Mercredi 27 mars
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EP01.1
10:10 - 10:40

Eposter Session 01 - Écran 1
Autre

Modérateur : Bertrand DEBONO (Neurosurgeon) (Versailles)
10:10 - 10:40 #39867 - Systématisation de la substance blanche gyrale: état de l'art et perspectives.
Systématisation de la substance blanche gyrale: état de l'art et perspectives.

Chaque gyrus cérébral est constitué d’une couche externe de cortex repliée autour d’une lame centrale de substance blanche au sein de laquelle convergent une multitude de fibres commissurales, d’association et de projection. L’architecture de cette lame de substance blanche gyrale présente des caractéristiques spécifiques, qui la distinguent de la substance blanche des régions cérébrales profondes. Limitée extérieurement par la substance grise qui recouvre le sommet du gyrus et les sillons voisins, cette substance blanche gyrale est constituée d'un mélange de populations de fibres aux directions et destinations multiples. La présence de fibres denses, aux multiples croisements, la proximité du cortex et l’existence de variations interrégionales et interindividuelles rendent la tâche de représentation de cette microanatomie extrêmement difficile. Le sujet revêt pourtant une importance capitale pour les neurosciences fondamentales et appliquées. La colocalisation de ces fibres est cruciale pour le rôle fonctionnel de chaque région cérébrale et est essentielle aux manifestations cliniques en cas de lésion parenchymateuse. 

Le traçage axonal, l’imagerie de diffusion ou la dissection de fibres offrent des résultats aussi complémentaires que fragmentés dans la littérature actuelle, du fait de la multiplicité des méthodes, des phénomènes cibles et des espèces étudiées. A l’issue d’une scoping review, nous présentons ici de manière graphique les concepts clés et cartographions les principales sources de preuves concernant l'identification des fibres qui composent la substance blanche gyrale. Le schéma général de répartition des fibres commissurales, de projection et d'association dans la substance blanche gyrale est détaillé, et les principales variations en fonction de la topographie cérébrale sont illustrées par des exemples typiques.


Guillaume DANNHOFF (Strasbourg), Phanindra PRASAD POUDEL, Chacchu BHATTARAI, Sneha GURUPRASAD KALTHUR, Igor LIMA MALDONADO
10:10 - 10:40 #39873 - Analyse comparative des techniques chirurgicales dans la prise en charge des hématomes sous-duraux chroniques et facteurs de risque de mauvaise évolution.
Analyse comparative des techniques chirurgicales dans la prise en charge des hématomes sous-duraux chroniques et facteurs de risque de mauvaise évolution.

Contexte. Les hématomes sous-duraux chroniques (HSDc) sont de plus en plus fréquents, en particulier chez les personnes âgées. L'intervention chirurgicale est indispensable dans la plupart des cas. Cependant, le choix de la technique chirurgicale, mini-volet ou trou de trépan, reste un sujet débattu. De plus, les facteurs de risque de mauvais résultats à long terme après le traitement chirurgical sont mal décrits dans la littérature.

Méthodes. Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective monocentrique sur 10 ans visant à comparer les résultats de deux techniques chirurgicales courantes pour l'évacuation des HSDc : l'ouverture par trou de trépan et la craniotomie. L'étude a également cherché à identifier les facteurs associés à une mauvaise évolution clinique à long terme, définie comme un score mRS ≥ 3 à 6 mois.

Résultats. Cette étude a inclus 582 patients adultes traités chirurgicalement pour un HSDc unilatéral. Une ouverture par trou de trépan a été réalisée chez 43 % des patients, tandis qu'une craniotomie a été pratiquée chez 57 % d'entre eux. Une récidive a été observée dans 10 % des cas et des complications postopératoires dans 13 % des cas. Les taux de récidive, de complications postopératoires, de décès et de mauvais résultats à long terme ne différaient pas significativement entre les deux approches chirurgicales. L'analyse multivariée a identifié les complications générales postopératoires, la récidive et le score mRS préopératoire ≥ 3 comme des facteurs de risque indépendants de mauvaise évolution clinique à 6 mois. 

Conclusion. L'ouverture par trou de trépan est aussi efficace et moins invasive que la craniotomie et devrait être préférée pour la prise en charge des HSDc. Bien que l'hématome sous-dural chronique soit souvent considéré comme bénin, les complications générales et les récidives sont des facteurs pronostiques importants à long terme qui ne doivent pas être négligés. Nos résultats soulignent l'importance de prévenir les complications postopératoires par une mobilisation précoce et d'éviter la prescription de corticostéroïdes chez cette population âgée.


Stachys HOUNKPATIN, Marine STIERER, Paul FRECHON, Frederick RAULT, Evelyne EMERY, Thomas GABEREL, Arthur LECLERC (Caen)
10:10 - 10:40 #40009 - Anatomie de la substance blanche du gyrus précentral : étude en dissection de fibres et IRM ex vivo ultra-haute résolution (11,7T).
Anatomie de la substance blanche du gyrus précentral : étude en dissection de fibres et IRM ex vivo ultra-haute résolution (11,7T).

Introduction : L’étude des terminaisons de fibres au sein de la substance blanche d'un gyrus cérébral est essentielle à la bonne compréhension du rôle fonctionnel d’une région et des mécanismes mis en jeu en cas de syndrome de déconnexion. Le gyrus précentral, archétype du cortex éloquent de par son rôle moteur primaire, en est la parfaite illustration. Pourtant, les modèles actuels d’organisation de la substance blanche gyrale sont essentiellement basés sur le traçage axonal chez le macaque, données dont l'extrapolabilité n'est pas établie. En particulier, l’anatomie des fibres d’association courtes qui sous-tendent les sillons y est peu voire pas représentée. L’objectif du présent travail était ainsi d’étudier l’anatomie de la substance blanche du gyrus précentral chez l'Homme.

Matériels et méthodes : Une approche morphologique multimodale a été menée sur des cerveaux humains ex vivo. Des adaptations méthodologiques ont permis d’étudier les terminaisons des fibres : un protocole de dissection inversée inside-out permettant de conserver les repères corticaux sur 20 hémisphères humains et une technique d’imagerie mésoscopique haute résolution 11,7T sur un cerveau humain.

Résultats : La substance blanche du gyrus précentral est majoritairement faite de fibres associatives (60%) avec une nette prédominance de fibres courtes qui démontrent des renforcements de fibres stéréotypées selon le sillon qu’elles sous-tendent. Sous le sillon central, elles s’organisent en une multitude de fibres sensori-motrices, se renforçant au niveau de gyrus submergés correspondant aux régions somatotopiques clés. Sous le sillon pré-central, elles s’organisent en un large contingent de fibres intragyrales cheminant le long du gyrus, puis s'arborisant en deux contingents de fibres intergyrales de part et d'autre du pli de passage fronto-pariétal moyen.

Discussion : Le gyrus précentral apparait comme un gyrus associatif à l’interface de nombreux réseaux fonctionnels. Des fibres intragyrales et intergyrales suivant l’axe dorso-ventral du gyrus font écho à des descriptions fonctionnelles novatrices d’un réseau inter-effecteur entrecoupant les zones motrices primaires. Dédié à la coordination et à la planification des mouvements, ce modèle somato-cognitif contraste avec le modèle classique somatotopique du gyrus précentral. Cela appelle à intégrer cette connectivité structurelle complexe dans nos raisonnements cliniques et chirurgicaux.

Conclusion : L’étude de la substance blanche du gyrus précentral en dissection et en IRM haute résolution chez l’Homme retrouve une organisation complexe qui complète le modèle défini en autoradiographie. Une prédominance de fibres associatives courtes y dessine un réseau somato-cognitif qui invite à élargir le rôle fonctionnel du gyus précentral au-delà d’un simple gyrus moteur primaire.


Guillaume DANNHOFF (Strasbourg), Fanny DARRAULT, Alex MORICHON, Frédéric ANDERSSON, Mykyta SMIRNOV, Laurent BARANTIN, Christophe DESTRIEUX, Igor LIMA MALDONADO
10:10 - 10:40 #40031 - Multiples méningocèles sacrés antérieurs géants traités par voie antérieur chez une patiente atteint de la maladie de Marfan : usage d'un lambeau omental.
Multiples méningocèles sacrés antérieurs géants traités par voie antérieur chez une patiente atteint de la maladie de Marfan : usage d'un lambeau omental.

Les méningocèles sont des protrusions de méninges, remplies de liquide céphalorachidien, à travers un defect osseux. Les cas de méningocèles sacrés antérieurs géants et multiples sont peu décrits dans la littérature scientifique et soulèvent plusieurs questions sur la prévention des complications et de la récidive, particulièrement chez des sujets atteints de maladies des tissus conjonctifs.

Nous rapportons le cas d'une patiente de 60 ans porteuse de la maladie de Marfan, se présentant pour des troubles de la marche et des vertiges déclenchés par des changements posturaux. Sa mère, également atteint de la maladie de Marfan, avait été opérée 20 ans plus tôt pour des méningocèles sacrés antérieurs, et la patiente était elle-même également connue pour de multiples méningocèles sacrés antérieurs asymptomatiques, suivis régulièrement. Des investigations par imageries ont permis de confirmer l'imputabilité de ses symptomes à l'évolution de ses méningocèles.

Elle a bénéficié d'une chirurgie par voie antérieure impliquant une équipe multidisciplinaire de chirurgiens. Des précautions ont été prises pour limiter la persistance des fuites de liquide céphalorachidien en utilisant un lambeau pédioclé omental, de même qu'une fermeture en paletot. Ces techniques sont décrites et discutés dans ce case report avec revue narrative.

La littérature scientifique au sujet des méningocèles sacrés antérieur géants multiples est pauvre. Cette technique n'a été mentionnée que deux fois dans la littérature pour de tels cas. Une revue de la littérature a été réalisée en mettant l'accent sur l'évolution des méningocèles et la stratégie chirurgicale.


Anis CHOUCHA (marseille), Tomczak SACHA, Nicolo NORRI, Jean HARDWINGSEN, Henry DUFOUR

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EP01.2
10:10 - 10:40

Eposter Session 01 - Écran 2
Fonctionnel - Vasculaire

Modérateur : Hayat BELAID (PHYSICIAN) (PARIS)
10:10 - 10:40 #39604 - HEMORRAGIES MENINGEES SPONTANEES : FACTEURS PREDICTIFS DE SUCCES DE SEVRAGE DE DERIVATION VENTRICULAIRE EXTERNE.
HEMORRAGIES MENINGEES SPONTANEES : FACTEURS PREDICTIFS DE SUCCES DE SEVRAGE DE DERIVATION VENTRICULAIRE EXTERNE.

Introduction : L’hémorragie méningée spontanée anévrismale est une pathologie fréquente et grave qui entraine le décès de la moitié des patients et une dépendance chez un tiers des survivants. L’hydrocéphalie est une complication fréquente à la phase aiguë et 10 à 20% des survivants vont nécessiter un drainage permanent du LCS. Les modalités de sevrage des DVE ne répondent pas à des recommandations consensuelles et les facteurs influençant ce sevrage sont imparfaitement connus.

 

Objectifs : L’objectif principal est d’identifier les facteurs prédictifs de succès de sevrage de DVE chez les patients atteints d’hémorragie méningée spontanée. Les objectifs secondaires sont d’étudier la temporalité des sevrages et des méningites, et d’évaluer la fiabilité du score CHESS.

 

Matériel et méthodes : Une étude prospective de janvier 2020 à décembre 2022 a permis d’étudier 63 patients ayant bénéficiés de la pose d’une DVE au CHU de Rouen dans un contexte d’hémorragie méningée spontanée. Le même protocole de sevrage a été respecté pour 87 tentatives de sevrages de DVE chez ces patients.

 

Résultats : Parmi les 63 patients, 37 patients ont pu être sevrés de leur DVE et 26 ont eu une DVP. Les facteurs associés à un succès de sevrage sont un âge jeune, peu d’antécédents, un score de Glasgow >10, une faible inondation ventriculaire et l’absence de méningite et de vasospasme. La majorité des tentatives de sevrage et de survenue de méningite se produit vers le 20ème jour. Il existe un pic plus précoce de méningite avant J10. Les tentatives de sevrage réalisés avant J15 sont plus souvent des échecs. Enfin, le score CHESS présente un caractère prédictif médiocre dans notre étude sous réserve de notre faible effectif.

 

Conclusion : Bien que nos patients présentent des tableaux d’hémorragie méningée plus sévères, nos résultats sont en accord avec ceux de la littérature. Un plus grand échantillon sera nécessaire pour mieux évaluer la validité du score CHESS et les facteurs prédictifs de sevrage de DVE.


Elisabeth GARRIDO (rouen), Vianney GILARD, Stéphane DERREY
10:10 - 10:40 #39627 - Traitement chirurgical des malformations artérioveineuses cérébrales (MAVc) en conditions de ressources limitées : Exemple du Sénégal a propos d’une série consécutive de 73 patients.
Traitement chirurgical des malformations artérioveineuses cérébrales (MAVc) en conditions de ressources limitées : Exemple du Sénégal a propos d’une série consécutive de 73 patients.

Objectifs :

Dresser le profil clinique et radiologique des MAVc

Evaluer  le résultat du traitement chirurgical des MAVc

 

Méthode :

Analyse rétrospective a partir d’un registre prospectif de la pathologie vasculaire cérébrale de 2013 a 2023

Inclus : tous les patients opérés d’une malformation artérioveineuse et ou fistule durale crânienne

Étaient analysés les aspects épidémiologiques, le score de Rankin (mRS) préopératoire, le grade de Spetzler et enfin le score de Rankin post operatoire

 

Résultats :

En 10 ans 73 patients ont été colliges avec un âge moyen de 36 ans. Dix huit patients avaient moins de 20 ans. Chez 3 patients seulement la MAV n’était pas rompue. Plus de la moitié des malades (54%) avaient un mRS préopératoire entre 0 et 2. La MAV était lobaire dans 81 % des cas et profonde chez 4 patients. Le grade 2 de Spetzler  était prédominant avec  26 cas alors que le grade 3 représentait 34 % de la série. En post opératoire 66% des patients avaient un mRS entre 0 et 2. Au dernier suivi 11 patients étaient décédés.

 

Conclusion :

La chirurgie des MAVc reste  difficile surtout dans des conditions de ressources limitées.


Mbaye THIOUB, Mbaye THIOUB (Dakar, Sénégal), Maguette MBAYE, Daouda WAGUE, Cheikh SY, Atoumane FAHAD, Alioune Badara THIAM, Momar Code BA
10:10 - 10:40 #40259 - Faisabilité et précision de la stéréoélectroencéphalographie robotisée (SEEG) avec imagerie intraopératoire tridimensionnelle et module d'enregistrement sans cadre.
Faisabilité et précision de la stéréoélectroencéphalographie robotisée (SEEG) avec imagerie intraopératoire tridimensionnelle et module d'enregistrement sans cadre.

Introduction : La stéréoélectroencéphalographie (SEEG) assistée par robot est la référence pour étudier les réseaux épileptiques chez les patients atteints d'une épilepsie pharmacorésistante depuis plus de 20 ans. L'imagerie intraopératoire 3D et l’évolution de la robotique chirurgicale semblent raccourcir la procédure tout en conservant le faible taux de complications et la haute précision mécanique de la procédure utilisant la téléradiographie, technique de référence développée au GHU Paris Sainte Anne. L'objectif de ce travail est de comparer l’efficacité et la sécurité de la SEEG assistée par robot utilisant une imagerie 3D et un module d'enregistrement sans cadre comparativement à la technique de référence utilisant la téléradiographie.

Méthodes : Comparaison entre une série de patients opérés d’une SEEG assistée par robot utilisant la téléradiographie (2017-2019 ; cohorte 2D) et une série de patients opérés d’une SEEG assistée par robot utilisant une imagerie 3D et un module d'enregistrement sans cadre (2019-2023 ; cohorte 3D) au sein d’un même établissement. Collecte rétrospective standardisée des données cliniques, chirurgicales et radiologiques préopératoires et postopératoires. L’analyse des trajectoires est effectuée avec un logiciel Matlab dédié.

Résultats : 678 électrodes profondes (fourchette : 5-15 électrodes) ont été implantées chez 68 patients (39 hommes et 29 femmes, âge moyenne : 28 ans ± 10.4 ans (fourchette : 14 – 58). Les cohortes 2D et 3D étaient comparables en termes d'âge (p= 0,2), de sexe (p= 0,6), de type d'épilepsie, de nombre moyen d'électrodes (p= 0,13) et de durée d’hospitalisation (p= 0,09). Les analyses préliminaires sur la précision au point d’entrée et à la cible ne montrent pas de différences entre la cohorte 2D et la cohorte 3D (p= 0,39 pour le point d’entrée et p=0,19 pour le point cible, respectivement). Les données additionnelles sur les trajectoires sont en cours d’analyse (angle par rapport à la voûte, longueur de la trajectoire, etc). Sur le scanner postopératoire précoce, un hématome > 1 cm a été retrouvé chez 3 patients sans différence statistiquement significative entre la cohorte 2D et 3D. (p= 0,5). Aucun hématome n’apparaissait après ablation des électrodes dans les deux groupes. Le Produit Dose Longueur moyen de la série 3D était de 245 ± 269.5 mGy.cm et 613 ±190 dans la serie 2D (p= 0,001). Comparée au groupe classique, la nouvelle procédure était plus rapide (p= 0,02).

Conclusion : La SEEG assistée par robot utilisant une imagerie 3D et un module d'enregistrement sans cadre présente la même précision mécanique, le même taux faible de complication tout en raccourcissant le temps opératoire par rapport à la SEEG assistée par robot utilisant la téléradiographie. L’intégration des innovations de la chirurgie robotique dans la pratique neurochirurgicale doit permettre de prendre en charge un plus grand nombre de patients tout en conservant une sécurité importante.


Luca PAUN (Paris), Alessandro MOIRAGHI, Clément DEBACKER, Alexandre ROUX, Cristina FILIPESCU, Elisabeth LANDRE, Martine GAVARET, Edouard DEZAMIS, Catherine OPPENHEIM, Romain CARRON, Johan PALLUD, Marc ZANELLO

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EP01.3
10:10 - 10:40

Eposter Session 01 - Écran 3
Base du crâne

Modérateur : Damien BRESSON (PU-PH) (Suresnes)
10:10 - 10:40 #40068 - Prise en charge des méningiomes du foramen magnum : Étude de dix cas et revue de la littérature.
Prise en charge des méningiomes du foramen magnum : Étude de dix cas et revue de la littérature.

Introduction: Les méningiomes du foramen magnum demeurent une entité rare mais cliniquement complexe, présentant des défis diagnostiques et thérapeutiques. Cette étude vise à examiner la gestion de dix cas de méningiomes du foramen magnum, en intégrant une revue de la littérature pour contextualiser les résultats et orienter les approches thérapeutiques.

Matériel et Méthode: Nous avons rétrospectivement analysé les dossiers de dix patients présentant des méningiomes du foramen magnum, traités dans notre institution sur une période  de 6ans de . Les données cliniques, radiologiques et chirurgicales ont été examinées pour évaluer les caractéristiques des lésions, les modalités thérapeutiques, les complications et les résultats postopératoires. Une revue approfondie de la littérature a été réalisée pour comparer nos résultats avec les données existantes et déterminer les meilleures pratiques.

Discussion:  cette etude a permis de mettre en évidence les défis spécifiques liés à la localisation des méningiomes au foramen magnum, soulignant l'importance d'une évaluation préopératoire approfondie et d'une planification chirurgicale précise. Les résultats de notre série de cas sont comparés et discutés par rapport aux études antérieures, mettant en lumière les avancées récentes dans les approches thérapeutiques et les résultats à long terme.

Conclusion: Cette étude offre un aperçu approfondi de la prise en charge des méningiomes du foramen magnum à travers l'analyse de dix cas et une revue de la littérature. Les résultats soulignent l'importance d'une approche multimodale, intégrant les avancées chirurgicales et les options thérapeutiques alternatives. Ces données contribuent à enrichir notre compréhension de cette localisation rare des meningiomes  tout en fournissant des perspectives pour une prise en charge optimale à l'avenir.

Haut du formulaire

 


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Mustapha AITBACHIR
10:10 - 10:40 #40097 - L’abord transpalpébral transorbitaire pour les lésions de la fosse crânienne moyenne : notes techniques et revue de la littérature.
L’abord transpalpébral transorbitaire pour les lésions de la fosse crânienne moyenne : notes techniques et revue de la littérature.

Ces derniers années, l’abord transorbitaire a capté l’intérêt des chirurgiens de la base du crâne, avec de multiples études évoquant les possibilités d’accès par ce corridor chirurgical.

Plusieurs auteurs ont démontré la faisabilité de la voie transorbitaire, qui s’avère être un abord mini invasif, qui se distingue des abords classiques par la réduction de l’écartement cérébrale, la diminution des pertes sanguines, de la période d’hospitalisation et de convalescence, avec des résultats cosmétiques très satisfaisantes et peu des complications.

Le couloir anatomique ouvert par la voie transorbitaire avec ou sans dépose du cadre orbitaire, permet un bon accès à des lésions diverses, comme les lésions extra/intra-conales et extra/intra-durales de la fosse crânienne moyenne, les lésions du cavum de Meckel et du sinus caverneux ainsi que les lésions intra-axiales localisées au niveau de pole temporale antérieur ou temporo-mésiale.

La technicité de cette voie d’abord, fut-elle microscopique et/ou endoscopique, impose des connaissances solides de l’anatomie de l’orbite et de la base du crâne. Elle permet de réaliser des dissections et des exérèses élaborées avec un minimum de rétraction sur l’orbite.

Elle nécessite une expérience acquise pour réaliser l’hémostase, l’étanchéité et la reconstruction du défaut osseux en fin d’intervention.

Nous proposons alors une discussion sur les particularités anatomiques et techniques, une revue de la littérature sur la voie d’abord transorbitaire, ainsi qu’une synthèse d’expérience de nos premiers cas.


Simona Mihaela FLOREA (Reims), Claude Fabien LITRÉ
10:10 - 10:40 #40102 - Histoire naturelle des méningiomes sphéno-orbitaires opérés : étude rétrospective monocentrique sur 16 ans.
Histoire naturelle des méningiomes sphéno-orbitaires opérés : étude rétrospective monocentrique sur 16 ans.

OBJECTIVE : Spheno-orbital meningiomas constitute a distinct category within skull base meningiomas, characterized by their involvement of critical anatomical structures such as the optic canal, superior orbital fissure, cavernous sinus, and the orbit. Exophthalmos, accompanied by visual impairment, emerges as the primary symptom in patients with spheno-orbital meningiomas (SOMs). Removal of these "en plaque" SOMs involves extensive procedures, including systematic resection of the periorbita, near systematic decompression of the rotundum foramina and optic canal. Bone reconstruction is done with cement, while dural reconstruction utilizes artificial dura mater. Tumor residues are common since achieving total resection is frequently unattainable. The postoperative natural history of SOM and the factors influencing a poor prognosis in SOMs have not been thoroughly investigated in the medical literature. This paper aims to evaluate the natural history of all patients who underwent surgery for SOMs at the Centre Hospitalier Universitaire of Grenoble (France) over a 16-year period.

METHODOLOGY : A retrospective review of case records of all consecutive patients surgically treated for SOMs between 2006 and 2022 in our institution was conducted. The Exophthalmos Index (EI) was assessed preoperatively, at 3 months, and at the latest follow-up using CT or MRI images. Clinical data, including visual deficits, proptosis outcomes, surgical details, complications, and adjuvant treatment were collected. Predictive factors of poor proptosis prognosis, adjuvant treatment, and trigeminal nerve deficits were assessed.

RESULTS : The cohort comprised 34 patients (88% women) with a mean age of 52 years old, which were followed-up for an average of 70 months. Proptosis at diagnosis was present in 91% of patients with a mean preoperative EI of 1.28. Analysis revealed a decrease in EI after surgery with a mean index of 1.08 at 3 months and 1.11 at the latest follow-up. At the last examination, 32% of patients had completely recovered without any measurable proptosis, while 44% presented an improved but persistent proptosis compared to preoperative measurements. Preoperative visual evaluation revealed that 32% of patients had visual acuity deficits, and 24% exhibited visual field damage. No worsening of visual impairment was observed post operatively. Cosmetic defects were observed in 9% of the population. 32% of patients presented persistent postoperative trigeminal deficits, with 12% requiring chronic treatment for neuropathic pain. Tumor recurrence occurred in 32% of patients, with 6% undergoing a second surgery and 32% receiving irradiation.

CONCLUSION : This study demonstrates that surgery in SOMs improves proptosis and avoids worsening of visual deficits. Complications of surgery are rare. Tumor control is achieved in the vast majority of cases after a first surgery but recurrence occurs in about 32%, adjuvant radiotherapy is needed in almost one-third of the cases.


Clotilde PALUMBO (Grenoble), Arnaud LAZARD, Stephan CHABARDES, Emmanuel GAY
10:10 - 10:40 #40244 - Craniopharyngiome purement Kystique intraventriculaire, une entité à part, un traitement spécifique.
Craniopharyngiome purement Kystique intraventriculaire, une entité à part, un traitement spécifique.

Craniopharyngiome purement Kystique intraventriculaire, une entité à part, un traitement spécifique.

F Travaglini1 N Norri1, TH Graillon1, Thomas Cuny2, H. Dufour1

 

Service de Neurochirurgie, CHU de la Timone, AP-HM, Université Aix-Marseille 1

Service d’endocrinologie, CHU de la Conception, AP-HM, Université Aix-Marseille2

 

 

Introduction

Les craniopharyngiomes suprasellaires de l’adulte sont des tumeurs localement agressives dont le traitement chirurgical est souvent suivi d’un déficit endocrinien et d’une altération de la qualité de vie. Du fait de leur localisation et de leur texture, les rares craniopharyngiomes strictement intraventriculaires et purement kystiques représentent une entité dont les options thérapeutiques permettent d’espérer une conservation des fonctions endocriniennes et visuelles et donc une meilleure qualité de vie.

 

Matériel, méthodes, résultats.

Sur une population de 114 craniopharyngiomes suprasellaires adultes opérés dans notre service nous avons concentré cette étude sur les 3 patients porteurs de craniopharyngiomes intraventriculaires purement kystiques (2,6%). Le mode de découverte a toujours été une hydrocéphalie par obstruction du troisième ventricule. Ces patients ont tous subi une marsupialisation large par voie endoscopique transventriculaire. Tous ont reçu une radiothérapie conformationnelle post-opératoire après une première (N=2) ou une seconde marsupialisation (n=1), la marsupialisation seule ayant été suivie d’une réexpansion spontanée du kyste en quelques mois.  L’hydrocéphalie s’est résorbée dans tous les cas et actuellement avec un recul moyen de 15 mois (9-24 mois) le résidu est stable après radiothérapie, de petite taille, non obstructif. Tous les patients ont gardé une fonction hypohysaire normale, avec un seul déficit antéhypophysaire pour un patient et deux déficit pour un autre patient. Tous ont une fonction visuelle normale et n’ont pas de diabète insipide. 

L’analyse de la qualité de vie, montre que les 3 patients ont gardé une bonne qualité de vie.

 

Conclusion

La marsupialisation est une procédure simple à mettre en œuvre destinée aux patients atteints d'un craniopharyngiome intraventriculaire purement kystique. L’association à la radiothérapie conformationnelle permet un contrôle de la tumeur et une conservation des fonctions endocriniennes et visuelles ainsi qu’une meilleure qualité de vie que si un geste radical avait été décidé. Cette entité tumorale et son traitement multidisciplinaire, mais qui reste peu agressif doit donc être connue afin d’offrir au patient toutes les chances de garder une bonne qualité de vie en dépit de la nature de sa tumeur. 


Henry DUFOUR, Nicolo NORRI, Thomas CUNY, Thomas GRAILLON, Francesco TRAVAGLINI (Marseille)
15:55

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EP02.1
15:55 - 16:15

Eposter Session 02 - Écran 1
Autre

15:55 - 16:15 #39979 - Complication exceptionnelle d’un abcès hypophysaire secondaire rompu dans les espaces sous-arachnoïdiens entraînant une vascularite responsable d’une ischémie cérébrale.
Complication exceptionnelle d’un abcès hypophysaire secondaire rompu dans les espaces sous-arachnoïdiens entraînant une vascularite responsable d’une ischémie cérébrale.

Patiente de 56 ans, Opérée le 16/05/2023 d’un adénocarcinome rectal compliqué d’une fistule recto-vaginale puis d’une bactériémie à E.faecalis et à Bacteroides fragilis. Elle a pour antécédent un adénome hypophysaire a priori gonadotrope opéré en 1999 et un diabète de type 2.

Apparition d'une céphalée brutale intense le 30/05/2023 associé à un déficit des paires crâniennes III (ptosis et paralysie oculomotrice et mydriase aréactive), du VI et une hypoesthésie du V1 à droite.

Une IRM cérébrale révèle une lésion développée au dépend de la région sellaire avec une extension au sinus caverneux droit.

Un traitement par agoniste dopaminergique à forte dose (Cabergoline 3mg/jour) est débuté associé à de l’hydrocortisone dans l'hypothèse d'une apoplexie hypophysaire.

Les dosages hormonaux retrouvent une prolactinémie à 105ng/ml sans anomalies des autres axes hypophysaire

3 jours plus tard : apparition d'une fièvre, d'une raideur nucale, de vomissements et de photophobie, réalisant un tableau de syndrome méningé fébrile.

La ponction lombaire retrouve : 2160 éléments/mm3 (74% neutrophiles), une hypoglycorachie à 1.7mmol/L et une hyperprotéinorachie à 1.74g/L avec des BGN à l'examen au direct. Une antibiothérapie par C3G à doses méningées, amoxiciline, et gentamicine est débutée. La culture du LCS retrouve un Bacteroides fragilis.

Le diagnostic retenu est une localisation méningée secondaire de l'infection à point de départ rectal

Une nouvelle IRM cérébrale réalisée le 09/06/23 retrouve la masse intrasellaire iso-T1 et prenant le contraste après injection de gadolinium, associé à une prise de contraste méningée allant au contact du lobe frontal et du lobe temporal droit.

Une IRM de contrôle du 26/06/2023 qui redresse le diagnostic en abcès hypophysaire associée à une extension méningée de contiguïté et une ischémie capsulo-lenticulo-caudée droite liée à un mécanisme de vascularite du fait de l’apparition d’une nouvelle image sous corticale profonde, capsulo-lenticulo-caudée droite évoquant une lésion ischémique non récente associée à une image de vascularite.

L’importance de la lésion hypophysaire et la progression des images conduisent à une intervention le 29/06/2023 par voie endoscopique transsphénoïdale

Le compte rendu anatomo-pathologique rapporte un tissu nécrotique avec une présence de pus (sans germe), et sans tumeur.

L’évolution est favorable avec une régression des troubles visuels et oculomoteurs à 3 mois.

 

Conclusion : Ce cas présente l’évolution inhabituelle d’un abcès secondaire de l’hypophyse rompu dans les espaces sous-arachnoïdiens associé ou provoquant une vascularite responsable d’une ischémie cérébrale.


Fadi NAGUIB (Paris), Augustin GAUDEMER, Benjamin ROSSI, Philippe DECQ
15:55 - 16:15 #40060 - Safety and Feasibility Study of Using an Exoskeleton in Acute Neurosurgery Patients.
Safety and Feasibility Study of Using an Exoskeleton in Acute Neurosurgery Patients.

Abstract

Introduction: Early mobilization is key in neurologically impaired persons, limiting complications and improving long-term recovery. Self-balanced exoskeletons are used in rehabilitation departments to help patients stand and walk. We report the first case series of exoskeleton use in acute neurosurgery and intensive care patients, evaluating safety, clinical feasibility and patients’ satisfaction.

Methods: We report a retrospective observational study including individuals hospitalized in the neurosurgical intensive care and neurosurgery departments at Pitié-Salpêtrière Hospital, France. We included patients with a medical prescription for an exoskeleton session, and who met no contraindication. Patients benefited from standing sessions using a self-balanced exoskeleton (Atalante, by Wandercraft, Paris, France). Patients and sessions data were collected. Safety, feasibility and adherence were evaluated.

Results: Seventeen patients with 27 standing sessions were evaluated, mostly hospitalized for intracranial hemorrhage (74%). They typically presented with unilateral motor impairments, able to stand but with very insufficient weight shifting to the hemiplegic limb, requiring support (MRC 36.2 ± 3.70, SPB 2.0 ± 1.3, SPD 0.7 ± 0.5). The only side effect was orthostatic hypotension (18.5%), which resolved with returning to seating position. Of 70 scheduled sessions, 39% were completed, mostly due to understaff (75%). The average duration of standing sessions was 16 ± 9 minutes. All patients were satisfied and expressed a desire to repeat it.

Conclusions: Physiotherapy using the exoskeleton is safe and feasible in the acute neurosurgery setting, although it requires adaptation from the staff to organize the sessions. An efficacy study is ongoing to evaluate the benefits for the patients.


Apra CAROLINE (Paris), Audrey EL KAIM, Manon SERRA, Henri DE NORAY, Audrey LALLEMANT, Corentin GOBATTO, Vincent DEGOS, Carpentier ALEXANDRE, Maximilien RICHE

"Mercredi 27 mars"

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EP02.2
15:55 - 16:15

Eposter Session 02 - Écran 2
Hydrocéphalie / Traumatisme crânien

Modérateur : Marc BARONCINI (Praticien hospitalier) (Lille)
15:55 - 16:15 #39911 - The Miethke mblue valve, only a pediatric device?
The Miethke mblue valve, only a pediatric device?

Background: Ventricular shunt devices equipped with gravitational units have made a significant impact in reducing the risk of over-draining in the management of adult chronic communicating hydrocephalus (ACCH). While the M.Blue system was initially designed for pediatric applications due to its adjustable gravitational unit, only one trial had explored its use in adults. The objective of this study was to address the existing scientific gaps in the utilization of the M.Blue device when implanted in ACCH..

 ARTICLE AYANT FAIT L'OBJET D'UNE PUBLICATION UNDER PRESS (ACTA NEUROCHIRURGICA)

Method: We conducted a retrospective analysis of 16 adults diagnosed with ACCH and treated with the M.Blue device. The primary metrics assessed were the Evans' index (EI) and the callosal-marginal angle (CMA). Additionally, we assessed improvements in gait parameters, urinary functions, and cognitive functions to comprehensively evaluate the impact of the M.Blue device, while also tracking the number of post-operative adjustments to the anti-gravitational system to gauge its effectiveness and complications.

 

Result: A significant reduction was observed in the EI by 9.4 ± 11% (P < .001) and in the CMA by 18.1 ± 25.4% (P = .003). No instances of over-draining were detected in our serie, but three instances of under-draining were noted, prompting post-operative adjustments. Additionally, we identified three mechanical complications unrelated to the M.Blue device: a ventricular catheter malposition, an extra-peritoneal migration of the distal catheter in an obese subject, and an infection (0.7%). Furthermore, improvements in cognitive (12/14, p < .001), urinary (8/10, p =.008), and gait functions (14/14) were observed

 

Conclusion: This preliminary study signifies the M.Blue device's potential as an effective and safe solution for managing ACCH in adults. The marked reduction in ventricular volume and the few post-operative adjustments required underscore its promise. Additionally, the clinical improvement in gait, urinary, and cognitive functions further supports its potential clinical benefits.


Quentin BERTON, Marta ARRIGHI, Marie-Pierre LOIT, Emmanuel CHABERT, Melina SCRENCI, Guillaume COLL (clermont-ferrand)
15:55 - 16:15 #39966 - Une rare complication de dérivation ventriculoperitonéale : la thrombophlébite cérébrale.
Une rare complication de dérivation ventriculoperitonéale : la thrombophlébite cérébrale.

Objectif: Alors que les dérivations ventriculo-péritonéales sont le traitement le plus commun de l’hydrocéphalie, les taux de complications restent parmi les plus élevés en neurochirurgie sans diminution significative du nombre de complications depuis une dizaine d’année. Parmi elles, l’une des complications les plus difficile à gérer est l’hyper-drainage d’autant plus étant donné l’absence de consensus, de définition et la variabilité interindividuelle. Sa physiopathologie semble évoquer une forme d’hypotension intracrânienne sous sa forme iatrogénique. Cependant, alors qu’il existe une association significative entre l’hypotension intracrânienne et les thromboses veineuses cérébrales, il n’y a, à ce jour, pas de cas décrit dans la littérature de thrombose veineuse cérébrale induite par hyper-drainage. Nous décrivons ici le premier cas de thrombose veineuse cérébrale induite par hyper-drainage sur dérivation ventriculo-peritonéale, sa présentation clinique et son traitement. 

Présentation du cas : Il s'agit d'un patient de 68 ans ayant bénéficié d'une dérivation ventriculo-péritonéale dans un contexte d'hydrocéphalie à pression normale secondaire à un saignement intraventriculaire post-opératoire. Un premier passage aux urgences dans un contexte de céphalées et confusion à 1 mois en post dérivation a mis en évidence un hyper-drainage dans sa forme typique (ventricule fente et décollement sous-duraux) faisant augmenter le régime de pression. A 3 mois post-opératoire il consulte à nouveau devant l'apparition d'un flou visuel, d'acouphène et perte d'audition à droite, il bénéficie alors d'un nouveau scanner cérébral mettant en évidence une thrombophlébite cérébrale étendue du sinus latéral droit et du golfe jugulaire associée à des thromboses corticales superficielles. Le traitement a consisté en une augmentation du régime de pression (200mmH2O) et l'introduction d'un traitement anticoagulant à dose curative qui ont permis une régression subtotale de sa symptomatologie. Le bilan étiologique pratiqué durant son hospitalisation n'a retrouvé aucune autre étiologie à cette thrombophlébite cérébrale. 

Conclusion: Nous reportons donc ici le premier cas de thrombophlébite cérébrale induite par hyper-drainage sur dérivation ventriculo-péritonéale. Bien qu'un traitement non invasif ait été suffisant à la régression des symptômes, ce cas pose la question de la fréquence de cette complication, de sa physiopathologie et de son possible sous-diagnostique en l'absence de protocole d'injection dans le suivi des patients bénéficiant d'une dérivation ventriculo-péritonéale. 


Luc KERHERVE (Dijon), Marc LENFANT, Moncef BERHOUMA, Maxime LLEU, Sayda Alia HOUIDI, Ahmed EL CADHI, Edouard MORLAIX, Walid FARAH, Catherine CAO, François BORSOTTI, Olivier BALAND, Philibert ALIXANT, Jacques BEAURAIN, Tuan LE VAN
15:55 - 16:15 #40230 - Reconstruction de l’étage antérieur intéressant les sinus frontaux, note technique à propos d’une série de 12 cas de traumatisés cranio faciaux.
Reconstruction de l’étage antérieur intéressant les sinus frontaux, note technique à propos d’une série de 12 cas de traumatisés cranio faciaux.

Introduction : 

            L’épidémiologie des fractures de l’étage antérieur a évolué au cours des trois dernières décennies du fait de l’amélioration des moyens de protection et de la sécurité routière. L’apparition de nouveaux modes de transports individuels et rapides, pour lesquels le port de protection reste peu réglementé, fait cependant reconsidérer l’importance des traumatismes crânio-faciaux (TCF) et de leur prise en charge. 

            Dans ce cadre, la cranialisation des sinus frontaux reste une technique d’actualité des TCF et de leurs complications, dominées par les infections cérébro-méningées.  

            L’objectif était de décrire la technique chirurgicale déclinée selon les différents types de traumatismes. 

 

Matériel et méthodes :

            Description de la technique chirurgicale illustrée par une série rétrospective de 12 cas consécutifs. Tous les patients présentaient une brèche ostéo-durale d'origine traumatique.

 

Résultats :

            De janvier 2016 à septembre 2022, 12 hommes ont été pris en charge. L’âge médian était de 46 ans [20-84]. Parmi eux, dix présentaient un TCF, dont 3 embarrures et 2 plaies crânio-cérébrales. Deux patients post traumatiques étaient porteur d’une mucocèle pour l’un et d’un empyème cérébral à point de départ sinusien frontal pour l’autre. Une fuite de LCS était diagnostiquée dans 8 cas.

            La cranialisation était frontale bilatérale dans 8 cas. L’étanchéité durale était réalisée par lambeau de périoste pédiculé ou libre, voire du fascia lata, selon la localisation et le mécanisme lésionnel. La résection de la muqueuse sinusienne était systématique avant comblement du canal fronto-nasal avec l’os issu de la craniotomie. 

            Pour les TCF récents le délai médian pour réaliser la chirurgie était de 12 J [0-45], avec un délai inférieur à 24h pour les plaies cranio cérébrales. La médiane de suivi était de 8,5 mois [1-27]. Au cours du suivi, aucune ré intervention n’a été nécessaire. Un seul patient a bénéficié d’une antibiothérapie post opératoire pour une méningite aseptique (ARN16s négatif). 

 

Conclusion : 

            En traumatologie de la voie publique l’étage antérieur demeure le plus exposé, comme en traumatologie de guerre où les TCF sont majoritaires, fait resurgir l’intérêt pour la cranialisation des sinus frontaux, ses indications et ses particularités techniques, partagées aux frontières de la neurochirurgie, de l’ORL et de la chirurgie maxillo-faciale. 

            Cette série illustrative supporte la note technique à destinée du traumatologue, à la phase initiale du TCD ou lors de l’expression tardive de ses complications. Nos résultats suggèrent que l’utilisation de matériel autologue, permettrait de diminuer les complications infectieuses malgré le contexte traumatique à haut risque septique.


Antoine DO TRAN, Nathan BEUCLER, Victorine MASO (Toulon), Jean-Baptiste MORVAN, Cédric BERNARD, Arnaud DAGAIN, Christophe JOUBERT
15:55 - 16:15 #40247 - Hypotension intracrânienne post chirurgicale : source de déroute ?
Hypotension intracrânienne post chirurgicale : source de déroute ?

INTRODUCTION : L’hypotension intracrânienne est une pathologie sous-diagnostiquée résultante d’une fuite de LCR au niveau rachidien qui se manifeste principalement par des céphalées orthostatiques. Essentiellement décrite dans la littérature sous sa forme spontanée, l’hypotension intracrânienne post-chirurgicale est en revanche méconnue par les neurochirurgiens. Elle peut faire suite à des pathologies tumorales, fonctionnelles ou encore traumatiques.

CAS CLINIQUES :

-         Un patient de 40 ans, opéré d’un glioblastome frontal droit avec extension intraventriculaire, a présenté un écoulement de LCR au niveau de la cicatrice dans les suites post opératoires. Devant une suspicion de méningite, il a bénéficié d’une ponction lombaire positive justifiant une reprise chirurgicale. Le patient a présenté deux jours plus tard des troubles de la vigilance et une IRM cérébrale a révélé des signes d’hypotension intracrânienne avec engagement diencéphalique et ischémie occipitale gauche. Une amélioration clinique a été obtenue après mise en position prolongée de Tredelenburg pendant quatre jours et réalisation d’un blood patch à J8 de la reprise avec une retour à domicile à J30.

-          Un patient de 33 ans, opéré d’une amygdalo-hippocampectomie sur une épilepsie pharmaco-résistante et repris à J15 pour un hématome de la loge opératoire, a développé des troubles de la vigilance brutaux à J3 de la reprise. Une imagerie cérébrale a révélé des collections péri-cérébrales bilatérales associées à un engagement diencéphalique en faveur d’une hypotension intracrânienne. Le patient a bénéficié d’un blood patch à J4 associé à une position de Trendelenburg de plusieurs jours, puis d’une évacuation des hygromes bilatéraux à J17.  Après plusieurs dégradations neurologiques lors de l’orthostatisme nécessitant la remise en place d’une position déclive, le patient a évolué favorablement et est sorti d’hospitalisation à J41 de la première chirurgie.

CONCLUSION : Devant toute plainte répétée de céphalées orthostatiques résistantes au traitement antalgique classique avec nausées et vomissements dans un contexte post-neurochirurgical et notamment en cas d’ouverture ventriculaire, une suspicion d’hypotension intracrânienne doit être évoquée avec réalisation d’une imagerie cérébrale en urgence. Le traitement repose sur une position prolongée de Trendelenburg à 10° associée au blood patch. La reconnaissance rapide des signes cliniques et de la prise en charge sont cruciales pour améliorer le pronostic du patient.


Imane ABANI (Strasbourg), Charles-Henry MALLEREAU, Victor SINNES, Julien TODESCHI, Marie Des Neiges SANTIN, François PROUST, Hélène CEBULA, Irène OLLIVIER

"Mercredi 27 mars"

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EP02.3
15:55 - 16:15

Eposter Session 02 - Écran 3
Rachis (Dégénératif / Traumatique /Tumoral)

Modérateur : Ilyess ZEMMOURA (PUPH) (TOURS)
15:55 - 16:15 #38950 - Compression médullaire par kyste hydatique vertébral à propos d’un cas.
Compression médullaire par kyste hydatique vertébral à propos d’un cas.

Introduction

Le kyste hydatique est le résultat du développement chez l’homme de la forme larvaire de l’échinoccocus granulosis. L’hydatidose vertébrale est une affection rare représentant 0,5 à 2% malgré son caractère endémique dans les pays autour du bassin méditerrané. Les localisations rachidiennes sont les plus graves et les plus fréquentes des localisations osseuses, liées vraisemblablement à la richesse vasculaire du rachis. Le diagnostic est souvent tardif par son manque de spécificité et sa latence clinique sous forme d'une compression médullaire lente et soulève des problèmes diagnostiques résolus ces dernières années par l’avènement de l’imagerie par résonance magnétique (IRM). La chirurgie est le traitement principal en levant la compression exercée par le kyste sur la moelle épinière et réalise des prélèvements pour L’examen anatomopa-thologique qui  confirmer le diagnostic. Le pronostic de cette pathologie est sombre par ses complications neurologiques invalidantes et ses récidives fréquentes.

 

Matériels et méthodes

Il s’agit d’un cas de kyste hydatique vertébral pris en charge en service de Neurochirurgie du centre hospitalier d’Amitié à Nouakchott en 2023 ; Patiente B.M âgée de 37 ans, sans antécédents particuliers qui a présenté depuis un mois un tableau clinique caractérisée par un syndrome de compression médullaire lente : une paraplégie flasque grade A de Fränkel, associée à une hypoesthésie, une irritation pyramidale et trouble sphinctériens. La patiente a bénéficié d’une imagerie notamment une TDM du rachis et une IRM médullaire.

Résultats

La TDM a montré une un processus ostéolytique au niveau du corps vertébral de T4 étendue au canal médullaire. L’IRM a objectivé la présence d’un processus de signal identique au LCR, en hyposignal Tl et hypersignal T2, multi-vésiculaire, atteignant le corps et l’arc postérieur de T4. Ce processus s’étend à l’intérieur du canal médullaire, entraînant une compression médullaire. La patiente a été opérée avec une exérèse totale du kyste et aspiration du contenu du kyste a été réalisée avec des bonnes suites post-opératoires et récupération progressive. L’examen anatomopathologique était en faveur d’un kyste hydatique.

Conclusion

La localisation vertébrale du kyste hydatique est rare, mais grave, du fait de ses conséquences neurologiques. Le diagnostic est souvent tardif vue l’absence de signes cliniques spécifiques. Son évolution est insidieuse marquée par la fréquence des récidives ce qui rend le pronostic sombre. La prévention reste le meilleur traitement de la maladie. La chirurgie permet la décompression de la moelle épinière et l’éradication aussi complète que possible avec des récidives fréquentes.


Seyedna Ali TALEB ELWAVI, Seyedna Ali TALEB ELWAVI (Nouakchott, Mauritanie)
15:55 - 16:15 #40020 - Finite element modelling of the spine for tackles in rugby.
Finite element modelling of the spine for tackles in rugby.

Background: Rugby players receive multiple impacts to their head and neck during practice and matches, which could have adverse effects on their cervical spine. However, numerical study on the biomechanical response of the whole cervical spinal cord (cSC) to the tackling impacts are limited. The objective of this study is to assess the influence of realistic boundary conditions and the influence of the typical rugby player morphology on the strains and stresses of the spinal cord during impact

 

Methods: Boundary conditions were extracted from multi-body tackle simulations and selected using the MADYMO software. The Nij criterion for assessing severe spinal injuries following frontal impacts developed by the US National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) (Michael Kleinberger, Emily Sun, 1998) was used to determine four different conditions of impact. A subject-specific spinal model for safety & surgery (SM2S), which is a finite element model, was then used to simulate the resultant stresses and strains in WM and gray matter (GM) on different levels of cervical spinal cord.  The displacement on top of the neck in the multi-body simulation was given as input for the finite element simulation. The spinal cord was fixed at the level of C2 as defined as a rigid body together with C2 vertebra, dura mater and cSC within the vertebra. The FE simulation ran for 100 ms on the Radioss explicit solver (V2019, Altair Engineering, Detroit, MI).

Findings: The first and second simulation cases are selected from a multi-body model of BMI=25 kg/m2, and third and fourth are selected from a multi-body model with BMI=27.7 kg/m2 (Figure 1). The different simulation cases cover a range of NTEs from 0.29 to 0.82. Tackling impact to the ball carrier in white matter (WM) and gray matter (GM) resulted in von Mises stresses between 0.019 MPa to 0.074 MPa along different cervical levels for both standard and personalized FEM. The posterior parts of gray and white matter were found to be most impacted (Figure 2). The stress values were higher in the GM than WM (on average, 32.5±20.7% higher). Highest peak von Mises stresses values were found at the C4 level of the spine.

Interpretations: Considering results and literature, stress values found in this study could place players at risk of injury in case of repetition. Further study could be investigating degeneration and demyelination of the SC in rugby players and association to biomechanical response of the tissue. A recent study using multi-parametric MR has demonstrated that retired rugby players show degeneration and early aging effects on the cSC as compared to age- and sex-matched healthy controls (Forodighasemabadi et al., 2022b, 2022a). These microstructural alterations could potentially affect the material properties of the tissue and change the biomechanical response to the impact and should be a subject of investigation in the future.


Arash FORODIGHASEMABADI, Maxime LLARI (Marseille), Marie-Hélène BEAUSÉJOUR, Morgane EVIN
15:55 - 16:15 #40071 - Résultats cliniques et radiologiques après ablation de matériel d’ostéosynthèse pour les fractures types B de l’AOspine.
Résultats cliniques et radiologiques après ablation de matériel d’ostéosynthèse pour les fractures types B de l’AOspine.

INTRODUCTION

Les fractures type B de l’AOspine sont des lésions ostéoligamentaires instables. Nous nous posons la question du risque d’instabilité en cas d’ablation du matériel à distance d’une ostéosynthèse, après consolidation osseuse. L'objectif de notre étude est d’évaluer l’évolution clinique et radiologique de ces patients à distance de l’ablation du matériel d’ostéosynthèse.

MATÉRIELS ET MÉTHODE

Une étude rétrospective est menée de février 2017 à octobre 2022 au Centre Hospitalier d’Annecy incluant les patients admis pour ablation de matériel à distance d’un traumatisme thoraco-lombaire. 95 patients ont bénéficié d’une ablation de matériel; 23 ayant une fracture de type B. L’âge moyen est de 32,78 ans±12,1 avec une nette prédominance masculine (78,3%). 2(8,7%) patients ont une fracture type B1, 18(78,3%) une fracture B2 et 3(13%) une fracture B3. Les niveaux sont thoraciques (T1 à T9) (n= 9 ; 39,1%), la charnière dorso-lombaire (T10 à L2) (n=13 ; 56,5%), lombaire (L3 à L5) (n=1 ; 4,3%). Aucun des patients n’a bénéficié d’une fusion vertébrale ou d’une arthrectomie. Le délai moyen entre la chirurgie et l’ablation du matériel est de 21,13(±9,6) mois. Les raisons d’ablation du matériel sont une gêne fonctionnelle avec raideur rachidienne (n=9 ; 39,13%), des douleurs requérant des antalgiques de palier 2 (n=6 ; 26,1%), une demande du patient (n=4 ; 17,4%), une infection du site opératoire (n=2 ; 8,7%), un débricollage de matériel (n=2 ; 8,7%). 

Les angles de cyphose régionale αCR (angle entre le plateau supérieur de la vertèbre sus-jacente et le plateau inférieur de la vertèbre sous-jacente à la vertèbre fracturée) et locale αCL (angle entre les plateaux vertébraux supérieur et inférieur de la vertèbre fracturée), le pourcentage de compression antérieure du corps vertébral % CACV ont été mesurés sur les imageries pré et post-opératoire de la fracture, juste avant l’ablation du matériel et 3 mois après.

La consolidation vertébrale au scanner est un prérequis. Les données sur la qualité de vie des patients sont recueillies à l'aide de l’échelle d’incapacité d’Oswestry, du test SF36 et analysées.

RESULATS

Comparativement à l’imagerie validant la consolidation, l’αCR et l’αCL sont équivalents sur l’imagerie à distance de l’ablation de matériel (15,6° ± 9,48 Vs 17,70°±10,75 et 11,02° ± 7,46 Vs 11,59°±5,83). Le % CAVC semble avoir diminué (68,87% ± 17,68 Vs 63,66% ± 22,39). A un an du traumatisme, 9 patients (39,1%) sont restés douloureux. 3 mois après ablation du matériel, 4 (17,4%) restent douloureux mais prenant moins d’antalgique. 87% des patients ont repris leurs activités habituelles après l’ablation du matériel sans restriction.

L’ablation du matériel dans les fractures de types B peut être réalisée, si la consolidation osseuse est obtenue. Ceci permet de diminuer la raideur et la douleur rachidienne. Une étude attentive des imageries de diagnostic et de suivi permet de bien sélectionner les patients et d’éviter une progression cyphotique secondaire.

 

 


Dognon Kossi François De Paule ADJIOU (Annecy), Rostom MESSERER, Aimé Roger YELEMOU, Alexandra Elena BIBIRITA, Hadhemi DRIDI, Stephan Nicolae BOGACIU, Vivien MENDES-MARTINS
15:55 - 16:15 #40265 - Consommation de sérum physiologique en endoscopie rachidienne. Et au milieu coule une rivière….
Consommation de sérum physiologique en endoscopie rachidienne. Et au milieu coule une rivière….

Introduction

L’endoscopie rachidienne fait désormais partie des techniques mini-invasives proposées en pratique courante pour la chirurgie de la hernie discale lombaire. Une des particularités de ces procédures endoscopiques est l’utilisation en continu d’une irrigation de sérum physiologique au sein du site opératoire. Cette irrigation participe à améliorer le dispositif de vision, à diluer la cascade inflammatoire locale et à diminuer significativement le taux d’infection.

L’objectif de cette étude pilote était d’évaluer la consommation de sérum physiologique liée à la pratique de l’endoscopie uni et biportale comparativement aux techniques « standards ». Le devenir du sérum physiologique consommé et les méthodes permettant de diminuer cette consommation ont également été étudiés.

 

Matériels et méthode

De façon prospective et multicentrique durant l’année 2023, nous avons évalué la consommation de sérum physiologique lors des chirurgies de hernie discales lombaires en fonction des techniques utilisées : open (microscopique et tube) et endoscopique (uni et biportale). Le devenir des déchets imputables à l’irrigation ont également été évalués ainsi que les différents procédés d’irrigation (arthropompe, contre pression, gravité).

 

Résultats

Les données de 360 procédures consécutives de 8 centres français et suisse ont été analysées et comparées. La consommation moyenne en chirurgie open (n=94)  était de 0,097l +/0, 036l en tube et de 0,115l+/-0,138l en microscopie seule. Pour l’endoscopie uniportale (n= 123) la consommation moyenne était de 4,2l +/-0,6l et de 8l +/-4,3l pour le biportal (n=143). Le sérum physiologique consommé et récupéré dans le bocal d’aspiration a été dans 100% des cas traité comme un Déchet D’activité de Soins à Risques Infectieux, DASRI. Le mode d’irrigation influence directement la consommation de sérum physiologique, l’arthropompe multiplie par 3,7 la consommation comparée à la gravité simple en uniportal

 

Conclusions

L’endoscopie rachidienne connait un développement important. Comme toute nouvelle procédure, elle modifie nos pratiques et nos habitudes. Il apparait une surconsommation de sérum physiologique, 40 fois le volume « classique » pour l’uniportal et jusqu’à 80 fois pour le biportal. La conséquence directe de cette surconsommation est celle d’une majoration de la production de DASRI dont le traitement est très énergivore. Un kilo de DASRI représente 0,955kg d’équivalent C02. Pour autant, en modifiant le mode d’irrigation et en privilégiant la gravité simple, il est possible de diviser par 3,7 cette empreinte carbone.

L’endoscopie du rachis est promise, à court terme, à une large diffusion dans la plupart des centres. Il parait important d’accompagner cette transition vers l’endoscopie en privilégiant dès le début de la courbe d’apprentissage des pratiques plus durables. Il est nécessaire de poursuivre l'évaluation des systèmes et des techniques permettant de diminuer l'empreinte carbone de l'endoscopie rachidienne.

 


Martin DUPUY (Toulouse), Alexandre DHENIN, Gilles GUÉRIN, Jonathan LEBHAR, Guillaume LONJON, Nicolas PELLET, Yann SABAH, Matthieu VASSAL, Marc SZADKOWSKI, Alexandre SIMONIN
Jeudi 28 mars
10:45

"Jeudi 28 mars"

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EP03.1
10:45 - 11:05

Eposter Session 03 - Écran 1
Fonctionnel

Modérateur : Sophie COLNAT-COULBOIS (PU-PH) (Nancy)
10:45 - 11:05 #39046 - L'atrophie du putamen est un facteur prédictif pour l'efficacité de la stimulation cérébrale profonde chez les patients atteints d'une encéphalopathie post-anoxique.
L'atrophie du putamen est un facteur prédictif pour l'efficacité de la stimulation cérébrale profonde chez les patients atteints d'une encéphalopathie post-anoxique.

Putamen atrophy as a predictive factor for deep brain stimulation efficacy in patients with post-anoxic encephalopathy

Introduction.A significant cause of mortality and morbidity in term newborns is perinatal asphyxia, with a prevalence of 1-6 per 1000 live births in high-income countries and 5-10 per 1000 live births in developing countries. The primary consequence of perinatal asphyxia is brain injury, detectable on conventional MRI, manifesting as damage to the ventrolateral thalami, posterior putamen, and white matter. These lesions often lead to adverse neurological outcomes, such as tetraparetic motor deficits associated with dystono-dyskinetic syndrome. While Deep Brain Stimulation (DBS) is a therapeutic option, its efficacy in this population remains limited.

Methods. We conducted a retrospective study involving 71 patients treated with Deep Brain Stimulation (DBS) of the Globus Pallidus intern (GPi) for secondary dystono-dyskinetic syndrome resulting from post-anoxic encephalopathy (EP). We evaluated pre-operative MRI scans for the presence of damage to deep grey nuclei, white matter, and the cerebellum. The patients' clinical conditions were assessed using the Burke-Fahn-Marsden Dystonia Rating Scale (BFMDRS) before surgery, 1 year after surgery and at last follow-up. Then, we analyzed the correlation between identified brain lesions on MRI, initial clinical severity and response to DBS.

Results. Among the 71 patients, 42 exhibited putamen atrophy. Patients with putamen atrophy demonstrated more severe clinical conditions than those without before surgery (p = 0.0289 for the motor part and P < 0.0003 for the functional part of BFMDRS). Additionally, we observed that patients with putamen atrophy had poorer outcomes compared to those without atrophy at the 1-year post-DBS assessment (p = 0.0384 for the motor part and p < 0.0001 for the functional part of BFMDRS) and during the last follow-up. No significant differences were found regarding lesions in other brain areas.

Discussion. We emphasize the importance of analyzing brain lesions on pre-operative MRI in patients with post-anoxic encephalopathy. Atrophy of the motor putamen can serve as a predictive factor for poor outcomes following bilateral GPi DBS.


Gaëtan POULEN (MONTPELLIER), Marylou GRASSO, Emilie CHAN-SENG, Valérie GIL, Emily SANREY, Philippe COUBES
10:45 - 11:05 #40109 - Efficacité et résultats cliniques des traitements percutanés par thermocoagulation et compression par ballonnet dans la névralgie du trijumeau secondaire à la sclérose en plaques.
Efficacité et résultats cliniques des traitements percutanés par thermocoagulation et compression par ballonnet dans la névralgie du trijumeau secondaire à la sclérose en plaques.

Introduction

L'incidence de la névralgie du trijumeau chez les personnes ayant des antécédents de sclérose en plaques (SEP) est notablement accrue, portant la prévalence entre 2 et 5%.

Les traitements percutanés jouent un rôle crucial dans la prise en charge des névralgies du trijumeau résistantes au traitement médicamenteux.

Le but de cette étude est donc d’étudier les différences épidémiologiques, cliniques et les résultats postopératoires des patients ayant bénéficié d’un traitement percutané pour une névralgie du trijumeau, en fonction de la présence ou non d’une SEP.

 

Méthodes

Les patients âgés de plus de 18 ans, ayant bénéficié d'un traitement percutané par thermo-coagulation et/ou compression par ballonnet pour une névralgie du trijumeau entre 2010 et 2021 au CHU de Rouen, ont été inclus de manière rétrospective. Une répartition en deux groupes a été effectuée en fonction de la présence ou de l'absence de SEP. Les caractéristiques cliniques de la névralgie, de la SEP, la présence de conflit vasculo-nerveux associé, les traitements antérieurs ainsi que les résultats postopératoires ont été comparés. Le résultat clinique postopératoire était étudié à l’aide du Barrow Neurological Institute Pain Intensity (BNI) Score. Le résultat clinique était ainsi considéré comme favorable (BNI I-III) ou défavorable (BNI IV-V) à 3 mois et à la dernière date de suivi.

Résultats

Un total de 19 patients dans le groupe SEP et 49 patients dans le groupe sans SEP ont été inclus après exclusion de 27 patients portant le nombre total de procédures à 118 gestes.

La durée moyenne de suivi après la réalisation du premier geste percutané était de 51 mois dans le groupe SEP et 39 mois dans le groupe sans SEP.

Les patients ayant une névralgie du trijumeau avec un antécédent de SEP étaient significativement plus jeunes (p < 0,01), avaient plus de douleurs bilatérales (p < 0,001), présentaient d’avantage d’atypie clinique (p < 0,001).

Également, le nombre de patients avec une récidive douloureuse nécessitant réintervention était significativement plus important (p < 0,05) dans le groupe SEP.

A 3 mois du premier geste percutané, les résultats favorables étaient identiques entre les deux groupes. A la dernière date de suivi, 77% des patients avec une SEP et 76% des patients sans SEP présentaient un résultat clinique favorable avec un nombre de gestes moyen par patient de 1,5 (non SEP) et 2,1 (SEP).

 

Discussion et conclusion

La sclérose en plaques favorise l’incidence de la névralgie du trijumeau, volontiers chez des patients plus jeunes avec atypie clinique. Les récidives douloureuses nécessitant réintervention étaient plus fréquentes dans le groupe SEP. Néanmoins, Il n’a pas été mis en évidence de différence significative sur le résultat clinique postopératoire précoce ou à la dernière date du suivi entre le groupe non SEP et le groupe SEP, même si ces derniers tendent à requérir un plus grand nombre de gestes percutanés pour l’obtention d’un résultat clinique favorable.

 


Mathieu LOZOUET (Rouen), Bastien SEILER, Stephane DERREY
10:45 - 11:05 #40227 - Stimulation électrique du noyau sous-thalamique et du champ H1 de Forel dans la maladie de Parkinson. Effets sur les symptômes moteurs et qualité de vie après cinq ans.
Stimulation électrique du noyau sous-thalamique et du champ H1 de Forel dans la maladie de Parkinson. Effets sur les symptômes moteurs et qualité de vie après cinq ans.

Contexte: Un grand nombre d'études ont démontrée que la stimulation électrique du noyau sous-thalamique (NST) améliorait les symptômes moteurs et la qualité de vie dans la maladie de Parkinson (MP). Nous avons récemment proposé que la stimulation électrique centrée sur les champs H1 de Forel (FF) réduisait les symptômes moteurs. Remarquablement, cette dernière approche a amélioré le freezing de la marche (FOG). Néanmoins, aucune étude à long terme n'a jamais comparé les effets de la stimulation électrique entre les deux cibles.

Objectif: Comparer les effets sur cinq ans de la stimulation bilatérale du NST et des FF sur les symptômes moteurs, sur les fonctions neuropsychologiques et sur la qualité de vie chez des patients atteints de la MP.

Méthodes: Vingt-deux patients ont été étudiés (10 FF et 12 NST). Les symptômes moteurs, la cognition, la qualité de vie et les troubles de la marche ont été évalués à l'aide de la partie motrice de l'échelle unifiée de la MP proposée par la Société des troubles du mouvement (MDS-UPDRS III), de l'échelle de démence de Mattis, du questionnaire de qualité de vie liée à la MP de 39 items (PDQ-39) et du questionnaire de freezing de la marche (score FOG), respectivement. La dose quotidienne équivalente de lévodopa a été enregistrée.

Résultats: Par rapport à la période préopératoire, le groupe FF a présenté une réduction moyenne de 32,2 % des scores MDS-UPDRS III (P < 0,001), une diminution de 35,3 % des scores FOG (P = 0,008) et une amélioration de 25,9 % du PDQ-39 (P = 0,002). Il y a eu une réduction de 7,5 % de la cognition (P = 0,006). La dose équivalente de lévodopa a été réduite de 26,3 % (P < 0,001). Le groupe NST a montré une réduction moyenne de 39,4 % des scores MDS-UPDRS III (P < 0,001), une diminution de 23,7 % des scores FOG (P < 0,001) et une amélioration de 33,2 % des scores PDQ-39 (P < 0,001). La cognition a diminué de 1,6 % (P = 0,003), et la dose équivalente de lévodopa était reduite de 15,06 % (P = 0,02). Les patients FF étaient plus âgés que les patients NST au moment de la chirurgie (61,2 ans et 55,7 ans, respectivement - P = 0,020) et avaient une MP depuis plus longtemps (p = 0,0242). Comparé au NST, la stimulation du FF a entraîné une plus grande réduction du FOG (p = 0,0274) et a été associée à une plus forte diminution de la cognition (p = 0,0027). L'effet sur la qualité de vie était similaire dans les deux groupes.

Conclusions: La stimulation des deux cibles (NST et FF) a aporté des reductions significatives des symptômes moteurs et, par conséquent, une amélioration de la qualité de vie après un temps de recul de cinq ans. Par rapport à la stimulation du NST, la stimulation du FF a été associée à une plus grande réduction du FOG et de la dose équivalente de la levodopa. Cela renforce notre hypothèse, selon laquelle la stimulation des FF se montre comme une option faisable pour le traitement des symptômes moteurs, y inclus le FOG dans la MP avancée.


Juliana PASSINHO, Sheila GUIMARÃES, Carlos CARLOTTI, Fabio GODINHO (São Paulo, Brésil)

"Jeudi 28 mars"

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EP03.2
10:45 - 11:05

Eposter Session 03 - Écran 2
Pédiatrie

Modérateur : Kévin BECCARIA (PUPH Neurochirurgie) (Paris)
10:45 - 11:05 #40021 - Hypotension intracrânienne sévère dans les suites de la rupture d’un kyste de Tarlov sacré chez l’enfant : Intérêt du bloodpatch même de façon retardée.
Hypotension intracrânienne sévère dans les suites de la rupture d’un kyste de Tarlov sacré chez l’enfant : Intérêt du bloodpatch même de façon retardée.

Introduction : Les kystes de Tarlov sont des kystes des racines nerveuses contenant du liquide céphalorachidien (LCR) qui se forment entre le périnèvre et l'endonèvre près du ganglion de la racine dorsale. On les trouve le plus souvent dans les racines sacrées et ils provoquent rarement des symptômes liés à la compression des racines nerveuses. La découverte d’un pseudo meningocele étendue associé à une rupture d’un kyste de Tarlov n’a jamais été rapporté en pédiatrie. Nous rapportons notre expérience sur la prise en charge de cette complication exceptionnelle en pédiatrie.

 

Case report : Rose H est une jeune fille de 15 ans sans antécédents pathologiques qui, alors qu'elle faisait du patinage, est tombée de sa hauteur et a atterri sur la glace sur le coccyx. Une heure plus tard, elle s'est plainte de céphalées pariétales et occipitales irradiant vers la région cervicale, d'intensité modérée et s'aggravant rapidement avec des nausées, des vertiges et des vomissements. Les céphalées s'aggravaient en position debout et disparaissaient en position allongée. L'examen neurologique était normal. La tomodensitométrie cérébrale et cervicale sans contraste était sans particularité. Une contracture paravertébrale cervicale bilatérale a été notée. Pendant un mois, la patiente a suivi une rééducation, mais ses symptômes ont continué à s'aggraver, aucun analgésique ne l'a soulagée et elle ne pouvait se tenir debout au-delà de 10 mètres, ce qui a eu un impact considérable sur sa vie quotidienne et scolaire. Une IRM a donc été demandée, qui a révélé la présence de liquide céphalo-rachidien dans l'espace épidural postérieur étendu à l'ensemble de la colonne vertébrale. Un volumineux kyste de Tarlov S2S3 mesurant 37x15x16 mm ainsi qu'une solution de continuité du kyste à son pôle supéro-latéral droit.

Le diagnostic d'un kyste de Tarlov rompu a donc été posé.

Un blood patch a été proposé en première intention à J47 après la chute. Après avoir identifié l'espace L5S1, l'espace épidural a été ponctionné et 15 ml (0,3 ml/kg) de sang autologue ont été injectés dans l'espace épidural à l'aide d'une aiguille de Tuohy. La patiente est restée au lit pendant 2 heures après l'injection puis s'est levée progressivement. Elle n'a pas signalé de douleur neuropathique. Nous avons rapidement constaté une amélioration considérable, mais incomplète des céphalées orthostatiques. Un second bloodpatch a été réalisé une semaine plus tard. La dose de 22ml de sang a cette fois été injectée et a permis une résolution complète des symptômes. 

 

Conclusion : L’hypotension intracrânienne sévère après rupture d’un kyste de Tarlov chez l’enfant n’a jamais été rapporté. Nous montrons que la réalisation de bloodpatchs traite la fuite et donc l’hypotension intracrânienne même si la prise en charge est retardée chez l’enfant. 


Ansaou ABOUDOU SOILIHI (Marseille), Mohamed M'HATLI, Frederic BLANC, Gregoire PECH-GOURG, Xavier CARLE, Didier SCAVARDA
10:45 - 11:05 #40035 - La place de la modulation de croissance dans le traitement des déformations rachidiennes chez l'enfant (scoliose) .
La place de la modulation de croissance dans le traitement des déformations rachidiennes chez l'enfant (scoliose) .

Introduction :

La scoliose idiopathique est la déformation du rachis la plus fréquente chez l’enfant. 

 

La modulation de croissance est une nouvelle technique chirurgicale reposant sur le principe de Hueter- Volkmann.

 

À travers cette revue de littérature et méta analyse on visait à résumer les preuves sur son efficacité et son innocuité pour les malades à squelette immature. Une attention particulière a été accordée aux indications chirurgicales, aux résultats et aux complications.

 

Matériel et méthodes :

 

La recherche bibliographique a été effectuée sur Pubmed , Web of science et Scopus , pour enfin sélectionner 21 articles , incluant 787 patients . Les données concernant l´âge, le sexe , l´angle de Cobb ont été récoltés , ainsi que les complications. La qualité des études incluses a été évaluée en utilisant le score de Newcastle-Ottawa. 

 

Résultats :

 

Sur les 787 patients inclus , 87% des patients avaient une courbure thoracique, 86% avec Risser<3 , 88% avec Sanders <3 , et 91% étaient Lenke 1 ou 2 . La moyenne de   l'angle de Cobb en préopératoire était de 48°, corrigé à 24° au moment du dernier suivi. Le taux de reprise était de 6%, dû principalement aux cassures du matériel et l’hypercorrection. Le taux de complications était de 16% alors que la conversion vers l´arthrodèse postérieure n’était nécessaire que pour 4% des malades.

 

Discussion :

 

La modulation de croissance émerge comme une technique chirurgicale prometteuse pour traiter la scoliose idiopathique chez les patients en croissance. Cette approche, approuvée par la FDA en 2019, vise la correction 3D des déformations sans fusion vertébrale. Des avantages notables incluent une flexibilité lombaire accrue par rapport à la fusion, une procédure moins invasive permettant un retour plus rapide à la normale, et des résultats positifs à court terme. Cependant, des défis persistent, tels que des événements indésirables liés à la chirurgie thoracique et des coûts potentiels plus élevés. Bien que les résultats à court terme soient prometteurs, des essais cliniques contrôlés et des études à long terme sont nécessaires pour évaluer pleinement l'efficacité et les critères de sélection optimaux.

 

Conclusion :

Face à une demande croissante des patients et à la quête d'une meilleure qualité de vie, la recherche de techniques alternatives à la fusion vertébrale est cruciale. La modulation de croissance avec des attaches vertébrales et l'Apifix, une technique postérieure sans fusion, émergent comme des approches novatrices. Bien que les résultats prometteurs de cette méta analyse soulignent l'efficacité de la modulation de croissance, l'importance d'un consensus pour la sélection des candidats et la nécessité de formations spécialisées pour les chirurgiens restent des points cruciaux à adresser pour assurer la réussite de cette technique émergente.

 


Issam BERRAJ (Rabat, Maroc), Abdelouahed AMRANI
10:45 - 11:05 #40046 - Les localisations cérébrales et médullaires secondaires du médulloblastome chez l’enfant.
Les localisations cérébrales et médullaires secondaires du médulloblastome chez l’enfant.

Introduction :

Le médulloblastome est une tumeur maligne neuro ectodermique  qui a un grand  pouvoir métastatique via le liquide céphalorachidien.

Cette tumeur embryonnaire  est  fréquente chez l’enfant et représente 40% des tumeurs de la fosse cérébrale postérieure.

Nous  rapportons 11 cas de localisations secondaires chez 20 enfants opères pour médulloblastome.

Matériels et méthodes :

 20 enfants ont étaient  opérés pour médulloblastomes  au niveau du service de neurochirurgie annaba pendant une période de 05 ans , ces enfants   sont  convoqués  régulièrement  pour faire  un examen clinique  et demander une IRM cérébro-médullaire  de  contrôle . 

L'IRM cérébro-médullaire a permis de poser le diagnostic de  récidive et de dissémination tumorale  du médulloblastome qui  a été  locale et  sus tentoriele avec  une carcinose cervicale et dissémination spinale .

Chez les  11 enfants qui ont récidivé  seulement deux enfants ont subi une deuxième intervention chirurgicale  sur la fosse cérébrale postérieure,  suivie d’un traitement adjuvent.

Pratiquement tous les malades qui  ont récidivé ont reçu un traitement adjuvent à base de  forte dose de chimiothérapie.

Discussion :

Parmis ces enfants qui ont récidivé 08 enfants  ont bénéficié avant  d’une résection totale de leurs médulloblastome , deux patients d’une résection partielle dont l’un d’entre eux avait une dissémination sus tentorielle au diagnostic dès le départ   et un seul enfant  de  trois ans a bénéficié d’une résection  sub total avec un reliquat inférieur à 1,5 cm mais qui a récidivé un mois après la chirurgie.

Au cours du  suivie des malades pendant des mois voire des années, nous avons noté que la récidive est survenue à des périodes différentes.

Cinque enfants ont récidivé  à  12mois  après la chirurgie, trois autres à 20 mois et  deux enfants à  29mois et  un enfant à 30mois.

 02 enfants de moins de 3ans ont rechutés une année après la chirurgie.

 La stratégie thérapeutique dans les rechutes est une reprise chirurgicale discuté au cas par cas , une  ré irradiation en fonctions des doses reçus au paravent avec  une chimiothérapie à haute dose  avec greffe de cellules souches .

Ce taux de survie régresse à 20% pour le groupe de plus de 03 ans ou  le pourcentage  de guérison est très faible même  derrière une  radiothérapie de sauvetage avec une chimiothérapie utilisant plusieurs drogues  à haute dose, une radiothérapie stéréotaxique ou une proton thérapie peut être proposé  mais c’est du cas par cas.

Conclusion :

Le médulloblastome est une tumeur  maligne classé grade IV selon l’OMS, cette entité tumorale  est très hétérogène selon  le sous- groupe moléculaire  au quelle elle  appartient dont dépend le pronostic et ainsi la survie.

 

 


Sandra FEKNOUS (Annaba, Algérie), Mourad BOUAZIZ
10:45 - 11:05 #40248 - L’Aplasia Cutis Congenita du Vertex : une malformation néonatale rare et méconnue.
L’Aplasia Cutis Congenita du Vertex : une malformation néonatale rare et méconnue.

Introduction : L’Aplasia Cutis Congenita (ACC) est une malformation néonatale rare d’étiologie encore méconnue. Il s’agit d’une agénésie du cuir chevelu du vertex de taille variable parfois associée à un défect osseux et dure-mèrien sous-jacent exposant le parenchyme cérébral et le sinus sagittal supérieur. Il existe un risque hémorragique majeur chez les patients présentant de grandes pertes de substance avec un risque de décès allant jusqu’à 50%. La prise en charge de l’ACC est à ce jour non standardisée.

Cas Clinique : Il s’agit d’un nourrisson de sexe féminin né à 37 semaines d’aménorrhée (SA) d’une grossesse gémellaire monochoriale biamniotique marquée par une interruption médicale de grossesse à 13 SA pour exencéphalie chez la jumelle et par une rupture prématurée des membranes à 26 SA.  L’enfant présente à l’accouchement une ACC du vertex avec défect osseux et dure-mèrien. Le bilan clinique et radiologique (TDM cérébral, IRM cérébrale, échographies cardiaque et abdominale) n’a pas retrouvé de malformations associées. Un bilan génétique est réalisé. La lésion est traitée par des soins locaux hydratants et par une prise en charge chirurgicale à 72 heures avec réalisation d’une greffe cutanée sur lit de MatriDermÒ directement appliquée sur le défect après curetage des bords. Le suivi à 60 jours montre une excellente intégration de la greffe avec une évolution clinique est favorable.

Discussion : L’ACC du vertex est une malformation néonatale grave lorsqu’elle est associée à un large défect de l'os et de la dure-mère. Le parenchyme cérébral et le sinus sagittal supérieur sont exposés, augmentant le risque d’hémorragie, d’infection et de thrombose du sinus sagittal. La physiopathologie de l’ACC est méconnue, probablement multifactorielle, à la fois génétique et environnementale, mais peut aussi s’inclure dans un syndrome malformatif. Un bilan clinique, radiologique et génétique est recommandé. Le traitement est non consensuel : il peut être purement conservateur ou chirurgical par lambeaux de rotation ou greffes cutanées. Nous présentons le cas d’une ACC du vertex traité par greffe cutanée avec d’excellents résultats.

Conclusion : La prise en charge de l’ACC du vertex étendue par greffe cutanée semble une option viable et adaptée sur des défauts de grande taille.


Fanny DELHOMME, Nathalie GHOMSI (Strasbourg), Victor SINNES, Imane ABANI, Caroline DISSAUX, Julien TODESCHI, Hugo-Andres COCA

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EP03.3
10:45 - 11:05

Eposter Session 03 - Écran 3
Rachis (Dégénératif / Traumatique /Tumoral)

Modérateur : Kevin BUFFENOIR (PUPH) (SAINT PIERRE (REUNION), Réunion)
10:45 - 11:05 #39904 - Diastématomyélie révélée à l’âge adulte : étude de 4 cas.
Diastématomyélie révélée à l’âge adulte : étude de 4 cas.

 


Sameh ACHOURA, Hichem AMMAR, Khaled RADHOUENE, Amine RACHDI (TUNIS, Tunisie), Ahmed HARBAOUI, Yedas DEHMANI
10:45 - 11:05 #40062 - Epidurite infectieuse aigue chez l’enfant.
Epidurite infectieuse aigue chez l’enfant.

Introduction

Les epidurites aigue s infectieuses sont des pathologies rares mais graves qui peuvent mettre en jeu le pronostic fonctionnel et vital du patient, leur incidence annuelle est de 1/10.000 .Nous rapportons le cas d’un patient a ge de 9 ans admis en pédiatrie pour apparition de rachialgies dans un contexte fébrile.

Matériels et méthodes

Notre cas concerne un enfant de 9 ans, sans ante ce dents pathologiques, qui pre sente un tableau clinique d’apparition aigue évoluant depuis 5 jours fait de :

Une fièvre a 40° , des douleurs lombo-sacre es puis apparition d’une impotence fonctionnelle aux deux membres inferieurs. L’examen retrouve une para paresie cote a 1/5 avec un signe de Babinski bilateral.

Le bilan biologique retrouve une CRP a 166 mg /L, une VS 65 cm a la 1ere heure, 8.103 /uL de Globules blancs et des he mo-cultures négatives.

Discussion

les epidurites aigues infectieuses surviennent généralement lors d’une bactérie mie par dissémination hématogène ou après inoculation par contigüité contrairement a notre patient qui ne présente pas de porte d’entre e avec des hémocultures faites revenues négatives.

Le diagnostic de l’epidurite est difficile en raison de sa clinique peu spe cifique avec un syn-drome infectieux qui peut manquer au de but.

L’IRM médullaire est l’examen de choix permettant de faire le diagnostic.

l’évolution des epidurites infectieuse est généralement de favorable en dépit d’une prise en charge adéquate. Notre patient a heureusement bien évolue après traitement chirurgical.

L’évolution

Notre patient a bien évolue avec une récupération totale et disparition du déficit moteur, des douleurs au bout du 12em jour

Et disparition de la fièvre et normalisation des bilans biologiques

-Une IRM de control a 1 mois objective petite collection abcédée résiduelle de 2 cm.

 

Traitement

Notre patient a bénéficie en urgence de l’évacuation de l’abcès a travers un abord interlamaire avec une hemi laminectomie L3 a minima, l’exploration opératoire retrouve une collection purulente jaunâtre .

Une Etude Microbiologique faite est revenue en faveur d’un staphylocoque aureus traite pendant 4 semaines par une triple antibiothérapie adapte e aux donne es l’antibiogramme.


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Mustapha AITBACHIR
10:45 - 11:05 #40091 - Chirurgie du rachis robot-assistée : initiation et perspectives.
Chirurgie du rachis robot-assistée : initiation et perspectives.

La robotique chirurgicale, représente une avancée majeure en matière de soins. Elle contribue à davantage de précision et de sécurité du geste chirurgical. Largement diffusée au sein de spécialités comme la neurochirurgie, la chirurgie viscérale ou l’urologie, son utilisation en chirurgie du rachis est récente et peu développée. Nous proposons, à travers l’expérience lilloise de décrire l’initiation d’une équipe neurochirurgicale à la chirurgie robot-assistée du rachis en étudiant sa courbe d’apprentissage, le flux de travail mais aussi les complications potentielles et les perspectives de cette technologie.

Son acquisition requiert un plateau technique adapté et son utilisation nécessite une formation théorique et pratique de l’équipe chirurgicale. Une collaboration étroite entre l’équipe chirurgicale et les ingénieurs est impérative pour garantir un usage et des résultats optimaux du système robotisé. La planification préopératoire est une étape majeure qui repositionne le patient au centre de la réflexion du chirurgien et contribue au développement d’une chirurgie plus personnalisée. Nombreuses sont les indications qui peuvent faire l’objet d’une chirurgie robot assistée du rachis. L’installation est une étape chronophage. Nous avons observé une tendance à la diminution de nos durées opératoires à mesure des cas opérés et l’absence de complications graves. 

La chirurgie du rachis robot-assistée contribue à l’amélioration des soins et à leur standardisation pour une meilleure prise en charge de nos patients. Elle semble répondre à une courbe d’apprentissage courte qu’il conviendra de mettre en évidence par des études à plus long terme et, doit faire face à certaines limites, notamment techniques et de coût. Cependant, elle se développe progressivement et génère de concert avec l’intelligence artificielle des perspectives nouvelles de meilleure assistance à la correction de déformation, de technologies plus autonomes pour la réalisation de certaines tâches sous la supervision du chirurgien et alimente la possibilité de téléchirurgie.


Malick SAGENLY (Lille), Henri-Arthur LEROY, Richard ASSAKER

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EP03.4
10:45 - 11:05

Eposter Session 03 - Écran 4
Oncologie (Crâne)

Modérateur : Jean-Michel LEMÉE (MCU-PH) (Angers)
10:45 - 11:05 #38779 - Profil mutationnel de la méninge normale : vers de nouveaux paradigmes pour la tumorigenèse méningée.
Profil mutationnel de la méninge normale : vers de nouveaux paradigmes pour la tumorigenèse méningée.

Les mutations somatiques sont considérées comme des évènements déclencheurs majeurs de la tumorigénèse, et des méningiomes en particulier. Des études récentes dans de nombreux tissus (endomètre, épiderme, colon...) ont cependant retrouvé la présence de clones mutés au sein de tissus morphologiquement normaux, suggérant que leur accumulation au sein de tissus sain est un mécanisme physiologique. Aucune étude de caractérisation mutationnelle de la méninge normale n'est disponible à l'heure actuelle.

Nous présentons les premières données de caractérisation mutationnelle de la méninge « normale » au travers une étude de séquencage ciblé à trés haute profondeur de 90 échantillons méningés (Dure mère et arachnoide) de différentes topographies.

Nous rapportons que des mutations intéressant les deux gènes driver principaux des méningiomes (NF2 et TRAF7) étaient présents chez 4 sujets sur 5, particulièrement au niveau de la base du crâne, en dehors de la présence de lésion méningée micro ou macroscopique.

Nos données sont en faveur de la présence de clones mutés au sein de la méninge normale, dont la transition vers le développement de méningiomes serait conditionnée à la survenue d’autres mécanismes (co-mutations, dérégulation épigénétique, influence de facteurs exogènes…). Le phénotype mutationnel au sein de la méninge saine reflète par ailleurs celui des méningiomes qui s'y développe.

Au total, ces résultats complexifient le modèle classique de tumorigénèse méningée en suggérant des phénomènes de compétition ou de sélection de clones au sein de la méninge normale, dont les mécanismes restent à élucider.


Julien BOETTO (Montpellier), Michel KALAMARIDES, Matthieu PEYRE
10:45 - 11:05 #39875 - Monitoring des patients atteints de gliomes diffus par les micro-ARNs circulants : Projet « GliomiR ».
Monitoring des patients atteints de gliomes diffus par les micro-ARNs circulants : Projet « GliomiR ».

Contexte : Les gliomes diffus de grade 4 sont les plus fréquents des gliomes. Leur traitement repose sur l’exérèse de la tumeur la plus complète possible suivie par un protocole de radiochimiothérapie dit « de Stupp ». La récidive des gliomes de grade 4 après chirurgie est inévitable et survient en règle générale dans les 2 ans suivant la chirurgie. En cas de récidive, une chimiothérapie de seconde ligne ou une nouvelle chirurgie peut alors être proposée au patient. Le suivi des patients opérés est réalisé par des IRM cérébrales régulières mais il est imparfait car il ne permet pas de discriminer efficacement une radionécrose d’une récidive tumorale. Des patients sont donc parfois traités à tort, et bénéficient d’une seconde ligne de chimiothérapie ou d’une chirurgie (avec des conséquences parfois graves, incluant le décès d’une complication péri-opératoire) alors qu’in fine, ils ne présentaient qu’une radionécrose. 

 

Situation de la problématique : Pour pouvoir différencier ces situations cliniques, il est donc primordial d’identifier un biomarqueur fiable, facile à mettre en œuvre et non invasif permettant la surveillance des patients opérés d’un gliome diffus. Les micro-ARNs pourraient être ce biomarqueur. Ce sont de petits ARN non codants impliqués dans la régulation post-transcriptionnelle des gènes et qui régissent le comportement cellulaire. Plusieurs études préliminaires ont montré que le taux sérique de micro-ARNs pro-oncogènes était corrélé au taux tumoral dans les gliomes. Néanmoins aucune ne s’est intéressée à l’évolution du taux de micro-ARNs pro-oncogènes après la chirurgie et au cours du suivi.

 

L’objectif du projet est d’utiliser les micro-ARNs pro-oncogènes pour monitorer les patients atteints de gliomes et ainsi différentier récidive de radionécrose par une simple prise de sang. 

 

Méthodologie : Nous avons obtenu les autorisations nécessaires (CPP) pour mener une étude prospective incluant les patients opérés d’un gliome diffus dans le service de neurochirurgie du CHU de Caen. Un prélèvement sanguin le jour de la chirurgie et tous les 3 mois au cours du suivi ainsi que lors d’aspect de récidive sur l’IRM sera réalisé. Une partie du prélèvement tumoral sera conservée pour l’étude. Les taux de microARNs tumoraux et sanguins seront comparés pour déterminer les microARNs avec la meilleure corrélation plasma/tumeur. L’association entre le taux plasmatique et la récidive à l’IRM sera évaluée en comparant les moyennes des taux plasmatiques entre les patients avec une récidive vraie et ceux ayant une radionécrose. Nous nous attendons à n’observer une élévation du taux de microARNs pro-oncogènes sériques que dans le cas des vraies récidives.

 

L’inclusion du 1er patient est prévue pour le 15 janvier 2024. L’objectif est de présenter les grandes lignes du projet à la communauté neurochirurgicale (nous sommes tous régulièrement confrontés à cette problématique de récidive ou radionécrose sur l’IRM).


Arthur LECLERC (Caen), Evelyne EMERY, Maxime FAISANT, Guénaëlle LEVALLET
10:45 - 11:05 #40250 - Validation du traitement pré-analytique des échantillons de LCR et de sang circulant pour une extraction optimale d’ADN circulant.
Validation du traitement pré-analytique des échantillons de LCR et de sang circulant pour une extraction optimale d’ADN circulant.

Contexte : Il existe un intérêt croissant pour les « biopsies liquides » en tant qu’outil non-invasif pour la caractérisation moléculaire des métastases cérébrales, telles que le sang et le Liquide Céphalo-Rachidien (LCR). Il a été montré une concordance entre les altérations génomiques de l’ADN tumoral circulant plasmatique et celles de la tumeur cérébrale. Par ailleurs, comme le LCR circule dans le Système Nerveux Central et est en contact avec les métastases cérébrales, il présente les caractéristiques pour transporter l’ADN tumoral circulant et les cellules tumorales circulantes. Ainsi, le LCR, obtenu par ponction lombaire, pourrait donc servir de « biopsie liquide » pour la caractérisation des altérations génomiques des métastases cérébrales. Dans le but de de comparer, entre les métastases cérébrales et les biopsies liquides (sang et LCR), le profil d’altération génomique, post-génomique et épigénétique ainsi que la charge mutationnelle dans une étude prospective, nous avons réalisé une étude préliminaire pour définir les meilleures conditions pré-analytiques des prélèvements de LCR et de sang total en vue d’une extraction des ADN circulant.

Méthodes : 48 échantillons de biopsies liquide (LCR et sang) de patients opérés de métastases cérébrales ont été analysés. Le protocole a été établit d’après les recommandations de Broad Blood Biopsy team (broad Institute). Les échantillons ont été traités pour une partie directement dans le service hospitalier puis congelés à -80°C avant leur envoi au laboratoire et une autre partie a été envoyée directement au laboratoire. L’ADN circulant a été extrait à partir de 4 ml de plasma ou de LCR avec le kit custom cfDNA personnalisé Maxwell. Les analyses ont été effectuées sur Puce Agilent high sensitivity et la taille et la distribution du cfDNA ont été déterminées par amplification QPCR de 99 pb, 194 pb et 400 pb du gène de la b-actine en utilisant Light Cycler-PCR 480.

Résultats : Sur les échantillons sanguins, le pourcentage de contamination avec l’ADNg est identique dans les deux techniques de traitement des échantillons, dans les conditions testées. Par ailleurs, la concentration d’ADN circulant est plus importante dans les échantillons traités directement dans le service hospitalier. Sur les échantillons de LCR, bien que la quantité d’ADN récolté soit extrêmement faible, le traitement des échantillons au sein du service hospitalier montre une concentration d’ADN plus importante (2 fois plus) que dans les échantillons envoyés et traités secondairement au laboratoire, avec une contamination qui reste résiduelle.

Conclusion : Cette étude a permi de valider un traitement pré-analytique des échantillons sanguins et de LCR, qui permte d'optimiser l'extraction des ADN circulants dans les meilleurs conditions pour obtenir une quantité de matériel suffisante pour la réalistation des analyses des profils d'altération génomique, post-génomique et épigénétique.


Philippe METELLUS (Marseille), Nathalie BEAUFILS, Emilie BIALECKI, Clara CAMILLA, Christine VELLUTINI, Eric PELLEGRINO, Pascale TOMASINI, Isabelle NANNI, L'houcine OUAFIK
10:45 - 11:05 #40252 - Intérêt des lambeaux libres dans la reconstruction du scalp en neurochirurgie, experience en co-equipe du service de neurochirurgie du centre hospitalier universitaire de Montpellier.
Intérêt des lambeaux libres dans la reconstruction du scalp en neurochirurgie, experience en co-equipe du service de neurochirurgie du centre hospitalier universitaire de Montpellier.

Introduction : Les reconstructions anatomiques sont assez connues aux membres, en chirurgie maxillo-faciale et cervicale. Cette connaissance n’est pas aussi répandue qu’en neurochirurgie où parfois il est nécessaire de reconstruire  scalp et crane. Ces reconstructions sont parfois difficiles compte tenu de l’importance du defect et nécessite une approche multidisciplinaire. Méthode : D’où l’intérêt de ce travail rétrospectif sur quelques cas complexes de reconstruction du scalp avec nécessité d’anastomoses vasculaires,   menée par le service de neurochirurgie du centre hospitalier universitaire de Montpellier conjointement avec d’autres équipes. Résultats :   3 cas rapportés avec reconstructions par lambeaux musculo-cutanés. Conclusion : Les prélèvements de muscles ou de peau avec pédicule vasculaire préservé permettent une possibilité de comblement, de recouvrement avec anastomose vasculaire évitant la nécrose des lambeaux en donnant une esthétique plus ou moins acceptable au crâne et scalp. Cependant une cranioplastie doit être encouragée selon sa faisabilité, immédiatement après la reconstruction du scalp ou à distance (suspicion d’infection locale).


Fah BOUARE (Montpellier), Mohammed ALJEDDAWI, Julien BOETTO, Nicolas LONJON
16:10

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EP04.1
16:10 - 16:30

Eposter Session 04 - Écran 1
Fonctionnel

Modérateur : Hayat BELAID (PHYSICIAN) (PARIS)
16:10 - 16:30 #39909 - Potentiel évoqué somatosensoriel et résultats à long terme de la stimulation médullaire.
Potentiel évoqué somatosensoriel et résultats à long terme de la stimulation médullaire.

Introduction : La stimulation médullaire est le traitement de référence des douleurs neuropathiques pharmacorésistantes. Cependant, les critères de sélection pour proposer cette prise en charge invasive sont encore débattus. La phase de test après mise en place de l’électrode épidurale présente des inconvénients tels que le risque d'infection, l’inconfort mécanique et les interventions chirurgicales multiples. Les Potentiels Évoqués Somesthésiques (PES) permettent de calculer le temps de conduction central préopératoire. Cependant, les données concernant leur efficacité pour optimiser la sélection des patients candidats à la stimulation médullaire sont encore rares dans la littérature. Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité à long terme de la stimulation médullaire en fonction des résultats des PES préopératoires.

Méthodes: Les patients implantés avec un stimulateur médullaire et des PES préopératoires étaient inclus dans cette étude monocentrique rétrospective. Les PES des membres inférieurs ont été revus en double aveugle et validés par double lecture de neurophysiologistes. Ils étaient considérés comme anormaux s’ils présentaient des valeurs > 3 DS des valeurs de référence et normaux dans le cas contraire. Des données sur leur traitement antalgique pré- et post-opératoire, l'intensité de la douleur mesurée par l'échelle visuelle analogique et l’activité professionnelle des patients avant et après la chirurgie ont été recueillies.

Résultats: Soixante-dix patients étaient inclus sur une cohorte de 261 patients. Les patients présentant des PES normaux répondaient significativement mieux à la stimulation médullaire comparativement aux patients avec des PES anormaux (seuil de 50% de soulagement, p=0.048). Cette différence statistiquement significative disparaissait chez les patients bons répondeurs (seuil de 70% de soulagement, p=0.317). Une réduction significative de la consommation d’antalgiques a été notée chez les patients avec des PES normaux contrairement aux patients présentant des PES anormaux (p=0.03). Le maintien, ou le retour, d’une activité professionnelle était plus importante dans le groupe avec les PES normaux (p=0.043). Aucune corrélation n'a été trouvée entre la valeur brute de la latence de conduction centrale, ou l’EVA préopératoire et l’effet de la stimulation médullaire (p=0.153 et p=0.139, respectivement). L’échec de la stimulation transcutanée (soulagement < 50%) était significativement associé à la réponse à la stimulation médullaire (p < 0.01).


Conclusion: La normalité des PES préopératoires est un facteur de bon pronostic avant réalisation d’une stimulation médullaire. Cependant, des PES altérés peuvent être associés à une bonne réponse à la stimulation médullaire ( > 70%). L’efficacité de la stimulation transcutanée semble être négativement corrélée à la réponse à la stimulation médullaire. Ces résultats doivent être confirmés et d’autres facteurs préopératoires de sélection doivent être explorés ultérieurement. 


Xavier SCHUMACHER (Paris), Estelle PRUVOST, Alessandro MOIRAGHI, Alexandre ROUX, Elise FERTOUT-AHAROUNI, Martine GAVARET, Johan PALLUD, Marc ZANELLO
16:10 - 16:30 #40234 - Comparaison entre électrophysiologie et segmentation automatique basée sur l’IRM (BrainLab ElementsTM) pour le positionnement des électrodes de stimulation cérébrale profonde des noyaux sous-thalamiques.
Comparaison entre électrophysiologie et segmentation automatique basée sur l’IRM (BrainLab ElementsTM) pour le positionnement des électrodes de stimulation cérébrale profonde des noyaux sous-thalamiques.

Introduction. La segmentation automatique du noyau sous-thalamique (STN) basée sur l’IRM est de plus en plus utilisée en préopératoire pour déterminer les coordonnées stéréotaxiques et planifier la trajectoire optimale de placement des électrodes de stimulation cérébrale profonde (DBS). Toutefois, la précision de cette technique en comparaison à l’enregistrement électrophysiologique, qui est le gold standard, n’est pas encore établie définitivement.

L'objectif de cette étude est de comparer les coordonnées du noyau subthalamique déterminées par microenregistrement électrophysiologique et par une segmentation basée sur l’IRM.

Matériel et méthode. Les patients parkinsoniens avec indication de neurostimulation du NST ont été inclus dans cette étude prospective et simple aveugle d’octobre 2018 à novembre 2023. La segmentation automatique du NST basées sur l’IRM ont été réalisées en utilisant “BrainLab Elements TM”. Les coordonnées stéréotaxiques d’entrée  et de sortie du NST et la trajectoire optimale ont été déterminées d’un côté par le neurologue via l’enregistrement microélectrophysiologique peropératoire (simple aveugle), et de l’autre côté par le neurochirurgien, via la segmentation automatique du NST. La concordance des deux méthodes était évaluée, toujours en considérant le microenregistrement électrophysiologique comme la référence.

Résultats. Un nombre total de 78 patients (37 – 70 ans), et 156 électrodes ont été inclus dans l’étude. 3 trajectoires par patient et par NST ont été réalisées.

-          La même trajectoire était considérée comme optimale par les deux approches dans 137/156 (88%) électrodes. Pour ces cas, une concordance < 2 mm des limites du STN était observée pour 121/137 (88%) des trajectoires.

-          Une différence majeure ( > 3 mm) en terme de profondeur d’entrée et de sortie du NST était présente dans 4/137 cas (3%).

-          Pour les autres cas (12/137 (9%)) la différence était  entre 2 et 3 mm.

Conclusion. Cette étude suggère que la segmentation automatique du STN basée sur l’IRM est fiable et précise par comparaison à l’enregistrement microélectrophysiologique peropératoire.


Camilla DE LAURENTIS (Lyon), Stephane PRANGE, Teodor DANAILA, Chloe LAURENCIN, Patrick MERTENS, Claire HAEGELEN, Gustavo POLO, Stephane THOBOIS, Emile SIMON
16:10 - 16:30 #40258 - L’activité alpha et beta élevée intermitente du nouyau sous-thalamique est correlée à la gravité du freezing de la marche dans la maladie de Parkinson.
L’activité alpha et beta élevée intermitente du nouyau sous-thalamique est correlée à la gravité du freezing de la marche dans la maladie de Parkinson.

Objectif: Le freezing de la marche est un symptôme handicapant qui touche plus de la moitié des patients atteints de la maladie de Parkinson (MP). Les stratégies visées au traitement du freezinbg sont souvent inefficaces. Cela souligne le bésoin de biomarqueurs électrophysiologiques potentiellement capables de guider la thérapie.

Méthodes: Nous avons enregistré les potentiels de champs locaux du noyau sous-thalamique (LFP-NST) chez 23 patients atteints de la MP pendant les chirurgie de stimulation cérébrale profonde. Ces patients ont été classés selon la manifestation du FOG, à savoir: 14 freezing et 9 non-freezing. L’intensité et la gravité du freezing ont été quantifiées en utilisant l’échelle freezing (FOG scale) et l’échelle de gravité du freezing (FOG severity). La puissance des bandes classiques d’oscillations EEG, ainsi que la dynamique des rythmes, evaluées par la distribution temporelle des bouffées d’oscillations, ont été étudiées au repos. Ces dernières ont été caracterisées par rapport leur durée, amplitude et fréquence. 

 Résultats: Les patients atteints de freezing ont montré une puissance de la bande alpha plus haute que le group non-freezing (freezing vs.non-freezing : 0,331 ± 0,087 vs. 0,248 ± 0,089; p = 0,011). L’approche temporelle a montré des bouffées alpha (alpha intermittente) à des intensités plus grandes chez le group freezing (freezing vs. non-freezing : 0,610 ± 0,068 vs. 0,524 ± 0,086 ; p = 0,005). Les amplitudes des boufées alpha (r = 0,330, p = 0,046) et bêta élevée (22-35Hz) (r = 0,415, p = 0,011) ont été positivement corrélées avec l’intensité du freezing. Concernant la gravité du freezing, l'amplitude des bouffées alpha était corrélée positivement (r = 0,479, p = 0,003).

Conclusion: Les proprietés des oscillations alpha et beta élevée enrégistrées au sein du noyau sous-thalamiques peuvent avoir un role dans l’origine du freezing dans la MP. Cela pourrait guider les paradigmes de neuromodulation multi-rythimique dans l’avenir, comme la stimulation en boucle fermée.


Fabio GODINHO, Juliana PASSINHO, Eberval FIGUEIREDO, Carlos CARLOTTI, Diogo SORIANO, Sheila GUIMARÃES, Fabio GODINHO (São Paulo, Brésil)

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EP04.2
16:10 - 16:30

Eposter Session 04 - Écran 2
Base du crâne

Modérateur : Elsa MAGRO (PU PH) (BREST)
16:10 - 16:30 #39992 - Résection en bloc d’un cavernome orbitaire par voie trans nasale endoscopique, cas clinique, démonstration vidéo.
Résection en bloc d’un cavernome orbitaire par voie trans nasale endoscopique, cas clinique, démonstration vidéo.

L’hémangiome caverneux de l’orbite est une « tumeur » vasculaire bégnine. C’est aussi l’une des « tumeur » orbitaires les plus fréquentes chez l’adulte. Lorsqu’il se localise à l’orbite, son traitement est uniquement chirurgical.

Une patiente âgée de 68 ans a consulté pour baisse de l'acuité visuelle à gauche à 2/10ème. Elle présentait également une diplopie dans le regard latéral de l'œil gauche. L’IRM cérébrale a mis en évidence une tumeur de l'apex orbitaire gauche à développement interne. Il s’agissait d’une lésion arrondie et bien limitée, hyperintense en pondération T2rehaussée par le gadolinium de façon hétérogène, exerçant un important effet de masse sur le nerf optique, expliquant parfaitement la symptomatologie. Cette tumeur déforme de façon harmonieuse la jonction ethmoïdo-sphénoïdale. L'aspect était compatible avec un hémangiome caverneux de l’orbite. Compte tenu de la neuropathie optique, un geste chirurgical a été retenu. On pouvait discuter une voie d'abord intra crânienne, mais compte tenu de la topographie postéro-interne de la tumeur, une voie trans nasale endoscopique nous semblait la plus adaptée. Par un abord endonasal unilatéral, une ethmoidectomie partielle postérieure, l’orbitotomie a été réalisée, le cavernome identifié, disséqué de la graisse orbitaire alentour, éviodé au cavitron ouis retiré en monobloc. Le défect de la paroi interne de l'orbite a été couvert par une feuille TACHOSILÒ puis recouverte par le cornet moyen, désinséré sur ses ¾ antérieurs que l'on avait gardé pédiculisé sur sa racine postérieure, et basculé vers le haut afin de reconstruire la paroi interne de l'orbite. L’approche et la resection endoscopique sont démontrées en détail dans la vidéo. L'analyse histologique confirme qu'il s'agit bien d'un hémangiome caverneux de l’orbite. Les suites opératoires ont été simples avec une résolution de la diplopie et une amélioration de l’acuité visuelle qui au troisième mois est remontée à 4/10ème. La patiente ne se plaint d’aucun désagrément rhino-sinusien et l'IRM de contrôle ne montrait pas de résidu tumoral.

Les avantages de l'approche endoscopique comprennent une visualisation directe optimale de la lésion, l'absence d'incision cutanées externes, l’absence de craniotomie et de rétraction cérébrale, une orbitotomie limitée, et un séjour séjours hospitaliers plus courts que l’approche alternative par craniotomie.


Leo WEMAN, Anis MANSOURT, Thomas GRAILLON, Jean D'ARTIGUES, Alas OUAMMOU, Francesco TRAVAGLINI, Nicolo NORRI, Henry DUFOUR (MARSEILLE)
16:10 - 16:30 #40196 - Suture de la muqueuse du rostre dans les approches ciblées du clivus par voie endoscopique endonasale.
Suture de la muqueuse du rostre dans les approches ciblées du clivus par voie endoscopique endonasale.

Introduction

L’abord endoscopique endonasal étendu a progressivement évolué au fil des ans et fait désormais partie intégrante de l’arsenal chirurgical du neurochirurgien de la base du crâne. Bien que ces abords aient révolutionné la prise en charge des tumeurs complexes de la base du crâne, la reconstruction reste un challenge. De nombreuses techniques de reconstruction se sont développées ces dernières années, basées essentiellement sur l’utilisation du lambeau nasoseptal (LNS), mais sont souvent associées à une morbidité non négligeable. Récemment, notre groupe a développé une approche alternative mini-invasive pour la reconstruction des défects clivaux en préservant la muqueuse du rostre en début d’intervention pour la suturer par la suite. 

Nous présentons ici notre technique chirurgicale revisitée ainsi que notre série clinique sur 27 patients.

 

Matériels et méthodes 

Nous avons inclus des patients opérés d’une lésion clivale ou paraclivale utilisant l’approche uninarinaire avec la technique « chopstick » et suture de la muqueuse du rostre entre janvier 2020 et mars 2023. La technique de la suture et ses variantes ont été décrites en détail. L’ensemble des vidéos chirurgicales et des contrôles endoscopiques postopératoires ont été revus. Nous avons évalué les indications, les avantages et désavantages de cette technique ainsi que la morbidité et les complications associées. Pour chaque patient, la qualité de vie endonasale a été évaluée par le score EES-Q.

 

Résultats

27 patients ont été inclus dans cette étude. Parmi les pathologies traitées, les chordomes étaient majoritaires (88.9%). 7 patients (26.0%) avaient un antécédent de chirurgie par voie transcrânienne ou transsphénoidale. Les tumeurs étaient principalement localisées au niveau du tiers supérieur et moyen du clivus (85.2%). Le taux de fuite postopératoire de liquide cérébrospinal (LCS) était de 14.3% (4 cas). Les fuites postopératoires de LCS ont toutes été observées dans le premier mois postopératoire, et ont nécessité une reprise chirurgicale par voie endoscopique. Un patient a nécessité une dérivation lombaire externe. 4 patients ont développé une méningite postopératoire dont 2 sans fuite de LCS. Au dernier suivi (suivi moyen de 15 mois), le score médian EES-Q était de 50,5 ± 16.8.

 

Conclusion

Cette nouvelle approche endoscopique mini-invasive représente une alternative intéressante aux techniques classiques de reconstruction, définissant ainsi la muqueuse naturelle comme une barrière physiologique pour couvrir les structures neurovasculaires et pour prévenir les fuites de LCS. En appliquant le principe de la fermeture cutanée des approches transcrâniennes aux voies endoscopiques endonasales, cette technique est associée à un taux faible de morbidité nasale. D’autres études comparatives sont nécessaires pour prouver la supériorité de cette technique par rapport aux techniques classiques utilisant le LNS.


Thibault PASSERI (Paris), Tancredo ALCÂNTARA, Jonathan CHAINEY, Jerold JUSTO, Arianna FAVA, Paolo DI RUSSO, Sébastien FROELICH
16:10 - 16:30 #40257 - Caractéristiques radiologiques distinctifs des craniopharyngiomes papillaires et adamantins : une revue de la littérature.
Caractéristiques radiologiques distinctifs des craniopharyngiomes papillaires et adamantins : une revue de la littérature.

Introduction : Les craniopharyngiomes sont des lésions bénignes qui surviennent dans la région sellaire et supra-sellaire. elles représentent environ 3 % des tumeurs intracrâniennes. Les craniopharyngiomes sont classés en deux catégories distinctes en fonction de leurs caractéristiques histopathologiques : papillaires (CPP) et adamantins (CPA). Il existe désormais une thérapie ciblée pour les CPP permettant d’éviter des chirurgies séquellogènes. Notre propos est de déterminer s’il existe des caractéristiques radiologiques discriminants qui permettraient d’éviter une biopsie chirurgicale. 

 

Méthodologie : une étude bibliographique a été faite utilisant les moteurs de recherche PUBMED, Goolgescholar and MedLine partant des mots-clés : craniopharyngiome, adamantin, papillaire, scanner, IRM. Ces données ont été validées par l’étude de notre série de 80 craniopharyngiomes.

 

 

Résultat : 

Les critères clinico-radiologique : taille des calcifications, des kystes, signal des kystes, prise de contraste, forme tumorale, localisation et âge au diagnostic apparaissent pouvoir différencier les 2 sous-types de craniopharyngiomes ave une bonne sensibilité et spécificité.

Ainsi les CPA sont largement kystiques, les kystes en hypersignal T1 et T2, avec de larges calcifications, de localisation suprasellaire avec une large extension dans les citernes péri-sellaire.

A contrario, les CPP sont majoritairement solides ou avec des microkystes en hypoignal T1, de localisation suprasellaire, infundibulo-tubéral voire intraventriculaire, de forme sphérique avec une prise de contraste homogène. 

Pour certains auteurs, la conjonction de 3 facteurs : âge au-delà de 18 ans, localisation suprasellaire sans calcification prédirait avec une bonne sensibilité les CPP. Cette assertion apparait néanmoins imprécise.

 

Conclusion : S’il existe des différences clinico-radiologiques significatives entre les 2 sous-types de CP, la sensibilité et la spécificité de l’imagerie ne sont pas suffisantes pour assurer un diagnostic fiable et permettre de traiter par thérapie ciblée sans biopsie.


Motaz ALSEREIHI (Lyon), Romain MANET, Camille SERGEANT, Alexandre VASILJEVIC, Gerald RAVEROT, Emmanuel JOUANNEAU

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EP04.3
16:10 - 16:30

Eposter Session 04 - Écran 3
Oncologie (Crâne)

Modérateur : Ilyess ZEMMOURA (PUPH) (TOURS)
16:10 - 16:30 #39903 - Résultats préliminaires concernant le suivi de lésions gliales de bas grade traitées par LITT en imagerie par résonnance magnétique et en spectroscopie par résonnance magnétique.
Résultats préliminaires concernant le suivi de lésions gliales de bas grade traitées par LITT en imagerie par résonnance magnétique et en spectroscopie par résonnance magnétique.

La thermothérapie interstitielle laser guidée par IRM (LITT) est une nouvelle approche stéréotaxique permettant l’ablation thermique de lésions cérébrales comme les lésions gliales de bas grades, notamment celles difficile d’accès ou localisées près d’une zone fonctionnelle à risque. L’IRM permet d’obtenir en temps réel une carte de température encéphalique afin de traiter au mieux la zone cible et d’épargner les tissus cérébraux « sains ». L’analyse spectroscopique des lésions gliales de bas grade traitées par LITT n’a pas encore été décrite dans la littérature récente.

L’objectif de cette étude prospective est de décrire l’effet de la LITT sur les lésions gliales de bas grade en utilisant les séquences morphologiques et spectroscopiques de l’IRM. Les données incluent des séquences IRM morphologiques telles que la diffusion b1000, 3DT2FLAIR et 3DT1EG après injection de produit de contraste ainsi que des séquences spectroscopiques obtenues à des temps d’écoutes de 35 ms, 144 ms et 288 ms.

L’étude inclut 7 patients traités par LITT et suivis au CHU Amiens-Picardie depuis juillet 2021 ; l’étude anatomopathologique retrouve un oligodendrogliome, un gangliogliome, deux sub-ependymomes et trois astrocytomes. Les données pré-LITT, au cours de la LITT et entre J2 et J5 sont disponibles pour chaque patients. D’autres données IRM sont disponibles entre M3 et M26.

Concernant la morphologie, on observe l'apparition d'un hypersignal b1000 diffusion annulaire et une augmentation du volume de l'hypersignal FLAIR (œdème et tumeur)  en post-LITT immédiat et surtout à J2/J5. Le volume de l'hypersignal FLAIR diminue par rapport à l'IRM pré-LITT à partir de M3 chez 6 patients. Une prise de contraste annulaire en limite de zone traitée est apparu immédiatement après la LITT et s’atténue à chaque contrôle.

Concernant la spectroscopie (Cr: Creatine, Naa: N-acetyl-aspartate, Cho: Choline, mI: Myo-inositol), on observe une élévation du rapport mI/Cr en post-LITT immédiat chez l’ensemble des patients, diminuant par la suite chez l’ensemble des patients. A plus d’un an, il n’existe pas d’augmentation de la prolifération (rapport Cho/Cr) chez 3 patients sur 4 ; le patient présentant une élévation du rapport Cho/Cr à M18 a présenté une extension de l’hypersignal FLAIR sur le contrôle ultérieur à M26. Il y a une augmentation significative du lactate chez l’ensemble des patients en post-LITT immédiat, plus élevé à J2/5 chez 6 patients sur 7 et restant plus élevé que la normale à distance chez l’ensemble des patients. Le rapport Naa/Cr diminue souvent pendant la LITT, puis augmente à nouveau de façon significative à J2/5 et après, ce qui doit être corrélé avec les changements de volume tumoral après le traitement.

L’étude est toujours en cours. L’idéal serait de trouver un index métabolique (rapport de ratios de métabolites ou de leurs combinaisons) en spectroscopie qui servira d’indicateur de la réponse métabolique pour le neurochirurgien.


Aurelien LAMBERT, Salem BOUSSIDA, Pauline CARLIER, Romain DRAILY, Adrien PANERO, David LAYANI, Christine DESENCLOS, Mathieu BOONE, Michel LEFRANC, Jean-Marc CONSTANS (AMIENS)
16:10 - 16:30 #39990 - Locating eloquent subcortical sites identified intraoperatively during awake brain mapping on a reference MRI brain atlas.
Locating eloquent subcortical sites identified intraoperatively during awake brain mapping on a reference MRI brain atlas.

Introduction. Intraoperative functional brain mapping using direct electrical stimulations under awake conditions provides a unique source of information about the brain functional organization. In the present study, we aimed to develop and validate a standardized methodology for locating eloquent subcortical sites identified intraoperatively during awake brain mapping on reference brain atlas (ICBM 2009a brain template).

Materials and Methods. Observational, retrospective, and consecutive cohort study at a single tertiary referral neurosurgical center, between April 2009 and February 2023. Neuroimaging data were preprocessed using MANGO software. The co-registrations of intraoperative photographs with the 3D brain model were performed along with four consecutive steps: 1) the 3D brain MRI model was set on the same scale, position, and orientation than those of the per-operative photographs;  2) Vitrite software utility was then used to set transparency and to allow a proper overlay between the 3D model and the intraoperative photograph; 3) the 3D model was then aligned with the photographs using all visible and recognizable anatomical landmarks; 4) a specific Region Of Interest (ROI) of 1-mm in diameter was placed and to tagged for each cortical and subcortical eloquent site. Neuroimaging data were then normalized using the Clinical Toolbox of SPM12. To assess the accuracy of co-registration and of the normalization process, a quantitative and qualitative assessments were performed. To check whether the anatomical location of subcortical eloquent sites on the normalized MNI template was concordant with the expected brain connectivity, we compared each site to a tractography atlas.

Results. The study involved 90 adult patients harboring a supratentorial IDH-mutant glioma and 635 cortical and 290 subcortical reproducible eloquent sites were analyzed. Among the eloquent subcortical sites identified intraoperatively, 288/290 (99.3%) sites were successfully interpolated with, at least, one white matter fiber tract according to the ICBM 2009a brain template. Among the eloquent subcortical sites identified intraoperatively successfully interpolated with, at least, one white matter fiber tract, 255/288 (88.5%) had a clinical response elicited intraoperatively that was coherent with one interpolated white matter fiber tract. In the remaining 33/288 (11.5%) functional incoherent and the 2/290 (0.7%) anatomical incoherent (0.7%) anatomical incoherent subcortical sites, the minimal mean distance between the eloquent site and a coherent with matter fiber tract was 3.6±4.4 mm (range 1.0-23.9, median 3.6, interquartile range 2.5-5.4).

Conclusion. We propose a standardized methodology to locate on reference MNI template the eloquent sites identify intraoperatively during functional brain mapping using direct electrical stimulations under awake condition.


Angela ELIA (PARIS), Alexandre ROUX, Giorgia Antonia SIMBOLI, Alessandro MOIRAGHI, Clément DEBACKER, Sylvain CHARRON, Edouard DEZAMIS, Catherine OPPENHEIM, Marc ZANELLO, Johan PALLUD
16:10 - 16:30 #40229 - Tumeur glioneuronale leptoméningée diffuse K28M K656E : Description d’un nouveau sous-type histologique.
Tumeur glioneuronale leptoméningée diffuse K28M K656E : Description d’un nouveau sous-type histologique.

 INTRODUCTION : 

La tumeur glioneuronale leptoméningée diffuse (TGNLD) est une tumeur pédiatrique rare reconnue comme une entité distincte depuis la nouvelle classification OMS 2016, se manifestant par des symptômes neurologiques aspécifiques et de bon pronostic. Sa présentation radiologique est difficilement dissociable des méningites infectieuse, inflammatoire et carcinomateuse, rendant la biopsie et son analyse moléculaire indispensable au diagnostic. Dans la littérature, la perte du bras du chromosome 1p associée à une activation aberrante de la voie MAPK/ERK dont la principale mutation est la fusion KIAA1549: BRAF, définirait l’identité moléculaire des TGNLD. Les auteurs décrivent l’exemple d’un nouveau sous-type histologique de TGNLD.

 

CAS CLINIQUE : 

Un patient de 22 ans a présenté une leptoméningite diffuse objectivée à l'IRM d’étiologie indéterminée dans un contexte d’altération de l’état général depuis 6 mois avec apparition de trouble de la vigilance et de crises d’épilepsie motivant son hospitalisation. La ponction lombaire montre une hyperprotéinorachie à 9,2 g/l avec une dissociation albumino-cytologique et la présence de bandes oligoclonales d’IgG, sans hypoglycorachie. L’analyse bactériologique, virologique, mycologique, toxicologique et immunologique ne sont pas contributives. L’anatomopathologie retrouve quelques amas de cellules néoplasiques d’origine indéterminée, avec une analyse moléculaire ne détectant pas de mutation oncogène. Le bilan d’extension à la recherche d’un primitif n’est pas contributif. Aucune cible franche de biopsie n’est identifiée à l’imagerie et une biopsie leptoméningée médullaire empirique est alors retenue. Malheureusement le patient se dégrade avec une poussée d’hypertension intracrânienne sur un œdème cérébral majeur conduisant à son décès avant la biopsie.

Une autopsie a révélé une TGNLD et le séquençage à haut débit (NGS) du LCR a détecté 2 mutations inhabituelles: K28M dans l’exon 2 du gène H3F3A et K656E dans l’exon 14 du gène FGFR1.

 

CONCLUSION : 

Il s’agit du premier cas rapporté de TGNLD K28M K656E dans la littérature. Cette caractéristique histologique semble être de moins bon pronostic avec un âge au diagnostic plus avancé et une durée de survie moindre. Cet exemple montre le large éventail de caractéristiques histopathologiques et radiologiques des TGNLD les rendant difficile à diagnostiquer, ainsi que sa grande hétérogénéité pronostique.


Agathe GRUNELIUS, Julien TODESCHI, Victor SINNES (Strabourg), Benoit LHERMITTE, Charles-Henry MALLEREAU, François PROUST, Hélène CEBULA
16:10 - 16:30 #40239 - Biopsie stéréotaxique expérience de service de neurochirurgie CHU Mohammed VI OUJDA.
Biopsie stéréotaxique expérience de service de neurochirurgie CHU Mohammed VI OUJDA.

Introduction La stéréotaxie est une technique neurochirurgicale qui utilise un cadre pour diriger avec une précision millimétrique, une aiguille de biopsie ou tout autre dispositif jusqu’à̀ une cible intracérébrale en utilisant un repérage tridimensionnel.
Les tumeurs cérébrales sont l’indication idéale d’une approche stéréotaxique, surtout lorsqu’il s’agit de processus profonds, médians ou développer à proximité́ des structures fonctionnelles importantes dont la prise en charge thérapeutique est souvent difficile.
Objectifs : Demontrer la procédure de la biopsie stéréotaxique, et étudier les données cliniques, paracliniques, et la sensibilité du diagnostic histologiques.
matriels et methodes :

Etude  rétrospective
39 patients
Période de 2 ans
Tous nos patients ont bénéficié d’un scanner pré et postopératoire  d’une stéréotaxie en salle opératoire sous anesthésie locale.

Conclusion : L’amélioration de la stratégie et de la procédure de la BST a rendu cette technique sure et efficace pour le diagnostic des processus intra crâniens  même dans les localisations réputées à haut risque.
Grace à sa simplicité́ et ses résultats encourageants, la stéréotaxie devient une pratique courante dans le service de neurochirurgie du CHU Mohammed VI Oujda, elle s'est rapidement imposée dans l'activité́ chirurgicale et devient indispensable dans la prise en charge des processus expansifs cérébraux.


Ayoub ABDELLAH (Casablanca, Maroc), Hamid KHAY, Mohammed KHOULALI, Fayçal MOUFID, Noureddine OULALI
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POSTERS AFFICHES - BASE DU CRANE

00:00 - 00:00 #40261 - Exentération du sinus caverneux et reconstruction de la base du crâne : à propos d’un patient présentant un chondrosarcome récidivant.
Exentération du sinus caverneux et reconstruction de la base du crâne : à propos d’un patient présentant un chondrosarcome récidivant.

Les chondrosarcomes de la base du crâne sont une pathologie complexe de la base du crâne qui ont tendance à récidiver malgré une prise en charge pluri-disciplinaire.

Nous rapportons le cas d’un jeune patient de 16 ans qui présente une récidive de chondrosarcome de la fosse ptérygo-palatine droite opérée une première fois en 2019.

Une biopsie préalable à la chirurgie a permis d’affirmer le diagnostic de chondrosarcome mésenchymateux. Après discussion en RCP, la stratégie thérapeutique avait consisté en une chirurgie d’exerèse suivie d’une protonthérapie à 70,2 Gy.

La chirurgie a consisté en une voie combinée pluri-disciplinaire (ORL , neurochirugien et plasticien) avec d’une part la réalisation d’une voie latéro-nasale droite avec maxillectomie, exentération-énucléation de l’œil droit et d’autre part la réalisation d’une voie ptérionale droite marquée par une plaie de la carotide interne droite traitée par tamponnement.

L’absence de complication post-opératoire a permis l’instauration d’un traitement par protonthérapie.

Une nouvelle récidive est survenue en 2023. Un traitement palliatif (chimiothérapie) a été envisagé compte tenu de la récidive et de la localisation du reliquat (contact de la carotide interne droite lésée).

Finalement, une chirurgie est envisagée (exentération du sinus caverneux et lambeau grand dorsal pour une reconstruction de la base du crane). Cette option, bien qu’invasive, est proposée au patient et acceptée après reflexion.

La plannification pré-chirurgicale a débuté par la réalisation d’un angioscanner cérébral avant le clampage endovasculaire afin d’éviter les artefacts lors de la neuro-navigation. Un clampage de la carotide par voie endo-vasculaire a été réalisée 1 mois avant la chirurgie. Une IRM de contrôle a ensuite été réalisée pour préciser l’évolution locale.  Une discussion avec l’équipe d’anesthésie a permis de valider le maintien d’un d’objectif tensionnel précis (PAS : 110-115, PAM : 80-90).

Sur le plan clinique, le patient présente une exophtalmie résiduelle associée au port d’une prothèse oculaire et d’une hypo-esthésie du V1-V2 à droite.

L’imagerie pré-opératoire met en évidence un reliquat lésionnel au niveau de la fosse ptérygo-maxillaire droite avec extension intra-osseuse diffusant à l’apex orbitaire et un envahissement du sinus caverneux droit et de la dure-mère temporale.

La chirurgie a permis une exérèse complète à l’aide d’une voie sous-temporale associée à l’exentération du sinus caverneux droit et de la résection de la dure-mère temporale. La recontruction a été réalisée par un patch de dure-mère (fascia lata) et un lambeau de grand dorsal.

En post-opératoire, l’état clinique est stable en dehors d’une perte de la sensibilité du V3 droit attendue.  

Ce cas met en évidence l’intérêt majeur de la plannification pré-opératoire permettant une exérèse macroscopiquement complète au contact de structure neurovasculaire critique.


Paul BRUGEROLLES (Paris), Damien BRESSON
00:00 - 00:00 #40075 - Kyste dermoïdes basi frontal à propos de deux cas opérés.
Kyste dermoïdes basi frontal à propos de deux cas opérés.

 Kyste dermoïdes  basi frontal à propos de deux cas opérés

Les kystes dermoïdes sont tumeurs congénitales, d’origine embryologique, représentant moins de 1 % des processus expansifs intracrâniens et sont 3 fois moins fréquents que les kystes épidermoïdes . Ils siègent préférentiellement dans la fosse cérébrale.

Nous rapportons Nous rapportons les observations de deus patients, âgés  de 43 et 52 ans,  opérés   d’un kyste dermoide  basi frontal.

Le premier patient présentait des céphalées récentes avec notion des troubles visuels. Une TDM et une IRM cérébrale ont montré un processus expansif intra axial de contenu graisseux basifrontal gauche.

Le second patient a présenté une crise convulsive   généralisée.

Sur le plan histologique les kystes dermoïdes présentent une paroi épaisse pouvant contenir les différentes annexes de la peau  ce qui   peut expliquer la récidive en cas d’exérèse incomplète de cette paroi.

 


Sameh ACHOURA, Firas AKROUT (TUNIS, Tunisie), Yedas DEHMANI, Hichem AMMAR, Khaled RADHOUENE, Ahmed HARBAOUI, Amine RACHDI
00:00 - 00:00 #40117 - L'Apport de la Neuronavigation dans la Chirurgie Hypophysaire - Une Analyse de 40 Cas et Revue de la Littérature.
L'Apport de la Neuronavigation dans la Chirurgie Hypophysaire - Une Analyse de 40 Cas et Revue de la Littérature.

Introduction : La neuronavigation, en combinant les données neuroanatomiques en temps réel avec la planification chirurgicale, offre une précision accrue pour la localisation des lésions hypophysaires, promettant ainsi d'améliorer les résultats chirurgicaux.

Matériel et Méthodes : 40 patients ont subits une intervention chirurgicale hypophysaire avec l'utilisation de la neuronavigation ont été rétrospectivement analysés. Les données cliniques, les résultats radiologiques et les paramètres chirurgicaux ont été examinés. La revue de la littérature a été menée pour comparer ces résultats dans le cadre des études antérieures sur la chirurgie hypophysaire et la neuronavigation.

Résultats : Les résultats démontrent une précision accrue dans la localisation des lésions hypophysaires grâce à la neuronavigation. Les paramètres chirurgicaux, tels que le temps opératoire et la qualité de l'exérèse, ont montré des améliorations significatives par rapport aux approches conventionnelles. La revue de la littérature soutient ces observations, soulignant l'évolution positive des résultats cliniques associée à l'utilisation de la neuronavigation dans la chirurgie hypophysaire.

Discussion :  cette etudes nous a permis de mettre en évidence les avantages de la neuronavigation dans la planification préopératoire, la navigation intraopératoire et l'amélioration des résultats post-opératoires. Les défis potentiels et les limites de cette technologie sont également discutés. Des comparaisons avec des études antérieures et des approches conventionnelles renforcent la crédibilité des résultats obtenus.

Conclusion :  cette étude confirme l'apport significatif de la neuronavigation dans la chirurgie hypophysaire en analysant 40 cas et en s'appuyant sur une revue de la littérature exhaustive. Cette approche offre une précision accrue et des résultats chirurgicaux améliorés, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère dans la prise en charge des lésions hypophysaires. Des études prospectives sont nécessaires pour consolider ces observations et favoriser une intégration plus large de la neuronavigation dans la pratique chirurgicale hypophysaire.

 


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Mustapha AITBACHIR
00:00 - 00:00 #40242 - Méningiomes et grossesse: Quelle croissance au cours de la grossesse ?
Méningiomes et grossesse: Quelle croissance au cours de la grossesse ?

Les méningiomes sont les tumeurs intracrâniennes les plus fréquentes de l’adulte et sont 2 à 3 plus fréquentes chez la femme. La plupart des méningiomes expriment fortement des récepteurs à la progestérone. Les progestatifs de synthèse ont clairement démontré une implication dans la croissance des méningiomes. Se pose ainsi la question de l’évolution d’un méningiome au cours d’une grossesse, en particuliers du fait d’une augmentation importante des taux plasmatiques de progestérone. Il a ainsi été démontré  que les méningiomes peuvent croître rapidement pendant la grossesse et devenir symptomatiques en particuliers lorsqu’ils sont à proximité des voies optiques. Néanmoins, les données quant à l’augmentation de volume précise d’un méningiome au cours de la grossesse demeurent très limitées dans la littérature.

L’objectif de ce travail est de quantifier l’augmentation volumétrique d’un méningiome non symptomatique peu ou pas évolutif chez une femme en âge de procréer et en particuliers avec un désir de grossesse.

Nous présentons dans ce travail trois cas de méningiomes diagnostiqués en début ou avant la grossesse et pour lesquels nous avons documenté l’expansion volumétrique.

Les trois cas sont des femmes qui ont été diagnostiquées d’un méningiome proche de la région para sellaire avec un méningiome clinoïdien, un méningiome du sinus caverneux et un méningiome supra sellaire.  Les trois méningiomes ont bénéficié d’une IRM avant ou en début de grossesse. Deux des femmes ont été opérées en condition d’urgence en raison d’une croissance symptomatique. Le troisième cas a été opéré après la grossesse en l’absence d’urgence mais pour un volume devenu trop important. Nous avons mesuré l’expansion volumique de ces trois méningiomes durant leur croissance induite par la grossesse. Les trois cas présentaient une expression de récepteurs à la progestérone. L’augmentation volumétrique a été plus marquée au deuxième trimestre de la grossesse lorsque le taux de progestérone s’élève le plus.

Dans les 3 cas, l’augmentation volumétrique a été très importante, qui correspond à une augmentation allant de 68% à 467% (moyenne 167%). Ces données incitent à considérer un traitement préventif d’un méningiome chez des femmes avec un désir de grossesse et porteuses d’un méningiome à proximité des voies optiques ou de structure sensible. En cas de méningiome évolutif ou connu agressif, peut-être avec une forte expression de récepteurs a la progestérone, les risques d’une grossesse apparaissent clairement à prendre en compte.


Jean D'ARTIGUES (Marseille), Kaissar FARAH, Mikael MEYER, Stephane FUENTES, Henry DUFOUR, Thomas GRAILLON
00:00 - 00:00 #38914 - Ne pas se fier aux apparences : la fuite venait d’ailleurs. Un cas atypique de brèche durale après chirurgie endoscopique hypophysaire.
Ne pas se fier aux apparences : la fuite venait d’ailleurs. Un cas atypique de brèche durale après chirurgie endoscopique hypophysaire.

La chirurgie des adénomes hypophysaires, qui comptent jusqu’à 20% des tumeurs intra-crâniennes, a désormais pour gold standard la voie trans-sphénoïdale. Le principal risque de cette voie est la fuite de liquide cérébro-spinal (LCS) post-opératoire, estimé à 3,5% dans la littérature et pouvant entrainer l'apparition d'une méningite ou d'une pneumencéphalie. Habituellement, l’origine de cette fuite se situe au niveau de l’ouverture sellaire, refermée de manière insuffisamment étanche.

Le cas que nous décrivons est celui d'un homme de 75 ans, opéré d'un macroadénome non fonctionnel compressif par voie trans-sphénoïdale endoscopique. A la fin de la résection tumorale, le comblement de la selle turcique par un prélèvement de graisse abdominale et l’interposition d’un fragment osseux avait permis une étanchéité satisfaisante de la brèche du diaphragme sellaire constatée pendant l’intervention. Au 4è jour post-opératoire, apparition d'une rhinorrhée de LCS. Le scanner mettait en évidence des signes indirects de brèche (pneumencéphalie, épanchement dans le sinus sphénoïdal), l’absence de déplacement du matériel de comblement sellaire, ainsi qu’une déhiscence osseuse du clivus non remarquée sur l'IRM pré-opératoire ni durant l’intervention.

La chirurgie de reprise a confirmé l’absence d’écoulement liquidien au niveau de la selle turcique, et a mis en évidence une fuite pulsatile spontanée de LCS par le défect clival identifié sur le scanner. Après obstruction de cette brèche par de la graisse et de l’os iliaque, le patient n’a plus eu de rhinoliquorrhée. L’hypothèse la plus probable est celle d’une déhiscence congénitale du clivus décompensée par les modifications des pressions intracrânienne et les perturbations du flux de LCS occasionnées par la chirurgie endoscopique hypophysaire.

Ce cas illustre l'intérêt de ne pas focaliser uniquement sur le site opératoire mais au contraire d'étudier systématiquement l'ensemble de la structure osseuse péri-sellaire afin de prévenir au mieux les brèche ostéodurales dans les chirurgies trans-sphénoidales.

Premier auteur, orateur : GUYOT Jean

Co-auteur : BEUCLER Nathan

Dernier auteur : ALMAIRAC Fabien


Jean GUYOT (Nice), Fabien ALMAIRAC, Nathan BEUCLER
00:00 - 00:00 #40237 - Résection complète d’un hémangiome caverneux du sinus caverneux par voie trans-sphénoïdale endoscopique : vidéo opératoire.
Résection complète d’un hémangiome caverneux du sinus caverneux par voie trans-sphénoïdale endoscopique : vidéo opératoire.

L’hémangiome caverneux du sinus caverneux est une « tumeur » vasculaire très rare représentant 3% des tumeurs du sinus caverneux. Même si les caractéristiques histopathologiques sont similaires aux cavernomes intracérébraux, l’épidémiologie, le tableau clinique et la prise en charge chirurgicale sont très différents. Une patiente âgée de 58 ans présentait une douleur rétro-orbitaire droite initialement soulagée par corticothérapie. Un mois plus tard la symptomatologie douloureuse récidive cette fois-ci violente et invalidante avec l’installation progressive d’un ptosis droit ainsi qu’une diplopie dans le regard latéral gauche. Elle bénéficie d’une IRM qui met en évidence une tumeur du sinus caverneux droit : la lésion est extra-hypophysaire refoulant l’hypophyse saine vers la gauche semblant prendre son point de départ au niveau du compartiment interne du sinus caverneux droit refoulant la carotide interne en dehors. La lésion est de signal mixte en pondération T2, iso, hyper et hypointense, associée aussi à un signal hétérogène en pondération T1 avec des plages spontanément hyperintenses avec un rehaussement par le gadolinium de façon hétérogène. Une partie de la tumeur est intrasellaire. Le diagnostic différentiel reste large : il peut s’agir d’un méningiome, schwannome, hémangiome caverneux ou un macroadénome hypophysaire. Compte tenu de l’aggravation des douleurs et de la paralysie oculomotrice, un geste chirurgical par voie transsphénoïdale endoscopique est choisie. L’abord est réalisé par la fosse nasale gauche, l’obliquité de la voie d’abord permettant un abord moins bridé pour le compartiment interne du sinus caverneux droit. Une large sphénoïdotomie permet d’exposer très largement le plancher sellaire, d’ouvrir la dure-mère et reséquer en monobloc la tumeur qui s’avère ferme mais clivable de la carotide interne. L'analyse histologique confirme qu'il s'agit d'un hémangiome caverneux. Les suites opératoires ont été simples avec une résolution de la douleur rétro-orbitaire, de la diplopie et du ptosis. L'IRM de contrôle après 5 ans de suivi ne montre pas de résidu tumoral. La prise en charge chirurgicale des tumeurs du sinus caverneux est complexe avec une morbi-mortalité élevée. Dans le cas de cette patiente, l’approche transsphénoïdale endoscopique a été possible puisque les éléments vasculo-nerveux étaient refoulée en dehors. L’exposition a été suffisante pour une résection monobloc, et les suites ont été très simples, au prix d’une hospitalisation courte.


Leo WEMAN (Marseille), Thomas GRAILLON, Henry DUFOUR
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POSTERS AFFICHES - FONCTIONNEL

00:00 - 00:00 #39960 - Caractérisation des changements fonctionnels encéphaliques dans la migraine par une nouvelle approche d’imagerie fonctionnelle ultrasonore ultrarapide chez le rat.
Caractérisation des changements fonctionnels encéphaliques dans la migraine par une nouvelle approche d’imagerie fonctionnelle ultrasonore ultrarapide chez le rat.

Introduction : La migraine est une pathologie fréquente, ayant un impact non négligeable sur la qualité de vie des patients. A l’heure actuelle, la physiopathologie de la migraine reste encore mystérieuse, et ce, malgré le développement de nouvelles techniques exploratoires notamment d’imageries fonctionnelles.

Objectif : Tout comme l’IRM fonctionnelle, l’imagerie fonctionnelle ultrasonore ultrarapide (fUS) est une technique de neuroimagerie qui mesure indirectement l’activité neuronale locale grâce au couplage neurovasculaire. Elle permet de détecter les variations des flux sanguins cérébraux (FSC) avec des résolutions spatiale (100 µm) et temporelle (0,2-0,4 secondes) jusqu’à présent inégalées. Par conséquent, la fUS est une technique d’imagerie novatrice de choix pour détecter les variations d’activation des régions encéphaliques en contexte pathologique. L’objectif de ce travail de Master 2, soutenu par la bourse de recherche SFNC 2022, était d’établir une cartographie des changements fonctionnels encéphaliques impliqués dans la migraine chronique et d’en définir une chronologie d’activation, grâce à l’imagerie fUS à la fois chez les mâles et les femelles.

Matériel et méthodes : Le modèle animal de migraine utilisé a été induit par des injections répétées de nitroglycérine (NTG) chez des rats mâles et femelles de souche Sprague Dawley.

Notre étude nécessitait une craniotomie avec remplacement de l’os par un plastique échotransparent. L’induction du modèle de migraine chronique a débuté 10 jours plus tard, après récupération d’une sensibilité orofaciale normale. La sensibilité mécanique orofaciale a été évaluée par une analyse comportementale en baseline (avant la chirurgie de craniotomie et avant l’induction du modèle de migraine), puis avant chaque séance d’imagerie fUS. Les injections de NTG ont été réalisées toutes les  48 heures, par voie intrapéritonéale, pour un total de 5 injections. Les animaux ont été imagés le jour de la 1ère, de la 4ème et de la 5ème injection.

Résultats : L’analyse comportementale a confirmé le développement du modèle de migraine chronique chez les mâles et les femelles (p < 0,05), avec une amplitude d’effet similaire.

L’imagerie fUS a permis de détecter, chez les rats migraineux chronique, des variations de FSC de nombreuses régions corticales (cortex somato-sensoriel, cingulaire, système rétro-splénial, visuel, auditif), du système limbique, des noyaux gris centraux et du tronc cérébral avec différents sous-types de propagation. Nous avons pu mettre en évidence l’existence d’un dimorphisme sexuel concernant la chronologie d’activation de ces différentes régions encéphaliques.

Conclusion : L’imagerie fUS nous a permis d’étudier avec une grande précision les variations de FSC de nombreuses régions encéphaliques au cours de la chronicisation de la pathologie migraineuse. L’évolution au cours du temps de ces altérations permet d’expliquer certains symptômes cliniques associées aux crises migraineuses.


Stéphanie RAVAILLAULT (Nantes), Lauriane DELAY, Samuel DIEBOLT, Felipe CYBIS PEREIRA, Nataly MILAN-CUCURI, Youenn TRAVERT-JOUANNEAU, Nathalie IALY-RADIO, Lantonirina ABOUL AGIGE, Fabien MARCHAND, Lenaic MONCONDUIT, Thomas DEFFIEUX, Mickaël TANTER, Sophie PEZET
00:00 - 00:00 #40002 - Épileptogénicité des dysplasies corticales focales : GABA dépolarisant et dérégulation des cotransporteurs neuronaux du chlore secondaires aux mutations de la voie mTOR.
Épileptogénicité des dysplasies corticales focales : GABA dépolarisant et dérégulation des cotransporteurs neuronaux du chlore secondaires aux mutations de la voie mTOR.

Les dysplasies corticales focales (FCD) sont des anomalies de développement cérébrales responsables de crises épileptiques focales pharmaco résistantes chez l’enfant secondaires à une mutation somatique des gènes AKT/PI3K/DEPDC5/MTOR. Notre équipe avait montré il y a quelques années une dérégulation de la voie GABAergique dans les FCD, mais les liens entre mosaicisme cérébral et hyperexcitabilité neuronale restent à élucider. 

Dans cette étude nous analysons les interactions post translationnelles entre la voie mTOR et la régulation des cotransporteurs du chlore neuronal (NKCC1-KCC2) par la voie WNK/SPAK-OSR sous tendant une dépolarisation paradoxale GABAa.

 

Des prélèvements de cortex cérébral épileptique  de 35 enfants opérés (25 mTORpathie et 10 pseudo contrôles) ont été étudiés par : (i) caractérisation moléculaire sur un panel de la voie mTOR ; (ii) électrophysiologie in vitro sur matrice dense de microelectrodes (MEA) en conditions physiologiques (aACSF) ; (iii) études d’expression par immuno histochimie, immunofluorescence, et biochimie (western blot) ; (iv) incorporation des membranes de FCD fans des oocytes de xenope pour étudier le potentiel d’inversion du chlore.

 

Le diagnostic moléculaire retrouvait une mutation somatique de la voie MTOR dans 60% des prélèvements de FCD, l’expression de phosphoS6 était élevée dans toutes les FCD. Les tranches de cortex dysplasique généraient des activités épileptiques spontanées in vitro dans 65% des cas, et on retrouvait une anomalie de l’expression des cotransporteurs du chlore avec une réduction de l’intrudeur du Cl- KCC2 aboutissant à une réduction du ratio KCC2/NKCC1 dans les FCD par rapport aux contrôles. L’expression des cotransporteurs du chlore était régulée par les kinases WNK-SPAK-OSR par une phosphorylation directe de Thr906KCC2, qui pouvait être réversée par les antagonistes spécifiques de WNK et SPAK (NEM et staurosporine). Des interactions physiques directes entre MTOR et WNK, et la sous unité mSin1 de MTORC2 et SPAK étaient démontrées, réversibles après traitement par rapamycine, permettant une dephosporylation secondaire des kinases WNK-SPAK-OSR, et des cotransporteurs du chlore aboutissant à une restauration du ratio KCC2/NKCC1. Une augmentation du chlore neuronal et une dépolarisation paradoxale GABAa était montrée après incorporation des membranes de FCD dans les oocytes de xenope, qui pouvait être corrigée par une inhibition ciblée de MTOR par la rapamycine.

 

Notre étude décrit pour la première fois un réseau protéique, dont la cascade d’interactions par phosphorylations entre la voie MTOR et WNK-SPAK-OSR aboutit à une dérégulation des cotransporteurs du chlore, une élévation du chlore neuronal et un effet dépolarisant du GABA supportant l’ictogénèse dans les dysplasies corticales.


Naziha BAKOUH, Reyes CASTANO, Alice METAIS, Estelle BALDUCCI, Emma LOSITO, Giulia BARCIA, Chiara GUERRERA, Vahid ASNAFI, Edor KABASHI, Pascale VARLET, Rima NABBOUT, Sorana CIURIA, Thomas BLAUWBLOMME (Paris)
00:00 - 00:00 #40155 - Interfaçage entre cadre de Leksell et micro-descendeur : nos pratiques sont-elles toujours conformes aux recommandations du constructeur ?
Interfaçage entre cadre de Leksell et micro-descendeur : nos pratiques sont-elles toujours conformes aux recommandations du constructeur ?

Nous utilisons pour les procédures de stimulation cérébrale profonde un cadre de Leksell G et un microdescendeur AlphaOmega. En juin 2023, nous avons été confrontés à l’apparition d’une erreur de trajectoire systématique. Nous n’avons pas expliqué immédiatement la cause de cette erreur, et nous avons donc suspendu nos procédures chirurgicales. Une révision du cadre a été réalisée par le fabricant, qui n’a pas mis en évidence d’erreur de précision du cadre. Nous avons donc réalisé un test exhaustif sur fantôme maison, qui nous a permis de mesurer cette erreur (2,3 mm en y et 0,4 mm en x), et d’en déterminer la cause :  un problème de géométrie de la pièce instrument guide holder (ref. 100865) qui porte le micro-descendeur.  Il est important de noter que, pour le fabricant : (1) la précision du cadre repose non sur le instrument guide holder court (ref. 100865) mais sur le instrument stop holder long (ref. 100866), (2) les tests de précision sont réalisés avec les deux holders à la fois : les erreurs éventuelles sur le holder court sont ainsi corrigées par le holder long. Nous avons procédé au remplacement de la pièce défectueuse, qui nous a permis de résoudre l’erreur identifiée.  

Conclusion : La précision du montage du micro-descendeur est garantie par l’association du holder court et du holder long. Le fabricant ne teste pas la précision du holder court utilisé seul : un tel montage implique une procédure qualité draconienne.


François CAIRE (Limoges)
00:00 - 00:00 #39048 - La stimulation cérébrale profonde du globus pallidus interne dans la maladie d'Unverricht-Lundborg n'est pas efficace pour contrôler les myoclonies pharmaco-résistantes : à propos de 4 cas.
La stimulation cérébrale profonde du globus pallidus interne dans la maladie d'Unverricht-Lundborg n'est pas efficace pour contrôler les myoclonies pharmaco-résistantes : à propos de 4 cas.

Bilateral GPi neuromodulation is not effective in Unverricht Lundborg disease to control pharmaco-resistant myoclonia: about four adult cases

 

Progressive Myoclonic Epilepsy (PME) is a group of syndromes sharing clinical features like seizures, myoclonia, ataxia, and cognitive issues, leading to neurological deterioration. Unverricht-Lundborg disease (ULD), within PME, is characterized by CSTB gene mutations and progressively debilitating myoclonus. Despite varied clinical outcomes, some patients with ULD have refractory myoclonus. Deep Brain Stimulation (DBS) has been attempted in PME cases, including ULD, targeting different brain regions. This study aimed to evaluate the efficacy of GPi DBS in four genetically confirmed ULD cases. 

The study involved four ULD patients exhibiting severe myoclonia resistant to medication. Following GPi DBS surgery, immediate post-operative MRI confirmed proper lead placement, and no complications occurred. However, despite stimulation adjustments and minimal follow-ups ranging from 4 to 13 years, no substantial improvement in myoclonus was observed in the four patients. Two patients passed away during the follow-up due to unrelated incidents. The lack of efficacy in GPi DBS for myoclonus was highlighted.

Conclusions drawn suggest that GPi DBS lacks efficacy in controlling drug-resistant myoclonia in ULD. While GPi stimulation has shown success in managing myoclonus in other disorders, its ineffectiveness in ULD emphasizes the complexity of this disease and necessitates further exploration of alternative therapeutic approaches targeting the unique pathophysiology of myoclonus in ULD.

 


Gaëtan POULEN (MONTPELLIER), Arielle CRESPEL, Emilie CHAN-SENG, Philippe GELISSE, Philippe COUBES
00:00 - 00:00 #39049 - La stimulation cérébrale profonde du globus pallidus interne est efficace dans les dystonies ANO3 : à propos d'un cas.
La stimulation cérébrale profonde du globus pallidus interne est efficace dans les dystonies ANO3 : à propos d'un cas.

Bilateral deep brain stimulation of the globus pallidus intern is efficient in ANO3 dystonia: about one case.

 

Mutations in the anoctamin-3 gene (ANO3) are associated with autosomal dominant craniocervical dystonia and dystonic tremors, which typically manifest in adulthood, often accompanied by myoclonic jerks. In the presented case study, we discuss the successful application of Deep Brain Stimulation (DBS) targeting the Globus Pallidus intern (GPi) in a 23-year-old male with an ANO3 mutation.

The patient's symptoms began at the age of 10 with cervical dystonia, progressing to involve the lower extremities at 15, and leading to walking difficulties by age 20. Genetic analysis revealed an ANO3 gene mutation in the patient.Initially, the patient underwent GPi-DBS at another center without success. A reevaluation and control MRI were performed to precisely locate the electrodes in the GPi's anterior limbic part. Subsequently, in 2022, a second surgery was carried out to reposition the leads to target the GPi's posterior motor segment. Direct MRI-guided targeting was utilized for lead placement, without reusing the previous burr holes.

After the reoperation, the patient's motor symptoms significantly improved, and myoclonus was nearly eradicated. The patient regained the ability to walk without assistance and could run for 2-2.5 kilometers, twice a week. After 18 months of follow-up, there was an 87% improvement in motor BFMDRS score and a 38% improvement in functional BFMDRS score, with an overall enhancement in the patient's quality of life.

In this ANO3 mutation case, GPi-DBS demonstrated exceptional efficacy, particularly in controlling myoclonus and axial dystonia. We attribute these positive outcomes to the precise placement of leads in the GPi's motor region and specific stimulation parameters.


Gaëtan POULEN (MONTPELLIER), Emilie CHAN-SENG, Valérie GIL, Emily SANREY, Philippe COUBES
00:00 - 00:00 #40240 - L’œdème péri-électrode de stimulation cérébrale profonde (peri-lead edema), un phénomène mal connu.
L’œdème péri-électrode de stimulation cérébrale profonde (peri-lead edema), un phénomène mal connu.

Introduction :

La stimulation cérébrale profonde (SCP) est une technique chirurgicale devenue essentielle dans le traitement des mouvements anormaux et présente un faible taux de complications graves (0-5%). L’œdème péri-électrodes (peri-lead edema) est une entité récemment décrite et définie par la présence d’un œdème survenant au-delà de 72 heures après l'intervention chirurgicale, en l'absence d’autre cause notamment infectieuse. Sa physiopathologie reste méconnue.

 

Cas clinique :

Un patient de 61 ans a bénéficié d’une SCP des deux noyaux subthalamiques pour une maladie de Parkinson idiopathique au stade des fluctuations d’effets, sans complications peropératoires. A deux semaines post-opératoires, le patient a présenté un syndrome confusionnel associé à des céphalées pour lesquelles le scanner puis l’IRM cérébrale ont objectivé un volumineux œdème avec rehaussement annulaire fin autour de l’électrode de stimulation droite, sans abcès intracrânien. Devant l’absence de signes infectieux cliniques, biologiques et à l’imagerie, le diagnostic de « peri-lead edema » a été évoqué.

Une TEP TDM au FDG a été réalisée, montrant un hypermétabolisme le long de l’électrode, compatible avec une atteinte inflammatoire. Une scintigraphie aux leucocytes marqués a confirmé l’absence de foyer infectieux. L’évolution du patient a été spontanément favorable dans les jours suivants et les imageries de réévaluation ont montré la régression de l'œdème et sa disparition à 1 mois.

 

Conclusion :

De nombreux mécanismes d’action ont été proposés afin d’expliquer le phénomène de « peri-lead edema ». Les examens complémentaires réalisés ont montré des éléments appuyant certaines hypothèses physiopathologiques proposées dans la littérature : une réaction immunitaire inflammatoire responsable d’une rupture de la barrière hémato-encéphalique. La scintigraphie aux leucocytes marqués, encore peu utilisée en neuro-imagerie, a montré son intérêt pour aider au diagnostic différentiel d’avec une infection. Si certains auteurs préconisent une corticothérapie devant les formes très symptomatiques, le phénomène disparaît toujours spontanément.


Ines ABDELADIM, Julien TODESCHI, Victor SINNES (Strabourg), Charles-Henry MALLEREAU, Hélène CEBULA, Marie Des Neiges SANTIN
00:00 - 00:00 #40238 - Stimulation cérébrale profonde chez des patients pédiatriques atteints du syndrome de neurodégénérescence associée à la pantothénate-kinase-2 (PKAN) : série de cas et perspectives.
Stimulation cérébrale profonde chez des patients pédiatriques atteints du syndrome de neurodégénérescence associée à la pantothénate-kinase-2 (PKAN) : série de cas et perspectives.

La neurodégénérescence associée à la pantothénate-kinase-2 est une maladie génétique complexe caractérisée par une accumulation de fer dans le cerveau qui entraîne une dystonie généralisée sévère et progressive. Aucun traitement curatif n'a été proposé à ce jour. La stimulation cérébrale profonde (SCP) du globus pallidus interne (GPi) peut apporter une amélioration partielle de la dystonie.

Dans cette étude, nous présentons notre cohorte de 7 patients pédiatriques souffrant de la forme classique de la pathologie qui ont subi une DBS dans notre centre. 

 

Les patients

Il s'agit d'une étude prospective visant à étudier les effets de la SCP bilatérale du GPi chez 7 patients pédiatriques (âge moyen au moment de l'intervention chirurgicale : 7,8 ans ; durée moyenne de la maladie avant l'intervention chirurgicale : 2,5 ans). L'intervention chirurgicale a été réalisée sous anesthésie générale, avec un contrôle électrophysiologique et d'imagerie (tomodensitométrie) peropératoire. La cible était le GPI chez 7 patients. Chez 3 patients, la cible supplémentaire était le noyau sous-thalamique (NST).  Paramètres de stimulation : GPi (130 Hz ; 90 - 450 µs ; 1 - 3,7 mA) ; NST(130 Hz ; 60 µs ; 1 - 2 mA).  L'évaluation clinique a été réalisée à l'aide de l'échelle de Burke-Fahn-Marsden (BFM) ; des échelles neurocomportementales, cognitives et de qualité de vie tous les 3 mois et plus tard tous les 6 mois.

 

Résultats

A 6 mois post-opératoires, 5 patients sur 7 ont vu leur score BFM diminuer, ce qui suggère une amélioration de la situation clinique. L'état de 2 patients s'est aggravé pendant la période post-opératoire, ce qui suggère que la DBS n'a pas eu d'effet sur l'évolution de la maladie chez ces patients.

A 18 mois FU (7 patients), tous les scores ont augmenté mais très lentement chez 3 patients. Certains gains fonctionnels ont perduré. Les bénéfices sur la douleur et l'orage dystonique demeurent à 18 mois de suivi permettant de préserver la qualité de vie pendant des mois voire quelques années.

 

Discussion

La DBS semble ralentir la progression clinique de la pathologie et prévenir (dans une certaine mesure) les complications motrices liées à la dystonie.  Il reste à déterminer quand la chirurgie doit être réalisée au cours de la maladie et si une cible supplémentaire dans une structure non-dégénérative est pertinente.


Laurent GOETZ (Paris), Pia VAYSSIÈRE, Christophe BOULLOUD, Vincent D'HARDEMARE, Diane DOUMMAR, Marie HULLY, Florence RENALDO, Cecilia ALTUZZARA, Aude CHAROLLAIS, Véronique DARMENCY, Nathalie DORISON, Julie BONHEUR
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POSTERS AFFICHES - ONCOLOGIE

00:00 - 00:00 #40041 - Cas remarquable d’une métastase kystique vermienne unique d’un adénocarcinome prostatique.
Cas remarquable d’une métastase kystique vermienne unique d’un adénocarcinome prostatique.

Introduction : Les métastases cérébrales d’adénocarcinome de prostate sont des entités rares mais classiquement décrites. Elles sont en associées à d’autres métastases systémiques et sont rarement de forme kystique. Nous rapportons ici le cas d’un patient ayant présenté une métastase d’adénocarcinome prostatique kystique localisée au niveau du vermis cérébelleux sans autre métastase systémique associée. 

 

Cas clinique : Patient de 74 ans qui a pour principal antécédent un adénocarcinome prostatique traité par chirurgie, radiothérapie et hormonothérapie en 2019 en surveillance seule. Ce patient a présenté des troubles de l’équilibre et des vertiges d’installation rapide sur 3 semaines. L’examen clinique a retrouvé un syndrome cérébelleux statique isolé. Le scanner puis l’IRM ont mis en évidence une lésion kystique d’allure secondaire avec prise de contraste de la paroi localisée à la partie supérieure du vermis cérébelleux. Le bilan complémentaire de recherche de primitif par TEP-TDM au FDG n’a pas montré de lésion primitive, la lésion vermienne n’était pas hypermétabolique au FDG. Une TEP-TDM au PSMA (antigène membranaire prostatique) a également été réalisée et a montré un hypermétabolisme isolé au niveau de la lésion vermienne. Le taux de PSA était très bas (0,45 micro g/L) et stable. Une chirurgie d’exérèse de la lésion a été réalisée. L’installation était en décubitus ventro-latéral pour avoir un accès optimal à la tumeur. L’exérèse, documentée par l’IRM post opératoire, était complète. Les suites post opératoires ont été simples avec une bonne récupération post opératoire. L’hormonothérapie a été poursuivie sans adjonction d’autre traitement systémique.

 

Discussion : Les métastases prostatiques sont rarement cérébrales (0,16%), cependant celles-ci sont habituellement (60 à 70% des cas selon les séries) associées à d’autres métastases systémiques notamment viscérales (foie et poumons) et à un taux élevé de PSA. La découverte de lésions cérébrales est donc un facteur de mauvais pronostic et associé à une survie sans progression et une survie globale plus courtes. La prise en charge est chirurgicale ou par radiothérapie stéréotaxique selon les cas. Pour ce patient le caractère unique, kystique et la taille de la tumeur ont fait choisir l’exérèse chirurgicale suivie d’une radiothérapie stéréotaxique du lit opératoire. L’adjonction d’un traitement systémique (thérapie ciblée, hormonothérapie, chimiothérapie) ne fait l’objet d’aucun consensus dans la littérature et est décidé en RCP.

 

Conclusion : Le caractère original de ce cas se caractérise par un taux de PSA très bas, l’absence de localisation systémique et l’aspect kystique de la lésion. Il est par ailleurs parfaitement documenté avec deux TEP TDM FDG et PSMA réalisées avant la chirurgie. Le traitement chirurgical a par ailleurs été optimal et le patient n’a pas récidivé à ce jour.


Joshua MARCHAL (Caen), Arthur LECLERC, Evelyne EMERY
00:00 - 00:00 #40004 - Développement d’un Atlas Probabiliste de Résection et Délimitations Fonctionnelles des Gliomes envahissant le Gyrus Frontal Supérieur.
Développement d’un Atlas Probabiliste de Résection et Délimitations Fonctionnelles des Gliomes envahissant le Gyrus Frontal Supérieur.

Introduction. Les gliomes diffus sont les tumeurs primitives du système nerveux central les plus fréquentes. Nous nous intéressons ici à la résection sous le contrôle d’une cartographie fonctionnelle per-opératoire en conditions éveillées à buts oncologique et fonctionnel chez les patients porteur d’un gliome diffus centré sur le gyrus frontal supérieur. Il n’existe, à ce jour, aucun outil de prédiction quantitative fiable en préopératoire de l’étendue prévisionnelle de la résection chirurgicale d’un gliome donné. Ce travail a pour objectif principal de développer un atlas cérébral tridimensionnel probabiliste de référence de gliomes diffus chez l’adulte centrés sur le gyrus frontal supérieur envahissant possiblement les aires motrices supplémentaires et primaires.  Méthodes. Pour développer cet atlas, nous avons utilisé la routine développé par notre laboratoire pour l’organisation standardisée de données d’imagerie, la normalisation, la segmentation tumorale semi-automatisées des séquences d’IRM issues de la routine clinique (3D T1 avec injection de Gadolinium, FLAIR, DWI), et nous avons développé une nouvelle méthodologie pour orienter sur l’atlas du cerveau normalisé les sites éloquents identifiés en per-opératoire par les stimulations électriques directes, pour pouvoir incorporer ces limites fonctionnelles corticales per-opératoire dans la prédiction de la résecabilité des gliomes opérés. Résultats. Nous avons obtenu une carte probabilistique de prédiction d’un résidu tumoral pour les gliomes diffus centrés sur le gyrus frontal supérieur. La probabilité de résidu tumoral était dans l’hémisphère gauche par rapport à l’hémisphère droit et dans les parties profondes du cerveau ainsi que dans le gyrus pré-central. Nous avons pu démontrer que les résidus tumoraux profonds correspondaient aux projections anatomiques des voies corticospinales corticospinales et du faisceau arqué de l’hémisphère gauche au niveau sous cortical et que les résidus tumoraux superficiels correspondaient aux cortex moteur primaire et pré-moteur.


Giorgia Antonia SIMBOLI (Paris), Alessandro MOIRAGHI, Angela ELIA, Alexandre ROUX, Edouard DEZAMIS, Sylvain CHARRON, Clément DEBACKER, Catherine OPPENHEIM, Marc ZANELLO, Johan PALLUD
00:00 - 00:00 #40233 - Fibrosarcome épithélioïde sclérosant : une localisation inédite au niveau cérébral.
Fibrosarcome épithélioïde sclérosant : une localisation inédite au niveau cérébral.

INTRODUCTION :

Le fibrosarcome épithélioïde est une tumeur mésenchymateuse rare caractérisée par des cellules épithélioides dans un stroma sclérotique dense.

Il s’agit d’une tumeur maligne agressive, récidivante, et pouvant se développer à distance notamment au niveau pulmonaire, osseux, de la plèvre et du foie.

Des localisations primitives rénales sont connues mais, à notre connaissance, aucune localisation cérébrale primitive n’a été décrite.

 

CAS CLINIQUE :

Une femme de 50 ans sans comorbidité a consulté en urgences pour des céphalées, une asthénie généralisée et des troubles neurocognitifs d’aggravation progressive depuis 6 semaines. Une IRM encéphalique avec injection de gadolinium est réalisée mettant en évidence une lésion de 4 cm de grand axe au niveau du carrefour ventriculaire gauche avec rehaussement hétérogène. Après résection chirurgicale, le résultat anatomopathologique est en faveur d’un sarcome épithélioïde sclérosant. Le bilan d’extension par scanner TAP, PET-Scanner, IRM hépatique, coloscopie, n’a pas objectivé de localisation primitive de la lésion.

La patiente a bénéficié d’une radiothérapie 33 Gy en 3 fractions avec absence de récidive à 3 mois.

 

CONCLUSION :

Les auteurs rapportent le premier cas de fibrosarcome épithélioïde sclérosant primitif cérébral.

L’étude des caractéristiques radiologiques et morphologiques peropératoires de cette lésion n’a pas permis d’objectiver de signes spécifiques.

A ce jour, seule l’anatomopathologie avec la présence du transcrit de fusion EWSR1 :: CREB3L3 peut confirmer le diagnostic.

Une étude longitudinale de ce cas permettra également d’évaluer le pronostic après le traitement complémentaire par radiothérapie.


Victor SINNES (Strabourg), Charles-Henry MALLEREAU, Marie Des Neiges SANTIN, Helène CEBULA, François PROUST, Julien TODESCHI
00:00 - 00:00 #40115 - Glioblastoma associated with Xeroderma pigmentosum: a case report.
Glioblastoma associated with Xeroderma pigmentosum: a case report.

Xeroderma pigmentosum is a rare dermatosis genetic disaes; which is commonly known as xp, is an inherited condition characterized by an extreme sensitivity to ultraviolet (uv) rays from sunlight. this condition mostly affects the eyes and areas of skin exposed to the sun. the ner pathway plays a critical role in the repair of dna damage resulting from ultraviolet (uv) radiation .we report a case of a patient presenting a cutaneous form of xp associated with intracerebral tumor.

subjects and methods

The patient is 25 old years, who presented worsening headache and vomiting for 3 months, and deficit of left hemibody for 01 week.In his medical history, he is followed for Xeroderma pigmentosum, which is commonly known as XP, is an inherited condition characterized by an extreme sensitivity to ultraviolet (UV) rays from sunlight. This condition mostly affects the eyes and areas of skin exposed to the sun. Examination revealed a conscious patient , intracranial hypertension signs, with left hemiparesis.Magnetic Resonance Imaging (MRI) of the brain showed a right temporal lesion, with heterogenous contrast enhancement, and middline shift. surgery was performed for the patient with incomplete  tumor resection; anatomopathological study showed a glioblastoma. MRI of the brain of control was confirmed the incomplete resection of the tumor, a complementary chemotherapy and radiation therapy were performed.

Discussion

This pathology induced by light touches all ethnic groups, particularly the populations of the Mediterranean basin.The XP is a very rare disease in the United States and Europe with an estimated prevalence of 1/300 000 . It is relatively frequent in North Africa and the Middle East where inbreeding is high.Genetically, we are seven complementary groups called XP A to G and XP group revealed recently told  XP V (variant). The severity of skin lesions and the occurrence of neurological variables are thus an XP group to another.The neurological symptoms during the XP is not specific. It can be observed in other hereditary degenerative diseases. The frequency of neurological disorders varies between 14 and 40% in the literature. Neurological involvement is constant over XP-A, which is characterized by severe skin symptom.However, the onset of intracerebral tumors course of the disease does not seem to be a common complication. The associations of non-cutaneous malignancies in XP have been mostly reported in the XP D phenotype (codon 312, codon 751) which seems less able to repair DNA.

 Conclusion:

XP is a rare genetic disease, and it is transmitted as an autosomal dominant, the association with another tumor such as breast, prostate, lung, esophageal, colorectal, and orofacial was reported in the international literature, but association of  XP with glioma namely glioblastoma has never been reported in the literature.

 

 

 

 

 


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Mustapha AITBACHIR
00:00 - 00:00 #40253 - Glioblastome primaire intramédullaire chez l'enfant.
Glioblastome primaire intramédullaire chez l'enfant.

Le glioblastome intramédullaire est une tumeur très rares dans le groupe d’âge pédiatrique  ne représente que 1,5 % de toutes les tumeurs de la moelle épinière. Ces lésions entraînent généralement une aggravation neurologique rapide et sont associés à un très mauvais pronostic.

     Nous rapportons l’observation  d’un garçon âgé de 12ans  présentant une tétraparésie progressive. L’IRM  médullaire a objectivée un processus tumoral médullaire cervicale étendu de la jonction bulbo-médullaire jusqu'à C 5.  Il a été opéré avec une exérèse incomplète. Le diagnostic  a été confirmé par l'examen anatomo-pathologique de la pièce opératoire. L'évolution a été marquée par  son décès par des troubles neuro-végétatifs 4 mois plus tard.


Sameh ACHOURA, Yedas DEHMANI, Amine RACHDI (TUNIS, Tunisie), Khaled RADHOUENE, Hichem AMMAR
00:00 - 00:00 #40066 - La chirurgie des tumeurs de la fosse cérébrale postérieure chez l'enfant.
La chirurgie des tumeurs de la fosse cérébrale postérieure chez l'enfant.

Introduction :

La chirurgie des tumeurs de la fosse cérébrale postérieure représente  50 à55%  des tumeurs cérébrales chez l'enfant, plusieurs types histologiques  sont fréquents dans cette population tels que  le médulloblastome , l'astrocytome pilocytique et l'épendymome du V4.

 Matériels et méthodes :

nouqs avons admis 33 enfants porteus de tumeurs de la fosse cérébrale postérieure , l'enfant le plus jeune avait 13mois.

le diagnostic a ete posé devant un tableau clinique fait de syndrome d'hypertension intracranienne  associé dans la plus part des cas à syndrome cérébélleux statique ou stato cinétique en fonction de la localistions tumorale,   d'atres signes cliniques aussi  ont etaient  obsérvés tels que le starbisme,l' attteinte de nerfs mixtes,   des troubles moteurs ont étaient  également colligés.

les explorations neuroradiologiques tels que la tomodensitométrie cérébrale  qui a ete détroné par l'imagerie par raisonnace magnétique ont  étayé le diagnostic en méttant en évidence une lésion tumotrale qui siège   au niveau de la fosse cérébrale postérieure avec dilatation tri ventriculaire .

la ventriculocisternostomie a ete  réalisé  chez  14 enfants  quant au shunt ventriculo péritonéal  a ete placé chez 12 malades .

la voie trans vermienne a ete  pratiquée chez 17 malades quant à la vois télovélaire chez 09 enfants , la voie trans corticale cérébélleuse  a été réalisé chez les enfants porteurs de lésions tumorale hémisphériques dans 07 cas .

lla réséction été totale chez 27 enfants , sub totale  chez 03 malades et partielle  dans 03 cas .

l'examen histologique est revenue en faveur de 20 medulloblastome , 11 astrocytome pilocytiques , 01 cas d'ependymome et 01 cas de tumeur rhhabdoid tetératoide.

les enfanst porteurs de médulloblastome et d'ependymoe et de tumeurs rhabdoide de plus de trois ans ont bénéficié de radiothhérapie  suivie de chimiothérapie .

l'évolution a court et à long terme a ete marque par la récidive tumorale chez les enfants porteurs de médulloblastome  représenté par un efféctifs de 11 maldes, ces derniers sont décédés suite a cette rechute .

le reste des malades est toujours suivie cliniquement et radiologiquement  chaqque  06 mois .

Conclusions:

la chirurgie de tumeurs de la fosse cérébrale postérieure représente un défit por le neurochirurgien , non seuleemnt en raison de leurs localisation profonde  au contacte du tronc cerebral mais aussi de leurs relations avec  les structures neuro vasculaires .

leurs pronostic déoend non seulement de la qqualité de la réséction chirurgicale mais éégalement de la nature tumorale et de sa génétique .

 


Sandra FEKNOUS (Annaba, Algérie), Mourad BOUAZIZ
00:00 - 00:00 #40245 - Les catégories RANO de résection dans l’évaluation des pratiques concernant le Glioblastome IDHwt : analyse rétrospective monocentrique de 107 patients.
Les catégories RANO de résection dans l’évaluation des pratiques concernant le Glioblastome IDHwt : analyse rétrospective monocentrique de 107 patients.

Rationnel : La qualité de la résection est un facteur pronostique majeur dans la prise en charge du Glioblastome IDHwt. Les catégories RANO de l’extension de résection pour le Glioblastome ont été récemment évaluées en termes d’impact pronostique sur une large série internationale rétrospective, mais cette catégorisation n’est que peu utilisée en pratique. Nous avons souhaité comparer une série de patients opérés localement à cette cohorte afin d’étudier la performance de cette classification en termes de pronostic de survie et comme évaluation des pratiques locales.

 

Méthode : Une analyse rétrospective monocentrique au CHU de BESANCON a été menée en recueillant les données de 99 patients adultes opérés ou biopsiés consécutivement du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022, tous atteints de Glioblastome IDHwt selon la classification OMS 2021. Des données radiologiques pré et post opératoire immédiates et des données cliniques tout au long du suivi ont été analysées en aveugle en double lecture afin de classer les patients selon les catégories RANO de résection. Une analyse statistique descriptive et univariée par Kaplan Meier prenant en compte les critères pronostics admis dans le Glioblastome IDHwt a ensuite été menée sur les données collectées.

 

Résultats : Dans notre cohorte dont l’âge moyen était de 63,9 ans, le nombre de patients dans les différentes catégories RANO étaient respectivement de 7 classe I, 37 classe II, 12 classe III et 43 classe IV. La médiane de survie globale était de 15 mois pour une durée de suivi moyenne de 14,9 mois. Le taux de patients ayant bénéficié d’une radio chimiothérapie complémentaire était de 90,9%.  Notre échantillon n’était pas comparable entre classes sur plusieurs paramètres dont l’âge, ainsi que la localisation tumoral (62% en localisation profonde) (58% de lésion profonde en classe IV vs 0% en classe I), impliquant une proportion de biopsies plus importante dans notre série. L’analyse de survie en fonction des classes de résection a montré une différence significative entre les classe I et II contre les classe III et IV (p<0,0001) sur cet échantillon avec une durée de suivi et un nombre plus faible que la cohorte RANO. Cette analyse nous montre également une augmentation significative de 190% de la survie si une exérèse est réalisée (médiane de survie classe I+II+III 19mois vs 10mois pour la classe IV p=0,0001).

 

Conclusion : Les catégories RANO proposées pour l'étendue de la résection dans le Glioblastome IDHwt sont un critère de stratification utile dans les études qui traitent de cette pathologie et permettent de s’affranchir en partie d’un biais courant dans la comparabilité extrinsèque de cohortes en neuro-oncologie. Ils sont également un outil d’évaluation des pratiques de chaque centre. Ces données confirment l’intérêt pronostique admis d’une résection complète de la prise de contraste voire supra-maximale quand celle-ci est atteignable.


Alexis PALUSCI (Besançon), Noor HAMDAN, Aurélie DAUTA, Nassim BOUGACI, Clemence LEMOINE, Antoine PETIT, Marion DAVID, Aurore MENISSIER, Laurent THINES, Lisa BOUDY, Julien PETITBOULANGER
00:00 - 00:00 #39967 - Macrodénome hypophysaire et cranioharyngiome: description d'une association tumorale très rare.
Macrodénome hypophysaire et cranioharyngiome: description d'une association tumorale très rare.

Objectif: Malgré quelques publications, l'association entre un adénome hypophysaire et un craniopharyngiome reste une situation exceptionnelle avec seulement 23 cas décrits dans la littérature à ce jour (en incluant le notre). Le but de cet article est d’enrichir la littérature actuelle pour mieux comprendre la pathogénèse et mieux en discuter la prise en charge. 

Présentation du cas: Il s'agit d'un patient de 52 ans se présentant avec des troubles du comportement d’installation rapide et des troubles visuels mal systématisés. L'imagerie cérébrale a mis en évidence une large tumeur de la région sellaire et suprasellaire avec deux contingents distincts : l’un homogène, bien délimité au niveau de la selle turcique et l’autre suprasellaire kystique, polylobé, partiellement calcifié. Par ailleurs, le bilan endocrinien mettait en évidence un pan-hypopituitarisme. 

Une résection par voie endonasale transphénoidale étendue a été pratiquée avec en per-opératoire deux consistances tumorales distinctes séparées par le diaphragme sellaire. L'analyse en anatomopathologie a confirmé la présence concomittante de deux tumeurs bien différenciées : un adénome hypophysaire gonadotrope d’une part et un craniopharyngiome adamantinomateux d’autre part en accord avec l'imagerie pré-opératoire et l'aspect per-opératoire. 

L'évolution post-opératoire a été marquée par un diabète insipide et une confusion spontanément régressive. 

Conclusion: L'association de tumeurs de la région sellaire et suprasellaire reste exceptionnelle et pose de nombreuses interrogations sur de leur pathogénèse et leur prise en charge. L'utilisation d'imagerie multimodale en pré-opératoire peut aider à identifier les deux contingents tumoraux et ainsi planifier de manière adéquate l'approche chirurgicale idéale pour accéder aux deux tumeurs. 


Tuan LE VAN, Luc KERHERVE (Dijon), Moncef BERHOUMA, Florent BONNEVILLE, Edouard MORLAIX, Sayda Alia HOUIDI, Jacques BEAURAIN, Olivier BALAND, Maxime LLEU, Ahmed EL CADHI, François BORSOTTI, Catherine CAO, Walid FARAH
00:00 - 00:00 #40011 - Maladie de Von Hippel Lindau révélé par des troubles de l’équilibre (À propos d’un cas).
Maladie de Von Hippel Lindau révélé par des troubles de l’équilibre (À propos d’un cas).

I. Introduction :

L’hémangioblastome du SNC est avec celui de la rétine la manifestation clinique la plus fréquente de la maladie de Von-Hippel-Lindau.

La maladie de Von-Hippel-Lindau (VHL) est une affection héréditaire due à des mutations germinales du gène suppresseur de tumeur VHL et qui prédispose au

développement de tumeurs bénigne et maligne richement vascularisée.

II. Matériels et méthodes :

À-propos d’un cas : patient âgé de 27 ans

Présentation clinique :

Syndrome cérébelleux statique d’installation brutale associé à un syndrome d’hypertension intracrânienne.

Patient a bénéficié d’une exploration radio-biologique complète ; a savoir :

-IRM cérébro-spinale

-Examen ophtalmologique complet

-TDM thoraco-abdomino-pelvienne

-Examen biologique complet ( dosage de la Métanéphrine plasmatique libre et urinaire )

Le patient a bénéficié d’une exérèse macroscopiquement totale de le tumeur de la fosse cérébrale postérieur avec en postopératoire une régression du syndrome cérébelleux puis dirigé en endocrinologie pour complément de prise en charge

III. Conclusion :

Ce travail s’est basé sur l’observation clinique d’un cas de la maladie révélé par un hémangioblastome du SNC (FCP).


Ouerdia HAMEG (Marseille, Algérie)
00:00 - 00:00 #40251 - Neuroblastome Intra-crânien récidivant chez l'adulte : A Propos d'un cas.
Neuroblastome Intra-crânien récidivant chez l'adulte : A Propos d'un cas.

Le neuroblastome primaire du cerveau est une tumeur extrêmement rare d'origine neuroectodermique, décrite pour la première fois en 1927.

Celui-ci se présente le plus souvent sous forme de tumeurs à croissance rapide chez l'enfant, et selon la littérature, environs 11 cas touchant des adultes ont été rapportés.

Son agressivité est jugée tant par sa forte propension à se propager en particulier aux os et aux ganglions lymphatiques, que par ses récurrences locales et sa dissémination leptoméningée.

Nous rapportons le cas d’une femme de 25 ans, opérée pour un Neuroblastome intracrânien primaire récidivant.


Sinda LAFIF (Tunis, Tunisie), Sameh ACHOURA, Amine RACHDI, Mohamed Dehmani YEDEAS, Hichem AMMAR, Ahmed HARBAOUI, Ridha CHKILI, Mondher YEDEAS
00:00 - 00:00 #39089 - Plasmocytome orbitaire à propos d’un cas et revue de la littérature.
Plasmocytome orbitaire à propos d’un cas et revue de la littérature.

INTRODUCTION 

Les plasmocytomes orbitaires peuvent être primaires ou secondaires.

Bien que rare les plasmocytomes primaires peuvent provenir de l’os de l’orbite et des tissus mous. Les plasmocytomes secondaires sont des manifestations secondaires de myélomes multiples sont les plus fréquents et ont tendance à être plus agressifs. Moins de 50cas ont été rapporté dans la littérature.

Nous présentons ici un cas de plasmocytome extra médullaire du tissu mou orbitaire gauche chez une femme de 50 ans dont le bilan diagnostique approfondi était négatif pour le myélome multiple.

 

Discussion

Les plasmacytomes orbitaires peuvent être primaires ou secondaires. Bien que rares, les plasmocytomes orbitaires primaires peuvent provenir de l'os ou des tissus mous. Les plasmacytomes secondaires sont des manifestations de myélome multiple, sont plus fréquents et ont tendance à être plus agressifs.

Le diagnostic de plasmacytome nécessite une biopsie pour distinguer plusieurs pathologies étroitement apparentées, y compris les granulomes plasmocytaires, les lymphomes plasmacytoïdes et les lymphomes à grandes cellules (type immunoblastique).

L'importance pronostique provient d'un taux de réponse plus élevé à la chimiothérapie ou à la radiothérapie, et d'une survie globale prolongée par rapport à ceux ayant le seul diagnostic de myélome multiple.

 La radiothérapie en tant que seule option de traitement, telle qu'elle est donnée dans ce cas, est adéquate en l'absence d'implication systémique

Conclusion:

    Les plasmocytes orbitaux sans implication systémique à l'heure actuelle peut être le premier du genre à être rapporté au mieux de nos connaissances. Cependant, le risque de progression vers un myélome multiple n'étant pas encore documenté, il faut toujours garder à l'esprit, ce qui nécessite un suivi étroit de ce patient.

 

 


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Hamida CHERFIOUI, Mohamed ABOUDJABEL
00:00 - 00:00 #40079 - Un sarcome indifférencié après résection chirurgicale d’un glioblastome suivie d’une radiothérapie et chimiothérapie adjuvantes : à propos d’un cas.
Un sarcome indifférencié après résection chirurgicale d’un glioblastome suivie d’une radiothérapie et chimiothérapie adjuvantes : à propos d’un cas.

Les tumeurs induites par l’irradiation sont des complications rares de la radiothérapie. Les méningiomes sont les tumeurs crâniennes radio-induites sont les plus fréquentes, suivies des gliomes, des sarcomes et des médulloblastomes.

Le sarcome radio-induit après irradiation d'une tumeur cérébrale est une complication rare de la radiothérapie, avec une incidence de 0,03 à 0,3 %. Le délai entre la radiothérapie et la survenue de ces tumeurs varie de 4 à 47 ans, avec un intervalle moyen de 18 ans. Elles sont associées à un mauvais pronostic et surviennent fréquemment cinq ans après la fin du traitement.

 

Nous rapportons un cas d’un sarcome indifférencié supra orbitaire qui s'est développé trois ans après la radiothérapie et la chimiothérapie d’un glioblastome frontal opéré.

 

La radiothérapie reste un traitement essentiel après la résection chirurgicale des tumeurs cérébrales primitives. Son utilisation accrue parallèlement à l'amélioration de la survie globale à long terme des patients avec ces tumeurs cérébrales pourrait augmenter la fréquence des sarcomes radio-induits.


Imen BARNAOUI (sfax, Tunisie), Kerima BELHAJ ALI, Sameh ACHOURA, Ridha CHKILI, Mondher YEDEAS
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POSTERS AFFICHES - PEDIATRIE

00:00 - 00:00 #40236 - Hématome sous-dural chronique spontané bilatéral chez un enfant : un cas rare.
Hématome sous-dural chronique spontané bilatéral chez un enfant : un cas rare.

Les patients présentant à la fois des hématomes sous-duraux bilatéraux (HSD) et une hypotension intracrânienne spontanée (HIS) ne sont souvent pas diagnostiqués. L'hypotension intracrânienne spontanée peut récidiver très souvent sur une courte période ou avoir des conséquences désastreuses si l'on ne s'occupe que de l'hématome sous-dural bilatéral,

Nous rapportons le cas d'un enfant de 10 ans sans antécédents de traumatisme crânien ou d'autres pathologies importantes, qui a été admis pour la prise en charge d'un syndrome d'hypertension intracrânienne non soulagé malgré un traitement analgésique depuis 20 jours.

Le patient a été vu au service des urgences et a subi un scanner cérébral, qui a révélé des hématomes sous-duraux chroniques bilatéraux. Les paramètres de coagulation étaient normaux.

Le patient a subi une évacuation de l'hématome et l'évolution postopératoire s'est déroulée sans incident, avec une résolution du syndrome d'hypertension intracrânienne.

L'IRM postopératoire a confirmé l'évacuation complète des hématomes sous-duraux chroniques bilatéraux.
Des récidives sont possibles et peuvent nécessiter une intervention thérapeutique supplémentaire et une investigation pour une hypotension intracrânienne spontanée (SIH) potentiellement mal diagnostiquée.


Ayoub ABDELLAH (Casablanca, Maroc), Hamid KHAY, Mohammed KHOULALI, Fayçal MOUFID, Noureddine OULALI
00:00 - 00:00 #40012 - L'arbre qui cache la forêt (steppage révélateur d'un kyste dermoïde sur dysraphie spinale ).
L'arbre qui cache la forêt (steppage révélateur d'un kyste dermoïde sur dysraphie spinale ).

Introduction :

Le kyste dermoïde (tératome mature) est une tumeur dysembryoplasique rare pouvant intéresser le système nerveux central.

Sa localisation intrarachidienne est estimée à moins de 1 %.

Il se développe plus fréquemment chez les enfants. Il est souvent associé aux dysraphies.

Il est caractérisé par des signes de compression médullaire non-spécifiques et par une évolution lente.

Matériel et méthode :

À-propos d’un cas ; patient âgé de 2 ans

Présentation clinique :

Enfant âgé de deux ans, qui présente depuis un an des difficultés lors de la marche, remarqué par les parents .

L’examen physique l’enfant ne retrouve aucun stigmate cutané ni rachidien de dysraphisme .

L’examen neurologique difficile a cet âge retrouve un steppage a la marche sans signe de compression medullaire (pas de Babiski)

IRM cerebrao-medullaire retrouve un complexe lésionnel avec lipome intradural une moelle basse fixé une diastematomyelie et cavité syringomielique.

Le patient a été opéré , ayant bénénficié d’une laminectomie , ouverture de la dur mère ; exérèse du lipome et mise en évidence d’une seconde formation ronde, ovalaire bien limité jaunâtre a contenue crémeux de couleur jaune avec présence de poil et de calcifications qui caractérisent le kyste dermoïde et le distinguent du kyste épidermoïde.

Un evidenement tumorla avec résection de la paroi a été réalisé .

Suite post-opératoire simple avec IRM de contrôle .

III. Conclusion : ce travail s’est basé sur l’observation clinique d’un cas de kyste dermoide associé a un dysraphisme chez un enfant de deux ans.


Ouerdia HAMEG (Marseille, Algérie), Sara LEFKIR
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POSTERS AFFICHES - RACHIS

00:00 - 00:00 #40033 - Fracture cervicale, dissection vertébrale, et accident vasculaire cérébrale menaçant le pronostic vital : leçons d'un cas complexe et revue de la littérature.
Fracture cervicale, dissection vertébrale, et accident vasculaire cérébrale menaçant le pronostic vital : leçons d'un cas complexe et revue de la littérature.

Introduction : Une lésion de l'artère vertébrale (LAV) suite à un traumatisme contondant peut entraîner un accident vasculaire cérébral ischémique de la fosse postérieure menaçant le pronostic vital, qu'il soit aigu ou retardé. Sa gestion soulève des questions controversées telles que l'indication au dépistage de dissection vertébrale en cas de fracture cervicale, ou encore l'indication et les modalités de traitement d'une dissection vertébrale consécutive à une fracture vertébrale. 

Matériel et méthode : Nous rapportons le cas d'un homme de 48 ans qui a présenté un accident vasculaire cérébral ischémique de la circulation postérieure menaçant le pronostic vital, secondaire à une dissection de l'artère vertébrale causée par une fracture cervicale. Une thrombolyse et une thrombectomie endovasculaire suivies d'une thérapie par antiagrégation plaquettaire puis enfin une discectomie et fusion cervicale antérieures ont permis une guérison du patient. Lors de son suivi à un an, le patient ne présentait aucune séquelle persistante et avait repris son travail en tant que policier.

Conclusion : Une prise en charge rapide des patients présentant une présentation clinique dramatique peut conduire à une récupération complète. Un dépistage de LAV par angioscanner doit être systématique en cas de traumatisme contondant avec fracture cervicale de haut risque à l'imagerie ; les patients présentant à la fois une fracture de la colonne cervicale et une LAV doivent être transférés vers un centre de référence capable de traiter à la fois les accidents vasculaires cérébraux et la chirurgie de la colonne cervicale pour assurer une réactivité en cas d'accident vasculaire cérébral.


Anis CHOUCHA (marseille), Thomas BARRAQUE, Mikael MEYER, Henry DUFOUR, Kaissar FARAH, Stéphane FUENTES
00:00 - 00:00 #38699 - La Fibrose épidurale compliquant la chirurgie des hernies discales lombaires par abord intermyolamaire: Etude pronostique et identification des facteurs de risque.
La Fibrose épidurale compliquant la chirurgie des hernies discales lombaires par abord intermyolamaire: Etude pronostique et identification des facteurs de risque.

 

Problématique :

La dissectomie par abord interlamaire dans la chirurgie de la hernie discale lombaire est considérée comme un geste minimal. Il est de nos jours de pratique courante malgré l’avènement de nouvelles techniques dites mini-invasives. Mais cette chirurgie n’est pas dénuée de complication, la fibrose épidurale(FPO) constitue une cause majeure d’échec par la récidive des radiculalgies invalidantes. 

 

But de travail :

L’objectif de notre travail était de déterminer les facteurs de risque, les moyens de prévention ainsi que les modalités thérapeutiques et de comparer l’abord interlamaire avec les autres techniques concernant les résultats de FPO

 

Patients et  Méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective, portant sur 42  patients présentant une  fibrose postopératoire symptomatique de récidive des radiculalgies. On a recensé cette série parmi 369 patients opérés d’une hernie discale lombaire par abord interlamaire unilatéral, colligés au service de neurochirurgie de l’Hôpital Militaire Principal d’instruction  de Tunis sur une période de 3  ans entre 1 janvier 2013  et 31 décembre 2015.

 

Résultats :

La prévalence de  FPO symptomatique était de 11,38% avec un âge moyen de 40,5 ans .Le  sex-ratio  était de 2,23. A l’interrogatoire, 95% décrivaient la récidive de la même radiculalgie en préopératoire. Le délai d’apparition de la symptomatologie  était dans 76,19% cas dans les premiers six mois. L’examen clinique a retrouvé  un signe de Lasègue dans 30, 95 % des cas, une hypoesthésie dans 73,8% et l’absence de déficit moteur et de troubles génito-sphinctériens.

A l’imagerie, les éspaces discaux les plus touchés étaient L4-L5 (59, 52%) et L5-S1 (38,09%) qui forment les espaces opérés. Le grade radiologique est important (entre 3 et 4) dans 66,66% des cas .La totalité des patients ont reçu un traitement médical à base de prégabaline, gabapentine et amytriptiline, 14% ont été réopérés avec des résultats médiocres avec réapparition de la symptomatologie après 3 mois.

Les facteurs de risque qu’on a pu incriminés étaient le diabète avec une fréquence de diabétiques de 50% chez les  patients ayant une FPO contre 15,6 % chez les patients n’ayant pas de FPO. Mais aussi le tabac avec  une fréquence de  69,24%  .On note aussi l’importance de la quantité de saignement per opératoire avec  139,28 ml  chez les FPO contre 87,61 ml pour les autres. Et en fin la durée moyenne de la chirurgie qui était de 104,28min pour les patients compliqués de FPO contre 50,27min.

L’évolution clinique est bonne dans 35% des patients avec une corrélation retrouvée significative avec le grade radiologique.

 

Conclusion : La fibrose épidurale post opératoire est une pathologie invalidante .Elle constitue ainsi un défi thérapeutique vu son impact sur la morbidité et le coût socioéconomique. Mais  la prévention reste  un volet important en agissant sur les facteurs de risque. L’abord interlamaire reste une approche miniinvasive peu pourvoyeuse de FPO.


Kais BOUZOUITA (Tunis, Tunisie), Ghassen GADER, Sinda BEN ZEKRI, Skander GUEDICHE, Mohamed ZOUAGHI, Mouna RKHAMI, Mohamed BADRI, Kamel BAHRI, Ihssen ZAMMEL
00:00 - 00:00 #40231 - Myélome multiple épidural extra-osseux : maladie rare, pas de consensus, notre expérience avec deux cas.
Myélome multiple épidural extra-osseux : maladie rare, pas de consensus, notre expérience avec deux cas.

Le myélome multiple est une maladie hématologique maligne et multicentrique. L'atteinte osseuse est fréquente avec une prédilection vertébrale, contrairement à la localisation épidurale extra-osseuse avec compression de la moelle épinière, qui est rare et généralement associée à un pronostic défavorable. Aucun consensus n'a été établi pour la décision thérapeutique. À notre connaissance, seuls quinze cas ont été rapportés dans la littérature.

Nous présentons ici 2 cas de compression de la moelle épinière au niveau dorsal, de classe D selon la classification de Fränkel. Un cas au niveau T11 et l'autre au niveau T3T4. Leurs évaluations radiologiques ont montré une épidurite compressive sur la moelle épinière au niveau de T11 pour le premier cas et T3T4 pour le deuxième. Le diagnostic de myélome multiple a été établi. Les patients ont subi une laminectomie d'urgence et l'excision de l'épidurite avec étude anatomopathologique et immunohistochimie. Une chimiothérapie ciblée supplémentaire a été administrée. L'évolution a été favorable avec une récupération complète du déficit neurologique pour le premier cas et partielle pour le deuxième. Les patients sont candidats à une greffe autologue de moelle osseuse.

L'objectif de notre rapport est de discuter de nos résultats à la lumière de ceux de la littérature afin de contribuer à l'amélioration de la prise en charge thérapeutique et du pronostic de cette localisation rare de la maladie.


Ayoub ABDELLAH (Casablanca, Maroc), Hamid KHAY, Mohammed KHOULALI, Noureddine OULALI, Fayçal MOUFID
00:00 - 00:00 #40224 - Pertinence d’une suspension durale lors d’une laminoplastie : quel intérêt ?
Pertinence d’une suspension durale lors d’une laminoplastie : quel intérêt ?

Les hématomes épiduraux compressifs constituent une complication rare mais dévastatrice après laminoplastie rachidienne. L'efficacité du Tachosil (matrice pour collage tissulaire riche en fibrinogène et thrombine humaine) dans la gestion des saignements périopératoires et brèche durale n'est plus discutable. Néanmoins, il pourrait provoquer un effet de masse local secondaire à un piégeage des exsudats post-opératoires. À notre connaissance, aucune technique n’a permis de limiter ces risques. Nous décrivons ici une méthode simple pour prévenir les déficiences post laminoplastie grâce à des suspensions durales.

 Méthode

Nous décrivons 3 cas de compression médullaire postopératoire. La procédure initiale impliquait une exérèse tumorale et une laminoplastie. Aucun facteur de risque n’a été identifié. Dans l'ensemble, des tranches de tachosil ont été alignées sur la dure-mère pour optimiser l’étanchéité. Quelques jours après l'opération, une détérioration sur le plan moteur a été constatée. L’IRM du rachis révélait une collection épidurale hétérogène peu évocatrice d’hématome. 2 sur 3 ont été réopérés immédiatement. En peropératoire, nous avons découvert un Tachosil bombé (‘tachosilome’) avec un aspect exsudatif environnant. Nous avons proposé une nouvelle technique inspirée de la prévention des collections extradurales suite à une chirurgie crânienne. Nous avons suspendu la dure-mère au bloc de laminoplastie en utilisant 3-4 points de suture séparés avec un fil monofilament non résorbable (Prolene) 4-0. L’évolution a été satisfaisante, marquée par l’absence de dégradation motrice et l’absence de collections compressives.

 Conclusion

La suspension durale sur le bloc de laminoplastie se révèle être une solution simple, efficace pour prévenir les collections compressives épidurales postopératoires en diminuant l'espace mort entre la dure-mère et les éléments osseux postérieurs. Cela limite également l’utilisation de patchs hémostatiques, qui pourraient agir comme un agent compressif épidural.


Nathalie GHOMSI (Strasbourg)
00:00 - 00:00 #39091 - Stratégie de Prise en charge des tumeurs intra durales extra médullaires a propos d’une série de 25cas.
Stratégie de Prise en charge des tumeurs intra durales extra médullaires a propos d’une série de 25cas.

INTRODUCTION

Les tumeurs intra durales extra médullaires représentent les tumeurs intracanalaires les plus fréquentes et sont habituellement bénignes. Elles sont de l’ordre de 70% des tumeurs intra durales. Elles comportent deux grands groupes : les neurinomes (40%) et les méningiomes (40%) et les ependymomes dans 15%.D’autres causes tumorales moins fréquentes existent, tel que les lipomes, les métastases intra durales, les kystes arachnoïdiens, les hémangiopéricytomes, les tumeurs dermoïdes ou épidermoïdes, les angioblastomes et les mélanomes.

Mots clés : tumeurs, tumeurs intra durales extra médullaires, compressions médullaires.

Matériels et méthodes  

Nous discuterons ici les  divers aspects  cliniques,  diagnostics,  planifications préopératoires, traitement chirurgical et enfin les complications des tumeurs intra durales extra médullaires. De plus, nous incluons notre propre expérience rétrospective de  25 patients traités sur un intervalle de temps de 3 ans.

Résultats et discussion

Les tumeurs cervicales et thoraciques différaient considérablement en termes de types histologiques. Dans la région cervicale, les méningiomes (25%) et les schwannomes (62.5%) représentaient plus de 88% de la pathologie cervicale. Dans la région thoracique, les méningiomes étaient plus fréquents (50%) par rapport aux schwannomes (25%) et aux kystes arachnoïdiens (4%) et l hemangiopericytome (16.5%). Dans le canal lombaire, les schwannomes (60%) suivi des méningiomes (25%).Dans l'ensemble, 80% des tumeurs extra médullaires intra durales de notre série ont été complètement extirpée. Une résection subtotale a été réalisée dans 16% des cas, tandis que 4% ont bénéficié juste d’une simple biopsie. Les taux de résection variaient considérablement en fonction de l'histologie de la tumeur. La récidive des tumeurs intra durales extra médullaires  radicalement réséquées était de 10 et 28% après 5 et 15 ans respectivement. dans notre série le taux de récidive est 8% (un cas de neurinome et un cas d hemangiopericytome).

 

Conclusion

La résection complète des tumeurs intradurales extramédullaires doit être tentée dès le diagnostic. En général, les résultats postopératoires et le pronostic ultérieur sont excellents.

Les patients atteints de maladies systémiques telles que NF-2 et VHL, qui présentent des manifestations vertébrales, nécessitent des examens IRM réguliers de l'ensemble de la colonne vertébrale à des intervalles de 6 à 12 mois pour détecter les tumeurs qui peuvent compromettre la fonction neurologique, afin de préserver l'état fonctionnel et la qualité de vie avant que des déficits sévères ne se développent

 


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Hamida CHERFIOUI, Mohamed ABOUDJABEL, Ania BENHADADI
00:00 - 00:00 #40007 - Tophus goutteux lombaire compressif : étude de cas et revue de la littérature.
Tophus goutteux lombaire compressif : étude de cas et revue de la littérature.

Objectif : Les formes rachidiennes de la goutte sont rares, peu décrites dans la littérature et peuvent par conséquent être difficiles à diagnostiquer. L’objectif de cet article est, au travers d’un cas atypique de localisation rachidienne d’un tophus goutteux provoquant une compression radiculaire, d’en discuter la pathogénie, la démarche diagnostique et les options de traitement. En mettant en lumière les recherches récentes, cet article offre un aperçu des perspectives émergentes et des défis liés à la goutte rachidienne visant à guider la pratique clinique et stimuler de futures recherches.

 

Méthode : Nous décrivons le cas dune compression radiculaire avec paraparésie provoquée par un tophus goutteux intracanalaire lombaire avec une revue exhaustive de la littérature.

 

Résultats : Un patient de 83 ans sans antécédent rhumatologique s’est présenté à nos urgences pour douleurs lombaires évoluant depuis trois ans et devant invalidantes depuis quelques jours associées à des difficultés à la marche. Une tomodensitométrie lombaire a révélé une hyperdensité à la hauteur de L4 avec compression du fourreau dural faisant suspecter un saignement récent. Une laminectomie L3-L4 a permis de retirer finalement une masse crayeuse compatible histologiquement avec un tophus goutteux. Le bilan biologique post-opératoire a mis en évidence une hyperuricémie à 658 µmol/l. L ‘évolution clinique post-opératoire a été très favorable.

 

Conclusion : Bien que le tableau clinique d’une compression radiculaire avec une hyperdensité à la tomographie n’évoque pas en premier lieu un tophus goutteux, il devrait figurer parmi la liste de diagnostics différentiels chez la personne âgée. Une hyperuricemie devrait être recherchée chez les patients non connus pour un diagnostic de goutte qui présentent une radiculopathie. Le traitement chirurgical demeure la meilleure option pour les patients présentant des symptômes neurologiques.  Le diagnostic repose sur l’analyse anatomopathologique de la pièce opératoire avec lumière polarisée biréfringente. L’indication à un traitement hypo-uricémiant devrait être discutée avec les rhumatologues.


Florent BONNEVILLE (Dijon), Maxime LLEU, Ahmed EL-CADHI, Tuan LE VAN, Luc KERHERVE, Sayda Alia HOUDI, Walid FARAH, Catherine CAO, François BORSOTTI, Olivier BALAND, Philibert ALIXANT, Jacques BEAURAIN, Moncef BERHOUMA
00:00 - 00:00 #40074 - Un cas de tumeur rare de la queue de cheval : un « case report » et revue de la littérature.
Un cas de tumeur rare de la queue de cheval : un « case report » et revue de la littérature.

Les schwanomes et les épendymomes sont les tumeurs de la queue de cheval les plus fréquentes. D’autres entités histologiques plus rares peuvent aussi être évoquées (paragangliomes, métastase, mais aussi sarcome d'Ewing extraosseux)

Nous rapportons le cas d'un patient de 66 ans, présentant des douleurs lombo-radiculaires évoluant depuis 2 mois. L'examen neurologique était normal. Des troubles sphinctériens récents en aggravation rapide étaient présents. L'IRM a identifié une lésion intradurale, oblongue, étendue de L4 à S1, hypo-intense en T1 et hyper-intense en T2, réhaussée par le gadolinium. En per-opératoire, il s’agissait d’une tumeur inhabituellement hémorragique et adhérente aux racines de la queue de cheval. L’exérèse n’a pu être que partielle car indissociable des racines de la queue de cheval. L'anatomopathologique a montré un sarcome d'Ewing. Le patient a été traité par chimiothérapie et radiothérapie, entraînant une disparition des douleurs. Il persiste une incontinence urinaire. Au cours du suivi, le résidu tumoral a disparu et à 18 mois du diagnostic, aucune récurrence tumorale ni métastase n'a été observée.

Une revue systématique des cas de sarcome d'Ewing intradural lombo-sacrée a été réalisée, incluant 24 études totalisant 27 cas. L’âge médian est de 32 ans avec une prédominance masculine. La durée médiane de symptômes était de 2 mois. Notre revue systématique met en évidence une aggravation rapide et aiguë des symptômes, potentiellement liée à une évolution hémorragique, telles qu'observées dans 5 cas, dont le nôtre. Cette évolution caractérisée par une exacerbation soudaine des symptômes, associée à une trajectoire symptomatique courte, peut orienter vers un diagnostic de sarcome d'Ewing. La majorité des patients ont été traités par une combinaison de chirurgie, de radiothérapie et de chimiothérapie, la radiothérapie émergeant comme une stratégie importante en raison de la radiosensibilité du sarcome d’Ewing. Le pronostic est moins favorable en présence de métastases, avec un taux de survie divisé par deux par rapport aux cas ou la maladie est localisée. Ceci souligne l'importance cruciale d'une prise en charge rapide et complète en raison de la morbidité et de la mortalité marquées associées.

En résumé, notre revue souligne que l'aggravation rapide et aiguë des symptômes, associée à une courte durée, justifie d’évoquer la possibilité d’un diagnostic autre qu’un schwanome ou un épendymome, le sarcome d'Ewing extra-osseux faisant partie des diagnostics possibles. Cette observation revêt un intérêt particulier dans la différenciation par rapport à d'autres masses intradurales extramédullaires, en particulier celles de nature bénigne.


Manel KROUMA (Marseille), Kaissar FARAH, Anis CHOUCHA, Todor Hassler MAMPIANDRANOSY, Gael Noumi DJOUMESSI, Stephane FUENTES, Henry DUFOUR
00:00 - 00:00 #40116 - UN HEMATOME INTRARACHIDIEN SOUS DURALE AIGUE SPONTANE CHEZ UN NOURISSON . A PROPOS D’UN CAS.
UN HEMATOME INTRARACHIDIEN SOUS DURALE AIGUE SPONTANE CHEZ UN NOURISSON . A PROPOS D’UN CAS.

 

 

INTRODUCTION

Les hématomes épiduraux et surtout les hématomes sous duraux intrarachidiens aigus sont des pathologies rares.  L'IRM est la méthode diagnostique de choix. L'hématome sous dural est le plus souvent, en forme de croissant en coupe axiale, en dedans de l'hyposignal T2 dure-mérien, et la graisse épidurale est respectée. L'abstention chirurgicale est licite lorsque la récupération clinique est précoce et rapidement complète. Dans le cas contraire, le traitement chirurgical consiste en une évacuation de l'hématome après laminectomie ou laminotomie chez le nourrisson . Nous rapportons le cas d’un nourrisson de 18mois sans antécédents pathologiques  qui a présenté un hématome sous dural chronique cervical  spontané opéré.

OSERVATION

Il s’agit d’un nourrisson âgé de 18mois ,admis en pédiatrie pour exploration d’un torticolis  dans un climat fébrile isolé ; l’enquête. Une semaine après  son hospitalisation le nourrisson  a présenté un déficit sensitivomoteur au quatre membres d’aggravation progressive .une IRM MEDULLAIRE faite en urgence révèle une collection liquidienne subdurale cervicale étendue de la jonction bulbomedulaire jusqu'à D1 . L’interrogatoire des parents ne révèle aucune notion de traumatisme ou de chute ni de prise médicamenteuse ; le bilan de la crase sanguine est correct.

Le nourrisson a été admis rapidement au bloc opératoire une laminotomie De C 2 jusqu’à C7 est réalisé ;

Les hématomes sous duraux chroniques intrarachidiens sont des pathologies rares ; notamment chez les nourrisson,.la localisation cervicale reste exceptionnelle ; comme dans notre cas ou la localisation était purement cervicale.

Il est généralement admis que le diagnostic rapide et le traitement chirurgical émergé est le facteur pronostique le plus important. Cependant, il y a eu plusieurs rapports antérieurs concernant la résolution spontanée des déficits neurologiques, qui avaient des symptômes neurologiques légers ou une amélioration rapide des symptômes ; La plupart d'entre eux ont montré une amélioration clinique au moins 2 jours après l'apparition des symptômes. Notre cas il avait une tétraplégie flasque d’installation et d’aggravation rapide. L'IRM affirme la nature hémorragique, précise l'étendue et le retentissement des hématomes sous duraux intra-rachidiens. Le traitement chirurgical indiqué devant l'absence d'amélioration clinique, consiste en une laminectomie ou une laminotomie chez le nourrisson et l’enfant suivie d'une évacuation de l'hématome, après incision de la dure mère.

En conclusion,

les hématomes sous duraux intrarachidiens  sont rares. L'IRM médullaire permet un diagnostic et donne des renseignements indispensables pour guider la voie d'abord neurochirurgicale. L'abstention chirurgicale peut être indiquée en cas de récupération clinique très rapide.

 


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Mustapha AITBACHIR
00:00 - 00:00 #40028 - Utilisation du rh-BMP 2 dans les spondylodiscites pyogènes thoraciques basses et lombaires : une série de 14 patients et revue de la littérature.
Utilisation du rh-BMP 2 dans les spondylodiscites pyogènes thoraciques basses et lombaires : une série de 14 patients et revue de la littérature.

Objectif : La spondylodiscite à pyogène est une maladie grave dont l’incidence est en augmentation. Plusieurs études ont prouvé l’efficacité de la prise en charge chirurgicale par arthrodèse circonférentielle au prix d’une prise de greffe osseuse autologue non dénuée de morbidité. Dans cette première série française nous avons évalué la sécurité et l'efficacité de l’utilisation du rh-BMP 2 dans les spondylodiscites thoraciques basses et lombaires à pyogène.

 

 

Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective comprenant 14 patients opérés entre janvier 2010 et avril 2023 pour une spondylodiscite de la région thoracique basse ou lombaire à pyogène par arthrodèse avec mise en place de rh-BMP 2.

 

 

Résultats : Pour chaque patient dont le suivi était au minimum de 6 mois (11 patients sur 14), la fusion était acquise pour chacun d’entre eux au 6 -ème mois.

Aucune complication à type d’excroissance osseuse radiologique pathologique, de récidive infectieuse au niveau de l’arthrodèse, de faillite mécanique, de radiculite ainsi que la nécessité d’une réintervention n’ont été rapportées.

 

 

Conclusions : L'utilisation de rh-BMP 2 dans le traitement chirurgical des spondylodiscites de la région thoracique basse ou lombaire pyogénique a montré des taux de fusion important et rapide sans entrainer de complication majeure tout en s’affranchissant de la prise de greffe osseuse autologue. La rh-BMP 2 peut être un traitement de choix dans les prises en charge chirurgicale des spondylodiscites à pyogène.


Valentin AVINENS (Marseille), Kaissar FARAH, Mikeal MEYER, Adrien MAY, Jean D'ARTIGUES, Henry DUFOUR, Stéphane FUENTES
00:00 - 00:00 #40228 - Visées pédiculaires thoraciques hautes avec contrôle scopique de face en contexte traumatique ou tumoral : série monocentrique rétrospective de 21 patients.
Visées pédiculaires thoraciques hautes avec contrôle scopique de face en contexte traumatique ou tumoral : série monocentrique rétrospective de 21 patients.

Introduction. La qualité d’une visée pédiculaire conditionne à la fois la fiabilité biomécanique d’une ostéosynthèse postérieure, mais également la morbidité du geste. De nombreuses techniques permettent d’optimiser la sécurité d’insertion d’une vis pédiculaire, incluant le contrôle scopique, la navigation rachidienne, enfin l’usage de la réalité augmentée. Cependant, certaines de ces techniques sont onéreuses et ne sont pas disponibles tant tous les centres de chirurgie rachidienne. De plus, les pédicules thoraciques se projettent en regard des épaules et se repèrent donc mal sur une scopie de profil. Nous rapportons ici notre expérience de neurochirurgiens militaires d’ostéosynthèse pédiculaire thoracique haute avec contrôle scopique de face.

 Matériels et méthodes : série monocentrique rétrospective incluant l’ensemble des patients opérés par deux chirurgiens séniors d’une ostéosynthèse postérieure incluant des vis pédiculaires thoraciques hautes, de T1 à T5, insérées avec guidage scopique de face entre 2017 et 2023. La qualité de la visée pédiculaire a été cotée selon l’échelle de Rao (2002, grade 0 bonne position, 1 débord <2mm, 2 débord 2-4mm, 3 débord >4mm).

Résultats. 21 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 60 ans. 15 patients souffraient d’un traumatisme (71%) et 6 d’une néoplasie (29%). 13 chirurgies (62%) couvraient la charnière cervico-thoracique tandis que 8 (38%) concernaient le rachis thoracique haut. 16 chirurgies (76%) ont été effectuées en ouvert et 5 (24%) en percutané, les chirurgies de la charnière cervico-thoracique étaient toutes effectuées en ouvert. Au total, 112 vis pédiculaires ont été posées entre T1 et T5. 94 vis (84%) étaient correctement positionnées (grade 0) tandis que 18 vis (16%) étaient suboptimales (grade 1 à 3), mais sans conséquence clinique. Plus spécifiquement, 100% des vis en T1 étaient correctement positionnées, 83% (n=20/24) en T2, 88% (n=28/32) en T3, 82% (n=13/16) en T4, et 65% (n=13/20) en T5. Enfin, 92% (n=47/51) des vis posées en heures ouvrables (8h-16h) étaient correctement positionnées contre 77% (n=47/61) des vis posées en heures non ouvrables (16h-8h) (p=0.039, test exact de Fisher).

Conclusion. Notre expérience démontre la bonne fiabilité du vissage pédiculaire thoracique haut avec guidage scopique de face seul. Dans le cadre militaire, l’intérêt de cette technique est sa potentielle application avec moyens réduits dans de bonnes conditions de sécurité, notament en opération extérieure. En revanche, elle avertit sur les risques plus importants de trajets suboptimaux en heures non ouvrables, inévitable malheureusement en cas de compression neurologique symptomatique.


Nathan BEUCLER (Toulon), Aurore SELLIER, Pierre-Julien CUNGI, Antoine DO TRAN, Tonifaniry RAMBOLARIMANANA, Julien TINOIS, Cédric BERNARD, Arnaud DAGAIN, Christophe JOUBERT
00:00 - 00:00 #40200 - Voie d’abord transdurale postérieure pour la prise en charge du pannus de l’odontoïde : à propos de deux cas.
Voie d’abord transdurale postérieure pour la prise en charge du pannus de l’odontoïde : à propos de deux cas.

Introduction

Le pannus rétro-odontoïdien correspond à l'accumulation anormale de tissus de granulation au niveau du processus odontoïde de l’axis. 

Il est une complication habituelle de la polyarthrite rhumatoïde, mais depuis l’avènement des traitements immunosuppresseurs, cette étiologie est de moins en moins retrouvée et laisse volontiers sa place à une forme rare mais sévère d’arthrose cervicale.

La compression médullaire est la conséquence ultime de la formation du pannus.

Nous rapportons deux cas de patients âgés présentant un déficit neurologique sévère d’installation rapide ayant bénéficié d’une résection de ce pannus par voie trans durale postérieure.

Présentation des cas

Deux patients (une femme de 77 et un homme de 87 ans), sans comorbidité particulière, ont été pris en charge devant l’apparition d’un syndrome de l'hémi-moelle d’installation très rapide (< 2 semaines) associant une hémiplégie (droite pour l’un, gauche pour l’autre) ainsi qu’un syndrome pyramidal, sans atteinte sensitive. Des douleurs neuropathiques aux mains et aux pieds étaient également présentes. Les patients ne marchaient plus. Un scanner puis une IRM T2 ont montré un volumineux pannus retro-odontoïdien comprimant la moelle épinière dans les 2 cas.

Présentation de la technique 

Les 2 patients ont été opérés par le même opérateur (AL) avec la même technique chirurgicale, en décubitus ventral, avec têtière à prise osseuse. Une ostéosynthèse C1-C2 par vissage navigué sous O-ARM, suivie d’une laminectomie C1C2 ont été réalisée . La durotomie postérieure sous microscope a permis l’exposition du pannus, qui est directement visualisé en avant de la moelle. L’incision de la face ventrale du fourreau dural a permis d’exposer un matériel abondant fait de tissu mou et friable sous pression. L’exérèse du pannus a été aisée, au crochet ou au cavitron. La fermeture durale antérieure a été réalisée par simple apposition de tachosyl et la fermeture postérieure s’est faite par suture simple.

Les suites de la chirurgie ont été marquées par une récupération motrice très rapide: les deux patients ont repris la marche dans les 48 heures suivant la chirurgie. Il a persisté uniquement une allodynie aux 2 mains traitées de manière médicamenteuse. Une reprise chirurgicale de la première patiente pour infection et désunion de cicatrice est à noter à 1 mois de la chirurgie, sans conséquence à distance.

Discussion :

Le pannus de l’odontoïde est une pathologie de plus en plus rare dû à l’avancée des thérapeutiques, mais il reste une pathologie grave de par sa localisation.

Actuellement la technique chirurgicale de référence consiste en un abord transoral pouvant se compliquer de troubles de la sphère pharyngé mais aussi de fuites de LCR. Nos deux cas montrent une alternative chirurgicale relativement simple de par la texture de la lésion et son absence d’adhérence à la moelle. Elle permet également l’exérèse et la fixation au sein du même geste opératoire, réduisant les risques de complications.


Romain JEZRAOUI, Romain JEZRAOUI (GRENOBLE(GRENOBLE)), Arnaud LAZARD, Stephan CHABARDES, Emmanuel GAY
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POSTERS AFFICHES - HYDROCEPHALIE / TC

00:00 - 00:00 #39090 - Cranioplastie osseuse réparation chirurgicale des défects osseux de la boite crânienne .A propos d’une série de 20 cas.
Cranioplastie osseuse réparation chirurgicale des défects osseux de la boite crânienne .A propos d’une série de 20 cas.

Introduction

 

L’utilisation d’os autologue pour fermer une perte de substance osseuse s'avère souvent impossible . La plastie en utilisant du ciment acrylique représente pour nous un bon compromis dans cette pathologie

 

 Matériel et méthode

 Nous présentons une série de 20 cas ayant bénéficié d’une chirurgie de cranioplastie avec du ciment acrylique. L’âge des patients variait entre 13 ans et 35ans avec un âge moyen de 26ans et 2 mois. L’indication la plus fréquente était la cranioplastie post-craniectomie décompressive post-traumatique.

Résultats

 Aucun problème technique n’a été rencontré. Les résultats esthétiques ont été satisfaisants chez tous les patients. Seule une plastie a dû être reposée suite à un traumatisme crânien en postopératoire. Chez tous les patients, les débits sanguins cérébraux ont été améliorés en postopératoire. La période d’ossification complète de la plastie est longue. Un début d’ossification a pu être observé en moyenne 13 mois après la mise en place de la plastie (de 3 à 22 mois). La moyenne de suivie est de 2,7ans.

Discussion

L’excellente capacité d’intégration de la prothèse est en relation à la précision de la reconstruction du modèle préopératoire. L’épaisseur minimum de la plastie (4mm) peut représenter un problème chez les patients en bas âge. Une limite à son utilisation est son prix qui reste élevé.

 Conclusion

 La plastie au ciment acrylique remplit à notre avis les critères de protection, de restauration de la physiologie cérébrale normale avec des résultats esthétiques satisfaisants, qualités nécessaires pour des résultats cliniques excellents.


Ibrahim BELGACEM (Tizi ouzou, Algérie), Ania BENHADADI, Mohamed ABOUDJABEL, Hamida CHERFIOUI
00:00 - 00:00 #40077 - HTIC idiopathique réfractaire : quelles options chirurgicales ?
HTIC idiopathique réfractaire : quelles options chirurgicales ?

L'hypertension intracrânienne idiopathique (HII) est une affection rare. La plupart des patients répondent bien au traitement médical. Cependant, dans moins de 10 % des cas, l'HII est réfractaire, mettant en jeu le pronostic visuel et nécessitant des interventions chirurgicales. 

La physiopathologie est incertaine. L'élévation de la pression veineuse est une hypothèse prédominante mais on ne sait pas encore si la relation est causale ou conséquente. Une sténose veineuse peut entraîner une diminution de l'absorption du LCR, contribuant ainsi à l'hypertension intracrânienne. Cependant, il est également envisageable que l'hypertension intracrânienne provoque une compression externe des sinus veineux, engendrant ainsi une sténose.

L'IRM joue un rôle crucial dans le diagnostic, démontrant une sensibilité et une spécificité élevées lorsqu'elle met en évidence des signes tels que la présence d'une selle turcique vide, l'aplatissement sclérotique postérieur, la distension de la gaine du nerf optique et la sténose du sinus veineux transverse.

Le traitement de l'HII repose initialement sur des approches médicales, notamment la perte de poids et l'acétazolamide. En deuxième ligne, deux méthodes chirurgicales sont disponibles : la DVP et le stenting du sinus veineux transverse en cas de gradient de pression élevé. La DVP, bien que bien établie, nécessite des révisions fréquentes. Le stenting veineux est une alternative prometteuse, mais son utilisation nécessite une double antiagrégation avec une adhésion stricte.

Nous rapportons le cas d'un patient de 13 ans, en surpoids avec un IMC 31 Kg/m2, présentant une HII réfractaire, traité avec succès par la pose d'un stent dans le sinus veineux transverse. Cet adolescent consulte pour des céphalées en aggravation rapide et des vomissements. L'IRM a écarté la présence de lésions cérébrales et a révélé une taille ventriculaire normale.  Malgré le traitement médical (Diamox), une aggravation visuelle a été notée. 

Il est mis en évidence la ptose des amygdales. Une chirurgie du Chiari a été discuté et réfuté (chiari induit probable) et un aspect de sténose bilatérale des sinus transverses. Un traitement étiologique nous a semblé plus adapté.

L'artériographie cérébrale a confirmé des sténoses bilatérales significatives dans les sinus transverses, avec un gradient de pression dépassant 30 mmHg suggérant qu'il serait préférable d'opter pour un traitement étiologique visant à réduire la pression dans le sinus veineux plutôt qu’un traitement symptomatique tel qu'une DVP. Le placement d'un stent par les neuroradiologues a entraîné une nette amélioration clinique et une régression de l'œdème papillaire.

En conclusion, l'HII réfractaire représente un risque pour le pronostic visuel. Le stenting du sinus veineux émerge comme une option thérapeutique prometteuse en cas de sténose veineuse, bien que son adoption chez les adolescents puisse poser des défis en termes de compliance au traitement.


Manel KROUMA (Marseille), Ansaou Aboudou SOILIHI, Gregoire PECH-GOURG, Didier SCAVARDA
00:00 - 00:00 #38701 - Les hématomes sous duraux chroniques calcifiés: Un crâne dans le crâne.
Les hématomes sous duraux chroniques calcifiés: Un crâne dans le crâne.

INTRODUCTION

Les objectifs de ce travail sont d’illustrer à travers trois cas cliniques l'aspect scannographique des hématomes sous-duraux chroniques (HSDC) calcifiés chez l'adulte et de décrire la prise en charge thérapeutique.

CAS CLINIQUES

CAS 1 : Homme 59 ans sous sintrom suivi pour des hématomes sous duraux chroniques bilatéraux Consulte pour des crises épileptiques généralisées.

CAS 2 : Homme 35 ans suivi pour une hydrocéphalie néonatale ayant nécessité une dérivation ventriculo péritonéale. Hospitalisé à plusieurs reprises pour dysfonctionnement de la valve avec hypotension intracrânienne compliquée d’HSDCs. Consulte pour des céphalées chroniques.

CAS 3 : Femme 64 ans hypertendue , suivie pour hydrocéphalie à pression normale ayant nécessité une DVP avec plusieurs épisodes d’hypotension IC compliqués d’HSDCs. Consulte pour céphalée et vomissements.

DISCUSSION

Les hématomes sous duraux chroniques calcifiés représentent 0.3 à 2.7% des HSDCs

Touchent le plus fréquemment l’enfant et l’adulte jeune et surviennent chez des patients porteurs d’HSDC post traumatiques ou secondaires à un hyper-drainage d’une hydrocéphalie.

Le délai d’apparition des calcifications au sein des HSDCs peut varier de 6 mois à plusieurs années.

Selon certains auteurs, le dépôt de calcifications serait favorisé par un ralentissement circulatoire au niveau des espaces sous-duraux où il existe un défaut d’apport artériel et une mauvaise résorption veineuse.

Le traitement des HSDC calcifiés consiste généralement en une simple surveillance clinique et le traitement chirurgical n’est indiqué que dans de rares cas où les hématomes sont responsables d’un important effet de masse avec déficit neurologique.

CONCLUSION

Les calcifications des HSDC sont des complications rares et le plus souvent asymptomatiques survenant de façon préférentielle chez les enfants aboutissant à de véritables ossifications péri-cérébrales réalisant l’aspect “crâne dans le crâne” .


Kais BOUZOUITA (Tunis, Tunisie), Sinda BEN ZEKRI, Siwar FARHAT, Hichem AMMAR, Khaled RADHOUEN, Sameh ACHOURA, Ahmed HARBAOUI, Ridha CHKILI, Mohamed Dehmani YEDEAS, Mondher YEDEAS
00:00 - 00:00 #40204 - Un cas d'hématome sous dural aigu atypique : évoquer et chercher une fracture de la base du crâne irradiant sur le foramen spinosum et lacérant l'artère méningée moyenne à son origine.
Un cas d'hématome sous dural aigu atypique : évoquer et chercher une fracture de la base du crâne irradiant sur le foramen spinosum et lacérant l'artère méningée moyenne à son origine.

Contexte : L'hématome sous-dural aigu (HSDA) est une condition préoccupante et l'une des principales causes de décès chez les jeunes. La majorité des HSDA traumatiques sont dues à la rupture de veines en pont. En cas d'augmentation menaçante de la pression intracrânienne, une intervention chirurgicale peut être indiquée pour soulager la pression intracrânienne par le biais d'une craniotomie avec ou sans remise de volet osseux. Cette procédure chirurgicale est une intervention de routine.

Observation : Ici, nous rapportons un cas d'HSDA traumatique secondaire à la lacération de l'artère méningée moyenne (AMM) au niveau du foramen spinosum. À notre connaissance, aucun cas d'HSDA secondaire à la lacération de l'AMM n'a été rapporté. Nous discutons de l'anatomie radiologique et chirurgicale pertinente, ainsi que des implications chirurgicales.

Leçon : Le foramen spinosum doit être soigneusement vérifié sur l'imagerie lors de la prise en charge de l'HSDA. Un hématome en forme de ballon, antéro-inférieur, est un indice d'une potentielle lacération proximale de l'artère méningée moyenne. Dans de tels cas, la voie d'abord chirurgicale doit faciliter un accès rapide à la fosse moyenne.


Anis CHOUCHA (marseille), Nathan BEUCLER, Dieter THIJS, Hugues BULTEAU, Marc BARONCINI, Rabih ABOUKAIS
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POSTERS AFFICHES - AUTRE - INFECTION

00:00 - 00:00 #40065 - Caractéristiques morphologiques et métaboliques des hamartomes hypothalamiques traités par Thermo-Thérapie Interstitielle par Laser (LITT) : suivi longitudinal par Imagerie par Résonance Magnétique et Spectroscopie par Résonance Magnétique.
Caractéristiques morphologiques et métaboliques des hamartomes hypothalamiques traités par Thermo-Thérapie Interstitielle par Laser (LITT) : suivi longitudinal par Imagerie par Résonance Magnétique et Spectroscopie par Résonance Magnétique.

Introduction : Les hamartomes hypothalamiques (HH) peuvent provoquer une épilepsie pharmacorésistante et peuvent être traités par la Thermo-Thérapie Interstitielle par Laser (LITT), une procédure mini-invasive guidée en temps réel par l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM). 

Objectif : Etude de l'évolution des caractéristiques morphologiques, spectroscopiques et métaboliques des HH traités par LITT lors d’un suivi longitudinal combinant l’IRM et la Spectroscopie par Résonance Magnétique (SRM).

Méthodes : 7 patients (5/7 patients de moins de 20 ans) ont bénéficié d'une IRM (séquences T1, T2 FLAIR, T2*, Diffusion, Perfusion et 3DT1 post-Gadolinium) et d'une SRM (séquence PRESS avec 3 Temps d'Écho de 35 ms, 144 ms et 288 ms) sur scanner IRM GE 1,5T. Les données IRM et SRM ont été collectées en préopératoire, en postopératoire immédiat, à J3-J5 postopératoire, à M3 et M6 postopératoires. 

Résultats : L'évaluation de l’efficacité clinique de la LITT reposait principalement sur la réduction du nombre de crises d'épilepsie et l'amélioration de l'électroencéphalogramme. Les résultats IRM ont révélé que le volume de la lésion avait diminué d'environ 30 à 50 % au cours du suivi. Le volume de l'œdème post-chirurgical mesuré sur les séquences T2-FLAIR était maximal à J3-J5 après la procédure LITT puis diminuait au cours du suivi. Une augmentation du volume d'hypersignal de diffusion périphérique a été mesurée en postopératoire immédiat et à J3-J5 postopératoire, qui a progressivement diminué à partir du contrôle M3 postopératoire. Les résultats SRM, basés sur le calcul de ratios des métabolites [Créatine (Cr), N-acétyl-aspartate (NAA), Choline (Cho), Myo-inositol (mI), lactate (lac)], ont montré [1] une diminution du rapport NAA/Cr chez 6/7 patients dans les tissus traités à J3-J5 postopératoire, [2] une augmentation des rapports Cho/Cr et lac/Cr à la fois en postopératoire immédiat et à J3-J5, pour se normaliser au fil du temps. [3] Une réaction gliale, telle que mesurée par l’augmentation du rapport mI/Cr, au cours de la procédure LITT dans les tissus traités chez 5/7 patients, qui s’est normalisée à partir de J3-J5.

Discussion-Conclusion : Les présents résultats, bien que préliminaires, fournissent un aperçu global de l’évolution des caractéristiques morphologiques, spectroscopiques et métaboliques de l’HH traité par LITT. De notre expérience, l’étude de l’évolution de ces caractéristiques et leurs variations nous a aidé à mieux évaluer l’efficacité de la LITT, et pourrait aider à l’avenir à la détection précoce d’une éventuelle récidive de l’HH. Des analyses avec plus de patients, ainsi qu'une évaluation morpho-métabolique plus complète de l'effet de la LITT seront réalisées. Les relations entre les données IRM, SRM et cliniques seront également étudiées afin d'améliorer la mise en œuvre, l'analyse, l'interprétation et le suivi de cette nouvelle neurochirurgie mini-invasive innovante et cliniquement reconnue.


Salem BOUSSIDA, Adrien PANERO, Aurélien LAMBERT, Romain DRAILY, David LAYANI, Amine ZEMANI, Pauline CARLIER, William SZURHAJ, Michel LEFRANC, Jean-Marc CONSTANS (AMIENS)
00:00 - 00:00 #40063 - Suivi longitudinal par Imagerie par Résonance Magnétique et Spectroscopie par Résonance Magnétique de patients traités par Thermo-Thérapie Interstitielle par Laser (LITT) pour des tremblements pharmacorésistants.
Suivi longitudinal par Imagerie par Résonance Magnétique et Spectroscopie par Résonance Magnétique de patients traités par Thermo-Thérapie Interstitielle par Laser (LITT) pour des tremblements pharmacorésistants.

Introduction-Objectif : La Thalamotomie par Thermo-Thérapie Interstitielle par Laser (LITT) guidée en temps réel par l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) est une alternative mini-invasive récente pour traiter certains tremblements pharmacorésistants. L’objectif de cette étude prospective était de combiner l'IRM et la Spectroscopie de Résonance Magnétique (SRM) pour suivre les caractéristiques morphologiques, spectroscopiques et métaboliques de la région thalamique du noyau intermédiaire ventral (VIM) traitée par LITT.

Méthodes : 30 patients, traités par LITT au CHU d'Amiens (de mars 2019 à ce jour), ont été suivis par IRM (séquences T1, T2 FLAIR, T2*, Diffusion et 3DT1) et SRM (séquence PRESS avec 3 Temps d’Echos de 35 ms, 144 ms et 288 ms) et dont les données collectées en préopératoire,en post-opératoire (post-op) imédiat, à J2-J7, à M6, M12 post-op et au-delà chez certains patients.

Résultats: Les résultats IRM basés sur le calcul des volumes d'hypersignaux FLAIR et de diffusion de la région VIM, ont montré : la présence de petits volumes d'hypersignal présents en post-op immédiat sur les séquences T2-FLAIR (moy: 0,104 ± 0,062 cm3) et en diffusion (moy: 0,225 ±0,118 cm3). Ces hypersignaux ont augmenté chez 100 % des patients à J2 et J7 en T2 FLAIR (moy : 3,302 ±1,712 cm3) et en diffusion (moy : 1,455 v 0,806 cm3). Ces hypersignaux ont ensuité diminué de 98% en moyenne à M6-M12 en T2 FLAIR (moy M6 : 0,061 ±0,042 cm3, moy M12 : 0,026±0,029 cm3) et en diffusion (moy M6 : 0,020 ±0,036 cm3, moy M12 : 0,016 ±0,032 cm3). Les résultats SRM, basés sur le calcul des ratios de métabolites, ont objectivé des modifications spectroscopiques et métaboliques [Métabolites : Cr : Créatine, NAA: N-acétyl-aspartate, Cho : Choline, mI : Myo-inositol, Lac : Lactate] avec principalement le rapport mI/Cr augmenté chez 100 % des patients en post-op immédiat puis qui diminuait à M12. Le rapport Lac/Cr était augmenté chez 85 % des patients en post-op immédiat et/ou à J2-J7, puis diminuait bien qu'une quantité résiduelle de lactate persiste à long terme chez 71 % des patients.

Discussion-Conclusion: Les présents résultats fournissent un aperçu global de la dynamique morphologique et métabolique de la région thalamique VIM traitée par LITT, aidant à mieux évaluer la thalamotomie. Cette dynamique est marquée principalement par une fluctuation suivie d'une stabilisation à long terme après une thalamotomie LITT par un Laser de faible intensité et de courte durée. Des analyses plus approfondies avec plus de patients, ainsi qu'une évaluation de l'effet de la thalamotomie sur les régions cérébrales distantes du VIM seront réalisées. Les données IRM et SRM seront également corrélées aux données cliniques afin d'améliorer la mise en œuvre, l'analyse, l'interprétation et le suivi de cette nouvelle chirurigie mini-invasive innovante, la thalamotomie par LITT.


Salem BOUSSIDA, David LAYANI, Mickael AUBIGNAT, Aurélien LAMBERT, Adrien PANERO, Romain DRAILY, Amandine OSAER, Simon BERNARD, Melissa TIR, Michel LEFRANC, Jean-Marc CONSTANS (AMIENS)