. Le nerf va ainsi se retrouver poussé par la tumeur contre le vaisseau. Il est ainsi recommandé d'associer  dans ce cas un geste de décompression neurovasculaire et la résection de la tumeur.

Nous présentons le cas d'une patiente de 78 ans qui présentait une névralgie trigéminale gauche réfractaire au traitement médical. L'IRM cérébrale retrouvait un petit méningiome pétreux appuyant sur le nerf et créant un conflit vasculonerveux avec l’ACS localisée à la partie antéromédiale de la DREZ du nerf trigéminal. Nous décrivons à travers quelque images la technique opératoire avec la résection du méningiome pétreux  associé à un geste de décompression neurovasculaire par un abord mini-invasif rétro sigmoïdien. 

 

Le fraisage sous microscope du tubercule supra méatal associé à l'utilisation de l'endoscope angulé a permis d'améliorer l'exposition de la tumeur pour sa résection et le conflit vasculonerveux pour sa libération. La patiente était totalement asymptomatique en post opératoire.


Frédérick RAULT (Caen), Mohamad YAZBECK, Sebastien FROELICH
00:00 - 00:00 #33545 - Méningiome olfactif.
Méningiome olfactif.

Méningiome olfactif à propos d'un cas

Elle s'agit d'une femme soixantaine d'années sans antécédents médicaux et chirurgicaux recrutée de la consultation suite à une clinique qui est faite de céphalées et anosmie avec une comitialité partielle ce qui l'a motivé à consulter chez un médecin généraliste et une exploration radiologique TDM cérébrale et IRM cérébrale ont été faites puis adressée à ma consultation

Une préparation médicale et psychologique faîte puis admise au service de neurochirurgie et exérèse totale a été faite chez elle.

Bonne suite post-opératoire.


Hiemsal TAKILT (Tizi ouzou, Algérie)
00:00 - 00:00 #33546 - Quand une fistule carotido-caverneuse mime un meningo-encphalocele orbitaire.
Quand une fistule carotido-caverneuse mime un meningo-encphalocele orbitaire.

Introduction : Le méningo-encéphalocèle orbitaire est une affection rare où les structures cérébrales font hernie à travers un défect osseux dans la cavité orbitaire. Les malformations congénitales et les fractures post-traumatiques en sont les principales causes.

Materiel et méthode :

Une femme de 76 ans a consulté pour une baisse d’acuité visuelle aux deux yeux d’installation progressive. Elle apporterait un épisode de traumatisme crânien 5 ans auparavant.

 

Résultats :

 

L’examen de l’œil droit retrouvait une acuité visuelle corrigée à 1/10e avec une discrète exophtalmie (figure1), un mouvement oculaire oscillatoire synchrone avec le pouls artériel. Les mouvements oculaires étaient conservés. A la lampe à fente, une hyperhémie conjonctivale avec, au segment antérieur, une cataracte dense. A l’œil gauche on trouvait une acuité visuelle corrigée à 3/10e avec une cataracte dense. Le fond d’œil était inaccessible pour les deux yeux. Un angioscanner a été réalisé, a éliminé une fistule carotido-caverneuse. Il a conclu à une exophtalmie unilatérale droite associée à une lyse du toit orbitaire (figure 2). Une angio-IRM a objectivé un méningo-encéphalocèle intra orbitaire (figure 3). Une intervention neurochirurgicale a été proposée.

 

Discussion

 

L’exophtalmie pulsatile est un signe commun de la fistule carotido-caverneuse. Elle peut aussi révéler d’autres étiologies rares telles que les fractures du toit orbitaire, les méningo-encéphalocèles congénitaux ou traumatiques. La synchronisation de la pulsation du globe oculaire avec le pouls artériel s'expliquerait par la pulsation des vaisseaux sanguins du cerveau transmise au liquide céphalo-rachidien. La Tomodensitométrie permet la visualisation des lésions osseuses intracrâniennes. L'Imagerie par résonnance magnétique cérébrale est l’examen de choix dans le diagnostic de méningo-encéphalocèle intra-orbitaire. Pour les étiologies, on cite principalement les méningoencéphalocèles post traumatiques, l'impact du traumatisme ne peut être dissipé et est directement transmis à la base du crâne. Ains que les méningo-encéphalocèles orbitaux congénitaux dont l’incidence reste rare. Ces derniers apparaissent précocement après la naissance, peuvent ne se manifester qu'à l'âge adulte. Le méningo-encéphalocèle intra-orbitaire doit être systématiquement opéré, dû au risque d'élargissement du méningocèle, d'infection et de compression des muscles oculomoteurs et du nerf optique.  La chirurgie comprend l'excision des méninges herniées et la reconstruction du toit orbitaire. Il serait difficile d'établir la cause de l'affection chez notre patiente. Ni l’origine congénitale ni post-traumatique ne peuvent être exclues. 

 

 Conclusion :

L’exophtalmie pulsatile est une manifestation fréquente de la fistule carotido-caverneuse. Le méningo-encéphalocèle ne doit pas être épargné. Notre cas est rare, peut-être dû à une complication de fracture traumatique de l'orbite ou comme résultat d'une malformation congénitale passée inaperçue .

 


Soundouss SEBBATA (Rabat, Maroc), Soukaina LAAOUINA, Mounia BOUCHAAR, Samah SADIKI, Youssef BOUABID, Aissam FIQHI, Taoufik ABDELLAOUI, Yassine MOUZARI, Oubaaz ABDELLBARE
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POSTERS AFFICHES - FONCTIONNEL

00:00 - 00:00 #33822 - Biopsie stéréotaxique utilisant le Oarm comme imagerie de repérage du cadre : note technique.
Biopsie stéréotaxique utilisant le Oarm comme imagerie de repérage du cadre : note technique.

Contexte : L’imagerie 3D utilisant des capteurs plans (type Medtronic Oarm) est utilisée en chirurgie stéréotaxique depuis 14 ans. La première génération d’appareils a été utilisée pour des contrôles peropératoires lors de procédures de stimulation cérébrale profonde, les images acquises étant fusionnées avec une IRM préopératoire. La seconde génération d’appareils dispose d’un FOV élargi, pouvant aller jusqu’à 30 cm, ce qui permet d’acquérir des images incluant les fiduciaires d’un cadre de Leksell. Il est donc possible d’utiliser le Oarm pour la registration du cadre, et de s’affranchir de l’imagerie stéréotaxique réalisée en salle de radiologie. Cette imagerie stérotaxique peut notamment être utilisée pour la réalisation de biopsies.  

Méthode : Nous présentons trois cas  de biopsies de lésions du tronc cérébral, où l'O-Arm II a été utilisé pour acquérir un scan 3D après avoir positionné le cadre et le boîtier fiduciaire. Cette imagerie était utilisée comme référence et fusionnée avec une IRM préopératoire. La cible de la biopsie était alors définie en utilisant le logiciel Medtronic StealthStation S8. Une biopsie stéréotaxique était ensuite réalisée. La précision du geste était vérifié par un contrôle 3D peropératoire, trocard de biopsie en place, et une IRM postopératoire.

Conclusion : La deuxième génération d'O-Arm, avec son FOV élargi, permet de réaliser une imagerie stéréotaxique facilement utilisable, y compris pour des biopsies complexes. L’intérêt pour l’équipe chirurgicale est de s’affranchir de l’imagerie stéréotaxique TDM ou IRM en salle de radiologie, et de gagner du temps. L’utilisation de cette imagerie OArm, qui est une imagerie purement osseuse, doit néanmoins être soumise à une procédure qualité rigoureuse.


Wassim KHALIL (Limoges), Ali BAGHLI, Elodie CHAUDRUC, Henri SALLE, François CAIRE
00:00 - 00:00 #33806 - Delay to spinal cord stimulation: national recommendations did not change the daily practice.
Delay to spinal cord stimulation: national recommendations did not change the daily practice.

INTRODUCTION

The delay between failed back surgery syndrome (FBSS) and spinal cord stimulation (SCS) implantation is an important success factor. In this context, the recommendations of ‘Haute Autorité de Santé’ (French National Authority for Health, HAS) stated that SCS should be promptly tested. Since no study has investigated the impact of these 2014 recommendations on daily practice, we aimed to evaluate the wait time for SCS in FBSS patients before and after.

METHODS

Retrospective study of adult patients who underwent a primary SCS implantation for FBSS at the GHU PARIS between March 2010 and March 2018. We systematically collected chronic pain onset, primary follow-up, pain treatment center follow-up, SCS implant, success rates of SCS, and compared the delays between these different steps before and after the recommendations.

RESULTS

Seventy-three patients were included (53% female, 37 before and 36 after 2014 HAS recommendations), mainly after lumbar disc herniation surgery (45, 62%). In our study, the mean efficacy of SCS for FBSS was 61% ±22.73%. The mean delay between chronic pain onset and SCS implant was equal to 48.61 ±45.36 months or 4.07 ±3.78 years. This delay did not significantly shorten after HAS 2014 recommendations (45.33 ±39.66 vs 51.79 ±50.67, p=0.563). The primary follow-up with neurosurgeons was significantly shorter than with other specialists (15.74 ±12.8 vs 36.54 ±48.93, p=0.034). The delay after meeting with the implanting practitioners was significantly shorter for patients followed-up in GHU PARIS pain treatment center (5.01 months ±3.87 vs 7.17 months ±3.55, p=0.046). 17 patients (23%) had another back surgery with similar efficacy to those without reoperation.

CONCLUSION

National HAS 2014 recommendations issue did not change the delay between pain start and SCS implantation. More communication to the general public and to physicians are required to improve chronic pain management.


Aziz BEDIOUI (Paris), Romain CARRON, Angela ELIA, Louise DEBOEUF, Oumaima ABOUBAKR, Arthur LECLERC, Elise FERTOUT-AHAROUNI, Alexandre ROUX, Johan PALLUD, Marc ZANELLO
00:00 - 00:00 #33804 - Initial experience and psychiatrists’ perception of Vagus Nerve Stimulation in Treatment-Resistant Depression.
Initial experience and psychiatrists’ perception of Vagus Nerve Stimulation in Treatment-Resistant Depression.

Context

Vagus nerve stimulation (VNS) in Treatment-Resistant Depression (TRD) is still a questioned treatment option in France while it has been FDA approved since 2005 in the US and supported by several studies as effective in long term mood stabilization.

Methods

This retrospective case series was conducted at one tertiary care center (GHU PARIS Hospital) and included 7 patients who were experiencing several depressive episodes (unipolar or bipolar), who failed several treatments including electroconvulsive therapy (ECT) and were referred to neurosurgery for VNS. The efficacy measures were the MontgomeryÅsberg Depression Rating Scale (MADRS) score, the length of hospital stays, the number of pharmacological treatments and ECT sessions before and since VNS.

Two case reports of VNS surgical complications are detailed.

An anonymous survey was sent to psychiatrists and other physicians working at GHU PARIS Hospital to collect their knowledge and perception on neuromodulation treatment options for depression.

Results

Out of the 7 patients implanted with VNS for TRD, 5 are good responders. At last follow-up, 4 are in remission (MADRS ≤4), 1 is experiencing a mild depressive episode with a lower MADRS score than before VNS (MADRS = 8 versus 36). Two patients (with a deactivated VNS) are hospitalized in a psychiatry ward for a recurrent depressive episode. All but one patient (Patient 7) have been taken less medication since VNS (Patient 7 has been consistently prescribed 2 medications before and since VNS). 6 out of 7 patients have received less ECT sessions in the two years after VNS compared to the two years before VNS.

Rare complications of VNS consisted in muscle contraction and cardiac arrythmia, the first one being reversible after a revision surgery.

Psychiatrists and other physicians working at GHU PARIS Hospital have a poor knowledge of invasive neuromodulation procedures, especially VNS. Psychiatrists had a significantly worse perception of DBS and VNS than other physicians and VNS was the more badly perceived procedure among psychiatrists.

Conclusion

VNS is a promising option for TRD. More patients need to be referred in the future to make definitive conclusions on its efficacy and that involves improving psychiatrists knowledge and perception of VNS.


Oumaima ABOUBAKR (Paris), Romain CARRON, Fabien VINCKIER, Raphael GAILLARD, Aurore GUY-RUBIN, Philibert DURIEZ, Philip GORWOOD, Philippe DOMENECH, Johan PALLUD, Marc ZANELLO
00:00 - 00:00 #32975 - Invasive Epidural Motor Cortex Stimulation for pain, should we abandon it?
Invasive Epidural Motor Cortex Stimulation for pain, should we abandon it?

Background: Invasive Epidural Motor Cortex Stimulation (IEMCS) was introduced in 1991 by Tsubokawa and has been tested extensively for different types of peripheral and central neuropathic pain syndromes. Despite good results, this procedure has finally been abandoned by many surgeons and recently even by the medical industry as a result of the emergence of new non-invasive methods and the lack of clear guidelines/consensus.

Objectives: It is worthwhile to review the scientific literature and extract essential data to understand and judge this technique before discarding it.

Materials and Methods: A broad literature search was conducted through PubMed database to include all articles focusing on IEMCS for pain relief by using a large number of keywords. After initial assessment of relevancy by screening title and abstract by 2 investigators, independently, with predefined inclusion and exclusion criteria used for final inclusion of papers, the accepted articles were independently graded according to the Newcastle–Ottawa Quality Assessment Scale for quality assessment of non-randomized studies. 

Conclusion: A total of 55 articles published between 1993 and 2019 were included for the final analysis. This review of the literature traces the history of IEMCS in intractable pain. Beyond the different success criteria from one study to another, which do not allow a proper meta-analysis, many parameters related to this neuromodulation technique lack rigor. The patient population for the indication of IEMCS is heterogeneous with various types of intractable pain, both central and peripheral, leaving a possibility of different physio-pathological mechanisms. The parameters of post-implantation stimulation are also varied, with inconsistent frequency ranges from one study to another. As well as the implanted material, depending only on the technology of the manufacturers and not the specific physio-pathology behind the type of pain. However, favorable results are obtained from this technique in terms of pain treatment. By carefully analyzing the literature it is possible to ask the right questions in order to arrive at a rigorous stimulation protocol that meets specific criteria.


Pia VAYSSIERE (Paris), Hayat BELAID
00:00 - 00:00 #33722 - Neuro-fiber-mapping :un concept original utilisant la cartographie par électrostimulation en direct pour réexplorer les réseaux neuronaux de la moelle épinière en se concentrant sur le cône terminal.
Neuro-fiber-mapping :un concept original utilisant la cartographie par électrostimulation en direct pour réexplorer les réseaux neuronaux de la moelle épinière en se concentrant sur le cône terminal.

INTRODUCTION Alors que l'anatomie de la Moelle Épinière (ME) est assimilée à une entité morphologique, son anatomie fonctionnelle reste mal connue. L’utilisation de stimulation médullaire pourrait permettre de réexplorer les réseaux neuronaux de la ME en combinant des stimulations super-sélectives à des cartographies des paresthésies. L’objectif de cette étude était d'obtenir des paresthésies et une couverture hyper sélective du périnée d’un patient implanté au niveau du cône terminal. 

MATERIELS ET METHODES Une électrode chirurgicale tripolaire à 16 contacts (SpecifyTM 5- 6-5, Medtronic Inc.) a été implantée au niveau du cône terminal (T12-L1) chez un homme de 47 ans présentant un syndrome complexe de douleurs pelviennes réfractaires. Nous avons utilisé une approche systématique de 55 programmations de stimulation afin de tester leurs efficacités respectives à produire des paresthésies dans les régions du périnée et des membres inférieurs mesurées à partir des cartographies de la couverture des paresthésies via une interface numérique (PRISMap, powered by PRISMATICS, France). Sur les 55 programmations, 35 étaient délivrées avec des combinaisons de stimulation conventionnelle bipolaire (20 latérales et 15 médiales), 10 avec des combinaisons tripolaires longitudinales et 10 avec des combinaisons tripolaires transverses. Trois différentes durées d’impulsion étaient étudiées (60, 210 and 450 µs) pour un total de 165 configurations (55 x 3 durées d’impulsions). Le critère de jugement principal était le nombre de réponses positives à une couverture des paresthésies sur les régions du périnée ou de la jambe pour chacune des 165 configurations testées.

RESULTATS : Dans la configuration bipolaire latérale, l’ensemble des paresthésies ressenties étaient localisées au niveau des jambes. Bien que des paresthésies étaient ressenties dans 10 configurations bipolaires latérales, les paresthésies ressenties au niveau des jambes étaient plus importantes que au niveau du périnée. Des paresthésies étaient ressenties au niveau du périnée dans 5 configurations tripolaires transverses, néanmoins, des paresthésies plus fortes et non tolérables étaient ressenties dans les jambes. Enfin, des paresthésies au niveau du périnée étaient ressenties dans 20 configurations tripolaires transverses, dont 2 exclusivement au niveau du périnée.

DISCUSSION : Notre étude a permis de mettre en évidence que les projections des jambes correspondant au dermatomes lombaires du cône terminal n’étaient pas seulement plus latéral que les projections du périnée correspondant au dermatome du périnée, mais aussi plus superficielles et regroupé en un faisceau appelé le triangle de ‘Philippe Gombault’. 

CONLUSIONS : Le concept de réexploration des réseaux de la moelle épinière par "cartographie des fibres nerveuses" semble être possible avec une nouvelle génération de dispositifs de stimulation médullaire capables de fournir une stimulation super sélective de la moelle épinière.


Philippe RIGOARD, Maxime BILLOT, Sophie COLLIN, Romain DAVID, Jonathan DANY, Mohamed ET TALBY (Poitiers), Karim ELHOUARI, Rémi HERVOCHON, Tom LE TUTOUR, Kevin NIVOLE, Manuel ROULAUD, Michel ROCHETTE, Amine OUNAJIM, Wenfeng YE
00:00 - 00:00 #32992 - Utilisation de Tisseel pour empêcher la migration secondaire du Teflon interposé lors des décompression neurovasculaires du nerf trijumeau : expérience chez 34 patients.
Utilisation de Tisseel pour empêcher la migration secondaire du Teflon interposé lors des décompression neurovasculaires du nerf trijumeau : expérience chez 34 patients.

La décompression neurovasculaire constitue la meilleure technique chirurgicale de traitement de la névralgie trigéminale. Un des moyens pour séparer le nerf des vaisseaux adjacents est d’interposer une plaque de Teflon entre ces deux structures. Une récidive de névralgie trigéminale peut survenir au décours de cette intervention chirurgicale ; la réapparition de crises névralgiques peut entre-autres être attribuée à une migration secondaire du Teflon interposé en raison des mouvements du parenchyme cérébral ou du flux de LCR au sein de la boîte crânienne.

Pour 34 patients opérés d’une décompression neurovasculaire trigéminale par technique d’interposition, le Teflon mis en place a été sécurisé par la mise en place de colle TisseelÒ au niveau du site de la décompression. Tous ces patients ont été suivis cliniquement pendant une période minimale de 6 mois, et pour 16 patients une imagerie cérébrale a été obtenue après un minimum de 3 mois post-opératoires. Cette cohorte incluait 23 femmes et 11 hommes, âgés de 31,5 à 72,9 ans (56,2 ans en moyenne). Aucun patient n’a développé d’infection post-opératoire. Aucune complication neurologique à long terme n’est à déplorer. Six mois après la chirurgie, 31 patients (soit 91%) ne présentaient plus aucune crise névralgique. Pour tous les patients ayant bénéficié d’une imagerie postopératoire, la plaque de Teflon a été visualisée en bonne position, incluant les 3 patients n’ayant pas eu de disparition des crises névralgiques.

En conclusion, la colle Tisseel semble pouvoir être utilisée sans risque pour tenter de sécuriser l’interposition d’une plaque de Teflon lors d’une décompression neurovasculaire du nerf trijumeau. Cette technique pourrait éviter le risque de migration secondaire de la plaque au cours de la période postopératoire. L’échec de la technique de décompression neurovasculaire par interposition ne doit pas être imputée exclusivement à la migration de la plaque de Teflon.


Nicolas MASSAGER (Charleroi + La Louvière BELGIQUE, Belgique), Mejdeddine AL BARAJRAJI, Anthony NGUYEN, Henri-Benjamin POULEAU, Daniele MORELLI, Cristo CHASKIS
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POSTERS AFFICHES - ONCOLOGIE

00:00 - 00:00 #33703 - Analyse génétique de quatre cas de subépendymomes du quatrième ventricule au sein d’une même fratrie.
Analyse génétique de quatre cas de subépendymomes du quatrième ventricule au sein d’une même fratrie.

Introduction. Les subépendymomes sont des tumeurs bénignes du système nerveux central dérivées des cellules épendymaires. Leur survenue est généralement sporadique, et en dehors du contexte de neurofibromatose de type 2, les formes familiales sont rares. La présence de quatre cas de subépendymomes du quatrième ventricule au sein d’une même fratrie de dix huit individus suggère l’existence d’une prédisposition génétique.

Méthode. Nous avons réalisé une étude clinico-radiologique et génétique au sein de cette fratrie, qui a au préalable bénéficié d’une recherche de neurofibromatose de type 2 qui s’est avérée négative. Notre étude a reçu l’approbation du comité d’éthique. Les sujets présumés sains inclus ont bénéficié d’un examen clinique neurologique et d’une IRM encéphalique. Tous les sujets inclus ont eu un prélèvement sanguin dans le but de réaliser une analyse génétique. Les exomes ont été séquencés par méthode CGH array (hybridation comparative génomique sur puce à ADN) et ceux des sujets sains ont été comparés à ceux des sujets atteints.

Résultats. Huit sujets ont pu être inclus dans l’étude (quatre sains et quatre atteints). L’analyse des exomes réalisée n’a pas mis en évidence de gène de susceptibilité.

Conclusion. Nous rapportons le cas d’une neuvième famille d’épendymomes intra-familiaux non mutée NF2 qui s’ajoute aux huit déjà décrites dans la littérature depuis 1979. Notre analyse n’a pas permis, à ce jour, de mettre en évidence de gène de susceptibilité mais la méthode utilisée présentait certaines limites. La CGH array manque en effet de sensibilité pour détecter les anomalies dites équilibrées (sans perte ou gain de matériel génétique). Une nouvelle analyse génétique avec une technologie différente pourra être réalisée ultérieurement.


Océane PETITJEAN (Brest), Elsa MAGRO, Romuald SEIZEUR, Severine AUDEBERT, Gérald LE GAC, Julien OGNARD
00:00 - 00:00 #33780 - Diagnostic de médulloblastome chez une femme enceinte : continuer ou interrompre la grossesse ? Une étude de cas et revue de littérature.
Diagnostic de médulloblastome chez une femme enceinte : continuer ou interrompre la grossesse ? Une étude de cas et revue de littérature.

Background: Medulloblastoma (MB) remains an uncommon and challenging diagnosis in pregnant women, even more in pregnancy after an in vitro fertilization (IVF). Clinical features are easily misinterpreted and mistaken for other more common gestation-related pathologies.

Objective: We report the case of a 34-year-old patient with clinical symptoms of intracranial hypertension. A MB was diagnosed and operated during the pregnancy. We conduct a systematic literature review of other cases of MB operated on during pregnancy and we discuss the clinical and surgical management of MB in pregnancy.

Method: We conducted a systematic literature review according to PRISMA.

Results: Including our case, 9 cases of MB were operated on during a viable pregnancy. In one case a medical pregnancy interruption (MGI) was decided before the surgical debulking. The term of pregnancy was between 8 and 30 weeks. The most common symptoms were headache, nausea and vomiting followed by dizziness. The tumor prognosis after treatment was favorable in 6 cases out of 10 and unfavorable in 4 cases out of 10 with 3 cases of recurrence and 3 cases of death.

Conclusion: We report the first case of long-term survival of MB in a pregnant woman after IVF. In the case of a standard risk MB, it is possible to carry the pregnancy to term. A vaginal delivery is not contraindicated a priori. Early diagnosis, a close clinical and radiologically surveillance and surgery are the key factors for a better prognosis. A multidisciplinary collaboration is crucial to determine the best timing and treatment.


Feras SENDY, Shadey MOURINET (Clermont-Ferrand), Marta ARRIGHI, Quentin BERTON, Mélina SCRENCI, Denis GALLOT, Guillaume COLL
00:00 - 00:00 #33761 - Distribution spatiale des cellules immunitaires dans le glioblastome primaire et récurrent.
Distribution spatiale des cellules immunitaires dans le glioblastome primaire et récurrent.

Les résultats de la recherche en immunothérapie ont été décevants dans le cas du glioblastome (GBM). La raison de cet échec est l’extrême hétérogénéité intra et intertumorale du GBM et ses importantes activités immunosuppressives qui facilitent l’évasion immunitaire. Cependant, le manque de connaissances sur le paysage immunitaire du GBM et son évolution sur les traitements altère les stratégies cliniques. Dans cette étude, nous avons utilisé des tumeurs primaires et récurrentes appariées de patients atteints de GBM pour étudier la composition et l’évolution du paysage immunitaire. Nous avons étudié l’expression de protéines immunitaires clés (CD3, CD68, CD8,-1, PDL-1...) dans des tissus fixés au formol et incorporés à la paraffine (FFPE) par immunohistochimie (IHC) ou immunofluorescence quantitative (QIF) sur un panel de marqueurs immunitaires dans 15 GBM primaires et récurrents appariés. De plus, sur 5 patients sélectionnés atteints de GBM primaire et récurrent, nous avons utilisé le profilage spatial numérique (DSP) pour obtenir une évaluation simultanée spatiale de plusieurs biomarqueurs, à la fois dans la tumeur et dans le microenvironnement. Les analyses IHC ont montré une augmentation de CD3 / CD68 dans les tumeurs récurrentes par rapport aux tumeurs primaires. Les résultats obtenus suggèrent que l’évolution du paysage immunitaire entre les tumeurs GBM primaires et récurrentes appariées semble être essentiellement stochastique tandis que les macrophages semblent être prédominants dans les tumeurs récurrentes. Dans l’ensemble, notre étude identifie B3H7 et HLA-DR comme cibles potentielles dans le GBM primaire et récurrent. 


Delphine LOUSSOUARN, Edouard SAMARUT (Nantes), Céline SALAUD, Lisa OLIVER, François VALLETTE
00:00 - 00:00 #33550 - Epidemiology, diagnosis and management of prolactinoma patients in a single medical center of Fez in Morocco.
Epidemiology, diagnosis and management of prolactinoma patients in a single medical center of Fez in Morocco.

Objective

The diagnosis of prolactinoma is usually made earlier for women than men. Indeed, the latter are often diagnosed in an advanced stage of the pathology. This study aims to describe the epidemiological, clinical and therapeutic patterns of prolactinomas based on a clinical work conducted in the largest hospital in Fez.

Methodology 

We collected retrospective data of 75 patients from 2007 to 2019 in the Hassan II University Hospital of Fez in Morocco.

Results 

Prolactinoma was identified among 48.1% of the entire sample of patients with pituitary adenoma, including 69.3% women. The mean age was 33 years old for female patients and 38 for male patients. There were 28 cases of macroprolactinoma, including 27 women, 30 cases of macroprolactinoma and 17 cases of invasive prolactinoma. Hyperprolactinemia was correlated to the size of prolactinoma, whereas giant prolactinomas seemed to produce a serum prolactin higher than 1000 ng/ml. Medical treatment was the management of choice for our sample and only 17.3% patients underwent a surgery procedure through endoscopic, endonasal, transsphenoidal approach. So, dopamine agonist allowed to normalize the prolactinemia, reduce the tumoral volume and restore the symptoms in the majority of our patients. 

Conclusion 

This study identified the epidemiological profile of patients with prolactinoma in Hassan II University Hospital of Fez in Morocco. Young women are typically the population most affected by the disease. Amenorrhea – galactorrhea syndrome’s with hyperprolactinemia higher than 200 ng/mL represent significant symptoms for the diagnosis. And the MRI reveals frequently a microprolactinoma. 


Gbetoho Fortune GANKPE (Cotonou, Bénin), Mohammed BENZAGMOUT
00:00 - 00:00 #33656 - Gangliogliome cérébelleux de l’enfant. A propos d’un cas et revue de la littérature.
Gangliogliome cérébelleux de l’enfant. A propos d’un cas et revue de la littérature.

Objectifs : Les auteurs rapportent un cas de lésion tumorale d’histologie rare de la fosse cérébrale postérieure chez l’enfant.

Présentation clinique : Un patient de 11 ans, sans antécédents particuliers s’est présenté avec un syndrome de la fosse postérieure évoluant depuis deux mois.                                                                          

L’IRM a montré un volumineux processus expansif cérébelleux droit prenant le contraste suggérant le diagnostic d’un gliome cérébelleux.

Une exérèse macroscopiquement complète a été réalisée via une craniectomie sous- occipitale. Aucun traitement complémentaire n’a été associe.

Résultats : Les suites opératoires ont été simples, sans déficit neurologique.

L’examen anapathologique a mis en évidence une lésion a double composante neuronale et gliale composée de nombreux ganglioneurones accompagnés de corps granulaires caractéristiques non spécifiques. De nombreux capillaires parallèles sont objectivés, entourés par des infiltrats lymphocytaires perivasculaire.                                                                                                                                  

Le suivi clinique et radiologique (IRM) à trois mois a montré une exérèse complète sans récidive et un examen neurologique normal

Discussion : Le gangliogliome cérébelleux est une entité clinico-anapathologique très rare les localisations au niveau de la fosse cérébrale posterieure ont été rapportées par GARCIA pour la première fois en 1984. L’exérèse totale de la forme cerebelleuse garantit un excellent pronostic chez l’enfant.

 Mots clés :gangliogliome, tumeur rare, exérèse complète, bon pronostic


Moomina LEKEHAL (lille, Algérie), Amine MAHTOUT
00:00 - 00:00 #33554 - Glioblastome IDH sauvage et métastase sous-cutané.
Glioblastome IDH sauvage et métastase sous-cutané.

C.F. 50 ans. a subit une microchirurgie il y’a un a pour réséquer une  lésion expansive située au lobe frontal droit, à laquelle l’analyse histopathologique a confirmé qu’il s’agissait d’un glioblastome (GBM) IDH sauvage (OMS IV). Ensuite, il a réalisé 36 séances de radiothérapie et à l'époque,  il attendait pour commencer la chimiothérapie. Pendant une consultation de suivi,  la présence d’une masse mobile de consistance fibreuse a été observée proche du tiers inférieur de la plaie chirurgicale. Pendant l'examen physique le patient se présentait sans altération de l’état général, les pupilles réactives à la lumière, il mobilise les quatre membres sans déficit focal. La résonance magnétique montre une récidive de la tumeur. Le patient a subi une deuxième microchirurgie pour réséquer la tumeur. La réouverture de l’incision précédente a été réalisée, ensuite une grande lésion dans le tissu sous-cutané (SC) à proximité de la partie inférieure de l’incision a été observé et retirée. La lésion avait une caractéristique fibreuse. L’analyse histopathologique a confirmé la récidive de GBM IDH sauvage nodule qui envahissait le tissu conjonctif lâche, adipeux et les muscles squelettiques. Par la même craniotomie frontale a été réalisé l’exérèse totale  d’une  lésion intracrânienne à laquelle l’analyse histopathologique a caractérisée comme étant un GBM IDH sauvage. Trois jours après, le patient sort de l’hôpital, sans altération de l’état général et sans déficit neurologique. Transféré au service de l’oncologie pour continuer le traitement.

Le GBM est la tumeur  cérébrale primitive  maligne la plus agressive et fréquente. Malgré son agressivité les métastases extraneural sont très rares, et correspondent à moins de 2% des cas, avec seulement 30 cas signalés dans la  littérature entre 1997 et 2017. Quelques hypothèses essaient d'expliquer pourquoi les métastases extraneurales sont trop rares. Entre eux il y’a: l’agressivité, une évolution courte et rapide, encore l'absence de tissu lymphatique cérébrale proprement dit et la présence de les méninges qui jouent le rôle de protection contre la dissémination des cellules cancéreuses. La craniotomie et la microchirurgie rompent toutes ces barrières et cela fait en sorte que  les cellules cancéreuses se disséminent dans l’organisme et colonisent le tissu à distance ainsi comme le tissu du propre système nerveux central. La plupart des métastases se produisent après la craniotomie  ou biopsie stéréotaxique. Et chez les patients jeunes adultes. Dans le cas de notre patient on suppose qu’il s’agissait d’une dissémination locale vu que  la craniotomie s’est réalisé à  proximité du tissu musculaire temporal et SC affectés. 

Les GBM’s qui font le metastase  dans le tissu SC sont très rares, et très souvent peuvent être confondu avec tumeurs primitives. Le traitement principal pour ce cas reste la résection total de la lésion et ensuite  la réalisation des séances de de radiothérapie et chimiothérapie.


Gabriel ALBERNAZ SILVA (Rio de Janeiro, Brésil), Fabrício MATTOS, Carolina NAZARÉ, Lucas MICHIELETTO, Rafael PACHECO, Leila CHIMELLI, Mauricio ZOGBI, Vinicius ZOGBI, Paulo NIEMEYER FILHO
00:00 - 00:00 #33583 - Grossesse et gliome de bas grade : facteurs prédictifs de survie à long terme.
Grossesse et gliome de bas grade : facteurs prédictifs de survie à long terme.

Contexte : Les femmes suivies pour un gliome diffus de bas grade (GDBG) interrogent fréquemment les cliniciens sur l’éventuel impact d’une grossesse sur leur maladie chronique. Plusieurs études ont documenté un potentiel rôle de la grossesse sur l’accélération de la croissance tumorale.

Objectif : L’objectif de ce travail est d’évaluer le devenir oncologique, fonctionnel et la survie des patientes suivies pour un GDBG après une grossesse.

Méthode : Les critères d’inclusions étaient les femmes adultes en âge de procréer (<45 ans), suivies pour un GDBG (déjà opérées) et présentant une grossesse alors que le statut de leur maladie était jugé stable (pas de traitement oncologique en cours, pas de prise de contraste à l’imagerie, pas de symptôme en rapport avec la maladie). Les cas ont été identifiés au sein d’une databank de patients opérés pour un GDBG confirmé histologiquement (1998-2021).

Résultats : Parmi 345 femmes opérées et suivi pour un GDBG dans notre institution, 16 patientes (4.6%) ont présenté une grossesse alors que leur maladie était jugée stable. Le délai moyen entre le dernier traitement oncologique (chirurgie seule pour 11 patientes) et le début de la grossesse était de 3.5 ans. Deux patientes ont présenté des crises d’épilepsie pendant leur grossesse. Toutes les grossesses ont pu être menées à terme sans complications gynéco-obstétricales (1 césarienne). Chez 7 patientes (43.7%), un changement de comportement tumoral a été observé (accélération de la vitesse de croissance tumorale et/ou apparition d’une prise de contraste). Sept patientes (43.7%) sont décédées en médiane 3.9 ans (1.25-5.9 ans) après leur accouchement. Globalement, la survie médiane après l’accouchement était de 5.75 ans. Les patientes qui ont bénéficiées d’une exérèse chirurgicale complète avant la grossesse, et celles qui avaient une lésion stable (vitesse de croissance extrapolée sur le volume de valeur nulle) avant la grossesse ont survécu significativement plus longtemps (log rank P=0.046 et P=0.00026, respectivement).

Conclusions :

Le résidu tumoral postopératoire et la vitesse de croissance tumorale en amont d’une grossesse sont des facteurs pronostics majeurs qui conditionnent la survie globale des patientes suivies pour un GDBG et présentant une grossesse.


Sam NG (Montpellier), Hugues DUFFAU
00:00 - 00:00 #33754 - Intérêt de la résection ciblée des zones FLAIR de glioblastomes non-rehaussées par le produit de contraste en T1 en IRM multimodale.
Intérêt de la résection ciblée des zones FLAIR de glioblastomes non-rehaussées par le produit de contraste en T1 en IRM multimodale.

Le glioblastome (GB) reste la tumeur cérébrale primaire la plus agressive chez l'adulte. La médiane de survie globale (OS) varie de 14 à 18 mois. La résection complète, est désormais l’objectif à atteindre. En pratique, l'étendue de la résection est évaluée sur la prise de contraste en séquence T1 sur l'IRM postopératoire réalisée dans les 48-72 h suivant la chirurgie. Les études évaluant la résection basée sur le FLAIR  ont montré des résultats disparates sur la survie globale (OS) et sans progression (PFS) comparé à l’exérèse de la prise de contraste  d’un GB. L’IRM multimodale permet dorénavant de différencier le FLAIR lié à un œdème vasogénique du FLAIR cellulaire. Notre objectif est d’évaluer l’intérêt d’une résection « ciblée » du FLAIR cellulaire en plus de la prise de contraste. Cette étude rétrospective explore l’intérêt de la résection du FLAIR cellulaire (hyposignal ADC) sur la survie des patients.

 

Nous avons inclus les patients nouvellement diagnostiqués entre 2018 et 2019 d’un glioblastome supratentoriel IDH wild type (OMS 2016). Nous avons colligé l'âge, le sexe, le siège tumoral, le volume tumoral initial T1 GADO (cm3) et FLAIR cellulaire/Hyposignal ADC (cm3), le résidu tumoral (cm3) en T1 GADO et FLAIR cellulaire, Le pourcentage de résection T1 GADO et FLAIR cellulaire, le délai avant traitement adjuvant, le délai avant progression IRM (en jour) défini comme survie sans progression (PFS), la survie globale (OS) en mois.

L'étendue de la résection tumorale a été classée comme résection subtotale (STR) en T1 GADO et FLAIR cellulaire s'il restait un résidu, ou résection totale (GTR) si une résection complète de la composante réhaussée de la tumeur avait été obtenue en T1 GADO ou de tout le signal FLAIR cellulaire.

Nous avons classé les patients en 3 groupes : STR/STR si résidu en T1 GADO et FLAIR cellulaire ; GTR/STR si résidu en FLAIR cellulaire seul ; GTR/GTR  si pas de résidu en T1 GADO et FLAIR cellulaire.

 

Nous avons inclus 54 patients : 36 hommes /18 femmes. L’age moyen était de 60.6 ans, 29 patients ont été inclus dans le groupe STR/STR. 13 patients ont été inclus dans le groupe GTR/STR. 12 patients ont été inclus dans le groupe GTR/GTR. 

La PFS médiane STR/STR était de 192 jours, de 195 jours pour le groupe GTR/STR, de 284.5 jours pour le groupe GTR/GTR. Les PFS ne différaient pas de manière significative. L’OS médiane STR/STR était de 16 mois, de 18 mois pour le groupe GTR/STR, de 23.5 mois pour le groupe GTR/GTR. Le groupe GTR/GTR avait une OS significativement meilleure que le groupe STR/STR (p = 0,009). Le groupe GTR/STR avait une tendance également à une meilleure OS que le groupe STR/STR (p = 0.058). Les OS des groupes GTR/GTR et GTR/STR n’avaient pas de différence statistiquement significative (p = 0.643).

 

Ces résultats sont contrastés, peut-être par manque de puissance. Cependant ce travail pourrait servir comme base poour une prochaine étude prospective.


Lubin KLOTZ (Toulouse), Amaury DE BARROS, Franck-Emmanuel ROUX, Niaré MAHAMADOU, Raclot RÉMI, Florian LELANN
00:00 - 00:00 #33664 - Kyste épidermoïde de la grande citerne et du quatrième ventricule.
Kyste épidermoïde de la grande citerne et du quatrième ventricule.

Introduction

Les kystes épidermoïdes (KE) sont des tumeurs bénignes, congénitales, rares. Le siège au niveau de la grande citerne et celles dans le quatrième ventricule (V4)  est exceptionnel. Le traitement est purement chirurgical.

Observation:

Patiente âgée de 32 ans présentait, depuis quelques mois une marche ataxique, qui s’était aggravée par des céphalées, vomissements et un flou visuel. TDM cérébrale objectivait une lésion de la fosse cérébrale postérieur, médiane hypodense, avec une hydrocéphalie tri ventriculaire active. Patiente valvée en urgence. L’IRM cérébrale faite après montre un volumineux kyste vermien et de la grande citerne plongeant dans le V4 comprimant le tronc cérébral en avant, évoquant un KE sur les séquences de diffusion. L’exérèse chirurgicale était subtotale (aspect per opératoire: tumeur perlée) avec respect d’une portion adhérente au plancher du V4. L’examen anatomo-pathologique a conclu à un kyste épidermoide. L’évolution clinique et radiologique était favorable.

Discussion :

Les KE, encore appelés cholestéatomes primitifs ou « tumeurs perlées de Cruveilhier », sont des tumeurs bénignes, dysembryoplasiques, rares (1% de l’ensemble des tumeurs intracrâniennes primitives). Développées à partir des inclusions ectodermiques. Ils peuvent, plus rarement, être secondaires à une pénétration post-traumatique ou iatrogène de l’épiderme au niveau des espaces sous arachnoïdiens. Les localisations classiques sont l’angle ponto-cérébelleux (50%), la région sellaire et la fosse temporale, et ceux développés dans le V4 représentent 16 % des cas ; le siège au niveau de la grande citerne reste plus rare. la découverte est tardive entre la 3ème et la 5ème décennie, comme c’est le cas de notre patiente. Sur le plan clinique, le syndrome cérébelleux est le maître symptôme, alors que le syndrome d’hypertension intracrânienne est moins fréquent, étant donné que l’hydrocéphalie est d’apparition tardive et ne se voit que dans moins de 50% des cas. c’est une masse blanche nacrée, molle et entourée d’une capsule souvent adhérente aux parois adjacentes. Le contenu kystique est avasculaire et présente, à la coupe, un contenu jaunâtre, rappelant la cire de bougie et disposé en lamelles concentriques. La lésion s’accroît lentement par désquamation, et présente un caractère souple et déformable, s’adaptant aux espaces dans lesquelles elle évolue. L’évolution postopératoire est habituellement simple ; toutefois, une méningite aseptique, ou une dégénérescence maligne peuvent survenir. En cas d’exérèse incomplète, la croissance du résidu est aussi lente que celle de la tumeur native, elle nécessite néanmoins une surveillance annuelle.

Conclusion :

Le kyste épidermoïde est une tumeur bénigne rare. Le traitement de référence des kystes symptomatiques est l’exérèse chirurgicale. La localisation au niveau de la grande citerne et le V4 rend l’exérèse incomplète dans la plupart des cas, vu l’adhérence avec le plancher et la proximité du tronc cérébral.


Soumia ABDESSELAM (Batna, Algérie), Zoheir DJENNA
00:00 - 00:00 #33750 - Kyste épidermoïde intracrânien, récidive et transformation en carcinome épidermoïde, à propos d’un cas, revue de la littérature.
Kyste épidermoïde intracrânien, récidive et transformation en carcinome épidermoïde, à propos d’un cas, revue de la littérature.

Les kystes épidermoïdes représentent environ 1,5% des tumeurs intracrâniennes. Les transformations malignes de ces kystes en carcinomes épidermoïdes sont rares et sont donc peu décrites dans la littérature. Nous rapportons ici un cas.

Il s’agit d’un patient de 34 ans, présentant des céphalées depuis plusieurs mois.  L’IRM  objective une lésion fronto-pariétale extra-axiale, dont les caractéristiques sont en faveur d’un kyste épidermoïde. Une chirurgie d’exérèse est réalisée, macroscopiquement complète. L’anatomopathologie confirme le diagnostic de kyste épidermoïde. Le patient est réhospitalisé à 8 mois pour une collection extra-axiale avec écoulement  d’aspect puriforme. Une reprise chirurgicale est effectuée  pour lavage et nouveaux prélèvements, qui mettent en évidence une récidive du kyste épidermoïde connu, sans arguments bactériologiques pour un sepsis. Suite à un second épisode de collection sous cicatricielle mimant un sepsis, une nouvelle intervention chirurgicale est réalisée. Les prélèvements histopathologiques objectivent cette fois-ci un carcinome épidermoïde infiltrant. A noter l’apparition de prises de contraste hétérogènes sur l’IRM préopératoire.   L’évolution est défavorable au niveau local puis systémique avec dissémination ganglionnaire cervicale, en progression malgré la chimiothérapie.

 Selon nos connaissances, 55 cas ont été rapportés. L’apparition de prises de contraste à l’imagerie semble être liée à une transformation maligne d’un kyste épidermoïde. Les phénomènes inflammatoires  locaux, comme une rupture du kyste ou une chirurgie d’exérèse incomplète  semblent également favoriser la dégénérescence du kyste en carcinome épidermoïde. Il nous semble important d'évoquer une transformation maligne en cas de récidive rapide inhabituelle et de prises de contraste intralésionnelles atypiques.


César LAFONT (Nantes), Stéphane MARTIN, Kévin BUFFENOIR, Céline SALAUD, Edouard SAMARUT
00:00 - 00:00 #33604 - L'immunotherapie multimodale et individualisee ameliore la survie des adults porteurs d# un glioblastom IDH1 wild type.
L'immunotherapie multimodale et individualisee ameliore la survie des adults porteurs d# un glioblastom IDH1 wild type.

Resumé

Nous avons ajouter au traitement standart du glioblastom ( chirurgie, radiochimiothérapie et chimiothérapie de maintenance ) une immunothérapie multimodale individualisée. Pendant la chimiothérapie de maintenance la thérapie immunogène de mort céllulaire ( injéction de virus oncolytique et électrohyperthérmie modulée) et après la chimiothérapie une immunothérapie active avec un vaccin de cellules dendritiques et de l'immunothérapie modulatoire.

Nous decrivons l'étude retrospective de Mai 2015 a juillet 2022 sur 218 patients dont nous retenons 50 .

Nous observons une survie globale prolongée comparée au données de la literature sans réaction adverse majeure.

Le traitement proposée tient compte des modifications de la biologie tumorale et de l'interaction entre hôte et tumeur, proposant ainsi une approche supplémentaire et differente du paradigme du protocole de l'essaie clinique.

Methodes:

IOZK a recu l'autorisation de produire le vaccin dendritique IOVavR en May 2015.

Tous les patients traités entre le 27.05.2015 et le 01.01. 2022 sont inclus dans l'étude retrospective avec une observation jusqu'en juin 2022.

Resultats:

50 adults parmis 218 sont inclus par le fait d'etre IDH wild type ( 23 femmes et 27 hommes ), ils sont divisés en deux groupes selon la methylation ou non du promoteur MGMT:

22 sont méthylés (12 femmes et 10 hommes )

28 ne le sont pas (11 femmes et  17hommes )

L'age moyen est respectivement de 54 ans ( 26-72) et 47 ans ( 18 - 65)

L'index de Karnofsky est distribué de facon équivalente , en moyenne le KPI est de 80.

Pour l'évaluation des résultats un " swimmer plot" est réalisé pour évaluer la durée de vie entre l'opération et le décès ou la fin de l'étude.

Dans les deux groupes une amélioration de la survie était observée depuis 2018.

La survie sans progression ( PFS ) est de 27 et respectivement 11 mois ( p 0,0097 )

La survie globale ( OS ) est de 38 et respectivement 22 mois ( p 0,0158 )

Conclusions:

Les données de la " vraie vie " d'un centre montre retrospectivement que le traitement est faisable en ambulatoire sans effet toxique supplémentaire.

Les glioblastomes sont des tumeurs à biologie dynamique qui néssecitent une adaptation du traitement à la place d'un protocol de traitement rigide.

La biopsie liquide peut devenir un instrument de suivi plus simple.

Ce report est de grande valeure scientifique et pour les patients.


Stefaan VAN GOOL, Petra ZILLIKEN (Köln, Allemagne), Volker SCHIRRMACHER, Jennifer MAKALOWSKI, Tobias SPRENGER, Peter VAN DE VLIET, Stefanie VAN GOOL, Wilfried STUECKER
00:00 - 00:00 #33698 - Le méningiome kystique intracrânien: à propos d’un cas.
Le méningiome kystique intracrânien: à propos d’un cas.

Introduction :

Les méningiomes intracrâniens sont généralement des tumeurs solides. La forme kystique constitue une forme inhabituelle avec une incidence qui ne dépasse pas les 10 % des cas. Malgré les progrès de l’imagerie elle peut être facilement confondue avec d’autres variétés de tumeurs kystiques et c’est l’examen anatomopathologique qui permet de redresser ce diagnostic.

 

Observation :

Un homme de 67 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, qui a consulté pour des céphalées évoluant depuis deux mois et qui s’est aggravées par l’apparition d’une hémiparésie droite. L’imagerie cérébrale a montrée un processus tumoral pariéto-occipitale gauche de 86x55x42 mm, à composante mixte avec une large portion kystique et une petite portion charnue au contact de la dure mère et qui prend le produit de contraste. L’imagerie fait discuter comme diagnostic un gliome, une métastase, ou un hémangioblastome. Patient opéré par un abord pariéto-occipital gauche. L’aspect per opératoire a été celui d’une lésion à double composante; la masse charnue est de coloration gris-jaunâtre, peu hémorragique, de siège extra cérébral avec une attache durale et une partie kystique à contenu xanthochromique. L’exérèse a été totale et l’examen histologique a confirmé le diagnostic d’un méningiome transitionnel. L’évolution postopératoire immédiate et à long terme est favorable.

 

Discussion :

Les méningiomes kystiques sont des lésions rares, ils représentent 2 à 4% de l’ensemble des méningiomes. Le premier cas a été rapporté par Penfield en 1932. Leur pathogénie est mal connue. Plusieurs mécanismes ont été incriminés : il s’agit soit d’une dégénérescence kystique de la tumeur, d’une sécrétion du liquide à partir des cellules tumorales ou encore un enkystement du LCR au sein ou au voisinage de la masse tumorale. Leur diagnostic est difficile à poser en pré opératoire. Quoi que l’image du méningiome soit typique à l’IRM cérébrale et que l’épaississement de l’attache durale (dural tail) est un signe très évocateur, le diagnostic différentiel avec les autres lésions kystiques telles que l’astrocytome kystique et l’hémangioblastome reste difficile et seul l’examen anatomopathologique permettrait de trancher. Il est parfois difficile de réaliser une exérèse totale de la paroi kystique d’où l’intérêt de compléter le geste chirurgical par une cure de radiothérapie si l’examen histologique retrouve des signes de malignité.

 

Conclusion :

Les méningiomes kystiques représentent une entité rare. Le diagnostic radiologique est souvent difficile. L’exérèse chirurgicale doit être totale notamment devant des signes de prise de contraste de la paroi kystique et ce, afin d’éviter une éventuelle récidive ou transformation anaplasique.


Soumia ABDESSELAM (Batna, Algérie), Zoheir DJENNA
00:00 - 00:00 #33759 - Le transfert mitochondrial des cellules stromales du microenvironnement aux cellules gliales tumorales.
Le transfert mitochondrial des cellules stromales du microenvironnement aux cellules gliales tumorales.

Le microenvironnement tumoral contrôle de nombreux aspects du développement tumoral mais son effet dans le glioblastome reste peu élucidé. Néanmoins, il semblerait que les mitochondries jouent un rôle angulaire entre tumeur et microenvironnement. Une population de cellules stromales activées par les tumeurs (TASC), composante du microenvironnement des glioblastomes, a été induite in vitro par incubation de cellules souches mésenchymateuses avec des milieux de culture conditionnés sur cultures primaires de glioblastomes dans des conditions 3D / organoïdes. L’ADN mitochondrial a par la suite été éliminé (Rho 0) ou non (Rho +) des populations cellulaires décrites. Après ajout de mitochondries purifiées dans différentes co-cultures (TASC, glioblastomes) ou mise en co-cultures de TASC Rho + et glioblastomes Rho 0, un transfert mitochondrial a été observé (nanotubes à effet tunnel, vésicules extracellulaires ou cannibalisme)  des TASC vers les cellules tumorales. L'incorporation des mitochondries, par les cellules tumorales Rho + ou Rho 0 a été modélisé, nous informant que les cellules tumorales non dépourvues d'ADN mitochondrial incorporaient plus rapidement les mitochondries purifiées.Il a été constaté que les TASC, à l'instar d'autres cancers solides, augmentaient la prolifération des glioblastomes et leur résistance aux traitements. 


Céline SALAUD, Edouard SAMARUT (Nantes), Lisa OLIVER, François VALLETTE
00:00 - 00:00 #33581 - les Hemangioblastomes de la fosse cérébrale postérieure a propos de six cas et revue de la littérature.
les Hemangioblastomes de la fosse cérébrale postérieure a propos de six cas et revue de la littérature.

Introduction :

Cest une  Tumeur vasculaire bénigne, représente approximativement 2% des tumeurs primitives du système nerveux central, et siégeant préférentiellement au niveau de la fosse cérébrale postérieure.

Ils constituent environ 7 à 10% des tumeurs de la fosse cérébrale postérieure. Le cervelet représente le siège de prédilection de ces tumeurs. Au niveau sous tentoriel, ces tumeurs peuvent aussi se voir au niveau du plancher du quatrième ventricule (V4), du tronc cérébral et exceptionnellement au niveau de l’angle ponto-cérébelleux.Il s’agit d’une tumeur relativement rare, essentiellement de l’adulte, qui peut être sporadique ou génétique dans le cadre de la maladie de Von Hippel-Lindau.

MOTS CLES : hemangioblastome. Fosse cérébrale postérieur, tumeurs.

MATERIELS ET METHODES :

Le but de cette étude est de revoir les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, par acliniques, thérapeutiques et évolutifs des Hemangioblastomes sous tentoriels et ce à partir de l’analyse d’une série rétrospective de 06cas d’hémangioblastomes de la fosse cérébrale postérieure pris en charge au service de Neurochirurgie CHU  MUSTAPHA BACHA.

DISCUSSION : La majorité des hémangioblastomes infra-tentoriels (94,3%) est localisé dans le cervelet. Les hémisphères cérébelleux sont 4 fois plus fréquemment atteints que le vermis.Dans notre série de 06 cas d’hémangioblastomes sporadiques de la FCP 05 malades avaient une localisation cérébelleuse, un malade avait une  localisation  vermienne.Les hémangioblastomes du névraxe sont des tumeurs de l’adulte. L’âge moyen de découverte est de 34,9 ans pour les localisations cérébelleuses. Une révélation symptomatique avant 10 ans et après 65 ans est rarissime. Dans notre série, l’âge moyen est de 38 ans et les femmes sont plus touchées que les hommes. La multiplicité tumorale peut être décelable d’emblée ou ne se manifester qu’au cours de l’évolution ultérieure.Ont été décrites des formes pluri focales sur un seul site (cervelet, moelle) et des formes multicentriques. L’association la plus fréquente réalise l’hémangioblastomatose rétino-cérébelleuse (25 % des cas).Dans nos observations personnelles, nous n’avons noté aucun malade ayant une atteinte retinienne ou medullaire

CONCLUSION : L’étude des 06 cas d’hémangioblastomes colligés au service de Neurochirurgie de CHU MUSTAPHA PCHA comporte une atteinte infra-tentorielle pure. Tous les malades avaient un hémangioblastome sporadique. Le tableau clinique est dominé par le syndrome d’HTIC et le syndrome cérébelleux et dans tous les cas, c’est l’HTIC qui était la révélation première.L’IRM et la TDM sont les deux moyens paracliniques de choix : l’IRM est plus sensible pour révéler la présence de la tumeur, ses caractéristiques (siège, taille, volume, nombre exact…) et la localisation de la portion kystique de la tumeur, ses relations avec le nodule mural de même que ses répercussions sur les cavités ventriculaires.

 


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Yasmine DJOUADI, Nawel HABCHI
00:00 - 00:00 #33579 - Les tumeurs cérébrales et grossesse A propos d’une série de trois cas et revue de la littérature.
Les tumeurs cérébrales et grossesse A propos d’une série de trois cas et revue de la littérature.

INTRODUCTION :

L’association de la grossesse aux tumeurs cérébrales semble être rare mais non exceptionnelle.

  Cette association pose des problèmes :

 D’ordre épidémiologique : l’état gravide a-t-il en soi, un rôle révélateur de tumeurs cérébrales jusque là asymptomatiques ou aggravant de lésions déjà traitées et stabilisées ?

 D’ordre diagnostique : puisque certains signes tels les vomissements ou les céphalées peuvent longtemps être attribués à l’état gravidique et par conséquent rendre tardif le diagnostic de la tumeur cérébrale.

D’ordre thérapeutique : puisque la grossesse peut entraver la mise en route du traitement de la tumeur cérébrale. Ainsi que la survenue d’une tumeur cérébrale peut rendre difficile la prise en charge obstétricale.

 

Matériels et méthodes

Ainsi, à travers trois cas d’association de tumeur cérébrale et grossesse colligés au service de neuro chirurgie de tizi -ouzou, nous essayerons de discuter la prise en charge des femmes enceintes porteuses d’une tumeur cérébrale ainsi que leur pronostic.

Discussion :

les indications sont actuellement nuancées et chaque cas est particulier.

 Dans l’ensemble, les attitudes actuelles sont plutôt interventionnistes vis-à-vis de la tumeur cérébrale et plutôt conservatrice quant à la grossesse.

 

Théoriquement, les indications thérapeutiques vis-à-vis de la tumeur cérébrale peuvent être les mêmes que celles posées en dehors de toute grossesse. Ainsi, le traitement reste essentiellement chirurgical mais aidé par des thérapeutiques médicales et radiques.

Pour la plupart des auteurs, les indications d’une interruption thérapeutique de la grossesse sont rares en raison de l’amélioration des anesthésies, des traitements neurochirurgicaux durant la grossesse et de la prise en charge des prématurés.

Conclusion :

En conclusion, si le pronostic fœtal semble satisfaisant, et s’il est essentiellement fonction de la décision thérapeutique et de l’âge gestationnel de découverte de la tumeur cérébrale, le pronostic maternel, quant à lui, demeure sombre malgré l’amélioration notée ces dernières années


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Yasmine DJOUADI, Nawel HABCHI
00:00 - 00:00 #33533 - Localisation cérébrale d'une Histiocytose non Langerhansienne : à propos d'un cas.
Localisation cérébrale d'une Histiocytose non Langerhansienne : à propos d'un cas.

La localisation extra ganglionnaire d’une Histiocyose non Langerhansienne est rare et survient dans environ 40 % des cas. La localisation cérébrale qu’elle soit intra-axial ou extra-axial a exceptionnellement été décrite.
Rarement, le traitement chirurgical a été proposé, de plus une longue survie est possible, même sans radiothérapie ni chimiothérapie, en raison de l’évolution bénigne spontanée et fréquente des lésions.

Nous rapportons le cas d’un jeune garçon âgé de 5 ans, aux antécédents de crises convulsives fébriles au jeune âge, qui nous a consulter pour des céphalées associées à une hémiplégie droite d’installation rapidement progressive et des crises convulsives. Une imagerie a été pratiquer objectivant un Processus expansif intracrânien thalamique gauche avec une prise de contraste hétérogène et peu d’œdème péri-lésionnel. Une biopsie stéréotaxique avec un examen Anatomopathologique et complément d’étude immunohistochimique a été pratiquer confirmant le résultat. Le malade a reçu une corticothérapie avec une bonne évolution clinique et une quasi régression des lésions radiologique sur l’IRM de contrôle.

L’ Histiocyose non Langerhansienne a localisation cérébrale reste une entité rare très peu décrite, un examen anatomopathologique bien précis est essentiel pour le diagnostic, la maladie malgré sa localisation reste bégnine avec une rémission spontanée possible, dans les formes symptomatiques un traitement par corticoïdes peut être envisagé avec de bon résultats.


Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed ZOUAGHI, Mohamed Aziz HERMASSI, Ghassen GADER, Mouna RKHAMI, Kamel BAHRI, Ihsen ZAMMEL
00:00 - 00:00 #33608 - Lymphome diffuse à grandes cellules B dural primmaire: relat de cas.
Lymphome diffuse à grandes cellules B dural primmaire: relat de cas.

M.A.F.B. féminin, 52 ans, se plaint de perte auditive à droit et croissance de l'œil droit. Il y a 4 ans qu’elle remarque un vieillissement prématuré, aussi perte de poids et perte d’acuité visuelle plus à droite, elle développe aussi un perte auditive neurosensorielle à droite avec vertige. Aussi, il y a un an qu’elle a commencé un céphalée progressif qui a géré des difficultés dans leurs activités quotidiennes (EVA 7/10). Examen neurologique: exophtalmie et photoréactivité lente à droite, perte de 25% du champ visuel de l'œil droit, hypoacousie neurosensorielle à droite, dysmétrie aussi droite. Les résonances magnétiques (RM) des années 2018, 2019, 2020, montrent une lésion expansif dural qui occupe l’os sphénoïde plus à droite et pousse l’uncus et le lobe temporal inférieur, implique aussi les carotides, le sinus caverneux, et le canal optique bilatéralement, se prolonge aussi par le cavum et la fosse postérieure. Elle a subi une microchirurgie frontotemporale pour réssequer partiellement la lésion avec une décompression du canal optique à droite. Après, la patiente a signalé un meilleure de la céphalée (EVA 4/10), la pathologie a confirmé le diagnostique comme lymphome diffuse à grandes cellules B dural primaire (LDGCB DP), après elle a suivi des sessions de chimiothérapie avec citarabin et méthotrexate avec réponse partielle, donc elle a suivi des séssion de radiothérapie. L’examen après la chirurgie montre un meilleure de l' exophtalmie, de la céphalée, et le champ visuel, mais la perte auditif reste, de nouveaux déficits ne sont pas survenues.

 

Le LDGCB DP est une forme rare et agressive du lymphome non hodgkin extra-ganglionnaire. Dans la littérature juste 26 cas sont signés. Le LDGCB DP vient de las méninges sans implications cérébrales ou systémiques. Les symptômes  ne sont pas spécifiques et dépendent de sa localisation. Aussi, comme c’est une tumeur très rare, le traitement correct nécessite plusieurs d’études, mais la plupart est traitée avec chirurgie, méthotrexate, R-chop et radiothérapie. Ensuite, à cause de sa similarité radiologique et clinique, le diagnostic différentiel plus important c’est le méningiome


Gabriel ALBERNAZ SILVA (Rio de Janeiro, Brésil), Alan DA ROSA
00:00 - 00:00 #32828 - L’annonce d’une tumeur cérébrale ; s’agit-il d’une communication impossible entre neurochirurgien et malade ?
L’annonce d’une tumeur cérébrale ; s’agit-il d’une communication impossible entre neurochirurgien et malade ?

résumé: 

L'annonce d’une tumeur cérébrale est un moment, que les patients appréhendent de différentes façons, cela exige une stratégie de communication qui permet une amélioration de la

prise en charge du patient et de son entourage tant sur le plan psychologique que pour l'acceptation de la maladie et de son traitement. Nous avons effectué une étude analytique au niveau de notre service portant sur la manière d’annoncer une tumeur cérébral et le comportement du malade face à cette mauvaise nouvelle et nous avons remarqué que l'annonce porte une part d'impossible un dialogue paradoxal entre le neurochirurgien et le patient. L'un énonce une vérité médicale impliquant l'adhésion de l'autre qui, effondré par le choc psychologique, ne souhaite entendre qu'une bonne nouvelle. Les mécanismes de défense permettent à chacun de supporter cette annonce : le neurochirurgien pour poursuivre son travail, le patient pour admettre et accepter la maladie, c’est un moment douloureux et difficile où s'exacerbent l'expression de la subjectivité et le sentiment de ne pas comprendre sa maladie. L'analyse du discours permet de connaître les mots utilisés aux différents moments de l'annonce. L'analyse lexicale met en évidence les émotions et l'état de compréhension du patient ; l'objectif étant de lui permettre de cheminer et donc d'améliorer sa prise en charge. L'annonce est une épreuve pour le malade et un défi pour le neurochirurgien. L'annonce d'une tumeur cérébrale fait partie intégrante de la prise en charge de la maladie.


Yasmina DJOUADI (baraki , alger, Algérie), Amine KHADRAOUI, Miloud DJAAFER, Ibrahim BELGACEM
00:00 - 00:00 #33809 - Maladie de lhermitte duclos révélatrice d'un syndrome de cowden : à propos d'un cas.
Maladie de lhermitte duclos révélatrice d'un syndrome de cowden : à propos d'un cas.

Introduction:

La maladie de Lhermitte Duclos, caractérisée par la présence d’une malformation hamartomeuse cérébelleuse unilatérale à progression lente, a été incluse depuis 1991 comme critère majeur dans le diagnostic du syndrome de Cowden par l’International Cowden syndrome Consortium.

Matériel et méthodes:

Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 30 ans sans antécédents pathologiques notables admis dans le service de neurochirurgie au CHU Sahloul de Sousse pour des vertiges et une instabilité à la marche.

Résultats:

L’examen clinique a trouvé un syndrome cérébelleux cinétique et statique, un goitre à la palpation de la loge thyroïdienne et une papillomatose cutanéo-muqueuse. L’IRM cérébrale a mis en évidence un processus hémisphérique cérébelleux gauche  en isosignal T1, hypersignal T2 et Flair d’aspect feuilleté tigré comprimant le V4. La TDM TAP a objectivé un goitre multinodulaire plongeant arrivant au contact du tronc artériel brachiocéphalique et des artères carotides communes. Le Patient a bénéficié d’une exérèse chirurgicale quasi-totale et l’examen anatomopathologique a confirmé un gangliocytome dysplasique.

Conclusion:

La maladie de Lhermitte-Duclos est rare mais fortement associée au syndrome de Cowden, le plus souvent sous diagnostiqué. Une prise en charge multidisciplinaire est nécessaire pour détecter une tumeur maligne concomitante.


Slim GALLAOUI (Sousse, Tunisie), Rihab BEN FREDJ, Mohamed CHABAANE, Mahmoud BEN MESSAOUD, Iadh KSIRA
00:00 - 00:00 #33720 - Maladie de von hippel lindau révélée par un syndrome méningé.
Maladie de von hippel lindau révélée par un syndrome méningé.

Introduction:

La maladie de von hippel-lindau est un état pathologique qui provoque divers symptomes cliniques et difficile à diagnostiquer.

Parmis les lésions pathologiques, l'hémangioblastome du SNC .

Matériel et méthode:

Il s'agit d'un patient agé de 30 ans,opéré 1 mois avant son hospitalisation d'une polykystose pancréatique, admis dans le cadre de l'urgence pour la prise en charge d'un syndrome d'hypertention intra cranienne évoluant depuis 48h.cliniquement patient somnolent scoré à 13, sur l'échelle de glasgow ,en état général altéré, vomissements en jet,raideur de la nuque, photophonophobie avec position antalgique en chien de fusil.

TDM cérébrale faite dans le cadre de l'urgence objectivant 2 lésions cérébelleuses droite et gauche évoquant fortement le diagnostic d'hémangioblastome avec hydrocéphalie triventriculaire active en amont.

Le patient à bénéficié dans un premier temps d'une mise en place d'un système de dérivation ventriculo péritonéal à droite suivie d'une exérèse tumorale dans un 2 ème temps avec trés bonnes suites post opératoires.

Conclusion:

La maladie de von hippel-lindau est une maladie génétique rare qui se caractérise essentiellement par des tumeurs bénignes et malignes qui peuvent se déveloper dans plusieurs organes .

La rapidité et la qualité de la prise en charge initiale et la necessité de traiter ces patients en milieux spécialisée sont les points essentiels.

 


Mohammed El Amine BELLAL (ORAN, Algérie), Imene KERROUM
00:00 - 00:00 #33798 - Mélanocytomes de la fosse postérieure : description de cas et revue de littérature.
Mélanocytomes de la fosse postérieure : description de cas et revue de littérature.

Introduction

Les mélanocytomes sont des tumeurs rares du système nerveux central, provenant probablement des mélanocytes se trouvant sur la moelle allongée et la partie supérieure de la moelle épinière.

Souvent considérés comme bénins, ils peuvent se transformer en une forme maligne : le mélanome cérébral primitif. Ils sont indiscernables des autres lésions méningées ainsi que des métastases de

mélanome à l’imagerie, ce qui rend nécessaire un bilan d’extension. Nous proposons une revue de littérature illustrée par le cas d'une patiente chez qui un melanocytome cérébelleux a été découvert dans un contexte malaises. La croissance plus rapide que celle d’une lésion bénigne présumée avait conduit à la prise en charge chirurgicale, confirmant le diagnostic.

Méthode 

Une revue de littérature systématique a été réalisée selon les critères PRISMA.

Résultats 

La recherche bibliographique a permis d'identifier 66 cas. Dix correspondaient à nos critères de recherche (mélanocytomes de la fosse postérieure chez des patients adultes) et ont été analysés

dans notre revue. Il s'agissait principalement de descriptions de cas. Au total, on comptait 9 patients âgés de 23 à 61 ans ;  cinq d'entre eux étaient des hommes. Tous les patients ont été traités chirurgicalement. Un traitement adjuvant (radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie) n'a pas été systématiquement initié ; seuls 3 patients ont reçu une radiothérapie et aucun d'entre eux n'a reçu de traitement systémique. Les pronostics étaient généralement favorables avec une survie médiane sans progresssion de 2 ans.

Conclusion

Tumeur rare, son évolution reste encore insuffisamment décrite, de même que son traitement. La chirurgie reste le traitement de première intention, d’autant qu’elle est la seule à même de permettre le diagnostic de certitude.


Nalla SILVA BATICAM, Aurore SELLIER (TOULON), Nathan BEUCLER, Laura MATVEEFF, Tonifaniry RAMBOLARIMANANA, Cédric BERNARD, Arnaud DAGAIN, Christophe JOUBERT
00:00 - 00:00 #33621 - Mélanome cérébral primitif: un défi diagnostique et thérapeutique. À propos d’un cas.
Mélanome cérébral primitif: un défi diagnostique et thérapeutique. À propos d’un cas.

Introduction : les mélanomes primitifs du système nerveux cérébral  sont  des tumeurs rares qui présentent à la fois des défis diagnostiques et de prise en charge. Bien que les schémas radiologiques puissent imiter ceux d'autres tumeurs mélanocytaires, l'IRM  est un outil diagnostique utile pour affiner le diagnostic différentiel.  L'ablation chirurgicale reste le seul traitement efficace de ces lésions et peut entraîner des survie dans quelques cas.

Matériel et méthode : Nous rapportons le cas d’un homme de 67 ans présentant  une  symptomatologie  faite de céphalée d’installation  progressive et de confusion. Examen neurologique a révélé une hémianopsie homonyme partielle gauche. L'examen physique  n'a décelé aucune lésion cutanée ni organomégalie. Le patient a bénéficié d’une TDM cérébrale avant et après injection de produit de contrast iodé complétée par une IRM cérébrale.

Resultats : Le diagnostic de cette lésions a été sur la base d'une masse leptoméningée solitaire en IRM, et de l'absence de localisations extracérébrales. Une craniotomie frontotemporale droite a été réalisée et, à l'ouverture durale, une tumeur noiratre était évidente. La tumeur était bien circonscrite et adhérente au membrane arachnoïdienne; sa résection totale a été confirmée par IRM post-chirurgicale. L'examen histopathologique et l'immunohistochimie étaient en faveur du  diagnostic de mélanome malin.  Les suites opératoires ont été simples  avec  une régression des symptômes cliniques. Une radiothérapie postopératoire du lit tumoral était prévue compte tenu de l'agressivité histologique de la tumeur.

Conclusion : Les mélanomes cérébraux primitifs représentent un défi pour les neurochirurgiens car leurs aspects cliniques et radiologiques peuvent imiter ceux d'autres tumeurs. La résection chirurgicale complète dans la mesure du possible reste le traitement de préférence. L'IRM est un outil de diagnostic utile pour éliminer les diagnostics différentiels et orienter les décisions thérapeutiques.

 


Mohamed LMEJJATI, Dahmane ELHAIRECH (Marseille), Saloua KANAZY, Ayoub JAMAL EDDINE ELIDRISSI
00:00 - 00:00 #33732 - Méningiome atypique récurrent , a propos d’un cas.
Méningiome atypique récurrent , a propos d’un cas.

Titre : méningiome atypique récurrent, A propos d’un cas.

 

         A. BENMOUSSA A. BENNADJI N. DJENFI R. GUERRI M.H. AMRANE, A. BENZID, S. SEBANE- DEPARTMENT OF NEUROSURGER CHU BATNA,

 

 

Abstract :

Introduction :

Le méningiome atypique, ou invasif, est une tumeur de bas grade (grade 2), mais il se développe plus rapidement que le méningiome grade 1. Il réapparaît souvent après avoir été traité (récidive).

On peut avoir recours aux traitements qui suivent pour le méningiome atypique.

On fait une chirurgie pour enlever toute la tumeur ou la plus grande partie possible de la tumeur.

On peut administrer une radiothérapie après la chirurgie, en particulier si la tumeur ne peut pas être enlevée complètement.

 

Description du cas :

Il s’agit d’une patiente de 53 ans sans antécédents, qui consulte pour des céphalées, une IRM cérébrale et demandée, revenant en faveur d’un méningiome para sagittale     « tiers moyen »

 

Résultats et discussion :

La patiente a été opéré à deux reprises la première ou seulement une exérèse chirurgicale large et casi complète a été pratiqué, et en second temps pour une récidive tumorale dans moins de 6 mois avec réapparition de la totalité du méningiome, cette fois ci suivie par radio thérapie,

 

Conclusion :

Le méningiome atypique est une tumeur agressive, nécessite une exérèse chirurgicale le plus large possible + radiothérapie précoce pour éviter les récidives

Mots clés :

Tumeur ; méningiome ; cérébral ; récidive ; radiothérapie


Abdelghani BENMOUSSA, Abdelaziz BENNADJI (Batna, Algérie), Nabil DJENFI, Remdhane GUERRI, Mohamed Hacen AMRAN, Abdelhak BENZID, Samir SEBANE
00:00 - 00:00 #33807 - Métastase pachyméningée d'un cancer du cavum: à propos d'un cas.
Métastase pachyméningée d'un cancer du cavum: à propos d'un cas.

Introduction :

Les sites métastatiques les plus fréquemment observés dans le carcinome nasopharyngé sont l'os, les poumons et le foie. La métastase pachyméningée est exceptionnellement rapportée dans le carcinome nasopharyngé de type indifférencié (UCNT) malgré leur proximité anatomique.

Matériel et méthodes :

Nous rapportons le cas d'une patiente âgée de 40 ans prise en charge dans le service de neurochirurgie du CHU de Sahloul en 2022 pour métastase durale d'un UCNT.

Observation:

Il s’agit d’une patiente âgée de 40 ans aux antécédents de néoplasie du cavum type UCNT qui s'est présentée aux urgences pour des céphalées chroniques associées à des crises partielles gauches bravais-jacksoniennes. L'examen clinique a révélé une hémiparésie
gauche avec participation faciale et une dysarthrie.
L'IRM cérébrale a objectivé un volumineux processus fronto-pariétal, extra-axial, parasagittal droit infiltrant le sinus longitudinal supérieur évoquant un méningiome.
L'exérèse chirurgicale a été incomplète respectant la portion intrasinusale.
L'étude anatomopathologique a conclu à une métastase méningée d'un UCNT et la patiente a bénéficié d'une chimiothérapie adjuvante.

Discussion:

Le système nerveux central est un site métastatique rare des UCNT, les primitifs les plus couramment décrits étant la prostate, le sein et le poumon. Ces métastases peuvent elles-mêmes être subdivisées en crâniennes, pachyméningées, leptoméningées et cérébrales.

Il a été signalé que 20% des métastases durales étaient asymptomatiques et ont été découverts de manière fortuite lors d'un examen radiologique et que 8 à 9% ont été diagnostiquées lors d’une autopsie.

En raison de la rareté des métastases durales des UCNT  et dans l’attente d’un indice de suspicion sensible, un scanner cérébral semestriel s’impose.

Conclusion: 

Bien qu'elle ne soit observée que dans 2% des cas de carcinomes de la tête et du cou, la Métastase pachyméningée demeure un diagnostic plausible à évoquer devant l'histoire clinique d'un UCNT. De surcroit, elle devrait faire l’objet d’une surveillance radiologique répétée.


Slim GALLAOUI (Sousse, Tunisie), Rihab BEN FREDJ, Mohamed CHABAANE, Mahmoud BEN MESSAOUD, Iadh KSIRA
00:00 - 00:00 #33593 - Modulation de la réponse immunitaire cérébrale in vivo : un pas vers l’immunothérapie dans les cancers du système nerveux central.
Modulation de la réponse immunitaire cérébrale in vivo : un pas vers l’immunothérapie dans les cancers du système nerveux central.

Introduction : Alors que l’immunothérapie se révèle efficace dans un certain nombre de cancers, en particulier pulmonaire ou mélanome, les métastases cérébrales ne sont pas facilement accessibles à ces thérapies en raison de la barrière hémato-encéphalique et de la relative absence de réponse immunitaire intra parenchymateuse. L’injection locale de ces traitements, généralement des cytokines ou anticorps monoclonaux, dans le système nerveux central ne suffit pas à les rendre efficaces. Pour donner la possibilité à ces molécules de fonctionner dans les cancers cérébraux, nous avons pour objectif de créer un modèle chimico-chirurgical in vivo permettant de moduler la réponse immunitaire au sein de la tumeur chez la souris.

Méthodes : Nous avons choisi d’utiliser l’interleukine 2 (IL2) et l’interleukine 12, connues pour leurs propriétés inflammatoires anti-cancéreuses. En collaboration avec Anthony Tabet, doctorant dans l’équipe d’accueil au MIT, nous avons combiné ces cytokines à un adjuvant couramment utilisé dans les vaccins (Alum). L’objectif est de favoriser la rétention des IL au site d’injection, provoquant une réponse immunitaire potentiellement thérapeutique sur une longue durée. Des tests et des simulations rhéologiques ainsi que de rétention de l’Alum intracérébral ont été réalisés. Deux modèles tumoraux in vivo ont été utilisés, avec greffe stéréotaxique de mélanome ou de gliome. Les souris étaient ensuite traitées par une injection de notre chimère Alum-IL2-IL12, ou un contrôle. Les critères d’évaluation étaient la survie, l’histologie, l’identification des cellules immunitaires par analyse ARN et immunomarquage.

Résultats : Sur le plan technique, la modélisation prédit des caractéristiques de rétention intracérébrale prolongée pour la chimère d’Alum. Expérimentalement, en effet, les cytokines modifiées restent plusieurs semaines à la zone d’injection sous forme de dépôt, ce qui n’est pas obtenu avec les autres formules d’immunothérapie. Les souris traitées par cytokine modifiée présentent une survie significativement plus élevée que les animaux contrôles, avec un retard significatif de la prolifération tumorale, et une réponse inflammatoire locale majorée. Le traitement n’induit de réaction systémique, contrairement à l’injection d’immunothérapie sans Alum, qui provoque une altération de l’état général sévère. La réponse immunitaire identifiée en ARN repose sur une population mixte de lymphocytes T cytotoxiques, lymphocytes NK et cellules dendritiques, probablement par rupture de la barrière hémato-encéphalique.

Conclusion : Nous avons mis au point un système de cytokines qui permet une réponse immunitaire locale intracérébrale, bien tolérée sur le plan général, longue et efficace dans un modèle tumoral in vivo. A ce stade, cet outil doit être vu comme une plateforme modulable permettant de tester in vivo différentes cytokines ou molécules dans les cancers du système nerveux central.


Apra CAROLINE (Paris)
00:00 - 00:00 #33730 - Multiples localisations d’un papillome du plexus choroïde au niveau du foramen magnum et le rachis dorso lombaire, A propos d’un cas.
Multiples localisations d’un papillome du plexus choroïde au niveau du foramen magnum et le rachis dorso lombaire, A propos d’un cas.

Introduction :

Les tumeurs du plexus choroïde sont des tumeurs rares peuvent être bénignes ou malignes, si les localisations cérébrales sont rare, les localisations vertébrales sont très rares voir exceptionnels, nous rapportant le cas d’une tumeur du plexus choroïde  découverte chez une femme  de 56 ans avec multiples localisation

 Description du cas :

Le cas que nous rapportant est celui d’une femme de 56 ans, sans antécédents pathologiques particulier, qui s’est présenté pour des céphalées + vomissements, l’examen clinique retrouve un syndrome D’HIC, une IRM cérébrale a été demandé   retrouvant une lésion qui apparait hypo T1 Hyper T2 se rehaussant fortement après Gado.

Puis la découverte d’autre localisations vertébrales suite a l’apparition d’une paraplégie flasque en post opératoire

 Résultats et discussion :

La patiente à été opérée retrouvant une lésion rétro-bulbaire blanc grisâtre, peut   hémorragique, latérale gauche, l’exérèse chirurgicale était presque totale nous laissant une fine couche tumoral attachée sur le bulbe, l’étude anatomopathologique est revenue en faveur d’un papillome de plexus choroïde grade 1.

La patiente à présenter une paraplégie flasque juste en post opératoire , une IRM cérébro-médullaire a été demander objective plusieurs localisations au niveau du rachis dorso lombaire intra dural extra médullaire, 2 eme intervention chirurgicale a été pratiqué pour lever la compression au niveau dorsal, puis la patiente a été adressé en oncologie pour traitement adjuvent

 La revue de la littérature retrouve que les tumeurs du plexus choroïde sont des lésions rares, qui commence au niveau des ventricules latéraux elles sont pour autant exceptionnelles au niveau du foramen magnum et le long de la moelle, l’exérèse chirurgicale est le seul garant d’un meilleur pronostic,

 

Conclusion :

Les tumeurs du plexus choroïde sont des lésions rares, l’exérèse chirurgicale et le principal traitement ; notamment une radiothérapie et une chimiothérapie peuvent être utilisés en fonction du type de la tumeur disponibles pour améliorer le pronostic de survie.

Mots clés :

Tumeur ; plexus choroïde ; multiples ; foramen magnum ; paraplégie flasque ; dorsal ; compression ; médullaire.


Abdelghani BENMOUSSA, Abdelaziz BENNADJI (Batna, Algérie), Remdhane GUERRI, Mohamed Hacen AMRAN, Ramzi KHELIFI TOUHAMI, Samir SEBANE
00:00 - 00:00 #33594 - Myélome multiple révélé par un plasmocytome sphénoïdal : à propos d'un cas.
Myélome multiple révélé par un plasmocytome sphénoïdal : à propos d'un cas.

Introduction:

Le plasmocytome osseux est une entité pathologique rare, représentant moins de 4% des néoplasies plasmocytaires et moins de 1% des tumeurs de la région céphalique. Qu'il soit solitaire ou multiple, sa localisation au niveau de la base du crâne est exceptionnelle.

Nous rapportons le cas d’une patiente ayant présenté un plasmocytome de l'os sphénoïde, secondaire à un myélome multiple.

 

Observation:

Une patiente de 56 ans, sans antécédents, présentait des céphalées hémi-crâniennes gauches, associées à des vomissements en jet et à un flou visuel d'aggravation rapidement progressive. A l'examen ophtalmologique, l'acuité visuelle était de 5/10 à gauche et de 7/10 à droite, avec une pâleur papillaire bilatérale au fond d’œil. L'examen neurologique retrouvait une paralysie faciale et une hypoesthésie trigéminale gauches. L'IRM cérébrale montrait un processus expansif lytique centré sur l’os sphénoïde, en isosignal T1 et rehaussement net après injection de Gadolinium, mesurant 65 mm de grand axe, avec une extension locorégionale vers le chiasma optique, les sinus caverneux, l’angle ponto-cérébelleux gauche et les premières vertèbres cervicales. Devant le contact étroit de la tumeur avec les structures vasculonerveuses, une exérèse subtotale de la masse était effectuée, dont l’étude anatomopathologique est revenue en faveur d’un plasmocytome. L'électrophorèse des protéines sériques montrait un pic étroit dans la zone des gammaglobulines, chiffré à 14.9 g/l. A l'immunofixation, une bande monoclonale de type IgG Kappa était mise en évidence. Les chaînes légères libres Kappa étaient de 299.2 mg/L et Lambda de 77.91 mg/L, avec un rapport K/L à 3.84. Le médullogramme ne retrouvait pas de plasmocytes dystrophiques et la protéinurie était négative. Des lésions ostéolytiques diffuses étaient visualisées au scanner CTAP low-dose. Il n'y avait pas d'anémie, d'hypercalcémie, ni d'insuffisance rénale associés. Une IRM cérébrale de contrôle était réalisée devant l’aggravation de la symptomatologie neurologique, montrant une récidive de la masse de 70mm de grand axe. Le diagnostic de Myélome multiple à IgG Kappa a été retenu. La patiente a été mise sous radiothérapie centrée sur l'os sphénoïde (10Gy), suivie d’une d'immunochimiothérapie par Cyclophosphamide-Thalidomide-dexaméthasone (CTd). Après la 6ème cure, une réponse complète était retenue devant la résolution des symptômes, la disparition du pic monoclonal, et  la normalisation des chaînes légères avec persistance de lésions séquellaires à l'imagerie cérébrale.

 

Conclusion:

Le plasmocytome doit être inclus dans le diagnostic différentiel des tumeurs de la base du crâne. Notre observation met en exergue l’importance de réaliser une biopsie initiale, au vu d’une clinique et imagerie peu spécifiques, afin d’éviter une chirurgie non nécessaire et difficile dans la région. La localisation du plasmocytome osseux à la base du crâne est fortement prédictive d’un myélome multiple qu'il faut s'acharner à rechercher.


Sarra CHADLI, Yassaad OUDRHIRI (Rabat, Maroc), Mouna MAAMAR, Hajar KHIBRI, Naima MOATASSIM, Naoufal BENLACHGAR, Soukaina HAIDOURI, Wafaa AMMOURI, Hicham HARMOUCHE, Mohammed ADNAOUI, Zoubida TAZI MEZALEK
00:00 - 00:00 #33755 - Progression tumorale de méningiome anaplasique sous traitement anti-androgénique : a propos de 3 cas et revue de la littérature.
Progression tumorale de méningiome anaplasique sous traitement anti-androgénique : a propos de 3 cas et revue de la littérature.

H. Abuhussain, C. Horodyckid, I. Djidjeli, M. Malcoci, R. Copaciu, G Zah-Bi, N. Younan, D. Bresson

Service de Neurochirurgie, Hôpital Foch, Suresnes, France

 

Introduction 

Les méningiomes sont des tumeurs primitives cérébrales prolifératives classées en trois grades par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dont le traitement de choix est représenté par la chirurgie. 

Le taux de récidives des méningiomes va de 12% à 5 ans pour les grades I, 15% pour les grades II et plus de 50% pour les grades III. La résection complète est associée à un risque de récidive réduit, notamment pour les grades II et III.

Plusieurs études ont mis en exergue le rôle des facteurs hormonaux dans l'apparition des méningiomes ou leur progression de lésions de bas grade en lésion de haut grade.  

Les méningiomes bénins sont plus fréquents chez les femmes mais les formes agressives semblent plus fréquentes chez les hommes.

L'association entre hormonothérapie et méningiome intracrânien n’est pas bien documentée chez la population masculine, notamment l'association entre la thérapie anti-androgène et la croissance des méningiomes.


Présentations 
cliniques et discussion

Nous rapportons les cas de trois patients de sexe masculin âgés entre 76 et 78pris en charge pour des méningiomes intracrâniens et également suivis pour un néoplasie de la prostate ayant nécessité l’introduction d’une homonothérapie. Deux patients ont été opérés (grade II et III OMS 2021 respectivement) avec complément de radiothérapie post opératoire et un patient a été surveillé. 

Lors du suivi, nous avons observé une croissance symptomatique et radiologique rapide de leurs méningiomes possiblement concomitante avec l’introduction du traitement hormonal pour la pathologie prostatique. Ces observations posent la question du rôle potentiel des traitements anti-androgéniques dans la croissance des méningiomes intracrâniens.

Cette hypothèse remettrait en question le suivi des patients de sexe masculin ayant des antécédents de méningiome lors de l’hormonothérapie prescrite pour leur cancer de la prostate. De plus, la suspension de leur traitement hormonal et/ou sa substitution pourrait être envisagée en cas de croissance tumorale ou d'évolution symptomatique.

Une revue de la litérature sera réalisée.

 

Conclusion

Nous avons observé, chez trois patients suivis pour néoplasie de la prostate, une progression radiologique et clinique de leurs méningiomes intracrânien suite à l’introduction d’une hormonothérapie anti-androgénique. La question d’un recensement des progressions des méningiomes dans la population masculine traité pour un cancer de la prostate par hormonothérapieest à évoquerde même que celle d’un dépistage avant la mise en place d’un traitement hormonal, et d’un suivi plus rapproché des patients aux antécédents de méningiomes. Cette démarche de dépistage ferait écho au dépistage dans la population féminine lors de la prise de certains traitements progestatifs.


Hamad ABUHUSSAIN (Suresnes)
00:00 - 00:00 #33582 - Récupération spontanée après une atteinte totale du nerf III suite a une chirurgie d’un méningiome du nerf optique, a propos d’un cas.
Récupération spontanée après une atteinte totale du nerf III suite a une chirurgie d’un méningiome du nerf optique, a propos d’un cas.

Introduction :                                                                                

Les méningiomes du nerf optique sont des tumeurs histologiquement bénignes dont la gravité est liée aux difficultés diagnostiques et surtout thérapeutiques. L’atteinte totale ou partielle de l’oculomotricité est une complication rare et connue lors d’une chirurgie de ces lésions surtout dans la voie haute, nous rapportant le cas d’un méningiome du nerf optique découvert chez une femme de 30ans.

 

Description du cas : Le cas que nous rapportant est celui d’une femme de 30ans, sans antécédents pathologiques particulier, qui s’est présentée pour une exophtalmie grade I avec douleur et rougeur de l’œil gauche, l’examen ophtalmologique retrouve une baisse de l’acuité visuelle de l’œil gauche a 6/10, le FO et le CV a la limite de la normale, une IRM à été demandé objectivant  une lésion tissulaire de la gaine du nerf optique qui apparait refoulé en bas et en dedans évoquant un méningiome du nerf optique gauche.

 

Résultats et discussion :

La patiente à été opérée par voie haute avec dépose fronto-orbitaire, l’exérèse chirurgicale était totale, l’étude anatomopathologique est revenue en faveur d’un méningiome de la gaine du nerf optique.

Suites opératoires ; atteinte totale du nerf oculomoteur commun gauche avec ptosis, mydriase, diplopie verticale et paralysie oculo motrice

Disparition de l’exophtalmie

A J 45 post-op ; régression de la mydriase et de la diplopie, occlusion partielle de la paupière, avec récupération de l’oculomotricité. Le bilan ophtalmologique est a la limite du bilan préopératoire

 

 

Conclusion:

Les méningiomes du nerf optique sont des tumeurs bénignes dont le traitement est exclusivement chirurgical, l’atteinte du nerf oculomoteur qui survient peut disparaitre spontanément au bout de quelques après cette chirurgie


Ramdhane GUERRI, Abdelaziz BENNADJI (batna, Algérie), Abdelghani BENMOUSSA, Ramzi KHELIFI TOUHAMI, Samir SEBANE
00:00 - 00:00 #33715 - Retour d’expérience amiénoise sur l’emploi de la thermothérapie interstitielle par laser (LITT) en oncologie crânienne à propos de 8 cas.
Retour d’expérience amiénoise sur l’emploi de la thermothérapie interstitielle par laser (LITT) en oncologie crânienne à propos de 8 cas.

Introduction:

La thermothérapie interstitielle par laser (LITT) guidée par IRM est l’ablation sélective d’une lésion ou d’un tissu à l’aide de la chaleur émise par un dispositif laser. 

Elle est une solution pour les patients ayant une localisation anatomiquement difficile d’accès.

Nous rapportons l’expérience de l’équipe de neurochirurgie du CHU d’Amiens-Picardie à propos de 8 patients.

 

Matériels et méthodes:

L’ensemble des patients a été évalué en RCP où a été validée la LITT.

Les sondes laser sont positionnées en condition stéréotaxique à l’aide du robot rosa. Leurs positions sont vérifiées à l’aide d’un scanner per opératoire.

L’IRM permet un contrôle en temps réel du volume d’ablation.

 

 

 

 

 

 

 

 

Résultats:

 

Région pinéale

Patient 1: emploi de deux sondes permettant une ablation de 85% du volume tumoral.

Patient 2: emploi d’une sonde unique avec une ablation de 90%.

Tous deux ont eu une diplopie post opératoire, transitoire pour le patient 1 définitive pour le patient 2.

Lésion inter-opto-chiasmatique

Patient 3: emploi de 6 sondes dont 2 de manière pluri étagée permettant une ablation de 90% du volume tumoral. Evolution post opératoire marquée par une œdème majeure responsable d’une hydrocéphalie nécessitant le recours à une dérivation ventriculo-péritonéale. Acuité visuelle et champ visuel conservé par rapport à la situation per opératoire.

Patient 4: emploi d’une sonde frontale unique pour une ablation de 50%.

 Aucune complication post opératoire.

 

Lésions profondes

 

Patient 5: choix de la LITT devant les comorbidités du patient. Emploi d’une sonde unique pluri étagée pour une ablation de 100% du volume tumoral.

Aucune complication post opératoire.

Patient 6: emploi de 2 sondes multi étagées permettant une couverture de 70% du volume tumoral.  Aucune aggravation neurologique en post opératoire.

 

Lésions à haut risque fonctionnel

Patient 7: emploi de 3 sondes multi étagées permettant de couvrir 100% du volume tumoral. Aucune aggravation neurologique en post opératoire.

Patient 8: emploi d’une sonde unique pour une ablation de 100% de la lésion charnue. Aucune aggravation neurologique en post opératoire.

 

Sur les 8 patients, 6 ont eu un volume tumoral traité de 85% ou plus. Les volumes tumoraux allant de 5,22 cm3 (patient 2) à 76,87 cm3 (patient 3) pour une moyenne de 30,26 cm3.

Trois patients (patient 1,2 et 3) ont eu des complications en post opératoire dont un de manière définitive (patient 2).

 

Conclusion

 

 

La LITT s’inscrit désormais complétement dans la prise en charge de l’oncologie crânienne. Elle est un outil supplémentaire dans l’arsenal des propositions thérapeutiques. De notre expérience, elle est utilisable dans de nombreuses entités histologiques différentes.

Son caractère mini invasif permet son utilisation chez les patients les plus fragiles et l’accès à des localisations anatomiques complexes et variées.

De notre expérience, il n’y a pas de limite de volume. Les complications sont à relativiser au vu de la situation anatomique et du volume tumoral.


Pierre-Henri LAUNOIS (Amiens), Cyrille CAPEL, Pauline CARLIER, Florine DALLERY, Michel LEFRANC
00:00 - 00:00 #33633 - Rôles et résultats de la biopsie stéréotaxique chez les patients adultes atteints d’une lésion du tronc cérébral.
Rôles et résultats de la biopsie stéréotaxique chez les patients adultes atteints d’une lésion du tronc cérébral.

Objectif : Cette étude visait à évaluer le rapport bénéfice-risque, en déterminant le rendement diagnostique et la sécurité, des biopsies du tronc cérébral chez les patients adultes. Les objectifs secondaires étaient (i) de comparer la sécurité de la biopsie du tronc cérébral, ainsi que les résultats et la survie des patients après biopsie du tronc cérébral avec ceux des patients biopsiés pour une lésion cérébrale ou cérébelleuse, et (ii) d'évaluer l'impact de la biopsie du tronc cérébral sur le diagnostic final et la prise en charge thérapeutique ultérieure.

Méthodes : Parmi 1784 biopsies stéréotaxiques réalisées chez des patients adultes entre avril 2009 et octobre 2020, nous avons examiné rétrospectivement 50 biopsies consécutives du tronc cérébral. Nous avons comparé les variables concernant le rendement diagnostique, la sécurité et les résultats post-biopsie entre les patients ayant subi une biopsie du tronc cérébral et les patients ayant subi une biopsie cérébrale ou cérébelleuse.

Résultats : La biopsie stéréotaxique du tronc cérébral a conduit à un diagnostic chez 86 % des patients (94,6 % chez les patients avec suspicion de tumeur). Le rehaussement par le produit de contraste à l'IRM était le seul facteur prédictif d'obtention d'un diagnostic. Les taux de complications symptomatiques et de mortalité étaient significativement plus élevés chez les patients ayant subi une biopsie du tronc cérébral par rapport aux patients ayant subi une biopsie cérébrale/cérébelleuse (20 % contre 0 % ; p < 0,001 et 6 % contre 0 % ; p = 0,01, respectivement). La trajectoire transfrontale et les troubles de la déglutition avant la biopsie étaient des facteurs prédictifs de complications symptomatiques liées à la biopsie du tronc cérébral. Les résultats anatomopathologiques de la biopsie du tronc cérébral ont entraîné une modification du diagnostic suspecté chez 22 % des patients.

Conclusions : La biopsie stéréotaxique chez les patients adultes présentant une lésion du tronc cérébral a un rendement diagnostique élevé. Bien que la biopsie stéréotaxique du tronc cérébral soit associée à plus de complications fonctionnelles et fatales que les biopsies ciblant le cerveau/cervelet, son profil de sécurité semble acceptable. Ainsi, le rapport bénéfice-risque de la biopsie stéréotaxique chez les patients présentant une lésion du tronc cérébral est favorable mais doit néanmoins être soigneusement évalué au cas par cas.


Henri MALAIZÉ, Florence LAIGLE-DONADEY, Maximilien RICHE, Pauline MARIJON, Karima MOKHTARI, Franck BIELLE, Lucia NICHELLI, Khê HOANG-XUAN, Alexandre CARPENTIER, Bertrand MATHON (Paris)
00:00 - 00:00 #33534 - Tumeur Aqueducal : entre difficulté diagnostique et prise en charge thérapeutique.
Tumeur Aqueducal : entre difficulté diagnostique et prise en charge thérapeutique.

Les tumeurs periaqueducales (PAT) proviennent généralement de la région aqueducale et sont considérées comme étant extrêmement rares. Elle sont radiologiquement très similaires au gliome tectal.
Il est important de faire la distinction entre PAT et Gliome tectal par l’imagerie vu que la stratégie thérapeutique est complètement différente. Une étude génétique est souhaitable à la recherche d’éventuelles mutations ou modifications à l’échelle chromosomique.
Nous rapportons le cas d’une patiente atteinte de PAT, cette dernière avait une présentation progressive des symptômes cliniques marquée essentiellement par les céphalées qui étaient le maitre symptôme, une ventriculo-cysternostomie par voie endoscopique a été pratiquée et les suites opératoires étaient simples la patiente gardant une légère ataxie cérébelleuse.
Une revue de la littérature sera effectuée pour cette entité rare qui pose à la fois des problèmes diagnostiques et des difficultés de prise en charge thérapeutique.


Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed Aziz HERMASSI, Ghassen GADER, Skander GUEDICHE, Mohamed ZOUAGHI, Mohamed BADRI, Ihsen ZAMMEL, Mouna RKHAMI
00:00 - 00:00 #33785 - Tumeur cérébrale après traitement radiochirurgical : cause ou hasard ?
Tumeur cérébrale après traitement radiochirurgical : cause ou hasard ?

 

Objectif:

L’apparition de tumeurs cérébrales suite à une irradiation fractionnée est une complication rare mais bien décrite dans la littérature. Nous reportons ici le cas de 4 patients qui ont développé une tumeur cérébrale plusieurs années après avoir bénéficié d’une irradiation radiochirurgicale cérébrale monofractionnée.

Matériel et méthode :

Quatre patients ont été traités par radiochirurgie pour un schwannome vestibulaire (n=1), un adénome hypophysaire (n=1) ou un méningiome (n=2). La dose d’irradiation se situait entre 12 et 25 Gy. Il n’y a pas eu de complication à court-terme suite à la procédure. Après une période de 2.5 à 15 ans, (médiane = 10 ans), ces 4 patients ont développé une tumeur cérébrale secondaire : 3 patients ont développé un glioblastoma et 1 patient a développé 2 méningiomes. Ces tumeurs ont nécessité un traitement spécifique.

Resultats:

Ces 4 patients remplissent les critères de néoplasie induite par une irradiation communément utilisés dans la littérature : 1) la tumeur secondaire s’est développée dans le champs d’irradiation utilisé lors du traitement de la lésion primaire, 2) la tumeur n’était pas présente avant le traitement par radiochirurgie, et 3) il y a eu un intervalle de temps cohérent entre la radiochirurgie et le développement de la tumeur radio-induite.

Conclusion:

Des tumeurs cérébrales radio-induites peuvent se développer après radiochirurgie, à l’instar des tumeurs induites par la radiothérapie fractionnée conventionnelle. Il est néanmoins très difficile voire impossible d’établir avec certitude un lien causal entre l’irradiation radiochirurgicale et la tumeur cérébrale apparaissant plusieurs années après l’irradiation. Avec l’essor des traitement radiochirurgicaux durant les dernières décennies, l’incidence de tumeurs radiochirurgie-induites connaîtra certainement une augmentation significative dans le futur. Le développement de cette complication rare, mais non exceptionnelle, et délétère pour la survie du patient devrait être discuté avec tous les patients avant leur décision de recourir au traitement par radiochirurgie.


Nicolas MASSAGER (Charleroi + La Louvière BELGIQUE, Belgique), Henri-Benjamin POULEAU, Daniele MORELLI
00:00 - 00:00 #32869 - Tumeur glioneuronale leptoméningée diffuse : au sujet d’une erreur diagnostic chez un adolescent.
Tumeur glioneuronale leptoméningée diffuse : au sujet d’une erreur diagnostic chez un adolescent.

Introduction :

La tumeur glioneuronale leptoméningée diffuse (TGNLD) est reconnue par la classification OMS 2016 comme une nouvelle entité. Auparavant, elle était citée dans la littérature sous différents termes. Le terme  « disseminated oligodendroglial-like leptomeningeal tumor of childhood » était le plus fréquemment usité. En effet, il s’agit d’une pathologie pédiatrique avec un âge médian au diagnostic de 5 ans. Pourtant, il a été rapporté quelques cas de diagnostic chez l’adolescent et l’adulte. Dans cette dernière population, il semblerait que le TGNLD aurait un comportement plus agressif que dans la population pédiatrique. Il s’agit d’une tumeur à croissance lente. La mortalité est élevée du fait de l’hydrocéphalie, d’un retard diagnostic important, des erreurs diagnostics en faveur de diagnostics différentiels plus fréquemment rencontrés et par conséquent l’absence de traitement spécifique. Nous décrirons un cas de TGNLD chez un adolescent de 16 ans diagnostiqué deux ans après le début des symptômes dont le diagnostic initialement retenu était celui de prolifération mélanocytaire méningé.

Cas cliniques:

Homme de 16 ans sans antécédent qui s’était présenté en 2018 pour un tableau d’hypertention intracrânienne. L’IRM cérébrale montrait une prise de contraste leptoméningée diffuse à la fois supra- et infra-tentorielle notamment au niveau des scissures latérales. Les premières hypothèses retenues étaient en faveur d’une origine infectieuse, granulomateuse ou d’une vascularite. Pour autant, aucune anomalie n’a été décelée lors du bilan étiologique.  Le patient fut hospitalisé de nouveau, en 2019, pour hydrocéphalie aiguë. Une dérivation ventriculopéritonéale associée à une biopsie chirurgicale furent réalisées. A la découverte d'un profil mélanocytaire méningé de classification difficile, il fut traité par Nivolumab et Ipilimumab pendant six mois. L'IRM d'août 2021 montrait une progression de la pathologie. Une nouvelle biopsie chirurgicale fut programmée. Les résultats anatomopathologiques confirmèrent le diagnostic de tumeur glioneuronale leptoméningée diffuse.

Conclusion :

Lorsqu’elle concerne l’adolescent et l’adulte, la TGNLD est souvent source d'erreur de diagnostic dû à l’ignorance de l’existence de cette pathologie à cet âge. Le retard de diagnostic est donc important. A l’imagerie, le rehaussement leptoméningé diffus est le signe le plus précoce de cette pathologie. Or, les caractéristiques de l'imagerie initiale sont communes à plusieurs pathologies, notamment infectieuses, inflammatoires et tumorales. Ce n'est qu'à un stade avancé de la maladie qu'apparaissent des lésions kystiques intra-parenchymateuses permettant de reconsidérer le diagnostic initial. Les traitements ne sont pas consensuels et la mortalité reste élevée. Il s'agit du premier cas de TGNLD chez l’adolescent avec une erreur diagnostic initial qui a mené à l’introduction d’un traitement par nivolumab et ipilimumab sans aucun succès.


Stéphanie RAVAILLAULT (Nantes), Tanguy RIEM
00:00 - 00:00 #33525 - Une forme inhabituelle de gliome radio-induit survenant soixante-dix ans après le traitement initial : un rapport de cas.
Une forme inhabituelle de gliome radio-induit survenant soixante-dix ans après le traitement initial : un rapport de cas.

CONTEXTE :

Le gliome radio-induit (GRI) est une entité bien connue de l'oncopathologie cérébrale. Le délai habituel entre l'irradiation et le diagnostic de RIG est de 7 à 19 ans. Les glioblastomes épithélioïdes (E-GBM) sont des tumeurs agressives de mauvais pronostic, encore plus mauvais que les GBM ordinaires.

 

CAS :

Patiente 75 ans diagnostiquée avec une masse frontale droite. Les antécédents médicaux ont révélé un angiome facial traité par curiethérapie à l'âge de 3 ans et un cancer du col de l'utérus à l'âge de 32 ans traité par hystérectomie et curiethérapie. Elle a également subi 25 interventions chirurgicales pour l'excision de carcinomes basocellulaires faciaux récurrents radio-induits du côté de l'irradiation précédente. Son KPS 70 %. L'IRM avec contraste a montré une masse frontale droite qui prend le contraste et reposant sur le toit orbitaire et en contact avec le sinus frontal avec un bord de LCR et un œdème péritumoral. L’IRM spectroscopie de l'œdème péritumoral a montré un profil non tumoral. Pas de restriction de diffusion. Après résection, l'histopathologie a révélé un E-GBM. L'indice de prolifération était 10 %. Les analyses immunohistochimiques étaient négatives pour les mutations IDH1, IDH2, R132H, BRAF, FGFR1, FGFR3, H3F3A, TERT ou V600E. L'expression d'ATRX était maintenue. Il y avait délétion homozygote de CDKN2A et mutations de TP53 et PIK3CA. L'analyse cytogénétique n'a montré aucune amplification de l'EGFR sur le chromosome 7 ni de perte d'hétérozygotie 10q liée au locus PTEN. Elle a reçu une radiothérapie. La chimiothérapie adjuvante au Temozolomide a été arrêtée après un cycle en raison d'une thrombocytopénie sévère. Cinq ans postopératoires, la patiente est toujours en vie et indépendante dans la plupart des activités avec un KPS toujours à 70% sans signe de progression tumorale à l’IRM. La tumeur du patient a été considérée comme un GRI car, premièrement, selon Cahen et al, elle s'est développée dans une région précédemment irradiée avec une période de latence entre l'irradiation et le développement de la tumeur, une histologie différente de la lésion originallement irradié, et il n'y avait pas d'autre maladie prédisposant au développement de la tumeur. Deuxièmement, les analyses moléculaires partagent un grand nombre des altérations génétiques fréquentes dans le GRI décrites par Whitehouse et al; mutation TP53, délétion CDKN2A, et absence de mutations dans IDH2, H3F3A et TERT.

 

Ce cas présente diverses particularités par rapport aux GRI décrits dans la littérature. Premièrement, il s'agit du premier cas rapporté d'un GRI après une curiethérapie de la tête et du cou. Deuxièmement, le gradient de dose de la curiethérapie signifie que les méninges et le parenchyme cérébral ont été exposés à une faible dose. Troisièmement, il s'agit du premier cas rapporté où deux tumeurs radio-induites surviennent chez le même patient avec deux délais différents. Quatrièmement, la survie sans progression est inhabituellement longue.


Abdulgadir BUGDADI (Paris), Mohamed Aziz CHERIF, Gokoulakrichenane LOGANADANE, Pierre BRUGIÈRES, Amel MARNICHE, Emmanuel ITTI, Arnault TAUZIÈDE-ESPARIAT, Stephane PALFI, Suhan SENOVA
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POSTERS AFFICHES - PEDIATRIE

00:00 - 00:00 #33733 - Aspect rare d’un sinus dermique , a propos d’un cas.
Aspect rare d’un sinus dermique , a propos d’un cas.

Titre: Aspect rare d’un sinus dermique  , A propos d’un cas.

 

         A. BENMOUSSA A BENNADJI R. GUERRI, A. ABOUELHOUDA S.SEBANE- DEPARTMENT OF NEUROSURGER CHU BATNA

 

 

Abstract:

Introduction :

Le terme spina bifida regroupe plusieurs types de malformation congénitales, les sinus dermiques représentes 10 % 

L’IRM a permis de confirmer le diagnostic mettant en évidence le tractus du sinus dermique communiquant depuis la surface de la peau jusqu’à l’espace intra dural

Une fois le diagnostic est posé le traitement chirurgical devient impérative

Description du cas :

Il s’agit d’un patient de 3 ans sans antécédents, qui consulte pour une formation cutané lombaire infecté, une IRM cérébro médullaire est demandée, revenant en faveur d’un spinabifida lombaire sans anomalie cérébrale  

Le patient ne présente aucun déficit moteur au 2 membres inférieurs

Résultats et discussion :

Après traitement antibiotique est guérison de l’infection, le patient a été opéré avec cure chirurgicale du sinus dermique sans complication post opératoire  

Conclusion :

Le sinus dermique est une lésion congénitale, le traitement chirurgical est indispensable pour prévenir des infections sévères du système nerveux    

Mots clés :

Sinus dermique ; spinabifida ; lombaire ; infection ; chirurgie


Abdelghani BENMOUSSA, Abdelaziz BENNADJI (Batna, Algérie), Remdhane GUERRI, Ahmed ABOUELHOUDA, Samir SEBANE
00:00 - 00:00 #32827 - Gliomatosis Cerebri in a Child; a case report.
Gliomatosis Cerebri in a Child; a case report.

 abstract :

Gliomatosis cerebri is a rare neuroepithelial tumor that is currently universally fatal. Its occurrence in the pediatric age group is uncommon and its diagnosis challenging. We present a case of Gliomatosis cerebri in a seven year old boy diagnosed through suggestive findings on neuroimaging and confirmed by histology of brain tissue obtained by stereotactic biopsy. We underline the need to have a high index of suspicion for Gliomatosis Cerebri  in patients with recurrent seizures and suggestive neuroimaging findings.


Yasmina DJOUADI, Amine KHADRAOUI, Miloud DJAAFER (alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #33768 - Imagerie des tumeurs de la fosse cérébrale postérieur de l'enfant .
Imagerie des tumeurs de la fosse cérébrale postérieur de l'enfant .

Les tumeurs de la fosse cérébrale postérieures sont devenu de plus en plus fréquente de nos jours graçe à l'accessibilité au moyen d'imagerie moderne notament l'IRM avec ses differentes modalités ,nous vous présentons à partir de çe petit travail une collecte d'imagerie d'une série de 50  cas de tumeurs de la fosse cérébrales postérieur pris en charge au sein de notre service durant la période entre juin 2019 -juin 2022 et nous discutons les caractéristiques radiologiques de chaque tumeurs en vue d'une facilitation diagnostique . 


Yasmina DJOUADI (baraki , alger, Algérie), Ibrahim BELGACEM, Miloud DJAAFER
00:00 - 00:00 #33526 - Le médulloblastome; étude épidémiologique à propos d'une série de cas.
Le médulloblastome; étude épidémiologique à propos d'une série de cas.

Le médulloblastome est la tumeur maligne la plus fréquente chez l'enfant actuellemnt ; se révele généralemnt par un syndrome d'hypertension intracranienne secondaire à une hydrocéphalie obstructive dont les conséquences sont délétère surtout en l'abscence d'une prise en charge rapide  ; nous vous présentons les résultats d'une étude analytiques rétrospective sur 05 ans des 70  cas de médulloblastome pris en charge à notre service depuis décembre 2017 jusqu'à décembre 2022 nous vous présentons les differents tableaux cliniques , la prise en charge chirurgicale et les suites post opératoires notament les résultats de traitement adjuvant ainsi que le suivi au long terme .


Yasmina DJOUADI (baraki , alger, Algérie), Miloud DJAAFER
00:00 - 00:00 #33731 - Myéloméningocèle rompue : a propos d'un cas.
Myéloméningocèle rompue : a propos d'un cas.

Introduction:

Le terme de spina bifida désigne plusieurs anomalies médullaires et vertébrales ayant en commun une anomalie embryologique concernant le développement du tube neural

La myéloméningocèle est la forme la plus grave de spina bifida (malformation congénitale caractérisée par une mise à nu d'une partie de la moelle épinière).

Matériel et méthode:

Il s’agit d’un nouveau né âgé de 20 jours , admis dans le cadre de l’urgence pour la prise en charge d’une myéloméningocèle rompue survenant 4 heurs auparavant avec fièvre à 39°c et paraplégie flasque.

L’examen du dos : malformation lombo sacrée en cocarde mal épidermisée à travers laquelle il y’avait issue de liquide céphalo-rachidien.

Nouveau né admis en urgence au bloc opératoire ou il a bénéficié d’une réparation de la dysraphie avec bonne suites post opératoires.

Conclusion :

Le traitement neurochirurgical entreprit le plus tôt possible avec l’amélioration des techniques de la chirurgie plastique restent les meilleures garanties d’une évolution moins archaïque pour les enfants porteurs de spina bifida.


Mohammed El Amine BELLAL (ORAN, Algérie), Imene KERROUM
00:00 - 00:00 #33609 - Neurocytome central pédiatrique relat de cas.
Neurocytome central pédiatrique relat de cas.

R.M.S. masculin 3 ans céphalée en tout la tête suivi de tombe de sa propre hauteur. deux jours après la céphalée se tourne pire et avec vomissement. Il est pris dans un service d’émergence ou il a fait une tomographie qui montre une lésion expansif ventriculaire associée avec hydrocéphalie supratentorielle. Il a subi une dérivation ventriculaire externe et a été transféré à notre institution. Il est admis sans altération de l’état général, mobilise les 4 membres, pupilles photo réactives et dérivation ventriculaire fonctionnant normalement. Il fait une résonance magnétique qui montre une lésion expansif intraventriculaire. Il a subi une chirurgie pour retirer la tumeur, la voie d’abord a été transventriculaire par le foramen de monro, craniotomie paramédiane frontal droit. la résection a été vaste mais pas totale, donc il est resté dépendent de shunt et pour ça il a subi aussi une dérivation ventriculo-péritonéale, sort l’hôpital avec de bonnes conditions cliniques. La pathologie a confirmé le diagnostic comme neurocytome centrale atypique (OMS II) avec le Ki67 de 11%, nous n’avons pas proposé une radiothérapie à cause de l'âge du patient. En suivi clinique, après un an il a fait une autre image cérébrale qui montre une croissance significative de la tumeur, donc il a subi une résection totale. 

 

Le neurocytome central se classifie comme une tumeur bénigne qui grossit dedans les ventricules et dans leurs parois, histologiquement ils sont proches des oligodendrogliomes. Les âges les plus atteints sont entre 30 et 40 ans. Entre les enfants ils sont rares est notre cas c’est le plus jeune dans la littérature. Le nom atypique c’est pour la prolifération cellulaire rapide (Ki67), aussi par la prolifération vasculaire et l’indice MIB. Toutes ces caractéristiques contribuent pour le risque de malignité et de récidive. Aussi les atypiques, à cause du risque de rechute, proposent un défi de comment faire le suivi oncologique des patientes, spécialement quand elles sont très jeunes.


Gabriel ALBERNAZ SILVA (Rio de Janeiro, Brésil), Fabrício MATTOS, Gonzalo PERES, Lucas MICHIELETTO, Paulo CASTRO, Gabriel MUFARREJ, Paulo NIEMEYER FILHO, Leila CHIMELLI
00:00 - 00:00 #32956 - Sinus dermique, pathologie d’apparence bénigne mais de complications redoutables (a propos de trois cas et revues de littératures).
Sinus dermique, pathologie d’apparence bénigne mais de complications redoutables (a propos de trois cas et revues de littératures).

Sinus dermique, pathologie d’apparence bénigne mais de complications redoutables

(A propos de trois cas et revues de littératures)

Auteurs : I.TAKBOU1, A.HERAZ1,   H.BEKRALAS1.

1Université Abderrahmane Mira de Bejaia Faculté de médecine de Bejaia

Service de neurochirurgie-CHU de Bejaia Algérie.

Auteur présentant : Idir .Takbou

Liste des mots clés : sinus dermique, dysgraphie spinale, abcès, para parésie.

Introduction :

Le sinus dermique, est une forme de dysgraphie spinale fermée (spina bifida occulta). Il est rare, généralement de découverte fortuite par constatation de stigmates cutanés en regarde du rachis depuis la région occipitale jusqu’au sacrum. Il peut s’agir d’une hypertrichose, d’un lipome sous-cutané, ou un angiome. Ces éléments cutanés contiennent un pertuis qui s’étend plus ou moins profondément à travers les parties molles, pouvant arriver jusqu’au canal rachidien en restant extradural voire même atteindre la moelle épinière.

Matériels et méthodes :

Notre étude est porté sur 03 enfants, pris en charge pour un sinus dermique au service de neurochirurgie CHU Bejaia sur une période de 03 années (2020jusqu’a 2022).  Ils ont été opérés pour sinus dermique compliqué d’une infection du système nerveux central (abcès intramédullaire).

  Résultats

Il s‘agit de deux garçons âgés respectivement de (12 mois ,02 ans) et une fille de âgés 14 ans.

Le motif de consultation commun aux trois patients était un suintement en regard d’une lésion cutanée évoluant dans un contexte fébrile. Un para parésie est note chez 02 patients .Une méningite chez un malade.

Une IRM cérébrospinale a été réalisée chez tous nos patients. Elle a révélé un sinus dermique de localisation lombaire compliqués d’abcès intramédullaires, chez 02 patients. Une localisation occipitale associée à un encephalocèle  

Les patients ont été opérés, les suites opératoires ont marqués par la survenu d’une fuite de LCR à travers la plaie opératoire chez un patient ce qui a nécessité une reprise chirurgicale.

 Conclusion

 La question reste posée, quel est le moment propice pour opérer un sinus dermique ? .Les   éléments des réponses, s’articulent autour de plusieurs réflexions portant sur la chirurgie prophylactique dans le but est de prévenir ces complications.


Idir TAKBOU (algerie, Algérie)
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POSTERS AFFICHES - RACHIS

00:00 - 00:00 #33576 - A comparison of anterior cervical discectomy and fusion (ACDF) using bone substitute with polyetheretherketone (PEEK) cage versus iliac bone graft and plate : a retrospective study with 2-year follow-up.
A comparison of anterior cervical discectomy and fusion (ACDF) using bone substitute with polyetheretherketone (PEEK) cage versus iliac bone graft and plate : a retrospective study with 2-year follow-up.

Introduction : bone substituteand polyetheretherketone (PEEK) cage is the most commonly used materials in anterior cervical discectomy and fusion (ACDF). However, their effectiveness in ACDF remains controversial. The primary aim of this retrospective study was to compare the clinical and radiological outcomes of ACDF using either a bone substitutewith polyetheretherketone (PEEK) cageor iliac bone graft and plate.

Patients and methods : From 2015 to 2020, 90 consecutive patients underwent ACDF, of whom 54 received an bone substitutewith PEEK cage and 36 patients received a iliac bone graft and plate. All clinical outcomes were collected two years after surgery. Clinical efficacy was evaluated using a visual analogue scale for neck pain and limb pain, the Neck Pain and Disability Score, the Neck Disability Index, the Neurogenic Symptom Score, and the Japanese Orthopedic Association score. Radiological outcomes were assessed preoperatively, immediately after surgery, and at the final follow-up.

Results: A preoperative comparison revealed no difference between the two patient groups in terms of age, sex, body mass index, smoking status, preoperative symptoms, operation level, or follow-up (mean = 42.8 months). No differences in the improvements in clinical outcomes were observed between the two groups. Both groups showed significant improvement in mean disc height, segmental height, and segmental lordosis postoperatively. The fusion rate for the bone substitutewith PEEK cage was 100% at both levels, while the fusion rate for the iliac bone graft and plate group was 98.1% at the cephalad level and 94.2% at the caudad level (p > 0.05). Subsidence at the cephalad level occurred in 22.9% (8/36) of segments in the iliac bone graft and plate group and 7.7% (4/54) of segments in the bone substitutewith PEEK cage group (p = 0.056). At the caudal level, a higher incidence of subsidence was noted in the iliac bone graft and plate group than in the bone substitutewith PEEK cage group [37.1% (13/35) versus 15.4% (8/52)] (p = 0.02). 

Conclusion : The use bone substitutewith PEEK cage resulted in a higher fusion rate in ACDF than the use iliac bone graft and plate. ACDF using either bone substitutewith PEEK cage or iliac bone graft and plate resulted in similar clinical outcomes, radiological improvements in alignment and fusion rates.


Romuald KOUITCHEU, Romuald KOUITCHEU (Marseille), Aderehime HAIDARA, Dominique N'DRI OKA, Guy VARLET
00:00 - 00:00 #33721 - Faisabilités et difficultés du vissage pédiculaire de C2 dans les fixations postérieures C1-C2.
Faisabilités et difficultés du vissage pédiculaire de C2 dans les fixations postérieures C1-C2.

Abstract

Introduction

En pathologie du rachis cervical supérieur, les ostéosynthèses postérieures associant à un vissage pédiculaire de C2, constitue un meilleur ancrage en matière de stabilité. Par ailleurs ce geste peut exposer à des risques neurovasculaires liés aux structures anatomiques de voisinage.

Le but de ce travail est donc d’analyser la faisabilité et les difficultés du vissage pédiculaire de C2.

Matériels et méthodes

Notre étude concerne 59 patients qui ont bénéficié une ostéosynthèse postérieure du rachis cervical supérieur (fixations C1-C2, C1-C3, C1-C2-C3) colligée entre Janvier 2014 et Janvier 2023, soit sur une période de 09 ans.

L’âge moyen est de 37 ans avec une nette prédominance masculine.

Aucune complication vasculaire peropératoire n’a été constatée dans notre série.

La majorité des patients présentaient des signes de fusion en cours sur le scanner à 3 mois de l’intervention.

 

Discussion

Plusieurs auteurs ont montré que le vissage de C1 est souvent praticable pour des vis de 3,5 ou 4 mm avec une distance de sécurité par rapport au canal vertébral ou à l’artère vertébrale.

Au niveau C2, l’élément anatomique à maîtriser : l’isthme

La TDM préopératoire :  anomalie situant l’artère vertébrale sur le trajet de la vis dans 18 % à 23 % des cas. (Notre série 22 %).

Resnick et al ont montré qu’un vissage pédiculaire est réalisable dans 91 % des cas, en exigeant un diamètre minimal de 4 mm.

Conclusion

L’arthrodèse C1-C2 nécessite une bonne connaissance de la technique et des risques potentiels de lésions des structures nobles qu’elle comporte.

Le scanner préopératoire avec reconstructions dans le plan frontal et sagittal permet de s’assurer de la faisabilité du vissage.

Fixation à un étage plus bas (C3) est envisageable en cas d‘hypoplasie pédiculaire de C2.


Lakhdar BERCHICHE (Alger, Algérie), Becherki YAKOUBI, Abdelhalim MORSLI
00:00 - 00:00 #33595 - Fracture tear-drop de C5 des suites d’un accident de plongeon - à propos d’un (01) cas.
Fracture tear-drop de C5 des suites d’un accident de plongeon - à propos d’un (01) cas.

Les fractures du rachis cervical inférieur, faisant suite à des accidents de plongeon, concernent souvent des sujets jeunes en bonne santé, comme les fractures tear-drop qui en représentent 11.2%.

Elles surviennent selon Argenson par mécanisme de compression-flexion et peuvent être associées à des lésions médullaires ou ligamentaires conditionnant le pronostic fonctionnel voire vital, ou être simplement peu symptomatiques.

Observation: 

Il s'agit d'un patient âgé de 33 ans, sans antécédents particuliers, consultant aux urgences de neurochirurgie un soir d'été 2022 pour des cervicalgies post traumatiques suite à un plongeon en eau peu profonde.

L’examen clinique retrouve un patient conscient coopérant, stable sur le plan hémodynamique, présentant un syndrome rachidien cervical isolé avec contracture des muscles paravertébraux, sans déficit sensitivomoteur aux quatre membres.

La radiographie du rachis cervical réalisée chez lui en urgence a objectivé une angulation du rachis avec tassement du corps de C5. Une tomodensitométrie du rachis cervical a retrouvé alors une fracture tear-drop de C5.

Ainsi, le patient a été opéré dans le cadre de l'urgence, sous traction transcrânienne mise en place après curarisation et intubation orotrachéale délicate, et contrôle radiologique, il a bénéficié, par un abord antérolatéral d’une corporectomie de C5 et d'une ostéosynthèse faite d’une mèche avec plaque vissée en C4C6. 

Les suites postopératoires étaient simples, avec une régression des cervicalgies. La radiographie de contrôle retrouvait un matériel d’ostéosynthèse en place.

Discussion : 

Les lésions instables du rachis cervical inférieur sont des lésions fréquentes de l'adulte jeune. L'évacuation dans des conditions optimales, ramassage, transport et conditionnement permettent initialement de ne pas aggraver une lésion qui aurait pu être stable au départ. 

L'indication chirurgicale en urgence d'une fracture tear-drop est conditionnée non pas par l'instabilité mais par le souci de non aggravation neurologique du patient, ceci consistera à une arthrodèse sous contrôle radiologique et traction transcrânienne.

Conclusion : 

Les fractures tear-drop sont une conséquence fréquente des accidents de plongeon, atteignant des sujets jeunes en bonne santé et nécessitant la prise en charge chirurgicale la plus précoce possible, protégeant ainsi la moelle cervicale surtout en l’absence de lésions de cette dernière.


Hana BERKOUNE (Alger, Algérie), Amine MAHTOUT, Houssemeddine KOURBALI, Yousra M'HAMDI, Nihal CHIKH, Meriem GUEMAR, Nasser TABET
00:00 - 00:00 #33620 - Hémangiome caverneux dorsal mimant un neurinome épidural en sablier. à propos d’un cas.
Hémangiome caverneux dorsal mimant un neurinome épidural en sablier. à propos d’un cas.

Introduction : L’angiome caverneux encore appelé cavernome est une malformation vasculaire du système nerveux central. La localisation médullaire est relativement rare, et ne représente que 5 à 12 % de toutes les malformations vasculaires médullaires. L’association de l’atteinte à la fois cérébrale et  médullaire est extrêmement peu commune. L’avènement de l’imagerie par résonance magnétique a augmenté considérablement le nombre de cas diagnostiqués. Nous rapportons un cas de cavernome  médullaire  dorsal documenté histologiquement et suivis dans notre formation.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une patiente âgée de 41 ans, sans ATCD pathologiques particuliers. Six mois avant la consultation, la patiente a présenté une fatigabilité des deux membres inférieurs, puis des troubles de la marche d’installation progressive à type de démarche instable et une réduction importante du périmètre de la marche, une claudication intermittente neurologique sans autres signes associés. L’examen neurologique à l’admission  retrouvait une paraparésie spasmodique cotée à 2/5, avec un niveau sensitif remontant jusqu’à D5, des réflexes ostéotendineux  vifs et polycinétiques et un signe de Babinski bilatéral avec abolition des réflexes cutanés abdominaux. La sensibilité profonde est abolie aux deux membres inférieurs.

Résultats : L’imagerie par résonance magnétique nucléaire  montrait en regard de T5–T6, un processus lésionnel unique intradurale droit pseudo-kystique, ovalaire à grand axe vertical refoulant et laminant le cordon médullaire à gauche et qui s’étend à  travers le foramen T5-T6 pour combler l’espace latéro-vertébral droit réalisant un aspect en sablier. Devant l’ensemble de ces constatations radio-cliniques, un diagnostic de  neurinome intradural dorsal en sablier est retenu. Une résection chirurgicale a été réalisée en deux temps, neurochirurgical et thoracique. L’examen anatomopathologique de la lésion et l’immunohistochimie permettaient d’éliminer le diagnostic de neurofibrome et confirme le diagnostic d’hémangiome caverneux. Les suites opératoires ont été simples avec récupération rapide et complète du déficit moteur et une autonomie à la marche.

Conclusion : L’hémangiome caverneux est une malformation vasculaire du système nerveux central dont la localisation médullaire est relativement rare. Son diagnostic radiologique repose sur l’IRM. Dans notre cas il mime un neurinome épidural en sablier. L’exérèse chirurgicale totale constitue le traitement de choix et améliore le pronostic fonctionnel.


Mohamed LMEJJATI, Dahmane ELHAIRECH (Marseille), Saloua KANAZY, Ayoub JAMAL EDDINE ELIDRISSI, Soukaina BANGA
00:00 - 00:00 #33658 - Kyste arachnoïdien dorsal chez un enfant atteint d’une amyotrophie spinale intermédiaire (type II) :à propos d’un cas d’une fille de 04 ans.
Kyste arachnoïdien dorsal chez un enfant atteint d’une amyotrophie spinale intermédiaire (type II) :à propos d’un cas d’une fille de 04 ans.

Introduction :

L’amyotrophie spinale type II ou encore amyotrophie spinale intermédiaire ,est une affection génétique autosomique récessive fréquente ,due a une dégénérescence du motoneurone de la corne antérieure  de la moelle epiniere,quant au kyste arachnoïdien spinal est une affection rare de pathogénie encore méconnue .

Objectif :

Rapporter la symptomatologie décrite et l’imputer à l’amyotrophie spinale type II ou au kyste arachnoïdien dorsal et décrire l’évolution après le traitement chirurgical proposé.

Patient et méthode :

Il s’agit d’un patient de sexe féminin ,âgée de 04 ans ,sans antécédents familiaux notables avec un retard psychomoteur fait d’absence d’acquisition de la marche suivie au service de neuropediatrie de ‘INN  pour défaut d’acquisition de la marche ,lourdeur des 2 membres inferieurs ,des dorsalgies mal systématisées et des fuites urinaires .a l’examen on a :un syndrome neurogène périphérique fait de paraplégie flasque proximo-distale coté a 02/05,des réflexes ostéo-tendineux rotuliens et achilléens abolis associé a un syndrome rachidien dorsal en plus d’un syndrome pyramidal fait d’un signe de babinski bilatéral .

Les explorations faites etaient une IRM cérebro-medullaire montrant : un kyste arachnoïdien intradural extra médullaire posterieur dorsal en regard de D8-D9

Un examen génetique(fig2) ,faita 2 reprises , a confirmé le diagnostic d’amyotrophie spinale type II par mutation du gène SMN2 .

La patiente a été opérée au service de neurochirurgie de l’INN :le kyste a été enlevé en monobloc par voie postérieure  avec des suites simples .

En post opératoire on a noté une amélioration nette avec acquisition de la position debout avec aide.

Conclusion :

La patiente présente un tableau combiné fait de syndrome neurogène périphérique en rapport avec l’amyotrophie spinale de type II ,un syndrome pyramidal et un syndrome rachidien dorsal  en rapport avec la compression dorsale d’origine kystique .la décompression dorsale a permis une recuperation partielle du déficit moteur avec persistance d’une paraplégie en rapport avec l’amyotrophie spinale type II sous jacente .


Fatma BEN ATIG (tunis, Tunisie), Malek BOURGOU, Khansa ABDERRAHMEN, Sofien BOUALI
00:00 - 00:00 #32861 - Kyste arachnoïdien épidural rachidien à propos d’un cas.
Kyste arachnoïdien épidural rachidien à propos d’un cas.

Kyste arachnoïdien épidural rachidien à propos d’un cas

SA. TALEBELWAVI, S. MEMOU, N.KONE, AS. KLEIB, O. SOUMARE, SM. SALIHY.

Service de Neurochirurgie, CH Nouadhibou, Nouadhibou Mauritanie

Introduction

Le kyste arachnoïdien épidural rachidien (KAER) se développe à partir d'une protrusion de l'arachnoïde à travers un défect de la dure mère. Communique par son collet avec l'espace sous arachnoïdien spinal et contient du LCR. Représente une cause rare de compression médullaire. Il peut se voir à tout âge; sa pathogénie n'est pas univoque et demeure un sujet de débat, il peut être congénitale ou acquise. Le tableau clinique est celui d'une compression médullaire lente. L'IRM médullaire est l’examen de choix du diagnostic de KAER et éliminer les autres diagnostics différentiels. Elle permet d'étudier le contenu rachidien, les caractères spécifiques de la nature kystique du processus et d'apprécier son retentissement médullaire. La chirurgie est le meilleur moyen de rétablir le flux normal du LCR en levant la compression exercée par le kyste sur la moelle épinière. Le pronostic de cette pathologie histologiquement bénigne est généralement bon.

 

Matériels et méthodes

Il s’agit d’un cas de kyste arachnoïdien pris en charge au niveau du service de Neurochirurgie au centre hospitalier de Nouadhibou 2021 ; Patiente MFZ âgée de 14 ans, qui a présenté un tableau clinique caractérisée par un syndrome de compression médullaire lente : une paraparésie grade C de Frankel d’installation progressive associée à une hypoesthésie, une irritation pyramidale et trouble sphinctériens.

Résultats

Un processus siégeant derrière le cordon médullaire de membrane fine et translucide,  un pertuis dure-merien et ayant le même signale que le LCR. L’IRM a objectivée un Processus en hyposignal étendu en T7-T10 en T1, en hypersignal en T2 d’allure kystique avec une compression médullaire en T7-T9). Ce signal peut cependant parfois en être différent en raison des variations de flux du liquide à l'intérieur du kyste avec une communication et cloisonnement l'espace sous-arachnoïdien. Une exérèse totale du kyste et ligature de son collet a été réalisée avec des bonnes suites post-opératoires et récupération progressive.

Conclusion

Le KAER est une entité bien distincte et rare. Le tableau clinique est celui d'une compression médullaire lente. L'IRM rachidienne confirme le diagnostic. Elle permet d'étudier le contenu rachidien, de caractériser de façon spécifique la nature kystique du processus et d'apprécier au mieux le retentissement médullaire. La chirurgie est le meilleur moyen de rétablir le flux normal du LCR en levant la compression exercée par le kyste sur la moelle épinière. Le pronostic de cette pathologie histologiquement bénigne est généralement bon.


Seyedna Ali TALEB ELWAVI (Nouakchott, Mauritanie)
00:00 - 00:00 #33734 - Kyste arachnoïdien extra dural spinal :a propos de deux cas.
Kyste arachnoïdien extra dural spinal :a propos de deux cas.

Introduction :

Les kystes arachnoïdiens correspondent à des formations arachnoïdiennes, la localisation rachidienne demeure rare. Ces kystes contiennent du LCR de même composition que le LCR et communique avec les lacs arachnoïdiens jointifs permettant un échange régulier du liquide intra kystique.

Matériel et méthode :
Nous rapportons l'expérience du service de Neurochirurgie du CHUO concernant la prise en charge du KAES a propos de deux patientes (8,56)ans, se présentant avec un syndrome rachidien , une faiblesse musculaire aux deux membres inferieurs associé à une absence de rétention vésicale ,IRM spinal en coupes sagittales et axiales objectivent un processus kystique intra canalaire d’allure extra-durale qui comprimait la face postérieure de la moelle, de forme ovalaire, en hyposignal T1 et hypersignal T2 sans prise de contraste.

Discussion: Plusieurs méthodes chirurgicales peuvent être proposées notamment une marsupialisation du kyste qui consiste à ouvrir le kyste et faire communiquer largement son contenu avec les espaces sous arachnoïdiens péri-médullaires, cependant la résection large du kyste est la méthode de choix puisque qu'elle vise à supprimer définitivement le gradient de pression entre le kyste et l'espace sous-arachnoïdien.

Conclusion :

L'Imagerie par résonnance magnétique (IRM) spinal est  l’examen de choix pour diagnostiquer le  KAES et éliminer les autres diagnostics différentiels. La chirurgie est la seule alternative ayant pour but exérèse du kyste permettant le rétablissement du flux normal du LCR. Le pronostic de cette pathologie histologiquement bénigne est généralement bon.


Mohammed El Amine BELLAL (ORAN, Algérie), Imene KERROUM
00:00 - 00:00 #33700 - KYSTE DE TARLOV RADICULAIRE : UNE CAUSE INHABITUELLE DE LOMBO-CRURALGIES.
KYSTE DE TARLOV RADICULAIRE : UNE CAUSE INHABITUELLE DE LOMBO-CRURALGIES.

Introduction :

Les kystes péri-radiculaires ou kystes de Tarlov sont des kystes de la racine du nerf formés de poches remplies de liquide cérébro-spinal, le plus souvent trouvés au niveau sacral de la colonne vertébrale, ou dans d'autres sections de la colonne vertébrale, qui peuvent entraîner une radiculopathie progressivement douloureuse.

Cas Clinique :

Nous rapportons le cas d’un patient admis dans notre service pour des lombocruralgies L2 droite, sans notion de troubles vésico-sphinctériens associés ni de claudication radiculaire.

Une IRM lombaire a objectivé une formation kystique péri-radiculaire au niveau du foramen de conjugaison en L1 – L2 évoquant un kyste de Tarlov.

L’exérèse chirurgicale a permis la résolution de la symptomatologie clinique

 

Conclusion :

Le Kyste de Tarlov est une entité clinique importante à connaitre principalement à cause de sa présentation clinique asymptomatique et sa tendance à augmenter de volume avec le temps. Il peut être une cause rare de lomboradiculalgie et devrait être évoqué dans le diagnostic différentiel de ces algies.


Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed Dehmani YEDEAS, Mourad MASMOUDI, Radhouane KHALED, Hichem AMMAR, Ridha CHKILI
00:00 - 00:00 #33729 - Kyste épendymaire intramédullaire , a propos d'un cas.
Kyste épendymaire intramédullaire , a propos d'un cas.

Introduction :

Les kystes épendymaires intramédullaires sont exceptionnels. Leurs manifestations cliniques sont très variées allant de la simple douleur rachidienne au déficit neurologique. La nature bénigne de ces kystes peut être affirmée avec une quasi-certitude grâce à leur aspect typique en IRM

 Description du cas :

Nous rapportons un cas rare de kyste épendymaire intramédullaire chez une femme de 26 ans consulte pour des douleurs dorsolombaires irradiant vers les membres inférieurs. L’examen clinique ne montre pas de déficit moteur ni sensitif des membres inférieurs ni troubles sphinctériens. Devant cette symptomatologie, une IRM du rachis dorsolombaire est réalisée.

L’IRM montrait une masse intra médullaire bien circonscrite, au niveau de T10-T11. Le signal de la lésion était identique à celui du LCR en T1 et T2, sans rehaussement après injection de gadolinium

Résultats et discussion :

La patiente à été opéré avec avec étude anatomopathologique de la parois du kyste qui confirme la nature du kyste et affirme qu’elle reviens au kyste épendymaire,

 Conclusion :

Les kystes épendymaires intramédullaires sont très rares. Ils sont suspectés en IRM et c’est l’examen anatomo-pathologique après intervention chirurgicale qui confirme le diagnostic.


Abdelghani BENMOUSSA, Abdelaziz BENNADJI (Batna, Algérie), Remdhane GUERRI, Ramzi KHELIFI TOUHAMI, Samir SEBANE
00:00 - 00:00 #33701 - Kyste neurentérique cervicale: a propos d'un cas.
Kyste neurentérique cervicale: a propos d'un cas.

Introduction:

Le kyste neurentérique est une déformation congénitale rare, due à la persistance anormale d'un canal neuroentérique accessoire. Il est généralement intradural extra-médullaire, avec une prédilection pour la région cervicale inférieure et dorsale supérieure. Nous présentons ici un cas peu fréquent de kyste neurentérique spinal intradural et intramédullaire.

 

Présentation du cas:

Nous rapportons le cas d’un enfant âgé de 11 ans admis dans notre service pour des cervicalgies et troubles de la marche évoluant depuis six mois. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) a été réalisée et a montré une formation kystique intradurale et intramédullaire au niveau de C5-C6, isointense au liquide céphalo-rachidien (LCR) avec une paroi non rehaussée. La masse a été retirée chirurgicalement.

L'examen histologique a montré une paroi kystique très fine avec un revêtement cilié colonnaire avec des cellules numérales productrices de mucine. Les cellules épithéliales avaient des noyaux monomorphes sans atypie.

Une gliose réactive a été notée dans le parenchyme glial adjacent.

Ces résultats étaient cohérents avec un kyste neurentérique spinal.

 

Conclusion

Le kyste neurentérique est une anomalie congénitale rare du canal médullaire. Il n'y a pas de signes cliniques spécifiques. La taille du kyste et les malformations associées influent sur l'apparition des symptômes.

Le diagnostic est évoqué par l'IRM et confirmé par une étude anatomopathologique de la paroi du kyste. La chirurgie se veut la plus radicale possible pour éviter les récidives.


Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed Dehmani YEDEAS, Mourad MASMOUDI, Sinda LAAFIF, Sameh ACHOURA, Hichem AMMAR, Ridha CHKILI
00:00 - 00:00 #33632 - La chirurgie endoscopique du rachis lombaire notre expérience.
La chirurgie endoscopique du rachis lombaire notre expérience.

Introduction :

La chirurgie mini-invasive de la colonne vertébrale regroupe un ensemble de techniques chirurgicales dont l'objectif principale est de réduire les traumatismes opératoires liée à la voie d'abord cette avancée est surtout due au progrès techniques  de la visualisation liée à l'agrandissement et l'illumination optique telle que l'endoscope et à des instruments spécifiques conçue pour permettre des abords dits mini invasifs

Nous utilisons le matériel destandau pour la chirurgie du rachis lombaire. Cette étude a pour but de  présenter cette technique et d'étudier ces résultats cliniques

Matériel et méthodes:

Notre étude a concerne 89 malades opérés pour divers pathologies lombaire dégénératives

La technique utilisée et la chirurgie endoscopique par voie postérieur inter laminaire en utilisant l'endospine destandau

Résultats:

Les principes de base de la chirurgie endoscopique, les techniques chirurgicales et l'instrumentation utilisé sont exposées  dans cette étude

Quand aux résultats cliniques: ils étaient excellents chez 97% des patients opérées, la durée moyenne de reprise de travail était de deux semaines, le premier lever dès le réveil, la sortie de la clinique au bout de 24 heures, la reprise du travail et de l'activité physique est encouragée le plutôt possible.

Les résultats étaient mauvais chez 3% des patients opérées du fait des complications survenues essentiellement infectieuses.

Conclusion : La chirurgie endoscopique du rachis lombaire assure le confort des patients en réduisant les douleurs postopératoire, ainsi que la durée d'hospitalisation avec un retour rapide a une activité physique normale


Abdelhak KEBI (annaba, Algérie), Noureddine ALOUANE, Khaled BOUNAMOUS, Hanene BOUIMA, Rafik OUCHTATI
00:00 - 00:00 #33787 - La robotique dans la chirurgie du rachis : revue systématique de la littérature.
La robotique dans la chirurgie du rachis : revue systématique de la littérature.

Introduction :

Plus de 4,83 millions de procédures de chirurgie du rachis sont réalisées chaque année dans le monde. Compte tenu de la charge de travail considérable et de la précision nécessaire pour obtenir une instrumentation optimale de la colonne vertébrale, les progrès techniques ont permis d'améliorer la sécurité et la précision de la technique grâce au développement d'outils d'assistance péri-opératoire. Contrairement à d'autres applications chirurgicales qui font déjà partie de la norme de soins, le développement de la robotique dans la chirurgie du rachis est encore une nouveauté mais semble être un outil prometteur. 

Robot vs techniques traditionnelles

Tout comme l'avènement de la navigation et de la tomodensitométrie péri-opératoire a augmenté notre précision chirurgicale ainsi que la sécurité des patients, l'utilisation de la robotique comme norme de soins à l'avenir semble être la voie à suivre. Au-delà de la courbe d'apprentissage nécessaire de 10 à 30 cas pour maîtriser le robot et la technique chirurgicale, la plupart des études tendent à présenter la chirurgie robotique comme un outil majeur, offrant une précision, une sécurité et une efficacité supérieures. La chirurgie assistée par robot peut être l'une des clés pour avancer et aller plus loin sur notre chemin pour être moins invasifs dans l'esprit du mini-invasif et pour minimiser la douleur du patient et le séjour à l'hôpital tout en augmentant leur récupération. Cependant, les robots pour les vis pédiculaires doivent rester un moyen et non une finalité. Comme pour la navigation, il y aura toujours certains scénarios cliniques où les robots ne pourront pas être utilisés en raison de problèmes techniques, d'une chirurgie urgente dans une salle d'opération sans le matériel et/ou une équipe chirurgicale non formée.

Protection contre les radiations

La protection de l'équipe chirurgicale contre les radiations est également un sujet crucial pour lequel le robot peut faire partie des options permettant de réduire l'exposition pour le patient et le chirurgien. L'exposition cumulée aux rayonnements peut être importante pour un chirurgien du rachis au cours de sa vie professionnelle et entraîner des effets indésirables. Une grande majorité d’études nous décrivent que l'utilisation du robot dans la chirurgie du rachis permet une réduction de la dose de radiation jusqu'à 80% par rapport à la fluoroscopie. 

Dans cette perspective, l'utilisation d'un robot chirurgical couplé à une navigation basée sur un scanner péri-opératoire doit être privilégiée.

Rentabilité

L'achat d'un tel équipement représente souvent un investissement financier considérable. Comparé au coût d'un robot chirurgical pour la chirurgie du rachis, les coûts d'achat sont couverts dans les 1 à 2 premières années d'utilisation, navigation et scanner péri-opératoire inclus. Cela souligne l'intérêt financier et la rentabilité rapide d'un robot dédié à la chirurgie du rachis.


Ignacio BARRIO (Angers), Jean-Michel LEMEE
00:00 - 00:00 #33578 - Les complications post opératoire du rachis lombaires dégénératifs a propos d’une série de cas cliniques.
Les complications post opératoire du rachis lombaires dégénératifs a propos d’une série de cas cliniques.

Introduction : Les complications post-opératoires de la chirurgie du rachis lombaire dégénératif  (pour hernie discale et sténose) ne sont pas rares  et varient selon les séries: – 12 % de reprise chirurgicale pour hernie discale – 23 % de reprise chirurgicale pour sténose. L’imagerie moderne a un rôle fondamental dans la reconnaissance de ces complications et les indications de ré intervention

Matériels  et méthodes :nous rapportons une série de cas clinique de complications chirurgicales  d’hernie discale et de sténose de canal lombaire ;  a travers cette série nous discuterons les complications précoces et les complications tardives leurs fréquences leurs cliniques leurs imageries ainsi que leurs  prises en charges

Résultats ; les complications précoces sont en générale les plus fréquente et sont marquées  par des fistules durales et des pseudomeningoceles et des infections et des  hématomes épidurales et sous durales et ainsi que des lésions radiculaires par étirement ou section . Les complications tardives sont aussi pas rares et sont marquées par la cicatrice pathogène et la récidive ainsi qu’une déstabilisation du rachis.

Conclusion

L’exploration en imagerie des rachis lombaires opérés est devenue une pratique de routine.

Le neuro chirurgien  doit absolument reconnaître les complications de la chirurgie, en particulier celles qui feront discuter une re-intervention.

L’IRM est la technique de choix pour dépister les complications précoces, déceler une infection et différencier une cicatrice pathogène d’une récidive herniaire. Les autres techniques suppléeraient les insuffisances de l'IRM.


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Nawel HABCHI, Yasmine DJOUADI
00:00 - 00:00 #33573 - Les méningiomes spinaux : une étude rétrospective à propos de 68 cas.
Les méningiomes spinaux : une étude rétrospective à propos de 68 cas.

Les méningiomes spinaux se définissent comme des tumeurs bénignes intra-durales et extra médullaires. Ils se manifestent le plus souvent par un tableau de compression médullaire lente. Leur traitement est presque exclusivement chirurgical et permet le plus souvent une bonne récupération. 

L’âge moyen de nos patients est de 55 ans avec des extrêmes allant de 6 à 82 ans. Dans notre série, un sex ratio à F/H de 5. Le délai moyen d’évolution des symptômes avant l’intervention est de 11.8 mois.

La douleur a constitué le signe révélateur de la maladie dans la majorité des cas. Les troubles de la marche représentent les signes fonctionnels les plus fréquents dominés par la fatigabilité à la marche.

Sur le plan clinique, les méningiomes spinaux se sont manifestés par un syndrome pyramidal, un syndrome de Brown Séquard et un syndrome de la queue de cheval.

La localisation la plus fréquente est dorsale.

Tous nos patients ont été opérés par une voie postérieure.

Dans 90% des cas, une exérèse complète a pu être achevée.

L’extension extra durale et l’insertion antérieure du méningiome ont été les facteurs qui ont influencé la qualité de l’exérèse tumorale. Dans notre série, les variétés latérales ont été les plus fréquentes. Un méningiome intra médullaire a été retrouvé dans un cas. Le traitement de la base d’implantation du méningiome a consisté en une simple coagulation du socle de la tumeur dans la majorité des cas. Trois patients ont eu traitement adjuvent à la chirurgie par radiothérapie plus ou moins une chimiothérapie. La chirurgie a été complétée par une rééducation fonctionnelle.  Au total, 7 complications (8.75% des cas) sont survenues en post opératoire : 3 cas de complications infectieuses, 2 cas de complications thrombo emboliques, 1 cas de fistule de LCR et un cas d’hématome au foyer opératoire. Le taux de mortalité a été de 3.75% des cas.

Sur le plan histologique, 78 patients avaient un méningiome de grade I de l’OMS. Nous avons retrouvé un cas de méningiome de grade II de l’OMS et un cas de méningiome grade de III de l’OMS. Pour les méningiomes de grade I del’OMS, le type psammomateux a été le plus fréquent suivi par le type méningothélial.

Conclusion

Bien qu’ils soient bénignes, les méningiomes spinaux sont des lésions qui peuvent engager le pronostique fonctionnel. Ce dernier est multifactoriel. En fonction de l’opérabilité des patients, La chirurgie est le seul moyen thérapeutique.


Mohamed Ilyes KRIFA, Eya CHAHED, Kaouther SOMRANI (Tunis, Tunisie), Nesrine JEMEL, Khalil GHEDIRA
00:00 - 00:00 #33602 - Les tumeurs intra médullaires quelle prise en charge : à propos dune serie de 45 cas.
Les tumeurs intra médullaires quelle prise en charge : à propos dune serie de 45 cas.

Introduction :

Les tumeurs intra médullaires (TIM) représentent moins de 5 % de l’ensemble des tumeurs du système nerveux central (SNC). Depuis l’avènement des techniques microchirurgicales, du dissecteur ultrasonique et de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), l’approche chirurgicale des TIM ne se limite plus à une simple biopsie avec radiothérapie, mais comporte une exérèse microchirurgicale aussi large que possible sinon complète, sans traitement adjuvant.

Objectifs :

Discuter les particularités chirurgicales, les résultats fonctionnels mais aussi les facteurs pronostics relatifs à la prise en charge des TIM.

Matériels et méthodes :

IL s’agit d’une étude rétrospective sur 45 cas de TIM opérées sur une période de deux ans depuis juin 2018 – novembre 2019, incluant toute les tranches d’âges. L’âge moyen de nos patients était de 28 ans avec des extrêmes allant de 24 mois à 89 ans. Le diagnostic positif avait reposé sur une IRM médullaire réalisée chez l’ensemble de nos patients . La localisation tumorale la plus retrouvée était la région dorsale haute. La prise en charge chirurgicale incluait une exérèse complète dans 20 cas, une exérèse subtotale dans 12 cas, une exérèse partielle dans 07 cas et une biopsie dans 06 cas. La grande majorité des TIM était des tumeurs gliales de bas grade, essentiellement des astrocytomes

(44 %) et des épendymomes (28,8 %). La mortalité liée à la chirurgie était de 3 patients. Lors du suivi fonctionnel à six mois, nous avions noté une, un état neurologique stable dans 43% des cas et une amélioration chez 31 % des patients. Nous avions également constaté qu’une prise en charge précoce, c’est-à-dire avant l’installation de déficits neurologiques majeurs, était garante de meilleurs résultats fonctionnels.

Conclusions :

La majorité des TIM sont des tumeurs gliales de bas grades, pour lesquelles une exérèse microchirurgicale maximale sans traitement adjuvant constitue, à l’heure actuelle, le seul traitement efficace. En revanche, la prise en charge des TIM malignes reste toujours controversée. Les facteurs de bon pronostic demeurent la nature histologique de la tumeur, le caractère complet de l’exérèse et le bon état neurologique préopératoire.


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Yasmine DJOUADI, Nawel HABCHI
00:00 - 00:00 #33765 - Long-term outcome and management of recurring intramedullary ependymoma.
Long-term outcome and management of recurring intramedullary ependymoma.

Introduction

Ependymoma is the most frequent intramedullary tumor in adults. While gross total resection is the aim of surgery, it must be balanced by the preservation of neurological function. In patients with partial or subtotal resection, the rate and risk factors for recurrence remain unclear. The aim of our study was to evaluate the postoperative progression pattern in grade II intramedullary ependymoma (IME-II) and to identify the risk factors for recurrence.

Method

We retrospectively reviewed all cases of IME-II operated in a single tertiary neurosurgical center from 2009 to 2018. Patients with at least 3 years follow-up were included. Grade III ependymomas and grade II ependymomas of the filum terminale, conus medullaris or medulla oblongata were excluded.

Results

We included 46 out of 68 eligible patients: 21 (46.7%) had gross total resection, 7 (15.6%) had subtotal resection, 16 (35.6%) had partial resection and 1 patient (2.2%) had a biopsy. None of the patients underwent immediate postoperative radiotherapy or chemotherapy. Seven patients developed a radiological recurrence on follow-up MRI with a median time of 39 months after surgery (range=[18-81]), among which 2 cases were symptomatic. Progression-free survival was 93.5% at 3 years; 87.1% at 5 years and 78.1% at 10 years. Four of the 7 patients with recurring IME-II were treated: 3 had a second surgery, followed by radiotherapy in one case, and 1 patient had radiotherapy alone. Age (p=0.04) and delay between symptoms onset and surgery (p<0.001) were significant but not independent predicting factors for recurrence.

Conclusion

In our experience, most tumor remnants remained stable after surgery for IME-II, and even radiologically progressing tumors were often asymptomatic and did not require treatment. Although complete removal should still be the aim in IME-II, this study suggests that subtotal or partial removal must be considered when total resection may result in definitive neurological deficits, and that postoperative follow-up should be conservative in these cases.


Elly CHASKIS, Nozar AGHAKHANI (PARIS), Fabrice PARKER, Steven KNAFO
00:00 - 00:00 #33702 - Lymphome type B à petites cellules intramédullaire: à propos d'un cas.
Lymphome type B à petites cellules intramédullaire: à propos d'un cas.

Les lymphomes primitifs non hodgkiniens du système nerveux central représentent 1,5 % de l’ensemble des tumeurs du névraxe. Les localisations intramédullaires sont très rares.

 

Nous rapportons le cas d'un lymphome primitif intramédullaire. Il s'agit d'un homme de 46 ans, sans antécédents admis dans notre service pour trouble de marche, lourdeur des 4 membres, claudication médullaire ainsi que des troubles vésico-sphinctériens à type de fuite urinaire évoluant depuis 6 mois.

L'examen retrouve une tétraparésie spastique, un syndrome quadri-pyramidal et un syndrome rachidien cervical.

 Une IRM médullaire a objectivé la présence d’une tumeur encapsulée intradural intramédullaire étendue de C4 à C6.

Le patient a bénéficié d’une exérèse chirurgicale et l’examen anapath a conclu a un Lymphome de type B à petites cellules.

La patiente a était traitée par la suite par chimiothérapie, puis par radiothérapie adjuvante avec bonne évolution.


Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed Dehmani YEDEAS, Sameh ACHOURA, Hichem AMMAR, Radhouane KHALED, Ahmed HARBAOUI, Ridha CHKILI
00:00 - 00:00 #33692 - Méningiome dorsal chez une patiente de 42 ans.
Méningiome dorsal chez une patiente de 42 ans.

Résumé :

Les méningiomes intrarachidiens représentent 10 -12% de l’ensemble des méningiomes du SNC, ils sont responsables d'une compression médullaire lente.  Ce sont des tumeurs bénignes, à prédominance féminine (Sex-ratio 3-4F/ 1H) et dont la tranche d'âge varie entre 40 et 70 ans. 

Ainsi, un diagnostic précoce  et une chirurgie optimale garantissent une guérison sans séquelles.

Observation : 

Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 42 ans, femme au foyer, aux antécédents d’appendicectomie à l’âge de 38 ans, ayant consulté à notre niveau dans le cadre de l’urgence pour dorsalgies chroniques invalidantes, devenant rebelles aux antalgiques avec réduction du périmètre de marche, évoluant depuis 06 mois, avec un important retentissement sur ses activités socioprofessionnelles.

L’examen clinique retrouve une patiente en état général conservé, qui présente un syndrome de compression médullaire de niveau D5, avec paraparésie spastique.

L’IRM médullaire réalisée chez elle a objectivé une lésion tumorale intradurale extra-médullaire à hauteur de D5-D6, bien limitée, mesurant 16x10mm, responsable d’une compression du cordon médullaire avec myélopathie en regard, évoquant un méningiome.

La patiente a été opérée, bénéficiant d’une laminectomie D5D6 et d’une exérèse totale de la tumeur, dont l’étude anatomopathologique est revenue en faveur d’un méningiome.

L’évolution postopératoire est marquée par une nette amélioration clinique, avec régression de la spasticité et amélioration de la démarche, ceci ayant permis un lever précoce. 

La patiente est suivie régulièrement à notre consultation, elle rapporte une reprise progressive de ses activités quotidiennes. 

Discussion : 

Le premier méningiome thoracique réséqué avec succès était en 1888 par Victor Horsely et William Gowers. L’incidence de la localisation thoracique des méningiomes intrarachidiens est de 75% dans la série de Levy et al

Le tableau clinique prédominant est celui d’une compression médullaire lente; d’où l’intérêt d’un interrogatoire et d’un examen neurologique  minutieux;

L’IRM reste l’examen radiologique de choix : elle permet de visualiser la lésion et apprécier son retentissement par rapport aux structures neurologiques de voisinage.

Le diagnostic différentiel se fait avec les autres causes de compression médullaire lente (tumorales, infectieuses et inflammatoires) et l’examen de certitude demeure l’anatomopathologie.

Le traitement chirurgical est le gold-standard (avec une exérèse totale de la tumeur garantissant la guérison

Le pronostic dépendra du délai de prise en charge (avant l’installation de troubles neurologiques irréversibles, tels la paraplégie et les troubles génito-urinaires) ainsi que du type histologique, 

Conclusion : le diagnostic et prise en charge précoces du méningiome dorsal permettent aux patients d’éviter d’éventuelles séquelles neurologiques, ayant un retentissement socioprofessionnel majeur.

 


Hana BERKOUNE (Alger, Algérie), Rachid Brahim GHOUL, Asma TAZIBT, Ouardia HAMEG, Nihal CHIKH, Yousra M'HAMDI, Nasser TABET
00:00 - 00:00 #33769 - Ossification du ligament jeune relat de cas.
Ossification du ligament jeune relat de cas.

Patient masculin 20 ans d'âge se plaint de perte de force aux membres inférieurs depuis 5 ans. Au examen le patient présentait force musculaire 0, aussi il n'avait pas sensibilité et portait sonde vésicale, encore il présentait incontinence fécale. La résonance magnétique de la ráchis thoracique montrait une compression postérieure importante au de T6 jusqu'à T10. Un mois après, il a subi une arthrodèse pédiculaire postérieure avec laminectomie extensif de T6 jusqu’à T10. Le fragment avait été examiné par la pathologie qui a confirmé l’ossification de ligament jeune. Le patient a été examinée 90 jours après, la chirurgie n’avait pas améliorer les symptômes du patient à cause de l’évolution longue et diagnostic tardif  

 

L’ossification du ligament jeune de la ráchis thoracique est un processus insidieux de modification histologique du ligament jeune à cause de la tension gérée au ligament par les mouvements de rotation et flexion. Ces mouvements font une inflammation qui stimule la production de collagène qui finit en ossification. Cette maladie est une forme rare de myélopathie qui cause des symptômes de compression neurale (parésie, hyperréflexie, paresthésies et altérations et altérations des sphincters). Aussi c’est une condition incommun dehors les populations orientales. 

Malgré l'existence de relats de cas de cette pathologie dans la littérature brésilienne, notre cas c’est d’un patient jeune, masculin, sans ascendance orientale. C’est aussi important de faire un diagnostic précoce pour prévenir les déficits permanents.


Gabriel ALBERNAZ SILVA (Rio de Janeiro, Brésil), Ramom ROMANO, Douglas ROMANO
00:00 - 00:00 #32836 - Place de la chirurgie dans le traitement de la discopathie dégénérative douloureuse lombaire.
Place de la chirurgie dans le traitement de la discopathie dégénérative douloureuse lombaire.

IIntroduction :

 Le mal de dos constitue un véritable problème de santé publique est la première cause de consultation médicale avec un impact socio- économique important. Huit individus sur Dix souffrent ou souffriront du mal de dos au cours de leur vie. C’est la conséquence dans 40 % des cas d’une dégénérescence du disque intervertébral (DIV) lombaire.

Cette  pathologie  souvent  asymptomatique  compatible  avec  une  vie  active  .Dès  qu’elle  devient  symptomatique,  le traitement conservateur est préconisé dans la majorité des cas.

L handicap physique ou fonctionnel est rebelle au traitement conservateur bien suivi, ce qui justifie une alternative

chirurgicale qui impose une réflexion bien étudié sur les objectifs à atteindre.

 

Matériel et Méthodes :

Il s’agit d’une étude prospective descriptive mono-centrique sans groupe de  comparaison, comporte une série de 104 patients souffraient d’une discopathie dégénérative douloureuse lombaire traites chirurgicalement.

Les différentes techniques chirurgicales réalisées :

1-  la chirurgie du disque intervertébral : la herniectomie, la discectomie subtotale ou complète.

2- des techniques de stabilisation dynamique ou de fusion intervertébrale arthrodèse lombaire.

une analyse  rétrospective  des  données  collectées  prospectivement. avec  c comparaison  entrel’état  cliniques  pré  et

postopératoire, par des scores d’autoévaluations de la douleur et sur   le retentissement sur   la qualité de vie pré e tpostopératoire (3, 6 à 12 mois) (échelle visuelle analogique de la douleur (EVA), Oswestry Disability Index (ODI),   et indice de satisfaction.

 

 Résultats :

Cette étude a montré que les patients ayant reçu un traitement chirurgical présentaient de grandes améliorations des symptômes, de la fonction et de plusieurs aspects de la qualité de vie liée à la santé au cours de la première année suivant la chirurgie.

La douleur lombaire a diminué de 6,54 à 1,44 et la douleur radiculaire a diminué de 7, 03 à 0, 79 selon l'échelle EVA ainsi que le score moyen d’ODI s'est amélioré de 67, 29 % à 9, 98%.   97% des patients étaient satisfaits.

 

Conclusion :

Le traitement chirurgical occupe une place très importante dans la prise en charge de la discopathie dégénérative lombaire surtout après le développement des techniques chirurgicales et de matériels de fusion et d’ostéosynthèse..


Ghoul RACHID (ALGER, Algérie), Rafik TRADKHODJA
00:00 - 00:00 #33614 - Présentation tardif et agressif de tumeur neuroectodermique primitive lombaire relat de cas.
Présentation tardif et agressif de tumeur neuroectodermique primitive lombaire relat de cas.

Féminin 64 ans, avec histoire de douleur radiculaire en membres inférieurs (MMII), très intense, type choc avec parésie, débuté en juillet de 2021. Au fin du mois les symptome s'aggravent et au début d'août elle a déjà une parésie sévère des MMII qui a laisse incapable de marcher et s’associe avec retention urinaire. 

O exame neurológico force musculaire de MMII 3 proximale et 2 distal, symétrique, sans réflexes. La résonance magnétique lombaire montre une tumeur intra-rachidienne entre L2 et L5. Il a subi une laminectomie et une résection de la lésion. La pathologie a confirmé le diagnostic de tumeur primitive lombaire (PNET). Au examen post opératoire elle n’avait pas gagné de force musculaire ou de réflexes, mais présentait une bonne évolution clinique et sortait l'hôpital avec orientations de suivre multidisciplinaire avec neurochirurgie, physiothérapie et clinique de la douleur.

Les PNET’s sont formés par neurales non différenciées et peuvent arriver en toute le système nerveux. Dans le ráchis épinière sont très rares avec 30 cas signalés dans la littérature et ils peuvent avoir lieu tant intra médullaires comme extramédullaires. Ils sont aussi agressifs et fréquemment atteint patients jeunes avec moyen âge de 17 ans, dans le ráchis, la région plus fréquent c’est lombaire. La pathologie reste la référence en diagnostique, les images sont très similaires avec les autres tumeurs intramédullaires et extramédullaires aussi. Donc le diagnostic pré opératoire c'est un défi. Le traitement de première ligne c’est la résection avec laminectomie, aussi il n’y a pas consensus entre les oncologistes sur la chimiothérapie dans ces cas.

Nous présentons un cas très rare de tumeur epinnaire (PNET), avec un ouverture de cas beaucoup tardive (64 ans), avec un développement très rapide et agressif, qui laisse la patiente sans pouvoir marcher en quelques semaines.


Gabriel ALBERNAZ SILVA (Rio de Janeiro, Brésil), João Thiago FROSSARD, Nathalie SILVA CANEDO, Bernardo SANTOS, Matheus BESSA, Sthephanie QUEIROZ DOS SANTOS, Rodrigo SANCHES, Ricardo CASTRO
00:00 - 00:00 #33585 - Prise en charge des plaies vertebro medullaires par arme blanche ; à propos de deux cas.
Prise en charge des plaies vertebro medullaires par arme blanche ; à propos de deux cas.

Introduction:
Les plaies vertébro-médullaires par arme blanche constituent une cause peu fréquente des
lésions médullaires traumatiques. Mais susceptible de mettre en jeu le pronostic vital et
fonctionnel par leurs complications neurologiques et infectieuses.
L’objectif de ce travail est de rapporter notre expérience dans la prise en charge des plaies
vertébro-médullaires par arme blanche en prouvant l’intérêt de la rapidité de la prise en
charge.

Matériel et méthode:
Nous rapportons deux cas de  plaie vertébro-médullaire par arme blanche opérés au service de neurochirurgie de  CHU BATNA.

Résultats ou cas rapportés:
1er cas ; H, 45 ans, victime d’une agression par coup de couteau avec point d’impact du
rachis dorsal et issu du liquide céphalo-rachidien. L’examen neurologique objective une  para parésie des membres inférieurs coté 3/5, avec un syndrome centromédullaire suspendue D1-D2-D3-D4.

TDM du rachis dorsal : arme blanche métallique traverse le canal médullaire arrivant jusqu'à le bord antérieur du corps vertébral de D2 avec fracture du corps vertébral de D2.

2eme cas ; H, 32 ans, victime d'une agression par arme blanche avec point d'impact du rachis dorsal et issu du LCR.

L'examen neurologique met en évidence une faiblesse musculaire du membre inférieur droit cotée 3/5.

Scanner du rachis dorsal : l'arme blanche traverse le canal médullaire latéral droit arrivant jusqu'au corps vertébral de D4 traversant la lame de D3. Les deux patients ont bénéficié d'un traitement chirurgical en urgence, suivi d'un traitement médical (antibiotique a large spectre) dont l'évolution a été bonne sans aucune complication infectieuse pour les deux cas

 

Conclusion:
Une prise en charge rigoureuse et rapide des plaies médullaires par arme blanche permet une

amélioration du pronostic fonctionnel et prévient la mortalité due en grande partie aux
surinfections méningées.

 


Ramdhane GUERRI, Abdelaziz BENNADJI (batna, Algérie), Abdelghani BENMOUSSA, Ramzi KHELIFI TOUHAMI, Samir SEBANE
00:00 - 00:00 #33577 - Prise en charge des tumeurs intra durales extra médullaires a propos d’une série de 25cas.
Prise en charge des tumeurs intra durales extra médullaires a propos d’une série de 25cas.

INTRODUCTION

Les tumeurs intra durales extra médullaires représentent les tumeurs intracanalaires les plus fréquentes et sont habituellement bénignes. Elles sont de l’ordre de 70% des tumeurs intra durales. Elles comportent deux grands groupes : les neurinomes (40%) et les méningiomes (40%) et les ependymomes dans 15%.D’autres causes tumorales moins fréquentes existent, tel que les lipomes, les métastases intra durales, les kystes arachnoïdiens, les hémangiopéricytomes, les tumeurs dermoïdes ou épidermoïdes, les angioblastomes et les mélanomes.

Mots clés : tumeurs, tumeurs intra durales extra médullaires, compressions médullaires.

Matériels et méthodes  

Nous discuterons ici les  divers aspects  cliniques,  diagnostics,  planifications préopératoires, traitement chirurgical et enfin les complications des tumeurs intra durales extra médullaires. De plus, nous incluons notre propre expérience rétrospective de  25 patients traités sur un intervalle de temps de 3 ans.

Résultats et discussion

Les tumeurs cervicales et thoraciques différaient considérablement en termes de types histologiques. Dans la région cervicale, les méningiomes (25%) et les schwannomes (62.5%) représentaient plus de 88% de la pathologie cervicale. Dans la région thoracique, les méningiomes étaient plus fréquents (50%) par rapport aux schwannomes (25%) et aux kystes arachnoïdiens (4%) et l hemangiopericytome (16.5%). Dans le canal lombaire, les schwannomes (60%) suivi des méningiomes (25%).Dans l'ensemble, 80% des tumeurs extra médullaires intra durales de notre série ont été complètement extirpée. Une résection subtotale a été réalisée dans 16% des cas, tandis que 4% ont bénéficié juste d’une simple biopsie. Les taux de résection variaient considérablement en fonction de l'histologie de la tumeur. La récidive des tumeurs intra durales extra médullaires  radicalement réséquées était de 10 et 28% après 5 et 15 ans respectivement. dans notre série le taux de récidive est 8% (un cas de neurinome et un cas d hemangiopericytome).

 

Conclusion

La résection complète des tumeurs intradurales extramédullaires doit être tentée dès le diagnostic. En général, les résultats postopératoires et le pronostic ultérieur sont excellents.

Les patients atteints de maladies systémiques telles que NF-2 et VHL, qui présentent des manifestations vertébrales, nécessitent des examens IRM réguliers de l'ensemble de la colonne vertébrale à des intervalles de 6 à 12 mois pour détecter les tumeurs qui peuvent compromettre la fonction neurologique, afin de préserver l'état fonctionnel et la qualité de vie avant que des déficits sévères ne se développent


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie)
00:00 - 00:00 #32834 - Profil épidémiologique patients atteints discopathie dégénérative douloureuse lombaire (notre expérience).
Profil épidémiologique patients atteints discopathie dégénérative douloureuse lombaire (notre expérience).

La discopathie dégénérative est un processus de détérioration, prématuré et accéléré du disque intervertébral, elle est responsable de  40 % des lombalgies,

Patients et méthodes

Nous avons réalisé une étude prospective de 104 patients opérés d’une  discopathie dégénérative douloureuse lombaire, durant une période de 25 mois.

Les paramètres analysés ont été : l’âge, le sexe, L’indice de masse corporel (IMC),

les comorbidités, Antécédents familiaux de lombalgie et la  Pénibilité de l’activité professionnelle.

Résultats 

L’âge moyen était de 43,3  ans,  une nette prédominance masculine : 72 hommes pour 32 femmes, L’IMC moyen est de 26,80Kg/m2 , 63,5 % des patients avaient un surpoids .

La survenue de la dégénérescence  discale  sur un terrain pathologique  a été notée chez 14,4% des cas. La notion de lombalgie familial à ete retrouvé chez 49%) des cas . La majorité des patients exerçent un travail plus ou moins pénible (51%) des cas  .

Conclusion

Dans notre serie , la discopathie dégénérative douloureuse lombaire prédomine chez le sujet de sexe masculin ,obése actif qui exerce un travail plus ou moins pénible ,chez qui on trouve des antécédents familiales de lombalgie .


Ghoul RACHID, Rafik TRADKHODJA (ALGER, Algérie)
00:00 - 00:00 #32835 - Profil épidémiologique patients atteints discopathie dégénérative douloureuse lombaire (notre expérience).
Profil épidémiologique patients atteints discopathie dégénérative douloureuse lombaire (notre expérience).

La discopathie dégénérative est un processus de détérioration, prématuré et accéléré du disque intervertébral, elle est responsable de  40 % des lombalgies,

Patients et méthodes

Nous avons réalisé une étude prospective de 104 patients opérés d’une  discopathie dégénérative douloureuse lombaire, durant une période de 25 mois.

Les paramètres analysés ont été : l’âge, le sexe, L’indice de masse corporel (IMC),

les comorbidités, Antécédents familiaux de lombalgie et la  Pénibilité de l’activité professionnelle.

Résultats 

L’âge moyen était de 43,3  ans,  une nette prédominance masculine : 72 hommes pour 32 femmes, L’IMC moyen est de 26,80Kg/m2 , 63,5 % des patients avaient un surpoids .

La survenue de la dégénérescence  discale  sur un terrain pathologique  a été notée chez 14,4% des cas. La notion de lombalgie familial à ete retrouvé chez 49%) des cas . La majorité des patients exerçent un travail plus ou moins pénible (51%) des cas  .

Conclusion

Dans notre serie , la discopathie dégénérative douloureuse lombaire prédomine chez le sujet de sexe masculin ,obése actif qui exerce un travail plus ou moins pénible ,chez qui on trouve des antécédents familiales de lombalgie .


Ghoul RACHID, Rafik TRADKHODJA (ALGER, Algérie)
00:00 - 00:00 #33523 - Récupération neurologique complète après décompression médullaire suite à deux kystes intramédullaires post-traumatiques présents depuis plus de 2 ans.
Récupération neurologique complète après décompression médullaire suite à deux kystes intramédullaires post-traumatiques présents depuis plus de 2 ans.

Introduction

Nous reportons le cas d’un patient ayant bénéficié d’une chirurgie de décompression médullaire suite à deux kystes intramédullaires post-traumatiques responsables d’une tétraparésie depuis plus de 2 ans.

Matériel et méthode :

Un patient syrien de 43 ans a été torturé durant le printemps 2016 : il fut pendu par les pieds et frappé à l’aide d’un objet contondant au niveau de la colonne cervicale et thoracique à plusieurs reprises. Une tétraplégie est apparue suite à l’une de ces sessions de torture. Il a recouvré partiellement la mobilité de ses 4 membres dans les semaines suivantes et a ensuite migré en Europe. Durant l’été 2017, sa tétraparésie est scorée à 3/5 selon l’échelle MRC avec une impossibilité de se mettre en position debout et de tenir des couverts en main. Une IRM a démontré la présence de deux volumineux kystes intramédullaire, aux niveaux C3 et C6-D2.

Resultats :

Le patient a été opéré en septembre 2018, soit 2 ans ½ après le traumatisme médullaire. Une décompression microchirurgicale de la moëlle a été réalisée aux deux niveaux pathologiques avec mise en place d’un drain dans chaque kyste. Neurologiquement, le patient s’est amélioré durant les semaines suivantes. Un mois après la chirurgie, la force aux 4 membres est scorée à 4/5 et le patient pouvait marcher avec des béquilles. A 4 mois post-opératoires, le patient récupère la totalité de sa force aux 4 membres avec une possibilité de marcher et courir sans aide (score 5/5). Le contrôle IRM réalisé à ce moment-là démontre la disparition du kyste cervico-thoracique ainsi qu’une très nette diminution du kyste cervical.

Conclusion :

Malgré une longue période de plus de 2 ans après l’apparition d’un déficit neurologique après un traumatisme médullaire, la décompression médullaire par drainage des kystes intramédullaires post-traumatiques peut permettre la récupération neurologique complète.


Anthony NGUYEN (La Louvière, Belgique), Nicolas MASSAGER, Cristo CHASKIS
00:00 - 00:00 #33805 - Schwannome du rameau dorsal du nerf spinal: présentation de cas, mises à jour moléculaires et revue de la littérature.
Schwannome du rameau dorsal du nerf spinal: présentation de cas, mises à jour moléculaires et revue de la littérature.

Schwannome du rameau dorsal du nerf spinal: présentation de cas, mises à jour moléculaires et revue de la littérature. 

Khalil W1*, Khalil R2*, Chaudruc E1, Duschene M3, Durand K3, Caire F1, Salle H1,4

1 Département de neurochirurgie, CHU Dupuytren, Limoges, France

2 IRMB, Université de Montpelier, INSERM, Montpelier, France

3 Département de pathologie et biologie moléculaire, CHU Limoges, France

4 CAPTuR, Inserm, Université de Limoges, Limoges, France

* Khalil Wassim et Khalil Roula ont contribué de manière égale à ce travail.

 Contexte : Les schwannomes sont des tumeurs bénignes de la gaine nerveuse se développant principalement dans l'espace extra-médullaire intradural à partir de la cellule de Schwann. Les principales localisations reste l’angle ponto-cérébelleux au niveau de la VIII paire crânienne et les localisations cervico-thoraciques. Les schwannomes paraspinaux sont très rares, seuls quelques cas ont été décrits dans la littérature.

Méthode : Nous présentons un nouveau cas et faisons un état de l’art sur ces schwannomes qui restent de localisation exceptionnelle.

Résultats :  Patient âgé de 49 ans présentant une douleur dorsale persistante depuis plusieurs années. Une échographie suivie d'une IRM a été réalisée révélant une masse paravertébrale bien délimitée s'étendant de T7 à T9 et mesurant 80 x 28,4 x 20 cm. Devant la localisation atypique, une biopsie sécurisée échoguidée a été réalisée avec un diagnostic préliminaire de schwannome paravertébral (PS100 positif et SOX10 positif). Une exérèse chirurgicale complète est effectuée, confirmant le diagnostic de d’un schwannome. Le bilan d’extension n’a pas montré d’autres lésions associées. Le diagnostic immunohistochimique a été confirmé (protéine S100 positif, EMA positif) et l’étude moléculaire (ALK, BRAF, EGFR,ERBB2, FGFR1/2/3, KRAS, MET, NRG1, NTRK1/2/3, NUTM1, PIK3CA, RET, ROS1) n’a pas révélé d’altérations.

Conclusion : Ces schwannomes de localisation rare ne présentent pas d’expression moléculaire ou immunohistochimique différente que l’ensemble des autres schwannomes sporadiques. Il nous semble important d’éliminer en premier lieu une lésion néoplasique agressive des parties molles. Par conséquent, une approche multidisciplinaire doit être adoptée. De plus, devant le doute diagnostic, la biopsie doit être sécurisée et l’exérèse doit rester monobloc.

Mots clés : Schwannome ; Schwannome paraspinal ; Rameau dorsal ; Nerf spinal ; Tumeur de la gaine nerveuse ; Lésion para-spinale ; Antoni-A ; Antoni-B.


Wassim KHALIL (Limoges), Roula KHALIL, Elodie CHAUDRUC, Mathilde DUSCHENE, Karine DURAND, François CAIRE, Henri SALLE
00:00 - 00:00 #33529 - Surgical treatment of C1-C2 instability by the harms technique: our experience in Abidjan about 40 cases.
Surgical treatment of C1-C2 instability by the harms technique: our experience in Abidjan about 40 cases.

ABSTRACT

 

Introduction:The management of C1-C2 instability by the HARMS technique is a relatively new technique. Although the high rate of fusion and the assured biomechanical stability are recognized, it carries the risk of accidental lesion of the vertebral artery, and screw malposition. There are few studies on the evolution of patients operated on by the HARMS technique.

 

Material and Methods: This was a retrospective, descriptive, analytical and multicenter study from January 1, 2012 to May 31, 2021 (10 years and 5 months), at the University Hospital of Yopougon and Bouaké in Ivory Coast. It involved 40 patients who met the selection criteria.

 

Results: The mean age was 47.58 years; men were more represented, i.e. 69%. The age group of 15-35 years was the majority in 34% (n=13). All our patients benefited from at least C1-C2 fixation. The average fusion time is 5.9 [3-9] months. Among them, 36 patients (94.7%) had a neurological improvement after the operation against 55% preoperatively. After C1-C2 fixation, we noted 33 cases (87%) of improvement in pain with EVA=0 (D0 to M1 post-op) and 05 cases (13%) of patients with EVA between 2 and 5 until to M9. We noted three cases of surgical site infections, one of which had had the arthrodesis material disintegrated. We had notified 3 cases of screw malposition without neurological consequence and recorded 3 deaths due to medical complications.

 

Conclusion: C1C2 fixation according to HARMS occupies a prominent place in our practice; which can provide good biomechanical stability and fusion in almost 100% of cases after 9 months of surgery. The prevention of complications will go through dissection sessions and the application of neuronavigation techniques according to the possibilities.


Romuald KOUITCHEU (Marseille), Ndjérané NADJITAMBAYE, Aderehime HAIDARA, Dominique N'DRI OKA, Guy VARLET
00:00 - 00:00 #32872 - Syndrome de Cobb.
Syndrome de Cobb.

Le syndrome de Cobb est défini par l’association de lésions vasculaires localisées sur un ou plusieurs métamères avec atteinte de la peau, muscle, l’os et la moelle du même segment rachidien.

Nous présentons le cas d’un homme âgé de 44 ans, sans antécédents notables, qui se présente aux urgences pour un tableau de compression médullaire dorsale lente avec à l’examen un angiome cutané dorsal en carte géographique avec une paraparésie isolée. L’IRM médullaire montre un processus expansif qui nait des corps vertébraux et envahit les tissus mous adjacents et le canal rachidien via les foramens de conjugaison afin de comprimer la moelle dorsale. Ce processus évoque un angiome osseux agressif. Il a été opéré avec une exérèse de la portion intra canalaire. Une récupération totale du déficit moteur a été obtenue. Le patient est réadressé après pour un complément de radiothérapie.

Devant l’association de tableau de compression médullaire et lésion vasculaire cutané le diagnostic de syndrome de Cobb doit être évoqué et même dépisté précocement en cas d’angiome cutané avec répartition métamérique.


Malek BOURGOU (Manouba, Tunisie), Fatma BEN ATIG, Sofien BOUALI
00:00 - 00:00 #33601 - Traumatisme du rachis chez le sujet jeune.
Traumatisme du rachis chez le sujet jeune.

Introduction :

Les traumatismes du rachis représentent une importante source de morbidité neurologique et sont les plus fréquemment observées, chez les victimes d’accidents de circulation, d’accident domestique et du travail.

Objectif :

Identifier les aspects épidémiologiques, les circonstances et facteur de risque ainsi que décrire les caractéristiques lésionnelles du traumatisme rachidien chez le sujet jeune ; les aspects cliniques et les modalités de prise en charge.

Matériels et méthodes :

Il s’agissait d’une étude rétrospective de 2 ans portant sur 94 cas de traumatismes du rachis hospitalisés et pris en charge dans le service de neurochirurgie du chu Mustapha Pacha Alger. A travers cette étude, 26,59% des traumatisés étaient entre 17 et 35 ans avec une nette prédominance masculine. L’étiologie était dominée par les accidents de la circulation dans 63,82% des cas avec des facteurs de risque dont prise de toxique Le traumatisme entrait dans le cadre d’un poly traumatisme dont un traumatisme crânien dans 34,63% les lésions traumatiques étaient dans 57,44% localisée au niveau du rachis cervical inferieur. Les patients étaient admis dans le service 1 à 12h après le traumatisme dans 31,65% ramené par la protection civile ; 50% des patients se présentaient avec une tétraplégie complète avec des complications respiratoires.100% des patients ont bénéficiée d’une traction sur le rachis dés leur hospitalisation. 31 ,91% ont bénéficie ‘un traitement chirurgical par un abord antérolatérale du rachis ; 6,34% des patients sont décédés.

Conclusion :

Les traumatismes du rachis posent un problème de santé publique avec une prise en charge lourde surtout pour les patients déficitaires à vie.


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Yasmine DJOUADI, Nawel HABCHI
00:00 - 00:00 #33584 - Tumeur fibreuse solitaire dorsale, a propos d’un cas.
Tumeur fibreuse solitaire dorsale, a propos d’un cas.

Introduction :

Les tumeurs fibreuses solitaires ou hémangiopéricytomes sont des tumeurs mésenchymateuses rares et bénignes, si les localisations cérébrales sont plus ou moins fréquentes, les localisations vertébrales sont très rares, nous rapportant le cas d’une tumeur fibreuse solitaire découverte chez un jeune de 24ans.

 

Description du cas :

Le cas que nous rapportant est celui d’un jeune de 24ans, sans antécédents pathologiques particulier, qui s’est présenté pour des douleurs dorsales avec troubles de la marche, l’examen clinique retrouve un syndrome de compression médullaire lente niveau D5, rapidement le patient est devenu paraplégique, une IRM à été demandé retrouvant une lésion qui apparait hypo T1 Hyper T2 se rehaussant fortement après Gado.

 

Résultats et discussion :

Le patient à été opéré retrouvant une lésion extradurale rouge violacé, très hémorragique, latérale gauche, l’exérèse chirurgicale était totale ne retrouvant aucun point d’attache évident, l’étude anatomopathologique est revenue en faveur d’un hémangiopéricytome grade 2.

Le patient à récupéré rapidement le déficit en post opératoire, et adressé en oncologie pour traitement adjuvent.

La revue de la littérature retrouve que les tumeurs fibreuses solitaires sont des lésions rares, elle sont pour autant exceptionnellement, l’exérèse chirurgicale est le seul garant d’un meilleur pronostic, cependant dans certain cas et après surveillance en cas de récidive, un traitement adjuvent peut être proposé

 

Conclusion:

Les tumeurs fibreuses solitaires sont des lésions rares, l’exérèse chirurgicale la plus large et une chimioradiothérapie sont les seuls armes disponibles pour améliorer le pronostic de survie.

 


Ramdhane GUERRI, Abdelaziz BENNADJI (batna, Algérie), Abdelghani BENMOUSSA, Ramzi KHELIFI TOUHAMI, Samir SEBANE
00:00 - 00:00 #33699 - Un syndrome d’hypertension intracrânienne révélant une tumeur de la queue de cheval.
Un syndrome d’hypertension intracrânienne révélant une tumeur de la queue de cheval.

L’hydrocéphalie associée à une tumeur du cône médullaire et /ou de la queue de cheval est extrêmement rare.

Nous présentons le cas d’un patient âgé de 47 ans, sans antécédents pathologiques, hospitalisé pour un syndrome d’hypertension intracrânienne secondaire à une hydrocéphalie active quadriventriculaire. Ceci a imposé le recours à une dérivation ventriculo-péritonéale. En per opératoire le liquide cérébrospinal était xanthochromique dont l’étude cytochimique a révélé une hyperprotéinorachie.

Dans le cadre du bilan étiologique de cette hyperproteinorachie, le scanner thoraco-abdomino-pelvien a montré un processus expansif intra dural lombaire en regard de L2 – L3.  Une IRM lombaire complémentaire a confirmé la présence d’une formation solido-kystique intradurale à ce niveau.

Le patient a eu une exérèse chirurgicale complète de la lésion intradurale et l’étude anatomopathologique a conclue à un Schwannome.


Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed Dehmani YEDEAS, Sameh ACHOURA, Hichem AMMAR, Ridha CHKILI
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POSTERS AFFICHES - VASCULAIRE

00:00 - 00:00 #33561 - Chirurgie d’urgence d’une malformation artérioveineuse cervicale rompue:à propos d'un cas.
Chirurgie d’urgence d’une malformation artérioveineuse cervicale rompue:à propos d'un cas.

Introduction :Les malformations artérioveineuses médullaires sont d’origine congénitale, se manifestant avant 4O ans par des hémorragies méningées (1/3 des cas) et des troubles neurologiques aigus, régressifs partiellement et évoluant par poussées vers un état grabataire en 10 à 20 ans.

Leur diagnostic est suspecté à L’IRM et confirmé par l’angiographie avec des aspects variés allant du simple shunt artérioveineux à de volumineuses malformations multi-pédiculaires au drainage veineux pseudo-tumoral.

Le diagnostic différentiel se pose avec les cavernomes lorsqu’elles saignent.

Leur traitement fait appel à l’embolisation et dans certaines situations à la chirurgie.

Cas Clinique : une femme de 25 ans sans antécédents admise aux urgences médicochirurgicales du CHU de Batna pour une tétraplégie incomplète d’installation brutale.

L’examen clinique retrouve une patiente consciente scorée 15 /15 avec une tétraplégie incomplète à prédominance crurale. L’IRM cérébro-medullaire a révélé une compression médullaire cervicale par un cavernome probable qui a saigné en C4C5.Nous ne disposant pas d’angiographie dans toute la région. On a opéré la patiente par une laminectomie de C4 et C5 et à l’ouverture de la dure mère :la surprise d’un aspect de peloton vasculaire avec de multiples afférences postérieures évoquant une malformation artérioveineuse. On a procédé à la préservation de l’artère et la veine spinale postérieures et la coagulation des afférences ce qui a permis l’affaissement du nidus incrusté en intramédullaire et en s’aidant à l’évacuation de l’hématome à travers une petite cordotomie postérieure.

Résultats et discussion : l’évolution post- opératoire était favorable avec conservation de la mobilité des deux membres supérieurs. La patiente a été adressé vers un centre de rééducation. L’anapathe est revenue en faveur d’une malformation artérioveineuse et l’angiographie de contrôle a montré l’absence de toute malformation vasculaire.

La patiente revue après six mois venant en marchant à l’aide d’un déambulateur.

Les différents auteurs ne préconisent pas une angiographie d’urgence mais de refroidir le tableau clinique et attendre le maximum de récupération avec la résorption de l’hématome puis une angiographie médullaire diagnostique et une embolisation en même temps.

L’indication de la chirurgie reste rare mais possible dans certains centres.

Conclusion :si la confirmation diagnostique des malformations artérioveineuses reste facile dans des centres qui disposent d’angiographie, cependant sa prise en charge thérapeutique reste difficile avec des résultats qui dépendent de l’état neurologique préopératoire.


Abdelaziz BENNADJI (Batna, Algérie), Lobna HAMADOU, Ramdhan GUERRI, Abdelghani BENMOUSSA, Madiha DELINDA, Samir SEBANE
00:00 - 00:00 #33574 - Thrombose veineuse cérébrale compliquée d’un ramolissement cérébelleux et transofrmation hémorragique : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Thrombose veineuse cérébrale compliquée d’un ramolissement cérébelleux et transofrmation hémorragique : à propos d’un cas et revue de la littérature.

INTRODUCTION

La Thrombose veineuse cérébrale (TVC) est une maladie cérebro-vasculaire grave, fréquente chez la femme jeune. Elle consiste en une thrombose chronique des veines corticales cérébrales et des sinus duraux. Elle se caractérise par un large spectre de présentations cliniques qui dépendent du site, de   l’étendue et de la progression de la thrombose. La plupart des TVC se produisent en sus tentoriel. Elles sont beaucoup plus rares au niveau de la fosse cérébrale postérieure.

PATIENTS ET METHODES

Nous rapportons le cas d’une dame ayant été pris en charge à l’Institut National de Neurologie deTunis pour une thrombose veineuse du sinus droit et de l’ampoule de Galien.

CAS CLINIQUE

Une femme âgée de 44 ans, sans antécédents pathologiques notables, présente subitement des céphalées, vomissements et vertiges.  A l’admission, elle n’avait pas de troubles de la conscience ni de déficit neurologique focalisé ni crises convulsives. L’angioscanner cérébral met en évidence un ramollissement ischémique de l’hémisphère cérébelleux gauche et l’angio IRM montre une thrombose du sinus droit et de l’ampoule de Galien. Une héparinothérapie à doses curatives est instituée. Trois jours après, elle présente une altération de l’état de conscience en rapport avec une transformation hémorragique du foyer de ramollissement cérébelleux, avec compression du quatrième ventricule et hydrocéphalie sus tensorielle. Opérée en urgence, avec évacuation de l’hématome et résection du foyer de ramollissement. L’évolution immédiate a été favorable. Après un recul de 3 ans la patiente est autonome en dépit d’un syndrome cérébelleux cinétique gauche.

DISCUSSION

Les TVC intéressent habituellement les veines corticales cérébrales, le sinus sagittal supérieur et les sinus latéraux. Elles donnent lieu à des ramollissements veineux dans les hémisphères cérébraux. Seulement 10% des TVC impliquent le sinus latéral de façon isolée. L’infarctus cérébelleux d’origine veineuse est très rare car il existe un drainage veineux collatéral abondant des structures de la fosse cérébrale postérieure.

CONCLUSION

Malgré leur rareté, les thromboses veineuses doivent être évoquées dans la discussion des étiologies des ramollissements veineux de la fosse cérébrale postérieure. L’indication de l’héparinothérapie doit être murement posée et la chirurgie décompressive envisagée à temps.


Mohamed Ilyes KRIFA, Eya CHAHED, Kaouther SOMRANI (Tunis, Tunisie), Nesrine JEMEL, Khalil GHEDIRA
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POSTERS AFFICHES - HYDROCEPHALIE / TC

00:00 - 00:00 #33611 - Aspects des lésions de traumatisme crâniens et rachidiens secondaire à des accidents dues à des véhicules à deux et trois roues dans la Ville de Tamatave, Madagascar.
Aspects des lésions de traumatisme crâniens et rachidiens secondaire à des accidents dues à des véhicules à deux et trois roues dans la Ville de Tamatave, Madagascar.

Introduction : Tamatave est la capitale économique de Madagascar avec 71911km² de superficie, elle comptait 325857 habitants au recensement de 2018 soit 1,3% de la population totale de Madagascar. La circulation à l’intérieure de la ville de Tamatave est très saturé et emprunté. Les statistiques disponibles auprès des sources municipales préposées en 2020 sont de 9914 cyclo-pousses, 3119 motos, 4721 tuc-tuc et 797 bicyclettes [1]. Cette agglomération des véhicules complique la circulation urbaine déjà désorganisée. On constate une hausse constante des accidents de la circulation et ça devient un problème de santé publique. Ainsi notre objectif dans ce travail est de décrire les différents aspects des lésions de traumatisme crâniens et rachidiens secondaire à des accidents dues à ces véhicules à deux et trois roues.

Méthode : C’est une étude descriptive rétrospective portant sur une période de 03 ans allant de 01 janvier 2018 au 31 décembre 2020 dans l’Unité de Neurochirurgie du Centre Hospitalier Universitaire Morafeno Tamatave. Il a été inclus tous les patients admis au service des Accueils Triage Urgences et ceux admis dans l’Unité de Neurochirurgie pour traumatisme crâniens et traumatisme rachidien due à l’accident de circulation par des véhicules à deux roues et trois roues motorisés ou non opéré ou non. Les patients victime d’un accident de la circulation par voiture et les patients n’ayant pas de lésion neurochirurgicales ont été exclu.

Résultats : Il a été colligé 195 patients dont 96, 9 % présentaient un traumatisme crânien tant dis que 6,1% traumatisés rachidiens. Le genre masculin prédomine soit 76,41%, contre 23,59% de genre féminin. La tranche d’âge le plus touché est entre [18ans-38ans] représentant 55,39% des patients. L’accident de moto est le plus fréquemment observé avec 45,64% des cas. L’excès de vitesse est le premier facteur de survenue de l’accident, il représentait 54,36% des cas. Des lésions intracrâniennes étaient observées chez 38,84% des traumatisés et ce sont le rachis cervical et le rachis lombaire qui sont les plus touché dans les traumatismes rachidiens. Sept virgule dix-huit pourcent ont été traité chirurgicalement. Chez 11,79 % des patients, l’évolution est marquée par des séquelles lourdes et handicapantes voir même fatale.

Conclusion : La morbidité et la mortalité secondaire à ces traumatismes cranio-vertébrales dues à ces accidents sont très importantes. Cela s’expliquerait par l’agglomération de ces véhicules dans la ville de Tamatave qui ne cesse de s’accroitre en raison d’une très forte croissance démographique et des difficultés économiques qui pousse les demandeurs de travail à se ruer vers un métier facile et n’exigeant pas de qualification particulière ni de diplôme.


Rivo RAFIDIMALALA, Miary HERINIAINA (Tamatave, Madagascar), Emmylou Gabrielle Prisca ANDRIANAH, Willy RATOVONDRAINY
00:00 - 00:00 #33710 - DAMAGE CONTROL DES PATIENTS NEUROLESES : CONCEPT ET APPLICATIONS CIVILES.
DAMAGE CONTROL DES PATIENTS NEUROLESES : CONCEPT ET APPLICATIONS CIVILES.

INTRODUCTION : Le concept de damage control (DC) faisait initialement référence à des chirurgies de sauvetage de courte durée ( < 1h) pour stopper des processus hémorragiques chez des patients polytraumatisés, afin de lutter contre le cercle vicieux du « diamant léthal » (hypothermie / coagulopathie / acidose / hypocalcémie). Il a été progressivement étendu à la réanimation (damage control ressuscitation). Au-delà du patient traumatisé, le DC peut également être utilisé en cas de situation sanitaire exceptionnelle saturante (afflux massif de victimes).

Le DC chez le patient civil neuro-lésé reste mal codifié et les neurochirurgiens civils sont peu familiarisés avec ces techniques. Dès lors, un résumé de l’état de l’art semblait nécessaire, afin de clarifier les spécificités du DC chez les patients neuro-lésés (neurologic damage control =NDC).

MATERIEL & METHODE : Revue de la littérature des articles publiés en anglais et en français, référencés dans la base de données Medline, sur la période 1990-2022, avec les mots clefs : "damage control" + "neurosurgery" ou "traumatic brain injury" ou "spine injury".

RESULTATS : Le plupart des données de la littérature sur le NDC sont issues de publications militaires, essentiellement françaises et nord-américaines, dont les principales leçons sur le plan pronostic sont : I) Les patients cérébrolésés peuvent avoir un très bon pronostic et ne doivent pas être systématiquement triés comme « dépassés » ; II) Les plaies cranio-cérébrales doivent être parées le plus rapidement possible ; III) celles d’origine balistique semblent avoir un pronostic plus péjoratif que celles dues à une explosion ; IV) Les patients avec un traumatisme vertébro-médullaire pénétrant ne semblent globalement pas bénéficier d’ une chirurgie en urgence qui pourrait donc être différée. L’application de ces principes n’est que partiellement transposable aux victimes civiles, dont la typologie des lésions, ainsi que l’âge et les comorbidités pourraient grever le pronostic. Le DCr chez les patients neuro-lésés doit suivre le même schéma que chez les autres, le contrôle hémorragique primant systématiquement sur tout autre geste. Il doit en plus inclure la prévention des ACSOS et pourrait exiger une correction plus stricte de l’hémostase. Sur le plan chirurgical, la craniectomie décompressive représente la solution préférable dans la plupart des situations (hormis l’hématome extra-dural « pur »). Concernant les plaies cranio-cérébrales, les explorations parenchymateuses profondes sont proscrites. Dans les situations les plus hostiles, certaines techniques de sauvetage peuvent être envisagées (ex : trou de trépan exploratoire).

CONCLUSION : Bien que les importants progrès réalisés dans la gestion des soldats neurolésés constituent une référence précieuse, les données concernant le NDC pour les victimes civiles restent lacunaires ; ses indications et applications nécessitent d’être mieux étudiées et codifiées.


Romain MANET (Lyon), Christophe JOUBERT, Baptiste BALANCA, Xavier-Jean TAVERNA, Olivier MONNEUSE, Arnaud DAGAIN, Jean-Stéphane DAVID
00:00 - 00:00 #33774 - Déploiement des neurochirurgiens dans le nouveau role 2 : l'antenne de réanimation et de chirurgie vitale.
Déploiement des neurochirurgiens dans le nouveau role 2 : l'antenne de réanimation et de chirurgie vitale.


Introduction: 
High-intensity conflict is back after decades of asymmetric warfare. With the increase in the incidence of head, face, and neck (HFN) injuries, the French Medical Military Service has decided to deploy HFN surgeons in the new French Role 2: the Damage Control, Resuscitation, and Surgical Team (DCRST). This study aims to provide an overview of HFN French surgeons from their initial training, including the surgical skills required, to their deployment on the DCRST. 

Materials and Methods: The DCRST is a tactical mobile medico-surgical structure with several configurations depending on the battlefield, mission, and flux of casualties. It represents the new French paradigm for the management of combat casualties, including HFN injuries. 

Results: The HFN’s military surgeon training starts during residency with rotation in the different subspecialties. The HFN sur-geon follows a training course called “The French Course for Deployment Surgery” that provides sufficient background to manage polytrauma, including HFN facilities on modern warfare. We have reviewed the main surgical procedures required for an HFN military surgeon. 

Conclusion: The systematic deployment of HFN surgeons in Role 2 is a specificity of the French army as well as the HFN surgeon’s training. Currently, the feedback from an asymmetric conflict is encouraging. However, it will have to innovate to adapt to modern warfare. 

 


Rayan FAWAZ (Paris), Arnaud DAGAIN, Yoann PONS, Pierre HAEN, Françoise FROUSSART
00:00 - 00:00 #33772 - Hématome de Duret du tronc cérébral : revue systématique de la littérature.
Hématome de Duret du tronc cérébral : revue systématique de la littérature.

Introduction. Historiquement décrite par Henri Duret en 1878, la survenue d’une hémorragie du tronc cérébral de Duret (HTCD) suite à un épisode d'hypertension intracrânienne a été essentiellement rapportée à travers des cas cliniques

Matériels et méthodes. Revue systématique de la littérature sur la base de données Medline depuis sa création jusqu'en 2022 à la recherche d'articles en anglais concernant HTCD conformément aux directives PRISMA.

Résultats. Nous avons retenu 28 articles pour 32 patients (âge moyen 50 ans, ratio hommes/femmes 3/1). Il y avait 41 % de traumatismes crâniens provoquant 63 % d'hématome sous-dural, responsable de coma dans 78 % des cas et de mydriase dans 69 %. L’HTCD était présente sur l’imagerie initiale dans 41% des cas et sur l'imagerie retardée dans 56%. Elle était située dans le mésencéphale dans 41 % des cas et dans la partie supérieure ou moyenne du pont dans 56 %. L’HTCD était causée par un déplacement caudal soudain du tronc cérébral suite à une hypertension intracrânienne supratentorielle (91 %), une hypotension intracrânienne (6 %) ou une traction mécanique (3 %). Cela provoque la rupture des artères perforantes issues du tronc basilaire. Les symptômes focaux du tronc cérébral (p = 0,003) et la craniectomie décompressive (p = 0,164) étaient des facteurs pronostiques potentiels favorables, alors qu'un âge > 50 ans montrait une tendance à un mauvais pronostic (p = 0,0731).

Conclusion. Contrairement à sa description historique, l’HTCD apparaît comme un hématome focal de la partie supérieure du tronc cérébral causé par une rupture des perforantes du tronc basilaire suite à un déplacement brutal caudal du tronc cérébral. Selon nous, la présence d'une HTCD sur l’imagerie cérébrale d’urgence ne doit pas entraver une prise en charge neurochirurgicale agressive, si elle est jugée nécessaire.


Nathan BEUCLER (Toulon), Aurore SELLIER, Nicolas DESSE, Fawaz RAYAN, Matveeff LAURA, Christophe JOUBERT, Arnaud DAGAIN
00:00 - 00:00 #33544 - Hydrodynamique du LCS dans les long-standing overt ventriculomegaly in adults.
Hydrodynamique du LCS dans les long-standing overt ventriculomegaly in adults.

Background

Long-standing overt ventriculomegaly in adults (LOVA), is a form of chronic hydrocephalus, and its pathophysiology and treatment remain debated. CSF dynamics analysis in this condition has been scarcely reported. The aim of the present study was to analyze hydrodynamic characteristics of patients with a suspect of LOVA, in order to discuss its pathophysiological mechanisms, and the importance of CSF dynamics analysis for diagnosis and treatment of these patients.

Methods:

This retrospective cohort study, conducted between May 2018 and October 2022, included adult patients (age>18) explored in our department of neurosurgery, through a lumbar infusion study (LIS), for suspicion of LOVA (n=23). They were then compared with a control cohort of patients explored for suspicion of idiopathic normal pressure hydrocephalus (iNPH, n=30). Clinical symptoms, radiological findings and hydrodynamic parameters were analyzed. In particular, we compared 2 hydrodynamic parameters: resistance to CSF outflow (Rout), which relies to CSF resorption, and pressure volume index (PVI), which reflect the overall cranio-spinal compliance. LIS was considered pathological (comforting the diagnosis of chronic hydrocephalus) when at least one of these two parameters was altered.

Results:

Rout was significantly less frequently raised (cut-off: >12mmHg/ml/min) in LOVA patients (52%) than in iNPH ones (97%) (p<0.001). In contrast, PVI was impaired (cut-off: < 25ml) in both cohorts, respectively in 61% LOVA patients and 83% of and iNPH patients. Overall, rate of pathological LIS in LOVA (87%) was not statistically different than in iNPH (100%). However, PVI was the only impaired parameter most frequently in LOVA (40%) than in iNPH (3%) patients (p=0.002).

Conclusions:

This study suggests that there is a differential CSF dynamic pattern when comparing LOVA vs iNPH patients. Higher proportion of LOVA patients showed isolated compliance impairment. These findings highlight the utility of CSF dynamics analysis to identify the best treatment option. Compliance alterations point towards indication for ETV as first surgical option while highly increased Rout leads to consider CSF diversion surgery first. Future research with larger case series may help in defining a treatment algorithm of LOVA based on CSF dynamics analysis.


Alessandro PIRINA, Ignacio JOSUE-TORRES, Virginie DESESTRET, Luca ALBINI, Emmanuel JOUANNEAU, Giorgio PALANDRI, Romain MANET (Lyon)
00:00 - 00:00 #33735 - Plaies crânio cérébrales :étude de deux cas clinique.
Plaies crânio cérébrales :étude de deux cas clinique.

Introduction :   Le traumatisme crânien est une cause importante de morbidité et de mortalité pendant l’enfance. La gravité de la lésion dépend du mécanisme du traumatisme, qui varie lui-même selon l’âge. Les plaies crânio-cérébrales (PCC)   entraînent  une brèche durale et mettant en communication directe les espaces sous arachnoïdiens et l’environnement extérieur. Elles sont le plus souvent causées par les agressions, les chutes et les accidents de la voie publique

Matériel et méthode :

Nous rapportons dans notre étude deux cas de plaies cranio cérébrales ( 2 garçons ), avec un intervalle d’âge entre 7 et 9 ans.

Ils ont été admis dans le cadre de l’urgence pour la prise en charge d’un traumatisme crânien ouvert suite à une récéption d’un mur sur le crane (1 er cas) et une implantation accidentelle d’un ciseau dans la fosse temporale droite( 2 ème cas).

Vue les données cliniques et neuroradiologiques l’indication opératoire a été posé afin de réparer les fragments osseux enfoncés ainçi que la dure mère déchiquetée avec très bonne évolution post opératoire.

Conclusion 

La rapidité et la qualité de la prise en charge initiale et la nécessité de traiter ces patients en milieu spécialisé sont les points essentiels.

L’état clinique en période préopératoire et l’étude radiologique déterminent la conduite thérapeutique.

 


Mohammed El Amine BELLAL (ORAN, Algérie), Imene KERROUM
00:00 - 00:00 #33738 - Prise en charge de l'hydrocéphalie chronique à pression normale, étude rétrospective du service de neurochirurgie de Sfax.
Prise en charge de l'hydrocéphalie chronique à pression normale, étude rétrospective du service de neurochirurgie de Sfax.

Introduction: Depuis sa description il y a cinq décennies, la physiopathologie de l'hydrocéphalie chronique idiopathique de l'adulte (HCAi) a été liée à l'effet de la dilatation ventriculaire  sur les structures adjacentes en l'absence d'élévation significative de la pression intracrânienne.

Objectif: L'objectif de ce travail est de  soulever les difficultés diagnostiques et thérapeutiques dans la prise en charge d'une HCAi. Notre étude a porté sur les cas des patients hospitalisés dans notre service de neurochirurgie/ CHU Habib Bourguiba/ Sfax/ Tunisie sur une période  éténdue de 2000 à 2022.

Discussion: 

Premièrement, nous admettons, que la ponction lombaire soustractive ne devrait pas être le seul test diagnostique en raison de sa faible sensibilité (26%-87%). le test d'infusion prend toute son importance comme un test dynamique du LCR. 

Deuxièmement, l'étude d'imagerie par résonance magnétique (IRM),doit  évaluer non seulement la taille des ventricules cérébraux (l'indice d'Evans > 0,3), l'effacement des sillons corticaux et les altérations de la substance blanche mais aussi l'élargissement disproportionné d'espaces sous-arachnoïdiens et l'angle calleux réduit.

Troisièmement,  Il serait intéressant de connaître les critères de sélection des shunt à implanter, et leur  pression d'implantation dans le cas de dispositifs  programmables, afin d'améliorer les résultats cliniques  et de réduire notablement les complications, notamment celles liées à un drainage excessif, comme les hématomes ou les hygromas sous-duraux.

Conclusions: l'HCAI est une entité nosologique complexe par sa physiopathologie et  sa prise en charge.


Amal BEN BELGACEM, Ahmed MAATOUG (SFAX, Tunisie), Anis ABDELHEDI, Mohamed Zaher BOUDAWARA
00:00 - 00:00 #32873 - Sténose idiopathique du foramen de magendie chez l’adulte : à propos d’un cas.
Sténose idiopathique du foramen de magendie chez l’adulte : à propos d’un cas.

 L’hydrocéphalie est une pathologie commune caractérisée par l’accumulation du liquide céphalorachidien (LCR) dans le système ventriculaire et qui peut être communicante ou obstructive. La sténose du foramen de Magendie représente une étiologie possible de l’hydrocéphalie quadri ventriculaire, congénitale chez la population pédiatrique alors principalement acquise chez l’adulte.

Nous présentons le cas d’un homme âgé de 40 ans, sans antécédents notables, qui se présente aux urgences pour un syndrome d’hypertension intra crânienne d’évolution progressive avec un examen neurologique sans anomalie. L’IRM cérébrale montre une hydrocéphalie quadri ventriculaire avec perturbation de flux de LCR et présence d’une sténose du foramen de Magendie par une membrane. Une ventriculocisternostomie a été réalisé en urgence menant à une résolution totale de la symptomatologie.

La sténose de foramen de Magendie est une pathologie à rechercher devant une hydrocéphalie quadri ventriculaire.


Malek BOURGOU (Manouba, Tunisie), Fatma BEN ATIG, Sofien BOUALI
00:00 - 00:00 #33823 - Traitement d'un kyste arachnoïdien de la citerne quadrigéminale par la mise en place d'un drain kysto-sous-dural.
Traitement d'un kyste arachnoïdien de la citerne quadrigéminale par la mise en place d'un drain kysto-sous-dural.

Nous rapportons ici les cas d'un homme hospitalisé pour une hydrocéphalie triventriculaire subaiguë, consécutive à un volumineux kyste arachnoïdien de la citerne quadrigéminale.

Ce ksyte a pu être traité par un geste très simple consistant en la mise en place d'un drain kysto-sous-dural,  à la travers le parenchyme cérébelleux. La procédure a permis la disparition immédiate de la symptomatologie, la régression du kyste et le traitement de l'hydrocéphalie. Le scanner à un an est normalisé.

Les kystes arachnoïdiens de la citerne quadrigéminale sont rares, parfois compressifs et responsables d'une hydrocéphalie obstructive. Des techniques chirurgicales variées ont été décrites, souvent complexes techniquement et grevées de risques périopératoires non négligeables. Nous proposons ici une technique particulièrement simple, qui pourrait avoir un intérêt parmi les options thérapeutiques.


Elodie CHAUDRUC (Limoges), Clément GANTOIS, Anne-Claire BEAUJEUX, Henri SALLE, François CAIRE
00:00 - 00:00 #33725 - Traumatisme crânien insolite.
Traumatisme crânien insolite.

Introduction:

les traumatismes craniens constituent une entité pathologique grave et un véritable problème de santé public et qui présente la principale cause de mortalité et d'handicap sévère avant 45 ans.

Matériel et méthode:

Il s'agit d'un patient agé de 32 ans admis dans le cadre d'urgence pour la prise en charge d'un traumatisme cranien ouvert par arbalète.cliniquement, patient somnolent scoré à 13 sur l'échelle de glasgow avec syndrome d'hypertention intracranienne et sans déficit sensitivo moteur .

une radiographie du crane (face et profil) à été réalisée par défaut de réalisation du scanner objectivant une pénétration d'arme tranchante dans la région frontale droite 3 cm en intracranien .Le patient a été admis en urgence au bloc opératoire bénéfiçiant d'une extraction de cette arme (environ 80 cm) avec bonne suites post opératoires.

Résultat:

En post opératoire immédiat:patient extubé sur table ,conscient scoré à 15 sur l'échelle de glasgow, sans signes d'HTIC.

Conclusion:

La rapidité et la qualité de la prise en charge initiale et la nécessité de traiter ces patients en milieux spécialisé sont les points essentiels.

 


Mohammed El Amine BELLAL (ORAN, Algérie), Imene KERROUM
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POSTERS AFFICHES - AUTRE - INFECTION

00:00 - 00:00 #33565 - Fenestration endoscopique transphénoidale d’un kyste arachnoidien intra sellaire.
Fenestration endoscopique transphénoidale d’un kyste arachnoidien intra sellaire.

Introduction:

Les kystes arachnoïdiens sont des tumeurs bénignes de l’arachnoïde. La localisation intra sellaire est très rare et ne représente que 3% des localisations intracrânienne de ces tumeurs. De découverte généralement fortuite, ils peuvent se manifester par des signes d’hypertension intracrânienne, des troubles visuels et des troubles hormonaux.

Le traitement peut-être de la chirurgie ;  une exérèse du kyste, une dérivation du kyste, une ventriculo-cysterno-scopie ; fenestration endoscopique comme dans notre cas. On peut également décider d’opter pour une simple surveillance.

Présentation clinique :

Une patiente de 57ans, sans antécédents pathologiques notables, se présente pour des céphalées holocrâniennes d’aggravation progressive depuis 06 mois, associés à des épisodes de vomissements.   Elle rapporte également une baisse de l’acuité visuelle et des épisodes de scotome du côté droit.

L’examen objective une baisse de l’acuité visuelle à droite et une hémianopsie bitemporale.

Le bilan hormonal est strictement normal.

L’IRM cérébrale montre un processus expansif intra et supra sellaire d’allure kystique hypo T1 et hyper T2. Cette lésion refoulait l’hypophyse en haut.

Le traitement a consisté en une fenestration endoscopique par voie transphénoidale endonasale.

Les suites opératoires ont été simples.

Conclusion :

Les kystes arachnoïdiens intra sellaire ne représentent que 3% des kystes arachnoidiens intra cérébraux. Ils sont généralement de découverte fortuite mais peuvent se manifester par des symptômes à type de signes d’HTIC, des troubles visuels et des troubles hormonaux. Une surveillance peut être proposée dans les cas asymptomatiques.  En cas de manifestations neurologiques, le traitement chirurgical consiste en une fenestration endoscopique du kyste. La principale complication à redouter et à prévenir est la fuite de LCR, à prévenir par le comblement de la selle turcique et la reconstruction du plancher osseux.


Eya CHAHED, Nesrine JEMEL, Kaouther SOMRANI (Tunis, Tunisie), Mohamed Ilyes KRIFA, Mohamed BADRI
00:00 - 00:00 #33775 - Guillaume apollinaire : de la plaie cranio-cérébrale au mouvement du surréalisme.
Guillaume apollinaire : de la plaie cranio-cérébrale au mouvement du surréalisme.

The French poet Guillaume Apollinaire enrolled in the French army during World War I. During a campaign in March 1916, he suffered a penetrating brain injury when a fragment of shrapnel pierced his helmet in the right temporal region. 

At this time, neurosurgical techniques were standardized to manage the important number of war-related neurosurgical casualties. Apollinaire, who experienced a transient fainting followed by left-sided hemiparesis two months after his trauma, underwent trepanation by Dr Baudet at the Molière Villa, a facility affiliated to the Val-de-Grâce Military Teaching Hospital.

The poet’s personality and behavior changed dramatically after his trauma. These neurobehavioral changes, associated with preserved cognition and no other neurological dysfunction, were later described as the Apollinaire’s Syndrome. These personality changes were accompanied by flourishing writing changes. Hence, fifteen months after his penetrating brain injury, the poet introduced the word “Surrealism” to the World in his play The Breast of Tiresias (Les Mamelles de Tirésias in French), giving birth to a major intellectual, literary and artistic movement that paved the XXth Century. Linguistic shifts such as phonological and semantical words of game were at the forefront of the narrative process of the play.

Traumatic brain injury often leads to cognitive impairment. In the case of Apollinaire, if the ballistic trauma was also responsible for diffuse axonal injury, it could have also led to semantic and social cognition impairment, in addition to the neuropsychological disorders that had already been widely documented by his friends and family. The World will always remember Apollinaire’s writing genius as deeply associated with the birth of Surrealism. But what if the poet new writing style was due, at least in part, to the unexpected help of a lost shrapnel fragment?


Rayan FAWAZ (Paris), Aurore SELLIER, Nathan BEUCLER, Jean-Marc DELMAS, Nicolas DESSE, Arnaud DAGAIN
00:00 - 00:00 #33568 - Hemangioblastome du système nerveux central: une étude rétrospective de 24 cas.
Hemangioblastome du système nerveux central: une étude rétrospective de 24 cas.

L’hémangioblastome (HB) est une tumeur vasculaire bénigne qui se voit chez l’adulte jeune. Il se développe généralement au niveau du cervelet.Il peut évoluer dans le cadre de la maladie de Von Hippel-Lindau (VHL). Le but de ce travail est de revoir l’aspect épidémiologique, clinique, radiologique et le traitement chirurgical des HB du système nerveux central (SNC).

Les signes cliniques étaient dominés par l’hypertension intracrânienne, le syndrome cérébelleux et l’hémiplégie pour les lésions cérébelleuses (21/24) et hémisphériques, un tableau de compression médullaire dans un cas avec une localisation spinale. L’âge moyen était de 38 ans allant de 22 ans à 66 ans. Il existe une prédominance féminine nette (14/24). Des signes de maladie de VHL ont été notés chez deux patients. Le siège était cérébelleux dans 21 cas, spinal isolé dans un cas et hémisphérique isolé dans deux cas. Une localisation rétinienne a été notée dans un cas. Le traitement était chirurgical avec exérèse de la portion charnue et drainage de la partie kystique

L’évolution a été bonne dans 17 cas, on déplore trois décès postopératoire lié à des complications infectieuses. Un patient a gardé une paraplégie incompatible avec la marche. Trois patients sont perdus de vue.

Les HB sont des tumeurs vasculaires bénignes du SNC pouvant survenir de façon sporadique ou dans le cadre d’une maladie de VHL. Dans cette pathologie, les HB multiples du SNC et le cancer du rein demeurent des manifestations majeures responsables d’un taux élevé de morbidité et de mortalité à long terme.

Les HB du SNC révèle la maladie de VHL dans 40 % des cas et ses localisations préférentielles se situent par ordre décroissant au niveau du cervelet, de la moelle spinale et de la moelle allongéeL’association entre HB et maladie de VHL est plus importante dans les formes spinales que dans les formes cérébelleuses. La prise en charge globale requiert une coordination pluridisciplinaire spécialisée. Le pronostic de l’affection dépend en partie du dépistage et de la précocité du diagnostic.

L’HB est une tumeur vasculaire bénigne, qui peut survenir en dehors de la maladie de Von-Hippel-Lindau.

Le traitement est chirurgical et le pronostic généralement bon et dépend de l’âge de survenue, du siège de la lésion de l’état pré opératoire et du nombre de lésion.


Mohamed Ilyes KRIFA, Eya CHAHED, Kaouther SOMRANI (Tunis, Tunisie), Nesrine JEMEL, Khalil GHEDIRA
00:00 - 00:00 #33571 - Hémangioblastomes multiples associés à un syndrome de Casse-noisette.
Hémangioblastomes multiples associés à un syndrome de Casse-noisette.

INTRODUCTION

L’hémangioblastome  est une tumeur rare du SNC caractérisée par son haut degré de vascularisation.  Dans le cadre de la maladie de Von Hippel-Lindau (VHL), elles se voient dans 20-30% des cas et sont souvent multiples. L’association d’une maladie de VHL avec d’autres malformations telles que le Syndrome de casse-noisette est exceptionnelle.

CAS CLINIQUE

Patient  âgé de 27 ans,  qui présente des troubles de la marche, d’aggravation progressive depuis 6 mois et des troubles vésico-sphinctériens. À l’admission, il présente une paraparésie spastique sans troubles sensitifs associés.

L’IRM médullaire montre de multiples tumeurs intramédullaires situées dans le cône terminal de la moelle. La plus volumineuse mesure 48x10x10 mm, kystique avec un nodule mural fixant intensément le PC. L’exérèse chirurgicale a conclu à des hémangioblastomes. L’évolution post opératoire était favorable.

Devant la multiplicité des lésions, la maladie de VHL est évoquée. L’IRM cérébrale a révélé, une tumeur du 4ème ventricule et une tumeur de l’hémisphère cérébelleux droit. Un an plus tard, le patient présente une hématurie, des douleurs pelviennes et une varicocèle gauche. Le scanner  thoraco-abdomino-pelvienne trouve 2 petites masses rénales gauches ainsi qu’une compression de la veine rénale par l’aorte abdominale contre le rachis avec dilatation de la veine spermatique gauche.

 Ces anomalies vasculaires réalisent un syndrome de Nutcracker dans sa variété postérieure. Le patient a bénéficié d’une néphrectomie gauche révélant un carcinome à cellules claires. 4 ans plus tard, il présente des signes d’HTIC  avec ataxie cérébelleuse. L’exérèse chirurgicale des  tumeurs du V4 et du cervelet  a été réalisée et l’examen anatomopathologique a conclu à des hémangioblastomes.

DISCUSSION

L’hémangioblastome est souvent une tumeur isolée mais 30% sont associés à une maladie de VHL et sont alors multiples intéressant la moelle épinière, le cervelet.., La maladie de VHL est caractérisé par des angiomes rétiniens, phéochromocytome, hémangioblastomes du SNC, tumeur rénale, pancréatique à type de carcinome. En IRM, les hémangioblatomes sont en iso T1, hyper T2 et fixent intensément le PC. Leur exérèse microchirurgicale est indiquée en cas de lésions symptomatiques ou évolutives. Le syndrome de Nutcracker postérieur résulte de la compression de la veine rénale gauche entre l’aorte et le corps vertébral avec le développement de varicosités du rein, de l’uretère et du cordon spermatique. La fréquence de ce syndrome est souvent sous-estimée et sa prise en charge reste controversée.

CONCLUSION

L’association d’une VHL et d’un syndrome de Nutcracker est exceptionnelle. La découverte d’hémangioblastomes multiples doit faire rechercher d’autres lésions tumorales ainsi que des malformations vasculaires associées.


Mohamed Ilyes KRIFA, Eya CHAHED, Kaouther SOMRANI (Tunis, Tunisie), Nesrine JEMEL, Khalil GHEDIRA
00:00 - 00:00 #33531 - Hypertension Intracrânienne Idiopathique révélant une malformation d’Arnold Chiari : à propos d’un cas avec revue de la littérature.
Hypertension Intracrânienne Idiopathique révélant une malformation d’Arnold Chiari : à propos d’un cas avec revue de la littérature.

La malformation d’Arnold Chiari et l’hypertension intracrânienne idiopathique sont deux entités ayant plusieurs points en commun sur le plan physiopathologique, épidémiologique, clinique et thérapeutique. Nous rapportons un cas de malformation d’Arnold Chiari révélé par une hypertension intracrânienne idiopathique, à partir duquel nous discuterons l’existence d’un lien de causalité entre ces deux entités.
Femme âgée de 39 ans, aux antécédents d’hypothyroïdie, présentant une baisse progressive de l’acuité visuelle associées à des céphalées. A l’examen l’acuité visuelle était abaissée des deux côtés, avec au fond d’œil un œdème papillaire bilatéral stade II. L’imagerie cérébro-médullaire a objectivé une malformation de Chiari type I. Une ponction lombaire avec mesure de pression d’ouverture du LCR était à 35 cm H2O. Un traitement à base d’antiœdémateux fût entrepris mais sans efficacité sur la symptomatologie sus décrite. La patiente a donc été opérée pour décompression de la charnière cervico-occipitale, avec une évolution post opératoire favorable.
La prévalence est inconnue. Cette dernière est découverte fortuitement chez 0,77 % des patients ayant eu une IRM. Parmi ces patients, 14 % sont asymptomatiques.La symptomatologie clinique traduit la souffrance cérébrale liée à la diminution de la taille de la fosse postérieure. Son traitement est basé sur la décompression de la jonction craniospinale afin de reconstituer la grande citerne de la base


Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Ghassen GADER, Mohamed Aziz HERMASSI, Mohamed BADRI, Mohamed ZOUAGHI, Mouna RKHAMI, Kamel BAHRI, Ihsen ZAMMEL
00:00 - 00:00 #33532 - Hypophysite lymphocytaire : à propos de 3 cas.
Hypophysite lymphocytaire : à propos de 3 cas.

L'hypophysite est une atteinte inflammatoire rare de la glande hypophysaire dont l'étiopathogénie n'est pas clairement élucidée. Il s'agit d'une cause importante de dysfonctionnement hypophysaire, affectant principalement les jeunes femmes dans la période du post-partum. Le diagnostic différentiel entre hypophysite lymphocytaire et adénome hypophysaire est souvent difficile.
Cas n°1: Femme de 32 ans, ayant accouché il y a 5 mois et aux antécédents de céphalées chroniques depuis 2 ans calmée parles antalgiques usuels, admise pour une accentuation des céphalées, une asthénie et une baisse brutale de l'acuité visuelle: OG 5/10, OD 8/10. Le bilan hormonal a montré une insuffisance corticotrope. L’IRM cérébrale a objectivé une lésion nodulaire intrasellaire
Cas n°2: Femme de 33 ans, aux antécédents de thyroïdite, ayant accouché il y a un mois et qui présente une baisse de l'acuité visuelle (ODG 1/10) avec une hémianopsie bitemporale. La biologie a objectivé une insuffisance thyréotrope uniquement. L’IRM cérébrale a montré une lésion nodulaire intrasellaire
Cas n°3: Femme de 58 ans aux antécédents d'HTA, diabète et thyroïdectomie il y a 2 ans, admise pour une baisse brutale de l’acuité visuelle : OD 3/10, OG 4/10 et une hémianopsie bitemporale. Le bilan hormonal a retrouvé un pan-hypopituitarisme et l’IRM cérébrale a objectivé une lésion intrasellaire
Nos trois patientes ont été opérées par voie trans-sphénoïdale. Une exérèse a été effectuée pour chacune d’elle.


Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Ghassen GADER, Mohamed Aziz HERMASSI, Mohamed BADRI, Mohamed ZOUAGHI, Mouna RKHAMI, Kamel BAHRI, Ihsen ZAMMEL
00:00 - 00:00 #33572 - Hypophysite lymphocytaire simulant un macroadénome hypophysaire : à propos de 02 cas.
Hypophysite lymphocytaire simulant un macroadénome hypophysaire : à propos de 02 cas.

NTRODUCTION

L’hypophysite lymphocytaire (HL) est une atteinte inflammatoire rare de la glande hypophysaire d’origine auto-immune, en rapport avec une infiltration diffuse de la glande aboutissant parfois à un hypopituitarisme sévère. Elle est fréquente chez la femme enceinte ou en post-partum, sa survenue chez l’homme  est rare. Les auteurs rapportent l’observation de 2 patients traités pour HL.

OBSERVATIONS

Le 1er cas est un patient âgé de 51 ans, qui s’est présenté pour une baisse de l’acuité visuelle 8/10 à droite, 6/10 à gauche avec une hémianopsie bitemporale au champ visuel. Le 2èmeest une patiente âgée de 39 ans qui présente des céphalées retro-orbitaires invalidantes, installées 5 mois après son accouchement. A l’admission, les 2 patients étaient conscients, non déficitaires et n’avaient pas d’œdème papillaire au fond d’œil.

L’IRM hypophysaire montre chez les 2 patients un processus expansif kystique intrasellaire avec déformation du plancher de la selle et refoulement de la tige pituitaire et du chiasma.

Le bilan hormonal trouve une insuffisance corticotrope chez les 2 patients associé à une insuffisance gonadotrope et thyréotrope. Les 2 patients ont été opérés par un abord trans-sphénoïdal réalisant plusieurs biopsies du tissu hypophysaire. L’examen histologique note une infiltration du tissu fibreux par des nappes cellulaires d’aspect polymorphe. Le fond est occupé par des lymphocytes et par des PN éosinophiles et neutrophiles ; Cet aspect est compatible avec une hypophysite lymphocytaire  chez les 2 patients. Les suites opératoires étaient favorables avec amélioration de l’acuité visuelle du 1er patient. Un bilan auto-immun trouve des anticorps antinucléaires et anti-DNA positifs.

DISCUSSION

L’hypophysite lymphocytaire est une endocrinopathie auto-immune qui touche surtout la femme entre 30 et 40 ans, souvent pendant la grossesse ou au post partum. Une autre pathologie auto-immune est associée dans 23 % des cas.

Son tableau clinique est déroutant du fait du caractère non spécifique de ses manifestations. Il réalise un syndrome de masse hypophysaire à l'origine de céphalées et de troubles visuels ; d'un hypopituitarisme partiel ou complet. L'IRM trouve une hypophyse augmentée de volume avec extension suprasellaire et prise de contraste homogène. Cet aspect n’a rien de spécifique et peut correspondre à celui d’un adénome hypophysaire. A l’histologie ; l’HL réalise une infiltration lympho-plasmocytaire polymorphe associée à une fibrose avec  prédominance de lymphocyte T à l'immunomarquage. Le traitement consiste à corriger les déficits hormonaux . En cas de troubles visuels se discutent soit un traitement par corticoïdes à forte dose soit une décompression neuro chirurgicale.

CONCLUSION

L’hypophysite lymphocytaire pose des difficultés diagnostiques et thérapeutiques. Ses manifestations cliniques et radiologiques sont difficiles à distinguer des macro-adénomes hypophysaires.


Mohamed Ilyes KRIFA, Eya CHAHED, Kaouther SOMRANI (Tunis, Tunisie), Nesrine JEMEL, Khalil GHEDIRA
00:00 - 00:00 #33551 - Insertion professionnelle du jeune neurochirurgien dans le système de santé du Bénin: le salarié de la précarité.
Insertion professionnelle du jeune neurochirurgien dans le système de santé du Bénin: le salarié de la précarité.

Le Bénin compte 13 neurochirurgiens pour une population de plus de 12 millions d’habitants. La formation médicale de base et de spécialité est dispensée dans deux facultés de médecine à Parakou au Nord et à Cotonou au Sud. A la faveur d’une étude transversale, nous montrons la difficulté d’une insertion professionnelle incertaine du jeune neurochirurgien dans le système de santé béninois.

Les deux facultés de médecine ne disposent pas d’une unité de formation en neurochirurgie. Ce qui oblige les aspirants au métier de neurochirurgien à voyager pour se faire former. 47% des neurochirurgiens béninois sont formés au Maroc, 33% étaient formés au Sénégal. Sept des 13 neurochirurgiens exercent dans le secteur public et la majorité sont présents à Cotonou au Sud du Bénin.

Il n’existe aucun dispositif d’emploi pour le jeune neurochirurgien qui rentre au Bénin à la fin de sa formation qui souvent se fait sur fond propre. Aucune politique d’insertion professionnelle n’est mise en œuvre. Et le jeune neurochirurgien n’a pas les moyens de se mettre à son propre compte. Il fait face à de nombreux challenges dont la satisfaction de ses besoins élémentaires. Il devient un salarié de la précarité en multipliant des contrats de prestations dans les cliniques privées où l’exercice de la neurochirurgie est rare et peu rentable. Il n’a pas encore la confiance des patients qui ne le connaissent pas et ne veulent pas se faire opérer par un jeune neurochirurgien.  Tout ceci renforce le désir de s’expatrier. 


Gbetoho Fortune GANKPE (Cotonou, Bénin), Thierry ALIHONOU
00:00 - 00:00 #33666 - Kyste arachnoïdien compliqué d’un hématome sous-dural et d’une hémorragie intra-kystique après un traumatisme crânien bénin.
Kyste arachnoïdien compliqué d’un hématome sous-dural et d’une hémorragie intra-kystique après un traumatisme crânien bénin.

Introduction:

Le kyste arachnoïdien est une malformation congénitale d’étiologie inconnue, caractérisée par l’accumulation de liquide céphalorachidien entre les deux feuillets arachnoïdiens. Souvent asymptomatique,  de découverte fortuite mais qui peut se compliqué parfois suite à un traumatisme bénin par un hématome sous dural, un hygrome sous dural, avec ou sans une hémorragie  intra-kystique.

Cas clinique:

Un garçon de 06 ans aux antécédents d’un traumatisme crânien mineur il y’a 2 mois (TDM cérébrale objectivant  un kyste arachnoïdien temporale gauche de 41X28 mm) et qui a consulté aux urgences pour des céphalées, vomissements évoluant depuis une semaine. Une TDM cérébrale a révélée un hématome sous dural subaigu hémisphérique gauche de 23 mm d’épaisseur, et un saignement intra-kystique. Le patient a été opéré en urgence par deux trous de trépan, l’hématome a été évacué. Les suites opératoires on été marquées par la disparition des céphalées et des vomissements. Aucune complication postopératoire n’a été notée.

Une TDM cérébrale de contrôle a été réalisée à J7 et 3 mois plus tard, montrant une excellente évolution radiologique, avec une régression presque totale de l’hématome et du kyste arachnoïdien. Le patient va bien actuellement et est suivi régulièrement en consultation.

Discussion:

Le kyste arachnoïdien représente 1% de l’ensemble des processus expansifs intracrâniens non traumatiques. Sa pathogénie encore mal connue serait liée à une anomalie embryologique. Il est de découverte fortuite dans 54% des cas. Parfois il se manifeste par des céphalées, des crises convulsives, un déficit neurologique. Il peut parfois être révélé par une complication, à savoir sa rupture, entrainant un hygrome ou un hématome sous dural chronique rarement retrouvé chez les enfants, du fait que le parenchyme cérébral occupe la quasi-totalité des espaces sous arachnoïdiens contrairement aux sujets âgés chez qui une atrophie cortical est retrouvée élargissant l’espace sous-dural. La rupture peut être spontanée ou à la suite d’un traumatisme crânien avec la rupture de veines ponts à l’origine d’un saignement sous dural. Le traitement consiste en son évacuation par un ou deux trous de trépan. Toutefois, il n’y a pas de consensus quant au traitement des kystes arachnoïdiens rompus. Les résultats rapportés étaient satisfaisants avec la diminution de la taille du kyste en postopératoire comme dans notre cas.

 

Conclusion :

L’hématome sous dural chronique consécutif à la rupture d’un kyste arachnoïdien est une pathologie extrêmement rare chez l’enfant. Le traitement de choix est l’évacuation de l’hématome par trépanation, avec surveillance de l’évolution du kyste.


Soumia ABDESSELAM (Batna, Algérie), Zoheir DJENNA
00:00 - 00:00 #33566 - Kyste arachnoïdien de l’angle ponto cérébelleux traité par un double drainage kysto cisternal.
Kyste arachnoïdien de l’angle ponto cérébelleux traité par un double drainage kysto cisternal.

Introduction:

Les kystes arachnoïdiens sont des lésions bénignes rares qui ne représentent que 1% de l’ensemble des lésions intracrâniennes. La localisation dans la fosse postérieure représente 10% des localisations cérébrales.

Ils sont généralement asymptomatique.

Dans le cas des kystes arachnoïdiens de la fosse cérébrale postérieure, et plus précisément de l’angle ponto cérébelleux, un syndrome d’hypertension intracrânienne fait de céphalées et de vomissements, est la manifestation la plus fréquente. S’y associe parfois une atteinte des nerfs crâniens, à savoir le nerf facial et le nerf cochléo-vestibulaire.

Le traitement chirurgical consiste en une marsupialisation de ce kyste mais des récidives peuvent quand même se voir.

Présentation clinique :

Nous présentons le cas d’une patiente âgée de 15ans, sans antécédents, qui se plaint de céphalées paroxystiques.

L’examen neurologique était sans anomalies.

L’IRM cérébrale a montré un du kyste arachnoïdien de l’angle ponto cérébelleux droit comprimant le cervelet en arrière.

Devant l’aggravation des céphalées devenues quotidiennes et gênantes, l’aspect compressif et le volume du kyste, nous avons indiqué la chirurgie.

Par voie rétro sigmoide droite, nous avons réalisé une double communication entre le kyste avec la citerne péri pontique et le kyste avec la grande citerne.

Les suites opératoires sont simples avec une disparition des céphalées et une TDM cérébrale de contrôle post opératoire qui montre une nette régression du volume kystique avec les deux cathéters qui sont en place.

Conclusion :

Les kystes arachnoidiens de l’angle ponto cérébelleux sont des lésions bénignes rares. Souvent asymptomatiques, ils peuvent se manifester par un syndrome d’HTIC et une atteinte des nerfs crâniens.

Le traitement de choix est la marsupialisation du kyste. Des récidives, quoique rares, peuvent se voir.

Le drainage kysto cisternal est une étape supplémentaire pouvant prévenir les récidives.


Eya CHAHED, Nesrine JEMEL, Kaouther SOMRANI (Tunis, Tunisie), Mohamed Ilyes KRIFA, Mohamed BADRI
00:00 - 00:00 #33657 - Kyste hydatique cerebral calcifié.
Kyste hydatique cerebral calcifié.

Introduction :la localisation cérébrale du kyste hydatique est rare (0,5 à 4,5 %), et la fréquence de la forme calcifiée représente moins de 1%. Contrairement à d‘autres localisations la calcification d‘un kyste hydatique cérébrale n’est pas une forme une guérison, elle pose un problème de diagnosticpositif et de prise en charge thérapeutique.

Cas clinique :

Nous présentons le cas d’un patient âgé de 59 ans, suivi depuis 10 ans pour des crises convulsives généralisées devenues résistantes au traitement médical. Le scanner cérébral objective un processus expansif frontal droitcalcifié. L'imagerie par résonance magnétique (IRM), en plus de la masse calcifiée, montre essentiellement une image évocatrice de membrane festonnée et décollée avec un discret œdème perilesionnel. À l'intervention, la paroi était calcifiée et son contenu a l'aspect et la consistance typique du « sable » hydatique. Le parenchyme cérébral perilesionnel est siège d’une gliose réactionnelle qui a été enlevé. Les suites opératoires immédiates étaient simples. A 1 mois post opératoire les crises ont totalement disparu, le patient est toujours sous bithérapie antiépileptique.

Conclusion:Le kyste hydatique cérébral calcifié est rare, il faut toujours y penser devant une lésion calcifiée surtout dans les zones d’endémie. L’IRM oriente d’avantage le diagnostic. L’exérèse de la gliose perilesionnel est impérative pour un meilleur contrôle de l’épilepsie.


Fatma BEN ATIG (tunis, Tunisie), Malek BOURGOU, Khansa ABDERRAHMEN, Sofien BOUALI
00:00 - 00:00 #33564 - La syringomyélie avec Chiari 1: étude prospective sur 36 cas.
La syringomyélie avec Chiari 1: étude prospective sur 36 cas.

I / Introduction : Depuis sa première description par Olivier d’Angers en 1837, la syringomyélie, définie comme une cavitation tubulaire de la moelle épinière liée à l'accumulation de liquide d'origine diverse.

Plusieurs théories ont été émise pour expliquer sa physiopathologie cependant l’avènement de l’imagerie par résonance magnétique a permis d’obtenir des données in vivo, et de résoudre pratiquement tous les problèmes diagnostiques.

Le handicap socio-professionnel quelle entraine a incité les neurochirurgiens à proposer plusieurs techniques opératoires d’où plusieurs publications ont été rapportées dans la littérature

La syringomyélie foraminale associée à une malformation de Chiari I a été le sujet de notre travail sur l’utilisation d’une seule technique opératoire.

II/Matériels et méthodes :

Il s’agit d’une étude prospective débutée janvier 2016 jusqu’ au mois de janvier 2022 portant sur 36 malades opérés pour une syringomyélie associée à une malformation de Chiari I en utilisant une seule technique opératoire :une décompression osseuse postérieure du trou occipital et de l’arc postérieur de C1 associée à une plastie durale avec ou sans tonsillectomie avec un minimum de recul d’une année.08 patients opérées également n’ont pas atteint une année de suivi sont exclus de cette étude .

 III/Résultats et discussion :

L’âge moyen était de 46 ans avec une prédominance féminine à 55,88%

-le délai moyen avant le diagnostic et la prise en charge est de 48 mois avec des extrêmes de 2 à 48 mois

- La moyenne du score d’ASIA moteur est de 93/100 et la moyenne du score d’ASIA sensitif est de 302/336

-La douleur est le maitre symptôme retrouvé dans 70% des cas évaluée par l’échelle visuelle ana logique de la douleur (EVA)

-La cavité syringomyélique a été évaluée à l’IRM par l’index de Vaquero et l’étendue de la cavité syringomyélie.

-Une évaluation fonctionnelle a été réalisé par l’indice de Karnofsky et la classification de Mc Cormick modifiée.

Une évaluation de la douleur neuropathique des patients répartis en fonction de leur traitement.

On a constaté une amélioration significative : du score d’ASIA sensitif (55% amélioration et 44%de stabilisation), de L’ASIA moteur (44% d’amélioration et 53% de stabilisation), de l’EVA dans 97%,

du score fonctionnelle (65%), de l’index de Vaquero (91%)

On a essayé de répondre sur les questions suivantes :

Faut-il opérer les patients paucisymptomatiques ou asymptomatiques ?

Faut-il opérer les patients grabataires ?

Comment gérer la douleur neuropathique ?

 Notre technique a-t-elle une supériorité sur les autres choix techniques ?

Faut -il unifier les scores d’évaluation loin de la subjectivité des auteurs pour avoir des comparaisons correctes entres les séries de la littératures.

IV/Conclusion :

Malgré les progrès de l’imagerie et des techniques chirurgicales la syringomyélie reste un challenge pour le neurochirurgien et un handicap socio-professionnel pour les patients grabataires.


Abdelaziz BENNADJI (Batna, Algérie), Ramdhan GUERRI, Abdelghani BENMOUSSA, Lobna HAMADOU, Samir SEBANE
00:00 - 00:00 #33814 - Le défi de convertir le « Syndrome d’échec de stimulation médullaire"e; en succès clinique, en utilisant de nouvelle programmation de la stimulation médullaire, par le biais d'adaptateurs de neurostimulation.
Le défi de convertir le « Syndrome d’échec de stimulation médullaire"e; en succès clinique, en utilisant de nouvelle programmation de la stimulation médullaire, par le biais d'adaptateurs de neurostimulation.

INTRODUCTION

Bien que la neurostimulation médullaire (SCS) basée sur la paresthésie est efficace pour traiter les douleurs neuropathiques chroniques, les bénéfices initiaux peuvent conduire à une diminution de l’efficacité dans le temps (LoE) avec ou sans perte de couverture (LoC). La perte d'efficacité peut survenir pour diverses raisons : Pour les patients utilisant une stimulation basée sur la paresthésie, les bénéfices du traitement peuvent être réduits au fil du temps en raison d'une LoC de la douleur. Pour les patients qui n'ont pas un soulagement satisfaisant et ne répondent plus au traitement par SCS (patients LoE), malgré une couverture adéquate de la douleur, ils peuvent diminuer ou abandonner la SCS. Le développement de technologie associant de nouvelles formes d'onde de SCS sans paresthésie et des adaptateurs de générateur, offre des possibilités de prise en charge des patients atteints de LoE. L'objectif principal de notre étude était d'étudier les procédures de sauvetage, par le biais d'adaptateurs de SCS, chez des patients déjà implantés avec un SCS et présentant une LoE.  

METHODES et MATERIELS

Nous avons analysé rétrospectivement une cohorte de patients présentant une LoE, qui se sont vus proposer de nouveaux programmes/formes d'ondes de SCS via un adaptateur  entre 2018 et 2021. Les patients ont été évalués avant l'implantation de l'adaptateur, et à 1, 3, 6 et 12 mois après. Les critères de jugement étaient l'intensité de la douleur avec EVA, les cartographies de la douleur/couverture, la qualité de vie avec EQ-5D, l'incapacité fonctionnelle avec ODI, les scores d'anxiété et de dépression avec HADS, et les préférences de stimulation. Nous avons également comparé la diminution de l'intensité de la douleur, la diminution de la surface de la douleur et la couverture de la douleur entre les groupes LoE avec et sans LoC.  

RESULTATS

Les dernières évaluations de suivi (N=27) ont montré une amélioration significative de l'EVA (p=0,0001), de l'ODI (p=0,021), de l'EQ-5D (p=0,023), de l'anxiété HADS (p=0,036) et de la surface douloureuse (p=0,0013). Après 1 mois de suivi, chez les 11/27 patients atteints de LoC, l'efficacité du SCS s'est accompagnée d'une récupération de la couverture paresthésique (73,88 %, p=0,048) et d'une diminution de la surface douloureuse (64,3 %, p=0,034). Après 12 mois de suivi, 81,3 % des patients conservent la stimulation tonique dans leur possibilité de formes d'onde. 

DISCUSSION

La conversion de la SCS à l'aide d'adaptateurs semble prometteuse comme solution de sauvetage chez des patients présentant une LoE. Les adaptateurs permettent de recouvrer l’efficacité de la SCS, notamment à partir de nouveau ciblage temporel avec les nouvelles formes d’ondes, ainsi qu’un nouveau ciblage spatial lors de l’utilisation de stimulation tonique conventionnelle.

CONCLUSION

Au vu des résultats, les adaptateurs pourraient être intégrés aux algorithmes de sauvetage de SCS.


Philippe RIGOARD, Manuel ROULAUD, Jonathan DANY (Poitiers)
00:00 - 00:00 #33766 - Méningite bactérienne associée à la dérivation ventriculo-péritonéale : expérience du chu de tizi-Ouzou.
Méningite bactérienne associée à la dérivation ventriculo-péritonéale : expérience du chu de tizi-Ouzou.

Introduction - Objectifs


La méningite bactérienne nosocomiale (MBN) sur dérivation ventriculo-péritonéale (DVP) est l’une des infections préoccupante par sa fréquence et par la nature des  bactéries en causes. Le but de notre étude est de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs de cette méningite dans un service de neurochirurgie.

Matériels et méthodes


Il s’agit d’une étude prospective observationnelle durant 06 années. Nous avons inclus tous les patients ayant présenté une méningite sur DVP et dont la nature bactérienne est documentée par la culture du LCR, du cathéter de la DVP ou de l’hémoculture.

Résultats

Nous avons diagnostiqué 28 épisodes de MBN sur DVP pour 176 mises en place de DVP pour la même période, soit une incidence de 15.9%.Onze patients sont de sexe masculin. L’âge varie de 01 mois à 74 ans. Le délai de survenue de la méningite par rapport à l’implantation de la DVP est en

moyen de 34 jours (05 à 276 jours).Seize épisodes sont survenues quand la durée de chirurgie est supérieure à 90 mn.

La fièvre n’est présente que dans 13 cas .Trois tableaux cliniques prédominent : signes neuroméningés (17), signes digestifs (10), fièvre isolée (07).L’aspect du LCR est trouble (20) clair (06) hémorragique (02).Trente bactéries ont été identifiées (dont deux coinfections) : Klebsiella (09),Pseudomonas (07),Staphylococcus (05) E.coli (03),autres (06) .En plus du traitement antibiotique ,la DVP à été remplacée par la dérivation ventriculaire externe (16),par une DVP(06) ou laissée en place (06) .La durée moyenne de remise de la DVP est de 45 jours. La durée moyenne d’hospitalisation est de 48 jours. Quatre patients sont décédés.

Conclusion

La méningite bactérienne associée à la DVP est relativement fréquente dans notre établissement. Le diagnostic doit être évoqué quelque soit le tableau clinique chez le porteur d’une DVP, et le retrait temporaire de celle-ci nous semble indispensable. Sa prévention, vu la nature des bactéries en cause, doit reposer plus sur les mesures d’hygiène que sur l’antibioprophylaxie en vigueur.


Abdelkrim BENALI (TIZIOUZOU, Algérie), Arezki TIBICHE, Abdelmoumene ZENNOUCHE
00:00 - 00:00 #33569 - Métastases cérébrales d’un thymome.
Métastases cérébrales d’un thymome.

INTRODUCTION:

Les thymomes, tumeurs épithéliales médiastinales, sont des tumeurs rares. Leurs métastases extra thoraciques sont exceptionnelles.

Présentation clinique :

Un patient de 64ans, sans antécédents, suivi depuis Septembre 2021 pour une tumeur médiastinale. Une biopsie a été réalisée et l’examen anatomopathologique a conclu à un thymome B3.

Il a reçu 06 cures de chimiothérapie.

Lors de son bilan d’extension, découverte fortuite de plusieurs métastases cérébrales pariétale, temporales et frontales droites et gauches centimétriques et sans effet de masse.

Une surveillance a été entamée initialement.

Devant l’augmentation en volume et en taille de ces métastases, principalement de la lésion frontale gauche qui est de 30mm, une chirurgie a été indiquée.

L’examen est sans particularités.

Une exérèse complète de sa métastase frontale gauche a été réalisée. Les suites opératoires sont simples.

Conclusion :

Les métastases extra thoraciques des thymomes sont exceptionnelles. Uniquement une vingtaine de cas ont été rapportés dans la littérature. Leur prise en charge est encore mal documentée, surtout quand elles sont multiples. Il n’existe pas encore de consensus international d’où l’intérêt de documenter les cas. Le but de la chirurgie est l’exérèse de la lésion et le diagnostic histologique de confirmation.


Eya CHAHED, Nesrine JEMEL, Mohamed Ilyes KRIFA, Kaouther SOMRANI (Tunis, Tunisie), Khalil GHEDIRA
00:00 - 00:00 #33781 - Neurocore – une plateforme libre d'intelligence collective pour le développement décentralisé de consensus en neurosciences.
Neurocore – une plateforme libre d'intelligence collective pour le développement décentralisé de consensus en neurosciences.

Introduction

La science bénéficie du partage des ressources et des connaissances par une coopération efficace au sein de paradigmes cohérents. Pourtant, divers obstacles entravent la collaboration scientifique et le consensus, notamment la divergence d’intérêts individuels, les barrières socioculturelles ou une organisation inefficace. Les réseaux modernes et les systèmes d'exploitation fondés sur les principes d'ouverture et de décentralisation peuvent aider à surmonter ces obstacles.

 

Méthode

Nous avons personnalisé une infrastructure logicielle Virtuous (Sciense, New York, États-Unis) pour améliorer la conduite d'études de consensus définissant des core outcome set (COS) en neurosciences. Cette structure open-source basée sur la blockchain repose sur une solution de scalabilité de seconde couche d’Ethereum (Polygon Technology, Mumbai, Inde), les transactions étant supervisées par une organisation autonome décentralisée (OAD) à but non lucratif (Fondation Consciense, Bruxelles, Belgique).

 

Résultats

Neurocore fournit une infrastructure libre permettant une supervision autonome des études COS en neurosciences et sans frais. Les jetons non fongibles (NFT, non-fongible token) créés de manière itérative via des contrats intelligents (norme ERC-721) sont partagés entre les chercheurs. Ces NFT formalisent leur (i) accord initial (i.e., un code d'éthique, un plan d'actions et une politique de contribution-récompense), (ii) l'implication institutionnelle et (iii) la contribution finale respective. Une suite d'outils collaboratifs sur mesure mettant en œuvre la méthode de Delphes afin d’améliorer la collecte, l'analyse et la synthèse des données pour les chercheurs, i.e., les facilitateurs et les experts. L’OAD garantie une plate-forme d'arbitrage des différends. Un service d'hébergement gratuit garantissant un libre accès aux résultats de la recherche est fourni sous licences CC-BY(-SA) (Creative Commons, Californie, États-Unis).

 

Conclusion

Neurocore est une plateforme libre, opérationnelle et évolutive qui soutient les efforts collectifs pour construire et partager équitablement des consensus basé sur les connaissances les plus actuelles en neurosciences. Cette plateforme vise à promouvoir les meilleures pratiques de coopération en matière de recherche.

 


Sami BARRIT (BRUXELLES, Belgique), Mejdeddine AL BARAJRAJI, Salim EL HADWE, Joachim ANDRÉ, Joseph MADSEN, Romain CARRON
00:00 - 00:00 #33524 - Résorption spontanée de volets osseux autologues après cranioplastie : à propos de 2 cas.
Résorption spontanée de volets osseux autologues après cranioplastie : à propos de 2 cas.

Objectif:

Nous reportons une série de 2 patients avec résorption de volet crânien autologue après réalisation d’une cranioplastie.

Matériel et méthode :

Deux patients ont bénéficié d’une chirurgie crânienne, un pour une craniectomie décompressive et un autre pour une exérèse de tumeur cérébrale, avec cranioplastie associée par volet autologue. Dans le premier cas, le volet a été initialement conservé « en nourrice » dans le tissu sous-cutané de la paroi abdominale ; dans le second cas le volet a été replacé immédiatement en fin de chirurgie. Les deux patients ont ensuite connu un problème cosmétique dû à un changement d’épaisseur du volet de cranioplastie. Ces plaintes sont apparues après 2.5 ans de la cranioplastie pour un patient et après 10 mois de la chirurgie d’exérèse tumorale pour l’autre. Un scanner cérébral a démontré une résorption du volet osseux avec une perte de plus de 90% de son épaisseur initiale pour le premier patient et pour plus de 50% de son épaisseur initiale pour le second patient. Chez nos deux patients, une seconde chirurgie a été réalisée pour raisons cosmétiques et afin de réduire le risque de lésions cérébrales en cas de traumatisme crânien.

Résultats :

Les deux patients ont subi une deuxième intervention chirurgicale avec une ablation du volet osseux résiduel et mise en place d’un volet synthétique en acrylique, réalisé par technologie 3-D. Il n’y a pas eu de complication post-opératoire.

Conclusion:

La résorption d’un volet osseux après chirurgie avec cranioplastie est une complication très rare, déjà reportée dans la littérature, surtout décrite en cas de craniectomie décompressive. A l’heure actuelle, aucune variable n’a pu être associée à un risque plus élevé de développer une résorption d’un volet de cranioplastie et ce même en analysant les différentes méthodes de conservation du volet osseux. La réalisation d’un volet osseux pédiculé semble décroître le risque de résorption. Le remplacement du volet osseux résorbé par un volet synthétique permet de restaurer une fermeture crânienne à la fois esthétique et sécurisante.


Anthony NGUYEN (La Louvière, Belgique), Henri-Benjamin POULEAU, Daniele MORELLI, Nicolas MASSAGER
00:00 - 00:00 #33570 - Rupture asymptomatique atraumatique d’un kyste dermoide de la fosse cérébrale postérieure.
Rupture asymptomatique atraumatique d’un kyste dermoide de la fosse cérébrale postérieure.

Introduction:

Les kystes dermoides sont des tumeurs cérébrales congénitales extrêmement rares. En effet, elles ne représentent que 0.7% de l’ensemble des tumeurs cérébrales. Elles se développent généralement au niveau de la fosse cérébrale postérieure. Leur rupture spontanée, en dehors d’un événement traumatique, est rare, voire exceptionnel.  Généralement révélés par des signes d’hypertension intracrânienne ou des signes en rapport avec une méningite aseptique, ils peuvent toutefois être totalement asymptomatiques.

Présentation clinique :

Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 16ans, qui avait initialement consulté à l’âge de 06 ans un ORL pour un kyste dermoide nasal. Devant l’extension intra crânienne possible de cette tumeur, une IRM cérébrale avait été réalisée amenant à découvrir de manière totalement fortuite un kyste dermoïde de la fosse cérébrale postérieure.

La patiente étant asymptomatique, aucune chirurgie de son kyste dermoïde cérébral n’a été proposée.

Elle a toutefois été opérée de son kyste nasal.

La patiente a par la suite été perdue de vue.

Dix ans plus tard, la patiente souhaitant effectuer une rhinoplastie nous est adressée par son plasticien.

Elle ne rapporte ni céphalées ni vomissements. Il n’existe pas de  notion de traumatisme crânien récent. L’examen est sans anomalies. Une IRM cérébrale a de nouveau été réalisée et a objectivé un volumineux kyste dermoïde de la fosse cérébrale postérieure rompu dans les ventricules, sans hydrocéphalie.

La conduite a été d’entamer une surveillance devant le caractère asymptomatique de sa lésion.

Un an plus tard, la patiente étant encore asymptomatique, nous décidons de continuer la surveillance.

 

Conclusion :

Le kyste dermoide de la fosse est une malformation congénitale rare. La rupture du kyste dermoïde est dans la plupart du temps symptomatique suite à un traumatismecrânien.

La chirurgie n’est indiquée que dans de rares cas.


Eya CHAHED, Nesrine JEMEL, Kaouther SOMRANI (Tunis, Tunisie), Mohamed Ilyes KRIFA, Khalil GHEDIRA, Mohamed BADRI
00:00 - 00:00 #32855 - Un processus expansif intra crânien cachant une thrombose veineuse corticale : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Un processus expansif intra crânien cachant une thrombose veineuse corticale : à propos d’un cas et revue de la littérature.

Introduction :

La thrombose veineuse cérébrale est une pathologie relativement rare dans la population générale. Cette pathologie a une présentation clinique non spécifique et qui peut mimer n’importe quel tableau neurologique. Cette particularité peut induire le clinicien à tort menant à un diagnostic erroné. Les thromboses isolées de veines corticales sont encore plus rares.

 

Observation :

Nous rapportons le cas d’une patient âgée de 51 ans , ayant subi une néphrectomie droite pour un cancer du rein, aux antécédents de 2 épisodes de thrombophlébite du membre inférieur mise sous Sintrom arrêté 1 an avant son admission. La patiente a eu 4 avortements spontanés précoces et est suivie au service de médecine interne avec un bilan de thrombophilie qui est négatif. La patiente s’est présentée pour des céphalées avec une lourdeur de l’hémicorps droit d’installation rapidement progressive une semaine avant son admission. Elle a présenté par la suite une crise tonicoclonique généralisée. L’examen neurologique à objectivé une hémiparésie droite. La neuroimagerie a révélé un PEIC frontal gauche entouré par un œdème périlésionnel. La patiente a été opérée avec découverte per opératoire d’un tissu sableux entouré par une gliose réactionnelle. L’examen anatomopathologique et la relecture de l’imagerie ont conclu à une thrombose veineuse corticale. La patiente a été mise sous traitement anticoagulant avec nettoyage radiologique.

 

Discussion:

La thrombose veineuse cérébrale est une pathologie rare qui représentent 0,5 à 1% des accidents vasculaires  ischémiques. Il s’agit habituellement d’une thrombose d’un sinus duremérien associée ou non à une thrombose veineuse corticale. L’atteinte isolée d’une veine corticale est inhabituelle.A l’IRM , la thrombose veineuse peut mimer plusieurs autres pathologies. Cette pathologie se présente fréquemment de manière idiopathique et se résout spontanément, sans anticoagulation et sans séquelles durables.

 

 

Conclusion :

Les thromboses veineuses corticales sont rares , représentant environ 0.063 des accidents vasculaires cérébraux. Elle implique fréquemment des vaisseaux de surface anastomotiques tels que la veine de Trolard, la veine de Labbé, la veine sylvienne superficielle et les veines précentrale, postcentrale et centrale. Elles peuvent mimer d’autres diagnostiques à l’imagerie, telles qu'une hémorragie sous-arachnoïdienne, un accident ischémique transitoire3 ou même une tumeur cérébrale.


Wièm MANSOUR (Sousse, Tunisie), Fatma KOLSI, Ines CHERIF, Mohamed Zaher BOUDAOUARA
00:00 - 00:00 #33770 - utilisation de la colistine par voie intraventriculaire.
utilisation de la colistine par voie intraventriculaire.

Introduction-Objectif : La méningite  associée  aux soins survient de plus en plus dans notre CHU .Elle est  le plus souvent  causée par des bactéries multirésistantes  réduisant les options thérapeutiques disponibles. La Colistine par voie intraventriculaire est parfois la seule alternative thérapeutique possible.                                                                                                                                                    Nous apportons notre expérience sur l’utilisation de la colistine  le par voie intraventriculaire.

Patients et Méthodes : Nous rapportons  sept cas de méningites associées aux soins à Acinetobacter baumanii multi résistants survenues sur drain de dérivation externe(DVE) du liquide céphalorachidien(LCR) dans le cadre d’une étude prospective  portant sur l’ épidemiolologie ,clinique et thérapeutique des méningites associées aux soins.

Résultats : Au cours de la période de l’étude  (juin 2014 - juin 2018) nous avons diagnostiqué sept(07) épisodes de méningite  à Acinétobacter baumanii sur DVE chez 07 patients, 02 nourrissons et 05 adultes .Le germe était sensible, uniquement à la colistine (5/7), à la colistine et à l’imipenème (2/7)

Les sept patients ont été traités par colistine,seule, par voie intraventriculaire, une  injection quotidienne  à travers le cathéter de drainage du LCR à posologie de 10.000 UI le premier jour, puis 20.000 UI chez les 2 nourrissons et 50.000 UI chez les 5 adultes, à partir du 2eme jour.

L a stérilisation du LCR a été obtenue au 3eme jour (4 /7), au 5eme (3/7).La normalisation totale du LCR a été obtenue entre le 14eme et le 38eme .La durée moyenne  du traitement a été de 26 jours

Nous n’avons noté aucun effet indésirable lié à la colistine chez six patients .Un  Nourrisson a présenté des crises convulsives. La guérison a été obtenue chez tous nos patients.

Conclusion : L’utilisation de la colistine, par voie locale, quand celle-ci est possible, nous semble  être le traitement choix des méningites à Acinétobacter multirésistant.


Abdelkrim BENALI (TIZIOUZOU, Algérie)