Mardi 30 mai
09:00

"Mardi 30 mai"

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PCWF1
09:00 - 18:30

FORMATION PRE CONGRES WINFOCUS
Les bases de l'échographie d'urgence

Conférenciers : Hervé DUGA (Praticien hospitalier/médecin libéral) (Conférencier, Lille), Corinne GONET (Medecin urgentiste) (Conférencier, Pessac), Carmela GRACI (Médecin) (Conférencier, Milan, Italie), Thibault LE GOURRIEREC (Medecin) (Conférencier, Toulouse), Yannick LEBRET (URGENTISTE) (Conférencier, Genève, Suisse), Guy MAZAIRAC (Urgentiste) (Conférencier, Eupen, Belgique), Miguel MONTORFANO (Conférencier, ROSARIO, Argentine), Luca NERI (Conférencier, Milan, Italie), Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny), Grégorie ROMERO DE AVILA (Praticien hospitalier) (Conférencier, Poitiers), Frédéric ROUYER (Médecin responsable d'unité) (Conférencier, Genève, Suisse), Tomas VILLEN (Attending Physician) (Conférencier, Madrid, Espagne)
(US Life Support Basic Level 1 - USLS-BL1)
J1 : Premier contact, fenêtres principales
Salle 241

"Mardi 30 mai"

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PCWF2
09:00 - 18:30

FORMATION PRE CONGRES WINFOCUS
HémoDynamique avancée (2)

Conférenciers : Idriss ARNAUDET (Médecin) (Conférencier, Nantes), Christophe BERRANGER (Urgentiste) (Conférencier, Nantes), Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier), Philippe LE CONTE (PU-PH) (Conférencier, Nantes), Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Marseille), Laurent MULLER (Praticien Hospitalier, Professeur Associé, Chef de service réanimations et surveillance continue) (Conférencier, Nîmes), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes)
(WMTBE - More Than Basic)
J1: Rappels et au delà...
Salle 242A

"Mardi 30 mai"

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PC2
09:00 - 18:00

FORMATION PRE CONGRES MEDICO SOIGNANT URGENCES 2017
Initiation à l’hypnose aux Urgences

Coordonnateur : Nazmine GULER (Coordonnateur, Metz)
Conférenciers : Nazmine GULER (Doctor) (Conférencier, Metz), Sandrine WEBER (MEDECIN PH URGENCES) (Conférencier, Metz-Thionville)
Initiation à l’hypnose et à la communication thérapeutique dans le cadre de l’urgence dont l’objectif est de démystifier l’hypnose en expliquant les bases scientifiques et convaincre de se former en suivant une formation complète et de qualité .
Salles 221-222-223

"Mardi 30 mai"

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PC3
09:00 - 18:00

FORMATION PRE CONGRES MEDECIN URGENCES 2017
Communication en situation d'urgence

Coordonnateur : François ANGOULVANT (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : François ANGOULVANT (PUPH) (Conférencier, Paris), Thomas BAUGNON (Conférencier, Paris), Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Conférencier, Bobigny)
- Connaître les principaux modes de communication et leur importance (verbales/non verbales,…)
- Connaître les principaux modes de défense des patients et des soignants
- Savoir s’adapter aux réactions des patients et des proches
- Connaître les attentes des familles en terme de communication en situation d’urgence
- Savoir conduire un entretien en situation d’urgence (annonce de mauvaises nouvelles, incident lié aux soins)

Ces thèmes seront abordés sous forme de session interactive et de mise en situation au cours d’ateliers pratiques associés à un débriefing.
Salles 224-225-226

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PC1
09:00 - 18:00

FORMATION PRE CONGRES MEDECIN URGENCES 2017
Ventilation non invasive

Coordonnateur : François TEMPLIER (Coordonnateur, Angers)
Conférenciers : Thibaut DESMETTRE (médecin) (Conférencier, Genève, Suisse), François TEMPLIER (PH) (Conférencier, Angers), Frédéric THYS (Chef de Pole, Directeur des urgences, Adjoint à al direction médicale et Professeur) (Conférencier, Charleroi, Belgique)
- Connaître les principaux modes utilisés en VNI (CPAP et VS-AI-PEP).
- Comprendre leurs mécanismes d’action à la lumière de la physiopathologie de l'IRA
- Connaître leur rationnel d'utilisation aux urgences et en préhospitalier, ainsi que leurs contre-indications et complications
- Connaître les notions d'asynchronies patient - ventilateur et de PEPi
- Connaître les éléments techniques liés aux matériels de CPAP et de VS-AI-PEP pouvant avoir une conséquence clinique,
- Connaître et savoir choisir les différentes interfaces utilisables pour la VNI adaptée en urgence
- Savoir mettre en place, adapter et surveiller une CPAP et une VS-AI-PEP
Salles 320-321-322-323-324

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PC4
09:00 - 18:00

FORMATION PRE CONGRES MEDECIN URGENCES 2017
Obstétrique pour les urgentistes

Coordonnateur : Gilles BAGOU (Coordonnateur, Lyon)
Conférenciers : Gilles BAGOU (MEDECIN) (Conférencier, Lyon), Sybille GODDET (médecin) (Conférencier, Dijon), Gaëlle LE BAIL (ph) (Conférencier, Garches)
5 groupes de situations cliniques :
— accouchement impromptu extrahospitalier
— pathologies hypertensives de la grossesse
— traumatismes chez la femme enceinte
— hémorragies du 3ème trimestre et du postpartum immédiat
— transfert in utero pour pathologie de la grossesse

pour chaque item :
— rappeler les aspects physiopathologiques
— connaître les particularités en urgence pré et intra hospitalière
— acquérir les conduites à tenir diagnostiques et thérapeutiques
Salles 326-327-328
Mercredi 31 mai
08:30

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PCWF1-2
08:30 - 18:00

FORMATION PRE CONGRES WINFOCUS
Les bases de l'échographie d'urgence

Conférenciers : Hervé DUGA (Praticien hospitalier/médecin libéral) (Conférencier, Lille), Corinne GONET (Medecin urgentiste) (Conférencier, Pessac), Carmela GRACI (Médecin) (Conférencier, Milan, Italie), Thibault LE GOURRIEREC (Medecin) (Conférencier, Toulouse), Yannick LEBRET (URGENTISTE) (Conférencier, Genève, Suisse), Guy MAZAIRAC (Urgentiste) (Conférencier, Eupen, Belgique), Miguel MONTORFANO (Conférencier, ROSARIO, Argentine), Luca NERI (Conférencier, Milan, Italie), Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny), Grégorie ROMERO DE AVILA (Praticien hospitalier) (Conférencier, Poitiers), Frédéric ROUYER (Médecin responsable d'unité) (Conférencier, Genève, Suisse), Tomas VILLEN (Attending Physician) (Conférencier, Madrid, Espagne)
(US Life Support Basic Level 1 - USLS-BL1)
J2 : Intégration clinique et algorithmes
Salle 241

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PCWF2-2
08:30 - 18:30

FORMATION PRE CONGRES WINFOCUS
HémoDynamique avancée (2)

Conférenciers : Idriss ARNAUDET (Médecin) (Conférencier, Nantes), Christophe BERRANGER (Urgentiste) (Conférencier, Nantes), Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier), Philippe LE CONTE (PU-PH) (Conférencier, Nantes), Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Marseille), Laurent MULLER (Praticien Hospitalier, Professeur Associé, Chef de service réanimations et surveillance continue) (Conférencier, Nîmes), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes)
(WMTBE - More Than Basic)
J2 : Évaluation du patient choqué
Salle 242A

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AMS-43A
08:30 - 10:00

Atelier Médico-Soignants 43A
Formation des formateurs en simulation

Coordonnateur : François LECOMTE (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Guillaume DER SAHAKIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Orange), Juliette DEUTSCH (Conférencier, PARIS), François LECOMTE (PH) (Conférencier, Paris)
Le but de cette session est de sensibiliser les futurs formateurs en simulation aux principes pédagogiques spécifiques utilisés en simulation, notamment haute-fidélité. Grâce à de courtes mises en situations interactives, les concepts de briefing, simulation, débriefing mais aussi les objectifs pédagogiques médicaux et non médicaux (Crisis Ressource Management) seront définis et illustrés.
Salles 221-222-223
08:45

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TV22
08:45 - 08:50

Intervention plateau TV 22
Synthèse AJMU : compte rendu J-1 Le congrès en 7 minutes !

Conférenciers : Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Conférencier, Paris), Cristina EGEA (médecin urgentiste) (Conférencier, Frejus), Dr Thomas LEREDU (PH) (Conférencier, Versailles)
Plateau TV
08:50

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TV23
08:50 - 09:00

Intervention plateau TV 23
FOAMED : nouvelles de Blog

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférencier : Arnaud DEPIL-DUVAL (Praticien hospitalier) (Conférencier, Evreux)
Plateau TV
09:00

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CTM-02
09:00 - 10:00

Controverse Médecins
Triage médicalisé : un médecin en plus de l’IOA ?

Modérateurs : Aurélie AVONDO-RAY (Praticien Hospitalier) (Boulogne-Billancourt), Perrine BOURSIN (CESU75 formatrice IAO / ROTHSCHILD IPA Urg neurovasc, Coordinatrice Centre de recherche et formation) (Paris)
Coordonnateur : Nicolas PESCHANSKI (Coordonnateur, Rennes)
- Comment définir le concept de tri aux urgences ?
- Quelles sont les compétences nécessaires à un tri paramédicalisé ?
- Existe-t-il des spécificités à la médicalisation du tri ?
09:00 - 10:00 Pour. Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Conférencier, Nîmes)
09:00 - 10:00 Contre. Christophe CHOQUET (Responsable d'Unité Fonctionelle - Praticien Hospitalier) (Conférencier, Paris)
Amphi Bleu

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TRMS-05
09:00 - 10:30

Table Ronde Médico-Soignants
Prise en charge des conduites addictives

Modérateurs : Yann JAOUEN (Paris), Salim MEHALLEL (BOBIGNY)
Coordonnateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Coordonnateur, Bobigny)
09:00 - 10:30 En régulation. Damien VIGLINO (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier) (Conférencier, Grenoble)
09:00 - 10:30 Quel bilan médical. Isabelle FAURE (Conférencier, Bordeaux)
09:00 - 10:30 Place de l’ELSA. Nicolas FRANCHITTO (Conférencier, TOULOUSE)
09:00 - 10:30 Intervention aux Urgences. Gérald DESCHIETERE (responsable unité de crise) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
Amphi Bordeaux

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ES-04
09:00 - 10:00

Les Essentiels
Traumatologie de la main – Les cas hors du co-main

Modérateurs : Jean Marie BONNEC (Praticien Hospitalier) (Narbonne), Gilles VIUDES (Médecin) (Hyères)
Coordonnateur : Andréa PENALOZA (Coordonnateur, Bruxelles, Belgique)
- Quels sont les critères de gravités devant une plaie ?
- Comment recherche-t-on des lésions tendineuses, un corps étranger ?
- Quand doit-on suspecter lésion scaphoïde ?
- Quel sont les indications et les modalités de l'imagerie devant un traumatisme carpien ?
- Quelles sont les indications et contre-indications de l'ALR en médecine d'urgence ?
- Quels sont les techniques d'ALR utilisées aux urgences et selon les modalités de surveillance ?
09:00 - 10:00 Les plaies à explorer chirurgicalement. Adeline CAMBON-BINDER (MCU-PH) (Conférencier, Paris)
09:00 - 10:00 Le scaphoïde et le carpe. Damien TOURDIAS (Praticien) (Conférencier, Langon)
09:00 - 10:00 ALR. Vincent BOUNES (CHEF DE SERVICE) (Conférencier, Toulouse)
Salle Maillot

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QZM-01
09:00 - 10:00

Quizz Médecins
Œil et oreille. Le doigt dans l’œil et la puce à l’oreille.

Modérateur : Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny)
Coordonnateur : Frédéric LAPOSTOLLE (Coordonnateur, Bobigny)
Conférencier : Paul-Henri BASSENNE (Conférencier, Chalon-sur-Saône)
Salle 242B

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ES-08
09:00 - 10:00

Les Essentiels
Jambe aiguë

Modérateurs : Philippe LE CONTE (PU-PH) (Nantes), Guillaume RANCHON (médecin) (Lyon)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
- Quels sont les diagnostics à évoquer devant une jambe aiguë ?
- Quels sont les examens paracliniques à prescrire ?
- Comment traiter ?
09:00 - 10:00 La froide (Ischemie). Romain GENRE GRANDPIERRE (RUF Urgences) (Conférencier, Nîmes)
09:00 - 10:00 La grosse (TVP). Najla LEMACHATTI (Conférencier, Paris)
09:00 - 10:00 La rouge (DHDB). Farès MOUSTAFA (MD,PhD) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Salle 251

"Mercredi 31 mai"

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CLMPED
09:00 - 10:00

Communications Libres Médecins
Pédiatrie

Modérateurs : François ANGOULVANT (PUPH) (Paris), Patrice SERRE (Praticien Hospitalier) (Bourg-en-Bresse)
09:00 - 10:00 #9061 - CP089 Prise en charge du nouveau-né par des équipes de secouristes professionnels confrontés à un accouchement en pré-hospitalier en zone urbaine. Étude observationnelle rétrospective pour l’évaluation des pratiques.
CP089 Prise en charge du nouveau-né par des équipes de secouristes professionnels confrontés à un accouchement en pré-hospitalier en zone urbaine. Étude observationnelle rétrospective pour l’évaluation des pratiques.

Introduction : La naissance inopinée extra-hospitalière (NIE) est une situation face à laquelle peut être confronté tout acteur professionnel de la chaine de secours pré-hospitalière. L’environnement préhospitalier expose le nouveau-né (NN) à un risque de morbidité et de mortalité périnatales. Les secouristes professionnels non médicalisés (SP) ont été formés à la gestion d’une NIE avant l’arrivée de l’équipe médicale. Le but de ce travail était d’évaluer leurs pratiques face à une NIE.

Matériel et Méthodes : Etude observationnelle rétrospective validée par un Comité d’Ethique.  Etaient inclus les NN nés en extra-hospitalier avant l’arrivée ou en présence des SP, à partir de 25 semaines d’aménorrhée (SA). Variables recueillies via un questionnaire : données obstétricales (terme, présentation, pathologies fœtales, couleur du liquide amniotique, circulaire) et néonatales (poids, sexe, défaut d’adaptation à la vie extra-utérine), gestes techniques des SP avant l’arrivée de l’équipe médicale (cordon ombilical, aspiration, insufflation, réanimation cardiopulmonaire RCP). Analyse statistique descriptive uni et bivariée. Les estimateurs étaient le taux et la médiane (espace interquartile EIQ) selon la nature de la variable.  

Résultats: Sur une période d’1 an, 318 NIE ont été prises en charge par des SP; 200 (100%) NN ont été inclus; Les exclusions concernaient les NIE dont les fiches accouchement n’étaient pas remplies et les NN pris en charge par le moyen médicalisé avant la présentation des SP. 167(83,5%) sont nés à domicile ; 132(66%) sont nés en présence des SP. Le terme médian était de 39 SA EIQ[38-40] dont 7(3,5%) inférieurs à 32 SA. On retrouve 195 (97,5%) NN en présentation céphalique, 17(8.5%) dans un liquide méconial, 6(3%) avec une pathologie fœtale. Les SP ont clampé-coupé le cordon ombilical dans 196(99,5%) cas, dégagé un circulaire dans 24(12%) cas. Le poids médian était de 3100 grammes EIQ[2800- 3452], avec 84(42%) garçons; 27(13,5%) avaient un défaut d’adaptation. Les manœuvres de RCP ont été nécessaires dans 5(2,5%) cas. Un lien statistique était retrouvé entre les manœuvres (aspiration, insufflation, RCP, circulaire serré) et le NN < 37 SA (p=0,025).  

Discussion : il s’agit de la 1ère étude en France évaluant la prise en charge des NN pré hospitalière par des SP avant l’arrivée de l’équipe médicale.

Conclusion : La formation des SP semble adaptée aux besoins et réalités de terrain. Un registre est mis en place pour pérenniser cette évaluation.   


Anaïs CLÉMENÇOT (Praticien Hospitalier Contractuel) (Orateur, Sarreguemines)
09:00 - 10:00 #9172 - CP090 Variabilité des pratiques concernant l'hospitalisation des nouveaux-nés dans les services d'urgence pédiatriques et généraux : analyse par score de propension.
CP090 Variabilité des pratiques concernant l'hospitalisation des nouveaux-nés dans les services d'urgence pédiatriques et généraux : analyse par score de propension.

Introduction : En France, 1/3 des nouveaux nés (NN) sont pris en charge dans des services d’urgence généraux (SUG). Pour cette tranche d’âge, l’examen clinique est peu sensible et peu de recommandations sont disponibles. Cela rend la médecine néonatale dans les SU fortement basée sur l’expérience. L’objectif de cette étude était d’évaluer la variabilité concernant l’hospitalisation des NN dans les SUG et les SUP. Très peu de données sont disponible dans la littérature. Matériel et méthodes : Etude rétrospective multicentrique basée sur l’analyse des  Résumés de Passage aux Urgence (RPU) relatifs à des NN. Les SUP et les SUG étaient inclus dans l’étude s’ils avaient transmis des RPU de façon constante entre 2011 et 2015 avec une complétude des variables > 85%. Les SUG étaient exclus si les NN étaient pris en charge par des pédiatres. Le critère de jugement principal était l’hospitalisation. Une analyse descriptive a été réalisée. Un score de propension (SP) a été utilisé pour une analyse stratifiée puis pour un appariement 1:1. Sur les données appariées, l’association entre l’hospitalisation et le type de SU à été analysée en analyse multivariée par méthode GEE (Generalized Estimating Equation). L’analyse a été réalisée pour l’ensemble des passages et pour 2 regroupements diagnostic cibles : la bronchiolite et l’inquiétude parentale. Résultats : 16 756 nouveau-nés ont été admis dans 4 SUP et 8 SUG. En moyenne le nombre mensuel de NN admis par SUP était de 67 et de 5 dans les SUG.  Les diagnostics les plus fréquents relevaient de problème de puériculture. En analyse univariée, le taux d’hospitalisation était de 31,4 % dans les SUG et 27,5 % dans les SUP (OR = 1,247 [1,128-1,38]). En analyse stratifiée sur le SP, le taux d’hospitalisation était supérieur dans les SUG (OR de Mantel-Haenzel : 1,53 [1,37-1,72]). 1888 NN admis dans les SUG ont été appariés à 1888 NN admis dans les SUP. Sur cet échantillon, le taux d’hospitalisation était plus élevé dans les SUG (ORa= 1.70 [1.42 – 2.05]). Concernant les NN admis pour bronchiolite le taux d’hospitalisation était inférieur dans les SU polyvalents (81.4% vs 94.9% ; p < 0.001) et supérieur pour les NN relevant d’une inquiétude parentale (9.2% vs 2.3%; p < 0.001). Conclusion : Sur les données issus des RPU, indépendamment de leurs profils (gravité, diagnostic, mode d’admission), le taux d’hospitalisation des nouveau-nés est supérieur dans les SU polyvalents mais la différence restait modeste.


Guilhem NOËL (Médecin) (Orateur, Hyères)
09:00 - 10:00 #9271 - CP091 Imagerie cérébrale en urgence parmi les enfants présentant une crise convulsive fébrile complexe.
CP091 Imagerie cérébrale en urgence parmi les enfants présentant une crise convulsive fébrile complexe.

Introduction : Les crises convulsives fébriles (CCF) surviennent chez 2 à 5% des enfants âgés de 6 mois à 5 ans. Les CCF complexes (crises multiples, prolongées et/ou focales) ont été associées a un risque augmenté d’Urgence Clinique Intracrânienne (UCI) telle qu’un effet de masse, une hémorragie, une ADEM…Leur diagnostic nécessite la réalisation d’une imagerie cérébrale en urgence et une intervention thérapeutique immédiate. Notre objectif était de déterminer le risque d’UCI chez les patients consultant pour une CCF complexe et plus spécifiquement chez ceux avec un examen clinique non suggestif d’UCI et ceux présentant exclusivement une crise multiple.

 

Matériel et méthode : Nous avons réalisé une revue des dossiers médicaux informatisés des visites d'enfants âgés de 6 mois à 5 ans ayant consulté pour une CCF complexe dans 7 services d’urgences pédiatriques entre 2007 et 2011. Les visites étaient présélectionnées par un outil informatique puis inclus après une revue manuelle. Les caractéristiques des crises et des données de l’examen clinique étaient extraites à l’aide d’un questionnaire standardisé. La survenue d’une UCI chez ces enfants était séquentiellement recherchée : 1) en analysant les compte rendus d’imageries cérébrales réalisées dans les 30 jours suivant la visite 2) en recherchant les antécédents présents dans le dossier médical de visites ultérieures 3) en contactant les parents par téléphone.

 

Résultats : Parmi un total de 1 183 487 visites dans les 7 services d urgences, 839 concernaient une CCF complexe. La survenue d’une UCI était évaluable pour 669 (80%) visites. Cinq UCI étaient retrouvées soit une proportion de 0.7% (IC-95% : 0,2-1,7). Parmi les 630 visites au cours desquelles l’examen clinique n’était pas suggestif d’UCI, aucune UCI n’était retrouvée (IC-95% : 0,0-0,7). Parmi les 468 visites au cours desquelles la crise était exclusivement multiple, aucune UCI n’était retrouvée (IC-95% : 0,0-1,0)

 

Discussion : Le risque d’UCI chez les patients présentant une CCF complexe est faible. De plus, la survenue d’une UCI est un événement inattendu lorsque la crise est uniquement multiple et lorsque l’examen clinique au décours de la crise n’est pas évocateur d’une UCI.

 

Conclusion : L’indication d’une imagerie cérébrale en urgence chez les enfants présentant une CCF complexe devrait reposer sur les caractéristiques de la crise ainsi que sur les données de l’examen clinique. 


Tifenn GUILLOU (PHC) (Orateur, Paris)
09:00 - 10:00 #9493 - CP092 SAMU urbain vs SAMU rural : est-ce vraiment différent ?
CP092 SAMU urbain vs SAMU rural : est-ce vraiment différent ?

Introduction et objectif

Si leur organisation est commune, il est pourtant usuel de distinguer l’activité des SAMU des grandes agglomérations urbaines de celle des SAMU à environnement essentiellement rural. Mais est-ce vraiment si différent ? C’est ce que nous avons souhaité évaluer.

Méthodes

Comparaison de l’activité des SAMU de deux CHU, l’un totalement urbain (236 km2, 1.552.482 hbts, 6.578 hbts/km2) et l’autre essentiellement rural (5.520 km2, 375.856 hbts, 68 hbts/km2).

Paramètres étudiés : caractéristiques des appels et décisions médicales sur l’année 2015.

Critère de jugement : nombre d’appel par habitant et décision médicale.

Résultats

Le nombre total d’appels, était de 721.774 dans le SAMU urbain et de 235.936 dans le SAMU rural. Le nombre d’appels par jour et par habitant étaient respectivement de 1.978 et 23% et de 646 et 28%.

Le recours au SAMU par habitant était plus élevé dans le SAMU rural. Le volume d’activité du SAMU urbain était plus élevé. Les caractéristiques de l’activité étaient significativement différentes pour chaque variable étudiée (Tableau).

Conclusion

Les différences semblent notables entre l’activité de la régulation de deux SAMU de CHU, l’un urbain et l’autre rural.


Dominique CAILLOCE (Orateur, LIMOGES)
09:00 - 10:00 #9550 - CP093 Evaluation de la prise en charge de la douleur de l’enfant en médecine d’urgence : étude comparative entre deux centres.
CP093 Evaluation de la prise en charge de la douleur de l’enfant en médecine d’urgence : étude comparative entre deux centres.

Rationnel : Malgré une amélioration des pratiques depuis plusieurs années, la douleur est toujours insuffisamment évaluée et traitée en médecine d’urgence. L’objectif de cette étude est d’évaluer la prise en charge de la douleur de l’enfant selon l’existence ou non d’un protocole d’antalgie.

Patients et méthodes : Une étude observationnelle prospective a été conduite dans 2 services d’Urgences de 2 centres hospitaliers. Seul le centre 2 utilise un protocole d’antalgie. Les enfants de 0 à 18 ans douloureux lors de la prise en charge ont été inclus. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire à remplir pour chaque patient. L’analyse statistique a été réalisée par le test de Fisher et la différence entre les groupes considérée comme significative pour p < 0,05.

Résultats : Sur les 268 enfants (âge moyen 11 ± 4,7 ans), 82% ont reçu au moins un traitement antalgique. La prise en charge est considérée comme adaptée aux recommandations dans 52% des cas. L’évaluation de la douleur est adaptée à l’âge chez 92% des enfants. La réévaluation n’est réalisée que pour la moitié des patients.

Discussion. Conclusion : La présence d’un protocole d’antalgie n’est pas associée de manière significative à une meilleure prise en charge de la douleur de l’enfant en médecine d’urgence. Cependant, la mise en place d’un protocole d’antalgie et une sensibilisation des soignants à cette prise en charge pourrait permettre une administration plus adaptée et plus précoce des thérapeutiques.


Margaux FERTAT (Médecin) (Orateur, Annecy)
09:00 - 10:00 #9610 - CP094 Evaluation de l'impact du dosage de la protéine S100B intégrée à la rège décisionnelle du PECARN sur la prise en charge du traumatisme crânien léger de l'enfant.
CP094 Evaluation de l'impact du dosage de la protéine S100B intégrée à la rège décisionnelle du PECARN sur la prise en charge du traumatisme crânien léger de l'enfant.

INTRODUCTION : Le traumatisme crânien léger (TCL) est un motif fréquent de consultation aux urgences pédiatriques. Le PECARN a proposé en 2009 une règle de décision clinique (RDC), recommandée depuis par la SFMU et la SFP. Son objectif était d’identifier les enfants à très bas risque de lésions intracrâniennes cliniquement significatives (LICcs), dans le but de limiter la prescription de scanner et donc l’exposition aux radiations chez cette population vulnérable. L’intégration d’un biomarqueur (la protéine S100Β, dont la valeur s’élève en cas de lésion cérébrale traumatique) à la RDC du PECARN permettrait encore de réduire le nombre de scanners. L’objectif de cette étude rétrospective a été de déterminer si la protéine S100Β intégrée à la RDC du PECARN permettait une réduction du nombre de scanners cérébraux dans la population des enfants traumatisés crâniens légers.

MATERIEL ET METHODE : De mai 2014 à Novembre 2015 (période 2), nous avons inclus les enfants victimes de TCL classés selon les recommandations actuelles à risque intermédiaire de LICcs ayant fait l’objet d’un dosage de la protéine S100Β dans les 6 heures suivant le traumatisme. Les taux de scanners cérébraux et d’hospitalisation ont été comparés à l’année précédente sans utilisation du biomarqueur (période 1).

RESULTATS : 709 enfants ont été inclus en période 2, avec un âge moyen de 5,5 ± 4,4 ans. Le nombre de LICcs n’était pas différent de la période 1 (0,85% versus 0,87%). Les taux de scanners cérébraux et d’hospitalisation étaient significativement diminués en période 2 : 14,7% [10,1 – 19,3] versus 5,2% [IC 95% 3,6 – 6,9] ; p < 0,001 et 77,1% [IC 95% 71,7 – 82,5] versus 32,6% [IC 95% 29,1 – 36,0] ; p < 0,001 respectivement. Les taux de scanners cérébraux et d’hospitalisation ont diminué respectivement de 64% [IC 95% 61 – 68] et de 58% [IC 95% 55 – 61] entre les deux périodes d’étude.

CONCLUSION : Notre étude confirme l’intérêt potentiel de l’intégration du dosage de la protéine S100Β dans la règle de décision clinique actuellement recommandée pour réduire le nombre de scanners cérébraux et le nombre des hospitalisations chez l’enfant. Ce biomarqueur ainsi utilisé permettrait de limiter l’exposition aux radiations et l’engorgement des urgences et services d’aval. Toutefois, la faible incidence des LICcs impose une étude prospective avec la puissance nécessaire pour conclure sur la sécurité de cette nouvelle règle de décision clinique. Une analyse médico-économique sera aussi à conduire.


Baptiste DUMORTIER (Assistant hospitalier) (Orateur, Nantes)
Salle 252A

"Mercredi 31 mai"

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PM-ORGA
09:00 - 10:00

Posters Médecins
Organisation

Modérateur : Caroline ZANKER (Praticien hospitalier) (Paris)
09:00 - 10:00 #8941 - P174 Patients admis pour hémorragie digestive : impact de la mise en place de nouveaux parcours patients.
P174 Patients admis pour hémorragie digestive : impact de la mise en place de nouveaux parcours patients.

Introduction : Les recommandations relatives à l’hémorragie digestive (HD) insistent sur une prise en charge multidisciplinaire coordonnée selon des parcours de soins patient bien définis avec un traitement endoscopique optimal en présence d’une infirmière (IDE) d’endoscopie. L’objectif principal de ce travail est d’évaluer l’impact de la mise en place de nouveaux parcours des patients admis aux urgences pour HD avec l’ouverture d’une unité d’hospitalisation dédiée aux HD avec une astreinte IDE d’endoscopie.

Matériel et méthodes : Étude comparant la prise en charge de patients admis pour HD entre 2 périodes (3 et 6 mois) avant et après la mise en place de cette nouvelle organisation (périodes 1 et 2).

Résultats : Les caractéristiques cliniques des patients, la répartition des HD hautes et basses étaient similaires dans les deux périodes. Nous avons observé une amélioration significative de la prise en charge des patients (Tableau 1).

Conclusions : La mise en place de parcours patient optimise la prise en charge des HD avec un temps de passage aux urgences plus court, une augmentation du nombre de patients pris en charge en HGE. Par ailleurs, depuis la mise en place de l’astreinte infirmière d’endoscopie, nous avons observé significativement plus d’endoscopies avec moins de récidives hémorragiques et moins de chirurgie d’hémostase.


Sophie VANNIER (assistante) (Orateur, Tours)
09:00 - 10:00 #8960 - P175 Motivations de recours au circuit ambulatoire d’un Service d’Accueil des Urgences universitaire. Etude descriptive.
P175 Motivations de recours au circuit ambulatoire d’un Service d’Accueil des Urgences universitaire. Etude descriptive.

Introduction : Les Services d'Accueil des Urgences (SAU) sont organisés en trois secteurs : longue durée, ambulatoire et hospitalisation de courte durée. Les examens et soins rapides s'effectuent au circuit ambulatoire (CA), filière adaptée aux consultations courtes. L’objectif de notre étude était de décrire les justifications et motifs de recours au CA d’un hôpital universitaire.

Méthodes : De janvier à avril 2015, nous avons mené une étude descriptive prospective. Un recueil de données mixtes (quantitatives et qualitatives) a été réalisé auprès des patients admis au CA (consultations psychiatriques exclues). Les motivations de recours et motifs médicaux d’admission étaient identifiés et analysés à l’aide du logiciel Nvivo10.

Résultats : Sur une période de quatre mois, nous avons inclus 1015 patients parmi les 3348 admis au CA. L’âge médian était de 35 ans (extrêmes [16 ; 99 ans] ; 56% d’hommes). La traumatologie non grave représentait le premier motif d’admission (44%). La raison principale de recours était l'accès immédiat aux soins.

Conclusion : L’accessibilité immédiate aux soins et plateau technique constitue la première cause de recours au CA. Plus de 50% des consultations pourraient être réalisées en médecine de ville. Cela traduit les limites d’information des patients sur la permanence des soins et le rôle du centre 15. Le travail de communication ville-hôpital et l’assurance des soins primaires doit être une priorité pour limiter les recours abusifs au SAU.


Mathilde HADJ (Orateur, Limoges)
09:00 - 10:00 #9085 - P176 Bilan de la médicalisation de l’euro 2016 en Ile de France du 10 juin au 10 juillet 2016.
P176 Bilan de la médicalisation de l’euro 2016 en Ile de France du 10 juin au 10 juillet 2016.

Introduction :

L’ « EURO 2016 », phase finale du championnat d’Europe de football masculin, s’est déroulé du 10 juin au 10 juillet 2016. Un dispositif de secours « santé » a été mis en place dans le contexte particulier ‘’post-attentats’’ de l’année 2015

Objectif :

Rapporter le bilan des « moyens santé » engagés et des soins dispensés sur 2 stades et 2 fans zones (FZ)

 Méthodes :

Etude observationnelle rétrospective

Les variables mesurées étaient : nombre de spectateurs, effectifs engagés, nombre d’évacuations médicalisées et non médicalisées

 Résultats sur les 4 sites, Cf. tableau:

Public estimé présent sur toute la période : 1,7 million

Médecins présents par site (hors FZ « A ») : un directeur des secours médicaux, un médecin régulateur SAMU, un médecin régulateur d’une société privée, 8 urgentistes et 3 UMH (mutualisées sur les 2 sites « A »)

Seuls 6 patients ont nécessité une évacuation médicalisée pour les 3 pathologies suivantes: polytraumatisme, coronarienne, et neurologique (convulsions)

Les évacuations non médicalisées vers un service d’accueil d’urgences ont été au nombre de 202, issues essentiellement de la FZ « B », et majoritairement pour de la traumatologie "mineure"

Conclusion :

Malgré une très forte participation du public, l’incidence du recours aux services de secours a été faible. Ce dispositif a néanmoins permis de prendre en charge et de traiter sur site la quasi-totalité des patients qui sinon, auraient dû été dirigés vers des services d’accueil d’urgence hospitalier


Olivier STIBBE (Chef de la coordination médicale) (Orateur, Paris)
09:00 - 10:00 #9228 - P177 Evolution organisationnelle d’un service d’urgence en Suisse entre 2010 et 2016.
P177 Evolution organisationnelle d’un service d’urgence en Suisse entre 2010 et 2016.

 

Introduction: La médecine d’urgence en Suisse se métamorphose depuis 2008 avec la mise en place d’une formation complémentaire FMH. En parallèle les services d’urgences ont dû face face à une augmentation croissante du nombre de patient. Pour notre exemple l’augmentation du nombre de patient entre 2010 et 2016 est d’environ 10% par an. Le service avant 2010 est alors géré en fonction du patient par la médecine interne générale ou la chirurgie. Depuis une restructuration complète du service a été effectué. Notre étude a pour but de vérifier si cette réorganisation a permis une meilleure organisation et prise en charge des patients.

 

Matériel et Méthode: Il s'agit d'une étude observationnelle rétrospective monocentrique sur une période de 6 ans.

 

Résultats: En 2010 le service compte 20000 passages/an. Il existe alors une organisation avec une gestion du service par un médecin chef de la médecine interne générale. Pour fonctionner, le service emploie alors 29.6 EPT d’infirmier-ère-s (soit 4 à 6 infirmier-ère-s la journée et 3 la nuit), un ou une chef-fe de clinique et 5 médecins-assistant-e-s (3 pour les urgences de médecine, 2 pour la chirurgie). Les délais de prise en charge notamment en médecine bien que non chiffrer sont conséquents. Le service ne possède alors pas de dossier informatisé.

En 2016 le service compte environ 32000 passage/an. Le service des urgences est devenu une entité autonome dans l’hôpital avec deux médecins chef dédiés. Le fonctionnement implique 55 EPT d’infirmier-ère-s (soit 6 infirmier-ère-s la journée et 4 la nuit). Au niveau médical cela implique 10 chef-fe de clinique (4 le jour et 2 la nuit), et 19 médecins-assistant-e-s  (11 sur 24 heures avec des rotations de 8h). Les flux sont divisés en circuit court et long sans distinction chirurgie ou médecine. Un logiciel informatique est par ailleurs mis en place dans le service. Les premiers chiffres sont satisfaisants avec plus de 80% des patients gérés en moins de 4H. Au niveau nationale cette réorganisation a permis une reconnaissance par la SSMUS et par l’institut Suisse pour la formation médicale comme service d’urgence autonomes, de catégorie 1.

Discussion: Cette étude observationnelle montre l’autonomisation rapide et progressive de la médecine d’urgence en Suisse. Un énorme travail reste cependant à réaliser pour poursuivre ce développement notamment au niveau de la formation des assistants et de la gestion des flux pour permettre des comparaisons nationales et internationales.

 


Vincent RIBORDY (Orateur, Fribourg, Suisse)
09:00 - 10:00 #9411 - P178 Etude NEDI : Inventaire et descriptif de l'activité des services d'urgences.
P178 Etude NEDI : Inventaire et descriptif de l'activité des services d'urgences.

Contexte : La base de données internationale NEDI (National Emergency Department Inventory) repose sur un descriptif quasi exhaustif de l’activité des services d’urgence d’une région donnée. Elle rend compte de la diversité de ces structures. L’objectif de notre étude était de décrire l’organisation et les moyens des services d’urgence dans une région française.

Matériel et Méthode : Etude descriptive de janvier à avril 2016. Les services ouverts 24h/24 et 7j/7 ont été inclus. Le questionnaire NEDI comprenant 29 items permettait de recueillir les caractéristiques de ces services et les données relatives à l’activité de l’année 2015. Un taux de participation de 80% était nécessaire.

Résultats : On dénombrait 117 services éligibles dont 97 ont participé à l’étude (taux de réponse de 83%). Près de 70% des centres participants relevaient du système public dont 22% de centres hospitaliers universitaires (CHU). Les urgences adultes, pédiatriques et mixtes représentaient respectivement 54, 26 et 20% de l’offre de soins. Le taux annuel médian de visites était de 34 000 : 51 000 pour les CHU vs 34 000 pour les centres publics non universitaires et 24 000 dans les hôpitaux privés. Un temps d’attente inférieur à une heure était rapporté par 25% des services : 42% dans le public vs 17% dans le privé (p=0,01). Dans 54% des services, moins de 20% des patients étaient hospitalisés après être passés aux urgences. Parmi les centres participants, 22% ont déclaré fonctionner en surcharge sur l’année 2015, respectivement 27% et 10% des services publics et privés (p=0,04). Seuls 24% des services interrogés bénéficiaient d’un scanner dédié aux urgences, majoritairement localisés dans les CHU (33%). La gestion 24h/24 et 7j/7 de certaines pathologies et la disponibilité des spécialistes étaient le plus souvent observées dans les hôpitaux publics et notamment universitaires.

Conclusion :  L’organisation et les ressources étaient variables entre les services d’urgence. L’hétérogénéité observée semble principalement reposer sur le statut public versus privé. L’étude NEDI apporte une base de réflexion pour les déterminants de cette variabilité et l’amélioration de l’offre de soins dans cette région et son format permet une comparaison avec d’autres régions à l’international. 


Najla LEMACHATTI (Orateur, Paris)
09:00 - 10:00 #9554 - P179 Analyse descriptive du flux des patients consultant suite à un traumatisme aux Urgences d’un centre hospitalier.
P179 Analyse descriptive du flux des patients consultant suite à un traumatisme aux Urgences d’un centre hospitalier.

Introduction : Devant l’augmentation de fréquentation, notre service d’urgence (SU) souhaite se réorganiser et a réalisé une évaluation de la demande de soins. Le but de cette étude est de décrire les caractéristiques démographiques des patients relevant d’une filière traumatologique au sein du SU, d’analyser la variation annuelle, hebdomadaire et journalière des flux de patients et d’évaluer les ressources nécessaires, en étudiant leur gravité et leur devenir.

Matériel et méthode : À partir d’un observatoire prospectif départemental des accidents de la vie courante, de la route et du travail, nous avons réalisé une analyse monocentrique des données démographiques, diagnostiques, temporelles et de devenir, relatives aux patients consultant pour un traumatisme dans notre SU.

Résultats : Du 21/01/2013 au 20/01/2014, 11520 patients ont été inclus : 34% de moins de 18 ans, 54% de 18 à 74 ans et 12% de 75 ans et plus. Sur l’année, le nombre moyen de consultations était de 31,6 par jour (10,8 pour les moins de 18 ans, 17,1 pour les 18-74 ans et 3,6 pour les 75 ans et plus). La fréquentation variait significativement sur les 12 mois de l’année avec une augmentation de juin à octobre, à l’exception du mois d’août. Sur la semaine, la fréquentation tendait à augmenter les samedis, dimanches et lundis (1,2, 2,1 et 2,5 patients de plus que la moyenne des autres jours). Sur la journée, l’activité de traumatologie se concentrait de 9h à 21h avec 1,4 à 2,2 consultations par heure en moyenne. Pour l’analyse du recours aux soins, 66% des patients ont bénéficié d’actes de soins et 18% des patients ont été hospitalisés (63% des patients de 75 ans et plus). Parmi tous ces patients, 5% avaient un ISS ≥ 9.

Conclusion : L’activité de traumatologie étant dominée par la population des 18-74 ans et par des traumatismes peu sévères, la mise en place d’une filière courte intégrant cette traumatologie sur les périodes de forte affluence doit se formaliser au sein de notre SU. Par ailleurs, la part de population âgée de 75 ans et plus, consommatrice de ressources, étant constante sur l’année, la création d’une filière spécialisée gériatrique de type ZHTCD ou unité de post-urgence dédiée, intégrant éventuellement certains motifs non traumatologiques, en lien avec la gériatrie et l’orthopédie, optimiserait la prise en charge de ces patients en améliorant également le flux global. Ces organisations devront être évaluées en analysant les impacts sur les délais d’attente et de prise en charge.


Aude-Marie GANGNERON (médecin urgentiste) (Orateur, BOURG-EN-BRESSE)
09:00 - 10:00 #9579 - P180 Impact santé de l’Euro 2016 : Une réponse médicale à organiser.
P180 Impact santé de l’Euro 2016 : Une réponse médicale à organiser.

Introduction : Durant l’EURO 2016, des espaces pour les supporters appelés « fanzones » ont été installés dans les villes hôtes. L’une de ces fanzones pouvait accueillir jusqu’à 92000 personnes. Ce type d’événement exceptionnel risquait d’être pourvoyeur de recours aux urgences. Nous avons souhaité savoir l’impact des fanzones sur l’activité des urgences médico-chirurgicales de proximité et les facteurs pronostic d’une éventuelle augmentation d’activité.

Objectif : Evaluer l’existence d’un afflux de patients provenant de la fanzone sur l’activité du service d’accueil des urgences de proximité.

Méthode : étude prospective, descriptive observationnelle monocentrique entre le 9 juin 2016 et le 11 juillet 2016. Tous les patients consultant dans le service et provenant de la fanzone ont été inclus et étudié. Le critère de jugement principal était le taux d’augmentation de l’activité du SAU. La nature de la consultation, le devenir aux urgences et les facteurs environnementaux associés (température extérieure, jour de la semaine, nature et localisation du match) ont été étudié et analysés. L’activité du SAU a été comparé à une période similaire antérieure.

Résultats : 126 patients ont été inclus sur la période dont 80 admis après transport secouriste ou SMUR depuis la fanzone (66,2%). Cette population était majoritairement de sexe masculin (97(77%)) et 44% (56) consultaient pour traumatisme 6 patients (5%) ont été hospitalisés. Après ajustement sur les données environnementales (météo, température, jour de semaine, équipe qui joue) il existe une augmentation significative [A4] de plus de 10%[A5]  de l’activité du SAU lorsque la température est supérieure à 23°C (OR=16.86 [4.54-75.7] ; p=0.001), lorsque ce n’est pas l’équipe de France qui joue (OR= 0.15 [0.02-0.72] ; p=0.02), lorsque le match se joue dans la ville même que la fanzone (OR=6.69 [2.30-21.5] ; p=0.001) et lorsque le match se joue un weekend  (OR=3.85 [1.16-13.3] ; p=0.02).

Conclusion : La présence d’une fanzone a proximité d’un service d’accueil des urgences est associée à une augmentation significative de l’activité. Un renfort médical ciblé pourrait être justifié lors d’évènements de ce type. Cette augmentation d’activité était particulièrement évidente pour les matchs se déroulant le week-end et en cas de température supérieure à 23°C.


Sylvie HO (Praticien Hospitalier contractuel) (Orateur, Paris)
09:00 - 10:00 #9587 - P181 Evaluation des transferts vers les urgences d’un hôpital régional.
P181 Evaluation des transferts vers les urgences d’un hôpital régional.

Introduction : L’orientation des patients des urgences des hôpitaux périphériques vers les urgences des hôpitaux régionaux est une pratique courante qui entretient l’encombrement et les durées d’attente prolongées aux urgences.

Objectif de l’étude : évaluer les moyens de transport, les motifs d’orientation et le devenir des patients orientés par les médecins de première ligne vers les urgences d’un hôpital régional.

Patient et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle ayant duré deux mois (1 Octobre-30 Novembre 2016) et ayant inclus tous les patients adressés aux urgences par ambulance. Ont été exclus les patients adressés par leur propre moyen.

Résultats: Nous avons inclus133 patients d’âge moyen 50 ± 23 ans, de sexe ratio 1,82. Une lettre de transfert était rédigée dans 96% des cas mais sans accord préalable (98%) ni bilan préalable (80%) ni mise en condition préalable (80%). Les motifs de transfert: cardiovasculaire (17%), pulmonaire (5%), neurologique (3%), infectieuse (5%), traumatologie (42%).Une hospitalisation était nécessaire dans 52% des cas. Quatre patients étaient graves et ont été transféré par le SMUR vers des services de réanimation alors que 2 patients sont arrivés décédés.

La durée de séjour aux urgences: <1h dans 50% des cas, entre1-2h dans 37% et >3h dans 13% des cas.

Conclusion : L’évaluation de la gravité des patients aux urgences périphériques et les moyens de transport doivent être révisés et améliorés afin d’améliorer le pronostic de ses patients.

 


Sarra BELLILI (medecin spécialiste) (Orateur, beja, Tunisie)
09:00 - 10:00 #9683 - P182 Patients du service d’accueil des urgences et secondairement admis en soins intensifs : Analyse des durées de prise en charge.
P182 Patients du service d’accueil des urgences et secondairement admis en soins intensifs : Analyse des durées de prise en charge.

Introduction : Les patients admis en structure d’accueil des urgences vitales nécessitent une prise en charge qui associe des actes tant à visée diagnostique que thérapeutique. L’objectif de ce travail est d’étudier les temps de prise en charge des patients admis en structure des urgences (SU) et orientés secondairement en soins intensifs (SI).

Matériel et méthodes : Etude observationnelle, rétrospective sur l’année 2014. La population analysée concerne les patients adultes admis en SU puis orientés secondairement en SI (USIC, USINV et REA). Les patients bénéficiant d’une orientation directe vers les SI ont été exclus. Les tests de chi 2 et de Student ont été utilisés. Un p<0,05 était jugé significatif. Les données ont été collectées à partir des dossiers informatisés du SU.

Résultats : La durée médiane des séjours des patients du SU admis en SI est de 4h41min. Les délais de prise en charge ne sont pas différents en fonction de l’heure ou du mode d’arrivée (propres moyens, ambulance) et sont significativement plus courts pour les patients présentant des déficits neurologiques et orientés en USINV. 

Discussion, Conclusion : Les durées élevées de prise en charge des patients admis en SI témoignent de la nécessité d’un bilan approfondi afin de préciser leur orientation. Cependant, le sous groupe des  patients qui seront orientés en USINV nécessite probablement une optimisation de leur processus d’orientation. 


Elodie HONOLD (Médecin) (Orateur, Le Chesnay)
Salle 252B

"Mercredi 31 mai"

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PM-INNOV
09:00 - 10:00

Posters Médecins
Innovation

Modérateur : Arnaud DEPIL-DUVAL (Praticien hospitalier) (Evreux)
09:00 - 10:00 #9142 - P151 Validation d’une formation courte au repérage anatomique du site de ponction intra-osseuse humérale - Etude HIOP.
P151 Validation d’une formation courte au repérage anatomique du site de ponction intra-osseuse humérale - Etude HIOP.

Introduction

La voie intra-osseuse est de plus en plus utilisée en urgence. De nombreux arguments plaident en faveur du recours préférentiel au site huméral. Pourtant, il demeure moins utilisé que d’autres sites, essentiellement en raison d’un repérage anatomique - non standardisé - considéré comme plus délicat.

Objectif

Valider une formation courte au repérage anatomique du site de ponction huméral.

Méthodes

Etude expérimentale. Soumis CNIL.

Site de ponction idéal (cible) : tubercule majeur de l’humérus repéré sur une radio (investigateur principal). Définition de quatre zones : centre (cercle de diamètre 10 mm), idéale (x 20 mm), acceptable (x 25 mm) et hors cible ; réalisation d’un calque de cette cible.

Opérateurs : internes (médecine d’urgence, anesthésie et réanimation), externes et infirmières.

Procédure : formation vidéo (107 sec) et plaquette (quatre photos) pour repérage anatomique (articulation + chef musculaire). Indiquer d’une croix le site de ponction idéal sur l’épaule de l’investigateur et comparaison au calque.

Hypothèse : 90% dans la cible ; effectif à inclure : 50.

Résultats

Objectif atteint, avec 94% dans la cible, sans différence entre les groupes (étude non designée pour cette comparaison), mais atteignant 100% dans la zone idéale chez les internes (Tableau).

Conclusion

Le repérage anatomique du site de ponction huméral est simple à apprendre. Ceci doit favoriser le recours à ce site de ponction.


Jonathan ZARKA (Orateur, PARIS)
09:00 - 10:00 #9261 - P152 Transfert interhospitalier vers une unité de neurologie vasculaire des accidents vasculaires cérébraux ischémiques téléthrombolysés : pertinence d’une médicalisation systématique ?
P152 Transfert interhospitalier vers une unité de neurologie vasculaire des accidents vasculaires cérébraux ischémiques téléthrombolysés : pertinence d’une médicalisation systématique ?

L’objectif de cette étude était d’évaluer la pertinence d’une médicalisation systématique du transfert vers l’unité neuro-vasculaire des patients présentant un accident vasculaire cérébral ischémique téléthrombolysé dans un centre hospitalier periphérique. L’étude était rétrospective, observationnelle, sur 24 mois, évaluant le statut neurologique par les scores de Glasgow (GCS) et national institute of health stroke score (NIHSS), les statuts respiratoire (SpO2, besoins en O2) et hémodynamique (pression artérielle (PA), fréquence cardiaque) et la nécessité de manœuvres de réanimation aux différents temps: thrombolyse, transport, arrivée. 79 patients (71±15 ans) ont été inclus. Le statut neurologique était stable ou amélioré chez 86% quel que soit la valeur initiale du GCS ou NIHSS (figure I). Concernant le statut respiratoire et hémodynamique, 95% des patients amélioraient ou conservaient une SpO2 supérieure à 91%, et 96% conservaient ou amélioraient leur PA Systolique. Deux patients avec initialement des troubles de la conscience ont été intubés, après thrombolyse (NIHSS initial 16) et au cours du transfert (NIHSS initial 7). Aucune autre manœuvre de réanimation n’a été nécessaire. On observait une stabilité ou amélioration du statut des patients au cours du transfert après thrombolyse. Les résultats de ce premier travail nécessitent d’être confortés par une étude de plus grande ampleur, et font discuter l’intérêt d’une médicalisation systématique de ces transferts.


Eloi NENERT (Praticien Hospitalier Contractuel) (Orateur, PONTARLIER)
09:00 - 10:00 #9315 - P153 Le SMUR connecté.
P153 Le SMUR connecté.

Introduction: Les lunettes connectées permettent au médecin régulateur (MR) du Samu-Centre 15 (C15) de voir en direct l’intervention. Simple monture dotée d’une caméra, les google® glass transmettent les images sans que l’opérateur sur le terrain ne soit gêné dans ses mouvements. Le MR visualise sur un écran tout ce que l’opérateur voit. Solution « mains libres » innovante, la faisabilité de l’utilisation en SMUR doit être évaluée.

Matériel et Méthode: Mise à disposition d’une équipe SMUR d’un kit associant une paire de lunettes connectées et un smartphone, l’objectif étant d’évaluer au moyen d’un questionnaire la simplicité de l’utilisation, l’acceptabilité par les équipes, la qualité des images et de la communication avec le MR.

Résultats: 29 essais. Les 14 utilisateurs SMUR sont unanimes : la prise en main est facile. La phase d’apprentissage est courte, tous étant familiarisés à l’usage d’un Smartphone. Le port des lunettes est facilement accepté (65%). Les 3 médecins portant déjà des lunettes relèvent la difficulté d’y adapter cette seconde monture. L’opérateur est parfois gêné par le câble de connexion avec le Smartphone (25% des interventions), principalement lors d’une position couchée pour une intubation trachéale. L’usage du prisme, qui renvoie à l’utilisateur l’image filmée, semble peu utile en SMUR. La réponse à l’appel par le MR ne nécessite aucun apprentissage (simple « click »). La qualité des images est excellente en connexion 4G (40% des essais), moyenne en 3G et médiocre en Edge. L’utilisation de la conduction osseuse pour le retour audio est impossible en préhospitalier. L’ajout d’un casque au Smartphone corrige cet écueil. L’intégration de cette solution au logiciel métier de régulation est indispensable, les MR signalant la contrainte d’utiliser un ordinateur déporté.

Conclusion: Les lunettes connectées portées par le médecin SMUR propulsent le MR sur le terrain. Il peut ainsi saisir en direct la gravité de l’intervention, anticiper les renforts et l’accueil hospitalier, activer les filières de soins et conseiller le médecin SMUR sur le terrain dans la réalisation de gestes difficiles ou rares. Seules quelques contraintes techniques freinent encore l’utilisation en routine. La qualité du réseau sera toujours un obstacle. La visioconférence à trois, impossible à ce jour, doit être développée afin de relier les intervenants avec un expert à distance. D’autres évaluations sont en cours (sapeurs pompiers, ambulanciers privés, EHPAD).


Khaled HABCHI (ASSISTANT) (Orateur, Metz)
09:00 - 10:00 #9393 - P154 Sage-Femme Correspondante SAMU : analyse médico-économique de la phase expérimentale.
P154 Sage-Femme Correspondante SAMU : analyse médico-économique de la phase expérimentale.

Introduction : La fermeture des maternités de proximité a engendré un délai de prise en charge supérieur à 30 minutes dans plusieurs territoires. Le dispositif de Sage-Femme Correspondante SAMU (SFCS) a été créé pour répondre en terme de soins de santé primaire. Nous avons cherché à évaluer la viabilité et le coût d'un tel dispositif. Matériel et méthode : Cette étude est observationnelle rétrospective, monocentrique. Nous avons recueilli toutes les interventions durant la phase expérimentale du protocole. La viabilité fut évaluée par analyse du délai de prise en charge, entre l'appel au Centre 15 et le contact avec un professionnel qualifié en obstétrique. Le coût fut évalué par une analyse médico-économique de chaque intervention. Les données ont été comparées à une modélisation des interventions prises en charge par le SMUR seul. Résultats : 7 patientes ont été incluses sur la période expérimentale de 2 mois. 6 patientes ont été transportées, 1 laissée à son domicile. Le temps écoulé entre l'appel au Centre 15 et le premier contact avec un professionnel d'obstétrique est de (moyenne ± écart-type) : 57 minutes (±12minutes) lors de la prise en charge par le SMUR seul, contre 24 minutes (±7minutes) lors de l'association SMUR-SFCS (p < 0,001). Le coût des interventions sans la SFCS est significativement plus élevé, avec une moyenne (±écart-type) à 1782 euros (±692euros), contre 1083 euros (± 687 euros) avec la SFCS (p < 0,001). Discussion : Le dispositif de SFCS est un concept novateur qui entre dans le domaine de soins de santé primaire, en diminuant significativement le délai de prise en charge des parturientes dans les territoires éloignés, sans surcoût économique.


Marine CAGERON-BOUEX (Assistante spécialiste) (Orateur, Pointe à Pitre)
09:00 - 10:00 #9534 - P155 Dotation en assistants de régulation médicale, un benchmark des Samu de France peut-il aider à évaluer ses besoins ?
P155 Dotation en assistants de régulation médicale, un benchmark des Samu de France peut-il aider à évaluer ses besoins ?

Objectif

Evaluer si le nombre d’équivalents temps plein (ETP) d’Assistants de Régulation Médicale (ARM) du Samu est conforme aux autres Samu de la Région et de France.

Matériel et méthode

A partir du Guide 2016 des Samu-Smur et Urgences de France, nous avons relevé le nombre d’ETP d’ARM déclarés par les Samu. Nous avons ainsi pu comparer notre Samu avec ceux de la Région (5 Samu) et les Samu de France dont les données étaient disponibles, selon différents critères : Nombre d’appels, population, nombre de dossiers de régulation (DR), nombre de DR médicale (DRM).

Résultats

Notre Samu est doté de 31 ETP ARM pour 460 000 appels, c’est-à-dire 14 849 appels pour un ARM. La moyenne régionale est de 11 642 appels par ARM et nationale de 12 273 (n=76).

Pour un territoire de 1 350 000 habitants, notre Samu dispose d’un ARM pour 43 548 habitants contre 33 691 pour les Samu de la Région et 30 662 pour les Samu de France (n= 91).

Avec 256 000 DR, chaque ARM du Samu régule annuellement 7 742 DR contre 6 884 en Région et 5 682 en France (n=83)

Un ARM du Samu prend en charge 6 161 DRM alors qu’en région la moyenne est de 5 382 et 4 885 en France (n=84).

Conclusion

En reprenant les critères appels, population, DR, DRM, nous obtenons les fourchettes suivantes pour le Samu : 31 à 44 ETP d’ARM. Notre Samu se situe dans la fourchette inferieure de ce qui est constaté au niveau régional et national. Ce Benchmark doit permettre d’argumenter auprès de la tutelle les moyens supplémentaires.


Joel JENVRIN (Chef de Service) (Orateur, Nantes)
09:00 - 10:00 #9573 - P156 Mise en place de fiches d'aide à la décision pour le traitement des appels d'urgences reçus au 18.
P156 Mise en place de fiches d'aide à la décision pour le traitement des appels d'urgences reçus au 18.

Introduction

Le traitement des appels d’urgence au 18 doit déterminer si l’appel correspond ou non à un motif de départ réflexe déterminé par le référentiel commun secours à personnes/aide médicale urgente complété par la circulaire du 5 juin 2015. A l’issue de cette première étape les appels sont ensuite transférés au médecin régulateur du CRRA 15.

Nous présentons un travail destiné à améliorer le traitement initial des appels reçus au 18 afin de limiter les déclenchements initiaux inutiles sans pour autant retarder la phase de régulation médicale.

 

Matériel et méthode

Des arbres décisionnels complets et détaillés destinés aux opérateurs 18 ont été mis au point en 2014 par un service d’incendie et de secours en coopération avec la structure d’aide médicale urgente correspondante. Un accord de coopération a été signé en 2015 pour mettre a disposition de notre service ces arbres décisionnels et les adapter à notre environnement professionnel. Un groupe de professionnels composé de médecins et d’opérateurs de traitement d'appels d’urgence s’est réuni à 10 reprises entre septembre 2015 et mars 2016 afin d’adapter les arbres décisionnels aux contraintes et aux pratiques de notre service.

 

Résultats

A l’issue des travaux du groupe de professionnels, 120 fiches d’aide à la décision (FAD) ont été mises au point correspondant à l’éventail des motifs de recours observés. Chaque fiche comporte des signes classés selon trois catégories : déclenchement d’un départ réflexe et priorisation de traitement au CRRA 15, déclenchement d’un départ réflexe avec transfert au CRRA 15, transfert au CRRA 15 sans déclenchement d’un départ réflexe.

Les FAD ont ensuite été intégrées entre avril et mai 2016 dans le système d’information opérationnel afin d’être disponibles avec une simple recherche par mots clés sans alourdir le processus de traitement de l’appel. Une  phase de découverte, de formation et d’appropriation de l’outil par l’ensemble des professionnels concernés s’est étendue entre juin et novembre 2016. Le système est en œuvre depuis le début décembre 2016.

Discussion

Longtemps fondée sur des consignes générales et la seule expérience de l’opérateur, le traitement initial des appels reçus au 18 doit désormais relever d’un processus objectif et reproductible avec l’exigence permanente de ne pas faire perdre de temps au patient. Une évaluation de cette nouvelle pratique est désormais nécessaire afin d’en confirmer les apports et d’apporter les ajustements qui seraient nécessaires.


Patrick HERTGEN (Orateur, PARIS)
09:00 - 10:00 #9661 - P157 Evaluation de la vidéo-laryngoscopie en préhospitalier.
P157 Evaluation de la vidéo-laryngoscopie en préhospitalier.

Introduction: Les dispositifs de vidéo-laryngoscopie (VL) sont devenus plus petits et ergonomiques donc faciles à utiliser en préhospitalier. Il est démontré que la VL au bloc opératoire améliore l’exposition glottique, mais aucune étude n’a montré son bénéfice en préhospitalier. Le but de cette étude était de savoir si la VL en pré-hospitalier pourrait faciliter la réalisation de l’intubation orotrachéale (IOT). Matériel et Méthode: Au cours d’une évaluation prospective, observationnelle, monocentrique, le VL (McGRATH®, Medtronic) a été utilisée en 1ère intention lors des IOT. Au préalable, les opérateurs (médecin ou infirmier anesthésiste) ont eu une formation pratique sur mannequin. Un recueil a été renseigné pour chaque utilisation du VL et comportait: l’indication de l’IOT, les critères d’intubation difficile (ID), les conditions d’IOT, le succès ou l’échec du geste, et les mesures alternatives. Résultats: Sur une période d’1 an, 155 IOT ont été réalisées avec le VL McGRATH®. Les motifs d’IOT étaient répartis ainsi : 80 (52%) arrêts cardiaques, 55 (35%) détresses neurologiques, 10 (6,5%) détresses respiratoires, 10 (6,5%) autres. Le score de Cormack était respectivement : I pour 81%, II pour 12%, III pour 6% et IV pour 1% des patients. La position adoptée par les opérateurs était respectivement : à genoux (66%), debout (32%) et allongée (2%). Le taux de succès était de 76% (n=118) au 1er essai, amélioré à 87% par le Eschmann et/ou un 2ème opérateur. Les échecs sont survenus chez 20 patients (13%), dus à des sécrétions abondantes dans 16 cas (80%), à la RCP dans 3 cas (15%) et à une petite ouverture de bouche dans 1 cas (5%). L’alternative était systématiquement la laryngoscopie directe sauf 1 utilisation de Fastrach. 27 patients ont eu une complication (17%) dont 10 des vomissements (37%) et 7 une hypoxie transitoire au cours du geste (26%). Discussion : Cette VL permet d’obtenir des conditions fiables d’IOT en préhospitalier  quel que soit le motif du geste pour la grande majorité des patients et sans majoration des complications. Le principal écueil de ce dispositif reste la présence de secrétions abondantes masquant la vue et nécessitant le recours à la laryngospie directe. Conclusion: La VL (McGRATH®) semble une aide importante à la réalisation de l’intubation en préhospitalier, pouvant faire partie de l’algorithme d’ID en l’absence de secrétions abondantes. Mais elle mériterait d’être comparée avec la laryngoscopie directe en préhospitalier.


Claire BROCHE (MEDECIN) (Orateur, VANNES)
09:00 - 10:00 #9749 - P158 Évaluation de l'intérêt et de la sécurité de la moto médicalisée comme effecteur en SMUR en milieu urbain.
P158 Évaluation de l'intérêt et de la sécurité de la moto médicalisée comme effecteur en SMUR en milieu urbain.

Introduction : La moto médicalisée en SMUR avec un médecin et un pilote expérimenté (équipe moto), pourrait intervenir plus vite, en premièr effecteur pour un grand nombre d’urgences  thoraciques aiguës avérées ou ressenties. Matériel et Méthode:Etude prospective, monocentrique, observationnelle, dont le motif de départ est une urgence thoracique aiguë (douleur thoracique, dyspnée, malaise, trouble du rythme ou conduction). La moto était équipée du matériel d'urgence avec le médecin à bord et conduite par un pilote formé à la conduite d’urgence. L’équipe compléte partait simultanément en Unité Mobile Hospitalère (équipe UMH). Le médecin prenait seul en charge le patient, après l’avoir informé de l’étude, aidé du pilote pour le recueil des données administratives et le monitorage du patient. L’équipe UMH n’intervenait qu’en cas de gravité. Étaient recueillies: les horaires des 2 équipes, les gestes et traitements réalisés, l'hypothèse diagnostique et le diagnostic retenu à 24h, le mode de transport, l'orientation du patient, et enfin l'EVA de confort et de stress du médecin. Résultats: 58 interventions moto étaient réalisées de Mars à Octobre 2016, sans  accident, ni incident: hommes (60%), âge médian 59 ans [50; 69]; 43 (74%) douleurs thoraciques, 7 (12%) dyspnées, 5 (9%) malaises, 3 (5%) autres. La durée médian d'intervention était significativement plus court en moto qu’en UMH (7 [5; 8] versus 9 [8; 12] min, p < 0,001), la durée médiane total de médicalisation était comparable (77 [65; 92] versus 78 [68; 93] min). 28 (48%) patients étaient pris en charge par l’équipe moto seule, 30 (51%) ont nécessité l'intervention de l'UMH sur place. L’équipe moto a réalisé les ECG de tous les patients dans les 10 min, 6 (21%) perfusions, 5 (18%) oxygénations. 23 (39%) ont été confiés aux pompiers pour transport à l’hôpital, 5 laissés sur place(9%) et 25 (43%) transportés par l'UMH. La confirmation du diagnostic à 24h était comparable entre équipe moto et équipe UMH: 27 (96%) versus 25 (83%), p=0,2. L'EVA de confort et de stress était de 10 [10; 10] et 0 [0; 1], respectivement. Discussion: La moto médicalisée, effecteur complémentaire en SMUR, permet d'arriver plus vite pour une évaluation et les gestes rapides. La moto éviterait un déplacement de l'équipe UMH pour 48% des patients LSP et TNM, avec sécurité et confort. Conclusion: La moto médicalisée semble être un moyen rapide, fiable, confortable et sûre. Son impact médico-économique au SAMU pourrait être étudié.


Claire BROCHE (MEDECIN) (Orateur, VANNES)
Salle 252B-Zone posters 2

"Mercredi 31 mai"

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CLMFOR
09:00 - 10:00

Communications Libres Médecins
Formation

Modérateurs : Catherine BERTRAND THIFFAULT (Présidente de la Société Française de Médecine de Catastrophe) (Antony), Romain DUFAU (Chef de service) (Paris)
09:00 - 10:00 #9009 - CP042 Comparaison de deux approches pédagogiques pour une formation PSC1 en classe de 3ème : quid de la rétention mnésique à 6 mois ?
CP042 Comparaison de deux approches pédagogiques pour une formation PSC1 en classe de 3ème : quid de la rétention mnésique à 6 mois ?

Introduction

L’ERC 2015 recommande la formation de l’ensemble des citoyens. Le PSC1 est préconisé au collège. L’objectif de notre étude était d’évaluer, sur une population d’élèves en classe de troisième, la rétention à 6 mois d’une formation réalisée selon deux approches pédagogiques.

Matériel et méthode

Etude randomisée bi centrique, réalisée en deux temps successifs en décembre 2013 et juin 2014. Inclusion : élèves en classes de 3ème. Deux bras tirés au sort : bras « DEM » (pour « démonstration »), bras « DEC » (pour découverte). Formations animées par des moniteurs des premiers secours ou des formateurs aux gestes et soins d’urgences. Evaluations par des formateurs n’ayant pas participé aux formations initiales, au décours de la formation (T0) et à 6 mois (T1), portant sur deux thèmes : obstruction des voies aériennes supérieures (scénario n°1) et arrêt cardiaque (scénario n°2). Variables analysées : Profil des élèves. Alerte et délais de transmission, reconnaissance des signes, réalisation des gestes et délais, surveillance et poursuite des gestes. Comparaison des résultats entre T0 et T1 pour les 2 groupes.

Résultats

160 élèves inclus (75 DEM, 85 DEC). Age moyen 14 ans. 5% déjà formés au PSC1. 47.9% considèrent la formation comme indispensable. Scénario n°1 : « Claques dans le dos » réalisées dans 94.1% DEM vs 100% DEC pour T0 (p=0.033), 97.6% DEM vs 91.8% DEC pour T1 (p=0.432). « Compressions abdominales correctes » dans 87.5% DEM vs 63.9% DEC pour T0 et 70.4% DEM vs 63.6% DEC pour T1. Gestes considérés comme dangereux dans 28% DEM vs 34.3% DEC pour T0, sans amélioration à T1. Scénario n° 2 : « alerte adaptée » 69.2% DEM vs 56.8% DEC pour T0, 69.7% DEM vs 62.9% DEC pour T1. Pour T0, « compressions thoraciques » dans 100% des cas avec position correcte dans 90.5% dans les 2 groupes, sans interruption dans 26.5% DEM vs 60.7% DEC (p=0.001). Pour T1 position correcte dans 98.8% DEM vs 75.3% DEC. « DAE » mis en place sans différence statistique dans les 2 groupes pour T0 et T1. Majoration des délais de l’alerte entre T0 et T1 (p=0.002), nombre de claques dans le dos aléatoire (p=0.003), mais amélioration mise en place DAE (p=0.066).

Conclusion

Les résultats sont mitigés, aucune approche ne montrant sa supériorité en terme de rétention mnésique. Diversifier les approches est probablement intéressant au cours de la formation. Une réflexion autour de la motivation, de l’autoévaluation des élèves, de la confiance en soi doit être envisagée par la suite.


Sybille GODDET (médecin) (Orateur, Dijon)
09:00 - 10:00 #9126 - CP043 Place de la simulation dans la formation initiale des Urgentistes : enquête nationale observationnelle.
CP043 Place de la simulation dans la formation initiale des Urgentistes : enquête nationale observationnelle.

Introduction : La simulation apparaît aujourd’hui comme un outil indispensable dans l’apprentissage de compétences médicales techniques et non techniques, tout en respectant le principe éthique suivant : « Jamais la première fois sur le patient ». Actuellement, l’intégration de la simulation dans les programmes de formation n’est pas harmonisée : son cadre demeure à définir en prévision de l’ouverture du DES de Médecine d’Urgence prévue pour l’automne 2017.

Objectif de l’étude : Cette étude propose d’évaluer l’utilisation de la simulation en France dans l’enseignement du DESC de Médecine d’Urgence, afin de permettre la construction d’un parcours de formation par la simulation.

Matériels et Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle multicentrique. Un questionnaire a été envoyé par e-mail à l’ensemble des responsables universitaires de France impliqués dans l’enseignement du DESC de Médecine d’Urgence. Les données ont été colligées dans Excel®. Elles étaient à la fois quantitatives et qualitatives et concernaient le cadre, la structuration et le contenu de la formation par la simulation.

Résultats : 19 villes universitaires sur 27 ont répondu au questionnaire. Parmi elles 18 utilisent la simulation (soit 94,7%), dont 17 la simulation Haute-Fidélité et 16 la simulation procédurale. ACR et Etat de Choc (17), Douleur Thoracique, Tachycardies, Traumatisé crânien et Traumatisé grâve (16) sont les thématiques majoritairement abordées. Les gestes techniques les plus travaillés sont : Intubation (18), Intubation difficile (17), Ventilation assistée-contrôlée  et KTIO (15). En moyenne la formation compte entre 4 et 5 jours de simulation par année de DESC. Par ailleurs, dans 9 centres (soit 47,4%) les formateurs ont un temps professionnel dédié, et 12 centres (soit 63,2%) bénéficient de personnel salarié. Enfin, seulement 9 centres (47,4%) estiment « plutôt » respecter l’adage « Jamais la première fois sur le patient ».

Discussion et conclusion : L’utilisation de la simulation dans l’enseignement de la Médecine d’Urgence est inégale. Les responsables pédagogiques interrogés semblent tomber d’accord quant aux principales thématiques et techniques à aborder. Le développement de la simulation semble souhaité de tous, mais demeure complexe en raison notamment de l’investissement humain et matériel que cela représente. Ces réponses pourraient fournir un axe de réflexion afin d’établir un programme de simulation commun à l’ensemble des facultés.


Milena ALLAIN (Médecin) (Orateur, Nantes)
09:00 - 10:00 #9421 - CP044 Qualité du rapport des essais randomisés contrôlés en médecine d’urgence selon la grille CONSORT.
CP044 Qualité du rapport des essais randomisés contrôlés en médecine d’urgence selon la grille CONSORT.

Introduction : Les essais randomisés contrôlés sont le gold standard pour l’évaluation thérapeutique. Leur interprétation dépend de la qualité de leur rapport. En 1996 la grille CONSORT a été développée afin d’améliorer la transparence de ceux-ci. L’objectif de notre étude était d’évaluer la qualité des rapports d’essais contrôlés randomisés dans le domaine de la médecine d’urgence selon la grille CONSORT.

Méthode : Nous avons réalisé une recherche MEDLINE via PubMed pour identifier les essais contrôlés randomisés dans le domaine de la médecine d’urgence, et publiés en 2013 et 2014, dans les six journaux généralistes ainsi que les dix journaux de médecine d’urgence avec les impacts factors les plus élevés. Les essais ont étaient considérés comme relatifs à la médecine d’urgence si les patients étaient randomisés dans une structure d’urgence ou en pré-hospitalier. Un investigateur a examiné les consignes aux auteurs concernant la grille CONSORT. Deux investigateurs ont extrait de façon indépendante, dans chaque essai, les différents items de la grille CONSORT. Un investigateur a évalué pour chaque item de la grille, le pourcentage d’adhésion des essais randomisés. La représentation des items les moins bien rapportés a été comparée ensuite selon l’adhésion des journaux à la grille CONSORT.

Résultats : Nous avons identifiés 844 références dont 78 dans le domaine de la médecine d’urgence ont été inclus. 42% (n=33) ont été publiés dans les journaux généralistes et 58% (n=45) dans les journaux de médecine d’urgence.  Seul un journal de médecine d’urgence présente des consignes strictes vis à vis de la grille CONSORT, et quatre journaux de médecine d’urgence ne donnent pas de consignes à leurs auteurs. L’adhésion était de plus de 90% pour la majorité des items de la grille CONSORT (n=25/36).  Elle était sous optimale pour les items relatifs à la randomisation comme la méthode utilisée (55%. Il en est de même pour l’identification en tant qu’ « essai randomisé » dans le titre (69%). Nous avons observé un effet bénéfique de l’adhésion du journal à la grille CONSORT sur le rapport de ces items.

Conclusion : Les items relatifs à la randomisation sont rapportés de façon sous-optimale dans les essais randomisés de médecine d’urgence, alors qu’il s’agit d’items méthodologiques majeurs. L’adhésion des journaux à la grille CONSORT favorise un meilleur rapport de ces items, mais les journaux de médecine d’urgence présentent une adhésion sous-optimale à la grille CONSORT.

 


Ariana BEHTASH (PHC) (Orateur, Paris)
09:00 - 10:00 #9575 - CP045 Rémanence mémorielle d’une formation par simulation sur les gestes rares de l’urgence pédiatrique.
CP045 Rémanence mémorielle d’une formation par simulation sur les gestes rares de l’urgence pédiatrique.

Introduction : La simulation est devenue une méthode d’enseignement incontournable en Médecine d’Urgence. Le but de l'étude était d'évaluer la rémanence mémorielle de l'apprentissage de gestes techniques à distance d'une formation par simulation réalisée au cours du Diplôme Universitaire des Gestes d’Urgences Pédiatriques.Méthode : 69 urgentistes et internes en DESC-MU, formés entre 2000 et 2015, ont été inclus. 4 groupes (G1 à G4) selon le délai de réalisation de la formation et un groupe non formé (C) – groupe contrôle – ont été comparés. La formation remontait à <6mois pour G1, de 6 mois à 1an½ pour G2, de 2 à 3ans½ pour G3, ≥4ans pour G4. Les participants réalisaient la prise en charge d’un nourrisson inconscient lors d’une simulation basse-fidélité. La performance (sur 100) a été évaluée par l’échelle validée TAPAS. La séquence composée de 6 items était chronométrée avec des gestes de libération des voies aériennes (A) et de ventilation (B) attendus. La réalisation des items, le délai de leur réalisation (secondes), le stress ressenti (score SOM de 0-10) et le niveau d'expérience ont été analysés. Les variables quantitatives (médiane [1er ; 3e quartile]) ont été comparées 2 à 2 (test U de Mann Withney) et entre les groupes (test de Kruskal-Wallis). Les variables qualitatives (%) ont été comparées par un test de Chi². Un lien entre la performance et l’expérience a été étudiée par le coefficient de corrélation de Spearman. p<0,05 a été considérée comme significative. Résultats : Il y avait une différence significative entre les groupes pour la performance (p<0,001). Le score de performance était : 85 [80;90] pour G1, 70 [60;75] pour G2, de 70 [53;70] pour G3, 35 [25;40] pour G4 et 35 [30;50] pour C. Pour G1, 89% des items attendus ont été réalisés avec pour conséquence certains gestes plus tardifs que pour les autres groupes : ventilation au masque facial débutée à 93’’ [87;108] (p=0,001) et prise de pouls à 122’’ [104;161] (p<0,001). Il n’y avait pas de différence entre G4 et C avec moins de la moitié des items réalisés (respectivement 47% et 43%, p=0,57). Le stress ressenti pendant la séquence était plus élevé pour G1 (8/10) par rapport aux autres groupes (p=0,02). Il n'y avait pas de corrélation entre l'expérience et la performance (p=0,39).Conclusion : La performance diminuait de 15% à partir de six mois avec une perte totale des acquis à 4 ans indépendamment de l’expérience et du niveau de stress. Un recyclage avant 4 ans s'avèrerait nécessaire.


Raihei ANSQUER (Orateur, Papeete, Polynésie française)
09:00 - 10:00 #9580 - CP046 De meilleurs leaders pour de meilleures équipes !
CP046 De meilleurs leaders pour de meilleures équipes !

Introduction : Lors de la prise en charge d’une urgence vitale, la sûreté du patient dépend de la performance d’équipe. La simulation haute-fidélité (SHF) permet d’améliorer les performances du leader et de l’équipe. Cependant à notre connaissance, la relation entre ces deux performances n’a jamais été étudiée.

Objectifs : 1- Mesurer les performances du leader et de l’équipe en SHF. 2- Analyse de la corrélation entre les performances.

Méthode : L’étude biomédicale randomisée, prospective a été approuvée par l’ANSM et le CPP. Le protocole de recherche a été publié [1]. 48 participants ont été randomisés en 12 équipes pluri-professionnelles de SMUR, composées d’un médecin urgentiste, d’un interne, d’une infirmière et d’un ambulancier. Les performances techniques et non-techniques de ces équipes ont été évaluées lors d’une séance de SHF d’un état de choc hypovolémique du nourrisson à l’aide d’échelles validées et publiées. La performance technique a été évaluée à l’aide d’une échelle de pose de voie intra-osseuse (VIO) et l’échelle de performance d’équipe Team Average Performance Assessment Scale (TAPAS). La performance non-technique a été évaluée par les échelles Behavioral Assessment Tool (BAT) pour le leader et Clinical Teamwork Scale (CTS) pour l’équipe. La relation entre les différents scores de performance a été étudiée avec un coefficient de corrélation de Pearson. p<0,05 était considéré comme significatif.

Résultats : Les scores (sur 100) étaient : VIO = 65,6 ± 14,4 ; TAPAS = 44,6 ± 18,1 ; BAT = 49,5 ± 22,0 ; CTS = 50,3 ± 18,5. Il y avait une forte corrélation entre la performance du leader et celles de l’équipe : BAT et CTS (r=0,962, p<0,001), et BAT et TAPAS (r=0,815, p<0,001). Lorsque le score BAT du leader était supérieur à 60/100, ceux de l’équipe CTS et TAPAS étaient supérieurs à 50/100. Une faible corrélation a été retrouvée entre VIO et CTS (r = 0,287, p = 0,04). Il n’y avait pas de corrélation entre BAT et VIO (p=0,14) et entre TAPAS et VIO (p=0,10).

Discussion/conclusion : Les performances technique et non-technique d’équipe étaient corrélées à celles du leader. La tâche unique de pose de VIO était moins liée à la performance du leader. Ces résultats suggèreraient qu’une formation spécifique dédiée au leadership pourrait améliorer le travail d’équipe et permettrait d’envisager un bénéfice indéniable pour le patient.


Daniel Aiham GHAZALI (Emergency physician, director of research) (Orateur, Amiens)
09:00 - 10:00 #9612 - CP047 Tutoriel vidéo dans l’auto-apprentissage de la ventilation manuelle : vidéo immersive ou vidéo conventionnelle ?
CP047 Tutoriel vidéo dans l’auto-apprentissage de la ventilation manuelle : vidéo immersive ou vidéo conventionnelle ?

L’auto-apprentissage par tutoriel vidéo a fait ses preuves. L’objectif principal de l’étude est de  comparer les performances immédiatement après et deux mois après visionnage d’un tutoriel de deux minutes sur la ventilation artificielle manuelle avec une « go-pro » (VI), avec un champ classique. (CC).L’objectif secondaire est d’explorer  la combinaison des deux. (VCo). L’absence d’enseignant permet de transposer au e-learning. Méthode  Le public est un public d’étudiants en santé novice, les cohortes VI et CV et VCo tirées au sort. Les performances sont évaluées avec le logiciel du mannequin ResusciAnn® avant visionnage (T0), après un visionnage de deux minutes (T1) et deux mois après( T2). Le critère principal d’efficacité est le nombre >70% de ventilations efficaces (400 à 600mL Vt) en une minute. Résultat : 241 résultats sont exploitables après la première session, 124 deux mois plus tard (Tab1) .L’augmentation de performance avant et après la visualisation est significative  pour chaque prise de vue(p< .0001).  Aucune différence significative n’a été montrée entre les cohortes immédiatement après ( p=0.84) et à distance (p=0.22). La rétention reste significativement élevée par rapport au T0 (p<0,05). Discussion : Cette étude ne montre pas de différence significative entre les modalités de prises de vues. Par contre, un gain de performance dans la réalisation du geste est démontré. Conclusion : les modalités de prise de vue dans un tutoriel vidéo ne semble pas influencer la rétention. Des études complémentaires doivent être réalisées pour appréhender cette performance en situation authentique  contextualisée


Joséphine DAUCHET (Orateur, Amiens)
Salle 253

"Mercredi 31 mai"

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AM-21
09:00 - 10:30

Atelier Médecins 21
Optimiser la ventilation au cours de la RCP

Coordonnateur : Adrien DROUET (Coordonnateur, Lausanne, Suisse)
Conférenciers : Adrien DROUET (médecin, PH) (Conférencier, Lausanne, Suisse), Nicolas MARJANOVIC (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Poitiers), Arnaud MICHALON (PH) (Conférencier, Annecy)
Rappel des recommandations 2015 concernant la ventilation d'un arrêt circulatoire
Rappel physiologique de la ventilation artificielle appliquée à l'AC
Connaitre les risques circulatoires de la ventilation, en particulier au BAVU
Connaitre les différents dispositifs médicaux pour la ventilation lors de la RCP
Connaitre les différentes interfaces et stratégies pour la ventilation lors de la RCP
Savoir combiner et optimiser ventilation et compressions thoraciques
Salle 341

"Mercredi 31 mai"

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TRM-09
09:00 - 10:30

Table Ronde Médecins
Simulation Session commune SFMU/ANCESU

Modérateurs : Hayatte AKODAD (Médecin) (Bobigny), James COUVREUR (PH) (Toulon)
Coordonnateur : Guillaume DEBATY (Coordonnateur, Grenoble)
- Comment utiliser la simulation dans la formation en régulation ?
- Quelle est la place et les apports de la simulation en médecine de catastrophe ?
- Quel est l’intérêt de la simulation pour la gestion des flux de patient ?
- Comment utiliser la simulation pour se former à la communication avec les patients et les familles ?
- Quelle sera la place de la simulation dans la formation ?
09:00 - 10:30 En régulation. Karim BOUDENIA (PH TP) (Conférencier, Dijon)
09:00 - 10:30 En médecine de catastrophe. Christine AMMIRATI (Chef de pôle) (Conférencier, Amiens)
09:00 - 10:30 Gestion du flux. Charles Henri HOUZE-CERFON (Praticien hospitalier) (Conférencier, Toulouse)
09:00 - 10:30 Annonce de mauvaise nouvelle. Sadek BELOUCIF (Conférencier, BOBIGNY)
09:00 - 10:30 Comment s’articuler avec le DES ? Patrick PLAISANCE (Head of Department) (Conférencier, Paris)
Salle 342A

"Mercredi 31 mai"

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AMS-30
09:00 - 10:30

Atelier Médico-Soignants 30
Piège de la psychiatrie aux Urgences

Coordonnateur : Esther SIMON-LIBCHABER (Coordonnateur, Corbeil-Essonnes)
Conférenciers : Hélène CARDOT (Conférencier, Colombes), Soizic LARCHER (IDEC) (Conférencier, Corbeil-Essonnes), Esther SIMON-LIBCHABER (Conférencier, Corbeil-Essonnes)
Les troubles du comportement aux urgences représentent une source de difficultés diagnostic. De l’infirmière d’accueil à la zone de soin, le patient est entraîné dans une chaîne qui peut le conduire à une mauvaise orientation diagnostic. L’infirmière, l’urgentiste et le psychiatre doivent toujours se poser la question : « s’agit-il d’un problème organique ou d’un problème psychiatrique ?». A l’aide de cas cliniques vécus aux urgences, reconnaître les éléments pouvant constitués « un piège » diagnostique. Chaque cas clinique sera argumenté par le psychiatre, l’infirmière et l’urgentiste. A la fin de l’atelier, une fiche technique de procédure de prise en charge d’un trouble du comportement aux urgences sera remise aux participants.
Salle 342B

"Mercredi 31 mai"

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AMS-32
09:00 - 10:30

Atelier Médico-Soignants 32
Comment construire un projet de recherche clinique en médecine d’urgence

Coordonnateur : Frédéric ADNET (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris), Patricia JABRE (PH) (Conférencier, Paris)
Comment construire un projet de recherche clinique en médecine d’urgence :
Partie 1 : Aspects éthique et administratif
Partie 2 : Aspects méthodologique et règle de publication
Salle 343

"Mercredi 31 mai"

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AS-56
09:00 - 10:30

Atelier Soignants 56
Mise en place de l’analgésie médicamenteuse : de l’intra-osseuse à l’intra-nasale… Trucs & astuces pour que l’analgésie soit moins "douloureuse" pour les soignants.

Coordonnateur : Vincent MONMARTEAU (Coordonnateur, Bobigny)
Conférenciers : Vincent MONMARTEAU (Infirmier Anesthésiste) (Conférencier, Bobigny), Julien SAN ROMAN (Conférencier, Bobigny)
Présenter des « astuces » et des retours d’expériences pour que l’analgésie soit plus facile à proposer et à mettre en place.
Passer en revue les différentes techniques médicamenteuses de l’analgésie.
Salle 352A

"Mercredi 31 mai"

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AM-11
09:00 - 10:30

Atelier Médecins 11
Réclamations, plaintes et risque médico-légal en médecine d’urgence : comment faire ?

Coordonnateur : Gilles BAGOU (Coordonnateur, Lyon)
Conférenciers : Gilles BAGOU (MEDECIN) (Conférencier, Lyon), Philippe CHOULET (Conférencier, LYON), David COREGE (Chef de Pôle des Urgences/Anesthésie et Réanimation) (Conférencier, Châlon-sur-Saône)
Décrire la typologie des réclamations et des procédures contentieuses. Connaître la réglementation en matière de communication des informations et de réponse à une réclamation. Acquérir les conseils pour répondre aux demandes des patients, de leur entourage, de leurs représentants, des administrations et des structures judiciaires. Connaître les principes de l’organisation judiciaire et des procédures d’indemnisation. Acquérir les conseils pour faire face aux mises en cause.
Salle 352B

"Mercredi 31 mai"

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AM-14
09:00 - 10:30

Atelier Médecins 14
Ventilation Volumétrique (VC – VAC) : Aspects fondamentaux

Coordonnateur : François TEMPLIER (Coordonnateur, Angers)
Conférenciers : François DOLVECK (Conférencier, Melun), François TEMPLIER (PH) (Conférencier, Angers), Frédéric THYS (Chef de Pole, Directeur des urgences, Adjoint à al direction médicale et Professeur) (Conférencier, Charleroi, Belgique)
Au moyen de cas cliniques avec QCM sollicitant l'avis de la salle : Connaître les modes ventilatoires volumétriques (VC - VAC) ; Savoir régler les consignes machine disponibles en VC-VAC ; Savoir interpréter les paramètres mesurés par le ventilateur. Connaître les asynchronies patient-ventilateur possibles dans ces modes (NB : atelier théorique interactif sans manipulation de matériel)

Méthode pédagogique
- Cas cliniques courts présentés par un animateur présentateur expert, avec QCM permettant d'évaluer le niveau de connaissance de la salle, et système de vote pour animer la salle.
- Discussion autour des réponses recueillies, avec appui de diapositives explicatives si besoin.
- Modération de la session assurée par 2 autres experts du sujet afin de dynamiser l'interactivité avec la salle.

Objectifs
- Connaître les principaux modes ventilatoires volumétriques nécessaires en médecine d'urgence (VC - VAC).
- Connaître les différentes phases d'un cycle ventilatoire en VC et en VAC, les éléments permettant le déclenchement de l'insufflation (notamment le trigger inspiratoire) et de l'expiration.
- Connaître les éléments techniques pouvant limiter la délivrance du volume courant par un ventilateur de transport.
- Connaître et savoir régler les consignes machine disponibles, notamment le débit d'insufflation.
- Savoir interpréter les paramètres mesurés par le ventilateur, notamment les pressions de pic et de plateau, ainsi que les alarmes
- Connaître la notion d'asynchronies patient - ventilateur et celles pouvant principalement survenir en VAC.
Salle 353

"Mercredi 31 mai"

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TV 30
09:00 - 09:30

Intervention plateau TV 30
Collecte et utilisation des données épidémiologiques dans les services d'urgence

Modérateur : Maurice RAPHAËL (médecin urgentiste) (LAUSANNE, Suisse)
Conférencier : Céline CASERIO-SCHÖNEMANN (Conférencier, PARIS)
Plateau TV
09:30

"Mercredi 31 mai"

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TV 01
09:30 - 10:00

Intervention plateau TV 01
Registre : REAC, Accouchement inopiné

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Sybille GODDET (médecin) (Conférencier, Dijon), Valérie HAMEL (URGENTISTE) (Conférencier, Toulouse)
Plateau TV
10:00

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AMS-66A
10:00 - 11:30

Atelier Médico-Soignants 66A
Simulation de plan ORSEC Nombreuses Victimes avec figurines et moyens de communication.

Coordonnateur : Florent GACHET (Coordonnateur, Rouen)
Conférenciers : Cédric DAMM (Praticien Hospitalier) (Conférencier, ROUEN), Florent GACHET (soignant) (Conférencier, Rouen), Anne-Sophie THIBAULT (IDE) (Conférencier, Rouen)
Acquérir les principes de communication et d’organisation dans des situations de catastrophe, en immergeant les participants dans une situation entièrement scénarisée sur plateau avec figurines.
Comprendre, par le biais de la simulation, les grands principes de mise en œuvre d’un plan ORSEC "nombreuses victimes" et appréhender la réorganisation nécessaire de l'activité des hôpitaux pour faire face à l’afflux massif de victimes
Appréhender et mieux anticiper les problématiques organisationnelles et communicationnelles liées à de telles situations.
Espace Challenges et vous Niveau 2

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TV 02
10:00 - 10:30

Intervention plateau TV 02
Journal Télévisé : AC, Addictologie, Biomarqueurs

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
Conférenciers : Catherine MASSOUBRE (médecin) (Conférencier, Saint-Etienne), Lars WIK (Conférencier, Oslo, Norvège)
Plateau TV
10:30

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EA-01
10:30 - 12:00

Etat de l'Art
Toxidromes

Modérateurs : Didier HONNART (MEDECIN) (Dijon), Christophe VINCENT-CASSY (PH) (Le Kremlin-Bicêtre)
Coordonnateur : Christine TOURNOUD (Coordonnateur, Strasbourg)
Quels sont les principaux toxidromes à connaître consécutifs à l’ingestion d’antidépresseurs ?
Quels toxidromes, anciens ou nouveaux, suite à l’ingestion de plantes ? de champignons ?
Sur quels symptômes évoquer l’ingestion de produits de synthèse ?
Quels toxiques pour quels toxidromes  ( en cas d’attentat …) ?
10:30 - 12:00 Après intoxication aux antidépresseurs. Maxime MAIGNAN (Chef de service) (Conférencier, Grenoble)
10:30 - 12:00 Après ingestion de plantes et de champignons. Christine TOURNOUD (Conférencier, Strasbourg)
10:30 - 12:00 Apres ingestion de produits de synthèse. Pr Bruno MEGARBANE (Professor, head of the department) (Conférencier, Paris)
10:30 - 12:00 Après circonstances exceptionnelles. Stéphane TRAVERS (Médecin) (Conférencier, Paris)
Amphi Bleu

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CEX-03
10:30 - 11:30

Conférence Exceptionnelle
Perspectives dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque ?

Modérateurs : François-Xavier DUCHATEAU (Médecin) (Paris), Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Lyon)
Coordonnateur : Francois-Xavier AGERON (Coordonnateur, LAUSANNE, Suisse)
Conférencier : Lars WIK (Conférencier, Oslo, Norvège)

Lars Wik
Médecin anesthésiste, chercheur au centre national de compétence pour les urgences préhospitalières à l’hôpital universitaire de Oslo, Norvège. Ses recherches sont essentiellement orientées sur la réanimation cardio-pulmonaire et notamment sur la qualité du massage cardiaque et le massage cardiaque automatisé. Il a été l’investigateur principal de l’essai clinique international CIRC sur le massage cardiaque automatisé.

Salle Maillot

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UT-02
10:30 - 11:30

Réveil Tonic' Médecins
Addictologie : quelles interventions aux Urgences ?

Modérateur : Catherine MASSOUBRE (médecin) (Saint-Etienne)
Coordonnateur : Catherine MASSOUBRE (Coordonnateur, Saint-Etienne)
Conférencier : Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Conférencier, Paris)
Salle 242B

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AM-08
10:30 - 12:00

Atelier Médecins 08
Imagerie en traumatologie pédiatrique

Coordonnateur : Bénédicte VRIGNAUD (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Marie DESMARET (Conférencier, Paris), Bénédicte VRIGNAUD (Médecin) (Conférencier, Nantes)
Cas clinico-radiologiques interactifs sur les fractures les plus courantes de l’enfant : diagnostic, complications et traitements.
Savoir identifier les pièges radiologiques en traumatologie pédiatrique.
Connaître les indications de traitements orthopédiques et chirurgicaux des fractures des membres de l’enfant.
Salle 243

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ES-02
10:30 - 11:30

Les Essentiels
Stratégie diagnostique devant une douleur abdominale : chacun à sa place

Modérateurs : Sandra BERNARD (Mantes-la-Jolie), Caroline ZANKER (Praticien hospitalier) (Paris)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
- Quelles sont les étapes essentielles de l'examen clinique ?
- Quelle est la place des examens complémentaires biologiques ?
- Comment peut-on améliorer notre performance diagnostique avec l'imagerie ?
10:30 - 11:30 Place de l’examen clinique. Ligia Maria MILAN (Conférencier, TOULOUSE)
10:30 - 11:30 Place de la biologie (place des scores). Pierre HAUSFATER (Chef de service) (Conférencier, Paris)
10:30 - 11:30 Place de l’imagerie. Denis PEREIRA (Conférencier, Paris)
Salle 251

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CLMTRA
10:30 - 12:00

Communications Libres Médecins
Traumatologie

Modérateurs : Adeline CAMBON-BINDER (MCU-PH) (Paris), Nicolas CHAUVEL (PH) (Rennes)
10:30 - 12:00 #8994 - CP131 Validité du score MGAP pour l’évaluation préhospitalière des victimes de traumatismes pénétrants : une étude de cohorte issue de deux réseaux français de soins en traumatologie.
CP131 Validité du score MGAP pour l’évaluation préhospitalière des victimes de traumatismes pénétrants : une étude de cohorte issue de deux réseaux français de soins en traumatologie.

Introduction : Les traumatisés graves requièrent une prise en charge préhospitalière rapide, particulièrement  les victimes de traumatismes pénétrants. L’enjeu réside dans l’évaluation juste de la gravité du patient afin de l’orienter vers une structure adaptée. Les scores de triage peuvent apporter une aide décisionnelle dans ce contexte. Le score MGAP (Mécanisme, Glasgow, Age, Pression artérielle) permet une estimation du risque de mortalité dès le préhospitalier. Il n’a cependant jamais été évalué sur une cohorte de traumatismes pénétrants.

Objectif : Notre objectif  est d’évaluer la validité du score MGAP sur une cohorte de patients victimes de traumatismes pénétrants, pris en charge au sein de deux réseaux régionaux de soins en traumatologie d'urgence.

L'objectif secondaire est de mettre en évidence des facteurs associés à la mortalité.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective analytique multicentrique. Les données ont été extraites des registres des traumatisés graves des deux réseaux. Le caractère réellement pénétrant du mécanisme traumatique a été vérifié pour chaque dossier présentant une discordance potentielle entre le mécanisme traumatique renseigné et la circonstance de l'incident. La capacité du score MGAP à prédire la mortalité hospitalière a été évaluée au moyen de la courbe ROC. Ses performances pour le triage ont été testées par les calculs de sensibilité et spécificité au seuil usuel < 23. L’objectif de sensibilité garantissant un sous-triage acceptable était fixé à 95%.

Les facteurs associés à la mortalité ont été recherchés au moyen d’une analyse multivariée. 

Résultats : Un total de 527 patients pris en charge entre 2009 et 2015 a été inclus. La mortalité hospitalière était de 6,5 %. L’aire sous la courbe ROC était mesurée à 0.91 (IC 95 % [0.84–0.98]). Au seuil < 23, la sensibilité était de 88,2 % (IC 95 % [77–99]) pour une spécificité de 79,1 % (IC 95 % [75–83]). Aucune valeur seuil n’a permis d’allier une sensibilité ≥ 95 % avec une spécificité > 50 %.

En  analyse multivariée, l’âge et les plaies par armes à feu étaient associés de manière indépendante à la mortalité.

Conclusion et discussion : Ces résultats sont en accord avec la littérature européenne. Ils confirment l’intérêt du score MGAP pour estimer la gravité des traumatismes pénétrants en préhospitalier. Des travaux ultérieurs devront cependant s’attacher à préciser son utilisation comme outil de triage, en raison d’un manque de sensibilité.


Marine DEMARQUET (Orateur, LYON)
10:30 - 12:00 #9005 - CP132 Intérêt du dosage de la protéine S100 B dans les prise en charge des traumatismes crâniens légers.
CP132 Intérêt du dosage de la protéine S100 B dans les prise en charge des traumatismes crâniens légers.

Introduction : Les traumatismes crâniens légers (TCL) sont un motif de consultation fréquent aux urgences. Bien que leurs prises en charge soient régies par des recommandations de 2012, le recours au scanner cérébral reste fréquent alors que 95% des scanners sont négatifs. L'utilisation d'un biomarqueur, la protéine S100 B, pourrait nous aider dans la prise en charge de ces patients et notamment chez les patients sous antiagrégant plaquettaire (AAP) chez qui un scanner cérébral est systématique alors qu'aucune étude n'a montré un sur-risque hémorragique.

Méthodologie : Etude prospective et monocentrique (du 22 février au 22 août 2016) portant sur 289 patients victimes d'un traumatisme crânien (TC) dont 282 TCL. Un formulaire de recueil de données était mis dans chaque dossier de patient consultant pour un TC. Un dosage de la protéine S100 B était réalisé chez tous les patient ayant une indication de scanner cérébral, si celui-ci était possible dans les 3 premières heures suivant le TC : 2 valeurs seuil ont été étudiées (0,105 (seuil proposé par le fabricant) et 0,150 µg/L).L'étude a été déclarée à la CNIL et l'avis du comité d'éthique a été pris.

Résultats : Sur les 282 TCL, 182 avaient une indication de scanner cérébral, dont 135 ont pu bénéficier du dosage de la protéine S100 B. 7 patients ont eu des complications hémorragiques. Avec un seuil à 0,105 µg/L, le dosage de la protéine S100 B retrouvait une valeur prédictive négative (VPN) à 100%, avec une spécificité (Sp) à 29,2%. Avec un seuil à 0,150 µg/L, la VPN était toujours de 100% avec une Sp à 47,7%. 81 patients ont bénéficié d'un scanner cérébral avec comme unique indication la prise d'AAP. Dans ce groupe, le dosage de la protéine S100 B retrouvait une VPN à 100% et une Sp à 29,4% avec un seuil à 0,105 µg/L et une VPN à 100% et une Sp à 54,4% avec un seuil à 0,150µg/L. Aucun sur-risque hémorragique n'a été mis en évidence chez les patients sous AAP victimes d'un TCL.

Conclusion : Cette étude montre l'intérêt du dosage de la protéine S100 B dans la prise en charge des patients victimes d'un TCL, lorsqu'il est réalisé dans les 3 premières heures. Avec les deux seuils étudiés, la VPN est de 100%, mais la Sp est meilleure avec le seuil de 0.150 µg/L. Cependant, ce dernier seuil n'a été que très peu étudié. Ce bio marqueur permettrait une réduction du nombre de scanners cérébraux, une réduction des dépenses de santé, une optimisation du flux aux urgences et une diminution de l'exposition aux radiations.


Mathieu BAILLY (PHC) (Orateur, Montreuil-sur-Mer)
10:30 - 12:00 #9027 - CP133 Prise en charge de la polytraumatologie « non vitale »: facteurs prédictifs de gravité.
CP133 Prise en charge de la polytraumatologie « non vitale »: facteurs prédictifs de gravité.

Introduction: La prise en charge du patient polytraumatisé est un enjeu médico-socio-économique de premier plan en raison notamment d’une morbi-mortalité importante. Le bilan lésionnel des polytraumatisés graves en salle d’accueil des urgences vitales (SAUV) est dorénavant bien standardisé, il s’articule autour de la réalisation d’un scanner corps-entier même si une étude récente discute la pertinence du scanner ciblé. Toutefois, les études portant sur les polytraumatisés « non vitaux » aux urgences sont rares. L’objectif de cette étude était d’analyser les pratiques dans la prise en charge de ces patients et de déterminer des facteurs de gravité facilement reconnaissables dès l’admission aux urgences.

Méthodes: Nous présentons ici une étude monocentrique, observationnelle et rétrospective sur l’année 2014. Nous avons inclus tous les patients polytraumatisés accueillis aux urgences et ayant bénéficié d’un scanner corps-entier. Nous avons exclu tous les polytraumatisés graves pris en charge en SAUV.

Résultats: Au total, 210 patients ont été inclus pour analyse statistique. Au moins une lésion a été retrouvée sur 64% (IC95%: [57,8-70,8]) des scanners effectués dans ce contexte, le score ISS moyen était de 10,1±8,8 dans notre cohorte. Les AVP représentaient la cause la plus fréquente (73%) suivi des chutes de grande hauteur (20%). In fine, 42 patients (20%) ont bénéficié d’une chirurgie en urgence ou ont été transférés en réanimation. Le score ISS moyen de ces patients (blessés graves) était significativement plus élevé que le reste de la cohorte (16,1 vs 8,5 ; p<0,0001). Le temps de passage aux urgences était de 5,4±2,9  heures dans le groupe « blessés graves » versus 7,2±4,6  heures pour le reste de la population (p=0,003). L’analyse multivariée a mis en évidence deux facteurs prédictifs de gravité: la fréquence cardiaque (FC) avec un seuil de 100/min (p=0,03) et un nombre de critères de Vittel supérieur ou égal à deux (p=0,03). Le taux de mortalité était de 0,5% (n=1) aux urgences et de 1,5% (n=3) à J30. 

Conclusion: L’identification précoce des polytraumatisés sans défaillance vitale selon le mécanisme lésionnel et les variables physiologiques (FC) apparaît comme un enjeu majeur dans leur prise en charge. La mise en place d’une filière dédiée (en complément de la filière classique: polytraumatisés graves) semble indispensable afin de répondre aux exigences techniques et temporelles de la prise en charge pluridisciplinaire nécessaire pour ces patients.


Luc BILGER (Orateur, Strasbourg)
10:30 - 12:00 #9049 - CP134 Hémorragies graves sous anticoagulants. Premiers résultats du projet SACHA.
CP134 Hémorragies graves sous anticoagulants. Premiers résultats du projet SACHA.

Objectif : quantifier le risque d’hémorragie grave sous anticoagulants (AC)(AVK, AOD) en pratique clinique quotidienne.

Méthode : étude prospective observationnelle multicentrique française. Inclusions des patients admis aux urgences publiques et privées pour hémorragie grave (critères HAS 2008) prenant des AC et vivant dans les zones géographiques d’influence de 5 métropoles. Analyse de la population exposée aux AC à partir des données du SNIIR-AM + PMSI sur les mêmes zones géographiques, et en fonction d’un score Has-Bled modifié.

Résultats : Sur l’année 2013, 36073 patients ont été exposés au moins 1 fois aux AVK, 3718 au dabigatran et 7302 au rivaroxaban, représentant respectivement 328 474, 23 163 et 38 248 mois-exposition. 706 patients ont été admis aux urgences pour hémorragie grave sous AVK, 98 sous AOD (dabigatran :36, rivaroxaban :62). Les incidences et les rapports d’incidence d’évènements hémorragiques sont rapportés dans le tableau. Chez les malades présentant un score Has-Bled élevé ( > 3), la diminution du risque hémorragique des AOD a été plus importante pour les HIC (RR = 0,25 (p=0,05) pour dabigatran, RR = 0,26 (p=0,02) pour rivaroxaban) et le risque d’HD des AOD a été identique à celui des AVK (RR = 0,88 pour dabigatran, RR = 0,60 pou rivaroxaban).

Conclusions : En pratique quotidienne, le risque global d’hémorragie grave sous AOD est un peu inférieur à celui des AVK. Cette diminution semble plus importante chez les malades à risque hémorragique plus élevé.


Jacques BOUGET (médecin) (Orateur, Rennes)
10:30 - 12:00 #9217 - CP135 Comparaison des prises en charges héliportées et routières en intervention primaire pour les traumatismes sévères, les syndromes coronariens aigus et les accidents vasculaires cérébraux.
CP135 Comparaison des prises en charges héliportées et routières en intervention primaire pour les traumatismes sévères, les syndromes coronariens aigus et les accidents vasculaires cérébraux.

Introduction :

L’objectif de notre étude était d’identifier des facteurs prédéterminant l’envoie d’un SMUR héliporté ainsi qu’une distance d’intervention seuil qui réduirait les durées de prise en charge pre-hospitalières en cas de traumatisés sévères (TS), de syndromes coronariens aigus (SCA) ou d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) lorsque le lieu d’intervention était supérieur à 20 minutes de route du CH.

Méthodes :

Etude rétrospective, monocentrique de suivi de cohortes. Un groupe héliporté (H) regroupait les patients pris en charge par une équipe médicalisée en hélicoptère ; un groupe routier (R) prenait en charge les patients par la route.

Résultats :

239 patients adultes ont été inclus; 118 patients dans le groupe R et 121 dans le groupe H. La distance (p < 0,001), la nécessité d’avoir recours à la chirurgie (p=0,018) ou une hospitalisation en réanimation (p=0,039) prédéterminaient l’envoi d’une équipe médicalisée héliportée. Les distances d’intervention du groupe H étaient en moyenne plus longues (62,1 km vs 27,6 km ; p < 0,001). Au-delà de 35 km le groupe H était plus rapide (Figure).

Conclusion :

En cas de TS, de SCA ou d’AVC situés à plus de 20 minutes de route du CH, notre étude montre que la distance, la nécessité d’avoir recours à la chirurgie ou une hospitalisation en réanimation prédéterminent l’envoie d’une SMUR héliporté à l’appel au Centre 15. Au delà d’une distance de 35 km l’envoie d’un SMUR héliporté diminue la durée de prise en charge pré-hospitalière.


Andrew STOWELL (Orateur, Saint-Martin-de-Londres)
10:30 - 12:00 #9251 - CP136 Étude comparative des patients grade C admis ou non admis en unité de soins intensifs (USI).
CP136 Étude comparative des patients grade C admis ou non admis en unité de soins intensifs (USI).

Introduction : Le triage permet de classer les traumatisés sévères de grade A (instable) à grade C (stable) et de les orienter vers le trauma center de niveau adapté. L’organisation en réseau vise à réduire la morbi-mortalité liée aux traumatismes. Si les structures de niveau 1 bénéficient aux patients les plus graves, ce gain n’est pas prouvé pour les patients moins sévères. L’épidémiologie et le devenir des patients grade C sont mal connus. L’objectif de notre étude était de décrire le groupe des patients grade C admis en USI et de le comparer aux patients grade C non admis en USI après le déchocage. Matériel et méthode : Nous avons analysé les données d’un registre observationnel prospectif multicentrique de traumatologie mis en place par notre réseau des urgences. Tous les patients majeurs grade C en pré hospitalier, pris en charge entre 2011 et 2016, ont été inclus. Résultats : Parmi les 3026 patients grade C pris en charge, 787 (26%) ont été admis en USI. Les caractéristiques démographiques, le type de traumatisme et les circonstances étaient identiques dans les deux groupes. Seuls l’âge médian de 41 ans pour les patients admis en USI contre 35 ans (p < 0,0001) et la prise d’anticoagulants retrouvée chez 4% des patients admis en USI contre 1% (p=0,0002) différaient. La fréquence des traumatismes des membres et du bassin était identique mais ils étaient plus sévères dans le groupe USI, 58% des lésions avaient un Abbreviated Injury Scale > 3 dans le groupe USI contre 47 % (p=0,002). Les patients admis en USI avaient plus fréquemment des lésions de la tête et du cou (23% vs 11% p < 0,0001), de l’abdomen (12% vs 6 % p < 0,0001) et du thorax (19% vs 6% p < 0,0001). Ces lésions étaient plus sévères avec un score ISS médian de 17 [10-25] contre 9 [4-13] (p < 0,0001). Le score de Trauma Revised Injury Severity Score était plus important pour les patients du groupe USI 4,9 [3-7,7] contre 2,8 [2-3,7] p < 0,0001. Les scores de triages pré hospitalier comme le MGAP Mechansim Glasgow Age arterial Pressure ou le Shock Index ne différaient pas. Conclusion : Les traumatisés sévères Grade C, admis en USI, avaient plus de traumatismes crâniens, thoraciques, et abdominaux. Ils avaient des lésions plus sévères que les scores de triage ne semblent pas avoir dépisté. Il conviendrait de réaliser un suivi à plus long terme pour évaluer les séquelles, les durées de séjour, la survenue d’évènements indésirables et la mortalité.


Xavier-Jean TAVERNA (Orateur, lyon)
10:30 - 12:00 #9298 - CP137 Faisabilité du réchauffement des solutés administrés en préhospitalier aux patients traumatisés.
CP137 Faisabilité du réchauffement des solutés administrés en préhospitalier aux patients traumatisés.

Introduction

L’hypothermie fait partie de la triade létale pour les patients traumatisés. Environ 40% de ces patients arrivent hypothermes à l’hôpital. Plusieurs facteurs de risque d’hypothermie ont été identifiés dont la gravité, les conditions météorologiques et la température des solutés. Pourtant, aucun matériel de réchauffement préhospitalier des solutés n’a été étudié. C’était l’objectif de ce travail.

Méthodes

Matériel. Le PAK2-P Smithwork est un matériel de réchauffement des solutés. Commercialisé aux Etats-Unis, non disponible en France, il a été importé pour une étude. Son utilisation en SMUR devait être validée.

Paramètres étudiés. Les données sont issues des études Hypotraum 1 (solutés non réchauffés) et Hypotraum 2 (solutés réchauffés). La température des solutés a été vérifiée au début de chaque perfusion avec un thermomètre à infrarouge validé pour cet usage. Les paires de températures ont été appariées par genre, âge des patients et température ambiante.

Critère de jugement. Température des solutés en début de perfusion. 28 paires de mesures à inclure.

Résultats

Patients des deux groupes parfaitement comparables pour l’âge [28 (22-52) ans], le sexe [H : 71%] et la température ambiante [13,0 (7,9-15,6)°]. Les solutés étaient efficacement réchauffés : 34,2 (30,2-36) vs 20,4 (18,4-21,9)°C ; p < 0,0001 (figure).

Conclusion

Le matériel testé a permis de réchauffer, en préhospitalier, de façon efficace et dans n’importe quelle température ambiante les solutés de remplissage.


Birol BAKIRLI (Orateur, Bobigny)
10:30 - 12:00 #9339 - CP138 Attaque terroriste : Orienter simultanément un grand nombre de victimes vers un hôpital situé à distance de l’attaque et pourvu de toutes les spécialités chirurgicales : une décision adaptée ?
CP138 Attaque terroriste : Orienter simultanément un grand nombre de victimes vers un hôpital situé à distance de l’attaque et pourvu de toutes les spécialités chirurgicales : une décision adaptée ?

INTRODUCTION :

Le 13/11/2015, Paris a été la cible d’un attentat terroriste multisite. Sur site, le triage a permis de mettre en adéquation les soins nécessaires aux patients aux capacités hospitalières. Mais le nombre de victimes et les contraintes locales ont conduit le SAMU à adresser rapidement un grand nombre de patients vers les hôpitaux localisés à distance des attaques et pourvus de la totalité des spécialités chirurgicales. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer si cette stratégie d’orientation a été adaptée en termes de mortalité et de transferts secondaires.

 

METHODE : Etude rétrospective monocentrique dans un hôpital universitaire avec toutes les spécialités chirurgicales(800 lits). Tous les patients adressés durant les premières 24 heures ont été inclus. Les psychotraumatismes isolés ont été exclus. Nos critères de jugement principaux étaient la mortalité intra hospitalière et la proportion de transferts secondaires vers un autre hôpital du fait d’un dépassement des capacités. Les critères de jugements secondaires étaient une analyse descriptive des caractéristiques des patients et de leurs blessures. Les valeurs sont données en n, % et moyenne±SD.

 

RESULTATS : 53 patients ont été adressés dans notre centre sur 1h15 (sauf 1), 12 ont été exclus (psychotraumatisme isolé). n=41 patients inclus. Ils étaient jeunes (37,9±9,6 ans). Ils provenaient tous du Bataclan sauf un. Soixante et onze pourcents étaient des victimes par arme à feu et 9,7% par explosion. 30 (73,2%) patients ont été pris en charge au urgences, 11 (26,8%) aux soins intensifs, 30 (73,2%) patients ont été hospitalisés dont 14,6% en réanimation. Quatre-vingt dix pourcents des patients avaient des plaies dont 48,6% avec un corps étranger, 29,7% avaient une fracture ouverte. Au total 27 patients (65,8%) ont nécessité une intervention chirurgicale dans les 48 heures (orthopédique pour 92,3% d’entre eux). Trois patients ont été transférés (pour chirurgie orthopédique mineure) dans un hôpital voisin en raison de la saturation des blocs opératoires. Il n’y a eu aucun décès intra hospitalier.

CONCLUSION : Face à cet évènement inhabituel, cette stratégie d’orientation simultanée d’un grand nombre de victimes vers un hôpital situé à distance du lieu des attaques et doté de toutes les spécialités chirurgicales semble avoir été une réponse adaptée. Seulement 3 patients sur 41 ont été transférés dans un hôpital voisin pour une chirurgie orthopédique mineure et aucun décès n’a été observé.


Florent FÉMY (Praticien hospitalier) (Orateur, Lyon)
10:30 - 12:00 #9555 - CP139 La colle dermique aux Urgences adultes : revue systématique de la littérature et méta-analyse.
CP139 La colle dermique aux Urgences adultes : revue systématique de la littérature et méta-analyse.

Introduction: Les plaies constituent un motif de recours très fréquent aux urgences. Il existe de nombreuses techniques de fermeture des plaies dont la colle dermique à base d’octyl-cyanoacrylate. Celle-ci a été approuvée en milieu chirurgical et pour la prise en charge des plaies simples en milieu pédiatrique.

Objectif: L’objectif de cette revue systématique est d’évaluer l’efficacité de la colle dermique comparée aux sutures classiques dans la prise en charge des plaies aux urgences chez l’adulte.

Méthode: Il s’agit d’une revue systématique dans laquelle nous avons inclus dix-huit études traitant de la colle dermique aux urgences. Pour cela, nous avons effectué nos recherches en utilisant les bases de données suivantes : The Cochrane Central Register of Controlled trials (The Cochrane library de 1979 à décembre 2015), Medline de 1979 à décembre 2015, Web of science de 1979 à 2015 en utilisant les termes suivants :wound and injuries, tissue adhesive, emergencies, adhesives.Le critère de jugement principal est la survenue de complications de type infectieuses et désunions survenant après la prise en charge d’une plaie.les critères de jugements secondaires sont le temps de procédure, l’aspect esthétique et le coût.

Résultats: Dix-huit études ont été incluses. Quatorze études comparaient la suture standard à la colle dermique. Quatre études comparaient des combinaisons de différentes méthodes de fermeture à la colle dermique. Il n’y avait pas de différence significative concernant l’apparition de complications (RR=0.86, 95% IC [0.36 ; 2.06]). Une majorité (16/18) des études montraient un avantage significatif de la colle dermique en termes de temps de procédure, d’aspect esthétique, de douleur et de coût.

Conclusion: Il n’y a pas plus de complications de type infections ou désunions inhérente de la colle dermique. Elle semble avoir d’autres avantages notamment en termes de temps de procédure ou d’aspect esthétique. Son utilisation mérite d’être évaluée de façon prospective.


Alison HORN (Orateur, Paris)
Salle 252A

"Mercredi 31 mai"

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PM-REG1
10:30 - 11:30

Posters Médecins
Régulation 1

Modérateur : Mikaël MARTINEZ (Praticien Hospitalier) (Saint-Etienne)
10:30 - 11:30 #9022 - P239 La réponse du CRRA15 est-elle liée à l’organisation départementale de la Permanence Des Soins Ambulatoires (PDSA)?
P239 La réponse du CRRA15 est-elle liée à l’organisation départementale de la Permanence Des Soins Ambulatoires (PDSA)?

Introduction: la PDSA est le dispositif qui répond par des moyens structurés et médicalement régulés aux demandes lors des fermetures des cabinets médicaux. Nous avons voulu mesurer les écarts d’engagement des moyens entre les périodes hors (HP) et pendant (PP) la PDSA sur notre département.

Matériel, méthode: localisation de tout appelant et ventilation des réponses engagées en 2015 par les médecins régulateurs urgentistes et généralistes pour nos 514 communes (population 1,36 M hab), en période HP et PP, décidés dans le logiciel de régulation: UMH, 1ers secours pompiers (SEC), ambulances privées (AP), SOS médecin (MOB), conseils (CO) dont adressage en effection postée, autres (AU).

Résultats: 104 676 décisions régulées ont été prises HP, 114 841 PP, pour 175 904 Dossiers de Régulation Médicale. Une liaison linéaire et fortement corrélée est retrouvée entre les périodes HP et PP pour les UMH(R²=0,97), SEC(R²=0,98), AP(R²=0,93), CO(R²=0,97). Le lien existe mais moins corrélé pour MOB(R²=0,75) et AU(R²=0,82) possiblement dû à une couverture inhomogène sur le territoire et un volume AU très faible (HP+PP=1760).

Conclusion: les réponses apportées par le CRRA15 aux demandes de soins obéissent à des critères médicaux et opérationnels. De ce fait, elles sont homogènes quelle que soit la commune et la période, PP ou HP. Ceci plaide pour une organisation et une structuration du CRRA constante sur le nycthémère, sans distinction HP/PP.


Romain BOKOBZA (Orateur, Melun)
10:30 - 11:30 #9047 - P240 Médecin généraliste/médecin urgentiste du CRRA15 : analyse des motifs d’appels reçus.
P240 Médecin généraliste/médecin urgentiste du CRRA15 : analyse des motifs d’appels reçus.

Introduction: les appels décrochés au CRRA15 sont régulés conjointement par des MG et des MU.Nous avons voulu connaitre la typologie des appels caractérisés par leurs motifs, transcodés selon le référentiel SFMU-SUdF, par "type" de régulateur.

Matériel, méthode: ventilation des Dossiers de Régulation Médicale(DRM) comportant 1 seul patient selon 27 motifs d’appels. 4 motifs sans correspondance sur notre CRRA: CMED (conseil),PNRPAA(ouverture porte),T2T3,GREFF. Dans le système informatique (SI), le DRM est uni ou multi décisions, par défaut étiqueté MU sauf si un MG intervient dans sa régulation par une décision.

Résultats: 179 974 DRM analysés, 134 281 régulés par MU, 45 693 par MG, 19 002 motifs non renseignés(NR=12% des motifs MU, 5% MG). Motifs dominants/type de régulateur (NR- autres exclus): MU=malaise(22,42%) > trauma(15,81%) > dyspnée(8,12%) > gastro(6,02%);MG=gastro(17,72%) > douleur(16,73%) > fièvre(10,87%) > neuro(6,26%). Biais: l’architecture du SI local attribue au MG tout DRM à partir du moment où il intervient (ex:dyspnée régulée par MG nécessitant un Smur, donc régulé secondairement par MU).

Conclusion: les motifs d’appels régulés sur notre plateau diffèrent selon la spécialité (MG/MU), certains à quasi égalité (allergie, gastro, douleur), d’autres nécessitant une étude plus approfondie (ex: ratio neuro MG/MU≈1/2). La restitution automatisée du monitorage des appels régulés en type/volume doit permettre de modifier nos pratiques conformément aux recommandations.


Sebastien COLET (Orateur, Melun)
10:30 - 11:30 #9063 - P241 Analyse des moyens engagés par un CRRA15 lors de la prise en charge de la dyspnée chez l’adulte.
P241 Analyse des moyens engagés par un CRRA15 lors de la prise en charge de la dyspnée chez l’adulte.

Introduction: Analyse de la réponse de notre CRRA15 sur le motif de recours dyspnée. Les moyens engagés sont-ils les mêmes pour tous les âges ?

Matériel, méthode: répartition des motifs d’appels selon le référentiel SFMU-SudF par transcodification, extraction des Dossiers de Régulation Médicale (DRM) comportant 1 seul patient avec moyens engagés en primaire pour dyspnée sur l’année 2015, filtre selon les âges et groupage par tranches de 5 ans, analyse des moyens engagés (ambulance privée AP, UMH, 1er SECOURS pompiers), pas de décompte des doubles décisions UMH/secours pour un même patient. Focus sur les prises en charge UMH.

Résultats: 4880 DRM analysés, 8191 moyens engagés, 4363 secours, 2087 UMH, 1741 AP. L’engagement des UMH varie selon les tranches d’âges du patient (liaison polynomiale ordre 2) avec une diminution pour les tranches d’âges au-delà de 70 ans au profit des moyens non médicalisés.

Conclusion: la médicalisation des dyspnées diminue à compter de 70 ans, population fréquemment polypathologique, donc fragile, chez qui la prise en charge doit être énergique, les étiologies pouvant être multiples et intriquées. L’analyse complémentaire des destinations associées (SAU/réa) permettra de préciser ces différences observées. La question des facteurs influençant cette sous-médicalisation doit être posée et explorée.


Mathias HUITOREL (Référent métier) (Orateur, PARIS)
10:30 - 11:30 #9078 - P242 Facteurs territoriaux, démographiques et de niveau de vie : conditionnent-ils le volume des dossiers ouverts sur notre CRRA15 ?
P242 Facteurs territoriaux, démographiques et de niveau de vie : conditionnent-ils le volume des dossiers ouverts sur notre CRRA15 ?

Introduction: le CCRA15 est le pivot de la réponse régulée aux demandes de soins non programmées (DSNP). Y a-t-il une lien statistique entre Dossiers de Régulation Médicale (DRM)/commune avec certaines tranches d’âge de la vie, l’index IDH (niveau de vie et de santé de l’INSEE), la distance au 1er hôpital (D1H), le territoire de Permanence des Soins Ambulatoire (tPDSA), et selon la période : pendant ou hors PDSA (PP,HP)?

Matériel, méthode: extraction des DRM de 2015, récupération des fichiers INSEE (population, IDH, D1H, ratio des habitants d’âge < 18 et > 65ans), ventilation par commune d’appel (514 pour 1,36M d’hab) et tPDSA, calcul d’un «taux de recours»= DRM/population pour chaque commune, et selon la période (PP/HP). Recherche de corrélation entre ces paramètres par Analyses en Composantes Principales (ACP).

Résultats: 175 904 DRM ouverts en 2015 (79992 HP; 95912 PP). Seul lien statistique entre les paramètres étudiés: taille des communes et nbre de DRM, relation linéaire (R²=0,87). Le niveau de vie des appelants, la D1H, l’organisation territoriale de la PDSA, certaines tranches d’âges, et les périodes PP/HP ne déterminent pas le taux de recours.

Conclusion: la DSNP adréssée au CRRA, mesurée par les DRM pour chaque commune, ne dépend ici que de la taille des populations. Notre territoire étant très inhomogène en termes d’offre de soins et de peuplement, le recours direct aux soins non régulés par le CRRA15 doit être étudié pour préciser les comportements de la population.


Romain BOKOBZA (Orateur, Melun)
10:30 - 11:30 #9279 - P243 Régulation du SAMU et cellules d’urgences médico-psychologiques (CUMP) : bilan de 4 années.
P243 Régulation du SAMU et cellules d’urgences médico-psychologiques (CUMP) : bilan de 4 années.

Introduction : Les traumatismes psychiques secondaires à un attentat ou un drame accidentel nécessitent une prise en charge spécifique précoce, assurée par le dispositif des CUMP. Le but de cette étude était d’effectuer un état des lieux de l’activité des CUMP d’une région française et de préciser les conditions de leurs engagements via le Centre 15.

Matériels et méthodes : Recueil rétrospectif des comptes rendus d’intervention des CUMP départementales de la région, du 01/01/ 2012 au 31/12/2015, pour lesquels un dossier de régulation médicale avait été créé. Analyse descriptive exhaustive portant entre autre sur la typologie et le lieu de l’événement, l’origine de la demande, et le type de réponse donnée par la CUMP.

Résultats : Sur les 126 demandes d’interventions d’une CUMP, 55% (n=69) concernaient un événement lié à un trouble du comportement, 32% (n=41) un événement accidentel et 16% (n=16) un événement lié à une cause médicale. 64% (n=44) des troubles du comportement concernait la découverte d’un corps suicidé au mode opératoire violent. Les accidents de la voie publique représentaient 36% des cas d’accidentologie (n= 15), individuel dans 60% des cas (n= 9), suivi des incendies et explosion (17%, n=7), des accidents du travail violent (15%, n=6), des crashs aériens (15%, n=6), des noyades accidentelles (10%, n=4) et des accidents domestiques (7%, n=3). Et 81% (n=13) des causes médicales étaient une mort subite. Les réponses des CUMP sont interventionnelles, immédiates (50%, n= 63) et post immédiates (38%, n=48) ou conseillères (12%, n=15). L’origine de la demande émanait directement du centre 15 dans 48% des cas (n= 60) ou par l’intermédiaire d’un tiers dans 52% des cas (n= 66).

Discussion : L’activité des CUMP est hétérogène, elles interviennent bien au-delà de leurs missions initiales (catastrophes, accidents collectifs). Nombreuses sont les interventions dans le domaine de la catastrophe dite « micro sociale » essentiellement le suicide en milieu familial ou professionnel, et l’accident de la voie publique individuel.

Conclusion : Le médecin régulateur participe à un grand nombre de déclenchement des CUMP constitutives de cette région, mais il semble nécessaire de renforcer leurs liens afin de permettre une  mobilisation plus raisonnée de ce dispositif. Ce travail a permis de débuter ce renforcement des liens par la création d’un premier protocole de déclenchement des CUMP dans la région.


Najat HAMMOUTI (RPPS : 10101094604) (Orateur, Oyonnax)
10:30 - 11:30 #9284 - P244 Le téléphone sonne toujours deux fois.
P244 Le téléphone sonne toujours deux fois.

Introduction : L'utilisation de la téléphonie pour la communication entre soignants est incontournable au sein d'une unité de soins. Les interruptions de tâche générées par l'utilisation des téléphones peuvent néanmoins être source d'Évènements Indésirables Associés aux Soins. L'objectif principal de notre étude est de quantifier le volume d'appels et leur typologie sur le poste du médecin Coordinateur De Flux (CDF) de notre Structure d'Urgence (SU).

 Matériel et méthode: Étude descriptive rétrospective incluant tous les appels reçus et émis sur et depuis le poste téléphonique du CDF de notre SU. Recueil des données via le service informatique, sur l'ensemble du mois de mars 2016, sur les appels en journée (9-20heures). Évaluation du nombre d'appels, de leur type (entrant/sortant), de la durée moyenne des appels, et du nombre d'appels non aboutis (poste occupé).

 Résultats: Sur les 341 heures étudiées, 1632 appels entrants et 1904 appels sortants ont été enregistrés sur le poste téléphonique du CDF. Une personne a cherché à le joindre toutes les 12 minutes et 30 secondes, avec 26% des appels non aboutis (poste occupé), et une durée moyenne des appels décrochés de 45 secondes. Le CDF a cherché à joindre une autre personne avec son téléphone toutes les 10 minutes et 45 secondes, avec 29% d’appels non aboutis, et une durée moyenne des appels décrochés de 53 secondes. Au total, sur une journée de 11 heures, le CDF a utilisé son téléphone (appels entrants ou sortants décrochés) toutes les 7 minutes et 34 secondes en moyenne, pour une durée quotidienne moyenne de 67 minutes (10,2% du temps total).

 Conclusion: Notre étude objective un volume d'appels important sur et depuis le téléphone du CDF de notre SU, confirmant l’impression subjective des soignants. Chaque appel génère une interruption de tâche pour son réceptionnaire, à l’origine d’une dispersion mentale pouvant altérer la prise de décision ou la continuité d’une action. Réduire les interruptions de tâche constitue un enjeu de sécurisation de la prise en charge du patient. La diffusion des résultats dans notre service a permis de sensibiliser les soignants à cette problématique, qui constitue une première action d'amélioration. Un travail est en cours sur l'élaboration de règles de bonnes pratiques sur l'utilisation des téléphones et la communication au sein du service. D'autres études devront évaluer l'impact de leur mise en place.


Alban GUIBERT (Praticien Hospitalier) (Orateur, Bourg-en-Bresse)
10:30 - 11:30 #9306 - P245 Temps de transport des patients pris en charge par le SMUR en hélicoptère : Les enseignements d’un registre départemental.
P245 Temps de transport des patients pris en charge par le SMUR en hélicoptère : Les enseignements d’un registre départemental.

Introduction : L’hélicoptère est un vecteur essentiel des systèmes de soins d’urgence. Il permet d’améliorer la qualité, la sécurité et l’accessibilité aux soins d’urgence. Malgré le nombre croissant d’étude réalisé sur ce mode de transport, il existe peu de données françaises sur les temps effectifs nécessaire aux transports de patients. L’objectif de notre étude est d’évaluer les temps nécessaires à la prise en charge d’un patient héliporté, de l’appel au centre de secours jusqu’à l’arrivée en centre spécialisé.  

Matériels et Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les interventions primaires régulés par le SAMU et ayant nécessité l’intervention d’un hélicoptère entre le 1er janvier et le 1er octobre 2013. Les informations ont été recueillis à partir d’une fiche informatisée remplie en temps réel par les assistants de régulation ou le médecin régulateur.

Résultats : Au total 114 vols ont été étudiés. La durée médiane entre la confirmation de l’envoi de l’hélicoptère et son atterrissage sur les lieux du primaire est de 29 minutes [21-38]. La durée médiane entre l’arrivée de l’hélicoptère et son redécollage a été de 21 minutes [15-36]. Le temps de vol médian est lui invariablement de 20 minutes [15-22], quelle que soit la tranche horaire et le secteur d’intervention. Dans notre série, 67% des demandes d‘hélicoptère se font avant le premier bilan médical du SMUR terrestre dépêché sur place. Cette demande précède même l’arrivée du SMUR terrestre dans 18% des cas. Lorsque l’hélicoptère est demandé avant le premier bilan médical du SMUR terrestre, le redécollage vers l’hôpital de destination est plus court (46 minutes vs 55 minutes en médiane, p<0,02). Pour autant, les durées entre l’alerte et l’arrivée du patient en centre spécialisé ne varient pas significativement selon que l’hélicoptère soit demandé simultanément au départ de l’équipe terrestre ou plus tard. Dans notre étude, il apparaît que l’utilisation d’une DZ différente du lieu d'intervention ne rallonge pas significativement les délais de prise en charge. On constate enfin un allongement du temps de prise en charge globale lorsque l’hélicoptère est sollicité entre 00h et 8h (p<0,01).

Conclusion : Cette étude présente les caractéristiques des délais inhérents à l’usage de l’hélicoptère et permet ainsi d’avancer des pistes de réflexions pour optimiser et rationnaliser l’utilisation de ce vecteur de transport dans le contexte actuel de réforme et de réorganisation des systèmes de soins.


Stéphanie CAPEL (medecin) (Orateur, Vienne)
10:30 - 11:30 #9311 - P246 Intérêt de la télémédecine embarquée dans les ambulances privées comme aide à la régulation médicale au SAMU. Etude rétrospective de 66 dossiers sur 2 mois.
P246 Intérêt de la télémédecine embarquée dans les ambulances privées comme aide à la régulation médicale au SAMU. Etude rétrospective de 66 dossiers sur 2 mois.

Introduction : Le médecin régulateur (MR) est confronté à des situations complexes faisant discuter d’une hospitalisation et/ou de l’envoi d’un SMUR. Ces difficultés sont amenées à se multiplier en raison d’une augmentation régulière de la demande en soins, de l’encombrement des services d’urgences et d’une diminution des moyens SMUR. L'utilisation de la télémédecine embarquée au sein d'ambulances privées (AP) pourrait aider à la prise de décision par le MR. Cet outil, largement utilisé dans le suivi de pathologies chroniques ou le transfert d’informations entre établissements, a été peu évalué en médecine d'urgence pré-hospitalière.

Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude pilote, rétrospective, monocentrique, sur une période de 2 mois, visant à évaluer l'utilisation d'un dispositif permettant la télétransmission de photographies, de boucles vidéo et d'ECG en complément des paramètres physiologiques habituels (Nomadeec). Trois AP ont été équipées de cet outil. L’objectif principal était d’identifier le nombre de situations où la décision du MR (admission ou non aux urgences et/ou envoi ou non d’un SMUR) était modifiée après réception du bilan de l’ambulancier.

Résultats : Un total de 66 patients (32 hommes) d’âge moyen 68 ± 22 ans a été inclus. Les motifs d’appel étaient essentiellement un traumatisme (n = 19), une douleur thoracique (n = 15), une dyspnée (n = 8), ou des symptômes neurologiques (n = 7). La télétransmission incluait, en dehors du contexte, des antécédents et des paramètres physiologiques : un ECG (tous interprétables) dans 18 cas (27%), des photographies dans 19 cas (29%) et une vidéo dans 1 cas (1,5%). L’existence d'un bilan télétransmis a impacté la décision finale du MR dans 16 cas (24%) : envoi d’un SMUR en renfort dans 3 cas (4,5%) pour trouble de la repolarisation sur l’ECG, annulation d'un SMUR dans 6 cas (9,1%), réorientation d'emblée du patient vers un centre offrant une filière de prise en charge adaptée que n'offrait pas le centre de proximité dans 3 cas (4,5%) et réorientation du patient vers la médecine générale ambulatoire plutôt que les urgences dans 4 cas (6,1%) de traumatologie légère.

Conclusion : Cet outil d’aide à la régulation a permis de modifier la décision du MR dans près d’un quart des cas, permettant notamment d’optimiser l’utilisation des moyens SMUR et/ou d'orienter certains patients vers une prise en charge ambulatoire ou la structure hospitalière la plus adaptée.


Henri DELELIS FANIEN (Praticien Hospitalier) (Orateur, Poitiers)
Salle 252B

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PM-NEUR1
10:30 - 11:30

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Neurologie 1

Modérateur : Françoise CARPENTIER (Grenoble)
10:30 - 11:30 #9100 - P159 Valeur pronostique du shock index chez les patients admis pour accident vasculaire cérébral aux Urgences.
P159 Valeur pronostique du shock index chez les patients admis pour accident vasculaire cérébral aux Urgences.

Introduction :

Le shock  index (SI) moyen simple à calculer, parait non adapté pour prédire le pronostic des accidents vasculaires cérébraux. C’est pourquoi il a été étudié dans d’autres pathologies traumatiques et septiques. Le but de ce travail était d’étudier la valeur  pronostique du SI chez les patients admis pour AVC aux urgences.

Matériels et Méthodes :

Etude prospective sur 3 ans menée dans un service d’urgence polyvalente. Inclusion des patients admis pour une symptomatologie clinique d’AVC (échelle FAST) et confirmée par une TDM cérébrale. Calcul du SI à l’admission (rapport entre la fréquence cardiaque et la pression artérielle systolique). Etude de la valeur pronostique du SI  pour les  patients admis pour AVC en termes de mortalité et des scores de gravité initiale (NIHSS) et d’handicap (MRS) (Cutt-off= 0,7).

Résultats :

Au total 310 patients admis pour AVC ont été inclus. L’AVC était de nature ischémique dans 74 %  et hémorragique dans 26 % des cas. L’âge moyen était de 65 +/- 12 ans. Le sexe ratio était de 1,4. Le shock index a été  en moyenne de  0,66+/-4,6. Cinquante trois patients (17%) avaient un SI ≥ 0,7. Une étude comparative entre les groupes SI ≥ 0,7 et SI < 0,7 a été réalisée (Tableau).

Conclusion :

Le SI ne prédit pas la mortalité des patients admis pour AVC selon les résultats de notre étude, mais il prédit un score de gravité (NIHSS) et un score d’handicap (mRS) plus élevés.

  1. Pandit V et al. J Trauma Acute Care Surg 2014 ;76:1111 


Dorra CHTOUROU (Orateur, tunis, Tunisie)
10:30 - 11:30 #9157 - P160 Etude des délais d'intervention pré-hospitalier d'une filière de thrombolyse dans les accidents vasculaires cerebraux ischémiques.
P160 Etude des délais d'intervention pré-hospitalier d'une filière de thrombolyse dans les accidents vasculaires cerebraux ischémiques.

Introduction: La morbi-mortalité importante des accidents vasculaires cérébraux, ainsi que leur retentissement médico-social fait de leur prise en charge un enjeu majeur de santé publique. Le traitement par thrombolyse intra-veineuse par r-TPA, s’il a démontré son efficacité dans les AVC ischémiques, reste peu administré compte-tenu de la fenêtre thérapeutique étroite. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer le délai de réalisation de l’imagerie cérébrale des patients entrant dans la filière « alerte thrombolyse ».

Méthodes: Nous avons mené une étude observationnelle sur les patients pris en charge par un SAMU et amené vers l’unité neuro-vasculaire du territoire de santé sur 6 mois. Les délais entre le début des symptômes, l’appel aux secours, le premier bilan, et la réalisation de l’imagerie cérébrale ont été calculés. Les différents types de vecteurs de transport ont étudiés. Le nombre de thrombolyse ainsi que le délai début des symptômes-thrombolyse ont été analysés. Les résultats ont été exprimés par la moyenne (Ecart Type) et la médiane (Intervalle Interquartile), les comparaisons ont été effectuées à l’aide du test de Kruskall-Wallis et Wilcoxon (p < 0,05).

Résultats: 125 patients ont été inclus. 60% présentent un AVC. Le délai moyen entre l’appel au CRRA 15 et la réalisation de l’imagerie était de 115 minutes(ET: 59) et la médiane à 102 minutes ([IIQ]25-75, 83-135). Le délai moyen entre le début des symptômes et l’imagerie était de 173 minutes (ET: 143) et une médiane à 127 minutes ([IIQ]25-75, 105-183).  Le délai entre l’heure d’appel au CRRA 15 et l’heure de l’imagerie étaient en moyenne en minutes, de 100 (ET: 34) pour les VSAV, de 122 (ET: 91) pour les équipes SMUR seules, de 127 (ET: 125) pour les ambulances privées, et de 128 (ET: 40) pour les équipes SMUR avec les pompiers.  Les médianes de délai étaient respectivement de 80 pour les SMUR seuls ([IIQ]25-75, 74-146), de 84 ([IIQ]25-75, 80-109) pour les ambulances privées, de 98([IIQ]25-75, 81-118) pour les VSAV seuls ; de 125 ([IIQ]25-75, 97-149) pour les SMUR accompagnés d’un VSAV.  Une différence significative était observée entre les délais par VSAV/SMUR et VSAV seul (P < 0,01).

Conclusion: Les délais de réalisation de l’imagerie cérébrale après appel des secours sont relativement courts. La filière pré-hospitalière affiche des résultats encourageant. Le transport sans intervention médicalisée permet des délais pré-hospitaliers plus courts, sans surréalisation d’imagerie cérébrale.


Felicite GEFFRIER (PHC) (Orateur, Paris)
10:30 - 11:30 #9227 - P161 Facteurs prédictifs de devenir fonctionnel des accidents vasculaires cérébraux aux Urgences.
P161 Facteurs prédictifs de devenir fonctionnel des accidents vasculaires cérébraux aux Urgences.

Introduction :

L’accident vasculaire cérébral (AVC) constitue un problème de santé public. Dans le but d’améliorer le pronostic  fonctionnel des malades atteints de cette pathologie  grave et invalidante, les facteurs cliniques prédictifs du devenir fonctionnel après AVC ont été largement étudiés ces trente dernières années, cependant il persiste encore des incertitudes sur certains d’entre eux.

Objectifs :

Identifier les facteurs prédictifs de mauvais pronostic fonctionnel  des patients atteints d’AVC.

Matériel et méthode : Etude prospective menée sur quatre ans. Inclusion : patients  adultes présentant des signes neurologiques d’installation aigue évocateurs d’AVC. Recueil des paramètres épidémio-cliniques, scannographiques et évolutives. Calcul des scores National Institute Health Stroke Scale (NIHSS) et Rankin modifié (mRS). Pronostic évalué à J90 sur le devenir fonctionnel des patients estimé par le score mRS (mRs >= 4 était considéré comme une invalidité sévère). Répartition des patients  en deux groupes pour l’étude  du  devenir fonctionnel (patients (mRs >=4) versus (mRs <3)).

Résultats : Inclusion de 189 patients. Age moyen= 67±13 ans. Sex-ratio=1,48. Comorbidités n (%) : Hypertension artérielle 119 (63), diabète 64 (34), antécédents d’AVC 53(28), tabagisme 51 (27), dyslipidémie 38 (20) et fibrillation auriculaire 26 (14). Score NIHSS moyen = 9±6,5. AVC ischémique (78%). mRS>=4 retrouvé chez 85 patients (45%). L’âge >70 ans (ORajusté=1,90 ; IC95% [1,29 ; 2,80] ; p<0,001),   GCS <13 (ORajusté=1,96 ; IC95% [1,29 ; 2,95] ; p<0,001), NIHSS>13 (ORajusté=3,82 ; IC95% [2,29; 6,37] ; p<0,001) et  l’AVC hémorragique (ORajusté=1,90 ; IC95% [1,19 ; 3,04] ; p=0,007) étaient associés de façon indépendante à une invalidité sévère.

Conclusion :

Un âge>70 ans, un GCS<13, un NIHSS>13 et la nature hémorragique de l’AVC sont des facteurs prédictifs de mauvais pronostic fonctionnel des patients atteints d’AVC. Il est important de pouvoir disposer de facteurs prédictifs  pour pouvoir déterminer très tôt le potentiel de récupération de l’hémiplégie et donc pour débuter précocement une rééducation fonctionnelle.

 


Imen MEKKI (Trainee) (Orateur, Tunis, Tunisie)
10:30 - 11:30 #9460 - P162 Evaluation du parcours des patients victime d’un AVC en France : amélioration récente des pratiques.
P162 Evaluation du parcours des patients victime d’un AVC en France : amélioration récente des pratiques.

Introduction : L’AVC est une urgence diagnostique dont le pronostic est directement lié au délai de prise en charge. La Haute Autorité de Santé  en lien avec un groupe d’urgentistes et de neurologues a développé, à partir des recommandations existantes, des indicateurs évaluant leur prise en charge en urgence. Une campagne nationale de recueil a été menée dans les établissements de santé (ES) en 2013 et 2015.

Matériel et méthode : Recueil des indicateurs dans tous les ES prenant en charge au moins 10 patients avec un AVC/an. Analyse des séjours > 24 heures pour infarctus cérébral ou hémorragie cérébrale (AIT exclus), sélectionnés de façon aléatoire avec maximum de 80 dossiers par ES, soit environ 30 % des AVC pris en charge/an en ES (tableau).

Discussion : Quatre patients sur 5 avec un AVC sont admis dans les ES via le SAU. Quand les délais sont compatibles avec la thrombolyse, ils bénéficient d’une PEC plus rapide aboutissant à la thrombolyse sauf contre-indication. Si les admissions précoces ont plus que doublé en 2015 par rapport à 2013, le délai médian « survenue des symptômes/arrivée dans l’ES » a augmenté de plus de 20 minutes entre les 2 campagnes. Le délai « arrivée dans l’ES/thrombolyse » n’a que peu diminué en 2 ans.

Conclusion : Les délais de PEC aux SAU et en radiologie doivent s’améliorer, mais il s’avère nécessaire de poursuivre les campagnes d’informations « grand public ». Le télé AVC devrait aboutir à une PEC de qualité grâce à l’expertise à distance.


Marie ERBAULT (Orateur, PARIS)
10:30 - 11:30 #9600 - P163 Accidents vasculaires cérébraux ischémiques aux Urgences : la filière de thrombolyse est une nécessité.
P163 Accidents vasculaires cérébraux ischémiques aux Urgences : la filière de thrombolyse est une nécessité.

Introduction : L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une pathologie fréquente et grave, initialement prise en charge dans les services d’urgences. Notre objectif était d’évaluer les modalités de prise en charge de l’AVC et d’établir une estimation des patients candidats à la thrombolyse parmi la totalité des patients.

Patients et méthodes : Cette étude prospective a été menée aux urgences de notre hôpital pendant 6 mois du premier juillet au 31 décembre 2015. Nous avons colligé tous les patients qui se sont présentés pour suspicion d’AVC. Une analyse descriptive des données et une évaluation des modalités de prise en charge ont été effectuées.

Résultats et discussion : 102 patients ont été inclus avec un âge moyen de 69 ans et prédominance féminine (sex ratio=1.37). 57%  de nos étaient arrivés dans un délai inférieur à 3 heures. Un scanner cérébral était effectué dans 100p100 des cas, revenu normale dans 45p100 des cas. 41%  des patients étaient candidats à la thrombolyse (aucune contre-indication). Le taux de mortalité était de 17p100. 25% présentaient  des complications à type de trouble de la déglutition dans 15% des caset  pneumopathie d’inhalation 6%  des cas . la  transformation hémorragique était retrouvée chez 5 % de nos patient . Cette approche montre la nécessité d’établir une filière de thrombolyse en urgence pour améliorer la mortalité et éviter les complications chez une population qui serait candidate à la thrombolyse.

Conclusion : Ce travail reflète l’indispensabilité  de la création d’une filière de thrombolyse de la pathologie neuro-vasculaire dans  notre hôpital.


Houcem OUNI (Orateur, tunis, Tunisie)
10:30 - 11:30 #9680 - P164 Validation des scores ABCD et ABCD2 dans la prédiction du risque d’AVC ischémique constitué après un accident ischémique transitoire.
P164 Validation des scores ABCD et ABCD2 dans la prédiction du risque d’AVC ischémique constitué après un accident ischémique transitoire.

Objectif: valider les scores ABCD et ABCD2 dans la prédiction d’AIC dans une population tunisienne.

Patients et méthode: Etude prospective multicentrique recrutant les patients consultant pour un AIT qui ont été suivis pendant 3mois. Nous avons appliqué les scores ABCD etABCD2 dans le but de déterminer sa performance dans la prédiction du risque d’AIC.

Résultats: Nous avons inclus 403 patients consultant pour un AIT. Le risque d’AIC dans les suites de l’AIT à J2, J7, J30 et J90 était respectivement de 5%, 8%, 16%, et 19%.  Le meilleur seuil pour prédire le risque de survenue d’AIC pour les 2 scores est à 4. La valeur prédictive négative est de 96% et 95% à J2 et à J7 pour le score ABCD et  96% à J2 et à J7 pour le score ABCD2. L’aire sous la courbe ROC était de 0.7 pour le score ABCD² et 0.65 pour e score ABCD.

Conclusion : Il s’agit d’une première validation des scores ABCD et ABCD2 pour  une population Tunisienne. Le score ABCD2 a montré  une légère supériorité par rapport au score ABCD.


Zied EZZINA (Orateur, monastir, Tunisie)
10:30 - 11:30 #9691 - P165 Thrombolyse intraveineuse pour les AVC ischémiques : EPP lors de la mise en place dans un centre hospitalier général.
P165 Thrombolyse intraveineuse pour les AVC ischémiques : EPP lors de la mise en place dans un centre hospitalier général.

Introduction : la procédure de thrombolyse des AVC ischémiques a été mise en place en 2014 aux urgences. En journée, l’indication est validée par le neurologue sur place et en garde via une téléconsultation avec le CHU référent.Matériel et Méthode : Etude rétrospective monocentrique portant sur les patients ayant bénéficié d’une thrombolyse intraveineuse  pour AVC ischémique durant l’année 2015. Nous avons étudié les caractéristiques des patients, les délais de prise en charge pré et intra hospitalière, puis comparé les délais de prise en charge entre les groupes « neurologue» versus « téléconsultation ».

Résultats : 438 diagnostics d’AVC ischémiques ont été portés en 2015 et 41 patients ont été thrombolysés. Le NIHSS moyen était de 11 (écart type 6). Parmi les patients traités, la moyenne d’âge était de 65 ans (écart type 12). 71% étaient des hommes. L’hypertension artérielle était le facteur de risque cardiovasculaire le plus fréquent (49%) suivi du surpoids, puis la dyslipidémie, le tabagisme, le diabète et la cardiopathie ischémique. 32% avaient un traitement antiagrégant plaquettaire. Le délai médian était de 53 minutes pour l’arrivée à l’hôpital après appel au 15, et de 21 minutes pour l’initiation de l’imagerie après l’arrivée (Scanner multi modalité). Le groupe « neurologue» a été thrombolysé en moyenne 80 minutes après l’arrivée, versus 100 minutes dans groupe «  téléconsultation » (Différence 20 min, IC à 95% [37.4;3] ; p= 0.022).

Conclusion : 41 patients ont été thrombolysés aux urgences en 2015. La procédure en garde avec la téléconsultation était associée à un délai intra-hospitalier de réalisation de la thrombolyse en moyenne plus long de 20 minutes par rapport à la procédure en journée avec le neurologue. A ce stade, il n’est pas possible d’identifier les facteurs expliquant cette différence.


Xavier BENET (Orateur, ROUEN)
Salle 252B-Zone posters 2

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CEQ
10:30 - 11:30

Commission évaluation et qualité.
Trie moi si tu veux : l’échelle de tri FRENCH

Modérateurs : Carlos EL KHOURY (Urgentiste) (Lyon), Sybille GODDET (médecin) (Dijon)
Coordonnateur : Sybille GODDET (Coordonnateur, Dijon)
10:30 - 11:30 Présentation de l’échelle FRENCH. Pierre TABOULET (Médecin) (Conférencier, Paris)
10:30 - 11:30 Evaluation et études. Youri YORDANOV (Médecin) (Conférencier, Paris)
10:30 - 11:30 Formation à la FRENCH. François REVAUX (Praticien Hospitalier Temps Plein) (Conférencier, Créteil)
Salle 253

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AMS-43B
10:30 - 12:00

Atelier Médico-Soignants 43B
Formation des formateurs en simulation

Coordonnateur : François LECOMTE (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Guillaume DER SAHAKIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Orange), Juliette DEUTSCH (Conférencier, PARIS), François LECOMTE (PH) (Conférencier, Paris)
Le but de cette session est de sensibiliser les futurs formateurs en simulation aux principes pédagogiques spécifiques utilisés en simulation, notamment haute-fidélité. Grâce à de courtes mises en situations interactives, les concepts de briefing, simulation, débriefing mais aussi les objectifs pédagogiques médicaux et non médicaux (Crisis Ressource Management) seront définis et illustrés.
Salles 221-222-223

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TV 03
10:30 - 11:00

Intervention plateau TV 03
Hypnose aux Urgences

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Nazmine GULER (Doctor) (Conférencier, Metz), Sandrine WEBER (MEDECIN PH URGENCES) (Conférencier, Metz-Thionville)
Plateau TV
11:00

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ES-19
11:00 - 12:30

Les Essentiels
Traumatisme du rachis

Modérateurs : Karim BOUDENIA (PH TP) (Dijon), Eric TENTILLIER (directeur médical du CFARM) (Bordeaux)
Coordonnateur : Mohammed MOUHAOUI (Coordonnateur, Casablanca, Maroc)
- Quels sont les critères diagnostiques d’un traumatisme vertébro-médullaire ?
- Quelles sont les différentes techniques d’immobilisation et les modalités du transport médicalisé des patients traumatisés du rachis ?
- Comment organise-t-on la prise en charge en radiotraumatologie du rachis ?
- Sur quels critères doit-on établir un arbre décisionnel d’orientation des patients traumatisés vertébro-médullaires ?
11:00 - 12:30 Bilan clinique et scores cliniques. Hayatte AKODAD (Médecin) (Conférencier, Bobigny)
11:00 - 12:30 Immobilisation. Mohammed MOUHAOUI (Professeur) (Conférencier, Casablanca, Maroc)
11:00 - 12:30 Imagerie. Aurélie AVONDO-RAY (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
11:00 - 12:30 Orientation. Dominique SAVARY (Chef du département de médecine d'urgence) (Conférencier, Angers)
Amphi Bordeaux

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AMS-53
11:00 - 12:30

Atelier Médico-Soignants 53
Debriefing vidéo en simulation

Coordonnateur : Hervé ROY (Coordonnateur, Dijon)
Conférenciers : Elodie BONNETAIN (Conférencier, Dijon), Jean-Baptiste FERRAND (Conférencier, QUETIGNY)
Rappeler les modalités d’organisation d’un débriefing à l’issu d’une séance de simulation
- Appréhender la conception et l’ergonomie d’un système vidéo d’aide au débriefing
- Participer à l’utilisation concrète à partir d’une séance de simulation filmée
Salle 341

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AMS-45A
11:00 - 12:30

Atelier Médico-Soignants 45A
Accouchement inopiné hors-maternité

Coordonnateur : Gilles BAGOU (Coordonnateur, Lyon)
Conférenciers : Gilles BAGOU (MEDECIN) (Conférencier, Lyon), Valérie HAMEL (URGENTISTE) (Conférencier, Toulouse), Nathalie LAURENCEAU (Cadre supérieure sage-femme) (Conférencier, Toulouse), Marianne SOUBEIRAN (sage-femme formatrice) (Conférencier, Amiens)
Décrire l’installation d’une parturiente pour un accouchement impromptu hors maternité. Présenter la préparation du matériel pour la maman et pour le bébé. Exposer le déroulement d’un accouchement eutocique par voie basse. Faire réaliser les gestes aux participants. Exposer les 4 gestes qui sauvent un siège. Décrire la prise en charge de base d’un nouveau-né né à domicile (réanimation exclue). Rappeler les recommandations nationales spécifiques à cette situation.
Salle 342B

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AM-12
11:00 - 12:30

Atelier Médecins 12
Limitation des traitements en médecine d'urgence

Coordonnateur : Alexis BURNOD (Coordonnateur, PARIS)
Conférencier : Alexis BURNOD (Conférencier, PARIS)
Limitation des thérapeutiques actives aux urgences hospitalières et préhospitalières : décision, communication et projet de soin
Salle 343

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AS-58
11:00 - 12:30

Atelier Soignants 58
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la recherche biblionumérique à l’usage des soignants .

Coordonnateur : Bruno GARRIGUE (Coordonnateur, Bonnay)
Conférencier : Steven LAGADEC (Infirmier) (Conférencier, Paris)
A partir de cas concrets et d’échanges avec les participants , apporter des éléments pratiques et théoriques de l’émergence d’une idée à la publication des résultats dans le cadre de la recherche paramédicale.
Proposer des outils de recherche biblionumérique. Définir les grands principes des moteurs de recherche généralistes et spécialisés.
Décrire comment exploiter et interpréter les différents résultats .
Salle 352A

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CS-01
11:00 - 12:30

Conférence Soignants
Enfants fragiles : urgences des 6 premiers mois

Modérateurs : Audrey DUVAL (LILLE), Delphine HUGENSCHMITT (infirmière) (Lyon)
11:00 - 12:30 La naissance du prématuré à domicile. Emmanuel CLUIS (Infirmier Anesthésiste) (Conférencier, Lille)
Définir la prématurité . Préciser les particularités physiopathologiques de la prématurité . Préciser la prise en charge pré-hospitalière du prématuré né à domicile
11:00 - 12:30 Le transport médicalisé des pathologies néonatales. Danièle VAN DER ROOST (IDE puer SISU) (Conférencier, La Louvière, Belgique)
Préciser les pathologies à risque : atrésie de l’œsophage, atrésie des choanes,…Préciser les signes cliniques. Préciser la prise en charge spécifique à chaque pathologie adaptée pour le transport
11:00 - 12:30 Les 6 premiers mois de vie du prématuré à domicile. Audrey COURAM (Conférencier, Lyon)
Préciser la définition et la physiopathologie. Définir la prise en charge pré hospitalière /hospitalière .Préciser les conseils éducatifs aux parents en cas de récidive
Salle 352B

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AMS-28
11:00 - 12:30

Atelier Médico-Soignants 28
Abords vasculaires en pédiatrie

Coordonnateur : Noella LODÉ (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Isabelle CLAUDET (Chef de service) (Conférencier, Toulouse), Franck KERROUÉ (Infirmier) (Conférencier, Paris), Noella LODÉ (responsable de structure smur pédiatrique) (Conférencier, Paris)
Décrire les différentes voies d’abord veineux utilisables chez l’enfant, en particulier la voie périphérique, la voie intra-osseuse et la voie ombilicale chez le nouveau-né, dans le contexte de l’urgence hospitalière et pré-hospitalière et selon les situations cliniques : indications, contre-indications, procédures et précautions particulières de mise en place et de surveillance.
Exposer ces différentes techniques avec l’aide de mannequins.
Salle 353

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TV 04
11:00 - 11:30

Intervention plateau TV 04
Communication aux urgences

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférencier : François ANGOULVANT (PUPH) (Conférencier, Paris)
Plateau TV

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SYMPO 03
11:00 - 12:30

Symposium Sanofi
La Gestion de l’anticoagulation dans le contexte des urgences

11:00 - 12:30 L’Anticoagulation en prévention de la maladie thromboembolique veineuse aux urgences : pour qui, par qui et comment ? Pierre-Marie ROY (PUPH) (Conférencier, Angers)
11:00 - 12:30 Gestion du risque hémorragique chez le patient anticoagulé aux urgences. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
11:00 - 12:30 Vulnérabilité dans le contexte de l’urgence (cancer-IRS-grossesse-sujet âgé..). Ismail ELALAMY (Chef de service) (Conférencier, Paris)
Salle 342A
11:30

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EX-03
11:30 - 12:30

Rencontre avec l'Expert
Je prépare mon abstract et je rédige mon article

Modérateur : Pierre TABOULET (Médecin) (Paris)
Coordonnateur : Frédéric LAPOSTOLLE (Coordonnateur, Bobigny)
Conférencier : Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
Comment valoriser au mieux son travail de recherche ?
Salle Maillot

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QZS-02
11:30 - 12:30

Quizz Soignants
Les pièges du tri : saison 2

Conférenciers : Théophile BASTIDE (Cadre supérieur de santé) (Conférencier, Paris), Perrine BOURSIN (CESU75 formatrice IAO / ROTHSCHILD IPA Urg neurovasc, Coordinatrice Centre de recherche et formation) (Conférencier, Paris)
A partir de cas cliniques :
Décrire la physiopathologie
Définir les notions nécessaires à une bonne synthèse d’accueil IAO
Décrire les risques principaux et la surveillance
Enoncer ce qu’un motif de recours peut signifier, peut cacher
Enoncer les diagnostics différentiels
Enoncer les critères d’un entretien IAO adapté
Enoncer les différents facteurs d’influence sur le tri IAO
Salle 242B

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ES-15
11:30 - 12:30

Les Essentiels
Régulation – Organiser évaluer, former…

Modérateurs : Dr Abdo KHOURY (PROFESSEUR ASSOCIE) (Besançon), Muriel VERGNE (muriel.vergne66@orange.fr) (Toulon)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
L’organisation des Centres 15 répond-elle complètement aux besoins ? Comment améliorer nos pratiques en régulation médicale ? Faut-il prévoir une formation spécifique aux médecins urgentistes ?
11:30 - 12:30 Quelle organisation ? Philippe DREYFUS (Responsable CRRA-Centre 15) (Conférencier, Dijon)
11:30 - 12:30 Quelle évaluation de la qualité d’un centre 15 ? Paul-Georges REUTER (PUPH) (Conférencier, Rennes)
11:30 - 12:30 Quelle formation ? Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Conférencier, Bordeaux)
Salle 251

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PM-ACR3
11:30 - 12:30

Posters Médecins
Arrêt Cardio-Respiratoire 3

Modérateur : Sabrina GARNIER KEPKA (Praticien hospitalier) (Strasbourg)
11:30 - 12:30 #8922 - P016 L’utilisation de l'insufflation continue en oxygène à travers un BCARD pendant la réanimation cardio-pulmonaire crée une pression positive continue dans les voies aeriennes.
P016 L’utilisation de l'insufflation continue en oxygène à travers un BCARD pendant la réanimation cardio-pulmonaire crée une pression positive continue dans les voies aeriennes.

Introduction : L’insufflation continu en oxygène (ICO) a été décrit comme une technique pouvant améliorer l'oxygénation et permettant la réalisation de compression thoracique continue pendant la réanimation cardio-respiratoire (RCP), ce qui en théorie devrait améliorer l’hémodynamique. Le but de cette étude est d'effectuer le premier test in vivo d'un nouveau dispositif d’ICO dans un modèle porcin d'arrêt cardiaque. Sur la base des résultats précédemment publiées dans des modèles de poumon artificiel [1,2], notre hypothèse était que ce dispositif pouvait créer une pression intrathoracique (PIT) positive pendant la phase de compression et négative lors de la décompression.

Matériel et Méthode : Après 6 minutes de VF non traitées, une RCP avec ICO (Bcard, Vygon ™, Ecouen, France) a été réalisé sur 6 cochons avec des compressions thoraciques externes continues.

Résultats : L’ICO a créé une pression positive continue dans les voies respiratoires (proximal et trachéale) et l'espace pleural. Aucune PIT négative n’a été enregistrée (voir figure).

Discussion et conclusions : La présence d’une PIT positive continue pourrait limiter le bénéfice des compressions thoraciques continues apporter par l’ICO en limitant le retour veineux. Des études complémentaires animales in vivo seront nécessaires pour étudier l'effet hémodynamique de l’ICO avant qu’une utilisation chez l'homme ne puisse être envisagée.

 

1. Boussignac et al. Resuscitation. 2015;96:49

2. Cordioli et al. AFAR. 2013;32S:A157


Nicolas SEGAL (Research Associate) (Orateur, PARIS, Etats-Unis)
11:30 - 12:30 #9233 - P017 Perceptions de l’Arrêt Cardiaque par les Collégiens : Etude PACC - L’influence des medias sur les représentations de l’arrêt cardiaque par des collégiens : analyse qualitative.
P017 Perceptions de l’Arrêt Cardiaque par les Collégiens : Etude PACC - L’influence des medias sur les représentations de l’arrêt cardiaque par des collégiens : analyse qualitative.

Introduction

Les représentations liées à l’arrêt cardiaque (AC) influencent la propension à porter secours en urgence. Ces représentations sont impactées par la médiatisation des sujets médicaux, qui crée des expectatives irréelles chez les enfants. Peu d’études se sont intéressées à explorer la vision des enfants à ce sujet.

Objectif

Analyser les croyances des collégiens face à un AC ainsi que l’impact des medias sur ces croyances.

Méthodes

Inclusion : collégiens de 6ème, n’ayant jamais reçu de formation aux gestes de premiers secours ont été sélectionnés sur la base du volontariat (échantillonnage de convenance) dans quatre collèges Français, de Juin 2014 à Mars 2016.

Les données ont été recueillies au moyen de focus groupes, durant lesquels une vidéo de scènes extraites de la série Dr House a été présentée : quatre séquences d’AC de 5 minutes. Les critères de sélection des images étaient : (i) effondrement d’un adulte et massage cardiaque ; (ii) mise en œuvre de manœuvres de réanimation ou défibrillation ; (iii) évitement de scènes où un enfant était victime d’un AC. Les données ont été analysées par analyse thématique à l’aide du logiciel NVIVO10.

Résultats

44 collégiens ont participé à neuf focus groups.

Quatre thèmes principaux ont été retrouvés :

1) Distorsion de la réalité : qui décrit la représentation d’infaillibilité d’un médecin et de ses manœuvres de réanimation. En outre, un médecin comme Dr House ne peut pas faire un AC.

2) Fragilité du cœur et de son activité : qui décrit les croyances sur les causes et les conséquences d’un AC. Le stress, la fatigue, les boissons énergisants et le sport de haut niveau aggravent la santé jusqu’au point de produire un AC.

3) Action bloquée par l’émotion : qui décrit l’état émotionnel imaginé devant l’effondrement, immobilisant chaque tentative de porter secours à la victime. L’enfant, par contre, se perçoit comme plus capable d’apporter un soutien émotionnel.

4) L’adulte sait bien agir : qui décrit l’idée que les adultes sont plus qualifiés que les enfants pour porter secours. Les enfants préfèrent se mettre en retrait dans l’attente qu’un adulte arrive pour intervenir.

Conclusion
Les medias créent une vision « optimiste » de l’urgence en cas d’AC. Les croyances des enfants mettent en évidence les freins à l’action face à ce genre de situations. De ce fait, les programmes d’éducation à la santé et les formations de premiers secours devraient prendre en compte ces aspects afin d’améliorer leur efficacité.


Carla DE STEFANO (psychologue) (Orateur, Paris)
11:30 - 12:30 #9396 - P018 Facteurs prédictifs de mortalité hospitalière des patients admis en salle d’accueil des urgences vitales.
P018 Facteurs prédictifs de mortalité hospitalière des patients admis en salle d’accueil des urgences vitales.

Introduction :

La prise en charge des patients admis en  salle d’accueil des urgences vitales (SAUV) représente une part limitée mais non négligeable de l’activité des services des urgences. Le profil des patients pris en charge en SAUV est généralement grave avec une mortalité relativement élevée et précoce. Il y a un intérêt évident à identifier précocement les malades à risque de décès. Les déterminants de ces décès sont très peu connus.

Objectif : Identifier les facteurs prédictifs de mortalité hospitalière des patients admis en SAUV.

Matériel et méthode : Etude observationnelle prospective menée sur six mois. Inclusion de tous les patients admis en SAUV. Recueil des données épidémio-cliniques, biologiques, diagnostiques et thérapeutiques. Le pronostic a été évalué sur la mortalité hospitalière à sept jours. Une analyse multivariée par la régression logistique multiple a été réalisée pour identifier les facteurs prédictifs de mortalité.

Résultats : Inclusion de 146 patients. Age médian = 60 ans avec des extrêmes de 1 à 98 ans. Sex-ratio =1,75.  La mortalité à 7 jours était de 17,8%. En analyse multivariée, un pH < 7,25 (OR ajusté =2,99 ; IC95% [1,54-5,81] ; p < 0,001), un taux de lactate > 4 mmol/l (OR ajusté=3,5 ; IC95% [1,45-8,39] ; p=0,005) et un taux de créatinine > 190 µmol/l (OR ajusté=2,60 ; IC95% [1,27-5,33] ; p=0,007) étaient des facteurs indépendamment liés à une mortalité hospitalière chez les patients admis en SAUV.

Conclusion : Notre étude montre qu’un pH < 7,25, une lactatémie > 4 mmol/l et une créatininémie > 190 µmol/l sont associés à un risque accru de décès des patients admis en SAUV. L’identification précoce de ces facteurs par le médecin urgentiste permettra de prendre les mesures thérapeutiques appropriées et de réduire ainsi la mortalité.


Wided BAHRIA LASGHAR (trainee) (Orateur, tunisie, Tunisie)
11:30 - 12:30 #9417 - P019 Assistance cardiorespiratoire par extracorporeal membrane oxygenation (ECMO) : état des lieux dans les départements Français d’Amérique (DFA) et analyse des facteurs associés à la survie.
P019 Assistance cardiorespiratoire par extracorporeal membrane oxygenation (ECMO) : état des lieux dans les départements Français d’Amérique (DFA) et analyse des facteurs associés à la survie.

Introduction. La Martinique dispose depuis 2010 d’une Unité Mobile d’Assistance Circulatoire (UMAC) capable d’intervenir dans les Départements Français d’Amérique (DFA), afin de permettre l’implantation d’une circulation extracorporelle et le transfert des patients ainsi stabilisés vers le Centre Hospitalier Universitaire de Martinique, l’unique centre de référence dans les DFA, possédant la maîtrise de la surveillance de cette technique complexe. La disposition géographique particulière de cette région d’Outre-mer, notamment l’éloignement inter-îles et l’utilisation des vecteurs aériens en routine, rend l’activité de cette unité unique en France. Cependant la population concernée, les pathologies rencontrées et l’activité globale n’ont jamais été étudiées. L’objectif de cette étude descriptive est de rapporter notre expérience et de préciser plus particulièrement les caractéristiques de la population prise en charge, les résultats obtenus en termes de survie et l’identification des facteurs associés à la mortalité. Méthodes. Etude rétrospective incluant les patients ayant bénéficié de la pose en urgence d’une assistance cardiorespiratoire par Extracorporeal Membrane Oxygenation (ECMO) pour choc cardiogénique ou syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA) dans les Départements Français d’Amérique depuis 2008 puis ayant été transférés au CHU de Fort-de-France. Les données démographiques et médicales ont été enregistrées. Résultats.  Quatre-vingt-douze patients (48 ± 19 ans) ont été hospitalisés au CHU de Fort-de-France après la pose d’une ECMO véno-artérielle ou veino-veineuse. L’indication était un choc cardiogénique dans 55% des cas. Trente patients (32%) provenaient d’un autre département que la Martinique et onze patients ont été transportés secondairement vers la Métropole. La létalité globale se situait entre 47 et 63%, tout type d’assistance confondu. Conclusions. Grâce à la création de l’UMAC de Martinique et à l’action conjointe des services de chirurgie cardiaque, du SAMU 972 et de la réanimation médicochirurgicale du CHU de Martinique, la prise en charge en urgence d’un patient de la région Antilles-Guyane en situation de détresse respiratoire ou circulatoire réfractaire aux techniques de réanimation conventionnelles est possible. Les transports inter-hospitaliers de longue distance par voie aérienne des patients sous ECMO peuvent être réalisés de manière sûre et efficace. 


Dabor RESIERE (Médecin Salarié) (Orateur, Martinique)
11:30 - 12:30 #9501 - P020 Cricothyroïdotomie dans l’intubation difficile, est-ce si rare ?
P020 Cricothyroïdotomie dans l’intubation difficile, est-ce si rare ?

Objectif

Définir la fréquence de la cricothyroïdotomie en Smur.

Matériel et méthode

Etude monocentrique, rétrospective du 01.01.2011 au 10.12.2016 incluant tous les patients du Smur. L’algorithme d’intubation est appliqué aux patients justifiants d’une intubation.

Résultats

29 166 patients inclus. Le nombre d’intubation est de 2 553 (9%). Le taux d’intubation difficile (ID) de 11% (n= 283). Le mandrin long béquillé (MLB) est utilisé chez 19% des patients intubés (n=485), le masque laryngé d’intubation (MLI) dans 2 % (n=58). Douze (12) patients ont bénéficié d’une cricothyroïdotomie (0,5%). Ils sont âgés en moyenne de 55 ans (18 min-75 max) et sont à 92% des hommes. Les arrêts cardiaques (ACR) représentent 5  patients (42%)  dont 4 aux antécédents carcinologiques ORL. Pour les autres indications : brulures de la face (1), traumatisme facial (2), œdème de Quincke (2),  détresse respiratoire (1), coma toxique (1), cinq (71%) évoluent vers un ACR au cours de la prise en charge. La cricothyroïdotomie est réalisée avec succès dans 90% des cas. La moitié des patients (n=6) sont admis vivants à l’hôpital.

Conclusion

La cricothyroïdotomie est un geste de sauvetage efficace et rare en médecine d’urgence préhospitaliere. Elle est estimée à 1 toutes les 210 intubations. Cette technique doit être maitrisée par les médecins urgentistes.


Joel JENVRIN (Chef de Service) (Orateur, Nantes)
11:30 - 12:30 #9538 - P021 Acceptabilité et sécurité d'un nouveau mode de ventilation dédié à la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) : premiers résultats.
P021 Acceptabilité et sécurité d'un nouveau mode de ventilation dédié à la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) : premiers résultats.

Introduction: Suite à l’introduction d'un nouveau mode ventilatoire automatisé (CPV) dédié à la RCP et permettant les compressions thoraciques (CT) continues, nous en avons évalué l'acceptabilité pour les équipes et la sécurité sur des premières données.

Matériels méthode: Etude observationnelle avant après utilisation de CPV sur des arrêts cardiaques pré-hospitaliers. Comparaison des caractéristiques des malades CPV avec une population témoin par des tests statistiques usuels (Chi2, Fischer, comparaison des médianes). L’acceptabilité de CPV a été évaluée par un questionnaire multifocal constitué d’échelles visuelles analogiques.

Résultats: Les 2 populations ne différaient pas selon les critères démographiques et anamnestiques habituels. Les devenirs n’étaient pas différents (Tableau). Les 52 questionnaires remplis suggèrent que CPV facilite : la gestion globale de la RCP (80%), les CT continues (77%), la ventilation (96%), la gestion de la famille en libérant le médecin de la ventilation (71%).

Discussion: Malgré les limites attendues liées au faible effectif et au biais lié à l’implication des équipes qui pourrait affecter les pratiques de la RCP et le ressenti, ces premières observations suggèrent que l’approche CPV facilite la RCP sans entrainer de risques par rapport à ce qui était pratiqué avant.  

Conclusion : Faciliter la RCP tout en favorisant les CT continues est possible. L’impact sur le devenir des malades doit être évalué sur une population plus importante. 


Adrien DROUET (médecin, PH) (Orateur, Lausanne, Suisse)
11:30 - 12:30 #9675 - P022 Caractéristiques et pronostic des arrêts cardiaques pris en charges par un SMUR urbain.
P022 Caractéristiques et pronostic des arrêts cardiaques pris en charges par un SMUR urbain.

Caractéristiques et pronostic des arrêts cardiaques pris en charges par un SMUR urbain 

 

Introduction :

L’arrêt cardiaque (AC) extrahospitalier est fréquent dans les villes, du fait de la densité de population. L’étude décrit l’épidémiologie, la prise en charge des AC sur une expérience de 5 ans, et analyse les facteurs pronostiques préhospitaliers associés à la survie à la sortie de l’hôpital.

Matériel et Méthode[BC1] :

Nous avons revu rétrospectivement tous les dossiers des AC de l’adulte, pris en charge en préhospitalier par un SMUR urbain, du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2015 (AC traumatiques et noyés exclus). Les critères Utstein des patients étaient recueillis. Les traitements et le devenir étaient colligés, ainsi que le statut neurologique.

Résultats :

Sur la période, 922 interventions pour AC sont recensées, 819 correspondent à des AC ni traumatiques(96) ni par noyade(7). Ceux-ci constituent notre population.

Nous avons trouvé une prédominance masculine (64 %), à domicile (67 %), devant témoin (67 %), qui réalise un massage cardiaque externe (MCE) dans 49 % des cas, (33% des AC). Le No flow médian est de XX. Le rythme initial est choquable dans 18 % des cas (149). Une réanimation est entreprise chez 636 patients (78%) dont 131 (21% des réanimations) sont notées comme étant  de principe. Le low flow médian est de XX. 234 patients sont transportés vivants à l’hôpital (37% des patients réanimés). Parmi ces survivants à l’admission, une coronarographie est réalisée à 145 patients (62 %), une hypothermie thérapeutique chez 131 (56 %) et une assistance circulatoire chez 34 (15%). 163 sont décédés à l’hôpital (70%) et 60 (9,4% des réanimés (7.3% des AC) sont sortis vivants de l’hôpital. Parmi les survivants, le pronostic neurologique est favorable chez 52 patients (87 %).

En analyse multivariée (statistiques indisponibles)

Discussion :

La part de rythme choquable reste basse, notamment due à un no flow médian de XX, de plus seulement 49% des témoins réalisent un MCE.

La multiplication des offres de CEC, réduisant le Low flow médian (80min) de ces patients pourrait améliorer le pronostic.

Conclusion :

Les AC restent fréquents en France, des progrès restent à faire lors de la prise en charge préhospitalière avec un taux de survie en sortie d’hôpital de 7.3 %. Les campagnes de sensibilisation et formation du grand public sont un réel axe d’amélioration et doivent continuer à être intensifiées.[BC2] 

Les principaux facteurs pronostiques sont …


Miguel PEREIRA (MEDECIN) (Orateur, PARIS)
11:30 - 12:30 #9758 - P023 Influence de la ''digit preference'' sur l'analyse des études sur l'arrêt cardiaque.
P023 Influence de la ''digit preference'' sur l'analyse des études sur l'arrêt cardiaque.

Introduction

De nombreux biais peuvent fausser les études. L'uns d'eux appelé ''digit preference'' conssite à favoriser certains chiffres par rapport à d'autres. Ainsi, nous avons précédemment montré (Urgences 2016) que les délais avec un 0 et un 5 comme unités étaient sur-représentés dans les regsitres.

Objectif

Etudier l'impact du biais ''digit preference'' sur l'analyse du regitre sur les arrêts cardiaques (AC).

Méthodes

Analyse des données issues du registres préhospitaliers prospectifs national,sur les AC.

Inclusion : tous les patients avec décision de réanimation.

Paramètres : délais calculés à partir des horaires relevés.

Analyse de la probabilité de reprise d'une activité cardiaque sponatnée (RACS) par paliers de 5 minutes, selon que le délai 5 minute (sur-représenté) est inclus ou pas dans l'intevralle.

Résultats

Le fait d'inclure ou non la valeur 5 dans l'intervalle étudié a un impact sur la courbe actuarielle de RACS (Figure).

Conclusion

Il convient de trouver des afin de sécuriser le receuil de données dans les regsitres afin d elimiter les biais d'analyse. Ceci est particulièrement vrai dans l'AC où les études établissent un pronostic minute par rminute - de nature à influencer les modalités de prise en charge des patients.


Laurianne MICHELLAND (Orateur, Bobigny)
Salle 252B

"Mercredi 31 mai"

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PM-FORM1
11:30 - 12:30

Posters Médecins
Formation 1

Modérateur : Françoise CARPENTIER (Grenoble)
11:30 - 12:30 #8946 - P104 Séance SimGames® « Side by Side », une approche pédago-ludique pertinente de la simulation HiFi en médecine d’urgence.
P104 Séance SimGames® « Side by Side », une approche pédago-ludique pertinente de la simulation HiFi en médecine d’urgence.

Introduction :

La simulation en médecine d'urgence pourrait s'enrichir avec une approche pédago-ludique innovante.

Matériel et méthode :

Nous avons utilisé sur 2 jours, 2 mannequins HiFi.

Des séances Side by Side de 15' de simulation se déroulent dans une salle de réception en public.

Elles intègrent des projections multimédias pour la mise en scène (fig 1).

Le principe est de faire travailler sur le même cas clinique, deux équipes de 4, en simultané côte à côte.

Les équipes peuvent se soucier de l'intervention d'à côté.

L'ensemble des participants peut assister aux séances.

L'objectif est de faire acquérir des "points de vie" au mannequin. L'attitude, les actions et les intentions permettent de donner ces points.

Une grille d'évaluation générique est affichée au préalable.

Chaque séance se clôture par un débriefing.

Résultats :

8 équipes ont chacune réalisé 3 séances.

Les feed-back récoltent à l'unanimité des scores de 4/4 pour les items : apprentissages du travail en équipe et de la communication, amélioration de la mise en oeuvre d'algorithmes.

Discussion :

La simulation est en plein essor en médecine d'urgence.

Notre approche pédago-ludique originale offre des possibilités pertinentes d'apprentissage et de mémorisation.

Elle permet de s'enrichir des talents des autres et limite la tunnellisation dûe au stress en élargissant le champ d'action de l'équipe.

Conclusion :

Les sénces Side by Side sont une réussite en terme d'apprentissages.

Il est pertinent de les promouvoir et de les renouveler.


Cindy BOUZIN (Ide) (Orateur, Châteauroux)
11:30 - 12:30 #8951 - P105 Caractéristiques méthodologiques et résultats des essais contrôlés randomisés en médecine d’urgence : une revue systématique.
P105 Caractéristiques méthodologiques et résultats des essais contrôlés randomisés en médecine d’urgence : une revue systématique.

Introduction : La littérature sur la simulation est abondante en médecine d'urgence. Mais la qualité méthodologique de ces études n'avait pas encore été évaluée. L'objectif de cette étude était d'effectuer une revue systématique des essais randomisés contrôlés (ECR) publiés évaluant une intervention de simulation et d'examiner leurs caractéristiques méthodologiques.Méthodes : Nous avons effectué une revue systématique sur PubMed des ECR évaluant une intervention de simulation, publiée du 1 janvier 2012 au 31 décembre 2015 dans les 6 revues de médecine générale et les 10 revues de médecine d'urgence ayant le facteur d'impact le plus élevé. Deux chercheurs ont indépendamment effectué la sélection des essais et extrait les données. Si nécessaire un tiers a été sollicité pour résoudre les désaccords. Pour chaque essai, les chercheurs ont extrait : caractéristiques générales de l’essai, participants, intervention, comparateur et résultats publiés. L'outil de la Collaboration Cochrane a été utilisé pour évaluer le risque de biais (génération de la séquence de randomisation, allocation, aveugle des participants et des évaluateurs, gestion des données manquantes et le report sélectif des résultats). La qualité méthodologique a été évaluée grâce au score MERQSI : outil d’évaluation des interventions éducatives.Résultats : 1394 ECR ont été sélectionnés, 270(19%) dans le domaine de l'urgence et 69(26%) ont évalué une intervention de simulation. 55 essais étaient monocentriques. Le délai moyen d'acceptation était de 143 jours (Ecart-type = 86). Les études comprenaient en moyenne 144 participants. Les États-Unis étaient le lieu d'étude le plus fréquent. Dans les essais inclus, la réanimation cardiopulmonaire (RCP) était le sujet le plus fréquent (n = 55). Le comparateur utilisé était la procédure habituelle dans la moitié des études (n = 37). 43% des essais évalués la qualité de la RCP. 10% des essais étaient inscrits sur un registre public ou disposaient d'un protocole disponible en ligne. La séquence de randomisation et l'allocation ont été correctement effectuées respectivement dans 68% et 43%. Le biais d'attrition était faible dans deux tiers des études (n = 50). La qualité méthodologique était en moyenne de 12,3/18 (Ecart-Type=3). Conclusions : Les essais contrôlés randomisés évaluant la simulation comptent pour un quart des ECR publiés en médecine d'urgence. Leur qualité reste floue et devrait nous rendre très prudents lors de l'interprétation de leurs résultats


Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Orateur, Paris)
11:30 - 12:30 #9187 - P106 Connaissances et formation des médecins généralistes pour la prise en charge des états septiques graves.
P106 Connaissances et formation des médecins généralistes pour la prise en charge des états septiques graves.

Contexte : Les Etats Septiques Graves (ESG) représentent un enjeu de santé publique important dont l’incidence est en constante augmentation associée à une mortalité de 40% [1]. La précocité et l’agressivité de la prise en charge anti-infectieuse et hémodynamique sont des éléments majeurs du pronostic. Cela nécessite une identification précoce par les médecins généralistes, premiers maillons de la « chaîne de survie » de l’ESG.

Méthode : Nous avons mené une étude épidémiologique descriptive à partir d’un questionnaire anonyme sur un échantillon de 100 médecins généralistes (MG) évaluant leurs connaissances, leur formation et leur besoin ressenti en formation concernant le diagnostic et la gestion des ESG. L’ensemble des données recueillies a été analysé par statistique exploratoire multidimensionnelle avec analyse en composantes principales et analyse en composantes principales focalisée puis étude de la corrélation successivement.

Résultats : L’incidence de confrontation aux ESG en cabinet de ville était fréquente (59%) et probablement sous-estimée, seuls 60% des médecins s’estimant compétents à reconnaître un ESG. Les définitions du sepsis (8%) et du sepsis grave étant peu connues (70% mais la reconnaissance de situations cliniques d'ESG était très incomplète). 31% et 40% respectivement s’estimaient confiants ou maladroits dans la gestion d’un ESG. Le besoin ressenti en formation était de 76% (théorique) et 45% (pratique). La reconnaissance de situations nécessitant une antibiothérapie immédiate au cabinet était fréquente mais incomplète. Par ailleurs, l’ESG n’était pas toujours perçu comme une situation d’urgence vitale. Parmi la population de l’étude, les MG ayant une formation et/ou une activité parallèle de médecine d’urgence avaient plus de connaissances et un meilleur sentiment de capacité à identifier et à gérer un ESG.

Conclusion : Cette étude a observé un défaut de connaissances théoriques et un besoin de formation des MG concernant les ESG. Les modalités du maintien de la formation des médecins généralistes à la prise en charge des états septiques graves restent à préciser.

Référence :

[1]   M. Singer et al. JAMA. 2016.


Mylène FROMENT (Orateur, Aulnay-sous-Bois)
11:30 - 12:30 #9188 - P107 Connaissance de l'examen clinique du genou aigu traumatique par les médecins urgentistes en 2016.
P107 Connaissance de l'examen clinique du genou aigu traumatique par les médecins urgentistes en 2016.

Objectif: Evaluation de la connaissance de l'examen clinique du genou aigu traumatique par les médecins urgentistes d'une région en 2016. Matériel et méthodes: Etude observationnelle, descriptive et multicentrique avec recueil des données par un questionnaire électronique envoyé aux médecins exerçant aux urgences d'une région. Un critère de jugement à 6 variables a été élaboré pour définir la maîtrise de l'examen clinique du genou aigu traumatique. Il fallait réunir au moins 3 variables pour considérer que le médecin maîtrisait cet examen clinique. Quatre groupes avaient été formés: A pensant maîtriser l'examen clinique du genou aigu traumatique; B maîtrisant réellement cet examen; C pensant ne pas maîtriser cet examen; D ne maîtrisant pas réellement cet examen. Résultats: Sur les 236 urgentistes inclus 113 ont répondus. 67% d'entre eux ne maîtrisaient pas l'examen clinique du genou aigu traumatique alors que 52% pensaient le maîtriser. Pour 86% des participants leur formation initiale en traumatologie était insuffisante. Il y avait significativement plus de médecins possédant une formation en traumatologie dans le groupe B (32%) que dans le groupe D (16%) avec p=0,04. Il n'y avait pas de différence significative entre les détenteurs d’une capacité de médecine d'urgence (MU) ou d'un DESC de MU entre les deux groupes avec p=0,08. Seuls 27% des urgentistes participant aux consultations post-urgences appartenaient au groupe B. Les règles d'Ottawa du genou étaient connues par 32% des participants et seuls 12% des médecins les utilisaient en pratique. Ils exprimaient ne jamais rechercher: de lésions méniscales à 44%, de lésions de l'appareil extenseurs à 48% et de ruptures du ligament croisé antérieur à 45%. Discussion: Cette étude originale semble démontrée que la majorité des urgentistes ne maîtrisait pas correctement l'examen clinique du genou aigu traumatique quelque ce soit leur formation initiale. Il s'agit pourtant d'un motif fréquent d'admission aux urgences. Une formation complémentaire en traumatologie serait un facteur influençant positivement la connaissance de l'examen clinique du genou traumatique aigu. Cependant il existe peu de formation adaptées spécifiquement aux urgentistes. Conclusion: Afin que les futurs urgentistes soient plus performants dans l'examen clinique du genou traumatique, il semblerait utile qu'une formation en traumatologie osteo-articulaire non vitale soit instaurée dans la maquette du futur DES de MU.


Stéphanie RICHARDSON (médecin) (Orateur, Bordeaux)
11:30 - 12:30 #9199 - P108 Quel est le ressenti des internes de médecine générale vis à vis de la formation à la réanimation cardio-pulmonaire au cours du troisième cycle des études médicales ?
P108 Quel est le ressenti des internes de médecine générale vis à vis de la formation à la réanimation cardio-pulmonaire au cours du troisième cycle des études médicales ?

Introduction : L’arrêt cardiaque (AC) est un problème de santé publique majeur pour lequel tout médecin doit être formé. En France, l’apprentissage des gestes de réanimation cardio pulmonaire repose sur l’acquisition de l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence (AFGSU) de niveau 2 au cours du 2ème cycle des études médicales [1]. L’objectif de ce travail était d’évaluer les connaissances théoriques et les éventuels besoins en formation des internes de médecine générale (MG).

Méthodes : Nous avons mené une étude descriptive de type enquête transversale basée sur un auto-questionnaire auprès de 1699 internes de MG d’Île de France.

Résultats : 38% des internes n’ont jamais renouvelé de formation aux gestes d’urgence depuis l’AFGSU 2 et 70% ne s’estiment pas compétent dans la gestion de l’AC. 99% expriment un besoin de formation pratique durant l’internat, quel que soit leur niveau de formation et d’expérience à la gestion de l’AC. 90% souhaitent une formation obligatoire durant l’internat et 92% une séance de simulation (92%) (OR=4,38 [2,20-8,72]).

Discussion : En adéquation avec les besoins ressentis des internes, il semble nécessaire d’envisager une formation obligatoire au cours de l’internat, au moyen par exemple d’une séance de simulation et ce, dès le début de l’internat.

Référence :

[1] Arrêté du 20 avril 2007 relatif à la formation aux gestes et soins d'urgence au cours des études médicales, odontologiques et pharmaceutiques


Romain JOUFFROY (médecin) (Orateur, Paris)
11:30 - 12:30 #9551 - P109 Performance des médecins DESC à l’intubation en urgence selon le type de formation : formation standard versus formation sur simulateur haute fidélité.
P109 Performance des médecins DESC à l’intubation en urgence selon le type de formation : formation standard versus formation sur simulateur haute fidélité.

Introduction. L’intubation est un geste technique nécessitant un apprentissage et une expérience. Les jeunes médecins urgentistes doivent être capables de réaliser ce geste sur patient critique en urgence. Cette étude compare 2 méthodes d’apprentissage soit au bloc opératoire soit sur simulateur haute fidélité à l’occasion d’intubations réalisées sur des patients critiques. Elle étudie le taux de réussite d’intubation à la première laryngoscopie entre les 2 groupes de participants formés sur patient au bloc opératoire et ceux formés sur simulateur.

Matériels et méthodes. Il s’agit d’une étude prospective comparative réalisée entre mars et août 2016. Deux  méthodes d’apprentissage à l’intubation sont comparées : formation standard au bloc opératoire (groupe BO) ou sur simulateur (groupe CESU). Après la formation, les participants devaient remplir un auto questionnaire décrivant les étapes de ce geste, lors de chaque intubation réalisée  soit en SMUR  soit aux urgences. Le critère d’évaluation principal  est la réussite d’intubation à la première laryngoscopie. Les compétences non techniques du geste comme la gestion du matériel et le ressenti du participant sur son geste ont été également recueillis.

Résultats. 8 participants du groupe BO ont intubé 30 patients et 6 participants du groupe CESU ont intubé 17 patients. Le taux de réussite d’intubation à la première laryngoscopie était de 60% (18/30) dans le groupe BO contre 47% (8/17) dans le groupe CESU (p=0,54).

Le nombre de laryngoscopie en cas d’échec, avant changement de matériel ou d’opérateur était faible dans les 2 groupes. Six complications majeures ont été recensées dans le groupe CESU et 4 dans le groupe BO. Les compétences non techniques étaient acquises et il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes. 

Conclusion. La formation sur simulateur haute fidélité amène aux mêmes résultats que la formation réalisée sur patient au bloc opératoire. Mais si les résultats en terme d’efficacité d’intubation sont similaires, la survenue de complication pour le patient au cours de cet apprentissage lorsque l’étudiant est au bloc opératoire, lui, n’est pas nulle. Il serait donc intéressant de réaliser les toutes premières intubations (au moins 10) sur simulateur haute fidélité. 


Laurie DUCROS (Orateur, Montpellier)
11:30 - 12:30 #9699 - P110 Courbes d’apprentissage personnalisées d’étudiants en médecine dans l’acquisition de coupes échographiques aux urgences.
P110 Courbes d’apprentissage personnalisées d’étudiants en médecine dans l’acquisition de coupes échographiques aux urgences.

INTRODUCTION: Les sociétés savantes recommandent la réalisation d’un nombre prédéfini d’examens échographiques (EE) avant d’être compétent sans tenir compte de l’hétérogénéité d’apprentissage d’un étudiant à l’autre. L’objectif de cette étude est de tracer les courbes d’apprentissage (CA) d’étudiants dans l’acquisition de coupes échographiques aux urgences. METHODE: Après une formation courte, des étudiants en médecine sans expérience échographique ont réalisé, sur des patients des urgences, des EE de l’abdomen comprenant chacun 10 coupes d’intérêt qui étaient ensuite validées en aveugle par un expert selon des critères de qualité prédéfinis. Les CA de chaque étudiant ont été tracées pour chacune des 10 coupes selon une méthode basée sur les sommes cumulatives (CUSUM). L’étudiant était dit compétant pour un type de coupe lorsque sa CA atteignait un seuil fixé a priori par jeu de simulation. RESULTATS: Le tableau 1 montre que le nombre de coupes nécessaires pour atteindre le seuil de compétence variait d’un étudiant à l’autre pour une même coupe et d’une coupe à l’autre pour un même étudiant. L’étudiant ayant validé le plus grand nombre de coupes n’était pas celui qui avait réalisé le plus d’EE. CONCLUSION: Cette étude suggère que les compétences dans l’acquisition de coupes échographiques aux urgences varient d’un étudiant à l’autre. Un monitorage personnalisé nous semble plus judicieux que la réalisation d’un nombre arbitraire d’EE pour juger de la compétence d’un étudiant.


Olivier PEYRONY (MD, PhD) (Orateur, Paris)
11:30 - 12:30 #9701 - P111 Utilisation d’une web-application dans l’évaluation de l’acquisition des compétences des internes de médecine d’urgence (DESC MU).
P111 Utilisation d’une web-application dans l’évaluation de l’acquisition des compétences des internes de médecine d’urgence (DESC MU).

Introduction : Le niveau d’acquisition de compétences des DESC MU nécessite un suivi lors de leur cursus pratique. Il n’existe actuellement aucune règle sur le nombre, le type de geste ou d’examen à maitriser avant d’obtenir son diplôme d’étude spécialisée complémentaire.

Objectif : Décrire le type d’intervention, d’orientation et le nombre de gestes remarquables réalisés par les DESC MU  lors de leur stage SMUR, grâce au renseignement au fil de l’eau d’un registre en ligne. Cet outil permet également un monitorage permanent de leur activité par l’encadrement du service.

Matériel : Etude rétrospective descriptive en se basant sur les données collectées via une web application : « Activité médicale SMUR ». L’intégralité des données des internes a été compilée dans un second temps.

Résultats : Sur les 259 interventions SMUR réalisées par les DESC MU sur un semestre, une majorité concernait une population adulte (94 %), avec un ratio de 57% d’hommes.

On dénombre sur cette série 70% de primaires et 30% de transfert inter-hospitalier.

76 % de ces patients ont bénéficié d’un transport médicalisé et 14 % ont été conduits aux urgences par les premiers secours pour une évaluation secondaire aux urgences.

Seuls 3 % des patients sont laissés sur place (hors décès). 7 % sont décédés avec une réanimation spécialisée entreprise dans 72% des cas

Les transports héliportés représentent 5% de ces interventions.

L’interprétation de l’ECG est le geste le plus réalisé (54 %) suivi par la pose d’une voie veineuse périphérique (42 %) et la préparation de drogues (25%). On compte 27 intubations oro-trachéales (avec induction à séquence rapide hors arrêt cardiaque).

4 % des patients ont bénéficié d’une ventilation non invasive alors que le 8%  a nécessité une ventilation assistée.

5% des patients ont bénéficié de la réalisation d’une échographie d’urgence.

Dans 23 % des cas, aucun geste remarquable n’a été nécessaire au cours de la prise en charge du patient.

Conclusion : Cette étude est un premier pas dans l’auto-évaluation continue des DESC MU, notamment en vue de la mise en place du futur DES. Cela permettra, après avoir défini les limites, de justifier d’une validation de l’acquisition des compétences en accord avec les standards actuels. Elle pourrait également être utilisé par la suite dans le maintien des compétences professionnelles des médecins séniors.


Nicolas CHOSSAT (Orateur, Melun)
Salle 252B-Zone posters 2

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TV 05
11:30 - 12:00

Intervention plateau TV 05
Cochrane Pec : Les méta-analyses qui changent la pratique

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Sébastien BEROUD (Médecin) (Conférencier, Lyon), Mohamed EL KHEBIR (physician) (Conférencier, Beauvais), Patricia JABRE (PH) (Conférencier, Paris), Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
Plateau TV
12:00

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TV 24
12:00 - 12:30

Intervention plateau TV 24
Présentations des futurs évenements de la SFMU

Conférenciers : Jean-Jacques BANIHACHEMI (MD PhD) (Conférencier, Grenoble), Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco), Dr Abdo KHOURY (PROFESSEUR ASSOCIE) (Conférencier, Besançon), Mohammed MOUHAOUI (Professeur) (Conférencier, Casablanca, Maroc)
Plateau TV
12:30

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PM-PN2
12:30 - 13:30

Posters Médecins
Pneumologie 2

Modérateur : Cindy TISSIER (Praticien hospitalier) (DIJON)
12:30 - 13:30 #9025 - P191 Eléments prédictifs de morbi-mortalité chez les patients bénéficiant de VNI en Service d’accueil des urgences vitales.
P191 Eléments prédictifs de morbi-mortalité chez les patients bénéficiant de VNI en Service d’accueil des urgences vitales.

Introduction : La ventilation non invasive (VNI) est une technique d’assistance respiratoire sans recours à l’intubation oro-trachéale. Ses modalités d’utilisation sont définies par la troisième conférence de consensus relative à l’utilisation de la VNI dans l’insuffisance respiratoire aigue. Malgré tout il est rapporté un taux d’inobservance des ces recommandations dans 20 à 30% des cas.

 

Objectifs : L’objectif principal de cette étude était d’identifier les facteurs prédictifs de mortalité intra-hospitalière à J30 chez les patients sous VNI en salle d’accueil des urgences vitales (SAUV).

Les objectifs secondaires étaient  d’identifier les facteurs prédictifs de morbidité chez les patients sous VNI en termes de durée moyenne de séjour et de réhospitalisation à 3 mois.

 

Patients et méthode : Etude prospective observationnelle, réalisée du 1er Novembre 2014 au 31 Avril 2015,  incluant tous les patients admis en SAUV bénéficiant d’une technique de VNI.

 

Résultats : Soixante douze patients ont été inclus. L’age médian était de 80,5 ± 1,5 ans et l’IGS II de 41±11.  La mortalité à J30 était de 34%. En analyse multivariée, le respect des indications grade I+ était un facteur indépendant de réduction de la mortalité (OR = 0,17; IC [0,03-0,90], p=0,04) alors que l’âge était associé à une augmentation minime de la mortalité (OR = 1,07; IC [1,02-1,13], p=0,009). En terme de morbidité, la réhospitalisation à 3 mois dépendait uniquement de l’âge (OR = 0.94; IC [0.90-0.99], p=0,01) alors qu’aucun facteur n’a pu être mis en évidence en terme de prédiction de durée moyenne de séjour.

 

Conclusion : Le respect des recommandations sur les indications de VNI est le seul critère indépendant améliorant la mortalité des patients à J30. L’âge, quant à lui, semble être un critère de moindre importance en terme de morbi-mortalité.


Sébastien BELMONTE (Orateur, PERPIGNAN)
12:30 - 13:30 #9033 - P192 Mise en place d'une échelle prédictive d'intubation difficile (EPID) : Travaux préalables.
P192 Mise en place d'une échelle prédictive d'intubation difficile (EPID) : Travaux préalables.

Introduction

En urgence, l’intubation oro-trachéale difficile représente selon les auteurs jusqu’à 50% des patients. Bien que les critères d’intubation difficile soient identifiés, il n’y a pas en médecine d’urgence de score, d’échelle prédictive d’intubation difficile (EPID) proposé avant d’intuber le patient. Nous avons voulu testé une EPID simple à 5 questions s’appuyant sur des critères connus d’intubation difficile.

Méthodologie

Après avoir testé la compréhension de l’échelle par des anesthésistes, nous avons mené une étude prospective monocentrique au bloc opératoire sur 10 jours. Pour chaque patient, l’anesthésiste devait outre les critères d’âge, de sexe, de poids, remplir l’EPID (résultats OUI/NON, gradée de 0 à 5) puis après intubation, calculer le score d’intubation difficile (IDS). L’hypothèse était qu’une EPID supérieure à 1 était associée à un IDS élevé ( > 5).

Résultats

Nous avons enregistré 60 fiches (sur 100 attendues), de patients âgés de 14 à 84 ans. Seuls 3 patients avaient une EPID > 1, et 2 d’entre eux avaient un IDS > 5, le dernier à 5. Et sur les 57 autres, 1 patient avait un IDS > 5 (significativement différent - p = 0,005 - test exact de Fisher)

Discussion

Ces résultats au bloc opératoire confirment que le cumul de critères d’intubation difficile, sur un EPID simple, s’accompagne d’une effective difficulté d’intubation. Malgré son intérêt potentiel, l’EPID ne peut être en l’état adoptée en médecine d’urgence car elle nécessite une étude de validité préalable en médecine d’urgence d’une part, et une étude pratique en médecine d’urgence, tous les critères de l’EPID n’étant pas toujours disponibles lors d’une décision d’intubation en urgence.

Rappel de l'échelle prédictive d’intubation difficile (EPID) testée: Maximum 5 points.

On attribue 1 point à chaque OUI aux 5 questions ci-dessous

1. Score de Mallampati > II

2. ATCD d’intubation difficile

3. Ouverture de bouche < 2 travers de doigts

4. Anomalie morphologique maxillo-faciale

5. ATCD traumatisme cervico-maxillo-facial ou ORL


Jean SENDÉ (Médecin) (Orateur, Nogent-sur-Marne)
12:30 - 13:30 #9055 - P193 Impact de la ventilation non-invasive chez le patient très âgé consultant pour œdème aigu du poumon aux Urgences.
P193 Impact de la ventilation non-invasive chez le patient très âgé consultant pour œdème aigu du poumon aux Urgences.

Introduction : La ventilation non-invasive (VNI) est utilisée pour traiter l’œdème aigu du poumon (OAP). Son intérêt chez la personne âgée avec comorbidités aux urgences est mal connu.

Objectifs : Evaluer l’impact de la VNI sur la survie à J30 des patients âgés de plus de 75ans consultant aux urgences pour OAP.

Méthodes : Etude rétrospective sur 5 ans des patients de plus de 75ans, consultant aux urgences pour OAP avec critères cliniques ou gazométriques de VNI. Le critère de jugement était la survie à J30 de 2 groupes de patients : VNI+ ayant bénéficié d’une VNI, VNI- n’ayant pas bénéficié de VNI. L’analyse a été stratifiée sur le pH et ajustée sur les facteurs de confusion par un modèle de Cox. L’étude a été déclarée à la CNIL.

Résultats : 213 patients avec critères de VNI ont été inclus. 17% patients ont eu de la VNI. L’âge, l’autonomie, le pH et la PO2 des patients différaient significativement entre les groupes VNI+ et VNI-. La survie à J30 était plus faible dans le groupe VNI+ (59 vs 77%, log-rank p=0,02). Après stratification sur le pH, la survie différait uniquement pour les patients non acides (Fig1). Dans cette strate, après ajustement, la VNI n’a plus été associée à une différence de survie (p=0,63), au contraire de l’âge (p=0,01), la présence de 2 comorbidités (p=0,03) ou un GIR < 4 (p=0,03).

Conclusion : Chez les patients très âgés, peu autonomes ou avec plusieurs comorbidités, la VNI est associée à une diminution de la survie à J30.


Marina GILLET (Orateur, Poitiers)
12:30 - 13:30 #9098 - P194 Télésurveillance des exacerbations de maladies respiratoires chroniques: organisation d’un suivi ambulatoire précoce après admission aux Urgences.
P194 Télésurveillance des exacerbations de maladies respiratoires chroniques: organisation d’un suivi ambulatoire précoce après admission aux Urgences.

Introduction : Presque tous les patients BPCO admis aux urgences pour exacerbation sont hospitalisés. Plusieurs études semblent démontrer un intérêt à une prise en charge ambulatoire précoce de ces patients. Plusieurs études récentes semblent démontrer qu’une sortie précoce d’hospitalisation accompagnée de soins à domicile permet de diminuer le taux de ré-hospitalisation et la mortalité des patients BPCO. Ces données préliminaires portant sur de faibles effectifs nécessitent d’être confirmées et la place des urgences dans cette filière de soins est à évaluer.

Méthodes : étude prospective de cohorte de patients bénéficiant d’une sortie précoce avec télésurveillance (intervention) de patients admis aux urgences pour exacerbation de BPCO. 24h maximum après l’admission, les patients BPCO seront inclus dans l’étude notamment s’ils ont un score Dyspnoea, Eosinopenia, Consolidation on chest x-ray, Acidaemia, and atrial Fibrillation à 0 ou 1 et si leur entourage est présent. Les patients rentreront à domicile avec les traitements adéquats (incluant si besoin aérosolthérapie, oxygénothérapie, kinésithérapie). Un passage infirmier quotidien sera organisé pendant 7 jours. A l’issue de chaque visite, l’infirmière transmettra un rapport de santé au médecin urgentiste qui décidera de la prolongation du suivi ambulatoire. Après 7 jours, un appel infirmier hebdomadaire sera réalisé pour renforcement thérapeutique jusqu’au 30ème jour.   

Résultats attendus : 150 patients seront inclus en 15 mois. Un suivi à 30 jours, 3 mois, 6 mois et un an sera organisé. Le critère de jugement principal est le taux d’hospitalisation toutes causes à 90 jours. Les critères secondaires sont les taux de ré hospitalisation pour exacerbation à 90 jours et toutes causes à 6 mois et un an. L’impact de ce suivi ambulatoire précoce sur la qualité de vie des patients sera jugé à l’aide de l’échelle Hospital Anxiety Depression Scale.

Discussion : cette étude de cohorte est la première initiative de la sorte en France et la première mettant en place un suivi ambulatoire dès les urgences. Nous espérons démontrer un taux d’hospitalisation à 90 jours conforme ou inférieur aux données de la littérature.

Conclusion : Cette étude de faisabilité d’un suivi ambulatoire précoce des patients BPCO en exacerbation devrait changer à terme l’organisation des filières de soins de ces patients.


Damien VIGLINO (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier) (Orateur, Grenoble)
12:30 - 13:30 #9137 - P195 Evaluation de la pose des drains thoraciques aux Urgences.
P195 Evaluation de la pose des drains thoraciques aux Urgences.

Introduction : Le drainage thoracique est un geste fréquent dans les services d’urgence. Malgré des recommandations, le taux de malposition reste élevé. Nous avons évalué la fréquence de bonne position des drains thoraciques posés aux urgences. Les objectifs secondaires ont été d’analyser l’analgésie utilisée, d’identifier les critères prédictifs de bonne position d’un drain et de connaitre l’adéquation entre l’indication du drainage et le type de drain utilisé.

Matériels et Méthodes : ll s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective (2011-2016), mono centrique incluant tous les patients ayant bénéficié de la pose d’un drain thoracique aux urgences toutes causes confondues. Le critère de jugement principal est un critère composite de bonne position radiologique du drain thoracique, analysé par un couple radiologue et pneumologue.

Résultats : 151 patients ont été inclus, parmi eux 51 drains étaient en bonne position (36%) et 82 drains étaient mal positionnés (54%) (tableau 1). 95 patients (63%) ont reçu un antalgique de palier 3 et le type de drain utilisé était adapté à l’indication dans 73 cas (48%). Le sexe féminin a été retrouvé comme critère prédictif de bonne position. (p=0,003)

Conclusion :  Cette étude a mis en évidence un taux élevé de malposition principalement en rapport avec une mauvaise orientation des drains thoracique. Des améliorations sont également nécessaires concernant l’analgésie ou le type de drains à utiliser au moment de la pose.


Olivier PEREIRA (Médecin urgentiste) (Orateur, Angoulême)
12:30 - 13:30 #9243 - P196 Profil des patients consultants aux Urgences pour une exacerbation d’asthme. Étude épidémiologique prospective à propos de 51 cas.
P196 Profil des patients consultants aux Urgences pour une exacerbation d’asthme. Étude épidémiologique prospective à propos de 51 cas.

Introduction. L’asthme est responsable de plus de mille morts par an France. Notre objectif était d'évaluer le profil des patients consultant aux urgences pour une exacerbation d'asthme afin de dégager des pistes d'amélioration dans cette pathologie.

Méthodes. Étude épidémiologique prospective des cas consécutifs de patients consultant pour exacerbation aux urgences sur trois mois. La prise en charge, le devenir des patients et le niveau de contrôle de cette pathologie ont été évalués.

Résultats. Un tiers des patients présentaient des critères d'exacerbation sévère ou grave à l'admission. Le débit expiratoire de pointe n’a pas été mesuré dans 25% des cas. Les béta-2 mimétiques ont été utilisés dans 92% des cas et les corticoïdes par voie générale dans 66,7% des situations. Un suivi était effectué chez 20% des patients. Moins de 50% avaient un traitement de fond adapté et 25% ont eu recours à un plan d'action bien conduit lors de l'exacerbation actuelle. À la sortie, 56% ont bénéficié d'une ordonnance et 23% d'un courrier d'orientation vers une consultation spécialisée.

Conclusions. La prise en charge des exacerbations sévères ou graves aux urgences n'était pas toujours standardisée. Le niveau de contrôle de la pathologie n'était pas optimal et les patients étaient mal suivis. De meilleures mesures thérapeutiques pourraient être proposées aux urgences et des efforts pourraient être faits afin d'inclure ces patients dans un réseau de soins, pour un meilleur contrôle de l’asthme.


Alexandre SAVU (Orateur, Roanne)
12:30 - 13:30 #9299 - P197 Apport diagnostic de l'échographie pleuro-pulmonaire dans les insuffisances respiratoires aiguës complexes : étude prospective randomisée multicentrique.
P197 Apport diagnostic de l'échographie pleuro-pulmonaire dans les insuffisances respiratoires aiguës complexes : étude prospective randomisée multicentrique.

Introduction : La mise en place d’un traitement étiologique adapté et donc la précision diagnostique a un impact sur l’évolution des patients en insuffisance respiratoire aiguë (IRA). L'objectif de notre étude était de rechercher si l'échographie pulmonaire (EP) apportait un gain de précision dans le processus de résolution diagnostique de cas complexes d'IRA.

Méthode : Étude pilote prospective randomisée multicentrique. Trois dossiers cliniques complexes d'IRA (pneumopathie infectieuse, oedème aigu du poumon et décompensation de BPCO) ont été soumis à des médecins urgentistes et réanimateurs selon trois modalités : données cliniques seules, données d'EP seules ou les deux associés. Les médecins étaient randomisés en trois groupes (Les groupes différaient par quel cas clinique était proposé avec quelle modalité). L'objectif principal était de déterminer si le nombre d'hypothèses diagnostiques évoquées variait lors de la résolution des dossiers cliniques selon sa modalité de présentation. Les objectifs secondaires évaluaient l'apport de l'EP en terme de diagnostic positif.

Résultats : 107 médecins ont répondu au questionnaire dont 31 (29%) ont été exclus car incomplets: 76 (71%) réponses, dont 12 (16%) par des réanimateurs, ont été analysées, soit 228 cas cliniques résolus. Le nombre médian de diagnostics évoqués lorsque les cas cliniques étaient présentés avec les données cliniques seules étaient de 7 [5 ;8] vs 5 [3 ;7] lorsque toutes les données étaient disponible (p < 0,01) ; et vs 5 [3 ;7] pour les données échographiques seules (p < 0,01). L’analyse multivariée montrait que les facteurs indépendamment lié au nombre de diagnostics évoqués  étaient les médecins ayant une pratique au moins hebdomadaire (OR 0,52 IC95% [0,30;0,91] ; p = 0,02), ceux ayant été formé lors de leur formation initiale (OR 4,37 IC95% [2,04;9,38] ; p < 0,01) , et les médecins urgentiste (OR 2,33 IC95% [1,13;4,79] ; p = 0,02). Le fait de proposer le bon diagnostic final, de le classer dans les 3 premiers diagnostics, et la probabilité donnée au bon diagnostic n’étaient pas significativement corrélés aux modalités du cas clinique.

Conclusion : Notre étude semble montrer que l'EP augmente la discrimination diagnostique dans la résolution de cas complexes d'IRA via une diminution du nombre d'hypothèses évoquées, en particulier chez les médecins expérimentés en EP ou ayant reçu une formation complémentaire, sans permettre cependant un gain en terme de diagnostic positif étiologique.


Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Orateur, Marseille)
12:30 - 13:30 #9458 - P198 Usage et mésusage de la VNI en pré-hospitalier ‬ : analyse des pratiques de 3 SMUR‬‬.
P198 Usage et mésusage de la VNI en pré-hospitalier ‬ : analyse des pratiques de 3 SMUR‬‬.

Introduction : La ventilation non invasive (VNI) est recommandée en cas d’œdème aigu du poumon cardiogénique (OAPc) et d’exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive (eBPCO). Son usage est déconseillé en cas de pneumopathie infectieuse, de pneumothorax ou de détresse respiratoire de cause neurologique. Ces pathologies sont prises en charge par les SMUR, qui disposent souvent de la VNI. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’utilisation de la VNI en préhospitalier.

 

Méthodologie : étude observationnelle rétrospective dans 3 SMUR. Identification des patients adultes traités par VNI en 2015 à partir d’une revue des fiches d’intervention. Les données concernant la prise en charge pré-hospitalière et le devenir hospitalier ont été relevées.

 

Résultats : Après analyse de 14607 interventions, 171 (1,2%) patients (57% d’hommes, âge médian 78 ans) traités par VNI ont été identifiés. Le mode ventilatoire utilisé était majoritairement la ventilation spontanée avec aide inspiratoire (VS-AI )(76%), avec une PEP moyenne à 6 cm H20 et une FiO2 moyenne de 60%.

Les données de devenir hospitalier étaient disponibles chez 84 patients. Le diagnostic d’OAPc évoqué en pré-hospitalier chez 49 patients était confirmé chez 44 (90%) cas. Une origine respiratoire a été évoquée chez 23 patients : 43% avaient une eBPCO et 43% une pneumopathie infectieuse. L’intrication de pathologies cardiaque et respiratoire était évoquée pour 9 (9,5%) patients et une cause non cardiorespiratoire chez les 4 autres.

D’après le diagnostic hospitalier, seuls 63 (75%) patients avaient une pathologie pour laquelle la VNI est recommandée (45 OAPc et 18 eBPCO). La VNI a été poursuivie à l’hôpital pour 43 (68%) de ces patients, 3 (5%) ont été intubés et 21 (33%) sont décédés. Les 21 (25%) autres patients avaient une pathologie qui étaient des non-indications de VNI. Il s’agissait surtout de pneumopathies infectieuses 15 (71%). La VNI a été poursuivie chez 11 (52%) de ces patients, 7 (33%) ont reçu une oxygénothérapie nasale à haut débit, 11 (52%) ont été intubés et 10 (48%) sont décédés.

 

Discussion : Ce travail a l’intérêt d’analyser  la concordance des indications de VNI entre le préhospitalier et l’intrahospitalier. Seul le diagnostic préhospitalier d’OAPc estbien corrélé avec le diagnostic hospitalier. 

 

Conclusion : Ce travail montre que la VNI est rarement employée en pré-hospitalier et souligne les difficultés diagnostiques présentées par les patients en insuffisance respiratoire.


Julie PINCZON (Assistante) (Orateur, Chambéry)
Salle 252B-Zone posters 2

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TV 25
12:30 - 13:00

Intervention plateau TV 25
Tribune innovation : INTERVIEWS SCIENTIFIQUES SPONSORISÉS ROCHE

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
Plateau TV
13:00

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ATD 01
13:00 - 14:00

Atelier déjeuner BD Médical
Optimisation de l’abord vasculaire et urgences

Modérateur : Eric REVUE (Chef de Service) (Paris)
13:00 - 14:00 Introduction. Eric REVUE (Chef de Service) (Conférencier, Paris)
13:00 - 14:00 Désinfection cutanée avant la pose d’un accès vasculaire : quoi de neuf ? Olivier MIMOZ (PU-PH) (Conférencier, Poitiers)
13:00 - 14:00 La suppression des gardes veines aux Urgences : mise en place et intérêt pratique à l’hôpital Henri Mondor. Sabine BRESSAND (CCA) (Conférencier, Créteil)
Salle 252A

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TV 26
13:00 - 13:30

Intervention plateau TV 26
INTERVIEW SCIENTIFIQUE SPONSORISÉE NOMADEEC BY EXELUS TÉLÉMEDECINE ET RÉGULATION : LE SAMU 86 OUVRE L'ÈRE DE LA "RÉGULATION AUGMENTÉE"

Comment l'utilisation d'une solution de bilan secouriste connectée (incluant paramètres vitaux objectifs, ECG 12D, photos et/ou vidéo), entre des ambulanciers privés et la régulation du Samu centre 15, permet d'améliorer la prise en charge des patients, et leur orientation vers la filière de soins la plus adaptée. Premiers résultats après une année de déploiement
de la solution Nomadeec autour d'une dizaine de SAM.
Plateau TV

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ATD 09
13:00 - 14:00

Atelier Déjeuner BMS
Cancer & immunothérapie . Pourquoi s’y intéresser est une urgence?

Modérateur : Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny)
13:00 - 14:00 Rôle du système immunitaire dans la survenue et le traitement d’un cancer. L MANSI
13:00 - 14:00 Apport de l’immunothérapie dans la prise en charge du cancer du poumon. Chantal DECROISETTE (Conférencier, Annecy)
13:00 - 14:00 Reconnaître et prendre en charge une complication liée à l’immunothérapie en urgence. S CHAMPIAT
Salle 342A

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ATD 08
13:00 - 14:00

Atelier déjeuner Air liquide
Nouvelles perspectives sur l'organisation et le monitoring de la RCP

Modérateurs : Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Nancy), Patrick PLAISANCE (Head of Department) (Paris)
13:00 - 14:00 Retour d'expérience sur une organisation régionale encourageant les compressions thoraciques continues dans la RCP. Vincent PEIGNE (Conférencier, Chambery)
13:00 - 14:00 Nouvelles perspectives pour le monitoring cardio vasculaire et neurologique. Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Conférencier, Grenoble)
13:00 - 14:00 Monitoring du CO2 pendant la RCP. Jean Christophe RICHARD (Conférencier, ANNECY)
13:00 - 14:00 Monitoring de l'EtCO2 : quelle recommandations? Alain CARIOU (PUPH) (Conférencier, Paris)
Salle 352B
13:30

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JU-02
13:30 - 14:30

Session Jeunes
Jeopardy

Conférenciers : Adeline AUBRY (PH) (Conférencier, Paris), Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
Venez tenter d'écrabouiller l'équipe adverse, montrer aux jeunes que les vieux ont de l'expérience, montrer aux vieux que les jeunes ont la fougue, montrer aux blondes que les brunes ne comptent pas pour des prunes !
Salle 341

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TV 06
13:30 - 14:00

Intervention plateau TV 06
Gestion des crises : simulation communication

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Plateau TV
14:00

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QZM-02
14:00 - 15:00

L'auriez-vous vu ?
Vidéo et images - Traumatologie périphérique (radiologie et échographie) : Genou

Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
Conférenciers : Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Conférencier, Nancy), Damien TOURDIAS (Praticien) (Conférencier, Langon)
Salle 242B

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PM-PROF2
14:00 - 15:00

Posters Médecins
Professionnel 2

Modérateur : Didier HONNART (MEDECIN) (Dijon)
14:00 - 15:00 #8938 - P215 Prise en charge psychologique des intervenants du SAMU après des évènements difficiles: Etat des lieux national et enquête au sein d'un SAMU local.
P215 Prise en charge psychologique des intervenants du SAMU après des évènements difficiles: Etat des lieux national et enquête au sein d'un SAMU local.

Objectif : Au Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU), nous sommes régulièrement confrontés à des situations pouvant être considérées comme difficiles par les membres du personnel médical et paramédical.

Matériel et méthodes : L’étude s’est déroulée entre novembre 2015 et juillet 2016. La première partie a consisté en un questionnaire court envoyé par mail à l’ensemble des SAMU français, avec une relance téléphonique, permettant de connaitre les dispositifs existants concernant la prise en charge psychologique du personnel en cas d’évènements difficiles. La seconde partie est une étude qualitative locale via des interrogatoires individuels auprès de chaque catégorie professionnelle intervenant dans la boucle de prise en charge des victimes. Les questions posées permettaient de définir les évènements considérés comme difficiles, puis d’évaluer les éventuels besoins.

Résultats : Au niveau national, soixante SAMU ont répondu sur quatre vingt dix neuf. Douze ont un dispositif spécifique à la structure, trente cinq peuvent contacter leur Cellule d’Urgences Médico-Psychologiques (CUMP) et dix neuf n’ont rien. Au niveau local, vingt huit  personnes ont été interrogées. Les évènements perçus comme difficiles sont la mort et les prises en charge pédiatriques, associées à la notion de « transfert ». Quinze n’expriment aucun besoin spécifique et treize évoquent la nécessité de débriefer. Quatorze pensent que le dispositif local n’est pas suffisant. L’idée de débriefings organisés revient souvent.

Conclusion : Ce travail arrive à un moment où les équipes de secours sont de plus en plus régulièrement exposées à des évènements difficiles. Il met en évidence la nécessité d’évolution quant aux prises en charge des répercussions psychologiques, notamment sur les personnels médicaux et paramédicaux.


Joanne PACHECO (Praticienne Hospitalière Contractuelle) (Orateur, Rouen)
14:00 - 15:00 #9238 - P216 21 millions de personnes devant la télévision : un impact limité sur l’activité du SAMU !
P216 21 millions de personnes devant la télévision : un impact limité sur l’activité du SAMU !

Introduction

Près de 21 millions de téléspectateurs ont regardé à la finale du championnat d’Europe de football le 10 Juin 2016. Une telle audience (1 Français sur 6) pourrait impacter l’activité d’un SAMU-Centre 15.

Objectif

Evaluer l’impact de la retransmission de la finale de l’Euro sur la charge de travail d’un SAMU-Centre 15.

Méthodes

SAMU d’un département urbain de 1,6 millions d’habitants avec une fan-zone et le stade où s’est déroulé la finale.

La charge de travail de régulation a été par caractérisée par le temps d’occupation téléphonique (TOT) des ARM. La TOT médian a été établi ¼ d’heure par ¼ d’heure pour le même jour (dimanche) et la même période (08:00 à 00:15) que la finale, sur neuf semaines. Ce TOT a été comparé à celui du jour de la finale. Une variation supérieure aux 25èmes et 75èmes percentiles était considérée comme significative.

Critères de jugement. Principal : TOT global sur la période. Secondaire : TOT pendant le match.

Résultats

Le TOT médian total était de 08 h 35 min 50 sec (06:54:44-09:53:50) et le TOT du soir de la finale de 08 h 35 min 50 sec (NS). Des baisses d’activité significatives ont été observées en première mi-temps et des pics d’activité significatifs à la mi-temps et juste après.

Conclusion

La présence de 21 millions de personnes devant la télévision (plus de nombreux autres spectateurs : stade, fan-zone, bars, etc) n’a qu’un impact limité sur l’activité d’un SAMU-Centre 15. La charge de travail étaient ‘’simplement’’ décalés dans le temps.


Laurent GOIX (Conseiller technique Zonal SSE NRBCe, Référent SAMU de Zone Ouest) (Orateur, Rennes)
14:00 - 15:00 #9336 - P217 Vécu et représentations de la relation médecin du SAMU/médecin généraliste.
P217 Vécu et représentations de la relation médecin du SAMU/médecin généraliste.

Introduction:

Les urgences en médecine de ville nécessitent une coopération efficace entre praticiens de ville et SAMU. Les interactions qui en découlent mènent à la confrontation de deux spécialités aux modes d’exercice et aux champs d’expertise très différents. La médecine de ville et d’urgence sont pourtant intimement liées et les représentations entre ces deux spécialités de « soins primaires » ont peu été étudiées. Nous avons souhaité analyser le vécu et les représentations que les médecins généralistes se font des médecins du SAMU dans la gestion conjointe de l’urgence.

Méthode:

Etude qualitative par entretiens semi-directifs en échantillonnage « en recherche de variation maximale » de juillet 2015 à juillet 2016 auprès de médecins généralistes d’une région urbaine. Les entretiens portaient sur la formation, l’expérience en matière d’urgence et sur les interactions avec le SAMU.

 

Résultats:

16 entretiens ont été réalisés et montrent qu’il existe pour chaque praticien des réactions multiples et des expériences hétérogènes. On note des expériences telles que:

-          La collaboration basée sur une relation de confiance en la compétence professionnelle et sur une négociation centrale.

-          L’instrumentalisation basée sur l’identification de l’autre dans son seul rôle professionnel. La négation basée sur une absence de relation et parfois une logique de concurrence avec sensation de dépossession du patient et remise en cause de la confraternité.

-          La méfiance basée sur des stratégies d’évitement avec l’impression d’être jugé.

La coopération et la négation sont les modèles majoritairement employés.

Les médecins généralistes attendent davantage de bienveillance, de travail en équipe, de discussion et d'échanges respectueux. Une meilleure connaissance de l’autre et de son mode d'exercice et des liens ville-hôpital plus étroits sont les souhaits les plus fréquemment exprimés.

Conclusion:

Cette enquête montre l’hétérogénéité des réactions des médecins généralistes lors de la prise en charge de l’urgence au cabinet. Chaque médecin peut avoir différents types de réactions face à l’intervention du SAMU. Les relations interprofessionnelles dans le domaine de l’urgence devraient être approfondies pour améliorer la qualité et l’efficacité de la prise en charge de l’urgence en médecine générale.


Julie MAYER (Orateur, CRETEIL)
14:00 - 15:00 #9348 - P218 Prévalence des violences interpersonnelles dans un service d'Urgences universitaire.
P218 Prévalence des violences interpersonnelles dans un service d'Urgences universitaire.

Introduction : Les victimes de violences interpersonnelles (VVIP) consultent fréquemment aux urgences pour y recevoir des soins. En 2002, 11.4% des patients de notre service se déclaraient victimes de violence durant l’année précédente. Depuis cette enquête, une augmentation de la violence dans nos sociétés a été rapportée, mais peu d’études ont évalué si cette augmentation avait engendré plus de consultations aux urgences.

Objectif : Evaluer la prévalence actuelle des violences interpersonnelles chez les patients consultant les urgences d’un hôpital universitaire, et décrire les patients et les actes de violence. Le second but était de comparer ces données aux résultats de 2002.

Méthode : étude quantitative prospective par questionnaire (version modifiée du Partner Violence Screen) distribué à tout patient ≥16 ans consultant aux urgences, du 1er au 30 septembre 2016. Critères d’exclusion : NACA-Score ≥4, incapacité de discernement, problème de langue ou de compréhension, détenu. Questions portant sur la violence subie durant l’année précédant la consultation; si oui, la date, le lieu, et le type de violence (physique et psychologique), par qui, l’utilisation d’armes. Les données sociodémographiques et cliniques sont issues du dossier médical. Données descriptives présentées en moyenne et écart type, ou pourcentage.

Résultats : 641 patients inclus (taux de participation de 86%) dont 18.7% victimes de violence. La violence était le motif de consultation chez 27% des VVIP. Les caractéristiques des patients VVIP étaient : 35 ans +/- ; 38% femme ; 70% célibataire et 37% de nationalité étrangère. La violence était : 1) subie durant les dernières 24h (22%) ou le dernier mois (25%) 2) perpétrée par des personnes inconnues (29%) 3) dans un café, bar, restaurant, discothèque, club (27%) 4) sans arme dans 76% 5) précédée de consommation d’alcool par 37.2% des victimes. Les femmes étaient plus sujettes à des violences domestiques que les hommes (40% vs 7%), qui annonçaient surtout des violences communautaires (80% vs 52 %).

Discussion : La prévalence de la violence a augmenté de 7.3% depuis 2002 et touche désormais un patient sur cinq aux urgences. Nos résultats soulignent l’importance d’y dépister la violence interpersonnelle et d’y disposer de moyens pour offrir un suivi spécifique ou mettre à l’abri les patients qui en sont victimes.


Tobias DOUET (étudiant en médecine) (Orateur, Lausanne, Suisse)
14:00 - 15:00 #9389 - P219 Stress du personnel soignant et qualité des soins en situation d'urgence.
P219 Stress du personnel soignant et qualité des soins en situation d'urgence.

Introduction : L'urgence, l'imprévisibilité et la gravité des interventions rythment la pratique de la médecine d'urgence exposant les soignants à un stress intense et répété. Notre travail s’intéresse à l'évaluation du retentissement du stress professionnel sur les soignants et sur la prestation des soins aux urgences.

Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude prospective, observationnelle, transversale, descriptive, menée dans les deux services d’accueil des urgences et le service d'aide médicale urgente de la région réalisée en Mars 2015. Notre population d’étude est le personnel médical et paramédical impliqué dans la prise en charge des patients. Le recueil des données s'est fait au cours d’entretiens directifs à l'aide d'un questionnaire de 19 questions.

Résultats :

Au total, 100 sujets ont été interrogés. 55% des individus sont de sexe masculin, 30% exerçant en pré-hospitalier, 50 % ont une ancienneté de 10 à 20 ans

Tout le personnel a déjà ressenti une « tension » au travail, 70% se déclarent stressés en permanence. Les manifestations rapportées sont : anxiété (30%), troubles digestifs (20%), perte d’appétit (15%) et hypersudation (10%). Les répercussions psychologiques rapportées sont : anxiété persistante (40%), agressivité (25%), troubles du sommeil (20%), anorexie ou boulimie (15%). 70% du personnel pense que le stress entrave la qualité des soins prodigués aux patients. Ils relèvent les difficultés de concentration, la perte du temps et les difficultés de communication avec les patients et leurs familles. Les postes les plus pourvoyeurs de stress au travail sont la salle de déchoquage (30%) et les interventions pré-hospitalières (25%). Les facteurs identifiés comme générateurs de stress sont: le défaut de compréhension et d'entente avec la famille (30%), la surcharge de travail (25%), le manque d'expérience (20%), le manque de matériel et de personnel (20%).

Conclusion : Les résultats de notre étude confirment l'importance du phénomène de stress chez le personnel soignant des services d'accueil des urgences et du SAMU et son retentissement sur l'activité de soins. Ce stress est multifactoriel, causé notamment par une mauvaise organisation du travail, une hostilité du milieu et de l'environnement et l'imprévisibilité des situations à gérer. Ce stress ressenti altère la qualité de la prise en charge et retentit sur la vie personnelle des soignants au quotidien d'où la nécessité de mettre en place des stratégies préventives et thérapeutiques.


Naoufel CHEBILI (médecin) (Orateur, Sousse, Tunisie)
14:00 - 15:00 #9542 - P220 SMUR des villes & SMUR des champs : quel impact sur la formation des urgentistes ?
P220 SMUR des villes & SMUR des champs : quel impact sur la formation des urgentistes ?

Introduction

Le niveau d’activité des SMUR est inégal, en quantité et en typologie d’interventions. L’exposition qui en résulte pour les futurs urgentistes peut avoir un impact sur leur formation.

Objectif

Evaluer ces différences à l’aide de quelques pathologies et situations ‘’traceuses’’.

Méthodes

Comparaison de l’activité des SMUR d’un CHU totalement urbain (département de 236 km2, 1,6 million hbts) et essentiellement rural (5.520 km2 ; 375.000 hbts).

Pathologies traceuses : primaires vs secondaires, patient < 2 ans, arrêt cardiaque réanimé, angioplastie primaire, transport héliporté.

Critère de jugement : exposition par interne sur 6 mois pour présence estimée à 48 h par semaine. Analyse de l’activité de 2015.

Résultats

Il existait une différence significative d’exposition des internes pour les patients < 2 ans, les angioplasties primaires et les transports héliportés.

Conclusion

Au delà des analyses statistique, il apparaît que l’exposition des internes aux pathologies et situation de l’urgence est très différente entre SMUR des villes et SMUR des champs.


Gabriel BROUSSIER (Orateur, Limoges)
14:00 - 15:00 #9715 - P221 Urgences pédiatriques préhospitalières et smur polyvalents d'un département.
P221 Urgences pédiatriques préhospitalières et smur polyvalents d'un département.

Objectifs: Tout SMUR est amené à réaliser des urgences pédiatriques. Cela nécessite un savoir-faire et un équipement spécifique. Notre étude fait le point sur leur épidémiologie dans notre département, le matériel disponible et le ressenti des urgentistes.

Méthode: Notre étude est rétrospective, descriptive au sein du SAMU départemental. Elle est réalisée en 3 parties sur une période d'1 an (janv-déc 2015):

-recueil de l'ensemble des sorties SMUR polyvalents pour les enfants de 0-15 ans

-listing de l'ensemble du matériel dédié à la prise en charge pédiatrique de ces SMUR

-envoi d'un questionnaire aux urgentistes afin d'évaluer leur ressenti.

Résultats: 3% des sorties SMUR sont dédiées à l'urgence pédiatrique (538 primaires et 34 transferts interhospitaliers). Leur nombre est globalement stable en cours d'année et se déroulent principalement en journée (6h-22h). On retrouve 2 pics d'âge ([1mois-2ans], +8ans). 50% des enfants sont médicalisés et 12% laissés sur place. La destination finale est principalement l'hôpital de secteur, le recours à l'hôpital de référence pédiatrique est de 10% (41% d'enfants avec pathologies chroniques). Les motifs principaux sont la détresse respiratoire (16%), les convulsions (15,7%), les traumatismes (14,7%), AVP (13,8%), puis les intoxications, malaise, accouchement. Nous avons relevé, entre autres, l'incidence des pathologies traumatiques en été chez les +8ans, des détresses respiratoires en hiver chez les 1mois-2ans et au printemps chez les +8ans.

Aucun SMUR n'est correctement équipé en matériel dédié aux urgences pédiatriques (sac dédié, dispositif de surveillance de Spo2, respirateurs adaptés à la VNI pédiatrique, monitorage des pressions d'insufflation sur BAVU,...)

L'appréhension principale des urgentistes est la mort inattendue du nourrisson. Peu sont à l'aise avec la ventilation invasive ou la VNI et encore moins estiment avoir le matériel adapté. Des renforts pédiatriques indispensables ont été impossibles. Le sentiment d'utilité d'un Smur pédiatrique décroît avec l'âge (100% pour le prématuré-7% pour les +8ans). La formation pédiatrique préhospitalière est plébiscitée.

Conclusion: L'état des lieux sur 1an permet d'affiner la régulation et l'envoi de moyens sur ces urgences pédiatriques, de mettre en évidence la nécessité d'équipement adapté et dédié, l'indispensable besoin de formation des urgentistes à cette prise en charge spécifique.


Jérôme DUCROCQ (Responsable médical SAMU / SAS AMU) (Orateur, Brest)
14:00 - 15:00 #9738 - P222 Typologie des visites à domicile des effecteurs mobiles de la permanence des soins ambulatoire missionnés par le SAMU-Centre 15 en zone urbaine : étude observationnelle descriptive.
P222 Typologie des visites à domicile des effecteurs mobiles de la permanence des soins ambulatoire missionnés par le SAMU-Centre 15 en zone urbaine : étude observationnelle descriptive.

Introduction : Les effecteurs mobiles de la permanence des soins ambulatoires (EMPDSA) réalisent des visites à domicile après régulation médicale par le Centre 15. En raison d’une organisation variable de la permanence des soins (PDS) en France et de pratiques inhomogènes en fonction des territoires, il existe peu de données sur les motifs de visite des EMPDSA missionnés par le Centre 15 en zone urbaine.

Méthode : Etude observationnelle descriptive monocentrique des dossiers de régulation médicale (DRM) d’un Centre 15 en zone urbaine, concernant  tous les appels reçus entre 19h et 08h ayant abouti à la décision EMPDSA sur 20 jours en 2015, randomisés d’après les déterminants saisonniers d’appel au Centre 15. Analyse descriptive des résultats (mode de régulation, motif d’appel, hypothèse diagnostique, réalisation des visites, orientation des patients).

Résultats : 556 patients inclus. 94% des appels étaient régulés par les médecins PDS (n=525). Les motifs de visite les plus fréquents étaient : fièvre (19%,n=89), douleur abdominale (9%,n=44), diarrhée/vomissements (8%,n=45), affection ORL (5%,n=27). Une hypothèse diagnostique avant visite figurait dans le DRM dans 37% des cas (n=209) dont 3,5% de gastroentérite (n=18), 2,5% de rhinopharyngite (n=13) et 2,5% de syndrome grippal (n=13). 20 % des délais de visite annoncés étaient supérieurs à 120min (n=110). 14% des visites prescrites n’étaient pas réalisées (n=64/467 renseignées) principalement en raison de l'annulation du patient (8%,n=38) ou d'un changement de décision (2%,n=8). Le refus, l'indisponibiiité ou l’absence de réponse de l’EMPDSA étaient rares (1%,n=5). L’orientation des patients au décours de la visite était renseignée dans 32% des cas (n=180) : 77% étaient laissés à domicile (n=139), 21% étaient orientés vers un service d’urgences (n=38) et 2% vers une maison médicale de garde (n=3).

Discussion : Cette étude était à notre connaissance la première dans le territoire concerné. Les données épidémiologiques étaient globalement superposables à celles rapportées dans d’autres configurations. Les hypothèses diagnostiques étaient rarement évoquées dans le DRM avant la visite. Les délais étaient fréquemment élevés. L’orientation des patients après la visite était peu transmise au Centre 15 (sauf demande de moyen de transport sanitaire). Ceci témoigne de la complexité du processus de régulation des appels PDS par le Centre15, ainsi que de la nécessité d’amélioration des pratiques selon les recommandations.


Matthieu HEIDET (Médecin) (Orateur, Créteil)
Salle 252B

"Mercredi 31 mai"

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PM-PROF1
14:00 - 15:00

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Professionnel 1

Modérateur : Eric TENTILLIER (directeur médical du CFARM) (Bordeaux)
14:00 - 15:00 #8961 - P207 Etude des indicateurs de tension hospitalière dans un service d'urgence.
P207 Etude des indicateurs de tension hospitalière dans un service d'urgence.

Introduction : La surcharge des services d’urgences («overcrowding») est un enjeu de santé publique international. Elle engendre des situations de tension hospitalière. Le dispositif «Hôpital en tension» né en 2006 a pour objectif de faire l’économie d’un plan blanc lors de nombreuses situations de tension. Son déclenchement repose entre autres sur la collecte d’indicateurs. L’objectif était de définir le seuil les indicateurs de tension aux urgences au-delà duquel notre Centre Hospitalier est en tension. Méthode : 32 indicateurs de tension étaient recensés dans notre service des urgences du 1er mai 2014 au 30 avril 2015. Les jours de tension correspondaient à ceux décrits sur les plans régional et national. Chaque indicateur a fait l’objet d’une analyse univariée descriptive. Puis une analyse bivariée a été effectuée entre chaque indicateur et l’existence ou non d’une situation de tension avec détermination de valeurs seuils. Dans un objectif secondaire, une analyse multivariée a cherché à obtenir un outil calculant la probabilité de l’existence d’une situation de tension. Résultats : La tension est présente 9% de l’année [6,39-12,58]. Il y a en moyenne 1,545 patient sur brancard à 7 h en période de tension contre 0,166 hors tension. (p = 4,15e-23). Il y a en moyenne 4,03 « Transferts » en période de tension contre 1,996 hors tension. (p = 1,93e-22). Il y a en moyenne 1,424 patients restant plus de 24 h aux urgences en période de tension contre 0,581 hors tension (p = 4,95e-05). Quand il y a 1 patient sur brancard à 7 h, dans 43 % des cas il existe une tension (D^2 = 0,07). Quand il y a 4 transferts par jour, dans 41 % des cas il existe une tension (D^2 = 0,16). Quand il y a 2 patients présents plus de 24 h aux urgences, dans 20 % des cas il existe une tension (D^2 = 0,46). L’analyse multivariée a permis d’établir un outil calculant la probabilité d’être en tension en combinant les 3 indicateurs les plus significatifs : « Brancards à 7 h », « Transferts » et « Supérieurs à 24 h ». Conclusion : Ce travail a permis de définir le seuil des 3 indicateurs de tension les plus pertinents : « Brancards à 7 h », « Transferts » et « Supérieurs à 24 h ». Les limites de l’étude sont l’absence de référentiel validé sur la définition de la tension et une possible sous-représentation de celle-ci. Cette étude peut constituer une illustration locale qui s’inscrit dans une démarche globale de santé publique.


Hélène TROUVAIN (RPPS : 10101114808) (Orateur, Armentières)
14:00 - 15:00 #9001 - P208 Evaluation du recours aux avis spécialisés dans un service d’urgence en 2016.
P208 Evaluation du recours aux avis spécialisés dans un service d’urgence en 2016.

Introduction : Les services d’urgences sont confrontés à un allongement des temps de passage. Une diminution du délai d’obtention des avis permettrait son amélioration. L’objectif principal est d’écrire les types de recours aux avis spécialisés et leur délai d’obtention dans notre centre hospitalier en 2016. Méthode : Cette étude est épidémiologique, prospective par questionnaires sur 232 avis donnés en mars 2016, après accord de la CNIL. L’analyse descriptive est exprimée en effectifs et moyennes selon un intervalle de confiance à 95% (IC 95%). Résultats : Les avis concernent principalement la traumatologie (17,2% IC95%[12,6;22,7]), la neurologie (10,3% IC95%[6.7;15]). Le spécialiste d’organe est contacté à 77,4 % IC95%[71,4;82,6] grâce au téléphone référent. Le motif est à 49,3% IC95%[42,7;56,0] une demande d’avis concernant la thérapeutique. Le délai moyen pour obtenir l’avis est 33,0 minutes IC95%[26,9;39,1]. Le spécialiste d’organe communique pour 46,5% des cas par téléphone IC95%[39,8;53,2]. Il n’est pas retrouvé de différence statistiquement significative entre le délai de l’avis et le passage systématique du spécialiste ni entre le délai de l’avis et l’existence d’un téléphone référent. Conclusion : Il existe une grande disparité entre les modalités de recueil de l’avis en fonction de la spécialité et de l’attente de l’urgentiste. Une étude interventionnelle permettrait des propositions comme l’existence d’un téléphone référent, le passage systématique du spécialiste.


Céline LE BEUAN (ASSISTANTE SPECIALISTE) (Orateur, Villeneuve d'Ascq)
14:00 - 15:00 #9069 - P209 Mise en place d’une filière courte aux Urgences : une mesure satisfaisante ?
P209 Mise en place d’une filière courte aux Urgences : une mesure satisfaisante ?

Introduction: L’augmentation de la fréquentation des services d’urgence entraîne une réelle problématique de gestion des flux. La mise en place d’une filière courte (FC) est une des mesures organisationnelles permettant d’améliorer ce flux et donc de limiter les temps de passage des patients. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer l’efficacité de l’implantation d’une FC hors traumatologie (car déjà existante) dans notre service d’accueil des urgences, les objectifs secondaires étaient d’évaluer la satisfaction du personnel à la mise en place de cette filière ainsi que le nombre d’erreurs d’orientation.

Matériel et méthodes: Nous présentons ici une étude prospective observationnelle sur une période de 3 mois (hiver 2015-2016) portant sur une cohorte de 258 patients ayant bénéficié d’une prise en charge en FC, cette cohorte a été comparée à un groupe contrôle ayant consulté une année auparavant durant la même période et qui aurait été éligible à une prise en charge en FC.

Résultats: Notre étude a permis de montrer une diminution significative du temps de passage des patients adressés en FC de 45 minutes (95,5 min pour le groupe FC vs 141 min pour le groupe contrôle, p < 0,0001, test exact de Fisher) ainsi qu’une diminution significative du nombre de patients partis sans soins de 61% (1,1% pour le groupe FC vs 2,8% pour le groupe contrôle, p=0,01). Le taux d’erreurs d’orientation des patients adressés initialement en FC et qui ont dû être réorientés vers le circuit standard de prise en charge a été de 3,3% (IC95%: [3,2% ; 3,4%]). L’implantation de cette filière a été une mesure jugée satisfaisante par les équipes paramédicales avec une note de 3,65 ±0,57 sur un total de 4 et de manière plus nuancée par les équipes médicales avec une satisfaction notée à 2,58 ±1,24 sur 4, même si elle met en exergue la problématique de l’accueil aux urgences de patients consultant pour des plaintes minimes.

Discussion: Des mesures organisationnelles comme l’adéquation entre les horaires de fonctionnement de la filière et ceux du médecin qui en est responsable ou encore l’amélioration de l’outil informatique (DxCare®) permettraient d’en améliorer le fonctionnement.

Conclusion: La mise en place d’une FC a été une mesure jugée satisfaisante par le personnel paramédical et médical et a permis de diminuer de façon considérable les temps de prise en charge.


Fanny SCHWEITZER (Orateur, Strasbourg)
14:00 - 15:00 #9091 - P210 Etude d’impact de la mise en place d’une Maison Médicale de Garde au sein d’un Service d’Accueil des Urgences.
P210 Etude d’impact de la mise en place d’une Maison Médicale de Garde au sein d’un Service d’Accueil des Urgences.

Rationnel : L'augmentation croissante et constante des consultations non programmées au SAU en période de Permanence Des Soins (PDS) depuis des années a amené les urgentistes et les médecins liberaux du secteur à repenser cette PDS en créant une MMG au sein d'un SAU le 2 Janvier 2014. Le SAU est le centre pivot d'un terrtoire de 300 000 habitants avec 40 000 entrées par an. La MMG est ouverte de 20h à 23h 7j/7, ainsi que le samedi après midi et le dimanche en journée. Il existe deux modes d'arrivée : par le SAU directement via l'infirmier(e) d'accueil et d'orientation du SAU ou par le Centre de Réception et de Régulation des Appels Libéraux (CRRAL) à l'infirmier(e) d'accueil de la MMG. Les objectifs de l'etude étaient de décrire la population ayant recours à la MMG et d'évaluer l'impact sur le SAU en comparant les deux années précédant et succédant sa création. Méthode : Notre étude descriptive epidémiologique analytique observationnelle rétrospective se déroulait du 01/01/2012 au 31/12/2015. La première cohorte du 02/01/2014 au 31/12/2015 concernait l'ensemble des patients consultant en MMG. La seconde cohorte du 01/01/2012 au 31/12/2015 concernait les adultes admis au SAU dont le passage n'a fait l'objet que d'une consultation médicale ainsi que les enfants admis au SAU. Les données étudiées étaient démographiques (âge, sexe, lieu de résidence) et liées au parcours de soins (date, heure de consultation, mode d'arrivée, devenir). L'étude a fait l'objet d'une déclaration à la CNIL. Résultats : Sur 2 ans, 8732 patients dont 62,6% d'enfants ont consulté en MMG. Les consultations de week-end étaient majoritaires (62,1%). La demande de soins était locale (91,8%).Les patients étaient adréssés à 54,7% par le SAU et à 45,3% par le CRRAL. La majorité des patients regagnaient le domicile directement au décours (93%). L'impact principal de la MMG réside dans la réduction du nombre d'entrée de pédiatrie avec -36,4% (p=0,09) pour les 0-6mois et -24% (p=0,02) pour les 6mois-2ans. Les hospitalisations de pédiatrie ont régressé de 15,4% (p=0,09). L'affluence des adultes ne relevant que d'une consultation médicale est en hausse de 9,4% (p=0,25). L'affluence générale a augmenté en moyenne de 5%(p=0,35) entre 2013 et 2015. Conclusion : La MMG a permis une diminution des admissions au SAU pour des consultations simples de pédiatrie. Elle ne diminue pas le nombre général d'admissions du SAU mais permets un parcours de soins plus pertinent pour le patient.


Charles BAILLY (Orateur, Lille)
14:00 - 15:00 #9381 - P211 Médecin urgentiste: analyse d'un choix de carrière.
P211 Médecin urgentiste: analyse d'un choix de carrière.

Introduction : La médecine d’urgence est une spécialité en plein essor avec la création récente de sa filière universitaire. Trois objectifs étaient définis dans ce travail : analyser l’orientation en médecine d’urgence des internes en Diplôme d’Etudes Spécialisées Complémentaires (DESC), apprécier leur perception de cette spécialité, et enfin évaluer leurs perspectives de carrière à ce stade du cursus médical, un an avant l’application du Diplôme d’Etudes Spécialisées (DES) de médecine d’urgence dont on peut se demander quel sera l’impact sur ce choix de carrière.

Matériel et méthode : Cette étude descriptive comparative a été réalisée auprès des internes en DESC de la moitié Est de la France lors de l’année universitaire 2015-2016.

Résultats : 232 questionnaires ont été analysés. La médecine d’urgence est une spécialité attractive par la diversité des pathologies et des conditions d’exercice, la prise en charge de détresses vitales, l’aspect technique, et le travail en équipe. L’orientation dans cette filière est un choix souvent précoce et éclairé à l’issue d’un stage hospitalier lors de l’externat. La médecine d’urgence cumule en revanche aussi certains inconvénients (importante activité extra-médicale, manque de reconnaissance par les autres spécialités, qualité de vie insuffisante, insécurité) face auxquels seulement 17% des étudiants envisagent de pratiquer cette discipline toute leur carrière. 50 à 60% des internes n’auraient pas choisi cette spécialité si elle était un DES en raison de l’impossibilité de reconversion et d’inquiétudes concernant la qualité de vie dans cette filière.

Conclusion : La création du DES est une avancée majeure pour la filière urgence. Il va permettre d’améliorer la formation initiale, une meilleure reconnaissance de la spécialité et favoriser la recherche clinique. Sa mise en place doit cependant être accompagnée d’une optimisation globale de la profession et d’une réflexion sur ses évolutions possibles, afin d’améliorer l’attractivité de la médecine d’urgence auprès des étudiants et d’assurer la longévité des praticiens dans cette spécialité. Les internes en DESC évoquent différentes perspectives dans notre étude telles que : l’amélioration des conditions de travail, des moyens humains et matériels, de la collaboration avec les autres spécialités, l’allègement des activités extra-médicales, une meilleure prise en charge des risques psychologiques et enfin la possibilité d’aménagement d’activité en fin de carrière.


Sabine MEYET (MEDECIN) (Orateur, Bourg-en-Bresse)
14:00 - 15:00 #9390 - P212 Troubles du sommeil chez les Médecins Urgentistes.
P212 Troubles du sommeil chez les Médecins Urgentistes.

Introduction :

Parmi le personnel hospitalier, seuls les médecins continuent à travailler par garde de 24h au détriment de leur sommeil. L’objectif de cette étude était d’évaluer la fréquence des troubles du sommeil chez les médecins urgentistes (MU) et les facteurs associés.

 

Matériel et Méthode :

Un questionnaire de 50 questions a été proposé aux MU de France. Une 1ère partie se rapportait aux caractéristiques de la population étudiée : la démographie, les habitudes de consommation, l’activité professionnelle et la sensation de stress et de sommeil. La 2ème partie reprenait l’index de qualité du sommeil de Pittsburg (PSQI) et la 3ème l’Echelle de Somnolence d’Epworth (ESS) mesurant la somnolence diurne excessive.

 

Résultats :

203 réponses ont pu être analysées. 50% des répondants déclaraient avoir des troubles du sommeil mais le PSQI était >5 chez 57%. Plus de la moitié ressentait peu de stress à la maison (echelle numérique (EN) ≤3), mais un stress au travail important (≥7) pour >1/4. Plus de 50% attribuaient fortement leurs troubles au travail (EN>7), 30% ressentant une somnolence diurne excessive (ESS>10) en vacances et 55% au travail.

En analyse univariée :

  • Un PSQI>5 était statistiquement associé à la consommation d’alcool (>1 verre/semaine), d’anxiolytiques, le stress au travail, les troubles du sommeil ressentis, les micro-endormissements ou accidents de trajet du retour de garde et un âge entre 31-40 ans. Faire plus de 2 siestes/semaine apparaissait comme protecteur.
  • Pour la somnolence diurne excessive (ESS), ces facteurs étaient le couple, les enfants, le stress à la maison, le stress au travail et les épisodes de micro-endormissements ou les accidents en post garde.

En analyse multivariée, l’alcool, les anxiolytiques, le stress au travail, la sieste et >4 gardes/mois étaient indépendamment associées à PSQI>5. Pour une ESS>10, les femmes, les célibataires et les couples avec enfants étaient les facteurs significatifs.

 

Conclusion :

Cette analyse démontre la fréquence des troubles chez les médecins urgentistes. La prise en considération des facteurs associés devrait permettre une meilleure prévention de ces troubles


Laurence BOIRON (Assistante spécialiste) (Orateur, Marseille)
14:00 - 15:00 #9512 - P213 Vers une amélioration de la communication entre généralistes et urgentistes.
P213 Vers une amélioration de la communication entre généralistes et urgentistes.

Introduction : La transmission d’information entre la Médecine Générale et les Urgences est une donnée indispensable pour la prise en charge des patients. Elle est d’ailleurs régie par plusieurs codes, mais elle ne semble pas répondre aux attentes de chacun.
Matériel et méthode : Nous avons réalisé deux travaux examinant les attentes des urgentistes vis à vis des courriers d’admission, et celles des généralistes à propos des comptes-rendus des urgences. Nous avons utilisé une méthode qualitative, par entretiens semi dirigés, avec un échantillonnage aléatoire, sur un département.
Résultats : Respectivement 10 et 11 entretiens ont été réalisés, de mai 2015 à juillet 2016. L’analyse thématique a mis en lumière que tous insistaient sur la nécessité d’une bonne communication, et sur l’amélioration de celle-ci. Les urgentistes ont mis en avant la nécessité d’obtenir les antécédents, les traitements, l’autonomie et le projet de soin du patient. Ils privilégiaient une transmission par courrier papier couplée à une communication téléphonique, permettant d’anticiper les prises en charge complexes. Les généralistes ont insisté sur les caractéristiques du patient, le détail de son examen clinique, une conclusion précise et l’organisation de la suite de la prise en charge. L’accent a été mis sur l’intérêt de connaître les résultats des examens complémentaires réalisés. Pour ce qui est de la forme de transmission d’information, ils souhaitaient une forme rapide et facile en particulier par voie numérique.
Discussion : La connaissance des directives anticipées du patient, sujet d’actualité, non retrouvé dans la littérature, pouvait faciliter la prise en charge. A l’inverse des études précédentes la transmission informatique était critiquée par les urgentistes. Certains généralistes souhaitaient uniquement connaitre les anomalies des examens complémentaires, alors que d’autres préféraient connaitre l’ensemble des résultats. Une voie numérique faciliterait la transmission de ces derniers. Ces données étaient compatibles avec les habitudes du service et les études précédentes.

Conclusion : Les attentes de chaque partie sont donc globalement respectées, mais des améliorations sont possibles, en particulier pour les courriers d’admission aux urgences. Des rencontres inter professionnelles permettraient d’améliorer la communication en mettant en évidence les difficultés respectives. La création de courriers types permettrait d’augmenter l’exhaustivité des informations transmises.


Guillaume LE MOIGNE (Orateur, Brest)
14:00 - 15:00 #9667 - P214 Violence à l’encontre des infirmiers exerçant au service des urgences : Prévalence et impact du genre.
P214 Violence à l’encontre des infirmiers exerçant au service des urgences : Prévalence et impact du genre.

Introduction : les incidents où le personnel paramédical est mal traité, menacé ou agacé durant son activité professionnelle sont de plus en plus fréquents. Cette violence au travail est accentuée dans le milieu hospitalier et particulièrement les urgences.

Objectif : identifier les principales causes et conséquences des violences envers les infirmiers des urgences et d’en estimer la prévalence et le rôle que le genre pourrait jouer dans la détermination des types de violence.

Méthode : étude observationnelle, transversale, rétrospective  basée sur un questionnaire auto évaluatif.

Résultats : 41 infirmiers ont participé à l'étude. Le taux de réponse était de 82,2%. 52,5% avaient un âge entre 25 et 35ans. Les actes violents étaient survenus le matin dans 67,7% des cas au niveau des urgences ambulatoires dont 70,3% des cas au niveau des salles d’urgences vitales et de traumatologie. Le principal agresseur était l’accompagnant (67,6%), suivis du couple accompagnant-patient dans 32,4 % des cas. La cause la plus évoquée était l’attente dans 81,1% suivie du manque de l’effectif du personnel avec 45,9%. Les agressions étaient principalement verbales (100%), les critiques et les menace en premier lieu (81,1%). Les agressions physiques (78,4%) étaient à type de bousculades (67,6%) et de coups de pied (32,4%). 90% des infirmiers n’ont pas rapporté d’effet du genre sur la fréquence des agressions. 97,3% ont déclaré une souffrance post-traumatique. Les répercussions psychiques ont été retrouvées dans 78,4%.

Conclusion : La violence constitue un fléau dans les structures d'urgence. La lutte contre cette violence nécessite une éducation et une amélioration des conditions locales aux urgences.


Mohamed Chekib BOUALI (médecin) (Orateur, mannouba, Tunisie)
Salle 252B-Zone posters 2

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AMS-66B
14:00 - 15:30

Atelier Médico-Soignants 66B
Simulation de plan ORSEC Nombreuses Victimes avec figurines et moyens de communication.

Coordonnateur : Florent GACHET (Coordonnateur, Rouen)
Conférenciers : Cédric DAMM (Praticien Hospitalier) (Conférencier, ROUEN), Florent GACHET (soignant) (Conférencier, Rouen), Anne-Sophie THIBAULT (IDE) (Conférencier, Rouen)
Acquérir les principes de communication et d’organisation dans des situations de catastrophe, en immergeant les participants dans une situation entièrement scénarisée sur plateau avec figurines.
Comprendre, par le biais de la simulation, les grands principes de mise en œuvre d’un plan ORSEC "nombreuses victimes" et appréhender la réorganisation nécessaire de l'activité des hôpitaux pour faire face à l’afflux massif de victimes
Appréhender et mieux anticiper les problématiques organisationnelles et communicationnelles liées à de telles situations.
Espace Challenges et vous Niveau 2

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BN-01
14:00 - 14:30

Breaking News
Embolie pulmonaire, traitement ambulatoire

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférencier : Pierre-Marie ROY (PUPH) (Conférencier, Angers)
Plateau TV
14:30

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EA-02
14:30 - 16:00

Etat de l'Art
SCA ST+

Modérateurs : Yves LAMBERT (Chef de Service) (Versailles), Louis SOULAT (RPPS non communique) (Rennes)
Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Toulouse)
- Existe-t-il des nouveautés ECG dans la stratégie diagnostique des SCA ST+ ?
- Quelles sont les modalités d’analgésie pour les SCA ST+ ?
- Comment choisir (ou non) un anti-thrombotique ?
14:30 - 16:00 Stratégie diagnostique. Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
14:30 - 16:00 Stratégie d’analgésie. Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Conférencier, Toulouse)
14:30 - 16:00 Choix d’un anti-thrombotique : l’impact clinique est ridicule ! Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Choix d’un anti-thrombotique : c’est important ! Patrick GOLDSTEIN (conseiller Médical) (Conférencier, Lille)
Amphi Bleu

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CMS-01
14:30 - 16:00

Conférence Médico-Soignants
Accès aux soins et inégalité de santé

Modérateurs : Jean-Paul FONTAINE (Chef de Service) (Paris), Caroline VAREILLE (assistante sociale) (Paris)
Coordonnateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Coordonnateur, Bobigny)
14:30 - 16:00 La précarité aux Urgences. Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Conférencier, Bobigny)
14:30 - 16:00 Inégalités territoriales de santé et politiques publiques. Clément CARBONNIER (Conférencier, PARIS)
14:30 - 16:00 Inégalités d’accès aux soins, renoncement aux soins. Florence JUSOT (Conférencier, PARIS)
Amphi Bordeaux

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SUDF
14:30 - 16:00

Session SUDF
Structures de MU . l’Actualité ….. et challenges

Modérateurs : Pierre CARLI (Pr Emérite) (Paris), Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Lyon)
14:30 - 16:00 Plateforme de régulation médicale Samu-Santé. François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Conférencier, Metz)
14:30 - 16:00 No-Bed Challenge : L’aval des urgences …. Dominique PATERON (Urgentiste) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Financement des structures de MU. Rémy LOYANT (Chef de Service SAMU) (Conférencier, Angoulême)
Salle Maillot

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AMS-40
14:30 - 16:00

Atelier Médico-Soignants 40
Gestion des crises et des situations critiques en pré-hospitalier et à l’hôpital. Communication. Simulation

Coordonnateur : Laurent GABILLY (Coordonnateur, Lyon)
Conférenciers : Laurent GABILLY (médecin) (Conférencier, Lyon), Mireille LARDIÈRE (référent zonal SSE) (Conférencier, Lyon), Nathalie PRIETO (médecin) (Conférencier, Lyon)
- Savoir s’adapter aux situations de crise sur le terrain, à l’hôpital, dans une institution.
- Mettre en place l’organisation adéquate en fonction des plans définis.
- Connaître les enjeux relationnels inhérents à la crise, s’adapter aux comportements spécifiques des décideurs, partenaires impliqués et familles.
- Savoir communiquer en cas de crise.
Salle 243

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CLMORG
14:30 - 16:00

Communications Libres Médecins
Organisation

Modérateurs : Bernard NEMITZ (Médiateur médical) (Amiens), Frédéric THYS (Chef de Pole, Directeur des urgences, Adjoint à al direction médicale et Professeur) (Charleroi, Belgique)
14:30 - 16:00 #8948 - CP080 Prescription des groupes sanguins aux Urgences : protocole et évaluation des pratiques professionnelles bicentrique.
CP080 Prescription des groupes sanguins aux Urgences : protocole et évaluation des pratiques professionnelles bicentrique.

Introduction : La prescription de groupes sanguins (PGS), souvent effectuée de façon systématique en médecine d’Urgence, entraîne un surcoût, évitable par une démarche plus raisonnée. Nous avons étudié l’impact de la mise en place d’un protocole de PGS.

Méthodes : Nous avons mené une étude observationnelle, descriptive, de type avant-après, bicentrique, du 1er février au 31 mars 2015 versus 2016 dans un CHU et un hôpital périphérique (HP). Nous avons inclus tous les patients admis aux SAU, ayant bénéficié d’une PGS. Nous avons mis en place entre ces deux périodes un protocole, définissant les indications de PGS, validé par les équipes d’anesthésie du CHU et de l’HP. Nous avons comparé les pratiques professionnelles avant et après ce protocole sur les deux sites. Le critère principal de jugement était le taux de PGS non-conformes au protocole. Nous avons également recueilli le taux de doublons au CHU.

Résultats : Nous avons inclus un total de 989 patients, 540 en 2015 et 449 en 2016. L’âge moyen en 2015 et 2016 était de 66 ± 24 ans et 68 ± 22 ans avec un sexe-ratio (homme/femme) de 0,9 et 0,9. Le taux de PGS non-conformes était de 55,4 % (IC 95 % [51,2-59,6]) en 2015 et de 46,8 % (IC 95 % [42,2-51,4]) en 2016 soit une amélioration de 8,6 % (p = 0,009). L’amélioration était plus importante à l’HP (47 % contre 24,5 % soit une amélioration de 22,5 %, (p = 0,0009)). Le taux de doublons au CHU était de 43,1 % (IC 95 % [38,4-47,8]) contre 37,3 % (IC 95 % [32,2-42,4]) soit une amélioration de   5,8 %. Le surcoût lié aux PGS non-conformes était de 6378 € en 2015 et de 4479 € en 2016 (par extrapolation sur un an : 38266 € contre 26875 €), soit une économie de 1898 € (11390 € sur un an).  Celui lié aux doublons de 3903 € contre 2730 € (soit 23420 € contre 16381 € sur un an), soit une économie de 1173 € (7039 € sur un an).

Conclusion : Notre étude a démontré l’intérêt d’un protocole de PGS, qui, en réduisant les prescriptions injustifiées, conduit à des économies considérables. Les efforts doivent être poursuivis car le taux d’examens injustifiés reste important, en renforçant et en élargissant la diffusion de l’information et en vérifiant systématiquement l’utilité de la  prescription.


Vincent BIGRAT (Orateur, LIMOGES)
14:30 - 16:00 #9093 - CP081 Evaluation de la réorientation des patients relevant de la médecine générale vers une maison médicale de garde dès l’accueil des urgences.
CP081 Evaluation de la réorientation des patients relevant de la médecine générale vers une maison médicale de garde dès l’accueil des urgences.

Introduction: Le but de cette étude est d’évaluer une procédure de réorientation vers une maison médicale de garde (MMG) de patients se présentant au SAU mais relevant de la médecine générale.

Matériel et méthode: Etude observationnelle monocentrique sur deux mois dans un SAU réalisant 55 000 passages/an. La réorientation se fait après évaluation par l’infirmière d’accueil et avis médical. Tous les patients adultes réorientés vers la MMG ont été inclus.

Ces patients ont été contactés par téléphone entre 3 et 15 jours après pour répondre à un questionnaire standardisé.

Les critères de jugement étaient:

-          Taux de réorientation sur l’ensemble de la période et lors des périodes de semaine ou de week-end/jour férié

-          Taux de patients réorientés qui ont consulté le médecin de la MMG

-          Taux de reconsultation dans un SAU dans les 72 h pour le même motif

-          Taux de patients réorientés n’ayant eu aucun examen ou avis spécialisé prescrit à la MMG

-          Taux de patients ayant jugé que la réorientation a apporté une réponse satisfaisante à leur demande de soins.

L’étude a reçu l’approbation du comité d’éthique de l’hôpital et a été déclarée à la CNIL.

Résultats: Sur la période de l’étude le SAU a reçu 9551 patients, dont 288 ont été réorientés vers la MMG (3,0%). Le taux de réorientation en semaine était de 1,9% et de 5,7% pour les weekend/jour férié (p < 0.001).

77% des patients réorientés ont répondu au questionnaire téléphonique.

90% de ces patients ont consulté à la MMG. Les principales raisons évoquées pour une non consultation étaient: attente trop longue (9 patients), horaires d’ouverture non adaptés (5 patients), coût élevé (4 patients).

Le taux de reconsultation dans un SAU dans les 72h pour le même motif était de 4,1% (9 patients). Un seul a nécessité une brève hospitalisation (mise à plat d’abcès périnéal).

74,4% des patients interrogés n’ont eu aucun examen ou avis spécialisé prescrit à la MMG.

79,6% des patients interrogés ont trouvé que la réorientation avait apporté une réponse satisfaisante à leur demande de soins. La principale raison d’insatisfaction était l’absence d’imagerie ou d’examens complémentaires sur place (12 patients), suivi de l’absence de spécialise/dentiste (8 patients).

Conclusion: Le faible taux de réorientation a probablement peu d’impact sur le flux des urgences. 10% des patients réorientés ne consultent pas à la MMG. Néanmoins, la procédure semble sûre et bien acceptée par la majorité des patients.


Charles MORIN (Orateur, Le Mans)
14:30 - 16:00 #9152 - CP082 Comparaison de l'application de deux échelles de tri infirmier aux Urgences CIMU et ESI à leurs cas référents - Etude CETU.
CP082 Comparaison de l'application de deux échelles de tri infirmier aux Urgences CIMU et ESI à leurs cas référents - Etude CETU.

OBJECTIFS: L'afflux des patients vers les services d'urgences induit un temps d'attente et un potentiel d'aggravation de certains patients. Le triage initial des patients par l’infirmier d’accueil est donc primordial. L'objectif principal est de comparer l'échelle française de Classification Infirmière des Malades aux Urgences (CIMU) à l'échelle américaine Emergency Severity Index (ESI). L'application à leurs cas référents permet de comparer le taux de triage jugé correct dans chaque échelle par ses développeurs. Les objectifs secondaires sont de comparer le sur et sous-triage, la concordance de tri au gold standard et la reproductibilité interindividuelle de tri.

METHODE: Six infirmiers classent les 60 cas cliniques référents. L’analyse utilise un test kappa de Cohen de concordance, avec pondération linéaire et quadratique (κPQ).

RESULTATS : Sur 360 tris l'échelle CIMU donne 64% de tris corrects contre 56% pour l'échelle ESI; p=0,03. Les erreurs tendent vers un sur-triage pour la CIMU et un sous-triage pour l'ESI ; p=0,02;p<0,01. Les catégories extrêmes sont mieux triées dans la CIMU que dans l'ESI. Les catégories 1 et 2 sont plus fortement sous triées dans l'ESI que dans la CIMU;p<0,001.La concordance des réponses avec le tri référent est très bonne (κPQ=0,81 pour CIMU et ESI, p=0,70); celle interobservateurs est bonne (κPQ=0,73) pour la CIMU et pour l'ESI (κPQ=0,78); p=0,02.

CONCLUSION: Sur ce panel la CIMU est un outil de triage donnant de meilleurs résultats face à l'ESI.


Antoine AUBRION (MEDECIN) (Orateur, Caen)
14:30 - 16:00 #9171 - CP083 Délivrance et délivrance dirigée : quelle réalité en pré-hospitalier ? A partir des données de l’observatoire des Accouchements Inopinés Extrahospitalier (Observatoire AIE).
CP083 Délivrance et délivrance dirigée : quelle réalité en pré-hospitalier ? A partir des données de l’observatoire des Accouchements Inopinés Extrahospitalier (Observatoire AIE).

Introduction

L’accouchement inopiné extrahospitalier (AIE) représente 0.5% des interventions SMUR. L’observatoire AIE, créé en octobre 2011, a pour objectifs de décrire l’incidence des AIE, les modalités de leur régulation, la prise en charge et l’orientation des parturientes et des nouveau-nés, les difficultés, les risques et les complications éventuelles.

L’objectif est ici de décrire les éléments sur la délivrance et la délivrance dirigée (DD) et les comparer aux recommandations.

Matériel et méthode

L’observatoire AIE est prospectif, multicentrique, incluant les AIE pris en charge par le SMUR, que l’accouchement ait été réalisé par ces derniers ou avant leur arrivée. Un questionnaire est mis à disposition, pour un remplissage per-intervention ou au décours immédiat par les SMUR. Les données sont saisies par un référent dans une base informatisée sécurisée.

Concernant la délivrance, les éléments suivants ont été analysés : nombre (total avant arrivée à la maternité ; réalisé par le SMUR dont DD), délais entre expulsion et délivrance, mesures de prévention et complications.

Résultats

1055 dossiers inclus au 31 décembre 2015 par 23 départements. 299 naissances ont eu lieu en présence du SMUR. Le délai moyen d’admission à la maternité est de 1h12. 530 délivrances ont été réalisées soit 50.24% des parturientes dont 471 (44.64%) par le SMUR. 123 (41.14%) patientes ayant accouché en présence du SMUR ont bénéficié d’une DD. Le délai médian expulsion-délivrance est de 25 minutes.

L’intégrité placentaire est confirmée dans 383 cas (72.26%). Le globe utérin est notifié dans 440 cas (83.02%), le massage utérin dans 261 (47.25%). La vacuité vésicale est obtenue dans 20.47% (216) des cas. Des oxytociques sont utilisés après délivrance dans 254 (47.92%) cas. Seize patientes ont bénéficié de toutes les recommandations concernant la prévention des hémorragies du post-partum. 51 hémorragies ont été recensées (4.83%). 53 (5.02%) révisions utérines ont été réalisées à la maternité dont 3 patientes ayant bénéficié d’une DD.

Conclusion

La délivrance n’est réalisée que pour la moitié des patientes, la DD n’est envisagée que pour 40% des patientes ayant accouché en présence du SMUR et les mesures de prévention de sont pas fréquentes, ce qui reste éloigné des recommandations. Des formations sur la prise en charge des parturientes et la prévention des complications semblent encore nécessaires.


Sybille GODDET (médecin) (Orateur, Dijon)
14:30 - 16:00 #9235 - CP084 L’influence du burnout des urgentistes sur le temps d’attente des patients.
CP084 L’influence du burnout des urgentistes sur le temps d’attente des patients.

Introduction

Le burnout des médecins est fréquent dans certaines spécialités comme la médecine d’urgence. Nous avons souhaité étudier l’association entre burnout des urgentistes sur le temps d’attente (TA) des patients.

Méthodes

Etude prospective incluant tous les patients qui ont visité les Urgences pendant la période d’inclusion (4 mois en 2016). Un TA cible étaient attribués aux patients à l’arrivée selon leur score de triage (échelle de 1 à 5, respectivement 0, 20, 60, 120, 240 min). Tous les médecins du service ont été évalués téléphoniquement par une psychologue à l’aide de l’échelle MBI pour évaluer leur niveau de burnout.

Le critère de jugement principal était le dépassement du TA cible.

Un modèle de régression logistique a été utilisé pour tester l’association entre burnout des médecins postés aux urgences le jour de la visite du patient, et le TA de celui-ci.

Résultats

26 urgentistes ont participé à l’étude (3 refus). Le score médian de burnout était de 35 (IQR 24-49). Sur 12 807 patients analysés, le TA cible a été dépassé dans 59% des cas. Le burnout était indépendamment associé au dépassement du TA cible (Tab1). Les autres prédicteurs d’un dépassement du TA étaient : l’âge et les visites dans l’après-midi. Un risque plus faible était associé aux visites de dimanche et aux consultations traumatologiques.

Conclusions

Le burnout des médecins impacte négativement la prise en charge des malades, en étant indépendamment associé au dépassement du TA aux Urgences.


Carla DE STEFANO (psychologue) (Orateur, Paris)
14:30 - 16:00 #9304 - CP085 Réadmission à l’hôpital non prévue dans les sept jours suivant un retour à domicile des patients des urgences : qui, pourquoi et comment.
CP085 Réadmission à l’hôpital non prévue dans les sept jours suivant un retour à domicile des patients des urgences : qui, pourquoi et comment.

Introduction : Des études ont été réalisées sur les réadmissions précoces à l’hôpital après un retour à domicile (RAD) des urgences (URG), afin de les quantifier, d'évaluer la qualité des URG, et d'identifier des facteurs de risque.Le taux de réadmission varie entre 2 et 5%, et il serait de 3% à 72h aux Etats-Unis, et de 2% à 8 jours en France.De plus, la courbe cumulée du nombre de réadmissions selon le délai de celles-ci serait de type exponentiel inversé et deviendrait linéaire à partir du neuvième jour,suggérant qu’elles auraient un lien avec la première admission aux URG, et seraient plus fréquentes et dominantes jusqu’à cette date limite. Il a été aussi démontré que l’âge élevé et certaines comorbidités (antécédent de cancer, de maladie cardio-pulmonaire chronique) sont associés à un plus grand risque de réadmission. Matériel et méthode : Etude rétrospective de tous les patients admis aux URG entre janvier et juin 2015, et qui ont eu un RAD suivi dans les 7 jours d’une réadmission aux URG ou d’une hospitalisation directe dans un autre service hospitalier. L’objectif était de quantifier les erreurs diagnostiques et pronostiques, et notamment d’analyser les patients que nous avons appelés d’évolution très défavorable (PETD : admis au déchocage, en réanimation ou dans une unité de soins continus à leur retour à l’hôpital), ainsi que leur mortalité hospitalière. Résultats : Un total de 1171 patients ont été inclus.Le taux de réadmission était de 4.5% à 7 jours (2.87% à 72h). Les taux d’erreurs diagnostiques et pronostiques, et de PETD étaient respectivement de 12.9%, de 15.5%, et de 6%. Le taux de mortalité hospitalière était de 1.6%. Les pathologies infectieuses représentaient un tiers des erreurs diagnostiques et un quart des PETD. L’analyse secondaire de ces cas infectieux retrouvait 40 patients qui ont été réadmis avec un foyer infectieux intrinsèquement grave et/ou sepsis (selon SOFA score des premières 24 heures). Discussion : Dans cette étude, les infections graves ont été impliquées dans 4 fois plus d’erreurs diagnostiques et 2 fois plus de PETD que les maladies cardio-neurologiques réunies. Il s’agissait de tableaux infectieux débutants lors de la première admission. Conclusion : La diminution des réadmissions reste un défi de taille pour les urgentistes. Une meilleure identification du foyer chez les patients supposés infectés, ainsi qu’une visite de contrôle chez le médecin traitant dans les 72 heures du RAD pourraient contribuer à la diminution des retours précoces à l’hôpital.

 


Martin BEHR (Médecin urgentiste) (Orateur, Strasbourg)
14:30 - 16:00 #9347 - CP086 Prévention et prise en charge des syndromes psychotraumatiques chez le personnel des urgences.
CP086 Prévention et prise en charge des syndromes psychotraumatiques chez le personnel des urgences.

Introduction: les psychotraumatismes constituent un ensemble de tableaux cliniques organisés au décours d'un événement potentiellement traumatisant. Ils nécessitent une prise en charge adaptée pour l'accompagnement psychologique des intervenants des services d'urgence qui sont particulièrement à risque de développer un syndrome de stress post-traumatique.

Matériel et méthode: étude prospective multicentrique réalisée du 26 juin au 1er aout 2016 auprès d'un échantillon régional de services d’urgence. L'objectif était de faire une enquête de pratique sur la prise en charge des psychotraumatismes des soignants. L'objectif secondaire était de repérer les services ayant mis au point des stratégies particulières. L'interrogatoire réalisé par courriel puis complété téléphoniquement comportait 11 items.

Résultats: sur les 34 services d’urgence interrogés, 30 ont répondu à l’enquête (88,2%). 83% des structures comportent un SMUR, 10% un SAMU et 7% ni l’un ni l’autre. L'effectif confronté aux psychotraumatismes est important (49,6 soignants/service [9-150]). Dans 47% des structures, il existe un dispositif de prise en charge des soignants et 53% organisent systématiquement un debriefing en cas de psychotraumatisme. Dans 50% des cas, cette prise en charge est assurée par un psychologue. Dans 13% des cas, la CUMP a été amené à intervenir auprès des soignants. Il n'existe une politique de prévention que dans 10% des cas et 97% des personnels interrogés souhaitent une formation adaptée.

Discussion: un dispositif de prise en charge des psychotraumatismes existe dans presque la moitié des cas. Celui-ci se décline sous plusieurs formes mais il n’existe que rarement un protocole spécifique entre le psychologue et les urgences. Plus rarement, la CUMP intervient dans des situations difficiles pour le personnel. La majorité du personnel soignant des services d’urgence n’est pas formé à la prise en charge du psychotraumatisme mais presque tous considèrent qu’une formation serait intéressante.

Conclusion: la médecine d'urgence est une spécialité à haut risque en termes de traumatismes psychologiques. Le personnel soignant est pourtant actuellement peu préparé à les affronter. En effet, il est particulièrement exposé au risque de développer un syndrome post traumatique. Une prise en charge psychologique préventive du personnel serait souhaitable. Elle permettrait de lutter contre l’apparition dans les équipes de ce syndrome post traumatique.


Julia CARLIER (Médecin) (Orateur, Begard)
14:30 - 16:00 #9386 - CP087 Les patients adressés aux Urgences par un médecin sont-ils plus graves que les autres ? A propos des patients CIMU 3.
CP087 Les patients adressés aux Urgences par un médecin sont-ils plus graves que les autres ? A propos des patients CIMU 3.

Introduction :

L’échelle de tri FRENCH a été introduite en 1996 pour optimiser la prise en charge des patients aux urgences. Face à l’augmentation croissante de la fréquentation des services d’urgence, elle a été optimisée à 2 reprises. Dans sa dernière version, pour tous les patients CIMU 3, il est proposé que ceux adressés par un médecin soient priorisés. Mais un patient adressé aux urgences par un médecin est-il plus grave que les autres ?

 

Sujets et Méthodes :

Tous les patients adressés aux urgences d’un CHU sur l’année 2015, triés CIMU 3, ont été étudié. La proportion des patients admis en réanimation, aux soins intensifs ou décédés en fonction de la présence ou non d’une lettre médicale à l’admission a été comparée. Secondairement a été étudiée l’association de différents facteurs rapidement identifiables par l’IOA au risque d’admission en réanimation, en soins intensifs ou de décès.

 

Résultats :

10825 patients ont été inclus. 4071 patients se sont présentés avec une lettre médicale et 6754 se sont présentés sans. Ils sont respectivement 5.9% et 3% à avoir été orientés en réanimation, en soins intensifs ou sont décédés (OR=1.45 [1.32, 1.59], p < 0,001). La valeur prédictive positive de ce critère est de 6%. En analyses uni-variées, le moyen de transport, l’âge du patient et le lieu de provenance sont significativement associés à un risque d’admission en réanimation, aux soins intensifs ou de décès (p < 0,05)

 

Conclusion :

La lettre médicale présentée par un patient adressé aux urgences est un facteur de gravité à prendre en compte à son admission. Sa spécificité est cependant très faible. L’association à d’autres facteurs tels que le moyen de transport utilisé, le lieu de provenance et l’âge du patient pourrait permettre d’augmenter la puissance de cet outil de triage.


Thomas BOISHARDY (Assistant spécialiste) (Orateur, Angers)
14:30 - 16:00 #9536 - CP088 Qualité des soins et gestion du flux de patient aux Urgences : validation d’un service d’urgence virtuel.
CP088 Qualité des soins et gestion du flux de patient aux Urgences : validation d’un service d’urgence virtuel.

Introduction: Les services d’urgence ne permettent pas d’étudier les stratégies adaptatives utilisées par les médecins urgentistes pour proposer des soins de qualité en fonction du flux de patients. L’objectif de cette étude est de valider l’authenticité d’un service d’urgence virtuel (second Life®) pour servir d’environnement  de recherche.

Méthode: Il s’agit d’une étude pilote, observationnelle et prospective. L’authenticité est évaluée au travers du réalisme, la cohérence et la pertinence du scénario. L’étude a reçu l’accord du comité d’éthique des universités de Toulouse.

Résultats: 12 médecins urgentistes ont participé à l’étude avec un âge médian de 30 ans  [28 ; 39]. Aucun participant n’avait d’expérience dans l’utilisation d’environnement virtuel. Il n’y avait pas de différence significative ressentie par les médecins entre l’organisation de leur service réel et l’environnement virtuel. Tous les participants ont estimé que le scénario était cohérent par rapport à la réalité et pouvait être utilisé comme outil d’analyse des stratégies de gestion de flux. Tous les participants ont fait des choix, ont anticipé les actions, ont été actifs et ont maîtrisé l’environnement.

Conclusion: Le service d’urgence virtuel permet d’immerger les participants dans un environnement jugé authentique par rapport à la réalité. Cet environnement virtuel, standardisé et reproductible va permettre d’étudier les stratégies de soins en fonction du flux de patients dans un service d'urgence.


Christine VAISSIÉ (Orateur, TOULOUSE)
Salle 252A

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EX-01
14:30 - 15:30

Rencontre avec l'Expert
Régulation – Cas cliniques

Modérateur : Philippe DREYFUS (Responsable CRRA-Centre 15) (Dijon)
Conférencier : Igor OUSS (Médecin Urgentiste) (Conférencier, Bondy)
Comment optimiser l’interface ARM-Médecin ? Comment optimiser le travail de l’un et l’autre ?
Salle 253

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AMS-41
14:30 - 16:00

Atelier Médico-Soignants 41
ACR de l'adulte. Principes de prise en charge et mise en pratique des algorithmes

Coordonnateur : Patrick PLAISANCE (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Morgane DUCHEMIN-HUMBERT (Infirmière) (Conférencier, PARIS), Patrick PLAISANCE (Head of Department) (Conférencier, Paris), Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Conférencier, Paris)
- Permettre aux participants d'intégrer les nouvelles facettes des recommandations internationales sur l'arrêt circulatoire par l'intermédiaire de cas cliniques inter actifs sur simulateur humain.
Salles 221-222-223

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CLS01
14:30 - 16:00

Communications Libres Soignants
Accueil et Tri

Modérateurs : Olivier PICOT (IDE) (Paris), Marc SMOUNYA (Infirmier) (Besançon)
14:30 - 16:00 CP148 ❤ Le dépistage infirmier ciblé du VIH dans 8 services d’urgences : Essai DICI-VIH randomisé en cluster, en 2 périodes et en crossover. Judith LEBLANC (Maitre de conférences / Coordinatrice paramédicale recherche) (Orateur, Paris)
14:30 - 16:00 CP149 Dépistage de la fragilité dans un service d’urgences au moyen de la grille TRST modifiée. Julie JONQUEL (assistante sociale) (Orateur, Lille)
14:30 - 16:00 CP150 Observation et raisonnement clinique de l’Infirmier(e) Organisateur(trice) de l’Accueil. Annie FARRAYRE (Orateur, Paris)
14:30 - 16:00 CP151 Expérimentation de l’étiquetage des passages aux Urgences lors des grands rassemblements de population. Laure MEURICE (Orateur, Bordeaux)
14:30 - 16:00 CP152 Evaluation et traitement de la douleur par l’infirmière d’accueil et d’orientation. Eve-Marie SCHNELL (Orateur, strasbourg)
14:30 - 16:00 CP153 Triage à l'IAO : concordance avec les scores qSOFA et mEWS. Guillaume PAYAN (Orateur, Paris)
Salle 341

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TRM-11
14:30 - 16:00

Table Ronde Médecins
Gestion des voies aériennes par l’urgentiste

Modérateurs : Xavier COMBES (PUPH SAMU) (Bordeaux), Arnaud DEPIL-DUVAL (Praticien hospitalier) (Evreux)
Coordonnateur : Said LARIBI (Coordonnateur, Tours)
- Quelles sont les techniques de pré-oxygénation et les objectifs à atteindre ?
- Quels sont les avantages et limites de chaque technique d’intubation ?
- Quelle sont les modalités de formation initiale et continue pour l’urgentiste ?
Comment je monitore le malade intubé aux urgences ?
14:30 - 16:00 Pré-oxygénation. Christophe BAILLARD (PUPH) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Laryngoscopie directe versus vidéolaryngoscopie. Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Quelle formation pour l’urgentiste – initiale et continue ? Xavier COMBES (PUPH SAMU) (Conférencier, Bordeaux)
14:30 - 16:00 Monitorage (per et post) ? Michel GALINSKI (Physician) (Conférencier, Bordeaux)
Salle 342A

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AMS-45B
14:30 - 16:00

Atelier Médico-Soignants 45B
Accouchement inopiné hors-maternité

Coordonnateur : Gilles BAGOU (Coordonnateur, Lyon)
Conférenciers : Gilles BAGOU (MEDECIN) (Conférencier, Lyon), Valérie HAMEL (URGENTISTE) (Conférencier, Toulouse), Nathalie LAURENCEAU (Cadre supérieure sage-femme) (Conférencier, Toulouse), Marianne SOUBEIRAN (sage-femme formatrice) (Conférencier, Amiens)
Décrire l’installation d’une parturiente pour un accouchement impromptu hors maternité. Présenter la préparation du matériel pour la maman et pour le bébé. Exposer le déroulement d’un accouchement eutocique par voie basse. Faire réaliser les gestes aux participants. Exposer les 4 gestes qui sauvent un siège. Décrire la prise en charge de base d’un nouveau-né né à domicile (réanimation exclue). Rappeler les recommandations nationales spécifiques à cette situation.
Salle 342B

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AMS-49
14:30 - 16:00

Atelier Médico-Soignants 49
Évaluation de la douleur de l’enfant en urgence

Coordonnateur : Elisabeth FOURNIER CHARRIERE (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Elisabeth FOURNIER CHARRIERE (Conférencier, Paris), Bénédicte LOMBART (Cadre supérieur infirmier) (Conférencier, Paris)
Apprendre à reconnaître et évaluer la douleur chez l’enfant quel que soit son âge et quelle que soit la situation d’urgence.
Entraînement à la cotation avec l’échelle EVENDOL : cotation interactive sur vidéos (support DVD).
Echanges sur les difficultés, sur cotation, sous cotation, obstacles.
Salle 343

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AS-57
14:30 - 16:00

Atelier Soignants 57
Initiation à la prise en charge du patient agressif ou violent aux Urgences

Coordonnateur : François-Ludovic BURON (Coordonnateur, Angers)
Conférencier : François-Ludovic BURON (IDE) (Conférencier, Angers)
Initiation à la gestion d’une personne agressive : définir la notion de violence et comment le soignant peut gérer ses émotions. Proposer une technique simple de désamorçage et une conduite à tenir pour se protéger.
Présenter les gestes utiles et nocifs pour le patient, aborder succinctement les différents modes de sédation.
Promouvoir l’action de soins que provoque la gestion de l’agressivité.
Salle 352A

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CS-04
14:30 - 16:00

Conférence Soignants
Les situations sanitaires exceptionnelles

Modérateurs : Bruno GARRIGUE (IADE cadre de santé) (Bonnay), Delphine HUGENSCHMITT (infirmière) (Lyon)
14:30 - 16:00 Prise en charge des ensevelissements. Adeline BRUNET (Conférencier, Toulon)
Présentation de HUSAR (Heavy Urban Search and Rescue)
Préciser la prise en charge spécifique des patients
Préciser les missions soignantes
Définir le matériel et les procédures nécessaires
14:30 - 16:00 Plan NOVI en mer : quelles spécificités ? Laurie BAGNIS (Conférencier, Toulon)
Préciser succinctement l’organisation
Préciser les avantages et les difficultés de ce type de plan NOVI
Préciser la prise en charge spécifique lors d’un plan NOVI en mer
Préciser le matériel à disposition
14:30 - 16:00 Situation sanitaire exceptionnelle : Qui ? Quoi ? Comment ? Stephane HORLAVILLE (Conférencier, Nice)
14:30 - 16:00 Situation sanitaire exceptionnelle : Qui ? Quoi ? Comment ? Charles GLOECKLER (Conférencier, Nice)
Retex des attentats de Nice :
Définir la notion de SSE et les obligations des services d’urgence face aux SSE
Au travers du filtre d’exemples concrets faire le lien entre les textes officiels et la réalité de terrain.
Décrire les matériels spécifiques, les modalités de mise en œuvre et le rôle des personnels paramédicaux
Présenter les nouveautés et pistes d’amélioration en matière de PEC de nombreuses victimes
Salle 352B

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AMS-29
14:30 - 16:00

Atelier Médico-Soignants 29
Ventilation non invasive chez l’enfant

Coordonnateur : Azzédine AYACHI (Coordonnateur, Clamart)
Conférenciers : Azzédine AYACHI (Responsable UF) (Conférencier, Clamart), Christophe MILESI (pediatre) (Conférencier, Montpellier), Odile NOIZET-YVERNEAU (praticien hosptalier temps plein) (Conférencier, Reims)
Indications et contre-indications de la VNI chez l’enfant, critères de mise en route
Interfaces disponibles, type de respirateur à utiliser, réglages en fonction des pathologies
Surveillance et soins de confort
Orientation de l'enfant
Utilisation au cours d’un transfert médicalisé.
Salle 353

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TV 07
14:30 - 15:00

Intervention plateau TV 07
AVC : Imagerie, orientation

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Carlos EL KHOURY (Urgentiste) (Conférencier, Lyon), David LUIS (Chef de service) (Conférencier, Beauvais)
Plateau TV

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SYMPO 02
14:30 - 16:00

Symposium Merck
AVK et patients âgés : ce qu'il faut retenir en 2017 !

Modérateur : Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny)
14:30 - 16:00 Le risque embolique au-delà du CHA2DS2-VASc. Philippe CHEVALIER (Conférencier, Lyon)
14:30 - 16:00 Anticoagulation du patient âgé. Eric PAUTAS (Conférencier, IVRY-SUR-SEINE), Virginie SIGURET (Conférencier, PARIS)
14:30 - 16:00 L'INR aux urgences pour quoi faire ? Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Salle 251

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AS-59A
14:30 - 16:00

Atelier Soignants 59A
Simulation de conduite en situation d'urgence

Coordonnateur : Bruno GARRIGUE (Coordonnateur, Bonnay)
Conférenciers : Marc BODSON (Conférencier, Trappes), Didier GRANDIN (cadre logistique smur) (Conférencier, Trappes), Stéphane GRASSLIN (Conférencier, TRAPPES)
Rappeler les bases de législation en matière de formation à la conduite des véhicules SMUR.
Appréhender sur simulateur réaliste différentes situations accidentogenes en conduite d’urgence.
Réaliser une analyse des pratiques et apporter des pistes d’amélioration pour renforcer la sécurité.
Village SFMU-zone simulation
15:00

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CTM-03
15:00 - 16:00

Controverse médico-soignant N°03
Dépistage VIH aux Urgences

Modérateurs : Christophe CHOQUET (Responsable d'Unité Fonctionelle - Praticien Hospitalier) (Paris), Mathias WARGON (Chef de Service) (Saint-Denis)
Coordonnateur : Said LARIBI (Coordonnateur, Tours)
15:00 - 16:00 Ciblé. Gérald KIERZEK (Conférencier, Paris)
15:00 - 16:00 Systématique. Olivier HUGLI (Médecin chef) (Conférencier, Lausanne, Suisse)
15:00 - 16:00 Jamais. Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco)
Salle 242B

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TV 08
15:00 - 15:30

Intervention plateau TV 08
Pièges de la psychiatrie aux urgences

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Soizic LARCHER (IDEC) (Conférencier, Corbeil-Essonnes), Esther SIMON-LIBCHABER (Conférencier, Corbeil-Essonnes)
Plateau TV
15:30

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TV 27
15:30 - 16:00

Intervention plateau TV 27
Projet de recherche : nouvelle réglementation

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférencier : Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
Plateau TV
16:00

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MIN
16:00 - 18:00

MINISTRE

Amphi Bleu

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TV 09
16:00 - 16:30

Intervention plateau TV 09
Embolie pulmonaire, rein aigu, toxidrome

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
Conférenciers : Clément DELMAS (Dr) (Conférencier, Toulouse), Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris), Catherine GEINDRE (Conférencier, Lyon), Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Conférencier, Lyon), Pr Bruno MEGARBANE (Professor, head of the department) (Conférencier, Paris), Stéphane TRAVERS (Médecin) (Conférencier, Paris)
Plateau TV
16:30

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EA-04
16:30 - 18:00

Etat de l'Art
Urgences neuro-vasculaires

Modérateurs : Frédéric ADNET (Chef de service) (Paris), Anne-Dominique CURUNET-RAOUL (Medecin) (Brest)
Coordonnateur : Andréa PENALOZA (Coordonnateur, Bruxelles, Belgique)
- Quels sont les objectifs de l'utilisation en pratique clinique d'un score dans les urgences neuro-vasculaires ?
- Quelles sont les indications de l'imagerie et le choix des techniques ?
- Comment je choisi la technique de reperfusion et avec quelle molécule ?
- Quelles sont les modalités techniques et organisationnelles de maillage territorial ?
16:30 - 18:00 Les scores. Yves LAMBERT (Chef de Service) (Conférencier, Versailles)
16:30 - 18:00 Imagerie. David LUIS (Chef de service) (Conférencier, Beauvais)
16:30 - 18:00 Thrombolyse ou thrombectomie ? Sandrine DELTOUR (PU-PH) (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 Organisation de l’orientation. Carlos EL KHOURY (Urgentiste) (Conférencier, Lyon)
Salle Maillot

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ES-01
16:30 - 18:00

Les Essentiels
Embolie pulmonaire – Faire mieux avec les reco ? Session commune SFMU / SFC

Modérateurs : Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Toulouse), Stéphane MANZO SILBERMAN (PH) (Paris)
Coordonnateur : Andréa PENALOZA (Coordonnateur, Bruxelles, Belgique)
-Que disent les recommandations ?
-Comment sont-elles scientifiquement justifiées ?
- Sont-elles applicables dans la pratique clinique ?
16:30 - 18:00 Stratégie diagnostique. Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 Evaluation de la gravité. Clément DELMAS (Dr) (Conférencier, Toulouse)
16:30 - 18:00 Stratégie thérapeutique. Hélène BOUVAIST (Conférencier, GRENOBLE)
16:30 - 18:00 Filière ambulatoire. Pierre-Marie ROY (PUPH) (Conférencier, Angers)
Amphi Bordeaux

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VZ-02
16:30 - 18:00

Venez...
Rencontrer les auteurs de l’année

Coordonnateur : Frédéric LAPOSTOLLE (Coordonnateur, Bobigny)
Conférenciers : Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Conférencier, Toulouse), Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco), Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris), Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny), Fabien LEMOEL (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nice)
Salle 242B

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AM-01
16:30 - 18:00

Atelier Médecins 01
Dysnatrémie

Coordonnateur : Marc ANDRONIKOF (Coordonnateur, Clamart)
Conférenciers : Marc ANDRONIKOF (chef de service) (Conférencier, Clamart), Axelle LUCAS-AMICHI (Médecin) (Conférencier, Clamart)
Savoir quoi penser et surtout quoi faire devant une hyper ou une hyponatrémie. Mise en pratique par des cas cliniques.
Salle 243

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ES-06
16:30 - 18:00

Les Essentiels
Rein aigu

Modérateurs : Alban GUIBERT (Praticien Hospitalier) (Bourg-en-Bresse), Mikaël MARTINEZ (Praticien Hospitalier) (Saint-Etienne)
Coordonnateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Coordonnateur, Bobigny)
- Quelles sont les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, radiologiques et biologiques des coliques néphrétiques ?
- Comment je gère une pyélonéphrite aux urgences ?
- Quels sont les principes de prise en charge de l'infarctus rénal ?
- Quelles sont les modalités de la prise en charge du rein traumatisé ?
16:30 - 18:00 Colique néphrétique. Sandra ABERGEL (Conférencier, RENNES)
16:30 - 18:00 Pyélonéphrite. Antoine LEFEVRE-SCELLES (Medical Doctor) (Conférencier, Rouen)
16:30 - 18:00 Infarctus rénal. Guillaume FONS (PH) (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 Le rein traumatisé. Etienne ESCUDIER (Conférencier, Annecy)
Salle 251

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CLMACR1
16:30 - 18:00

Communications Libres Médecins
Arrêt Cardio-Respiratoire 1

Modérateurs : Gilbert LECLERCQ (Bobigny), François LECOMTE (PH) (Paris)
16:30 - 18:00 #8924 - CP001 La régulation active de la pression intrathoracique diminue le besoin en vasopresseur et améliore l’hémodynamique cérébrale lors de son utilisation après retour à la circulation spontanée.
CP001 La régulation active de la pression intrathoracique diminue le besoin en vasopresseur et améliore l’hémodynamique cérébrale lors de son utilisation après retour à la circulation spontanée.

Introduction :  Les traitements post-arrêt cardiaque sont un aspect critique de la survie après un retour à la circulation spontanée (RACS). La régulation active de la pression intrathoracique (RAPIT) est une nouvelle thérapie non invasive qui génère activement une pression intrathoracique négative continue de -9mmHg entre les insufflations en pression positive. La RAPIT a montré sa capacité à améliorer l'hémodynamique cérébrale chez les sujets souffrant de traumatismes crâniens et d’hypoperfusion cérébrale. Cette étude a testé l'hypothèse selon laquelle la RAPIT appliquée pendant une période post-RACS de six heures améliorerait la perfusion cérébrale et diminuerait le besoin en vasopresseur.

Matériel et Méthode : Après 10 minutes de fibrillation ventriculaire non traitée et 6 minutes de réanimation cardiopulmonaire avec compression/décompression active et utilisation d’un valve d’impédance inspiratoire (ResQCPR, ZOLL Medical; Minneapolis, MN), 14 porcs femelles (39,1 ± 0,8 kg) ont été randomisés post RACS pour recevoir soit un traitement par RAPIT soit un traitement standard. Les deux groupes recevaient également si besoin un traitement par adrénaline (0,002 mg / ml) à la seringue électrique pour maintenir une pression artérielle moyenne (PAM) cible de 75 mmHg. Les besoins en vasopresseurs et le débit sanguin cérébral (DSC, Hemedex Inc, Cambridge, MA, USA) ont été enregistrées en continu pendant six heures. Un test de Mann-Whitney a été utilisé pour les comparaisons statistiques. Les données sont exprimées en moyenne ± DS.

Résultats : La PAM était appariée entre les groupes (76,6 ± 2,3 vs 75,2 ± 1,8 dans le groupe RAPIT) par un contrôle rigoureux de l’injection d’adrénaline pour atteindre la PAM cible. Le besoin total en adrénaline a été réduit avec la RAPIT (0,44 mg ± 0,42 vs 0,16 mg ± 0,22 dans le groupe RAPIT, p = 0,05). La comparaison de la quantité moyenne d'adrénaline nécessaire par intervalles de 30 minutes entre les deux groupes montre un besoin plus faible dans le groupe RAPIT pour chacune des plages horaires. Le DSC était significativement plus élevé dans le groupe RAPIT (23,4 ml/100mg/min ± 16,7 vs 37,0 ± 20,1 ; p < 0,0001).

Discussion et conclusions : L’ajout d’un dispositif de RAPIT pendant la période post-RACS a diminué le besoin en vasopresseur et a amélioré la perfusion cérébrale. La RAPIT a le potentiel pour participer au traitement de l'instabilité cardiovasculaire et des lésions cérébrales ; secondaire à un arrêt cardiaque.


Nicolas SEGAL (Research Associate) (Orateur, PARIS, Etats-Unis)
16:30 - 18:00 #9349 - CP002 Arrêts cardiaques : une affaire de genre ?
CP002 Arrêts cardiaques : une affaire de genre ?

Introduction : Dans la littérature, la différence hommes-femmes face à l’arrêt cardiaque (AC) a de nombreuses fois été explorée. Le principal constat est que l’AC survient plus souvent à domicile pour les femmes et qu’elles bénéficient moins souvent d’une réanimation par le témoin. A ce jour il n’existe pas de données convergentes en matière de survie.  L’objectif de cette étude est d’analyser les différences de contexte, de prise en charge et de survie entre les hommes et les femmes victimes d’un AC.

Matériel et méthodes : Notre étude est prospective, comparative et multicentrique, basée sur les données du RéAC entre le 1/07/2011 et le 11/11/2016.

Résultats : Nous avons analysé 58 692 AC dont 65.6% concernent des hommes. Les femmes sont plus âgées (75 ans vs. 66 ans ; p<10-3) et sont plus victimes d’AC médicaux (92% vs. 87.1% ; p<10-3). Leurs AC surviennent plus à domicile (74.9% vs. 69.3 ; p<10-3). Les femmes sont moins réanimées par le témoin (43,2 vs. 44.5% ; p=0.003), aucune différence significative n’est trouvée par rapport à la présence de témoin (66.8% vs. 67.0% ; p=0.099). La durée du no-flow est significativement plus longue chez les femmes (7 min vs. 6 min ; p=0.035) et la durée de low-flow est plus courte (15 min vs. 19 min ; p<10-3). En terme de survie, il n’y a pas de différences significatives pour la survenue de RACS sur place (23.4% pour les femmes vs. 23.7% ; p=0.284). A l’admission, les femmes arrivent moins souvent en vie (18.0% vs. 19.1 ; p<10-3) et à J30 la survie est également plus faible pour les femmes (4.1% vs. 5.6% ; p<10-3). Aucune différence en termes de pronostic neurologique n’est trouvée.

Discussion : Cette étude conforte les résultats déjà trouvés dans la littérature concernant le lieu de survenue de l’AC et la réanimation par le témoin. Cependant la présence du témoin est statistiquement similaire lors d’un AC chez les hommes ou chez les femmes. Les durées du no-flow et du low-flow nous indiquent que les femmes bénéficient d’une réanimation plus tardive et plus courte que les hommes. Les taux de survie à l’admission à l’hôpital et à J30 sont plus faibles chez les femmes.

Conclusion : La précocité, la durée et l’intensité de la réanimation peuvent et doivent être questionnées. Mais cette étude pointe également la résistance sociologique de la mise en œuvre d’une réanimation cardio-pulmonaire de base aux femmes victimes d’un AC.


Valentine BAERT (Orateur, Lyon)
16:30 - 18:00 #9440 - CP003 Evaluation de l’impact pronostique du temps de trajet piéton des équipes SMUR sur la récupération d’une activité cardiaque spontanée chez les patients en arrêt cardiaque : étude ACCES-2.
CP003 Evaluation de l’impact pronostique du temps de trajet piéton des équipes SMUR sur la récupération d’une activité cardiaque spontanée chez les patients en arrêt cardiaque : étude ACCES-2.

Introduction: La survie après un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) est directement liée aux délais de prise en charge initiale (témoins) puis spécialisée (SMUR). Le taux de récupération d’une activité cardiaque spontanée (RACS) semble lié au délai d’arrivée des équipes SMUR. Ce délai comprend un temps de trajet piéton non étudié. Son impact pronostique reste inconnu. Or, dans de nombreuses zones d’habitations urbaines dites vulnérables (ZV), le trajet piéton est complexe et/ou allongé. Les objectifs de ce travail étaient  de comparer, en cas d’ACEH, le temps de trajet piéton des équipes SMUR en ZV par rapport aux zones non vulnérables, et d’évaluer le lien pronostique entre ce temps et le taux de RACS.

Méthode: Étude de cohorte prospective concernant les patients majeurs pris en charge pour ACEH par les équipes d'un SMUR urbain. Recueil prospectif des caractéristiques d’intervention selon les critères Utstein (dont heure de départ SMUR, heure d’arrivée du véhicule SMUR, heure d’arrivée de l’équipe SMUR auprès du malade, heure de RACS). Recueil des déterminants et des difficultés d’accès piéton des équipes SMUR. Etude descriptive puis  analytique par régression logistique uni puis multivariée.

Résultats: 110 patients étaient inclus entre le (01/07-31/12/2016). Une RACS était obtenue chez 23% des patients (n=26). Le temps de trajet piéton médian était de 2 min [2-3]. Il était significativement plus élevé en ZV (3.3 min [3.14-3.52] vs. 1.8 min [1.12-1.70], p < 0.001). En cas de DA, lorsqu’une tierce personne escortait l’équipe SMUR, le temps était significativement inférieur (3 min [2.72-3.20] vs. 3.6 min [3.30-3.90], p < 0.001). En analyse multivariée, le délai piéton était défavorablement associé à la RACS (OR 0.2 [0.06-0.70] après 3min, p = 0.02).

Conclusion: L’allongement du temps de trajet piéton des équipes SMUR était un élément de mauvais pronostic en cas d’ACEH en zone urbaine. Ce délai était plus long cas de difficultés d’accès. Ces données sont à notre connaissance les premières en France. Elles suggèrent l’intégration du trajet piéton dans les pratiques futures des SAMU/SMUR en cas d’intervention pour ACEH : recueil systématique et cartographie des DA et des ZV, recours à l’aide d’une tierce personne pour escorter les équipes SMUR en cas de départ pour AC etc. Des études sont en cours afin d’évaluer l’efficacité de ces mesures en cas de pathologie dont le pronostic est fortement lié aux délais de prise en charge préhospitalière.


Thierry DA CUNHA (Orateur, Créteil)
16:30 - 18:00 #9465 - CP004 Evolution du taux de Défibrillateur semi-automatique (DSA) Utilisé par le grand publiC. Etude EDUC.
CP004 Evolution du taux de Défibrillateur semi-automatique (DSA) Utilisé par le grand publiC. Etude EDUC.

Introduction

La défibrillation précoce, concomitante d’une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) précoce, est un déterminant majeur du pronostic des arrêts cardiaques (AC). De nombreux défibrillateurs semi automatique (DSA) ont été implantés nationalement.

Objectif

Evaluer l’évolution de l’utilisation des DSA par le grand public.

Méthodes

Inclusion prospective de tous les AC pris en charge par les quatre SMUR d’un département, du 01/01/13 au 30/09/16.

Paramètres étudiés : date, RCP immédiate et utilisation d’un DSA par un témoin.

Critères de jugement : taux de RCP et d’utilisation d’un DSA par trimestre (N=15).

Résultats

3.141 AC pris en charge, 926 (29%) RCP entreprises par un témoin et ou dont 206 (7%) DSA utilisés. Le taux de RCP par les témoins est resté stable (30+5% ; R2=0,01). Le taux d’utilisation d’un DSA a diminué avec le temps (6+4%) ; R2=0,8) (Figure).

Conclusion

Alors que le taux de RCP restait stable dans le temps, l’utilisation du DSA a diminué de façon inquiétante.


Philippe BERTRAND (Orateur, Bobigny)
16:30 - 18:00 #9469 - CP005 Facteurs d’entreprise d’une Réanimation médicale des Arrêts CArdiaques extrahospitalierS – Etude FRACAS 2.
CP005 Facteurs d’entreprise d’une Réanimation médicale des Arrêts CArdiaques extrahospitalierS – Etude FRACAS 2.

Introduction

Les facteurs prédictifs de reprise d’activité cardiaque spontanée sont connus. Dans les éléments disponibles avant l’entreprise d’une réanimation médicale (RM), le type d’arrêt et le rythme initial étaient prédictifs. Peu d’études se sont intéressées aux facteurs influençant la décision d’entreprendre une RM.

Objectif

Evaluer le rôle des facteurs disponibles à l’arrivée de l’équipe médicale dans l’entreprise d’une RM en cas d’arrêt cardiaque (AC) en extrahospitalier.

Méthodes

Données issues du registre RéAC. Inclusion prospective de tous les AC par les 4 SMUR d’un département du 01/01/13 au 30/11/16. Exclusion des cas pour lesquels une activité cardiaque spontanée était retrouvée.

Paramètres étudiés : âge, sexe, présence d’antécédents, présence de directives anticipées, type d’AC, lieu de l’AC, no flow, AC devant témoin, RCP immédiate par témoins, utilisation d’un DSA, délai d’arrivée du SMUR, rythme initial, RM entreprise

Statistiques : analyse uni puis multivariée. Utilisation des critères avec p<0,20 en analyse univariée.

Résultats

Sur 3.245 AC, 3.004 (93%) n’avait pas d’activité cardiaque spontanée à l’arrivée de l’équipe médicale. Les résultats de l’analyse multivariée sont présentés dans le tableau.

Conclusion

Les facteurs associés à une augmentation de RM étaient l’AC devant témoins, une RCP immédiate, l’utilisation du DSA et l’absence d’asystolie. L’âge avancé, la présence d’antécédents ou directives et l’AC traumatique étaient associés à une diminution de RM.


Isabel ARROYO (Orateur, Bobigny)
16:30 - 18:00 #9470 - CP006 NO-FLow et AGe dans la prise en charge préhospitalière de l’arrêt cardiaque – Etude NO-FLAG.
CP006 NO-FLow et AGe dans la prise en charge préhospitalière de l’arrêt cardiaque – Etude NO-FLAG.

Introduction

Le taux de réanimation des patients en arrêt cardiaque (AC) diminue avec l’âge. La prévalence des directives anticipées est trop faible (≈7%) pour expliquer à elle seule cette constatation. D’autres facteurs, comme la durée de no-flow (entre l’arrêt cardiaque et les premiers gestes de réanimation) pourraient contribuer à cette décision.

Objectif

Evaluer les durées de no-flow en fonction de l’âge.

Méthodes

Inclusion prospective de tous les AC pris en charge par les quatre SMUR d’un département, du 01/01/13 au 17/11/16.

Paramètres étudiés : âge et durée de no-flow.

Critères de jugement : durée de  no-flow par classe d’âge.

Analyse : ANOVA. 

Résultats

3.245 AC pris en charge ; âge moyen : 64+20 ans et no-flow moyen : 9+14 minutes. La distribution du no-flow ne variait pas significativement (p=0,1) en fonction des classes d’âge (figure).

Conclusion

La durée de no flow était similaire dans l’ensemble des classes d’âge. La diminution du taux de réanimation avec l’âge trouve donc son explication ailleurs.


Pierre NADIRAS (médecin) (Orateur, Montfermeil)
16:30 - 18:00 #9480 - CP007 Survie des arrêts cardiaques sur pistes de ski.
CP007 Survie des arrêts cardiaques sur pistes de ski.

Introduction : De par l’activité physique, le froid et l’altitude, la pratique des sports de montagne représente un sur-risque d’arrêt cardiaque (AC). Les difficultés de prise en charge liées au milieu difficile pourraient être atténuées par la présence de pisteurs-secouristes sur les domaines skiables et le recours aux moyens héliportés. Notre but était de décrire et comparer la survie des AC survenus sur les pistes de ski.

Méthodes : Étude observationnelle, comparative et multicentrique sur les données d’un registre prospectif régional d’arrêts cardiaques de 2004 à 2014. La survie de tous les AC sur pistes (médicaux et traumatiques) était décrite et comparée à la survie générale des AC. Une analyse de sensibilité portant sur les AC survenus dans les mêmes communes et aux mêmes heures que les AC sur pistes de ski était effectuée. Une analyse multivariée permettait d’étudier la survie des AC sur les pistes en prenant en compte les facteurs confondants habituels

Résultats : 19341 AC ont été recensés durant la période, dont 136 sur piste de ski et 336 sur les communes de stations d’hiver mais non survenus sur domaine skiable. Comparés à la population générale, les patients sur pistes étaient plus jeunes (56 [40–65] vs. 66 [52–79] ans, p < 0.001), et plus souvent en rythme initial choquable (41% vs 20%, p < .001). La réanimation était plus souvent débutée par un témoin, y compris pisteurs secouristes (43% vs 27%, p < 0.001). Le délai au premier choc électrique était plus court (7 min vs 14 min, p < 0,001), alors que le délai d’arrivée des premiers secours (hors pisteurs secouristes) n’était pas différent (10 min [5–17] vs. 11 min [7–15], p=0.35). Le taux de survie à 30 jours était plus élevé pour les AC sur pistes (21% vs 6%, p < .001), et la survenue de l’ACR sur piste restait un facteur de survie significatif en analyse multivariée avec un Odds Ratio de 2,6 (IC 95% 1,4-4,8, p=0,002) par rapport à la population générale du registre. Ces résultats se confirmaient avec l’analyse de sensibilité (OR 3,7 IC95% 1,6 – 8,9).

Discussion : La survie des AC sur piste s’explique probablement par une population en meilleure santé et la rapidité d’intervention des pisteurs-secouristes.

Conclusion: Les AC sur piste de ski présentent une survie meilleure que les AC dans la population générale.


Damien VIGLINO (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier) (Orateur, Grenoble)
16:30 - 18:00 #9539 - CP008 L’inégalité homme-femme face à l’arrêt cardiaque de cause cardiaque.
CP008 L’inégalité homme-femme face à l’arrêt cardiaque de cause cardiaque.

Introduction : L’inégalité des hommes et des femmes face à l’arrêt cardiaque (AC) a été largement explorée. Certaines études supposent que la cause cardiaque est un facteur pronostique de meilleurs taux de survie. Or, cette cause est moins fréquente chez la femme. L’objectif de cette étude est de comparer la prise en charge et la survie entre hommes et femmes dans l’AC de cause cardiaque (AC-C).

Matériel et Méthode : Etude prospective, comparative et multicentrique basée sur les données du RéAC recueillie entre le 01/07/2011 et le 01/11/2016.

Résultats : Nous avons étudié 15504 AC-C dont 30,8% sont survenus chez la femme. Dans l’AC-C les femmes sont plus âgées que les hommes (77 vs 67 ans ; p < 0,001) et font leurs AC plus souvent à domicile (80,3% vs 73,5% ; p < 0,001). Un témoin est plus présent chez les hommes (73,8% vs 70,7% ; p < 0,001). Ils sont réanimés plus vite (no-flow = 5 vs 6 min ; p < 0,001), plus souvent par le témoin, par les pompiers et par le SMUR (respectivement 49,8% vs 45,6% ; p < 0,001, 86,2% vs 84,2% ; p=0,001 et 83,2% vs 70,0% ; p < 0,001). Ils sont plus souvent choqués avant l’arrivée du SMUR (26,7% vs 15,8% ; p < 0,001). Les femmes ont un rythme initial plus grave à l’arrivée du SMUR avec 76,2% vs 69,4% d’asystolie, 7,9% vs 7,3% de rythme sans pouls, 9,1% vs 15,6% de fibrillation ventriculaire et 6,8% vs 7,5% d’activité spontanée (p < 0,001). Elles reprennent moins souvent une activité cardiaque spontanée à l’issue de la prise en charge (25,6% vs 28,6% ; p < 0,001), sont moins souvent admises en vie à l’hôpital (20,7% vs 26,1% ; p < 0,001) et survivent moins à 30 jours (6,5% vs 9,3% ; p=0,008). Elles bénéficient moins de techniques telles que les angiographies ou le recours à l’ECMO. Pas de différences en termes de pronostic neurologique.

Discussion : Cette étude retrouve des taux de survie inférieurs chez les femmes. Toutefois les femmes présentant un AC-C sont plus âgées, plus isolées, bénéficient moins souvent d’une réanimation (RCP) qui est également plus courte et moins technique. L’angiographie est moins souvent proposée aux femmes.

Conclusion : L’analyse des critères pronostiques de survie sur populations comparables semble être une suite pertinente à donner à cette étude préliminaire. Néanmoins cette étude nous apprend que la RCP, particulièrement la RCP immédiate peut être encouragée afin d’améliorer ces taux de survie. Une réflexion sur le suivi des patients à risque cardiovasculaire à domicile peut également être initiée.


Valentine BAERT (Orateur, Lyon)
16:30 - 18:00 #9541 - CP009 Impact du guidage du massage cardiaque externe sur la qualité dans le temps.
CP009 Impact du guidage du massage cardiaque externe sur la qualité dans le temps.

Introduction : La qualité et la continuité du massage cardiaque externe (MCE) sont reconnues comme des éléments déterminant pour la survie dans l’arrêt cardiaque. Des outils de guidage existent pour optimiser le MCE. Ils retardent l’altération du MCE dû à la fatigue. Nous avons voulu savoir s’ils permettent de prolonger la durée d’un relai de MCE tout en préservant la qualité.

Matériels et méthode : Etude prospective, en cross over, en simulation ayant pour objectif d’évaluer l’efficacité du MCE en continu guidé par le CPRmeter®. Après 2 minutes, dès l’apparition d’une sensation de fatigue le MCE était arrêté. L’ordre de passage entre session guidée (G) et non guidée (B) était randomisé. Le critère de jugement principal était le score de compressions correctes (bonne profondeur associée à un bon relâchement et une bonne fréquence de MCE). Ces critères étaient aussi étudiés indépendamment ainsi que la fatigabilité subjective à l’arrêt du MCE (échelle de Borg).

Résultats : Après consentement écrit, 67 professionnels (sexe ratio 3/4 ; âge moyen 39+/-10 ans) ont été randomisés. Les résultats sont présentés en Tableau 1.

Conclusion : Le guidage permet un maintien de la qualité globale et des différentes composantes du MCE dans le temps au-delà des 2 min de relais des recommandations en vigueurs. D’après ces résultats l’organisation de relais toutes les 3 à 4 min pourrait diminuer les interruptions délétères du MCE et ainsi améliorer la qualité de la réanimation cardio-pulmonaire.


Clément BULEON (Orateur, Caen)
Salle 252A

"Mercredi 31 mai"

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PM-PHOS
16:30 - 17:30

Posters Médecins
Pré-hospitalier

Modérateur : Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon)
16:30 - 17:30 #9118 - P199 Evaluation de la performance diagnostique de l’interrogatoire en régulation médicale dans le diagnostic de SCA ST+.
P199 Evaluation de la performance diagnostique de l’interrogatoire en régulation médicale dans le diagnostic de SCA ST+.

La douleur thoracique est un motif fréquent d’appel au SAMU et de recours aux soins. L’anamnèse téléphonique recueillie est très variable, ne permettant pas de déceler avec précision les douleurs évocatrices d’un infarctus du myocarde des autres causes de douleurs thoraciques. Bien qu’il existe des aides à la régulation de la douleur thoracique, elles ne sont pas nombreuses et leur performance n’est pas évaluée dans la littérature. L’objectif de cette étude est d’évaluer la capacité diagnostique des données recueillies lors de l’interrogatoire dans le diagnostic d’infarctus du myocarde.

Materiel et méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective observationnelle analysant tous les appels pour douleur thoracique non traumatique entrant au centre 15. Un risque cumulé était calculé en pondérant chaque élément de l’interrogatoire par 0 ou 1 (somme de 0 à 10). La correlation entre risque cumulé et envoi de SMUR était calculé. L’objectif principal était de déterminer la sensibilité et la spécificité des interventions SMUR engagées par la régulation médicale dans le diagnostic de SCA ST+.

Résultats : 1236 dossiers ont été inclus entre septembre 2014 et mai 2015. L’âge moyen des patients était de 60 ans. Le sex-ratio était de 1,35. Dans 24.7% des dossiers, l’ensemble des données de l’anamnèse étaient consignées. 46% des dossiers avaient deux données ou plus manquantes.

Un SMUR était envoyé en première intention dans 67,7% des cas. Parmi les patients ayant un risque cumulé de 0, on constatait l’envoi d’un SMUR dans 36% des cas.  Parmi les patients appelant pour une douleur thoracique dont le risque cumulé était à 0, le SCA ST+ était éliminé dans 97% des cas. Pour un risque cumulé de 1, 60% des patients bénéficiaient d’un SMUR, 90% pour un risque supérieur à 4.

La proportion de SCA ST+ sur la totalité des appels était de 11,77%. Parmi les SCA ST+, 82,2% bénéficiaient de l’envoi d’un SMUR en première intention. Chez 25% des patients ayant un risque cumulé supérieur ou égal à 4, un SCA ST+ était diagnostiqué. La sensibilité des données de l’interrogatoire à la recherche d’un SCA ST+ et conduisant à l’envoi d’un SMUR était de 0,82 (IC95%= [0,76 ; 0,88]), la spécificité de 0,34 (IC95%=[0,31 ; 0,37]).

Conclusion : il existe une forte inadéquation entre les envois de SMUR et le diagnostic de SCA ST+. La spécificité pourrait largement être améliorée en recueillant l’ensemble des données anamnestiques pertinentes afin de décider de l’envoi du moyen de première intention.


Florent BAICRY (Médecin) (Orateur, Strasbourg)
16:30 - 17:30 #9140 - P200 Transport de patients pédiatriques vers un service d’accueil d’urgences pédiatriques par des secouristes professionnels. Etude observationnelle prospective.
P200 Transport de patients pédiatriques vers un service d’accueil d’urgences pédiatriques par des secouristes professionnels. Etude observationnelle prospective.

Introduction : Le transport de patients pédiatriques vers des urgences pédiatriques (UP) peut être assuré par des secouristes professionnels (SP)  en dehors de toute situation critique. Le but de ce travail était de vérifier la qualité  de  la prise en charge initiale et de décrire le devenir à court terme des victimes pédiatriques transportées par des SP vers les UP de proximité.

Matériel et méthode : Etude observationnelle prospective. Accord obtenu du Comité d’Ethique local. Etaient inclus les enfants < 16 ans transportés par des SP vers les UP après validation du bilan pré hospitalier par le médecin régulateur. Les variables recueillies étaient : âge, sexe, lieu de prise en charge, motif (médical ou traumatologique), actions des SP (mesure des constantes vitales, administration de soins, demande de renfort médical), durée de prise en charge (arrivée des SP sur les lieux- arrivée aux UP), actions des UP. La description des résultats est univariée.

Résultats : Du 08/03 au 29/04/2016,  91 sujets ont été pris en charge et transportés par des SP vers une UP ; 88 (100%) ont été inclus dans l’analyse statistique. L’âge médian était de 3 ans  EIQ [1-8], avec 60 (68%) garçons. Le motif était traumatologique dans 40 (45%) cas. La prise en charge s’est faite au domicile dans 50 (57%) cas, dans une école pour 14 (16%) cas. La durée  médiane de prise en charge était de 37 min EIQ [27-49]. Les différentes constantes vitales  ont été  mesurées dans 74% à 96,5 % cas; des soins pré hospitaliers ont été nécessaires dans 27 (31%) cas. Aucun sujet n’a nécessité de renfort médical au cours de son transport par les SP.  A l’arrivée aux UP, 66 (75%) enfants ont bénéficié d’examens complémentaires et/ou de soins,  suivis dans 77 (87,5%) cas de retour à domicile.

Discussion : La formation actuelle des SP ainsi que le compte-rendu systématique d’un bilan secouriste  au médecin régulateur, assurent actuellement une sécurité autant de la prise en charge que des  transports vers les UP. Le retour à domicile a concerné la quasi-totalité des cas. L’étude a été réalisée en période printanière, non représentative des pathologies pédiatriques annuelles.

Conclusion : Une étude sur une plus grande cohorte mérite d’être réalisée : 1. pour comparer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des sujets selon que ces derniers ont été renvoyés à domicile ou hospitalisés; 2. pour mesurer le taux, même faible, de nécessité d’envoi d’un renfort au cours du transport SP vers les UP.

 


Jonathan GONZVA (Orateur, Paris)
16:30 - 17:30 #9223 - P201 Prise en charge des chocs hémorragiques et place de la transfusion de concentrés de globules rouges en médecine pré-hospitalière : Analyse des pratiques.
P201 Prise en charge des chocs hémorragiques et place de la transfusion de concentrés de globules rouges en médecine pré-hospitalière : Analyse des pratiques.

Introduction : La prise en charge du choc hémorragique en médecine pré-hospitalière reste hétérogène, ce malgré des recommandations régulièrement actualisées. D’autre part, de nombreuses études posent la question de la pertinence de la transfusion pré-hospitalière de concentré(s) de globules rouges (CGR), et de ses indications. L’objectif principal de cette étude est de faire une analyse des pratiques au sein des équipes du service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) d'un centre hospitalo-universitaire, concernant la prise en charge des chocs hémorragiques lorsque les patients étaient transfusés.
Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude observationnelle descriptive rétrospective. Durant la période de janvier à décembre 2015, les patients pour lesquels le diagnostic de choc hémorragique a été retenu et ayant reçu la transfusion d’au moins un CGR étaient inclus de façon consécutive. Nous avons analysé les paramètres cliniques, ainsi que les modalités de la prise en charge, en effectuant une analyse en sous-groupes selon la gravité initiale.
Résultats : Sur la période d’un an, 48 patients ont été inclus. L’âge moyen des patients était de 55 ans et l’étiologie la plus fréquemment retrouvée était une hémorragie digestive haute prise en charge à domicile. L’analyse de la prise en charge révélait qu’en fin d’intervention le patient perdait 1,5 g/dL d’hémoglobine, que le nombre médian de CGR transfusés était de 2 [2–3] sans être guidé par la gravité initiale. D’autre part, la pression artérielle systolique (PAS) médiane finale était de 110 mmHg [86,75–120].
Conclusion : L’analyse des pratiques a permis d’identifier des axes d’amélioration quant à la prise en charge pré-hospitalière du choc hémorragique. L’écriture pluridisciplinaire d’un protocole serait nécessaire. Une étude comparant les patients transfusés à ceux non transfusés permettrait d’apporter des arguments supplémentaires quant à la place de la transfusion pré-hospitalière de CGR.


Stephen ALAMO (Praticien hospitalier contractuel) (Orateur, Toulouse)
16:30 - 17:30 #9254 - P202 Evaluation de la mortalité des syndromes coronariens aigus avec sur élévation du segment ST en fonction des délais d’admission en cardiologie interventionnelle.
P202 Evaluation de la mortalité des syndromes coronariens aigus avec sur élévation du segment ST en fonction des délais d’admission en cardiologie interventionnelle.

Introduction : La mortalité dans le syndrome coronarien aigu avec sus décalage de ST (SCA ST+) dépend de la rapidité de la reperfusion. Nous avons voulu étudier la mortalité dans notre bassin de santé en fonction des délais d’admission en centre de cardiologie interventionnelle (CCI). Matériel et méthode : Nous avons mené une étude observationnelle monocentrique avec l’appui de notre réseau des urgences avec inclusion de 965 patients entre 2009 et 2014  présentant un SCA ST+ et admis en CCI dans un bassin disposant de 8 structures d’urgence et un CCI. Nous avons étudié la mortalité dans deux groupes de patients admis en CCI  à plus et à moins de 90 minutes. Résultats : Nous avons identifié deux groupes. Le groupe 1 (603 patients) admis en CCI en moins de 90 minutes du premier contact médical et le groupe 2 (362 patients) admis en CCI à plus de 90 minutes. Les caractéristiques de la population étudiée étaient identiques avec une moyenne d’âge de 63 ans à prédominance masculine. Il n’y avait pas de différences quant aux facteurs de risques cardiovasculaires. Dans le groupe 2, il y avait plus de patients graves,  la tension artérielle était inférieure à 100 mmHg dans 6% des cas (versus 3%) et ils présentaient un Killip 3 et 4 dans 5% des cas (versus 2%). 70 % des patients du groupe 1 ont été pris en charge initialement  par une équipe SMUR alors qu’ils n’étaient que 31% dans le groupe 2. Dans le groupe 2, la thrombolyse a été réalisée chez 20 % des patients. A l’arrivée en CCI  99% des patients dans les deux groupes ont bénéficié d’une coronarographie. La mortalité hospitalière (6% versus 4%), à 1 mois (10 % versus 5%) et à 1 an (14% versus 8 %) était plus importante et de façon significative dans le groupe 2. Discussion : Dans notre étude la mortalité augmente de façon significative chez les patients ayant eu un retard de reperfusion. C’est une population qui a eu un premier passage par les services des urgences (69%). Le protocole en vigueur dans notre région quant aux choix de la stratégie de reperfusion n’est pas appliqué par les urgentistes, ceux-ci privilégient l’angioplastie primaire probablement par sous-estimation des délais d’acheminement des patients au CCI. Conclusion : L’amélioration de la mortalité des SCA ST + passe par un accès rapide à la revascularisation qu’elle soit mécanique ou pharmacoinvasive. Nous devons sensibiliser les urgentistes à la thrombolyse des patients éligibles et la population locale à l’appel au 15.


Hélène BALAGUE (Orateur, Valence)
16:30 - 17:30 #9318 - P203 Régulation des patients résidant en EHPAD.
P203 Régulation des patients résidant en EHPAD.

Résumé. Objectifs. La population de patients résidant en EHPAD va s’accroître fortement dans les prochaines décennies. Il s’agit d’une population fragile, polypathologique chez qui un soin non adapté peut être la source d’effets indésirables importants. Le Centre de Réception et de Régulation des Appels, dans sa mission d’orientation vers le juste soin, a un rôle central. L’objectif de cette étude est de préciser les modalités du recours au CRRA par les patients d’EHPAD et d’identifier les freins à une approche gériatrique du patient. Méthodes. Il s’agissait d’une étude transversale rétrospective monocentrique et descriptive des appels provenant des patients résidents d’EHPAD. Les données étaient extraites du logiciel de régulation du CRRA. Résultats. L’étude s’intéressait à 368 appels au CRRA, correspondant à une population très âgée (87 ans en moyenne) et à forte prédominance féminine (71%). Les appels régulés conduisant à une admission aux urgences étaient représentés principalement par les chutes (27%), les dyspnées (21%) et les syndromes confusionnels (8%). Les urgences vitales représentaient 12% des appels. L’information est transmise lors de la régulation dans 42% des appels pour les antécédents, dans 34% pour les traitements, dans 18% pour l’état d’autonomie, dans 15% pour le statut cognitif et dans 5 % pour le statut palliatif. L’information gériatrique est moins souvent transmise lorsqu’il s’agit d’un médecin régulateur libéral ou une aide-soignante. Les médecins régulateurs libéraux concluaient la régulation avec un conseil dans la moitié des appels alors que les médecins régulateurs hospitaliers optaient dans les ¾ des appels pour le déclenchement d’un vecteur. Conclusion. L’étude suggère la nécessité d’un renforcement des politiques de prévention concernant les dyspnées, les chutes et le syndrome confusionnel. L’amélioration des modalités de transmission de l’information gériatrique par la formation des soignants (médecins régulateurs, IDE, AS) et l’utilisation d’outil standardisé est nécessaire. (DLU)


Floran DELAMARE (Médecin Urgentiste (2e année CAMU)) (Orateur, Saint-Brieuc)
16:30 - 17:30 #9322 - P204 Evaluation de l’utilisation du sulfate de Magnésium dans la prise en charge pré-hospitalière de l’asthme aigu grave chez l’adulte en France.
P204 Evaluation de l’utilisation du sulfate de Magnésium dans la prise en charge pré-hospitalière de l’asthme aigu grave chez l’adulte en France.

Introduction: L'asthme aigu grave (AAG) est la forme la plus sévère des exacerbations de la maladie encore responsable chaque année de 10 000 hospitalisations et 1 000 décès survenant principalement en pré-hospitalier. Concernant sa prise en charge, des recommandations françaises, réactualisées en 2002, préconisent le recours au sulfate de magnésium en seconde intention. Près de 15ans plus tard, nous avons voulu évaluer son utilisation dans la prise en charge pré-hospitalière de l’asthme aigu grave chez l’adulte en France.

Matériel et méthode: Une enquête  téléphonique prospective déclarative  a été menée entre janvier et mars 2016 auprès des 381 Services Mobiles d'Urgences et de Réanimation (SMUR) adultes de France métropolitaine. Un médecin par SMUR a été sollicité au hasard et soumis à un questionnaire anonyme élaboré sur la base des recommandations françaises, concernant l'utilisation du sulfate de magnésium et la prise charge pré-hospitalière de l’AAG.

Résultats: Sur 248 médecins, 53,4% (n=132) déclaraient avoir à un moment recours au sulfate de magnésium dans la gestion d’un AAG mais seuls 15,2% (n=20) l'utilisaient conformément aux recommandations, soit 8% de l’ensemble des répondants. La posologie recommandée était connue par la moitié d'entre eux. Pour les 115 praticiens (46,6%) ne l'utilisant pas, les raisons principalement invoquées étaient le manque d'expérience (44,3%), l'absence de situation nécessitant son usage (19,1%), un doute concernant son efficacité (13,9%) et la méconnaissance de son indication dans l'AAG (11,3%). Près de la moitié des médecins ayant déclaré utiliser le sulfate de magnésium avait moins de 40 ans et inversement, la moitié de ceux ne l'utilisant pas avait plus de 50 ans (p < 0,0001). Aucun des praticiens interrogés ne citait intégralement les critères diagnostiques d'AAG. Le traitement  recommandé de première intention, associant un β2-mimétique inhalé, un anticholinergique inhalé et une corticothérapie systémique, était parfaitement connu par 44,8% des médecins interrogés. Parmi les autres thérapeutiques, les β2-mimétiques IV chez un patient non sédaté étaient largement cités en traitement de seconde intention (55,1% des praticiens interrogés).

Conclusion: La place du sulfate de magnésium dans l’arsenal thérapeutique est à réaffirmer auprès des urgentistes SMUR mais la complexité des critères diagnostic semble également contribuer au sous traitement de l’AAG par la non reconnaissance d’une crise comme telle.


Khadidiatou CISSOKHO (Orateur, PARIS)
16:30 - 17:30 #9461 - P205 Prise en charge pré hospitalière des infarctus du myocarde: les facteurs influençant les délais d'intervention.
P205 Prise en charge pré hospitalière des infarctus du myocarde: les facteurs influençant les délais d'intervention.

Introduction: La pierre angulaire de la stratégie de reperfusion du syndrome coronarien aigu SCA ST+ est la réduction du temps écoulé depuis le début de la douleur jusqu'a la reperméabilisation coronarienne. De nombreux facteurs peuvent influencer le délai d'intervention du SMUR : circulation,horaire,distance,appelant,sexe,heure de début de la douleur,antécédent,âge.

Objectif: Déterminer les facteurs influençant le délai d'intervention du SMUR lors de prise en charge d'un SCA ST+.

Matériel et Méthode: Inclusion des patients SCA ST+ de moins de 24h,hors transports secondaires.

Critère de jugement: Délai d'intervention, de l'appel au SAMU au contact médical. Etude univariée et multivariée réalisée sur le délai d'intervention,en fonction de 7 variabes disponibles au moment de l'appel au SAMU ,ancienneté de la douleur thoracique,moment de la journée (matin,aprés midi et soir),jours de la semaine (normal,weekend),antécédent,âge et sexe.

Résultat: Nous avons inclus 101 patients pris en charge par nos 6 SMUR. Les facteurs de risque cardiovasculaire étaient : tabac 61,4%,HTA chez 59% et diabéte chez 40%, l'âge moyen était 59±14ans avec une prédominance masculine.Le délai moyen d'intervention était 30(24-39)mn.

En analyse univariée et multivariée nous avons trouvé : la douleur récente (<2h),la présence d'antécédents,âge<60ans,l'appelant est un médecin sont des facteurs indépendants associés à un moindre délai d'intervention du SMUR en cas de SCA ST+.

Nous n'avons pas trouvé une différence significative concernant la période de l'appel (matin,aprés midi et soir) ni en fonction du jour (normal,weekend).

Conclusion: Le délai d'intervention d'une ambulance SMUR lors de prise en charge d'un SCA ST+ est influencé par plusieurs facteurs.Il s'agit d'un indicateur de la qualité  des soins important à surveiller de façon périodique pour détecter et corriger les dysfonctionnements graves.


Rania JEBRI (Medical doctor) (Orateur, Lyon)
16:30 - 17:30 #9718 - P206 Evaluation de la prise en charge pré-hospitalière des enfants traumatisés sévères admis dans un trauma center pédiatrique.
P206 Evaluation de la prise en charge pré-hospitalière des enfants traumatisés sévères admis dans un trauma center pédiatrique.

Introduction : Les traumatismes sévères pédiatriques sont rares mais leur morbi-mortalité est élevée et la prise en charge pré-hospitalière a un fort impact pronostic. Notre objectif était d’évaluer le conditionnement pré-hospitalier de ces enfants dans les suites de la diffusion d'un référentiel régional de prise en charge des traumatisés sévères pédiatriques par notre réseau d’urgence.

Matériel et méthode : Etude observationnelle rétrospective mono-centrique incluant tous les enfants de moins de 16 ans traumatisés sévères pris en charge dans un trauma center pédiatrique entre mars 2014 et juin 2016. Les données démographiques, cliniques et biologiques, les gestes techniques réalisés et les thérapeutiques administrées en pré-hospitalier ont été étudiés pour chaque enfant.

Résultats : Les 44 patients inclus étaient transférés directement au trauma center depuis le lieu de l’accident (distance médiane de 35,5 km [4-482]). Le délai médian d’intervention était de 85 minutes [23-210] et 55% des enfants étaient admis en SAUV au-delà d’une heure de prise en charge. L’ISS médian était de 29 [1-75]. L’évaluation clinique initiale était complète pour les données neurologiques, hémodynamiques et respiratoires. L’hémocue, la température et la glycémie capillaire étaient monitorés dans 93%, 36% et 21% des cas. 36 enfants (82%) dont tous ceux avec un Glasgow Coma Score ≤ 12 étaient intubés et peu d’incidents sévères ont été relevés lors de ce geste. Parmi eux, 50% des moins de 2 ans ont reçu de l’atropine, 33% avaient une sonde gastrique, 81% bénéficiaient d’un monitorage de l’EtCO2 et 86% d’une sédation. Tous les patients avaient au moins un abord vasculaire (2 cathéters intra-osseux), 15% en avaient deux. Un remplissage vasculaire (volume moyen de 25,7 ml/kg) et des amines vasopressives étaient débutés chez respectivement 89% et 40% des enfants. 6 patients bénéficiaient d’un geste d’hémostase. L’emploi de l’acide tranexamique n’était pas conforme aux recommandations. Une osmothérapie était administré chez 59% des enfants avec un traumatisme crânien.

Conclusion : La prise en charge pré-hospitalière des traumatisés sévères pédiatriques répond en partie aux recommandations du réseau. Cependant les délais d’intervention sont longs et le conditionnement pourrait être optimisé (2 abords veineux systématiques, recours plus fréquent au cathéter intra osseux, majoration du remplissage, utilisation plus précoce d’amines, monitorage systématique de la température).


Sabine MEYET (MEDECIN) (Orateur, Bourg-en-Bresse)
Salle 252B

"Mercredi 31 mai"

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PM-PN1
16:30 - 17:30

Posters Médecins
Pneumologie 1

Modérateur : Dr Abdo KHOURY (PROFESSEUR ASSOCIE) (Besançon)
16:30 - 17:30 #9082 - P183 Impact du furosémide sur l’équilibre acide-base des patients en exacerbation de broncho-pneumopathie chronique obstructive.
P183 Impact du furosémide sur l’équilibre acide-base des patients en exacerbation de broncho-pneumopathie chronique obstructive.

Introduction : La prévalence de l’insuffisance cardiaque chez les patients présentant une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est estimée à 15%. La prescription de diurétiques est donc fréquente dans cette population. Notre objectif était d’explorer les modifications de l’équilibre acide-base induites par le furosémide chez les patients BPCO lors d’une exacerbation.

Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude rétroprospective monocentrique aux urgences d’un CHU. Les patients en exacerbation de BPCO étaient consécutivement inclus et catégorisés selon la présence ou non de furosémide dans leur traitement habituel. Le critère de jugement principal était la comparaison de la concentration sanguine mesurée en bicarbonates (HCO3-) entre les deux groupes. Pour s’affranchir des phénomènes tampon, la comparaison était répétée après appariement sur la PaCO2 (+/- 0,5 kPa). Le pourcentage de troubles acide-base mixtes était également comparé. Cette étude a reçu l’avis favorable d’un comité d’éthique. 22 patients par groupe étaient nécessaires pour montrer, d’après la littérature, une différence de 6mmol/L de HCO3- (sigma à 7 mmol/L, alpha à 5% et 1 – béta à 80%).

Résultats : 63 patients dont 48 (76%) hommes étaient inclus dont 23 dans le groupe furosémide. L’âge médian était de 75 [66 – 81] ans. Le stade GOLD de BPCO était de 3 [2 – 4]. 11 (17%) patients avaient une insuffisance cardiaque connue. La concentration de HCO3- était significativement plus élevée dans le groupe furosémide (29 [28 – 32] mmol/L vs. 26 [25 – 30] mmol/L ; p=0.006). Après appariement, ce résultat restait significatif (p=0.02). Les troubles acide-base mixtes avaient tendance à être plus fréquents dans le groupe furosémide (39% vs. 20%, OR 2,5 [0,8 – 8,0] ; p=0,09).

Discussion : L’effectif de notre étude n’était pas calculé pour étudier les conséquences cliniques des modifications de l’équilibre acide-base induites par le  furosémide. Cependant, une précédente étude a montré que la présence de troubles mixtes est significativement associée à un recours accru en ventilation non invasive et une durée de ventilation plus longue. Notre effectif ne permettait pas non plus une analyse multivariée pour étudier des critères de confusion tels que la sévérité de la BPCO ou l’insuffisance cardiaque.

Conclusion : Un traitement au long cours par furosémide modifie l’équilibre acide-base des patients en exacerbation de BPCO. L’impact sur la prise en charge de ces patients reste à démontrer.


Anais PLAZANET (Médecin urgentiste) (Orateur, Chambéry)
16:30 - 17:30 #9097 - P184 Cinétique des paramètres ventilatoires sous ventilation non invasive des patients en exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive.
P184 Cinétique des paramètres ventilatoires sous ventilation non invasive des patients en exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive.

Introduction : La ventilation non invasive (VNI) constitue le traitement de référence des patients atteint d’une bronchopneumopathie obstructive (BPCO) présentant une détresse respiratoire hypercapnique. L’évolution des paramètres ventilatoires sous VNI et les critères ventilatoires d’efficacité de cette technique sont peu décrits.

Méthode : Une cohorte prospective était réalisée du 01/01/2016 au 31/06/2016 dans le service des urgences d’un hôpital universitaire. Tous les patients consécutifs âgés de 40 ans ou plus, avec un diagnostic de BPCO confirmé et présentant une exacerbation étaient inclus. Les patients devaient aussi présenter une indication de traitement par VNI. Les paramètres cliniques et biologiques à l’admission et une heure après le début de la VNI étaient enregistrés. Les patients étaient ventilés à l’aide d’une machine autorisant l’enregistrement en continu des résistances, compliances, pressions et volumes du système ventilatoire. Notre objectif principal était de décrire l’évolution de ces paramètres après une heure de VNI. Cette étude a obtenu l’aval d’un comité d’éthique. Les analyses étaient réalisées à l’aide de tests appariés.

Résultats : 15 patients (n = 9 (60%) d’hommes, âge médian 81 ans [67 – 88]) étaient inclus. Tous présentaient au moins une comorbidité. Sept (43%) patients étaient admis en réanimation. Le pH était significativement plus élevé (7,35 [7,32 – 7,40] vs. 7,41 [7,32 – 7,44], p=0.02) et la PaCO2 était plus basse (7,3 kPa [6,2 – 10,3] vs. 6,7 kPa  [5,8 – 9,2], p=0.002) après une heure de VNI. Parmi tous les paramètres respiratoires étudiés, seule la pression d’occlusion (P0.1) variait de façon significative après une heure de VNI (2,1 mbar [0,8 – 2,5] à 1,1 mbar [0,9 – 2,1], p=0.006).

Discussion : La diminution de fréquence respiratoire est habituellement citée comme étant un bon marqueur de l’efficacité de la VNI. Nous ne retrouvons pas ce résultat bien que les patients présentent une diminution de la PaCO2 et une augmentation du pH après une heure. Ceci s’explique possiblement par l’absence de tachypnée marquée à l’inclusion. La pression d’occlusion, un reflet de la commande ventilatoire centrale et de l’effort musculaire inspiratoire pourrait aider à l’évaluation des patients BPCO traités par VNI.

Conclusion : Les paramètres ventilatoires usuels ne varient pas de façon significative après une heure de VNI. La pression d’occlusion pourrait être un marqueur d’efficacité de la VNI.


Damien VIGLINO (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier) (Orateur, Grenoble)
16:30 - 17:30 #9151 - P185 Noyade en eau douce versus eau salée : différences d’atteinte respiratoire ?
P185 Noyade en eau douce versus eau salée : différences d’atteinte respiratoire ?

Introduction : La noyade reste la troisième cause de décès accidentel à travers le monde. En France chaque étude de l’INVS rapporte un taux de mortalité de 35 à 45% malgré les progrès de la prévention. La physiopathologie est dominée par l’insuffisance respiratoire aigüe mais l’impact de la nature de l’agent agressif – eau douce versus eau salé – reste peu documenté en clinique. L’objectif  principal de cette étude rétrospective était de comparer, après appariement, deux groupes de patients admis en réanimation pour défaillance respiratoire sur noyade quant à l’influence de la nature de l’eau.

Méthodologie : A  partir d’un collectif de 242 patients victimes de noyade et admis au sein de 10 unités de réanimation durant trois périodes estivales consécutives, un appariement selon la nature de l’eau (douve vs salée) a été réalisé sur quatre critères : l’âge +/- 5ans, le sexe (Homme/Femme), le score Glasgow +/- 2 et l’arrêt cardiaque initial récupéré.

Résultats : 38 couples de patients ont ainsi pu être analysés sans différence significative pour les données épidémiologiques. Sur l’ensemble des paramètres respiratoires étudiés, la seule différence significative fut le rapport PaO2/FiO2 au dépend du groupe eau douce (141 +/- 76 versus 220 +/- 122, p = 0,023) lors de l’évaluation initiale à l’admission en réanimation. Les groupes n’étaient pas différents quant au recours à la VNI (5 vs 8) ou à la VM (21 vs 19). Concernant l’analyse biologique, les patients noyés en eau de mer présentaient une natrémie à J0 plus élevée (144 mmol/L vs 140 mmol/L,  p = 0,004) ; de même que pour la protidémie à J0  (70 g/L vs 63 g/L, p = 0,026). Le suivi de l’évaluation de la fonction respiratoire (durée de VNI, de VM, analyses gazométriques) n’a pas permis de trouver de différence ultérieure. L’évaluation de la gravité (score IGSII) puis de l’évolution (durée de séjour en réanimation, mortalité) n’a pas permis de retrouver de différence significative entre les groupes.

Conclusion : la comparaison de groupes homogènes de patients victime de noyade n’a pas permis de retrouver de différence significative quant à l’évolution respiratoire malgré un état initial plus sévère dans le groupe de patients noyés en eau douce. Il n’existe donc pas d’intérêt à adopter une stratégie de prise en charge différente fonction de la nature du milieu aquatique.


Marion-Pascale DUSART (Orateur, Marseille)
16:30 - 17:30 #9173 - P186 Pollution atmospéhrique dans la ville de résidence du patient et admission pour asthme dans les services d'urgence.
P186 Pollution atmospéhrique dans la ville de résidence du patient et admission pour asthme dans les services d'urgence.

INTRODUCTION: La pollution atmosphérique a des effets néfastes sur la santé et l’environnement. Les particules en suspension, le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3) sont reconnus comme étant les 3 polluants ayant l'impact le plus fort sur la santé. L’asthme est multifactoriel avec notamment l’exposition à la pollution atmosphérique, les conditions météorologiques, les allergènes, les infections virales qui sont fortement impliqués. Cependant, le lieu de résidence des patients est rarement étudié en rapport avec ces facteurs. L’objectif principal de l' étude est de mesurer l’impact de la pollution atmosphérique, au plus proche du domicile des patients, sur les consultations pour asthme dans les services d’urgence (SU) à l’échelon régional. METHODES: Les Résumés de Passages aux Urgences des patients âgés de 3 à 99 ans ont été inclus sur l’année 2013. Une étude cas-témoins emboîtée dans une cohorte a été réalisée. Chaque cas (admission pou asthme) à été apparié à un contrôle (admission pour raison traumatologique) de manière aléatoire sur le jour et l’âge, quelque soit le SU de consultation. Les facteurs environnementaux (pollution, météo et pollen) ainsi que la charge virale (définie par la proportion de passage en relation avec une pathologie virale) ont été reliés au code INSEE de résidence des patients. RESULTATS : 794 884 patients ont été admis sur la période dont 6 250 pour asthme et 278 192 pour traumatisme. L’exposition à court terme au NO2, mesurée au plus proche du domicile des patients, était associée à un excès de risque de consultation aux urgences pour asthme (OR ajusté: 1.35 (95% CI: 1.17-1.57; p = < 0.01) avec un niveau d’O3 au sol faible et OR ajusté: 1.28 (95% CI: 1.04-1.58; p = 0.02) avec un niveau d’O3 au sol élevé. Le sexe féminin, l’association température basse et humidité élevée et la charge virale élevée sont les autres facteurs de risque retrouvés. CONCLUSION : Une association significative a été trouvé entre l’exposition à court terme entre les concentrations élevées de NO2, quelque soit le niveau d’O3, mesurée au plus proche du domicile des patients, et les consultations aux urgences pour asthme chez les patients de 3 à 99 ans.


Guilhem NOËL (Médecin) (Orateur, Hyères)
16:30 - 17:30 #9300 - P187 Evaluation de l’antibiothérapie prescrite dans la prise en charge des pneumopathies aiguës communautaires au sein d’un service d’Urgences Adultes.
P187 Evaluation de l’antibiothérapie prescrite dans la prise en charge des pneumopathies aiguës communautaires au sein d’un service d’Urgences Adultes.

Introduction : les Pneumopathies Aiguës Communautaires (PAC) sont des pathologies fréquentes (environ 600 000 cas par an en France). 12% des patients hospitalisés en décèdent. La SPILF, l'AFSSAPS et SPLF ont établi des recommandations sur les PAC en 2010. Notre objectif principal était d'évaluer la concordance entre l'antibiothérapie prescrite au sein des Urgences adultes de notre hôpital et ces recommandations.

Méthode : une étude monocentrique, rétrospective et observationnelle a été menée du 15 novembre 2014 au 15 avril 2015. Ont été inclues toutes les PAC diagnostiquées aux Urgences pour lesquelles l'antibiothérapie prescrite aux urgences était disponible. Les patients ont été répartis en trois groupes : patients pris en charge en ambulatoire (groupe I), patients hospitalisés en médecine interne ou en pneumologie (groupe II) et patients hospitalisés en USC ou réanimation (groupe III).

Résultat : 407 patients ont été inclus dans l’étude. Les recommandations ont été suivies dans 88,24 % avec un IC à 95% [80,58 – 95,89] chez les patients du groupe I, à 71,04% avec un IC à 95% [65,89 – 76,20] chez les patients du groupe II et, enfin à 57,1% avec un IC à 95% [42,18 – 72,11] chez les patients du groupe III. Le délai d’administration de l’antibiothérapie (< 4H) a été respecté dans 10,3% des cas dans le groupe I, 25,6 % dans le groupe II et dans 54,8% dans le groupe III.

Conclusion : le respect des recommandations concernant la prescription de l’antibiothérapie pour les PAC n’est pas encore optimal dans notre service d’urgences. A noter une différence notable selon l’orientation des patients après leur passage aux Urgences. L’on observe par ailleurs que plus les PAC sont graves moins les recommandations de 2010 ont été respectées même si le délai d'initiation du traitement était alors beaucoup plus bref.


Julien CONRAD (Praticien Hospitalier) (Orateur, Tours)
16:30 - 17:30 #9516 - P188 Pertinence de la radiographie thoracique chez les patients obèses consultant pour dyspnée dans un service d’urgences.
P188 Pertinence de la radiographie thoracique chez les patients obèses consultant pour dyspnée dans un service d’urgences.

Introduction : La dyspnée aigue est un motif fréquent de consultation au SAU, et plus particulièrement dans la population des patients obèses. La radiographie thoracique (RT) reste un examen de première intention dans la prise en charge des dyspnées bien que l’obésité ait un impact sur la qualité des RT. Nous avons étudié l’intérêt de la RT chez le patient obèse consultant pour dyspnée.

Méthode : étude rétrospective menée sur une cohorte de patients inclus entre mai 2013 et mai 2014. Les patients consultant pour dyspnée aigue, ayant bénéficié d’une RT et avec un IMC calculables ont été inclus. La concordance entre le diagnostic RT de l’interne  radiologie et le diagnostic de sortie du SAU, puis entre le diagnostic RT de l’interne de radiologie et le diagnostic RT de l’urgentiste après relecture, en aveugle par un interne de radiologie et un urgentiste selon une grille standardisée,  sont évaluées.  L’analyse est réalisée en comparant les groupes obèse et non obèse (seuil d’indice de masse corporelle IMC ≥30), et selon le diagnostic étiologique.  

Résultats : 305 patients ont été inclus  dont 82 obèses (IMC : 34,9 kg/m2 [32,4-37,7]) et 223 non obèses (IMC : 23,6 kg/m2 [22-25,2]). La concordance entre le diagnostic de la RT et le diagnostic de sortie est comparable entre les groupes pour le diagnostic de décompensation cardiaque (groupe obèse : k=0,24, p=0,002 vs groupe non obèse : k=0,28, p < 0,001), mais plus faible dans le groupe obèse pour les diagnostics de pneumopathie et décompensation BPCO.

La concordance entre l’interne  radio et l’urgentiste est meilleure dans le groupe non obèse pour  le diagnostic de pneumopathie (k=0,42, p < 0,0001 contre k=0,29, p=0,007 groupe obèse) et  de décompensation cardiaque (k=0,39, p < 0,0001 contre k=0,13, p=0,0025 groupe obèse).

Seule la concordance entre relecteurs pour  la détection d’anomalie de l’arbre trachéo-bronchique est meilleure dans le groupe obèse (k=0,55, p < 0,0001 groupe obèse contre k=0,25, p =0,001 groupe non obèse).

Conclusion : Le diagnostic étiologique du patient obèse dyspnéique reste difficile. L’apport de la RT semble être semble moins performant chez les obèses que chez les non obèses pour le diagnostic étiologique de la dyspnée (pneumopathie, BPCO, autres) sauf pour le diagnostic de décompensation cardiaque.

D’autres études doivent être menées pour évaluer les stratégies diagnostiques actuellement utilisées pour la prise en charge des dyspnées dans cette population.


Antoine BIDET (Orateur, Montpellier)
16:30 - 17:30 #9527 - P189 L’intubation est-elle incontournable dans l’asthme aigu grave hypercapnique aux Urgences ?
P189 L’intubation est-elle incontournable dans l’asthme aigu grave hypercapnique aux Urgences ?

Introduction :

Dans l’asthme aigu grave (AAG), l’hypercapnie tout en constituant un signe indéniable de gravité ne constitue pas à elle seule un indice prédictif de recours à la ventilation mécanique invasive (VMI). Un traitement médical bien conduit se basant sur les bronchodilatateurs peut permettre une réversibilité spectaculaire du bronchospasme. L’objectif de l’étude était d’analyser le profil épidémio-clinique, thérapeutique et pronostique des patients consultants pour AAG hypercapnique.

Patients et Méthodes :

Il s’agissait d’une étude prospective, observationnelle, sur 5 ans, incluant tous les patients dont l’âge est entre 14 et 45 ans et ayant un AAG hypercapnique. Un recueil des paramètres épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutifs a été réalisé.

Résultats :

Quatre-vingt patients ont été inclus. L’âge moyen était de 34,5 ± 10 ans. Le Sexe ratio était de 1,5. Les antécédents étaient comme suit : hospitalisation en réanimation (17%), intubation pour AAG (14%), consultation aux urgences durant l’année (61%). Les signes cliniques étaient: sueurs 47 (59%), somnolence 15 (19%), agitation 20 (25%), coma 5 (6%), silence auscultatoire 15 (19%), arrêt cardiaque 2 (2,5%). tous les patients ont bénéficié immédiatement d’une oxygénothérapie (6 à 15 L /min), des nébulisations continues par le sulfate de Terbutaline (Bricanyl®) en association au bromure d’Ipratropium (Atrovent®), Sulfate de Magnésium  et une corticothérapie systémique. L’intubation endotrachéale était indiquée chez 19 patients (24%). L’étude multivariée a identifié trois facteurs indépendants liés à l’intubation : l’âge ≤ 30 ans avec un OR ajusté à 2,8 (IC à 95% [1,10-7,20] ; p 0,031), l’existence d’un silence auscultatoire avec un OR ajusté à 3,5 (IC à 95% [1,32-9] ; p =0,011), et une PaCO2≥75 mmHg avec un OR ajusté à 3 (IC à 95% [1,20-7,8] ; p < 0,001). Aucune complication barotraumatique n’a été notée. Un décès a été enregistré.

Conclusion :

Un traitement médical adéquat instauré immédiatement chez les patients présentant un AAG hypercapnique peut être capable à lui seul de reverser la crise et d’éviter le recours à la VMI moyennant une surveillance continue et rigoureuse.

 


Rim BEN KADDOUR (Orateur, tunis, Tunisie)
16:30 - 17:30 #9533 - P190 Embolie pulmonaire massive de la femme enceinte en pré hospitalier: revue de la littérature sur la Thrombolyse par Tenecteplase.
P190 Embolie pulmonaire massive de la femme enceinte en pré hospitalier: revue de la littérature sur la Thrombolyse par Tenecteplase.

Introduction: L’embolie pulmonaire massive de la femme enceinte (EPMFE) ou en post-partum (PP) peut être responsable d’instabilité hémodynamique voire d’arrêt cardiaque. Les équipes médicales préhospitalières confrontées à cette situation peuvent décider d’une thrombolyse de sauvetage. Les recommandations d’experts préconisent une thrombolyse par l’activateur tissulaire du plasminogène (rt-PA) alors que pour les SMUR, le thrombolytique à disposition est principalement le ténectéplase. Le but de ce travail était de réaliser une revue de la littérature pour préciser le cadre d’utilisation et les effets secondaires d’une thrombolyse par ténectéplase chez la FE ou en PP.  

Matériels et méthodes: Revue de la littérature. Une recherche sur Pubmed a été réalisée avec les mots clés: Tenecteplase, pregnancy, pulmonary embolism, out-of-hospital, hospital, peripartum. Les critères d’inclusion étaient toutes études et cas cliniques concernant les FE ou en PP ayant bénéficié d’une thrombolyse par ténectéplase. Les variables recueillies étaient: 1. Indications 2. Terme de grossesse 3. Complications 4. Mortalité materno-fœtale.

Résultats: La période de publication analysée allait de 2000 à 2016. Sur 27 publications éligibles, 19 étaient exclues (18 cas d’utilisation préhospitalière ne concernaient pas la FE; 1 concernait l’ECLS). Les 8 études restantes rapportaient toutes des cas cliniques avec une utilisation hospitalière de ténectéplase. L’indication de thrombolyse était posée dans 2 cas/8 pour un infarctus du myocarde, dans 2 cas pour thrombose de valve mécanique, et dans 4 cas pour EPM. Le terme médian de grossesse était de 26 semaines EIQ [6-29] pour 5 cas/8 et les 3 autres cas concernaient le PP immédiat. Les complications post thrombolyse étaient rapportées dans 3 cas/8 avec pour 2 des 3 cas une majoration du saignement vaginal et pour le dernier cas un accident ischémique transitoire. La mère a survécu dans les 8 cas. La survie fœtale sans séquelle était constatée pour les 5 cas de grossesses menées à terme.

Discussion: Cette revue de la littérature rend compte de la diversité d’utilisation de la ténectéplase et sa relative sécurité d’emploi à l’hôpital dans des cas de sauvetage maternel.

Conclusion: La décision exceptionnelle de thrombolyse préhospitalière par ténecteplase d’une EPMFE doit être appréciée au cas par cas pour les équipes SMUR n’ayant pas de rt-PA du fait du peu de données dans la littérature. La thrombolyse reste une thérapeutique de dernier recours.  


Sabine LEMOINE (médecin) (Orateur, Paris)
Salle 252B-Zone posters 2

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CLMETH
16:30 - 17:30

Communications Libres Médecins
Ethique et Médico-Légal

Modérateurs : Vanessa BELPOMME (médecin) (Clichy), Gérald DESCHIETERE (responsable unité de crise) (Bruxelles, Belgique)
16:30 - 17:30 #9068 - CP036 Symptômes d’anxiété et de dépression chez les proches de patients en Limitation ou Arrêt des Thérapeutiques aux Urgences. Résultats préliminaires de l’étude DOFAMILA (DOuleur FAMIle LAT).
CP036 Symptômes d’anxiété et de dépression chez les proches de patients en Limitation ou Arrêt des Thérapeutiques aux Urgences. Résultats préliminaires de l’étude DOFAMILA (DOuleur FAMIle LAT).

Introduction : Les décisions de Limitation ou Arrêt des Thérapeutiques (LAT) représentent une part non négligeable de l’activité aux urgences. Leurs impacts sur les proches des patients dans les services d’urgences n’ont pas encore été étudiés. L’objectif de notre étude était de décrire la prévalence des symptômes d’anxiété et de dépression chez les proches de patients en LAT aux urgences de façon précoce et tardive, et de mettre en évidence les facteurs associés à l’apparition de ces symptômes. Nous présentons les résultats préliminaires.

Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle et multicentrique. Etaient inclus les patients consultant aux urgences, non communicants à leur arrivée, et pour lesquels une décision de LAT était prise. L’évaluation des symptômes anxio-dépressifs des proches a été faite au moyen de l’échelle HADS, par téléphone, à deux reprises : une précoce, 3 jours après la décision de LAT, et une tardive, 3 semaines après l’évaluation précoce.

Résultats : 36 patients ont été inclus, 32 proches ont répondu au rappel précoce et 28 au rappel tardif. L’âge moyen des patients était de 89 ans. La majorité d’entre eux était grabataire et atteint de démence. Les symptômes d’anxiété et de dépression précoce ont été retrouvés respectivement chez 25% et 19% des proches. Tardivement, 7% des proches présentaient des symptômes d’anxiété et 14% des symptômes de dépression. Les proches dont le patient était décédé présentaient moins de symptômes d’anxiété précoces que ceux dont le patient n’était pas décédé (p=0,002). De même, le fait de vivre seul était associé aux symptômes de dépression précoce (p=0,03) et l’âge avancé du proche aux symptômes d’anxiété tardif (p=0,02).

Discussion : Les taux d’anxiété et de dépression que nous avons mis en évidence sont nettement inférieurs à ceux des familles des patients en réanimation. En revanche,  les aidants de patients atteints de la maladie d’Alzheimer et les proches de patients en fin de vie ont des taux d’anxiété et de dépression très similaires aux nôtres. A l’inverse de la réanimation, les familles des patients décédés présentent moins de symptômes d’anxiété et de dépression aux urgences.

Conclusion : Nous avons mis en évidence que les symptômes d’anxiété et de dépression affectent de façon non négligeable les proches des patients en LAT aux urgences. Les résultats définitifs viendront nous interroger sur la prise en charge en amont des familles dans les décisions de LAT.  


Hélène MASBOU (Orateur, Créteil)
16:30 - 17:30 #9107 - CP037 L’information donnée au patient se prêtant à une recherche clinique est-elle conforme à la déclaration d’Helsinki ? Une étude basée sur la simulation.
CP037 L’information donnée au patient se prêtant à une recherche clinique est-elle conforme à la déclaration d’Helsinki ? Une étude basée sur la simulation.

Introduction : L'information des patients est à la base de l’éthique de la recherche. Nous avons évalué l’adéquation de cette information orale avec la déclaration d’Helsinki.

Méthode : Un médecin et un attaché de recherche créaient une grille d’évaluation à partir de la déclaration d’Helsinki. Neuf médecins investigateurs étaient formés à un essai clinique fictif. Ils étaient ensuite invités dans un centre de simulation pour proposer à un patient expert de participer à cet essai. Ces séquences étaient enregistrées. Un médecin et une infirmière d’un comité d’éthique visionnaient les vidéos et remplissaient la grille d’évaluation. Un comité d’éthique a autorisé cette étude.

Résultats : Neufs médecins de 39 [34 - 45] ans étaient recrutés. Tous avaient déjà été investigateur et cinq avait été investigateur principal d’un essai clinique. Le coefficient Kappa de Cohen d’accord entre les évaluateurs était de 0,78. 46% des items de la déclaration d’Helsinki étaient traités de façon satisfaisante, tandis que 15% étaient partiellement abordés et 39% n'étaient pas mentionnés (Tableau).

Discussion : Les investigateurs n'ont fourni que des informations partielles et potentiellement biaisées. Les sources de financement et les conflits d'intérêts potentiels n'étaient jamais cités. La simulation médicale pourrait aider à l'élaboration d'un programme d'apprentissage spécifique.

Conclusion : L'information orale transmise au participant à une recherche clinique pourrait être améliorée.


Adeline PARIS (IDE) (Orateur, Puiseaux)
16:30 - 17:30 #9145 - CP038 Pourquoi les médecins urgentistes ne respectent-ils les recommandations internationales relatives à l’administration d’adrénaline dans l’arrêt cardiaque ?
CP038 Pourquoi les médecins urgentistes ne respectent-ils les recommandations internationales relatives à l’administration d’adrénaline dans l’arrêt cardiaque ?

Introduction : La prise en charge de l’arrêt cardiaque repose sur des recommandations internationales définissant notamment un schéma précis d’utilisation de l’adrénaline. Lors d’une précédente étude, nous avions montré que ces recommandations n’étaient pas respectées dans 73 % des cas de prise en charge préhospitalière d’arrêts cardiaques. L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs à l’origine de ce non-respect.

Méthode : Nous avons mené une étude prospective qualitative multicentrique reposant sur la réalisation d’entretiens individuels auprès de médecins urgentistes. Les entretiens ont été conduits à l’aide d’un guide semi-structuré validé, jusqu’à saturation des données. Ils portaient sur l’avant- dernier cas d’arrêt cardiaque pris en charge par le médecin concerné. Après retranscription, les entretiens ont fait l’objet d’une analyse thématique.

Résultats : 13 entretiens ont été réalisés auprès de médecins urgentistes d’un hôpital universitaire et de deux centres hospitaliers régionaux. Ils avaient en moyenne 10 ans d’expérience. Un non-respect des recommandations concernant l’administration de l’adrénaline était retrouvé dans un dossier sur deux. Les médecins interviewés en avaient le plus souvent conscience et le justifiaient par une volonté de majorer les chances de succès de la réanimation (ce qui les conduisait à augmenter la posologie des bolus d’adrénaline), ou bien en fin de réanimation, à vider la seringue d’adrénaline afin d’administrer un bolus final, considéré comme la «dernière chance » pour le patient. Le poids du patient, les comorbidités et l’âge pouvaient également conduire à ajuster la posologie, tout comme le souhait de mettre en œuvre une réanimation d’attente, le temps de consulter les proches. Certains facteurs étaient enfin inhérents aux praticiens, comme leur niveau de connaissances des dernières recommandations ou leurs « habitudes personnelles ».

Conclusion : La variabilité dans l’administration d’adrénaline lors de la prise en charge préhospitalière de l’arrêt cardiaque est déterminée par de multiples facteurs, liés au patient, au praticien et aux circonstances de l’arrêt cardiaque. Les écarts qui en résultent par rapport aux recommandations internationales sont au mieux inefficaces et au pire délétères quant à la survie des patients. Au regard de leur prévalence au sein de la population des urgentistes, ils imposent la mise en œuvre de mesures destinées à favoriser le respect des recommandations scientifiques.


Jean-Christophe ROUBAUD (Orateur, Strasbourg)
16:30 - 17:30 #9184 - CP039 Épidémiologie de la mort encéphalique post traumatique.
CP039 Épidémiologie de la mort encéphalique post traumatique.

Introduction:

La mort encéphalique est une des conséquences du traumatisme crânien grave, prévoir cet évènement pourrait permettre d’optimiser la stratégie thérapeutique, le but de cette étude cas-témoins était d’en rechercher les facteurs prédictifs possibles.

Patients et Méthodes:

Nous avons inclus prospectivement tous les patients hospitalisés pour traumatisme crânien grave entre septembre 2008 et septembre 2013, ayant évolués vers la mort encéphalique, le seul critère d'exclusion était la présence d’un facteur confondant. Nous les avons appariés avec des traumatisés crânien décédés, mais de cause non neurologique. La mort encéphalique était définie selon les critères de l’AAN (American Academy of Neurology). Les données cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies : l'âge, le sexe, le score de Glasgow à l’admission, la classification tomodensitométrique des lésions (Classification de Marshall), la notion de transport inter hospitalier, l’urémie à l’admission. Nous avons réalisé une analyse univariée puis multivariée pour identifier des facteurs prédictifs de mort encéphalique post traumatique.

 Résultats:

Au total, 95 cas et 95 témoins ont été inclus dans notre étude. Tous ont bénéficiés d’une prise en charge thérapeutique sans limitation de soins. Le score moyen à l’admission était de 5,40 ± 2,29 chez les cas et de 6,96 ± 3,45 chez les témoins (p = 0.01), L’âge moyen étant de 25,88 ± 15,08 ans chez les cas et de 38,71 ± 21,53 ans chez les témoins (p = 0.01).

Le sexe masculin (p = 0.004 ; OR = 3), la notion de transport > 60 mn (p = 0.02 ; OR = 2), l’âge < 50 ans (p = 0.0001 ; OR = 6), une classe IV sur la classification scannographique de Marshall (p = 0.01 ; OR = 5.47) et une urémie élevée (p = 0.01 ; OR = 5.7) étaient retrouvés comme prédictifs de mort encéphalique en analyse univariée.

En analyse multivariée, les facteurs prédictifs de cet événement sont l’âge inférieur à 50 ans (p = 0,000 ; OR = 8,9) et la présence d’une mydriase unilatérale (p = 0,025 ; OR = 4,026).

Discussion:

La mort encéphalique est l'apanage du sujet jeune de sexe masculin, la traumatisme crânien en est la cause principale, le ramassage, le transport interhospitalier et l'absence de plateau technique en sont les facteurs d'aggravation.

Conclusion:

Certains facteurs permettent de prévoir l’évolution d’un patient vers l’état de mort encéphalique, anticiper devient alors possible, dans le sens de l'optimisation thérapeutique ou pour l'alerte des équipes de transplantation.


Ahmed Youssef KADA (Chef d'unité hospitalo-universitaire.) (Orateur, Blida, Algérie)
16:30 - 17:30 #9242 - CP040 Etat des lieux du don d’organe du patient décédé d’arrêt cardiaque traumatique en France.
CP040 Etat des lieux du don d’organe du patient décédé d’arrêt cardiaque traumatique en France.

Introduction: La thématique du don d’organes soulève de nombreux aspects éthiques, économiques et logistiques. En France, la loi du 2 août 2005 a ouvert une nouvelle porte aux donneurs : la filière des donneurs décédés d’arrêt cardiaque (DDAC). Les patients décédés d’un arrêt cardiaques traumatique (ACT) représentent une part importante de la population ciblée par cette option. L’objectif de cette étude est de caractériser les patients décédés d’un ACT qui ont fait l’objet d’un prélèvement d’organes et d’établir si ceux-ci présentaient effectivement les critères requis dans le cadre de la filière.

Méthode: Etude descriptive, prospective, nationale et multicentrique basée sur les données du RéAC entre le 01/07/2011 et le 01/01/2016.

Résultats: Sur 3898 ACT inclus, 48 (1,2%) ont fait l’objet d’un prélèvement d’organes. Parmi eux, 13 (27,1%) ont été prélevés dans le contexte de la filière DDAC et 35 (72,9%) dans le cadre d’un prélèvement sur patient en état de mort encéphalique (DDME). L’âge médian des donneurs est de 28 ans et 83,3% d’entre eux sont des hommes. Parmi les 13 patients DDAC, 11 sont dans la catégorie 1 de Maastricht et 2 dans la catégorie 2. Sur l’ensemble des donneurs, la moitié présente un trauma crânien isolé, 22 présentent aussi un trauma thoraco-abdominal et deux ont de lésions aux membres. Aucun n’a de comorbidité. La durée médiane de no-flow est de 9 minutes et le low-flow de 11 minutes. Parmi les 13 patients DDAC, le délai médian s’écoulant entre l’initiation de la réanimation et l’arrivée à l’hôpital est de 66 minutes. Finalement, 7 donneurs ont moins de 18 ans (1 DDAC, 6 DDME) et 5 ont plus de 55 ans (1 DDAC, 4 DDME).

Discussion: La part des patients faisant l’objet d’un prélèvement d’organes est presque aussi importante que celle des patients survivant à 30 jours post-AC. Cette part devient encore supérieure lorsqu’elle est rapportée uniquement aux ACT compatibles (e.g. absence d’antécédent ou de procédure judiciaire). L’intégralité des patients inclus entre dans les critères d’éligibilité sauf en termes d’âge où des déviations sont parfois constatées.

Conclusion: L’ouverture du don d’organes aux AC entrant dans les catégories I et II de Maastricht est une source importante de greffons. Compte tenu du profil des patients en ACT, ces résultats doivent encourager les équipes à penser de façon plus systématique à cette alternative dans les cas d’arrêts cardiaques réfractaires ou de mort encéphalique à l’issue de la prise en charge.


Joséphine ESCUTNAIRE (Orateur, Lille)
16:30 - 17:30 #9517 - CP041 Le risque médico-légal en médecine d'urgence.
CP041 Le risque médico-légal en médecine d'urgence.

Les médecins urgentistes font face à une recrudescence de réclamations et ou de plaintes de la part de leurs patients. Nous avons voulu évaluer le taux de sinistralité pour les médecins urgentistes de trois services d'urgence de l'APHP.

Enquête de type questionnaire en ligne, envoyé par mail à tous les médecins urgentistes (séniors et juniors) exerçants dans 3 services d'urgence d'un Groupe Hospitalier Universitaire (GHU) de l'APHP en Décembre 2016 sur 1 mois. Les résultats ont été exprimés en moyenne +/- DS et en pourcentage. L’analyse statistique comportait des tests de chi2 pour les variables qualitatives et un T test pour les variables quantitatives. Un p < 0,05 était jugé significatif.

Sur 75 questionnaires envoyés, 32 ont pu être analysés. L'âge moyen des médecins est de 37 ans +/- 7, avec sexe ratio en faveur des femmes (H/F = 0.7). Leur nombre d'année d'expérience était en moyenne de 7 ans +/- 6. 88 % d'entre eux (n=28) étaient séniors et 12 % (n=4) étaient internes. 84 % des médecins (n=27) connaissaient la loi du 4 Mars 2002. 34 % d'entre eux (n= 11) avaient eu connaissance d'une réclamation formulée à leur encontre ou à l'encontre du service. Il n'y avait aucune différence significative concernant l'âge, les années d'expérience, le sexe et le statut. Un seul médecin a déclaré avoir eu un contentieux devant un tribunal (administratif, civil ou pénal). Les motifs de réclamations étaient dans 54 % des cas (n=6) une erreur médicale. Dans le cadre de leur travail, seul 12 % d'entre eux (n=4) ont contacté leur assurance civile privée professionnelle et seulement 6 % (n=2) la Direction des Affaires Juridiques (DAJ) de l'APHP. Les raisons invoqués par les médecins étaient dans 56 % des cas (n=13) leur ignorance concernant la compétence juridique de la DAJ. 93 % d'entre eux (n=30) souhaiteraient être informés des missions de la DAJ. 53 % des médecins (n=17) ont déclarés ne pas ressentir d'insécurité judiciaire et ce indépendamment de leur sexe, de leur âge, de leurs années d'expérience et de leur statut.

Dans les limites de l’auto-déclaratif, le nombre total de réclamations au sein notre GHU est modéré et ne semblent pas être liés ni à l'âge ni à l'expérience du médecin ni à son statut. Dans la majorité des cas, il s'agissait d'une erreur de prise en charge. La majorité des médecins ne ressent pas d'insécurité judiciaire dans son travail. Par ailleurs notre enquête a révélé une volonté des médecins à être mieux informé des missions de la DAJ.


Magali RICHARD-PIAUGER (Orateur, Paris)
Salle 253

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AMS-42
16:30 - 18:00

Atelier Médico-Soignants 42
Annonce d'une mauvaise nouvelle en situation d'urgence

Coordonnateur : Jean-Claude GRANRY (Coordonnateur, Angers)
Conférenciers : Guillaume BOUHOURS (médecin) (Conférencier, Angers), Jean-Claude GRANRY (Conférencier, Angers)
- Améliorer la qualité de la relation médecin – patient et son entourage lors de l'annonce
- Prévenir les évènements indésirables liés à des défauts ou erreurs de communication
- Préciser les modalités pratiques de l'annonce en médecine d'urgence
Salles 221-222-223

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CLS02
16:30 - 18:00

Communications Libres Soignants
Formation

Modérateurs : Lionel DEGOMME (IADE) (Paris), Ludovic RADOU (MANAGER EN SANTE) (Angers)
16:30 - 18:00 CP154 L'arrêt cardiaque aux Urgences : à quelle fréquence devons-nous nous former ? Nicolas ESPANA (IDE) (Orateur, LYON)
16:30 - 18:00 CP155 Enquête de pratique dans un service d'accueil des urgences sur la prise en charge initiale des brûlés graves. Anne BRUGERE (Orateur, Aurillac)
16:30 - 18:00 CP156 Approche psychosociologique du Team Training au service de la dynamique d’équipe. Anissa GARALI (Psychologue du travail) (Orateur, Grenoble)
16:30 - 18:00 CP157 Accident de la voie publique : s’entrainer pour performer. Anais LIVENAIS (ide) (Orateur, Metz-Tessy)
16:30 - 18:00 CP158 ❤ Enquête nationale sur l'optimisation des voies veineuses périphériques des patients adressés en coronarographie par le SMUR. Clémentine MARTY-STÉPHAN (Orateur, Paris)
16:30 - 18:00 CP159 ❤ Connaissances théoriques et expertise des infirmiers des urgences face à la prise en charge des personnes âgées de 75 ans et plus dans un service d'accueil et d'urgence en France:étude pilote. Marie-Laure POUJADE (IDE) (Orateur, AGEN)
16:30 - 18:00 CP160 formation à l examen clinique en traumatologie de membres. Guillaume GANDOIN (Infirmier) (Orateur, Paris)
Salle 341

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TRMS-04
16:30 - 18:00

Table Ronde Médico-Soignants
Perspectives pour la recherche

Modérateurs : Xavier COMBES (PUPH SAMU) (Bordeaux), Audrey DUVAL (LILLE)
Coordonnateur : Frédéric LAPOSTOLLE (Coordonnateur, Bobigny)
Quels sont les nouveaux champs de la recherche (médicale et paramédicale) en médecine d’urgence, les thématiques, les méthodologies d’avenir ? Comment récupérer l’argent de la recherche ?
16:30 - 18:00 Nouveaux champs de la recherche. Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
16:30 - 18:00 Recherche paramédicale. Bruno GARRIGUE (IADE cadre de santé) (Conférencier, Bonnay)
16:30 - 18:00 Recherche qualitative. Carla DE STEFANO (psychologue) (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 Où va l’argent ? Dominique SAVARY (Chef du département de médecine d'urgence) (Conférencier, Angers)
Salle 342A

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AMS-33
16:30 - 18:00

Atelier Médico-Soignants 33
Conduite d'un entretien à visée psychiatrique par un urgentiste

Coordonnateur : Catherine MASSOUBRE (Coordonnateur, Saint-Etienne)
Conférenciers : Catherine MASSOUBRE (médecin) (Conférencier, Saint-Etienne), Sophie VETOIS-CHRISTOPHE (Conférencier, Saint-Étienne)
Evaluer le potentiel suicidaire d’un patient
Repérer les grands symptômes psychiatriques
Expérimenter quelques techniques d’entretien
Salle 342B

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AMS-52
16:30 - 18:00

Atelier Médico-Soignants 52
Calcul du nombre de patients nécessaire - Cochrane Pre-Hospital and Emergency Care

Coordonnateur : Patricia JABRE (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Patricia JABRE (PH) (Conférencier, Paris)
Calculer tout seul le nombre de patients nécessaire pour un essai clinique
Salle 343

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AS-68
16:30 - 18:00

Atelier Soignants 68
Pansements des plaies aiguës

Coordonnateur : Yann JAOUEN (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Hugues LEFORT (coordinateur du développement professionnel continue / urgentiste pré et hospitalier) (Conférencier, Marseille), Amandine WINCKERT (Infirmière) (Conférencier, Paris)
Connaitre les principales indications des différentes interfaces en médecine d'urgence pour les plaies aigües, dont la brulure.
Connaitre les modalités de réalisation des pansements complexes en SU : tête, bras, main.
Salle 352A

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CS-07
16:30 - 18:00

Conférence Soignants
La fourmilière des urgences : ces intervenants dont on parle moins

Modérateurs : Perrine BOURSIN (CESU75 formatrice IAO / ROTHSCHILD IPA Urg neurovasc, Coordinatrice Centre de recherche et formation) (Paris), Caroline VAREILLE (assistante sociale) (Paris)
16:30 - 18:00 Bénévoles. Olivier PICOT (IDE) (Conférencier, Paris)
Rappeler l’historique des interventions bénévoles à l’hôpital
Lister les grands types de structures associatives
Expliquer les rôles et missions des bénévoles
Analyser la place du bénévole au sein des urgences et proposer des axes d’améliorations possibles dans les relations bénévoles/soignants
16:30 - 18:00 Brancardiers. Hussein AHSAINI (Conférencier, Paris), Théophile BASTIDE (Cadre supérieur de santé) (Conférencier, Paris)
Présenter les différentes modalités de transport en structure d’urgence : personnel mutualisé, personnel dédié,…
Lister les rôles et missions (transport patients, hygiène brancards,…)
Analyser l’apport du brancardier des urgences au bon fonctionnement du service
Expliquer comment un brancardier peut transformer le temps de transport en temps de « prendre soin »
16:30 - 18:00 Psychologues. Christehelle ROSENSTRAUCH (Conférencier, Lille)
Présenter succinctement la formation nécessaire
Présenter le travail du psychologue en structure d’urgence (historique, but, études, outils,…)
Expliquer les liens avec les différents intervenants intra et extra urgences
Présenter un retour d’expérience sur une PEC de pathologie somatique
16:30 - 18:00 Assistants sociaux. Kahina BENSALAH (Conférencier, Bobigny)
Présenter succinctement la formation nécessaire
Présenter le travail de l’assistant social en structure d’urgence
Expliquer les liens avec les différents intervenants intra et extra urgences
Présenter des retours d’expériences sur des prises en charge complexes
Salle 352B

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AMS-31
16:30 - 18:00

Atelier Médico-Soignants 31
Réanimation en salle de naissance et aspects particuliers d’une prise en charge néonatale à domicile

Coordonnateur : Azzédine AYACHI (Coordonnateur, Clamart)
Conférenciers : Azzédine AYACHI (Responsable UF) (Conférencier, Clamart), Gilles JOURDAIN (Responsable médical) (Conférencier, Clamart), Noella LODÉ (responsable de structure smur pédiatrique) (Conférencier, Paris), Laurence POGNON (médecin) (Conférencier, Suresnes)
Décrire l’accueil et la prise en charge d’un nouveau-né en salle de naissance (ILCOR 2015) et les particularités lors d’une naissance hors maternité. Connaître le matériel nécessaire à une prise en charge d’un nouveau-né dans les différentes circonstances (accouchement eutocique ou non). Décrire les principes et techniques de réanimation du nouveau-né à la naissance et présenter le rôle des membres de l’équipe dans cette prise en charge.
Salle 353

"Mercredi 31 mai"

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AMS-66C
16:30 - 18:00

Atelier Médico-Soignants 66C
Simulation de plan ORSEC Nombreuses Victimes avec figurines et moyens de communication.

Coordonnateur : Florent GACHET (Coordonnateur, Rouen)
Conférenciers : Cédric DAMM (Praticien Hospitalier) (Conférencier, ROUEN), Florent GACHET (soignant) (Conférencier, Rouen), Anne-Sophie THIBAULT (IDE) (Conférencier, Rouen)
Acquérir les principes de communication et d’organisation dans des situations de catastrophe, en immergeant les participants dans une situation entièrement scénarisée sur plateau avec figurines.
Comprendre, par le biais de la simulation, les grands principes de mise en œuvre d’un plan ORSEC "nombreuses victimes" et appréhender la réorganisation nécessaire de l'activité des hôpitaux pour faire face à l’afflux massif de victimes
Appréhender et mieux anticiper les problématiques organisationnelles et communicationnelles liées à de telles situations.
Espace Challenges et vous Niveau 2

"Mercredi 31 mai"

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TV 28
16:30 - 17:00

Intervention plateau TV 28
Commissions SFMU

Plateau TV
17:00

"Mercredi 31 mai"

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AEX-02
17:00 - 18:00

Apéro Expert
Soumission chimique

Conférenciers : Nicolas FRANCHITTO (Conférencier, TOULOUSE), Emmanuel MARGUERITTE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Montpellier)
Plateau TV
18:00

"Mercredi 31 mai"

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TV 29
18:00 - 18:30

Intervention plateau TV 29
Synthèse AJMU : compte rendu Jour 1 Le congrès en 7 minutes !

Conférenciers : Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Conférencier, Paris), Cristina EGEA (médecin urgentiste) (Conférencier, Frejus), Dr Thomas LEREDU (PH) (Conférencier, Versailles)
Plateau TV
Jeudi 01 juin
07:45

"Jeudi 01 juin"

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TV 31
07:45 - 07:50

Intervention plateau TV 31
Synthèse AJMU : compte rendu Jour 1 (rediffusion) Le congrès en 7 minutes !

Conférenciers : Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Conférencier, Paris), Cristina EGEA (médecin urgentiste) (Conférencier, Frejus), Dr Thomas LEREDU (PH) (Conférencier, Versailles)
Plateau TV
07:50

"Jeudi 01 juin"

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TV 32
07:50 - 08:00

Intervention plateau TV 32
FOAMED : nouvelles de Blog

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférencier : Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
Plateau TV
08:00

"Jeudi 01 juin"

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ES-17
08:00 - 09:00

Les Essentiels
Œdème

Modérateurs : Carlos EL KHOURY (Urgentiste) (Lyon), Lionel LAMHAUT (Responsable d'unité) (Paris)
Coordonnateur : Mohammed MOUHAOUI (Coordonnateur, Casablanca, Maroc)
- Quels sont les critères diagnostiques cliniques et/ou biologiques de l’OAN ?
- Quelles sont les modalités de prise en charge thérapeutique ?
- Comment construire la filière de soins à partir des urgences ?
08:00 - 09:00 Prise en charge d’un œdème angio-neurotique. Nicolas JAVAUD (PU-PH) (Conférencier, Colombes)
08:00 - 09:00 Prise en charge de l’anaphylaxie. Aurélie GLOAGUEN (PH) (Conférencier, Chalon-sur-Saône)
Amphi Bleu

"Jeudi 01 juin"

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UT-05
08:00 - 09:00

Réveil Tonic' Médecins
Biomarqueurs – Comment en user sans en abuser ?

Modérateur : Sabrina GARNIER KEPKA (Praticien hospitalier) (Strasbourg)
Coordonnateur : Said LARIBI (Coordonnateur, Tours)
Conférencier : Pierre HAUSFATER (Chef de service) (Conférencier, Paris)
- Pourquoi doit-on guider certaines prises en charge par des biomarqueurs ?
Quelles sont les limites de leur usage (techniques, populations…) ?
Salle 242B

"Jeudi 01 juin"

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ES-18
08:00 - 09:00

Les Essentiels
Traumatisme crânien grave

Modérateurs : Benjamin DAHAN (Paris), Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon)
- Quels sont les critères qui définissent un TC grave et les principes de leur prise en charge pré hospitalière ?
- Quelles sont les modalités de réversion en fonction des types d’anticoagulation ?
- Comment organiser l'accueil et la prise en charge d'un TC grave à l'hôpital ?
08:00 - 09:00 Prise en charge initiale préhospitalière. David SAPIR (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Melun)
08:00 - 09:00 Anticoagulant et réversion. Laurent STECKEN (Conférencier, Bordeaux)
08:00 - 09:00 Prise en charge hospitalière initiale. Sebastien PEASE (Médecin) (Conférencier, BAYONNE)
Salle 251

"Jeudi 01 juin"

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PM-SCA
08:00 - 09:00

Posters Médecins
Syndrome Coronarien Aigu

Modérateur : Anne-Dominique CURUNET-RAOUL (Medecin) (Brest)
08:00 - 09:00 #9302 - P262 Evaluation du parcours des patients SCA ST+ en France : amélioration récente des pratiques.
P262 Evaluation du parcours des patients SCA ST+ en France : amélioration récente des pratiques.

Introduction : Le SCA avec sus-décalage du segment ST (SCA ST+) de moins de 12 heures est une urgence diagnostique et thérapeutique. La Haute Autorité de Santé  en lien avec un groupe d’urgentistes et de cardiologues a développé, à partir des recommandations existantes, des indicateurs évaluant la prise en charge hospitalière de ces patients. Une campagne nationale de recueil a été menée dans les établissements de santé (ES) en 2013 et 2015.

Méthode : Des séjours > 24 h de patients codés IDM dans le PMSI 2012 et 2014 ont été sélectionnés aléatoirement. 16 754 dossiers, correspondant à un SCA ST+ < 12 h ont été colligés par les ES sur une plateforme centralisée, sécurisée. Les points clés de la prise en charge recommandée en termes d’accès, de processus et de résultats ont été analysés.

Discussion : Les tendances observées entre les 2 campagnes nationales révèlent une amélioration significative de l’accès des patients au parcours d’urgence recommandé, et du taux de reperfusion dans les délais recommandés.  La morbi-mortalité liée aux SCA ST+ reste un enjeu de santé publique. Les meilleurs résultats concernent les patients pris en charge par le SAMU-USIC interventionnelle. L’utilisation d’indicateurs et d’un recueil national permet d’objectiver et d’accompagner l’amélioration des pratiques. Des  pistes d’amélioration peuvent être proposées: améliorer l’accès 1- au parcours d’urgence recommandé en évitant le SAU  2- à la reperfusion pour les patients admis par les SAU.


Nicolas DUBLANCHET (CCU-AH) (Orateur, Clermont-Ferrand)
08:00 - 09:00 #9378 - P263 Valeur pronostique du sous décalage du segment st dans le syndrome coronarien aigu non st plus.
P263 Valeur pronostique du sous décalage du segment st dans le syndrome coronarien aigu non st plus.

Problématique: Le syndrome coronarien aigu sans sus décalage persistant du segment ST represente un groupe très hétérogène de patients, de pronostic très variable. En dépit des progrès, la mortalité à 6 mois reste élevée, équivalente à celle du syndrome coronarien aigu avec sus décalage du segment ST. But du travail: évaluer l'apport du sous décalage du segment ST dans l'évaluation pronostique du syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment ST aux urgences. Méthodes: C’est une étude rétrospective transversale observationnelle à propos de 100 dossiers de syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment ST. On a évalué la valeur pronostique de la profondeur du sous décalage du segment ST. Résultats: Les caractéristiques de notre population étaient marquées par un âge moyen de 66 ans, avec un sexe ratio de 2.2. Les antécédents étaient dominés par l’hypertension artérielle à 62% et le diabète à 45%. Le tabagisme était présent chez 43% des patients. 34% de nos patients n’avaient pas une modification du segment ST à l’admission. Nos patients étaient répartis selon le TIMI score en risque faible à 28%, intermédiaire à 65% et élevé à 7%. Les complications intra-hospitalières étaient représentées par les modifications électriques à 10%, les troubles du rythme et de la conduction à 8 et 4%, l’insuffisance hémodynamique à 4% et la récidive angineuse à 2%. Deux cas de décès étaient survenus dans un contexte d’insuffisance hémodynamique. La durée de séjour moyenne à l’UHCD était de 57 heures avec des extrêmes allant de 1h à 192h. Dans notre étude, la valeur maximale du sous décalage du segment ST dans les dérivations précordiales a été statistiquement associée à la mortalité intra hospitalière (p=0.03) et à l’apparition d’un trouble de la conduction (p=0.02), et dans les dérivations standards elle était associée avec à un TIMI score élevé (p=0.02) et avec les troubles de la conduction (p=0.0).La somme des valeurs du sous décalage du segment ST dans les dérivations précordiales a été associé avec un TIMI score élevé (p=0.02) et avec l’apparition de complications hémodynamiques (p=0.01).La somme des valeurs du sous décalage du segment ST dans les dérivations standards était associée avec l’apparition d’un trouble du rythme (p=0.00). Conclusion: Le nombre de dérivation montrant un sous décalage du segment ST ainsi que la profondeur du sous décalage sont le signe et l’indicateur de sévérité d’un syndrome coronaire aigu et corrélé avec le pronostic.


Mohamed Chekib BOUALI (médecin) (Orateur, mannouba, Tunisie)
08:00 - 09:00 #9473 - P264 Syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST du sujet jeune : aspects épidémio-cliniques et pronostic.
P264 Syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST du sujet jeune : aspects épidémio-cliniques et pronostic.

Introduction : Le  syndrome coronarien aigu constitue un problème de santé public. Chez les sujets jeunes, la survenue d'un syndrome coronarien aigu  est souvent la première manifestation de la maladie coronaire.

On constate de plus en plus de syndrome coronarien sans sus décalage du segment ST (SCA non ST+) dans cette tranche d’âge avec des conséquences plus tragiques.

Objectif : Etudier les caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et le pronostic du SCA non ST+ chez les patients âgés de moins de 45 ans aux urgences.

Matériel et méthode : Etude prospective observationnelle menée sur quatre ans. Inclusion des patients âgés de moins de 45 ans consultant aux urgences pour un SCA non ST+. Recueil des caractéristiques épidémio-cliniques, électrocardiographique, biologiques et thérapeutiques des patients. Calcul du risque ischémique (TIMI (Thrombolysis In Myocardial Infraction) et GRACE (Global Registry of Acute Coronary Events) scores) et du risque hémorragique (CRUSADE (Can Rapid Risk Stratification Of Unstablze Angina Patients Suppress Adverse Outcomes) score). Evaluation du pronostic (décès, infarctus, récidive angineuse) à six mois.

Résultat : Inclusion de 125 patients (NSTEMI : n=66, angor instable : n= 59). Age moyen=38 ± 6 ans. Sex-ratio=1,45.          Facteurs de risque cardio-vasculaire n(%) : hypertension 56 (45), diabète 48 (38), tabagisme actif 46 (37), coronaropathie 34 (27) et dyslipidémie 30 (24). Score TIMI médian=2. Score GRACE médian= 91. Score CRUSADE médian=19. Electrocardiogramme n(%): troubles de la repolarisation (sous décalage du segment ST 49 (39), onde T ischémique 28 (22)), sans anomalies 46 (37). Traitements prescrits aux urgences n (%) : anti-ischémique 45 (36), acide acétylsalicylique 114 (91), clopidogrel 80 (64) et anti-coagulants 69 (55). Soixante six patients (52%) ont été traités par angioplastie. Pronostic n (%): récidive angineuse 24 (19), infarctus 5 (4). Aucun décès n’a été constaté.

Conclusion : ll ressort de cette étude que la plupart des sujets jeunes atteints de SCA non ST+ sont de sexe masculin. Les facteurs de risque les plus importants sont l’hypertension, le diabète et le tabagisme. L’angor instable était le plus prédominant. Le pronostic était bon lors de notre période de suivi avec un taux de mortalité de 0%. 


Hanen GHAZALI (professeur) (Orateur, Ben Arous, Tunisie)
08:00 - 09:00 #9531 - P265 Evaluation du DI-DO des SCA ST+ <12h admis aux Urgences hors Centres de Cardiologie Interventionnelle.
P265 Evaluation du DI-DO des SCA ST+ <12h admis aux Urgences hors Centres de Cardiologie Interventionnelle.

Introduction : En France, 12% des Syndromes Coronariens Aigus avec élévation du segment ST (SCA ST+) se présentent sans médicalisation préalable dans un service d’urgence non CCI. L’European Society of Cardiology (ESC) recommande une réorientation rapide vers un CCI avec un DI-DO ≤ 30min (« Door In - Door Out », délai entre l'admission du patient aux urgences hors CCI et sa sortie vers le CCI). L’objectif était d’étudier le DI-DO et ses facteurs de majoration.

Matériel et Méthode : Etude analytique rétrospective et multicentrique, incluant les SCA ST+ < 12h admis sans médicalisation préalable dans un service d’urgence hors CCI. Le DI-DO était réparti en un “délai diagnostic” (de l'admission du patient à l'appel au Centre 15 pour organiser le transfert) et un “délai logistique” (de l'appel au Centre 15 à la sortie effective du patient vers le CCI).

Résultats : Du 01/01/2012 au 31/12/2014, parmi les 2007 SCA ST+ < 12h étudiés, 240 patients se sont présentés aux urgences hors CCI. Le DI-DO médian était de 92,5 min [67-143,2], avec un “délai diagnostic” médian de 41 min [23-74,25] et un “délai logistique” médian de 47,5 min [31,75-69,25]. Cinq patients (2,08%) avaient un DI-DO ≤ 30min. Le DI-DO était majoré par : le type de transport (SMUR local, non local ou héliporté) (p < 0,001), la distance entre le CCI et les centres non CCI (p < 0,001), le délai entre le début des symptômes et l’arrivée au centre non CCI (p=0,002), et le recours à la thrombolyse (p=0,006).

Conclusion : Très peu de patients bénéficient d'un DI-DO conforme aux recommandations. Des efforts doivent être fournis pour améliorer les délais de prise en charge, en privilégiant les transferts urgents via le SMUR local.


Thomas ROCHER (PHC) (Orateur, Annecy)
08:00 - 09:00 #9574 - P266 Valeur de la normalité électrocardiographique de l’interprétation automatique dans la douleur thoracique d'origine coronarienne.
P266 Valeur de la normalité électrocardiographique de l’interprétation automatique dans la douleur thoracique d'origine coronarienne.

Contexte : Actuellement, l’interprétation automatique de l'électrocardiogramme (ECG) 12 dérivations par la machine est facilement accessible, mais sous-utilisée par les équipes médicales. Il nous paraît intéressant d’étudier la valeur diagnostique de la lecture automatisée de l’ECG dans la prise en charge des patients consultants pour douleur thoracique. Devant une douleur thoracique, un ECG interprété comme normal par la machine permet-il d’exclure une douleur d’origine coronarienne.

Objectif : L’objectif principal est d’étudier l’adéquation diagnostique de la lecture automatisée normale de l’ECG dans la prise en charge des patients consultant pour douleur thoracique d’origine coronarienne.

Méthodologie : Il s’agit d’une étude prospective mono centrique sur un mois des adultes consultant aux urgences pour douleur thoracique. Un ECG 12 dérivations enregistré à l’arrivée du patient, a été interprété automatiquement puis interprété par l’urgentiste en charge du patient. Les deux interprétations de l’ECG, automatique et médicale, ont ensuite été comparées. Le critère de jugement principal était la concordance entre l’interprétation automatique et faite par l’urgentiste. Nous avons utilisé une régression logistique pour étudier la relation entre l’interprétation automatique normale et les différents éléments pronostiques cliniques et biologiques d’une origine coronarienne.

Résultats : Sur un mois 185 patients ont consulté pour douleur thoracique. 92,7% des ECG interprétés automatiquement comme normaux par la machine, ont également été considérés comme normaux par le médecin urgentiste. L’interprétation normale de l’ECG automatique montre une cohérence avec l’interprétation du clinicien (Kappa coefficient = 0,22). Après ajustement sur les facteurs de confusion (âge, sexe, facteurs de risque cardiovasculaire, dosage de troponine, d-dimères, palpitations, dyspnée), l’absence d’antécédents cardiologique, une douleur atypique, l’absence d’HTA, une troponine négative sont associés significativement (OR>1 et p<0.01) à un ECG automatisé normal.

Conclusion: L’interprétation automatique de l’ECG a une bonne adéquation diagnostique pour éliminer l’origine coronarienne d’une douleur thoracique chez les patients à faible risque cardio vasculaire


Natacha ALAVI (Orateur, Paris)
08:00 - 09:00 #9607 - P267 Evaluation de l’intérêt de l’association Copeptine-Troponine dans la prise en charge des patients admis pour douleur thoracique aux Urgences.
P267 Evaluation de l’intérêt de l’association Copeptine-Troponine dans la prise en charge des patients admis pour douleur thoracique aux Urgences.

Introduction

La douleur thoracique est un motif de recours fréquents aux urgences dont la prise en charge est souvent longue, afin de confirmer ou d’écarter les diagnostics graves comme le syndrome coronarien aigu (SCA). La base du diagnostic repose sur l’électrocardiogramme (ECG) s’il existe une anomalie typique comme le sus décalage du segment ST (ST+). En l’absence d’anomalie spécifique (NSTEMI), on ne peut se passer de biomarqueurs comme la troponine qui nécessite des dosages répétés. L’association de la copeptine et de la troponine (ACP) est intéressante car elle permet d’exclure un SCA avec un dosage unique. L’objectif de cette étude est d’évaluer le pourcentage de patients qui aurait pu quitter les urgences plus précocement en utilisant l’ACP. Les objectifs secondaires étaient d’estimer le gain de temps potentiel de l’utilisation de l’ACP sur la durée de séjour des patients et de comparer sa capacité diagnostic au cycle de troponine (CT) sur 6 heures.

Matériel et méthode

Il s’agit d’une étude prospective observationnelle. Les patients admis aux urgences pour une douleur thoracique évocatrice d’un SCA datant de moins de 6 heures sans ST+ à l’ECG ont été inclus. La troponine (seuil < 0,04 mmol/L) était dosée par notre laboratoire et la copeptine (seuil < 0,12 pmol/L) a posteriori. Il n’y a donc pas eu de modification de prise en charge des patients au sein du service. Les patients ont été contactés à 30 jours pour connaître leur devenir sur le plan cardio-vasculaire.

Résultats

116 patients ont été inclus dans l’étude. Le diagnostic de SCA ST- a été posé pour 9 patients. L’utilisation de l’ACT aurait permis la sortie précoce de 71% des patients admis pour douleur thoracique suspecte de SCA. La durée moyenne de séjour des patients pourrait diminuer de manière significative en utilisant l’ACP (6,5h vs 3,5h, p < 10-4). Le CT et l’ACP avait une AUC comparable (0,98 vs 0,97). L’ACT avait une VPN de 100% et une spécificité de 83% , en se basant sur le résultat du CT. Aucun événement d’ordre cardiovasculaire n’a été retrouvé à J30 chez les patients qui avaient une Copeptine négative.

Conclusion

L’utilisation de l’association Copeptine/Troponine permet d’exclure le diagnostic de NSTEMI de manière fiable et surtout rapide. Il permet de diminuer les délais de prise en charge des patients et donc l’encombrement au sein des structures d’urgences. La copeptine apparait donc comme un outil essentiel dans la prise en charge des douleurs thoraciques aux urgences.


Cédric GIL-JARDINÉ (MCU-PH) (Orateur, Bordeaux)
08:00 - 09:00 #9620 - P268 Efficacité du contrôle strict de la pression artérielle au cours du syndrome coronarien aigu non ST+: résultats à un an.
P268 Efficacité du contrôle strict de la pression artérielle au cours du syndrome coronarien aigu non ST+: résultats à un an.

But : Etudier l’apport d’un contrôle strict de la PA sur  le devenir clinique à long terme des patients pris en charge pour un SCA non ST+.

Matériels et méthodes: Etude randomisée, prospective incluant  tous les patients admis  pour SCA non ST+ au service des urgences. Ils sont randomisés en 2 groupes : Groupe intensif dont l’objectif est d’obtenir une PA systolique est entre 110 et 120 mmHg, et groupe contrôle  dont l’objectif tensionnel  est entre 120 et 140 mmHg. Le suivi des patients a été réalisé durant un an pour évaluer le devenir (décès, complications cardiovasculaires).

Résultats :Nous avons inclus 842 patients répartis en deux groupes : 418 dans le groupe intensif et 424 dans le groupe contrôle. Les deux groupes sont comparables. La mortalité à un an est significativement plus basse dans le groupe intensif par rapport au groupe contrôle (6.9% vs 11.5% ; p : 0.03) ainsi que les complications cardiovasculaires non fatales combinées (25.6% vs 30.6%).

Conclusion :Le contrôle strict de la PA au cours du SCA non ST+ permet l’amélioration du pronostic clinique à long terme.

 


Bencheikh CHRIFA (Orateur, monastir, Tunisie)
08:00 - 09:00 #9698 - P269 Analyse univariée des causes de non reperfusion myocardique des SCA ST+ en pré-hospitalier: Etude prospective monocentrique.
P269 Analyse univariée des causes de non reperfusion myocardique des SCA ST+ en pré-hospitalier: Etude prospective monocentrique.

Introduction: Le syndrome coronarien aigu avec sus-décalage de ST (STEMI) est un problème de santé publique important en raison de sa fréquence et de ses conséquences en termes de morbi-mortalité. . Le problème essentiel de la prise en charge des STEMI reste ce pendant la proportion importante de malades ne bénéficiant d’aucune technique de reperfusion en urgence. L’objectif de notre travail est d’étudier les raisons pour lesquelles des patients présentant un STEMI ne bénéficient pas d’une reperfusion myocardique en urgence.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective monocentrique portant sur 172 patients pris en charge en pré hospitalier par SMUR sur une période de quatre ans et demi (2010-2014). Ont été inclus tous les patients présentant une douleur thoracique angineuse avec à l’ECG, un sus-décalage de ST. Les patients ont été classés en deux groupes : G1-décision de reperfusion en préhospitalier (angioplastie ou thrombolyse (N=112). G2- aucune stratégie de reperfusion (N=56). L'analyse univariée a été effectuée à l'aide du test de Chi 2.

Résultats : Tableau 1

Conclusion : Dans notre série, les principaux facteurs de la décision de non reperfusion myocardique ont été l’âge avancé et la survenue d’un arrêt cardio-respiratoire en préhospitalier. Cette décision est lourde de conséquence puisqu’elle entraine une surmortalité hospitalière ainsi que la survenue plus fréquente de complications lors de l’hospitalisation.


Naoufel CHEBILI (médecin) (Orateur, Sousse, Tunisie)
Salle 252B

"Jeudi 01 juin"

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PM-CDVAS
08:00 - 09:00

Posters Médecins
Cardiologie-Vasculaire

Modérateur : Kolya MILOJEVIC (Médecin) (Versailles)
08:00 - 09:00 #9011 - P047 Evaluation du risque hémorragique chez les patients avec un SCA ST+ pris en charge en préhospitalier.
P047 Evaluation du risque hémorragique chez les patients avec un SCA ST+ pris en charge en préhospitalier.

Introduction : La prise en charge thérapeutique initiale du syndrome coronarien aigu expose à d’éventuelles complications hémorragiques. Le score de CRUSADE évalue le risque hémorragique mais nécessite une évaluation de la fonction rénale, disponible en biologie délocalisée. Cette étude a pour objectif d’évaluer le score CRUSADE sur une population de patients avec un SCA ST+ pris en charge en préhospitalier.

 

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique sur 2 ans incluant tous les patients pris en charge pour un SCA ST+. Le score CRUSADE a été calculé à postériori et comparé aux complications hémorragiques (objectif principal) au moyen du test exact de Fischer.

 

Résultats : 165 patients ont été inclus. Le score CRUSADE était à très faible risque ou faible risque pour 156 patients (95%). 9 patients (5%) présentaient un risque très élevé. Un événement hémorragique a été observé, associé à un score CRUSADE très élevé (p=0,05).

 

Conclusion : L’évaluation du risque hémorragique dans le SCA ST+ en préhospitalier par le score CRUSADE retrouve des patients essentiellement à faible risque hémorragique. Cependant, ces résultats préliminaires suggèrent qu’il est prometteur pour identifier les patients à haut risque hémorragique. 


Nicolas DUQUESNOY (Orateur, Clichy)
08:00 - 09:00 #9104 - P048 L’insuffisance cardiaque aiguë avec et sans syndrome coronaire aigu: données cliniques et impact pronostique.
P048 L’insuffisance cardiaque aiguë avec et sans syndrome coronaire aigu: données cliniques et impact pronostique.

Introduction:

L’insuffisance cardiaque aiguë est une pathologie fréquente grevée d’une morbi-mortalité élevée. L’association insuffisance cardiaque aiguë -  syndrome coronarien aigu  (ICA-SCA) se distingue par ses particularités cliniques, thérapeutiques et pronostiques (1). L’objectif de cette étude a été de relever les particularités cliniques, thérapeutiques et pronostiques de l’ICA-SCA.

 

Patients et Méthodes:

Etude  prospective incluant tous les patients admis dans le service des urgences pour ICA. Le diagnostic du SCA a été porté sur les données cliniques, électro cardiographiques et biologiques. Etude comparative entre les patients ICA avec et sans SCA (ICA-SCA vs ICA-NSCA).

Résultats :

Sur les 226 ICA inclus, 26 % présentaient un SCA. Les deux groupes  ICA-SCA et ICA-NSCA avaient un âge comparable (66 +/-11 vs 67+/-12 ans ; p=0,4). La douleur thoracique était le 2 éme motif de consultation après la dyspnée et plus fréquente dans le groupe ICA-SCA.  Pendant l'hospitalisation, les patients ICA-SCA et ICA-NSCA ont nécessité le recours à la ventilation mécanique de façon comparable (5% vs 2%, p=0,1). Le tableau illustre l’étude comparative entre les deux groupes.

Conclusions :

L’association insuffisance cardiaque aiguë -  syndrome coronarien aigu ne semble pas s’accompagner d’une aggravation pronostique. Ces résultats soulignent l'importance d’un diagnostic rapide et une prise en charge précoce et efficace des ICA-SCA.

  1. AlFaleh et al.  BMC Cardiovascular Disorders (2016) 16:98


Sarra JOUINI (Médecin) (Orateur, tunis, Tunisie)
08:00 - 09:00 #9323 - P049 Les urgences hypertensives : profil épidémiologique.
P049 Les urgences hypertensives : profil épidémiologique.

INTRODUCTION :  La poussée hypertensive est un motif de consultation fréquent pouvant mettre en jeu le pronostic vital à cours terme lorsqu’il réalise un tableau d’urgence hypertensive.

OBJECTIF : Evaluer la prévalence et la prise en charge de l’urgence hypertensive. 

MATHERIELS ET METHODES :  Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale, descriptive entre Mai 2015 et decembre 2015, intéressant tous les malades ayant consulté aux urgences  pour poussée hypertensive avec ou sans urgence viscérale. Les paramètres étudies sont l’âge, le sexe, les signes de souffrance viscérales et les circonstances de survenue de l’urgence hypertensive ; enfin, les méthodes thérapeutiques utilisées ont été évaluées.

RESULTATS : Durant la période du travail, 272 patients ont  été recensés. 29% des patients ont une urgence hypertensive, le sex ratio est 0.78, l’âge moyen des patients de 63.8 ans. L’arrêt thérapeutique en est la première cause. L’oedème aigu du poumon représente le tableau le plus fréquent avec 45,5% des urgences hypertensives, suivie par l’accident vasculaire cérébral retrouvé dans 26,6 % des cas, alors qu’une ischémie myocardique a été retrouvée dans 9% des cas. Nous avons déploré une mortalité de 10%. Dans l’urgence hypertensive un traitement par voie parentérale à base de Nicardipine été administré chez 78 ,4% des patients, le furosémide dans 51% des cas, un béta-bloquant dans12,6% et autres antihypertenseurs chez 2 ,5% des patients .

CONCLUSION :  L’urgence hypertensive est une situation grave fréquente (29% des cas dans notre étude ), sa prise en charge dépend du tableau clinique et de la rapidité de prise en charge. Dans l’oedème aigu du poumon, un traitement parentéral est indispensable alors que dans l’accident vasculaire cérébral l’abstention est souvent la règle, surtout pendant les premières 48h. 


Anas BENAQQA (médecin resident) (Orateur, casablanca, Maroc)
08:00 - 09:00 #9474 - P050 Mortalité des Urgences et des poussées hypertensives, suivi à 3 mois, 6 mois, et 12 mois.
P050 Mortalité des Urgences et des poussées hypertensives, suivi à 3 mois, 6 mois, et 12 mois.

 Objectif :

Etudier: la prévalence et la gravité des urgences et des poussées hypertensive, et la mortalité cardiovasculaire et neurovasculaire immédiate et à 12 mois

Méthodes :

Cette étude  a été réalisée entre le 1er Janvier et le 31 décembre 2015 : tous les patients avec une PA>180 et/ou 110 mm Hg ont été comptabilisés et classés en urgences vraies (présence d’une souffrance viscérale) et en poussées hypertensives isolées. Un suivi téléphonique des patients à distance a été organisé.

Résultats :

670 patients ont été recensés : 285 (43%) poussées hypertensives, et 385 (57%) urgences hypertensives: 177 urgences neurovasculaires : 128 AVC ischémiques (72%) 44 AVC hémorragiques (25%) et 5 encéphalopathies hypertensives (3%) et 204 urgences cardiologiques : 144 OAP (71%) 39 SCA (19%) 14 angors (7%) 7 dissections aortiques (3%), et 4 divers.

Les signes cliniques initiaux des urgences hypertensives les plus fréquents sont une dyspnée (29%), un déficit moteur (36%) une douleur thoracique (14%). La PA des urgences hypertensives  à l’entrée (3 mesures prises au Dinamap) est proche de celle des poussées hypertensives (197+-21/99+-19 mm Hg  versus 199+-24/98+-18). La PA a été contrôlé après 15 mn de repos: la baisse est similaire dans les deux groupes (172+-26/88+-18  versus 174+-25/89+-22). L’âge des urgences hypertensives est plus grand (77+-14 ans versus 68+-16), le nombre de patient précédemment  traités pour hypertension plus important que pour les poussées (73% versus 67%) p<0.05.

Un suivi téléphonique auprès des médecins traitants a été réalisé à 12 mois. 360  patients ont été contactés : 247 patients admis pour urgence hypertensive et 113 patients pour  poussées.

Sur 12 mois, 106 décès ont été constatés dont 96 chez les urgences hypertensives (58 décès de cause neurovasculaire et 38 de cause cardiologique).

La mortalité est de 22% à 3 mois et 33% à 1 an pour les urgences neurologiques, et de 9% à 3 mois et 19 % à 1 an pour les urgences cardiologiques, avec des médianes de survies respectives de 14 et 50 jours.

Conclusion :

Les Urgences Hypertensives représentent 57% des sujets admis aux urgences pour HTA. Elles se répartissent en 46% d’urgences neurovasculaires et 54%  cardiologiques. La mortalité des urgences neurovasculaires, plus importante, survient  préférentiellement dans les 2 premières semaines, contre deux mois pour les causes cardiologiques. Toutes les urgences hypertensives nécessitent donc une prise en charge systématique en consultations post urgence. 


Clémentine DECROUX (assistante specialiste) (Orateur, Marseille)
08:00 - 09:00 #9566 - P051 Profil épidémio-clinique du syndrome coronaire aigu avec surélévation du segment ST dans un service d’urgence.
P051 Profil épidémio-clinique du syndrome coronaire aigu avec surélévation du segment ST dans un service d’urgence.

Introduction: le syndrome coronaire aigu avec sus décalage du segment ST (SCAST+) est une urgence vitale, son pronostic dépend d’une prise en charge adaptée et précoce aux urgences.

Le but de ce travail était d’analyser le profil épidémio-clinique du SCAST+ vu aux urgences.

Méthodologie: étude prospective (Janvier 2015-Octobre 2016). Inclusion des patients admis en salle d’accueil des urgences vitales pour SCAST+. Recueil des paramètres anamnestiques, cliniques, thérapeutiques.

Résultats: Nous avons inclus121patients. L’âge moyen était 61±12 ans avec une prédominance masculine (83%).

Les facteurs de risques cardio-vasculaires étaient: tabac (74%), HTA (30%), diabète (20%), dyslipidémie (7%) et pathologie coronarienne (6%).

Les motifs de consultation étaient : douleurs thoraciques: 97%, dyspnée:13%, épigastralgies:7%, vomissements:13% et arrêt cardio-respiratoire:4%.

Le délai moyen de douleur–consultation aux urgences: 9 h, un délai≤ à 3 h était noté dans 43% des cas.

Les territoires atteints sur l’électrocardiogramme étaient: antérieur (50%), inférieur (43%), inférobasal (3%), latéral (4%), image en miroir (73%) et une extension au ventricule droit chez 2 patients.

Les stratégies de reperfusion coronaire adoptés étaient: l’angioplastie (45%), la fibrinolyse (64,5%) : ténéctéplase (45,5%), streptokinase (45,5%), avec un taux de succès de 44%.

Conclusion: le SCA ST+ est une urgence diagnostic et thérapeutique. La fibrinolyse reste la technique de choix dans nos urgences en l’absence d’accès immédiat à une salle de cathétérisme opérationnelle.  


Sarra BELLILI (medecin spécialiste) (Orateur, beja, Tunisie)
08:00 - 09:00 #9576 - P052 Syndrome de réponse inflammatoire systémique et élévations des troponines dans les douleurs thoracique aux urgences.
P052 Syndrome de réponse inflammatoire systémique et élévations des troponines dans les douleurs thoracique aux urgences.

 

Introduction : le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS) est un phénomène qui peut s’associer fréquemment aux douleurs thoraciques,identifier précocement ce syndrome constitue un enjeu diagnostique et thérapeutique clef. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’apparition de SIRS chez les patients qui consultaient pour douleur thoracique et de déterminer une corrélation entre la présence de SIRS l’élévation des troponines, la gravité et  l’orientation des consultants.

Patients et méthodes : nous avons inclus tous les patients qui se sont présentés aux urgences de notre hôpital pour douleur thoracique, entre le premier septembre et le 31 décembre 2015. Nous avons départagé nos patients en deux groupes : groupe1 (SIRS+)et groupe2 (SIRS-). Nous nous sommes intéressés à l’examen physique de nos patients, les valeurs de troponines ainsi que l’orientation des patients.

Résultats et discussion : nous avons colligé 89 patients à prédominance masculine (sex ratio :H/F= 3.23). L’âge moyen de notre population était 59.39 avec des extrêmes de 35 et 100. 67%  de nos patients étaient tabagiques, 47 % étaient  hypertendus, 29 % diabétiques et 25 % étaient connus coronariens.

47 de nos patients soit 53 % avaient un SIRS+. L’étude univariée a montré une corrélation statistiquement significative entre la présence de SIRS et la positivité des troponines (p=0.004).

Ainsi, la positivité du SIRS permet au praticien d’affiner le pronostic des patients et de mettre en place des mesures adaptées afin de limiter l’émergence de facteurs péjoratifs, la prise en charge ultérieure aura lieu dans une unité de soins intensifs cardiologiques.

Conclusion : le SIRS sans infection est un phénomène qui peut accompagner les douleurs thoraciques. Il est corrélé à la positivité des troponines. C’est un outil qui pourrait être utile dans la prise en charge initiale des consultants.


Houcem OUNI (Orateur, tunis, Tunisie)
08:00 - 09:00 #9668 - P053 SCA non st+ chez le sujet âgé aux urgences: pronostic à 6 mois.
P053 SCA non st+ chez le sujet âgé aux urgences: pronostic à 6 mois.

Introduction: Chez les sujets âgés la forme la plus fréquente du syndrome coronaire aigu est celle sans sus décalage du segment ST, la mortalité globale reste élevée malgré les progrès réalisés dans la prise en charge d’où s’impose une évaluation précoce du risque de décès et de complications.

Le But de notre travail était d'étudier le profil des personnes prises en charge pour SCA non ST(+) aux urgences, d'analyser les différents délais du processus de soins et déterminer les facteurs lié à un plus grand risque de décès à 6 mois.

Matériel et Méthodes: Etude prospective incluant 110 patients, de 65 ans et plus, admis aux urgences pour SCA non ST+, entre juin 2014 et décembre 2015.

Résultats : on a colligé 110 patients, l’âge moyen était de 74+ 6 ans, le délai de consultation médian était de 56 h avec des extrêmes de 15 min et une semaine, le sex ratio était à 1,32 , dans 85,7 % des cas les patients sont arrivés aux urgences par leur propres moyens de transport, seuls 5 patients ont été transportés par le SMUR, 26,3% des patients avaient une douleur atypique, le score de GRACE moyen était de 126 +40, le score TIMI moyen était de 3, la durée de séjour médiane aux urgences, était de 4 jours, un patient est décédé précocement aux urgences, la mortalité à 6 mois était de 24%, les facteurs liés à un plus grand risque de décès à 6 mois étaient: le diabète, l'insuffisance rénale, l'élévation des troponines hautement sensibles des  ASAT et LDH à l'admission (p < 0,05).

Conclusion:

La stratification du risque ischémique et la prise en charge du SCA non ST(+) chez les sujets âgés de plus de 65 ans, pourrait être plus précoce et plus efficace si on arrive à déterminer les facteurs prédictifs de décès spécifiques aux sujets âgés.


Zied GUERMAZI (Trainee) (Orateur, Trévenans)
08:00 - 09:00 #9705 - P054 L’ischémie mésentérique artérielle aiguë occlusive, prise en charge endovasculaire et chirurgie.
P054 L’ischémie mésentérique artérielle aiguë occlusive, prise en charge endovasculaire et chirurgie.

Introduction:L'ischémie mésentérique artérielle aigue occlusive (IMAAO) est l'angor instable de l'intestin, urgence vitale à mortalité importante par retard de prise en charge et de revascularisation rapide lié à sa présentation atypique, faible contribution en phase précoce des examens complémentaires excepté l'angioscanner abdominopelvien (TPAiv) et complications septiques. L'objectif de ce travail était de rapporter les résultats de sa prise en charge endovasculaire dans un hôpital périphérique.

Matériel et methode: Nous avons réalisé un régistre prospectif, mono centrique de prise en charge des patients traités consécutivement de 2009 à 2015 par voie endovasculaire pour IMAAO. Le critère de jugement principal composite évaluait le succès de désobstruction artérielle, la survenue d'infarctus mésentérique malgré la revascularisation avec recours à la chirurgie, le taux de mortalité et de complications intra hospitalières, le taux de complications tardives et la survie.

Résultats: 15 patients dont 66.7% de femmes ont été inclus, d'âge moyen de 78.5ans, et de suivi moyen de 23 mois. 53% des IMAAO étaient de mécanisme thrombotique/bas débit sur sténose ou occlusion et 47% embolique. Le succès de revascularisation endovasculaire était de 93%, d'infarctus mésentérique de 7% par échec de désobstruction, de mortalité intra hospitalière de 20% et 1e complication intra hospitalière per procédurale. En suivi, 1 patient a présenté une complication de procédure(anévrysme) et 2 patients un angor mésentérique par resténose intrastent à 4 et 8 mois soit 28.6% des patients stentés. 33% des survivants extra hospitaliers sont décédés du fait d'importantes comorbidités.

Discussion: Tout patient à terrain à risque de prédilection de l'IMAAO- polyvasculaire ou ACFA mal anticoagulée- présentant une douleur abdominale, surtout à discordance clinico-biologique, doit bénéficier du TAPiv. Ni des lactates normaux, le retard diagnostic ou la durée des symptômes ne doivent faire récuser la revascularisation précoce. L'implantation de stent sera limitée. Le risque de resténose intra stent et la mortalité précoce liée aux comorbidités justifiera un suivi rapproché. Sans consensus, une réévaluation systématique minimale par un TAPiv à 48heurs de la revascularisation semble raisonnable.

Conclusion: Revascularisation et résection des anses nécrosées restent le traitement diminuant la mortalité, justifiant la création d'une filière multidisciplinaire d'urgences mésentériques SOS MESENTERE.


Thérèse NGONO ATAH (PHC) (Orateur, Strasbourg)
Salle 252B-Zone posters 2

"Jeudi 01 juin"

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PE-01
08:00 - 09:00

Petit-Déjeuner Expert
Luxation gléno-humérale

Modérateur : François-Xavier DUCHATEAU (Médecin) (Paris)
Coordonnateur : Nicolas PESCHANSKI (Coordonnateur, Rennes)
Conférencier : Olivier COURAGE (Chirurgien orthopédiste) (Conférencier, Le Havre)
Plateau TV
08:30

"Jeudi 01 juin"

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TRMS-07
08:30 - 10:00

Table Ronde Médecins
L’agité – Comment garder le contrôle ?

Modérateurs : Charlotte CHOLLET-XEMARD (directrice médicale adjointe) (Créteil), Catherine MASSOUBRE (médecin) (Saint-Etienne)
Coordonnateur : Catherine MASSOUBRE (Coordonnateur, Saint-Etienne)
08:30 - 10:00 Contention du patient violent : l’alchimie physico-chimique. Salim MEHALLEL (Conférencier, BOBIGNY)
08:30 - 10:00 Le cas du patient âgé. Alice GIOANNI (Conférencier, Paris)
08:30 - 10:00 Avis spécialisé, pour quels patients ? Torrance SIGAUD (Conférencier, Saint-Étienne)
Amphi Bordeaux

"Jeudi 01 juin"

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EA-03
08:30 - 10:00

Etat de l'Art
Infectieux - Des images et des tubes

Modérateurs : Julie GRENET (Praticien Hospitalier) (PARIS), Gilles POTEL (Chef de Service) (Nantes)
Coordonnateur : Andréa PENALOZA (Coordonnateur, Bruxelles, Belgique)
- Quelles sont les indications et les critères diagnostiques recherchés dans l’imagerie d'un syndrome infectieux ?
- Quelles sont les différentes techniques microbiologiques disponibles ?
- Pourquoi, pour qui je demande des hémocultures ?
- Comment la génétique peut m'aider à comprendre le sepsis ?
08:30 - 10:00 Diagnostic de pneumonie aiguë communautaire par l’imagerie. Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco)
08:30 - 10:00 Différentes techniques microbiologiques. Benoît DOUMENC (ph) (Conférencier, Paris)
08:30 - 10:00 Hémocultures : pourquoi ? Pour qui ? Eric BATARD (PU-PH) (Conférencier, Nantes)
08:30 - 10:00 Génétique et sepsis. Jean-Paul MIRA (PUPH) (Conférencier, Paris)
Salle Maillot

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ATWF01
08:30 - 10:00

Atelier Médecin
Douleur abdominale

Conférenciers : Idriss ARNAUDET (Médecin) (Conférencier, Nantes), Hervé DUGA (Praticien hospitalier/médecin libéral) (Conférencier, Lille), Carmela GRACI (Médecin) (Conférencier, Milan, Italie), Thibault LE GOURRIEREC (Medecin) (Conférencier, Toulouse), Miguel MONTORFANO (Conférencier, ROSARIO, Argentine)
Voie biliaires, intestin grèle et appendice
Expérience requise
Salle 241

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ATWF03
08:30 - 10:00

Atelier Médecin
Echocardiographie avancée

Conférenciers : Christophe BERRANGER (Urgentiste) (Conférencier, Nantes), Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier), Yannick LEBRET (URGENTISTE) (Conférencier, Genève, Suisse), Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Marseille), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes)
Echocardiographie avancée (Doppler, mesures, débit, volémie, etc.)
Expérience requise
Salle 242A

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AM-02
08:30 - 10:00

Atelier Médecins 02
Troubles acido-basiques métaboliques

Coordonnateur : Marc ANDRONIKOF (Coordonnateur, Clamart)
Conférenciers : Marc ANDRONIKOF (chef de service) (Conférencier, Clamart), Valérie ROCHE (Conférencier, Clamart)
Savoir quoi penser et quoi faire devant un trouble acido-basique métabolique. Mise en pratique par des cas cliniques.
Salle 243

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CLMDES
08:30 - 10:00

Communications Libres Médecins
DESC

Modérateurs : Yonathan FREUND (PUPH) (Paris), Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny)
08:30 - 10:00 #9289 - CP028 Aide au diagnostic rapide d'une méningite bactérienne à l'aide d'un glucomètre.
CP028 Aide au diagnostic rapide d'une méningite bactérienne à l'aide d'un glucomètre.

Introduction : La méningite bactérienne aigue nécessite un triage et une prise de décision thérapeutique rapides. Transférer rapidement ces patients à haut risque septique des urgences à une unité de soins intensifs est une priorité. Les recommandations récentes de la prise en charge des méningites aigues préconisent de décider la nécessité d’une admission en réanimation dans la première heure. Le but de cette étude était d’évaluer la capacité d’un glucomètre à déterminer une infection bactérienne dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) au lit du malade. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective et mesuré simultanément les concentrations de glucose dans le LCR et le sang en utilisant un laboratoire central et un glucomètre. Nous avons comparé les ratios de glucose LCR/sang obtenus au lit du malade avec un glucomètre versus ceux obtenus par le laboratoire central. Nous avons déterminé les caractéristiques de performance du ratio glucose LCR/sang fourni par un glucomètre pour détecter une infection bactérienne dans le LCR immédiatement après le prélèvement de LCR. Résultats : Nous avons examiné 201 procédures de prélèvements de LCR pendant la durée de l’étude et inclus 172 prélèvements pour analyse. Une méningite bactérienne aigue était diagnostiquée dans 17/172 (9,9%) des prélèvements de LCR. Le délai médian pour une analyse par glucomètre était de 5 [IQR 2-10] min versus 112 [IQR 86-154] min pour le laboratoire central (p < 0,0001). Le cut-off optimal du ratio glucose LCR/sang calculé au lit du malade était de 0,46 avec une sensibilité de 94,1% % [IC 95% 71,3 – 99,9%], une spécificité de 91% [IC 95% 85,3 – 95%] et un rapport de vraisemblance positif de 10. Les ratios de glucose LCR/sang inférieurs à 0,31 étaient 100% [IC 95% 97,7-100%] spécifiques d’une méningite bactérienne aigue. Conclusion : Nous avons démontré que le ratio glucose LCR/sang mesuré par un glucomètre peut servir comme support de décision clinique pour la détection précoce d’un LCR avec une forte probabilité d’infection bactérienne. Cette méthode de biologie délocalisée peu couteuse a le potentiel d’accélérer la prise de décision médicale pour le triage des patients adultes suspects de méningites immédiatement après la ponction lombaire.


Geoffroy ROUSSEAU (Praticien Hospitalier) (Orateur, Tours)
08:30 - 10:00 #9332 - CP029 Intérêt du score PERC en médecine générale pour exclure le diagnostic d’embolie pulmonaire : une étude rétrospective.
CP029 Intérêt du score PERC en médecine générale pour exclure le diagnostic d’embolie pulmonaire : une étude rétrospective.

Introduction:

L’utilisation des probabilités cliniques pour le diagnostic d’embolie pulmonaire (EP) en médecine générale a été validée récemment, cependant il n’existe aucune donnée sur le score PERC (Pulmonary Embolism Rule-out Criteria, composé de 8 variables cliniques) dans cette population. L’objectif de cette étude était d’étudier si la valeur prédictive négative (VPN) de PERC en médecine ambulatoire était suffisante pour exclure l’EP (i.e. VPN > 98%).

 

Méthode:

Etude rétrospective diagnostique portant sur une cohorte de patients consultants en urgence pour une douleur thoracique au sein d’un réseau de santé de consultations d’urgence. Nous avons inclus tout patient consultant en urgence au sein de ce réseau pour une douleur thoracique. Les patients ayant refusé les recommandations du médecin ont été exclus, ainsi que les patients avec donnée manquante pour le calcul du score PERC. Le critère de jugement principal était la VPN du score PERC calculée dans la population étudiée. Les performances ont été déterminé dans un premier temps sur la totalité des patients analysés soit un modèle à très faible prévalence d’EP (modèle 1) et dans un second temps uniquement chez les patients avec une suspicion d’EP (modèle 2). Les objectifs secondaires comprenaient l’estimation des performances du score PERC et du score de Genève Révisé à l’aide de courbes ROC ainsi qu’une analyse univariée des variables associées au diagnostic d’EP.

Résultats:

Sur une période de 5 ans, 725 patients ont été analysés. Dans le modèle 1, la prévalence de l’EP était de 1.4%, et la VPN était de 100% (IC 95% [98%-100%]). Dans le modèle 2, la prévalence de l’EP était de 3.1%, et la VPN de PERC à 100% (IC 95% [96%-100%]). Nous avons retrouvé une aire sous la courbe (AUC) pour PERC égale à 0.75 [0.52 – 0.88] et pour le score de Genève égale à 0.65 [0.44 – 0.80]. En analyse univariée seule une douleur thoracique droite était associée à un risque augmenté d’EP. Si nous avions appliqué le score PERC dans la population du modèle 2, 28% des dosages de D-dimères et 2% des angioTDM thoracique réalisés auraient pu être évités.

Conclusion:

Le score PERC semble pouvoir exclure l’EP en ambulatoire avec une VPN suffisante. Toutefois, il nécessite une validation sur une plus large population suspecte d’EP avant adoption, afin de pouvoir in fine réduire le nombre de transfert aux urgences et d’examens complémentaires.


Vanina VALLI (PHC) (Orateur, Paris)
08:30 - 10:00 #9405 - CP030 PCT SCREEN : Comparaison PCT et qSOFA aux Urgences.
CP030 PCT SCREEN : Comparaison PCT et qSOFA aux Urgences.

Introduction : L’évaluation précoce de la gravité est l’un des principaux enjeux de la prise en charge des patients en sepsis. Le score qSOFA, issu des dernières recommandations, permet d’identifier rapidement les patients les plus graves par la mesure simple de trois paramètres cliniques (fréquence respiratoire, pression artérielle systolique et état de conscience). La procalcitonine (PCT), a démontré son intérêt comme marqueur pronostique, mais son utilité reste controversée. Nous souhaitons déterminer si la PCT garde un intérêt pronostique après stratification par le qSOFA.

Objectif principal : Evaluation des performances pronostiques de la PCT stratifiées par le qSOFA.

Matériel: Analyse ancillaire de deux études prospectives européennes multicentriques. Inclusion de tous les patients de 18 ans ou plus suspects d’infection admis dans l’un des six centres participants et pour lesquels une PCT était dosée. Le critère de jugement (CDJ) principal était la mortalité hospitalière. Un critère composite « décès ou réanimation > 72h », l’admission et la durée de séjour en réanimation constituaient les CDJ secondaires.Les caractéristiques pronostiques de la PCT et du qSOFA ont été déterminées, dont l’aire sous la courbe ROC (AUCROC), ainsi que celles de la PCT dans les sous-groupes qSOFA < 2 et qSOFA≥2.

Résultats : Inclusion de 317 patients âgés en moyenne de 64 ans et dont 56% étaient des hommes. La valeur médiane de la PCT était de 0,59 ng/ml (IQR 0,14- 2,99). Un score qSOFA ≥ 2 était retrouvé chez 27% des sujets inclus. La mortalité hospitalière globale était de 9%. Le taux de PCT était significativement plus élevé chez les patients décédés comparativement aux survivants (2,87 versus 0,56, p=0,02). Sur le CDJ principal, l’AUC ROC de la PCT était de 0,63 (0,50-0,73) versus 0,78 pour le qSOFA (0,68-0,83), p < 0,01.

Après stratification sur le qSOFA, l’association entre PCT et mortalité n’était plus significative aussi bien pour qSOFA < 2 que qSOFA≥2. L’AUC ROC de la PCT au sein des 2 sous-groupes était médiocre (0,59 et 0,58). L’ajout de la PCT et du lactate au qSOFA au sein d’un nouveau score n’était pas plus discriminante pour la prédiction de la mortalité hospitalière.Des résultats similaires étaient retrouvés pour tous nos CDJ secondaires.

Conclusion :

Dans notre étude, nous retrouvons un faible caractère pronostique de la PCT dans le sepsis aux urgences. Toutefois, elle ne présente pas de valeur ajoutée aux excellentes performances pronostiques du qSOFA.


Najla LEMACHATTI (Orateur, Paris)
08:30 - 10:00 #9464 - CP031 AVENTURG : Analyse de la VENTilation mécanique invasive pré-hospitalière française pratiquée par les URGentistes.
CP031 AVENTURG : Analyse de la VENTilation mécanique invasive pré-hospitalière française pratiquée par les URGentistes.

Introduction : la ventilation mécanique invasive est une pratique courante en médicalisation pré-hospitalière, toutefois peu de données françaises sont disponibles sur son évaluation. 

Matériels & méthodes : étude descriptive menée au sein de 2 services de SMUR français, rétrospective (2015) et prospective (04/2016 au 08/2016), incluant tous patients majeurs, intubés, ventilés en pré-hospitalier ou transfert secondaire. L’objectif était de décrire les pratiques ventilatoires mécaniques invasives pré-hospitalières et leurs répercussions sur l’hématose ou la mécanique ventilatoire.

Résultats : 80 patients ont été inclus (60% de survie J28). Les étiologies étaient pour 38.8% traumatiques, 16.5% d’origine cardiaque, 12.5 % d’AVC. Le mode ventilatoire principal était la VAC (98.75%). La médiane du rapport « Vt/Kg de poids théorique idéal » était de 6.9 ml/kg (IQ25-75% : 6.4-7.7ml/kg), avec des extrêmes de 5.1 à 10.4ml/kg. 70.7% de patients présentaient une ventilation avec volume protecteur (6-8ml/kg). La PEP médiane était de 5mmHg (IQ 25-75% : 5-5 mmHg), avec une fréquence respiratoire moyenne à 15 cycles/min (IC95% : 14-16 cycles/min). 100% des pressions de plateau ayant pu être mesurées étaient inférieures à 30 cmH2O. La médiane de FiO2 était de 100% (IQ25-75% : 60-100%) avec 58% de patients sous FiO2 = 100%. La PaO2 médiane était de 126 mmHg (IQ25-75% : 96-307 mmHg), avec 56% >120mmHg et 14% <80mmHg. La PaCO2 médiane était de 46.3mmHg (IQ 25-75% : 40.1-52.9mmHg) avec 56% > 45 mmHg et 15% <35mmHg. 61% des patients nécessitant un respect d’ACSOS présentaient une gazométrie délétère.

Discussion : La ventilation protectrice est une stratégie prenant en compte volume protecteur, mais aussi PEP, fréquence respiratoire et FiO2 ; ces points faisant défauts dans cette étude. L’oxygénation du patient semblait dans cette étude gérée par la FiO2 isolément. L’intubation pré-hospitalière est un facteur de risque indépendant de SDRA. Le traitement du SDRA passe par sa prévention; la généralisation d’une stratégie de ventilation protectrice, toutes pathologies confondues, semblant se confirmer actuellement dans la littérature. 

Conclusion : la ventilation protectrice en pré-hospitalier français nécessiterai de faire encore des efforts, afin d’éviter des troubles préjudiciables sur l’hématose. Une étude comparative après stratégie guidée de ventilation protectrice est en cours pour définir si une ligne de conduite ventilatoire pourrait faire mieux que le libre arbitre.


Pierre CRETALLAZ (Orateur, Annecy)
08:30 - 10:00 #9483 - CP032 MEDiatisation des éVénements médIcaux des Personnalités sur les recherches internet - Etude MED-VIP.
CP032 MEDiatisation des éVénements médIcaux des Personnalités sur les recherches internet - Etude MED-VIP.

Introduction

Internet a fondamentalement révolutionné l’accès à l’information. Le monde, y compris le monde médical, s’en est trouvé bouleversé. Les événements médicaux affectant des personnalités sont rapidement connus voire volontairement partagés. Dans le même temps, internet devient un outil scientifique…

Objectif

Etudier l’impact des évènements médicaux des personnalités sur les recherches faites sur internet.

Méthodes

Analyse : méthodologie de référence (PlosOne 2014).

1. Quantification sur Google-trends® des requêtes pour ‘arrêt cardiaque’ (AC) et ‘massage cardiaque’, en Anglais, Espagnol et Français, sur les cinq dernières années.

2. Identification des pics avec une activité > 150% de la moyenne sur la période.

3. Recherche sur Google-images® de personnalités avec (au moins deux) occurrences pour la requête ‘arrêt cardiaque’ et détermination de la date de l’événement ; recherche d’occurrences avec filtrage sur la semaine de l’évènement.

Résultats

14 pics d’activité dont un commun aux trois langues ont été analysés (figure) ; 99 personnalités figuraient sur les 20 pages étudiées. 11 des 14 (79%) pics ont été rattachés à l'AC d'une personnalité : 8 par la requête initiale et 3 après filtrage.

Conclusion

L'analyse des recherches sur Google montre une forte association entre l'AC des personnalités et les pics d'intérêt sur le sujet. Une corrélation avec l'augmentation des recherches sur la prise en charge de l'AC est également retrouvée. Ceci peut contribuer à l’éducation du public.


Charles DURAND (RPPS : 10101004694) (Orateur, Bobigny)
08:30 - 10:00 #9606 - CP033 Traumatismes mineurs aux Urgences : relation entre le stress ressenti aux Urgences et la survenue d’un syndrome post-commotionnel.
CP033 Traumatismes mineurs aux Urgences : relation entre le stress ressenti aux Urgences et la survenue d’un syndrome post-commotionnel.

Introduction

Le syndrome post-commotionnel (SPC) a été initialement décrit comme un ensemble de symptômes survenant à la suite d’un traumatisme crânien léger. Ce syndrome n’est pas spécifique des traumatismes crâniens et peut survenir à la suite de tout traumatisme. Les symptômes qui constituent le SPC sont hétérogènes : somatiques (céphalées, vertiges, asthénie), cognitifs (trouble de la mémoire, de la concentration) et affectifs (anxiété, dépression, irritabilité, troubles du sommeil, labilité émotionnelle). Ils peuvent persister jusqu’à un an après un traumatisme. Nous avons construit cette étude pour évaluer si le stress ressenti aux urgences était associé au SPC.

Méthode

Une étude de cohorte concernant des patients victimes de traumatismes mineurs a été effectuée aux urgences pour évaluer les symptômes du SPC présents à 4 mois et en particulier l’association avec l’auto-évaluation du stress à l’admission aux urgences et à la sortie. L’objectif était de mettre en relation le stress ressenti des patients à la phase aiguë de la prise en charge d’un traumatisme bénin sur la survenue d’un syndrome post-commotionnel. Des cliniciens réalisaient un questionnaire d’auto-évaluation du stress et de l’état de santé en général des patients à l’entrée et à la sortie des patients aux urgences. Un questionnaire de rappel reprenant les critères diagnostiques du SPC et du SSPT était effectué à 4 mois.

Résultats

296 patients ont rempli les questionnaires à l’entrée et à la sortie des urgences. 193 patients ont été rappelés à 4 mois. La prévalence du SPC chez ces patients est de 24,5% à 4 mois. Une relation entre le stress des patients à la sortie des urgences avec la survenue d’un SPC à 4 mois a été mise en évidence (p < 10-4). Ce résultat persiste en analyse multivariée (RC = 2.85, IC95% [1.10 – 7.40].

Conclusion

Les traumatismes mineurs représentent un nombre important de consultations aux urgences. Il s’agit d’un enjeu démographique important car ce syndrome peut toucher jusqu’à un million de patients en France. Ces résultats suggèrent la nécessité d’interventions précoces aux urgences, à la phase aiguë d’un traumatisme mineur dans le but de diminuer la survenue d’un tel syndrome.


Stéphanie HOAREAU (RPPS : 10101155819) (Orateur, Pessac)
08:30 - 10:00 #9611 - CP034 Intérêt du diapason dans le diagnostic des fractures dans les traumatismes du poignet, du coude et de la cheville.
CP034 Intérêt du diapason dans le diagnostic des fractures dans les traumatismes du poignet, du coude et de la cheville.

Introduction

La traumatologie est un motif fréquent de consultation pour laquelle de nombreuses radiographies sont réalisées. Souvent, celles-ci sont normales, à l’origine d’un coût et d’une irradiation non négligeable. Il y a donc un intérêt à trouver un outil diagnostic clinique qui permettrait de mieux identifier les patients les plus à risque. Le diapason est un outil simple, peu coûteux et non irradiant. Il nous a donc semblé intéressant d’évaluer sa fiabilité diagnostique recherche de fracture de la cheville, du poignet et du coude. 

Matériel et méthode

Il s’agissait d’une étude d’évaluation de méthode diagnostique prospective, bi centrique conduite dans deux structures d’urgence sur une période de 4 mois. Les patients inclus étaient des adultes se présentant pour un traumatisme de la cheville, du poignet ou du coude, sans antécédents de maladie de constitution osseuse ou de fractures de la zone traumatisée. Les patients n’ayant pas eu de radiographie n’ont pas été inclus dans l’étude. Chaque praticien avait bénéficié d'une formation à l'utilisation du test au diapason TAD. La positivité du test peut se définir de deux manières (TAD1 : anomalie de la conduction sonore et/ou douleur aiguë ; TAD2 : anomalie et douleur associées). Les caractéristiques du test ont été décrites en sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive et négative (VPP et VPN). Une recherche de facteurs pouvant influencer la discordance du test a été réalisée.

Résultats

126 patients ont été inclus dans l’étude. 85 pour un traumatisme de la cheville, 29 du poignet et 12 du coude. Il n’y avait pas de différence des caractéristiques des patients entre les deux centres. 23 patients présentaient une fracture. Pour TAD1, la sensibilité du test était de 29%, la spécificité de 90%, la VPP de 41% et la VPN de 85%. Ces paramètres pour TAD2, était respectivement de 54%, 52%, 21% et 83%. Au niveau de la cheville, TAD1 a une VPN à 92%. Il n’existait en uni et multivarié, aucun facteur associé à une discordance entre les TAD et le résultat de la radiographie.

Conclusion

Le test au diapason n'est pas un outil diagnostic adapté pour le diagnostic ou l’exclusion de fractures chez les patients traumatisés aux urgences. Les résultats obtenus au niveau de la cheville laissent entrevoir la possibilité de combiner test au diapason et critère d’Ottawa pour améliorer encore la pertinence de ce score.


Mona ALLERS (Interne DESC Médecine d'urgence) (Orateur, Bordeaux)
08:30 - 10:00 #9664 - CP035 Variations hémodynamiques post induction en séquence rapide (ISR) en préhospitalier.
CP035 Variations hémodynamiques post induction en séquence rapide (ISR) en préhospitalier.

Introduction: L’intubation est un geste préhospitalier fréquent. Peu de données sont disponibles sur l’évolution hémodynamique des patients intubés après induction en séquence rapide (ISR). Les hypotensions post ISR (HPI) sont expliquées par la sédation et le collapsus de reventilation. L’hypotension préhospitalière est un facteur de morbimortalité. L’objectif est d'analyser l’incidence de l’HPI, ses facteurs favorisants et sa prise en charge par les médecins SMUR.

Matériel et Méthode: Etude observationnelle prospective bicentrique préhospitalière. Tous les patients intubés après ISR ont été inclus. Les pressions artérielles (PA) ont été relevées toutes les 2 min pendant 30 min après ISR.

Résultats et discussion: 307 patients ont été inclus. Dès la 8ème min post ISR, la PAS baisse significativement par rapport à la PAS initiale (p=0.02), et cette baisse perdure jusqu’à la 30ème min. La baisse est supérieure à 10mmHg à partir de la 12ème min, maximale à la 28ème min (-21mmHg, p < 0.001).
Malgré 58% de remplissage pré ISR, 38% des patients ont présenté au moins 1 épisode d’HPI, 23% au moins 3 épisodes.  90% des patients ont bénéficié d’une mesure correctrice (remplissage seul 30%, remplissage+catécholamines 54%). Les patients hémodynamiquement instables avant induction bénéficient de mesures d'anticipation mais aussi de mesures correctrices plus aggressives , permettant de restaurer une hémodynamique satisfaisante chez 35% d'entre eux malgré l'induction. Par contre, la kétamine n'était pas privilégiée et les posologies des drogues d'induction n'étaient pas adaptées chez ces patients. 67% des traumatisés craniens ont présenté un épisode de PAS < 110 mmHg, malgré un large remplissage pré ISR (79% vs 55% dans la population non traumatisée, p < 0,01). Le recours aux catécholamines avant ISR reste insuffisant chez ces patients (12%). De même, seulement 50% des traumatisés craniens hypotendus après ISR ont reçu des catecholamines. Les facteurs associés à l’HPI en analyse multivariée sont l’âge, l’état de choc et une PEEP > 5cmH2O. La curarisation semble protectrice.

Conclusion: Les HPI sont fréquentes et surviennent précocément après ISR. Le traumatisé crânien bénéficie d’une attention particulière. Cependant l’anticipation de l’HPI peut être améliorée. L’étude souligne la nécessité de sensibiliser les médecins SMUR aux mesures préventives et correctrices de l’HPI, notamment à un recours plus fréquent aux catécholamines.


Aurélie DUPIN (Orateur, PARIS)
Salle 252A

"Jeudi 01 juin"

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CLMSCA
08:30 - 10:00

Communications Libres Médecins
Syndrome Coronarien Aigu

Modérateurs : Sandra BERNARD (Mantes-la-Jolie), Rémy LOYANT (Chef de Service SAMU) (Angoulême)
08:30 - 10:00 #9248 - CP113 Analyse des caractéristiques, de la prise en charge et du pronostic des infarctus antérieurs comparés aux autres territoires.
CP113 Analyse des caractéristiques, de la prise en charge et du pronostic des infarctus antérieurs comparés aux autres territoires.

Introduction : Les infarctus du myocarde (IDM) antérieurs sont reconnus comme ayant un pronostic plus grave que les infarctus survenant dans les autres territoires coronariens. Notre objectif est de comparer les caractéristiques, les prises en charge ainsi que le pronostic des patients présentant un IDM antérieur aux autres territoires coronaires, dans notre zone sanitaire. Matériel et Méthode : Nous avons mené une étude observationnelle descriptive multicentrique entre 2009 et 2014 sur 4793 patients inclus dans un registre régional de syndromes coronariens aigus. Les caractéristiques, les délais et la stratégie de prise en charge ainsi que la mortalité et l’évolution temporelle des patients présentant un IDM antérieur étaient comparés aux autres territoires coronaires. Résultats : Au final, 2173 (45%) étaient inclus dans le groupe IDM antérieur et 2620 (55%) dans le groupe IDM autre territoire. Les patients ayant présenté un IDM antérieur avaient plus d’antécédents de coronaropathie, étaient moins souvent sous statine (283 (16%) contre 428 (21%), p < 0,001), présentaient plus d’hypotension et d’insuffisance cardiaque à la phase aigüe (180 Killip 2(9%) contre 144(6%), p=0 ,0001). Les délais de prise en charge et les traitements d’urgence étaient similaires entre les deux groupes. Cependant, la reperfusion coronaire était moins satisfaisante pour les IDM antérieurs : flux TIMI final 3 : 1770 (89%) contre 2193 (92%) (p < 0,05). La mortalité des patients du groupe IDM antérieur était significativement plus importante en hospitalier, à 1 mois et à 1 an (respectivement 142 (7%), 192 (9%), 227 (15%) contre 100 (4%), 143 (6%), 165 (9%), p < 0,0001). L’incidence des infarctus antérieurs et des autres territoires n’a pas varié significativement entre 2009 et 2014. Conclusion : Notre étude confirme la gravité des infarctus antérieurs par rapports aux autres territoires, malgré des modalités de prise en charge identiques. L’amélioration de la mortalité pourrait passer par une meilleure prévention primaire, notamment un meilleur dépistage des facteurs de risque et une amélioration du suivi post-IDM.


Chloé HERTZOG (Orateur, Lyon)
08:30 - 10:00 #9265 - CP114 Evaluation de la prise en charge du syndrome coronaire aigu avec sus-ST en dehors des horaires ouvrés.
CP114 Evaluation de la prise en charge du syndrome coronaire aigu avec sus-ST en dehors des horaires ouvrés.

Introduction : Plusieurs études ont mis en évidence une moins bonne accessibilité aux plateaux techniques en dehors des horaires ouvrés. Dans le cas d’un syndrome coronaire aigu avec sus-décalage de ST (SCA ST+) les délais peuvent se trouver allongés avec un impact sur le pronostic. Nous avons voulu évaluer cette prise en charge en fonction des jours et des horaires. Matériel et méthode : Notre étude est observationnelle multicentrique, réalisée entre 2010 et 2014 sur un territoire regroupant 40 SU, 19 SMUR et 10 centres de cardiologie interventionnelle (CCI). Elle concerne tous les patients pris en charge pour SCA ST+, inclus dans le registre d’évaluation de notre réseau d’urgence et dont l’horaire d’admission en CCI était connu. Résultats : Nous avons analysé 3757 SCA ST+ pris en charge entre 2010 et 2014 par notre réseau. Parmi eux 2183 (58%) ont été admis en CCI un weekend, un jour férié ou une nuit de semaine entre 20h et 08h. Ces patients sont plus jeunes que ceux admis en heures ouvrées (61 [50-73] vs 63 [52-74] ans, p < 0.005) et sont plus nombreux à se déclarer tabagiques (48% vs 43%, p 0.047). Hypertension artérielle, dyslipidémie, diabète et obésité sont présents de façon similaire dans les deux groupes. En heures ouvrées 1057 (67%) patients ont été pris en charge par un SMUR contre 1262 (58%) dans l’autre groupe (p < 0.001). Dans les traitements d’urgence, seules les HBPM étaient moins prescrites en heures ouvrées (78% vs 81%, p < 0.01) en faveur des HNF (11% vs 8%, p < 0.05). En heures ouvrées les délais d’appel au 15 était de 40 [18-90] vs 45 [20-108] min (p 0.08), le délai ‘contact médical – arrivée en CCI’ était plus court (57 [38-88] min vs 60 [40-94] (p < 0.01)), ainsi que le délai ‘arrivée en CCI – angioplastie’ (40 [28-56] vs 42 [30-58] min (p < 0.01)). Les taux de thrombolyse et d’angioplastie primaire étaient similaires dans les deux groupes. La mortalité hospitalière et à un an était superposable (respectivement 5% et 10%). Discussion : Les SCA ST+ pris en charge le weekend, un jour férié ou la nuit subissent un délai de transfert et jusqu’à l’angioplastie légèrement plus allongé, sans conséquence sur la mortalité. Conclusion : Notre étude montre un profil de patients similaires en heures ouvrées par rapport au reste du temps. Leur prise en charge par la médecine d’urgence est superposable. Ce constat confirme la capacité de la médecine d’urgence à appliquer les recommandations de bonne pratique quel que soit l’heure et le jour.


Carlos EL KHOURY (Urgentiste) (Orateur, Lyon)
08:30 - 10:00 #9423 - CP115 Patients souffrant d’un syndrome coronarien aigu avec élévation du segment ST (SCAST+), n’appelant pas le SAMU et consultant leur médecin généraliste. Qui sont-ils pour quel devenir ?
CP115 Patients souffrant d’un syndrome coronarien aigu avec élévation du segment ST (SCAST+), n’appelant pas le SAMU et consultant leur médecin généraliste. Qui sont-ils pour quel devenir ?

Introduction : La stratégie de revascularisation d’un SCAST+ repose en premier lieu par un appel précoce au SAMU-Centre 15. Certains patients, malgré la prévention, contactent toujours leur médecin généraliste (MG).

Objectif : Connaître le profil épidémiologique et les délais de prise de ces patients.

Matériels : Registre régional prospectif colligeant l’ensemble des SCAST+ < 24 heures pris en charge en primaire par 8 SAMU, 39 SMUR. Variables mesurées : épidémiologiques, facteurs de risques cardiovasculaires, complications, délais de prise en charge, mortalité des patients. Critère de jugement principal : particularités des patients consultant leur MG sans appel direct du 15. Statistique : analyse univariée, délais médians [Q1;Q3]. Khi2 ou Wilcoxon significatifs si p < 0,05.

Résultats : Entre 2003 et 2014, 20221 patients inclus, dont 2725 (13,5%) ont fait l’objet d’un appel du MG au 15 (tableau). Il s’agissait plus souvent d’une femme (28% vs 21%) avec une douleur moins typique (82% vs 89%), peu compliquée et 2 fois moins d’antécédents coronariens personnels (12% vs 21%). Le MG déclenchait sans délai un SMUR (94% vs 82,5%) avec un retard d’heure vingt dans la prise en charge : 151 [71;362] vs 52 [22;138] min. jamais rattrapé et sans différence sur la mortalité.

Conclusion : Trop de patients souffrant de SCAST+ se présentent encore chez le MG. Des campagnes de prévention doivent être encore réalisées auprès des MG et des populations ciblées par ces résultats dans notre région.


Steven LOVI (Médecin) (Orateur, Versailles)
08:30 - 10:00 #9436 - CP116 Le patient, maillon fort de la filière de prise en charge du SCA ST+.
CP116 Le patient, maillon fort de la filière de prise en charge du SCA ST+.

Introduction

Le délai de prise en charge pré-hospitalière du syndrome coronaire aigu avec sus-décalage du segment ST (SCA ST+) est un facteur pronostique majeur. Une filière dédiée en permet la réduction. Celle-ci est constituée de plusieurs maillons, ayant chacun un impact sur le délai.

Objectif

Comparer l’évolution les délais en considérant les quatre maillons successifs de prise en charge pré-hospitalière du SCA ST+.

Méthodes

Données issues d’un registre prospectif régional préhospitalier impliquant 8 SAMU et 40 SMUR.

Inclusion. SCA ST+ < 12 h pris en charge en primaire, sans critère de gravité.

Délais étudiés. Patient (douleur-appel SAMU), SAMU (appel SAMU-arrivée SMUR), SMUR (deux sous-groupes : contact patient-arrivée hôpital pour ATL et contact patient-fibrinolyse) et cardiologue (arrivée hôpital-passage du guide).

Critère de jugement : évolution du délai de 2003 à 2015.

Statistiques. Analyse des tendances par test de Cochran-Armitage.

Résultats

15.093 SCA ST+ analysés. Le patient (-9 min ; -14%) et le SMUR (-3 min ; -29% pour ATL et -11% pour lyse) ont le plus progressé. Les délais SAMU et cardiologues ont varié de moins de 3 minutes. Résultats détaillés dans la figure.

Conclusion

Le patient était le maillon fort. Les efforts d’éducation doivent être soutenus. Les autres délais semblent plus difficiles à améliorer.


Aurélien GUENIN (Docteur) (Orateur, Bobigny)
08:30 - 10:00 #9439 - CP117 L’infarctus de Mars et de Venus : l’âge de l’infarctus augmente chez l’homme et diminue chez la femme.
CP117 L’infarctus de Mars et de Venus : l’âge de l’infarctus augmente chez l’homme et diminue chez la femme.

Introduction

L’épidémiologie de l’infarctus aigu du myocarde (IdM) est en constante évolution Cette évolution pourrait affecter différemment les hommes et les femmes.

Objectif

Comparer l’évolution de l’épidémiologie de l’IdM en fonction du genre

Méthodes

Données issues d’un registre régional : 8 SAMU, 40 SMUR.

Inclusion : patient > 18 ans avec un SCA ST+ de moins de 24 h.

Exclusion : transfert secondaire.

Paramètres étudiés : date, âge, sexe et facteurs de risque.

Critères de jugement : évolution de l’âge médian des survenues de l’infarctus.

Résultats

28.249 patients avec un SCA ST+ pris en charge en préhospitalier de 2002 à 2014 analysés ; nombre médian : 2.168 (2.063-2.205) patients par an ; 21.883 (77%) hommes et 6.366 (23%) femmes. Le sexe ratio n’a pas significativement varié sur la période (Cochran-Armitage = 0.4). L’âge médian a significativement augmenté pour les hommes, de 58 (50-70) à 58 (50-68) ans (p=0,004) et diminué pour les femmes de 74 (58-82) à 70 (57-82) ans (p=0,0006) (Figure). Pour les hommes, la prévalence de tous les facteurs de risque a diminué significativement à l’exception de l’hypertension artérielle qui a augmenté significativement. Le taux d’hommes sans antécédent a augmenté de 6 à 7% (p=0,03). Pour les femmes, seuls les antécédents familiaux de coronaropathie ont diminué significativement. Le taux de femmes sans antécédent a augmenté de 9 à 12% (p=0,02).

Conclusion

L’épidémiologie de l’IdM est différente chez l’homme et la femme et évolue différemment.


Aurelie LOYEAU (Data scientist) (Orateur, Paris)
08:30 - 10:00 #9452 - CP118 La reperfusion coronaire progresse, y compris chez les patients très très âgés !
CP118 La reperfusion coronaire progresse, y compris chez les patients très très âgés !

Introduction

Le pronostic des patients avec un syndrome coronaire aigu avec sus-décalage du segment ST (SCA ST+) est déterminé par la reperfusion coronaire et ce, quel que soit l’âge.

Objectif

Etudier l’évolution du taux de décision de reperfusion chez les patients SCA ST+ de plus de 90 ans.

Méthodes

Données issues d’un registre régional préhospitalier de 8 SAMU, 40 SMUR.

Inclusion : patient > 90 ans avec un SCA ST+ de moins de 24 h.

Exclusion : transfert secondaire.

Critère de jugement : taux de décisions de reperfusion.

Analyse : évolution dans le temps (2003 à 2015) du taux de décisions préhospitalières de reperfusion (coefficient de régression linéaire + test de Student) selon l’âge > 90 ans ou non.

Résultats

21.278 patients avec un SCA ST+ inclus.

492 (2%) patients de > 90 ans et 20.786 (98%) de < 90 ans, répartition stable depuis 2003.

Augmentation significative du taux de décisions de reperfusion dans les deux groupes, particulièrement chez les > 90 ans (Figure). Dans ce groupe (selon la droite de régression), le taux de décisions de reperfusion est passé de ≈50% en 2003 à ≈80% en 2015. Aucun patient de > 90 ans n’a été fibrinolysé. Le taux d’angioplasties réalisées pour les > 90 ans était de 82% sur la période étudiée.

Conclusion

Le taux de décisions préhospitalières de reperfusion coronaire a augmenté depuis 2003, particulièrement chez les patients de ≥ 90 ans, chez qui il a été considérablement progressé. La décision a été suivie d’une angioplastie dans quasiment tous les cas.


Gaëlle LE BAIL (ph) (Orateur, Garches)
08:30 - 10:00 #9481 - CP119 Shock index: facteur de morbidités intra hospitalière en cas de SCA sans sus décalage du segment ST.
CP119 Shock index: facteur de morbidités intra hospitalière en cas de SCA sans sus décalage du segment ST.

Introduction: Shock index(SI), le quotient de fréquence cardiaque/pression artérielle systolique, a été fréquemment étudié en cas de SCA avec sus décalage du segment ST. Cependant, la valeur pronostic du SI n'a pas été totalement élucidée en cas de SCA sans  sus décalage du segment ST.

Matériel et méthodes: Etude prospective menée sur 6 mois (juillet-décembre 2015) incluant tous les patients âgés de plus de 18 ans admis aux urgences pour SCA sans sus décalage du segment ST. Nous avons exclus les patients porteurs de pace maker ou de défibrillateur, TV, TSV, pression artérielle supérieure à 230/130 mmHg. Les patients ont été divisé en deux groupes: ceux avec SI < 0,7 et ceux avec SI≥0,7. Le pronostic a été évalué par la survenue d'un IDM et/ou la nécessité d'hospitalisation en USIC dans les 30 jours suivants.

Résultats: Nous avons colligé quatre vingt neuf patients à prédominance masculine (sex ratio=3,23). L'âge moyen de notre population était 59 ans avec des extrêmes de 35 et 100. Cinquante- sept patients (64%) avaient SI≥0,7 et trente deux (36%) avaient SI < 0,7. La pression artérielle systolique, les valeurs de troponines et de la CRP étaient significativement plus élevées chez les patients avec SI≥0,7 (p égale respectivement: 0,017/0,0001/0,0001). L'hospitalisation en USIC était de 65% chez les patients avec SI≥0,7 versus 50% chez ceux avec SI < 0,7 (p=0,16). La survenue d'IDM dans le mois suivant était de 51% chez la population avec SI≥0,7 versus 28% en cas d'SI < 0,7 (p=0.037).

Conclusion: Shock index est un paramètre clinique facile à calculer. Il peut être utile aux urgences pour stadifier les patients à haut risque ayant un SCA sans sus décalage du segment ST.


Saloua AMRI (interne) (Orateur, Villeneuve-Saint-Germain)
08:30 - 10:00 #9503 - CP120 Evolution des early presenters dans le temps et dans l'espace.
CP120 Evolution des early presenters dans le temps et dans l'espace.

Introduction : La rapidité de reperfusion coronaire est un facteur pronostique essentiel du syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST + (SCA ST+). Les "early presenter" (EP), patients dont la douleur évolue depuis moins de 2 heures avant la prise en charge médicale initiale, sont ceux qui bénéficient le plus d'une stratégie de reperfusion coronaire.

Objectif : Etudier l'évolution du taux d'EP dans le temps et dans l'espace.

Matériel et méthodes : Données issues d’un registre régional prospectif qui recense tous les SCA ST+ < 24h pris en charge par 8 SAMU et 39 SMUR. Ont été inclus les patients souffrant d’un SCA ST+ < 2 h, de 2003 à 2015, hors transports secondaires. Différentes zones géographiques ont été définies : Ville (V), petite couronne (PC) et grande couronne (GC). La régression linéaire et le test de student ont été utilisés.

Résultats : 13071 EP ont été inclus (V=2409, PC=4187 et GC=6475) et représentaient 62% des SCA ST+ < 24h pris en charge en primaire. Leur répartition variait significativement en fonction de la zone V=60%, PC=61% et GC=65% (p < 0,0001).

De 2003 à 2015, leur taux a augmenté significativement dans la région (p=0,0017). Par zone cette hausse se confirmait, mais n'était significative que pour GC (p=0,0221).

Conclusion : Le taux d'EP a augmenté dans le temps et dans l'espace, principalement en GC.


Alexandre ALLONNEAU (Orateur, Paris)
08:30 - 10:00 #9658 - CP121 Facteurs prédictifs de survenue de fibrillation ventriculaire dans les syndromes coronariens avec sus décalage du segment ST.
CP121 Facteurs prédictifs de survenue de fibrillation ventriculaire dans les syndromes coronariens avec sus décalage du segment ST.

Introduction : La fibrillation ventriculaire (FV) est une complication redoutable du syndrome coronarien avec sus décalage du segment ST (SCA ST+),  elle survient à la phase aigue avec une incidence allant de 5 à 11% et est associée à un plus mauvais pronostic.

Objectif : Identifier les facteurs prédictifs de survenue d’une FV chez les patients admis aux urgences pour  SCA ST+.

Matériels et méthodes : Etude prospective, observationnelle, mono centrique étendue sur 9 ans.

 Ont été inclus tous les patients âgés de 18 ans et plus, admis à la salle d’accueil des urgences pour un SCA ST+. Recueil des paramètres épidémio-clinique, électrocardiographiques, biologiques, thérapeutiques et évolutifs. Etude multi variée  par régression logistique multiple a été effectuée.

Résultats : Inclusion de 819 patients. Age moyen= 60 ±12 ans. Sex-ratio =4,68. Facteurs de risque cardio-vasculaire (%) : tabagisme (70), hypertension (34), diabète (31), dyslipidémie (13) et coronaropathie (12). La revascularisation pharmacologique a été envisagée dans 71%  des cas et l’angioplastie primaire dans 28% des cas. La survenue de FV a été notée chez 50 patients (6,1%). En analyse multivariée, le territoire antérieur étendu (OR ajusté = 1,615, IC95% [1,181-2,210], p=0,003), le choc cardiogénique (OR ajusté=1,729, IC95% [1,181-2,530], p=0,005) et l’atteinte de plus de deux territoires (OR ajusté=1,505 , IC95% [1,072-2,112] , p=0,001) étaient considérées comme des facteurs indépendants de survenue d’une FV. 

Conclusion : Le territoire antérieur  étendu, le choc cardiogénique et l’atteinte de deux territoires ou plus constituent des facteurs prédictifs de survenue d’une FV dans le SCA ST+.


Imen MEKKI (Trainee) (Orateur, Tunis, Tunisie)
Salle 253

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AMS-48
08:30 - 10:00

Atelier Médico soignants 48
Soins médicaux d’urgence en milieu périlleux

Coordonnateur : Emgan QUERELLOU (Coordonnateur, Brest)
Conférenciers : Ollivier GRIMAULT (médecin) (Conférencier, Brest), Emgan QUERELLOU (médecin) (Conférencier, Brest)
Comprendre les contraintes de travail en milieu périlleux (pente aide, vertical et maritime).
Connaître les contraintes techniques des milieux périlleux.
Connaître les limites d’emplois des dispositifs bio médicaux
Analyser les modifications des référentiels spatiaux et anticiper l’impact de ces contraintes sur la réalisation des gestes techniques de soins d’urgences.
Gérer la prise en charge organisationnelle en milieu périlleux et contraint sur simulateur patient
Salles 221-222-223

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DPCS01
08:30 - 12:00

Session DPC N°64291700011 soignants
Actualisation du triage aux urgences

Conférenciers : Théophile BASTIDE (Cadre supérieur de santé) (Conférencier, Paris), Claire MAILLARD-ACKER (cadre de sante) (Conférencier, Paris)
Salle 341

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TRM-01
08:30 - 10:00

Table Ronde Médecins
Organisation des urgences

Modérateurs : Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE (médecin) (Nîmes), Bruno RIOU (PUPH) (Paris)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
- Quels sont les éléments essentiels dans l’architecture des urgences ?
- Doit-on contractualiser (les délais, modalités...) avec les plateaux techniques ?
- Comment fluidifier l’hospitalisation à partir des urgences ?
08:30 - 10:00 Architecture et design d’un service d’urgence. Frédéric THYS (Chef de Pole, Directeur des urgences, Adjoint à al direction médicale et Professeur) (Conférencier, Charleroi, Belgique)
08:30 - 10:00 Place des proches. Patricia JABRE (PH) (Conférencier, Paris)
08:30 - 10:00 Bed-managers. Olivier MIMOZ (PU-PH) (Conférencier, Poitiers)
08:30 - 10:00 Accès au plateau technique / imagerie. Mathias WARGON (Chef de Service) (Conférencier, Saint-Denis)
Salle 342A

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DPCM01
08:30 - 12:00

Session DPC N°64291700004 médecins
Intoxications médicamenteuses de l'adultes

Conférenciers : Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Conférencier, Boulogne-Billancourt), Arnaud DELAHAYE (Conférencier, Mont de Marsan), Maxime MAIGNAN (Chef de service) (Conférencier, Grenoble)
Salle 342B

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DPCM02
08:30 - 12:00

Session DPC N°64291700005 médecins
Trauma crânien de l'enfant

Conférenciers : Jean-Louis CHABERNAUD (Attache) (Conférencier, Clamart), Fleur LORTON (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nantes)
Salle 343

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DPCM03
08:30 - 12:00

Session DPC N°64291700006 médecins
Complications aiguës du diabète aux Urgences

Conférenciers : Jean-Jacques ALTMAN (Conférencier, PARIS), Maurice RAPHAËL (médecin urgentiste) (Conférencier, LAUSANNE, Suisse), Christophe VINCENT-CASSY (PH) (Conférencier, Le Kremlin-Bicêtre)
Salle 352A

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CS-05
08:30 - 10:00

Conférence Soignants
Les transferts spécifiques

Modérateurs : Yann COEN (Ambulancier SMUR) (Brest), Lionel DEGOMME (IADE) (Paris)
08:30 - 10:00 Pédiatrique : du grand prématuré à l'enfant. Alexia MOREIRA (infirmière puéricultrice) (Conférencier, Paris)
Enoncer les pathologies les plus rencontrées sur les transferts.
Enoncer les soins à apporter pendant les transferts.
Préciser le rôle de l'ambulancier : formation, manutention, matériel….
Définir le matériel de transport et d'immobilisation : couveuse, coquille, bâche, respirateur, cardioscope,..
Définir les critères de transfert paramédical, quelles pathologies ?
08:30 - 10:00 Pédiatrique : du grand prématuré à l'enfant. Stéphane DIGARD (Conférencier, Paris)
08:30 - 10:00 Bariatrique : domicile. Amina BRAHIMI (Conférencier, Lille)
08:30 - 10:00 Bariatrique. Emmanuel CLUIS (Infirmier Anesthésiste) (Conférencier, Lille)
Décrire la complexité du transport d’un patient obèse.
Décrire les normes et la législation des transports bariatriques.
Présenter le matériel spécifique : ambulance, brancard, matelas coquille, moyen de levage....
Énoncer les particularités de prise en charge (logistique à prévoir, manutention, conditionnement pour le transport)
08:30 - 10:00 Patient sous assistance circulatoire en préhospitalier. Benjamin LOLOM (Conférencier, PARIS)
Décrire les principales pathologies des patients bénéficiant d’une assistance circulatoire en préospitalier
Décrire les principes de fonctionnement, le rôle de l’infirmier et de l’ambulancier lors de la mise en place, de la surveillance, les précautions à prendre et les contraintes pendant le transport pour :
o ECMO
o AREC
o Contre pulsion
08:30 - 10:00 Patient sous assistance circulatoire en préhospitalier. Abel LAABIDI (Conférencier, Paris)
Salle 352B

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TRMS-13
08:30 - 10:00

Table Ronde Médico-Soignants
Retour vers le futur : passé, présent et avenir de nos structures d’urgence

Modérateurs : Magali BISCHOFF (Cadre supérieur de santé Coordinatrice) (Vienne), Marc GIROUD (Médecin régulateur) (CERGY PONTOISE)
08:30 - 10:00 Ce que le passé des structures d’urgence nous dit de leur avenir. Segolène DELABY (IDE) (Conférencier, Paris)
Présenter l’évolution des structures d’urgence à travers les âges et son influence sur leur fonctionnement actuel
Présenter les grandes évolutions organisationnelles et techniques suivies par les structures d’urgences
Présenter l’évolution des typologies de patients et de leurs attentes
08:30 - 10:00 Le futur est entre nos mains : ce que la technologie et l’innovation organisationnelle nous réservent. Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Conférencier, Angers)
Présenter des innovations matérielles majeures en cours de finalisation ou pressenties pour l’avenir des structures d’urgence
Présenter des innovations logicielles et immatérielles en cours de finalisation ou pressenties pour l’avenir des structures d’urgence : réseaux sociaux, web 2.0,…
Présenter des innovations organisationnelles efficientes en SU et SMUR
08:30 - 10:00 Bienvenue au patient de demain. Audrey ALEXIS (Conférencier, Paris)
Présenter les évolutions attendues de l’organisation du système de santé et de l’offre de soins de premier recours
Présenter les grandes évolutions attendues en terme de démographie, de santé publique et de motifs de recours aux SU
Présenter les évolutions attendues en terme d’attentes et de besoins spécifiques des patients
Salle 353
09:00

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CEX-01
09:00 - 10:00

Conférence Exceptionnelle
Urgences et mémoire collective : comment les événements dramatiques récents impactent la société ?

Modérateurs : Pierre CARLI (Pr Emérite) (Paris), Patrick GOLDSTEIN (conseiller Médical) (Lille)
Coordonnateur : Nicolas PESCHANSKI (Coordonnateur, Rennes)
Conférenciers : Francis EUSTACHE (Conférencier, Caen), Denis PESCHANSKI (Conférencier, Paris)

Denis Peschanski
Né en 1954, est un historien français, directeur de recherche au CNRS depuis 2005. Historien spécialiste de l’histoire du communisme, de la France de Vichy et des « années noires », il est membre depuis 2016 du Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (Paris 1, EHESS, CNRS) après avoir été depuis 2002 au Centre d’histoire sociale du XXe siècle, et auparavant à l'Institut d'histoire du temps présent. Depuis début 2016, il dirige, avec le neuropsychologue Francis Eustache (Université de Caen et Coresponsable scientifique), le programme "13-Novembre". Ce programme 13-Novembre est un programme de recherche transdisciplinaire qui se déroule sur 12 ans et suit de nombreux médecins, secouristes, témoins et d'autres échantillons de la population française suite aux attentats du 13 novembre 2015. Son objectif est d’étudier la construction et l’évolution de la mémoire après les attentats tout en pensant l’articulation entre mémoire individuelle et mémoire collective.


Francis Eustache
Né en 1955, est un chercheur français en neuropsychologie et en imagerie cérébrale, spécialisé dans l'étude de la mémoire et de ses troubles. Il dirige depuis janvier 2002 une unité de recherche : l'unité Inserm-EPHE-université de Caen Normandie U1077, intitulée « Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine ». Depuis janvier 2013, Francis Eustache est directeur du GIP Cyceron, plateforme d'imagerie biomédicale située à Caen. Depuis avril 2013, il est président du Conseil scientifique de l’Observatoire B2V des mémoires. Il est aujourd'hui auteur ou co-auteur de plus de 300 articles dans des domaines tels que la psychologie cognitive, la neuropsychologie cognitive, la neuropsychologie clinique. Il a été l'un des premiers chercheurs en France à utiliser la neuroimagerie cérébrale dans l'étude de la mémoire humaine.

Amphi Bleu

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UT-03
09:00 - 10:00

Réveil Tonic' Médico-Soignants
Régulation – Analyse d’appels

Modérateur : Paul-Georges REUTER (PUPH) (Rennes)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
Conférencier : Karim BOUDENIA (PH TP) (Conférencier, Dijon)
Suite à l’écoute de bandes de régulation médicale, quels sont les pièges à éviter? Existe-t-il des éléments obligatoires à rechercher et obtenir devant tout dossier de régulation médicale ?
Salle 242B

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ES-10
09:00 - 10:00

Les Essentiels
Troubles hydro-électrolytiques

Modérateurs : Erick CHANZY (Bobigny), Jonathan DUCHENNE (Chef de Département) (Aurillac)
Coordonnateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Coordonnateur, Bobigny)
- Dans quels cas la rhabdomyolyse doit m'inquiéter ?
- Comment je diagnostique et je traite une dyscalcémie ?
- Quelles sont les étiologies et les complications potentielles du syndrome de lyse ?
09:00 - 10:00 Rhabdomyolyse. Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Conférencier, Nîmes)
09:00 - 10:00 Dyscalcémie. Richard CHOCRON (MCUPH) (Conférencier, Paris)
09:00 - 10:00 Syndrome de lyse. Laurent JACQUIN (PH) (Conférencier, Lyon)
Salle 251

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PM-GER
09:00 - 10:00

Posters Médecins
Gériatrie

Modérateur : Paul PETIT (PU PH) (Lyon)
09:00 - 10:00 #9062 - P120 Temps d'attente des patients âgés aux urgences : quel type de patient attend le plus ?
P120 Temps d'attente des patients âgés aux urgences : quel type de patient attend le plus ?

TEMPS D'ATTENTE DES PATIENTS ÂGÉS AUX URGENCES : QUEL TYPE DE PATIENT ATTEND LE PLUS ?

 

Contexte : En France, les plus de 70 ans constituent 12% des consultations aux urgences. Cette population fragile y attend plus que les patients jeunes. L'objectif de cette étude est de rechercher si le niveau de fragilité influence le temps d'attente des patients âgés aux urgences de notre CH.

 

Méthode : Il s'agit d'une étude prospective, mono centrique, descriptive et analytique qui s'est déroulée du 1er Juin au 6 septembre 2016. La grille SEGA a été utilisée pour définir la fragilité. Tous les patients de plus de 75 ans été inclus et les données (motifs, d’entrée, délais d’attente, avis gériatrique) étaient récoltées par un questionnaire complété par le médecin après accord et information du patient ou de sa famille. Une déclaration auprès du CNIL a été faite (2001283 v0).

 

Résultats : 137 patients ont été inclus. L'échantillon était réparti comme suit : 61 robustes, 24 fragiles et 52 très fragiles. La chute était le motif de consultation le plus fréquent chez les très fragiles (p=0,001). Ils étaient plus hospitalisés à 67,3 % (p=0,03). Le temps d'attente moyen était de 6h37. Les patients de plus de 85 ans attendaient en moyenne 1h34 de plus que les moins de 85 ans (p=0,02). Les très fragiles attendaient significativement plus (8h13) que les robustes (5h31) (p=0,005) et que les fragiles (5h56) (p=0,002). 8,2 % des patients robustes ont bénéficié d'un avis gériatrique contre 16,7 % pour les patients fragiles et 44,2 % pour les très fragiles (p=3.10-5). Le temps d'attente était significativement plus long (9h26 en moyenne) si un avis gériatrique était demandé (p=0,0005).

 

Discussion : la plupart des données retrouvées dans l'étude sont comparables à celles retrouvées dans la littérature.  Les patients les plus âgés, les plus fragiles attendent le plus et leur temps d'attente est allongé si un avis gériatrique a été demandé. À partir de cette étude, un score de détection des patients âgés susceptibles d'attendre le plus a été établi. Il permettrait la sollicitation plus rapide et plus ciblée de l'équipe mobile de gériatrie.


Adrien DENIS (Assistant) (Orateur, LILLE)
09:00 - 10:00 #9343 - P121 Modalités de consultation des patients centenaires, état des lieux dans un service d’accueil et d’urgences.
P121 Modalités de consultation des patients centenaires, état des lieux dans un service d’accueil et d’urgences.

Introduction: Avec l’allongement de l’espérance de vie et la majoration du nombres de personnes âgées consultants aux urgences, il n’est plus rare de prendre en charge des patients centenaires. Le but de l'étude était d’évaluer les modalités de consultation des patients centenaires, dans un service d’accueil d’urgences(SAU). Patients et méthode: Entre janvier 2012 et mars 2015, tous les patients de 100 ans et plus, consultants aux urgences d’un hôpital universitaire parisien ont été inclus. Ce travail est une étude observationnelle et rétrospective. Les données ont été comparées aux résultats d’une étude antérieure menée dans le même service dix ans auparavant, entre janvier 2002 et mars 2005. Pour chaque patient les principales données médico-sociales ont été recueillies,  les causes de consultation aux urgences, les diagnostics retenus et leur devenir.Résultats: Entre janvier 2012 et mars 2015, 153 385 patients ont consulté aux urgences. Parmi eux, 21 550 (14%) patients avaient plus de 75 ans, et 129 patients avaient 100 ans et plus. 7 dossiers incomplets ont été exclus, et un total de 122 dossiers a été retenu. L’âge moyen des patients était de 102 ans (IC 95% 100-112). 80.7% des patients centenaires en 2002-2005 ont été  adressés au SAU après un premier contact médical de leur référent, contre 46.7% en 2012-2015 (p < 0.001). Le mode de transport préférentiel était l’ambulance dans deux tiers des cas, sans différence significative sur les 2 périodes (66.3% contre 59%). Les principaux motifs de consultation aux urgences restaient les chutes (42.3% et 39.4%), suivies des symptômes respiratoires (22.1% et 21.3%). Le taux d’hospitalisation restait stable (56.7% contre 66.4%), ainsi que la mortalité hospitalière (13.5% contre 13.9%). Le délai moyen de prise en charge entre le premier contact de l’infirmière d’accueil et d’orientation(IAO) et la décision d’orientation du patient était de 293.2 min en moyenne (257.7-328.7), soit 4h48. Ce délai est de 175.2min (151.5 -198.8), soit 2h24, pour la prise en charge médicale. Discussion: Cette étude monocentrique et rétrospective n’est pas extrapolable aux autres services d’urgences français.Conclusion: Cette étude montre nette augmentation des consultations directes et pose le problème d’un dossier de liaison médical pour les  patients non institutionnalisés. Une évaluation multicentrique permettrait de suivre l’évolution des comportements et des pathologies de cette catégorie de patients fragiles.


Claire GAST (Orateur, PARIS)
09:00 - 10:00 #9382 - P122 Intérêt de dépistage de la dépression chez la personne âgée de 75 ans et plus au service d'accueil des urgences d'un hôpital de périphérie.
P122 Intérêt de dépistage de la dépression chez la personne âgée de 75 ans et plus au service d'accueil des urgences d'un hôpital de périphérie.

introduction : La dépression de personne âgée est une affection fréquente et sa présentation clinique est variable.

Objectif principal : Déterminer la prévalence de la dépression de la population âgée de plus de 75 ans de passage au Service d'acceuil des urgences

Matériel et méthode : Etude prospective mono centrique de 01 mars 2016 au 31 aout 2016

Réalisé aux services des urgences de Centre Hospitalier de périphérie.

Tous les sujets de 75 ans et plus sont inclus.

Confusion mentale, malades instables sont exclues

Nous avons utilisé pour les sujets non déments le mini GDS, pour les déments score de cornell

Résultats:

Deux cents soixante onze patients inclus, 56 cas de dépression probable soit 20% avec un âge moyen 88 ans.

Parmi les déprimés 45 femmes soit 80% et 11 hommes soit 20 %.

49 patients proviennent de domicile soit 88 %, 7 des EPHAD soit 12 %.

Episode dépressif caractérisé 33 % des sujets déprimés.

Les maladies cardio-respiratoires représentent 57 % des pathologies associées à la dépression.

Conclusion :

La prévalence de la dépression de sujet de 75 ans et plus est élevée. Son dépistage précoce favorise l’optimisation de sa prise en charge. Le lien avec les affections somatique est étroit.


Camomille HEITZ (RPPS : 10101423498) (Orateur, Sarreguemines)
09:00 - 10:00 #9453 - P123 Sujets âgés aux Urgences : intégration des patients « fragiles » dans une filière hôpital-ville.
P123 Sujets âgés aux Urgences : intégration des patients « fragiles » dans une filière hôpital-ville.

Introduction : L’évolution démographique tend vers un nombre croissant de personnes de plus de 75 ans. Leur admission dans les structures d’urgences (SU) pour des motifs médicaux ou traumatiques est l’occasion de détecter leur fragilité. L’objectif de l’étude était d’inclure ces patients dans une filière SU-Hôpital de jour (HDJ) gériatrique de proximité grâce à une identification de la fragilité dans la SU.

Méthode : Il s’agit d’une étude prospective monocentrique effectuée dans la SU d’un centre hospitalier général entre le 01/01/2015 et le 30/09/2015. Parmi les patients de plus de 75 ans rentrant à domicile après consultation, certains ont été identifiés « fragiles » grâce à la grille de fragilité simplifiée du GérontoPôle de Toulouse intégrée au dossier médical. Le rôle de la SU consistait à les informer de l’existence d’une filière gériatrique. En cas d’intérêt et après obtention de leur consentement oral, la SU envoyait un courrier les informant qu’ils seraient contactés par téléphone par un gériatre de l’HDJ de proximité. L’évaluation téléphonique du gériatre permettait de déterminer leurs besoins et de proposer une prise en charge adaptée. En retour, un compte rendu était adressé au médecin traitant et à la SU.

Résultats : Parmi les 40% de patients rentrés à domicile (n=3252/7923 passages ≥ 75 ans), 396 patients considérés « fragiles » ont été inclus (12%). L’âge moyen était de 82 ans ; 2/3 était des femmes ; 50% consultaient pour chute. Après appel téléphonique, 52% (n=204) des patients contactés ont été inclus dans la filière HDJ. Après la consultation gériatrique, ils ont été orientés en réadaptation en HDJ (30%), vers les réseaux de ville (44%) ou ont préféré différer leur prise en charge (25%). Les patients ont refusé toute prise en charge ou les gériatres ont écartés tout besoin chez 192 patients (48%).

Conclusion : L’inclusion dans la filière de plus de la moitié des patients « fragiles » montre que les SU sont un lieu propice à la détection de la fragilité et qu’elles ont toute leur place au sein des filières gériatriques. La généralisation de ces filières et une plus grande collaboration ville-hôpital pourrait permettre d’optimiser le parcours de soins de ces patients « fragiles », de prévenir un certain nombre de passages dans les SU et de favoriser le maintien au domicile. Une étude est en cours pour vérifier l’efficacité de la filière mise en place et déterminer si la pérennisation de cette collaboration SU-HDJ est pertinente.


Julie CHEOUX-ESTOURINE (Praticien Hospitalier) (Orateur, Versailles)
09:00 - 10:00 #9490 - P124 Répartition des patients âgés admis au service d'accueil des urgences.
P124 Répartition des patients âgés admis au service d'accueil des urgences.

Introduction : Le vieillissement de nos populations impose une meilleure compréhension du profil des patients âgés admis au service d'accueil des urgences (SAU) afin d’optimiser l’organisation des soins.

Matériel et Méthodes : Nous présentons une étude rétrospective incluant les patients de plus de 75 ans admis au SAU entre janvier 2009 et décembre 2014. L’analyse de la répartition se base sur un échantillon proportionnel et aléatoire de 10% des patients.

Résultats : 24564 patients de plus de 75 ans se sont présentés au SAU. Parmi ceux-ci, 82,9% provenaient directement du domicile et 44,1% venaient de leur propre initiative. Seuls 27,6% ont été référés par leur médecin traitant. L’augmentation annuelle des admissions de patients  de plus de 75 ans était de 3,01%, celle de la population générale de 2,19%. Les patients âgés, comme la population générale, fréquentent le SAU durant les heures ouvrables (entre 8h et 20h), mais de façon prédominante en semaine, à l’inverse de la population générale qui fréquente le SAU de manière homogène sur les 7 jours (Figure).

Conclusion : L’augmentation de la fréquentation de notre SAU par les patients de plus de 75 ans est plus importante que celle de la population générale. Les patients âgés se présentent préférentiellement de leur propre initiative, pendant la journée et en semaine. Durant ces périodes, la collaboration entre les équipes d’Urgences et de Gériatrie pourrait être renforcée de manière à optimiser leur prise en charge.


Thomas BEEKEN (DES médecine d'urgence) (Orateur, PARIS)
09:00 - 10:00 #9583 - P125 Particularités épidémio-cliniques des sujets âgés dans l'unité d'hospitalisation de courte durée.
P125 Particularités épidémio-cliniques des sujets âgés dans l'unité d'hospitalisation de courte durée.

Introduction

La proportion des sujets âgés dans la population ne cesse d’augmenter. De ce fait le nombre de sujets âgés consultants aux urgences est en croissance. La prise en charge de certaines pathologies du sujet âgé au service des urgences passe par une hospitalisation en unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD). L’objectif de ce travail est de décrire la population de sujets âgés admise en UHCD.

Méthodes

Etude rétrospective exhaustive incluant les malades âgés de 65 ans ou plus hospitalisés en UHCD plus que 24 heures du 1er janvier 2014 et 31 décembre 2015. Nous avons colligé les données concernant l’âge, le genre, les antécédents, la durée d’hospitalisation, le diagnostic retenu, la mortalité intra hospitalière et l’orientation à la sortie d’UHCDafin d’étudier le profil épidémio-clinique de cette population.

Résultats 

Sur 57711 consultations aux urgences durant 2014 et 2015, 1769 patients ont été admis en UHCD dont 1285 ((2,22%) plus que 24 heures. Les malades âgés de 65 ans ou plus représentent 55,09 % (n=708). L’âge moyen était de 77 ± 7 ans avec un sex-ratio à 0,84. Les antécédents en % étaient : HTA (60,9), diabète (42,9), ACFA (21,2),AVC (18,2), insuffisance coronaire (17,5),insuffisance cardiaque (11,7), dyslipidémie (10,9),insuffisance rénale (9,2), BPCO (8,6), asthme (1,3).

La durée médiane d’hospitalisation était de 72 heures. La mortalité intra-hospitalière était de 15 %. Un transfert vers un deuxième service était fait chez seulement 7,9 % des patients.  77 % des patients étaient entièrement pris en charge en UHCD avec un retour à domicile.

Conclusion

Population sans cesse croissante en médecine d’urgence, les sujets âgés répondent à des particularités propres et il y a lieu de s’interroger sur la pertinence de leur prise en charge qui passe obligatoirement par une meilleure connaissance de leur profil épidémio-clinique.


Houcem OUNI (Orateur, tunis, Tunisie)
09:00 - 10:00 #9586 - P126 Le Syndrome de réponse inflammatoire systémique est-il un facteur pronostic chez le sujet âgé ?
P126 Le Syndrome de réponse inflammatoire systémique est-il un facteur pronostic chez le sujet âgé ?

Introduction

Le SIRS ou syndrome inflammatoire systémique est une réaction clinique à une agression non spécifique. Le but de ce travail est d’étudier les critères du SIRS chez les sujets âgés hospitalisés en UHCD et de vérifier leur place en tant que facteur prédictif de mortalité permettant ainsi un meilleur tri des patients et une meilleure prise en charge thérapeutique.

Méthodes

Etude rétrospective, observationnelleincluant les malades âgés de 65 ans ou plus hospitalisés en UHCD du 1er janvier 2014 et 31 décembre 2015. Recueil des éléments anamnestiques, de la prise en charge hospitalière et évolution d’après des registres du service.Le critère de jugement principal était la mortalité hospitalière.

Résultats

708 patients ont été colligés et 597 malades ont été retenus, Nous les avons séparés en deux groupes : SIRS positif ≥ 2 critères (n=292, 48,9 %) et SIRS négatif. Les deux groupes étaient comparables en matière d’âge, de sexe ratio et d’antécédents. La mortalité était de 18,5% (n=54) dans le groupe SIRS positif et de 9,5%(n=29) dans le groupe SIRS négatifavec une différence significative entre lesdeux groupes (p=0,002). Lasensibilité était de 65,06% et la spécificité était de 53,7% (OR = 2,16 [1,33-3,15]).

Conclusions

Le SIRS a une incidence élevée chez les malades hospitalisés en UHCD. Dans notre série ces patients ont une mortalité de 18,5%. Ces critères de SIRS sont facilement accessibles aux urgences et peuvent être recueillis dès l’arrivée. Une étude à plus grande échelle serait nécessaire afin de vérifier sa valeur pronostique.

 


Houcem OUNI (Orateur, tunis, Tunisie)
09:00 - 10:00 #9695 - P127 Polymédication chez le sujet âgé aux Urgences : quel impact sur l'observance et la mortalité ?
P127 Polymédication chez le sujet âgé aux Urgences : quel impact sur l'observance et la mortalité ?

INTRODUCTION: Les sujets âgés présentent fréquemment une poly-pathologie source de polymédication, habituelle et souvent légitime chez le sujet âgé, mais elle augmente le risque iatrogénique, diminue probablement l'observance des traitements, et a un coût élevé.

Le but de notre étude étai d’analyser la consommation médicamenteuse chez les sujets âgés, d’étudier l’influence de la poly médication sur l’observance thérapeutique et le pronostic.

MATERIEL et METHODE: Il s’agit d’une étude réalisée à partir du recueil prospectif des prescriptions médicamenteuses avant et après passage aux urgences, puis un suivi sur 6 mois.

Etude préliminaire, sur 2 mois entre septembre et novembre 2016, incluant les patients, âgés de plus de 65 ans qui consultent en ambulatoire ou qui sont hospitalisés aux urgences, dont la prescription médicale contient plus que deux médicaments.

 RESULTATS (initiaux): Cent patients d’âge moyen de 73 + 6 ans ont été inclus, Le nombre moyen de médicaments par patient était de 4, la prescription médicale était connue par les patients dans 50% des cas. Les familles de médicaments les plus prescrites: les IEC (46%), les antidiabétiques oraux (39%), l’aspégic (31%), les diurétiques (30%) et l’insuline (29%). L’observance médicamenteuse est bonne dans 61% des cas. Le genre féminin, l'age avancé et le nombre des médicaments prescrits sont prédictifs d'une mauvaise observance du traitement (p<0,05).

 CONCLUSION: Les sujets âgés consomment une quantité importante de médicaments, ce qui pourrait, en plus des interactions médicamenteuses, conditionner l’observance et donc la morbidité du sujet âgé. Mieux prescrire chez le sujet âgé est ainsi un enjeu de santé publique.


Nour NOUIRA (Médecin urgentiste universitaire) (Orateur, Tunis, Tunisie)
Salle 252B

"Jeudi 01 juin"

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PM-FORM2
09:00 - 10:00

Posters Médecins
Formation 2

Modérateur : Bernard NEMITZ (Médiateur médical) (Amiens)
09:00 - 10:00 #9023 - P112 Validation et caractérisation des opérateurs échographistes dans le cadre de l’étude READ.
P112 Validation et caractérisation des opérateurs échographistes dans le cadre de l’étude READ.

Introduction : READ est une étude diagnostique faisant l’hypothèse d’une supériorité d’un protocole échographique rapide (comprenant nombre de lignes B par champ pulmonaire et profil mitral) vis-à-vis du NT-proBNP pour le diagnostic d’insuffisance cardiaque aiguë chez les patients de plus de 75 ans en insuffisance respiratoire aiguë. Le but de ce travail était de valider et caractériser les opérateurs échographistes de cette étude multicentrique, préalablement à sa mise en place.

Méthode Dans chaque centre participant, les opérateurs candidats ont réalisé et interprété une échographie supervisée par un opérateur référent (expérimenté en échographie) pour 3 patients-tests différents, avec acquisition d’images selon la méthode échographique READ. Un expert en échographie a ensuite évalué par relecture centralisée ces images et les interprétations fournies comparativement à sa propre expertise. L’analyse comparative a porté sur : le respect des critères qualité, l’exactitude du nombre de lignes B, le type de profil mitral, la conclusion quant à l’existence d’une part d’ insuffisance cardiaque aiguë. De plus, la formation (diplômante ou non) en échographie et l’expérience des opérateurs candidats ont été recueillies par un questionnaire individuel.

Résultats : L’étude a concerné 7 opérateurs référents et 25 opérateurs candidats. Seize opérateurs ayant pratiqué 38 échographies-tests sur 26 patients ont été évalués et 26 opérateurs ont répondu au questionnaire. L’âge moyen des opérateurs était de 38±5 ans. Dix-neuf (73%) candidats avaient un diplôme universitaire en échographie, 11 (45%) un diplôme non universitaire. Si la plupart (20 soit 80%) pratiquaient l’échographie depuis plus d’un an, une partie (12 soit 46%) la pratiquaient depuis plus de 3 ans. Presque tous avaient une pratique de l’échographie pluri-hebdomadaire voire quotidienne (11 soit 42%). L’ensemble des 16 opérateurs évalués sur le respect des critères d’acquisition d’images ont été validés.

Discussion : Cette étude pilote permet de caractériser et valider l’ensemble des candidats quant à l’acquisition d’images échographiques selon la méthode READ. La formation et l’expérience en échographie relativement solides des candidats expliquent ce taux élevé de validation. Ces tests seront étendus à l’ensemble des opérateurs candidats des 7 centres afin de valider leur fiabilité dans l’acquisition des échographies selon la méthode READ, indispensable avant l’ouverture de chaque centre.


Omide TAHERI (Médecin) (Orateur, BESANCON)
09:00 - 10:00 #9037 - P113 Evaluation d'un outil pédagogique de lecture des radiographies de la cheville dans le cadre de la traumatologie courante ( étude préliminaire).
P113 Evaluation d'un outil pédagogique de lecture des radiographies de la cheville dans le cadre de la traumatologie courante ( étude préliminaire).

Introduction: Selon certaines études, seulement 18% des clichés de radiographie standard réalisés aux urgences sont interprétés en temps réel par un radiologue et l'interprétation initiale de ces clichés est majoritairement faite par l'urgentiste. La formation des étudiants hospitaliers à la lecture des images radiographiques est insuffissante et le plus fréquemment réalisée lors des stages dans les services des urgences.

Objectifs: L'objectif principal a été l'évaluation d'un outil pédagogique de lecture des radiographies de la cheville par l'intermédiaire d'un quiz constitué d'une série de 30 radiographies de la cheville de face et de profil, avec un mélange des radiographies normales et pathologiques. Les objectifs secondaires ont été l'évaluation de l'intérêt de la formation et de la satisfaction des participants liée aux conditions du test et l'analyse des types de fracture le plus fréquemment omises dans le quiz.

Materiel et méthodes: Etude exprérimentale à type d'essai comparatif sur une population d'internes en Médecine Générale travaillant dans un SU ayant une activité traumatologique. Le critère d'exclusion a été l'absence d'exercise professionnel dans le domaine des urgences traumatologiques. La population testée à été divisée en deux groupes de 15 internes et un des deux groupes a ensuite bénéficié d'une formation avec l'outil pédagogique. La réévaluation des connaissances radiologiques a été réalisée après un mois dans les deux groupes par le même quiz.

Résultats: Dans le groupe témoin la moyenne initiale des réponses correctes a été de 14,7/40 et la moyenne finale de 16,4/40 et dans le groupe d'analyse 15/40 vs 32,4/40 après formation. Les fractures le plus fréquemment omises ont été les fractures ostéochondrales du talus (1%), de l'os naviculaire (2%), du calcanéus (17%) et du 5ème métatarsien (20%). 99% des participants ont estimé que l'outil pédagogique était très utile et pour 87% le quiz a été trop long.

Discussion: La formation des urgentistes dans la lecture des radiographies standard est essentielle pour réduire le nombre des erreurs diagnostiques et thérapeutiques. L'outil pédagogique a permis une amélioration des compétences dans la lecture des radiographies de la cheville de 41%. Cette étude préliminaire a permis l'identification des difficultés liées au quiz d'évaluation et il sera réduit à 10 radiographies pathologiques lors d'une étude étendue prévue pour un travail de thèse de Médecine Générale.


Laura BEJINARIU (Orateur, Strasbourg)
09:00 - 10:00 #9083 - P114 Evaluation de l’intubation orotrachéale en simulation : comparatif juniors/séniors et situation de stress /« neutre ».
P114 Evaluation de l’intubation orotrachéale en simulation : comparatif juniors/séniors et situation de stress /« neutre ».

Introduction : L’utilisation en simulation de nouvelles technologies pour l’évaluation des performances et du stress des praticiens permet de créer des méthodes d’apprentissage adaptées et évolutives dans le développement professionnel continue.

Matériels et Méthodes : Vingt six praticiens ont été recrutés (10 juniors et 16 séniors) lors de cette étude. Ils étaient équipés de capteurs de fréquence cardiaque et respiratoire, conductance électrodermale et capteurs biométriques. Deux séances de simulations ont été réalisé consécutivement et façon randomisée par les praticiens : un scénario neutre et scénario stress. Des prélèvements de cortisol salivaire étaient réalisés après chaque scénario. Plusieurs auto-évaluations étaient réalisées par les praticiens après chaque scénario.

Résultats : Il n’a pas été retrouvé de différence statistiquement significative entre la population juniors et séniors. Par contre le scénario d’intubation difficile a été significativement vécu comme plus stressant (HR moy p=0,013, HR max seniors 144 ± 14 bpm HR max juniors 138 ± 24 bpm, Nasa-TLX avec score de stress p=0,001, autoévaluation vidéo p < 0,001) et est source d’une frustration importante pour les praticiens séniors (p=0,033). L’analyse statistique de la corrélation entre la performance et la fréquence cardiaque maximale est significative (p=0,043).

Discussion : Le scénario d’intubation difficile a été vécu comme plus stressant dans les 2 populations. La réalisation d’une intubation difficile est source de frustration, d’exigence temporelle et d’effort. Dans la population sénior, la notion de performance est plus prononcée. Au contraire, les praticiens novices se sont évalués peu performants. Dans notre scenario « neutre », les praticiens se sont jugés peu stressés, peu performants. Les données de la corrélation entre FC maximale et performance vont dans ce sens. Ces données suggèrent que même si la réponse physiologique et le stress ressenti sont identiques sur l’ensemble de l’échantillon, l’expérience acquise par les praticiens séniors permet de mieux gérer leur stress et d’être plus performants. Ils se trouvent dans une zone de stress suffisante pour que la performance ne soit pas affectée.

Conclusion : La réalisation isolée d’une intubation difficile en simulation est en geste est responsable d’un stress important chez les praticiens novices et expérimentés. Les résultats montrent que la simulation est un bon moyen d’entrainement pour la gestion technique de ce geste.


Christelle TEITEN (Orateur, Brest)
09:00 - 10:00 #9468 - P115 Utilisation des tests de concordance de script pour l'évaluation du raisonnement clinique des étudiants en médecine en stage en médecine d'urgence dans un CHU.
P115 Utilisation des tests de concordance de script pour l'évaluation du raisonnement clinique des étudiants en médecine en stage en médecine d'urgence dans un CHU.

Contexte. Le test de concordance de script (TCS), méthode d’évaluation du raisonnement clinique (RC), reste sous-utilisé pour les étudiants en médecine en stage de médecine d’urgence (MU). Le but du travail est d’évaluer l’intérêt des TCS en termes de progression du RC de l’étudiant entre le début et la fin du stage en MU dans notre CHU. Matériel et méthodes. Les réponses à 20 TCS (sur la prise en charge diagnostique et/ou thérapeutique de situations fréquentes en MU) de 64 étudiants en master médical (4è=MM1, 5è=MM2 et 6è=MM3) au début (pré-test) et fin de stage (post-test, après 20 journées de stage) ont été comparées aux réponses d’un panel d’experts seniors urgentistes. La progression de chaque étudiant est analysée par les tests de rangs signés de Wilcoxon. Résultats. Les scores moyens (sur 60 points) passent de 37,1±3,80; 38,5±5,06 et 42,7­±3,67 au pré-test à 39,3±3,53; 41,2±2,68 et 42,7±2,95 au post-test, (MM1, MM2 et MM3, respectivement) traduisant une progression significative entre le début et la fin de stage (p=0,016) (Figure 1). L’ANOVA souligne une différence significative des scores entre les promotions en pré-test (p < 0.001) et post-test (p=0.0029), avec un avantage pour les promotions plus âgées. Discussion et conclusions. Ces résultats confirment l’intérêt des TCS pour apprécier le RC des étudiants en MU. La recherche de facteurs influençant cette progression et la généralisation des TCS en tant qu’outil validant un stage fait l’objet d’un travail parallèle.


Benoît SAHUC (PH) (Orateur, Dijon)
09:00 - 10:00 #9502 - P116 Impact d’une formation sur la mise en condition de survie des blessés par arme de guerre au sein d’un SAMU-SMUR. Enquête préliminaire.
P116 Impact d’une formation sur la mise en condition de survie des blessés par arme de guerre au sein d’un SAMU-SMUR. Enquête préliminaire.

Introduction : Les attaques de Paris en 2015 ont confronté les équipes SMUR à la prise en charge (PEC) de blessés par armes de guerre. Une collaboration civilo-militaire a permis la formation de formateurs (médecins, IADE) à ces PEC dans le cadre d’un afflux saturant de blessés.  Le but de notre étude est d’évaluer l’impact à 5 mois des formations réalisées par ces formateurs au sein de notre service.

Méthode : Etude prospective, réalisée sur les personnels SMUR évaluant les connaissances procédurales. Une étude de cas évaluait le triage (utilisation du ABC) et l’utilisation de l’algorithme MARCHE-RYAN. La pose d’un garrot tourniquet était également évaluée sur 10 points.

Résultats : 36 médecins et 16 IADE ont été formés. 14 d’entre eux ont été évalués (7 IADE/7 médecins). Les résultats pour l’évaluation du TRIAGE et du MARCHE RYAN  sont présentés sur les  Figure 1.

Concernant la pose du garrot, 11 personnes obtenaient un score ≥ 5 points  (6 obtenaient un score de 5 points, 2 de 6 points, 2 de 7 points et 1 de 8 points).     

Conclusion : L’appropriation de cette nouvelle doctrine reste difficile de par le format des formations proposées (4h). La sensibilisation des équipes et la mobilisation des formateurs est un véritable enjeu contribuant ainsi à une PEC optimale des blessés par armes de guerre. Une réactivation des connaissances sous forme de mise en situation ou de jeux de rôles doit être proposée très régulièrement afin de faciliter l’ancrage de ces connaissances.


François REVAUX (Praticien Hospitalier Temps Plein) (Orateur, Créteil)
09:00 - 10:00 #9510 - P117 Evaluation de l’efficacité d’une formation spécifique destinée au grand public et dispensée par des secouristes: étude observationnelle rétrospective.
P117 Evaluation de l’efficacité d’une formation spécifique destinée au grand public et dispensée par des secouristes: étude observationnelle rétrospective.

Introduction: suite aux attentats en France en 2015, une formation aux gestes qui sauvent (FGS) a été proposée. Le but de ce travail était de vérifier l’efficacité de cette FGS dans une cohorte de volontaires civils en milieu urbain formés par des secouristes professionnels.

Matériel et Méthodes: Etude observationnelle rétrospective validée par un comité d’Ethique, réalisée à partir d’un questionnaire proposé aux participants d’une FGS (hémorragies, position d’attente, détection d’un arrêt cardiaque, massage cardiaque externe avec DAE). Critères d’inclusion: tout participant de plus de 18 ans ayant rempli le questionnaire avant/après la formation, portant sur des données épidémiologiques et conduites à tenir (CAT). Analyse statistique: description univariée de l’échantillon,  comparaison de type avant/après pour les variables « gestes ».

Résultats: Du 16/01 au 30/06/2016, 5615 personnes inscrites, 4556 participants, 2640 (100%) inclus. L’âge médian était de 37 ans EIQ [30-47], avec 1744 (66%) femmes et 115 (4%) participants témoins d’un attentat en 2015. Pour 1894 (72%) personnes il s’agissait d’une première FGS. Le questionnaire avant/après et l’autoévaluation des CAT sont présentés dans le graphique.

Discussion: Cette FGS permet d’apprendre à porter secours en attendant l’arrivée des secours. Nous mettons aussi en évidence la progression ressentie par les participants.

Conclusion: Nous conseillons de développer ces FGS qui permettent d’augmenter la résilience de la population.


Frédérique BRICHE (Orateur, Paris)
09:00 - 10:00 #9543 - P118 Formation des infirmiers d’un service d’urgences à l'abord périphérique intraveineux écho-guidé.
P118 Formation des infirmiers d’un service d’urgences à l'abord périphérique intraveineux écho-guidé.

Introduction : L’Abord Périphérique Intra Veineux Echo guidé (APIVE) est une technique permettant de réduire le taux d’échec de perfusion chez des patients dont l’abord veineux est difficile. L’objectif de notre étude est de valider un protocole de formation à l’APIVE. 

Méthode : Il s’agit d’une étude prospective, en simulation réalisée dans un SAU d’un CHU, dans le cadre d’une formation des IDE à l’APIVE sous protocole de coopération. Avec accord d'un comité d'éthique pour la formation en simulation, les IDE ayant plus d’1 an d’expérience dans un SAU ont reçu une formation théorique puis pratique sur fantôme, suivie d'une phase d’évaluation formative sur patients encadrée par 2 médecins formateurs (objectif de 20 gestes avec les 3-5 1ers gestes accompagnés par un formateur). A l’issue de chaque geste, l’IDE complétait une fiche d’autoévaluation (conditions de cathétérisation, durée du geste, survenue d’effets indésirables, ressenti de l’IDE et du patient mesuré sur une échelle de Likert (1 à 7). Le critère de jugement principal était le taux de réussite à l’APIVE.

Résultats : 40 IDE ont reçu la formation théorique et pratique sur simulateur, 35 IDE ont pratiqué sur patient. Le taux de réussite à la 1ere tentative sur fantôme est de 46%. Les données de 33 IDE ayant pratiqué de 2-8 mois suivant leur formation ont été exploitables. 202 patients ont bénéficié d’une APIVE (12 IDE ont effectué au moins 6 tentatives d’APIVE, 4 IDE au moins 10 tentatives  et 2 IDE ont réalisé au moins 24 tentatives d'APIVE). Le taux de réussite au 1er essai est de 54,5% au 1er patient et atteint 75% au 6ieme. Le taux de réussite globale (1-3  essais) est de 60,6%  sur le 1er patient, atteignant 83,3% dès le 6e patient. Le délai de cathétérisation est de 49,2 ± 51,5  [1-300] s. 77% des APIVES réalisées n’est suivie d’aucune complication. Les complications majeures sont l'hématome (15%),  l'extravasation (5,6%), la ponction d'un nerf et d'une artère (0,8 %).

Concernant le ressenti des IDE, 78% pensaient que l'APIVE était indispensable au quotidien. Les IDEs ayant réalisé moins de 5 APIVE évoquaient un manque d'opportunité (33,3%), des échecs consécutifs (22%) ou un oubli d’utiliser la technique (44%).

Conclusion : L’APIVE est un outil indispensable, rapidement utilisable par les IDE d’un service d’urgence est après une formation encadrée.


Riad JREIGE (Orateur, Montpellier)
09:00 - 10:00 #9685 - P119 Diplome Inter Universitaire de Secours Médicaux en Milieu equatorial.
P119 Diplome Inter Universitaire de Secours Médicaux en Milieu equatorial.

Une formation diplomante originale intitulé "Diplome Inter Universitaire de Secours Médicaux en Milieu Equatorial" a été crée et organisé sur un cycle de 4 ans afin de proposer des bases de prise en charge des urgences médico-chirrugicales en milieu isolé de type équatorial.

objectif : décrire et évaluer la formation de 2007 à 2011

matériel et méthode: décrire les modalités d'enseignement et analyser les 4 sessions de la formation, à partir des résultats aux épreuves écrites et pratiques ainsi qu'avec les feuilles d'évaluation remise aux candidats en fin de stage

résultats:

Formation sur 10 jours : 5 jours de cours théoriques et 5 jours sur le terrain dont une initiation sur deux jours à la vie en forêt et 3 jours de stage en pleine forêt en autonomie complète

176 demandes pour 111 étudiants retenus

46% de médecins, 33 % d'internes, 23 % d'IADE ou IDE. Sex ratio: 71% d'homme (79H /32F). 20% d'étudiants ne venaient par de  la région où la foramtion était organisée

90 % de réussite à l'issue des deux sessions d'examens sur les 4 sessions et 95 % de satisfaction globale

conclusion: Cette formation originale a pour but de permettre à un soignant de s'intégrer à une équipe de secours à personne en autonomie, de médicaliser un èvènement sportif ou une expedition ou de participer à une mission humanitaire en milieu isolé de type équatorial. Son renouvellement est attendu.


Gérald EGMANN (Orateur, CAYENNE, Guyane française)
Salle 252B-Zone posters 2

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CONC02
09:00 - 18:00

SIM CUP
Compétition de simulation

Conférenciers : Guillem BOUILLEAU (Urgentiste - Formateur en Santé) (Conférencier, Blois), Cindy BOUZIN (Ide) (Conférencier, Châteauroux), Guillaume DER SAHAKIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Orange), Lucie DESMOND (Conférencier, Perpignan), Juliette DEUTSCH (Conférencier, PARIS), Mohammed EL OUALI (Conférencier, Chateauroux), Sébastien FAUCHER (Technicien supérieur hospitalier) (Conférencier, Perpignan), Aurélie KALPOKDJIAN (Conférencier, LE CHESNAY), François LECOMTE (PH) (Conférencier, Paris), Céline LEJEUNE (Conférencier, PARIS), Dr Thomas LEREDU (PH) (Conférencier, Versailles), Clarisse MOULIN (Conférencier, Chateauroux), Lucie MARCHAIS (MEDECIN) (Conférencier, CHATEAUROUX), Isabelle MEGY MICHOUX (Praticien hospitalier) (Conférencier, Chateauroux), Carl OGEREAU (physician) (Conférencier, Paris), Matthieu OLLIVIER (Professor) (Conférencier, Marseille), Laura RIBARDIÈRE (IDE) (Conférencier, Châteauroux), Romain VUAILLAT (Conférencier, Châteauroux), Youri YORDANOV (Médecin) (Conférencier, Paris)
Espace Challenges et vous Niveau 2

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DR-01
09:00 - 09:30

Rencontres
Présentation des résultats de l’IRU

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Sandrine DELTOUR (PU-PH) (Conférencier, Paris), Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Conférencier, Bobigny), Dr Abdo KHOURY (PROFESSEUR ASSOCIE) (Conférencier, Besançon)
Plateau TV
09:30

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TV 10
09:30 - 10:00

Intervention plateau TV 10
Utilisation raisonnée des biomarqueurs

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Patrick RAY (Pr) (Conférencier, Dijon), Jeannot SCHMIDT (Professeur des universités) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Plateau TV
10:00

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TV 11
10:00 - 10:30

Intervention plateau TV 11
DESCMU / Trauma crânien grave

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
10:00 - 10:30 DESCU. Sarah REBERT
10:00 - 10:30 DESCUM. Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Conférencier, Lyon)
10:00 - 10:30 Trauma crânien grave. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
10:00 - 10:30 Trauma crânien grave. Benjamin DAHAN (Conférencier, Paris)
Plateau TV
10:30

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EA-05
10:30 - 12:00

Etat de l'Art
Session SFMU/SRLF/ Insuffisance Respiratoire Aiguë en urgence

Modérateurs : Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Nancy), Antoine ROCH (Marseille)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
- Quels sont les outils utiles au diagnostic ?
- Quelles sont les modalités et les critères de choix d'une ventilation non-invasive ?
- Comment peut-on réduire les complications liées à l'intubation en urgence ?
- Quels sont les prises en charge de la post-intubation qui permettent de réduire les risques ?
10:30 - 12:00 Diagnostic : quels outils? Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
10:30 - 12:00 Assistances ventilatoires non invasives. Jean Christophe RICHARD (Conférencier, ANNECY)
10:30 - 12:00 Intuber en urgence : comment réduire les complications ? Samir JABER (Conférencier, Montpellier)
10:30 - 12:00 Après l'intubation : comment réduire les risques ? Antoine ROCH (Conférencier, Marseille)
Amphi Bleu

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ES-05
10:30 - 12:00

Les Essentiels
Traumatisme thoracique

Modérateurs : Romain DUFAU (Chef de service) (Paris), Djamila RERBAL (Médecin) (LYON)
Coordonnateur : Francois-Xavier AGERON (Coordonnateur, LAUSANNE, Suisse)
- Quels examens prescrire en fonction du type de traumatisme ?
- Comment faire le diagnostic de fracture de côte ?
- Quelles sont les traitements spécifiques et les modalités de l'antalgie chez le traumatisé traumatique ?
- Quelles sont les techniques de prise en charge d'un pneumothorax traumatique ?
10:30 - 12:00 Stratégie d’imagerie. Sabrina GARNIER KEPKA (Praticien hospitalier) (Conférencier, Strasbourg)
10:30 - 12:00 Fractures de côtes. Cédric CARRIE (Conférencier, BORDEAUX)
10:30 - 12:00 Exsufflation, thoracostomie, drainage ? Jeremy BOURRENNE (Conférencier, Marseille)
Amphi Bordeaux

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CMWSF1
10:30 - 12:00

Conférence Médecins
Session commune WFF - SFMU : Faut-il utiliser l'échographie pour guider une intubation orotrachéale en urgence?

Modérateurs : Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Lyon)
Conférenciers : Laurent MULLER (Praticien Hospitalier, Professeur Associé, Chef de service réanimations et surveillance continue) (Conférencier, Nîmes), Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny)
Salle 241

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ATWF04
10:30 - 12:00

Atelier Médecin
Échographie procédurale

Conférenciers : Idriss ARNAUDET (Médecin) (Conférencier, Nantes), Hervé DUGA (Praticien hospitalier/médecin libéral) (Conférencier, Lille), Guy MAZAIRAC (Urgentiste) (Conférencier, Eupen, Belgique), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes), Grégorie ROMERO DE AVILA (Praticien hospitalier) (Conférencier, Poitiers), Tomas VILLEN (Attending Physician) (Conférencier, Madrid, Espagne)
(ponctions veineuses... et au-delà !)
(tout public)
Salle 242A

"Jeudi 01 juin"

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QZS-01
10:30 - 11:30

Quizz Soignants
Les pièges du rythme

Modérateur : Marc SMOUNYA (Infirmier) (Besançon)
Conférencier : Hélène DAGAT (infirmière) (Conférencier, Besançon)
A partir de cas clinique :
Décrire les principales notions à connaître concernant les tachycardies, les arythmies, les PM / DAI, l’arrêt cardiaque : physiopathologie, diagnostics différentiels,…
Décrire les risques principaux et les surveillances à mettre en oeuvre
Enoncer les principaux éléments de l’entretien infirmier face à un trouble du rythme
Salle 242B

"Jeudi 01 juin"

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AM-10
10:30 - 12:00

Atelier Médecins 10
Sédation procédurale

Coordonnateur : Vincent BOUNES (Coordonnateur, Toulouse)
Conférenciers : Vincent BOUNES (CHEF DE SERVICE) (Conférencier, Toulouse), Marie Laure TOURNERET (Conférencier, TOULOUSE)
Rappeler les indications et modalités de réalisation de la sédation procédurale.
Préciser la place des médicaments les plus utiles (propofol, kétamine, etc.) au travers de cas cliniques vidéo interactifs.
Proposer les bases d’un protocole de sédation procédurale que chaque intervenant ramènera dans son centre afin de le faire valider par les partenaires de son institution.
Salle 243

"Jeudi 01 juin"

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CLMSP
10:30 - 12:00

Communications Libres Médecins
Santé Publique et Urgences Sociales

Modérateurs : Jean-Marc LABOUREY (MEDECIN) (Besançon), François REVAUX (Praticien Hospitalier Temps Plein) (Créteil)
10:30 - 12:00 #9162 - CP104 « SEEK Study »: évaluation de la perception du métier d’urgentistes par le questionnaire de Karasek (Study on Emergency physicians’ Job-Strain Evaluated by Karasek questionnaire).
CP104 « SEEK Study »: évaluation de la perception du métier d’urgentistes par le questionnaire de Karasek (Study on Emergency physicians’ Job-Strain Evaluated by Karasek questionnaire).

RÉSUMÉ

Contexte: Selon Karasek, la combinaison d’une forte demande psychologique et d’une faible latitude décisionnelle constitue une situation de tension au travail (Job Strain). Aucune étude utilisant ce modèle n’a étudié le médecin urgentiste ni le personnel des urgences. La perception du métier est censée être indépendante du contexte.

Objectifs: Évaluer la perception du métier d’urgentistes selon le modèle de Karasek. Objectifs secondaires: 1) Comparer aux autres employés des urgences 2) Comparer entre fin de poste de nuit et début de travail en journée, 3) Rechercher des variables explicatives, 4) Évaluer le retentissement sur la qualité de vie.

Méthode: Tout salarié d’un service d’urgence en France peut être inclus. Outre les variables sociodémographiques, les questionnaires de Karasek, de Burn-out, d’anxiété-dépression et d’estime de soi sont analysés au début d’un poste de jour et en fin de poste de nuit.

Résultats: 177 salariés ont été recrutés sur plusieurs hôpitaux, dont 72 médecins (âge moyen 37.1±13.7, 45.8% hommes) et 105 non-médecins (âge moyen 37.2±10.1, 38.1% hommes). La totalité des urgentistes sont en situation de Job-Strain (vs 87.1% des non-médecins, p=0.01) avec une latitude décisionnelle plus faible et une demande psychologique beaucoup plus élevée que tous les métiers référencés (25 000 salariés, Niedhamer, 2006). Les médecins perçoivent une latitude décisionnelle plus faible en fin de garde de nuit (p=0.003), ainsi que les <30ans (57.6±5.2 vs 60.0±5.4 après 50 ans, p=0.02). La demande psychologique augmente avec l’âge (27.1±2.9 pour les <30ans vs 30,8±2,1 après 50ans, p=0.05). Le Burn-Out atteint 63% des médecins (vs 34.8% chez les non-médecins, p=0.003), aucune pathologie anxio-dépressive n’est retrouvée.

Conclusion: Si tout le personnel des urgences semble en souffrance, les médecins urgentistes en particulier perçoivent une tension extrême au travail, s’accentuant avec l’âge. Le moment de passation influence la perception du métier: le travail de nuit expose particulièrement au Job-Strain. Les répercussions en termes de bien-être peuvent expliquer la faible durée d’exercice du métier. Comprendre la perception du métier incite une prévention ciblée afin d’améliorer la qualité de vie au travail du personnel des urgences


Marjolaine BOREL (PRATICIEN hospitalier contractuel) (Orateur, BEAUMONT)
10:30 - 12:00 #9181 - CP105 Description des accidents de la vie courante pris en charge dans un service d’accueil et d’urgences entre 2004 et 2013.
CP105 Description des accidents de la vie courante pris en charge dans un service d’accueil et d’urgences entre 2004 et 2013.

Description des accidents de la vie courante pris en charge dans un service d’accueil et d’urgences entre 2004 et 2013.

Introduction : Les accidents non intentionnels sont responsables d’environ 4% de la mortalité totale en France. Parmi eux, les accidents de la vie courante (AcVC) sont les plus nombreux avec près de 20 000 décès par an. En 2010, 11 millions de blessés à la suite d’AcVC ont eu recours au soin, dont 4,5 millions sont passés par un service d’accueil et d’urgence (SAU).  Notre SAU contribue à un dispositif national de recueil et de surveillance des AcVC. L’objectif est de décrire les AcVC pris en charge dans notre centre.

Matériel et méthodes : Ce dispositif national repose sur le recensement permanent des recours pour AcVC dans les SAU de 11 hôpitaux en France. Les informations recueillies comprennent des données sociodémographiques, des données caractérisant l’accident, et sa prise en charge. La qualité des données et de l’exhaustivité est auditée chaque année pour estimer leur fiabilité. Les analyses et régressions linéaires ont été réalisés à l’aide du logiciel Stata v12.

Résultats : Au total, 173 532 patients consécutifs ont été inclus sur 10 ans. Le nombre d’AcVC augmente chaque année passant de 14 673 patients en 2004 à 19 755 en 2013. L’âge a tendance à augmenter au cours des 10 années (Beta = 0.36, p<0.001), la médiane est passée de 24 à 28 ans, alors que le pourcentage d’homme a diminué de 58 à 56%. Le nombre d’AcVC diminue avec l’âge, le pic de fréquence se situe dans les deux premières décades de vie. Une majorité des accidents surviennent à domicile (43%). Les jeux et loisirs sont les activités les plus pratiquées dans AcVC (45%). Ils surviennent principalement entre 15 et 45 ans (39 %) et concernent majoritairement les hommes. La répartition des AcVC montre une saisonnalité avec une recrudescence au printemps. Selon la saison il existe  une variation: - de l’origine géographique : les patients domiciliés hors région sont plus accidentés en été et en hiver : - du sex ratio des patients : les AcVC survenus en hiver concernent moins souvent les hommes 55%, contre 58% le reste de l’année.

Discussion / Conclusion : L’analyse qualité montre un taux d’exhaustivité de 97%. Ces résultats montrent une spécificité locale (plus forte proportion d’accidents de sport et de loisir (n 43 505, 25 % par exemple) dans un important collectif de données. Notre centre contribue de façon robuste à ce registre national.


Xavier COURTOIS (PH) (Orateur, ANNECY)
10:30 - 12:00 #9325 - CP106 Les Populations Défavorisées Abusent-Elles Vraiment des Urgences ?
CP106 Les Populations Défavorisées Abusent-Elles Vraiment des Urgences ?

Objectif : Analyser le lien entre la position socioéconomique et l’utilisation des Urgences.

Méthodes : Etude épidémiologique rétrospective. Tous les recours aux Urgences effectués en 2012 par un habitant adulte de la région ont été inclus. Leurs caractéristiques ont été recueillies à partir des Résumés de Passage aux Urgences. Le taux de recours et la proportion de recours potentiellement déplaçables ont été comparés par groupes socioéconomiques, identifiés par l’European Index of Deprivation après géocodage des adresses. Les recours potentiellement déplaçables étaient identifiés par le niveau 1 de la Classification Clinique des Malades aux Urgences (CCMU-1). La comparaison des intervalles de confiance à 95% a été utilisée. Accord de la CNIL.

Résultats : Nous avons analysé 390 236 passages effectués par 292 627 patients. Le taux de recours augmentait significativement avec la défavorisation. 13,5% des visites étaient codée CCMU-1 et cette proportion variait peu en fonction des groupes socioéconomiques (voir Figure).

Conclusion : Les patients les plus défavorisés ont plus souvent recours aux Urgences mais la proportion de recours potentiellement déplaçable est similaire à celle des autres groupes socioéconomiques. Cela suggère des besoins de santé plus importants de cette population et non une utilisation abusive des Urgences.


Hélène COLINEAUX (Orateur, Toulouse)
10:30 - 12:00 #9395 - CP107 Intérêt d'un appel précoce du gériatre sur la prise en charge des résidents d'EHPAD adressés aux Urgences.
CP107 Intérêt d'un appel précoce du gériatre sur la prise en charge des résidents d'EHPAD adressés aux Urgences.

Introduction

L'HAS a émis récemment des recommandations visant à réduire les hospitalisations non programmées des résidents d'EHPAD. On constate que l'admission de ces patients aux urgences a lieu préférentiellement en journée et en semaine. Les structures d'accueil des urgences étant peu adaptées à l'accueil de cette population fragile, nous avons voulu évaluer l'impact de sa prise en charge précoce par un gériatre.

Méthodes

Etude rétrospective réalisée au sein du service des urgences sur la période du 01/01/2016 au 30/04/2016. Les patients adressés par les EHPAD aux urgences en semaine de 9h à 18h bénéficiaient d'une consultation rapide aux urgences par un gériatre, sur appel de l'IAO. Le gériatre faisait l'examen clinique, et prescrivait des examens paracliniques si besoin. La suite de la prise en charge était ensuite confiée à un urgentiste. L'objectif principal était  de déterminer l'impact de ce protocole sur la durée de séjour aux urgences.

Résultats
30 patients ont été inclus.  Par rapport à une population comparable de l'année précédente, la durée moyenne de séjour aux urgences a été diminué de 2h27 (p=0,003); le délai de prise en charge médicale a été réduit de 1h05 (p=0,006); le délai avant réalisation du bilan biologique était diminué de 0h50 (p=0,046). En revanche, on ne note pas d'influence de ce protocole sur le taux d'hospitalisation des patients, ni sur la durée des séjours hospitaliers.

Conclusion

Les patients âgés résidents en EHPAD représent la population gériatrique la plus fragile. Les services d'urgences sont peu adaptés à leur prise en charge. Une prise en charge dans les EHPAD ou une admission directe en service d'hospitalisation doit être favorisée.  Mais lorsque le recours aux urgences semble incontournable, l'évaluation rapide par un gériatre semble pouvoir diminuer significativement le temps de séjour aux urgences, et les complications connues qui en découlent. Ce protocole favorise également les échanges entre urgentistes et gériatres, et fluidifie les salles d'attente des services d'urgences.


Stéphanie GACHET (medecin urgentiste / PH) (Orateur, Contamine-sur-Arve)
10:30 - 12:00 #9437 - CP108 Egalité d’accès aux soins urgents : existe-t-il un lien entre le niveau socio-économique des lieux d’intervention et les difficultés d’accès des équipes SMUR ?
CP108 Egalité d’accès aux soins urgents : existe-t-il un lien entre le niveau socio-économique des lieux d’intervention et les difficultés d’accès des équipes SMUR ?

Introduction : L’accessibilité terminale est un des déterminants des délais d’intervention SMUR. Ses deux composantes, véhicule (stationnement) puis piétonne, semblent altérées dans certains groupements d’immeubles défavorisés. Ce lien est inconnu en France.
Le but de ce travail était d’étudier le lien entre le niveau socio-économique (NSE) des lieux d’intervention SMUR et les difficultés d’accès fin (DA) en fonction de l’architecture.

Méthode : Recueil prospectif des données d’interventions primaires d’un SMUR urbain. Recueil du NSE, de l’adresse d’intervention et de son îlot urbain d’appartenance (IRIS). Graduation du NSE selon l’indice de privation de Townsend (quintiles croissants de T1 à T5). Analyse du lien entre DA et NSE puis DA et architecture (X2).

Résultats : 1021 interventions étudiées (01/07-31/12/2016). Des DA étaient recensées pour 41% des cas (n=422), dont 13%  sur la composante véhicule (n=131), 18% sur la composante piétonne (n=183) et 11% sur les deux (n=108). Les DA de tout ordre étaient plus fréquentes dans les IRIS à faible NSE (Townsend ≥3, p<0.001) (figure1) et en groupements d’immeubles (p<0.001).

Discussion : Notre étude suggère un lien fort entre le NSE des lieux d’intervention, l’existence de DA en SMUR et la typologie architecturale. Les DA sont fréquentes et allongent les délais d’intervention. Il est nécessaire de recenser les zones difficiles d’accès, ciblées sur le NSE, afin de viser l’égalité d’accès aux soins urgents préhospitaliers.


Matthieu HEIDET (Médecin) (Orateur, Créteil)
10:30 - 12:00 #9495 - CP109 Enfants SDF admis dans les services d'urgence: prise en charge similaire ? Hospitalisation sociale ?
CP109 Enfants SDF admis dans les services d'urgence: prise en charge similaire ? Hospitalisation sociale ?

Introduction: Très peu de données sont disponibles concernant les enfants Sans Domicile Fixe (SDF) admis dans les services d’urgence (SU). Les objectifs de l’étude étaient de décrire les pathologies associées à cette situation de grande précarité, d’évaluer si la prise en charge des enfants SDF était similaire à celle des autres enfants et enfin d’évaluer si, indépendamment des autres caractéristiques de leur passage, les enfants SDF étaient plus souvent hospitalisés et plus longtemps. Méthode : Etude observationnelle rétrospective mono centrique sur 5 ans. Les données issues des Résumés de Passages aux Urgences (RPU) et du PMSI ont été utilisées sur une période de 5 ans. Pour estimer le risque d’hospitalisation, une approche par appariement 1:1 sur score de propension a été réalisée. Pour tenir compte du caractère apparié des données, une analyse par méthode GEE (Generalized Estimation Equation) a été employée sur cet échantillon. Résultats: 144 396 enfants ont été admis dans le SU dont 612 SDF (0,4%). Les diagnostics les plus fortement associés à cette population étaient: la gale (1.6% vs 0.2%; p < 0.001, OR=7.84 [4.16-14.8]); les hépatites virales aigues (1.3% vs 0.04%, p=0.03, OR=29.93 [14.28-62.73]), la rougeole (17,38 [9,10 – 33,20]) et les infections cutanées à pyogène (2,21 [1,30 – 3,76]). Après ajustement sur la gravité, l’âge et les catégories diagnostics, la proportion de bilan sanguin (6.7% vs 6,8%) la durée de séjour (2.27  vs 2.13 h) et la durée d’attente (43 vs 45 min.) étaient similaires. Le taux d’hospitalisation des enfants SDF était supérieur (12.6% vs 9.7%; p < 0,01). 602 enfants SDF ont pu être appariés à 602 enfants non SDF sur le score de propension. En analyse multivariée sur cet échantillon,  le statut SDF était associé à l’hospitalisation (OR=1,96 [1.22-3,15]). Le modèle GEE présentait une AUC de 0,894 [0,865 – 0,922] pour prédire l’hospitalisation. Concernant les enfants hospitalisés, la durée de séjour était plus longue pour les enfants SDF (4.7 vs 3.4 j, p=0.024) ainsi que la proportion d’hospitalisation de plus de 5 jours  (30.1% vs 15.1%; OR=2.43 [1.47-4.01]).  Conclusion : Ces résultats quantitatifs suggèrent que la prise en charge des enfants SDF est similaire à celle des autres enfants mais, qu’indépendamment de leur profil, ils sont plus fréquemment hospitalisés avec des séjours plus long. Ces résultats plaident en faveur d’une prise en charge sociale précoce dans les SU.  

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Guilhem NOËL (Médecin) (Orateur, Hyères)
10:30 - 12:00 #9506 - CP110 Prevalence and prognosis impact of malnutrition in elderly patients of a Moroccan acute medical unit.
CP110 Prevalence and prognosis impact of malnutrition in elderly patients of a Moroccan acute medical unit.

Introduction:Our study aimed to identify the prevalence of malnutrition in elderly of a Moroccan AMU, to compare them according to their nutritional status; then analyze the prognosis impact of malnutrition.

 

Method:This was a prospective cohort studyconducted in a Moroccan AMU, from June to September 2014,including patients aged of ≥65 years old.We included demographic, anthropometric, comorbid diseases, clinical characteristics and in-hospital evolution data. Survival status was evaluated at 2 times; in the hospital and at 540 days follow-up. Malnutrition was evaluated using the MNA,and the health and functional status usingEuroQol-5D-3L. Cox proportional hazard univariate analysis identified the factors associated with mortality at 540 days. Then, multivariable model incorporating 4 conventional risk variables was calculated, and we assessed the predictive performance of this model. Statistical analyses were carried out in SPSS Statistics and STATA.

 

Results: We included 95 patients. The mean age was75±5.9 years old; 64.2% were women.In-hospital and 540 days follow-up mortality were respectively 16.8% and 46.3%.Median [IQR] ofEQ5D-Index before acute illness was5.5 [3.5;6]. Prevalence ofwell-nourished, at risk of malnutrition and malnourished patientswere respectively 46.3%, 27.4% and 26.3%. Compared to well-nourished, patients at risk of malnutrition and malnourished patients had significantly higher mortality with respectively (HR: 2.5, 1.1to5.7,p=0.02) and (HR: 5.5;2.4 to 12.1,p<0.001). Cox proportional hazards multivariate analyses incorporating conventional risk variables without (model 1) and withnutritional status (model 2), showed that malnutrition was a strong independent predictor of 540 daysmortality;model 2 included; unmarried patient (HR:2.1,1.1to4.1,p=0.02); Lower Mean arterial pressure (HR:0.97,0.94to0.99,p=0.02); Lower EQ5D-index before acute illness (HR:0.5,0.3;0.9,p=0.04), malnourished patients (HR:3,1.2 to 7.7,p=0.01). In addition, the model 2 had higher net benefit than the conventional model, suggesting a potentially higher clinical utility.

 

Conclusion: Malnutrition has a negative prognosis impact on the survival status of elderly in an AMU. Therefore, its high clinical utility should be considered to guide nutrition interventions during hospital stay and even after discharge to reduce the poor outcome of elderly patients.


Myriam BIZRANE (Orateur, RABAT, Maroc)
10:30 - 12:00 #9634 - CP111 Epidémiologie des patients âgés ayant recours au Service d'Aide Médicale Urgente.
CP111 Epidémiologie des patients âgés ayant recours au Service d'Aide Médicale Urgente.

Les patients âgés sont de plus en plus nombreux à recourir aux soins d'urgence. Cette population a aussi recours au Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU) mais leur part dans l’activité de régulation a peu été étudiée. Ces patients souvent polypathologiques, nécessitent plus d’investigations. Ils présentent une perte d’autonomie croissante qui nécessite la mise en place d’aides à domicile. La dépendance est un facteur de fragilité et de gravité associée à une morbi mortalité plus importante.  Les caractéristiques des patients âgés appelant le SAMU, leur dépendance et l’existence d’aides à domicile a été peu étudiée. La gravité et le devenir de ces patients appelants le SAMU ne sont pas connus. Nous souhaitons connaître davantage les caractéristiques de cette population qui peuvent avoir un impact sur leur devenir ultérieur.

Méthode:Etude multicentrique transversale prospective observationnelle un jour donné dans 54 SAMU. Les patients ≥ 80 ans appelant le SAMU ont été inclus par le biais de questionnaires remplis par le régulateur. Il portait sur l’autonomie, les aides à domicile, les caractéristiques du patient, de l’appel, la prise en charge et la situation à J30. L’objectif principal de l’étude était de connaître le taux de mortalité des patients gériatriques appelant le SAMU. Les objectifs secondaires étaient de décrire l’état d’autonomie et les aides à domicile des patients gériatriques ayant recours au SAMU.

Résultats:N=1610 patients ont été inclus correspondant à une part hétérogène des appelants (0,9% à 44% selon les centres). L’âge moyen était de 87,2+/-4,8 ans, 62,6% étaient des femmes. 75,5% des patients vivaient à domicile (dont 55,6% avec aides). 5,8% des patients n’avaient aucun antécédent (ATCD), 5,4% aucun traitement et 33,6% avaient des troubles cognitifs. Parmi les patients vivant à domicile, 19% d’entre eux étaient Knaus≥C et 33% Knaus A. 69 ,5% des appels provenaient du domicile. 30% des motifs étaient traumatologiques. Dans 85% des cas un moyen était déclenché par le régulateur (72% d’ambulances/pompiers). A J30, 58,7% étaient rentrés à domicile. Le taux de mortalité des patients à J30 était de 9,4%.

Conclusion: La majorité des patients âgés appelant le SAMU vivent à domicile. 19% d’entre eux sont très dépendant et la moitié ont des aides. A J30, 9,4% sont décédés et 58,7% sont rentrés à domicile. Nous souhaitons maintenant analyser le devenir des patients ayant recours au SAMU en fonction de la présence ou non d’aides à domicile.


Fatima SEHIMI (Orateur, Paris)
10:30 - 12:00 #9684 - CP112 Dénutrition du sujet âgé aux Urgences: conséquences, pronostic et morbidité.
CP112 Dénutrition du sujet âgé aux Urgences: conséquences, pronostic et morbidité.

Introduction : La malnutrition chez les sujets agés est une situation extrèmement fréquente et dangeureuse etroitement liée au pronostic. Le but principal de cette étude était d’évaluer l’association entre l’état nutritionnel du sujet agé et le risque de mortalité. Nous avons également évalué la durée d’hospitalisation aux urgences et l’admissibilité dans les services d’orientation.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective,observationnelle monocentrique débutée en juillet 2016 ayant inclu tous les patients agés de 65 ans et plus, hospitalisés en unité d’hopistalisation de courte duree. Le statut nutritionnel a été évalué par le test mini nutritionnal assesment (MNA) et la mortalité a été évaluée par le sequential organ failure assesment score (SOFA score) de la gravité des différents tableaux clinique des sujets agés de plus de 65 ans admis aux urgences.

 Résultats: nous avons inclus jusqu’à ce jour 102 patients dans notre étude,avec un age moyen de  79 ans( +/- 9) dont 59% des femmes.Les motifs de recours aux urgences étaient une dyspnée dans 65%, une fièvre avec fléchissement de l’état général dans 40% des cas, des douleurs thoraciques dans 18% des cas. Cinquante deux pour cents des patients étaient admis à la salle de déchocage. L’évaluation du MNA score a objectivé que seuls 17% des malades hospitalisés avaient un état nutritionnel correct.Chez ce groupe de malades le score de gravité SOFA était inferieur à 2 chez 100% des malades avec un risque de mortalité théorique inferieur à 10% et un taux de mortalité réel égal à zéro.L’étude de groupe de malades ayant une malnutrition avérée soit un MNA score inferieur à 7,avait montré un score de gravité  supérieur ou égale à 6 chez 54% des malades soit un risque de mortalité théorique allant de 10 à 60% et un taux de mortalité réel de 25% dans notre étude.La durée d’hospitalisation était en moyenne de 56 heures tous groupes confondus avec une durée maximale de 4 jours pour les patients ayant un état nutritionnel correct et significativement plus importante chez les dénutris (un maximum de 15 jours) pour les patients ayant une malnutrition avérée (p<0.01).

Conclusion: Un status nutritionnel déséquilibré du sujet agé est corrélé à une morbidité significative. La nécessité d’unités de gériatrie au sein meme des urgences devient indispensable afin de confectionner une stratégie thérapeutique sur mesure integrant les composantes médicamenteuses et extra médicamenteuse de cette prise en charge .


Imen MEKKI (Trainee) (Orateur, Tunis, Tunisie)
Salle 252A

"Jeudi 01 juin"

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PM-CD1
10:30 - 11:30

Posters Médecins
Cardiologie 1

Modérateur : Laurent JACQUIN (PH) (Lyon)
10:30 - 11:30 #8998 - P032 Nature et fréquence des complications cardiovasculaires majeures lors des transferts interhospitaliers des SCA ST- troponine positive au SAMU 37.
P032 Nature et fréquence des complications cardiovasculaires majeures lors des transferts interhospitaliers des SCA ST- troponine positive au SAMU 37.

INTRODUCTION : Dans notre département les syndromes coronariens aigus sans sus décalage dusegment ST avec troponine positive sont transférés des services hospitaliers périphériques vers les centres de cardiologie interventionnelle par des transports médicalisés. Si les syndromes coronariens aigus avec surélévation du segment ST se compliquent volontiers à la phase aigue, en est-il de même pour les syndromes coronariens aigus sans sus décalage du segment ST ? L’objectif principal de cette étude était de quantifier la fréquence et la nature des complicationslors du transferts de ces patients. Un objectif secondaire était d’étudier la relation entre le score GRACE calculé dans le service hospitalier demandeur et la survenue de complications.

METHODE : De février 2014 à janvier 2016, 93 patients ont été recensés de manière rétrospective. Le recueil des données a été effectué sur les feuilles d’intervention SMUR. Les données recueillies : services hospitaliers demandeur etreceveur, facteurs de risque cardiovasculaires, données cliniques et biologiques initiales et survenue d’événements indésirables cardiologiques majeurs. Le score de GRACE était calculé. Un test de Fischer a été utilisé.

RESULTATS : Nous avons identifié 6 reprises de douleur thoracique pendant le transfert (6.5%), aucune autre complication n’a été identifiée. Le score de GRACE supérieur à 140 n’est pas corrélé à la survenue d’événement cardiologique indésirable (valeur p=1). L’hypertension artérielle est le facteur de risque le plus représenté dans la population étudiée (52% de patients).

DISCUSSION : Les syndromes coronariens aigus ST- troponine positive se compliquent peu et les complications survenant lors des transferts interhospitaliers ne nécessitent pas d’intervention médicale. Aucun facteur de risque pré-hospitalier de survenue d’événement indésirable cardiologique majeur n’est clairement identifié dans les SCA ST- non compliqués. Les résultats sont concordants avec la littérature.

CONCLUSION : Un SCA ST- troponine positive simple et nu de toute complication à la prise en charge initiale ne semble pas devoir bénéficier d’une prise en charge médicalisée. Le transfert infirmier interhospitalier sera à l’avenir étudié dans notre département pour cette catégorie de patients.

 


Aurélie FAURRE (medecin) (Orateur, Tours)
10:30 - 11:30 #9320 - P033 Difficultés diagnostiques de la dyspnée d'origine cardiaque chez le sujet âgé aux urgences.
P033 Difficultés diagnostiques de la dyspnée d'origine cardiaque chez le sujet âgé aux urgences.

Introduction : Les pathologies cardio-pulmonaires représentent 21.8% des consultations aux urgences chez les personnes âgées de 75 ans et plus. Le symptôme le plus fréquent est  la dyspnée : le diagnostic étiologique peut être difficile, chez ces patients aux nombreuses comorbidités et pour lesquels les examens diagnostiques usuels présentent des limites. Or, de récentes études démontrent l'intérêt pronostique d'une prise en charge précoce de l'insuffisance cardiaque aigüe : le diagnostic doit donc être rapide.

Le but de cette étude est de mettre en évidence les difficultés diagnostiques des dyspnées aigües chez les sujets âgés, dans un service d'accueil des urgences.

 

Matériel et Méthode : Il s'agit d'une étude rétrospective, observationnelle, unicentrique, incluant des patients âgés de 75 ans et plus, se présentant aux urgences pour une dyspnée puis hospitalisés. La concordance entre le diagnostic retenu aux urgences et celui de sortie d'hospitalisation est le critère de jugement principal.

 

Résultats : 109 patients ont été inclus. La concordance des diagnostics est correcte (coefficient Kappa de Cohen = 0.61). 19% des patients (n=21) ont des diagnostics discordants pour l'insuffisance cardiaque : 11% pour le diagnostic positif d'insuffisance cardiaque (diagnostic posé en hospitalisation et non aux urgences), 8% pour le diagnostic négatif d'insuffisance cardiaque (diagnostic posé aux urgences mais non retenu en hospitalisation). Les patients discordants pour le diagnostic positif d'insuffisance cardiaque, dont le diagnostic est plus tardif, sont plus âgés (86.6 ans versus 82.4, p=0.02) et ont une durée d'hospitalisation plus longue (18.2 jours versus 11.9, p=0.02).

 

Conclusion : Notre étude montre un accord satisfaisant entre les diagnostics posés aux urgences et ceux retenus en hospitalisation, dans le cadre d'une dyspnée aigüe chez le sujet âgé. Elle tend également à prouver que les patients ayant un diagnostic tardif ont une durée d'hospitalisation plus longue. D'autres études ont montré le retentissement sur le pronostic d'une prise en charge tardive de l'insuffisance cardiaque aigüe. La prise en charge de l'insuffisance cardiaque aigüe aux urgences doit donc se focaliser sur la diminution du délai diagnostique pour une prise en charge précoce : c'est ce que prône l'ESC dans ses dernières recommandations. L'échographie pleuro-pulmonaire réalisée aux urgences pourrait y jouer un rôle majeur : ceci sera étudié dans une prochaine étude prospective.


Alice PENINE (PHC) (Orateur, Châlons-en-Champagne)
10:30 - 11:30 #9408 - P034 Intérêt du deuxième anti-arythmique administré par le SMUR.
P034 Intérêt du deuxième anti-arythmique administré par le SMUR.

Introduction : Les troubles du rythme « menaçant » constituent une indication à l’administration d’anti-arythmiques (AA) en d’urgence (par voie IV). Il existe peu de données concernant l’utilisation des AA par les médecins des SMUR, notamment sur l’administration d’associations d’AA en médecine d’urgence pré-hospitalière. Ce travail s’intéresse à l’efficacité et la sécurité de l’injection sérielle de deux AA par le SMUR.

Méthode : Etude rétrospective acceptée par un CPP, réalisée sur une base source (2 SMUR) de troubles du rythme « menaçant » (TDRM). Menaçant = au moins un signe de gravité listé Tableau I. Analyse ciblant 100 patients consécutifs ayant reçu 2 AA en série (AA 1 puis AA 2). Données relevées : effet des AA classé en conversion (sinusale), ralentissement (FC < 110), fibrillation ventriculaire (FV) et effet nul ou transitoire.  

Résultats : La base source regroupe 1045 TDRM. Utilisation des AA par le SMUR : AA 1 = 732 cas soit 70% des TDRM, AA 1 puis AA 2 = 100 cas soit 41% des TDRM persistants. Effet AA 1 (sur 732 cas) : conversion 362 (49%), ralentissement 160 (22%), effet nul 208 (28%), FV 2 (0,3%). Effet AA 2 (sur 100 cas) : conversion 50, ralentissement 33, effet nul 17. Un signe de gravité (au moins) persistait dans 33% des cas après AA 1 et 10% après AA 2 (détail Tableau I).  

Discussion : L’administration du deuxième AA semble très efficace en termes de conversion + ralentissement (50 + 33 = 83%) ou de suppression des signes de gravité (23/33 = 70%).      


Kolya MILOJEVIC (Médecin) (Orateur, Versailles)
10:30 - 11:30 #9561 - P035 Evaluation de la prise en charge de l’hypertension artérielle et des urgences hypertensives dans un service d’accueil des urgences.
P035 Evaluation de la prise en charge de l’hypertension artérielle et des urgences hypertensives dans un service d’accueil des urgences.

Introduction : Lors d’une enquête de pratique en 2005, la SFMU a mis en évidence que la conférence de consensus de 1994 sur la prise en charge des urgences hypertensives était relativement méconnue des urgentistes, et n’avait que peu impacté leurs pratiques. Cela se traduisait notamment par une sur-prescription d'anti-hypertenseurs dans le cadre d’une hypertension artérielle (HTA) sans retentissement clinique. Depuis cette actualisation, aucune étude de pratique n’a été réalisée. L’objectif de ce travail est donc de décrire les modalités de prise en charge des urgences hypertensives dans un service d’urgence et de les comparer aux recommandations.

Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle monocentrique, rétrospective, descriptive, sur la période du 1er novembre 2014 au 30 avril 2015, dans un service d’urgences. Tous les patients majeurs se présentant à l’IOA avec une pression artérielle systolique (PAS) supérieure à 180mmHg ont été inclus. Les données suivantes ont été recueillies : caractéristiques démographiques, antécédents, symptomatologie, examen clinique, prise en charge diagnostique et thérapeutique.

Résultats : Au total, 253 patients ont été inclus. L’âge médian était de 71 ans, le sex-ratio de 1,13. Parmi eux, 142 (56,1%) avaient un antécédent d’HTA. Après relecture complète du dossier, aucun contrôle de la mesure de la PA n’est objectivé dans 69,5% (n=176) des situations. Chez les patients dont la PAS demeurait supérieure à 180mmHg, seulement 11,7% (n=4), ont bénéficié du bilan biologique et de l’ECG minimum requis selon les recommandations. Aucun fond d’œil (FO) n’a été réalisé. Sur les 15 patients présentant des signes cliniques de dysfonction d’organe, 40% (n=6) n’ont pas été traités. Après traitement, 77% (n=10)  des patients  bénéficiaient d’un contrôle de la mesure de la PA. Sur les 18 patients rentrants à domicile, 33% (n=6) sont rentrés avec un traitement anti-hypertenseur.

Discussion / Conclusion : Dans cette étude, limitée par le dessein observationnelle et monocentrique, la prise en charge de l’HTA aux urgences demeure en inadéquation avec les recommandations de pratique, reflétée par un défaut d’évaluation du retentissement et de la prise en charge thérapeutique. La mise en place de procédures et de formation faisant l’objet d’une étude prospective peut être proposée afin d’améliorer la qualité de prise en charge des urgences hypertensives.


Cécile GIRARD (PHC) (Orateur, Paris)
10:30 - 11:30 #9572 - P036 Intérêt d’un protocole écrit pour les médecins généralistes dans la prise en charge du syndrome coronarien avec sus décalage du segment ST.
P036 Intérêt d’un protocole écrit pour les médecins généralistes dans la prise en charge du syndrome coronarien avec sus décalage du segment ST.

Introduction: Le syndrome coronarien aigue avec un sus-décalage du segment ST (SCAST+) est une urgence diagnostique et thérapeutique. Le pronostic dépend de la précocité de la désobstruction coronaire. Notre service des urgences se situe à plus de 120 mn de la première salle de cathétérisme cardiaque (Tunis), notre stratégie de reperfusion coronaire reste jusque là la fibrinolyse. Le service est géré par 10 médecins généralistes (MG).

Méthodologie: Avant 2015 la fibrinolyse était pratiquée seulement par les cardiologues.  Un protocole écrit de fibrinolyse a été élaboré selon les recommandations de l’ESC 2015 avec une formation des MG sur le diagnostic du SCAST+, le choix des stratégies de reperfusion, les aspects procéduraux et l'utilisation de médicaments supplémentaires avant et le long des thérapies de reperfusion. Etude prospective menée sur deux ans (Janvier 2015-Novembre 2016) sur la prise en charge (PEC) des SCAST+ par les MG.

Résultats: Nous avons inclus121 patients. L’âge moyen était 61±12 ans avec une prédominance masculine (83%). Le diagnostic de SCAST+ était fait dans 100% des cas par les MG. Le protocole écrit  était respecté dans 90% des cas : une stratégie de reperfusion par fibrinolyse était faite chez 64,5% des  patients: la ténéctéplasme (45,5%) et la streptokinase (45,5%), avec un taux de succès de 44%. Des complications de la thrombolyse étaient notées dans 9% des cas. 

Conclusion: La PEC des SCAST+ à la phase aigue est le plus souvent le fait des MG des urgences, l’intervention des cardiologues est certes indispensable mais peut retarder l’initiation du traitement, d’ou l’intérêt d’un protocole écrit aux urgences ainsi qu’une formation continue des MG.

 


Sarra BELLILI (medecin spécialiste) (Orateur, beja, Tunisie)
10:30 - 11:30 #9616 - P037 Valeur pronostique de l’hyperleucocytose dans les syndromes coronariens avec sus decalage du segment ST.
P037 Valeur pronostique de l’hyperleucocytose dans les syndromes coronariens avec sus decalage du segment ST.

Introduction: le taux de leucocytes est un marqueur de l’inflammation et son élévation constitue un facteur prédictif indépendant d’événements cardiovasculaires aussi bien chez les patients coronariens que les non coronariens.

Objectif: Etudier la valeur pronostique du taux de leucocyte sanguin dans les syndromes coronariens aigus avec sus decalage du segment ST admis aux urgences (SCA ST+).

Méthode: Etude prospective observationnelle. Inclusion des patients admis pour SCA ST+ datant de moins de 12 heures. Recueil des paramètres épidémioclinique et pronostiques. Le pronostic immédiat était évalué sur la survenue de complications majeures (CM): arrêt cardiaque, état de choc, insuffisance cardiaque aiguë et bloc auriculo-ventriculaire de haut grade (BAV) ainsi que la mortalité aux urgences. Etude comparative entre deux groupes: hyperleucocytose (leuco+; leucocytes sup à 10 000 éléments/mm3) et taux de leucocytes normal (leuco-; 5000-10000 éléments/mm3).

Résultats: Inclusion de 423 patients. Age moyen 59+/-12 ans, Sex ratio= 5. Une fibrinolyse  était réalisée chez 79% des patients avec un taux de succès de 66%. Les deux groupes étaient comparables concernant les données démographiques, cliniques et thérapeutiques. L’hyperleucocytose était liée à la survenue de CM Odds ratio=1,76; intervalle de confiance à 95% (1,07- 2,91).Le tableau 1 résume le pronostic dans les deux groupes. 

Conclusion: le taux de leucocytes est un marqueur du pronostic immédiat des SCA ST+ vus aux urgences


Badra BAHRI (Médecin urgentiste) (Orateur, Tunis, Tunisie)
10:30 - 11:30 #9651 - P038 Devenir des patients admis pour une syncope aux urgences.
P038 Devenir des patients admis pour une syncope aux urgences.

Introduction : la syncope est un symptôme pouvant refléter des pathologies aussi bien bénignes que graves. L’approche diagnostique doit être rigoureuse et codifiée.

Objectif : Déterminer le devenir des patients admis aux urgences pour une syncope.

Matériel et méthode : Etude prospective descriptive sur 3 ans. Inclusion des patients adultes admis pour une syncope. Recueil des caractéristiques démographiques, des antécédents et des paramètres cliniques et para-cliniques. Calcul du score EGSYS. Suivi des patients sur une période de 6 mois.

Résultats :Inclusion de 245 patients. Age moyen 60 ± 20 ans. Sex-ratio =1,16. Hommes n(%) : 157(64). Cent six patients (43%) n’avaient aucun antécédent. Un antécédent de syncope a été retrouvé chez 45 patients (18%). La syncope est survenue au repos chez un tiers des patients (n=80). Un traumatisme était associé chez 22% des patients (n=53). Le tableau 1 résume les principales caractéristiques cliniques et para-cliniques. Un quart des patients a été hospitalisé en cardiologie. Une syncope d’origine cardiaque a été retenue chez 70 patients (29%). Cinquante patients (20%) avaient une syncope d’origine indéterminée après exploration. Sept patients (3%) sont décédés au cours du suivi.

Conclusion :La prise en charge des syncopes  doit être codifiée et rigoureuse. La création de « syncope unit » semble utile dans un service d’urgence afin de mieux stratifier le risque.


Hanen GHAZALI (professeur) (Orateur, Ben Arous, Tunisie)
Salle 252B

"Jeudi 01 juin"

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PM-QUAL
10:30 - 11:30

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Modérateur : Julie GRENET (Praticien Hospitalier) (PARIS)
10:30 - 11:30 #9138 - P231 Impact de l’apport d’une méthode formalisée de détection d'événements sentinelles mise en place dans un SAMU par la méthode des « trigger tools ».
P231 Impact de l’apport d’une méthode formalisée de détection d'événements sentinelles mise en place dans un SAMU par la méthode des « trigger tools ».

Introduction

L’objectif était d’étudier l’apport d’une méthode formalisée de détection d’évènements sentinelles mise en place dans un SAMU qui traite plus de 210 000 dossiers de régulation médicale (DRM) par an.

Matériel et Méthode

La méthode retenue et validée précédemment était celle des « trigger tools », avec une extraction automatique suivie d’une analyse systématique par un médecin des patients décédés, de ceux où l’envoi de SMUR était à plus de 45 minutes de l’ouverture du DRM, et de ceux réorientés dans les moins de 48h dans un autre établissement de soins. Les dossiers mettant en évidence des effets indésirables évitables ou porteurs de risque (sans préjudice pour le patient) étaient présentés de façon anonymisée lors de réunion de service mensuelle afin :

De dégager des dossiers proposés en Revue de MorbiMortalité (RMM),

De permettre la mise en place d’axes d’amélioration ou de nouvelles procédures pour le service,

D’être classés sans suite.

L’étude présentée portait sur 6 mois d’analyse de dossiers, les résultats ont été extraits par le logiciel AppliSamu, analysés à partir d’Excel, et présentés sous forme de valeur absolue (pourcentage) ou moyenne (écart type).

Résultats

Sur la période d’avril à septembre 2016, 98530 DRM ont été créés par le SAMU, 1406 (1,3%) ont déclenchés un trigger et ont été analysés manuellement, permettant de sélectionner 42 dossiers, avec un âge moyen des patients 61 ans +/- 23 et 23 femmes (54,8%). La valeur prédictive positive était de 0,6% pour le trigger « décès », 2,57% pour le trigger « délai de décision SMUR » et 5,77% pour le trigger « réorientation précoce ». Sur les 42 dossiers présentés, 19 dossiers (45,3%) ont été retenus pour être développés en RMM, 39 dossiers (92,9%) ont permis de mettre en place des axes d’amélioration ou nouvelles procédures, 3 dossiers (7,1%) ont été classés sans suite.

Discussion

La méthode des « trigger tools » permet dans une démarche qualité d’un service de mettre en évidence des dysfonctionnements dont certains ayant causé un dommage pour le patient. De nombreux dossiers, méconnus sans cela, ont pu être développés en RMM, et de nombreux axes d’amélioration ou nouvelles procédures de service ont été mis en place.

Conclusion

D’autres trigger pour la détection d’évènements sentinelles peuvent également être mises en place, et cette méthode peut être appliquée dans tous les autres services hospitaliers comme dans un Service d’Accueil des Urgences.


Manon BECHU (medecin) (Orateur, Pibrac)
10:30 - 11:30 #9220 - P232 La pertinence de la transfusion sanguine aux Urgences.
P232 La pertinence de la transfusion sanguine aux Urgences.

 Introduction : La transfusion sanguine est une pratique relativement fréquente aux urgences si l’on considère les urgences lourdes, en particulier celles liées à la traumatologie ou à des pathologies ciblées comme les hémorragies digestives.  Le but de l’étude était  de décrire les pratiques transfusionnelles, d’évaluer leur pertinence, ainsi que les délais entre les différentes étapes, de la prescription de produits sanguins à la transfusion.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective réalisée auprès de 150 malades transfusés au service des urgences médico-chirurgicales sur une période allant du 01/04/2016 au 30/09/2014.

Résultats : L’âge moyen était de 62 ± 16,90 ans. Les Indications étaient dominés par l’instabilité hémodynamique (71,9%), l’hémorragie aigue (23,1%) et l’intolérance clinique d’une anémie (3,8%). Le seuil transfusionnel d’hémoglobine chez les patients ayant bénéficié d’une transfusion de CG était de 6,15±1,66 g/dL contre  9,21 ± 1,54 en post-transfusionnelle. Le taux moyen des plaquettes était de 28,25±14,53 10³/mm³. Quant aux patients transfusés par du plasma frais congelé, le taux moyen du TP était de 29,4 ± 5,8 %. Environ les 2/3 des patients ont débuté la transfusion pendant la garde, de plus la moitié des patients ont été transfusés le soir à partir de 20h. Le délai moyen entre l’admission et le début de la transfusion dans notre étude était de 4,5 heures. Environ les 2/3 des patients (67,3 %) des patients ont séjourné aux urgences plus de 12 heures. Huit malades (6%) ont développé des accidents post-transfusionnels.

Discussion : Le recours transfusionnel dans notre étude était fréquent chez le sujet âgé ce qui rejoignent la litérrature.  L’indication était principalement représentée par les hémorragies (presque la moitié) principalement d’origine digestive. Dans cette étude, le seuil transfusionnel était dans les normes des recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS). Néanmoins, on a trouvé que le délai entre l’admission du patient et le début de la transfusion était très élevé surtout pour les urgences dites relatives, qui peut être expliqué par le retard d’arrivée du bilan pré-transfusionnel et d’acheminement du sang vers le service des urgences. Ceci nous pousse à revoir au sein de notre service et de tout l’établissement les modalités de la transfusion en urgence. Cependant, on a noté un faible taux d’effet indésirables et ceci est dû à la surveillance étroite et au contrôle ultime au lit de tous les patients transfusés.  

Conclusion : La transfusion sanguine doit être bien codifiée. L’utilisation adéquate des produits sanguins repose à la fois sur une parfaite connaissance de leurs indications et des risques que leur transfusion induit chez les malades. Les complications de cette dernière imposent une utilisation rationnelle et restrictive des produits sanguins labiles.

 


Said JIDANE (SMMU) (Orateur, Rabat, Maroc)
10:30 - 11:30 #9416 - P233 La prévention antitétanique revisitée : une étude coût-bénéfice.
P233 La prévention antitétanique revisitée : une étude coût-bénéfice.

 

 

 

Introduction

 Un test rapide -(TQS®) permet d'estimer le taux d'anticorps antitétaniques des patients. Le test permet de détecter les patients encore protégés et évite des injections  inutiles de vaccins et d’immunoglobulines. Divers  algorithmes de prévention qui  utilisent ce test ont été décrits, aucune étude qualité n’a comparé ces algorithmes entre eux ni estimé si la prévention proposée par l’OMS était encore d’actualité.

Objectifs

Au moyen d’une étude  coût-bénéfice sur une grande cohorte de patients qui bénéficient d’une  prévention aux urgences , comparer le coût et la qualité de la prévention offerte par les divers  algorithmes retrouvés dans la littérature.

Méthodes:

Nous avons réalisé une étude prospective mono centrique  sur 1995 patients consécutifs. Nous  avons appliqué  à notre cohorte notre algorithme ainsi que les 3 autres algorithmes publiés dans la littérature et comparé le coût et la qualité de la prévention offerts par ces différents algorithmes.  Dans notre algorithme tous les patients sont testés à la différence des 3 autres  qui utilisent  le TQS de manière sélective voire ne réalisent pas de prévention si le patient assure être immunisés

Cette étude a été étendue à 8 pays  européens :Autriche, France, Allemagne, Hongrie, Italie, Pays-Bas , Espagne et Belgique

Résultats:

Cette étude confirme la médiocrité de l’anamnèse concernant  la prévision de la nécessité d'une immunisation contre le tétanos.

Dans notre étude  les 4 algorithmes proposés permettent tous une prévention  moins onéreuse que permet l'algorithme  de l'OMS basé uniquement sur l'anamnèse

Cette épargne des coûts   varie entre 19% et 35% par rapport aux couts engendrés par l’algorithme proposé par l’OMS. Dans les autres pays de l'UE, l'utilisation de TQS® permet également une prévention moins coûteuse. En outre cette étude a permis de confirmer que 28% des patients qui assument être immunisés n’étaient pas protégés ; pourcentage comparable au pourcentage retrouvé dans la littérature.

Conclusion:

 Il s'agit de la première étude coût-efficacité qui compare cinq algorithmes actuellement proposés, sur la même cohorte de patients de 1995, extrapolés dans 8 pays de l'UE, en utilisant les coûts respectifs  locaux disponibles pour le TQS®, le vaccin et le TIG. L'utilisation systématique du test c’est-à-dire chez tous les patients blessés qui fréquentent  les SAU  démontre une amélioration de la couverture de prévention et une réduction des coûts de la prévention antitétanique.            

.            


Jean Christophe CAVENAILE (Praticien hospitalier responsable de site) (Orateur, BRUXELLES, Belgique)
10:30 - 11:30 #9505 - P234 Analyse des lettres de plaintes adressées à un service d’urgences suisse.
P234 Analyse des lettres de plaintes adressées à un service d’urgences suisse.

Introduction: Patient complaints are a valuable resource for monitoring and improving patient safety and quality of care. The purpose of this study was to analyse the complaint letters received in a Swiss academic emergency department over six years.

Method: Design: Retrospective study of all complaint letters sent to an ED between 2009 and 2014.

Setting: a Swiss academic emergency department. The following data were extracted: epidemiology, reasons of complaints, purposes, hospital answers, follow-up, severity of the events mentioned in the complaints.

Participants: All complaint letters related to adult patients evaluated in the ED between 2009 and 2014.

Intervention: Retrospective analysis of all complaints letters and qualitative evaluation based on a systematic taxonomy

Main outcome measures: Context, patient characteristics, mode of resolution and clinical severity of the related adverse event were evaluated.

Results: A total number of 156 complaints were recorded, corresponding to an annual complaint rate of 5.5 to 8.8 per 10’000 visits. The complaints concerned mostly three domains (clinical care, management and patient or caregiver relationship) with a slight predominance for organisation and logistics (39%) against 31.4% for standard of care and 29.6% for communication/relational complaints. The majority of complaints were sent within one month from the ED visit. Most complaints were resolved with apologies or explanations. In terms of severity, 73.5% of the events mentioned in the complaints were graded as negligible or with minor medical consequences, 19% with moderate consequences, 6.5% with major consequences and only 1% (2 cases) were related to conditions involving catastrophic consequences.

Conclusion: Complaint incidence in our ED was low and remained stable over the six years observation period. The majority of complaints concerned negligible or minor consequences. Our results show that intervention strategies to improve communication between doctors and patients are required.

 

 

 

 


Magali-Noêlle PFEIL (médecin) (Orateur, Vevey, Suisse)
10:30 - 11:30 #9523 - P235 Evolution du taux de remplissage de la Fiche bilan secouriste depuis 4 ans: démarche qualité.
P235 Evolution du taux de remplissage de la Fiche bilan secouriste depuis 4 ans: démarche qualité.

Introduction: La fiche bilan secouriste (FBS) est le support de transmission écrite pour les urgences. Le but de ce travail était d’analyser l’évolution de la qualité de remplissage des FBS 2015 suite aux instructions données après les études de 2012, 2013 et 2014.

Matériel et méthodes: Etude observationnelle rétrospective. Etaient incluses les FBS pour accident de la voie publique sans renfort médicalisé. Les variables recueillies étaient celles qui faisaient défaut depuis 2012: 1/6 items administratifs, 3/4 items rédigés et 5/8 items cliniques. La comparaison des taux était réalisée à l’aide du Chi2 de Pearson. 

Résultats: en 2015, 458 FBS/36565 interventions ont été éligibles. Les items antécédents, Glasgow coma scale GCS, respiration, circulation montraient un taux de remplissage ≥94%. Le gain de remplissage était significatif pour les items: personne de confiance, symptomatologie et traitements. Le taux de remplissage diminuait sans significativité pour l’item température et anamnèse (Figure 1).

Discussion: L’amélioration du remplissage des FBS reflète l’effort de formation initiale et continue et a permis une meilleure transmission des données aux urgences. Le gain concernant la symptomatologie est dû à la description plus facile des lésions traumatiques.

Conclusion: La diffusion commentée des résultats encourageants de l’enquête doit être pérennisée auprès des secouristes afin maintenir la qualité de remplissage de la FBS. Une procédure de remplissage des FBS est préparée.


Yann Laurent VIOLIN (Orateur, Paris)
10:30 - 11:30 #9656 - P236 Mise en place d’un observatoire régional des comas recensés par les coordinations hospitalières de prélèvement d’organes : pourquoi ?
P236 Mise en place d’un observatoire régional des comas recensés par les coordinations hospitalières de prélèvement d’organes : pourquoi ?

Introduction: il n'existe aucune base de données permettant d'analyser les comas recensés par les coordinations hospitalieres de prélèvements d'organes et de tissus. Le suivi de ses patients en coma est actuellement assuré par une base de données nationale concernant uniquement les donneurs décédés.L'objectif de cet obervatoire est d'obtenir une base exhaustive des comas et des potentiels donneurs d'organes pour lesquels une coordination hospitaliere de prélèvement devrait etre engagée selon les règles de bonnes pratiques.Matériels et méthodes :il s'agit d'une étude descriptive, rétrospective, multicentrique,au sein d'un réseau régional collaboratif qui associe 5 hopitaux autorisés au prélèvement d'organes.Les critères d'inclusion étaient la présence d'un trouble de conscience déclaré à la coordination hospitalière. Ont été recueillies les données socio démographiques,l'examen clinique à l'admission,l'étiologie du coma, et le mode d'alerte à la coordination hospitalière.Resultats: 804 patients ont suivis en 2015. 43% d'entre eux ont été identifiés par la coordination du CHRU.L'age médian des patients identifiés au CHRU était de 60 ans, et de 72 ans pour les autres établissements. Au CHRU, 90% des patients ont été identifiés par la coordination dans les services de réanimation/soins continus, et 5% des patients ont été identifiés aux Urgences.Dans les établissements périphériques, 40% des patients ont été identifiés aux urgences. 5% des patients identifiés étaient issus d'une unité neurovasculaire. Concernant les etiologies des comas : 33% sont d'origine anoxique et  26% sont d'origine neurovasculaire hemorragique.La mort encéphalique (ME) a été constatée pour 16% des comas anoxiques et pour 28% des comas neurovasculaires hemorragiques .Discussion : l'age médian est bas en CHRU du fait du recensement pédiatrique et de l'acceuil de jeunes patients.Le CHRU déclare peu de comas aux urgences,contrairement aux autres établissements, ce qui souligne une difference de pratiques professionelles. La déclaration des comas neurovasculaire est faible du fait d'un manque de sensibilisation des neurologues à la problématique de la ME. Les comas anoxiques peuvent évoluer vers la ME.Conclusion:cet observatoire met en évidence des données concrètes sur les comas et leur évolution qui vont permettre d'évaluer les pratiques professionelles pour améliorer le recensement des potentiels donneurs d'organes en vue de greffe, qui est à ce jour une priorité nationale.


Helene GREGOIRE (Praticien Hospitalier) (Orateur, VANDOEUVRE LES NANCY)
10:30 - 11:30 #9710 - P237 Analyse des motivations de consultations spontanées aux Urgences en secteur privé.
P237 Analyse des motivations de consultations spontanées aux Urgences en secteur privé.

INTRODUCTION

La fréquentation des services d’urgences (SU) est en augmentation constante. L’enquête nationale de la DREES de 2013 a montré que deux tiers des patients arrivaient aux SU, sans contact médical préalable. Les spécificités du secteur privé n’ayant pas été étudiées dans cette enquête, notre étude s’est focalisée sur la motivation des patients se rendant aux SU privés.

METHODES

L’étude transversale monocentrique prospective s’est déroulée dans un SU privé durant 2 semaines en fin 2015. Un questionnaire (11 questions) inspiré de celui de la DRESS sur les motivations était destiné aux patients.  se présentant aux urgences. Un autre, destiné aux médecins, concernait leur avis sur la pertinence du passage.

RESULTATS

Nous avons inclus 252 questionnaires patients (30% des passages) (31 non exploitables), et 243 questionnaires médecins, 243 (29% des passages)(tous exploitables).

 

A propos des patients, 92% ont déclaré avoir un médecin traitant (MT), mais 69% venaient sans être adressés par leur MT et 55% avaient choisi de consulter un SU privé. Les principales raisons de ceux qui avaient choisi le privé étaient le facteur horaire (besoin de rapidité et peu d’attente) à 27%, la proximité et la réputation à 25%, la qualité à 16%, la compétence du personnel à 16%. Pour ceux ne l’avaient pas choisi, la proximité était la principale motivation (47%).

 

Les principales raisons de non consultation préalable du MT étaient le besoin de délais rapide (32% en réponse libre), le sentiment de gravité (37% en réponse fermée). Au final, 71 % pensaient qu’ils n’auraient pas pu être pris en charge par leur MT principalement pour cause d’impossibilité d’examens complémentaires immédiats.

 

Selon les médecins, un patient sur 2 n’avait pas eu d’imagerie, de biologie ou d’avis spécialisé. Pourtant, 51% des patients nécessitaient une prise en charge en urgence. Seuls 33% des consultations étaient totalement justifiée.

 

CONCLUSION

Le faible taux de consultations préalables du MT se confirme dans cette étude. Elle s’explique surtout par une impatience du patient qui pense trouver en secteur privé un lieu de confiance où une prise en charge rapide avec si besoin des examens est disponible. Le sentiment de gravité (soulevé par la DREES en réponses uniquement fermées) n’était pas la seule raison de consultation. Ces résultats doivent être pris avec prudence, une étude multicentrique permettrait de les consolider.


Sakina AFREJ (Orateur, Nogent-sur-Marne)
10:30 - 11:30 #9721 - P238 Amélioration dans la carrière de médecine d'urgence.
P238 Amélioration dans la carrière de médecine d'urgence.

Introduction : Déterminer les moyens à mettre en place pour maintenir la performance des urgentistes jusqu’à la retraite.

Méthode : Les auteurs ont mené une enquête auprès de tous les hôpitaux belges, entre novembre et décembre 2015.

Résultats :

Les changements qui amélioreraient la carrière des médecins d’urgences, les aspects soulignés sont:  moins de tâches administratives, ce qui réduit le temps à consacrer aux patients et à leurs familles à des minimums inacceptables, ce qui provoque une frustration chez les médecins ; moins de charge de travail ; meilleur tri des patients afin d’éviter la pollution des urgences  par des cas qui dans une grande mesure relèvent de la médecine générale et/ou à des cas non urgents ; meilleure reconnaissance et respect de la spécialité par les autres services hospitaliers ; aménagement du cadre de travail ; infrastructures plus adaptées avec des espaces professionnels personnels de repos où pouvoir se ressourcer et faire une pause ; meilleure réorganisation des gardes afin d’éviter les gardes de 24 heures ; plus de médecins compétents dans les équipes ; plus de personnel administratif.

Conclusions :

La société se doit d’améliorer les conditions de travail des médecins d’urgence, afin d’éviter, d’une part, l’épuisement tant physique que mental auquel la spécialité est soumise ; et d’autre part, d’éviter la frustration provenant de services mal organisés 


Esteban PAREDES (Executive Manager) (Orateur, Seneffe, Belgique)
Salle 252B-Zone posters 2

"Jeudi 01 juin"

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CMS-05
10:30 - 12:00

Conférence Médico-Soignants
Violences conjugales

Modérateurs : Anne-Dominique CURUNET-RAOUL (Medecin) (Brest), Caroline VAREILLE (assistante sociale) (Paris)
10:30 - 12:00 Qu’est ce que la violence conjugale ? Natacha HENRY (Conférencier, PARIS)
Définir la violence conjugale
Présenter l impact physique et psychologique de ces violences sur la victime et les enfants exposés
Définir les signes évocateurs de la violence au sein du couple
Présenter la typologie des victimes et de leurs agresseurs
10:30 - 12:00 2017, on en est où ? Ernestine RONAI (Conférencier, PARIS)
Présenter l état des lieux en France
Comparer les procédures européennes
Proposer des axes d amélioration
10:30 - 12:00 Victimes , quel accompagnement ? Charlotte GORGIARD (Praticien Hospitalier) (Conférencier, PARIS)
Expliquer l articulation entre les services cliniques et les services sociaux dans ce type de situation
• Rappeler les procédures judiciaires (commissariat, UMJ, décision judiciaire)
• Présenter le suivi des victimes (associatif, psychologique, social, médical)
Salle Maillot

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AMS-47
10:30 - 12:00

Atelier Médico-Soignants 47
Conduite à tenir durant la première demi-heure après une fusillade

Coordonnateur : Stéphane TRAVERS (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Olivier DUBOURG (Conférencier, Paris), Yves FRESSANCOURT (infirmier) (Conférencier, Brest), Stéphane TRAVERS (Médecin) (Conférencier, Paris)
Rappeler les priorités de la prise en charge spécifique des traumatismes balistiques
Préciser les éléments tactiques permettant aux secours d’intervenir
Apprendre à établir un compte-rendu initial pour la régulation afin de dimensionner les renforts et organiser la mise en alerte des hôpitaux
Apprendre à organiser le regroupement des blessés dans les différents modèles de situations : immeubles, place publiques, trains… et organiser le triage
Rappeler les moyens de l’hémostase externe et les gestes de réanimation sur le terrain
En jouant 2 scénarios, mettre en application la conduite du triage et la réalisation de gestes thérapeutiques simples sur 6 blessés
Salles 221-222-223

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EA-10
10:30 - 12:00

Etat de l'Art
Utilisation raisonnée des biomarqueurs

Modérateurs : Lydia AMEUR (PH) (Bobigny), Jeannot SCHMIDT (Professeur des universités) (Clermont-Ferrand)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
10:30 - 12:00 Dyspnee cardiaque. Said LARIBI (PU-PH, chef de pôle) (Conférencier, Tours)
10:30 - 12:00 Neurologie aiguë. Patrick RAY (Pr) (Conférencier, Dijon)
10:30 - 12:00 Sepsis. Gilles POTEL (Chef de Service) (Conférencier, Nantes)
Salle 342A

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CS-03
10:30 - 12:00

Conférence Soignants
Plaies et pansements : quoi de neuf ?

Modérateurs : Audrey DUVAL (LILLE), Olivier PICOT (IDE) (Paris)
10:30 - 12:00 Plaies chroniques : escarres et ulcères. Yann JAOUEN (Conférencier, Paris)
Définir la physiopathologie de l’escarre, des ulcères
Expliciter les facteurs de risque à l’origine de ces plaies
Expliquer les grands principes des pansements et donner les nouvelles recommandations.
10:30 - 12:00 Lésions balistiques urbaines d'aujourd'hui. Boris MARTIN LE PLADEC (Conférencier, PARIS)
Expliquer les différences de lésions selon l’agent blessant : arme de poing, arme de guerre,…
Définir les différentes stratégies en fonction des plaies
Informer sur le nouveau matériel disponible ou à venir concernant l’hémostase d’urgence
10:30 - 12:00 Brûlures. Julien DESHAYES (Conférencier, Besançon)
Expliquer la physiopathologie des brulures, leurs complications, leurs traitements
Décrire les nouvelles avancées en matière de prise en charge aux urgences
Salle 352B

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AS-54
10:30 - 12:00

Atelier Soignants 54
Réanimation cardiopulmonaire pédiatrique de base

Coordonnateur : Danièle VAN DER ROOST (Coordonnateur, La Louvière, Belgique)
Conférenciers : Didier CEYSENS (Caporal) (Conférencier, Bruxelles, Belgique), Diane DE LONGUEVILLE (médecin) (Conférencier, Bruxelles, Belgique), Frédéric TITS (soignant) (Conférencier, Bruxelles, Belgique), Alex VANCRAYBEX (cadre de santé) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
• Exposer les spécificités de la réanimation cardiopulmonaire pédiatrique de base suivant les guidelines ERC 2015
• Expliciter et démontrer les procédures pratiques et les précautions à respecter lors de la ventilation (bouche à bouche et bouche à bouche/nez) et du massage cardiaque chez le nourrisson et l’enfant
• Mettre en œuvre les gestes sur mannequins
Salle 353

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CONC01
10:30 - 11:30

Concours 01
Concours d'éloquence

Modérateur : Yonathan FREUND (PUPH) (Paris)
Conférenciers : Cédric GIL-JARDINÉ (MCU-PH) (Conférencier, Bordeaux), Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Marseille), Justin OUTREY (Praticien hospitalier) (Conférencier, Besançon), Sarah-Lise PUJOL (praticien hospitalier contractuel) (Conférencier, Nîmes), Mélanie ROUSSEL (Physician Doctor) (Conférencier, Rouen), Pierre-Clément THIEBAUD (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Paris)
Plateau TV

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SYMPO 04
10:30 - 12:00

Symposium Philips France
Vers un diagnostic à portée de main aux urgences : innovations dans la biologie et l'échographie au chevet du patient

Modérateur : Véronique SEMJONOW (Eindhoven, Pays-Bas)
10:30 - 12:00 Minicare cTnI : une nouvelle technologie de dosage de la Troponine I au lit du patient pour l’exclusion rapide du SCA aux Urgences. Pierre HAUSFATER (Chef de service) (Conférencier, Paris)
10:30 - 12:00 Philips transforme l’échographie clinique nomade en application personnelle. Etienne HINGLAIS (Conférencier, Le Kremlin-Bicêtre)
Salle 251

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AS-59B
10:30 - 12:00

Atelier Soignants 59B
Simulation de conduite en situation d'urgence

Coordonnateur : Bruno GARRIGUE (Coordonnateur, Bonnay)
Conférenciers : Marc BODSON (Conférencier, Trappes), Didier GRANDIN (cadre logistique smur) (Conférencier, Trappes), Stéphane GRASSLIN (Conférencier, TRAPPES)
Rappeler les bases de législation en matière de formation à la conduite des véhicules SMUR.
Appréhender sur simulateur réaliste différentes situations accidentogenes en conduite d’urgence.
Réaliser une analyse des pratiques et apporter des pistes d’amélioration pour renforcer la sécurité.
Village SFMU-zone simulation
11:30

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UT-01
11:30 - 12:30

Réveil Tonic' Médecins
Infections cutanées graves de l’enfant

Modérateur : François ANGOULVANT (PUPH) (Paris)
Coordonnateur : François ANGOULVANT (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Yves GILLET (Médecin (Pédiatre)) (Conférencier, Lyon)
Salle 242B

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PM-TRM1
11:30 - 12:30

Posters Médecins
Traumatologie 1

Modérateur : Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Grenoble)
11:30 - 12:30 #8927 - P294 Prévalence des lésions rachidiennes secondaires à une chute d’arbre chez l’enfant.
P294 Prévalence des lésions rachidiennes secondaires à une chute d’arbre chez l’enfant.

Introduction - Chez l’adulte ayant chuté d’un arbre, la prévalence des lésions rachidiennes a été évaluée à 25 +/- 10% et est dominée par l’atteinte du rachis cervical – Chez l’enfant, il n’existe pas à notre connaissance d’étude concernant cette épidémiologie spécifique.

Objectif – L’objectif principal était d’évaluer la prévalence des lésions rachidiennes associées aux chutes depuis un arbre chez l’enfant et l’adolescent admis dans une unité d’Urgences Pédiatriques.

Matériel et méthodes - Etude rétrospective monocentrique incluant tout enfant âgé de moins de 15 ans admis entre 2004 et 2014, à la suite d’une chute depuis un arbre. Les chutes contre un arbre ou une branche, depuis une cabane ont été exclus. Les dossiers ont été sélectionnés à partir du libellé de recours « chute d’arbre ». Les données analysées étaient: âge, sexe, poids, choix de recours, mode de transport, mois et période horaire d’admission, lieu de l’accident (domestique, scolaire, lieu public), explorations complémentaires, type et localisation des lésions, hauteur de chute, gravité (CCMU et Pediatric Trauma Score), contexte, durée de séjour aux Urgences, devenir. L’étude a reçu l’avis favorable du Comité d’Ethique Régional.

Résultats – 449 patients ont été inclus. Le sexe ratio était de 2,9 (333 garçons), la moyenne d’âge égale à 8,7+/-2,8 ans. Cinquante-neuf patients (13%) avaient chuté d’une hauteur supérieure à 2 mètres. Cinquante-huit patients (13%) étaient classés en CCMU3 ou 4. Quarante-neuf enfants (11%) présentaient un traumatisme rachidien (thoracique, 51%) ; 7 patients (14%) avaient une fracture du rachis : thoracique (n=4), cervical (n=3) – Ces fractures ont bénéficié d’un traitement orthopédique par corset ou collier rigide – 210 enfants (47%) avaient une ou plusieurs fractures des membres supérieurs, inférieurs (n=18), du crâne (n=5), du thorax (n=2), de l’abdomen (n=2). Le risque de lésions rachidiennes était plus élevé en cas de chute d’une hauteur supérieure à 2 mètres (OR 2,96 [1,6-5,9[, p=0,002), chez les garçons (OR 3,2 [1,38-7,44[, p=0,007), et chez les enfants plus âgés (âge moyen 9,1±2,8 ans vs 8,4±2,7 ans, p=0,04).

Conclusion – La prévalence des atteintes rachidiennes est différente chez l’enfant. Plus faible, elle concerne à part égale le rachis thoracique et cervical, relève souvent d’un traitement orthopédique non chirurgical. Ces atteintes doivent être suspectées et recherchées si la hauteur de chute est supérieure à 2 mètres.


Mathieu CHANUT (Assistant) (Orateur, TOULOUSE)
11:30 - 12:30 #8934 - P295 Evolution des admissions urgentes traumatiques secondaires à la pratique du trampoline chez l’enfant.
P295 Evolution des admissions urgentes traumatiques secondaires à la pratique du trampoline chez l’enfant.

Introduction : Le trampoline est une activité redevenue populaire à haut potentiel lésionnel chez les enfants. Peu de données sont disponibles en France depuis ce regain d’utilisation.

Objectif : Evaluer l’épidémiologie des lésions traumatiques lors de la pratique du trampoline, leur évolution et leur gravité entre 2012 et 2015 chez les enfants victimes de chute

Matériel et méthode : Etude observationnelle, monocentrique et rétrospective, incluant tous les enfants âgés de moins de 15 ans consultant dans une unité d’Urgences pédiatriques pour traumatismes  secondaires à cette activité, entre le 01 janvier 2012 et le 31 décembre 2015. Pour chaque patient, les données analysées étaient: âge, sexe, poids, choix de recours, mode de transport, mois et période horaire d’admission, lieu de l’accident, explorations complémentaires, type et localisation des lésions, mécanisme lésionnel (chute ou saut), notion de pratique solitaire ou à plusieurs sur la surface, gravité (évaluée par la CCMU et le calcul du Pediatric Trauma Score), durée de séjour aux Urgences, devenir. Cette étude a reçu l’avis favorable du Comité d’Ethique Régional.

Résultats : 691 enfants ont été inclus. L’âge moyen était de 7 +/- 3,5 ans et 43% d’entre eux (n=297) avaient moins de six ans. Le sexe ratio était de 0,8 (filles, 55%). Les accidents avaient lieu dans un cadre domestique (66%) et suite à une chute (58%). Les fractures (47%) étaient fréquentes. Les traumatismes siégeaient principalement au niveau des membres inférieurs (45%). Huit pour cent des patients présentaient un traumatisme du rachis (cervical, 58%). Vingt-un enfants avaient une CCMU instable (3%), 27 patients avaient un PTS ≤ 8 (4%). Parmi les enfants hospitalisés (n=85), 77 patients ont fait l’objet d’une chirurgie orthopédique (91%) avec ostéosynthèse (50%). Les patients âgés de moins de six ans étaient plus à risque de fractures (OR 1,9 (1,4-2,5) ; p=0,0001), des membres supérieurs (OR 1,45 (1,1-2) ; p=0,019), lors de chute (OR 1,5 (1,1-2) ; p=0,013). Deux adolescents ont présenté une contusion splénique. Aucun traumatisme médullaire ou décès n’a été constaté.

Conclusion : Le trampoline est une activité de loisir à haut risque fracturaire chez les enfants et notamment chez ceux âgés de moins de six ans chez lesquels cette pratique est contre-indiquée. Une interdiction de son utilisation avant cet âge et une pratique dans un cadre strictement scolaire ou sportif après cet âge, devraient être appliquées. 


Bastien SAN CIRILO (Praticien Hospitalier) (Orateur, Moissac)
11:30 - 12:30 #9030 - P296 Prise en charge des traumatismes crâniens légers sous anticoagulants et antiagrégants plaquettaires: comparaison des pratiques avec les recommandations formalisées d’experts 2012 de la Société Française de Médecine d’Urgence.
P296 Prise en charge des traumatismes crâniens légers sous anticoagulants et antiagrégants plaquettaires: comparaison des pratiques avec les recommandations formalisées d’experts 2012 de la Société Française de Médecine d’Urgence.

Introduction: La SFMU a émis en 2012 des RFE sur la prise en charge des traumatismes crâniens légers (TCL). Chez les patients sous antiagrégants plaquettaires (AAP) et sous anticoagulants (ACG) : il est préconisé une surveillance clinique d’au moins 24h et la réalisation d’un scanner (TDM) dans les 8 heures chez les patients sous AAP en l’absence de signe de gravité ; et dans l’heure chez les patients sous ACG ainsi que le dosage de l’INR si le patient est sous AVK. Nous avons voulu étudier quelle était l’adhésion à ces recommandations dans notre service.

Méthode: Etude rétrospective monocentrique du 1/01 au 31/12/2015, incluant tous les patients de plus de 18 ans sous ACG ou AAP ayant présenté un TCL récent (GCS≥13) se présentant aux urgences. Ont été étudiés les caractéristiques des patients, leur devenir à J30, l’application des RFE et les facteurs associés à leur respect ou non-respect.

Résultat: 175 patients inclus, âge médian 82 [75-87] ans. 61,7% étaient sous AAP, 30,8% sous ACG oral et 7,5% sous AAP et ACG oral. 165 patients (94,3%) avaient un GCS à 15. 100% des patients sous AVK ont eu un dosage de l’INR. 169 patients (96,6%) ont eu une TDM, dont 40,2% au-delà des délais recommandés. Des anomalies à la TDM ont été retrouvées chez 19 patients (11,2%). La durée de surveillance a été conforme (≥24h) dans 52,6% des cas. La conformité totale (examens et durée de surveillance) a été retrouvée chez 65 patients (37,1%). Le devenir des patients a été : un retour à domicile dans 65,1% des cas et une hospitalisation dans 33,7% des cas (dont 1,1% en réanimation et aucune en neurochirurgie). Deux patients sont décédés (1,1%) et 2 patients ont été ré-hospitalisés à J30 pour cause neurologique (1,1%). Les facteurs associés à une réalisation de TDM hors-délai étaient : un traitement par AVK : OR=76,3 (IC 95%: [2,9-154,1], p=0,01) ; ou anticoagulants oraux directs : OR=148.4 (IC 95%: [7,1-266], p=0,003). Etaient associés à une durée de surveillance conforme : des anomalies à la TDM : OR=0,08 (IC 95%: [0,01-0,8], p=0,05) et une hospitalisation post-urgence: OR=0.02 (IC 95%: [0,01-0,2], p=0,001).

Discussion: L’application des RFE n'est pas stricte dans notre service, essentiellement par une durée de surveillance < 24h et des délais de réalisation d’imagerie dépassés pour les ACG. Cependant, il n’existe pas dans la littérature de données de haut niveau de preuve permettant de définir une durée de surveillance optimale d’autant plus que l’imagerie initiale est normale.


Juliette CUCUEL (PH) (Orateur, Montbrison)
11:30 - 12:30 #9207 - P297 Devenir des traumatisés crâniens légers après six mois.
P297 Devenir des traumatisés crâniens légers après six mois.

 

Introduction : est une entité psychopathologique importante, elle accompagne souvent le traumatisé crânien léger (TCL) et peut devenir chronique. Ce syndrome est largement critiqué et critiquable. Notre but est d'étudier la fréquence des symptômes de l'ESPT chez les patients traumatisés crâniens légers admis au service des urgences.

Méthodes: Une étude prospective observationnelle menée sur sept mois [décembre 2014 au juillet 2015]. Nous avons inclus tous les patients âgés de plus de 18 ans qui se sont présentés avec un traumatisme crânien léger défini selon les critères de HISS. L'ESPT est défini en trois grands groupes : les reviviscences, les évitements et l’émoussement de la réactivité générale et l’activation neurovégétative [1]. Après six mois, nous avons contacté nos malades pour évaluer les symptômes suscités.

Résultats : Trois cents quatre-vingt-huit malades ont été inclus. L'âge moyen=41 ± 18 ans, 77% de la population était de sexe masculin. Les mécanismes du traumatisme étaient (%): accident de la voie publique (77), accident domestique (14), agression (15) et accident de travail (5). Le moyen d'arrivée aux urgences était (%): propre moyen (35), protection civile(55). L'examen clinique trouvait (%): SGC=15 (89), perte de conscience suspectée ou confirmée (58), vomissement répété (plus 2 épisodes) (11), signes cliniques en faveur d'une fracture de la base du crane (14) et signes physiques évidents de fracture de la clavicule (40). Quatre vingt quatorze pourcent de notre population ont bénéficié d'un scanner cérébral montrant une hémorragie intracrânienne dans 75 cas. ESPT: céphalées=12%, insomnie=4%, irritabilité=11%, reviviscence=17%, évitement=19%, hyper vigilance=40%.

Conclusion : L'ESPT n'est pas présenté par tout patient victime d'un traumatisme crânien léger. Le diagnostic et le traitement précoces de ces symptômes peuvent prévenir les complications de TCL et permettent d'améliorer la qualité de vie des patients.

Référence:

1: DMSV 2015


Saloua AMRI (interne) (Orateur, Villeneuve-Saint-Germain)
11:30 - 12:30 #9246 - P298 Le jugement clinique n'est pas suffisant pour réduire les indication de tomodensitométrie corps entier chez les patients traumatisés graves stables .
P298 Le jugement clinique n'est pas suffisant pour réduire les indication de tomodensitométrie corps entier chez les patients traumatisés graves stables .

Introduction :Chez les patients suspects d’un traumatisme grave sur des arguments de haute cinétique, le bilan initial est capital pour la suite de la prise en charge.

L’objectif de l’étude était de tester la performance diagnostique du jugement clinique pour la prédiction d'une lésion significative à la tomodensitométrie après un traumatisme à haute énergie sans signe de défaillance à l’examen clinique.

Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle réalisée dans un centre de traumatologie de niveau 1. Les patients adultes ont été inclus si ils avaient été victime d’un accident avec des éléments anamnestiques de haute cinétique et qu’ils ne présentaient pas de défaillance sur les plans hémodynamique, respiratoire et neurologique. Il était demandé aux « trauma-leaders » de faire un jugement clinique concernant la probabilité d'une blessure grave avant la réalisation d'une tomodensitométrie corps entier.

Le critère d'évaluation principal était le diagnostic d'une lésion grave sur la tomodensitométrie du corps entier selon la classification « Abreviatied Injury Scale » (AIS). La performance diagnostique a été évaluée à l'aide de l'analyse de courbe ROC (Receiver Operating Characteristic).

Résultats : Sur les 354 patients inclus, 127 patients (36%) avaient au moins une blessure classée AIS ≥ 3. La zone sous la courbe ROC du jugement clinique pour prédire une lésion grave était de 0,65 [95% CI 0,61 - 0,70]. La sensibilité du jugement clinique était de 82% [IC 95% 74-88] et la spécificité était de 49% [IC 95% 42-55]. Aucun patient ayant un examen clinique strictement négatif n'avait de lésion grave (n = 19 patients). La sensibilité de l'examen clinique était de 100% [95% IC 97 - 100] et sa spécificité était de 8% [IC 95% 5-13].

Conclusions : Le jugement clinique seul n'est pas suffisant pour réduire l'utilisation de l'imagerie par tomodensitométrie. Chez les patients ayant un examen physique strictement normal, une tomodensitométrie pourrait être évitée, mais ces résultats nécessitent d’être confirmés dans des populations plus nombreuses et plus diverse de patients traumatisés.


Vivien BRENCKMANN (Praticien Hospitalier) (Orateur, Grenoble)
11:30 - 12:30 #9475 - P299 Prise en charge des plaies de la main: performance diagnostique de l'urgentiste.
P299 Prise en charge des plaies de la main: performance diagnostique de l'urgentiste.

Les plaies de main représentent une part importante des consultations dans les SAU.

OBJECTIFS : Comparer la performance diagnostique de l’examen clinique aux urgences des plaies de mains pour l’identification de lésions d’éléments nobles par rapport aux données opératoires. METHODES : Étude observationnelle, prospective mono centrique, en ouvert dans un service d’urgence urbain de mars à juillet 2016. Tous les patients présentant une plaie de main chez qui l’urgentiste suspectait une lésion profonde ont été explorés chirurgicalement.  Les données extraites ont inclus les données démographiques, les caractéristiques des plaies, les thérapeutiques administrées et le diagnostic lésionnel suspecté (ischémie, présence d’une lésion nerveuse, tendineuse et articulaire ou de l’ouverture de la gaine des fléchisseurs d’un doigt). Le diagnostic lésionnel suspecté aux urgences chez les patients relevant d’une prise en charge chirurgicale a été comparé à celui de l’orthopédiste et aux conclusions opératoires.

RESULTATS : 250 patients ont été examinés. 100 patients (40%) ont été pris en charge uniquement aux urgences. 150 (60%) ont été orientés, auprès d’une équipe de chirurgie orthopédique : 94 patients (37.6%) auprès de l’équipe d’orthopédie de l’hôpital et 56 (22%) en clinique faute de place. Tous les patients adressés en chirurgie orthopédique ont été évalués par un orthopédiste avant d’être pris en charge au bloc opératoire, dans 49 cas la fiche de recueil était exploitable. L’âge médian (N=250) était de 33 ans [15-92]. Dans la cohorte analysée (n= 49), la sensibilité globale de l’examen clinique (capacité à diagnostiquer une lésion profonde) des urgentistes était de 91% et la spécificité de 29%. La VPP pour une lésion tendineuse ou nerveuse était respectivement de 54% et 55% et la VPN de 84 et 88%. Il n’a pas été identifié de différence significative dans la sensibilité de l’examen clinique de l’orthopédiste (84%) comparé à celui de l’urgentiste (p = 0,35). La spécificité de l’examen de l’orthopédiste (59%) était significativement plus importante que celle de l’urgentiste (p = 0.003).

CONCLUSION : L’examen initial aux urgences constitue une partie importante de l'évaluation et fournit au chirurgien une idée des structures potentiellement lésées. Il semble que l’urgentiste tende à surestimer la présence d’une lésion profonde et à en méconnaitre peu. La caractérisation de la lésion par l’urgentiste est imparfaite ce qui souligne l'importance de la formation.

 


Clément TOURNON (Orateur, Paris)
11:30 - 12:30 #9598 - P300 Analyse de la prescription aux Urgences puis de l'observance des patients de la rééducation kinésithérapique des entorses du ligament collatéral latéral de la cheville.
P300 Analyse de la prescription aux Urgences puis de l'observance des patients de la rééducation kinésithérapique des entorses du ligament collatéral latéral de la cheville.

Matériels et méthodes :

Réalisation dans un service d'urgences d'une étude monocentrique, prospective, qualitative et quantitative, avec comme critères principaux l'analyse de la prescription, de l'observance des patients, et de l'efficience de la rééducation kinésithérapique dans les entorses du ligament collatéral latéral de cheville.

Résultats :

142 patients inclus, dont 43% de femmes. 53,6% ayant une récidive d'entorse, dont 67% sur la cheville homolatérale. Le protocole RICE est appliqué dans 100% des cas, mais seulement 60,5% des patients ont une ordonnance de kinésithérapie, et 54% estime avoir eu une explication sur le rôle de la rééducation. Les patients ayant eu une explication sont 12% de plus à se rendre chez le kinésithérapeute que ceux n'en ayant pas bénéficiés.

Au total, 71% des patients avec ordonnance réalisent la kinésithérapie.

28,5% des patients n'ayant pas reçu d'ordonnance bénéficient cependant de kinésithérapie grâce à l'intervention secondaire du médecin traitant.

76,3% des patients commencent la rééducation dans les 2 semaines suivant le traumatisme, dont 32,7% dans les 5 jours. La rééducation est jugée dans cette étude efficace si des exercices de gain de mobilité et de stabilité ainsi que des techniques de reprogrammation musculaire sont réalisés, avec au minimum 3 des 5 critères suivants effectués : massage proprioceptifs / exercices unipodaux et bipodaux / rééducation en décharge et en charge. 78,7% des prises en charges kinésithérapiques répondent à ces critères d'inclusion. Les ultrasons et la stimulation électrique externe, pourtant déconseillés, sont cependant respectivement réalisés dans 36,5% et 27,3%. La moyenne du nombre de séance est de 10, au nombre de 2 à 3 séances par semaine.

Discussion :

carence d'informations sur la nécessité de la rééducation le plus précocément possible, influençant le nombre de patient ayant un suivi et une rééducation. Cependant, résultats encourageants avec une observance haute et une rééducation efficace.

Conclusion :

Nécessité d'uniformisation des pratiques, de mise à jour des connaissances sur les dernières recommandations, de généralisation des prescriptions de kinésithérapie associé à une explication claire pour faire adhérer le patient au projet de soin, et à des outils didactiques d'informations.

Intérêt de travail en interdisciplinarité avec les kinésithérapeutes pour connaitre leurs techniques et méthodes de rééducation afin de diminuer les récidives et les complications à moyen et long termes


Jean-Rémy SAVINEAU (praticien hospitalier médecine d'urgence) (Orateur, Colmar)
11:30 - 12:30 #9711 - P301 Est-ce que le dosage de la protéine S100B peut modifier la stratégie d'imagerie des patients traumatisés crâniens légers sous anti coagulants oraux et/ou antiagrégants oraux ?
P301 Est-ce que le dosage de la protéine S100B peut modifier la stratégie d'imagerie des patients traumatisés crâniens légers sous anti coagulants oraux et/ou antiagrégants oraux ?

Introduction: Pour un traumatisme crânien léger, on recommande la réalisation d’un scanner (TDM) cérébral à une heure puis entre 12 et 24 heures si anticoagulant (ACO) ; entre 4 et 8 heures si antiagrégant plaquettaire (APP). La protéine S100B pourrait modifier cette stratégie. Matériel et méthode : L’étude prospective monocentrique porte sur tout TCL sous ACO ou AAP pris en charge dans les 6h suivant le TCL du 1er septembre 2015 au 31 décembre 2016. Un dosage de la protéine S100B est associé au TDM cérébrale. Le critère de jugement principal est l’absence de d’hémorragie intracrânienne (HIC) au TDM pour une PS100B inférieur à 0,105 µg/L. Sont inclus tout TCL sous ACO ou AAP débuté depuis 1 semaine. Ont été exclus les pathologies modifiant le taux de la PS100B (Alzheimer, mélanome). L’étude a eu l’aval du comité d’éthique régional. Résultats: 224 patients ont été inclus. Les résultats sont dans le tableau 1. Le groupe AAP : 58 patients ont un taux de PS100B négatif avec 5 HIC et 53 TDM normal. Le groupe ACO : au premier TDM, avec une PS100B négative, 9 HIC  et 63 TDM normaux. Le délai entre le TCL et le dosage de la PS100B était en moyenne de 2h48.Discussion: En comparant avec la littérature : la VPN est plus faible pour les TCL sous AAP (91,4% contre 99,6%,), de même pour la sensibilité (50% versus 98%). La survenue d’HIC est similaire (6,5% contre 5,9%). Il n’y a pas de donnée pour les TCL sous ACO. Conclusion: La PS100B pourrait être utilisé chez les TCL sous AAP ou ACO.


Claire LEQUESNE (Orateur, Marseille)
Salle 252B

"Jeudi 01 juin"

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PM-ACR2
11:30 - 12:30

Posters Médecins
Arrêt Cardio-Respiratoire 2

Modérateur : Pierre Arnaud FORT (urgentiste) (Agen)
11:30 - 12:30 #8921 - P008 Changement de la compliance thoracique dans le temps, mesuré par les changements de hauteur antéro-postérieur du thorax pendant la réanimation cardiorespiratoire dans un modèle de cadavre humaine.
P008 Changement de la compliance thoracique dans le temps, mesuré par les changements de hauteur antéro-postérieur du thorax pendant la réanimation cardiorespiratoire dans un modèle de cadavre humaine.

Introduction :  La compliance thoracique joue un rôle fondamental dans la génération de la circulation au cours de la réanimation cardiopulmonaire standard (SRCP) et avec compression/décompression active (CDA). Cette compliance change au cours de la RCP. Pour étudier ces changements, la hauteur thoracique antérieur-postérieur (AP) a été mesurée sur des cadavres humains frais (jamais congelé) pendant la RCP-CDA avant et après 5 minutes de RCP automatisé. Nous avons testé l'hypothèse selon laquelle, après 5 minutes de RCP la compliance thoracique serait significativement augmenté.

Matériel et Méthode : Des forces statique de compression (30, 40, et 50 kg) et de décompression (-10, -15 kg) ont été appliquées sur 9 cadavres avec un dispositif de RCP-CAD manuelle (ResQPUMP, ZOLL Medical; Minneapolis, MN). L'utilisation de ce dispositif permettant de normaliser les forces appliquées sur les thorax. Alors que les forces statiques étaient maintenus des radiographies thoraciques latérales ont été réalisées pour évaluer les changements de distance AP. Les variations de la distance AP ont été mesurées avant et après 5 minutes de RCP automatisée.

Résultats : Chez 6 cadavres d’hommes et 3 de femmes, âge 75 ± 17 ans, avec une taille moyenne de 174 ± 11 cm et un poids de 66 ± 16 kg, la hauteur AP moyenne initiale était de 22,5 ± 2,1 cm. Les changements AP (moyenne ± DS) étaient de 2,1 cm ± 1,2 pour une compression de 30 kg, 2,9 ± 1,3 pour 40 kg, 4,3 ± 1,0 pour 50 kg, 1,0 ± 0,8 pour une décompression de -10 kg et 1,8 ± 0,6 pour -15 kg. Après 5 minutes de RCP automatisé, les thorax étaient significativement plus compliants. La hauteur AP moyenne était 22,3 ± 1,6 cm. Les changements AP étaient significativement plus élevés (p < 0,05). Ils ont augmenté respectivement à 3,7 cm ± 1,4 pour une compression de 30 kg, 4,9 ± 1,6  pour 40 kg, 6,3 ± 1,9 pour 50 kg, 2,3 ± 0,9 pour une force de décompression de -10 kg et 2,7 ± 1,1 pour -15 kg.

Discussion et conclusions :  Ces données démontrent une augmentation significative de la compliance thoracique au fil du temps durant la RCP. En outre, il faut au moins 10 kg de force de décompression fourni par la ventouse pour augmenter la distance AP de 1 cm et que de plus grandes forces de décompression entraînent une modification supplémentaire de la hauteur thoracique. Ces résultats suggèrent que des ajustements dans les forces de compression et de décompression peuvent être nécessaires pour optimiser la RCP au fil du temps.


Nicolas SEGAL (Research Associate) (Orateur, PARIS, Etats-Unis)
11:30 - 12:30 #9232 - P009 Arrêts cardiorespiratoires préhospitaliers non traumatiques: Analyse exploratoire géographique et temporelle des cas.
P009 Arrêts cardiorespiratoires préhospitaliers non traumatiques: Analyse exploratoire géographique et temporelle des cas.

Contexte : La survie suite aux arrêts cardio-respiratoires (ACR) « hors hôpital » varie en fonction d’un grand nombre de facteurs propres aux patients mais également en fonction de facteurs externes. Cette étude vise à démontrer des variations temporelles et géographiques d’occurrence et de survie à 48 heures face aux arrêts cardio-respiratoires non traumatiques chez nos patients.

Méthode : Cette étude exploratoire analyse de manière rétrospective les fiches d’intervention du 01.01.2007 au 31.12.2013 dans un bassin de population de 755'00 habitants. Sur 3'254 interventions effectuées durant cette période, le nombre d’interventions incluses est de 2'434. Cette étude inclut tous les ACR pour lesquels une équipe de secours a été mobilisée, que les personnes aient été réanimées par les intervenants ou non. Les résultats sont exprimés sous forme de tables récapitulatives et de cartes géographiques.

Résultats : Les ACR surviennent plus souvent le matin (34.3%) que pendant la nuit (11.3%), plus souvent en hiver (28.3%) qu’en été (23.1%) (p < 0.05). Il n’existe pas de variation hebdomadaire significative. Les temps moyens d’intervention sont plus élevés dans régions à faible densité de population (17’45’’) que dans les régions à très haute densité de population (11’36’’) (p < 0.05). La survie à 48 heures se situe à 12.5% pour un taux de reprise de circulation spontanée (RCS) de 22.5%. La survie serait meilleure dans une sous-région précise que pour le reste de nos patients. Elle le serait également en journée en comparaison de la nuit, l’été par rapport à l’hiver et dans les régions à haute densité de population. Nos analyses ne révèlent aucune variation de survie à 48 heures sur un rythme hebdomadaire.

Conclusion : Cette étude, inédite en son genre dans notre région, laisse supposer qu’il existe une grande hétérogénéité de répartition géographique et temporelle d’occurrence et de survie à 48 heures face aux ACR. Notre région connaîtrait les mêmes variations que la plupart des pays ayant précédemment étudié la question. Cependant, pour confirmer ces hypothèses et éliminer certains biais présents dans cette étude, davantage d’investigations seraient nécessaires. Nos résultats permettent tout de même de questionner la qualité du système actuellement en place et interrogent sur la nécessité de développer un registre des arrêts cardio-respiratoires, cela afin de mieux comprendre et d’agir sur ces variations.


Guillaume LENGEN (Etudiant) (Orateur, Uvrier, Suisse)
11:30 - 12:30 #9245 - P010 Devenir des patients présentant un SCA ST+ compliqués d’un arrêt cardiaque à la prise en charge.
P010 Devenir des patients présentant un SCA ST+ compliqués d’un arrêt cardiaque à la prise en charge.

Introduction : Les délais de prise en charge conditionnent la stratégie thérapeutique et le pronostic des syndromes coronaires avec sus-décalage de ST (SCA ST+). Qu’en est-il des SCA ST+ d’emblée compliqués d’un arrêt cardiaque (AC) ? Notre objectif est de comparer le devenir des patients compliqués d’un AC à un groupe contrôle. Matériel et Méthode : De 2009 à 2014, notre registre multicentrique et observationnel a inclus 4694 patients avec un SCA ST+ confirmé. Parmi eux, deux groupes sont comparés : 280 (6%) patients avec AC comme motif de recours principal ou survenant à la prise en charge pré-hospitalière (groupe AC) et 4414 (94%) SCA ST+ transférés vivants en centre de cardiologie interventionnelle (CCI) (groupe contrôle). Résultats : L’âge médian des patients du groupe AC est de 58 [49-69] ans et du groupe contrôle de 62 [52-74] ans (p < 0,001). Le groupe AC se distingue du groupe contrôle par plus de fumeurs actifs, moins d’hypertendus et moins de dyslipidémiques. Il s’écoule 10 [5-45] min pour le groupe AC entre le début des symptômes et l’appel au centre 15, et 45 [20-106] min dans le groupe contrôle (p < 0.001), 55 [37-94] min avant le premier contact médical pour le groupe AC et 108 [60-212] min pour le groupe contrôle (p < 0,001). Le transfert vers un CCI est de 53 [36-78] min pour le groupe AC et 60 [41-93] min pour le groupe contrôle (p < 0,001). La mortalité hospitalière est plus élevée dans le groupe AC (30% vs. 3%, p < 0,001) malgré une revascularisation efficace (20% avec TIMI 3 initial, 88% avec TIMI 3 final). La mortalité à 1 mois parmi les survivants à la sortie est de 5% pour le groupe AC contre 2% pour le groupe contrôle (p < 0.001), mais il n’existe pas de différence significative entre les survivants à 1 mois de chaque groupe en terme de mortalité à 1 an (p = 0.7264). Discussion : Malgré une prise en charge précoce et une revascularisation efficace, l’AC survenu à la phase aigu du SCA ST+ reste de mauvais pronostic. Conclusion : Pour une prise en charge optimale des patients SCA ST+ avec AC extrahospitalier, il est nécessaire d’identifier et de caractériser les facteurs pronostiques, notamment pré-hospitaliers, afin de regrouper les principaux critères en un score de risque et guider au mieux la prise en charge initiale.


Virginie BERNARD (Interne) (Orateur, Cournon D'Auvergne)
11:30 - 12:30 #9285 - P011 Arrêt cardiaque extra hospitalier et grossesse. Étude observationnelle.
P011 Arrêt cardiaque extra hospitalier et grossesse. Étude observationnelle.

Introduction:Les arrêts cardiaques extrahospitaliers (ACEH)  chez la femme enceinte sont peu rapportés dans la littérature. Le but de ce travail était de décrire une cohorte de femmes enceintes victimes d’ACEH médicalisées par une équipe de type SMUR, et de rapporter leur devenir  à court terme.

Matériels et méthodes:Etude observationnelle rétrospective. Accord du Comité d’Ethique. Critères d’inclusion: femme enceinte > 18 ans en ACEH, quel que soit le terme de la grossesse, ayant bénéficié d’une équipe SMUR. Variables recueillies : âge, terme de grossesse (semaines d’aménorrhée SA), lieu, présence d’un témoin, rythme cardiaque au défibrillateur semi-automatique (DSA), nombre de chocs électriques externes (CEE), utilisation d’un dispositif mécanique de massage cardiaque externe automatisé, traitements médicamenteux administrés,  devenir (décès sur place, transport cœur battant à l’hôpital). Expression des variables qualitatives : le pourcentage. Expression des variables quantitatives : la médiane [espace interquartile].  Description  des variables univariée.

Résultats:Au cours d’une période de 5 ans, sur 19515 ACEH,18 concernaient des femmes enceintes. Ces 18 (100%) patientes avaient un âge médian de 31 ans EIQ [28-35], un terme médian de 10 SA EIQ [8-27] pour les 7 termes disponibles /18. Trois (18%) ACEH sont survenus sur la voie publique et 14 (78%) à domicile. Un témoin était présent dans 12(70%) cas dont 4 ont initié un massage cardiaque externe (MCE). Le no flow médian était de 5 minutes EIQ[1-9], le low flow médian de 42 min EIQ [30-70]. La cause de l’ACEH a été retrouvée dans 8 cas: 4 traumatismes (2 plaies par arme blanche, 1 pendaison, 1 défenestration), 4 causes médicales (3 embolies pulmonaires, 1 infarctus du myocarde). Une patiente a présenté une FV au DSA. Sept (39%) ont bénéficié d’un MCE automatisé. La quantité médiane d’adrénaline injectée  était de 10 mg EIQ [5-15]. Une patiente a été thrombolysée, 10 ont été transportées cœur battant vers une réanimation. Huit sont décédées sur place. Deux patientes étaient en vie à J30.

Discussion:Les causes très diverses d’ACEH étaient le plus souvent non liés à la grossesse. Le taux de FV était plus bas que dans la population générale. Parmi les 3 ACEH≥20SA aucune n’a survécu.

Conclusion:Les recommandations pour la prise en charge des ACEH de la femme enceinte font actuellement l’objet de réunions de consensus en vue d’aboutir à un protocole adapté aux situations spécifiques pré hospitalières.  


Olga MAURIN (Orateur, Marseille)
11:30 - 12:30 #9287 - P012 En cas d’arrêt cardiaque extra hospitalier non traumatique choqué par un défibrillateur automatisé externe, quels sont les facteurs qui influencent le délai de survenue d’une récidive de fibrillation ventriculaire ?
P012 En cas d’arrêt cardiaque extra hospitalier non traumatique choqué par un défibrillateur automatisé externe, quels sont les facteurs qui influencent le délai de survenue d’une récidive de fibrillation ventriculaire ?

Introduction:En cas d’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH),50% des fibrillations ventriculaires(FV)récidivent au moins 1 fois,souvent après reprise d’un massage cardiaque externe (MCE).Le but de ce travail était d’identifier les facteurs associés au délai entre «reprise de MCE et récidive de FV».    

Matériel et méthode:Etude observationnelle rétrospective.Accord du Comité d'Ethique Local.Données recueillies:âge sexe,cause de l’ACEH,lieu,présence de témoin,MCE/témoin,fréquence moyenne du MCE, moments et durées d’interruption de MCE,délai 1:«CEE-reprise du MCE»,délai 2:«reprise du MCE-récidive de FV».Données colligées à partir des tracés enregistrés par DAE.Critères d’inclusion:ACEH>18 ans choqué par DAE sur FV récidivante.  

Analyse statistique univariée avec un modèle de régression multinomial sur données répétées. Le facteur à expliquer était le «délai2»,les facteurs explicatifs étant les autres variables.Les variables associées à «délai2»avec p<0,20 ont été incluses dans le modèle multivarié en sélection pas à pas descendante.

Résultats:De 2010 à 2013, 266 patients analysés cumulaient 1047 épisodes de FV récidivante. L’âge médian était de 62ans [51,5-76] avec 212 hommes. Le lieu était le domicile dans 124(58%) cas. Un témoin présent 129(48%) fois avait fait un MCE 57(21%) fois. Le nombre de chocs par DAE allait de 1 à 19.

Concernant les récidives de FV, 342(32,7%) épisodes sont survenus avant la reprise du MCE, 129(12,3%) étaient concomitants de la reprise du MCE, 170(16,2%) entre 2,5 et 10 sec après reprise de MCE,406 au-delà de 10sec de reprise du MCE. En analyse univariée, les facteurs associés à un  délai plus court «MCE-récidive de FV» étaient : âge plus élevé, sexe masculin,  origine cardiaque présumée, présence de témoin, «délai1» plus long, fréquence plus élevée de MCE, fraction plus élevée de MCE. En analyse multivariée, les victimes plus âgées et un MCE plus rapide étaient associés à un délai de récidive de FV plus court, alors qu’un  délai «alerte-début de MCE » plus long (4-12 minutes) était associé à une récidive de FV plus tardive.

 Discussion:Il s’agit de la première étude qui identifie des facteurs cliniques explicatifs du délai de survenue d’une récidive de FV après initiation d’un MCE.Le MCE joue un rôle dans la survenue d’une récidive de FV que les études suivantes devront préciser.

Conclusion:L’identification de facteurs associés à une refibrillation incite à l’exploration de nouvelles stratégies thérapeutiques contre la récidive de FV. 


Vivien HONG TUAN HA (Praticien Hospitalier) (Orateur, PARIS)
11:30 - 12:30 #9403 - P013 Minimiser les durées d’interruption du massage cardiaque externe au cours de l'intubation oro trachéale en cas d’arrêt cardiaque extra-hospitalier : c’est possible.
P013 Minimiser les durées d’interruption du massage cardiaque externe au cours de l'intubation oro trachéale en cas d’arrêt cardiaque extra-hospitalier : c’est possible.

Introduction : En cas d’arrêt cardiaque extra-hospitalier (ACEH), les interruptions de massage cardiaque externe (MCE) aggravent le pronostic des patients. L’intubation orotrachéale (IOT) est une cause possible d’interruption de MCE. Les recommandations 2015 préconisent de ne pas dépasser  5 sec d’interruption, voire continuer le MCE pendant la laryngoscopie qui précède l’IOT. Le but de ce travail  était  de mesurer les interruptions de MCE liées à l’IOT en situation d’ACEH et de les confronter aux recommandations 2015.

Matériel et méthode : Etude observationnelle rétrospective. Critères d’inclusion :  ACEH > 18 ans, massé et intubé par un SMUR urbain. En amont de la période étudiée, le service a procédé à l’édition d’un  protocole de service préconisant de limiter les interruptions de MCE à moins de 5 secondes , et a apporté une formation complémentaire à ses médecins pour l’IOT sans  interruption de MCE. Au cours de la période d'observation, les interruptions de MCE étaient enregistrées par le moniteur défibrillateur de l’équipe médicale. Estimateurs statistiques : la médiane [espace interquartile] pour les variables quantitatives, les taux pour les variables qualitatives.

Résultats: Du 1er juin 2015 au 31 janvier 2016, le SMUR a colligé 62 ACEH éligibles.  L’âge médian était 59,5 [50-70,5] ans, avec 51 (83%) hommes. La durée médiane d’interruption de MCE concomitante de l’IOT était de 3,6 [0-5,3] secondes. Au total 29 (46,7%) IOT ont été réalisées sans aucune interruption de MCE,  13 (20.9 %) avec une interruption de MCE de 1 à 5 sec,  8 (12.9%) de 6 à 10 sec, 9 (14.5%)  au-delà de 10 sec.  Les délais étaient manquants pour 3 ACEH. En analyse multivariée les variables associées à une durée d’IOT prolongée étaient les grades de Cormack supérieurs à 2 et la présence de régurgitation à la laryngoscopie. 

Discussion: Les durées d’interruption de MCE per –IOT respectaient le protocole de service et les recommandations internationales dans deux tiers des cas. L’objectif suivant sera d’amener la totalité des médecins à intuber sans aucune interruption de MCE. Pour cela 2 pistes sont évoquées : 1.Un entraînement via  un mannequin de simulation ; 2.La relecture des tracés post interventionnels au cours d’un débriefing spécifique.

Conclusion: Les formations initiale et continue visant à maitriser les interruptions de MCE doivent permettre d’atteindre les objectifs des recommandations, contribuant ainsi à améliorer le pronostic des patients.  


Daniel JOST (Orateur, Paris)
11:30 - 12:30 #9702 - P014 Influence de l'âge sur la durée de réanimation des arrêts cardiaques en pré-hospitalier.
P014 Influence de l'âge sur la durée de réanimation des arrêts cardiaques en pré-hospitalier.

Introduction :  L’objectif de notre étude est de déterminer si l’âge des patients en arrêt cardiaque (AC) a une influence sur les délais de réanimation cardio-pulmonaire (RCP) par les équipes de professionnels.

Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude monocentrique, prospective, à partir des données de notre CHU, issues du Registre Electronique des Arrêts Cardiaques (RéAC). Ont été inclus les patients ayant présenté un AC, hormis ceux retrouvés en état de rigidité cadavérique ou qui avaient préalablement exprimé des directives anticipées sur leur fin de vie. Les patients ont été séparés en 2 groupes selon leur âge avec un cut-off à 75 ans. Le critère de jugement principal était la durée de RCP spécialisée décidée par le médecin de l’équipe pré-hospitalière.

Résultats : Du 1 janvier au 31 décembre 2015, 188/253 (74% d’hommes) patients victimes d’AC (78% d’asystolie) ont bénéficié d’une RCP par une équipe SMUR (80% de vivants admis à l’hôpital, et 16% de vivants à J30). La durée de RCP est statistiquement plus importante pour les patients de moins de 75 ans (29 +/- 14 vs. 23 +/- 19 min, p < 0,01). Mais, pour les patients ayant un retour à une activité cardiaque spontanée, la durée de RCP est identique entre les 2 groupes (16 +/- 9 vs. 14 +/- 9 min, p = 0,34).

Discussion. Conclusion : A ce jour, les critères de décision de non réanimation d’un AC en pré-hospitalier ne sont pas clairement identifiés. Notre étude suggère qu’il n’est pas justifié de se baser exclusivement sur l’âge, pour ne pas entreprendre une RCP spécialisée, ou d’en réduire sa durée. 


Cécile ADT (Orateur, Dijon)
11:30 - 12:30 #9716 - P015 Sécurité et fiabilité d’une nouvelle technique de pause de l’Extracorporeal Cardiopulmonary Resuscitation (ECPR) par les urgentistes pour des arrets cardiaques réfractaires.
P015 Sécurité et fiabilité d’une nouvelle technique de pause de l’Extracorporeal Cardiopulmonary Resuscitation (ECPR) par les urgentistes pour des arrets cardiaques réfractaires.

Introduction

L’ECPR (extracorporeal cardiopulmonary resuscitation) est recommandée dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque réfractaire. La technique de mise en place de l’ECPR et les médecins « poseurs » varient entre les équipes. La pose peut être effectuée par des chirurgiens après incision chirurgicale comme par des urgentistes par voie percutanée. Cette dernière technique est associée à un taux d’échec important. Pour cette raison, nous avons développé une technique de pose adaptée aux médecins urgentistes associant une ouverture du triangle de Scarpa avec une insertion via la technique de Seldinger.

Méthodologie

Rétrospectivement, nous avons colligé les temps de pose et les échecs de pose selon cette technique par des médecins non chirurgiens de janvier 2014 à décembre 2016. Les poses sont effectuées soient à l’arrivée à l’hôpital soit en pré-hospitalier. Les médecins poseurs sont les mêmes, urgentiste +/- avec une expérience de réanimation.

Résultats : Table 1

Conclusions

Ces résultats montrent la possibilité pour des urgentistes de poser des ECPR dans des temps courts avec un taux d’échec faible ( < 10%). Dans la littérature, le taux d’échec de la pose percutanée par des urgentistes est beaucoup plus élevé (25%). Cette technique est applicable dans toutes les situations mêmes pour des poses en pré-hospitalier. La pose par des urgentistes permettrait une diffusion de la technique et une amélioration de la survie par réduction du temps d’accès à l’ECPR.


Alice HUTIN (PH) (Orateur, Paris)
Salle 252B-Zone posters 2

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TV 12
11:30 - 12:00

Intervention plateau TV 12
Transferts spécifiques : néonatalogie, pédiatrie / bariatrique / assistance circulatoire

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Stéphane DIGARD (Conférencier, Paris), Alexia MOREIRA (infirmière puéricultrice) (Conférencier, Paris)
Plateau TV
12:00

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TV 13
12:00 - 12:30

Intervention plateau TV 13
Organisation des urgences

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Olivier MIMOZ (PU-PH) (Conférencier, Poitiers), Frédéric THYS (Chef de Pole, Directeur des urgences, Adjoint à al direction médicale et Professeur) (Conférencier, Charleroi, Belgique), Mathias WARGON (Chef de Service) (Conférencier, Saint-Denis)
Plateau TV
12:30

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ATD 03
12:30 - 13:30

Atelier déjeuner Bayer
Prise en charge de la maladie thrombotique : vers un changement des pratiques

12:30 - 13:30 Embolie pulmonaire et filière de soins. Jeannot SCHMIDT (Professeur des universités) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
12:30 - 13:30 AOD et vraie vie : protégeons nous efficacement nos patients ? Nicolas MENEVEAU (PU-PH) (Conférencier, Besancon)
12:30 - 13:30 AOD, FA et SCA : quelles nouvelles preuves du bénéfice clinique ? Guillaume CAYLA (Conférencier, Nîmes)
Salle 251

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ATD 04
12:30 - 13:30

Atelier déjeuner Boehringer Ingelheim
Prise en charge des patients sous anticoagulants en situations d’urgence

Modérateurs : Patrick GOLDSTEIN (conseiller Médical) (Lille), Pierre-Marie ROY (PUPH) (Angers)
12:30 - 13:30 Prise en charge d’un patient traité par anticoagulants ayant une hémorragie : cas clinique. Pierre-Marie ROY (PUPH) (Conférencier, Angers)
12:30 - 13:30 Prise en charge d’un patient traité par anticoagulants devant subir une intervention en urgence: cas clinique. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Salle 252A

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ATD 02
12:30 - 13:30

Atelier déjeuner Mundipharma
Du nouveau dans la prise en charge de la douleur traumatique aux urgences :études, protocoles et démarche qualité

Modérateurs : Bruno GARRIGUE (IADE cadre de santé) (Bonnay), Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Pontoise)
12:30 - 13:30 Preuves cliniques et retours d’expérience. Maxime MAIGNAN (Chef de service) (Conférencier, Grenoble)
12:30 - 13:30 Comment intégrer un nouveau traitement dans vos protocoles douleur ? Virginie-Eve LVOVSCHI (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Lyon)
12:30 - 13:30 Douleurs aux urgences : quelle démarche qualité ? Enrique CASALINO (Chef de Département) (Conférencier, Paris)
Salle 342A

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TV 33
12:30 - 13:00

Intervention plateau TV 33
Tribune innovation médecine d'urgence connectée

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
4 start-up vous présenteront leurs innovations : AEDMAP // CAPSUL PROTECT // MEDPICS // MEDVIR
Plateau TV

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ATD 06
12:30 - 13:30

Atelier déjeuner Roche
Troponine T Hs : Impact en médecine d’urgence

Modérateurs : Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Toulouse), Patrick RAY (Pr) (Dijon)
12:30 - 13:30 Peut-on encore se passer de la troponine Hs : le point de vue du cardiologue ? Jean-Philippe COLLET (Conférencier, Paris)
12:30 - 13:30 Importance du dialogue urgentiste/cardiologue/biologiste dans le choix de l’algorithme décisionnel. Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Conférencier, Nîmes)
Salle 243

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ATD 12
12:30 - 13:30

Atelier Déjeuner Novartis
Optimisation de la prise en charge de l’Insuffisance Cardiaque en 2017

Modérateurs : Yves JUILLIERE (NANCY), Yves LAMBERT (Chef de Service) (Versailles)
12:30 - 13:30 Optimisation du parcours de l’ICA. Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris)
12:30 - 13:30 L’insuffisance Cardiaque : o Optimisation aux urgences : Quelles actualités ? Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris)
12:30 - 13:30 Optimisation en cardiologie : Quelles actualités ? Richard ISNARD (Conférencier, Paris)
Salle 352B
13:00

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TV 34
13:00 - 13:30

Intervention plateau TV 34
Interview scientifique sponsorisée AIR LIQUIDE : CPV pour la prise en charge de l'arrêt cardiaque

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférencier : Jean Christophe RICHARD (Conférencier, ANNECY)
Plateau TV
13:30

"Jeudi 01 juin"

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TV 35
13:30 - 14:00

Intervention plateau TV 35
Génération future

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
Conférenciers : Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Conférencier, Paris), Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Conférencier, Lyon), Dr Thomas LEREDU (PH) (Conférencier, Versailles), Sarah REBERT, Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Conférencier, Pontoise)
Plateau TV
14:00

"Jeudi 01 juin"

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UT-04
14:00 - 15:00

Réveil Tonic' Médecins
ECG – Non, ce n’est pas coronaire

Modérateur : Pierre Arnaud FORT (urgentiste) (Agen)
Coordonnateur : Nicolas PESCHANSKI (Coordonnateur, Rennes)
Conférencier : Olivier PEYRONY (MD, PhD) (Conférencier, Paris)
- Comment définir le sus-décalage du segment ST ?
- Quelles sont les étiologies pouvant se révéler par un ST+ à l’ECG ?
- Quelle est la stratégie diagnostique permettant d’éliminer une origine coronaire ?
Salle 242B

"Jeudi 01 juin"

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PM-ECHO
14:00 - 15:00

Posters Médecins
Échographie

Modérateur : Emgan QUERELLOU (médecin) (Brest)
14:00 - 15:00 #9010 - P071 L’échographie abdominale réalisée par l’urgentiste améliore l’orientation des douleurs abdominales non traumatiques.
P071 L’échographie abdominale réalisée par l’urgentiste améliore l’orientation des douleurs abdominales non traumatiques.

Introduction : La variabilité clinique douleurs abdominales induit un risque d’erreur diagnostique avec une morbidité accrue. Un radiologue n’est pas toujours rapidement disponible pour réaliser une échographie et le scanner induit une irradiation non négligeable. Le but de ce travail était  d’évaluer l’apport l’échographie réalisée par l’urgentiste dans le diagnostic des douleurs abdominales non traumatiques.

Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective réalisée sur 6 mois incluait tous les patients se présentant aux urgences avec comme motif principal d’admission une douleur abdominale non traumatique. Le critère de jugement principal était la comparaison du nombre de diagnostics erronés selon que les patients aient ou non bénéficié d’une échographie abdominale par l’urgentiste. Par ailleurs, les conséquences du retard diagnostique étaient recueillies au sein de chaque groupe et étaient considérées comme graves si elles correspondaient à une morbidité accrue. Les performances respectives étaient comparées par un test exact de Fischer.

Résultats : 595 patients répondaient aux critères d’inclusion. 5 urgentistes sur une équipe de 10 pratiquaient l’échographie. Les résultats sont présentés tableau 1.

Conclusion : La  pertinence du diagnostic de l’urgentiste pour les douleurs abdominales aiguës est 4 fois supérieure lorsqu’il réalise une échographie au lit du patient en complément de son examen clinique.


Mathilde LE BRETON (Orateur, Lourdes)
14:00 - 15:00 #9021 - P072 Evaluation de l’application de l’échographie pulmonaire selon le Blue Protocol aux urgences.
P072 Evaluation de l’application de l’échographie pulmonaire selon le Blue Protocol aux urgences.

Introduction : Pour diagnostiquer l’étiologie des dyspnées aigues aux urgences, il est recommandé d’intégrer l’échographie pulmonaire dans le raisonnement médical. L’algorithme du Blue protocol permet de distinguer rapidement les cinq grandes étiologies des dyspnées que sont le pneumothorax, l’œdème aigu du poumon (OAP), la pneumopathie, l’embolie pulmonaire (EP) et la décompensation d’asthme/BPCO. Ce protocole obtient dans une étude 90,5% de bons résultats chez des patients admis en réanimation. L’objectif de ce travail est de déterminer si il est aussi performant pour les patients des urgences dont le tableau clinique est souvent moins grave.

Matériel et méthode : Une formation au Blue Protocol a été réalisée dans le service des urgences pour les praticiens. Ont été inclus dans cette étude de 6 mois des patients admis pour dyspnée et pour lesquels une échographie pulmonaire selon le Blue protocol a été réalisée dès l’admission. Ont été répertoriées pour chaque patient les données démographiques, les paramètres vitaux (fréquence respiratoire (FR), saturation en oxygène (SpO2), tension artérielle et fréquence cardiaque), la présence ou l’absence de signe de lutte respiratoire, ainsi que les résultats de l’échographie selon le protocole. Ces résultats ont été comparés aux diagnostics de fin d’hospitalisation.

Résultats : 50 patients ont été inclus. 4 médecins ont participés à l’étude. L’âge moyen des patients était de 71,4 ans (médiane : 81ans ; écart type : 21,9 ; Sex ratio : 1,38). La FR moyenne était de 24,9/min. 28 patients avaient une FR supérieure à 25/min. 22 patients avaient une SpO2 inférieure à 92% en AA. 33 patients se sont présentés avec des signes de lutte respiratoire. Les diagnostics échographiques retenus étaient les suivants : 1 pneumothorax, 15 OAP, 12 pneumopathies, 5 EP et 17 asthme/BPCO. Les diagnostics étaient en concordance avec les diagnostics finaux d’hospitalisation dans 43 cas sur 50, soit dans 86% des cas. Les causes d'erreurs sont imputables à 2 erreurs d’interprétation de l’échographie, à 1 EP sans thrombose veineuse, à 3 pneumopathies non vues et à un syndrome interstitiel bilatéral interprété comme un OAP.

Discussion : L’échographie pulmonaire est un outil particulièrement intéressant aux urgences pour orienter rapidement l’urgentiste vers l’étiologie d'une dyspnée. Elle ne se substitue néanmoins pas à l'examen clinique et aux examens complémentaires habituels. 


Paul-Vincent MARTIN (urgentiste) (Orateur, Clamart)
14:00 - 15:00 #9150 - P073 Dysfonction Diastolique chez les patients dyspnéiques de plus de 65 ans aux urgences.
P073 Dysfonction Diastolique chez les patients dyspnéiques de plus de 65 ans aux urgences.

Objectif : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la prévalence de la dysfonction diastolique (DD) chez les patients de plus de 65 ans se présentant aux urgences pour dyspnée aiguë. L’objectif secondaire était de connaitre l’impact de ce diagnostic sur la clinique du patient à court terme et sur son orientation.

Méthode : Etude rétrospective, observationnelle en soins courant incluant les patients de plus de 65 ans se présentant aux urgences pour dyspnée aiguée (Avis CERAR IRB 00010254-2016 – 063). Chaque patient bénéficiait d’une échographie cardiaque réalisée par un médecin urgentiste selon le protocole du service. Après une estimation échographique de la FeVG visuelle (préservée > 50 % ou non préservée < 50%) une évaluation de la fonction diastolique permettait d’objectiver et de grader la dysfonction diastolique (I, II ou III) pour les patients présentant une FeVG préservée. Les patients étaient répartis en trois groupes : DD avec FeVG préservée (DDFeVG+), FeVG préservée sans DD (FeVG+) et FeVG non préservée (FeVG-).

Résultats : Parmi les 67 patients inclus, 35.8% présentaient un profil DDFeVG+. De plus, 33% des OAP diagnostiqués dans notre population survenaient dans le groupe DDFeVG+. L’appartenance au groupe DDFeVG+ comme au groupe FEVG- était associée à la survenue d’un OAP (p = 0.001). Le groupe DDFeVG+ a également présenté un nombre d’OAP secondaire durant l’hospitalisation supérieur aux deux autres groupes (p=0.019) et ce majoritairement représenté par le groupe DD de grade III (p=0.047). Il n’a pas était mis en évidence de répartition statistiquement significative vis-à-vis de l’orientation post urgence dans un service de soins intensifs, du taux de reconsultation dans le mois et de la mortalité intra-hospitalière dans le groupe DDFeVG+ en comparaison aux autres groupes.

Conclusion : la prévalence de la dysfonction diastolique chez les patients de plus de 65 ans présentant un tableau de dyspnée est élevée. L’étude échographique de la fonction diastolique apporte à l’urgentiste aussi bien des critères décisionnels pour la mise en place d’une thérapeutique rapide que pour l’orientation future de ces patients.


Frédérick ARNAUD (praticien hospitalier contractuel) (Orateur, MARSEILLE)
14:00 - 15:00 #9158 - P074 Approche simplifiée de l’évaluation hémodynamique par l’échocardiographie transthoracique réalisée par l’urgentiste au lit du malade des patients présentant un état de choc.
P074 Approche simplifiée de l’évaluation hémodynamique par l’échocardiographie transthoracique réalisée par l’urgentiste au lit du malade des patients présentant un état de choc.

 

Objectif : Evaluer l’intérêt d’une approche simplifiée de l’évaluation hémodynamique des états de choc (EC) pris en charge aux urgences par l’ échocardiographie transthoracique (ETT)  pratiquée  par l’urgentiste  au lit du malade.

 

Matériel et méthodes : Etude prospective réalisée  aux urgences menée sur une période de deux ans incluant tous les  patients  présentant une pression artérielle systolique inférieure ou égale à 90 mmHg ou moyenne < =60 mmHg et/ou une insuffisance circulatoire périphérique associée à une dysfonction d’organe.

Tous les patients ont bénéficiés d’une exploration échocardiographique réalisée par un urgentiste ayant un master d’échocardiographie et doppler.

L’approche simplifiée de l’évaluation hémodynamique a porté sur les critères suivants : évaluation de la FEVG par l’estimation visuelle globale, mesure de l’ITV sous aortique par planimétrie du flux aortique au doppler pulsé, (échantillon doppler  juste au dessus des sigmoïdes aortiques), recherche d’un cœur pulmonaire aigu, évaluation  de la veine cave inférieure et recherche d’un épanchement  péricardique

Le diagnostic clinique et le traitement initial ont été confrontés aux résultats de l’ETT portant sur les critères suivants 

Résultats : Soixante  patients ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen de notre population est de 62.8±10 ans, 65 % sont des hommes. 47% sont des hypertendus, 40 % des diabétiques. 32 % des patients sont en fibrillation auriculaire.

L’échogénicité était mauvaise dans 22 % des cas. La FEVG était évaluable dans 92% des cas et l’ITV sous aortique était mesurable dans 88% des cas. Un épanchement péricardique a été retrouvé dans 35% des cas dont 25% avec des signes échocardiographiques de compression.

Dans  40 %  l’ETT modifiait le diagnostic étiologique de l’EC et conduisait à des modifications thérapeutiques dans 35% des cas. Cependant sur ces seuls critères, elle ne permettait  pas de conclure dans 10 % des cas. Soixante pour cent des ETT étaient réalisées avant tout traitement.  

 

Conclusion : L’approche simplifiée de l’évaluation hémodynamique d’un patient en EC aux urgences permet de redresser un certains nombre de diagnostic  étiologique mais elle reste  insuffisante (10% des cas) dans les situations hémodynamiques complexes.


Mehdi BEN LASSOUED (PHYSICIAN) (Orateur, Tunis, Tunisie)
14:00 - 15:00 #9221 - P075 Faisabilité d’une méthode échographique dans la vérification du bon positionnement de la sonde d’intubation au décours d’une intubation oro-trachéale au service d’accueil des urgences.
P075 Faisabilité d’une méthode échographique dans la vérification du bon positionnement de la sonde d’intubation au décours d’une intubation oro-trachéale au service d’accueil des urgences.

Introduction: L’IOT réalisée en situation d’urgence est un geste aux conséquences potentiellement désastreuses notamment en cas d’intubation oesophagienne. Il est donc impératif de confirmer le placement trachéal de la sonde d’intubation (SI) dans les plus brefs délais. Aucune méthode de vérification n’est actuellement idéale. L’objectif de ce travail était d’étudier la faisabilité d’une méthode échographique simple associant l’échographie trachéale et l’échographie pulmonaire dans la vérification du placement endotrachéal de la SI.

Méthode: Etude descriptive et prospective réalisée entre avril et décembre 2015 incluant 41 patients âgés de plus de 18 ans nécessitant une IOT au sein de deux SAU. Le diagnostic de référence était défini par l’obtention de six capnogrammes consécutifs et la position trachéale de la SI à la radiographie thoracique (RT). Notre méthode échographique trachéale et pulmonaire (méthode ETP) était considérée comme positive si l’échographie cervicale confirmait la position trachéale de la SI et si l’échographie pulmonaire observait un glissement pleural dans quatre zones thoraciques (2 latérales et 2 antérieures hautes). Les délais de réalisation de l’échographie ETP et de la RT étaient mesurés.

Résultats: Le placement correct de la SI était confirmé chez tous les patients. Notre méthode ETP était également positive chez les 41 (100%) patients. Les délais médians de réalisation de l’échographie et de la RT étaient de 15 (1-285) et 51(13-270) minutes respectivement avec une avance médiane de 29 minutes pour l’échographie.

Conclusion: La méthode ETP est faisable au SAU pour vérifier l’IOT. Son intérêt dans la détection de l’intubation sélective semble envisageable.


Maud ALGLAVE (Orateur, Béthune)
14:00 - 15:00 #9234 - P076 Evaluation de l’utilisation et de l’impact de l’échographie pré hospitalière au sein des équipes médicalisées pré hospitalières en centre urbain.
P076 Evaluation de l’utilisation et de l’impact de l’échographie pré hospitalière au sein des équipes médicalisées pré hospitalières en centre urbain.

Introduction: La miniaturisation des appareils permet la réalisation d'échographies pré hospitalières (EPH). Le but de l’étude était d’étudier l’incidence de réalisation de l’EPH en fonction des pathologies et l’influence de ses résultats sur le traitement et l’orientation des patients.

Matériels et méthode: Etude rétrospective de pratique. Accord du Comité d’Ethique. Ont été inclus les patients traités par une équipe médicale pré hospitalière pour lesquels une EPH et son résultat étaient retrouvés dans le dossier médical. Variables recueillies: âge, sexe, type et résultats des EPH, traitement instauré, médicalisation du transport. Comparaison des variables quantitatives et qualitatives avec les tests de Student et de Fisher exact.

Résultats : Les résultats descriptifs sont rapportés dans le tableau 1. L’âge moyen était de 44+23 ans avec 137 hommes. Il n’a pas été retrouvé d’association entre une EPH pathologique et l’instauration d’un traitement (p=0,13) ou la décision de médicaliser le transport (p=0,14).L’association entre « FAST » échographie positive et admission en réanimation chirurgicale tendait à être significative (p=0,054).

Discussion : L’étude a été réalisée sur une zone urbaine riche en plateaux techniques accessibles rapidement, limitant l’intérêt d’une EPH.

Conclusion : L’incidence de réalisation d’EPH était faible et principalement associée à de la traumatologie, sans modifier significativement les décisions thérapeutiques ou d’orientation des patients.


Jonathan GONZVA (Orateur, Paris)
14:00 - 15:00 #9388 - P077 Evaluation de la formation et des besoins ressentis des urgentistes à l’échographie clinique d’urgence (ECU) à l’échelle d’une région.
P077 Evaluation de la formation et des besoins ressentis des urgentistes à l’échographie clinique d’urgence (ECU) à l’échelle d’une région.

Méthode : Etude observationnelle, descriptive, prospective, multicentrique, transversale aux urgences (janvier-mars 2016). Analyse statistique structurelle à partir d’un modèle comportemental.

Résultats : 30,8% de réponse. Formation à l’ECU : 78,4%, universitaire à 23,7%. Besoin de formation ressenti : 90%, indépendamment de leur formation, statut et utilisation de l’ECU.

Conclusion : L’âge n’avait pas de lien avec la formation (p=0.59). Une formation universitaire dès l’internat serait bénéfique.


Charles DELALÉ (Médecin) (Orateur, TOURS)
14:00 - 15:00 #9560 - P078 Apport de l’échographie abdominale dans la confirmation diagnostique de l’appendicite aiguë.
P078 Apport de l’échographie abdominale dans la confirmation diagnostique de l’appendicite aiguë.

Introduction: L’appendicite aiguë (AA) est l’urgence chirurgicale la plus fréquente. Du fait de l’absence de parallélisme anatomo-clinique lié au polymorphisme des lésions et aux variations des positions anatomiques, le diagnostic reste parfois difficile et source de multiples controverses. De nombreuses études ont alors tentés de mieux définir les indications opératoires dans les suspicions d’AA en utilisant différents moyens comme les scores clinico-biologiques prédictifs d’AA, l’étude de la valeur diagnostique des examens biologiques et l’analyse de la valeur diagnostique des examens radiologiques, dont l’échographie.

Nous avons réalisé cette étude prospective dans le but d’évaluer la valeur diagnostique de l’échographie abdominale pour cette pathologie.

 Matériels et méthodes : Etude  réalisée du mois d’avril 2014 jusqu’au  décembre 2015, patients qui ont consulté  les urgences pour une douleur abdominale évoquant le diagnostic d’appendicite aigue.Des analyses biologiques, une échographie abdominale et parfois un scanner abdominale ont été réalisés. Le diagnostic dˈAA  était confirmé par lˈhistologie. La performance diagnostique a était étudiée.

Résultats :Le nombre total des patients opérés était de 235 avec une prédominance masculine (sexe ratio 1,4). La moyenne d’âge était de 33±16ans. En histologie, 8% des patients opérés avaient un appendice sain, la majorité avait un appendice phlegmoneux (62%). L’échographie a été réalisée chez 196 patients (84%), elle était non concluante chez 12% des patients. La performance diagnostique de l’échographie montre une sensibilité=98%, une spécificité=8% une VPP=89% et une VPN=30%.  Un complément  scannographique était réalisé chez 27% de nos patients.

Conclusion : Le diagnostic d’appendicite aigue ne peut pas se baser sur les données de l’échographie seule, le scanner reste l’examen de référence.


Rabeb MBAREK (Medecin assistante hospitalo universitaire) (Orateur, sousse, Tunisie)
14:00 - 15:00 #9563 - P079 L’insuffisant cardiaque chronique en décompensation aiguë pris en charge aux urgences : quel intérêt de l’évaluation du profil échocardiographique ?
P079 L’insuffisant cardiaque chronique en décompensation aiguë pris en charge aux urgences : quel intérêt de l’évaluation du profil échocardiographique ?

Objectif : Evaluer l’intérêt de l’évaluation du profil échocardiographique de l’ICC en décompensation aiguë aux urgences.

Matériel et méthodes : Etude prospective  observationnelle réalisée  aux urgences sur une période de trois mois incluant tous les  patients porteurs d’une ICC en décompensation aiguë. Les patients inclus dans l’étude ont bénéficié à l’admission  d’une exploration échocardiographique transthoracique (ETT)  réalisée au lit du malade  par un médecin urgentiste ayant  un master d’échocardiographie et doppler cardiaque. L’adaptation du traitement et l’orientation des patients ont été étudiés.  

Résultats : Soixante-quinze patients ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen de notre population est de  63.8±11 ans, 72 % sont des hommes, 42 % sont des hypertendus, 38 % des diabétiques et 27 % des patients sont en fibrillation auriculaire. Soixante-quinze pour cent des ICC sont d’origine ischémique et 18 %  d’origine primitive.

L’échocardiographie réalisée par l’urgentiste à l’admission trouve un diamètre télédiastolique moyen du ventricule gauche  (DTD)=62 ± 6 mm, un volume télédiastolique moyen du ventricule gauche (VTD)=163 ±52 ml. La fraction d’éjection  ventriculaire gauche moyenne (FEVG)=32.9 ± 9% et le diamètre expiratoire moyen de la veine cave inférieure (VCI) = 19 mm± 6 mm. Une hypokinésie globale a été observée chez  68 % des patients. Vingt cinq pour cent des patients ont un  épanchement péricardique dont 10% des cas de type compressif et 61 % ont un flux mitral restrictif. La pression artérielle pulmonaire systolique(PAPS)=48 ±13 mmHg avec une dilatation des cavités droites dans 52 % des cas .Trente pour cent  des patients ont une insuffisance mitrale ≥ grade 2.Une intégrale temps vitesse inférieure à 15 cm a été observée chez 22 % des patients.

L’ETT a permis une modification ou une adaptation du traitement dans  68 % des cas et un changement de l’orientation des patients dans 47 % des cas.

Conclusion : L’évaluation du profil échocardiographique de l’ICC  en décompensation aiguë  au lit du malade aux urgences est une étape  maitresse de la prise en charge afin d’adapter  la prise en charge thérapeutique, la surveillance et l’orientation des patients. 


Mehdi BEN LASSOUED (PHYSICIAN) (Orateur, Tunis, Tunisie)
Salle 252B

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PM-ETH
14:00 - 15:00

Posters Médecins
Ethique

Modérateur : Gilbert LECLERCQ (Bobigny)
14:00 - 15:00 #9036 - P088 Protocole de limitation ou arrêt des thérapeutiques dans un service d'Urgence.
P088 Protocole de limitation ou arrêt des thérapeutiques dans un service d'Urgence.

INTRODUCTION: La fin de vie est un enjeu permanent au sein des services d’Urgence. Beaucoup de patient décède à l’hôpital des suites d’une limitation ou d’un arrêt des thérapeutiques actives (LATA). La loi Léonetti-Claeys de février 2016 renforce les droits des malades sur la fin de vie notamment concernant le droit de refuser des thérapeutiques.

Objectif : Comparer la mise en place d’une LATA avant et après l’instauration d’un protocole écrit chez les patients décédés dans les 48 premières heures d’hospitalisation après un passage aux Urgences.

METHODE : étude prospective, monocentrique comparant la mise en place de LATA avant (groupe 2013) et après (groupe 2015) application d’un protocole écrit chez les patients décédés dans les 48 premières heures d’hospitalisation. La comparaison porte sur la collégialité, l’implication du personnel paramédical, la traçabilité de l’information du patient et de la famille, le recueil de la personne de confiance et la mise en place d’une sédation. Le critère de jugement secondaire est l’analyse prospective et descriptive de tous les protocoles écrit de LATA effectués dans le service des Urgences. Le recueil des données collectées a été déclaré à la CNIL.

Résultats : 146 patients avaient une LATA, dont 111 protocoles sont inclus. 52 patients étaient inclus dans le groupe 2013 et 65 dans le groupe 2015. Une amélioration significative de la collégialité (p=0,009), de l’implication du personnel paramédical (9,6% vs 55,4% ; p<0,0001), de la traçabilité de l’information de la famille (69,2% vs 89,2% ; p=0,007) et du patient (p<0,0001), du recueil du témoignage de la personne de confiance (13,5% vs 44,6% ; p=0,0003) étaient notées. Aucun résultat significatif n’est retrouvé sur l’instauration de sédation. Il s’agissait surtout de patients âgés (79,4ans), vivant au domicile (61,3%) avec une autonomie partiellement (44,1%) ou complètement (41,4%) limitée et de nombreux antécédents (neurologique (55%) ; cardiovasculaire  (64%)). 81,1% des patients sont décédés.

Conclusion : La mise en place d’un protocole écrit permet une amélioration globale des paramètres étudiés pour répondre aux principes de la loi Léonetti. Cette étude était réalisée avant les modifications de 2016 et ce protocole pourrait être optimisé afin d’améliorer notamment l’orientation des patients avec une LATA.


Marie BULTEAU (praticien hospitalier) (Orateur, DUNKERQUE)
14:00 - 15:00 #9260 - P089 Soins palliatifs et urgences pré hospitalières : nécessité d’un dossier dédié ?
P089 Soins palliatifs et urgences pré hospitalières : nécessité d’un dossier dédié ?

Introduction : En situation préhospitalière, en présence d’un patient palliatif (PP), le législateur exige du médecin urgentiste le recueil d’informations spécifiques indispensables pour confirmer la prise en charge palliative et statuer sur le devenir du patient. Le but de l’étude était d’évaluer la qualité du recueil de ces  données chez les patients pour qui une décision de limitation ou d’arrêt des thérapeutiques actives (LATA) a été prise par une équipe médicale pré hospitalière.

Matériel et méthode : Etude rétrospective de pratique. Accord du Comité d’Ethique. Ont été inclus: 1. Les PP pour lesquels la cotation « fin de vie » ou « soins palliatifs » était retrouvée dans le dossier médical préhospitalier ; 2. les PP n’ayant pas bénéficié d’une réanimation face à une défaillance vitale. Variables recherchées dans le dossier : âge, sexe, évaluation de la dépendance, arguments en faveur d’une LATA, avis du patient, de la personne de confiance, de la famille, existence de directive anticipée, d’une décision collégiale.

Résultats : Du 1/11/2014 au 31/07/2016, 88/2888 patients ont été inclus, d’âge médian de 88 ans [80,5 -92] dont 60,2% de femmes. Le tableau 1 rapporte la qualité du recueil des données spécifiques.  

Discussion : Les contraintes de l’urgence préhospitalière compliquent les décisions de LATA.

Conclusion : Les données spécifiques sont trop souvent manquantes. Une fiche LATA préhospitalière est en cours d’évaluation, avec l’aide de médecins de soins palliatifs.


Xavier LESAFFRE (Médecin) (Orateur, Paris)
14:00 - 15:00 #9355 - P090 Intérêt de la formation par simulation des urgentistes aux annonces de mauvaises nouvelles.
P090 Intérêt de la formation par simulation des urgentistes aux annonces de mauvaises nouvelles.

Introduction : L'annonce de mauvaises nouvelles aux urgences est une pratique difficile, d'autant qu'il n'y a aucune recommandation spécifique et que les formations à ce sujet sont peu fréquentes et uniquement théoriques. La formation par simulation pourrait être un outil pour améliorer ces compétences.

Méthodes : Une étude monocentrique, contrôlée, randomisée, d'évaluation des pratiques a été réalisée avec des médecins seniors urgentistes. Les deux groupes (A et B) ont reçu une formation théorique et un outil d'aide aux annonces de diagnostics graves. Le groupe A a reçu en plus une formation par simulation sur le sujet, accompagné d'infirmiers et de cadres de santé du service. Des questionnaires d'évaluation des pratiques remplis par les médecins avant les formations (M0) et à trois mois (M3) permettaient d'en évaluer l'impact. Le critère de jugement principal était l’anticipation d’une structuration de l’annonce.

Résultats : Dans les 2 groupes, il n'y avait pas de différence significative entre M0 et M3 sur une réflexion de structuration de l'annonce. Le groupe A augmentait significativement ses connaissances théoriques sur le sujet entre M0 et M3 (p=0.02719), sans modification dans le groupe B. A M3, le groupe A évaluait la simulation comme ayant eu significativement plus d'utilité dans sa pratique que la formation théorique (p=0.02729) ou l'outil d'aide (p=0.01391). Même si on observait des améliorations plus marquées dans le groupe A, il n'y avait pas de différence significative en terme d'organisation de l'annonce, de communications verbale et non-verbale.

Discussion : L'effectif restreint peut expliquer la difficulté à mettre en évidence une différence sur le critère principal. Néanmoins, il y avait une augmentation significative des connaissances théoriques à trois mois dans le groupe A, probablement en lien avec une meilleure rétention d'information par la simulation. Et la simulation était estimée significativement plus utile, probablement grâce à l’analyse des pratiques individuelles et collectives des débriefings.

Conclusion : La formation par simulation aux annonces de diagnostics graves d'urgentistes n'a pas prouvé d'impact significatif sur une structuration des entretiens d'annonces en amont, mais semblait améliorer les connaissances théoriques et avoir un impact positif global supérieur aux formations théoriques seules. Il serait intéressant de faire une étude avec un plus grand effectif pour approfondir ces impacts.


Lise MABIT (Orateur, Le Mans)
14:00 - 15:00 #9374 - P091 Limitation et arrêt des Thérapeutiques actives: évaluation des pratiques et élaboration d'une procédure.
P091 Limitation et arrêt des Thérapeutiques actives: évaluation des pratiques et élaboration d'une procédure.

Limitation et Arrêt des Thérapeutiques Actives

Introduction : Evaluation des pratiques professionnelles concernant les limitations et arrêt des thérapeutiques (LATA) dans un SAU ayant reçu 36400 patients adultes en 2015 et élaboration d’une procédure prenant en compte la loi Clays-Leonetti du 2 février 2016.

Matériel et Méthodes :

Analyse des 44 dossiers concernant une LATA entre juillet 2015 et juillet 2016 selon 7 critères retrouvés dans les recommandations de la HAS.

Questionnaire d’évaluation des pratiques  aux médecins du service.

Elaboration d’une fiche synthétisant la décision de LATA.

Analyse des 17 fiches établies les deux premiers mois de la mise en place.

Résultats :Questionnaire médecins (image)

Avant la mise en place de la procédure, traçabilité insuffisante des directives anticipées (34%), de l’adaptation de l’environnement (45%), du cadre de la limitation des actes (60%), de l’évaluation de la douleur (70%).  Collégialité renseignée à  84%, coordonnées des contacts et entretien avec la famille à plus de 95%. Après mise en place de la procédure, seule l’adaptation de l’environnement (67%) n’est pas renseignée dans 100% des fiches.

Conclusion :

Amélioration de la traçabilité des décisions de LATA et de leur conformité aux obligations légales.  Mise en lumière des difficultés des jeunes urgentistes  pour la prise de décision de LATA et de sa collégialité. La communication de ces résultats devrait homogénéiser les pratiques en renforçant le compagnonnage entre urgentistes.

 


Marie-Elise LHUILLIER (Assistante) (Orateur, Villefranche-sur-Saône)
14:00 - 15:00 #9380 - P092 La limitation thérapeutique aux urgences chez les patients présentant un coma d’origine neurologique est elle réalisée avec la participation de l’équipe de coordination des dons d’organes et tissus?
P092 La limitation thérapeutique aux urgences chez les patients présentant un coma d’origine neurologique est elle réalisée avec la participation de l’équipe de coordination des dons d’organes et tissus?

Introduction:Il y a fréquemment des limitations et arrêt des thérapeutiques actives réalisées aux urgences ou en unité d’hospitalisation de courte durée(U.H.C.D) chez des patients comateux. Ces décisions sont-elles prises en accord avec la loi Leonetti? Y a-t’il concertation entre urgences et coordination des prélèvements?Les buts de notre étude étaient de recueillir des critères qui ont influencé une limitation thérapeutique chez des patients pouvant faire l’objet d’un recensement par la coordination.

Méthode:Analyse retrospective,unicentrique et descriptive de dossiers de patients décédés aux urgences et en U.H.C.D de notre service entre 01/2013 à 03/2016. Recherche de critères influençant le non recensement par la coordination de patients en coma d’origine neurologique.

Résultats:Un total de 358 dossiers étudiés. L’âge moyen était de 73,86 ans et le sexe masculin prédominant. L’incidence de cancer était de 34%. L’état général altéré dans 81% des cas.La notion de concertation avec l’équipe de réanimation apparaissait dans 29% des dossiers.Une limitation thérapeutique a été faite dans 73% des cas. Dans cette population, 56% sont décédés en U.H.C.D. La coordination était appelé dans 24% de cas de patient comateux et pour lesquels une limitation thérapeutique a été décidée.

Discussion:Les facteurs ayant pu influencer le non recensement de potentiels donneurs étaient l’âge moyen élevé, l’incidence de cancer dans la population, métastatique dans un tiers des cas.Un autre facteur possible est l’état général altéré chez deux tiers des patients. La collégialité lors de ces prises de décision n’était pas tracée dans les dossiers. L’argumentation de la décision de limitation thérapeutique était rarement présente.La traçabilité est indispensable pour toute décision médicale,surtout lors d’une limitation thérapeutique. Le non appel de la coordination était lié à des contre indications supposées? Un point positif de ce travail est l’information des proches spécifiée dans 84% des dossiers. Conclusion:Notre étude vient souligner le besoin de protocoles aux urgences pour uniformiser les prises en charge de patients lors d’une limitation thérapeutique mais aussi en présence d’un potentiel donneur. L’appel de la coordination des prélèvements devrait être systématique pour un patient en coma grave. Il est important de prendre conscience que la procédure de don d’organe ne contrevient en aucune façon le respect des droits des malades dans les conditions de fin de vie.


Larissa OLIVEIRA (Médecin) (Orateur, Lille)
14:00 - 15:00 #9476 - P093 Limitation et arrêt des thérapeutiques actives : état des lieux au sein du service d'urgence et de l'unité hospitalière de courte durée.
P093 Limitation et arrêt des thérapeutiques actives : état des lieux au sein du service d'urgence et de l'unité hospitalière de courte durée.

Introduction : La fin de vie et les décisions médicales qui l’entourent sont un problème de santé publique ayant abouti au vote des Lois Léonetti (2005) et Claeys-Léonetti (2016). Les services d’urgences (SU) accueillent régulièrement des patients en fin de vie. L’objectif de cette étude est de réaliser un état des lieux des limitations et arrêt des thérapeutiques actives au sein des SU/UHCD de notre établissement. 
Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude descriptive monocentrique rétrospective à l’aide des dossiers informatisés des urgences. Tous les patients ayant fait l’objet d’une LATA entre le 1er juillet et le 31 décembre 2015 étaient inclus.
Résultats : Il s’agissait d’une population âgée (âge médian 85 ans), polypathologique, avec 87,5% (70/80) des patients ayant une autonomie limitée. 9% (7/80) des patients décédaient aux urgences et 86% (69/80) étaient transférés en UHCD. Parmi eux, 63% décédaient à l’UHCD (45/69) et 10% étaient transférés en unité de soins palliatifs (7/69). Les décisions de LATA étaient prises en concertation avec la famille dans 63% des cas (50/80), avec l’équipe paramédicale dans 14% des cas (11/80) et de façon médicale collégiale dans 54% des cas (43/80). Le niveau de soins était détaillé dans 19% des cas (15/80).
Discussion : Il existe une réelle activité d’urgence palliative au sein des SU/UHCD mais les lois relatives à la fin de vie sont encore partiellement appliquées sans doute par manque de formation spécifique des soignants.


Coline JAUD-FISCHER (Orateur, Thionville)
14:00 - 15:00 #9633 - P094 Evaluation des décisions de limitation ou arrêt de thérapeutiques (LAT) dans un service d'accueil des urgences.
P094 Evaluation des décisions de limitation ou arrêt de thérapeutiques (LAT) dans un service d'accueil des urgences.

Introduction : Les décisions de limitation ou arrêt de thérapeutiques (LAT) sont encadrées par la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie. Au lendemain de sa révision le 2 février 2016, cette situation demeure complexe aux urgences. Notre travail a pour objectif d’analyser les modalités de prise de décision de limitations de soins aux urgences, leur adéquation avec les textes légaux, et la qualité de remplissage du dossier médical concernant ces décisions.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle, monocentrique, dans un service d’urgences accueillant 51 000 passages annuel. Le recueil des données a été fait par une relecture des dossiers concernant les patients décédés dans le service entre le 1er janvier 2014 et le 5 mai 2015. Parmi ceux-ci, ont été inclus les patients dont le décès était précédé d’une décision de LAT, qu’elle soit inscrite clairement dans le dossier ou implicite. Plusieurs données étaient ensuite recueillies dans le dossier médical  concernant les caractéristiques démographiques et antécédents médicaux des patient, l’anticipation éventuelle d’une décision de LAT ou d’une démarche de soins palliatifs, l’expression directe ou indirecte de la volonté du patient, la notification de la décision de LAT dans le dossier et précision des thérapeutiques limitées et la mise en place d’une prise en charge palliative.

Résultats : Nous avons inclus 91 dossiers de patients décédés des suites d’une LAT. L’âge médian de notre population était de 88 ans (IQR 82,5 – 92), le sex-ratio de 0,67. La grande majorité (86%) de cette population présentait une autonomie très limitée (Knaus C + D). La décision de LAT était notifiée dans 81% des dossiers, le type de thérapeutique limitée était détaillé dans 44% des dossiers. Les arguments motivant la décision de LAT étaient précisés dans 81% des dossiers, et la décision, quand elle est collégiale, était prise 3 fois sur 4 avec le réanimateur. Une thérapeutique palliative a été entreprise chez 73% des patients.

Discussion / conclusion : Nos résultats suggèrent que les décisions de LAT, ainsi que leur retranscription dans le dossier médical, sont encore perfectibles aux urgences pour être en adéquation avec la loi. Depuis cette étude, un formulaire spécifique de retranscription des décisions de LAT a été développé et intégré au dossier médical. Des améliorations sont également possibles en intégrant des protocoles d’aide à la décision.


Prabakar VAITTINADA AYAR (PH) (Orateur, Clichy)
14:00 - 15:00 #9657 - P095 Implication du médecin généraliste dans les décisions de Limitation ou Arrêt des Thérapeutiques aux urgences : résultats préliminaires.
P095 Implication du médecin généraliste dans les décisions de Limitation ou Arrêt des Thérapeutiques aux urgences : résultats préliminaires.

Introduction : En France, les décès aux urgences représentent 4 à 8 % des décès survenant à l’hôpital. Une décision de Limitation ou Arrêt des Thérapeutiques LAT est prise dans près de 80% des cas. La collégialité est un élément clé dans ces décisions. Le médecin généraliste pourrait enrichir cette collégialité de par sa connaissance globale des patients et de leurs environnements. L’objectif principal de notre étude est d’évaluer l’implication des médecins généralistes dans les décisions de LAT au sein des services d’Urgences. L’objectif secondaire est de recueillir leurs souhaits sur cette implication. Nous présentons les résultats préliminaires

Matériels et méthode : L’étude était prospective, observationnelle et multicentrique. Les patients consultant dans un service d’urgences et pour lesquels une décision de LAT était prise étaient inclus. Un questionnaire était ensuite envoyé à leur médecin généraliste.

Résultats : Soixante-six patients ont été inclus. 35 médecins généralistes ont répondu au questionnaire. L’âge moyen des médecins était de 54 ans avec une moyenne de 25 années d’exercice. 45% des médecins exerçaient une activité en dehors du cabinet de médecine générale, en EHPAD pour la majorité d’entre eux. Aucun médecin généraliste n’a été contacté pour participer à la décision de LAT mais 43 % ont été informé de la décision. Plus de deux tiers des médecins sont rappelés par les familles pour exprimer un vécu difficile de la décision de LAT. Ils sont 91% à considérer leur implication comme importante et 65% souhaite l’être systématiquement. Ils ne considèrent pas nécessaire que cet acte soit valorisé. Le niveau de formation du médecin sur les soins palliatifs favorise la discussion en amont avec le patient sur les souhaits relatifs à sa fin de vie.

Discussion : Cette étude est la première à aborder le sujet spécifiquement aux urgences. Dans la littérature, on retrouve des taux similaires de participation, avec des taux allant de 4 à 18,8% selon les services. De même, la majorité des médecins veulent être impliqués et estiment avoir les compétences nécessaires.

Conclusion : Cette étude montre ainsi la volonté du médecin généraliste de s’impliquer dans les décisions de LAT aux urgences et le rôle qu’il pourrait avoir auprès de la famille pour l’accompagnement de la fin de vie de leurs proches.

 


Khadidja DAOUD (Praticien hospitalier) (Orateur, Lyon)
Salle 252B-Zone posters 2

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sédation procédurale / journées interactives SFMU 2016

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Françoise CARPENTIER (Conférencier, Grenoble), Maurice RAPHAËL (médecin urgentiste) (Conférencier, LAUSANNE, Suisse)
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Comment motiver ses équipes urgentistes en 2017 : quelle carrière?

Modérateurs : François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Metz), Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Lyon)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
14:30 - 16:00 Ce que va changer le DES ? Bruno RIOU (PUPH) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Je bosse à l’ARS. Romain HELLMANN (PH) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Je fais de la recherche non universitaire. Francois-Xavier AGERON (Médecin associé) (Conférencier, LAUSANNE, Suisse)
14:30 - 16:00 Je fais de l'assistance. Philippe LE TOUMELIN (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Je médicalise des évènements. Olivier GANANSIA (Chef de service) (Conférencier, Paris)
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Voies d’abord – Mon royaume pour une veine !

Modérateurs : Charlotte CHOLLET-XEMARD (directrice médicale adjointe) (Créteil), Lionel DEGOMME (IADE) (Paris)
Coordonnateur : Michel GALINSKI (Coordonnateur, Bordeaux)
14:30 - 16:00 Cadre règlementaire : quelle profession pour quel abord ? Bruno GARRIGUE (IADE cadre de santé) (Conférencier, Bonnay)
14:30 - 16:00 Quelle place pour les voies centrales. Guillaume RANCHON (médecin) (Conférencier, Lyon)
14:30 - 16:00 Intra-osseuse. Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
14:30 - 16:00 Nébulisation et perspectives. Fabien LEMOEL (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nice)
Amphi Bordeaux

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14:30 - 16:00

Conférence Médecins
Session commune WFF - SFMU 2 : Ce qui devrait changer notre pratique !

Modérateur : Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon)
14:30 - 16:00 Les recommandations internationales 2016 sur l'évaluation du patient aigu. Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny)
14:30 - 16:00 Les recommandations françaises. Jonathan DUCHENNE (Chef de Département) (Conférencier, Aurillac)
14:30 - 16:00 Les Nouvelles technologies. Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes)
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Atelier Médecin
Échographie Vasculaire

Conférenciers : Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand), Frédéric ROUYER (Médecin responsable d'unité) (Conférencier, Genève, Suisse), Tomas VILLEN (Attending Physician) (Conférencier, Madrid, Espagne)
(tout public, plutôt débutants)
Salle 242A

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AMS-36
14:30 - 16:00

Atelier Médico-Soignants 36
BIOSTATS pour les nuls (Cochrane pre-hospital and emergency care)

Coordonnateur : Patricia JABRE (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Patricia JABRE (PH) (Conférencier, Paris), Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
- Choisir le test statistique adéquat
- Mener tout seul des analyses statistiques simples
Salle 243

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SYMPO 01
14:30 - 16:00

Symposium Fisher et Paykel
Le Haut Débit Nasal Optiflow en SAU : y-a-t-il urgence ?

Modérateurs : Pierre MICHELET (Coordinateur Universitaire Médecine d'Urgence) (Marseille), Patrick RAY (Pr) (Dijon)
14:30 - 16:00 Intérêts physiologiques du Haut Débit Nasal. Guillaume CARTEAUX (Conférencier, Créteil)
14:30 - 16:00 Les études aux Urgences : où en sommes-nous ? Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
14:30 - 16:00 Place de l’Optiflow aux Urgences. Mustapha SEBBANE (Chef de Service des Urgences) (Conférencier, Montpellier)
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CLMIMAG
14:30 - 16:00

Communications Libres Médecins
Imagerie

Modérateurs : Alban GUIBERT (Praticien Hospitalier) (Bourg-en-Bresse), Philippe PÈS (médecin) (Nantes)
14:30 - 16:00 #9032 - CP053 Performance de l’Echographie de Compression Veineuse d’Urgence réalisée avec un échographe ultra-portable : étude prospective monocentrique.
CP053 Performance de l’Echographie de Compression Veineuse d’Urgence réalisée avec un échographe ultra-portable : étude prospective monocentrique.

Introduction : L’échographie de compression veineuse d’urgence (ECVU) est une technique validée pour le diagnostic de thrombose veineuse profonde (TVP) mais jamais étudiée avec un échographe ultra-portable. L’objectif principal de cette étude était de montrer la pertinence diagnostique d’un appareil d’échographie ultra-portable dans l’ECVU faite par des médecins urgentistes (MU) expérimentés à la recherche de TVPP chez des patients exempts d’antécédents de TVP.
Méthode : Etude de validation d’un test diagnostique monocentrique prospective avec réalisation d’une analyse intermédiaire. Le patient bénéficiait d’une ECVU par un MU expérimenté puis était vu par un médecin vasculaire expert qui réalisait en aveugle, avec un échographe standard, une échographie de compression veineuse selon la même technique (ECV) puis un écho-doppler des membres inférieurs (EDMI) qui était l’examen de référence. Les performances diagnostiques de l’ECVU étaient évaluées par la Sensibilité (Se), Spécificité (Sp), la courbe ROC, les valeurs prédictives positive (VPP) et négative (VPN).
Résultats : 51 (29%) patients ont été inclus, 50 analysés. Sept (14%) TVPP ont été diagnostiquées avec l’ECVU : 4 fémorales, 3 poplitées. La Se de l’ECVU était de 100% [60% ; 100%], la Sp de 100% [90% ; 100%]. La VPP était de 1 [0,65 ; 1], la VPN de 1 [0,9 ; 1]. L’aire sous la courbe ROC était de 1 [1 ; 1]. L’ECV a retenu 6 (12%) TVPP : 4 fémorales, 2 poplitées. La Se de l’ECV pour la recherche de TVPP était de 86% [42% ; 100%], sa Sp était de 100% [92% ; 100%]. La VPP était de 1 [0,61 ; 1], la VPN était de 0,98 [0,84 ; 1]. Tous les patients sains ont donc eu une ECVU et une ECV négative, 6 (86%) des patients malades ont eu une ECV négative vs 7 (100%) pour l’ECVU (p < 0,01).
Conclusion : L’ECVU réalisée avec un échographe ultra-portable semble fiable et utilisable en pratique courante aux urgences pour le diagnostic de TVPP.


Sarah-Lise PUJOL (praticien hospitalier contractuel) (Orateur, Nîmes)
14:30 - 16:00 #9066 - CP054 Disponibilité et pratique de l’échographie clinique dans les services d’urgence : Enquête nationale 2016.
CP054 Disponibilité et pratique de l’échographie clinique dans les services d’urgence : Enquête nationale 2016.

Introduction : En 2011, 52% des services d’urgences (SU) étaient équipés d’un échographe. L’objectif principal de notre étude était de déterminer l’évolution de ce taux en 2016. Les objectifs secondaires étaient de qualifier l’âge et la fréquence d’utilisation, l’existence d’un projet d’achat, le taux de formation des équipes et les champs d’applications.

Méthode : Etude transversale, descriptive, multicentrique sous forme de questionnaire. Afin de pouvoir estimer le taux de SU équipés d’au moins un échographe 170 SU étaient nécessaires (niveau de confiance 95% ; marge d’erreur de 5%). Afin de prévoir un taux de réponse réalisable, 208 SU tirés au sort ont été sollicités par questionnaire sécurisé en ligne, à 3 reprises, puis par téléphone.

Résultats : 179 (86%) SU ont répondus. Au moins un appareil d’échographie était disponible dans 127 (71%, IC95% [64 ; 78]) SU vs 52% en 2011, p < 0,01. Dans 59 (46%) SU les appareils d’échographie avaient plus de 5 ans. L’échographe était utilisé au moins 3 fois par jour dans 52 (41%) SU. Chez les non équipés, il existait un projet d’achat à court terme dans 17 (33%) SU. Dans 97 (76%) SU, moins de la moititié des médecins étaient formés. Les champs d’application sont résumés dans la figure 1.

Conclusion : Entre 2011 et 2016, il y a eu une augmentation des SU Français équipés en échographe : plus de deux tiers sont à présent équipés. Mais le taux de médecins formés par service reste insuffisant.


Ludovic PALMIER (Orateur, Nîmes)
14:30 - 16:00 #9103 - CP055 Intérêt du scanner post-mortem en traumatologie chez les patients pris en charge par un SMUR et décédés au décours d'un accident de la voie publique.
CP055 Intérêt du scanner post-mortem en traumatologie chez les patients pris en charge par un SMUR et décédés au décours d'un accident de la voie publique.

Introduction : Selon plusieurs études, 20% des patients décédés des suites d’un accident de la voie publique (AVP) présentaient, a postériori, une lésion de cause curable. Le développement du scanner (TDM) post-mortem, notamment en traumatologie, a permis un retour d’informations important pour la médecine et notamment la médecine d’urgence. Nous avons donc confronté les prises en charge extra hospitalières réalisées par des urgentistes sur des patients victimes d’AVP aux diagnostics scannographiques post-mortem afin d’évaluer l’intérêt des TDM post mortem sur les pratiques professionnelles des urgentistes.
Matériel et Méthode : Une analyse rétrospective a été menée entre décembre 2015 et avril 2016. Les données recueillies étaient issues de la base de données de l’Institut Médico-Légal d’un CHU et des dossiers médicaux des différents SMUR intervenus. Tous les ACR post AVP survenus entre juin 2012 et avril 2016 étaient inclus.
Résultats : 58 patients ont été inclus. Ils avaient été pris en charge par un SMUR, étaient décédés des suites d’un AVP et avaient bénéficié d’un scanner post-mortem. L’intubation orotrachéale s’est soldée par un échec pour 4 patients entrainant l’arrêt de la réanimation sans tentative de cricothyroïdotomie. 32 patients présentaient un pneumothorax et la thoracostomie a été réalisée chez 15 d’entre eux. 50% des patients présentaient une fracture du bassin, un seul a bénéficié d’une immobilisation.
Discussions : Le recours à la cricothyroïdotomie après échec d’intubation n’a jamais été réalisé. Les urgentistes n’ont eu recours à la thoracostomie que dans 50 % des ACR traumatiques alors que le pneumothorax était la cause létale. Ceci s’explique, en partie, par la mauvaise maîtrise des algorithmes décisionnels et des gestes qui leur sont associés. Parmi les 50% de lésions du bassin, 32% étaient létales et une seule a été immobilisée.
Conclusion : Notre étude renforce donc la nécessité d’une thoracostomie bilatérale systématique devant tout arrêt cardio-respiratoire traumatique, confirme que la maîtrise des techniques d’intubation difficile est indispensable et suppose que la mise en place d’une ceinture pelvienne de manière large pourrait améliorer les prises en charges pré-hospitalières. Le recours au TDM post mortem est donc un outil très utile pour notre activité d’urgentiste, autant sur l’efficience de nos gestes que sur l’évaluation de pratiques professionnelles.

 


Nancy PELLEQUER (Médecin Urgentiste) (Orateur, Saint Denis, Réunion)
14:30 - 16:00 #9132 - CP056 Disponibilité et pratique de l’échographie clinique en SMUR : Enquête Nationale 2016.
CP056 Disponibilité et pratique de l’échographie clinique en SMUR : Enquête Nationale 2016.

Introduction : En 2011, 9% des SMUR étaient équipés d’un échographe. L’objectif principal de notre étude était de déterminer l’évolution de ce taux en 2016. Les objectifs secondaires étaient de qualifier l’âge et la fréquence d’utilisation, l’existence d’un projet d’achat, le taux de formation des équipes et les champs d’applications.

Méthode : Etude transversale, descriptive, multicentrique sous forme de questionnaire. Afin de pouvoir estimer le taux de SMUR équipés d’au moins un échographe 145 SMUR étaient nécessaires (niveau de confiance 95% ; marge d’erreur de 5%). Afin de prévoir un taux de réponse réalisable, 181 SMUR tirés au sort ont été sollicités par questionnaire sécurisé en ligne, à 3 reprises, puis par téléphone.

Résultats : 149 (82%) SMUR ont répondus. Au moins un appareil d’échographie était disponible dans 42 (28%, IC95% [21 ; 35]) SMUR vs 9% en 2011, p < 0,01. Dans 29 (71%) SMUR les appareils d’échographie avaient plus de 3 ans. L’échographe était utilisé au moins 3 fois par jour dans 8 (19%) SMUR. Chez les non équipés, il existait un projet d’achat à court terme dans 34 (32%) SMUR. Dans 24 (55%) SMUR, moins de la moititié des médecins étaient formés. Les champs d’application sont résumés dans la figure 1.

Conclusion : Entre 2011 et 2016, il y a eu une augmentation des SMUR français équipés en échographe : plus d’un quart sont à présent équipés. Mais le taux de médecins formés par service reste insuffisant.


Nadine HANSEL (Médecin libéral) (Orateur, Luxembourg, Luxembourg)
14:30 - 16:00 #9189 - CP057 Traitement des thrombi cardiaques droits dans l'embolie pulmonaire.
CP057 Traitement des thrombi cardiaques droits dans l'embolie pulmonaire.

Introduction: La stratification pronostique de l'embolie pulmonaire (EP) repose sur l’évaluation du retentissement cardiaque droit. La présence à la prise en charge initiale d’un thrombus du cœur droit (TDC) est associée à un mauvais pronostic. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer l’impact d’un traitement de reperfusion (thrombolyse ou chirurgie en plus du traitement anticoagulant) sur la mortalité toutes causes confondues à J30 des EP avec TCD, versus traitement conventionnel.

Méthodes: A partir du registre RIETE ( > 45000 patients avec MTEV suivis prospectivement), les patients avec EP et échocardiographie initiale ont été identifiés. Parmi les patients TCD, les patients avec reperfusion ont été individualisés. Les critères de jugement étaient la mortalité toutes causes confondues à J30 (principal) et : mortalité spécifique par EP, récidive de MTEV, et hémorragies majeures. Un score de propension sur la probabilité de recevoir un traitement de reperfusion a été utilisé afin de constituer des groupes comparables.

Résultats: Sur les 325 patients porteurs d’une EP avec thrombus cardiaque droit, 70 (22%; IC à 95%, 17-26%) ont également reçu un traitement de reperfusion (thrombolyse systémique, 58, chirurgie, 12). Avant appariement, l’âge moyen était de 65,7 ans (reperfusion) versus 58,8 ans. Les symptômes suivants étaient plus fréquents dans le groupe reperfusion (avant appariement): syncope, fréquence cardiaque > 110bpm, saturation en oxygène < 90% et une pression artérielle systolique < 100 mmHg. Soixante-quatre patients traités par anticoagulation ont été appariés à 64 patients traités par reperfusion. Il existait une tendance vers un risque plus faible de mortalité toutes causes en faveur de la reperfusion (6,2% contre 14%, p = 0,15), après appariement avec le score de propension.  Il n’a pas été observé de diminution de la mortalité liée à l’EP en faveur de la reperfusion (4,7% contre 7,8%, P = 0,47). Parmi les patients avec reperfusion, 6,2% ont récidivé versus 0% des contrôles (P = 0,049). L'incidence des événements hémorragiques majeurs n'était pas différente entre les deux groupes de traitement (3,1% contre 3,1%, P = 1,00).

Conclusion: Si la réalisation d’une échographie aux urgences permet d’apprécier la dysfonction ventriculaire droite au cours d’une EP, la constatation de TCD ne justifie pas d’intensification thérapeutique en plus du traitement anticoagulant. 


Jérémy CHAVANT (Interne DESC d'urgence) (Orateur, Saint-Etienne)
14:30 - 16:00 #9191 - CP058 Évaluation des critères de Vittel dans la prise en charge diagnostique du patient traumatisé grave victime d'accident de la voie publique aux Urgences.
CP058 Évaluation des critères de Vittel dans la prise en charge diagnostique du patient traumatisé grave victime d'accident de la voie publique aux Urgences.

Introduction – La tomodensitométrie (TDM) est l'examen de référence pour le bilan lésionnel du traumatisé grave. Dans la pratique, les critères de Vittel sont souvent utilisés pour poser son indication.

Objectif – Déterminer l'association entre un critère de Vittel positif et la présence de lésions tomodensitométriques.

Méthodes – Etude analytique rétrospective sur un an portant sur 284 observations de patients majeurs victimes d'un accident de la voie publique et ayant bénéficié d’une TDM. Le critère de jugement principal est une TDM anormale et le critère de jugement secondaire une TDM anormale en présence seule d’un critère cinétique de Vittel.

Résultats – Le pourcentage de TDM anormaux était de 69%. Les critères pertinents étaient le score de Glasgow<13 (OR 21 ; IC 95% [3-157], p<0.05), la PAS < 90 mmHg (OR 10 ; IC 95% [1.6-77], p<0.05), la SpO2<90% (p<0.05), la ventilation assistée (OR 25 ; IC 95% [3.4-184.3], p<0.05), le remplissage vasculaire (OR 6.9 ; IC 95% [2.5-19.9], p<0.05) et les catécholamines (p<0.05). Le critère appréciation globale n'était pas pertinent (OR 0.9 ; IC 95% [0.5-1.8], p=0.8) et avait une spécificité de 80%. Les sous-critères de vitesse, décélération et désincarcération n'étaient pas pertinents (OR>1 et p>0.05).

Conclusion – Notre étude confirme la pertinence des critères de gravité clinique et de réanimation pré-hospitalière sans significativité des critères cinétiques de Vittel.


Aurore BARBANCEY (Praticien Hospitalier) (Orateur, Poitiers)
14:30 - 16:00 #9513 - CP059 Concordance de l’interprétation des radios thoraciques entre urgentistes et radiologues : étude observationnelle prospective sur 402 clichés.
CP059 Concordance de l’interprétation des radios thoraciques entre urgentistes et radiologues : étude observationnelle prospective sur 402 clichés.

Introduction

La radio thoracique (RT) est l’examen de radiologie le plus fréquemment prescrit dans les services d’urgence (SU). Son interprétation est cependant difficile et les décisions thérapeutiques en découlant peuvent donc être erronées. Nous avons évalué la discordance diagnostique (DD) entre urgentistes et radiologues dans une population adulte pour l’interprétation de RT prescrites pour motif médical

Patients et méthodes

Inclusion

age > 15 ans 3 mois

motif de prescription non traumatique

non inclusion

bilan pré-opératoire

majeur protégé

Méthode

Pendant trois mois, des questionnaires ont été saisis par les médecins et internes du SU. Ils comprenaient, outre des renseignements cliniques, l’analyse point par point du cliché et sa conclusion. Les RT ont été revues par un radiologue en aveugle de l’interprétation de l’urgentiste. Le critère de jugement principal était le taux de discordance. Les critères secondaires étaient les impacts thérapeutiques et d’orientation induits par l’ensemble des RT, les traitements débutés par erreur et les pathologies potentiellement graves ratées par les urgentistes.

Statistique

pour une discordance de 0,1 avec un risque alpha 0,05 et bêta 0,1, le nombre de sujet nécessaire était de 196. Les performances sont présentées sous forme de % [IC95%]. Les données non continues ont été comparées par un test de Chi2.

Résultats

417 patients ont été inclus, 402 finalement analysés chez des patients âgés de 61 ± 15 ans. 266 RT étaient déclarées de bonne qualité par les urgentistes, 136 par les radiologues (p < 0,0001). La DD était de 23 % [19-27%]. Les sensibilité, spécificité, VPN et VPP étaient 87 % [82-86 %], 64 % [57-71%], 80 % [72-85%] et 75 % [69-80%], respectivement. Les impacts thérapeutiques et sur l’orientation de la RT étaient de 44 % [39-49%] et 19 % [15-23%]. Du fait d’erreur d’interprétation, 42 antibiothérapies et 31 diurétiques ont été débutés indûment. Huit opacités parenchymateuses suspectes n’ont pas été identifiées chez des patients ambulatoires.

Discussion

Dans notre SU, les RT ne sont souvent pas de bonne qualité mais leur impact thérapeutique est élevé (44 %). La DD est similaire à des études françaises et plutôt supérieure à d’autres internationales. La limite principale de notre travail est un biais de sélection puisque seules 20 % des RT réalisées ont été incluses. Une formation des médecins du SU est donc nécessaire. L’utilisation large de l’échographie pleuro-pulmonaire pourrait être favorisée.


Sarah-Lou GUYOT (Orateur, Nantes)
14:30 - 16:00 #9639 - CP060 Etude de la reproductibilité de l’échographie pulmonaire dans l’approche diagnostique de la dyspnée aux Urgences.
CP060 Etude de la reproductibilité de l’échographie pulmonaire dans l’approche diagnostique de la dyspnée aux Urgences.

Introduction : L’échographie pulmonaire est un examen simple, non invasif, réalisable au lit du malade, pouvant être utile pour poser le diagnostic de l’insuffisance cardiaque.

Objectif : Evaluer la concordance des résultats de l’EP réalisée par trois médecins urgentistes formés dans ce sujet devant un patient consultant pour une dyspnée aiguë avec comme critères d’évaluation le score de congestion pulmonaire (la somme des lignes B au niveau des quatre quadrants des deux poumons) et le diagnostic échographique de l’insuffisance cardiaque par l’ EP.

Méthodologie : Pendant la période de deux mois entre Novembre2016 et Décembre2016, 47patients ont été inclus et en plus du recueil des paramètres démographiques, une EP a été réalisée par trois médecins chez tous les patients.L’évaluation de la  reproductibilité de l’EP est basée sur deux critères : le score de congestion pulmonaire  et le diagnostic échographique de la dyspnée .

Résultats : Le sexe ratio (H/F) :1.35. L’âge moyen de 65 ± 16 ans. La concordance évaluée par le test de  Cohen-Kappa entre les trois opérateurs concernant le score de congestion pulmonaire a été bonne avec un coefficient Kappa :0.63 et elle est de  0.97 pour le diagnostic échographique.

Conclusion : Cette étude a montré que l’EP réalisée par des médecins urgentistes a une bonne reproductibilité dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aux urgences.


Zied EZZINA (Orateur, monastir, Tunisie)
14:30 - 16:00 #9694 - CP061 Essai prospectif randomisé évaluant l’intérêt d’un repérage échographique lors de la pose de cathéter central jugulaire ou sous-clavier afin de diminuer l’incidence des thromboses veineuses.
CP061 Essai prospectif randomisé évaluant l’intérêt d’un repérage échographique lors de la pose de cathéter central jugulaire ou sous-clavier afin de diminuer l’incidence des thromboses veineuses.

Introduction :

Les dispositifs intravasculaires de longue durée sont fréquemment utilisés dans les pathologies néoplasiques. Ces derniers sont sujets à un retrait anticipé pour cause d’infection ou de thrombose. Cette étude a pour objectif d’évaluer la survenue de thrombose lors de la pose des DIVLD sous écho-repérage versus sans écho-repérage (repérage anatomique).

 

Matériel et méthodes :

Il s’agit d’une étude monocentrique, randomisée en deux groupes, l’un bénéficiant d’un écho-repérage (bras expérimental) et l’autre du repérage anatomique (bras de référence). Les patients ont été suivis durant 90 jours au cours desquels, en cas de suspicion de thrombose, une échographie doppler était réalisée. En l’absence de suspicion clinique, l’échographie était réalisée à la fin de l’étude.

Le critère de jugement principal était la survenue de thrombose dans les 90 jours. Les critères de jugements secondaires étaient la recherche de facteurs favorisant la survenue de thrombose.

 

Résultats :

Un total de 443 patients a été inclus, 220 dans le bras expérimental contre 223 dans le bras de référence. Concernant la survenue des thromboses, on ne retrouve pas de différence significative (6.82% de thrombose dans le bras expérimental versus 5.77% dans le bras de référence ; p=0.5498). Concernant les critères de jugement secondaire, on ne retrouve pas de différence significative sur la survenue de thrombose en fonction de l’âge ou de la pathologie initiale. En revanche, on retrouve un nombre de poseurs inexpérimentés plus important, notamment au cours de la première partie de l’étude. Une analyse sur des critères combinés associant la survenue de thrombose, l’expérience des poseurs et le bras de randomisation retrouve une différence significative quant à la survenue de thrombose (p=0.0428).

 

Conclusion :

Cette étude ne montre pas de différence significative concernant la survenue d’une thrombose à l’aide de l’écho-repérage. En l’absence de l’utilisation de l’échographie, on note un taux de thrombose significativement plus élevé en cas de manque d’expérience des poseurs. Un seul cas d’écho-guidage a été notifié, ce qui pourrait être la principale raison de l’absence de diminution de la fréquence des thromboses dans le bras expérimental. Cette étude est extrapolable à l’ensemble des voies veineuses.

 


Maxime JONCHIER (Médecin urgentiste) (Orateur, La Rochelle)
Salle 252A

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VZ-03
14:30 - 16:00

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Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : François-Xavier DUCHATEAU (Médecin) (Conférencier, Paris), Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris), Youri YORDANOV (Médecin) (Conférencier, Paris)
Salle 342A

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AMS-50
14:30 - 16:00

Atelier Médico-Soignants 50
Atelier simulation Damage Control

Coordonnateur : Stéphane DUBOURDIEU (Coordonnateur, PARIS)
Conférenciers : Francis BEGUEC (Conférencier, Paris), Stéphane DUBOURDIEU (Médecin) (Conférencier, PARIS), Benoit FRATTINI (Médecin) (Conférencier, Paris)
- Savoir aborder une victime blessée par arme à feu ou victime d’explosion
- Acquisition d’une méthode réflexe de prise en charge
- Connaitre les objectifs de la prise en charge préhospitalière (première demi-heure)
- Maîtriser les gestes essentiels de damage control (garrots, pansements hémostatiques, exsufflation etc…)
- Prise en charge d’une victime sur mannequin de simulation haute-fidélité
Salles 221-222-223

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CLS05
14:30 - 16:00

Communications Libres Soignants
Pré-hospitalier

Modérateurs : Yann COEN (Ambulancier SMUR) (Brest), Delphine HUGENSCHMITT (infirmière) (Lyon)
14:30 - 16:00 CP174 ❤ Ambulanciers du SMUR et smartphone : le service mobile. Antoine THIMON (Orateur, Corbeil-Essonnes)
14:30 - 16:00 CP175 Dispositifs spécifiques de fixation de sonde d’intubation (Quickstrap®) - Etude des conditions de mise en place - Etude QUICKFIX. Christelle HILAIRE (Infirmière anesthésiste) (Orateur, Bobigny)
14:30 - 16:00 CP176 ❤ Caractéristiques et pronostic des arrêts cardiaques de l’adulte pris en charge par les infirmiers sapeurs pompiers en France. Steven LAGADEC (Infirmier) (Orateur, Paris)
14:30 - 16:00 CP177 Bilan de 5 années de transferts infirmiers inter-hospitaliers au sein d'un centre hospitalier siège d’un SAMU. Fanny GEOFFRAY (Orateur, Bourg-en-Bresse)
14:30 - 16:00 CP178 HemoCue et températures extrêmes : Etude THERMOCUE. Sabine GUINEMER (Orateur, Bobigny)
14:30 - 16:00 CP179 Transferts Infirmiers Inter Hospitaliers dans un SAMU. Méthodologie de mise en place et bilan d’activité. Henry-Pierre DEBRUYNE (Orateur, GARCHES)
14:30 - 16:00 CP180 Activité médicale liée à la fête foraine. Winniefred PRIMOT (Orateur, Le Chesnay)
Salle 341

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EX-02
14:30 - 16:00

Rencontre avec l'Expert
Accouchement hors maternité

Modérateur : Sybille GODDET (médecin) (Dijon)
Coordonnateur : Guillaume DEBATY (Coordonnateur, Grenoble)
Conférenciers : Charlène DUCHANOIS (Conférencier, Nancy), Sonia SADOUNE (Conférencier, Nancy)
Comment réguler un appel pour menace d’accouchement ? Comment installer la mère et guider l’expulsion et la délivrance ? Comment optimiser la prise en charge et les soins au nouveau-né ? Quelles sont les complications et comment les prévenir ?
Salle Maillot

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AMS-39
14:30 - 16:00

Atelier Médico-Soignants 39
Immobilisation du membre supérieur par résine

Coordonnateur : Jean-Jacques BANIHACHEMI (Coordonnateur, Grenoble)
Conférenciers : Jean-Jacques BANIHACHEMI (MD PhD) (Conférencier, Grenoble), Jean-Paul FONTAINE (Chef de Service) (Conférencier, Paris), Francis LAUNOIS (Infirmier) (Conférencier, Grenoble)
Connaitre les techniques d’immobilisations avec de la résine pour un traumatisme du coude, du poignet et du pouce.
Savoir réaliser une immobilisation pour le coude et le poignet en résine rigide et une immobilisation du pouce en résine souple.
Salle 342B

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AMS-34
14:30 - 16:00

Atelier Médico-Soignants 34
Prévention de la violence et devoir d'information : comment communiquer avec l'entourage des patients

Coordonnateur : Marie-Noël AUBERT NOIROT (Coordonnateur, Luçon)
Conférenciers : Marie-Noël AUBERT NOIROT (Médecin Urgentiste) (Conférencier, Luçon), Pauline GIRAUDON (Conférencier, LA ROCHELLE), Mathias WOHL (Conférencier, Paris)
1 – savoir quand, pourquoi, comment impliquer l'entourage dans la prise en charge aux urgences générales. Quel devoir d'information ? Quel secret professionnel ?
2 – Repérer les situations à risque de violence et apprendre les techniques de communication verbale permettant d’éviter celle-ci. Définir la personne de confiance et son rôle.
3- En situation psychiatrique : connaitre la place du tiers dans les situations de soins sous contrainte. Quelles sont les informations communicables ?
Salle 343

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AM-04
14:30 - 16:00

Atelier Médecins 04
Réalisation de sutures

Coordonnateur : Philippe SATTONNET (Coordonnateur, Thionville)
Conférenciers : Hervé LAMARRE (chirurgien) (Conférencier, Thionville), Philippe SATTONNET (Conférencier, Thionville)
Initiation à la suture aux urgences. Présentation et réalisation simultanée sur pieds de cochons des différentes techniques de suture : Suture filaire - point simple, en croix, Blair-Donati, d’angle / Suture collée / Agrafe
Salle 352A

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CS-06
14:30 - 16:00

Conférence Soignants
Pathologies des quatre saisons

Modérateurs : Audrey DUVAL (LILLE), Yann JAOUEN (Paris)
14:30 - 16:00 Le printemps : les allergies. Aurélie GUINARD (Médecin urgentiste) (Conférencier, RODEZ)
Présenter la physiopathologie de l’allergie
Lister les principaux signes de gravité à rechercher à l’IOA
Développer les différentes étapes de la prise en charge
14:30 - 16:00 L’été : la déshydratation de l’enfant. Delphine NOE (Conférencier, GRENOBLE)
Présenter la physiopathologie de la déshydratation
Lister les principaux signes à rechercher à l’IOA
Développer les différentes étapes de la prise en charge
14:30 - 16:00 L’automne : la dépression. Perrine JAQUET (Conférencier, LILLE)
Présenter la physio psychopathologie de la dépression
Lister les différentes formes de dépression
Développer les différentes étapes de la prise en charge
14:30 - 16:00 L’hiver : la grippe chez la personne âgée. Charlotte BAVIERE (Conférencier, Lille)
Présenter la physiopathologie de la grippe
Présenter les complications possibles de cette maladie chez la personne âgée
Développer les différentes étapes de la prise en charge
Salle 352B

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AS-55
14:30 - 16:00

Atelier Soignants 55
Triage des enfants dans un SAU polyvalent

Coordonnateur : Danièle VAN DER ROOST (Coordonnateur, La Louvière, Belgique)
Conférenciers : Ludivine NELISSEN (soignant ic urgences) (Conférencier, La Louvière, Belgique), Danièle VAN DER ROOST (IDE puer SISU) (Conférencier, La Louvière, Belgique)
Présentation des spécificités pédiatriques et appréhension des difficultés pratiques rencontrées dans l’utilisation des échelles suivantes validées : ETGP canadienne, échelle anglaise de Manchester, Emergency Severity Index américaine, CIMU française.
Identification des critères de gravité spécifiques aux enfants au travers de cas cliniques scorés par ces échelles. Comparaison et discussion avec les participants des résultats des différents scores pour chaque cas clinique.
Salle 353

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TV 14
14:30 - 16:00

Intervention plateau TV 14
Les Nouveaux enjeux de la FORMATION

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Xavier COMBES (PUPH SAMU) (Conférencier, Bordeaux), James COUVREUR (PH) (Conférencier, Toulon), Patrick PLAISANCE (Head of Department) (Conférencier, Paris), Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Conférencier, Bordeaux), Bertrand YERSIN (Chef de service) (Conférencier, Lausanne, Suisse)
Plateau TV
15:00

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CTMS-04
15:00 - 16:00

Controverse Médico-Soignants
Délégation de tache : prescription radio anticipée pour la traumatologie non vitale

Modérateurs : Aurélie AVONDO-RAY (Praticien Hospitalier) (Boulogne-Billancourt), Théophile BASTIDE (Cadre supérieur de santé) (Paris)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
15:00 - 16:00 Pour. Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Conférencier, Pontoise)
15:00 - 16:00 Contre. Christophe CHOQUET (Responsable d'Unité Fonctionelle - Praticien Hospitalier) (Conférencier, Paris)
Salle 242B

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PM-PSY
15:00 - 16:00

Posters Médecins
Psychiatrie

Modérateur : Hélène CARDOT (Colombes)
15:00 - 16:00 #9327 - P223 Réponse apportée par les urgences aux demandes des médecins généralistes, étude rétrospective de lettres d’adressage et des dossiers médicaux correspondants.
P223 Réponse apportée par les urgences aux demandes des médecins généralistes, étude rétrospective de lettres d’adressage et des dossiers médicaux correspondants.

Introduction : Environ 15% des patients consultant dans les Services d’Accueil des Urgences (SAU) sont adressés par un médecin généraliste. L’objectif de notre étude est d’évaluer si les demandes formulées sont réalisées ou non par les médecins urgentistes et de caractériser les demandes non satisfaites.

Matériel et méthode : Nous avons inclus 203 lettres d’adressage et analysé les dossiers médicaux correspondant entre le 1er décembre 2014 et le 31 janvier 2015. Pour chaque lettre, il a été déterminé si une demande y était formulée puis si la prise en charge réalisée aux urgences correspondait à la demande du médecin adressant.

Résultats : Sur les 203 lettres analysées, 105 (52%) contenaient une demande formulée dont 79% ont été réalisées. Parmi l’ensemble des demandes, 28% sollicitaient un avis, 13% sollicitaient une hospitalisation et 59% concernaient une demande de prise en charge particulière. Parmi les patients dont les demandes ont été réalisées, 70% ont bénéficié d’un bilan biologique et 57% d’une imagerie, 50% ont fait l’objet d’une demande d’avis spécialisé et 58% ont été hospitalisés. Parmi les demandes non réalisées, ces proportions passent respectivement à 46%, 18%, 14% et 18%.

Discussion : Aucune cause n’a été retrouvée pour expliquer les divergences de prise en charge du fait du faible effectif du sous-groupe « demandes non réalisées » (22 lettres). Les patients adressés ont bénéficié de prises en charge plus poussées (biologie, radiologie et demandes d’avis spécialisés) et de plus d’hospitalisation au décours de leur passage aux urgences que la moyenne des patients du SAU. Alors que le sous-groupe « demandes réalisées » confirme cette tendance, la prise en charge globale des patients du sous-groupe « demandes non réalisées » est, elle, moins poussée que pour les patients tout-venants.

Conclusion : Les réponses apportées par les urgentistes de notre SAU sont majoritairement en adéquation avec les demandes des médecins généralistes. Une analyse multicentrique incluant un plus grand nombre de patients permettrait de confirmer ces résultats et cette bonne collaboration ville-hôpital autour de l’urgence.


Yann COGNÉ (Praticien Hospitalier Contractuel) (Orateur, Alfortville)
15:00 - 16:00 #9394 - P224 Régulation et prise en charge des urgences psychiatriques en pré-hospitalier.
P224 Régulation et prise en charge des urgences psychiatriques en pré-hospitalier.

Introduction : La demande de secours pour un motif psychiatrique semble être un recours fréquent au centre de réception et de régulation des appels (CRRA) du SAMU. L’objectif principal de notre travail est d’établir un état des lieux objectif de la prise en charge pré-hospitalière des patients psychiatriques. La régulation de ce type d’appel est complexe. Ce travail épidémiologique vise à mieux appréhender cette problématique assez méconnue.

Méthode : Il s’agit d’une étude descriptive monocentrique rétrospective des appels au CRRA pour « motif psychiatrique » sur un an (2015).

Résultats : En 2015, le nombre d’interventions pour motif psychiatrique est de 1091 : 511 médicalisées (47%), 580 non médicalisées (53%). Chaque intervention médicalisée mobilise en moyenne 2,8 effecteurs (pompiers, ambulance privée, police/gendarmerie, SMUR). La psychiatrie représente 11,2% des interventions primaires terrestres du SMUR. Une intervention dure en moyenne 78 minutes. La démographie de la population incluse est : sex-ratio 3 hommes/2 femmes, âge moyen 39 ans. Dans 55,8% des cas (285 sur 511), l’appel au 15 émane directement de l’entourage.  417 sur 454 patients (91,8%) ont des antécédents psychiatriques. 211 sur 387 (54,5%) bénéficient d’une sédation médicamenteuse. La pharmacopée la plus utilisée repose sur une association de Midazolam et de Loxapine (156 sur 211 patients, soit 74%). Deux pics d’activité saisonniers apparaissent en avril et juin.

Discussion/Conclusion : L’urgence psychiatrique constitue actuellement une part importante de l’activité du SAMU. Ces interventions ne nécessitent que très rarement les spécificités d’une équipe SMUR. La présence d’un médecin est en revanche souvent bienvenue. Elle permet une évaluation clinique fiable, la prescription de sédatifs si besoin, et leur surveillance. Elle est également rassurante pour le patient et son entourage.

Les indications du SMUR devraient rester exceptionnelles. Elles pourraient sans doute être limitées par la création d’une structure mobile dédiée en association avec des réseaux de soins territoriaux incluant les centres médico-psychologiques (CMP), psychiatres, généralistes et paramédicaux notamment. L’éducation des patients et des familles semble être également un point fondamental dans la prise en charge des malades psychiatriques.


Margaux CHABANNON (Praticien Hospitalier Contractuel) (Orateur, Nimes)
15:00 - 16:00 #9441 - P225 Sentiment de répulsion dans les soins dans un service d’urgences générale : étude répul’sions.
P225 Sentiment de répulsion dans les soins dans un service d’urgences générale : étude répul’sions.

Introduction : Les contraintes du métier de soignant sont largement évoquées dans la littérature. Cependant, la problématique de la répulsion dans les soins reste silencieuse étant présentée comme un tabou. Les objectifs de cette étude étaient d’affiner la connaissance de ce qui est susceptible de repousser les soignants et les moyens d’y faire face, de mettre en lumière quels sens sont les plus mis à l’épreuve et d’évaluer leur représentation du dégoût ressenti comme tabou ou facteur de stress potentiel. Nos hypothèses étaient que le dégoût se réfère davantage aux sens de la vue et de l’odorat, qu’il peut être considéré comme facteur de stress sans être un tabou et que les mesures d’hygiène étaient mises en avant pour faire face.

Méthode : Une recherche exploratrice, monocentrique à l’aide d’auto-questionnaires, a été réalisée en juillet 2016 dans un service d’accueil d’urgences adultes excluant la stomatologie et la gynécologie. La population étudiée était constituée d’aides-soignants (AS), d’infirmiers (IDE) et de médecins urgentistes.

Résultats :  Au total quatre-vingts personnes ont été inclues : 22 AS, 35 IDE et 23 médecins. La majorité (82,5%), avait déjà éprouvé de la répulsion lors de soins sans différence selon la fonction ou le sexe. Le sens de l’odorat a été cité dans 94% des cas puis vient la vue (48%), l’ouïe (23%) et enfin le toucher (19%). La peau abimée (escarre, plaies, incurie…) était la source de dégout la plus citée. Pour 23% des soignants, la répulsion était considérée comme un facteur de stress. Les mesures d’hygiène (gants, masques, surblouses…) sont citées par 55% des soignants pour faire face à ce sentiment. Apparaissaient aussi les discussions, l’humour et la solidarité entre collègues et dans 13% des cas l’empathie. Chez 19% des interrogés le sujet de la répulsion dans les soins était considéré comme un tabou.

Conclusion : La forte participation à cette étude originale et l’intérêt soulevé confirment la nécessité de s’intéresser à cette question de la répulsion lors des soins qui constituent le quotidien d’un soignant aux urgences. Au-delà, il s’agit de réfléchir ensemble aux astuces pour y faire face et dans une dimension plus large, de se replonger dans une éthique du soin pour améliorer la prise en charge du patient.


Caroline DIDIER (Orateur, Paris)
15:00 - 16:00 #9489 - P226 Évaluation de la prévalence du burn-out chez les ARM de plusieurs centre de réception de de régulation des appels 15.
P226 Évaluation de la prévalence du burn-out chez les ARM de plusieurs centre de réception de de régulation des appels 15.

INTRODUCTION : Le syndrome d’épuisement professionnel (Burn-out) est une forme de dépression sévère qui atteint particulièrement les employés engagés dans une relation d’aide. Il comporte trois dimensions : l’épuisement émotionnel, la déshumanisation de la relation et la diminution du sentiment d’accomplissement de soi. En France, 2 000 Assistants de Régulation Médicale (ARM) exercent jours et nuits dans les Centre de Réception et de Régulation des Appels (CRRA) des SAMU. L’ARM est confrontée chaque jour à l’urgence, la détresse physique, psychologique ou sociale. L’objectif de cette étude est de mesurer le niveau d’épuisement professionnel des agents.

MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude observationnellemulticentrique descriptive. Un auto-questionnaire en ligne a été proposé aux ARM de plusieurs CRRA 15. Il comportait des questions démographiques ainsi que le Maslach Burn-Out Inventory (MBI), test de dépistage du burn-out validé en français. Le critère de jugement principal était le nombre de sujets en état d’épuisement professionnel d’après le test MBI (score supérieur à -9).

RESULTATS : 55 ARM ont répondu au questionnaire. Il s’agissait de femmes en majorité (66%). L’âge moyen est de 40 +/- 15 ans et l’ancienneté moyenne de 10 +/- 7 ans. Parmi les 55 ARM ayant répondu au questionnaire, 31 (55%) sont en état de burn-out sévère. En prenant en compte le processus séquentiel du burn-out, 95 % des ARM présentent un état d’épuisement professionnel : 53 % sont en état de burnout sévère (MBI score > -9), 42% sont en état d’épuisement professionnel modéré (MBI>-9 sans dimensions touchées (épuisement émotionnel, déshumanisation ou baisse de l’accomplissement professionnel) ou score <-9 avec au-moins deux dimensions touchées) et 5% seulement ne présente aucun trouble. L’ARM en surmenage sévère présente un niveau élevé de déshumanisation de la relation au patient. L’ancienneté semble être un facteur de risque de burn-out. Plus de la moitié des ARM, (57.2%), pensent ne pas être suffisamment formés.

CONCLUSION : Les résultats de cette étude sont inquiétants. La quasi-totalité des ARM présente des signes de Burn-out. Plus de la moitié présente un trouble sévère et nécessiteraient une prise en charge médico-psychologique individuelle, d’autant plus que le burn-out est un phénomène contagieux. Des actions de prévention primaire sont nécessaires tant au niveau institutionnel qu’au sein de l’organisation des services (formation, temps de repos, ergonomie...).

 


Justin OUTREY (Praticien hospitalier) (Orateur, Besançon)
15:00 - 16:00 #9529 - P227 Parcours de soins des patients ayant recours au Centre 15 pour un motif à connotation psychiatrique.
P227 Parcours de soins des patients ayant recours au Centre 15 pour un motif à connotation psychiatrique.

Introduction : Le recours au CRRA 15 pour des motifs à connotation psychiatrique est en augmentation croissante, sans qu'il y ait de recommandations concernant la collaboration entre urgentistes et psychiatres à ce sujet. L'objectif de ce travail était de décrire le parcours de soins des patients afin d'optimiser leur prise en charge. 

Matériel et Méthodes : Nous avons conduit une étude épidémiologique prospective du 1er avril au 31 mai 2016 au CRRA 15 de Besançon. Les patients appelant pour motifs à connotation psychiatrique (anxiété, psychose, troubles du comportement, syndrome dépressif, hallucinations, tétanie ou spasmophilie, agitation ou agressivité) ont été inclus. La décision du médecin régulateur, la destination, le mode de transport et les actes thérapeutiques proposés ont été évalués, ainsi que la qualité de l'estimation du risque suicidaire selon l'échelle RUD et les recommandations de SAMU de France. 

Résultats : L'anxiété et la dépression sont à l'origine de respectivement 42% et 38% des appels. Seulement 7% bénéficient de conférence en triplex avec les psychiatres. Un tiers des patients est laissé sur place après un conseil médical et deux tiers sont transportés principalement en ambulance aux urgences psychiatriques ou au service d'accueil des urgences. Il n'y a pas de modifications thérapeutiques, d'hospitalisations et d'échanges entre urgentistes et psychiatres pour plus de 50% des patients. Les informations concernant le risque suicidaire est incomplète. 

Conclusion : Le recueil des données et surtout des paramètres évaluant le risque suicidaire pourrait être optimisé. La coopération entre les urgentistes et les psychiatres pourrait être renforcée, notamment à travers les conférences en triplex entre patient, régulateur et psychiatre. Une meilleure sensibilisation et formation des urgentistes pour la prise en charge des pathologies psychiatriques en régulation pourraient être proposées afin que les patients soient mieux orientés. 


Alexandre SAVU (Orateur, Roanne)
15:00 - 16:00 #9548 - P228 Elaboration d'un kit d'accueil aux Urgences de victimes d'agressions sexuelles et profils des victimes accueillies en 2016 (étude descriptive rétrospective).
P228 Elaboration d'un kit d'accueil aux Urgences de victimes d'agressions sexuelles et profils des victimes accueillies en 2016 (étude descriptive rétrospective).

Introduction : Dans un département ne disposant pas d'unité médico-judiciaire, l'accueil et la prise en charge des victimes de violences sexuelles se font dans le service des urgences du centre hospitalier. Un kit d'accueil des victimes d'agressions sexuelles a donc été spécialement créé. Nous présentons ici l’élaboration de ce kit et une épidémiologie des victimes accueillies entre mars et novembre 2016.

Matériel et Méthode : suite à une enquête, dans le département, de dépistage des violences faites aux femmes lors des consultations non programmées (2014), la volonté d'améliorer le parcours de soins des patients victimes d'agressions sexuelles s'est manifestée dans l’élaboration du kit. Ce kit s'est créé en 2015 grâce à un groupe de travail pluridisciplinaire constitué d'intervenants issus du centre hospitalier et des autres institutions concernées. Une étude épidémiologique descriptive et rétrospective est réalisée sur les victimes admises entre le 1er mars (début d’un registre dédié) et le 30 novembre 2016. Les données recueillies sont l'âge, le sexe et les éléments relatifs à l'exécution du kit (bilans biologiques, traitements reçus, avis psychologique).

Résultats : le kit élaboré propose un protocole de prise en charge traitant des différents axes (médical, médico-légal, psychologique, social) coordonné par le médecin urgentiste. Pour faciliter le suivi, un carnet est donné à la victime. Entre le 1er mars et le 30 novembre 2016 : 99 personnes ont été accueillies aux urgences pour la prise en charge d'une agression sexuelle (vraie ou supposée). L'âge moyen est 13 ans 5 mois, l'âge médian et 12 ans et 11 mois, l'écart type est 6 ans 2 mois. 85,9 % sont de sexe féminin est 14,1% de sexe masculin. Les personnes mineures représentent 86 %.

Discussion : la création du kit a permis une harmonisation des pratiques aux urgences, même si la prise en charge des victimes demeure chronophage et complexe. Le contenu de ce kit pourrait être mis à la disposition d'autres services d'urgence en France. Au niveau de l’échantillon étudié, il existe une forte représentation des victimes mineures et de sexe féminin, or l’accueil des victimes mineures nécessite une structure médico-légale adaptée.

Conclusion : dans le but d'améliorer l'accueil des victimes d'agression sexuelle dans un service d'urgence, un kit spécifique a été élaboré. Sur neuf mois étudiés en 2016, il a été utilisé pour 99 personnes principalement, des mineures de sexe féminin.


Pierre Henri DACULSI (médecin) (Orateur, Paris)
15:00 - 16:00 #9624 - P229 Céphalées et état de stress post-traumatique. Etude prospective sur trois ans.
P229 Céphalées et état de stress post-traumatique. Etude prospective sur trois ans.

Introduction : L’état de de stress post-traumatique (ESPT) est un trouble d'adaptation pouvant survenir après une exposition à un événement à potentiel traumatique. Des céphalées conjointes sont souvent observées dans le cortège de plaintes douloureuses accompagnantes. Le rapport céphalées-ESPT étant peu étudié, notre objectif principal était d’étudier incidence et impact dans l’ESPT, l’objectif secondaire était d’analyser l’influence du traitement de l’ESPT sur ces céphalées.

Matériel : enquête prospective observationnelle hospitalière monocentrique réalisée entre janvier 2013 et décembre 2015. Critères d’inclusion : patients souffrant d’ESPT après exposition à des situations à fort potentiel traumatique (attaques armées, accidents de la voie publique, etc.) et volontaire pour l’auto-questionnaire. Variables observées : données épidémiologiques, céphalées et type pré et post diagnostic d’ESPT (échelle ICHD), impact sur la qualité de vie (score HIT-6), l’humeur (échelle POMS), gravité de l’ESPT (échelle PCLS) et traitements reçus. Statistique : Tests exact de Fischer et Chi 2 (variables qualitatives), Mann-Whitney (variables quantitatives), corrélation de Spearman (comparaison de scores), tous significatifs si p<0,05.

Résultats: Sur 3 ans, 101 patients (90% d’hommes) ont été inclus pour 437 questionnaires envoyés (23,1%). L’âge médian était de 32 [27;39] ans. L'incidence globale des céphalées était de 54,5% (N=55) et post-ESPT de 36,6% (N=18). Le score HIT-6 était respectivement de 58,8 +- 8,3 avec un impact majeur dans 56,4% (N=31) des cas. La gravité de l’ESPT était corrélée à la PCLS a l’instar de l'intensité des céphalées sur le HIT-6 (corrélation de Spearman rho=0,35; p=0,009). Post-ESPT, les céphalées de tension étaient majoritairement retrouvées (45,5%; N=25). Un traumatisme crânien associé n’était pas aggravant (p=0,3). Les patients céphalalgiques prenaient plus souvent un traitement pour leur ESPT (p= 0,02). Le profil de l'humeur, particulièrement colère et de dépression, montrait un score moyen plus élevé chez les patients céphalalgiques (p=0,039).

Discussion: Les céphalées doivent être reconnues dans la cohorte des plaintes douloureuses pouvant accompagner l’ESPT, indicateur potentiel de sa gravité. Pathologie du temps de guerre s’invitant particulièrement sur le territoire français après les attentats de 2015 en France, la formation et la prise en compte multidisciplinaire par les soignants sont plus que jamais prégnantes et pertinentes.


Julie DEFRANCE (Orateur, Strasbourg)
15:00 - 16:00 #9662 - P230 Vécu émotionnel des familles de patients hospitalisés au service des urgences.
P230 Vécu émotionnel des familles de patients hospitalisés au service des urgences.

Introduction: L'admission au service des urgences est vécue par les usagers des urgences comme l’exposition à un monde inconnu et potentiellement hostile. Cette exposition suscite des réactions variables.

Objectif: d’identifier l’impact émotionnel de l’hospitalisation au service des urgences sur les familles des patients et sa variabilité

Méthode: étude transversale prospective basée sur un questionnaire hétéro évaluatif (Echelle des émotions différentielles) présenté aux familles par le psychologue des Urgences.

On a inclu au moins un membre de la famille de cent patients hospitalisés aux urgences

Résultats: 105 accompagnants ont établi le questionnaire. 100 fiches ont été retenues. Les femmes représentaient 61% des cas.  L’âge moyen était de 45 ans, 69% étaient âgés de 20 à 60 ans. 15% des patients n'avaient pas d'antécédents. 31% avaient été hospitalisés dans un service d’urgence auparavant.

92% des accompagnants avaient un sentiment négatif. 83%  étaient tristes avec un sentiment de dépression dans 88% des cas. 70% des accompagnateurs rapportaient une peur, 40% ont évoqué la colère comme principale réaction, de sévérité  extrême dans 25%  des cas. La pathologie cardiaque a été associée à un sentiment de peur chez 90% des accompagnants. 82% des patients hospitalisés pour la première fois ont décrit un sentiment de préoccupation. Le manque d’information était considéré derrière 93% des émotions.

Conclusion:

L’hospitalisation au service des urgences est un facteur de stress pour la famille qui nécessite une prise en compte de la part de l’équipe médical et paramédical au cours de la prise en charge.


Mohamed Chekib BOUALI (médecin) (Orateur, mannouba, Tunisie)
Salle 252B

"Jeudi 01 juin"

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15:00 - 16:00

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Infectiologie 2

Modérateur : Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Montpellier)
15:00 - 16:00 #9040 - P135 Evaluation de l'antibiothérapie à partir de sa prescription aux Urgences d'un centre hospitalier du nord.
P135 Evaluation de l'antibiothérapie à partir de sa prescription aux Urgences d'un centre hospitalier du nord.

Contexte : La résistance bactérienne est un véritable problème de santé publique au niveau mondial. Celle-ci est responsable de 25 000 décès et coûte 1,5 milliard d'euros par an en Europe. Les causes de cette résistance sont liées à une utilisation inappropriée des antibiotiques et à un ralentissement dans la découverte de nouvelles molécules. La mise en route d'une antibiothérapie entraîne des conséquences individuelles et collectives, il apparaît donc nécessaire que celle-ci soit optimale. L'objectif de cette étude est d'évaluer la qualité de l'antibiothérapie à partir de sa prescription aux urgences de notre centre hospitalier.

Méthode : Il s'agit d'une étude prospective, observationnelle, menée durant quatre semaines consécutives, du 21 mars au 17 avril 2016, portant sur l'ensemble des patients ayant reçu au moins une dose d'antibiotiques aux urgences de notre hôpital. L'antibiothérapie à été classée selon la méthode Gyssens.

Résultats : 124 dossiers ont été analysés. Ils ont été classés Gyssens 0, c'est-à-dire conformes aux recommandations dans 45.53 % des cas. Les erreurs d'antibiothérapie non acceptables (Gyssens IV ou V), c'est à dire celles ne justifiant pas de l'instauration d'un antibiotique (20,33 %) ou l'utilisation d'une molécule non adaptée (18,7 %), représentaient 39,03 % des cas. Les erreurs d'administration concernaient un mauvais timing lors de l'introduction de l'antibiothérapie (GYSSENS I) dans 9,76 % des situations. Une erreur de voie d'administration (GYSSENS IIc) a été retrouvée dans 1,63 % des dossiers. Les doses étaient incorrectes (GYSSENS IIa) pour 0,81 % des patients, et enfin, la durée de traitement était incorrecte (GYSSENS III) dans 2,44 % des cas. L'origine infectieuse était pulmonaire pour 49,59 % des patients, suivie principalement par les infections digestives (12,2 %) et cutanées (10,57 %). Un référentiel local était applicable dans 78,86 % des situations.Les principaux schémas antibiotiques utilisés concernaient l'association AMOXICILLINE-ACIDE CLAVULANIQUE, représentant 55,28 % des prescriptions, suivi par les CÉPHALOSPORINES (12,1 %), puis par l'association CÉPHALOSPORINE-FLUOROQUINOLONES (9,76 %).

Conclusion : Nos prescriptions d'antibiotiques ne sont pas optimales. Une amélioration apparaît nécessaire, et doit passer par un travail de réflexion multidisciplinaire afin de renforcer l’adhésion des prescripteurs aux référentiels locaux


Romain LECOMTE (assistant) (Orateur, Cambrai)
15:00 - 16:00 #9073 - P136 Infection urinaire communautaire à Staphylococcus aureus : un signe d’appel d’endocardite infectieuse aiguë au Service d’Accueil des Urgences ?
P136 Infection urinaire communautaire à Staphylococcus aureus : un signe d’appel d’endocardite infectieuse aiguë au Service d’Accueil des Urgences ?

Introduction : L’incidence des infections urinaires à Staphylococcus aureus (Sa) est rare (2,5%) en dehors du contexte nosocomial sur sonde vésicale. Les endocardites infectieuses (EI) à Sa peuvent s’accompagner d’emboles septiques. L’hypothèse testée est que la présence  de Sa dans les urines peut être révélatrice d’une EI et non la simple traduction d’une infection urinaire « classique ».

Matériel et Méthode : Nous réalisons une étude descriptive monocentrique rétrospective. Les patients admis aux urgences avec du Sa (SASM et SARM) isolé sur l’examen cytobactériologique des urines ont été analysés. La documentation secondaire d’une EI a été recherchée chez les patients présentant une bactériémie (Dukes modifiés), permettant d’établir le lien entre l’EI et la bactériurie.

Résultats : Entre 2005 et 2015, 204 patients présentaient une bactériurie à Sa. 174 dossiers ont été exclus devant la présence d’une sonde urinaire (n = 75) ou d’hémocultures stériles (n = 99). 30 dossiers ont été analysés où l’échographie cardiaque a été réalisée pour 25 patients avec un délai médian de 6,5 jours (extrêmes : 0-23 j), confirmant une EI pour 21 patients (70%).

Conclusion : Cette série de cas suggère qu’une bactériurie à Sa doit faire chercher une EI associée, quel que soit la présentation clinique, et pourrait remettre en cause certaines infections urinaires communautaires isolées à Sa.


Thomas LAFON (Praticien Hospitalier Universitaire (PHU)) (Orateur, Limoges)
15:00 - 16:00 #9090 - P137 Caractéristiques des sujets bactériémiques des urgences selon leur profil thermique; focus sur les hypothermes.
P137 Caractéristiques des sujets bactériémiques des urgences selon leur profil thermique; focus sur les hypothermes.

Objectif : Décrire les caractéristiques des sujets bactériémiques selon leur profil thermique.

Matériel et Méthode : Etude observationnelle, rétrospective, de juin 2011 à mai 2013, incluant tous les sujets bactériémiques des urgences d’un centre hospitalo-universitaire. Les contaminations étaient exclues.

Les données démographiques, clinico-biologiques, évolutives et celles concernant la prise en charge ont été analysées. La mortalité a été étudiée à J7, J28 et 1 an. Les patients ont été répartis en 3 groupes selon leur température tympanique à l’admission : hypothermes ( < 36°C), normothermes (36 - 37.9°C) et fébriles  ( > 37.9°C). Nous avons centré notre étude sur la comparaison des hypothermes aux non-hypothermes (test statistiques comparant ces 2 populations).

Résultats : Nous avons inclus 406 épisodes bactériémiques, se répartissant en 18 hypothermes (4,4%), 181 normothermes (44,6%) et 207 fébriles (51%).

Les hypothermes avaient plus de comorbidités (score de Charlson moyen à 4,6 vs 3,18 chez les normothermes et 3,1 chez les fébriles ; p=0,013), avec des taux d’insuffisance cardiaque, de démence et de cirrhose plus élevés que les non-hypothermes.

Les hypothermes présentaient à leur admission plus d’encéphalopathie aiguë et une pression artérielle moyenne plus basse par rapport aux non-hypothermes. Les affections digestives chirurgicales étaient plus fréquentes chez les hypothermes. Les infections urinaires prédominaient chez les non-hypothermes. Il n’existait pas de différence sur le type de germe incriminé (cocci gram + versus bacille gram -). Il n’existait pas de différence significative concernant la prise en charge entre hypothermes et non-hypothermes.

L’hypothermie était associée à une surmortalité (50% de décès à J28 contre 13.8% chez les normothermes et 5.8% chez les fébriles ; p < 0.001). Cette surmortalité était retrouvée à J7 et à un an.

Normothermes et fébriles semblaient comparables en terme de terrain, de présentation clinico-biologique ainsi qu’en caractéristiques infectieuses. Les normothermes ont présentés plus de décès que les fébriles.

Conclusion : Bien que non citée dans la 3e définition universelle du sepsis, l’hypothermie, ancien critère de réponse inflammatoire systémique, devrait être considérée comme un signe de gravité. Elle touche des sujets plus fragiles, avec insuffisance d’organe préalable (cœur, foie, système nerveux) et ne semble pas liée au type de germe. La normothermie ne doit pas rassurer.


Sébastien BEROUD (Médecin) (Orateur, Lyon)
15:00 - 16:00 #9092 - P138 L’Astreinte régionale d’Infectiologie : un outil utile aux Urgences.
P138 L’Astreinte régionale d’Infectiologie : un outil utile aux Urgences.

Introduction

Les patients relevant d’une prise en charge infectiologique sont fréquemment rencontrés dans les services d’accueil des urgences (SAU). Par ailleurs, l’augmentation de la prévalence des bactéries multirésitantes (BMR), tel que BLSE et EPC, depuis le début des années 2000, favorise l’émergence d’infections complexes à traiter. Ainsi, un conseil adapté, spécialisé en infectiologie, doit pouvoir être prodigué dans le cadre de la Permanence des Soins en Etablissement de Santé (PDSES) au sein des SAU.

Matériels et méthodes

Au niveau régional, l’objectif était de proposer aux horaires de la PDSES une prise en charge homogène et de qualité en infectiologie sur le tout le territoire pour les établissements de santé, notamment pour les SAU de la région. Sous l’impulsion de l’ARS et de la Collégiale régionale des Infectiologues, une Astreinte d’Infectiologie (AFI) a été mise en place, en avril 2016, nous en décrivons ici l’activité des 6 premiers mois.

Résultats

103 infectiologues séniors participent à cette astreinte qui fonctionne 7 jours sur 7, 365 jours par an de 20h à 8h en semaine, du samedi 13h au lundi 8h, de 8h à 8h les jours féries. Depuis sa mise en place 1139 appels ont été enregistrés dont 683 lors de la PDSES, permettant de renseigner 439 dossiers. Ainsi, 80 établissements ont contactés l’AFI principalement des SAU (n=302, 69%). Les motifs d’appels concernaient une antibiothérapie (ATBT) complexe ou un problème de BMR (n=246, 60%), des infections sévères (n=83, 20%), une fièvre au retour de voyage (n=54, 13%) ou des AES (n=29, 7%). Le tableau sévère le plus rapporté était celui de méningite (n=34). Les avis formulés par téléphone, également envoyés par fax, ont ainsi proposés principalement l’initiation d’une ATBT hospitalière (n=160, 41%), la modification de l’ATBT en cours (n=112, 29%) ou la non indication à un traitement anti infectieux (n=69, 18%). La totalité des appelants de l’AFI a estimé ce service utile lors d’une enquête de satisfaction.

Conclusion

Grace à une volonté forte des institutions, de la communauté des infectiologues, l’AFI parait un outil utile aux SAU dans le cadre de la PDSES, fédérateur pour les infectiologues de la région et permet de véhiculer plus largement les bonnes pratiques. Une plus large communication autour de cet outil et une intégration d’un module de transmission de photos permettront d’élargir ce service à un plus grand nombre de médecins. 


Guillaume MELLON (Orateur, Clamart)
15:00 - 16:00 #9196 - P139 Description du remplissage pré hospitalier des états septiques graves – étude rétrospective mono centrique.
P139 Description du remplissage pré hospitalier des états septiques graves – étude rétrospective mono centrique.

Objectif : Les états septiques graves (ESG) sont un motif fréquent d’admission en réanimation et associés à une mortalité importante (25 à 30% à J28) (1-2). L’urgence dans la prise en charge initiale est au remplissage vasculaire précoce (30ml/kg de cristalloïdes) lors de la première heure avec un objectif de PAM>65mmHg (1-2). L’objectif de cette étude était de décrire les modalités du remplissage vasculaire lors de la prise en charge pré-hospitalière des ESG.

Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective descriptive monocentrique à partir des dossiers de patients adultes pris en charge en SMUR et admis en réanimation pour SSG du 01/01/2013 au 31/12/2014. Les aspects qualitatifs et quantitatifs du remplissage vasculaire, les paramètres hémodynamiques et la mortalité à J28 ont été colligés.

Résultats : 46 patients d’âge moyen 68±24ans avec un IGS médian de 68 (28 -119), une DMS de 9±13 jours et un taux de mortalité à J28 de 30% ont été inclus. L’origine du sepsis était principalement pulmonaire (65%) et urinaire (20%). En pré hospitalier, le remplissage vasculaire était assuré par des cristalloïdes (89%), des colloïdes (5%) et une association cristalloïde-colloïde (6%). Les volumes moyens administrés étaient de 957±559ml soit 21±11ml/kg de poids idéal théorique (formule de Lorentz). En analyse univariée, aucun des paramètres hémodynamiques ni aucune caractéristique du remplissage vasculaire n’était associée à la mortalité à J28. Les valeurs seuils déterminées en courbes ROC étaient respectivement de 750ml de remplissage vasculaire brut (ASC=0,70), et 18ml/kg de poids idéal théorique (ASC=0,67). En régression logistique multivariée, un remplissage vasculaire brut inférieur à 750ml et un remplissage vasculaire inférieur à 18ml/kg de poids idéal théorique étaient associés à une augmentation de la mortalité à J28, avec des OR respectifs de 7,4 (1,4 – 39,7) et 14,7 (1,9 – 109,2).

Conclusion : Le remplissage vasculaire des ESG à la phase pré hospitalière est principalement assuré par des cristalloïdes avec des volumes inférieurs aux recommandations. L’insuffisance de remplissage vasculaire semble être associée à une augmentation de la mortalité à J28, mais ceci nécessite des études prospectives de plus grande ampleur pour confirmer ces résultats.

 Références :

1. Pottecher T. Crit Care 2006

 2. Dellinger RP. Intensive Care Med 2008


Alexandre MURET (Orateur, Paris)
15:00 - 16:00 #9526 - P140 Etats septiques aux Urgences : aspects épidémio-cliniques et pronostic.
P140 Etats septiques aux Urgences : aspects épidémio-cliniques et pronostic.

Introduction : Les états septiques restent une cause majeure de morbi-mortalité surtout chez le sujet âgé. Son incidence est en augmentation constante. Les patients septiques représentent une population nécessitant, en raison des défaillances multi viscérales fréquemment associées, une prise en charge intensive et  spécifique. 

Objectif : Etudier les caractéristiques épidémio-clinique, thérapeutique, évolutive et le pronostic des patients admis aux urgences pour états septiques.

Matériel et méthode : Etude prospective, observationnelle, monocentrique, menée sur 12 mois, au service des urgences. Inclusion : patients (âge ≥ 18 ans) présentant une infection suspectée, associée à deux critères ou plus du syndrome de réponse inflammatoire systémique (température ≥ 38° ou 36°, fréquence cardiaque > 90 bpm, fréquence respiratoire > 20 /min, ou Pression artérielle en CO2< 32 mmHg ou Globules Blancs >12,000 cel/ mm3, ou< 4,000 /mm3). Recueil des caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutives conformément au troisième consensus international des définitions des états septiques. Calcul des scores SOFA, qSOFA et APACHE 2. Evaluation du pronostic sur la mortalité hospitalière à sept jours.

Résultats : Inclusion de 185 patients (169 étaient en sepsis et 14 en état de choc septique). Age moyen= 61±17 ans. Sex-ratio =0,46. Comorbidités n(%) : diabète 88(48), hypertension 87(47), dyslipidémie 23(12), broncho-pneumopathie chronique obstructive 14(7). Manifestations cliniques (%) : fièvre (76), altération de l’état général (41), signes respiratoires (39), signes digestifs (35), signes neurologiques (9). Infection en cause (%) : rénale (39), pulmonaire (30), cutanée (15), digestive (12). Défaillance d’organe (%) : rénale (20), cardiaque (15), respiratoire (12), hépatique (8) et hématologique (7). Score APACHE2 médian= 9. Score SOFA médian = 6. Score quick SOFA médian= 1.  Recours aux drogues vaso-actives chez 16 patients (9%). Mortalité intra-hospitalière = 5%.

Conclusion : L’étude des états septiques aux urgences confirme la fréquence élevée de cette entité parmi les patients admis aux urgences. La mortalité intra-hospitalière est  relativement faible. Ceci démontre le rôle majeur des services des urgences dans les premières heures de prise en charge des états septiques.


Imen MEKKI (Trainee) (Orateur, Tunis, Tunisie)
15:00 - 16:00 #9637 - P141 Hypotension et sepsis aux Urgences : étude rétrospective.
P141 Hypotension et sepsis aux Urgences : étude rétrospective.

Introduction : l’hypotension aux urgences est associée à une mortalité plus élevée. Le but de cette étude est de déterminer, chez des patients adultes hypotendus aux urgences, la part de patients infectés en sepsis, infectés sans sepsis et ceux avec une cause non infectieuse d’hypotension.

Matériel et Méthodes : Cette étude rétrospective a été conduite aux urgences sur des patients adultes (≥ 18 ans) pendant un an. Les patients hypotendus (pression artérielle moyenne, PAM ≤ 70 mmHg) ont été séparés en trois groupes : patient en sepsis (groupe 1), patients infectés sans sepsis (groupe 2), et patients avec d’autres causes d’hypotension (groupe 3). Les signes cliniques et biologiques, la durée moyenne de séjour (DMS) et la mortalité ont été comparées par une analyse de la variance (variables continues) ou par un test de chi-deux (variable catégorielle). Les données continues sont présentées en médiane avec l’espace interquartile (EIQ).

Résultats : Du 1/7/2013 au 30/6/2014 45329 patients, dont 383 adultes hypotendus (PAM ≤ 70 mmHg), ont été admis aux urgences : groupe 1 : 136 (35.5 %) patients remplissaient les nouveaux critères de sepsis ; groupe 2 : 37 (9.7%) patients avaient une infection sans sepsis ; groupe 3 : 210 (54.8 %) patients présentaient une autre cause d’’hypotension. La mortalité hospitalière totale était de 46/383 (12 %) avec une mortalité de 28/136 (20.6%) pour le groupe 1, de 2/383 (0,5 %) pour le groupe 2 et de 16/210 (7.6 %) pour le groupe 3 (1 vs 2 : p = 0.031 ; 1 vs 3 : p < 0.001 ; 2 vs 3 : p = 0.633). Les DMS étaient de 9 (6-17) jours pour le groupe 1, de 6 (1-13) jours pour le groupe 2 et de 3 (1-8) pour le groupe 3 (1 vs 2 : p = 0.004 ; 1 vs 3 : p < 0.001 ; 2 vs 3 : p = 0.098).  Les critères du SIRS (Systemic Inflammatory Response Syndrome) étaient de 2 (1-3) pour le groupe 1, de 1 (0-2) pour le groupe 2  et de 1 (0-1) pour le groupe 3 (1 vs 2 : p = 0.015 ; 1 vs 3 : p < 0.001 ; 2 vs 3 : p = 0.024). Le delta SOFA (Sequential Organ Function Assessment) étaient de 3 (2-4) pour le groupe 1, de 1 (1-1) pour le groupe 2  et de 1 (1-3) pour le groupe 3 (1 vs 2 : p < 0.001 ; 1 vs 3 : p < 0.001 ; 2 vs 3 : p = 0.001).

Conclusions : Chez les patients adultes hypotendus à l’admission au SAU, la nouvelle définition du sepsis (delta SOFA ≥ 2 chez des patients infectés) permet de définir un groupe de patients avec un taux de mortalité et une DMS significativement augmentés par rapport aux deux autres groupes de patients.


Pr Christian MELOT (Consultant) (Orateur, BRUSSELS, Belgique)
15:00 - 16:00 #9744 - P142 Application du qSOFA score dans la reconnaissance des états septiques sévère au triage.
P142 Application du qSOFA score dans la reconnaissance des états septiques sévère au triage.

Introduction : La prise en charge précoce des états septiques conditionne le pronostic et a permis la diminution de la mortalité. Le rôle de l’urgentiste est primordial pour leur  reconnaissance  et initiation des mesures  thérapeutiques. La dernière conférence de consensus a proposé un score de reconnaissance rapide des états septiques : le qSOFA. Une remise en question parait nécessaire devant la dynamique consensuelle. L’objectif de notre travail est d’évaluer ce score dans l’évaluation de la sévérité du sepsis selon la nouvelle définition.

 Materiel et méthode: On a mené une étude transversale analytique en se basant sur les données de notre registre local du sepsis. On a noté le motif de consultation, les données de l’examen clinique, les données biologiques, le SOFA score et le qSOFA  ainsi que les données évolutives.

Résultats : On a inclus 200 cas de patients consultants pour un état infectieux. L’âge varie entre 19 et 96 ans avec une moyenne de 63 ans. 52% des patients sont des hommes, 38% sont  diabétiques  et 44% sont hypertendus.

63,6 %  des patients qui avaient un qSOFA < =1 avaient une dysfonction d’organe avec un SOFA score > = 2. On a 90,4% des patients avaient un qSOFA > =2 ; Par contre  25% de ces patients ne sont pas retenus ayant un sepsis sévère selon la nouvelle définition. On a noté 7,1%  des décès intrahospitaliers n’étaient pas prévisibles sur l’évaluation initiale et avaient  qSOFA < =2.

Concernant le volet thérapeutique, lorsque qsofa > =2 , le délai est de 1,8h(+/- 1,7h) alors qu'il est de 4,3h (+/-5h) lorsque le qsofa est < =1, avec p=0,01.

Conclusion : Le score qSOFA parait présenter une sensibilité moindre en terme de prédiction de sepsis sévère malgré sa simplicité et a permis de raccourcir les délais d’antibiothérapie.


Ikhlass BEN AICHA (assistante hospitalo-universitaire medecine urgence) (Orateur, TUNISIA, Tunisie)
Salle 252B-Zone posters 2
16:00

"Jeudi 01 juin"

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TV 15
16:00 - 16:30

Intervention plateau TV 15
JT : Motiver les équipes, recherche paramédicale, insuffisance respiratoire aiguë

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
Conférenciers : Perrine BOURSIN (CESU75 formatrice IAO / ROTHSCHILD IPA Urg neurovasc, Coordinatrice Centre de recherche et formation) (Conférencier, Paris), François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Conférencier, Metz), Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Conférencier, Lyon), Sébastien KEREVER (Conférencier, Paris), Jean Christophe RICHARD (Conférencier, ANNECY)
Plateau TV
16:30

"Jeudi 01 juin"

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CMS-03
16:30 - 18:00

Conférence Médico-Soignants
Je gère une équipe… Et elle gagne !

Modérateurs : Magali BISCHOFF (Cadre supérieur de santé Coordinatrice) (Vienne), Tarak MOKNI (Medecin urgentiste) (Bayonne)
Coordonnateur : Stéphane TRAVERS (Coordonnateur, Paris)
16:30 - 18:00 Dans la distribution. Nicolas PICQUEREY (Conférencier, Paris)
Quelles sont les spécificités du management et de la gestion d'équipe dans la grande distribution? Comment motiver et organiser au quotidien la réponse à la vague de consommateurs imprévisibles?"
16:30 - 18:00 Dans le sport de haut niveau. Franck LE GOFF (Conférencier, NANTERRE)
Quelles sont les spécificités de la gestion d’équipe dans le sport de haut niveau ?
16:30 - 18:00 Dans l’armée. Gign OFFICIER (Conférencier, PARIS)
Quelles sont les spécificités de la gestion d’équipe et du management en milieu militaire ? Comment sortir collectivement plus forts d’une expérience difficile ?
16:30 - 18:00 Gestion des conflits par la médiation. Alexandre DUGUET (Conférencier, PARIS)
Quelles sont les spécificités et les modalités du coaching au sein d’une équipe hospitalière ?
Amphi Bordeaux

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EA-07
16:30 - 18:00

Etat de l'Art
Anticoagulants oraux directs. Avons-nous changé nos pratiques ?

Modérateurs : Arnaud DEPIL-DUVAL (Praticien hospitalier) (Evreux), Pierre-Marie ROY (PUPH) (Angers)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
Le développement des AOD a-t-il eu un impact sur notre pratique quotidienne ? Quelles sont les données de la littérature ? Le déploiement des antidotes influence-t-il leur prescription ? Quelles sont les avancées attendues ou espérées ?
16:30 - 18:00 L’intérêt en pratique en Urgence. Lydia AMEUR (PH) (Conférencier, Bobigny)
16:30 - 18:00 Retour études de vie réelle. Patrick MISMETTI (PU-PH) (Conférencier, Saint-Étienne)
16:30 - 18:00 Réversion. Cédric GANGLOFF (Medecin) (Conférencier, Rennes)
16:30 - 18:00 Perspectives. Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
Salle Maillot

"Jeudi 01 juin"

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ATWF02
16:30 - 18:00

Atelier Médecin
Echo musculo-squelettique

Conférenciers : Miguel MONTORFANO (Conférencier, ROSARIO, Argentine), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand), Grégorie ROMERO DE AVILA (Praticien hospitalier) (Conférencier, Poitiers), Frédéric ROUYER (Médecin responsable d'unité) (Conférencier, Genève, Suisse)
(tout public, plutôt débutants)
Salle 241

"Jeudi 01 juin"

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ATWF06
16:30 - 18:00

Atelier Médecin
Echocardiographie focalisée

Conférenciers : Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier), Yannick LEBRET (URGENTISTE) (Conférencier, Genève, Suisse), Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Marseille), Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes)
(débutants)
Salle 242A

"Jeudi 01 juin"

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CLMUOR
16:30 - 18:00

Communications Libres Médecins
U D'Or Médecins

Modérateurs : Aurélie AVONDO-RAY (Praticien Hospitalier) (Boulogne-Billancourt), Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon)
16:30 - 18:00 #8968 - CP140 Titration morphinique autocontrôlée par le patient par un dispositif mécanique à usage unique versus administration par l’infirmier-ière chez les patients ayant une douleur aiguë sévère aux Urgences.
CP140 Titration morphinique autocontrôlée par le patient par un dispositif mécanique à usage unique versus administration par l’infirmier-ière chez les patients ayant une douleur aiguë sévère aux Urgences.

INTRODUCTION : Selon les recommandations de la SFAR et de la SFMU de 2010, les patients se présentant avec une douleur aiguë sévère (EN≥6) aux urgences doivent être soulagés par une titration morphinique. C’est une pratique efficace mais difficile à mettre en place car onéreuse en temps paramédical. Une alternative envisageable pourrait être de permettre aux patients d’utiliser une pompe à morphine automatique (PCA) à usage unique. L’objectif de cette étude était de démontrer la supériorité de la PCA par rapport à la titration classique réalisée par l’infirmier-ière (IDE).

MATÉRIEL ET MÉTHODE : Il s’agissait d’une étude thérapeutique de supériorité, prospective, bicentrique, randomisée, en ouvert, avec deux bras parallèles, analysée en intention de prise en charge. Les patients présentant une douleur aiguë sévère et, pour lesquels une titration morphinique était prescrite, étaient inclus. Après randomisation, ils recevaient la morphine en titration (bolus de 2 ou 3 mg toutes les 5 minutes selon l’âge et le poids) différemment en fonction du groupe. Dans le groupe contrôle, l’IDE faisait la titration. Dans le groupe PCA, le patient s’administrait lui-même la morphine grâce à la PCA. Le critère de jugement principal était le pourcentage de patients ayant une EN<4 trente minutes après le début de la titration.

RÉSULTATS : 196 patients ont été inclus. Dans le groupe contrôle, 46.5% [IC 95% = 36-56] des patients avaient une EN<4 contre 24.7 % [IC 95% = 16-34] dans le groupe PCA (p=0.002). La courbe de Kaplan Meier montrait que la médiane de délai d’obtention d’une antalgie efficace (EN<4) était de 25 minutes [IC 95% = 21-28] dans le groupe contrôle et de 34 minutes [IC 95% = 23-45] dans le groupe PCA (p<0.001). La dose totale de morphine consommée était plus importante dans le groupe PCA : 10.76 mg dans le groupe IDE contre 29.47 mg dans le groupe PCA (p<0.001). Les analyses effectuées en per-protocole retrouvaient des résultats similaires.

CONCLUSION : La prise en charge de la douleur est une priorité des services d’urgence mais de réalisation pratique difficile. Notre étude montre qu’une titration réalisée par une IDE est plus rapidement efficace qu’une autotitration par le patient à l’aide d’une PCA. D’autres modalités telles qu’une titration par IDE suivie d’un relai précoce par PCA seraient à étudier dans des travaux ultérieurs.


Rosen CREN (Praticienne Hospitalière) (Orateur, BRUXELLES, Belgique)
16:30 - 18:00 #9170 - CP141 Critères de SEPSIS-3 aux Urgences : étude prospective internationale de validation du qSOFA (the SCREEN study).
CP141 Critères de SEPSIS-3 aux Urgences : étude prospective internationale de validation du qSOFA (the SCREEN study).

Introduction :

En 2016, sur la base de données rétrospectives, le groupe « SEPSIS-3 » a redéfini le concept de sepsis comme une infection sévère avec un score SOFA ≥ 2. Les termes SIRS et sepsis sévère sont abandonnés. L’introduction d’un nouveau score, le qSOFA (quick SOFA) permet une détection précoce du sepsis. L’adoption de ces nouveaux critères nécessite toutefois, une validation externe prospective.

Objectif :

Validation prospective du qSOFA aux urgences (fréquence respiratoire ≥ 22/min, pression artérielle systolique ≤100 mmHg et altération de la conscience) pour la prédiction de la mortalité hospitalière.

Méthode :

Etude prospective internationale de cohorte en France, Belgique, Suisse et Espagne. Inclusion pendant un mois de tout patient adulte consultant pour infection confirmé dans un des services d’urgence participants (N=30). Suivi hospitalier à un mois. Les infections localisées sans signes généraux étaient exclues. Le critère de jugement principal était la mortalité hospitalière. Les critères secondaires comprenaient l’admission et la durée de séjour en réanimation, ainsi que le critère composite « décès ou hospitalisation en réanimation > 72h ». Sur le modèle de SEPSIS-3, une surmortalité d’au moins 10% entre les groupes qSOFA≥2 et qSOFA < 2 était attendue afin de valider l’intérêt du qSOFA. L’inclusion de 840 patients était requise (α et β fixé respectivement à 0,05 et 0,9).

Résultats :

Sur la période, 879 patients ont été inclus (âge médian 67 ans, 43% d’infection pulmonaire) dont 218 (25%) présentaient un qSOFA≥2. La mortalité hospitalière globale était de 8% : 3% (IC95% 2% - 5%) pour qSOFA < 2 vs 24% (IC95% 18% - 30%) pour qSOFA≥2. L’aire sous la courbe ROC du qSOFA était de 0.80 (0.75 – 0.85) vs 0.65 (0.59 – 0.70) pour le SIRS et le sepsis sévère (p < 0.001). Le qSOFA a confirmé sa supériorité par rapport au SIRS dans la prédiction de tous les critères de jugement secondaires. Un modèle de Cox pour la prédiction de la mortalité hospitalière retrouvait un hazard ratio ajusté à 6.2 (3.8 – 10.3) pour le qSOFA vs 3.5 (2.2 – 5.5) pour le SIRS.

Une analyse de sensibilité confirmait l’absence de valeur ajoutée du dosage du lactate au score qSOFA.

Conclusion

Le qSOFA, adapté à la pratique de l’urgence, présente de meilleures performances que le SIRS ou le sepsis sévère pour prédire la mortalité hospitalière. L’étude internationale SCREEN est la première étude à valider et promouvoir les nouvelles définitions du sepsis.


Yonathan FREUND (PUPH) (Orateur, Paris)
16:30 - 18:00 #9236 - CP142 Règle PERC pour exclure le diagnostic d’embolie pulmonaire aux urgences : l'essai randomisé contrôlé PROPER.
CP142 Règle PERC pour exclure le diagnostic d’embolie pulmonaire aux urgences : l'essai randomisé contrôlé PROPER.

Introduction :

La stratégie diagnostique actuelle de l’embolie pulmonaire (EP) comprend l’attribution d’une probabilité clinique, le dosage de D-dimères, et la réalisation d’un angioscanner thoracique (angioTDM). Chez les patients à faible probabilité, la règle PERC composée de 8 variables cliniques permettrait d’exclure le diagnostic sans examen supplémentaire. Cette règle controversée n’a jamais été évaluée de manière prospective interventionnelle. Notre hypothèse est que le diagnostic d’EP peut être exclu en cas de score PERC=0.

Objectif :

Démontrer la non-infériorité de la stratégie PERC par rapport à la stratégie conventionnelle sur le taux d’EP à 3 mois.

Méthode :

Etude multicentrique (N=14), de non-infériorité randomisée sur la période en cluster cross-over. Tout patient avec une suspicion d’EP à probabilité clinique faible était inclus. Les patients avec une contre-indication à l’angioTDM ou sous anticoagulant étaient exclus. Durant la période intervention, si le score PERC=0 le diagnostic d’EP était exclu sans autre examen. Tous les patients ont été suivis à 3 mois. Le critère de jugement principal était la survenue d’une EP non diagnostiquée lors de la visite index. Les critères de jugements secondaires comprenaient la réalisation d’une angioTDM, ainsi que la prescription d’un traitement anticoagulant. Pour valider la stratégie PERC, le delta d’EP non diagnostiquées lors de la visite initiale ne doit pas excéder 1,5%. Avec α=0,05 et β=0,20, le nombre de patients à inclure était de 1920.

Résultats attendus :

Au 1er décembre, 1921 patients ont été inclus : 956 dans le groupe stratégie standard et 965 dans le groupe PERC. L’âge moyen était de 44±17 ans et 982 (51%) étaient des femmes. Lors de la visite initiale aux urgences, 38 (2,0%) patients ont eu un diagnostic d’EP : 25 (2,6%) dans le groupe standard et 13 (1,3%) dans le groupe PERC. La stratégie PERC a permis une réduction relative de 39% du nombre d’angioTDM réalisées aux urgences: 219 (23%) dans le groupe standard et 137 (14%) dans le groupe PERC.
Le suivi à 3 mois sera terminé au 1er février, et nous pourrons alors comparer le taux d’échec diagnostic dans les deux groupes.

Cette étude est la première étude à implémenter la règle PERC de manière interventionnelle. En cas de confirmation de notre hypothèse, l’algorithme diagnostique de l’EP pourra être modifié et permettrait alors de réduire le temps de passage et la réalisation d’examens complémentaires aux urgences.


Yonathan FREUND (PUPH) (Orateur, Paris)
16:30 - 18:00 #9434 - CP143 Intérêt de la règle PERC (Pulmonary Embolism Rule-out Criteria) pour exclure l’hypothèse d’une embolie pulmonaire chez les patients européens avec une faible probabilité clinique Implicite: étude PERCEPIC.
CP143 Intérêt de la règle PERC (Pulmonary Embolism Rule-out Criteria) pour exclure l’hypothèse d’une embolie pulmonaire chez les patients européens avec une faible probabilité clinique Implicite: étude PERCEPIC.

Introduction:

Le manque de spécificité des signes cliniques et la crainte de méconnaitre une pathologie grave conduisent à initier fréquemment une démarche diagnostique à la recherche d’une embolie pulmonaire (EP), avec en corollaire un taux d’investigations négatives potentiellement évitables oscillant entre 75 et 90%. Afin de limiter ces examens « inutiles », Kline et col. ont proposé la règle PERC (Pulmonary Embolism Rule-out Criteria) dont la fiabilité n’a pas été confirmée dans des populations européennes rétrospectives. Une étude suggère cependant l’intérêt potentiel de la règle PERC chez les patients ayant une faible probabilité clinique évaluée de façon implicite.

Objectifs : Evaluer prospectivement dans une population européenne de patients ayant une faible probabilité clinique implicite (PCI) d’EP, la fiabilité de la règle PERC pour exclure une EP.

Méthodologie : Etude de cohorte  observationnelle prospective multicentrique (9 centres français et 3 belges) avec suivi à 3 mois des patients admis aux urgences et suspects d’EP. L’étude a reçu l’approbation du comité d’éthique. Le critère de jugement principal était le taux d’évènements thromboemboliques (ETE) comprenant les diagnostics d’EP initiaux et les ETE survenus pendant le suivi chez les patients ayant une PCI faible et une règle PERC négative (PERC-). La borne supérieure de l’intervalle de confiance à 95% (IC) devait être ≤ 3% pour considérer la règle comme fiable. La taille de l’échantillon PCI faible et PERC- a été calculée à 300 patients (NCT02360540).

Résultats : 1757 patients suspects d’EP ont été inclus, 201 ETE sont survenus avec une prévalence globale de 11.4% (IC:10-13%); 1052 patients avaient une PCI faible avec une prévalence de 4,7% (IC: 3.5-6.1%), 558 une PCI modérée avec une prévalence de 16.1% (IC : 13.3-19.4%) et 147 une PCI forte avec une prévalence de 41.5% (IC : 33.7-49.6%). Parmi les patients à faible PCI, 336 avaient une règle PERC- (32%). Dans ce groupe d’intérêt, 4 EP ont été diagnostiquées soit un taux d’ETE de 1.2% (IC: 0.5-2.8%),  322 dosages des D-dimères, 46 angioscanners, 3 scintigraphies et une échographie des membres inférieurs ont eté réalisés.

Conclusions : Chez les patients ayant une faible probabilité clinique implicite d’EP, la règle PERC semble permettre d’exclure une EP avec un risque faible de faux négatif et d’éviter un nombre substantiel d’investigations complémentaires. Ce résultat doit être confirmé dans une étude interventionnelle.


Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Orateur, Bruxelles, Belgique)
16:30 - 18:00 #9459 - CP144 Vérification croisées systématiques aux Urgences pour diminuer le taux d’erreurs médicales : l'étude randomisée contrôlée CHARMED.
CP144 Vérification croisées systématiques aux Urgences pour diminuer le taux d’erreurs médicales : l'étude randomisée contrôlée CHARMED.

Introduction :

Les erreurs médicales et évènements indésirables graves (EIG) représentent une problématique particulière aux urgences ou leur incidence atteindrait 10%. Aucune étude n’a pu jusqu’ici valider l’impact d’une intervention sur le taux d’erreurs aux urgences. Contrairement à d’autres spécialités, le patient ne bénéficie souvent que de l’avis d’un seul médecin aux urgences. Certaines études récentes suggèrent que les relais de soins entre médecins sont bénéfiques pour les patients. Nous testons l’hypothèse que l’implémentation de fréquentes vérifications croisées (cross check) entre deux médecins aux urgences diminue le taux d’erreurs médicales sévères.

Méthode :

Essai en cluster cross-over randomisé sur la période dans six services d’urgences. La période intervention d’une durée de 15 jours comprenait la mise en place de cross-check obligatoires 3 fois par jour où les médecins postés, 2 par 2, présentaient et discutaient la prise en charge de leurs patients.

Après la fin des inclusions des deux périodes, 14 dossiers médicaux par jour et par centre étaient tirés au sort et analysés. Les patients de faible gravité (tri 5 ou prise en charge totale < 1 heure) étaient exclus. La recherche d’EIG se faisait par une relecture d’experts à 2 niveaux : un premier niveau de relecture local à la recherche d’évènements ou situation à risque, et une deuxième relecture par un binôme d’expert indépendant du centre, et en aveugle de la période. Le critère de jugement principal était la survenue d’erreur médicale sévère : EIG évitable ou « near miss » (i.e. une erreur qui n’a pas touché le patient). Pour mettre en évidence une réduction de 10% à 6% d’erreurs, il nous fallait inclure 1584 patients (β=0.2).

Résultats :

1680 patients ont été inclus – 837 dans la période standard et 843 dans la période cross check. Après relecture locale, 814 dossiers ont été sélectionnés en local pour relecture par le binôme d’expert indépendant.

Après expertise, 160 erreurs médicales sévères ont été détectées, dont 77 near miss et 83 EIG. Au moins une erreur médicale sévère a été détecté chez 153 patients (9.1%, IC95% 7.7% ; 10.5%) : 10.6% (IC95% 8.6% ; 12.9%) dans le groupe standard et 7.6% (IC95 5.9% ; 9.6%) dans le groupe Cross-check. Un modèle mixte pourra déterminer les autres facteurs associés à une diminution des erreurs médicales sévères.

Conclusion :

La mise en place de cross check systématiques semble réduire le taux de patients victimes d’une erreur médicale sévère aux urgences.


Hélène GOULET (Praticien Hospitalier) (Orateur, Paris)
16:30 - 18:00 #9499 - CP145 Perceptions de l’Arrêt Cardiaque par les Collégiens. Facteurs liés à l’intention de porter secours en situation d’urgence : une étude exploratoire transversale.
CP145 Perceptions de l’Arrêt Cardiaque par les Collégiens. Facteurs liés à l’intention de porter secours en situation d’urgence : une étude exploratoire transversale.

Introduction

La formation aux gestes de premiers secours proposée aux collégiens est comme celle des adultes. Elle ne considère pas les facteurs spécifiques liés à l’âge. Ceci peut influencer l’intention d’intervenir en cas d’urgence.

Objectif

Explorer les facteurs liés à l’intention de porter secours.

Méthodes

Etude multicentrique auprès d’élèves de 6ème, non formés de premier secours.

Questionnaire mesurant les variables liées à l’intention de porter secours, d’après la theory of planned behavior: (a) savoir porter secours, (b) valeur accordée, (c) normes familiales et sociales, (d) approbation des normes, (e) sens de maitrise, (h) maitrise émotionnelle, (i) auto-efficacité et les variables sociodémographiques.

Analyse : association entre les variables mesurées par le modèle et l’intention de porter secours par des modèles à équations structurelles.

Résultats

420 collégiens inclus. Le ‘savoir porter secours’, ‘l’approbation des adultes et ‘l’auto-efficacité’ ont des effets positifs directs sur l’intention de porter secours. Des effets indirects montrent les associations entre les croyances des collégiens, les émotions et l’intention à porter secours. La ‘maitrise émotionnelle’ augmente le ‘sens de maitrise’, qui à son tour augmente l’intention d’intervenir (Fig).

Conclusion

Facteurs émotionnels et environnementaux des collégiens jouent un rôle central dans l’intention des collégiens de porter secours. Une redéfinition des formations est nécessaire pour optimiser l’apprentissage.


Jean-Marc AGOSTINUCCI (Praticien Hospitalier) (Orateur, Bobigny)
16:30 - 18:00 #9528 - CP146 Efficacité du budésonide à forte dose par voie inhalée dans le traitement des crises d’asthme sévères de l’adulte: Etude randomisée.
CP146 Efficacité du budésonide à forte dose par voie inhalée dans le traitement des crises d’asthme sévères de l’adulte: Etude randomisée.

Introduction : Les corticostéroïdes inhalés (CSI) constituent la molécule de référence dans le traitement de fond de l'asthme. Des études récentes ont montré que les CSI  réduisent le taux d’hospitalisation lors de la crise d’asthme sévère (CS) de l’enfant aux urgences. Mais il existe peu de données chez  l’adulte.

Objectif : Etudier l’efficacité du budésonide (BUD) par voie inhalée dans le traitement des (CS) de  l’adulte.

Méthodologie : Etude randomisée  menée sur six mois. Inclusion : Age ˃18 ans ayant un débit expiratoire de pointe (DEP) <50% de la valeur théorique. Les patients ont été randomisés et assignés à recevoir 0,5 mg de (BUD) ou du sérum physiologique (SSI) en nébulisation, en association avec du terbutaline 5mg et du  bromure d’ipratropuim  0,5 mg toute les 20 minutes la première heure. Tous les patients ont reçu un corticoïde (1mg/kg) per os. Le critère de jugement principal était le gain en DEP à la première heure(H1). Les critères de jugement secondaire étaient le taux d’hospitalisation à la 4éme heure (H4) et la durée de séjour aux urgences.

Résultats : Inclusion de 108 patients. Age moyen= 36±9 ans.  Sexe ratio= 0,43. A l’admission, les deux groupes BUD (n=49) et SSI (n=55) étaient comparables. Le gain en DEP à H1 était de 25 % dans le groupe BUD, contre 20% dans le groupe SSI (p=0,01; OR=3,4). Le taux d'hospitalisation à H4 était de 47%  dans le groupe BUD, contre 53%  dans le groupe placebo 6(p=0.97). La durée moyenne du séjour était de 7±5 heures dans le groupe BUD contre 11±9 heures dans le groupe SSI (p=0.04, OR=1,9). Aucune complication majeure n'a été observée dans les deux groupes.

Conclusion : Le BUD inhalé  permet une amélioration plus rapide des symptômes cliniques  et une diminution de la durée de séjour  des CS aux urgences.


Anware YAHMADI (medecin) (Orateur, tunis, Tunisie)
16:30 - 18:00 #9681 - CP147 Effets de l'ivabradine sur l'hémodynamique et l'inflammation chez le rat en choc endotoxinique.
CP147 Effets de l'ivabradine sur l'hémodynamique et l'inflammation chez le rat en choc endotoxinique.

Introduction: L'utilisation des béta bloquants a montré des résultats prometteurs sur des modèles animaux de sepsis mais aussi chez des patients en choc septique. Ces derniers possèdent un effet inotrope négatif qui pourrait limiter leur utilisation. Nous avons étudié si l'ivabradine était capable de réduire la fréquence cardiaque dans le choc endotoxinique et d'améliorer l'hémodynamique et l'inflammation.

Matériel et méthode: Dans cette étude randomisée, de l'ivabradine (2,5 et 5 mg/kg) ou du sérum physiologique étaient administré par voie orale à 3 groupes de rats en choc endotoxinique (15 rats par groupe), induit par administration intraveineuse de Lippolysaccharides. Le traitement était administré 1h après l'injection de LPS sous anesthésie générale. La fréquence cardiaque, la pression artérielle moyenne et le débit aortique étaient mesurés par méthodes invasives. Le volume d'éjection systolique et les résistances vasculaires systémiques étaient calculés. La pression télé diastolique du ventricule gauche (PTDVG), le temps de relaxation (Tau), et les dP/dt maximum et minimum étaient également mesurés. Les variables hémodynamiques étaient enregistrées avant l'injection de LPS, avant l’administration de l’Ivabradine puis 1 heure et 2 heures après. Deux heures après l'administration du traitement, les animaux étaient sacrifiés et les concentrations plasmatiques d'IL-1b, d’IL-6 et d’IL-10 étaient mesurées.

Résultats: Comparé au placebo, les doses de 2,5 et 5 mg/kg d’ivabradine ont diminué significativement la fréquence cardiaque d'une manière dose-dépendante (respectivement -15% et -25%, p <0,001), ont augmenté le volume d'éjection systolique (respectivement + 9% et +32 %, p <0,001), sans modifier la pression artérielle moyenne, le débit aortique, ni les résistances vasculaires systémiques. Comparé au placebo, les doses de 2,5 et 5 mg/kg d’ivabradine ont augmenté significativement la PTDVG  (respectivement + 31% et + 47%, p <0,001), Tau (respectivement + 13% et + 31%, p <0,001), et n'ont pas modifié les indices de contractilité dP/dt  min et max. L’ivabradine à la dose de 5mg/kg a induit une augmentation significative des concentrations plasmatiques d’IL1-b, d’IL-6 et  d’IL-10 et la dose 2,5mg/kg a augmenté l’IL-10.

Conclusion: Dans un modèle murin de choc endotoxique, l’ivabradine a induit une diminution dose dépendante de la fréquence cardiaque. Parallèlement, elle a altéré la fonction diastolique du ventricule gauche et a augmenté l’inflammation systémique.


Sandra ABERGEL (Orateur, RENNES)
Salle 242B

"Jeudi 01 juin"

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AMS-25
16:30 - 18:00

Atelier Médico-Soignants 25
Venez jouer au jeu de l'oie médical

Coordonnateur : Hayatte AKODAD (Coordonnateur, Bobigny)
Conférenciers : Hayatte AKODAD (Médecin) (Conférencier, Bobigny), Magalie DUCHEMIN (Infirmière) (Conférencier, Nancy), Mohammed MOUHAOUI (Professeur) (Conférencier, Casablanca, Maroc)
Cette animation à pour objectif l’acquisition de connaissances et de savoir faire en matière de médecine d’urgence, via une méthode pédagogique ludique, basée sur le challenge, dans le cadre de jeux de société.

Cette approche pédagogique permet aux différents participants d’échanger tout en s’amusant et de comparer les modalités de pratiques d’horizon divers.

Quatre ou cinq équipes de cinq personnes s’affrontent en matière de connaissances et de gestes techniques en médecine d’urgence, par le biais de questions relatives à des connaissances pures de médecine d’urgence, mais également via des ateliers de simulation, permettant ainsi de comparer la réalisation de gestes d’urgences de base.
L’animation se fait sous forme de jeu de l’oie, avec une progression possible si les réponses avancées par l’équipe sont justes. Les questions peuvent être d’ordre médical, paramédical ou basées sur des images, des vidéos ou des gestes techniques à réaliser sur mannequin.
Salle 243

"Jeudi 01 juin"

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ES-07
16:30 - 18:00

Les Essentiels
Insuffisance respiratoire obstructive aiguë

Modérateurs : Hugues LEFORT (coordinateur du développement professionnel continue / urgentiste pré et hospitalier) (Marseille), Carole PAQUIER (Grenoble)
Coordonnateur : Mohammed MOUHAOUI (Coordonnateur, Casablanca, Maroc)
- Comment je construis ma démarche diagnostique et thérapeutique devant un asthme aigu ?
- Quelles sont les modalités de prise en charge initiale d’une BPCO décompensée ?
- En quoi les spécificités chez l'enfant sont importantes à prendre en compte ?
16:30 - 18:00 Asthme. Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 BPCO. François TEMPLIER (PH) (Conférencier, Angers)
16:30 - 18:00 Chez l’enfant. Nathalie DESUREMAIN (Conférencier, PARIS)
Salle 251

"Jeudi 01 juin"

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CLMACR2
16:30 - 18:00

Communications Libres Médecins
Arrêt Cardio-Respiratoire 2

Modérateurs : Lionel LAMHAUT (Responsable d'unité) (Paris), Paul PETIT (PU PH) (Lyon)
16:30 - 18:00 #9186 - CP010 Directives Anticipées et Age dans la prise en charge préhospitalière de l’Arrêt Cardiaque - Etude D3AC.
CP010 Directives Anticipées et Age dans la prise en charge préhospitalière de l’Arrêt Cardiaque - Etude D3AC.

Introduction

Nous avons précédemment montré que la prévalence de directives anticipées (DA) était de 7% lors de la prise en charge préhospitalière d’un arrêt cardiaque. Une réanimation spécialisée était pourtant entreprise chez 24% des patients ayant des DA. L’âge pourrait être une explication de ce « non respect » des volontés du patient.

Objectif

Evaluer les variations du taux de DA en fonction de l’âge.

Méthodes

Inclusion prospective de tous les AC pris en charge par les quatre SMUR d’un département, du 01/01/13 au 17/11/16.

Paramètres étudiés : âge, présence de directives anticipées, réanimation par le médecin SMUR.

Critères de jugement : prévalence des directives anticipées par tranche d’âge de 10 ans.

Résultats

3.245 AC pris en charge, 173 (7%) directives anticipées, 1.759 (54%) réanimations spécialisées entreprises. Les taux de directives anticipées augmentait avec l’âge (R2=0,80) pour dépasser 11% après 80 ans. Le taux de réanimation médicale diminuait avec l’âge et la présence de DA (R2=0,62) (Figure).

Conclusion

Les DA étaient plus fréquentes chez les patients les plus âgés. Le taux de réanimation spécialisée diminuait parallèlement. Néanmoins, le rôle respectif de l’âge et des directives anticipées sur la décision de ne pas réanimer demeure incertain.


Géraldine GONZALEZ (PH) (Orateur, BOBIGNY)
16:30 - 18:00 #9210 - CP011 Doublement de la survie des victimes d’arrêt cardiaque extrahospitalier sur une période de 10 ans.
CP011 Doublement de la survie des victimes d’arrêt cardiaque extrahospitalier sur une période de 10 ans.

Introduction : Le but de ce travail était d’observer l’évolution de la survie des victimes d’arrêt cardiaque extra hospitalier(ACEH) en fibrillation ventriculaire(FV) sur 3 cohortes successives réparties sur une durée de 10 ans.

Matériel et méthode:Etude observationnelle rétrospective comparant 3 cohortes successives.Accord d'un Comité d'Ethique.Critères d’inclusion:ACEH de cause cardiaque présumée, en FV choquée par défibrillateur automatisé externe (DAE) ayant bénéficié d’une réanimation médicalisée. Variables recueillies:la période de survenue de l’ACEH :1ère cohorte (P1-septembre 2005 à mars 2007), 2e cohorte (P2: juin 2011 à décembre 2012), 3e cohorte (P3: juin 2014 à décembre 2015), âge, sexe, lieu, présence d’un témoin et ses gestes réalisés, rythme initial au DAE, nombre de chocs électriques externes (CEE) par DAE, injection d’adrénaline par l’équipe médicale. Critères de jugement : arrivée cœur battant en réanimation, sortie vivant de l’hôpital. Nous avons utilisé des modèles de régression logistique pas à pas descendant pour estimer la relation entre chacun des critères de jugement et les différentes variables recueillies.

Résultats:Au total 2648 patients ont été inclus (843 pour P1, 830 pour P2, 975 pour P3). L’âge médian était de 62 ans [EIQ 51-74] avec 1608 (60,7%) hommes. En analyse univariée,  les ACEH   admis vivants à l’hôpital représentaient en P1,P2,P3, respectivement 361(43%),464(56%),555(57%) patients (p<0,001) ; les ACEH sortis vivants de l’hôpital représentaient en P1,P2,P3, respectivement 101(12%), 166(20%), 204(22%) patients (p<0,001). En analyse multivariée les facteurs associés à l’admission vivant en réanimation étaient:le sexe féminin, un âge plus jeune, la survenue de l’ACEH sur la voie publique, la présence initiale d’un témoin réalisant massage cardiaque externe (MCE).La fréquence de réalisation du MCE avait nettement progressé avec 28% de cas en P1,50% de cas en P2 et 67% de cas en P3. Concernant les cohortes, les odds-ratio associés à l’arrivée cœur battant en réanimation étaient respectivement :1 pour P1; 2,3[1,8-3,0] pour P2 et 1,8[1,4-2,3] pour P3.

Discussion:La survie de l’ACEH de cause cardiaque présumée et choquée par le DAE s’est améliorée au cours des dernières années si on considère les taux de transport et taux de sortis vivants de l’hôpital. Le MCE initial par le témoin est un des facteurs explicatifs.   

Conclusion:L’effort entrepris depuis plusieurs années pour améliorer la chaine de survie doit être poursuivi. 


Guillaume JOLY (Orateur, Clamart)
16:30 - 18:00 #9241 - CP012 Etat des lieux de l’arrêt cardiaque du patient présentant un traumatisme crânien. Une cause perdue ?
CP012 Etat des lieux de l’arrêt cardiaque du patient présentant un traumatisme crânien. Une cause perdue ?

Introduction : L’arrêt cardiaque traumatique (ACT) est connu pour son issue souvent fatale (Gräsner, 2011). La présence d’un traumatisme crânien (TC) est un facteur aggravant. En effet, le risque de retrouver des séquelles neurologiques chez ces patients est important (Imen, 2015). L’objectif de cette étude est de décrire les patients concernés, leur prise en charge et leur survie.

Méthode : Etude descriptive, prospective, nationale et multicentrique basée sur les données du RéAC entre le 1er Juillet 2011 et le 1er Janvier 2016.

Résultats : Nous avons inclus 2702 ACT associés à un TC sur 4 ans. L’âge médian est de 46 ans et 75,4% sont des hommes. Le TC est à 54,8% associé à un polytraumatisme. Une lésion pénétrante est constatée dans 11,7% des cas. Deux tiers des ACT surviennent sur la voie publique. Bien que 65,7% d’entre eux arrivent devant témoins, seuls 27,7% réalisent une RCP immédiate. Initialement, 31,5% des témoins agissent, relayés par les premiers secours professionnels pour 74,2% des patients. Leur délai médian d’intervention était de 8 minutes. Une réanimation cardio-pulmonaire est initiée par le SMUR dans 71,1% des cas. Le rythme initial retrouvé est une asystolie dans 86,8% des cas, suivi du rythme sans pouls (5,7%) et d’une fibrillation ventriculaire (1,7%). Enfin, 5,9% ont déjà récupéré une activité spontanée. A l’issue de la prise en charge, le taux de survie est de 16,7%. Finalement, 1,5% survivent à trente jours dont 60% présentent une fonction neurologique préservée. Enfin, 44 patients (1,6%) ont fait l’objet d’un prélèvement d’organe.

Discussion : Les victimes d’ACT sur TC sont jeunes. Bien qu’ils surviennent souvent devant témoin, ceux-ci agissent rarement. A trente jours la survie est plus faible que dans les ACT sans TC associé. Celle-ci s’effondre lorsque le TC est de type pénétrant et une partie des patients présente des séquelles importantes. Le don d’organe est une issue importante puisque 44 patients en font l’objet. Il surpasse le nombre de survivants.

Conclusion : La survie reste non négligeable dans cette population et la RCP grand public peut être améliorée. Cette étude établit une relation étroite entre le don d’organe et cette population de patient particulièrement jeune dont plus de la moitié présentait un TC isolé. Ces données encouragent à initier et poursuivre la réanimation des patients présentant un ACT sur TC.


Joséphine ESCUTNAIRE (Orateur, Lille)
16:30 - 18:00 #9258 - CP013 Amélioration de la réanimation cardiopulmonaire par l’insufflation continue d’oxygène sans intubation trachéale : une étude expérimentale sur mannequin.
CP013 Amélioration de la réanimation cardiopulmonaire par l’insufflation continue d’oxygène sans intubation trachéale : une étude expérimentale sur mannequin.

Introduction : Après intubation trachéale, l’insufflation continue d’oxygène (CIO) est aussi efficace que la ventilation intermittente lors de la réanimation cardiopulmonaire (RCP). Un dispositif médical spécifique (B-Card® Vygon) est commercialisé pour réaliser une CIO sans intubation trachéale. Ce travail évalue l’efficacité de ce matériel.

Matériel et méthode : Trente-cinq équipes de 3 secouristes ont pratiqué une RCP sur mannequin. La méthode d’oxygénation (CIO ou ballon à valve unidirectionnelle) était randomisée. Les données de la RCP ont été enregistrées par le défibrillateur et analysées.

Résultats :Les résultats sont présentés dans le tableau. La durée de prise en charge était identique dans les 2 groupes, de même que la fréquence et la profondeur des compressions thoraciques. La proportion du temps de prise en charge consacrée au massage cardiaque (fraction CPR) était plus élevée dans le groupe CIO.

Discussion : Cette étude expérimentale montre que la CIO peut améliorer la fraction CPR, un marqueur associé à une plus grande efficacité de la RCP. La différence entre les fractions CPR des 2 groupes est importante et très significativement en faveur de la CIO (86.2% vs 75.7% ; p < 0.001).

Conclusion : Ce travail montre que la CIO est facilement utilisable et est probablement un moyen d’améliorer la qualité de la RCP réalisée par des secouristes entrainés.


Guillaume BERTHET (INFIRMIER CHEF) (Orateur, MEYTHET)
16:30 - 18:00 #9308 - CP014 Place de l’angioplastie primaire dans le pronostic des patients en arrêt cardiaque extrahospitalier. Analyse appariée des données d’un registre national sur 5ans.
CP014 Place de l’angioplastie primaire dans le pronostic des patients en arrêt cardiaque extrahospitalier. Analyse appariée des données d’un registre national sur 5ans.

Introduction : L’arrêt cardiaque (AC) extrahospitalier est une pathologie fréquente dont le pronostic reste mauvais avec une survie oscillant entre 1 et 13%. Une grande partie de ces AC non traumatiques est liée à une cause cardiaque et à une lésion coronarienne qu’il est nécessaire de traiter rapidement. Le but de ce travail était de comparer la survie entre deux groupes ayant bénéficié ou non d’une coronarographie immédiate à l’arrivée à l’hôpital après un AC récupéré.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une analyse rétrospective observationnelle basée sur les données d’un registre national des centres participants recueillies du 1er Juillet 2011 au 1er Février 2016. Les patients ont été appariés sur l’âge, le délai de low-flow, le délai de no-flow, le rythme initial et la présence d’un témoin. Deux groupes ont été formés : un groupe ayant bénéficié d’une coronarographie immédiate (GrC) et un groupe sans coronarographie immédiate (GrNC).

Résultats : 8499 patients ont été inclus sur les 45344 AC du registre. L’appariement a permis de constituer deux groupes de 1567 patients chacun avec ou sans coronarographie immédiate. La survie à J30 dans le groupe GrC est de 44% et dans le groupe GrNC de 35% (p<0,001). Le pronostic neurologique est comparable dans les 2 groupes (GrC : 87.7% de CPC 1 et 2 et GrNC : 87.3% de CPC1 et 2 p=0.826).

Les hommes représentent 77% du groupe GrC et 65% du groupe GrNC (p<0,001). 51% des patients du groupe GrC ont bénéficié d’une hypothermie intra-hospitalière et 38% dans le groupe GrNC (p<0.001).

Discussion : une coronarographie immédiate après récupération d’un AC semble améliorer la survie de façon significative. De nombreuses discussions sont toujours en cours sur la nécessité de réaliser une coronarographie en urgence lorsque l’ECG post RACS ne montre aucun signe en faveur d’une lésion coronarienne. De même, le délai de réalisation de cette coronarographie en urgence n’est pas défini de façon claire. Notre étude serait en faveur d’une coronarographie immédiate à l’arrivée quelque soient l’ECG et le rythme initial.

Conclusion : la coronarographie prend une place importante dans la réanimation post arrêt cardiaque. Des études sont encore nécessaires mais elle semble participer à l’amélioration de la survie des patients récupérés.Elle devrait être proposée à la majorité des patients et notamment à ceux initialement en fibrillation ventriculaire.


Deborah JAEGER (Médecin) (Orateur, Nancy)
16:30 - 18:00 #9359 - CP015 Etude des facteurs pronostiques des arrêts cardiaques extrahospitaliers sur 29 mois. A propos de 385 cas.
CP015 Etude des facteurs pronostiques des arrêts cardiaques extrahospitaliers sur 29 mois. A propos de 385 cas.

Introduction: L’arrêt cardiaque extra hospitalier (ACEH) constitue en 2016 un problème persistant de santé publique, avec un pronostic toujours médiocre. Le registre national RéAC, permet depuis 2010 de collecter des données prospectives sur les ACEH à l’échelle nationale. Notre étude fait suite à la constatation du manque de données concernant les ACEH dans notre département. L’objectif était d’identifier les facteurs pronostiques des ACEH de notre département et secondairement de décrire leur épidémiologie et comparer les résultats avec ceux du registre national.

Matériel et méthode: Etude prospective, observationnelle, monocentrique incluant tous les ACEH survenant dans l’ensemble du département sur 29 mois. Description des données démographiques, cliniques, et des différentes étapes de prise en charge de ces ACEH (chaîne de survie, acteurs et délais). Identification en analyse univariée des facteurs associés à la survie et comparaison aux données des autres centres.

Résultats: 385 patients (âge moyen de 63 ans, 59% d’hommes) ont été inclus. L’ACR survenait préférentiellement au domicile (68%) et devant témoin (74%). Près de 43% des témoins mettaient en place une RCP. Les délais d’arrivée sur les lieux des pompiers et du SMUR, étaient plus longs que ceux rapportés dans le registre RéAC. A l’arrivée du SMUR, 85% des patients étaient en asystolie et 6% en TV/FV. Le taux de reprise d’une activité cardiaque spontanée était de 18%, la survie à l’admission de 13% et la survie à J30 de 3,4% (et 2,6% en bonne santé), ce qui semble inférieur aux données décrites dans le registre national. Les facteurs significativement associés à la survie étaient (p < 0,05): l’âge, la réalisation immédiate de la RCP et par un témoin formé, la présence du SMUR ou des pompiers au moment de l’ACEH, la défibrillation avant l’arrivée du SMUR, les délais d’arrivée des secours, le type de rythme initial, la mise en route précoce de l’adrénaline et l’initiation d’une hypothermie thérapeutique.

Discussion/Conclusion: Bien que l’épidémiologie de l’ACEH semble comparable à celle de l’ensemble du territoire, la survie dans notre département est moindre. L’amélioration du pronostic pourrait passer par une optimisation de l’ensemble des facteurs identifiés, comme une meilleure formation de la population, une augmentation de la disponibilité des défibrillateurs, un renforcement des moyens d’identification des lieux d’habitation et une réduction du délai d’acheminement des équipes de secours.


Anne-Laure DESSOY (Medecin PH Urgences) (Orateur, Antibes)
16:30 - 18:00 #9369 - CP016 Valeur pronostic des gasps sur le devenir neurologique à long terme après arrêt cardiaque extra hospitalier.
CP016 Valeur pronostic des gasps sur le devenir neurologique à long terme après arrêt cardiaque extra hospitalier.

Introduction : Les gasps sont fréquents et associés à une amélioration de la survie à la sortie de l’hôpital après arrêt cardiaque. Nous avons évalué l’association de la présence de  gasps pendant la réanimation cardiopulmonaire (RCP) et le devenir neurologique à 1 an.

Méthodes : Les données des patients ayant présenté un arrêt cardiaque extra-hospitalier inclus dans une étude multicentrique prospective visant à comparer la compression-décompression active associée à une valve d’impédance inspiratoire avec une RCP standard ont été analysées. Le formulaire de recueil de l’étude précisait si des gasps ou des mouvements respiratoires étaient observés à n’importe quel moment pendant la RCP. Une régression logistique a été réalisée. Les Odd ratios (OR) et intervalle de confiance ont été ajustés sur les principaux facteurs pronostics et une valeur de p < 0.05 était considéré comme significative.

Résultats : Au total, 1888 patients ont été inclus, dont 1880 avec la donnée sur la présence de gasps, et 1827 avec le devenir neurologique à un an. La prévalence des gasps était de 10% (n=197/1880).  La survie a un an avec bon devenir neurologique (CPC 1-2) était de 5,4% (98/1827). En analyse multivariée, la survie a un an avec bon devenir neurologique était associée avec la présence de gasps pendant la RCP (OR 3.94, IC 95%, 2,09-7,44), la présence d’une fibrillation ventriculaire comme 1er rythme enregistré (OR 16.50, IC95%, 7.40-36.81), l’age (OR 0,57 pour chaque augmentation d’une déviation standard, IC95%, 0,43-0,76), la durée de la RCP (OR, 0.31, IC95%, 0.19-0.51), la dose d’adrénaline (OR, 0.47, IC95% 0.25-0.87), et la présence d’un oedème pulmonaire (OR, 3.41, IC95%, 1.53-7.60).

Discussion : Ces résultats démontrent l’importance de reconnaitre les gasps pendant la RCP et fournissent un rationnel pour ne pas arrêter prématurément la RCP chez les patients qui présentent des gasps.

Conclusions : Les gasps étaient associés de façon indépendante à un meilleur devenir neurologique à un an. Après la présence d’un rythme choquable initial, la présence de gasps est le 2ème meilleur facteur pronostic du devenir neurologique à un an. Ces résultats démontrent que la présence de gasps avant ou pendant la RCP devrait être collectée de façon prospective dans toutes les études cliniques et registres concernant l’arrêt cardiaque.


Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Orateur, Grenoble)
16:30 - 18:00 #9723 - CP017 Comment l'aspect électrique de la fibrillation (AMSA) peut elle influencer le pronostic de l'arrêt cardiaque: rôle des caractéristiques Utstein et des comorbidités.
CP017 Comment l'aspect électrique de la fibrillation (AMSA) peut elle influencer le pronostic de l'arrêt cardiaque: rôle des caractéristiques Utstein et des comorbidités.

Introduction:Les mesures quantitatives des aspects électriques des fibrillations ventriculaires (FV) sont prédictrices du succès de defibrillation et du devenir des patients victimes d’arrêts cardiaques extra-hospitaliers (ACEH). L’objectif de cette étude est d’évaluer l’influence des comorbidités et des circonstances initiales sur l’aspect électrique afin de mieux comprendre les liens mécanistiques entre le pattern électrique et le devenir.

Methodes:Nous avons utilisé une cohorte d’investigation de patients de plus de 18 ans victimes d’ACEH en rythme initial choquable entre Janvier 2007 et Decembre 2013 dans un système préhospitalier étendu en milieu urbain, doté d’enregistrement continu de défibrillateur. L’amplitude du spectre de la fibrillation (Amplitude Spectrum Area-AMSA) a été estimée immédiatement avant la première défibrillation. Nous avons utilisé une régression logistique et multinomiale afin d’évaluer l’association entre les caractéristiques Utstein, les comorbidités (Index des Comorbidités Charlson-ICC), l’AMSA et le retour à une activité circulatoire spontanée (RACS), la survie hospitalière, à un an et l’évolution neurologique favorable (CPC1-2). 

Résultats:Au total 788 patients victimes d’ACEH non traumatiques en FV initiale avec un tracé électrique continu pendant la réanimation ont été inclus au cours de la période d’étude. Les taux de RACS, de survie hospitalière, d’évolution CPC1-2 et de survie à un an étaient respectivement de 542/788 (69%), 369/788 (47%), 336/788 (43%) et 342/773 (44%). Bien que les caractéristiques Utstein, l’AMSA et l’ICC étaient associés avec une amélioration de la survie en univariée, seuls l’AMSA et l’ICC restaient liés indépendamment après ajustement sur l’ensemble des critères de jugement (p <0.05). Après regression multinomiale, la présence d’un témoin, la réalisation d’un massage par le témoin, la localisation de l’événement sur la voie publique ainsi que la rapidité des secours prédisent tous une amélioration de l’AMSA (p <0.05) tandis que l’ICC n’a aucune influence sur l’aspect électrique. 

Conclusion:L’AMSA prédit le devenir à court et moyen terme des patients victimes d’ACEH en FV. Le mécanisme de cette relation est médiée en partie par les circonstances de survenue et de prise en charge mais semble indépendante des comorbidités sous jacentes. Cette étude souligne une nouvelle fois l’importance de la proactivité des témoins et des services de secours sur l’AMSA, critère intermédiaire, déterminant le devenir.


Florence DUMAS (PUPH) (Orateur, Paris)
16:30 - 18:00 #9748 - CP018 Etude pilote INTENSICARE : observatoire des arrêts cardiaques intrahospitaliers.
CP018 Etude pilote INTENSICARE : observatoire des arrêts cardiaques intrahospitaliers.

Introduction : L’incidence et la caractérisation des arrêts cardiaques intra-hospitaliers  (ACIH) nécessite encore davantage d’investigations tant les données sont limitées en France. Néanmoins, sa prise en charge repose sur des recommandations établies et son pronostic est intimement lié à l’efficience de la chaîne de survie intra-hospitalière. Le projet multicentrique INTENSICARE vise à améliorer la connaissance et la prise en charge de ces événements dans une démarche qualité des établissements de soins. Une première phase pilote limitée à deux établissements de soins permet d’étudier la faisabilité de ce projet par la mise en place d’un observatoire des ACIH.

Méthode : Une première phase pilote consiste à mettre en place depuis Juin 2016 un mode de recueil exhaustif , tous secteurs confondus (hors pédiatrie et maternité), des données des événements définis comme tous patients âgés de plus de 18 ans ayant bénéficié de compressions thoraciques et/ou défibrillation et ayant fait appel au groupe d’intervention urgences vitales préidentifié de ces établissements. Les données démographiques ainsi que celles relatives à la prise en charge initiales sont relevées prospectivement.

Résultats :  Depuis  Juin 2016, deux établissements avec un taux moyen de 60 000 admissions annuelles en hospitalisation conventionnelle tous secteurs confondus, participent à l’étude.  Sur cette période 95 événements correspondant aux critères d’inclusions ont été inclus, soit environ 9 événements/mois/établissement soit une incidence estimée de  1.8/1000 admissions. Parmi ces événements 2/95 concernent des patients non hospitalisés, 33/95 (35%) surviennent dans des secteurs non monitorés , 37/95 (39%) dans des secteurs chirurgicaux ; pour l’ensemble des patients, une réanimation cardio-pulmonaire avait été débutée dans 70/95 (74%) et un défibrillateur mis en place dans 25/95 (26%) avant l’arrivée de l’équipe d’intervention,  avec un retour à une activité circulatoire spontanée dans 63/95 cas (67%).

Discussion : Cette étude pilote a permis d’évaluer la faisabilité de la mise en place d’une traçabilité des ACIH  et d’estimer l’incidence de ces événements. La seconde étape du projet INTENSICARE (en cours) consiste à étendre cet observatoire aux 17 établissements participants afin  de mieux caractériser la chaîne de survie intra-hospitalière et d’instaurer des mesures correctrices afin d’améliorer les pratiques de prise en charge des établissements de soins.


Florence DUMAS (PUPH) (Orateur, Paris)
Salle 252A

"Jeudi 01 juin"

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PM-REG2
16:30 - 17:30

Posters Médecins
Régulation 2

Modérateur : Aurélie GLOAGUEN (PH) (Chalon-sur-Saône)
16:30 - 17:30 #9498 - P247 Accouchement inopiné par le siège en préhospitalier en présence des secours et guidage téléphonique par le médecin régulateur: étude observationnelle rétrospective.
P247 Accouchement inopiné par le siège en préhospitalier en présence des secours et guidage téléphonique par le médecin régulateur: étude observationnelle rétrospective.

Introduction : La naissance inopinée d’un nouveau-né par le siège (NIS) en milieu extra-hospitalier est une situation que peut rencontrer toute équipe de secours (ES) pré hospitalière. En cas de non progression du mobile fœtal (MF), l’ES contacte le médecin régulateur pour se faire guider dans les gestes à réaliser en urgence. Le but de ce travail était de décrire parmi notre cohorte de NIS, les gestes suggérés par téléphone et de rapporter le devenir des nouveau-nés (NN) après guidage téléphonique des ES par le régulateur.

Matériel et Méthodes : Etude observationnelle rétrospective validée par un Comité d’Ethique.  Etaient inclus les NIS avec enregistrement téléphonique émanant de notre centre de régulation des appels au cours desquels un guidage par téléphone a été réalisé par le médecin régulateur. Cinq médecins ont analysé les enregistrements indépendamment à partir d’une procédure standardisée. Variables recueillies : lieu des NIS, terme, parité, délais « appel-naissance », « dégagement de la tête du MF », gestes suggérés, données néonatales (sexe, poids, APGAR, survie). L’analyse statistique était uni et bivariée.

Résultats: Sur une période de 3 ans, 15 (2%) NIS/ 858 naissances extra hospitalières ont eu lieu dont 9 NIS/15 guidées par un médecin régulateur. Ces 9 NIS (100%) étaient des primipares dans 7 cas/9 et survenues à domicile dans 6 cas/9. Le terme médian de grossesse était de 31 semaines d’aménorrhée EIQ [27-36]. Un seul NN avait un terme non viable. Le délai médian « appel-naissance » était de 43 min EIQ [34-50] ; le temps de dégagement de la tête du MF était de 2 min EIQ [1-5]. Les suggestions du régulateur concernaient dans tous les cas le dégagement de la tête et le sens du dos du MF. Sept NN/9 avait un APGAR < 7 à 5 min, 3 NN/9 étaient massés-intubés, dont 1 devait décéder à 20 minutes de vie. Le poids médian des NN était de 1460 grammes EIQ [1064- 2210], avec 5 (56%) garçons. Une association a été retrouvée entre poids de naissance et la difficulté de dégagement de la tête (p= 0,04).

Discussion : Si le guidage par téléphone des NIS semble rare et son utilité réelle, les NIS ont nécessité une réanimation médicale dans la moitié des cas. Le faible poids de naissance (prématurité) doit alerter le régulateur sur le problème de dégagement de la tête du MF.  

Conclusion : Cette étude a permis d’élaborer un algorithme d’aide au guidage d’une NIS en milieu extra-hospitalier pour nos médecins régulateurs. Cet algorithme est en cours d’évaluation.   


Sabine LEMOINE (médecin) (Orateur, Paris)
16:30 - 17:30 #9530 - P248 Caractéristiques et évolution des appels dans un centre 15. Analyse descriptive sur 10 ans.
P248 Caractéristiques et évolution des appels dans un centre 15. Analyse descriptive sur 10 ans.

Introduction : Les SAMU enregistrent chaque année une augmentation de leur activité de régulation téléphonique. La médecine ambulatoire a modifié son fonctionnement ce qui s’est accompagné d’une modification du recours au soin par les patients.

L’objectif principal de cette étude était d’analyser l’évolution des caractéristiques des dossiers de régulation médicale (DRM) traitées par un centre 15 sur les dix dernières années. Nous faisions l’hypothèse que l’augmentation de cette activité relevait essentiellement de la médecine générale et donc de la permanence de soins (PDS).

Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive, observationnelle, rétrospective et monocentrique réalisée au sein d'un SAMU-centre 15. Les appels reçus entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2015 ont été inclus. Les appels sans régulation médicale ont été exclus. Pour analyser l’évolution, 2 périodes ont été comparées: période 1 (du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2010) et période 2 (du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2015).

Résultats

1 535 006 DRM ont été inclus, 625 498 sur la période 1 et 909 508 sur la période 2. Une forte augmentation des DRM a été observée sur la période d’étude passant de 160 672 en 2006 à  217 975 DRM en 2015. Un vieillissement de la population a été constaté avec un âge moyen de 37,5 +/- 28,2 en 2006 et 43,5 +/- 29,9 en 2015 (p < 0.001). Les conseils médicaux ont augmenté de 393 618  à 535 259 entre les périodes 1 et 2. La proportion des appels conduisant à un transfert du patient en service de réanimation et de soins intensifs était stable autour de 1,4%. En revanche, le nombre de personnes laissées sur place par les secours était en augmentation +12,6% (8,3% vs 9,5% p < 0,001).

Conclusion

Le nombre de DRM a augmenté de 26,3% sur 10 ans, avec un vieillissement des patients et  une augmentation des conseils médicaux. Le nombre d’appels relevant de l’aide médicale urgente sont stables ainsi les admissions directes en soins intensifs ont diminué alors que  le  taux de patients laissés sur place malgré le déclenchement de secours a augmenté. La réorganisation et l’optimisation des moyens de la PDS sont impératives pour conserver la qualité et la pérennité de notre système de santé. La régulation téléphonique est aujourd’hui un des outils centraux de la PDS, mais l'adapatation de l'offre de médecine générale doit être également réfléchie.


Paul DEBAX (médecin) (Orateur, Grenoble)
16:30 - 17:30 #9641 - P249 Régulation médicale des Oedèmes Aigus du Poumon cardiogénique (OAPc).
P249 Régulation médicale des Oedèmes Aigus du Poumon cardiogénique (OAPc).

Un travail récent publié par le REseau Nord Alpin des Urgences sur la prise en charge de l’insuffisance respiratoire aigue montre que seulement 15% des OAPc sont médicalisés. Le but de ce travail est de savoir si l’acte de régulation médicale permet de déceler les OAPc graves et d’envoyer un vecteur médicalisé au patient.

Matériel : Nous avons réalisé une étude rétrospective à partir de deux SAU et analysé l’ensemble des OAPc (hors LATA) pris en charge entre oct 2015 et oct 2016 et qui ont été régulés. Les patients pris en charge par une SMUR ont été comparés à ceux transportés non médicalisés. Le bilan initial (FR, SaO2, GDS) des 2 populations à l’arrivée au CH a été comparé. Les critères analysés ont concerné : l’âge, le traitement instauré, l’oxygénation proposée, le nombres de patients ventilés, l’aggravation et la mortalité préhospitalière et hospitalière. La comparaison des caractéristiques des malades a été faite par tests usuels (Chi2, Fischer, comparaison des médianes).

Résultats : 100 OAPc ont été régulés et pris en charge dans les SAU concernés sur la période. 24 ont été médicalisés, et 62 ne l’ont pas été (38 AP - 24 SP). 14 se sont  rendus aux urgences par leurs propres moyens. Les résultats sont dans le tableau.

Si le régulateur propose davantage une SMUR quand il existe des signes de lutte, il sous estime régulièrement la gravité des patients et bien qu'il n'y ait pas de différence sur la mortalité et l'évolution, ce travail doit l'inciter à plus vigilance.


Loic LAMBOLEY (Orateur, Metz Tessy)
16:30 - 17:30 #9653 - P250 Les caractéristiques des appels au SAMU-CENTRE 15 différent-elles selon l’âge ?
P250 Les caractéristiques des appels au SAMU-CENTRE 15 différent-elles selon l’âge ?

Introduction : Le but de notre étude est de rechercher si lors d’appels au SAMU, les pathologies des patients âgés, de plus de 75 ans, et les réponses données différent des plus jeunes.

Matériel et Méthode : Nous avons étudié dans notre CRRA tous les dossiers de régulation primaire au cours l’année 2015, pour les patients de plus de 18 ans. Nous avons catégorisé les pathologies en 4 groupes (médical, traumatique, problème psycho-social et demande d’information), à partir des codes CISP et CIM-X. Nous avons analysé les diagnostics de régulation, les moyens déclenchés, et la typologie des appelants.  Des analyses de comparaison  (khi-2 ou ficher) ont été effectuées à l’aide du logiciel R 3.2.4.

Résultats : 283 199 patients sont extraits de la base SAMU, 154 852 patients ont été inclus (31 737 patients sans âge, 52 696 de moins de 18 ans et 43 914 sans diagnostic ont été exclus). L’âge médian est de 55 ans avec 55% de femmes. La population des plus 75 ans représente 28,4% (n=43 810), ils appellent moins souvent eux-mêmes (13%, versus 36% ; p < 0,0001), et les médecins régulateurs urgentistes sont plus sollicités pour les patients âgés que les médecins généralistes (37% versus 50% ; p < 0,0001). Les motifs traumatiques augmentent chez les plus de 75 ans (21% versus 16% ; p < 0,0001) ainsi que les demandes d’informations (13% versus 8%, p < 0,0001) au dépends des motifs médicaux et psychosociaux (64% et 2% versus 68% et 8% ; (p < 0,0001 et p < 0,0001). Pour des pathologies médicales, la population âgée reçoit moins souvent de conseils (24% versus 41% p < 0,0001) et bénéficie plus fréquemment d’une ambulance privée ou de VSAV (28% et 35% versus 17% et 30%, p < 0,0001 et p < 0,0001); de même pour les pathologies traumatiques, l’envoi d’une ambulance privée est plus courante (34% versus 19%, p < 0,0001). Lors d’une demande d’information, le déclenchementi de VSAV est plus important chez la population âgées (48% versus 23% ; p < 0,0001) alors que les conseils sont plus rares (23% versus 67%).

Conclusion : Cette analyse révèle que la population âgée, de plus de 75 ans, appelle plus souvent pour des problèmes traumatiques (probablement en rapport avec des chutes). Et elle est plus souvent orientée vers un service d’urgence. La connaissance du devenir de ces patients aux urgences permettrait de valider la gravité de leurs pathologies. A terme, la collaboration avec des gériatres et/ou l’utilisation de flux vidéo pourrait tenter de limiter leurs admissions.


Sophie STAES (Orateur, BORDEAUX)
16:30 - 17:30 #9686 - P251 Patients sans signe évocateur d’une pathologie cardiaque grave à l’appel initial des secours : analyse des délais d’obtention des électrocardiogrammes transmis par les premiers secours professionnels. Etude observationnelle.
P251 Patients sans signe évocateur d’une pathologie cardiaque grave à l’appel initial des secours : analyse des délais d’obtention des électrocardiogrammes transmis par les premiers secours professionnels. Etude observationnelle.

Introduction : La prise en charge préhospitalière d’un trouble cardiaque aigu (trouble du rythme, de conduction, syndrome coronaire aigu) repose sur un diagnostic précoce et l’accès rapide à un plateau technique adapté. La régulation de ce type de patient par le médecin du Centre de Réception et de Régulation des Appels (CRRA) peut s’avérer difficile en cas de présentation clinique « atypique ». Le guide d’aide à la régulation préconise la réalisation et la télétransmission éventuelles d’un électrocardiogramme (ECG) par les premiers secours professionnels (PS) sur les lieux. Le but principal de cette étude était d’analyser les délais « alerte-obtention du premier ECG » par le médecin régulateur.

Matériel et méthode : Etude observationnelle prospective. Avis favorable du Comité d’Ethique. Critères d’inclusion : 1. Absence de signe évocateur d’une pathologie cardiaque grave à l’appel initial au CRRA ; 2. Décision par le médecin régulateur de faire réaliser un ECG par le PS sur place. Modalités pratiques : sur ordre du médecin régulateur le PS spécifiquement formé a procédé à l’enregistrement et la télétransmission de l’ECG vers le CRRA. Variables recueillies : âge, sexe, délais alerte-obtention du premier ECG »,  délai « obtention du premier ECG-arrivée du SMUR ». Les estimateurs étaient la médiane [espace interquartile] ou les taux (%) selon la nature quantitative ou qualitative des variables.

Résultats : Du 10/10/2016 au 06/11/2016, 36725 patients ont été pris en charge en pré hospitalier. Neuf cent cinquante (100%) patients ont été inclus. Une équipe médicale a été envoyée sur place pour 217 (22,8%) d’entre eux. Le transport vers l’hôpital a été médicalisé dans 115 (12,1%) cas. L’âge médian était de 53[39-70] ans  avec 486 (51%) hommes. Le délai « alerte-obtention du premier ECG par le médecin régulateur» était de 36[29-44] min. Le délai médian entre la validation de l’ECG par le régulateur et l’arrivée du SMUR était de 18 [12-25] min.

Discussion : Les délais d’obtention des ECG étaient relativement courts pour des patients sans signe évocateur initial d’une pathologie cardiaque grave.

Conclusion : L’ECG réalisé par les PS est un outil complémentaire à disposition du médecin régulateur. Sa place dans la stratégie de régulation mérite d’être davantage étudiée.


Benoit FRATTINI (Médecin) (Orateur, Paris)
16:30 - 17:30 #9737 - P252 Interaction entre la salle de crise et le centre de réception et de régulation des appels lors des attentats du 13 Novembre 2015.
P252 Interaction entre la salle de crise et le centre de réception et de régulation des appels lors des attentats du 13 Novembre 2015.

Introduction

Les SAMU se sont dotés de salle de crise (SC) pour faire face aux événements exceptionnels. Le but de ce travail est d’évaluer son interaction avec la régulation du 15 (CRRA) lors des attentats du 13 novembre 2015.

Méthodologie

Nous avons relevé rétrospectivement les appels entrants dans les 2 salles et un critère de qualité : le Taux de décroché < 60sec (QOS). Un recueil des personnels mobilisés dans chaque salle est réalisé

Résultats: figure 1

Discussion:

L’interaction entre le CRRA et la SC permet une amélioration très rapide puis une normalisation du QOS. Néanmoins cette normalisation prend un certain temps, malgré une décision d'ouverture immédiate de la SC.  La SC demande un temps de mise en place, et des ressources personnelles importantes (+ 22). L’augmentation des effectifs tant sur la SC et sur le CRRA a contribué à cette amélioration. LA SC a fonctionné en binôme médecin/ARM, avec allocation d’un site par binôme. La SC a permis de préserver la réponse aux appels du CRRA, et de ce fait la qualité des soins pour la population non concernée par l'événement. La SC a pu se consacrer pleinement à la gestion de l'événement avec les recherches de place, la coordination avec les autres services de secours et la coordination zonale. La réponse des premières minutes face aux évènements nécessite, elle aussi une anticipation et une transition vers la SC.

Conclusion: La SC est un outil perfomant, necessitant des formations pour sa mise en route et son utilisation rapide.


Lionel LAMHAUT (Responsable d'unité) (Orateur, Paris)
16:30 - 17:30 #9743 - P253 Etude épidémiologique des piqûres d'hyménoptères, activités de centres 15 en 2015.
P253 Etude épidémiologique des piqûres d'hyménoptères, activités de centres 15 en 2015.

 

Introduction : L’année 2015 a été marquée par des températures élevées et un nombre important de piqûres d’hyménoptères. Nous avons cherché à établir un lien entre ces deux phénomènes.

Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective a été menée durant l’année 2015 d’après 621 dossiers de régulation pour piqûres d’hyménoptères. Les items suivant ont été étudiés : âge et sexe des patients, hyménoptère responsable, stade de gravité, mois de survenue, conditions météorologiques, orientation finale.

Résultats : Nous avons recensé 160 piqûres pédiatriques, 398 chez les adultes de 18 à 65 ans et 57 chez les séniors. On note 257 piqûres en juillet, 217 en août, 19 en mai, 36 en juin, 72 en septembre et 20 en octobre. Les guêpes étaient responsables de 76% des piqûres observées, les abeilles de 14%, les frelons de 9% et les bourdons de 1%. Les piqûres étaient significativement plus nombreuses lorsque les températures extérieures étaient plus élevées. Nous avons observé une majorité de réaction minimes voire absentes (473), 122 réactions de grade 2 (atteinte multiviscérale modérée), 23 chocs anaphylactiques et 3 arrêts cardio-respiratoires. Les cas les plus graves étaient majoritairement dus aux piqûres de guêpe (74%). 50% des appels ont bénéficié d’un conseil médical simple, 114 d’une consultation de médecine générale, 196  d’une hospitalisation au service d’accueil des urgences dont 73 ont eu un transport médicalisé.

Conclusion : Des températures élevées semblent entrainer une augmentation des piqûres d’hyménoptères. Les guêpes  sont responsables d’une large majorité de piqûres, et de chocs anaphylactiques. Des efforts de prévention et d’orientation pour une prise en charge à distance s’avèrent nécessaires.


Marianne-Claire LABOUREYRAS (PHC) (Orateur, Besançon)
Salle 252B

"Jeudi 01 juin"

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PM-BIO
16:30 - 17:30

Posters Médecins
Biologie

Modérateur : Eric CESARÉO (Praticien Hospitalier) (Lyon)
16:30 - 17:30 #9364 - P024 La prise en charge des dyskaliémies aux urgences respecte t elle les recommandations?
P024 La prise en charge des dyskaliémies aux urgences respecte t elle les recommandations?

Introduction : Les dyskaliémies sont des troubles fréquemment rencontrés aux urgences et responsables d’une surmorbidité et surmortalité chez les patients admis. Bien que les recommandations en ont défini la prise en charge, les données de la littérature ont montré des  difficultés de leur mise en application. Le but de notre travail était d’évaluer si la prise en charge des dyskaliémies aux urgences respectait les recommandations.

Matériel et Méthode : Pour ce faire nous avons réalisé une analyse descriptive, comparative et monocentrique sur 4 mois. Les critères d’inclusion étaient une kaliémie inférieure à 3 ou supérieure à 5,5 mmol/L. L’analyse des dossiers a été réalisée par 2 observateurs et les résultats comparés à une synthèse des données de la littérature.

Résultats : 2782 dosages de kaliémies ont été réalisés sur cette période, la prévalence des hypokaliémies (hK) était de 5 ,4% et 1,6 % pour les hyperkaliémies (HK). Pour les hK 9,3% bénéficiaient d’une magnésémie, 77,3 % d’ECG et 11,7 % d’un ionogramme urinaire. 61, 7 % ont été supplémenté en KCl et 4% en magnésium. Pour les HK, 88,3% d’ECG ont été réalisés, 30 % de gaz du sang. Les béta 2 ont été utilisés dans 5,2% et le traitement insuline/Glucose dans 22% des cas avec une dose moyenne d’insuline de 20,5 +/- 3,4 UI et 87,9 +/-18,2 g de glucose. Les sels de calcium, les diurétiques et les résines ont été utilisés dans respectivement 16,3 ; 13,3 et 48 % des cas. Une corrélation entre la sévérité des HK et la réalisation d’ECG et le nombre de traitement proposés a été mise en évidence.

Discussion : Bien que les recommandations soient claires notre travail montre que celles ci ne sont le plus souvent pas suivies par les urgentistes tant sur le type de bilan à réaliser que sur le traitement des dyskaliémies mis en place. Ces traitements étaient soient inadaptés (doses recommandées d’insuline de 10UI pour 25 g de glucose) soit non réalisés, avec des différences de prise en charge très importantes. Ces résultats concordent avec ceux de la littérature avec des prises en charge inadaptées allant de 24 % à 78 % selon les auteurs.

Conclusion : Les dyskaliémies bien que fréquemment rencontrées aux urgences ne suivent le plus souvent pas les recommandations.  La mise en place d’un protocole et son évaluation permettrait d’uniformiser les pratiques très hétérogènes.


Jérôme SUDRIAL (PH) (Orateur, nantes, Réunion)
16:30 - 17:30 #9379 - P025 Valeur pronostique du syndrome de réponse inflammatoire systémique chez le sujet âgé aux urgences.
P025 Valeur pronostique du syndrome de réponse inflammatoire systémique chez le sujet âgé aux urgences.

Problématique: Le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS) est un concept non spécifique qui a été longtemps corrélé à l’infection. Ses particularités chez le sujet âgé aux urgences n’ont pas été bien évaluées. But du travail: évaluer la prévalence du SIRS chez les patients âgé de plus de 65 ans admis aux urgences pour motif médical et de tester sa valeur pronostique et sa corrélation avec la mortalité à 30 et à 90 jours. Méthodes: Il s’agissait d’une étude prospective, observationnelle et descriptive incluant les patients âgés de plus de 65 ans admis aux urgences menée sur une période de trois mois. Résultats: Nous avons colligé 97 patients. L’âge moyen était de 75 ans. Les comorbidités étaient dominées par l’hypertension artérielle (47%) et le diabète (41%). Les principaux motifs de consultation étaient la dyspnée (47,5%) et les douleurs thoraciques (28%). Une porte d’entrée infectieuse était objectivée chez 44 patients, dominée par l’infection respiratoire (23,7%) suivie par l’infection urinaire (15%). Le syndrome coronarien aigu était le diagnostic le plus fréquent (26,8%) suivi par la pneumopathie (23,7%) et la pyélonéphrite (16,5%). Le sepsis, le sepsis sévère et l’état de choc septique ont été notés chez 25,8%, 18,6% et 3,1% des cas respectivement. La médiane de la durée de séjour à l’UHCD était de 37 heures. 43,3% ont été entièrement pris en charge à l’UHCD puis mis sortants. La mortalité à 30 et à 90 jours était respectivement de 20,6% et 22,6%. La prévalence du SIRS à l’admission était de 47,4%. Le SIRS à l’admission était corrélé avec le décès à 30 (p=0,001) et à 90 jours (p=0,001). La présence d’un SIRS à l’admission associé à une CRP positive était corrélée à l’infection (p=0,0001). Une corrélation positive entre le SIRS à l’admission et les principaux éléments de gravité clinique a été notée dominée par la détresse respiratoire (p<0,001), suivie par l’insuffisance cardiaque gauche (p=0,02) et les signes périphériques de choc (p=0,03). La moyenne de la durée de séjour dans le groupe avec SIRS à l’admission était plus importante que dans le groupe sans SIRS (60,5 versus 44,9 heures). Conclusion: Le SIRS est une entité non spécifique de l’infection. Il est observé chez la moitié des patients hospitalisés aux urgences et semble être associé avec la gravité clinique et corrélé avec la mortalité à 30 et à 90 jours.


Mohamed Chekib BOUALI (médecin) (Orateur, mannouba, Tunisie)
16:30 - 17:30 #9466 - P026 Caractéristiques épidémiologiques et facteurs prédictifs d’anémie sévère chez les patients âgés de plus de 75 ans aux Urgences. Etude ANATOLE : Risk factors of ANemiA leading to Transfusion in Older patients in Emergency wards : a case-control study.
P026 Caractéristiques épidémiologiques et facteurs prédictifs d’anémie sévère chez les patients âgés de plus de 75 ans aux Urgences. Etude ANATOLE : Risk factors of ANemiA leading to Transfusion in Older patients in Emergency wards : a case-control study.

Introduction : La découverte d’une anémie sévère chez le sujet âgé est une situation fréquente au service d’accueil des Urgences (SAU). Le but de notre étude a été de décrire l’épidémiologie des patients ≥ 75 ans nécessitant une transfusion de Culots Globulaires (CG), de mettre en évidence les facteurs de risque d’anémie, de décrire les investigations et les causes retrouvées.

Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective mono-centrique cas-témoins sur une période de 1 an ½ dans un SAU. La population cas était les patients ≥ 75 ans transfusés avec un appariement 1/1 à un témoin sur le sexe et l’âge pour la période d’inclusion.

 Résultats : 107 patients ont été inclus dans le groupe cas, médiane d’hémoglobine à 7.3 g/dl [IQR 6.5-8], 60(56%) patients avaient une anémie normocytaire, 38(36%) microcytaire et 9(8%) macrocytaire, 57(53%) patients avaient une ferritine < 30ng/ml. Seulement 16(15%) patients présentaient des signes de saignement extériorisé au SAU. Des explorations endoscopiques ont été réalisées chez 58(54%) patients retrouvant par ordre de fréquence chez 48(45%) patients : ulcère gastroduodenal(16%), diverticulose colique(15%) et angiodysplasies(14%). En analyse univariée cas-témoins, les 3 facteurs prédictifs d’anémie sévère les plus significatifs et les plus fréquents étaient : l’insuffisance rénale chronique (IRC) (N=52, p=0.072), une maladie coronarienne (N=40, p=0.017) et un antécédent d’ulcère gastro-duodénal (N=22, p < 0.001). Les traitements à risque chez les cas étaient : les antiagrégants plaquettaires Aspirine (N=55, p=0.04), Clopidogrel (N=19, p=0.02) et les AVK (N=30, p=0.02). En analyse multivariée, les antécédents d’UGD [RR 4.71, 95% IC 1.6-13, p=0.004] et d’IRC [RR 2.28, 95% IC 1.15-15.5, p=0.02] étaient des facteurs de risque indépendants.

Conclusion : L’anémie est un problème de santé majeur du sujet âgé. L’origine est souvent mixte dans cette population et les symptômes aspécifiques. Elle constitue un facteur de risque d’hospitalisation et de morbi-mortalité. Les maladies cardio-vasculaires, les antécédents de lésions de la muqueuse digestive et l’insuffisance rénale chronique comptent parmi les principales causes d’anémie sévère. Une surveillance accrue et ciblée chez ces patients à risque permettrait de limiter le risque d’anémie sévère.


Pauline GILLERON (Orateur, Créteil)
16:30 - 17:30 #9484 - P027 Hyperlactatémie : valeur pronostique dans l’acidocétose diabétique.
P027 Hyperlactatémie : valeur pronostique dans l’acidocétose diabétique.

Introduction :

L'acidose lactique est un trouble métabolique indicateur  de sévérité [1].Cependant, la valeur pronostique de l’hyperlactatémie  au cours de l'acidocétose diabétique (ACD) reste controversée [1].

L'intérêt de cette étude était d'établir la prévalence de l'acidose lactique et sa valeur pronostique au cours des ACD  admises dans un service d’accueil des urgences.  

Patients et méthodes :

Etude prospective .Inclusion des ACD  modérée ou sévère.  L’hyperlactatémie a été définie par un taux de lactate > =2mmol/L sur un échantillon de sang artériel. Les patients présentant une acidose lactique d'autre origine ont été exclus (état de choc, insuffisance respiratoire aiguë). Standardisation du protocole de prise en charge.

Résultats:

N =192 patients, âge moyen = 38 +/- 17 ans   [14 - 85], sexe ratio = 0,92. Sur 178 patients qui ont eu le dosage des lactates ; 103 patients (54 %) avaient une hyperlactatémie, le taux  moyen de lactate = 2,49 +/- 1,44 mmol/l [0 ,3 - 8,3].  Le tableau résume l’étude comparative groupe Lactate + vs groupe Lactate -.

Conclusion:

L'hyperlactatémie peut s'observer au cours de l'ACD en l’absence de troubles hémodynamiques chez les patients présentant des chiffres glycémiques élevés. . Sa présence n'est pas corrélée à un mauvais pronostique mais plutôt à un trouble du métabolisme glucidique.

 [1] Kristin et al. J Crit Care, 2012; 27(2):132-37.


Imen MEKKI (Trainee) (Orateur, Tunis, Tunisie)
16:30 - 17:30 #9507 - P028 Pronostic des patients admis aux urgences avec un taux sanguin de lactate intermédiaire.
P028 Pronostic des patients admis aux urgences avec un taux sanguin de lactate intermédiaire.

Introduction: Le taux de  lactate sanguin est un élément essentiel de pronostic en phase critique. Plusieurs études ont démontré qu’un taux de lactate élevé (≥ 4 mmol/L) est un facteur prédictif de mortalité chez les patients admis aux urgences.

Cependant les données de la littérature sont limitées en ce qui concerne la valeur pronostique du taux de lactate intermédiaire (2-3,9 mmol/L ) notamment chez les patients stables sur le plan hémodynamique.

Objectif: Etudier le pronostic des  patients admis  aux urgences  avec un taux sanguin de lactate intermédiaire.

Matériel et méthode: Etude prospective observationnelle sur une période de six mois. Inclusion des patients (âge > = 18 ans) admis en salle d’accueil des urgences vitales (SAUV) avec dosage systématique du  taux de lactate sanguin.

Le taux de lactate à l’admission a été classé en trois niveaux : faible ( < 2 mmo/L), intermédiaire  (2-3,9 mmol/L) et haut (≥ 4 mmol /l). Les patients ont été répartis en 2 sous groupes : avec ou sans hypotension (définie par une pression artérielle systolique  < 90 mmHg avec ou sans signes d’hypoperfusion périphérique). Evaluation du pronostic sur la mortalité hospitalière à sept jours.

Résultats: Inclusion de 146 patients. Age  moyen = 58 ± 21 ans. Sex-ratio =1, 7. Taux de lactate  n(%) : faible ( < 2 mmol/L) 36 (25), intermédiaire (2-3,9 mmol/L) 66 (45) et haut (≥ 4 mmol/L) 43 (30). La mortalité à sept jours était de 13,6% chez les patients avec un taux de lactate intermédiaire. Dans le sous groupe de patients sans hypotension, les patients avec un taux de lactate intermédiaire avaient une mortalité  de 12,8 %. Comparativement avec ceux avec une hypotension la mortalité était de 16 %.

Conclusion:

Le taux de lactate intermédiaire chez les patients admis aux urgences est associé à un risque considérable de mortalité. Cette population devrait être considérée pour une surveillance rapprochée afin d’entamer une prise en charge optimale.


Wided BAHRIA LASGHAR (trainee) (Orateur, tunisie, Tunisie)
16:30 - 17:30 #9549 - P029 Choix d'une méthode d'analyse déportée de l'hémoglobine aux urgences: Etude comparative de fiabilité.
P029 Choix d'une méthode d'analyse déportée de l'hémoglobine aux urgences: Etude comparative de fiabilité.

Introduction : L’hémoglobine totale (Hb) est l’une des analyses de laboratoire les plus fréquemment demandées en milieu hospitalier ou en cabinet médical. Les mesures de l’hémoglobine nécessitent traditionnellement un prélèvement sanguin invasif. Dans le but d’améliorer la prise en charge, et notamment de diminuer les délais nécessaires à l’obtention des résultats biologiques, des analyseurs portables ont été commercialisés. L’objectif principal de notre étude est de comparer aux urgences les valeurs d’hémoglobine obtenues de manière invasive au niveau capillaire avec un appareil de chevet (hémocue) et la mesure non invasive de l’hémoglobine SpHb par rapport à la valeur de référence de l’hémoglobine obtenue par un prélèvement veineux. L’objectif secondaire est d’identifier les facteurs pouvant influencer une variation de fiabilité de ces différentes mesures par rapport à la mesure de référence qui est le taux d’hémoglobine obtenue par un prélèvement veineux.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, comparative, mono centrique réalisée dans un service d’accueil des urgences. Le recueil des données s’est effectué de manière prospective, sur une durée de 1 mois, du 15 avril au 15 mai 2016. Tout patient admis aux urgences et qui bénéficiait de la prescription, après examen clinique médical, d’un bilan sanguin était inclus. Le critère de jugement principal : fiabilité et choix d’un appareil déporté par rapport à la méthode référence.

Résultats : Du 15 avril au 15 mai 2016, nous avons enregistré 3811 passages dans ce service d’accueil des urgences. Au total, notre population d’étude était composée de 171 patients. La médiane de différence en valeur absolue était de 0,9 g/dl [0,4-1,6] pour l’appareil de mesure non invasif et de 0,6 g/dl [0,3-1,1] pour l’appareil de mesure invasif au chevet.Le coefficient de corrélation entre la valeur de l’hémoglobine obtenue par la prise de sang veineuse et l’appareil de mesure non invasive transcutanée était de 0,673 et de 0.852 pour l’appareil de mesure de chevet invasive (hémocue). Les mesures d’hémoglobine avec l’appareil de mesure transcutanée type RAD57 et l’appareil de chevet type hémocue présentait respectivement un biais +/- précision de -0,08 +/-1,49g/dl et de 0,12 +/- 1,15g/dl. 

Conclusion : Nos résultats mettent en évidence un biais de corrélation superieure pour l’hémocue que pour l’appareil de mesure non invasif. L’appareil de mesure le plus précis apparaît dans notre étude comme étant l’hémocue.


Adeline PAYEN (Orateur, Marseille)
16:30 - 17:30 #9556 - P030 La prise en charge des accidents hémorragiques et surdosage en anti-vitamine K au service d’urgence est-elle conforme aux recommandations de la Haute Autorité de Santé ?
P030 La prise en charge des accidents hémorragiques et surdosage en anti-vitamine K au service d’urgence est-elle conforme aux recommandations de la Haute Autorité de Santé ?

Introduction : En 2008, la HAS a publié des recommandations sur la gestion en urgence des surdosages et hémorragies sous AVK. Le but de notre étude était d’évaluer leur application dans notre SU.

Matériel et méthode : Recueil rétrospectif des patients surdosés en AVK avec ou sans hémorragie, admis au SU du 01 septembre 2014 au 30 juin 2015. Les dossiers médicaux étaient répartis selon l’international normalized ratio (INR) à l’admission ou la survenue d’une hémorragie grave ou potentiellement grave, définis selon la HAS. Nous avons analysé pour chaque catégorie la prise en charge au SU, et évalué si les recommandations étaient respectées.

Résultats : Il y a eu 44 patients (22 hommes, 22 femmes) admis pour un évènement  lié aux AVK, 36 (82%) surdosages asymptomatiques et 8 (18%) hémorragies graves ou potentiellement graves. L’âge moyen était de 76 ans (41 à 100 ans).

Discussion : L’incidence des situations à risque hémorragique sous AVK est réelle, avec plus de 4 cas par mois dans notre SU. La majorité des patients ont un INR élevé sans conséquence grave. Cependant, plus d’un tiers (36%) des prises en charge ne sont pas conformes, et en cas d’hémorragie grave, quasiment deux tiers (63%) des traitements sont incorrects, au risque d’aggraver le pronostic.

Conclusion : La morbi-mortalité des accidents iatrogéniques liés aux AVK est une préoccupation. Il est indispensable pour les SU de s’approprier et appliquer les recommandations de prise en charge des hémorragies graves sous AVK.


Hery ANDRIANJAFY (Praticien Hospitalier) (Orateur, Arpajon)
16:30 - 17:30 #9618 - P031 Douleurs abdominales aiguës aux urgences : évaluation de la lactatémie et du Strong Ion Gap selon le modèle de Stewart comme facteurs prédictifs d’intervention chirurgicale dans les sept jours.
P031 Douleurs abdominales aiguës aux urgences : évaluation de la lactatémie et du Strong Ion Gap selon le modèle de Stewart comme facteurs prédictifs d’intervention chirurgicale dans les sept jours.

Introduction : Les douleurs abdominales aiguës sont un motif fréquent de recours aux urgences, et l’enjeu principal est de ne pas omettre une urgence chirurgicale. Le scanner est actuellement le gold standard en terme de démarche diagnostique. Cependant, les risques inhérents à la réalisation de cet examen nous poussent à chercher d’autres outils diagnostics

L’objectif est de déterminer si le lactate veineux et le Strong Ion Gap (SIG) sont des facteurs prédictifs d’intervention chirurgicale chez les patients présentant des douleurs abdominales aiguës.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude interventionnelle, prospective, monocentrique, menée dans un service d’accueil des urgences. Ont été inclus les patients de plus de 18 ans, consultant pour douleur abdominale aiguë non traumatique évoluant depuis moins de 7 jours et nécessitant la réalisation d’un bilan sanguin. Chaque patient a bénéficié d’un dosage de lactate et d’une gazométrie veineuse.  Le SIG est calculé à partir des résultats du ionogramme et de la gazométrie. Le devenir des patients à J7, chirurgical ou non, a été déterminé par consultation du logiciel de gestion des patients ou par contact téléphonique.

L’étude a débuté en mai 2016 et prévoit d’inclure 660 patients, nous présentons ici les résultats préliminaires.

Résultats : À ce jour 222 patients ont été inclus et 15,8% d’entre eux ont été opérés dans les 7 jours. La lactatémie veineuse est significativement plus élevée dans le groupe des patients opérés par rapport à celui des non opérés : 2,3mmol/l (±1,8) versus 1,6mmol/l (± 1,0) (p = 0,003). Le SIG est significativement plus élevé dans le groupe des patients opérés par rapport à celui des non  opérés : 10,1mEq/l (±2,7) versus 8,8mEq/l (±2,5) (p = 0,011). Ceci signifie que des anions forts indosés autres que le lactate sont produits par l’organisme dans la genèse des pathologies abdominales chirurgicales. Les aires sous la courbe du lactate et du SIG sont respectivement de 0,678 (IC 95% : 0,612-0,739) et 0,651 (IC95% : 0,580-0,717).

Conclusion : Pour la première fois depuis le travail d’Eisele et al en 1969, une équipe s’intéresse au statut acido-basique des patients présentant un tableau d’abdomen aigu. Le lactate veineux et le SIG semblent pouvoir aider le clinicien à évaluer la probabilité d’une opération chirurgicale chez un patient se présentant aux urgences pour douleur abdominale aiguë. Il s’agit de résultats préliminaires nécessitant d’être confirmés. 


Pauline SIVRY (Orateur, Nice)
Salle 252B-Zone posters 2

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ASIP
16:30 - 18:00

ASIP SANTE
5ÈME CONFÉRENCE DES SAMU – Programme SI-Samu

(accès à la conférence sur invitation)

Le programme SI-Samu, piloté par l’ASIP Santé sous l’égide de la direction générale de l'offre de soins (DGOS), consiste à fiabiliser et sécuriser à la fois le système d’information et les moyens de télécommunication (phonie et radiocommunication) utilisés par les Samu-Centres 15, afin d’accomplir leur mission, tant dans le quotidien qu’en situation de crise. Aussi les pouvoirs publics ont-ils confié à l’ASIP Santé la mission de concevoir et déployer un nouveau SI pour tous les Samu de France. Un SI national et innovant, conçu avec les acteurs du terrain en méthode « agile ». Un SI qui puisse s’adapter à chaque situation.

Cette assemblée constitue la gouvernance métier (MU) du programme SI-Samu. Elle réunit les responsables médicaux des Samu, les correspondants SI-Samu pour présenter les actualités du programme et acter ce qui relève de cette gouvernance.
16:30 - 18:00 ASIP Santé. Frédéric BERTHIER (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nantes)
16:30 - 18:00 ASIP Santé. Mickael UGEN (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 ASIP Santé. Michel GAGNEUX (Conférencier, Directeur)
16:30 - 18:00 ASIP Santé. Sébastien BACHEM (Pôle Projets e-Santé, Directeur) (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 SFMU. Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Conférencier, Lyon)
16:30 - 18:00 SuDF. François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Conférencier, Metz)
Salle 253

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AMS-51
16:30 - 18:00

Atelier Médico-Soignants 51
Atelier simulation NRBC

Coordonnateur : Stéphane DUBOURDIEU (Coordonnateur, PARIS)
Conférenciers : Francis BEGUEC (Conférencier, Paris), Franck CALAMAI (Médecin BSPP) (Conférencier, Paris), Isabelle KLEIN (Médecin urgentiste) (Conférencier, Paris)
- Prise en charge d’une victime intoxiquée par un toxique de guerre (Neurotoxiques organophosphorés, vésicants, agents cyanés, suffocants ….) :
o Comment identifier le toxique
o Principes de prise en charge initiale
- Savoir revêtir une tenue de protection NRBC
- S’entraîner à la réalisation de gestes techniques simples en tenue de protection (intubation, VVP, préparation de drogues)
- Prise en charge d’une victime sur mannequin de simulation haute-fidélité
Salles 221-222-223

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CLS03
16:30 - 18:00

Communications Libres Soignants
Gestes Techniques

Modérateurs : Aurélien LANDIÉ (IDE SMUR/REA/CESU) (Rodez), Olivier PICOT (IDE) (Paris)
16:30 - 18:00 CP161 Hémocultures aux Urgences : évaluation de la technique de prélèvement par les infirmiers. Clément LACHIZE (Cadre supérieur de santé) (Orateur, Paris)
16:30 - 18:00 CP162 Evaluation de la préparation des seringues électriques dans une SMUR. Sonia MANGE (Orateur, Meythet)
16:30 - 18:00 CP163 Etude de faisabilité de la préparation d’une transfusion du plasma lyophilisé par des infirmiers préhospitaliers. Frédéric LEMOINE (IDE- urgence préhospitalière, coordinateur d'études cliniques) (Orateur, Paris)
16:30 - 18:00 CP164 ❤ Evaluation de la pertinence de la pose d’une voie veineuse périphérique et de l’intérêt d’un prolongateur à valve bidirectionnelle aux Urgences adultes. Célia LO COCO (Orateur, CRETEIL)
16:30 - 18:00 CP165 Prélèvement pré-transfusionnel et responsabilité juridique de l'infirmier. Sidonie GIDENNE (Orateur, METZ)
16:30 - 18:00 CP166 "Madame, ma perfusion est bouchée...". Béatrice DEMAIZIERES (Orateur, METZ)
16:30 - 18:00 CP167 Lavage des plaies aigues à l'eau du robinet en pédiatrie. Un protocole qui ne coule pas de source... Nathalie TEYSSIER (Orateur, Saint Galmier)
Salle 341

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TRM-03
16:30 - 18:00

Table Ronde Médecins
Relation avec l’industrie – Pour le meilleur ou pour le pire ?

Modérateurs : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Bobigny), Louis SOULAT (RPPS non communique) (Rennes)
Coordonnateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Coordonnateur, Bobigny)
16:30 - 18:00 Le cadre règlementaire. Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Conférencier, Bobigny)
16:30 - 18:00 Pourquoi est-ce un problème ? Christian GUY-COICHARD (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 Un mal nécessaire pour la formation ? Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco)
16:30 - 18:00 Le contrat unique. Christian SPAULDING (PUPH) (Conférencier, Paris)
Salle 342A

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AMS-38
16:30 - 18:00

Atelier Médico-Soignants 38
CREX aux Urgences : les clés de la réussite

Coordonnateur : Alban GUIBERT (Coordonnateur, Bourg-en-Bresse)
Conférenciers : Alban GUIBERT (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Bourg-en-Bresse), Sébastien ROUX (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Bourg-en-Bresse)
Présenter ce qu’est un CREX. Donner aux participants les éléments nécessaires à son organisation et sa pérennité au sein des urgences. Apporter des éléments pratiques (« do-list ») détaillant les étapes de sa mise en place. Détailler le déroulement d'un CREX. Préciser la méthodologie d'analyse des événements indésirables, puis d'élaboration et de suivi des actions d'amélioration.
Présenter un exemple pratique d’analyse en sous-groupes.
Salle 342B

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EA-14
16:30 - 18:00

Etat de l'Art
Journée scientifique de Grenoble

Modérateurs : Françoise CARPENTIER (Grenoble), Maurice RAPHAËL (médecin urgentiste) (LAUSANNE, Suisse)
Coordonnateur : Said LARIBI (Coordonnateur, Tours)
16:30 - 18:00 Sédation procédurale. Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE (médecin) (Conférencier, Nîmes)
16:30 - 18:00 Douleur chez le toxicomane.
16:30 - 18:00 Fin de vie. Aline SANTIN (Conférencier, CRETEIL)
16:30 - 18:00 Colique néphrétique. Ligia Maria MILAN (Conférencier, TOULOUSE)
Salle 343

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AM ARM 63
16:30 - 18:00

Atelier Médico-ARM 63
Les nouvelles technologies dans la médecine de catastrophe.

Coordonnateur : Vincent BOUNES (Coordonnateur, Toulouse)
Conférenciers : Gérard BLANCO (RESPONSABLE ARM CRRA SAMU 31) (Conférencier, Toulouse), Vincent BOUNES (CHEF DE SERVICE) (Conférencier, Toulouse), Cédric ZANNESE (Informaticien SAMU) (Conférencier, Toulouse)
Comprendre l’intérêt des systèmes de communication dans la médecine de catastrophe.
Apprendre les nouveautés permises par la miniaturisation, les réseaux déportés, numériques, satellitaires et autres.
Connaitre et manipuler les logiciels actuels et à venir de la médecine de catastrophe (Sinus, Sivic, etc)
Salle 352A

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TRS-01
16:30 - 18:00

Table Ronde Soignants
La recherche paramédicale : de l’émergence d’une idée à la publication scientifique (session commune SFMU / SFAR)

Modérateur : Jean-Christophe ORBAN (Praticien Hospitalier) (Nice)
Au travers des interrogations de l’assistance et en s’appuyant sur l’expérience et l’expertise de porteurs de projets récemment primés, apporter une aide et des conseils pour rédiger un abstract, une présentation et faire aboutir un projet de recherche paramédical.
Recommandations aux auteurs
Règles de rédaction
Assurer sa présentation
16:30 - 18:00 Prix SFMU U d'Or soignant 2015. Perrine BOURSIN (CESU75 formatrice IAO / ROTHSCHILD IPA Urg neurovasc, Coordinatrice Centre de recherche et formation) (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 Prix SFMU U d'Or soignant 2016. Steven LAGADEC (Infirmier) (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 Prix SFAR Iréa 2016. Sébastien KEREVER (Conférencier, Paris)
Salle 352B

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AMS-26
16:30 - 18:00

Atelier Médico-Soignants 26
Drainage Thoracique et techniques alternatives

Coordonnateur : Thibaut DESMETTRE (Coordonnateur, Genève, Suisse)
Conférenciers : Thibaut DESMETTRE (médecin) (Conférencier, Genève, Suisse), Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes), Antoine SIGAUX (Praticien hospitalier) (Conférencier, BESANCON)
Rappel des principales indications, contre-indications, et complications du drainage thoracique en urgence pré-hospitalière et hospitalière. Présentation des techniques de drainage thoracique standard et alternatives moins invasives, des matériels et techniques d’exsufflation/ponction, ainsi que de la technique d’autotransfusion sous la forme de 3 mini stations avec pratique sur mannequin.
Salle 353

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TV 36
16:30 - 17:00

Intervention plateau TV 36
Commission SFMU

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférencier : Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
Plateau TV
17:00

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AEX-01
17:00 - 18:00

Apéro Expert
Neutralisation des AOD

Modérateur : François-Xavier DUCHATEAU (Médecin) (Paris)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
Plateau TV
18:00

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TV 37
18:00 - 18:10

Intervention plateau TV 37
Synthèse AJMU : compte rendu Jour 2 Le congrès en 7 minutes !

Conférenciers : Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Conférencier, Paris), Cristina EGEA (médecin urgentiste) (Conférencier, Frejus), Dr Thomas LEREDU (PH) (Conférencier, Versailles)
Plateau TV

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AG0601
18:00 - 20:00

AG MAILLOT 01/06

Salle Maillot
Vendredi 02 juin
07:45

"Vendredi 02 juin"

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TV 38
07:45 - 07:50

Intervention plateau TV 38
Synthèse AJMU : compte rendu Jour 2 (rediffusion) Le congrès en 7 minutes !

Conférenciers : Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Conférencier, Paris), Cristina EGEA (médecin urgentiste) (Conférencier, Frejus), Dr Thomas LEREDU (PH) (Conférencier, Versailles)
Plateau TV
07:50

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TV 39
07:50 - 08:00

Intervention plateau TV 39
FOAMED : nouvelles de Blog

Conférenciers : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Conférencier, Angers), Youri YORDANOV (Médecin) (Conférencier, Paris)
Plateau TV
08:00

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ES-16
08:00 - 09:00

Les Essentiels
Drépanocytose

Modérateurs : Nicolas CHAUVEL (PH) (Rennes), Laurent JACQUIN (PH) (Lyon)
Coordonnateur : Mohammed MOUHAOUI (Coordonnateur, Casablanca, Maroc)
L’organisation des Centres 15 répond-elle complètement aux besoins ? Comment améliorer nos pratiques en régulation médicale ? Faut-il prévoir une formation spécifique aux médecins urgentistes ?
08:00 - 09:00 Formes graves. Pierre COUGOUL (Conférencier, TOULOUSE)
08:00 - 09:00 Risque infectieux chez l’enfant. Malika BENKERROU (Conférencier, PARIS)
08:00 - 09:00 Traitement antalgique. Mehdi KHELLAF (Chef de service) (Conférencier, Paris)
Salle Maillot

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UT-07
08:00 - 09:00

Réveil Tonic' Médecins
Douleur : comment s’en sortir

Modérateur : Pr Luigi TITOMANLIO (Head of Department) (Paris)
Coordonnateur : Francois-Xavier AGERON (Coordonnateur, LAUSANNE, Suisse)
Conférencier : Fabien LEMOEL (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nice)
Salle 242B

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PM-DOUL1
08:00 - 09:00

Posters Médecins
Douleur 1

Modérateur : Jean-Philippe DESCLEFS (Médecin urgentiste) (Paris)
08:00 - 09:00 #9003 - P055 Efficacité du bloc fémoral échoguidé réalisé par l’urgentiste pour la prise en charge antalgique des fractures de l'extrémité supérieure du fémur.
P055 Efficacité du bloc fémoral échoguidé réalisé par l’urgentiste pour la prise en charge antalgique des fractures de l'extrémité supérieure du fémur.

Introduction : L’objectif de l’étude était d’évaluer l’efficacité analgésique du bloc du nerf fémoral écho guidé (BNFE) réalisé par l’urgentiste, comparativement à l’analgésie systémique (AS), sur la douleur à la mobilisation des patients victimes d’une fracture de l'extrémité supérieure du fémur (FESF). 

Méthodes : Etude de cohorte prospective monocentrique incluant tous les patients de plus de 18 ans admis pour FESF. L’urgentiste était libre de pratiquer un BNFE ou une AS. Le BNFE était réalisé en injectant 25 ml de Ropivacaïne à 5mg/ml autour du nerf fémoral, sous guidage échographique. La douleur était évaluée sur une échelle numérique, au repos et à la mobilisation, à l’arrivée puis 30 et 60 minutes après l’analgésie. Le critère de jugement principal était l’efficacité du BNFE jugée sur la réduction de la douleur à 60 minutes. Le critère de jugement secondaire était le taux de succès du BNFE défini par l’anesthésie ou l’hypoesthésie de la face antérieure de la cuisse au froid à 30 minutes.

Résultats : De décembre 2013 à décembre 2015, 188 patients (âge moyen 82 +/- 12 ans, sex ratio 0,27) ont été inclus. 59 ont reçu un BNFE sans complication, avec un taux de succès de 76% (IC95% [64-88]). La réduction de la douleur était plus importante après BNFE qu’après AS (Tableau 1).

Conclusion : Le BNFE réalisé par l’urgentiste est réussi dans 76% des cas et réduit significativement la douleur à la mobilisation. C'est une technique sûre qui réduit la consommation de morphiniques.

 


Sophie BORDERES (médecin - assistante DESC MU) (Orateur, Lourdes)
08:00 - 09:00 #9074 - P056 Evaluation d'un protocole de morphine orale à l'accueil des urgences.
P056 Evaluation d'un protocole de morphine orale à l'accueil des urgences.

Objectifs : Evaluation d’un protocole de prescription déléguée de morphine à l’accueil des urgences.

Matériels et Méthodes : Etude rétrospective observationnelle de janvier à avril 2016, réalisée dans un service d’urgences hospitalier ayant reçu 36400 patients adultes en 2015. Evaluation d’un protocole rédigé dans le service, validé par le CLUD et présenté aux équipes médicales et paramédicales des urgences qui consiste en l’administration par l’IOA d’Oramorph® en dose unique de 8 gouttes chez adulte de 18 à 75 ans ou une demi-dose de 4 gouttes chez le patient âgé de plus de 75 ans, l’insuffisant rénal, l’insuffisant respiratoire chronique et l’insuffisant hépatique. Traçabilité de l’administration par l’IOA dans le DMU et dans le registre des stupéfiants et surveillance consistant en une réévaluation de la douleur au bout de 45 minutes et la recherche d’effets secondaires. Inclusion de tous les patients âgés de plus de 18 ans ayant reçu de l’Oramorph® dans le service (accueil ou non). Analyse des données dans la population de l’étude puis sous forme de deux groupes : protocole (patients ayant reçu l’Oramorph® par l’IOA dans le cadre du protocole) et hors protocole (dispensation classique sur prescription médicale) comparés par le test de Khi2.

Résultats : Inclusion de 138 patients ayant reçu de l’Oramorph®, 65% groupe protocole et 35% groupe hors protocole. EVA moyenne de 8 à l’arrivée. EVA moyenne du groupe protocole (8) significativement supérieur au groupe hors protocole (6) (p < 0.001). Baisse significative (p < 0.001) entre la première EVA et l’EVA de contrôle dans la population de l’étude. La moyenne de la différence d’EVA du groupe protocole (-5) est significativement supérieure à celle du groupe hors protocole (-3) (p=0.002). 1% d’effets secondaires dans toute la population de l’étude (vomissements). Le nombre de patients dont la douleur a été réévalués dans le délai de 45 min est significativement supérieur dans le groupe protocole (30%) par rapport hors protocole (18%) (p=0.028). La dose d’Oramorph® est adaptée chez 90% des patients dans le groupe protocole.

Conclusion : Le protocole permet de soulager les douleurs intenses dès l’accueil, au prix d’effets secondaires rares et non graves. La réévaluation de la douleur reste insuffisante.


Anaïs ROUMIEU (ASSISTANTE SPECIALISEE) (Orateur, Villefranche-sur-Saône)
08:00 - 09:00 #9164 - P057 Protocole d'antalgie médico-déléguée par l'infirmière de tri aux urgences : incidence et analyse des motifs de refus des patients.
P057 Protocole d'antalgie médico-déléguée par l'infirmière de tri aux urgences : incidence et analyse des motifs de refus des patients.

Introduction:

Les protocoles d'antalgie médico-déléguée sont fréquemment utilisés aux urgences car ils permettent d’offrir une réduction plus rapide de la douleur. Certains patients déclinent les antalgiques proposés mais les raisons de ce refus n’ont fait l’objet que de peu de recherche. Cette étude analyse les motifs de refus des patients adultes au tri des urgences d'un hôpital tertiaire.

Matériel et méthode:

Analyse rétrospective des données saisies par l'infirmière de tri dans son logiciel de tri ; ce dernier  inclut le module d'antalgie médico-déléguée permettant de délivrer du paracétamol, de l'ibuprofène, du tramadol, et de documenter le refus et éventuellement son motif.

Résultats:

Entre janvier 2013 et avril 2014, 39’797 patients triés éligibles pour une antalgie et 996 (2.5%) refus identifiés: 56% hommes, âge moyen 41 +/- 19 ans ; douleur traumatique dans 56% avec intensité (par échelle verbale numérique = EVN) moyenne de 5.0 +/- 2.2 ; 28% des refus pour EVN < 4, 49% pour EVN 4-6 et 23% pour EVN 7-10; 7 types de motifs de refus documentés dans 195 cas (19.7%): douleur supportable 44% (dont 45% EVN < 4, 44% EVN 4-6 et 11% EVN 7-10), attente du médecin ou d’un diagnostic 17%, peur des effets secondaires 8%, refus de la molécule proposée 7%, inefficacité présupposée de l’antalgie 5%, refus de la voie d’administration 4% et divers autres 15%.

Discussion:

A notre connaissance, cette étude est la plus large analyse des refus d’antalgie au tri. Nos résultats montrent que ces refus sont le fait d’une minorité de patients. Leurs motifs spécifiques ne sont malheureusement retrouvés que dans moins de 20% des cas, le plus fréquent étant une douleur jugée supportable, alors même que plus de la moitié a une douleur considérée comme modérée à sévère sur la base de l’EVN. Même si les refus sont proportionnellement rares, ils concernent des patients avec des douleurs importantes. L’absence d’une documentation systématique des motifs est un frein à une meilleure compréhension des causes du refus, et donc une opportunité manquée de mieux répondre aux besoins des patients.

Conclusion:

Une étude prospective et approfondie des motifs de refus d’antalgie médico-déléguée au tri est souhaitable pour espérer en comprendre les racines et mettre en place des stratégies d’information aux patients susceptibles d’en réduire l’incidence.


Yvan FOURNIER (Médecin) (Orateur, Payerne, Suisse)
08:00 - 09:00 #9190 - P058 Évaluation du respect et de la sécurité d'un protocole d'analgésie procédurale en Smur.
P058 Évaluation du respect et de la sécurité d'un protocole d'analgésie procédurale en Smur.

Introduction :L'analgésie procédurale est une technique validée aux Urgences, sous réserve du respect de protocoles. En Smur, malgré un intérêt potentiel certain, très peu d'études sont publiées sur son utilisation et sa sécurité. Objectif :Évaluer le respect d'un protocole d'analgésie procédurale en situation extrahospitalière (APESEH) et en décrire les effets indésirables (EI).

Matériel et méthode :Étude observationnelle, prospective, bi centrique entre le 18/05/2015 et le 30/11/2016 : Patients éligibles : Age > 14 ans avec nécessité d'un geste douloureux de courte durée. Contre-indications (CI) : allergie kétamine ou midazolam, ivresse, PAM < 60 mmHg, polytraumatisé, SpO2 < 90% en air ambiant, GCS < 13, pas d'accès immédiat aux VAS. Schéma thérapeutique : midazolam 0,02mg/kg + kétamine 0,5mg/kg renouvelable si besoin 2 fois par intervalle de 3 mn pour un score de Ramsay cible à 5. Analgésie complémentaire possible Monitorage incluant la FV par l'ETCO2. Critères de jugement : 1) Taux de respect du protocole. 2) Fréquence et type d'EI, 3) Intérêt du monitorage de la FV par l'ETCO2. Avis favorable du CPP.

Résultats :93 patients éligibles et 71 analysés (CI = 18 ; Données manquantes = 4). Concernant le respect du protocole : indications (100%) ; CI (100%), posologies : midazolam (81%), kétamine (80%).  38 (53%) EI relevés : Bradypnée : n = 19 (27%) ; Hypertension : n = 14 (20%) ; Hallucinations : n = 12 (17%) ; Hypotension : n = 11 (15%) ; Tachycardie : n = 10 (14%) ; Agitation : n = 7 (10%) ; Apnée : n = 3 (4%) ; Désaturation inférieure à 87% : n = 2 (3%) ; Tachypnée : n = 1 (1,5%) ; Bradycardie : n = 1 (1,5%) ; Vomissements : n = 1 (1,5%). Aucune conséquence clinique en lien avec les EI n'a été notée. La survenue des EI est indépendante de la dose de morphine associée ou de l'âge. La tolérance du capteur très bonne ou bonne : n = 65 (91%). Apnées (n = 3) détectées plus précocement par l'ETCO2 (FV) que par la SpO2. 66 (84%) patients étaient très satisfaits ou satisfaits de la prise en charge de leur douleur.

Conclusion :Les EI soient fréquents mais pas plus qu'en intrahospitalier. Le respect du protocole APESEH et des contre-indications liées au patient et/ou à l'environnement permet d'appliquer cette thérapeutique en sécurité en Smur. Le monitorage de la FV par l'ETCO2 améliore la détection des apnées et doit être systématique.


Anthony MILLET (MEDECIN) (Orateur, Laval)
08:00 - 09:00 #9488 - P059 Caractéristiques épidémiologiques des patients drépanocytaires consultant au service d’Accueil des Urgences (SAU) pour crise vasoocclusive : étude descriptive rétrospective monocentrique.
P059 Caractéristiques épidémiologiques des patients drépanocytaires consultant au service d’Accueil des Urgences (SAU) pour crise vasoocclusive : étude descriptive rétrospective monocentrique.

Introduction : La drépanocytose est devenue la première maladie génétique en France avec près de 15.000 personnes touchées en 2015 et 20.000 prévues en 2020. La crise vasoocclusive (CVO) engendre de vives douleurs osseuses nécessitant une prise en charge rapide par des antalgiques majeurs aux Urgences. La complication principale est le Syndrome Thoracique Aigu (STA). Nous rapportons ici une étude épidémiologique descriptive monocentrique de CVO vues au SAU sur 1 an.

Résultats : En 2015, 891 passages pour CVO ont été recensés concernant un total de 424 patients, 329(77%) patients sont venus 1 ou 2 fois dans l’année, 39(9%) 3 fois et 10(2%) sont venus plus de 10 fois représentant à eux seuls près de 139(16%) passages. A partir du SAU, 310(35%) des patients ont été rapidement soulagés permettant leur sortie après une courte hospitalisation à l’Unité d’Observation de moins de 24h, tandis que pour les 65% patients restant, une hospitalisation en service de Médecine a été nécessaire pour une durée moyenne (écart-type) de 4 ± 2 jours. Parmi les 581 patients hospitalisés > 24 h, 116(20%) ont développé un STA en moyenne (écart-type) dans les 4 ± 1.2 jours.  En analyse multivariée, les facteurs cliniques et biologiques prédictifs de développer un STA à J1 étaient : présence de douleurs lombaires [RR 6.4, IC95% 2.4-17, p<0.001], leucocytes > 11x109/L [RR 3.19, IC95% 1.17-8.72, p=0.024] et Réticulocytes > 216x109/L [RR 8.6, IC95% 3.01-25, p<0.001].

Conclusion : La CVO devient un motif régulier de recours au SAU, une minorité de patients drépanocytaires avec un profil de gravité particulier représente une part conséquente des passages. Des critères prédictifs de STA semblent se dégager dès la prise en charge au SAU. Les urgentistes doivent se former à cette pathologie de plus en plus fréquente en France.


Sabine BRESSAND (CCA) (Orateur, Créteil)
08:00 - 09:00 #9519 - P060 Modalités d’analgésie sédation procédurale en urgences extra-hospitalières : une enquête nationale.
P060 Modalités d’analgésie sédation procédurale en urgences extra-hospitalières : une enquête nationale.

Introduction 

Evaluation des modalités d’Analgésie-Sédation Procédurales dans les SMURs à l‘aune des RFE de 2010.

Méthode

Proposition par téléphone au médecin de permanence dans chaque SMUR de métropole, du cas d’un patient avec une fracture fémorale.

Résultats

Sur 309/384 SMURs (80%), 42 modalités d’ASP différentes ont été proposées.

Conclusion

Modalités d’ASP hétérogènes, taux de protocoles assez faible et RFE peu connues : ceci ne préjuge pas de l’efficacité des modalités proposées.


Marine SERRES (Médecin urgentiste) (Orateur, DAX)
08:00 - 09:00 #9709 - P061 Protocole de sécurisation de la sédation analgésie procédurale aux urgences : résultats sur 12 mois et 170 patients.
P061 Protocole de sécurisation de la sédation analgésie procédurale aux urgences : résultats sur 12 mois et 170 patients.

OBJECTIF : la sédation procédurale (SAP) permet de réaliser confortablement des réductions-immobilisations de fractures ou luxations, mais présente des risques liés aux effets indésirables (EI) potentiels des molécules utilisées, notamment cardiorespiratoires.

Pour sécuriser cette pratique aux urgences, nous avons mis en place un protocole avec feuille de recueil à remplir pour chaque SAP.

METHODES : le protocole permettait d’aider l’urgentiste à sélectionner le patient éligible (absence de comorbidités et de critères pouvant altérer l’hémodynamique et la ventilation), de standardiser la préparation avant la SAP (installation en SAUV, préoxygénation et monitorage avec capnographie) puis de recueillir les éventuels EI, ainsi que leurs prises en charge (PEC).

De façon prospective sur 12 mois, nous avons recueilli 170 feuilles de recueil.

RESULTATS : dans plus de 90% des cas, le score ASA du patient était à 1 ou 2. L’âge médian était de 55 ans (18 à 103 ans). 80% des SAP ont été faites sous propofol, 11% sous kétofol et 9% sous kétamine. Aucun patient n’a désaturé à moins de 90%. Aucune complication n’a nécessité d’intubation en urgence, d’hospitalisation imprévue ou de morbidité particulière.

Les patients ayant reçu du propofol (116 mg en 3 bolus en moyenne) avaient 54 ans en moyenne et ont présenté dans 12,6% des cas une apnée obstructive ayant nécessité brièvement une subluxation de la mâchoire (SLM) pour libération des voies aériennes. Un patient a présenté une hypotension ayant nécessité un remplissage < 500 ml de sérum salé.

Les patients ayant reçu du kétofol (44 mg de kétamine + 96 mg de propofol en moyenne) avaient 60 ans en moyenne et ont présenté dans 30% des cas une apnée obstructive ayant nécessité brièvement une SLM.

Les patients ayant reçu de la kétamine (65 mg en moyenne) avaient 56 ans en moyenne et ont présenté dans 7% des cas une apnée obstructive ayant nécessité brièvement une SLM.

Deux patients seulement ont été pris au BAVU (un sous propofol + un sous kétofol), mais n’avaient pas désaturé au préalable.

La satisfaction des patients étaient très élevée (>9/10 dans 90% des cas).

CONCLUSION : notre protocole de sélection du patient éligible, de préparation et de surveillance nous a permis de procurer un confort très satisfaisant aux patients recevant une SAP pour réduction de fractures ou de luxations, tout en la sécurisant, y compris sous propofol.


Marjorie VIVO (Médecin) (Orateur, Nice)
08:00 - 09:00 #9736 - P062 Prise en charge de la douleur : impact de 5 ans d'évaluation. Et nouvelles résolutions.
P062 Prise en charge de la douleur : impact de 5 ans d'évaluation. Et nouvelles résolutions.

Introduction

La prise en charge de la douleur est un enjeu majeur aux Urgences. Son évaluation régulière est nécessaire à l'ajustement des pratiques. Nous avons par un audit évolutif mis en place une évaluation continue de la prise en charge de la douleur aux urgences, audit dont la forme est remise en cuase chaque année.

Méthodologie

Après des audits ponctuels de 2012 à 2014, nous avons mis en place depuis 2015, au sein de notre service d'urgence privé un audit quotidien de 3 dossiers, suivant essentiellement 3 indicateurs ont été suivis: taux d'évaluation initiale de la douleur - par l'infirmier d'accueil et d'orientation (EN1), taux de traitement antalgique si EN1 > 3 (ttt), taux de réévaluation à distance en cas de ttt antalgique (EN2).

Résultats

De 2012 à Août 2016, pour les 3 indicateurs suivis (EN1, EN2, TTT), les résultats sont présentés dans le tableau joint.

Conclusion

Il aura fallu quatre ans d'audits de 2012 à 2015, de diffusion des résultats, pour obtenir une progressive adhésion de l'ensemble du personnel sur l'intérêt de tracer chacun des actes réalisés. La stagnation constatée en 2016 nous a conduit à modifier cette approche, par la mise en place d'entretiens réguliers sur questionnaires dont nous mesurerons l’impact en 2017 sur l’évolution des 3 indicateurs, toujours suivis sur audits sur dossiers.


Corinne DUCONGE (Orateur, Nogent-sur-Marne)
Salle 252B

"Vendredi 02 juin"

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PM-DOUL2
08:00 - 09:00

Posters Médecins
Douleur 2

Modérateur : Bénédicte DOUAY (Médecin) (Paris)
08:00 - 09:00 #9031 - P063 Impact d’une formation courte à l’anesthésie locorégionale sur les connaissances et les pratiques des urgentistes.
P063 Impact d’une formation courte à l’anesthésie locorégionale sur les connaissances et les pratiques des urgentistes.

Introduction : L’anesthésie locorégionale (ALR) est une des techniques validées pour la prise en charge de la douleur dans les services d’urgences. Alors que le concept d’analgésie multimodale se développe dans les services d'urgence l’utilisation de l’ALR reste encore limitée en grande partie à cause d’un manque de formation. L’objectif de notre travail était d’évaluer l’impact d’une formation courte à l’ALR dispensée à des médecins urgentistes. Matériel et méthodes : Une étude observationnelle, mono-centrique, de type avant/après, a été menée dans le service des urgences d’un centre hospitalier référent départemental français. Il s’agissait d’une formation à l’ALR d’une journée, théorique et pratique avec ateliers de simulations, dispensée à des urgentistes séniors ou juniors et encadrée par des médecins anesthésistes réanimateurs et des chirurgiens. Les participants devaient répondre à des questionnaires avant, immédiatement après la formation, puis à trois mois (m3). Ils concernaient le nombre de gestes d’ALR, la satisfaction, les connaissances et les performances estimées. Résultats : Vingt et un participants ont répondu à l’ensemble des questionnaires. Il n’existait pas de différence significative entre le nombre de gestes d’ALR avant puis à m3. À m3, les participants déclaraient mieux connaitre les contre-indications de l’ALR (OR 0,1, p=0,006), les molécules (OR 0,08, p=0,002) et les complications possibles (n=7 à j0, n=21 à m3, OR=NC, p < 0,001). Le niveau de connaissance estimé sur 10 avait progressé de 2,81±1,57 à 5,86±1,49 (p < 0,001). Les niveaux de performance estimés à m3 avaient progressé de manière significative pour chaque type de bloc enseignés. La qualité de la formation était évaluée à 8,38±1,02 sur 10 et tous les participants déclaraient recommander cette formation et estimaient qu’elle devrait faire partie des enseignements de médecine d’urgence. Conclusion : Même si notre étude n’a pas montré une utilisation plus importante de l’ALR après la formation à des médecins urgentistes, il semble cependant que cette formation ait permis aux participants de mieux connaitre cet outil et de se sentir plus performants en l’utilisant. Il parait nécessaire de développer des formations similaires pour promouvoir le développement de l’ALR dans nos services d’urgence.


Antoine DUCONGÉ (Praticien Hospitalier) (Orateur, La Rochelle)
08:00 - 09:00 #9122 - P064 Etude de pratique sur l’utilisation du Gamma-OH en médecine d’urgence pré-hospitalière.
P064 Etude de pratique sur l’utilisation du Gamma-OH en médecine d’urgence pré-hospitalière.

Introduction : Près de 50 ans après sa découverte, le Gamma-OH (GOH) est de moins en moins utilisé en médecine d’urgence pré-hospitalière, malgré une bonne tolérance hémodynamique et sa facilité d’utilisation. En l’absence d’étude de pratique récente, nous nous sommes fixés comme objectif principal de rapporter ses indications les plus fréquentes dans le contexte pré-hospitalier actuel. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer le respect de sa bonne utilisation, les produits anesthésiques associés ainsi que la survenue de complications.

Matériels et méthodes : Etude de pratique rétrospective monocentrique dans un SMUR.  Critères d’inclusion : tout patient ayant bénéficié d’une administration de GOH en situation pré-hospitalière. Les données recueillies à partir des feuilles d’observation médicales, étaient d’ordre épidémiologique, clinique, thérapeutique et sécuritaire.

Résultats : Du 01/01/2015 au 31/12/2015, 111 patients ont été inclus, d’âge moyen de 51 ans [3-91] avec 81 (73%) hommes.  La prescription de GOH concernait : dans 61 (55%) cas un arrêt cardiaque (AC) après reprise d’une activité circulatoire spontanée, dans 19 (17%) cas un coma, dans 17 (15,3%) cas un traumatisé grave dont 9 associés à un traumatisme crânien grave (TCG), dans 7 (6,3%) cas un TCG isolé, dans 6 (5,4%) cas une détresse respiratoire aiguë avec trouble de conscience, dans un cas un patient brûlé. Après intubation orotrachéale, l’entretien de la sédation a fait appel au GOH seul dans 26 (23,4%) cas ; par GOH associé au sufentanyl dans 27 (24 %) cas et par GOH +midazolam+ sufentanyl dans 54 (48,6%) cas.

Chez les adultes (n=109) la dose administrée initiale était de 60 mg/kg dans la majorité des cas (85 %) conformément aux recommandations et de 30 mg/kg dans 10% des cas. Aucune complication de type anaphylactique n’a été rapportée. Seuls 2 épisodes d’hypotension ont été observés chez des patients ayant reçu conjointement du midazolam.

Discussion : Par sa facilité d’utilisation et un faible taux de complications, le Gamma-OH s’avère encore aujourd’hui être un produit pertinent en situation pré-hospitalière ou en médecine de catastrophe.  Le GOH garde la faveur des urgentistes pré-hospitaliers de notre SMUR surtout dans les cas d’AC ou de traumatisme grave. Ces préférences s’expliquent par la facilitation de la gestion de l’anesthésie notamment lors de brancardages difficiles. Une étude prospective mérite d’être démarrée pour le comparer aux autres produits disponibles.


Amandine ABRIAT (urgentiste) (Orateur, Paris)
08:00 - 09:00 #9160 - P065 Evaluation de la prise en charge de la douleur dans un service d'accueil des urgences.
P065 Evaluation de la prise en charge de la douleur dans un service d'accueil des urgences.

Introduction: Absorber le flux de patients tout en intégrant la prise en charge de la douleur relève d'un défi permanent aux urgences. L’objectif de l'étude est de vérifier si les pratiques d'un SAU répondent aux recommandations sur la douleur. 

Matériel et méthode: Une étude observationnelle prospective a été réalisée sur 4 jours consécutifs en heures ouvrables au SAU. Les données ont été collectées à partir des dossiers et de questionnaires d'entrée et de sortie. L’inclusion concernait les patients avec une EVA supérieure à 3, éligibles à une antalgie appropriée sans délai.

Résultats: 80 patients ont été inclus. Le motif de venue n'influençait pas la traçabilité de la douleur (p=0,67). L'orientation par l'infirmier d'accueil ne dépendait pas de la douleur estimée (p=0,09): 58% des patients étudiés sont restés en salle d’attente primaire avant la consultation médicale. Or, 55% des douleurs incluses étaient sévères, et auraient dû rapidement bénéficié de morphiniques. Seuls 42% des patients douloureux ont reçu un antalgique dès l'admission. Les douleurs de l’appareil locomoteur représentaient 60% des inclusions, dont 43% de douleurs périphériques. Aucun glaçage et/ou immobilisation n'a été instauré par l'IAO.  L’évaluation intermédiaire (après une première mesure antalgique) a été notée pour 95% des dossiers, majoritairement par les médecins (98%). Seuls 2,5% des douleurs sévères ont été corrigés immédiatement par une antalgie de palier 3 comme préconisé par les recommandations officielles. 15% des patients ont développé des effets secondaires au traitement antalgique entrepris aux urgences. L’évaluation de sortie manquait dans 18% des dossiers. 69% des patients inclus sont sortis avec une douleur modérée à sévère: la plupart (56%) des douleurs modérées sont restées inchangées au décours de leur prise en charge. 40% des patients avec une EVA > 6 le sont restés en évaluation intermédiaire et de sortie . 

Discussion et conclusion: L'objectif de soulagement n'a globalement pas été atteint. Des points faibles ont ainsi été repérés: l'évaluation et le traitement de la douleur. Ils ont fait l’objet de mesures correctives, ciblant l'évaluation systématique de la douleur, la formation et la responsabilisation du personnel, et la mise en place de prescriptions déléguées actualisées. Le contrôle de l'impact de ces initiatives se déroulera en mars 2017 en poursuivant le but d'optimiser la prise en charge de la douleur aux urgences. 

 

 


Katia AYMART (médecin militaire) (Orateur, Clamart)
08:00 - 09:00 #9276 - P066 Evaluation de l'utilisation de la kétamine aux urgences : focus sur l'analgésie procédurale.
P066 Evaluation de l'utilisation de la kétamine aux urgences : focus sur l'analgésie procédurale.

Introduction : la kétamine, agent anesthésique à forte dose et antalgique à faible dose, semble être une alternative aux opioïdes lors des analgésies multimodales. La SFAR a réactualisé dans ce sens ses recommandations en 2010, l’incluant dans les protocoles de sédation, d’analgésie multimodale et d’intubation. Objectif : décrire l’utilisation de la kétamine dans deux structure d’urgences. Connaître ses indications, ses posologies, les traitements associés, les effets secondaires et le profil des patients chez qui elle est utilisée. Matériel et méthodes : étude observationnelle, rétrospective et multicentrique dans deux hôpitaux dont un universitaire et l’autre général. Tout patient de 15 ans et plus se présentant aux urgences du 1/01/2011 au 31/12/2015 ayant reçu de la kétamine était inclus. Un questionnaire a été envoyé aux médecins travaillant dans ces services d’urgences. Résultats : 320 patients ont été inclus dont 61,3% d’hommes. L’âge médian était de 47 ans. Les hommes de moins de 30 ans représentaient la majeure partie des patients. Les indications principales étaient traumatologiques (81%). Les procédures les plus fréquentes étaient les réductions de fractures ou de luxation, réalisées avec succès dans 89% des cas. Les traitements utilisés en association étaient le midazolam (68%), le paracétamol (45%) et la morphine (38%). Peu d’effets secondaires ont été relevés (4%). L’EVA était améliorée de 2,7 points (p < 0,001) en moyenne après l’injection de kétamine. Les patients étaient majoritairement orientés en orthopédie (36%) ou au domicile (28%). Le taux de réponse au questionnaire était de 36%. La kétamine est utilisée par 82% des médecins, de façon hebdomadaire dans 55% des cas. Cependant, 82% d'entre eux n'ont pas de protocole de service pour l'utilisation de la kétamine. Conclusion : la kétamine est efficace et sûre lors des analgésies procédurales avec peu d’effets secondaires. Son utilisation nécessite des protocoles spécifiques afin d'harmoniser les pratiques et d'optimiser son usage en médecine d’urgence.


Céline PROST (Orateur, Lyon)
08:00 - 09:00 #9383 - P067 Évaluation de la douleur aiguë aux urgences: Comparaison de deux échelles d'évaluation de la douleur: l’échelle verbale simple (EVS) et l’échelle visuelle analogique (EVA).
P067 Évaluation de la douleur aiguë aux urgences: Comparaison de deux échelles d'évaluation de la douleur: l’échelle verbale simple (EVS) et l’échelle visuelle analogique (EVA).

Introduction: La douleur aigue constitue un problème majeur observé quotidiennement aux services des urgences. Sa prise en charge passe par son évaluation systématique et sa surveillance au cours du traitement aux urgences. L'objectif principal de cette étude est de comparer deux échelles de mesure de la douleur (EVA et EVS) aux urgences en déterminant leur niveau de corrélation. Un objectif secondaire est de déterminer la méthode préférée pour la mesure de la douleur chez le personnel soignant.

Matériels et méthode: Il s’agit d’une étude observationnelle prospective multicentrique des patients consultant pour douleur aigue aux deux services des urgences de la région.  La collecte de données a intéressé tous les patients ayant consulté pour douleur aigue pendant une période totale d'un mois. 

Résultats: On a inclus au total 500 patients. A l’admission, la moyenne de l’EVA est de 75,10, celle de l’EVS est de 3,13. L’étude de la corrélation entre les deux mesures de l’EVS et de l’EVA à l’admission aux urgences montre une forte corrélation, statistiquement significative (p < 0.001, coefficient de Pearson: r=0.821). Il en est de même pour l’évaluation à une heure (p < 0.001, coefficient de Pearson: r=0.799). Par contre, la corrélation entre les deux échelles à 30 minutes est faible (p < 0.001, coefficient de Pearson: r=0.288).

Concernant les préférences du personnel soignant, 66 personnes (44 %) préfèrent l’EVA contre 31 personnes (soit 20,7%) qui préfèrent l’EVS.

Discussion: L'EVS et l’EVA sont toutes les deux des échelles de mesure fiables et puissantes. Elles sont quasi-équivalentes pour un usage clinique et sont similaires de point de vue efficacité. Le choix dépend des caractéristiques de la population ainsi que de la préférence et de la maitrise du personnel médical et paramédical. Les facteurs clés à retenir pour le choix de l’une où l’autre, sont : l’altération de la fonction cognitive et le délai pour la surveillance des changements dans le temps. Ces deux facteurs placent l’EVS comme instrument de choix dans ces circonstances. Ainsi, il est raisonnable de dire que le plus important dans le choix de la méthode n’est pas le type d'échelle en soi, mais les conditions liées à son utilisation.

Conclusion: Les deux échelles d'évaluation de la douleur sont proportionnelles l’une par rapport à l’autre et pourraient être utilisées d’une façon interchangeable en fonction de la préférence des patients et de la maitrise des soignants.


Naoufel CHEBILI (médecin) (Orateur, Sousse, Tunisie)
08:00 - 09:00 #9467 - P068 Analyse des sédations-analgésies dans un service d’urgence.
P068 Analyse des sédations-analgésies dans un service d’urgence.


 Introduction : la sédation-analgésie (SA) pour les procédures douloureuses est de plus en plus fréquemment réalisée par les médecins urgentistes.

Matériel et Méthode : récolte prospective et standardisée des SA réalisées par les urgentistes dans un hôpital universitaire durant la période 2012 à 2016. La posologie des molécules utilisées est exprimée en moyenne ± déviation standard.

Résultats : 524 SA ont été réalisées dans les situations principales suivantes : luxations articulaires (41%), fractures (38%), abcès (9%). L’âge moyen était de 40±21 ans, 78% des patients étaient à jeun et majoritairement des hommes (58%). La molécule préférentiellement utilisée (43%) a été le propofol (100±58 mg)  associé dans 78% des cas à du fentanyl (92±60 mcg). Les autres molécules ont été : le midazolam (16%; 2.3±1.6 mg) associé dans 85% des cas à du fentanyl (108±59 mcg), la kétamine (18%; 85±43 mg) et le MEOPA (21%).La SA a été réussie dans 92% des procédures, indépendamment du type de molécule utilisée. Des effets indésirables ont été recensés dans 14% des cas (Table). Aucune complication majeure n’a été documentée.

Discussion : dans 18% des cas la réussite de la SA ou les effets indésirables n’ont pas été documentés, constituant une limite de notre étude.

Conclusion : la SA par les urgentistes telle que réalisée dans notre service paraît efficace et sûre. Une meilleure exhaustivité de la récolte de données permettra de confirmer ces résultats et d’assurer un contrôle de qualité pérenne.


Emmanuelle GUYOT (médecin associé) (Orateur, LAUSANNE, Suisse)
08:00 - 09:00 #9564 - P069 Prise en charge de la douleur aux urgences: Evaluation des connaissances.
P069 Prise en charge de la douleur aux urgences: Evaluation des connaissances.

Introduction : La douleur aiguë est un symptôme fréquemment rencontré en médecine d'urgence. Elle constitue un signal d'alerte d'une affection potentiellement grave et traduit la souffrance du sujet. Cependant, elle reste encore insuffisamment traitée. Notre travail a pour objectif d'évaluer les connaissances du personnel des urgences et leur adhésion aux recommandations en matière d'évaluation de la douleur et d'analgésie.

Matériel et méthode : Il s'agit d'une étude descriptive transverale, menée au cours du 1er trimestre 2016, auprès du personnel médical et paramédical deux services des urgences de la région. Elle a été réalisée à l'aide d'un questionnaire rempli de façon anonyme recueillant des données sociodémographiques, des connaissances théoriques ainsi que des pratiques quotidiennes en matière d'analgésie.

Résultats : Le questionnaire a été rempli par 40 personnes agents. Il s'agit de 28 infirmiers et 12 jeunes médecins (internes et résidents). 75% du personnel est agé de moins de 35 ans. 70% ont une expérience de moins de 5 ans. 

80% connaît un ou plusieurs moyens d'évaluation de la douleur. Tout le personnel interrogé cite les antalgiques de paliers I ainsi que leurs indications, 57.5% cite des antalgiques II et 97.5% reconnait  les morphiniques comme antalgique III. 90% des personnes interrogées connaît le protocole de titration de la morphine. Concernant ses effets indésirables, l'insuffisance respiratoire est rapporté dans 55% des cas et les nausées dans 30% des cas. Quand aux contre-indications, la détresse respiratoire a été rapportée par 2 personnes. 

Pratiques quotidiennes : 57.5% du personnel trouve que l'EVA est un bon moyen d'évaluation de la douleur mais personne ne l'utilise en pratique. 87.5% ont déjà administré des antalgiques du palier I, 7.5% des antalgiques II et 80% des morphiniques. 45% des soignants a déjà utilisé des moyens non pharmacologiques pour l'analgésie tels que la pose d’attelles et l'application de vessie de glace.

47.5% du personnel interrogé affirme l’existence d'un protocole de prise en charge de la douleur. Seulement 12.5% a déjà suivi une formation dédiée à l'analgésie.

Conclusion : L'amélioration de la prise en charge de la douleur est possible et repose sur une meilleure sensibilisation du personnel soignant, médecins et paramédicaux, une évaluation rigoureuse de cette douleur par les échelles d'autoévaluation, la mise en place de protocoles thérapeutiques locaux adaptés et des formations ciblées et continues.


Naoufel CHEBILI (médecin) (Orateur, Sousse, Tunisie)
08:00 - 09:00 #9597 - P070 Initiation de la pratique de l’hypnose dans un service des urgences.
P070 Initiation de la pratique de l’hypnose dans un service des urgences.

Introduction: L’hypnose est désormais utilisée dans le secteur hospitalier dans le cadre de la prise en charge des patients aux urgences et en anesthésie. L’hypnose est un « outil de premier choix pour tout phénomène douloureux ou anxieux ». Elle modifie la relation médecin-patient, en apportant du confort au patient qui est reconnu et entendu dans sa souffrance grâce à cette relation de confiance. Ce confort peut bénéficier également au praticien pour faciliter certains soins à caractère douloureux.

L’objectif de ce travail est de rapporter notre expérience dans l’initiation de l’hypnose dans notre service des urgences essentiellement pour l’analgésie et la réduction de la composante anxieuse.

Matériel et méthode: On a trié des consultants pour douleur ou anxiété chez qui on a éliminé une urgence. Les séances d’hypnose étaient pratiquées par des praticiens diplomés en hypnose dans un environnement convenable au sein du service. L’hypnose est  basée sur le transe progressive et la compétition.

Résultats: Au total on a 10 patients (moy d’âge= 34 ans) dont 8femmes et 2 hommes. L’hypnose était à but antalgique dans 4 cas et à but anxiolytique dans 6cas. Les plaintes sont : céphalée, arthralgies invalidentes, douleurs abdominales, algie de la face. Pour les autres, c’est des sujets en post tentatives suicidaires ou dans d’autres cas pour gérer une crise de nerf ou une anxiété liée à un acte  de soin programmé. L’hypnose était pour augmenter leur estime de soi et prévenir la récidivité. Les séances d’hypnose ont duré en moy 45 mn. Les résultats étaient une nette amélioration avec une EVA de sortie< 3 pour tous les patients et une satisfaction des patients.

 Conclusion: Aux urgences, le facteur émotionnel est prédominant, l’hypnose est une technique très intéressante surtout dans la préparation des patients aux procédures ou soins douloureux. 


Lotfi BOUKADIDA (Orateur, Sousse, Tunisie)
Salle 252B-Zone posters 2

"Vendredi 02 juin"

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PE-02
08:00 - 09:00

Petit-Déjeuner Expert
Échographie pleuro-pulmonaire

Modérateur : Tomislav PETROVIC (PHTP) (Bobigny)
Conférencier : Daniel LICHTENSTEIN (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
Quelle est la performance diagnostique de l’échographie pulmonaire chez le patient dyspnéique ? Quel matériel utiliser (sonde, échographes, réglages) ? Quels sont les freins à l’utilisation de la technique dans les services d’urgences et comment y faire face ?
Plateau TV
08:30

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EA-08
08:30 - 10:00

Etat de l'Art
HEMOSTASE du polytraumatisé

Modérateurs : Hayatte AKODAD (Médecin) (Bobigny), Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Grenoble)
Coordonnateur : Francois-Xavier AGERON (Coordonnateur, LAUSANNE, Suisse)
Quelles sont les éléments de surveillance biologique du saignement chez le traumatisé ? Quels sont les différents moyens à notre disposition pour stopper le saignement ?
08:30 - 10:00 Interprétation des résultats biologiques. Albrice LEVRAT (Conférencier, ANNECY)
08:30 - 10:00 Hémostase mécanique. Romain KEDZIEREWICZ (MD) (Conférencier, Brignoles)
08:30 - 10:00 Hémostase pharmacologique. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
08:30 - 10:00 Embolisation et traitement conservateur. Mathieu RAUX (Responsable d'unité) (Conférencier, PARIS)
Amphi Bleu

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CMS-04
08:30 - 10:00

Conférence Médico-Soignants
NRBC

Modérateurs : Bruno GARRIGUE (IADE cadre de santé) (Bonnay), Stéphane TRAVERS (Médecin) (Paris)
Coordonnateur : Stéphane TRAVERS (Coordonnateur, Paris)
Quelles sont les indications et les modalités de la décontamination d’urgence en pratique civile ? Quelles sont les indications et les modalités d'emploi pour les antidotes ? Quels sont les principes de prise en charge préhospitalière du blessé radio-contaminé ? Comment organiser l’accueil d’un blessé radio-contaminé en structure d’urgence non spécialisée ?
Quelles sont les spécificités du risque NRBC en termes d’impact sur les soignants ? Comment préparer puis suivre les équipes confrontées au risque NRBC ?
08:30 - 10:00 Intoxication aux toxiques de guerre : décontamination d'urgence et prise en charge initiale. Fréderic DORANDEU (Adjoint au directeur scientifique) (Conférencier, Brétigny-sur-Orge)
08:30 - 10:00 Accueil du radio-contaminé. Fabrice ENTINE (Conférencier, Clamart)
08:30 - 10:00 Prise en charge psychologique des soignants. Philippe NUSS (Conférencier, Paris)
Amphi Bordeaux

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AM-05
08:30 - 10:00

Atelier Médecins 05
Initiation à l'échographie pulmonaire

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Christophe BERRANGER (Urgentiste) (Conférencier, Nantes), Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Marseille), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes)
Cet atelier s'adresse aux médecins urgentistes ayant pas ou peu d’expérience en échographie d’urgence (3P). Les objectifs sont d'acquérir les bases techniques et physiopathologiques de l’échographie pulmonaire aux urgences et en réanimation. Après acquisition pratique il sera proposé de discuter de cas cliniques (vidéo) et d'intégrer deux algorithmes diagnostiques et thérapeutiques.
Salle 241

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AM-06
08:30 - 10:00

Atelier Médecins 06
ALR échoguidée

Coordonnateur : Jérôme LEYRAL (Coordonnateur, Pont-l'Abbé)
Conférenciers : Nicolas CAZES (médecin adjoint) (Conférencier, Marseille), Jérôme LEYRAL (SAU) (Conférencier, Pont-l'Abbé), Alexandre NOËL (médecin anesthésiste réanimateur militaire) (Conférencier, MARSEILLE)
Connaître les indications de l’anesthésie loco régionale échoguidée dans le cadre d’un service d’urgence. Connaître les repères anatomiques et échographiques au niveau du poignet pour l’anesthésie des territoires médian, cubital et radial. Connaître les repères anatomiques et échographiques au niveau de la cheville pour l’anesthésie du pied. Savoir réaliser des blocs anesthésiques de la main et du pied en appliquant les manœuvres de sécurité. Savoir évaluer les bénéfices-risques de la technique des blocs anesthésiques de la main et du pied dans le contexte d’un service d’urgence
Salle 242A

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AM-13
08:30 - 10:00

Atelier Médecins 13
Urgences et transfusions

Coordonnateur : Marianne SANDLARZ (Coordonnateur, LILLE)
Conférenciers : Alain FACON (Praticien hospitalier) (Conférencier, Lille), Marianne SANDLARZ (praticien hospitalier) (Conférencier, LILLE)
A partir de cas cliniques :
Savoir prescrire et transfuser selon les différents niveaux d'urgence transfusionnelle et les produits sanguins labiles disponibles. Connaitre les indications des principales qualifications des concentrés erythrocytaires.
Savoir lire et interpréter un contrôle ultime pré-transfusionnel. Connaitre les recours disponibles en cas de difficultés transfusionelles
Salle 243

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ES-03
08:30 - 10:30

Les Essentiels
Evaluation de la douleur thoracique – D’où vient la solution ?  

Modérateurs : Sybille GODDET (médecin) (Dijon), Julien VAUX (médecin) (Créteil)
Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Toulouse)
Quelle est la performance de la clinique dans les DT ? Comment doit-on utiliser les scores ? Quelles sont les indications et les anomalies à rechercher en échographie chez un patient avec une DT ? Quels éléments nous apportent l’ECG ? Peut-on les intégrer dans les scores cliniques ?
08:30 - 10:30 De la clinique ? Thomas MOUMNEH (Assistant Professor) (Conférencier, Tours)
08:30 - 10:30 De l’échographie ? Thibault LE GOURRIEREC (Medecin) (Conférencier, Toulouse)
08:30 - 10:30 De l’ECG ? Julien MIKLIN (PH) (Conférencier, Rouen)
Salle 251

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CLMCAR
08:30 - 10:00

Communications Libres Médecins
Cardiologie

Modérateurs : Patrick GOLDSTEIN (conseiller Médical) (Lille), Claude LAPANDRY (Conseiller médical) (Paris)
08:30 - 10:00 #9219 - CP019 La fibrillation atriale chez le sujet jeune : facteurs de risque associés à la non prescription des AVK aux Urgences.
CP019 La fibrillation atriale chez le sujet jeune : facteurs de risque associés à la non prescription des AVK aux Urgences.

Introduction : La fibrillation atriale (FA) est le trouble du rythme le plus fréquemment représenté en médecine d’urgence. Le risque d’accidents thromboemboliques est cinq fois plus important chez les patients en FA que ceux en rythme sinusal. Les anti-vitamines K (AVK) sont actuellement la classe thérapeutique la plus prescrite pour la prévention de ces évènements. Une sous-utilisation des AVK a été observée chez  les patients en FA non valvulaire et à haut risque thromboembolique.

Objectifs : Evaluer la prescription des AVK chez les patients à haut risque thrombo-embolique et déterminer les critères associés à une sous-prescription.

Patients et Méthode : Etude prospective, observationnelle, sur quatre ans. Inclusion : patients âgés de moins de 65 ans,  consultant pour une fibrillation atriale non valvulaire (FANV) et à haut risque thromboembolique. Non inclusion : patients déjà sous AVK et contre-indications aux AVK. Recueil des paramètres épidémio-cliniques, classification de la FA, calcul du risque ischémique (CHA2DS2-VASc)  et du risque hémorragique (HASBLED). Répartition des patients en  2 groupes : Groupe AVK: patients mis sous AVK et Groupe AVK–. Une étude analytique a été faite afin de connaitre les paramètres significativement et indépendamment associés à la non prescription des AVK.

Résultats : Inclusion de 136 patients. Age moyen= 52±9 ans. Sex-ratio=0,4. Comorbidités n(%) : HTA 70 (51), diabète 31 (23), insuffisance cardiaque 12 (9), insuffisance coronaire 14 (10) et dyslipidémie 11 (8). Classification de la FA : paroxystique n=76, permanente n=41 et persistante n=8. Score CHA2DS2VASc moyen=2±1,2  et score HASBLED médian=1. Les AVK ont été  prescrits dans 51% des cas. En analyse multivariée, la polymédication (plus de trois médicaments) (ORajusté =1,88 ;IC 95%[1,19-2,97];p=0,006) et la prise d’aspirine (ORajusté=1,8; IC 95%[1,2-2,71];p=0,005) ont été  associés de manière indépendante à la non prescription des AVK.

Conclusion : Le taux de prescription des AVK a été de 51%. Les facteurs de non prescription des AVK sont la polymédication et la prise d’aspirine.


Badra BAHRI (Médecin urgentiste) (Orateur, Tunis, Tunisie)
08:30 - 10:00 #9266 - CP020 Evaluation de l’anticoagulation des patients porteurs d’une fibrillation atriale en structure d’urgence. Etude ACFA-SU.
CP020 Evaluation de l’anticoagulation des patients porteurs d’une fibrillation atriale en structure d’urgence. Etude ACFA-SU.

Introduction : La fibrillation atriale (FA) est le trouble du rythme le plus fréquemment rencontré en médecine d’urgence et est responsable de 45% des accidents cardio-emboliques. L’anticoagulation des FA repose sur l’évaluation du risque embolique par le score de CHA2DS2-VASc et les anticoagulants oraux directs (AOD) sont recommandés en première intention en l’absence de contre-indication.

Matériel et méthodes : Etude observationnelle, bicentrique, prospective, menée sur 5 mois. Les patients porteurs d’une FA non valvulaire connue, quel que soit le motif d’admission au SAU, ont été inclus. L’objectif principal était d’évaluer la proportion de patients en FA ne bénéficiant pas d’une anticoagulation adaptée à leur score CHA2DS2-VASc. L’objectif secondaire était d’évaluer la proportion de patients anticoagulés par AVK et pouvant bénéficier de l’instauration d’un traitement par AOD.

Résultats : Sur les 473 patients inclus, 56% étaient traités par AVK, 12 % par un AOD, et 27% ne bénéficiaient pas d’un traitement adapté à leur risque thromboembolique (Tableau 1). Parmi les patients traités par AVK, la majorité (77%) était éligible à un remplacement par un AOD.

Conclusion : Un nombre élevé de patients en FA consultant aux urgences ne reçoit pas de traitement anticoagulant ou celui n’est pas approprié. La majorité de ceux traités par AVK pourrait bénéficier d’un AOD selon les dernières recommandations de l’ESC 2016.


Thibaut HURY (Médecin Urgentiste) (Orateur, Poitiers)
08:30 - 10:00 #9277 - CP021 Les scores PESI et HESTIA pour identifier les patients éligibles à une prise en charge ambulatoire après un diagnostic d'embolie pulmonaire.
CP021 Les scores PESI et HESTIA pour identifier les patients éligibles à une prise en charge ambulatoire après un diagnostic d'embolie pulmonaire.

Introduction : La prise en charge des embolies pulmonaires a évolué ces dernières années. Désormais une filière ambulatoire avec suivi étroit est privilégiée pour les patients à faible risque de complication. Pour identifier ces patients, deux scores pronostic sont disponibles. D’un côté, le Pulmonary Embolism Severity Index (PESI) et sa version simplifiée le sPESI (repris par l’European Society of Cardiology et la Société Française de Médecine d’Urgence) qui classent les patients en fonction de leur risque de mortalité. Ils permettent d’identifier un groupe à faible risque potentiellement éligible à un traitement ambulatoire en l’absence de contre-indication. De l’autre, les critères HESTIA (utilisés au Pays-Bas) qui s’attachent plutôt à déterminer le niveau de soins nécessaire pour chaque patient, témoignant d’une prise en charge ambulatoire possible. Ces deux approches ont fait preuve de leur fiabilité, mais ont été peu comparées.

 Objectif : Comparer la proportion de patients éligibles à un traitement ambulatoire selon les critères HESTIA avec celle du score sPESI utilisé seul, puis associé ses contre-indications. 

Matériel et méthode : Etude rétrospective monocentrique. Etaient éligibles les patients ayant présenté une embolie pulmonaire objectivée par un angioscanner ou une scintigraphie et diagnostiquée au service d’accueil des urgences en 2014. Le score sPESI et la règle HESTIA étaient déterminés par analyse rétrospective des dossiers.

Résultats : 105 patients ont été inclus. Le score sPESI seul rend éligible significativement plus de patients que les critères HESTIA à un traitement ambulatoire (39.0% vs 25.7%, p < 0,05). En revanche, en tenant compte des contre-indications à une prise en charge ambulatoire malgré un score sPESI favorable, on ne met plus en évidence cette différence (23.8% vs 25.7%, p=0,75). De plus, les deux scores ne sélectionnent significativement pas les mêmes patients à un traitement ambulatoire (30.5% de discordance, p < 0,05).

Conclusion : Bien que le score sPESI seul tende à sélectionner une proportion plus importante de patients éligibles à un traitement ambulatoire que la règle HESTIA, ces 2 règles semblent s’apparenter lorsque l’on considère les contraintes extérieures pouvant compromettre celui-ci (douleur nécessitant des opiacés intraveineux, obstacle à l’observance thérapeutique ou au suivi médical…). Il existe une discordance entre les patients sélectionnés selon les deux règles (notamment les patients cancéreux).

 


Julie LECHEVALLIER (Assistante) (Orateur, Rennes)
08:30 - 10:00 #9313 - CP022 SOTU: développement et validation d'un outil de mesure automatisable de la tension dans les services d'urgence.
CP022 SOTU: développement et validation d'un outil de mesure automatisable de la tension dans les services d'urgence.

Introduction : la Tension (saturation) dans les SU (TSU) est une problématique de santé publique dont les impacts sur la morbi-mortalité ont été démontrés. Sa quantification est primordiale pour mettre en place précocement les mesures correctrices du plan « hôpital en tension ».  Plusieurs outils de mesures ont été proposés dans la littérature mais ne sont pas extrapolables ou automatisables en France.  L’objectif  de cette étude était de construire et valider un outil automatisable de mesure de la tension (SOTU) dans les SU. Méthode : Etude menée dans 8 SU (3 CHU et 5 CH) sur une période de 2 mois. Le critère de jugement principal (proxy de la tension) était la Tension Perçue (TP) par les soignants. Le niveau de la TP était recueilli sur une échelle de Likert à 10 niveaux à chaque admission d’un patient par l’IOA et à chaque sortie par le médecin. Parallèlement, 12 indicateurs de tension ayant fait consensus (Etude Delphi nationale) étaient recueillis de manière automatisée. Les moyennes horaires de la TP et des indicateurs ont été utilisées. Sur l’échantillon de développement (1mois) le SOTU a été construit à partir d’un modèle GML et les performances décrites sur l’échantillon de validation (1 mois). Résultats : Sur les 5603 heures de développement le nombre d’évaluation de la TP était en moyenne de 12. Les indicateurs retenus dans le modèle étaient: Nombre d’admission, Durée d’attente, durée de présence, nombre de patient > 75 ans, ratio patient / médecin et patient / IDE, nombre de patient présent, nombre d’hospitalisation depuis 3 jours. Sur l’échantillon de validation la corrélation entre le SOTU et la TP était de 0,697 et variant de 0.555 et 0.810 selon les SU. L’aire sous la courbe du SOTU pour prédire une tension ≥ 6 (forte activité et gestion dégradée des patients) était de 0.904 [0.888- 0.920], supérieure à celle du NEDOCS modifié (0.829 [0.807 – 0.851]). Pour une sensibilité de 80% la spécificité était de 86%. Sur les périodes ou le SOTU était le plus élevé (4ème quartile vs 1er quartile), la proportion de patients partant sans attendre était plus élevée (5,0% vs 7,9% ; p < 0.001). Conclusion : Le SOTU, automatisable, présente de bonnes performances pour refléter la saturation des services d’urgences.

 

 

 


Guilhem NOËL (Médecin) (Orateur, Hyères)
08:30 - 10:00 #9344 - CP023 Enquête REZICA : parcours de soin des patients atteints pris en charge pour insuffisance cardiaque aiguë. Résultats préliminaires.
CP023 Enquête REZICA : parcours de soin des patients atteints pris en charge pour insuffisance cardiaque aiguë. Résultats préliminaires.

Introduction

Le parcours hospitalier des patients souffrants d’insuffisance cardiaque aiguë (ICA) n’a jamais été analysé. La multiplicité des filières pourrait influer la morbi-mortalité.

Objectif

Caractériser les parcours pré-hospitaliers et hospitaliers de patients présentant des symptômes d’ICA.

Méthodes

Enquête prospective, multicentrique nationale, de suivi d’une cohorte. Réalisation d’une fiche de recueil de données sur le parcours, les traitements entrepris, les caractéristiques cliniques et biologiques et sur la mortalité hospitalière de patients atteints d’ICA. Les données étaient collectées prospectivement dans chaque centre. Le critère d’évaluation principal était la nature des filières suivies par les patients. Les critères secondaires concernaient les traitements administrés, le profil clinique et biologique des patients et la mortalité hospitalière.

Résultats

Entre le 1/6/2014 et le 1/5/2016, 1.822 patients ont été inclus dans 24 centres. L’âge moyen était de 78 ans et il y avait 52% d’hommes. La durée médiane des séjours était de 7 jours et 16 heures. Soixante-treize pour cent des patients étaient pris en charge aux urgences, les soins intensifs de cardiologie représentaient 29% et les services de cardiologie, 68%. Seize pour cent des patients étaient initialement pris en charge par un Smur. La filière la plus représentée était l’admission directe aux urgences précédant un service conventionnel. La cardiologie représentait 74% des hospitalisations conventionnelles. L’appel au Samu représentait 24% de la cohorte. Le délai entre l’apparition des symptômes et l’entrée dans une filière hospitalière était de plus de 3 jours. La pression artérielle moyenne à l’admission était de 96 ±19 mmHg et la fréquence cardiaque de 91 ±26/min. La moitié des patients avait une fraction d’éjection du ventricule gauche inférieure à 40%. Un tiers des patients présentait une dysfonction rénale. Aux urgences, il y avait un traitement par oxygène dans 83% des cas, des diurétiques 87%, les vasodilatateurs 26% et des inotropes 2%. La ventilation non invasive était utilisée dans 17% des cas. La mortalité hospitalière était de 8% (142 patients).

Conclusion

Cette enquête nationale a pu identifier les différents parcours des patients atteints d’ICA. Les urgences et les services de cardiologies conventionnelles sont les plus sollicités. Le recrutement se poursuit afin d’identifier des pistes d’optimisation du parcours de prise en charge des patients atteints d’ICA.


Frédéric ADNET (Chef de service) (Orateur, Paris)
08:30 - 10:00 #9346 - CP024 Evaluation de la concordance entre population éligible H24 versus périodes d’inclusion : Le cas de l’étude READ.
CP024 Evaluation de la concordance entre population éligible H24 versus périodes d’inclusion : Le cas de l’étude READ.

Introduction : L’étude READ a pour objet de tester une technique échographique rapide dans le diagnostic de l’insuffisance ventriculaire gauche (IVG) chez les patients de plus de 75 ans admis aux urgences pour insuffisance respiratoire aigüe (IRA). En pratique, les périodes d’inclusion des patients ne concernent que certaines plages horaires, celles de disponibilité d’un opérateur pour la réalisation de l’échographie READ aux urgences. Or, se pose la question de la représentativité de la population éligible pendant ces périodes d’inclusion possibles, versus le reste du temps, afin de dépister un biais de recrutement. Le but de ce travail était de comparer la population admise aux urgences durant les périodes d’inclusion READ (Groupe « Période READ ») et celle admise en dehors de ces heures (Groupe « Hors période READ »).

Patients et méthodes : Les deux populations Groupe « Période READ » et Groupe « Hors période READ » répondaient aux critères d’inclusion de l’étude READ : patient âgé admis aux urgences pour IRA, pour lequel il existe un doute à l’admission sur l’existence d’une part d’insuffisance cardiaque gauche. Il s’agissait d’une étude observationnelle, monocentrique, avec inclusion prospective mais recueil de données rétrospectif, réalisée du 04/04/2016 au 23/05/2016 inclus dans le Service d’Accueil des Urgences de notre CHRU.

Résultats : Les personnes âgées représentaient 24% des admissions aux urgences avec une légère prédominance féminine (55%). Il n’existait pas de différence significative entre les 2 groupes en termes d’âge, de sexe, d’antécédents cardiaques, pulmonaires, de facteurs de risque cardiovasculaire, de provenance, de moyen d’arrivée, de paramètres vitaux à l’arrivée et de mortalité. La mortalité était également similaire avec 17% environ dans les 2 groupes.

Les diagnostics au SAU et finaux étaient semblables entre les 2 groupes avec une prédominance de l’insuffisance ventriculaire gauche (40%), suivi des pneumopathies avec 35%.

Discussion : La principale cause de dyspnée aigue chez les personnes âgées est l’insuffisance cardiaque, ce qui conforte l’intérêt de l’étude READ. Les deux groupes ne présentaient pas de différence significative, ainsi le fait d’inclure uniquement en heures ouvrables pour l’étude READ n’entraine pas de biais de sélection.


Florence ROUSSEL (PRATICIEN HOSPITALIER CONTRACTUEL) (Orateur, BESANÇON)
08:30 - 10:00 #9430 - CP025 Performance des critères cliniques d’exclusion d’embolie pulmonaire (PERC) combinés à une faible probabilité clinique dans une population à faible prévalence.
CP025 Performance des critères cliniques d’exclusion d’embolie pulmonaire (PERC) combinés à une faible probabilité clinique dans une population à faible prévalence.

Introduction : L’embolie pulmonaire (EP) comporte des symptômes et signes cliniques non spécifiques très communs. L’EP est un réel défi diagnostique pour les médecins. Les critères cliniques de performance d'exclusion d'embolie pulmonaire (PERC) associée à une faible probabilité clinique ont été créés pour exclure l’EP sans autre examen complémentaire avec un risque résiduel <2%. Sa sécurité est confirmée aux Etats-Unis dans une population à faible prévalence d’EP mais pas au sein de la population européenne à haute prévalence. L’objectif de notre étude est de comparer les critères PERC combinés à une faible probabilité clinique déterminée par le score de Genève révisé (RGS) dans notre population avec prise en compte du seuil ajusté de D-dimères.

Méthodes : Nous avons recueilli prospectivement la probabilité clinique selon le RGS et analysé rétrospectivement les critères PERC, dans un service d’urgence, pour tous les patients inclus consécutivement en cas de suspicion d’EP.

Résultats : Trois cent quatre vingt-dix sept patients étaient inclus. Il s'agissait de 250 (63%) femmes d'âge médian 50 ans. Parmi la population, la prévalence d’EP était de 10%. Les symptômes étaient une douleur thoracique dans 246 (62%) cas, une dyspnée dans 214 (54%) cas, une syncope ou un malaise dans 41 (10%) cas, une toux dans 63 (16%) cas et un œdème ou une douleur unilatérale de la jambe dans 33 (8%) cas. Soixante-sept (17%) patients avaient voyagé. Le taux de D-Dimères ajusté était positif chez 189 (48%) patients. Cent trois patients (26%) avaient tous les critères définissant le PERC présents (PERC négatif). Parmi eux, deux patients (0.5%) avaient un diagnostic final d’EP. Lorsque tous les critères définissant le PERC étaient présents (PERC négatifs) combinés avec une faible probabilité clinique définie par le RGS, la prévalence d’EP était nulle. Dans ce sous-groupe, la VPN était de 1 et aucun FN n’est retrouvé.

Conclusion : La règle PERC combinée à une faible probabilité clinique déterminée par le RGS, dans notre population à faible prévalence d’EP, permet d’exclure le diagnostic d’EP sans examen complémentaire supplémentaire.


Yousra HADJAJ (Orateur, Paris)
08:30 - 10:00 #9435 - CP026 Horaire de survenue d’une douleur thoracique et relation avec le délai d’appel au SAMU selon le genre.
CP026 Horaire de survenue d’une douleur thoracique et relation avec le délai d’appel au SAMU selon le genre.

Introduction

La douleur thoracique est un signe d’alerte et la précocité de l’appel au SAMU un élément pronostique majeur du syndrome coronaire aigu (SCA ST+).

Objectif

Evaluer l’horaire de survenue de la douleur thoracique et le délai d’appel au SAMU selon le genre.

Méthodes

Données issues d’un registre régional : 8 SAMU, 40 SMUR.

Inclusion : patient > 18 ans avec un SCA ST+ de moins de 24 h, de 2003 à 2015.

Exclusion : transfert secondaire.

Paramètres étudiés : âge, sexe, heure de la douleur thoracique (matin, 06:00-12:00 ; après midi, 12:00-18:00 ; soir, 18:00-00:00 et nuit, 00:00-06:00) et heure d’appel au SAMU.

Critères de jugement : heure de début de la douleur selon le genre.

Résultats

21.052 patients analysés : 16.464 (78%) hommes, d’âge médian 58 (50-69) ans et 4.588 (22%) femmes, d’âge médian 73 (59-82) ans. La douleur thoracique survenait plus souvent le matin (6.755, 32%) avec une différence significative (p=0,0002) selon le genre. Le pic était à 08:00 chez la femme et 10:00 chez l’homme (figure). Le délai douleur-appel SAMU était plus long chez les femmes [79 (31-219) vs 56 (23-150) min, p < 0,0001] et supérieur à la médiane la nuit dans les deux sexes, particulièrement chez la femme (figure).

Conclusion

La douleur thoracique survenait plutôt le matin. Quel que soit son horaire, le délai d’appel au SAMU de la femme était plus tardif, l’exposant à un retard de prise en charge.

L’impact des campagnes d’information ciblant la population féminine devra être réévalué à distance.  


Thevy BOCHE (Médecin) (Orateur, Paris)
08:30 - 10:00 #9635 - CP027 La valeur des intervalles de temps systolique dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque chez les patients admis aux Urgences pour dyspnée aiguë.
CP027 La valeur des intervalles de temps systolique dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque chez les patients admis aux Urgences pour dyspnée aiguë.

Introduction:Le diagnostic de l’IC reste un challenge pour l’urgentiste. Le but de cette étude est d’évaluer la valeur discriminative des ITS chez les patients admis aux urgences pour dyspnée aigue.

 

Méthodes:Etude prospective incluant des patients âgés de plus de 18 ans admis aux urgences pour dyspnée aigue non traumatique.  Chez tous les patients inclus nous avons mesuré la fraction d'éjection du ventricule gauche (FEVG) par échocardiographie, le peptide natriurétique B (BNP) et les ITS [le temps d'activation électromécanique (TAEM), le temps d'éjection ventriculaire gauche (TEVG) et leur ratio TAEM/TEVG] par la phonoélectrocardiographie. La sensibilité, la spécificité et l’AUC (aire sous la courbe ROC) ont été calculées pour évaluer la performance diagnostique de l’IC définie après avis de 2 experts indépendants.

 

Résultats:Nous avons inclus 658 patients (402 IC et 256 non IC). Le TAEM et le ratio TAEM/TEVG sont augmentés chez le groupe IC alors que le TEVG est diminué avec une différence statistiquement significative (p < 0.001). L’AUC est 0.74 pour le TEAM, 0.72 pour le  TEVG et 0.78 pour le ratio TAEM/TEVG. La sensibilité et la spécificité du TAEM/TEVG pour un seuil de 40 sont de 64% et de 82%. Pour les patients ayant une valeur de BNP dans la zone grise (n = 107), le ratio TAEM/TEVG augmente la valeur discriminative du BNP seul de 1.8 à 3.6.

Conclusion: La mesure des ITS est une méthode non invasive permettant d’aider au diagnostic de l’IC pour les patients consultant pour dyspnée en particulier lorsque les valeurs de BNP sont dans la zone grise.


Ikhlass BEN AICHA (assistante hospitalo-universitaire medecine urgence) (Orateur, TUNISIA, Tunisie)
Salle 252A

"Vendredi 02 juin"

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AMS-44A
08:30 - 10:00

Atelier Médico-Soignants 44A
Simulation en pédiatrie

Coordonnateur : Gilles JOURDAIN (Coordonnateur, Clamart)
Conférenciers : Azzédine AYACHI (Responsable UF) (Conférencier, Clamart), Jean-Louis CHABERNAUD (Attache) (Conférencier, Clamart), Gilles JOURDAIN (Responsable médical) (Conférencier, Clamart), Noella LODÉ (responsable de structure smur pédiatrique) (Conférencier, Paris)
Simuler en équipe de 3 à 5 la réponse aux principales situations d’urgence vitale en pédiatrie (arrêt cardio-respiratoire, choc septique, damage control…) en utilisant des mannequins haute fidélité et des scénarios élaborés à partir de situations réelles. Établissement d’une grille d’évaluation avant et après la séance. Briefing avant la formation et débriefing après celle-ci.
Salles 221-222-223

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DPCM04
08:30 - 12:00

Session DPC N°64291700008 médecins
Intoxication alcoolique aiguë aux Urgences

Conférenciers : Julie GENESTE-SAELENS (Conférencier, Clermont-Ferrand), Guillaume WEYDENMEYER (Conférencier, Aurillac)
Salle 341

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TRM-02
08:30 - 10:00

Table Ronde Médecins
Leadership - Une présence qui change tout

Modérateurs : Bruno MANGOLA (DIJON), Patrick PLAISANCE (Head of Department) (Paris)
Coordonnateur : Francois-Xavier AGERON (Coordonnateur, LAUSANNE, Suisse)
08:30 - 10:00 Dans l’arrêt cardiaque. François LECOMTE (PH) (Conférencier, Paris)
08:30 - 10:00 Dans l’accueil du traumatisé. Francois-Xavier AGERON (Médecin associé) (Conférencier, LAUSANNE, Suisse)
08:30 - 10:00 En cas de crise. François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Conférencier, Metz)
08:30 - 10:00 Quelle formation, quelle évaluation ? Bertrand YERSIN (Chef de service) (Conférencier, Lausanne, Suisse)
Salle 342A

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DPCM05
08:30 - 12:00

Session DPC N°64291700009 médecins
Echographie clinique en médecine d'urgence : appareil musculosquelettique (adulte et enfant)

Conférenciers : Philippe FOURNIER (Conférencier, Nîmes), Etienne HINGLAIS (Conférencier, Le Kremlin-Bicêtre), Carlos SENTIAS CANELLAS (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Rang du Fliers)
Salle 342B

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TRMS-14
08:30 - 10:00

Table Ronde Médico-Soignants
L'Urgence Médico-Psychologique : que retenir des récents attentats?

Modérateurs : Hélène CARDOT (Colombes), Carla DE STEFANO (psychologue) (Paris)
Énoncer les principes d'évaluation et de prise en charge dans les différents évènements déclenchant le dispositif (Attentat, suicide, catastrophe naturelle, etc…). Énoncer les particularités des prises en charge spécifiques : enfants, victimes non francophones,… Décrire la coordination et la collaboration avec les autres intervenants dans le milieu de l'urgence et du secourisme (ex. : SAMU, Sapeurs-Pompiers, RAID, Croix Rouge), en France et à l'étranger (ex. Belgique). Énoncer les perspectives futures de la CUMP en matière de recherche, recommandations (en France et à l'étranger).
08:30 - 10:00 Modalités d’intervention auprès des victimes des attentats. Christine EHLY (Conférencier, PARIS)
Enoncer les particularités de la prise en charge psychologique des victimes en cas d’attentat  Comment les enfants et les victimes non francophones sont pris en charge ?
08:30 - 10:00 À propos des victimes et des impliqués. Fréderic JOVER (Conférencier, NICE)
08:30 - 10:00 À propos du personnel urgentiste et du personnel soignant. Karine GAUTHIER (Conférencier, PARIS)
08:30 - 10:00 France et Belgique : confrontons-nous ! Jean François GILLARD (Psychosocial Manager) (Conférencier, Mons-Lez-Liège, Belgique)
Enoncer les particularités de la prise en charge psychologique en cas d’attentat en Belgique.
Quelles perspectives futures pour les dispositifs d’urgence médico-psychologique ?
Salle 343

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AM ARM 64
08:30 - 10:00

Atelier Médico-ARM 64
Mobi simulphone@

Coordonnateur : Laurent BOIDRON (Coordonnateur, DIJON)
Conférenciers : Laurent BOIDRON (P.H.) (Conférencier, DIJON), Karim BOUDENIA (PH TP) (Conférencier, Dijon), Raphaëlle MARQUEGNIES (Conférencier, DIJON)
Developpement des compétences de double attention (Situation Awareness)
Salle 352A

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CS-02
08:30 - 10:00

Conférence Soignants
Accidentologie

Modérateurs : Aurélien LANDIÉ (IDE SMUR/REA/CESU) (Rodez), Marc SMOUNYA (Infirmier) (Besançon)
08:30 - 10:00 Accidents de la voie publique. Mehdi PICHEGRU (Infirmier Anesthésiste) (Conférencier, BESANCON)
Définir les notions essentielles à rechercher en régulation (cinétique, déformation du véhicule, éjectés…). Définir les principales lésions rencontrées chez les incarcérés. Définir la notion de polytraumatisme. Expliquer la place et les contraintes des intervenants en préhospitalier : emplacement des équipes soignantes/secouristes, anticipation des complications médicales...
08:30 - 10:00 Accidents de travail. Julien ROBERT (Conférencier, LE MANS)
Définir l’épidémiologie.Rappeler des principales législations en vigueur dans le domaine du droit du travail (travail en hauteur, matériels isolants, équipement de protection individuelle, sécurité collective…). Rappeler la spécificité de la prise en charge administrative dans nos Structures d’Urgences.
08:30 - 10:00 Accident de plongée / noyade. Christian CARIOU (IDE) (Conférencier, Brest)
Préciser la physiopathologie. Préciser les signes cliniques. Préciser la prise en charge pré-hospitalière avec ses difficultées
Salle 352B

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AM-16A
08:30 - 10:00

Atelier Médecins 16A
Contrôle des voies aériennes

Coordonnateur : Hervé MENU (Coordonnateur, Lille)
Conférenciers : Christian ERB (Praticien Hospitalier en anesthésie réanimation) (Conférencier, Lille), Cédric GOZE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Valenciennes), Hervé MENU (PH) (Conférencier, Lille), Eric WIEL (Chef de Pôle Adjoint) (Conférencier, Lille)
Apprendre à reconnaitre les facteurs de risque de ventilation et d’intubation difficile, et les techniques permettant d’y faire face, cet atelier combine une partie théorique et une partie pratique sous forme de mise en œuvre des techniques présentées sur des mannequins.
Salle 353

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BOX
08:30 - 16:30

Le box des erreurs

Coordonnateur : Théophile BASTIDE (Coordonnateur, Paris)
Animateurs : Théophile BASTIDE (Cadre supérieur de santé) (Animateur, Paris), Perrine BOURSIN (CESU75 formatrice IAO / ROTHSCHILD IPA Urg neurovasc, Coordinatrice Centre de recherche et formation) (Animateur, Paris)
Imaginez : vous prenez votre poste et devez poursuivre la prise en charge d’un patient en état critique. Mais vous vous apercevez que votre collègue a fait de nombreuses erreurs : votre patient est en danger ! Trouvez en un temps record l’ensemble des erreurs, sauvez votre patient et, si vous êtes le meilleur de la journée, ne repartez pas les mains vides !
Une animation ludo-pédagogique à destination de tous ceux qui veulent tester leurs connaissances et leur sens de l’observation dans la bonne humeur et la décontraction.
Espace Challenges et vous Niveau 2
09:00

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CEX-02
09:00 - 10:00

Conférence Exceptionnelle
Sepsis 4.0. les 6 premières heures

Modérateurs : Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Monaco, Monaco), Yonathan FREUND (PUPH) (Paris)
Coordonnateur : Nicolas PESCHANSKI (Coordonnateur, Rennes)
Conférencier : Jean-Louis VINCENT (consultant) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)

Jean-Louis Vincent
Urgences 2017 a l’honneur d’accueillir Jean-Louis Vincent, Professeur de soins intensifs à l'Université Libre de Bruxelles et intensiviste à l'Hôpital Universitaire Erasme à Bruxelles, organisateur depuis plus de trois décennies du Symposium International en Soins Intensifs et Médecine d'Urgence.
Médecin émérite reconnu mondialement par ses publications, il nous fera profiter de sa pédagogie et de son esprit de synthèse pour aborder le sepsis 4.0 ou, comment modifier les définitions à la lumière de la physiopathologie permet de mieux soigner.
Président de la World Federation of Societies of Intensive and Critical Care Medicine, la conférence exceptionnelle du Pr Jean-Louis Vincent vous portera à la pointe des connaissances actuelles sur le sepsis.

Salle Maillot

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UT-06
09:00 - 10:00

Réveil Tonic' Médecins
Les scores en médecine d’Urgence

Modérateur : Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Nîmes)
Coordonnateur : Andréa PENALOZA (Coordonnateur, Bruxelles, Belgique)
Conférencier : Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
Méthode de construction scores ? Utilité clinique (diagnostique, pronostique)? Place de l’impression clinique ? qq exemples ?
Salle 242B

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PM-TOX
09:00 - 10:00

Posters Médecins
Toxicologie

Modérateur : Christine TOURNOUD (Strasbourg)
09:00 - 10:00 #8935 - P286 Evolution nationale des admissions aux Urgences pédiatriques pour intoxication par le cannabis chez le jeune enfant (2004-2014) – Etude Marie-Jeanne.
P286 Evolution nationale des admissions aux Urgences pédiatriques pour intoxication par le cannabis chez le jeune enfant (2004-2014) – Etude Marie-Jeanne.

En France, l’impact sanitaire de l’augmentation de sa consommation et de sa concentration (herbe et résine) en tetrahydrocannabinol (THC) est encore mal documenté, notamment sur l’évolution des intoxications chez le jeune enfant.

Objectif principal – Analyser sur une période de 11 ans (2004-2014) l’évolution des admissions pour intoxication par cannabis chez le jeune enfant.

Matériel et méthodes – Etude observationnelle rétrospective, descriptive, nationale multicentrique incluant tous les enfants âgés de moins de 6 ans, admis dans un service d’accueil d’urgences pédiatriques à la suite d’une intoxication par cannabis prouvée (symptômes compatibles et détection toxicologique positive).

Résultats – Sur la période, 235 enfants ont été inclus, 71% des patients étaient âgés de 18 mois ou moins. Les admissions annuelles ont été multipliées par un facteur 13 en 11 ans. La résine était la principale forme ingérée (72%). L’évolution sur cette période se caractérisait par une généralisation des intoxications sur le territoire français avec un gradient Nord-Sud persistant, des  enfants intoxiqués plus jeunes (1,28+/-0,4ans versus 1,7+/-0,7 ans, p=0,005),  une augmentation des présentations graves notamment des comas (n=38) (18%  versus 1%, p=0,05, OR 3,5 (1,02-11,8)) et des admissions en réanimation n=28 (14% (2010-2014)versus 4%(2004-2009), p=0,08) pour mise sous assistance ventilatoire (aucun patient entre 2004 et 2009 versus 8 enfants entre 2010 et 2014). Cinquante-trois pour cent des comas ont été admis sur la seule année 2014. Quand un screening toxicologique avait été réalisé, d’autres toxiques ont été isolés chez 8 enfants (cocaïne n=2, buprénorphine n=2, benzodiazépines n=2, levorphanol n=1, tramadol n=1). Cette étude a aussi mis en évidence une hétérogénéité des mesures sociales entreprises pour un même niveau de gravité ou pour des niveaux de gravité opposée. Il existait une corrélation entre l’évolution de l’incidence des comas et  celle de l’augmentation du taux de THC dans la résine saisie en France sur la même période.

Conclusion – Les enfants intoxiqués sont des victimes collatérales des tendances évolutives de consommation de cannabis et de sa concentration en THC ; les admissions de jeunes enfants intoxiqués sont plus fréquentes et plus graves posant un réel problème de santé publique.


Isabelle CLAUDET (Chef de service) (Orateur, Toulouse)
09:00 - 10:00 #9177 - P287 Augmentation des admissions aux Urgences liées aux cannabis chez l’adulte et l’enfant.
P287 Augmentation des admissions aux Urgences liées aux cannabis chez l’adulte et l’enfant.

Introduction : A partir des données du Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information (PMSI), l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) a émis une alerte relative à l’augmentation des hospitalisations pour ingestion de cannabis chez l’enfant. Méthode : L’objectif de l’étude était de décrire les admissions liées au cannabis (code CIM-10 relatif au cannabis) dans les services d’urgences (SU) à partir des Résumés de Passages aux Urgences (RPU). Sur 2009-2014, les 16 SU avaient transmis des RPU de façon constante avec un diagnostic principal (DP) pour plus de 95% des patients ont été inclus. Résultats : Sur la période, 1 182 / 2 948 980 passages correspondaient à une intoxication au cannabis (IC), soit 4,1 / 10 000 passages. Cette proportion était maximale entre 15 et 18 ans (20,43 / 10 000). Parmi les patients admis pour IC, 4,1% avaient < 8 ans (49) dont 81,7% avaient < 2 ans. Chez les < 8 ans, le taux d’hospitalisation était plus élevé (75,5% avant 8 ans  versus 12,7% après 8 ans) ainsi que la proportion d’admission en réanimation (4,08% vs 0,17% après 8 ans). Entre 2009-2010 et 2013-2014, on notait une augmentation de la proportion d’IC sauf après 55 ans. Elle était plus marquée avant 8 ans (OR=2.25 [1.10 – 4.66]) et entre 8 et 15 ans (OR=3.76 [2.10 – 6.74]) (tableau). Conclusion : Ces résultats suggèrent que les RPU constituent un outil performant de surveillance des admissions liées au cannabis dans les SU.


Guilhem NOËL (Médecin) (Orateur, Hyères)
09:00 - 10:00 #9376 - P288 Intoxications aiguës graves aux organophosphorés.
P288 Intoxications aiguës graves aux organophosphorés.

Introduction : Les intoxications aigues aux organophosphorés sont rares dans notre pays mais potentiellement graves par leur neurotoxicité. Leur utilisation en tant que pesticide dans les régions agricoles reste très répandue. L'objectif principal de notre étude était de réaliser un état des lieux des circonstances des intoxications aigues graves et de leur prise en charge initiale.

 

Matériel et méthode : Etude rétrospective, descriptive, monocentrique réalisée au centre antipoison de notre région sur une durée couvrant les années 1994 à 2015. Nous avons analysé les données démographiques, circonstancielles, cliniques et de prise en charge initiale des cas d'intoxications aigues graves, soit ayant un poisoning severity score (PSS) (OMS) supérieur ou égal à 2.

 

Résultats : 54 patients ont été inclus dans notre étude. L'âge médian était de 46,5 ans, avec un sex-ratio de 2 hommes pour 1 femme. La prévalence des intoxications aiguës graves semble en régression ces dix dernières années. L'intoxication volontaire représentait 81,2% de nos cas. 87,0% des patients avaient ingéré le produit. 85,2% des patients présentaient un syndrome cholinergique grave. 61,1% des patients ont été traités par atropine ,37,0% par pralidoxime, dont 31,5% de ceux-ci ayant bénéficié de l'association. La mortalité de notre population était de 11,11%.

 

Conclusion : La prise en charge de ces intoxications ne fait pas l'objet d'un consensus actuellement. Elles restent rares mais potentiellement vecteurs de syndromes cholinergiques graves surtout par ingestion du produit lors de tentative d'autolyse. L'association atropine-pralidoxime a une efficacité démontrée dans la prise en charge précoce de ces intoxications si tant est que l'origine organophosphorée du toxique soit confirmée. Elle doit donc être utilisée plus fréquemment en l'absence de contre-indication. Par ailleurs, leur emploi en tant qu'arme chimique dans un contexte de menace terroriste grandissante doit nous inciter à savoir reconnaitre et traiter précocement ces intoxications.

 


Antoine DUFAYE (Orateur, Lille)
09:00 - 10:00 #9398 - P289 Les facteurs prédictifs d’évacuation des intoxications aiguës pris en charge en pré hospitalier.
P289 Les facteurs prédictifs d’évacuation des intoxications aiguës pris en charge en pré hospitalier.

Introduction: les intoxications aigues, accidentelles ou volontaires sont fréquentes, et représentent une part importante de l'activité des services d'urgence et de réanimation. Le but de notre étude était d'étudier les intoxications aigues pris en charge en pré hospitalier et d'analyser les facteurs prédictifs de leur évacuation vers une structure hospitalière

Matériel et méthodes: étude rétrospective descriptive, incluant les patients pris en charge par les équipes SMUR pour une intoxication aigue. Recueil des caractéristiques épidémio-cliniques, de la nature des toxiques, ainsi que la prise en charge des intoxiqués.

Résultats: Inclusion de 174 patients de janvier à décembre 2015. L'age moyen était de 34±17ans. Le sexe-ratio était de 0,7. Les antécédents psychiatriques étaient retrouvés chez 26 patients. Les intoxications étaient accidentelles dans 61% des cas. Le monoxyde de carbone était le toxique le plus fréquent (44%), suivi par les médicaments (29%). Les benzodiazépines étaient les plus incriminés dans les intoxications médicamenteuses. Une intoxication polymédicamenteuse a été retrouvée chez 28 patients. Les signes neurologiques étaients les plus fréquents parmi les manifestations cliniques, objectivés dans 44% des cas. Le traitement était une oxygénothérapie  dans 56% des cas, le recours à l'intubation dans 8% des cas et aux drogues vasoactives dans 3% des cas. Un antidote a été administré dans 45% des cas. Les patients qui ont été évacués avaient plus d'antécédents psychiatriques (p=0,048), ils survenaient plus pendant le soir (p=0,039) et ils nécessitaient plus d'oxygénothérapie (p=0,007). En analyse multivariée, le facteur prédictif d'évacuation vers une structure hospitalière était le recous à une oxygénothérapie (p=0,017).

Conclusion: les intoxications aigues prises en charge par les équipes SMUR restent variées en nature et en présentation clinique. Le recours à l'oxygénothérapie représentait le facteur prédictif d'évacuation en pré hospitalier


Rania JEBRI (Medical doctor) (Orateur, Lyon)
09:00 - 10:00 #9455 - P290 L’intoxication médicamenteuse aiguë chez l’enfant : étude à propos de 274 cas.
P290 L’intoxication médicamenteuse aiguë chez l’enfant : étude à propos de 274 cas.

Introduction : Les intoxications médicamenteuses aigues des enfants constituent une cause importante d’admission aux urgences. Pour présenter la fréquence, la manière, les facteurs intervenants, les toxiques en cause et les mesures thérapeutiques nécessaires, nous avons mené cette étude.

 

Patients et méthodes : Etude rétrospective descriptive et analytique portant sur  274 enfants âgés de14 ans ou moins, victimes d’IMA vues au cours d’une période de deux ans (2011 et 2012) aux urgences de Sfax-Tunisie. Le recueil des données portait sur les caractéristiques  cliniques et évolutives des enfants.

Résultats : 274 cas d’IMA étaient retenus (141 garçons et 133 filles). 48,5 % sont âgés de moins de 5 ans.

85 ,4 % ont été des IMA accidentelles et 14,2 %  des IMA Volontaires.  Des analyses croisées nous ont montré que les filles étaient plus nombreuses à partir de 10 ans, alors que les garçons étaient plus nombreux à un âge inférieur à 5 ans. Le délai de prise est supérieur en moyenne de 1h20 pour les zones rurales par rapport aux zones urbaines.

Les intoxications volontaires concernent les filles plus que les garçons et se rapprochent des intoxications des adultes. Les classes médicamenteuses les plus incriminées chez l’enfant sont par ordre de fréquence : neurotropes (26,9%), antalgiques (17,8%), contraceptifs (10,4%), médicaments de pneumologie (8%), puis cardiotropes (7,7%).

Les méthodes thérapeutiques sont limitées au cas d’intoxication prouvée : 68 ,2 % des enfants ont bénéficié d’une simple surveillance. Le traitement évacuateur digestif a été effectué dans dans 24 %  des cas (lavage gastrique : 16 enfants et charbon activé : 50 enfants). 12 %  des enfants ont reçu un traitement spécifique (antidote).L’évolution a été favorable dans tous les cas (aucun décès).

  

Conclusion : Les IMA de l’enfant constituent un motif fréquent de consultation aux urgences. Ils présentent leurs spécificités par rapport à l’adulte et des particularités même au sein de la population pédiatrique. Les méthodes préventives doivent être efficaces et surmonter le traitement curatif.


Marwa DAMMAK (Orateur, SFAX, Tunisie)
09:00 - 10:00 #9491 - P291 L'intoxication au laurier rose.
P291 L'intoxication au laurier rose.

Introduction : Le laurier rose est un arbustre familier que l’on retrouve en extérieur dans nos jardins ou nos parcs publics. Il possède des propriétés toxicodynamiques connues et utilisées depuis des siècles en médecine traditionnelle pour soigner les patients insuffisants cardiaques. Elles sont liées à la présence de glycosides dont le principal est l’oléandrine. Toutes les parties de la plante sont potentiellement toxiques et ses modes de préparation sont variés. Les cas d’intoxication au laurier sont rares en France : son incidence est estimée à 2.2 cas par an. A ce jour, il n’existe pas de méthode de dépistage rapide ni de recommandations sur cette pathologie et la littérature, peu abondante, se compose majoritairement de case report. Les objectifs de ce travail sont d’extraire des signes cliniques prédicteurs d’une évolution défavorable et de proposer une prise en charge spécifique.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une revue de la littérature ciblée sur les intoxications au laurier.

Résultats : L’intoxication au laurier provoque initialement une symptomatologie digestive à type de vomissement et de douleur abdominale. Celle-ci annonce une potentielle atteinte cardio-vasculaire, représentée par des troubles du rythme et de conduction cardiaque avec un risque de fibrillation ventriculaire qui fait toute la gravité de l’intoxication. D’autres facteurs interviennent dans le degré de toxicité comme la partie et la quantité de la plante consommée, son âge, la saison. Les mécanismes responsables étant superposables à ceux des digitaliques, le dosage de la digoxinémie est utilisé mais n’a qu’une valeur qualitative. Le dépistage de l’oléandrine permet en revanche une identification formelle mais les seuils toxiques et létaux sont approximatifs. Le traitement repose sur des mesures symptomatiques comme l’administration de charbon, le remplissage vasculaire, l’atropine, les anti-arythmiques, la pose d’une sonde d’électro entrainement. L’épuration extra rénale n’est pas recommandée. Un traitement antidotique spécifique par anticorps antidigitaliques est discuté en présence de certains critères.

Conclusion : L’intoxication au laurier est rare mais potentiellement mortelle et mérite d’être connue et reconnue afin de pouvoir évaluer sa gravité, orienter le patient et entreprendre des thérapeutiques adaptées. Devant la faiblesse de niveau de preuve des articles, il paraitrait intéressant de réaliser d’autres études afin d’approfondir la recherche.


Cécile GIRARD (PHC) (Orateur, Paris)
09:00 - 10:00 #9645 - P292 Envenimations par morsure de serpent aux Urgences. Etude observationnelle et cas témoins 2007 - 2015.
P292 Envenimations par morsure de serpent aux Urgences. Etude observationnelle et cas témoins 2007 - 2015.

Introduction:

 Les études épidémiologiques sur les envenimations par morsure de serpent (MdS) dans notre région ultramarine sont anciennes et la mise en place d’un traitement adapté nécessite la réalisation d’un état des lieux.

L’objectif de cette étude était de décrire l’épidémiologie des MdS au Service d’Accueil des Urgences (SAU) dans notre hôpital.

Matériel et Méthodes:

Etude observationnelle, cas témoins monocentrique au SAU de notre CH du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2015.

Etaient  inclus tous les patients ayant subi une envenimation par MdS.

Deux groupes ont été construits en fonction de leur gravité définie comme la présence d’une conséquence de l’envenimation. Ces groupes ont été comparés par analyse bivariée puis multivariée.

Résultats :

Sur la période de 9 ans, 283 patients avec envenimation ophidienne ont été inclus. Le sex-ratio était 2,25, l’âge médian 34 ans (IQ 21-48, étendu 1-92). Le taux de létalité était de 1,4% et le taux de complications 15,2%.

Quarante-trois patients faisaient partie du groupe grave et 230 étaient dans le groupe non grave (inclassable n=10).

Les variables indépendamment associées aux formes graves  étaient :

présence d’un œdème locorégional (OR= 3,7, IC 95% [1,02; 13,6],p=0,047), de nécrose (OR= 17,8, IC 95% [4,1; 77,1], p < 0,001), et/ou de phlyctène (OR= 5,5, IC 95% [1,6; 19,3], p=0,007), taux de plaquettes < 150000/mm3 (OR= 2,9, IC 95% [1,03; 8], p=0,044),débit de Filtration glomérulaire (DFG) ≤60 ml/min (OR= 10,7, IC 95% [3 ; 37,6], p < 0,001), taux de leucocytes ≥ 15000 /mm3 (OR= 3,9, IC 95% [1,2; 12], p=0,02).

 Conclusion:

Dans notre région, la létalité et le taux de complication dus à une envenimation par MdS n’est pas négligeable et doit faire discuter la mise en place d’un traitement par sérum antivenimeux.

La présence d’œdème, de nécrose, de phlyctène, d’une thrombopénie, d’une insuffisance rénale, et d’une hyperleucocytose est associée à la gravité


Gérald EGMANN (Orateur, CAYENNE, Guyane française)
09:00 - 10:00 #9652 - P293 Les agressions par la faune aux Urgences en 2014.
P293 Les agressions par la faune aux Urgences en 2014.

Introduction : Notre département abrite une faune abondante qui depuis des siècles est redoutée par la population. Peu d’études permettent de connaître l’impact des agressions en terme de morbidité et mortalité pour l’ensemble des espèces.

L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutifs des patients admis aux urgences de notre hôpital suite à une agression par la faune.

Matériels et méthodes : Etude rétrospective, monocentrique aux urgences en 2014

Résultats : 408 patients ont été inclus, le sexe ratio était 1,79, l’âge médian 31 ans (IQ  29-33, étendu 2mois-87ans). Les principaux animaux en cause étaient des hyménoptères (23,8%) suivi des mammifères domestiques (23,7%) et des serpents (11,5%), les autres espèces étaient impliquées de manière plus anecdotique. Quarante-huit pour cent des patients présentaient des signes généraux à types de douleurs principalement (48,6%) et 47,5% un syndrome locorégional (œdème, érythème, plaie en majeure partie). Moins de 10% présentaient d’autres signes (digestifs, respiratoires, neurologique, rénaux). Un syndrome inflammatoire biologique était retrouvé chez 11 patients (2,6%) et 4,4% présentés des troubles de la coagulation. Les traitements principalement utilisés étaient les antalgiques (54,2%), les antibiotiques (42,6%), les anti-histaminiques (22,3%), les corticoïdes (12,25%) et 41,9% ont bénéficié de soins locaux. 43 patients (10,5%) ont été hospitalisé avec une moyenne de séjour 8,94 jour (étendu 1-77), dont 2 en réanimation suite à une envenimation par serpent. Aucun décès n’a été constaté.  

Discussion/Conclusion : Les animaux les plus souvent impliqués ne sont pas ceux auxquels on pourrait penser dans notre région, de même que la morbidité liée à l’agression pour les différentes espèces. Une meilleure prévention anti rabique et de la prise en charge des piqûres d’hyménoptères avec le risque allergique devrait être instauré. La mise en place d’un sérum anti venimeux doit être discuté au vu des complications et hospitalisations imputées aux serpents. La mise en place d’un registre permettrait valoriser ces passages aux urgences.


Gérald EGMANN (Orateur, CAYENNE, Guyane française)
Salle 252B

"Vendredi 02 juin"

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PM-ACR1
09:00 - 10:00

Posters Médecins
Arrêt Cardio-Respiratoire 1

Modérateur : Carlos EL KHOURY (Urgentiste) (Lyon)
09:00 - 10:00 #8920 - P001 La régulation active de la pression intrathoracique améliore la pression artérielle moyenne et l’ETCO2 pendant la réanimation cardiorespiratoire dans une étude de faisabilité.
P001 La régulation active de la pression intrathoracique améliore la pression artérielle moyenne et l’ETCO2 pendant la réanimation cardiorespiratoire dans une étude de faisabilité.

Introduction :  La régulation active de la pression intrathoracique (RAPIT) est une nouvelle thérapie non invasive qui génère activement une pression intrathoracique négative continue de -9mmHg entre les insufflations en pression positive. La RAPIT a montré son efficacité pour augmenter la circulation et la survie dans des modèles animaux de traumatisme crânien et d’arrêt cardiaque. Nous avons comparé les données provenant de deux sites utilisant la RAPIT au cours de réanimation cardiopulmonaire (RCP) et évalué la pression artérielle moyenne (PAM), l’ETCO2, et le taux de retour à la circulation spontanée (RACS) par rapport aux patients ne recevant pas la RAPIT.

Matériel et Méthode : Tous les patients ont été traités d'abord par RCP. Lorsqu'un personnel formés pour la RAPIT arrivés sur les lieux, le dispositif (CirQLATORTM; ZOLL Medical; Minneapolis, MN) était fixé sur le dispositif d’intubation du patient pour le groupe d'intervention et la RCP était poursuivie. Les patients du groupe contrôle ont reçu la RCP sans l'ajout du dispositif. La PAM et l’EtCO2 étaient mesurés par l'équipe de recherche, sans interférer avec les efforts de réanimation. Les valeurs sont exprimées en moyenne ± déviation standard et ont été comparées en utilisant un test de Student non appariés, la différence du taux RACS a été comparée en utilisant le test exact de Fisher. Les valeurs p < 0,05 étaient considérées comme statistiquement significatives.

Résultats : Les données ont été analysées pour 13 patients qui ont reçu la RAPIT et 8 patients dans le groupe contrôle. Au cours de RCP avec RAPIT, la PAM était de 63,6 ± 30,7 mmHg versus 40,0 ± 13,6 mmHg pour les patients dans le groupe contrôle (p = 0,03). L’ETCO2 était également différente entre les deux groupes, avec 47 ± 30 mmHg dans le groupe RAPIT versus 23 ± 16 mmHg dans le groupe contrôle (p = 0,06). Parmi les patients qui ont reçu la RAPIT, 5/13 (38,5%), ont présenté un RACS versus 1/8 (13,0%) du groupe contrôle (p=0.34).

Discussion et conclusions :  Dans le cadre de la RCP, la PAM et l’EtCo2 était significativement plus élevée chez les patients recevant un traitement par RAPIT. Il y avait une augmentation de trois fois du taux de RACS sens être significatif compte tenu de la taille de l’échantillon. Ces résultats démontrent que la circulation et le taux de RACS peuvent être améliorée par l'ajout d'un RAPIT, qui génère activement une pression négative entre chaque insufflation au cours de la RCP.


Nicolas SEGAL (Research Associate) (Orateur, PARIS, Etats-Unis)
09:00 - 10:00 #8923 - P002 La réanimation cardio-pulmonaire avec élévation de la tête abaisse la pression intracrânienne et améliore la pression de perfusion cérébrale pendant la réanimation cardio-pulmonaire prolongée dans un modèle sur cadavre humain.
P002 La réanimation cardio-pulmonaire avec élévation de la tête abaisse la pression intracrânienne et améliore la pression de perfusion cérébrale pendant la réanimation cardio-pulmonaire prolongée dans un modèle sur cadavre humain.

Introduction : Des études récentes ont montré que l’élévation de la tête améliore la circulation sanguine vers le cerveau et la pression de perfusion cérébrale (PPCer) dans un modèle porcin de réanimation cardiorespiratoire (RCP) comparé à la position horizontale. Dans ce modèle porcin, l’élévation de la tête augmente le drainage veineux cérébrale et diminue la pression intracrânienne (PIC). Ces observations n'ont pas été démontrée chez l'homme. Nous avons émis l'hypothèse que la PIC diminuerait durant la RCP avec l’élévation de la tête dans un modèle de RCP sur cadavre humain.

Matériel et Méthode :  Six cadavres humains frais (jamais congelé), récemment décédés, légués à la science ont été préparés en rinçant le système circulatoire avec un fibrinolytique appelé Metaflow. Des cathéters de pression Millar ont été utilisés pour mesurer l'hémodynamique. La RCP avec compression décompression active et valve d’impédance inspiratoire (ResQCPR, ZOLL Medical; Minneapolis, MN) a été effectuée dans les positions horizontale et avec l’élévation de la tête. La ventilation était asynchrone avec une fréquence 10/min et un volume courant 600 ml. Les données sont exprimées en moyenne +/- DS. Un test t de Student apparié a été utilisé pour les analyses statistiques.

Résultats : Au cours de la RCP horizontale, la PIC était respectivement de 0.5 +/- 3.2 mmHg et -1.1 +/- 4 durant les phases de compression et décompression. En position avec élévation de la tête la PIC était -7.7 +/- 5 mmHg et -8.3 +/- 3 (p = 0,038 comparant position horizontale par rapport aux valeurs avec élévation de la tête). La pression de perfusion cérébrale (PPCer) (pression aortique moins PIC) était de 23,5 +/- 10,2 mmHg en position horizontale et 41,3 +/- 19,8 avec élévation de la tête (p = 0,018).

Discussion et conclusions :  Bien que l’étude soit limité par pauvreté de la circulation gauche droite dans ce modèle sur cadavre. Les résultats hémodynamiques sont qualitativement similaires à un modèle de RCP porcin en arrêt cardiaque et a un modèle de RCP sur cadavre porcin (3 h et 24 h après la mort). Ce qui est en faveur de l’utilisation de ce modèle. Ces résultats confirment que le PIC diminuera probablement chez l'homme au cours de la réanimation cardiorespiratoire avec élévation de la tête.


Nicolas SEGAL (Research Associate) (Orateur, PARIS, Etats-Unis)
09:00 - 10:00 #9331 - P003 Etude en cross-over randomisée réalisée sur mannequin comparant la réanimation cardio-pulmonaire intra-hospitalière manuelle versus avec LUCAS2.
P003 Etude en cross-over randomisée réalisée sur mannequin comparant la réanimation cardio-pulmonaire intra-hospitalière manuelle versus avec LUCAS2.

Introduction : Lors d’un arrêt cardio-respiratoire (ACR), la qualité de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) est primordiale. Même réalisée par des professionnels, la RCP manuelle respecte difficilement les recommandations. L’objectif de cette étude était d’évaluer la qualité de la RCP intra-hospitalière (IH) manuelle vs avec LUCAS2 sur mannequin.


Méthodes : De mars à juin 2016, des équipes de 3 soignants (médecin, IDE, AS) ont été formées au sein des urgences d’un CHU. Après explication du scénario standardisé d’ACR de 15 min, chaque équipe passait selon un ordre aléatoire dans le bras manuel ou LUCAS2, puis systématiquement dans l'autre bras. L’indice de qualité (IQ) était calculé en tenant compte des pourcentages de compressions et de fréquence corrects et du temps effectif de RCP.


Résultats : 21 équipes ont été incluses. L'indice de qualité avec LUCAS2 était meilleur qu'en manuel (25% vs 6% ; p < 0,001) (cf. Tableau).


Discussion : Il existe une grande variabilité interindividuelle de la RCP manuelle, avec un net impact de la fatigue, notamment sur la profondeur des compressions. 

De la même manière, le temps de mise en place du LUCAS2, varie énormément d’une équipe à l’autre, de 9 à 65 secondes, prouvant la nécessité de formation supplémentaire des équipes. 


Conclusion : Dans l'ACR IH et sur mannequin, la RCP avec LUCAS2 est meilleure qu'en RCP manuelle.


Raphaëlle VARENNES (PH) (Orateur, Nîmes)
09:00 - 10:00 #9397 - P004 Réanimation cardiopulmonaire spécialisée du sujet âgé : analyse des facteurs décisionnels.
P004 Réanimation cardiopulmonaire spécialisée du sujet âgé : analyse des facteurs décisionnels.

Introduction : Alors que l'initiation d'une réanimation cardiopulmonaire spécialisée (RCP-S) chez le sujet jeune parait consensuelle, le débat est réel chez le sujet plus âgé. L’objectif de cette étude est de définir et d’analyser les facteurs influençant la décision de RCP-S des patients de plus de 65 ans.

Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude monocentrique à partir des données issues de RéAC pour notre CHU, incluant les sujets âgés de plus de 65 ans en arrêt cardiaque à la prise en charge par le SMUR entre décembre 2011 et janvier 2016. L’analyse multivariée par régression logistique a mis en évidence des facteurs décisionnels en faveur d’une RCP-S (OR > 1) ou d’une non RCP-S (OR < 1) avec un seuil de significativité à 5%.

Résultats : 552 patients étaient inclus, d’âge moyen 79 ± 8 ans. 62% étaient des hommes. 65% ont été réanimés par le SMUR avec un taux de RACS de 32% dans un délai médian de 15 min. 12 patients étaient vivants à 1 mois. Les facteurs décisionnels de RCP-S sont présentés dans le tableau 1. Le sexe, le lieu d’intervention, le type de témoin et l’étiologie suspectée de l’arrêt cardiaque n’influençaient pas la décision.

Conclusion : La décision de RCP-S reposait principalement sur des facteurs médicaux associés à un bon pronostic neurologique. Cette décision complexe aux conséquences fonctionnelles, éthiques et médico-économiques peut être facilitée par une concertation collégiale entre le médecin du SMUR, le régulateur et la famille.


Jordan BRENON (Orateur, Dijon)
09:00 - 10:00 #9717 - P005 Etude de faisabilité d'utilisation de l'échocardiographie pendant la réanimation cardiopulmonaire spécialisée dès la phase extrahospitalière.
P005 Etude de faisabilité d'utilisation de l'échocardiographie pendant la réanimation cardiopulmonaire spécialisée dès la phase extrahospitalière.

Introduction: L’arrêt cardiaque (AC) reste un problème majeur de santé publique. Tout en soulignant la necessité de limiter les interruptions du massage cardiaque (hands off),les recommandations internationales de l’ILCOR 2015 mettent en avant l’échographie dans l’algorithme de réanimation cardio-respiratoire (RCP) spécialisée pour reconnaitre les causes curables et réversibles d’AC. Nous  avons réalisé une étude de faisabilité pour intégrer l'échographie dans la RCP spécialisée d'un AC dès la phase pré-hospitalière. Matériel et méthode: Etude prospective comparative sur mannequin et volontaires sains analysant les délais de hands-off et l'interpretabilité des boucles echographiques obtenues sur volontaire sain au cours de la RCP spécialisée sur mannequin. Utilisation d'un échographe Iviz® et CorPatch de Corpuls® pour réaliser les échographies et monitorer les cycles de RCP spécialisée sur des séances de simulation d'AC, filmées en équipes SMUR, avec rythme non choquable selon une séquence protocolisée (FEER) et une interruption < =10 sec pour la réalisation de boucle d'écho. Tous les médecins testés ont suivi une formation courte et des d'entrainements sur mannequin haute et basse fidélités pour l'échographie clinique en SMUR. Résultats: 14 séances de simulation (14 médecins, 4 IDE, 7 DEA, 6 volontaires sains). 30 cycles de RCP spécialisée sans écho et 29 cycles avec écho ont été réalisés. 15/29 échographies étaient interprétables selon avis d'expert en aveugle. L'interprétabilité des échos ne semble pas liée à la durée du Hands-off. 66% des hands-off sont réalisées en moins de 10sec durant les cycles avec echo per RCP  vs 77% dans les cycles sans echo (p=0,34). Le temps de hands off moyen est de 8 sec vs 10 sec lors respectivement des cycles sans et avec echo(p=0,014). Ces délais sont influencés par la mise en place de la voie d'abord et l'intubation pour les cycles sans echo ,et par la fatiguabilité pour les cycles avec echos. l'interpretation du rythme cardiaque sur le scope et la réalisation concomitante de l'echo semble parfaitement réalisable. Conclusion:L’échocardiographie après formation courte et ciblée semble faisable au prix d'une augmentation significative mais faible du hands off;l'interpretabilité des boucles echos est de l'ordre de 50%. Notre étude souligne la nécessité d'une formation, d'un entrainement spécifique et d'une procédure stricte à l'échographie per RCP pour améliorer ces résultats et respecter strictement les recommandations.


Sami ABDELKHALEK (Orateur, Rouen)
09:00 - 10:00 #9725 - P006 Une stratégie optimisée utilisant l’Extracorporeal Cardio-Pulmonary Resuscitation (ECPR) pour la prise en charge des arrêts cardiaques réfractaires (ACR) améliorent la survie de manière significative.
P006 Une stratégie optimisée utilisant l’Extracorporeal Cardio-Pulmonary Resuscitation (ECPR) pour la prise en charge des arrêts cardiaques réfractaires (ACR) améliorent la survie de manière significative.

Introduction

ECPR est utilisée depuis plusieurs années dans la prise en charge des ACR. La survie des différentes études est très variable en particulier pour les ACR extra-hospitaliers. Dans un but d’optimisation, nous avons développé une stratégie incluant un nouvel arbre de sélection et une prise en charge optimisée.

Méthodologie

Étude rétrospective moncentrique de 11/2011 à 12/2015.

À partir de 01/15 les patients éligibles ont :

  • < 70 ans
  • Signes de vie OU un rythme choquable et un no flow de < 5 min OU une neuroprotection
  • ETCO2 > 10 mmHg

Et la stratégie « agressive » comprend :

  • ECPR pré-hospitalière est la référence
  • Réduction du low flow (départ de l’équipe d’ECPR pré-hospitalière dès l’alerte)
  • Limitation de l’adrénaline à 5 mg

Avant cette période la sélection suit les recommandations de la SFMU, la pose est intra ou extra-hospitalière à l’appréciation de l’équipe, l’alerte est donnée 10 min après la prise en charge par le SMUR et il n’existe pas de limite supérieure d’adrénaline.

Résultats : Figure 1

Conclusion : La mise en place d’une sélection stricte et d’une procédure de soins agressive permet d’obtenir un taux de survie sans ou avec une faible séquelle neurologique à la sortie de la réanimation élevée de 38%. La pose préhospitalière  a réduit le temps d’accès à l’ECPR. La limitation des doses d’adrénaline pourrait éviter les effets neurologiques délétères. La sélection des patients a exclut les patients en asystolie sans signe de vie au moment de la pose.


Alice HUTIN (PH) (Orateur, Paris)
09:00 - 10:00 #9732 - P007 Extracorporeal Cardio-Pulmonary Resuscitation (ECPR) avec pose extra-hospitalière par une équipe SMUR projetée à longue distance pour des arrêts cardiaques réfractaires.
P007 Extracorporeal Cardio-Pulmonary Resuscitation (ECPR) avec pose extra-hospitalière par une équipe SMUR projetée à longue distance pour des arrêts cardiaques réfractaires.

Introduction

L’Extracorporeal Cardio-Pulmonary Resuscitation (ECPR) est une technique de seconde ligne dans la prise en charge des arrêts cardiaques (AC). Son pronostic est lié au temps d’accès à la technique ; il semble acceptable de la proposer dans les 100 min suivant l’AC. De ce fait une partie de la population de notre région était systématiquement récusée. Afin de la rendre accessible à des patients loin des centres d’ECPR, nous avons développé une équipe SMUR pouvant se projeter en hélicoptère.

 

Méthodologie

Étude  rétrospective mono-centrique de 01/14 à 12/16. L’équipe d’ECPR est déclenchée par le SAMU territorialement compétent. L’équipe est constituée d’un médecin SMUR formé d’un IADE +/- un aide-soignant. Elle se rend à la base hélicoptère de la Sécurité Civile pour une projection sur site ou sur un point de jonction avec l’UMH.

 

Résultats : Table 1

 

Conclusions

Ce travail montre la possibilité de rendre accessible l’ECPR pour des patients éloignés des centres d’ECPR dans des délais raisonnables. Les survivants sont tous de bons pronostics. La survie obtenue est à mettre en relation avec l’absence de pronostic sans ECPR à ces délais et en cas de transfert dans un centre d’assistance. On note qu’une partie des patients vont devenir des donneurs d’organes. La survie pourrait probablement être augmentée par des alertes encore plus précoces et un départ héliporté plus rapide. Ce dispositif donne une équité d’accès aux soins pour nos concitoyens les plus éloignés.


Alice HUTIN (PH) (Orateur, Paris)
Salle 252B-Zone posters 2

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SI SAMU
09:00 - 09:30

SI-SAMU
LE SI-SAMU POUR LA REGULATION MEDICALE DE DEMAIN

Modérateur : Ludovic RADOU (MANAGER EN SANTE) (Angers)
Conférencier : Thomas PERENNOU (Coordinateur Centre 15) (Conférencier, PARIS)
Présenter l’environnement du projet. Donner le mode opératoire du projet (groupes de travail, center d’expertise fonctionnelle, etc.)
Définir les outils de demain.
09:00 - 09:30 ASIP Santé. Frédéric BERTHIER (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nantes)
09:00 - 09:30 ASIP Santé. Sébastien BACHEM (Pôle Projets e-Santé, Directeur) (Conférencier, Paris)
Plateau TV
10:00

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TV 16
10:00 - 10:30

Intervention plateau TV 16
JT : Nouvel Hôpital, attentats, conférence exceptionnelle sepsis 4.00

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
Conférenciers : Magali BISCHOFF (Cadre supérieur de santé Coordinatrice) (Conférencier, Vienne), Carla DE STEFANO (psychologue) (Conférencier, Paris), Jacques LEVRAUT (PU-PH, chef du Dpt de Médecine d'Urgence, Pdt de CME) (Conférencier, Nice), Jean-Louis VINCENT (consultant) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
Plateau TV
10:30

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CEX-04
10:30 - 12:00

Conférence exceptionnelle N°04
Justice et terrorisme

Modérateurs : François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Metz), Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Lyon)
Conférencier : Robert BADINTER (Conférencier, Paris)

Robert Badinter
17 septembre 1981 : « J’ai l’honneur au nom du gouvernement de la république, de demander à l’Assemblée Nationale l’abolition de la peine de mort en France ».
C’est à la suite de ces mots à tout jamais historiques du Ministre de la Justice de François Mitterrand que la peine de mort sera abolie en France quelques semaines plus tard.
Ancien ministre de la Justice, ancien Président du Conseil constitutionnel, avocat, universitaire, essayiste, homme politique et avant tout humaniste, Robert Badinter nous fait l’honneur de sa présence parmi le monde de l’urgence…
Venez tous partager ce moment unique qui nous est offert en écoutant le Président Badinter nous parler de la Justice face à l’épreuve du terrorisme.

Amphi Bleu

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ES-13
10:30 - 12:00

Les Essentiels
ECMO

Modérateurs : Bénédicte DOUAY (Médecin) (Paris), Maxime MAIGNAN (Chef de service) (Grenoble)
Coordonnateur : Guillaume DEBATY (Coordonnateur, Grenoble)
- Comment bien sélectionner les patients pouvant bénéficier d’ECMO dans l’AC réfractaire ?
- Quand prendre la décision pendant la réanimation et quels sont les résultats sur la survie ?
- Quels sont les autres pathologies qui peuvent bénéficier de l'ECMO (pathologie respiratoire, traumatisé thoracique, hypothermie…) ?
- Quelles sont les modalités de transport d'un patient sous ECMO ?
10:30 - 12:00 Quelle place dans l’ACR en 2017 ? Pierre Yves DUBIEN (Conférencier, Lyon)
10:30 - 12:00 Quelles autres indications ? Matthieu SCHMIDT (Conférencier, PARIS)
10:30 - 12:00 Transport du patient sous ECMO. Lionel LAMHAUT (Responsable d'unité) (Conférencier, Paris)
Amphi Bordeaux

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EA-13
10:30 - 12:00

Etat de l'Art
Traumatisme psychologique

Modérateurs : Hélène CARDOT (Colombes), Carla DE STEFANO (psychologue) (Paris)
Coordonnateur : Catherine MASSOUBRE (Coordonnateur, Saint-Etienne)
10:30 - 12:00 Prise en charge immédiate en extra-hospitalier. Nathalie PRIETO (médecin) (Conférencier, Lyon)
10:30 - 12:00 Victimes de violence conjugale. Cyril GRICOURT (Conférencier, ROUEN)
10:30 - 12:00 Chez le soignant. Nicolas DANTCHEV (Conférencier, PARIS)
Salle Maillot

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AM-17
10:30 - 12:00

Atelier Médecins 17
Initiation à l’échographie 3P

Coordonnateur : Idriss ARNAUDET (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Idriss ARNAUDET (Médecin) (Conférencier, Nantes), Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand), Grégorie ROMERO DE AVILA (Praticien hospitalier) (Conférencier, Poitiers), Frédéric ROUYER (Médecin responsable d'unité) (Conférencier, Genève, Suisse)
Initiation au dépistage d’un épanchement péritonéal, péricardique ou pleural par des médecins prenant en charge des urgences en situation instable ou critique et n'ayant pas (ou très peu) de connaissance et/ou d'expérience dans le maniement de l'appareil d'échographie. Les objectifs sont de présenter les modalités techniques de réalisation, de discuter la valeur diagnostique et de découvrir les zones d’intérêt en s'entrainant sur volontaires sains.
Salle 241

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AMS-37
10:30 - 12:00

Atelier Médico-Soignants 37
Piquer l'impiquable : VVP sous échoguidage

Coordonnateur : Guillaume RANCHON (Coordonnateur, Lyon)
Conférenciers : Nicolas PARIS (Conférencier, Briançon), Guillaume RANCHON (médecin) (Conférencier, Lyon), Sébastien SASSOT (infirmier) (Conférencier, Mâcon)
Nous rencontrons parfois des malades difficilement piquables avec pour conséquences des ponctions multiples, sources d’inconfort pour nos patients, et parfois des échecs de ponctions.
Cet atelier à pour but d’apprendre la technique de pose de Cathlons sous échoguidage lorsque la technique classique d’inspection palpation est un échec.
Salle 242A

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VZ-01
10:30 - 12:00

Venez...
Imaginer les urgences dans 10 ans…

Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
10:30 - 12:00 Apport de la nouvelle spécialité. Dominique PATERON (Urgentiste) (Conférencier, Paris)
10:30 - 12:00 Les nouvelles technologies. Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
10:30 - 12:00 Nouvelle organisation de l’hôpital avec les spécialistes et l’administration ? Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE (médecin) (Conférencier, Nîmes)
10:30 - 12:00 Serai-je encore urgentiste ? Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Conférencier, Bobigny)
Salle 242B

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AM-19
10:30 - 12:00

Atelier Médecins 19
Mise en place d’une revue de morbi-mortalité dans un service d’urgence

Coordonnateur : Christian BRICE (Coordonnateur, Saint-Brieuc)
Conférenciers : Christian BRICE (Conférencier, Saint-Brieuc), Sterenn YVENOU (PH) (Conférencier, Saint-Brieuc)
1° définir la revue de morbi - mortalité et ses objectifs

2° Etablir une fiche patient type en fonction de l’organisation géographique et médicale du service d’urgences

3° Etablir un bilan des fiches patients avec mise en place d’actions immédiates et à long terme
Salle 243

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CLMINF
10:30 - 12:00

Communications Libres Médecins
Infectiologie

Modérateurs : Jean Marie BONNEC (Praticien Hospitalier) (Narbonne), Benoît DOUMENC (ph) (Paris)
10:30 - 12:00 #9015 - CP062 Validation d'une méthode de mesure délocalisée de la lactatémie lors de la prise en charge pré-hospitalière des patients en état septique.
CP062 Validation d'une méthode de mesure délocalisée de la lactatémie lors de la prise en charge pré-hospitalière des patients en état septique.

INTRODUCTION: Le choc septique est un sepsis avec une hyperlactatémie supérieure à 2mM après correction d’une hypovolémie nécessitant des vasopresseurs pour maintenir une PAM > 65mmHg [1]. Il peut être rencontré en médecine d’urgence pré-hospitalière (MUPH). L’utilisation d’un dispositif portatif fiable de mesure de la lactatémie en MUPH permettrait de mieux apprécier l’état septique d’un patient facilitant son orientation vers la réanimation ou les urgences. Ce dispositif portatif de biologie délocalisée doit être validé par rapport à la méthode de référence utilisée au laboratoire (NFEN ISO 22870) [2].

L’objectif de cette étude était de préciser la validité de la mesure délocalisée de la lactatémie.

METHODE: Nous avons mené une étude prospective sur 47 patients admis en réanimation pour choc septique (CPP numéro 2015-08-03 SC). La lactatémie a été mesurée en parallèle sur 2 prélèvements : l’un capillaire avec le dispositif portatif (Lactate StatStrip Xpress, Nova Biomedical) et l’autre veineux sur tube centrifugé pour analyse du plasma (Architect C16000 Abbott Diagnostics).

Nous avons évalué les performances analytiques du dispositif (coefficients de variation : CV) pour la répétabilité et la reproductibilité évalués à 2 niveaux de contrôle qualité (CQ) : 1,6 et 3,6mM puis la concordance entre la lactatémie mesurée par le dispositif et celle mesurée par l’analyseur du laboratoire.

RESULTATS: Aux concentrations de CQ testées, les CV sont en accord avec les limites fixées par la Société Française de Biologie Clinique : CV < 3% pour la répétabilité et < 5% pour la reproductibilité. Une excellente corrélation est observée entre les 2 mesures : coefficient de corrélation R2=0,98, pente=0,95 et ordonnée à l’origine=0,1. Cette dernière suggère un faible biais positif du dispositif non confirmé par l’analyse du graphique de Bland-Altmann et celui des différences.

DISCUSSION: Nous avons vérifié les performances analytiques du dispositif et montré une excellente corrélation avec la mesure du laboratoire. La mesure délocalisée peut être utilisée en MUPH dès la phase de prise en charge pré-hospitalière chez les patients présentant une suspicion de syndrome septique. Cette mesure devrait permettre une évaluation plus précise et précoce de leur gravité pour améliorer leur triage et leur orientation hospitalière entre les urgences et la réanimation.

REFERENCES :

[1]      M. Singer et al. JAMA. 2016.

[2]      COFRAC SHGTA01-Guide technique d’accréditation en Biologie Médicale


Romain JOUFFROY (médecin) (Orateur, Paris)
10:30 - 12:00 #9046 - CP063 Concordance entre lactate veineux et artériel aux Urgences : une étude prospective sur 157 patients.
CP063 Concordance entre lactate veineux et artériel aux Urgences : une étude prospective sur 157 patients.

Introduction

 Aux urgences le dosage du lactate est utilisé pour diagnostiquer les patients les plus graves. Alors que le seuil pathologique de lactatémie est bien connu et décrit, la méthode de prélèvement de référence n’est pas précisée. Notre hypothèse est que le dosage du lactate veineux peut se substituer à celle du lactate artériel aux urgences.

 

 

Méthodes

 Etude prospective, monocentrique de cohorte. Après recueil du consentement, tous les patients majeurs se présentant aux urgences et bénéficiant d’une mesure de lactate ont été inclus. Les lactates veineux et artériel étaient alors prélevés en même temps et analysé sur seringue de gaz du sang (seuil pathologique à 2.0 mmol/L). L’objectif principal était de déterminer la concordance entre ces deux mesures en utilisant la méthode de Bland et Altman. Les objectifs secondaires étaient d’estimer le taux de mesures discordantes (définie comme un lactate < 1.8 mmol/L et l’autre > 2.2 mmol/l), et d’évaluer la valeur pronostique du lactate pour prédire une évolution défavorable (décès ou l’hospitalisation en réanimation > 72 heures)

 

 Résultats

 Nous avons inclus 132 patients, dont 62 (47%) avec un lactate > 2 mmol/L. La différence moyenne (biais) entre le lactate artérielle et le lactate veineux était de -0.57 mmol/l, avec des limites d’agrément à -1.68 et 0.55. La valeur médiane du lactate était de 1.4 [1 – 2] pour le lactate artériel et 2 [1.4 – 2.8] pour le lactate veineux. Dans la cohorte analysée, 8% de valeurs étaient discordantes (IC 95% 3% - 12%). Les deux mesures semblent avoir la même discrimination pronostique, avec une aire sous la courbe ROC à 0.67 [0.50 – 0.79] pour le lactate artériel, et 0.68 [0.51 – 0.79] pour le lactate veineux. Un lactate veineux normal avait une valeur prédictive négative de 97% pour prédire un lactate artériel normal.

 

Conclusion

Dans cette cohorte, la concordance entre lactate veineux et artériel semble faible, et le taux de mesures discordantes est non négligeable. Le seuil pathologique devrait être adapté à la méthode de prélèvement.


Vanina VALLI (PHC) (Orateur, Paris)
10:30 - 12:00 #9057 - CP064 Anaphylaxie aux antibiotiques aux Urgences : facteurs de risque associés aux états de choc.
CP064 Anaphylaxie aux antibiotiques aux Urgences : facteurs de risque associés aux états de choc.

Introduction :

Les réactions anaphylactiques représentent une part non négligeable des motifs de consultations aux urgences. Les antibiotiques ont été largement incriminés dans les réactions allergiques.

Objectif : identifier les facteurs de risque associés au choc chez les patients se présentant aux urgences pour une anaphylaxie liée aux antibiotiques.

 

Matériel et méthode : Etude prospective sur quatre ans. Inclusion des patients dont le diagnostic d’anaphylaxie aux antibiotiques a été retenu. Division des patients en deux groupes : groupe (patients avec choc) : patients présentant un choc anaphylactique défini par une Pression artérielle systolique < 90 mmHg nécessitant le recours à l’adrénaline et groupe (patients sans choc). Une analyse multi-variée a été réalisée pour identifier les facteurs de risque associés au choc.

 

Résultats :

Inclusion de 173 patients. Age moyen=40+/-14 ans. Sex-ratio=0.84. (Patients avec choc) : n=49. (Patients sans choc) : n=124. Les caractéristiques démographiques étaient comparables entre les deux groupes. En analyse multivariée, les antécédents d’anaphylaxie (OR ajusté=1,98 ; IC95% [1,316 ;2,98] ; p < 0,001), la voie parentérale (OR ajusté=3,32 ; IC95% [1,05 ;10] ; p=0,04) et un délai d’apparition des symptômes jusqu’à la consultation aux urgences < 90minutes ( OR ajusté=1,96 ; IC95%[1,26 ;3,05] ;p=0,003) étaient indépendamment associés au choc.

Conclusion :

Les antécédents d’anaphylaxie, la voie parentérale et un délai d’apparition des symptômes jusqu’à la consultation aux urgences inférieur à 90 minutes sont des facteurs de risque associés à la survenue d’un état de choc anaphylactique au cours des anaphylaxies aux antibiotiques. Leur identification précoce est primordiale pour une meilleure prise en charge dans les services des urgences.

 


Badra BAHRI (Médecin urgentiste) (Orateur, Tunis, Tunisie)
10:30 - 12:00 #9201 - CP065 Mortalité et hyperoxie pré-hospitalière dans les états septiques graves.
CP065 Mortalité et hyperoxie pré-hospitalière dans les états septiques graves.

Introduction :

L’exposition prolongée à l’hyperoxie a révélé des effets délétères dans la prise en charge des patients victimes d’accident vasculaire cérébral, d’arrêt cardiaque et de traumatisme crânien grave (1). Ces derniers sont issus de la transformation de l'oxygène en espèces réactives de l'oxygène (ROS) engendrant une réponse inflammatoire source de modifications structurelle et fonctionnelle des lipides et protéines dont l'ADN pouvant aboutir à la mort cellulaire. Si la définition de l’hyperoxie est non consensuelle, la British Thoracic Society retient comme seuil une PaO2 supérieure à 100mmHg (2).

 Matériel et méthodes :

Nous avons mené une étude observationnelle monocentrique rétrospective entre le 01/01/2012 et le 01/01/2015 dans le service de réanimation adulte de Necker à Paris. Le critère de jugement principal était la mortalité au 28ème jour (J28) chez des patients admis en réanimation pour sepsis sévère et/ou choc septique (critères SFAR-SRLF de 2005 (3)) et ventilés mécaniquement dès la phase pré-hospitalière.

 Résultats :

45 patients, 2/3 d’hommes, d’âge moyen 64±17ans ont été inclus. L’IGS II moyen était de 68±23. La durée de séjour en réanimation était de 14±15jours. L’origine du sepsis était principalement pulmonaire (72%) ou urinaire (16%).

Parmi les 45 patients, 18 (40%) sont décédés à J28. Pour standardiser la mesure, le recours au rapport PaO2/FiO2 (P/F) a été utilisé. Le P/F moyen à l’admission en réanimation était de 200±88mmHg. En analyse univariée, il a été observé une association positive entre la mortalité à J28 et le rapport P/F (p=0,03). En analyse multivariée, il a été retrouvé un lien entre la valeur P/F et la mortalité avec un odd ratio (OR) de 3,9 [1,3-12,2], (p=0,04) pour une valeur de P/F supérieure à 225. A l’inverse, une valeur de P/F inférieure à 200 était associée à un OR de 0,15 [0,04-0,47] (p=0,008).

Conclusion :

Il existe un lien entre exposition à l’hyperoxie à l’admission en réanimation et la mortalité à J28 chez des patients présentant un état septique grave nécessitant l’instauration d’une ventilation mécanique dès la phase pré-hospitalière. Le taux d’oxygène doit probablement être monitoré et contrôlé dès la phase pré-hospitalière. Des études prospectives de plus grande envergure devraient confirmer ces résultats et déterminer la valeur du taux d’oxygène « cible » pour ces patients.

 Références :

1. Damiani et al. Critical Care 2014

2. O’Driscoll et al. Thorax 2011

3. Pottecher et al. Critical care. 2006.


Romain JOUFFROY (médecin) (Orateur, Paris)
10:30 - 12:00 #9280 - CP066 La grippe est-elle la seule cause de la crise de 2014 - 2015 aux Urgences ?
CP066 La grippe est-elle la seule cause de la crise de 2014 - 2015 aux Urgences ?

IntroductionLes services d'accueil des urgences (SAU) ont connu pendant l'hiver 2014-2015 un afflux record de patients, associé à une augmentation des hospitalisations participant à la complexité de gestion de la situation. La cause qui semblait évidente était l'épidémie grippale de grande ampleur qui a eu lieu cette même année. Mais la grippe explique-t-elle à elle seule cette intensification de l'activité des SAU ou est-ce multifactoriel ?

Matériel et méthode : Cette étude épidémiologique observationnelle concernait tous les patients consultant dans les SAU de cinq hôpitaux d'île de France. Elle consistait en l'analyse croisée de l'activité des SAU et de l'épidémie grippale pendant l'hiver 2014-2015, en comparaison avec les deux hivers précédents.

Résultats : La grippe est associée au nombre de passages au SAU, que ce soit pour l'épidémie virologiqe (p=0,004) ou symptomatique (p=0,000) et aux hospitalisations (respectivement p=0,003 et p=0,000).

Mais les pics d'hospitalisations précèdent les pics épidémiques et d'incidence pour les trois années. Entre 2012-2013 et 2013-2014, il existe une augmentation de 16 424 passages et de 10 533 hospitalisations, parallèlement à une baisse d'incidence de la grippe (586 versus 223). Entre 2013-2014 et 2014-2015, il existe une augmentation de 7 860 passages et 13 122 hospitalisations, dont 11 610 entre septembre et novembre, parallèlement à une augmentation de l'incidence de la grippe (223 versus 864).

Malgré une augmentation de 1 620 patients de plus de 75 ans hospitalisés en 2014-2015, la proportion de ces patients est plutôt à la baisse (35,2%, 29% puis 26,9%).

Il y a des facteurs liés aux hospitalisations comme l'épidémie de VRS virologique (p=0,015) et symptomatique (p=0,000) ou aux passages comme les vacances scolaires (p=0,000).

Conclusion : La grippe a entrainé des passages dans les SAU et des hospitalisations au décours. Mais l'inadéquation chronologique entre les hospitalisations et les épidémies ainsi qu'avec les variations d'incidence de la grippe semble indiquer que la grippe n'est pas le seul facteur impliqué dans cette crise. De plus, l'augmentation des hospitalisations touche principalement les patients jeunes, et avant le début des épidémies. D'autres facteurs comme l'épidémie de VRS et les vacances scolaires semblent être liés à ces variations.


Pauline GLEVAREC (Orateur, Paris)
10:30 - 12:00 #9367 - CP067 Bactériémies aux Urgences : antibiothérapie probabiliste, réévaluation et pronostic.
CP067 Bactériémies aux Urgences : antibiothérapie probabiliste, réévaluation et pronostic.

Introduction

Les patients se révélant bactériémiques après leur prise en charge aux urgences constituent une population privilégiée pour évaluer la qualité de l’antibiothérapie.  Nous rapportons ici un audit de l’antibiothérapie des patients bactériémiques aux urgences.

méthode :

Etude rétrospective multicentrique menée de janvier à avril 2016 sur 3 hôpitaux. Nous avons inclus les patients ayant des hémocultures positives prélevées au SAU. L’analyse portait sur l’AP et son impact sur la survie ainsi que sur la RA effective. Une antibiothérapie probabiliste adéquate était définie par la prescription d’au moins une molécule active sur la (les) bactérie(s) en cause selon l’antibiogramme. Une RA effective était définie par un changement d’antibiothérapie induit par le résultat d’hémoculture. L’informatisation du dossier médical permettait de mesurer le délai d’administration de l’antibiothérapie.

Résultats :

La prise en charge de 157 patients bactériémiques étaient analysés, après exclusion de 42 cas d’hémocultures contaminées (21%). Le sex-ratio H/F était de 1,5 et la médiane d’âge de 74 ans [23-101]. La sévérité de l’infection était avérée par le recours à la réanimation dans 33 cas (21%).Il s’agissait majoritairement d’infections à entérobactéries (n = 96, 61%) ou à staphylocoques (n = 24, 15%). Une AP était d’emblée prescrite dans 126 cas (80%), administrée en moyenne 4,7 heures après l’accueil des patients. Cette AP était adéquate dans 94 cas (74%). Ainsi 63 patients (46%) n’avaient pas bénéficié d’une AP d’emblée ou avait reçu une AP inadéquate. Une RA effective était observée dans 107 cas (68%). 22 patients décédaient (14%), sans lien avec la prescription d’une AP ni avec son caractère inadéquate (p = 0,715). Cependant les patients présentant une évolution défavorable bénéficiaient moins souvent d'une RA effective : 10/20 (50%) versus 97/135 (72%), p = 0,048. En analyse multivariée le fait d’avoir un cancer ou d’être immunodéprimé ainsi que d’avoir recours aux soins intensifs étaient associés à un risque de décès (successivement OR: 3,60 et 3,18), alors qu’une réévaluation effective était un facteur protecteur (OR 0,34 [0,12 – 0,97], p = 0,045).

Conclusion :

Parmi les patients se révélant être bactériémiques aux SAU, 20% ne bénéficiaient pas d’une antibiothérapie probabiliste et 26% recevaient une antibiothérapie inefficace. La réévaluation effective de l’antibiothérapie probabiliste initiée au SAU avait un impact favorable sur la survie.


Charlotte AILLET (interne) (Orateur, Fréjus Cedex)
10:30 - 12:00 #9479 - CP068 qSOFA vs SRIS : que deviennent les patients en sepsis sévère ?
CP068 qSOFA vs SRIS : que deviennent les patients en sepsis sévère ?

Introduction: Selon les définitions Sepsis-3, le sepsis est défini comme une défaillance d’organe secondaire à une infection pouvant entraîner le décès du patient (1). Le score SOFA est utilisé pour qualifier ces dysfonctions d’organe et un score qSOFA a été développé pour détecter les patients suspects de sepsis. L’objectif de ce travail est de tester les nouvelles définitions du sepsis sur une cohorte prospective constituée dans le cadre d’une étude multicentrique nationale aux urgences.

Méthode: Les patients inclus dans l’étude TRIAGE, visant à tester l’intérêt prédictif de biomarqueurs en cas de suspicion de sepsis aux urgences, ont été analysés. Les patients présentant un sepsis communautaire inclus selon les anciennes définitions (2) ont été reclassés selon les nouvelles définitions (1) et les différences de classification ont été décrites. Pour chaque patient étaient relevés le type de défaillance, les scores qSOFA et SOFA.

Résultats: D’avril 2015 à novembre 2016, 216 patients ont été inclus, 143 en sepsis et 73 en sepsis sévère. En utilisant le score qSOFA, seuls 2,3 % auraient été détectés dont 6,8% de Sepsis sévères. De plus, un score SOFA ≥ 2 ne permet de valider comme réellement sepsis que 37 % des « anciens sepsis sévères ».

Conclusion: L’application de Sepsis-3 pourrait entraîner des modifications majeures de classification avec notamment des risques de sous-détection dans les services d’urgence. Les défaillances liées au sepsis semblent être mieux validées.


Thomas LAFON (Praticien Hospitalier Universitaire (PHU)) (Orateur, Limoges)
10:30 - 12:00 #9553 - CP069 Les pneumopathies aiguës communautaires aux Urgences : prise en charge ambulatoire versus hospitalisation. Safe or not safe ?
CP069 Les pneumopathies aiguës communautaires aux Urgences : prise en charge ambulatoire versus hospitalisation. Safe or not safe ?

Introduction : Plusieurs scores clinico-biologiques facilitent la décision d’hospitalisation des patients présentant une pneumopathie aigue communautaire (PAC). Cette décision demeure parfois compliquée. Le but de notre étude était d’étudier l’évolution des patients traités en ambulatoire suivant les recommandations du score de FINE.

Méthodologie : Etude prospective durant 2 ans. Inclusion des patients adultes présentant une PAC. La décision d’une hospitalisation s’est basée sur le calcul du score de FINE. Recueil des caractéristiques démographiques, des antécédents et des paramètres clinico-biologiques. Comparaison des modalités thérapeutiques et évolutives entre les patients traités en ambulatoire (AMB) et les patients hospitalisés (HOSP).

Résultats : Inclusion de 250 patients. Age moyen 66 +/- 17 ans. Sex-ratio 1,16. La tableau 1 résume les principales caractéristiques démographiques, les antécédents et les paramètres clinico-biologiques. Cinquante-huit pourcents des patients (n=145) ont été traités en ambulatoire. Seulement sept d’entre eux ont été hospitalisés secondairement. Aucun patient AMB n’a été hospitalisé en réanimation versus 8% dans le groupe HOSP. Aucun patient AMB n’est décédé au bout d’un mois de suivi.

Conclusion : La prise en charge ambulatoire des patients présentant une PAC basée sur le calcul du score de FINE ne présente pas de risque immédiat. 


Anware YAHMADI (medecin) (Orateur, tunis, Tunisie)
10:30 - 12:00 #9613 - CP070 Combinaison de quick sofa et de lactates pour prédire le transfert en réanimation des patients se présentant aux Urgences pour états septique.
CP070 Combinaison de quick sofa et de lactates pour prédire le transfert en réanimation des patients se présentant aux Urgences pour états septique.

Introduction : Les états septiques restent grevés d’une importante mortalité malgré une prise en charge aux urgences adéquate. Il est primordial de reconnaître rapidement les patients dont l’évolution peut être défavorable. Le quick sofa a été utilisé pour prédire la mortalité des états de choc septiques. Les lactates sont utilisés pour évaluer la sévérité de la maladie et l'efficacité du traitement chez les patients atteints d’états septiques.

Objectif : Etudier  la valeur prédictive du Quick sofa et des lactates combinés pour prédire le transfert en réanimation des patients se présentant aux urgences pour états septiques.

Matériels et méthodes : Étude prospective observationnelle, menée sur une période de 12 mois. Ont été inclus tous les patients chez qui le diagnostic de sepsis  ou état de choc septique  a été retenu. Recueil de caractéristiques épidémio-cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutives des patients. Le Quick sofa a été calculé pour tous les patients. Le dosage du taux de  lactate sanguin à l’admission a été réalisé systématiquement. La courbe ROC a été utilisé pour déterminer les seuils respectifs du Quick sofa et des lactates.

Résultats : Inclusion de 185 patients (sepsis n=169, état de choc septique n= 14). Age moyen= 61±17 ans. Sex-ratio =0,46.  Score quick SOFA médian = 1. Le taux de lactates moyen= 2,15 ±2,6 mmol/L. Mortalité intra-hospitalière = 5%.  Le lactate à l’admission était prédictif de transfert en réanimation à partir d’un seuil de 3,2 mmol/L avec une AUC à 0,762, IC95% [0,623 – 0,900], p =0,02, une sensibilité à 57% et une spécificité à 86%.  Pour le quick sofa, à partir d’un seuil de 1,5,  le transfert en réanimation était probable, avec une AUC à 0,715, IC95% [0,486-0,940], p=0,05, une sensibilité à 57% et une spécificité à 88%. En combinant le quick sofa et les lactates, on retrouve un OR à 28,8, IC95%, [3,34-248,045], p<0,001.

Conclusion : La combinaison du Quick sofa et des lactates permet d’améliorer la prédiction du transfert en réanimation des patients ayant un sepsis  ou état de choc septique vus aux urgences.


Rania JEBRI (Medical doctor) (Orateur, Lyon)
Salle 252A

"Vendredi 02 juin"

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PM-NEUR2
10:30 - 11:30

Posters Médecins
Neurologie 2

Modérateur : Julien VAUX (médecin) (Créteil)
10:30 - 11:30 #8989 - P166 Filière régionale de prise en charge de l’AVC à la phase aiguë.
P166 Filière régionale de prise en charge de l’AVC à la phase aiguë.

Introduction : En France, on dénombre 130 000 accidents vasculaires cérébraux (AVC) chaque année ; 80% sont d’étiologies ischémiques et le taux de thrombolyse oscille entre 5 et 10% en fonction des différentes régions.

Méthode : Etude rétrospective sur un an décrivant le fonctionnement de la filière AVC à la phase aiguë d’une région française à partir des données du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) ainsi que de données déclaratives récoltées dans les unités neuro-vasculaires (UNV). Ont été analysés le nombre d’AVC, les taux brut et standardisé régionaux d’hospitalisation pour AVC,  le taux de thrombolyse et de thrombectomie mécanique ainsi que le fonctionnement entre services d’urgence (SU), UNV et centres de neuroradiologie interventionnelle (CNRI).

Résultats : Dans notre région de 7,9 millions d’habitants, nous avons compté 83 SU répartis sur l’ensemble du territoire et tous équipés de dispositifs de télémedecine permettant un contact direct avec les UNV. Nous avons totalisé 15 UNV situées dans les zones les plus densément peuplées et 4 CNRI fonctionnant avec 14 neuroradiologues interventionnels tous localisés dans des centres hospitalo-universitaires. Du 01/01 au 31/12/2015, nous avons dénombré 13 378 AVC dont 9812 ischémiques (73,3%) avec un taux brut d’hospitalisation de 1,71 séjours pour 1000 habitants et un taux standardisé éliminant  les effets de la structure démographique de 1,72 séjours pour 1000 habitants. Les patients étaient âgés d’au moins 65 ans dans 85% des cas. 905 patients ont été thrombolysés (9,2%) et 154 (1,6%) ont bénéficié d’une thrombectomie mécanique.

Discussion : Notre territoire est moins impacté par les hospitalisations pour AVC que la moyenne nationale (1,71 vs 2,03 séjours/1000 habitants). Un maillage développé des SU permet de n’avoir pratiquement aucune zone située à plus de 30 minutes d’accès. Une sensibilisation des urgentistes, la création de la filière de soins avec la réalisation régulière de formations et le déploiement de la télémédecine permettent d’avoir des taux de thrombolyse et de thrombectomie supérieurs à la moyenne nationale.

Conclusion : La mise en place d’une filière de soins au sein d’un territoire vaste permet d’améliorer la prise en charge des patients victimes d’AVC. La poursuite du suivi de ces taux permettra d’adapter les politiques de santé au niveau régional.


Abdeslam REDJALINE (medecin) (Orateur, Firminy)
10:30 - 11:30 #9113 - P167 Les victimes d’AVC bénéficient-elles toutes des mêmes délais entre l’alerte et la réalisation de l’imagerie cérébrale ? Etude observationnelle prospective.
P167 Les victimes d’AVC bénéficient-elles toutes des mêmes délais entre l’alerte et la réalisation de l’imagerie cérébrale ? Etude observationnelle prospective.

Introduction :

L’accès rapide à une imagerie cérébrale est essentiel dans la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral (AVC) pour en  confirmer le diagnostic et l’étiologie ; le patient doit être adressé directement en Unité Neuro Vasculaire (UNV). En cas d’impossibilité d’une admission directe, il arrive qu’il soit  dirigé vers le Service d’Accueil d’Urgence (SAU) de proximité au sein d’un hôpital doté ou non d’une UNV. Le but de cette étude était de comparer les délais de réalisation de l’imagerie cérébrale chez les victimes d’AVC transportés vers le SAU de proximité, selon que l’hôpital de destination était doté ou non d’une UNV.  

 Matériels et méthodes :

 Etude non interventionnelle de type observationnelle prospective. Critères d’inclusion : victimes d’AVC > 18 ans, pris en charge par des secouristes professionnels sur une métropole de forte densité de population et adressés au SAU de proximité. Le recueil des données portait sur l’âge, le sexe, l’heure d’appel des secours (« alerte »)  l’heure de réalisation d’imagerie cérébrale (« imagerie ») la présence ou non d’une UNV au sein de l’hôpital de destination.

Le critère de jugement de jugement principal était le délai entre l’heure d’alerte et l’heure d’imagerie. Les estimateurs étaient le pourcentage pour les variables qualitatives, et la moyenne (écart-type) ou la médiane [espace interquartile] pour les variables quantitatives.  L’analyse statistique était univariée.

 Résultats :

  Du  1er  au 30 juin 2015, 78 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 68+ 15 ans avec 38 (48,7%) hommes. Cinquante-six patients ont été adressés dans un hôpital avec UNV, versus 22 sans UNV.  Le délai médian « alerte – imagerie » était de 400 min [234 ; 541] pour les patients orientés vers un SAU dans un hôpital sans UNV,  versus  307 min [150 ; 599] pour ceux orientés vers un SAU dans un hôpital avec UNV.

 Discussion : Parmi les patients présentant un AVC et qui n’ont pas bénéficié d’une UNV en première intention, l’absence d’UNV dans l’hôpital d’accueil était associée à un rallongement du délai médian « alerte-imagerie » de 107 minutes. L’absence de procédure pré établie dans certains hôpitaux non dotés d’UNV ou la difficulté logistique d’accès à l’imagerie sont des facteurs explicatifs en cours d’exploration. L’étude se poursuit en vue de proposer des actions correctrices à tous les niveaux de prise en charge. 


Stéphane DUBOURDIEU (Médecin) (Orateur, PARIS)
10:30 - 11:30 #9176 - P168 Évaluation des pratiques professionnelles concernant la prise en charge d’une crise comitiale inaugurale aux Urgences d'un centre hospitalier général.
P168 Évaluation des pratiques professionnelles concernant la prise en charge d’une crise comitiale inaugurale aux Urgences d'un centre hospitalier général.

Contexte :Au cours de la vie, la survenue d’une crise comitiale n’est pas rare. Selon les données de la Société Française de Neurologie (SFN), l’incidence de l’épilepsie est évaluée à 39/100.000 et augmente avec l’âge. En 2014, la SFN a publié un guide de recommandations de bonne pratique concernant la prise en charge des patients avec une crise inaugurale, notamment l’indication des examens paracliniques (EEG et imagerie cérébrale) et d’hospitalisation. L’objectif était donc d'évaluer nos pratiques concernant la prise en charge de ces patients aux urgences de notre centre hospitalier général.

Méthode : Il s’agissait d’une étude monocentrique, descriptive, prospective, observationnelle, réalisée en aveugle, déclarée à la CNIL. Ont été inclus, du 1e mars au 31 mai 2016, tous les patients d'au moins 16 ans et 3 mois admis aux urgences, avec pour motif d’admission : malaise, suspicion d’AVC ou convulsions. Après triage, ont été retenus ceux avec un diagnostic final de crise inaugurale

Résultats : 56 patients ont été inclus (25 avec une crise partielle (CP) et 31 avec une crise généralisée d'emblée (CG)), composés à 43% de femmes et 57% d’hommes avec un âge moyen de 61,5 ans, soit 1,1% des consultations aux urgences sur cette même période. 75% des patients ont eu un EEG, soit 84% des patients avec une CP et 68% des patients avec une CG, soit respectivement un taux de conformité de 100% et 93,6% vis à vis des recommandations. 91% des patients ont eu une imagerie cérébrale (nb les 9% sans imagerie avaient tous plus de 40 ans), soit 92% du groupe CP et 83,8% du groupe CG. L'examen le plus souvent réalisé était l'IRM pour le groupe CP, également pour le groupe CG mais souvent en hospitalisation avec TDM faite aux urgences. La quasi-totalité des patients sortant avec une ordonnance d'IRM en externe n'ont pas réalisé l'examen. 71% des patients ont bénéficié d'un avis neurologique. 84% des patients du groupe CP ont été hospitalisés en service de neurologie ou de médecine, et 8% en UHCD. 38,7% des patients du groupe CG ont été hospitalisés en UHCD, 51,6% en service de neurologie ou de médecine.

Conclusion :Les données de notre étude ont démontré que nos pratiques étaient relativement conformes aux recommandations de la SFN. Afin de les optimiser, il convient de sensibiliser davantage notre équipe à ces recommandations, d’améliorer la coopération avec nos confrères neurologues et de songer à l'idée de créer une filière spécifique de soins afin d'éviter les errances


Nicolas ROOTHAER (Praticien hospitalier) (Orateur, Valenciennes)
10:30 - 11:30 #9249 - P169 Thrombolyse au sein d’un réseau organisé de prise en charge des AVC, existe-t-il une différence selon l’activité des centres ?
P169 Thrombolyse au sein d’un réseau organisé de prise en charge des AVC, existe-t-il une différence selon l’activité des centres ?

Introduction : La prise en charge précoce des AVC nécessite une orientation vers une unité neurovasculaire (UNV) pour une éventuelle recanalisation. L’expertise de l’UNV a-t-elle un impact sur le devenir du patient ? Notre objectif est d’analyser le devenir en fonction de l’activité du centre. Matériel et méthode : Notre réseau d’urgence a mis en place un registre d'évaluation observationnel multicentrique des AVC thrombolysés (au sein des 5 UNV de notre bassin), suivis jusqu'à 3 mois. Notre étude a porté sur l’analyse des UNV de type 1 ≤ 150 thrombolyses par an et les UNV de type 2 > 150 thrombolyses par an. Résultats : Les patients pris en charge en UNV de type 1 et 2 ont un âge, un sex-ratio et un score de Rankin avant l’AVC identiques. Les patients arrivant en UNV de type 1 parcourent un trajet plus long (25[12-43] vs 13[6-21] km, p < 0,001) et leurs paramètres vitaux à l’admission sont superposables. Leur score NIHSS est discrètement inférieur (10[6-16] vs 11[6-17], p < 0,001). Le délai symptôme-admission en UNV de type 1 est supérieur (90[67-119] vs 80[60-113] min, p < 0,001), le délai admission-imagerie l’est également (25[11-43] vs 14[5-32] min, p < 0,001). Le délai imagerie-thrombolyse en UNV type 1 est raccourci (33[25-45] min vs 39[30-21], p < 0,001). Le délai médian symptôme-thrombolyse est allongé dans les UNV de type 1 (160[130-195] vs 150[120-195] min, p < 0,001). Les complications sont superposables au sein des 2 groupes sauf une augmentation du nombre de détérioration neurologique dans les UNV de type 2 (16% vs 10%, p = 0,0517). L’évolution des patients semble meilleure dans les UNV de type 2 (Rankin ≤1 : 47% vs 39% p < 0,01, Rankin ≤2 53% vs 60% p < 0,01). Les patients des UNV de type 1 ont une mortalité hospitalière identique (13% vs 11%, p = 0,1917) mais supérieure à 3 mois (27% vs 23%, p < 0,05). Discussion : Parmi les 5 UNV de notre bassin géographique, une seule est de type 2. Elle est adossée au seul site de neuroradiologie interventionnelle, est dépourvue de structure d’urgence et draine à elle seule un bassin aussi peuplé que les 4 autres réunis. Ces facteurs influencent les trajectoires des patients et les modalités de prise en charge. Conclusion : La prise en charge des AVC sur les UNV de notre bassin est de qualité équivalente, mais ce travail met en évidence une amélioration du pronostic en termes de mortalité et de récupération à 3 mois en lien avec l’expertise des centres.


Patrice SERRE (Praticien Hospitalier) (Orateur, Bourg-en-Bresse)
10:30 - 11:30 #9357 - P170 Prise en charge des AIT aux Urgences : une étude rétrospective sur 184 patients.
P170 Prise en charge des AIT aux Urgences : une étude rétrospective sur 184 patients.

Introduction : La discrimination entre AIT et Accident vasculaire cérébral (AVC) à la phase aigüe repose désormais sur l’absence d’infarctus cérébral en Imagerie par résonnance Magnétique (IRM). L’objectif principal de notre étude était de décrire la prise en charge des AIT dans un service des urgences d’un CHRU français, au cours de l’année 2013. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, réalisée de manière rétrospective, monocentrique, au sein d’un service d’Urgences du 1er janvier au 31 décembre  2014. Les dossiers informatisés des patients diagnostiqués d’AIT ont été extraits et anonymisés. Différents paramètres ont été recueillis : paramètres démographiques, ceux relatifs au parcours de soins ainsi que les paramètres cliniques et paracliniques. Résultats : Cent quatre vingt quatre patients ont été inclus dont 100 (54%) étaient des femmes. L’âge médian était de 76 ans (1er quartile, 62 ans- 3ème quartile 83 ans). 69% des patients ont bénéficié d’une TDM cérébrale en première intention dont 29 % ont eu une IRM cérébrale comme imagerie complémentaire au cours de leur PEC. 28% ont bénéficié d’une IRM cérébrale en première intention dont 76 % n’ont eu aucune autre imagerie complémentaire au cours de leur PEC. La médiane du délai de premier contact médical était de 1.5 heure (1er quartile : 1 ; 3ème quartile : 2.5). La médiane du délai entre la création dossier et la réalisation de la première imagerie était de 4.8 heures (1er quartile : 3 ; 3ème quartile 6.6). Le taux d’hospitalisation était de 51%. La réalisation d’une IRM à l’entrée était significativement plus importante après un avis spécialisé neurologique (44% vs 4%, respectivement, p< 0.00001). Conclusions : Le recours à l’IRM dans l’évaluation des AIT est devenu prépondérant pour nos neurologues. La diminution du taux d’hospitalisation des AIT passera probablement par l’établissement de protocoles standardisés impliquant urgentiste, neurologue et radiologue et par la création d’une filière de prise en charge dédiée.


Aurelien FERNANDEZ (Orateur, PERPIGNAN)
10:30 - 11:30 #9402 - P171 Evolution des transferts AVC à la phase aiguë.
P171 Evolution des transferts AVC à la phase aiguë.

Introduction : Les transferts SMUR inter-hospitaliers d’AVC à la phase aiguë sont en nombre croissant. Nous avons réalisé une analyse longitudinale et comparative, sur deux périodes récentes, pour décrire cette évolution d’activité.

Méthode : Inclusion de deux séries de 100 dossiers SMUR secondaires consécutifs d’AVC en phase aiguë transférés à partir d’une UNV périphérique ne disposant ni de neuro-radio interventionnelle (NRI), ni de neurochirurgie-neuro-réanimation (NC-NR) vers des UNV avec NRI et NC-NR. La série 1 débute en 2009, la série 2 en 2015. Les AVC ont été classés en hémorragiques et ischémiques, (AVCH et AVCI) ces derniers étant divisés en « avec » et « sans » thrombolyse intraveineuse (TIV+ et TIV-).

Résultats : Les principaux résultats sont résumés Tableau I. Tous les transferts étaient motivés par un recours à NRI (AVCI) ou NC-NR (AVCH). Les séries 1 et 2 s’échelonnent respectivement sur 52 et 22 mois et représentent 3,2% et 6,3% des AVC admis dans l’établissement. Le taux de transfert des AVCH ne varie pas : 5,0 %.  Le taux de transfert des AVCI est passé de 2,8% à 6,6% (p < 0,01). La part TIV+ des transferts en NRI est passée de 29,0% à 57,1% (p < 0,01). Les transferts « per-thrombolyse » représentaient 0,3% du total AVC de la série 1 contre 3% de la série 2.

Discussion : Les transferts d’AVCH sont stables. En revanche, pour les AVCI, on observe une nette augmentation des transferts (x2) et du traitement associant TIV et NRI (x 5 à 10). 


Kolya MILOJEVIC (Médecin) (Orateur, Versailles)
10:30 - 11:30 #9568 - P172 Intérêt de l’équilibration glycémique dans la thrombolyse des AVC ischémiques.
P172 Intérêt de l’équilibration glycémique dans la thrombolyse des AVC ischémiques.

Introduction: La thrombolyse des AVC ischémiques a amélioré et la qualité de vie et minimisé l’handicap chez les patients. L’hyperglycémie à la phase aigue  représente un facteur de mauvais pronostic. Elle a été évoquée aussi comme facteur prédictif d’échec de la thrombolyse dans certaines études.

 Notre objectif est d’évaluer le rôle de l’équilibre glycémique dans le succès de la thrombolyse et le pronostic de nos patients thrombolysés.

Matériels et méthodes: C’est une étude prospective menée dans notre service des urgences en exploitant les données de notre registre de l’AVC depuis février 2015 jusqu’à octobre 2016. On a étudié le groupe des patients pour lesquels une alerte de l’équipe de thrombolyse a été entamée. La glycémie, le recours à l’insulinothérapie, le score NIHSS avant la thrombolyse à H1, H6, H24 ainsi que la survenue de transformation hémorragique ont été notés.

Résultats: Parmi les 585 patients inclus dans notre registre, 174 patients ont été alertés et 51 patients ont été  thrombolysés. La moyenne d’âge= 65 ans +/- 13, le sexe ratio= 1,5 et la moyenne de NIHSS= 9.  Le délai entre l’arrivée aux urgences et la thrombolyse était de 90mn. La moyenne de la glycémie au doigt était de 1,91g/L. Une correction de la glycémie par l’insuline a été instaurée dans 24,39% des cas. Les patients qui avaient une glycémie inférieure à 1,8 g/L (groupe 1) représentent 53,7%. Parmi eux, 54,54% ont montré une amélioration du NIHSS de plus que la moitié après 24 heures  vs 47,36% du groupe de la glycémie supérieure à 1,8 g/L (groupe 2). La transformation hémorragique dans les 24 heures représente 9,1%  et 15,8% respectivement dans le groupe 1 et le groupe 2. 

Conclusion: L’équilibration glycémique semble s’associer à un meilleur succès de la thrombolyse et un risque moindre de transformation hémorragique.


Ikhlass BEN AICHA (assistante hospitalo-universitaire medecine urgence) (Orateur, TUNISIA, Tunisie)
10:30 - 11:30 #9582 - P173 L’intérêt de l’équilibre tensionnel au cours de la thrombolyse des accidents vasculaire cérébraux ischémiques.
P173 L’intérêt de l’équilibre tensionnel au cours de la thrombolyse des accidents vasculaire cérébraux ischémiques.

Introduction: L’Accident vasculaire cérébral (AVC) est la 1ère cause de handicap moteur,  la 2ème cause de démence et  la 3 ème cause de mortalité dans le monde. Sa prise en charge  a évolué grâce à la thrombolyse intraveineuse et l’évolution des techniques interventionnelles. La gestion de certains facteurs pronostiques a amélioré le pronostic et le succès de thrombolyse. Le seuil cible d’équilibre de la TA reste un sujet de controverse

L’objectif de ce travail est  d’évaluer   l’impact   de l’équilibre tensionnel au cours de la thrombolyse  sur le pronostic et la survenue de complications hémorragiques.

Matériels et méthodes: C’est une étude analytique transversale  menée dans notre service des urgences  sur 18 mois en exploitant les données de notre registre AVC. On a étudié le groupe des patients alertés à la thrombolyse. On a  comparé le groupe 1 ( TAS inf à 160mmhg) et groupe 2 (TAS sup à 160).on a noté le score NIHSS(H1 et H 24), la survenue ou non de transformation hémorragique.

Résultats:  51 patients ont été inclus. le SR=1.04. L’âge moyen= 66ans +/- 13.  La majorité de nos patients ont des facteurs de risque d’athérosclérose. La majorité de nos patients sont acheminés à nos urgences par leurs propres moyens. Parmi nos patients 12 ont eu un traitement anti hypertenseur. Le groupe 1=35 patients et le groupe2= 15 patients .On a 40% du groupe 2 qui ont présenté une transformation hémorragique alors qu’on a noté une seule dans le groupe1. Un score NIHSS à H1 inferieure à 6 était noté chez 30 patients du groupe 1contre uniquement 4 patients pour le groupe 2. Pour le NIHSS à H24, 85% avaient un NIHSS < à6 au groupe 1 et 33% des patients du  groupe2.

Conclusion: La diminution de la TA inférieure à 160 mmhg des patients thrombolysés semble améliorer le succès de la thrombolyse.


Ikhlass BEN AICHA (assistante hospitalo-universitaire medecine urgence) (Orateur, TUNISIA, Tunisie)
Salle 252B

"Vendredi 02 juin"

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10:30 - 11:30

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Infectiologie 1

Modérateur : Arnaud BOURDÉ (Secrétaire général de la Société Française de Médecine de Catastrophe) (Saint-palais)
10:30 - 11:30 #9000 - P128 Etablissement d’un score prédictif de positivité des hémocultures dans un service d’urgences pour en améliorer leur rendement diagnostique et médico-économique.
P128 Etablissement d’un score prédictif de positivité des hémocultures dans un service d’urgences pour en améliorer leur rendement diagnostique et médico-économique.

Introduction : Le prélèvement d’hémocultures (HC) doit être raisonné, afin de réduire son impact médico-économique, tout en préservant son intérêt diagnostique. L’objectif de notre étude était d’établir un score prédictif du résultat des HC chez les patients suspects d’infection dans une structure d’urgence.

Méthodes : Etude observationnelle de cohorte rétrospective. Tous les patients majeurs ayant eu au moins une HC aux urgences d’un CHU sur une période de 6 mois étaient inclus. Critères de non inclusion : risque d’endocardite infectieuse, immunodépression, grossesse, HC contaminées. L’association entre variables étudiées et hémoculture positive a été mesurée par une analyse univariée puis multivariée. Un score a été construit et validée à partir de ces variables.

Résultats : Sept-cent seize patients ont été inclus ; 79 (11 %) avaient au moins une HC positive. Le tableau décrit les variables retenues pour le score. L’aire sous la courbe ROC du score était de 0,78 (IC95 % = [0,73 ; 0,82]). Pour un seuil supérieur à 0, la sensibilité était de 100 %, la spécificité de 25 %, la valeur prédictive positive de 12 % et la valeur prédictive négative de 100 %. En appliquant ce score à la cohorte initiale, 15 % des patients n’auraient pas été prélevés, sans manquer de bactériémie.

Conclusion : Le score développé est simple et objectif. Il prédit efficacement le résultat des HC chez les patients suspects d’infection aux urgences. Ce score sera validé dans une prochaine étude prospective.


Renaud JACQUEMIN (RPPS : 10100858454) (Orateur, Bordeaux)
10:30 - 11:30 #9214 - P129 Mise en place du Sepsis Bag dans la prise en charge du sepsis sévère et du choc septique.
P129 Mise en place du Sepsis Bag dans la prise en charge du sepsis sévère et du choc septique.

INTRODUCTION: Le sepsis sévère et le choc septique sont grevés d’une mortalité élevée. La Surviving Sepsis Campaign recommande  l’administration d’une antibiothérapie dans l’heure suivant le diagnostic d’un état septique sévère. Ce délai est cependant souvent allongé. Le but de notre étude était d’appliquer ces recommandations en utilisant le Sepsis Bag.

MATERIEL ET METHODES: Etude prospective multicentrique observationnelle de type « avant/après », dans 5 SAU d’une région, pendant 9 mois, incluant des patients avec un sepsis sévère ou un choc septique. Dans la phase « avant », la prise en charge était laissée libre à l’équipe soignante. Dans la phase  « après », les équipes utilisait le Sepsis Bag qui contenait l’ensemble du matériel nécessaire à la mise en condition et au traitement du patient.

RESULTATS: 91 patients ont été inclus, 69 patients dans la phase avant, 22 dans la phase après. Il y avait 52 hommes (57,1%). La moyenne d’âge était de 72,1 ans. 

DISCUSSION: Le Sepsis Bag a permis une amélioration significative du délai d’administration de l’antibiothérapie après le diagnostic de sepsis sévère ou de choc septique. Or il a été démontré que dans ces tableaux septiques graves, chaque heure de retard à la mise en route d’une antibiothérapie adaptée engendre une surmortalité proportionnelle. 

CONCLUSION: Le Sepsis Bag, outil simple et peu onéreux, a permis, de part une protocolisation des soins,  une meilleure adéquation aux recommandations en vigueur. 


Marine DUBROUX (Assistante spécialiste) (Orateur, NANCY)
10:30 - 11:30 #9351 - P130 La bactériurie du sujet âgé aux Urgences: quelles indications thérapeutiques?
P130 La bactériurie du sujet âgé aux Urgences: quelles indications thérapeutiques?

Introduction : Du fait de comorbidités multiples et de tableaux cliniques atypiques, il est parfois difficile de différencier une bactériurie asymptomatique d’une infection urinaire chez un sujet âgé aux urgences. Afin de limiter l’émergence d’antibio-resistances, la colonisation urinaire simple ne doit pas être traitée. L’objectif de ce travail était donc d’évaluer les pratiques professionnelles d’urgentistes dans la prise en charge de la bactériurie du sujet âgé.

 

Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective réalisée de novembre à décembre 2015 sur l’ensemble des patients de plus de 75 ans ayant bénéficié de la réalisation d’un examen cytobactériologique des urines (ECBU) lors de leurs passage dans un service d’urgences adultes. La mise en route d’un traitement antibiotique était évaluée selon les indications cliniques théoriques de traitement et les résultats de l’analyse d’urine. Le type d’antibiothérapie choisie et la décision d’antibiothérapie différée et secondairement adaptée à l’antibiogramme étaient aussi analysés.

 

Résultats : Parmi les 1338 patients de plus de 75 ans ayant consulté aux urgences, seulement 210 ont bénéficié de la réalisation d’un ECBU dont 107 étaient négatifs et 103 positifs. Soixante et un patients se sont présentés aux urgences avec une bactériurie asymptomatique, soit 29% des patients. Sur les 210 réalisations d’ECBU, les trois premiers motifs de consultation étaient une chute (46 patients), une dyspnée (33) et une altération de l’état général (22). De plus, 29 patients parmi les 103 patients ayant un ECBU positif (28%), présentaient un autre point d’appel infectieux. Soixante-sept patients ayant un ECBU positif (67/103) ont été traités, alors que 15/103 d’entre eux n’avaient pas d’indication théorique à un traitement. Les antibiothérapies ont été systématiquement débutées aux urgences en probabiliste, sans attendre les résultats de la culture et de l’antibiogramme.

Conclusion : La prise en charge de la bactériurie du sujet âgé par les urgentistes est perfectible. La prescription importante d’ECBU inutiles a pour conséquences le sur-traitement d’infections urinaires qui se révèlent être des bactériuries asymptomatiques, mais dont l’antibiothérapie systématique est responsable de l’émergence de bactéries multi-résistantes.

Mots clés : Bactériurie asymptomatique ; sujet âgé ; antibiothérapie ; bactéries multi-résistantes


Anne-Sophie LOPES (PHC) (Orateur, Paris)
10:30 - 11:30 #9585 - P131 SIRS versus qSOFA: application aux Urgences.
P131 SIRS versus qSOFA: application aux Urgences.

Introduction: qSOFA est un nouveau score clinique, prédictif de morbi-mortalité chez les patients septiques, plusieurs études ont démontré son utilité par rapport au SIRS. Notre objectif était alors d'étudier son degré de validité dans nos urgences.

Matériel et méthodes: Etude rétrospective menée sur 23 mois (janvier2015-novembre2016) incluant tous les patients admis aux urgences, âgés de plus de 18 ans, ayants des infections documentées et traités par antibiothérapie. Nous avons calculé les critères de SIRS et qSOFA  score chez tous les patients à l'admission. La morbi-mortalité était comparée en étudiant la durée d'hospitalisation, la survenue de complication, la nécessité de soins intensifs et le taux de mortalité durant les premières 24 heures.

Résultats: Nous avons inclus 96 patients, l'âge moyen était 69 ans et le sex-ratio=1. Soixante-dix-huit patients (83%) avaient ≥2 critères de SIRS (positif) et 31 (32%) avaient un qSOFA score≥2 (positif). L'occurrence de complications était significativement plus élevée chez les malades ayant qSOFA score positif (p=0,000) avec une spécificité à 81% et une sensibilité à 62%. Egalement, le recours aux soins intensifs étaient significativement important chez les patients avec qSOFA score positif (p=0,005) avec une spécificité à 73% et une sensibilité à 63%.La mortalité et la durée de séjour n'étaient pas significativement corrélées au qSOFA score. Nous n'avons pas trouvé de liaison significative entre les patients avec un SIRS positif ou négatif et les différents facteurs de morbi-mortalité.

Conclusion: Le qSOFA serait utile aux urgences, il permettrait de prévoir la morbidité intra-hospitalière chez une population à risque septique élevé. Son utilité réside surtout dans sa valeur prédictive négative.


Saloua AMRI (interne) (Orateur, Villeneuve-Saint-Germain)
10:30 - 11:30 #9617 - P132 Evaluation des pratiques professionnelles dans la prise en charge des pyélonéphrites aiguës communautaires en service d’accueil des urgences adultes.
P132 Evaluation des pratiques professionnelles dans la prise en charge des pyélonéphrites aiguës communautaires en service d’accueil des urgences adultes.

INTRODUCTION : Les pyélonéphrites aigues (PNA) sont des pathologies fréquemment rencontrées en médecine d’urgence. Nous avons conduit une évaluation des pratiques professionnelles dans la prise en charge des PNA au sein d’un Service d’Accueil des Urgences (SAU).

 

MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle, monocentrique, de type avant-après, intéressant les patients de sexe féminin de 18 ans et plus, ayant consulté au SAU entre avril et juin 2015 puis entre avril et juin 2016, dont le diagnostic principal ou secondaire était « PNA ». Nous avons comparé la prise en charge de ces patientes avec les recommandations de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française de 2014. Un protocole de service a été mis en place entre les 2 périodes, avec diffusion de l'information auprès de l’ensemble des médecins du service.

 

RESULTATS : 71 (2015) puis 66 (2016) patientes ont été inclues, d’âge moyen 52 vs 57 ans (p=0.24), dont 43 (61%) vs 31 (47%) (p=0.02) pour PNA simple, 25 (35%) vs 31 (47%) (p=0.04) pour PNA à risque de complication et 3 (4%) vs 4 (6%) (p=0.93) pour PNA grave. Les patientes bénéficiaient d’une prise en charge en accord avec les recommandations dans 94% (2015) vs 98% (2016) (p=0.07) des cas pour la prescription du bilan biologique, 75% vs 53% (p=0.01) pour les demandes d’imagerie en urgence, 89% vs 94% (p=0.41) pour le choix de l’antibiothérapie, 100% vs 100% pour sa posologie, 38% vs 57% (p=0.15) pour sa durée, 89% vs 100% (p=0.01) pour l’orientation après passage aux urgences, et 54% vs 72% (p=0.14) pour le suivi en externe. L’ensemble des recommandations étaient respectées dans 30% des dossiers en 2015 comme en 2016 (p=0.93), soit 26% (2015) vs 32% (2016) (p=0.53) pour les PNA simples, 40% vs 32% (p=0.55) pour les PNA à risque de complication, et 0% vs 0% pour les PNA graves.

 

CONCLUSION : Les recommandations de la prise en charge des PNA sont complètement suivies dans 30% des cas dans le service, sans amélioration après introduction de mesures correctrices, y compris au travers de l’élaboration d’un protocole institutionnel. Il existe une part importante de patientes âgées et hospitalisées, pour lesquelles la prescription d’imagerie doit être améliorée. Les efforts de formation et de communication doivent être poursuivis afin de tendre vers une meilleure adhésion aux recommandations.


Julie BACQUÉ (praticien hospitalier) (Orateur, Poitiers)
10:30 - 11:30 #9625 - P133 Analyse du profil bactériologique des sepsis graves en réanimation des Urgences chirurgicales.
P133 Analyse du profil bactériologique des sepsis graves en réanimation des Urgences chirurgicales.

Introduction :

 Les états septiques graves en réanimation  sont fréquentes et de pronostic sombre malgré la compréhension des mécanismes physiopathologiques et l’identification précoce des germes en cause.

Le but de cette étude est d’analyser le profil bactériologique du sepsisgrave.

Matériels et Méthodes :

C’est une étude prospective menée du janvier 2014 au juin 2016 (30 Mois), incluant 80 patients ayant présenté un sepsis grave défini par un sepsis associé à une ou plusieurs défaillances d’organes. L’analyse a porté sur les caractéristiques démographiques, la gravité du sepsis à l’admission ,le site du sepsis,les germes isolés en fonction du site du sepsis ,la résistance des germes isolés aux antibiotiques.

Résultats :

 L’âge moyen était  50ans+/-16.5.Le type du sepsis : sepsis grave dans 41 cas  (51%),le choc septique dans 33 cas (41%), le SDMV dans 6 cas (7.5%).Plusieurs sites d’infections ont été retrouvés chez le même patient. Ils sont dominés par les péritonites 61% (49 cas) et les bactériémies 19% (15 cas). Les sites pulmonaires et urinaires représentent 11% alors que les infections sur cathéter ont été isolées chez 5 patients (7% des cas).

La répartition de la flore bactérienne diffère selon le site d’infection : Dans les péritonites l’E.coli et le pseudomonas représentent 20.8%. Pour les hémocultures l’acinetobacter est majoritaire : 34.6%, le staphylocoque et pseudomonas sont isolés dans 15.4% des cas. Au niveau des secrétions bronchiques et des prélèvements pariétales l’acinetobacter représente respectivement 27.7%  et 25% suivi par le pseudomonas 22% et 20%. L’Enterobacter est le germe le plus souvent isolé au niveau des urines (33%).Enfin pour les prélèvements sur  cathéter le staphylocoque est majoritaire : 54.5%

Discussion :

La répartition des germes en fonction du site infectieux est comparable à celle rapporté dans la littérature. Le taux de résistance de ces germes reste cependant inférieur aux taux rapportés dans d’autres études notamment en ce qui concerne le staphylocoque methi-R (13% versus 30 à 40%) et le pseudomonas. 

Conclusion

La connaissance du profil bactériologique  des sepsis grave permet  l’orientation du choix d’antibiotherapie adéquate, assurant  ainsi une meilleur prise en charge thérapeutique 


Anwar ARMEL (médecin résident) (Orateur, CASABLANCA -MAROC-, Maroc)
10:30 - 11:30 #9627 - P134 Évaluation rétrospective de 327 prescriptions de Ceftriaxone dans un Service d'Accueil des Urgences.
P134 Évaluation rétrospective de 327 prescriptions de Ceftriaxone dans un Service d'Accueil des Urgences.

Objectif : Evaluer la qualité des prescriptions de Ceftriaxone dans un Service d'Accueil des Urgences, et proposer une alternative antibiotique à impact écologique moindre au cas par cas.

Méthodes : De janvier à décembre 2015, toutes les prescriptions de Ceftriaxone réalisées chez les patients majeurs venus aux Urgences, chaque première semaine complète du mois, ont été évaluées par un infectiologue référent, selon un protocole standardisé. Trois variables étaient renseignées : le caractère justifié de l’antibiothérapie, la pertinence du choix de la molécule, et la conformité de la prescription en termes de modalités d’administration. Pour chaque prescription pertinente, une molécule antibiotique alternative moins pourvoyeuse de résistances était proposée, quand cela était possible.

Résultats : 327 patients ont été inclus, dont 51,7% d’hommes. 37,6% des prescriptions n’étaient pas optimales : 13,5% étaient injustifiées, 12,8% n’étaient pas pertinentes, et 11,3% n’étaient pas conformes. Les principaux facteurs associés à un mésusage de la Ceftriaxone aux Urgences étaient : la présence d’une infection virale ou l’absence d’infection, les patients porteurs de BMR, et ceux déjà sous antibiothérapie avant leur admission. Les facteurs de non-conformité de prescription étaient principalement la présence d’une insuffisance rénale et les infections neuro-méningées. Parmi les prescriptions pertinentes, des alternatives antibiotiques à impact écologique moindre étaient envisageables dans la majorité des cas.

Conclusion : Cette étude suggère la possibilité d’améliorer l'utilisation de la Ceftriaxone aux Urgences, en axant les efforts sur deux éléments : l’optimisation de la qualité des prescriptions, et l’adoption d’une démarche plus centrée sur l’écologie bactérienne locale.


Stéphanie ORTIZ (Assistante) (Orateur, GRENOBLE)
Salle 252B-Zone posters 2

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Atelier Médico-Soignants 27
Les états de choc hémodynamiques : rappels physiopathologiques, évaluation clinique et monitorage

Coordonnateur : Arnaud DELAHAYE (Coordonnateur, Mont de Marsan)
Conférenciers : Arnaud DELAHAYE (Conférencier, Mont de Marsan), Laurent DUCROS (PH) (Conférencier, Toulon)
A partir de cas cliniques :
- Rappels physiopathologiques sur les états de choc
- Evaluation clinique au quotidien
- Eléments biologiques d’évaluation
- Approches et stratégie du monitorage (non invasif) en hémodynamique
Salle 253

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AMS-44B
10:30 - 12:00

Atelier Médico-Soignants 44 B
Simulation en pédiatrie

Coordonnateur : Gilles JOURDAIN (Coordonnateur, Clamart)
Conférenciers : Azzédine AYACHI (Responsable UF) (Conférencier, Clamart), Jean-Louis CHABERNAUD (Attache) (Conférencier, Clamart), Gilles JOURDAIN (Responsable médical) (Conférencier, Clamart), Noella LODÉ (responsable de structure smur pédiatrique) (Conférencier, Paris)
Simuler en équipe de 3 à 5 la réponse aux principales situations d’urgence vitale en pédiatrie (arrêt cardio-respiratoire, choc septique, damage control…) en utilisant des mannequins haute fidélité et des scénarios élaborés à partir de situations réelles. Établissement d’une grille d’évaluation avant et après la séance. Briefing avant la formation et débriefing après celle-ci.
Salles 221-222-223

"Vendredi 02 juin"

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EA-11
10:30 - 12:00

Etat de l'Art
Recherche pour tous

Modérateurs : Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Boulogne-Billancourt), Florence DUMAS (PUPH) (Paris)
Coordonnateur : Frédéric LAPOSTOLLE (Coordonnateur, Bobigny)
Quel cadre règlementaire pour la recherche en France, en Europe ? Quelles perspectives ?
Comment choisir (ou analyser) la méthodologie en fonction de la question posée ?
Comment choisir et analyser les critères de jugement ?
Comment optimiser la présentation les résultats ?
10:30 - 12:00 Rappel règlementation. Luc Marie JOLY (PUPH) (Conférencier, Rouen)
10:30 - 12:00 Quel design pour quelle question ? Patricia JABRE (PH) (Conférencier, Paris)
10:30 - 12:00 Interprétation des critères de jugement. Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
10:30 - 12:00 Présentation des résultats. Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
Salle 342A

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CLS04
10:30 - 12:00

Communications Libres Soignants
Organisation et pratiques

Modérateurs : Magali BISCHOFF (Cadre supérieur de santé Coordinatrice) (Vienne), Ludovic RADOU (MANAGER EN SANTE) (Angers)
10:30 - 12:00 CP168 Sécuriser la prescription et la surveillance du soin de contention en service d'urgence, une nécessité. Manon LEBLONDEL (IDE) (Orateur, Paris)
10:30 - 12:00 CP169 Comment les patients handicapés évaluent leur prise en charge aux Urgences ? Lucile DUMOULIN (Orateur, Chartres)
10:30 - 12:00 CP170 Enquête sur l'alimentation et le sommeil du personnel paramédical en médecine d'urgence. Anne-Claire REMY (Orateur, Nancy)
10:30 - 12:00 CP171 Le risque musculo-squelettique au SMUR. Laurent BAYE (Orateur, CLICHY)
10:30 - 12:00 CP172 Plein le dos. Jean-Baptiste MAGNIN (Ambulancier SMUR) (Orateur, Brest)
10:30 - 12:00 CP173 Caradapt : étude qualitative. Quelles stratégies d’adaptation des paramédicaux lors de la prise en charge les victimes la nuit des attentats du 13 novembre 2015 ? Bénédicte LOMBART (Cadre supérieur infirmier) (Orateur, Paris)
Salle 343

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AM ARM 60
10:30 - 12:00

Atelier Médico-ARM 60
Simulation en régulation : convulsions de l’enfant

Coordonnateur : Julien NAUD (Coordonnateur, Bordeaux)
Conférenciers : Mathieu DUBOIS (Comédien) (Conférencier, Bordeaux), Julien NAUD (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Bordeaux), Oriana SANCHEZ (médecin) (Conférencier, Bordeaux), Eric TENTILLIER (directeur médical du CFARM) (Conférencier, Bordeaux)
Programme de simulation multiprofessionnel avec patient standardisé pour améliorer la qualité et la sécurité de la prise en charge par les ARM et les médecins régulateurs d’un appel pour un enfant présentant des convulsions :
reconnaître des convulsions chez l’enfant et ses critères de gravité
distinguer une convulsion fébrile simple d’une suspicion d’infection du système nerveux central proposer la (ou les) réponse(s) les plus adaptées
guider l’administration de traitements anticonvulsivants.
Salle 352A

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TRS-02
10:30 - 12:00

Table Ronde Soignants
Les Urgences, plus de mal que de bien ?

Modérateurs : Olivier PICOT (IDE) (Paris), Caroline VAREILLE (assistante sociale) (Paris)
10:30 - 12:00 "On m’a oublié ?" : l’attente aux Urgences. Audrey ALEXIS (Conférencier, Paris)
Présenter les principales données disponibles sur l’attente aux urgences
Exprimer les risques principaux de l’attente en SU : somatiques, psychologiques, financiers,…
Expliquer les différentes stratégies pour réduire l’attente: filières, patients debout/couché,...
Présenter des innovations techniques ou structurelles contribuant à la réduction des temps d’attente : informatisation, acheminement des prélèvements, architecture,…
Présenter des pratiques efficientes de valorisation des temps d’attente : accompagnement, divertissement.
10:30 - 12:00 "Vite fait, mal fait" : problématiques de qualité aux Urgences. Domitille DEGREZ (Conférencier, Nantes)
Expliciter les principaux indicateurs qualité d’un SAU
Expliquer les stratégies organisationnelles pour améliorer la qualité des prises en charge.
Décrire les problématiques de la relation soignant/soigné aux urgences.
Décrire les problématiques de prévention de la douleur induite par les soins.
Expliciter les méthodes de surveillance et de réévaluation des patients
10:30 - 12:00 "Je vais où ?" : problématiques d’orientation des patients aux Urgences. Emily GAUTIER (Conférencier, PARIS)
Décrire les problématiques de gestion de l’aval aux urgences
Expliquer le rôle du bed management et de l'ordonnancement des lits. 
Expliciter, à partir de retours d’expériences, les stratégies qui fonctionnent et celles qui ne fonctionnent pas. 
Salle 352B

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AM-16B
10:30 - 12:00

Atelier Médecins 16B
Contrôle des voies aériennes

Coordonnateur : Hervé MENU (Coordonnateur, Lille)
Conférenciers : Christian ERB (Praticien Hospitalier en anesthésie réanimation) (Conférencier, Lille), Cédric GOZE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Valenciennes), Hervé MENU (PH) (Conférencier, Lille), Eric WIEL (Chef de Pôle Adjoint) (Conférencier, Lille)
Apprendre à reconnaitre les facteurs de risque de ventilation et d’intubation difficile, et les techniques permettant d’y faire face, cet atelier combine une partie théorique et une partie pratique sous forme de mise en œuvre des techniques présentées sur des mannequins.
Salle 353

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TV 17
10:30 - 11:00

Intervention plateau TV 17
Douleur thoracique

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Conférencier, Toulouse), Thibault LE GOURRIEREC (Medecin) (Conférencier, Toulouse), Julien MIKLIN (PH) (Conférencier, Rouen), Thomas MOUMNEH (Assistant Professor) (Conférencier, Tours)
Plateau TV
11:00

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TV 18
11:00 - 11:30

Intervention plateau TV 18
Insuffisance cardiaque

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Conférencier, Nancy), Said LARIBI (PU-PH, chef de pôle) (Conférencier, Tours)
Plateau TV
11:30

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PM-THER2
11:30 - 12:30

Posters Médecins
Thérapeutique 2

Modérateur : Benjamin DAHAN (Paris)
11:30 - 12:30 #8969 - P278 Étude de la fiabilité de l’estimation du poids des patients par le personnel soignant aux Urgences.
P278 Étude de la fiabilité de l’estimation du poids des patients par le personnel soignant aux Urgences.

INTRODUCTION : Le poids est une donnée nécessaire mais difficile à recueillir dans un service d’urgence. L’objectif de notre travail était d’évaluer la qualité de l’estimation visuelle du poids des patients par le personnel soignant et d’identifier des critères pouvant l’influencer.

MATÉRIEL ET MÉTHODES : Notre étude était observationnelle, prospective, transversale et monocentrique. Les patients admis aux urgences pouvant se lever étaient inclus. Ils ont énoncé leurs poids puis ont été pesés par les investigateurs. Différents personnels soignants ont ensuite estimé visuellement le poids du patient, en position couchée puis debout. Des informations complémentaires sur le patient et l’estimateur étaient recueillies comme par exemple l’âge, la taille, l’habillement ou la profession. Le critère de jugement principal était une différence supérieure ou égale à 10kg entre le poids mesuré et le poids estimé couché.

RÉSULTATS : 193 patients ont été inclus. 516 estimations ont été analysées. 27.4 % des estimations réalisées par le personnel soignant présentaient une différence supérieure ou égale à 10kg contre 5% des estimations réalisées par le patient. Deux facteurs d’influence ont été identifiés. Plus le poids ou l’IMC étaient élevés, plus le taux d’erreurs était élevé. Lorsqu’il y avait une différence supérieure ou égale à 10 kg, le poids moyen était de 75.89 kg (IC 95% : 75.16-76.62) et l’IMC moyen de 26.48 (IC 95 % : 26.07-26.89) contre respectivement 69.42 kg (IC 95% : 69.04-69.8) et 24.79 (IC 95% : 24.57-25.01) (p<0.001). L’analyse multivariée retrouvait trois critères indépendamment associés à une diminution du risque d’erreur en cas d’estimation du poids : l’absence de chaussures aux pieds du patient OR=0.59 (IC 95% : 0.38-0.89), être un estimateur de sexe féminin OR=0.47 (IC 95% : 0.30-0.73) et la profession de médecin OR=0.41 (IC 95% : 0.20-0.79).

CONCLUSION : Le personnel soignant commet des erreurs importantes quant à l’estimation visuelle du poids des patients. Le patient est beaucoup plus fiable. Par conséquent, quand cela est possible, il faut demander au patient de donner son poids. Quand il est nécessaire de recourir à l’estimation, il faut l’utiliser avec prudence et être particulièrement attentif aux patients en surpoids et obèses.


Rosen CREN (Praticienne Hospitalière) (Orateur, BRUXELLES, Belgique)
11:30 - 12:30 P279 Antalgie des rachialgies aiguës aux Urgences, per os versus intraveineux, étude de non infériorité. Clément DERKENNE (Médecin) (Orateur, Paris)
11:30 - 12:30 #9116 - P280 Quelles hépatites aiguës graves doivent bénéficier d'une EVASAN pour rapprochement vers un centre de transplantation ?
P280 Quelles hépatites aiguës graves doivent bénéficier d'une EVASAN pour rapprochement vers un centre de transplantation ?

Introduction : L’enjeu de la prise en charge des hépatites aigües (HA) graves est de cibler les patients qui nécessiteront une transplantation hépatique en urgence, de ceux dont l’évolution sera spontanément favorable. Lorsque la filière de greffe hépatique est absente, leur évacuation sanitaire (EVASAN) vers un centre de transplantation est nécessaire. La majorité des patients transférés auront une évolution spontanément favorable. Le but de notre étude était de déterminer les facteurs prédictifs de greffe ou de décès afin de mieux cibler ceux nécessitant un transfert vers un centre spécialisé et de comparer les scores pronostiques existants.

Matériel et Méthode : Il s’agissait d’une étude observationnelle de cohorte pronostique basée sur le registre des EVASAN du SAMU. Toutes les HA entre le 1/01/2005 et le 1/06/2016 ayant une indication de rapprochement vers un centre de transplantation hépatique ont été inclus. Une analyse par régression logistique univariée a été utilisée pour déterminer les facteurs pronostiques d’évolution défavorable. La capacité discriminative de chaque score pronostique a été évaluée grâce à l’aire sous la courbe ROC (AUC).

Résultats : 68 dossiers de patients ont été analysés, 42 patients ont été survivants sans greffe et 26 patients ont été greffés ou sont décédés sans greffe. L’âge > 34 ans, l’encéphalopathie de grade III ou IV, l'hépatite B ou de cause indéterminée ou rare, le TP < 20%, l’INR > 3.5, la bilirubine totale > 128 μmol/L, les lactates > 2.7 mmol/L et l’ammoniémie > 69 mmol/L étaient associés à un risque d’évolution défavorable. Le Model for End-Stage Liver Disease (MELD) était le score le plus discriminant (AUC : 0.856), suivi par les critères du King’s college (KCC), les lactates, le Sequential Organ Failure Assessment (SOFA) et le score de Clichy (AUC : 0.727, 0.718, 0.687, 0.627 respectivement).

Conclusion : Ce travail a permis d’identifier les facteurs prédictifs de greffe des HA ayant bénéficié d’une EVASAN vers un centre de transplantation hépatique. Le score de MELD parait le plus performant pour cibler ce type de patients. Une étude de plus grande envergure serait nécessaire pour déterminer un score pronostique spécifique pour les HA.


Chloé LEFEBVRE (Orateur, SAINT DENIS DE LA REUNION, Réunion)
11:30 - 12:30 #9174 - P281 Admission pour anaphylaxie dans les services d'urgence pédiatrique: analyse descriptive et impact de la charge de travail sur la prise en charge.
P281 Admission pour anaphylaxie dans les services d'urgence pédiatrique: analyse descriptive et impact de la charge de travail sur la prise en charge.

Introduction : L’anaphylaxie nécessite une prise en charge précoce en pré-hospitalier et dans les services d’urgence (SU). L’objectif de notre étude était de décrire les enfants admis pour anaphylaxie aux urgences pédiatriques en termes de prise en charge pré-hospitalière et aux urgences et d’estimer l’impact de la charge de travail sur les délais d’administration des traitements. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective menée dans 2 SU pédiatriques sur 6 ans (2009-2014) à partir des Résumé de Passage aux Urgences (RPU). Les patients inclus étaient ceux ayant un code diagnostic relatif à une réaction anaphylactique (choc anaphylactique et œdème de Quincke). Après relecture des dossiers médicaux, les patients ne répondant pas aux critères diagnostiques définis par Sampson et al étaient exclus. Les patients étaient comparés selon la classification de gravité de Ring et Messner (2 et 3). Les délais d’administration des traitements étaient comparés selon  le taux d’occupation du SU au moment de l’admission du patient. Résultats : Sur la période d’étude 422 483  patients ont été admis. La proportion de passage pour anaphylaxie était de 5,76 /10 000. Sur les 235 patients codés « anaphylaxie », 204 passages répondaient aux critères diagnostiques. La moyenne d’âge était de 7,9 ans, un antécédent allergique était retrouvé chez 60,8% des enfants, et un antécédent d’asthme chez 35,1%. Les manifestations cliniques étaient principalement cutanées (98%) et respiratoires (75,5%). Les principaux facteurs déclenchant identifiés étaient les allergènes d’origine alimentaire (73%). En pré hospitalier, 11.4% des enfants avaient reçu de l’adrénaline injectable et, 24,4% aux urgences avec un délai moyen d’administration de 28 min. 44,0% des patients étaient hospitalisés en service et 3.2% en réanimation. Les patients de grade 3 étaient plus souvent asthmatiques, avait une tryptase plus élevé, recevaient plus souvent de l’adrénaline et étaient plus souvent hospitalisés. Durant les périodes de forte charge de travail, les délais d’administration médicamenteux étaient significativement plus longs. Seuls 43% des enfants non hospitalisés sortaient des urgences avec un stylo d’adrénaline. Conclusion : Le regorupement diagnostic utilisé présente une bonne spécificité pour le repérage des enfants admis pour anaphylaxie. SA sensibilité reste à déterminer. L'utilisation d'adrénaline en pré-hospitalier et aux urgences semble insuffisante chez l'enfant. 

 


Guilhem NOËL (Médecin) (Orateur, Hyères)
11:30 - 12:30 #9206 - P282 Angioedèmes bradykiniques induits par les inhibiteurs de l’enzyme de conversion aux Urgences : apprenons de nos erreurs et anticipons !
P282 Angioedèmes bradykiniques induits par les inhibiteurs de l’enzyme de conversion aux Urgences : apprenons de nos erreurs et anticipons !

Introduction

L’incidence des AEB aux IEC (0.1 à 0.7%) est faible mais à mettre en perspective avec le grand nombre de patients traités et le risque important de décès (25%) en cas d’atteinte laryngée.

Objectif

Evaluer l’intérêt de la mise en place d’un protocole de prise en charge.

Méthode

Celui-ci a été rédigé en concertation avec les pharmaciens hospitaliers à la suite d’une revue de morbi-mortalité menée après le décès d’une patiente.

Etude rétrospective monocentrique sur 30 mois incluant tous patients admis en structure d’urgence (SU) avec un diagnostic probable d’AEB aux IEC. Les cas étaient identifiés par le codage des dossiers de régulation du SAMU et la traçabilité des traitements spécifiques.

Résultats 

18 patients ont été inclus, âge moyen de 74 ans +/- 11. L’atteine faciale était présente dans 100% des cas (macroglossie, œdème labial parfois associés à une dysphonie, une dysphagie ou une dyspnée) sans détresse respiratoire ni atteinte abdominale, prurit ou urticaire. Le délai d’installation était progressif (supérieur à 30 minutes). 56% ont été régulés par le SAMU, 3 médicalisés. 14 ont reçu un traitement spécifique (13 Firazyr®, 1 Bérinert®), sans complication et respectant le cadre du protocole. Un a été traité en pré-hospitalier. Les IEC ont été interrompus pour 95% des cas. Le taux de déclaration à la pharmacovigilance était de 85%. Une consultation en allergologie a été préconisée pour 45% des patients.

Discussion : La mise en place du protocole a permis de former les urgentistes, d’identifier des patients dès la régulation SAMU et de mettre rapidement en route un traitement spécifique aux urgences voire en pré-hospitalier. Ces patients, bien que peu nombreux (45000 passages annuels dans notre service), sont bien dans nos SU et sont parfois victimes d’une errance diagnostique. Le rôle du SAMU dans l’orientation des patients est déterminant. Il doit anticiper la gravité potentielle et ne pas se limiter au traitement de la détresse aigue.

Conclusion : Notre étude confirme que la mise en place des recommandations du CRéAK (Centre de Référence national des Angiœdèmes à Kinine) sous forme de protocole local est possible. Elles sont à décliner dans les SU en fonction des organisations locales. La disponibilité des traitements coûteux est à anticiper sur un territoire de santé sans multiplier les lieux de stockage. 


Lucie MARCHAIS (MEDECIN) (Orateur, CHATEAUROUX)
11:30 - 12:30 #9211 - P283 Démarche anticipée aux Urgences : mythe ou faisabilité pratique ?
P283 Démarche anticipée aux Urgences : mythe ou faisabilité pratique ?

Introduction : Devant le nombre croissant de patients en attente de greffe, la mise en place d’une procédure de démarche anticipée peut se discuter, du fait de la place primordiale des urgences en termes de porte d’entrée principale d’un centre hospitalier.

Méthode : Après une forte collaboration entre les personnels des urgences et de la Coordination de prélèvements d’organes et de tissus (CPOT), une procédure d’appel précoce a été validée, permettant une intervention rapide des infirmières de la CPOT (IDECPOT) pour étude de dossiers. Tout patient pris en charge avec un Score de Glasgow ≤ 7 (hors coma toxique ou rapidement réversible) a été signalé à la CPOT, de jour comme de nuit. Pour les patients présentant un tableau clinique hors toute ressource thérapeutique pour lesquelles aucune indication d’admission en réanimation n’était retenue, l’entrée dans la filière « Donneurs potentiels » était étudiée, en collaboration avec les IDECPOT.

Résultats – Discussion : sur 22 mois, 40 donneurs potentiels ont été signalés par les urgences, permettant de démarrer 17 démarches anticipées ; 6 refus famille et 1 du vivant ont été enregistrés. Les 10 patients restants ont tous été pris en charge après intubation en réanimation, avec un discours clair auprès des familles et proches : on ne réanime pas dans un but de sauver la personne, mais pour conserver les organes. En l’absence d’évolution vers un état de mort encéphalique sous 48 heures, une limitation active des thérapeutiques reprenait son droit. L’ensemble de ces 10 patients a eu une démarche ayant abouti au prélèvement.

Cette procédure se veut également incitatrice au sein des équipes, avec une chute des tabous, et un positionnement de chacun, pour ou contre, l’important étant de le dire et de le faire savoir.

Conclusion : L’appel systématique à la CPOT pour tout coma grave aux urgences ou en pré-hospitalier permet d’élargir les recrutements des patients dans la filière Donneur Potentiel, y compris pour des patients ne relevant plus habituellement de la réanimation, avec des résultats rapidement probants sur le nombre de greffons prélevés.


Yannick GOTTWALLES (Chef de pôle) (Orateur, Colmar)
11:30 - 12:30 #9361 - P284 Evaluation de la morbi-mortalité des accidents hémorragiques sous anticoagulants oraux.
P284 Evaluation de la morbi-mortalité des accidents hémorragiques sous anticoagulants oraux.

Introduction : L’arrivée sur le marché des anticoagulants oraux directs (AOD) par rapport aux anticoagulants de référence les Anti-Vitamine K (AVK) a laissé perplexe les acteurs de la prise en charge des accidents hémorragiques en raison de l’absence d’antidote et de l’absence de dosages spécifiques dans la pratique courante.

Objectif : Comparer la morbi-mortalité des accidents hémorragiques sous anticoagulants oraux ( (AVK) versus AOD))

Méthode : Etude rétrospective analytique de cohorte du 1er août 2011 au 31 Juillet 2015 incluant tous les patients majeurs ayant subi un accident hémorragique sous AOD ou AVK quelles que soient la localisation ou la gravité, admis aux urgences de notre centre hospitalier. Résultats exprimés en Odds Ratio avec intervalle de confiance à 95%. Analyse statistique utilisant un test de Student ou du Chi-deux. Items de recherche : mortalité au décours de l’accident, gravité, coût selon le GHM, durée du séjour en jours, taux d’hémoglobine à l’admission, nécessité d’une transfusion ou d’un geste invasif ou d’une chirurgie au décours. Accord de la CNIL

Résultats : Parmi les 192 patients inclus, ayant subi un accident hémorragique sous anticoagulants oraux, 31 étaient sous AOD et 161 étaient sous AVK. Les populations étaient comparables sur l’âge et le sexe. Il n’y avait pas de différence significative entre la mortalité des hémorragies sous AVK par rapport aux hémorragies sous AOD OR 1,85 (IC95% [0,40 ; 17,28]) p=0,54. Il n’y avait également pas de différence significative retrouvée sur les critères de morbidité étudiés.

Conclusion : Ces résultats ne montrent pas de différence significative de morbi-mortalité entre les hémorragies sous AVK et celles sous AOD. Elle est cependant limitée en raison de faibles effectifs. Une étude de plus grande ampleur avec en plus l’arrivée des antidotes des AOD serait intéressante à réaliser de part l’ampleur de la population sous anticoagulants et les risques hémorragiques associés


Alexandra LEPÈVE (médecin) (Orateur, Dunkerque)
11:30 - 12:30 #9410 - P285 Evaluation de l'acide tranexamique chez l'enfant traumatisé sévère.
P285 Evaluation de l'acide tranexamique chez l'enfant traumatisé sévère.

Introduction : En France, la traumatologie pédiatrique demeure la première cause de mortalité de l’enfant. Faute d’étude suffisante, aucune recommandation n’existe quant à l’utilisation de l’acide tranexamique (AT) dans la prise en charge de l’enfant traumatisé sévère, alors que chez l’adulte, son utilisation diminue la mortalité post-traumatique. L’objectif de notre étude est de caractériser les traumatisés sévères pédiatriques traités par AT. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude multicentrique, observationnelle et prospective basée sur les données d’un registre de traumatologie régional, composée de patients de moins de 18 ans traités et non traités par AT entre 2011 et 2016, à l’exclusion des patients adultes ou porteurs de coagulopathies antérieures. Résultats : Parmi 92 enfants pris en charge pour un traumatisme sévère, 44 dossiers renseignent l’utilisation de l’AT au cours de la prise en charge pré-hospitalière ou au déchoquage, dont 29 ont bénéficiés d’un traitement par AT. Le groupe traité est significativement plus âgé (13[10-15) contre 9[6-12] ans ; p < 0,05) et plus fréquemment victime de lésions abdominales sévères (41 % contre 7% ; p < 0,05). Le groupe traité possède une durée de transfert depuis le lieu de prise en charge vers un centre hospitalier significativement plus long (25[20-30] contre 16[10-20] minutes ; p < 0,05) et un taux de recours aux amines vasopressives significativement plus élevé (p < 0,01). Il n’existe pas d’autre différence significative dans la prise en charge des 2 groupes, ni dans leur évolution. Conclusion : Malgré l’absence de recommandation, près de 66 % des enfants ont été traités par AT. Notre étude ne permet pas de conclure à une différence de morbi-motalité ou de iatrogénie liée à l’utilisation de l’AT mais nous avons toutefois observé une différence significative quant à l’âge des patients traités, puisque les patients les plus jeunes semblent avoir moins bénéficié de cette thérapeutique « hors AMM ». D’autre part, la proximité d’un déchoquage semble avoir eu une influence dissuasive sur la décision de recours à l’AT. Enfin, bien que les paramètres hémodynamiques et la sévérité du bilan lésionnel ne semblent pas différer entre les deux groupes, l’AT semble avoir été utilisé plus fréquemment lorsqu’un recours aux amines vasopressives a été initié. Des études dédiées de bon niveau de preuve permettront d’en assurer un usage adapté et sécuritaire.


Jacquet LANDRY (Orateur, lyon)
Salle 252B

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PM-TRM2
11:30 - 12:30

Posters Médecins
Traumatologie 2

Modérateur : Dominique SAVARY (Chef du département de médecine d'urgence) (Angers)
11:30 - 12:30 #8967 - P302 Intérêt d'une catégorie 4 dans la gradation de la gravité des patients traumatisés: étude de registre mono centrique.
P302 Intérêt d'une catégorie 4 dans la gradation de la gravité des patients traumatisés: étude de registre mono centrique.

Introduction : Les critères de Vittel, utiles pour évaluer la gravité des patients traumatisés et selon certains protocoles hospitaliers, orienter vers l’indication de réalisation d’un scanner corps entier (SCE), sont sensibles mais peu spécifiques. Sur notre hôpital, les patients traumatisés graves sont répartis en 3 catégories, permettant une orientation adaptée à chacune d’entre elles. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’intérêt d’une catégorie 4 avec des critères de cinétique seule de Vittel selon la prévalence d’ISS nul (aucune lésion scannographique)

Matériels Méthodes : Il s’agissait d’une étude de registre mono centrique observationnelle de mars à décembre 2014. Le critère d’inclusion principal était d’avoir bénéficié d’un SCE, lors de sa prise en charge hospitalière initiale.

Résultats : 418 patients ont été inclus, sur une période de 10 mois, de mars à décembre 2014 dont 251 appartenant à la catégorie 4. Parmi les patients catégorie 4, 21% (n=53/251) avaient un ISS nul, 17% (n=43/251) étaient réellement traumatisés graves (ISS>15) et aucun n’est décédé à J30.

Le seul facteur indépendamment associé à un ISS nul chez un catégorie 4 était l’examen clinique tête tronc normal. (OR 7 - IC95% : 3,5-15)

Par ailleurs, les catégories 3 et 4 avaient des ISS, durée d’hospitalisation et mortalité significativement différentes. (p<0,04)

Discussion : Parmi les patients catégorie 4, il est donc nécessaire d’affiner la spécificité des critères de Vittel puisque 21% n’avaient aucune lésion scannographique. Les patients de cette catégorie ont un excellent pronostic car aucun n’est décédé à J30. Il est cependant impossible de s’orienter vers une imagerie ciblée pour ces patients étant donné que 17% étaient réellement traumatisés graves. Un complément d’étude serait utile pour évaluer l’interêt d’une imagerie ciblée dans cette catégorie de patients.

Conclusion : L’excellent pronostic des patients catégorie 4 semble permettre d’envisager une orientation de ces patients en secteur de traumatologie, qui parait être une alternative raisonnable à la prise en charge au déchocage, en attendant les résultats du SCE.


Marion CHARPILLE (urgentiste) (Orateur, Montpellier)
11:30 - 12:30 #9203 - P303 Traumatisme crânien léger aux Urgences : facteurs prédictifs de lésions intracrâniennes.
P303 Traumatisme crânien léger aux Urgences : facteurs prédictifs de lésions intracrâniennes.

Introduction: Le traumatisme crânien léger (TCL) pose encore le problème de sa prise  en charge initiale qui reste encore mal codifiée (1). L’enjeu réside dans la détection précoce des situations  à risque de lésions intracérébrales. L’objectif était d’identifier les facteurs prédictifs de lésions intracrâniennes chez les patients qui se présentent pour TCL  aux urgences.

Matériel et méthodes: Étude prospective sur 12 mois (décembre 2014- Novembre 2015). Inclusion des patients d’âge ≥ 18 ans admis en unité d’hospitalisation de courte durée  (UHCD) pour TCL définis selon les critères du Head Injury Severity Score (HISS).

Résultats: Trois cent cinquante patients ont été inclus. Age moyen = 42 ± 19 ans ; sex-ratio=3,06, circonstances du traumatisme (%) : AVP (67,7), accident domestique (13,4), agression (13,4). Parmi ceux  qui ont nécessité une imagerie, des lésions hémorragiques ont été retrouvées chez 156 patients, les facteurs qui étaient significativement liés à un scanner pathologique sont les  suivants: perte de connaissance initiale(PCI) : p = 0,01 ; OR = 1,53 ; IC 95% [1,18 - 1,97], Signes de fracture de la base du crâne : p = 0,01 ; OR = 1,51 ; IC 95% [1,10 - 2,07], Lésions des extrémités: p = 0,02 ; OR = 1,44 ; IC 95% [1,05 - 1,98], Glasgow Coma Scale (GCS) ≤ 14 : p = 0,001 ; OR = 2,04 ; IC 95% [1,31 – 3,15].

Conclusion: La connaissance des facteurs de risque anamnestiques et cliniques de lésions intracrâniennes permet une meilleure stratification des patients afin de bien  poser l’indication de la tomodensitométrie.

Références :

1. Melinda J et al. Ann Emerg Med  2012.


Saloua AMRI (interne) (Orateur, Villeneuve-Saint-Germain)
11:30 - 12:30 #9252 - P304 Evaluation pré-hospitalière régionale des polytraumatisés pédiatriques.
P304 Evaluation pré-hospitalière régionale des polytraumatisés pédiatriques.

Introduction : Peu de données existent sur l’évaluation pré-hospitalière des enfants polytraumatisés, mais il a été démontré que l’orientation vers une structure de soin adaptée réduit la mortalité. Cette étude préliminaire consiste à évaluer le triage pré-hospitalier de ces polytraumatisés sur notre bassin sanitaire. Matériel et Méthode: Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle, multicentrique à partir d’un registre (autorisation CNIL), incluant des patients de moins de 16 ans pris en charge en SMUR entre 2014 et 2016 (N=168). Le triage pré-hospitalier et au déchocage s’est fait en 3 grades de gravité selon les critères de Vittel. Résultats : Le niveau de triage a été sous-évalué dans 9 cas (5%) et sur-évalué dans 5 cas (3%), en particulier dans le grade B où on observe 30% de discordance (Tableau). Conclusion : L’évaluation pré-hospitalière des polytraumatisés pédiatriques est difficile, avec un risque de sous-triage, notamment chez les patients de grade B. Le sous-triage peut conduire à l’acheminement du patient vers une structure de soins inadaptée et à la nécessité d’un re-transfert. Ces données semblent concordantes avec ce qui est observé chez l’adulte. Une étude complémentaire ultérieure nous permettra d’analyser les erreurs de triage et le suivi du registre permettra d’en évaluer l’impact.


Isabelle MORTUREUX (Orateur, Lyon)
11:30 - 12:30 #9291 - P305 Etude des facteurs prédictifs de saignement intracrânien chez les patients traumatisés crâniens prenant un traitement antiagrégant plaquettaire.
P305 Etude des facteurs prédictifs de saignement intracrânien chez les patients traumatisés crâniens prenant un traitement antiagrégant plaquettaire.

Introduction : Lors d’un traumatisme crânien (TC) sous antiagrégant plaquettaire (AAP), l’urgentiste est amené à réaliser un scanner afin de détecter des lésions cérébrales comme indiqué dans les recommandations de la Société Française de Médecine d’Urgence. Dans cette indication, le scanner se révèle normal dans 90% des cas et son intérêt repose sur des études contradictoires. L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs prédictifs de saignement cérébral chez les patients sous AAP consultant aux urgences pour un TC.

Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique et descriptive des patients consultant aux urgences de notre hôpital pour un TC, ayant eu un scanner et prenant au moins un AAP du 01/01/2014 au 31/12/2015. Cette étude est issue de la base de donnée RATED (Registry of patient with Antithrombotic agents admitted to an Emergency Department, NCT02706080) qui recueille, depuis janvier 2014, tous les patients, sous antithrombotique, se présentant dans notre service d’urgence.

Résultats : 293 sujets ont été inclus, 26 patients (8.9%) présentaient une lésion au scanner (TDM+) et 267 non (TDM-). Les patients TDM+ avaient plus fréquemment des antécédents d’hémorragie grave (OR=8.47, IC95% [1.56-45.82]) que ceux TDM-, une bi-antiagrégation plaquettaire (OR=6.46, IC95% [1.46-28.44]), des céphalées ou vomissements (OR=4.27, IC95% [1.44-2.60]) et moins fréquemment un score de glasgow à 15 (OR=0.11, IC95% [0.03-0.35]). A noter, le fait d’avoir une perte de connaissance ou une amnésie des faits était significativement différent en univarié (73% pour les patients TDM+ vs. 38.5% pour ceux TDM-, p < 0.001) mais non significatif en multivarié (OR= 2.21, IC95% 0.81-6.02]). Le modèle prédictif issu de ces variables avait une spécificité de 98.9% et VPN de 92%. La courbe ROC issue de ce modèle avait une AUC de 0.85 (IC95%= 0.77-0.93).

Conclusion : L’absence d’antécédent d’hémorragie grave, d’une bi-antiagrégation plaquettaire, de céphalées ou de vomissement et un score de Glasgow normal semble prédire l’absence de lésions scannographiques post-traumatisme crânien sous AAP.


Jean ROUBIN (Orateur, Clermont-Ferrand)
11:30 - 12:30 #9334 - P306 État des lieux de l’utilisation de la cryothérapie en traumatologie aux Urgences.
P306 État des lieux de l’utilisation de la cryothérapie en traumatologie aux Urgences.

Introduction: La douleur est un motif très fréquent de consultation aux urgences. L’amélioration de sa prise en charge n’est pourtant pas optimale malgré l’existence de multiples modalités antalgiques. La cryothérapie est un moyen simple et aisé à utiliser dans les douleurs post-traumatiques tout en étant dénué d’effets secondaires. Utilisée précocement, elle permet notamment la réduction de la consommation d’antalgiques en plus d’agir sur la douleur elle-même. La fréquence et les modalités de son utilisation aux urgences ne sont pas connues. Nous souhaitons donc faire un état des lieux de l’utilisation de la cryothérapie en traumatologie aux urgences dans une région française.

Matériel et méthodes: Il s’agit d’une étude prospective observationnelle des services d’urgence publics d’une région française réalisée de février à mai 2016. L’objectif était d’évaluer en premier lieu la prévalence de l’utilisation de la cryothérapie dès l’IOA aux urgences dans le cadre de la traumatologie. Un questionnaire a été administré téléphoniquement auprès des responsables de ces services. Il portait sur des détails structurels et sur les modalités d’administration de l’antalgie (protocoles, modalités notamment cryothérapie).

Résultats: n=58 SU ont répondu au questionnaire (taux de réponse de 72,4%). Les urgences traumatologiques représentaient 39.3% des consultations. 92,9% des centres avaient un protocole douleur à l’IOA mais seulement 11,9% y intégraient la cryothérapie, alors même que 54,8% des centres disposaient d’un moyen de glaçage. 19% des centres avaient protocolisé une ordonnance de sortie mentionnant la cryothérapie mais cela ne concernait que l’entorse de cheville.

Conclusion: La cryothérapie précoce n’est que peu utilisée comme antalgique dans les urgences traumatologiques alors même que son efficacité est démontrée et qu’elle diminue la consommation d’autres traitements. Il semble donc intéressant de davantage promouvoir la mise en place de la cryothérapie  dès l’IOA.


Elise NEDELLEC (Orateur, Paris)
11:30 - 12:30 #9365 - P307 La prise en charge des plaies suturées aux Urgences respecte t-elle les recommandations de la SFMU ? Et quel est le devenir de ces patients ?
P307 La prise en charge des plaies suturées aux Urgences respecte t-elle les recommandations de la SFMU ? Et quel est le devenir de ces patients ?

Introduction : La prise en charge des plaies aux urgences a fait l’objet d’une conférence de consensus en 2005 mais il existe peu d’étude du suivi des plaies suturées. L’objectif principal était le respect de la conférence de consensus par les médecins urgentistes. L’objectif secondaire évaluait l’observance des patients

Matériel et méthode : Une étude clinique a été réalisée durant 2 mois sur tous les patients de plus de 15 ans ayant consulté aux urgences. Deux observateurs ont évalué le contenu du dossier médical, la prise en charge de la douleur et les prescriptions de sortie via une grille standardisée basée sur la conférence de consensus. A J7, tous les patients ont été contacté afin d’évaluer l’observance via un questionnaire et une recherche d’éventuelles complications été réalisé.

Résultats : Sur les 153 dossiers analysés, le dossier médical ne comprenait pas les antécédents des patients dans 56.9% des cas. Le statut vaccinal anti-tétanique était inconnu pour 27% et la douleur était renseignée dans 45,8% des cas. Une ordonnance pour des soins infirmiers a été remise pour 19,6% des patients et une fiche conseil délivrée à 54.2%.  Les délais d’ablation des points différaient des recommandations dans 78.5% des cas. A J7, 95 patients (62%) ont été interrogés. Parmi eux, 58,6% ont respectés la prescription d’antibiotiques. 17% n’avaient pas  retiré les points et 23,4 % n’avaient pas respectés le délai d’ablation. Les soins locaux prescrits ont été réalisés dans 76.9% des cas. Les complications, déclarées par les patients interrogés, étaient la douleur pour 1/3 des patients, des signes locaux d’infection pour 7 patients, une désunion ou un lachage de suture pour 23% d’entre eux.

Discussion : Ce travail a mis en évidence que les urgentistes ne respectaient ou ne connaissaient pas bien les recommandations dans près de 80 % des cas. Nous relevons une insuffisance dans la tenue des dossiers médicaux qui peut être mise sur le compte du flux de patients et la rapidité des soins réalisés en traumatologie. En revanche, le manque de considération de la douleur des plaies suturées reste problématique. Le manque d’observance des soins doit nous inciter à revoir nos moyens de communication avec les patients au décours de leur consultation.

Conclusion : Les urgentistes ne respectent pas assez les recommandations des plaies suturées aux urgences dont découle un manque d’observance des patients.


Jérôme SUDRIAL (PH) (Orateur, nantes, Réunion)
11:30 - 12:30 #9642 - P308 Les traumatisés graves admis à la Salle d'Accueil des Urgences Vitales (SAUV): Aspects épidémiologique, cliniques et pronostic.
P308 Les traumatisés graves admis à la Salle d'Accueil des Urgences Vitales (SAUV): Aspects épidémiologique, cliniques et pronostic.

Introduction : Par l’analyse de 175 cas de traumatisés graves admis à la Salle d’Accueil des Urgences Vitales (SAUV) d’un Centre Hospitalier Universitaire (CHU), notre travail visait à décrire les caractéritiques épidémiologiques, décrire la clinique et la prise en charge des traumatisés graves et déterminer les facteurs de risque de mortalité.

Matériels et méthodes : Étude analytique et prospective, menée du 1er juin 2015 au 1er juin 2016 au sein de la SAUV du Service des Urgences dudit CHU. Étaient inclus tous les traumatisés graves, plus de 14 ans ayant au moins un des critères du score de Vittel.

Résultats : L’âge moyen des patients était de 35 ± 13,44 ans. La prédominance masculine était nette un sex-ratio de 4,83. La majorité des traumatisés graves était victimes d’accidents de la voie publique (74,28%). 8,57% des patients avaient un délai d’admission inférieur à 1 heure. Les lésions somatiques étaient dominées par les lésions cranio-cérébrales  dans 85,71% des cas. 57,14 % des patients avaient passé plus de 24 heures au SAUV et la durée moyenne d’hospitalisation était de 5±2 jours. La mortalité était de 27,42%. Les facteurs influençant le pronostic vital étaient : âge > 45ans, transport non médicalisé, état de choc hémorragique à l’admission, Glasgow Coma Score (GCS) < 8, Score ISS > 20 et les lésions cérébrales graves. 

Discussion : La tranche d’âge de 15-44 ans étaient la plus touchés, corroborant la thèse selon laquelle la population active mondiale serait d’âge de plus de 15 ans. Le sexe ratio de 4,83 (H/F), comme rapporté dans la littérature, était expliqué par la prévalence des activités à risque chez l’homme. 16% de cas ont bénéficié d’un transport médicalisé contribuant à l’amélioration du pronostic vital. 85,71% de patients présentaient un traumatisme crânien, associé dans 45,71% de cas à un GCS < 8. Ceci pouvait s’expliquer par la violence des traumatismes, vu que la majorité des cas était des personnes vulnérable (piéton, motocyclistes non casqués). La mortalité était de 27,42 et les facteurs ayant influencé significativement le pronostic vital des patients étaient superposables à ceux rapportés dans la littérature.

Conclusion : L’amélioration du pronostic nécessite l’amélioration de la prise en charge pré-hospitalière et surtout l’établissement de protocoles de prévention contre les accidents de la voie publique, l’amélioration des structures routières, le contrôle des véhicules, et le respect du code de la route.


Christ Arnaud TIAFUMU KONDE (Résident) (Orateur, Brazzaville, Congo)
11:30 - 12:30 #9659 - P309 Evaluation de la prise en charge des traumatisés thoraciques en regard des recommandations de 2014.
P309 Evaluation de la prise en charge des traumatisés thoraciques en regard des recommandations de 2014.

Introduction : La prise en charge du traumatisme thoracique est codifiée par les recommandations d’experts récentes de la SFMU et de la SFAR de septembre 2014. Notre étude avait pour but de décrire la prise en charge des traumatismes thoraciques dans notre service et de déterminer si elle était conforme aux recommandations.

Matériel et méthode : Etude observationnelle, rétrospective monocentrique. Le recueil de données a été réalisé sur l’année 2015. Inclusion : age > 18 ans, admis au déchoquage avec diagnostic principal ou secondaire « traumatisme thoracique », et « pneumothorax traumatique ». Données cliniques radiologiques et de la prise en charge diagnostiques et thérapeutiques recueillies dans le dossier clinique des urgences et radiologique hospitalier. Critères de jugement : conformité de la stratégie diagnostique et thérapeutique en particulier en ce qui concerne les indications de draiange thoracique, en regard des recommandations de 2014.

Résultats : 117 patients inclus. Le profil type est celui d’un homme (78%) de moins de 65 ans (74%), victime d’un AVP (52%). Au moins un score de Vittel était retrouvé chez 94% des patients. Le traumatisme était fermé dans 94% des cas. 71% des patients présentaient au moins une lésion extra thoracique La stratégie diagnostique est conforme aux recommandations dans plus de 75% des cas ; en cas d’instabilité, elles étaient suivies dans 75% des cas, chez les patients stables ou stabilisés, dans 95% des cas en présence de critères de gravité et dans 78% des cas en absence de signes de gravité. .A l’issu des examens radiologiques, 83 patients présentait un pneumothorax, la majeure partie des pneumothorax ont été drainés 68.7% (n=57). Le drainage des pneumothorax avec retentissement clinique était conforme aux recommandations dans 65% des cas ; en présence d’hémothorax dans 88.2%, et lors de découverte de pneumothorax complets dans 96.8% des cas. Concernant la prise en charge antalgique, 68% de la population a bénéficié d’une évaluation de la douleur selon l’échelle numérique, la stratégie thérapeutique a permis d’obtenir une EVA  inférieure à 3 dans 92.5% des cas. Une antibioprophylaxie a été réalisée dans seulement 28.6% des patients présentant un pneumothorax avec cette indication.

Conclusion : Les recommandations de la SFAR et de la SFMU sont respectées dans une large majorité des cas. Cette évaluation fera l’objet d’un retour aupres des praticiens dans le but d’ameliorer nos pratiques.


Dadolla THOUK (Orateur, besançon)
Salle 252B-Zone posters 2

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11:30 - 12:00

Intervention plateau TV 19
Cochrane PEC : méta-analyses qui changent la pratique (épisode 2)

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Yannick AUFFRET (Médecin) (Conférencier, Brest), Sébastien BEROUD (Médecin) (Conférencier, Lyon)
Plateau TV
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TV 40
12:00 - 12:30

Intervention plateau TV 40
Tribune innovation

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
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ATD 05
12:30 - 13:30

Atelier déjeuner MYLAN MEDICAL SAS
Easy antalgie : la prise en charge de la douleur aux urgences, c’est simple !

Modérateur : Arnaud DEPIL-DUVAL (Praticien hospitalier) (Evreux)
12:30 - 13:30 Douleur du SCA : opioïdes et antiagrégants font-ils bon ménage ? Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
12:30 - 13:30 Faut-il soulager la douleur aux urgences et pourquoi ? Mathias WARGON (Chef de Service) (Conférencier, Saint-Denis)
12:30 - 13:30 e-mergency pain. Arnaud DEPIL-DUVAL (Praticien hospitalier) (Conférencier, Evreux)
Salle 251

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Intervention plateau TV 41
Tribune innovation CRISISOFT : Menkorn by Crisisoft - solution fullweb de gestion de crise sanitaire

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
MenKorn est la seule solution informatique de gestion de crise sanitaire destinée à tous les acteurs du secours aux victimes et portant sur l'ensemble du processus fonctionnel visant à piloter une situation sanitaire exceptionnelle sur les niveaux opérationnels et institutionnels
Plateau TV

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Atelier déjeuner Roche
S100B pour l’évaluation du traumatisme crânien léger aux urgences : actualités et perspectives

Modérateurs : Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Monaco, Monaco), Eric JEHLE (Auch)
12:30 - 13:30 Ce que l'on sait sur la protéine S100B. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
12:30 - 13:30 Retour d’expérience de mise en routine du CHU de Poitiers. Olivier MIMOZ (PU-PH) (Conférencier, Poitiers)
12:30 - 13:30 Perspectives pédiatriques. Damien BOUVIER (AHU) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Salle 243

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ATD 11
12:30 - 13:30

Atelier Déjeuner ZOLL
Optimisation de la RCP à l’aide de la thérapie de régulation de la pression intra-thoracique

Modérateur : Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Grenoble)
Conférenciers : Patrick PLAISANCE (Head of Department) (Conférencier, Paris), Nicolas SEGAL (Research Associate) (Conférencier, PARIS, Etats-Unis)
Salle 252A

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ATD 10
12:30 - 13:30

Atelier Déjeuner MEDTRONIC
Vis ma vie face à l'AVC ! L'urgentiste, le neurovasculaire, le neuroradiologue. Regards croisés sur une réalité partagée. Cas-patients interactifs.

Modérateur : Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny)
12:30 - 13:30 Neurologue. Sandrine DELTOUR (PU-PH) (Conférencier, Paris)
12:30 - 13:30 Neuroradiologue. Hocine REDJEM (Conférencier, Paris)
Salle 352B
13:00

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TV 42
13:00 - 13:30

Intervention plateau TV 42
Interviews scientifiques sponsorisées

Plateau TV
13:30

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TV 20
13:30 - 14:00

Intervention plateau TV 20
ECMO / Tentative de suicide

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
13:30 - 13:40 ECMO. Maxime MAIGNAN (Chef de service) (Conférencier, Grenoble)
13:40 - 14:00 Tentative de suicide. Vanessa BELPOMME (médecin) (Conférencier, Clichy)
13:40 - 14:00 Tentative de suicide. François DUCROCQ (Psychiatre Référent National adjoint CUMP) (Conférencier, Lille)
Plateau TV
14:00

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PM-EVAL
14:00 - 15:00

Posters Médecins
Evaluation

Modérateur : Gilles VIUDES (Médecin) (Hyères)
14:00 - 15:00 #8926 - P096 Taux de recueil des paramètres vitaux chez l’enfant admis en SAU.
P096 Taux de recueil des paramètres vitaux chez l’enfant admis en SAU.

Introduction – Les urgences pédiatriques représentent 25 à 30% des admissions en SAU en France. Le recueil des paramètres vitaux par l’infirmière d’accueil et d’orientation (IOA) représente une part fondamentale dans l’examen clinique, contribue à la pertinence de l’orientation du patient et à l’évaluation de sa gravité permettant le triage et la priorisation des patients.

Objectif – L’objectif principal de cette étude était d’évaluer le taux de recueil des paramètres vitaux lors de l’admission d’enfants dans les différents SAU d’une même région.

Matériel et méthodes – Etude rétrospective multicentrique régionale évaluant sur 2 périodes de 7 jours des mois de Janvier et Août en 2015, le taux de recueil des paramètres vitaux principaux chez les enfants (pression artérielle (PA), fréquence cardiaque (FC), température (T°)) à l’admission en SAU par l’IAO. Toutes les fiches IAO ont été analysées indépendamment du motif du recours. Le taux attendu pour ces trois paramètres était de 100% et a été comparé aux taux respectifs relevés aux SAU pédiatrique (SAUP) du CHU référent de la Région. Selon le motif de recours, le taux de recueil d’autres paramètres a été évalué (fréquence respiratoire (FR), saturation percutanée en oxygène (SpO2), temps de recoloration cutané (TRC), score de Glasgow (GCS), évaluation de la douleur, poids). Certains facteurs d’influence ont été analysés : âge, motif médical ou chirurgical, jour et période horaire. L’étude a reçu l’avis favorable de la CNIL (n° 1914786 du 17/12/2015).

Résultats – Cinq des 8 SAU de la Région et le SAUP référent ont participé et autorisé l’analyse de 2428 dossiers. Le taux global de recueil des principaux paramètres était de 58% (CHG 28% vs CHU 92%). Ce taux avait tendance à s’élever la nuit en CHG (32%), se réduire en CHU (88%). Il était plus élevé (66% vs 51%) pour les motifs médicaux (n=1318). Il existait un gradient de recueil proportionnel à l’âge concernant la mesure de la PA et de la FC. Le TRC était peu mesuré en SAU non pédiatrique (6% vs 100%), la SpO2 et la FR insuffisamment évaluée en cas de motif respiratoire (24% vs 52%), de même que le GCS (21% vs 99%) ou la douleur (49% vs 80%).

Conclusion – Ce constat d’insuffisance nécessite d’être complété par l’analyse des freins à la mesure de ces paramètres, d’homogénéiser la fiche IOA pour ces mesures, d’encourager l’enseignement de leur intérêt médicolégal car le défaut de mesure s’il est parfois explicable, est toujours opposable.


Marie PERSET (Orateur, Rodez)
14:00 - 15:00 #8928 - P097 Mesure des déficits systémiques cindynogènes en médecine d’urgence.
P097 Mesure des déficits systémiques cindynogènes en médecine d’urgence.

Introduction : en sciences du danger, l’évaluation d’une situation comprend un regard global sur le système à la recherche d’obstacles systémiques, structurels ou organisationnels pouvant le mettre en danger : ce sont les déficits systémiques cindynogènes (DSC). Permettant de révéler des sources de danger non perceptibles dans l’immédiat, nous proposons d’évaluer ces DSC dans un pôle d’urgence.

Méthode : deux regards complémentaires, avec un questionnaire d’auto évaluation et des critères mesurables déterminés à partir de la littérature.

Résultats : taux de réponse 72%, comparable selon les métiers. Les principaux déficits du pôle Urgences sont la prééminence des critères productivistes (DSC5), un manque de connaissances en gestion des risques (DSC9) et un manque de préparation aux situations de crise (DSC10).

Discussion : les questionnaires et les critères mesurables concordent malgré quelques faiblesses du questionnaire (DSC organisationnels et managériaux). Les déficits faisant intervenir « l’extérieur » du pole sont plus présents : prééminence productiviste dépendant en partie des directions fonctionnelles, défaut de formation cindynique liés à un manque de stratégie d’établissement et défaut d’exercices en cas de crise qui doivent être initiés par l’administration. A partir des points faibles observés, on peut mettre en œuvre des mesures correctrices portant sur le retour d’expérience, sur les formations et les protocoles et sur les relations avec l’administration.


Philippe LEVEAU (Orateur, THOUARS)
14:00 - 15:00 #9123 - P098 Revalorisation de la prise en charge longue durée dans le service d’accueil des urgences.
P098 Revalorisation de la prise en charge longue durée dans le service d’accueil des urgences.

Introduction: Lors de leurs séjours aux urgences de nombreux patients bénéficient d’une prise en charge prolongée avec des soins similaires à ceux prodigués dans les services d’hospitalisation classique. Fréquemment ceux-ci ne bénéficient pas d’une valorisation adéquate. L’objectif est de mettre en évidence les caractéristiques des patients pour lesquels les dossiers n’ont pas été valorisés à leur juste valeur au moment de leur passage aux urgences

Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique aux urgences adultes, de janvier à novembre 2015. Les patients inclus avaient une prise en charge de plus de 6h et des soins réalisés (surveillance, traitement, examens complémentaires). Les patients ayant eu un temps d’attente long avant la prise en charge médicale n’ont pas été inclus Le groupe témoin était constitué de patients correspondant aux critères du groupe 4 de la classification SFMU. Déclaration à la CNIL réalisée.

Résultats : Les patients de la population revalorisée sont plus jeunes que ceux de la population témoin (moyenne d’âge : 43,9 ans Vs 54,8 ans, p<0,05) Ces patients sont majoritairement admis en période de garde (18h30 à 8h30) (OR: 2,869; IC95% [2,16 ; 3,80]) et sortent le matin  (OR= 0,49, IC [0,36; 0,67] p<0,05) ; chez ces patients, la réalisation d’une imagerie complémentaire spécialisée  réduit la durée de passage (10,87h vs 11,78h, p<0.05). Les patients présentant une pathologie somatique sortent plus rapidement que les sujets présentant une pathologie psychiatrique (10,6h vs. 12,6h, p<0,05).

Discussion : les patients plus âgés et jugés plus fragiles sont préférentiellement admis dans les unités du fait de leurs comorbidités. Les internes, peu formés et intéressés par le fonctionnement économique du service ne cotent que rarement les dossiers de manière optimale. Plus la charge de travail est grande et moins la présence médicale est forte, plus le nombre de dossiers à réévaluer augmentent. Les patients présentant une pathologie non somatique, dans l’attente d’une évaluation psychiatrique ne sont que très rarement évalués comme une hospitalisation même après un passage long dans le service du fait du peu de temps d’évaluation par le médecin urgentiste.

Conclusion : Les patients revalorisés n’ont pas de caractéristique différente de la population témoin. Les admissions en période de garde, les sorties le matin, la réalisation d’examens complémentaires, l’âge, sont des facteurs d’oubli de revalorisation.


Jérémy WALLART (Orateur, Lille)
14:00 - 15:00 #9139 - P099 Compétences non techniques en médecine de catastrophe : intérêt de la simulation haute fidélité.
P099 Compétences non techniques en médecine de catastrophe : intérêt de la simulation haute fidélité.

Intro :

Depuis 2008, un centre de médecine d’Urgence et de Catastrophe a permis de former près de 10 000 professionnels de santé (médecins, cadres, infirmiers), notamment  grâce à la simulation médicale... Cette dernière permet-elle l’apprentissage de compétences non techniques (CRM - crisis ressource management) comme le leadership, la prise de décision, la communication et la gestion de la situation en médecine de catastrophe (MC) ?

Méthode :

Réalisation d’une formation courte de 3 jours comprenant un enseignement en simulation médicale (réalisation de scénarios adaptés aux objectifs pédagogiques) ainsi que les principes théoriques de MC associée à des simulations : de patients impliqués par patient simulé, d’Urgences Absolues sur mannequins et reconstitution de la gestion d’une catastrophe en centre de simulation. Chaque simulation était suivie d'un débriefing collectif. L'évaluation s'est faite selon l'Echelle d'Ottawa simplifiée (de 1 à 7) avant et après la formation (Kirkpatrick 2 = évaluation des compétences auto mesurée).

Résultats

12 médecins urgentistes ont été formés. Le score d'Ottawa simplifié a montré une moyenne de 4.14/7 (ECM 4.14) en pré simulation, vs 5.81/7 (ECM 0.49) en post simulation soit une amélioration significative des CRM (α < 0.01) et un taux de satisfaction de 100%.

Conclusion :

Une formation courte de formateurs à la simulation médicale appliquée à la médecine de catastrophe permet d'améliorer significativement les CRM chez les médecins urgentistes.


Guillaume DER SAHAKIAN (Praticien Hospitalier) (Orateur, Orange)
14:00 - 15:00 #9310 - P100 Faisabilité de la construction d’indicateurs de qualité nationaux à partir des Résumés de Passage aux Urgences.
P100 Faisabilité de la construction d’indicateurs de qualité nationaux à partir des Résumés de Passage aux Urgences.

Introduction

Depuis l’arrêté du 24 juillet 2013, l’ensemble des établissements autorisés en médecine d’urgence doit procéder à la transmission des Résumés de Passage aux Urgences (RPU) à l’ARS, à l’INVS puis à l’ATIH. La faisabilité de l’utilisation de ces données pour construire deux indicateurs de qualité et de sécurité des soins a été évaluée par la HAS avec un groupe d’experts urgentistes.

Méthodes

A partir d’une extraction des données individuelles anonymisées des RPU sur la période allant de septembre 2014 à janvier 2015, la qualité des données qui sont remontées à l’ATIH a été analysée. Les indicateurs utilisés sont le temps de passage aux urgences (TPU): pour les patients rentrant à leur domicile et pour ceux hospitalisés dans l’établissement. Les variables d’intérêt considérées étaient : l’âge des patients, le niveau de gravité codé, le mode de sortie, la date et l’heure d’entrée et de sortie. La qualité des données a été observée en mesurant par ES le pourcentage de données non exploitables sur les variables d’intérêt. Un seuil arbitraire à 20% a été fixé.

Résultats

La remontée du RPU a été faite par 446/624 établissements représentant 3677824 passages. 159 ES ont au moins une variable d’intérêt comportant plus de 20% de données non exploitables. Au final, 287 ES disposent de données suffisamment bonnes pour calculer les deux temps de passage. Concernant le TPU « domicile », l’analyse a porté sur 1177033 passages et 273 ES. La médiane est de 2h24 : 50% des ES ont un délai médian compris entre 1h39 et 2h51. Pour le TPU « hospitalisés », l’analyse a porté sur 392 759 séjours et 271 ES. La médiane est de 4h40 : 50% des ES ont un délai médian compris entre 3h20 et 5h40.

Discussion/Conclusion

En l’état, l’exhaustivité et la qualité des données des RPU restent insuffisantes pour produire des indicateurs de qualité permettant la comparaison des établissements. Des analyses sont en cours pour mesurer l’évolution de la qualité et l’exhaustivité des RPU un an après.


Arnaud FOUCHARD (Orateur, La Plaine-Saint-Denis)
14:00 - 15:00 #9599 - P101 Analyse du contenu des courriers des patients adressés par un médecin généraliste aux urgences.
P101 Analyse du contenu des courriers des patients adressés par un médecin généraliste aux urgences.

Introduction :

Aux urgences, une proportion importante de patient est adressée par un médecin de ville. Il peut s’agir du médecin traitant, d’un remplaçant, de SOS médecin ou encore d’un spécialiste. Pour une majorité de ces patients, un courrier médical est réalisé. Le contenu de ce courrier est essentiel pour la prise en charge du patient. Il permet de transmettre les antécédents et les traitements que le patient n’est pas toujours capable de transmettre. L’objectif de ce travail était d’évaluer le taux de courrier contenant ces deux informations. Un des objectifs secondaires était de comparer le contenu de ces courriers selon le type de médecin généraliste : médecin traitant, remplaçant ou SOS médecin.

Matériel et méthode

Nous avons mené une étude transversale du 17 septembre au 2 novembre 2013, dans la structure d’urgence adulte d’un Centre Hospitalier Universitaire. Tous les courriers médicaux rédigés par des médecins généralistes ont été inclus. Ceux qui était issus de médecins spécialistes ou d’autre structures hospitalières étaient exclus. Le contenu des courriers a ensuite été analysé au moyen d’un questionnaire standardisé.

Résultats

Sur la période de l’étude, 855 courriers ont été relevés et 750, rédigés par des médecins généralistes ont été inclus dans l’analyse finale. Cinquante-deux pourcents des courriers contenaient les antécédents du patient et 45% les traitements. Il n’existe pas de différence significative entre les trois types de praticiens. Trois courriers (0,4%) n’identifiaient pas le patient concerné. Une demande d’hospitalisation, de biologie ou d’imagerie était formulée dans respectivement 7%, 5% et 11% des courriers. Un diagnostic était suspecté dans 60% des cas, sans différence entre les praticiens. Des examens biologiques et d’imagerie était réalisés dans 9 % et 7 % des cas. Ces taux étaient statistiquement plus élevés chez les médecins traitants (biologie : 12%, p < 10-3 ; imagerie : 11%, p < 10-4). L’histoire de la maladie était décrite dans près de 90% des patients.

Conclusion

Les informations contenues dans les courriers médicaux sont précieuses car elles permettent aux urgentistes de connaître le terrain et le motif de consultation du patient. Pourtant, si l’épisode aiguë est bien décrit, ce n’est pas le cas des antécédents et des traitements. Ce manque souligne l’intérêt d’une standardisation des courriers médicaux mais surtout du dossier médical personnel informatisé qui permettrait de simplifier l’accès à ces informations.


Cédric GIL-JARDINÉ (MCU-PH) (Orateur, Bordeaux)
14:00 - 15:00 #9619 - P102 Epidémiologie descriptive des patients admis au circuit debout des urgences d'un CHU.
P102 Epidémiologie descriptive des patients admis au circuit debout des urgences d'un CHU.

Introduction : Les structures d’urgence doivent s’adapter à une augmentation importante du nombre de passages. Une des solutions est la mise en place d’une filière de prise en charge particulière appelée circuit debout (CD), circuit court ou fast-track. Cette étude a pour but d’évaluer ce type de circuit à 2 ans de sa mise en place dans un CHU.

Matériel et méthode : L'étude était prospective (du 31 aout au 7 septembre 2015), mono-centrique, observationnelle et descriptive. L’objectif principal était l’analyse épidémiologique de la population admise. Les objectifs secondaires étaient l'étude des temps de passage et la répartition sur le nycthémère.

Résultats : 307 dossiers ont été analysés sur 364 inclus. 182 hommes âgés de 35 ans en moyenne, et 125 femmes âgées de 34 ans en moyenne. 64,8 % sont venus le jour, 58% pendant les horaires de la permanence des soins (PDS), 78% sur leur propre initiative. Dans 56%, le motif est traumatologique. 60% des dossiers ont été séniorisés. 79% des patients ont eu au moins un examen complémentaire. 80% des patients ont été classés CCMU 2 et 89% GEMSA 2. Le temps de passage moyen est de 152 minutes. Le taux d'hospitalisation est de 4,2%.

Discussion : L’incidence et les caractéristiques épidémiologiques de la population sont comparables à la littérature. La répartition traumatologie-médecine n’est pas conforme à la littérature. Nous proposons la mise en place de critères d'admission. La répartition horaire est concordante avec celle extraite du logiciel de l’hôpital sur un an. Elle nous incite à travailler sur le renforcement médical plus tôt en journée mais aussi une permanence en nuit profonde. Le taux d’examens complémentaires est concordant avec notre population, mais est élevé en comparaison de la littérature. Une sensibilisation à la gestion des examens complémentaires est nécessaire. Il existe un défaut de séniorisation des dossiers médicaux. De plus, les différents délais sont plus courts sur les horaires de la PDS. Cela nous montre la plus value et la pertinence d’un médecin dédié au CD. Nous proposons donc un poste de senior spécifique en journée, l'ajout d'une compétence médicale traumatologique à la permanence des soins et la modification du poste du MAO. Les délais moyens de prise en charge sont conformes à la littérature.

Conclusion : Les structures d’urgence doivent s’organiser pour répondre au flux croissant de patients. Cette étude a permis de dégager sept mesures correctives. Leurs effets seront à évaluer.


Pauline BELNOUE (PHC) (Orateur, La Roche Sur Yon)
14:00 - 15:00 #9690 - P103 Analyse des caractéristiques des patients arrivés aux urgences par leurs propres moyens puis hospitalisés dans un service de soins intensifs.
P103 Analyse des caractéristiques des patients arrivés aux urgences par leurs propres moyens puis hospitalisés dans un service de soins intensifs.

Introduction : D’après le rapport de la DREES de juillet 2014, 70% des patients sont arrivées dans les services d’urgence (SU) par leurs propres moyens (PM). Si seulement 10% d’entre eux sont hospitalisés, un certain nombre est néanmoins orienté en soins intensifs (SI).  L’objectif de ce travail est de déterminer les caractéristiques de cette population et de les comparer à l’ensemble des patients admis en SI après leur passage en SU.

Matériel et méthode : Etude observationnelle, rétrospective sur l’ensemble de l’année 2014. La population analysée concerne les patients adultes admis en SI (USIC, USINV et réanimation) après passage en SU. Le groupe des patients PM a été comparé à la population globale admise en SI. Les patients bénéficiant d’une filière directe vers les SI ont été exclus. Les tests de chi 2 et de Student ont été utilisés. Un p<0,05 était jugé significatif.

Résultats :  0,8% des patients arrivés en SU par leurs PM ont été orientés vers des SI. 

Discussion et conclusion : Les patients arrivés en SU par leurs propres moyens sont plus jeunes, arrivent plus souvent en dehors des horaires de la PDSA et consultent majoritairement pour des motifs neurologiques et pour des douleurs thoraciques. Bien que considérés a priori comme moins graves, ils représentent 20% des patients admis en SI et doivent bénéficier de la même attention que les autres patients. 


Elodie HONOLD (Médecin) (Orateur, Le Chesnay)
Salle 252B

"Vendredi 02 juin"

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PM-THER1
14:00 - 15:00

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Thérapeutique 1

Modérateur : Dominique PATERON (Urgentiste) (Paris)
14:00 - 15:00 #8984 - P270 Intoxication par les benzodiazépines: du bon usage de l'anexate.
P270 Intoxication par les benzodiazépines: du bon usage de l'anexate.

Introduction : Les benzodiazépines sont largement prescrites, utilisées notamment pour leurs propriétés anxiolytiques. Les intoxications volontaires ou accidentelles sont un motif fréquent d’admission aux urgences, voire dans les services de réanimation pour les formes les plus graves. Le flumazénil, antidote spécifique des benzodiazépines, est une option thérapeutique efficace, mais avec de nombreuses restrictions d’utilisation, en raison d’un risque de complications parfois gravissimes. L’objectif de l’étude est d’évaluer les modalités d’utilisation du flumazénil ainsi que le devenir des patients.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude mono centrique, rétrospective sur l’intégralité de l’année 2015,  portant sur l’ensemble de patients pris en charge en pré hospitalier  ayant présenté une intoxication aux benzodiazépines, confirmée ou supposée d’après l’anamnèse, ayant ou non reçu de l’anexate®.

Résultats :76 patients ont été inclus. Le délai moyen entre l’intoxication et la prise en charge était de 3h. Le bromazépam était la benzodiazépine la plus fréquemment utilisée (20%). A la prise en charge initiale, 11% des patients ont nécessité une intubation oro trachéale. 13% des patients avaient une intoxication pure aux benzodiazépines. Le GCS moyen était de 9 lors de la prise en charge. 45% des patients ont eu une administration d’anexate®, avec une dose moyenne de 0.3mg, permettant une amélioration du Glasgow de 4 points. Aucun patient n’a présenté de convulsions après injection. 74% des patients ont été admis initialement dans un service d’accueil d’urgences. 17% ont été transférés secondairement en réanimation, dont 6% pour une récidive du coma après administration de flumazénil, 5.26% ont présenté une détresse respiratoire aigue.

Conclusion : L’utilisation de doses faibles de flumazénil n’a pas provoqué de complications immédiates, mais des dégradations secondaires sont survenues dans un pourcentage non négligeable. Son utilisation doit être prudente, au terme d’une analyse sémiologique et toxicologique rigoureuse. Une efficacité partielle de l'antidote doit faire suggérer une intoxication multiple, et restreindre son utilisation.


Caroline BLETTNER (PRATICIEN HOSPITALIER) (Orateur, STRASBOURG)
14:00 - 15:00 #9130 - P271 Collaboration médecin-pharmacien aux Urgences, un binôme gagnant pour la prise en charge médicamenteuse des patients.
P271 Collaboration médecin-pharmacien aux Urgences, un binôme gagnant pour la prise en charge médicamenteuse des patients.

Introduction : L’arrivée non programmée d’un patient aux urgences, la multiplicité des intervenants et des supports de transmissions rendent difficile un recueil fiable de son traitement habituel. La conciliation médicamenteuse (CM) vise à assurer la continuité de la prise en charge médicamenteuse (PECM), à faciliter l’identification des erreurs médicamenteuses et la réévaluation des traitements. Ce travail décrit l’organisation mise en place dans notre hôpital et cherche à en mesurer l’impact.

Patients et méthode : Ce travail est un bilan sur la CM à 10 mois (25/01/16-24/11/16) au sein de notre unité d’hospitalisation de courte durée (10 lits). Le suivi de différents indicateurs permet de mesurer l’impact de cette activité. 

Résultats : En semaine, un pharmacien établit un bilan médicamenteux optimisé (BMO) en priorité pour les patients de 65 ans ou plus. A l’aide des différentes sources d’informations (dossier médical, patient/entourage, pharmacie habituelle, prescriptions), il rédige la liste fiable et exhaustive des traitements effectivement pris par le patient, réalise l’analyse pharmaceutique et les propositions d’optimisation. Le BMO est transmis aux médecins urgentistes pour les premiers ajustements du traitement et enregistré dans le dossier informatisé du patient permettant son accès aux médecins hospitaliers prenant le relais de la prise en charge.

392 patients (sexe ratio F/H : 1,3 ; âge moyen : 81+/-8 ans) ont bénéficié d’un BMO. 435 interventions pharmaceutiques (IP) ont été réalisées pour 238 patients. Les médicaments cardiovasculaires, anti-thrombotiques et du SNC sont majoritairement concernés. 32,2% des IP concernent un problème de transmission d’informations (omission ou erreur d’un médicament ou d’une posologie), 16,1% un défaut d’observance, 11,7% une non-conformité à un référentiel, 11,8% une posologie, 7,8% un effet indésirable, 5,5% une interaction médicamenteuse, 5,3% une indication non traitée, 4,8% un médicament non indiqué, 4,6% un problème d’administration et 0,2% un suivi biologique.

Discussion-Conclusion : Cette activité associant médecin et pharmacien montre son intérêt dans la sécurisation de la PECM des patients, notamment lorsque le risque d’iatrogénie médicamenteuse est important (situation d’urgence, sujet âgé). Nous participons depuis juin 2016 à une étude régionale, URGEMED. Son objectif est de créer une coordination pluri-professionnelle dédiée à la prévention, la détection de l’iatrogénie médicamenteuse aux urgences.


Elodie REMETTER (PHARMACIEN) (Orateur, COLMAR)
14:00 - 15:00 #9292 - P272 Etude en vie réelle concernant 357 patients sous anticoagulant oral direct se présentant consécutivement dans un service d’urgence.
P272 Etude en vie réelle concernant 357 patients sous anticoagulant oral direct se présentant consécutivement dans un service d’urgence.

Introduction : L’usage des anticoagulants oraux directs (AOD) est en constante progression du fait d’une facilité d’utilisation et d'une diminution du risque hémorragique. L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques cliniques des patients sous AOD, le type d’hémorragie et leur prise en charge.

Méthode : Nous avons réalisé une étude rétroprospective, monocentrique et descriptive des patients sous AOD admis dans notre service d’urgences entre le 1er janvier 2014 au 30 juin 2015. Cette étude est issue de la base de donnée RATED (Registry of patient with Antithrombotic agents admitted to an Emergency Department, NCT02706080) qui recueille, depuis janvier 2014, tous les patients, sous antithrombotique, se présentant dans notre service d’urgence.

Résultats : Parmi les 357 patients sous AOD inclus, 51 (14,3%) étaient sous apixaban, 109 (30,5%) sous dabigatran et 197 (55,2%) sous rivaroxaban. L’indication principale (79.3%) était une fibrillation atriale avec un score moyen de CHA2DS2 - VASc de 3,9 ± 1,8. L’âge moyen était de 73±15 ans avec 78±12 ans pour apixaban, 74±13 ans pour dabigatran et 71±16 ans pour rivaroxaban. Notre cohorte a permis de recenser 211 (59%) erreurs de prescription qui concernaient l’association à un traitement potentialisateur du risque hémorragique (33,6 %), une posologie non adaptée à l’âge (28,0 %), une posologie non adaptée à la Clearance de créatinine (15,9 %) et l’association à un antiagrégant plaquettaire supérieure à 1 an (13,3%). Soixante quatre patients (17,9 %) étaient admis pour une hémorragie dont 23 graves (6.4%). Sous Apixaban 8 patients (15.7%) présentaient une hémorragie dont 2 graves (25%), sous Dabigatran 13 (11.9%) dont 5 graves (38%) et sous rivaroxaban 43 (21.8%) dont 16 graves (38%). Les patients avec hémorragie grave ont bénéficié d’une transfusion (n=9 ; 39%), d’une réversion par concentré de complexe prothrombinique (n=1 ; 4.3%) ou de FEIBA (n=4 ; 17.4%).

Conclusion : Notre étude a permis de montrer que plus de la moitié des patients sous AOD se présentant aux urgences avaient une erreur de prescription et que seul 1 hémorragie grave sur 5 étaient reversées.


Joel CHEDJIEU KAMKENG (Assistant) (Orateur, CLERMONT FERRAND)
14:00 - 15:00 #9293 - P273 Limitations thérapeutiques et fin de vie des patients en soins palliatifs dans un service d’urgence.
P273 Limitations thérapeutiques et fin de vie des patients en soins palliatifs dans un service d’urgence.

Introduction : La limitation ou arrêt des thérapeutiques (LAT) est une problématique de plus en plus fréquente dans les services d’urgences du fait du vieillissement de la population. L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques médico-sociales et les modalités de LAT des patients en soins palliatifs décédés précocement suivant leur admission par le service d’accueil des urgences (SAU).

Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective, multicentrique (un CHG et un CHU), observationnelle de janvier à décembre 2015. Le décès précoce était défini par une survenue dans les 72 heures suivant l’admission au SAU. Les patients inclus correspondaient à la définition de patients en soins palliatifs de l’OMS et décédaient d’une cause en lien avec cette pathologie.

Résultats : Parmi les 267 patients présentant un décès précoce, 102 (38,2%) ont été inclus. Un patient sur deux était admis aux heures ouvrables. Ces patients étaient adressés de manière homogène par le médecin traitant, l’EHPAD ou la famille. Le principal motif d’admission était la dyspnée dans 36% des cas. Soixante neuf patients (67,7%) avaient bénéficié d’une hospitalisation dans les 3 mois précédant. La moyenne de survenue du décès était de 24,8± 20.5 heures mais un tiers des décès survenait les 12 premières heures. Plus d’un patient sur 5 décédera au sein du SAU et 27% à l’unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) soit un patient sur deux qui décédera au sein du SAU-UHCD. Si 3 patients avaient exprimé des directives anticipées et 5 désigné une personne de confiance, le recueil de la volonté du patient était impossible dans 47% des cas. Dans moins d’un cas sur deux l’autonomie du patient était renseignée. Une LAT a été réalisé pour 83% des patients. Cette dernière était réalisée dans 3 cas sur 4 par des médecins du SAU.

Conclusion : La problématique des patients en fin de vie pris en charge par un SAU est majeure car parfois ce SAU devient le lieu de l’initiation d’un projet de LAT pour le patient. De plus, compte-tenu de la rapidité de survenue du décès (dans les 24h), un patient sur deux décèdent à l’UHCD ou au SAU. Par conséquent, la décision de LAT doit se faire dans l’urgence et ne repose souvent que sur l’équipe médical du SAU qui n’a souvent que peu d’information sur le patient.


Charlotte AYZAC (Assistante) (Orateur, Clermont-Ferrand)
14:00 - 15:00 #9319 - P274 Pourcentage et surcoût des traitements prescrits IV qui auraient pu être administrés PO aux Urgences.
P274 Pourcentage et surcoût des traitements prescrits IV qui auraient pu être administrés PO aux Urgences.

Introduction : Les recommandations sont formelles, la voie intra-veineuse (IV) est une voie de seconde intention. Pour la majorité des médicaments il n’y a pas lieu de l’utiliser si la voie orale est possible. Les prescriptions « irrationnelles » de médicaments en IV alors que la voie orale est possible semblent fréquentes aux urgences. Jusqu’alors aucune étude ne s’était intéressée à l’analyse de ces prescriptions dans un service d’accueil des urgences. L’objectif principal de cette étude est d’en évaluer le pourcentage et l’objectif secondaire d’en évaluer le surcoût aux urgences.

Matériel et Méthode : Cette étude est une évaluation des pratiques professionnelles rétrospective, monocentrique, observationnelle et analytique réalisée entre le 07/09/2015 et le 06/01/2016 inclus. Durant la période d’étude, un investigateur a analysé toutes les prescriptions des patients majeurs ayant consulté aux urgences, ayant eu des médicaments IV et sortis au domicile après la consultation aux urgences. Pour chaque prescription étaient évalués la galénique du médicament, la possibilité ou non d’une prise orale et son coût.

Résultats : Au total, 1816 prescriptions de 29 médicaments IV différents pour 809 patients ont été analysées. Les prescriptions « irrationnelles » concernaient 64,8% des patients et 53,2 % des prescriptions. Le surcoût engendré est de 675,46 euros (environ 2026,38 euros par an). La pose d’une voie veineuse périphérique (VVP) était inutile à l’administration de médicaments en IV pour 48,8% des patients.

Discussion : Les prescriptions « irrationnelles » représentent près de deux tiers des prescriptions des médicaments étudiés mais sont responsables d’un surcoût peu important car ces médicaments sont peu chers. Cependant, au vu de la fréquence de leurs prescriptions au sein de l’hôpital et de l’importante différence de prix entre leurs formes IV et orales, les gains économiques pourraient être importants si chaque prescripteur y étaient vigilant. Il est primordial de former les équipes à l’administration des médicaments par voie orale lorsque cela est possible afin de diminuer les coûts de santé, la pose de VVP inutiles et leurs complications et la surcharge de travail induite.

Conclusion : Les prescriptions « irrationnelles » de médicaments en IV alors que la voie orale est possible sont fréquentes aux urgences. Il est primordial de changer les habitudes de prescription afin de diminuer le surcoût de santé et le nombre de VVP inutiles et leurs complications.


Marine MIGNIEN (Orateur, Saint de Denis de la Réunion)
14:00 - 15:00 #9368 - P275 Quelle dose de gentamicine permettrait d'atteindre la concentration max de 30 mg/L, recommandée par l'ANSM ?
P275 Quelle dose de gentamicine permettrait d'atteindre la concentration max de 30 mg/L, recommandée par l'ANSM ?

Introduction : Des études précédentes ont montré qu’avec la dose maximale de 8 mg/kg de gentamicine, l’objectif de pic de concentration plasmatique (Cmax) de 30 mg/L était rarement atteint. Le but de cette étude était d’évaluer la dose de gentamicine pour obtenir un Cmax de gentamicine  > 30 mg/L.

Patients et méthodes : Etude monocentrique, rétrospective et observationnelle réalisée au sein d’un service d’urgence d’un Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) sur une période d’un an. Ont été inclus tous les patients traités par gentamicine pour un sepsis sévère.

Résultats : 15 des 57 patients (26,3%) traités par de la gentamicine ont obtenu un Cmax > 30 mg/L. La dose médiane de gentamicine était de de 6,9 [5,8-9,9] mg/kg. Les facteurs indépendants après analyse multivariée avec une Cmax > 30 mg/L étaient un indice de masse corporelle élevé et une dose élevée de gentamicine (Tableau 1). La meilleure valeur de gentamicine pour prédire un Cmax de gentamicine > 30 mg/L était 11 mg/kg avec une spécificité de 100% et une sensibilité de 53%.

Discussion: Ces résultats suggèrent que pour obtenir un Cmax de gentamicine > 30 mg/L, il serait nécessaire d’utiliser une dose d’au moins 11 mg/kg. Ainsi cette étude met en évidence que les doses communément utilisées aux urgences (6 à 8 mg/kg) ne sont probablement idéales et que le dosage de la Cmax et la résiduelle sont nécessaires dans nos services. 


Yannick CHARIFOU (Orateur, Saint Denis Reunion, Réunion)
14:00 - 15:00 #9418 - P276 Particularités et caractéristiques des intoxications aiguës graves en Martinique.
P276 Particularités et caractéristiques des intoxications aiguës graves en Martinique.

Introduction. L’épidémiologie des intoxications aigues graves dans les Départements d’Outre Mer, avec des substances spécifiques, rarement à l’origine d’intoxications en métropole, reste mal décrite.L’objectif principal de cette étude était de déterminer les caractéristiques des intoxications aigues graves de l’île et leur devenir. Matériel et méthode. Etude descriptive rétrospective menée du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2010 à partir de patients présentant une intoxication aigue grave admis en réanimation du Centre Hospitalier Universitaire de Fort de France, aux soins intensifs des Centres Hospitaliers du Lamentin et de Trinité. Expression des variables en médiane et  pourcentage. Comparaisons sur les valeurs quantitatives à l’aide d’une ANOVA. Comparaisons de valeurs qualitatives par un test exact de Fisher. Résultats. 308 patients ont été inclus dans notre étude. L’intoxication était à but suicidaire dans 85,7% des cas et accidentelle dans 12,5% des cas. Il s’agissait d’une intoxication médicamenteuse dans 62,7% des cas, aux pesticides/ herbicides dans 10,7% des cas, à la Rubigine® dans 9,7% des cas, à la carambole dans 1,6% des cas. Une seule envenimation grave a été retrouvée. La population concernée était en majorité des hommes (56,2%) et l’âge moyen était de 46,6 ans.38 patients ont présentés un arrêt cardio respiratoire, 6 ont été récupérés et 32 sont décédés. Pour les patients qui avaient consommés une substance médicamenteuse, la mortalité était significativement liée à l’ingestion de plusieurs médicaments (p= 0,003). Pour ceux qui avaient consommés des substances non médicamenteuses, le taux de mortalité est significativement plus élevé dans le groupe qui avait ingéré du Gramoxome®. Sur le plan clinique, la mortalité était significativement liée à la présence d’une tachypnée (p= 0,009) et d’une hypothermie (p=0,0033) et à l’apparition de troubles digestifs (p=0,012). Sur le plan biologique, la mortalité était significativement liée à l’apparition d’une acidose métabolique lactique  (p < 0,0003), d’une hypernatrémie (p=0,004), d’une hyperkaliémie (p < 0,0001), une insuffisance rénale aigue (p=0,037), une cytolyse hépatique (p < 0,0001) ainsi qu’à une augmentation des CPK (p=0,01). Conclusion. Les intoxications aigues restent un problème de santé publique majeur en Martinique avec une épidémiologie différente de celle de la métropole et une forte incidence des intoxications par les toxiques ruraux et domestiques. 


Dabor RESIERE (Médecin Salarié) (Orateur, Martinique)
14:00 - 15:00 #9570 - P277 Intoxications volontaires chez les adolescents.
P277 Intoxications volontaires chez les adolescents.

Introduction: les centres antipoison (CAP)sont fréquemment contactés par les services d'urgences pediatriques pour avis et conseil dans la gestion des intoxications volontaires de l'adolescent.l'objectif de ce travail est de determiner les caractéristiques de ces intoxications .

Matériel et Méthodes:Analyse rétrospective monocentrique, sur l'année civile 2015, des cas d'intoxications volontaires chez les adolescents(âgés de 11 à 19 ans)receuillis à partir des appels au CAP, et ceux notifiés hors réponse telephonique urgente(HRTU)

Résultats:257 intoxications volontaires ont été colligées: 193 cas (75%) suite à un appel au CAP et 64 cas (25%) HRTU. Le sexe ratio H/F était de 0.38. La moyenne d'âge était de 16 ans +/- 2 ans . Ces intoxications étaient réparties en 2 catégories: 194 intoxications (75%) dans un contexte suicidaire et 63 intoxications (25%) volontaires non suicidaires(festives, récréatives..). En ce qui concerne les intoxications volontaires non suicidaires: le sexe ratio était de 0.88. Dans 75% des cas, un seul toxique était en cause: les principaux agents étaient l'alcool (49%), le cannabis (15%), le paracetamol (10%)... 47 patients étaient symptomatiques, 47 ont été hospitalisés, 1 patients à été intubé. Concernant les 194 tentatives de suicides par intoxication : le sexe ratio était de 0.28. Dans 95 cas (49%), il s'agissait de poliintoxications ;les principaux agents retrouvés étaient le paracetamol (40%), les benzodiazepines (23%) et les AINS (16%)... 65% des patients étaient symptomatiques et 98% ont benificié d'une prise en charge hospitalière; 5 patients en reanimation avec intubation dans 3 cas . Aucun deces n'était rapporté dans l'étude.

Discussion: le paracetamol est le premier agent en cause dans les intoxications volontaires de l'adolescents, probablement en raison de sa très grande accessibilité. Dans notre étude, sur les 82 cas d'ingestions volontaires de paracétamol, 36 (45%)ont reçu de la N-acetylcysteine, 8 ont presenté une hepatite. En ce qui concerne les intoxications alcooliques, nous n'avons pas pu determiner si il s'agissait de "binge drinking".

Conclusion: le paracetamol étant l'agent le plus frequemment en cause dans les intoxications à visée suicidaire de l'adolescent, le CAP recommande de facon systématique la réalisation d'une paracétamolemie.


Eric BAYLE (medecin) (Orateur, Sand)
Salle 252B-Zone posters 2

"Vendredi 02 juin"

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BN-03
14:00 - 14:30

Breaking News
Recommandations : échographie, état de mal, CUMP, Plaie

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Mikaël MARTINEZ (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Saint-Etienne), Nathalie PRIETO (médecin) (Conférencier, Lyon), Guillaume VALDENAIRE (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Bordeaux)
Plateau TV
14:30

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EA-15
14:30 - 16:00

Etat de l'Art
Pathologies circonstancielles

Modérateurs : Aurélien GUENIN (Docteur) (Bobigny), Dominique SAVARY (Chef du département de médecine d'urgence) (Angers)
Coordonnateur : Francois-Xavier AGERON (Coordonnateur, LAUSANNE, Suisse)
Pathologies circonstancielles: Quels sont les éléments du diagnostic? Les traitements à disposition? Et les pièges à éviter?
14:30 - 16:00 Electrisation. Arnaud DELAHAYE (Conférencier, Mont de Marsan)
14:30 - 16:00 Coup de chaleur d’exercice. Frédéric COMPAGNON (Conférencier, COULOMMIERS)
14:30 - 16:00 Sports extrêmes. Pierre Nicolas CARRON (Conférencier, LAUSANNE, Suisse)
14:30 - 16:00 Morsures. Audrey MAILLOT (Conférencier, Annecy)
Amphi Bleu

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TRM-10
14:30 - 16:00

Table Ronde Médecins
Session SFMU/SFMC : « le damage control n’est pas du scoop and run »

Modérateurs : Arnaud BOURDÉ (Secrétaire général de la Société Française de Médecine de Catastrophe) (Saint-palais), Luc RONCHI (Anesthésie) (Saint-Nazaire)
14:30 - 16:00 Champ d’application du damage control préhospitalier. Henri JULIEN (Président) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Retour d’expérience de Nice : conférencier SFMC. Philippe BABE (Conférencier, Nice)
14:30 - 16:00 Régulation de damage control. Pierre CARLI (Pr Emérite) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Attentats : Stratégies d’organisation à l’hôpital. Mathieu RAUX (Responsable d'unité) (Conférencier, PARIS)
Amphi Bordeaux

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ES-12
14:30 - 16:00

Les Essentiels
Accidents domestiques chez l’enfant

Modérateurs : Azzédine AYACHI (Responsable UF) (Clamart), Patrice SERRE (Praticien Hospitalier) (Bourg-en-Bresse)
Coordonnateur : François ANGOULVANT (Coordonnateur, Paris)
- Comment évaluer et gérer une ingestion accidentelle ?
- Quelles sont les caractéristiques de l'intoxication médicamenteuse pédiatrique ?
- Quelles sont les modalités de la prise en charge des victimes des jeux dangereux ?
- Comment traiter les urgences dentaires chez l'enfant ?
14:30 - 16:00 Ingestions accidentelles. Laurent REBOUISSOUX (PEDIATRE) (Conférencier, BORDEAUX)
14:30 - 16:00 Intoxication. Isabelle CLAUDET (Chef de service) (Conférencier, Toulouse)
14:30 - 16:00 Jeux dangereux. Bertrand CHEVALLIER (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Traumatismes dentaires (à partir de la régulation) . Ioana PAVLOV (Conférencier, PARIS)
Salle Maillot

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AM-07
14:30 - 16:00

Atelier Médecins 07
Les bases de l'apprentissage du doppler trans-crânien

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Corinne GONET (Medecin urgentiste) (Conférencier, Pessac), Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes), David SAPIR (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Melun), Carlos SENTIAS CANELLAS (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Rang du Fliers)
Cet atelier s'adresse aux médecins urgentistes impliqués dans la prise en charge des patients traumatisés crânien graves. Les objectifs sont d'acquérir les bases techniques et physiopathologiques du Doppler trans-crânien (DTC) dans le cadre des TCG, de discuter de cas cliniques et d'intégrer un algorithme de décision thérapeutique.
Salle 241

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AM-20
14:30 - 16:00

Atelier Médecins 20
Échographie interventionnelle

Coordonnateur : Idriss ARNAUDET (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Idriss ARNAUDET (Médecin) (Conférencier, Nantes), Hervé DUGA (Praticien hospitalier/médecin libéral) (Conférencier, Lille), Guy MAZAIRAC (Urgentiste) (Conférencier, Eupen, Belgique), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Initiation au guidage d’un instrument vers une cible en utilisant l’outil échographique. Savoir reconnaitre la cible et identifier les obstacles potentiels permettant de choisir le meilleur trajet. Connaitre les avantages et limites des différentes techniques. Découvrir les aspects pratiques selon le type de cible à atteindre.
Salle 242A

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VZ-04
14:30 - 16:00

Venez...
Vous mesurer aux experts - Cas cliniques : insuffisance cardiaque

Coordonnateur : Youri YORDANOV (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Conférencier, Nancy), Said LARIBI (PU-PH, chef de pôle) (Conférencier, Tours)
Salle 242B

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AM-23
14:30 - 16:00

Atelier Médecins 23
Jeux de mains, jeux de vilains

Coordonnateur : Philippe SATTONNET (Coordonnateur, Thionville)
Conférenciers : Hervé LAMARRE (chirurgien) (Conférencier, Thionville), Philippe SATTONNET (Conférencier, Thionville)
Atelier interactif animé par un urgentiste et un chirurgien de la main travaillant ensemble depuis de nombreuses années qui vont présenter des cas cliniques auquels vous devrez répondre par l’intermédiaire de boitiers interactifs.
Ces cas sont issus de problèmes, de pièges ou d’erreurs qui se sont présentés à l’urgentiste.
Une façon originale de valoriser l’expérience en confrontant les deux points de vue celle de la prise initiale et celle de celui qui la poursuit.
Vous pourrez vous confronter à ces problèmes et voir si vous seriez ou pas tombés dans le piége ;
Jeux de mains , jeux de vilains
Salle 243

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ES-14
14:30 - 16:00

Les Essentiels
Psychiatrie - Tentative de suicide

Modérateurs : Frédéric BERTHIER (Praticien Hospitalier) (Nantes), Jean-Philippe DESCLEFS (Médecin urgentiste) (Paris)
Coordonnateur : Catherine MASSOUBRE (Coordonnateur, Saint-Etienne)
- Quelles sont les contraintes de la régulation dans l’évaluation du potentiel suicidaire ?
- Quels sont les facteurs de risque suicidaire ?
- Comment évaluer l’urgence du passage à l'acte et la dangerosité ?
- Quelles sont les modalités de prise en charge de la tentative suicidaire ?
14:30 - 16:00 En régulation. François DUCROCQ (Psychiatre Référent National adjoint CUMP) (Conférencier, Lille)
14:30 - 16:00 Evaluation du risque suicidaire. Elisabeth KIESMANN (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Différents types de prise en charge. Anjali MATHUR (Conférencier, Toulouse)
14:30 - 16:00 Hospitalisation sous contrainte. Vanessa BELPOMME (médecin) (Conférencier, Clichy)
Salle 251

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CLMTHT
14:30 - 16:00

Communications Libres Médecins
Thérapeutique - Toxicologie

Modérateurs : Christine TOURNOUD (Strasbourg), Christophe VINCENT-CASSY (PH) (Le Kremlin-Bicêtre)
14:30 - 16:00 #9109 - CP122 Etude du ratio EtCO2 / fréquence respiratoire dans les intoxications médicamenteuses volontaires.
CP122 Etude du ratio EtCO2 / fréquence respiratoire dans les intoxications médicamenteuses volontaires.

Introduction. L’hypoventilation induite par les psychotropes est variable au cours d’une intoxication médicamenteuse volontaire (IMV). Notre objectif était d’évaluer l’intérêt du ratio CO2 mesuré en fin d’expiration (EtCO2) / fréquence respiratoire (FR) pour identifier ces modifications ventilatoires.

Méthodes: Il s'agit d'une analyse post-hoc d’une étude prospective de 201 patients admis pour IMV aux urgences. Le ratio EtCO2 / FR était calculé pour chaque expiration pendant deux heures. Un modèle génératif de séries temporelles était utilisé afin de distinguer différents clusters.

Résultats: L’analyse du ratio EtCO2 / FR identifie trois différents clusters (Figure). Le premier montre un ratio variable avec une variation inverse de l’EtCO2, impliquant des variations asynchrones de la FR. Le deuxième montrait un ratio stable avec des valeurs normales. Le troisième montrait un ratio stable avec une valeur d’EtCO2 très variable, indiquant des variations synchrones de la FR.

Discussion : Le ratio EtCO2 / FR permet d’identifier différent patterns d’hypoventilation au cours des IMV. Le premier reflète  une hypoventilation bradypnéique, tandis que le troisième illustre d’avantage une hypoventilation hypopnéique. Le deuxième est un état stable physiologique. L’association de ces patterns ventilatoires avec le devenir des patients est à étudier.

Conclusions: Le ratio EtCO2 / FR est un bon reflet de la complexité des mécanismes d’hypoventilation impliqués dans les IMV.  


Damien VIGLINO (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier) (Orateur, Grenoble)
14:30 - 16:00 #9112 - CP123 Création et validation d'une règle de décision clinique pour les intoxications médicamenteuses volontaires.
CP123 Création et validation d'une règle de décision clinique pour les intoxications médicamenteuses volontaires.

Introduction. Les intoxications médicamenteuses volontaires (IMV) constituent un motif d’admission fréquent aux urgences. Le taux de complications est faible, de l’ordre de 5%, et la plupart des scores de gravité peinent à identifier les patients à risque d’aggravation. Notre objectif était de créer et valider une règle de décision clinique permettant d’écarter tout risque d’aggravation chez un patient admis pour IMV aux urgences.

Méthodes: Pour créer la règle de décision clinique, nous avons utilisé une analyse par partitionnement récursif au sein d’une cohorte rétrospective de 2755 patients admis aux urgences pour IMV. Nous avons ensuite testé cette règle de décision clinique sur deux cohortes prospectives de 201 et 738 patients présentant une IMV. L’aggravation était définie par le décès ou l’admission en réanimation.

Résultats: La règle de décision clinique comprenait quatre nœuds de partition : score de Glasgow ≥ 14 ;  ingestion de cardiotropes ; ingestion de moins de 40 comprimés au total ; ingestion d’antipsychotiques. Si tous les items étaient présents, la valeur prédictive négative (VPN) d’admission en réanimation était de 98 [98 – 99] %. Cette règle permettait d’écarter tout risque de complication chez 55% des patients admis pour IMV. La VPN de cette règle de décision était de 96 [89 – 99]% et 98 [95 99] % au sein des cohortes prospectives. Aucun des patients mal classés par la règle n’était intubé ni ne décédait.

Discussion : Cette règle de décision clinique possède une VPM qui parait suffisante pour écarter un risque d’aggravation chez les patients présentant une IMV. Son utilisation permettrait d’adapter l’intensité des soins dévolus à ces patients

Conclusions: L’utilisation d’une règle de décision clinique basée sur le score de Glasgow, l’absorption de cardiotropes ou d’antipsychotiques  et sur le nombre total de comprimés ingérés permet d’écarter tout risque de complication des IMV avec une valeur prédictive satisfaisante.


Tiffany GAY (médecin) (Orateur, Noumea, Nouvelle-Calédonie)
14:30 - 16:00 #9143 - CP124 Prise en charge de la douleur aiguë sévère aux Urgences : les urgentistes font des miracles !
CP124 Prise en charge de la douleur aiguë sévère aux Urgences : les urgentistes font des miracles !

Introduction

La douleur est présente chez 60% des patients aux urgences. Dans la moitié des cas elle est sévère. Son traitement est généralement considéré comme insuffisant, faisant parler d’oligo-analgésie. Néanmoins, l’attente - réaliste ou non - du patient n’a jamais été évaluée.

Objectif

Comparer les caractéristiques pharmacologiques de l’analgésie, dans la vraie-vie aux attentes du patient.

Méthodes

Etude multicentrique, observationnelle. Accord CPP/CNIL.

Inclusion : âge > 18 ans avec une douleur aiguë sévère (EVA > 6).

Exclusion : refus, troubles de conscience, barrière de langue.

Demande au patient : tracer sur un graphe l’évolution attendue de l’EVA en fonction du temps sous traitement antalgique. Même question si le traitement fait un ‘’miracle’’. Comparaison à évolution réelle de l’EVA.

Critères de jugement : EVA à 15 min et délai pour EVA < 3.

Statistiques : échantillon test (proches des membres de la commission scientifique d’une société savante) pour calculer l’inclusion de 36 patients pour montrer que l’analgésie de la vraie-vie est plus proche du miracle que de l’attente du patient.

Résultats

Inclusion de 40 patients, 22 (55%) femmes, âge : 37 (IQ 28-47) ans. EVA initiale : 8 (8-10).

EVA à 15 min : vraie-vie 3 (2-6) vs attente 9 (7-10) (p=0,7) vs miracle 4(0-7) (p < 0.001).

Délai EVA < 3 : vraie-vie 25 (10-35) min vs attente 50 (40-60) (p=0,06) vs miracle 20 (10-40) (p < 0.001) (Figure).

Conclusion

L’analgésie conduite aux urgences avait les caractéristiques d’un miracle.


Chloe BAKER (Orateur, Bobigny)
14:30 - 16:00 #9179 - CP125 Les surdosages digitaliques fleurissent en toute saison !
CP125 Les surdosages digitaliques fleurissent en toute saison !

Introduction

Il est couramment dit que l’intoxication digitalique est favorisée en certaines circonstances comme la déshydratation – par le biais de l’insuffisance rénale - et donc plus fréquente l’été.

Objectif

Etudier la saisonnalité des surdosages digitaliques.

Méthodes

Etude descriptive, rétrospective, multicentrique, Européenne.

Inclusion de tous les dosages de digoxinémie réalisés en 2014.

Paramètres recueillis : âge, sexe, date du dosage, digoxinémie (surdosage si > 1,2 ng/mL).

Critère de jugement : nombre de dosages et taux de surdosages.

Statistiques : test de Chi2 pour répartition harmonieuse des dosages sur l’année et taux de surdosages par saison.

Résultats

19 hôpitaux ont inclus 8.788 dosages dont 2.499 (29%) surdosages correspondant à 3.620 (41%) hommes et 5.163 (59%) femmes, d’âge médian 84 (75-89) ans.

Le nombre de dosages et le taux de surdosages digitaliques ne variaient pas significativement en fonction de la saison (Tableau).

Conclusion

Les surdosages digitaliques ne connaissent aucune saisonnalité, contrairement aux idées reçues.


Sarah TEPPER (Orateur, Paris)
14:30 - 16:00 #9404 - CP126 Comment soulager les douleurs intenses.
CP126 Comment soulager les douleurs intenses.

Introduction : En médecine d’urgence, la douleur est fréquente (70 à 85%). Sa prise en charge a progressé. Il est maintenant admis que son intensité est un critère de priorité. Nous avons souhaité évaluer la prévalence et les déterminants d’efficacité du traitement de la douleur intense.

Méthode : Etude prospective multicentrique approuvée par un CPP. 1400 patients éligibles, répartis sur 2 SMUR et 2 SAU. L’analyse cible les douleurs intenses : cotation initiale > 6/10. Efficacité définie par cotation finale < 4/10. Autres données recueillies : âge, sexe, type de douleur (médicale/traumatique) et analgésie : morphiniques (oui/non), MEOPA (oui/non), poly-analgésie (plus de 2 principes actifs ; oui/non). Recherche de déterminant d’efficacité par tests khi2.

Résultats : Sur 1400 patients, 527 (38%) présentaient une douleur initiale intense. 348 d’entre eux (66 %) ont été soulagés efficacement, 179 (34 %) avaient une cotation finale > 3/10. Le taux d’utilisation et l’efficacité des traitements est résumé tableau I. L’âge, le sexe et le type de douleur n’étaient pas significativement lié au succès de l’analgésie (p > 0,05).

Discussion : La douleur intense est fréquente en médecine d’urgence. L’efficacité du traitement est fortement liée à l’utilisation de morphiniques, de MEOPA et de poly-analgésie. Une cotation finale > 3/10 concerne un patient sur trois. L’utilisation plus systématique des morphiniques et plus large de la poly-analgésie ne mérite-t-elle pas d’être encouragée ? 


Ariane QUEFFELEC (Orateur, Versailles)
14:30 - 16:00 #9485 - CP127 Relation entre traitement diurétique et kaliémie au cours des intoxications digitaliques.
CP127 Relation entre traitement diurétique et kaliémie au cours des intoxications digitaliques.

Introduction

Les intoxications digitaliques sont historiquement considérées comme responsables d’une hyperkaliémie. Pourtant, un travail récent (Urgences 2016) n’a pas retrouvé un tel résultat. Nous avons émis l’hypothèse d’une interaction avec un diurétique (de l’anse). L'objectif de ce travail était de confirmer cette hypothèse.

Méthodes

Etude rétrospective multicentrique.

Inclusion : tirage au sort de patients (sous digitalique) avec dosage de digoxinémie réalisé en 2014. Constitution de deux groupes avec une kaliémie basse ( < 3,8 mmol/L) ou haute ( > 4,5 mmol/L). Comparaison de la présence de furosémide dans le traitement.

Effectif : inclure 2X130 patients permettait de montrer une différence absolue de 20 % de la présence de diurétique dans le traitement. Test de Χ2.

Résultats

Les caractéristiques des patients des deux groupes sont dans le tableau. Les patients avec une kaliémie basse étaient plus souvent sous diurétique de l’anse que les patients avec une kaliémie haute.

Conclusion

Contrairement à notre hypothèse de départ, le traitement par diurétique de l’anse n’explique pas l’absence d’augmentation de la kaliémie au cours des surdosages digitaliques. D’autres hypothèses doivent être recherchées. 


Colombine BONIER (Urgentiste) (Orateur, Paris)
14:30 - 16:00 #9646 - CP128 Prise en charge diagnostique et thérapeutique des accidents hémorragiques suspects d’être liés aux antiagrégants et anticoagulants en médecine d’urgence.
CP128 Prise en charge diagnostique et thérapeutique des accidents hémorragiques suspects d’être liés aux antiagrégants et anticoagulants en médecine d’urgence.

Introduction : Les anticoagulants (AC) et antiagrégants plaquettaires (AAP) sont impliqués dans de nombreux accidents hémorragiques dont la prise en charge est bien codifiée par des recommandations. L’objectif principal est de décrire l’épidémiologie des AH suspects d’être liés aux AC ou aux AAP pris en charge en médecine d’urgence (MU) dans notre centre hospitalier ; les objectifs secondaires sont la description des outils diagnostiques et de la prise en charge thérapeutique. Méthodes : Une étude observationnelle prospective monocentrique a été réalisée du 01/07/2015 au 01/05/2016 (déclaration CNIL n° 1884191v0). Les patients de plus de 18 ans sous AC et/ou AAP se présentant pour un AH avéré ou suspecté médicalement ont été inclus. Résultats : L’âge médian des 736 patients est de 83 ans, le sex ratio de 1,05. Une imagerie est réalisée pour 55% des patients suspect d’AH, dont 80% de scanners crâniens. Sur les 444 imageries réalisées, un saignement est visualisé dans un quart des cas avec une localisation principalement intracrânienne. Un geste hémostatique a été réalisé chez 340 patients. Un antagoniste ou un pro-coagulant a été administré pour 15% des patients, conformément aux recommandations dans 55% des cas. Sur les 62 patients sous anticoagulants oraux directs (AOD), 7 ont bénéficié d’un traitement à visée anti-hémorragique en accord avec les recommandations pour 6 d’entre eux. Un patient a bénéficié d’idarucizumab. La transfusion de culots globulaires (conforme dans 82% des cas) est majoritaire avec en moyenne 2,6 ±0.93 poches [IC : 1 – 6]. La proportion de plasma frais congelé et de concentrés plaquettaires est de 20% et 12%. Discussion : L’imagerie cérébrale recommandée est plus fréquente du fait de l’inclusion de nombreux traumatisés crâniens. La mise en évidence d’un saignement concerne un cinquième des imageries réalisées, en accord avec les données de la littérature. La prise en charge thérapeutique adaptée aux recommandations reste largement perfectible quoiqu’en amélioration par rapport à la littérature ; l’acide tranexamique et le fibrinogène étant peu voire non utilisés et le volume transfusionnel insuffisant. Conclusions : La prise en charge très codifiée des AH iatrogènes nécessite une sensibilisation des urgentistes d’autant que l’arrivée des AOD impose la réactualisation permanente des recommandations. La grande part des AH sous antiagrégants impose une révision des indications du traitement, ce qui fait l’objet d’un travail parallèle.


Eric DEBERDT (Médecin) (Orateur, Dijon)
14:30 - 16:00 #9670 - CP129 Fentanyl en intranasal versus morphine en intraveineuse dans le traitement des douleurs sévères post-traumatiques.
CP129 Fentanyl en intranasal versus morphine en intraveineuse dans le traitement des douleurs sévères post-traumatiques.

Introduction : La prise en charge de la douleur post traumatique dès le premier contact avec le médecin est désormais indispensable aux urgences. Actuellement, le choix est celui de la drogue la plus adaptée et la meilleure voie d’administration offrant aux malades un confort rapide et durable. L’administration de la fentanyl en intranasal a été validé dans plusieurs centres surtout dans population pédiatrique. Son utilisation à titre antalgique chez les adultes reste controversée. Le but de notre étude était de comparer l’efficacité de la morphine intraveineuse et la fentanyl en intranasale dans le traitement des douleurs post traumatiques sévères.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, randomisée en double aveugle menée aux urgences traumatologiques, débutée en septembre 2016. Nous avons inclus tous les malades ayant consulté aux urgences pour douleur sévère post-traumatique. Les patients ont été divisés en deux groupes après randomisation : un groupe A ou les patients reçoivent la fentanyl en bolus intra-nasal selon de poids et groupe B  de la morphine en titration pendant 30 min. Le critère de jugement principal était une régression de la douleur de plus de 50% selon l’échelle numérique à 15 min du début de traitement. Les critères secondaires ont été l’évaluation de l’EN à 30 min, le confort de l’administration par voie intra-nasale et survenue d’effets indésirables.

 

Résultats : A ce jour, nous avons colligé 98 malades. La moyenne d’âge était de 26 ans ± 6 dont 59% était de sexe masculin. Quarante sept patients faisaient partie du groupe A. Une régression de la douleur de plus de 50% à quinze minute a été constaté dans 78% dans le groupe A et dans 82% pour le groupe B. La diminution de la douleur à 5 min était de 32% pour le groupe A et de 41% pour le groupe et à 30 min ; la régression de la douleur était supérieure pour le groupe B (41% versus 21% ; p < 0.01). Des effets indésirables type urticaire a été constaté dans deux cas du groupe B. Aucun effet indésirable n’a été constaté suite à la prise de fentanyl. Quatre vingt douze pour cents des patients ont déclaré la voie intranasale comme étant plus agréable que la voie intraveineuse.

 

Conclusion : La fentanyl en intranasal donne des résultats équivalents à la morphine en intraveineuse au cours de la prise en charge des douleurs sévères post traumatiques. La morphine garde de meilleurs résultats à 30 min. La fentanyl en intranasal est une voie sure, efficace et prometteuse


Imen MEKKI (Trainee) (Orateur, Tunis, Tunisie)
14:30 - 16:00 #9696 - CP130 Efficacité et tolérance du traitement par Bothrofav2 dans les envenimations par morsures de serpent en Martinique.
CP130 Efficacité et tolérance du traitement par Bothrofav2 dans les envenimations par morsures de serpent en Martinique.

Introduction

Les morsures de serpent par Bothrops lancéolatus représentent une urgence médicale fréquente en Martinique (environ 30 cas/an). Le premier sérum antivenimeux spécifique (Bothrofav®), fabriqué en 1993, avait permis une réduction de la mortalité mais une recrudescence de cas d’accident vasculaire ischémique induit par l’envenimation malgré la perfusion précoce du sérum a laissé penser à une diminution d’efficacité. Un nouveau sérum antivenimeux spécifique (Bothrofav®) a alors été produit dès février 2011. L’objectif de ce travail était d’en évaluer la tolérance et l’efficacité sur une série de patients mordus et traités.

Matériel et méthode

Etude prospective observationnelle incluant tous les patients admis pour morsure de Bothrops lancéolatus dans les trois services d’urgence et de réanimation médico-chirurgicale de la Martinique du 01 février 2011 au 31 août 2014. Les patients ont été pris en charge selon un protocole établi par le groupe de recherche sur la morsure de serpent en Martinique. La dose intraveineuse de sérum antivenimeux était adaptée au grade de la morsure, défini selon un score usuel basé sur des critères clinico-biologiques

Résultats

En 40 mois, 76 patients ont été inclus (âge: 47 ±17 ans, 56 hommes et 20 femmes, dont 11 avec HTA, 2 DNID et 3 VIH+). Un patient insuffisant rénal chronique avait été mordu sur le bras portant sa fistule de dialyse. La morsure était localisée sur un membre inferieur (43.5 %) ou supérieur (56.5%). On notait un œdème (96%), une douleur (96%) et un saignement (70%). Une élévation de la troponine était présente dans 1 cas (1.3%) et aucun patient n’a présenté de troubles de la coagulation.Le délai entre l’admission et l’administration du sérum antivenimeux était de < 3h chez 50% des patients. L’évolution a été favorable, sans aucun décès. Néanmoins, 3 patients (8%) ont présentés des complications de type infectieux et ont été opérés en raison de collections abcédés au site de la morsure. Les échos-doppler veineux des membres inférieurs ou supérieurs n’ont montré aucun autre cas de thrombose. L’IRM cérébrale initiale n’a montré aucune lésion ischémique, notamment dans les deux territoires des artères cérébelleuses postérieures inférieures (PICA). La durée de séjour en réanimation était de 1.8 ±3 jours

Conclusion

Les résultats de cette étude montrent l’excellente tolérance et l’efficacité d’une perfusion précoce du nouveau sérum antivenimeux Bothrofav® en cas de morsure par Bothrops lanceolatus en Martinique.  


Dabor RESIERE (Médecin Salarié) (Orateur, Martinique)
Salle 252A

"Vendredi 02 juin"

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AM-69
14:30 - 16:00

Atelier Médecin
Comment construire une recherche documentaire

Coordonnateur : Albert TRINH-DUC (Coordonnateur, Agen)
Conférenciers : Mohamed EL KHEBIR (physician) (Conférencier, Beauvais), Albert TRINH-DUC (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Agen)
Recherche bibliographique à partir de la base documentaire Pubmed
o Introduire la recherche bibliographique avec une démarche Evidence base medicine
o Aider à trouver l'information pertinente à partir de Pubmed.
o Présenter les principes de bases de son utilisation.
o Permettre à chacun à partir d'exemples choisis de mettre en pratique ces connaissances sur des ordinateurs en ligne et individuels.
Salle 253

"Vendredi 02 juin"

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AM-24
14:30 - 16:00

Atelier Médecins 24
A chacun sa douleur, à chacun son analgésie

Coordonnateur : Michel GALINSKI (Coordonnateur, Bordeaux)
Conférenciers : Anna BOUCHARA (PH) (Conférencier, Aulnay-sous-Bois), Virginie-Eve LVOVSCHI (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Lyon)
Aborder la douleur aigüe en urgences en insistant sur les terrains particuliers (douleur chronique, grand âge, grossesse, pathologies psychiatriques, insuffisants rénaux ….), les situations particulières (difficultés d’accès au patient, milieux périlleux), les phénomènes d’hyperalgésie, les nouvelles voies d’administration, les nouveaux antalgiques et sur
la gestion des opioïdes et leurs nouvelles limites d’utilisation.
Forme : Cas cliniques traités par les participants et discussion collégiale à la lumière de la littérature et des recommandations.
Propositions de protocoles.
Salles 221-222-223

"Vendredi 02 juin"

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CLMHOT
14:30 - 16:00

Communications Libres Médecins
HOTLINE

Modérateurs : Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny), Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Bruxelles, Belgique)
14:30 - 16:00 #9247 - CP048 Intubation versus ventilation au masque au cours de la réanimation de l’arrêt cardiaque : Etude prospective, randomisée, multicentrique. Etude CAAM.
CP048 Intubation versus ventilation au masque au cours de la réanimation de l’arrêt cardiaque : Etude prospective, randomisée, multicentrique. Etude CAAM.

Introduction

L’intubation trachéale (IT) au cours de la réanimation de l’arrêt cardio-respiratoire (ACR) a été associée à une augmentation de la mortalité dans plusieurs études observationnelles sur registres.

Objectif

Connaitre s’il existait un lien de causalité entre l’IT et la mortalité sans séquelle au cours de la réanimation de l’ACR en milieu préhospitalier.

Méthodes

Essai interventionnel, multicentrique, randomisé incluant 21 Samu en France et en Belgique. Etude financée par un Programme Hospitalier de Recherche Clinique National de 2014. Les critères d’inclusion comprenaient un patient de plus de 18 ans en ACR et pour lequel une réanimation médicalisée était décidée. L’intervention était constituée d’une ventilation au masque pendant la réanimation et une intubation secondaire si le patient retrouvait une activité hémodynamique efficace. Le groupe contrôle comprenait une IT initiale. Si la VM était un échec ou s’il existait des signes d’inhalation, le patient du groupe VM pouvait être intubé. Le calcul du nombre de patients à inclure a été basé sur une hypothèse de non-infériorité en considérant l’incidence de survie sans séquelle de 3% avec une marge de 1%. Deux mille patients devaient être inclus. Le critère d’évaluation principal était la survie à 28 jours sans séquelle définie par un score de « Cerebal Performance Category » de 1 ou 2. Etude enregistrée sur ClinicaTrials.gov n° NCT02327026.

Résultats

Au 12 décembre 2016 ,1.910 patients sur 2.000 (95%) ont été inclus. Les résultats seront présentés au congrès.


Frédéric ADNET (Chef de service) (Orateur, Paris)
14:30 - 16:00 #9350 - CP049 Evaluation de l’efficience du conseil de médecine générale protocolisé donné par un centre de régulation et de réception des appels pour des motifs de fièvre ou de gastroentérite. Etude CMTp.
CP049 Evaluation de l’efficience du conseil de médecine générale protocolisé donné par un centre de régulation et de réception des appels pour des motifs de fièvre ou de gastroentérite. Etude CMTp.

Introduction

Le nombre d’appels aux Centres de Réception et de Régulation des Appels (CRRA) des SAMU est en constante augmentation. La majorité de ces appels sont en rapport avec des problématiques de médecine générale. Le conseil médical téléphonique (CMT) est une des réponses possible à ces appels. Le bénéfice du CMT reste incertain.

Objectif

Déterminer l’efficience et l’impact économique du CMT prodigué par un médecin régulateur du CRRA en réponse à un patient présentant une fièvre ou des symptômes de gastroentérite sans éléments de gravité.

Méthodes

Essai interventionnel, multicentrique, randomisé en cluster dans six CRRA avec une période d’inclusion d’une année. Etude financée par un Programme Hospitalier de Recherche Clinique National (2012). Les critères d’inclusion comprenaient les recours, aux heures de la permanence des soins (PDS), pour un motif de fièvre > 38°C et/ou des symptômes faisant évoquer une gastroentérite, datant de moins de 72 heures, pour un patient de plus de 1 an et un requérant de plus de 18 ans. La PDS était définie par les soirs de semaine de 20h00 à 7h59, les samedis de 13h00 à 7h59 et 24h/24 les dimanches, vacances et jours fériés. Dans le groupe intervention, le médecin régulateur prodiguait un CMT protocolisé (CMTp). Il consistait en de la réassurance, des mesures hygiéno-diététiques, des conseils sur la thérapeutique et des recommandations de surveillance. Le groupe contrôle consistait en une réponse habituelle du régulateur. Les patients étaient évalués à 15 jours. Le critère de jugement principal était le pourcentage de patients ayant consulté un médecin généraliste aux horaires de la PDS, et/ou un recours aux urgences hospitalières et/ou une hospitalisation pour le même motif de recours dans une période de deux semaines suivant l’appel. Les critères de jugements secondaires étaient le coût, le nombre d’interventions SAMU/SMUR, ambulances ou pompiers, le nombre de rappel au CRRA, la mortalité, la satisfaction du patient, l’adhésion au conseil du patient, l’évolution clinique, le nombre de séjours en réanimation, le nombre de journées d’hospitalisation, le nombre d’arrêts maladie et leurs durées, le nombre de patients ayant consulté à plusieurs reprises. Protocole déclaré sur le site clinical.gov (n° NCT02286245)

Résultats

Les inclusions ont été terminées le 1er octobre 2016. Nous avons inclus un total de 2.496 patients dans les 6 centres investigateurs. Les résultats seront présentés au congrès.


Paul-Georges REUTER (PUPH) (Orateur, Rennes)
14:30 - 16:00 #9424 - CP050 Crise d’angiœdème héréditaire : intérêt d’une centralisation nationale des appels. Essai SOS-AOH.
CP050 Crise d’angiœdème héréditaire : intérêt d’une centralisation nationale des appels. Essai SOS-AOH.

Introduction

La morbi-mortalité des crises d’angiœdème héréditaire (AOH) reste importante due probablement à une hétérogénéité de prise en charge en urgence. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’une centralisation nationale des appels pour une crise d’AOH associée à une intervention basée sur un traitement précoce.

Méthodes

Essai randomisé en cluster, multicentrique, national en simple aveugle. Les critères d’inclusion étaient un diagnostic documenté d’AOH chez des adultes. Essai financé par un Programme Hospitalier de Recherche Clinique National (2012). Le critère d’exclusion était une l’existence d’une grossesse. L’intervention consistait en une centralisation des appels pour crise d’AOH vers un centre unique (SOS-AOH) par l’instauration d’un numéro d’appel unique. Une carte informative était distribuée aux patients du groupe intervention. Les médecins du centre SOS-AOH recevant l’appel pouvaient prescrire une auto-administration des traitements à domicile ou déclencher les secours locaux spécialisés. Aucun changement dans la pratique habituelle n’était réalisé pour les patients du groupe contrôle. Le critère d’évaluation principale était le nombre d’hospitalisation pour crises d’AOH pendant une période de deux ans. Les critères de jugement secondaire étaient le nombre d’admissions pour autres causes, la mortalité par angiœdème, le nombre d’admissions en réanimation, le nombre de recours aux urgences, le nombre d’intubations, le nombre d’interventions SMUR. Une analyse médico-économique a été effectuée. La taille nécessaire estimée était de 100 patients par groupe (puissance = 85% ; risque α = 5%)

Résultats

Les inclusions ont été réalisées et la période d’observation s’est terminée le 1er décembre 2016. Les résultats en cours d’analyse seront présentés aux congrès.


Nicolas JAVAUD (PU-PH) (Orateur, Colombes)
14:30 - 16:00 #9472 - CP051 Etude multicentrique nationale TRIAGE. Protocole d’étude.
CP051 Etude multicentrique nationale TRIAGE. Protocole d’étude.

Introduction: Le Sepsis est un motif de consultation fréquent aux urgences et son pronostic dépend de sa reconnaissance précoce. Actuellement, aucun outil pronostique fiable n’est disponible et les signes cliniques restent peu spécifiques. Aussi, l’identification des patients à risque de détérioration dès leur arrivée aux services d’urgences semble pertinente. L’étude TRIAGE est basée sur l’hypothèse qu’une dysfonction endothéliale joue un rôle majeur dans la physiopathologie du dysfonctionnement d’organe et que cette défaillance pourrait être un signe précoce de dégradation. L’objectif est d’évaluer les performances pronostiques d’un panel de biomarqueurs sanguins sur la prédiction de la détérioration clinique pour les patients admis aux urgences et suspects de Sepsis.

Matériel et Méthode: TRIAGE est une étude observationnelle prospective multicentrique (9 centres) sur collection d’échantillons biologiques, menée en partenariat avec la Société bioMérieux S.A. Les patients présentant une infection communautaire associée à 2 critères de réponse inflammatoire systémique (SRIS) évoluant depuis moins de 72h sont inclus dans l’étude. Les critères d’exclusion appliqués sont : l’arrivée aux urgences depuis plus de 6h, l’existence d’un choc septique d’emblée, une immunodépression, une pathologie non infectieuse potentiellement associée à un SRIS, un sepsis diagnostiqué dans les 30 jours précédents, une hospitalisation dans la semaine précédant l’inclusion, présence d’une défaillance d’organe aigüe d’origine autre que septique. Le projet comporte 5 points de suivi cliniques et biologiques. Après 72h, les patients sont classés selon les 4 stades historiques du sepsis et catégorisés en 2 groupes selon l’existence d’une détérioration ou non. Ce critère est évalué par un comité indépendant d’adjudication, composé de médecins urgentistes et réanimateurs. Pour chaque patient sont recueillies les données démographiques, la source infectieuse, les comorbidités, le Sepsis Organ Failure Assessment score (SOFA) et la microbiologie. Le suivi est réalisé sur 28 j, dernier point de l’étude où est défini le statut vital des patients.

Conclusion : TRIAGE est la première étude multicentrique évaluant la performance pronostique de biomarqueurs sanguins menée à grande échelle dans des services d’Urgence en France, avec actuellement 309 inclusions. Elle devrait  permettre de mieux connaitre l’épidémiologie du sepsis et la détérioration à la phase initiale.


Thomas LAFON (Praticien Hospitalier Universitaire (PHU)) (Orateur, Limoges)
14:30 - 16:00 #9515 - CP052 Évaluation des facteurs prédictifs de récidive de crise comitiale à 24h d'une admission aux Urgences pour crise comitiale.
CP052 Évaluation des facteurs prédictifs de récidive de crise comitiale à 24h d'une admission aux Urgences pour crise comitiale.

Introduction : Le but de cette étude est d'identifier les facteurs prédictifs de récidive épileptique dans les 24 heures suivant la crise comitiale ayant nécessité une admission aux urgences. Elle fait suite à un travail, rétrospectif, ayant permis de montrer que l'incidence de récidive (17,1%) parait justifier une surveillance pendant 6 heures des patients entrant pour crise comitiale et qu'une attention particulière devrait être portée aux patients jeunes (OR 0,77[0,74-0,81]), aux crises focales (OR 1,65[1,08-2,05]) et aux patients présentant une crise sans facteur identifié. Le but final de cette étude est donc d'établir un score prédictif de récidive en fonction de la sensibilité et de la spécificité des facteurs de risque idéntifiés sur l'étude propective. 

Matériel et Méthode : il s'agit d'une étude observationnelle, analytique, prospective, de cohorte, multicentrique ayant débutée le 11 juillet 2016. Tous les patients de plus de 18 ans entrant pour crise comitiale sont inclus. Ne sont pas inclus les états de mal épileptiques ainsi que les patients refusant la participation à l'étude. Un questionnaire standardisé papier concernant l'évaluation du patient épileptique sera réalisé pour tout patient inclus. Les coordonnées du patient ainsi que sa non-opposition seront recueillies au cours de la prise en charge et les données nominatives seront ainsi contrôlées (adresse, numéro de téléphone). Ce recueil a été validé par le comité d'éthique. Le patient sera ainsi informé d'un rappel à J7 pour identifeir la survenue d'une récidive épileptique. La prise en charge thérapeutique et la surveillance du patient  resteront à la discréton du praticien urgentiste prenant en charge le patient. Il n'y a aucune modification des pratiques. L'évaluation de la récidive à 24 heures et à 7 jours se fera par un rappel unique des investigateurs à 7 jours. 

Conclusion : il s'agit d'une étude prospective en cours de réalisation dont les résultats seront connus courant 2017 permettant une éventelle présentation au congrès. 


Sarah FAUTHOUX (PHC) (Orateur, Le Mans)
14:30 - 16:00 #9569 - CP181 Analyse des études interventionnelles réalisées dans un centre de réception et de régulation des appels : revue de la littérature.
CP181 Analyse des études interventionnelles réalisées dans un centre de réception et de régulation des appels : revue de la littérature.

Introduction

L’évaluation méthodologique des études interventionnelles en milieu pré hospitaliser n’a jamais été étudié.

Objectif

Décrire la recherche interventionnelle en régulation sur le plan quantitatif et qualitatif.

Méthodes

Etude : Revue systématique de la littérature

Bases consultées : PubMed, World Of Science, Cochrane Methodological Register, register OMS et ClinicalTrials

Critères d’inclusions : étude évaluant une intervention thérapeutique ou organisationnelle, menée depuis un centre de régulation, par un médecin ou un paramédical ou un "bystander", dans un contexte d'urgence avérée ou ressentie par l'appelant.

Critères d’exclusions : travaux sur la régulation des cabinets de médecine générale ou de moyens non sanitaires.

Paramètres relevés : caractéristiques de la publication, caractéristiques générales de l’étude, modèle utilisé (patient, simulation, expérimental), nombre de patients inclus, thème ou la pathologie ciblée par la recherche, critère(s) de jugement primaire et secondaire, durée de l’étude, régulation médicale ou non (et si médical : permanence de soins ou aide médicale urgente), pays participants à la recherche, si essai : calcul du nombre de sujet nécessaire, atteinte de l’objectif d’inclusion, étude de sup ou d’équivalence, ratio du nombre d’inclusion sur le nombre d’appel dans l’année, enregistrement, mode de financement, respect éthique et les critères évalué par l’échelle de risque de biais ou par l’échelle de Newcastle-Ottawa.

Méthodologie : extraction des données par deux lecteurs indépendants. En cas de discordance, un troisième lecteur expert départageait.

Résultats

Aucun terme MeSH existe pour définir les centres de régulation. Les équations de recherche ont permis l’extraction de 3896 articles. Après lecture, 54 articles ont été retenus. L’analyse de ces articles est en cours. Les résultats seront présentés au congrès.


Paul-Georges REUTER (PUPH) (Orateur, Rennes)
14:30 - 16:00 #10487 - CP182 L’obtention du diagnostic principal aux Urgences permet-il de réduire la durée moyenne de séjour en gériatrie.
CP182 L’obtention du diagnostic principal aux Urgences permet-il de réduire la durée moyenne de séjour en gériatrie.

Introduction : La population de personnes âgées passant aux urgences augmente de manière constante d’année en année. La prise en charge de cette population est particulière et nécessite une attention particulière pour limiter au maximum leur durée de séjour (limitation des complications secondaires).

Matériel : Nous avons réalisé une étude monocentrique, prospective sur une période de 4 mois pendant laquelle nous avons recueillis des données cliniques et paracliniques aux services des urgences et de gériatrie du CHU de Reims. Nous avons secondairement évalué la concordance entre la durée de séjour et différents facteurs (similarité du diagnostic principal, hospitalisation inadapté, expérience du première intervenant, présence de démence et entrée en service le week-end).

Résultats : 184 patients ont été inclus dans l’étude avec une prédominance féminine (134 patients). L’âge moyen de la population était de 87 ans. Nous avons mis en évidence une diminution de la durée moyenne de séjour chez les patients dont le diagnostic est strictement similaire entre les urgences et le service de gériatrie (14,2 j vs 16,2 j – p = 0,15), lorsque le patient est hospitalisé directement dans le service de gériatrie (14,5 j vs 16,1 j - p = 0,25) et lorsqu’il est évalué initialement par un interne (14,6 j vs 16,8j – p = 0,14). On ne retrouve pas de franche différence pour la présence initiale de démence et d’entrée en hospitalisation le week-end.

Conclusion : Il est important d’être précis chez la personne âgée, et notamment d’obtenir un diagnostic au plus proche de celui de fin d’hospitalisation car il y a un intérêt pour le patient (diminution du risque de complications) mais aussi un intérêt financier sur le cout global de l’hospitalisation.


Aurélien MARTIN-KLEISCH (Responsable d’unité) (Orateur, Soissons)
14:30 - 16:00 #10492 - CP183 Nébulisations de sérum salé hypertonique 3% pour diminuer les hospitalisations en cas de bronchiolite aux Urgences : un essai randomisé contrôlé.
CP183 Nébulisations de sérum salé hypertonique 3% pour diminuer les hospitalisations en cas de bronchiolite aux Urgences : un essai randomisé contrôlé.

Introduction : La bronchiolite est la première cause d’hospitalisation du nourrisson. Les précédents essais randomisés semblent montrer que des nébulisations de sérum salé hypertonique (SSH) aux urgences pédiatriques permettent de réduire les hospitalisations. Cependant ces études étaient souvent monocentriques et de faible puissance. Objectif : Déterminer l’efficacité de nébulisations de SSH à 3% en cas de 1ère bronchiolite aux urgences pédiatriques pour diminuer les hospitalisations.

Matériels et méthodes : Essai randomisé, contrôlé, multicentrique, en double aveugle, dans 24 services urgences pédiatriques français, de octobre à mars (2012/2013 et 2013/2014). Nous avons inclus, avec le consentements des parents, les nourrissons âgés de 6 semaines à 12 mois avec une 1ère bronchiolite sans pathologie chronique notable. Tous les enfants ont reçu deux nébulisations à 20 minutes d’intervalle soit de SSH dans le groupe interventionnel, soit de Sérum Salé Physiologique à 0,9% (SPHY) dans le groupe contrôle. Le critère principal était l’hospitalisation à H24 avec une comparaison univariée. Nous avons également utilisé un modèle multivarié mixte ajusté sur les facteurs pronostiques connus tel que l’âge avec l’effet centre considéré comme une variable aléatoire. Accord du CPP. Déclaration sur clinicaltrials.gov.

Résultats : Parmi les 2445 nourrissons éligibles, 777 ont été inclus avec un âge médian de 3 mois. A H24, les taux d’hospitalisation étaient de 48,1% dans le groupe SSH vs 52,2% dans le groupe SPHY (p=0,25). La différence restait non significative après ajustement sur les principaux co-facteurs (OR ajusté=0,87; 95% IC 0,63 – 1,20, p=0,38). Les effets indésirables modérés tels que l’aggravation de la toux étaient plus fréquents dans le groupe SSH (8,9% vs 3,9% ; p < 0,001).

Discussion : Il s’agit du plus important essai randomisé contrôlé réalisé aux urgences pédiatriques pour évaluer l'efficacité des nébulisations de SSH en cas de bronchiolite. Nos résultats contrastent avec ceux de la méta-analyse récente, qui a inclus sept études et 951 nourrissons aux urgences pédiatriques, et montrant un avantage modéré pour le traitement par nébulisations de SSH sur les taux d'admission (RR = 0,80; IC 95% 0,67-0,96, P = 0,01).

Conclusions : Les nébulisations de SSH n’ont pas montré leur supériorité pour diminuer les hospitalisations en cas de 1ère bronchiolite chez le nourrisson aux urgences pédiatriques et semblent être associées à des effets indésirables plus fréquents.


François ANGOULVANT (PUPH) (Orateur, Paris)
Salle 341

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CTM-01
14:30 - 15:30

Controverse Médecins
Exclusion du SCA en moins d’une heure

Modérateurs : Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Toulouse), Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Pontoise)
Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Toulouse)
14:30 - 15:30 Pour. Patrick RAY (Pr) (Conférencier, Dijon)
14:30 - 15:30 Contre. Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Conférencier, Toulouse)
Salle 342A

"Vendredi 02 juin"

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AMS-46
14:30 - 16:00

Atelier Médico-Soignants 46
Dispositifs intra-osseux

Coordonnateur : Hervé ROY (Coordonnateur, Dijon)
Conférenciers : Elise ESPINASSE (médecin) (Conférencier, Mâcon), Hervé ROY (médecin) (Conférencier, Dijon)
Connaitre les indications, les sites de pose et les différents types de dispositifs intra-osseux disponibles en 2017. Pratiquer la pose de dispositifs intra-osseux sur simulateurs de gestes techniques et lors d’une mise en situation pratique.
Salle 342B

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CREF
14:30 - 16:00

CREF
les référentiels de l'année

Modérateurs : Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Nîmes), Olivier GANANSIA (Chef de service) (Paris)
Conférenciers : Hugues LEFORT (coordinateur du développement professionnel continue / urgentiste pré et hospitalier) (Conférencier, Marseille), Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Conférencier, Angers), Nathalie PRIETO (médecin) (Conférencier, Lyon)
14:30 - 16:00 Echographie Niveau 2 , recommandations d'expert sous l'egide de la CREF. Mikaël MARTINEZ (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Saint-Etienne)
14:30 - 16:00 CUMP, place et rôle. Djamila RERBAL (Médecin) (Conférencier, LYON)
14:30 - 16:00 Prise en charge des plaies aux urgences, actualisation de 2005. Guillaume VALDENAIRE (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Bordeaux)
Salle 343

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AM ARM 61
14:30 - 16:00

Atelier Médico-ARM 61
Gestion téléphonique d'une urgence cardiaque

Coordonnateur : Igor OUSS (Coordonnateur, Bondy)
Conférenciers : Sabrina HAMZAOUI (Conférencier, Bobigny), Igor OUSS (Médecin Urgentiste) (Conférencier, Bondy)
Conduire un interrogatoire performant dans les situations cardiologiques, en particulier les malaises et les syndromes
coronariens aigus. Prendre en compte les particularités relationnelles de l'appelant et la sémiologie afin d'identifier les
situations d'urgence et d’appliquer la décision optimale.
L'atelier sera conduit sur des simulations d'appels par un acteur. les appels seront pris en charge par les auditeurs,
séquencés, argumentés par le groupe. Enfin les experts théoriseront les aspects de communication interpersonnelle et
en parallèle les items sémiologiques
Salle 352A

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TRS-03
14:30 - 16:00

Table Ronde Soignants
Préparer les métiers de demain : l'ARM du futur

Modérateurs : Perrine BOURSIN (CESU75 formatrice IAO / ROTHSCHILD IPA Urg neurovasc, Coordinatrice Centre de recherche et formation) (Paris), Ludovic RADOU (MANAGER EN SANTE) (Angers)
14:30 - 16:00 Comment un nouveau référentiel national impacte un métier ? Yann PENVERNE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Nantes)
Présenter le nouveau référentiel ARM
Expliquer ce qui va changer dans les pratiques
14:30 - 16:00 Comment un nouveau référentiel national impacte un métier ? Frédéric LINVAL (Conférencier, BOBIGNY)
14:30 - 16:00 Formation des ARM : Be Care au SAMU 69 (Bilan et Evaluation Continue des ARM par REecoute). Christian DI FILIPPO (medecin) (Conférencier, Lyon)
-Présentation d'une stratégie pédagogique basée sur la réécoute de bandes audio de régulation -Intérêt d'une formation en session individuelle
-Présentation des modalités de sélection des bandes audio en lien avec les objectifs de formation
14:30 - 16:00 Formation de l’ARM formateur. James COUVREUR (PH) (Conférencier, Toulon)
Définir les intérêts d’une formation en pédagogie pour les ARMs formteurs
-Définir les compétences nécessaires/pré requis pour être ARM formateur
-Décrire une formation « type » de formateur ARM
Salle 352B

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AM-09
14:30 - 16:00

Atelier Médecins 09
Dyspnée pour un champion - Apport de l’échostéthoscopie

Coordonnateur : Olivier PEYRONY (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Olivier PEYRONY (MD, PhD) (Conférencier, Paris), Pierre TABOULET (Médecin) (Conférencier, Paris)
Résoudre des cas cliniques difficiles de dyspnée aux urgences, à l’aide de l’échostéthoscopie (ou échographie clinique), pour optimiser le traitement et l’orientation d’un malade aux urgences.
L’objectif est de changer de paradigme : l’échostéthoscopie dorénavant en amont de la biologie et du scanner.
Atelier interactif autour de cas réels : débutants ou confirmés
Salle 353

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TV 43
14:30 - 16:00

Intervention plateau TV 43
Meilleurs abstracts, les "U", bourses, contrats, Box des erreurs

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Plateau TV
15:00

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PM-EDU
15:00 - 16:00

Posters Médecins
Education

Modérateur : Catherine BERTRAND THIFFAULT (Présidente de la Société Française de Médecine de Catastrophe) (Antony)
15:00 - 16:00 #8964 - P080 Epistaxis aux urgences: enfin des recommandations !
P080 Epistaxis aux urgences: enfin des recommandations !

Introduction: Les épistaxis  peuvent représenter jusqu’à 1% des consultations dans un service d’accueil des urgences (SAU), seule une très faible proportion nécessite une prise en charge spécialisée. Il n’existait pas jusqu’à recemment de consensus quant à la prise en charge des épistaxis et il persiste également dans la littérature une grande hétérogénéité des pratiques. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prise en charge des épistaxis et de les comparer aux récentes guidelines.

Matériel et Méthodes: Nous présentons ici une étude observationnelle, rétrospective, mono-centrique colligeant l’ensemble des patients ayant consulté pour épistaxis en 2014 dans un centre hospitalier universitaire. Au total, 41 paramètres (épidémiologiques, biologiques et thérapeutiques) ont été recueillis.

Résultats: 264 patients ont été inclus pour analyse statistique. Ce motif représentait 0,4% des consultations au SAU durant la période de l’étude. Le sex-ratio était de 0,6. L’âge médian était de 71 ans (IQ : [56-82]. 34% des patients présentaient un pic hypertensif au SAU (TAs ≥ 140 mmHg) et 6% ont bénéficié d’un traitement antihypertenseur. Un bilan biologique a été réalisé chez 62% (IC95%: [56-68%]) des patients mettant en évidence: 6% de thrombopénies, 9% d’anémies et 8% de surdosages en anti-vitamine K (AVK). Près de ¾ des épistaxis n’ont pas été traitées par l’urgentiste (saignement tari/appel de l’ORL). L’ORL a été contacté dans 61% (IC 95%: [48-73%]) des situations mais ne s’est déplacé que dans la moitié des cas. Chez 11% des patients une antibioprophylaxie a été prescrite. Une consultation de contrôle a été organisée pour 19% des patients. Plus de la moitié des patients était sous traitement modifiant l’hémostase (AVK, NACO, AAP) toutefois il n’existait pas de lien entre ces traitements et la probabilité d’être hospitalisé (p=0,24). Aucune association n’a été montrée entre le risque de récidive à J7 et la prise d’AVK (p=0,66). In fine, 16% des patients ont bénéficié d’une hospitalisation (durée moyenne de séjour: 3 jours).

Conclusion: Notre étude retrouve une faible participation des urgentistes dans la gestion des épistaxis au SAU. Nous observons également que le recours aux antihypertenseurs, à l’antibioprophylaxie et aux bilans biologiques diffère en fonction des pratiques individuelles. Les récentes recommandations de la SFORL clarifie la prise en charge  ce qui devrait homogénéiser les pratiques et optimiser la prise en charge des épistaxis aux urgences.

 


Carmen HAMMANN (Orateur, Strasbourg)
15:00 - 16:00 #9208 - P081 Analyse des déterminants du recours spontané aux urgences d’un centre hospitalier : enquête prospective sur une semaine et rétrospective sur un an.
P081 Analyse des déterminants du recours spontané aux urgences d’un centre hospitalier : enquête prospective sur une semaine et rétrospective sur un an.

Introduction : Les services d’urgence voient leur fréquentation augmenter ces dernières années et les patients consultant sans recours médical préalable sont de plus en plus nombreux. L’objectif de l’étude est d’identifier les raisons pour lesquelles ces patients consultent aux urgences.

Matériel et Méthodes : étude rétrospective sur un an en 2014 et étude prospective observationnelle sur une semaine en septembre 2015 aux urgences adultes du centre hospitalier. Ces études ont inclus toutes les personnes se présentant aux urgences sans recours médical préalable. Les données ont été recueillies via le logiciel des urgences urqual pour l’étude rétrospective et à l’aide d’un questionnaire standardisé pour l’étude prospective. Une analyse statistique descriptive et comparative a été réalisée.

Résultats : étude rétrospective : 18397 patients (39.3%) se sont présentés sans recours médical préalable et 58% d’entre eux avaient un problème d’ordre traumatologique. Etude prospective : 41.6% des patients se sont présentés sans orientation préalable. 197 patients ont été inclus. Il s’agissait d’une population jeune, résidant à proximité de l’hôpital et consultant majoritairement pour un problème traumatologique apparu récemment. La majorité des patients (62%) pensaient ne pas relever de la médecine générale. Parmi les patients n’ayant pas tenté de joindre un médecin généraliste, 37% pensaient avoir besoin d’examens complémentaires. Les patients n’ont pas fait appel au 15 ou à SOS médecins par méconnaissance de ces structures.

Conclusion : L’éducation des patients, ainsi que le développement de maisons médicales ouvertes 24h/24 semblent indispensables pour limiter l’augmentation constante de la fréquentation des urgences


Céline MOREAU (Orateur, NANTES)
15:00 - 16:00 #9392 - P082 Pertinence diagnostique radiologique des urgentistes en traumatologie.
P082 Pertinence diagnostique radiologique des urgentistes en traumatologie.

PERTINENCE DIAGNOSTIQUE RADIOLOGIQUE

DES URGENTISTES EN TRAUMATOLOGIE

 

Introduction : La relecture systématique des radiographies réalisées aux urgences permet de limiter le nombre d’erreurs d’interprétation radiologique. Le but de notre étude est de mesurer le taux de discordances radiologiques en traumatologie et leur impact sur la prise en charge des patients.

Méthode : Nous avons procédé à une analyse systématique des dossiers des patients ambulatoires admis aux urgences pour un motif traumatologique et ayant eu un acte de radiologie du 11 juin 2015 au 10 juin 2016. Toutes les radiographies ont été systématiquement relues et interprétées par les radiologues puis comparées à l’interprétation de l’urgentiste.

Résultats : Parmi les 7396 dossiers, 146 (soit 1,97%) ont été reconnus discordants et inclus dans cette étude. Le taux de discordances pour les internes a été deux fois élevé comparativement aux urgentistes.

78,1% des patients inclus dans l’étude, avaient eu un traitement adapté aux urgences. La relecture a généré 46 modifications secondaires de prise en charge soit 21,9% des dossiers discordants. 27 de ces patients ont été orientés vers une consultation de suivi.  25 patients ont bénéficié de la mise en place d’un traitement fonctionnel ou orthopédique. Des examens complémentaires ont été envisagés pour 20 patients. Une patiente a été opérée en urgence. Les discordances ont concerné majoritairement les lésions distales (pied, main et phalanges) pour 42,5% et le coude pour 13,7%. Neuf discordances sur dix ont été traitées dans les trois jours suivant le passage au SAU. Aucun dossier discordant n’a généré de plainte.

Conclusion : L’interprétation des radiographies de traumatologie au SAU par les urgentistes est performante. Comparativement au nombre important de patients pris en charge, les erreurs d’interprétation sont faibles et n’engendrent que peu de modifications thérapeutiques (0,62%). La relecture systématique et précoce par les radiologues est une sécurité réglementaire et permet d’optimiser la prise en charge médicale. 


Sabrina LOISEL (Orateur, ST MALO)
15:00 - 16:00 #9400 - P083 Evaluation de la satisfaction du personnel sur la pratique d’ateliers de maintien et de perfectionnement des acquis professionnels (MPAP) dans un SAMU-SMUR.
P083 Evaluation de la satisfaction du personnel sur la pratique d’ateliers de maintien et de perfectionnement des acquis professionnels (MPAP) dans un SAMU-SMUR.

Introduction : Pour répondre à la nécessité de maintien des acquis professionnels, notamment pour les gestes et situations rares en SMUR, des ateliers maintien et de perfectionnement des acquis professionnels (MPAP) ont été mis en place dans notre SAMU-SMUR. Ces ateliers sont proposés chaque jour à l'ensemble des personnels du service (IDE, Médecins, Ambulanciers) en activité opérationnelle.

Le but de ce travail était d’évaluer la satisfaction des  participants à ces ateliers.

Méthodologie : Depuis novembre 2015, les MPAP sont organisés dans notre service.La satisfaction des participants a été évaluée à l'aide d’un questionnaire anonyme. 9 questions étaient posées et les réponses à chacune se faisaient par une cotation sur une échelle de 1 (pas du tout d’accord) à 4 (tout à fait d’accord).

Résultats

104 ateliers ont eu lieu avec une moyenne de 11 ateliers par mois. 12 personnes en moyenne participaient à ces ateliers. Parmi les 108 questionnaires soumis 52 médecins, 29 ambulanciers et 27 infirmiers ont répondu (53%).

Le tableau 1 synthétise les réponses à chacune des questions en fonction de la catégorie professionnelle des participants. Les résultats sont exprimés en moyennes. 

Conclusion : les très bonnes moyennes obtenues confirment la satisfaction des personnels de notre SAMU-SMUR vis-à-vis de la mise en place d'ateliers pratiques de MPAP. Le maintien de ces ateliers à des fins de formation continue est un objectif de service.

 


Cecile URSAT (PH) (Orateur, GARCHES)
15:00 - 16:00 #9443 - P084 Facteurs d’Impact Comparés des revues d’Urgence et des autres Spécialités - Etude FICUS.
P084 Facteurs d’Impact Comparés des revues d’Urgence et des autres Spécialités - Etude FICUS.

Introduction

Les revues médicales sont évaluées selon leur facteur d’impact (FI). Les FI sont très variables selon les spécialités. Cette évaluation est-elle favorable médecine d’urgence ?

Objectif

Comparer les IF des revues de médecine d’urgence et des autres spécialités.

Méthode

Spécialités médicales identifiées selon les codes PubMed (ISI). Pour chaque spécialité, le FI le plus élevé et le nombre de revues avec un FI supérieur au FI le plus élevé de la médecine d’urgence ont été relevés (IF 2015).

Résultats

41 spécialités ont été analysées. Le FI de la première revue de médecine d’urgence était de 5,00. L’oncologie avait la revue avec le FI le plus élevé (131) et 30 revues avec un FI > 5,00. Quinze (75%) spécialités avaient une revue avec un IF > 5,00 ; au total, 264 revues avaient un FI > 5,00 (Figure).

Conclusion

Evaluer la qualité des publications sur le FI peut être très pénalisant pour la médecine d’urgence, située, pour ce critère, au 33ème rang des spécialités. Par ailleurs, 264 revues ont un FI supérieur à la meilleure revue de médecine d’urgence. 


Erick CHANZY (Orateur, Bobigny)
15:00 - 16:00 P085 Connaissance par les patients de leur traitement pharmaceutique à l’Accueil des Urgences : Quid des antibiotiques ? Pauline BURON (Orateur, Paris)
15:00 - 16:00 #9679 - P086 Amélioration des pratiques transfusionnelles : Evaluation des pratiques professionnelles dans un service d’urgence d’un CHU.
P086 Amélioration des pratiques transfusionnelles : Evaluation des pratiques professionnelles dans un service d’urgence d’un CHU.

Introduction : L’acte transfusionnel, fréquemment réalisé, au service des urgences repose sur plusieurs éléments relevant de la responsabilité directe du médecin. Cette étude s’est intéressé à la qualité de prescription des culots globulaires (CGR) au sein d’un service d’urgence d’un CHU. Méthodologie : Il s’agit d’une étude avant-après prospective mono centrique sur deux périodes définis l’avance et s’inscrivant dans une démarche d’évaluation des pratiques professionnelles. Pour chaque période de janvier à juillet des années 2015 et 2016, 50 dossiers de patients transfusés sont tirés au sort et ont été analysés en utilisant la procédure transfusionnelle institutionnelle s’inscrivant dans une démarche rationalisation des transfusions. Un rappel de la procédure transfusionnelle a été fait entre les deux périodes ainsi que plusieurs réunions d’informations autour de la transfusion en urgence. Résultats : Sur les 100 dossiers 98% des dossiers respectaient les indications transfusionnelles, la mesure par numération formule sanguine, la durée de transfusion. Entre 2015 et 2016 on note une amélioration de 4% en ce qui concerne le respect du contrôle ultime au lit du malade, de l’information pré-transfusionnelle au patient de 16%, du recueil du consentement du patient de 6%, de la surveillance des paramètres vitaux de 6%, de la prescription du bilan pré transfusionnel de 6% et de la traçabilité des incidents transfusionnels de 12%. Discussion : Cette étude met en évidence une pratique homogène entre prescripteurs ainsi que l’importance d’avoir établi et diffuser un protocole de service. Cependant, il persiste des points à améliorer en particulier un taux beaucoup trop faible en ce qui concerne la traçabilité dans le dossier de l’information du patient, le consentement, ainsi que le contrôle ultime au lit du patient.  Conclusion : Cette étude a permis une sensibilisation autour d’une pratique qui devient fréquente dans les services d’urgences qu’est la transfusion de culots globulaires. En s’appuyant sur une démarche d’EPP et sur la base d’une procédure transfusionnelle de service, il semblerait être possible d’améliorer les pratiques en matière de transfusion aux urgences. Des efforts restent à faire autour de la traçabilité des informations en rapport avec celle-ci.


Mbola RAJAONARISON (Orateur, Nancy)
15:00 - 16:00 #9740 - P087 L'éducation thérapeutique des patients sous AVK: La réalité alarmante !
P087 L'éducation thérapeutique des patients sous AVK: La réalité alarmante !

 

Les anti-vitamine K (AVK) demeurent les anticoagulants oraux les plus prescrits pour le traitement des pathologies thromboemboliques. Plusieurs études ont montré que les AVK arrivent au premier rang des médicaments responsables d’accidents iatrogènes graves. Le but de notre étude était d’évaluer l’éducation thérapeutique des patients sous AVK.

 

Matériel et méthodes :

 

Il s’agit d’une étude prospective observationnelle réalisée dans un service d’accueil des urgences sur une période de six mois à partir du 01 septembre 2016, et qui a inclus tous les patients sous AVK quelque soit leur motif de consultation. L'évaluation de l'éducation thérapeutique était par un questionnaire de dix question simple sur les points essentiels à connaitre par un malades sous AVK, une note sur dix a été attribuée pour chaque patient.

Résultats:

on a colligé 62 patients, dont 40% étaient admis aux urgences et 60% consultants en ambulatoires, l'âge moyen était de 62 +16 ans , les principales indications des AVK chez nos patients étaient: l'ACFA dans 53% des cas, une valvulopathie dans 20% des cas, un accident thromboembolique veineux dans 16% des cas, 21% de nos malades se sont présentés avec un syndrome hémorragique, et un seul patient avait un accident ischémique en rapport avec les AVK. Dans la majorité des cas (82%) le prescripteur de l'AVK était un cardiologue, 17% les autres spécialités médicales dont les urgences (deux patients). dans notre population, 18% des patients n'étaient pas autonomes. La note qu'on a attribué avait une moyenne à 4 sur 10, et 57% n'ont jamais eu d'éducation sur leur traitement anticoagulant, la médiane de l'INR était de 2,9. L'âge avancé et le manque d'éducation par le premier prescripteur prédisposaient au risque hémorragique (p<0,05).  

Conclusion :

Les patients sous AVK ne semblent pas être sensibilisés aux risques encourus par un sur ou sous dosage en AVK, ces lacunes informatives touchent des notions essentielles pouvant avoir un impact direct à la fois sur l’efficacité des AVK et sur les complications iatrogènes. L’instauration d’un programme spécifique d’éducation thérapeutique parait nécessaire incluant même les urgences.


Amira LAHOUEGUE (Orateur, TUNIS, Tunisie)
Salle 252B

"Vendredi 02 juin"

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PM-CD2
15:00 - 16:00

Posters Médecins
Cardiologie 02

Modérateur : Claude LAPANDRY (Conseiller médical) (Paris)
15:00 - 16:00 #8940 - P039 Insuffisance cardiaque en service d’urgence. Profil des patients et description de la prise en charge (ICSAU).
P039 Insuffisance cardiaque en service d’urgence. Profil des patients et description de la prise en charge (ICSAU).

Introduction : L’insuffisance cardiaque aiguë (ICA) est un motif fréquent de consultation aux urgences. Cependant peu de données concernant le profil des patients et leurs conditions de prise en charge en sont issues.

Méthode : Etude observationnelle multicentrique décrivant les caractéristiques, la prise en charge et le devenir des patients présentant une ICA. Tous les patients admis aux urgences pour insuffisance cardiaque dans sept structures d’urgence d’un réseau territorial de médecine d’urgence ont été inclus pendant deux mois. Nous avons recueillis les antécédents, les présentations cliniques, le bilan paraclinique, les traitements administrés, le diagnostic final et l’orientation. ICSAU a bénéficié de l’autorisation de la CNIL.

Résultats : 251 patients inclus du 4/01 au 03/03/2016, âge médian : 85 [79-90] ans. Le vecteur d’entrée était une ambulance dans 66% des cas et un SMUR dans 3%. Les patients étaient à 72% hypertendus, à 45% insuffisants cardiaques connus, à 43% en fibrillation atriale et suivis par un cardiologue dans 53% des cas. 16% avaient été hospitalisés pour ICA dans l’année précédente. Le principal symptôme était la dyspnée (56%) avec comme facteurs déclenchant une infection (31%) ou un trouble du rythme (19%). Bien que les symptômes évoluaient depuis 7,8 jours en moyenne, aucune mesure thérapeutique n’avait été prise auparavant dans 64% des cas. Seuls 3% des patients étaient choqués. Le bilan paraclinique a inclus : ionogramme avec créatinine (98%), ECG (96%), dosage du BNP ou NTproBNP (96%), radiographie thoracique (94%), ETT (31%, dont un tiers par urgentiste). Furosémide, oxygène et dérivés nitrés ont été administrés dans respectivement  90%, 61% et 10% des cas. 3% des patients sont décédés aux urgences et 81% ont été hospitalisés dont un tiers en secteur cardiologique ; 40% sont passés par l’UHCD. La concordance de diagnostic entre la sortie des urgences et celui en sortie d’hospitalisation retrouvait un accord modéré (test Ƙ de Cohen à 0,41).

Discussion : ICSAU est une des rares études descriptives de la prise en charge de l’ICA aux urgences. Elle décrit une population âgée, majoritairement suivie par un cardiologue avec cependant peu d’éléments disponibles à l’accueil en SU. Nous notons une bonne utilisation des peptides natriurétiques mais une sous utilisation de l’échographie aux urgences expliquant une concordance de diagnostic perfectible entre SU et services d’hospitalisation ainsi qu’une sous utilisation des dérivés nitrés.


Clément FAYOLLE (Orateur, Saint-Etienne)
15:00 - 16:00 #9136 - P040 Analyse de la prise en charge des embolies pulmonaires aux urgences.
P040 Analyse de la prise en charge des embolies pulmonaires aux urgences.

Introduction :  L’embolie pulmonaire est une pathologie grave nécessitant une prise en charge précoce et adaptée. Nous avons évalué l’adéquation entre nos pratiques, et les recommandations de l’European Society of Cardiology de 2014.

Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle analysant les prises en charge diagnostique et thérapeutique, des patients majeurs, ayant consulté entre Septembre 2014 et Février 2016 et dont le diagnostic principal était celui d’embolie pulmonaire.

Résultats : 125 patients ont été inclus. Un score clinique prétest (Genève modifié) a été réalisé pour 38% des patients ; dans ce cas, la stratégie (D-Dimères ou angioscanner) était adaptée dans 79% des cas. Les scores pronostics PESI/sPESI ont été calculés chez 14 patients (11%) ; parmi eux, 11 patients (71%) ont été orientés de manière adaptée (ambulatoire, service traditionnel ou soins intensifs). L’évaluation pronostique calculée à posteriori a montré que 20 patients (16%) auraient été éligibles à une prise en charge ambulatoire. 73 patients (58%) ont été traité par héparines de bas poids moléculaire et 49 (39%) par héparine non fractionnée (HNF), dont 34 sans justification retrouvée (Tableau .1).

Conclusion : Cette étude a mis en évidence certaines lacunes : insuffisance de réalisation de score préTest ou de score pronostic et prescription inappropriée d’HNF. Ils représentent, comme la mise en place d’une filière ambulatoire, des axes d’amélioration pour le futur.


Elodie CHARPENTIER (Médecin urgentiste) (Orateur, Angoulême)
15:00 - 16:00 #9202 - P041 Prise en charge de la douleur thoracique par le SAMU : Etat des lieux en 2015.
P041 Prise en charge de la douleur thoracique par le SAMU : Etat des lieux en 2015.

Introduction : La médecine pré hospitalière joue un rôle pivot et décisif dans la prise en charge des douleurs thoraciques. L’objectif de cette étude était de calculer l’incidence des départs en SMUR pour «douleur thoracique » en regard de l’ensemble des départs du SMUR. Les objectifs secondaires étaient de décrire cette population, de connaitre leur prise en charge en pré-hospitalier et de connaître le diagnostic en fin d’hospitalisation.

Matériel et Méthode : Etude épidémiologie, monocentrique, rétrospective, du 1er novembre au 31 décembre 2015 au sein d’un SAMU français. Tous les patients majeurs pris en charge par le SMUR en intervention primaire pour motif « douleur thoracique » étaient inclus. Etaient exclus les douleurs thoraciques d’origines traumatiques et les interventions SMUR secondaires. Le critère de jugement principal était la présence d’une douleur thoracique chez la victime au départ du SMUR. Les critères de jugement secondaires permettaient de décrire la population prise en charge. Les variables qualitatives ont été rapportées en valeur absolue et pourcentage. Les variables quantitatives ont été rapportées en moyenne avec déviation standard ou médiane avec intervalle interquartile.

Résultats : Sur les 1211 interventions primaires du SMUR durant les deux mois de l’étude, l’incidence des douleurs thoraciques était de 26,5% (n= 332). L’appel au 15 était passé moins de 59 [30-180] minutes après le début de la douleur pour 50% des patients et dans 83% des cas (n=268) cet appel était passé par un particulier. Dans 39% des cas (n=123) l’ECG retrouvait un trouble de la repolarisation. Le temps de prise en charge quand le patient bénéficiait d’un transport médicalisé jusqu’à l’arrivée dans le service de destination, était d’en moyenne 43,6 ± 13,6 minutes [10-100 minutes]. 56,5% des patients (n=182) ont été médicalisé. 53,1% des patients (n=171) ont été admis dans un service d’urgences, 15,8% (n=51) dans une unité de soins intensifs de cardiologie, 9,9% (n=32) dans un service de cardiologie, 8,7% (n=28) dans une unité de douleur thoracique, 8,3% (n=27) en salle de coronarographie et 0,9% (n=3) en réanimation. En SMUR, 15,2% de ces douleurs (n=49) étaient des syndromes coronariens aigus avec élévation du segment ST et 14,3% (n=46) étaient des syndromes coronariens aigus sans élévations du segment ST.

Conclusion : Les départs SMUR pour le motif « douleur thoracique » représentent ¼ de nos départs SMUR dont 1/3 étaient des syndromes coronariens aigus. 


Olivier BRUNEL (Assistant) (Orateur, Toulouse)
15:00 - 16:00 #9290 - P042 Impact des Bêta-bloquants sur le diagnostic clinique des patients présentant une embolie pulmonaire.
P042 Impact des Bêta-bloquants sur le diagnostic clinique des patients présentant une embolie pulmonaire.

Introduction : La morbi-mortalité des patients avec embolie pulmonaire est importante avec 8 à 23 décès pour 100 000 habitants. Afin d’en faire le diagnostic, l’urgentiste utilise des scores de probabilité clinique faisant intervenir la présence ou non d’une tachycardie. L’objectif de notre étude a été d’évaluer l’impact sur la fréquence cardiaque de la prise de béta-bloquant par le patient.

Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, observationnelle, monocentrique du 1er Juin 2014 au 31 Mai 2015. Tous les patients admis consécutivement dans le service et présentant une embolie pulmonaire objectivée par une imagerie ont été inclus.

Résultats : Parmi les 117 patients inclus, plus d’un patient sur 4 était sous béta-bloquant (n=31). L’âge moyen était de 68±17 ans avec un âge plus élevé des patients sous béta-bloquant que ceux sans (respectivement, 76±11 vs. 66±18 ans, p= 0.03). Le pouls moyen des patients sous béta-bloquant était inférieur à celui des patients sans béta-bloquant (respectivement, 76,7±14 vs. 90,7±19 bpm, p < 0.001). Concernant l’item tachycardie du score de Genève révisé, les patients sous béta-bloquant avaient plus fréquemment un pouls inférieur à 75 bpm que ceux sans (respectivement, 42% vs. 19%, p =0.015) et moins fréquemment un pouls > à 95 bpm (respectivement, 13% vs. 41%, p=0.04). Concernant le sPESI, le score moyen était non statistiquement différent entre les patients sous béta-bloquants et ceux sans (respectivement, 1.2±0.9 vs. 0.9±0.8, p= 0.104). Concernant l’item tachycardie du sPESI, aucun patient sous béta-bloquant n’était au dessus de 110 bpm contre 9 (10.5%) sans béta-bloquant (p=0.11).

Conclusion :  Notre étude a démontré que le pouls des patients sous-bétablouqant était inférieur à celui de ceux sans. De plus, 42% des patients avec embolie pulmonaire sous bétabloquants n’obtenaient pas le point attribué à l’item tachycardie du score de Genève modifié. Ceci pourrait donc avoir un impact lors de l’évaluation diagnostic de l’urgentiste. Ces résultats devront être validé par des études multicentriques et prospectives.


Bertrand DESMARIE (Orateur, Clermont-Ferrand)
15:00 - 16:00 #9328 - P043 Prise en charge médicale en urgence de la syncope cardio-vasculaire : impact de l’implantation d’un document d’aide à la décision médicale.
P043 Prise en charge médicale en urgence de la syncope cardio-vasculaire : impact de l’implantation d’un document d’aide à la décision médicale.

OBJECTIFS : Améliorer la prise en charge dans une structure d’urgence (SU) des syncopes cardiovasculaires, aider à la décision d’orientation, préconiser une consultation cardiologique et améliorer l’articulation entre la SU et le service de cardiologie (SC).  METHODES : Etude prospective monocentrique dans une SU d’un CH non universitaire. Implantation d’une fiche navette avec calcul du score EGSYS entre la SU et le SC pour optimiser la prise en charge des patients. RESULTATS : 126 patients inclus, EGSYS chez 99,2 % des patients, 91,7 % des patients EGSYS ≥ 3 ont bénéficié d’un avis cardiologique, sous-hospitalisation (61,7 %) des patients EGSYS > 3. DMS 6,7 jours. L’étiologie est établie pour 84,9 % des patients : 28,8 % de syncopes par hypotension orthostatique, 36 % de syncopes vasovagales, 17,6 % de syncope d'origine cardiaque, 1,6 % de syncopes par hypersensibilité du sinus carotidien, 1,6 % de syncopes situationnelles. 14,4 % des syncopes restent inexpliquées. DISCUSSION : Les syncopes vasovagales et par hypotension orthostatique sont plus fréquentes dans le groupe EGSYS < 3 alors que les syncopes d’origine cardiaque le sont si EGSYS > 3. Les limites sont : peu de patients inclus, nombreuses données manquantes, sous-hospitalisation des patients avec EGSYS > 3. CONCLUSION : Le diagnostic étiologique des syncopes est difficile. Les recommandations de l’ESC et l’utilisation du score EGSYS sont une aide afin d’optimiser la prise en charge des syncopes dans une SU.


Anna BOURREAU (PH) (Orateur, BOURGES)
15:00 - 16:00 #9565 - P044 Prise en charge des patients suspects de Thrombose Veineuse Profonde dans un service d'accueil des urgences : Influence du Médecin Traitant.
P044 Prise en charge des patients suspects de Thrombose Veineuse Profonde dans un service d'accueil des urgences : Influence du Médecin Traitant.

Introduction. La prise en charge diagnostique et thérapeutique de la thrombose veineuse profonde (TVP) non compliquée recommandée par l’AFSSAPS est ambulatoire. L’objectif de cette étude est de déterminer l’influence du mode d’adressage des patients (adressé ou non par son médecin traitant (MT) sur la prise en charge de la suspiçion de TVP non compliquée, aux urgences. Le mode d’adressage modifie-t-il les pratiques professionnelles ?

Matériels et méthodes. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive observationnelle mono centrique réalisée dans un service d'accueil des urgences sur une période d’un an, de juillet 2014 à juillet 2015. Tous les patients consultant pour suspicion de TVP sont inclus et leur mode d’adressage a été recueilli (adressé ou non par MT). Le critère de jugement principal est le mode de sortie (hospitalisation vs retour à domicile) et le critère secondaire est la pratique d'une échographie-doppler (en ville vs aux urgences). La comparaison des deux groupes a été effectuée par un test du Chi2.

Résultats. 161 patients ont consulté pour suspicion de TVP dont 82 (50,9%) adressés par MT. La proportion de TVP est similaire entre les deux groupes (27 (34,2%) vs 25 (30,5%) ; p=0,42). Le taux d’hospitalisation (11 (44%) vs 8 (29,6%) ; p=0.39) et le nombre d'écho doppler réalisés aux urgences (22 (27,8%) vs 16 (19,5%); p=0,15) étaient identiques.

Conclusion. Le fait d'être adressé par un médecin traitant pour suspicion de TVP ne modifie pas la prise en charge par l'urgentiste.


Etienne IMHAUS (Médecin) (Orateur, Suresnes)
15:00 - 16:00 #9594 - P045 Valeurs pronostiques du shock Index et du lactate dans l’embolie pulmonaire.
P045 Valeurs pronostiques du shock Index et du lactate dans l’embolie pulmonaire.

Introduction :

L’évaluation précoce du pronostic est une pierre angulaire dans la prise en charge de l’embolie pulmonaire (EP).Des outils décisionnels simples et rapides, tels que le Shock Index (SI) et le Lactate, ont été proposés dans la littérature afin d’initier les filières de soins adéquates (1,2). L’objectif de cette étude a été de comparer la valeur prédictive du SI par rapport au lactate en matière de mortalité à J30.

Patients et méthodes :

Inclusion prospective, sur 3 ans, de patients âgés de plus que 18 ans, pris en charge aux urgences pour EP confirmée. Calcul du SI (Pression artérielle systolique (PAS) ∕ fréquence cardiaque(FC)) et dosage du lactate artériel à l’admission. Etude comparative de la mortalité à J30.

Résultats :

Inclusion de 60 patients diagnostiqués EP toute gravité initiale confondue. Âge moyen = 60 ± 16 ans. Sex-ratio =1,4. Motif de consultation : n (%) : Dyspnée 37(62).Caractéristiques n (%) : PAS < 90mmHg: 3(5) ; SI ≥ 0,9 : 28(47) ; lactates ≥ 2 Mmol/l : 26 (43) ;Mortalité J30 :16(27) ;Hospitalisation :17(32) ; intubation :2(3).Le SI ≥ 0,9 n’a pas montré de différence significative entre les décédés à J30 et les survivants. Par contre, le lactate a été significativement plus élevé chez les décédés (4,05 ±4,35) versus (1,9 ±1,5),p=0,005. Caractéristiques de la courbe ROC pour le lactate : Cut-off=2 mmol/l ; AUC [Intervalle confiance 95%]= 0,706 [0,554-0,875] ; p=0,016 ; Sensibilité=75% ; spécificité=67% ; valeur prédictive positive=46% ; valeur prédictive négative=87%.

Conclusion :

Dans cette étude, contrairement au lactate, le shock index, dont le calcul est simple au box de triage, n’a pas démontré un intérêt dans la prédiction du pronostic de l’embolie pulmonaire toute gravité initiale confondue.

 

1-     Keller K etal. Shock index for outcome and risk stratification in acute pulmonary embolism .Artery Research

2-     Vanni S et al. High plasma lactate levels are associated with increased risk of in-hospital mortality in patients with pulmonary embolism .Acad Emerg Med.2011

 


Houda NASRI (Doctor) (Orateur, CHARTRES)
15:00 - 16:00 #9682 - P046 Chiffres tensionnels élevés aux urgences : signification et conduite thérapeutique initiale.
P046 Chiffres tensionnels élevés aux urgences : signification et conduite thérapeutique initiale.

Introduction :

   L’élévation de la pression artérielle est un évènement fréquent en médecine d’urgence. Ils  pourraient s’intégrer dans plusieurs cadres nosologiques. L’objectif était une  évaluation de sa fréquence, sa signification et de la prise en charge thérapeutique initiale.

 

Méthodes :

étude prospective, descriptive, uni centrique, portant sur les patients se présentant aux urgences avec des chiffres tensionnels élevés. Les femmes enceintes et les enfants âgés de moins de 15ans n’ont pas été inclus. Une première mesure de la PA a été pratiquée au box de triage puis une 2ème, une 3ème et une 4ème mesure ont été réalisées par le médecin. Les patients ont été répartis en trois groupes. La conduite thérapeutique initiale était en fonction du degré d’urgence.

 

Résultats :

Nous avons colligé 460 patients se présentant avec des chiffres tensionnels élevés soit 22,8% des consultants. L’âge moyen était de 63 ans, le sex ratio était 0,77. Les antécédents d’HTA, d’AVC et d’insuffisance rénale étaient associé à la persistance de chiffres tensionnels élevés (p<0,05). La PAS moyenne à l’admission était de 182,1mmHg et PAD moyenne était de 86,8mmHg. une baisse significative de la PA après 10 minutes de repos chez tous les patients inclus (p=0,001)a été observée. Après l’examen clinique et les examens complémentaires, les patients ont été classés, 19,2% présentaient une élévation transitoire de la PA, 63,2% une poussée hypertensive et 17,6% une vraie urgence hypertensive. Le captopril était le traitement le plus fréquemment utilisé par voie orale suivi du Nicardipine par voie intraveineuse et du furosémide.

Conclusion :

Les chiffres tensionnels élevés sont fréquents aux urgences, leur recherche est nécessaire. Une protocolisation de leur prise en charge est obligatoire.  


Mohamed Chekib BOUALI (médecin) (Orateur, mannouba, Tunisie)
Salle 252B-Zone posters 2
16:00

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TV 21
16:00 - 16:30

Intervention plateau TV 21
JT Nouveau référentiel ARM, Arrêt cardiaque du sportif, imaginer les urgences dans 10 ans

Modérateur : Benoit PAPON (Paris)
Conférenciers : Frédéric LINVAL (Conférencier, BOBIGNY), Yann PENVERNE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Nantes), Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
Plateau TV
16:30

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EA-12
16:30 - 18:00

Etat de l'Art
Insuffisance cardiaque aiguë – Pourquoi notre vision de l’insuffisance cardiaque doit changer ?

Modérateurs : Aurélie AVONDO-RAY (Praticien Hospitalier) (Boulogne-Billancourt), Patrick RAY (Pr) (Dijon)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
Comment la maîtrise des mécanismes physiopathologiques peut influencer nos pratiques ? Quels sont les examens complémentaires utiles et nécessaires dans notre prise en charge ? Faut il des diuériétiques et des vasodilateurs à tous les patients souffrant d’ICA ?
16:30 - 18:00 Physiopathologie. Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
16:30 - 18:00 Place des examens complémentaires. Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Conférencier, Nancy)
16:30 - 18:00 Prise en charge thérapeutique. Said LARIBI (PU-PH, chef de pôle) (Conférencier, Tours)
Amphi Bleu

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ES-11
16:30 - 18:00

Les Essentiels
Médecine de crise Session commune SFMU/SFAR/CARUM

Modérateurs : Jacques LEVRAUT (PU-PH, chef du Dpt de Médecine d'Urgence, Pdt de CME) (Nice), Jean-Pierre TOURTIER (Médecin en chef) (Paris)
Coordonnateur : Stéphane TRAVERS (Coordonnateur, Paris)
- Quelles sont les particularités de la prise en charge d'un blessé balistique ?
- Quels sont les principes et les limites du zonage de l’extrême avant ?
- Comment adapter la régulation médicale dans le cadre d'événements multisites avec victimes multiples ?
16:30 - 18:00 Principes de balistique. Alain PUIDUPIN (Médecin anesthésiste réanimateur) (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 Organisation de l’extrême avant (Médecin du RAID). Matthieu LANGLOIS (medecin) (Conférencier, Paris)
16:30 - 18:00 Plans de secours : du terrain à l'hôpital. Benoît VIVIEN (Adjoint du Chef de Service du SAMU de Paris, Responsable du SAMU Pédiatrique Régional IDF) (Conférencier, Paris)
Salle Maillot

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CLMIRES
16:30 - 18:00

Communications Libres Médecins
Respiratoire

Modérateurs : Emgan QUERELLOU (médecin) (Brest), Guillaume RANCHON (médecin) (Lyon)
16:30 - 18:00 #9500 - CP101 Complications de l’intubation en situation d’urgence : étude rétrospective et comparaison des patients obeses versus non obeses.
CP101 Complications de l’intubation en situation d’urgence : étude rétrospective et comparaison des patients obeses versus non obeses.

Introduction : Devant la fréquence importante d’intubations orotrachéales (IOT) réalisées en situation d’urgence et l’augmentation du nombre de patients atteints d’obésité, avec les difficultés de prise en charge qui leur sont liées, nous avons voulu comparer le taux des complications immédiates d’une IOT entre les patients obèses et non obèses.

Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 3 ans des  patients adultes intubés en situation d’urgence, avec inclusion des patients intubés en pré-hospitalier, aux urgences, et en réanimation lors de la prise en charge par les urgences ou smur d’un CHU.  Les patients intubés au bloc et les arrêts cardio-respiratoires ont été exclus de l’analyse. Le critère de jugement principal est la survenue de complications immédiates ou dans les 30 minutes suivant l’IOT. Les complications bénignes et modérées (inhalation, intubation œsophagienne, intubation difficile, traumatisme dentaire, agitation, trouble du rythme) et sévères (collapsus défini par une TAS < 65 mmHg, désaturation profonde SpO2 < 80%, arrêt cardio respiratoire, décès) ont été recueillies. Le taux de complications est comparé selon l’obésité (seuil défini par un indice de masse corporelle (IMC) ≥ 30 kg/m2), et selon le type de défaillance (neurologique, respiratoire, hémodynamique).  

Résultats : 443 (40%) des 1098 patients admis en réanimation ont été intubés, 34 ont été exclus (22 intubés au bloc, 12 en ACR).  409 patients ont été analysés : 344 patients (84%) non obèses (IMC < 30 kg/m2), et 65 obèses dont 45 (11%) en obésité modérée (30≤IMC ‹35) et 20 (5%) en obésité sévère ou morbide (IMC > 35 kg/m2). Le taux de complications est faible, sans différence significative selon l’obésité : 15,9% de complications bénignes (16.7% groupe obèse vs 15.7%, p=0.85) et 19,5% de complications sévères (24.6% dans le groupe obèse vs 18.6% ; p=0.3). Les complications sévères sont plus nombreuses dans l’indication d’une défaillance respiratoire (40%) ou hémodynamique (31%) comparativement à une indication neurologique (10%) (p < 0.00001).

Conclusion : Nos résultats montrent un faible taux de complications globales avec une légère prédominance de complications sévères (19.5% vs 15.9%). Les patients obèses ne présentent pas plus de complications liées à l’IOT que les non obèses. Les indications de défaillances respiratoires et états de chocs sont associées à un risque élevé de complications vitales.


Barbara CHOLLET (medecin) (Orateur, montpellier)
16:30 - 18:00 #9169 - CP098 Dyspnée aiguë en pré-hospitalier : Impact de la qualité du diagnostic et de la prise en charge thérapeutique en urgence sur le pronostic: Résultats préliminaires de PARADISE study “PAthwAy of Dyspneic patIent in Emergency”.
CP098 Dyspnée aiguë en pré-hospitalier : Impact de la qualité du diagnostic et de la prise en charge thérapeutique en urgence sur le pronostic: Résultats préliminaires de PARADISE study “PAthwAy of Dyspneic patIent in Emergency”.

Introduction : La dyspnée aiguë non traumatique est un motif fréquent d’appel au Service d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU). Les étiologies les plus fréquentes sont : les syndromes d’insuffisance cardiaque aiguë (SICA), l’exacerbation aiguë de BPCO, la pneumopathie et l’embolie pulmonaire. Ce travail souhaite évaluer la mortalité intra-hospitalière des patients pris en charge pour dyspnée aiguë en pré-hospitalier et en fonction du diagnostic porté en pré-hospitalier. Les objectifs secondaires : comparer les caractéristiques cliniques en fonction du diagnostic final et étudier la concordance entre les diagnostics pré-hospitalier et finaux ainsi que la qualité du traitement initié en pré-hospitalier et ces conséquences sur le pronostic.

Matériel et méthode : étude observationnelle rétrospective mono-centrique dans un CHRU sur 2014 et 2015. Les critères d’inclusion : âge > 18 ans, dyspnée aiguë et une prise en charge pré-hospitalière par le SMUR. Les malades étaient répartis en 2 bras : « syndrome insuffisance cardiaque aiguë » (SICA) ou « non syndrome d’insuffisance cardiaque aiguë » (non SICA) sur la base des diagnostics pré-hospitaliers et finaux. CIL: R2016-08 et « clinicaltrials.gov » NCT02800122.

Résultats : 823 premiers patients saisis. Age moyen 79 ans. Le sex-ratio est de 1,38. La mortalité globale intra-hospitalière est de 14.6 % ; pour les SICA final : 8.6% et pour les non SICA final : 16.6 %, (p=0.016). La concordance entre les diagnostics pré-hospitalier et finaux fixait un coefficient Kappa à 0.48 (0.40 – 0.56 ; IC 95 %). Les caractéristiques cliniques révélaient pour les SICA et non SICA, une moyenne de SpO2 de 92% contre 95% (p=0.016), une PAS moyenne de 159 mm Hg contre 142 (p=0.007). On observe une baisse de 5,1 % de la mortalité quand la prise en charge thérapeutique pré-hospitalière est appropriée. Après les urgences, 40 % sont hospitalisés en surveillance continue, quand 10 % regagnent leurs domiciles.

Discussion et Conclusion : la dyspnée aiguë est un symptôme grave dont la mortalité intra-hospitalière toutes causes est élevée (14,6%). La concordance entre diagnostics pré- hospitaliers et finaux était en faveur d’un accord modéré montrant les difficultés diagnostiques face à une dyspnée aigue. Le diagnostic pré-hospitalier est souvent erroné et nécessite de développer d’autres outils diagnostics (Echo. Pulm. ou BNP pré-hospitalier) afin de pouvoir initier le traitement plus rapidement qui permettrait d’améliorer le pronostic des patients.


Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Orateur, Nancy)
16:30 - 18:00 #9275 - CP099 Evaluation d’outils non invasifs dans la démarche diagnostique de l’embolie pulmonaire chez les patients se présentant aux Urgences pour une exacerbation de BPCO.
CP099 Evaluation d’outils non invasifs dans la démarche diagnostique de l’embolie pulmonaire chez les patients se présentant aux Urgences pour une exacerbation de BPCO.

Introduction : L’Embolie Pulmonaire (EP) fait partie des diagnostics à évoquer chez les patients présentant une Exacerbation Aiguë (EA) de Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). Du fait d’un moins bon rendement de l’algorithme diagnostic de l’EP dans cette population, la démarche n’est cependant que trop rarement entreprise.

Notre étude visait à évaluer dans cette population, la performance d’autres tests diagnostiques dans la démarche d’exclusion de l’EP : le gradient ΔCO2 (PaCO2- EtCO2), l’échographie pulmonaire selon la méthode du « BLUE Protocol » et l’échographie veineuse 4 points des membres inférieurs.

Matériel et Méthode : Etude pilote, prospective, monocentrique, réalisée au SAU de notre centre hospitalier entre mai et août 2016. Les patients admis pour EA de BPCO étaient inclus. Les patients âgés de moins de 18 ans, présentant une allergie au produit de contraste iodé, une insuffisance rénale étaient exclus. Ils bénéficiaient d’une démarche diagnostique d’EP recommandée par la société européenne de cardiologie et de la réalisation des tests évalués dans notre étude. Notre étude a bénéficié d’une déclaration auprès de la CNIL.

Résultats : 25 patients ont été inclus avec une moyenne d’âge de 73+13 ans, majoritairement des hommes (76 %), avec une BPCO de stade III ou IV de GOLD (59%). 18 patients présentaient des D-Dimères positifs et 5 EP ont été confirmées à l’angioscanner.

Le gradient ΔCO2 avec un seuil à 6mmHg avait une sensibilité à 100% (IC 95% 50,6-100) et une spécificité à 69,2% (IC 95% 42 -87,4). L’aire sous la courbe était de 0,885 (IC95% : 0,793-0,976). L’échographie pulmonaire selon la méthode du « BLUE Protocol » présentait une sensibilité prometteuse à 100 % (IC 95 % 50,6-100) et une spécificité à 30,8% (IC 95%

12,6-58). L’échographie veineuse 4 points des membres inférieurs avait une spécificité élevée à 100 % (IC 95% 72,9-100), mais sa sensibilité à seulement 60 % (IC 95%

23,1-88) ne permettait pas d’exclure l’EP en sécurité.

Conclusion : L’intégration du gradient ΔCO2 et de l’échographie pulmonaire selon la méthode du « BLUE Protocol » pourrait améliorer le rendement de la démarche diagnostique d’EP chez les patients présentant une EA de BPCO. Il serait nécessaire de réaliser une étude multicentrique de plus grande ampleur afin de confirmer les résultats obtenus.


Claire HOCHART (praticien hospitalier) (Orateur, Béthune)
16:30 - 18:00 #9168 - CP097 Evaluation d’un score échographique pleuro pulmonaire chez des patients de plus de 65 ans admis pour dyspnée.
CP097 Evaluation d’un score échographique pleuro pulmonaire chez des patients de plus de 65 ans admis pour dyspnée.

Objectif : L’introduction de l’évaluation échographique pleuro pulmonaire (EPP) ainsi que cardiaque au sein des services d’urgences peut être d’un apport clinique important. Suite à l’intégration de cette technique au sein des protocoles d’évaluation de la dyspnée, l‘objectif de cette étude était d’évaluer un score échographique pulmonaire en tant que score de gravité.

Méthode : Etude observationnelle en soins courant, incluant les patients de plus de 65 ans se présentant aux urgences pour dyspnée aigue ou avec une saturation pulsée en oxygène (spO2) < 94% en air ambiant (Avis CERAR IRB 00010254-2016 – 063). Chaque patient bénéficiait, dès son arrivée aux urgences et dans le cadre d’un protocole de service standardisé, d’une EPP avec calcul du score d'aération pulmonaire modifié (MLUS)(1). A posteriori, les dossiers des patients étaient analysés en deux groupes : le groupe dit des patients « graves », correspondant aux patients décédés dans les 48 premières heures post admission ou transférés dans un service de réanimation, unités de soins continus ou unités de soins intensifs ; les patients dits « non graves » qui regroupaient l’ensemble des patients restant.

Résultats : Parmi les 137 patients inclus, 94 patients ont été classés dans le groupe de patients « non graves » contre 43 dans le groupe « graves ». Concernant le groupe « graves », 14 sont décédés dans les 48 premières heures, 4 ont été transférés en service de réanimation, 8 en unité de soins continus et 17 en unité de soins intensifs. La courbe ROC du score MLUS a été réalisée afin d’évaluer la valeur pronostic de ce score. L’aire sous la courbe du score MLUS était de 0,966 +/- 0,02 (p value < 0,0001) avec un cut off établi strictement supérieur à 17 pour une Sensibilité de 93% et une Spécificité de 98,9%.  

Conclusion : Notre étude démontre qu’un score pulmonaire échographique peut être utilisé en tant que score de gravité, chez les patients de plus de 65 ans, quelque soit l’étiologie de la dyspnée. Sa généralisation pourrait participer à une orientation plus efficiente.

(1) Bouhemad B. et al. Clinical review: Bedside lung ultrasound in critical care practice. Crit Care Lond Engl. 2007;11(1):205


Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Orateur, Marseille)
16:30 - 18:00 #9409 - CP100 La PaO2 et la PaCO2 sont-elles bien estimées par la SpO2 et l’ETCO2 ?
CP100 La PaO2 et la PaCO2 sont-elles bien estimées par la SpO2 et l’ETCO2 ?

Introduction : En médecine d’urgence pré-hospitalière, le monitorage non invasif de SpO2 et ETCO2 est utilisé en routine, principalement pour dépister hypoxie et hypercapnie. Les liens SpO2-PaO2 et ETCO2-PaCO2 ont été largement étudiés en réanimation. Nous présentons une série de confrontation SpO2-PaO2 et ETCO2-PaCO2 sur des patients de SMUR. 

Méthode : Etude prospective autorisée par un CPP. Inclusion de 100 patients ventilés et 300 patients non ventilés consécutifs, avec analyse de gaz du sang artériel dans 2 SMUR. Les PaO2 vraies ont été comparées aux PaO2 estimées par SpO2 (inadéquation si écart net par rapport à la courbe de dissociation de l’hémoglobine). Les PaCO2 vraies ont été confrontées aux ETCO2 affichées (inadéquation si PaCO2 - ETCO2 < 0 ou > 15).

Résultats : Sur 300 patients non ventilés, 46 inadéquations SpO2-PaO2 (15%) : hypoxie sous-estimée par SpO2 dans 31 cas, surestimée dans 15 cas. Sur 100 patients ventilés, 35 inadéquations SpO2-PaO2 (35%) : hypoxie sous-estimée par SpO2 dans 11 cas, surestimée dans 24 cas et 38 inadéquations ETCO2-PaCO2 (38%) : hypercapnie sous-estimée dans 31 cas, surestimé dans 7 cas. Résultats résumés Tableau I.

Discussion : Dans notre étude, l’estimation de la PaO2 par SpO2 était fiable chez les patients non ventilés (adéquation 85%). Chez les patients ventilés par le SMUR, l’estimation de PaO2 et PaCO2 par SpO2 et ETCO2 était médiocre (adéquation 65% et 62%) : les gaz du sang sont souvent utiles pour optimiser la ventilation.


Kolya MILOJEVIC (Médecin) (Orateur, Versailles)
16:30 - 18:00 #9167 - CP096 Protocole de diagnostic rapide pour la dyspnée aiguë du sujet de plus de 65 ans admis aux Urgences.
CP096 Protocole de diagnostic rapide pour la dyspnée aiguë du sujet de plus de 65 ans admis aux Urgences.

Introduction : La démarche diagnostique pour la dyspnée aiguë est complexe surtout pour des populations âgées. L'objectif principal de cette étude était d'évaluer l’intérêt en termes de délai et de précision diagnostique d’un protocole diagnostic rapide (Near Patient Care - NPC). Ce protocole était mise en place au sein d’un service d’urgence et centré sur la réalisation d’une échographie pleuropulmonaire (EPP) chez les patients âgés de plus de 65 ans admis pour dyspnée aigue dans un service d’accueil des urgences.

 

Matériel et méthode : Etude observationnelle monocentrique en soins courant menée auprès de patients > 65 ans, reçus pour une dyspnée aiguë sur 8 périodes de 5 jours (1er décembre 2015 au 31 Mars 2016). Dès leur admission, les patients bénéficiaient du protocole NPC comprenant un examen clinique ciblé, une radiographie thoracique, une appréciation des scores de Boston et de Genève et la réalisation d’une EPP. Le délai de prise en charge par le NPC était comparé au délai de prise en charge classique sur une cohorte historique. La concordance entre le diagnostic établi par le NPC et le diagnostic final était évaluée en fin d’hospitalisation.

 

Résultats : Durant la période d’étude, 81 patients répondant aux critères d’inclusion ont pu bénéficier du protocole de prise en charge NPC. Le délai moyen de prise en charge par le NPC était de 79,119 min (± 48,11) alors que le délai moyen de prise en charge dans la cohorte historique était de 224,153 min (±131,90). La différence moyenne de délai entre les deux prises en charge était statistiquement significative et était estimée à 145 min (p < 0,001). Le NPC présentait une concordance diagnostique de 93,8% (IC 95[86,2-98%]) avec le diagnostic final.

 

Conclusion : Un protocole de diagnostic rapide reposant sur un examen clinique ciblé couplé à la radiographie thoracique et la réalisation d'une EPP a permis d’obtenir un gain de temps significatif tout en assurant un diagnostic fiable. Les patients de plus de 65 ans se présentant dans un service d’accueil des urgences pour dyspnée aiguë pourraient ainsi bénéficier d’une thérapeutique ciblée et adaptée dans de meilleurs délais.


Soreya GOUMIDI (Orateur, MARSEILLE)
16:30 - 18:00 #9567 - CP102 Valeur d’exclusion diagnostique d’une thrombose veineuse profonde par les D-dimères interprètés en fonction de l’âge.
CP102 Valeur d’exclusion diagnostique d’une thrombose veineuse profonde par les D-dimères interprètés en fonction de l’âge.

Introduction

Il a récemment été proposé que la valeur seuil de D-Dimères pour l’exclusion d’une embolie pulmonaire soit déterminée en fonction de l’âge (âge x 10) à partir de 50 ans. Ce seuil n’a pas été validé en cas de thrombose veineuse profonde (TVP).

Objectif

Tester la valeur d’exclusion diagnostique de la TVP avec un seuil de de D-Dimères = (âge x 10) à partir de 50 ans.

Méthodes

Inclusion : patients consécutifs pris en charge en ambulatoire dans un réseau de soins d’urgences pour une suspicion de TVP du 15/11/2005 au 30/06/2016.

Sélection : patients avec probabilité pre-test faible ou intermédiaire : score de Wells < 3. Identification des patients avec un diagnostic positif (échographie) de TVP.

Analyse : recherche des faux-négatfis

Résultats

870 suspicions de TVP incluses dont 613 (70%) avec une probabilité faible ou intermédiaire : 187 (30%) hommes et 426 (70%) femmes, d’âge médian 71 (51-85) ans, dont 461 (75%) de plus de 50 ans. Diagnostic de TVP : 108 (18%). Quatorze (2%) patients avaient une TVP et un taux de D-dimères < (âge x 10) (Figure).

Conclusion

Le dosage de D-dimères ne permet pas d’écarter avec une sécurité satisfaisante (faux négatifs = 2%) une thrombose veineuse profonde dans cette importante cohorte de patients ambulatoires.  


Raphael ELFASSI (Orateur, Paris, République tchèque)
16:30 - 18:00 #9660 - CP103 Vérification de la valeur prédictive négative du seuil des D-dimères ajusté à l’âge, dans l’embolie pulmonaire de probabilité clinique faible à intermédiaire.
CP103 Vérification de la valeur prédictive négative du seuil des D-dimères ajusté à l’âge, dans l’embolie pulmonaire de probabilité clinique faible à intermédiaire.

Introduction : L’algorithme diagnostique de l’embolie pulmonaire (EP) de probabilité clinique faible et intermédiaire repose sur le dosage des D-dimères. En effet, la Valeur Prédictive Négative (VPN) de cet examen biologique est proche de 95%. Classiquement, un taux de D-dimères supérieur à 500 ng/ml motive la réalisation d’un angioscanner thoracique, afin de préciser le diagnostic. Cependant, le seuil de 500 ng/ml n’est pas adapté chez le sujet âgé car le taux des D-dimères augmente physiologiquement avec l’âge. Une récente étude a proposé un seuil de D-dimères ajusté à l’âge du patient, selon la formule : âge x 10, en ng/ml. Cette étude a pour objectif la vérification de la VPN de ce seuil ajusté à l’âge, afin d’améliorer la prise en charge des personnes âgées admises aux urgences pour suspicion clinique d’EP.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive. Le recrutement porte sur des patients admis au service d’accueil des urgences adultes d’un Centre Hospitalier Universitaire au cours de l’année 2015, suspects d’EP avec un taux de D-dimères supérieur ou égal à 500 ng/ml. Les patients inclus étaient âgés de 50 ans et plus, ils présentaient une probabilité clinique faible ou modérée d’EP selon le score de Genève révisé, et présentaient un taux de D-dimères compris entre 500 ng/ml et la valeur âge x 10 ng/ml. Pour chacun de ces patients, on a vérifié l’absence d’EP à l’issue de la démarche diagnostique aux urgences, à 3 mois puis à distance jusqu’en juin 2016. Le recours aux examens d’imagerie a également été évalué.

Résultats : 179 patients répondant aux critères ont été inclus. A 3 mois, 1 patient sur 161 (0,62%) a présenté une EP. La VPN du seuil des D-dimères ajusté à l’âge à 3 mois est de 99,38 %, IC95% [0,02% ; 3,41%]. A 12 mois, 2 patients sur 150 (1,33%) ont présenté une EP, la VPN est de 98,67 %, IC95% [0,16% ; 4,73%]. Malgré l’absence d’indication de réalisation d’angioscanner thoracique, 18 patients (10,06%) ont été explorés par cet examen au cours de la démarche diagnostique au SAU ; aucune de ces explorations n’était positive.

Conclusion : L’utilisation d’un seuil des D-dimères ajusté à l’âge associé à un score de probabilité clinique permet d’exclure le diagnostic d’EP en toute sécurité. Le recours à cette stratégie pour les personnes de plus de 50 ans au SAU évite le recours à l’angioscanner thoracique chez de nombreux patients.


Bénédicte CERUTI (médecin) (Orateur, Clermont-Ferrand)
16:30 - 18:00 #9096 - CP095 Douleur et exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive : résultats préliminaire d'une étude descriptive et comparative à 30 jours.
CP095 Douleur et exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive : résultats préliminaire d'une étude descriptive et comparative à 30 jours.

Introduction : La douleur chronique est fréquente chez les patients souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). L’intensité des douleurs pourrait augmenter au cours des épisodes aigus d’exacerbations. L’objectif de cette étude de cohorte était de comparer la douleur aux deux phases de la BPCO.

Méthodes : Nous avons conduit une étude prospective observationnelle multicentrique internationale (Canada et France). Les patients étaient inclus lors d’un passage aux urgences en phase d’exacerbation. L’intensité et les caractéristiques des douleurs étaient évaluées à partir du Short-Form McGill Pain Questionnaire (SF-MPQ) et du Brief Pain Inventory (BPI). L’évaluation de l’état respiratoire, de l’anxiété-dépression et des données cliniques et biologiques définissant la sévérité de l’exacerbation étaient également récoltées. Une visite de suivi à 30 jours, après un retour à l’état stable de la BPCO, permettait la réalisation d’Epreuves Fonctionnelles Respiratoires (EFR) et des mêmes questionnaires. Cette étude a reçu l’aval d’un comité d’éthique. Le nombre de sujets nécessaires était de 50 patients.

Résultats : Les données de 21 patients inclus entre le 1/12/2015 et le 1/07/2016, ont été étudiées dans cette analyse intermédiaire. L’intensité des douleurs, évaluée par le score total du SF-MPQ, était plus forte en exacerbation qu’en phase stable : 19 [9-31] vs. 5 [0-12] (p = 0.001). Les caractéristiques descriptives et la localisation des douleurs étaient différentes entre les deux phases. La dyspnée et l’anxiété, au cours des exacerbations, étaient corrélées à l’intensité de la douleur (respectivement r = 0,529 ; p = 0,014 et r = 0,473 ; p = 0,030). En revanche, aucune corrélation n’était mise en évidence entre la douleur et la sévérité de l’exacerbation ou la gravité de la BPCO.

Discussion : L’intensité, les caractéristiques de la douleur et son association avec l’anxiété semblent être des traits spécifiques des exacerbations de BPCO. Ces résultats interrogent sur la nécessité de traitement de ces symptômes mais aussi sur leur association avec le devenir des patients et notamment la récurrence des exacerbations. La douleur pourrait être une caractéristique phénotypique de certains patients exacerbateurs.

Conclusion : Ces résultats incitent à proposer une prise en charge spécifique de la douleur chez les patients BPCO lors des épisodes d’exacerbation.


Damien VIGLINO (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier) (Orateur, Grenoble)
Salle 242B

"Vendredi 02 juin"

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AM-65
16:30 - 18:00

Atelier Médecins 65
Comment rédiger et soumettre un article scientifique ?

Coordonnateur : Jennifer TRUCHOT (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Florence DUMAS (PUPH) (Conférencier, Paris), Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Conférencier, Paris)
Situer la problématique et structurer les idées pour sa démonstration
• Gérer les difficultés pour rédiger, allouer du temps et travailler avec des co-auteurs
• Mettre en valeur et discuter les résultats
• Discussion sur le choix de la revue et la soumission en ligne
• Points forts de la lettre à l'éditeur
• Points forts de l’abstract
Salle 243

"Vendredi 02 juin"

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ES-09
16:30 - 18:00

Les Essentiels
Arrêt cardiaque – Circonstances particulières

Modérateurs : Aurélie GLOAGUEN (PH) (Chalon-sur-Saône), Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Bordeaux)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
Quelles sont les particularités épidémiologiques et physiopathologiques de ces arrêts cardiaques ? Quels sont les traitements spécifiques de chaque circonstance ? Existe-t-il une orientation particulière pour les patients ?
16:30 - 18:00 Pendaison. Thomas LOEB (Médecin) (Conférencier, GARCHES)
16:30 - 18:00 Noyade. Pierre MICHELET (Coordinateur Universitaire Médecine d'Urgence) (Conférencier, Marseille)
16:30 - 18:00 Hypothermie. Mathieu PASQUIER (Médecin cadre) (Conférencier, Lausanne, Suisse)
16:30 - 18:00 Sport. Eloi MARIJON (Conférencier, Paris)
Salle 251

"Vendredi 02 juin"

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CLMNEU
16:30 - 18:00

Communications Libres Médecins
Neurologie

Modérateurs : Sandrine DELTOUR (PU-PH) (Paris), Carole PAQUIER (Grenoble)
16:30 - 18:00 #9415 - CP076 Description des situations de thrombolyse hors AMM. Données 2010-2016 d’un registre multicentrique des AVC thrombolysés.
CP076 Description des situations de thrombolyse hors AMM. Données 2010-2016 d’un registre multicentrique des AVC thrombolysés.

Introduction : La thrombolyse intra vasculaire (TIV) est recommandée en cas d’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique selon des critères spécifiques. Selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé datant de 2009, la TIV par rt-PA doit être réalisée dans les 4 heures 30 suivant le début des symptômes s’il n’y pas de contre-indication. En pratique, certains patients sont thrombolysés en situation hors AMM. L’objectif de cette étude était de décrire les situations de TIV hors AMM au sein d’un registre de thrombolyse. Matériel et méthode : L’étude a été réalisée à partir des données collectées entre 2010 et 2016 par un registre observationnel multicentrique hospitalier des AVC thrombolysés. Les situations de TIV hors AMM ont été décrites : tendance au cours du temps, caractéristiques des patients concernés, et motif de hors AMM. Résultats : Au total, 2098 patients ont été thrombolysés sur la période d’étude. Parmi eux, 921 (43,9%) patients ont eu une TIV hors AMM. Il n’y avait pas de tendance évolutive de cette proportion au cours du temps (p=0.2). Le minimum était de 41,5% en 2012 et le maximum était de 50,5% en 2010. L’âge médian des patients thrombolysés hors AMM était de 82 ans (min : 76 ans ; max : 96 ans) et 45,7% des sujets étaient de sexe masculin (n=421). Le délai début des symptômes - thrombolyse était inférieur à 3 heures pour 51,5% des patients, compris entre 3 heures et 4h30 pour 37,6% des cas, et supérieure à 4h30 dans 10,9% des cas. Le premier motif de TIV hors AMM était un âge ≥ 80 ans avec un délai de réalisation de TIV > 3h (n=658 ; 71%), suivi des motifs suivants : une PAS > 180 mm Hg (n=177 ; 19%), un INR > 1,7 (n=75 ; 8%), et un âge < 80 ans avec un délai > 4h30 (n=73 ; 8%). Conclusion : Plus de 40% des patients victimes d’un AVC ischémique ont eu une TIV réalisée hors AMM. L’absence de tendance évolutive sur la proportion de ces TIV hors AMM montre une relative stabilité des pratiques médicales. La majorité des patients avec une TIV hors AMM était âgés de plus de 80 ans. La prise en charge spécifique du sujet âgé de plus de 80 ans atteint d’un AVC ischémique se fait ainsi principalement en situation hors AMM.


Robin OHANNESSIAN (Orateur, ACACIA TOOLS)
16:30 - 18:00 #9253 - CP073 Effet de la pré-alerte du médecin neuro-vasculaire par le centre 15 sur la prise en charge des AVC.
CP073 Effet de la pré-alerte du médecin neuro-vasculaire par le centre 15 sur la prise en charge des AVC.

Introduction : Il est recommandé (HAS 2009) en cas de régulation d’un AVC par le centre 15 de prévenir systématiquement par le régulateur le médecin neurovasculaire de son arrivée. Il est supposé que cette pré-alerte améliore les délais d’accès à l’imagerie et à la thrombolyse et par la suite le devenir des patients. Matériel et Méthode : Notre réseau urgence AVC a mis en place un registre d'évaluation observationnel multicentrique des AVC thrombolysés, suivis jusqu'à 3 mois. Notre étude a porté sur la population de patients victimes d’un AVC entre 2010 et 2014, régulés par le centre 15 avec ou sans pré-alerte du médecin neuro-vasculaire. Résultats :Sur cette période, 1386 AVC ont été régulés dont 1057 (76%) avec activation de la filière neuro-vasculaire (Tableau). Discussion : Nous constatons une amélioration globale et significative des délais de prise en charge en cas d’alerte et une plus grande propension à l’admission directe en UNV. Le nombre de thrombolyse dans les 3H est augmenté de 25%. Nous observons une amélioration de la mortalité à trois mois. Conclusion : L’activation de la filière thrombolyse par le régulateur du centre 15 auprès du médecin neuro-vasculaire permet d’optimiser les délais et l’efficience de prise en charge des AVC. Il faut tendre à systématiser cette démarche dans la pratique quotidienne de régulation.


Emmanuelle ADELAIDE (PH) (Orateur, Bourg-en-Bresse)
16:30 - 18:00 #9524 - CP077 Facteurs prédictifs d’intubation dans les états de mal convulsifs chez l’adulte aux Urgences.
CP077 Facteurs prédictifs d’intubation dans les états de mal convulsifs chez l’adulte aux Urgences.

INTRODUCTION : L’état de mal convulsif (EMC) constitue une urgence neurologique grevée d’une lourde mortalité et est peut être responsable de séquelles fonctionnelles invalidantes. Le recours à l’intubation constitue un tournant majeur dans la prise en charge. Peu d’études se sont intéressées à la description de la fréquence, les indications et le timing de l’intubation au cours des EMC.

OBJECTIF : Identifier les facteurs de risque de recours à l’intubation chez les patients admis aux urgences pour un EMC.

MATERIELS ET METHODES : Etude prospective observationnelle mono-centrique menée sur 3 ans. Ont été inclus tous les patients âgés de plus de 15 ans consultant aux urgences dans un tableau d’EMC. Recueil des données démographiques, cliniques, biologiques, évolutives et des examens complémentaires. Une analyse multi-variée pour identifier les facteurs associés au recours à l’intubation a été réalisée.

RESULTATS : Inclusion de 116 patients. Âge moyen=43±18ans. Sex-ratio=1,69. Dans 88% des cas (n=102), les patients sont arrivés par leurs propres moyens. Tous nos patients n’ont pas eu de prémédication pré-hospitalière. Le délai moyen de consultation était de 67±42min. La crise convulsive était dans 95% des cas  tonico-clonique généralisée. Les étiologies étaient : causes métaboliques (n=33, 28%), arrêt du traitement antiépileptique (n=25, 22%), causes neurovasculaires (n=19, 16%), traumatisme crânien (n=11,10%), infection (n=6, 5%), causes toxiques (n=4, 4%), privation de sommeil (n=6, 5%). Aucun facteur décompensant n’a été identifié dans près de 22% des cas. L’administration d’un antiépileptique de deuxième intention a été instaurée dans 15% des cas. On a eu recours à l’intubation chez 11 patients, soit 9%. L’analyse multi-variée a identifié comme facteurs indépendants de recours à l’intubation : une infection neuro-méningée, avec un OR ajusté à 4,3, IC [1,09-17], p=0,03 ; une glycémie à l’admission >11 mmol/l, OR ajusté à 3,9, IC [1,25-12,24], p=0.01 ; et une crise partielle à l’admission avec un OR ajusté à 4, IC [1,03-10,7], p=0.03.

CONCLUSION : Une infection neuro-méningée, une glycémie >11mmol/l à l’admission et une crise partielle à l’admission sont associés à un haut risque de recours à l’intubation dans les EMC chez l’adulte.   


Imen MEKKI (Trainee) (Orateur, Tunis, Tunisie)
16:30 - 18:00 #9134 - CP079 Hospitalisation d’un accident vasculaire cérébral hors délai de thrombolyse en unité neuro-vasculaire : possible or not possible ? Résultats de l’étude DELICAT : Dernier Lit en CAs de Thrombolyse.
CP079 Hospitalisation d’un accident vasculaire cérébral hors délai de thrombolyse en unité neuro-vasculaire : possible or not possible ? Résultats de l’étude DELICAT : Dernier Lit en CAs de Thrombolyse.

Introduction : L’AVC est une pathologie fréquente qui menace le pronostic vital et fonctionnel des patients. Selon les recommandations, l’hospitalisation en UNV réduit significativement la mortalité et le handicap des AVC. Pourtant, lorsqu'il ne reste qu'un seul lit dans les UNV, certains patients non éligibles à la TLyse semblent récusés. Le but de notre travail était de savoir s’il existait un patient idéal pouvant occuper le dernier lit en dehors d'une TLyse.

Matériel et Méthodes : Du 1er janvier au 31 juillet 2016, nous avons mené une enquête postale et par mail multicentrique et anonyme adressée aux médecins des 21 UNV d’Ile de France. Le questionnaire comprenait 2 parties, la première concernant le praticien lui-même (statut, ancienneté, fréquence des gardes), la seconde différents cas cliniques incluant le type d'AVC (hémorragique, ischémique), 4 tranches d'âge des patients et 4 tranches horaires du nycthémère. Pour chaque cas, le praticien devait donner un accord ou un refus d’admission en UNV. Le test exact de Fischer était utilisé pour l’analyse statistique, avec un seuil significatif de p < 0,05.

Résultats : Sur 164 questionnaires envoyés, 104 ont été récupérés soit 63% de participation. A la question "avez-vous déjà gardé un lit pour une TLyse lorsqu’il ne restait qu'un seul lit dans votre UNV?", 64% des réponses étaient positives. Il n'y avait pas de différence significative d’acceptation ou de refus selon les types d'AVC ou les tranches horaires. Pour les tranches d'âge, il y avait une différence significative uniquement pour les AVC ischémiques (p=0,014), les patients au-delà de 80 ans étant plus souvent récusés.

Discussion : Dans notre travail, 36% des praticiens acceptaient d’hospitaliser tout type d’AVC dans leur dernier lit d’UNV, même hors délai de TLyse, mais préférentiellement un AVC ischémique du sujet non âgé. Ce pourcentage peut sembler optimiste pour les urgentistes, souvent confrontés au manque de lits. Notre étude a plusieurs limites : le taux de réponses aux questionnaires n’était pas exhaustif, et  la méthodologie employée pouvait faire supposer un biais de déclaration surestimant ce taux d’acceptation.

Conclusion : Une étude prospective et multicentrique permettrait de préciser le devenir des patients qui sont hors délai de TLyse. De plus, une organisation en filière de soins protocolisée entre urgentistes et neurologues est indispensable pour améliorer le taux d’admission et donc le pronostic des AVC en service spécialisé.


Delphine ATTIA (Chef de service) (Orateur, LONGJUMEAU)
16:30 - 18:00 #9632 - CP078 Implication du système urotensinergique dans les phénomènes inflammatoires secondaires à l’hémorragie sous-arachnoïdienne.
CP078 Implication du système urotensinergique dans les phénomènes inflammatoires secondaires à l’hémorragie sous-arachnoïdienne.

Introduction : L’hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) d’origine anévrismale est une pathologie fréquente responsable d’une mortalité importante et d’une morbidité possiblement liée aux phénomènes de vasospasme et d’ischémie secondaire entrainant de lourdes séquelles neurologiques chez les survivants. L’identification des mécanismes et facteurs impliqués dans ces complications constitue de nouvelles pistes thérapeutiques. Le vasospasme artériel cérébral (VS) et les microthrombi secondaires à l’HSA peuvent être dus à des peptides vasoactifs qui sont libérés localement et contrôlent les échanges sang/cerveau. L'un de ces peptides vasoactifs est l'urotensine II (UII) qui active un récepteur appelé UT. Méthodes : Un modèle murin d’HSA (C56BL/6) par double injection intra-cisternale de sang artériel et des immunomarquages de lignées cellulaires endothéliales ont été utilisés pour l’étude. Résultats : Dans ce modèle, on observe l'apparition du VS des artères cérébrales antérieures, moyennes et basilaires et un dépôt de fibrine du 2ème au 14ème jour post-HSA, ainsi qu'une augmentation de l'activité de la caspase-3 dans le cortex cérébral, l'hippocampe, l'endothélium et les plexus choroïdes. On observe une détérioration des fonctions sensorimotrices du 7ème au 10ème jour post-HSA. Nous avons étudié l'impact du système urotensinergique dans ce modèle d’HSA chez des souris de type sauvage (UT +/+) et ou délétées du gène codant l’UT (UT -/-). Les souris UT -/- ne présentent pas de vasospasme. Le ligand biaisé de l’UT, l’urantide, prévient la survenue du VS, de la micro-thrombose et des déficits sensori-moteurs consécutifs à l’HSA chez les souris sauvages. Dans les cellules endothéliales, l’UII stimule des marqueurs clés de la fonction fibroblastique, notamment l'activation de la voie phospho-smad2/3, l'inhibition de l'expression de la VE-cadhérine et l'augmentation de l'expression des marqueurs mésenchymateux FSP1 ou N-cadhérine. In vivo, l'augmentation du marquage de FSP1 et de collagène 1 dans la région péri-ventriculaire et les plexus choroïdes ont été observée chez les souris HSA. Conclusion : Au cours de l’HSA, les processus inflammatoires, accompagnent probablement les changements des voies de signalisation de la transition endothéliale à mésenchymateuse. Nous avons également établi que le système urotensinergique est impliqué dans le VS et les déficits consécutifs à l’HSA, et que ces effets de l’UII pourraient être secondaires à des phénomènes inflammatoires. 


Mélanie ROUSSEL (Physician Doctor) (Orateur, Rouen)
16:30 - 18:00 #9257 - CP074 Influence des horaires d’admission sur la prise en charge et le devenir des AVC thrombolysés - Données 2010-2016 d’un registre multicentrique des AVC thrombolysés.
CP074 Influence des horaires d’admission sur la prise en charge et le devenir des AVC thrombolysés - Données 2010-2016 d’un registre multicentrique des AVC thrombolysés.

Introduction : L’accident vasculaire cérébral (AVC) représente la 1ère cause de handicap en France. L’efficacité de la thrombolyse IV dans la prise en charge de l’AVC est corrélée aux délais de prise en charge pré et intra-hospitaliers. L’horaire d’admission du patient à l’hôpital pourrait influencer la rapidité de la prise en charge. Ce travail vise à comparer les délais pré et intra-hospitaliers ainsi que le devenir des patients selon l’horaire d’admission à l’hôpital. Matériel et Méthode : L’étude a été réalisée à partir des données collectées dans un registre observationnel multicentrique des AVC thrombolysés. L’ensemble des patients thrombolysés pour un AVC ischémique entre 2010 et 2016 ont été inclus. Nous avons comparé les délais de prise en charge, la survenue de complications liées à la thrombolyse et le pronostic à 3 mois (récupération fonctionnelle, évaluée par les scores de NIHSS et de Rankin, mortalité toutes causes) en fonction de l’horaire d’admission du patient à l’UNV : jour/semaine (8h-20h) versus week-end/jour férié/nuit. Résultats :Parmi les 1757 patients thrombolysés entre 2010 et 2016 dans les 5 Unités Neuro-Vasculaires (UNV) du réseau, 997 (56,7%) ont été admis à l’hôpital en jour/semaine versus 760 (43,3%) patients en week-end/jour férié/nuit. Les patients admis en jour/semaine sont plus âgés (75 [62-81] vs 71 [60-80] ; p < 0.001), avec une distance entre le lieu de survenue des symptômes et l’UNV plus courte (17km vs 20 km ; p=0.004). Les patients admis en week-end/jour férié/nuit sont davantage régulés par le 15 ou le 18 (96% vs 92% ; p < 0.001). L’accès à l’IRM est meilleur pour les patients admis en jour/semaine (76% vs 70% ; p=0.006). Les délais médians admission-imagerie (18 vs 22 min ; p=0.001), imagerie-thrombolyse (59 vs 61 min ; p=0.037) et symptôme-thrombolyse (154 vs 160 min ; p=0.036) sont réduits chez les patients admis en jour/semaine. Cependant la proportion de patients thrombolysés dans les 3h est comparable dans les 2 groupes. Concernant le devenir des patients, aucune différence significative n’est retrouvée. Conclusion : L’horaire d’admission à l’hôpital des patients thrombolysés influence l’accès à l’IRM ainsi que les délais de prise en charge intra-hospitaliers mais le pronostic à 3 mois des patients ne semble pas impacté par l’horaire d’admission à l’hôpital.


Anne TERMOZ (Orateur, lyon)
16:30 - 18:00 #9204 - CP072 Les EEG aux urgences : indications réelles et pratique quotidienne. Etude rétrospective dans un service d’urgences adulte.
CP072 Les EEG aux urgences : indications réelles et pratique quotidienne. Etude rétrospective dans un service d’urgences adulte.

Introduction : L’électroencéphalographie (EEG) est un examen utilisé depuis plus de 50 ans. Sa place au sein d’un service d’urgence est actuellement très difficile à apprécier malgré la présence de recommandations de sociétés savantes. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la pertinence des EEG aux urgences en comparant les indications réelles aux pratiques quotidiennes.

Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude monocentrique, rétrospective, sur une période de 6 mois (01-06/2014).  Les EEG réalisés ont été classés comme recommandés et non recommandés selon les indications de la Société de Neurophysiologie Clinique de la Langue Française et la Ligue Française Contre l'Epilepsie. 

Résultats : Nous avons recueilli 476 dossiers dont 389 ont été retenus pour analyse statistique.  L’âge moyen des patients était de 62,6 +/- 20,3an avec un sex ratio de 1,2. 30,8% des EEG étaient recommandés.  Les symptômes cliniques ayant motivé la réalisation d’un EEG étaient variés et souvent associés : 57,5% était pour des confusions et 50,8% pour les crises généralisées tonico-cloniques dans le groupe EEG recommandés. Dans le groupe non recommandés, 40,9% des demandes étaient pour des malaises et 28,3% pour des confusions.  In fine, les EEG recommandés ont permis d’asseoir le diagnostic final dans 24,4% des CGTC et 6,2% des confusions. Pour le groupe non recommandé, les taux étaient de 4,8% et 9% pour ces présentations cliniques. 19,2% des EEG recommandés avaient un impact thérapeutique VS 5,9% pour les non recommandés.  La durée d’hospitalisation était de 4,54 jours pour le groupe des EEG recommandés VS 8,45 jours pour les non recommandés.

Discussion : Notre étude démontre que l’EEG a un apport diagnostique et thérapeutique plus important quand les indications de la SNCLF sont suivies. Pour les confusions, les EEG sont quasi équivalent ce qui réaffirme l’intérêt de l’EEG dans cette indication. On note également une réduction de moitié de la durée du séjour hospitalier pour les patients ayant bénéficié d’un EEG recommandé. 

Conclusions : Bien que les indications de l’EEG en urgence soient clairement établis, son status au SAU reste à clarifier. En effet, notre étude montre que des EEG non recommandés peuvent également être utiles, réaffirmant le postulat que tout examen paraclinique doit être motivé par la clinique. 


Amish SEERUTTUN (Orateur, STRASBOURG)
16:30 - 18:00 #9175 - CP071 Mortalité liée à une insuffisance respiratoire chez des patients atteints d’une maladie neuromusculaire, hospitalisés en France entre 2009 et 2010.
CP071 Mortalité liée à une insuffisance respiratoire chez des patients atteints d’une maladie neuromusculaire, hospitalisés en France entre 2009 et 2010.

Introduction : En France, les centres de référence des maladies neuromusculaires, crées au sein des hôpitaux d'enseignement, visent à améliorer la compréhension de ces pathologies et prévenir leurs complications. L'insuffisance respiratoire d’évolution progressive et insidieuse est la première cause de décès chez ces patients. Elle peut conduire à une décompensation respiratoire aigüe nécessitant une hospitalisation en urgence. Toutefois, la prise en charge par un service d’urgence non sensibilisé à ce type de pathologie, peut mettre en jeu le pronostic vital du patient. L’objectif de cet article été de comparer les fréquences de décès liées à une insuffisance respiratoire en fonction de la structure de prise en charge. Méthodes : Analyse rétrospective de la mortalité liée à une insuffisance respiratoire en fonction de la structure hospitalière d’admission, chez des patients atteints d’une maladie neuromusculaire, basée sur les données nationale des hôpitaux de France (PMSI), entre 2009 et 2010. Résultats : 7187 admissions de patients atteints de maladies neuromusculaires ont été inclus dans cette étude. La plupart des admissions concernaient des hôpitaux d'enseignement [5913/7187, 82,3%]. 924 [12,9%] patients ont été admis pour une insuffisance respiratoire nécessitant une VNI associée ou non à une oxygénothérapie à débit élevé et 302 [4,2%] patients ont été admis pour une insuffisance respiratoire nécessitant une ventilation invasive. 494 [6,9%] des admissions étaient des urgences, avec une fréquence significativement plus faible pour les hôpitaux d’enseignement [3,08% vs 24,5%, p < 0,01].  77/7187 [1,1%] des patients sont décédés pendant leur hospitalisation, avec une fréquence de décès moins élevée en milieu hospitalier d’enseignement [0,71% contre 2,75%, p < 0,01]. Conclusions : Nos données suggèrent un risque important de décompensation respiratoire aigüe et de mortalité parmi les patients neuromusculaires. Ainsi il y a nécessité de renforcer la spécificité des soins chez ces patients en cas d’urgences. La charte Romain Jacob, pour l’accès aux soins des personnes en situation de handicap, propose la mise en place d’un dossier de liaison d’urgence (DLU) pour les patients considérés comme « remarquables », c’est-à-dire à risque de défaillance brutale d’une fonction vitale. Ce type de dispositif en lien avec les médecins du centre de référence « maladies rares » et le SAMU, pourrait probablement améliorer le pronostic des patients neuromusculaires.


Sandrine SEGOVIA-KUENY (Orateur, Evry)
16:30 - 18:00 #9259 - CP075 Pronostic à 3 mois après thrombolyse IV dans l’AVC chez le patient jeune – Données 2010 à 2016 d’un registre multicentrique.
CP075 Pronostic à 3 mois après thrombolyse IV dans l’AVC chez le patient jeune – Données 2010 à 2016 d’un registre multicentrique.

Introduction : L’efficacité de la thrombolyse intraveineuse (IV) dans la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral (AVC) est démontrée. Il y a une augmentation de l’incidence des AVC chez le patient jeune et peu de données disponibles. Notre étude vise à comparer le pronostic à 3 mois des patients victimes d’AVC âgés de moins de 50 ans à ceux de plus de 50 ans traités par thrombolyse IV. Matériel et Méthode : L’étude a été réalisée à partir des données collectées par un registre observationnel multicentrique des AVC thrombolysés. L’ensemble des patients ayant été traités par thrombolyse IV pour un AVC ischémique entre 2010 et 2016 ont été inclus. Nous avons comparé à 3 mois la récupération fonctionnelle, évaluée par les scores de NIHSS et de Rankin, la mortalité toutes causes et la survenue de complications liées à la thrombolyse, en fonction de l’âge du patient : ≤ 50 ans versus > 50 ans. Résultats :Parmi les 2045 patients thrombolysés entre 2010 et 2016 dans les 5 UNV du réseau, 722 (33,2%) étaient âgés de 50 ans ou moins. Par rapport aux patients âgés de plus de 50 ans, on retrouvait chez les patients jeunes une proportion plus élevée d’hommes (63% vs 48,8%), de tabagisme actif (9,6% vs 1,7%) et de patients autonomes avant l’AVC (score de Rankin ≤1 : 91,6% vs 71.8%). Les délais de prise en charge étaient comparables entre les 2 groupes. A l’admission, le score NIHSS médian était moins élevé dans la population jeune (8 [5;15] vs 12 [7;18]). Le devenir fonctionnel à 3 mois des patients était plus favorable dans le groupe des patients ≤50 ans avec un score NIHSS médian plus bas (1[1;3] vs 2[1;6]), une proportion de score Rankin ≤2 plus élevée (44,2% vs 27% ; p < 0,001), et une mortalité à 3 mois inférieure (5,7% vs 14,8% ; p < 0,001). Concernant la sécurité d’utilisation de la thrombolyse IV, on constate dans la population jeune un nombre moins élevé de complications hémorragiques selon les critères d’imageries ECASS (ECASS 0 : 85,6% vs 81,0% ; p=0,006), ainsi que d’hémorragies systémiques (1,1% vs 4,6% ; p < 0,001). Conclusion : La thrombolyse IV chez le patient jeune offre un pronostic à 3 mois satisfaisant avec un devenir fonctionnel plus favorable, une mortalité moindre à 3 mois et des complications post-thrombolyse moins fréquentes comparée à la population plus âgée. Si le lien entre une moindre sévérité de l’AVC et une meilleure récupération est établi, celui entre l’âge jeune et la survenue d’AVC moins sévère reste à explorer.


Guillaume PINTE (Orateur, lyon)
Salle 252A

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PM-INF3
16:30 - 17:30

Posters Médecins
Infectiologie 3

Modérateur : Laurianne MICHELLAND (Bobigny)
16:30 - 17:30 #8970 - P143 Antibiothérapie dans les érysipèles aux Urgences: nous pouvons faire mieux !
P143 Antibiothérapie dans les érysipèles aux Urgences: nous pouvons faire mieux !

Introduction: L’érysipèle est une cause fréquente de sepsis aux urgences. Son diagnostic est clinique. Le Streptocoque est le germe à cibler. Son excellente sensibilité doit faire choisir une antibiothérapie (ATB) au spectre étroit. Il est recommandé d’éviter l’utilisation de molécules à spectre large qui favorise l’émergence de résistances bactériennes. L’objectif de notre étude était d’étudier les modalités de l’ATB  pour traiter les érysipèles au regard des recommandations.

Méthodes: Nous présentons ici une étude monocentrique et rétrospective sur un an (2015), au sein des urgences d’un CHU. Durant cette période, nous avons inclus tous les patients pour lesquels un diagnostic d’érysipèle avait été retenu. Nous avons recensé pour chaque situation, l’antibiotique prescrit, la posologie ainsi que la durée de traitement.

Résultats: Au total 127 patients ont été inclus pour analyse. Le sex-ratio était de 1,14. L’âge moyen des patients était de 73,8+/-11,6 ans. Les molécules prescrites en première intention étaient: la pénicilline G (32%, IC95%: [19-47%]), l’association amoxicilline-acide clavulanique (32%), la pristinamycine (15%), l’amoxicilline (11%), la clindamycine (6%), la cloxacilline (4%), la ceftriaxone, la vancomycine ainsi que l’oracilline dans moins de 2% des cas. La durée moyenne de traitement était de 11,6+/-4,2 jours. 77% (IC95%: [66-88%])  des patients ont nécessité une hospitalisation. La voie IV était majoritairement utilisée (78%), une hémoculture est revenue positive chez 14% des patients (42% S. pyogène, 12% S. aureus). Le délai moyen (par rapport à l’admission) de prescription de l’ATB était de 4,6h+/-2,7. Il n’existait pas de différence significative en terme de classe d’ATB (p=0,59) et de durée (p=0,7) selon que la prise en charge était ambulatoire ou hospitalière. La mortalité à J28  était de 2,3%.

Conclusion: L’utilisation probabiliste de pénicilline G en première intention se justifie par la très bonne sensibilité du Streptocoque vis-à-vis de cette molécule (notamment IV). L’association amoxicilline-acide clavulanique devrait être préservée dans cette indication en raison de son spectre plus large, en l’absence de justification bactériologique. L’impact écologique de son utilisation massive sur l’émergence de résistances bactériennes n’est pas négligeable. En cas de contre-indication à la pénicilline G, l’amoxicilline, la pristinamycine, la clindamycine ou les macrolides semblent être des alternatives pertinentes pour ces patients.


Pierrick LE BORGNE (M.D, MSc) (Orateur, Strasbourg)
16:30 - 17:30 #9205 - P144 Connaissances en antibiothérapie des internes de médecine générale durant leur stage aux Urgences : enquête au sein de cinq Hôpitaux Universitaires.
P144 Connaissances en antibiothérapie des internes de médecine générale durant leur stage aux Urgences : enquête au sein de cinq Hôpitaux Universitaires.

 

Introduction: Le développement des résistances bactériennes pose un problème de santé publique. L'usage inapproprié des antibiotiques est l'un des facteurs favorisant leur développement. Les internes exerçant aux urgences ont un rôle prépondérant à jouer sur leur évolution via leurs prescriptions actuelles et futures d'antibiotiques. L'objectif principal de notre étude était de déterminer si leurs connaissances en antibiothérapie étaient suffisantes pour réaliser des prescriptions en adéquation avec les recommandations en vigueur.

 

Méthodes: Un questionnaire en ligne a été envoyé aux internes de cinq facultés de médecine de dont le cursus comportait au moins un stage au sein d'un service d'urgence adulte. Ce questionnaire abordait les attentes des internes en matière d'antibiothérapie, les recommandations dans plusieurs pathologies fréquemment rencontrées aux urgences, ainsi que le spectre des Céphalospsorines de 3e génération (C3G)  et des fluoroquinolones de deuxième génération (FQ).

 

Résultats: 312 internes ont été inclus. Concernant les recommandations et les spectres antibiotiques, 66 % (IC 95 %: [61–71%]) des internes ont répondus correctement à au moins la moitié des questions. Seuls 4 % connaissaient le spectre des FQ, 29,5 % celui des C3G. Les recommandations étaient très bien connues en ce qui concerne l'infection urinaire du patient sondé à demeure (82%) et la turista (92%) et majoritairement connues en ce qui concerne la pneumopathie du sujet âgé (61%), le traitement ambulatoire de l'érysipèle (72%) et hospitalier (55%). La durée de traitement de la pyélonéphrite aiguë n'était connue que par 46 % (IC 95 %: [41–52%]) des internes. La majorité des internes de notre étude (72%) s'estimaient insuffisamment préparés en antibiothérapie et 87 % d'entre eux souhaitaient davantage de formation dans ce domaine. Leurs principales attentes consistaient en un rappel régulier des recommandations et un développement des supports numériques d'aide à la prescription d'antibiotiques.

 

Conclusion: La plupart des recommandations abordées dans notre étude étaient connues par la majorité des internes. Un rappel des recommandations les moins bien maîtrisées ainsi que du spectre des antibiotiques couramment utilisés semble néanmoins nécessaire. Le développement de supports numériques relatifs à l'antibiothérapie pourrait s'avérer être une aide précieuse dans l'amélioration des connaissances en la matière des internes exerçant aux urgences.


Marie CERBINO (Orateur, Périgueux)
16:30 - 17:30 #9345 - P145 L’intubation sélective en pré-hospitalier est-elle un facteur de risque de pneumopathie acquise sous ventilation mécanique ?
P145 L’intubation sélective en pré-hospitalier est-elle un facteur de risque de pneumopathie acquise sous ventilation mécanique ?

Introduction : Plusieurs études ont montré que les patients intubés en préhospitalier présentaient un risque 1,5 à 3 fois supérieur de développer une pneumopathie acquise sous ventilation mécanique (PAVM). Une intubation sélective (IS) peut passer inaperçue et provoquer des phénomènes atélectasiques qui pourraient faire le lit des PAVM. Le but de cette étude était de rechercher un lien entre IS préhospitalière et survenue d’une PAVM.

Matériel et Méthode : Cette étude monocentrique et rétrospective a inclu de manière exhaustive tous les patients majeurs intubés durant leur prise en charge préhospitalière puis admis en réanimation, entre janvier 2012 et décembre 2015. Les critères de non-inclusion étaient : une suspicion d’inhalation ou de pneumopathie à l’admission, un décès dans les 5 premiers jours, une extubation dans les 48 premières heures et les pathologies rendant difficile l’interprétation radiologique pour le diagnostic de PAVM. Le diagnostic de PAVM a été adjudiqué en aveugle de la radiographie pulmonaire effectuée à l’admission pour vérifier la position de la sonde trachéale par deux médecins indépendants en se basant sur le score CPIS. Les PAVM étaient classées en deux groupes en fonction de leur survenue : précoce ( < 7 jours) et tardive ( > 7 jours). La survenue d’une trachéobronchite acquise sous ventilation mécanique (TAVM) précoce était aussi notée. L’IS a été diagnostiquée par un autre médecin à partir de la radiographie pulmonaire d’admission.

Résultats : Sur la période étudiée, 397 patients ont été intubés en préhospitalier. Parmi les 121 patients inclus, 28 (23.1%) présentaient une IS à l’admission. Concernant le sexe, l’âge, le score IGS2, les comorbidités et l’indication d’intubation (arrêt cardiorespiratoire, traumatologie, coma ou détresse cardiorespiratoire), aucune différence significative n’a été observée entre le groupe avec une IS et le groupe sans IS. Une PAVM précoce a été diagnostiquée chez 43% des patients du groupe IS et 29% du groupe sans IS (p=0,085). En ajoutant les TAVM précoces, le taux d’infection respiratoire s’élevait à 61% pour le groupe  IS et à 44% pour le groupe sans IS (p=0,061). Une PAVM tardive était diagnostiquée chez 8,6% des patients sans IS et 7,1% des patients avec IS (p=0,403).

Conclusion : Cette étude montre un taux élevé d’IS en préhospitalier avec une incidence plus importante chez les patients développant une PAVM précoce.


Timothée TRAMPONT (Orateur, LIMOGES)
16:30 - 17:30 #9377 - P146 Évaluation des connaissances médicales sur les syndromes septiques graves dans un CH général.
P146 Évaluation des connaissances médicales sur les syndromes septiques graves dans un CH général.

Contexte : Les syndromes septiques graves (SSG) sont grevés d’une lourde mortalité. Les recommandations de la Surviving Sepsis Campaign (SSC) ont un impact sur le pronostic. L’adhésion aux «bundles» de la SSC reste faible. Le but de notre étude était d’évaluer, chez les médecins hospitaliers de toutes spécialités, leurs connaissances théoriques sur les SSG.

Matériel et méthode : Étude observationnelle, prospective, monocentrique, de Mai à Décembre 2015. Un questionnaire (26 questions), a été distribué aux médecins prescripteurs (internes, séniors, urgences, anesthésie-réanimation (AR), et services d’hospitalisation conventionnelle). Urgentistes et AR étaient les médecins référents. Les questions portaient sur les définitions, l’épidémiologie, le pronostic ainsi que sur la prise en charge des SSG, et la perception des médecins sur leurs aptitudes. Analyse statistique par tests Chi2, Fisher exact ou Mann-Whitney.

Résultats : 132 médecins ont participé (34 urgentistes ou AR, 82 spécialistes médicaux et 16 chirurgiens). 45% étaient internes. Age médian de 29 ans et ancienneté médiane de 1 an après le diplôme. Les médecins référents semblent avoir de meilleures connaissances et une perception plus élevée des capacités à reconnaître et prendre en charge un SSG (97% vs 52%, p < 0,001). 97% des médecins référents connaissent les recommandations internationales vs 68% (autres médecins) (p=0,001). Les chirurgiens ont les performances les plus faibles. Les connaissances des internes et séniors sont comparables, mais les séniors estiment être plus compétents (73% vs 53%, p=0,02). La capacité de reconnaissance des SSG semble peu influencée par la spécialité ou l’ancienneté. Il existe un défaut de connaissance concernant les définitions (22% de réponses incorrectes), la reconnaissance d’un SSG en dehors des USI (29% de réponses incorrectes), la sévérité possible sans hypotension (40,5% de réponses incorrectes), l’importance du lactate (24% de réponses incorrectes), le délai de l’antibiothérapie (78,5% acceptent un retard jusqu’à 6h). 88,5% reconnaissent l’importance du remplissage vasculaire précoce mais 32% ont échoué sur le choix du soluté.

Conclusion : La difficulté de reconnaissance des SSG pourrait être un des obstacles à la mise en œuvre des recommandations de la SSC ; les nouvelles définitions du sepsis proposées dans la 3ème conférence de consensus internationale pourraient faciliter l’identification des patients à risque d’évolution défavorable.


Emilie TOURTEAU (PH contractuel) (Orateur, LILLE)
16:30 - 17:30 #9428 - P147 Plaies et cicatrisation : état des lieux des connaissances et des pratiques dans une structure d'urgences.
P147 Plaies et cicatrisation : état des lieux des connaissances et des pratiques dans une structure d'urgences.

Introduction : Les patients adultes et enfants porteurs de plaies aigues ou chroniques sont nombreux dans les Structures d’Urgences (SU). Leur prise en charge est codifiée par des recommandations qui nécessitent des connaissances préalables et des moyens matériels adaptés. L’objectif principal de l’étude était d’analyser les connaissances des soignants d’une SU.

Méthode : Il s’agit d’une enquête rétrospective observationnelle, descriptive, monocentrique sur les connaissances des médecins et des infirmiers dans la SU d’un centre hospitalier général en 2016. Le recueil des données a été fait via un questionnaire basé sur les recommandations et l’enseignement dispensé au Diplôme Universitaire « Plaies et Cicatrisation » auprès de l’équipe soignante. Un inventaire du matériel a été réalisé un jour donné.

Résultats : Sur les 114 questionnaires distribués, 100 ont été analysés (88% de répondants ; 91% des IDE et 81% des médecins). Le taux moyen de bonnes réponses est de 52%. Il n’existe pas de différences significatives entre les connaissances des infirmiers et des médecins (47% vs 43%, p=0.75), ni entre les jeunes diplômés et les plus expérimentés (51% vs 54%, p=0.30). L’équipe soignante est jeune ; en moyenne 42% sont diplômés depuis moins de 5 ans (38% des IDE et 65% des médecins). La moitié des soignants (52%) ignore l’existence des protocoles en vigueur. Pour les autres, 92% ne les utilisent « jamais » ou « occasionnellement » car ils sont inaccessibles (30%) ou inadaptés (40%). L’inventaire retrouve un matériel varié et conforme aux recommandations. L’ensemble du matériel n’est pas toujours disponible en permanence dans le service. Son choix est laissé à la libre appréciation de la pharmacie sans consultation des praticiens.

Conclusion : Il existe plus un manque de connaissances que de moyens pour prendre en charge les plaies de manière adaptée dans la SU. La formation initiale médicale comme infirmière semble insuffisante et les années d’expérience ne garantissent pas l’acquisition des connaissances. Des formations en interne, des plaquettes didactiques et la création d’ordonnances-type permettraient d’améliorer la qualité des soins, d’optimiser les coûts et d’uniformiser les pratiques. Dans le cadre d’une évaluation des pratiques professionnelles, une étude ultérieure permettra de contrôler l’efficacité des moyens mis en œuvre à l’issue de ce travail.


Julie CHEOUX-ESTOURINE (Praticien Hospitalier) (Orateur, Versailles)
16:30 - 17:30 #9590 - P148 Evaluation de la prise en charge et de l’utilisation des scores pronostiques des pneumopathies aiguës communautaires dans les services d’urgences du CH Moulins et du CHU Clermont-Ferrand durant l’année 2014.
Evaluation de la prise en charge et de l’utilisation des scores pronostiques des pneumopathies aiguës communautaires dans les services d’urgences du CH Moulins et du CHU Clermont-Ferrand durant l’année 2014.

Introduction Des scores pronostics ont été validés pour aider le médecin lors de la prise en charge et l’orientation des pneumopathies aigues communautaires (PAC) selon leur gravité. L’objectif principal de notre travail était d’analyser les pratiques médicales et les comparer aux recommandations.

Méthodes Nous avons réalisé une étude analytique rétrospective de l’utilisation des scores pronostics concernant les patients avec un diagnostic de PAC du service des urgences de X et de Y sur 180 jours randomisés de l’année 2014. Les données cliniques et paracliniques étaient recueillies pour permettre de confirmer le diagnostic de PAC et de calculer les scores pronostics du CURB65 et de Fine. Les pratiques étaient comparées à la prise en charge théorique recommandée après calcul rétrospectif des scores.

Résultats 184 patients à X et 235 à Y ont été inclus, soit 419 patients.

Le CURB65 n’était calculé dans aucun dossier. Le score de Fine était calculé dans 7 dossiers à X (3,8%) et dans 6 dossiers à Y (2,55%).

L’orientation théorique des patients CURB65 était peu suivie pour les PAC de faible gravité (scores 0 et 1) orientant vers une prise en charge ambulatoire. Pour les PAC graves (scores 4 et 5), 6 patients à Y (46,15%) et 1 patient à X (9%) étaient placés en réanimation. Concernant les PAC à risque modéré, l’orientation était plutôt bien suivie. Il n’y avait pas de différence significative entre les centres.

Selon le Fine, 6 dossiers à X (4,2%) et 18 à Y (7,89%) pouvaient se passer de biologie. Tous les patients de X ont pourtant eu un prélèvement sanguin et seulement 4 à Y n’en ont pas eu. Le Fine était calculé a posteriori dans 88 dossiers à X (47,83%) et 74 à Y (31,49%). Comme pour le CURB 65, l’orientation en fonction du Fine était plus adaptée pour les scores III et IV correspondant à des PAC de risque modéré. Il y avait peu de patients avec un Fine à 0 ou 1 orientés en ambulatoire : 2 à X (14,2%) et 3 à Y (20%). 4 patients (9,76 %) à X et 4 à Y (23,53%) atteints d’une PAC sévère Fine V étaient hospitalisés en réanimation.

Ces scores montraient bien leur faiblesse à discriminer les PAC sévères du sujet jeune. Le Fine majorait la gravité des PAC des sujets âgés.

Conclusion La prise en charge des PAC aux urgences de X et de Y reste à améliorer. La réalisation systématique d’un score pronostic favoriserait une prise en charge adaptée afin d’améliorer la morbimortalité et de diminuer les durées de séjour des patients dans une démarche d’économie de la santé.


Mathilde QUINTY (Orateur, Clermont-Ferrand)
16:30 - 17:30 #9648 - P149 Valeur prédictive de la CRP chez les patients septiques.
P149 Valeur prédictive de la CRP chez les patients septiques.

Introduction: La CRP est un marqueur biologique utile pour le diagnostic des états septiques. Notre objectif était d'étudier la valeur prédictive de ce marqueur chez les patients ayant des états septiques documentés et mis sous antibiotiques.

Matériel et méthodes: Analyse rétrospective d'une cohorte avec état septique confirmé menée aux urgences  sur 23 mois (janvier2015-novembre2016). La valeur prédictive de la CRP était étudiée par rapport à la durée  d'hospitalisation des patients, la présence de complications, la nécessité de soins intensifs, et la survenue de décès durant les premières 24 heures d'hospitalisation.

Résultats: Nous avons inclus 96 patients, notre population était âgée, l'âge moyen=69 ans, sex-ratio=1. Les pneumopathies et les infections urinaires étaient respectivement les plus fréquentes (34%,32%). La durée moyenne de séjour était de 9 jours, quatre vingt dix patients avaient des complications, 80 % parmi eux ont nécessité des soins intensifs. Quatre pourcent seulement sont décèdès durant les premières 24 heures. La valeur moyenne de la CRP était 150, elle était significativement prédictive de décès au premier jour de l'hospitalisation (p=0,02). Cependant, elle n'était pas significativement prédictive de complications(p=0,10) ni de recours au soins intensifs (p=0,34).

Conclusion: La CRP est un marqueur utilisé fréquemment pour le diagnostic positif des états septiques bactériens, elle pourrait également déterminer la mortalité, durant les premières 24 heures, des patients infectés admis aux urgences.


Saloua AMRI (interne) (Orateur, Villeneuve-Saint-Germain)
16:30 - 17:30 #9669 - P150 Evaluation de l’impact d’une stratégie d’utilisation des antibiotiques de patients ambulatoires au SAU.
P150 Evaluation de l’impact d’une stratégie d’utilisation des antibiotiques de patients ambulatoires au SAU.

Introduction: L'émergence de résistances bactériennes et l'absence de développement de nouveaux antibiotiques font du bon usage des antibiotiques une priorité. L'utilisation inappropriée des antibiotiques est un des principaux facteurs favorisant le développement de résistance. Il est montré que la mise en place de stratégie d'utilisation des antibiotiques à l'hôpital améliore la justesse des prescriptions, il n'y a que peu d'évaluation sur les patients traités en ambulatoire. Nous voulons  évaluer l'impact de ce type de stratégie.

Matériel et méthode: Nous avons réalisé une étude comparative rétrospective monocentrique avant (nov2012-nov 2013)/après (juin2015-juin2016) de toutes les prescriptions d'antibiotiques des patients ayant consulté au service d'accueil des urgences (SAU) adultes sans être hospitalisés (ou moins de 24H). L'évaluation des dossiers médicaux a été réalisée par 2 experts indépendants (urgentiste et infectiologue) avec comme référentiel les recommendations nationales et internationales. la stratégie d'utilisation des antibiotiques évaluée et mise en place avant la deuxième période comprenait :

- la création d'un guide de poche de bon usage des antibiotiques au SAU

- des cours réguliers sur els bonnes pratiques d'antibiothérapie au SAU

- un accès facilité à un avis infectiologique

- une discussion de toutes les prescriptions d'antibiotique au staff du SAU

Nous avons comparé la pertinence et le volume d'antibiotiques prescrits au cours des 2 périodes afin d'évaluer l'impact de notre stratégie d'utilisation des antibiotiques.

Résultats : Le nombre d'antibiotiques prescrits en ambulatoire au SAU a diminué significativement, 760vs 580 (p<0.0001) lors de la deuxième période. Parmi ces prescriptions, nous retrouvons une diminution significative des prescriptions non conformes 455(59.9%) vs 258 (44%) p<0.0001) dont :

 - 197 (40.7%) vs 101 (17,4%) (p<0.001) n'avaient pas d'indication à une antibiothérapie

- 95 (19,62%) vs 54 (9.3%) (p<0.05) une prescription à spectre trop large

- 87 (17,97%) vs 53 (9.1%) (p<0.05) une durée trop longue

Conclusion: La mise en place de stratégie d'utilisation des antibiotiques permet de diminuer significativement le volume d'antibiotiques prescrits et les erreurs les plus pourvoyeuses de résistance.

 

 

 


David RAZAZI (PH) (Orateur, Boulogne-Billancourt)
Salle 252B

"Vendredi 02 juin"

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PM-SP
16:30 - 17:30

Posters Médecins
Santé Publique

Modérateur : Bahram CHAYBANY (praticien hospitalier) (Lille)
16:30 - 17:30 #8925 - P254 Intérêt d'un dépistage systématique aux Urgences des violences conjugales.
P254 Intérêt d'un dépistage systématique aux Urgences des violences conjugales.

Introduction : L’intérêt  d’un dépistage  systématique des violences conjugales, en termes de conséquences  sanitaires  et économiques n’est plus à démontrer. Néanmoins, les équipes médicales, à la fois  peu sensibilisées et peu formées, ne semblent  pas réellement  préparées à la mise en pratique  d’un tel dépistage  dans les services  d’urgences, pourtant carrefours  des premiers effets de la violence. L'objectif principal était d'évaluer la prévalence de femmes ayant déjà été victimes de violences conjugales parmi les patientes consultant aux urgences.

Matériel et méthode : Il s’agissait  d’une étude épidémiologique descriptive réalisée aux urgences générales du centre hospitalier de *** durant sept jours consécutifs vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Un médecin et deux étudiants Master deux de victimologie  questionnaient toutes les patientes consultant aux urgences. Les critères d’exclusion étaient une incapacité d’expression ou de compréhension.

Résultats : Trois cent soixante-neuf patientes ont été évaluées pour l’inclusion. Deux cent quatre-vingt-six patientes répondaient  aux critères  d’inclusion. Quatre-vingt-trois patientes ont été exclues. Deux cent quatre-vingt-deux questionnaires ont pu être étudiés. Cent cinquante-huit patientes (cinquante-six pourcent) déclaraient  avoir été victimes d’au moins un type de violences conjugales au cours de leur vie. Trente-quatre pourcent déclaraient  avoir été victimes de violences verbales ou psychologiques, vingt-cinq pourcent de violences physiques, sept pourcent de violences sexuelles, dix pourcent de violences économiques  et vingt-quatre pourcent de violences  sociales dans le cadre conjugal. Toutes les femmes ayant été victimes  de violences intrafamiliales  étaient dans les suites victimes de violences conjugales (p=0.0001). Quatre-vingt-cinq pourcent des femmes ayant été témoins de violences en intrafamilial étaient victimes de violences conjugales dans les suites (p=0.00001). Quatre-vingt-dix pourcent des femmes déclaraient être favorables à un dépistage systématique, indifféremment du statut  victime/non victime (p=0.23).

Conclusion : Questionner systématiquement,  dans nos services d’urgences,  les patientes  sur les antécédents ou l’actualité de violences subies entraine un repérage optimal et une meilleure prise en charge des femmes victimes de violences conjugales. Inclure ce questionnement dans nos pratiques permettra à terme d’enrayer ce cycle de la violence transgénérationnelle.


Frédérique BROISIN DOUTAZ (PH) (Orateur, Aulnay-sous-Bois)
16:30 - 17:30 #9391 - P255 Epidémiologie des patients décédés après leur passage au service d'urgences.
P255 Epidémiologie des patients décédés après leur passage au service d'urgences.

Introduction :

Afin d’évaluer et d’améliorer les performances des services d’urgences (SU), l’analyse de la mortalité constitue un puissant indicateur et un outil classiquement utilisé. L’objectif principal de notre travail était d’établir l’épidémiologie des patients décédés jusqu’à 30 jours après leur passage au SU. L’objectif secondaire était de préciser nos résultats en fonction de la mortalité à court (48 h), moyen (7 j) et long terme (30 j).

Matériel et méthode :

Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective réalisée entre le 01/07/13 et le 30/06/14.

Inclus : tous les patients admis au SU.

Exclus : les patients arrivés décédés et ceux admis directement en salle des urgences vitales traumatologiques.

Les données cliniques, biologiques, anamnestiques, diagnostiques et spatio-temporelles ont été recueillies à partir du dossier médical informatisé des patients.

L’analyse statistique était descriptive et inférentielle.

Résultats :

 918 patients ont été inclus. Le motif d’admission majoritairement évoqué est la dyspnée (27,7% ; IC [24,8–30,7]) et le sepsis à point de départ pulmonaire constitue le diagnostic de sortie du SU principal (19,5% ; IC [17–22,2]). Les services de réanimation et l’UHCD recensent la majorité des décès (22,8% ; IC [20,1–25,7], 14,9% ; IC [12,7–17,4]) et la principale étiologie est un état de choc septique (15,6% ; IC [13,2–18]). Une cardiopathie chronique est retrouvée dans les antécédents de 50,1% (IC [46,8–53,4]) des cas.

Le score de Glasgow, la présence d’une oxygénothérapie à l’admission  ainsi qu’un taux de lactates dosé dans les 24 premières heures sont associés de façon significative à la mortalité à 30 jours (HR : 1,1 [1,04-1,15] ; 1,3 [1,02-1,55] ; 1,1 [1,04-1,11]).

En analyse périodique, la présence de troubles cognitifs et une augmentation du taux de lactates sont associés à une majoration du risque de décès avant 48 heures (HR : 1,8 [1,04-3,25] ; 1,1 [1,05-1,19]). Une diminution du pH sanguin et une altération du score de Glasgow sont associés à une mortalité avant 10 jours (HR : 6,7 [2,02-2248] ; 1,3 [1,08-1,56]).

Discussion/Conclusion:

Peu d’études comparables à la nôtre ont été menées jusqu’alors. La mise en évidence de facteurs prédictifs de mortalité suggère une possibilité d’amélioration ; la mise en place d’un lecteur du taux de lactates capillaire, associée à une vigilance particulière concernant le score de Glasgow et la présence d’une oxygénothérapie sembleraient efficaces en termes de prédiction de mortalité.


Mélanie JACQUET (Praticien Hospitalier) (Orateur, COLMAR)
16:30 - 17:30 #9407 - P256 Caractéristiques et prise en charge des douleurs aiguës aux Urgences: état des lieux.
P256 Caractéristiques et prise en charge des douleurs aiguës aux Urgences: état des lieux.

Introduction: Bien qu’il s’agisse de l’un des motifs de consultation les plus fréquents aux urgences, la douleur aigue reste insuffisamment estimée et traitée. Notre étude a pour but de décrire les caractéristiques de la douleur aigue ainsi que sa prise en charge thérapeutique aux urgences.

Matériels et méthodes: Il s’agit d’une étude multicentrique, prospective et observationnelle, réalisée dans deux services d'accueil des urgences sur une période d’un mois.  

Résultats: Résultats: Au total, 500 patients consultants pour douleur aigue ont été inclus.

Près de la moitié des patients ont consulté dans les 6 heures qui ont suivi l’apparition de la douleur. Les pathologies médicales représentent la première cause de douleur (69%): on retrouve essentiellement les coliques néphrétiques (43,7%) et les syndromes coronariens aigus (8.1%). Un traumatisme a été retrouvé chez 123 patients. Le siège abdominal des douleurs est le plus fréquent (34%) suivie par les douleurs de l’appareil locomoteur (27%). Parmi les consultants, 20 % ont déjà pris un traitement antalgique avant la consultation. Il s'agit du paracétamol dans 83% des cas. La douleur est sévère chez 68% des patients avec une moyenne d’EVA à 75,1. Une douleur légère est retrouvée chez 2,6% des patients. Lors de l’évaluation initiale, 180 patients sont jugés très anxieux.

Un traitement antalgique est administré à 54% des patients dont 62% qui présentent une douleur sévère. Les 4/5 des patients traités ont reçu un traitement antalgique, seul ou en association. Les deux antalgiques les plus administrés sont le paracétamol et la morphine. Le délai moyen d’analgésie est de 61 minutes. La diminution de la douleur au cours du séjour aux urgences (H0, à 30 minutes et à 60 minutes) est effective et statistiquement significative dans les groupes traitement médicamenteux et traitement non pharmacologique. Enfin, l’analyse de la satisfaction des patients montre que seulement 24.2% des patients sont satisfaits.

Discussion: L’optimisation de la prise en charge de la douleur passe par la précocité de l’administration de l’analgésie, l’utilisation des paliers d’antalgique appropriés à l’intensité de la douleur et à son étiologie, la réévaluation systématique de la douleur et l’adaptation thérapeutique.

Conclusion: L’oligo-analgésie est encore fréquente en situation d’urgence, sensibiliser le personnel soignant et définir des protocoles d’analgésie de la douleur sont essentiels pour améliorer la prise en charge de la douleur.


Naoufel CHEBILI (médecin) (Orateur, Sousse, Tunisie)
16:30 - 17:30 #9419 - P257 Recrudescence de passages liés à la consommation de cannabinoïdes de synthèse dans un service d’urgences, 2012-2016.
P257 Recrudescence de passages liés à la consommation de cannabinoïdes de synthèse dans un service d’urgences, 2012-2016.

Suite à plusieurs signalements concernant une augmentation de passages liés à la consommation de cannabinoïdes de synthèse (CS) dans un service d’urgences, Santé publique France a été sollicitée afin de valider le signalement et de décrire le phénomène. Une extraction des données du réseau OSCOUR® a été réalisée sur la période du 1er janvier 2012 au 16 octobre 2016. Le repérage des passages a été réalisé selon deux niveaux de confiance :

- passage probablement lié à la consommation de CS (code CIM-10 : X69)

- passage suspect lié à la consommation de CS (codes CIM-10 : F11, F12, F16, F18, F19)

Sur la période de surveillance, 146 passages en lien avec la consommation de CS ont été identifiés. La courbe épidémique est présentée dans la figure 1. Les hommes représentaient 84% des passages et l’âge médian était de 23 ans. Une urgence vitale a été rapportée pour 4% des patients et 19% ont été hospitalisés.

Les données issues du réseau OSCOUR® ont permis de confirmer une recrudescence de passages aux urgences liés à la consommation de CS. Ce phénomène a été particulièrement observé en 2015 et 2016. Sur la période 2012-2014, il est probable que le nombre de passages liés à la consommation de CS soit sous-estimé car la consommation de ces produits n’était pas encore connue des professionnels de santé. S’il n’a pas été possible d’identifier avec certitude la consommation de CS néanmoins les saisies douanières réalisées entre 2014 et 2015 ont permis de retrouver de nombreux CS. 


Pascal VILAIN (Orateur, Saint-Denis, LA REUNION)
16:30 - 17:30 #9471 - P258 Accueil de la population migrante au service d'accueil et d'urgences de notre centre hospitalier : Etude épidémiologique, rétrospective avec revue de pathologie effectuée sur une année civile compléte.
P258 Accueil de la population migrante au service d'accueil et d'urgences de notre centre hospitalier : Etude épidémiologique, rétrospective avec revue de pathologie effectuée sur une année civile compléte.

Contexte : La présence des migrants est un phénomène qui prend de l'ampleur sur le territoire Français. A l'issue du processus de migration, l'état de santé de ces populations se dégrade plus rapidement que celui des populations non-migrantes. L'accès aux soins pour ces populations est limité et les SAU constituent un recours privilégié. Les revues de pathologies menées en ambulatoire et en hospitalier montrent la prévalence de certaines pathologies : infectieuses, psychiatriques et obstétricales, mais nous ne disposons pas d'études décrivant les pathologies des migrants lorsqu'ils ont recours à un SAU

Méthode : Nous avons réalisé une étude épidémiologique, rétrospective monocentrique et exhaustive au SAU de notre centre hospitalier sur les passages des migrants dans notre service d'urgences (démographie, motifs et mode d'admission, prise en charge et devenir)

Résultats : 1462 patients ont été inclus, il s'agissait principalement d'hommes jeunes. 59% ont été admis par les pompiers. 82% sont sortis directement. 29% n'ont bénéficié d'aucun examens paracliniques et la proportion d'urgences vitales était trés faible. Les pathologies les plus fréquentes étaient la traumatologie (41%), principalement causées par des rixes et le plus souvent bénignes. Le deuxiéme motif d'admission concernait les maladies infectieuses (29%), acquises sur le territoire d'accueil. Les pathologies tropicales étaient rares et nous n'avons pas observé d'épidémies.

Conclusion : Les pathologies présentées par les migrants dans notre SAU en 2014 relevaient principalement de la médecine générale. Les raisons des admissions sont marquées par un manque d'accès aux soins primaires.


Frédéric BATTIST (Orateur, Calais)
16:30 - 17:30 #9514 - P259 Impact des facteurs de risque dans la prise en charge et le devenir des patients présentant un infarctus du myocarde.
P259 Impact des facteurs de risque dans la prise en charge et le devenir des patients présentant un infarctus du myocarde.

Introduction : L’absence de facteur de risque cardiovasculaire peut impacter la prise en charge des patients présentant un infarctus du myocarde. Notre étude vise à vérifier si l'absence de terrain évocateur pourrait retarder le diagnostic. Matériel et Méthodes : Notre réseau cardiologie-urgence s'étend sur un bassin de 3 millions d'habitants, autour de référentiels partagés entre médecine d'urgence et cardiologie interventionnelle. Notre étude est observationnelle multicentrique. Elle porte sur les patients pris en charge pour un SCA ST+ sans limite d'âge ni de délais et inclus dans notre registre d'évaluation entre 2009 et 2014. Nous avons analysé les caractéristiques et la prise en charge des patients sans facteur de risque cardio-vasculaire, âge exclu, comparés au reste de la population. Résultats : Nous avons recensé 4518 infarctus dont 215 (4,8%) sans facteur de risque cardio-vasculaires (Tableau). Il n’y a pas de différence de choix ou de délai de prise en charge chez les patients sans facteur de risque cardio-vasculaire. Conclusion : L’absence de facteur de risque ne retarde pas le diagnostic d’infarctus du myocarde et ne modifie pas sa prise en charge. Le traitement reste équitable quel que soit le profil du patient. Nous projetons désormais d'explorer le risque attribuable des différents facteurs de risque, âge compris, dans la survenue de l‘infarctus.


Emmanuelle ADELAIDE (PH) (Orateur, Bourg-en-Bresse)
16:30 - 17:30 #9532 - P260 Profil épidémiologique des suicides et des tentatives de suicide à propos de 226 cas.
P260 Profil épidémiologique des suicides et des tentatives de suicide à propos de 226 cas.

Profil épidémiologique des suicides et des tentatives de suicide à propos de 226 cas  

 

Introduction :

Les suicides et les tentatives de suicides (TS) posent un important problème de santé publique qui touche toute les tranches d’âge. Sous estimé, encore un tabou, ce problème présente un mal être de plus en plus palpable.

Matériel et méthode :

Nous avons étudié, rétrospectivement 226 dossiers des patients qui ont consulté nos urgences, pour suicide et TS, au cours du période allant de janvier à novembre 2016.

Résultats :

Nous rapportons 18 cas de suicide et 208 cas de TS. L’âge moyen était de 26,75 ans. Dans notre série 89,82% des cas avaient un âge inferieur à 35ans, avec une nette prédominance féminine (55,75%). Les TS sont observées surtout chez les femmes (56,25%) alors que le suicide est plus noté chez les hommes (66,67%).

Dans notre étude 37,61 % des suicidants rapportaient la notion de trouble de l’humeur à type de dépression. Alors que 57,52 % des cas avaient un événement de vie stressant dont les conflits relationnels étaient les plus notés (74,61%). Le chômage était observé chez 37,16% des cas. Le niveau socioéconomique était défavorable chez 43,36% des cas.

La distribution saisonnière montre une prédominance estivo-automnale (62,8%). L’intoxication reste le mode le plus utilisé (85,4 %), suivi par l’immolation (11,5%) et la pendaison (3,1%).

Concernant l’intoxication, les insecticides organophosphorés restaient les principaux produits utilisés (57,44%), alors que l’intoxication médicamenteuse ne présentait que 29,25 % des cas. La pendaison s’observe exclusivement chez les hommes.

Discussion:

La fréquence des suicides et des TS est mal connue dans notre pays. Ceci peut être expliqué par des considérations socioculturelles et religieuses. Nos résultats pouvaient aussi être expliqués par des particularités nationales et plus précisément régionale. Pour comprendre ce phénomène complexe, il faut prendre en considération non seulement les problèmes de santé mentale et les facteurs biologiques individuels mais aussi les déterminants socio-économiques, les changements sociétaux et politiques et les événements récents qui ont frappé notre pays. De plus la médiatisation des comportements suicidaire est devenue possible avec la liberté d’expression, un acquis important de la révolution de 2011.

Conclusion :

Les TS et le suicide représentent un phénomène complexe. Ce qui pousse le gouvernement à s’intéresser au problème en mettant une stratégie multisectorielle.

 

 

 


Hajer GANNOUN (Orateur, Monastir, Tunisie)
16:30 - 17:30 #9677 - P261 Evaluation du score d’Alvarado dans le diagnostic d’appendicite aiguë aux Urgences.
P261 Evaluation du score d’Alvarado dans le diagnostic d’appendicite aiguë aux Urgences.

Introduction :

L'appendicite aigüe est l'étiologie la plus fréquente des douleurs de la fosse iliaque droite. Ce diagnostic est parfois difficile à poser, l’usage des scores aux urgences peut aider au diagnostic.

But :

Evaluer la fiabilité et la reproductibilité du score d’Alvarado chez les malades adultes se présentant aux urgences pour douleur de la fosse iliaque droite.

Méthodes :

étude prospective, uni centrique, transversale, portant sur les patients âgés de plus de 15 ans se présentant pour douleur de la fosse iliaque droite. Les femmes enceintes et les patients âgés de moins de 15 ans n’ont pas été inclus dans l’étude.

Résultats :

Nous avons colligé 106 patients. La moyenne d'âge était de 30 ans +/-11,94, le sex ratio était de 0,86. Les facteurs cliniques prédictifs d'appendicite aigüe étaient le sexe masculin, la douleur avec migration, l'anorexie, l'aggravation de la douleur, une température supérieure à 37,3°C, et un signe de Rovsing positif. Un taux de GB supérieur à 10000éltms/mm3 était associé à un OR de 3,3 (p=0,009), tandis qu'un seuil de GB fixé à 11500élts/mm3 était associé à un OR à 5 (p<0,0001). Une valeur seuil de la CRP à 8 a été fixée, avec une sensibilité, spécificité, VPP et VPN respectivement de 71,7%, 62,5%, 74,1% et 59,5%.

Une valeur seuil de 6 pour le score d'Alvarado a été retenue avec un OR à 5,7 (p<0,0001). La sensibilité pour ce seuil était de 81,25%, la spécificité était de 57%. Les VPP et VPN étaient respectivement de 74,28% et 66,6%.

Conclusion :

L'utilisation du score d'Alvarado aux urgences permet d'orienter le diagnostic d'appendicite aigüe. Il permet la rationalisation des demandes d'examens morphologiques complémentaires.


Mohamed Chekib BOUALI (médecin) (Orateur, mannouba, Tunisie)
Salle 252B-Zone posters 2

"Vendredi 02 juin"

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AM-03
16:30 - 18:00

Atelier Médecins 03
Ecg de l’ischémie myocardique

Coordonnateur : Frédéric ADNET (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris)
Reconnaître les signes prédictifs d'une ischémie myocardique lors de l'analyse d'un ECG sans sus décalage du segment ST. Savoir différentier les troubles de la repolarisation entre une HVG et une ischémie myocardique. Savoir reconnaître une repolarisation précoce et savoir la distinguer d'une ischémie coronarienne. Connaître les caractéristiques d'une onde T d'ischémie précoce.
Salle 253

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AM-18
16:30 - 18:00

Atelier Médecins 18
Simulation en santé : les premiers pas du formateur - Comment mettre en place une formation par simulation dans mon service

Coordonnateur : Morgan JAFFRELOT (Coordonnateur, Brest)
Conférenciers : Yolande FLOCH (Conférencier, Saint-Brieuc), Morgan JAFFRELOT (Directeur) (Conférencier, Brest)
Explorer les avantages et contraintes liées à la mise en place d’activités de simulations dans un service de soins, à partir des expériences des participants à l’atelier.
Exposer les principes pédagogiques susceptibles de guider l’usage de la simulation en formation.
Salles 221-222-223

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AMS-35
16:30 - 18:00

Atelier Médico-Soignants 35
Toxicologie clinique pratique : intoxications par les cardiotropes

Coordonnateur : Arnaud DELAHAYE (Coordonnateur, Mont de Marsan)
Conférenciers : Arnaud DELAHAYE (Conférencier, Mont de Marsan), Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
A partir de cas clinique :
- Connaitre les principaux cardiotoxiques rencontrés en toxicologie clinique.
- Rappels physiopathologiques pour appréhender une intoxication par cardiotoxique(s).
- Elaborer une stratégie diagnostique concernant les patients critiques.
- Organisation de la prise en charge symptomatique et spécifique.
Salle 341

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AM ARM 62
16:30 - 18:00

Atelier Médico-ARM 62
Régulation des appels psychiatriques au SAMU

Coordonnateur : Igor OUSS (Coordonnateur, Bondy)
Conférenciers : Louis JEHEL (Conférencier, Fort-de-France), Igor OUSS (Médecin Urgentiste) (Conférencier, Bondy)
Conduire un interrogatoire performant dans les situations psychiatriques afin d'identifier la dangerosité, à savoir le risque
de passage à l'acte auto ou hétéro agressif et d'accident. Prendre en compte les particularités relationnelles de l'appelant
et la sémiologie afin d'identifier les situations d'urgence et d’appliquer la décision optimale.
L'atelier sera conduit sur des simulations d'appels par un acteur. Les appels seront pris en charge par les auditeurs,
séquencés, argumentés par le groupe. Enfin les experts théoriseront les aspects de communication interpersonnelle et en
parallèle les items sémiologiques.
Salle 352A

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AM-22
16:30 - 18:00

Atelier Médecins 22
Quiz ECG pour un champion. Troubles du rythme utiles à connaître en urgence

Coordonnateur : Pierre TABOULET (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Pierre TABOULET (Médecin) (Conférencier, Paris)
Troubles du rythme utiles à connaître en urgence
Présentation d’une trentaine d’ECG avec ébauche de la conduite à tenir
Atelier original chaque année
Salle 353

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TV 44
16:30 - 17:00

Intervention plateau TV 44
Synthèse AJMU : compte rendu Jour 3 Le congrès en 7 minutes !

Conférenciers : Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Conférencier, Paris), Cristina EGEA (médecin urgentiste) (Conférencier, Frejus), Dr Thomas LEREDU (PH) (Conférencier, Versailles)
Plateau TV