Mercredi 31 mai

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00:00 - 00:00 #33968 - Acquisition d’une mutation NPM1 post-LAM mutée NPM1.
Acquisition d’une mutation NPM1 post-LAM mutée NPM1.

Patient de 57 ans consultant pour aggravation de son AOMI, découverte fortuite sur l’hémogramme d’une hyperleucocytose (48x109/L) avec bicytopénies. Le myélogramme retrouve 85% de blastes évoquant des myéloblastes, aspect compatible avec une LAM2 (FAB) (Figure 1). L’immunophénotypage retrouve les blastes avec expressions des marqueurs myéloïdes (CD33+ CD117+). Le caryotype montre un gain du chromosome Y. Le séquençage montre des mutations NPM1 (Type A, VAF : 40%), IDH2 (VAF : 51%) et SRSF2(VAF : 51%) avec surexpression de WT1.

La maladie résiduelle suivie sur NPM1 et WT1 est négative durant 3 ans.

Une consultation de suivi retrouve un transcrit NPM1 quantifiable et une surexpression de WT1. La rechute moléculaire est suivie quatre mois plus tard d’une rechute hématologique. Le myélogramme montre un envahissement monoblastique évalué à 74%. La cytométrie en flux révèle les blastes avec un contingent monocytaire (CD11b+, CD36+, CD64+) non-présent au diagnostic.  Le séquençage retrouve les mutations fondatrices : IDH2 (VAF : 46%), SRSF2 (VAF : 49%) sans la mutation NPM1 du diagnostic, en revanche on note des mutations additionnelles : ASXL1 (VAF : 4%), KRAS (VAF : 2%) ainsi qu’une autre mutation NPM1 (VAF : 1%) sous-clonale.

Face à la rechute de la LAM et les comorbidités du patient, un traitement palliatif a été décidé.

 

Ce cas illustre les variations morphologiques, phénotypiques et génotypiques pouvant être observé dans les LAM.


Benjamin PODVIN (Lille), Valérie SOENEN, Gauthier DECOOL, Florent DUMEZY, Laure GOURSAUD, Christophe ROUMIER, Céline BERTHON, Nicolas DUPLOYEZ, Claude PREUDHOMME
00:00 - 00:00 #34287 - Ceci n’est pas un syndrome de Down !
Ceci n’est pas un syndrome de Down !

10% des patients porteurs d’une trisomie 21 (t21) constitutionnelle, ou syndrome de Down (DS), présentent en période néonatale une myélopoïèse anormale transitoire (TAM), pouvant secondairement évoluer en LAM avec mutation de GATA1. Une blastose sanguine transitoire sans DS est exceptionnelle : on parle de syndrome myéloprolifératif transitoire (IMD). Nous rapportons ici deux cas. 

Chez la première patiente, l’hémogramme à la naissance, dans un contexte d’ictère et d’hépatosplénomégalie, révèle une hyperleucocytose (Leucocytes 77G/L) une anémie (Hémoglobine 117g/L) et une thrombocytose (Plaquettes 861G/L). Le frottis sanguin montre 50% de blastes peu différenciés ou mégacaryoblastiques (Figure1A), évoquant une LAM7 (FAB), classification non confirmée au myélogramme car non contributif.  L’immunophénotypage confirme néanmoins une différenciation mégacaryocytaire. Le caryotype sanguin identifie une t21 isolée, l’analyse moléculaire une mutation de GATA1. Malgré un phénotype normal chez l’enfant, une t21 constitutionnelle est recherchée qui s’avère négative, excluant formellement le diagnostic de DS-LAM. Une chimiothérapie par Aracytine est instaurée :  la patiente est actuellement en rémission complète après deux cures, sous surveillance hématologique.

Le second patient présente à la naissance une anémie (Hémoglobine 129g/L) et une thrombopénie (Plaquettes 63 G/L) dans un contexte d’ictère. Le frottis sanguin identifie 6% de blastes d’allure monoblastique (Figure1B), confirmé par immunophénotypage, évoquant un IMD non lié au DS. Le myélogramme n’est pas réalisé.  Le caryotype sanguin identifie une t21 isolée. On ne retrouve pas de réarrangement de KMT2A.  L’hémogramme s’étant rapidement normalisé, le patient bénéficie d’une simple surveillance.

Ces cas illustrent l’importance de connaître l'IMD chez le nouveau-né non DS afin ne pas porter prématurément le diagnostic de LA ou de TAM devant des myéloblastes circulants. Une t21 au caryotype des cellules leucémiques devra faire rechercher une t21 constitutionnelle, même en l’absence de phénotype caractéristique. La clinique et les analyses complémentaires (notamment cytogénétique et moléculaire), conditionneront le diagnostic et la prise en charge.  


Camille LOURS (Lyon), Fanélie MESTRALLET, Sandrine GIRARD
00:00 - 00:00 #34112 - Evaluation of the added value of the “Left Shift” alarm for the diagnosis of myelodysplastic syndrome on Siemens ADVIA 2120i.
Evaluation of the added value of the “Left Shift” alarm for the diagnosis of myelodysplastic syndrome on Siemens ADVIA 2120i.

Background

 

Left Shift (LS) alarm detect neutrophils hyposegmentation which can be found in various situations (infection, hypothyroidism,…) while being not specific to any particular pathology. However, neutrophils hyposegmentation is frequently used as a cytological criterion for the diagnosis of myelodysplastic syndrome (MDS).

 

While the manufacturer recommends a smear review for LS alarm > 2+, the French-Speaking Cellular Haematology Group (GFHC) does not. The aim of this study was therefore to evaluate the clinical added value of the solely triggered LS alarm for the diagnosis of MDS.

 

Material & Methods

 

A one-month retrospective study was conducted on patient’s samples for which the “LS > 2+” alarm was triggered. Concomitant analyzer’s alarms, blood counts and morphological data from smear review were recorded.

 

Blood analysis were performed using Advia®2120i analyzers, ADVIA® Autoslide Maker and a DM96 automated microscope (Cellavision®).

 

Results

 

The alarm occurred in 156 patients. After microscopic review, 54.1% of them had a significant neutrophil hyposegmentation (neutrophils with < 2 lobes in more than 25% of total neutrophils).

 

In 69 (44.2%) patients, there was a concomitant alarm which could raise suspicion for to the diagnosis of MDS more specifically (i.e. anemia, leukopenia, thrombocytopenia, MCV > 105 and Blast > 2+).

 

In the other cases (n=87, 55.8%), the LS alarm was isolated. After excluding patients unlikely to have neutrophil hyposegmentation due to MDS (i.e. patients younger than 42 years and/or with CRP > 100. n=37, 23,7%), the majority of them (n=22, 59,5%) had no underlying pathology that could explain nuclear hyposegmentation. Only 1 had a diagnosis of MDS with multilineage dysplasia.

 

Conclusion

 

Microscopic blood smear review based on isolated activation of the “LS > 2+” alarm represents a significant workload without any convincing added clinical value for the diagnosis of MDS in absence of other abnormalities such as cytopenia or elevated MCV.


Germain SIMON (Liège, Belgique), Joanna SIMAR
00:00 - 00:00 #34294 - Fi ! Cette LAM a bien failli m’avoir ! Déphié par les blastes !
Fi ! Cette LAM a bien failli m’avoir ! Déphié par les blastes !

Nous présentons le cas d’une LAM de présentation cytologique trompeuse avec présence de blastes bilobés et de cellules hypergranuleuses dans le sang circulant faisant suspecter une leucémie aigue promyélocytaire, qui s’est révélée être une LAM Ph+ avec mutation de NPM1.

Mme C., 63 ans, est adressée en soirée aux urgences pour asthénie d’aggravation progressive avec palpitations et acouphènes. L’hémogramme réalisé à l’admission met en évidence une anémie et une hyperleucocytose à 77 G/L avec 59% de blastes, de taille moyenne, avec un noyau souvent bilobé, en « ailes de papillon », un cytoplasme basophile finement granulaire, sans corps d’Auer visualisé. Il est retrouvée une basocytose à 9,4 G/L constituée de précurseurs basophiles anormaux. Le bilan d’hémostase est perturbé. L’hypothèse d’une leucémie aigue promyélocytaire ne peut être écartée et un traitement par ATRA est initié. Le lendemain, le caryotype met en évidence une t(9;22) associée à une tétrasomie 8, sans t(15;17). Le bilan moléculaire retrouve une mutation NPM1 type A. Devant ces résultats, le traitement par ATRA est arrêté et la patiente reçoit une induction par daunorubicine/cytarabine en association avec le nilotinib. La MRD post-consolidation montre une réponse moléculaire complète. Le traitement par nilotinib est poursuivi.

La présentation cytologique du cas était trompeuse avec un aspect bilobé des blastes et un contingent basophile atypique pouvant faire penser à des précurseurs anormaux très granuleux, le tout conduisant à suspecter une LAP. La déformation du noyau était finalement causée par des inclusions de type « cup-like », concordantes avec la mutation NPM1. Le contingent basophile est lui cohérent avec la t(9;22). La question d’une LAM-Ph+ de novo, entité très rare, ou d’une découverte d’une LMC en phase blastique est discutée. L’association t(9;22) et mutation NPM1 est rare. Le pronostic est celui de la t(9;22) (ELN 2022).


Margaux WIBER, Agathe GOUBAND (angers), Laurane COTTIN, Anne BOUVIER, Franck GENEVIÈVE
00:00 - 00:00 #34197 - Hémopathies myéloïdes TP53 mutées et syndrome de Li Fraumeni : à propos de deux cas suspects et revue de la littérature.
Hémopathies myéloïdes TP53 mutées et syndrome de Li Fraumeni : à propos de deux cas suspects et revue de la littérature.

Le syndrome de Li-Fraumeni (LFS) est une prédisposition héréditaire aux cancers en lien avec une mutation constitutionnelle de TP53. Il est très rarement impliqué dans les hémopathies myéloïdes. Nous rapportons deux cas de LAM, chez qui a été suspecté un LFS.

Homme de 58 ans, diagnostiqué d’un syndrome myélodysplasique sans excès de blastes, de haut risque à caryotype complexe et TP53 muté (fraction allélique à 93% suggérant une origine constitutionnelle). Son histoire familiale retrouve un syndrome myélodysplasique chez son père, une thrombopénie depuis l’enfance chez un fils, un frère décédé d’une LAM et des cancers du sein puis du colon chez sa mère. Une allogreffe intrafamiliale est réalisée après vérification de l’absence de mutation de TP53 chez le fils donneur. De façon inattendue, le myélogramme réalisé à J42 met en évidence une blastose à 19% faisant suspecter une LAM alors que le chimérisme sur sang est complet donneur à J25 et J42. Le diagnostic est confirmé avec 46% de blastes sur un deuxième myélogramme à J52 et un chimérisme sur moelle mixte (52% receveur) alors que celui réalisé sur sang est toujours complet donneur. La mutation TP53 est retrouvée avec une fraction allélique à 56% dans la moelle. La biopsie cutanée réalisée après la transformation en LAM n’a pas confirmé le diagnostic de LFS.

Patiente de 35 ans, avec antécédents de LAL allogreffée à l’âge de 16 ans, cancer du sein à 25 ans et mélanomes à 29 et 33 ans, adressée pour découverte d’une LAM à caryotype complexe et mutée TP53 (fraction allélique à 55% avec délétion 17). L’histoire familiale rapporte un mélanome chez sa mère, des cancers testiculaire et de prostate chez son père, un cancer de la langue chez un oncle, un cancer du sein chez une tante. Un LFS est fortement suspecté (analyses en cours).


Emmanuelle RAULT (TOURS)
00:00 - 00:00 #34249 - Inclusions rectangulaires azurophiles chez un patient en rechute d’une leucémie aiguë myéloïde.
Inclusions rectangulaires azurophiles chez un patient en rechute d’une leucémie aiguë myéloïde.

Ce cas présente l’apparition de blastes atypiques présentant des inclusions en forme de barre azurophiles chez un patient de 70 ans suivi pour une leucémie aiguë myéloïde avec anomalies associées aux myélodysplasies (OMS 2016).

Le myélogramme du diagnostic montrait une dyplasie multilignée avec 20% de blastes présentant seulement de rares batônnets d’Auer confirmés à la myélopéroxydase (MPO). Une translocation déséquilibrée t(1;9) et une mutation du gène IDH1 avaient été mise en évidence. Le patient avait bénéficié d’un traitement d’ induction par Idarubicine-Aracytine-Bellustine, puis d’une thérapie ciblée par inhibiteur selectif d’IDH1 (ivosidénib). Suite à une intolérance et en l’absence de blastose médullaire, un traitement symptomatique a été poursuivi.

Trois ans après, une pancytopénie profonde (Hémoglobine 7,6 g/L, Neutrophiles 1 G/L, Plaquettes 9 G/L) a justifié un myélogramme qui révèle 54% des blastes présentant de surprenantes grandes inclusions intracytoplasmiques azurophiles en forme de barre, des corps semblables à des corps d’Auer en fagots et de rares blastes au noyau en ailes de papillons (Image A). De fines vacuoles cytoplasmiques en collier de perles sont également observées et toutes les inclusions sont négatives à la réaction MPO (Image B) et l’étude cytogénétique et moléculaire montre une persistance des anomalies initiales sans addition de la translocation t(15;17)(q24;q21), ni transcrit de fusion PML-RARA.

La littérature décrit de très rares cas de corps d’Auer MPO-négatifs et leur signification reste indéterminée. A notre connaissance, ces inclusions atypiques en forme de barrre n’ont jamais été publiées. Ce cas démontre l’importance d’une étude multidisciplinaire au diagnostic et dans le suivi des hémopathies malignes.


Carole HUMBERT (MULHOUSE), Thomas LEFEBVRE, Emna HAMMAMI, Mario OJEDA, Ines HARZALLAH, Zolalaina RAKOTOARIVELO, Agathe DEBLIQUIS
00:00 - 00:00 #34234 - La pseudo réticulocytose, une cause rare de retard diagnostique de syndrome myélodysplasique.
La pseudo réticulocytose, une cause rare de retard diagnostique de syndrome myélodysplasique.

Nous rapportons le cas de Mme K., 85 ans, adressée en consultation de médecine interne pour une asthénie associée à une anémie normocytaire régénérative isolée s’aggravant depuis deux ans (hémoglobine 9,1 g/L ; VGM 91 fL ; réticulocytes 288 G/L). Cette patiente ne présentait pas de stigmate d’hémolyse (haptoglobine, lactates déshydrogénases, bilirubine totale et test de Coombs direct normaux) ni de syndrome hémorragique. 

En l’absence d’étiologie évidente, un frottis sanguin a été réalisé et a retrouvé des signes de dysplasie, notamment la présence de micromégacaryocytes, évocateurs d’une hémopathie myéloïde (Figure A-B). Par ailleurs, la numération élevée de réticulocytes a été confirmée par technique manuelle (coloration au bleu de crésyl, Figure C). Le myélogramme réalisé dans ce contexte a révélé une dysplasie des trois lignées myéloïdes avec un net excès de blastes (14%) permettant de poser le diagnostic de syndrome myélodysplasique avec excès de blastes de type 2 (SMD-EB2) selon la classification OMS 2017 (Figure C-D). Le caryotype médullaire a mis en évidence une trisomie 14 isolée. Un traitement par EPO sous-cutané a été instauré.

De rares cas de SMD avec numération élevée de réticulocytes ont été décrits dans la littérature. Il s’agirait d’un retard de maturation des réticulocytes dans lesquels s’accumulerait un de leur composant, le « substantia reticulofilamentosa », empêchant ainsi la formation de globules rouges. La numération élevée de réticulocytes correspondrait ainsi à une « pseudoréticulocytose » et ne traduirait donc pas une régénération érythroblastique.

Le cas de Mme K illustre la nécessité pour le biologiste d’être particulièrement vigilant aux données de l’hémogramme incluant l’examen du frottis sanguin. En l’absence d’arguments en faveur d’une origine périphérique, il parait important de rechercher d’autres étiologies et notamment de conseiller une exploration médullaire à la recherche de signes de dysmyélopoïèse dans l’hypothèse d’un SMD avec pseudoréticulocytose. 


Lisa FAUCHEUX, Caroline RATNAM (Paris), Sihem TARFI, Nicolas FREYNET, Bouchra BADAOUI, Orianne WAGNER-BALLON
00:00 - 00:00 #33966 - LAM6 (FAB) avec mutation NPM1.
LAM6 (FAB) avec mutation NPM1.

Patiente de 40 ans consultant pour altération de l’état général depuis 3 mois avec découverte récente de bicytopénies. Le myélogramme retrouve 6% de blastes avec hypoplasie de la lignée granuleuse et hyperplasie de la lignée érythroïde (72% d’érythroblastes) associé à des signes de dysplasie des trois lignées (Figure 1). La cytométrie en flux retrouve un excès de blastes myéloïdes (CD117+, CD33+, CD13+, HLA-DR+). Le caryotype est sans anomalies : 46,XX [20]. Le séquençage retrouve de multiples mutations : CBL (VAF : 2%), FLT3 (VAFs : 3%, 1%), PTPN11 (VAFs : 16%, 4%, 3%), SMC3 (VAF : 4%), STAG2 (VAF : 4%), WT1 (VAFs : 1%, 1%, 6%) ainsi qu’une mutation NPM1 (VAF : 46%). Le diagnostic retenu est une leucémie aigüe myéloïde avec hyperplasie érythroïde (ancienne LAM6a FAB). La patiente sera traitée par un schéma d’induction 3+7. La maladie résiduelle suivie sur NPM1 est négative, pas de projet d’allogreffe.

 

Ce cas illustre un cas rare de leucémie aigüe myéloïde avec hyperplasie érythroïde avec mutation NPM1.


Benjamin PODVIN (Lille), Céline BERTHON, Florent DUMEZY, Elise FOURNIER, Christophe ROUMIER, Gauthier DECOOL, Laure GOURSAUD, Valérie SOENEN, Nicolas DUPLOYEZ, Claude PREUDHOMME
00:00 - 00:00 #34172 - Leucémie aiguë : KIT ou double ?
Leucémie aiguë : KIT ou double ?

Les mastocytoses systémiques se définissent par l’accumulation, plus rarement la prolifération anormale, de mastocytes dans des localisations extra-cutanés. Celle-ci peut s’associer à une autre hémopathie qui la classe dans le cadre nosologique des mastocytoses systémiques associées aux hémopathies malignes (SM-AHN).

Madame B, 45 ans, est adressée par son médecin devant la découverte d’une bicytopénie associée à la présence de blastes circulants. La symptomatologie se manifeste par des lombalgies et des douleurs abdominales, accompagnées d'une pâleur cutanée et d’hématomes spontanés.

Le bilan biologique révèle une anémie à 8,2 g/dL, une thrombopénie à  72 G/L, un taux de blastes circulants à 7 % et des LDH augmentées à 546 UI/L. L’exploration médullaire retrouve une moelle riche infiltrée par 58 % de blastes myéloïdes permettant de conclure à une leucémie aiguë myéloïde (LAM) confirmée par immunophénotypage. Les analyses moléculaires objectivent la présence d’une mutation NPM1 de type A par séquençage Sanger et d’une mutation KIT D816V par NGS. Un clone de 48 chromosomes comportant des trisomies 4 et 8 est mis en évidence au caryotype.

Madame B est incluse dans le protocole FILO-ALFA BIG1. Au cours du deuxième cycle de consolidation, la patiente présente un épisode fébrile associé à des nausées, des vomissements et une érythrodermie. L’exploration étiologique conclut à une réaction allergique au déférasirox (Exjade®).  Le bilan médullaire d’évaluation post-2ème consolidation, réalisé un mois plus tard, confirme la rémission cytologique de la LAM mais retrouve des mastocytes dystrophiques.

La relecture du frottis médullaire du diagnostic de LAM met en évidence la présence de très rares mastocytes atypiques au sein d’une importante infiltration blastique. Le diagnostic de SM-LAM est alors retenu.

Ce cas clinique soulève les questions de la nécessité de rechercher une mastocytose après détection de la mutation KIT D816V, de son impact pronostique et enfin de la complexité diagnostique des SM-AHN.


Tasnim FETHI (Paris), Valérie GONCALVES MONTEIRO, Pascale CORNILLET LEFEBVRE, Chantal HIMBERLIN
00:00 - 00:00 #33969 - Leucémie aigue lymphoblastique T post-LAM.
Leucémie aigue lymphoblastique T post-LAM.

Patiente de 57 ans présentant une hyperleucocytose associée à une bicytopénie. Le myélogramme montre un envahissement par 96% de monoblastes avec un contingent promonocytaire (Figure 1-A,B). La cytométrie en flux montre un phénotype myéloïde avec expression de marqueurs monocytaires (CD64+, CD14+). Le caryotype est sans anomalie. Le séquençage retrouve une mutation NPM1 (Type A, VAF : 28%) associée à une mutation DNMT3A (VAF : 41%), une mutation FLT3-TKD (VAF : 34%) et une mutation sous-clonale de PTPN11 (VAF : 6%). La patiente est traitée selon l’ALFA0702 par une induction 3+7 suivi d’aracytine haute dose, permettant une rémission complète. La maladie résiduelle suivie sur NPM1 est négative.

Huit ans plus tard, la consultation de suivi montre une hyperleucocytose associée à une bicytopénie et la présence de 70% de blastes circulants. On retrouve à l’examen médullaire un envahissement par 97% de blastes de petite taille, rapport N/C environ 0.9 à chromatine intermédiaire et nucléolée, le cytoplasme est basophile et dépourvu de granulations et la réaction de peroxydase est négative (Figure 1- C,D). L’aspect est évocateur d’une leucémie aigüe lymphoblastique. La cytométrie en flux révèle les blastes ayant un phénotype lymphoïde T (Tdt+, CD2+, CD3+, CD5+, CD7+, CD8+, CD4+) compatible avec une LAL-T III selon l’EGIL. Les examens génétiques montrent une mutation PHF6 (VAF : 94%), NOTCH1 (VAFs : 43%, 27%, 2%) et WT1 (VAF : 32%) avec la perte d’un chromosome X identifié par SNP-array. La patiente sera traitée selon le GRAALL 2014 et allogreffée. Six mois après allogreffe, la patiente montre une rechute de la LAL.

Ce cas illustre la possibilité de développer deux hémopathies non-liées et la difficulté de traitement de celles-ci.


Benjamin PODVIN (Lille), Gauthier DECOOL, Céline BERTHON, Elise FOURNIER, Laure GOURSAUD, Valérie SOENEN, Christophe ROUMIER, Florent DUMEZY, Nicolas DUPLOYEZ, Claude PREUDHOMME
00:00 - 00:00 #34259 - Leucémie aiguë myéloïde CBFB::MYH11 secondaire après traitement par cellules CAR-T d’un lymphome B diffus à grande cellules : un rapport de cas.
Leucémie aiguë myéloïde CBFB::MYH11 secondaire après traitement par cellules CAR-T d’un lymphome B diffus à grande cellules : un rapport de cas.

Les leucémies aiguës post-thérapie sont des entités rares mais reconnues spécifiquement par l’OMS, induites par des médicaments cytotoxiques ou de la radiothérapie. Ici, nous décrivons un patient diagnostiqué initialement avec un lymphome B diffus à grandes cellules (DLBCL) réfractaire qui a développé une leucémie aiguë myéloïde (LAM) 15 mois après un conditionnement lymphodéplétif par fludarabine et cyclophosphamide puis injection de cellules lymphocytaires T à récepteur antigénique chimérique (CAR-T) anti-CD19. Le myélogramme de suivi 7 mois avant la LAM retrouvait une infiltration anormale par des monocytes matures, sans excès de blastes. Lors de l’acutisation, le myélogramme était envahi par 61% de cellules blastiques de morphologie hétérogène, myélopéroxydase positive. Les blastes avaient comme expression : CD34+p, CD117+p, CD36+p, CD15+p, CD64+, CD14-, CD11c- et CD4- rattachant les cellules à des myéloblastes de phénotype très hétérogène. Le caryotype retrouvait une translocation t(9;14) et une inversion 16 avec un transcrit CBFB::MYH11 de type D en biologie moléculaire. Une analyse rétrospective du transcrit CBFB::MYH11 de type D par RT-qPCR dans un prélèvement sanguin 2 mois après CAR-T détectait ce transcrit à un taux très faible, faisant suspecter la préexistence d’une anomalie d’hématopoïèse clonale de signification indéterminée (CHIP) sélectionnée après la thérapie par CAR-T.

De plus la translocation t(9;14) est une anomalie rare mais récurrente dans les lymphomes B non-Hodgkinien (LNH B). Du fait de la présence de ces deux mutations dans les myéloblastes, un lien de filiation entre le DLBCL et la LAM est également suspectée, cette anomalie étant probablement d’apparition très précoce. De telles modifications de lignée ont déjà été décrites chez des patients souffrant initialement de leucémie aiguë lymphoblastique B (LAL B) mais jamais chez un patient ayant initialement un DLBCL.


Jérémy DANGUY (Caen), Matthieu DECAMP, Claire BRACQUEMART, Edouard CORNET, Dina NAGUIB, Gandhi Laurent DAMAJ, Pauline KERNEVES, Elsa MAITRE
00:00 - 00:00 #34248 - Leucémie aiguë myéloïde et co-mutations des gènes IDH1 et IDH2 : autour de deux cas.
Leucémie aiguë myéloïde et co-mutations des gènes IDH1 et IDH2 : autour de deux cas.

Les mutations d’IDH1 et IDH2 sont fréquemment retrouvées dans les leucémies aiguës myéloïdes (LAM). Leur coexistence au diagnostic est extrêmement rare ( < 0.03% des cas) et l’acquisition d’une mutation IDH1 ou IDH2 lors d’un traitement par inhibiteurs sélectifs d’IDH est récemment décrite. Celle-ci induit une résistance au traitement par restauration du mécanisme oncogénique et sélection clonale. Cette thérapeutique étant innovante, ce phénomène est rarement observé dans nos laboratoires. Ce travail présente la découverte de la coexistence de ces mutations chez deux patients suivis pour LAM secondaire à un syndrome myélodysplasique.

Le premier cas est un homme de 69 ans suivi pour une LAM caractérisée par une mutation R140Q d’IDH2, et traité par une chimiothérapie associée à un inhibiteur sélectif d’IDH2 (enasidenib). Trois mois plus tard, devant la persistance des cytopénies, un myélogramme est réalisé et révéle 25% de blastes ainsi que l’addition d’une mutation d’IDH1. Ces résultats motivent l’arrêt de la thérapie ciblée.

Le second cas est une femme de 68 ans suivie pour une LAM caractérisée par de multiples mutations (notamment au niveau des gènes NPM1, FLT3 et IDH1) traitée par chimiothérapie aplasiante associée à un inhibiteur de FLT3. Une rémission complète cytologique et moléculaire partielle est obtenue. Après 10 mois, l’apparition de leucémides fait suspecter une rechute qui est confirmée au myélogramme. L’addition d’une mutation R140Q d’IDH2 est découverte. Devant le risque de sélection clonale par un inhibiteur sélectif d’IDH, un second inhibiteur de FLT3 est instauré.

Ces cas illustrent la nécessité d’étudier le statut mutationnel IDH1 et IDH2 au diagnostic et à chaque rechute quel que soit le traitement afin d’éviter toute résistance par sélection clonale. L’apparition des inhibiteurs non sélectifs d’IDH, en essai clinique dans d’autres pathologies, représente une nouvelle option thérapeutique chez les patients IDH1/IDH2-co-mutés.


Léa RYFFEL, Carole HUMBERT (MULHOUSE), Thomas LEFEBVRE, Agathe DEBLIQUIS, Bernard DRENOU
00:00 - 00:00 #33964 - Leucémie myélomonocytaire chronique post-LAM.
Leucémie myélomonocytaire chronique post-LAM.

Patiente de 68 ans sans antécédents connus, présentant une LAM monoblastique (LAM5 FAB) hyperleucocytaire avec 66% de blastes. La cytométrie en flux retrouve des marqueurs myéloïdes (CD33+, HLA-DR+) et monoblastiques (CD4+, CD64+). Le caryotype montre un caryotype complexe avec notamment une hexasomie 8q par isochromosome 8q10 ainsi qu’une tétrasomie 11q par isochromosome 11q10. Le séquençage retrouve plusieurs mutations : ASXL1 (Sanger), EZH2 (VAF : 50%), TET2 (VAF : 45%) et une mutation IDH2 sous-clonale (VAF : 3%). Ces données sont en faveur d’une LAM-MR (myelodysplasia related)

La patiente sera traitée dans le protocole ALFA1200 par 3+7 et allogreffée en rémission complète. Cinq mois après allogreffe la patiente présente une perte du greffon avec cytopénies sans rechute blastique de la maladie. Le caryotype est normal : 46,XX [20]. Le séquençage retrouve les mutations identiques au diagnostic : ASXL1 (Sanger), EZH2 (VAF : 13%), TET2 (VAF : 14%), IDH2 (VAF : 4%) avec acquisition d’une mutation SETBP1 (VAF : 1%).

Un an post-greffe la patiente présente un aspect de leucémie myélomonocytaire chronique avec 17% de blastes (LMMC-2). L’analyse moléculaire montre l’acquisition de secondes mutations TET2 (VAF : 45%), EZH2 (VAF : 46%) et d’une première mutation RUNX1 (VAF : 34%). La patiente sera traitée par Vidaza-Venetoclax.

 

Ce cas illustre la difficulté de prise en charge des LAM-MR et la nécessité de répéter les analyses moléculaires pour le suivi de l’évolution clonale de ces patients.


Benjamin PODVIN (Lille), Céline BERTHON, Gauthier DECOOL, Nicolas DUPLOYEZ, Elise FOURNIER, Laure GOURSAUD, Christophe ROUMIER, Valérie SOENEN, Claude PREUDHOMME
00:00 - 00:00 #34132 - LMC acutisée associant t(9;22) et inv(16).
LMC acutisée associant t(9;22) et inv(16).

Mr M, 74 ans est hospitalisé en réanimation pour hyperleucocytose majeure à 446 G/L avec tableau de leucostase et de lyse tumorale. L’hémogramme montre une polynucléose neutrophile à 103 G/L, une monocytose à 18 G/L et 52% de blastes associant myéloblastes et monoblastes. Au myélogramme, la moelle est très riche, les mégacaryocytes sont de petite taille, souvent regroupés en clusters ; il existe une hyperplasie granuleuse avec contingent basophile et éosinophile et l’infiltration blastique comporte 35% de monoblastes et de myéloblastes. Le diagnostic évoqué est celui de l’acutisation d’une LMC en LAM4 à éosinophiles. Les examens de biologie moléculaire confirment la présence concomitante d’un transcrit majeur BCR::ABL1 et d’un transcrit CBFB::MYH11. Ces résultats sont confirmés par le caryotype et par la FISH avec t(9;22)(q34;q11) et inv(16)(p13q22)). Le patient est traité par Imatinib, Aracytine et Idarubicine. Six mois plus tard, le ratio CBFB::MYH11/ABL1 est inférieur à 0,01%, mais la Rémission Moléculaire Majeure (RMM, RM3.0) n’est pas atteinte pour le transcrit BCR::ABL1, suggérant l’apparition du transcrit BCR::ABL1 avant celle du transcrit CBFB::MYH11 au cours de la leucémogénèse.

La LMC au stade blastique s’accompagne, dans 75% des cas, d’anomalies chromosomiques additionnelles (+8, +19, i(17q), +Phi), mais il apparaît que l’anomalie inv(16) n’est que rarement observée. En revanche, l’inv(16) additionnelle à une hémopathie préexistante est en général décrite au cours de LAM4 à éosinophiles avec monocytose.

Ce cas illustre l’importance d’étudier simultanément les aspects sanguins et médullaires dans le diagnostic cytologique des LMC et des LAM, et l’apport des études moléculaires pour mieux comprendre les mécanismes en jeu dans le développement des hémopathies.

 


Sandrine PUYRAIMOND, Florian RENOSI, Marie-Agnès COLLONGE RAME, Francine GARNACHE OTTOU, Marion SIMONET BOISSARD, Valérie MATHIEU (, ), Anne ROGGY, Marion BROUSSIER
00:00 - 00:00 #34250 - Localisation neuro-méningée de leucémie aigüe promyélocytaire : cas rapportés à Poitiers entre 2010 et 2022.
Localisation neuro-méningée de leucémie aigüe promyélocytaire : cas rapportés à Poitiers entre 2010 et 2022.

Nous avons recensé tous les cas de localisation neuro-méningée de Leucémie Aigüe Promyélocytaire (LAP) diagnostiqués au CHU de Poitiers entre 2010 et 2022.

Entre 2010 et 2016, 3 cas de rechute neuro-méningée isolée ont été observés. Aucun de ces patients n’avaient à l’époque du diagnostic de l’hémopathie bénéficié d’une évaluation cytologique du liquide céphalo-rachidien (LCR) ni d’injections intrathécales thérapeutiques.

Depuis 2017, grâce à la mise en place d’une exploration systématique du LCR au diagnostic après négativation de la blastose sanguine, une localisation neuro-méningée a été mise en évidence pour 4 patients atteints de LAP. Les patients ont ainsi pu bénéficier d’injections intrathécales triples thérapeutiques et aucune rechute n’a pour l’instant été observée depuis cette date dans notre CHU.

Nous décrivons les cas de ces 7 patients.


Sabrina BOUYER (Poitiers), Elodie DINDINAUD, Caroline BASLÉ, Laura ROZALSKA, Anna RAIMBAULT, Maria Pilar GALLEGO HERNANZ
00:00 - 00:00 #33963 - Lymphome de Burkitt secondaire à une leucémie aigüe myéloïde.
Lymphome de Burkitt secondaire à une leucémie aigüe myéloïde.

Femme de 62 ans présentant une leucémie aigüe myéloïde caryotype normal mutée NPM1 (type A) traitée par 3+7 en juillet 2011. La maladie résiduelle par RQ-PCR NPM1 est indétectable.

Durant le suivi, la patiente se présente avec une hyperleucocytose (23x105/L) associée à une thrombopénie (29x105/L) ainsi que 12% de blastes circulants. Le myélogramme montre un excès de blastes évalué à 70%, les blastes sont de taille moyenne à chromatine fine avec un ou plusieurs nucléoles, le cytoplasme est nettement basophile et contient de nombreuses vacuoles ; aspect évocateur de Burkitt (Figure 1). La cytogénétique retrouve un clone portant une t(8 ;14)(q24 ;q32) ainsi qu’un autre clone minoritaire avec délétion 7q, la patiente sera prise en charge par protocole LMBA02 (COP, R-COPADEM).

Six ans plus tard, la patiente présente un SMD-EB2 avec 12% de blastes avec une maladie résiduelle NPM1 indétectable, cependant on retrouve une délétion 7q et monosomie 5 ainsi qu’une mutation IDH1. La patiente est prise en charge par inhibiteur d’IDH1.

Trois mois plus tard, la MRD NPM1 est positive avec excès de blastes, la patiente aura une prise en charge palliative.

 

Ce cas illustre l’hétérogénéité et les switch-moléculaires pouvant être retrouvés dans la prise en charge d’hémopathies aigües.


Benjamin PODVIN (Lille), Valérie SOENEN, Céline BERTHON, Gauthier DECOOL, Elise FOURNIER, Florent DUMEZY, Laure GOURSAUD, Christophe ROUMIER, Nicolas DUPLOYEZ, Claude PREUDHOMME
00:00 - 00:00 #34146 - Mitochondrial spare reserve capacity: a new predictive metabolic biomarker for aggressiveness of acute myeloid leukemia.
Mitochondrial spare reserve capacity: a new predictive metabolic biomarker for aggressiveness of acute myeloid leukemia.

The persistence of leukemic cells after treatment limits the effectiveness of anticancer drugs and is the cause of relapse in patients with acute myeloid leukemia (AML). It’s known that AML mitochondrial energy phenotype influences aggressiveness and resistance to treatments. Evaluating the bioenergetic activity of blasts from AML patients could therefore provide predictive information on treatment response.

Using the XFe24 Seahorse oximeter, we determined the mitochondrial oxygen consumption rate (OCR) and the extracellular acidification rate (ECAR), an indicator of glycolysis, of AML patient blasts at diagnosis. All measures have been assessed from collected samples of peripheral blood at Lille or Toulouse. The following variables will be collected: basal OCR, ATP-turnover, proton leak, spare respiratory capacity (SRC), and basal glycolysis, and have been evaluated as predictive biomarkers.

We determine predictive parameters using a multi-step methodology: (1) estimation, using the Cox model, of the relationship between each variable and overall survival. Hazard ratios will be provided with their 95% confidence intervals. (2) For numerical variables significant at 20%, search a threshold to maximize the hazard ratio. (3) Search for a subgroup of variables that are independent of each other and best explain overall survival. We found three patient groups discriminated by SRC and ECAR. Patients with blasts characterized by Low SRC have a low event-free survival and overall survival, as patients with blasts characterized by High SRC and low ECAR. Only patients with blasts characterized by High SRC and High ECAR have a better EFS and OS. In addition, we performed a transcriptomics and GSEA analysis on blasts from these groups. We showed that Low SRC group has increased mitochondria-related gene signatures, suggesting an increase of mitochondrial metabolism.

This study shows that metabolic assessment of the mitochondrial represent a new functional biomarker and could help the clinicians to determine the prognosis of AML.


Axel CHOMY (Lille), Claire DEGAND, Quentin FOVEZ, Patrick DEVOS, Laure GOURSAUD, Tony KAOMA, Ambrine SAHAL, Estelle SALAND, Emeline BOET, Enzo BOSETTA, Celine BERTHON, Nicolas GERMAIN, William LAINE, François VERGEZ, Veronique DE MAS, Christian RÉCHER, Claude PREUDHOMME, Philippe MARCHETTI, Bruno QUESNEL, Jean-Emmanuel SARRY, Jérôme KLUZA
00:00 - 00:00 #34096 - Pancytopénie sévère révélatrice d'une LAM de novo mutée IDH1 et TP53.
Pancytopénie sévère révélatrice d'une LAM de novo mutée IDH1 et TP53.

Mr L., 69 ans, est hospitalisé en hématologie devant une pancytopénie sévère dans le bilan d’une asthénie récente (leucocytes 0, 48 G/L, hémoglobine 5,4 g/dL et VGM 97,5 fL, plaquettes 6 G/L). Le patient est sans antécédents particuliers en dehors d’une exposition au xylophène.

L’analyse du frottis sanguin montre la présence d’une blastose indifférenciée d’allure myéloïde à 9%. Au myélogramme, la moelle est hyperplasiée, dysmorphique et infiltrée par 34% de myéloblastes. Le diagnostic retenu est celui de LAM avec anomalies associées aux myélodysplasies. L’immunophénotypage des blastes médullaires indique leur nature myéloïde indifférenciée (CD45+ faible, CD34+, CD117+, CD33+ partiel, CD13+, CD15/65- et cMPO+ partiel), sans autres marqueurs (absence de marqueurs monocytaires, lymphoïdes B ou T, ou de marqueurs de type pDC). L’analyse du phénotype LAIP (Leukemia Associated ImmunoPhenotype) révèle la présence, parmi les blastes, de 9% de LSC (Cellules Souches Leucémiques, de phénotype CD34+, CD38-, CD90-, CD45Ra+) associées à un mauvais pronostic.

L’étude moléculaire montre une sur-expression du gèneWT1. Le profil mutationnel par NGS met en évidence une mutation p.R132C du gène IDH1 (VAF à 23,8%) sensible aux inhibiteurs IDH1.

Le caryotype est complexe et confirme le pronostic défavorable de cette LAM, selon l’ELN 2022. Il existe en effet un clone majoritaire hyperdiploïde à 47 chromosomes avec trisomies 8 et 12, délétion partielle 5q, délétion interstitielle 13q et délétion 17p avec perte du locus TP53, ainsi qu’un clone anormal minoritaire hypertétraploïde à 94 chromosomes avec les mêmes anomalies.

Le patient bénéficie d’un traitement d’induction par Azacytidine et Venetoclax et est placé en rémission cytologique, phénotypique et moléculaire WT1, dès le premier cycle. Il poursuit le traitement avec diminution de dose de Venetoclax en prévention de l’hématoxicité. Devant le mauvais pronostic de cette hémopathie, une allogreffe de cellules souches est discutée.


Sandrine PUYRAIMOND, Yohan DESBROSSES, Florian RENOSI, Eric DAHLEN, Loria ZALMAI, Francine GARNACHE OTTOU (Besançon)
00:00 - 00:00 #34078 - Présentation pseudo LLC d’une LAM secondaire aux traitements.
Présentation pseudo LLC d’une LAM secondaire aux traitements.

La patiente âgée de 74 ans est suivie depuis  2014 pour un myélome indolent.  En 2015 devant une anémie à 11.6g/dL ; thrombopénie 115G/L et  monocytose  persistante à 2G/L est diagnostiquée une LMMC-0. En septembre 2021 une amylose AL à chaines légères lambda, avec localisation cardiaque, a  nécessité une première ligne de traitement par Daratumumab-Velcade-Endoxan-Dexaméthasone qui a permis  une très bonne réponse partielle. En juin 2022 une NFS de routine révèle une hyperleucocytose (150 .109/L), une anémie (9.4 g/dL) et une thrombocytopénie (100 .109/L).

Sur l’automate d’hématologie cellulaire, le scattergramme des leucocytes  présente un aspect en clef de musique,  évocateur d'une leucémie lymphoïde chronique (LLC) (automate XN, Sysmex, Japon, image A).  Sur le frottis sanguin on observe des lymphocytes matures, compatibles avec une hémopathie lymphoïde de bas grade (image B). Sur le myélogramme  la plupart des cellules sont d'aspect blastique avec encore quelques cellules  d’aspect lymphocytaire posant le diagnostic de leucémie aiguë myéloblastique (LAM) secondaire au traitement (image C).   La cytométrie en flux prouve l'origine myéloblastique de ces cellules avec l'expression de CD45dim, CD34, CD33, CD13, CD117, HLADR et CD7 comme marqueur aberrant (image D). Aucun marqueur des lignées  monocytaire, ni T ni B n’ont été mis en évidence. Le caryotype montre une délétion 7q. Les analyses moléculaires retrouvent une mutation de NRAS (92% d’allèles mutés), de ASXL1 (50% ), de BCORL1 (49%).  Les LAM secondaires au traitement ont parfois des aspects cytologiques très indifférenciés mais ce cas est exceptionnel par un aspect cytologique trompeur pseudo LLC.  Il reflète l’importance des examens complémentaires notamment du myélogramme où les cellules apparaissent blastiques et de la cytométrie en flux. La patiente présente de fait une triple hémopathie.


Caren BRUMPT, Pierre BONCOEUR, Lucas DELLA TORRE, Florence NGUYEN-KHAC, Pierre HIRSCH, Damien ROOS WEIL, Elise SOURDEAU (Paris)
00:00 - 00:00 #34277 - Sarcome Myéloïde isolé de localisation Péricardique.
Sarcome Myéloïde isolé de localisation Péricardique.

Un homme de 60 ans sans antécédent hématologique est adressé au urgences pour douleur thoracique et dyspnée.

Le scanner thoracique réalisé devant la suspicion d’embolie pulmonaire retrouve un épanchement péricardique circonférentiel, réalisant un tableau de tamponnade.

La ponction/drainage péricardique réalisée à visée thérapeutique et étiologique retrouve un liquide séro-hémorragique macroscopiquement.

L’analyse cytologique met en évidence de grandes cellules à cytoplasme basophile, noyau irrégulier nucléolé à chromatine fine. Morphologiquement, et aux vues de la localisation,  ces cellules évoquent des cellules d’un syndrome lymphoprolifératif de haut grade.

Ces cellules expriment fortement le CD45 et des marqueurs myéloïdes (CD 13 , CD 33, CD 14, CD 65, CD 56, et MPO+) et aucun marqueurs lymphoïdes. Le  caryotype est complexe.

Les examens complémentaires :

-      Le myélogramme : absence d’envahissement médullaire

-      la TDM TAP : Une masse tissulaire pré cardiaque, du sillon atrio-ventriculaire, engainant l’artère coronaire circonflexe ; ainsi qu’une adénomégalie inguinale

-      le TEP Scanner : Un hyper métabolisme cardiaque plurifocal, mais aussi testiculaire, péritonéal, et musculo-sous-cutané plurifocal.

Un  diagnostic de sarcome granulocytique est retenu.

Le patient a reçu une induction de LAM  (idarubicine et aracytine). La  fonction cardiaque s’est normalisée. L’épanchement péricardique avait quant à lui diminué mais pas disparu.

2 mois plus tard, après une consolidation selon le même schéma thérapeutique; le patient est admis au service des urgences pour céphalées et diplopie binoculaire.

L’IRM cérébrale montrera une probable rechute du sarcome granulocytique au niveau neuro-méningé avec  une infiltration bilatérale des loges caverneuses.

Le diagnostic de certitude sera établi grâce à l’analyse cytologique du liquide céphalorachidien qui retrouve 2830 éléments/mm 3, dont 36% de blastes, dont le phénotype est identique à celui des blastes au diagnostic. Le patient est décédé dans les jours suivants.


Soraya WUILLEME (NANTES)
00:00 - 00:00 #33967 - Sarcome myéloïde PML::RARA.
Sarcome myéloïde PML::RARA.

Patiente de 23 ans, prise en charge pour sarcome myéloïde isolé de T3 suivi par une prise en charge neurochirurgicale devant une compression médullaire. Le séquençage de la biopsie retrouve une mutation FLT3-TKD sans autres anomalies. Le myélogramme ne retrouve pas d’envahissement, cependant le séquençage est négatif. La prise en charge du sarcome a été réalisée selon un schéma 3+7 avec consolidation par aracytine haute dose, l’indication d’allogreffe est retenue.

Deux mois plus tard, l’analyse rétrospective de coupe congelée par RT-MLPA retrouve une fusion PML::RARA. La patiente est alors traitée par ATRA + Trisenox sans projet d’allogreffe.

 

Ce cas illustre un cas rare de sarcome myéloïde avec remaniement PML::RARA, montrant l’importance de la réalisation d’examens génétiques adaptés lors de la découverte d’un sarcome myéloïde. La prise en charge de la patiente a été adaptée face à la découverte du réarrangement.

 


Benjamin PODVIN (Lille), Nicolas DUPLOYEZ, Claude PREUDHOMME, Romain DUBOIS
00:00 - 00:00 #34077 - Sur la route de Philadelphie.
Sur la route de Philadelphie.

Le chromosome de Philadelphie, issu de la translocation chromosomique t(9;22)(q34;q11), est un marqueur diagnostique de la leucémie myéloïde chronique (LMC) et pronostique de certaines leucémies aigües lymphoblastiques B (LAL-B) dites  « LAL-B Phi+ ». Cette anomalie chromosomique peut être rarement décrite dans d’autres hémopathies, telles que la leucémie aigüe myéloblastique (LAM) de novo ou encore les « syndromes frontières myéloprolifératifs/myélodysplasiques (SMP/SMD) ».

Nous rapportons une série de 5 patients (âge médian de 38 ans) atteints de LAM (4/5) ou de « SMP/SMD » (1/5) avec translocation t(9;22)(q34;q11) au diagnostic, pris en charge à l’hôpital Saint-Louis (Paris). Les patients atteints de LAM secondaire à une LMC ont été exclus. Les caractéristiques cytologiques, immunophénotypiques, cytogénétiques et moléculaires du diagnostic de ces patients ont été rapportées.

La numération sanguine des patients est hyperleucocytaire au diagnostic (taux médian des globules blancs :  159 G/L). La moelle osseuse est modérément infiltrée par des blastes myéloïdes (médiane de 43 %). Les analyses cytogénétiques montrent une translocation t(9;22)(q34;q11), isolée ou associée à d’autres anomalies, notamment à une inversion du chromosome 16 ou à une monosomie du chromosome 7.

Cette série de cas cliniques permet de rapporter des situations où la translocation t(9;22)(q34;q11) est retrouvée dans des hémopathies autres que la LMC ou les LAL-B Phi+.


Aaron BUCCI, Tasnim FETHI, Assia TALEB, Julien BULCOURT, Stéphanie MATHIS, Clémentine CHAUVEL, Wendy CUCCUINI, Pierre LEMAIRE (Paris)
00:00 - 00:00 #33965 - Syndrome de Di Guglielmo.
Syndrome de Di Guglielmo.

Patient de 71ans avec antécédent de carcinome prostatique traité se présente avec bicytopénies non-hyperleucocytaire. L’exploration médullaire retrouve 23% de blastes de taille moyenne, noyau rond et central à chromatine fine et parfois nucléolé, le cytoplasme est basophile dépourvu de grains mais fréquemment vacuolés, le cytoplasme présente des excroissances hémisphériques. Une dysérythropoïèse franche est observée (ponctuations basophiles, cytoplasme lacunaires, noyaux bourgeonnants) (Figure 1). La cytométrie en flux retrouve les blastes avec marqueurs myéloïdes (HLA-DR+, CD117+) et érythroïdes (CD71+, glycophorine A+, CD36+) avec expression du CD7. L’aspect cytologique et immunophénotypique est évocateur d’une leucémie érythroïde pure (ancienne LAM6b FAB). Le caryotype est complexe et monosomal avec délétion 17p. Le séquençage retrouve une mutation PPM1D (VAF : 11%) et TP53 (VAF : 4%). Le patient sera traité par Vidaza – Venetoclax, sans réponse à la chimiothérapie.

 

Ce cas illustre une leucémie érythroïde pure décrite à l’origine par Di Guglielmo (1917) ayant donné son nom à ce syndrome. Ce sous-type très rare de LAM montre une médiane de survie à 1.8 mois, sans efficacité des combinaisons thérapeutiques disponibles à ce jour (Reichard K. et al. Blood Cancer Journal 2022).


Benjamin PODVIN (Lille), Céline BERTHON, Gauthier DECOOL, Florent DUMEZY, Elise FOURNIER, Laure GOURSAUD, Christophe ROUMIER, Valérie SOENEN, Nicolas DUPLOYEZ, Claude PREUDHOMME
13:25

"Mercredi 31 mai"

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OC
13:25 - 13:30

OUVERTURE DU CONGRÈS

13:25 - 13:30 Mot de la Présidente,. Valérie BARDET (Conférencier, Paris)
13:30

"Mercredi 31 mai"

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ACC1
13:30 - 15:15

ATELIER DES CAS CLINICO-BIOLOGIQUES
Partie 1

Modérateurs : Franck GENEVIÈVE (Praticien hospitalier) (Angers), Soraya WUILLÈME (Praticien Hospitalier) (Nantes)
13:30 - 13:45 #34265 - 1. Étude cyto-morphologique des SMD et des LAM impliquant des remaniements de MECOM.
1. Étude cyto-morphologique des SMD et des LAM impliquant des remaniements de MECOM.

Les réarrangements de MECOM (anciennement EVI1), impliqués dans l’inversion inv(3)(q21q26) et la translocation t(3;3)(q21;q26), sont des anomalies cytogénétiques récurrentes de mauvais pronostic, individualisées dans la classification OMS 2022 des leucémies aigües myéloblastiques (LAM). Ces anomalies peuvent être associés à une présentation cytologique particulière, notamment des signes de dysmégacaryopoïèse. L’intérêt de cette étude est de rechercher les anomalies cytologiques systématiques rencontrées dans les LAM impliquant un remaniement MECOM.

Nous avons procédé à une étude cyto-morphologique unicentrique rétrospective sur 4 ans de patients atteints de LAM présentant des remaniements de MECOM, détectés au caryotype/FISH. Ainsi, 18 patients ont été inclus. Leurs caractéristiques cytologiques, immunophénotypiques, cytogénétiques et moléculaires au diagnostic ont été recueillis.

La leucocytose sanguine médiane est estimée à 5 G/L et la plaquettose à 65 G/L (dont un patient présentant une thrombocytose majeure à 2100 G/L). L’infiltration médullaire a comme médiane 51 % de blastes.

L’étude cyto-morphologique de la moelle osseuse révèle une hétérogénéité du nombre de lignées touchées par la dysmyélopoïèse. Ainsi, nous rapportons dans notre série de patients 22 % de cas de LAM avec dysplasie multilignée (LAM-DML) et 16 % de LAM sans signes de dysplasie associés.

La dysmégacaryopoïèse est le signe de dysplasie majoritaire et concerne 61 % des patients, avec notamment la présence de micromégacaryocytes.

Le but de cette étude est d’essayer de dégager des aspects cyto-morphologiques spécifiques permettant de cibler rapidement une recherche des réarrangements de MECOM.


Tasnim FETHI, Assia TALEB, Aaron BUCCI, Julien BULCOURT (Paris), Stéphanie MATHIS, Clémentine CHAUVEL, Wendy CUCCUINI, Pierre LEMAIRE
13:45 - 13:50 #34122 - 2. Syndrome myélodysplasique muté NPM1 : challenge des nouvelles classifications pour le cytologiste.
2. Syndrome myélodysplasique muté NPM1 : challenge des nouvelles classifications pour le cytologiste.

Patient de 59 ans présentant une anémie macrocytaire arégénérative (Hémoglobine : 9.2 g/dL, VGM : 110 fl) associée à une thrombopénie (87x109/L) sans hyperleucocytose (8.53x109/L). Le myélogramme présente un excès de monocytes dystrophiques (8%) (Figure 1), sans monocytose relative ou absolue circulante. Aucune autre anomalie cytologique significative n’a été retrouvée sur le myélogramme. La cytométrie en flux retrouve une perte de la diversité phénotypique des populations blastiques (Figure 2). Le séquençage montre deux mutations de DNMT3A (exon 14 c.1667+1G > A (VAF 46%), exon 15 c.1669T > G : p.C557G (VAF 50%)) ainsi qu’une mutation NPM1 type A (exon 11 c.860_863dup : p.W288CfsX12 (VAF 42%)). Le patient est traité par un schéma d’induction « 3+7 », le suivi de la maladie résiduelle est réalisé par quantification génomique de NPM1 en PCR digitale.

 

Ce cas illustre une présentation de syndrome myélodysplasique sans excès de blastes avec mutation NPM1. Les SMD mutés NPM1 sont rares, ils se présentent le plus souvent sous la forme SMD-EB2 ou LMMC-2 (Montalban-Bravo G. et al. Blood Adv. 2019). Les nouvelles classifications 2022 (ICC, WHO-HAEM5) ont reclassé cette catégorie en leucémie aiguë myéloïde, la chimiothérapie intensive étant le traitement le plus adapté chez ces patients.

La détection des anomalies moléculaires prend une place importante dans les nouvelles classifications des SMD/LAM.


Benjamin PODVIN (Lille), Florent DUMEZY, Valérie SOENEN, Céline BERTHON, Elise FOURNIER, Laure GOURSAUD, Nicolas DUPLOYEZ, Christophe ROUMIER, Claude PREUDHOMME
13:50 - 13:55 #34206 - 3. Deux cas de SMD de Haut risque chez des patients particulièrement jeunes.
3. Deux cas de SMD de Haut risque chez des patients particulièrement jeunes.

Les syndromes myélodysplasiques(SMD) sont des hémopathies clonales du sujet âgé qui évoluent dans 30% des cas vers une leucémie aiguë myéloblastique(LAM). Les SMD de haut risque (SMD-HR) sont définis par un score IPPS-R (International Prognostic Scoring System Révisé) > 4.5.

Nous rapportons 2 cas de SMD-HR diagnostiqués chez des sujets particulièrement jeunes, âgés de moins de 40 ans. Les deux patients ont consulté pour une asthénie prolongée isolée.

Le patient 1, âgé de 37 ans présentait une Hb=3.8g/dL, VGM=131fL, Réticulocytes=27G/L, PNN=3.08G/L et PLAQ=135G/L. La patiente 2, âgée de 28 ans avait une Hb=7.3g/dL VGM=100fL, Réticulocytes=43G/L, PNN=1.3G/L et PLAQ=178G/L.

Les myélogrammes mettaient en évidence des signes majeurs de dysmyélopoïèse sur les 3 lignées associés à un excès de blastes et un score d’Ogata anormal.

Pour le patient 1, le contingent blastique était estimé à 12%. Le caryotype a permis l’identification de 3 anomalies sur la majorité des mitoses : 46, XY add(1)(p34),add(6)(q25), del(12)(q13). Le NGS myéloïde n’a pas retrouvé d’anomalie moléculaire. L’ensemble du bilan a permis de poser un diagnostic de SMD-IB2(SMD-increased blasts) selon la classification OMS 2022 de HR(IPSS-R à 8.5).

Pour la patiente 2, les blastes représentaient 15% des éléments et présentaient des corps d’Auer ; le caryotype était normal. Le NGS myéloïde a identifié une mutation isolée de RAD21 (VAF=3%). Un diagnostic de SMD-IB2 de HR(IPSS-R à 5.5) a également été établi.

Les deux patients ont reçu une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. La patiente 2 présente une hématopoïèse normale 11 mois post-allogreffe et le patient 1 ne présente pas de complication à 50 jours post-allogreffe.

En conclusion, l’absence de mutations génétiques caractéristiques des SMD suggère l’absence d’hématopoïèse clonale préexistante. Ceci évoque une physiopathologie différente chez ces patients jeunes et illustre la nouvelle entité « SMD/LAM » décrite dans la classification ICC(International Consensus Classification) 2022.


Carole ALMIRE, Nun BENTOUNES (Paris), Nicolas CHAPUIS, Marie TEMPLE, Ismael BOUSSAID, Olivier KOSMIDER
13:55 - 14:00 #34100 - 4. MECOM réarrangé : une signature de LAM selon l’OMS 2022.
4. MECOM réarrangé : une signature de LAM selon l’OMS 2022.

En janvier 2023, une patiente de 33 ans aux lourds antécédents (maladie de Crohn depuis 2005 traitée par 5-ASA, azathioprine, infliximab, arrêtés fin 2021; pré éclampsie sévère en 2017 et 2021; insuffisance rénale chronique sur néphropathie glomérulaire) consulte pour une aggravation des anomalies de l’hémogramme apparues en 2021 et 2022 (Hb 9 g/dL, VGM 104 fL, GB 20,9 G/L, PNN 12,1 G/L, PNB 1G/L, monocytes 3,1G/L, myélémie 10%, blastes 3%). Un myélogramme pour suspicion de SMP est réalisé début février. Il montre une moelle riche, 17% de blastes souvent indifférenciés, une dysmégacaryopoïèse franche ne permettant pas de classer l’hémopathie maligne (SMD/SMP? secondaire à l’azathioprine?). Un contrôle une semaine plus tard retrouve un aspect morphologique comparable avec une blastose à 12% ne permettant toujours pas d’affirmer un diagnostic. Parallèlement, le caryotype montre une monosomie 7 et une t(2;3)(p23;q26) impliquant MECOM (confirmée en FISH). La recherche de transcrits BCR::ABL1, de transcrits atypiques retrouvés dans les SMP, de mutations de JAK2, CALR et MPL est négative. Un panel NGS myéloïde ciblé révèle des mutations pathogènes : une de ASXL1 (VAF 32%), deux de NF1 (VAF 41 et 47%) et une délétion sur le chromosome 7 emportant EZH2. Finalement, selon la classification OMS 2022, le diagnostic retenu est celui d’une LAM avec réarrangement de MECOM, contrairement à l’OMS 2016 (blastes 20% + inv(3) ou t(3 ;3)). Ce cas illustre l’intégration indispensable de l’ensemble des résultats des analyses cytologiques, caryotypiques et moléculaires pour l’établissement d’un diagnostic selon la classification OMS 2022, et l’intérêt de l’abaissement du seuil des blastes à 10% en cas d’anomalies génétiques associées aux LAM. De plus, il doit faire évoquer une LAM secondaire à l’azathioprine sur un terrain dysimmunitaire et faire rechercher les mutations de prédisposition aux hémopathies.


Capucine MÉTOT (Rouen), Sylvie DALIPHARD, Dominique PENTHER, Pascaline ETANCELIN, Emilie LEMASLE, Gérard BUCHONNET
14:00 - 14:15 #33870 - 5. Les duplications en tandem du gène UBTF définissent une nouvelle entité de LAM de l'adulte.
5. Les duplications en tandem du gène UBTF définissent une nouvelle entité de LAM de l'adulte.

Introduction: Les duplications en tandem du gène UBTF (UBTF-TDs) ont été récemment décrites comme une altération récurrente dans les leucémies aiguës (LAM) pédiatriques à haut risque.

Méthode: Nous avons évalué la prévalence des UBTF-TDs par un dépistage systématique rétrospectif de cette anomalie chez 1946 adultes atteints de LAM et étudié les caractéristiques de 59 patients présentant cette anomalie. Les UBTF-TDs ont été dépistées par analyse de fragments sur ADN génomique puis confirmées par séquençage à haut débit.

Résultats: Des UBTF-TDs sont retrouvées dans 3% des LAM de l’adulte de 18-60 ans (médiane 37 ans) et 0.5% au-delà de 60 ans. Ces anomalies sont mutuellement exclusives des autres altérations classantes. Elles sont très souvent associées aux mutations de WT1 (˜60%), FLT3-ITDs (˜50%) et aux trisomies 8 (˜30%).

La moelle osseuse au diagnostic de ces patients est généralement riche avec une infiltration blastique modérée (médiane 25% avec souvent de fins corps d'Auer) et présente des signes sévères de dysmégacaryopoïèse (micromégacaryocytes, multinucléarité), dysérythropoïèse (mégaloblastose, multinucléarité, lobulation nucléaire) et dysgranulopoïèse (hypogranulation). La présence d’une co-mutation FLT3-ITD de ratio élevé est cependant associée à des formes plus prolifératives (leucocytose médiane 40G/L vs. 2.5G/L) et une infiltration médullaire plus importante (blastose médiane 73% vs 22%). Le phénotype des blastes (8 patients) est le plus souvent CD34 négatif ou partiellement positif avec marqueurs myéloïdes. Un excès de cellules souches leucémiques CD34+/CD38- peut être noté, surtout en présence de mutations WT1.

Les LAM UBTF-TD sont associées à des taux de rémission complète faibles (57% après 1 cure de chimiothérapie) et un pronostic défavorable. La survie sans maladie à 3 ans est de 43% et la survie globale à 3 ans est de 57%.

Conclusion: L’identification de caractéristiques cliniques, morphologiques, génétiques et pronostiques particulières démontrent que les UBTF-TDs identifient une nouvelle entité de LAM de l’adulte de pronostic défavorable.


Nicolas DUPLOYEZ (Lille), Pierre LEMAIRE, Clémentine CHAUVEL, Loïc VASSEUR, Stéphanie MATHIS, Laurène FENWARTH, Rathana KIM, Christophe ROUMIER, Marie PASSET, Elise FOURNIER, Alice MARCEAU-RENAUT, Jean SOULIER, Emmanuelle CLAPPIER, Claude PREUDHOMME
14:15 - 14:30 #34236 - 6. Caractérisation cytogénétique et moléculaire des leucémies aiguës myéloblastiques avec délétion 5q isolée.
6. Caractérisation cytogénétique et moléculaire des leucémies aiguës myéloblastiques avec délétion 5q isolée.

La délétion 5q (del(5q)) est l’anomalie chromosomique structurale la plus fréquemment retrouvée chez l’adulte dans les syndromes myélodysplasiques (SMD) et dans les leucémies aiguës myéloblastiques (LAM). Dans les LAM, la del(5q) prédomine dans les caryotypes complexes et est associée à un pronostic défavorable. Contrairement aux SMD, aucune distinction n’est faite entre les LAM avec del(5q) isolée et celles au sein d’un caryotype complexe.  

Afin de mieux caractériser l’impact d’une del(5q) isolée dans les LAM, 31 patients issus de 3 centres du Grand-Ouest entre 2007 et 2021 ont été étudiés dans notre laboratoire. Des analyses cytogénétiques (caryotype et FISH) associées au séquençage de nouvelle génération ont permis d’identifier deux groupes potentiels en fonction de la taille de la délétion :  

1- Une délétion courte (5q31) conduisant à la perte du gène EGR1 associée à des mutations de gènes appartenant au complexe du spliceosome (SF3B1) ou à la modification chromatinienne (ASXL1), retrouvé chez des patients plus jeunes (66,5 ans ± 14,1 ans), sans antécédent de SMD. 

2- Une délétion longue (5q31-q34) conduisant à la perte des gènes EGR1 et RPS14 associée aux mutations des gènes TP53 et RUNX1 mais aussi des gènes impliqués dans la méthylation (DNMT3A, TET2, IDH1 et 2), retrouvée chez des patients plus âgés (75,7 ans ± 11,0 ans) déjà suivis pour SMD. 

A ce jour, ces deux groupes ne présentent pas de différence significative en termes de survie globale. 44 patients seront analysés au total et ces données seront complétées par des analyses de CGH array. L’analyse concomitante des points de cassure en 5q, du profil mutationnel et des données clinico-biologiques devrait permettre d’identifier et de caractériser précisément des sous-groupes cytogénétiques/moléculaires afin de mieux comprendre la signification de la del(5q) dans les LAM et de positionner les thérapies ciblées en développement. 


Emeline VOIRIN (Tours), Sebastien LACHOT, Emmanuelle RAULT, Frederic PICOU, Patrick VOUR'CH, Emmanuel GYAN, Olivier HERAULT
14:30 - 14:35 #34256 - 7. Syndrome myélodysplasique du sujet jeune associé à une mutation d'UBTF.
7. Syndrome myélodysplasique du sujet jeune associé à une mutation d'UBTF.

Femme de 29 ans sans antécédents adressée en consultation d’hématologie pour une pancytopénie. Elle est en bon état général. Le bilan auto-immun dont le TDA est négatif, absence de carence en vitamine B9/B12, hémostase normale. Il existe des signes biologiques d’hémolyse (LDH augmentés, haptoglobine indosable). Le TDM thoraco-abdomino-pelvien est normal.

NFS : GB=1,76G/L Hb=9,4g/dL VGM=82,8 fL PNN=1,16 G/L plaquettes =99 G/L 1% de blastes 16% d’érythroblastes. Réticulocytes = 156G/L. Il s’agit donc d’une pancytopénie avec anémie régénérative et érythroblastes circulants, avec signes de dysmyélopoïèse sur le frottis sanguin (polynucléaires hypogranulés et hyposegmentés, aniso-poïkilocytose, dacryocytes).

Le myélogramme montre une moelle très riche, avec de petits mégacaryocytes hypolobés ou à noyaux séparés, une hyperplasie érythroblastique avec macroblastose, binucléation, bourgeonnement du noyau, érythroblastes à cytoplasme feuilleté et/ou ponctuations basophiles, ainsi qu’une dégranulation des éléments de la lignée granuleuse. La blastose médullaire est estimée à 5%.

Le caryotype et la FISH KMT2A sont sans anomalie.

Le NGS myéloïde montre la présence de mutations majoritaires sur les gènes UBTF (duplication intragénique de l’exon 13) et WT1, ainsi que des mutations à faible taux sur les gènes TET2, ETV6 et RIT1. La recherche des autres mutations est négative. Les mutations du gène UBTF ont été décrites initialement comme une entité de LAM pédiatriques de pronostic défavorable, puis dans des SMD-EB pédiatriques. Elles ont été plus récemment décrites dans des LAM de l’adulte.

La décision thérapeutique prise en RCP est : induction selon protocole idarubicine + aracytine, puis allogreffe de CSH.

Le myélogramme de contrôle en sortie d’aplasie montre la persistance d'une hyperplasie érythroblastique franche avec des signes de dysplasie érythroblastique et mégacaryocytaire et une blastose médullaire à 2%. Il persiste 2 clones WT1 à taux faibles, le contrôle d'UBTF par NGS est en cours. La patiente est adressée à l’hôpital Saint Antoine en vue de l’allogreffe.


Valérie DURRAND (Pontoise), Charlène KUADJOVI, Rania SKHIRI, Nicolas DUPLOYEZ, Alice MARCEAU-RENAUT, Ioana VAIDA, Geoffroy GUIGNEDOUX
14:35 - 14:50 #33872 - 8. LAM6-FAB : partie trop tôt ?
8. LAM6-FAB : partie trop tôt ?

Introduction: La LAM6 (érythroïde/myéloïde) est définie selon les critères FAB par une blastose médullaire 30 % (20 % depuis la classification OMS 2001) parmi les cellules non-érythroïdes de la moelle osseuse. En 2016, l’actualisation de la classification OMS a supprimé cette distinction, stipulant que la blastose nécessitait toujours d’être évaluée sur l’ensemble des cellules médullaires nucléées. Ce changement a entraîné des répercussions sur la pratique clinique puisqu’une part importante des LAM6 sont depuis considérées comme des syndromes myélodysplasiques.

Méthodes: Nous avons établi une cohorte de patients atteints de LAM6 (≥50% de précurseurs érythroïdes et ≥20% de blastes parmi les cellules non-érythroïdes) et établi leurs caractéristiques génétiques. Quarante-trois patients étaient âgés de 18-60 ans et 37 avaient plus de 60 ans.

Résultats: Un caryotype complexe et/ou une mutation de TP53 était la caractéristique principale des patients > 60 ans (n=23/37; 62%).

Parmi les 43 patients de 18-60 ans, 29 étaient des hommes (67%), avec un âge médian au diagnostic de 42 ans (19 à 60 ans). Aucun n'avait d'antécédent connue d'hémopathie myéloïde. La blastose médiane parmi les cellules nucléées médullaires était de 19% (5 à 40%).

Vingt-huit (65%) avaient un caryotype normal et seulement 5 (12%) un caryotype complexe. Trois (7%) étaient porteurs d'une t(3;5)(q25;q34)/fusion NPM1::MLF1. Les analyses moléculaires ont révélé que 3 patients présentaient une KMT2A-PTD, 10 (23%) une UBTF-TD et 15 (35%) une mutation NPM1. L'étude cytologique centralisée a montré une dysgranulopoïèse plus intense et une dysmégacaryopoïèse moindre des LAM NPM1 ainsi qu'une absence de cup-like nuclei (Figure).

Discussion: Chez les adultes de 18-60 ans avec une LAM de novo de type M6-FAB, nous avons constaté un enrichissement en lésions génétiques préférentiellement associées aux LAM, en particulier les mutations de NPM1 et UBTF. Dans les LAM NPM1, l'étude des co-mutations a révélé des associations préférentielles au sous-type M6.


Laurène FENWARTH (Lille), Guillaume COUILLEZ, Elise FOURNIER, Delphine LEBON, Céline BERTHON, Loïc VASSEUR, Catherine ROCHE-LESTIENNE, Agnès DAUDIGNON, Hélène GUERMOUCHE, Valentin LESTRINGANT, Raphael ITZYKSON, Hervé DOMBRET, Loïc GARÇON, Claude PREUDHOMME, Nicolas DUPLOYEZ, Thomas BOYER
14:50 - 14:55 #34095 - 9. Rechute méningée d'une LMC en LAM à basophiles sous ITK.
9. Rechute méningée d'une LMC en LAM à basophiles sous ITK.

Un diagnostic de LMC en phase chronique a été porté chez Mr M. (35 ans) fin 2016, de façon fortuite au décours de la prise en charge d’un AVC. Un traitement par Imatinib a permis l’obtention de la rémission moléculaire complète. Début 2018, le suivi révèle une rechute moléculaire et une mutation p.L298V responsable de la résistance à l’Imatinib. La rémission moléculaire complète chez le patient est de nouveau obtenue grâce à un traitement par Dasatinib. En septembre 2020, le patient est pris en charge pour l’apparition de convulsions, le scanner cérébral est normal mais la ponction lombaire montre une importante infiltration blastique méningée : leucocytes à 165/mm3 avec 85% de blastes. Les blastes présentent de gros grains foncés violet noir, l’appartenance à la lignée basophile est confirmée par leur positivité à la coloration métachromatique au bleu de toluidine et par l’immunophénotypage (les blastes sont CD33+, CD117-, CD9+ et CD209+). Le transcrit de fusion BCR::ABL1 initial est retrouvé dans le LCR (ratio MBCR::ABL1/ABL1 à 65,3%) et le séquençage NGS révèle aussi la présence de mutations des gènes RUNX1 et TET2 (VAF à 33,5 et 47,1% respectivement), caryotype sans anomalie détectée. Il n’existe aucune atteinte sanguine ou médullaire (transcrit de fusion respectivement à 0,009% et 0,005%), ni aucune autre localisation. Il s’agit donc d’une rechute méningée d’une LMC en LAM à basophiles sous ITK.

Le patient est traité par Aracytine, Idarubicine, Ponatinib et injections intrathécales d’Aracytine, Méthotrexate et Dexaméthasone, puis par une consolidation par Aracytine et irradiation du SNC devant la persistance de l’infiltration méningée Une nouvelle rechute quelques mois plus tard conduit à l’administration intrathécale de ThioTEPA et à une allogreffe de moelle osseuse en juin 2021. La rémission moléculaire est obtenue et le patient traité au long cours par Ponatinib. L’évolution à ce jour reste favorable.


Sandrine PUYRAIMOND, Adrien CAILLET (Paris), Yohan DESBROSSES, Florian RENOSI, Thomas FOURNET, Marie-Agnès COLLONGE RAME, Francine GARNACHE OTTOU
14:55 - 15:00 #34200 - 10. Cas d’une LAM myélomonocytaire et mastocytose systémique associée.
10. Cas d’une LAM myélomonocytaire et mastocytose systémique associée.

Introduction :

 

Les mastocytoses systémiques (MS) sont liées à une prolifération anormale de mastocytes dans les organes extracutanés, la moelle osseuse étant le site le plus couramment envahi. La MS associée à une hémopathie non mastocytaire est le deuxième type de MS le plus fréquent, l’association à des leucémies aigues myéloblastiques (LAM) étant rarement décrite.

 

 

Présentation de cas :

 

Une patiente de 72 ans est prise en charge pour altération de l’état général. Le bilan biologique montre une anémie à 11 g/dL, une thrombopénie sévère à 9 G/L, une hyperleucocytose à 12 G/L et des blastes circulants, ainsi qu’une hyperuricémie et des LDH élevées. Le myélogramme montre une moelle de richesse très augmentée, envahie par un contingent (40%) de blastes (myéloïdes et monocytaires) associés à une dysgranulopoïèse marquée ainsi qu’un infiltrat majeur de mastocytes atypiques de très grande taille, parfois bilobés à cytoplasme dégranulé présentant parfois des images d’érythrophagocytose.

 

L’immunophénotypage confirme la nature myélo-monocytaire des blastes, ainsi que le profil atypique des mastocytes. Le diagnostic est donc celui d’une LAM myélo-monocytaire avec mastocytose systémique associée.

 

L’analyse cytogénétique met en évidence un clone pseudodiploïde avec translocation t(13 ;21) (q12 ;q22) sur toutes les métaphases, avec une délétion 5’RUNX1 sur 97% des  noyaux analysés. Sur le plan moléculaire, on retrouve des mutations dans les gènes RUNX1 (VAF 91%), BCORL1 (VAF 35%), KRAS et NRAS (VAF 5%), FLT3-ITD et deux mutations cKIT (VAF 3% et 16%) dans le hot spot.

 

La patiente est décédée rapidement malgré deux lignes de chimiothérapie.

 

Conclusion :

 

Nous rapportons un cas rare de MS associée à une LAM avec érythrophagocytose mastocytaire et translocation t(13 ;21)(q12 ;q22). Selon la littérature, l’érythrophagocytose pourrait être liée aux mutations RUNX1.  D’un point de vue physiopathologique, l’origine clonale commune ou non des deux pathologies reste à déterminer.

 


Radu CHIRIAC (Strasbourg), Anne-Cécile GALOISY, Delphine ROLLAND, Caroline MAYEUR-ROUSSE, Laurent MIGUET, Carine GERVAIS, Alice EISCHEN, Anne ZILLIOX, Laurent MAUVIEUX
15:00 - 15:05 #34208 - 11. Intérêt de l’étude de l’expression de la E-Cadhérine par immunohistochimie pour confirmer la nature érythroïde de blastes n’exprimant pas la glycophorine A : à propos d’une série de trois cas.
11. Intérêt de l’étude de l’expression de la E-Cadhérine par immunohistochimie pour confirmer la nature érythroïde de blastes n’exprimant pas la glycophorine A : à propos d’une série de trois cas.

Nous rapportons ici trois cas de leucémies aigües myéloïdes avec une présentation cytologique évocatrice de leucémie aigüe érythroïde pure ou comportant une composante érythroïde. L’analyse phénotypique des blastes médullaires de ces patients retrouvait une co-expression des marqueurs de surface CD117, CD36 et CD71 en l’absence d’expression de la glycophorine A (GPA), seul marqueur spécifique de la lignée érythroïde présent dans notre panel. Selon la classification OMS 2017, les blastes de leucémie aigüe érythroïde les plus immatures peuvent ne pas exprimer la GPA, tandis que la E-Cadhérine, spécifique de la lignée érythroïde au sein des lignées hématopoïétiques, est exprimée dans la très grande majorité des cas. Afin de préciser la nature des blastes observés chez ces trois patients, une étude immunohistochimique de l’expression de la E-Cadhérine sur frottis médullaires non colorés a été réalisée au laboratoire d’Anatomopathologie pour chacun des cas. Un frottis médullaire comportant de nombreux érythroblastes représentés à tous les stades de différenciation a également été transmis en parallèle pour chacune des analyses afin de servir de contrôle interne à la technique. Chez les trois patients, l’expression de la E-Cadhérine a été retrouvée sur la majorité des blastes, confirmant ainsi leur nature érythroïde et le diagnostic de leucémie érythroïde pure ou de leucémie à composante érythroïde selon les présentations cytologiques.

Cette mini-série de cas illustre l’intérêt de l’étude de l’expression de la E-Cadhérine par immunohistochimie pour confirmer la nature érythroïde des blastes en l’absence de marqueur spécifique de lignée retrouvé lors de l’analyse immunophénotypique. Les leucémies aiguës érythroïdes étant des hémopathies très agressives, associées le plus souvent à un caryotype complexe et à une médiane de survie très courte (trois mois selon la classification OMS 2017), cette analyse complémentaire semble indispensable dans les cas évocateurs, en l’absence d’expression de la GPA, afin d’optimiser la prise en charge des patients.


Nicolas FREYNET, Sihem TARFI (Créteil), Bouchra BADAOUI, Isabelle LEMAIRE, Anh CUNG, Hélène BROUTIER, Jeanne TRAN VAN NHIEU, Orianne WAGNER-BALLON
15:05 - 15:10 #34293 - 12. Association micronoyaux et chromosomes "double-minutes" dans une leucémie aigue myéloïde.
12. Association micronoyaux et chromosomes "double-minutes" dans une leucémie aigue myéloïde.

Nous présentons un cas de LAM avec une anomalie cytogénétique rare, d’identification pouvant être difficile : les chromosomes « double minutes », qui sont associés à la présence de micronoyaux dans les cellules blastiques. Une brève revue de la littérature sera faite sur les micronoyaux.

M. T, 89 ans, en bon état général, est adressé aux urgences pour douleurs épigastriques. Le bilan réalisé fait découvrir une anémie, une thrombopénie et une leucopénie avec neutropénie. Le myélogramme montre une moelle riche infiltrée par 58% de blastes de taille hétérogène, à la chromatine fine et nucléolée, au noyau souvent bourgeonnant et au cytoplasme modérément étendu, finement granulaire et vacuolé. La myéloperoxydase est positive dans 35% des blastes. L’aspect cytologique évoque une leucémie aigüe myéloïde myélomonocytaire. Le caryotype est complexe avec présence de « double-minutes » et d’un remaniement d’un chromosome 17. La FISH confirme la délétion monoallélique de TP53 et montre une amplification de KMT2A. Le diagnostic final est celui d’une LAM avec anomalies liées aux myélodysplasies. Le caryotype est de mauvais pronostic selon l’ELN 2022. Les analyses moléculaires retrouvent une mutation R172K d'IDH2. Le patient est traité par vidaza-vénétoclax permettant une amélioration des cytopénies. Il est observé une aggravation biologique à partir du 4ème cycle avec évolution clonale au caryotype, conduisant au décès du patient.

Les « dmin » correspondent à des paires de « morceaux » de chromosomes dépourvus de centromère et sont des formes d’amplification génique extra-chromosomique. C’est une anomalie rare. Elle est associée en cytologie à la présence de micronoyaux qui sont des petites structures intracellulaires bourgeonnantes ou expulsées par le noyau qui contiennent des oncogènes amplifiés, des fragments de chromosomes acentriques ou endommagés. Les « dmin » sont associés à des caryotypes complexes et correspondent le plus souvent à une amplification génique des gènes MYC ou KMT2A.


Margaux WIBER, Laurane COTTIN (Angers), Agathe GOUBAND, Anne BOUVIER, Franck GENEVIÈVE
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ATELIER DES CAS CLINICO-BIOLOGIQUES
Partie 2

Modérateurs : Franck GENEVIÈVE (Praticien hospitalier) (Angers), Soraya WUILLÈME (Praticien Hospitalier) (Nantes)
16:00 - 16:15 #34257 - 13. Sarcome myéloïde : à propos de 6 cas.
13. Sarcome myéloïde : à propos de 6 cas.

Le sarcome myéloïde est une masse tumorale composée de blastes myéloïdes avec ou sans maturation localisée sur un site extra-médullaire. Il est souvent associé à une LAM soit au diagnostic soit survenant au cours de l’évolution. Dans certains cas il s’agit de syndrome myélodysplasiques ou myéloprolifératifs. Dans environ ¼ des cas, le sarcome myéloïde est isolé mais il est toujours considéré comme une LAM et traité comme tel.

Nous proposons de présenter 6 cas de sarcome myéloïde diagnostiqués à la Pitié-Salpêtrière entre 2015 et 2020. L’âge médian était de 51 ans (42 – 60) et le sex-ratio était de 1. Ces paramètres sont en accord avec les données de la littérature. Le sarcome était associé à une LAM de novo ou secondaire à un SMD dans 4 cas. Dans un cas, il s’agissait d’un syndrome myéloprolifératif chronique de type LMC et dans le dernier cas, le sarcome était isolé sans localisation médullaire.

Nous disposons pour tous les patients de la cytologie, histologie et immuno-histochimie. Des études cytogénétiques et/ou moléculaires ont été réalisés chez tous les patients à la fois dans la moelle osseuse et dans la biopsie du sarcome myéloïde.

Tous les patients ont été traités par un traitement classique de LAM (3+7 +/- HDAC) suivi d’une allogreffe dans 5 cas sur 6 (la LMC a été traité par 3+7 puis iTKs).

Quatre patients sur 6 sont décédés. Les 2 autres sont encore en vie sans maladie hématologique 7 ans après le diagnostic.


Lotfi CHEMALI (Paris), Frederic CHARLOTTE, Catherine SETTEGRANA, Elise CHAPIRO, Mayssa GAALOUL, Pierre BONCOEUR, Caren BRUMPT, Madalina UZUNOV, Karim MALOUM
16:15 - 16:30 #34143 - 2 14. Myéloproliférations associées au syndrome de Down : comment interpréter la blastose sanguine? A propos de 4 cas.
14. Myéloproliférations associées au syndrome de Down : comment interpréter la blastose sanguine? A propos de 4 cas.

Le syndrome de Down (SD) est un facteur de risque de développement d’une hémopathie myéloïde, principalement des leucémies aigues mégacaryoblastiques. Au moins 10 % des nouveaux nés avec un SD présentent une réaction leucémoïde transitoire (TAM) découverte par une thrombopénie et/ou blastose sanguine détectable dès la période néonatale ainsi qu’une mutation GATA1. Ces anomalies disparaissent spontanément en quelques semaines, et seul le suivi permettra de distinguer les TAM d’une leucémie myéloïde associée au SD (ML-DS).

Nous rapportons quatre cas de myéloproliférations associées au SD dont trois se sont révélées être des TAM. Dans deux cas, une blastose sanguine >20% chez des nouveau-nés avec SD a été observée, avec un phénotype de mégacaryoblastes (CD42b+CD61+). Le 3ème cas transitoire a été découvert via une thrombopénie apparue au 28ème mois avec 1% blaste sanguin mais 21% blastes médullaires CD42b+CD61+. Les anomalies de l’hémogramme ont disparu en quelques semaines. La surveillance est en cours. Le 4ème cas a été révélé à 7 mois par une thrombopénie isolée à 77 G/L sans blaste circulant mais avec 10% blastes médullaires CD42b+CD61+ et une trisomie 8. La persistance de ces anomalies a conduit au diagnostic d’hémopathie myéloïde liée au syndrome de Down et à un traitement par chimiothérapie. Les quatre cas présentaient une mutation GATA1 pathognomonique des TAM et ML-DS, dont l’une identifiée uniquement par NGS. 

L’hémogramme est indispensable à la naissance pour identifier les TAM. Un suivi trimestriel est indiqué jusqu’à 5 ans car, après rémission, 20% des TAM développent une ML-DS, dont le diagnostic est posé par le myélogramme. Cependant, un clone mineur GATA1m peut être présent en période néonatale malgré l’absence de blastose (TAM silencieuses), expliquant les présentations tardives découvertes lors des récidives.


Kevin BOUMEGHAR (Rouen), Victor BOBEE, Pascaline ETANCELIN, Dominique PENTHER, Gérard BUCHONNET, Julien BOURGAIN, Nimrod BUCHBINDER, Catherine BOUTET, Elsa BERA, Sylvie DALIPHARD
16:30 - 16:45 #34204 - 3 15. Hémopathies myéloïdes après traitement par inhibiteurs de PARP : Une revue de 5 cas cliniques.
15. Hémopathies myéloïdes après traitement par inhibiteurs de PARP : Une revue de 5 cas cliniques.

Les inhibiteurs de la Poly-ADP-ribose polymérase, ou iPARP (Olaparib, Rucaparib) sont utilisés dans le traitement de certains cancers de l’ovaire ou du sein avec mutations de BRCA1/2. Ils inhibent la réparation de l’ADN des cellules cancéreuses, conduisant à la mort cellulaire.

La nouvelle classification OMS 2022 des hémopathies inclut les iPARP comme thérapeutique impliquée dans l’apparition de néoplasies myéloïdes post-chimiothérapie (NM-pCT).

Nous décrivons ici 5 cas de NM-pCT après traitement par iPARP chez des patientes avec néoplasies du sein et/ou de l’ovaire. Toutes ont bénéficié de plusieurs lignes thérapeutiques (dont chimiothérapie par agents mutagènes et/ou radiothérapie) avant mise sous iPARP, qui a permis l’obtention d’une excellente réponse.

Dans notre cohorte, une hémopathie a été diagnostiquée après 1 à 5 ans d’exposition aux iPARP. Il s’agissait d’une leucémie aigüe myéloïde (LAM) (n=2) ou d’un syndrome myélodysplasique (SMD) (n=3). Une nette dysmyélopoïèse était systématiquement observée : dysmégacaryopoïèse (n=4), dysérythropoïèse (n=5), et dysgranulopoïèse (n=5). Les blastes étaient polymorphes d’une patiente à l’autre, et chez une même patiente : au niveau sanguin et médullaire était mise en évidence une infiltration par des éléments indifférenciés, à différenciation myéloïde, monocytaire, érythroblastique ou encore par des basophiloblastes (Figure 1). Des altérations de TP53 étaient retrouvées dans 3 cas.

Ces hémopathies sont de pronostic défavorable, avec indication d’allogreffe. Parmi les SMD, 2 ont rapidement évolué en LAM (respectivement en 3 et 7 mois). L’allogreffe n’a été possible que chez deux patientes, conduisant à une rémission respectivement à 2 mois et 2 ans post allogreffe. 3 patientes sont décédées au stade LAM.

Ces patientes multi traitées présentaient des cytopénies périphériques bien avant le diagnostic d’hémopathie. Si une surveillance rapprochée de l’hémogramme est recommandée, un examen régulier du frottis sanguin à la recherche de l’installation d’une dysmyélopoïèse, permettrait une prise en charge plus précoce de ces hémopathies rapidement évolutives.


Camille LOURS (Lyon), Fanélie MESTRALLET, Lucile BASEGGIO, Luc-Marie GERLAND, Cécile DUMAS, Sandrine GIRARD
16:45 - 16:50 #34144 - 4 16. Une lam iparp se diagnostique-t’elle avec la diff-line de cellavision ?
16. Une lam iparp se diagnostique-t’elle avec la diff-line de cellavision ?

Les inhibiteurs de la poly(ADP-ribose) polymérase (PARP) sont largement utilisés dans le traitement des néoplasies, en particulier chez les patients présentant des mutations germinales de BRCA et atteints d'un cancer du sein, de l'ovaire ou de la prostate. Il a été récemment mis en évidence que ce traitement augmentait le risque de développer un syndrome myélodysplasique secondaire et/ou une leucémie myéloïde aiguë, associés à un taux de mortalité élevé (1). Cet effet indésirable survient chez environ 1 à 2 % des patients. Très peu de données ont été rapportées sur ces cas de LAM, notamment concernant leur morphologie (2).

La DIFF-Line ™ de CellaVision se compose de trois instruments qui permettent la réalisation semi-automatique de frottis de sang périphérique, leur coloration et leur analyse cytologique automatisée. Il s’agit respectivement de la RAL® SmearBox, de la RAL® StainBox et du CellaVision® DC-1. Cette solution garantit la reproductibilité, la sécurité, l’amélioration du flux de travail et la qualité de l’analyse numérisée des étalements.

Nous rapportons ici le cas d'une patiente de 60 ans aux antécédents d’adénocarcinome canalaire infiltrant (respectivement droit 10 ans et gauche 5 ans auparavant) avec variation germinale de BRCA1, admise pour diagnostic d’une leucémie aiguë myéloïde avec signes de dysmyélopoïèse. Elle a reçu un traitement par inhibiteur de PARP, le Rucaparib, les 30 mois précédents le diagnostic. La dissémination sanguine de 8 à 10% de blastes avec un profil majoritairement CD34+ CD38+/- CD123+/- HLA-DR+/- CD13+/- CD33+/- CD117+ CD7- CD19- CD56- (dont 1,3% au profil de type LSC) était identifié. Le caryotype était complexe : 45-46,XX,der(1)t(1;11)(p36;q13),del(5)(q13q32),dic(7;15)(q22;p13),+8,-11,add(17)(p12),+1-2 mars[cp19]/46,XX[1] et l’analyse moléculaire trouvait une variation de TP53 (p.Arg273His ; VAF 45%).

L’aspect morphologique des étalements sanguins au diagnostic obtenus par la DIFF-Line ™ avec ceux de notre système automatisé de préparation des lames, le SP50 (SYSMEX) est comparé.

(Références jointes)


Sandrine GIRARD (Lyon), Aziza MOHAMED-OSMAN, Jocelyn ROZE, Pauline GRAVIERE-BOLLOTTE
16:50 - 17:05 #34090 - 5 17. Suivi hématologique de patients avec LAM réfractaire traités par un inhibiteur d’IDH, un défi pour le cytologiste.
17. Suivi hématologique de patients avec LAM réfractaire traités par un inhibiteur d’IDH, un défi pour le cytologiste.

L'isocitrate déshydrogénase (IDH) est une enzyme du cycle de Krebs essentielle à la respiration cellulaire. Il existe trois sous-types d'IDH : IDH1, IDH2 et IDH3. IDH1 est localisé principalement dans les peroxysomes et le cytosol, alors que IDH2 et IDH3 sont situées dans les mitochondries. Les enzymes IDH1 et IDH2 catalysent la décarboxylation oxydative dépendante du NADP+ de l'isocitrate en alpha-cétoglutarate (α-KG). 

Des mutations des gènes IDH1 ou IDH2 sont identifiées chez 15-20% des patients atteints de LAM, (25-30% des LAM à caryotype normal). Il s’agit de mutations hétérozygotes gain de fonction catalysant la réduction de α-KG en 2-hydroxyglutarate (2-HG). Le 2-HG est un oncométabolite inhibant les dioxygénases α-KG dépendantes jouant un rôle clé dans la régulation de l'état épigénétique des cellules, le 2 HG participe à la génération d’un profil hyperméthylé responsable d’un blocage de la différenciation cellulaire.

Il a été démontré que les inhibiteurs de IDH1 et de lDH2 mutées induisent une différenciation cellulaire des blastes en bloquant la production néomorphique de 2HG dans des modèles in vitro et in vivo. Par ailleurs, le taux de 2HG, mesurable dans le sérum, est un excellent biomarqueur prédictif d’une mutation IDH et sa normalisation est corrélée à la réponse thérapeutique.

Ces données ont motivé la réalisation d’un essai clinique de phase 1 à Gustave Roussy, qui a inclus des patients avec LAM en situation rechute et/ou réfractaire avec mutation IDH.  

Nous rapportons une série de 5 cas de patients LAM avec mutations IDH1( 2 cas) ou IDH2 ( 3 cas) traités dans cet essai, pour lesquels un processus de différentiation cellulaire a été observé au cours de traitement, compliquant le suivi cytologique de la pathologie.    


Reza ARBAB (Villejuif), Julia DELAHOUSSE, Sophie COTTERET, Véronique VERGÉ, Christophe MARZAC, Christophe WILLEKENS, Stéphane DE BOTTON, Véronique SAADA
17:05 - 17:10 #34289 - 6 18. LA à PDC : diagnostic morphologique souvent difficile.
18. LA à PDC : diagnostic morphologique souvent difficile.

La leucémie aigüe à Cellules Dendritiques Plasmocytoïdes (PDC) est une entité rare, caractérisée par la prolifération blastique de cellules dendritiques. Cette pathologie de pronostic très sombre est aujourd’hui bien décrite.

Sur le plan morphologique, les caractéristiques classiquement rapportées ne concernent qu’une partie des patients, et l’hétérogénéité des présentations reste une difficulté diagnostique.

Cette étiologie peut prendre différents aspects cytologiques, qui sont parfois évocateurs (surtout si le patient présente une atteinte cutanée préalable ou simultanée), mais très souvent, la cytologie n’est pas franche.

La pierre angulaire du diagnostic hématologique repose sur l’immunophénotypage. Les cellules malignes de cette entité sont connues pour avoir un profil phénotypique particulier, non étudié en routine sur les panels classiques de leucémie aigüe compte-tenu de la très faible incidence de cette pathologie. L’expertise du cytologiste est donc nécessaire afin d’évoquer rapidement le diagnostic, et ainsi aiguiller justement la suite de l’orientation.

Nous présentons 3 patients pour lesquels le diagnostic de leucémie aigüe à PDC est bien documenté, avec des présentations cytologiques parfois évocatrices, mais d’autres fois beaucoup moins évidentes. En plus de cette présentation, nous proposons une revue de la littérature sur les différents aspects morphologiques décrits.  


Mellody SEXTIUS (BOBIGNY), Mohammed BENSALAH, Vincent LEYMARIE, Carole FLEURY
17:15

"Mercredi 31 mai"

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S1
17:15 - 18:00

SYMPOSIUM SYSMEX

17:15 - 18:00 Diagnostic des syndromes myélodysplasiques (SMD) : la dysplasie plaquettaire en lumière. Valérie BARDET (Conférencier, Paris)
18:15

"Mercredi 31 mai"

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CK
18:15 - 20:00

COCKTAIL DE BIENVENUE

Jeudi 01 juin
08:45

"Jeudi 01 juin"

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OC2
08:45 - 09:00

OUVERTURE DU PROGRAMME SCIENTIFIQUE DU CONGRÈS

08:45 - 09:00 Président de la SFH. Thierry FACON (Conférencier, Lille)
09:00

"Jeudi 01 juin"

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AF
09:00 - 10:00

ASPECTS FONDAMENTAUX

Modérateurs : Valérie BARDET (Paris), Thomas BOYER (Amiens)
09:00 - 10:00 Cellules souches leucémiques dans les LAM et SMD. Virginie PENARD-LACRONIQUE (Conférencier, Paris)
Définition phénotypique et fonctionnelle des cellules souches leucémiques dans les modèles d'hémopathies myéloïdes
09:00 - 10:00 Microenvironnement dans les LAM et les SMD. Borhane GUEZGUEZ
Description et exploration des modifications du microenvironnement médullaire dans les hémopathies myéloïdes
10:00

"Jeudi 01 juin"

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RP
10:00 - 10:15

REMISE DES PRIX GFHC ET ANDRÉ BRIZARD

10:15 PAUSE, VISITE DES STANDS ET POSTER
11:00

"Jeudi 01 juin"

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CM
11:00 - 11:30

CARACTÉRISATION MÉTABOLIQUE DES CSL

Modérateurs : Sandrine GIRARD (PH temps plein) (Lyon), Claude PREUDHOMME (Lille)
Conférencier : Jean-Emmanuel SARRY (Conférencier, Toulouse)
11:30

"Jeudi 01 juin"

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CP
11:30 - 12:00

CARACTÉRISATION PHÉNOTYPIQUE DES CSL.

Modérateurs : Sandrine GIRARD (PH temps plein) (Lyon), Claude PREUDHOMME (Lille)
Conférencier : Adriana PLESA (Medecin PH Biologie hematologie) (Conférencier, LYON/Pierre - Bénite Cedex)
12:00

"Jeudi 01 juin"

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TR1
12:00 - 13:00

TABLE RONDE
ACTUALITÉS DES CLASSIFICATIONS EN 2023

Modérateur : Véronique BACCINI (MCU-PH) (Pointe-à-pitre, Guadeloupe)
Conférenciers : Bouchra BADAOUI (Biologiste Secteur Hématologie Cellulaire) (Conférencier, Créteil), Thomas BOYER (Conférencier, Amiens), Delphine LEBON (Conférencier, Amiens), Alice MARCEAU-RENAUT (Conférencier, Lille)
OP : Connaître les évolutions des classifications ELN, OMS et ICC pour le diagnostic des hémopathies myéloïdes (SMD et LAM).
13:00 DÉJEUNER, VISITE DES STANDS ET POSTERS
14:30

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S2
14:30 - 15:15

SYMPOSIUM SERVIER
Impact des thérapies ciblées dans la prise en charge des patients atteints de leucémie myéloïde aigüe, non éligibles à une chimiothérapie intensive

Modérateur : Arnaud PIGNEUX (Bordeaux)
14:30 - 15:15 Comment rechercher les mutations. Claude PREUDHOMME (Conférencier, Lille)
14:30 - 15:15 Données cliniques. Stéphane DE BOTTON (Conférencier, Paris)
15:15

"Jeudi 01 juin"

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DR
15:15 - 16:30

TABLE RONDE
COMMENT DÉFINIR ET ÉVALUER LA RÉPONSE AUX TRAITEMENTS / PLACE DES NOUVEAUX OUTILS

Modérateur : Karim MALOUM (Paris)
Conférenciers : Thomas BOYER (Conférencier, Amiens), Nicolas DUPLOYEZ (MCU-PH) (Conférencier, Lille), Delphine LEBON (Conférencier, Amiens), Isabelle LUQUET (Conférencier, TOULOUSE), Christophe ROUMIER (Conférencier, Lille)
OP : Connaître la place de la maladie résiduelle par cytométrie en flux et/ou biologie moléculaire dans le suivi des LAM
16:30 PAUSE, VISITE DES STANDS ET POSTER
17:15

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S3
17:15 - 18:00

SYMPOSIUM BMS
Maintenance dans la LAM en 2023 : quels enjeux pour quels patients ? Point de vue clinico-biologique

Modérateur : Claude PREUDHOMME (Lille)
17:15 - 18:00 Point de vue du biologiste. Nicolas DUPLOYEZ (MCU-PH) (Conférencier, Lille)
17:15 - 18:00 Point de vue du clinicien. Mael HEIBLIG
17:15 - 18:00 Session de questions réponses. Claude PREUDHOMME (Conférencier, Lille), Nicolas DUPLOYEZ (MCU-PH) (Conférencier, Lille), Mael HEIBLIG
19:30

"Jeudi 01 juin"

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DC
19:30 - 23:45

DÎNER DU CONGRÈS

Vendredi 02 juin
08:45

"Vendredi 02 juin"

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LA
08:45 - 10:15

LEUCÉMIES AIGUËS NPM1 MUTÉES

Modérateurs : Vincent LEYMARIE (Brive la Gaillarde), Orianne WAGNER-BALLON (Paris)
OP : comprendre l'oncogénèse des LAM NPM1 mutées et aborder leur nouveau traitement par étude in vitro ainsi qu'appréhender les mécanismes de résistance à l'échelle de la cellule unique
08:45 - 10:15 Aspects fondamentaux. Domitille RÉROLLE (Conférencier, Paris)
08:45 - 10:15 Drug testing. Raphaël ITZYKSON (Conférencier, Paris)
08:45 - 10:15 Hiérarchie clonale. Romane JOUDINAUD (Conférencier, Lille)
10:15 PAUSE, VISITE DES STANDS ET POSTER
11:00

"Vendredi 02 juin"

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S4
11:00 - 11:45

SYMPOSIUM JAZZ
Comment maintenir une stratégie thérapeutique intensive chez les patients LAM de mauvais pronostic ?

Conférenciers : Arnaud PIGNEUX (Conférencier, Bordeaux), Claude PREUDHOMME (Conférencier, Lille)
11:00 - 11:45 De la biologie à la prise en charge clinique. Raphaël ITZYKSON (Conférencier, Paris), Olivier KOSMIDER (Conférencier, Paris)
11:00 - 11:45 Table ronde.
11:45

"Vendredi 02 juin"

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TR2
11:45 - 12:45

TABLE RONDE
SMD DE HAUT RISQUE/PLACE DES DIFFÉRENTES TECHNIQUES

Modérateur : Bernard CHATELAIN (Namur, Belgique)
Conférenciers : Valérie BARDET (Conférencier, Paris), Carlos GRAUX (Conférencier, Belgique), Olivier KOSMIDER (Conférencier, Paris)
OP : Apports relatifs des différentes techniques de biologie: cytologie, cytométrie en flux, biologie moléculaire dans le suivi des SMD de haut risque, mise en perspective par rapport aux attentes des cliniciens.
12:45 DÉJEUNER, VISITE DES STANDS ET POSTERS
14:00

"Vendredi 02 juin"

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S5
14:00 - 14:45

SYMPOSIUM ABBVIE
Regards croisés clinico-biologiques sur les LAMs unfit

Modérateur : Lionel ADÈS (Paris)
14:00 - 14:45 Regard du clinicien. Céline BERTHON
14:00 - 14:45 Regard du biologiste. Thomas BOYER (Conférencier, Amiens)
14:45

"Vendredi 02 juin"

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PG
14:45 - 15:15

PRÉDISPOSITION GÉNÉTIQUE

Modérateurs : Gérard SEBAHOUN (Marseille), Xavier TROUSSARD (Caen)
Conférencier : Laurène FENWARTH (Conférencier, Lille)
OP : Comment dépister les prédispositions génétiques aux LAM et comprendre les particularités de chacune d'entre elle
15:15

"Vendredi 02 juin"

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TR3
15:15 - 16:15

TABLE RONDE
ACTUALITÉS LAM PÉDIATRIE

Modérateur : Chantal BROUZES (praticien hospitalier) (Paris)
Conférenciers : Wadih ABOU-CHAHLA (Conférencier, Lille), Sandrine GIRARD (PH temps plein) (Conférencier, Lyon), Hélène LAPILLONNE (Conférencier, Paris)
OP : Sensibiliser au diagnostic précoce des LAM pédiatriques. Renforcer les connaissances sur les prédispositions génétiques, les spécificités du diagnostic biologique, et actualiser les connaissances sur les stratégies thérapeutiques et médicaments innovants.
16:15

"Vendredi 02 juin"

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CC
16:15 - 16:30

CLÔTURE DU CONGRÈS