Jeudi 15 décembre
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"Jeudi 15 d\u00e9cembre"

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CE01
08:00 - 08:40

Conférences d'enseignement
Intelligence artificielle et chirurgie de la main.

Présidente de séance : Mathilde GRAS (chirurgien) (Présidente de séance, Paris)
08:00 - 08:40 Intelligence artificielle et chirurgie de la main. Ahmed ZEMIRLINE (Chirurgien de la main) (Conférencier, Rennes), Renaud SEGUIER (Participant, CentraleSupélec)
Amphi Bleu

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CL1
08:00 - 10:00

Communications libres
Trapézo-métacarpienne

Présidents de séance : Jean GOUBAU (Professeur/ Chirurgien) (Président de séance, Gand - Bruxelles, Belgique), Jean-Luc ROUX (Chirurgien orthopédique) (Président de séance, Montpellier)
08:00 - 08:06 #32280 - CO001 Traitement de la rhizarthrose par prothese totale chez les travailleurs actifs.
CO001 Traitement de la rhizarthrose par prothese totale chez les travailleurs actifs.

Osteoarthritis of the thumb basal joint is a common and disabling condition that frequently affects workers in activity. If resection suspension arthroplasty of the trapezium still represents the golden standard in the treatment, joint replacement has been an effective solution of this condition. The purpose of this work is to present the outcome of a total trapeziometacarpal implant in the treatment of advanced stages of first carpometacarpal joint osteoarthritis in an active working population.

Total arthroplasty of the trapeziometacarpal joint was performed on 58 thumbs in 48 active workers (37 women and 11 men) with a mean age of 55 years, to treat advanced osteoarthritis (Eaton and Littler stages III and early IV) between january 2014 and december 2018. Indications for surgery after failure of conservative treatment were severe pain, loss of pinch strength, and diminished thumb motion that limited professional activities. Two different new generation double mobility trapeziometacarpal joint prostheses were used in this series. The average follow-up time was 5.3 years (3-8).

At the final follow-up evaluation, the mean pain score was 1 (8 preoperatively) the Kapandji score averaged 10 and pinch strength averaged 7 kg (90% of nonaffected side). Final functional results were good: the mean Quick Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand Questionnaire score was 12, and the mean Michigan Hand Outcomes score was 87%. Radiographic studies at the final follow-up evaluations showed no implant loosening. One patient, heavy worker, has been reoperated for PE breakage, two patients for De Quervain’s tenosynovitis and a patient presented with a subcutaneous rupture of the FCR tendon with no need for another surgery.

The outcomes of other procedures (trapezium resection with suspension or free implant) are compared and their advantages and inconvenients are discussed.

Total joint arthroplasty of the thumb CMC joint with a dual mobility prosthesis appears to be a good solution in our series. It has proven to be efficacious with improved motion, strength, and pain relief in the medium term follow-up. We currently recommend this technique for the treatment of stage III and early stage IV osteoarthritis of the first carpometacarpal joint in active workers with medium activity demands.
Nicolas DREANT (Nice), Marie Anne POUMELLEC
08:06 - 08:12 #32705 - CO002 La prothèse trapézo-métacarpienne Maia® dans la rhizarthrose : évaluation clinique et radiographique avec plus de 10 ans de recul.
CO002 La prothèse trapézo-métacarpienne Maia® dans la rhizarthrose : évaluation clinique et radiographique avec plus de 10 ans de recul.

La rhizarthrose est l’atteinte dégénérative la plus fréquente de la main. L’arthroplastie trapézométacarpienne est une des options thérapeutiques de référence. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques et radiographiques de la prothèse Maia® à moyen terme avec 10 ans de recul minimum.

Une étude rétrospective a été menée sur 92 arthroplasties trapézo-métacarpiennes de type Maia® réalisées entre février 2006 et avril 2010 avec une moyenne d’âge des patients de 67 ans. (min = 55, max = 84). Les critères de jugement cliniques incluaient la satisfaction, la douleur (échelle EVA), la mobilité avec l’indice d’opposition de Kapandji, la force (grasp et pinch) ainsi que le score fonctionnel QuickDASH. Une analyse radiographique sur incidences de kapandji recherchait des signes d’enfoncement ou de descellement des implants trapéziens et métacarpiens, d’usure du polyéthylène et d’ossifications ectopiques. Le recul minimum était fixé à 10 ans.

Le recul moyen était de 136 mois post opératoire (120-161). 89 % des patients étaient très satisfaits ou satisfaits. L’EVA était évaluée à 1,7/10. Le score d’opposition moyen était de 9,2/10. Le score QuickDash moyen était de 19,6/100. La force de la pince pollicidigitale terminolatérale était mesurée à 5,75 kg et la force de la prise palmodigitale à 23,5 kg. L’antépulsion et l’abduction moyennes étaient respectivement de 33° et 35°. Six reprises chirurgicales ont été constatées pour descellement trapézien. La survie de la prothèse Maia® à 11 ans était de 89%. Au plan radiographique, on retrouvait 7,6% de lisérés trapéziens, 4 enfoncements de l’implant trapézien stables et 17,3 % d’ossifications ectopiques. Il n’existait aucune modification au niveau des tiges métacarpiennes.

L’évaluation de la prothèse Maia® à plus de 10 ans confirme la grande stabilité de l’implant dans le temps. Le faible taux de complications, les bons résultats cliniques et l’excellente survie de ces implants modulaires font de la prothèse Maia® un traitement de choix de la rhizarthrose. La pose d'une prothèse présente aussi des avantages cliniques important comparativement aux trapézectomies et possède des possibilités de reprises chirurgicales simples.

La prothèse trapézo-métacarpienne MAIA est une solution chirurgicale fiable procurant des résultats cliniques et radiographiques satisfaisants à long terme.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Adriano TOFFOLI, Jacques TEISSIER
08:12 - 08:18 #32161 - CO003 Arthroplastie trapézo-métacarpienne ISIS : Quels résultats chez le sujet masculin ?
CO003 Arthroplastie trapézo-métacarpienne ISIS : Quels résultats chez le sujet masculin ?

L’arthroplastie trapézo-métacarpienne est un traitement reconnu de la rhizarthrose, mais dont l’évaluation spécifique chez l’homme a été peu étudiée, avec une des séries les plus récentes montrant un important taux de faillite de l’implant

Notre étude consistait en une analyse rétrospective de la prothèse ISIS exclusivement chez les hommes. Notre hypothèse était que celle-ci constitue une solution thérapeutique viable. Entre 2010 et 2020, 23 prothèses ISIS ont été implantées chez 19 hommes. Une analyse radiologique et fonctionnelle a été réalisée, associée à une auto-évaluation par de multiples questionnaires validés (évaluation visuelle analogique de la douleur, scores QuickDASH, PRWE, SF-36, de Kapandji pour l’opposition).

Le recul médian était de 76 mois (13–134) avec un âge médian de 69 ans. Nous notions une douleur à 1/10, des scores QuickDASH à 22,7, PRWE 14,2, SF-36 à 61,1 et de Kapandji à 8,9. Nous relevions une luxation de prothèse et deux reprises chirurgicales pour ossifications périprothétiques. Un liseré autour de la cupule était présent chez un patient, autour de la tige métacarpienne chez 4 patients. Nous n’avons pas trouvé de faillite de l’implant, un seul cas de descellement asymptomatique, avec un taux de survie de 94,1% à 111 mois

Nous rapportons une satisfaction clinique, fonctionnelle et une indolence à moyen terme comparables à ceux du reste de la littérature, associées à un faible taux de complications, avec toutefois un taux non négligeable d‘ossifications périprothétiques imposant une reprise chirurgicale dans la moitié des cas.

La prothèse ISIS nous apparait comme une thérapeutique adaptée de la rhizarthrose chez l’homme. Néanmoins, d'autres études à plus grand recul nous apparaissent souhaitables avant de valider définitivement l’efficacité de cette prothèse chez le sujet masculin.
Alexandre BUFFET (Besançon), Louise LUCOT-ROYER, Marine PICHONNAT, Gauthier MENU, Laurent OBERT, Francois LOISEL
08:18 - 08:24 #32710 - CO004 Interposition arthroplasty versus dual cup mobility prosthesis in treatment of trapeziometacarpal joint osteoarthritis: a prospective randomized study.
CO004 Interposition arthroplasty versus dual cup mobility prosthesis in treatment of trapeziometacarpal joint osteoarthritis: a prospective randomized study.

This prospective randomized study analyses and compares the outcomes and global assessment of two different surgical techniques for treatment of rhizarthrosis: trapeziectomy with tendon interposition arthroplasty and total joint replacement with Touch (KeriMedical) TMC prosthesis.

Enrolled patients were randomly divided into two groups: group A included 71 patients (75 hands) treated with tendon interposition arthroplasty, while group B included 65 patients (72 hands) treated with total joint replacement. Clinical and radiological outcomes were collected before surgery and at 1, 3, 6, 12 and 24 months of follow-up.

Although the values of all clinical tests performed during follow-up demonstrated statistically significant improvement over preoperative ones in both groups, patients treated with prosthesis showed faster improvement, especially in tests of strength and range of motion, which showed better results than patients treated with trapeziectomy and tendon interposition arthroplasty throughout the follow-up.

Although interposition arthroplasty is still popular and has a low revision rate, there are several weaknesses associated with this technique: it has a prolonged recovery period, and it is an invasive technique because it relies on the excision of the trapezius, which negatively affects the biomechanics of the thumb and leads to loss of hand strength. Both surgical procedures described are subject to surgical risks; however, the prosthetic replacement has most significant complications, such as aseptic loosening, wear, dislocation, and fracture of the trapezius, but the survival rate of these prostheses, even over long periods, has been described as high as 97%.

Our study suggests joint replacement should be preferred to interposition arthroplasty as the treatment of rhizarthrosis, choosing the latter in case of prosthetic replacement complications or scaphoid-trapezium-trapezoid osteoarthritis.
Leopoldo ARIOLI, Matteo GUZZINI (Roma, Italie)
08:24 - 08:30 #32588 - CO005 La prothèse totale à double mobilité est-elle en train de devenir le « gold standard » dans le traitement de la rhizarthrose ? A propos d’une série multicentrique de 106 prothèses.
CO005 La prothèse totale à double mobilité est-elle en train de devenir le « gold standard » dans le traitement de la rhizarthrose ? A propos d’une série multicentrique de 106 prothèses.

L’arthroplastie totale a été proposée dès les années 70 dans le traitement de la rhizarthrose mais ce n’est qu’au début de ce millénaire que la fiabilité des implants a permis d’en faire une technique de routine. La double mobilité est la dernière innovation en date qui a sans doute permis de faire disparaître le risque de luxation de l’implant. Dans une étude rétrospective multicentrique, nous avons évalué les résultats précoces de deux groupes de patients opérés par deux chirurgiens de la main différents utilisant trois types de prothèses totales à double mobilité (MOOVIS, MAIA et TOUCH).

87 patients (95 prothèses) ont été opérés d’une prothèse TM à double mobilité dans une clinique en France (groupe 1) et 11 patients dans une clinique en Italie (groupe 2). Le temps moyen de follow-up a été de 7 mois (G1) et 6 mois (G2). L’âge moyen était de 58 ans (G1) et de 49 ans (G2). Les scores d’évaluation utilisés sont: l’EVA, le QuickDASH, la reprise de la force, le score de Kapandji, la satisfaction du patient.

Au dernier contrôle, l’EVA moyen était de 1,6 (G1) et 2,1 (G2); le QuickDASH moyen de 29,5 (G1) et 25,8 (G2). La reprise de la force a été complète et sans douleur dans les deux groupes. Le score de Kapandji était à 9 pour les deux groupes. Dans G1, 1 patient n’était pas satisfait en raison de la nécessité d’une reprise chirurgicale. Tous les patients du G2 étaient satisfaits. Dans G1, 2 patients porteurs d’une arthrodèse métacarpo-phalangienne du pouce ont nécessité une reprise chirurgicale pour des douleurs résiduelles, 2 patients ont présenté une algodystrophie, 4 une tendinite de De Quervain, 2 des hypoesthésies de la cicatrice, 1 une chéloïde de la cicatrice et 1 une infection superficielle post-opératoire. Dans G2, il n’y a pas eu de complications post-opératoires ni de reprises chirurgicales.

Les deux groupes ne présentent pas de différences significatives concernant l’EVA, le QuickDASH, la reprise de la force et le score de Kapandji post-opératoires. Les complications présentes dans G1 sont liées au nombre plus élevé de patients.

Les prothèses TM à double mobilité représentent une intervention fiable pour le traitement chirurgical de la rhizarthrose. Cette technique donne des résultats de bons à excellents, indépendamment du chirurgien, du pays, de type de prothèse et du nombre de patients opérés par an. L’arthrodèse métacarpo-phalangienne est probablement une contre-indication à l’utilisation de cette technique.
Priscilla DI SETTE (Rome, Italie), Michele RAMPOLDI, Clelia RUGIERO, Etienne RAPP
08:30 - 08:36 Discussion commune.
08:36 - 08:42 #32720 - CO006 Utilisation de la prothèse scapho métacarpienne: résultats à court terme.
CO006 Utilisation de la prothèse scapho métacarpienne: résultats à court terme.

Les résultats cliniques et morphologiques des arthroplasties trapèzo métacarpiennes permettent désormais de garantir une fonction précoce, durable et très satisfaisante de la colonne du pouce. Lorsque le trapèze est absent notamment dans le cadre des échecs de trapéectomie avec conflit scapho métacarpien, ou lorsque que le trapèze est trop aplati ou détruit ou encore au décours d'un échec précoce de prothèse trapèze métacarpienne, le recours à l'arthroplastie trapèzo métacarpienne conventionnelle est impossible. Ainsi nous proposons d'utiliser le principe la prothèse trapèzo métacarpienne, déporté au niveau de l'espace scapho métacarpien. L'objectif principal est d'analyser les résultats fonctionnels de l'utilisation de la colonne du pouce à l'aide d'un score fonctionnel.

Nous avons réalisés un étude rétrospective mono opérateur et monocentrique descriptive avec un recul minimum de un an. Les critères d'inclusion étaient les suivants: - patient présentant un conflit scapho métacarpien - patient présentant un échec précoce de prothèse trapèze métacarpienne par insuffisance tragédienne - fracture comminutive du trapèze

16 patients ont été inclus, 9 femmes et 7 hommes âgés de 57 ans à 81 ans. Nous rapportons 2 cas de causes traumatique, 10 conflits scapho métacarpiens et 4 échecs de prothèse trapèzo métacarpienne. Le recul moyen moyen de 16 mois. L'EVA à un an est de 1,6 (0,7), le score de Kapandji est à 8,9( 1,2) et le score PRWE à 21 (15)

Les résultats sont encourageants et son superposables à ceux de la littérature concernant le recours à l'arthroplastie scapho métacarpienne Le recul est certes faible mais les résultats cliniques et morphologiques de notre série sont superposables à ceux d'une arthroplastie trapèzo métacarpienne primaire. L'influence de la mobilité du scaphoïde sur l'utilisation de la colonne du pouce reste à être mieux étudiée. Le développement d'une prothèse dédiée permettrait de standardiser la technique opératoire et de pérenniser la survie de cette arthroplastie.

Le recours à l'arthroplastie scapho métacarpienne constitue une solution innovante pour conserver la hauteur et la fonction de la colonne du pouce notamment dans le cadre des situations d'échec de chirurgie primaire de l'articulation trapèze métacarpienne.
Aurélien AUMAR (Lesquin), Alexandre SAUVAGE
08:42 - 08:44 Discussion.
08:44 - 08:50 #32605 - CO007 Evaluation de la qualité de vie à 8 ans de recul moyen après chirurgie de la rhizarthrose chez le sujet actif de 50 ans.
CO007 Evaluation de la qualité de vie à 8 ans de recul moyen après chirurgie de la rhizarthrose chez le sujet actif de 50 ans.

L’arthroplastie (remplacement prothétique ou interposition d’implant en pyrocarbone) est une des options pour des rhizarthroses invalidantes, rebelles au traitement médical, y compris chez le sujet jeune et actif, de 50 ans ou moins. Quelle est l’expérience patient dans cette population active à 5 ans et plus de recul.

Une série de 26 patients âgés 52 ans et moins au moment de l’intervention (âge moyen : 49 ans) a été revue avec un recul de 5 puis 8 ans. L’analyse a porté sur le ressenti patient via l’évaluation du score quick DASH ( avec modules travail et sports/loisirs), de la douleur, de la satisfaction, et sur l’incidence d’une éventuelle intervention secondaire. L’évolution des scores dans le temps et l’incidence des ré-interventions ont été comparées.

Sur 26 patients (31 implants) opérés et revus à 5 ans post-opératoire, 19 patients ( 24 implants) ont été ré-évalués à 8 ans de recul. A 5 ans le quick DASH moyen était de 18,7/100, le module professionnel de 17.5 et sport/loisirs de 26.7. A 8 ans de recul, le quick DASH moyen était de 8.4/100, le module professionnel de 10.1, et sports/loisirs de 9.9. L’index satisfaction était de 4,3 / 5 , la douleur : 0.1/10 au repos, 2.2 /10 au paroxysme. Le taux de ré-intervention était de 2/4 soit 50% pour la procédure interposition de pyrocarbone et de 3/20 soit 15% pour les implants prothétiques trapézo métacarpiens. Toutes les reprises ont été réalisées dans les trois ans post-opératoire.Cette différence n’est pas statistiquement significative (p>0.05). L’analyse de l’évolution du score quick DASH montre une amélioration statistiquement significative (p<0.05) dans le temps. Le taux de patients en activité professionnelle à 8 ans de recul était de 78.5 %.

Aucune série concernant la qualité de vie après chirurgie de la rhizarthrose pour une population spécifiquement active de 50 ans et moins n’est publiée. Le taux de patients en activité à 8 ans de recul est comparable à celui de la population générale. Le quick DASH moyen est équivalent aux séries méta-analytiques dont l’âge moyen à la prise en charge est plus important.

L’arthroplastie (remplacement prothétique ou interposition d’implant en pyrocarbone) dans la rhizarthrose permet à 8 ans de recul une qualité de vie satisfaisante tant sur le plan professionnel que des sports/loisirs chez le sujet jeune et actif de 50 ans.
Larisa ZAHAN (Le Mans), Mickael BENASSAYAG, Virginie MESQUIDA, Philippe PRADEL, Philippe DE MOURGUES, Xavier DE SORAS
08:50 - 08:52 Discussion.
08:52 - 08:58 #31730 - CO008 Trapézectomie partielle et implant interpositionnel en pyrocarbone dans l'arthrose trapézo-métacarpienne de la population active active : résultats d'une expérience de 10 ans.
CO008 Trapézectomie partielle et implant interpositionnel en pyrocarbone dans l'arthrose trapézo-métacarpienne de la population active active : résultats d'une expérience de 10 ans.

The treatment of the trapeziometacarpal (TM) osteoarthritis is still debated, as many surgical options are available, and no technique has proven to be superior. Endoprosthetic treatment in this context has been described since the early ’60. Recently, the use of pyrolytic carbon-based prosthesis has revolutionized the arthroplasty surgery in the hand.

We performed a retrospective investigation of our surgical casuistry of TM osteoarthritis since 2010 aiming to include in the study patients treated with partial trapeziectomy and Pyrodisk implant, with at least 2 years follow-up. After application of inclusion criteria, 30 patients (7 males and 23 females) were retained. Despite literature may suggest implant TM surgery as well suited for older patients, according to our experience, the procedure was mainly proposed to young manual worker, with high demands in terms of thumb strength and stability, with a mean age of 53 years old (37– 65).

A statistically significant improvement was seen in the DASH, Kapandji e VAS scores comparing the pre-operative and post-operative. As well, strength measurements, particularly pinch strength and grip strength, increased significantly after the surgery.

A recent Cochrane review comparing different surgical procedures for rizoarthrosis management was not able to identify a clear superiority of one technique. However, trapeziectomy with or without soft tissue reconstruction is, to date, the most popular technique for operative treatment of advanced TM ostheoartritis. Despite the good long-term outcomes and low complications rate expected, a significant reduction in the TM space has been described, even when the trapeziectomy is associated with ligament reconstruction and tendon interposition . Several implant materials have been proposed for total joint arthroplasty in TM arthritis. The pyrocarbon is gaining popularity over others because of the minimal wear and the high durability, producing slight better outcomes.

According to our findings, the Pyrodisk implant provides satisfactory results in terms of thumb strength and stability even in young and active patients and should therefore be considered as a valuable option in selected cases. Meticulous surgical procedure is mandatory in order to avoid complications and should therefore be executed from an expert surgeon.
Marcuzzi AUGUSTO (CASTELNUOVO RANGONE, Italie), Vita FABIO, Pilla FEDERICO, Sapino GIANLUCA
08:58 - 09:00 Discussion.
09:00 - 09:06 #32623 - CO009 Résultats d’arthroplasties d’interposition en pyrocarbone pour arthrose combinée du poignet et de la colonne du pouce.
CO009 Résultats d’arthroplasties d’interposition en pyrocarbone pour arthrose combinée du poignet et de la colonne du pouce.

Plusieurs types d’interventions chirurgicales peuvent être proposées en cas d’arthrose sévère du poignet et de la colonne du pouce. L’atteinte simultanée péri-trapézienne, radio et médio-carpienne est rare. Le traitement combiné de ces différentes localisations arthrosiques est peu décrit dans la littérature et fait souvent appel à des arthrodèses partielles. Il existe des techniques plus conservatrices utilisant un matériau biocompatible, le pyrocarbone. Le but de cette étude est d’évaluer les résultats à moyen terme des arthroplasties d’interposition en pyrocarbone combinées au niveau du poignet et de la colonne du pouce.

Notre série rétrospective monocentrique comportait 9 patients, opérés entre 2010 et 2021, d’une double arthroplastie d’interposition en pyrocarbone au niveau du poignet (implant Amandys®) et en péri-trapézien (interligne scapho-trapézo-trapézoidien ou interligne trapézo-métacarpien, par implant Pyrocardan® ou Pi2®). Il a été réalisé une évaluation des amplitudes articulaires, de la force, de la douleur et des scores fonctionnels en préopératoire et en postopératoire, ainsi qu'une évaluation radiologique.

Notre population comportait 8 femmes et 1 homme, d’âge moyen 69 ans (54-85), suivis en moyenne 6 ans (1-12). Le membre dominant était touché dans 8 cas sur 9. On retrouvait comme indication : polyarthrite rhumatoïde (2), atteinte de type SLAC IV associée à une arthrose STT (1) ou TM (4) ou les 2 (1), siliconite (1). Le score moyen de douleur était de 7/10 en préopératoire et 0.2/10 en postopératoire. En post-opératoire, la force de poigne était en moyenne de 16 kg, la force de pince de 4,5 kg, la flexion de poignet de 39°, l’extension de 41°, l’inclinaison radiale de 11°, l’inclinaison ulnaire de 20°, la pronation de 76° et la supination de 77°. Les scores moyens de PRWE et de QuickDASH étaient passés respectivement de 63/100 à 26/100 et de 63/100 à 28/100. Le seule complication était représentée par la luxation précoce d’un implant Amandys®, reprise à J7. Les 3 patients encore en activité ont pu reprendre leur travail. Tous les patients étaient satisfaits.

En post-opératoire, on retrouvait une amélioration de la douleur, des scores fonctionnels et des mobilités. Les patients n’avaient pas perdu de force.

Dans cette courte série, l’association d’arthroplasties d’interposition en pyrocarbone pour le traitement d’une arthrose combinée du poignet et du pouce est une solution fiable. Elles permettent de préserver la mobilité et le stock osseux, leurs résultats fonctionnels et radiologiques sont satisfaisants à moyen terme.
Philippe BELLEMERE, Joana GRANJOU (Toulouse), Berangere LAMON
09:06 - 09:12 #32566 - CO010 May be the arthroplasty with spacers the best solution of CMC arthrosis in "e;young"e; patients (less than 75 years old)?
CO010 May be the arthroplasty with spacers the best solution of CMC arthrosis in "e;young"e; patients (less than 75 years old)?

I reviewed, in different periods, my personal series of 255 consecutive cases of: Arthroplasty with spacers in CMC arthrosis, stages 2°-3° Eaton classification, age thirty-eight to eighty-one (165 pz. under 65th, 70 pz. from 65th to 75th, only 20 cases over 75 years old, all of them treated with reg-joint) .

I used two different spacers, 160 cases with Pirodisk (pirocarbon spacer), Twelve to one year follow up and 95 Reg Joint (poliLactid acid biosorbable spacer in 20 to 24 months, nine years to six months follow up. I used the modified Pellegrini-Eaton technique, passing an ulnar split of FRC into the trapezium-spacer-base to dorsal of 1° metacarpal bone (I obtained an hole in Reg-Joint spacer with specific tool). The terminal end of FRC split is used to reconstruct the CMC dorsal ligament, “reinforced” from ALP detached from the 1° metatarsal base.

All patients were evaluated clinically, at 15, 30, 60 e 90 days, only twenty rx control and three Tc were done in first five months for persistent wrist pain. One hundred and five patients compiled the quick-D.A.S.H. (Short disability of Harm-Shoulder and Hand) questionnaire (the average value was 17.5 point (from 13 to 28). Kapandy value 8-10, (average nine) Pain: V.A.S. 1.8 average (range 1-4), was 5.5 before surgery. Pinch 4.6 (was 3.4 before surgery because of pain) similar to the other hand. Grip: average 18.5 Kg (was 13 before surgery), 22 kg the value of the other hand. No statistically difference were find between two groups. All patients reached their best range of motion and were able to restart the normal work related activities in 2 to 6 months (average 2.8 months). Ten patients were treated for trigger thumb and six for Dequervain disease at four-eight month from first surgery in Pirodisk series, only two woman was re-operated after eighteen months, replacing with reg-joint spacer.

The aims of these procedures are; maintance of high of first ray, restore the stability on trapezio-metacarpal joint, recostruct dorso-radial legament and postpone the force of main APL on the new joint line.

On conclusion, the results show us: the arthroplasty with spacer, in CMC arthrosis can be a durable solution. The age of patients justify the cost of spacers. Besides, on case of failure, suspension arthroplasty, with residual trapezium excision, will be still possible.
Gaetano CARRIERE (Bologna, Italie)
09:12 - 09:16 Discussion commune.
09:16 - 09:22 #32694 - CO011 Ligamentoplastie-interposition en Hamac avec le long extenseur radial du carpe (LERC) pour le traitement de l’arthrose STT isolée.
CO011 Ligamentoplastie-interposition en Hamac avec le long extenseur radial du carpe (LERC) pour le traitement de l’arthrose STT isolée.

A l’heure actuelle, les différentes techniques chirurgicales de traitement de l’arthrose Scapho-trapézo-trapézoïdienne (STT) ne donnent pas entière satisfaction. Nous avons donc souhaité étudier la faisabilité d’une technique de résection proximale du trapèze et trapézoïde avec ligamentoplastie-interposition en Hamac au long extenseur radial du carpe (LERC), pour le traitement de l’arthrose STT isolée.

Nous avons étudié la faisabilité de notre nouvelle technique chirurgicale et testé les différents points techniques de celle-ci sur neuf pièces anatomiques fraîches au laboratoire d’anatomie. L’intervention consistait en la résection de la partie proximale du trapèze et du trapézoïde, dans le plan de l’articulation. Le LERC était alors prélevé dans sa totalité, puis passé au travers de l’interligne jusqu’à cravater le FRC, et être refixé en postérieur. Sur chaque pièce nous avons évalué la couverture des zones d’appui, de manière statique et lors des mouvements de poignet

Nous avons pu affiner sur le premier spécimen un trajet en X de la ligamentoplastie dans l’interligne STT. Sur les spécimens ultérieurs, nous avons pu valider la faisabilité par une voie d’abord dorso-radiale principale, mais un contre-abord proximal est souhaitable pour le prélèvement du LERC, et un second nous semble indispensable pour le passage de la suspensioplastie autour du FCR. Sur tous les spécimens préparés, le hamac couvrait la zone de contact STT lors des mouvements du poignet.

Les travaux anatomiques mettent en évidence que la zones le plus souvent affectée par l’arthrose STT est la moitié ulnaire du socle trapèze-trapézoïde. Notre technique de résection avec ligamentoplastie-interposition en Hamac, permettait de couvrir la zone d’appui du scaphoïde tout en offrant un socle tendineux stable, dont les fibres étaient orientées dans le sens des contraintes de surface. Dans notre technique chirurgicale, nous ne réséquions pas le pôle distal du scaphoïde, et économisions les ligaments antérieurs de la STT, ce qui devrait limiter la déstabilisation ultérieure de l’articulation. De plus, notre greffon de LERC, constant, offrait un matériel tendineux suffisamment large et épais, nous permettant d’avoir une réelle interposition de qualité. Le prélèvement du LERC ne devrait pas impacter la balance tendineuse du poignet, et l’option d’une suspensioplastie autour du FCR devrait éviter la mobilisation du greffon lors des mouvements du poignet.

Par cette technique nous pourrions nous affranchir des pseudarthrodèses STT, des inconvénients des implants d’interposition, mais il faudra encore une validation clinique de cette option dans le court et surtout long-terme.
Charlotte GABRIEL (Luxembourg, Belgique), Germain POMARES, Thomas JAGER
09:22 - 09:24 Discussion.
09:24 - 09:30 #32673 - CO012 La gestion des échecs de l’arthrodèses de l’articulation trapézo-métacarpienne.
CO012 La gestion des échecs de l’arthrodèses de l’articulation trapézo-métacarpienne.

Trapeziometacarpal joint is the most loaded joint during thumb movements. Consequently, development of arthrosis is frequent, especially in heavy manual workers. Different surgical techniques are available. Muller described trapeziometacarpal joint arthrodesis in 1949. Nevertheless, it is still one of the most used procedures. Although it is a reliable technique, some complications can occur: pseudoarthrosis, implant failure, implant misplacement, implant impingement with extensor tendons or trapeziotrapezoidal joint. We analyzed the results of different techniques used to manage failures following trapeziometacarpal arthrodesis

From January 2017 to December 2020, 19 patient underwent trapeziometacarpal arthrodesis(11 females , 8 males), with a median age of 47.8. 18 patients developed complications: 9 of them developed pseudoarthrosis , 4 underwent implant failure, 3 of them experienced screws dislocations and in 2 patients screws were too long and intruded in trapezio-trapezoidal joint. Postoperatively, all patients were evaluated by Kapandji scale. We calculated pain with VAS scale. Grip strength and pinch strength were measured by dynamometer. 6 patients were treated with trapeziectomy and arthroplasty according to Welby-Ceruso , 4 patients underwent emitrapeziectomy and suspensionplasty with TightRope system, in 2 patients we performed hematoma distraction technique, in 2 patients we just removed plate and screws, 5 patients decided to undergo a new trapeziometacarpal arthrodesis.

In 6 months the median VAS was 3.5 in 14 patients. 2 years postoperatively the average VAS was 1.8 in 16 patients while 3 patients described the pain heavier than 4 regardless the surgery performed. On the contrary, we listed different mobility values according to different techniques. Better results were reported in patients following Welby-Ceruso arthroplasty or emitrapeziectomy and suspensionplasty with TightRope system(average Kapandji scale: 8). Median Kapandji index was 6 after arthrodesis. Grip and pinch strength increased 62.75% and 100% respectively in trapeziectomy group while they increased 85% and 132% respectively in arthrodesis unit. 15 patients declared moderate satisfaction following the surgery, 2 patient low satisfaction, 2 patient were unsatisfied. None of the patients was fully statisfied.

Young patients who underwent arthrodesis failure and were treated by new arthrodesis reported better grip and pinch strength recovery, although range of motion values were worse than patients treated by suspensioplasty.

In conclusion , trapeziometacarpal arthrodesis is a safe procedure but complications can still occur and surgery can fail. However, the same technique can be repeated after the failure providing good results and satisfaction, especially in young patients.
Emanuele PAMELIN (Poggio orizzonte 9, Italie), Elena FRANCIONI, Andrea GHEZZI, Valentina SUSCA, Mattia CAROZZO, Giorgio Eugenio PAJARDI
09:30 - 09:36 #32317 - CO013 Trapèzectomie et ligamentoplastie de suspension pour échec d’une arthrodèse trapèzo-métacarpienne, à propos de deux cas.
CO013 Trapèzectomie et ligamentoplastie de suspension pour échec d’une arthrodèse trapèzo-métacarpienne, à propos de deux cas.

L'arthrose trapézo-métacarpienne est une affection dégénérative fréquente. L'arthrodèse est une technique historique, qui permet une bonne résolution de la douleur et un maintien de la force du pouce. Mais cette technique n'est pas sans complications, comme l'arthrose pantrapéziale et la pseudarthrose, qui peuvent nécessiter une reprise chirurgicale. Il n'y a pas d'intervention gold-standard pour traiter ces cas, c'est pourquoi les auteurs décrivent deux cas d'échec d'arthrodèse traités par trapézectomie et ligamentoplastie en suspension.

Deux femmes, âgées de 53 et 74 ans, avaient été traitées dans le passé par une arthrodèse trapézo-métacarpienne avec agrafe, suite respectivement à une subluxation traumatique du trapèze et à une arthrose trapézo-métacarpienne. La patiente la plus jeune présentait des douleurs diffuses sévères au poignet, une limitation fonctionnelle et présentait une pseudarthrose de l'arthrodèse à la radiographie. La deuxième patiente, en revanche, présentait une bonne consolidation de l'arthrodèse mais se plaignait de fortes douleurs au niveau de l'articulation scapho-trapézo-trapézoïdale.

Les deux patientes ont été traités par trapézectomie et ligamentoplastie de suspension selon Brunelli, obtenant une résolution presque complète de la douleur, un excellent mouvement et une bonne récupération de la force lors du suivi à neuf mois.

Sur la base des bons résultats obtenus dans ces deux cas, les auteurs estiment que la ténoarthroplastie en suspension est une bonne solution aux échecs d'arthrodèse aussi bien en cas de douleur accompagnée de pseudarthrose, que dans les cas où douleurs et limitations fonctionnelles sont présentes malgré une bonne consolidation des l'arthrodèse.
Camillo FULCHIGNONI (Rome, Italie), Silvia PIETRAMALA, Lorenzo ROCCHI, Gianfranco MERENDI
09:36 - 09:40 Discussion commune.
09:40 - 09:46 #32644 - CO014 Impact de l'hyper-extension métacarpo-phalangienne sur l'état clinique préopératoire en cas de rhizarthrose.
CO014 Impact de l'hyper-extension métacarpo-phalangienne sur l'état clinique préopératoire en cas de rhizarthrose.

L’hyper-extension métacarpo-phalangienne (MP) peut être observée dans plus de 2/3 des patients atteints d’une arthrose trapézo-métacarpienne (TM). Son impact sur la présentation clinique reste flou car la majorité des études se focalisent sur l’articulation TM en elle-même. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’influence de l’hyper-extension MP sur l’état clinique pré-opératoire dans les cas de rhizarthrose.

Nous avons conduit une analyse rétrospective et bi-centrique de tous les patients opérés pour une arthrose trapézo-métacarpienne (TM) isolée ou péri-trapézienne. Seules les données pré-opératoires ont été analysées. Nous avons évalué la douleur (EVA), les mobilités TM et MP, les forces de poigne et de pince. Les patients étaient classés selon leur degrés d’hyperextension MP : absente (<10°), légère (entre 10 et 30°) et élevée (>30°).

Nous avons inclus 362 patients (289 femmes), d’âge moyen 64 ans. Une hyper-extension MP était retrouvée chez 218 patients (60%) parmi lesquels 71 patients (20%) présentaient une hyper-extension légère et 147 (40%) une extension sévère. Les patients présentant une hyper-extension MP avait significativement moins de mobilités TM en abduction (27° versus 32°, p=0,003) et antépulsion (25° versus 30°, p<0,001) et moins de force de pince (3,6 versus 4,6 Kg/F, p<0,001) que les patients sans hyper-extension MP. De même, les patients présentant une hyper-extension MP sévère avait significativement moins de mobilités TM en abduction (22° vs 27°, p<0,001) et moins de force de pince (3,3 vs 3,7 Kg/F, p=0,011).

En cas de rhizarthrose, l’hyper-extension MP pré-opératoire a un impact clinique délétère sur les mobilités TM et sur la force de pince. De même, plus l’hyper-extension est importante, plus elle a un impact sur l’état clinique. Elle doit donc rentrer en compte dans la planification opératoire afin de la corriger. Dans ce cadre, les prothèses trapézo-métacarpienne ont une place de choix car elles permettent une correction automatique des hyper-extensions légères à modérées. Les hyper-extension MP sérères (>60°) doivent faire l’objet d’un traitement spécifique.

L’hyper-extension MP doit devenir un critère à part entière dans la planification pré-opératoire en cas de rhizarthrose.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Adriano TOFFOLI, Michel CHAMMAS, Jacques TEISSIER
09:46 - 09:48 Discussion.
09:48 - 09:54 #32526 - CO015 En 2022, les contentions sont elle encore nécessaire dans les prothèses trapézo-métacarpienne ?
CO015 En 2022, les contentions sont elle encore nécessaire dans les prothèses trapézo-métacarpienne ?

Les prothèses trapézo métacarpienne (PTMC) ont révolutionnées la prise en charge des rhizarthroses, en proposant à la différence des trapézectomies associés à une ligamentoplastie une solution plus conservatrice. Le développement des PTMC a connu aussi l’apparition de nouvelles complications. Nous avons souhaité ici évaluer l’absence d’immobilisation en post opératoire sur le risque de luxation aigüe.

Nous avons suivi toutes les PTMC double mobilité opérées dans notre service. Le suivi s'est fait de manière prospective monocentrique mono-opérateur. Une planification pré-opératoire est systématiquement réalisée à l’aide de clichés à 100% en cas de doute sur la hauteur suffisante du trapèze nous réalisons un scanner. Les patients sont opérés par voie de type Gedda-Möberg. Nous réalisions une arthrotomie en « L » que nous tentons systématiquement de suturer en fin d’intervention. A la fin de celle ci nous confectionnons un pansement de main à l’aide d’une bande ouaté et d’une bande Velpeau. Le pansement est refait par le chirurgien lui-même au 5ème jour post opératoire plus légèrement. Les patients sont autorisés à mobiliser leur pouce immédiatement sans restriction associé à 5 gestes d’auto-rééducation. La rééducation dans un cabinet de Kinésithérapeute débute au 15ème jour.

Durant la période de Janvier 2021 à Mars 2022, 22 patients ont été opérés d’une PTMC. La moyenne d’âge de notre série est de 62 ans. Dans 70% des cas, il s'agit du coté dominant et 86% sont des femmes. Dans 5 cas nous avons associé une neurolyse du nerf médian sous endoscopie. Nous avons utilisé dans 100% des cas, une cupule conique de 9mm de diamètre. Un col de taille M dans 19 cas, un col S dans un cas et un col L dans un cas. Dans 8 cas nous avons réussi à refermer la capsule articulaire. A ce jour nous ne déplorons aucune luxation.

Les trois derniers articles publiés utilisent les trois prothèses les plus utilisées du marché : Moovis, Maia et Touch ; font état en post opératoire d’une immobilisation rigide. On relèvera que l’implant simple mobilité Maïa est celui pour lequel le taux de luxation en aigüe est le plus important. Les implants double mobilité ont un taux de luxation très faible voire nulle pour la Touch. Notre série originale confirme que l’immobilisation rigide quelle qu'elle soit n'est pas nécessaire.

Nous observons une excellente stabilité post opératoire des implants double mobilités et ainsi l'absence de nécessité d'immobilisation post opératoire des PTMC en 2022.
Sébastien EL-SAÏR (Bourgoin-Jallieu / Lyon)
09:54 - 09:56 Discussion.
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Le mot du Président

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Communications libres GEMMSOR 1

Présidents de séance : Simona AUDEMAR (Médecin MPR) (Président de séance, Lamalou-les-Bains), Denis GERLAC (Masseur - Kinésithérapeute) (Président de séance, Echirolles)
08:14 - 08:24 COG01 La démarche EBP en rééducation - Application aux tests orthopédiques diagnostiques de lésion scapho-lunaire. Marie AKRICH (kinésithérapeute) (Conférencier, Paris)
08:24 - 08:34 #32826 - COG02 Les techniques manuelles en rééducation de la main: EBP et Place dans l'arsenal thérapeutique.
COG02 Les techniques manuelles en rééducation de la main: EBP et Place dans l'arsenal thérapeutique.

Les techniques manuelles bénéficient de peu d’attention, notamment en rééducation de la main. Une recherche dans la littérature a été réalisée pour investiguer l’évidence scientifique disponible sur ces techniques. Il en ressort qu'elles disposent d’une évidence scientifique de faible puissance mais d'une force de recommandation importante. En effet, les techniques manuelles en rééducation de la main bénéficient d'un accord d’experts solide. Ce résultat est étayé par la réalisation et l’analyse d’un sondage visant à évaluer la place des techniques manuelles dans la pratique des rééducateurs de la main francophones. Ce sondage comprenait 59 questions. Après la première section démographique, les 5 sections suivantes investigaient l'importance et la fréquence d'utilisation des techniques manuelles en rééducation de la main par des échelles linéaires, et d'autres éléments en lien. Le sondage a été principalement diffusé aux membres du GEMMSOR, aux étudiants et diplômés du DIU de Rééducation et d'Appareillage de la main de l'UGA, soit une population d'environ 375 personnes. 113 réponses ont été obtenues, pour un taux de réponse 30%. Les techniques manuelles ont été désignées par les participants comme la technique la plus importante dans le soins des patients (score de 3.74 sur 4 sur une échelle linéaire) et la deuxième technique la plus utilisée. Bien que ce sondage présente des limites de représentativité, il confirme qu'en 2020, les techniques manuelles constituent l’une des techniques rééducatives de base de l’arsenal thérapeutique du rééducateur de la main et même peut-être la technique la plus importante. Plus d’études solides seront nécessaires dans l’avenir pour asseoir ces techniques sur le plan scientifique, qui comportent par nature une composante propre à chaque praticien et donc difficile à reproduire. Il revient à chacun de fonder sa pratique manuelle sur un raisonnement clinique solide, une approche centrée sur le patient, une évolution constante selon les progrès, une bonne maîtrise de l'intensité de son action, mais aussi une organisation adéquate.
Pierre BARITAUX (Rouen)
08:34 - 08:44 COG03 Traitement par onde de choc de la maladie de Dupuytren. Anne-Laure BARTHELEMY (Masseur kinésithérapeute) (Conférencier, Annecy)
08:44 - 08:54 #32825 - COG04 Le dry needling permet-il d'améliorer un protocole de rééducation de la ténosynovite de De Quervain ?
COG04 Le dry needling permet-il d'améliorer un protocole de rééducation de la ténosynovite de De Quervain ?

Introduction : Cette étude a pour objectif d'analyser l’efficacité du dry needling face à cette pathologie en comparant un groupe témoin avec une rééducation standard et un groupe test avec la rééducation standard + dry needling. Méthode : Il a été mis en place deux groupes de 5 patients répartis de façon aléatoire et bénéficiant chacun d’un traitement différent sur 12 séances : le groupe 1 a reçu une rééducation avec le protocole « standard » et le groupe 2 a reçu une rééducation avec le protocole « standard » + 5 séances de dry needling. Le relevé de données a été réalisé avant la 1ère séance après la 6ème séance et après la 12ème séance de rééducation. Ce recueil de variable comporte le score DASH, le test de Finkelstein, et l' EVA. Résultats : L’étude a montré des meilleurs résultats pour le protocole du groupe 2 ayant bénéficié de séances avec dry needling. Cela a été observé pour l'amélioration fonctionnelle du membre supérieur évaluée par le score DASH (diminution moyenne supérieure au groupe 1 de 19,43% ; p=0,14, IC 95% [-10,29 ; 56,01]), ainsi que pour le ressenti de la douleur (diminution moyenne supérieure de 14,39% ; p=0,47, IC 95% [-2,33 ; -4,53]). Pour le test de Finkelstein, aucune différence n'a été observé arrivé à la 12ème séance. Néanmoins les résultats sont meilleurs pour le groupe 2 à mi-traitement par rapport au groupe 1, ce qui laisse observer une action plus rapide du protocole avec dry needling. Analyse : Il est apparu dans les résultats une très bonne efficacité de ces deux traitements statistiquement significative, pour autant il n'a pas été obtenu une supériorité statistiquement significative d’un traitement par rapport à l’autre. Discussion : Le faible échantillonnage et les nombreux biais font que cette étude n’est pas extrapolable. Il serait intéressant de réaliser cette étude avec une population plus importante, en corrigeant les biais. Ceci permettrait d’affirmer que les traitements sont réellement d’efficacité similaire ou si l’un des deux obtient des résultats significativement supérieurs.
Clément CATANESE (Gémenos)
08:54 - 09:04 COG05 Flare reaction postoperatoire de la maladie de Dupuytren. Laura EMMERICH-LE DREN (MK) (Conférencier, Auxerre)
Salle 251
08:40

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CE02
08:40 - 09:20

Conférences d'enseignement
Les pertes de substance osseuses à la main et au poignet.

Président de séance : Christophe RIZZO (chirurgien) (Président de séance, Lyon)
08:40 - 09:20 Les pertes de substance osseuses à la main et au poignet. Laurent OBERT (Chirurgien orthopédiste) (Conférencier, Besançon)
Amphi Bleu
09:10

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SFRM3
09:10 - 10:00

Table ronde
Le ligament scapho-lunaire

Présidents de séance : Nicolas CHRISTIAENS (Président de séance, Biarritz), Grégory MESPLIÉ (Kiné / orthésiste) (Président de séance, Biarritz)
09:10 - 09:25 Chirurgie du ligament scapholunaire +/- luno triquétral. Paul VERNET (Chirurgien) (Conférencier, Saint-Brieuc)
09:25 - 09:35 Place de la rééducation dans le traitement des lésions scapho-lunaires. Marie JACQUEMARD (kinésithérapeute) (Conférencier, Villeurbanne)
09:35 - 09:45 Dart Throwing Motion. Cyrielle DERUY (kinésithérapeute) (Conférencier, Valleiry)
09:45 - 10:00 Discussion.
Salle 251
09:20

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CE03
09:20 - 10:00

Conférences d'enseignement
Les arthroplasties de la PIP : qui et quoi.

Président de séance : Michel CHAMMAS (Chirurgien Orthopédique) (Président de séance, Montpellier)
09:20 - 10:00 Les arthroplasties de la PIP : qui et quoi. Valérie MATTER-PARRAT (Chirurgien) (Conférencier, Monaco)
Amphi Bleu
10:00 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
10:30

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CE04
10:30 - 11:10

Conférences d'enseignement
Equilibres et déséquilibres du pouce.

Président de séance : Michel EBELIN (Président de séance, Paris)
10:30 - 11:10 Equilibres et déséquilibres du pouce. Pascal LEDOUX (chirurgien) (Conférencier, Bédarieux)
Amphi Bleu

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SFRM4
10:30 - 11:40

Communications libres GEMMSOR 2

Présidents de séance : Myriam DEGEZ NGOIE (kinesithérapeute) (Président de séance, Dakar, Sénégal), André GAY (Chirurgien Libéral) (Président de séance, Marseille)
10:30 - 10:40 #32237 - COG06 Comparaison des résultats des sutures de tendons fléchisseurs en zone 2 entre les scores original et modifié de Strickland et le test des 400 points.
COG06 Comparaison des résultats des sutures de tendons fléchisseurs en zone 2 entre les scores original et modifié de Strickland et le test des 400 points.

Nous reportons et comparons les résultats des sutures de tendons fléchisseurs en zone 2 chez 31 patients (35 doigts) en utilisant deux tests analytiques, les scores original et modifié de Strickland, et un score de fonction globale de la main, le test des 400-points. À 3 mois post-opératoires, nous avons retrouvé un bon résultat chez 26% des patients avec le score original de Strickland, 66% avec le score modifié de Strickland et 62% avec le test des 400 points. Parmi les 35 doigts, 13 ont été évalué également à 6 mois post-opératoires. Il existait une amélioration de chacun de ces scores. Le score original de Strickland a augmenté à 31% de bons résultats, le score modifié de Strickland à 77% et les test des 400-points à 87%. Les résultats étaient significativement différents entre les scores original et modifié de Strickland. Une bonne reproductibilité était retrouvée entre le score modifié et le test des 400-points. Nos résultats suggèrent que les sutures de tendons fléchisseurs en zone 2 restent difficiles à évaluer par un unique test analytique. Ce test devrait être combiné avec un test objectif de fonction globale de la main comme le test des 400-points qui semble bien être corrélé avec le score modifié de Strickland.
Aude LOZANO (Nancy), Amélie TOUILLET, Anne FOISNEAU, Gabriela HOSSU, Lionel ATHLANI
10:40 - 10:50 COG07 La rééducation de la main par le travail de la dextérité et de l’écriture chez le patient adulte victime d’un Accident Vasculaire Cérébral. Alexandre VERDIER (Masseur-Kinesithérapeute) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
10:50 - 11:00 #32824 - COG08 Place des infiltrations dans la prise en charge des tendinopathies du coude.
COG08 Place des infiltrations dans la prise en charge des tendinopathies du coude.

La pathologie tendineuse du coude, et plus particulièrement l’épicondylalgie tendineuse latérale, est fréquente dans le cadre des activités professionnelles, de loisir ou dans la pratique sportive. Dans la stratégie thérapeutique, le recours à différentes techniques de rééducation, le port d’orthèse et les traitements médicamenteux sont généralement utilisés en première intention. Les infiltrations font également partis des options thérapeutiques en deuxième ligne. Les infiltrations de corticoïdes ont généralement une efficacité à court terme mais ne sont plus recommandées en raison d’un taux de récidive élevé à long terme. Des infiltrations alternatives ont fait l’objet de nombreuses études offrant de nouvelles perspectives thérapeutiques. Les injections de Plasma Riche en Plaquette (PRP) sont les plus étudiées montrant une efficacité supérieure à long terme aux injections de corticoïdes. D’après de nombreux travaux in vitro, le PRP, par l’intermédiaire des facteurs de croissance qu’il libère, agirait directement sur la régénération tendineuse. Les infiltrations d’Acide Hyaluronique ont également des résultats prometteurs mais les études sont encore trop peu nombreuses. Les injections de toxines botuliques au niveau du muscle Court Extenseur Radial du Carpe favorisent la réparation tendineuse par une mise au repos musculaire mais possèdent également une action antalgique. Les effets indésirables liés à la parésie musculaire induite ne permettent cependant pas une utilisation large. Si les infiltrations de PRP et d’Acide Hyaluronique constituent désormais une option dans la prise en charge des tendinopathies du coude, l’absence de consensus sur les modalités précises d’utilisation, des résultats parfois contradictoires dans la littérature scientifique et le niveau de preuve finalement insuffisant imposent encore de la prudence quant à une recommandation large. Dans tous les cas, ces thérapies s’inscrivent dans une prise en charge plus globale du patient.
Sophie GLEIZES CERVERA (Toulouse)
11:00 - 11:10 COG09 La main de la scie circulaire. Patricia LE LUC RENAULT (Ergothérapeute) (Conférencier, Grenoble)
11:10 - 11:20 COG10 RMO : Relative Motion Orthosis, Orthèse de position relative de l’articulation métacarpo-phalangienne de doigt long en flexion ou en extension. Laurence MUNAUT (Kinésithérapeute-orthésiste) (Conférencier, Luxembourg, Luxembourg)
11:20 - 11:30 COG11 Sclérodermie systémique. Lucile POMMERET (Masseur-Kinésithérapeute) (Conférencier, Dijon)
11:30 - 11:40 Discussion.
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CL2
10:30 - 11:32

Communications libres
Nerfs

Présidents de séance : Benjamin DEGEORGE (Chirurgien) (Président de séance, Montpellier), Jean-Noel GOUBIER (Chirurgien) (Président de séance, Paris)
10:30 - 10:36 #32651 - CO016 Prise en charge des névromes : actualités.
CO016 Prise en charge des névromes : actualités.

Painful terminal neuromas following nerve injury in the upper limb are common. Neuroma symptoms include pain, paresthesia, dysesthesia, numbness, cold intolerance, and a sharp and burning sensation. These symptoms could affect the patient’s function and quality of life. The pain might force amputees to abandon their prostheses. Neuroma management continues to challenge many clinicians.

The traditional “passive techniques,” including excision, transposition, and coverage, are presently replaced by newer, “active” approaches that include targeted muscle reinnervation (TMR), regenerative peripheral nerve interfaces (RPNI), and processed allograft reconstruction (PNA).

RPNI involves the implantation of the end of a peripheral nerve into a free muscle graft to induce axon sprouting. TMR involves the denervation of a muscle segment from its motor neuron and assigning this role to the peripheral nerve. PNA involves the implantation of sterilized extracellular matrix processed from decellularized and regenerated human nerve tissue with preserved epineurium and fascicles to provide the peripheral nerve with a channel through which to re-innervate its target tissue.

Of these, RPNI and TMR seem to be the most promising in treating nerve terminal neuroma and preventing its recurrence, while PNA could help reduce pain due to neuroma and provide meaningful nerve recovery.

This presentation aims to provide an overview of TMR, RPNI, and PNA and discuss their indications, surgical techniques, and reported outcomes.
Najib KACHOUH (Marseille), Alice MAYOLY, Marie WITTERS, Paul LEVET, Regis LEGRE, Charlotte JALOUX
10:36 - 10:42 #32724 - CO017 Réparations nerveuses par greffes musculaires dans les veines : indications actuelles.
CO017 Réparations nerveuses par greffes musculaires dans les veines : indications actuelles.

Nous avons démontré qu'une greffe réalisée à l'aide d'une veine remplie de muscle squelettique frais (MVCG) donnait des résultats similaires à ceux des greffes nerveuses traditionnelles pour les brèches courtes. Le moment de l'intervention et le type de lésion sont des questions majeures dans la réparation des nerfs. L'objectif de ce rapport est de présenter, après de nombreuses années de pratique clinique, les indications actuelles de l'utilisation du MVCG.

Depuis 2000, nous avons opéré plus de 85 patients pour une reconstruction nerveuse (en urgence ou pour une reconstruction secondaire). Le défaut nerveux variait de 0,5 à 4 cm. Le résultat fonctionnel sensoriel a été évalué par monofilament SW et par 2pd statique selon les critères du BMRC modifiés par Mackinnon-Dellon. Les critères du BMRC ont également été utilisés pour évaluer la récupération de la fonction motrice pour les nerfs mixtes.

Tous les patients étaient disponibles pour le suivi (de 24 à 60 mois - moyenne 53 mois - min 24 mois). Nous les avons évalués avec le test du monofilament SW et le M2PD. La valeur moyenne du M2PD était de 11 mm (intervalle 6-14 mm). Nous avons eu 50 % de mauvais résultats sur le nerf mixte dans la première série sur le nerf mixte et nous n'indiquons plus cette reconstruction si ce n'est en cas de lésion contondante en urgence. Bons résultats pour le nerf sensitif dans 85% des cas pour les nerfs sensitifs (urgence et reconstructions secondaires).

Dans la série de cas d'urgence, il a été montré que la réparation nerveuse primaire par tubulisation biologique avec MVCG a permis de récupérer la fonction sensorielle et motrice chez la plupart des patients présentant des lésions nerveuses par écrasement. Aucun patient n'a subi de reconstruction nerveuse secondaire. De toute façon, la possibilité d'une reconstruction nerveuse secondaire n'était pas exclue, et en cas d'échec, la réparation par greffe nerveuse secondaire devrait être plus facile à réaliser car la continuité anatomique a été restaurée. Pour les nerfs sensoriels, nous suggérons l'utilisation de cette méthode facile pour restaurer la continuité d'un nerf. Nous ne le suggérons pas dans une procédure secondaire où la greffe de nerf pour un nerf mixte est considérée comme la meilleure méthode de réparation.
Pierluigi TOS (Milano, Italie), Alessandro CROSIO, Francesco LOCATELLI, Sergio DE SANTIS, Simona ODELLA
10:42 - 10:46 Discussion commune.
10:46 - 10:52 #31968 - CO018 Étude à moyen et long terme de la récupération sensitive après réparation de nerf collatéral digital chez l’enfant : méthodes d’évaluation et résultats cliniques.
CO018 Étude à moyen et long terme de la récupération sensitive après réparation de nerf collatéral digital chez l’enfant : méthodes d’évaluation et résultats cliniques.

Les traumatismes digitaux sont une cause fréquente de consultation dans les services d’urgences pédiatriques. Les lésions nerveuses digitales restent rares et représenteraient 4% des traumatismes de la main chez l’enfant. Les résultats de ces réparations nerveuses sont décevants chez l’adulte, et semblent meilleurs en cas d’âge plus jeune. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats à distance des sutures de nerf digitaux chez l’enfant, de tenter de définir les facteurs pronostiques de la récupération sensitive et la pertinence des moyens d’évaluation sensitive en fonction de l’âge.

79 patients opérés d’une suture de nerf collatéral digital entre janvier 2010 et juin 2020 ont été inclus dans cette étude. L’âge de l’enfant, la présence de lésions associées (artérielle, tendineuse, osseuse, cutanée), les résultats au test de discrimination entre 2 points (test de Weber), au test du pique-touche, au test du chaud-froid et au test de stéréognosie, l’utilisation de colle biologique ainsi que la présence de symptômes subjectifs (paresthésies, intolérance au froid) ont été analysés.

Les résultats de 59 sutures nerveuses ont été évalués avec un recul moyen de 4,5 ans. La discrimination entre deux points moyenne était de 5,4mm. L’ensemble des réponses étaient correctes au test du pique touche pour 70,2% des nerfs testés, 81,4% pour le test de stéréognosie et 74,6% pour le test du chaud-froid. 32,2% des enfants présentaient des paresthésies persistantes et 20,3% une intolérance au froid. Les enfants de moins de 10 ans présentaient des résultats plus favorables seulement sur la survenue de paresthésies (23,1% VS 50%). La présence de lésion associée (tendineuse, osseuse, cutanée) entrainait des résultats moins bons en termes de discrimination entre 2 points (5,55mm VS 4,57mm). Parmi les enfants de plus de 4ans, 95,7% ont pu réaliser le test de Weber, et 100% le test du pique-touche, de stéréognosie et du chaud-froid.

Les résultats des réparations nerveuses digitales chez l’enfant sont bons avec une récupération sensitive meilleure que chez l’adulte. De plus mauvais résultats surviennent lorsque des lésions associées (tendineuses, osseuses, perte de substance cutanée) sont présentes. Les résultats sur les symptômes subjectifs (paresthésies et intolérance au froid) après l’âge de 10 ans étaient comparables à ceux d’une population adulte. L’ensemble des tests réalisés dans notre étude, à savoir le test de Weber, le test du pique-touche, le test de stéréognosie et le test du chaud-froid peuvent être réalisés de façon fiable chez l’enfant à partir de 4 ans.
Raphaël NGUYEN (Paris), Pascal JEHANNO
10:52 - 10:54 Discussion.
10:54 - 11:00 #31695 - CO019 Traitement des pertes de substance nerveuse du membre supérieur par suture directe en grande flexion des articulations.
CO019 Traitement des pertes de substance nerveuse du membre supérieur par suture directe en grande flexion des articulations.

Il s'agissait d'évaluer le résultat fonctionnel du traitement de pertes de substance nerveuse du membre supérieur par suture directe en grande flexion du coude ou du poignet.

Une étude rétrospective a été conduite chez des patients traités pour un défect du nerf médian, du nerf ulnaire ou du nerf radial entre 2011 et 2019. Les critères d'inclusion étaient un défect supérieur à 1 cm et un suivi minimal de 1 an. Les pertes de substance ont été traitées par une suture directe termino-terminale à 90° de flexion du coude ou 70° de flexion du poignet suivie d'une immobilisation de 6 semaines dans cette position. Au dernier recul, les résultats ont été évalués par des scores fonctionnels standardisés dérivés du Medical Research Council Grading System.

Neuf patients d'âge moyen 30,2 ans ont été inclus. Ils présentaient un défect du nerf ulnaire dans 2 cas, du nerf médian dans 4 cas et du nerf radial dans 3 cas. Les défects nerveux étaient situés à des niveaux différents. Le délai moyen entre le traumatisme et la chirurgie était de 13,5 semaines dans les lésions récentes. La longueur moyenne des défects était de 2,9 cm et le suivi moyen de 22,4 mois. Au dernier recul, des résultats fonctionnels satisfaisants ont été obtenus dans 8 cas sur 9. Une récupération motrice utile a été observée dans 7 cas sur 9 et tous les patients ont recouvré une sensibilité utile. La récupération nerveuse était excellente chez les enfants et dans les défects distaux. Seuls deux patients présentaient une raideur articulaire plus probablement liée aux lésions associées qu'à l'immobilisation prolongée.

Cette technique simple présente plusieurs avantages: permettre une réparation nerveuse précoce en évitant le recours à une autogreffe conventionnelle; faire face à une limitation en greffons disponibles; et éviter des complications douloureuses au site donneur de greffons. Elle est particulièrement utile dans les lésions pluritissulaires ou dans les situations sanitaires dégradées, notamment en contexte de guerre.

La flexion temporaire des articulations permet la suture directe de défects nerveux jusqu'à 4 cm lorsqu'ils sont localisés à proximité du coude ou du poignet. Dans cette petite série hétérogène, les résultats fonctionnels semblent comparables à ceux obtenus avec une greffe courte.
Constance DINER (Paris, Suisse), Laurent MATHIEU, Melody GONCALVES, Anaïs CHATAIGNEAU, Georges PFISTER, Zoubir BELKHEYAR
11:00 - 11:02 Discussion.
11:02 - 11:06 #30450 - CO020 Section percutanée échoguidée du lacertus fibrosus pour la libération du nerf médian au coude.
CO020 Section percutanée échoguidée du lacertus fibrosus pour la libération du nerf médian au coude.

The aim of this technical note is to present a micro-invasive percutaneous ultrasound-guided release of the lacertus fibrosus (LF) of the biceps brachii for pronator syndrome i.e. entrapment of the median nerve at the elbow.

Fifteen consecutive patients were included. Patients showed isolated pronator syndrome, including pain plus reduced strength of specific median nerve innervated muscles. The release was performed in a non-operating interventional room under wide-awake local anesthesia no tourniquet (WALANT). It was conducted superficial to the pronator teres with in-plane ultrasound guidance. The recovery of strength was first assessed perioperatively, and then systematic visits at postoperative weeks 1 and 4 included assessments of both strength and pain.

Procedures were comfortably completed with no immediate surgical or anesthetic complication. Muscle strength returned immediately and persisted at postoperative visits. Visual analogical scores for pain reduced from 6.2 to 2.5 and 0.6 at weeks 1 and 4 respectively. All working patients were able to perform in their professional activities at week 1. The millimetric skin incision healed with no scarring fibrous tissue. A small hematoma occurred at week 1 and resorbed spontaneously. No other delayed complication was observed. The procedure appeared effective with improved invasiveness compared to existing techniques. Real time monitoring with ultrasound secured the procedure. The technique could be regarded as a new ultrasound-guided alternative to surgery.

By providing significant advantages over traditional techniques, the concurrent use of ultrasound guidance and WALANT anesthesia allows the microinvasive release of the LF superficial to the belly of the pronator teres. At least in the short term, the technique yields high success rates appearing similar to those reported with more invasive surgical interventions. With real-time monitoring of major nerves and vessels, including uncommon variations, ultrasound guidance secures the procedure. The millimetric incision should limit the formation of scar tissue and allow easier recovery. As WALANT preserves both the contractility of muscles and normal consciousness of the patient, the operator can test the recovery of strength perioperatively to ensure that proper release is achieved. With a dose of lidocaine being far below the maximum recommended dose of 500 mg, the anesthesia can be performed outside the operating room by non-anesthesiologist physicians. With bleeding being controlled by the vasoconstriction induced by epinephrine, no uncomfortable tourniquet is needed.

Performed superficial to the pronator teres muscle under WALANT anesthesia, the microinvasive percutaneous ultrasound-guided release of the lacertus fibrosus may be an effective treatment of pronator syndrome.
Thomas APARD (Versailles), Olivier MARES, Paul MICHELIN
11:06 - 11:07 Discussion.
11:07 - 11:11 #32584 - CO021 Neurotomie du nerf musculo cutané dans les flessums spastiques du coude : validation d’une stratégie de simulation de neurotomie par bloc moteur.
CO021 Neurotomie du nerf musculo cutané dans les flessums spastiques du coude : validation d’une stratégie de simulation de neurotomie par bloc moteur.

La neurotomie du nerf musculocutané dans les flessums du coude chez le patient spastique, représente une option thérapeutique validée. Ses objectifs sont une amélioration de l’apparence esthétique, des soins d’hygiène, et de la fonction du membre supérieur ainsi qu’une amélioration de la marche. L’utilisation dans le bilan pré opératoire, d’un bloc moteur du nerf musculo cutané permet d’analyser l’étiologie de la raideur (spasticité ou rétraction) et de simuler la chirurgie en évaluant la flexion active résiduelle. L’objectif de cette étude était d’évaluer la corrélation entre la simulation pré opératoire d’une neurotomie du nerf musculocutané par bloc moteur et les résultats cliniques et fonctionnels de cette neurotomie chez les patients ayant un flessum de coude d’origine spastique.

Nous avons mené une analyse monocentrique d’une cohorte de patients opérés d’une neurotomie du nerf musculocutané dans le cadre d’un membre supérieur spastique. L’évaluation post bloc moteur et post opératoire au recul minimum de 1 an comprenait une évaluation clinique avec mesure du score de House, du score INOM, ainsi que du score d’Ashworth modifié. Les évaluations cliniques post bloc et post opératoire étaient comparées. La présence de complications et la satisfaction du patient étaient également recherchées.

22 patients, d’âge moyen 50 ans (25 - 77) ont été inclus au recul moyen était de 54 mois (12 - 99). L’étiologie de la paralysie était vasculaire dans 13 cas, suite à traumatisme crânien dans 5 cas, une paralysie cérébrale dans 2 cas et une autre cause dans 2 autres cas. Le flessum résiduel après chirurgie était significativement diminué en post opératoire (17.8° (38.3 - 0) versus 49.3° (82.8 - 15.7). Le score de House était significativement amélioré en postopératoire (3.5 (1.4 - 5.6) versus 3.2 (0.5 - 5.9)), de même que le score INOM (15.6 (7.6 - 23.6) versus 11.8 (3.0 - 20.5)), ainsi que le score d’Ashworth modifié (1.0 (0 - 2.2) versus 3.0 (2.1 - 3.9). Cette amélioration des scores fonctionnels et du flessum résiduel était fortement corrélée au résultat de la simulation préopératoire par bloc moteur. Une complication (4.5 %) était à déplorer.

La simulation d’une neurotomie sélective du nerf musculocutané par bloc moteur est une technique sûre et efficace dans le cadre du traitement du flessum de coude chez le patient spastique. La technique de neurotomie musculocutanée permet de réduire les manifestations spastiques et d’améliorer la fonction du membre supérieur.
Yannis YAHIAOUI (Montpellier), Olivier BOZON, Michel CHAMMAS, Flavia COROIAN, Isabelle LAFFONT, Bertrand COULET
11:11 - 11:12 Discussion.
11:12 - 11:16 #32590 - CO022 Intérêt d’un repérage échographique de la branche sensitive dorsale du nerf ulnaire en arthroscopie du poignet.
CO022 Intérêt d’un repérage échographique de la branche sensitive dorsale du nerf ulnaire en arthroscopie du poignet.

La littérature rapporte un taux de complications de 4.7% après arthroscopie du poignet, liées à la proximité entre les voies d’abord et les structures anatomiques tendineuses et nerveuses. Plusieurs auteurs ont rapporté un risque de lésion de la branche dorsale du nerf ulnaire lors de la réalisation des voies 6R, 6U et MCU. L’objectif de notre étude était d’étudier l’intérêt d’un repérage échographique de la branche sensitive dorsale du nerf ulnaire lors de la réalisation d’une arthroscopie de poignet.

Les poignets étaient positionnés en traction. Les voies d’abord 6R, 6U et MCU étaient repérées à l’aiguille. La branche sensitive dorsale du nerf ulnaire était repérée sous échographie par un radiologue indépendant. Lors de la dissection, la localisation de la branche dorsale du nerf ulnaire par rapport au repérage échographique était étudiée et les distances entre les voies d’abord 6R, 6U et MCU et la branche dorsale du nerf ulnaire étaient mesurées en millimètres. La correcte réalisation technique des voies d’abord 6R, 6U et MCU était également contrôlée.

Quinze pièces anatomiques issues de cadavres frais congelés ont été disséquées. La branche sensitive dorsale du nerf ulnaire a pu être systématiquement repérée sous échographie au-delà des interlignes médio et radiocarpiens. Aucune erreur de repérage n’a été constatée. La distance moyenne était de 12,3 mm (min 8 - max 20) entre la voie d’abord 6R et la branche dorsale du nerf ulnaire, 6,8 mm (min 3 – max 13) entre la voie 6U et la branche dorsale du nerf ulnaire, et 11,9 mm (min 6 – max 22) entre la voie MCU et la branche dorsale du nerf ulnaire. Les voies d’abord étaient correctement réalisées.

Les valeurs retrouvées dans notre étude sont concordantes avec les données de la littérature. Les échographies étaient réalisées par un radiologue expérimenté. Le repérage de cette branche nerveuse nécessite une courbe d’apprentissage.

Le repérage échographique de la branche sensitive du nerf ulnaire lors de la réalisation d’une arthroscopie de poignet peut permettre de limiter le risque de lésions iatrogènes.
Marie-Cécile SAPA (Strasbourg), Philippe LIVERNEAUX, Facca SYBILLE, Philippe CLAVERT
11:16 - 11:17 Discussion.
11:17 - 11:21 #32617 - CO023 Le concept de branche nerveuse articulaire à l'épreuve de la dissection : Mythe ou réalité.
CO023 Le concept de branche nerveuse articulaire à l'épreuve de la dissection : Mythe ou réalité.

Nous avons mené une étude anatomique évaluant l’innervation des différentes articulations de la colonne du pouce afin de déterminer le niveau du point d’afférence des branches nerveuses pour les articulations trapézo-métacarpiennes (TM) et scaphotrapezotrezoidienne (STT).

Nous avons disséqué 20 pièces anatomiques fraîches, injectées de gélatine colorée à l’encre de chine. Cette coloration a permis d’identifier les nerfs par contraste et d’exclure le réseau vasculaire de notre analyse. Des photomacrographies avec focus stacking permettent d’objectiver le point d’afférence du nerf au niveau ostéo-articulaire. Des biopsies ont confirmé histologiquement la nature nerveuse de ces structures.

Nous avons identifié la présence de branches nerveuses, issues des principaux troncs nerveux au poignet, venant au contact des articulations TM et STT. Ces branches se terminent qu’à de très rares exceptions à hauteur de la capsule articulaire TM et STT. De plus, la terminaison des branches nerveuses au niveau des articulations concernées dépend du tronc nerveux duquel elles sont issues. Selon nos constations, la branche thénarienne du nerf médian ne distribue jamais, directement, de rameaux nerveux pour les articulations TM et STT. Ainsi, le point d’afférence des rameaux nerveux semble se faire directement dans le périoste et se poursuit vers les articulations par un réseau de rameaux nerveux.

L’innervation de la capsule articulaire reste mal décrite, en particulier pour des articulations complexes à haut degré de mobilité. Les travaux les plus avancés ont été conduits au niveau de la hanche ou sur modèle animal. Les stratégies de dénervation par division chirurgicale des branches nerveuses accessibles montrent des résultats controversés. À proximité des articulations, après un trajet monobrin, l’organisation structurale des nerfs présente une distribution d’allure pseudochaotique, probablement fractale. Elle inonde un territoire plus vaste que supposé, incluant les structures alentour, comme la capsule, mais également les muscles, le périoste et la peau. Nos observations font écho à des études plus avancées sur l’étude du système multifibrillaire, multi micro vacuolaire, ou sur l’organisation vasculaire (perforasome). Ces travaux restent préliminaires, mais ils pourraient permettre de codifier un nouveau champ d’investigation (anatomie mésoscopique) et de situer à nouveau les sciences chirurgicales dans l’étude des systèmes complexes.

Ce travail sur les branches distales des nerfs à proximité des articulations proximales de la colonne du pouce (STT/TM), suggère que le concept de branche articulaire est une simplification de l’organisation du vivant.
Xavier MOREL (Lyon), Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Thomas JAGER, Germain POMARES
11:21 - 11:22 Discussion.
11:22 - 11:26 #32682 - CO024 Main striatale (syndrome Parkisonien) : proposition d’une classification et stratégie thérapeutique.
CO024 Main striatale (syndrome Parkisonien) : proposition d’une classification et stratégie thérapeutique.

La main striatale, extrapyramidale, est décrite dans les syndromes parkinsoniens avec des déformations variables inaugurales ou tardives évoluées. Nous proposons une description des formes évolutives et une stratégie thérapeutique.

Douze mains striatales chez 6 patients (5 femmes) d’âge moyen de 73,8 ans ± 7,3 opérées revues à 18 mois. L’étiologie était 5 maladies de Parkinson (PK) et un AVC hémorragique à 8 ans (3 à 15 ans) d’évolution. Les 3 doigts ulnaires étaient constamment atteints, l’index 4 fois (33%) l’index, la pince pollici-digitale constamment respectée. Un coup de vent ulnaire avec luxation de l’appareil extenseur et un flessum des métacarpo-phalangiennes étaient constants , réductibles pour 4 mains. Seuls 6 cas présentaient des déformations de doigts longs 4 en cols de cygne et 2 en boutonnières.

Les muscles intrinsèques ont tous reçu des injections préopératoires de toxine botulinique. Pour les 6 mains opérées , systématiquement une libération des intrinsèques ulnaires et une dorsalisation de l’appareil extenseur au dos des MP avec plastie stabilisatrice ont été réalisées sur les rayons atteints. Les boutonnières ont bénéficié d’un allongement des fléchisseurs superficiels à la jonction tendinomusculaire et d’une ténotomie distale de l’extenseur sur l’IPD. Les cols de cygne ont été traitée par une ténotomie de la bandelette médiane. A la révision, tous les patients ont retrouvé une ouverture des doigts longs et un grasp avec un contact palmo-digital.

L’analyse de notre série nous permet d’établir une classification des mains striatales en lien avec leur physiopathologie. Le trouble initial est une spasticité asymétrique des muscles intrinsèques conduisant au coup de vent ulnaire simulant une main rhumatoïde. Ce déséquilibre conduit à un flessum des MP aggravé par une luxation des extenseurs les rendant inefficaces. Concernant les doigts longs, si la spasticité des intrinsèques est isolée, elle conduit à l’apparition d’un col de cygne, associée à celle du FDS elle génère une boutonnière. Initialement réductible, les déformations se fixent avec le temps. A la phase initiale, elles peut être confondues avec une PR ou un doigt à ressaut. Sur le plan thérapeutique, les traitements médicamenteux du PK corrigent les formes réductibles. En cas d’inefficacité et avant la fixation, le traitement chirurgical est indispensable, avec systématiquement un rééquilibrage de la tension des intrinsèques et la dorsalisation de l’appareil extenseur associés à la correction des cols de cygne et boutonnières.
Bertrand COULET (Montpellier), Michel CHAMMAS, Cyril LAZERGES, Flavia COROIAN, Olivier BOZON, Isabelle LAFFONT
11:26 - 11:27 Discussion.
11:27 - 11:31 #30526 - CO025 Troubles sensitifs distaux dans la maladie de Dupuytren.
CO025 Troubles sensitifs distaux dans la maladie de Dupuytren.

La maladie de Dupuytren est une pathologie fréquente et handicapante. Elle reste mystérieuse et sa physiopathologie mal connue. Certains patients se plaignent en post-opératoire de troubles de la sensibilité pulpaire, qui pourraient être liés soit à la chirurgie soit à la maladie elle-même. Notre hypothèse est que la Maladie de Dupuytren peut s'accompagner de troubles sensitifs distaux

Pour cette étude prospective monocentrique, nous avons comparé deux populations, témoins et patients atteints par la maladie de Dupuytren. Les critères d’exclusion étaient un patient mineur ainsi que toute pathologie ou traitement pouvant altérer la sensibilité digitale ou la compréhension du test. La sensibilité fut analysée grâce au Test de Weber statique. Chaque rayon de la main testée, chez les patients « Dupuytren », a été classé selon qu’il était sain ou pathologique ; les rayons pathologiques étaient classés grâce aux stades de Tubiana, et au type d'atteinte: digitale, palmaire pure, ou palmo-digitale.

Nous avons inclus dans ces deux groupes comparables 56 patients, 28 cas et 28 témoins. Une différence statistiquement significative est observée, entre les mains pathologiques des patients atteints par la maladie de Dupuytren, et les patients non atteints (Sensibilité moyenne : 5,996 (IC95% [5,788-6,205]) vs 5,307 (IC95% [5,172-5,442]), p<0,05); et également entre les rayons malades et les rayons sains, chez les patients Dupuytren (6,392 (IC 95% [5,983-6,801]) vs 5,854 (IC 95% [5,613-6,096]), p<0,05)

La maladie de Dupuytren s’accompagne donc de troubles sensitifs distaux pré-opératoires, qui pourraient être liés à la fois à une neuropathie et/ou à une compression mécanique des nerfs.
Thibault GEROSA (Aix-en-Provence), Jerome PIERRART, Lior AMSALLEM, Emmanuel MASMEJEAN
11:31 - 11:32 Discussion.
Salle 252AB
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"Jeudi 15 d\u00e9cembre"

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CE05
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Conférences d'enseignement
Ligamentoplasties scapho-lunaires : qui et quoi.

Président de séance : Max HAERLE (Chef de service) (Président de séance, Allemagne, Allemagne)
Chairman : Violaine BEAUTHIER-LANDAUER (Chirurgien libéral, PH en disponibilité) (Chairman, Paris)
11:10 - 11:50 Ligamentoplasties scapho-lunaires : qui et quoi. Nicolas DREANT (Chirurgien) (Conférencier, Nice)
Amphi Bleu
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Communications libres
Plexus

Présidents de séance : Olivier CAMUZARD (MCU PH) (Président de séance, Nice), Michel CHAMMAS (Chirurgien Orthopédique) (Président de séance, Montpellier)
11:32 - 11:38 #32618 - CO026 Evaluation de le force musculaire dans le défilé thoraco-brachial neurologique.
CO026 Evaluation de le force musculaire dans le défilé thoraco-brachial neurologique.

Le syndrome neurologique du défilé thoracobrachial (NTOS) est une affection chronique douloureuse et invalidante. Les patients se plaignent de paresthésies et de perte de force ou faiblesse. La faiblesse de la main est considérée comme un critère diagnostique, mais des comparaisons objectives avec des témoins sains font défaut. De même, la faiblesse de l'épaule est fréquemment rapportée, mais n'a jamais été décrite. Notre objectif est de déterminer une différence de force au membre supérieur entre les patients NTOS et les témoins sains appariés.

Nous avons mené une étude prospective évaluant la force entre 85 patients NTOS et 85 témoins sains appariés. Les critères de jugement étaient le QuickDASH, la force de poigne et de Key-pinch par dynamomètres hydrauliques, et la réalisation d’un test isocinétique évaluant la force et l’endurance de l’épaule. L'âge moyen était de 40,4 ± 9,6 ans (73 % de femmes).

Les patients symptomatiques des patients NTOS avaient significativement 30% de force de poigne en moins par rapport aux mains témoins (p≤0,001), et 19% de force en moins par rapport aux mains asymptomatiques (p=0,03). Concernant le key-pinch, les mains symptomatiques des patients avaient 19,5% de force en moins par rapport aux témoins (p≤0,001). Ces résultats étaient corrélés avec le QuickDASH (p≤0,001). Les membres symptomatiques des patients avec NTOS avaient significativement 21% et 29% de force en moins que les membres témoins pour les rotateurs médiaux et latéraux (p≤0,001). Les membres symptomatiques avaient significativement 45% et 30% moins d'endurance que les témoins pour les rotateurs médiaux et latéraux (p≤0,001). Ces déficits étaient également corrélés au QuickDASH.

Les patients atteints de NTOS présentaient un déficit de la force de la main, et un déficit important de force et d'endurance des rotateurs d'épaule. Ces résultats étaient significativement corrélés au handicap. Ceci souligne l'intérêt de l'évaluation de la force des membres supérieurs dans le processus diagnostique et le suivi du NTOS.

L'évaluation de la force au membre supérieur est un critère diagnostique et de surveillance des NTOS.
Alban FOUASSON-CHAILLOUX (Nantes), Pauline DALEY, Germain POMARES
11:38 - 11:44 #32641 - CO027 Résultats du traitement chirurgical du défilé cervico-thoraco-brachial, à propos d’une série continue de 104 patients opérés sur 3 ans.
CO027 Résultats du traitement chirurgical du défilé cervico-thoraco-brachial, à propos d’une série continue de 104 patients opérés sur 3 ans.

La prise en charge du syndrome du défilé cervico thoraco brachial (SDCTB) repose sur le traitement rééducatif en première intention et sur le traitement chirurgical en cas de forme résistante ou compliquée. L’objectif premier de cette étude était d’évaluer la fiabilité de la chirurgie. Les tests cliniques, les constatations peropératoires et leurs comparaisons avec l’imagerie préopératoire ont été également analysés.

Les données démographiques d’une série continue de 129 côtés opérés par un seul opérateur entre avril 2019 et avril 2022 chez 104 patients ont été analysées rétrospectivement par un observateur indépendant. Les patients inclus présentaient un SDCTB confirmé et ont bénéficié d’une neurolyse du plexus brachial par voie supraclaviculaire avec scalénotomies et résection costale. Une évaluation se faisait par auto-questionnaire, score QuickDASH et bilan clinique complet pré- et post-opératoire. Nos critères de jugements principaux pour évaluer les résultats du traitement chirurgical et rechercher les facteurs prédictifs du résultat étaient la variation du score QuickDASH et l’autosatisfaction.

Nous avons inclus 102 SDCTB chez 91 patients (13 de perdus de vue). Le recul moyen était de 54 mois (±25) avec un minimum de 6 mois. Le QuickDASH moyen est passé de 68,2 (±16,3) à 40,8 (±25,8) (p<0,05). Le module professionnel moyen est passé de 71,9 à 36,6 (p<0,05). La reprise professionnelle a été possible dans 70 cas (69%) avec reconversion dans 24 cas (24%). Le module sports/art moyen est passé de 76,7 à 35,5 (p<0,05). La reprise des activités sportives et d’art a également été analysée en fonction du type d’activité. La classification de Derkash qualifie le résultat dans 64 cas sur 102 (63%) de bon ou excellent, dans 25 cas (25%) de moyen, dans 13 cas (12%) de mauvais. L’EVA passait de 7,8 à 3,7 (p<0,05). L’amélioration de tous les symptômes était statistiquement significative. Nous avons obtenu 85% de réponses positives à la question : « En connaissant le résultat actuel, si vous aviez de nouveau le choix, vous feriez-vous opérer ? ».

Le traitement chirurgical reste le traitement de choix des formes compliquées ou résistantes au traitement conservateur du SDCTB. Il s’avère fiable et permet une reprise de la plupart des activités.

Le traitement chirurgical est efficace et donne un taux de satisfaction de 85% des patients.
Guillaume WAVREILLE (Lille), Frank BOM
11:44 - 11:50 #32642 - CO028 La reprise des activités sportives et artistiques après chirurgie du défilé cervico-thoraco-brachial, à propos d’une série continue de 38 patients opérés sur 3 ans.
CO028 La reprise des activités sportives et artistiques après chirurgie du défilé cervico-thoraco-brachial, à propos d’une série continue de 38 patients opérés sur 3 ans.

La prise en charge du syndrome du défilé cervico thoraco brachial (SDCTB) repose sur le traitement rééducatif et chirurgical. Les évaluations post-opératoires se basent généralement sur la reprise des activités uniquement professionnelles. L’objectif était d’évaluer la capacité des patients opérés d’un SDCTB à reprendre les activités de loisir : sportives et artistiques.

Au sein d’une série continue de 129 côtés opérés par un seul opérateur entre juillet 2018 et avril 2022 chez 104 patients analysée rétrospectivement par un observateur indépendant, ont été inclus ceux qui avaient une activité sportive et/ou artistique, soit 38 patients. Une évaluation se faisait par auto-questionnaire, modules sport/art du score QuickDASH et caractérisation des activités. Ces outils d’évaluation permettaient d’évaluer les effets du traitement chirurgical, de rechercher les facteurs prédictifs de la reprise du sport et de l’art.

Nous avons inclus 49 SDCTB chez 38 patients. Le QuickDASH sport/art moyen est passé de 76,7 (±20,4) à 35,5 (±28) (p<0,05). Vingt-cinq patients (66%) ont pu reprendre leurs activités. Le délai moyen de reprise était de 4,9 (±4). Le niveau sportif ou artistique pré-opératoire était récupéré chez 16 patients (42%). Treize patients (34%) n’ont pas pu reprendre leurs activités. Les caractéristiques des activités ont été étudiées.

Le traitement chirurgical permet un retour relativement efficace aux activités sportives et artistiques. L’amélioration franche du QuickDASH sport/art associée à une diminution du niveau d’activité pose néanmoins question.

La prise en charge pourrait être améliorée, probablement par une approche fonctionnelle pré- ou post- opératoire spécifique individualisée, adaptée aux activités et au niveau pré-opératoire.
Guillaume WAVREILLE (Lille), Frank BOM
11:50 - 11:56 #31757 - CO029 Décompression élective du plexus brachial dans les syndromes de la traversée thoraco-brachiale neurologiques.
CO029 Décompression élective du plexus brachial dans les syndromes de la traversée thoraco-brachiale neurologiques.

Il s'agissait d'évaluer les résultats fonctionnels d’une neurolyse sélective du plexus brachial par excision des structures fibreuses compressives et résection limitée des anomalies osseuses chez des patients présentant un syndrome de la traversée thoraco-brachiale d’origine neurogène (STTB-N).

Une étude rétrospective observationnelle a été menée chez des patients opérés d'un STTB-N entre 2013 et 2021. Les indications chirurgicales concernaient des STTB-N objectifs et des STTB-N subjectifs pour lesquels le traitement fonctionnel n’était pas efficace. Les résultats ont été évalués en fonction de la persistance de douleurs, de paresthésies et de l’éventuel déficit moteur, en association avec une auto-évaluation subjective par le patient et un score fonctionnel Quick -DASH.

Dix-sept patients (15 femmes et 2 hommes) d’âge moyen 42 ans ont été inclus. Un total de 20 décompressions du plexus brachial a été effectué pour 13 STTB-N objectifs et 7 STTB-N subjectifs, dont 3 STTB-N récidivants. Il n’y a pas eu de complication post-opératoire. Au recul moyen de 12 mois, une résolution complète des douleurs a été notée dans 11/15 cas et les acroparesthésies avaient disparues dans 9/14 cas. En revanche, l’atrophie des muscles de la main était persistante dans tous les cas (n=11) avec une récupération neurologique significativement inférieure en cas de STTB-N objectif. Tous les patients rapportaient une amélioration importante (9/13) ou légère (4/13) de leurs symptômes. Le score Quick-DASH moyen à la révision était significativement supérieur en cas de STTB-N objectif.

Bien qu'elle ne permette pas d'exploration dynamique, l'IRM est pour nous un examen de choix pour identifier une bande fibreuse ou une côte cervicale compressive dans les formes objectives ou subjectives dont la distinction n'est parfois pas évidente. Cette étude montre qu'une excision élective de ces structures semble suffisante, y compris dans les formes récidivantes. Elle évite une chirurgie plus agressive (scalenectomie antérieure ou résection de la première côte) modifiant les rapports anatomiques et exposant à une fibrose extensive source de récidive. Le recul moyen est cependant insuffisant pour détecter des récidives tardives. Dans les formes bilatérales, le traitement chirurgical précoce du côté le moins atteint est essentiel pour éviter la survenue d'une amyotrophie définitive.

La neurolyse sélective du plexus brachial est une procédure sûre permettant une amélioration constante des symptômes subjectifs liés à l’irritation nerveuse. Chez les patients ayant un STTB-N objectif, la décompression reste cruciale pour limiter la progression du déficit neurologique mais ne permet pas la régression de l’amyotrophie de la main.
Zoubir BELKHEYAR (Paris), Constance DINER, Christophe VANDENDRIES, Laurent MATHIEU
11:56 - 12:02 Discussion commune.
12:02 - 12:08 #31751 - CO030 Caractérisation mécanique du plexus brachial en traction uniaxiale et compression radiale, et corrélation histomorphologique.
CO030 Caractérisation mécanique du plexus brachial en traction uniaxiale et compression radiale, et corrélation histomorphologique.

Les ruptures traumatiques du plexus brachial (RTPB) ont des conséquences dévastatrices sur la fonction du membre supérieur. Les RTPB surviennent la plupart du temps au cours de traumatismes fermés, impliquant des mécanismes d’étirement qui touchent de manière prépondérante les régions proximales du plexus brachial (PB). Bien que les mécanismes de ces lésions aient été élucidés, la recherche de zones de fragilité anatomique n’a pas encore été explorée, bien qu’il existe des différences histologiques entre les différentes zones du PB (racines (Rs), troncs primaires (TP), troncs secondaires (TS), branches terminales (BT)). L’objectif de ce travail est la caractérisation mécanique des différentes zones du PB, en traction uniaxiale et en compression radiale, et sa corrélation avec l’analyse histologique et IRM des structures testées, afin de déterminer les zones de fragilité structurelle du plexus brachial.

3 plexus brachiaux ont été prélevés sur spécimens anatomiques frais congelés et disséqués afin d’individualiser les différentes zones du PB (Rs, TP, TS, BT). Des tests de traction cyclique par paliers puis de traction à rupture ont été réalisés sur les éprouvettes à l’aide d’une cellule de traction/torsion électrodynamique BOSE ElectroForce®3330 (3.2kN, mors mécaniques), et le module élastique de chaque éprouvette a été déterminé sur la courbe enveloppe du test cyclique. Un prélèvement pour analyse histologique a été prélevé effectué sur chaque éprouvette avant les tests de caractérisation mécanique, fixé dans le formol, inclus en paraffine et coloré au trichrome. Des séquences IRM pondérées T1 ont été acquises sur 3 plexus brachiaux prélevés en bloc sur spécimens anatomiques frais congelés, à l’aide d’une IRM7T, puis segmentées afin de déterminer le ratio tissu conjonctif/phase axonale (RTCA) au niveau des Rs, ganglion spinal, TS.

Caractérisation mécanique : Les modules élastiques moyens des Rs, TP, TS, BT, étaient respectivement 5.96MPa, 7.98MPa, 19.4MPa, 24.7MPa, et les contraintes à rupture étaient respectivement 2.78MPa, 2.55MPa, 4.96MPa, et 6.67MPa. Segmentation IRM : le RTCA au niveau des Rs, ganglion spinal et TS étaient respectivement 0.606, 0.79, et 1.845.

Nos résultats sont compatibles avec ceux de la littérature. L’augmentation du RTCA vers la distalité explique la fragilité relative des structures proximales (Rs, TP) du PB en traction, comparé aux structures distales (TS, BT). L’augmentation du RTCA suit l’augmentation des modules élastiques de proximal en distal.

Ce travail nous oriente sur une différence histologique entre les structures proximales (Rs, TP) et distales (TS, BT) du PB, qui semblerait pouvoir fournir une explication structurelle à l’expérience clinique.
Anne PERRUISSEAU-CARRIER (Brest), Yann MARCO, Wiyao AZOTI, Hamdi JMAL, Philippe LIVERNEAUX, Nadia BAHLOULI
12:08 - 12:10 Discussion.
12:10 - 12:16 #32687 - CO031 Transferts des nerfs fléchisseur radial du carpe et rond pronateur aux branches du nerf radial : une étude cadavérique.
CO031 Transferts des nerfs fléchisseur radial du carpe et rond pronateur aux branches du nerf radial : une étude cadavérique.

This anatomical study aimed to analyze the possibility of a double transfer of the branches of the median nerve intended for the pronator teres (PT), the flexor carpi radialis (FCR) to reanimate the posterior interosseous nerve (PIN), and the extensor carpi radialis longus (ECRL) in the setting of radial palsies.

Fifteen human cadaveric upper limbs were dissected. We reported data on the number, diameter, and length of the nerve branches. A histological study of these branches was also carried out.

In all the limbs, a double neurotization could be carried out without tension. The presence of 2 nerve branches to the PT muscle was noted in 10 limbs, whereas 3 branches were noted in 5 limbs. In 7 cases, we identified 1 branch for the ECRL and 2 branches in 8 cases. The presence of 1 branch to the FCR muscle was noted in 10 limbs and 2 branches in 5 limbs. The average numbers of axons were: FCR, 1223 (775-1818); PIN, 5872 (4783-7895); PT, 858 (644-1112); and ECRL, 790 (178-1426).

The nerve branches of the median nerve of the PT and FCR muscles can be transferred to the branches of the ECRL and the PIN without tension. However, histological study shows that the fibers of the FCR are less than 30% of those of the PIN, which could lead to a failure of reinnervation.
Antoine MARTINS (Beaumont), Fred XAVIER, Lorraine NOVAIS GAMEIRO, Philippe LIVERNEAUX, Philippe CLAVERT, Sybille FACCA
12:16 - 12:18 Discussion.
12:18 - 12:24 #30778 - CO032 Scapula alata par paralysie des muscles rhomboïdes : étude anatomique du nerf scapulaire dorsal et analyse de 4 cas cliniques.
CO032 Scapula alata par paralysie des muscles rhomboïdes : étude anatomique du nerf scapulaire dorsal et analyse de 4 cas cliniques.

Les principales causes de scapula alata sont la paralysie du muscle serratus antérieur et celle du muscle trapèze. Une troisième étiologie, plus rare, est la paralysie des muscles rhomboïdes par atteinte du nerf scapulaire dorsal (NSD) provoquant un décollement du bord médial de la scapula avec une rotation latérale de sa pointe. Nous avons voulu rechercher par dissection sur cadavres les potentiels conflits du NSD sur son trajet et réalisé la description d'une série de 4 cas présentant une compression isolée du NSD accompagnée du résultat d'un protocole spécifique de rééducation.

Six dissections sur cadavres frais ont été réalisées selon le trajet théorique du nerf. Les éventuelles compression ont été répertoriées statiques ou dynamiques, lors des mouvements de rotation cervicale et d’élévation du bras. Une série de 4 patients présentant un déficit isolé des muscles rhomboïdes a été analysée. Un protocole de rééducation spécifique a été proposé aux patients, comportant un premier travail postural puis un renforcement musculaire des stabilisateurs de la scapula.

Dans tous les cas, le NSD était issu de la racine C5 et croisait le muscle scalène moyen à son bord antérieur. Dans un cas, une branche à destinée du muscle élévateur de la scapula a été observée. Une compression dynamique du NSD par le bord médial de la scapula lors des manœuvres d’élévation du bras a été retrouvée. Aucun étirement ni compression dynamique n’a été observé au niveau du scalène moyen. Les 4 patients présentaient une atteinte isolée du NSD confirmée par électroneuromyogramme. Trois des patients présentaient des douleurs résiduelles permanentes avec un score DN4 à 2. La moyenne du score Quick-DASH après prise en charge était de 31,8/100. La moyenne du score ASES était de 56,2. Un seul des patients a accepté une prise en charge rééducative en milieu spécialisé et un électroneuromyogramme de contrôle. Les signes de dénervation des muscles rhomboïdes n’étaient plus présents et les latences distales motrices étaient normalisées.

La compression du DSN est classiquement attribuée au muscle scalène moyen, mais notre étude révèle la possibilité d'une compression dynamique par la partie proximale du bord médial de la scapula lors de l'élévation antérieure à plus de 90°.

La partie proximale du bord médial de la scapula peut être à l'origine d'une compression dynamique du DSN lors de l'élévation antérieure du bras supérieure à 90°. En l'absence de solution chirurgicale le traitement conservateur est fondamental si possible en centre de rééducation spécialisé multidisciplinaire.
Alexandre MORANTE DE LOS REYES (Tours), Jacky LAULAN, Guillaume BACLE, Steven ROULET
12:24 - 12:26 Discussion.
12:26 - 12:32 #32604 - CO033 Corrélation entre l’évaluation anatomopathologique des recoupes nerveuses et la récupération motrice dans les paralysies néonatales du plexus brachial.
CO033 Corrélation entre l’évaluation anatomopathologique des recoupes nerveuses et la récupération motrice dans les paralysies néonatales du plexus brachial.

Quality assessment of roots eligible for reconstruction in brachial plexus birth palsies is a key issue to determine surgical strategy for its supposed impact on clinical recovery. Our objective was to evaluate the correlation between roots pathological examination and motor recovery after brachial plexus reconstructions.

Between January 2019 and May 2021, histopathological quantitative analysis of intraneural fibrosis was conducted on 80 nerve clipping samples (52 roots, 15 trunks and 13 supra-scapular nerves) in 20 patients. The recovery of the muscles targeted during surgery was evaluated by standardized clinical functional scores (Mallet score, Raimondi score, AMS score).

At a mean follow-up of 20 months, the overall Mallet score was statically correlated with the mean fibrosis rate of the grafted roots per patient (r=-0.46). More specifically, active shoulder abduction was correlated with intraneural fibrosis rate of C5 (r=-0.61) and C6 (r=-0.60) transections, and with the mean fibrosis rate of C5, C6 and supra-scapular nerve transections (r=-0.59). Regarding the evaluation of the supra-scapular nerve samples, we observed significant correlations with the overall Mallet score (r=-0.65) and more precisely with the hand-to-neck (r=-0.70), hand-to-back (r=-0.73) and hand-to-mouth movements (r=-0.61).

These results confirm the relevance of extemporaneous anatomopathological evaluations of the roots after neuroma resection to determine surgical reconstruction strategy and increase functional outcomes.
Caroline MOULINIER (Paris), Lorie BELLITY-NAHMANI, Elie SAGHBINY, Manon BACHY-RAZZOUK, Pierre-Alban BOUCHÉ, Franck FITOUSSI
12:32 - 12:34 Discussion.
Salle 252AB
11:40

"Jeudi 15 d\u00e9cembre"

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SFRM5
11:40 - 12:30

Session Orthèse

Présidentes de séances : Fanny CARN (KINE ORTHESISTE) (Présidentes de séance, Paris), Laurence MUNAUT (Kinésithérapeute-orthésiste) (Présidentes de séance, Luxembourg, Luxembourg)
11:40 - 12:02 Rizarthrose : orthèses de fonctions. Fanny CARN (KINE ORTHESISTE) (Conférencier, Paris), Charles-Henri TISSERONT (Président) (Conférencier, Reims)
12:02 - 12:24 Les attelles en impression 3D. Baptiste ARRATE (Ergothérapeute) (Conférencier, Biarritz)
Salle 251
11:50

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CE06
11:50 - 12:30

Conférences d'enseignement
Arthrodèses partielles intra-carpiennes : qui et quoi.

Président de séance : Dominique LE NEN (dominique.lenen@wanadoo.fr) (Président de séance, Brest)
11:50 - 12:30 Arthrodèses partielles intra-carpiennes : qui et quoi. Lionel ATHLANI (Professeur des Universités Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nancy)
Amphi Bleu
12:30 Pause déjeuner - Ateliers de l'industrie
14:00

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TR1
14:00 - 15:00

Table ronde
Pathologie du Carrefour ulnaire : de l’Arthroscopie à la Prothèse

4 cadres nosologiques : lésions du TFCC, instabilité RUD sans arthrose, syndrome ulna long, arthropathie de la RUD
14:00 - 14:02 Introduction. Didier FONTÈS (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
14:02 - 14:10 Lésions du complexe triangulaire sans instabilité : Classification et traitement arthroscopique des lésions périphériques du TFCC. Andrea ATZEI (Conférencier, Treviso, Italie)
14:10 - 14:18 Lésions du complexe triangulaire sans instabilité : Pourquoi et comment débrider les lésions centrales avasculaires du TFCC. Nick DARLIS (Conférencier, Athens, Grèce)
14:18 - 14:26 L’articulation Radio-ulnaire distale instable sans arthrose : Traitement d’une instabilité isolée de la RUD. Olivier MARÈS (Medecin) (Conférencier, Nîmes)
14:26 - 14:34 Syndrome d’ulna long sans arthrose RUD : Techniques d’ostéotomie de l’ulna (diaphysaire, épiphysaire). Guillaume BACLE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Tours)
14:34 - 14:42 Syndrome d’ulna long sans arthrose RUD : La wafer procedure arthroscopique. Riccardo LUCHETTI (Membre Correspondant Etranger) (Conférencier, Rimini, Italie)
14:42 - 14:50 L’articulation Radio-ulnaire distale arthrosique: quelles techniques? Interventions palliatives (SK, Darrach, Watson...). Steven ROULET (Médecin) (Conférencier, Grenoble)
14:50 - 15:00 L’articulation Radio-ulnaire distale arthrosique: quelles techniques? Prothèses radio-ulnaires distales. Guillaume HERZBERG (Professeur) (Conférencier, Lyon), Jan Hendrik COERT (Conférencier, Zeist, Pays-Bas)
Amphi Bleu

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SFRM6
14:00 - 14:35

Conférence

Présidents de séance : Nicolas BAILLY (Thérapeute de la main) (Président de séance, Genève, Suisse), Hélène PARMENTIER (Retraitée Cadre Kinésithérapeute) (Président de séance, Lyon)
14:00 - 14:30 Accès direct à la masso-kinésithérapie, des preuves scientifiques à la pratique clinique. Anthony DEMONT (Kinésithérapeute) (Conférencier, Paris)
14:30 - 14:35 Discussion.
Salle 251

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CL4
14:00 - 15:00

Communications libres
Radius distal

Présidents de séance : Philippe LIVERNEAUX (PU-PH) (Président de séance, Strasbourg), Valérie MATTER-PARRAT (Chirurgien) (Président de séance, Monaco)
14:00 - 14:06 #32639 - CO034 Étude du positionnement de six designs de plaque antérieure verrouillée de poignet par rapport à la Watershed line.
CO034 Étude du positionnement de six designs de plaque antérieure verrouillée de poignet par rapport à la Watershed line.

Le positionnement d’une plaque antérieure de radius distal peut influencer la survenue de complications tendineuses. Il existe une multitude de plaques dites «anatomiques» avec des designs différents. Nous avons étudié l’influence du design sur le positionnement au niveau du radius distal. L’objectif principal était de comparer le positionnement de six plaques de poignet par rapport à la Watershed line (WL) grâce à la classification radiologique de Soong. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’épidémiologie de la pose de plaques antérieures verrouillées de poignet au niveau départemental ainsi que d’étudier si le type de fracture influençait le positionnement de la plaque.

Il a été analysé 2723 plaques antérieures verrouillées en fonction de la classification de Soong. Elles ont été regroupées en fonction de leur design en six groupes (Zimmer, Newclip, Stryker, Synthes, Médartis et Médartis Footprint). Pour chaque plaque il a été déterminé la fréquence du positionnement Soong 0+1 puis les plaques ont été comparées par une procédure de Marascuilo au risque α de 5%.

La comparaison de la fréquence du positionnement Soong 0+1 a permis de trouver des différences significatives : les plaques Zimmer et Newclip se positionnent en amont de la WL de façon significativement plus fréquente que les design Synthes et Médartis Footprint. La plaque Médartis se positionne significativement en amont de la WL par rapport à son autre modèle Médartis Footprint. Nous observons une augmentation des ostéosynthèses des fractures du radius distales par plaques antérieures verrouillées. Par ailleurs le type de fracture influence le design de plaque utilisé quand le centre possède différents types de plaques.

Notre étude montre que le design des plaques influence directement leur positionnement par rapport à la WL. Il existe des différences significatives pour la proportion des plaques Soong 0+1 entre les différents groupes. Lorsqu’un centre possède deux designs de plaques différents, il y a une tendance à utiliser un design plutôt que l’autre en fonction du type de fracture. Nous retrouvons comme dans la littérature une augmentation des ostéosynthèses par plaques antérieures verrouillées de poignet sur la dernière décennie.

Notre étude a permis de mettre en évidence une différence significative de positionnement de différentes plaques antérieures verrouillées de poignet par rapport à la WL. Le design de la plaque, est un facteur déterminant, afin de limiter la gêne sur matériel dans le cadre d’une fracture de l’extrémité distale du radius lorsque l’on ne prévoit pas d’ablation systématique du matériel.
Jean Loup TANNER (Brest), Michaël WANG, Dominique LE NEN, Rémi DI FRANCIA, Christophe ANDRO, Hoel LETISSIER
14:06 - 14:12 #32575 - CO035 Ostéosynthèse des fractures extra-articulaires du radius distal par plaque antérieure : influence du positionnement des vis épiphysaires sur le risque de déplacement secondaire.
CO035 Ostéosynthèse des fractures extra-articulaires du radius distal par plaque antérieure : influence du positionnement des vis épiphysaires sur le risque de déplacement secondaire.

Les fractures du radius distal représentent la deuxième indication d’ostéosynthèse la plus fréquente en France. L’index radio ulnaire distal (IRUD) est un paramètre radiologique important à restaurer pour obtenir un bon résultat fonctionnel. Le déplacement secondaire reste une complication fréquente après une ostéosynthèse par plaque palmaire. Certains auteurs conseillent de débuter l’ostéosynthèse par la mise en place de la vis épiphysaire la plus ulnaire, en prenant soin de la positionner au plus proche de l’articulation radio-ulnaire distale et radio-carpienne. L’hypothèse de notre travail était de montrer que le positionnement de la vis épiphysaire ulnaire par rapport à l’articulation radio-ulnaire distale et radiocarpienne exerçait une influence sur le maintien de la réduction au cours du suivi post opératoire.

113 fractures extra articulaires du radius distal ostéosynthésées par plaque palmaire ont été étudiées et réparties en deux cohortes. La première dans laquelle l’altération de l’index radio-ulnaire distal (IRUD) était inférieure à 2 mm, la seconde dans laquelle l’altération de l’IRUD était supérieure ou égale à 2 mm, au terme d’un suivi minimal de 45 jours. Le positionnement de la vis épiphysaire la plus ulnaire a été évalué grâce à une variable unique, l’index de positionnement ulno-distal (IPUD). Les moyennes ont été comparées par des t-tests et les proportions par des tests de Chi2. Le risque alpha est de 5%.

La moyenne de l’IPUD était significativement plus basse dans la Cohorte A (altération de l’IRUD <2mm) avec 10,98mm, contre 12,36mm dans la cohorte B (altération de l’IRUD>=2mm) avec un p=0,0263. Le choix d’un IPUD <12mm constituait un facteur protecteur significatif avec p=0,0162 et un risque relatif de 0,557. Aucun autre facteur intrinsèque ou extrinsèque de déplacement secondaire n’influençait de manière significative le risque d’altération de l’IRUD.

Notre étude confirme l’hypothèse selon laquelle dans les fractures extra articulaires radius distal ostéosynthésées par plaque palmaire, plus la vis épiphysaire ulnaire est proche de l’articulation radio-ulnaire distale et de l’articulation radiocarpienne, plus le risque d’altération de l’index radio-ulnaire est faible.

Notre étude prouve que lors de l’ostéosynthèse par plaque palmaire d’une fracture extra articulaire du radius distal, le risque de déplacement secondaire à type d’altération de l’index radio-ulnaire peut être diminué en positionnement la vis épiphysaire ulnaire au plus proche de l’articulation radio ulnaire et radio carpienne. L’index de positionnement ulno-distal (IPUD) est un outil qui permet d’évaluer le positionnement de cette vis
François LABBÉ (Brest), Hoel LETISSIER, François DUCOURNEAU
14:12 - 14:18 #32711 - CO036 Etude sur les modalités de prévention de la proéminence dorsale des vis en cas d'ORIF avec placque palmaire lors des fractures du radius distal.
CO036 Etude sur les modalités de prévention de la proéminence dorsale des vis en cas d'ORIF avec placque palmaire lors des fractures du radius distal.

Open Reduction and Internal Fixation (ORIF) with palmar plates and screws in distal radius fractures is an increasingly widespread system.This surgery is not without complications, including irritation and the consequent rupture of the extensor tendons, some days or months after surgery. The extensor pollicis longus, caused by the protrusion of the screws beyond the dorsal cortex, can be often involved . Sometimes, a simple intraoperative anteroposterior and latero-lateral radiographic views are not sufficient to demonstrate excessive screw length due to the triangular anatomy of the radius and the presence of the Lister tubercle. Several studies have been conducted in recent years to evaluate the effectiveness of intraoperative radiographic view "dorsal horizon view" or "skyline view" in identifying the correct length of the screws, with very promising results. The objective of our study is to evaluate the sensitivity and specificity of this diagnostic tool in the hands of young surgeons with less than five years of experience, comparing them with results in senior surgeons .

We performed a study of 18 forearms (anatomic specimens) resulting in a distal radius fracture treated with volar plate and screws.The anatomical specimens were studied with "intraoperative" fluoroscopy by performing both the” lateral view” and the “skyline view".These views were interpreted by a group of senior surgeons and a group of junior surgeons. Subsequently, the anatomical specimens were subjected to dorsal dissection to verify in which of these the dorsal protrusion of the screws was present in that moment.

Sensitivity of the lateral view was lower in the junior surgeon group than in the senior surgeon group.The sensitivity and specificity of the skyline view were instead similar between the two groups of surgeons. In the comparison between the two views, the skyline view is more effective than the lateral view in identifying the screws emerging from the dorsal cortex and these data confirm what has already been demonstrated in the literature.

In the comparison between the two views, the skyline view is more effective than the lateral view in identifying the screws emerging from the dorsal cortex and these data confirm what has already been demonstrated in the literature.

The Skyline view, highly sensitive and specific in identifying dorsal protruding screws, is a valid diagnostic tool even in the hands of younger and inexperienced surgeons. We therefore believe that its routine intraoperative use can prevent dorsal prominence of the screws, especially when used by young surgeons.
Olimpia MANI (Pisa, Italie), Elisabetta PUGLIESE, Giacomo CATALDO, Luca SALMASO, Francesca FISSORE, Giancarlo CARUSO
14:18 - 14:24 #30726 - CO037 Technique de pose de plaques antérieures du radius distal : comparaison de la performance après apprentissage par pratique naïve versus pratique délibérée.
CO037 Technique de pose de plaques antérieures du radius distal : comparaison de la performance après apprentissage par pratique naïve versus pratique délibérée.

L’apprentissage de la chirurgie se fait le plus souvent au bloc opératoire par compagnonnage et la performance du geste chirurgical est rarement mesurée. L’objectif de ce travail était de comparer l’évolution de la courbe d’apprentissage de chirurgiens juniors formés selon trois méthodes différentes à la pose de plaques antérieures du radius distal sur un modèle non biologique.

Le matériel comprenait 12 chirurgiens juniors de niveau 1 ou 2 répartis en 3 groupes témoin (G1), naïf (G2) et pratique délibérée (G3). Les 3 groupes ont regardé une vidéo de démonstration réalisée par un expert de niveau 5. Les 4 chirurgiens de G1 n’ont vu cette vidéo qu’une fois et ont réalisé chacun 5 poses de plaques. Les 4 chirurgiens de G2 ont vu cette vidéo avant chacune des 5 poses de plaques. Les 4 chirurgiens de G3 ont vu la vidéo de démonstration avant la 1ère pose de plaque. Ensuite, les 4 apprenants de G3 ont vu leur propre vidéo et l’expert leur a montré leurs erreurs et comment les éviter. Un OSATS de 12 critères définis à partir de l’analyse des 60 vidéos notés chacun de 1 (min) à 5 (max) a permis de mesurer la performance chirurgicale objective par pose de plaque et par série de 5 poses.

La performance objective moyenne totale de G1 était de 44,73 ; G2 de 50,57 ; G3 de 54,35. La progression de la performance objective était meilleure dans le G3 (13,25) que dans les G2 (5) et G1 (3,75). Quel que soit le groupe, la progression de la performance objective était meilleure chez les apprenants de niveau 1 (9) que ceux du niveau 2 (5,6).

L’apprentissage de la chirurgie est fondé sur le compagnonnage et l’expérience. Toutefois, depuis l’adage « jamais la première fois sur un patient », les techniques d’apprentissage font de plus en plus souvent appel aux simulateurs procéduraux. Dans ce contexte, peu d’études se sont intéressées à la mesure de la performance du geste chirurgical et à l’amélioration de la courbe d’apprentissage. Nos résultats semblent montrer que la pratique délibérée, qui vient en complément du compagnonnage, est la mieux placée pour accourcir la phase de croissance de la courbe d’apprentissage et améliorer le niveau de performance.

La pratique délibérée est une technique d’apprentissage du geste chirurgical complémentaire du compagnonnage et de l’expérience qui permet d’accourcir la courbe d’apprentissage et d’améliorer le niveau de performance objective des chirurgiens apprenants.
Laurine CAFARELLI (Strasbourg), Laela EL AMIRI, Nabil CHAKFE, Sybille FACCA, Marie SAPA, Philippe LIVERNEAUX
14:24 - 14:30 #32638 - CO038 Facteurs de risque de complications après ostéosynthèse du radius par plaque antérieure verrouillée.
CO038 Facteurs de risque de complications après ostéosynthèse du radius par plaque antérieure verrouillée.

Les fractures de l’extrémité inférieure du radius augmentent avec le vieillissement de la population, induisant une augmentation des ostéosynthèses par plaque antérieure verrouillée. Le taux de complications après ces ostéosynthèses varie en fonction des séries. L’objectif de cette étude était la recherche de facteurs de risque (FR) de complications après ostéosynthèse par plaque antérieure verrouillée de radius amenant à l’ablation du matériel.

Ont été inclus 2951 patients, divisés en deux groupes : ostéosynthèse sans AMO et ostéosynthèse avec AMO. Il a été recherché des facteurs intrinsèques au patient (âge, sexe, latéralité, bascule et type de fracture selon l’AO) ainsi qu’un facteur extrinsèque (le positionnement de la plaque selon la classification de Soong). Pour tous ces facteurs, les risques relatifs (RR) ont été calculés en analyse univariée et multivariée.

Les analyses univariées et multivariées ont identifié trois facteurs de risque de complications, et donc d’ablation du matériel d’ostéosynthèse : l’âge inférieur à 62 ans (RR=1,99), le type de fracture 2R3C (RR=1,50) selon la classification de l’AO et le positionnement de la plaque Soong 2 (RR=1,73). Trois facteurs protecteurs ont été identifiés : le type de fracture 2R3A (RR=0,65), le positionnement Soong 1 (RR=0,61) et Soong 0+1 (RR=0,58) (regroupant les positionnement Soong 0 et Soong 1).

Notre étude a permis d’identifier des FR ainsi que des facteurs protecteurs quant à la survenue de complications après ostéosynthèse de fracture de radius distal par plaque antérieure verrouillée. Les FR sont : l’âge inférieur à 62 ans, le type de fracture 2R3C et le positionnement Soong 2 de la plaque. Les facteurs protecteurs sont le type de fracture 2R3A et le positionnement Soong 1 et Soong 0+1. Nous retrouvons un taux d’ablation de matériel de 8% ce qui est moins que dans la littérature. D’autres auteurs se sont aussi intéressés aux FR de complications après ostéosynthèse par plaque antérieure de radius, cependant leurs résultats ne retrouvaient pas de différence significative.

Notre étude a montré que le positionnement de la plaque Soong 2 était un FR de complication et donc d’ablation du matériel d’ostéosynthèse. Il s’agit d’un critère extrinsèque au patient et qui dépend du matériel et du chirurgien. Par ailleurs, il a été identifié des facteurs intrinsèques au patient comme l’âge ou le type de fracture. L’analyse de ces facteurs de risque après ostéosynthèse du radius par plaque antérieure permet de détecter précocement ces complications et de pouvoir proposer une ablation préventive du matériel.
Jean Loup TANNER (Brest), Thomas WILLIAMS, Christophe ANDRO, Rémi DI FRANCIA, Dominique LE NEN, Hoel LETISSIER
14:30 - 14:36 #32603 - CO039 Rupture de tendons fléchisseurs après ostéosynthèse par plaque antérieure des fractures de l’extrémité distale du radius: revue de la littérature.
CO039 Rupture de tendons fléchisseurs après ostéosynthèse par plaque antérieure des fractures de l’extrémité distale du radius: revue de la littérature.

Les ruptures de tendon fléchisseur après ostéosynthèse par plaque antérieure des fractures de l’extrémité distale du radius sont rares. Il n’existe pas de consensus pour les prévenir. L’objectif de notre étude était d’en identifier les mécanismes physiopathologiques, puis d’identifier le profil clinique et épidémiologique des patients souffrant de cette complication.

Nous avons donc réalisé une revue de la littérature selon les critères PRISMA. Nous avons utilisé les bases de données PubMed, Scopus et Cochrane. Les études présentant des cas de rupture(s) complète(s) ou partielle(s) après ostéosynthèse par plaque antérieure des fractures de l’extrémité distale du radius ont été incluses

Quarante-six études ont été incluses rassemblant 145 patients: 138 de la littérature, 7 de notre expérience. L’origine des ruptures était le plus souvent mécanique, par conflit soit avec la plaque, soit avec les vis. Le conflit avec la plaque peut être dû à un positionnement au-delà de la ‘‘watershed line’’, une consolidation du radius en bascule postérieure, l’épaisseur du matériel ou un angle cortical palmaire faible. L’âge moyen des patients était de 62,4 années. La médiane de l’intervalle entre l’ostéosynthèse et la rupture était de 8 mois. Le flexor pollicis longus était le tendon le plus touché.

La rupture des tendons fléchisseurs après fracture du radius distal ostéosynthèsées par plaque antérieure est une complication rare aux répercussions fonctionnelles importantes. Si son origine est multifactorielle, le conflit mécanique entre le tendon et la plaque est la cause la plus fréquente. Cela peut se produire avec les plaques de dernière génération. La maîtrise de la technique chirurgicale et la connaissance du matériel sont nécessaires pour prévenir cette complication. Il est recommandé de préserver ou de réparer le « pronator quadratus », qui constituera une surface protectrice sur laquelle glisseront les tendons. En cas de rupture, la greffe de long palmaire semble être la technique de choix pour la réparation du tendon.

L’ablation du matériel est recommandée lorsque la consolidation est acquise sur les radiographies vers 3 ou 4 mois surtout s’il existe un conflit potentiel selon les critères de Soong modifiés par Kitay ou si des signes de ténosynovite apparaissent. Le patient doit être informé de cette pathologie afin de pouvoir consulter rapidement si des signes de ténosynovite apparaissent.
Arthur FLOQUET (Poitiers), Thomas DRUART, Paul LAVANTES, Tanguy VENDEUVRE, Adrien DELAVEAU
14:36 - 14:42 #32640 - CO040 Complications touchant les tendons fléchisseurs au cours du traitement des fractures de l’extrémité distale du radius par plaque antérieure extradistale.
CO040 Complications touchant les tendons fléchisseurs au cours du traitement des fractures de l’extrémité distale du radius par plaque antérieure extradistale.

Les plaques antérieures verrouillées dans le traitement chirurgical des fractures de l’extrémité distale du radius peuvent entraıner des complications tendineuses de l’appareil fléchisseur. Les fractures au-delà de la ligne de partage des eaux (watershed line) peuvent être ostéosynthésées avec des plaques extradistales, c’est-à-dire qui descendent au-delà de la ligne de partage des eaux. Le but de notre étude était de rapporter l’incidence des lésions des tendons fléchisseurs dans une série de cas cliniques.

Notre série comprenait 15 patients dont 7 femmes d’àge moyen 59 ans (23-88) opérées par plaque Extradistale (Newclip TechnicsTM, Haute Goulaine, France).

Huit patients présentaient des complications dont 7 synovites traitées par synovectomie avec un bon résultat final, 10 ruptures partielles traitées par synovectomie dont 2 avec suture tendineuse et 5 totales non réparées a` la demande des patients. L’hypothèse de ce travail n’était pas vérifiée puisque nos résultats ont montre´ des complications intéressant l’appareil fléchisseur

Understanding the biomechanics of different fracture types and recognizing the key fragments is crucial to developing a treatment oriented classification and to selecting the best fixation device. To optimize fixation, volar locking plates used for treating DRF should be placed as distally as possible. However, they should not be placed distal to the watershed line due to the risk of complications on the flexor tendons. Most flexor tendon lesions are caused by incorrectly positioned plates. Some authors have developed a clinical test to detect synovitis and/or partial flexor tendon ruptures by looking for crackling during thumb mobilization. Other authors recommend that all plates be removed before 1 year postoperative to avoid those complications.

En conclusion, en présence d’une fracture de l’extrémité distale du radius au-delà de la watershed line, nous recommandons l’ablation du matériel le plus vite possible après la consolidation osseuse, jamais après le troisième mois postopératoire.
Alexandros FARDELLAS (Strasbourg), Paul VERNET, Sybille FACCA, Phillipe LIVERNEAUX
14:42 - 14:52 Discussion commune.
Salle 252AB
14:35

"Jeudi 15 d\u00e9cembre"

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SFRM7
14:35 - 15:10

Session FESUM

Présidents de séance : Maxime FOURMY (Kinésithérapeute-Orthésiste) (Président de séance, Marseille), Adil TRABELSI (CHIRURGIEN) (Président de séance, Avignon)
14:35 - 14:45 État des lieux des services de rééducation orthèse. Serge ROUZAUD (kiné) (Conférencier, Pessac)
14:45 - 14:55 Rééducation de la main en centre FESUM : déjà une pratique avancé. Grégory MESPLIÉ (Kiné / orthésiste) (Conférencier, Biarritz)
14:55 - 15:05 Contrôle des dépenses de santé et fractures de métacarpiens suivis par « Fast Track ». Jean-Claude ROUZAUD (Responsable Pôle Rééducation) (Conférencier, Montpellier)
15:05 - 15:10 Discussion.
Salle 251
15:00

"Jeudi 15 d\u00e9cembre"

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C1
15:00 - 15:30

Conférence

Président de séance : Ahmed ZEMIRLINE (Chirurgien de la main) (Président de séance, Rennes)
15:00 - 15:30 Changement d’ère. Marc-Olivier GAUCI (PH) (Conférencier, Nice)
Amphi Bleu

"Jeudi 15 d\u00e9cembre"

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CL5
15:00 - 16:00

Communications libres
Ligaments

Présidents de séance : Jane MESSINA (Practitien Hospitalier) (Président de séance, Milano, Italie), Christophe MATHOULIN (chirurgien) (Président de séance, El Tarter, Andorre)
15:00 - 15:06 #31107 - CO041 Corrélation entre évaluations arthroscopique et arthroscannographique dynamique 4D des instabilités scapho-lunaires du poignet : Etude preliminaire.
CO041 Corrélation entre évaluations arthroscopique et arthroscannographique dynamique 4D des instabilités scapho-lunaires du poignet : Etude preliminaire.

Le but de cette étude était de tester la validité et la fiabilité des évaluations des instabilités scapholunaires (SL) par la tomodensitométrie (CT) en 4 dimensions (4D) par rapport à l'arthroscopie de poignet comme réference.

Trente-trois patients (16 hommes, 17 femmes ; âge moyen, 48 ± 13 ans) avec suspicion d’instabilité SL ont été évaluées prospectivement par 4D-CT et arthroscopie du poignet. Sur la base des tests arthroscopiques de l'articulation SL, 2 groupes ont été définis : le groupe 1 (n = 8) était constitué de patients qui n'avaient pas ou peu d’incongruence SL dans l'espace médiocarpien et le groupe 2 (n = 25) se composait de patients qui avaient une incongruence SL modérée ou sévère. Deux lecteurs indépendants, aveugles aux résultats arthroscopiques, utilisé 4D-CT pour évaluer l'espace SL, l'angle lunocapitate (ALC), et l'angle radioscaphoïdien (ARS) (valeurs moyennes et amplitudes) lors de la déviation radio-ulnaire.

La variabilité inter-observateur a été jugée bonne ou excellente pour la plupart des variables 4D-CT, sauf pour l’ALC (modérée) et l’amplitude de l’espace SL (médiocre). Pour les deux lecteurs, les valeurs moyennes, maximales et minimales de l’espace SL étaient significativement plus élevées (+67 %, +78 % et +39 %, respectivement) et la moyenne de l'ALC était significativement plus faible (-17 %) dans le groupe 2 que dans le groupe 1. Les valeurs d’amplitude d’ARS étaient inférieures (- 34 %) et les valeurs moyennes d’ARS légèrement plus élevé (+4%) dans le groupe 2, mais il n'y avait pas de différence significative entre les 2 groupes. Les valeurs d’amplitude de l’espace SL étaient également plus élevées (+86 % pour R1 et +40 % pour R2) tandis que l’amplitude de ALC étaient inférieures ( 50% pour R1 et  31% pour R2) dans le groupe 2.

Les données quantitatives 4D-CT correspondaient bien à l'analyse dynamique arthroscopique de l'articulation SL chez les patients suspectés d'instabilité chronique SL
Jonathan GRANERO (Metz), Lionel ATHLANI
15:06 - 15:12 #32593 - CO042 Reconstruction du ligament scapho-lunaire avec augmentation par InternalBrace.
CO042 Reconstruction du ligament scapho-lunaire avec augmentation par InternalBrace.

Il existe plusieurs techniques décrites dans la littérature pour la reconstruction du ligament scapho-lunaire (LSL), avec des résultats et un taux de réussite variables. La réparation/reconstruction par ancres avec augmentation par InternalBrace (IB) est une technique récente qui a donné des résultats favorables dans les études sur cadavres. L'objectif de cette étude est d'évaluer les résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques de la reconstruction du LSL et augmentation par IB dans le traitement de l'instabilité scapho-lunaire.

Les patients avec un diagnostic d’une lésion du LSL et qui ont subi une réparation/reconstruction chirurgicale avec augmentation par IB ont été inclus dans cette étude rétrospective. Nous avons évalué 13 patients d'un âge moyen de 43,5 (23-64) ans, avec un suivi moyen de 24 (6-59) mois. Le protocole d'évaluation comprenait l'enregistrement des éléments suivants : douleur (VAS), arc de mobilité, force de préhension, Quick Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand (Quick-DASH) et Mayo Wrist Score (MWS). Une évaluation radiographique pré- et postopératoire a été réalisée en mesurant l'angle scapho-lunaire et l'intervalle scapho-lunaire.

Lors du suivi, le VAS moyen était de 1,18 ; les valeurs moyennes de mobilité étaient de 68,75° de flexion (90 % du côté opposé) et de 65,41° d'extension (91,5 % du côté opposé) ; la force moyenne de préhension était de 32,9 kg (88 % du côté opposé). Le Quick-DASH moyen était de 4,32 et le MWS moyen était de 85,45. Deux complications majeures ont été enregistrées : l'extrusion d'une ancre avec conflit du capitatum et l'échec d'une ancre nécessitant une révision chirurgicale. L'évaluation radiographique a révélé une amélioration statistiquement significative de l'angle scapholunaire (p=0,0034) et de l'intervalle scapholunaire (p=0,018). Le délai moyen de retour au travail était de 1,86 mois.

Les avantages de l'utilisation de l'IB dans la réparation et reconstruction des ligaments de la main sont bien documentés dans la littérature. Le renforcement donne une plus grande stabilité et résistance à la réparation, évitant la nécessité d'une immobilisation prolongée. À notre connaissance, il n'existe qu'une étude clinique sur son application dans la reconstruction du LSL. Dans notre série, nous avons constaté une amélioration clinique et radiologique significative avec cette technique, avec un taux d'échec réduit et un retour précoce à l'activité professionnelle.

Dans notre série, cette procédure montre de bons résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques. Cependant, une évaluation de suivi plus longue sera nécessaire pour identifier les résultats et les complications à long terme.
Ana COELHO (Lisbonne, Portugal), Filipa SILVA
15:12 - 15:18 #32624 - CO043 Ligamentoplasties dans l'instabilité scapho-lunaire: résultats à court terme de la technique "all dorsal scapholunate repair".
CO043 Ligamentoplasties dans l'instabilité scapho-lunaire: résultats à court terme de la technique "all dorsal scapholunate repair".

Les lésions du ligament scapholunaire sont à l’origine de l’instabilité scapholunaire, instabilité du carpe la plus fréquente. Les modifications de la biomécanique du carpe qu’elle induit peuvent à terme conduire à une arthrose radio-carpienne. Il n’existe actuellement aucun consensus sur la technique chirurgicale la plus adaptée pour prendre en charge l’instabilité scapho-lunaire débutante. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats cliniques, radiographiques et fonctionnels d’une technique récente de ligamentoplastie « all dorsal scapholunate repair » dans le cadre de l’instabilité scapholunaire débutante.

Cette étude rétrospective comprend 21 patients, 16 hommes pour 5 femmes, âgés en moyenne de 44,6 ans, opérés entre juin 2019 et décembre 2020. Les patients inclus dans l’étude présentaient une instabilité scapholunaire stade 3 ou 4 de la classification de Garcia Elias. Une ligamentoplastie scapho-lunaire selon la technique « all dorsal scapholunate repair » a été réalisée.

Au recul moyen de 14,2 mois, 89% des patients présentaient des douleurs à l’effort , 14% au repos. La force de poignet était limitée à 65% de la force controlatérale. L’arc de mobilité en flexion extension était de 105° avec une flexion à 68% et une extension à 80% comparativement au côté opposé. On observait une réduction de l’angle scapho-lunaire et du diastasis scapho-lunaire entre le préopératoire et le dernier recul. Le QuickDASH moyen était de 29,2, le PRWE 24 et le Mayo Score 67,8. 81% de patients ont déclaré être satisfaits ou très satisfaits de l’intervention. Le délai moyen de reprise de l’activité professionnelle était de 5,2 mois, 4 patients ont bénéficié d’un reclassement professionnel. Le délai moyen de retour au sport était de 4 mois. En cas de traumatisme lié à un accident du travail, les scores fonctionnels étaient plus bas, avec un retour au travail retardé. Plusieurs complications ont été décrites, notamment la présence d’une zone d’ostéolyse autour des ancres chez 47% des patients.

De nombreuses techniques ont été décrites pour le traitement des lésions scapho-lunaires, dans cette série la technique « all dorsal scapholunate repair » permet d’obtenir des résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques encourageants à court terme. La majorité des patients se dit améliorée comparativement au préopératoire. L’accident de travail apparaît comme un facteur de mauvais pronostic.

Une étude à plus long terme devra être réalisée pour confirmer les résultats et le maintien dans le temps de la correction du malalignement du carpe. Des améliorations techniques peuvent également être discutées.
Alexandra FORLI, Laura HELFTER (Grenoble), Denis CORCELLA
15:18 - 15:24 #31744 - CO044 Stabilisation scapholunaire par transfert dynamique du deuxième radial, résultat a long terme chez deux athlètes très haut niveau.
CO044 Stabilisation scapholunaire par transfert dynamique du deuxième radial, résultat a long terme chez deux athlètes très haut niveau.

Différentes techniques ont été proposes pour la difficile reconstruction du ligament scapholunaire, l’auteur présente les résultats à très long terme avec une technique de transfert dynamique a l’aide du deuxième radial.

Deux patients jeunes, l’un de 22 ans et l’autre de 28, sportif de très haut niveau, l’un deux fois médaille de bronze au championnat mondial de judo, l’autre skipper professionnel, ont subi ce type de réparation. Le tendon du deuxième radial a été rerouté dans la gaine du long extenseur du pouce et inséré a laide d’encre de mitek dans le tubercule distal du scaphoïde. Aucune autre plastie ligamentaire ou capsulodése n’a été effectué. Une immobilisation de 5 semaine avec poignet en extension a suivi l’intervention chirurgicale. Il s’agissait d’instabilité statique complète, le délai entre le traumatisme et la chirurgie était de 10 mois pour un patient, de quatre mois pour l’autre.

Le résultat était pour le deux patients de bonne qualité avec un retour rapide, environ quatre mois après la chirurgie, aux compétitions. Le control clinique et radiologique à 15 et à 8 ans de follow up montre une excellente récupération de la force et de la mobilité sans douleurs et avec un poignet décrit comme normale par les deux patients.

Le deux patients ont été extrapolé d’une série personnelle de vingt-cinq cas de reconstructions similaires, la qualité des résultats était variable, de mauvaise demandant au final une arthrodèse per deux patients, moyenne ou bonne pour quatorze patients et excellente pour les neuf restants.

Cette technique semble être intéressante pour les patients se présentant avec une instabilité dynamique ou statique mais facilement réductible et sans signes d’arthrose. Dans les deux cas présentés elle démontre pouvoir maintenir une excellente réduction de l’instabilité malgré des sollicitations très importants et cela a très long terme.
Francesco BRUNELLI (Paris)
15:24 - 15:30 #32352 - CO045 Scapholunate ligament lesions associated to distal radius fracture: to treat or not to treat?
CO045 Scapholunate ligament lesions associated to distal radius fracture: to treat or not to treat?

Introduction: scapho-lunate (SL) ligament lesions can be associated to distal radius fractures (DRF) in a high percentage of cases up to 54% of cases. Diagnosis can be suspected on plain XRays, then MRI or CT scan can be done, and finally arthroscopy which is the gold standard in the identification of intra-carpal ligament complete and partial lesions. From litterature review treatment is still controversial, some authors advise acute treatment while others treat them only if symptomatic at a later stage. Aim of the study is to evaluate the results of the treatment in acute setting together with fracture reduction and internal fixation

Twelve patients were treated , mean age 48 (25-65), 11 males and 1 female. The staging of lesions was 3B, 3C, 4, 5. They were treated with arthroscopic pinning in the same operating time of internal fixation of the distal radius fracture. Post-operative immobilization was prolonged to 6- 8 weeks post-operatively. Then K wires were removed and rehabilitation started. Patients were re-evaluated at a mean follow up of 18 months (3months – 40 months) with Mayo score, DASH score, PRWE score and XRays

according to the Mayo wrist score results were excellent in all cases. In one case a slight diastasis of SL space reappeared at Xrays at follow-up but the patient was asymptomatic. Mean DASH score was 7,2 and mean PRWE 8,5. Patients did not feel any pain at follow-up and had regained all previous activities (Mean VAS 0,5)

treatment of scapho-lunate lesions associated to distal radius fractures is still controversial as SL lesion does not seem to affect the results in the short term but , if not treated, it is described a persistance of pain in several patients. As we obtained excellent results, we prefer to treat these lesions in the same operating time with the DRF. It has to be noted that the operating time is longer as well as the post-operative immobilization. Another point is to identify and treat acute lesions only, in fact, chronic lesions cannot be treated with pinning only and would need a proper reconstruction with a tendon graft . In this case the reconstruction procedure has to be post-poned to a secondary surgery

Treatment of SL lesions under arthroscopy at the same operating time with DRF has given excellent results in the treated cases
Jane MESSINA (Milano, Italie), Valerio MONTELEONE, Vincenzo PELLECCHIA, Pietro S RANDELLI
15:30 - 15:36 Discussion commune.
15:36 - 15:42 #32685 - CO046 Nouvelle Description Arthroscopique des Pathologies du TFCC.
CO046 Nouvelle Description Arthroscopique des Pathologies du TFCC.

La classification de Palmer (1989) fait toujours en partie référence dans l'analyse des lésions du TFCC mais de nombreux sous-groupes ont été décrits depuis. Il n'existe plus de classification exhaustive, en particulier arthroscopique, ni de possibilité de décrire simplement des formes associées. Les auteurs proposent une nouvelle description arthroscopique complète des lésions, qu'elles soient traumatiques ou dégénératives.

A partir de 150 arthroscopies du TFCC chez des patients et de plus de 10 arthroscopies du spécimens anatomiques frais, les auteurs proposent d'utiliser la porte 3-4 pour voir l'ensemble des composants du TFCC et confirmer les lésions par palpation en 6R.

Trois types lésionnels peuvent être individualisés. La variance ulnaire est systématiquement mentionnée. Le type "R" (Reins) désigne les lésions traumatiques déstabilisantes pour la RUD, avulsions fovéales pures ou ostéo-ligamentaires mais aussi arrachements des cornes antérieures ou postérieures depuis le radius distal. Tous ces tissus sont bien vascularisés. Le type "W" (Wall) désigne les lésions traumatiques de la paroi ulno-carpienne bien vascularisée dorsale, médiale et palmaire dont l'ensemble en vue arthroscopique a un aspect concave en dehors. Le type "D" (Disc) désigne les lésions traumatiques ou dégénératives de l'amortisseur ulno-carpien fibro-cartilagineux à faible potentiel de cicatrisation. Des associations lésionnelles peuvent être décrites.

Depuis la classification de Palmer, nombreux sont les articles faisant un focus arthroscopique sur telle ou telle lésion du TFCC. Aucun ne donne une vue d'ensemble actualisée sur le sujet et les association de lésions dégénératives et traumatiques parfois constatées (en conjonction avec les données de variance ulnaire) ne peuvent pas être placées actuellement dans un cadre cohérent. Les auteurs proposent une actualisation arthroscopique de la classification de Palmer.

Cette nouvelle description arthroscopique simple des lésions du TFCC qu'elles soient traumatiques ou dégénératives permet non seulement d''actualiser la classification de Palmer mais aussi de décrire des combinaisons lésionnelles, ce qui ne pouvait pas être fait jusqu'à présent. Cette description en items est ouverte en cela que de nouvelles descriptions lésionnelles peuvent être ajoutées dans de futures mises à jour.
Guillaume HERZBERG (Lyon), Marion BURNIER, Lyliane LY, Toshiyatsu NAKAMURA
15:42 - 15:48 #32693 - CO047 Technique et résultats de la réinsertion arthroscopique trans-osseuse des avulsions fovéales selon Nakamura.
CO047 Technique et résultats de la réinsertion arthroscopique trans-osseuse des avulsions fovéales selon Nakamura.

Le diagnostic et la réparation arthroscopique des lésions traumatiques du TFCC sont devenues la règle. Les réinsertions trans-osseuses s'opposent aux réinsertions par ancres et il est difficile de trouver dans la littérature des arguments pour choisir la technique. Les auteurs rapportent leur expérience rétrospective de la technique de réinsertion trans-osseuse sous assistance arthroscopique selon Nakamura.

Entre 2012 et 2021, 61 poignets ont bénéficié d'une réinsertion trans-osseuse d'une avulsion fovéale sous assistance arthroscopique (dont 12 au stade traumatique aigu). Il y avait 32 Femmes (52%). L'âge moyen était de 36 ans. 14 cas ont été réinsérés en aigu pendant le traitement d'une fracture du radius distal.

Les résultats en termes de douleurs et gène fonctionnelle en pronosupination, arc de pronosupination, et instabilité résiduelle sont présentés.

Les techniques de réinsertion fovéale du TFCC par ancres donnent des résultats fiables et bien documentés. Cependant la technique chirurgicale peut être difficile à cause du peu d'espace disponible et elle n'est pas applicable en situation aigue. Les auteurs montrent qu'un réinsertion simple, trans-osseuse, utilisant un fil non résorbable, peut donner des résultats équivalents avec un spectre plus large d'indications.

La technique de réinsertion fovéale sous assistance arthroscopique selon Nakamura est une méthode simple, fiable, économique et reproductible permettent de traiter les instabilités RUD au stade aigu et chronique. En cas d'échec, une ligamentoplastie arthroscopique peut être réalisée avec un minimum de fibrose.
Guillaume HERZBERG (Lyon), Marion BURNIER, Lyliane LY
15:48 - 15:52 Discussion commune.
15:52 - 15:58 #30283 - CO048 Réparation du septum scapholunaire capsuloligamentaire dorsal lors des résections arthroscopiques des kystes douloureux dorsaux du poignet : Analyse comparative de deux techniques.
CO048 Réparation du septum scapholunaire capsuloligamentaire dorsal lors des résections arthroscopiques des kystes douloureux dorsaux du poignet : Analyse comparative de deux techniques.

The management of wrist cysts is still very controversial. In the event of a painless cyst, abstention from treatment is perfectly legitimate. Many treatments have been proposed, such as open excision, arthroscopic resection, ultrasound-guided puncture aspiration and, anecdotally, rupture by digital pressure or a book. Arthroscopic resections offer good functional outcomes, compared to open excision and even have a lower recurrence rate, according to the 2015 meta-analysis by Head et al. The recurrence rate of the arthroscopic procedure seems to be lower compared to surgical excision and therefore, seems to us to be the solution of choice for the management of dorsal cysts of the wrist. From these findings, we believe that the cystic phenomenon does not only involve capsular deformation, but also the surrounding structures. Regarding painful cysts, we submitted the hypothesis that arthroscopic resection of a cyst associated with reconstruction of the dorsal scapholunate capsuloligamentous septum (ACR-DCSS) would present better functional scores, as well as a higher rate of low recurrence. We compared 66 arthroscopic resections of dorsal cysts of the wrist associated with reconstruction of the dorsal scapholunate capsuloligamentous septum (ACR-DCSS) when the cysts were judged to be painful on exertion by the patient with 15 arthroscopic resections (ACR) alone when painless.

We performed retrospective, single-center study analyzing a collection of data from April 2013–May 2021. The main aim of the study was to compare preoperative and postoperative functional results, such as pain at rest (Visual Analog Scale [VAS]), under effort (VAS), range of motion (°), grip strength (N) as well as the recurrence rate between these two techniques.

In the ACR-DCSS group, we found significant improvement in extension, pronation, supination, radial inclination, ulnar inclination, Jamar strength, pain at rest and pain on exertion. Regarding the ACR group, there was significant improvement in pronation, ulnar inclination and pain during exertion. In our comparison of the two groups in regard to their postoperative values, we found a significant difference in the recurrence rate, in favor of the ACR-DCSS group. A significantly better recovery was also found for the ACR-DCSS group, with regard to extension, supination and pain at rest.

Arthroscopic treatment of a wrist cyst is a reliable, minimally invasive and reproducible technique that produces good results in terms of pain and recovery of range of motion with a significant decrease in the recurrence rate in cases of DCSS repair.
Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Marseille), Mathilde GRAS
15:58 - 16:00 Discussion.
Salle 252AB
15:10

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SFRM8
15:10 - 16:00

Conférence
Société Canadienne de Rééducation

Président de séance : Dominique ANDREU (kinésithérapeute) (Président de séance, Pau)
15:10 - 16:00 Blessure sportives à la main et au poignet. Jean-François OUELLET (Conférencier, Longueuil, Canada)
Salle 251
15:30

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CL6
15:30 - 16:00

Communications libres
Recherche et Innovations 1

Présidents de séance : Thierry BALAGUER (Chirurgien des hôpitaux) (Président de séance, Nice), Michel BUFFET (CHIRURGIEN) (Président de séance, nice)
15:30 - 15:36 #30452 - CO049 Hétérogénéité des caractéristiques biologiques des cartilages arthrosiques et non arthrosiques selon leur localisation: étude comparatives des cartilages de genou et de mains cadavériques.
CO049 Hétérogénéité des caractéristiques biologiques des cartilages arthrosiques et non arthrosiques selon leur localisation: étude comparatives des cartilages de genou et de mains cadavériques.

La recherche d'endotypes dans l'arthrose est à la base de nombreuses études visant à découvrir des signatures spécifiques à la maladie. Néanmoins, l'origine anatomique des tissus utilisés pour ces études est toujours le genou. Nous nous sommes demandés si l'origine du tissu pouvait avoir une influence sur ces signatures, en comparant les expressions de marqueurs impliqués dans la physiopathologie de l'arthrose afin de déterminer si leur expression variait en fonction de la localisation.

Des fragments de cartilage ont été prélevés sur les articulations interphalangiennes proximales (IPP), métacarpophalangiennes (MCP) et de genoux arthrosiques ou non, à partir de 14 donneurs humains âgés de 55 à 94 ans dans un délai moyen de 53 heures après le décès. Nous avons mesuré les concentrations tissulaires des produits dérivés de deux modifications post-traductionnelles non enzymatiques des protéines, l'homocitrulline (HCit) et la carboxy-méthyl-lysine (CML), par chromatographie liquide couplée à la spectrophotométrie de masse en tandem. Les expressions de l'interleukine-6 (IL-6), de la protéine chimiotactique monocytaire-1 (MCP-1), de la métalloprotéinase-3 (MMP-3) et de la prostaglandine E2 (PGE2) ont été mesurées par ELISA dans le milieu d'explants de cartilage stimulés ou non par l'IL-1β (5ng/ml) pendant 24h.

La teneur en HCit et en CML variait en fonction de la localisation anatomique : la concentration en HCit était plus élevée dans les MCP que dans les IPP dans le cartilage arthrosique (p=0,05) et non arthrosique (p=0,04), et la concentration en CML était plus élevée dans les MCP que dans les IPP dans le cartilage arthrosique uniquement (p=0,02). Les cartilages non arthrosiques présentaient des profils de sécrétion de base différents en fonction de leur localisation. Les IPP libéraient moins de MMP-3 que les MCP (p=0.03). Lors de la stimulation par IL-1β, l'augmentation de la libération d'IL-6 était 6 fois plus importante dans les genoux que dans les IPP (p=0,02). L'augmentation de la sécrétion de MMP-3 était plus importante dans les IPP que dans les MCP (p=0,03) et les genoux (p=0,03). Dans le groupe des cartilages arthrosiques, les IPP produisaient plus de PGE2 de base que les MCP (27 et 14 ng/L respectivement, p=0,02). Lors de la stimulation par IL-1β, l'augmentation de la sécrétion d'IL-6 était plus importante dans les genoux arthrosiques que dans les IPP (p=0,02).

Il existe des différences de composition biochimique et des différences fonctionnelles biologiques entre les cartilages digitaux et de genoux.

Le développement de nouvelles approches thérapeutiques doit prendre en compte cette variabilité.
Adeline CAMBON-BINDER (Paris), Stéphane JAISSON, Alice COURTIES, Francis BERENBAUM, Jérémie SELLAM
15:36 - 15:42 #32582 - CO050 Le régulateur méconnu de l'arthrose carpométacarpienne du pouce: Le tissu adipeux de la moelle osseuse.
CO050 Le régulateur méconnu de l'arthrose carpométacarpienne du pouce: Le tissu adipeux de la moelle osseuse.

L'os sous-chondral et le tissu adipeux de la moelle osseuse (TAMO) qu'il contient subissent un remodelage élevé au cours de la progression de l'arthrose. Auparavant considérés comme des cellules de remplissage inertes, les adipocytes de la moelle ont récemment été identifiés comme des régulateurs de l'homéostasie et du métabolisme osseuse. Notre étude, caractérise la morphologie du TAMO dans l'arthrose carpo-métacarpienne du pouce (CMC1).

Des échantillons de la surface articulaire ont été prélevés chez 14 patients (âge médian : 62, 9 femmes) ayant subi une arthroplastie totale de l'articulation ou une trapézectomie en raison d’une arthrose de la CMC1 (stade 1 de Eaton Litter (N=1) ; stade 2 (N=1), stade 3 et 4 (12)). Les triglycérides et les noyaux cellulaires ont été visualisés dans des sections de tissu de 1 mm d'épaisseur en utilisant une coloration avec de l'Oil red O et Hoechst. Les échantillons ont été évalués par stéréomicroscopie à fluorescence.

Dix échantillons présentaient une dégénérescence modérée à sévère du cartilage articulaire et une ostéosclérose de l'os sous-chondral sous-jacent. Quatre spécimens présentant une dégénérescence légère ont montré une distribution homogène de la taille des adipocytes du TAMO et des motifs de coloration des triglycérides. La coloration nucléaire a révélé une abondance cellulaire relativement faible à la fois entre les adipocytes et à la surface de l'os sous-chondral. En revanche, les spécimens présentant une pathologie ostéochondrale ont montré des différences frappantes dans la morphologie des TAMO. La distribution et la taille des adipocytes était hétérogène. Les zones de renouvellement osseuse élevés contenaient des adipocytes moins nombreux et plus petits. La coloration à l'huile rouge O a indiqué une réduction relative des triglycérides dans les adipocytes, suggérant une altération du métabolisme. Une abondance cellulaire a été observée autour des adipocytes ainsi qu'à la surface de l'os trabéculaire, indiquant un remodelage du TAMO.

Nous émettons l'hypothèse que le dysfonctionnement du TAMO est un facteur qui altère le métabolisme de l'os et conduit aux changements de l'arthrose. Ce n'est pas simplement une conséquence de celle-ci. Ces changements peuvent être induits par l'obésité, fournissant ainsi un nouveau mécanisme pour expliquer l'association entre l'obésité et l'arthrose de la main.

Ces résultats démontrent que les modifications du TAMO sont associées à la formation osseuse pathologique dans l'arthrose du pouce CMC1.
Mauro MANIGLIO (Lausanne, Suisse), Thomas HÜGLE, Jeroen GEURTS
15:42 - 15:48 #32355 - CO051 Greffe autologue de chondrocytes dans le traitement de la rhizarthrose : évolution de la technique.
CO051 Greffe autologue de chondrocytes dans le traitement de la rhizarthrose : évolution de la technique.

Degenerative thumb carpometacarpal (CMC) joint osteoarthritis is a common disease in women. The aim of this study was to evaluate the outcome of patients treated with autologous chondrocyte transplantation at the thumb CMC joint at early stages

a prospective study on 10 cases of thumb CMC osteoarthritis (8 patients) was done. The thumbs were stage Eaton II (2 cases) and III (8 cases) and were treated by CMC arthroplasty with implant of autologous chondrocytes by open or arthroscopic technique. Two bilaterally. Mean preoperative pinch was 3.7 Kg, mean VAS was 8, mean DASH was 55. All patients had limited abduction and flexion at the end range. Ethics committee approval was obtained. Fragments of 3–4 mm of cartilage were harvested from the wrist or elbow joint. Cartilage cells were sent to the laboratory and grown on a collagenous biphasic matrix (MACI/Novocart1) and then implanted in thumb CMC joint. All patients were females, mean age 52 y.o. The dominant hand was treated in 6 cases. Partial trapezium resection and dorsoradial ligament reconstruction was added to stabilize the CMC joint. Patients were reviewed at 1,3, 6, months, 1 year, 2 years, and 5 years and at a mean follow up of 8 years (4.4-11years) after the initial surgery. VAS, Mayo, DASH and PRWE scores were evaluated at follow-up.

One patient was lost to follow-up after 2 years. Of nine hands, seven had an excellent result according to Mayo score, one had a good result. One thumb CMC joint was still painful and was reoperated and converted to arthroplasty after 4.4 years. All patients regained full range of motion. Mean pinch strength increased to 6.25 +/- 1.3 Kg, mean DASH score was 7.3; mean VAS was 1.0, these data were statistically significant compared to preoperative values (p < 0.01). Grip strength also increased in all cases, but this was not statistically significant. Mean PRWE was 7.7.

The results obtained are encouraging since the implanted cartilage has lasted a mean of 8 years and up to 11 years. Biological tissue engineering techniques are being developed and could be a new solution to restore normal cartilage in young patients to postpone more aggressive surgical procedures until an older age. In cases of CMC joint instability, a ligament stabilization procedure was added to avoid subsequent damage to the implanted new-cartilage. This procedure has the advantage of being completely biological but the disadvantage of being costly.
Jane MESSINA (Milano, Italie), Ferruccio TORRETTA, Pietro S RANDELLI
15:48 - 15:52 Discussion commune.
15:52 - 15:58 #32550 - CO052 Echange et stockage de photographies en chirurgie de la main: utilisation d'E-Cono, une application smartphone dédiée et sécurisée.
CO052 Echange et stockage de photographies en chirurgie de la main: utilisation d'E-Cono, une application smartphone dédiée et sécurisée.

L’article 4-15 du RGPD (règlement général sur la protection des données) définit les données de santé comme des données personnelles qui sont considérées comme sensibles. Les photographies utilisées dans le cadre de la prise en charge des patients sont, pour les urgences de la main, un élément clé de la prise en charge globale du patient que ce soit lors de l’évaluation initiale que dans le cadre du suivi post-opératoire. Elles doivent donc bénéficier d’un encadrement spécifique et sécurisé. E-Cono est une application mobile et un site web permettant l’échange de ces images entre praticiens (urgentiste, chirurgien de la main, médecin généraliste, infirmier.e à domicile …) puis le stockage sécurisé dans l’application.

Le fonctionnement de E-Cono est simple et sécurisé: Un code unique à six caractères pour chaque étape du suivi médical. Chaque code correspond à̀ une série de photos prises pendant l’examen du patient ou chargée directement depuis la photothèque du smartphone. Ce code est ajouté au dossier papier ou numérique du patient à chaque étape du suivi. Les photos ne sont pas stockées sur le smartphone mais directement sur l’application. Elles sont récupérables en un instant via l’application ou via le site internet d’E-Cono.

Depuis plus de 6 mois, les chirurgiens de la main et les internes exerçant au sein du SOS main de Valenciennes, utilisent, de façon quotidienne et simple, l’application E-Cono pour partager des données de patients, que ce soit les imageries paracliniques (radiographies, scanner) ou des photographies de plaies ou de pansements (lambeaux, infections…). Il n’y a plus de transfert de données non sécurisées. Le suivi a été également facilité avec la possibilité d’inclure dans les observations médicales les codes des photographies.

Nos objectifs pour les mois à venir sont de généraliser l’utilisation de l’application aux urgentistes de notre établissement et à ceux des hôpitaux périphériques, aux rééducateurs hospitaliers, aux kinésithérapeutes et aux personnel paramédical hospitalier et libéral.

Grâce à l’ergonomie et la simplicité d’utilisation de l’application E-CONO, nous avons pu facilement échanger, sécuriser et stocker les images ou photographies de nos patients, facilitant leur prise en charge et leur suivi.
Pauline DURIEZ (Valenciennes), Elio DISEGNI, Charles HUSTIN, Pascale LARONDE, Valentin OCA
15:58 - 16:00 Discussion.
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Communications libres
Recherche et Innovations 2

Présidents de séance : Thierry BALAGUER (Chirurgien des hôpitaux) (Président de séance, Nice), Michel BUFFET (CHIRURGIEN) (Président de séance, nice)
16:30 - 16:36 #32574 - CO053 Évaluation de la fiabilité du placement manuel de points anatomiques sur des poignets segmentés en 3D : vers une nouvelle façon de caractériser l’articulation ?
CO053 Évaluation de la fiabilité du placement manuel de points anatomiques sur des poignets segmentés en 3D : vers une nouvelle façon de caractériser l’articulation ?

La caractérisation 2D des déformations du radius distal est peu précise et la planification préopératoire 3D est de plus en plus utilisée. Cependant, cette planification nécessite l’établissement d’un référentiel fiable au niveau du poignet. L’objectif était d'évaluer la fiabilité de la détermination de points anatomiques placés manuellement sur des modèles 3D de radius afin de déterminer parmi ces points ceux qui permettent des mesures morphométriques reproductibles et précises.

Vingt-trois scanner de radius ont été reconstruits en 3D. Cinq opérateurs experts ont positionné manuellement huit points anatomiques sur chaque modèle. L'un d'eux a répété l'opération six fois. Les points anatomiques étaient basés sur des modèles 3D déjà publiés et utilisés pour les mesures d’inclinaison et pente radiale : la styloïde radiale, le centre de la tête radiale, le centre de l'articulation radio-ulnaire distale, les points dorsal, palmaire et médian à identifier sur le bord ulnaire de la surface distale du radius, et l'extrémité palmaire et distale à placer sur la crête délimitant les facettes du scaphoïde et du lunatum. La variabilité intra et inter-opérateur a d'abord été calculée pour chacun de ces points. Ensuite, la répétabilité et la reproductibilité des mesures (inclinaison radiale et pente radiale) induites par ce placement manuel étaient calculées en utilisant différentes méthodes de mesures basées sur les points identifiées. Une erreur inférieure à 2° était considérée comme acceptable cliniquement.

L’étude de variabilité intra et inter-opérateur des points anatomiques a permis d'établir un classement des points les moins variables et les plus précisément définis. Le milieu de la berge ulnaire du radius, la styloïde radiale et le point central de l’incisure ulnaire du radius étaient les moins variables (0.8mm, 0.9mm et 1mm respectivement). Les extrémités palmaire et dorsale de la crête délimitant les surfaces scaphoïdiennes et lunariennes de la glène radiale étaient les plus variables (1.6mm et 2.5mm respectivement). Quels que soient les points choisis pour les mesures d'inclinaison et pente radiale, l'erreur de répétabilité/reproductibilité restait respectivement supérieure à 2.2° et 3.7°, rendant les mesures non acceptables cliniquement.

Les points les moins variables sont ceux correspondant à des maximums de concavité/convexité. La variabilité de positionnement trop importante des points anatomiques n’a pas permis d’obtenir des mesures acceptables cliniquement d’un point de vue de la répétabilité/reproductibilité.

Pour le développement d'un référentiel de poignet, l’utilisation de points isolés est insuffisante. Une caractérisation du poignet utilisant des formes tridimensionnelles venant s’ajuster à la surface articulaire du radius, devrait être envisagée.
Rémy WINTER (Nice), Arnaud CITAREL, Patrick CHABRAND, Audrey CHENEL, Thibault POUJADE, Marc-Olivier GAUCI
16:36 - 16:38 Discussion.
16:38 - 16:44 #32715 - CO054 Prothèse monolithique en titane imprimée en 3D avec ancrage métacarpien pour la reconstruction amputée du pouce.
CO054 Prothèse monolithique en titane imprimée en 3D avec ancrage métacarpien pour la reconstruction amputée du pouce.

Chez deux patients atteints d’amputation traumatique non implantable du pouce, avec des contre-indications à la reconstruction microchirurgicale, nous avons utilisé une nouvelle prothèse en titane imprimée en 3D avec ancrage métacarpien pour restaurer la fonction du pouce.

Nous présentons deux cas d’amputation métacarpienne du pouce chez deux patients traités dans notre unité opérationnelle en 2020 et 2021. Après une première intervention de régularisation et de revêtement plastique, nous avons implanté sur le premier métacarpe une prothèse monolithique en titane imprimée en 3D. Le dispositif que nous présentons (prothèse Caruso-Ciminello) ne nécessite la mise en place d’aucun composant intramédullaire; 3 plaques longitudinales assurent la prothèse sur le moignon métacarpien, empêchant l’inclinaison latérale ou l’instabilité de la prothèse elle-même. À la base de la prothèse, il y a un espace que nous avons rempli de facteurs de croissance (gel plaquettaire) afin d’améliorer l’ostéointégration. De plus, la prothèse a des trous sur le côté radial où les parties restantes du long abducteur et de l’adducteur du pouce sont réinsérées.

Les examens radiographiques et la tomodensitométrie de contrôle ont montré une bonne ostéo-intégration de la prothèse sans signes de résorption osseuse. L’évaluation fonctionnelle a montré une bonne stabilité de l’implant et une bonne récupération de l’opposition du pouce et de la force contre la résistance. Les patients sont actuellement capables de saisir des objets avec des mouvements de pince et préhension, exprimant un bon degré de satisfaction.

L’amputation du pouce et l’invalidité qui en résulte représentent encore aujourd’hui un défi pour le chirurgien de la main. Les prothèses numériques courantes que nous trouvons sur le marché sont ancrées au moignon osseux avec une résine acrylique qui, à long terme, peut provoquer une usure et une instabilité de l’implant, avec de nombreux cas d’irritation de l’interface prothèse-peau et des infections superficielles. Les prothèses sont conçues et construites sur mesure, en utilisant l’impression 3D. Le suivi des deux patients traités avec cette méthode a montré une bonne stabilité de l’implant avec une bonne récupération fonctionnelle qui leur permet de saisir des objets, avec une nette amélioration de leur qualité de vie.

L’utilisation de la prothèse de pouce Caruso-Ciminello peut être une alternative utile pour la reconstruction secondaire d’un pouce amputé non replantable, avec des indications électives qui peuvent dépendre de raisons religieuses, éthiques et médico-légales pour les travailleurs manuels et sportifs (par exemple les coureurs). La sensibilité et l’esthétique doivent certainement être améliorées.
Leopoldo CARUSO (NAPOLI, Italie), Corrado FATTORE, Angela PENZA, Monica CIMINELLO
16:44 - 16:46 Discussion.
16:46 - 16:52 #32616 - CO055 Guide de coupe personnalisé au poignet "Do it Yourself".
CO055 Guide de coupe personnalisé au poignet "Do it Yourself".

La fabrication additive, communément appelée impression 3D, est un processus d’assemblage de matériaux pour fabriquer des pièces à partir de données de modèle 3D, généralement couche par couche. Les guides de coupe sur mesure (PSI) représentent un nouveau concept de chirurgie assistée par ordinateur (CAOS) pour fournir des instruments spécifiques au patient pouvant améliorer ou remplacer les techniques conventionnelles À travers cette présentation, nous visons à démontrer que l’utilisation de l’impression 3D dans notre pratique clinique est utile, accessible, peu coûteuse avec une courbe d’apprentissage douce.

Nous présentons 03 cas de cals vicieux du poignet où l’impression de guides spécifiques a été facilement réalisée dans un concept de Do It Yourself, allant de la modélisation a la chirurgie, en utilisant une série de logiciels open source et une imprimante 3d FDM. Les images tomodensitométriques ont été réalisées en coupes fines de 0.6 mm et exporter au format DICOM.

Le PSI imprimé en 3D est conçu pour contrôler la coupe et le positionnement. Ce qui, en théorie, devrait améliorer la préparation de la procédure. Bien qu’il ne faille pas sous-estimer l’utilité de ces guides, ils restent des procédures techniquement exigeantes.

Cette technique nous a permis d’améliorer les performances chirurgicales des ostéotomies correctrices uni bi ou multi planaires. La modélisation améliore la planification chirurgicale préopératoire dans tous les plans de l’espace, tout en augmentant la précision chirurgicale et diminuant le temps opératoire ainsi que l’irradiation en per opératoire.

Ces techniques vont révolutionner notre façon de pratiquer la chirurgie orthopédique à toutes les étapes de la prise en charge de nos patients et devraient devenir naturelles pour le chirurgien. elles peuvent être intégrés dans une pratique quotidienne.
Mohamed Faouzi DJIDI (Alger, Algérie), Hicham Saad Eddine AMOURI
16:52 - 16:54 Discussion.
16:54 - 17:00 #31700 - CO056 Shock waves role in soft tissue Regeneration.
CO056 Shock waves role in soft tissue Regeneration.

Since 1991 high energy shock waves (ESWT) have been used for the treatment of several musculoskeletal conditions, like soft tissue calcifications and fractures non union. In more recent years a regenerative power of ESWT on soft tissues has been recognized.

From 2012 to 2021 54 patients (46 M, 8 F, age range 4-74 Y) affected by soft tissue conditions in the hand (46 fingertip injuries, 5 complicated traumatic wounds, 2 complicated post-surgical wounds after procedures for Dupuytren in diabetic patients, 1 retracted scar after local flap) have been treated with high energy shock waves with the Othogold 100 System. Treatment was carried on for a period from 3 to 6 weeks

Shock Waves showed in All cases: Regeneration of the skin and subcutaneous tissue Pain relief Inflammation reduction Serous and fibrinous discharge reduction More extensible, soft and sensitive skin Less stiffness Rapid range of motion recovery

All the patients treated in this series recovered completely without need of further treatments. Minimal bone and tendons exposure did not affect the efficacy of the treatment. Regenerated soft tissues and skin showed a better quality compared with natural scar tissue.

Shock Waves are Simple,Effective,Cheap and Minimally invasive. Choosing the right cases , as patients with partial bone tissue exposure, shock waves for soft tissue regeneration treatment is a good option and there’s always the possibility to convert it into a surgical treatment.
Luciana MARZELLA (Milano, Italie)
17:00 - 17:02 Discussion.
17:02 - 17:08 #32271 - CO057 Evaluation de la rapidité d’apprentissage du repérage percutané à l’aiguille de la poulie A1 sous contrôle échographique.
CO057 Evaluation de la rapidité d’apprentissage du repérage percutané à l’aiguille de la poulie A1 sous contrôle échographique.

L’échographie se démocratise et sort des services de radiologie. Cet outil prolonge l’examen clinique et permet un contrôle lors de la réalisation des gestes percutanés. Notre problématique était : est ce que la pratique de l’échochirurgie est accessible à un interne? Nous avons étudié le repérage à l’aiguille de la poulie A1.

Notre protocole d’étude se déroulait dans un laboratoire d’anatomie avec un échographe My Lab Gamma ® sur 8 doigts longs soit 2 mains issues du don du corps. Il se divisait en 3 étapes. Un chef de clinique de radiologie spécialisé en ostéoarticulaire réalisait une démonstration des 2 premières étapes et encadrait la séance. La première étape était le repérage en échographie des différentes structures (fléchisseurs, poulie A1, métacarpien, phalange, pédicules vasculonerveux, plaque palmaire) en coupe longitudinale puis en coupe transversale. La deuxième étape consistait en la réalisation de la procédure à savoir le repérage à l’aiguille de la poulie A1 sous contrôle échographique, avec injection de bleu de méthylène lorsque l’aiguille était en bonne position. Et la troisième étape consistait en la dissection et la vérification à ciel ouvert de l’absence de lésion des pédicules vasculo nerveux, des fléchisseurs et du bon positionnement du bleu de méthylène sous la poulie. Les 2 premières étapes étaient chronométrées par un observateur indépendant. L’objectif était l’évaluation de la progression de la rapidité d’exécution entre les 4 doigts longs de la première main versus les 4 doigts longs de la deuxième main.

7 internes ont participé, de chirurgie orthopédique, chirurgie plastique main, radiologie. Concernant la première étape, la progression était de 20,3% (p = 0,0132) et de 25,6% (p = 0,0177) respectivement en coupe longitudinale et transversale. Pour la deuxième étape, 52% de progression soit une réduction du temps d’exécution de plus de la moitié (p = 0,0004). Lors de la 3e étape, aucune lésion des structures adjacentes visualisée et 97% de bon positionnement du bleu de méthylène sous la poulie A1.

Le traitement percutané des doigts à ressaut échoguidé est une technique profitable pour le patient et semble rapidement accessible pour un interne de DES, après un apprentissage encadré par un opérateur entrainé.

L’intérêt de la technique percutanée d’ouverture de la poulie A1 sous contrôle échographique dans le traitement du doigt à ressaut est l’absence d’incision cutanée, la réduction du risque de fibrose, de rétraction cicatricielle. Et une récupération fonctionnelle plus rapide avec moins de syndrome douloureux régional complexe.
Sixtine REGNARD (Rouen), Isabelle AUQUIT AUCKBUR
17:08 - 17:10 Discussion.
17:10 - 17:16 #32026 - CO058 Résistance à l’arrachage des broches en chirurgie de la main : effet du diamètre, de la longueur de filetage, et de la vitesse de perçage.
CO058 Résistance à l’arrachage des broches en chirurgie de la main : effet du diamètre, de la longueur de filetage, et de la vitesse de perçage.

Le but de ce travail était d’étudier l’effet de la combinaison et de l’interaction du diamètre, de la longueur du filetage et de la vitesse de perçage de broches sur leur résistance à l’arrachage à partir d’un modèle synthétique reproduisant un os de la main.

Le matériel comportait des Sawbones® (20mmx20mmx50mm), des broches (diamètre 1,2mm/1,5mm/1,8mm ; filetage 0mm/5mm/10mm/15mm), une poignée et une perceuse (vitesse 0rpm/320rpm/500rpm/830rpm/1290rpm), une machine de traction et outil de décision numérique. Les Sawbones® étaient percés en faisant varier diamètre, filetage et vitesse. La méthodologie SDOE a réduit le nombre théorique d’essais nécessaires de 300 à 70. Un déplacement de 1mm/s était appliqué jusqu’à arrachement de la broche (force maximale).

Les résultats ont montré qu’il n’y avait pas d’interaction entre l’effet d’une variation de la longueur du filetage et celui d’une variation du diamètre, pas d’interaction entre l’effet d’une variation de la vitesse de perçage et celui d’une variation du diamètre mais il y avait une forte interaction entre l’effet d’une variation de la vitesse de perçage et celui d’une variation de longueur de filetage.

En conclusion, avant d’utiliser des broches pour une ostéosynthèse de fractures du poignet ou de la main, le chirurgien doit choisir leurs caractéristiques, sachant que la meilleure tenue mécanique est obtenue en théorie avec des broches à fort diamètre et à filetage long insérées à l’aide d’un moteur à une vitesse rapide.

En conclusion, avant d’utiliser des broches pour une ostéosynthèse de fractures du poignet ou de la main, le chirurgien doit choisir leurs caractéristiques, sachant que la meilleure tenue mécanique est obtenue en théorie avec des broches à fort diamètre et à filetage long insérées à l’aide d’un moteur à une vitesse rapide.
Laëla EL AMIRI (Strasbourg), Philippe LIVERNEAUX, Marie-Cécile SAPA, Sybille FACCA
17:16 - 17:18 Discussion.
17:18 - 17:24 #31714 - CO059 Modifications du volume, du type de fibres cellulaires et de l’expression génique au sein du muscle strié flexor digitorum profondus après section tendineuse dans un modèle expérimental de rongeur.
CO059 Modifications du volume, du type de fibres cellulaires et de l’expression génique au sein du muscle strié flexor digitorum profondus après section tendineuse dans un modèle expérimental de rongeur.

La réparation des tendons fléchisseurs sectionnés aboutissant à une restitution ad integrum de la fonction de la main est un défi. Les conséquences de la ténotomie a été étudiée sur plusieurs espèces et entraîne une diminution de la masse musculaire. En dehors des muscles de la coiffe des rotateurs de l'épaule, le type de fibres, la dégénérescence graisseuse, les expressions myogéniques et adipogéniques n'ont pas été étudiés sur les muscles fléchisseurs des doigts après section tendineuse. Afin d'expliquer ces résultats, nous avons émis l'hypothèse qu’une section des tendons fléchisseurs est associée à une atteinte musculaire avec une diminution de la masse musculaire, une diminution de la surface de section transversale des fibres musculaires et une possible dégénérescence graisseuse.

Trente-deux lapins blancs de Nouvelle-Zélande ont été utilisés et partagés en huit groupes de 4 lapins après approbation du comité local d'éthique animale. Une section complète du tendon du FDP a été effectuée et quatre points d'évaluation à 1, 2, 4 et 6 semaines ont été réalisés. Un groupe contrôle avec seulement une incision de la peau (procédure SHAM) a été assigné pour chaque point d’évaluation. La masse humide et le volume musculaires, l'expression des gènes adipogènes et myogènes et l'histologie ont été évalués pour chaque groupe.

La masse humide et le volume musculaire ont diminué significativement à une semaine, quatre semaines et six semaines. Nous avons noté une augmentation significative de l'expression myogénique à deux semaines avec une probable rétroaction d'inhibition par la suite. L'expression adipogènique était augmentée au cours des deux premières semaines et régulée à la baisse par la suite. L’histologie a montré une diminution de la surface de section transversale des fibres musculaires sans dégénérescence graisseuse. Il existait une modification du ratio entre les fibres musculaires lentes et rapides au profit des fibres rapides.

La diminution de la contrainte mécanique appliquée dans le muscle par la section tendineuse semble liée à une diminution de la masse et du volume musculaire dès la première semaine. Une tentative d'inverser les altérations est démontrée par la régulation positive des gènes myogéniques principaux au cours des deux premières semaines et l'augmentation du type de fibres rapides.

Ce travail expérimental montre que les modifications musculaires survenant à la suite des sections tendineuses s’installent rapidement et s’épuisent dès la fin de la 2e semaine. Ces travaux insistent sur la nécessité de réparer les lésions tendineuses des fléchisseurs au mieux dans les 15 premiers jours.
Guillaume BACLE (Tours), Eugene EK, Stephen THAM
17:24 - 17:26 Discussion commune.
Amphi Bleu

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SFRM9
16:30 - 17:05

Session Coude

Président de séance : Frédéric DEGEZ (masseur Kinésithérapeute) (Président de séance, Trelaze)
16:30 - 16:40 Arthrolyse du coude. Nicolas BIGORRE (chirurgien) (Conférencier, Angers)
16:40 - 16:50 Rééducation suite Arthrolyse du coude. Simon CHAUCHARD (kine) (Conférencier, Trelazé), Florent JULIEN (Kinesitherapeute) (Conférencier, Trelaze)
16:50 - 17:00 Cas clinique. Simona AUDEMAR (Médecin MPR) (Conférencier, Lamalou-les-Bains)
17:00 - 17:05 Discussion.
Salle 251

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FF1
16:30 - 17:15

Face-à-Face
Arthrose poignet : prothèse totale poignet ou arthrodèses partielles ?

Modérateur : Christophe RIZZO (chirurgien) (Lyon)
16:30 - 17:15 Arthrose poignet : prothèse totale poignet ou arthrodèses partielles ? Alain TCHURUKDICHIAN (Chirurgien Gérant) (Conférencier, Dijon), Michel LEVADOUX (Chef de Service) (Conférencier, Toulon)
Salle 252AB
17:05

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SFRM10
17:05 - 18:00

Communications libres GEMMSOR 3

Présidents de séance : Blandine MARCADET (Kinésithérapeute) (Président de séance, Paris), Philippe SAMSON (Main) (Président de séance, Marseille)
17:05 - 17:15 COG12 Le rôle du kinésithérapeute après pollicisation dans l’hypoplasie du pouce. Jean LICHTLE (kinésithérapeute) (Conférencier, Paris), Blandine MARCADET (Kinésithérapeute) (Co-auteur, Paris), Arielle SALON (chirurgien de la main) (Co-auteur, Paris)
17:15 - 17:25 #32240 - COG13 Impression 3d dans les prothèses digitales.
COG13 Impression 3d dans les prothèses digitales.

Rares sont les prothèses de main imprimés en 3d basées sur des principes de biomécanique humaine. Nous avons une approche biomécanique pour la fabrication des doigts articulés sur un nouveau type de prothèse de main imprimée en 3D, animée par le poignet, répondant aux exigences de base des utilisateurs : il s’agit d’un travail de collaboration entre chirurgiens de la main et ingénieurs. Les pièces de la prothèse sont fabriquées à l’aide d’une technologie de dépôt de fils fondu (FDM) mono-buse. Chaque pièce est développée par rapport au volume d’impression réalisable par les équipements à disposition (X223 x Y223 x Z305), leur géométrie est adaptée pour minimiser les porte à faux et utiliser le moins de supports d’impression pour améliorer l’état de surface des pièces. La prothèse est constituée de pièces imprimée en 3D (Phalanges, corps de la main, support poignet en PLA. Articulations des phalanges en TPU 88 Shore A. Poignet en TPU 82 Shore A). Pour limiter le poids de la prothèse, son coût : les pièces en PLA ont été fabriquées avec un remplissage intérieur de 50%. Un ajustement entre chaque pièce permet de n’utiliser aucun moyen de fixation et facilite le remplacement des pièces. Les doigts s’actionnent par mobilisation active du poignet (effet ténodèse) : en position de repos (extension du poignet), les doigts sont fermés en position de préhension par des câbles en silicone élastiques de 3 mm fixés aux phalanges distales. Ils sont guidés à l’intérieur de la base de la main (face dorsale) et de chaque phalange (face palmaire) grâce aux canaux. L’extension digitale est réalisée par des câbles en nylon de 0,5 mm, fixés aux phalanges et au système de réglage de tension sur le support poignet. La flexion du poignet entraine l’extension digitale. Le système de réglage de tension est conçu pour régler le démarrage d’ouverture digital à un degré d’inclinaison du poignet précis ainsi qu’à un degré d’ouverture des doigts homogène. Le poids total de la prothèse est de 168g pour un coût total en matières premières de 11€. La conception est inspirée de la biomécanique humaine. La force de pincement est supérieure à celle des autres prothèses 3D, mais inférieure aux prothèses conventionnelles. Nous présentons une main prothétique bio-inspirée imprimée en 3D, alimentée par le poignet, comprenant les caractéristiques suivantes : préhension adaptative, doigts articulés, assemblage post-impression minimisé. Le faible coût et le faible poids sont des points forts.
Charles HUSTIN (Valenciennes), Pauline DURIEZ, Pascale LARONDE, Valentin OCA, Debailleul MAXIME, Marc Antoine D'ALMEIDA, Gaspard LEBOT
17:25 - 17:35 #32592 - COG14 Conception d'une prothèse de pouce mixte, thermoformée et impression 3D pour les patients amputés.
COG14 Conception d'une prothèse de pouce mixte, thermoformée et impression 3D pour les patients amputés.

Les patients ayant subi une amputation du pouce ont une perte de fonction majeur. Les alternatives prothétiques sont difficiles d’accès pour les patients car chères et spécialisées. L’impression 3D se démocratise un peu plus chaque année et les orthèses thermoformées sont fiables et répandues. Nous nous sommes intéressés à l’association d’une orthèse thermoformée et de l’impression 3D pour concevoir une prothèse à bas cout et modulable pour les patients amputés du pouce. L’objectif était de concevoir une gamme de pièces en impression 3D qui s’adapteraient à une simple orthèse thermoformée, ainsi réalisable par tout orthésiste, pour appareiller une amputation de pouce et récupérer une partie de la fonction perdue.

C’est une étude expérimentale, avec la participation d’un ingénieur en génie industriel. La partie thermoformée est une attelle classique de maintien, le matériau est celui utilisé habituellement par l’orthésiste. La partie impression 3D est modélisée sur le logiciel Solidworks puis conçue en bio-plastique, l'acide polylactique. Elle permet de récupérer une partie de la fonction du pouce amputé, avec une modularité des pièces. Ces pièces sont imprimables à l'aide d'un fichier sur une imprimante 3D.

C’est une étude expérimentale, avec la participation d’un ingénieur pour la conception 3D. La partie thermoformée est une attelle classique de maintien, le matériau est celui utilisé habituellement par l’orthésiste. La partie impression 3D permet de récupérer une partie de la fonction du pouce amputé, avec une modularité des pièces. Ces pièces sont imprimables à l’aide d’une banque de fichiers.

Il y a peu d’alternative à l’appareillage des amputations de pouce, qui sont des lésions graves sur le plan fonctionnel. Nous avons conçu une attelle facilement reproductible par tout orthésiste, à bas cout de conception, qui permet une récupération fonctionnelle partielle. Les différents embouts permettent une utilisation la plus adaptée possible en fonction du besoin du patient, ils sont aisément interchangeables.

La partie impression 3D permet une modularité infinie en fonction de la demande du patient à partir d’un logiciel de création. Son faible cout permet une démocratisation au plus grand nombre.
Valentin OCA (Lille), Maxime DEBAILLEUL, Charles HUSTIN, Pauline DURIEZ, D'almeida MARC-ANTOINE, Pascale LARONDE
17:35 - 17:45 #32326 - COG15 Le point de vue des rééducateurs sur les chirurgies fonctionnelles et conservatrices.
COG15 Le point de vue des rééducateurs sur les chirurgies fonctionnelles et conservatrices.

Les traumatismes complexes et graves de la main sont traités en urgence par des chirurgies de sauvetage. En centre de rééducation, il se dégage alors deux types de profils de patients : celui ayant subi une chirurgie dite fonctionnelle et celui ayant subi une chirurgie dite conservatrice

Du point de vue de l’équipe de rééducation, il apparait essentiel de communiquer entre équipe rééducative et équipe chirurgicale afin d’obtenir à terme sur ces patients amputés, une main la plus fonctionnelle possible

Je vous propose d’illustrer ce propos par quelques cas d’amputés de main atypiques et des possibilités fonctionnelles de préhension obtenues à l’issue de la rééducation et de l’appareillage.
Angeline GUYARD (Lamalou-les-Bains), Jeremy MARTINEZ, Simona DOCTEUR AUDEMAR
17:45 - 17:55 COG16 Le SDRC : Comment prévenir son apparition ? Tessadit AISSAOUI (Kiné) (Conférencier, Lyon)
17:55 - 18:00 Discussion.
Salle 251
17:15

"Jeudi 15 d\u00e9cembre"

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CL8
17:15 - 18:00

Communications libres
Congénital

Présidents de séance : Stéphane GUÉRO (Chirurgien) (Président de séance, Paris), Pascal JEHANNO (DOCTEUR) (Président de séance, Paris)
17:15 - 17:21 #32692 - CO060 Résultats du traitement des acrosyndactylies dans la maladies des brides amniotique. À propos de 12 cas.
CO060 Résultats du traitement des acrosyndactylies dans la maladies des brides amniotique. À propos de 12 cas.

La Maladie des brides amniotique (MBA) est une embryo-foetopathie acquise, présentant un ensemble de malformations asymétriques. Le diagnostic repose classiquement sur la présence d’au moins deux de ces signes pathognomoniques : sillons de constriction, acrosyndactylies et amputations. Nous présentons une série de 12 cas d’enfants atteints de MBA.

Il s’agit d’une étude descriptive rapportant des patients pris en charge pour une MBA, par un chirurgien dans un centre entre 2003 et 2021. Chez tous les patients, les informations suivantes ont été recueillies : le type de lésions, le type de traitement réalisé, le nombre d’interventions chirurgicales et le type d’intervention, la latéralité, les activités pratiquées.

Il s’agit de 7 filles et 5 garçons, dont 10 suivis depuis la période néonatale. Le recul moyen de suivis des enfants est de 6 ans.Chez 8 patients une libération des acrosyndactylie a été réalisée précocement à 3,2 mois de vie (10 jours à 1 an), avec par plastie en Z ou par lambeaux locaux. En moyenne à 13,2 mois (6 à 25 mois), il a été réalisé chez 5 cas la libération des syndactylies proximales par Lambeau associé à une greffe de peau totale. A distance, des gestes secondaire ont été réalisés : approfondissements des commissures (4 Cas), lambeaux distaux sur conflit osteo-cutané (1 Cas), Ostéotomie de réaxation sur trouble d’axe (1 Cas), Plasties de Brides cicatricielles (1 Cas) Les enfants ayant atteint l’âge de 6 ans, sont majoritairement peu gênés, 2 cas présentent une latérisation forcée à gauche, tous pratiquent un sport et notent peu de restrictions.

Il est admis que les Acrosyndactylies doivent être libérés tôt, la littérature ne précise pas l’âge idéal de ces libérations. Nous proposons ici une libération distale de tous les doigts joints de façon précoce, en un temps, vers l’âge de 1 à 2 mois, f qui permet une augmentation de la longueur des doigts et une indépendance fonctionnelle de ceux-ci. Dans un deuxième temps, après 6 mois, on propose la libération commissurale des syndactylies proximale, si nécessaire, ce qui n’est pas le cas de tous nos patients.

La MBA présente une clinique polymorphe et est par essence pluridisciplinaire. L’avenir fonctionnel des mains doit suivre un programme précis, de façon à prévenir toutes déformations qui engendreraient un préjudice sur son développement. Hormis les lésions ayant un risque évident de conséquence fonctionnelle, les autres lésions des membres doivent se voir au cas par cas.
Noémie BERLAND (Saint-Etienne), Charlotte JALOUX, Elie HADDAD, Isabelle JAMES
17:21 - 17:27 #30978 - CO061 Etude de la reconstruction commissurale par lambeau oméga dorsal de Gilbert modifie dans la prise en charge des syndactylies de l’enfant.
CO061 Etude de la reconstruction commissurale par lambeau oméga dorsal de Gilbert modifie dans la prise en charge des syndactylies de l’enfant.

Les syndactylies sont des malformations congénitales très fréquentes. Plusieurs techniques de reconstruction avec lambeaux ont été décrites souvent avec greffe de peau. Le but de cette étude était de comparer les résultats chirurgicaux des patients opérés des syndactylies des mains et pieds par lambeau Omega dorsal et ancre marine palmaire (LOD et AMP) modifié avec et sans greffe de peau totale (GPT). Les syndactylies opérées ont été caractérisées et la satisfaction des familles quantifiée.

Une étude rétrospective de janvier 2015 à décembre 2019 incluaient 74 patients présentant une syndactylie des mains ou des pieds. Les syndactylies étaient simples, complètes, complexes et compliquées. La technique principale était le LOD et AMP modifié. L’évaluation des commissures a été effectué par le score de Whitey et la satisfaction des familles évaluées par les questionnaires Reach Out !

135 syndactylies ont été opérées avec un recul moyen de 28,5 mois. L’âge moyen lors la première chirurgie était de 41,57 mois. Le LOD et AMP modifié a été utilisé sur 57,78 % des 135 commissures libérées. 10 étaient partielles, 33 complètes, 32 complexes et 3 compliquées. 85,2% des libérations ont été réalisées sans GDP. Le score de total de Whitey était de 2.62 ± 1.53 pour le LOD modifié sans GDP. Il n’était pas inférieur à la technique avec GDP (p < 0,05). 76,3% des syndactylies opérées avaient un score de Whitey inférieur à 2. Le taux de reprise était 3%. Le taux de réponse était 45,3% pour un score de satisfaction pied et main majoritairement inférieur à 3 pour les 2-4, 5-9 et +10 ans. 9 patients étaient pdv.

Le dégraissage permet une reconstruction sans GDP. La reconstruction des syndactylies complexes est difficile avec plus de troubles rotatoires. Les syndactylies des pieds opérées avec GDP avaient significativement de moins bons résultats selon Whitey. Le taux de chéloïdes était de 2,7%. Le questionnaire Reach Out été adapté aux 3 catégories d’âge. Le recul maximal de 5 ans permet d’analyser la présence des poils et hyperpigmentation des GDP. Plusieurs limites à cette étude unicentrique : recul moyen (28,5 mois) insuffisant pour les patients opérés jeunes et la forte hétérogénéité des syndactylies pieds et mains confondus.

Les 76,3% de bons résultats montrent que la libération des syndactylies sans GDP est possible. Le LOD et AMP sans GDP est une technique fiable, reproductible, esthétique et n'engendrant pas d’augmentation de reprises chirurgicales.
Mathilde PAYEN (Rouen), Jérôme SALES DE GAUZY, Franck ACCADBLED, Abdelaziz ABID
17:27 - 17:33 #32698 - CO062 Intérêt de l’utilisation des broches connectées METAHUS dans le cadre de récidive de brides commissurales chez l’enfant : à propos de 5 néocommissures.
CO062 Intérêt de l’utilisation des broches connectées METAHUS dans le cadre de récidive de brides commissurales chez l’enfant : à propos de 5 néocommissures.

Une ouverture commissurale de qualité est un prérequis indispensable pour une main fonctionnelle chez l'enfant. Certaines pathologies comme les syndactylies complexes et les séquelles de brûlures peuvent entraîner, malgré un traitement bien conduit, des rétractions commissurales ainsi que des brides cicatricielles. Dans la population pédiatrique, la croissance est un facteur déterminant à prendre en compte afin de repérer et de prévenir d’éventuelles déformations pouvant survenir à la suite du traitement. L’objectif de notre étude est triple, tout d’abord de démontrer que le maintien de l’ouverture commissurale durant le temps de cicatrisation limite le risque de récidive de brides et de rétractions, puis d’expliquer notre technique d’arthrorise par METAHUS® et enfin d’exposer nos résultats.

Nous avons pris en charge secondairement 4 patients âgés de 21, 30, 31 et 36 mois entre septembre 2019 et janvier 2022 ayant présenté des néobrides et/ou des rétractions commissurales dans un contexte de syndactylies complexes (3 enfants) et de brûlures du second degré profond (1 enfant). Nous avons testé l'utilisation sur 5 commissures d’une nouvelle technique d’arthrorise à l'aide de broches de taille 1.2 mmm connectées avec l'ancillaire type METAHUS® permettant de maintenir l’ouverture néocommissurale durant le temps de cicatrisation.

L’ablation du matériel METAHUS® a été réalisée soit au bloc opératoire sous anesthésie générale soit en consultation après obtention d'une cicatrisation complète, au bout de 42,5 jours en moyenne dans les reprises de syndactylies et au bout 84 jours pour le patient brûlé. Aucun sepsis n'a été constaté. Le suivi a pu être poursuivi durant 302 jours en moyenne chez les 3 patients ayant été traité pour des cures de syndactylies complexes et 485 jours pour le patient brûlé. On a pu constater une clinodactylie de D4 avec raideurs articulaires, 1 bride palmaire sans raideur articulaire, et 1 bride dorsale mais sans conséquences fonctionnelles. Un seul patient est actuellement prévu pour une plastie complémentaire en 2023.

Cette technique apporte une bonne stabilisation de la néocommissure dans le cadre des reprises chirurgicales avec peu de complications. Le montage a été bien toléré par les enfants. Les résultats sont tout à fait satisfaisants et mérite d’être approfondis par des études ultérieures à plus grande échelle. Nous réfléchissons à diminuer le calibre des broches afin de limiter le risque d’épiphysiodèse et à les retirer idéalement à 4 semaines.

Dans les cas de reprises commissurales en pédiatrie, le brochage métaHUS semble être un arsenal chirurgical qui a toute sa place.
Audrey DAISS (Strasbourg), Marie-Cécile SAPA, Stephanie GOUZOU, Marie SCHWEBEL, Laela EL AMIRI, Philippe LIVERNEAUX, Sybille FACCA
17:33 - 17:39 #31957 - CO063 Mains en fente de type IIB : Intérêt et limites du lambeau d’Oberlin.
CO063 Mains en fente de type IIB : Intérêt et limites du lambeau d’Oberlin.

La prise en charge des mains en fente comporte deux objectifs : fonctionnel avec la formation d’une pince pollici-digitale stable et une ouverture de la première commissure satisfaisante et esthétique. Les principales complications de cette chirurgie sont les troubles rotatoires de l’index, la rétraction de la première commissure et les nécroses cutanées. La technique décrite par le Professeur Oberlin parait fiable et reproductible. Cette étude est la première à évaluer les résultats cliniques et radiologiques de cette technique pour les mains en fente type IIB.

Sept patients ont été inclus dans l’étude. Le recul moyen était de 18 mois. Les critères cliniques étaient le degré d’ouverture de la première commissure, le degré de rotation de l’index transposé, les mobilités de l’index et la différence de hauteur entre la 2e et 3e commissure après transposition. Les critères radiologiques analysés étaient l’angle de divergence entre l’index et l’annulaire et la distance entre la tête du 2e et 4e métacarpiens.

L’ouverture moyenne de la 1e commissure est de 88°. Aucun trouble rotationnel de l’index transposé n’a été retrouvé. La hauteur de la 2e commissure est plus proximale que les commissures adjacentes. L’angle de divergence moyen entre le 2e et le 4e métacarpiens est de 12°. Aucune complication cutanée n’a été retrouvée. 90% était satisfait esthétiquement.

Le lambeau de Miura et Komada est fiable mais complexe et diffcilement reproductible. Des complications cutanées avec nécrose du lambeau ont été rapportées dans la littérature pour le lambeau de Snow et Littler. Deux difficultés ont été retrouvées lors de sa réalisation du lambeau d’Oberlin, même si elles sont sans conséquence sur la satisfaction des parents : une difficulté à régler la hauteur de l’index transposé et la présence d’adhérences profondes entrainant une légère invagination lors de la translation du lambeau.

Le lambeau décrit par Oberlin est fiable et reproductible avec une pince pollici-digitale fonctionnelle et une première commissure satisfaisante. Il faut donc élargir cette technique sur un nombre de patients plus important.
Marine GABAI (Paris), Virginie MAS, Pascal JEHANNO, Frédérique DIZIN, Brice ILHARREBORDE
17:39 - 17:44 Discussion commune.
17:44 - 17:50 #31750 - CO064 Transfert du carré pronateur pour la reconstruction du court abducteur du pouce : une étude anatomique et un cas clinique.
CO064 Transfert du carré pronateur pour la reconstruction du court abducteur du pouce : une étude anatomique et un cas clinique.

L’absence des muscles thénariens externes, en particulier le court abducteur du pouce (CAP) peut être consecutive d’anomalies congénitales du membre supérieur (aplasie radiale), d’une resection tumorale ou de traumatismes. Les transferts tendineux peuvent permettre de réanimer l’antepulsion du pouce, mais ne rétablissent pas l’aspect de l’éminence thenar. Le but de cette étude est l’évaluation de la faisabilité de la reconstruction du CAP par un transfert pédiculé réinnervé du CP, et de rapporter les résultats préliminaires de cette technique chirurgicale chez une enfant de 18 mois présentant une hypoplasie bilatérale du pouce.

Le transfert du CP a été réalisé sur 21 membres supérieurs injectés à l’aide de latex coloré. Le muscle était prélevé sur son pédicule distal, soit l’artère carpienne transverse (ACT), et le nerf interosseux antérieur(NIA) était prélevé en distalité de sa dernière branche pour le muscle long fléchisseur du pouce. Le transfert était réinnervé par branchement du NIA sur la branche motrice du court fléchisseur du 5e doigt (BMCF5). Le transfert a été évalué sur 3 paramètres : sa faisabilité chirurgicale, la longueur du pédicule distal et la distance entre le site de coaptation nerveuse et le point d’entrée des rami nerveux dans le muscle receveur. Sur le plan clinique, un transfert bilateral réinnervé du CP a été réalisé chez une enfant de 18 mois présentant une hypoplasia bilatérale du pouce (Blauth modifié 2B et 2C).

L’étude anatomique a révélé que le transfert pédiculé du CP était réalisable dans tous les cas et que l’extrémité distale du CP atteignait le bord distal de l’articulation metacarpophalangienne du pouce dans tous les cas. La longueur du pédicule distal sur l’ACT était de 38.5±0.20 mm. La distance entre le site de coaptation avec la BMCF5 et l’entrée dans le CP était de 43.0±3.77 mm. Au niveau clinique, il existait à 12 mois une amelioration cosmétique de l’apparence de l’éminence thenar, une abduction bilatérale du pouce grade M3, et une amelioration fonctionnelle globale suite au transfert bilateral pédiculé de CP.

Nos résultats anatomiques sont compatibles avec ceux de la littérature. Le prélèvement sur l'ATC permet de s'affranchir d'un temps microchirurgical.

La reconstruction du CAP par transfert pédiculé réinnervé du CP semble possible. Le CP a l’avantage, par rapport aux transferts tendineux d’opposition, d’améliorer la fonction sans sacrifier de fonction intrinsèque ou extrinsèque de la main. Cette procedure permet l’amélioration de l’aspect de l’éminence thenar, cependant l’abord nécessite une incision additionnelle.
Anne PERRUISSEAU-CARRIER (Brest), Marion ROUANET, Romuald SEIZEUR, Weiguo HU
17:50 - 17:52 Discussion.
17:52 - 17:58 #32662 - CO065 Stabilisation dynamique du néo-trapèze par ancre : une réponse aux enjeux de la pollicisation de l’index.
CO065 Stabilisation dynamique du néo-trapèze par ancre : une réponse aux enjeux de la pollicisation de l’index.

La préhension, définissant le rôle de la main, est tributaire de l’opposition du pouce. C’est pour répondre au problème de quasi inutilité de la main en cas d’hypoplasie du pouce que s’est développée la pollicisation de l’index.   Trois caractéristiques du pouce sont nécessaires et suffisantes à son opposabilité : sa longueur, sa position et sa capacité de rotation. Si l’on sait désormais transposer les deux premières au néo-pouce, le manque de rotation reste une cause d’échec de la chirurgie. L’objectif de ce travail est d’analyser les causes d’échec par manque de mobilité du néo-pouce afin de proposer des solutions: la résection de la base du deuxième métacarpien et l’amarrage du néo-trapèze à la partie antéro-inférieure du scaphoïde par ancre.

Nous avons d’abord revu la littérature afin de préciser les éléments d’anatomie fonctionnelle indispensables à la fonction du pouce. Puis, la revue de nos pollicisations et notamment des résultats décevants a permis d’identifier des facteurs favorisants. De là, nous proposons une technique chirurgicale de stabilisation du néo-trapèze : Après épiphysiodèse de la tête du deuxième métacarpien, la résection sa base évite une fusion avec le néo-trapèze. La tête du métacarpien est fixée au carpe par une ancre résorbable amarrée à la partie antéro-inférieure du scaphoïde et attachée au bord radial de la tête du deuxième métacarpien qui va ainsi tourner automatiquement. Cela positionne d'emblée le néo-pouce en opposition, avant même les ajustements par plasties cutanées. Aucun brochage complémentaire n’est réalisé. Enfin, nous avons réalisé une évaluation clinique et radiologique contrôlant la position et la fonction du néo-pouce.

La fonction de ces néo-pouces semble meilleure sur le plan de la mobilité et de l’esthétique comparée à nos échecs ou mauvais résultats.

Dans sa technique de référence, Buck-Gramcko fixait la tête du deuxième métacarpien à sa base par deux sutures capsulaires dorsales. Puis, Blauth ou encore Dautel développèrent le brochage temporaire. Cependant, celui-ci expose au risque d’arthrodèse carpo-métacarpienne et de perte de la position souhaitée lors de l’ablation du matériel. L'ancre résorbable permet une fixation dynamique dans l’espace mais stable dans le temps sans risque de fusion osseuse.  Si Foucher utilisait déjà une ancre pour fixer la tête du métacarpien à sa base, la préservation de cette dernière est à risque d'ossifications péri-articulaires, sources d’enraidissement.

La stabilisation du néo-trapèze par ancre avec exérèse de la base du deuxième métacarpien semble apporter un élément dynamique de fixation répondant aux objectifs de la pollicisation.
Marie PLOMION (Paris), Frédérique DIZIN, Virginie MAS, Brice ILHARREBORDE, Pascal JEHANNO
17:58 - 18:00 Discussion.
Salle 252AB
17:30

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CL9
17:30 - 18:00

Communications libres
Walant

Présidents de séance : Thomas APARD (chirurgien) (Président de séance, Versailles), Géro MEYER ZU RECKENDORF (Chirurgien) (Président de séance, France)
17:30 - 17:34 #32279 - CO066 Utilisation de la WALANT pour l’exploration des plaies de mains en conditions isolées : étude de faisabilité.
CO066 Utilisation de la WALANT pour l’exploration des plaies de mains en conditions isolées : étude de faisabilité.

Les médecins militaires sont souvent confrontés dans le cadre de leur exercice à la prise en charge des plaies de mains. Leur pratique les amène parfois à distance de tout centre chirurgical spécialisé leur permettant d'établir un bilan lésionnel précis. La WALANT pourrait constituer un outil performant pour les médecins opérants au sein des sous-marins nucléaires ou dans le cadre des forces spéciales. Il s'agit d'une étude comparative, prospective et multicentrique.

Des médecins militaires, opérant habituellement en conditions isolées ont été formés à la WALANT. Puis, cette méthode fut utilisée pour l’exploration des plaies de main aux urgences, dans un centre hors-FESUM. A l'issu, deux questionnaires différents étaient remplis respectivement par le patient et l'opérateur. Ils visaient à évaluer divers critères tels que la satisfaction globale du patient et de l’opérateur, le niveau de douleur ressenti par le patient ou encore la capacité de l'opérateur à établir un bilan lésionnel précis. Les résultats étaient comparés avec ceux obtenus dans les mêmes conditions par des chirurgiens de la main en centre FESUM.

Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les deux centres en terme de satisfaction, de confort, d’intensité douloureuse ressentie lors du geste et de capacité diagnostic.

Sous couvert d'une formation à la technique, la WALANT est efficace pour l'exploration des plaies de mains par les médecins sous-mariniers et membres des forces spéciales. Son usage permet d'établir un bilan lésionnel précis et cela dans des conditions matérielles et humaines se rapprochant au plus près de celles des forces armées en mission. Le confort du patient restant préservé. Toutefois, nous souffrons d'un manque de patient pour renforcer nos résultats en y apportant une plus forte puissance statistique. L'armée américaine, qui possède une grande expérience de l'utilisation de la WALANT en mission extérieure, confirme nos résultats concernant le confort du patient et le large panel d'interventions réalisables avec cette technique.

La WALANT représente un outil efficace pour l'exploration et le bilan lésionnel des plaies de main hors centre FESUM. Les conditions aux urgences se rapprochant de celles rencontrées en conditions opérationnelles, son utilisation est également possible dans les situations propres aux médecins militaires : sous-marins nucléaires, forces spéciales en mission.
Yannis CLAUDIC (Brest), Hoel LETISSIER, Christophe ANDRO
17:34 - 17:38 #32546 - CO067 L’anesthésie locale sans garrot comparée à l’anesthésie locorégionale dans le traitement chirurgical des fractures des métacarpiens et des phalanges : apprentissages de la pandémie à Covid-19.
CO067 L’anesthésie locale sans garrot comparée à l’anesthésie locorégionale dans le traitement chirurgical des fractures des métacarpiens et des phalanges : apprentissages de la pandémie à Covid-19.

La Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet (WALANT) est une technique d’anesthésie qui comprend l’injection d’une solution d’anesthésique local adrénaliné, permettant de s’abstenir de l’usage du garrot. Durant la pandémie de COVID-19, les ressources humaines et logistiques durent être réorganisées, la WALANT fut une méthode de résilience pour maintenir l’accès aux soins chirurgicaux. Notre objectif était de comparer les résultats à 3 mois des patients opérés sous anesthésie locorégionale à ceux des patients opérés sous WALANT, d’une fracture instable d’une phalange ou d’un métacarpien.

De Novembre 2020 à Mai 2021, 37 patients présentant une fracture d’un métacarpien ou d’une phalange, nécessitant un traitement chirurgical, furent inclus dans une étude de cohorte monocentrique. Dix-sept patients furent opérés sous WALANT et 19 sous anesthésie locorégionale. Le critère de jugement principal était la récupération fonctionnelle après trois mois selon le score QuickDASH. La nécessité d’une anesthésie complémentaire, la durée de l’intervention, de la consommation d’antalgique, le taux de réintervention et la satisfaction furent également évalués.

Entre le groupe WALANT et le groupe ALR, il n’a pas été constaté de différence statistiquement significative concernant la recupération fonctionnelle après 3 mois, ni sur les critères de jugement secondaires étudiés.

La prise en charge chirurgicale des fractures instables de la phalange et du métacarpe vise à autoriser une mobilisation précoce pour prévenir l'œdème, la raideur articulaire et l'adhérence tendineuse. Pour atteindre cet objectif, l'un des principaux atouts de WALANT est d'insensibiliser une zone précise permettant une mobilisation active peropératoire. Ainsi, le chirurgien s'assure de la correction de toute déviation ou trouble rotatoire en mouvement actif. Dans notre étude, un patient a présenté une fracture de la phalange proximale réduite et ostéosynthétisée par brochages. En mouvement passif, la correction a été jugée satisfaisante, mais le mouvement actif a montré une déviation rotatoire qui a motivé la révision immédiate de la synthèse avec une plaque. Ceci n'aurait pas été possible sous anesthésie locorégionale.

La WALANT est un outil efficace dans le traitement chirurgical des fractures des os de la main. La pandémie de COVID-19 a remis en question la routine hospitalière, et WALANT est apparu comme une méthode sûre et efficace pour maintenir l'accès aux soins chirurgicaux. À l'avenir, il faudrait envisager d'appliquer WALANT à la formation chirurgicale non seulement pour faire face à un contexte similaire de ressources limitées mais aussi pour optimiser la pratique quotidienne.
Andreas ABITBOL (Neuilly-sur-Seine)
17:38 - 17:42 #32561 - CO068 Utilisation de la WALANT pour l’exploration des plaies de main en conditions isolées : étude de faisabilité.
CO068 Utilisation de la WALANT pour l’exploration des plaies de main en conditions isolées : étude de faisabilité.

Les plaies de la main ne sont pas l’apanage des services spécialisés de SOS main. Les médecins du service de santé des armées (SSA) sont eux aussi confrontés à ces problématiques, en particuliers en opérations extérieures. Les enjeux cliniques dans le domaine militaire restent les mêmes, à ceci près que ces derniers sont confrontés à des conditions d’isolements et d’austérités plus grandes. L’objectif est d’être en mesure de poser un diagnostic fiable pour ne pas méconnaître une lésion grave, tout en maintenant le dispositif militaire opérationnel et poursuivre la mission si possible. La WALANT représente une méthode efficace d’anesthésie locale de la main permettant de se passer d’un garrot, pourrait être un outil efficace d’aide au diagnostic dans ces conditions. Le but de ce travail est d’établir une étude de faisabilité quant à l’utilisation de la WALANT pour les médecins urgentistes militaires en centre hospitalier, dans un environnement sécurisé avant d’être appliqué sur le terrain.

Les auteurs ont évalué les niveaux de satisfaction des patients et des opérateurs, par l ‘échelle de Likert et EVA puis secondairement, le niveau d’anxiété (échelle APAIS) ressenti par le patient et la qualité de l’hémostase. Ces résultats ont été comparés avec ceux obtenus par des opérateurs expérimentés du CHRU (internes et sénior en chirurgie de la main) employant la même technique d’anesthésie et dans les mêmes conditions d’exercice.

Au total, 39 patients ont été inclus au cours de cette étude, 19 à l’HIA et 20 au CHRU. Les résultats montrent un niveau de satisfaction élevé pour les patients et les opérateurs, avec un diagnostic lésionnel établi dans plus de 95% des cas.

Ces résultats nous permettent de considérer la WALANT comme une technique accessible, efficace et confortable pour les opérateurs sans nuire au confort et à la satisfaction des patients. Sous réserve d’une formation adaptée, il est tout à fait possible pour des opérateurs non expérimentés d’appliquer cette technique et d’établir un bilan diagnostic fiable sans que cela soit au détriment du confort du patient

Une étude en condition d’exercice précaire permettra de confirmer ces résultats préliminaires.
Christophe ANDRO (Brest), Yannis CLAUDIC, Arnaud PERCHOC, Dominique LE NEN, Anne PERRUISSEAU CARRIER, Hoel LETISSIER
17:42 - 17:46 #32573 - CO069 Neurolyse du nerf médian au Lacertus Fibrosus sous Walant.
CO069 Neurolyse du nerf médian au Lacertus Fibrosus sous Walant.

La compression du nerf médian lors de son passage sous l’expansion aponévrotique du biceps, appelée lacertus fibrosus, est une pathologie souvent sous-estimée. Les fibres motrices se destinent aux muscles long fléchisseur du pouce, fléchisseurs profond de l’index et du majeur. Le diagnostic de cette pathologie est clinique, les examens complémentaires étant le plus souvent normaux. Elle est sous diagnostiquée et représente un diagnostic différentiel de compression du nerf médian au canal carpien. Un interrogatoire bien conduit ainsi qu’un examen clinique ciblé, notamment le Scratch Collapse Test, permettent sa mise en évidence. L’objectif de cette étude est d’évaluer les bénéfices à court et moyen terme d’un geste de neurolyse du nerf médian au lacertus fibrosus sous anesthésie type Wide-Awake Local Anesthesia No Tourniquet (WALANT).

Nous avons mené une étude de cohorte prospective, monocentrique, regroupant 12 patients ayant bénéficié d’une neurolyse du nerf médian au coude sous WALANT. Le critère de jugement principal était la récupération de la force de la pince pouce index au pinch test (kg) en post opératoire immédiat. La disparition des symptômes, la satisfaction du patient, et le Quick Dash étaient également évalués à J7 et J90.

Le différentiel de force de la pince pouce index au pinch test en pré-opératoire (13.8 kg) et en post-opératoire (17.5 kg) était statistiquement significatif (p=0.012) à J0, J7 et J90. Dès la consultation de J7, la gêne fonctionnelle étaient significativement diminuée (7/10 en pré opératoire contre 3/10 en post opératoire, p<0.001). Le Quick Dash à 3 mois étaient significativement diminué (60 en pré opératoire vs 36 en post opératoire, p=0.010). Le taux de satisfaction était excellent après l’intervention.

La WALANT a montré de nombreux avantages en chirurgie de la main, notamment la diminution du saignement per opératoire, la diminution des risques liés à l’anesthésie locorégionale et l’évaluation peropératoire de la récupération de la force de la pince pouce index. Le diagnostic de compression du nerf médian au lacertus fibrosus est sous-évalué. Cette pathologie est parfois diagnostiquée à postériori d’un échec de neurolyse du nerf médian au canal carpien. Un questionnaire simple, standardisé associé à un examen clinique ciblé permet de la mettre en évidence.

La libération chirurgicale du nerf médian au lacertus fibrosus sous WALANT est un geste simple, peu invasif dont l’efficacité est objectivable en postopératoire immédiat et nous incite à le proposer à de plus en plus de patients.
Maxime TYCZYNSKI (Paris), Cyril GUETARI, Francois BORREL, Andreas ABITBOL, Charles DACHEUX, Thomas GREGORY
17:46 - 17:50 #32615 - CO070 Utilisation de la technique Wide-Awake Local Anesthesia No Tourniquet dans le traitement chirurgical des fractures d’olécrane.
CO070 Utilisation de la technique Wide-Awake Local Anesthesia No Tourniquet dans le traitement chirurgical des fractures d’olécrane.

La technique Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet (WALANT) est une technique d'anesthésie locale utilisant de la lidocaïne adrénalinée sans garrot et est en pleine expansion. Elle est utilisée pour de nombreuses chirurgies de la main, du poignet et même du coude (compressions du nerf ulnaire, compression du nerf médian au lacertus fibrosus). Elle a déjà montré son efficacité dans le traitement des fractures de l’extrémité distale du radius par plaque. Le but de cette étude est de comparer les résultats de l’ostéosynthèse de fracture de l’olécrane avec cette technique comparativement à l’anesthésie locorégionale (ALR).

De janvier 2019 à août 2021, 20 patients avec une fracture de l’olécrane ont été traités chirurgicalement dans un centre hospitalo-universitaire français et inclus dans une étude rétrospective non randomisée avec des données recueillies prospectivement. L’ostéosynthèse était réalisée par brochage haubanage ou plaque selon le type de fracture. Neuf patients (45% d’entre eux) ont été opérés selon la technique WALANT. Dans le groupe WALANT, la douleur à l’injection, à l’incision, à la réduction et lors de la synthèse a été évaluée. Dans les deux groupes (WALANT vs ALR), les données cliniques (mobilités), radiologiques et fonctionnelles (QuickDASH, reprise des activités) ont été colligées à 6 semaines, 3 mois et 6 mois.

Le groupe WALANT avait des mobilités et un score QuickDASH significativement meilleurs que dans le groupe ALR à 6 semaines et 3 mois et similaires à 6 mois. Il n’y avait pas de différence significative sur le temps opératoire ou sur les résultats radiographiques.

La technique WALANT permet donc une récupération clinique et fonctionnelle plus précoce. Elle permet également de tester la robustesse du montage en peropératoire, de s’affranchir de l’utilisation du garrot et simplifie les modalités de passage au bloc opératoire avec notamment l’absence de tests préopératoires et de surveillance post-opératoire. La principale limite de cette étude est son caractère rétrospectif.

L’ostéosynthèse des fractures d’olécrane est réalisable de façon sûre et fiable selon la technique WALANT avec de bons résultats cliniques et une récupération fonctionnelle plus précoce et doit donc faire partie de notre arsenal thérapeutique.
Héléna GUERRA BRESSON (Paris), Andreas ABITBOL, Thomas GREGORY
17:50 - 17:54 #32631 - CO071 Chirurgie de la main sous WALANT dans un environnement chirurgical d’un pays à ressources limitées.
CO071 Chirurgie de la main sous WALANT dans un environnement chirurgical d’un pays à ressources limitées.

Le terme WALANT (Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet) désigne une technique d’anesthésie locale utilisant la lidocaïne combinée à l’action vasoconstrictrice de l’épinéphrine (adrénaline) pour le traitement chirurgical de plusieurs pathologies de la main. L’action anesthésiante de permet au chirurgien d’opérer sur un patient complètement éveillé sans avoir à mettre en place un garrot.

Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective à visée analytique de 46 mains, uniquement des cas programmés, opérées selon la méthode Wallant, utilisant une anesthésie locale à la Xylocaïne adrénalinée 2% (Lidocaïne 1 % + epinephrine 1 :100000), dans un un pays à ressources limitées. Cette étude couvre une période allant du 1er janvier 2019 au 30 Juin 2022.

Quarante-six mains ont été opérées dont 19 doigts à ressaut, 12 tendons fléchisseurs, 9 tendons extenseurs, 6 contractures de Dupuytren. Toutes ces mains ont été opérées sans garrot.. Les observations préliminaires ont été : une adhésion difficile des confrères à cette nouvelle technique (par peur traditionnelle de l’usage de l’adrénaline pour les extrémités), une bonne communication peropératoire (communication à double sens entre le chirurgien et le patient pendant l’opération WALANT), une bonne surveillance et évaluation peropératoires (tests des structures réparées et des ajustements). Mais, nous n’avons pas observé une absence totale de saignements permettant de mieux visualiser toutes les subtilités de la structure dégagée comparative à une chirurgie sous lidocaïne non adrénalinée et sous garrot. La chirurgie de doigts à ressaut sous WALLANT nous a donné la plus grande satisfaction.

Nous résultats préliminaires montrent que la chirurgie de la main sous WALANT est faisable sans risque même dans un environnement chirurgical d’un pays à ressources limitées. La chirurgie de doigts à ressaut donne des résultats très satisfaisants.
Anatole KIBADI KAPAY (Kinshasa, Congo)
17:54 - 18:00 Discussion commune.
Amphi Bleu
18:00

"Jeudi 15 d\u00e9cembre"

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AGGEM
18:00 - 19:30

Assemblée Générale de la SFCM

Salle 252AB