Mercredi 02 juin
08:00

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ALLOC-TV
08:00 - 08:25

Allocution de bienvenue

Conférenciers : François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Conférencier, Metz), Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris), Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon), Eric TENTILLIER (directeur médical du CFARM) (Conférencier, Bordeaux), Nicolas TERMOZ MASSON (Infirmier) (Conférencier, Grenoble), Olivier VÉRAN (Ministre) (Conférencier, Ministre des Solidarités et de la Santé)
Chaîne 2 - Direct
08:30

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CM10
08:30 - 10:00

Conférence Médecins
Traumatologie : les évolutions techniques
Traumatologie

Modérateur : Jean-Paul FONTAINE (Chef de Service) (Paris)
Coordonnateur : Mathieu VIOLEAU (Coordonnateur, Niort)
Où l’on étudiera l’ensemble des évolutions techniques en traumatologie à travers de nouvelles ressources diagnostiques, thérapeutiques et organisationnelles et ainsi faciliter le praticien dans son activité quotidienne.
08:30 - 08:45 Au delà de la radiographie. Olivier MIMOZ (PU-PH) (Conférencier, Poitiers), Nicolas DEBOEVERE (médecin) (Conférencier, Poitiers)
08:45 - 09:00 Immobilisation 3D. Jean-Jacques BANIHACHEMI (MD PhD) (Conférencier, Grenoble)
09:00 - 09:15 Les nouvelles techniques de suture. Mathieu VIOLEAU (Medecin) (Conférencier, Niort)
09:15 - 09:30 Sans médecin. Catherine LE GALL (Chef de service) (Conférencier, Argenteuil)
09:30 - 10:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

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CM27-TV
08:30 - 10:00

Conférence Médecins
Session CA SFMU

Modérateurs : Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Pontoise), Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon)
Coordonnateur : Isabelle BOUST (Coordonnateur, Paris)
08:30 - 08:50 Quelles leçons retenir de la pandémie. Hélène COIGNARD (Médecin) (Conférencier, Lyon)
08:50 - 09:00 Discussion. Hélène COIGNARD (Médecin) (Conférencier, Lyon)
09:00 - 09:20 Implication des covid longs dans la Médecine d'Urgence. Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris)
09:20 - 09:30 Discussion. Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris)
09:30 - 09:50 Le numéro Santé : les enjeux et l'impact pour notre système de soins. Yann PENVERNE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Nantes)
09:50 - 10:00 Discussion. Yann PENVERNE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Nantes)
Chaîne 2 - Direct
10:05

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CM07
10:05 - 11:00

Conférence Médecins
Prévenir le choc post-traumatique
Psychiatrie

Modérateur : Charlotte CHOLLET-XEMARD (directrice médicale adjointe) (Créteil)
Coordonnateur : Aurélien RENARD (Coordonnateur, Marseille)
Où nous détaillerons les nouvelles techniques pour prévenir le choc post traumatique. Nous préciserons ensuite le rôle de la CUMP et aborderons les techniques actuellement utilisées par les militaires
10:05 - 10:20 EMDR : une place aux Urgences ? Cédric GIL-JARDINÉ (MCU-PH) (Conférencier, Bordeaux)
10:20 - 10:35 Place de la CUMP.... L'exemple de.... Gaelle ABGRALL (PSYCHIATRE) (Conférencier, Paris)
10:35 - 10:50 L'exemple des militaires : peut on l'appliquer aux Urgences ? Frédéric PAUL (Chef de service) (Conférencier, Marseille)
10:50 - 11:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

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CLM04-TV
10:05 - 11:00

Communications libres
U d'Or Médecins

Modérateurs : Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Julie CONTENTI (Medecin) (Nice), Yonathan FREUND (PUPH) (Paris)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
10:05 - 11:00 Introduction. Yonathan FREUND (PUPH) (Orateur, Paris)
10:05 - 10:12 #24896 - CP25 Création de modèles prédictifs d'arrêt cardiaque extrahospitalier par analyse du spectre vocal de l'appelant.
Création de modèles prédictifs d'arrêt cardiaque extrahospitalier par analyse du spectre vocal de l'appelant.

Introduction : L’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) est un problème de santé publique majeur, son incidence est élevée, et sa survie est faible. Les délais sont un déterminant essentiel du pronostic, comme l’illustre parfaitement la chaine de survie. Son premier maillon est la reconnaissance, parfois difficile pour le grand publique, mais également en régulation avec 20 à 30% de faux négatifs (FN) au premier appel. Plusieurs axes d’amélioration sont à explorer à différents échelons. En régulation, des systèmes d’aide pourraient diminuer le nombre de FN. Un modèle d’apprentissage automatique dérivé de l’intelligence artificielle basé sur le contenu sémantique a déjà été développé pour prédire l’ACEH. Le contenu phonatoire probablement discriminant reste quant à lui inexploité.

Le but de cette étude est, à partir d’une comparaison de deux populations ACEH et non ACEH, de créer des modèles prédictifs d’ACEH basés sur l’analyse du spectre vocal de l’appelant lors d’un appel au 15. 

Matériel et méthode : 2000 enregistrements ont été extraits de la base de données du SAMU sur une période de janvier 2015 à juin 2019. 1578 enregistrements ont été inclus. 747 dans le groupe ACEH. 831 dans le groupe NON ACEH. Une analyse objective de la voix par extraction de paramètres physiques phonatoires a été réalisée. Deux modèles statistiques ont été utilisés. Le premier reposant sur une régression logistique binaire, s’appuyant sur des variables identifiées comme significativement différentes à partir d’un test de Student. Le deuxième reposant sur une méthode d’apprentissage automatique à partir d’un réseau de neurones profonds.

Résultats : Les moyennes de plusieurs variables phonatoires diffèrent significativement entre les deux groupes. Deux modèles prédictifs, tous deux performants pour identifier l’ACEH ont été créés. Le pourcentage global de réponses correctes est de 71,2 % pour la régression. L’aire sous la courbe ROC est de 0,779 pour le réseau de neurones profonds.

Conclusion : Cette étude montre qu’il est possible de prédire l’ACEH via des modèles analysant la voix de l’appelant. Les performances de ces modèles sont cependant encore insuffisantes pour les laisser seuls décideurs.

L’association des données phonatoires, sémantiques et visuelles pourraient augmenter ces performances. L’accident vasculaire cérébral, le sepsis, l’infarctus du myocarde, l’accouchement imminent constituent des bons candidats pour étendre l’application de ces outils prédictifs.

 


Etienne BOULIDARD (rennes), Etienne PAULHET, Tarik CHERFAOUI, Louis SOULAT
10:12 - 10:19 #24971 - CP27 Validation externe du score SCARE, score prédictif de syndrome coronarien aigu lors de la régulation d’un appel pour douleur thoracique au SAMU - Centre 15.
Validation externe du score SCARE, score prédictif de syndrome coronarien aigu lors de la régulation d’un appel pour douleur thoracique au SAMU - Centre 15.

Introduction : Le Syndrome Coronarien Aigu (SCA), première cause de mortalité dans le monde, nécessite d’être identifié le plus précocement possible pour améliorer sa morbi-mortalité. En 2017 nous avons créé le score SCARE, prédictif de SCA lors de la régulation d’un appel pour douleur thoracique. Le but de cette étude est de proposer une validation externe de ce score.

 Matériel et méthode : Cette étude prospective et observationnelle a inclus, du 01/10/2019 au 25/02/2020, au sein de quatre SAMU français (Angers, Orléans, Poitiers et Tours), tout appel pour douleur thoracique. La discrimination et la calibration du modèle de régression multivariée créé précédemment ont été évaluées respectivement par l’aire sous la courbe (AUC) et par le test de Hosmer-Lemeshow dans notre population.

 Résultats : Sur les 2042 patients inclus, 265 (13%) avaient un SCA. L’AUC était de 0,82 (IC 95% : 0,80 – 0,85) et le p de Hosmer-Lemeshow de 0,67 (χ2 : 5,79). Lorsque le médecin n’était pas convaincu de l’occurrence d’un SCA, un score SCARE ≥ 20 engendrait un risque > 6,4% de faire un SCA ; un score ≥ 40, un risque de 42,9%. 48 patients (54,5%) ayant un SCA et pour lesquels le médecin n’était pas convaincu n’ont pas bénéficié de l’envoi d’un SMUR.

 Conclusion : Cette étude a permis la validation externe du score SCARE. Utilisable face à toute douleur thoracique, il trouve notamment son intérêt lorsque le médecin n’est pas convaincu de l’origine coronarienne. Il est un signal d’alerte pour adapter au mieux les secours qui sont envoyés au patient.

 

 L'étude préliminaire a été présentée au congrès urgences 2018, au congrès européen de l'EUSEM 2018 et publiée dans la revue Emergencias.


Audrey GUERINEAU (Orléans), Paul-Louis MARTIN, Thomas MOUMNEH, Jeremy GUENEZAN, Diana PLOSCARU, Camille PELLETIER, Said LARIBI, Olivier GIOVANNETTI
10:19 - 10:26 #25228 - CP30 Prescription de benzodiazépines et récidive précoce de convulsions après un passage aux urgences pour crise convulsive : Etude rétrospective multicentrique.
Prescription de benzodiazépines et récidive précoce de convulsions après un passage aux urgences pour crise convulsive : Etude rétrospective multicentrique.

Introduction : Les crises convulsives représentent l'un des motifs neurologiques les plus fréquents de consultation aux urgences. Devant le faible niveau de preuves pour évaluer le rapport bénéfice/risque de l'initiation d'un traitement de courte durée par benzodiazépine pour prévenir une récidive précoce, ce traitement est laissé à la discrétion de l’urgentiste. Cette étude vise à évaluer le taux d'initiation d'un traitement aux benzodiazépines aux urgences, le taux de récidive convulsive précoce et les facteurs associés à cette récidive.

Méthode : Etude rétrospective multicentrique réalisée dans 8 hôpitaux français, entre le 1er janvier et le 31 décembre 2019. Tous les patients admis pour crise convulsive et sortant des urgences ont été inclus. Le critère de jugement principal était une récidive dans le mois suivant. Les patients avec antécédents d’intoxication éthylique chronique ou sous benzodiazépines au long cours ont été exclus.

Résultats : Sur 2218 patients inclus, 1820 ont été analysés (âge médian 39 ans). 82 % des patients ont présenté une crise tonico-clonique généralisée, les crises étaient idiopathiques dans 47 % des cas. Un traitement par benzodiazépines a été initié chez 773 (42 %) patients (le clobazam dans 96% des cas). 154 (8%) patients ont présenté une récidive précoce. En analyse bivariée, une première crise (OR 0,58, 95 % IC =0,30-0,86) et une crise tonico-clonique généralisée (OR 0,65, 95 % IC= 0,40-0,91) réduisaient le risque de récidive. Un médicament antiépileptique au long cours (OR 2,39, 95 % IC = 1,42-3,35) augmentait ce risque. En analyse multivariée, deux facteurs étaient indépendamment associé à la récidive précoce : le traitement épileptique au long cours (OR 2.62, 95% IC = 1.57-4.37), et la crise partielle complexe (OR 2.16, 95% IC =1.56-4.37).

Conclusion : Cette étude rapporte que pour moins de 50 % des patients une prescription de benzodiazépines est réalisée après un passage aux urgences pour crise convulsive et que cette prescription ne semble pas être un facteur indépendamment associé à la non récidive précoce de crise convulsive.


Mélanie ROUSSEL (Rouen), Valentin BELAUD, Pierrick LE BORGNE, Marie DROGREY, Ulysse HATABIAN, Anthony CHAUVIN, Yonathan FREUND, Emmanuel MONTASSIER
10:26 - 10:33 #25132 - CP29 Impact d’une Sepsis Unit dans un Service d’Urgence sur la prise en charge et l’évolution des patients en sepsis.
Impact d’une Sepsis Unit dans un Service d’Urgence sur la prise en charge et l’évolution des patients en sepsis.

Introduction: Il n’existe pas de filière dédiée au Sepsis au sein des Services d’Urgence (SU). Les « bundles » de la SSC restent difficilement applicables alors qu'une identification précoce et un traitement adapté améliorent le pronostic des patients. Nous émettons l'hypothèse que la création d'une structure dédiée au Sepsis (Sepsis Unit) au sein d’un SU améliorerait la prise en charge et le devenir des patients.

Méthodes: Nous avons réalisé une étude quasi expérimentale avant/après sur 3 ans. En phase 1, tous les patients en sepsis (infection + score qSOFA qualifiant) étaient traités selon les standards du SU. Une phase d'intervention a été réalisée : formation de l’équipe aux scores Sepsis-3, création d’une alerte Sepsis, orientation des patients dans une unité de surveillance continue et mise en place d’une « Sepsis Check-list » intégrée au logiciel métier (Urqual, Maincare). En phase 2, les patients étaient pris en charge selon cette nouvelle organisation. L'impact de la Sepsis Unit était mesuré en comparant les critères suivants entre les deux phases : respects des « bundles » de la SSC (<3h), variation de la dysfonction d’organe (H0-H24) et de la lactatémie (H0-H6), instauration d’une aide respiratoire ou hémodynamique, admission en réanimation et mortalité à J3 et J28.

Résultats: Parmi les 89 040 patients admis au SU sur les deux phases d’étude, 2643 patients (3,2%) ont été identifiés à partir de la Database (P1: 1298 patients ; P2: 1345 patients), dont 277 avec un score qSOFA qualifiant (141 (11%) vs 136 patients (10%)). Il n'y avait pas de différence significative concernant l'âge (74±14 vs 70±15 ans, p=0,058), le score de Charlson (6,3±2,7 vs 5,8±2,9, p=0,111) et les sites infectieux. En phase 2, on décrit une amélioration des « bundles » concernant le délai d’antibiotiques (18% vs 46%, p<0,001), du remplissage vasculaire (36% vs 65%, p<0,001) et du ΔSOFA (0,8±2,6 vs 1,9±1,8, p<0,001). A l’inverse, la proportion de choc septique (34% vs 31%, p=0,575), d’admission en réanimation (33% vs 35%, p=0,829), de support d’organe et la clairance du lactate (1,1±2,4 vs 1,4±1,9 mmol/L, p=0,390) étaient similaires entre les deux phases. Enfin, la mortalité à J3 (28% vs 15%, p=0,008) et J28 (40% vs 28%, p=0,013) était significativement plus basse en phase 2.

Conclusion: La mise en place d’une Sepsis Unit au sein d’un SU semble améliorer la prise en charge et le devenir des patients septiques. La validité externe d'une telle approche reste à étudier.


Thomas LAFON (Limoges), Arthur BAISSE, Alexandre ORGANISTA, Marion BOURY, Marcela OTRANTO, Aloïse BLANCHET, Henri Hani KARAM, Philippe VIGNON
10:33 - 10:40 #25074 - CP28 La règle Hestia versus le score PESI simplifié pour décider du traitement ambulatoire de l’embolie pulmonaire : étude randomisée multicentrique internationale (HOME-PE).
La règle Hestia versus le score PESI simplifié pour décider du traitement ambulatoire de l’embolie pulmonaire : étude randomisée multicentrique internationale (HOME-PE).

Introduction : Les critères d’éligibilité au traitement ambulatoire des patients ayant une embolie pulmonaire (EP) sans critère de gravité restent controversés. Les recommandations françaises et européennes s’appuient en premier sur le score de mortalité PESI simplifié (sPESI). La règle pragmatique Hestia, spécifiquement élaborée pour identifier les patients éligibles au traitement à domicile, pourrait être aussi sûre et permettre de traiter plus de patients en ambulatoire que sPESI, mais ces deux stratégies n’ont jamais été directement comparées.

Matériel et Méthode : Dans 26 services d’urgences de France, Belgique, Suisse et Pays-Bas, les patients normotendus ayant une EP diagnostiquée depuis moins de 24H ont été randomisés entre sPESI et Hestia. Ceux ayant un score sPESI=0 ou une règle Hestia négative étaient éligibles au traitement ambulatoire, le médecin pouvant cependant choisir une autre orientation en justifiant sa décision. Notre hypothèse était qu’Hestia serait non inférieure à sPESI sur le taux combiné de récidive thromboembolique, hémorragie majeure ou décès à J30 (critère majeur de jugement) et supérieure sur le taux de patients sortis dans les 24H suivant l’inclusion.

Résultats : 984 patients ont été randomisés dans le groupe Hestia et 986 dans le groupe sPESI, 891 et 896 étant inclus dans l’analyse per-protocole de non-infériorité à J30. Le critère principal est survenu chez 3,82% (34/891) des patients Hestia et 3,57% (32/896) des patients sPESI (p=0.004 pour la non-infériorité). Dans la population randomisée, 38,4% (388/984) des patients Hestia ont été traités à domicile versus 36.6% (361/986) des patients sPESI (p=0.41 pour la supériorité). Moins de patients étaient éligibles au traitement ambulatoire avec Hestia qu’avec sPESI (39.4% versus 48,4%), mais l’applicabilité de la règle Hestia était meilleure (88,4% versus 63,8%), le médecin rejetant moins souvent l’orientation issue de Hestia que celle issue de sPESI. Chez les patients traités en ambulatoire, le taux combiné de complications à J30 était de 1,33% (5/375) avec Hestia et 1,11% (4/359) avec sPESI. Aucune récidive d’EP n’a été constatée.

Discussion : Lors d’une EP, l’utilisation de la règle Hestia est aussi sûre mais ne permet pas de traiter plus de patients en ambulatoire que l’utilisation du score sPESI.

Conclusion : Les deux stratégies peuvent être utilisées et permettent de traiter en ambulatoire plus du tiers des patients ayant une EP avec un très faible risque de complications.


Pierre-Marie ROY (Angers), Andrea PENALOZA, Olivier HUGLI, Frederikus A. KLOK, Luc-Marie JOLY, Jeannot SCHMIDT, Menno V. HUISMAN, Olivier SANCHEZ
10:40 - 10:47 #24944 - CP26 Prise en charge ambulatoire des patients atteints de COVID-19 : Etude prospective multicentrique de validation de la règle HOME-CoV.
Prise en charge ambulatoire des patients atteints de COVID-19 : Etude prospective multicentrique de validation de la règle HOME-CoV.

Introduction : L’épidémie à SARS-CoV-2 a entrainé une augmentation significative des demandes de lits d'hôpitaux et une pénurie de matériel médical. Les objectifs de cette étude étaient de valider de manière prospective la règle HOME-CoV dans le triage des patients présentant une COVID-19 confirmée ou fortement suspectée et d'identifier un sous-groupe de patients pouvant être traités à domicile en toute sécurité.

 

Matériel et méthode : Il s'agissait d'une étude prospective multicentrique (n=34) menée chez les patients ayant une COVID-19 confirmée ou fortement suspectée de type avant/après. Le critère de jugement principal était l'évolution vers une COVID-19 sévère (nécessité d’une ventilation invasive ou le décès) dans les 7 jours suivant l'inclusion. La performance de la règle a été évaluée par le taux de faux négatifs. L'impact de l'application de la règle a été évalué après ajustement par score de propension, par les différences absolues des taux de patients ayant développé une COVID-19 sévère (sécurité) et des taux de patients traités à domicile (efficacité), entre une période d'observation et une période d'intervention incluant l'application de la règle HOME-CoV. L’accord du CPP et de la CNIL ont été obtenu. (NCT: 02811237)

 

Résultats : Parmi les 3000 patients inscrits, 1239 (41,3%) avaient une règle HOME-CoV négative. Le taux de faux négatifs et l'AUC étaient de 4/1239 : 0,32 % (IC à 95 % : 0,13 à 0,84 %) et 80,9 (IC à 95 % : 76,5 à 85,2), respectivement. Dans la population ajustée, 25/1274 (1,95%) patients ont évolué vers une COVID-19 sévère à 7 jours pendant la période d'observation contre 12/1274 (0,95%) pendant la période d'intervention : -1,00 % (IC 95 % : -1,86 à -0,15 %). Pendant la période d'observation, 858 (67,35%) patients ont été traités à domicile contre 871 (68,37%) patients pendant la période d'intervention : -1,05 % (IC 95 % : -4,46 à 2,26 %).

 

Discussion : Cette étude valide la fiabilité de la décision basée sur la règle HOME-CoV. Cette règle comprenant 8 items cliniques simples à recueillir peut être utilisée aisément en Médecine d’Urgence, en Médecine Générale, en Infectiologie.

 

Conclusion : Plus d'un tiers des patients atteints d'une COVID-19 suspecté ou confirmé ont une règle HOME-CoV négative et peuvent être traités à domicile en toute sécurité avec un très faible risque de complication après une évaluation clinique rapide aux urgences.


Delphine DOUILLET (Angers), Andrea PENALOZA, Rafael MAHIEU, Francois MORIN, Thomas MOUMNEH, Jérémie RIOU, Dominique SAVARY, Pierre-Marie ROY
10:47 - 11:00 Discussion. Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
Chaîne 2 - Direct
11:05

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CM47
11:05 - 12:30

Conférence Médecins
Apport de la physio sur la pratique clinique
Parcours Jeunes, Cardiologie - Autre, Pneumologie, Traumatologie

Modérateur : Jeannot SCHMIDT (Professeur des universités) (Clermont-Ferrand)
Coordonnateur : Guillaume DEBATY (Coordonnateur, Grenoble)
Où l'on abordera l'importance de la physiologie pour comprendre et mieux prendre en charge nos patients avec les pathologies fréquentes en Médecine d'Urgence.
11:05 - 11:20 Insuffisance respiratoire chronique. Damien VIGLINO (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier) (Conférencier, Grenoble)
11:20 - 11:35 Le traumatisme crânien. Richard MACREZ (PUPH médecine d’urgence/ Chef de service) (Conférencier, Caen)
11:35 - 11:50 Les amines. Richard CHOCRON (MCUPH) (Conférencier, Paris)
11:50 - 12:05 Insuffisance rénale aiguë. Olivier PEYRONY (MD, PhD) (Conférencier, Paris)
12:05 - 12:30 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

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CS02-TV
11:05 - 12:30

Conférence Soignants
Quel avenir pour la profession infirmière ? Allons plus loin dans notre pratique

Modérateurs : Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Pontoise), Nicolas TERMOZ MASSON (Infirmier) (Grenoble), Youri YORDANOV (Médecin) (Paris)
Coordonnateur : Nicolas TERMOZ MASSON (Coordonnateur, Grenoble)
11:05 - 12:30 Introduction. Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Conférencier, Pontoise)
11:05 - 11:20 Prescription anticipée de radiographie par l'IOA. Cécile CHAUVEAU (Cadre de santé) (Conférencier, Paris)
- Présentation du protocole de coopération (décret.Nov.2019)
- Formation des IOA à cette nouvelle pratique
- Mise en pratique
11:20 - 11:35 Création d’une EPASU (Equipe Paramédicalisée en Soins d’Urgences) - retour d’expérience CHU Toulouse. Thomas PARDON (Infirmier) (Conférencier, Toulouse)
Présentation du projet
Cadre législatif encadrant ce projet
Mise en pratique
11:35 - 11:50 Protocole de coopération - de la rédaction à la mise en pratique. Clément LACHIZE (Cadre supérieur de santé) (Conférencier, Paris)
Présentation de la nouvelle plateforme coop
- Généralité et nouveauté
- Modalité de dépôt
11:50 - 12:30 Discussion. Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Conférencier, Pontoise)
Chaîne 2 - Direct
12:30

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SAL
12:30 - 14:00

SYMPOSIUM AIR LIQUIDE HEALTHCARE
La ventilation mécanique en temps de crise
Industrie

Modérateur : François MORIN (PH en Médecine d'Urgence) (Angers)
12:30 - 14:00 Les ventilateurs pendant la crise. Dominique SAVARY (Chef du département de médecine d'urgence) (Conférencier, Angers)
12:30 - 14:00 Ventilation de patients critiques lors des transferts sanitaires. Lionel LAMHAUT (Responsable d'unité) (Conférencier, Paris)
12:30 - 14:00 Nouveautés dans le monitorage du CO2 pendant la RCP. Jean-Christophe RICHARD (Conférencier, Angers)
12:30 - 14:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

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SBECK-TV
12:30 - 13:30

SYMPOSIUM BECKMAN COULTER
Un nouveau marqueur hématologique pour la détection précoce du syndrome septique aux urgences : le paramètre MDW
Industrie

Modérateur : Jean-Sébastien BLANCHET (BECKMAN COULTER France SAS)
12:30 - 13:30 Introduction. Jean-Sébastien BLANCHET (Conférencier, BECKMAN COULTER France SAS)
12:30 - 13:30 Les enjeux de l’utilisation des biomarqueurs pour la détection précoce et la prise en charge du sepsis aux Urgences. Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco)
12:30 - 13:30 Validation et performance clinique du nouveau biomarqueur MDW (indice de distribution du volume monocytaire) pour la détection précoce du syndrome septique aux Urgences. Pierre HAUSFATER (Chef de service) (Conférencier, Paris)
Chaîne 2 - Direct
13:30

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SI11-TV
13:30 - 14:00

Conférence Médecins - Rencontre Expert
Indicateurs en Médecine d'Urgence
Triage

Modérateurs : Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Bordeaux), Eric REVUE (Chef de Service) (Paris)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
On ne présente plus le Wargon show !
13:30 - 13:50 Indicateurs en Médecine d'Urgence. Mathias WARGON (Chef de Service) (Conférencier, Saint-Denis)
13:50 - 14:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
14:00

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CM19
14:00 - 15:30

Conférence Médecins
Régulation médicale
Parcours Jeunes, Communication, Pédagogie - Enseignement - Formation, Régulation

Modérateur : Eric TENTILLIER (directeur médical du CFARM) (Bordeaux)
Coordonnateur : Emmanuel MONTASSIER (Coordonnateur, Nantes)
Où l'on présentera les moyens et outils pour aider à la prise de décision en régulation, en évoquant la gestion de certaines situations particulières
14:00 - 14:15 Raisonnement médical. Thierry PELACCIA (PU-PH de médecine d'urgence) (Conférencier, Strasbourg)
14:15 - 14:30 Les outils d'aide à la prise de décision. Yann PENVERNE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Nantes)
14:30 - 14:45 L'exemple de la douleur thoracique. Paul-Georges REUTER (PUPH) (Conférencier, Rennes)
14:45 - 15:00 Les situations particulières : train, avion. Benoît VIVIEN (Adjoint du Chef de Service du SAMU de Paris, Responsable du SAMU Pédiatrique Régional IDF) (Conférencier, Paris)
15:00 - 15:15 Les communications difficiles. Matthieu HEIDET (Médecin) (Conférencier, Créteil)
15:15 - 15:30 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

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CM08-TV
14:00 - 15:30

Conférence Médecins
Arrêt du coeur
Arrêt cardio-respiratoire ACR

Modérateurs : Florence DUMAS (PUPH) (Paris), Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny), Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Bordeaux)
Coordonnateur : Guillaume DEBATY (Coordonnateur, Grenoble)
L'arrêt cardiaque, des nouvelles technologies aux nouveautés dans la compréhension de la physiologie.
14:00 - 15:30 Intro. Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
14:00 - 14:20 Influence de l'environnement. Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
14:20 - 14:40 Apport de la technologie. Henri DELELIS FANIEN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Poitiers)
14:40 - 15:00 Améliorer la perfusion cérébrale. Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Conférencier, Grenoble)
Chaîne 2 - Direct
15:15

"Mercredi 02 juin"

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WFFLIVE10
15:15 - 15:30

Allocution de bienvenue du Président de Winfocus France

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
Conférencier : Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny)
Chaîne 3 - Winfocus
15:30

"Mercredi 02 juin"

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WFFLIVE11
15:30 - 16:30

Direct Live Winfocus France
Echographie clinique : les coupes cardiaques de bases

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier), Elise CARRIE (Urgentiste) (Conférencier, Mont-de-Marsan), Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Marseille)
Chaîne 3 - Winfocus
15:35

"Mercredi 02 juin"

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CMS13
15:35 - 16:30

Conférence Médico-Soignants
Calmer l'enfant
Pédiatrie, Sédation

Modérateur : Mikaël MARTINEZ (Praticien Hospitalier) (Saint-Etienne)
Coordonnateur : Matthieu HEIDET (Coordonnateur, Créteil)
Où seront abordées les techniques médicamenteuses, procédurales ou environnementales visant à calmer l'enfant aux Urgences
15:35 - 15:45 Sédation procédurale. Matthieu BENDAVID (PHC) (Conférencier, Paris)
15:45 - 15:55 Un environnement adapté. Chrystelle HAUTECOEUR (IDE) (Conférencier, Evreux)
15:55 - 16:05 Distraction. Pr Luigi TITOMANLIO (Head of Department) (Conférencier, Paris)
16:05 - 16:15 Présence des parents. Alexia MOREIRA (infirmière puéricultrice) (Conférencier, Paris)
16:15 - 16:30 Discussion,.
Chaîne 1 - Direct

"Mercredi 02 juin"

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CE01-TV
15:35 - 16:30

Conférence Exceptionnelle
Shock: Back to the clinic
Etat de choc, Parcours Jeunes

Modérateurs : Yonathan FREUND (PUPH) (Paris), Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny), Mathieu VIOLEAU (Medecin) (Niort)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Glenn Hernandez nous fait l'honneur de parler de son domaine de prédilection : loin des biomarqueurs, protocoles et imageries diverses, il exposera la valeur ajoutée de signes cliniques simples dans l'évaluation du patient en choc.
15:35 - 16:30 Intro. Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
15:35 - 16:20 Shock: Back to the clinic. Glenn HERNANDEZ POBLETE (Professor of critical care) (Conférencier, Santiago, Chili)
16:20 - 16:30 Discussion. Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
Chaîne 2 - Direct
16:30

"Mercredi 02 juin"

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CMS01-TV
16:30 - 18:00

Conférence Médico-Soignants
ARM… Nouveau métier ou évolution de la profession ?
ARM

Modérateurs : Eric PERRET (ARM) (Annecy), Eric REVUE (Chef de Service) (Paris), Mathieu VIOLEAU (Medecin) (Niort)
Coordonnateur : Christelle DUARTE (Coordonnateur, Bordeaux)
16:30 - 18:00 Intro. Eric REVUE (Chef de Service) (Conférencier, Paris)
16:30 - 16:55 Quel diplôme pour les ARM en 2021 ? Alisson MAECKE (ARM) (Conférencier, Paris)
- Historique et évolution du métier
- Modules à valider dans les CFARM
- Gestion et optimisation de l'activité
16:55 - 17:20 Quelles attentes pour le médecin régulateur urgentiste ? Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Conférencier, Bordeaux)
- Identification des éléments d’un entretien pertinent pour permettre au MRU de reformuler
- Recours au MRU à la prise du bilan secouriste
- ARM coordinateur : le bras droit du MRU ?
17:20 - 17:45 Facteurs influençant la régulation médicale. Christelle DUARTE (ARM REFERENT PEDAGOGIQUE) (Conférencier, Bordeaux)
-Les facteurs humains : les biais cognitifs
-Les facteurs humains dont les moyens
-Les facteurs structurels et environnementaux
17:45 - 18:00 Discussion. Eric REVUE (Chef de Service) (Conférencier, Paris)
Chaîne 2 - Direct
16:35

"Mercredi 02 juin"

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WFFLIVE12
16:35 - 17:15

Direct Live Winfocus France
Le QUIZZZZZZZZZ Live - Des images, des boucles et des jeux !

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier), Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes)
Chaîne 3 - Winfocus
18:00

"Mercredi 02 juin"

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SI10
18:00 - 18:30

Conférence Médecins - Rencontre Expert
Intubation difficile
Ventilation

Coordonnateur : Xavier COMBES (Coordonnateur, Bordeaux)
Où l’on discutera des différents dispositifs alternatifs à la laryngoscopie directe pour réaliser une intubation
18:00 - 18:20 Intubation difficile. Xavier COMBES (PUPH SAMU) (Conférencier, Bordeaux)
18:20 - 18:30 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

"Mercredi 02 juin"

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CE04-TV
18:00 - 18:30

Conférence Exceptionnelle
Développement de la Médecine d'Urgence au Maghreb
Organisation SAMU/SMUR, Organisation Services d'Urgences, Pédagogie - Enseignement - Formation, Parcours Jeunes

Modérateurs : Aurélie AVONDO-RAY (Praticien Hospitalier) (Boulogne-Billancourt), Eric REVUE (Chef de Service) (Paris), Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Il sera présenté le dévelopement de notre spécialité au Maghreb.
18:00 - 18:30 Intro. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
18:00 - 18:20 Développement de la Médecine d'Urgence au Maghreb. Riadh BOUKEF (chef de service) (Conférencier, Sousse, Tunisie)
18:20 - 18:30 Discussion. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Chaîne 2 - Direct
18:30

"Mercredi 02 juin"

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MTFIN1-TV
18:30 - 18:35

Le mot de la fin de journée

Conférencier : Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Chaîne 2 - Direct
19:00

"Mercredi 02 juin"

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AGSUDF - TV
19:00 - 20:00

Assemblée Générale SUdF

Chaîne 2 - Direct
Jeudi 03 juin
07:55

"Jeudi 03 juin"

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HELLO1-TV
07:55 - 08:00

Lancement du congrès

Conférencier : Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Chaîne 1 - Direct
08:00

"Jeudi 03 juin"

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SAB-TV
08:00 - 09:00

SYMPOSIUM ABBOTT POINT OF CARE
La prise en charge du trauma crânien léger dans les services d’urgence : challenges, opportunités et perspectives sur les nouveaux biomarqueurs
Industrie

Modérateurs : Vincent SAPIN (PU-PH) (Clermont-Ferrand), Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon)
08:00 - 09:00 Outils cliniques – l’avis de l’urgentiste. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
• Épidémiologie
• La classification et la prise en charge des traumatismes crâniens
• Les différents biomarqueurs et leur intérêt clinique
• Perspective et évolution
08:00 - 09:00 Outils biologiques – l’avis du biologiste. Vincent SAPIN (PU-PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
• Épidémiologie
• La classification et la prise en charge des traumatismes crâniens
• Les différents biomarqueurs et leur intérêt clinique
• Perspective et évolution
08:00 - 09:00 Perspectives et évolutions.
08:00 - 09:00 Discussion. Vincent SAPIN (PU-PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Chaîne 1 - Direct

"Jeudi 03 juin"

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SLO
08:00 - 08:15

SYMPOSIUM LOGIBEC
La réorientation, un modèle du Québec adapté à la France !
Industrie

Conférenciers : Alexandre MESSIER (Médecin d'urgence, directeur médical) (Conférencier, LOGIBEC, Canada), Gilles MOALIC (Praticien hospitalier) (Conférencier, Angoulême)
Chaîne 2 - Direct
08:15

"Jeudi 03 juin"

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SRD
08:15 - 09:00

SYMPOSIUM ROCHE DIAGNOSTICS
S100B et Traumatismes Crâniens Légers : usages et nouvelles données
Industrie

Modérateur : Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Monaco, Monaco)
08:15 - 09:00 Bonnes ou mauvaises indications ? Pour quels patients ? Jérémy GUENEZAN (MCU - PH) (Conférencier, Poitiers)
08:15 - 09:00 Registre Prométhée et Modèle d'impact Budgétaire : où en est-on ? Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco)
08:15 - 09:00 Faut-il ajuster les seuils, pour quelles populations ? Vincent SAPIN (PU-PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
08:15 - 09:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
08:30

"Jeudi 03 juin"

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DPC01
08:30 - 12:00

Session DPC
Trauma crânien du nourrisson et du jeune enfant - Programme Médecin (N° OGDPC : 64292100014) valorisante au titre de DPC sous réserve du publication

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Jean-Louis CHABERNAUD (Attache) (Conférencier, Clamart), Fleur LORTON (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nantes)
· Identifier dès l’appel au Centre 15 le TC grave et bien connaître les principes de la prise en charge pré-hospitalière, hospitalière et en centre de traumatologie spécialisée pédiatrique.
· Reconnaitre le TC léger qui représente plus de 95 % des TC chez l’enfant.
· Rechercher les éléments anamnestiques et cliniques permettant d’identifier les enfants relevant d’une imagerie cérébrale.
· Mettre en évidence par l’imagerie cérébrale les enfants qui présentent une lésion intracrânienne (moins de 10 %) et parmi eux, ceux qui nécessitent une intervention neurochirurgicale.
· Décider du mode de surveillance hospitalière ou des conditions permettant le retour à domicile avec des conseils à la famille.
09:00

"Jeudi 03 juin"

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WFFLIVE20
09:00 - 11:00

Direct Live Winfocus France
TPE-WFF

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
09:00 - 10:00 Syndrome alvéolo-interstitiel (Généralité, OAP, Covid) . Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Marseille)
10:00 - 11:00 Evaluation de la fonction systolique. Paul-Georges REUTER (PUPH) (Conférencier, Rennes)
09:00 - 11:00 Bonus Track : Aorte. Philippe LE CONTE (PU-PH) (Conférencier, Nantes)
Chaîne 3 - Winfocus

"Jeudi 03 juin"

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CM33-TV
09:00 - 10:30

Conférence Médecins - Session commune SFMU/SFR
Pathologies thoraciques en urgence : quelle stratégie diagnostique ?
Cardiologie - Maladie thromboembolique - EP - Phlébite, Pneumologie, Traumatologie

Modérateurs : Julie CONTENTI (Medecin) (Nice), Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon), Mathieu VIOLEAU (Medecin) (Niort)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Où l'on abordera les principales urgences diagnostiques touchant le thorax, l'embolie pulmonaire, la pneumopathie et le traumatisme pénétrant. Les perspectives de l'urgentistes et du radiologue seront abordées.
09:00 - 10:30 Intro. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
09:00 - 09:10 L'embolie pulmonaire - L'avis de l'urgentiste. Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
09:10 - 09:20 L'embolie pulmonaire - L'avis du radiologue. Vivien THOMSON (médecin radiologue) (Conférencier, Lyon)
09:20 - 09:30 La pneumopathie - L'avis de l'urgentiste. Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco)
09:30 - 09:40 La pneumopathie - L'avis du radiologue. Mickael OHANA (Conférencier, Strasbourg)
09:40 - 09:50 Le traumatisme thoracique pénétrant - L'avis de l'urgentiste. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
09:50 - 10:00 Le traumatisme thoracique pénétrant - L'avis du radiologue. Kathia CHAUMOÎTRE (PU-PH) (Conférencier, Marseille)
10:00 - 10:30 Discussion. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Chaîne 1 - Direct

"Jeudi 03 juin"

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CM46
09:00 - 10:00

Conférence Médecins
Myth-buster
Cardiologie - Maladie thromboembolique - EP - Phlébite, Toxicologie, Traumatologie

Modérateur : Romain HELLMANN (PH) (Paris)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Quand on fait quelque chose parce qu'on a toujours fait comme ça. De l'intérêt de questionner et évaluer nos pratiques même les plus anciennes.
09:00 - 09:10 Allonger les PL et les EP. Frédéric BALEN (Médecin) (Conférencier, Toulouse)
09:10 - 09:20 EP et COVID un couple bien soudé ? Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
09:20 - 09:30 Hydroxocobalamine et incendie. Hugues LEFORT (coordinateur du développement professionnel continue / urgentiste pré et hospitalier) (Conférencier, Marseille)
09:30 - 09:40 Critères de Vittel et bodyscan. Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Conférencier, Paris)
09:40 - 10:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
10:00

"Jeudi 03 juin"

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CM23
10:00 - 11:00

Conférence Médecins - Session commune SFMU/SFAR
Ventilation
Parcours Jeunes, Ventilation

Modérateur : Philippe LE CONTE (PU-PH) (Nantes)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
De la VNI à l'intubation : vous pourrez voir dans cette session les indications techniques et conseils pratiques
10:00 - 10:10 VNI : indications, réglages, les clés du succès. Damien VIGLINO (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier) (Conférencier, Grenoble)
10:10 - 10:20 Stratégie de diminution du risque lié à l'IOT. Thomas CLAVIER (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Rouen)
10:20 - 10:30 Régler et lire un respirateur. Nicolas MARJANOVIC (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Poitiers)
10:30 - 10:40 Limitation de soins : y a-t-il des indications de VNI mais pas d'IOT ? Antoine LAMBLIN (Responsable d'unité fonctionnelle anesthésie bloc des urgences-radio interventionnelle) (Conférencier, Lyon)
10:40 - 11:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
10:35

"Jeudi 03 juin"

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CM22-TV
10:35 - 12:00

Conférence Médecins
Insuffisance cardiaque aiguë
Cardiologie - Insuffisance coronarienne - IDM - SCA

Modérateurs : Frédéric ADNET (Chef de service) (Paris), Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Julie CONTENTI (Medecin) (Nice)
Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
Où l'on abordera l'insuffisance cardiaque aiguë aux Urgences en abordant la physiologie, le diagnostic, le traitement et la prise en charge post urgences. De belles études publiées cette année sur cette pathologie fréquente et pour laquelle nous pouvons améliorer nos pratiques
10:35 - 10:50 Quel type d'ICA voyons nous aux Urgences (FE préservée). Said LARIBI (PU-PH, chef de pôle) (Conférencier, Tours)
10:50 - 11:05 Diagnostic : place des scores et de l'échographie ? Frédéric BALEN (Médecin) (Conférencier, Toulouse)
11:05 - 11:20 Il y a-t-il un traitement qui marche ? Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
11:20 - 11:35 Post urgence et filière. Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Conférencier, Nancy)
11:35 - 12:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct
11:00

"Jeudi 03 juin"

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WFFLIVE21
11:00 - 12:00

Direct Live Winfocus France
Echographie clinique : Douleurs lombaires aiguës

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Claire MORDANT (Urgentiste) (Conférencier, Marseille), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Chaîne 3 - Winfocus
11:05

"Jeudi 03 juin"

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CS08
11:05 - 12:00

Conférence Soignants
Extrahospitalier : bien organisé pour bien soigner

Modérateur : Jean-Baptiste MAGNIN (Ambulancier SMUR) (Brest)
Coordonnateur : Yann COEN (Coordonnateur, Brest)
11:05 - 11:20 Les bons plans du traumatisé. Christian CARIOU (IDE) (Conférencier, Brest)
- Bénéfices/risques du plan dur. (Imagerie simplifiée mais douloureux)
- Brancard cuillère. (Recommandé en préhospitalier, méconnu aux urgences)
- PHTLS.
11:20 - 11:35 ECMO en intervention primaire. Eric CESARÉO (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Lyon)
- Définir le Matériel nécessaire.
- Définir une organisation de façon concrète, qui fait quoi?
- Définir l’ Organisation et la sécurisation du transport. (Vecteur adapté, escorte,...)
11:35 - 11:50 La sécurité en intervention SMUR. Steven GALLIOU (ADE) (Conférencier, paris)
- Les risques et les moyens de protections
- La sécurité de l'équipe sur la voie publique
- Problématique et axe d'amélioration du transport en AR
11:50 - 12:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
12:00

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WFFLIVE22
12:00 - 14:00

Direct Live Winfocus France
Assemblée Générale

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Christophe BERRANGER (Urgentiste) (Conférencier, Nantes), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Chaîne 3 - Winfocus

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SFP-TV
12:00 - 13:00

SYMPOSIUM FISHER & PAYKEL HEALTHCARE
Haut Débit Nasal aux Urgences, de la physiologie au COVID-19
Industrie

Modérateurs : Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Rennes), Jean-Christophe RICHARD (Angers)
12:00 - 12:20 Mécanismes d'actions et effets physiologiques du haut-débit nasal. Nicolas MARJANOVIC (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Poitiers)
12:20 - 12:40 OAP et Haut Débit Nasal ? Mustapha SEBBANE (Chef de Service des Urgences) (Conférencier, MONTPELLIER)
12:40 - 13:00 Hypoxémie et COVID-19 aux urgences : quoi faire. Dominique SAVARY (Chef du département de médecine d'urgence) (Conférencier, Angers)
12:00 - 13:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

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SAG
12:00 - 13:00

SYMPOSIUM AGUETTANT
Les risques aux Urgences, une réalité, oui, une fatalité, non !
Industrie

Modérateur : Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon)
12:00 - 12:05 Bienvenue et introduction. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
12:05 - 12:20 La sécurité aux Urgences, point de vue de l’urgentiste. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
12:20 - 12:35 Compétences non techniques et gestion du risque en situation critique. Julien PICARD (Anesthésiste Réanimateur) (Conférencier, Grenoble)
12:35 - 12:50 Simulation en santé : quels apports pour la gestion des risques en médecine d’urgence ? Remy COLLOMP (Chef du pôle Pharmacie Stérilisation au Centre Hospitalier Universitaire de Nice) (Conférencier, 06 18 48 50 92)
12:50 - 13:00 Q&A.
12:55 - 13:00 Conclusions. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Chaîne 2 - Direct
13:00

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SALN-TV
13:00 - 14:00

SYMPOSIUM ALNYLAM
Rôle de l’urgentiste dans le diagnostic des maladies rares : exemple de la Porphyrie Hépatique Aiguë (PHA)
Industrie

Modérateur : Jean-Charles DEYBACH (Colombes)
13:00 - 14:00 Introduction.
13:00 - 14:00 Douleurs abdominales aiguës aux urgences. Dominique PATERON (Urgentiste) (Conférencier, Paris)
13:00 - 14:00 Porphyrie – Diagnostic de première approche & orientation des patients. Arnaud HOT (Conférencier, Lyon)
13:00 - 14:00 La Prise en charge – Actualités thérapeutiques. Jean-Charles DEYBACH (Conférencier, Colombes)
13:00 - 14:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

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SASP
13:00 - 14:00

SYMPOSIUM ASPEN
Particularités de la gestion des événements thrombo-emboliques veineux aux Urgences
Industrie

Modérateur : Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon)
13:00 - 14:00 Prise en charge de la TIH aux urgences. Laurence CAMOIN (Conférencier, Marseille)
13:00 - 14:00 Quelle place pour les anticoagulants injectables chez les patients en prévention des ETEV aux urgences ? Pierre-Marie ROY (PUPH) (Conférencier, Angers)
Chaîne 2 - Direct
14:00

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WFFLIVE23
14:00 - 14:55

Direct Live Winfocus France
TPE-WFF

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
14:00 - 14:55 Place de l’échographie dans la stratégie de prise en charge d’un état de choc. Christophe BERRANGER (Urgentiste) (Conférencier, Nantes)
14:00 - 14:55 Thrombose 4P. Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
14:00 - 14:55 Valvulopathies (Part 1 & 2). Christophe BERRANGER (Urgentiste) (Conférencier, Nantes)
Chaîne 3 - Winfocus

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DPC02
14:00 - 17:30

Session DPC
Prise en charge d'un trauma du genou aux Urgences - Programme Médecin (N°64292100015) valorisante au titre de DPC sous réserve de publication

Modérateur : Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Angers)
Conférenciers : Maurice RAPHAËL (médecin urgentiste) (Conférencier, LAUSANNE, Suisse), Damien TOURDIAS (Praticien) (Conférencier, Langon)
· Connaître les éléments anatomiques et fonctionnels utiles à la recherche du diagnostic
· Connaitre les lésions traumatiques les plus courantes et les principaux pièges
· Savoir examiner un genou traumatique de l’interrogatoire à l’examen clinique
· Connaître la place de l’imagerie et son interprétation dans le cadre des urgences
· Savoir orienter le traitement initial : quelle immobilisation ? Place du traitement chirurgical ? Quand et pourquoi réaliser une ponction articulaire ?
· Savoir organiser le parcours post urgences

"Jeudi 03 juin"

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CE05-TV
14:00 - 14:55

Conférence Exceptionnelle
La structure dans le cosmos
Parcours Jeunes, Environnement

Modérateurs : Pierre-Clément THIEBAUD (Praticien Hospitalier) (Paris), Mathieu VIOLEAU (Medecin) (Niort)
Coordonnateur : Pierre-Clément THIEBAUD (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Hubert REEVES (Astrophysicien) (Conférencier, Paris)
Hubert Reeves, astrophysicien et défenseur de l'environnement, nous fera l'honneur d'exposer son point de vue sur notre rôle dans l'évolution climatique.
14:00 - 14:55 Introduction.
14:45 - 14:55 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

"Jeudi 03 juin"

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CM13
14:00 - 15:30

Conférence Médecins
Morts évitables
Environnement, Ethique, Toxicologie, Traumatologie

Modérateur : Aurélien RENARD (MEDECIN) (Marseille)
Coordonnateur : Chloé GERBAUD-COULAS (Coordonnateur, Lyon)
Où comment limiter les décès considérés comme évitables dans diverses circonstances
14:00 - 14:15 En traumatologie. Stéphane TRAVERS (Médecin) (Conférencier, Paris)
14:15 - 14:30 En toxicologie. Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
14:30 - 14:45 Pollution. Enrique CASALINO (Chef de Département) (Conférencier, Paris)
14:45 - 15:00 Pour les soignants. Marion DOUPLAT (Médecin) (Conférencier, Lyon)
15:00 - 15:30 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
15:00

"Jeudi 03 juin"

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CM37-TV
15:00 - 16:30

Conférence Médecins
Session CA SUDF

Modérateur : François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Metz)
Coordonnateur : Muriel VERGNE (Coordonnateur, Toulon)
15:00 - 15:10 Transferts inter-régionaux de patients Covid : présenter les indications, contraintes, résultats et principaux écueils de ces transferts. Départ quai n°15. Henri DELELIS FANIEN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Poitiers)
Présenter les indications, contraintes, résultats et principaux écueils de ces transferts.
Transferts TGV
15:10 - 15:20 Transferts inter-régionaux de patients Covid : présenter les indications, contraintes, résultats et principaux écueils de ces transferts. Départ piste 15. Lionel LAMHAUT (Responsable d'unité) (Conférencier, Paris)
Présenter les indications, contraintes, résultats et principaux écueils de ces transferts.
Opération Hippocampe
15:20 - 15:30 Discussion.
15:30 - 15:40 La régulation médicale du 21ème siècle. Le s@s, centre de régulation médicale pluri-professionnel. Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Conférencier, Lyon)
Présenter les différentes filières possibles du s@s et leurs interactions
15:40 - 15:50 La régulation médicale du 21ème siècle. Les nouveaux outils de la régulation médicale. Yann PENVERNE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Nantes)
Décroché bi-niveaux, viso-régulation, télémédecine ... présenter ce qui est déjà opérationnel.
15:50 - 16:00 Discussion.
16:00 - 16:10 L’UHCD pour quoi faire : salle d’attente ou « diagnostic unit » ? François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Conférencier, Metz)
Il faut changer le mode de fonctionnement de l’UHCD
16:10 - 16:20 Le CMTE : doctrine, stratégie, tactique. Pierre CARLI (Pr Emérite) (Conférencier, Paris)
Présenter le concept de centre médical de tri et d’évacuation et sa mise en oeuvre
16:20 - 16:30 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

"Jeudi 03 juin"

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WFFLIVE24
15:00 - 15:45

Direct Live Winfocus France
Echographie clinique : Vésicule et Voies biliaires

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Philippe LE CONTE (PU-PH) (Conférencier, Nantes), Claire MORDANT (Urgentiste) (Conférencier, Marseille)
Chaîne 3 - Winfocus
15:35

"Jeudi 03 juin"

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CM09
15:35 - 17:00

Conférence Médecins - Session commune SFMU/SRLF
Hémodynamique
Parcours Jeunes, Etat de choc, Monitorage, Toxicologie

Modérateur : Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Rennes)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Où seront présentés les moyens de monitorage et le traitement des défaillances hémodynamiques avec un focus particulier sur le choc toxique
15:35 - 15:50 Quels objectifs selon quelle situation ?
15:50 - 16:05 Évaluation de la perfusion. Glenn HERNANDEZ POBLETE (Professor of critical care) (Conférencier, Santiago, Chili)
16:05 - 16:20 Monitorage du remplissage vasculaire. Julie CONTENTI (Medecin) (Conférencier, Nice)
16:20 - 16:35 Choc chez l'intoxiqué. Arnaud DELAHAYE (Conférencier, Mont de Marsan)
16:35 - 17:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
15:45

"Jeudi 03 juin"

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WFFLIVE25
15:45 - 17:00

Direct Live Winfocus France
TPE-WFF

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
15:45 - 16:30 Recherche de signes d’inflammation dans les douleurs abdominales. Claire MORDANT (Urgentiste) (Conférencier, Marseille), Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny)
16:30 - 17:00 Y a t-il un épanchement dans cette articulation? Claire MORDANT (Urgentiste) (Conférencier, Marseille), Grégorie ROMERO DE AVILA (Praticien hospitalier) (Conférencier, Poitiers)
Chaîne 3 - Winfocus
16:35

"Jeudi 03 juin"

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SI13-TV
16:35 - 17:30

Session Venez
Best of des articles
Recherche

Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : François-Xavier DUCHATEAU (Médecin) (Conférencier, Paris), Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris), Youri YORDANOV (Médecin) (Conférencier, Paris)
Où on présentera les meilleurs articles de l'année
Chaîne 1 - Direct
17:00

"Jeudi 03 juin"

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SI14
17:00 - 17:30

Conférence Médecins - Rencontre Expert
Anaphylaxie
Anaphylaxie

Coordonnateur : Elena-Laura LEMAITRE (Coordonnateur, Strasbourg)
Où l'on discutera de l'importance de reconnaitre rapidement l'anaphylaxie et d'administrer précocément l'adrénaline intramusculaire
17:00 - 17:20 Anaphylaxie. Nicolas JAVAUD (PU-PH) (Conférencier, Colombes)
17:20 - 17:30 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
17:30

"Jeudi 03 juin"

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SAS-TV
17:30 - 18:30

SYMPOSIUM ASTRAZENECA
La prise en charge de l’asthme aux Urgences et après
Industrie

Modérateur : Philippe LE CONTE (PU-PH) (Nantes)
17:30 - 18:30 Que faire face à l’exacerbation sévère du patient asthmatique aux urgences ? Damien VIGLINO (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier) (Conférencier, Grenoble)
17:30 - 18:30 Quel bénéfice apporte un traitement de secours anti inflammatoires au patient asthmatique ? Angelica TIOTIU (Dr) (Conférencier, Nancy)
17:30 - 18:30 Le choix du ‘’bon’’ dispositif d’inhalation, quel impact ? Daniela MUTI (Pneumologue-allergologue) (Conférencier, CLERMONT FERRAND CEDEX 1)
Chaîne 1 - Direct

"Jeudi 03 juin"

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CIO1
17:30 - 19:00

Symposium ALLIANCE BMS/PFIZER
Que retenir des anticoagulants oraux directs en pratique pour un urgentiste ?
Industrie

Modérateurs : Thibaut DESMETTRE (médecin) (Genève, Suisse), Jeannot SCHMIDT (Professeur des universités) (Clermont-Ferrand)
17:30 - 17:50 Dans la Maladie Thromboembolique Veineuse. Jeannot SCHMIDT (Professeur des universités) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
17:50 - 18:10 Dans la Fibrillation Atriale. Nicolas MENEVEAU (PU-PH) (Conférencier, Besancon)
18:10 - 18:30 Dans la gestion de l’Accident Vasculaire Cérébral Igor Sibon. Igor SIBON (Neurologue) (Conférencier, Bordeaux)
18:30 - 18:50 Dans la gestion du risque et des situations hémorragiques. Farès MOUSTAFA (MD,PhD) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
17:30 - 19:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
18:30

"Jeudi 03 juin"

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SS-TV
18:30 - 18:45

SYMPOSIUM SESAN
STEP – Saturation Bed Anticipation – Anticipation du besoin en lit d’hospitalisation COVID et non COVID en Ile de France
Industrie

18:30 - 18:45 STEP – Saturation Bed Anticipation – Anticipation du besoin en lit d’hospitalisation COVID et non COVID en Ile de France. Romain HELLMANN (PH) (Conférencier, Paris)
18:30 - 18:45 STEP – Saturation Bed Anticipation – Anticipation du besoin en lit d’hospitalisation COVID et non COVID en Ile de France. François DOLVECK (Conférencier, Melun)
Chaîne 1 - Direct
18:45

"Jeudi 03 juin"

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MTFIN2 - TV
18:45 - 18:50

Le mot de la fin de journée

Conférencier : Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Chaîne 1 - Direct
19:00

"Jeudi 03 juin"

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AGSFMU - TV
19:00 - 20:00

Assemblée Générale SFMU

Conférenciers : Jean-Paul FONTAINE (Chef de Service) (Conférencier, Paris), Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Conférencier, Bordeaux), Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Chaîne 1 - Direct
Vendredi 04 juin
07:55

"Vendredi 04 juin"

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HELLO2
07:55 - 08:00

Lancement du congrès

Conférencier : Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Conférencier, Pontoise)
Chaîne 2 - Direct
08:00

"Vendredi 04 juin"

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SR
08:00 - 08:15

SYMPOSIUM RECARE SOLUTIONS
Comment faciliter les transferts depuis les Urgences ?
Industrie

08:00 - 08:15 Vers un outil unique et efficace pour tous. Antonin NEGERS (Conférencier, PARIS)
08:00 - 08:15 Etat des lieux des transferts en Allemagne. Cote ALICE (Directrice) (Conférencier, Paris)
Chaîne 1 - Direct

"Vendredi 04 juin"

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CS05-TV
08:00 - 09:00

Conférence Soignants
C.U.M.P for ever, focus sur des professionnels indispensables à la Médecine d’Urgence
ARM

Modérateurs : Carla DE STEFANO (psychologue) (Paris), Karinne LE GLOAN (IDE SAMU 44) (Nantes), Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Pontoise)
Coordonnateur : Eric PERRET (Coordonnateur, Annecy)
08:00 - 09:00 Introduction. Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Conférencier, Pontoise)
08:00 - 08:15 Situations exceptionnelles : Psycho traumatisme ou détresse psychologique des soignants ? Fabrice VIEL (Psychologue Clinicien) (Conférencier, Avicenne)
- Dispositif de maraude auprès des soignants, démarche proactive et helpline : quel bénéfice pour les soignants pendant la crise?
- Retour d’un dispositif polyvalent de soutien psychologique pour les soignants pendant la période épidémique du COVID-19
- « Prévenir » ou « soigner « ? La CUMP répond !
08:15 - 08:30 Déclenchement et alerte de la CUMP : comment et par qui ? Elisabeth NOUBIA LAPORTE (Conférencier, Annecy)
- Pour l’aide apportée aux équipes soignantes, aux autres intervenants et impliqués
- Déclenchement à la demande des autorités civils ou du médecin smur
- Soutien des associations de sécurité civile, dans quelles mesures ?
08:30 - 08:45 PUMP téléphonique et présence du « psy » au CRRA : quel quid pour la régulation ? Laure ROUGEGREZ (Psychiatre) (Conférencier, Lille)
- Rôle de la CUMP au CRRA : est-il possible ?
- Quand le psychiatre travaille au CRRA, quel intérêt pour la régulation ?
- Prise en charge des urgences et détresses psychologiques par le « psy » du CRRA
08:45 - 09:00 Discussion. Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Conférencier, Pontoise)
Chaîne 2 - Direct
08:15

"Vendredi 04 juin"

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SAR
08:15 - 09:00

SYMPOSIUM AEROGEN
La nébulisation aux Urgences
Industrie

Modérateur : Patrick PLAISANCE (Head of Department) (Paris)
08:15 - 08:35 Nébulisation et support ventilatoire invasif et non invasif. Stephan EHRMANN (Conférencier, Tours)
08:35 - 08:55 Retour d’expérience de l’utilisation des dispositifs Aerogen dans un service d’urgence adulte. Pierre-Alexis RAYNAL (CDS SAU) (Conférencier, Paris)
08:15 - 09:00 Questions – réponses.
Chaîne 1 - Direct
09:00

"Vendredi 04 juin"

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WFFLIVE30
09:00 - 10:30

Direct Live Winfocus France
TPE-WFF

Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
09:00 - 10:30 Est-ce que mon remplissage sert à quelque chose? Malade Plein? Malade vide ? Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier), Christophe BERRANGER (Urgentiste) (Conférencier, Nantes), Laurent MULLER (Praticien Hospitalier, Professeur Associé, Chef de service réanimations et surveillance continue) (Conférencier, Nîmes)
09:00 - 10:30 Bonus Track : Dilatation des cavités pyélocalicielles. Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
09:00 - 10:30 Bonus Track : Généralités à propos de l’échographie interventionnelle. Idriss ARNAUDET (Médecin) (Conférencier, Nantes)
Chaîne 3 - Winfocus

"Vendredi 04 juin"

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CM12
09:00 - 10:30

Conférence Médecins
Faut-il suivre les recommandations des autres Sociétés Savantes ?
Parcours Jeunes, Cardiologie - Insuffisance coronarienne - IDM - SCA, Infectiologie - Sepsis

Modérateur : François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Metz)
Coordonnateur : Jérôme BOKOBZA (Coordonnateur, Paris)
Où l'on écoutera des experts nous parler des recommandations des autres sociétés savantes et de leur pertinence aux Urgences
09:00 - 09:15 La surviving sepsis campaign. Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
09:15 - 09:30 SCA. Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
09:30 - 09:45 AVC. Marie GIROT (PH) (Conférencier, Lille)
09:45 - 10:00 Insuffisance respiratoire aiguë. Maxime MAIGNAN (Chef de service) (Conférencier, Grenoble)
10:00 - 10:30 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

"Vendredi 04 juin"

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CM26-TV
09:00 - 10:30

Conférence Médecins
Organisation
Organisation Services d'Urgences

Modérateurs : Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Boulogne-Billancourt), Olivier GANANSIA (Chef de service) (Paris), Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Pontoise)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Où l'on décrira des solutions organisationelles pour améliorer le flux et diminuer le boarding
09:00 - 09:15 Intérêt d'un départment d'aval des Urgences. Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Conférencier, Nîmes)
09:15 - 09:30 Bed manager : quel rôle et par qui? Maxime JONCHIER (Médecin urgentiste) (Conférencier, La Rochelle)
09:30 - 09:45 Circuit ambulatoire : pour qui et par qui ? Olivier GANANSIA (Chef de service) (Conférencier, Paris)
09:45 - 10:00 Le Fast track : principe. Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
10:00 - 10:30 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
10:30

"Vendredi 04 juin"

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WFFLIVE31
10:30 - 11:30

Direct Live Winfocus France
Echographie clinique : Le Doppler Trans-crânien

Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Conférenciers : Idriss ARNAUDET (Médecin) (Conférencier, Nantes), Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes)
Chaîne 3 - Winfocus
10:35

"Vendredi 04 juin"

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CM34
10:35 - 12:00

Conférence Médecins - Session commune SFMU/CARUM
Se préparer à l'exceptionnel
Parcours Jeunes, Pédagogie - Enseignement - Formation, Environnement

Modérateur : Aurélien RENARD (MEDECIN) (Marseille)
Coordonnateur : Stéphane TRAVERS (Coordonnateur, Paris)
Où l'on parlera de Médecine d'Urgence en situation d'exception, de formation et de préparation opérationnelle.
10:35 - 10:50 Isolement en 2021 : la formation des médecins soumarinier. Emmanuel PETIT (Médecin) (Conférencier, Brest)
10:50 - 11:05 12 mois loin de tout : aventure humaine et médicale en terre australe. Claire VALENTIN (Médecin militaire) (Conférencier, Marseille)
11:05 - 11:20 MEDEVAC de l'avant : quelles formations pour quelles spécificités ? Jean-Paul FREIERMUTH (M5) (Conférencier, Paris)
11:20 - 11:35 Comment anticiper le "prolonged field care" ? Edouard PATEY (Médecin) (Conférencier, Orléans)
11:35 - 11:50 Préhospitalier civil et militaire : enseignements croisés. Hélène MARSAA (médecin / urgentiste) (Conférencier, Toulon)
11:50 - 12:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

"Vendredi 04 juin"

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CE03-TV
10:35 - 11:30

Conférence Exceptionnelle
Extended shift and medical errors
Profession - Métier, Parcours Jeunes

Modérateurs : Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Boulogne-Billancourt), Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Bobigny), Yonathan FREUND (PUPH) (Paris)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Pionnier mondial dans la recherche sur l' erreur médicale, Christophe Landrigan exposera les résultats de dizaines d'années de recherche sur les risque d'évènements indésirables - en particulier dus à la condition du médecin.
10:35 - 11:30 Introduction.
10:35 - 11:20 Extended shift and medical errors. Christopher P. LANDRIGAN (Chief) (Conférencier, -, Etats-Unis)
11:20 - 11:30 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
11:30

"Vendredi 04 juin"

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WFFLIVE32
11:30 - 13:00

Direct Live Winfocus France
Sepsis et échographie

Modérateurs : Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny), Laurent MULLER (Praticien Hospitalier, Professeur Associé, Chef de service réanimations et surveillance continue) (Nîmes), Patrick RAY (Pr) (Dijon)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
11:30 - 13:00 Recherche de la cause. Philippe LE CONTE (PU-PH) (Conférencier, Nantes)
11:30 - 13:00 Prise en charge aux Urgences. Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
11:30 - 13:00 Optimisation hémodynamique. Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier)
11:30 - 13:00 Filières de prise en charge. Emmanuel MONTASSIER (Professeur) (Conférencier, Nantes)
Chaîne 3 - Winfocus
11:35

"Vendredi 04 juin"

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CM39-TV
11:35 - 13:00

Conférence Médecins
Réanimation cardio-pulmonaire : peut mieux faire?
Parcours Jeunes, Arrêt cardio-respiratoire ACR

Modérateurs : Florence DUMAS (PUPH) (Paris), Didier HONNART (MEDECIN) (Dijon), Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Bordeaux)
Coordonnateur : Aurélien RENARD (Coordonnateur, Marseille)
A la lumière des recommandations de 2020, il s’agira de préciser les changements aussi bien dans la RCP de base que dans la réanimation spécialisée. Par ailleurs, il sera préciser les perspectives de recherche dans ce domaine.
11:35 - 13:00 Introduction.
11:35 - 11:50 Par la position lors du massage. Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Conférencier, Grenoble)
11:50 - 12:05 Par la ventilation. Daniel JOST (PHYSICIAN) (Conférencier, Paris)
12:05 - 12:20 Par les médicaments. Patricia JABRE (PH) (Conférencier, Paris)
12:20 - 12:35 En limitant les lésions de reperfusion. Amélie VROMANT (Praticienne hospitalière) (Conférencier, Lille)
12:35 - 13:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
12:00

"Vendredi 04 juin"

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CM15
12:00 - 13:00

Conférence Médecins
Traumatologie de la personne âgée
Gériatrie, Traumatologie

Modérateur : Emmanuelle MAGNY (Médecine) (Paris)
Coordonnateur : Andréa PENALOZA (Coordonnateur, Bruxelles, Belgique)
Où l'on abordera la prise en charge de la personne âgée traumatisée, en particulier les spécificités de l'analgésie sédation et le bilan à réaliser
12:00 - 12:15 Analgésie du col fémoral. Mathieu VIOLEAU (Medecin) (Conférencier, Niort)
12:15 - 12:30 Sédation procédurale. Fabien LEMOEL (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nice)
12:30 - 12:45 Chute : quel bilan ? Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
12:45 - 13:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct
13:00

"Vendredi 04 juin"

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SMED
13:00 - 14:00

SYMPOSIUM MEDTRONIC
L’AVC cryptogénique : une urgence Diagnostique !
Industrie

Modérateur : Patrick GOLDSTEIN (conseiller Médical) (Lille)
13:00 - 14:00 L’AVC cryptogénique. Yannick BÉJOT (Professeur de Neurologie/ Chef de Service) (Conférencier, Dijon)
13:00 - 14:00 L’urgentiste face à l’AVC. Richard MACREZ (PUPH médecine d’urgence/ Chef de service) (Conférencier, Caen)
13:00 - 14:00 Le Monitoring Cardiaque. Charles GUENANCIA (PU-PH) (Conférencier, Dijon)
13:00 - 14:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

"Vendredi 04 juin"

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SABD-TV
13:00 - 14:00

SYMPOSIUM ABBOTT RAPID DIAGNOSTICS
Choix d’une stratégie de diagnostic moléculaire rapide pour la COVID-19 dans les services d’urgences de l’APHM
Industrie

Modérateurs : Amar BOUAM (Chercheur associé à l’unité de Recherche MEPHI) (Marseille), Juliette FRAYTAG (Cadre supérieur de santé) (Marseille)
13:00 - 14:00 Introduction.
13:00 - 14:00 Choix d’une stratégie de diagnostic moléculaire rapide pour la COVID-19 dans les services d’urgences de l’APHM. Amar BOUAM (Chercheur associé à l’unité de Recherche MEPHI) (Conférencier, Marseille)
13:00 - 14:00 Choix d’une stratégie de diagnostic moléculaire rapide pour la COVID-19 dans les services d’urgences de l’APHM. Juliette FRAYTAG (Cadre supérieur de santé) (Conférencier, Marseille)
13:00 - 14:00 Choix d’une stratégie de diagnostic moléculaire rapide pour la COVID-19 dans les services d’urgences de l’APHM. Antoine ROCH (Chef de service des Urgences de l'APHM) (Conférencier, Marseille)
13:00 - 14:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
14:00

"Vendredi 04 juin"

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CMS11
14:00 - 15:00

Conférence Médico-Soignants
Focus sur le rachis traumatisé
Imagerie - Radiologie, Thérapeutique, Traumatologie

Modérateur : Pierre BOUZAT (PU-PH) (Grenoble)
Coordonnateur : Pierre-Clément THIEBAUD (Coordonnateur, Paris)
Où l'on discutera de la prise en charge diagnostique et thérapeutique des traumatisés du rachis
14:00 - 14:15 Immobilisation - Accueil - Orientation. Nicolas TERMOZ MASSON (Infirmier) (Conférencier, Grenoble)
14:15 - 14:30 Imagerie. Hamdi BOUBAKER (médecin) (Conférencier, Monastir, Tunisie)
14:30 - 14:45 Prise en charge trauma médullaire. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
14:45 - 15:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

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CE02-TV
14:00 - 15:00

Conférence Exceptionnelle
Women in Emergency Medicine
Profession - Métier, Parcours Jeunes

Modérateurs : Jérôme BOKOBZA (PH) (Paris), Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Bobigny), Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Pontoise)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Les femmes et la Médecine d'Urgence : Resa Lewiss, urgentiste pro-active de Philadelphie, nous exposera les principes d'inclusivité et de diversité, indispensables à l'épanouissement de notre spécialité.
14:00 - 15:00 Introduction.
14:00 - 14:45 Women in Emergency Medicine. Resa LEWISS (Conférencier, Philadelphie, Etats-Unis)
14:45 - 15:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
15:05

"Vendredi 04 juin"

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CM29
15:05 - 16:30

Conférence Médecins
Session CREF
Parcours Jeunes, Pneumologie, Toxicologie, Traumatologie

Modérateur : Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Paris)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Où l'on vous présentera les dernières recommandations de la SFMU
15:05 - 15:20 Prise en charge des intoxications médicamenteuses et par drogues récréatives. Mathieu OBERLIN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Selestat)
15:20 - 15:35 Prise en charge du traumatisme abdominal grave de l’adulte dans les 48 premières heures. Pierre BOUZAT (PU-PH) (Conférencier, Grenoble)
15:35 - 15:50 Remplissage vasculaire. Philippe LE CONTE (PU-PH) (Conférencier, Nantes)
15:50 - 16:05 Traumatisme Sévère de Membre. Hugues LEFORT (coordinateur du développement professionnel continue / urgentiste pré et hospitalier) (Conférencier, Marseille)
16:05 - 16:30 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

"Vendredi 04 juin"

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CM17-TV
15:05 - 16:30

Conférence Médecins
Sex in the ED
Obstétrique / Gynécologie, Traumatologie

Modérateurs : Enrique CASALINO (Chef de Département) (Paris), Romain HELLMANN (PH) (Paris), Youri YORDANOV (Médecin) (Paris)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Sex in the ED : pas aussi glamour que dans les séries.
Même si cette activité a un certain intérêt, elle peut être à l'origine de conséquences désastreuses face auxquelles l'urgentiste peut être désemparé.
L'accueil de populations vulnérables est un sujet majeur, et les identifier précocément est d'un intérêt vital
15:05 - 16:30 Introduction.
15:05 - 15:20 Les ISTs. Enrique CASALINO (Chef de Département) (Conférencier, Paris)
15:20 - 15:35 Le priapisme et traumatisme. Damien CARNICELLI (PH) (Conférencier, Lyon)
15:35 - 15:50 Violence faite aux femmes : accueil. Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Conférencier, Bobigny)
15:50 - 16:05 Accueil du patient transgenre. Margaux DUMONT (PHC) (Conférencier, Paris)
16:05 - 16:30 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
16:35

"Vendredi 04 juin"

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CM04
16:35 - 18:00

Conférence Médecins
« Less is more » : trop de tests tue les tests
Imagerie - Radiologie, Marqueurs biologiques - Biomarqueurs, Parcours Jeunes

Modérateur : Jean Marie BONNEC (Praticien Hospitalier) (Narbonne)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Less is more: le mieux est-il l'ennemi du bien ? Diagnostiquer de plus en plus de pathologies peut entrainer une certaine escalade thérapeutique. Des conséquences et de la iatrogénie du surdiagnostic.
16:35 - 16:50 Le risque du surdiagnostic. Pierre HAUSFATER (Chef de service) (Conférencier, Paris)
16:50 - 17:05 Le cas de la troponine, D-dimeres, BNP. Pierre-Marie ROY (PUPH) (Conférencier, Angers)
17:05 - 17:20 Le cas du scanner. Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Conférencier, Paris)
17:20 - 17:35 Et l'écho dans tout ça? Quentin LE BASTARD (Praticien hospitalier universitaire) (Conférencier, Nantes)
17:35 - 18:00 Discussion.
Chaîne 1 - Direct

"Vendredi 04 juin"

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CM44-TV
16:35 - 18:00

Conférence Médecins
Se préparer à la prochaine crise : les leçons du passé
Catastrophe SSE CUMP, Covid-19, Environnement, Organisation SAMU/SMUR, Organisation Services d'Urgences, Pédagogie - Enseignement - Formation

Modérateurs : Charlotte CHOLLET-XEMARD (directrice médicale adjointe) (Créteil), Hélène GOULET (Praticien Hospitalier) (Paris), Eric TENTILLIER (directeur médical du CFARM) (Bordeaux)
Coordonnateur : Stéphane TRAVERS (Coordonnateur, Paris)
Où l'on parlera de gestion de crise et de retours d'expériences. Des experts et responsables de structures d'urgences exliqueront comment prendre en compte les leçons du passé pour mieux se préparer.
16:35 - 18:00 Introduction.
16:35 - 16:50 Vague de l'été, vague de l'hiver. Dominique PATERON (Urgentiste) (Conférencier, Paris)
16:50 - 17:05 SARS-COV-3. Marc NOIZET (PH Chef de service) (Conférencier, Président de SAMU-Urgences de France)
17:05 - 17:20 Attentat. Jacques LEVRAUT (PU-PH, chef du Dpt de Médecine d'Urgence, Pdt de CME) (Conférencier, Nice)
17:20 - 17:35 Catastrophe industrielle. Chadi JBEILI (MEDECIN - PRATICIEN HOSPITALIER) (Conférencier, Créteil)
17:35 - 18:00 Discussion.
Chaîne 2 - Direct
18:00

"Vendredi 04 juin"

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FIN-TV
18:00 - 18:15

Discours de clôture

Conférencier : Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Chaîne 2 - Direct
00:00
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INO
00:00 - 00:00

Innovations de l'industrie

00:00 - 00:00 AIR LIQUIDE HEALTHCARE - Découvrez le Monnal T60 Advanced, solution mobile pour les patients les plus critiques. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 AMBULIZ - Un lit disponible dans le bon service, au bon moment. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 ANAMNESE - la plateforme e-santé pour améliorer les parcours de soin. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 APITRAK - Visibilité augmentée des biens et des personnes. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 AZmed - Optimisez votre flux de travail à l'aide de l'Intelligence Artificielle. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 BISOM - Bilan dématérialisé secouristes et interventions d'urgences médicalisées. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 DOQBOARD, la plateforme d'études cliniques dédiée aux médecins. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 Epiguard : EpiShuttle. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 LIBHEROS. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 LIVBAK - Système de tag connecté pour le sauvetage et triage en particulier multi-victimes. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 Logibec Réorientation. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 MILVUE - L'intelligence artificielle fiable, performante et transparente pour optimiser la prise en charge des patients. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 Nomadeec - Déploiement d'un projet de télérégulation à l'échelle départementale - Retex du SAMU 64 A. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 Recare, la solution digitale de transfert des patients. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 STRYKER - Transport Patients : EMS. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 TANIT : AIR'Protec. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 Teleflex - Proximal Humerus Site Identification. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 Urgences Chrono : Solutions innovantes. Secrétariat TECHNIQUE (Head Manager) (Orateur, Marseille)
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CM05
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Cannabis et urgence : au-delà du chanvre
Toxicologie

Coordonnateur : Eric REVUE (Coordonnateur, Paris)
Où l'on abordera ce que l'urgentiste doit connaitre sur les complications de la consommation de cannabis.
00:00 - 00:00 Complications aiguës. Chloé GERBAUD-COULAS (PH) (Conférencier, Lyon)
00:00 - 00:00 Les nouveaux cannabinoïdes de synthèse. Quentin DELANNOY (Praticien contractuel) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 L'hyperhémèse cannabinoïde. Nicolas PERSICO (PH) (Conférencier, Marseille)
Chaîne 4 - Conférences
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CM01
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Brainstorming
Neurologie, Parcours Jeunes

Coordonnateur : Jérôme BOKOBZA (Coordonnateur, Paris)
Où l'on parlera des clefs pour une prise en charge pertinente des pathologie neurologiques en urgence
00:00 - 00:00 Un bon examen en 5 minutes. Marie GIROT (PH) (Conférencier, Lille)
00:00 - 00:00 "IRM, PL, EEG" : c'est non ! Richard MACREZ (PUPH médecine d’urgence/ Chef de service) (Conférencier, Caen)
00:00 - 00:00 Faut-il un avis neuro ? David LUIS (Chef de service) (Conférencier, Beauvais)
00:00 - 00:00 Faut-il plutôt un avis psychiatrique ? Emmanuel POULET (Conférencier, Lyon)
Chaîne 4 - Conférences
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CM02
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
L'aorte rend humble
Cardiologie - Maladie thromboembolique - EP - Phlébite, Traumatologie

Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
L'aorte, où l'on abordera les pièges diagnostiques des atteintes thoraciques et abdominales ainsi que les risques en cas de traumatisme à forte cinétique.
00:00 - 00:00 Comment passer à coté de la dissection aortique. Frédéric BALEN (Médecin) (Conférencier, Toulouse)
00:00 - 00:00 L'aorte traumatique. Laura GRAU-MERCIER (Médecin) (Conférencier, Nîmes)
Chaîne 4 - Conférences
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CM03
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Médecine basée sur les preuves
Recherche

Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
Où l'on abordera l'importance de l'Evidence Based Medicine mise en perspective avec l'actualité de ces derniers mois.
00:00 - 00:00 Principes fondamentaux de la médecine factuelle (EBM). Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Conférencier, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
00:00 - 00:00 Comment l’EBM peut améliorer ma pratique (ou pas). Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
00:00 - 00:00 Médecine basée sur des fausses preuves ? Youri YORDANOV (Médecin) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Médecine basée sur l'épreuve. Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco)
Chaîne 4 - Conférences
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CM06
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Troubles du comportement chez le patient agé : comment faire mieux ?
Gériatrie, Organisation Services d'Urgences, Parcours Jeunes

Coordonnateur : Chloé GERBAUD-COULAS (Coordonnateur, Lyon)
Où l'on abordera la prise en charge de la personne âgée aux Urgence et les filières
00:00 - 00:00 Quel bilan aux Urgences ? Xavier DUBUCS (CCA) (Conférencier, Toulouse)
00:00 - 00:00 Sédation vs Contention. Sabine GUINEMER (Conférencier, Bobigny)
00:00 - 00:00 Qu'est ce qui relève de la psychiatrie ? Alexis LEPETIT (Praticien hospitalier) (Conférencier, Lyon)
00:00 - 00:00 Une organisation qui marche. Emmanuelle MAGNY (Médecine) (Conférencier, Paris)
Chaîne 4 - Conférences
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CM11
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Damage controle
Traumatologie

Coordonnateur : Aurélien RENARD (Coordonnateur, Marseille)
Conférencier : Aurélien RENARD (MEDECIN) (Conférencier, Marseille)
Nous définirons le concept, les principes de mise en oeuvre, de la phase pré-hospitalière jusqu’au bloc opératoire.
Chaîne 4 - Conférences
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CM14
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Toxicologie et régulation
Régulation, Toxicologie

Coordonnateur : Mathieu VIOLEAU (Coordonnateur, Niort)
Où l’on apportera les clés pour répondre aux difficultés du régulateur dans le cadre de prise en charge toxicologique spécifique liée à une erreur médicamenteuse, à une intoxication volontaire aux psychotropes mais également à toutes intoxications liées aux plantes, champignons et aux aliments pathogènes tout en définissant le rôle du centre anti-poison dans ces situations.
00:00 - 00:00 Erreurs médicamenteuses. Mathieu OBERLIN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Selestat)
00:00 - 00:00 Intoxication dans la nature. Nathalie PARET (Responsable de la toxicovigilance) (Conférencier, Lyon)
00:00 - 00:00 Quand recourir au CAP ? Paul-Georges REUTER (PUPH) (Conférencier, Rennes)
00:00 - 00:00 Intoxication au psychotrope. Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Conférencier, Bordeaux)
Chaîne 4 - Conférences
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CM16
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Info sur l'intox
Toxicologie

Coordonnateur : Chloé GERBAUD-COULAS (Coordonnateur, Lyon)
Où les experts nous présenterons les dernières recommandation sur la prise en charges des intoxication aux drogues de synthèse , l'importance d'une intervention précoce et la place des soignants.
00:00 - 00:00 Drogues de synthèse et cocktail à risque. Maxime MAIGNAN (Chef de service) (Conférencier, Grenoble)
00:00 - 00:00 Interventions précoces. Quentin DELANNOY (Praticien contractuel) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Les soignants aussi. Nicolas TERMOZ MASSON (Infirmier) (Conférencier, Grenoble)
Chaîne 4 - Conférences
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CM18
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
TC léger
Imagerie - Radiologie, Traumatologie

Coordonnateur : Pierre-Clément THIEBAUD (Coordonnateur, Paris)
Où l'on discutera de la place des examens complémentaires et du suivi des traumatisés crâniens légers
00:00 - 00:00 Les biomarqueurs et imagerie. Jérémy GUENEZAN (MCU - PH) (Conférencier, Poitiers)
00:00 - 00:00 Risque liés aux antithrombotiques. Delphine DOUILLET (MCU-PH) (Conférencier, Angers)
Chaîne 4 - Conférences
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CM20
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Infection et environnement
Infectiologie - Sepsis, Thérapeutique, Environnement

Coordonnateur : Emmanuel MONTASSIER (Coordonnateur, Nantes)
Où l'on présentera les moyens et outils pour aider à la prise de décision en régulation, en évoquant la gestion de certaines situations particulières
00:00 - 00:00 Les moustiques arrivent ! François JAVAUDIN (Emergency physician) (Conférencier, Nantes)
00:00 - 00:00 Retour de voyage. Farès MOUSTAFA (MD,PhD) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
00:00 - 00:00 Les infections oubliées : choléra, peste. Olivier BOUCHAUD (chef de service) (Conférencier, Bobigny)
00:00 - 00:00 Isolement des patients. Emmanuel MONTASSIER (Professeur) (Conférencier, Nantes)
Chaîne 4 - Conférences
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CM21
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
L'urgentiste face à la justice
Parcours Jeunes, Médico-légal

Coordonnateur : Jérôme BOKOBZA (Coordonnateur, Paris)
Où l'on donnera des clefs pour gérer les différentes relations d'ordre médico judiciaire de la Médecine d'Urgence.
00:00 - 00:00 Que faire face à une réquisition. Soisic IROZ (Juriste) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Convocation par la Police. Soisic IROZ (Juriste) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Gestion des plaintes. Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Conférencier, Bobigny)
00:00 - 00:00 Les forces de l'ordre dans les urgences. Eric REVUE (Chef de Service) (Conférencier, Paris)
Chaîne 4 - Conférences
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CM24
00:00 - 00:00

Controverse Médecins
Le stéthoscope aux Urgences
Monitorage

Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Où l'on questionnera l'intérêt d'un outil inventé en 1816 et qui colle à l'image des médecins. Est-ce que le déploiement des échographes de poche permet de le ranger définitivement au placard ?
00:00 - 00:00 Pour. Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
00:00 - 00:00 Contre. Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier)
Chaîne 4 - Conférences
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CM25
00:00 - 00:00

Controverse Médecins
Le médecin régulateur doit tout réguler
Organisation SAMU/SMUR, Régulation

Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Le nombre d'appel au Centre 15 augmente : le médecin régulateur doit-il tout évaluer ? Doit-il être impliqué dans toutes les décisions ?
00:00 - 00:00 Pour. Paul-Georges REUTER (PUPH) (Conférencier, Rennes)
00:00 - 00:00 Contre. François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Conférencier, Metz)
Chaîne 4 - Conférences
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CM28
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Intérêt de la simulation en recherche ?
Recherche

Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
La simulation est également un terrain propice à la recherche : il sera présenté pourquoi et comment ?
00:00 - 00:00 La recherche clinique en simulation, c’est quoi? Charles Henri HOUZE-CERFON (Praticien hospitalier) (Conférencier, Toulouse)
00:00 - 00:00 Simuler une étude randomisée : comment faire en pratique? Patricia JABRE (PH) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Préparer avant de simuler : intérêt des études pilotes. Anne-Laure PHILIPPON (Médecin) (Conférencier, Paris)
Chaîne 4 - Conférences
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CM30
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Communiquer
Communication

Coordonnateur : Aurélien RENARD (Coordonnateur, Marseille)
Où nous préciserons les grands principes de communication avant de détailler les règles pour s’adresser à la presse en évitant les « pièges ». Nous aborderons enfin les techniques qui permettent de rendre une présentation captivante.
00:00 - 00:00 Faire un Powerpoint. Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Conférencier, Nîmes)
Chaîne 4 - Conférences
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CM31
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
La Qualité de Vie au Travail
Evaluation Services d'Urgences, Organisation Services d'Urgences, Profession - Métier, Qualité

Coordonnateur : Pierre-Clément THIEBAUD (Coordonnateur, Paris)
00:00 - 00:00 Mettre en place une politique de QVT dans son service. Michèle SAINT-JEAN (Conférencier, Toulouse)
Faire son « état des lieux »: indicateurs et critères d'évaluation
Se former à la QVT
Définir les champs d’application et indicateurs de la QVT
Proposer des modèles de formation à la QVT de référents pour les services
00:00 - 00:00 La gestion du temps travail : trouver le bon tempo. Catherine CAPLETTE (PH) (Conférencier, Angers), Ludovic RADOU (MANAGER EN SANTE) (Conférencier, Angers)
Mettre en avant le avantages et les inconvénients des différents cycles de travail pour les professionnels de santé et aussi l’impact sur leurs patients
00:00 - 00:00 Qualité des soins : bien soigner pour bien vivre son travail. Bahram CHAYBANY (praticien hospitalier) (Conférencier, Lille)
Mettre en avant comment la qualité et la sécurité des soins a un impact positif sur la qualité de vie au travail
Chaîne 4 - Conférences
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CM32
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
L'enfant rare et grave
Imagerie - Radiologie

Coordonnateur :
Où il sera présenté les indications d'imageries dans trois pathologies thoraciques. La session sera basée sur un avis croisé entre urgentiste et radiologue
00:00 - 00:00 Kawasaki. François ANGOULVANT (PUPH) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Choc toxinique et Purpura Fulminans. Yves GILLET (Médecin (Pédiatre)) (Conférencier, Lyon)
Chaîne 4 - Conférences
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CM36
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Fibrillation auriculaire : qui ? Quand ? Comment ?
Cardiologie - Autre

Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
Où l'on discutera des dernières reccomandations de prise en charge de la fibrillation auriculaire, des critères d'hospitalisation et d'anticoagulation, ainsi que des résultatas de l'étude ACFA
00:00 - 00:00 Réduire ou ralentir ? Pierre TABOULET (Médecin) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Anticoaguler ? Thomas MOUMNEH (Assistant Professor) (Conférencier, Tours)
00:00 - 00:00 Hospitaliser ? Stéphane MANZO SILBERMAN (PH) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Que nous a appris l'étude ACFA ? Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Conférencier, Nancy)
Chaîne 4 - Conférences
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CM35
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
IA
Thérapeutique, Intelligence Artificielle

Coordonnateur : Matthieu HEIDET (Coordonnateur, Créteil)
Où l'intelligence artificielle sera définie, ainsi que ses grands principes algorithmiques expliqués, et où les applications actuelles - ou à venir en Médecine d'Urgence - seront présentées.
00:00 - 00:00 Principe général de l’IA. David GRUSON (Directeur Programme Santé) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Applications diagnostiques. Cédric GIL-JARDINÉ (MCU-PH) (Conférencier, Bordeaux)
00:00 - 00:00 Application thérapeutique. Matthieu KOMOROWSKI (Clinical Senior Lecturer) (Conférencier, London, Royaume-Uni)
00:00 - 00:00 Gestion des flux. Matthieu HEIDET (Médecin) (Conférencier, Créteil)
Chaîne 4 - Conférences
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CM38
00:00 - 00:00

Session commune SFMU/Winfocus France
Sepsis
Infectiologie - Sepsis

Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Où sera présentée la base de la prise en charge du sepsis
00:00 - 00:00 Recherche de la cause. Philippe LE CONTE (PU-PH) (Conférencier, Nantes)
Chaîne 4 - Conférences
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CM40
00:00 - 00:00

Conférence Médecins - Session SFMU
Douleur et distraction
Douleur - Analgésie, Pédiatrie

Coordonnateur : Pierre-Clément THIEBAUD (Coordonnateur, Paris)
Où l'on parlera hypnose et autres méthodes de distraction dans la prise en charge de la douleur
00:00 - 00:00 Douleur de l'enfant. Bénédicte LOMBART (Cadre supérieur infirmier) (Conférencier, Paris)
Chaîne 4 - Conférences
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CM41
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
SCA
Parcours Jeunes, Cardiologie - Insuffisance coronarienne - IDM - SCA

Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
Où l'on abordera les spécificités des syndromes coronariens en abordant le nouveau concept d'occlusion coronarienne, des signes ECG dans le NSTEMI et l'apport des nouvelles technologies.
00:00 - 00:00 Existe-t-il des troubles de la repolarisation dans le NSTEMI ? Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Conférencier, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
00:00 - 00:00 Changement de paradigme : occlus, non-occlus. Said LARIBI (PU-PH, chef de pôle) (Conférencier, Tours)
00:00 - 00:00 Interprétation automatisée : ECG et échocardiographie. Pierre TABOULET (Médecin) (Conférencier, Paris)
Chaîne 4 - Conférences
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TRM01
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Sauver son service
Management, Organisation Services d'Urgences

Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Où l'on abordera le thème douloureux de l'attractivité de notre métier et des solutions qui peuvent l'améliorer. Comment prévenir, comment rattraper le coup, quelle politique de recrutement et de management ? Des analyses et conseils pour faire de son service l'eldorado des urgentistes
00:00 - 00:00 Dépister la descente aux enfers. Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Conférencier, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
00:00 - 00:00 Casser la spirale de la loose. Eric REVUE (Chef de Service) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Déléguer. Olivier MIMOZ (PU-PH) (Conférencier, Poitiers)
00:00 - 00:00 Favoriser des projets. Louis SOULAT (RPPS non communique) (Conférencier, Rennes)
00:00 - 00:00 Diversifier le recrutement. Olivier GANANSIA (Chef de service) (Conférencier, Paris)
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TRM02
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Management
Management, Organisation Services d'Urgences

Coordonnateur : Mathieu VIOLEAU (Coordonnateur, Niort)
Où l’on abordera les solutions managériales pour aider les responsables à motiver les équipes de son service, répondre aux problématiques du vieillissement des praticiens aux Urgences, personnaliser les carrières à travers les entretiens annuels et utiliser les nouvelles modalités pédagogiques comme la simulation in situ ainsi gagner en attractivité.
00:00 - 00:00 La simulation in situ. Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Vieillir aux Urgences. Maxime MAIGNAN (Chef de service) (Conférencier, Grenoble)
00:00 - 00:00 Intérêt des entretiens annuels. Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Conférencier, Nîmes)
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TRM03
00:00 - 00:00

Conférence Médecins - Session commune SFMU/CNUMU
R2C / R3C
Parcours Jeunes, Profession - Métier

Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
00:00 - 00:00 Les enjeux de la R2C pour la Médecine d'Urgence. Florence DUMAS (PUPH) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Quelle organisation pour les docteurs juniors. Patrick RAY (Pr) (Conférencier, Dijon)
00:00 - 00:00 Bilan de la première promo des DESMU. Jeannot SCHMIDT (Professeur des universités) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
00:00 - 00:00 L'avis de l'interne. Olivia FRAIGNEAU (Conférencier, Paris)
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CM42
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Communication
Communication

Coordonnateur : Mathieu VIOLEAU (Coordonnateur, Niort)
Où l’on mettra en lumière les différents outils pour optimiser sa communication notamment en formalisant ses transmissions par le modèle SAED, en respectant le cadre de l’annonce d’une mauvaise nouvelle tout en s’appuyant sur les grands principes de la communication et en prenant en compte les facteurs humains
00:00 - 00:00 Les principes de la communication. Igor OUSS (Médecin Urgentiste) (Conférencier, Bondy)
00:00 - 00:00 Former son équipe aux facteurs humains. Marie PERY (Groupe enseignement simulation médicale) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Transmission formalisée : SAED. Bruno DEBIEN (Dirigeant) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 L'annonce de mauvaises nouvelles. Patrick MIROUX (SFMU : Comité Web // CA) (Conférencier, Angers)
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CM43
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Hémorragie digestive
Gastro-entérologie, Pédiatrie, Thérapeutique

Coordonnateur : Pierre-Clément THIEBAUD (Coordonnateur, Paris)
Où l'on présentera l'intérêt des scores pronostiques et la prise en charge thérapeutique des hémorragies digestives, hautes et basses, chez l'adulte et l'enfant
00:00 - 00:00 Stratification de la gravité. Pierre-Clément THIEBAUD (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Prise en charge thérapeutique. Gaël PITON (Médecin) (Conférencier, MORRE)
00:00 - 00:00 L'enfant. Laurent REBOUISSOUX (PEDIATRE) (Conférencier, BORDEAUX)
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CM45
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Transfusion
Traumatologie

Coordonnateur : Aurélien RENARD (Coordonnateur, Marseille)
On connait l’importance de l’administration précoce de sang dans la prise en charge du traumatisé sévère. Peut on réaliser une transfusion très précocement, dès la phase pré-hospitalière ? Quelle est la place du sang total ? Quels sont les risques et comment prendre en charge un accident transfusionnel ?
00:00 - 00:00 En pre hospitalier. Arnaud CASSIGNOL (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Toulon)
00:00 - 00:00 Transfusion massive. Dominique SAVARY (Chef du département de médecine d'urgence) (Conférencier, Angers)
00:00 - 00:00 Accident transfusionnel. Fabien COISY (Chef de clinique) (Conférencier, Nîmes)
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TRM05
00:00 - 00:00

Conférence Médecins - Session commune SFMU/SFMC
Violences urbaines et grands rassemblements : quels enjeux pour les secours médicaux ?
Catastrophe SSE CUMP, Environnement, Traumatologie

Coordonnateur : Mathieu VIOLEAU (Coordonnateur, Niort)
Où seront abordés la gestion des scènes de violences urbaines et de grands rassemblements dans le paysage national afin de nous apporter tous les enjeux des secours médicaux notamment dans les zones isolées et dans l’approche des victimes.
00:00 - 00:00 Organisation et difficultés rencontrées des secours médicaux en zone non contrôlée : Notre Dame des Landes. Vincent KUCZER (medecin) (Conférencier, Nantes)
00:00 - 00:00 Des troubles urbains de 2005 aux violences urbaines de 2020 : quels enseignements? Romain KEDZIEREWICZ (MD) (Conférencier, Brignoles)
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TRM07
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Ethique
Ethique

Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
La Médecine d'Urgence s'appuie de plus en plus sur des aides techniques et informatiques : cette session présentera les problèmes et solutions éthiques engendrés
00:00 - 00:00 Technique et Numérique, l'opportunité d'une frugalité. Pierre-Antoine GOURRAUD (PU-PH) (Conférencier, Nantes)
00:00 - 00:00 Technique, urgences et humanisme. Mohamed EL KHEBIR (physician) (Conférencier, Beauvais)
00:00 - 00:00 Des robots et des hommes. La prise en charge du patient aux Urgences. Marion RICHEZ (agrégée et docteur en philosophie) (Conférencier, LE MANS)
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TRM08
00:00 - 00:00

Conférence Médecins - Session ANCESU
Résilience en pédagogie d'Urgence
Communication

Coordonnateur : Mathieu VIOLEAU (Coordonnateur, Niort)
Où on mettra en exergue les nouveaux projets pédagogiques autour de l’urgence pédiatrique en situation sanitaire exceptionnelle, les enseignements autour des renforts paramédicaux en réanimation lors des crises sanitaires et l’animation interactive d’une formation à distance
00:00 - 00:00 Prise en charge de l'urgence pédiatrique en situation sanitaire exceptionnelle. Julien NAUD (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Bordeaux)
00:00 - 00:00 Quel enseignement pour les "task force" paramédicales en réanimation lors des crises sanitaires ? Isabelle BORRACCIA (Iade enseignante CESU) (Conférencier, Strasbourg)
00:00 - 00:00 Animer une formation à distance : les clés d'une formation interactive et dynamique. Carole AMSALLEM (Médecin) (Conférencier, Amiens)
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CMS09
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Le diabètique aux Urgences
Endocrinologie - Métabolisme

Coordonnateur : Guillaume DEBATY (Coordonnateur, Grenoble)
Où l'on abordera les spécificités de la prise en charge du patient diabétique aux Urgences, des nouvelles technologies aux complications plus classiques.
00:00 - 00:00 La high tech du diabète. Sandrine LABLANCHE (MCU-PH) (Conférencier, Grenoble)
00:00 - 00:00 Le pied diabétique. Olivier BOURRON (MCU-PH) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 L'acidose lactique à la metformine : mythe ou réalité? Jacques LEVRAUT (PU-PH, chef du Dpt de Médecine d'Urgence, Pdt de CME) (Conférencier, Nice)
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CMS10
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Antibioresistance : ce que l'urgentiste doit connaitre
Infectiologie - Sepsis

Coordonnateur : Emmanuel MONTASSIER (Coordonnateur, Nantes)
Conférencier : Emmanuel MONTASSIER (Professeur) (Conférencier, Nantes)
Où l'on fera un état des lieux de l'antibiorésistance en France et des moyens pour optimiser le bon usage des antibiotiques par l'urgentiste
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TRMS04
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Team building
Management, Organisation SAMU/SMUR, Organisation Services d'Urgences

Coordonnateur : Eric REVUE (Coordonnateur, Paris)
Comment construire un service avec une équipe performante, dynamique et dans une bonne entente ?
00:00 - 00:00 Quelle gouvernance du service ? Dominique PATERON (Urgentiste) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Les attentes du médecin. Eric BATARD (PU-PH) (Conférencier, Nantes)
00:00 - 00:00 Les attentes des internes. Manon DUEZ (Interne) (Conférencier, Nimes)
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TRMS05
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Traumatologie non vitale
Imagerie - Radiologie, Pathologie circonstancielle, Traumatologie

Coordonnateur : Aurélien RENARD (Coordonnateur, Marseille)
Quelles sont les règles de prise en charge d’un brulé ? Quelle technique pour réduire une lésion osseuse articulaire ? Quelle procédure analgésie sédation ? Nous préciserons ensuite la place que peut prendre l’IA dans l’analyse des radiologies conventionnelles.
00:00 - 00:00 Brûlure et pansements. Guillaume GASPERINI (Médecin Adjoint) (Conférencier, Toulon)
00:00 - 00:00 Manoeuvres de réduction. Jean-Paul FONTAINE (Chef de Service) (Conférencier, Paris)
00:00 - 00:00 Relecture des radio vs IA. Evelyne DUBREUCQ GUERIF (Praticien hospitalier) (Conférencier, Paris)
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SI15
00:00 - 00:00

Conférence Médecins
Imagerie en traumatologie pédiatrique
Imagerie - Radiologie, Pédiatrie

Coordonnateur : Jérôme BOKOBZA (Coordonnateur, Paris)
Discussion avec un médecin urgentiste expert de l'imagerie en traumatologie pédiatrique
00:00 - 00:00 Traumatologie de l'enfant. Bénédicte VRIGNAUD (Médecin) (Conférencier, Nantes)
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CS01
00:00 - 00:00

Conférence Soignants
Message reçu ! On a retrouvé la 7e compagnie
ARM

Coordonnateur : Yann COEN (Coordonnateur, Brest)
00:00 - 00:00 Mais où est donc passé la 7ème compagnie ? Bruno SENTIER (Ambulancier Smur) (Conférencier, PAU)
- Historique des communications radio.
- Bonnes pratiques des transmissions en intervention classique (codes d'état, bilan d'ambiance, lien VLM/Ambulance...) - Les nouvelles technologies et le réseau de demain. (5G, tablettes, lunettes connectées,...)
00:00 - 00:00 La communication au service de la pédagogie. Aline CHENOU (IDE-EIPA) (Conférencier, Strasbourg)
- Accueil des étudiants, quelle importance ? (Livret d'accueil, intégration,...)
- Apprendre à faire faire. (Techniques pédagogique, respect des champs de compétences)
- L'ambulancier, l'infirmier formateur. (CESU, IFA IFSI,...)
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CS03
00:00 - 00:00

Conférence Soignants
Adaptation des pratiques en situation de crise sanitaire
ARM

Coordonnateur : Charlotte VERJUX (Coordonnateur, Paris)
00:00 - 00:00 Réorganisation des services d'urgence: au niveau spatial, logistique et humain. Morgan PERRUEZ (IDE) (Conférencier, Paris)
- Au niveau spatial
- Au niveau humain
- Au niveau logistique
00:00 - 00:00 Fin de vie et décès à l'hôpital : quel accompagnement pour les familles ? Charlotte ATTALI (IDE) (Conférencier, Paris)
- Déroulement d’une annonce de LATA ou de décès
- Quelles autorisations de visite ?
- Quels outils pour permettre le contact avec les proches ?
00:00 - 00:00 Réorganisation d’une régulation, ARM. Aurore LANDEMAINE (Conférencier, Le Mans)
- Au niveau spatial
- Au niveau humain
- Au niveau logistique
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CS04
00:00 - 00:00

Conférence Soignants
SAMU centre 15, focus sur les modernisations pour ce maillon stratégique de la Médecine d’Urgence
ARM

Coordonnateur : Eric PERRET (Coordonnateur, Annecy)
00:00 - 00:00 Superviseur et coordinateur : rôle et mission en situation d'activité normale et épidémique. Sophie VIOT (ARM) (Conférencier, LE MANS)
- Argumenter sa mise en place définir son rôle et ses missions
- Discuter du travail d'équipe : ARM-coordinateur-superviseur
- Retour d’expérience au SAMU 72
00:00 - 00:00 Polyvalence des cadres de santé dans les Samu. Estelle DELORME (cadre de santé) (Conférencier, Le Mans)
Missions du Cadre de santé
· Missions du Superviseur
· Lien entre Cadre de Santé et Superviseur
· Articulation des missions de chacun dans le centre 15
· Expérience au SAMU 72
00:00 - 00:00 Guide HAS des bonnes pratiques : SAMU améliorer la qualité et la sécurité des soins. Laura BESSON (ARM) (Conférencier, Grenoble)
- Recommandations octobre 2020 de l’HAS
- Les autres référentiels à disposition des ARM
- Retour d'expérience au SAMU 38
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CS06
00:00 - 00:00

Conférence Soignants
Le sucre, une douceur qui peut nous jouer des tours !

Coordonnateur : Perrine JOLIBOIS (Coordonnateur, Besançon)
00:00 - 00:00 L’acido-cétose. Olivier PICOT (IDE) (Conférencier, Paris)
- Définir l’acido-cétose et sa physiopathologie
- Repérer les signes Cliniques et paracliniques
- Définir les étapes de la prise en charge et les protocoles thérapeutiques, les surveillances infirmières.
00:00 - 00:00 Les différents types de diabètes et/ou la place de la prévention et de l’éducation thérapeutique aux Urgences. Corentin JEUDY (IDE HGP) (Conférencier, Paris)
- Point épidémiologique sur les patients diabétiques aux urgences, ce qui viennent pour une décompensation diabétique, un mal perforant
- Définir les différents types de diabètes
- Préciser l’intérêt de la prévention chez les patients diabétiques aux urgences.
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CS07
00:00 - 00:00

Conférence Soignants
Quand la peau se meurtrit…

Coordonnateur : Delphine HUGENSCHMITT (Coordonnateur, Lyon)
00:00 - 00:00 Gangrène de Fournier. Thomas BONY (Médecin Urgentiste) (Conférencier, Lyon)
- Définir l’épidémiologie (signes cliniques / fréquence /...)
- Définir la prise en charge en Urgence
- Définir la prise en charge chirurgicale
00:00 - 00:00 Maladie de Lyell ou nécrolyse épidermique toxique (NET). Aelig BROUX (IDE) (Conférencier, Grenoble)
- Définir l’épidémiologie (signes cliniques / fréquence.
- Définir la prise en charge en Urgence
- Définir la prise en charge chirurgicale
00:00 - 00:00 Fasciite nécrosante. Sadia BOURNOVILLE (IADE) (Conférencier, Lille)
- Définir l’épidémiologie (signes cliniques / fréquence
- Définir la prise en charge en Urgence
- Défnir la prise en charge chirurgicale
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CS09
00:00 - 00:00

Conférence Soignants
Le malaise

Coordonnateur : Perrine JOLIBOIS (Coordonnateur, Besançon)
00:00 - 00:00 Triage par l’IOA. Olivier PICOT (IDE) (Conférencier, Paris)
- Définir le malaise et ses différentes formes, vagaux, lipothymiques, syncopaux
- Repérer les signes de gravité
- Préciser les données indispensables lors de l'interrogatoire et l’évaluation cliniques des patients se présentant pour malaise
00:00 - 00:00 Quand le malaise fait place à un trouble psychique. Charlotte VERJUX (infirmière) (Conférencier, Paris)
- Préciser au niveau épidémiologique, les patients se présentant pour angoisse et crise de panique aux SU..
- Définir la crise d’angoisse, l'attaque de panique
- Préciser la prise en charge de ses patients aux SU, psychologues, médicales, psychiatrique
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CS11
00:00 - 00:00

Conférence Soignants
Lorsque les neurones nous jouent des tours : focus sur des défaillances neurologiques

Coordonnateur : Nicolas TERMOZ MASSON (Coordonnateur, Grenoble)
00:00 - 00:00 Le Syndrome de Guillain Barré. Annaelle QUATELA (INFIRMIERE) (Conférencier, GRENOBLE)
- Expliquer les étiologies de la pathologie et l'épidémiologie
- Présenter la physiopathologie du syndrome et la symptomatologie
- Diagnostic et examens complémentaires
- Présenter les traitements
00:00 - 00:00 Méningite. Marc SMOUNYA (Infirmier) (Conférencier, Besançon)
- Etiologie de la maladie: bactérienne et virale, et épidémiologie
- Signes évocateurs des méningites
- Diagnostic de la maladie: PL, expliquer principe de la PL, la surveillance IDE, les résultats attendus en cas de méningite
- Traitements
00:00 - 00:00 AVC médullaire. Florian BARRET (IDE) (Conférencier, Grenoble)
- Physiopathologie de l'AVC médullaire, étiologie et épidémiologie
- Signes évocateurs
- Diagnostic et résultats attendus des examens complémentaires
- Traitements
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CMS02
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Lorsque notre cœur et nos ions nous jouent des tours : focus sur les défaillances cardiologiques et ioniques

Coordonnateur : Nicolas TERMOZ MASSON (Coordonnateur, Grenoble)
00:00 - 00:00 Prise en charge des différents troubles du rythme cardiaque. Sadia BOURNOVILLE (IADE) (Conférencier, Lille)
Quelles compétences attendues par les infirmiers en médecine d’urgences ?
- Rappel des principaux troubles du rythme
- Rappel d’utilisation des différents dispositifs scopes, défibrillateur,
- Voie d’abord et particularité, thérapeutiques et modalités d’administration
00:00 - 00:00 L’hyperkaliémie aux Urgences et en pré-hospitalier. Charlotte VERJUX (infirmière) (Conférencier, Paris)
- Quelles surveillances ?
- Quelles spécificités des soins ?
- Quelles thérapeutiques ?
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CMS03
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Dermatologie aux Urgences : de la rougeur en passant par le parasite

Coordonnateur : Nicolas TERMOZ MASSON (Coordonnateur, Grenoble)
00:00 - 00:00 Prise en charge du Brûlé - Quoi de nouveau en 2021 ? Sophie OHEIX ARNAL (Médecin) (Conférencier, LYON)
- Rappel fondamentale sur les brulures (Gravité, étendue et les différents degrés)
- Spécificité de la prise en charge pré-hospitalière
- Prise en charge en SU et Réanimation
- Focus sur les différents types de pansements
00:00 - 00:00 Le Scombrotoxisme. Maxime MAIGNAN (Chef de service) (Conférencier, Grenoble)
- Présenter la physiopathologie et la symptomatologie
- Présenter les différentes étiologiques
- Préciser la prise médicale et paramédicale spécifique à ce syndrome
00:00 - 00:00 Les parasites aux Urgences (galles, poux, puce). Merlin DESCOURS (Infirmier) (Conférencier, Toulon)
- Présentation des différents parasites pouvant être rencontrés aux urgences
- Particularité clinique
- Quels isolements et modalités de transports de ces patients
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CMS04
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Le plus beau jour d’une vie ...et ses difficultés

Coordonnateur : Delphine HUGENSCHMITT (Coordonnateur, Lyon)
00:00 - 00:00 Eclampsie. Sybille GODDET (médecin) (Conférencier, Dijon)
- Définir la physiopathologie
- Définir la prise en charge pré -hospitalière et hospitalière
- Qu’est-ce qu’attend le médecin de l’infirmier
00:00 - 00:00 Gestion du nouveau-né lors d’un accouchement inopiné en pré hospitalier. Marianne SCHOEN (IDE) (Conférencier, Paris)
- Définir la prise en charge pré-hospitalière de la mère
- Définir la prise en charge pré hospitalière du nouveau-né
- Qu’est-ce qu’attend le médecin de l’infirmier ?
00:00 - 00:00 Hémorragie de la délivrance. Gilles BAGOU (MEDECIN) (Conférencier, Lyon)
- Définir la physiopathologie
- Définir la prise en charge pré-hospitalier et hospitalière
- Qu’est-ce que le médecin attend de l’infirmier
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CMS05
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Quand la circulation est défaillante....

Coordonnateur : Nicolas TERMOZ MASSON (Coordonnateur, Grenoble)
00:00 - 00:00 Syndrome de Claude Bernard Horner ou Dissection carotidienne. Aelig BROUX (IDE) (Conférencier, Grenoble)
- Rappel étiologique et définir l’épidémiologie
- Définir la prise en charge médicale préhospitalière et en SU
- Définir la prise en charge paramédicale (ce qui est essentiel)
00:00 - 00:00 Dissection aortique. Marie-Claire LIORET (IDE) (Conférencier, Lyon), Amaury GOSSIOME (PHC) (Conférencier, Lyon)
- Rappel étiologique et définir l’épidémiologie
- Définir la prise en charge médicale pré-hospitalière et en SU
- Définir la prise en charge paramédicale (ce qui est essentiel)
00:00 - 00:00 AVC de l’enfant. Nathalie SABOT (IDE) (Conférencier, Lyon)
- Rappel étiologique et définir l’épidémiologie
- Définir la prise en charge médicale pré hospitalière et en SU
- Définir la prise en charge paramédicale (ce qui est essentiel)
- Prise en charge des proches (parents essentiellement)
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CMS06
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Urgences infectieuses pédiatriques, focus sur des pathologies pas si rares

Coordonnateur : Delphine HUGENSCHMITT (Coordonnateur, Lyon)
00:00 - 00:00 Choc toxinique chez l’enfant. Yves GILLET (Médecin (Pédiatre)) (Conférencier, Lyon)
- Définir l’épidémiologie (signes cliniques / fréquence)
- Définir la prise en charge en Urgence
- Définir la prise en charge chirurgicale
00:00 - 00:00 Purpura de Seidlmayer ou oedème hémorragique aigu du nourrisson. Carole SEPIETER (IDE) (Conférencier, Lille)
- Définir l’épidémiologie (signes cliniques / fréquence /...)
- Définir la prise en charge en Urgence ( Pré et/ ou intra hospitalier)
- Définir la prise en charge intrahospitalière post urgence)
00:00 - 00:00 Rougeole. Hélène VAUX-FERRIÈRES (Pédiatre) (Conférencier, Jossigny)
- Définir les enjeux épidémiologiques (recrudescence, vaccinations)
- Définir la pathologie (signes cliniques)
- Définir la prise en charge aux urgences.
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CMS07
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Pathologies infectieuses aux Urgences, focus sur des pathologies à ne pas rater

Coordonnateur : Delphine HUGENSCHMITT (Coordonnateur, Lyon)
00:00 - 00:00 Maladie lyme. Sarah DOUCHE (Médecin) (Conférencier, Annecy)
- Définir les signes cliniques et paracliniques de la pathologie
- Définir la prise en charge en pré-hospitalier
- Définir la prise en charge hospitalière
00:00 - 00:00 Paludisme. Altay SAHIN (IDE) (Conférencier, PARIS)
- Définir les signes cliniques et paracliniques de la pathologie
- Définir la prise en charge en pré-hospitalier
- Définir la prise en charge hospitalière
00:00 - 00:00 Arthrite septique. Perrine JOLIBOIS (infirmiere) (Conférencier, Besançon)
- Définir les signes cliniques et paracliniques de la pathologie
- Définir la prise en charge en préhospitalier
- Définir la prise en charge hospitalière
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CMS08
00:00 - 00:00

Conférence Médico-Soignants
Quand la trottinette est un vecteur dangereux

Coordonnateur : Nicolas TERMOZ MASSON (Coordonnateur, Grenoble)
00:00 - 00:00 Epidémiologie des accidents de trottinette. Gilles BAGOU (MEDECIN) (Conférencier, Lyon)
- Analyse des caractéristiques des victimes
- Analyse des circonstances
- Analyse des lésions
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Communications libres plénières
Cardio

00:00 - 00:00 #24859 - CP01 Apport de la radiographie pulmonaire dans la prise en charge des douleurs thoraciques non traumatiques aux urgences : une étude prospective multicentrique.
Apport de la radiographie pulmonaire dans la prise en charge des douleurs thoraciques non traumatiques aux urgences : une étude prospective multicentrique.

Introduction : Les douleurs thoraciques (DT) représentent 3 à 11,5% des visites aux urgences. Les recommandations françaises proposent l’utilisation de la radiographie pulmonaire (RP) dans la prise en charge de ces patients mais la littérature n’a pas fait preuve de son apport. Certaines études ont développé des règles de décision cliniques mais sans succès. L’objectif de cette étude est de voir si la RP change la prise en charge des patients consultant pour DT. Matériel et méthode : Nous avons mené une étude multicentrique avec questionnaire prospectif remplis par les praticiens sur leurs hypothèses diagnostiques, les changements induits par la RP et s’ils jugeaient la RP indispensable. L’investigateur principal a collecté les autres données de manière rétrospective. Résultats : 324 patients ont été inclus. La RP a changé la prise en charge de 45 patients (13,9%) qui présentaient plus de douleur atypique (77,8% vs 52,5%, p< 0,01), plus d’oxygénodépendance (15,6% vs 5,2%, p= 0,02), moins d’auscultation normale (66,7% vs 84,6%, p< 0,01) et plus d’asymétrie auscultatoire (11,1% vs 4%, p= 0,05). La suspicion de pneumothorax, pneumopathie ou épanchement pleural amenait à une augmentation de modification de prise en charge induite par la RP, amenant principalement à l’ajout de NFS/CRP (5,8% vs 1,8%, p= 0,04), moins de dosage de BNP (0 vs 0,9%, p< 0,01), plus de prescription d’antibiothérapie (3,9% vs 1,2%, p= 0,01) et plus de retour à domicile (11,6% vs 4,9%, p= 0,03). Pour 107 patients (33%), la RP a été considérée indispensable et parmi eux, 66 patients (20,4%) ont eu une RP jugée indispensable sans qu’elle n’ait modifié la prise en charge. Le niveau d’expérience et la localisation géographique n’ont pas eu d’impact sur l’apport de la RP. Discussion : Les RP réalisées aux urgences sont de moindre qualité et leur interprétation est moins optimale. L’échographie pulmonaire a une meilleure sensibilité et spécificité que la RP dans des nombreuses étiologies. Conclusion. Dans la prise en charge des patients consultant pour DT, le praticien devrait se demander l’apport de la RP selon les hypothèses diagnostiques, considérer l’absence de RP en cas de douleur thoracique typique, d’auscultation pulmonaire normale, d’absence d’oxygénodépendance et peut-être prendre la sonde d’échographie. Une augmentation des échographies à la place de la radiographie pulmonaire entraînerait une diminution de l’irradiation, des coûts et de la mobilisation de personnel pour brancardage.


Camille CHOCHOIS (Caen), Richard MACREZ, Frederic LÉVEILLÉ
00:00 - 00:00 #24908 - CP02 Pronostic vital des patients victimes d’un arrêt cardiaque extrahospitalier de 80 ans ou plus, sans rythme choquable et en l’absence de témoin.
Pronostic vital des patients victimes d’un arrêt cardiaque extrahospitalier de 80 ans ou plus, sans rythme choquable et en l’absence de témoin.

Introduction :

La Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP) implique des interventions invasives et traumatiques, elle impose un lourd fardeau pour la famille de la victime, un risque pour les secouristes et un coût important. Notre objectif est de vérifier si les résultats de l’étude de Nancy K Glober, montrant qu’une RCP est futile pour les patients de 80 ans ou plus faisant leur Arrêt Cardio-Pulmonaire Extrahospitalier (ACRE) sans témoin avec un rythme non choquable, peuvent être généralisables en France où l’organisation sanitaire est différente de celle des États-Unis.

 

Matériel et méthode :

Etude rétrospective, monocentrique, descriptive du 01/01/2013 au 31/12/2019 au sein d'un SAMU, incluant tous patients victimes d’un ACRE et pris en charge par un SMUR français. Les données sont collectées à partir du Registre électronique des Arrêts Cardiaques (RéAC). Nous avons décrit les caractéristiques de notre population puis nous nous sommes concentrés sur les trois variables d’intérêt que sont l’âge, la présence de témoin et le rythme cardiaque initial.

 

Résultats :

Dans notre population de 2168 patients dont 67,8% d’hommes, 30% a 80 ans ou plus avec un âge moyen de 65,2 ans. 63% font leur ACRE devant témoin et 14,6% ont un rythme choquable. Sur la totalité des patients, 115 ont survécu (5,3%) dont 73% avec un bon score CPC. Sur 194 patients de 80 ans ou plus faisant leur ACRE sans témoin avec un rythme non choquable, aucun n’a survécu au 30e jour (J30). ). Ces variables prises 2 par 2, de manière ajustée sur la 3eme, retrouvent des résultats similaires avec des taux oscillant entre 0% et 0,5%. Si le pronostic global des patients de notre étude est mauvais, et ce encore plus dans la sous-population des patients de 80 ans ou plus, ceux-ci voient leur survie passer de 0% à 4,6% (p < 10-4) si un témoin est présent et de 0,4% à 23,4% (p < 10-4) en cas de rythme choquable.

 

Conclusion :

Nous avons vérifié la règle de décision simple de l’étude américaine identifiant les ACRE pour lesquels la RCP est vaine (rythme non choquable, ACRE sans témoin, 80 ans ou plus). Cette règle pourrait être appliquée par les médecins du SMUR pour plus facilement décider d’un arrêt de la RCP dans cette population et ainsi limiter le traumatisme pour les familles, le risque pour les secouristes et le coût d‘une telle réanimation.


Aurélien LEDUC (Sainte-Catherine), Julien PETIT, Christophe DEVIN, Khris BERTOME, Morgane SENSE, Audrey GUERINEAU, Olivier GIOVANNETTI
00:00 - 00:00 #25090 - CP03 Comparaison du pronostic neurologique des arrêts cardiaques de l'adulte de causes hypoxiques et non-hypoxiques selon la RCP des témoins, compressions thoraciques avec ou sans ventilation au bouche-à-bouche : étude observationnelle sur registre.
Comparaison du pronostic neurologique des arrêts cardiaques de l'adulte de causes hypoxiques et non-hypoxiques selon la RCP des témoins, compressions thoraciques avec ou sans ventilation au bouche-à-bouche : étude observationnelle sur registre.

Introduction : Les dernières recommandations de l’European Resuscitation Council (ERC) préconisent la réalisation d’une ventilation au bouche-à-bouche par les témoins d’un arrêt cardiaque (ACR) lorsqu’ils sont formés et volontaires. Néanmoins les données de la littérature sont contradictoires chez l’adulte et très pauvres concernant les causes hypoxiques d’ACR. L’objectif de cette étude était de comparer le pronostic neurologique d’adultes victimes d’ACR ayant bénéficié soit d’une réanimation cardio-pulmonaire par compressions thoraciques continues (CTC-RCP) ou associées à une ventilation (VBB-RCP) par les témoins en évaluant séparément les étiologies hypoxiques et non-hypoxiques.

Méthodes : Nous avons extrait les données depuis le registre français des ACR (RéAC) sur une période de 5 ans (2013 à 2017). Tous les ACR de l’adulte devant témoins non-professionnels ayant bénéficié d’une réanimation initiale (CTC ou VBB-RCP) étaient éligibles à l’inclusion. Les ACR d’origine traumatique ont été exclus de l’étude. Le critère de jugement principal était le devenir neurologique à 30 jours évalué par le Cerebral Performance Category (CPC) dans la population pondérée par l'inverse de la probabilité du traitement (IPTW). Les noyades, strangulations, pendaisons et causes respiratoires ont été considérées comme causes hypoxiques selon la classification de l’ERC. Le RéAC a été approuvé par le CCTIRS et déclaré à la CNIL en tant que registre respectant l’anonymat et ne nécessitant pas le consentement du patient.

Résultats : Sur les 8541 inclus, 21,1% avaient une cause asphyxique d’ACR et 78,9% une cause non-asphyxique. Parmi tous les sujets, 8,6% ; IC 95% [8,1-9,3] avaient un bon pronostic neurologique (CPC 1 ou 2). Les témoins ayant réalisés une VBB-CPR (18,1%) l’avaient fait plus fréquemment sans délai, 89,0% contre 78,2%, différence 10,8 points IC 95% [8,8-12,5] ; et chez des sujets plus jeunes, 64,1 ans contre 65,7 ans ; différence 1,6 ans IC 95% [0,7-2,5]. Dans la population pondérée, les sujets ayant bénéficié d’une CTC-RCP par les témoins avaient un risque relatif ajusté (aRR) de 1,28 ; IC 95% [0,92-1,77] d’avoir un bon pronostic neurologique en cas de cause hypoxique et de 1,08 ; IC 95% [0,80-1,46] en cas de cause non-hypoxique.

Conclusion : Nous n'avons pas observé de différence significative du pronostic neurologique lorsque des témoins non-professionnels d’ACR chez l’adulte avaient initié soit une VBB-CPR ou une CTT-CPR, que la cause soit hypoxique ou non.


François JAVAUDIN (Nantes), Julien RAIFFORT, Natacha DESCE, Valentine BAERT, Hervé HUBERT, Clément LE CORNEC, Jean-Baptiste LASCARROU, Quentin LE BASTARD
00:00 - 00:00 #25128 - CP04 Péricardite aigue aux urgences : étude comparative et élaboration d’un score de prédiction diagnostique.
Péricardite aigue aux urgences : étude comparative et élaboration d’un score de prédiction diagnostique.

Introduction :

La péricardite aiguë (PA) est une pathologie peu fréquente aux urgences. La confirmation diagnostique par l’échocardiographie cardiaque est nécessaire, néanmoins elle n’est pas disponible couramment aux services des urgences. On ne dispose pas dans la  littérature  d’un score clinique de prédiction de péricardite aigue fiable et facile à utiliser.

L’objectif de ce travail était de comparer les  caractéristiques épidémio-cliniques et paracliniques entre deux groupes de patients afin de dégager un score de prédiction diagnostique (SPA).

 Méthodes :

Il s’agissait d’une étude prospective monocentrique sur 3 ans (2017-2020). Nous avons inclus les patients consultant aux urgences pour suspicion de PA. Un recueil des caractéristiques épidemio-cliniques et paracliniques  a été réalisé. Nous avons répartis les patients en 2 groupes. Groupe  (PA+) : PA confirmée sur des éléments anamnestiques, cliniques et écho-cardiographiques et Groupe  (PA-) : PA infirmée.

Une analyse comparative des caractéristiques épidémio-cliniques, électrographiques, biologique et échographique a été menée. Etablissement d’un score de prédiction de PA à travers une analyse multivariée.

 Résultats :

 Nous avons inclus 160 patients (PA+ : n=100, PA- : n= 60), l’âge moyen était de 36±14 ans, sex-ratio=2,8. L’analyse multivariée a identifié 8 facteurs indépendamment associés au diagnostic positif d’une PA : antécédents de PA (OR ajusté(a) = 4, p=0,002), notion de de syndrome grippal (ORa =2, p=0,001), une douleur angineuse typique (ORa=4, p=0,002), douleur thoracique diminuant à la position penchée en avant (ORa=3, p=0,004), douleur reproductible à la palpation (ORa=0,35, p=0,004), sus décalage ST Concave (ORa=3, p<0,001), sous décalage PQ (ORa=2,p=0,006) et une hyperleucocytose (ORa=2, p<0,001). La moyenne du score de SPA incluant ces 8 facteurs a été plus élevée dans le groupe (PA+) (6,6±2,7) versus. (03±2) dans le groupe (PA-) avec p<0,001. Une valeur seuil supérieure à 6  a été retenue après l’analyse de la courbe ROC avec une sensibilité de 50 %, une spécificité de 95%, une VPN=53 % et une VPP=94%.

 Conclusion :

Dans notre étude, l’analyse comparative des deux groupes (PA+ versus. PA-) a permis d’établir un  score de prédiction diagnostique à partir d’une valeur seuil égale à 6 avec une bonne sensibilité et VPP.


Sana TABIB (ben arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Morsi ELLOUZ, Ines CHERMITI, Amel BEN GARFA, Rihab DAOUD, Dhouha DHOKAR, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25161 - CP05 Performances pronostiques de la valeur maximale de l’EtCO2 dans l’arrêt cardiaque pédiatrique extrahospitalier : analyse du registre RéAC.
Performances pronostiques de la valeur maximale de l’EtCO2 dans l’arrêt cardiaque pédiatrique extrahospitalier : analyse du registre RéAC.

Introduction : Chez l’adulte, la valeur maximale de la fraction en dioxyde de carbone en fin d’expiration (EtCO2) mesurée au cours de la prise en charge d’un arrêt cardio-respiratoire (ACR) est significativement corrélée à la récupération d’une activité circulatoire spontanée (RACS). La performance pronostique de l’EtCO2 dans la prédiction du RACS dans la population pédiatrique victime d’ACR extrahospitalier est à ce jour inconnue.

Objectif : Evaluer la capacité de la valeur maximale d’EtCO2 mesurée pendant la réanimation cardio-pulmonaire d’un arrêt cardiaque pédiatrique à prédire un RACS, dans une population pédiatrique. Déterminer la valeur seuil d’EtCO2 avec la sensibilité la plus élevée en population générale et pour les différentes étiologies supposées d’ACR : traumatique, cardiaque, respiratoire.

Matériel et méthodes : Les patients de moins de 18 ans ayant présenté un arrêt cardiaque et dont la valeur maximale d’EtCO2 au cours de la réanimation cardio-pulmonaire était disponible dans le registre RéAC ont été inclus dans notre étude.

Résultats : Entre juillet 2011 et septembre 2019, 833 patients de moins de 18 ans ont bénéficié d’une réanimation cardio-pulmonaire avec mesure maximale d’EtCO2 au décours d’un arrêt cardiaque extrahospitalier. Nous avons modélisé l’association entre EtCO2 max et probabilité de RACS à l’aide d’un modèle additif généralisé. En population générale, l’aire sous la courbe ROC était de 0,79 (p < 0.001). Le seuil de 10 mmHg correspondait à une sensibilité de 0,95 pour une valeur prédictive négative de 0,92. Les aires sous la courbe étaient de 0,79 (p < 0.001) pour les causes traumatiques, cardiaques et respiratoires.

Conclusion : La valeur maximale d’EtCO2 mesurée au cours de la RCP d’un ACR pédiatrique extrahospitalier est prédictive de la survenue d’un RACS, quel que soit l’étiologie de l’ACR. Une capnométrie maximale inférieure à la valeur seuil de 10mmHg est un élément pronostic péjoratif de survenue d’un RACS, à intégrer dans la décision de poursuite de la RCP.


Jean Baptiste LAUNAY (Nantes), François JAVAUDIN, Stéphane LETEURTRE, Hervé HUBERT, Emmanuel MONTASSIER, Quentin LE BASTARD
00:00 - 00:00 #25235 - CP06 Etude de l’intubation en insufflation continue en oxygène de Boussignac.
Etude de l’intubation en insufflation continue en oxygène de Boussignac.

Introduction : Le dispositif de G.Boussignac pour une insufflation continue en oxygène (ICO) pendant l’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) a rarement été étudié. Notre objectif est de décrire son utilisation entre 2015 et 2020 et d’en évaluer l’efficacité sur les victimes d’ACEH.

Matériel et méthode : Etude basée sur les données du RéAC sur 5 ans. Nous avons décrit l’évolution de l’utilisation des voies de ventilation dans le temps, nous avons ensuite décrit et comparé les patients bénéficiant d’une ICO avec les autres. Enfin, nous avons évalué l’efficacité de l’ICO par rapport aux autres voies de ventilation.

Résultats : Nous avons inclus 30568 victimes d’ACEH médicaux de plus de 18 ans. Parmi elles, 137 avait bénéficié d’une insufflation continue en oxygène, 21882 d’un ballon à valve unidirectionnel (BAVU), 8345 d’insufflation à volume assisté contrôlé (VAC) et 204 avec la ventilation cardiopulmonaire (CPV). L’utilisation de l’ICO diminue dans le temps, l’utilisation de la voie CPV augmente. Les patients qui ont une ICO ont tendance à avoir plus d’adrénaline, des rythmes choquables et de causes non-cardiaques. Les résultats évaluant l’efficacité de l’ICO sont sur la figure.

Discussion : Comme les autres études, nous remarquons l’intérêt de l’ICO. Nous observons son effet bénéfique face au mode CPV ou au BAVU.

Conclusion : L’ICO de Boussignac semble efficace face à d’autres voies. Plus d’investigations pour comparer le VAC et l’ICO devraient être menées.


Valentine BAERT (Lille), Nicolas PESCHANSKI, François JAVAUDIN, Christian VILHELM, Steven LAGADEC, Tahar CHOUIHED, Carlos EL KHOURY, Hervé HUBERT
00:00 - 00:00 #25344 - CP07 Effet du score MEESSI-AHF aux urgences sur l'orientation des patients en insuffisance cardiaque aiguë.
Effet du score MEESSI-AHF aux urgences sur l'orientation des patients en insuffisance cardiaque aiguë.

Introduction : Le score MEESSI est un outil de prédiction de la mortalité à 1 mois des patients admis aux Urgences pour un épisode d’insuffisance cardiaque aigue (ICA). Il permet de classer les patients selon 3 niveaux de risque via un algorithme complexe. Nous avons voulu savoir si l’utilisation de ce score pouvait être une aide à la décision d’orientation des patients.

 

Matériel et Méthode : Étude rétrospective avant-après de cohorte monocentrique. Les patients inclus étaient ceux considérés par l’urgentiste en ICA et traités comme tél. Le critère de jugement principale était le gain d’adéquation finale entre une période d’observation et après une intervention sur les médecins urgentistes. L’adéquation finale était définie par une hospitalisation des patients à haut risque selon le score MEESSI et un traitement ambulatoire des patients à bas risque selon à laquelle était soustraite l’inadéquation.

 

Résultats : 306 patients ont été analysés. Le score MEESSI-AHF moyen des patients inclus sur les 2 périodes étaient significativement différents, ils étaient respectivement de 12,5(10,6) et de 17,6(15). Après intervention, l’adéquation finale étaient significativement plus élevée de 17,1% (Figure, p < 0,001).

 

Conclusion : L’utilisation du score MEESSI-AHF pourrait être un moyen de mieux rationaliser l’orientation des patients en ICA aux urgences en fonction de leur risque de mortalité à 1 mois. 


Rémi CHEVALLIER (Angers), Thomas MOUMNEH, Sylvain GRALL, Pierre-Marie ROY, Delphine DOUILLET, François MORIN
00:00 - 00:00 #25348 - CP08 Évaluer la performance d’interprétation des électrocardiogrammes en temps réel par des urgentistes exerçant dans des structures d’urgence.
Évaluer la performance d’interprétation des électrocardiogrammes en temps réel par des urgentistes exerçant dans des structures d’urgence.

INTRODUCTION : L’ECG est l’un des examens les plus couramment pratiqués en médecine d’urgence. La littérature suggère qu’un tiers des lectures d’ECG comporte des erreurs. Cette étude a pour but d’évaluer la performance d’interprétation des ECG en temps réel par des urgentistes.

METHODES : Étude prospective concernant tous les ECG réalisés sur 5 semaines dans 2 SAU et 1 SMUR. Tous les ECG ont été interprétés en temps réel par des médecins urgentistes seniors à l’aide d’un questionnaire qui détaille des anomalies urgentes, significatives non urgentes ou non significatives, puis par des cardiologues à l’aide du même questionnaire et, en cas de discordance d’interprétation, par un expert de l’ECG. Le pourcentage de concordance entre les interprétations des urgentistes et celles des cardiologues/expert et un coefficient k pour la reconnaissance d’anomalies majeures (urgentes et significatives) définit la performance de lecture des urgentistes.

RESULTATS :  905 ECG ont été analysés, parmi lesquels 705 (78%) ont une interprétation concordante entre les urgentistes et les cardiologues/expert.

La concordance entre les interprétations des urgentistes et celles des cardiologues/expert pour la reconnaissance d’anomalies majeures est de 66% (n=196/295) (k : 0,51).

82% des ECG ont été correctement classés par les urgentistes selon leur degré d’urgence (k : 0,73, k pondéré : 0,81). Les urgentistes reconnaissent bien les ECG normaux (Se 0,91). Ils constatent des anomalies par excès (Sp 0,88) mais lorsqu’ils déclarent un ECG non urgent la probabilité qu’ils aient raison est élevée (Sp 0,98).

Les STEMI (Se 1) et les N-STEMI (Se 0,91) sont très bien identifiés par les urgentistes, mais ils en déclarent par excès (VPP 0,6). A l’inverse la FA rapide est mal reconnue (Se 0,79).

DISCUSSION : La performance des médecins urgentistes pour l’identification des anomalies majeures est mauvaise dans cette étude ( < 70%). Mais la performance d’interprétation globale des ECG semble bonne et les urgentistes semblent plutôt performants pour déterminer le degré d’urgence d’un ECG. Certaines anomalies sont mieux reconnues que d’autres.

CONCLUSION : Malgré une performance d’interprétation globalement bonne, notre étude suggère des lacunes dans l’identification des anomalies majeures chez les urgentistes. La mise en place d’une check-list d’aide à la lecture ECG et un programme d’amélioration de la formation initiale et continue au travers, par exemple, d’applications pourraient être proposés.


Alice PERRICHOT (Paris), Pierre TABOULET, Enrique CASALINO, Christophe CHOQUET, Philippe STEG, Sonja CURAC
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Communications libres plénières
Evaluation pronostique et diagnostique

00:00 - 00:00 #24885 - CP17 Performance du test oculomoteur HINTS pratiqué par des urgentistes formés aux patients admis aux urgences pour un syndrome vestibulaire aigu et isolé.
Performance du test oculomoteur HINTS pratiqué par des urgentistes formés aux patients admis aux urgences pour un syndrome vestibulaire aigu et isolé.

Introduction : Le test HINTS réalisé par des neurologues spécialisés a une sensibilité et une spécificité proches de 100% pour identifier un AVC vertébrobasilaire chez des patients à haut risque cardiovasculaire ayant un syndrome vestibulaire aigu isolé. Le but de l’étude est d’évaluer la performance diagnostique du HINTS réalisé par des urgentistes formés, pour identifier une cause centrale de syndrome vestibulaire aigu. Sa performance a été comparée à l’algorithme STANDING et au score ABCD2.

Méthode : Étude de performance diagnostique, prospective, monocentrique, interventionnelle, pour les patients ayant un syndrome vestibulaire isolé aux urgences. Le test est réalisé en aveugle de la prise en charge, par des urgentistes formés par des ORL. Le critère de jugement principal est la présence d’une anomalie de la fosse postérieure ou du cortex vestibulaire (jonction temporo-pariétale) sur un scanner ou une IRM aux urgences, ou sur une IRM cérébrale injectée en externe. Les affections périphériques étaient confirmées par la normalité d’une IRM, la conclusion d’un ORL au Video Head Impulse Test, et la conclusion d’hospitalisation.Les comparaisons entre les variables utilisaient le test du χ² sous une modélisation unilatérale.

Résultats : Nous avons inclus 240 patients dont 31 avec un antécédent d’AVC. Parmi eux,47 avaient une lésion centrale dont 32 AVC ischémiques,193 avaient une affection périphérique dont 108 vestibulaires confirmées. Il y avait 45 vrais-positifs,un faux-négatif,127 vrais-négatifs,63 faux-positifs,un non concluant (OR (IC95%):90,7(12-673), p  < 0,0001). Parmi les 127 HINTS périphériques, 50 ont eu une imagerie cérébrale aux urgences, normale pour 100% d’entre eux. Le HINTS,le STANDING,l’ABCD2 avaient respectivement une sensibilité de 98%,94%,43% et une spécificité de 67%,76%,84%

Discussion : Le HINTS peut être utilisé comme un test d’exclusion : l’absence d’atypie centrale implique l’absence de lésion centrale.Sa spécificité est intermédiaire car le Head Impulse Test est normal en cas de lésion centrale et dans certaines affections périphériques. Poursuivre l’entrainement des urgentistes et combiner le HINTS avec les manœuvres provoquées comme dans le STANDING devraient augmenter la performance.

Conclusion : Le HINTS fait par des urgentistes entrainés est adapté pour prédire l’absence de lésion centrale.Il serait intéressant d’évaluer son impact sur la prescription de scanners, la fluidification des parcours de soin et sur le coût des soins.


Camille GERLIER (Paris), Maelle HOARAU, Carole MOUSSET, Helene VITEAUX, Marine FIRMIN, Audrey PAOLI, Victorine POUYET, Olivier GANANSIA
00:00 - 00:00 #24987 - CP18 Performance d’un outil de dépistage de patients éligibles pour des soins palliatifs dans un service d’urgence: étude observationnelle prospective monocentrique.
Performance d’un outil de dépistage de patients éligibles pour des soins palliatifs dans un service d’urgence: étude observationnelle prospective monocentrique.

Introduction: De nombreux patients souffrant de Maladies Limitant l’Espérance de Vie (MLEV) consultent régulièrement les services d’urgence (SU) pour des exacerbations de leur pathologie, mais peu bénéficient d’un suivi par un service de soins palliatifs (SSP), susceptible de mieux gérer leurs symptômes et éviter de fréquentes réadmission. L’outil de dépistage «Palliative Care and Rapid Emergency Screening» (P-CaRES) a pour objectif d’identifier les potentiels candidats pour des soins palliatifs dans les 12 mois après leur passage au SU. Le P-CaRES se compose de deux étapes: présence d’une MLEV sévère (8 questions); si oui, identification de besoins en soins palliatifs (5 questions). Le P-CaRES n’a été validé qu’aux USA sur des vignettes cliniques. Notre objectif était de tester prospectivement les performances du P-CaRES à 3 mois dans le SU d’un hôpital universitaire francophone. 

Matériel et Méthode: Étude menée d’août à octobre 2020 dans le SU d’un hôpital universitaire. Pour tout patient ≥ 18 ans consultant au SU, remplissage par les médecins du P-CaRES ( < 1min pour le faire). Patients exclus si inclusion préalable, domiciliés hors du pays, refus de participation, ou suivis par un SSP. Critère de jugement: décès dans les 3 mois parmi ceux souffrant d’une MLEV. Données décrites par moyenne et écart type (ET), pourcentages et pourcentages et intervalle de confiance 95% (95%IC) pour les caractéristiques du P-CaRES. 

Résultats: 2045 patients dépistés ; 235 exclus dont 9 (0.4%) car suivis par un SSP; 1810 inclus; âge moyen 58.3 ans (±21.9) ; homme 52.7%.; 528/1810 (29.2%) avec ≥1 MLEV, âge moyen 73.3 ans (±16.0); homme 52.4%.; 331/528 (62.7%) avec un P-CaRES positif dont 67 (12.7%) étaient décédés à 3 mois. La sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et négative du P-CaRES: 89.6% (95%IC : 79.7-95.7), 41.1% (36.6-45.7), 18.1% (13.9-22.5) et 96.4% (92.8-98.6), respectivement. 

Discussion: Plus d’un quart des patient de notre SU souffrent d’une MLEV. Ils sont en moyenne 15 ans plus âgés, une majorité a des besoins en soins palliatifs, mais seule une infime minorité en bénéficie déjà. Le P-CaRES a une bonne valeur prédictive négative à 3 mois; ses valeurs prédictives à 6 et 12 mois sont à l’étude. Limitation: le décès à 3 mois est un indicateur imparfait de besoins en soins palliatifs.

Conclusion: Ces résultats démontrent que le P-CaRES permet de déterminer les patients atteints d’une MLEV qui ne nécessitent pas un suivi par un SSP dans les 3 mois.


Léa GUARINO (Lausanne, Suisse), Hélène GERHARD DONNET, Marie-Josée BROCHU VEZ, Ralf JOX, Olivier HUGLI
00:00 - 00:00 #24996 - CP19 Évaluation de la concordance entre la lecture de l’urgentiste et du radiologue pour les radiographies en traumatologie des membres aux urgences du Groupe Hospitalier Est Réunion.
Évaluation de la concordance entre la lecture de l’urgentiste et du radiologue pour les radiographies en traumatologie des membres aux urgences du Groupe Hospitalier Est Réunion.

Introduction : Aux urgences du Groupe Hospitalier Est Réunion (GHER), les radiographies prescrites par les médecins urgentistes ne sont interprétées que secondairement par les radiologues. Cette étude a donc pour objectif d’évaluer la concordance entre le diagnostic de l’urgentiste et celui du radiologue. Elle évalue le retentissement sur la prise en charge médicale en cas de discordance et également indirectement le protocole qualité́ mis en place aux urgences. 

 

Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique aux urgences du GHER, réalisée entre le 01/07/2017 et le 31/08/2017. Ont été inclus tous les patients ayant consultés pour un motif de traumatologie des membres et ayant eu au moins une radiographie de prescrite. Les dossiers informatisés nous ont permis de comparer le diagnostic de l’urgentiste et du radiologue et de suivre la prise en charge à distance de la sortie des urgences. Nous avons utilisé l’indice de kappa de Cohen pour étudier la concordance inter-observateur. 

 

Résultats : Nous avons inclus 520 dossiers, parmi ces dossiers nous avons retrouvés 26 dossiers discordants soit 4,7% de l’ensemble des dossiers, 19 faux positifs et 7 faux négatifs. La concordance selon Kappa est de 0,8694. Il y a significativement plus de radiographies de pied discordants par rapports à toutes les autres localisations. De manière significative, il y a plus d’erreurs chez les patients de moins de 15 ans que chez les patients plus de 15 ans. Aucun dossier discordant n’a entrainé de modification de prise en charge ou de retentissement pour le patient. 

 

Conclusion : La concordance entre la lecture de l’urgentiste et celle du radiologue est presque parfaite selon la définition du Kappa de Cohen. Malgré́ tout l’âge inférieur à 15 ans et la localisation du pied sont des facteurs prédictifs de discordance. Il paraitrait donc intéressant d’apporter une attention particulière à ces dossiers lors de l’interprétation radiographique. 


Antoine SZWARC-RONDA (Saint Benoit, Réunion)
00:00 - 00:00 #25124 - CP20 Évaluation de critères prédictifs de normalité du scanner corps entier chez le traumatisé non défaillant.
Évaluation de critères prédictifs de normalité du scanner corps entier chez le traumatisé non défaillant.

Introduction : La prescription du scanner corps entier (SCE) chez le patient traumatisé sans signe de défaillance repose essentiellement sur l’appréciation clinique de l’urgentiste. En l’absence de recommandations claires, la prise de décision fait intervenir la balance bénéfice risque entre d’une part une irradiation substantielle de 20mSv et d’autre part la crainte de manquer des lésions en ayant recours à des explorations moins sensibles. Une étude pilote a permis de déterminer 17 variables catégorielles prédictives de normalité du SCE avec une sensibilité de 96,2%. L’application de ces critères permettait d’éviter un SCE sur sept rétrospectivement. L’objectif principal de cette étude est de vérifier l’applicabilité de ces facteurs prédictifs de normalité de l’imagerie en les intégrant dans une fiche de prescription spécifique.

Matériels et méthode : Une étude rétrospective, monocentrique a été conduite sur les patients de plus de 16 ans admis aux urgences adultes du 1er juin 2019 au 31 mai 2020. Les patients présentant une défaillance hémodynamique, respiratoire ou neurologique étaient exclus de l’étude. Le critère de jugement principal était la présence d’au moins une lésion catégorisée > 1 par l’Abreviated Injury Scale (AIS). Le sous triage était défini par la présence de lésion significative au SCE (AIS > 1) avec l’ensemble des 17 critères rassurant (1-sensibilité).

Résultats : Au total, 262 patients ont été inclus parmi lesquels 60% présentaient une lésion AIS > 1 au SCE (n=159). Trois patients sur quatre présentaient au moins un critère de Vittel anamnestique (n=198). La performance des 17 critères montrait une sensibilité de 98,7% et une spécificité de 4,9%. La mise en place d’une fiche de prescription spécifique du SCE a entrainé une réduction des demandes d’imagerie chez les patients ayant l’ensemble des critères au vert (De 15,4 % dans l’étude pilote à 2,7%). Deux patients ont été sous triés par l’algorithme, le premier présentait une fracture sternale non compliquée (AIS=2) et le second une pétéchie cérébelleuse asymptomatique (AIS=4). La réduction des demandes de SCE comparativement à l’année précédente montrait une réduction de 22 % de juin à décembre et de 25% sur le semestre impacté par la pandémie de Covid-19.

Conclusion : La mise en place d’une fiche de prescription du SCE a permis de diminuer la proportion d’examens normaux sans majorer le taux de faux négatifs.


Anatole VASSELIN (Fecamp), Alexandre SCHNEIDER, Mélanie ROUSSEL, Michael DOLORES, Romain LELONG, Badisse DAHAMNA, Mehdi TAALBA
00:00 - 00:00 #25263 - CP21 Qu’est ce qui décide de l’heure de l’infarctus ?
Qu’est ce qui décide de l’heure de l’infarctus ?

Introduction & objectif

L’infarctus aigu du myocarde est classiquement décrit comme survenant le matin. Nous avons souhaité identifier les déterminants du moment de survenue de sa douleur thoracique.

Méthodes

Site : registre régional prospectif, 8 SAMU, 40 SMUR

Inclusion : patient avec un infarctus du myocarde avec élévation du segment ST pris en charge en préhospitalier dans les 24 heures ; de 2008 à 2017

Critères : âge, sexe, heure de la douleur thoracique, caractéristiques de la douleur (typique ou non), site de l’infarctus (antérieur, inférieur ou autre)

Analyse : période de la douleur (matin, après-midi, soir ou nuit : 06:00-12:00-18:00-24:00) en fonction des critères ci-dessus (régression logistique multinomiale)

Résultats

17.112 patients inclus : 13.424 (78%) hommes et 3.688 (22%) femmes, d’âge moyen : 61±14 ans.

Douleur thoracique : surtout le matin (N=5.450 ; 32%) puis l'après-midi (N=4.638 ; 27%), le soir (N=3.857 ; 22%) et la nuit (N=3.169 ; 19 %) (p < 0,0001 vs distribution théorique homogène).

Distribution circadienne statistiquement identique chez les hommes et les femmes et que la douleur soit typique ou non. Variations significatives selon l'âge et le site de l'infarctus (Figure).

Conclusion

La douleur thoracique de l’infarctus aigu du myocarde survenait principalement le matin. Le genre et la douleur typique n’était pas déterminants, mais l’âge et le site de l’infarctus l’étaient.


Thevy BOCHE (Paris), Aurélie LOYEAU, Virginie PIRES, Brice MOITEAUX, Sophie BATAILLE, Yves LAMBERT, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25330 - CP22 Intoxication au Monoxyde de Carbone : Incidence et facteurs de risque de séquelles neuropsychiques.
Intoxication au Monoxyde de Carbone : Incidence et facteurs de risque de séquelles neuropsychiques.

La gravité de l’intoxication au Monoxyde de Carbone (ICO) ne se limite pas au tableau clinique initial. Des troubles neuropsychiques secondaires de gravité variable, peuvent apparaitre après un intervalle libre de 2 à 40 jours dans le cadre d’un syndrome post-intervallaire (SPI).

L’objectif de ce travail a été d’étudier l’incidence et la gravité des complications neuropsychiques secondaires en rapport avec ICO chez les patients pris en charge aux urgences.

Méthodes :

Etude prospective observationnelle monocentrique menée sur 4 ans. Inclusion des patients admis aux urgences pour ICO (contexte anamnestique, signes cliniques évocateurs et dosage de la carboxyhémoglobine>7%). Recueil des paramètres épidémio-cliniques et évolutifs. Le suivi à un mois a été réalisé par la psychologue du service. On a recueilli les signes neuropsychiatriques qu’on a regroupés en l’entité SPI.  Etude comparative entre 2 groupes : SPI+ et SPI-. Identification des facteurs prédictifs de survenue du SPI par une analyse univariée et multivariée.

Résultats :

Inclusion de 590 patients avec un âge moyen 37+/-15 ans et un sexe ratio=0,27. Antécedents n(%) : Hypertension artérielle 63(11), Diabète 44(7,5).Les sources d’intoxication n(%) :Chauffe-eau à gaz 337(57), Braséro 151(25,6).L’incidence du SPI été de 26% et a consisté essentiellement en n(%) :Céphalées 114(72,6),irritabilité 34(21,7),Angoisse 25(15,9),trouble de mémoire 19(12,1). L’étude comparative du groupe SPI+  versus (vs) le groupe SPI-  avait trouvé les différences suivantes : âge moyen 44+/-17 VS 34+/-13 ans (p<0,001) et durée d’exposition 178 min VS 142 min (p=0,04).Le recours à l’oxygénothérapie hyperbare (OHB) diminue le risque de survenue SPI :12 patients du groupe SPI+ VS 22 patients (p<0,001).L’analyse multivariée avait démontré les facteurs indépendant prédictifs de SPI suivants:

Durée d’exposition>=175min(OR=1,28[1,04-1,6] ; P=0.022), Age>=37 ans  (OR=1,6[1,3-2] ;p<0,001), convulsions (OR=2,63 [1,73-4] ;P<0,001), OHB (OR=0,9[0,86-0,98] ;p=0,07).

Conclusion :

Le SPI est une complication fréquente de l’ICO. L’âge, une exposition prolongée et la présence de signes neurologiques à l’admission sont des facteurs liés à  la survenue de cette complication tardive. Le recours à l’oxygénothérapie hyperbare aurait un impact sur son incidence


Raja FADHEL (Ain Zaghouan, Tunisie), Emna REZGUI, Houssem BEN ABESSIA, Manel KHASKHOUSSI, Yosra MAJDOUB, Rahma DHOKAR, Hanene GHAZELI, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25347 - CP23 Le lactate à l’admission associé à la nouvelle définition du traumatisé sévère selon la new berlin definition améliore-t-il la prédiction du pronostic ?
Le lactate à l’admission associé à la nouvelle définition du traumatisé sévère selon la new berlin definition améliore-t-il la prédiction du pronostic ?

Introduction : Les définitions actuelles du traumatisme sévère (TS) manquent de caractère consensuel et exposent au concept d’under ou d’overtriage. Cet état des lieux pousse à tester de nouvelles définitions pour affiner le pouvoir discriminatif pour la prédiction précoce du pronostic. La « New Berlin Definition » est la dernière définition proposée du TS associant  des critères anatomiques à des variables physiologiques et des biomarqueurs comme le Base Excess (BE).Toutefois, le BE peut ne pas être disponible contrairement au lactate longtemps considéré comme facteur pronostique en pathologie aiguë et plus récemment en traumatologie sévère. L’objectif de ce travail a été de tester si une hyperlactatémie initiale associée à la nouvelle définition « New Berlin »améliorait la performance pronostique du score en termes de mortalité précoce.

Méthodes : Inclusion prospective des TS de plus de 18 ans admis aux urgences (critères de haute vélocité). Application de la « New Berlin Definition »(NBD). Mesure du Lactate artériel. Une hyperlactatémie a été définie par un lactate > 2 mmol/L (LACT+). Comparaison des 2 groupes: NBD avec hyperlactatétmie versus NBD et lactate normal. Les tableaux de contingence pour la prédiction de la mortalité à J7 ont été réalisés avec calcul de la sensibilité (Se) ; spécificité (Sp); valeur prédictive positive (VPP) et valeur prédictive négative (VPN).

Résultats : Inclusion de 280 patients. Âge médian= 38±19 ans. Sex-ratio= 4,49. L’éjection a été le mécanisme de haute vélocité le plus incriminé dans 65% des cas. L’examen à l’admission a montré N(%) : SpO2 < 90% : 40(14) ; PAS < 90 mmHg : 27 (10) et GCS < 13 : 104 (37). L’ISS a été ≥16 chez 176 patients (63%) ; une lactatémie > 2 mmol/L a été retrouvée chez 163 TS (58%)  avec une lactatémie moyenne de 2,6 ±2,2 mmol/L; BE <  -3,5 mmol/L chez 128 TS (46%) ; une réponse à la « New Berlin Definition » chez 143 patients (51%). Le taux de mortalité à J7 post-traumatique a été de 29% (N=81).l’analyse des performances diagnostiques ont été : [NBD :(%) : Se (73) ; Sp (58) ; VPP (41) ; VPN (84)] versus [NBD-LACT+ (%) : Se (58) ; Sp (75) ; VPP (48) ; VPN (81)].

Conclusion : La « New Berlin Definition » reste un test sensible pour la prédiction de la mortalité chez les traumatisés sévères. Dans ce travail, sa sensibilité n’est pas améliorée par le lactate. Toutefois, l’adjonction du lactate a amélioré sa spécificité et diminué le taux de faux positifs.


Badr FERJEOUI (Tunis, Tunisie), Imen MEKKI, Rim DHAOUEDI, Hedia GNENA, Imen NAGGARA, Youssef EBN EBRAHIM, Maaref AMEL, Hamed RYM
00:00 - 00:00 #25362 - CP24 Le Shock Index comme prédicteur du niveau de tri des traumatisés sévères ?
Le Shock Index comme prédicteur du niveau de tri des traumatisés sévères ?

Introduction : Le Shock Index (SI) est défini par le ratio entre la fréquence cardiaque et la pression artérielle systolique. Simple et rapide, le SI est fréquemment utilisé chez les patients critiques (chocs hémorragiques, sepsis), bien qu’aucun seuil ne soit clairement établi dans la littérature. Les traumatisés sévères ont un pronostic étroitement lié au triage initial et à leur orientation vers un centre adapté. Parmi eux, les patients qualifiés de grade C, sans défaillance hémodynamique, sont les plus nombreux. Néanmoins, 25% sont admis en soins critiques. Notre étude vise à déterminer si le SI pourrait être un facteur prédictif d’admission en réanimation ou unité de soins critiques chez les traumatisés sévères, particulièrement au sein des gradés C.

Méthode : Les données sont extraites d’un registre observationnel de recueil prospectif, systématique et multicentrique. Sont inclus les patients traumatisés sévères pris en charge par les SMUR et/ou les SAUV des établissements de notre zone sanitaire. Elles sont analysées de façon rétrospective sur la période 2011-2019. Pour l’analyse, ont été exclus les patients de moins de 16 ans, ceux dont la prise en charge est non médicalisée, ceux dont les données préhospitalières et/ou le devenir hospitalier sont manquants. Une régression logistique sur l’ensemble des patients a été réalisée pour estimer la probabilité d’hospitalisation ( > 48H) en soins critiques.

Résultats : Pour un SI supérieur à 0.8, on observe une augmentation exponentielle des admissions en soins critiques des patients, tous grades confondus. Au sein des patients gradés A et B, le SI apporte peu d’information pour une population ayant un très haut taux d’hospitalisation. Au sein des patients gradés C, on observe une probabilité d’admission supérieure en soins critiques pour un SI à partir de la valeur 1.  Sur 6657 patients, 4486 ont été classé grade C dont 28% avec un score ISS supérieur à 16 et 26% ayant été admis en soins critiques. Chez les patients gradés C, 4% d’entre eux avaient une PAS supérieure à 100 mmHg associé à un SI supérieur à 1.

Conclusion : Le SI > 1, score simple, utilisable en préhospitalier, semble être un argument de gravité pour les patients de grade C. Son utilisation pourrait optimiser le triage et l’orientation de cette population, sans critère de gravité initialement. Par ailleurs, cette corrélation ne semble pas applicable aux grades A et B.


Zoé LOUGNON (Lyon), Laurie FRATICELLI, Clément CLAUSTRE, Carlos EL KHOURY, Patrice SERRE, Groupe RESUVAL
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00:00 - 00:00 #24851 - CP09 Intérêt du strain échographique dans le diagnostic de pneumothorax : étude prospective multicentrique observationnelle.
Intérêt du strain échographique dans le diagnostic de pneumothorax : étude prospective multicentrique observationnelle.

Introduction : La recherche de pneumothorax en échographieest basée sur une analyse qualitative dont linterprétation est difficile pour un médecin débutant. En détectant la ligne pleurale, le strain, permettrait une analyse quantitative. L'objectif principal était d'estimer la pertinence diagnostique du strain chez le médecin débutant

Matériel et Méthode : Etude diagnostique, prospective, multicentriqueTous les patients suspects d'avoir un pneumothorax ayant bénéficié d'un scanner thoracique, et d'une échographie pulmonaire ont été inclus. Les boucles ont été analysé par un jury de trois médecins (médecin junior, médecin expérimenté et médecin expert), en 2D, puis à partir du strainLes performances diagnostiques par le strain et par analyse visuelle ont été évaluées pour chacun des médecins. 

Résultats : 122 patients ont été inclus, 99 boucles ont pu être analysé (50 pneumothorax et 49 normales). Pour le médecin débutant, l'analyse par le strain pour le diagnostic de pneumothorax avait une AUC à 0.86 [0.79 ; 0.94] contre 0.75 [0.67 ; 0.83] par analyse visuelle. Les résultats de l'expert ont permis de fixer le cut-off excluant le diagnostic de pneumothorax à 5, avec une Se à 94% [83% ; 99%].

Conclusion : Avec un seuil à 5, l'utilisation du strain fait passer l'AUC d'un médecin néophyte de 0.75 à 0.86. Cette technique semble améliorer la pertinence diagnostique du médecin débutant dans le diagnostic de pneumothorax.


Estelle FISSORE (Nimes), Thibaut MARKARIAN, Laurent ZIELESKIEWICZ, Gary DUCLOS, Mathias BOURGOIN, Jean Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre Geraud CLARET, Xavier BOBBIA
00:00 - 00:00 #24857 - CP10 Corrélation entre aspect des courses diaphragmatiques et diagnostic étiologique des détresses respiratoires aigües aux urgences : Étude prospective bicentrique.
Corrélation entre aspect des courses diaphragmatiques et diagnostic étiologique des détresses respiratoires aigües aux urgences : Étude prospective bicentrique.

Introduction : Les détresses respiratoires aigues (DRA) sont un motif fréquent de recours en service d'urgence (SU) et de diagnostic étiologique parfois complexe. L’objectif de l’étude est de rechercher une corrélation entre l’aspect des courses diaphragmatiques (CD) et les principaux diagnostics de DRA en SU.

Méthode : Cette étude était une étude bicentrique analytique descriptive. Une échographie hémidiaphragmatique droite à été faite à chaque DRA. Les indices des CD analysés durent: le temps de plateau inspiratoire (Tplat-insp), le temps de plateau expiratoire (Tplat-exp), le temps inspiratoire (Tinsp), le temps expiratoire (Texp), la pente inspiratoire (Pente-insp), la pente expiratoire (Pente-exp) et le rapport inspiration sur expiration (I/E).

Résultats : Quarante-deux patients ont été inclus. Pour les pneumopathies (PNP) : les indices retenu sont le Tplat-exp (Sp84% [67;94]) et Tplat-insp (Sp 75 %[57.86]), le Tinsp (Se 88% [52;99]) et la Pente-insp (Se 88%[51;99]). Pour les OAPc : le Tplat-exp (Sp 77 % [57;90] ; Se 72% [39;93]), le Texp (Se 90% [73;97]), le Tplat-insp (Se 81% [48;97]), la Pente-exp (Se 90% [58;99]), et le I/E (Se 100% [66;100]) . Pour les BPCO : le Tinsp (Se 88% [35 ;99]), le Tplat-insp (Se 83% [35;99]), le Tplat-exp (Se 100% [55 ;100]) et la Pente-insp (Se 100%[55 ;100]).

Conclusion : Plusieurs indices d’analyse des CD peuvent être intéressants notemment le Texp et le Tplat-exp. L’aspect visuel de la CD de patients atteints de PNP semble typique.


Kevin GUILLEMET (Nimes), Matthieu DANIEL, Candice VAUTHIER, Yann TAILLANDY, Hugo KREBS, Jean Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre-Géraud CLARET, Xavier BOBBIA
00:00 - 00:00 #24874 - CP11 Outil de repérage magnétique d’aiguille pour la ponction échoguidée de l’artère radiale : Une étude randomisée sur modèle de simulation.
Outil de repérage magnétique d’aiguille pour la ponction échoguidée de l’artère radiale : Une étude randomisée sur modèle de simulation.

Introduction : Le guidage par échographie lors de l’insertion d’un cathéter artériel radial améliore le taux de réussite lors de la première tentative, et réduit le risque de complications. Les dispositifs de repérage d’aiguille permettent d’optimiser l’alignement de l’aiguille dans le champ échographique (figure 1). L’objectif principal de notre étude était de comparer le temps médian pour réaliser une ponction radiale échoguidée par des internes et des médecins expérimentés avec un dispositif d’échographie classique (CUD) par rapport à un dispositif d’échographie à repérage magnétique d’aiguille (MUD)  sur un modèle de simulation.

Méthodologie : 50 participants ont pratiqué une ponction avec chaque dispositif sur un modèle de simulation, l’ordre de ponction a été randomisé. Le critère de jugement principal était le temps de ponction et un des critères de jugement secondaires était le confort du praticien (évalué sur une échelle de 0 à 10).

Résultats : Le temps de ponction médian était de 10 s [6 ; 14] avec le CUD et de 4 s [3 ; 7] avec le MUD (p < 0.01). Dans l’analyse multivariée, l’utilisation du MUD était le seul facteur associé à une diminution du temps de ponction (OR 1.13 [1.07 ; 1.20] (p 0.01)). Le niveau de confort médian des praticiens était de 6,5 [6 ; 7] avec le CUD et de 8 [7 ; 9] avec le MUD (p < 0,01).

Conclusion : Dans cette étude sur modèle de simulation, l’utilisation du MUD a réduit le temps de ponction de l’artère radiale et amélioré le confort du médecin.


Laura GRAU-MERCIER (Nîmes), Adrien CHETIOUI, Laurent MULLER, Philippe CUVILLON, Jean Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre Géraud CLARET, Xavier BOBBIA
00:00 - 00:00 #24914 - CP12 Évaluation de l’intérêt du « BLUE protocol » pour l’amélioration du diagnostic des patients dyspnéiques en médecine d’urgence intra-hospitalière.
Évaluation de l’intérêt du « BLUE protocol » pour l’amélioration du diagnostic des patients dyspnéiques en médecine d’urgence intra-hospitalière.

Introduction La dyspnée est une pathologie fréquente en médecine d’urgence. La mortalité reste élevée, estimée entre 5 et 15% selon les études. D. A. Liechtenstein a conçu le « BLUE protocol » (Bedside Lung Ultrasonography in Emergency) comme aide au diagnostic de ces patients dyspnéiques en service de soins critiques.

L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’intérêt du « BLUE protocol » dans la prise en charge du patient dyspnéique aux urgences.

Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, descriptive, multicentrique, prospective. Pour chaque patient dyspnéique, un diagnostic clinique était renseigné. Puis les données de l’échographie en suivant le « BLUE Protocol » étaient recueillies conduisant à un diagnostic échographique. Enfin, le diagnostic final (référence) était indiqué après relecture du dossier.

Résultats : 118 patients ont été inclus sur une période de 6 mois, début 2020. Le pourcentage de diagnostic clinique correct était de 70.3% [61.2 – 78.4%] ; le pourcentage de diagnostic échographique correct était de 79.7% [71.3 – 86.5%]. La différence était de 9.3% (IC95%=[-0.3% ; 19.0%]) et n’était pas statistiquement significative avec le test de Mac Némar (p=0.0932). L’étude s’est déroulée fortuitement pendant l’épidémie de COVID-19. Une analyse secondaire en excluant les patients dont le diagnostic final était une pneumopathie à COVID-19 a été réalisée ; le pourcentage de diagnostic clinique correct était alors de 59.3% [48.2 – 69.8%] et le pourcentage de diagnostic échographique correct était de 77.9% [67.7 – 86.1%]. La différence absolue de 18.6% (IC95%=[6.7%; 30.4%]) était statistiquement significative avec le test de Mac Némar (p=0.0062).

Discussion : L’une des principales forces de notre étude est qu’elle s’intéresse à l’utilisation, en situation réelle, du « BLUE protocol » aux urgences, par des urgentistes. Le pourcentage de diagnostic correct dans notre étude est plus faible que celui retrouvé dans l’étude princeps. Les étiologies retrouvées aux urgences sont plus vastes et la gravité plus hétérogène. 

Les caractéristiques échographiques des pneumopathies à COVID-19 ont probablement impacté nos résultats de même que la modification de l‘incidence des pathologies pendant cette épidémie. 

Conclusion : Le « BLUE protocol » pourrait aider à la prise en charge des patients dyspnéiques aux urgences. Une révision adaptée aux patients des urgences pourrait être intéressante.


Rachel LARD (Sarlat-la-Canéda), Pierre GOSSET, Sylvain LECLERE, Pierre PINAUD, Xavier LE BIHAN, Alexandre LECOURTOIS, Momar DIOUF, Michel SLAMA
00:00 - 00:00 #25019 - CP13 Évaluation de la faisabilité et de la fiabilité de l’échocardiographie transthoracique par le médecin urgentiste dans la prise en charge d’un arrêt cardio-respiratoire en pré-hospitalier.
Évaluation de la faisabilité et de la fiabilité de l’échocardiographie transthoracique par le médecin urgentiste dans la prise en charge d’un arrêt cardio-respiratoire en pré-hospitalier.

Introduction :L’ACR est un motif fréquent d’intervention en SMUR, sa prise en charge obéit à des recommandations bien codifiées, qui tendent de plus en plus à faire intervenir l’ETT tant pour sa valeur diagnostique que pronostique. Cependant, si son rôle en intra hospitalier a déjà été démontré, peu d’études l’ont évalué dans le cadre d’une prise en charge pré-hospitalière.

Objectif :Evaluer la faisabilité et la fiabilité de l’ETT dans la prise en charge d’un ACR en pré-hospitalier.

Méthode :Étude observationnelle prospective monocentrique pré-hospitalière, entre Janvier et Septembre 2020. Étaient inclus tous les patients majeurs en ACR ayant pu bénéficier d’une ETT selon l’algorithme de prise en charge définie par les recommandations internationales. Les données échographiques étaient enregistrées puis analysées en aveugle par deux experts afin de juger de leur qualité ainsi que de leur interprétation dans la recherche d’une activité cardiaque. 

Résultats :40 patients ont été́ inclus avec un ratio H/F de 1,10. L’âge médian était de 74.5 [64.25 – 85] ans. La mortalité́ sur place était de 77,5% (31 patients). Tous les ACR étaient d’origine médicale. L’échographie a pu être réalisée avec une qualité d’image estimée à 7/10 [4 - 7.5] et une facilité de réalisation cotée à 7/10 [5 - 8.25] par le praticien. Le jugement sur la qualité des images différait entre les praticiens et les experts (RPrat/Exp1= 0.49 [p=0.001] ; RPrat/Exp2= 0.37 [p= 0.01]), avec une tendance à la surévaluation de la qualité de l’échographie par le praticien. Cependant, l’identification d’une activité cardiaque semblait assez reproductible entre les praticiens et les experts (kappa = 0.7 [p < 0.001]).

L’intérêt global de l’ETT dans la prise en charge de l’ACR était évalué́ à 6/10 [3.75 - 8]. Pour 19 patients (47,5%) elle a permis au praticien de rechercher une cause curable, et dans 10 cas (32,25%) elle a aidé́ le médecin dans sa décision d’arrêter la RCP. 

Conclusion :Notre étude montre une bonne faisabilité et une bonne fiabilité de l’échographie cardiaque en pré-hospitalier. 


Marion BUREL (Toulouse), Stephane POMMET, Cyrielle FASULA, Florianne DE PORET, Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre-Géraud CLARET, Xavier BOBBIA
00:00 - 00:00 #25039 - CP14 Démarche diagnostique de la dyspnée aiguë du sujet âgé : place de l’échographie clinique en urgence.
Démarche diagnostique de la dyspnée aiguë du sujet âgé : place de l’échographie clinique en urgence.

Objectif : La dyspnée est un des motifs de consultation les plus fréquents dans les services d’urgence. L’étude se focalise sur l’impact de l’échographie clinique cardiopulmonaire dans la démarche diagnostique chez les personnes âgées admises pour dyspnée aiguë aux urgences. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle monocentrique, incluant les patients âgés de plus de 75 ans consultant pour dyspnée aiguë de Janvier à Juin 2019. Le critère de jugement principal est le délai entre l’examen clinique avec ou sans échographie clinique (EC) par le médecin urgentiste, et l’orientation diagnostique de la dyspnée par ce même clinicien traduite par sa prescription thérapeutique. Dans un autre temps est également recherchée la concordance de diagnostic chez les patients hospitalisés avec ou sans EC. Résultats : Au total, 420 patients sont inclus (âge médian : 89 ans [82;88], 250 (60%) hommes), dont 120 (29%) patients ayant eu une EC par le médecin urgentiste. Le délai de mise en place d’un premier traitement actif est de 16 [5;26] minutes dans le groupe EC alors qu’il est de 118 minutes [71;179] (p < 0,001) sans EC. L’EC permet une exactitude diagnostique de 100% chez les patients hospitalisés (versus 75% sans EC (p < 0,001)). En analyse multivariée, l’échographie cardio-pulmonaire est un facteur corrélé à un traitement plus rapide de la dyspnée (coefficient β = -110,18, IC95% = [-128,19;-92,17], p < 0,001) et à une meilleure concordance de diagnostic (OR = 1,23, IC95% = [1,15;1,31], p < 0,001). Conclusion : L’échographie clinique est un outil indispensable à la démarche diagnostique de la dyspnée dans les services d’urgence, notamment chez les personnes âgées. Il est nécessaire de rechercher l’impact sur la morbi-mortalité chez cette population dans des études futures. 


Sylvie MEIRELES (Boulogne-Billancourt), Julie GRENET, David RAZAZI, Sébastien BEAUNE
00:00 - 00:00 #25123 - CP15 Exclusion du diagnostic de syndrome occlusif par échographie clinique abdominale (ECA) : étude prospective observationnelle multicentrique.
Exclusion du diagnostic de syndrome occlusif par échographie clinique abdominale (ECA) : étude prospective observationnelle multicentrique.

Introduction : les suspicions de SO sont une situation fréquente en médecine d’urgence et nécessitent un scanner pour leur diagnostic. Le but de ce travail était d’évaluer la performance diagnostique de l’EC dans la suspicion de SO.

Patients et méthode

Inclusion : patients > 18 ans avec suspicion de SO devant bénéficier d’un scanner.

Exclusion : fin de vie documentée.

Méthodes :

Avant le scanner, un investigateur réalisait une EC avec la recherche de 3 signes dans 9 cadrants de l’abdomen : anse grêle dilatée ( > 25 mm), incompressible, présence d’un mouvement en va-et-vient du liquide intestinal. En cas de présence de ces signes, l’EC était considérée comme positive.

Objectif principal : performance diagnostique de l’EC pour le SO.

Objectifs secondaires : coefficient kappa, durées de réalisation de l’EC, délais entre EC et scanner.

Pour une VPN de 95 % ± 5 %, le nombre de sujets nécessaires est de 127.

Les données catégorielles ont été analysées ((Rstudio®) par Khi2, les concordances par coefficient Kappa.

Résultats 88 patients ont été inclus sur 18 mois, 2 exclus (absence de scanner) soit 86 sujets analysés : 49 femmes et 37 hommes âgés de 70+16 ans. Un SO a été diagnostiqué chez 52 patients (60 %, IC 95% [50-70%]). La VPN et la sensibilité étaient de 100%. Les résultats sont résumés dans le tableau

Conclusion l’ECA permettrait d’éliminer de façon fiable le SO et potentiellement de raccourcir la prise en charge aux urgences de 4 heures. Une étude de grande ampleur est donc nécessaire.

 


Sylvain AMIMER (NANTES), François JAVAUDIN, Quentin LE BASTARD, Christophe BERRANGER, Eric BATARD, Philippe PES, Idriss ARNAUDET, Philippe LE CONTE
00:00 - 00:00 #25198 - CP16 Évaluation de l'échographie pleuro-pulmonaire réalisée en pré hospitalier pour le diagnostic d'intubation sélective.
Évaluation de l'échographie pleuro-pulmonaire réalisée en pré hospitalier pour le diagnostic d'intubation sélective.

Introduction : L’intubation en pré hospitalier est un geste relativement rare. Ce geste peut se compliquer d’intubation sélective, potentiellement responsable d’hypoxémie, de barotraumatisme, d'atélectasie ou de pneumonie. L’objectif principal de notre étude était de comparer l’échographie pleuro-pulmonaire (EPP) pour le diagnostic d’intubation sélective chez les patients intubés en pré-hospitalier à l’auscultation pulmonaire, le gold-standard restant l’imagerie thoracique.


Méthode : Etude bi-centrique, prospective, ouverte. Etaient éligibles les patients majeurs intubés en pré-hospitalier. Après intubation, une première vérification de la position endotrachéale était faite par auscultation pulmonaire puis une deuxième au moyen de l’échographie. Le diagnostic de certitude était obtenu par une imagerie thoracique à l’hôpital. Les objectifs secondaires étaient l’évaluation de la difficulté de l’intubation ; des facteurs de risque d’intubation sélective ; de l’incidence des complications, et de la difficulté ressentie à la réalisation de l’échographie.

 

Résultats : 30 patients ont été inclus de novembre 2019 à octobre 2020. 5 cas d’intubations sélectives ont été identifiés. L’EPP était associée à une valeur prédictive positive (VPP) de 100% [IC95%, 16-100] et une valeur prédictive négative (VPN) de 96% [72-99]. L’auscultation pulmonaire était associée à une VPP de 67% [9-99] et une VPN de 89% [71-98] dans la détection d’intubation sélective. L’analyse de concordance Kappa retrouvait pour l’EPP en comparaison de la radiographie pleuro-pulmonaire un indice de Kappa =0,61 [0,43-0,78], (p < 0,001). L’auscultation pulmonaire en comparaison de la radiographie thoracique obtenait un indice Kappa de 0,43 [0,25 – 0,61], (p = 0,017). Le sexe féminin, l’utilisation d’un laryngoscope seul et le coma étaient significativement associés à un risque d’intubation sélective. La difficulté ressentie pour la réalisation de l’EPP par les opérateurs était en moyenne de 2/10.

 

Discussion : L’utilisation de l’EPP en pré hospitalier semble permettre une meilleure détection des intubations sélectives. La correction de ces dernières pourrait permettre de limiter les complications liées à une mauvaise position de la sonde d’intubation.


Conclusion : Notre étude a montré que l’EPP est plus performante que l’auscultation pulmonaire seule pour le diagnostic d’intubation sélective en milieu pré-hospitalier.


Paul DUPUY (Poitiers), Jérémy GUÉNÉZAN, Nicolas MARJANOVIC, Olivier MIMOZ
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Infectieux / Covid-19

00:00 - 00:00 #24868 - CP31 Performance des signes cliniques pour le diagnostic de COVID-19 aux urgences.
Performance des signes cliniques pour le diagnostic de COVID-19 aux urgences.

Introduction : L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques des patients pris en charge dans un service durgence (SU) pour une suspicion de COVID-19 et d’évaluer la performance diagnostique des signes cliniques et du jugement clinique des urgentistes pour prédire la COVID-19.

 

Méthodes : Etude prospective monocentrique. Inclusion de tous les patients ayant eu une recherche de SARS-CoV-2 par PCR dans notre SU du 9 mars au 4 avril 2020. Nous avons colligé les signes anamnestiques rapportés par les patients, les signes cliniques objectivés, les résultats de l’échographie et de la radiographie thoraciques. Les médecins urgentistes devaient évaluer la probabilité clinique sur une échelle à 3 niveaux (faible, modérée, élevée) que le patient ait la COVID-19. La performance diagonstique du jugement clinique de l'urgentiste a été évaluée en calculant l'aire sous la courbe ROC ainsi que les rapports de vraisemblance positifs (RV+) et négatifs (RV-). Les RV+ et - ont également été calculés pour chaque donnée anamnestique et signe clinique.

 

Résultats : Nous avons inclus 391 patients, dont 225 ont eu une PCR SARS-CoV-2 positive. Parmi les patients avec une PCR positive, 147 (65.6%) avaient une température < 38°C and 97 (43.3%) avaient une température < 37.5°C à l'arrivée. La PCR était plus souvent négative lorsque l’urgentiste estimait que la probabilité de COVID-19 était faible et plus souvent positive lorsqu’il ou elle estimait que cette probabilité était élevée. Le jugement clinique de l'urgentiste pour prédire la COVID-19 avait une bonne performance diagnostique avec une aire sous la courbe ROC de 0.795 [IC95% : 0.743-0.848]. L'anosmie rapportée par les patients et la présence de lignes B bilatérales à l'échographie pulmonaire avaient les meilleurs RV+ pour le diagnostic de COVID-19 (7,58 [IC95% : 2,36-24,36] et 7,09 [IC95% : 2,77-18,12] respectivement). L'absence de probabilité clinique selon l’urgentiste et l'absence de lignes B bilatérales à l'échographie pulmonaire avaient les meilleurs RV- pour le diagnostic de COVID-19 (0,33 [IC95% : 0,25-0,43] et 0,26 [IC95% : 0,15-0,45] respectivement).

 

Conclusion : Le jugement clinique des urgentistes pour prédire la COVID-19 était bon. L'anosmie, l’absence de probabilité clinique élevée selon l’urgentiste et la présence ou l’absence de lignes B bilatérales à l'échographie pulmonaire avaient les meilleures performances diagnostiques de COVID-19 chez les patients aux urgences.


Olivier PEYRONY (Paris), Carole MARBEUF-GUEYE, Vy TRUONG, Marion GIROUD, Léa LEGAY, Sami ELLOUZE, Jean-Paul FONTAINE, Khalil KHENISSI
00:00 - 00:00 #24880 - CP32 Validation de la performance clinique du nouveau biomarqueur « Early Sepsis Indicator » aux urgences : résultats préliminaires d'une étude internationale prospective sur 1500 patients.
Validation de la performance clinique du nouveau biomarqueur « Early Sepsis Indicator » aux urgences : résultats préliminaires d'une étude internationale prospective sur 1500 patients.

Introduction : La variation de la distribution de taille des monocytes (MDW) est un nouveau biomarqueur aidant à la détection précoce du sepsis, disponible sur la numération formule sanguine (NFS), dont l’intérêt aux urgences a déjà été rapporté dans deux études nord-américaines. L’objectif de cette étude était de valider la valeur seuil et les performances de MDW dans une population européenne et de les comparer aux biomarqueurs usuels PCT et CRP.

Matériels et méthodes : étude prospective bi-centrique (France et Espagne) observationnelle. Le critère d’inclusion était la prescription d’une NFS aux urgences, quel qu’en soit le motif. Chaque patient inclus bénéficiait d’un dosage des 3 biomarqueurs MDW, CRP et PCT. Seuls les résultats de CRP et /ou PCT prescrits en routine étaient rendus au médecin urgentiste. Les données démographiques, SIRS, qSOFA et SOFA, explorations d’imagerie, examens microbiologiques et traitements ont été recueillis et les patients suivis jusqu’à 72h. Le critère de jugement principal était un diagnostic de sepsis (2 et 3) adjudiqué par 2 médecins urgentistes indépendants, en aveugle de MDW. Les cas discordants ont été arbitré par un 3ème médecin.

Résultats : 1517 patients (France : 837, Espagne : 680) ont été inclus (837 hommes et 680 femmes, âge moyen 61 ±19 ans) adjudiqués en 260 (17,2%) sepsis-2, 202 SIRS, 239 infections et 819 contrôles et 144 sepsis-3. Les aires sous la courbe ROC [intervalle confiance à 95%] pour le diagnostic de sepsis étaient de 0,78 [0,75-0,81], 0,81 [0,78-0,84], 0,85 [0,83-0,87] et 0,86 [0,84-0,88] pour PCT, MDW, CRP et MDW combiné au nombre de leucocytes, respectivement.

Discussion : cette large étude européenne confirme la performance clinique de MDW couplé aux leucocytes comme biomarqueur précoce de sepsis aux urgences. Ses performances semblent supérieures à celle de la PCT et équivalentes à la CRP. Biomarqueur disponible en routine sur la NFS réalisée sur l’automate Unicel DxH900 (Beckman Coulter), MDW présente comme intérêt d’être un des premiers paramètres rendus aux urgences pour tout patient bénéficiant d’une NFS et permet, en cas d’augmentation, d’alerter sur l’hypothèse d’un sepsis même en situation de faible probabilité clinique.

Conclusion : MDW couplé aux leucocytes confirme son intérêt clinique potentiel comme biomarqueur d'identification précoce du sepsis aux urgences en permettant d’améliorer de manière significative la probabilité post-test.


Marta CANCELLA DE ABREU (Paris), Julie PERNET, Laetita VELLY, Neus ROBERT, Cristian MORALES, Liliana TEJIDOR, Diana CAREAGA, Pierre HAUSFATER
00:00 - 00:00 #24907 - CP33 ECBU réalisé dans un service d’urgences : intérêt d’une procédure de rappel après résultats définitifs.
ECBU réalisé dans un service d’urgences : intérêt d’une procédure de rappel après résultats définitifs.

Introduction : Les infections urinaires sont un motif fréquent de consultation dans les Services d’Accueil des Urgences. La prescription d’une antibiothérapie probabiliste pose le problème du suivi et de la vérification des données définitives de l’EBCU, difficilement réalisable du fait de l’organisation du temps de travail sous forme de gardes. Une procédure de rappel des patients a ainsi été mise en place au CHU de Nîmes. L’objectif de cette étude est d’évaluer nos pratiques en vérifiant si nos prescriptions de sortie en antibiotiques, après réalisation d’un ECBU, sont conformes aux recommandations françaises.

Méthodes : Il s’agit d’une évaluation des pratiques professionnelles. Une étude observationnelle, descriptive, monocentrique a eu lieu au Service d’Accueil des Urgences du CHU de Nîmes, sur une période de 3 mois. Etaient inclus tous les patients de plus de 18 ans ayant eu un ECBU au SAU et rentrant à domicile après la consultation. Le critère de jugement principal de l’étude était l’évaluation du taux de prescription d’antibiotiques efficaces pour les infections urinaires documentées bactériologiquement chez les patients sortant du SAU.

Résultats : 241 ECBU ont été prescrits au SAU, avec un âge médian des patients de 63 ans [38 – 77]. 56 ECBU ont été exclus car polymicrobiens (23%), 122 ECBU étaient positifs (47%) et 62 étaient négatifs (26%). Le germe le plus fréquemment retrouvé était Escherichia coli (30%). Le taux de traitement de sortie était efficace pour 60% des patients, et conforme pour 71%. Les patients âgés étaient plus souvent traités (p = 0,014). 27% des patients ont été rappelés avec une modification de la prise en charge initiale pour 5% de la population.

Conclusion : Notre étude retrouve une écologie bactérienne concordante avec les données de la littérature et une prise en charge adaptée aux recommandations actuelles. Une procédure de rappel doit être indispensable, mais pas dans sa forme actuelle, très chronophage en temps médical et ne modifiant qu’une faible proportion des prescriptions du fait du faible taux de réponse des patients.


Claire CHAYSINH (Perpignan), Romain GENRE GRANDPIERRE, Xavier BOBBIA, Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre-Géraud CLARET
00:00 - 00:00 #24913 - CP34 Prise en charge en filière COVID des Urgences de patients résidant dans les établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (EHPAD). Etude descriptive dans 3 hôpitaux de notre région.
Prise en charge en filière COVID des Urgences de patients résidant dans les établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (EHPAD). Etude descriptive dans 3 hôpitaux de notre région.

Introduction. Durant la crise COVID-19, les structures d’urgence hospitalières ont créé des filières permettant d’accueillir les patients suspects de COVID-19. Cette étude régionale s’est intéressée aux résidents d’EHPAD admis dans cette filière pour suspicion de COVID-19. Le but était de décrire pendant le pic de l’épidémie, le parcours de soins des résidents d’EHPAD admis aux Urgences en filière COVID depuis leurs motifs d’admission jusqu’à leur orientation post-urgence et leur devenir ; ainsi que leur statut COVID + ou COVID-. Une comparaison a été faite entre les patients COVID+ et COVID-.

Méthodes. Etude rétrospective, multicentrique régionale menée dans 3 services d’Urgences ayant les mêmes organisations en filières COVID du 14/3/20 au 15/4/20. Les données démographiques, le mode d’adressage, le motif de passage aux Urgences, le score COVID, les paramètres cliniques d'entrée, la DMP aux urgences et l’orientation après les Urgences (retour EHPAD, hospitalisation unités COVID ou non-COVID, unités de réanimation) avec la durée moyenne de séjour hospitalier ont été recueillis. Les comparaisons des moyennes (COVID+ vs. COVID-) utilisaient le test de Mann-Whitney U. Les données quantitatives étaient comparées par un test du Chi-Deux (ou Fisher exact). Avis CNIL : cadre de la procédure MR-004 (soins courants).

Résultats. 128 patients ont été inclus d’âge moyen de 85,8+/-8,1 ans. Les motifs d’adressage étaient : désaturation (41,4%), dyspnée (35,9%) et fièvre (32,8%). L’adressage par le SAMU dans 51,5% des cas. Le score COVID moyen était de 7,8+/-3,8. La durée moyenne de passage aux Urgences était de 415,4+/-217,7 min. Dans 16,4% des cas, les patients retournaient en EHPAD. Les autres patients étaient hospitalisés dans 82% des cas avec 82,9% en secteurs COVID, 14,3% en secteurs non-COVID, 2,8% en réanimation. La durée moyenne de séjour toutes unités confondues (hors réa) était de 5,4+/-4,1 jours. 33 patients était COVID+ en RT-PCR (35,4% des 93 patients prélevés) et 60 patients COVID- (64,5% des 93 patients prélevés). Les durées moyenne de séjour étaient de 7,4+/-4,8 j (COVID+) vs. 5,1+/-3,3 j (COVID-) (p=0,041) avec 9 décès COVID+ vs. 6 COVID- (p=0,049).

Conclusion. Une grande majorité des patients présentait des formes respiratoires. Leur taux d’hospitalisation était très élevé. Les 2/3 ont eu un test PCR et parmi eux 1/3 se sont avérés positifs. Les patients COVID + avaient une durée de séjour significativement plus longue et une mortalité accrue.


Eric WIEL (Lille), Antoine MAISONNEUVE, Alain-Eric DUBART, Séverine LABOUE, François PUISIEUX
00:00 - 00:00 #25233 - CP35 Etude de la corrélation entre CRP et D-dimères dosés de façon synchrone dans un service d'urgence.
Etude de la corrélation entre CRP et D-dimères dosés de façon synchrone dans un service d'urgence.

Introduction : L’urgentiste, dans sa démarche hypothético-déductive, peut s’appuyer sur des algorithmes décisionnels et sur l’interprétation de biomarqueurs. Les patients, dans leurs présentations polymorphes conduisent le clinicien à prescrire des explorations biologiques au spectre diagnostique large. Le dosage des D-dimères s’intègre dans une stratégie d’exclusion de la maladie thromboembolique dès lors que la probabilité pré-test est faible ou intermédiaire. La C-réactive protéine (CRP) permet d’orienter l’urgentiste vers une étiologie infectieuse ou inflammatoire. L’objectif principal de cette étude est d’analyser la corrélation entre CRP et D-dimères dosés de façon synchrone. Nous émettons l’hypothèse qu’il existe un seuil de CRP au-delà duquel les D-dimères sont systématiquement positifs.

Matériel et méthode : Une étude observationnelle, rétrospective a été conduite du 1er janvier au 31 décembre 2017. Tout patient ayant eu un dosage synchrone de CRP et D-dimères était éligible. Le critère de jugement principal était le résultat qualitatif (positif ou négatif) combiné des deux biomarqueurs à quatre modalités. Le coefficient de Spearman a été calculé dans la population générale et pour six intervalles de CRP.

Résultats : Au total, 2891 patients ont été inclus dans les analyses. Les motifs prédominants de consultation étaient la douleur thoracique (49,7%), la dyspnée (28,8%) et le malaise (13,9%). Deux patients sur cinq (43,5%) avaient un dosage négatif des deux biomarqueurs. Les principaux diagnostics retenus étaient des pathologies infectieuses (11,3%), des cardiopathies (9,5%), des troubles musculo-squelettiques (9,4%) et la maladie thromboembolique (7,3%).  La corrélation entre CRP et D-dimères était modérée avec un coefficient de Spearman à 0,6 dans l’ensemble de la population. L’analyse des sous-groupes de CRP montrait une faible corrélation avec un Spearman à 0,35 de [0-5mg/l[, 0,28 de [5-50mg/l[, 0,03 de [50-100mg/l[, 0,14 de [100-150mg/l[, 0,13 de [150-200mg/l[ et -0,19 pour CRP ≥ 200mg/l.

Discussion : La publication des critères PERC (Pulmonary Emboblism Rule-out Criteria) en décembre 2017 a permis une rationalisation des demandes de dosage de D-dimères. D’autres études proposent le couple de biomarqueurs comme facteur pronostique de gravité comme dans la pneumopathie et l’appendicite.

Conclusion : La faible corrélation entre CRP et D-dimères ne permet pas de définir un seuil de CRP au-delà duquel les D-dimères sont systématiquement élevés.


Anne-Sophie HELBERT (ROUEN), Adrien MACHINAL, Mélanie ROUSSEL, Veronique LE CAM DUCHEZ, Valery BRUNEL, Julien GROSJEAN, Luc-Marie JOLY, Mehdi TAALBA
00:00 - 00:00 #25246 - CP36 Plus de tentatives de suicide depuis le début de la crise COVID-19 ? Une analyse de l’impact de la COVID-19 sur la santé mentale aux urgences (France, réseau OSCOUR®, 2020).
Plus de tentatives de suicide depuis le début de la crise COVID-19 ? Une analyse de l’impact de la COVID-19 sur la santé mentale aux urgences (France, réseau OSCOUR®, 2020).

Introduction Les effets sanitaires, sociétaux ou économiques liés à l’épidémie de COVID-19 sont susceptibles d’impacter la santé mentale de la population. Suite à plusieurs signalements d’augmentation de tentatives de suicide (TS) et de suicides chez les jeunes émanant de différentes régions, Santé publique France a été saisie en novembre 2020 pour documenter un éventuel impact de la COVID-19 sur la santé mentale.

Méthode A partir des résumés de passages aux urgences (RPU) du réseau OSCOUR® (93% des passages nationaux), disponibles quotidiennement et sur plusieurs années d’historique, les passages et hospitalisations après passages pour TS et autres diagnostics de santé mentale, dont les troubles dépressifs ont été étudiés. Les analyses ont été réalisées au niveau national, pour quatre classes d’âges (<15 ans, 15-44 ans, 45-64 ans et 65 ans et plus), sur la période du 01/01/2020 (S01) au 22/11/2020 (S47) et comparées aux deux années précédentes.

Résultats Depuis le 1er janvier, 61 367 passages pour TS ont été enregistrés dans les services d’urgences.  L’analyse ne montre pas d’augmentation du nombre de passages aux urgences pour TS sur la période et met en évidence un nombre de passages inférieur aux 2 années antérieures. En revanche, une baisse des passages pour TS était observée au début du 1er confinement (S11 à S13) ; elle ne semble pas se reproduire pour le 2nd confinement. En revanche, on note une augmentation des passages pour troubles dépressifs chez les adultes, principalement de 65 ans ou plus, entre la fin du 1er confinement et la rentrée scolaire, ainsi que chez les enfants sur les dernières semaines du 2nd confinement (+40% en semaine 47).

Discussion Les données des RPU comptent parmi les plus réactives pour évaluer l’impact d’un évènement sur la santé de la population. Les analyses ne confirment pas à ce stade une augmentation des conduites suicidaires, quelle que soit la tranche d’âges. L’hypothèse d’une augmentation à venir, en lien avec la dégradation de la situation économique et des perspectives d’emploi doit cependant être envisagée. La hausse des troubles dépressifs, cohérente avec les derniers résultats de l’enquête Coviprev, témoigne d’un impact direct ou indirect de la COVID-19 sur la santé mentale. Ces premiers résultats seront complétés par l’analyse d’autres sources de données (données hospitalières, cohorte Epicov, études CONFEADO et Covimater).


Cécile FORGEOT (Paris), Isabelle PONTAIS, Imane KHIRREDINE, Enguerrand DU ROSCOAT, Ingrid GILLAIZEAU, Anne FOUILLET, Anne GALLAY, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN
00:00 - 00:00 #25255 - CP37 Prévision de la mortalité de épidémie de COVID-19 par l’analyse de l’activité médicale en amont de l’hôpital.
Prévision de la mortalité de épidémie de COVID-19 par l’analyse de l’activité médicale en amont de l’hôpital.

Introduction

Notre département a connu la plus forte mortalité Française liée à l’épidémie de COVID-19. Nous avons souhaité savoir dans quelle mesure elle était corrélée à l’activité du SAMU.

Méthodes

Site : SAMU d’un département urbain de 41 communes, 1,6 millions d’habitants sans autre structure de recours d’urgence que le SAMU-Centre 15.

Critères :  nombre de dossiers de régulation médicale (DRM) et nombre de décès (INSEE) par commune

Période : Février - Mars

Analyse : corrélation entre variation du nombre de DRM et de décès par communauté de communes (N=4) en 2020 vs 2019

Résultats

DRM : 24.383 DRM en 2019 vs 65.790 en 2020 soit une augmentation de 170%.

Mortalité : augmentée de +93 à +179% selon la communauté de communes et étroitement corrélée (R2=0,98) à l’augmentation préalable du nombre de DRM (Figure). 

Conclusion

L’augmentation de DRM par communauté de communes était étroitement corrélée à la mortalité de l’épidémie de COVID-19. Le pic de DRM étant précoce (Eur J Emerg M, 2020), la mortalité par pourrait ainsi être ‘pronostiquée’ de façon très précoce.    


Didier SORDELET (Orly), Laurent GOIX, Yasmine BEGGAZ, Elise AGUADISCH, Erick CHANZY, Tomislav PETROVIC, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25413 - CP38 Risque thromboembolique veineux au décours du passage aux urgences des patients ayant une COVID-19 légère ou modérée : comparaison à une cohorte ajustée par score de propension.
Risque thromboembolique veineux au décours du passage aux urgences des patients ayant une COVID-19 légère ou modérée : comparaison à une cohorte ajustée par score de propension.

Introduction : La COVID-19 dans sa forme grave serait associée à un risque élevé d’événements thrombo-emboliques veineux (ETEV). Chez les patients non graves, le lien entre ETEV et COVID-19 demeure débattue. L'objectif de cette étude est de comparer le risque d’ETEV au décours d’un passage aux urgences entre les patients ayant une COVID-19 légère ou modérée et les patients admis pour un motif de recours identique mais n’ayant pas d’infection à SARS-CoV2.

Matériel et méthode : Etude de comparaison rétrospective deux cohortes prospectives multicentriques de patients admis aux urgences pour une douleur thoracique ou une dyspnée inhabituelle. La première incluait des patients admis pour une COVID-19 confirmée ou probable sans critère de gravité de mars à mai 2020 (n=3133 ; NCT02811237). La deuxième incluait des patients suspects d’embolie pulmonaire d’avril 2015 à mai 2016 (n=1755 ; NCT02360540). Dans les deux cohortes, les patients n’ayant eu ni D-dimères ni angioscanner thoracique, et ceux pour lesquels un ETEV a été diagnostiqué aux urgences ont été exclus. A l’aide d’un score de propension, 550 patients par bras aux caractéristiques ajustées identiques ont été inclus. Le critère de jugement principal était le taux de survenue d’ETEV dans les 28 jours suivant le passage aux urgences. Accord CPP et CNIL obtenus.

Résultats : Le taux d’ETEV à J28 était de 1,87 % (IC à 95 % : 0,95 à 3,24) dans la cohorte COVID-19 versus 0,18 (IC à 95 % : 0,01 à 1,63) dans la cohorte de comparaison, différence absolue : +1,69 % (IC à 95% : 0,88 à 2,51 ; p < 0,001). Chez les patients ayant une COVID-19 confirmée par RT-PCR, le taux d’ETEV était de 3,10 (1,48 à 5,57) versus 0,12 (0,01 à 2,25) chez les patients contrôles : +2,98 (1,33 à 4,63).

Dans le sous-groupe des patients traités en ambulatoire, le taux d’ETEV était de 0,72 % (0,15 à 1,99) versus 0,21 % (0,01 à 5,71) : +0.50% (0.22 à 1.23) et dans le sous-groupe des patients hospitalisés, de 3,68 (1,53 à 7,17) versus 0,22 (0,01 à 4,37) : +3,45 % (1,80 à 5,11).

Discussion : Au décours du passage aux urgences, le taux d’événements thromboemboliques des patients COVID-19 est plus élevé que dans une population contrôle ajustée, la différence étant plus marquée chez les patients ayant une COVID-19 avérée et/ou une forme intermédiaire justifiant une hospitalisation par rapport à une forme légère traitée en ambulatoire.

Conclusion : La COVID-19 semble responsable d’un sur-risque thrombotique proportionnel à la gravité de la maladie.


Delphine DOUILLET (Angers), Jérémie RIOU, Thomas MOUMNEH, Caroline SOULIE, Rafael MAHIEU, Dominique SAVARY, Andrea PENALOZA, Pierre-Marie ROY
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CLM06
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DESC d'Or

00:00 - 00:00 #24928 - CP39 Prévalence de l’accident vasculaire cérébral chez les patients présentant un vertige aux urgences et analyse des facteurs prédictifs.
Prévalence de l’accident vasculaire cérébral chez les patients présentant un vertige aux urgences et analyse des facteurs prédictifs.

                 Introduction : Les vertiges sont un motif fréquent de consultation aux urgences et peuvent être le signe inaugural d’un accident vasculaire cérébral (AVC). L’objectif principal était de déterminer la prévalence de l’AVC chez les patients présentant un vertige aux urgences. Les objectifs secondaires étaient d’analyser les facteurs prédictifs mis en évidence dans la littérature et de calculer le « TriAGe+ Score ».

             Méthode : Il s’agissait d’une étude observationnelle et multicentrique réalisée dans 2 centres hospitaliers de périphérie du Nord Pas-de-Calais. Tous les patients de plus de 18 ans consultant pour vertiges, sensation d’ébriété ou d’étourdissement entre le 1er juin et le 31 décembre 2019 ont été inclus. Les données ont été anonymisées et enregistrées dans un fichier ayant fait l'objet d'une déclaration à la CNIL. Le critère de jugement principal était le diagnostic d'un AVC aux urgences ou en hospitalisation quand elle avait lieu.  

             Résultats : 638 patients ont été analysés. La prévalence de l’AVC était de 5,0% IC 95% [3,5 – 7,0]. Les patients faisant un AVC étaient plus âgés (p < 0,001), majoritairement des hommes (p = 0,024), hypertendus (p = 0,042), avec un tabagisme actif ou ancien (p = 0,039) et une dyslipidémie (p = 0,033). L’absence de facteur déclenchant (p < 0,001), la mise en évidence de signes de focalisation (p < 0,001) et d’une sensation d’ébriété (p < 0,001) augmentaient le risque qu’il s’agisse d’un AVC. Le « TriAGe+ Score » (absence de facteur déclencheur : + 2 points ; antécédent de fibrillation atriale : + 2 points ; sexe masculin : + 1 point ; antécédent d’hypertension artérielle ( > 140/90 mmHg) : + 2 points ; syndrome cérébelleux ou dysfonctionnement du tronc cérébral: + 1 point ; signes cliniques de focalisation : + 4 points ; sensation d’ébriété : + 3 points ; absence d’antécédent de vertige, ou de maladie vestibulaire : + 2 points) était en moyenne plus élevé chez les patients hospitalisés en neurologie pour toutes causes confondues et ceux présentant un AVC.

             Conclusion : Dans notre étude, la prévalence de l’AVC chez les patients ayant un vertige aux urgences était de 5%. La recherche de facteurs de risques prédictifs pourrait être une des pistes afin de nous aider à mieux cibler les patients à risque et d’améliorer la prescription des examens radiologiques, notamment de l’imagerie par résonnance magnétique cérébrale. 


Anne HANQUIEZ (Lille), Marie BULTEAU, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #24933 - CP40 Transfusion précoce chez les patients traumatisés sévères : évaluation et comparaison de plusieurs scores de transfusion massive.
Transfusion précoce chez les patients traumatisés sévères : évaluation et comparaison de plusieurs scores de transfusion massive.

Objectif : Le but de notre étude était d’évaluer et comparer plusieurs scores prédictifs de transfusion massive dans la transfusion précoce à l'hôpital.

Méthodes : Entre janvier 2013 et décembre 2018, 1 843 patients traumatisés ont été inscrits dans un registre d'un centre de traumatologie de niveau 1. Toutes les variables pré et intra-hospitalières nécessaires aux calculs des scores RED FLAG, ABC, shock index et TASH ont été collectées de manière prospective. Le critère de jugement principal était la transfusion de CGR dans la première heure d'arrivée du patient traumatisé à l'hôpital.

Résultats : Sur les 1 767 patients inclus dans l’analyse, 151 ont été transfusé la première heure. L’âge moyen était de 43 ans (± 19) et l’ISS moyen à 15 (± 14). Le score hospitalier TASH avait la meilleure aire sous la courbe (AUC = 0,925 IC 95% [0,904 - 0,946]). Le score RED FLAG était le score pré-hospitalier le plus performant (AUC = 0,881 IC à 95% [0,854 - 0,908]) comparé au score ABC (AUC = 0,798 IC à 95% [0,759 - 0,837]) et au shock index (AUC = 0,795 à 95% CI [0,752 0,837]). À leurs seuils habituels, le score RED FLAG était le plus efficace pour prédire une transfusion précoce (Se: 87%, Sp: 76%, VPP: 25%, VPN: 99%, index de Youden: 0,63).

Conclusion : Le score RED FLAG semble pertinent pour prédire une transfusion précoce chez les patients traumatisés. Il serait intéressant d’utiliser ce score pour prévenir le centre de traumatologie d'accueil ou initier une transfusion pré-hospitalière.


Arnaud CASSIGNOL, Pauline BERTEIN (TOULON), Paul BOTTI, Aurelien RENARD, Jean COTTE, Julien BORDES
00:00 - 00:00 #24965 - CP41 Impact d’un protocole de musicothérapie sur la douleur et l’anxiété des patients bénéficiant d’une suture de plaie aux urgences.
Impact d’un protocole de musicothérapie sur la douleur et l’anxiété des patients bénéficiant d’une suture de plaie aux urgences.

Introduction : Les plaies sont un motif fréquent de consultation aux urgences et peuvent être responsables de douleur et d’anxiété. La musicothérapie fait partie de l’arsenal thérapeutique non médicamenteux de la prise en charge de la douleur aux urgences. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact d’un protocole de musicothérapie sur la douleur et l’anxiété durant une procédure de suture.

Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude quasi-expérimentale, contrôlée non randomisée, de type avant/après, réalisée de juin à décembre 2020 dans un service d’accueil des urgences. Tout patient adulte consultant pour une plaie traumatique aigue était éligible. L’intervention était la mise en place d’un protocole de musicothérapie durant la réalisation des sutures de manière habituelle. En période après, les patients écoutaient via un casque une liste de lecture choisie parmi 5 propositions réalisées par un musicothérapeute professionnel. Le critère de jugement principal était l’intensité de la douleur maximale ressentie lors de la procédure de suture, mesurée par échelle visuelle analogique (EVA). Les critères de jugements secondaires étaient l’intensité d’anxiété maximale ressentie durant la suture, ainsi que les intensités de douleur et d’anxiété ressenties en fin de procédure.

Résultats : Au total, 144 patients ont été inclus, soit 72 dans chaque groupe. Les données  démographiques et les caractéristiques de la plaie étaient similaires dans les 2 groupes, tout comme l’intensité initiale de douleur (EVA médiane = 12mm [0-25] vs 15mm [5-34], p=0,33) et d’anxiété (EVA médiane = 24,5mm [13,5-50] vs 19mm [0-49,5], p=0,13). L’intensité maximale de la douleur ressentie durant la suture était similaire dans les 2 groupes : EVA médiane à 25,5mm [10-48,5] dans le groupe musique vs 20mm [10-42] dans le groupe contrôle (p=0,62). Il n’y avait pas non plus de différence concernant l’anxiété maximale durant le geste, ni la douleur ou l’anxiété en fin de procédure. 

Discussion : La faible intensité de la douleur maximale ressentie par l’ensemble des patients durant le geste de suture, le choix limité du style musical et son mode de diffusion par casque d’écoute (limitant la communication entre le médecin et le patient) pourraient en partie expliquer l’absence d’efficacité de notre protocole.  

Conclusion : Notre protocole de musicothérapie durant les sutures de plaie aux urgences n’a pas montré d’efficacité sur l’intensité de la douleur ou de l’anxiété des patients.


Clément DUROUX (Madrid, Espagne), Raphaël CORNET, Manon FAINELLI, Manon LERONDEL, Marianne APARD, Jessica ROUCHE, Zidane DIRHOUSSI, Pierre-Clément THIEBAUD
00:00 - 00:00 #24972 - CP42 Impact du MEOPA lors des ponctions lombaires réalisées aux urgences : étude contrôlée, randomisée en double aveugle.
Impact du MEOPA lors des ponctions lombaires réalisées aux urgences : étude contrôlée, randomisée en double aveugle.

INTRODUCTION : La ponction lombaire (PL) est un acte invasif réalisé quotidiennement aux urgences. Soulager la douleur induite par les soins est une priorité pour le confort du patient. Le mélange équimolaire oxygène-protoxyde d’azote (MEOPA) est un gaz anxiolytique et antalgique avec une facilité d’utilisation intéressante en urgence. Démontrée en pédiatrie et pour la réalisation de PL programmées, son efficacité n’a jamais été étudiée aux urgences chez l’adulte. L'objectif est d'évaluer l’efficacité antalgique de l’administration de MEOPA lors de la réalisation de PL à visée diagnostique aux urgences adultes.

MATERIEL ET METHODE : Essai thérapeutique prospectif contrôlé randomisé en double aveugle à deux bras parallèles comparant le MEOPA à un placebo. Il a été réalisé dans le service des urgences du CHU de Clermont- Ferrand auprès d’adultes capables et naïfs de MEOPA ayant un IMC≤35. Un anesthésiant topique (EMLA) était appliqué. Le critère d'évaluation principal était le niveau de douleur maximal ressenti par le patient pendant la procédure. Le niveau d'anxiété maximal et de satisfaction globale étaient également étudiés. L’outil de mesure était une échelle numérique simple (0-10).

RESULTATS : L’analyse a été réalisée en intention de traiter sur 79 patients randomisés. La douleur maximale était de 4,9±3,0 pour les 38 patients recevant de l'air et de 4.0±3,0 pour les 41 recevant le MEOPA (P=0,202). L'anxiété maximale était 4,8±2,9 contre 3,6 ± 3,8 (P=0,115). La satisfaction globale était cependant de 8,9±1,6 dans le bras MEOPA contre 7,6±2,4 au sein du bras air (P=0.003). Il était nécessaire de traiter 5,46 patients pour éviter une douleur modérée (≥4/10) chez l’un d’entre eux.

DISCUSSION : Le MEOPA semble faire partie de l’arsenal thérapeutique à proposer pour un meilleur confort. Une étude de plus grande ampleur multicentrique pourrait mettre en exergue une meilleure efficacité de ce médicament.

CONCLUSION : Le MEOPA ne permet pas une diminution statistiquement significative du score de douleur et d’anxiété pendant la ponction lombaire aux urgences. Cependant il offre une amélioration de la satisfaction globale du patient et permet d’obtenir une douleur et une anxiété ≤4 chez plus de la moitié des patients traités contre un tiers sous placebo


Ludovic MIRAILLET, Mélissandre NICOT (Valence), Xavier MOISSET, Jeannot SCHMIDT
00:00 - 00:00 #25018 - CP43 Intérêt du critère “hémoptysie” au sein des différents scores de probabilité clinique dans la suspicion d’embolie pulmonaire aux Urgences : analyse secondaire de 2 cohortes Européennes.
Intérêt du critère “hémoptysie” au sein des différents scores de probabilité clinique dans la suspicion d’embolie pulmonaire aux Urgences : analyse secondaire de 2 cohortes Européennes.

Introduction: L’hémoptysie n’est pas fréquente dans l’embolie pulmonaire et n’en est pas spécifique. Pourtant, ce critère est présent dans presque tous les scores d’estimation de la probabilité clinique de l’embolie pulmonaire aux Urgences (score PERC, YEARS, Wells, Genève). La présence d’une hémoptysie pourrait ainsi être un critère amenant à réaliser plus fréquemment un angioscanner pour éliminer une embolie pulmonaire.  L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact qu’aurait la suppression de ce critère hémoptysie sur la valeur prédictive des différents scores et en particulier la valeur prédictive négative de la règle PERC.

Matériels et méthodes: Il s’agit d’une analyse secondaire de deux cohortes européennes prospectives, ayant inclus des patients se présentant aux Urgences avec une probabilité clinique faible d’embolie pulmonaire : PROPER et PERCEPIC, soit une population de 2968 patients.

Le critère de jugement principal était le taux de faux négatif du score PERC avec ou sans hémoptysie.

Les critères de jugement secondaires incluaient le taux de faux négatifs du score YEARS avec ou sans hémoptysie, la réduction du nombre de TDM si on applique PERC et YEARS sans hémoptysie, et la prévalence de l’embolie pulmonaire selon la classe du Genève et du Wells avec ou sans hémoptysie.

Résultats: Sur 2968 patients analysés (âge moyen 46 ans, 53% de femmes), 87 patients (3%) ont eu une EP diagnostiquée aux urgences ou à 3 mois. A 3 mois, le taux de faux négatif de PERC avec et sans le critère hémoptysie était de 0,4% [IC 95% 0,2% à 0,7%] et 0,48% [IC 95% 0,2% à 0,8%], respectivement. En enlevant le critère “hémoptysie”, 8 TDM sur 236 (3%) auraient pu être évités mais une embolie pulmonaire n’aurait pas été diagnostiquée. A 3 mois, le taux de faux négatif de la stratégie YEARS était de 0,57% [IC 95% 0,32% à 1,02%] avec ou sans ce critère. Sans ce critère, 8 TDM (2%) auraient pu être évités.

Les scores de Genève et Wells étaient peu impactés par la suppression de l’item “hémoptysie.

Conclusion: La suppression du critère hémoptysie n’a pas ou très peu d’influence sur la valeur prédictive de la règle PERC et/ou de la stratégie YEARS. Toutefois, la réduction potentielle de TDM est très faible, ce qui limite l’intérêt de retirer ce critère de ces scores. 


Héloïse BANNELIER (Paris), Yonathan FREUND, Andrea PENAZOLA, Pierre-Marie ROY, Olivier LUCIDARME, Thomas MOUMNEH
00:00 - 00:00 #25023 - CP44 L’ÉLÉVATION DE LA TÊTE ET DU TRONC AMÉLIORE LA PRESSION DE PERFUSION CÉRÉBRALE EN POST-ARRÊT CARDIAQUE.
L’ÉLÉVATION DE LA TÊTE ET DU TRONC AMÉLIORE LA PRESSION DE PERFUSION CÉRÉBRALE EN POST-ARRÊT CARDIAQUE.

Objectif : La position optimale de la tête et du tronc après le retour d’une activité circulatoire spontanée (RACS) dans les suites de l’arrêt cardiaque n’est pas connue. L’objectif de cette étude était de déterminer si l’élévation de la tête et le tronc en post-RACS est bénéfique, sur un modèle porcin.

Méthode : Dans le protocole A, des cochons femelles de 40kg ont été anesthésiés et positionnés en décubitus dorsal, à plat. Après 7,75 minutes de fibrillation ventriculaire (FV) non traitée, le cœur et la tête des animaux ont été surélevés à 8 et 12 cm au-dessus du plan horizontal respectivement grâce à un dispositif automatisé d’élévation de la tête et du tronc. Une réanimation cardiopulmonaire (RCP) avec compression décompression active et valve d’impédance inspiratoire a été débutée. Après 2 minutes, le cœur et la tête des animaux ont été progressivement surélevés à 10 et 22 cm respectivement, sur une période de 2 minutes jusqu’à la position la plus élevée du dispositif (HUP, 35° d’élévation). Après 30 minutes de RCP, les cochons ont été défibrillés. Après le RACS, la tête et le tronc ont été maintenus dans la position HUP pendant 10 minutes puis les animaux ont été randomisés en séquences de 5 minutes successives comme suit : à plat, HUP, à plat, HUP ou inversement. Dans le protocole B, après 6 minutes de FV non traitée, une RCP conventionnelle à plat a été réalisée pendant 6 minutes. Après le RACS, les cochons ont été randomisés entre la position à plat et HUP comme dans le protocole A. Le critère de jugement principal était la pression de perfusion cérébrale (CerPP). Une analyse en MANOVA pour mesures répétées a été utilisée. Les données sont présentées comme moyenne ± écart type.

Résultats : Dans le protocole A, la pression intracrânienne (PIC) (mmHg) était significativement plus basse après le RACS en position HUP (9,5±5,5) versus à plat (18,5±5,1) (p < 0,001). Inversement, la CerPP était plus élevée en position HUP (62,5±19,9) versus à plat (53,2±19,1) (p=0,004). Les résultats des protocoles A et B, comparant la position HUP versus à plat étaient similaires.

Conclusion : Après le RACS, l’élévation de la tête et du tronc était associée avec des pressions de perfusion cérébrale plus élevées et avec des PIC réduites dans un modèle de cochon d’arrêt cardiaque, indépendamment de la durée de la FV et de la méthode de RCP.


Hélène DUHEM (Grenoble), Johanna MOORE, Carolina ROJAS SALVADOR, Bayert SALVERDA, Lick MIKE, Paul PEPE, Guillaume DEBATY, Keith LURIE
00:00 - 00:00 #25180 - CP45 Évaluation de l’apport de la visioconférence sur le recueil des signes de gravité respiratoire en régulation médicale.
Évaluation de l’apport de la visioconférence sur le recueil des signes de gravité respiratoire en régulation médicale.

Introduction : La dyspnée est un motif d’appel fréquent au SAMU Centre 15. Malgré l’existence d’un référentiel de régulation édité par SAMU-Urgences de France, l’évaluation de sa sévérité est difficile en raison des limites du contact téléphonique. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact d’un dispositif de téléconsultation (TCs) pour l’évaluation médicale d’une dyspnée.

Matériel et méthode : Etude quasi expérimental, bicentrique, de type avant (de mars à avril 2020) et après (de mai à octobre 2020) la mise en place d’un dispositif de TCs. La TCs permettait d’utiliser la caméra du téléphone de l’appelant via un logiciel sécurisé, et d’obtenir une image en direct en salle de régulation. Tout patient appelant pour une dyspnée pouvait être inclus dans l’étude. Le critère de jugement principal était l’exhaustivité des signes recueillis par rapport au référentiel SAMU-Urgences de France et incluant la recherche systématique des signes de gravité suivants : fréquence respiratoire (FR), cyanose, sueurs, troubles de vigilance, dyspnée inhabituelle. Le recueil des signes cliniques pertinents était un critère de jugement secondaire. Les données ont été colligées par analyse des dossiers et réécoute des bandes. Les variables ont été comparées entre les deux périodes, et sont présentées sous forme de différence des moyennes et leur intervalle de confiance à 95% ou de différence absolue pour les critères secondaires. Une analyse multivariée ajustée sur les facteurs confondants et variables pertinentes a également été réalisée.

Résultats : 150 dossiers ont été inclus, 75 durant la phase avant et 75 durant la phase après. Durant la phase avant, 39±22% des signes cliniques ont été recueillis contre 73±16% durant la phase après (p < 0,01), correspondant à une augmentation de 35% (28-41 ; p < 0,01) entre les 2 périodes. Le recueil de la FR (+46% [30-50]), de la cyanose (+56% [48-64]), des troubles de la vigilance (+40% [32-48]) et des sueurs (+16% [13-19]) a individuellement augmenté. Après analyse multivariée, la période, le sexe et un surpoids était indépendamment lié à une variation de l’exhaustivité des signes recueillis.

Discussion : Il s’agit de la première étude évaluant un dispositif de TCs pour la régulation des dyspnées au Centre 15. Ce type de dispositif pourrait permettre une amélioration de la régulation des dyspnées.

Conclusion : Un dispositif de TCs est associé à un recueil plus exhaustif des signes de gravité lors de la régulation d’une dyspnée.


Mathieu AUTIN (Poitiers), Nicolas MARJANOVIC, Henri DELELIS-FANIEN, Jérémy GUÉNÉZAN, Olivier MIMOZ
00:00 - 00:00 #25275 - CP46 Identification des facteurs de risque de sous-triage chez les patients traumatisés graves pris en charge par une équipe SMUR.
Identification des facteurs de risque de sous-triage chez les patients traumatisés graves pris en charge par une équipe SMUR.

Introduction : Le médecin du SMUR a pour rôle d’orienter le patient vers la structure de soins la plus adaptée selon la gravité des lésions, c’est-à-dire vers l’hôpital aux compétences et aux ressources humaines et matérielles adaptées. Le sous-triage est défini par l’admission d’un patient dans un hôpital dont le plateau technique n’est pas adapté à la gravité, qui peut être à l’origine d’une surmortalité ou d’une surmorbidité. Notre objectif principal était d’identifier les facteurs de risque potentiellement à l’origine du sous-triage des patients traumatisés graves.

Matériel et méthode : Les données de cette étude sont issues d’un registre prospectif observationnel multicentrique qui recueille de manière systématique les traumatisés présentant au moins une lésion grave quelle que soit la zone corporelle. Nous avons inclus de manière rétrospective les patients majeurs présentant un Injury Severity Score (ISS) ≥ 16 survenus entre Janvier 2011 et Décembre 2017. Les patients sous-triés sont ceux admis dans un centre de traumatologie de niveau II ou III. Une régression logistique a été réalisé après imputation multiples afin de déterminer les facteurs prédictifs de sous-triage.

Résultats : Au total, 2591 patients ont été inclus. Les patients sous-triés représentaient 12,35% (n=320) des inclusions. Notre population représentait 75% d’hommes (n=1934). L’âge médian étant de 42 ans [Q1:27 ; Q3:59]. L’ISS médian était de 25 [18 ; 34]. Un facteur de risque de sous-triage était l’âge compris entre 51 et 65 ans (OR 1,60 [1,14 ; 2,26], p=0,0070). Nous avons également observé des facteurs protecteurs du sous-triage tels que l’utilisation de la FAST échographie (OR 0,15 [0,08 ; 0,29], p < 0,001), l’intubation (OR 0,53 ([0,39 ; 0,71] p < 0,0001), le temps sur les lieux supérieur à une heure (OR 0,62 [0,40 ; 0,95], p=0,0276) et les circonstances autres que les accidents de la route. Après une diminution de la proportion des patients sous-triés entre 2011 et 2013, nous avons observé une augmentation qui atteint 17,24% entre 2014 et 2016, soit sa valeur maximale au cours des 7 dernières années, sans impact sur la mortalité des patients.

Conclusion: Dans notre étude, nous avons pu identifier des facteurs prédictifs de sous-triage. Des études ciblées sur l'utilisation de la FAST échographie en préhospitalier nous permettront d'évaluer spécifiquement l'impact de ces pratiques professionnelles sur le triage des patients.


Jean-Baptiste BOURGEOIS (Lyon), Axel BENHAMED, Clément CLAUSTRE, Karim TAZAROURTE, Carlos EL KHOURY, Laurie FRATICELLI, Groupe RESUVAL
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CLM07
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Communications libres plénières
Organisation et Thérapeutique

00:00 - 00:00 #24862 - CP47 Evaluation de la cotation des dossiers médicaux par les médecins de nos urgences.
Evaluation de la cotation des dossiers médicaux par les médecins de nos urgences.

Introduction : Le système de santé français rencontre depuis de nombreuses années des difficultés économiques. La T2A a été mise en place en 2007 afin d’optimiser le modèle médico-économique des établissements de santé français. Malgré cela les hôpitaux et notamment les services d’urgences continuent de faire face à des difficultés économiques. Plusieurs organisations de service peuvent être possibles. Ce travail a pour but d’évaluer l’organisation médico-économique de notre service des urgences.

 

Matériel & Méthode : Une étude observationnelle rétrospective monocentrique a été réalisée en analysant la cotation diagnostique et des actes externes de tout patient entrant aux urgences et étant rentré au domicile ou transféré dans un autre établissement de santé. Ces dossiers ont été relus et une nouvelle cotation fut attribuée à ceux-ci si nécessaire. Une évaluation de la tarification a été réalisée avant puis après réévaluation de la cotation. Une analyse sur le sous-groupe avec les patients qui n’ont pas bénéficié d’une hospitalisation en UHCD a été réalisé afin d’évaluer l’apport d’une réévaluation tarifaire en comparaison à une population ne bénéficiant pas d’une réévaluation.

 

Résultats : Respectivement 18,6% et 15,1% des dossiers médicaux ont bénéficié d’une valorisation de la cotation pour la population de patients initiale et le sous-groupe des patients n’ayant pas bénéficié d’une hospitalisation en UHCD. 100% des échographies réalisés aux urgences n’ont pas bénéficié d’une cotation par les médecins urgentistes. Dans la population initiale, les dossiers pris en charge par les médecins thésés sont significativement plus modifié que ceux des internes (60,7% contre 39,3% ; p<0,001). Dans le même sens, les cotations des internes pour dossiers du sous-groupe sont moins régulièrement modifiées lors de la 2e relecture que pour les médecins séniors (66,2% contre 33,8% ; p=0,008). L’ensemble des dossiers réévalués ont permis une revalorisation de la tarification affiliée au dossier avec un p<0,001. Les valorisations totales des dossiers de la population initiale et du sous-groupe sont respectivement de 7457,57€ et 4536,78€ durant la période de l’étude.

 

Conclusion : Cette étude démontre de manière significative de l’intérêt d’une réévaluation de la cotation des dossiers médicaux par les médecins urgentistes ou d’une formation plus importantes ce ceux-ci afin d’optimiser l’aspect médico-économique du service des urgences de notre centre hospitalier.


Benjamin COBBAERT (Tourcoing), Jérôme MIZON, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #24915 - CP48 Effets antalgiques et anxiolytiques de la réalité virtuelle lors de procédures invasives dans un service d’urgence: résultats d’une étude monocentrique prospective, randomisée, contrôlée.
Effets antalgiques et anxiolytiques de la réalité virtuelle lors de procédures invasives dans un service d’urgence: résultats d’une étude monocentrique prospective, randomisée, contrôlée.

Introduction: La distraction réduit la douleur et l’anxiété lors de procédures médicales invasives. Un univers de réalité virtuelle (RV) pourrait être plus distractif si présenté par casque de réalité virtuelle (CRV) que par écran d’ordinateur portable (PC) et induire une antalgie et anxiolyse plus puissantes lors d’un geste invasif.

Matériel et Méthode: Patients adultes aux urgences d’un hôpital universitaire éligibles si besoin d’une procédure invasive; exclusion: instabilité clinique, incapacité de discernement, contre-indication au CRV. Randomisation entre un univers identique projeté par CRV ou sur écran PC. Douleur, anxiété et cybercinétose (mal des transports) évalués par échelle visuelle analogique (EVA) de 100 mm; 132 patients requis pour démontrer avec puissance de 80% une réduction supérieure de 13mm par CRV sur douleur et anxiété. Description par moyenne ± écart type (ET), médiane et espace interquartile (EIQ), proportions. Comparaisons par test exact de Fisher ou de Wilcoxon.

Résultats: cf. tableau

Discussion: La distraction par RV au moyen d’un CRV est bien supportée, sans supériorité antalgique ou anxiolytique comparé à celle engendrée par un écran PC. Le contexte des urgences pourrait diminuer l’effet immersif d’un CRV. Un bénéfice de la RV par apport à une absence de distraction ne peut être exclu.

Conclusion: La RV par CRV n’a pas eu l’effet escompté par rapport à un écran PC lors d’un geste invasif. Une étude suivante devrait inclure un groupe contrôle sans RV.


Tanguy ESPEJO (Lausanne, Suisse), Luca BOSSO, Chantal BERNA, David CAILLET-BOIS, Olivier HUGLI
00:00 - 00:00 #25093 - CP49 Etude de l’impact d’un traitement anticoagulant par AVK versus AOD chez les patients traumatisés crâniens de plus de 65 ans.
Etude de l’impact d’un traitement anticoagulant par AVK versus AOD chez les patients traumatisés crâniens de plus de 65 ans.

Introduction : Le traumatisme crânien (TC) est une entité médicale très fréquemment retrouvée dans l’exercice de l’urgentiste, dont la fréquence est corrélée au vieillissement de la population et favorisé par les chutes (première cause). Le nombre de comorbidités augmente avec l’âge, tout comme le recours aux anticoagulants. De ce fait de plus en plus de patients âgés sont traités par anticoagulant et peuvent être amenés à chuter entrainant un traumatisme crânien. A l’heure actuelle, deux anticoagulants oraux sont disponibles en France, les Antivitamines K (AVK) et depuis peu, les Anticoagulants Oraux Directs (AOD). L’objectif principal de notre étude était d’évaluer et comparer le taux d’hémorragie intracérébrale sous AVK versus AOD afin de connaitre le traitement anticoagulant oral à privilégier chez le patient à risque de traumatisme crânien.

 

 

Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique, réalisée entre le 16 septembre 2016 et le 1er janvier 2020 au sein du service d’urgences de notre Centre Hospitalo-Universitaire. Les données ont été recueillies à partir du registre RATED. Les patients ont été inclus dans deux groupes, en différenciant ceux sous AOD versus ceux sous AVK et en comparant les taux de survenue d’hémorragie cérébrale et de mortalité entre ces deux groupes.

 

 

Résultats : Nous avons inclus au total 261 patients dans le groupe AOD et 298 dans le groupe AVK avec un effectif total de 559 patients. L’analyse multivariée avec score de propension inverse a permis d’identifier 4 paramètres comme facteurs protecteur d’un saignement intracrânien sous anticoagulants qui sont : la présence d’un antécédent de diabète (OR 0,12, IC 0,030 – 0,482), la présence d’une créatinine supérieure à 100µmol/L (OR 0,50, IC 0,27 – 0,92), un score de Glasgow total à 15/15 (OR 0,40 (0,24 – 0,67). L’utilisation d’AOD semble également avoir une tendance protectrice (OR 0,67, IC 0,43 – 1,05).

 

 

Conclusion : Si notre étude a permis de ne montrer qu’une tendance protectrice de l’utilisation d’un AOD, nous avons mis en évidence 3 facteurs protecteurs (le diabète, la créatinine supérieure à 100µmol/L et un glasgow à 15) de l’apparition d’un saignement intracrânien après traumatisme crânien sous anticoagulant oral après 65 ans. Au décours, un score prédictif établi à partir de ces facteurs devra être validé dans une étude prospective.


Rémi JUAREZ (Le Crest), Farès MOUSTAFA, Thomas FLEUCHOT, Dora FURNON, Maxime DUMESNIL, Amandine ROBERT, Dorian TEISSANDIER, Jeannot SCHMIDT
00:00 - 00:00 #25109 - CP50 Evaluation de la vacance des postes en médecine d'urgence et identification de ses déterminants.
Evaluation de la vacance des postes en médecine d'urgence et identification de ses déterminants.

INTRODUCTION: Il existe une augmentation croissante du nombre de passages aux urgences qui, dans un contexte de ressources médicales limitées, participe à la vacance de postes de médecins urgentistes. L’objectif de notre travail est d’évaluer la carence et d’identifier les déterminants liés au pourcentage de vacance de médecins dans les structures d’urgence de France métropolitaine

METHODE: L’étude réalisée était de type observationnelle transversale. Les données étaient recueillies auprès des chefs de service, par l’intermédiaire d’un questionnaire. Le taux de vacance (défini comme le nombre d’ETP non pourvus sur le nombre d’ETP budgétés) était décrit en 2 classes: plus ou moins la moyenne nationale de 25%. Afin d’identifier les facteurs de risques de vacance > 25%, nous avons construit un modèle de régression logistique multivariée

RESULTATS: Parmi les 230 services, 80% étaient des CHG et 67% avaient une activité mixte (SAU/SMUR). Au 1er Novembre 2019, un poste sur 4 était vacant (23,4%) en France, avec une disparité interdépartementale importante. Les facteurs de risques significativement associés à un taux de vacance de >25% sont l’ancienneté du chef de service (OR=0,497,IC95%(0,266-0,928)) et l’activité mixte vs une activité au SAU seul (OR=2,214,IC95%(1,004-4,883))

CONCLUSION : Un poste sur quatre budgété de médecin urgentiste est vacant en France métropolitaine. La répartition est non homogène, avec une disparité liée au centre, à son activité et à la chefferie de service


Thomas OLIVIER (Paris), Diane NAOURI, Youri YORDANOV, Dominique PATERON, Erwan DEBUC
00:00 - 00:00 #25136 - CP51 Le burnout en pré hospitalier : incidence, facteurs associés et conséquences sur l’empathie.
Le burnout en pré hospitalier : incidence, facteurs associés et conséquences sur l’empathie.

Introduction :

La médecine d'urgence pré hospitalière est une spécialité dont les exigences professionnelles sont élevées. Le déséquilibre entre ces exigences et les ressources de l’individu conduisent au burnout. En effet, le stress professionnel a fait l’objet de plusieurs études. Cependant, rares sont celles qui se sont intéressées à la médecine pré hospitalière et au retentissement de ce burnout sur l’empathie.

L’objectif de notre étude était d’évaluer la fréquence du burnout en urgence pré hospitalière, identifier les facteurs qui lui sont associés et son retentissement sur l’empathie.

Méthodes : Etude prospective et multicentrique incluant les médecins ayant eu une activité SMUR dans trois services d’aide médicale urgente (SAMU). Le questionnaire utilisé comportait les données socio-démographiques et les conditions de travail ainsi que des scores se rapportant au stress (PSS), comportement alimentaire (SCOFF), au bien être (SWLS) et au trait de personnalité (TIPI). La population étudiée a été divisée en deux groupes BURNOUT+ et BURNOUT- en fonction de la présence ou non du burnout. Une étude multivariée en régression logistique et la  détermination des aires sous la courbe (AUC) ont été menées en vue d’évaluer les facteurs de risque associés au burnout.

Résultats :

Inclusion de 27 médecins, l’âge moyen était 37±7 ans avec un sex-ratio de 0,35.

Dix-sept pour cent des médecins avaient présenté un burnout sévère et 58% un burnout modéré. La moyenne du SWLS était de 21±6. Treize médecins ont présenté des troubles du comportement alimentaire. Le trait de personnalité le plus fréquent était l’agréabilité. Le PSS moyen était de 19±4 et selon le QCAE le score moyen de l’empathie affective était de 28±5 et celui de l’empathie cognitive de 41±8.

L’analyse univariée a identifié trois facteurs significativement liés au burnout qui sont un SWLS < 20, un PSS > 19 et l’absence d’une formation spécifique fréquente.

En analyse multivariée, un PSS > 19 était indépendamment associé au burnout avec un OR ajusté =3,24 ; IC95% [1,92-11,43] ; p=0,04. Par ailleurs, on a pu démontrer que les médecins souffrant de burnout avaient un niveau d’empathie cognitive significativement plus élevé.

 

Conclusions :

A travers cette étude, on a pu démontrer la forte prévalence du burnout chez les médecins du SAMU. Un niveau élevé de stress (PSS > 19) était le facteur de risque indépendamment associé au burnout


Beji SONDES (ben arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Hela MANAI, Kaouther NEHDI, Nour El Houda NOUIRA, Ben Salah MEKKI, Daghfous MOUNIR, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25137 - CP52 Paracétamol intraveineux versus oral dans l’analgésie en pré hospitalier : Etude contrôlée randomisée.
Paracétamol intraveineux versus oral dans l’analgésie en pré hospitalier : Etude contrôlée randomisée.

Introduction

Le paracétamol est  fréquemment utilisé en médecine d’urgence pré hospitalière. Cependant il n’existe pas de consensus quand aux normes et en particulier la voie d’administration de cette molécule pour soulager la douleur dans en situation d’urgence pré hospitalière, qui demande efficacité et rapidité avec le moindre cout

L’objectif de notre étude a été de comparer le paracétamol intraveineux au paracétamol oral dans le traitement de la douleur modérée en pré hospitalier.

Méthodes

Il s'agissait d'une étude prospective, randomisée, sur 6 mois. Nous avons inclus les patients d’âge supérieur à 14 ans, présentant une douleur légère à modérée (échelle visuelle analogique ≤6). Ils ont reçu une analgésie avec un gramme de paracétamol et ceci en l’absence de contre-indication à la prescription du produit ou à sa forme orale (allergie connue au paracétamol, insuffisance hépatocellulaire, insuffisance rénale, détérioration de la conscience). Les patients ont été randomisés pour recevoir soit le paracétamol par voie intraveineuse (groupe IV), soit le paracétamol par voie orale (groupe PO). Les données démographiques, l’echelle visuelle analogique (EVA) et la paracétamolémie avant la prise du médicament et trente minutes après ont été collectés.

Résultats:

 Nous avons inclus 72 patients : 36 dans le groupe IV et 36 dans le groupe PO. Une prédominance masculine a été notée (sex ratio = 1,8), l'âge moyen était de 36,7 ans ± 16 ans. Une différence significative de la paracétamolémie à 30 minutes a été observée entre les deux groupes (6,14 ± 2,78 mg / l dans le groupe PO contre 18,49 ± 5,19 mg / l dans le groupe IV; p < 0,01). Aucune différence significative n’a été démontré avec le paracétamol intraveineux par rapport au paracétamol oral en terme de réduction de la moyenne de l’EVA à 30 min ( 17±1 mm dans le groupe PO vs 21±13 mm dans le groupe IV ; p=0,54).

 

Conclusion

Notre étude a montré une meilleure biodisponibilité de la forme intraveineuse du paracétamol. Cependant, il n’y avait pas de différence significative dans l’analgésie

 


Saida ZELFANI (Tunis, Tunisie), Manai HÉLA, Malek BEN KHALIFA, Abir MEDINI, Rafika BEN CHIHAOUI, Afef CHAKROUN, Mounir DAGHFOUS
00:00 - 00:00 #25307 - CP53 Impact du debriefing sur le stress en simulation haute fidélité.
Impact du debriefing sur le stress en simulation haute fidélité.

Introduction :

L’objectif de ce travail était d’évaluer l’effet du débriefing sur l’intensité du stress chez des résidents en médecine d’urgence (MU) et en anesthésie réanimation (AR) lors de situations critiques en simulation haute fidélité.

Méthodes :

Etude prospective monocentrique randomisée sur une période d’une année. Nous avons inclus des résidents en MU et AR, qui ont donné leur consentement éclairé. L’évaluation du stress a été faite moyennant des paramètres physiologiques (PA, FC) et des paramètres psychologiques (ENS, STAI-YA) avant le briefing et après le déroulement du scénario.

Notre population a été randomisée en deux groupes selon la modalité du débriefing (vidéo assisté ou non vidéo assisté). L’évaluation du stress après le débriefing a été basée sue la FC et l’ENS.

Résultats :

Trente six résidents ont été inclus. Une augmentation de la FC moyenne a été noté passant de 83,8± 9,97 bpm avant le briefing à 101,3± 17,84 bpm après le scénario avec une différence statistiquement significative (P<0,01).  Une augmentation de la PAS passant de 112,2± 8,3 mmHg avant le briefing à 149,6±16,8 après le scénario avec une différence statistiquement significative (P<0,01). Une augmentation significative de la moyenne de l'ENS après scénario comparée à la moyenne de l'ENS avant le scénario (6±1,52 versus 5±2,11) (P<0,004). Une augmentation significative de la moyenne du STAI-YA après le scénario comparée à la moyenne du STAI-YA avant le scénario (57,8±12,3 versus 40±6,6) (P=0,01).

La FC et l’ENS ont diminué de façon significative après le débriefing. La modalité du débriefing n’avait pas d’impact sur le niveau de stress.

Conclusion:

L’apprentissage de la gestion des situations critiques par la simulation est associé à un stress important. Ce stress a diminué après le débriefing indépendamment de sa modalité.


Malek BEN KHALIFA (bizerte, Tunisie), Saida ZELFANI, Manai HÉLA, Faiza CHAHED, Nesrine JMILI, Rafika BEN CHIHAOUI, Slim BEN DLALA, Mounir DAGHFOUS
00:00 - 00:00 #25318 - CP54 Evaluation de l’efficacité de la manœuvre de Valsalva modifiée dans la prise en charge des tachycardies supra-ventriculaires.
Evaluation de l’efficacité de la manœuvre de Valsalva modifiée dans la prise en charge des tachycardies supra-ventriculaires.

Introduction :

La manœuvre de Valsalva (MV) peut réduire une tachycardie supraventriculaire dans 5 à 10% des cas.Récemment, une modification de cette manœuvre a été proposée afin d’augmenter  son efficacité.

L'objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de la MV modifiée par rapport à la MV standard dans la restauration d’un rythme sinusal.

Matériel et Méthode :

Il s’agit d’un essai randomisé contrôlé. Ont été inclus dans l’étude les patients âgés plus de 18 ans, consultant les urgences pour une tachycardie supra ventriculaire.

Protocole: Les patients ont été randomisés et assignés en deux groupes, groupe MV standard (contrôle) et groupe MV modifiée (intervention). Dans les 2 groupes la procédure de la MV standard ou MV modifiée est répétée 3 fois s’il n’y a pas de restauration d’un rythme sinusal. En cas d’échec des manœuvres un anti arythmique est administré selon les recommandations. La randomisation a été effectuée  en utilisant des enveloppes scellées numérotées en série. Critère de jugement principal : le retour au rythme sinusal sur un ECG à 12 dérivations. Le critère de jugement  secondaire comprend la nécessité d'un traitement anti arythmique.

Résultats :

Trente et un patients ont été inclus: 12 patients (39%) dans le groupe contrôle et 19 patients (61%) dans le groupe intervention. L'âge moyen était de 56 ans (18 à 81 ans), sex-ratio (H / F) était de 0,9. Dix patients (52,6%) dans le groupe MV modifiée et 4 patients (33,3%) dans le groupe contrôle ont restauré un rythme sinusal après la procédure (p = 0,29). Le nombre de patients nécessitant un traitement anti-arythmique était de 8 (42%) dans le groupe MV modifiéE versus 6 (50%) dans le groupe MV standard (p = 0,66).

Conclusion :

Ce travail n'a pas montré de supériorité de la manœuvre de Valsalva modifiée sur la MV standard. Ces résultats ne sont que des données intermédiaires d'une étude en cours de réalisation.


Nabil CHEBBI (Mahdia, Tunisie), Sarra KEBAIER, Achref BELKACEM, Imen KTATA, Fatma BEN SALEM, Insaf DLALA, Amira SGHAIER, Soudani MARGHLI
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00:00 - 00:00 #24865 - CP55 Epicancer - Facteurs de risque de mortalité chez les patients suivis pour un cancer pris en charge aux urgences en France.
Epicancer - Facteurs de risque de mortalité chez les patients suivis pour un cancer pris en charge aux urgences en France.

Introduction : Très peu d’études se sont intéressées aux patients cancéreux pris en charge aux urgences. Les objectifs de cette étude étaient d’estimer leur prévalence, de décrire leurs motifs de recours et d’identifier les facteurs de risque de mortalité au 30ème jour.

Matériel et méthodes : Étude prospective pendant trois jours consécutifs dans 138 services d'urgence (SU). Inclusion de tous les patients adultes suivis pour un cancer en rémission depuis moins de 5 ans. Association entre les facteurs de risque et la mortalité au 30ème jour chez les patients hospitalisés après leur passage aux urgences par régression logistique multivariée.

Résultats : Pendant la période d’inclusion, 1380 patients avec un cancer ont été inclus. Ils représentaient 2,8% de la totalité des patients des urgences. Ces patients se présentaient spontanément dans 502 (36,4%) cas. Ils avaient préalablement appelé un centre 15 dans 433 (31.4%) cas et, parmi eux, 37 (8,5%) avaient été transportés par un SMUR. Les motifs de recours les plus fréquents étaient la fatigue (16,6%), la dyspnée (16,3%), les symptômes gastro-intestinaux (15,1%), les traumatismes (13,0%), la fièvre (12,5%) et les symptômes neurologiques (12,5%). L’urgentiste n’avait pas accès au dossier oncologique chez 519 (40.2%) patients. Les patients étaient admis à l'hôpital dans 896 (65%) cas. Parmi ces patients, 13,4% étaient décédés au 30ème jour. Les variables associées au décès au 30ème jour étaient de genre masculin (OR : 1,63; IC95% : 1,04–2,56 ), la fatigue (OR : 1,65; IC95% : 1,01–2,67), un performance status > 2 (OR : 3,00; IC95% : 1,87–4,80), une tumeur solide (OR : 3,05; IC95% : 1,26–7,40), une tumeur maligne non contrôlée (OR : 2,27; IC95% : 1,36–3,80), un motif de recours en rapport avec un symptôme neurologique (OR : 2,38; IC95% : 1,36–4,19), un shock-index (fréquence cardiaque/pression artérielle systolique) > 1 (OR : 1,80; IC95% : 1,03 –3,13) et une oxygénothérapie (OR : 2,68; IC95% : 1,68–4,29).

Conclusion : Les motifs de recours aux urgences des patients suivis pour un cancer étaient très variés et leurs taux d'hospitalisation et de mortalité au trentième jour importants. Chez les patients hospitalisés, la pathologie néoplasique sous-jacente et le degré d’autonomie étaient corrélés au pronostic. Ceci suggère que la prise en charge aux urgences des patients suivis pour un cancer peut être complexe et justifie que les complications aiguës des cancers fassent partie de l’enseignement des futurs urgentistes.


Olivier PEYRONY (Paris), Jean-Paul FONTAINE, Sébastien BEAUNE, Abdo KHOURY, Jennifer TRUCHOT, Elie AZOULAY, Sylvie CHEVRET, Study Group IRU
00:00 - 00:00 #24898 - CP56 Évaluation du score moreno pour la régulation des transferts secondaires au SAMU-SMUR de Brest dans le Finistère en 2019.
Évaluation du score moreno pour la régulation des transferts secondaires au SAMU-SMUR de Brest dans le Finistère en 2019.

Introduction : La régulation des transferts inter hospitalier est une activité quotidienne des SAMU. Les indications de transferts infirmiers intra et inter hospitaliers (TIIH) se développent sans recommandation nationale commune. C’est dans ce contexte que nous avons souhaité évaluer le score de Moreno au sein de notre territoire de santé. Ce score déjà utilisé dans des pays au système de santé proche du notre, n’a à ce jour pas été validé dans un SAMU français.

Méthode : Étude observationnelle rétrospective monocentrique. Recueil des données du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2019. Le critère de jugement principal était le taux de correspondance Kappa entre le choix du régulateur en situation réelle et le choix prédit par le score de Moreno avec un intervalle de confiance à 95%. Les critères de jugement secondaires étaient le nombre d’évènement porteur de risque(EPR) et d’évènements indésirables graves (EIG) survenus lors des TIIH réels et prédits par le score, ainsi que la sensibilité et spécificité du score de Moreno. Les données ont été analysées par un test du Chi2 ou Student et les intervalles de confiance calculés à 95%.

Résultats : 1979 transferts ont été analysés. L’âge moyen des patients était de 62 ans. En situation réelle, 1596 transferts ont été médicalisés, 383 ont été paramédicalisés. Parmi les TIIH, 3 ont présenté un EIG (0.8%), 39 ont présenté un EPR (10.2%) et 347 se sont déroulés sans événement (90.6%). En utilisant le score de Moreno la répartition des transferts aurait été la suivante : 707 médicalisés et 1272 paramédicalisés. Au cours des TIIH, il y aurait eu 18 EIG (1.4%) chez 16 des patients et 137 EPR (19.4%). Le coefficient de concordance Kappa était 0.203 (IC95% [0.18%-0.23%]. Le pouvoir de discrimination du score de Moreno, évalué par laire sous la courbe est acceptable (AUC 0,77; p,0,001; IC95% 0,73-0.82). La valeur prédictive négative est à 99.1% (IC : 0.98 à 0.99). Il ny avait pas de différence significative entre la survenue des EIG lors des TIIH réels et lors des TIIH/Transferts prédits par le score de MORENO (OR :1.82 (0.53-9.69)  p=0.4).

Conclusion : Il existait une différence entre nos pratiques actuelles et celles qui étaient prédites par le score de Moreno. La régulation actuelle est sûre en termes dincidence dEIG lors des TIIH. Cependant l’utilisation du score de Moreno pourrait permettre, à sécurité comparable une épargne de temps médical.


Maxime JAFFRENNOU (BREST), Charles ORIONE, Sosevic MAJDA, Benjamin GARNIER
00:00 - 00:00 #24940 - CP58 Évaluation de la pertinence des transferts aux services d’urgences des personnes résidant en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Évaluation de la pertinence des transferts aux services d’urgences des personnes résidant en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Contexte : La France connaît une augmentation incessante du nombre de résidents vivant en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Chaque année, 50% de ces résidents sont hospitalisés dont la moitié aux urgences. Une partie de ces transferts aux urgences sont injustifiés et non dénués de conséquences. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer la proportion de transferts inappropriés de résidents d’EHPAD aux urgences.

Méthode : Une étude observationnelle, prospective, transversale et multicentrique a été menée entre janvier et août 2019 dans les 6 services d’urgence du département d’Indre-et-Loire durant 3 périodes d’inclusion. Un panel d’expert multidisciplinaire a déterminé le caractère approprié ou non de chaque transfert. Les résultats sont exprimés en valeurs brutes et en %. La concordance entre expert est évaluée par une mesure statistique Kappa de Fleiss.

Résultats : 836 patients ont été inclus. Les transferts ont été jugés inappropriés dans 12 à 35% des cas et appropriés dans 53 à 81% des cas selon les experts. Le score Kappa de Fleiss sur la concordance des réponses des différents experts concernant la pertinence des transferts est léger avec k = 0.28 (p < 0,0001).  

Conclusions : Un trop grand nombre de transferts restent encore inappropriés avec une disparité des résultats reflétant une limite relative au caractère subjectif de la pertinence. Dans une société où les projections démographiques prévoient une poursuite du vieillissement de la population et des services d’urgences régulièrement saturés il serait intéressant de repérer et prévenir les facteurs prédisposant aux transferts et envisager une filière d’urgences gériatriques.


Simon THUMMEL (Tours), Geoffroy ROUSSEAU, Pierre DENEAU, Clara VANNIER
00:00 - 00:00 #25186 - CP59 Etat des lieux des avis spécialisés au sein des Structures d'Accueil des Urgences adultes du Groupement Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille.
Etat des lieux des avis spécialisés au sein des Structures d'Accueil des Urgences adultes du Groupement Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille.

Introduction : Le médecin urgentiste peut avoir recours à des consultants d’autres spécialités qui sont tenus de produire un compte-rendu écrit de leurs interventions. L’objectif de notre étude était d’analyser la proportion d’avis spécialisés tracés dans le dossier patient informatisé (DPI). 
 

Méthode : Etude observationnelle descriptive, prospective au sein des deux services d’urgences adultes de notre Groupement Hospitalier a été réalisée du 15 Juillet 2020 au 22 Juillet 2020. Les patients majeurs, bénéficiant d’un avis spécialisé aux urgences étaient inclus. Un patient pouvait être inclus pour plusieurs avis. Les données étaient recueillies par un médecin urgentiste, et complétées par l’investigateur principal (données DPI). Notre critère de jugement principal était la proportion d’avis horodatés et signés par le spécialiste dans le DPI. Ce projet est conforme à la MRO4 éditée par la CNIL.  

 

Résultats : 123 patients ont été inclus (139 avis, 1016 patients éligibles). Le taux de traçabilité de l’avis spécialisé dans le DPI était de 52,5% (IC95% [43,9;61]). En période de permanence des soins, cette proportion descendait a 41,8% (IC95% [28,9;55,9]), alors qu’aux heures ouvrables, elle était de 58,2% (IC95% [44,1;71,1]) (p=0,06). La principale modalité de demande était le téléphone pour 87,1% des avis (IC95% [81,5;92,6]. Le spécialiste réalisait son avis en présentiel dans 54,7% des cas (IC95% [46,4;62,9]), alors qu’il se trouvait au sein même de l’établissement dans 63,3% des sollicitations (IC95% [55,3;71,3]). Des examens complémentaires supplémentaires étaient demandés pour 43,9 % des avis réalisés (IC95% [35,6;52,1]). L’accès à ces examens était effectué par logiciel informatique d’établissement dans 69,7% des cas (IC95% [59,4;80,1]). Le temps médian de réalisation de l’avis était de 24 min en période de permanence des soins, contre 1 heure et 12 min en heures ouvrables (p < 0,0001). La DMS aux urgences des patients était de 5h12 (Q1=3,5;Q3=7,6). 

 

Discussion : Notre étude se démarque de par son originalité en s’intéressant à la traçabilité des avis spécialisés au sein du DPI. La moitié des avis demandés aux urgences demeurait non tracée par le spécialiste dans le DPI. Il semble primordial d’améliorer les pratiques en développant des protocoles, en collaboration avec les différents services de spécialité intervenant au sein de nos services d’urgences. Cela pourrait se faire par une application numérique dédiée qui devra être évaluée. 


Valentin CALVEYRAC (LILLE), Grégory BERTOLOTTI, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #25196 - CP60 Évaluation de la performance des prescriptions anticipées d’antalgiques proposées par l’Infirmi/er/ère d’Organisation de l’Accueil aux urgences adultes. Étude ANTICIPDOL.
Évaluation de la performance des prescriptions anticipées d’antalgiques proposées par l’Infirmi/er/ère d’Organisation de l’Accueil aux urgences adultes. Étude ANTICIPDOL.

Introduction : Aux urgences, les prescriptions anticipées d’antalgiques permettent à l’infirmi/er/ère d’organisation de l’accueil (IOA) de traiter rapidement les patients douloureux. L’efficacité de cette procédure n’a jamais été évaluée.

L’objectif de cette étude pilote était d’en mesurer l’impact précoce.  

Méthodes: Etude observationnelle rétrospective monocentrique. Un algorithme de prescriptions anticipées d’antalgiques était en place depuis plusieurs années au niveau du box IOA proposant une réponse thérapeutique en fonction de l’intensité de la douleur. Les critères d’inclusion étaient les patients communiquant, sans détresse vitale, douloureux avec EN ≥ 4/10. Le critère de jugement principal était l’EN 60 minutes après la première évaluation.

Résultats : Cent trente-quatre patients ont été inclus dont 58% de femmes, âge moyen de 41 ans (DS = 19) et 31% de traumatologie. L’intensité médiane de la douleur initiale (T0) était de 7 [5 ; 8] et 6 [4 ;7] à T 60 min. La moitié des patients (53 %) n’avait pas reçu d’antalgique et 3% avait reçu de la morphine per os. La figure 1 présente l’évolution de la douleur des 2 groupes, antalgique/pas d’antalgique.

Conclusions: Malgré des prescriptions anticipées, la douleur reste insuffisamment soulagée 60 minutes après avoir vu l’IOA, les antalgiques proposés ne sont pas adaptés et 1 patient sur 2 n’a pas reçu d’antalgique. 

 


Anais ADAM (PORT DE LANNE), Cédric GIL-JARDINÉ, Eric TELLIER, Pierre CATOIRE, Renaud JACQUEMIN, Philippe REVEL, Caroline DE LA RIVIÈRE, Michel GALINSKI
00:00 - 00:00 #25234 - CP61 Etude du recours aux structures d’urgence par analyse la PYRamide des AGes - Etude PYRAG.
Etude du recours aux structures d’urgence par analyse la PYRamide des AGes - Etude PYRAG.

Introduction

La quantification du recours aux structures d’urgence des patients, âgés en particulier, prend rarement en considération la démographie du territoire de santé. Ce dernier a, en effet, souvent, des limites floues et des frontières poreuses. L’analyse à l’échelle d’un département permet de largement s’affranchir de cette limite.

Objectif

Identifier des classes d’âge de population surreprésentées dans les appels au SAMU.

Méthodes

Référence : pyramide des âges (par tranche de 5 ans) de la population de notre département de 1,6 millions habitants, avec la population la plus jeune de France métropolitaine (INSEE 2018).

Source : dossiers de régulation médicale (DRM) de l’année 2018. Construction de la pyramide des âges des DRM.

Critère : classes d’âge surreprésentées, si > 20% pour la tranche d’âge (Presse Med, 2003)

Résultats

Analyse de 242.226 patients issus de 240.641 DRM gérés en 2018.

Classes d’âges les plus représentées : < 5 ans (19%), 30-35 (7%) et 25-29 ans (7%).

Les classes d’âge extrêmes, < 5 ans et toutes les classes d’âges après 70 ans étaient surreprésentées.

Les classes d’âge entre 5 et 20 ans et entre 35 et 60 ans étaient sous-représentées.

Conclusion

Près d’un appel sur cinq dans notre département concernait un enfant de moins de 5 ans (pour 8% de la population). Les plus de 80 ans étaient aussi surreprésentés. La comparaison avec un département à la population moins « jeune » serait instructive.


Sheila GASMI (BOBIGNY), Laurent GOIX, Tomislav PETROVIC, Elise AGUADISCH, Yasmine BEGGAZ, Erick CHANZY, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25360 - CP62 L’appel itératif au SAMU-Centre 15 est-il un indicateur de gravité ?
L’appel itératif au SAMU-Centre 15 est-il un indicateur de gravité ?

Introduction : Les indicateurs de gravité peuvent être une aide précieuse en régulation. L’objectif de cette étude était de vérifier si un rappel au SAMU, dans les 24 heures, pour un même patient, pourrait être un de ces indicateurs.

Matériel et méthode : Étude cas/témoin prospective, mono-centrique, du 11 février au 10 mars 2019. Tous les dossiers pour lesquels survenait un rappel dans les 24h au SAMU, au sujet d’un même patient, ont été inclus. Les raisons du rappel, les décisions prises (moyens engagés) et le devenir des patients ont été relevées. A ces décisions et devenir, un groupe d’experts a fait correspondre un niveau supposé de gravité. Pour chaque cas ont été attribués deux témoins de même sexe, âge et motif d’appel.

Résultats : 95 patients et 188 témoins ont été inclus. Les rappels étaient plus fréquents lorsque la décision initiale avait été l’envoi d’une ambulance ou d’un médecin de garde (tableau). Après le rappel, la décision était modifiée dans 25% des cas et le devenir dans 15% des cas. 16% de ces modifications correspondaient à une aggravation et 6% à une amélioration de la situation. Dans 39% des cas, le motif de rappel était le retard du moyen engagé.

Conclusion : Ce travail n’a pas montré que le rappel dans les 24 heures était un indicateur de gravité. De nombreux rappels étaient liés au retard d’arrivée sur place du moyen engagé.


Cécile URSAT (GARCHES), Melvina VALAYDEN, Anna OZGULER, Michel BAER, Thomas LOEB
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00:00 - 00:00 #24877 - FC01-01 Etude descriptive des patients atteints d’accident vasculaire cérébral régulés par notre samu et pris en charge aux urgences de notre centre hospitalier.
FC01-01 Etude descriptive des patients atteints d’accident vasculaire cérébral régulés par notre samu et pris en charge aux urgences de notre centre hospitalier.

Introduction : les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont un problème majeur de santé publique. Ils posent la difficulté d’être identifiés dès la régulation. L’objectif de cette étude était de décrire les présentations cliniques en régulation et aux urgences des patients atteints d’un AVC régulés par notre SAMU et pris en charge aux urgences de notre Centre Hospitalier.

Méthode : les patients victimes d’un AVC ayant bénéficié d’une régulation médicale au centre de réception et de régulation de notre SAMU et pris en charge aux urgences de notre Centre Hospitalier ont été inclus de manière rétrospective du 4 septembre 2018 au 31 janvier 2019. Les données démographiques, les antécédents, les caractéristiques de l’appel en régulation, la présentation clinique initiale et la prise en charge ont été recueillis. L’étude a été réalisée dans le respect de la réglementation sur la recherche et était conforme à la méthodologie MR-004.

Résultats : il y avait 56,8% d’hommes parmi 132 patients inclus dans notre étude. L’âge moyen était de 73,6 ans. Le délai d’appel médian entre l’apparition des symptômes et l’appel au SAMU était de 34 min [1-3521]. Parmi les patients inclus, 13,6% présentaient initialement des malaises, 19,7% des troubles de conscience, 17,2% avaient chuté. La régulation médicale avait suspecté un AVC pour 74,2% des patients contre 96,2% aux urgences. Le temps médian d’accès à l’IRM était de 48 min [19-5102]. Il y avait 47% d’AVC ischémiques, 31,8% d’hémorragiques et 21,2% d’AIT. Parmi les patients, 83,3% avaient bénéficié d’une surveillance en UNV, 12,9% d’une thrombolyse, 4,5% d’une thrombectomie, 2,3% d’une chirurgie.

Conclusion : cette étude permet de mieux appréhender les patients suspects d’AVC ischémique en régulation donc d’améliorer la pertinence diagnostique. Il pourrait être intéressant de reproduire notre étude de manière prospective et multicentrique avec une grande population sur un temps de recueil long. Afin de réduire le délai d’accès à l’imagerie cérébrale, il pourrait apparaître pertinent de faire adresser tout patient suspect d’AVC directement en imagerie cérébrale via le médecin régulateur.


Younes BENNANI (LILLE), Pierre VALETTE, Koffi KOMLANVI, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #24993 - FC01-02 Évaluation des risques psycho-sociaux chez les Assistants de Régulation de la région Nouvelle-Aquitaine.
FC01-02 Évaluation des risques psycho-sociaux chez les Assistants de Régulation de la région Nouvelle-Aquitaine.

Introduction : Environ 2 000 assistants de régulation médicale (ARM) travaillent au sein des Centres de Réception et de Régulation des Appels (CRRA) français. Ils sont le premier maillon de la chaine de secours préhospitalière. Comme l’ensemble du personnel hospitalier, ils sont soumis à des contraintes physiques ou psychiques pouvant être à l’origine de risques psycho-sociaux. Ces risques favorisent la survenue de pathologies cardio-vasculaires, de troubles musculo-squelettiques et psychologiques. La prise en charge de ces troubles est un enjeu de santé publique. Le but de notre étude a été d’estimer les risques psycho-sociaux au sein d’une population d’ARM.

Méthodes : Il s’agit d’une étude épidémiologique, descriptive, multicentrique et prospective. Tous les ARM exerçant au sein de l’un des 11 CRRA de la région Nouvelle-Aquitaine ont été contactés pour participer. Le critère de jugement principal était l’estimation des risques psycho-sociaux mesurée à l’aide des questionnaires de Karasek et de Siegrist. Le questionnaire de Karasek évalue la tension au travail définie par la latitude décisionnelle et la demande psychologique. Il en résulte deux situations principales : le Job Strain, défini par une faible latitude décisionnelle et une forte demande psychologique, et l’Iso Strain, défini par un Job Strain et un faible soutien social. Une situation active est définie par une demande et une latitude élevées. Le questionnaire de Siegrist évalue la balance entre les efforts fournis et la récompense perçue. Ces questionnaires ont été transmis par mail sous forme d’un questionnaire Google aux chefs de service et aux cadres de santé des SAMU. Des mails de rappel ont été envoyés aux mêmes encadrants pendant 2 mois.

Résultats : L’étude s’est déroulée du 15 Juin au 15 Août 2020. Deux centres n’ont pas pu participer en raison de contraintes administratives. Deux cent cinquante-huit ARM étaient éligibles et 110 (43%) ont répondu aux questionnaires (dont 52% de femmes). L’expérience médiane était de 10 ans (IQR 4-15). Parmi les répondants, 93% étaient en situation de Job Strain, 92% étaient en situation d’Iso Strain et 92% éprouvaient un déséquilibre entre l’effort fourni et la récompense perçue. Huit ARM (7,3%) étaient dans une situation définie comme active.

Conclusion : Les risques psycho-sociaux sont fortement présents au sein des ARM de la Nouvelle Aquitaine. L’identification des facteurs de risque permettrait de mettre en place des politiques de prévention.


Astrid DELHOMEZ (Tours), Bertrand DRUGEON, Henri DELELIS-FANIEN, Nicolas MARJANOVIC, Jérémy GUÉNÉZAN, Olivier MIMOZ
00:00 - 00:00 #24994 - FC01-03 Evaluation par simulation d'un outil de e-learning dans la formation en régulation médicale sur la gestion de la fièvre chez l’enfant.
FC01-03 Evaluation par simulation d'un outil de e-learning dans la formation en régulation médicale sur la gestion de la fièvre chez l’enfant.

Introduction : La régulation médicale est un exercice difficile. Son enseignement pratique est plébiscité par les médecins. L’objectif de ce travail a été d’évaluer un outil de formation pratique à la régulation médicale pédiatrique.

Méthodes : Etude prospective, monocentrique, randomisée ayant inclus les médecins régulateurs du service et les DEScMU en stage dans le service et pratiquant la double écoute.. Chaque médecin a participé à 3 séances de simulation sur trois scénarii différents et a été randomisé dans le groupe 1, accès au e-learning après le scénario 1, ou le groupe 2, accès au e-learning après le scénario 2. Le critère de jugement principal était un score de performance de la simulation, mesuré par un évaluateur en double écoute, côté de 0 à 100.

Résultats : 35 médecins ont été inclus. Dans le groupe 1, une amélioration de la performance a été observée entre le scénario 1 et 2, mais pas entre le scénario 2 et 3 (Figure). Dans le groupe 2, une telle amélioration n’a été observée qu’entre le scénario 2 et le scénario 3. La formation et l’expérience en pédiatrie ou en régulation n’ont pas eu d’influence sur la progression des participants.

Discussion : Une amélioration de la performance a été observée après chaque séance d’e-learning. 100% des participants se sont déclarés satisfaits de la formation.

Conclusion : La mise en place d’un e-learning avec séances de simulation permet d’améliorer les performances des médecins à la régulation médicale pédiatrique.


Erwan RIPLEY (Poitiers), Julie BACQUE, Nicolas MARJANOVIC, Marlène HEREDIA, Florian SACHÉ, Olivier MIMOZ
00:00 - 00:00 #25049 - FC01-04 Évaluation de la concordance entre le déclenchement des départs réflexes et la fiche protocole de départ réflexe au sein d’un Service d’Aide Médicale Urgente et d’un Service Départemental d’Incendie et de Secours.
FC01-04 Évaluation de la concordance entre le déclenchement des départs réflexes et la fiche protocole de départ réflexe au sein d’un Service d’Aide Médicale Urgente et d’un Service Départemental d’Incendie et de Secours.

Introduction : Un départ réflexe (DR) est l’envoi de moyens de premier secours avant régulation médicale. Les motifs de DR sont communs au Centre de Réception et de Régulation des Appels (CRRA) du SAMU et au Centre de Traitement de l’Alerte (CTA) du SDIS. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’adéquation entre le déclenchement des DR et la fiche protocole avant et après implémentation de mesures correctrices.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude avant/après, observationnelle, monocentrique, sur les périodes du 1/01/2020 au 31/01/2020 et du 19/09/2020 au 20/10/2020, au sein d’un CRRA et d’un CTA. Tous les dossiers de régulation médicale ont été analysés, afin d’inclure les dossiers pour lesquels un DR a été déclenché et/ou présentant un critère d’indication de DR de la fiche protocole. Les bandes de régulation ont été écoutées en cas de doute sur la conformité du DR. Aucun dossier n’a été exclu. Entre les deux périodes, la fiche protocole DR a été modifiée. Les opérateurs du CRRA et du CTA ont été formés par e-learning.

Résultats : 627 dossiers ont été inclus pendant la période « avant » (139 pour le CRRA et 488 pour le CTA) et 665 pendant la période « après » (197 pour le CRRA et 468 pour le CTA). La proportion de dossiers conformes est passée de de 71,9% (période avant) à 72,8% (période après ; p=0,86). La proportion de dossiers conformes est passée de 41,7% à 65,0% pour les opérateurs du CRRA (p=4×10-5) et de 80,5% à 76,1% pour les opérateurs du CTA (p=0,11).

Discussion : Il s’agit à notre connaissance de la première étude évaluant les DR au sein d’un CRRA et d’un CTA. Nous avons retrouvé une disparité de pratiques entre les deux services déjà évoquée dans la littérature, expliquée par leurs différences de culture de travail. Le SDIS intervient en envoyant instantanément un moyen standardisé pour porter assistance, alors que le SAMU vise à établir un diagnostic précis afin d’adapter les moyens à l’état de santé du patient. La création récente d’un diplôme d’assistant de régulation médicale risque d’impacter les pratiques. Le caractère monocentrique, et la réalisation de l’étude sur 2 périodes courtes ne permettent pas une généralisation de nos résultats. Les protocoles de DR sont adaptés localement et les organisations SAMU-SDIS peuvent être différentes entre les départements.

Conclusion : L’actualisation de la fiche DR et la formation des opérateurs n’a pas permis une amélioration globale de la conformité des DR.


Marina GILLET (Poitiers), Julie BACQUE, Henri DELELIS-FANIEN, Jérémy GUÉNÉZAN, Olivier MIMOZ
00:00 - 00:00 #25057 - FC01-05 Évaluation de la mise en place d’un dispositif de Télémédecine dans les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes sur le nombre de transferts vers un service d’urgences.
FC01-05 Évaluation de la mise en place d’un dispositif de Télémédecine dans les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes sur le nombre de transferts vers un service d’urgences.

Introduction : Les patients hébergés dans des Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) ont des besoins médicaux accrus. Après régulation, les consultations aux urgences (SAU) de ces patients sont parfois évitables. L’objectif de l’étude a été d’évaluer l’impact d’un dispositif de télémédecine sur le nombre de transferts vers le SAU des patients en EHPAD après recours au centre 15.

 

Matériel et méthode : Etude observationnelle monocentrique rétrospective de type ici-ailleurs menée dans un SAMU. Les dossiers de régulation des patients de 5 EHPAD équipés d’un dispositif de télémédecine ont été comparés aux dossiers des 69 autres établissements du département. Tous les patients pour lesquels un appel a été émis au SAMU ont été inclus. Le critère de jugement principal était le transfert du patient vers un SAU.

 

Résultats : 3708 dossiers ont été analysés. Nous avons constaté une diminution de 25% (IC95%, 24-26) du nombre des transferts vers le SAU des patients d’EHPAD équipés avec un dispositif de télémédecine par rapport aux autres (p<0,001).

 

Discussion : Le bilan télétransmis permet au régulateur d’avoir une vision plus complète du problème médical et facilite la prise de décision.

 

Conclusion : Cette étude montre l’intérêt de la télémédecine sur les patients d’EHPAD en évitant leur transfert et en améliorant leur prise en charge. La télémédecine pourrait être l’une des solutions pour désengorger les urgences et améliorer le confort des patients.


Maxime JONCHIER (La Rochelle), Marine CORROYER, Nicolas MARJANOVIC, Jérémy GUÉNÉZAN, Marie DUBOCAGE, Olivier MIMOZ
00:00 - 00:00 #25106 - FC01-06 Prise en charge de l'anaphylaxie en préhospitalier : recommandations actuelles et pratiques quotidiennes.
FC01-06 Prise en charge de l'anaphylaxie en préhospitalier : recommandations actuelles et pratiques quotidiennes.

Introduction : Du fait de l’augmentation de son incidence, l’anaphylaxie est une pathologie potentiellement mortelle qui sera de plus en plus rencontrée par les médecins, notamment en préhospitalier. Sa prise en charge souffre d’un défaut de reconnaissance et d’utilisation raisonnée de l’adrénaline, pierre angulaire du traitement. Notre étude avait pour objectif de déterminer si l’injection d’adrénaline IM était réalisée selon les dernières recommandations de 2016, portant sur l’utilisation des critères de Sampson et al. Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique en s’intéressant aux interventions du SMUR des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg sur les années 2017 et 2018. Les informations ont été recueillies sur le logiciel Centaure15® par les codages « choc anaphylaxique », « œdème de Quincke » et « allergie SP ». Les patients d’âge inférieur à 18 ans ainsi que les dossiers incomplets ont été exclus. Deux groupes ont été constitués : les patients avec et sans critère d’anaphylaxie selon Sampson et al. Résultats : Au total, 155 dossiers ont été analysés : le groupe « Sampson + » était constitué de 69 patients présentant des critères d’anaphylaxie et le groupe « Sampson - » était composé de 86 patients n’en présentant pas. L’adrénaline IM était employée chez 8 patients (12%) du premier groupe et 2 patients (2%) du deuxième. La voie IV était utilisée dans 20% des cas dans le groupe « Sampson + ». Les corticoïdes et antihistaminiques représentent chacun plus de 50% des thérapeutiques administrées dans chacun des groupes. Discussion : Nos résultats démontrent une tendance à la sous-utilisation de l’adrénaline notamment par voie intramusculaire. Les médecins ont, semble-t-il, eu recours davantage à la voie intraveineuse lorsqu’ils étaient en présence de critères d’anaphylaxie. Les thérapeutiques n’ayant pharmacologiquement pas d’effet sur les symptômes relevant de l’urgence vitale ont été les plus utilisées dans notre étude. Conclusion : La sécurité d’emploi et l’efficacité de l’adrénaline intramusculaire expliquent sa place au sein des dernières RFE en tant que premier recours dans le traitement de l’anaphylaxie. Cette voie d’administration ne semble pas être davantage utilisée à la suite des dernières recommandations. Des études complémentaires seraient nécessaires pour en connaitre la raison.


Marc CROUZIER (Mulhouse), Amish SEERUTTUN, Pascal BILBAULT, Guillaume ROTTNER, Audrey EMERIC
00:00 - 00:00 #25111 - FC01-07 Dissections aortiques aigues non traumatiques : l’appel initial au CRRA15 influence t-il le pronostic ?
FC01-07 Dissections aortiques aigues non traumatiques : l’appel initial au CRRA15 influence t-il le pronostic ?

Introduction : La dissection aortique non traumatique (DANT) est une urgence vasculaire grave. Sa présentation clinique est polymorphe, son pronostic dépend de la rapidité du diagnostic et de l’activation des spécialistes impliqués. Le but de cette étude était de comparer le pronostic des DANT selon l’appel initial au CRRA15.

Méthodes : Étude rétrospective, multicentrique, sur la période 2010 – 2019 réalisée dans un CHU recours pour cette pathologie. Inclusion de tous les patients de plus de 18 ans présentant une dissection aortique aigue non traumatique diagnostiquée aux urgences. Le groupe de patients CRRA15, pour lesquels un dossier de régulation médicale a été créé, a été comparé au groupe de patients SAU, qui sont arrivés directement aux urgences sans régulation préalable par le CRRA15. Critère de jugement principal : mortalité à 30 jours. Critère de jugement secondaires : délais de prise en charge.

Résultats : 318 patients analysés. Age moyen : 65 ans (+/- 13,7). Sexe masculin : 68 %. Antécédent principal : HTA (60%). DA typa A : 69 %. Diagnostic par scanner : 91%. Chirurgie à ciel ouvert : 53%. Mortalité globale : 24%.

45% ont sollicité le 15, 23% un SAU, 22% le 18, et 10% leur médecin de ville. La moitié des transports primaires était médicalisée. La moitié des patients a fait l'objet d'un transport inter-hospitalier. Celui-ci était réalisé à 41% par voie héliportée.

Groupe CRRA15 : 235 patients ; groupe SAU : 83. Homogénéité des caractéristiques démographiques et des antécédents. Fréquence significativement plus importante dans le groupe CRRA15 des symptômes : malaises et troubles de la conscience, sueurs, dyspnée, anisotension, et pâleur. Les DA de type A étaient plus fréquentes (72%) dans le groupe CRRA15, où la mortalité était plus élevée (29%).

Le délai d'intervention médicale moyen était d'1 heure et 14 minutes (+/- 2 h et 51 min), le délai diagnostique moyen était de 4 heures et 50 minutes (+/- 5 h et 5 min) et le délai moyen de chirurgie était de 10 heures et 30 minutes (+/- 19 h et 11 min), sans différence significative entre les deux groupes. Le délai moyen de transport inter-hospitalier était de 2 heures et 24 minutes (+/- 54 min). Il n'y avait pas de différence de délais entre les 2 groupes.

 

Conclusion : Dans ce travail, on observe une  proportion de dissections de type A, et une mortalité plus importantes dans le groupe de patients qui a appelé le CRRA15, sans différence concernant les  délais de prise en charge.


Christian DAGUERRE (Besançon), Antoine SIGAUX, Anne-Laure PARMENTIER, Jean-Baptiste PRETALLI, Thibaut DESMETTRE
00:00 - 00:00 #25202 - FC01-08 Evaluation de la prise en charge préhospitalière des pathologies traumatiques bénignes par le SAMU 79 à l’aide du logiciel de visioconférence Urgentime®. Etude type avant-après.
FC01-08 Evaluation de la prise en charge préhospitalière des pathologies traumatiques bénignes par le SAMU 79 à l’aide du logiciel de visioconférence Urgentime®. Etude type avant-après.

Introduction : La télémédecine a montré son intérêt dans la prise en charge de plusieurs pathologies aigues tel que les SCA et les AVC en médecine préhospitalière. La visioconférence n’a pas été étudiée en régulation médicale. Nous nous sommes intéressés aux appels au SAMU 79 qui concernaient une pathologie traumatique bénigne, définie par l’absence de pronostic vital potentiel lors de l’appel à la régulation du SAMU 79.

Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, descriptive, de type avant-après au sein du service de régulation du SAMU 79. Nous avons inclus les patients qui appelaient le SAMU 79 pour un avis ou une demande de transport pour un motif concernant la traumatologie bénigne. Nos périodes d’inclusion se déroulaient du 15 Juin 2019 au 15 Septembre 2019 pour la période « avant installation d’Urgentime® au SAMU 79 » et du 15 Juin 2020 au 15 Septembre 2020 pour la période après. Notre objectif était de déterminer si l’usage de la visioconférence lors de la régulation médicale permettait de diminuer le nombre d’ambulances envoyées au patients appelants pour une pathologie traumatique bénigne. Nos objectifs secondaires comprenaient l’orientation des appelants, les motifs d’appels et le ressenti des médecins régulateurs du SAMU 79.

Résultats : Nous n’avons pas mis en évidence de différence significative sur le nombre d’ambulances envoyées entre l’années 2019 et 2020 (RR=1,1 ; p=0,2).

Discussion : Nous étions étonnés du résultat qui était en désaccord avec le ressenti des médecins régulateurs du SAMU 79. Notre étude a probablement manqué de puissance. Les résultats obtenus sur nos critères de jugement secondaires ont permis de dégager des propositions de protocoles en régulation. La visioconférence est peut-être plus utile pour adresser les appelants vers la médecine libérale que pour diminuer le nombre d’effecteurs sanitaires envoyés.

Conclusion : Cette étude pilote nécessite d’être poursuivie ou complétée. Les urgentistes du SAMU 79 ont été convaincu de l’utilité diagnostique de l’usage de visioconférence en régulation.


Caroline JASSELIN (NIORT), Lorraine MARCHAL
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00:00 - 00:00 #25289 - FC02-06 Qualité de la régulation des douleurs thoraciques au SAMU 05 : analyse de dossiers et écoute de bandes, une étude rétrospective sur une année.
FC02-06 Qualité de la régulation des douleurs thoraciques au SAMU 05 : analyse de dossiers et écoute de bandes, une étude rétrospective sur une année.

Introduction : Le but de cette étude était d’évaluer la qualité de la régulation des douleurs thoraciques (DT) au SAMU 05,  en analysant les durées de traitement des appels, le contenu des bandes de régulation et la prise en charge préhospitalière des patients.
Matériel et Méthode : 53 appels sélectionnés de façon rétrospective et aléatoire sur 2019. Pour chacun, analyse de l’enregistrement correspondant, du dossier de régulation et du dossier hospitalier.
Résultats : Les données administratives étaient parfaitement recueillies par l’ARM dans 98.1% des cas. Les 81.1% d’appels directs au 15 avaient un délai moyen avant décrochage de 34s dont 95% en moins de 60s. Ce délai moyen était de 232s pour les 18.9% transférés du 18.
Les antécédents coronariens ou cardiaques étaient manquants dans 34% des bandes, les facteurs de risques cardiovasculaires dans plus de 67%, les caractéristiques de la douleur dans 32% et les signes de gravité dans plus de 66%.
30.5% bénéficiaient d’un envoi de SMUR ou MCS, 17% d’un VSAV, 34% d’une ambulance et 18.9% d’un conseil médical.
L’ECG était réalisé depuis le début de l’appel en moyenne en 31mn dans le groupe MCS, 36mn dans le groupe SMUR, 1h 8min et 1h 6mn dans les groupes VSAV et ambulance et 2h 13mn dans le groupe « pas de moyen ». On retrouvait 20.8% de SCA : 72.7% bénéficiaient d’un SMUR ou MCS.
3.8% présentaient un STEMI : 50% ont été thrombolysés et 50% ont eu une angioplastie primaire.
Discussion : Les délais de prise en charge des appels étaient conformes aux recommandations, excepté pour les appels transférés du SDIS.
Les résultats montraient un manque de rigueur dans la tenue de l’interrogatoire par le médecin régulateur. Une démarche de sensibilisation des équipes à travers la mise en place d’écoutes de bandes, ainsi que l’instauration d’une grille d’aide à la régulation des DT devraient aider à améliorer ces résultats.
Les délais de réalisation des ECG, satisfaisants lors d’intervention de SMUR ou MCS peuvent être améliorés.
Le développement de la télémédecine à travers la transmission d’ECG réalisés depuis juin 2020 par les ambulances de garde et les infirmiers pompiers, devrait pallier à la complexité géographique et au manque d’intervenants médicaux dans le 05. La consolidation du réseau MCS déjà efficient dans notre département est essentielle. Une réévaluation est indispensable après application des mesures correctives, conformément au déploiement de la politique qualité qui s’impose aux SAMU.


Stacy BOTTOLLIER CURTET (Romette), Pierre VISINTINI, Edouard GINESTIÉ, Petit Dit Chaguet MARIANNE, Nans MARAIS, Alexis LEGER, Fleur CLANET, Alexis WOLOCH
00:00 - 00:00 #24995 - FC02-01 Utilisation de SMS par un SAMU en appui de la régulation médicale : satisfaction des patients.
FC02-01 Utilisation de SMS par un SAMU en appui de la régulation médicale : satisfaction des patients.

Introduction :

En période épidémique, les appels aux SAMU pour des conseils augmentent. Les questions posées sont souvent les mêmes et les réponses des médecins régulateurs sont assez stéréotypées. Lors de la crise COVID 19, notre Samu a utilisé des SMS pour adresser les conseils médicaux aux patients. Le but de cette étude était d’évaluer la satisfaction des patients pour ce mode de communication.

Matériel et méthodes :

Du 05/03 au 26/04, les patients qui appelaient notre Samu pour « motif COVID » et ne présentaient aucun signe de gravité ont reçu un SMS de conseils médicaux, envoyé par un ARM, sans contact préalable avec un médecin régulateur. Si ces conseils leurs suffisaient, ils pouvaient le signaler par retour de SMS et ils n’étaient pas rappelés. Dans le cas contraire, un médecin régulateur les contactait.

Tous les patients n’ayant pas souhaité être rappelé ont été inclus. Un lien vers un questionnaire leur a été envoyé par SMS courant Juin et, en l’absence de réponse, une relance a été faite à J10.

Le questionnaire recueillait les données démographiques, la satisfaction exprimée à l’aide d’une échelle de zéro à dix, le devenir avec recours ou non à une structure hospitalière (SH) et le type de service (urgences, hospitalisation ou réanimation) dans les 48h suivant l’appel et le ressenti sur l’utilisation future du SMS.

La satisfaction a été comparée en fonction du devenir du patient par un test du Kruskal-Wallis.

Résultats :

3833 patients ont été inclus et 1082 (28%) ont répondu. Le sexratio H/F était de 0,53 et l’âge moyen de 43 (+/- 15) ans. La satisfaction médiane était à 8 [IIQ : 6-9]. La communication par SMS était considérée par les patients comme très adaptée ou adaptée (77%), moyennement adaptée (13%) et peu ou pas du tout adaptée (11%). Aucun recours à une SH n’a été nécessaire pour 91% des patients. Dans les 48h, 7% sont passés par une structure d’urgences et 2% ont été hospitalisés, dont 1% en réanimation. Qu’ils aient eu recours ou non à une SH, la satisfaction des patients était la même (p=0,051). L’utilisation du SMS pour recevoir à l’avenir des conseils médicaux était considérée comme satisfaisante pour 82% des patients.

Conclusion :

Les patients ont été satisfaits de la communication de conseils médicaux par SMS par le SAMU, y compris dans le sous-groupe qui a dû se rendre dans une SH dans les 48 heures. Cet outil pourrait être utile en régulation pour maitriser les flux d’appels et économiser la ressource médicale en période épidémique.


Paul-Georges REUTER (Rennes), Nicolas PEROLAT, Gaelle LEBAIL, Jérémie BOUTET, Guillaume DOUGE, Thomas LOEB
00:00 - 00:00 #25076 - FC02-02 Facteurs prédictifs de syndrome coronarien aigu chez les hommes appelant le Samu pour douleur thoracique dans une population pragmatique.
FC02-02 Facteurs prédictifs de syndrome coronarien aigu chez les hommes appelant le Samu pour douleur thoracique dans une population pragmatique.

Introduction :

L’estimation de la probabilité de syndrome coronarien aigu (SCA) au téléphone chez les patients appelant un Samu pour douleur thoracique est un défi en régulation médicale. La prédictibilité de SCA chez la femme a échoué dans les modèles testés. La prédictibilité était bonne chez l’ensemble des hommes appelant. La décision d’envoyer une équipe médicalisée est évidente en cas de douleurs similaires à un précédent épisode de SCA, population incluse dans les études. L’objectif était d’évaluer un modèle prédictif de SCA chez les hommes sans antécédent coronarien ou présentant une douleur thoracique différente de l’épisode coronarien.

 

Méthodes :

Analyse ancillaire du PHRC DOREMI2 ayant inclus tous les patients âgés de 18 ans ou plus ayant appelé un Samu pour douleur thoracique non traumatique. Nous avons exclu les hommes ayant un antécédent coronarien de cardiopathie ischémique présentant une douleur similaire et les femmes. Le critère de jugement principal était le diagnostic de SCA, déterminé par des experts sur suivi à 30 jours. Les variables recueillies étaient les données démographiques, les caractéristiques de la douleur et les antécédents. Le modèle a été construit via analyses bivariées puis multivariée selon la méthode de bootstrap.

 

Résultats :

Notre population comprenait 1920 hommes, d’âge médian de 51 [IIQ : 41-63] ans. La prévalence de SCA était de 23%. Onze facteurs étaient associés de manière indépendante au diagnostic de SCA. Huit étaient des facteurs prédictifs positifs : l’âge, la survenue à l’effort, la localisation rétrosternale, la sensation de barre, d’étau, le caractère irradiant, l’intensité de la douleur et la présence de sueurs. Trois variables étaient retenues comme facteurs prédictifs négatifs : le caractère augmenté à la position ou à l’inspiration, et une douleur à type de point. L’estimation de l’aire sous la courbe du modèle via la méthode de bootstrap était de 0,79 (IC95% : 0,77-0,81).

 

Conclusion :

La prévalence de SCA dans notre population était élevée. Notre modèle montre une bonne performance prédictive de SCA dans cette population pragmatique. Aucun facteur de risque cardio vasculaire n’a été retenu hormis l’âge. La dérivation d’un score, et l’évaluation de ses performances, doit être réalisée.


Olivia SESTIER (paris), Paul-Georges REUTER, Charles-Henri HOUZE-CERFON, Frédéric BALEN, Hélène COLINEAUX, Sandrine CHARPENTIER
00:00 - 00:00 #25092 - FC02-03 Critères de médicalisation pré-hospitalière des intoxications médicamenteuses volontaires lors d’un appel au centre 15 : étude rétrospective observationnelle.
FC02-03 Critères de médicalisation pré-hospitalière des intoxications médicamenteuses volontaires lors d’un appel au centre 15 : étude rétrospective observationnelle.

Introduction :

Les intoxications médicamenteuses volontaires (IMV) sont le plus fréquent des modes opératoires des tentatives de suicides hospitalisées. La prise en charge pré-hospitalière des IMV nécessite une orientation et un transport vers une structure de soins adaptée avec une indication de médicalisation rapide difficile à évaluer par le médecin régulateur.

 

Objectifs :

Évaluer la prévalence de la médicalisation pré-hospitalière par une équipe SMUR lors d’un appel pour IMV, décrire les éléments permettant au médecin régulateur de décider d’une médicalisation lors d’un appel au centre 15.

 

Matériel et Méthode :

Nous avons recueilli de façon rétrospective les dossiers de régulation du SAMU de notre centre correspondant à des appels pour intoxication médicamenteuse et/ou toxiques sur l’année 2019.

Type d’étude : Étude observationnelle, monocentrique, descriptive avec recueil rétrospectif des données.

 

Résultats :

350 dossiers de régulations correspondant à des appels pour IMV ont été recueillis sur l’année 2019.

Les benzodiazépines sont la classe pharmacologique la plus utilisée (57% des IMV), des antécédents psychiatriques (antécédent d’IMV ou suivi psychiatrique) sont rapportés dans 57% des cas, les intoxications sont poly-médicamenteuses dans 53% des cas, une prise d’alcool concomitante est observée dans 42% des dossiers.

Une médicalisation pré-hospitalière a été nécessaire dans 6% des cas, dans plus de la majorité des cas devant la présence d’une défaillance neurologique et/ou respiratoire, avec une nette incidence des antidépresseurs tricycliques (20%), une prise de benzodiazépine dans 68% des cas, et une intoxication polymédicamenteuse dans 70% des cas .

Le score ETC reste pertinent dans la détection des éléments de gravité (Se 100%), mais reste trop sensible avec une indication de médicalisation dans 20% des cas.

 

Conclusion :

Les critères de médicalisation pré-hospitalière lors d’une IMV reposent principalement sur la présence d’une détresse neurologique et/ou respiratoire avec la nécessité d’un éventuel traitement précoce, mais aussi de la connaissance des toxiques ingérés, de la cinétique d’installation des signes cliniques, ainsi que de l’expérience du médecin régulateur. Le score ETC ne peut être utilisé seul car reste trop sensible avec une surévaluation de la gravité des intoxications.


Clément BRINGAUD (Clermont-Ferrand), Farès MOUSTAFA, Alizée GAGNAIRE, Virginie GOULVIN, Florian BONNET, Zoe FAURE, Jean-Baptiste BOUILLON, Jeannot SCHMIDT
00:00 - 00:00 #25216 - FC02-04 Syndrome coronarien aigu avec sus décalage du segment ST diagnostiqué après télétransmission de l’électrocardiogramme par un moyen de prompt secours.
FC02-04 Syndrome coronarien aigu avec sus décalage du segment ST diagnostiqué après télétransmission de l’électrocardiogramme par un moyen de prompt secours.

Introduction : L’envoi d’un Véhicules de Secours et d’Assistance aux Victimes en capacité de réaliser et télétransmettre un électrocardiogramme (VSAV-ECG) est une nouveauté dans notre département. Ce dispositif pourrait constituer un  garde-fou supplémentaire afin de ne pas méconnaitre un syndrome coronarien aigu avec sus décalage du segment ST (SCA ST+) se présentant de façon atypique. Il pourrait, à l’inverse, être délétère (allongement des délais, absence d’équipe médicale en cas de complication) s’il est utilisé alors que l’envoi d’une équipe SMUR est indiqué. Notre étude s’inscrit dans une démarche d’analyse des pratiques professionnelles. Son objectif était d’analyser les caractéristiques du patient, de ses symptômes et de la régulation médicale initiale en cas de SCA ST+ diagnostiqué par un VSAV-ECG.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique.Nous avons inclus tous les patients ayant contacté notre SAMU-Centre 15 en 2019, n’ayant pas bénéficié, en première intention, de l’envoi d’une équipe SMUR et pour lesquels le diagnostic de SCA ST+ a été retenu suite au bilan d’un VSAV-ECG. Les variables étudiées concernaient le patient, ses symptômes et la qualité de remplissage du dossier de régulation médical.

Résultats : En 2019, 51 SCA ST+ ont été diagnostiqués par un VSAV-ECG, ce qui correspondait à 7 % des 732 SCA ST+ pris en charge par un SMUR et à 2 % des 2745 VSAV ECG engagés. Les patients étaient majoritairement des hommes (78 %) avec un âge moyen de 60 ans. Concernant les autres facteurs de risque cardiovasculaire, 24 % des patients en présentaient au moins deux. La douleur thoracique était le plus souvent retrosternale (75 %) à type d’oppression (31 %). Un caractère pleuro-pariétale était rapporté dans 20 % des cas. Le type de douleur, la présence d’une irradiation, l’existence de facteur aggravant n’étaient pas précisés dans plus d’un tiers des cas. Il était rapporté un interrogatoire difficile dans 10 % des cas.

Conclusion : L’utilisation des VSAV-ECG a permis d’identifier des SCA ST+ de présentation atypique ou associés à un interrogatoire difficile. Une minorité de patients, néanmoins, étaient suspects de SCA et auraient probablement dû bénéficier de l’envoi d’une équipe SMUR en première intention. Alors que ces dossiers présentent un risque médicolégale, il convient d’améliorer l’exhaustivité de l’interrogatoire médical afin d’étayer la décision de ne pas engager d’emblée une équipe SMUR.


Julie NGUYEN (PARIS), François REVAUX, Thomas PERENNOU, Majed BARGHOUT, Nadia MANSOURI, Charlotte CHOLLET-XEMARD, Eric LECARPENTIER, Julien VAUX
00:00 - 00:00 #25249 - FC02-05 La régulation médicale est-elle différente entre les femmes et les hommes ayant un syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST+ ?
FC02-05 La régulation médicale est-elle différente entre les femmes et les hommes ayant un syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST+ ?

Introduction : La prise en charge des syndromes coronariens aigus avec sus-décalage du segment ST (SCA ST+), bien que parfaitement codifiée, est différente entre les femmes et les hommes. Les délais de prise en charge sont plus longs chez la femme, pour qui la revascularisation moindre et la mortalité plus élevée.                                                

Le but de cette étude était de comparer la qualité de la régulation médicale entre les femmes et les hommes ayant un SCA ST+.   

Méthodes: Etude rétrospective, incluant des patients SCA ST+ en 2017 et régulés par le SAMU. Les enregistrements des régulations concernant toutes les femmes SCA ST+ ont été écoutées. Pour chaque femme inclue, un homme SCA ST+ a été tiré au sort et inclus. Les dossiers médicaux de régulation ont aussi été analysés

Résultats : 133 femmes et 133 hommes ont été analysées. Les femmes étaient plus âgées (71ans vs 63). Le symptôme principal d’appel était moins souvent une douleur thoracique (73% vs 85%), et si présente, elle était catégorisée comme typique chez 52% des hommes et 31% des femmes. Mais cet élément n’était pas recherché chez 16 % des homme et 33% des femmes. La nature de l’appelant et la durée de régulation n’étaient pas différentes. Les comorbidités (HTA, diabète, dyslipidémie) étaient plus nombreuses chez les femmes. Le tabagisme actif était plus important chez les hommes mais moins recherché chez les femmes. Le diagnostic de SCA ST+ était évoqué par le régulateur pour 32% des hommes et 18% des femmes. Le moyen engagé était un VSAV, une UMH ou un autre dans 13, 81 et 6% des cas chez les hommes vs 23, 61 et 17% chez les femmes (p=0,001). Quant à l’orientation elle concernait les urgences, la cardiologie ou autres dans 10, 79 et 10% des cas chez l’homme, vs 23, 56 et 19% chez les femmes.

Conclusions : En accord avec la littérature, la présentation clinique des SCA ST+ est différente selon le genre et moins typique chez la femme. La prise en charge à l’issue de la régulation était différente entre les femmes et les hommes.  


Bérénice ODIN (Bordeaux), Emmanuelle THEVENON, Marie FLANDINETTE, Emilie LESAINE, Xavier COMBES, Catherine PRADEAU, Michel GALINSKI
00:00 - 00:00 #25325 - FC02-07 Le score ETC est-il un outil d'aide à la régulation médicale des intoxications médicamenteuses volontaires ?
FC02-07 Le score ETC est-il un outil d'aide à la régulation médicale des intoxications médicamenteuses volontaires ?

INTRODUCTION : Cette étude cherchait à évaluer l’utilisation et la pertinence du score ETC (Epidémiologique, Toxicologique et Clinique) au sein d'un centre de régulation pour les affaires d’intoxications médicamenteuses volontaires (IMV).

 

METHODE : Cette étude observationnelle et rétrospective étudiait l’application des recommandations de régulation des affaires d’IMV, à savoir l’engagement d’une équipe médicalisée pour un score ETC supérieur ou égal à 9 (positif).

 

RESULTATS : 328 dossiers ont été inclus. Un tiers des IMV avec score ETC positif (n = 23 / 67) a bénéficié d’un SMUR. Parmi les patients avec un score ETC positif mais n’ayant pas eu de SMUR, seuls 3 patients ont été en réanimation. Plus d'un tiers des IMV admises en réanimation (n = 12 / 37) avaient un score ETC négatif au moment de l'appel initial. Après étude des différents critères du score ETC, seule la présence de signes cliniques majeurs était statistiquement liée (p < 0,001) à l’envoi d’un SMUR et à une hospitalisation en réanimation.

 

DISCUSSION : Ce travail confirmait que l'évaluation par le médecin régulateur restait obligatoire puisque le score ETC n’était pas suffisant pour la décision d’envoi d’un moyen SMUR. La présence de signes cliniques majeurs semblait être le critère le plus pertinent pour la régulation des appels pour IMV.

 

CONCLUSION : Le score ETC ne semblait pas être un score prédictif justifiant à lui seul l’envoi systématique d’une équipe médicale.


Sylvain LECLERE (Amiens), Florian CANU, Yann BOCHARD, Baptiste DECARSIN, Damien AIT KACI, Christine AMMIRATI, Christophe BOYER
00:00 - 00:00 #25328 - FC02-08 Influence de la prosodie dans la régulation médicale des douleurs thoraciques.
FC02-08 Influence de la prosodie dans la régulation médicale des douleurs thoraciques.

Introduction : La douleur thoracique (DT) est un motif d’appel fréquent en régulation médicale et des systèmes d’intelligence artificielle se développent pour aider les médecins régulateurs (MR) mais n’analysent actuellement que le verbatim. Nous avons souhaité évaluer l’impact de la prosodie sur l’évaluation de la gravité de l’appel, les moyens engagés et la rapidité de prise de décision.

Matériel et méthode : Étude prospective, monocentrique, exploratoire en régulation médicale, basée sur 30 appels enregistrés relatifs à des DT. Ces appels étaient anonymisés et un verbatim fidèle a été lu par 10 MR hospitaliers. Deux mois plus tard, les véritables appels enregistrés étaient écoutés individuellement. Dans les deux cas, chaque médecin disposait d’un questionnaire permettant de renseigner toutes les 20 secondes le niveau de gravité de 1 à 4 sur une échelle de Lickert, et à l’issue de chaque appel le moyen qu’ils auraient engagé. Nous avons relevé la tranche horaire à partir de laquelle le niveau de gravité ne changeait plus afin de définir le temps de prise de décision. Nous avons recueilli tous les diagnostics des appels étudiés afin d’évaluer la pertinence des décisions de régulation.

Résultats : La gravité était cotée à 2.65 [2.54-2.76] lors du verbatim et à 2.45 [2.33-2.57] lors de l’écoute (p<0.05). Le niveau de force des moyens engagés était de 3 [2.92-3.08] en moyenne pour le texte lu et de 2.83 [2.74-2.92] lors de l’écoute (p<0,05). Enfin, le temps entre le début de l’appel et la décision consolidée était de 92 sec [84-101] lors du simple verbatim et diminuait de 13 secondes en écoutant l’appel (79 sec [72-87]), (p<0.05). Suite au recueil des diagnostics à postériori, notre échantillon s’est révélé être majoritairement constitué de pathologies bénignes.

Discussion : Bien que cette étude soit exploratoire et concerne un faible échantillon, il existe une diminution significative de l’appréciation du niveau de gravité, des moyens envoyés et du délai de décision entre un verbatim neutre et un véritable appel. Il semble que la prosodie permette une meilleure distinction des pathologies bénignes et ainsi une meilleure adéquation des moyens engagés.

Conclusion : Un échantillon plus important et plus représentatif des pathologies rencontrées en régulation pourrait permettre de s’assurer du rôle de la prosodie afin de pouvoir développer une IA capable de la prendre en compte pour l’aide à la régulation.


Mathilde LAURENT (Amiens), Emilien ARNAUD, Christophe BOYER, Christine AMMIRATI
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Arrêt cardiaque

00:00 - 00:00 #24894 - FC03-01 Arrêts Cardio-Respiratoires extrahospitaliers non réanimés sans raison apparente : une étude de cohorte rétrospective.
FC03-01 Arrêts Cardio-Respiratoires extrahospitaliers non réanimés sans raison apparente : une étude de cohorte rétrospective.

Introduction: Les facteurs favorisant la survie post arrêt cardio-respiratoire (ACR) extrahospitalier sont bien documentés. L’objectif de cette étude était d’identifier les éléments sur lesquels s’appuient les médecins urgentistes pour décider de ne pas débuter une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) chez des patients adultes victimes d’un ACR, avec une asystolie comme rythme initial. 

 

Matériel et Méthode : Il s’agit d’une sous-analyse d’une étude de cohorte rétrospective basée sur un registre des ACR extrahospitaliers local et monocentrique, incluant les données du 1er Janvier 2009 au 1er Janvier 2017. Tous les patients présentant une asystolie comme rythme initial, sans signes de mort évidente, et sans directives de non réanimation, ont été inclus dans l’analyse. L’absence de réanimation a été définie comme étant soit l’absence de geste de réanimation, soit la non-administration d’adrénaline intraveineuse avant la décision d’arrêt des manœuvres de RCP. Ce groupe a été comparé au groupe des patients réanimés, au moyen d’un modèle de régression logistique multivariable.

 

Résultats : 705 patients ont été inclus. L’âge moyen des patients était de 66.9 ±18,3 ans, dont 60% de sexe masculin. 541 patients en asystolie ont été réanimés alors que 164 patients ne l’ont pas été (aucune manœuvre pour 70 patients, pas d’adrénaline pour 94 patients). Dans notre modèle multivariable, les facteurs influençant la décision médicale de non réanimation étaient l'âge de plus de 80 ans (OR=6.67, IC à 95% [3.98–11.17]), plus de cinq comorbidités à l’indice de Charlson (OR=5.41, IC à 95% [2.37–12.38]), l’étiologie présumée non médicale (OR=7.78, IC à 95% [3.82-15.85]),  les patients victimes d’ACR sans témoins (OR=0.50, IC à 95% [0.33-0.74]) et l’absence de RCP avant l’arrivée des secours (OR=0.27, IC à 95% [0,15-0,48]). 

 

Discussion : La connaissance des critères appliqués par les médecins pour ne pas entreprendre de RCP lors d’un ACRayant un rythme initial en asystolie, est nécessaire à l’élaboration de directives concernant la prise de décision médicale, en l’absence de signes de mort évidente ou de directives de non réanimation.

 

Conclusion : Les critères, dont tiennent compte les médecins d'urgence pour décider de ne pas entreprendre de réanimation semblent être l'âge avancé, la présence de comorbidités importantes, l'étiologie non-médicale, la survenue de l’ACR sans témoin, et l'absence de manœuvres de RCP avant l’arrivée des secours.


Charles PAYOT (Genève, Suisse), Christophe FEHLMANN, Laurent SUPPAN, Marc NIQUILLE, Christelle LARDI, François SARASIN, Robert LARRIBAU
00:00 - 00:00 #25160 - FC03-02 Prise en charge de l’arrêt cardiaque réfractaire extrahospitalier éligible à une assistance circulatoire et analyse des causes de non réalisation de la procédure.
FC03-02 Prise en charge de l’arrêt cardiaque réfractaire extrahospitalier éligible à une assistance circulatoire et analyse des causes de non réalisation de la procédure.

Introduction : Moins de 10% des victimes d’arrêt cardiaque extrahospitalier survivent, amenant à considérer comme alternative précoce l’assistance circulatoire veino-artérielle. Objectif de l’étude : identifier les patients éligibles à la procédure et déterminer les causes de sa non mise en place.

Matériel/Méthodes : Evaluation des pratiques professionnelles rétrospective portant sur le protocole institutionnel avec inclusion des patients âgés de 18 à 65 ans en arrêt cardiaque extrahospitalier devant témoin, réfractaire et d’origine présumée cardiaque, hypothermique ou noyade. Etaient exclus les cas ayant bénéficié d’une assistance circulatoire et de cause toxique. Le recueil était réalisé à partir des dossiers et enregistrements vocaux du logiciel de régulation 15, des fiches d’intervention SMUR et du Registre électronique des Arrêts Cardiaques après screening préalable des dossiers via les codes diagnostiques de la 10eme CIM.

Résultats : Du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019, 31 cas inclus (âge médian 52 ans [35-64], sexe masculin 77.4%) dont 13 cas (41.9%) avec rythme choquable initial et 17 cas (54.8%) d’étiologie cardiaque présumée, 3 cas (9.7%) de noyade et un cas (3.2%) d’hypothermie. Le temps médian de no flow, hors noyade et hypothermie, était de 3 min 38 sec [00 :00 ;27 :00], le délai médian entre début de l’arrêt cardiaque et prise en charge SMUR de 27 min 30 sec [09 :00 ;50 :00] et le low flow médian entre le début de l’arrêt cardiaque et la décision de stopper la réanimation de 67 min 11 sec [24 :13 ;136 :57].

Discussion : La littérature suggère le concept de « golden hour » comme délai maximal où l’assistance circulatoire serait associée à un bon pronostic neurologique. La présence d’un rythme cardiaque choquable initial serait également un critère prédictif de survie indépendant.

Conclusion : Dans cette série, le principal facteur limitant la réalisation de l’assistance circulatoire était le délai prolongé de low flow. L’adaptation du protocole institutionnel tenant compte du rythme cardiaque initial ainsi que la réduction des délais de chaque étape, depuis l’appel au  centre de régulation 15 jusqu’à la prise en charge  du chirurgien cardiothoracique doivent permettre d’améliorer la survie des patients en cas d’arrêt cardiaque réfractaire extrahospitalier. Les études prospectives de plus grande ampleur qui suivront permettront de le confirmer.


Marion CHOLLEY (Besancon), Gilles CAPELLIER, Lydie BRETILLOT, Marc PUYRAVEAU, Thibaut DESMETTRE, Tania MARX
00:00 - 00:00 #25231 - FC03-03 Adrénaline : oui ou non ? Une question mal posée dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque.
FC03-03 Adrénaline : oui ou non ? Une question mal posée dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque.

Introduction : Beaucoup d’études ont eu pour vocation d’évaluer l’adrénaline dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque en posant la question : « adrénaline bénéfique ou délétère ? ». Notre objectif est d’aller plus loin en identifiant les conditions d’efficacité de l’adrénaline et de répondre à la question « adrénaline : comment ? ».

Matériel et méthode : Etude observationnelle et multicentrique basée sur les données du registre RéAC entre 2011 et 2019. Chez les rythmes choquables, asystolie et rythmes sans pouls, les patients ayant reçu de l’adrénaline ont été appariés avec ceux qui n’en avaient pas reçu sur un score de propension. Ensuite, dans les groupes Adrénaline, deux stratifications ont été réalisées, une sur le délai d’injection d’adrénaline et l’autre sur la dose d’adrénaline cumulée injectée. Les taux de survie à 30 jours dans ces sous-groupes ont été comparés avec ceux du groupe Non-Adrénaline.

Résultats : En ce qui concerne l’efficacité de l’adrénaline à J30, quel que soit le rythme, rythme choquable, asystolie et rythme sans pouls, un effet délétère est observé avec respectivement des OR=0,118 [0,080 ;0,724], OR=0,202 [0,123 ;0,333] et OR=0,222[0,103 ;0,478]. La survie diminuait avec l’augmentation du délai d’injection d’adrénaline et de la dose cumulée injectée. Lorsque ces trois paramètres (rythmes cardiaques, délais et doses) étaient croisés, quels que soient le rythme cardiaque du patient et le délai d’injection, à des doses faibles, un effet bénéfique de l’adrénaline pouvait être observé. En revanche lorsque la dose dépasse 5 mg, quels que soient le rythme et le délai, un effet délétère est observé.

Discussion : L’étude Paramedics et les études observationnelles françaises et japonaises avaient tendance à montrer des effets bénéfiques à court terme de l’adrénaline, sur la reprise d’une activité circulatoire spontanée et sur la survie à l’admission à l’hôpital. Ces études ne stratifiaient pas les résultats sur le délai d’injection ou la dose cumulée injectée, même si des scores de propension dépendant du temps étaient appliqués.

Conclusion : Nous observons qu’au-delà de 5 mg d’adrénaline injectés, les effets bénéfiques ne sont plus observés. Pour améliorer l’efficacité de la stratégie médicamenteuse des ACEH, les recherches sur la réduction du bolus d’adrénaline, l’utilisation d’un β bloquant couplé à l’adrénaline ou l’utilisation de noradrénaline doivent être développées.


Valentine BAERT (Lille), Guillaume DEBATY, Tahar CHOUIHED, Déborah JAEGER, Pierre-Yves GUEUGNIAUD, Carlos EL KHOURY, Hervé HUBERT, GR-RÉAC
00:00 - 00:00 #25253 - FC03-04 L’Arrêt du Matin est-il un Arrêt Cardiaque Comme les autres ? Etude AMACC.
FC03-04 L’Arrêt du Matin est-il un Arrêt Cardiaque Comme les autres ? Etude AMACC.

Introduction & objectif

Le délai de découverte de l’arrêt cardiaque (AC) est un facteur pronostique majeur. Notre hypothèse était que l’arrêt cardiaque du matin correspondait souvent la découverte matinale d’un décès survenu dans la nuit. 

Méthodes

Source : données du registre RéAC de cinq SMUR d’un département de 1,6 million d’habitants

Inclusion : tous les AC, de Janvier 2013 à Février 2019

Paramètres : genre, âge, heure et cause de l’AC (médicale ou non), présence d’un témoin, décision de réanimation, no-flow et low-flow (en min), reprise d’une activité cardiaque (RACS) et survie à J30.

Critère de jugement : décision de réanimation et survie selon l’heure de survenue de l’arrêt cardiaque : matin (06:00-12:00), après-midi (12:00-18:00), soir (18:00-24:00) ou nuit (00:00-06:00) (tests de Student et de Khi2)

Résultats

5.056 AC : 3.190 (63%) hommes et 1.866 (37%) femmes, d’âge médian 66 (52;81) ans.

Les AC étaient plus nombreux le matin (32%). Le taux de décisions de réanimation (46%), de RACS (32%) et de survie (3%) étaient minimums la nuit. Les AC du matin avaient un taux de RACS et de survie qui n’étaient pas réduits.  

Conclusion

Notre hypothèse n’a pas été confirmée. Les AC du matin ne sont pas des AC de la nuit découverts tardivement. Par contre, les AC de la nuit sont moins souvent réanimés, ont un taux de RACS réduit et la tendance à une survie moindre


Jean-Marc AGOSTINUCCI (Bobigny), Philippe BERTRAND, Angélie GENTILHOMME, Pierre NADIRAS, Jacques METZGER, Laurence MARTINEAU, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25273 - FC03-05 Impact de l'utilisation d'une aide cognitive dans l'apprentissage de la réanimation cardio-pulmonaire en simulation : essai randomisé contrôlé en simulation.
FC03-05 Impact de l'utilisation d'une aide cognitive dans l'apprentissage de la réanimation cardio-pulmonaire en simulation : essai randomisé contrôlé en simulation.

Objectifs : L'objectif principal était de déterminer la meilleure méthode en simulation pour obtenir les meilleures performances globales en matière de réanimation cardio-pulmonaire (RCP) pédiatrique, en utilisant ou non une aide cognitive en temps réel. Les objectifs secondaires étaient de : 1) Analyser l'évolution des scores de performances spécifiques des états respiratoires et circulatoires entre la première et la deuxième simulation sans ou avec aides cognitives ; 2) Évaluer la satisfaction des participants, et en particulier en ce qui concerne les aides cognitives proposées.

Méthodes : Dans cet essai contrôlé randomisé en simulation, 46 participants (médecins urgentistes, internes et infirmiers) ont effectué par paires une RCP simulée sur un mannequin Resusci Baby QCPR™ (Laerdal®), répétée après deux semaines. Tous les participants ont effectué la première simulation sans aide cognitive. Pour la deuxième simulation, ils ont été randomisés en trois groupes : Le groupe A (n=16) était le groupe témoin sans aide cognitive ; le groupe B (n=16) avec une checklist disponible tout au long de la RCP ; le groupe C (n=14) avec la visualisation en temps réel de leur activité de RCP sur l'écran QCPR™ (Laerdal®). Les performances globales, de la ventilation et de la circulation ont été évaluées. Après la deuxième simulation, une enquête par auto-questionnaire a également été réalisée.

Les résultats : La répétition des simulations a amélioré la performance globale (p<0,005 dans tous les groupes). L'utilisation de l'écran QCPR™ a permis d'obtenir une meilleure performance globale par rapport à la checklist (p=0,02) ou sans aide cognitive (p=0,04). Différents éléments de cette performance ont été significativement améliorés lorsque le QCPR™ a été utilisé : le score ventilatoire global (p<0,001), le score de volume correct délivré (p<0,001) et le score de compressions thoraciques correctes (p=0,03). La checklist n'a pas amélioré la performance par rapport à la simulation effectuée sans aide. De plus, les participants ont tiré une satisfaction de cet enseignement et ont estimé que l'aide cognitive en temps réel est d'une grande utilité dans le processus d'apprentissage. 

Conclusions : Un retour d'information en temps réel avec l'aide cognitive de QCPR™ pourrait garantir la qualité de la réanimation pendant la formation à la simulation de RCP des nourrissons. Les stagiaires ont suggéré que QCPR™ pourrait contribuer efficacement à l'acquisition de compétences techniques.


Daniel Aiham GHAZALI (Amiens), Raphaëlle ROUSSEAU, Cyril BREQUE, Denis ORIOT
00:00 - 00:00 #25365 - FC03-07 Amélioration de l’adéquation de la prise en charge des victimes d’avalanches en arrêt cardiaque suite à l’introduction d’une checklist dédiée.
FC03-07 Amélioration de l’adéquation de la prise en charge des victimes d’avalanches en arrêt cardiaque suite à l’introduction d’une checklist dédiée.

Introduction : La prise en charge des victimes d’avalanche en arrêt cardiaque est une situation rare, complexe et stressante pour les sauveteurs en montagne. Malgré l’existence d’algorithmes de prise en charge spécifiques, une adéquation aux recommandations internationales étonnamment basse a été décrite. Afin d’augmenter cette adéquation, une checklist a été développée par la Commission Internationale de Médecine d’Urgence en Montagne et utilisée dès l’hiver 2014/15.

 

Matériel et méthode : Nous avons analysé l’adéquation aux algorithmes internationaux de prise en charge des victimes d’avalanche en arrêt cardiaque dans un service de secours héliporté entre 2010 et 2020. Les victimes ensevelies pour une durée ≥24 heures ont été exclues. Notre objectif était de décrire l’évolution de l’adéquation aux recommandations en relation avec l’introduction de la checklist.

 

Résultats : En 10 ans, 91 victimes d’avalanche en arrêt cardiaque ont été prises en charge par le service de secours héliporté dont 46 après l’introduction de la checklist. Dans près de 90% des cas (n=81), l’adéquation a pu être évaluée sur la base des informations à disposition. Une augmentation de 29% (62% vs 91%, p < 0.05) de l’adéquation de la prise en charge a pu être mesurée suite à l’introduction de la checklist, lorsque celle-ci a été utilisée (n=21). L’adéquation moyenne était de 78% après l’introduction de la checklist.

 

Discussion : L’introduction d’une checklist dédiée à la prise en charge des victimes d’avalanche en arrêt cardiaque semble avoir un effet positif sur l’adéquation globale aux recommandations de prises en charge de ces patients.

 

Conclusion : L’utilisation d’une checklist pour la prise en charge des victimes d’avalanche en arrêt cardiaque permet d’augmenter de manière importante et significative l’adéquation aux recommandations internationales, de réduire les erreurs et de faire bon usage des ressources à disposition.  


Maxime TROLLIET (Mathod, Suisse), Mathieu PASQUIER, Roland ALBRECHT, Marc BLANCHER, Alexandre KOTTMANN
00:00 - 00:00 #25373 - FC03-08 Prise en charge des arrêts cardiorespiratoires néonatales par le service d’aide médicale urgente.
FC03-08 Prise en charge des arrêts cardiorespiratoires néonatales par le service d’aide médicale urgente.

Introduction : Le service d’aide médicale urgente est régulièrement confronté à des demandes d’interventions pour la prise en charge de détresses néonatales. En effet, l’absence de SMUR pédiatrique dans notre pays entraine une dépendance aux SMUR adultes eux-mêmes souvent trop sollicités. Notre objectif est de décrire les particularités épidémiologiques et cliniques de la prise en charge des nouveaux nés en pré-hospitalier.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant 45 dossiers de patients, réalisée au service d’aide medical urgente  durant la période  d’avril 2018 au mois d’octobre 2019. Nous avons inclus dans cette étude, les dossiers des nouveaux nés (âge inférieur à 28 jours) pris en charge pour ACR néonatale.

Résultats : Sur 45 appels reçus pour détresse néonatale, 11 appels ont concerné des arrêts cardiorespiratoires (24.4%). De ces 11 appels, 9 ont été suivis d’une intervention SMUR (82%).Le délai moyen entre l’appel reçu à la régulation et la survenue de l’ACR est de 16 minutes. La durée moyenne de la réanimation avant l’arrivée du SMUR a été de 22 min avec un minimum de 5 min et un maximum de 45 min. Une voie veineuse périphérique a été obtenue dans 18% des cas seulement avant l'intervention du SMUR et dans 9% des cas par l’équipe SMUR. L’intubation a été tentée dans 44.4% des cas, elle n’a pas été réussie que dans 50% des cas.L’adrénaline a été utilisée dans 23% des cas à dose exacte et à dilution exacte. La cause la plus probable de l’ACR était une détresse respiratoire (97%). Les anomalies du cordon étaient les plus fréquentes des complications obstetricales associées a l’ACR. Le taux de mortalité après intervention SMUR est de 22%.

Discussion : Dans la littérature, l’ACR pédiatrique reste assez rare. Dans notre étude, les appels pour ACR représentaient 24,4% de tous les appels. Notre travail a montré que l’alerte suite à l’ACR était faite précocement, en moyenne dans les 15 premières minutes. Le taux de mortalité retrouvé dans notre travail (36.3%) reste élevé par rapport à la littérature (18%).

Conclusion : Plusieurs problèmes ont été mis en évidence, notamment le manque de formation spécialisée en pédiatrie du différent personnel SMUR, le manque de matériel adéquat et de structure préparés à l’accueil de ce type de patient, des solutions simples à impliquer  notamment l’organisation de formation continue et de simulation et la mise à disposition de protocoles clair et accessible pour les intervenants.

 

 


Sami BEN AHMED (Dax), Rabeb MBAREK, Sondes LAAJIMI, Dorra LOGHMARI, Rande DHAOUI, Asma BOUKADIDA, Nada ILAHI, Naoufel CHBILI
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Arrêt cardiaque encore

00:00 - 00:00 #24921 - FC04-01 Comment améliorer le placement des défibrillateurs automatiques en milieu urbain.
FC04-01 Comment améliorer le placement des défibrillateurs automatiques en milieu urbain.

Introduction

 

Lors d'un arrêt cardio-respiratoire (ACR) en préhospitalier, l'utilisation d'un défibrillateur automatique externe (DAE) par les témoins reste peu fréquent, potentiellement car les DAE sont mal placés en milieu urbain. Le but de cette étude est de documenter les lieux où se trouve les DAE et de les corréler aux localisations historiques des ACR afin de permettre d’améliorer la couverture en DAE des programmes de défibrillation publique.

Méthode

C’est une étude rétrospective observationnelle entre 2014 et 2018 (canton de Vaud, Suisse). La localisation des ACR historiques et des DEA a été enregistrée dans un outil gestion de données géographiques. Les distances médianes entre les ACR et DEA ainsi que les taux d’ACR couverts (distance < 100 mètres du DEA le plus proche) ont été mesurés. Les lieux avec une haute densité d’ACR non couverts ainsi que les zones avec des recoupements de couverture d’AED ont été identifiés afin de proposer d’ajouter ou/et de repositionner des AED.

Résultats

Sur la totalité du canton, 7.5% des ACR historiques sont couverts par un DAE dans les moins de 100 mètres. 79.3% des ACR ont eu lieu à domicile, dont 4.5% étaient couverts par un DEA. 20.7% des ACR ont eu lieu en milieu publique dont 19.1% étaient couverts.

Quarante lieux présentant une haute densité d’ACR historiques non couverts par un DAE ont été identifiés. L’ajout de DEA sur ces zones augmenterait le taux de couverture de 7.5% à 17.6%. Dix-sept AED dont la couverture se recoupait avec un autre AED ont été identifiés pour être déplacés sans réduire la couverture globale.

Discussion

Cette étude montre que les outils de gestion de données géographiques peuvent permettre d’améliorer l’efficience de la couverture en AED d’une région.

Les ACR à domicile doivent devenir une cible pour les programmes de défibrillation public car ils demeurent majoritaires et sont le moins couverts par les DAE. 


Fabrice DAMI (LAUSANNE, Suisse), Dylan AEBY
00:00 - 00:00 #25040 - FC04-02 SURVIE DES ARRÊTS CARDIAQUES APRÈS DÉPART FLASH EN RÉGULATION.
FC04-02 SURVIE DES ARRÊTS CARDIAQUES APRÈS DÉPART FLASH EN RÉGULATION.

Introduction : Pour optimiser la prise en charge des arrêts cardiaques extra-hospitaliers (ACEH), les assistant.e.s de régulation médicale (ARM) peuvent déclencher une équipe SMUR dès l’identification d’un ACEH, i.e. sans régulation médicale préalable selon une procédure de départ flash. L’objectif de notre étude est de déterminer si le départ flash est associé à une meilleure survie des ACEH. 

 

Matériels et méthodes : Etude rétrospective sur l’année 2018 sur les données de notre centre, à partir du registre national RéAC auquel notre SAMU participe et du logiciel de régulation. Les variables qualitatives ont été comparées par le test du Chi2, et les quantitatives ont été analysées par le test non paramétrique de Mann Whitney. 

 

Résultats : Sur 375 dossiers d’ACEH étudiés (âge moyen de 66 ans, dont 62% d’hommes), 200 (53%) ont bénéficié d’un départ flash. Les patients sont plus jeunes dans le groupe flash (71 vs. 61 ans, p < 0,01). Il existe plus de départ flash quand le numéro composé en premier est le 18 (45 vs. 32% p=0,013) vs le 15. La survie à l’admission hospitalière est améliorée avec la procédure flash (26 vs. 15%, p=0,011), sans différence notable sur la RACS (24 vs.16% p=0,055). Il n’a pas été retrouvé de différence sur la survie hospitalière avec la procédure flash (4 vs. 3%, p=0,6). 

 

Conclusion : Notre étude met en évidence une amélioration de la survie à l’arrivée à l’hôpital des ACEH liée au départ flash. Une étude plus large tenant compte des paramètres « patient », « arrêts cardiaques » et « ARM » devrait être menée afin de comprendre les facteurs liés à la prise de décision, afin d’améliorer la prise en charge des ACEH dès la régulation médicale.


Manon LARTAUD (DIJON), Maxime LUU, Patrick RAY, Aurélie AVONDO RAY
00:00 - 00:00 #25047 - FC04-03 Etude NO ECMO SAMU : Critères de non-éligibilité à la pose d’une ECMO dans le contexte d’un ACR réfractaire extrahospitalier pris en charge par un SMUR en Franche-Comté.
FC04-03 Etude NO ECMO SAMU : Critères de non-éligibilité à la pose d’une ECMO dans le contexte d’un ACR réfractaire extrahospitalier pris en charge par un SMUR en Franche-Comté.

Introduction : Depuis dix ans, des recommandations ont été rédigées pour définir les indications et contre-indications à la mise en place d’une Extracorporeal Membrane Oxygenation (ECMO) pour la prise en charge des arrêt cardiorespiratoire (ACR) réfractaires, mais un faible taux de patient peut bénéficier de cette technique. L’objectif de cette étude était de réaliser une évaluation des critères de non-éligibilité à la pose d’une ECMO pour les ACR réfractaires extrahospitaliers de la région Franche-Comté déclarés décédés sur place.

Méthodes : Etude rétrospective, observationnelle, monocentrique, incluant les patients de plus de 18 ans et de moins de 65 ans présentant un ACR non traumatique extrahospitalier pris en charge par une équipe SMUR en Franche-Comté et déclarés décédés. Les critères de non-éligibilité à une ECMO suivants ont été relevés : no-flow supérieur à 5 minutes, low-flow estimé supérieur à 150 minutes, étiologie extracardiaque, présence de comorbidités entraînant une limitation des soins.

Résultats : Nous avons inclus 958 dossiers du 01 février 2010 au 28 février 2017. Les critères de non-éligibilité à la pose d’une ECMO étaient répartis de la façon suivante : 61% des patients présentaient un no-flow supérieur à 5 minutes, 19% une comorbidité, 14% une étiologie extracardiaque à l’ACR, et 12% auraient présenté un low-flow supérieur à 150 minutes si un transport terrestre avait été réalisé sur le plateau technique pour pose d’ECMO.

Discussion : Le critère du no-flow est donc prépondérant en raison de l’absence de massage cardiaque immédiat y compris lorsque l’ACR a lieu en présence d’un témoin. Ceci peut être en lien avec un manque de formation de la population aux gestes de premiers secours. Concernant le low-flow, il est supérieur aux délais d’éligibilité à la pose d’une ECMO pour 12% des patients. Une diminution de cette durée passe par une meilleure anticipation dès l’appel avec la recherche de critère d’éligibilité et l’envoi d’un vecteur héliporté immédiatement.

Conclusion : La durée de no-flow est le critère prédominant de non-éligibilité à la pose d’une assistance circulatoire dans un contexte d’ACR réfractaire extrahospitalier. Une meilleure formation de la population aux gestes de premiers secours est donc nécessaire afin d’améliorer le pronostic de ces patients.


Fanny GERVAIS (Besancon), Tania MARX, Thibaut DESMETTRE
00:00 - 00:00 #25069 - FC04-04 Etude de l'impact sur la mortalité d'une prise en charge par coronarographie précoce ou différée des patients ayant présenté un arrêt cardio-respiratoire inexpliqué, récupéré en pré-hospitalier.
FC04-04 Etude de l'impact sur la mortalité d'une prise en charge par coronarographie précoce ou différée des patients ayant présenté un arrêt cardio-respiratoire inexpliqué, récupéré en pré-hospitalier.

Introduction : L’arrêt cardio-respiratoire en extra hospitalier est une des causes de mortalité majeure en France et ailleurs. Bien que la cause cardiaque prédomine, les recommandations actuelles sont floues concernant le délai de réalisation de la coronarographie en cas d’absence de signe d’ischémie aigue à l’ECG après reprise d’une activité cardiaque spontanée.
L’objectif de cette étude est de montrer qu’une prise en charge par coronarographie précoce n’améliore pas le taux de mortalité à 90 jours comparée à une prise en charge par coronarographie différée chez les patients ayant présenté un ACR inexpliqué, récupéré en pré-hospitalier afin de savoir si il est bénéfique d’orienter ces patients directement sur table de coronarographie ou non.

Matériel et méthode : Cette étude de cohorte rétrospective a été menée sur tous les patients majeurs ayant présenté un ACR récupéré, inexpliqué en pré-hospitalier régulé par le SAMU-centre 15 du Var (83) entre janvier 2013 et décembre 2019.
Au total, 117 patients ont pu être inclus et séparés en deux groupes selon le délai de réalisation de la coronarographie (précoce : moins de deux heures, et différé : plus de deux heures après RACS).

Résultats : Aucune différence significative en termes de mortalité à 90 jours n’a été démontrée chez les ACR inexpliqués, récupérés en pré-hospitalier entre une prise en charge par coronarographie précoce ou différée malgré un léger bénéfice observé sur le groupe coronarographie différée. Cette différence est restée non significative malgré ajustement sur les autres variables influençant la mortalité à 90 jours. Il a été mis en évidence que les patients de cette étude avec un rythme choquable initialement, de sexe masculin ou tabagiques sont plus susceptibles de bénéficier d’une angioplastie.

Discussion : Ce résultat est en accord avec les études prospectives les plus récentes ainsi qu’avec le changement récent des recommandations de l’ESC préconisant la réalisation de la coronarographie dans les premières 24h.

Conclusion : Devant l'absence de bénéfice d'une des deux stratégies et au vu du potentiel retard que la coronarographie pourrait induire dans la prise en charge réanimatoire du patient ayant présenté un ACR récupéré inexpliqué, il semble préférable d'admettre le patient directement en réanimation et de réaliser la coronarographie dans un second temps. Des études ciblant plus précisément les patients bénéficiant de l'une ou de l'autre des strategies sont nécessaires.


Thibaud CULIOLI (Toulon)
00:00 - 00:00 #25131 - FC04-05 Anaphylaxie vue aux urgences : facteurs prédictifs de réactions biphasiques.
FC04-05 Anaphylaxie vue aux urgences : facteurs prédictifs de réactions biphasiques.

Introduction: Une réaction biphasique est la récurrence des symptômes d'anaphylaxie dans les 72 heures suivant l'événement anaphylactique initial, sans réexposition à l’agent déclencheur. Les réactions biphasiques sont rares et imprévisibles, et ses facteurs prédictifs sont peu étudiés dans la littérature.

Objectif: Le but de notre étude était d’étudier les facteurs prédictifs de réactions biphasiques chez les malades admis aux urgences pour anaphylaxie.

Méthodes: Il s’agissait d’une étude prospective, observationnelle menée sur 9 ans (juin 2010 à mai 2019). Nous avons inclus les patients âgés de plus de 14 ans, avec signes cliniques en faveur d’une anaphylaxie telle qu’elle a été définie par le National Institute of Allergy and Infectious Disease and The Food Allergy and Anaphylaxis Network de 2006. Un recueil des paramètres épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutifs a été réalisé. Les patients ont été répartis en deux groupes : groupe des patients (Récidive + ayant présenté une réapparition des signes cliniques d’anaphylaxie quelques minutes à quelques heures de  la symptomatologie initiale versus.  patients  (Récidive -). Une étude univariée et multivariée a été menée afin d’identifier les facteurs prédictifs de réaction biphasique.

Résultats: Au cours de l’étude, 643 patients ont été recrutés. Âge moyen = 38 ± 15 ans. Sex-ratio= 0,75. Les  antécédents d’anaphylaxie ont été signalés dans 37,5% des cas. Une   réaction bi-phasique a été rapportée chez 11 patients (1,7%). Le délai médian entre la résolution des symptômes initiaux et le début de la réaction biphasique était de 7 heures (intervalle de 1 à 72 heures). Les  antécédents d'anaphylaxie (OR=1,44 ; IC 95%[1,04-1,54] ;p=0,04), l’absence d’allergène connu (OR =1,39 ;IC 95%[1,06-3,12] ;p=0,03) et le recours à l’adrénaline titrée par  voie intraveineuse (OR= 6,23 ; IC à 95%[2,07-18,6] ; p<0,001) ont été associés à l’apparition d’une réaction biphasique.

Conclusions: 

Nos résultats ont trouvé que le taux des réactions biphasiques est de 1,7%. Les patients ayant des antécédents d’anaphylaxie, l’absence d’allergène connu et le recours à l’adrénaline titrée par voie intraveineuse sont associés à des réactions biphasiques d’anaphylaxie.


Amira BAKIR (Ben Arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Manel KHASKHOUSSI, Syrine KESKES, Yousra MEJDOUB, Rihab DAOUD, Dhouha DHOKAR, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25229 - FC04-06 Évaluation du profil du citoyen sauveteur intervenant dans l’arrêt cardio-respiratoire pré-hospitalier dans le cadre d’une application mobile communautaire.
FC04-06 Évaluation du profil du citoyen sauveteur intervenant dans l’arrêt cardio-respiratoire pré-hospitalier dans le cadre d’une application mobile communautaire.

Introduction : L’application mobile SAUVLife permet d’avertir les citoyens sauveteurs à proximité d’un arrêt cardio-respiratoire (ACR) afin qu’ils puissent intervenir avant l’arrivée des secours professionnels. L’objectif de ce travail a été de caractériser la population des citoyens sauveteurs et d’analyser leurs pratiques lors d’une intervention.

 

Matériel et méthode : L’étude était de nature rétrospective observationnelle et mono-centrique. Tous les participants utilisateurs de SAUVLife, ayant accepté une intervention entre le 13/11/2018 et le 30/06/2019, ont été invités à répondre à un questionnaire en ligne. Le critère de jugement principal était le profil démographique des citoyens sauveteurs. Les actions réalisées au cours de l’intervention ainsi que l’impact psychologique ont également été évalué.

 

Résultats : Au total, 80 interventions SAUVLife où 556 citoyens ont été alerté et 85 (15%) ont acceptés d’intervenir. Soixante-cinq questionnaires ont été remplis par les citoyens sauveteurs. Ils étaient majoritairement des hommes (58,5%) d’un âge moyen de 36± ans. Parmi les citoyens, 40% étaient des secouristes ou professionnels de santé, 83% était formé aux gestes de premiers secours et majoritairement depuis moins d’un an. Vingt sauveteurs (31%) ont pu accéder à la victime avant les secours professionnels, et 50% ont réalisé un massage cardiaque externe, 10% ont aidé à la mise en condition et 10% à la gestion de la famille. Il n’y a pas eu d’utilisation de défibrillateur automatique externe. 12% des citoyens ont présenté une difficulté face à la famille de la victime. L’impact psychologique était faible.

 

Discussion : Cette étude est la première à analyser les caractéristiques de la population des utilisateurs de SAUVLife. Les données démographiques sont comparables à l’étude Nord-Américaine sur l’application PulsePoint. Le taux de participation aux interventions est faible, les raisons d’une non-participation sont à explorer. Par ailleurs, le citoyen sauveteur est susceptible d’avoir un rôle dans la gestion de la famille de la victime.

 

Conclusion : Les citoyens sauveteurs étaient ici majoritairement composés d’hommes de moins de quarante-cinq ans. Peu d’entre eux était des secouristes professionnels mais la grande majorité disposaient d’une formation aux gestes de premiers secours depuis moins d’un an. L’application SAUVLife représente une opportunité dans la prise en charge précoce de l’ACR.


Katia RABIER (nIORT), Pierre Alexis BOURRY, Mathieu VIOLEAU, Lionel LAMHAUT, Olivier MIMOZ, Mathieu AUTIN
00:00 - 00:00 #25414 - FC04-07 Prise en charge des urgences pédiatriques vitales : évaluation des pratiques professionnelles, par le biais de la simulation in situ.
FC04-07 Prise en charge des urgences pédiatriques vitales : évaluation des pratiques professionnelles, par le biais de la simulation in situ.

Introduction : La majorité des urgentistes ne s’estime pas compétente dans la prise en charge des urgences pédiatriques vitales. Dans une démarche d’amélioration de la qualité des soins, nous avons réalisé une évaluation des pratiques professionnelles. Elle a pour but d’évaluer l’adéquation des pratiques avec les recommandations en vigueur, grâce à la simulation, avant et après formation et instauration d’un protocole. Nous avons également évalué le ressenti des différents participants.

Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle et monocentrique réalisée dans un Service d’Urgence entre mai et juillet 2019. Afin d’évaluer la prise en charge des urgences pédiatriques vitales, nous avons choisi deux pathologies : l’arrêt cardio-respiratoire et l’exacerbation sévère d’asthme. Dix équipes, composées chacune de trois personnes (un médecin - un infirmier - un ambulancier ou un aide-soignant) et sélectionnées aléatoirement, opèrent en simulation in situ sur deux scénarios distincts. Des journées de formation pluridisciplinaire alliant théorie et pratique leur sont dispensées. Un carnet de protocole est élaboré et leur est remis ; il contient les différents algorithmes de prise en charge ainsi que les posologies et dilutions des médicaments en fonction du poids. Dix équipes sont à nouveau observées sur ces mêmes scénarios. Ces équipes sont toutes évaluées selon des critères spécifiques reprenant les recommandations actuelles.

Résultats : Nous mettons en évidence une amélioration significative de la performance des équipes concernant la qualité de prise en charge de l’arrêt cardio-respiratoire (score 30,8/34 vs 15/34, p=0,0001) et de l’exacerbation sévère d’asthme (score 26,7/30 vs 13,1/30, p=0,0001) sans amélioration significative pour les délais de prise en charge. De plus, nous constatons des modifications comportementales positives avec une meilleure cohésion d’équipe (4/5 vs 3,2/5, p=0,01) et une meilleure communication (4/5 vs 2,8/5, p=0,008). Les participants se sentent plus compétents profitant d’un savoir (3,2/5 vs 2,4/5, p=0,002) et d’un savoir-faire (3,3/5 vs 2,1/5, p=0,0007) plus pertinents.

Conclusion : La création d’un carnet de protocole associée à des journées de formation sur la prise en charge des urgences pédiatriques vitales a permis une amélioration significative des pratiques professionnelles. La simulation a conduit à une analyse réflexive des pratiques et des comportements des participants. 


Juliette BRAVIN (Saintes), Jean Vincent CHANE CHING, Antony DELHOMME
00:00 - 00:00 #25452 - FC04-08 EPIDEMIOLOGIE DES ARRET CARDIAQUES 'AC) PRIS EN CHARGE PAR UNE EQUIPE SMUR DANS UN TERRITOIRE FRANCAIS ULRAMARIN.
FC04-08 EPIDEMIOLOGIE DES ARRET CARDIAQUES 'AC) PRIS EN CHARGE PAR UNE EQUIPE SMUR DANS UN TERRITOIRE FRANCAIS ULRAMARIN.

Introduction : En France, il y’a environ 50 000 arrêt cardiaque (AC) par an. Il existe peu de données sur le devenir des AC dans les départements français ultramarins.  L’objectif de cette étude est de connaitre les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et du devenir des AC pris en charge par une équipe SMUR.

Matériel et méthode : Etude observationnelle et prospective sur le registre électronique des AC (RéAC) entre janvier 2018 et juin 2019.

Résultats : 343 patients ont été inclus avec un âge moyen de 65±18 ans et 64 % d’hommes. Les causes étaient d’origine cardiaque dans 43%. L’AC est survenu à domicile (75%), devant témoins (68%) avec une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) par les témoins (56%). Le délai d’arrivée des secouristes était de 20±16 minutes, celle du SMUR de 34±21 minutes Seuls 9% des patients ont eu un choc électrique externe (CEE) par les pompiers avant l’arrivée du SMUR. Le no-flow était de 12±14 minutes, le low-flow non spécialisé de 21±14 minutes, le low-flow total de 39±19 minutes. Le rythme initial était une asystolie (86%), une AESP (6%), une tachycardie ou fibrillation ventriculaire (5%) et un rythme spontané (2%). Une réanimation spécialisée était réalisée dans 71% des cas. 45 patients ont été transportés au CHU, parmi lesquels 31 patients (9%) avec un RACS et 14 patients (4%) en AC réfractaire en massage cardiaque continue dans le but d’une assistance circulatoire externe (ACE) ; 5 patients (2%) ont eu cette assistance. A J30, 13 patients (4%) étaient encore vivants, parmi lesquels 8 (2%) avaient une évolution neurologique satisfaisante. Les paramètres associés à la survie à J 30 étaient l’âge, le no-flow et low-flow et le rythme à l’arrivée du SMUR (p < 0,05).

Discussion : Le taux de survie à la sortie de l’hôpital est plus faible que les données nationales. La présence de témoins est élevée, mais une initiation précoce de la RCP par ceux-ci n’est pas encore optimale. Enfin le temps de contact avec les secouristes et l’équipe SMUR est plus long, expliquant un rythme initial en asystolie plus fréquent.

Conclusion : Le taux de survie des AC en reste très faible dans notre territoire. Les délais d’intervention des secouristes et des équipes SMUR sont également longs. Des études complémentaires permettront d’évaluer des axes d’améliorations du pronostic des AC.


Florian NEGRELLO (Fort de France, Martinique), Vianey AQUILINA, Yannick BROUSTE, Laurent VILLAIN-COQUET, Dabor RESIERE, Papa GUEYE
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Le coeur infarci

00:00 - 00:00 #24937 - FC05-01 Évaluation des pratiques professionnelles : Prise en charge des syndromes coronariens aigus en SMUR.
FC05-01 Évaluation des pratiques professionnelles : Prise en charge des syndromes coronariens aigus en SMUR.

Introduction : La cardiopathie ischémique est la cause de décès la plus fréquente dans le monde. La diminution de la mortalité observée en Europe depuis 30 ans est due à la mise en place d'une prise en charge pré-hospitalière et à un recours accru à la reperfusion coronaire précoce dans le cadre du syndrome coronarien aigu. L'objectif de l’étude est de déterminer si la prise en charge des patients suspects de SCA par le SMUR d’Angers est conforme aux recommandations européennes. 

Méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective analytique observationnelle monocentrique au sein du SMUR d’Angers. Le critère de jugement principal était le taux de respect des recommandations européennes. Les critères majeurs de respect des recommandations étaient la classification dans un Groupe Homogène de Patients, la mise en place d’une thérapeutique étiologique adaptée à la situation du patient, le respect des délais de prise en charge et l’orientation adaptée à la situation du patient. 

Résultats : Entre le 16 septembre 2019 et le 30 juin 2020, 349 patients ont été inclus. Le taux de respect du protocole était de 70.8% (IC 95 % [65.8 ; 75.3]). La classification dans un groupe homogène de patients étaient exactes chez 91.1 % des patients (IC95 % [87.7 ; 93.7]), les thérapeutiques étiologiques et l’orientation étaient adaptées chez 86.5% (IC95 % [82.5 ; 89.7]) et 87,7 % des patients (IC95 % [83.8 ; 90.7]) des patients respectivement. Les délais de prise en charge étaient respectés chez 47 patients sur 59(79.7 %) (IC95 % [67.7 ; 88.0]). Le délai médian ECG qualifiant-coronarographie était de 62 minutes. Il y avait plus de patients coronariens (42.2% versus 23.1%, p < 0.01) et les patients étaient de façon significative plus âgés (62 ans vs 69 ans, p < 0.01) dans le groupe non-respect des recommandations. 

Discussion : Il s’agit d’une étude analytique observationnelle, donc de faible niveau de preuve. L’analyse multivariée n’a pas été réalisée, ce qui ne permet pas de d’éliminer de potentiels facteurs confondants. 

Conclusion : La prise en charge des patients suspects de SCA par le SMUR d’Angers est conforme aux recommandations européennes dans 70.8%. L’amélioration de la prise en charge doit passer par un respect accru des recommandations en suivant la procédure et la poursuite d’une orientation adaptée des patients ayant un SCA ST + en coronarographie. 


Anne-Sophie ERMEL (angers), Emilie FRIOU, Dominique SAVARY, François TEMPLIER, Alain FURBER, Loïc BIÈRE, Pierre-Marie ROY
00:00 - 00:00 #25024 - FC05-02 Thrombolyse des syndromes coronariens aigus avec élévation du segment ST en Polynésie française.
FC05-02 Thrombolyse des syndromes coronariens aigus avec élévation du segment ST en Polynésie française.

INTRODUCTION : 

Les pathologies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité au monde avec en tête de liste l'infarctus du myocarde. En Polynésie française, la prise en charge du syndrome coronarien aigu avec élévation du segment ST, une pathologie chronodépendante, est compliquée par les longues distances entre les îles. Notre étude s'est intéressée à l'efficacité et à la sécurité de la thrombolyse des SCA ST+ en Polynésie française. 

MATERIELS ET METHODES : 

Il s'agissait d'une étude observationnelle rétrospective ayant identifié de 2010 à 2020 tous les SCA ST+ pris en charge in fine au centre hospitalier de la Polynésie française et incluant ceux ayant bénéficié d'une thrombolyse. Les thrombolyses post-ressuscitation dont l'ECG était en faveur d'un SCA ST+ ont été exclues. Le critère de jugement principal, pour définir le succès, était l'association de la régression du ST+ et un flux TIMI 3 à la coronarographie. Le critère de jugement secondaire était la présence de complication hémorragique. 

RESULTATS : 

879 SCA ST+ ont été identifiés, dont 54 thrombolyses ont été inclues dans l'étude. La moyenne d'âge de notre population était de 57,96 ans. Il y avaient 40 hommes (74,1%) et 14 femmes (25,9%). Le délai moyen de thrombolyse était de 3,89 heures. Le succès de la thrombolyse a été observé chez 31 patients (57,4%). Un patient est décédé d'un arrêt cardiorespiratoire suite à l'échec de la thrombolyse. Trois (5,6%) des patients ont présenté une hémorragie sévère. Le groupe "échec" avait significativement plus d'atteinte du territoire myocardique antérieur comparé au groupe succès. Par ailleurs, aucune différence significative n'a été retrouvée entre les deux groupes. 

CONCLUSION :

La thrombolyse en Polynésie française est efficace et sûre chez les patients ne pouvant bénéficier en première intention d'une angioplastie. Le développement de la téléthrombolyse par les IDE postés dans les infirmeries, éloignées du seul plateau de coronarographie présent à Tahiti, pourrait être une ligne de travail pour améliorer la prise en charge des SCA ST+ en Polynésie française. 


Tony GUILLOUX (Bayonne)
00:00 - 00:00 #25088 - FC05-03 Sécurité de l’utilisation d’un cycle de troponine ultra-sensible H0H1 dans l’exclusion rapide des syndromes coronarien aiguë sans sus-décalage du segment ST, une étude monocentrique prospective.
FC05-03 Sécurité de l’utilisation d’un cycle de troponine ultra-sensible H0H1 dans l’exclusion rapide des syndromes coronarien aiguë sans sus-décalage du segment ST, une étude monocentrique prospective.

Introduction

Depuis 2015 les recommandations de l’European Society of Cardiology sur la prise en charge du syndrome coronarien sans sus-décalage du segment ST (SCA non ST+) préconisent un algorithme de dosage de la troponine à H0 et H1. La sécurité de ce protocole a pourtant été mise en cause avec un taux de faux négatif potentiel jusqu’à 3%. Notre objectif était de d’évaluer la sécurité de ce protocole dans un service d’urgence.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude prospective monocentrique incluant des patients admis aux urgences entre 2018 et 2020 pour suspicion de SCA non ST+ et dont le cycle de troponine ultrasensible H0-H1 était négatif et l’orientation un retour à domicile. Le critère de jugement principal était la survenue d’un événement cardiovasculaire grave à un mois défini soit par un décès de cause cardiovasculaire ou non identifiée, soit la nécessité d’une prise en charge cardiologique interventionnelle. Pour les perdus de vue, l’événement décès était renseigné grâce à la base nationale des décès.

Résultats

Le diagramme de flux est présenté sur la figure 1. Il y a eu au total 6 événements cardiovasculaire grave, soit 0,6% IC 95% [0,2–1,3]. La sensibilité était de 92,7%, la spécificité de 97,6 %, la valeur prédictive positive de 78,3%, la valeur prédictive négative de 99,3%.

Conclusion

Le cycle de troponine H0-H1 semble être un moyen rapide et sûr d’exclure le diagnostic d’infarctus du myocarde chez les patients se présentant aux urgences pour douleur thoracique.


Hugo DE CARVALHO (Nantes), Chloe CHEVALIER, Quentin LE BASTARD, Idriss ARNAUDET, François JAVAUDIN, Julien SEGARD
00:00 - 00:00 #25118 - FC05-04 Déterminants du délai d’accès à la coronarographie des patients présentant un SCA ST+ en préhospitalier : étude de cohorte rétrospective.
FC05-04 Déterminants du délai d’accès à la coronarographie des patients présentant un SCA ST+ en préhospitalier : étude de cohorte rétrospective.

Introduction : Les délais d’accès aux soins urgents aggravent le pronostic du syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST (SCA-ST+). Les déterminants de ces délais, depuis le début des symptômes jusqu’à l’arrivée du patient dans le service cardio-interventionnel, sont mal connus en contexte préhospitalier.

Cette étude avait pour objectif de décrire puis analyser les déterminants des délais d’accès aux soins urgents des patients souffrant de SCA ST+.

Méthode : Étude de cohorte rétrospective monocentrique concernant les patients pris en charge pour SCA ST+ par le SAMU/SMUR d’un département hyperurbain entre le 01/01/14 et le 31/12/19 et inclus dans le registre E-MUST.

Analyse des intervalles horaires depuis l’apparition des symptômes jusqu’à l’arrivée en coronarographie. Régressions linéaires uni puis multivariées sur chacun des intervalles du délai total de prise en charge, selon les caractéristiques des patients, le niveau socio-économique des lieux d’intervention (selon les quintiles de l’indice de défavorisation French-EDI, de Q1 (moins) à Q5 (plus défavorisé)), la distance « intervention-hôpital » et les données interventionnelles.

Résultats: Parmi 464 SCA ST+ éligibles, 80% étaient des hommes (n=370), d’âge moyen 64±14 ans. Après régression linéaire multivariée, l’envoi d’un SMUR en deuxième intention (+40 min
[-48;-28], p<0.0001) et des signes de décompensation cardiaque (+14 min [8;9], p<0.0001) étaient associé à un délai « appel-arrivée dans le service » allongé, tandis que ce délai était plus court en cas de niveau socio-économique défavorisé (Q5 : -9 min [-19;-1], p=0.04).

Le délai « appel-engagement SMUR » était plus long chez les patients âgés (+8min [1,5;14], p=0,02), les femmes en milieu socio-économique peu défavorisé (Q2 : +37 min [12;62], p=0.004), et plus court chez les hommes, notamment en milieu défavorisé (Q5 : -11 min[-18;-4], p=0.003).

Discussion : Les délais d’accès des patients souffrant de SCA-ST+ aux soins urgents semblent dépendre de déterminants variés et complexes. Certains facteurs non modifiables (sexe, niveau socio-économique) devraient aider les acteurs préhospitaliers à anticiper les retards de prise en charge et adapter leur pratique. Une analyse qualitative du processus de régulation semble nécessaire à l’identification d’associations mal explicables par les données de ce travail (niveau socio-économique et durée de régulation).


Zahra RAHNEMA (Paris), Thomas PERENNOU, Thevy BOCHE, Julien VAUX, François REVAUX, Charlotte CHOLLET-XÉMARD, Eric LECARPENTIER, Matthieu HEIDET
00:00 - 00:00 #25129 - FC05-05 MIEUX COMPRENDRE LES DELAIS PREHOSPITALIERS AVANT ANGIOPLASTIE PRIMAIRE POUR LES SYNDROMES CORONARIENS AIGUS AVEC SUS-DECALAGE DU SEGMENT ST : ETUDE OBSERVATIONNELLE A PARTIR DU REGISTRE DU RESURCOR.
FC05-05 MIEUX COMPRENDRE LES DELAIS PREHOSPITALIERS AVANT ANGIOPLASTIE PRIMAIRE POUR LES SYNDROMES CORONARIENS AIGUS AVEC SUS-DECALAGE DU SEGMENT ST : ETUDE OBSERVATIONNELLE A PARTIR DU REGISTRE DU RESURCOR.

Introduction : L’angioplastie primaire est le traitement de référence pour la prise en charge des SCA ST+ de moins de 3H si elle est accessible dans les 120min. A défaut la thrombolyse est indiquée. Dans 20% des cas, ces délais limites ne sont pas respectées. L’objectif de notre étude est de déterminer quels sont les facteurs cliniques, organisationnels et les sous-délais qui influencent le délai avant angioplastie primaire. Matériel et méthode: Les données sont issues du registre régional d’urgences coronariennes RESURCOR et des dossiers du SAMU. On analyse le délai premier contact médical (PCM)-ponction avec une limite à 100 minutes. Résultats : Le délai médian PCM-ponction est de 67min[55-85] et dépasse les recommandations dans 14,3% des cas. Il se découpe en PCM-départ des lieux 28min[23-35], départ des lieux-arrivée à l'hôpital 16min[9-27], arrivée à l'hôpital ponction 19min[14-28]. Tous ces sous-délais sont corrélés au délai global. En analyse univariée, les infarctus inférieurs non étendus temps médian 76 min[60-98], les antécédents coronariens 72min [64-90], les maisons individuelles 75min[61-91], les SMUR hors centre de coronarographie 85min[74-100] et les transports pompiers 77min[63-94] augmentent significativement le temps PCM-ponction. Un délai arrivé à l’hôpital-ponction supérieur à 20 minutes est associé à un risque important d'arriver hors délai OR 34,7[4,5-264,2]. En analyse multivariée, seul le délai de transport estimé par une application routière supérieur à 40 minutes OR 5,1[1,7-15,3] et le sexe féminin OR 3,5[1,2-9,9] augmentent significativement le risque d’une angioplastie hors délai.Discussion : L’influence du sexe féminin sur les délais de prise en charge peut s’expliquer par une présentation clinique moins typique déjà décrite dans la littérature. Les principales limites sont le mode rétrospectif empêchant un lien de causalité direct, la nature déclarative des données recueillies, et l’exclusion des transports héliportés.Conclusion : Cette étude suggère que peu de facteurs cliniques et organisationnels sont à risque d’allongement des délais. Le sexe féminin et les infarctus inférieurs non étendus doivent alerter le clinicien. Le délai hôpital-ponction supérieur à 20min augmente nettement le risque d’une arrivée hors délai pour l’angioplastie primaire et pourrait constituer un objectif de prise en charge. Enfin un délai de transport supérieur à 40min sur une application routière doit probablement faire discuter d’une thrombolyse.


Florentin GUYOMARD (Saint Jean de Maurienne), Briac LEMOINE
00:00 - 00:00 #25138 - FC05-06 Le genre influence-t-il la présentation clinique et le pronostic des syndromes coronariens aigus sans élévation persistante du segment ST vus aux urgences ?
FC05-06 Le genre influence-t-il la présentation clinique et le pronostic des syndromes coronariens aigus sans élévation persistante du segment ST vus aux urgences ?

INTRODUCTION : Il est connu que les femmes ont généralement un pronostic plus mauvais que les hommes en ce qui concerne le syndrome coronarien aigu sans élévation persistante du segment ST (NSTEMI). Cependant, les différences entre les deux genres chez les patients ayants un NSTEMI vus aux urgences sont peu étudiées.

OBJECTIF: Etudier s’il existe des différences entre les deux genres dans la présentation clinique et le pronostic des NSTEMI vus aux urgences.

METHODES: Etude prospective, observationnelle, menée sur 9 ans et 6 mois  (juin 2011 à Décembre 2020). Nous avons inclus les patients âgés de plus de 18 ans  avec signes cliniques en faveur d’un NSTEMI. Le diagnostic de NSTEMI était posé sur la base de critères anamnestiques, cliniques, électrocardiographiques, biologiques et angiographiques. Les données démographiques, les comorbidités, les données cliniques, biologiques, thérapeutiques et pronostiques des deux genres ont été collectées.  Calcul du score du risque ischémique (TIMI et GRACE) et du risque hémorragique (CRUSADE). Le pronostic (décès et événements ischémiques) a été évalué à six mois.

RESULTATS: Inclusion de 611 patients, 249 (40,8%) étaient des femmes. Comparativement aux hommes, les femmes étaient significativement plus âgées (62 ± 12 ans vs. 59 ± 11 ans, p <0,001) et avaient plus d’antécédents de maladies cardiovasculaires 55 Versus. 32%, p=0,04). Les femmes avaient un taux de mortalité  intra-hospitalière plus élevé par rapport aux  hommes (4,8 versus. 3,9%, p <0,001), qui persistaient après contrôle de l'âge des patients et des comorbidités. Les femmes avaient un taux d’hospitalisation significativement plus faible dans le service de cardiologie (31,69 vs. 46,83%, p = 0,04). Concernant les caractéristiques thérapeutiques, les complications et le pronostic (évènement ischémiques), les données étaient comparables pour les deux genres.

CONCLUSIONS: La plupart des patients admis pour un NSTEMI sont de genre masculin. La prise en charge des NSTEMI vus aux urgences doit tenir compte des différences des caractéristiques cliniques entre les deux genres. Malgré que les femmes ont plus de comorbidités, le pronostic est similaire dans les deux genres.


Amira BAKIR (Tunis, Tunisie), Hanen GHAZALI, Houssem BEN ABESSIA, Ines CHERMITI, Amel BEN GARFA, Ahlem AZOUZI, Yousra MEJDOUB, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25227 - FC05-07 Identification des patients à faible risque de syndrome coronarien aigu sans dosage de troponine: validation du score HEAR.
FC05-07 Identification des patients à faible risque de syndrome coronarien aigu sans dosage de troponine: validation du score HEAR.

Introduction: Les recommandations actuelles pour les patients suspect d’infarctus aiguë du myocarde (IDM) sont principalement basées sur la troponine, qui accroît le temps de passage aux urgences. Le score HEAR est un outil de stratification du risque, déduit du score HEART qui est déjà utilisé en pratique clinique. Notre objectif était de valider un score HEAR < 2 afin d'exclure l’hypothèse d’un IDM sans test biologique.

Méthodes: Étude de cohorte rétrospective dans 15 services d'urgence entre mai 2016 et décembre 2017. Toutes les patients admis aux urgences adultes suspect de syndrome coronarien aigu et ayant un score HEART prospectivement documenté ont été inclus. Les patients souffrant d'un IDM avec sus-décalage du segment ST ou en soins palliatifs ont été exclus. Le risque d’IDM ou de décès toutes causes à 30jours a été stratifié pour chaque valeur du score HEAR.

Résultats: 22 109 patients ont été analysés. Au total, 1,1% des patients ont présenté un IDM ou sont décédés à 30jours. Parmi les 4 106 patients (19%) ayant un score HEAR < 2, 3 sont décédés et 2 ont présenté un IDM dans les 30jours (0,1%, intervalle de confiance de 95% : 0,1 à 0,3). La sensibilité et la spécificité étaient respectivement de 97,9% et 18,8%.

Conclusions: Un score HEAR < 2 permet d'identifier les patients présentant un risque très faible d'IDM ou de décès dans les 30jours, représentant une cohorte de patients chez qui l’on pourrais sursoir au dosage de troponine.


Thomas MOUMNEH (Tours), Benjalin C. SUN, Aileen BAECKER, Stacy PARK, Rita REDBERG, Delphine DOUILLET, Pierre-Marie ROY, Adam L. SHARP
00:00 - 00:00 #25267 - FC05-08 Le pronostic des syndromes coronariens avec sus décalage du segment ST chez les diabétiques en pré hospitalier.
FC05-08 Le pronostic des syndromes coronariens avec sus décalage du segment ST chez les diabétiques en pré hospitalier.

Introduction : Le diabète sucré représente un facteur de risque majeur de morbidité et de mortalité cardiovasculaires en effet la maladie coronaire est responsable de 40% des décès chez les diabétiques et de 27% chez les non diabétiques. L’hyperglycémie à la phase aiguë d’un IDM est associée au risque de morbidité (majoration de la taille de la nécrose, récidive, insuffisance cardiaque, choc cardiogénique) et de mortalité à court et à plus long terme, indépendamment des principales comorbidités, chez les diabétiques.

Objectif : Déterminer que  l’hyperglycémie à la phase initiale est un facteur pronostique chez les diabétiques.

Matériel et méthodes : Etude prospective descriptive sur 11 mois (Janvier-Novembre 2019). Les patients diabétiques pris en charge par nos équipes pour un SCA ST+ ont été inclus avec mesure de leur glycémie capillaire initiale.

L’hyperglycémie initiale a été définie par : une glycémie initiale >= 1.8 g/L.

Résultats : Cinquante et un patients ont été inclus. Une prédominance masculine a été notée (sexe ratio=3/1). La moyenne d’âge était à 59,5+12,5. Les antécédents pathologiques étaient dominés par l’hypertension artérielle dans 43%. Dix neuf pourcent étaient des coronariens connus. Les malades tabagiques représentaient 70% de la population étudiée. Deux groupes ont été individualisés : groupe avec hyperglycémie initiale correspondant à  32 patients  (62.7%) et groupe sans hyperglycémie initiale incluant 19 patients (37.2%).

Il existait une différence significative entre les deux groupes hyperglycémie initiale plus et hyperglycémie initiale moins concernant la mortalité à 01 mois [14,8 vs 3,8% ; p=0,041].

En analyse multivariée, l’hyperglycémie initiale apparaît comme facteur indépendant de mortalité à 01 mois [OR = 3,45 ; IC à 95%= 1,77 – 6,79 ; p = 0,012].

Conclusion : L’hyperglycémie initiale a été associée à une augmentation de la mortalité

à 01 mois chez les patients diabétique pris en charge en pré hospitalier pour syndrome coronarien avec sus décalage du segment ST.

 


Ben Khelifa MALEK (bizerte, Tunisie), Hela MANAI, Saida ZELFANI, Sarra AKKARRI, Afef CHAKROUN, Rafika BEN CHIHAOUI, Slim BEN DLALA, Mounir DAGHFOUS
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00:00 - 00:00 #25091 - FC06-01 Thrombolyse versus angioplastie primaire hors délai dans le syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST : Analyse rétrospective du registre ORBI 2007-2017.
FC06-01 Thrombolyse versus angioplastie primaire hors délai dans le syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST : Analyse rétrospective du registre ORBI 2007-2017.

Objectif : L’angioplastie primaire est la stratégie de reperfusion myocardique de référence dans le syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST (SCA ST+), dès lors qu’elle peut être réalisée dans les 120 minutes après l’ECG qualifiant. En pratique, ce délai est dépassé pour une proportion significative des patients. L’objectif de cette étude était de comparer l’efficacité et la sécurité de la thrombolyse et de l’angioplastie primaire lorsque celle-ci est réalisée hors délai soit > 120 minutes après l’ECG qualifiant.

Matériel et Méthode : Une étude observationnelle a été menée sur les données de l’Observatoire Régional Breton de l’Infarctus du myocarde qui inclut tous les SCA ST+ admis 24h après le début des symptômes. Les patients inclus dans le registre entre 2007 et 2017 ayant bénéficié d’une thrombolyse ou d’une angioplastie primaire réalisée > 120 minutes après l’ECG qualifiant ont été inclus dans cette étude. Le critère de jugement principal était la survenue d’événements cardiovasculaires majeurs (MACE) intra-hospitaliers. Les critères de jugement secondaires étaient la survenue intra-hospitalière de décès toutes causes, d’insuffisance cardiaque, de saignement majeur et la durée d’hospitalisation.

Résultats : 1093 patients ont été inclus dans le groupe thrombolyse et 1485 patients dans le groupe angioplastie primaire > 120 minutes. Ils étaient âgés de 63,4 ± 13,4 ans et 24,2% étaient des femmes. En analyse univariée, le risque d’événement cardiovasculaire majeur était plus élevé dans le groupe angioplastie primaire > 120 minutes que dans le groupe thrombolyse (9,9% versus 7,3%, p=0,022), ainsi que le risque de décès toutes causes, d’insuffisance cardiaque, et la durée d’hospitalisation était plus longue. Après pondération par l’inverse du score de propension, le risque d’événement cardiovasculaire majeur était similaire dans les deux groupes (OR 1,24 [0,84-1,84], p=0,285), ainsi que les décès toutes causes et l’insuffisance cardiaque. La durée d’hospitalisation restait significativement plus élevée dans le groupe angioplastie primaire > 120 minutes. Les complications hémorragiques majeures étaient comparables dans les deux groupes.

Conclusion : Dans cette large étude de registre, il n’y avait pas de différence significative sur la survenue intra-hospitalière d’événements cardiovasculaires majeurs ou de complications hémorragiques majeures entre les patients thrombolysés et ceux ayant bénéficié d’une angioplastie primaire hors délai.


François-Xavier LEGRAND (PORDIC), Marie-Astrid METTEN, Marielle LE GUELLEC, Nicolas VANDAME, Isabelle COUDERT, Tarik CHERFAOUI, Vincent AUFFRET, Louis SOULAT
00:00 - 00:00 #25100 - FC06-02 Analyse de la prise en charge du syndrome coronaire aigu avec élévation du segment ST depuis l'événement jusqu'à un après l'infarctus dans un centre hospitalier périphérique entre 2014 et 2015.
FC06-02 Analyse de la prise en charge du syndrome coronaire aigu avec élévation du segment ST depuis l'événement jusqu'à un après l'infarctus dans un centre hospitalier périphérique entre 2014 et 2015.

Introduction : Les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité dans le monde, sont un enjeu au cœur des préoccupations de santé publique. Notre objectif était de caractériser la prise en charge des patients victimes d’un syndrome coronarien aigu ST+(SCA ST+) et leur devenir à un an de l'infarctus.

Matériel et Méthode : Dans une étude rétrospective observationnelle, les patients ayant présenté un SCA ST+ en 2014 et 2015 dans le réseau Urgences et SMUR d'un centre hospitalier périphérique ont été inclus. Le critère de jugement principal était la conformité de la prise en charge de la population selon les recommandations de la Société Européenne de Cardiologie (2017). L’analyse de la prise en charge s’appuyait sur les registres d'activité et de pratiques régionaux et l'analyse des dossiers médicaux.

Résultats : 149 patients ont été inclus dans l’étude avec 77,2% d’hommes et un âge moyen de 64,4 ans. Pour la phase aiguë du SCA ST+, nous observons des taux de 42,3% de médicalisation préhospitalière et de 30% d’ECG réalisés dans les 10 premières minutes du premier contact médical. On note un taux de 7% d’angioplasties réalisées dans les 60 minutes à l’arrivée aux urgences de l’hôpital et de 40% pour une angioplastie réalisée dans les 90 premières minutes suite à la prise en charge en SMUR. Un taux de 13,3% de thrombolyse est observé lorsqu’elle est recommandée. Pour la suite de la prise en charge, nous observons un taux de 94% de prescription du traitement BASI approprié, un taux de 56% de prévention du tabag isme pour les patients fumeurs et de 78% de prévention diététique. La mortalité hospitalière était de 6% avec une mortalité à un an de 8%. En comparaison avec les pratiques nationales dans le programme FAST-MI 2015, les délais ECG-angioplastie semblent similaires avec un délai d'appel au SAMU allongé et une médicalisation préhospitalière moindre.

Discussion : Plusieurs axes d'amélioration ont été proposés : auprès du public et des médecins généralistes avec un réflexe pour l'appel au SAMU; auprès des urgentistes pour réenvisager la thrombolyse préhospitalière et optimiser le circuit de prise en charge des douleurs thoraciques ; auprès des cardiologues pour améliorer la mise en place d'éléments de prévention secondaire. 

Conclusion : Cette étude propose une évaluation des pratiques professionnelles comme le recommande l'ESC et permet d'envisager des axes d'amélioration au niveau local et par extension pour d'autres centres hospitaliers périphériques.


Anaïs GAGNEPAIN (LIBOURNE), Pierre CHEVALLEREAU, Floriane SEVIN, Corinne PEREZ, Emilie LESAINE, Pascal BISSOLOKELE
00:00 - 00:00 #25272 - FC06-03 La reperfusion coronaire est bénéfique à tous les patients, y compris les patients très très âgés.
FC06-03 La reperfusion coronaire est bénéfique à tous les patients, y compris les patients très très âgés.

Introduction

Nous avons montré (Urgences 2017) que les patients avec un syndrome coronaire aigu avec sus-décalage du segment ST (SCA ST+) les plus âgés étaient ceux pour lesquels les décisions de reperfusion coronaire avait le plus augmenté. 

Objectif

Dans un contexte global de réduction de mortalité du SCA ST+, nous avons souhaité étudier l’impact de la reperfusion coronaire chez les patients âgés et très âgés.    

Méthodes

Données issues d’un registre régional préhospitalier : 8 SAMU, 40 SMUR.

Inclusion : SCA ST+ de < 24 h.

Exclusion : transfert secondaire.

Critère de jugement : complication (Killip III ou IV, trouble du rythme ou de la conduction, administration de catécholamine, défibrillation, massage cardiaque ou intubation oro-trachéale) ou décès hospitalier.

Analyse multivariée : année (2003-2017), âge, décision de reperfusion et décision de reperfusion par décade après 70 ans (après exclusion de multi-colinéarité entre variables).

Résultats

37.349 SCA ST+ inclus.

8.215 (30%) patients de > 70 ans, 3.784 (14%) de > 80 ans et 672 de > 90 ans. 

35.525 (95%) décisions de reperfusion dont 7.870 (30%) > 70 ans, 3.482 (73%) > 80 ans et 530 (63%) > 90 ans. 

Déterminants indépendants de complications ou mortalité (N=1.654 ; 5%) : année, âge et décision de reperfusion sans interaction avec la décision par classe d’âge (Tableau).

Conclusion

L’augmentation du taux de décisions de reperfusion ces 15 dernières années a conduit à réduire la mortalité des SCA ST+ y compris âgés voire très âgés.


Frédéric LAPOSTOLLE (Bobigny), Brice MOITEAUX, Lionel LAMHAUT, Gaelle LE BAIL, François DUPAS, Aurélie LOYEAU, Sophie BATAILLE, Yves LAMBERT
00:00 - 00:00 #25285 - FC06-04 Prise en charge initiale de l’infarctus du myocarde chez les sujets jeunes et identification des facteurs de risque.
FC06-04 Prise en charge initiale de l’infarctus du myocarde chez les sujets jeunes et identification des facteurs de risque.

Introduction : L’infarctus du myocarde chez les sujets jeunes est peu étudié dans la littérature scientifique. Notre étude a pour objectif de décrire les caractéristiques des patients âgés de 45 ans et moins et de comparer leurs facteurs de risque et comorbidités par rapport aux patients âgés de 46-75 ans au moment de la prise en charge et jusqu’à un an post-infarctus.

Matériel et méthode :  Notre étude est descriptive observationnelle multicentrique. Au total, 7006 patients ont été inclus, dont 925 patients âgés de 45 ans ou moins, et 6081 patients âgés de 46 à 75 ans. Les patients de plus de 75 ans ont été exclus.

Résultats : Nous avons observé une tendance linéaire significative décroissante quant à la proportion d’infarctus du myocarde chez les patients âgés de 45 ans ou moins au cours des dix dernières années (p-trend=0.0125). Le tabac représente un des facteurs de risque les plus fréquents chez les sujets jeunes ; 80% vs 44,94% (p < 0,0001). En revanche, le diabète (type 1 ou 2), la dyslipidémie et l’hypertension artérielle sont plus fréquemment rapportés dans le groupe des 46-75 ans (respectivement, p < 0,0001, p < 0,0001, p < 0,0001). Aussi, parmi les patients ayant des antécédents cardiaques, l’origine familiale est retrouvée de manière plus fréquente chez les sujets jeunes (84,21% vs 71,96% p < 0,0001), contrairement aux coronaropathies personnelles qui augmenteraient avec l’âge. Concernant la prise en charge médicale initiale, nous n’avons pas observé de différence dans la présentation de l’infarctus du myocarde, dans les traitements administrés, en dehors de l’administration d'anxiolytiques et d'antalgiques morphiniques plus fréquente chez le sujet jeune. Le suivi à un an est marqué par une différence significative chez les patients tabagiques puisque 63,12% des sujets de moins de 45 ans ont arrêté ou ont des projets de sevrage, contre 76,05% des sujets entre 46-75 ans (p < 0,0001).

Conclusion : La connaissance des caractéristiques de l’infarctus du myocarde chez le patient jeune représente un enjeu majeur en particulier dans la prise en charge préventive des facteurs de risques. Le tabagisme reste le principal facteur associé.


Julie BÉCART (Montélimar), Laurie FRATICELLI, Clément CLAUSTRE, Nicolas EYDOUX, Alexandra PEIRETTI, Mylene MASSON, Carlos EL KHOURY, Catherine BUSSEUIL
00:00 - 00:00 #25298 - FC06-05 Influence de la présence d’un médecin d’accueil et d’orientation dans le respect des délais de réalisation des dosages de troponine pour les douleurs thoraciques suspectes de syndrome coronarien sans sus décalage du segment ST.
FC06-05 Influence de la présence d’un médecin d’accueil et d’orientation dans le respect des délais de réalisation des dosages de troponine pour les douleurs thoraciques suspectes de syndrome coronarien sans sus décalage du segment ST.

Les recommandations européennes préconisent un algorithme de dosage de la troponine à H0-H1 ou à H0-H3 dans l’exclusion de syndrome coronarien sans sus décalage du segment ST (SCA non ST+). Un retard dans la réalisation de ces dosages augmente inutilement le temps de prise en charge et retarde le diagnostic de SCA non ST+.

Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique du 01/07/2018 au 01/09/2020 incluant les patients admis aux urgences pour douleur thoracique avec réalisation d’un cycle de troponine. Nous avons analysé le délai entre l’admission aux urgences et le premier dosage de troponine ainsi que le retard dans la réalisation du deuxième dosage en fonction de la présence d’un médecin d’accueil et d’orientation (MAO). Le MAO était présent de 08h30 à 00h, 7 jours sur 7, à effectif paramédicaux constant.Etaient exclus les patients bénéficiant d’un cycle de troponine trop précoce de dix minutes par rapport à l’horaire théorique et les patients pour lesquels un cycle de troponine H0H6 était réalisé.

Résultats 

Sur la période d’étude, 3555 cycles de troponines ont été réalisés (832 cycles H0H1, 1952 cycles H0H3, 789 cycles H0H6). 1093 patients ont été exclus (54 cycles H0H1, 250 H0H3, 789 H0H6). Le délai moyen entre l’admission et la réalisation du premier dosage n’était pas significativement différent avec ou sans MAO (59 min ± 51 avec MAO, 68 min ± 63 sans MAO). Un cycle de troponine H0H1 était réalisé plus fréquemment en présence d’un MAO (34% contre 25%, p =0.01).

Il n’y avait pas de différence significative dans le retard de réalisation du deuxième dosage avec ou sans présence du MAO (En présence d’un MAO : 34 min ± 27 pour le cycle H0H1 contre 38 minutes ± 41 pour le cycle H0H3 ; en l’absence d’un MAO : 33 min ± 26 pour le cycle H0H1 contre 42 min ± 46 pour le cycle H0H3).


Discussion

La présence d’un MAO entraine la réalisation de plus de cycles courts H0H1 mais ne semble avoir d’influence ni sur le délai entre l’admission et la réalisation du premier dosage de troponine, ni sur le retard dans la réalisation du deuxième dosage de troponine. L’amélioration du respect des recommandations dans la prise en charge des patients suspects de SCA non ST+ que ce soit par le biais de l'utilisation du cycle H0H1 ou par le respect des horaires théoriques, pourrait s’intégrer dans le cadre de l’arrivée des infirmiers de pratique avancée à l’accueil des urgences par le biais de la prescription déléguée.


Hugo DE CARVALHO (Nantes), Chloe CHEVALIER, Baptiste DESMORTREUX, Nicolas GOFFINET, Julien SEGARD
00:00 - 00:00 #25336 - FC06-06 TRANSFERTS SECONDAIRES DES SYNDROMES CORONARIENS AIGUS SANS SURELEVATION DE ST: FACTEURS PREDICTIFS DE COMPLICATIONS (étude préliminaire).
FC06-06 TRANSFERTS SECONDAIRES DES SYNDROMES CORONARIENS AIGUS SANS SURELEVATION DE ST: FACTEURS PREDICTIFS DE COMPLICATIONS (étude préliminaire).

Le transfert inter-hospitalier des patients présentant un syndrome coronarien aigu sans sus décalage de ST (SCA non ST+) est réalisé exclusivement par un moyen médicalisé (service mobile d’urgence et de réanimation : SMUR) par crainte de survenue de complications aiguës

nécessitant l’intervention médicale.

But :

Etude de l’incidence des complications lors du transfert inter hospitalier des patients présentant un SCA non ST+ et identification des facteurs de risque liés à ces complications.

Méthode :

Etude prospective observationnelle monocentrique (novembre 2018-octobre2019). Inclusion des patients transférés par le SMUR à la phase aiguë d’un SCA non ST+ avec des troponines positives. Non inclusion des patients ayant présenté une complication avant le transport :

Insuffisance cardiaque aiguë, trouble du rythme grave ou choc cardiogénique. Etude de l’incidence des complications et identifications des facteurs liés à leur survenue par une étude comparative.

Résultats :

Inclusion de 121 patients avec un âge moyen= 60 +/-10 ans et un Sex-Ratio=1,28. Les principales co-morbidités étaient (%) : Hypertension artérielle (45), Diabète (45), coronaropathies (23). L’ECG était normal dans 46% des cas. Le GRACE score moyen était de

150±26. La moyenne des paramètres cliniques au départ étaient : pression artérielle systolique 135± 20 mm Hg, fréquence cardiaque 79±13 bpm et SpO2=97±2%.

Quinze patients avaient présenté une complication au cours du transport dont 13 patients une poussée hypertensive et 6 une exacerbation de la douleur. Aucun cas de troubles de rythme grave ou de la conduction, d’insuffisance cardiaque aiguë ou de choc cardiogénique n’a été noté. Aucun décès n’a été constaté. Les principaux traitements administrés lors du transport étaient les dérivés nitrés chez 11 patients et un traitement antalgique pour 3 patients.Un seul facteur lié à la survenue de complications lors du transfert était le score GRACE qui était plus élevé dans le groupe « complications » 164±26 versus 148±25 dans le groupe « pas de complications » (p=0,025) avec un Odds ratio égale à 1,470 et un IC95% 0,781-2,159.

Conclusion :

Les complications lors du transport inter hospitalier des patients avec un SCA non ST+ ont une incidence faible et sont sans gravité. Le seul facteur lié à la survenue de ces complications était le score GRACE.


Héla BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Manel KALLEL, Morsi ELLOUZ, Fedi KHOUALDIA, Adel HOUBAICHI, Bedis ESSID, Hanene GHAZELI, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25359 - FC06-07 Incidence du syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST en période épidémique de grippe de 2012 à 2018.
FC06-07 Incidence du syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST en période épidémique de grippe de 2012 à 2018.

Introduction : La grippe est une maladie saisonnière épidémique fréquente et un problème majeur de santé publique. L’objectif de cette étude était de rechercher une corrélation entre la période épidémique de grippe et l’incidence du syndrome coronaire aigu avec sus-décalage du segment ST (SCA-ST+) dans une large cohorte française entre 2012 et 2018.

Matériel et méthode : Les périodes d’épidémie de grippe ont été définies selon les dates officielles de l’agence régionale de santé et les résultats de PCR en incluant les 7 jours suivant la fin de l’épidémie. Tout patient ayant présenté un SCA-ST+ entre 2012 et 2018 était inclus. Le nombre de SCA par semaine était modélisé selon une régression de Poisson.

Résultats : Au total, 8670 patients ont été inclus. En période épidémique, on compte 2018 SCA-ST+ dont 1072 de moins de 65 ans. En dehors des périodes épidémiques, on observe 6652 SCA-ST+ dont 3637 de moins de 65 ans. La modélisation chez les âtients de plus de 65 ans souligne que le nombre hebdomadaire de cas de SCA-ST+ était significativement plus élevé en période épidémique et jusqu’à 7 jours post-période épidémique (RR = 1,09 [1,01;1,17], p=0,025). L’analyse chronologique en fonction de la saison a permis de mettre en évidence une incidence plus faible pendant la période estivale quel que soit l’âge, ainsi qu’une augmentation de l’incidence au printemps pour les patients de moins de 65 ans (RR 1,09 [1,01;1,18] (p=0,032).

Conclusion : L’incidence de SCA-ST+ en période épidémique de grippe est augmentée de 9% chez les patients âgés de plus de 65 ans. D’autres études prospectives seraient intéressantes pour conforter ces résultats et également rechercher un facteur pronostic de la grippe sur l’évolution post-infarctus.


Yoann PERREUX (Lyon), Laurie FRATICELLI, Clément CLAUSTRE, Eric BONNEFOY-CUDRAZ, Carlos EL KHOURY, Jean-Sébastien CASALEGNO, Thomas BOCHATON, Groupe RESUVAL
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00:00 - 00:00 #25006 - FC07-01 Comparaison des durées de séjour et des complications à court et moyen termes, des embolies pulmonaires non graves à faible risque de complication, avant et après mise en place d’une filière ambulatoire, au Centre Hospitalier de Versailles.
FC07-01 Comparaison des durées de séjour et des complications à court et moyen termes, des embolies pulmonaires non graves à faible risque de complication, avant et après mise en place d’une filière ambulatoire, au Centre Hospitalier de Versailles.

Introduction : L’embolie pulmonaire (EP) est une pathologie fréquente. Lorsque le risque de complication est faible, une prise en charge ambulatoire est conseillée si une filière est rigoureusement organisée.

L’objectif de cette étude est d’évaluer les bénéfices d’une telle filière au sein du Centre Hospitalier de Versailles (CHV) en démontrant qu’il ne survient pas davantage de complications à court et moyen termes et que la durée de séjour est significativement réduite lors d’une prise en charge en ambulatoire.

Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle avant/après mise en place de la filière, rétrospective sur l’année 2018 et prospective du 7 octobre 2019 au 31 mai 2020. Nous avons comparé les durées de séjour et les complications (décès, hémorragie majeure, hémorragie non majeure mais cliniquement pertinente et récidive thrombo-embolique) à 7-10 jours et à 3 mois pour les patients présentant une EP avec des scores sPESI et HESTIA nuls, des dosages de troponine et NT-proBNP normaux et ne présentant ni état de choc ni cœur pulmonaire aigu. Depuis la mise en place de la filière, les patients sortent des urgences avec des consignes de surveillance et de reconsultation claires, des numéros à contacter en cas de besoin, un traitement par anticoagulant oral direct (Apixaban ou Rivaroxaban) et une échographie-doppler à réaliser en ville. Deux rendez-vous avec un spécialiste du CHV sont organisés, le premier à 7-10 jours et le second à 3 mois avec consultation du médecin traitant dans l’intervalle.

Résultats : 32 patients rentraient dans nos critères d’inclusion en rétrospectif et 15 en prospectif. Nous avons mis en évidence une réduction significative de la durée de séjour (différence de moyennes de 3,39 jours et de médianes de 4,36 jours, p < 0,0001) sans augmentation des complications à 7-10 jours et à 3 mois (0% vs. 0%, p = 1).

Discussion : Malgré le manque de puissance, le design de l’étude est adapté et les résultats sont cohérents avec la littérature. Certains points de la filière restent à améliorer comme la diminution des critères d’inclusion jusqu’à potentiellement n’utiliser qu’un seul score nul pour décider la prise en charge ambulatoire.

Conclusion : Au total, la filière de prise en charge ambulatoire des EP non graves à faible risque de complication mise en place au CHV semble sûre avec une réduction significative de la durée de séjour des patients. Elle représente donc un vrai bénéfice pour le patient et l’hôpital.


Eve GALOUZEAU DE VILLEPIN-TAQUOI (paris), Aurélien MAURIZOT, Mehrsa KOUKABI-FRADELIZI, Reza AZARIAN, Claire FLAUJAC, Jean-Louis GEORGES, Franck ASSAYAG, Solenn LANCIEN
00:00 - 00:00 #25070 - FC07-02 Évolution du rendement de l’angioscanner thoracique avec l’application de la règle PERC dans la prise en charge des embolies pulmonaires aux urgences.
FC07-02 Évolution du rendement de l’angioscanner thoracique avec l’application de la règle PERC dans la prise en charge des embolies pulmonaires aux urgences.

INTRODUCTION : L’embolie pulmonaire représente un problème de santé publique majeur, en termes de morbi-mortalité. Le dosage des D-dimères est fort d’une VPN importante, le rendant indispensable dans la stratégie diagnostique. Il présente cependant une trop grande sensibilité aboutissant souvent à un recours à l’imagerie. La règle PERC a été créée dans le but de se passer des d-dimères dans la stratégie de prise en charge des EP de faible probabilité. Validée dans l’étude PROPER en 2017 on note une diminution du nombre d’angioTDM réalisés pour suspicion d’EP. Cette étude a pour but d’analyser l’évolution du rendement de l’angioTDM dans le diagnostic d’EP dans l’année suivant l’étude suivant l’étude PROPER et la publication des résultats (03/2017).

MÉTHODE : Étude observationnelle, rétrospective et mono centrique réalisée sur les angioTDM réalisés à la demande des urgences de la Pitié-Salpêtrière pour suspicion d’embolie pulmonaire de 09/2016 à 10/2017. Exclusion de ceux réalisés à la demande d’un autre service ou pour une autre indication que la suspicion d’EP. Calcul du rendement pour chaque période.

RESULTATS : 1122 angioTDM ont été analysés pour 574 retenus, 342 pour la période « pré-résultats » et 232 pour la période « post-résultats ». Au total 42 embolies pulmonaires ont été diagnostiquées sur la période « pré-résultats » et 41 sur la période « post-résultats ». Le rendement pour la période « pré-résultats » était de 12,3% et de 17,6% pour la période « post-résultats ». La différence de rendement entre les deux périodes correspond donc à 5,4% (IC95% : -0,5% à 11,6% ; p = 0,07).

DISCUSSION : Cette étude a peut-être été réalisée trop précocement par rapport à la publication des résultats de l’étude PROPER pour montrer une différence significative. Une étude avec des données plus récente permettrait peut-être de montrer une réelle différence. Le caractère mono-centrique et le fait que la Pitié-Salpêtrière ai fait partie des hôpitaux pilotes de cette a probablement entrainé une perte de puissance et un biais quant à l’adhésion à la règle PERC. L’adhésion à la règle PERC n’est pas encore totale, en effet sur la population étudiée 16% des patients ayant eu un angioTDM thoracique avait un PERC = 0.

CONCLUSION : Pas de différence significative entre les deux périodes. Les résultats tendent cependant à montrer une amélioration non significative du rendement des angioTDM dans la prise en charge des EP ainsi qu’une meilleure adhésion à la règle de PERC.


Thomas KAHLOVEN (PARIS)
00:00 - 00:00 #25094 - FC07-03 Prévalence des combinaisons anticoagulant plus antiplaquettaire(s) possiblement inappropriées chez les patients anticoagulés au long cours admis aux urgences et devenir à 6 mois.
FC07-03 Prévalence des combinaisons anticoagulant plus antiplaquettaire(s) possiblement inappropriées chez les patients anticoagulés au long cours admis aux urgences et devenir à 6 mois.

Introduction : La prise en charge de patients sous antithrombotique est courante aux urgences. Chez les patients anticoagulés, la prescription concomitante d’antiagrégant plaquettaire (AP) est fréquente. Cette association entraine une augmentation du risque hémorragique surpassant le bénéfice ischémique chez les patients ayant une maladie vasculaire stable et n’est plus préconisée chez ces patients selon les dernières recommandations de la société européenne de cardiologie. L’objectif de notre étude était d’évaluer la conformité des pratiques avec les directives concernant la prescription d’AP chez des patients anticoagulés au long cours et de déterminer le nombre de patients pour lesquels l’AP était arrêté à 6 mois.

Matériel: Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective monocentrique, basée sur le registre RATED (NCT02706080) du 1er mars 2019 au 29 février 2020. On était inclus les patients bénéficiant d’un anticoagulant (AC) au long cours pour une FA, une MTEV ou une VM, associée à un traitement AP. Les patients étaient répartis en deux groupes selon les directives ESC (Groupe 1 : combinaison appropriée/en accord avec les recommandations et Groupe 2 : combinaison possiblement inappropriée/en désaccord avec les recommandations). Un suivi à 6 mois était effectué pour les deux groupes. Le critère de jugement principal était la prévalence des patients anticoagulés au long cours chez qui la prescription d’un traitement AP paraissait inappropriée à l’admission et le nombre de patients ayant bénéficié d’un arrêt de l’AP à 6 mois.

Résultats : Sur les 239 patients inclus sous AC+AP,  179 (74.9%) combinaisons étaient jugées possiblement inappropriées, et 60 (25.1%) appropriées. Sur les 179 inappropriés, 19.5% (n=35) n’avaient aucun motif clair à un AP (pas de CAD ni PAD ni VM), et 16.7% (n=30) ne présentaient ni athérosclérose ni maladie cérébrovasculaire. A 6 mois, 29.6% (n=53) des inappropriés à l’admission étaient sous AC seul, tandis que 41.3% (n=74) restaient sous combinaison inappropriée et 8.4% (n=15) étaient sous combinaison appropriée.

Conclusion : Chez 74.9% des patients sous AC+AP, l’AP aurait pu être arrêté. A 6 mois un nombre important de patients restaient sous AC+AP inappropriée (41.3%). Ces résultats soulignent l’importance de l’identification de ces combinaisons aux urgences et de la réévaluation des  prescriptions d’associations antithrombotiques car elles participent à la polymédication et à l’augmentation du risque hémorragique.


Romain DURIF (Clermont-Ferrand), Farès MOUSTAFA, Adrien ROBERT, Camille AUROUX, Apolline GUILMAIN, Maxime DUMESNIL, Dorian TEISSANDIER, Jeannot SCHMIDT
00:00 - 00:00 #25140 - FC07-04 Thrombose veineuse aux urgences: comparaison de la performance Diagnostique du score primary care par rapport au wells.
FC07-04 Thrombose veineuse aux urgences: comparaison de la performance Diagnostique du score primary care par rapport au wells.

Introduction : 

La maladie veineuse thromboembolique est une maladie vasculaire qui représente un problème de santé publique de part sa fréquence ainsi que ses complications à court et à long terme. Sa présentation clinique n’étant pas spécifique, l’utilisation de scores de probabilité diagnostique parait utile pour orienter le recours à l’exploration par échographie de compression.

Actuellement le score de wells est le score de référence mais il existe d’autres scores qui ont été établis ultérieurement et validés dont le score primary care (PC) (2005).

L’objectif de notre étude était de comparer la performance diagnostique de deux scores (Wells versus Primary Care) chez les patients admis aux urgences pour une thrombose veineuse profonde(TVP).

 Méthodes : Etude prospective observationnelle menée sur une période d’un an (2018). Inclusion des patients âgés de plus de 18 ans consultant aux urgences pour suspicion de TVP. Recueil des caractéristiques épidémio-cliniques, biologiques et thérapeutiques des patients. Calcul des 2 scores de probabilité cliniques Wells et Primary Care. Le diagnostic de TVP a été basé sur l’échographie de compression.

La comparaison de la performance diagnostique entre les deux scores a été évaluée par l’aire sous la courbe ROC (discrimination).

 Résultats : Inclusion de 72 patients. Age moyen= 58± 18 ans. Sex-ratio= 0,8. Comorbidités (%): hypertension (29,2), diabète (29,2), néoplasie (6,9). La valeur moyenne des D-Dimères était de 3770 ± 6337 µg/l. La médiane respective des scores de wells et Primary Care était de 2 et 4.

Le diagnostic de TVP a été retenu chez 37 patients (51,4%). La performance diagnostique du Primary Care score était satisfaisante (AUC : 0,85 ; p<0,001 ; IC95% [0,76-0,94]) meilleure que celle du Wells score (AUC : 0,76 ; p<0,001 ; IC95% [0,65-0,87]). La valeur prédictive positive (VPP) et la valeur prédictive négative (VPN) pour les deux scores en utilisant leur meilleur seuil de discrimination était de 70 et 96% pour le Primary Care versus 62 et 93% pour le score de Wells.

 Conclusion :

Notre étude a permis de confirmer la pertinence du score Primary Care dans la stratification des patients consultant aux urgences pour suspicion de thrombose veineuse profonde. Toutefois, d’autres études muticentriques sont nécessaires pour généraliser l’utilisation de ce score.


Hajer TOUJ, Hanen GHAZALI, Wiem DEMNI (ben arous, Tunisie), Syrine KESKES, Monia NGACH, Ahlem AZOUZI, Amel BEN GARFA, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25256 - FC07-05 Les facteurs de gravité et de pronostic de l’embolie pulmonaire aux urgences : Etude à propos de 155 cas.
FC07-05 Les facteurs de gravité et de pronostic de l’embolie pulmonaire aux urgences : Etude à propos de 155 cas.

Introduction : L’embolie pulmonaire (EP) est une pathologie fréquente, dont l’incidence augmente nettement avec l’âge. Cette maladie peut être mortelle à la phase aigüe s’il y a un retard diagnostique et thérapeutique.  Le but de ce travail est de dégager les facteurs de risque de l’EP et de l’EP grave et d’analyser les éléments de gravité et de pronostic.

 

Matériels et Méthodes : Notre étude est prospective qui a porté sur une période de 18 mois entre janvier 2017- juin 2018. Nous avons colligé les patients admis en unité de soins intensifs des urgences (USIU) suspect d’avoir une EP et dont un angio-scanner thoracique a été fait.

Une étude comparative a été faite entre les patients ayant une EP et les patients n’ayant pas et entre les patients ayant une EP grave et les patients ayant une EP non grave. Enfin on a rechercher les facteurs prédictifs de mortalité.  

 

Résultats : Notre étude a inclu 155 patients. L’âge moyen de la population a été de 60 ans et chez les malades EP (+) (33 patients) a été de 65 ans. Les antécédents les plus fréquents ont été l’HTA (29 % des cas) et le diabète (27.1% des cas). Les signes fonctionnels les plus fréquents ont été la dyspnée et la douleur thoracique. Une hypotension a été notée chez 25.8 % de la population générale et un état de choc a été noté chez 54.5% des sujets EP (+). Le Score de Glasgow moyen a été de 13 ± 2 et 6 patients ont été en coma très profond.  L’association hypoxie-hypocapnie a été notée dans 6.5 % des cas. Le signe électrocardiographique le plus fréquent a été la tachycardie sinusale (69.6%).  La probabilité clinique de l’EP a été estimée par le score de Wells, Genève et Genève modifié. L’angio-scanner thoracique a objectivé une EP dans 21.3 % des cas (33 patients).Elle était grave avec état de choc chez 18 patients  . Les facteurs prédictifs d’EP : L’âge avancé, trouble du rythme, néoplasie, présence de phlébite, une hypotension, un taux de troponine élevé, présence de HTAP. La mortalité par EP  a été de 30 % ( 10 patients).Les facteurs prédictifs de mortalité : syncope, hypotension, hypercapnie, Arrêt circulatoire, acidose et un  taux élevé de troponine.

 

Conclusion : L’EP est un sujet de préoccupation quotidienne dans les USIU. C’est une pathologie fréquente et grave avec une mortalité élevée. Une démarche diagnostique bien codifiée pour un diagnostic et une prise en charge précoce pourra améliorer le pronostic.  


Leila KAMMOUN, Yessine ABDELKAFI (SFAX, Tunisie), Boutheina BEN AMAR, Mariam JMAL, Mouna JERBI, Adel CHAARI, Noureddine REKIK
00:00 - 00:00 #25300 - FC07-06 Embolie pulmonaire: stratégies diagnostique et thérapeutique aux urgences.
FC07-06 Embolie pulmonaire: stratégies diagnostique et thérapeutique aux urgences.

Introduction :

L’embolie pulmonaire (EP) est une pathologie fréquemment suspectée se manifestant par des symptômes et des signes cliniques et/ou paracliniques peu spécifiques. Les stratégies diagnostiques et thérapeutiques demeurent complexes et basées sur des algorithmes incluant des résultats biologiques et des scores de probabilité clinique.

L’objectif de ce travail était de décrire les stratégies diagnostique et thérapeutique lors de la prise en charge de l’EP aux urgences                                                               

Méthodes :

Nous avons mené une étude prospective monocentrique incluant les patients se présentant aux urgences avec une suspicion d’EP. Nous avons recueilli les données démographiques, anamnestiques, cliniques et para-cliniques. Les scores de probabilité clinique ont été calculés. La stratégie diagnostique était basée sur les recommandations européennes de cardiologie de 2014. L’EP a été retenue sur un examen de référence ; l’angioscanner thoracique. Le profil des patients présentant une EP (EP+) a été comparé avec celui des patients EP-. La stratégie thérapeutique s’est basée sur les mêmes recommandations suscitées.

Résultats :

Nous avons inclus 185 patients. L’âge moyen était de 60±19 ans. La sex-ratio était de 0,8. Un antécédent d’EP a été retrouvé chez six patients. Onze patients étaient instables sur le plan hémodynamique. La gazométrie a objectivé une hypoxémie chez 53 patients (29%) et une hyperlactatémie chez 26,5% d’entre-eux. Le dosage des D-dimères a été réalisé chez 129 patients et était positif chez 67,5% patients (n=87). Cent quarante-quatre angioscanners thoraciques ont été réalisés (78%). L’EP a été retrouvée chez 51 patients. Tous les patients EP+ ont été hospitalisés. La valeur moyenne du score sPESI des patients EP+ était de 1,6±1. Les patients EP+ présentaient des troponines plus élevées que les patients EP- (144 ng/ml vs 62 ng/ml ; p=0,05). Trois patients étaient candidats à la thrombolyse : deux avaient une contrindication et une a été thrombolysée par l’altéplase. La mortalité à un mois des patients EP+ était de 18% (n=9).

Conclusions :

Le diagnostic de l’EP a été facilité dans notre étude par l’adhésion à une stratégie diagnostique protocolisée. Les scores de probabilité clinique restent une pierre angulaire de tout arbre décisionnel. La stratégie thérapeutique repose sur une sélection des patients basée sur des critères d’imagerie et des données biologiques. 


Ines CHERMITI (Ben Arous, Tunisie), Amira KHEMIRI, Hanène GHAZALI, Sirine KESKES, Monia NGACH, Ahlem AZOUZI, Rahma DHOKAR, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25382 - FC07-07 Embolie pulmonaire stable aux urgences : le dosage des troponines hypersensibles améliore-t-il la performance du PESIs.
FC07-07 Embolie pulmonaire stable aux urgences : le dosage des troponines hypersensibles améliore-t-il la performance du PESIs.

Introduction :

L’embolie pulmonaire représente une urgence diagnostique et thérapeutique avec un impact direct sur le pronostic vital. L’évaluation pronostique est un moyen crucial pour organiser la prise en charge thérapeutique de ces patients ainsi que leur orientation. Le score PESIs est un score basé sur des paramètres cliniques. L’adjonction des troponines HS améliore-t-elle la performance de ce score.

L’objectif était d’étudier l’apport de l’adjonction des troponines hypersensibles sur la performance du PESIs dans l’évaluation de la mortalité à 30 j de l’embolie pulmonaire stable aux urgences. 

Méthodes :

Etude prospective sur une période de 5 ans, incluant les patients pris en charge pour une embolie pulmonaire stable. L’adjonction des troponines HS au score PESIs haut risque a été évaluée pour l’estimation du risque de mortalité à 30 jours.

Résultats :

On a colligé 70 patients ayant une EP confirmée sur angioscanner thoracique. L’âge moyen était de 59±16 ans. Le sex-ratio était de 0,75. Les facteurs thromboemboliques étaient une immobilisation (45,6%), une chirurgie récente (27,1%), une néoplasie (15,7), une embolie pulmonaire ou une TVP (15,7%). La dyspnée était la présentation clinque la plus retrouvée (67,1%). Initialement, tous les patients étaient stables sur le plan hémodynamique et secondairement trois ont altérés leur état HD avec recours aux drogues vasoactives. Vingt-huit pour cent des patients avaient un sPESI=0 et 72% un risque haut avec un sPESI≥1. La mortalité à j30 était à 20%. L’air de la courbe ROC pour le sPESI (AUC) était de 0,720 avec un intervalle de confiance à 95%de [0,558-0,882] ; p=0,016.

 

Conclusion :L’adjonction destroponines HS au score PESIs n’a pasamélioré la performance pronostique de ce score concernant la prédiction de la mortalité dans l’embolie pulmonaire normotensive.

 


Safia OTHMANI, Hamed RYM, Rim DHAOUEDI (Tunis, Tunisie), Emna REZGUI, Imen MEKKI, Youssef BEN BRAHIM, Asma JENDOUBI, Aymen ZOUBLI
00:00 - 00:00 #25408 - FC07-08 Facteurs prédictifs de mortalité précoce chez les patients admis pour surdosage en AVK.
FC07-08 Facteurs prédictifs de mortalité précoce chez les patients admis pour surdosage en AVK.

Introduction :

Du fait de leur index thérapeutique étroit, les antivitamines K (AVK) exposent à un risque élevé de surdosage et de complications hémorragiques parfois mortelles. Plusieurs études se sont intéressées aux accidents hémorragiques sous AVK et aux facteurs de risque de surdosage mais peu d’études se sont intéressées au pronostic des patients admis pour un surdosage en AVK. L’objectif de  notre étude était de déterminer les facteurs prédictifs de mortalité à un mois chez les patients admis aux urgences pour surdosage en AVK.

Méthodes :

Nous avons  mené une étude prospective descriptive sur une période de trois ans incluant les patients adultes admis aux urgences pour un surdosage en AVK. Le surdosage en AVK a été défini par un INR supérieur à 4. Nous avons recueilli les données anamnestiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques. Nous avons suivi les patients sur un mois. Nous avons réalisé une analyse univariée puis multivariée afin d’identifier les facteurs prédictifs de mortalité à un mois.

Résultats :

Nous avons inclus 175 patients. L'âge moyen était de 69 ans±11 ans. Le sex-ratio était de 0,96. Les principales indications des AVK étaient une fibrillation auriculaire dans 75% des cas, une valvulopathie dans 16% des cas et une maladie veineuse thrombo-embolique dans 7% des cas. Cinq patients (2,9%) étaient en état de choc. Un saignement extériorisé a été noté chez 58 patients (33,1%). L’INR moyen à l’admission était de 6,9±3. Un saignement grave a été retrouvé chez 23 patients (13%). La vitamine K a été prescrite chez 102 patients (58%) et le PPSB chez 18 patients (10%). Six patients (3,5) ont été admis en réanimation. Une récidive du surdosage en AVK à un mois a été observée chez 36 patients (20,6%). La mortalité à un mois était de 12,6% (n=22). L’analyse multivariée a identifié trois facteurs indépendamment prédictifs de mortalité à un mois (OR ajusté ; [IC 95%] ; p): âge > 75 ans (5,7 ; [2,017-16,109] ; 0,01), urée > 32 mmol/l (6,2 ; [1,513-7,211] ; 0,013) et réadmission pour saignement grave dans le mois (6,1 ; [1,295-28,956] ; 0,022).

Conclusions :

Identifier les patients à haut risque de mortalité après le diagnostic d’un surdosage en AVK aux urgences pourrait permettre de mettre en place un « circuit patient AVK » dans chaque structure sanitaire impliquant plusieurs intervenants.


Ines CHERMITI (Ben Arous, Tunisie), Ihsene HENANE, Siwar JERBI, Hanène GHAZALI, Amira TAGOUGUI, Rahma DHOKAR, Ahlem AZOUZI, Sami SOUISSI
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COVID

00:00 - 00:00 #24945 - FC08-01 Tensions dans les centres de réception et de régulation des appels 15 pendant la crise COVID-19 : les étudiants en médecine sont-ils une ressource mobilisable ?
FC08-01 Tensions dans les centres de réception et de régulation des appels 15 pendant la crise COVID-19 : les étudiants en médecine sont-ils une ressource mobilisable ?

Introduction : En février, l’émergence de la COronaVIrus Disease 2019 (COVID – 19) en France a rendu nécessaire une adaptation rapide des services d’urgences et de SAMU afin de prendre en charge de nombreux patients infectés. Pour répondre à l’augmentation du nombre d’appel dans les Centre de Réception et Régulation des Appels (CRRA) – Centre 15, des renforts ont été nécessaire sur les fronts de décrochés Assistants de Régulation Médicale (ARM). L’objectif de cette étude était d’évaluer la courbe d’apprentissage et la capacité des étudiants en médecine à répondre aux appels dits « décrochés » relatifs à la COVID-19.

 

Matériel et méthode : Étude de cohorte rétrospective, observationnelle, monocentrique menée au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Angers. Des bandes de régulation à J1, J3 et J5 de la venue des étudiants ont été sélectionnées aléatoirement dans une liste d’appels décrochés par ceux-ci. Des bandes de régulation par les Assistants de Régulation Médicale (ARM) ont été sélectionnée aléatoirement pour servir de comparateur. Toutes les bandes étaient réécoutées par un expert médecin régulateur afin d’établir le niveau de priorisation et l’orientation. Le pourcentage de concordance entre l’expert, les étudiants et les ARM a été évalué. La durée de l’appel, ainsi que la recherche des données cliniques et administratives ont été étudiées. Le consentement des paticipants a été obtenu et l’étude a été approuvé par le comité d’éthique du CHU d’Angers.

 

Résultats : Le taux de concordance moyen de la priorisation entre l’expert et les étudiants étaient de 76% contre 87% dans le groupe ARM (p = 0.15). Il existe une différence significative sur la durée médiane des appels (p < 0.001). Il manquait des données administratives dans 33% des appels dans le groupe étudiant contre 10% dans le groupe ARM (p = 0,05). Les données cliniques étaient statistiquement plus demandées dans le groupe étudiants.

 

Discussion : Le renfort des étudiants en médecine pour la régulation ARM semblait indispensable dans un contexte d’augmentation importante des appels au Centre 15 en lien avec la COVID-19. Même si leur appui a été très utile, on observe que leur formation initiale médicale a pu favoriser des erreurs de priorisation ainsi qu’un allongement des appels.

 

Conclusion : Les étudiants en médecine sont une ressource possible de renfort aux décrochés ARM dans le cadre d’une pathologie donnée cependant la supervision doit rester importante.


Delphine PLARD (Angers), Yannick COURJAULT, Gwladys GAULTIER, Francois MORIN, Francois TEMPLIER, Pierre-Marie ROY, Dominique SAVARY, Delphine DOUILLET
00:00 - 00:00 #24999 - FC08-02 Le confinement pendant la pandémie de CoVid-19 a-t-il modifié le pronostic des patients en arrêt cardiaque extrahospitalier ?
FC08-02 Le confinement pendant la pandémie de CoVid-19 a-t-il modifié le pronostic des patients en arrêt cardiaque extrahospitalier ?

Introduction :

Un confinement a été instauré du 17 mars au 10 mai 2020 en raison de la pandémie de CoVid-19. L'objectif de cette étude était d'évaluer l’impact de cette période sur le pronostic des patients pris en charge pour un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH).

 

Méthodes :

Les données sont issues du registre national électronique des arrêts cardiaques (RéAC) extrahospitaliers. Deux périodes, du 17 mars au 10 mai, en 2019 et en 2020, ont été comparées. Tous les patients pris en charge par un SMUR avec un ACEH ont été inclus. Les données collectées étaient : le sexe, l'âge, le lieu de survenue, le délai du premier contact des secours avec le patient, l’entreprise d’une réanimation spécialisée et le devenir des patients (décès sur place, catégorie de performance cérébrale (CPC) à la sortie de l'hôpital). Pour le groupe « 2020 », le statut CoVid connu ou suspecté était recueilli. Les comparaisons étaient réalisées avec les tests CHI-2 et ANOVA.

 

Résultats :

135 patients ont été inclus. 47 en 2020 et 88 en 2019. Sur les données collectées, il n’y avait aucune différence entre les deux groupes (tableau). Dans le groupe « 2020 », 26 (55%) patients étaient CoVid+ et 21 CoVid-. Comparativement aux CoVid+, les CoVid- avaient une meilleure survie CPC 1 (14% vs 0%, p=0,05).

 

Conclusion

Aucune différence n’était retrouvée entre les groupes 2019 et 2020, notamment en termes de survie. En revanche, en 2020, le pronostic des patients CoVid– a été meilleur que celui des patients CoVid+.


Armelle SEVERIN (Garches), Cécile URSAT, Anna OZGULER, Michel BAER, Thomas LOEB
00:00 - 00:00 #25113 - FC08-03 Les performances du CRRA 15 au CHRU de Besançon pendant la situation sanitaire exceptionnelle du SRAS-CoV-2 : étude CRRA 15-COVID.
FC08-03 Les performances du CRRA 15 au CHRU de Besançon pendant la situation sanitaire exceptionnelle du SRAS-CoV-2 : étude CRRA 15-COVID.

Introduction : Les CRRA 15 ont pour mission de recevoir et traiter dans des conditions optimales les appels d’urgences. Le CRRA 15 a été le premier acteur du système de santé à être touché par l’épidémie de SRAS-CoV-2. L’augmentation majeure des appels a impacté tous les CRRA 15. L’objectif de notre étude était de décrire l’activité et la performance du CRRA 15 en Franche-Comté au cours de la crise sanitaire COVID-19.

Matériel et méthode : Notre étude était rétrospective, descriptive, monocentrique, sur la période du 1er janvier au 30 juin 2020. Les indicateurs du CRRA 15 étudiés : nombre d’appels entrants, nombre d’appels perdus, taux d’accueil, qualité de service en 15 secondes, taux de charge des ARM.

Résultats : La performance globale du CRRA 15 a baissé de façon ponctuelle, avec une chute du taux d’accueil de 91% à 67,5%, une diminution de la qualité de service en 15 secondes passant de 78,8% en moyenne à 17,6% au plus bas et une montée du taux de charge des ARM de 54% à 89%.

Discussion : Devant cette hausse d’activité, l’installation d’un serveur interactif et une augmentation du personnel grâce à une extension de la salle de régulation ont permis d’accroitre les capacités de réponse aux appels entrants, et ainsi de retrouver un taux d’accueil en moyenne à 91% dès le mois d’avril.

Conclusion : Face à un afflux massif d’appels, comme constaté lors de cette épidémie de SRAS-CoV-2, une adaptation organisationnelle a permis de maintenir de bonnes performances du CRRA 15.


Thomas LE (Paris), Tania MARX, Thibaut DESMETTRE
00:00 - 00:00 #25153 - FC08-04 Impact du confinement lié à la Covid-19 sur les passages aux urgences pédiatriques.
FC08-04 Impact du confinement lié à la Covid-19 sur les passages aux urgences pédiatriques.

 

Objectif : Le confinement de la population française lors de l’épidémie de Covid-19 sur la période du 17 mars au 11 mai 2020 a modifié les habitudes de vie des Françaisnotamment les consultations aux urgences. L’objectif de cette étude était d’analyser l’impact de ce confinement sur les passages aux urgences pédiatriques en comparaison aux années précédentes, avec comme objectif principal l’étude des taux de passage par année et en objectifs secondaires les types de passage ayant le plus varié. 

 

Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude monocentriquerétrospectiveincluant tous les patients de moins de 15 ans et 3 mois ayant eu un passage aux urgences pédiatriques du CHU de Lille entre le 17 mars et le 11 mai des années 2018, 2019 et 2020. Les diagnostics de sortie codés selon la CIM 10 étaient analysés et classés en catégories « chirurgical » ou « médical » puis subdivisées en sous catégories homogènes de pertinence clinique 

 

Résultats : Sur les 3 périodes d’étude 10479 passages ont été recensés. Le nombre de passage en 2020 baissait respectivement de 61% et 63% par rapport aux années 2018 et 2019. Le nombre d’hospitalisations suivant le passage aux urgences en 2020 diminuait de 52% et de 49% par rapport aux années 2018 et 2019. La prescription d’un bilan biologique augmentait de 6% (p<0,.001) en 2020La proportion de consultation ayant pour diagnostic de sortie un motif « chirurgical » augmentait de 6% sur la période de 2020 (p<0,001). Parmi ceux-ci la traumatologie (entorses, fracture, plaies) et les corps étrangers augmentaient en 2020 (p<0.05)Concernant les motifs « médicaux » de consultation, il existait une diminution des diagnostics infectieux (p<0,001et une augmentation des diagnostics psychosociaux (p<0,001) en 2020. 

 

Conclusion : Le confinement a entrainé une franche diminution des passages aux urgences pédiatriques et des hospitalisations. Mais les taux de bilans sanguins et d’hospitalisation augmentaient, reflétant un recours plus justifié aux urgences pédiatriques lors du confinement. Les motifs de consultation étaient différents des années précédentes avec une diminution des diagnostics infectieux et une augmentation des diagnostics chirurgicaux et psychosociaux. 


Claire DE JORNA (Lille), Mélany LIBER, Alain MARTINOT, François DUBOS
00:00 - 00:00 #25243 - FC08-05 Influence de la pandémie Covid-19 sur le transfert en réanimation des bronchiolites sévères en 2020.
FC08-05 Influence de la pandémie Covid-19 sur le transfert en réanimation des bronchiolites sévères en 2020.

Introduction

La bronchiolite aiguë à VRS est fréquente lors de la 1ère année de vie, épidémique en hiver. Environ 0,1% des nourrissons nécessitent un soutien ventilatoire, avec transfert primaire ou secondaire en réanimation par un SMUR pédiatrique. Le but de ce travail est d’évaluer l’impact de la pandémie Covid-19 sur les transports SMUR de bronchiolites en 2020, par comparaison avec 2016-19.

Matériel-méthodes

Cette étude rétrospective a été effectuée à partir des registres d’activité des 5 SMUR pédiatriques d’IDF, en conformité avec le décret n°2017-884. Ont été inclus les enfants transportés en SMUR en primaire ou secondaire pour bronchiolite ou suspicion de bronchiolite sévère avec ventilation non-invasive ou invasive. Nous avons comparé le nombre de transports SMUR durant les semaines 44 à 50 de 2016 à 2020. Les résultats sont présentées en Moy.±DS.

Résultats

L’année 2020 montre une réduction majeure du nombre de bronchiolites sévères transportées en SMUR par rapport aux années 2015-19.

Discussion

La diminution du nombre de bronchiolites sévères prises en charge en SMUR en IDF en 2020 semble liée à la pandémie Covid-19. Les hypothèses sur cette réduction sont directes: «concurrence» VRS/SARS-CoV-2, ce qui pourrait faire craindre un éventuel rebond de bronchiolites à l’issue de la pandémie Covid-19; et indirectes: effet du confinement et des mesures barrières. Une analyse épidémiologique plus complète et sur une période plus prolongée pourrait permettre d’étayer ces hypothèses.


Gilles JOURDAIN (Clamart), Noella LODE, Laurent DUPIC, Veronique HENRY-LARZUL, Azzedine AYACHI, Benoit VIVIEN
00:00 - 00:00 #25250 - FC08-06 Covid-19… Une vague de publications ou un tsunami ?
FC08-06 Covid-19… Une vague de publications ou un tsunami ?

Introduction & objectif

Les publications COVID ont envahi les journaux scientifiques… Nous avons souhaité en faire une évaluation objective dans notre spécialité.

Méthodes

Sélection : revues de médecine d’urgence indexées A ou B dans SIGAPS afin de les comparer aux trois principales revues généralistes.

Inclusion : toute publication indexée dans Pubmed.

Exclusion : aucun.

Comparaison : nombre de publications de Juin à Novembre, entre 2019 et 2020 et taux de publications ‘’COVID’’.

Résultats

Revues sélectionnées : Academic emergency medicine, Annals of emergency medicine, Emergencias, Resuscitation, Scandinavian journal of emergency medicine et World journal of emergency medicine et New-England journal of medicine, Lancet et JAMA.

Analyse : 704.937 publications indexées en 2019 vs 838.317 en 2020 (+17%) dont 71.284 (8%) publications COVID.

Taux de publications COVID : significativement plus élevé dans les revues généralistes que dans les revues de médecine d’urgence : 35% vs 18% ; p < 0,0001. Taux de publications COVID très variable selon les revues : de 12 à 26% en médecine d’urgence. Détails dans le tableau.

Conclusion

Tsunami de publications dans les revues généralistes et grosse vague dans les revues de médecine d’urgence dans un niveau global de publications COVID de 8%. En conséquence, la place accordée aux autres thématiques a diminué d’autant… 


Frédéric ADNET (Paris), Tomislav PETROVIC, Elise AGUADISCH, Armelle ALHÉRITIÈRE, Yasmine BEGGAZ, Carla DE STEFANO, Laurent GOIX
00:00 - 00:00 #25258 - FC08-07 EPSYDEMIE de COVID : quand le confinement prend la tête… Etude COVID-EPSYDEMIE.
FC08-07 EPSYDEMIE de COVID : quand le confinement prend la tête… Etude COVID-EPSYDEMIE.

Introduction & objectif

Les complications psychologiques de l’épidémie de COVID-19 ont été largement discutées. Nous nous sommes demandés si cela avait eu un impact sur les structures d’urgence de notre département à la population particulièrement fragile.

Méthodes

Site : département de 1,6 million d’habitants, l’un des plus défavorisés de France, ayant connu la plus forte mortalité lors de la 1ère vague de l’épidémie.

Inclusion : dossiers de régulation médicale pour motif psychiatrique (DRM-Psy) - systématiquement identifiés dès la prise d’appel.

Analyse : nombre hebdomadaire de DRM-Psy de Février à Novembre 2020 - en comparaison au référentiel établi sur les 5 années précédentes. Un écart au référentiel > 20% était considéré comme significatif (Presse Med, 2003).

Résultats

9.736 DRM-Psy dont 2.418 en 2020, pour une médiane hebdomadaire de 36 (30-43) en 2019 et 48 (39-55) en 2020.

Pas d’augmentation des DRM-Psy lors du 1er confinement. Au décours, augmentation jusqu’à +66% (semaine 23) ayant persisté jusqu’au second confinement. Augmentation brutale au début du second confinement, jusqu’à +150% (semaine 48) (Figure).

Conclusion

L’activité psychiatrique, supérieure au référentiel depuis la fin du 1er confinement a explosé dès le début du 2ème. L’épidémie n’a clairement pas que des conséquences respiratoires…


Yasmine BEGGAZ (Biobigny), Carla DE STEFANO, Laurent GOIX, Tomislav PETROVIC, Erick CHANZY, Elise AGUADISCH, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25312 - FC08-08 Impact de la pandémie COVID-19 sur les syndromes coronariens aigus.
FC08-08 Impact de la pandémie COVID-19 sur les syndromes coronariens aigus.

Introduction : L’épidémie de la COVID19 s’est déclarée en Tunisie le 03 Mars 2020. Aux urgences, le profil des patients et la prise en charge thérapeutique étaient influencés par les mesures mises en place dans chaque hôpital. Le but de l’étude était de comparer les données cliniques et thérapeutiques des patients consultant pour syndrome coronarien aigu (SCA) avant et après la première vague de la COVID19.

Méthodes : Etude rétrospective incluant les patients consultant pour SCA entre le 01/02/2020 et le 03/04/2020. Nous avons comparé deux groupes:  Groupe 1: un mois avant l’épidémie (01/ 02 au 03/03/2020) et   Groupe 2: un mois après la déclaration de l’épidémie (04/03 au 03/04/2020). Nous avons comparé dans les deux groupes : Les antécédents, l’horaire de consultation, le délai entre le début des douleurs et la consultation et le traitement interventionnel.

Résultats : Un mois avant la déclaration de la COVID-19, nous avons noté 3527 consultations aux urgences (113 consultations/jour) alors que durant la deuxième période, nous avons noté 1664 consultations (55 consultations/jour) soit moins 48%. 62 patients ont consulté pour SCA (36 patients du groupe 1:  1 % des consultants et 26 patients du groupe 2:  1,5 % des consultants.

Conclusion : Les délais de consultation pour SCA étaient plus courts et le taux d’hospitalisation était plus élevé. Le transfert en cardiologie n’était pas influencé par l’épidémie.


Ines SEDGHIANI (tunis, Tunisie), Amal JEBALI, Badra BAHRI, Hamdi DOGHRI, Imen ZAGHDOUDI, Nebiha BORSALI- FALFOUL
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00:00 - 00:00 #24924 - FC09-01 Syndrome coronarien non ST + : Comparaison selon le degré de dépression de segment ST.
FC09-01 Syndrome coronarien non ST + : Comparaison selon le degré de dépression de segment ST.

 

 

Introduction :

La dépression de segment ST est considérée comme le signe électrique le plus associé à un risque accru d’évènements cardiovasculaire précoce et à long terme chez les patients présentant avec un syndrome coronarien non ST+.

Objectif :

D’étudier le degré de dépression de segment ST et son association avec le taux de mortalité.

Méthode :

Une étude observationnelle prospective a été menée sur 8 ans r. Les patients étaient éligibles à l'inclusion si le diagnostic de NSTEMI était posé (sur la base de critères anamnestiques, cliniques, électrocardiographiques et biologiques). Les données démographiques, les comorbidités, les données cliniques, biologiques et les procédures hospitalières ont été collectées. Les résultats de l'ECG ont été classés en trois groupes selon le degré de dépression de segment ST : groupe 1 (sous décalage de 1 mm), groupe 2 (sous décalage entre 1 et 2 mm) et groupe 3 (sous décalage supérieur à 2 mm). Le pronostic Une était basé sur l'évaluation de la mortalité à 6 mois.

Résultats :

Inclusion de 687 patients. Groupe 1(sous décalage de 1 mm n= 166), groupe 2 (sous décalage entre 1 et 2 mm n= 775groupe 3 (sous décalage supérieur 2 mm n =51).

L’étude comparative des 3 groupes (sous décalage de 1 mm vs  sous décalage entre 1 et 2 mm vs  sous décalage supérieur 2 mm) trouve : moyenne d’âge (61,23 vs 61,19 vs 65,12 ; p=0.03), score TIMI (3,18 vs 3,43 vs 3,24 ; P=0.25), score GRACE (122,25 vs 119,56 vs 131,92 ; P =0.2).

La mortalité a 6 mois était plus élevée dans le groupe 3 (p=0.02).

 

Conclusion :

Pour les patients admis pour prise en charge d’un syndrome coronarien non ST +, le degré de profondeur de segment ST permet de prédire le taux de mortalité ultérieur.


Dr Fatma MEJRI (Ben Arous, Tunisie), Hanene GHAZALI
00:00 - 00:00 #24963 - FC09-02 Performance diagnostique du caractère « reproduit à la palpation » dans l’évaluation d’une douleur thoracique aiguë aux urgences.
FC09-02 Performance diagnostique du caractère « reproduit à la palpation » dans l’évaluation d’une douleur thoracique aiguë aux urgences.

Introduction : La douleur thoracique (DT) est l’un des motifs de consultation les plus fréquents aux urgences (5% selon les études). Ce motif peut être lié à de nombreux diagnostics, de gravité très variable. Le caractère « reproduit à la palpation » fait fréquemment partie de l’examen clinique. Sa présence oriente vers une pathologie a priori « pariétale » et de pronostic bénin. Cependant, sa performance diagnostique n’apparait que peu étudiée dans la littérature, et seulement pour des pathologies spécifiques. 

L’objectif de cette étude est d’étudier la performance diagnostique du caractère « reproduit à la palpation » dans l’évaluation d’une DT aiguë aux urgences. 

 

Matériel et Méthode : Étude transversale rétrospective, multicentrique (4 services d’urgence). Les patients consultant aux urgences pour une DT aigue en 2018 ont été inclus. Les diagnostics en fin de prise en charge aux urgences ont été séparés en deux groupes : bénins ou graves. Les diagnostics graves étaient définis par la nécessité d’un traitement spécifique et/ou mettant en jeu le pronostic vital (ex : syndrome coronarien aigu, embolie pulmonaire, pneumothorax etc…). 

 

Résultats : Le caractère « reproduit à la palpation » avait été recherché pour 550 patients sur les 1788 admis aux urgences pour DT. Il était positif (DT reproduite à la palpation) dans 355 cas et négatif dans 195. Le diagnostic final était grave pour 93 patients (17%). Le critère "reproductible à la palpation" a une sensibilité de 68%, une spécificité de 50%, une valeur prédictive positive de 87 % et une valeur prédictive négative de 24 %. Les rapports de vraisemblance positif et négatif sont de 1,35 et 0,65.

 

Discussion :  Cette étude est la première à étudier le caractère « DT reproduite à la palpation » en fonction de la gravité du diagnostic final, ce qui correspond à la démarche clinique pratique. Ce caractère est présent dans la moitié des diagnostics graves et n’est présent que dans 2/3 environ des diagnostics bénins.

 

Conclusion : Le fait qu’une DT aigue soit reproduite à la palpation ne permet pas d’affirmer avec fiabilité une pathologie bénigne. Ce signe a une performance sémiologique insuffisante pour être utilisé dans l’évaluation d’une DT aiguë aux urgences. 


Alix DELAMARE (Rouen), Charles FAUVEL, Antoine LEFEVRE-SCELLES, André GILIBERT, Mehdi TAALBA, Luc-Marie JOLY, Mélanie ROUSSEL
00:00 - 00:00 #24975 - FC09-03 ANALYSE AUTOMATISÉE DES ECG EN MÉDECINE D’URGENCE : Etude prospective de cohorte sur la fiabilité du diagnostic “normal” d’un algorithme ECG au sein d’une structure d’urgence.
FC09-03 ANALYSE AUTOMATISÉE DES ECG EN MÉDECINE D’URGENCE : Etude prospective de cohorte sur la fiabilité du diagnostic “normal” d’un algorithme ECG au sein d’une structure d’urgence.

INTRODUCTION: Près de 13% des motifs de recours aux urgences nécessitent la réalisation d’un électrocardiogramme (ECG). Celui-ci doit être interprété immédiatement par un médecin. La majorité des appareils à ECG fournissent des interprétations automatisées. Une bonne fiabilité de ces interprétations pourraient permettre de surseoir à l’interprétation humaine immédiate, de réduire les interruptions de tâches des médecins et donc, possiblement, diminuer le nombre d’erreurs. Cette étude propose d’évaluer les performances diagnostiques d’une machine ECG quand ce dernier est qualifié de “Normal” par celle-ci.

MÉTHODES: Nous avons recueilli, de manière prospective, des ECG réalisés auprès de patients se présentant dans un service d’Urgences, et interprétés comme “Normaux” par l'algorithme de l’appareil utilisé. Ceux-ci étaient réalisés en utilisant une BeneHeart R12. Ces ECGs étaient soumis à l’interprétation de deux urgentistes, selon un grille d’évaluation déjà publiée. Un troisième évaluateur, cardiologue, intervenait en cas de dissensus.  

RÉSULTATS: 250 ECG dits “normaux” par la machine ont été interprétés par les médecins urgentistes. Il existait un désaccord sur 97 ECG, réinterprétés par le 3è expert. Finalement, 193 étaient normaux, 23 avec anomalies non significatives, 34 anormaux, dont 8 (3,2%) suspects d’ischémie aiguë du myocarde. La VPN ainsi calculée était de 86,4%.

CONCLUSION: Les performances de la machine sont insuffisantes. Elle échoue à détecter des ECG graves.


Sophie VERGELY (Saint-Denis, Réunion), Youri YORDANOV, Christelle HERMAND, Nicolas PESCHANSKI, Tin-Hinan MEZDAD
00:00 - 00:00 #25220 - FC09-04 Evaluation des pratiques de prescription du Nt-pro-BNP aux urgences.
FC09-04 Evaluation des pratiques de prescription du Nt-pro-BNP aux urgences.

Introduction : L’évaluation des pratiques professionnelles consiste en la mise en oeuvre et le suivi  d’actions d’amélioration des pratiques. L’insuffisance cardiaque est la première cause d’hospitalisation après soixante ans, mais son diagnostic est difficile. Le dosage des BNP est un outil d’aide au diagnostic de l’insuffisance cardiaque, avec une VPP de 90 %.

 

Matériel et méthode : Nous avons réalisé une revue de pertinence concernant la prescription des BNP aux urgences, de manière rétrospective et observationnelle, dans le service des urgences de l’hôpital de Gap, sur quatre périodes de quinze jours en octobre 2019, janvier, avril et juillet 2020. Tous les patients ayant bénéficié d’un dosage des BNP sur les périodes étudiées ont été inclus et un tirage au sort a été réalisé retenant vingt patients par période. Le critère de jugement principal était la pertinence de la prescription de ce dosage d’après les recommandations de l’ESC 2016, ie une situation clinique où il existe un doute diagnostic, principalement une dyspnée aigue. La pertinence a été déterminée après analyse de tous les dossiers patients renseignés par les médecins en charge des patients.

 

Résultats : 172 patients avaient bénéficié d’un dosage des BNP, 80 personnes ont été tirées au sort et un dossier a été exclu par manque d’exhaustivité des données. La population était composée de 31 % de femmes, 61 % d’hommes et la moyenne d’âge était de 73 ans +/- 17,5 ans, avec une moyenne des BNP de 2071 ng/L +/- 4793 ng/L. Les principaux motifs de consultation étaient la dyspnée 32 % et la douleur thoracique 18 %. La prescription était pertinente dans 43 % des cas et non pertinente dans 57 % des cas.

 

Discussion : La population de notre étude était relatviement homogène et âgée ce qui s’explique par la prévalence de l’insuffisance cardiaque au sein de cette population. Les motifs de consultation renseignés par les médecins retrouvaient majoritairement la dyspnée, ce qui est conforme aux recommandations de l’ESC, mais également la douleur thoracique qui ne constitue pas de manière isolée une indication à leur prescription. Le résultat principal retrouvait moins de deux tiers de prescriptions pertinentes, ce qui est insuffisant.

 

Conclusion : Le dosage des BNP est une aide dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aux urgences mais leur prescription n’est pas toujours conforme aux recommandations de bonne pratique. Une amélioration de nos pratiques semble nécessaire à ce niveau.


Marianne PETIT DIT CHAGUET (GAP)
00:00 - 00:00 #25279 - FC09-05 Accidents coronaires aigus : particularités des adultes jeunes, étude retrospective entre 2017 et 2019 au centre hospitalier universitaire de la Timone.
FC09-05 Accidents coronaires aigus : particularités des adultes jeunes, étude retrospective entre 2017 et 2019 au centre hospitalier universitaire de la Timone.

Introduction: Les maladies cardiovasculaires sont le 2ème motif de consultation aux urgences, 45% de ces venues sont pour une douleur thoracique atraumatique. Le diagnostic de syndrome coronaire aigu est évoqué chez les adultes d’un certain âge mais nous avons constaté que leur incidence n’était pas rare chez les plus jeunes. La question se posait de savoir s’il s’agissait de la même maladie. L’étude avait 3 objectifs: rapporter les modalités de prise en charge des suspicions; identifier les particularités des cas confirmés; et analyser le groupe des patients rapportant une consommation de stupéfiants.

Matériels et méthodes: Il a été réalisé une étude rétrospective sur 407 patients âgés de 18 à 45ans, admis entre le 01/01/2017 et le 31/12/2019 au CHU Timone pour une symptomatologie suspecte en UDT, en USIC, ou directement en coronarographie.
Résultats - discussion: La population était répartie en 2 groupes: 123 SCA confirmés par une coronarographie et 284 SCA infirmés dont 60 après réalisation de la coronarographie. In fine 68% des 181 coronarographies ont incriminé une lésion coronaire.
La moitié des suspicions sont transportés par le SMUR, les cas confirmés arrivent de leur domicile pour 30% et des urgences pour 40%. Un effort précédant la précordialgie est le plus souvent retrouvé en cas de SCA confirmés. Une irradiation, dans l’un des bras ou les deux, est significativement en faveur. Les facteurs influençant le plus sont l’antécédent familial de maladie coronaire, le tabagisme, et la dyslipidémie. Au moins 1 FDRCV est retrouvé dans 97% des SCA confirmés. Une dyslipidémie était retrouvée chez 235 patients, dont 70% des cas confirmés et ce quel que soit le type d’anomalie. Un accident coronaire préalable concernait 18% des patients, 24 d'entre eux ont présenté une récidive. 
La consommation de stupéfiants concerne 70 patients et 45% d’entre eux ont été victime d’un accident coronaire.

Conclusion : Dans le contexte de l’urgence une suspicion de SCA est établie sur un faisceau d’arguments multiparamétrique et mène à la recherche de facteurs de risque non traditionnels. En sachant que l’adulte jeune, ne présente a priori pas de contre-indication à la réalisation d’une coronarographie, il parait légitime de l’envisager chez tous les patients dont l’ensemble des éléments cliniques et du terrain sont évocateurs. Les patients pour lesquels cardiopathie est suspectée devraient être orientés dès le pré-hospitalier dans des unités spécialisées de douleurs thoraciques.


Pauline MOYSE (Marseille), Guillaume BONNET
00:00 - 00:00 #25329 - FC09-06 FREQUENCE ET VALEUR PRONOSTIQUE DE LA SOUFFRANCE MYOCARDIQUE DANS LA PNEUMONIE AIGUE DU SUJET AGE.
FC09-06 FREQUENCE ET VALEUR PRONOSTIQUE DE LA SOUFFRANCE MYOCARDIQUE DANS LA PNEUMONIE AIGUE DU SUJET AGE.

Introduction : Les événements cardiovasculaires (ECV) sont fréquents et de mauvais pronostic après une pneumonie aigue (PA), particulièrement chez une population âgée. Notre objectif est d’évaluer si la troponine cardiaque (cTn), marqueur spécifique de lésion myocardique, permet de prédire de manière indépendante les ECV et la mortalité des personnes âgées hospitalisés pour PA.

Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, de cohorte rétrospective et mono-centrique au CHU de Dijon. Parmi 214 patients âgées de plus de 75 ans hospitalisé pour PA, 171 avec un dosage de troponine cardiaque dans les 72 premières heures furent inclus. Les patients avec une lésion myocardique (cTn > 0.1mg/ml) ont été comparé à ceux n’en ayant pas.

Résultats : Dés 171 patients hospitalisés, 71 (42%) ont présenté une lésion myocardique au diagnostic de PA. Ces patients étaient similaires à ceux sans lésions myocardiques en termes d’âge, de genre et de comorbidités mais présentait un tableau clinique initial plus sévère (Médiane [Interquartiles] Score de Fine : 60 [40 – 95] vs 45 [30 -70], p = 0.003). La lésion myocardique présentait une forte association avec la survenu intra-hospitalière d’infarctus du myocarde (25% vs 0%, p < 0.001), avec la mortalité d’origine cardio-vasculaire (11% vs 1%, p = 0.003) et aussi avec la mortalité toute causes confondus (34% vs 13%, p =0.002). Après ajustement sur d’autres facteurs pronostics, la lésion myocardique demeurait un facteur prédictif puissant de mortalité intra-hospitalière ( Odds Ratio [95% Intervalle de Confiance] : 3.32 [1.42 – 7.73], p = 0.005), mais pas de mortalité à 1 an (1.61 [0.77 – 3.35], p = 0.2).

Conclusion : L’élévation de la troponine cardiaque, marqueur spécifique de la lésion myocardique, est présente chez prêt de la moitié d’une cohorte de patients âgée non sélectionnés hospitalisés pour PA. Elle présente une forte valeur prédictive d’ECV et de mortalité à court terme. Si elle est confirmée, elle pourrait aider à la mise en place de stratégies préventives des ECV.


Emmanuel BOUHEY (Dijon), Alain PUTOT
00:00 - 00:00 #25357 - FC09-07 Valeur pronostique du rapport neutrophile sur lymphocyte (NLR) chez les patients avec STEMI aux urgences.
FC09-07 Valeur pronostique du rapport neutrophile sur lymphocyte (NLR) chez les patients avec STEMI aux urgences.

Introduction : Plusieurs études ont montré une relation étroite et constante entre les marqueurs de l'inflammation et les maladies cardiovasculaires. En fait, L'inflammation joue un rôle clé dans la physiopathologie des maladies cardio-vasculaires ce qui fait que certains marqueurs ont été étudiés comme prédicteurs du pronostic chez les patients victime d’un IDM.L’objectif : Étudier l'association entre NLR et la mortalité chez les patients consultants les urgences pour Infarctus du myocarde.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective incluant tous les patients consultant les urgences avec un diagnostic retenu d’un infarctus du myocarde. Une NFS avec numération de la formule sanguine a été faite dès l’admission. Le rapport neutrophiles / lymphocytes (NLR) a été calculé. Le critère d'évaluation principal était la mortalité toutes causes confondues.

Résultats : 235 patients ont été inclus avec un sex-ratio égal à 1.25 et un moyen d’âge de 52+/- 14 ans. Le taux de mortalité était de 7%. Les patients décédés ont un taux de neutrophiles plus élevé (9 887 ± 5 417 / μl VS 8 399 ± 3 639 / μl, p = 0,061), un taux de lymphocytes plus faible (1 566 ± 786 / μl contre 1 899 ± 770 / μl, p = 0,039) et des NLR plus élevés (8,58 ± 7,41 vs 5,51 ± 4,20, p = 0,001).

Discussion : Horne et al. ont été parmi les premiers à observer l’importance de la NLR dans un angor stable. Dans leur étude observationnelle prospective, plus de 3000 patients sans infarctus aigu du myocarde et atteints de coronaropathie évaluée par angiographie ont été suivis pendant plus de 6 ans. La question de savoir si le NLR à l'admission présente une utilité diagnostique chez les patients admis avec une angine de poitrine a été étudiée par Zazula et al. Les patients chez qui on a diagnostiqué une douleur thoracique non cardiaque ont signalé une NLR à l'admission la plus basse (3 ± 1,6), suivie par un angor instable (3,6 ± 2,9), un MI sans surélévation du segment ST (4,8 ± 3,7) et un MI d'augmentation du segment ST (STEMI) (6,9 ± 5,7). (p < 0,0001). Nos résultats concordant avec ceux de la littérature.

Conclusion : Chez les patients victime d’un IDM, un rapport NLR élevé est associé à un taux plus important de mortalité à court terme.


Amel BACCARI (Sousse, Tunisie), Mouhamed Ali ZEMZMI, Khalil HAMROUNI, Rym YOUSSEF, Hajer YAKOUBI, Lotfi BOUKADIDA, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
00:00 - 00:00 #25406 - FC09-08 Analyse des performances de la lecture automatisée dite normale de l’électrocardiogramme dans la prise en charge des patients consultant aux urgences pour une douleur thoracique.
FC09-08 Analyse des performances de la lecture automatisée dite normale de l’électrocardiogramme dans la prise en charge des patients consultant aux urgences pour une douleur thoracique.

Devant une activité des SAU qui ne cesse de croitre, il est indispensable de s’aider d’outils comme l’intelligence artificielle (IA). La douleur thoracique (DT) est un motif de consultation fréquent au SAU. Le but de l’urgentiste est de ne pas méconnaître une urgence cardiovasculaire telle que le syndrome coronarien aigu. L’ECG est un outil-clef dans son diagnostic. Cependant, l’IA est actuellement très peu utilisée pour la prise en charge du patient. L’objectif est d’analyser les performances de la lecture automatisée normale de l’ECG dans la prise en charge de la DT au SAU.

 

Matériels et méthodes :

Étude prospective monocentrique chez 228 patients majeurs consultant pour une DT au SAU de 07/19 à 09/19. Un ECG 12 dérivation avec interprétation automatisée (cf figure) est réalisé lors de la prise en charge par l’IAO. Ces ECG seront relus par l’urgentiste en charge du patient et un cardiologue (en aveugle de la prise en charge). Nous comparerons les interprétations automatisées normales avec celles de l’urgentiste puis du cardiologue.

 

Résultats :

La lecture automatisée de l’ECG par la machine a une bonne performance intrinsèque (Se = 95,7 % et VPN = 98,4 %) et une concordance (évaluée par un test du Kappa de Cohen) correcte avec l’interprétation du médecin urgentiste (0,49) et celle du cardiologue (0,41).

 

Conclusion :

L’interprétation automatisée normale de l’ECG pourrait être utilisée dès l’IAO afin de permettre un triage plus fin chez des patients jeunes et sans comorbidité.


Victor FITOUSSI (Paris), Philippe JUVIN, Richard CHOCRON
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00:00 - 00:00 #25004 - FC10-01 Etude épidémiologique du panel de pathologies sur lequel est utilisée l'oxygénothérapie haut débit dans les services d'urgences vitales.
FC10-01 Etude épidémiologique du panel de pathologies sur lequel est utilisée l'oxygénothérapie haut débit dans les services d'urgences vitales.

Introduction : L’insuffisance respiratoire aiguë (IRA) est une cause d’admission fréquente aux urgences. L’oxygénothérapie haut débit (OHD) fait partie intégrante de la prise en charge de l’insuffisance respiratoire aiguë hypoxémique aux urgences, pourtant son utilisation a encore été peu étudiée dans les services d’urgence. Cette étude aura pour objectif principal de décrire le panel de pathologies pour lequel l’OHD est utilisée dans un service d’urgence. Les objectifs secondaires seront l’analyse de la fréquence respiratoire (FR), la saturation (SatO2) et le gaz du sang (GDS) afin de juger d’une amélioration clinico-biologique similaire aux résultats de la littérature antérieure.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude épidémiologique rétrospective menée sur deux centres que sont le CHAM et le CHU d’Amiens. Tous les patients ayant reçu de l’OHD durant la période de janvier 2018 à avril 2020 ont été recrutés.

Résultats : Au total 73% des patients ayant reçu de l’OHD avaient pour diagnostic une pneumopathie, 2% une atélectasie pulmonaire, 2% la COVID-19, 2% une grippe, 5% une embolie pulmonaire, 2% une insuffisance cardiaque, 5% une maladie pulmonaire obstructive, 2% une fibrose pulmonaire et 2% une lésion traumatique du thorax. Concernant les objectifs secondaires, l’utilisation de l’OHD aux urgences a montré une amélioration des paramètres vitaux similaires à celle connue dans la littérature.

Discussion : Les limites de cette étude sont l’intervalle de temps pour la réalisation du GDS avant et après OHD qui diffèrent selon les patients. Les diagnostics écrits par les urgentistes dans les dossiers ne correspondaient pas toujours à un diagnostic CIM10. Ces derniers, multiples ou mal définis ont été reclassés en code CIM10 ce qui a pu générer un biais dans le dénombrement des pathologies. Pour finir la période sanitaire de la COVID-19 a entrainé une réticence à l’utilisation de l’OHD à cause du risque d’aérosolisation et donc une diminution probable de patients inclus.

Conclusion : L’OHD a prouvé son efficacité dans de multiples études. Devant la fréquence des IRA prise en charge aux urgences, ce dispositif a toute sa place dans ce service.


Ophélie PONCET (amiens), Lucie BUNO, Emilien ARNAUD, Paulo HENRIQUES, Pierre GOSSET, Laure DOMISSE, Mathieu RAVELLO
00:00 - 00:00 #25026 - FC10-02 Pneumothorax et environnement : méta-analyse sur l’impact des facteurs météorologiques.
FC10-02 Pneumothorax et environnement : méta-analyse sur l’impact des facteurs météorologiques.

Introduction : Une association entre pneumothorax spontané (PS) et facteurs météorologiques a été observée dans la littérature mais avec des résultats contradictoires. L’objectif de cette étude était d’analyser à travers une méta-analyse l’impact entre la survenue de PS et l’exposition à court-terme aux facteurs météorologiques.

Matériel et méthode : Recherche bibliographique réalisée au sein de la base MEDLINE, Cochrane et de la littérature grise portant sur des articles originaux publiés jusqu’en septembre 2019 décrivant la relation entre l’exposition environnementale et l’occurrence de PS. Les facteurs d’expositions retenues ont été les suivants : pression atmosphérique, température, humidité et force du vent.

Résultats : 11 études ont été sélectionnées. Les résultats de la méta-analyse étaient en faveur d’une augmentation significative de la température moyenne les jours d’occurrence de PS versus les jours sans PS (MD 0.37 (0.06; 0.69) p=0.02; I2=28%, p=0.22) (figure 1).  

Discussion : Suite à une importante hétérogénéité des résultats, il n’a pas été possible de conclure concernant l’impact entre les variables pression atmosphérique, humidité, force du vent et survenue de PS.

Conclusion : Les facteurs météorologiques semblent influencer la survenue de PS, particulièrement avec la majoration de la température. De futurs travaux devraient être réalisés en analysant simultanément l’impact des facteurs météorologiques et de la pollution de l’air sur l’occurrence du PS.


Tania MARX (Besançon), Nadine BERNARD, Sabrina KEPKA, Frédéric MAUNY, Thibaut DESMETTRE
00:00 - 00:00 #25119 - FC10-03 L'impact sur la mortalité de l'utilisation aux urgences du scanner thoracique Ultra-Low-Dose pour le diagnostic des pneumopathies.
FC10-03 L'impact sur la mortalité de l'utilisation aux urgences du scanner thoracique Ultra-Low-Dose pour le diagnostic des pneumopathies.

Introduction : les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) sont fréquentes et grevées d’une mortalité importante, leur diagnostic est rendu difficile par l’absence d’examen discriminant. Des études ont montré un apport diagnostique à l’utilisation des scanner thoraciques Ultra-Low-Dose (ULD). L’objectif principal de notre étude était de chercher si l’utilisation de scanner thoracique ULD aux urgences est associée à une diminution de la mortalité à J30.

 

Matériel et méthode : nous avons mené une étude rétrospective cas-témoin (1 :1) monocentrique, chez les patients suspects de PAC aux urgences, les cas étaient les patients ayant bénéficié d’un scanner thoracique ULD, les témoins d’une radiographie pulmonaire. Ils ont été appariés selon des critères du score CURB65 et le sexe. Le critère de jugement principal était la mortalité hospitalière à J30. Les critères de jugements secondaires étaient : la durée médiane de séjour hospitalier (DMS), le délai entre l’admission et l’antibiothérapie, ainsi que le respect des recommandations en termes d’antibiothérapie.

 

Résultats : cent-soixante-dix-neuf patients ont été inclus ; 89 cas et 90 témoins, dans le groupe radiographie 12 (13%) patients étaient décédés à J30 vs 7 (8%) dans le groupe scanner (p = 0,23), en analyse multivariée : OR = 0.51, IC 95% [0.16 ; 1.42], (p = 0,21). La DMS était de 8 jours dans le groupe radiographie contre 5 dans le groupe scanner (p=0,001). Le délai entre l’admission aux urgences et la mise en place de l’antibiothérapie était 258 minutes dans le groupe contrôle vs 352 minutes chez les cas (p=0,02). L'analyse du sous-groupe ayant pour diagnostic final le diagnostic de PAC retrouvait 6 (13%) patients décédés dans le groupe cas vs 11 (23%) dans le groupe témoin (p=0,29). La DMS pour ce sous-groupe était de 9 jours chez les témoins contre 5 chez les cas (p=0,004). Les recommandations étaient respectées à 62 % dans le groupe radiographie vs 69 % dans le groupe scanner (p=0,52).

 

Conclusion : dans notre population, la réalisation d’un ULD pour suspicion de PAC aux urgences n’avait pas d’impact sur la mortalité hospitalière à J30. Malgré cela et des délais d'antibiothérapie plus long avec le scanner, il semblerait que l'utilisation des scanner thoracique ULD soit associée à une diminution de la DMS.


Florianne DE PORET (Montpellier), Xavier BOBBIA, Marion BUREL, Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre-Géraud CLARET
00:00 - 00:00 #25225 - FC10-04 Evaluation de différents critères de mesure et d’indications de drainage des pneumothorax spontanés primaires.
FC10-04 Evaluation de différents critères de mesure et d’indications de drainage des pneumothorax spontanés primaires.

Introduction : Il n’existe pas de consensus français et international sur les indications de drainage des pneumothorax spontanés primaires (PSP). L’objectif de cette étude est de comparer les indications de drainage de 4 sociétés savantes (ATTS, BTS, GSTS, BSP), et d’évaluer nos critères, qui définissent un petit PSP par une hauteur à l’apex < 3 cm et l’absence de décollement complet.

Méthodes : Les PSP pris en charge en ambulatoire aux urgences depuis 2015, selon un protocole établi avec les pneumologues de notre CHU ont été inclus. Les radios thoraciques (RT) ont été relues par 2 urgentistes (1 DESC, 1 DESMU3). Les PSP ont été classés en petit ou grand selon les 5 différents critères. Le niveau d’accord est mesuré par le coefficient kappa.

Résultats : 158/174 PSP pris en charge ont été analysés. 76% sont des 1er épisodes PSP, 80% ont été drainés, 154 suivis à J7-J30. Les recommandations concordent pour 55,7% des PSP. Le niveau d’accord est bon (k=0,66) entre les recommandations américaines, allemandes et belges, mais modéré entre les britanniques et les 3 autres (k=0,44/0,43/0,48). Nos critères sont les plus proches des recommandations allemandes (k=0,88), les plus éloignés des recommandations britanniques (k=0,26). Les indications de drainage sont comparées en Fig1.

Discussion : Les critères de mesure impactent les indications de drainage. Notre prise en charge apparait la plus invasive en termes d’indication de drainage, mais le suivi et taux de récidive restent à comparer.


Sonia CHAVASSIEUX (Montpellier), Hamza GHOMRANI, Marina MAZZIA, Sophie LEFEBVRE, Margit FOLSCHVEILLER, Azadeh HEJAZI-MOUGHARI, Arnaud BOURDIN, Mustapha SEBBANE
00:00 - 00:00 #25281 - FC10-05 Validation de la première échelle d’évaluation interprofessionnelle de la pose de drain thoracique en médecine d’urgence.
FC10-05 Validation de la première échelle d’évaluation interprofessionnelle de la pose de drain thoracique en médecine d’urgence.

Introduction :

On considère que 25 % des décès traumatiques par traumatisme fermé sont directement causés par un traumatisme thoracique grave. Il est indispensable, pour tout médecin urgentiste, de maitriser la procédure d’insertion du drain thoracique, en binôme avec un(e) infirmier(ère). La simulation permet d’améliorer la performance, dans un environnement sécurisé, mais il n’existe pas d’outil d’évaluation de cette procédure en équipe interprofessionnelle. 

 

Objectif :

Le but est de valider une échelle interprofessionnelle d’hétéro-évaluation de pose de drain thoracique, construite à partir de l’analyse de la littérature et de commentaires d’experts, recueillis par la méthode DELPHI.

 

Méthode : 

Cette étude observationnelle et prospective s’est déroulée au laboratoire de simulation de l’Université Paris Diderot. La population de l’étude incluait des internes de DESC de Médecine d’Urgence, ou jeunes médecins (<2ans d’expérience), et des étudiants en soins infirmiers. Chaque binôme interprofessionnel participait à une séance de simulation haute-fidélité. Deux observateurs indépendants évaluaient 61 items. La structure de l’échelle a été évaluée en analysant la cohérence interne à l’aide du coefficient alpha de Cronbach, la reproductibilité avec le coefficient de corrélation intraclasse (ICC) et la corrélation des scores par analyse de régression logistique (R2).

 

Résultats :

Deux observateurs ont évalué un total de 24 simulations (soit 48 participants). L’analyse métrique retrouvait : alpha-Cronbach = 0,75, ICC = 0,92, R2 = 0,88. Il n’y a pas de différence significative entre les évaluations des observateurs que ce soit pour chaque étape ou pour la procédure complète.

 

Conclusion :

L’insertion d’un drain thoracique est une procédure qui doit être réalisée en équipe pluriprofessionnelle, mais il n’existe pas d’outil valide d’évaluation interprofessionnelle de ce geste délicat et à risque d’engager le pronostic vital. Cette étude a permis de valider la première échelle interprofessionnelle évaluant la pose d’un drain thoracique pour traumatisme thoracique en simulation. Elle a montré une excellente cohérence interne et fiabilité. 


Daniel Aiham GHAZALI (Amiens), Lou-Adèle BARREYRE, Patricia ILHA, Denis ORIOT, Isabelle ETIENNE, Sid-Ahmed REMINI, Patrick PLAISANCE
00:00 - 00:00 #25292 - FC10-06 Réadmissions pour insuffisance cardiaque aiguë : profils clinique et évolutif.
FC10-06 Réadmissions pour insuffisance cardiaque aiguë : profils clinique et évolutif.

Introduction : Tout patient hospitalisé aux urgences a un risque d'être réadmis après sa sortie.
Les insuffisances cardiaques aigues (ICA) figurent parmi les causes de ces réadmissions.
L’objectif était de décrire le profil clinique et le devenir des patients réadmis pour ICA.

Méthodes : Nous avons collecté tous les patients dont l’admission index était faite entre 01/01/2016 et 30/06/2020 était pour ICA. L’admission index était la première admission durant la période de l’étude.Tous les patients réadmis de façon urgente et non programmée pour ICA ont été inclus.

Résultats :

Nous avons noté 76 réadmissions pour ICA dont le nombre a varié entre 1 à 7 réadmissions/patient. Le délai des réadmissions était de 1 à 30 jours dans 14 cas, entre 31 et 90 jours dans 9 cas et après 90 jours dans 53 cas. Les 22 patients réadmis étaient âgés de 70±10 ans avec un sex ratio = 0,66. Ils étaient âgés de plus de 65 ans dans 68% des cas, insuffisants cardiaques chroniques dans 83% des cas avec une fonction cardiaque ventriculaire gauche conservée dans 50% des cas. Le score de comorbidités de Charlson était supérieur à 4 dans un tiers des cas. Les principales comorbidités étaient l’hypertension artérielle (95%), la fibrillation auriculaire (48%), l’insuffisance coronaire (47%) et une valvulopathie (10%). Le tableau clinique était celui d’une insuffisance cardiaque congestive dans 25 cas associée à des signes d’hypoperfusion périphérique dans 26 cas. Le facteur de décompensation était un syndrome coronarien aigu dans 15 cas, une infection intercurrente dans 11 cas, un   arrêt du traitement de fond dans 8 cas, un écart de régime dans 8 cas et un   trouble de rythme dans 3 cas. L’évolution de la maladie était retenue dans 17 cas.  Un transfert en cardiologie n’était accordé que dans 17 cas (22%).La durée de séjour aux urgences était de 3 jours [1-5] et la mortalité intra-hospitalière était de 7%.

Conclusion : Les patients réadmis pour ICA étaient surtout âgés et poly pathologiques. Le pronostic à court terme reste grevé de la récurrence des réadmissions et d’une mortalité élevée


Ines SEDGHIANI (tunis, Tunisie), Amal JEBALI, Badra BAHRI, Feriel BEN ABA, Ines SDIRI, Nebiha BORSALI- FALFOUL
00:00 - 00:00 #25295 - FC10-07 Les sujets âgés consultants aux urgences pour insuffisance cardiaque aigue.
FC10-07 Les sujets âgés consultants aux urgences pour insuffisance cardiaque aigue.

Introduction : L’insuffisance cardiaque est un problème de santé publique. Elle constitue également un motif fréquent de consultation et d’admission aux urgences.

But de travail : Evaluer les caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et pronostiques d’insuffisance cardiaque et d’estimer le risque de mortalité à court terme moyennant des scores de gravité chez la population gériatrique.

Matériels et méthodes :

Nous avons mené une étude analytique prospective sur une période de 6 mois. Cette étude s’est déroulée au service des urgences et a inclus les patients de plus que 65 ans, ayant une dyspnée en rapport avec une insuffisance cardiaque aigue.

Résultats : Nous avons inclus 98 patients. Le sex-ratioétait de 0 ,58. La moyenne d’âge était 79, 22ans.Les antécédents les plus rapportes étaient l’hypertension artérielle (83,7%) et le diabète (54,1%). Concernant les médicaments en cours, (63,8%) des patients prennent du Lasilix, (64,3%). Seulement (14,3%) ont bénéficié d’un transport médicalisé.A l’admission tous les patients ont présenté des signes respiratoires. Ils ont été associés à une douleur thoracique dans (31,6%). La cause de décompensation était découverte chez (90,8%) des patients dominés par les étiologies ischémiques (33,7%). Sur le plan thérapeutique, (94,9%) ont reçue des diurétiques. Les patients ont été majoritairement admis au service de cardiologie. Durant le suivi, (15,3%) ont reconsultés aux urgences pour une seconde poussée d’IVG. Pour (22,4%) de notre population l’EHMRG présentaient un risque élevé de mortalité à 7 jours. L’évolution a été vers le décès pour

(26,5%) patients dont la majorité a eu lieu le premier mois suivant le passage aux urgences. En analyse multivariée, les facteurs indépendants prédictifs de reconsultation aux

urgences ont été la présence de râles sibilants (p=0,003, OR=6,2 et IC [1,8-28,4]) et la PAS

(p=0,04, OR=0,9 et IC [0,9-0,9]). De la même manière, les facteurs indépendants prédictifs de mortalité chez les patients consultant aux urgences pour insuffisance cardiaque aigue ont été le score EHMRG puisque le stade 5b du score et le risque de mortalité évaluée par celui-ci ont été fortement corrélés.

Conclusion :

La recherche en matière d’insuffisance cardiaque a démontré que la prise en charge globale permettent d’améliorer la qualité de vie et la survie des patients et infléchissent le coût économique majeur de cette maladie d’où l’importance de l’évaluation pronostic qui reste toujours un sujet de valeur.


Mouna BEN AMOR (clermont ferrand), Ali NAFFETI, Sirine BOUZID, Imen REJEB
00:00 - 00:00 #25334 - FC10-08 Evaluation du pronostic des insuffisances cardiaques aiguës aux urgences par le MEESSI score : Résultats préliminaires d’une étude prospective.
FC10-08 Evaluation du pronostic des insuffisances cardiaques aiguës aux urgences par le MEESSI score : Résultats préliminaires d’une étude prospective.

Introduction : L’insuffisance cardiaque aiguë est une pathologie temps sensible fréquente aux urgences et revêt plusieurs formes cliniques d’évolution imprévisible. L’évaluation de son pronostic à très court terme est un challenge pour les médecins urgentistes dès la phase aiguë aussi bien pré-hospitalière qu’intra-hospitalière précoce afin de guider le triage et l’attitude thérapeutique. Le MEESSI score a été récemment proposé basé sur des items simples rapidement disponibles en urgence et a montré sa performance dans la prédiction du pronostic. L’objectif de ce travail a été d’appliquer le MEESSI score sur notre population et d’étudier sa performance diagnostique en terme de mortalité.

Méthodes : Inclusion prospective (6 mois) des patients âgés de plus de 18 ans admis successivement aux urgences dans un tableau d’insuffisance cardiaque aiguë. Calcul du MEESSI score (items anamnestiques, cliniques et biologiques). Etude de la performance diagnostique pour la mortalité à J30 post consultation aux urgences selon la courbe ROC avec précision de ses caractéristiques : aire sous la courbe (AUC) ; sensibilité (Se) ; spécificité (Sp) ; Valeur prédictive positive (VPP) ; Valeur prédictive négative (VPN). Un p < 0,05 a été significatif.

Résultats : Inclusion de 60 patients. Caractéristiques de la population : âge moyen=69±12 ans extrêmes (28 et 89) ; Sex-ratio(H/F)=1,4 ; Antécédents n(%) : Hypertension 41(68) ; diabète 25(42) ; insuffisance cardiaque 22(36) ; coronaropathie 17(28) ; Episode actuel : Lactate artériel (mmol/l)=2,5± 2,4 ; saturation en oxygène à l’air (%) : 81±12 ;  stratification du risque par MEESSI score n(%) : faible19 (32); intermédiaire 19(32) ; haut 14(23) ; très haut 8(13). EVOLUTION n(%) : Récidive 2 (3,5); mortalité à J30 4(7) ; 2 patients ont été intubés. La courbe ROC a été significative pour prédire la mortalité à J30 pour le MEESSI score avec les caractéristiques suivantes : AUC=0,924 ; p=0,015; IC [95%]=[0,847 ;1]. La performance diagnostique a été étudiée selon le cut-off de 32%. Les résultats ont été : (Se= 67%; Sp= 93% ; VPP= 40%;VPN= 97%).

Conclusion : Dans cette étude, le MEESSI score a été significativement prédictif d’une mortalité élevée au 30ème  jour après un épisode aigu. Toutefois, une analyse des sous-groupes de risque et le recrutement d’un plus grand nombre semble nécessaire pour mieux évaluer ce score.


Rim DHAOUEDI (Tunis, Tunisie), Safia OTHMANI, Maha BCHIR, Aymen ZOUBLI, Houyem ZOUARI, Asma JENDOUBI, Abdelaziz BEN TAHAR, Hamed RYM
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00:00 - 00:00 #24897 - FC11-01 Apport du score de Brest pour le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aiguë congestive aux urgences : étude rétrospective multicentrique.
FC11-01 Apport du score de Brest pour le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aiguë congestive aux urgences : étude rétrospective multicentrique.

Introduction : Le diagnostic d’insuffisance cardiaque aiguë (ICA), pathologie fréquente aux urgences, repose sur des arguments cliniques aspécifiques et des examens complémentaires bien établis. Les recommandations insistent sur la relation entre un diagnostic précoce, un traitement approprié et le pronostic. C’est pourquoi des scores cliniques ont été évalués pour aider au diagnostic de l’ICA aux urgences, notamment le score de Brest qui permet d’en établir la probabilité diagnostique. Son utilisation pourrait permettre d’initier un traitement adapté avant même le résultat des examens complémentaires usuels.

Matériel et méthodes : Étude rétrospective multicentrique, incluant les patients de plus de 50 ans admis aux urgences du CHU de Caen, et des CH d’Argentan, de Lisieux et de Saint-Lô, pour une dyspnée aiguë non traumatique, du 1er octobre au 31 décembre 2019. L’objectif principal est d’évaluer la reproductibilité du score de Brest sur notre population. L’objectif secondaire est de discuter son intérêt d’application au travers des différentes thérapeutiques utilisées et de leurs délais de prescription.

Résultats : Le diagnostic d’ICA représentait 33.5% des étiologies de dyspnée aiguë non traumatique aux urgences. Parmi les 857 patients inclus dans notre étude, 281 (32.8%) avaient une probabilité faible dont 2.5% d’ICA, 417 (48.6%) avaient une probabilité intermédiaire dont 36.9% d’ICA et 159 (18.6%) avaient une probabilité forte dont 79.2% d’ICA. L’aire sous la courbe du score de Brest sur notre population était de 0.864. La valeur prédictive négative était de 97.5% pour les scores à 3 et la spécificité de 96.3% pour les scores à 9. Une différence significative était retrouvée entre les groupes de probabilité et le délai de prescription du Furosémide (p=0.003) ainsi qu’avec la prescription d’un co-traitement par Furosémide et aérosolthérapie (p=0.004). La concordance entre le diagnostic de l’urgentiste et celui retenu en hospitalisation était excellente (k=0.88).

Conclusion : Le score de Brest, reproductible au sein de notre population, est un bon score diagnostique. Son utilisation en pratique paraît plus discutable. Il n’apporte aucune aide dans la probabilité intermédiaire, qui représente près de la moitié des patients admis pour dyspnée et qui constitue le réel enjeu diagnostique dans l’ICA. Il pourrait être intéressant de proposer un algorithme pour le diagnostic de l’ICA aux urgences, associant l’échographie pleuropulmonaire et le score de Brest.


Yann NOEL DUBUISSON (CAEN), Julie DUBUS, Jamel FRAJ, Hadrien TABARD
00:00 - 00:00 #24917 - FC11-02 Les fractures avant l’âge d’un an et signalement de maltraitance : étude épidémiologique rétrospective réalisée au sein du service d’urgences pédiatriques du CHRU de Tours.
FC11-02 Les fractures avant l’âge d’un an et signalement de maltraitance : étude épidémiologique rétrospective réalisée au sein du service d’urgences pédiatriques du CHRU de Tours.

Introduction : Notre travail portait sur la prise en charge des enfants présentant une fracture avant l’âge de la marche, admis aux urgences pédiatriques du Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Tours.

Méthode : Etude observationnelle transversale, rétrospective et monocentrique, ayant inclus 87 patients sur la période du 01/01/2014 au 31/12/2018. Le critère de jugement principal était l’analyse des facteurs explicatifs d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pris en charge pour fracture pendant la période de l’étude. Le critère secondaire était la prévalence de signalement (administratif et/ou judiciaire) pour suspicion de situation de maltraitance dans notre population.

Résultats : Au total, 44 patients (50.7%) ont été hospitalisés et 43 sont rentrés à domicile (49.3%). L’analyse multivariée, l’âge (p=0.003), la présence d’ecchymose(s) et/ou hématome(s) (p=0.001) et les pleurs inconsolables (p=0.03) seraient des facteurs explicatifs. 7 patients (8.1%) ont fait l’objet d’un signalement, l’analyse univariée montre des variables explicatives objectives différentes de l’analyse principale.

Conclusion : Une hospitalisation systématique des enfants ayant une fracture avant l’âge de la marche, avec protocole de prise en charge, permettrait probablement une meilleure efficacité dans le signalement des suspicions de maltraitance sans risquer de stigmatiser les parents.


Vincent GARROUSTE (Orléans)
00:00 - 00:00 #24959 - FC11-03 Évaluation du taux de reconversion professionnelle des médecins urgentistes à l’aube de la création du Diplôme d’études spécialisées de Médecine d’Urgence.
FC11-03 Évaluation du taux de reconversion professionnelle des médecins urgentistes à l’aube de la création du Diplôme d’études spécialisées de Médecine d’Urgence.

Évaluation du taux de reconversion professionnelle des médecins urgentistes à l’aube de la création du Diplôme d’études spécialisées de Médecine d’Urgence.

Bernadette MPENZI, Pierre-Marie ROY, Dominique SAVARY, Patrick MIROUX, Luc CHRISTIAENS, Audrey PETIT, Delphine DOUILLET

Département de Médecine d’Urgence, CHU d’Angers – 49100, France

Introduction : Depuis ses débuts dans les années 1960, la médecine d’urgence en France a connu une évolution majeure dans son enseignement ainsi que dans sa reconnaissance. Malgré cet avènement, on observe un nombre important d’arrêts prématurés de carrières des médecins urgentistes. Cette étude a comme principal objectif d’évaluer le taux de reconversion des médecins urgentistes. Elle a comme objectifs secondaires d’évaluer la durée moyenne d’exercice des Médecins Urgentistes, de déterminer les facteurs pouvant avoir motivé l’arrêt de carrière.

Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective multicentrique à la faculté de médecine d’Angers et de Poitiers. L’étude concernait les médecins urgentistes formés entre 1998 et 2018. Le recueil des données s’est fait par la recherche dans les répertoires de médecins et en contactant les médecins. L’étude a été déclaré auprès du CNIL et à obtenu un avis favorable du comité d’éthique du CHU d’Angers avec le numéro 2019/113.

Résultats : Parmi les 292 médecins, 42 ce sont reconvertis après en moyenne 5ans d’exercices. Parmi eux, 28 (67%) étaient diplômes de la Capacité de Médecine d’Urgence et 14 (33%) du Diplôme d’Études Spécialisées Complémentaires de médecine d’urgence. Le taux de reconversion était de 16% (42/257) avec comme motifs : les difficultés à concilier le travail et la vie familiale, le rythme de travail soutenu, une formation insuffisante et un manque de reconnaissance, une relation insatisfaisante avec le patient et le manque de moyen des structures d’urgences.

Discussion : Ces résultats sont concordant avec la littérature. Le faible taux de reconversion calculé pourrait être lié au fait que cet échantillon est essentiellement constitué de médecins issus du DESC donc récemment diplômes.

Conclusion : Bien que le taux de reconversion calculé semble sous-estimé, cette étude fournie des pistes de réflexion sur la manière d’améliorer l’attractivité de la médecine d’urgence. Ceci repose sur l’amélioration de la formation et de la qualité de vie au travail des urgentistes.


Bernadette MPENZI (Angers), Delphine DOUILLET
00:00 - 00:00 #25096 - FC11-04 Les facteurs prédictifs de ré-consultation au service des urgences.
FC11-04 Les facteurs prédictifs de ré-consultation au service des urgences.

Introduction La reconsultation aux urgences est connu comme un  facteur  de  mauvais pronostic, entrainant des dépenses de santé et mobilisant le personnel. Une analyse critique  des patients reconsultants est susceptible d’améliorer les pratiques médicales aux urgences.

L’objectif de l’étude est d’identifier les facteurs prédictifs de réadmission aux services des urgences

Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective faite entre janvier 2016 et juin 2018, intéressant des patients pris en charge par l’équipe des urgences  et qui ont reconsulté  au moins une fois dans une période inferieur ou égale à 7 jours par rapport à la première consultation.

Résultats Pendant la période d’étude, 145 patients répondaient aux critères d’inclusion : 58 % d’hommes et 42 % de femmes, l’âge moyen était de 46 ± 18 ans. La majorité des patients ont arrivés aux urgences par ses propres moyens aux deux consultations. 72 % de la population   ont consultés la deuxième fois pour le même motif que la première consultation, le délai moyen entre les deux consultations est de 5± 3 jours. L’aggravation de l’état de santé chez ces patients a été observée chez 12 % de la population de l’étude dont 4.2 % ont été admis dans différents services. 25% des patients ont étés diagnostiques différemment dans les deux consultations. Les principales causes de reconsultation sont le manque de passation entre les médecins et les traitements non conforme au diagnostic final.

Discussion Ces données étaient également retrouvées dans les la littérature. Plusieurs axes d’amélioration ont été identifiés : amélioration de l’efficacité de traitement par l’utilisation d’antalgiques spécifiques et adaptés ; amélioration de la pertinence diagnostique par la formation des cliniciens.

Conclusion Pour minimiser le taux de reconsultation des patients aux services des urgences,  une bonne passation entre les médecins responsables est primordiale.


Salma BEN SAID, Marwa TALBI, Marwa TALBI (Sahloul 1, Tunisie), Anissa RZIG, Houda BEN SALAH, Lotfi BOUKADIDA, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
00:00 - 00:00 #25183 - FC11-05 La reconversion des urgentistes vendéens: incidence et motifs.
FC11-05 La reconversion des urgentistes vendéens: incidence et motifs.

Introduction: Selon une enquête de l’AMUF en 2011, 9 praticiens sur 10 estimaient ne pas pouvoir continuer à exercer la médecine d’urgence (MU) dans les mêmes conditions jusqu’à la fin de leur carrière. La durée d’exercice de la MU est de 6.9 ans d’après Vermare. Nous avons cherché à connaitre l’incidence et les motifs de reconversion des urgentistes vendéens. L’objectif secondaire est de comprendre les difficultés conduisant à une reconversion professionnelle.

Matériel et méthodes :Etude descriptive épidémiologique multicentrique. Les critères d’inclusion sont : tout médecin thésé quel que soit son statut ayant travaillé dans un des six SAU vendéens de 1995 à 2020, ayant quitté complètement ou partiellement la MU. Nous avons cherché l’incidence et les motifs de reconversion sur notre territoire et vers quelles activités se sont tournés nos praticiens.

Résultats : Nous avons recensé 98 départs, dont 58 reconversions partielles (15) ou totales (43). Les médecins se reconvertissent principalement vers la médecine générale et la médecine polyvalente. Nous avons recueilli 37 questionnaires soit un taux de réponse de 66%. La durée moyenne d’activité des médecins reconvertis étaient de 12 ans (1-25 ans, écart type 8.2). Les motifs de reconversion sont dans l’ordre : les contraintes liées au rythme de travail, l’épuisement professionnel, le besoin d’un nouveau chalenge professionnel, le risque médico-légal, le manque de reconnaissance, la violence au travail, une raison de santé, l’ennui professionnel et le souhait d’une augmentation de salaire. Les pistes d’amélioration concernent le temps de travail, l’organisation des urgences, les conditions de travail.

Discussion: Il existe un biais de recrutement lié à une liste non exhaustive, un biais de mesure malgré l'anonymat. Notre étude est de faible puissance en lien avec une petite cohorte. La durée d'activité semble plus longue que dans la littérature, la médecine polyvalente semble plus plébiscitée. Les motifs de reconversion sont comparables et se potentialisent ensemble dans un cercle vicieux.

Conclusion : Les urgentistes vendéens se sont reconvertis principalement vers la médecine générale et la médecine polyvalente. Les principales raisons sont liées aux conditions de travail. Il existe probablement des leviers pour améliorer ces conditions et casser le cercle vicieux qui aggrave le sous-effectif. Ainsi, nous pourrions peut-être diminuer l’incidence des reconversions.


Pauline BELNOUE (La Roche Sur Yon), Eve TREBOUET
00:00 - 00:00 #25188 - FC11-06 CPP et urgence sanitaire.
FC11-06 CPP et urgence sanitaire.

Introduction : La recherche,  indispensable au développement des connaissances, est soumise à des règles strictes. La pandémie Covid-19 a conduit à accélérer la procédure. Certains comités de protection des personnes (CPP) acceptent de statuer en urgence sur des projets Covid-19. Nous présentons l’activité d’un CPP portant sur ces dossiers « Urgents ».

Méthode : Analyse rétrospective de 8 mois d’activité (mars à octobre 2020) d’un CPP concernant les réunions vidéo mise en place pour des projets de recherche « Urgents ».    

Résultats : 20 réunions ont été organisées : 12 de mars à mai, 8 de juin à octobre, dans un délai de 0 à 5 jours suivant le dépôt de dossier. Les avis ont été rendus dans un délai de 0 à 4 jours suivant la réunion ! Sur les 20 réunions, 8 étaient plénières ( > 14 membres) de durée 130 ± 40 min, comportant au moins un nouveau protocole, 12 étaient en comité restreint (8 à 10 membres) de durée 40 ± 20 min traitant uniquement d’amendements (modifications substantielles sur recherche Covid-19 en cours). Le tableau I résume les thèmes des études et le statut du dossier.   

Discussion : Chaque protocole génère (en moyenne) 4 amendements à brève échéance. La charge de travail (en aval et en amont des réunions) est importante pour les CPP, mais cette gestion en urgence permet de réduire le délai d’instruction du projet de 4 mois à moins de 2 semaines. Ne me dites pas que les procédures administratives sont incompatibles avec la recherche en urgence.    


Kolia MILOJEVIC (Versailles), Esteban ALBA MORENO, Théophile RICHARDEAU, Claire DARGENTOLE, Houssem MHEDBI, Clémentina LAURENT, Agathe CHARPIN, Olivier RICHARD
00:00 - 00:00 #25260 - FC11-07 La très très opaque transparence des auteurs des Annales Françaises de Médecine d’Urgence….
FC11-07 La très très opaque transparence des auteurs des Annales Françaises de Médecine d’Urgence….

Introduction & objectif

La déclaration des conflits d’intérêt est devenue la règle, sauf quand… C’est ce que nous avons étudié.

Méthodes

Inclusion : articles et rubriques du premier numéro de 2020 des Ann Fr Med Urg.

Pour chaque auteur, relevé de sa déclarationAFMU’ et comparaison aux déclarations de conflits d’intérêt par un industriel recherchées sur le site officiel (www.transparence.sante.gouv.fr) (déclaration ‘transparence’), classement en : repas, hospitalité, hébergement, transport, congrès, rémunération et autre.

Exclusion : affiliation auteur non Française.

Résultats

14 articles et rubriques analysés, soit 47 auteurs (dont deux hors de France et cinq cités plus d’une fois – inclus une seule).

Chaque article ou rubrique comportait une déclaration de conflits d’intérêt. Un (2%) auteur sur 43 a déclaré un conflit d’intérêt.

904 déclarations ‘transparence’ venant de 68 industriels relevées : 9 (1-27) par auteur avec 5 (2-7) industriels différents. Sept (16%) auteurs n’avaient pas de conflit d’intérêt ‘transparence’.

Somme médiane par médecin : 345 (45-1.118)€ (maximum 14.281) ou 475 (103-3.650)€ en écartant les auteurs sans déclaration ‘transparence’ (maximum 14.281€). Les repas prédominaient en nombre, les transports en €. Détails dans le tableau.

Conclusion

Un auteur sur 43 a déclaré un conflit d’intérêt – incomplètement. Sur 42 auteurs ayant déclaré ne pas avoir de conflits d’intérêt, seuls sept n’en avaient aucun. Aucune analyse complémentaire ne s’est avérée pertinente...


Frédéric LAPOSTOLLE (Bobigny), Tomislav PETROVIC, Yasmine BEGGAZ, Elise AGUADISCH, Carla DE STEFANO, Laurent GOIX, Erick CHANZY, Frédéric ADNET
00:00 - 00:00 #25319 - FC11-08 Devenir des médecins urgentistes après leur diplôme : orientation et mode d'exercice choisi.
FC11-08 Devenir des médecins urgentistes après leur diplôme : orientation et mode d'exercice choisi.

Introduction : Il existe une diminution du nombre de médecins exerçant dans les Services d'Accueil des Urgences (SAU) alors que le nombre de consultations augmente (de 15 % entre 2012 et 2016), ce qui engendre des difficultés pouvant diminuer l'attractivité des SAU. L'objectif de l'étude est de déterminer les éléments jugés comme attractifs ou non par les médecins urgentistes.

Matériel et méthode : Cette étude observationnelle descriptive a été réalisée à l'aide d'un questionnaire, diffusé par e-mail, aux titulaires du Diplôme d’Etude Spécialisé Complémentaire (DESC) de médecine d’urgence d’Île-de-France. La période de recueil s’étendait du 01/07/2020 au 01/08/2020. Les données ont fait l’objet d’analyses statistiques descriptives.

Résultats : 264 réponses ont été recueillies. Dans cette population on comptait 67,4 % de femmes (n = 178), avec une moyenne d’âge de 34,4 ans, et une obtention du DESC depuis en moyenne 2,8 ans. Sur les 169 médecins travaillant aux urgences, 59,2 % (n = 100) considèrent comme attractif l'appartenance à une équipe, 42,6 % (n = 72) la gestion de patients graves et 40,2 % la disponibilité d’un plateau technique spécialisé. Sur les 95 médecins ne travaillant pas au SAU, 52,6 % (n = 50) incriminent les conditions de travail, 50,5 % (n = 48) la charge de travail trop importante, et 42,1 % (n = 40) l'absence de reconnaissance du travail fourni. A noter que 50.5% d’entre eux n’ont jamais travaillés aux urgences après l’obtention de leur DESC. Les mesures jugées prioritaires pour améliorer l’attractivités des services d’urgences sont pour 84,8 % (n = 224) des urgentistes l'ouverture de lits d'aval supplémentaires et pour 73,9 % (n = 195) l’augmentation de la rémunération.

Conclusion : Les résultats suggèrent que les principaux freins à l’exercice de la médecine d’urgence en SAU sont principalement d’ordre organisationnel. L'exercice aux urgences ne serait pas un obstacle en soi mais pourrait être rendu plus attractif via l'amélioration des effectifs et conditions de travail, et l'optimisation du circuit du patient.


Arthur BOURG (Paris), Maëlle VALENTIAN, Hélène GOULET, Rudy BOMPARD, Sophie AGUT
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00:00 - 00:00 #24876 - FC12-01 Utilisation de la troponine embarquée dans la prise en charge des douleurs thoraciques non traumatiques en préhospitalier.
FC12-01 Utilisation de la troponine embarquée dans la prise en charge des douleurs thoraciques non traumatiques en préhospitalier.

Introduction : La douleur thoracique est un motif fréquent de recours en médecine d’urgences. Certains SMUR sont équipés d’un appareil permettant le dosage de Troponine.  L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’impact du dosage la troponine sur le triage préhospitalier.

Méthodes : il s agit d’une étude observationnelle prospective monocentrique conduite au SMUR de Lariboisière. Tous les patients pris en charge pour douleur thoracique ont été inclus, et les données ont été récoltées grâce à un questionnaire standardisé sur  la période d’octobre à décembre 2018. Les SCA ST+ étaient exclus. Nous avons comparé 2 groupes : patients ayant eu un dosage de Troponine par SMUR vs ceux n’en ayant pas eu. Le critère de jugement principal était la destination finale de prise en charge des patients selon la réalisation ou non de la troponine en pré hospitalier. 

Résultats : 100 questionnaires étaient éligibles. 14 dossiers ont été exclus pour  SCA ST+. Sur les 86 patients analysés, 21 patients avaient eu un dosage de Troponine. Il n’existait pas de différence significative concernant la destination initiale des patients selon dosage ou non de la troponine en préhospitalier. Concernant l’orientation secondaire des patients après avoir été déposés aux urgences nous avons constaté qu’un nombre significatif de patient ont été secondairement hospitalisés en cardiologie dans le groupe « troponine réalisée ». Il n’y pas de différence significative concernant les caractéristiques des patients entre les deux groupes.

Discussion : le dosage de la troponine en préhospitalier ne semble pas avoir d impact sur la destination des patients pris en charge par le SMUR. La troponine ne semble pas avoir de bénéfice pour le triage des DT en pré hospitalier.

Conclusion : L’utilisation de la troponine en préhospitalier ne semple pas apporter de bénéfice concernant l’orientation des patients. L’utilisation du dosage de troponine en préhospitalier est encore mal définie et son intérêt peu étudié. L’application en médecine d’urgence préhospitalière et l'utilité clinique de la troponine embarquée doivent encore être évaluées.



Margaux MUTEAUD (Paris), Jennifer TRUCHOT, Xavier EYER, Patrick PLAISANCE, Anthony CHAUVIN
00:00 - 00:00 #24936 - FC12-02 Épidémiologie des traumatisés crâniens légers en structure des urgences et place de la protéine S100B dans leur prise en charge.
FC12-02 Épidémiologie des traumatisés crâniens légers en structure des urgences et place de la protéine S100B dans leur prise en charge.

Introduction : Les traumatisés crâniens légers (TCL) font partie des motifs les plus fréquents de consultation aux urgences avec une prise en charge complexe du fait de la faible incidence de survenue de complications intracrâniennes mais de leur potentielle gravité. Devant le recours fréquent à la tomodensitométrie cérébrale (TDMc) comportant des risques et des coûts supplémentaires, de nouvelles recommandations ont vu le jour incorporant notamment l’utilisation de la protéine S100B. Le but de cette étude était de déterminer si les recommandations sont correctement suivies pour la prise en charge des TCL dans une structure d’urgence.

Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle monocentrique. 204 patients adultes victimes d’un TCL ont été inclus. Les patients de moins de 16 ans, avec un score de Glasgow < 13 ou polytraumatisés ont été exclus.

Résultats : Sur les 204 patients, 124 (62%) ont bénéficié d’une TDMc. Sur les 54 patients éligibles à un dosage de la protéine S100B, seulement 7 ont été réalisées dont 3 positives ( > 0,1 µg/L) avec réalisation d’une TDMc négative. 3 patients ont présenté une hémorragie intracrânienne.

Conclusion : Il existe un écart des pratiques réalisées aux urgences comparé à celles préconisées dans les recommandations sur la prise en charge des TCL. L’amélioration de ce point pourrait conduire à diminuer le nombre d’examens d’imagerie et donc l’exposition aux radiations ionisantes, les coûts et améliorer le flux de patients.


Pauline OGIER (Nîmes), Pierre-Géraud CLARET, Jean Emmanuel DE LA COUSSAYE, Xavier BOBBIA
00:00 - 00:00 #24970 - FC12-03 Facteurs pronostiques des hypernatrémies au service d’accueil des urgences : étude prospective monocentrique descriptive.
FC12-03 Facteurs pronostiques des hypernatrémies au service d’accueil des urgences : étude prospective monocentrique descriptive.

Introduction :

L’objectif principal de cette étude était d’étudier les facteurs pronostiques de mortalité à 1mois des patients admis aux urgences pour une hypernatrémie. L’objectif secondaire était de rechercher les facteurs prédictifs d’une hypernatrémie sévère.

Patients et méthode :

Etude prospective observationnelle monocentrique, avec inclusion prospective des patients du 26 aout 2020 au 26 mai 2020, dans un CHU en France de tous les patients présentant une natrémie supérieure à 145 mmol/l., avec suivi de la mortalité à 1 mois. Un hypernatrémie était définie comme sévère si supérieur à 150 mmol/L. L’analyse univariée a été réalisée en par rapport à la mortalité à 1 mois et par rapport à la sévérité de l’hypernatrémie. Le modèle multivarié comportait les données candidates avec une significativité de moins de 20% vis-à-vis de la mortalité. Les résultats étaient considérés comme significatifs pour un p < 0.05.

Résultats :

224 patients inclus, soit 0.56% des passages aux urgences et 1.23% des patients ayant bénéficié d’un dosage de la natrémie, la moyenne d’âge des patients inclus était à 69.2 ± 21.7 ans, la natrémie moyenne de 149.2 ±5.8 mmol/L avec une répartition des sexes équilibrée. La mortalité à 1 mois était de 29.9% (n = 69). Les hypernatrémies sévères (n = 49) avaient une mortalité de à 63.3% (n = 31). Concernant les facteurs pronostiques de mortalité à un mois, l‘analyse multivariée retrouve les facteurs indépendants suivant associés à une surmortalité : sexe masculin, urée supérieure à 10 mmol/l, natrémie supérieure à 150 mmol/l, nécessité d’administration d’oxygène aux urgences, une perte d’autonomie associée à des patients ne venant pas de leur domicile.

Discussion :

Dans cette série, la prévalence des hypernatrémies est semblable à la littérature, avec des taux de mortalité élevés surtout pour les hypernatrémies supérieures à 150 mmol/l. Le lien entre sexe masculin et le décès, ainsi que l’absence de lien entre la mortalité et insuffisance rénale chronique sont des données originales. L’impact des thérapeutiques entreprises aux urgences sur la mortalité n’a pas été étudié.

Conclusion :

Ce travail montre que les patients présentant une hypernatrémie ont une mortalité à un mois élevée, en particulier en cas d’hypernatrémie sévère, de sexe masculin, et en cas de perte d’autonomie ou pour les patients institutionalisés.


Romain ADAM (Besançon), Clement VACHEY, Marc PUYRAVEAU, Thibaut DESMETTRE
00:00 - 00:00 #24978 - FC12-04 Comparaison CRP prédite et CRP mesurée aux Urgences Adultes du CHU de Bordeaux.
FC12-04 Comparaison CRP prédite et CRP mesurée aux Urgences Adultes du CHU de Bordeaux.

Introduction : La protéine C réactive (CRP) est un marqueur aiguë de l’inflammation souvent prescrit en complément de l’examen clinique de l’urgentiste. La CRP est connue pour être une aide à la prescription dans certaines infections mais également pour sa spécificité médiocre. La sur prescription de ce dosage peut être à l’origine de conséquences médico-économique et sur le temps de prise en charge des patients. L’objectif principal est l’évaluation de l’apport du dosage de la CRP aux urgences. Nous avons cherché à mettre en évidence une corrélation linéaire entre CRP attendue et CRP mesurée et de définir les facteurs influençant l’adéquation entre les deux. Matériel et méthode: Nous avons réalisé une étude prospective, multicentrique, observationnelle sur les deux sites des urgences adultes du CHU. Tout patient bénéficiant d’un dosage de CRP était inclus. Les données étaient recueillies par auto-questionnaire. Elles concernaient les données démographiques des patients, le motif d’admission, la CRP attendue à l’issu de l’examen clinique, la décision de réaliser une imagerie, prescrire un antibiotique ou décider de l’ hospitalisation sans attendre le résultat de la CRP. Au verso, étaient renseignés la CRP dosée, les leucocytes, la décision (hospitalisation, imagerie ou d’antibiothérapie) ainsi que le diagnostic retenu. Résultats : Entre mars 2019 et juillet 2020, 1004 patients ont été inclus. L’âge médian était de 51ans (35-72), la médiane des CRP prédites était de 0[0-30], celle de la CRP dosée était de 5 [1.30-26.48]. Une tendance de bonne corrélation se retrouve pour des chiffres de CRP<25. Il n’a pas été retrouvé de corrélation entre les distributions (test de wilcoxon et coefficient de corrélation de Pearson). En analyse multivariée une bonne corrélation était retrouvé pour les motifs neurovasculaire OR 0.38 [0.17-0.84], bilan de malaise OR 0.31 [0.10-0.83] et pour la catégorie 35-50ans OR 0.90 [0.57-1.41]. Une mauvaise corrélation était mise en évidence pour des motifs d’ordre infectieux OR 6.72 [3.38-14.02], respiratoire OR 3.25 [1.47-7.45] et pour les sujets de plus de 75 ans OR 2.00 [1.24-3.21].Discussion: Cette étude comporte de nombreux biais et ne permet pas de déterminer de corrélations. Néanmoins nous retrouvons des tendances sur certaines catégories diagnostiques et chez les sujets de moins de 50 ans. Conclusion :une réflexion quant à l’utilisation de la CRP doit être menée pour aboutir à la réalisation de protocole d’aide à sa prescription.


Martin RALLU (Bordeaux), Cedric GIL JARDINE
00:00 - 00:00 #25056 - FC12-05 Performance de la protéine S100b dans la prise en charge des patients de plus de 65 ans victimes d’un traumatisme crânien léger à risque de complication.
FC12-05 Performance de la protéine S100b dans la prise en charge des patients de plus de 65 ans victimes d’un traumatisme crânien léger à risque de complication.

Introduction : Le dosage sérique de la protéine S100B dans la prise en charge des traumatismes crâniens légers (TCL) à risque de complication est maintenant une pratique courante dans de nombreux services d’accueil des urgences. Lorsque le taux de 0.10 μg/L est appliqué, le recours au scanner cérébral est diminué d’environ 30% avec une sensibilité de 100%. Les patients âgés de plus de 65 ans ont des taux de S100B plus élevés entrainant de facto une baisse de la spécificité (18.7%) et donc du nombre de scanners évités. L’objectif principal de notre étude est de déterminer un nouveau seuil de concentration de S100B permettant de diminuer le nombre de scanners cérébraux chez les patients de plus de 65 ans.

 

Méthodes : 1172 patients consultant pour un TCL à risque de complications dans un servie d’accueil des urgences de plus de 65 ans ont été inclus dans une étude mono centrique, rétrospective. Ils ont tous bénéficié d’un dosage de la S100B. Les patients ont été répartis en 3 groupes en fonction de l’âge (65-80 ans, 80-90 ans et plus de 90 ans) et un nouveau seuil a été recherché pour chaque groupe avec une sensibilité de 100%.

 

Résultats : Un nouveau seuil a été défini pour chaque groupe (0.11 μg/L pour 65-80 ans et 0.15 μg/L pour les deux autres). Les concentrations médianes étaient de 0.18, 0.26 et 0.32 μg/L respectivement pour les groupes 65-80 ans, 80-90 ans et > 90 ans (p<0.001). La spécificité de chaque groupe est passé à 28.4%, 34.3% et 20.5% avec le nouveau seuil alors qu’elle était de 24.9%, 18.2% et 10.5% avec le seuil de 0.1 μg/L.

 

Discussion : Les personnes de plus de 65 ans sont les plus à risque d’être victime d’un traumatisme crânien à risque de complications notamment à cause de l’incidence plus élevée des chutes et de la prise d’antiagrégants. De plus, la spécificité de la S100B n’est pas aussi élevée que chez l’adulte < 65 ans (< 20% vs 30%) pour un seuil de 0.1 μg/L. L’impact de l’âge sur les taux sériques de S100B n’a été que peu étudié dans la littérature et aucun nouveau seuil n’a pour l’instant été proposé.

 

Conclusion : Un ajustement du seuil de positivité de la S100B est nécessaire pour la prise en charge des patients âgés. Un taux optimal de 0.15 μg/L apparait comme particulièrement intéressant pour les patients âgés de plus de 80 ans puisque permettant une diminution finale des scanners cérébraux identique à celle des adultes < 65 ans de 29.3%.


Jean-Baptiste BOUILLON-MINOIS (Clermont-Ferrand), Charlotte ORIS, Samy KAHOUADJI, Julie DURIF, Bruno PEREIRA, Jeannot SCHMIDT, Vincent SAPIN, Damien BOUVIER
00:00 - 00:00 #25159 - FC12-06 Hyperéosinophilie au Service des Urgences : Biomarqueur de mortalité précoce.
FC12-06 Hyperéosinophilie au Service des Urgences : Biomarqueur de mortalité précoce.

Introduction: L'hypereosinophilie (HE), définie comme un nombre d'éosinophiles supérieur à 1.5 G/L, est une anomalie biologique rare au Service d'Urgence (SU). L'interprétation par les cliniciens de cette lignée granulocytaire est souvent méconnue à la phase aiguë, du fait d’une symptomatologie initiale variable. Cependant, l’HE peut être la conséquence biologique d’une potentielle réponse inflammatoire explosive aboutissant à terme à une défaillance multi-organes. En conséquence, l'objectif de cette étude était de décrire l'évolution des patients présentant une HE à l’admission au SU et d'identifier les facteurs potentiels associés à la mortalité à 3 mois.

Méthode: Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique sur une période de cinq ans. Tous les patients admis avec un taux d’éosinophile > 1.5 G/L ont été inclus. L'identification des patients a été réalisée de manière exhaustive à partir de la base de données du laboratoire. Les diagnostics à l’origine de l’HE ont été validés par un comité d’adjudication (2 médecins urgentistes et 1 interniste). Les facteurs associés à la mortalité à 3 mois ont été évalués par analyse uni- et multivariée.   Résultats: De 2013 à 2018, 185 patients ont été admis au SU avec une hypereosinophilie (exclusion par absence de données, n=27). L'analyse a été réalisée chez 158 patients (âge moyen = 59±23 ans ; 85 hommes (54%) ; éosinophiles = 2,9±3,3 G/L) avec une mortalité à 3 mois de 23%. Le diagnostic à l’origine de l’HE n’a été établi que chez 64 patients (40%) à la sortie du SU (infections 16%, néoplasie 22%) avec seulement 21 patients (22%) convoqués en consultation. Les hémopathies (30% vs 12%, p=0,009) et les cancers solides (28% vs 7%, p<0.05) étaient plus fréquents chez les patients décédés. Il existait également une différence significative concernant la CRP (80±70 vs 26±37 mg/L, p<0.05), les leucocytes (20±28 vs 36±44, p<0.05) et les monocytes (3,7±12,3 vs 1,8±10,9, p=0,0006). En analyse multivariée, les hémopathies actives (OR=3,02; IC à 95%: 1,01-8,94, p=0,045), l’âge> 70 ans (OR=3,39; IC à 95%: 1,40-8,55, p=0,0078) et le taux de CRP (OR=1,02; IC à 95%: 1,01-1,03, p<0,0001) ont été identifiés comme des variables indépendantes associées à la mortalité 3 mois.Conclusion: Notre étude confirme une mortalité élevée chez les patients présentant une HE au SU, quel que soit la présentation clinique initiale. L’analyse précoce de cette lignée semble être un outil pronostic à explorer par les cliniciens.


Arthur BAISSE (Albi), Thomas LAFON, Samuel CAUMES, Camilia ZMIRI, Jean SAVATIER, Stéphanie DUMONTEIL, Anne-Laure FAUCHAIS, Simon PARREAU
00:00 - 00:00 #25199 - FC12-07 Utilisation des lacatates capillaires au tri des urgences pour les patients > 65 ans: une étude prospective.
FC12-07 Utilisation des lacatates capillaires au tri des urgences pour les patients > 65 ans: une étude prospective.

Le triage est une fonction essentielle des urgences. Il est connu que les patients > 65 ans penvent être sous-triés en raison d'une anamnèse difficile, de polymédication et de réponse physiologique différente aux pathologies.

De nombreuses études se sont déjà intéressées aux lacatates, soit pendant la prise en charge aux urgences (dosage veineux ou artériel), soit en lien avec des pathologies spécifiques (sepsis, trauma) et également en milieu préhospitalier.

Cette étude prospective s'est déroulée au tri des urgence d'un CHU. Elle s'intéresse au dosage systématique des lactates capillaires au tri chez les patients âgés de plus de 65 ans. Les cas traumatiques ou urgences vitales (degré 1 de l'échelle Suisse de tri) ont été exclus.

Objectif primaire: prévalence d'un taux de lactates élevés ( > 2.5 mMol) dans cette population. Performance des lactates seuls, ou associé (analyse multivariée) à l'échelle Suisse de tri ou des marqueurs cliniques validés dans la littérature (qSOFA, NEWS, MEWS) pour prédire une mauvaise évolution à la sortie des urgences (décès aux urgences, utilisation d'amines vasocactives, remplissage vasculaire supérieur à 500ml/30 minutes, intubation, ventilation non invasive, thrombolyse pour embolie pulmonaire, transfert en soins intensifs ou soins intérmédiaires)

Résultat: 602 patients ont été inclus. L'âge moyen étant de 80 ans. La valeur moyenne des lactates était de 1.8 mmol. 163 patients (27.1%) avaient une valeur supérieure à 2.5 mmol. 44 (7.3%) patients ont présenté une mauvaise évolution. Le score de MEWS a montré la meilleur performance pour prédire une mauvaise évolution. Il s'est révélé supérieur au score NEWS, qSOFA et à l'echelle Suisse de tri. L'analyse multivariée avec les valeurs de lacates capillaires n'a pas montré de plus value.

Conclusion: dans le cadre de cette étude, les lactates capillaires mesurés au tri n'ont pas amélioré la prédiction de mauvaise évolution aux urgences des patients >65 ans comparé au score MEWS seul.


Mélanie GOSSELIN, Fabrice DAMI (LAUSANNE, Suisse)
00:00 - 00:00 #25457 - FC12-08 Evaluation de l’intérêt de réaliser des tests toxicologiques aux urgences sur le devenir des patients.
FC12-08 Evaluation de l’intérêt de réaliser des tests toxicologiques aux urgences sur le devenir des patients.

Introduction :Dans la littérature, les dosages toxicologiques réalisés aux urgences modifient la prise en charge des patients dans 0% à 33% des cas. Les recommandations récentes tendent à ne pas réaliser systématiquement de dosage toxicologique. Nos objectifs étaient de réaliser une étude des pratiques professionnelles et d’évaluer si le dosage des toxiques avait modifié l’orientation du patient.

Méthodes : C’est une étude rétrospective, monocentrique au service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire Lariboisière durant une période de 3 mois. Les patients inclus ont bénéficié d’un test de recherche de toxiques au sein du service des urgences. Le critère de jugement principal était la proportion de dossiers dont les résultats toxicologiques seuls avaient modifié l’orientation finale du patient.

Résultats : Nous avons inclus un total de 622 patients. Notre population était à majorité masculine  (n=433, 69,6%) pour une moyenne d’âge de  41,87 +/-15,68 ans. La gravité clinique était retrouvée chez un total de  172 (27,7%)  cas. Le dosage toxicologique a permis de modifier l’orientation du patients dans 77 cas soit 12,4% des cas. Dans le cas des patients pris en charge en réanimation, le  résultat du dosage du ou des toxiques a modifié la prise en charge des patients dans 4 cas (0,62%). Ces 4 cas mettaient en cause le même toxique à savoir le paracétamol. L’admission directe en réanimation des 38 autres patients s’était faite sur la gravité clinique seule. Concernant les patients pris en charge en psychiatrie, le dosage  a permis l’admission  dans 73% (n=73) des cas.

Conclusion : Bien que la réalisation de test toxicologique puisse présenter un intérêt informatif, ces dosages n’influencent le changement d’orientation de secteur de prise en charge que dans peu de cas (intoxication paracétamol, patient psychiatrique).


Quentin BLED (paris), Anthony CHAUVIN
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00:00 - 00:00 #25072 - FC13-01 Comparaison de la sévérité de l’infection au virus respiratoire syncitial (VRS) et aux virus de l’influenza dans une population de sujets âgés.
FC13-01 Comparaison de la sévérité de l’infection au virus respiratoire syncitial (VRS) et aux virus de l’influenza dans une population de sujets âgés.

Introduction : L'incidence de l’infection par le virus respiratoire syncitial (VRS) est souvent sous-estimée chez l’adulte, alors que certains travaux suggèrent une potentielle sévérité chez le sujet âgé.

Matériel et Méthode : Nous avons analysé les 1225 PCR réalisées chez les patients de plus de 75 ans ayant consulté au Service d’Accueil des Urgences de l'Hôpital Universitaire Henri Mondor (Créteil) entre 2016 et 2019. Après exclusion des tests négatifs, 60 sujets positifs au VRS et 292 patients infectés par un virus grippal (A ou B) ont été inclus. Le critère de jugement principal était la mortalité à 28 jours. Les critères de jugement secondaires étaient : le taux de patients présentant un pronostic vital engagé (état de choc, nécessité d’intubation orotrachéale et/ou admission en réanimation), le nombre d’hospitalisations, la durée moyenne de séjour (DMS) et le taux de complications secondaires à l’infection (pneumonie bactérienne, décompensation de comorbidités).

Résultats : Les groupes « VRS » et « Grippe » étaient comparables en termes d'âge, de comorbidités et d'autonomie. L'âge moyen de la population était de 84,8 ans (75-102 ans). Le taux de mortalité à 28 jours était similaire entre les deux groupes (8,3 vs 8,2%, p=0,57). Des critères d'admission en réanimation étaient retrouvés de façon comparable dans les groupes (10% vs 7,2%, p=0,43). L'hospitalisation était statistiquement plus fréquente dans le groupe « VRS » (83,3% vs 70,9%, p=0,031), tout comme le nombre de décompensations d’organes (50% vs 31,7%, p=0,006) et de pneumopathies confirmées par imagerie (30% vs 17,1%, p=0,020). La DMS était de 7 jours pour le groupe « VRS » et de 5 jours pour le groupe « Grippe » (p=0,16). Cliniquement, les patients infectés par le VRS présentaient plus souvent une dyspnée (63,3% vs 44,9% ; p=0,009) et des sibilants à l’auscultation (30% versus 18,2% ; p=0,037), alors que les patients grippés signalaient plus fréquemment une asthénie (23,6% vs 8,3% ; p=0.008) et des arthromyalgies (58,6% vs 28,3% ; p < 0,0001). Les délais entre l’apparition des symptômes et la consultation étaient significativement plus longs dans le groupe « VRS » (J3 vs J2 ; p < 0,0001).

Conclusion : L'infection par le VRS est aussi sévère que l'infection par les virus de la grippe concernant la mortalité des sujets de plus de 75 ans. Elle est également plus souvent pourvoyeuse d’hospitalisations, de surinfections pulmonaires et de décompensations d’organes.


Caryn RECTO (Charenton le Pont), Cristiano DONADIO, Maurizio MAGRÌ, Lorenza DE ROSARIO, Antonio RAINONE, Christian DE TYMOWSKI, Christian KASSASSEYA
00:00 - 00:00 #25130 - FC13-02 Valeur prédictive du score isar chez les personnes âgées aux urgences.
FC13-02 Valeur prédictive du score isar chez les personnes âgées aux urgences.

Introduction :

Le score ISAR (Identification of Senior At Risk ou Identification des Ainés à Risque)  est une échelle de dépistage des  sujets âgés  à haut risque de déclin fonctionnel et de survenue d'événements indésirables validée au  service d’accueil des urgences (SAU).

Sa valeur prédictive dans l’identification des patients à haut risque de consultations répétées était différente selon les études.

Objectif : L’objectif de notre étude était d’évaluer la valeur prédictive du score ISAR dans l’identification des personnes âgées de plus de 65 ans à haut risque de consultations répétées au SAU.

Matériels et méthode : Nous avons mené une étude prospective observationnelle sur un mois. Inclusion  des patients âgés de plus de 65ans vus en salle d’observation et sortant le même jour du SAU. Recueil des données socio-démographiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives. Le score  ISAR à la 1ère consultation au SAU (consultation index (CI)) a été calculé pour tous les patients. Le nombre de reconsultation (n ≥2) au SAU dans les 30 jours suivant la CI  a été estimé par un contact téléphonique. La valeur seuil du score ISAR a été déterminée par la méthode des courbes ROC.

Résultats : Nous avons inclus 129 patients. L’âge moyen était de 76 ± 7 ans avec un sex-ratio égal à 0 ,87. Parmi ces patients, 34 (26%) ont re-consulté aux urgences. La moyenne du score ISAR était de 2,72±1,61. Un score ISAR ≥ 3 était  considéré comme facteur prédictif de consultations répétées au SAU (AUC : 0,66 ; p < 0,001 ; IC95% :1,77-11,26).  La sensibilité, la spécificité, valeur prédictive positive (VPP) et valeur prédictive négative (VPN) de cette valeur seuil étaient respectivement égale à : 79, 54, 38 et 88% respectivement.

Conclusion : Un score ISAR ≥ 3 permet d’identifier au SAU  les personnes âgées  à risque de consultations répétées  dans les 30 jours. Ces patients  doivent être évalués au plan médical et social et bénéficier d’une prise en charge gériatrique plus poussée.

 


Mohamed MGUIDICH (ben arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Najla ELHENI, Ines CHERMITI, Monia NGACH, Ahlem AZOUZI, Dhouha DHOKAR, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25212 - FC13-03 Taux de reconsultation, hospitalisation et taux de mortalité après la sortie du service des urgences chez les patients âges.
FC13-03 Taux de reconsultation, hospitalisation et taux de mortalité après la sortie du service des urgences chez les patients âges.

But du travail : Étudier le devenir  des patients âgés de 65 ans et plus après leur passage aux urgences.

Patients et méthodes : Étude prospective, réalisée durant dix jours successifs réalisée au service des urgences.  Tous les patients âgés de 65 ans ou plus, consultant aux urgences non vitales pour n’importe quel motif, et acceptant de participer à notre étude (avec des contacts téléphoniques réguliers) ont été inclus dans l’échantillon d’étude. L’évaluation de l’état fonctionnel a été fait par le score ADL et celle de la fragilité par le score ISAR.

Résultats : On a inclu  190 patients. La moyenne d’âge a été de 75±7,9 ans et le sex-ratio des patients inclus dans notre étude a été de 1,1. Les patients sont arrivés aux urgences par leurs propres moyens dans la majorité des cas (95,8%). Le transport a été médicalisé par l’équipe du SAMU dans 2,1% des cas, par une équipe non médicalisée (ambulance type B) d’un hôpital régional dans 0,5% des cas(n=1) et par l’équipe de la protection civile dans 0,5% (n=1) des cas. Les patients bénéficiant d’une couverture sociale type carnet jaune ont représenté la moitié de notre échantillon (n=95 ; 50%) (vs 47,9% CNAM, 1,3% APCI, 0,5% néant). Les motifs de consultation les plus fréquents ont été la dyspnée (n=32 ; 16,8%) et la douleur thoracique (n=25 ; 13,2%). Dans 76,8% des cas les patients ont rapporté au moins un antécédent médical. L’évaluation de la dépendance dans les activités de vie quotidienne par le score ADL a trouvé que près du dixième des patients étaient totalement dépendants (8,9%). Le score ISAR a été supérieur ou égal à 2 dans 62,1% des cas (n=118 ; 49,5%). La tendance a été plutôt vers l’insatisfaction de leur vie. Le taux d’hospitalisations au décours de ce passage aux urgences a été de 6,1% des cas. Les taux de reconsultations aux urgences après le premier mois, 3ème mois, le 6ème mois et le 12ème mois de suivi était respectivement 7,9%, 6,8%, 7,9% et 5,8% alors que le taux des reconsultations en dehors des urgences durant les mêmes périodes étaient respectivement 44,2% dans le 1er mois, 32,6% dans le 3eme mois, 31,1% dans le 6eme mois et 22,6% dans le 1eme mois de suivi. L’évolution a été vers le décès pour 9,4% des patients.

Conclusion : Il s'agit d’une étude réalisée au service des urgences de CHU Sfax pour décrire le devenir des patients âges consultants aux urgences. Ces données devraient aider à établir les approches les plus adéquates pour gérer ces patients.


Mouna BEN AMOR (clermont ferrand), Charmi ZAHRA, Olfa CHAKROUN WALHA, Nourreddine REKIK
00:00 - 00:00 #25306 - FC13-04 Facteurs biologiques prédictifs de mortalité chez des patients chuteurs admis aux urgences avec rhabdomyolyse.
FC13-04 Facteurs biologiques prédictifs de mortalité chez des patients chuteurs admis aux urgences avec rhabdomyolyse.

Introduction : La chute avec station au sol prolongée constitue un motif de consultation fréquent aux urgences et elle s’accompagne régulièrement d’une rhabdomyolyse. La mortalité de ces patients n’est pas négligeable. Nous avions comme objectif de déterminer quels étaient les facteurs prédictifs de mauvaise évolution pour ces patients.

 Matériel et Méthode : Etude rétrospective monocentrique réalisée dans un grand Centre Hospitalier régional comptant près de 80 000 passages annuels. Nous avons inclus tous les patients âgés de plus de 60 ans admis aux urgences et présentant une rhabdomyolyse supérieure à 1000 UI/l secondaire à une chute avec station au sol prolongée. La période d'inclusion s'étendant sur 1 an, du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016. Nous avons relevé les données cliniques et biologiques pour chaque dossier clinique. Le critère de jugement principal était la mortalité à un an.

Résultats : Nous avons inclus 200 patients pour l’analyse. La mortalité globale atteignait 14.5% à 1 an. L’âge moyen était de 81,57 ans (ET 8,84 ), le sexe ratio était de 0.85. Il n’existait pas de lien significatif entre le taux de CPK et la mortalité. La créatininémie à l’admission était en moyenne de 138,4 micromol/l contre 95,39 chez les survivants (p=0.005) ; alors de la créatininémie de contrôle le lendemain  était également plus élevée façon significative chez les patients décédés (p=0,02). Enfin, plus le pic de CPK était atteint tardivement, plus la mortalité était importante avec 100% de mortalité lorsque le pic était atteint à J3, contre 16,7% à J2 ou 5,6% à J1 (p=0.004).

Discussion : La rhabdomyolyse est à intégrer dans un tableau marqué par bien d’autres comorbidités qui rendent le patient chuteur très vulnérable. La mortalité constatée n’est probablement pas le reflet de la seule rhabdomyolyse mais de la dégradation synchrone de plusieurs facteurs de comorbidité. La rhabdomyolyse peut toutefois être considérée comme un élément sentinelle témoignant de la gravité d’une chute à domicile.

 Conclusion : En cas de chute avec rhabdomyolyse, la créatininémie à l’admission constitue un élément pronostique non négligeable alors que l’élévation des CPK après l’admission est assortie d’une mortalité accrue. Ainsi la correction des troubles hydro électrolytiques et d’une insuffisance rénale aiguë concomitante à la rhabdomyolyse est primordiale. La cinétique décroissante des CPK constitue un élément clé de la surveillance. 


Charles-Eric LAVOIGNET (BELFORT-MONTBELIARD), Noureddine BADREDDINE, Pierrick LEBORGNE, Hakim SLIMANI, Mathilde BOISTON, Luc SENGLER, Joffrey BIDOIRE, Luc BILGER
00:00 - 00:00 #25342 - FC13-05 LE SUJET AGE TRAUMATISE : ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES, CLINIQUES ET PRONOSTIQUES AUX URGENCES.
FC13-05 LE SUJET AGE TRAUMATISE : ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES, CLINIQUES ET PRONOSTIQUES AUX URGENCES.

Introduction : Le traumatisme du sujet âgé de 65 ans et plus, par ses conséquences, représente un problème majeur de santé publique encore sous-estimé en Tunisie.

le  but du travail était d’analyser les caractéristiques cliniques des urgences traumatiques gériatriques, d’évaluer leur gravité par l’Injury Severity Score (ISS) et d’étudier les facteurs liés au mauvais pronostic.

Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective incluant les patients âgés de 65ans et plus  victimes de traumatisme ayant consulté le service des urgences de l’hôpital régional de Jendouba, sur une période de un an du 01/01/2019 au 31/12/2019.

 

Résultats : Durant la période d’étude 103 000 patients ont consulté le service des urgences de l’hôpital régional de Jendouba. Au total, 40170 patients étaient victimes de traumatisme dont 309 étaient âgés de 65 ans et plus soit 0,3% de l’ensemble des consultants. L’âge moyen des patients était de 74 ans +/- 8 ans. 37% des malades étaient âgés  entre  65 et 69 ans. Le sex-ratio  était de  0,86. Le transport médicalisé des patients était assuré dans 10% des cas. 65% des malades appartenaient à la classe II de Knauss. 71% de nos patients avaient plus de deux pathologies évolutives. La gravité du traumatisme était  mesurée par l’ISS, 60% des patients avaient des traumatismes légers. L’ISS moyen était estimé à 27,34 +/-29,48. Les chutes représentaient le mécanisme le plus fréquent (38%). Par ordre de fréquence, l’appareil locomoteur était atteint dans (57%), le traumatisme crânien (53%), le traumatisme maxillo-facial (21%), le traumatisme thoracique (17%) et le traumatisme abdominal (6%). 100% des patients  ont été initialement admis directement en salle d’accueil des urgences vitales (SAUV), 6% des cas ont été ensuite transférés en unité d’observation de courte durée (UOCD). La durée de séjour aux urgences était de 5h+/- 2. L’évolution était favorable dans 86% des cas. La mortalité était estimée à 14% (n=43). Les facteurs prédictifs de mortalité dans notre série étaient : l’âge > 75ans, l’ISS > 15, les détresses respiratoire et circulatoire et le score de Glasgow < 13 (p < 0,001).

Conclusion : Selon les critères de Vittel, l’âge supérieur à 65 ans constituait le premier facteur de gravité de notre série. L’évolution était associée à une  mortalité élevée. Les facteurs prédictifs de mortalité étaient l’âge > 75ans, un ISS > 15, les détresses respiratoire et circulatoire et un  score de Glasgow < 13.

 


Neila MAAROUFI (JENDOUBA, Tunisie), Moufida NAOUARI, Leila KACHROUDI, Faten MARAACHI
00:00 - 00:00 #25436 - FC13-07 Bénéfices du dépistage de la confusion du sujet âgé hospitalisé aux urgences.
FC13-07 Bénéfices du dépistage de la confusion du sujet âgé hospitalisé aux urgences.

Introduction : Le syndrome confusionnel est fréquent chez le sujet âgé aux urgences, et responsable de nombreuses complications : augmentation de la durée d’hospitalisation, de la mortalité, du déclin fonctionnel ou cognitif... Cette confusion n’est pas diagnostiquée aux urgences dans 57 à 83% des cas. Pourtant, il existe une conduite à tenir diagnostique et thérapeutique (recommandations HAS 2009). L’échelle diagnostique CAM (Confusion Assessment Method), est simple, rapide, et validée pour le diagnostic de confusion. Le bilan à réaliser en urgence est limité et la prise en charge principalement non médicamenteuse. L’objectif de notre étude était d’évaluer si la recherche systématique d’une confusion chez le sujet âgé hospitalisé depuis les urgences permettait de réduire les complications sus-citées.  

Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective monocentrique, sur deux périodes d’1 mois entre décembre 2019 et février 2020. Les critères d’inclusion étaient tout patient de 75 ans ou plus hospitalisé depuis les urgences. En janvier 2020, entre les deux périodes d’inclusion, a eu lieu une modification des pratiques de service : la confusion devait être recherchée aux urgences grâce à la CAM, comme recommandé par la HAS. Le critère de jugement principal était la durée d’hospitalisation en jours. Les critères de jugement secondaires étaient les examens complémentaires réalisés, les thérapeutiques administrées aux urgences, et les complications durant l’hospitalisation. Ces données ont été recueillies rétrospectivement à partir des compte-rendus médicaux.

Résultats : 725 patients ont été inclus. 231 (31.9%) présentaient un syndrome confusionnel : 111 dans le groupe étudié, 120 dans le groupe témoin. L’échelle CAM a été utilisée chez 15.3% des patients. La durée d’hospitalisation des patients confus était significativement réduite de 4 jours [1.11-6.82] dans le groupe étudié (13.8 vs 17.8 jours, p=0.034).  Il n’y avait pas de différence significative concernant les examens complémentaires, les thérapeutiques administrées, ni les complications durant l’hospitalisation.  

Conclusion : La mise en place des recommandations HAS et l’utilisation de l’échelle CAM chez les patients âgés hospitalisés à partir des urgences a permis une réduction significative de la durée d’hospitalisation.  


Elodie FLAUDER (Paris), Céline LEJEUNE, Mehdi KHELLAF, Dominique PATERON, Youri YORDANOV, Caroline THOMAS, Anne-Sophie BARD, Sarah STAMBOUL
00:00 - 00:00 #25447 - FC13-08 Description du profil et de la trajectoire des patients de 75 ans et plus appelant le SAMU.
FC13-08 Description du profil et de la trajectoire des patients de 75 ans et plus appelant le SAMU.

Introduction. Le médecin régulateur est souvent confronté au manque de formation gériatrique et de temps à consacrer pour une régulation optimale des appels concernant les personnes âgées.  Malgré le nombre et les motifs d’appel importants au SAMU pour les personnes âgées, aucune étude ne s’est intéressée au rôle de la régulation dans l’optimisation de leur prise en charge. L’objectif est 1) d’évaluer le taux d’hospitalisation des 75 ans et plus orientés aux urgences après régulation du SAMU et de connaître les facteurs prédictifs d’hospitalisation à partir de la régulation.

Méthode. Etude observationnelle prospective du 03 au 09 février 2020, de 8h à 20h incluant tous les appels au SAMU concernant les personnes de 75 ans et plus. A l’aide d’une fiche d’interrogatoire gériatrique préétablie, nous avons recueilli les données socio démographiques, les motifs d’appels, le degré d’urgence par l’assistant de régulation médicale (ARM), la symptomatologie, l’orientation et le devenir.

Résultats. 197 personnes âgées ont été incluses, d’âge moyen 85 ans avec 57% de femmes. Elles étaient polypathologiques (87%) et prenaient plusieurs traitements (66%). Parmi ces personnes âgées, 104 (53%) ont été adressés aux Urgences par le SAMU et seuls 52 ont été hospitalisés (26,5%). Parmi celles non adressés aux urgences (47%), 4 (2%) ont été hospitalisés secondairement. Une personne âgée catégorisée « urgent » par l’ARM avait trois fois plus de chance d’être hospitalisée (IC [1,08-8,54], p (0.036)).

Conclusion. Cette étude souligne la place importante du SAMU et son efficacité dans l’orientation des personnes âgées vers les urgences ou la médecine ambulatoire. La catégorisation du degré d’urgence par les ARM est un critère important dans cette décision de transfert aux Urgences et d’hospitalisation. D’autres alternatives que les Urgences sont à développer et à évaluer en régulation SAMU.


Marion LAMOTHE (le gosier), Sylvie PORTHAULT, Kétsia CRATER, Claudine VERROUX-GAMOT, Nahima SABIN-BOTTIUS, Laurent VILLAIN-COQUET, Papa GUEYE
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00:00 - 00:00 #24888 - FC14-01 Prise en charge initiale des pneumopathies aux urgences : conformité aux référentiels et continuum avec les services d’hospitalisation.
FC14-01 Prise en charge initiale des pneumopathies aux urgences : conformité aux référentiels et continuum avec les services d’hospitalisation.

Contexte : L’équipe pharmaceutique déployée depuis 2011 aux urgences réalise un état de l’antibiothérapie instaurée dans les prises en charge des pneumopathies (principale infection retrouvée dans les services d’urgences (SU) en France).

Matériel et méthode : Recueil du 01/11 au 26/12/2019 des adultes admis au SU ayant un diagnostic de pneumopathie. Détermination de la conformité des prises en charge aux recommandations locales (Commission Médicale des Anti-Infectieux 2019 [COMAI]) selon le type de pneumopathie, les critères épidémiologique et cliniques (sévérité selon score CURB-65, allergie, fonction rénale). Analyse des modifications réalisées par les services d’hospitalisation.

Résultats : 76 des 129 patients inclus (74,5 ans) sont pris en charge en période de garde. On recense 104 pneumopathies bactériennes (PB); 17 pneumopathies d’inhalation (13,3%); 4 décompensations de BPCO (3,1%); 2 étiologies virales (1,6%) ; 1 nosocomiale (0,8%). 93 des PB sont non graves dont 48% nécessitent une hospitalisation ; 11 graves dont 5 avec transfert en réanimation. 5 patients sont décédés aux SU. Les recommandations COMAI ne sont pas suivies dans 24 cas (19%) dont 15 hors présence pharmaceutique : molécule inadaptée (10), bithérapie (4) ou traitement non instaurés (8), posologie inadaptée (3). Parmi les 60 patients hospitalisés dans l’établissement, 28 (47%) poursuivront l’antibiothérapie initiée. Les services ont modifié 41 traitements à l’admission : 19 switch d’antibiotique, 10 ajouts, 6 instaurations, 5 modifications posologiques et 3 arrêts de traitement.

Discussion : La population analysée est fragile. Il n’y a pas de données pour les 9 patients hospitalisés ailleurs. Les décès ne sont pas liés aux pneumopathies. Les services d’hospitalisation intensifient l’antibiothérapie (malgré le respect des recommandations) expliquant la faible reconduction des traitements. Elle n’est pas débutée au SU si le transfert vers un service spécialisé est précoce, optimisant le délai de prise en charge. La dose des traitements instaurés est souvent trop faible, le spectre antibactérien restreint. Les écarts semblent être limités par la présence pharmaceutique (p=0.86) et les prises en charge hors garde (avis spécialisé, pharmacien).

Conclusion : L’initiation précoce de l’antibiothérapie adaptée au tableau clinique est primordiale pour optimiser la prise en charge d’une population vulnérable. Devant l’insuffisance de conformité, un livret de poche sera distribué aux médecins.


Margaux RENNE (Montpellier), Marion LAUREAU, Jordan BRIQUEZ, Hamza GHOMRANI, Laura LOHAN, Cyril BREUKER, Maxime VILLIET, Mustapha SEBBANE
00:00 - 00:00 #24949 - FC14-02 Incidence de colonisation des cathéters veineux périphériques après désinfection cutanée par hypochlorite de sodium à 0,5% précédée ou non d’une application d’éthanol à 70% : étude pilote, monocentrique, randomisée, en ouvert. Etude DACLEAN.
FC14-02 Incidence de colonisation des cathéters veineux périphériques après désinfection cutanée par hypochlorite de sodium à 0,5% précédée ou non d’une application d’éthanol à 70% : étude pilote, monocentrique, randomisée, en ouvert. Etude DACLEAN.

Introduction : La chlorhexidine (CHG)-alcoolique (OH), ou en cas de contre-indication, la povidone iodée (PI)-OH, sont les antiseptiques à privilégier pour la désinfection cutanée avant la pose d’un cathéter veineux périphérique (CVP). Cependant, la CHG est potentiellement pourvoyeuse d’allergie et pourrait favoriser l’émergence de résistances bactériennes. L’hypochlorite de sodium (HS) pourrait être une alternative à PI-OH, mais peu de données sont disponibles sur son efficacité clinique. Le but de cette étude est d’estimer l’incidence de la colonisation des CVP après désinfection cutanée par HS à 0,5% (Dakin, Cooper, France) seule ou précédée d’une application d’éthanol à 70%.

Matériel et Méthode : Etude pilote, monocentrique, randomisée, en ouvert menée aux urgences chez des patients adultes (âge > 18 ans) nécessitant la pose d’un CVP pour une durée ≥48h avant hospitalisation dans un service de médecine. Entre le 15 juin et le 19 Octobre 2020, 133 patients ont été randomisés en 2 groupes selon les modalités de réalisation de la désinfection cutanée : application à l’aide d’une compresse d’HS seule ou précédée d’une application d’éthanol. Le critère de jugement principal est l’incidence de la colonisation des CVP définie par la culture de leur extrémité intra-vasculaire retrouvant au moins 1000 unités formant colonies /mL.

Résultats : Les caractéristiques des patients et des cathéters étaient comparables entre les 2 groupes. La durée médiane de cathétérisme a été de 48 h (IQR 26 – 104) dans le groupe HS seul et de 35 h (IQR 19 – 66) dans le groupe HS précédé éthanol. Vingt-sept CVP ont été colonisés (22%), dont 12 (20% - 79 colonisations pour 1000 jours-cathéter) dans le groupe HS seul et 15 (25% - 146 colonisations pour 1000 jours-cathéter) dans le groupe HS et éthanol. Deux bactériémies sans lien avec les CVP ont survenues. Aucune réaction cutanée au site de désinfection cutanée n’a été rapportée.

Discussion : Les densités d’incidence des colonisations de CVP observées avec l’HS seule sont comparables à ceux observées avec PI-OH dans une population similaire (Guenezan J et coll, Lancet Infect Dis 2020 in press). L’association avec de l’éthanol semble délétère, probablement en lien avec la destruction d’HS par l’alcool malgré le respect du temps de séchage. La tolérance cutanée a été excellente.

Conclusion : L’HS seule semble être une alternative à PI-OH pour la désinfection cutanée avant la pose de CVP.


Bertrand DRUGEON (Poitiers), Jérémy GUÉNÉZAN, Nicolas MARJANOVIC, Nicolas KURFURST, Deirdre STRASTERS LE BRETON, Olivier MIMOZ
00:00 - 00:00 #25014 - FC14-03 Une présentation vague augmente la mortalité à 28 jours chez les patients septiques.
FC14-03 Une présentation vague augmente la mortalité à 28 jours chez les patients septiques.

Introduction : Le sepsis se définit comme une réponse immunitaire dysrégulée à l’infection susceptible de mettre en jeu le pronostic vital du patient. Son identification précoce est cruciale afin de réduire le délai de traitement. Cependant, la présentation clinique de l’infection peut être trompeuse (présentation dite implicite ou vague), sans que l’on connaisse encore l’impact et la signification de ce phénomène. 

Méthodes : Étude rétrospective incluant tous les patients admis au Service d’Accueil des Urgences puis hospitalisés en Médecine Intensive Réanimation avec un diagnostic final de sepsis. En accord avec des critères publiés, deux groupes de patients ont été identifiés selon leur présentation clinique : explicite ou vague/implicite. Ces deux groupes ont été d’abord comparés selon les données de base, les caractéristiques de l’infection, les modalités de prise en charge et le devenir des patients. Ensuite, l’impact d’une présentation vague sur la mortalité à 28 jours a été étudié par analyse uni- puis multivariée en utilisant un modèle de régression logistique.

Résultats : Sur 348 patients inclus, 103 (30%) avaient une présentation implicite aux Urgences. Ces patients présentaient davantage de comorbidités, mais étaient moins sévères à leur arrivée. Le taux de bactériémie était plus bas chez ces patients. Cependant, leur mortalité à 28 jours était plus élevée (40.8% vs. 26.9%, p = 0.011), ainsi que les délais de diagnostic et d’antibiothérapie, et la durée d’hospitalisation. En analyse multivariée, une présentation implicite du sepsis restait associée à un risque de décès plus élevé (odds ratio ajustée 2.14, 95% CI, 1.24-3.68, p = 0.006), ainsi que l’âge du patient, son score SOFA et sa température. Par contre, les délais de diagnostic, de traitement et d’hospitalisation en Réanimation Médicale n’expliquaient pas la surmortalité.

Conclusions : Presque un tiers des patients septiques admis en Réanimation avaient une présentation vague/implicite aux Urgences. Une telle présentation clinique du sepsis, malgré une sévérité apparente moins marquée, était un facteur de risque  indépendant de mortalité à 28 jours, sans que les retards au diagnostic et à l’antibiothérapie qui en découlent ne puissent l’expliquer en totalité. Bien qu’il soit nécessaire de confirmer ces résultats, ils confirment le peu de données publiées à ce sujet, et incitent à mieux analyser ce sous-groupe de patients septiques notamment en termes de réponse immune à l’infection. 


Francesco CAMPANELLI (Dijon), Pierre-Emmanuel CHARLES
00:00 - 00:00 #25058 - FC14-04 Épidémiologie de la résistance d’E. Coli dans les infections urinaires de prise en charge ambulatoire dans un service d’urgences.
FC14-04 Épidémiologie de la résistance d’E. Coli dans les infections urinaires de prise en charge ambulatoire dans un service d’urgences.

INTRODUCTION : La forte prévalence des infections urinaires dans les soins primaires entraîne une prescription importante d’antibiotiques dont les coûts sont importants pour le patient et la société, majorant la pression de sélection de bactéries résistantes. La résistance aux fluoroquinolones devient inquiétante, comme nous le rappel l’ANSM en avril 2019, restreignant leur utilisation. L'objectif de cette étude est d’évaluer l’épidémiologie de la résistance d’E. Coli dans un Service d’Accueil des Urgences ainsi que l’adéquation aux recommandations formulées par la SPILF.

MATÉRIEL ET MÉTHODE : Analyse rétrospective de dossiers médicaux de patients avec diagnostic d’infection urinaire sans signe de gravité de prise en charge ambulatoire, de septembre 2019 à mars 2020, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

RÉSULTATS : Parmi les 367 patients inclus, 254 ECBU ont été analysés. La sensibilité aux antibiotiques des souches d’Escherichia Coli est globalement conforme aux données de la littérature. On note cependant deux différences importantes : une augmentation des résistances d’E. Coli aux Fluoroquinolones à 13% et une diminution des résistances à l’amoxicilline-acide clavulanique à 9%. On observe 25% de résistance à l’amoxicilline, 15% au triméthoprime-sulfamethoxazole, 5% au fosmfomycine-trometamol et 2% aux nitrofurantoines et 1% au pivmecillinam et au cefotaxime. Concernant l’adéquation des prescriptions aux recommandations, on observe 5,5% (20/367) de prescriptionsinappropriées d’antibiotiques, 11% (40/367) de prescription inappropriée d’ECBU et 11% de durée de prescription incorrecte.

CONCLUSION : Nos résultats suggèrent que les recommandations de 2014 sont globalement adaptées et appliquées. Toutefois, l’augmentation observée de la résistance aux fluoroquinolones n’autoriserait plus leurs prescriptions en probabiliste, contrairement à l’Amoxicilline- acide clavulanique qui pourrait être une alternative à la prescription de ces derniers.


Maxence ROBERT (Paris), Adeline AUBRY
00:00 - 00:00 #25221 - FC14-05 L’ENDOCARDITE AIGUË INFECTIEUSE, UN DIAGNOSTIC A NE PAS MECONNAÎTRE EN SERVICE D’ACCUEIL DES URGENCES.
FC14-05 L’ENDOCARDITE AIGUË INFECTIEUSE, UN DIAGNOSTIC A NE PAS MECONNAÎTRE EN SERVICE D’ACCUEIL DES URGENCES.

Introduction : L’endocardite infectieuse est une pathologie peu fréquente dont la mortalité reste élevée entre 15 et 25% en dépit des avancées thérapeutiques et diagnostiques. Le profil épidémiologique des patients a évolué au cours du temps, les endocardites liées aux soins et aux pathologies chroniques prédominent de nos jours. La présentation clinique polymorphe de la pathologie peut induire un retard diagnostique. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer si le diagnostic d’endocardite infectieuse est suffisamment évoqué au service d’accueil des urgences (SAU).

Méthode : Tous les patients atteints d’endocardite infectieuse entre le 1er Janvier 2011 et le 31 Décembre 2017 étant passés par les urgences puis hospitalisés à l’hôpital de Mulhouse ont été inclus dans cette étude rétrospective monocentrique. Les données recueillies concernaient les principaux antécédents des patients, la présentation clinico-biologique ainsi que la prise en charge diagnostique et thérapeutique.

Résultats : 44 patients dont 28 hommes (64,6%) ont été inclus. La moyenne d’âge est de 66,14 ans. Le profil épidémiologique des patients est semblable à celui décrit dans la littérature. Le taux de mortalité intra-hospitalière à 1 mois est de 22,7%. Le diagnostic d’endocardite a été porté au SAU chez seulement 10 patients alors que les signes étaient déjà présents chez 25 de ces patients. Ce retard diagnostique a engendré un allongement du délai d’initiation de l’antibiothérapie et par conséquent un risque majeur d’augmentation de la mortalité.

Conclusion : Dans notre étude, le diagnostic d’endocardite est insuffisamment évoqué bien que des facteurs de risque et des arguments cliniques simples soient présents aux urgences. Ce retard diagnostique impacte tant sur le plan thérapeutique que sur le pronostic de nos patients.


Guillaume ROTTNER (Mulhouse), Y. Joy MOOTIEN, Pascal BILBAULT, Marc NOIZET, Marc CROUZIER, Audrey EMERIC, Valentin DE CARLO
00:00 - 00:00 #25310 - FC14-06 Intérêt pronostique du dosage du suPAR pour la stratification du risque des patients admis aux urgences pour une suspicion d’infection.
FC14-06 Intérêt pronostique du dosage du suPAR pour la stratification du risque des patients admis aux urgences pour une suspicion d’infection.

Introduction : Le suPAR (soluble urokinase plasminogen activator receptor) est un marqueur émergent reflétant le niveau de réponse du système immunitaire. Il pourrait être un outil d’aide à la décision d’hospitalisation ou de retour à domicile chez les patients admis aux urgences pour une suspicion d’infection. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt pronostique du dosage du suPAR, et sa valeur ajoutée aux scores de risque validés dans le sepsis (qSOFA, NEWS 2 et SOFA) dans la stratification du risque à 1 mois chez les patients suspects d’infection aux urgences.

Méthodes : Etude prospective non interventionnelle d’évaluation pronostique, validée par un IRB. Les patients majeurs admis aux urgences pour un ou des symptômes faisant suspecter une infection sont inclus, les patients avec antécédent de pathologie inflammatoire chronique sont exclus. Le prélèvement de sang veineux effectué dans le bilan standard d’admission est conservé dans une sérothèque déclarée (DC-2009-1052 Defaillances) pour dosage ultérieur du SuPAR. La concentration sérique du suPAR est déterminée par technique immuno-enzymatique (suPARnostic® TurbiLatex test ; ViroGates A/S, Birkerød, Denmark) sur des analyseurs automatisés (Cobas c502, Roche Diagnostics). Les patients sont suivis à J30 par revue des dossiers et entretien téléphonique. Le risque est stratifié par un retour à domicile sans événement à J30, la nécessité d’une hospitalisation en Médecine, ou en réanimation à J30, ou la survenue d’un décès à J30. La capacité discriminante du suPAR est analysée par courbe ROC, les performances pronostiques sont calculées.

Résultats : L’inclusion des patients est en cours (NSN=200). Une analyse intermédiaire  a été réalisée sur 103 patients (âge médian 70 (47-85) ans, sex ratio H/F de 3/2, 62 hospitalisés dont 22 en reanimation et/ou décédés). Un taux de suPAR > 6ng/mL est associé à la mortalité (p à 0,03) et à un retour à domicile sans événement à J30 (p < 0,001). Le suPAR semble avoir des capacités discriminantes équivalentes à celles du SOFA pour prédire la mortalité à J30 (ROC AUC de 81% vs 83% pour le SOFA).

Conclusion : Ces résultats sont préliminaires mais montrent qu’un taux de suPAR élevé est un facteur prédictif de mortalité à J30 chez les patients suspect d’infection aux urgences. Les résultats finaux sur 200 patients seront présentés lors du congrès. 


Hamza GHOMRANI (Montpellier), Tiphaine ARNAL, Bruno LEHODEY, Sophie LEFEBVRE, Riad JREIGE, Anne-Marie DUPUY, Jean-Paul CRISTOL, Mustapha SEBBANE
00:00 - 00:00 #25311 - FC14-07 Pneumopathie aigue communautaire aux urgences : pronostic à court terme.
FC14-07 Pneumopathie aigue communautaire aux urgences : pronostic à court terme.

Introduction :

Les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) de l’adulte sont des affections fréquentes dont l’incidence annuelle est en nette augmentation. Elles sont potentiellement graves.

L’objectif de notre étude était d’étudier le profil épidémio-clinique et le pronostic des patients admis aux urgences pour PAC.

Méthodes :

Il s’agissait d’une étude rétrospective sur un registre local prospectif menée sur un an incluant les patients adultes admis aux urgences pour PAC. Un recueil des paramètres épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutifs a été réalisé. Nous avons calculé les scores de FINE, CURB65 et CRB 65. Nous avons considéré les signes de gravité cliniques, gazométriques et biologiques présents parmi les items du score de FINE et ceux du qSOFA. Nous avons suivi les patients sur un mois. Nous avons mené une analyse multivariée afin d’identifier les facteurs prédictifs de mortalité à un mois.

Résultats :

Nous avons inclus 250 patients. L’âge moyen était de 67±17 ans et le sex-ratio était à 1,17. Les principaux antécédents étaient l’hypertension artérielle (45%), le diabète (31%) et la bronchopneumopathie chronique obstructive (18%). Les principaux motifs de consultation étaient une symptomatologie respiratoire (85%) et une fièvre (28%). Les signes de gravité étaient une saturation périphérique inférieure à 90% dans 17% des cas et un pH inférieur à 7,35 chez 36% des patients. La prise en charge était ambulatoire chez 49% des patients. Deux tiers des patients hospitalisés l’ont été aux urgences. La mortalité à un mois était de 4% (n=10).  L’analyse multivariée a identifié deux facteurs indépendamment associés à un risque de décès à un mois : un antécédent de bronchopneumopathie [OR= 2,47, p= 0,013 et IC [1,21-5,04]] et un antécédent d’insuffisance cardiaque [OR =3,96 P=0,031, IC [1,13-13,93]]

 Conclusions :

Les PAC sont fréquemment traitées aux urgences. Le type de prise en charge dépend des signes de gravité, des scores pronostiques et  du jugement clinique. Le pronostic à court terme semble dépendre des comorbidités


Ines CHERMITI (Ben Arous, Tunisie), Manel KALLEL, Hanène GHAZALI, Amira BAKIR, Ahlem AZOUZI, Monia NGACH, Amira TAGOUGUI, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25331 - FC14-08 Facteurs prédictifs de mortalité hospitalière chez les patients de plus de 75 ans admis en réanimation après une prise en charge dans un service d’urgences : étude rétrospective.
FC14-08 Facteurs prédictifs de mortalité hospitalière chez les patients de plus de 75 ans admis en réanimation après une prise en charge dans un service d’urgences : étude rétrospective.

Introduction : Les personnes âgées représentent jusqu’à 20% des patients en réanimation. En l’absence de recommandations de triage claires il est important de baser la décision d’admettre ou pas un patient en réanimation sur des facteurs clairs et objectifs. Notre étude a pour objectif de mettre en évidence des facteurs prédictifs de mortalité hospitalière chez les personnes âgées admises en réanimation après une prise en charge aux urgences.

Méthodes : étude rétrospective menée dans un CHU sur 3 ans (janv 2016 - déc 2018). Les dossiers de tous les patients âgés de 75 ans ou plus admis en réanimation après une prise en charge aux urgences ont été revus, n’excluant que les patients polytraumatisés. Le critère de jugement principal est le décès intra hospitalier. Les critères de jugement secondaire sont le décès à J28, la décision de LATA précoce, la mise en route de soins de support. Nous avons mené une analyse univariée puis une multivariée sur les facteurs les plus pertinents. 

Résultats : Trois cent dix-huit patients ont été analysés : 172(54%) hommes, âge médian de 81 [78 ; 85]ans. La mortalité est de 37,7%. Une décision de LATA précoce a été prise dans 11,6 % des cas. Aucun soin de support justifiant de l’admission en réanimation n’a été mis en route chez 90 patients (28,3%). le score IGSII est le seul facteur indépendamment prédictif de mortalité hospitalière (OR=1.0537 (p=1.14.10-13). l’IGSII (OR=1.06, p=3.07.10-14) et l’IMC (OR=0.93 p=0.013) sont associés à la mortalité à J28. Les facteurs de fragilité (score de Charlson, nombre de traitements de fond, présence de troubles cognitifs, institutionnalisation) ne ressortent pas dans cette analyse.

Conclusion : Les patients âgés de 75 ans ou plus transférés en réanimation après un passage aux urgences et décédés à l’hôpital sont plus graves. Le score IGSII est corrélé à la mortalité et le surpoids semble être protecteur. Bien que des études complémentaires soient nécessaires, ces facteurs pourraient être pris en compte dans l’évaluation et le triage des personnes âgées à admettre en réanimation.


Aude PHILIPPE (Montpellier), Fabienne LASSALLE, Hakim SAID, Yann INSERRA, Olivier BEAUFILS, Nicolas MOLINARI, Mustapha SEBBANE
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00:00 - 00:00 #24866 - FC15-01 Antibiothérapie et pronostic chez les patients neutropéniques fébriles aux urgences.
FC15-01 Antibiothérapie et pronostic chez les patients neutropéniques fébriles aux urgences.

Introduction :

L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l'effet du délai d’initiation de l’antibiothérapie aux urgences et de son adéquation par rapport aux recommandations sur le pronostic des patients neutropénique fébriles (NF). L’objectif secondaire était d’évaluer la performance du Multinational Association of Supportive Care in Cancer (MASCC) risk-index pour identifier les patients à bas risque de complications aux urgences.

 

Méthodes : Nous avons inclus les patients NF adultes pris en charge dans notre service d’urgence en 2016 et 2017. Le MASCC risk-index a été calculé prospectivement. Le délai d’initiation de l’antibiothérapie parentérale et l’adéquation du schéma antibiotique par rapport aux recommandations internationales ont été recueillis rétrospectivement. Nous avons évalué la performance du MASCC risk-index pour identifier les patients à bas risque de complications en calculant sa sensibilité, sa spécificité et l'aire sous la courbe ROC. Nous avons étudié l’association entre les variables explicatives (délai d'initiation de l'antibiothérapie et adéquation par rapport aux recommandations) et le critère de jugement principal (admission en réanimation et/ou décès au cours de l’hospitalisation) par régression logistique multivariée en ajustant sur un marqueur de sévérité (shock-index: fréquence cardiaque/pression artérielle systolique) et une variable reflétant l'état général du patient (performance status).

 

Résultats : Nous avons inclus 249 patients. L'âge médian était de 60 ans, 67,9% avaient une hémopathie maligne, 26 (10,4%) patients ont été admis aux soins intensifs et 23 (9,8%) patients sont décédés au cours de l’hospitalisation. Parmi les 173 patients à bas risque selon le MASCC risk-index, 56 (32,4%) ont présenté au moins une complication dont 11 décès. Le MASCC risk-index avait une sensibilité et une spécificité de 0,78% et 0,43%, respectivement, pour prédire l'absence de complication et l'aire sous la courbe ROC était de 0,67 (IC95% : 0,60-0,74). Le délai d'initiation de l'antibiothérapie aux urgences n'était pas associé à l'admission en réanimation et/ou au décès dans l'analyse multivariée. À l'inverse, une antibiothérapie inadéquate l’était (OR : 3,50; IC95% : 1,49-8,28).

Conclusion : Chez les patients neutropéniques fébriles pris en charge aux urgences, une antibiothérapie inadéquate était associée à une hospitalisation plus élevée en réanimation et/ou au décès pendant le l’hospitalisation.


Olivier PEYRONY (Paris), Camille GERLIER, Imola BARLA, Sami ELLOUZE, Léa LEGAY, Elie AZOULAY, Sylvie CHEVRET, Jean-Paul FONTAINE
00:00 - 00:00 #24879 - FC15-02 Evaluation des pratiques professionnelles sur la prise en charge initiale du sepsis et du choc septique au Service d’Accueil des Urgences (SAU) adultes d’un Centre Hospitalier Universitaire (CHU).
FC15-02 Evaluation des pratiques professionnelles sur la prise en charge initiale du sepsis et du choc septique au Service d’Accueil des Urgences (SAU) adultes d’un Centre Hospitalier Universitaire (CHU).

Introduction: Le sepsis et le choc septique sont fréquents au SAU et sont associés à une morbi-mortalité importante. L’objectif principal de notre travail a été d’évaluer l’adéquation entre les pratiques et les recommandations actuelles.

Méthode: Etude rétrospective, monocentrique et observationnelle réalisée dans un CHU de moyenne abondance. Tous les patients de 18 ans ou plus présentant un sepsis ou un choc septique ont été inclus. Le critère de jugement principal était l’adéquation de la prise en charge de ces patients avec les recommandations en vigueur, que sont « The Third International Consensus Definitions for Sepsis and Septic Shock (Sepsis-3) », « The Surviving Sepsis Campaign » de 2016 et de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française de 2016.

Résultats: 76 patients ont été inclus (âge médian de 82 ans [IQR 68-88], hommes = 63%). Les données à l’inclusion étaient FR = 32 /min [IQR 26-36], PAM = 90 mmHg [IQR 79-99] et le GCS < 13 pour 74% des patients. Les causes suspectées de sepsis ont été pulmonaires (51,3%), urinaires (22,4%) et digestives (17,1%). Les recommandations étaient respectées pour 18,4% des patients. Les éléments adaptés ont été le délai de prise en charge médicale (médiane de 30 minutes), la nature du remplissage vasculaire (sérum physiologique dans 100% des cas) et la bonne utilisation de la Noradrenaline (dans 100% des cas). Les défauts majeurs de prise en charge portent sur le délai d’instauration de l’antibiothérapie avec une médiane de 59 min (51,35% dans la première heure), la quantité et le délai du remplissage vasculaire avec un objectif de 30mL/kg dans les 3h respectait pour 25,8% des patients. 

Discussion:  Seuls 18,4% des cas de sepsis et de chocs septiques sont correctement pris en charge au SAU de notre CHU. Des améliorations portant notamment sur l’antibiothérapie et le remplissage vasculaire doivent être mises en place, passant par la fomation des équipes, la sansibilisation aux recommandations et au score qSOFA, la priorisation des patients, la réalisation d'arbres décisionnels et un meilleur recours à l'échographie. 

Conclusion: Cette étude montre que le sepsis et le choc septique ne bénéficient pas d’une prise en charge optimale au SAU de notre CHU. Il est nécessaire d’améliorer nos pratiques et pour cela nous pouvons proposer certaines mesures correctrices qui seront réévaluées lors d’une nouvelle étude prospective.


Jennifer LAMARRE (Poitiers), Julie BACQUE, Olivier MIMOZ, Nicolas MARJANOVIC
00:00 - 00:00 #24989 - FC15-03 Comparaison de la procalcitonine, des lactates, de la Protéine C-Reactive, des leucocytes et des polynucleaires neutrophiles, à prédire une bactériemie, un choc septique et la mortalité hospitalière, parmi les patients suspects d'infection aux urgences.
FC15-03 Comparaison de la procalcitonine, des lactates, de la Protéine C-Reactive, des leucocytes et des polynucleaires neutrophiles, à prédire une bactériemie, un choc septique et la mortalité hospitalière, parmi les patients suspects d'infection aux urgences.

Introduction : Les niveaux initiaux de Procalcitonine (PCT) sont souvent mis à défaut pour prédire la mortalité et le choc septique et soulèvent des questions de rentabilité. Comme la mesure des lactates, de la protéine C-réactive (CRP), des globules blancs et des neutrophiles est courante dans les services d'urgence, nous avons comparé les capacités de prédiction de ces biomarqueurs à celle de la PCT.

Méthode : Du 1er janvier au 31 décembre 2018, une étude rétrospective, observationnelle et monocentrique, a été menée aux urgences adultes du centre hospitalier universitaire de Reims. Les critères d'évaluation étaient la bactériémie, le choc septique et la mortalité hospitalière, liés à la même visite aux urgences.

Résultats : Sur un an, 459 patients suspectés d'infection ont été inclus avec un âge moyen de 60,4 ans (dérivation standard :22,0), 50,8% étaient des hommes. Parmi les 459 patients, 361 patients (78,6%) ont été hospitalisés dans les suites de leurs passages aux urgences, 45 (9,8 %) ont eu une bactériémie, 39 (8,5 %) un choc septique et 54 (11,8 %) sont décédés pendant leur hospitalisation.

La PCT et la CRP ont montré les meilleures discriminations pour la bactériémie, avec une aire sous la courbe (ASC) de 0,68 pour la PCT et de 0,65 pour la CRP. La PCT et les lactates ont montré un pouvoir discriminant élevé et similaire pour le choc septique, avec une ASC de 0,78 pour les deux, et une bonne discrimination pour la mortalité hospitalière, avec une ASC de 0,66 pour la PCT et de 0,71 pour le lactate.

Les mesures de la pression artérielle systolique, de la pression artérielle diastolique et de la fréquence cardiaque ont montré un bon pouvoir discriminant pour le choc septique, tandis que les signes vitaux ont montré une discrimination plus élevée que la PCT pour la mortalité hospitalière.

Conclusion : La CRP et les lactates sont aussi efficaces que la PCT pour prédire la bactériémie, le choc septique et la mortalité hospitalière aux urgences. Cependant, les signes vitaux sont parfois aussi efficaces que les biomarqueurs pour la prédiction des résultats cliniques.


Marion GORNET (Reims), Pierre LEROUX, Laurent RAMONT, Sébastien DE RUFFI, Guillaume GIORDANO ORSINI, Xavier LOSSET, Lukshe KANAGARATNAM, Stéphane GENNAI
00:00 - 00:00 #25041 - FC15-04 Consultation aux urgences des patients infectés : suivi et réévaluation de l’antibiothérapie par le pharmacien clinicien.
FC15-04 Consultation aux urgences des patients infectés : suivi et réévaluation de l’antibiothérapie par le pharmacien clinicien.

Introduction : Les patients infectés les moins graves ne font que consulter aux Urgences et le résultat de leurs prélèvements bactériologiques est obtenu plusieurs jours après leur passage. L’équipe pharmaceutique (EP) déployée aux Urgences contribue au bon usage des antibiotiques et à l’optimisation du lien hôpital-ville.

Matériel et méthode : Suivi proactif des cultures des patients consultant sur 4 mois aux urgences adultes avant de repartir, présentant au moins un prélèvement bactériologique (PB). Comparaison des prises en charge aux recommandations nationales (SPILF, HAS) et intervention (IP) auprès des médecins traitants (MT): instauration, arrêt de traitement, adaptation à l’antibiogramme, ajustement de la prescription. L’objectif est d’évaluer la pertinence du suivi et analyser les interventions transmises aux MT.

Résultats : La population est hétérogène (54,7 ans [18-99]). Les 489 patients inclus sont rentrés à domicile (88%), en EHPAD (7%) ou orientés vers un autre établissement de santé (5%). L’EP a identifié 83 situations nécessitant une information du MT (17% des patients). 91 IP ont été réalisées : 45 communications des résultats bactériologiques au MT sans modification thérapeutique, 22 instaurations, 17 adaptations à l’antibiogramme (désescalade, résistance), 6 modifications de posologie et 1 arrêt de traitement. L’EP a suivi 571 PB : 54% ECBU, 30% hémocultures, 16% autres. Le suivi médian est de 5 patients/jour sur 2h, et le délai d’intervention est de 3 jours. Les IP ont été menées par le pharmacien (81%), en binôme avec l’urgentiste (17%) ou après avis infectiologue (2%).

Discussion : Le suivi bactériologique concerne des profils de patients divers. Des situations à risque (instauration, résistance) ont pu être rattrapées ; l’application des IP et la satisfaction des MT n’ont pas été étudiés. Ce suivi chronophage et indispensable au bon usage des antibiotiques : 9% des patients sont concernés (hors transmission simple de résultats). Lorsque le MT est injoignable, l’implication des urgentistes est essentielle. Le pharmacien agit a posteriori majoritairement seul et sur dossier. L’appui d’un protocole rédigé avec les infectiologues est nécessaire pour définir clairement les actions à mener selon les situations cliniques et harmoniser la pratique en routine.

Conclusion : Ce suivi bactériologique est pertinent. Il renforce le lien hôpital-ville, participe à la lutte contre l’antibiorésistance des patients ambulatoires mais doit être optimisé.


Margaux RENNE (Montpellier), Marion LAUREAU, Jordan BRIQUEZ, Hamza GHOMRANI, Damien PERIER, Maxime VILLIET, Mustapha SEBBANE
00:00 - 00:00 #25050 - FC15-05 Diagnostic précoce de dengue: étude de la performance du TROD SD Bioline Dengue Duo.
FC15-05 Diagnostic précoce de dengue: étude de la performance du TROD SD Bioline Dengue Duo.

Introduction : La dengue est un problème de santé publique majeur, plus de 55 % de la population mondiale vit dans une zone à risque de dengue. A la Réunion, une épidémie est en cours depuis 2018. Les établissements de santé réunionnais sont confrontés aux problématiques de gestion d’un afflux massif de patients et d’une charge de soins accrue. Le but de cette étude était d’évaluer la performance du TROD SD Bioline dengue duo chez les patients adultes consultant aux urgences pendant l’épidémie 2019.

Matériels/Méthodes : Cette étude de cohorte rétrospective incluait les patients majeurs, ayant consulté entre le 1er janvier et le 30 juin aux urgences de Saint Pierre pour une suspicion de dengue et ayant bénéficié d’un TROD et d’une RT-PCR.

Résultats : Deux mille  vingt-et-un dossiers de patients ont été analysés rétrospectivement, 321 patients répondaient aux critères d’inclusion. La composante NS1 avait une sensibilité de 48% (IC95% 36-60) et une spécificité de 58% (IC95% : 50-67). La composante IgM était hautement sensible 86% (IC95% : 79-94), mais très peu spécifique 6% (IC 95% : 3-9). Il n’y avait pas d’amélioration de la performance du TROD durant la phase aiguë (dans les 5 premiers jours) par rapport à la phase tardive (après le 5ème jour).

Conclusions : Le TROD SD Bioline dengue duo présentait une faible sensibilité et une faible spécificité. Ces données suggèrent qu’il n’est pas performant pour confirmer ou infirmer le diagnostic de dengue aux urgences pendant une épidémie


Jeanne BELOT (Montpellier), Thibault ADENIS, Bertrand GUIHARD, Antoine ADENIS, Olivier ROLLOT, Patrick GIRARDIN, Antoine BERTOLOTTI
00:00 - 00:00 #25127 - FC15-06 Prédiction par la procalcitonine de la mortalité hospitalière, de l’hospitalisation en réanimation, de la bactériémie et du choc septique, parmi les patients suspects d’infection aux Urgences : une étude de vraie vie.
FC15-06 Prédiction par la procalcitonine de la mortalité hospitalière, de l’hospitalisation en réanimation, de la bactériémie et du choc septique, parmi les patients suspects d’infection aux Urgences : une étude de vraie vie.

Introduction

La procalcitonine (PCT) serait utile pour la stratification du risque dans un service d’accueil des urgences (SAU), mais la transposition des données publiées à la pratique quotidienne est parfois limitée par le manque d’études de vraie vie.

Méthodes

Une étude de vraie vie, observationnelle, monocentrique, rétrospective, a été conduite au SAU du CHU de Reims du 1er janvier au 31 décembre 2018. Les principaux critères de jugements étaient : la mortalité hospitalière, les admissions en réanimation, les bactériémies et l’évolution en choc septique, liées aux mêmes passages en SAU.

Résultats

En une année, 852 patients suspects d’infection ont été inclus, d’âge moyen 61,7 ans (DS : 22,6), comprenant 49,2% d’hommes, et 624 (73,2%) hospitalisations après passage en SAU. Au total, 82 (9,6%) patients sont morts au cours de leur hospitalisation, avec un odd ratio (OR) de 3,24 (IC 95% : 1,22-8,63) pour une PCT comprise entre 0,25 et 0,5, et 5,10 (2,19-11,87) pour une PCT ≥ 0.5, lors d’analyses de régression logistique multivariée. Aussi, 78 (9,2%) patients étaient admis en réanimation, 74 (8,7%) présentaient une bactériémie imputable et 56 (6,6%) évoluaient en choc septique avec un OR à 4,37 (2,08-9,16), 6,38 (2,67-15,24) et 6,38 (2,41-16,86), respectivement, pour une PCT ≥ 0.5. La PCT était davantage discriminante pour les patients de moins de 65 ans. En revanche, elle perdait son caractère prédictif de mortalité hospitalière pour les patients présentant une infection bronchopulmonaire ou une température ≥ 37.8°C, et perdait son caractère prédictif d’hospitalisation en réanimation pour les patients présentant des signes cliniques de gravité en SAU.

Conclusions

La PCT pourrait être utile à la stratification du risque en SAU, mais de nombreuses limitations doivent être considérées, incluant le fait d’être surpassée par un simple examen clinique. 


Pierre LEROUX (Reims), Sébastien DE RUFFI, Laurent RAMONT, Marion GORNET, Guillaume GIORDANO ORSINI, Xavier LOSSET, Lukshe KANAGARATNAM, Stéphane GENNAI
00:00 - 00:00 #25288 - FC15-08 La mise en place d’une étude a-t-elle un impact sur le délai d'introduction d’une antibiothérapie chez les patients présentant une suspicion de méningite aigüe bactérienne ?
FC15-08 La mise en place d’une étude a-t-elle un impact sur le délai d'introduction d’une antibiothérapie chez les patients présentant une suspicion de méningite aigüe bactérienne ?

Introduction : L’étude « GLAM » a été réalisé au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Tours entre Octobre 2015 et Juin 2016 et semblait mettre en évidence que l’utilisation d’un glucomètre au lit du malade permettait une détection précoce des méningites aigües bactériennes chez l’adulte. Nous avons évalué l’impact de l’étude « GLAM » sur le délai d’introduction d’une antibiothérapie chez les patients présentant une suspicion de méningite aigüe bactérienne au CHRU de Tours.

Matériel et Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective, observationnelle et monocentrique de l’ensemble des patients atteint d’une méningite aigüe bactérienne dans le Service d’Accueil des Urgences du CHRU de Tours. Nous avons analysé le délai d’administration d’une antibiothérapie depuis l’admission du patient à l’hôpital entre la période « pré-GLAM » allant de Janvier 2014 à Décembre 2015 et la période « post-GLAM » comprise entre Janvier 2017 et Décembre 2018.

Résultats : Trente-cinq patients ont été inclus. Tous les patients ont bénéficié d’une ponction lombaire. Un scanner cérébral a été réalisé pour 22 patients (62,85%). La durée d’hospitalisation médiane au SAU était de 427 minutes [IQR 289 ; 755]. L’analyse comparative des groupes portait sur 22 patients dans l’étude « pré-GLAM » et 13 patients dans l’étude « post-GLAM ». Ces groupes ne présentaient pas de différence statistiquement significative sur les variables de l’âge, des constantes hémodynamiques, du bilan biologique ou de l’imagerie cérébrale. Le délai médian entre l’admission du patient au SAU et l’administration d’une antibiothérapie était de 167 minutes [IQR 70 ; 394] sur la période « post-GLAM » et de 330 minutes [IQR 126 ; 514] sur la période « pré-GLAM », sans différence statistiquement significative.

Discussion : L’absence de significativité statistique de nos résultats pourrait être attribuée à un manque de puissance de notre étude. Malgré ce manque de significativité statistique nous avons constaté une réduction du délai d’introduction d’une antibiothérapie et de la durée médiane de séjour au SAU sur la période « post-GLAM ». Ces résultats nous paraissent encourageants et semblent témoigner d’une amélioration des pratiques après l’étude « GLAM ».

Conclusion : Il semble exister une amélioration des pratiques depuis l’étude « GLAM ». Il serait intéressant de réaliser une étude prospective sur l’utilisation du glucomètre au lit du malade afin de réduire le délai d’administration d’une antibiothérapie.


Goeffroy ROUSSEAU, Leslie GRAMMATICO-GUILLON, Lola GONZALEZ (Tours), Said LARIBI
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00:00 - 00:00 #25172 - FC16-01 Evaluation des délais de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux bénéficiant d’une thrombolyse intraveineuse aux urgences de Saint-Pierre du CHU de la Réunion.
FC16-01 Evaluation des délais de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux bénéficiant d’une thrombolyse intraveineuse aux urgences de Saint-Pierre du CHU de la Réunion.

Introduction : La thrombolyse doit être la plus précoce possible dans le traitement des AVC ischémiques pour permettre une meilleure efficacité. Les recommandations internationales préconisent un délai entre l’arrivée aux urgences et la thrombolyse, door-to-needle time, de moins de 60 minutes pour plus de 50% des patients. L’objectif principal était d’évaluer le door-to-needle time médian des patients ayant bénéficié d’une thrombolyse dans le cadre d’un accident vasculaire cérébrale ischémique aux urgences de St-Pierre du CHU de la Réunion.

 

 Méthode : Il s’agissait d’une étude observationnelle monocentrique. Nous avons recueilli les données de l’ensemble des patients qui se sont présentés aux urgences pour suspicion d'AVC dans un délai compatible avec une thrombolyse en 2019. Parmi ces patients, nous avons analysé le door-to-needle time de ceux ayant bénéficié d’une thrombolyse. Les patients ayant présenté des signes d’AVC après leur arrivée à l’hôpital étaient exclus de l’analyse.

 

 Résultats : Parmi les 417 suspicions d’AVC, 62 patients ont bénéficié d’une thrombolyse en 2019. Le door-to-needle time médian était de 65 minutes. 25 patients ont eu une thrombolyse en 60 minutes ou moins et 37 en plus de 60 minutes. Le délai médian était de 180 minutes entre le début des symptômes et la thrombolyse et de 30 minutes entre l’arrivée et l’imagerie.

 Conclusion : Des efforts restent à faire afin de diminuer le door-to-needle time. La coopération entre les différents acteurs de la prise en charge de ces patients doit être optimiser afin d’accélérer le circuit du patient. Différentes mesures restent applicables afin de permettre une diminution des délais de prise en charge. 


Benjamin FOLIO (Saint Pierre - La Réunion, Réunion), Antoine POUPEL, Bertrand GUIHARD
00:00 - 00:00 #25259 - FC16-02 Les accidents vasculaires cérébraux : concordance entre le diagnostic pré hospitalier et hospitalier.
FC16-02 Les accidents vasculaires cérébraux : concordance entre le diagnostic pré hospitalier et hospitalier.

Introduction : Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent la première cause de handicap chez l’adulte. une reconnaissance rapide, dés la phase pré hospitalière, de cet affection est une pierre angulaire dans sa prise en charge. Le but de notre travail était d’évaluer la pertinence du diagnostic posé en pré hospitalier, et d’établir un taux de concordance diagnostique entre les diagnostics pré hospitalier et ceux établis en intra hospitalier.

 

Méthode : Nous avons mené une étude prospective, observationnelle et avec inclusion de toutes les interventions primaires des équipes S.M.U.R qui ont été déclenchés suite à une suspicion d’AVC sur une période de 12 mois. Nous avons évalué la concordance diagnostique par comparaison du diagnostic posé en pré hospitalier et du diagnostique intra hospitalier. 

 

Résultats : Nous avons inclus 151 patients pour lesquels des interventions ont été déclenchés pour suspicion d’un AVC. L’âge moyen a été de 70 ans avec une prédominance masculine (sex-ratio à 1.4). Le principal antécédent pathologique était l’hypertension artérielle touchant 42% des patients. Le motif d’appel était un déficit moteur dans presque la moitié des cas. Des signes de localisation à type d’hémiplégie ont été retrouvés chez 68 % des cas et une aphasie chez 56%. Le scanner cérébral initial a mis en évidence un accident vasculaire cérébral

ischémique chez Soixante-douze patients (47,7 %) et un accident vasculaire cérébral hémorragique chez quarante et un patients (27,1%).La mortalité globale intra et extrahospitalière à j7 post AVC était de 7,3 % .La concordance diagnostique totale entre le diagnostic pré hospitalier et le diagnostic intra hospitalier était de 0.079 (Kappa =0.079). Ce résultats suggèrent une discordance statistiquement diagnostique avec p =0,001.

Les diagnostics intra hospitaliers hors AVC étaient plus fréquents chez les sujets au-delà de 70 ans, les patients de sexe féminin et les patients ayant des ATCD’s vasculaires.

Conclusion : L’AVC est un processus dynamique grevé d’une lourde morbi-mortalité. Certes, l’évaluation initiale en pré hospitalier est primordiale afin de mieux identifier les patients victimes AVC, cependant, il faut garder à l’esprit que cette l’évaluation seule ne permet pas de prévenir les dégâts et améliorer le pronostic.

 


Hela MANAI (Tunis, Tunisie), Ben Khelifa MALEK, Saida ZELFANI, Hela GATTOUFI, Afef CHAKROUN, Slim BEN DLALA, Rafika BEN CHIHAOUI, Mounir DAGHFOUS
00:00 - 00:00 #25261 - FC16-03 Accidents vasculaires cérébraux hémorragiques aux urgences : profil épidémio-clinique et pronostic.
FC16-03 Accidents vasculaires cérébraux hémorragiques aux urgences : profil épidémio-clinique et pronostic.

Introduction : L’incidence et la prévalence des accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont en  augmentation depuis quelques années..

Tous les ans, 150 000 nouveaux cas d’AVC sont rapportés en France, dont 20 % sont liés à une hémorragie cérébrale intra parenchymateuse. La mobi-moratlité liée à l’AVC hémorragique est importante.

L’objectif de notre étude était d’étudier  le profil épidémio-clinique des patients admis pour un AVC hémorragique et évaluer leur devenir fonctionnel.

Méthodes: Etude prospective menée sur cinq ans et demi. Inclusion des patients adultes présentant des signes neurologiques systématisés d’installation brutale évocateurs d’AVC. Recueil des paramètres épidémio-cliniques et scannographiques. Calcul des scores National Institute Health Stroke Scale (NIHSS) et Rankin modifié (mRS). Le diagnostic de l’AVC hémorragique a été porté sur les résultats de la tomodensitométrie. Pronostic évalué à trois et six mois sur le devenir fonctionnel des patients estimé par le score mRS (mRs=4 ou 5 était considéré comme une invalidité sévère).

Résultats :

Inclusion de 54 patients. Age moyen = 65±13 ans. Sex-ratio=1,8. Comorbidités n (%) : Hypertension artérielle 33(61), diabète 18(33), antécédents d’AVC 16(30), tabagisme 14 (26), dyslipidémie 5 (9) et fibrillation auriculaire 4 (7). Score NIHSS moyen = 11±7 et score de Glasgow moyen = 11±3. Seize patients (30%) avaient une autonomie antérieure normale (mRS≤ 2). À 3 mois une invalidité sévère a été retrouvée chez 35 patients (65%) avec à l’étude multivariée l’âge >70 ans (ORajusté=1,13 ; IC95% [1,05 ; 2,31] ; p=0,73), un NIHSS ≥ 11 (ORajusté=1,78 ; IC95% [1,68 ; 4,64] ; p=0,02), et un score de Glasgow ≤ 11 (ORajusté=2,94 ; IC95% [1,88 ; 9,83] ; p=0,04) étaient associés de façon indépendante à un pronostic fonctionnel sévère.

À 6 mois, 19% des patients ont gardé un handicap fonctionnel sévère et à l’étude multivariée on a retrouvé un NIHSS ≥ 11 (ORajusté=1,78 ; IC95% [1,68 ; 4,64] ; p=0,02) et un score de Glasgow ≤ 12 (ORajusté=2,94 ; IC95% [1,88 ; 9,83] ; p=0,04) comme des facteurs indépendants prédictifs du pronostic fonctionnel.

Conclusion : Le retentissement de l’AVC hémorragique sur le devenir fonctionnel est considérable entre 20 et 65% d’invalidité sévère. L’identification précoce, dès le premier contact médical, des facteurs pouvant conditionner le devenir fonctionnel ultérieur des patients est importante afin de minimiser les séquelles potentiellement lourdes liées à cette pathologie.

 


Manel KALLEL (ben arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Khaoula HAMZAOUI, Syrine KESKES, Monia NGACH, Noura HAFSI, Rihab DAOUD, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25268 - FC16-04 MIGRAINES AUX URGENCES: QUEL PROFIL DE PATIENTS ET QUELLES MODALITES DE PRISE EN CHARGE ?
FC16-04 MIGRAINES AUX URGENCES: QUEL PROFIL DE PATIENTS ET QUELLES MODALITES DE PRISE EN CHARGE ?

Introduction:

Les céphalées représentent  2% des motifs d’admissions aux urgences ; ce sont surtout  des céphalées primaires, au 1er rang  la migraine sans aura (M) ou avec aura (MA). Si il y a peu de données sur les caractéristiques cliniques de la population migraineuse aux urgences la littérature fait état d’une prise en charge souvent sous optimale. Notre but est de préciser : (1) le profil des patients migraineux consultant aux urgences et (2) d’évaluer leur prise en charge selon le  type de migraine : M, MA, état de mal migraineux (EMM).

Méthode: Etude monocentrique, rétrospective sur 6 mois, chez les patients admis aux urgences avec un diagnostic final de migraine.

Résultats: Les céphalées représentent 2.7% des motifs d’admission et parmi elles, les migraines 1.4% (N=354) des passages avec une population féminine à 80% et un âge médian de 33 ans. Le profil migraineux retrouve un EMM chez 132 patients, une MA chez 120 (dont 61 correspondent à 1er épisode et 41 à une aura prolongée) et une M chez 102 patients. Les motifs de consultation sont : une céphalée sévère non calmée par les antalgiques (50%), la présence de signes neurologiques  (25%) et un premier épisode (16%). Le délai entre le début de la céphalée et l’admission est < 24h dans 48% des cas et > à 72h dans 43%. Les MA ont significativement moins de céphalée sévère que les M et EMM et ont bénéficié plus fréquemment d’une imagerie cérébrale (40%) : dans la majorité des cas il s’agissait d’un 1er épisode ou d’une MA de durée prolongée.  Les antalgiques les plus administrés sont le paracetamol (48%), l’ibuprofène (50%), le tramadol (22%) et l’amitriptyline (6%). Les triptans sont utilisés plus fréquemment (24%) chez les EMM que chez les M (21%) et les MA (10%) (p < 0.003). Un patient sur 4 sort des urgences non complètement soulagé. Le taux de reconsultation aux urgences à J8 est de 8% et à 2 ans de 16%.

Conclusion: Les migraineux consultent aux urgences pour des motifs pertinents : douleur invalidante et/ou signe focal mimant un AVC, la prise en charge n’est pas optimale avec un recours insuffisant aux  médicaments spécifiques, expliquant persistance fréquente de la douleur et taux de re-consultation élevé. Le parcours de soins peut être optimisé par la mise en place de protocoles spécifiques aux urgences et au-delà  (avis spécialisé, traitement de fond, protocole de rattrapage) avec à terme un bénéfice médico-économique et de santé publique.


Rita FAKIH (lille), Amelie VROMANT, Sophie NAVE, Emeline CAILLIAU, Eric WIEL, Herve HUBERT, Marie GIROT
00:00 - 00:00 #25301 - FC16-05 DEVENIR A UN MOIS DES ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX CONSULTANT AUX URGENCES : UN SUIVI EN NEUROLOGIE FAIBLE MAIS UNE RECUPERATION SIGNIFICATIVE DE L’AUTONOMIE.
FC16-05 DEVENIR A UN MOIS DES ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX CONSULTANT AUX URGENCES : UN SUIVI EN NEUROLOGIE FAIBLE MAIS UNE RECUPERATION SIGNIFICATIVE DE L’AUTONOMIE.

Introduction :  L’accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause d’handicap lié au vieillissement et la troisième cause de mortalité dans le monde. Peu d’études se sont intéressées au suivi à court terme des patients consultants les urgences. En Tunisie, en particulier, nous ne disposons que de très peu de chiffres épidémiologiques.

L’objectif de notre travail était de décrire l’évolution à un mois des patients ayant été hospitalisés aux urgences dans les suites d’un AVC.

Méthode : Etude prospective descriptive menée sur 3 mois au service des urgences. Nous avons inclus tout patient ayant un âge de 18 ans et plus ayant consulté les urgences dans un tableau déficitaire en rapport avec un AVC. Nous avons étudié l’autonomie à un mois en utilisant le score de KATZ, un score définissant une autonomie complète à partir d’une valeur supérieure à six. Nous avons évalué la force motrice en convoquant les malades après un mois pour un testing musculaire fait par un kinésithérapeute dans notre service.

Résultats : Nous avons colligé 60 patients, ayant un âge moyen de 68 ans ± 12 ans avec une prédominance masculine (56%). Pour 32 % d’entre eux, nous avons retrouvé des antécédents d’AVC.  Les facteurs de risque cardiovasculaires les plus fréquents étaient l’HTA dans 56 %, le diabète dans 43 % et le tabac dans 20%.  Cinquante-et-un pourcent des patients avaient des troubles de l’élocution, 22% des troubles de la déglutition compliqués de pneumopathies d’inhalation dans 93% des cas, 21 % avaient une urgence hypertensive et 33% une altération de l’état de conscience en rapport avec   un état de mal convulsif dans 5%. A l’ECG, une FA a été objectivée dans 11 % des cas seulement. La tomodensitométrie a mis en évidence un AVC ischémique chez 80 % des patients et hémorragique chez le reste. La mortalité intra hospitalière était de 13 % significativement associée à l’inhalation (p=0,000) et au sepsis (p=0,002).

Le devenir à un mois était caractérisé par une mortalité de 44 %, une reprise de l’autonomie totale dans 53% et 35% des patients ont récupéré une force motrice efficace.

Seuls 51% ont consulté en neurologie et 33% seulement ont complété les explorations du bilan étiologique de L’AVC.

 

Conclusion :  Le pronostic des AVC reste réservé. Une intensification du suivi des patients pourrait aider à l’amélioration du pronostic surtout chez une population séniore et fragile.  


Amal JEBALI (Tunis, Tunisie)
00:00 - 00:00 #25320 - FC16-06 Analyse de l’impact de la réalisation d’une ponction lombaire après un scanner cérébral normal dans la suspicion d’hémorragie méningée.
FC16-06 Analyse de l’impact de la réalisation d’une ponction lombaire après un scanner cérébral normal dans la suspicion d’hémorragie méningée.

Introduction : L'hémorragie sous arachnoïdienne (HSA) est grevée d'une morbi-mortalité importante. Elle constitue un des diagnostics que le clinicien va chercher à éliminer en priorité devant une céphalée aigue. Les recommandations internationales actuelles sont de réaliser un scanner cérébral en première intention, complété par une ponction lombaire (PL) en cas de négativité du scanner. Plusieurs études ont cependant montré que la sensibilité et la valeur prédictive négative du scanner, s'il était réalisé dans les 6 premières heures de céphalée, étaient de 100%. Il a également été démontré que la PL rattrapait rarement un diagnostic.

Matériel et méthode : Il s'agit d'une étude rétrospective sur les passages aux urgences de Saint Antoine pendant l'année 2018, en incluant les patients pour lesquels une HSA atraumatique était suspectée et un scanner réalisé. Le critère de jugement principal était la proportion de patients ayant eu un diagnostic d'HSA à la PL. Les critères de jugement secondaire étaient les délais de réalisation des scanners après le début de la céphalée, nombre de ponctions lombaires réalisées et devenir des patients après celles-ci.

Résultats : 78 dossiers satisfaisaient les critères d'inclusion. 13 HSA ont été identifiées et 27 ponctions réalisées. Tous les diagnostics ont été faits au scanner. En cas de réalisation d'une ponction, les hospitalisations en milieu spécialisé étaient faites avant même le résultat de celles-ci dans la plupart des cas.  2 patients ont été embolisés en urgence d'un anévrysme et avaient une PL normale. L'un d'eux avait des pigments biliaires positifs.

Discussion : L'impact de la ponction est faible dans cette étude en ce qui concerne le diagnostic positif. L'étude de la littérature nous a permis d'identifier un manque de définition d'HSA à la PL. Elle ne semble pas modifier le devenir des patients, particulièrement en cas de présentation clinique préoccupante ou de présence d'anévrysme cérébral, mais pourrait être utile pour le diagnostic négatif. Nous n'avons pas pu mettre en évidence de différence en ce qui concerne les délais de réalisation des scanner.

Conclusion : La ponction lombaire ne semble pas avoir d'impact en cas de présentation clinique préoccupante ou de présence d'anévrysme cérébral. Des études complémentaires permettraient d’évaluer son utilité pour la décision de sortie d’un patient. Aucune différence concernant les délais de réalisation des examens n’a pu être mise en évidence.


Romain LECOEUR (Paris), Youri YORDANOV, Marie MOREAU, Anne-Sophie BARD, Alexandre MURET, Vincent LASNE, Cathia ZAK
00:00 - 00:00 #25421 - FC16-07 Mise en place de la filière de thrombectomie mécanique pour la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux ischémiques sur le Centre Hospitalier de la Côte Basque. Retour sur les six premiers mois de fonctionnement de la filière.
FC16-07 Mise en place de la filière de thrombectomie mécanique pour la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux ischémiques sur le Centre Hospitalier de la Côte Basque. Retour sur les six premiers mois de fonctionnement de la filière.

Introduction : La thrombectomie mécanique (TM) constitue une thérapeutique efficace pour la prise en charge des AVC ischémiques récents avec occlusion des gros vaisseaux. L’accès de la population à cette technique doit être amélioré et de nouveaux centres sont ainsi créés comme au Centre Hospitalier de la Côte Basque de Bayonne. L’objectif de notre étude était d’évaluer le fonctionnement de cette nouvelle filière.

Méthode : Cette étude rétrospective incluait les patients pris en charge en alerte thrombolyse/thrombectomie aux urgences sur les 6 premiers mois de fonctionnement de la filière (mars-aout 2019). Le critère de jugement principal correspondait aux objectifs de qualité et de bonne pratique définis par la HAS (IPAQSS). Les objectifs secondaires concernaient l’évaluation de notre filière plus en détail en recherchant des axes d’amélioration en régulation et aux urgences.

Résultats : 244 patients ont été inclus, 128 étaient des hommes (52%), avec un âge médian de 80 ans. 45 patients ont bénéficié d’une TM. Aucun des patients thrombectomisé n’a été capable de déclencher lui-même les secours. Les délais moyens pour l’imagerie étaient de 39 min pour le TDM (médiane à 38 min) et 52 min pour l’IRM (médiane à 52 min). L’heure de début des signes était connue et tracée dans 95% des dossiers (233/244), la glycémie capillaire effectuée dans 99% des cas (242/244) et le NIHSS calculé pour 92% des situations (225/244). Le taux d’expertise neuro vasculaire pour ces patients était de 97% (236/244).

Discussion : L’utilisation préférentielle du score LAMS en régulation pourrait être pertinent pour identifier les patients susceptibles de bénéficier d’une TM. Si les objectifs principaux semblent atteints, que les délais intra hospitaliers et l’efficacité des TM sont dans des taux acceptables grâce à une bonne organisation, des freins et des secteurs à optimiser ont été mis en évidence que ce soit en régulation, aux urgences, en imagerie ou en salle de radiologie interventionnelle.

Conclusion : Les six premiers mois d’activité de notre filière montrent des résultats satisfaisants et encourageants pour la suite. Sur tous les critères principaux d’évaluation retenus par l’HAS, nos performances sont supérieures aux moyennes nationales. L’étude plus détaillée de la prise en charge aux urgences révèle des pratiques comparables aux standards de notre CHU de tutelle (Bordeaux) et aux références nationales, tout en mettant en évidence des limites et des axes d’amélioration.


Thomas CHARABAS (BAYONNE), Anais GAMIOCHIPI
00:00 - 00:00 #25440 - FC16-08 Évaluation des pratiques professionnelles dans la prise en charge des hémorragies intraparenchymateuses spontanées au SAU.
FC16-08 Évaluation des pratiques professionnelles dans la prise en charge des hémorragies intraparenchymateuses spontanées au SAU.

Introduction : Parmi les différents types d’accident vasculaires cérébraux (AVC), les hémorragies intracérabrales (HIC) ont les taux respectifs de mortalité et de morbidité les plus élevés..L’objectif principal de cette étude était de comparer la prise en charge tensionnelle des HIC admises au SAU au regard des recommandations européennes.Les objectifs secondaires étaient de vérifier la normalisation tensionnelle dans les 6 et les 24 heures, d’évaluer l’adhésionaux guidelines concernant le contrôle glycémique, d’évaluer les facteurs prédictifs de mortalité, d’évaluer la performance du score ICH, d’évaluer dans la sous-population sous traitements anticoagulants la réversion pharmacologiqueadéquate et enfin d’évaluer la corrélation entre volume hémorragique mesuré et mortalité.

Matériel et Méthode : Étude observationnelle, monocentrique, rétrospective de janvier 2016 à décembre 2017. Les patients admis pour une HIC spontanée étaient inclus. Les caractéristiques de la population ont été étudiées ainsi que l’imagerie cérébrale réalisée avec calcul du volume.

Résultats : 125 patients étaient inclus. L’âge moyen était de 70±15ans avec un sex ratio égal à 1. Dans notre cohorte, 29% avaient une PAS < 140mmHg à 1h, 32% à 6h et 42% à 24h. La cible glycémique était atteinte dans 76% des cas. La proportion de réversion adéquate des patients sous anticoagulants était de 34%. Les facteurs de risque associé à une surmortalité étaient : l’âge 67±16 vs 75±12ans (p=0,006) ; PAS plus basse à l’admission 174±32 vs 160±38mmHg (p=0,021) ; une échelle de glasgow plus faible 15 (13-15) vs 6 (4-10) et une aggravation neurologique (64%) (p < 0,001). En imagerie, un volume médian plus important 11,44 (3,91-29,41) vs 58,55cm3 (14,74-120,12), la présence d’une hémorragie intraventriculaire ou d’un effet de masse sont associés à une surmortalité (p < 0,001).

La performance du score ICH de prédiction de mortalité a une aire sous la courbe à 0,873 IC95%[0,807-0,938].

Une valeur seuil de volume à 90cm3 présentait une spécificité de 100% IC95%[0,95-1] et une sensibilité de 37% IC95%[0,23-0,52]. L’aire sous la courbe était égale à 0,787 IC95%[0,700-0,873].

Conclusion : l’application stricte des recommandations reste perfectible dans notre service. Un nouveau protocole sera rédigé pour améliorer la prise en charge des HIC. Le doppler transcrânien  viendra aider à optimiser l’hémodynamique des patients avec troubles de vigilance sévères et hâter l’orientation vers la neurochirurgie.


Tristan CARRIE (BETHUNE)
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00:00 - 00:00 #24852 - FC17-01 Evaluation de l’impact de la télé-imagerie sur les temps de passage dans un service d’Urgence.
FC17-01 Evaluation de l’impact de la télé-imagerie sur les temps de passage dans un service d’Urgence.

INTRODUCTION : Les contraintes démographiques actuelles entraînent un recours de plus en plus important à la télé-imagerie. Peu d’études ont mesuré l’impact de cette dernière sur les prises en charge en médecine d’Urgence et notamment sur les délais. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique dans le service d’Urgence de l’hôpital de Saint-Lô, comparant sur la même période l’activité avec et sans le recours à la télé-imagerie. 297 patients ont été inclus dans le groupe « Télé-imagerie » et 221 dans le groupe « In Situ ». RESULTATS : Le recours à la télé-imagerie pour les patients bénéficiant d’un scanner lors de leur passage aux Urgences entraine un allongement de 29 minutes de la durée moyenne de passage (p=0,008). Le délai avant la demande d’imagerie est de 134 minutes dans le groupe « Télé-imagerie » contre 118 dans le groupe « In Situ » (p=0,044) et le délai de réalisation du compte rendu est également plus long de 11 minutes (p=0,021) dans le groupe « Télé-imagerie ». Le recours à la télé-imagerie est associé à une augmentation du nombre de scanners demandés sur la garde et d’un moindre taux d’hospitalisation en résultant. CONCLUSION : L’utilisation de la télé-imagerie aux Urgences de Saint-Lô entraine un allongement des durées de passage et des délais d’imagerie. Cette dernière aurait tendance à faire diminuer le taux d’hospitalisation en rendant plus facile la réalisation des scanners, hypothèse que des études prospectives médico-économiques doivent venir compléter. 


Vincent LEGRAIN (Caen), Thomas DELOMAS, Richard MACREZ, Mathieu GOETZ
00:00 - 00:00 #24968 - FC17-02 Une intervention simple pour réduire le nombre de perfusions intraveineuses non justifiées aux urgences.
FC17-02 Une intervention simple pour réduire le nombre de perfusions intraveineuses non justifiées aux urgences.

Introduction : La pose de perfusions intraveineuses est un acte fréquent aux urgences, dont la pertinence est parfois limitée. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’efficacité d’une intervention simple dans un service d’accueil des urgences pour limiter le nombre de prescriptions de perfusions intraveineuses non justifiées.

 

Matériel et Méthode : Une étude quasi-expérimentale de type avant/après a été réalisée en juin 2019 et janvier 2020, l’intervention ayant eu lieu en septembre 2019. Tous les patients bénéficiant de la pose d’une perfusion intraveineuse lors de leur prise en charge aux urgences étaient éligibles, en dehors de ceux admis en salle d’accueil des urgences vitales. L’intervention était la présentation à l’ensemble du personnel médical et paramédical des recommandations concernant la pertinence des prescriptions de perfusions intraveineuses, par des réunions et un affichage. Le critère de jugement principal était le taux de prescriptions non justifiées, défini par l’avis majoritaire de trois évaluateurs indépendants.

 

Résultats : Cent quarante-cinq patients ont été inclus, 83 en phase “avant” et 62 en phase “après”. Le taux de prescriptions non justifiées a significativement diminué de 51,9% (43/83) à 25,9% (16/62) entre les deux périodes (p=0,002), soit une réduction du risque relatif de prescription non justifiée de 50,1%. Concernant les motifs de prescription, il y a eu une quasi-disparition de l’utilisation de garde-veine. La concordance inter-évaluateur globale était modérée (kappa = 0,419 et 0,293 pour les périodes « avant » et « après ») mais pour chaque évaluateur pris isolément, il existait une réduction significative du taux de perfusions intraveineuses non justifiées.

 

Discussion : La réduction du nombre de perfusions intraveineuses non justifiées pourrait réduire l’incidence des effets secondaires associés à une pose de perfusion (douleur, thrombose veineuse, hématome, infection), éviter aux patients le désagrément et la dépendance liés à la présence de la tubulure, libérer du temps pour le personnel paramédical, et présenter un intérêt économique et écologique.

 

Conclusion : La mise en place d’une intervention simple dans un service d’accueil des urgences a permis une réduction significative du nombre de prescriptions de perfusions intraveineuses non justifiées.


Florent NOEL (Paris), Phan HOANG, Fabien BRIGANT, Nicolas CURY, Sofiane YEFSAH, Youri YORDANOV, Pierre-Clément THIEBAUD
00:00 - 00:00 #25073 - FC17-03 Impact d’un algorithme de réorientation sur la sécurité des patients.
FC17-03 Impact d’un algorithme de réorientation sur la sécurité des patients.

Impact d’un algorithme de réorientation sur la sécurité des patients

 

Introduction : L’encombrement des urgences est connu dans plusieurs pays depuis des années. Il est d’origine multifactoriel, la réorientation peut être une réponse à ce phénomène sous certaines conditions. Elle est désormais encadrée par la loi en France. Le protocole utilisé reste libre tant que la réorientation est sécuritaire et validée par un médecin sénior. Un algorithme de réorientation programmé dans un logiciel a fait ses preuves au Canada depuis cinq ans. Ce logiciel permet d’uniformiser les pratiques de réorientation, une meilleure collaboration avec la médecine de ville et une solution rapide de réorientation des patients vers leur médecin généraliste dans les 48h. Nous avons cherché à évaluer l’impact de cet algorithme de réorientation sur la sécurité des patients aux urgences du centre hospitalier d’Angoulême.

Méthode et résultats : Mise en place du logiciel canadien (Logibec Réorientation®) et analyse de l’impact de l’algorithme sur la sécurité des patients aux urgences du centre hospitalier d’Angoulême. Du 20/07/2020 au 31/08/2020, les patients éligibles ont été appelés par téléphone dans les 48h de leur réorientation. Le critère de jugement principal était le retour du patient aux urgences dans les 48h ou une hospitalisation, la satisfaction globale des patients réorientés était un des critères secondaires. Sur les 5318 passages 202 (3,8%) patients étaient éligibles. Parmi eux 139 (68 ,8%) patients ayant répondus au questionnaire ont été inclus. Trois (2,2%) patients ont reconsultés les urgences dans les 48h dont 1 patient hospitalisé. Aucun n’a présenté de complications sévères. Il y avait 100 (71,9%) patients satisfaits de leur réorientation. Seulement 36 (25,9%) patients ont pu bénéficier du « modèle québécois » comprenant la réorientation par l’algorithme et un rendez-vous de médecine générale dans les 48h avec le logiciel. Dans ce groupe aucun patient n’est revenu aux urgences dans les 48h et 32 (88,9%) sont satisfaits de leur réorientation.

Conclusion : La réorientation réalisée avec l’algorithme médical, Logibec Réorientation®, est sécuritaire avec 2,2% de retour aux urgences dans les 48h. La réorientation ne permet pas de répondre à elle seule à la surcharge des urgences mais elle y contribue. De plus elle permet de prendre en charge le patient dans une filière de soins adaptée en lui donnant accès à un rendez-vous de médecine générale dans les 48h.


Natacha JACQUOT (Angoulême)
00:00 - 00:00 #25078 - FC17-04 Évaluation de l'impact de la couverture sociale sur la consommation de soins hospitaliers aux urgences : une étude rétrospective exposé/non exposée.
FC17-04 Évaluation de l'impact de la couverture sociale sur la consommation de soins hospitaliers aux urgences : une étude rétrospective exposé/non exposée.

Introduction : La littérature montre que fréquentation des services d'accueil des urgences augmente avec le niveau de pauvreté et les problèmes sociaux des patients. Il y a peu de données étudiant la couverture sociale de ces patients et leur consommation de soins.

Notre objectif était d’évaluer s’il existait un lien entre le type de couverture sociale et la consommation de soins hospitalier des patients qui consulte dans un service d’urgence.

 

Matériel et méthode : C’est une étude mono-centrique, exposée / non exposée, l’inclusion des patients a été menée du 8 janvier au 10 janvier 2019. Le suivit de consommation de soins jusqu’au 10 juin 2019. Les données de consommation de soins ont été recueillies sur le logiciel ORBIS et les données sociales sur le site de la sécurité sociale. Nous avions pré définis cinq sous-groupes de consommation de soins. Le critère d’évaluation principal était la différence de consommation de soins hospitalier total, entre le groupe « régime général » et le groupe « aide complémentaire ». Notre critère secondaire était une analyse en sous-groupe de la consommation de soins. Le groupe « aide complémentaire » était constitué des patients bénéficiant de l’aide médicale d’état (AME), de l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) ou de la complémentaire santé solidaire (CSS).

 

Résultats : Nous avons inclus 552 patients, 140 dans le groupe « aide social » (groupe exposé) et 412 dans le groupe « régime général » (groupe non exposé). Les patients bénéficiant d’une aide sociale complémentaire ont une consommation de soins total augmentée (RR : 1.43, IC : 1.29-1.59). L’analyse en sous-groupe permet de mettre en évidence que cette augmentation de consommation de soin n’est significative que sur les consultations aux urgences simples (RR : 1.53, IC : 1.33-1.76). Elle ne retrouvait pas de différence significative de consommation de soin dans les autres sous-groupes.

 

Discussion : C’est à notre connaissance la première étude qui explore le lien entre consommation de soin et la couverture sociale des patients. Cette surconsommation de soins devrait être prise en compte dans l’évaluation de la charge de travail au sein des structures d’urgence et donc sur l’influence sur la saturation du flux. Les biais principaux de notre étude sont son caractère mono centrique et le suivit sur les seuls hôpitaux de l’APHP.


Nicolas PEROLAT (Troyes), Tristan LE MAGOAROU, Youri YORDANOV, Anthony CHAUVIN
00:00 - 00:00 #25168 - FC17-05 Raccourcir les gardes de nuit à l’accueil des urgences du CHU de Nantes : Faisabilité et acceptabilité par les médecins du service.
FC17-05 Raccourcir les gardes de nuit à l’accueil des urgences du CHU de Nantes : Faisabilité et acceptabilité par les médecins du service.

Introduction : Au sein du service Urgences – SMUR du CHU de Nantes, les quarts de travail sont répartis sur des durées de 5 à 24h. Les nuits à l’accueil sont de 14 heures. Réduire la durée des gardes de nuit grâce à un planning type 3x8 pourrait diminuer la pénibilité du travail. L’objectif était d’évaluer l'impact d'une diminution de la durée des gardes de nuit à l'accueil sur le nombre de jours de présence à l'hôpital pour chaque médecin puis d’évaluer l'acceptabilité d'un planning à nuits raccourcies par les médecins du service.

 

Méthode : Un planning du semestre d’hiver 2019-2020 a été réalisé à partir du planning existant en proposant quatre lignes de services à l’accueil des urgences en équivalent 3x8. Le nombre de journée sans activité clinique en semaine par médecin a été comparé dans les deux plannings. Après une présentation du projet, chaque médecin du service a reçu son planning et devait remplir un questionnaire pour évaluer l’acceptabilité.

 

Résultat : Un planning à nuit abrégée a pu être proposé en semaine du 28 octobre 2019 au 26 avril 2020 avec l’effectif actuel sans modifier les weekends. En médiane (extrêmes) [1er et 3ème quartiles], le nombre de journées de 24 heures de semaine sans activité clinique était de 34 (19; 94) [28; 50] dans le planning habituel, et de 31 (5; 94) [21; 45] dans le planning prévisionnel à nuit abrégée, soit une différence de -6 (-16; 0) [-9; -2] jours. 48/71 médecins ont répondu au questionnaire. 3(6%) médecins pensent que cette augmentation du nombre de jours travaillés aurait été tout à fait acceptable. 10(21%) médecins  seraient tout à fait favorable à l’expérimentation de ce type de planning sur un futur semestre, 17(35%) médecins  ne seraient pas du tout favorables.

 

Discussion : La qualité de vie au travail pourrait être amélioré par une diminution de la durée des gardes de nuit. L’effectif actuel permet d’envisager un tel planning sans modifier les WE mais il implique pour les médecins participant à l’accueil des urgences de revenir en médiane 8 journées de plus pour ce semestre. 50% des médecins ne souhaitent pas expérimenter un tel planning. Ils sont inquiets de l’impact des horaires décalés sur leurs activités extra hospitalières et leur vie de famille.

 

Conclusion : Un planning à nuit abrégée est faisable à effectif constant et sans modification des WE ni des congés mais son acceptabilité s’est avérée médiocre.


Quentin BOURRY (Nantes), Eric BATARD
00:00 - 00:00 #25266 - FC17-06 Création et validation d’un modèle de prédiction du nombre de passages journaliers dans le service des urgences de l’hôpital Pellegrin.
FC17-06 Création et validation d’un modèle de prédiction du nombre de passages journaliers dans le service des urgences de l’hôpital Pellegrin.

IntroductionLe nombre de passages aux urgences est en constante augmentation. Parallèlement à cette hausse, le nombre de lits d’hospitalisation à temps complet diminue. Prédire le volume journalier de passages aux urgences pourrait aider les hôpitaux à mieux organiser leurs ressources.

Matériel et MéthodeNous avons récupéré rétrospectivement, le nombre de passages journaliers du service des urgences de l’hôpital Pellegrin du CHU de Bordeaux sur la période du 1er Janvier 2010 au 31 Décembre 2018 afin de créer un modèle additif généralisé (GAM) prévoyant le nombre de passages journalier aux urgences en tenant compte des données calendaires, du nombre de passages survenus entre le 7e jour le 13e jour précédent et des données météorologiques. De Janvier 2010 à Décembre 2018, 486 390 passages ont été comptabilisés aux urgences de l’hôpital Pellegrin.

RésultatsLe nombre de passage quotidiens augmente entre 2010 et 2018, avec plus de passages le Lundi et le week-end. Sur l’année 2019, 57 722 passages ont été enregistrés avec un nombre moyen de passages journaliers de 158 et nous avons pu prédire correctement le flux 83,79% des jours à 10% près. 4,67% du temps, le nombre de passages était surestimé et dans 11,54% des situations il était sous-estimé.

ConclusionNous avons créé un modèle nous permettant de prédire le nombre de passages journaliers au sein du service des urgences en tenant compte du flux des années précédentes, des variables calendaires et météorologiques.


Florent BOUTELOUP (Bordeaux), Eric TELLIER, Michel GALINSKI, Cédric GIL-JARDINÉ
00:00 - 00:00 #25352 - FC17-07 Définition et évolution de la charge de travail aux urgences de 3 centres hospitaliers entre 2014 et 2019.
FC17-07 Définition et évolution de la charge de travail aux urgences de 3 centres hospitaliers entre 2014 et 2019.

Introduction

La charge de travail aux urgences, est un sujet débattu mais rarement étudié de façon qualitative. L’objectif principal de l’étude était de définir au mieux la charge de travail aux urgences, et d’étudier son évolution.

 

Matériel et Méthode

Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle multicentrique, incluant les données issues de structures d’urgences. La sélection de 11 facteurs a été réalisée via 2 tours de questionnaire, envoyés à des personnels d’urgences et analysés par la méthode Delphi. Les données ont été recueillies et analysées grâce à un réseau régional de la FEDORU, et leur évolution a été étudiée entre 2014 et 2019.

 

Résultats

Trois structures d’urgences de centres hospitaliers de tailles et rôles différents ont été incluses, soit 196 644 patients. Les indicateurs unifactoriels (nombre et temps de passages…) enregistraient une hausse significative de 10 à 104%, alors qu’elle était de 37,7 à 292,6% pour des indices multifactoriels (patients présents par heure, par médecin…). Certains facteurs liés aux caractéristiques des patients, ou des structures d’urgences pouvaient augmenter jusqu’à 861%. Enfin la charge de travail semblait de plus en plus porter sur la période de nuit profonde (+ 61 à 450%).

 

Conclusion

La charge de travail, telle qu’elle est décrite par le personnel des services d’urgence, a augmenté de manière importante entre ces 2 années, plus forte que les données retrouvées dans les rapports gouvernementaux précédemment réalisés.


Hugo DEROUVROY (Dijon), Aurélie GLOAGUEN, Agnès BARONDEAU-LEURET, Doriane THIEBAUD, Candice ABEL, Camille GIBERT, Patrick RAY
00:00 - 00:00 #25358 - FC17-08 Unité d’hospitalisation de courte durée « virtuelle » ou No Bed Challenge des urgences : mythe ou réalité ?
FC17-08 Unité d’hospitalisation de courte durée « virtuelle » ou No Bed Challenge des urgences : mythe ou réalité ?

Introduction : Le service des urgences représente la plaque tournante de l’hôpital. L’individualisation de plusieurs circuits de soins et la durée de séjour sont des indicateurs de performance d’un service d’urgences. Toutefois, l’absence de lits d’aval de l’hôpital expose à un encombrement des urgences, à un épuisement des ressources humaines et matérielles et à un risque de soins des nouveaux patients.

Méthodologie : Etude prospective descriptive sur 40 jours menée au secteur de diagnostic et d’orientation des urgences (aire de surveillance et de soins : ASS). Recueil successif avant 10 h quotidiennement du nombre de patients triés pour hospitalisation urgente par le staff des urgences et qui ont passé la nuit sur brancards faute de lits d’aval. Analyse des facteurs de refus d’hospitalisation. Calcul du Ratio d’hospitalisation (RH) pour chaque service défini par le nombre d’hospitalisations obtenues par le nombre d’hospitalisations demandées. Recueil de la mortalité à 7 jours (MJ7).

Résultats : Inclusion de 80 patients. Age moyen = 61 +/- 17 ans. Sex-ratio =1,42. Caractéristiques de la population n(%) : arrivée par leur propres moyens 49(61), hypertension 34(42,5), Diabète 34(42,5), coronaropathie 10(12,5), Insuffisance rénale chronique 16(20),>= 2 antécédents 43(54) ; Lactate 2,3+/-1,2 mmol/l ; passage initial par le déchoquage 26(32,5), hémodialyse urgente 8(10), recours aux vasopresseurs 5(6), antibiothérapie urgente 34(42,5). Durée de séjour moyenne à l’ASS (heures) 30 +/- 21 min, max( 8, 120). Secteur d’Hospitalisation (%) : Service hospitalier 18(22,5); urgences 32(40). Devenir n(%) : MJ7 6(7,5), retour à domicile 29 (36). Scores de gavité : SOFA score 4,2+/63 ; IGS ambulatoire 30+/-15. Ratios d’hospitalisation/ service RH (%): orthopédie 3/4(75), Urologie 2/4 (50), cardiologie 5/14(35) , Pneumologie 2/11(18), Neurologie 1/7 (14), Néphrologie 2/14(14), Gastrologie 0/3(0), Réanimation 0/8(0) versus urgences 32/3 (1100).

Conclusion : Cette étude a montré les difficultés d’hospitalisation d’aval à partir des urgences ou « exit block ». Les décideurs devraient intégrer un système d’organisation pour fluidifier le circuit des patients et permettre un bon fonctionnement des urgences. Répertorier quotidiennement le mismatch entre les hospitalisations urgentes programmées versus les hospitalisations abouties à l’aval devrait s’intégrer dans l’activité quotidienne de tout service d’urgence.


Rim DHAOUEDI (Tunis, Tunisie), Fatma LAMOUCHI, Hana HEDHLI, Maha BCHIR, Asma MALLOULI, Mohamed Amine ABRI, Maaref AMEL, Hamed RYM
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Apprendre à apprendre

00:00 - 00:00 #25053 - FC18-01 Les effets d'une application en réalité virtuelle immersive, basée sur la vidéo en point de vue à la première personne, sur l'apprentissage et les performances lors de la généralisation d'une procédure médicale de ponction lombaire.
FC18-01 Les effets d'une application en réalité virtuelle immersive, basée sur la vidéo en point de vue à la première personne, sur l'apprentissage et les performances lors de la généralisation d'une procédure médicale de ponction lombaire.

Introduction :

 

Nous avons développé un tutoriel immersif en Réalité Virtuelle (VR) qui emploie une vidéo 3D (filmée en point de vue à la première personne), projetée dans une application en VR Immersive donnant accès à des données supplémentaires éducationnelles. Nous avons cherché à évaluer sa valeur pédagogique.

 

Matériel et Méthode :

 

Une ponction lombaire a été filmée, le tutoriel immersif correspondant à l’enseignement classique a été produit pour la VR. Nous avons réalisé une étude prospective randomisée comparative avec 89 étudiants en médecine : 44 bénéficiaient de l’enseignement traditionnel, 45 de la VR. Chaque participant a été évalué alors qu’il réalisait la technique sur un mannequin.

 

Résultats :

 

Les participants à la leçon traditionnelle ont présenté de meilleures réponses lors de l’évaluation orale (p = 0.03*). Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes concernant l’évaluation de la généralisation de leurs compétences (p = 0.55 n/s). Le groupe VR a réalisé la procédure avec moins d’erreurs, en moins de temps (p = 0.002**).

 

Discussion :

 

Ces résultats suggèrent que l’apprentissage avec le tutoriel immersif VR pourrait augmenter l’efficience avec laquelle les professionnels de santé peuvent implémenter rapidement des techniques dans des situations réelles, de façon fiable et correcte.

 

Conclusion :

 

Un tel dispositif pédagogique pourrait aider à réduire les préjudices et complications des procédures, sans nécessité d’investir dans un équipement onéreux.


Maxime ROS (PARIS), Lorenz S. NEUWIRTH, Sam NG, Blaise DEBIEN, Nicolas MOLINARI, Franck GATTO, Nicolas LONJON
00:00 - 00:00 #25157 - FC18-02 Palace et intérêt de la simulation haute fidélité dans l’apprentissage des compétences non techniques pour les résidents en médecine d’urgence.
FC18-02 Palace et intérêt de la simulation haute fidélité dans l’apprentissage des compétences non techniques pour les résidents en médecine d’urgence.

Introduction : L’apprentissage assuré par la simulation ne concerne pas uniquement les compétences techniques. Les compétences non techniques, qui font partie intégrante des compétences nécessaires aux professionnels exerçant en soins d’urgence, peuvent également être travaillées par la simulation. Elles sont complémentaires des compétences techniques et contribuent à la qualité et la sécurité des soins.

L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’apprentissage des compétences non techniques en médecine d’urgence.

Méthode : Nous avons menée une étude prospective, observationnelle, descriptive et mono centrique réalisée au Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence sur une période d’une année allant de Janvier au Décembre 2019.

Un questionnaire d’autoévaluation portant sur la communication, la coopération, la conscience de la situation, le leadership/travail d’équipe, la prise de décision, Gestion d’équipe et gestion d’environnement  a été rempli avant et après la formation, ainsi qu’à un mois.

Résultats : Nous inclus 30 résidents. L’âge moyen était de 28 ans avec un sex ratio à 4. Vingt-un résidents  (70%) avaient déjà bénéficié d’une formation par la simulation.

Après les séances de simulation, la comparaison de l’évolution des totales des moyennes de  différentes compétences non techniques a montré une différence significative concernant la moyenne après la formation et à 01 mois. (3,51 vs 3,94 avec P=0,034). La comparaison de l’évolution des totales des moyennes de  différentes compétences non techniques dans les deux groupes formation antérieure par simulation et pas de formation antérieure par simulation a montré une différence significative concernant la moyenne après la formation et à 01 mois dans le groupe formation antérieure par simulation. (3,42 vs 3,92 avec P= 0 ,002)

Conclusion : La simulation en santé est donc un outil pédagogique majeur dans l’apprentissage de ces compétences humaines fondamentales en médecine d’urgence.

 

 


Hela MANAI (Tunis, Tunisie), Ben Khelifa MALEK, Saida ZELFANI, Afef CHAKROUN, Slim BEN DLALA, Wafa LIMAM, Mounir DAGHFOUS
00:00 - 00:00 #25244 - FC18-03 Simuler en sécurité avec des avatars : une innovation technologique au service de la pédagogie en médecine d’urgence.
FC18-03 Simuler en sécurité avec des avatars : une innovation technologique au service de la pédagogie en médecine d’urgence.

INTRODUCTION : En situation de pandémie Covid-19, lors de congrès distanciels de médecine d’urgence, nous avons déployé une innovation en formation : la « e-Sim’Cup ». Il s’agissait de proposer une modalité de formation par la simulation pleine échelle en restant en sécurité sur son lieu d’exercice et en « pilotant » des avatars. Les apprenants devaient se retrouver sur leur site de travail avec leur équipe composée d’un médecin, un infirmier et un ambulancier. Chaque apprenant « pilotait » à distance son « avatar » grâce à une application. Chaque avatar, membre du staff, appairé avec son « pilote », exécutait les ordres reçus pour prendre en soins le patient-mannequin. Deux formateurs observaient les avatars grâce à une grille d’évaluation validée des habiletés techniques et non-techniques. Chaque équipe a pris part à 2 scénarii. Après chaque séance, elle réalisait un auto débriefing (AD) via un formulaire en ligne suivie d’un débriefing en visio avec les formateurs. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact pédagogique et la satisfaction des apprenants de la « e-Sim’Cup ».

METHODE : Les apprenants ont rempli 2 formulaires: l’Educational Practices Questionnaire (EPQ) qui évalue la présence de bonnes pratiques en matière d’apprentissage ; un questionnaire de satisfaction avec 5 questions graduées (échelle de Likert). Les données qualitatives du formulaire d’AD ont été analysées par 2 formateurs indépendants.  

RESULTATS : 9 équipes de 3 apprenants ont participé à 2 e-Sim’Cup et complété les 18 AD. 13 apprenants sur 27 ont rempli l’EPQ et les questionnaires de satisfaction. L’analyse qualitative des AD a mis en évidence une bonne adhésion au nouvel outil, une bonne immersion des apprenants qui axaient leurs soins sur des habiletés non techniques (priorisation des actions, communication d’équipe, leadership). Le score EPQ médian était de 72 [66,5-77] sur 80. Le score de satisfaction de 5 [4-5] sur 5.

DISCUSSION : La e-Sim’Cup a permis de travailler sur les habiletés non techniques de fiabilisation des communications et de priorisation des soins en médecine d’urgence. L’interface web n’a pas été un frein à l’immersion et l’engagement des apprenants. Toutefois, il semble pertinent d’augmenter le taux de remplissage des formulaires autres que l’AD afin de les rendre plus représentatifs.

CONCLUSION :  Malgré la distance, le nouveau format de e-SimCup a permis une bonne immersion des participants qui lui reconnaissent une efficacité pédagogique importante.

 


Pauline LEGROS (Chinon), Guillem BOUILLEAU, Antoine PORNIN, Virginie PIERROT, Sébastien FAUCHER, Alexandra LEYGUE, Fabien GRATERY, Anne-Laure PHILIPPON
00:00 - 00:00 #25270 - FC18-04 Intérêt de la simulation dans l’apprentissage des compétences communicationnelles.
FC18-04 Intérêt de la simulation dans l’apprentissage des compétences communicationnelles.

Introduction : En médecine, comme dans plusieurs autres domaines, la qualité des compétences communicationnelles est reconnue comme l’un des déterminants majeurs du succès de la gestion d’une situation de crise. Le but de notre étude était d’évaluer l’intérêt de la simulation comme technique d’apprentissage de la communication pour les résidents effectuant leur stage aux urgences.

 

Méthodes : Etude prospective analytique multicentrique incluant des apprenants en cours de spécialisation en médecine de famille effectuant leur stage dans un service d’urgence. Un enseignement théorique a été dirigé avec un pré test et un post test puis une journée de simulation a été organisée avec une évaluation finale. L’échelle SAED « situation antécédents évaluation demande » a été utilisée pour évaluer la communication entre les soignants et une grille de spécification pour l’annonce de mauvaise nouvelle a été adoptée pour évaluer la communication entre soignants et famille. Une seconde évaluation a été faite à un mois.

 

Résultats :  Trente-trois apprenants ont été initialement colligés. Leur moyenne d’âge était de 28 ± 1 ans et 73% d’entre eux étaient des femmes. Le pourcentage moyen de réponses justes à l’évaluation pré test était de 10 ±20%.

Le pourcentage moyen de réponses justes était de 42±31% après la formation théorique alors qu’après la séance de simulation, il était de 81± 17%

A un mois, chez les 20 apprenants qui se sont présentés pour une évaluation, le pourcentage de réponses justes était de 55± 41% au test théorique et de 79 ± 21% à l’évaluation par mise en situation.

 

Conclusion : L’apprentissage par simulation a permis aux apprenants d’acquérir des compétences en communication plus importantes dont la mémorisation à court terme est restée supérieure à celles acquises au décours d’une formation théorique.

 

 


Khedija ZAOUCH (tunis, Tunisie), Hanen GHAZALI, Hela MANAI, Ines CHERMITI, Abdelwaheb MGHIRBI, Radhia BOUBAKER, Mahamed KILANI, Rym HAMED
00:00 - 00:00 #25327 - FC18-05 Evaluation d'une séquence d'apprentissage par simulation de la réanimation cardiopulmonaire de base.
FC18-05 Evaluation d'une séquence d'apprentissage par simulation de la réanimation cardiopulmonaire de base.

Introduction : Le but du travail est d’évaluer une séquence de simulation portant sur la réanimation cardiopulmonaire de base. La simulation est assurée par la méthode d’apprentissage en 4 étapes. 

Matériels et méthodes :Il s'agit d'une évaluation d’une séquence de simulation lors d’une journée de formation BLS « Basic life support » à travers des questionnaires et des grilles d’évaluation validées par les sociétés savantes (ERC). Il s’agit d’une étude descriptive transversale observationnelle. Les questionnaires et les grilles ont été fournis le jour de la formation au début et sont recueillis à la fin avec le respect de l’anonymat. L’évaluation a concerné les méthodes pédagogiques, les apprenants et les formateurs. Des questionnaires et des grilles d’évaluation ont été fourni pour les apprenants (28 apprenants) et pour les instructeurs formateurs (11 instructeurs) et pour les instructeurs superviseurs responsables de l’évaluation (2 instructeur). La réponse au questionnaire se fait en cochant le code qui correspond à son avis selon le degré de satisfaction : (++) Très satisfaisant, (+) satisfaisant, (+/-) peu satisfaisant, (--) non satisfaisant. Le saisi des données a été effectué avec le respect de l’anonymat..

Résultats : La méthode d’apprentissage en quatre étapes a été jugée efficace et globalement satisfaisante. La plupart des apprenants et des formateurs (> 70% des cas) la considère très satisfaisante. Le succès d’une méthode pédagogique dépend aussi bien de la méthode mais aussi de l’enseignant et de l’apprenant. Une évaluation dans les deux sens apprenants et formateurs a montré un degré de satisfaction important pour les deux. Les apprenants et les instructeurs superviseurs ont été satisfaits de la compétence de l’enseignant dans la maitrise du sujet, la capacité de communiquer les connaissances et la capacité de transférer les compétences. Les instructeurs rapportent leur degré de satisfaction des apprenants vis-à-vis la maitrise des gestes selon des critères objectives. Le degré de concordance globale entre l’évaluation globale et celle de la grille a été Bon soit 0,63 pour les apprenants et pour les instructeurs, le degré de concordance globale entre l’évaluation globale et celle de la grille a été Modéré soit 0,45.

Conclusion : « La méthode en quatre étapes » est une recette pédagogique facilitant l’apprentissage de compétences qui mérite sa généralisation dans les études médicales. L’évaluation par grille reste la méthode la plus objective


Leila KAMMOUN, Adel WALHA (Sfax, Tunisie), Boutheina BEN AMAR, Yessine ABDELKAFI, Noureddine REKIK, Adel CHAARI
00:00 - 00:00 #25369 - FC18-06 EASY-QCM NRBC : Évaluation de l’adéquation d’une formation théorique séquencée comme outils pédagogique au sein d’un service d’accueil des urgences : exemple du risque NRBC.
FC18-06 EASY-QCM NRBC : Évaluation de l’adéquation d’une formation théorique séquencée comme outils pédagogique au sein d’un service d’accueil des urgences : exemple du risque NRBC.

INTRODUCTION : Le personnel soignant exerçant dans les services d’urgences en France doit être formé au risque NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique) et il est recommandé d’effectuer une formation tous les 4 ans. Des rappels entre les formations semblent indispensables. Nous nous sommes intéressés à la faisabilité et au ressenti des soignants des urgences vis-à-vis d’une formation théorique sur la thématique NRBC.

MATERIEL ET METHODES : Nous avons proposé une formation théorique complémentaire au risque NRBC sous forme de courts cas cliniques (durée de la formation 8 minutes) avec un questionnaire à choix multiples. Les réponses étaient données de façon collégiale par l’ensemble des participants. Chaque cas clinique était présenté 4 fois (2 sessions de jour, 2 de nuit) afin d’en faire bénéficier le plus grand nombre. Nous avons évalué le ressenti vis-à-vis de la formation avec un questionnaire exprimé en échelle numérique (de 0 à 10) évaluant le moment choisi pour la formation, la qualité des intervenants, du support, la difficulté globale du cas présenté et la difficulté souhaitée pour les cas suivants, ainsi le ressenti global. Les résultats du questionnaire sont exprimés en médiane [intervalle interquartile].


RESULTATS : Sur cinq mois nous avons effectué 20 sessions. 247 questionnaires d’évaluation ont été recueillis, dont 64% (n=159) paramédicaux. Une formation NRBC avait été validée par 44% (n=109) des répondants. Le moment choisi pour effectuer le cas clinique était adapté par rapport au flux des urgences (médiane 8 [7-10]). Les intervenants et les supports avaient obtenu la même note : 9 [8-10]). Les cas cliniques étaient jugés plutôt difficiles (7 [6-8]), mais la difficulté globale demandée pour les cas suivants était également à 7 [6-9]. Le ressenti global vis-à-vis de cette formation était très bon : médiane à 9 [8-10].

DISCUSSION : Malgré la charge de travail d’un service d’urgences, l’acceptation et le ressenti vis-à-vis de la formation sont dans notre études très bons, de jour comme de nuit. Ce type de formations permet d’intégrer plusieurs messages clé en un temps court, et d’offrir des formations en équipe complète.


CONCLUSION : Les formations NRBC courtes, intégrées au temps de travail et interactives paraissent un format pédagogique adapté aux services d’urgence. Ce format semble intéressant à développer pour d’autres thématiques de médecine d’urgence.


Prabakar VAITTINADA AYAR (Clichy), Matthieu GAY, Stéphanie DUBUS, Arnaud VICAL, Pierre SCHWOB, Yann RAVALEC, Yacine CHOUDER, Sonja CURAC
00:00 - 00:00 #25409 - FC18-07 Intérêt de la rediffusion vidéo lors du débriefing au cours d'une séance de simulation.
FC18-07 Intérêt de la rediffusion vidéo lors du débriefing au cours d'une séance de simulation.

Introduction : L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’une rediffusion vidéo lors du débriefing au cours d’une séance de simulation avec des internes en termes d’apprentissage théorique, d’amélioration des compétences non techniques (CNT) et sur le ressenti.

Méthodes : Étude interventionnelle, comparative en cross-check avec 36 internes en stage aux urgences ou au SAMU, participant chacun à une séance de simulation comportant 6 scenarii. Les internes étaient répartis sur 4 séances différentes. La moitié des séances se déroulait par 3 scenarii avec débriefing oral (DO) puis 3 scenarii avec débriefing vidéo-assisté (DVA). L’autre moitié se faisait par 3 scenarii avec DVA puis 3 scenarii avec DO. Les débriefings étaient comparés entre DO et DVA : l’acquisition de connaissances par questionnaire pré et post-test, les CNT par grille « Urgent eSim » et le ressenti par grille « Confident Scale ». La répartition des scenarii et questionnaires est représentée sur la figure 1. Les participants ont donné leur accord écrit. Le protocole a fait l’objet d’un avis auprès d’un comité d’éthique.

Résultats : Il n’y avait pas de différence significative d’acquisition de connaissances (p = 0,92), d’amélioration des CNT (p = 0,97) ou de ressenti (p = 0,98) entre les 2 types de débriefing.

Discussion : Les formateurs avaient abordé les mêmes points lors des débriefings DO et DVA.

Conclusion : Les objectifs d’un débriefing en simulation peuvent être atteints avec ou sans rediffusion vidéo.


Judith GORLICKI (Bobigny), Elise AGUADISCH, Laurianne MICHELLAND, François LECOMTE
00:00 - 00:00 #25441 - FC18-08 Formation à la pose de la voie intra-osseuse par simulation aux équipes des urgences et du SMUR : étude bi-centrique.
FC18-08 Formation à la pose de la voie intra-osseuse par simulation aux équipes des urgences et du SMUR : étude bi-centrique.

Introduction :la voie intra-osseuse (VIO) est la voie de l’urgence quand l’accès veineux est impossible chez l’adulte et c’est la première voie recommandée chez l’enfant en cas de choc décompensé ou d’arrêt cardiaque. Le but de l’étude est de montrer que la formation par simulation améliore la performance de pose de VIO quel que soit le statut professionnel et l’expériences du soignant.

Méthode : Cette étude prospective, bi-centrique, incluait médecins urgentistes, IADE, IDE et étudiants d’un service d’urgence et d’un service de SMUR. Les performances des apprenants ont été évaluées par deux observateurs avec une échelle validée, avant et après avoir reçus une formation théorique et pratique. Une auto-évaluation par questionnaire de la satisfaction a été réalisée. La reproductibilité inter-observateur lors des évaluations des performances a été analysée par le coefficient de corrélation intraclasse (ICC).Les variables continues ont été comparés deux à deux par un test t de Student ou non paramétrique U de Mann-Whitney si nécessaire. La comparaison de plusieurs paramètres continues a été réalisée par ANOVA et le test post-hoc de Scheffe en cas de significativité.L’analyse de corrélation était réalisée par un test de Spearman. Une valeur de p < 0,05 est considérée comme significative. 

Résultats :43 participants ont été inclus. Le coefficient de corrélation intra-classe entre les deux observateurs était de 0,947. La performance est meilleure après la formation, quel que soit le site ou le dispositif utilisé (pour le dispositif semi-automatique, p=0,004 en tibial et p=0,001 en huméral ; p < 0,001 en tibial avec le dispositif manuel). Avant formation, la performance était significativement plus élevée chez les médecins et IADE (p<0.001 quel que soit le site ou le dispositif). Il n’y avait plus de différence selon le statut professionnel après formation. Avant formation, la performance était corrélée à l’expérience (en tibial (Rho = 0,60, p= 0,0127 en tibial et Rho = 0,691, p = 0,005 en huméral). Après la formation, il n’y avait plus de corrélation entre le nombre d’années d’expérience et la performance. L’ensemble des apprenants est satisfait par la formation. 

Conclusion :une formation théorique et pratique par simulation améliore les performances de la pose d’une VIO, quel que soit l’expérience ou le statut de l’apprenant. C’est un enseignement facile d’acquisition, pouvant être réalisé par le personnel médical ou paramédical.


Rania AL KHALIL, Philippe KENWAY, Denis ORIOT, Christophe CHOQUET, Enrique CASALINO, Daniel Aiham GHAZALI (Amiens)
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Du pré à l'hôpital

00:00 - 00:00 #24863 - FC19-01 Étude du parcours de soins du patient appelant pour dyspnée au SAMU 62 sur la période du 15 au 31 mai 2020.
FC19-01 Étude du parcours de soins du patient appelant pour dyspnée au SAMU 62 sur la période du 15 au 31 mai 2020.

Introduction : La dyspnée est un motif fréquent de recours aux soins d’urgence et un enjeu de santé publique. Peu de travaux en France ont traité la problématique de la prise en charge de la dyspnée en régulation médicale, qui est une situation complexe dont la prise en charge initiale impacte le parcours de soins du patient. L’objectif de notre étude était donc d’étudier le parcours de soins du patient appelant le SAMU pour dyspnée.

Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, descriptive, monocentrique et prospective, analysant le parcours de soins du patient appelant pour dyspnée, sur la période du 15 au 31 mai 2020, au sein du SAMU 62.

Résultats : Nous avons inclus 200 patients dans notre étude.  L’âge moyen de la population était de 68,7 ans. Les patients de l’étude étaient souvent polypathologiques (72,5% des patients présentaient au moins deux antécédents).

Une équipe SMUR était envoyée pour 40% des appels et les Sapeurs-Pompiers étaient déclenchés dans 33,5% des cas. Les facteurs significativement associés à l’envoi d’un SMUR étaient : SpO2 < 90% (p=0,03), signes de lutte (p < 0,01), difficultés à parler (p < 0,01), marbrures (p=0,01), cyanose (p < 0,01), sueurs (p=0,02) et troubles de conscience (p < 0,01).

Sur 200 patients, 88,5% d’entre eux étaient transportés vers un service d’urgence ; 3,5% dans une unité de soins intensifs ou de réanimation et 4% étaient décédés.

Les principaux diagnostics retrouvés étaient : insuffisance cardiaque (11%), exacerbation de BPCO (10%) et infection à SARS-CoV-2 (5,5%). L’analyse de la concordance entre les diagnostics finaux et initiaux retrouvait un accord bon (coefficient kappa = 0,66).

Conclusion : La dyspnée, dans l’exercice de la régulation médicale, constitue donc un véritable défi diagnostique pour le médecin qui doit faire une évaluation rapide de la gravité de la situation et établir un diagnostic et une orientation rapides, afin de proposer le parcours de soins et la prise en charge les plus adaptés dans les meilleurs délais.


Armeline TILMANT (Arras), Koffi KOMLANVI, Enayet EDUN, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #24974 - FC19-03 Spécificités médicales du transport aérien de patients en urgence : état des lieux et évolution du service d’EVASAN de Mayotte en 2019.
FC19-03 Spécificités médicales du transport aérien de patients en urgence : état des lieux et évolution du service d’EVASAN de Mayotte en 2019.

Introduction : Le transport de patients par EVASAN (évacuation sanitaire médicale par voie aérienne dans notre contexte) est une modalité nécessaire et fréquente de la médecine d’urgence à Mayotte. L’objectif principal de notre travail était d’évaluer les spécificités médicales de ces transports.

Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude quantitative descriptive transversale monocentrique à partir de données extraites des fiches d’intervention EVASAN du 01 janvier au 31 décembre 2019 inclus de patients transférés en urgence. Nous avons recueilli l’ensemble des paramètres cliniques relatés pour caractériser les évènements médicaux apparus lors de ces prises en charge.

Résultats : 120 patients ont été inclus dans notre étude, âgés de 0 à 83 ans, avec un sexe ratio de 1,9. Les principaux évènements étaient l’hypoxie (29,1%) et l’hypotension avec besoin d’un remplissage (6,7%) ou d’amines (5,8%) sans nécessité de manœuvres de réanimation au décours. L’adaptation de la sédation, de l’analgésie ou de l’anxiolyse ont été des facteurs récurrents de la prise en charge de ces patients.

Discussion et conclusion : Le transport de longue durée de patients en urgence prédispose à l’apparition d’évènements médicaux multiples. Ces évènements pourraient être imputables en partie à l’environnement et au déroulé du transport. Caractériser ces événements critiques potentiels pourrait permettre d’améliorer la préparation des soignants et donc des patients à ce type de transferts.


Oriane BODROS (Montpellier), Philippe ROCHE, Ludovic ICHE
00:00 - 00:00 #25084 - FC19-04 Évaluation du nombre de transferts secondaires inter-hospitaliers effectués par le SMUR de Poissy (Yvelines) pouvant être opérés par des infirmiers.
FC19-04 Évaluation du nombre de transferts secondaires inter-hospitaliers effectués par le SMUR de Poissy (Yvelines) pouvant être opérés par des infirmiers.

Introduction : En France, l’organisation des transports secondaires inter-hospitaliers (TIH) est organisée par le SAMU départemental, avec une mise à disposition des moyens en fonction de l’état clinique du patient. Dans certains SAMU, l’utilisation d’équipes paramédicalisées est habituelle, mais pas dans des SMUR. 

Notre étude avait pour objectif déterminer le nombre de TIH pouvant être réalisé par une équipe paramédicalisée dans un SMUR périphérique. 

 

Méthodes : Étude observationnelle, rétrospective monocentrique effectuée au sein du SMUR de Poissy (Yvelines) sur les dossiers des transports secondaires réalisés du 1er Janvier au 31 Décembre 2019. Chaque dossier a été évalué selon le score de Moreno. 

 

Résultats : Sur 211 dossiers analysés, 127 patients (60,2%) étaient des hommes avec un âge moyen de 64 ans. 155 patients (73%) avaient un score strictement inférieur à 7 d’après l’échelle Moreno, ce qui indique qu’ils auraient pu être paramédicalisés (dont 18% par ambulance simple). 86 transferts (41%) avaient pour motif une pathologie cardiovasculaire mais seulement 22% d’entre eux étaient pertinentes. 

 

Conclusion : Dans un SMUR périphérique d'Île de France, 73% des transports inter-hospitaliers effectués par une équipe médicalisé auraient pu être effectués par une équipe paramédicale. Ceci incite à une réflexion quant à l’intérêt de recourir à l’utilisation de transports secondaires paramédicalisés en dehors des SAMU.


Hafsatou JABBIE (Paris), Raquel TENA SEMPERE
00:00 - 00:00 #25122 - FC19-05 Evaluation de l'apport à la régulation du SAMU d'un dispositif de télémédecine d'urgence préhospitaliere situé dans un desert médical.
FC19-05 Evaluation de l'apport à la régulation du SAMU d'un dispositif de télémédecine d'urgence préhospitaliere situé dans un desert médical.

Introduction : Depuis 2018 une expérimentation de télémédecine d’urgence préhospitalière a été mise en place dans un désert médical dans le cadre d’un partenariat entre un SAMU et un SDIS. Le dispositif comprenait un véhicule équipé en plus du matériel médical, de matériel de transmission d’audio, vidéo et ECG en temps réel. Le véhicule se déplaçait avec un secouriste et un infirmier sapeur-pompier avec des protocoles pour les gestes d’urgence. L’objectif de cette étude était d’évaluer si l’utilisation des outils de télémédecine avait changé la décision initiale du régulateur du SAMU.

Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle rétrospective et monocentrique. Toutes les interventions du dispositif entre le 01 janvier et le 30 octobre 2018 ont été inclusses. Le critère de jugement principal était le changement de niveau de réponse (R) à la fin de l’intervention par rapport à celui initialement prévu à l’appel par le régulateur du SAMU. Le critère de jugement secondaire était déterminé par l’admission directe dans un service spécialisé autre qu’une structure d’urgence ou une prise en charge ambulatoire une fois l’urgence écartée.

Résultats : 137 interventions ont eu lieu pendant la période d’inclusion. Un changement de régulation a eu lieu pour 83 interventions (61%). Lors de 22 interventions (16%) le niveau de réponse a été augmenté de R2 à R1 avec le déclenchement d’un SMUR.  10% des patients ont eu une admission directe dans un service spécialisée et 8% ont pu bénéficier d’une prise en charge ambulatoire soit en maison médicale soit à domicile. Les interventions concernaient principalement des pathologies traumatiques ou cardiaques.

 

Discussion :  La mise en place du dispositif a permis une réponse plus précise dans une majorité de cas par le régulateur du SAMU. Il a permis le déclenchement d’un SMUR plus précoce pour des interventions ou la gravité à l’appel initial avait été sous-estimée. Le dispositif a permis une meilleure orientation de patients et il a également permis d’éviter un certain nombre de transports inutiles vers les structures d’urgences.

 

 

Conclusion : La présence d’outils de télémédecine ont permis une meilleure prise en charge globale de patients par une augmentation d’éléments d’aide à la prise de décision par le médecin régulateur. Ce type d’outil pourrait être bénéfique dans des communes lointaines de leur centre hospitalier de référence ou dans les déserts médicaux.


Jean Paul LORENDEAU (Périgueux), Philippine DUVAL, Boris OUDIN, Georges KASKAS, Eve KAMMER, Anne LAGARDE, Benjamin SALEZ, Olivier ELY
00:00 - 00:00 #25302 - FC19-06 Qualité de rédaction des fiches d’intervention en pré-hospitalier : impact de la formation du personnel médical.
FC19-06 Qualité de rédaction des fiches d’intervention en pré-hospitalier : impact de la formation du personnel médical.

Introduction :

En pré hospitalier, le dossier médical est représenté par une fiche d’intervention médicale (FIM) pour chaque intervention qui doit être exhaustive; étant le seul moyen de traçabilité, de suivi et d’orientation du patient.

L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact d’une formation théorique des médecins sur la qualité de rédaction des FIM d’un SMUR.

Méthodes :

Étude prospective et évaluative menée sur une période de 68 jours. Les FIM ont été analysés selon une grille contenant 62 critères inspirés du référentiel SMUR de la Société française de médecine d’urgence de 2013. Trois périodes ont été considérées : la première période de référence (1er au 31 octobre), la formation du personnel médical à un remplissage de qualité des FIM (1er au 7 novembre) et la deuxième période post-formation (8 novembre au 7 décembre). Le taux de conformité de chaque critère a été calculé. Un score de conformité a été attribué à chaque rubrique (ensemble de plusieurs critères). Une étude comparative en termes de conformité entre les différents critères et rubriques a été menée pour évaluer l’impact de la formation théorique.

Résultats :

Analyse de 207 FIM réparties comme suit : 88 FIM durant la 1ère période et 119 FIM durant la 2ème période. Caractéristiques des FIM de la 1ère période : critère le plus conforme était le "nom du patient", critère le moins conforme était "l’immobilisation", rubrique la plus conforme était "données cliniques" et rubrique la moins conforme était "les gestes de mise en condition". Caractéristiques des FIM de la 2ème période : critère le plus conforme était le "nom du patient", critère le moins conforme était "diagnostic évoqué", rubrique la plus conforme était "données relatives à la mission" et rubrique la moins conforme était "le codage".

L’étude comparative a montré (1ère période (%) vs 2ème période (%)) : identification du patient (70% vs 71%), données relatives à la mission (71% vs 78%), données cliniques (82% vs 75%), gestes de mise en condition (16% vs 32%), surveillance et thérapeutiques (37% vs 40%), évolution (71% vs 65%) et codage (48% vs 28%).

Conclusions :

Cette étude a montré qu’une formation théorique simple peut améliorer la qualité de rédaction des FIM. Le dossier médical permet d’évaluer une partie des soins. Les FIM demeurent le garant d’une passation de qualité entre les équipes pré-hospitalières et hospitalières. Leur contenu doit être valorisé par le passage à une forme numérique protégée et  accessible. 


Ines CHERMITI (Ben Arous, Tunisie), Maroua MABROUK, Hanène GHAZALI, Raja FADHEL, Yosra MAJDOUB, Rihab DAOUD, Amira TAGOUGUI, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25314 - FC19-07 Nombre de dossiers de régulation médicale en Centre 15 en fonction de facteurs calendaires et météorologiques : évaluation d’un modèle prédictif.
FC19-07 Nombre de dossiers de régulation médicale en Centre 15 en fonction de facteurs calendaires et météorologiques : évaluation d’un modèle prédictif.

Introduction : L’augmentation du nombre d’appel dans les centres de régulation médicale a établi la nécessité de trouver des solutions pour prédire leur activité et adapter leur organisation en fonction. Notre objectif était la construction et l’évaluation d’un modèle prédictif du nombre de dossier de régulation journalier en fonction de facteurs calendaires et météorologiques.

Matériel & Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique, entre 2011 et 2019.

3 modèles linéaire additif généralisé ont été calibré avec les données de 2011 à 2018 en utilisant des variables calendaires/météorologiques pour la phase d’apprentissage. Puis nous les avons appliqués sur l’année 2019 pour la phase de validation.

Résultats : Nos données montrent une augmentation du nombre de dossier de régulation journalier au fur et à mesure des années ainsi qu’une augmentation les week ends. En 2019 ont été recensés 449097 dossiers de régulation, soit en moyenne 1230,4/j. Le modèle le plus performant est celui avec données météorologiques qui présentait une prédiction correcte à 68.9% sur l’année 2019 avec 30.9% de sous prédiction, on ne note pas de sur prédiction.

Conclusion : La prédiction est correcte dans la majorité des cas. L’utilisation de notre modèle le plus performant pourrait permettre une meilleure gestion des ressources humaines du centre de régulation. Mais notre étude étant rétrospective, l’utilité de ces modèles pour l’amélioration de la gestion d’un centre d’appel d’urgence reste à étudier par une étude prospective après leur implémentation.


Nicolas MAUGARS (BORDEAUX), Eric TELLIER, Xavier COMBES, Philippe REVEL, Catherine PRADEAU, Michel GALINSKI, Cédric GIL-JARDINÉ
00:00 - 00:00 #25403 - FC19-08 Bilan d'activité d'un SMUR côtier héliporté saisonnier.
FC19-08 Bilan d'activité d'un SMUR côtier héliporté saisonnier.

Introduction : Chaque été, un détachement aérien de la Gendarmerie est pré positionné à Mimizan (Landes). Il accomplit des missions de secours à personne et d’aide médicale urgente le long du littoral. Son équipage se compose d'un pilote, d'un mécanicien, d'un plongeur sauveteur et d'un médecin du SAMU 40. L’objectif de l'étude était de réaliser un état des lieux de ses interventions.

 

Matériels et Méthodes : Étude épidémiologique rétrospective réalisée entre 2017 et 2019 à partir du cahier d’ordre recensant l’ensemble des interventions et complétée par les fiches d'intervention du SAMU 40. Les motifs de déclenchement, les délais d'intervention et les bilans médicaux ont été recueillis.

 

Résultats : Ce sont 209 interventions qui ont été réalisées. Le motif de départ était principalement de la traumatologie (54,5%) suivi du secours à nageur en difficulté (27,3%), des noyades (11%), des motifs médicaux (6,7%) et un transfert inter hospitalier (0,5%). L'âge moyen des patients était de 29,7 ans [3-76] (n=159), principalement des hommes (67,2% ; n=186). Le temps d'arrivée était en moyenne de 14,9 minutes [2-67] et la durée moyenne d'intervention de 38,5 minutes [9-201]. Après bilan médical sur intervention, ce sont les luxations d'épaule (28,7%) et les noyades (19%) qui prédominaient. Parmi ces dernières, on recensait 67,5% stade 1, 15% stade 2, 10% stade 3 et 7,5% stade 4. L'équipe héliportée a réalisé 60 réductions d'épaule, 38 treuillages de victimes et constaté 3 décès. Les patients ont été laissés sur place après les soins dans 77.5% des cas et 21% évacués vers une structure hospitalière, 52,3% par voie routière et 47,7% héliportés.

 

Discussion : Notre étude illustre l'activité originale d'un SMUR côtier héliporté. En dix ans, le volume d'intervention et le nombre de noyades ont diminué. La traumatologie et les pathologies circonstancielles liées à la baignade prédominent toujours, imposant la mise en place de protocoles locaux afin d'optimiser la prise en charge et limiter le recours aux urgences hospitalières de secteur. Les caractéristiques du vecteur jouent sur le matériel emporté et l'autonomie du médecin. Le pré positionnement d'un vecteur héliporté permet de gagner en rapidité dans la prise en charge des noyés, facteur clé de bon pronostic.

 

Conclusion : Les difficultés d'accès au littoral landais et l'essor de sa population durant l'été conduisent à adapter l'organisation du SAMU 40 afin de répondre aux spécificités médicales saisonnières. 


Mathieu DAVID (Gujan-Mestras), Simon CORCOSTEGUI, Jean FABRE, Sandrine SALLE
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Du trauma

00:00 - 00:00 #25015 - FC20-01 Recherche des facteurs associés à un scanner corps entier positif chez les patients traumatisés stables.
FC20-01 Recherche des facteurs associés à un scanner corps entier positif chez les patients traumatisés stables.

Objectif : La traumatologie est un enjeu majeur de santé publique. L’étude REACT-2 publiée en 2016 montre que chez les traumatisés le Scanner Corps Entier (SCE) ne réduit pas la mortalité par rapport à l’imagerie segmentaire. L’objectif principal de notre étude est donc d’identifier les facteurs associés à un SCE positifs chez les patients traumatisés stables. L’objectif secondaire est la recherche de facteurs associés à une différence clinico-scannographique.

Méthode : Notre étude observationnelle rétrospective monocentrique a étudié les traumatisés ayant bénéficié d’un SCE entre janvier 2017 et décembre 2019 aux urgences du CHU de Bordeaux. Nous avons inclus les traumatisés n’ayant pas bénéficiés d’une réanimation préhospitalière et dont le Glasgow est supérieur à 14. Le critère de jugement principal était la positivité du SCE, défini par un AIS supérieur à 1. Le critère se jugement secondaire était la présence d’une différence clinico-scannographique.

Résultats : 1500 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 34 ans. 797 SCE étaient négatifs soit 53.1% des scanners réalisés. Le sexe masculin, l’âge supérieur à 50ans, la saturation basse, les fractures ouvertes, les AVP piétons et les chutes étaient associés à la présence de lésion au SCE. Nous avons retrouvé des lésions non suspectées par la clinique chez 13% des patients, les variables associées à notre critère de jugement secondaire étaient similaires sauf les AVP piétons non retrouvés et en sus la présence d’une fréquence cardiaque supérieure à 100 battements par minute.

Conclusion : Les critères de Vittel semblent entrainer un surtriage important, seuls certains paramètres sont associés à des lésions au SCE. La clinique permet dans la majorité des cas de suspecter les lésions scanographiques. Cependant notre étude ne permet pas de mettre en évidence la nature des lésions retrouvées au SCE et les conséquences sur la suite de la prise en charge. Les études futures devraient comparer de façon prospective le SCE à l’imagerie segmentaire chez les traumatisés stables ainsi que les conséquences des lésions retrouvées.


Laure CURUTCHET (Bordeaux), Victor LAVAUX, Renaud JACQUEMIN, Eric TELLIER, Michel GALINSKI, Philippe REVEL, Xavier COMBES, Cédric GIL JARDINE
00:00 - 00:00 #25036 - FC20-02 Description des délais de prise en charge préhospitalier des traumatisés sévère sur un département français.
FC20-02 Description des délais de prise en charge préhospitalier des traumatisés sévère sur un département français.

Introduction : Les traumatismes sévères représentent un problème de santé public majeur, nécessitant une organisation en « trauma center ». Le temps préhospitalier conditionne la morbi-mortalité des patients traumatisés sévères. Le service d’aide médical d’urgence (SAMU) joue un rôle prépondérant dans cette prise en charge. L’objectif principal est de décrire les délais de prise en charge pré-hospitalier du traumatisé sévère ; l’objectif secondaire de déterminer les facteurs influençant le temps pré hospitalier

Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective basée sur les données du registre régional des traumatisés sévère d’une région française, incluant tous les traumatismes sévères pour lesquels une équipe de Service Mobile d’Urgence et de Réanimation a été engagée entre le 1er Janvier 2018 et le 31 Décembre 2018

Résultats : Au total, 389 patients victimes de traumatisme sévère ont été inclus, dont 72 % sont des hommes, avec un âge médian de 38 ans. Dans la population générale, tous grades confondus, la médiane du délai entre l’appel et l’arrivée sur les lieux du SMUR est de 27 min, celle du temps sur les lieux du SMUR de 31 min et celle du temps préhospitalier total de 78 min. Le temps pré-hospitalier est majoré en cas de durée de désincarcération supérieure à 15 minutes (108 min [96-126] vs 77 [63-94], p < 0,001) ou de transport héliporté (88 [76-104] vs 73 [59-90], p < 0,001)

Conclusion : Nos résultats sont similaires à ceux retrouvés au niveau national.


Justine PORTE (Roanne), Tiphaine LEFEBVRE, François-Xavier MONTAGNON, Maxime MICHEL, Mikaël MARTINEZ, Nicolas DESSEIGNE, Pascale CAVALLI
00:00 - 00:00 #25066 - FC20-03 Étude PR2CT - Évaluation de l’impact d’un Protocole de prédiction clinique sur la prescription de Radiographies du Rachis Cervical Traumatique dans le service des Urgences du CHU de XXX.
FC20-03 Étude PR2CT - Évaluation de l’impact d’un Protocole de prédiction clinique sur la prescription de Radiographies du Rachis Cervical Traumatique dans le service des Urgences du CHU de XXX.

Introduction: La prise en charge des traumatismes du rachis cervical comprend souvent la prescription de radiographies. L’incidence des lésions observées est faible. Afin d’éviter une surprescription de radiographies, il faut préciser la place des examens complémentaires. Les règles canadienne (CCR) et américaine (NEXUS) permettent de cibler les patients et situations ne nécessitant pas de radiographie du fait d’un faible risque de lésion.

Objectifs : Évaluer l’impact de la mise en place d’un protocole inspiré de la règle canadienne et NEXUS sur le nombre de radiographies cervicales prescrites. Les objectifs secondaires consistaient à évaluer l’impact de ce protocole sur les autres types d’imagerie, évaluer quelle proportion de radiographie était justifiée selon le protocole et évaluer l’impact de ce dernier sur les diagnostics retenus.

Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle comparative d’évaluation des pratiques professionnelles de type « avant/après », monocentrique. Les patients majeurs venus pour un traumatisme du rachis cervical du 13/07 au 20/09/2020 on été inclus.

Résultats : Soixante-huit patients ont été inclus lors de la première phase (phase A) et 25 lors de la seconde (phase B). Les groupes étaient comparables. La proportion de radiographie standard a diminué de 17,7% entre la phase A et B (p = 0,049). On observe une augmentation significative de la proportion de radiographies dont l’indication est justifiée. On note une augmentation du nombre de TDM secondaire de 17,7% pour affirmer ou infirmer les anomalies constatées sur les radiographies (p = 0,049). Il y a une augmentation de 29,1% du diagnostic « entorse bénigne » (p = 0,011) et une diminution du diagnostic « indemne » (p= 0,037).

Discussion : Notre étude présente des résultats en accord la littérature qui retrouve une diminution du nombre de radiographies après l’application de la CCR de 12,8 % à 25 %. L’augmentation de TDM secondaire peut s’expliquer par le fait que les praticiens sont plus sensibilisés aux anomalies pouvant être repérées. Leur attention est plus grande concernant les diagnostics posés ayant pour effet bénéfique un suivi à la sortie des urgences plus important.

Conclusion : Notre travail suggère que la mise en place d’un protocole inspiré des algorithmes anglo-saxons dans le cadre de la prise en charge des traumatismes du rachis cervical permet de diminuer significativement le nombre de radiographies du rachis cervical dans le service des Urgences du CHU de XXX.


Vincent LEVREL (Rennes), Louis SOULAT
00:00 - 00:00 #25116 - FC20-04 Traumatisés graves en préhospitalier : création d’un modèle prédictif des délais d’arrivée en salle de réveil d’après les données d’une cohorte rétrospective.
FC20-04 Traumatisés graves en préhospitalier : création d’un modèle prédictif des délais d’arrivée en salle de réveil d’après les données d’une cohorte rétrospective.

Introduction : Les délais de prise en charge préhospitalière des patients les plus graves sont souvent associés au pronostic vital et/ou fonctionnel. L’articulation des filières pré puis intra-hospitalière doit être optimale et permettre une réduction du délai global séparant le traumatisme de l’accès aux soins spécialisés. Or, les délais d’arrivée des services mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR) en salle de réveil sont estimés puis transmis selon un processus intuitif probablement sous-optimal. Notre étude avait pour objectif de créer un score de prédiction de l’heure d’arrivée des patients transportés vers une salle de réveil d’un trauma center de niveau 1 par les SMUR d’un département hyperurbain français.

Méthode : Création d’un modèle prédictif des délais d’arrivée des SMUR du Val-de-Marne en salle de réveil, d’après les données d’une cohorte rétrospective sur 5 ans (toutes données du dossier préhospitalier SAMU/SMUR), selon un modèle de régression linéaire multivariée mixte multi-niveaux (niveau patient et lieu d’intervention), ajusté sur la distance « intervention-hôpital ». Les variables continues sont décrites en moyenne±écart-type ou médiane+interquartile, les catégorielles en effectifs et pourcentages.

Résultats : Sur 4832 patients éligibles,  3589 étaient transportés vers le trauma center du département (74%). 68% d’entre eux étaient des hommes (n=2458), d’âge moyen 43±20 ans, pour un traumatisme non pénétrant (66%,n=1833), survenu en journée (63%,n=1762) en milieu socio-économique défavorisé (55%,n=1533), à une distance de 5±3km du trauma center.

Après régression linéaire multivariée, les variables du modèle prédictif de l’heure d’arrivée au réveil étaient le sexe, l’heure d’intervention, le niveau socioéconomique, le type de moyen d’intervention, et la provenance du patient hors de la région (tous p<0.02). Le modèle final présentait des coefficients de détermination (R2) brut et ajusté de 0.91.

Discussion : Le modèle final présente un bon niveau de prédiction du délai d’arrivée des patients traumatisés transportés en SMUR vers le trauma center de la région. Il suggère la possibilité d’une organisation optimisée avec le service d’accueil, vers une réduction des délais de prise en charge et une meilleure utilisation des ressources intra-hospitalières. La validation prospective de notre modèle est nécessaire, et doit être complétée par l’évaluation de son influence sur le pronostic des patients les plus graves.


Mélissa DA SILVA (Nice), Thomas PERENNOU, Nicolas NAKLÉ, Nadia MANSOURI, Mélanie LE CORRE, Charlotte CHOLLET-XÉMARD, Eric LECARPENTIER, Matthieu HEIDET
00:00 - 00:00 #25171 - FC20-05 Traumatismes et trottinettes : un enjeu de santé publique.
FC20-05 Traumatismes et trottinettes : un enjeu de santé publique.

Introduction : L’usage des trottinettes comme moyen de transport a augmenté dans les grandes villes de France en raison de sa déclinaison électrique en libre-service.  Ces engins utilisés aujourd’hui dans le cadre des déplacements, ne sont pas sans conséquence sur le risque traumatique que l’on se doit d’évaluer.

 

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive réalisée à partir des données d’un registre d’accidents du Rhône. Il inclut toute personne blessée ou tuée, à la suite d’un accident survenu sur la voie publique dans la circonscription départementale ayant été prise en charge dans une structure sanitaire. Les informations recueillies concernent la victime, son accident, ses lésions et son devenir. Les lésions sont codées grâce à l’Abreviated Injury Scale. L’analyse porte sur les accidents survenus en 2019 et leur évolution au cours du temps.

 

Résultats : En 2019, 1197 blessés ont été recensés. Les hommes étaient plus touchés avec un sexe ratio de 1,7 et l’âge moyen était de 24,5 ans. Les accidents survenaient pour 80% dans l’hypercentre de LyonLa trottinette était motorisée dans deux tiers des cas et l’accident survenait sans antagoniste pour trois victimes sur quatre. Pour 13% des blessés, l’accident se produisait dans le cadre du travailLa grande majorité des blessés ne portaient pas de casque (93%). On dénombrait en moyenne 2 lésions par victime. Une atteinte cranio-encéphalique était retrouvée chez près d’un tiers des blessés (27,8%). Près de la moitié des victimes présentait des atteintes du membre supérieur (48,5%) et plus d’un tiers du membre inférieur (38,4%), un quart de ces lésions sont fracturaires. La majorité des victimes avaient des blessures mineures (66,8%) et 3,7 % avaient des lésions graves siégeant principalement à la tête et au membre inférieur. Un décès a été rapporté. Dans deux tiers des cas, les blessés consultaient par leurs propres moyens, un tiers sont pris en charge par les secourspréhospitaliers. L’hospitalisation concernait 12% des blessésavec une durée de séjour comprise entre 1 et 3 jours dans trois quarts des cas.

Entre 2010 et 2019 on a observé une augmentation de 368% de l’usage de ces engins et une évolution du profil des blessés allant de l’enfant vers l’adulte.

 

Conclusion : La connaissance des traumatismes consécutifs aux accidents de trottinette est une étape fondamentale pour mettre en place des actions de prévention efficaces.


Gwladys EBROUSSARD (Lyon), Gilles BAGOU, Amina NDIAYE, Karim TAZAROURTE
00:00 - 00:00 #25264 - FC20-06 Description d’un protocole de prise en charge pré hospitalière du traumatisé crânien grave.
FC20-06 Description d’un protocole de prise en charge pré hospitalière du traumatisé crânien grave.

Introduction : Les traumatismes crâniens graves constituent un véritable problème de santé publiqueen raison de leur fréquence et de leur potentielle gravité. L’amélioration du pronostic immédiat et à long terme des traumatisés crâniens dépend du contrôle des facteurs prédictifs de mortalité dès la phase préhospitalière. L’objectif de cette étude était d’analyser  le  protocole de prise en charge médicale des traumatismes crâniens graves à la phase préhospitalière et de déterminer les facteurs prédictifs de mortalité à J1 post-traumatique.

 

Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle descriptive mono centrique sur une période de 27 mois du janvier 2017 au Mars 2019. Ont été inclus toutes les interventions primaires pour traumatisme crânien grave (Glasgow coma scale (GCS) <8). Les données ont été recueillies à partir des dossiers d’intervention et de la régulation médicale concernant la prise en charge thérapeutique : réanimation neurologique hémodynamique et respiratoire  au cours du transport. Une analyse univariée et multivariée ont été réalisée afin d’identifier les facteurs prédictifs de mortalité dès la phase pré hospitalière.

 

Résultats : Inclusion de 70 patients. Âge moyen = 38,8 ±17,5ans. Sex ratio = 9. Le délai de sortie était de 4 minutes et la durée d’intervention était de 120 minutes. À l’examen cliniqueinitial : La médiane du Glasgow coma scale (GCS) était égale à 4,5. Quinze malades (21,5%) avaient une anisocorie. Quarante-cinq (65%) patients avaient une pression artérielle systolique (PAS) ≤90 mmHg. Trente-deux (46%) patients étaient hypoxiques (saturation pulsée en oxygène (SpO2) ≤ 90 %).Le recours aux drogues vasoactives a été nécessaire chez 50 patients (71,5%). Une osmothérapie a été faite chez 6 malades (8,5%). La neurochirurgie urgente était entamée dans 30 cas (34 %). La mortalité à J1 post-traumatique était de 20 victimes (28,6%). En analyse multivariée, 5 facteurs ont apparu comme des facteurs prédictifs indépendants de mortalité à J1 post-traumatique:Âge ≥ 65 ans; Saturation pulsée en oxygène (SpO2) ≤ 90%; Pression artérielle systolique (PAS) ≤ 90 mmHg; Anisocorie et score de gravité MGAP (mécanisme, Glasgow, âge et pression artérielle)<18.

 

Conclusion : La diminution de la morbidité et de la mortalité des traumatismes crâniens graves passe par la médicalisation de la prise en charge préhospitalière dont l’objectif principal est de lutter contre les facteurs prédictifs de mortalité.


Hela MANAI (Tunis, Tunisie), Ben Khelifa MALEK, Saida ZELFANI, Lilia LOTEFI, Afef CHAKROUN, Rafika BEN CHIHAOUI, Mounir DAGHFOUS
00:00 - 00:00 #25299 - FC20-07 facteurs prédictifs de lésions intracrânienne des Traumatismes crâniens légers de l’enfant.
FC20-07 facteurs prédictifs de lésions intracrânienne des Traumatismes crâniens légers de l’enfant.

 

 

Introduction: Le scanner cérébral expose au risque de néoplasie radio-induite et devrait être justifié devant un traumatisme crânien léger (TCL) de l’enfant. L’ objectif de ce travail était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et lésionnels des enfants traumatisés crâniens et d’identifier les facteurs prédictifs de lésions intracrâniennes (LIC) chez ceux victimes d’un TCL.  

Méthodes : Nous avons analysé les données de 186 enfants traumatisés crâniens âgés de moins de 15 ans ayant consulté au service des urgences de l’hôpital de Jendouba et réalisé un scanner cérébral entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015. Nous avons relevé les données anamnestiques et cliniques, les résultats du scanner et l’orientation des enfants ayant présenté un TCL (défini par un GCS ≥ 13). L’association entre chaque paramètre et l’existence de LIC a été déterminée par l’analyse uni-variée. L’analyse multi-variée a permis d’identifier les associations indépendantes.

Résultats : Cent-quarante-six patients présentaient un TCL. L’âge moyen était de 6,7 ans ; 15,1% étaient d’âge inférieur à 2 ans et 45,9% étaient des garçons. Seuls 10% arrivaient par un transport médicalisé. Les accidents domestiques prédominaient (45,9%), suivis des accidents de la voie publique (28,8%) et des violences (19,9%). Une perte de connaissance initiale (PCI) était rapportée dans 62,3% des cas, des vomissements dans 15,1% et une somnolence dans 44,5%. Le GCS moyen était de 14,5 (13–15) ; 55,5% des patients avaient un GCS normal. Un hématome du scalp était présent chez 39,0% des patients, une fracture simple suspectée chez 14,4% et une embarrure chez un seul patient. La prévalence des LIC était de 43,8%. 91 patients étaient hospitalisés, 24 étaient transférés en neurochirurgie et 31 mis sortants. L’âge ≥ 2 ans, la PCI, la somnolence et le GCS < 15 étaient significativement associés au risque de LIC ; cette association était indépendante pour le GCS < 15 et l’âge ≥ 2 ans.

Conclusion : La prévalence des LIC n’était pas faible chez les enfants victimes d’un TCL. Les facteurs prédictifs étaient la PCI, la somnolence, le GCS < 15 et l’âge ≥ 2 ans et l’association de ces deux derniers était indépendante.

Mots-clés :  traumatisme crânien – pédiatrie - lésion cérébrale – urgence – pronostic


Neila MAAROUFI (JENDOUBA, Tunisie), Moufida NAOUARI, Faten MARAACHI, Jihen LAKHAL
00:00 - 00:00 #25376 - FC20-08 Plaie par arme blanche aux urgences : caractéristiques épidémiocliniques et pronostiques.
FC20-08 Plaie par arme blanche aux urgences : caractéristiques épidémiocliniques et pronostiques.

Introduction :Les plaies par armes blanche, cause la plus fréquente des plaies pénétrantes, surviennent principalement lors des agressions ou de tentatives de suicide. Le but de ce travail était d’étudier les caractéristiques épidémiocliniques et thérapeutiques des plaies par armes blanches ainsi que les facteurs pronostiques.

Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective descriptive menée aux urgences. Ont été inclus les patients âgés de plus de 14 ans victimes d’une agression par arme blanche.

Résultats :Nous avons colligé 130 cas. L’âge moyen était de 31±10 ans avec un sex-ratio à 13,44. Le transport des patients aux urgences a été assuré par leur propre moyen dans 91% des cas ,par la protection civile dans 7% des cas et 2% par le SMUR. 46,2% étaient en état d’ivresse et 15,4% étaient toxicomanes. Le siège des plaies était : crânien dans 16,2%,thoraco-abdominale dans 40,8% et périphérique dans 38,5%. 24,6% des plaies étaient pénétrantes. L’examen clinique initial a révélé un état de choc hémorragique dans 2,3% des cas, une détresse respiratoire dans 1,5% des cas, une défense abdominale dans 3,1% et une ischémie du membre dans 1,5% des cas. Unehyperlactatémie a été notée dans 14% des cas. La TDM thoraco-abdominale a été réalisée chez 85% des patients stables ayant une plaie pénétrante et a révélé un pneumothorax dans 6,2% des cas, des lésions abdominales dans 8,5% des cas et emphysèmes sous cutanées dans 10,8% des cas. L’administration d’exacyl a été faite dans 4,6% des cas et la noradrénaline dans 1,5% des cas. Seulement 25% des patients ayant eu un pneumothorax ont bénéficié d’un drainage thoracique. L’évolution était favorable pour 99% des patients dont 70% ont eu un retour à domicile à partir des urgences, 24,6% ont été transférés en chirurgie, 5,4% ont été admis directement au bloc opératoire et un seul décès.

Conclusion : Les plaies par armes blanches est l’apanage du sexe masculin. Le siège thoraco-abdominal et le caractère pénétrant de la plaie étaient les facteurs prédictifs de complications aiguës.


Houyem ZOUARI (tunisia, Tunisie), Safia OTHMANI, Raja FADHEL, Emna REZGUI, Aymen ZOUBLI, Asma ALOUI, Maaref AMEL, Hamed RYM
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Traumate

00:00 - 00:00 #24946 - FC21-01 Évaluation de l’impact de la mise en place d’un algorithme de scores pronostics du traumatisé sévère au sein du SAU-SMUR d’Armentières : impact sur le sous triage et évaluation des pratiques.
FC21-01 Évaluation de l’impact de la mise en place d’un algorithme de scores pronostics du traumatisé sévère au sein du SAU-SMUR d’Armentières : impact sur le sous triage et évaluation des pratiques.

Introduction : Sur le modèle français du TRéNAU, un trauma system s’est mis en place dans notre région, le TRéHAUT. En 2018, un algorithme basé sur les scores Shock Index, MGAP et Grade du TRéNAU du patient traumatisé sévère a été mis en place : protocole d’orientation des patients en fonction de leur gravité vers un hôpital de niveau adapté. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de la mise en place de cet algorithme sur la diminution du sous triage des patients médicalisés dans un centre de niveau 3 du réseau, et d’en envisager une mise à jour.

Matériel et méthode : Nous avons mené une étude épidémiologique rétrospective évaluative sur un modèle avant/après installation de l’algorithme. Les critères d’inclusion étaient tous les patients, quel que soit l’âge, victimes d’un traumatisme sévère médicalisés par le SMUR jusqu’à nos urgences, hôpital de niveau 3 situé à proximité du Trauma Center, entre le 04/10/2016 et le 03/10/2018 pour le groupe avant mise en place de l’algorithme, et entre le 01/01/2019 et le 30/06/2020 pour le groupe après. L’objectif principal était de quantifier le sous triage et le comparer avant et après la mise en place de l’algorithme. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer le degré d’observance de l’algorithme et d’envisager un allègement de ce dernier en ne retenant que le Shock Index et le grade. Un accord CNIL a été obtenu.

Résultats : 179 patients étaient inclus, 87 patients dans le groupe avant et 92 patients dans le groupe après mise en place de l’algorithme. Nous avons mis en évidence un sous triage de 6,5% chez les patients du groupe après mise en place de l’algorithme contre 8% avant avec un p-value à 0,6945. L’observance de l’algorithme était chiffrée à 80%. Une meilleure observance permettrait de diminuer significativement le sous-triage, mais au prix d’un sur-tirage accru. Enfin, l’allègement de l’algorithme n’augmenterait pas de façon significative le sous-triage, voir pourrait améliorer le sur-triage (impact sanitaire et médico-économique).

Conclusion : La mise en place de l’algorithme de score tend vers une diminution du sous triage des patients traumatisés sévères médicalisés par le SMUR vers nos urgences, même si la comparaison ne retrouve pas un résultat significatif. On s’approche de l’objectif ACS-COT de 5%. L’allègement de l’algorithme en se basant uniquement sur le Shock Index et les grades semble licite.


Jawad BOUDEHANE (Armentières), Jean Baptiste LEZY, Benoit TAVERNIER, Octavie LORIAU, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #24947 - FC21-02 EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE D’UN TRAUMATISME CRÂNIEN LÉGER SELON LES RECOMMANDATIONS DE LA SFMU.
FC21-02 EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE D’UN TRAUMATISME CRÂNIEN LÉGER SELON LES RECOMMANDATIONS DE LA SFMU.

Introduction : Les traumatismes crâniens légers (TCL) constituent un véritable enjeu de santé publique. Ainsi la Société Française de Médecine d'Urgence (SFMU) a formalisé en 2012 des recommandations sur leur prise en charge. Le but étant d'améliorer la détection précoce des patients à risque de lésions intracrâniennes (LIC) en optimisant le recours à l'imagerie cérébrale et à la surveillance hospitalière. L’objectif de notre étude était d’évaluer lapplication de ces recommandations au sein du service d’accueil des urgences de la Timone à Marseille.

Matériel et Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective et monocentrique de cohorte ayant inclus tous les patients se présentant pour TCL et ayant un âge supérieur ou égal à 18 ans au cours de lannée 2019.

Résultats : 1098 patients ont été inclus dont 49% étaient des hommes et 51% des femmes. L’âge moyen était de 59 +/- 28 ans. Concernant l’objectif principal : l’évaluation globale était conforme aux recommandations de la SFMU dans 517 (47%) cas et non-conforme dans 581 (53%) cas. Cette non-conformité était :

-         Par excès concernant le recours à l’imagerie cérébrale puisque parmi les 609 scanners réalisés, 206 (34%) ne respectaient pas les recommandations.

-         Par défaut concernant l’hospitalisation puisque 368 patients ayant dû être hospitalisés ne l’ont pas été. L’analyse à postériori de ses patients ne montre qu’aucun d’eux n’a reconsulté pour le même motif dans les 7 jours post-traumatisme.

D’autre part, parmi les 609 scanners réalisées, seulement 55 (9%) retrouvaient des lésions intracrâniennes dont 12 éligibles à une intervention neurochirurgicale.

Conclusion : Au vue de nos résultats, ce travail souligne la nécessité d’évaluer :

- Le réel intérêt clinique et thérapeutique dune surveillance hospitalière.

- L’intérêt de dépister les LIC chez tous patients selon des critères uniquement anamnestiques. En effet, 554 scanners (91%) sont normaux et peu de patients seront finalement éligibles à la neurochirurgie, l’impact thérapeutique est alors faible.

- L’apport de techniques complémentaires tel que le doppler transcrânien en complément de la démarche anamnestique et clinique.


Jeremy MONTEIRO (Marseille), Pierre MICHELET, Alexie GARDON
00:00 - 00:00 #24962 - FC21-03 Agressions armées en Guadeloupe, une étude descriptive et rétrospective, de juillet 2017 à juin 2019.
FC21-03 Agressions armées en Guadeloupe, une étude descriptive et rétrospective, de juillet 2017 à juin 2019.

Contexte :

Dans notre région, l'incidence des agressions armées est l’une des plus élevée de France, avec une surmortalité près de 3 fois supérieure aux chiffres nationaux. Compte-tenu de l’isolement, notre Centre Hospitalier (CH) occupe une position centrale dans la prise en charge de ces patients sur le territoire. L'objectif de notre étude est de décrire l'épidémiologie des agressions armées dans notre région pour définir des facteurs associés à la mortalité et identifier les profils types de victimes.

Méthode :

Cette étude observationnelle rétrospective incluait toutes les victimes présentant des lésions causées par une arme blanche ou une arme à feu, examinées à l'Unité Médico-Légale de notre CH, entre le 1er Juillet 2017 et le 30 Juin 2019. Les suicides en étaient exclus. Des profils type, présentant des caractéristiques communes, sont déterminés grâce à une «modélisation des classes latentes».

Résultats :

Sur les 2 ans d'étude, 404 victimes ont été recensées ; 101 exclues par manque de données, et 304 analysées. Il s'agissait majoritairement d'hommes (sexe ratio H/F 8,5) jeunes (âge médian 31,5 [10-88]), victimes d'arme blanche (n=191) agressés dans un contexte de délinquance (70%), le soir ou la nuit (68%). Le rapport arme à feu / arme blanche était de 1/1,2.

Le taux de mortalité était de 10% (n=30). Les décès survenaient précocement ( < 6h) en pré-hospitalier (90%). Ils avaient lieu après manœuvres de réanimation (55%), et étaient principalement conséquence de plaies par armes à feu (66%) avec atteinte thoracique (80%).

Nous avons identifié deux profils type : une classe d'individus en activité professionnelle (52%), victime de braquage (50%), présentant des traumatismes balistiques (70%) peu vulnérants (53%) ; et une classe, victime de délinquance (90%), au contexte social précaire (chômage ou intérim) (64%), qui présentaient des lésions plus sévères (60%), causées par une arme blanche (86%).

Conclusion :

Les agressions armées dans notre région touchent l'homme jeune agressé le soir ou la nuit, majoritairement à l'arme blanche. Le décès survient rapidement, majoritairement causé par une lésion thoracique due à une arme à feu. Nous identifions deux profils de victimes : le type « braqué » qui présente des lésions moins sévères malgré l'utilisation d'arme à feu ; et le type victime de délinquance, agressé à l'arme blanche, présentant des lésions sévères par traumatisme pénétrant thoracique.


Mathilde DOUCHET (Lorient), Léa DOUCHET, Patrick PORTECOP, Michel CARLES, Alexis FREMERY, Tania FOUCAN
00:00 - 00:00 #25274 - FC21-04 Epidémiologie des traumatismes thoraciques fermés aux urgences.
FC21-04 Epidémiologie des traumatismes thoraciques fermés aux urgences.

Epidémiologie des traumatismes thoraciques fermés aux urgences.

F.Weppe, A.Wagon, T.Ahui, J.Bacquet, AE Dubart, E.Wiel

Introduction : Les traumatismes thoraciques (TT) fermés sont un motif de consultation fréquent aux urgences avec une morbi-mortalité importante. La prise en charge paraclinique diagnostique n’est pas uniforme. Le scanner thoracique avec injection reste le gold standard pour les traumatismes thoraciques avec facteurs de gravité chez des patients stables hémodynamiquement. L’épidémiologie et la prévalence des lésions secondaires à un traumatisme thoracique est mal connue. Notre étude a pour but de déterminer la prévalence des complications secondaires à un TT aux urgences. 

Méthode : Etude observationnelle rétrospective monocentrique sur un centre hospitalier du 01/01/2016 au 31/07/2018. 84 patients se présentant un TT fermé étaient inclus. Les données démographiques, les critères de gravité hémodynamique, clinique, le traitement antalgique, les examens paracliniques étaient relevés. Enfin, l’étude se concentrait sur le pourcentage des lésions secondaires observées au scanner, à savoir : fracture(s) costale(s), fracture(s) sternale(s), contusion(s) pulmonaire(s), épanchement(s) pleural(-aux) et pneumothorax (PTX). Le durée et le taux d’hospitalisation ainsi que les services concernés (soins critiques ou non) étaient observés. L’accord CNIL a été obtenu. 

Résultats : Notre étude a observé des lésions secondaires à un traumatisme thoracique dans 81 % des cas, avec 54% de fractures costales, 25% de contusions pulmonaires, 20% de PTX 19% d’épanchements pleuraux et enfin 5% de fractures sternales.
La prévalence des lésions thoraciques semble être corrélée en fonction du score MGAP ainsi qu’en fonction de la présence de facteurs de gravité, notamment les antécédents cardiaques et pulmonaires. 

Discussion : La prévalence des lésions secondaires à un TT est importante. La perspective de cette étude est d’étudier la non infériorité de l’échographie pleuro-pulmonaire pour le diagnostic de ces lésions.

Conclusion : La prévalence des lésions secondaires à un traumatisme thoracique est de 81%. Cela permet d’envisager une étude prospective afin d’évaluer la non infériorité de l’échographie pleuro-pulmonaire par rapport au scanner thoracique chez ces patients stables hémodynamiquement mais présentant au moins un des facteurs de gravité suivants (âge> 65 ans, présence d’un antécédent cardio-pulmonaire et/ou d’un trouble de la coagulation congénital ou acquis). 

 


Fiona WEPPE (Béthune), Audrey WAGON, Terence AHUI, Juliette BACQUET, Alain-Eric DUBART, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #25335 - FC21-05 Apport du méthoxyflurane inhalé dans la prise en charge des luxations d’épaule aux urgences.
FC21-05 Apport du méthoxyflurane inhalé dans la prise en charge des luxations d’épaule aux urgences.

Introduction : Le méthoxyflurane (Penthrox®) est un analgésique liquide volatil non opioïde administré via un inhalateur jetable apparu sur le marché en 2017. Après 5 minutes d’inhalation une analgésie est obtenue. La durée de celle-ci varie entre 30 et 60 minutes selon que le patient inhale le produit de façon continue ou intermittente. Le Penthrox © est indiqué pour traiter les douleurs d’origine traumatique d’intensité modéré à sévère et/ou réaliser des actes de courte durée de manière indolore. Lorsque le Penthrox® cesse d’agir la sédation de la douleur est alors poursuivie avec les drogues classiques comme les opioïdes et benzodiazépines. A partir de 2018 toutes les luxations d’épaules primitives ou récidivantes — ont été prises en charge avec du méthoxyflurane avec adjonction si nécessaire d’autres drogues. Nous avons comparé la prise en charge des luxations d’épaule  avec et sans Penthrox®.
Matériel et méthode : Etude rétrospective. Deux cohortes de patients avec une luxation d’épaule ont été comparées. La première cohorte comprend les 58 patients qui ont été traités entre le 01/01/2018 et le 31/12/2019 à l’aide de Penthrox®. La deuxième cohorte est formée de patients appariés selon des critères d’âge, de sexe et d’antécédents de luxation qui n’ont reçu que des  morphiniques et ou des benzodiazépines. Le temps nécessaire pour obtenir la confirmation de la réduction et la durée de séjour globale ont été recherchés.
Résultats : Les délais de réduction moyens avec et sans Penthrox® furent respectivement de 88 et 129 minutes (p < 0.01). Les durées de séjour moyennes dans le SAU avec et sans Penthrox® furent respectivement de 131  et 202 minutes (p < 0.05). Le Penthrox® a permis également d’obtenir une réduction de la luxation chez 27 des 58 patients de la cohorte (40%) sans autre adjuvant intraveineux.
Discussion : Le Penthrox®  permet une analgésie rapide sans le placement de voie veineuse. Ses qualités ont permis de traiter les luxations d’épaules sans administration de morphiniques et benzodiazépines ou avec des doses moindres. Ces deux facteurs peuvent expliquer les différences de durée de séjour et de délais pour obtenir une réduction.
Conclusion : Le méthoxyflurane (Penthrox®) est un antalgique de premier choix dans le traitement des  luxations d’épaule et permet un séjour écourté dans le SAU. Facile d’administration, d’action rapide et dépourvu des effets secondaires des opioïdes et benzodiazépines.


Luise TROPPMANN (BRUXELLES, Belgique), Jean-Christophe CAVENAILE
00:00 - 00:00 #25354 - FC21-06 Le traumatisé sévère admis aux urgences via les systèmes pré-hospitaliers : comparaison transport médicalisé versus non médicalisé.
FC21-06 Le traumatisé sévère admis aux urgences via les systèmes pré-hospitaliers : comparaison transport médicalisé versus non médicalisé.

Introduction : La prise en charge des traumatisés sévères (TS) est un enjeu de santé publique pourvoyeur de décès et d’handicap lourd. Cette prise en charge est axée depuis les dernières décennies sur le concept du trauma care dans lequel le système pré-hospitalier joue un rôle primordial  avec ses deux facettes, pays-dépendant, se partageant la tache dès la scène du traumatisme : le « scoop and run » et le « stay and play ». L’activation multidisciplinaire de la trauma-team en amont des urgences est un challenge pour la médecine d’urgence et conditionne le pronostic. L’identification précoce des insuffisances reste obligatoire.  L’objectif du travail a été de comparer les populations des TS amenés aux urgences via un transport médicalisé par le SMUR versus ceux amenés via un transport non médicalisé par la protection civile (PC).

Méthodes : Analyse post HOC incluant les TS admis aux urgences (critères de haute vélocité) amenés par les 2 systèmes pré-hospitaliers disponibles. Comparaison du pronostic en termes de gravité et de mortalité des patients amenés via un transport médicalisé versus non médicalisé.

Résultats : Inclusion de 400 patients parmi 698 (57%). L’âge médian=36 ans. Sex-ratio=4,26. La PC a ramené 316 patients (79%) contre 84 (21%) via SMUR. Les accidents de la voie publique étaient majoritaires n(%): 318 (80). Caractéristiques cliniques : n(%) : SpO2<90% : 60 (15) ; PAS<90 mmHg : 38(10) et GCS<9 : 93(23). L’ISS moyen = 22 ± 13. L’ISS était ≥16 chez 274 patients (69%) et 220 patients (55%) ont répondu à la « New Berlin Definition » du polytraumatisé. La trauma team de l’hôpital n’a pas été activée d’avance par la PC. Cent six patients (26,5%) sont arrivés pendant les intervalles de passation des équipes. Cent cinquante patients (76%) sont arrivés dans l’heure post traumatique. Une IOT aux urgences a été réalisée chez 164 TS (41%). La mortalité en SAUV, à J07 et à J30 ont été : 2,5% ; 27,5% et 30%. L’overtriage a été constaté chez 126 patients. Les 2 groupes étaient comparables pour les scores de gravité et le pronostic.

Conclusion : La gravité et le pronostic des patients transportés via les systèmes pré-hospitaliers médicalisés et non médicalisés était similaire. La prise en charge pré-hospitalière des traumatisés sévères dans notre pays nécessite une révision des stratégies et doit s’inscrire dans une dynamique d’évaluation des pratiques et obligation d’optimisation du circuit de prise en charge.

 


Badr FERJEOUI (Tunis, Tunisie), Imen MEKKI, Rym BEN KADDOUR, Imen NAGGARA, Youssef BEN BRAHIM, Houyem ZOUARI, Nadia ZAOUEK, Hamed RYM
00:00 - 00:00 #25377 - FC21-07 Etude descriptive de la population victime d’accidents de bûcheronnage prise en charge au sein d’un Centre Hospitalier Régional Universitaire de janvier 2013 à février 2020.
FC21-07 Etude descriptive de la population victime d’accidents de bûcheronnage prise en charge au sein d’un Centre Hospitalier Régional Universitaire de janvier 2013 à février 2020.

Introduction : Le bûcheronnage est une activité dangereuse et accidentogène survenant fréquemment dans notre région. Les objectifs de notre étude sont de décrire les caractéristiques épidémiologiques et la nature des lésions des patients victimes d’accidents de bûcheronnage afin d’en identifier les spécificités ; ainsi que d’évaluer les délais de prise en charges des patients traumatisés graves.

Matériels et méthodes : Etude épidémiologique, rétrospective et monocentrique. Critères d’inclusion : patients de plus de 15 ans, victimes d’un accident de bûcheronnage, pris en charge au CHRU, de janvier 2013 à février 2020. Recueil des éléments épidémiologiques, de l’agent causal et de la topographie des lésions, ainsi que du délai d’accès au plateau technique adapté. Les patients répondant à la classification de traumatisé sévère grade A, B ou C sont nommés patients «graves» versus «non graves».

Résultats : 296 patients inclus.19% de traumatisés graves dont 56% avec un traumatisme thoracique par écrasement (tableau 1). Délai moyen d’accès au plateau technique de 2h13.

Conclusion : Deux profils de patients identifiés, une population non traumatisée grave, avec des lésions périphériques mettant en jeu le pronostic fonctionnel, par outil contendant et des patients traumatisés graves avec des lésions thoraciques, par écrasement. Les difficultés d’accès des patients en zone forestière engendrent des délais de prise en charge conséquent.


Gladys VAIVRE-GREUSARD (Besançon), Tania MARX, Thibaut DESMETTRE
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Du COVID

00:00 - 00:00 #24881 - FC22-01 Évaluation du renoncement aux soins lors de la période du confinement en lien avec l'épidémie à COVID-19.
FC22-01 Évaluation du renoncement aux soins lors de la période du confinement en lien avec l'épidémie à COVID-19.

Introduction : Le renoncement aux soins est défini par l’Institut de Recherche et de Documentation en Économie de la Santé (IRDES) dans son rapport de 2011 par « Les individus renonçant à des soins quand ils ne sollicitent pas les services de soins et les professionnels de santé alors qu’ils éprouvent un trouble, constatent un désordre corporel ou psychique ou quand ils n’accèdent pas à la totalité des soins prescrits ». Durant la période de confinement due à la pandémie au coronavirus nommé Severe Acute Respiratory Syndrome à Coronavirus 2, les Services d’Accueil des Urgences ont constaté une nette diminution des admissions. Cette étude vise à évaluer l’importance du renoncement aux soins pendant la période du confinement en lien avec l’épidémie de COVID-19 et de la comparer à une étude menée en 2016. 

Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude de cohorte, prospective, observationnelle, bicentrique menée au sein du CH du Mans et du CHU d’Angers de Juillet à Octobre 2020. Après recueil du consentement exprès, chaque patient était invité à remplir un questionnaire. Cette étude a recu l’accord du CPP Sud-Est VI (2020-A01960-39) et a été déclarée à la CNIL.

Résultats : Mille huit cent patients ont été inclus dans l’étude (900 dans la phase avant et 900 après la période de confinement). Pendant la période de confinement, 122 patients déclaraient avoir renoncé aux soins (13,6%), soit un renoncement aux soins 4 fois plus important que les données observées en dehors de cette période. La population ayant renoncé aux soins durant cette période était plus jeune (41 ans ± 17,9 vs 45 ans ± 20,1, p < 0.05), de nationalité étrangère (10,7% vs 5,9%, p < 0.05) et les personnes seules comparativement aux personnes en couple (49% versus 40%, p < 0.05). Les motifs de renoncement étaient la peur de surcharger les urgences, la peur d’être contaminé par la COVID-19 et de contaminer ses proches. 

Discussion : Le renoncement a été très important lors du premier confinement. Il s’agit pourtant d’un véritable enjeu de santé publique. 

Conclusion : Le renoncement aux soins, qui concerne en temps normal une partie non négligeable de la population, a été multiplié par 4 pendant le confinement. Cette modification de comportement semble du a un phénomène de peur lié à la COVID-19. 


Clémence DUPONT, Noémie LELOUP (LE MANS), Delphine DOUILLET, Alexis PLANTE, Lionel IMSAAD, Dominique SAVARY, Pierre Marie ROY
00:00 - 00:00 #24951 - FC22-02 Evaluation des structures architecturales des services d'urgence dans le contexte de la pandémie du 2019-nCOV.
FC22-02 Evaluation des structures architecturales des services d'urgence dans le contexte de la pandémie du 2019-nCOV.

Introduction : L’année 2020 a été profondément marquée par la pandémie de COVID-19. La propagation du virus a forcé les départements d’urgence à procéder à des modifications importantes. Sept recommandations internationales ont été proposées pour aider à cette réorganisation. L’objectif était de déterminer si les services d’urgence français avaient été en mesure de les appliquer.

Matériel et Méthode : Dans le cadre de cette étude transversale multicentrique, les chefs de service d’urgence ont été contactés pour répondre à un questionnaire électronique. Chaque centre a été classé en fonction de la charge de travail liée à la COVID-19 et de sa capacité d’accueil. Le principal critère de jugement était le taux de mise en œuvre de ces 7 recommandations. Cette étude a été approuvée par le comité d’éthique du CHU d‘Angers.

Résultats : Cinquante-sept chefs de service de département d’urgence ont participé à l’étude (13,1%). Les mesures les plus adoptées concernaient la séparation des flux, le port du masque et la signalisation des différentes zones.

Discussion : Il a été objectivé une difficulté des départements d’urgences français à adopter les recommandations dans le délai imparti du fait de contraintes architecturales. Malgré un faible taux de réponse, ces difficultés concernaient tout type de centre, indépendamment de leur taille ou de la zone de tension.

Conclusion : Les architectures des services d’urgence ont restreint les capacités d’adaptation dans le contexte de la pandémie.


Thomas SALOUX (Angers), Pauline RAVON, Francois MORIN, Léa GARNIER, Dominique SAVARY, Delphine DOUILLET
00:00 - 00:00 #25003 - FC22-03 Bain de bouche, gargarisme et spray nasal à la povidone iodée pour réduire la charge virale naso-pharyngée chez les patients porteurs de SARS-CoV-2. Etude KILLER.
FC22-03 Bain de bouche, gargarisme et spray nasal à la povidone iodée pour réduire la charge virale naso-pharyngée chez les patients porteurs de SARS-CoV-2. Etude KILLER.

Introduction : Le SRAS-CoV-2 se transmet de personne à personne par aérosolisation de gouttelettes contenant des sécrétions oro-naso-pharyngées (ONP) contaminées. La povidone iodée (PI) a une activité virucide in vitro rapide et intense. Nous avons voulu savoir si une décolonisation ONP par PI pouvait diminuer la durée du portage de SARS-CoV-2 des patients atteints de formes non graves de COVID-19.

 

Matériel et Méthode : 24 adultes des 2 sexes, sans antécédent de maladie thyroïdienne et  ayant une charge virale élevée connue au cours des 48h précédentes, ont été randomisés dans un groupe contrôle (n=12, pas d’intervention) ou un groupe intervention (n=12). Les patients du groupe intervention ont réalisé quatre décolonisations ONP quotidiennes durant 5j selon la séquence suivante : bain de bouche, gargarisme et lavage nasal avec une solution aqueuse de PI à 1% (Mylan®, Mérignac, France), suivie d’une application d’une noisette de crème de PI à 10% dans chaque narine. Un suivi clinique et un prélèvement naso-pharyngé ont été réalisés à J0, J1, J3, J5 et J7 pour quantification de l’ARN viral par RT-PCR et mesure du titre viral par culture. Un bilan thyroïdien a été réalisé chez les patients du groupe intervention à J0 et à J7.

 

Résultats : Tous les patients ont terminé l'étude et aucun n'a été hospitalisé. La PI n'a pas modifié la quantification d’ARN viral au cours du temps. Tous les patients sauf un avaient un titre viral négatif à J3. La diminution relative moyenne (IC95%) des titres viraux entre J0 et J1 était de 75% (43-95) dans le groupe intervention et de 32% (10-65) dans le groupe contrôle. Une élévation isolée de la thyréostimuline (médiane [IQR], 3,4 [2,6-4,3] mUI/L à J5 vs 2,1 [1,4-3,1] mUI/L à J0) a été observée chez tous les patients après exposition à PI, dépassant la valeur normale supérieure chez 5 patients, avec un retour aux valeurs initiales 7 à 12 j plus tard.

 

Discussion : La décolonisation ONP pourrait réduire le portage du SRAS-CoV-2 viable et donc transmissible chez les adultes atteints de COVID-19. Une insuffisance thyroïdienne fruste est apparue chez 42% des patients exposés à PI, avec résolution spontanée à l'arrêt du traitement.


Conclusion : Ces données suggèrent la réalisation d’un essai clinique de plus grande ampleur pour confirmer ou pas le bénéfice de PI dans la diminution de l'excrétion et donc de la transmission interhumaine du SRAS-CoV-2, en utilisant des concentrations de PI plus faibles pour minimiser les effets indésirables.


Deirdre STRASTERS LE BRETON (Poitiers), Jérémy GUÉNÉZAN, Magali GARCIA, Nicolas LÉVÊQUE, Amélie MABILLE, Séverine MOUSSÉ, Cynthia BORDAGE, Olivier MIMOZ
00:00 - 00:00 #25098 - FC22-04 Efficacité de la décision d’orientation des patients suspects covid-19 lors de leur admission aux urgences.
FC22-04 Efficacité de la décision d’orientation des patients suspects covid-19 lors de leur admission aux urgences.

Introduction : La pandémie mondiale à SARS-COV-2 a bouleversé l’organisation des soins. La Société Américaine de Médecine d’urgence (ACEP) a proposé une règle décisionnelle d’orientation adaptée aux urgences avec des critères larges d’hospitalisation. Notre objectif était de démontrer qu’en comparaison à cette règle, la décision prise par les urgentistes diminuait le taux d’hospitalisation sans majorer le taux d’évolution défavorable des patients suspects COVID-19.

Matériel et Méthode : Les patients suspects COVID-19 participant à la phase observationnelle de l’étude HOME-CoV au sein d’un centre hospitalier périphérique ont été inclus du 09/04/2020 au 16/04/202 dans cette étude prospective. L’étude a été réalisée dans le respect de la réglementation sur la recherche avec accord du CPP et obtention du consentement des patients.  Le critère de sécurité évaluait le taux d’évolution défavorable des patients rentrés à domicile. Le critère d’efficacité s’appuyait sur le taux d’hospitalisation après l’admission aux urgences selon le mode décisionnel adopté (règle de l’ACEP ou décision de l’urgentiste).

Résultats : 77 patients ont été inclus dans l’étude et ont été suivis jusqu’au 7ème jour après l’admission aux urgences. Aucun patient rentré à domicile après l’admission aux urgences n’a présenté d’évolution défavorable. Il existe un lien entre le type d’orientation et la décision appliquée (P<0,0001) avec des taux d’hospitalisation respectifs de 36% par l’urgentiste et de 74% par la règle de l’ACEP. Si l’on retire les hospitalisations sur seuls critères de terrain de cette règle, nous ne retrouvons plus de différence entre les deux modes décisionnels (P=0,258).

Discussion : En l’absence de règle décisionnelle standardisée ou nationale quant à l’orientation des patients au moment de la mise en place de l’étude, la règle de l’ACEP a été choisie pour son approche clinique et adaptée à l’évaluation au sein d’un service d’urgence. Néanmoins, l’orientation des patients suspects COVID-19 selon la décision des urgentistes paraît plus efficace que l’application stricte de la règle de l’ACEP, cela sans compromettre la sécurité des patients.

Conclusion : La nécessité de rationnaliser l’hospitalisation des patients et d’harmoniser les pratiques dans ce contexte de crise sanitaire est indéniable. L’optimisation de l’orientation des patients par une règle décisionnelle validée et adaptée au système de soin paraît ainsi essentielle.


Anaïs GAGNEPAIN (LIBOURNE), Frédérique BOURY, Pascal BISSOLOKELE, Delphine DOUILLET, Juliane BOSC
00:00 - 00:00 #25125 - FC22-05 Performances des tests antigéniques rapides d’orientation diagnostique et intérêt dans la stratégie de dépistage de l’infection au virus SARS-CoV-2 aux urgences.
FC22-05 Performances des tests antigéniques rapides d’orientation diagnostique et intérêt dans la stratégie de dépistage de l’infection au virus SARS-CoV-2 aux urgences.

Introduction : Par rapport au test de référence par amplification génique RT-PCR du virus SARS-CoV-2, les tests antigéniques rapides d’orientation diagnostique (TROD) sont faciles d’utilisation et d’interprétation. Ils permettent d’obtenir un résultat rapide (15-30 min), afin notamment de limiter la transmission virale par isolation des patients infectés, et d’orienter la prise en charge.

Les performances des TROD en condition réelles aux urgences, ou chez les personnes asymptomatiques (hors cas-contacts) sont à ce jour peu évaluées. L’HAS dans son dernier avis du 08/10/2020 relatif à l’utilisation de ces tests recommande la poursuite des recherches cliniques comparatives, notamment chez les patients asymptomatiques.

L’objectif de cette étude est d’évaluer les performances des TROD chez les patients admis aux urgences, présentant ou non des symptômes cliniques évocateurs.

Méthodes : Etude observationnelle rétrospective menée dans le SU d’un CHU depuis Oct 2020, incluant des patients admis aux urgences pour une suspicion de COVID-19 ou pour un autre motif, et ayant bénéficié d’un TROD avant triage rapide avant isolation et/ou réorientation dans un secteur adéquat ou avant un geste à risque de contamination virale ou pour dépistage systématique avant hospitalisation. Les 2 tests sont réalisés indépendamment, sur prélèvement nasopharyngé et dans le cadre de la prise en charge courante.

 Les performances diagnostiques du TROD (Panbio Covid-19 rapid test Abbot) sont comparées à celles du test RT-PCR réalisé en laboratoire. Des analyses de sensibilité sont réalisées dans les sous population de patients asymptomatiques, pauci symptomatiques ou presymptomatiques et symptomatiques selon les délais d’apparition des symptômes.

Résultats : L’inclusion des patients est en cours. Plus de 1000 TROD ont été effectués en Oct-Nov2020. L’analyse finale devrait porter sur près de 700 couples de TROD / RT-PCR, pour atteindre un minimum de 30 patients asymptomatiques positifs. Sur 353 TROD, et une prévalence de 20%, les résultats sont concordants à 93%, la sensibilité du TROD est de 80 % [95%CI 69-88], la spécificité de 96 % [95%CI 93-97], et la VPN de 95% [92-97] dans la population totale.

Conclusion : cette étude devrait permettre d’affiner les indications du TROD comme outil de détection rapide des patients infectés par le SARS-CoV-2 et d’évaluer ses performances chez les patients asymptomatiques admis aux urgences pour un motif autre que la suspicion de COVID-19.


Anne-Laure DE GANAY (Montpellier), Paola MOREL, Jean-Francois VIGNEAU, Olivier BEAUFILS, Sophie LEFEBVRE, Mustapha SEBBANE
00:00 - 00:00 #25162 - FC22-06 A-t-on sous-évalué les décès liés à la Covid-19 : quid des morts à domicile ?
FC22-06 A-t-on sous-évalué les décès liés à la Covid-19 : quid des morts à domicile ?

Introduction : Dans la plupart des pays, les statistiques officielles sur la pandémie à coronavirus 2019 (Covid-19) tiennent compte des décès à l'hôpital ou dans les établissements médico-sociaux, mais pas de ceux qui surviennent à la maison. L'objectif de l'étude est d'introduire une méthodologie pour évaluer les décès à domicile de la Covid-19 en analysant le registre national français des arrêts cardiaques extrahospitaliers (RéAC).

Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude de cohorte multicentrique basée sur les données enregistrées dans le RéAC par 20 SMUR entre le 1er mars et le 15 avril 2020. Les SMUR participants couvraient 10,1 % de la population française. Les patients du RéAC ont été classés comme des cas probables ou confirmés de Covid-19 ou comme des cas non Covid-19 suivant les recommandations de l’OMS. Pour atteindre notre objectif principal, nous avons calculé l'incidence et la survie à l'hospitalisation des cas d’arrêt cardiaque Covid-19 survenant à domicile. Les arrêts cardiaques (AC) survenus dans les maisons de retraite ou les lieux publics ont été exclus.

Résultats : Nous avons inclus 670 patients victimes d'AC extrahospitaliers (ACEH). Sur la période d’étude, l'incidence annuelle extrapolée d'ACEH pour 100 000 habitants était de 91,9 au total et de 17,6 pour les ACEH Covid-19 survenant à domicile. Dans ce dernier groupe, le taux de survie des patients à l’arrivée à l'hôpital était de 10,9 %. Rapportés à la population française, nous avons estimé que 1322 décès n'étaient pas comptabilisés dans les statistiques nationales françaises au 15 avril 2020.

Discussion : Les décès à domicile liés à la Covid-19 correspondaient à un huitième des décès en milieu hospitalier au 15 avril 2020. Cette constatation devrait nous inciter à envisager l’amélioration des procédures de tri des patients Covid-19 afin d'améliorer les soins et de mieux surveiller la maladie chez les patients initialement peu ou pas grave et ainsi limiter la mortalité domestique due au virus. De plus, de nombreux pays ont développé leur propre registre sur l'ACEH. Ces pays pourraient donc de reproduire notre méthodologie et évaluer leur taux de mortalité Covid-19 à la maison.

Conclusions : Cette étude montre que les statistiques nationales françaises de décès liés à la Covid-19 n'intègrent pas une part non négligeable de décès à domicile. La disponibilité de statistique fiable est un enjeu majeur de santé publique pour le traitement de la pandémie Covid-19.


Hervé HUBERT (Lille), Valentine BAERT, Jean-Baptiste BEUSCART, Emmanuel CHAZARD
00:00 - 00:00 #25203 - FC22-07 L’âge : un principal facteur de mauvais pronostic chez les malades atteints d’une infection par le Covid-19.
FC22-07 L’âge : un principal facteur de mauvais pronostic chez les malades atteints d’une infection par le Covid-19.

Introduction Dès le début de l’épidémie de Covid -19, les responsables de la santé publique, partout dans le monde ont insisté sur l’âge, comme facteur de mauvais pronostic dans les pneumopathies covid. On a identifié que un age superieur à 45 ans et plus comme étant les plus susceptibles de subir de complications majeures et d’être hospitalisés aux soins intensifs.

Matériels et méthodes Nous avons inclus dans notre étude tout patient consultant les urgences pour suspicion d’atteinte par la COVID-19 depuis le début de l’épidémie. Pour chaque patient, nous avons collectés les données démographiques, cliniques et anamnestiques. Un appel téléphonique a été émis pour chaque patient afin de collecter les complications intra et post hospitalisation. L’analyse statistique a été faite par SPSS 21.0  

Résultats Nous avons inclus 560 patients dont 51,9% était des femmes ; 48.1% des hommes, ayant un âge moyen de 50,6± 20. Nous avons divisé la population en deux groupes : groupe des patients ayant un âge inférieur à 45 ans et le deuxième groupe ayant un âge supérieur ou égal à 45 ans. Les deux groupes sont comparables sur les données cliniques sauf pour le diabète, l’HTA et l’insuffisance rénale chronique qui sont plus présents dans le groupe des patients ayant un âge supérieur ou égal à 45 ans. Les deux groupes sont comparables selon les symptômes. Le pourcentage des patients nécessitant l’hospitalisation en unité de soins intensifs était plus importante dans le groupe des patients ayant un âge supérieur à 45 ans ; avec une différence significative entre les deux groupes. 19,4% des patients ayant un âge supérieur à 45 ans ont notés de multiples aggravations.  Le décès a été noté dans 16,4% dans le groupe des patients ayant une âge sup à 45 ans avec une différence significative entre les deux groupes.

Discussion Il ressort clairement des données provenant de différentes études que le taux de létalité augmente considérablement avec l’âge. Nos résultats suggèrent un taux de mortalité très faible chez les moins de 45 ans. Plusieurs chercheurs prouvent que l’immun sénescence, soit la perte progressive d’efficacité du système immunitaire avec l’âge, pourrait contribuer à augmenter la susceptibilité au coronavirus, même en absence de comorbidités.

Conclusion L’âge supérieur à 45 ans est un facteur prédicteur de mauvais pronostic dans l’atteinte par la Covid-19.


Salma BEN SAID (Sousse, Tunisie), Kaies MANSOURI, Marwa TALBI, Hajer YAKOUBI, Houda BEN SALAH, Lotfi BOUKADIDA, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
00:00 - 00:00 #25277 - FC22-08 L’intérêt de l’optiflow dans la thérapie de la pneumopathie à SARS COV19.
FC22-08 L’intérêt de l’optiflow dans la thérapie de la pneumopathie à SARS COV19.

Introduction : L'oxygénothérapie nasale à haut débit (ONHD - système Optiflow) a été utilisée initialement en cas de tension extrême concernant les lits de réanimation chez ces malades porteur d’une pneumopathie covid dont l’état est "borderline" ainsi que chez les plus âgés. Puis les indications de l’optiflow sont devenues de plus en plus large. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt de l’optiflow dans la thérapie des patients COVID-19 positifs.

Matériels et méthodes Nous avons mené une étude prospective chez les patients admis aux urgences pour une détresse respiratoires et diagnostiqués COVID 19 positifs. Pour chaque patient et selon son état hémodynamique, une thérapie adoptée a été introduite (VNI, CPAP, Optiflow). Nous avons repartie les patients en 3 groupes selon la thérapie adoptée : groupe1 : Optiflow; groupe 2 : CPAP ; groupe3 : CPAP + optiflow. Un suivi a été fait pour noter toutes complications.

Résultats : Nous avons inclus 205 patients dans notre étude. Les trois groupes sont comparables sur le plan clinique et hémodynamique. L’âge moyen de la population d’étude est de 50,10 ± 20 ans. La majorité est de sexe féminin. Les signes cliniques à l’admission des quatre groupes sont comparables, principalement la fièvre et la toux sont les signes les plus présents chez les patients.   La majorité des patients inclus ont étés transféré dans des services de réanimation. Le groupe de CPAP + Optiflow sont les plus admis en réanimation avec une différence significative entre les groupes.  Le groupe de CPAP ont eu le plus de complication SDRA, de CIVD, de rhabdomyolyse et d’insuffisance rénale avec une différence toujours significative entre les groupes d’étude. Tous les patients ayant bénéficié d’OPTIFLOW ont été amélioré sur le plan clinique et hémodynamique. Le taux de mortalité a été plus élevé dans le groupe 2 (CPAP) avec une différence significative entre les groupes. 

Discussion : Une étude franco-belge a comparé l’évolution de patients présentant une insuffisance respiratoire aiguë hypoxémique due aux covid-19 sous Optiflow, par rapport à une VNI ou une oxygénothérapie standard. Les bénéfices de la VNI dans l’insuffisance respiratoire restent débattus et son remplacement par une oxygénothérapie à haut débit par canule nasale (Optiflow) a été suggéré.

Conclusion : L’optiflow ou oxygénothérapie nasale à haut débit semble être le traitement de choix de l’insuffisance respiratoire aiguë secondaire à l’infection par COVID -19.


Kaies MANSOURI (Sousse, Tunisie), Oussema ACHECHE, Hajer YAKOUBI, Anissa RZIG, Houda BEN SALAH, Lotfi BOUKADIDA, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
00:00 - 00:00 #25252 - FC22-09 Crise de la COVID-19 et confinement, quel impact sur les recours aux urgences en France ?
FC22-09 Crise de la COVID-19 et confinement, quel impact sur les recours aux urgences en France ?

Introduction : Dans le cadre de sa mission de veille sanitaire, Santé publique France, assure depuis 2004 le suivi des données des services d’urgences (SU) du réseau OSCOUR® (93% des passages en France). Depuis février 2020, l’épidémie de COVID-19 a fortement impacté l’activité des SU en termes de volume et de typologie des passages, en particulier pendant les confinements. Cette étude vise à évaluer l’impact des confinements sur les passages aux urgences et à analyser les différences et similitudes au cours des 2 confinements.

 

Méthode : Les données des SU enregistrées pendant les 2 confinements (17/03-11/05/2020 et 30/10-15/12/2020) ont été comparées à celles des années 2018 et 2019 sur les mêmes périodes. Un % de variation par rapport à la moyenne des données 2018 et 2019 a été calculé (Pvar) pour l’activité totale, par type de pathologies, par classe d’âges. Les analyses concernant le 2nde confinement étant en cours, seuls les résultats pour la 1ère période sont présentés dans ce résumé.

 

Résultats : Au cours du 1er confinement, l’activité totale des urgences a baissé de 45% (Pvarmoy) par rapport à l’activité moyenne de 2018 et 2019 (-67% chez les 0-15 ans à -30% chez les 45 ans et +). Cette baisse concerne toutes les pathologies à l’exception des tableaux cliniques évocateurs de COVID-19 (toux, dyspnée…), qui représentaient 16% de l’activité totale. Les plus fortes baisses (Pvar>Pvarmoy+10%) étaient observées pour les pathologies infectieuses saisonnières et infantiles, ainsi que les traumatismes (resp. Pvar=-74%, -88% et -58%). Les baisses les plus faibles (Pvar<Pvarmoy-10%) concernaient les pathologies cardio-vasculaires et les troubles psychiatriques (resp. Pvar=-13% et -24%).  Des disparités selon les classes d’âges étaient observées.

 

Conclusion : Le 1er confinement a été marqué par une forte baisse du nombre de passages aux urgences, en particulier chez les enfants. Cette baisse concernait toutes les pathologies hors COVID-19 avec une modification de la typologie des recours, probablement en lien avec l’arrêt des activités et la crainte de se rendre aux urgences par peur de la contamination. Les pathologies infectieuses ont le plus fortement diminué, témoignant de l’efficacité des mesures de prévention contre la transmission des agents infectieux. La baisse des recours pour pathologies cardio-vasculaires et troubles psychiatriques a pu entraîner un retard à la prise en charge et une perte de chance, malgré la gravité des tableaux cliniques.


Cécile FORGEOT (Paris), Isabelle PONTAIS, Anne FOUILLET, Marie-Michèle THIAM, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN
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Flash communications
Du SARS-COV-2

00:00 - 00:00 #24916 - FC23-01 Impact de l'épidémie de COVID-19 sur les activités de régulation du SAMU-974.
FC23-01 Impact de l'épidémie de COVID-19 sur les activités de régulation du SAMU-974.

Introduction : L’épidémie de COVID-19 a été à l’origine d’un engorgement des Centres de Réception et de Régulation des Appels (CRRA) des SAMU-C15 en France. Nous avons voulu évaluer l’impact du COVID-19 sur l’activité du CRRA de La Réunion, où la dengue sévissait parallèlement.

Matériel et méthodes : Notre critère de jugement principal a été le nombre de dossiers de régulation médicale (DRM) codés « coronavirus », analysé en fonction du nombre d’appels entrants du 03/03 au 31/05/2020. Des indicateurs de performance (taux d’accueil, qualité de service, taux de charge, durée moyenne de communication et productivité) ont été analysés en fonction des stratégies mises en place pendant la période de l’étude (notamment la cellule de crise). 

Résultats : La corrélation entre le nombre d’appels entrants et les DRM codés « coronavirus » était de moyenne importance (coefficient de corrélation = 0,81, R= 0,65). Une amélioration des indicateurs de performance a été observée dès la mise en place de la cellule de crise.

Discussion : Des problèmes techniques ont entrainé un biais de recueil, limitant les analyses. Néanmoins, les critères de jugement choisis restent pertinents car ils permettent l’évaluation de l’organisation d’un SAMU-C15 et l’adaptation des effectifs selon l’activité. 

Conclusion : Face à la première vague de l’épidémie de COVID-19, le SAMU-974 a fait preuve d’une bonne réactivité avec efficience des stratégies d’adaptation malgré la survenue de deux épidémies virales.


Marine FOLIO (Saint Pierre - La Réunion)
00:00 - 00:00 #25029 - FC23-02 Impact du confinement sur les entrées d’un service d’urgence non touché par la première vague.
FC23-02 Impact du confinement sur les entrées d’un service d’urgence non touché par la première vague.

Introduction : Le SARS-CoV-2 a considérablement modifié le flux d’entrée des patients aux urgences partout dans le monde. Le premier confinement s’est déroulé du 17 mars au 11 mai 2020. Bien que de nombreuses régions se sont fait rapidement débordées, certaines n’ont pas subi de première vague.

Objectif principal : Comparer la différence de flux d’un SAU entre 2019 et 2020 entre le 1° janvier et le 11 mai.

Méthode : Nous avons réalisé un inventaire quotidien des entrées du SAU de Clermont-Ferrand tout au long de l’année 2019 et du 1° janvier au 11 mai 2020.

Résultats : En 2019, 57 177 patients ont été pris en charge (157/jour). Le mois de Janvier et Février 2020 étaient stables avec environ 158 patients/jour. Le 17 mars 2020, le nombre d’entrée à diminué à 60 admissions (-60%) puis est progressivement remonté pour se stabiliser en moyenne à 88 entrées par jours (-44%).

Discussion : Dans certaines régions rurales comme le Puy-de-Dôme, la première vague n’est jamais arrivée et les SAU ont vu une chute drastique de leurs entrées. Bien que le confinement induise une forte diminution de la pathologie traumatologique, il semblerait que de nombreux patients n’ont pas souhaités se faire prendre en charge de peur d’attraper la COVID-19 au risque d’un retard diagnostique et thérapeutique important.



Conclusion : Le taux d’entrées dans un service d’accueil des urgences adultes d’une région rurale n’ayant pas subi de première vague a drastiquement chuté de plus de 45%.


Jean-Baptiste BOUILLON-MINOIS (Clermont-Ferrand), Julien RACONNAT, Maëlys CLINCHAMPS, Ludovic MIRAILLET, Farès MOUSTAFA, Dorian TEISSANDIER, Jeannot SCHMIDT, Frédéric DUTHEIL
00:00 - 00:00 #25156 - FC23-03 Evaluation de l'activité de l'hôpital de campagne ESCRIM de la Sécurité civile en Guyane lors de l'épidémie de Covid-19.
FC23-03 Evaluation de l'activité de l'hôpital de campagne ESCRIM de la Sécurité civile en Guyane lors de l'épidémie de Covid-19.

INTRODUCTION : Face à la brusque accélération de la propagation du virus SARS-CoV2 en Guyane depuis début juin 2020, le Gouvernement a décidé d’y poursuivre le renforcement des capacités hospitalières de soins avec l’appui de l’hôpital de campagne ou Elément de Sécurité civile rapide d’intervention médicale (ESCRIM). Opérationnelle en 48H, cette structure d’urgence médico-chirurgicale dotée de 20 lits d’hospitalisation sous tente, armée par des équipes médicales du Service de santé des Armées, des Services départementaux d’incendie-secours et par des sapeurs des Formations militaires de sécurité civile a été installée au Centre hospitalier Cayenne (CHC) pour prendre en charge des patients non affectés par la Covid-19 aux Urgences et ainsi, de dégager des capacités hospitalières supplémentaires pour les patients affectés.

OBJECTIF : évaluer l’activité de l’ESCRIM déployé du 28/06 au 24/07.

METHODES : Nous avons recueilli les paramètres tels que le nombre de passage par jour aux urgences du CHC, la durée de la prise en charge, le motif de consultation, la durée d’hospitalisation et le diagnostic de sortie.

RESULTATS : Le nombre total de patients aux Urgences a été de 2160 en 27 jours et 404 ont été traités dans l’ESCRIM, ce qui représentait chaque jour, 15% à 30% de l’activité du CHC. La moyenne d’âge de cette population est de 41 ans (extrêmes : 2 ans–87 ans). Le Sex-ratio M/F=1,3. Les pathologies rencontrées sont la traumatologie (33% des patients), pathologie digestive (17%), cardiaque (7%), psychiatrique (5%), dermatologique (4%), pneumologique (3%), neurologique (3%) et les agressions-rixes (2%). La grande majorité des patients est retournée à domicile à l’issue de la prise en charge (93%). Il y eût 29 hospitalisations dont 25 dans les services du CHC (7 dans les services de médecine, 6 en chirurgie, 2 en maternité, 7 en UHCD) et 4 dans l’ESCRIM où la durée moyenne d’hospitalisation a été de un jour.

DISCUSSION : les missions, le dimensionnement et le fonctionnement dans des conditions d’hygiène et de sécurité sanitaire d’un hôpital sous tente en renfort d’un hôpital d’infrastructure sont peu décrits dans la littérature. Son intégration aux structures existantes est facilitée par l’utilisation du dossier médical partagé et le support médico-technique.

CONCLUSION : notre expérience a démontré que l’ESCRIM, rompu dans la prise en charge des victimes de séismes, est un outil d’une grande réactivité, capable de s’adapter au contexte de pandémie de Covid-19.


François TOPIN (Lille), Jean-Michel AUDIBERT, Justine SIMONET, Tanneguy LOSTIE DE KERHOR, Mikael DENEUVIS, Philippe AGOPIAN, Eric D'ANDIGNE
00:00 - 00:00 #25218 - FC23-04 Le réseau Oscour : un des piliers de la surveillance de la COVID-19.
FC23-04 Le réseau Oscour : un des piliers de la surveillance de la COVID-19.

Introduction : En 2004, le réseau Oscour® a été créé pour identifier et suivre de façon réactive l’impact sanitaire de tout type d’évènement inattendu. Grâce à la maturité du réseau, les données des services d’urgences (SU) ont, dès le début de l’émergence de la COVID-19, constitué le 1er système de surveillance populationnel. Il participe au suivi de la diffusion de l’épidémie au sein de la population et la caractérisation des patients ayant recours aux urgences en lien avec la COVID-19. Cette étude présente les principaux résultats de cette surveillance.

Méthode : En 2020, le réseau Oscour® compte près de 700 SU (93% des passages nationaux) qui transmettent chaque jour les données à Santé publique France (SpF). Dès février, la surveillance de l’épidémie a été initiée au travers d’indicateurs non-spécifiques (dyspnée, toux, fièvre isolée, pneumopathie). Des recommandations de codage diagnostique élaborées conjointement par SpF, la FedORU et la SFMU, ont été diffusées aux SU le 29/02. Ainsi, tous les passages avec un des codes diagnostiques U07.1, U07.10-U07.15, B342, B97.2, U04.9 ont été identifiés comme suspicion de COVID.

Résultats : Depuis le 29/02, 304889 passages pour suspicion de COVID ont été enregistrés, dont 139023 passages (9,9% de l’activité totale) ont eu lieu lors du 1er confinement (17/03-11/05) et 56458 passages (7,5% de l’activité totale) lors du 2ème confinement (30/10-13/12). Aux pics des 2 vagues, cette activité a atteint 22,5% les 27/03 et 30/03 (respect. 5854 et 5543 passages) et 7,8% le 02/11 (2707 passages).

Si les 15-44 ans représentaient la part la plus élevée des passages au 1er confinement (36%), ils sont 23% au 2ème. La part des 65 ans et + est plus marquée au 2ème confinement (31% vs. 48%).Tous âges, la part d’hospitalisation après passage s’est accrue entre les deux confinements (41% vs 54,5%) notamment chez les 45-64 ans (36% vs. 47%). Les principaux codes diagnostiques associés au codage COVID étaient la toux, la dyspnée et la fièvre.

Conclusion : Le réseau Oscour a montré sa capacité à déployer sans délai, une surveillance réactive et robuste. Les données d’urgences ont été parmi les plus sensibles pour apprécier les évolutions de l’épidémie. Elles ont contribué à la définition des critères du 1er déconfinement, à l’estimation du R effectif (nombre moyen de personnes infectées par cas).Ces indicateurs sont communiqués aux autorités sanitaires dans un bilan quotidien et mis à disposition du grand public via le site Geodes.


Cécile FORGEOT (Paris), Marie-Michèle THIAM, Isabelle PONTAIS, Anne FOUILLET, Gaëlle PEDRONO, Agnès BARONDEAU-LEURET, Patrick MIROUX, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN
00:00 - 00:00 #25241 - FC23-05 Identification des principales victimes de la COVID-19 par analyse la pyramide des âges départementale - Etude COVIDAGE.
FC23-05 Identification des principales victimes de la COVID-19 par analyse la pyramide des âges départementale - Etude COVIDAGE.

Introduction

Il a été largement suggéré que les jeunes étaient épargnés par la COVID à l’inverse des populations plus âgées.

Objectif

Identifier des classes d’âge de population surreprésentées dans les appels au SAMU en période épidémique par analyse de la pyramide des âges.

Méthodes

Site : département de 1,6 million d’habitants sans recours médical PDS hors SAMU-Centre 15.

Référence : pyramide des âges (par tranche de 5 ans) de la population de notre département (INSEE 2018).

Source : dossiers de régulation médicale (DRM) de Mars-Avril 2020. Construction de la pyramide des âges des DRM.

Critère : classes d’âge surreprésentées, i.e. > 20%, par rapport à la référence (Presse Med, 2003)

Résultats

Analyse de 65.790 DRM gérés en période COVID (Figure) (NB : +170% vs année 2019).

Les classes d’âge < 20 ans étaient sous-représentées ; jusqu’a -70% pour les 10-14 ans.

Les sujets > 70 ans tendaient à être sur-représentés ; jusqu’a +145% pour les 90-94 ans.

Conclusion

Les sujets jeunes ont effectivement eu un recours réduit au SAMU-Centre 15 en période épidémique. Pour le reste, la démographie des patients correspondait globalement à la pyramide de âges de la population du département avec une augmentation pour les patients de plus de 70 ans.


Helen LUK SAONA (Bobigny), Laurent GOIX, Tomislav PETROVIC, Erick CHANZY, Yasmine BEGGAZ, Elise AGUADISCH, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25297 - FC23-06 Dépistage des états de stress post traumatique chez les malades ayant véu le Covid 19.
FC23-06 Dépistage des états de stress post traumatique chez les malades ayant véu le Covid 19.

Introduction : L’actuelle pandémie du coronavirus (COVID-19) constitue une réalité particulière et inhabituelle. Celle-ci peut affecter les personnes sur le plan physique, mais également sur le plan psychologique. En effet, dans un tel contexte, de nombreuses personnes vivront des réactions de stress, d’anxiété et de dépression.

L’objectif de notre étude est dépister cet état de stress chez les patients COVID 19 positifs selon le Score PCL-5.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, qui a inclus des malades confirmée COVID19 positifs et qui ont consultés les urgences. Le score de stress post traumatique PCL-5 est mesuré à j 20 et à j 30. Ainsi l’évolution de l’état des patients (Amélioration ou Aggravation) est notée.

Résultat : 113 patients ont étés inclus dans l’étude avec prédominance masculine (53.1 %). 9.7% sont diabétiques, 8% sont hypertendue, 2.7% sont des insuffisants respiratoire chronique, 1.8% sont des insuffisants cardiaque. L’âge moyen de notre population est de 47 +- 20 ans. Un score PCL-5 supérieure à 30 considéré comme élevé (High score). 69% de la population ont un score élevé. Les patients ayant un taux de PCL5 élevé ont eu une aggravation de 7,7% versus 92,3% d’amélioration contre 100% d’amélioration chez les patients ayant un faible score PSL5 avec une différence statistiquement significative. Le groupe des patients ayant un score de PCL5 élevé ont nécessité leur admission dans le milieu de réanimation (7,7%).

Discussion : Différentes études ont mis en évidence des séquelles psychologiques durables chez les patients ayant survécu au Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS) ou au Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient (MERS). Les premiers résultats provenant de Chine suggèrent qu’une grande partie des patients hospitalisés suite à une Covid-19 ont développé un trouble de stress aigu et sont ainsi susceptibles de développer un Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT) à court ou moyen terme

Conclusion : L’état de stress post traumatique post infection Covid19 est très fréquent chez les malades avec un impact direct sur l’évolution de leurs états. Par conséquent une prise en charge psychologique des patients covid19 est nécessaire pour améliorer leur pronostic


Mohamed Hedi AHMED (Sousse, Tunisie), Khalil MAATOUG, Anis HADJ HSSINE, Rym YOUSSEF, Lotfi BOUKADIDA, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
00:00 - 00:00 #25304 - FC23-07 Facteurs de risque de mortalité précoce aux urgences chez les patients admis pour pneumopathie à SARS-COV2 (Étude préliminaire).
FC23-07 Facteurs de risque de mortalité précoce aux urgences chez les patients admis pour pneumopathie à SARS-COV2 (Étude préliminaire).

Introduction

La pandémie à coronavirus SARS-COV2 (covid19) est déclarée par l'OMS en mars 2020.Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des patients atteints de la pneumopathie à SARS-COV2 ont été étudiées, mais les facteurs de risque de mortalité précoce et tardive étaient variables selon les études.

But: Identifier les facteurs de risque de mortalité aux urgences chez les patients admis pour pneumopathie à SARS-COV2.

Méthodes

Etude prospective monocentrique épidémio-clinique , sur une période de trois mois (aout,septembre et octobre 2020). Inclusion de tous les patients (âge> 18 ans) et admis aux urgences pour une pneumopathie à SARS-Cov2 confirmée par un RT-PCR ou un test antigénique .L'identification des facteurs liés à la mortalité précoce était réalisée par une étude comparative en utilisant un modèle de régression logistique .

Résultats

Inclusion de 112 patients . L’âge moyen=63±14 ans. Le sexe ratio=1,3.La mortalité aux urgences est estimée à 20%. Pas de différence significative entre les deux groupes(décés versus vivants)concernant les données démographiques. Six facteurs prédictifs  de mortalité précoce ont été identifiés et illustrés dans le tableau 1. En analyse multivariée, la procalcitonine  apparait comme facteur prédictif indépendant de mortalité précoce (p=0,014 ;OR ajusté=6,59 ; IC95% [11,07-40,5]).

Conclusion

L'association à une infection bactérienne constitue un facteur prédictif de mortalité précoce pour les patients admis pour pneumopathie à SARS COV2.


Khaoula HAMZAOUI (Paris), Syrine KESKES, Ghada KHALDI, Mokhtar MAHJOUBI, Noura HAFSI, Amel BEN GARFA, Hanene GHAZALI, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25394 - FC23-08 Valeur pronostique de la lymphopénie dans la Covid19 aux urgences.
FC23-08 Valeur pronostique de la lymphopénie dans la Covid19 aux urgences.

Introduction : La prise en charge des patients atteints de COVID19 aux urgences dépend de la gravité dont Les éléments nécessitent encore d’être élucidés. L’objectif de notre étude était d’évaluer la valeur pronostique de la lymphopénie dans la COVID19.

Méthode : étude prospective évaluative monocentrique entre Mars et Décembre 2020. Inclusion des patients admis aux urgences pour COVID19.Une numération formule sanguine a été prélevée à l’admission. Les critères de jugement étaient  le recours à la ventilation mécanique et la mortalité. Les données cliniques, et para cliniques ont été recueillies dans le logiciel SPSS.

Résultats : 209 patients âgés de 63±15 ans ont été colligés. Le recours à l’intubation était  de 8%, l’admission en réanimation de 18% et la mortalité était de 25%, En analyse univariée le taux des lymphocytes et le ratio neutrophiles/lymphocytes (NLR) étaient significativement liés à la mortalité (p<10-3) et au recours à l’intubation (p<10-3). Le taux des leucocytes n’était pas lié à la mortalité (p=0,9) mais était significativement lié au recours à l’intubation (p<10-3) (tableau 1). En analyse multi variée, une lymphopénie <900 éléments/mm3 (el/mm) et un NLR>25 sont des facteurs indépendants de mortalité par COVID19 (respectivement p<10-3, OR=2,7[AUC= 39% Se=43% Sp=40%] et p<10-3, OR=1,01[AUC= 67% Se= 80% Sp=58%])

Tableau 1 : étude comparative entre patients décédés par COVI19 et les patients survivants

 

Moyenne Globale

Ecart type

Patients décédés

Patients survivants

P

 

 

 

Moyenne

Ecart type

Moyenne

Ecart type

 

Leucocytes (éléments/mm3)

10569

6173

11946

8087

9879

5133

0,90

Lymphocytes (éléments/mm3)

1275

939

1112

850

1300

935

<10-3

Neutrophiles (éléments/mm3)

8511

5190

9247

6462

8174

4599

0.05

NLR

Médiane : 6 (25°Percentile= 3 ;

 75°Percentile= 10)

8

6

Médiane : 8

(25° P = 4

75° P = 17)

<10-3

 

Conclusion : Une lymphopénie <900 ET NLR ˃ à 25 sont corrélés à un mauvais pronostic dans la covid19 mais gardent une sensibilité et une spécificité réduite.


Badra BAHRI (Tunis, Tunisie), Lilia DEBBICHE, Ines SEDGHIANI, Sawssen KHIARI, Amal OUSSAIFI, Montassar BHOURI, Youssef Zied ELHECHMI, Nebiha FALFOUL
00:00 - 00:00 #24867 - FC23-09 Contamination des surfaces par le SARS-CoV-2 dans un service d'urgence.
FC23-09 Contamination des surfaces par le SARS-CoV-2 dans un service d'urgence.

Introduction : La contamination de l'environnement par des patients infectés par le SARS-CoV-2 pourrait être un moyen de transmission du virus et d’infection du personnel soignant. L’objectif de cette étude était d’évaluer la contamination des surfaces et des équipements de protection du personnel (EPP) par le SARS-CoV-2 dans un service d'urgence (SU) lors de l'épidémie de COVID-19.

 

Méthodes : Nous avons effectué des prélèvements de surface (PDS) et d’EPP dans un SU pendant l’épidémie de COVID-19 en avril 2020 avec des écouvillons stériles pré-humidifiés. La recherche d'acide ribonucléique (ARN) de SARS-CoV-2 a été effectuée par une méthode de reverse transcriptase polymerase chain reaction (RT-PCR).

 

Résultats : Nous avons effectué 192 prélèvements : 102 dans les zones de soins qui accueillaient les patients atteints de Covid-19 (accueil, salles d'examen, de surveillance, d'attente, chambre d'hospitalisation de courte durée), 74 hors zone de soins et 16 sur EPP. Le taux de positivité était de 5,2% (10 PDS).  Dans les zones de soins accueillant des patients, parmi les PDS réalisés sur des surfaces directement en contact avec des patients atteints de COVID-19, 5/46 (10,9%) ont révélé la présence d'ARN du SARS-CoV-2 et 4/56 (7,1%) pour des surfaces qui n'étaient pas directement en contact avec ces patients. L'ARN du SARS-CoV-2 n'était présent que dans les salles d'examen et de surveillance des patients. Dans ces salles, avant décontamination, l'ARN du SARS-CoV-2 était présent sur le saturomètre, le brassard de pression artérielle, le brancard, les paravents de séparation en plastique et le sol. Après décontamination, l'ARN du SARS-CoV-2 était encore présent sur le brassard de pression artérielle, le brancard et les chariots de prélèvement. Tous les échantillons provenant de zones de soins n’accueillant pas de patients (poste de soin infirmier), de la salle de détente, des bureaux ou des vestiaires étaient négatifs. Sur 16 échantillons prélevés sur EPP, un seul était positif.

 

Conclusions : Nos résultats suggèrent que la contamination des surfaces et des équipements de protection par l'ARN du SARS-CoV-2 dans un service d'urgence pendant l'épidémie de COVID-19 est faible et concerne exclusivement les salles d'examen et de surveillance des patients, préservant les zones n’accueillant pas de patients. Une vigilance particulière doit être portée sur la décontamination des surfaces et dispositifs qui sont en contact direct avec les patients.


Sami ELLOUZE (Paris), Jean-Paul FONTAINE, Micheline THEGAT-LE CAM, Linda FEGHOUL, Nadia MAHJOUB, Constance DELAUGERRE, Jérôme LE-GOFF, Olivier PEYRONY
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The Pandémie

00:00 - 00:00 #24977 - FC24-01 Le retentissement psychologique de la première vague COVID-19 sur les soignants aux urgences.
FC24-01 Le retentissement psychologique de la première vague COVID-19 sur les soignants aux urgences.

Introduction : La pandémie de la maladie à coronavirus (COVID-19) a provoqué une crise sanitaire majeure et mis en quarantaine la moitié de la population. Cette crise sanitaire a créé un climat d’incertitude et a  eu un grand impact  sur les soignants notamment aux urgences ou ils sont plus exposés à des contacts suspects et positifs.

L’objectif de notre étude c’est de dégager l’impact de la première vague covid sur les personnels de la santé aux urgences.

Méthodologie : il s’agit d’une étude prospective, à l’aide d’un questionnaire délivré aux  soignants exerçant aux urgences, durant le  mois de juin 2020.

Résultats : parmi 45 personnes exerçant aux services des urgences, seulement 30 ont répondues au questionnaire ; les sujets qui ont refusé de répondre au questionnaire réclament que la pandémie COVID-19 n’a qu’un impact négatif et néfaste pour la santé mentale.

Pour les personnels qui ont répondu au questionnaire : 66,% appartiennent au cadre médical (séniors et résidents) et 33,3% entre infirmiers et anesthésistes.

 Parmi ces personnels : 76,6 % ont eu une formation portant sur la pandémie COVID : virus COVID, techniques habillage/déshabillage, prélèvements nasopharyngé...

La majorité des soignants (76,3%) avaient un problème de sommeil, 53,3% avaient des sentiments d’inquiétude et d’angoisse, 50% avaient des troubles de l’humeur, 6,7% mentionnent un mauvais rendement, 23,3% des difficultés de concentration ; 46,7% ont souffert de maux de tête et de douleurs physiques inexpliqués, 23,3% avaient une peur et une angoisse de mourir, 80% avaient une inquiétude pour leur santé et une humeur dépressive a été noté chez 23,3% des soignants.

Pour l’impact positif, 50% des soignants  ont pu s’adapter à la situation 50% réclament développer un sentiment empathique et  73,3% un sentiment d’union,

Conclusion : certes la pandémie COVID-19, une nouvelle expérience pour les soignants, a engendré des séquelles psychologiques faites de points négatifs et de retentissement positif du point de vue plan d’action, union de différents secteurs sanitaires et autres.

On espère que cet impact pourrait être bénéfique tout en aidant à assurer une meilleur gestion de la crise si une deuxième vague surviendrait.


Fadhila ISSAOUI (Sfax, Tunisie)
00:00 - 00:00 #25007 - FC24-02 Impact de la pandémie Covid sur les prescriptions d’examens complémentaires dans un SAU​.
FC24-02 Impact de la pandémie Covid sur les prescriptions d’examens complémentaires dans un SAU​.

Introduction : Suite à la pandémie COVID, la proportion de patients dyspnéiques consultant en SAU a augmenté. Diagnostiquer l’étiologie de cette dyspnée et stratifier sa gravité a eu une répercussion sur la prescription d’examens complémentaires. Cette étude évalue cet impact.

Matériel et méthode: Evaluation quantitative retrospective monocentrique de la prescription de scanners thoracique (TDM th), gaz du sang (GDS), Radio de thorax (RT), échographie ciblée d’urgence (ECMU) entre 2019 et 2020. Données recueillis à partir du logiciel BO Sillage© sur un SAU en zone rouge de pandémie

Résultat : En 2019, sur 48400 passages aux urgences, 2500 patients consultent pour dyspnée et bénéficient de 213 TDM th, 800 GDS, 1883 RT, 250 ECMU.

En 2020, 7,7% de passages en moins mais +155% pour motif dyspnée, +289% TDMth, +231% GDS, +36% RT, +39% ECMU. La figure montre l’évolution mensuelle entre 2019 et 2020. Proportionnellement l’ECMU a connu une hausse plus importante lors de la 2nde vague que tous les autres examens ; ainsi en décembre 2020, on note plus d’ECMU que de TDM th

Discussion: L’impact de la COVID a été majeur, notamment sur le recours aux examens complémentaires pour les patients dyspneiques. Après un vif intérêt pour le scanner, l’ECMU prend une place de choix dans notre SAU bien que probablement encore sous-évalué par notre système de cotation à la discrétion du praticien. Ceci témoigne de son appropriation et intérêt stratégique dans la prise en charge du patient suspect COVID


Sylvain BENENATI (Nîmes), David SAPIR, Abdelkrim GAMMOURA, Sebastien COLET, Alain-Gil MPELA, Chloé GODOFFE, Nicolas BRIOLE, François DOLVECK
00:00 - 00:00 #25063 - FC24-03 Transfert inter-hospitalier de patients Covid-19 sous oxygénothérapie haut débit.
FC24-03 Transfert inter-hospitalier de patients Covid-19 sous oxygénothérapie haut débit.

Introduction : L’oxygénothérapie haut débit (OHD) est désormais recommandée par les sociétés savantes françaises, chez les patients Covid-19 profondément hypoxémiques, afin de limiter les recours à la ventilation mécanique invasive. Lors de la « seconde vague », des hôpitaux dits « périphériques » ont donc instauré une OHD chez des patients Covid-19. S’est alors posée la question de leur transfert vers les services de réanimation ou de surveillance continue, et du mode d’oxygénothérapie à utiliser pendant ce transfert. La structure mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) de Chambéry et Aix-les-Bains (Savoie) s’est dotée de réchauffeurs-humidificateurs, à coupler à un respirateur de transport, permettant ainsi le transfert médicalisé de patients sous OHD. L’objectif de cette étude est d’évaluer ces premiers transferts de patients Covid-19 sous OHD.

Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude prospective observationnelle de tous les transferts médicalisés de patients sous OHD par la SMUR de Chambéry lors de la « seconde vague » de l’épidémie de Covid-19. Les paramètres de ventilation, ainsi que les paramètres vitaux, ont été recueillis au départ et à l’arrivée. Nous avons étudié le devenir des patients inclus à court terme (intubation ou non) et à moyen terme (survie à 1 mois).

Résultats : A ce jour, une vingtaine de patients ont été inclus. Nous n’observons pas de variation significative des paramètres respiratoires des patients lors du transfert. Plus de 80% des patients sont intubés dans les trois jours qui suivent leur transfert sous OHD.

Conclusion : Cette première étude permet de montrer la faisabilité des transferts inter-hospitaliers de patients Covid-19 sous OHD : Sur le plan technique, la poursuite de l’OHD pendant un transfert inter-hospitalier est possible. Nous n’observons pas d’aggravation, sur le plan respiratoire, lors du transfert inter-hospitalier de patients Covid-19 sous OHD.


Elophe DUBIE (Chambéry), Amaury SERRUYS, Pascal USSEGLIO
00:00 - 00:00 #25083 - FC24-04 Epidémie de COVID-19... On ne meurt qu'une fois.
FC24-04 Epidémie de COVID-19... On ne meurt qu'une fois.

Introduction & objectif

Très impactés par la 1ère vague il nous a semblé que nous avions été relativement épargnés par la 2ème. Afin de vérifier si ce phénomène était généralisé, nous avons étudié la mortalité associées aux deux vagues épidémiques au niveau national.

Méthodes

Critère : surmortalité (données INSEE) 2020 vs 2019 sur une période couvrant la 1ère vague : 1er mars-11 mai (début de déconfinement) et la 2ème vague : 26 septembre-20 novembre (couvre-feu – dernières données INSEE disponibles).

Résultats

La surmortalité a dépassé +33%, lors de la 1ère vague, dans le Grand-Est et en Ile-de-France (jusqu’à plus de +100% en Seine-Saint-Denis et dans le Haut-Rhin) et lors de la 2ème vague, dans la région Rhône-Alpes, en Provence et en Haute-Saône. Aucun département avec une surmortalité > 33% lors de la 1ère vague n’a connu la même surmortalité lors de la 2ème vague. 

Conclusion

Les territoires ayant subi une forte mortalité lors de la 1ère vague ont été relativement épargnés par la 2ème. Il conviendra de trouver des explications à ce phénomène dans la perspective d’autres vagues ou d’autres épidémies.


Isabel ARROYO (Bobigny), Laurent GOIX, Tomislav PETROVIC, Erick CHANZY, Yasmine BEGGAZ, Elise AGUADISCH, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25321 - FC24-05 Infection par SARS-COV2 : reconsultation aux urgences.
FC24-05 Infection par SARS-COV2 : reconsultation aux urgences.

Introduction : Alors que la pandémie de COVID 19 reste encore active, l’identification de facteurs prédictifs et de l’évolution des patients reconsultants reste un enjeu important.

L’objectif de cette étude est d’identifier la prévalence, les facteurs prédictifs et l’évolution des patients réadmis après une infection par SARS-COV2

Matériels et méthodes : Etude monocentrique observationnelle menée dès le 1er octobre 2020 jusqu’au 1ér décembre 2020, incluant 95 malades qui reconsultent suite à une infection par le covid-19.

Résultats : La prévalence de reconsultation dans notre unité est estimée à 9.3% (Sur 1019 patients, 95 patients ont reconsulté). Les motifs de reconsultation varient entre une persistance ou aggravation de symptomatologie, installation des nouveaux symptômes ou installation d’une dyspnée. Les facteurs prédictifs de le reconsultation sont comme suit : L’HTA chez 21.1% de la population, le tabagisme chez 16.8% de la population, une maladie cardiaque chronique chez 12.6% ; le diabète chez 9.5% de la population, une maladie rénale chronique chez 3.5%, une maladie respiratoire chronique chez 3,2%, un déficit immunitaire chez 1.1%. On a noté chez ces patients beaucoup plus de complications : SDRA chez 5.3% ; EP 1.1 % ; myocardite 2.1% ; insuffisance rénale 1.1 % ; rhabdomyolyse 1.1 %.  Au cours de leur réadmission on a noté une amélioration chez 36.8 % des malades et une aggravation chez 6.3 %

Discussion : Cette étude est la première à avoir étudié ce sujet. Les limites de cette étude : étude monocentrique, observationnelle ayant inclus un échantillon limité

Conclusion : Face à l’émergence du SRAS-Cov 2, cette étude a permis de dresser les caractéristiques de la population qui sont à risque de reconsulter les urgences.  Cependant, il ne parait pas possible de classer la réconsultation comme « imprévue » ou « évitable »


Rahma JABALLAH (Sousse, Tunisie), Riadh MEDDEB, Arij BEKIR, Hajer YAKOUBI, Houda BEN SALAH, Lotfi BOUKADIDA, Asma ZORGATI, Marwa TALBI
00:00 - 00:00 #25322 - FC24-06 Impact du confinement lors de la pandémie COVID-19 sur l’incidence des syndromes coronariens aigus avec sus décalage du segment ST aux urgences.
FC24-06 Impact du confinement lors de la pandémie COVID-19 sur l’incidence des syndromes coronariens aigus avec sus décalage du segment ST aux urgences.

La pandémie de la COVID-19 a modifié l’organisation du système de santé et le mode de vie des patients. Dans certains pays un confinement a été décrété pour ralentir la chaine de transmission virale. Parallèlement à cette pandémie des travaux ont rapporté une diminution des hospitalisations pour pathologies aigues notamment le syndrome coronarien aigu avec sus décalage du segment ST (SCA ST+).

But : Etude des variations épidémiologiques du SCA ST+ en période de pandémie.

Méthodes : Analyse rétrospective monocentrique. Etude de l’incidence et du profil épidémiologique du SCA ST+ durant trois périodes du premier semestre de 2020 en comparaison avec les mêmes périodes du premier semestre de 2019.

Les trois périodes identifiées étaient : Avant le confinement (janvier–février), durant le confinement (Mars-avril) et après le confinement (Mai-juin)

Résultats :En comparaison avec l’année 2019, nous avons observé une baisse significative de l’incidence du SCA ST+ au cours de la période du confinement (figure 1).

 Pas de différence significative entre les  groupes concernant les paramètres démographiques et cliniques. Néanmoins, nous avons objectivé un délai médian douleur thoracique–consultation aux urgences plus long lors de la période du confinement (270 vs 240 min) sans impact pronostique.

Conclusion :Pendant la pandémie de la COVID 19, la période du confinement était associée à une baisse de l’incidence du SCA ST+ et un délai de consultation aux urgences plus tardif des patients. 

 


Héla BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Sana TABIB, Héla CHABBEH, Siwar JERBI, Youssef HENANE, Rihab DAOUD, Hanene GHAZELI, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25333 - FC24-07 Satisfaction de la prise en charge intra hospitalière chez les patients atteints du covid-19.
FC24-07 Satisfaction de la prise en charge intra hospitalière chez les patients atteints du covid-19.

Introduction : La pandémie du covid-19 représente un challenge pour les structures de santés et pour le personnel soignant à l’échelle mondiale. Les stratégies thérapeutiques allouées à cette infection ont évolués au fur et à mesure de la compréhension de l’atteinte complexe du sars-cov2, et la satisfaction des patients atteints du covid-19 représente un bon reflet de l’adhésion au traitement et des moyens de ventilations et par conséquent de guérison.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service des urgences sur une période de 3 mois d’aout 2020 à octobre 2020, incluant 122 patients ayant nécessité une hospitalisation et un recours à une oxygénation par les différents moyens adaptés à leurs besoins. La satisfaction des patients a été évaluée à un mois de leurs sorties de l’hôpital par téléphone.

Résultats : La description démographique de la population : L’étude a inclus 122 patients avec 64 hommes (52.5%), avec des antécédents médicaux : tabac chez 10 patients (8.2%), diabète chez 14 patients (11.5%), Hypertension artérielle chez 4 patients (3.3%), insuffisance respiratoire chronique chez 3 patients (1.6%), insuffisance cardiaque chronique chez 4 patients (3.3%). La satisfaction des patients a été évaluée à un mois de leurs sorties de l’hôpital par téléphone : 14 patients (11.5%) sont insatisfait de la prise en charge intra hospitalière, 83 patients (68%) sont satisfaits, 25 patients sont très satisfaits ( 20.5%) 79% des patients satisfaits ont une atteinte au scanner inférieure à 25% avec p < 0.05, 94% des patients satisfaits ont eu une amélioration de leur maladie durant l’hospitalisation avec p=0.07, 95% des patients satisfaits n’ont aucun antécédent médico-chirurgical avec p < 0.05, 68% des patients satisfaits  ont eu une hospitalisation inférieure à 10 jours avec p < 0.05.

Discussion : La satisfaction des patients atteints du covid-19 représente un bon reflet de l’adhésion au traitement et des moyens de ventilations et par conséquent de la guérison. 83 patients (68%) sont satisfaits, et 25 patients sont très satisfaits (20.5%). L’amélioration de l’état respiratoire n’est pas corrélée à la satisfaction des patients.

Conclusion : La satisfaction des patients est corrélée à la durée du séjour hospitalier et à l’absence d’antécédents, elle est inversement liée à la gravité de l’atteinte au scanner. Une corrélation entre la satisfaction et les différents moyens de ventilations pourrait être étudiée.


Khalil MAATOUG (Sousse, Tunisie), Salma BEN SAID, Rym YOUSSEF, Hajer YAKOUBI, Houda BEN SALAH, Lotfi BOUKADIDA, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
00:00 - 00:00 #25397 - FC24-08 Apport du qSOFA score dans la prédiction de la gravité de par COVID-19 aux urgences.
FC24-08 Apport du qSOFA score dans la prédiction de la gravité de par COVID-19 aux urgences.

Introduction : Plusieurs scores ont été proposés pour l’évaluation de la gravité de la covid 19 aux urgences. Le score quick Sepsis-related Organ Failure Assessment (qSOFA) a l’avantage d’être simple et rapide. Notre objectif était d’étudier la performance du qSOFA dans la prédiction de la mortalité par covid 19 aux urgences.

Méthodes : Etude prospective évaluative mono centrique incluant tous les patients admis aux urgences pour pneumopathie covid19 entre Mars et novembre 2020. Calcul du qSOFA à l’admission. Les données cliniques  ont été saisies et analysées par le logiciel SPSS.

Résultats : Nous avons colligé 199 malades âgés de 63±15 ans. Sex ratio  1,15. Les données cliniques ont montré : une fréquence respiratoire(FR) 22 chez 161 patients. Score de glasgow  (GCS) < 15 chez 19 patients. Pression artérielle systolique (PAS) ≤ 100 mmHg chez 18 patients. qSOFA à 0 chez 43 patients (17,6 %), à 1 chez 125 patients (51,2%) et ≥2 chez 31 patients (12,7%).

Tableau 1 : Valeur pronostique d’un score qSOFA ≥ 2

 

qSOFA< 2

(n=168)

qSOFA≥ 2

(n=31)

p

Décès, n(%)

32 (19%)

15 (48,3%)

0,00

Assistance ventilatoire, n(%)

20 (53,5%)

13 (41,9%)

0,23

Ventilation non invasive, n(%)

40 (20%)

9 (29%)

0,7

CPAP n(%)

81 (48,2%)

9 (29%)

0,13

Ventilation mécanique, n(%)

12 (7,1%)

4 (19,9%)

0,49

Durée de séjour, médiane (jours)

10

7

0,77

 

Conclusion :  

La mortalité par covid 19 des patients ayant un qSOFA ≥ 2 est significativement plus importante que ceux ayant un qSOFA plus bas.


Amal OUSSAIFI (Tunis, Tunisie), Badra BAHRI, Montassar BHOURI, Youssef Zied ELHECHMI, Ines SEDGHIANI, Hamdi DOGHRI, Amal JEBALI, Nebiha FALFOUL
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Flash communications
La douleur

00:00 - 00:00 #24926 - FC25-01 La prise en charge antalgique des patients consultant aux urgences est elle adaptée à leur niveau de douleur ?
FC25-01 La prise en charge antalgique des patients consultant aux urgences est elle adaptée à leur niveau de douleur ?

Introduction. La prise en charge de la douleur est une priorité au quotidien pour les soignants et un droit fondamental pour le patient. Aux urgences, l’antalgie est au cœur de nombreux plans d’actions et recommandations depuis plusieurs années afin de l’optimiser au mieux. 

Objectifs. Analyser la proportion de patients ayant reçu un antalgique de palier adapté au niveau de leur douleur, au cours de leur passage au SAU. Plus largement, étudier l’évaluation de la douleur, les traitements proposés et la réévaluation de la douleur au SAU, et notamment dans la population de patients perfusés.    

Matériel et méthodes. Etude observationnelle descriptive, prospective et multicentrique. Ont été inclus dans notre étude l’ensemble des patients adultes consultant dans les SAU Henri Mondor et Cochin et qui présentaient à l’admission une plainte douloureuse aigue.

Résultats. 290 patients ont été inclus dans cette étude. 63% des patients inclus ont reçu une antalgie au cours de leur passage aux urgences, et pour 52% d’entre eux le traitement était adapté à leur niveau de douleur initial. Les chiffres étaient supérieurs dans la population de patients perfusés. L’analyse multivariée retrouve une corrélation significative entre une antalgie adaptée et le niveau de douleur initial ainsi que le fait d’être perfusé.  

Conclusion. Les résultats de notre travail tendent à montrer une amélioration globale de la prise en charge de la douleur aiguë aux urgences si on les compare avec les chiffres de l’étude PALIERS de 2010. Cependant des progrès restent encore à faire pour qu’une large majorité des patients douloureux bénéficient d’une antalgie adaptée lors de leur passage aux urgences. Il s’agit notamment d’évaluer la douleur de façon plus systématique à l’accueil infirmier et de prescrire des antalgiques en accord avec le niveau de douleur du patient, dans le respect des recommandations.


Elenore LEVET (Créteil)
00:00 - 00:00 #24964 - FC25-02 Prise en charge de la douleur chez les patients électrisés admis aux urgences.
FC25-02 Prise en charge de la douleur chez les patients électrisés admis aux urgences.

Introduction : l'électrisation désigne le passage du courant électrique à travers le corps humain. Sa gravité est variable pouvant aller jusqu’à la mort par électrocution. Notre objectif est de décrire les douleurs associées aux accidents d’électrisations et les moyens thérapeutiques utilisés.

Patients et méthodes : étude prospective déroulée sur deux années 2019-2020, incluant les patients admis à l’UHCD pour prise en charge d’une électrisation. Chez ces patients on a étudié les différents types de douleur liés à l’électrisation, leur intensité ainsi que les moyens de prise en charge.

Résultats : nous avons colligé 52 cas, l’âge moyen   24 ,20 ±14,70 avec une nette prédominance masculine (SR 4,27). Dans 80,5 %  il s’agit d’un accident domestique ; associé à un traumatise dans 46% des cas. Tous les patients avaient une douleur à l’admission; cette douleur a été évalué par l’échelle verbale simple EVS avec : 23% avaient une douleur extrêmement intense (EVS=4), 24% douleur intense (EVS=3), 48,2% une douleur modérée (EVS=2) et 4,8% avaient une douleur faible (EVS=1). La douleur très intense a été associée à : des  brulures de 2ème et de 3ème degré (N=8), des  fractures (N=7),  luxation épaule (n=2) et un pneumothorax (N=2).Les myalgies ont été mentionnées par 19,2% patients ; les picotements et les engourdissements chez 40% des patients. La prise en charge thérapeutique a été essentiellement symptomatique : une hydratation, des soins locaux, un décapage en cas de brulure étendue et une fasciotomie pour 4 patients ayant développés  un syndrome des loges. Tous nos patients ont reçu un traitement antalgique. Cette analgésie a été multimodale.  La morphine a été administrée chez  les patients ayant des brulures de 2ème te de 3ème degré  et chez les patients ayant bénéficiés d’une fasciotomie (23%). La kétamine a été prescrite chez les brulés ayant bénéficié d’un geste de décapage (15,3%). Le néfopam a été administré en association avec le paracétamol chez 72,2% de nos patients (EVS égale à 2 ou 3). Le paracétamol seul a été administré chez 4,8% des patients ayant une douleur faible. Une immobilisation des fractures par des attelles a été indiquée pour 13,4%des patients.

Conclusion : la douleur est symptôme quasi constant dans les accidents d’électrisation. Son traitement est alors primordial notamment dans les brulures et les factures associés ainsi que le syndrome des loges.


Fadhila ISSAOUI (Sfax, Tunisie)
00:00 - 00:00 #25101 - FC25-03 Etude EDIFF : Evaluation de la prise en charge de la Douleur Induite par les soins dans les suspicions de Fracture de l’extrémité supérieure du Fémur dans un service d’urgences.
FC25-03 Etude EDIFF : Evaluation de la prise en charge de la Douleur Induite par les soins dans les suspicions de Fracture de l’extrémité supérieure du Fémur dans un service d’urgences.

Introduction: Les fractures de l’extrémité supérieure du fémur (FESF), motif de consultation fréquent dans un service d’urgences, entrainent des douleurs lors du nursing et des mobilisations du patient. Le but de l’étude était de mesurer l’impact de la prise en charge antalgique par protocole traditionnel ou par une anesthésie loco-régionale (ALR) dans la diminution de l’intensité de la douleur induite par les soins chez les patients suspects de FESF.

Matériel et Méthode: Les patients de plus de 50 ans avec une suspicion clinique de FESF ont été inclus prospectivement. Ils recevaient ensuite une prise en charge par analgésie traditionnelle ou par ALR par un bloc ilio-facial (BIF) avec ou sans échoguidage. La douleur était évaluée par une échelle numérique (EN) à l’arrivée et lors des mobilisations.

Résultats: Dix-neuf patients ont été inclus dans chaque groupe. La figure présente les boxplots des intensités de douleur en fonction du protocole reçu, aux différents temps. L’EN moyenne à l’arrivée était comparable dans les groupes (EN=6). Les BIF ont tous été réalisés sous échoguidage.

Discussion: Cette étude est, à notre connaissance, la première évaluant la prise en charge de la douleur induite par les soins dans les FESF aux urgences.

Conclusion: La réalisation d’un BIF échoguidé permet de diminuer l’intensité des douleurs ressenties lors des mobilisations par les patients présentant une FESF. Ces douleurs induites par les soins doivent être mieux appréhendées par les soignants.


Pierre-Alexis BOURRY (Niort), Mathieu VIOLEAU, Ludovic DARGENTON, Jean MACE, Adrien LOCK
00:00 - 00:00 #25121 - FC25-04 Evaluation de la consommation de morphine des patients drépanocytaires consultant aux urgences pour une crise vaso-occlusive.
FC25-04 Evaluation de la consommation de morphine des patients drépanocytaires consultant aux urgences pour une crise vaso-occlusive.

INTRODUCTION : La drépanocytose, pathologie génétique fréquente, entraîne par un défaut de l’hémoglobine des crises vaso-occlusives (CVO) nécessitant une antalgie par morphine et expose aux risques de ce traitement. L’objectif de cette étude était de quantifier la consommation morphinique des patients drépanocytaires aux urgences et déterminer les facteurs l’influençant.

MATERIEL : Cette étude observationnelle incluait l’ensemble des patients drépanocytaires consultant pour CVO aux urgences d’un centre de compétence hospitalo-universitaire. Les doses intermédiaires et totales de morphine ont été recueillies prospectivement et les données médicales en relisant les dossiers informatisés. L’analyse a utilisé des modèles linéaires généralisés.

RESULTATS : 148 séjours (51 patients, 51 % de femmes ; âge médian 26 ans [23 ; 30]) ont été recensés de février à mai 2020. La consommation moyenne totale était 31,4 mg de morphine par séjour de 13,8 heures en moyenne. En analyse multivariée, l’hospitalisation après passage aux urgences était significativement associée à des doses plus élevées de morphine, tout comme une hospitalisation dans les 24 derniers mois et des consultations spécialisées annuelles plus nombreuses.

CONCLUSION : La consommation de morphine aux urgences pour une CVO est importante chez des patients ayant une durée de séjour prolongée. Envisager des circuits dédiés pour les patients les plus à risque permettrait de favoriser l'épargne morphinique.


Mathilde PATENÔTRE (PARIS), Olivier STEICHEN, Rudy BOMPARD, Francois LIONNET, Sandrine DAUTEVILLE, Hélène GOULET
00:00 - 00:00 #25126 - FC25-05 Mise en place du méthoxyflurane inhalé (Penthrox©) au sein du service d’accueil des urgences du centre hospitalier de Versailles : étude avant/après.
FC25-05 Mise en place du méthoxyflurane inhalé (Penthrox©) au sein du service d’accueil des urgences du centre hospitalier de Versailles : étude avant/après.

Introduction : Les douleurs d’origine traumatique constituent 20 à 35% des motifs de recours au SAU. La gestion de ces douleurs aux urgences est rarement optimale (délai d’administration d’antalgiques trop longs), malgré des protocoles bien établis. Le méthoxyflurane inhalé (MTF) présente des caractéristiques intéressantes pour la gestion des douleurs traumatiques au SAU. A-t-il vraiment sa place ?   

 

Matériel et méthodes : Une étude observationnelle prospective avant/après la mise en place du MTF a été réalisée au sein des urgences du Centre Hospitalier de Versailles. La variation d’échelle numérique (EN), le recours aux traitements usuels et la tolérance du MTF ont été analysés.

 

Résultats : 158 patients ont été inclus durant la phase « Avant MTF » et 155 patients durant la phase « MTF ». Les variations d’EN à 15 et 30 minutes sont significativement différentes entre les 2 groupes. La satisfaction des patients et leur tolérance sont bonnes.  Le MTF ne permet en revanche pas de diminuer le recours aux antalgiques de palier 3.

 

Discussion : Il existe un biais de recueil important (nombreuses données manquantes). Cependant, les variations d’EN observées sont cliniquement pertinentes.

 

Conclusion : Le méthoxyflurane semble être une alternative intéressante dans la gestion des douleurs traumatiques au SAU. Son utilisation sur des douleurs non traumatiques (crise vaso-occlusive, colique néphrétique) pourrait être envisagée.

 


Agathe CHARPIN (Versailles), Inès FESSI, Yamina ARIFA, Estelle ROUE, Pierre VAN CAENEGEM, Johan AMANI, Mehrsa KOUKABI, Olivier RICHARD
00:00 - 00:00 #25170 - FC25-06 Le méthoxyflurane inhalé pour l’antalgie d’origine traumatique en préhospitalier – une étude prospective.
FC25-06 Le méthoxyflurane inhalé pour l’antalgie d’origine traumatique en préhospitalier – une étude prospective.

Introduction :

En médecine préhospitalière, l’antalgie est centrale pour le transport du patient. Elle est souvent mixte et dépend des voies d’administration possibles. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité du méthoxyflurane inhalé (MOXI) sur la douleur et son effet sur la satisfaction des intervenants.

Matériel et Méthode :

Il s’agit d’une étude prospective, réalisée entre 2018 et 2020 et incluant des patients adultes pris en charge pour une douleur d’origine traumatique par des ambulanciers à Genève (CH). Les critères d’exclusion étaient une auto-évaluation de la douleur impossible, une douleur évaluée à ≤ 3 sur l’échelle numérique (EN) ou une contre-indication au MOXI. L’issue primaire était la diminution de la douleur entre le début de la prise en charge et l’arrivée à l’hôpital, mesurée sur l’EN. Les issues secondaires étaient une antalgie réussie (EN ≤ 3 à l’arrivée à l’hôpital) et la satisfaction des intervenants.

Résultats :

Durant l’étude, 263 patients ont été inclus, comprenant autant d’hommes que de femmes, avec un âge moyen de 54 ans (SD=22). La majorité des patients ne présentaient pas de critères de sévérité (90% NACA ≤ 3) et l’intensité médiane de la douleur à l’arrivée de l’ambulance était de 8 (IQR 6-10). Seulement 35.4% des patients ont reçu du MOXI en monothérapie, 48.3% l’ont reçu combiné à un opiacé (morphine ou fentanyl) et 16.3% à un autre type d’antalgie (paracétamol ou kétamine).

Pour l’issue primaire, la diminution moyenne de la douleur était de 4.2 (IC95 3.9-4.5). Concernant les issues secondaires, l’antalgie était réussie pour 57.8% des patients. Enfin, 63.5% des patients, 62.0% des ambulanciers et 54.4% des infirmiers des urgences étaient satisfaits ou très satisfaits de la gestion de la douleur par le MOXI.

Discussion :

Cette étude montre que le MOXI a une bonne efficacité dans la gestion de la douleur préhospitalière. L’évolution de la douleur est similaire à celle décrite dans des études randomisées intra-hospitalières, comme l’essai clinique STOP !, ainsi qu’à d’autres études préhospitalières non randomisées. Comparé aux molécules habituelles, le MOXI n’implique pas d’accès veineux et nécessite une collaboration du patient, l’incluant comme partenaire actif dans sa prise en charge.

Conclusion :

Le méthoxyflurane inhalé offre une bonne efficacité antalgique et une bonne satisfaction des différents intervenants, avec l’avantage d’être inhalé et d’impliquer le patient dans sa prise en charge.


Florian OZAINNE (Genève, Suisse), Stephan VON DÜRING, Carlos LOJO RIAL, Philippe COTTET, Christophe A. FEHLMANN
00:00 - 00:00 #25192 - FC25-07 Cotation comportementale de la douleur au téléphone.
FC25-07 Cotation comportementale de la douleur au téléphone.

Introduction : L’évaluation de l’intensité de la douleur fait partie des incontournables en médecine d’urgence, mais la cotation chiffrée par les médecins régulateurs de la permanence des soins (RPS), lors des appels au SAMU-Centre 15, est inconstante. Si l’échelle numérique (EN) est compatible avec le téléphone, l’utilisation d’un score comportemental est difficile : nous avons évalué la faisabilité et les performances de l’échelle comportementale d’évaluation rapide de la douleur aiguë (Ecerda) dans ce contexte.   

Méthode : Enquête acceptée par CPP. Inclusions d’appelants au 15 mentionnant une douleur et accompagnés d’un proche (pour décrire le comportement du patient). Cotation EN et Ecerda (notés de 0 à 10). Inclusion arrêtée à 100 dossiers complets. Critères d’évaluation : faisabilité, corrélation EN-Ecerda, différence moyenne et concordance (taux de score avec différence < 2 sur 10). Distinction entre douleur constante et douleur paroxystique.

Résultats : Le temps moyen de communication était de 5 minutes dont 2 consacrées à la cotation douleur. A 135 inclusions, 120 cotations EN (faisabilité 89%) et 100 cotations Ecerda (faisabilité 74%). Résultats des confrontations résumés Tableau I.    

Discussion : L’évaluation comportementale de la douleur prolonge (de 40%) la téléconsultation, mais elle est possible 3 fois sur 4. Les discordances de score pour les douleurs paroxystiques montrent la limite de l’interrogatoire à distance et par témoin interposé.


Kolia MILOJEVIC (Versailles), Houssem MHEDBI, Clémentina LAURENT, Agathe CHARPIN, Louis DESVILLES, Johanna MONTGUILLET, Inès FESSI, Olivier RICHARD
00:00 - 00:00 #25193 - FC25-08 Intérêt du méthoxyflurane inhalé, en pré-hospitalier, dans la prise en charge de la douleur aiguë d’origine traumatique : étude rétrospective comparative au SMUR de Versailles.
FC25-08 Intérêt du méthoxyflurane inhalé, en pré-hospitalier, dans la prise en charge de la douleur aiguë d’origine traumatique : étude rétrospective comparative au SMUR de Versailles.

Introduction : Les caractéristiques du penthrox® en font un outil théoriquement idéal pour le pré-hospitalier. L’objectif était de montrer que le méthoxyflurane (MTF) inhalé permet une analgésie plus rapide et plus efficace que notre stratégie usuelle de prise en charge antalgique.

Matériel et méthode : Etude cas témoin, rétrospective, mono-centrique, comparant l’efficacité et la rapidité d’action du MTF sur la prise en charge de la douleur aigue post-traumatique par rapport à la stratégie usuelle au SMUR de Versailles (78), de juillet 2018 à octobre 2020. Le critère de jugement principal était la variation de l’échelle numérique (EN) de 2 points à 20 minutes de la 1ère évaluation de la douleur.

Résultats : 61 patients ont été inclus dans le groupe MTF, et 38 dans le groupe contrôle (CTRL). Les 2 groupes étaient parfaitement comparables (moyenne d’EN à H0 : 7,7 dans le groupe MTF ; 7,6 dans le groupe CTRL ; p=0,95). Une diminution moyenne de 4,4 et 2,1 points d’EN a respectivement été observée, à 20 min, dans le groupe MTF et le groupe CTRL (p = 0,01). Cette différence est significative dès la 10ème minute. Nous avons aussi constaté une épargne en paracétamol et en morphinique (p < 0,01). La tolérance et la satisfaction étaient jugées bonnes par les patients et les soignants.

 

Conclusion : Le méthoxyflurane semble être un atout en pré-hospitalier (plus rapide, plus efficace, bien toléré). Il conviendrait donc de généraliser son utilisation en SMUR.


Raphaël NOVILLO (LE CHESNAY), Ines FESSI, Louis DESVILLES, Johanna MONTGUILLET, Pascal FOURNIES, Clotilde CAZENAVE, Johan AMANI, Olivier RICHARD
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00:00 - 00:00 #24950 - F26-01 MODELISATION RETROSPECTIVE SUR UN AN DU RECOURS QUOTIDIEN AUX URGENCES ADULTES DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE CAEN.
F26-01 MODELISATION RETROSPECTIVE SUR UN AN DU RECOURS QUOTIDIEN AUX URGENCES ADULTES DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE CAEN.

Introduction : La tension aux urgences augmente le risque de morbi-mortalité. Nous nous sommes intéressés à la tension d’amont qui correspond au nombre de passages aux urgences. Récemment, plusieurs modèles mathématiques ont été proposés afin de prévoir le nombre de passages aux urgences en fonction des flux de passages postérieurs. Il semblait pertinent de développer un modèle du flux du recours quotidien aux urgences afin de découvrir quelles variables étaient corrélées à ce flux.

Matériel et Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective observationnelle sur le flux de passage aux urgences adultes du CHU de Caen durant 396 jours. Nous avons recueilli les données quotidiennes du nombre de passages aux urgences adultes, du nombre de dossiers de régulation médical du SAMU 14, de la température et de la pression atmosphérique minimale, maximale et moyenne entre le 1 Janvier 2019 et le 31 janvier 2020. Ces données étaient classées en fonction du jour de la semaine. L’analyse comparative des données a été réalisée en régression univariée puis multivariée. Une valeur p < 0,05 était considérée comme significative et une valeur R² > 0,6 était considérée comme un lien de corrélation élevé.

Résultat : Notre modèle multivarié était significatif avec un p < 0,01 mais de lien faible avec un R² à 0,53. Les variables ayant une corrélation significative étaient le jour de la semaine, si le jour était non ouvré ou férié, la moyenne du flux de passages par mois ainsi que les résultats de la veille qui étaient significatifs avec un p < 0,01. Il n’existe pas de corrélation significative entre le nombre de dossier de régulation médical et le nombre de passages aux urgences, les activités quotidiennes des urgences  du CHU de Caen et du centre SAMU de Caen semblent opposées. Il n'existe pas de corrélation entre le flux de passage aux urgences et les données météorologiques.

Discussion : Il existe un manque de puissance pour l’analyse des données par mois ou pour l’analyse des jours fériés. N’ayant pas d’étude similaire précédente nous ne pouvons comparer nos données observer. L’accessibilité ainsi que la reproductibilité des données permettent une facilité de mise en place de différents modèle du flux de recours aux urgences dans d’autres établissements.

Conclusion : Les données de notre modèle peuvent être utilisées pour guider la répartition des ressources sur une semaine. Un recueil de données horaires sur plusieurs années semble nécessaire afin d’améliorer notre modèle.


Frederic PARIS (Tours), Pierre MARDELE, Antoine AUBRION
00:00 - 00:00 #25065 - F26-02 Hausse concomitante de consultations en urgence pour gastro-entérite et de toxi-infections alimentaires collectives en France, de décembre 2019 à janvier 2020.
F26-02 Hausse concomitante de consultations en urgence pour gastro-entérite et de toxi-infections alimentaires collectives en France, de décembre 2019 à janvier 2020.

Introduction

Le 27/12/2019, Santé publique France a mis en évidence une forte hausse du nombre de recours aux urgences et d’actes SOS Médecins pour gastro-entérite aiguë (GEA) et vomissement. En parallèle, un nombre inhabituel de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) suspectées d’être associées à la consommation d’huitres a été déclaré. Cette étude décrit ces deux évènements concomitants et les résultats de l’investigation.

Méthode

A partir des données démographiques et médicales des passages dans les 700 services d’urgences du réseau OSCOUR et des actes effectués par 62 associations SOS Médecins, des indicateurs de recours pour GEA et vomissement sont suivis quotidiennement, afin de détecter précocement toute hausse inhabituelle. De même, les informations détaillées sur les TIAC sont collectées à partir du système de déclaration obligatoire et analysées en routine.

Résultats

Du 26/12/2019 au 05/01/2020, 33 500 consultations pour GEA et vomissement ont été enregistrés dans les services d’urgences et les associations SOS Médecins en France (+70% par rapport au nombre attendu sur la même période). Du 11/12/2019 au 22/01/2020, 197 TIAC en lien avec la consommation d’huitres ont été déclarés. Ces TIAC ont affectés 1 121 personnes, dont 25 (2,2%) ont été hospitalisés. Aucun décès n’a été observé. Dans ces trois sources de données, les adultes et l’ensemble des régions ont été concernées.

Parmi des prélèvements de selles analysés pour 32 cas (correspondant à 19 TIAC), du norovirus (génotypes I, II ou I/II) a été confirmé pour 26 cas. Suite à la confirmation de la contamination au norovirus, 31 sites de production d’huitres ont été fermés entre le 21/12/2019 et le 10/01/2020.

Discussion

Les caractéristiques des deux épisodes suggèrent que les intoxications alimentaires liés aux huitres, associés à l’activité saisonnière de GEA, ont contribué à cette hausse des consultations. Le nombre élevé de TIAC déclarés comparativement aux années précédentes suggère une contamination étendue des zones de pêche. Plusieurs études dans la littérature ont montré que la contamination des huitres par le norovirus est habituellement liée à la combinaison de facteurs environnementaux, notamment des fortes pluies avant la récolte. En décembre 2019, la France a connu des pluies intenses et inhabituelles. Les conséquences du changement climatique se traduisant par des épisodes de pluies plus fréquents pourraient constituer un défi économique et de santé publique dans le futur.

 


Anne FOUILLET (Saint-Maurice), Nelly FOURNET, Cécile FORGEOT, Gabrielle JONES, Katia AMBERT-BALAY, Jeannot SCHMIDT, Patrick GUÉRIN, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN
00:00 - 00:00 #25143 - F26-03 Relation entre le nombre d’appels au centre de réception et de régulation des appels et la densité médicale.
F26-03 Relation entre le nombre d’appels au centre de réception et de régulation des appels et la densité médicale.

Introduction : Le nombre d’appels aux SAMU-Centre 15 augmente depuis des années, parallèlement, le nombre de médecin diminue et il apparait des zones de faibles densité médicale communément appelées « déserts médicaux ». L’objectif de cette étude était de trouver un lien entre le nombre d’appels au SAMU-Centre 15 et la densité médicale.

Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive des appels d’un SAMU-Centre 15, comparée à la densité médicale récupérée en fichiers Open source. Les critères d’inclusions étaient tous les dossiers de régulation médicale au SAMU-Centre 15. N’étaient pas inclus les appels dont l’adresse n’avait pas été renseigné, où les appels provenant de centres hospitaliers. Le critère de jugement principal était la densité d’appel au SAMU-Centre 15 selon la densité médicale.

Résultats : entre le 1er Janvier 2014 et le 31 Décembre 2018, 1 047 525 dossiers ont été recensés au SAMU dans notre étude. L’analyse multivariée retrouve un coefficient béta (comparé à la densité médicale forte) d’appel à 2,81 (IC95% [2,52 ;3,10]) pour les densités médicales nulles, 2,30 pour les densités médicales très faibles (IC95% [2,01;2,60] 1,36 pour les densités faibles (IC95% [2,01;2,60], 0,84 pour les densités médicales moyennes (IC95% [0,51;1,17]) et -0.30 (IC95% [-0,74;0,12]) pour les densités très fortes.

Discussion : Plusieurs hypothèses sont émises pour expliquer ces résultats : les patients en zone de sous densité médicale appellent plus par manque d’interlocuteur médical à proximité, ou ces derniers sont mieux informés, et plus habitués à contacter la régulation en période de Permanence Des Soins, alors qu’en zone urbaine, de meilleure densité médicale, les patients se rendent directement aux services d’urgence à proximité.

Conclusion : Plus la densité médicale est faible, plus les patients appellent le SAMU-Centre 15.


Nicolas GAVOILLE (Périgueux), Cédric GIL-JARDINE, Anne LAGARDE, Jean-Paul LORENDEAU, Boris OUDIN, Paul MANHES, Benjamin SALEZ, Eve KAMMER
00:00 - 00:00 #25185 - F26-04 Dynamique nationale et régionale des admissions aux urgences pour infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral durant la première vague de COVID-19 en France.
F26-04 Dynamique nationale et régionale des admissions aux urgences pour infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral durant la première vague de COVID-19 en France.

Contexte
La pandémie de la Covid-19 et le confinement national ont eu un impact considérable sur l’utilisation des structures de santé par la population. Durant la première vague, une baisse importante des recours aux urgences pour des pathologies autres que la COVID-19, notamment cardiovasculaires aiguës, a été observée dans les services participant au réseau OSCOUR®.

Objectifs
Décrire et quantifier les évolutions nationales et régionales d’admissions aux urgences (SU) pour infarctus du myocarde (IM) et AVC avant, pendant et après le premier confinement.

Méthodes
Le nombre hebdomadaire de passages aux urgences pour IM et AVC a été collecté auprès du réseau OSCOUR® qui couvre 93,3% de tous les passages aux urgences en France. Les ratios national et régionaux d'incidence (2020 vs 2017-2019) pour IM et AVC et les intervalles de confiance à 95% ont été estimés à l'aide d’une régression de Poisson avant, pendant et après le confinement.

Résultats
Une diminution des passages aux urgences pour STEMI (-20%), NSTEMI (-25%) et AVC ischémiques (-18%) et hémorragiques (-22%) a été observée pendant le confinement. La diminution significative était plus précoce pour les AVC que pour les IM et aucun rebond des passages pour ces pathologies n'a été observé à la fin du confinement. D'importantes disparités régionales dans les variations des passages aux urgences ont été observées sans corrélation avec l’intensité régionale de l’épidémie de SARS-Cov2. L'impact du confinement sur les passages aux urgences pour pathologies cardio-neurovasculaires a été particulièrement marqué dans en Ile-de France, Occitanie, PACA, Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France et Bretagne.

Conclusion
La diminution des recours aux urgences pour IM et AVC, observée lors du premier confinement, probablement en raison de la peur de contracter la Covid-19 en se rendant à l’hôpital et majorée par le confinement, était hétérogène sur le territoire français. Le retour à des taux de passages aux urgences habituels a été long, sans effet de rebond à la sortie du confinement. Ces résultats soulignent la nécessité de renforcer les messages de prévention adressés à la population pour l'inciter à se faire soigner sans délai en cas de symptômes cardio neurovasculaires.


Marie-Michèle THIAM (Saint-Maurice), Valérie OLIÉ, Laure CARCAILLON-BENTATA, Sylvie HAEGHEBAERT, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN
00:00 - 00:00 #25271 - F26-05 Influence du confinement de la population sur l'incidence des recours aux urgences pour appendicites aigües, un effet secondaire de la pandémie de Covid-19.
F26-05 Influence du confinement de la population sur l'incidence des recours aux urgences pour appendicites aigües, un effet secondaire de la pandémie de Covid-19.

Introduction : en mars 2020, en réponse à la pandémie de Covid-19, la population a été confinée. Les professionnels de santé ont alors craint un renoncement des patients aux soins urgents responsable d’une morbi-mortalité importante. A priori, cette mesure ne devait pas affecter l’incidence de l’appendicite aigüe. 

Matériel et méthode : le but de cette étude observationnelle, rétrospective était de mesurer l'effet du confinement sur l’incidence des recours aux urgences pour appendicites. Les dossiers ont été identifiés par le PMSI, pendant le confinement et pendant les périodes équivalentes en 2017, 2018 et 2019. Les caractéristiques anamnétiques, cliniques, biologiques et scannographiques des patients ont été comparées.

Résultats : la diminution du nombre de consultations pour appendicite était de 44%, pendant le confinement, comparée aux périodes précédentes. Les caractéristiques des patients ne semblaient pas différer. Ainsi, nous n’avons pas observé plus de retard de consultation, délai supérieur à 72 heures (17,6% vs 16,7%). Il n’y avait pas plus d'appendicites compliquées (11,8% vs 20%). 

Discussion : ces observations corroborent celles d’autres équipes. Il est possible que certaines appendicites aient guérit spontanément, ou qu’un facteur qui influence leur incidence, ait été limité par le confinement. 

Conclusion : pendant le confinement, l’importante diminution des recours aux urgences pour appendicites aigües ne semble pas associée à une hausse de la morbidité́.


Yorick DE DIEULEVEULT (Paris), Jennifer TRUCHOT, Clément AUGUSTIN, Florence DUMAS, Benoit DOUMENC, Emmanuel BLOCH-LAINE
00:00 - 00:00 #25332 - F26-06 Facteurs de risque des patients partis sans attendre: étude rétrospective dans le Département de Médecine d'Urgence de Marseille.
F26-06 Facteurs de risque des patients partis sans attendre: étude rétrospective dans le Département de Médecine d'Urgence de Marseille.

Introduction : Les patients Partis Sans Attendre (PSA) sont utilisés comme indicateur de qualité du fonctionnement des Services d’Urgence (SU). Mais les caractéristiques des patients PSA pourraient contribuer à ce phénomène. L’objectif était d’identifier les facteurs de risque liés aux patients PSA, chez les patients admis dans le Département de Médecine d’Urgence de Marseille de 2015 à 2019. L’objectif secondaire était d’évaluer le devenir des patients PSA.

Matériel et Méthode : Etude épidémiologique, analytique, rétrospective, bi-centrique. Tous les patients admis dans les SU adultes de l’hôpital Nord et Timone du 01/01/15 au 31/12/19 étaient inclus lors de leur 1er passage aux urgences. Suivant le mode de sortie, les patients étaient répartis dans le groupe PSA (départ avant évaluation médicale) ou non-PSA (hospitalisation, externe, fugue et contre avis médical). A partir des données des résumés de passages aux urgences, les facteurs de risque des patients PSA ont été analysés par régression logistique multivariée avec calcul de l’Odd Ratio ajusté (ORa). Les réadmissions et la mortalité dans les 7 jours étaient comparées par test du Khi-2.

Résultats : Sur 376 634 patients inclus, 10 039 (2.7%) étaient PSA lors de leur 1er passage aux urgences. Les patients inclus avaient un âge médian de 42 [27;61] ans et 48% étaient des femmes. En analyse multivariée, les patients à risque de PSA étaient de sexe masculin (ORa = 1.2 [1.1-1.2]), âgés de moins de 35 ans (ORa = 1.3 [1.2-1.4]), domiciliés à proximité du SU (ORa = 1.1 [1.01-1.1]) ou sans domicile fixe (ORa = 2.4 [2.2-2.6]), des utilisateurs fréquents soit ≥3 passages/an (ORa = 1.3 [1.1-1.6]), transportés depuis la voie publique (ORa = 2.7 [2.5-2.8]), admis pour motif psychiatrique (ORa = 4.3 [3.4-4.7]) ou médical (ORa = 2.6 [2.4-2.7]), triés gravité CIMU 5 (ORa = 1.5 [1.4-1.6]), orientés en circuit ambulatoire (ORa = 2.7 [2.6-2.8]), admis la nuit (ORa = 1.7 [1.6-1.7]) ,et, le week-end (ORa = 1.3 [1.2-1.3]). A 7 jours, 7.2% des patients PSA ont été réadmis versus 3.8% des non-PSA (p < 0.001), avec aucun décès chez les PSA.

Discussion : Les facteurs de risque de PSA identifiés étaient liés aux caractéristiques intrinsèques des patients et à celles des passages. Nos résultats montrent que cette population a des caractéristiques similaires à celle des patients non-urgents.

Conclusion : Le profil des patients PSA suggère que leur départ prématuré des urgences n’est pas seulement explicable par l’organisation des SU.


Nicolas PERSICO (Marseille), Alexis WOLOCH, Morgane JULIÉ, Delphine CARNIELLO, Guillaume BIRMAN, Adéla MAHBOUBI, Pierre MICHELET, Antoine ROCH
00:00 - 00:00 #25338 - F26-07 Mortalité des patients admis en état de choc aux urgences: étude rétrospective.
F26-07 Mortalité des patients admis en état de choc aux urgences: étude rétrospective.

INTRODUCTION : Les personnes en état de choc représentent de 4 à 10 patients pour 1000 admissions aux urgences. Ces patients nécessitent une détection précoce ainsi qu’une filiarisation adaptée, afin de mettre en place les thérapeutiques d’urgence nécessaires. Notre étude a pour objectif d’analyser la mortalité hospitalière, et de rechercher les facteurs prédictifs de surmortalité hospitalière dans cette population.

METHODE : étude retrospective aux urgences d’un CHU sur l’année 2019. . Sur les 1864 dossiers éligibles, 200 patients répartis sur les 2 semestres de 2019 ont été sélectionnés par tirage au sort pour l’analyse. Les patients présentant une PAS inférieure ou égale à 90 mmHg à l’admission ont été inclus, les patients intubés et ventilés ont été exclus. Le critère de jugement principal est la mortalité intra hospitalière. Les facteurs de mortalité ont été analysés par un modèle de régression logistique univarié puis multivarié. Le modèle multivarié a été construit par une procédure pas à pas « backward », les variables ont été retenues au seuil de significativité de  p < 0,2.

RESULTATS : Sur les 200 patients analysés, 104 (52%) étaient des hommes, l’âge moyen était de 69 ± 19,5 ans. Le diagnostic était chocs septiques, 48,5% de chocs hémorragiques ou hypovolémiques, 11,5% de chocs cardiogéniques et 0,01% de chocs anaphylactiques, sachant que le choc pouvait être mixte. La mortalité globale était de 23% (n=46), de 38% pour les chocs septiques, de 34% pour les chocs cardiogéniques, et de 8% pour les chocs hypovolémiques ou hémorragiques. Les facteurs associés à la mortalité hospitalière était l’âge (âge moyen 80± 14 ans vs 66± 9 ans, OR= 1,07 [IC95% : 1.03-1.12]), une entrée aux urgences par le SMUR (OR=6 [IC 95% : 1.6-24.3]) ainsi qu’un score SOFA élevé (SOFA médian 7 (3;9) vs 3 (1;5), OR=1,5 [IC95% 1.2-1.9]). L’association à la mortalité des scores NEWS 2 et qSOFA n’est pas retrouvée.

CONCLUSION : Les patients admis en état de choc aux urgences ont une mortalité hospitalière élevée (23%). Nos résultats montrent que le grand âge, une prise en charge du SMUR et un score SOFA élevé sont significativement associés à la mortalité hospitalière


Antoine DUFOUR (Montpellier), Benoit MILAN, Solene BROUILLONNET, Arthur PADOIN, Bruno LEHODEY, Hakim SAID, Mustapha SEBBANE
00:00 - 00:00 #25390 - F26-08 Dress syndrome aux urgences : Epidémiologie et pronostic.
F26-08 Dress syndrome aux urgences : Epidémiologie et pronostic.

INTRODUCTION :

Le drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms ou DRESS syndrome est une maladie iatrogène souvent rare et méconnue dans un contexte d’urgence. Son diagnostic est retardé en raison d’un long intervalle entre l’introduction du médicament incriminé et l’apparition des symptômes. L’imputabilité d’une cause iatrogène est rarement suspectée à la phase initiale et la symptomatologie peut être en faveur d’une éruption fébrile avec des  lésions cutanées et viscérales déroutantes à tort surtout en situation d’urgence. Son taux de mortalité est estimé à 10 %. Le but de ce travail a été d’évaluer l’incidence de cette pathologie et d’en étudier le pronostic

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive sur une période de trois ans   incluant tous les patients hospitalisés aux urgences pour Dress  syndrome. Le diagnostic a été porté sur les critères Regiscore et de Bocquet. Ont été exclus les autres types de toxidermie.

Résultats :

Nous avons colligé 15 cas. La moyenne d’âge était de 52±18 ans. Le sex-ratio =0,87.  Les antécédents (%) :  Hypertension artérielle(27) ; Diabète (13,4). Les médicaments incriminés retenus ont été des antibiotiques dans 40% des cas. La durée moyenne entre la prise du médicament et l’apparition des symptômes a été de 2,53±0,99 semaines.  Les adénopathies ont été retrouvées chez 20% des malades et la fièvre  était présente chez tous les patients. Les lésions cutanées ont été présentes dans 93,3% des   cas. Une atteinte rénale  était  associée au tableau dans 40% des cas. Une altération de la fonction hépatique de type cytolyse a été observée chez 13,3%. Le Regiscore moyen= 3,86±1  et le Boucquet score moyen a été à 2,20±1. Le taux de mortalité était  chiffré à13,6%.

 Conclusion :

le Dress syndrome est une manifestation rare aux urgences dont la reconnaissance est difficile et peut engager le pronostic vital. Le Dress a associé dans cette étude des manifestations cutanées et une atteinte systémique .


Nadia ZAOUEK (Tunis, Tunisie), Hedia GNENA, Raja FADHEL, Aymen ZOUBLI, Badr FERJEOUI, Mohamed Amine ABRI, Asma MALLOULI, Hamed RYM
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00:00 - 00:00 #24871 - FC27-01 Suivi des recommandations et impact sur la prise en charge des suspicions des thromboses veineuses profondes aux urgences.
FC27-01 Suivi des recommandations et impact sur la prise en charge des suspicions des thromboses veineuses profondes aux urgences.

Introduction : L’objectif principal de ce travail était d’évaluer l’application des recommandations de l’European Society of Cardiology (ESC) concernant la prise en charge diagnostique des thromboses veineuses profondes (TVP) isolées (sans suspicion d’embolie pulmonaire associée) dans les services d'urgence (SU). L’objectif secondaire était d’estimer le surcoût financier et l’augmentation du temps de passage au SU en cas de non-respect de celles-ci.

Matériel et méthodes : Étude rétrospective, bi-centrique incluant tous les patients se présentant spontanément ou adressés au SU pour une suspicion de TVP isolée, entre le 01 avril 2019 et le 30 juillet 2019. Le parcours diagnostique a été comparé aux recommandations 2017 de l’ESC.

Résultats : Sur la période évaluée, nous avons dénombré 15 572 passages au SU dont 113 (0,7%) pour suspicion de TVP isolée. Six patients ont été exclus car étant sous traitement anticoagulant curatif au long cours. Parmi les 107 patients inclus, 13 (12%) présentaient une TVP confirmée et trois (3%) une thrombose veineuse superficielle. Au total, 26 patients (24%) ont eu un parcours diagnostique conforme aux recommandations. Le calcul d’un score de probabilité clinique était manquant chez 72 patients (67%). Lorsque le score a été calculé, cinq patients ont eu un dosage de D-dimères inutile et deux patients ont eu une échographie Doppler des membres inférieurs non justifiée. Chez les 35 patients ayant eu un calcul d’un score de probabilité clinique, la durée médiane passée aux urgences était de 185 min lorsque les recommandations étaient respectées, et de 250 minutes lorsqu’elles ne l’étaient pas (p=0,317). Le surcoût total estimé était de 232,20 € dans cette dernière population.

Discussion : L’application des recommandations en SU est souvent perfectible. Le domaine de la maladie veineuse thromboembolique est aussi impacté malgré l’existence de recommandations nationales et internationales claires et identiques.

Conclusion : Le taux d’adhésion aux recommandations est faible dans nos SU, essentiellement par absence de calcul d’un score de probabilité clinique. Ceci entraine, en plus du risque d’erreur diagnostique, une augmentation du temps de passage dans les SU et un recours inapproprié au plateau technique, causant un surcoût de soins.


Mikaël MARTINEZ (Saint-Etienne), Vincent-Alexandre RIPORTO, Tiphaine LEFEBVRE, Laurent BERTOLETTI
00:00 - 00:00 #24890 - FC27-02 Analyse de l’évolution de la gravité des patients hospitalisés pour un autre motif au cours de la pandémie covid-19 au centre hospitalier de roubaix.
FC27-02 Analyse de l’évolution de la gravité des patients hospitalisés pour un autre motif au cours de la pandémie covid-19 au centre hospitalier de roubaix.

Introduction : l’objectif de notre étude était d’analyser la gravité à l’arrivée aux urgences des patients pour des motifs non COVID autour de la période du confinement.

 

Matériel et Méthode : Nous avons mené une étude analytique, observationnelle, monocentrique, rétrospective au service d’accueil des urgences de notre hôpital. Ont été inclus tous les patients majeurs hospitalisés, s’étant présentés aux urgences entre le 17 février et le 7 juin 2020. Ont été exclus ceux entrant dans la filière COVID ; ceux ayant pour motif d’entrée dyspnée, toux ou fièvre ; ceux hospitalisés en psychiatrie ou dans des unités dédiées aux patients COVID. Les patients ont ensuite été répartis selon leur période de consultation : pré-confinement, premier mois de confinement, deuxième mois de confinement et post-confinement. Notre critère de jugement principal était le score IGSA. Nos critères secondaires étaient le score IGS II, la mortalité intra-hospitalière, la durée et le nombre d’hospitalisations.

 

Résultats : 1610 dossiers ont été analysé : 523 en pré-confinement, 312 en confinement 1, 314 en confinement 2 et 461 en post-confinement. Le score IGSA moyen était de 4,52 [4,38-4,67]. Il n’existait pas de différence significative selon les périodes (p=0,638). Le score IGS II moyen était de 23,9 [23.3-24.5], sans différence significative entre les groupes (p=0,653). Il n’existait pas de différence de mortalité intra-hospitalière significative entre les périodes (p=0,636), la moyenne était de 4,7%. La durée d’hospitalisation n’était pas significativement différente (p=0,134). Le nombre d’hospitalisation était significativement plus faible (p<0,05) lors du confinement 1 et 2 que lors du pré et post-confinement.

 

Discussion : Des études plus spécifiques sur des pathologies données avec des évaluations plus adaptées pourraient mettre en lumière de possibles retards de prise en charge. La baisse du nombre d’hospitalisations pendant le confinement suggère que les recommandations gouvernementales auraient influencé la population concernant le recours au système de santé. Ce changement ne semble pas pérenne, en témoigne la recrudescence d’hospitalisations à l’arrêt du confinement.

 

Conclusion : Le confinement n’a pas entrainé d’aggravation secondaire des patients lié à un retard de prise en charge initiale. La mortalité intra-hospitalière et la durée d’hospitalisation n’ont pas été impactées. Le nombre d’hospitalisation pendant le confinement était significativement plus faible.


Clément DELFORGE (Lille), Rémy DIESNIS, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #24900 - FC27-03 Transfusion de culots globulaires aux urgences : Evaluation des pratiques professionnelles avant et après mise en place d’un protocole de transfusion d’un hôpital de périphérie des Hauts de France.
FC27-03 Transfusion de culots globulaires aux urgences : Evaluation des pratiques professionnelles avant et après mise en place d’un protocole de transfusion d’un hôpital de périphérie des Hauts de France.

Introduction : La transfusion est un enjeu de santé publique majeur. L’objectif de notre étude était d’analyser la pertinence des transfusions de concentrés de globules rouges (CGR) par le médecin urgentiste avant et après la mise en place d’un protocole transfusionnel.

Matériel et Méthode : Une étude rétrospective monocentrique au sein du SAU d’un hôpital de périphérie des Hauts de France a été réalisée sur une première période de six mois, puis une étude prospective a été réalisée après la mise en place d’un protocole transfusionnel sur une deuxième période de cinq mois. Le protocole a été réalisé selon les recommandations de la HAS 2014. Concernant le recueil des données, un accord auprès de la CNIL a été obtenu. Nous avons recruté tous les patients majeurs transfusés par un urgentiste en excluant les femmes enceintes et l’anémie péri opératoire. Le critère de jugement principal était le taux de prescriptions pertinentes.

Résultats : 148 patients ont été inclus durant la période après protocole et 153 pendant la période avant protocole. Les patients des deux groupes étaient comparables en matière d’âge et de sexe, ils différaient par contre sur la tolérance clinique, avec 82,4% de mauvaise tolérance clinique dans le groupe après protocole contre 17,7% dans le groupe avant protocole, p < 0,05. Le taux de pertinence transfusionnelle était de 89,2% dans le groupe après protocole et de 69% dans le groupe avant protocole avec p < 0,05 en analyse bivariée. L’analyse multivariée du respect des recommandations ajustée au sexe, à l’âge et à la mauvaise tolérance clinique retrouvait une association significative entre le respect des recommandations et la mise en place du protocole, avec un odds ratio de 2,46 IC 95% [1,32-4,79] pour le groupe après protocole, p < 0,05. Par ailleurs, le nombre de CGR prescrits en excès était significativement plus important dans le groupe avant protocole (74%) que dans le groupe après protocole (26%) avec p < 0,05.

Conclusion : Le taux de pertinence des prescriptions de CGR a été significativement amélioré par la mise en place d’un protocole au sein du SAU d’un hôpital de périphérie des Hauts de France. La généralisation d’un protocole de transfusion au sein des SAU en France permettrait de diminuer la transfusion non pertinente de CGR, son coût économique, ainsi que le temps et les moyens qui lui sont consacrés.


Alexandre ANDRIES (Lille), Anne-Sophie PERU, Antoine MAISONNEUVE, Cédric GOZE, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #24973 - FC27-04 Analyse des courriers de réclamations reçus par le Service d’Accueil des Urgences du CHU de Nîmes de 2015 à 2019.
FC27-04 Analyse des courriers de réclamations reçus par le Service d’Accueil des Urgences du CHU de Nîmes de 2015 à 2019.

Introduction : Les Services d’Accueil des Urgences (SAU) sont parmi ceux les plus à risque de plaintes. Le recueil de l’ensemble des réclamations, codifié par l’article L.1112-2 du Code de la Santé Publique, s’intègre dans une démarche d’amélioration de la qualité des soins. L’objectif principal de notre étude est l’évaluation des facteurs favorisants la réception d’un courrier de réclamation. Parmi les objectifs secondaires figurent l’identification des motifs de consultation les plus à risque et la recherche de mesures correctives.

Matériel et méthode : Etude rétrospective monocentrique portant sur les courriers de réclamations des patients pris en charge par le SAU du CHU de Nîmes entre 2015 et 2019. L’analyse a porté sur les caractéristiques des courriers de plaintes, le recueil des doléances et les motifs de consultation à risque.

Résultats : Cent cinquante six courriers ont été analysés, l’incidence globale était de 3.6 courriers pour 10 000 passages. 43,8 % des courriers concernaient une prise en charge ayant eu des répercussions négatives sur le patient. Les motifs principaux de réclamations étaient les complications liées à la non réalisation d’examens complémentaires (43,1 %), un temps d’attente jugé excessif (32 %) et le manque d’information (30,8 %). Les motifs de consultations les plus à risque de réclamations étaient les douleurs lombaires, les traumatismes de la cheville et les céphalées.

Discussion : L’incidence des courriers reçus reste basse par rapport à la moyenne nationale. Les réclamations visent majoritairement une dysfonction dans la chaîne hospitalière, dans un but de questionnement plus que d’indemnisation ou de sanction. Cette étude s’inscrit dans une démarche de qualité continue avec vocation d’en tirer des mesures correctives notamment sur les examens complémentaires non réalisés et sur les difficultés relationnelles avec certains patients.

Conclusion : L’analyse exhaustive des motifs de réclamations ainsi que l’évolution de leur incidence permettent d’améliorer la qualité de la prise en charge du patient. Au-delà d’objectiver les facteurs de risque de survenue d’une plainte, notre étude permet de proposer des mesures institutionnelles correctives.


Lucile DANARD (Nimes), Jacques CRAMPAGNE, Xavier BOBBIA, Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre Géraud CLARET
00:00 - 00:00 #25008 - FC27-05 Etat des lieux de la prise en charge des céphalées sur deux services d’urgences adultes du CHU des Hospices Civils de Lyon.
FC27-05 Etat des lieux de la prise en charge des céphalées sur deux services d’urgences adultes du CHU des Hospices Civils de Lyon.

Introduction : Le but de ce travail est de faire un état des lieux de la prise en charge des céphalées au sein de 2 services d’urgences (SU) de CHU suite aux recommandations sur la prise en charge des céphalées de 2016.

Matériel et méthode : Etude rétrospective sur 4 mois incluant via les codages finaux des dossiers, les sujets majeurs ayant comme motif de consultation une céphalée non traumatique. Les céphalées secondaires d’allure vasculaire (CSAV) seront en particulier étudiées.

Résultats : Sur 303 patients initialement retenus, représentant 2% des admissions sur la période, 254 ont été inclus pour l’analyse céphalées primaires (CP) vs CSAV (242 vs 12 patients). Sur l’ensemble de la cohorte, les CP représentaient 77% des cas. Le sex ratio était à 0.55 et l’âge médian de 38 ans. 2/3 des patients consultaient spontanément. Les céphalées brutales représentaient 20% des cas contre 54% pour les aggravations récentes progressives. 50% des patient a eu une imagerie cérébrale. Tous les patients du groupe CSAV ont eu une imagerie injectée. Une ponction lombaire (PL) a été réalisée chez 6 % des sujets avec CP vs 17 % chez ceux avec CSAV. Une hémorragie sous arachnoïdienne (HSA) a été trouvé chez 4 patients, toutes diagnostiquées par l’imagerie. 12 % des patients ont bénéficié d’un avis spécialisé. La médiane de durée de séjour aux urgences était de 5h05 avec un taux d’hospitalisation de 18 %. La moitié des patients a eu un diagnostic de « céphalée sans précision ». Il y a eu 4 % de nouvelles consultations à J10 sur nos centres, une seule avec une HSA. Les recommandations étaient appliquées (en termes d’imagerie et de réalisation de PL) dans 57% des cas, avec une répartition inégale dans les groupes CP (55%) et CSAV (92%).

Conclusion : Il se pourrait que nous investiguions insuffisamment les céphalées. Seules 23 IRM ont été réalisé et des TDM crane non injectées ont été prescrits. En nous comparant à un travail antérieur sur un SU doté d’une expertise neurologique importante, nous réalisons 4 fois moins d’IRM qu’eux mais le même nombre de PL. La recherche de nouvelle consultation dans les 10 jours n’a pas permis de trouver de patients chez qui la PL aurait rattrapé un diagnostic. L’absence de protocole standardisé d’imagerie nous incite à approfondir notre travail avec les radiologues afin d’implémenter un protocole pour gagner en efficience. Ce travail montre indirectement la nécessité de se tenir à jour des recommandations et de les incrémenter dans nos pratiques.


Lucas REYNAUD (Lyon), Karim TAZAROUTRE, Sander DE SOUZA, Marion DOUPLAT, Sebastien BEROUD
00:00 - 00:00 #25173 - FC27-06 Combinaison du taux du lactate à l’admission et du score apache2 dans la prédiction de la mortalité en sauv.
FC27-06 Combinaison du taux du lactate à l’admission et du score apache2 dans la prédiction de la mortalité en sauv.

Introduction : Le lactate est reconnu comme un indicateur de morbi-mortalité chez les patients en état critique. L’APACHE II est un score utilisé pour évaluer la gravité de la maladie chez les patients admis dans les unités de soins intensifs. La performance pronostique de ces deux paramètres est bien démontrée. Reste à évaluer si leur combinaison permettrait d’améliorer   la prédiction de la mortalité chez les patients admis en salle d’accueil des urgences vitales (SAUV).

L’objectif de notre étude était d’étudier la valeur pronostique de la combinaison du taux du lactate à l’admission et le score APACHEII en termes de mortalité chez les patients admis en SAUV.

Méthodes : Etude rétrospective monocentrique menée  sur quatre ans (2016- 2019). Inclusion des patients pris en charge en SAUV et chez qui un dosage du taux du lactate a été réalisé à l’admission. Le score APACHEII a été calculé.  Recueil des caractéristiques épidémio-cliniques, biologiques, thérapeutiques. Pronostic évalué sur la mortalité dans les 30 jours. Courbe ROC utilisée pour déterminer les seuils respectifs du  lactate, du score APACHE II et les deux paramètres combinés.

Résultats : Inclusion de 416 patients. Age moyen = 60±20 ans. Sexe ratio=1,37. Comorbidités : HTA (40%), diabète (33%), BPCO (19%), coronaropathie (13%), insuffisance rénale (9%) et insuffisance cardiaque (6%). La mortalité  était de 37%. Lactate moyen à l’admission = 4,7 ±3 mmol/l. Score APACHEII moyen = 14 ±8. La performance du lactate pour la mortalité à J30 était : AUC= 0,709 ; IC 95% [0,657-0,761], sensibilité (Se)= 60%, spécificité (Sp) =85%, valeur prédictive positive (VPP) =67%, valeur prédictive négative (VPN) =73% avec une valeur seuil à 6 mmol/L.

La performance pronostique pour le score APACHEII était : AUC=0,767 ; IC95% [0,720-0,815], Se= 65%, Sp =80%, VPP=60%, VPN =77% avec une valeur seuil à 16 mmol/L.

La mortalité pour un taux du lactate 6 mmol/L et APACHEII ≥16 dans les 2 groupes survivant et non-survivant était : (66 vs.37%), OR =5 ; IC 95% [3,32-8,55] et (59 vs.23%), OR =4,7 ; IC 95% [3,11-7,30] respectivement.

La combinaison du taux du lactate à l’admission et le score APACHEII avaient une meilleure performance pronostique: AUC=0,794 ; IC95% [0,749-0,839], Se= 65%, Sp =85%, VPP=80%, VPN =75% et un OR =8,4 ; IC 95% [4,53-15,58] ; p<0,001.  

Conclusion : La combinaison du taux du lactate et le score APACHEII permet d’améliorer la prédiction de la mortalité à un mois chez les patients admis en SAUV.

 

 


Siwar JERBI (ben arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Mokhtar MAHJOUBI, Ines CHERMITI, Noura HAFSI, Yousra MEJDOUB, Monia NGACH, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25313 - FC27-07 Intoxications volontaires vues aux urgences : facteurs prédictifs d’admission en réanimation.
FC27-07 Intoxications volontaires vues aux urgences : facteurs prédictifs d’admission en réanimation.

Introduction : Les intoxications volontaires aiguës (IVA) sont une des premières causes d’admission des sujets jeunes aux urgences et en réanimation. La mortalité est souvent inférieure à 1% mais peut atteindre 10% dans certains cas. L’analyse des facteurs pronostiques permet de décider une admission en réanimation et la mise en place d’une thérapeutique adaptée.

 But :

Identification des facteurs prédictifs d’admission en réanimation en cas d’IVA.

Méthodes :

Etude observationnelle prospective. Inclusion des IVA vues aux urgences sur 6 ans (janvier 2015-décembre 2020). Recueil des paramètres épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutifs. Identification des facteurs prédictifs d’admission en réanimation par une analyse en régression logistique.

Résultats :

Inclusion de 500 patients.  Age moyen=24+/- 11 ans. Sex-ratio=0,2. Des antécédents psychiatriques ont été notés chez 25% des patients avec une tentative de suicide antérieure dans 20% des cas. Le délai médian de consultation aux urgences après ingestion était de 2 h. Les principales causes des IVA étaient (%) : conflit familial (73), difficulté sociale (19) et économique (13).  Les toxiques ingérés étaient d’origine médicamenteuse (87%) avec prédominance des psychotropes (30%) , des antalgiques (26%) et des cardiotropes (3%)et les pesticides (12%). Un toxidrome était identifié dans 24% des cas dont le plus fréquent était l’anticholinergique (7,4%). La prise en charge aux urgences comprenait (%): intubation (11), drogues vasoactives (1), décontamination digestive (29), antidotes (9). L’admission en réanimation était indiquée chez 19% des patients. Trois cas de décès aux urgences ont été enregistrés. L’étude comparative multivariée a permis d’identifier Les facteurs indépendants d'admission en réanimation : l'intoxication par des pesticides (OR 1,19 ; IC 95% [0,73 – 1,94]), l'ingestion de cardiotropes (OR 2,03 ; IC 95% [1,37 – 3]).

Conclusion :

La nature du toxique est un facteur pronostique déterminant en cas d’IVA.  L’ingestion de toxiques forts comme les pesticides et les cardiotropes constitue un facteur indépendant d’admission en réanimation.

  


Amira BÉKIR (Ben Arous, Tunisie), Siwar JERBI, Wiem DEMNI, Héla CHABBEH, Amine SAID, Amira TAGOUGUI, Hanene GHAZELI, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25367 - FC27-08 Enquête du ressenti des personnels soignants d’un service d’urgence concernant la surcharge du service des urgences.
FC27-08 Enquête du ressenti des personnels soignants d’un service d’urgence concernant la surcharge du service des urgences.

Introduction : Les situations de surcharge (overcrowding) impactent les services d’urgences, avec des conséquences sur la morbi-mortalité des patients et sur la qualité de vie au travail des personnels. L’approche de ces périodes de surcharge par le ressenti des personnels a rarement été étudiée. Lobjectif de ce travail était de comparer le ressenti du personnel paramédical (PNM) et médical (PM) d’un service d’urgence d’un centre hospitalier universitaire concernant la fréquence et les conséquences des périodes de surcharge aux urgences. 

Materiels et méthodes : Enquête prospective, monocentrique auprès du personnel via un questionnaire concernant 1) la fréquence ressentie des situations de surcharge aux urgences 2) le retentissement de ces situations sur la vie personnelle et professionnelle (PM et PNM) 3) les conséquences sur la prise en charge des patients. L’opinion des personnels conccernant la pertinence d’un monitoring continu des patients aux urgences a également été abordée. La population cible de l’enquetre était représentée par 47 médecins, 26 aides-soigant(e)s et 66 infimier(e)sLes variables qualitatives ont été comparées au moyen du test du Chi-2 de Pearson ou du test exact de FisherLe seuil alpha était de 5%.

Résultats : d25/09/2020 au 26/10/2020, 111 (79,8%) personnes ont répondu au questionnaire 40 (36%) PM et 71 (64%) PNMLes situations de surcharge étaient ressenties comme fréquentes pour 95,5% des PM et PMN (p= 1). Leur impact sur le stress au travail était était de 80% pour les PM et 77,5% pour les PNM (p= 0,75). Ce sont 48,6% des PM et PNM (p= 0,85) qui déclaraient l’apparition de troubles psychiques, à type de troubles du sommeil pour 31,5% des PM et PNM. La prise en charge des patients était négativement impactée pour 77,5% des PM et 85,9% des PNM (p= 0,26). La surveillance des patients était altérée pour 92,5% des PM et 87,3% des PNM (p= 0,39). La solution d’une surveillance continue des paramètres vitaux (TA, FC et SpO2) était jugée pertinente par 47,5 % des PN et 35,2% des PNM. Les réponses du PNM (25,4%) différaient du PM (55%) pour la FR (p <0,02).

Conclusion : Dans cette enquête déclarative, PM et PNM déclaraient de façon identique l’appréciation de la fréquence et des conséquences au niveau du personnel et des patients de la surcharge aux urgences.Ce ressenti pourrait faire partie des indicateurs qualité et faire l’objet d’un suivi, en regard des mesures prises pour améliorer les flux et la surveillance des patients. 

 


Maria ZEMOURI (BESANCON), Jean Baptiste PRETALLI, Thibault DESMETTRE
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L'Epidémie

00:00 - 00:00 #25030 - FC28-01 Eosinopénie basse persistante : un marqueur pronostique pour les patients atteints de COVID-19.
FC28-01 Eosinopénie basse persistante : un marqueur pronostique pour les patients atteints de COVID-19.

Introduction : Les services d’urgences dans le monde font face à une pandémie de covid-19 depuis le début de l’année 2020. L’identification des patients à risques de dégradation est primordiale pour le triage à l’arrivée des patients aux urgences. L’éosinopénie a été décrite comme marqueur pronostique dans différentes pathologies infectieuses ou non infectieuses.  Nous avions pour objectif d’étudier l’apport des éosinophiles pour dépister les patients à risque d’évoluer vers une forme grave de COVID-19 suite à leur hospitalisation via les urgences. 

Matériel et Méthode : Etude rétrospective multicentrique réalisée dans 6 services d’urgences dont 2 CHU et 4 CHR. Inclusion de tous les patients admis aux urgences et hospitalisés ; avec infection à COVID-19 confirmée par PCR. Période d’étude de 2 mois entre 1er Mars et 30 avril 2020.

Résultats. Inclusion de 1035 patients infectés par le SARS-COV-2 dont 789 patients atteints de forme modérée et 246 patients atteints de forme grave hospitalisés en réanimation. L’éosinopénie inférieure à 50/mm3 était quasiment constante pour l’ensemble des patients inclus (87,4%, IC95%: 85,2-89,4%). Dès leur admission aux urgences, les patients les plus graves avaient un taux d’éosinophiles plus bas que les patients atteints de forme modérée avec 22 VS 11 éosinophiles/mm3 (p < 0,001) mais les éosinophiles ne différaient pas de façon significative entre les patients survivants et les patients décédés. En revanche le taux  des éosinophiles à 24h de leur admission était abaissé de façon significative (p < 0,001) chez les patients décédés par rapport aux survivants, alors que les survivants avait plus fréquemment une normalisation rapide des éosinophiles par rapport aux patients décédés (p < 0,001).

Conclusion : La constatation d’une éosinopénie basse persistante à 24h pourrait constituer un signe sentinelle simple et précoce pour mettre en évidence un risque accru de mauvaise évolution chez les patients hospitalisés pour COVID-19.


Charles-Eric LAVOIGNET (BELFORT-MONTBELIARD), Maxime RICK, Sylvie CHABRIER, Laure ABENSUR VUILLAUME, Lise BERARD, Maxence SIMON, Pauline HAESSLER, Stephane GENNAI
00:00 - 00:00 #25082 - FC28-02 Evaluation de l’apport d’un exercice de simulation d’intubation d’un patient COVID à l’aide de fiches cognitives au sein d’un service d’urgence.
FC28-02 Evaluation de l’apport d’un exercice de simulation d’intubation d’un patient COVID à l’aide de fiches cognitives au sein d’un service d’urgence.

INTRODUCTION : Les recommandations d’intubation du patient Covid hypoxique sévère ont nécessité de modifier les pratiques. La simulation pleine échelle réalisée aux urgences a permis d’entraîner les équipes à l’utilisation d’aides cognitives spécifiques : fiches infirmière drogues et matériel, fiche chronologie procédurale lue par un tiers, check list. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de ces formations.

MATERIEL ET METHODE : étude mono centrique évaluant les connaissances théoriques, procédurales et le sentiment d’efficacité personnel (SEP) après formation. Le questionnaire d’évaluation a été adressé 3 mois après la formation à tous les médecins de la fédération Urgences/SAMU. L’évaluation a comparé les résultats de ceux ayant participé à l’atelier à un groupe contrôle de médecins n’ayant pas participé.

RESULTATS : 29 médecins dont 20 ayant participé à la simulation ont répondu. Le SEP et les scores portant sur la gestion du respirateur et l’organisation sont significativement plus élevés dans le groupe simulation. Il n’y a pas de différence sur les connaissances théoriques.

CONCLUSION : La simulation utilisée in situ en temps de crise a permis une meilleure assimilation de la gestuelle spécifique et des aides cognitives pour l’intubation d’un patient COVID. L’augmentation du SEP, facteur prédictif du comportement en situation, confirme l’intérêt de la simulation pour l’acquisition de pratiques adaptées en situation d’urgence méconnue.


Coline MUSCAT (Chambéry), Anaïs RICHARD, Estelle LERUSTE, Stéphane AMEYE, Pascal USSEGLIO, Patrick LESAGE, Thierry SECHERESSE
00:00 - 00:00 #25142 - FC28-03 Activité spécifique à la pandémie COVID du SAMU.
FC28-03 Activité spécifique à la pandémie COVID du SAMU.

Introduction :Les fonctions essentielles des services d’aide médicale urgente (SAMU) sont la régulation des appels médicaux d’urgence, l’envoi de moyens de secours adaptés et des soins d’urgence en extra hospitalier. En situation d’urgence sanitaire ou de crise et notamment lors d’une épidémie de Covid-19, ils devront en outre assurer des fonctions spécifiques. Le but de notre travail était de décrire l’activité spécifique du SAMU lors du premier quadrimestre de l’année 2020

Patients et Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive observationnelle rétrospective réalisée au SAMU sur une période de quatre mois (du 1er Janvier au 30 Avril 2020). Inclusion de tous les dossiers de régulation médicale et d’intervention des services mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR).Durant la période de l’étude le SAMU a été chargé de faire un dépistage ciblé des patients COVID+ et de les transporter à l’hôpital en cas de détresse vitale.

Résultats: Le nombre globale d’affaires de régulation médicale était de 19921 soit plus que 539 % par rapport à la même période de l’année 2019 avec un pic à 1237 affaires par 24 heures. Nos équipes SMUR ont effectué 3654 sorties soit plus que 209 % par rapport à la même période de l’année 2019 avec un pic de 96 sorties par jour. Le nombre total de prélèvements COVID était de 2217, répartis en 1085 prélèvements en mois de Mars et 1132 prélèvements en mois d’Avril avec un pic de prélèvements à 120 par jour. Le nombre de cas COVID+ dans notre territoire était de 338. Nous avons assuré le transfert de 69 patients COVID+ à l’hôpital répartis en 25 patients pendant le mois de Mars et 44 patients en mois d’Avril. Soixante quatre patients ont été admis en milieu de réanimation et 5 patients ont été hospitalisés en pneumologie.

Conclusion: La réponse du SAMU à la pandémie COVID a été marquée par la montée en puissance et la coordination de l’ensemble des acteurs du système de santé pour assurer aux patients des parcours de prise en charge adaptés.


Saida ZELFANI, Manai HÉLA, Malek BEN KHALIFA (bizerte, Tunisie), Nesrine JMILI, Faiza CHAHED, Malek KHAMMESSI, Slim BEN DLALA, Mounir DAGHFOUS
00:00 - 00:00 #25237 - FC28-04 Effet du confinement sur la natalité… Etude COVID&BB.
FC28-04 Effet du confinement sur la natalité… Etude COVID&BB.

Introduction & objectif

La confinement a bouleversé les relations sociales et familiales. Une recrudescence des divorces a été rapportée dans plusieurs pays. A l’inverse, une telle période de rapprochement pourrait être propice à la procréation. Ceci pourrait avoir un impact sur le système de soins primaires. C’est ce que nous avons souhaité étudier.

Méthodes

Site : dans notre département, très défavorisé, le recours des parturientes au SAMU est la règle.

Inclusion : dossiers de régulation médicale (DRM) des parturientes orientées vers une maternit.

Exclusion : aucune.

Période d’intérêt : de 35 à 49 semaines après le début du premier confinement, du 09/11/2020 au 07/02/2020.

Analyse : comparaison du nombre hebdomadaire de DRM pour des parturientes sur la période d’intérêt vs un référentiel correspondant à la médiane des 5 années précédentes. Une augmentation > 20% persistante (3 jours) serait considérée comme significative (Press Med, 2003).

Résultats

Au 15 décembre 2020, le nombre d’accouchements était à la médiane des années précédentes (Figure). Il est peu probable (résultats définitifs disponibles à Urgences 2021) que le confinement ait eu un impact sur la natalité dans notre département.

Conclusion

La période de confinement ne semble pas devoir être associé e à une recrudescence des sollicitions du système de soins par des parturientes. 


Justine LASCAR (Saint-Paul, Réunion), Laurent GOIX, Yasmine BEGGAZ, Elise AGUADISCH, Erick CHANZY, Frédéric ADNET, Tomislav PETROVIC, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25239 - FC28-05 EHPAD & SAMU en période COVID : que s’est-il réellement passé ?
FC28-05 EHPAD & SAMU en période COVID : que s’est-il réellement passé ?

Introduction & objectif

Les EHPAD ont été au cœur des polémiques sur la gestion de l’épidémie de COVID-19. Nous nous sommes demandé si leurs résidents avaient été sous-traités dans notre département.

Méthodes

Sites : département comptant 63 EHPAD et SAMU gérant plus de 250.000 dossiers de régulation médicale (DRM) par an (2019) ayant connu la plus forte mortalité Française lors de la première vague (Avril 2020). Appels émanant des EHPAD automatiquement identifiés.

Analyse : nombre hebdomadaire de dossiers de régulation médicale (DRM) et d’envoi d’un moyen (SMUR / secouristes / transports non médicalisé) pour des appels émanant d’EHPAD ou pas ; évolution comparée au référentiel établi sur les 5 années précédentes (Presse Med, 2003). 

Période : du 30/12/2019 au 22/11/2020 (semaines 01 à 47) dont période COVID du 24/02 au 19/04/2020

Résultats

265.132 DRM analysés dont 3.750 (1,4%) émanant d’EHPAD.

Augmentation des DRM jusqu’à +245% et des DRM-EHPAD jusqu’à +120% en période COVID (Figure).

Augmentation de l’envoi de moyens jusqu’à +90% et jusqu’à +70% dans les EHPAD en période COVID (Figure).

Conclusion

Les EHPAD ont continué à solliciter le SAMU et le SAMU à assurer la prise en charge de ces patients pendant la période COVID. Une baisse a été observée après le pic. La dilution des appels et du nombre ces patients pendant la période COVID a pu conduire à des conclusions contraires erronées.


Erick CHANZY (Bobigny), Laurent GOIX, Sheila GASMI, Tomislav PETROVIC, Yasmine BEGGAZ, Elise AGUADISCH, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25286 - FC28-06 Complications et facteurs de risque chez les patients atteints de SARS COVID-19 positif.
FC28-06 Complications et facteurs de risque chez les patients atteints de SARS COVID-19 positif.

Introduction : L’infection à SARS-CoV-2, responsable de détresse respiratoire aiguë grave, est déclarée pandémie mondiale par l’OMS à partir du 11 mars 2020. L’Objectif de cette étude est de caractériser l’impact des complications chez les patients COVID19 positifs.

Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude prospective chez les patients admis aux urgences et diagnostiqués en tant que COVID 19 positifs. Pour chaque patient nous avons collecté les caractéristiques cliniques, biologiques et anamnestiques. Nous avons répartis notre population d’étude en deux groupes : groupe 1 des patients ayant manifesté une complication ou aggravation, groupe 2 des patients qui ont été améliorés et qui n’ont subis aucune complication.   Tous les données ont étés analysées par SPSS.

Résultats : Nous avons inclus 340 patients ayant un test COVID + dans notre étude. L’âge moyen de la population d’étude est de 51,1 ± 18 ans. Le sex ratio (H/F) est de à 0,89. Les caractéristiques cliniques sont comparables entre les deux groupes seulement le diabète, l’HTA et le déficit immunitaires sont plus présents chez les patients avec complications. Les signes cliniques à l’admission sont aussi comparables entre les deux groupes sauf que le groupe 1 a plus de céphalée et d’expectoration. Le groupe 1 a nécessité plus d’oxygène dès son admission jusqu’au 5eme jour d’admission avec des différences significatives entre les deux groupes. 50% du groupe 1 ont étés transférés vers d’autres services de réanimation versus 14% seulement du groupe 2 avec p<0.001. Les complications : 72.7% SDRA, 14.3% embolie pulmonaire, 4.8% CIVD, 23.8% Insuffisance rénale, 4.8% rhabdomyolyse. 77.8% des patients ont décédés dans le groupe 1 versus 0.5% de décès dans le groupe 2 avec une différence significative (p<0.001)

Discussion : En France, 89 % des patients décédés étaient âgés de plus de 65 ans et 90 % étaient porteurs d’une comorbidité dont les principales étaient le diabète, une pathologie cardiaque, une HTA, une pathologie pulmonaire ou une obésité morbide. Dans les études de Zhou et al. et Wu et al., l’HTA et le diabète étaient significativement associés à la survenue d’un SDRA en analyse multivariée et à la mortalité en analyse uni-variée.

Conclusion : lors d’une infection pulmonaire par le SARS COV 19, toute complication peut être un facteur prédicteur de mortalité et d’aggravation des patients.


Marwa TALBI (Sahloul 1, Tunisie), Salma BEN SAID, Anis HADJ HSSINE, Rym YOUSSEF, Houda BEN SALAH, Lotfi BOUKADIDA, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
00:00 - 00:00 #25337 - FC28-07 Analyse des visites dans les services d'accueil des urgences et de l'activité hospitalière pendant la saison de la grippe, l'épidémie de Covid-19 et les périodes de confinement : une étude observationnelle multicentrique.
FC28-07 Analyse des visites dans les services d'accueil des urgences et de l'activité hospitalière pendant la saison de la grippe, l'épidémie de Covid-19 et les périodes de confinement : une étude observationnelle multicentrique.

Objectifs : Une réduction des visites dans les services d'urgence a été constaté lors de l'apparition du virus Covid-19. Nous avons évalué les visites dans les services d'accueil des urgences (SAU) et les admissions dans les services traditionnels médicaux et chirurgicaux, ainsi que les unités de soins intensifs (USI) pendant les périodes de grippe, de Covid-19 et de confinement. 

Méthodes : Il s'agissait d'une étude observationnelle prospective multicentrique menée dans cinq hôpitaux hospitalo-universitaire. La période d'étude s'étendait du 25 novembre 2018 au 26 mars 2020. Nous avons évalué les caractéristiques des visites aux urgences et les principales catégories de diagnostic. Les tendances des variables étudiées obtenues comme valeurs quotidiennes ont été analysées par des modèles ARIMA d'analyse de séries temporelles et par une analyse de régression linéaire.

Résultats : 368 262 visites aux urgences ont été analysées. On a constaté une tendance à la hausse significative des visites aux SAU pendant la grippe, suivie d'une tendance à la baisse significative après le confinement. Pour les admissions dans les services traditionnels, il a été constaté une hausse pendant la saison de la grippe suivi d'une baisse qui commence pendant l’épidémie de Covid-19 et s'intensifie pendant le confinement. Pour les admissions en USI, il existe une tendance significative à la hausse pendant la période Covid-19 suivie d'une tendance à la baisse pendant le confinement.  Pendant le confinement, une baisse significative a été observée pour toutes les catégories de diagnostic (entre -40,8 % et -73,6 %), à l'exception des cas de syndrome grippal/Covid-19 (+31,6 %), des embolies pulmonaires/thromboses veineuses profondes (+33,5 %) et des utilisateurs fréquents des services d’urgence (+188,0 %).  

Conclusions : La présente étude confirme une augmentation de la demande de soins dans les SAU, dans les services traditionnels et les USI pendant l'épidémie de grippe et pendant la phase initiale de l'épidémie de Covid-19. Une baisse de l'activité est observée pendant le confinement, principalement liée à des affections non Covid-19. Seule les pathologies thromboemboliques ont augmenté pendant la période de l'épidémie de Covid-19 et du confinement.


Daniel Aiham GHAZALI (Amiens), Christophe CHOQUET, Donia BOUZID, Olivier PEYRONY, Nicolas JAVAUD, Anthony CHAUVIN, Enrique CASALINO
00:00 - 00:00 #25454 - FC28-08 Impact de l’épidémie de COVID-19 sur la prise en charge en phase des AVC éligibles à la thrombolyse-Thrombectomie.
FC28-08 Impact de l’épidémie de COVID-19 sur la prise en charge en phase des AVC éligibles à la thrombolyse-Thrombectomie.

Introduction. L’année 2020 a été marquée par l’épidémie de Covid-19 qui a durement impacté les systèmes et l’offre de soins. La filière Accident Vasculaire Cérébral (AVC) a été désorganisée par ces changements. L’objectif de notre étude est de comparer le nombre et les différents délais de prise en charge d’AVC pris en charge dans la filière Thrombolyse pendant le confinement et hors période de confinement

Méthodes. Etude rétrospective observationnelle monocentrique durant les 55 jours du premier confinement et sur une période et une durée équivalentes hors confinement en 2019. Le recueil de données est réalisé à partir des registres de la filière AVC, de passage aux Urgences pour AVC, des hospitalisations en Unité Neuro-Vasculaire et des données des serveurs d’imagerie cérébrale.

Résultats. Le nombre d’AVC pendant le confinement (n=85) et hors confinement (n=98) est comparable. Pendant le confinement, 45,9% (n=39) des AVC ont été pris en charge en avec un délai < 4h30 contre 61,2% (n=60) hors confinement (p=0.042). Le délai médian « arrivée urgences-imagerie » pendant le confinement (1h56)  était significativement plus long que pendant la période hors confinement (1h05) (p=0.042). Pour les AVC > 4h30, le délai médian « début des signes-arrivée aux urgences »  était doublé pendant le confinement (22h29) contre 11h00 hors confinement (p=0.042).

Discussion. Le confinement n’a pas eu de retentissement sur le nombre global d’AVC pris en charge dans notre hôpital. En revanche le nombre de patients en alerte thrombolyse a diminué. De même que  les délais de prise en charge ont été significativement augmentés. La réorganisation des services d’urgences avec la sectorisation des patients suspects de Covid-19 semble avoir impacté la filière AVC intra-hospitalière. Enfin la peur de venir à l’hôpital a pu aussi impacté la filière AVC estra-hospitalière.

Conclusion. L’épidémie de Covid-19, le confinement, la réorganisation des services d’urgences et des services hospitaliers ont eu un impact négatif sur la prise en charge global des AVC éligibles à un traitement de désobstruction artérielle en urgence.


Marion LAMOTHE (le gosier), Quentin BOURGEOIS, Arnaud ISAURE, Papa GUEYE, Aïssaatou SIGNATE
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Flash communications
Dans l'UMH

00:00 - 00:00 #24899 - FC29-01 Évaluation de la pertinence de la prescription pré-hospitalière d'acide tranexamique chez les patients traumatisés.
FC29-01 Évaluation de la pertinence de la prescription pré-hospitalière d'acide tranexamique chez les patients traumatisés.

Introduction : l’administration d’acide tranexamique (ATX) est recommandée chez tout patient traumatisé en choc hémorragique ou à risque de saignement important. L’objectif de notre travail est d’évaluer la pertinence de la prescription pré-hospitalière d’ATX chez le patient traumatisé.

 

Méthode : étude rétrospective de toutes les prescriptions d’ATX réalisées par un service médical d’urgence pré-hospitalier lors de la prise en charge de patients traumatisés entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2019. La pertinence de la prescription d’ATX était basée sur la présence d’un saignement majeur au cours de sa prise en charge médicale (défini par la transfusion d’au moins un produit sanguin labile (PSL)) et sur l’administration d’ATX à une posologie d’1 gramme dans les 3 heures suivant le traumatisme.

 

Résultats : 294 dossiers ont été analysés. Quatre vingt cinq patients (28,9%) ont bénéficié d’une transfusion de PSL au cours de leur prise en charge (Tableau 1). Une seule prescription était hors délais et une dose était supérieure à celle recommandée. 

 

Discussion : Plus de 70% des patients traumatisés ayant reçu de l’ATX en pré-hospitalier n’ont pas eu de saignement hémorragique associé. Un score composite avec des critères cliniques simples permettrait probablement d’améliorer la pertinence de la prescription d’ATX en pré-hospitalier. 

 

Conclusion : La prescription pré-hospitalière d’ATX dans un contexte traumatique pourrait probablement être améliorée.


Marie-Anne HAUS (Marseille), Pierre-Yves CORDIER, Guillaume COMAT, Jacques MARCHI, Pascal MENOT, Daniel MEYRAN, Frank PEDUZZI, Nicolas CAZES
00:00 - 00:00 #24927 - FC29-02 Influence de la prise en charge pré-hospitalière sur la récupération clinique des accidents de décompression neurologiques médullaires.
FC29-02 Influence de la prise en charge pré-hospitalière sur la récupération clinique des accidents de décompression neurologiques médullaires.

Introduction :

L’objectif de cette étude est de préciser, par une analyse multivariée, l’influence de la prise en charge pré-hospitalière sur la récupération clinique des accidents de décompression (ADD) neurologiques médullaires, liés à la pratique de la plongée, via le score MEDSUBHYP ainsi que le délai de recompression.

Matériels et méthode :

195 plongeurs (moyenne 48 ans, 42 femmes) présentant des symptômes d’ADD médullaire ont été inclus, de 2010 à 2018, dans une étude rétrospective et monocentrique, après accord du comité éthique. La sévérité clinique initiale a été estimée par le score de MEDSUBHYP. Il s’agit de la présence d’une rétention d’urine, d’un déficit sensitif et/ou moteur, de l’aggravation des signes sous oxygène avant la recompression et également de la présence d’une douleur vertébrale. Le niveau des séquelles a été évalué à la sortie du centre hyperbare par le score modifié de l’association orthopédique japonaise (MJOAS).

Résultats :

34,3% présentent des séquelles neurologiques à la sortie du centre hyperbare. Après analyse multivariée, seules 2 variables indépendantes sont significativement associées aux séquelles. Pour un score MEDSUBHYP ≥ 6, le risque de séquelles est plus important [OR 9,5 (4,6-19,8); p <  0,0001]. Pour un délai de recompression supérieur à 194 minutes, le risque de séquelles est plus important [OR 2,1 (1,03-4,5); p=0,04]. Par ailleurs, l’étude montre que lorsque le délai de recompression augmente, le score modifié de l’association orthopédique japonaise (MJOAS) diminue, ce qui témoigne d’un niveau de séquelles plus élevé (p=0,014). Enfin l’influence du délai de recompression n’apparaît significative que pour les patients présentant un score MEDSUBHYP ≥ 6 avec une aire sous la courbe à 0,71±0,06 (p=0,00034).

Discussion :

Cette étude confirme l’importance de déterminer la sévérité initiale afin d’estimer le risque de séquelles. En pré-hospitalier, l’identification de la sévérité initiale est déterminante pour identifier les patients qui doivent être évacués le plus rapidement vers un caisson. Afin de prioriser les patients à évacuer et de déterminer le meilleur vecteur d’évacuation, nous proposons un questionnaire simplifié, basé sur le score MEDSUBHYP, destiné au médecin régulateur, comme un outil d’aide à la décision. 

Conclusion :

Les patients avec un score ≥ 6, qui sont plus à risque de séquelles, devraient être évacués dans un délai inférieur à 194 minutes en utilisant les moyens les plus rapides.


Sophie ANDRÉ (Toulon), Muriel VERGNE, Jean MORIN, Sébastien DE MAISTRE, Emmanuel GEMPP, Romain ROFFI, Arnaud DRUELLE, Jean-Eric BLATTEAU
00:00 - 00:00 #25081 - FC29-03 Mise en place et évaluation d’un protocole de transfusion pré hospitalière des hémorragies massives au SAMU – Centre 15 du centre hospitalier régional universitaire de Brest.
FC29-03 Mise en place et évaluation d’un protocole de transfusion pré hospitalière des hémorragies massives au SAMU – Centre 15 du centre hospitalier régional universitaire de Brest.

Introduction : Le choc hémorragique, traumatique ou médical, nécessite dès la phase pré hospitalière une prise en charge urgente et la mise en place de thérapeutiques spécifiques.

Objectif : L’objectif de cette étude était la mise en place et l’évaluation d’un protocole de transfusion pré hospitalière au sein du SAMU-SMUR du CHRU de Brest.

Matériel et méthodes : Une étude des pratiques professionnelles rétrospective monocentrique comparative sur données a été réalisée de novembre 2017 à juin 2019 au SAMU-SMUR du CHRU de Brest. Un protocole de transfusion pré hospitalière, permettant le départ de boîte isotherme contenant deux CGR O- thermopucés avec les équipes SMUR sur décision du médecin régulateur ou du médecin SMUR au départ, a été mis en place en juillet 2018, pour les patients suspects d’hémorragie traumatique ou médicale à l’appel. Deux groupes ont été définis « avant protocole » et « après protocole ». Les critères d’inclusions étaient : patient majeur, intervention primaire, motif de départ SMUR pour suspicion d’hémorragie traumatique (AVP, chute, écrasement, plaie) ou médicale (saignement d’origine digestive, gynécologique, ORL, pulmonaire ou surdosage en anticoagulant)

Le critère de jugement principal était le nombre d’interventions avec départ de CGR avant et après la mise en place du protocole. Les critères de jugement secondaires étaient :  le shock index à la prise en charge SMUR et à l’arrivée à l’hôpital, la PAM à la prise en charge SMUR et à l’arrivée à l’hôpital, la survie à 30 jours, la perte de CGR non transfusés.

Résultats : 378 patients ont été inclus : 187 patients dans le groupe « avant protocole » sur la période du  15/11/2017 au 15/07/2018, et 191 patients dans le groupe « après protocole »  sur la période du 15/10/2018 au 15/06/2019. Le nombre de sorties avec CGR a augmenté de façon significative : 22 dans le groupe « avant protocole » contre 39 dans le groupe « après protocole » (p=0,02).

Il existe également une amélioration significative du shock index à l’arrivée à l’hôpital dans le groupe « après » (p=0,03), mais pas de différence significative de la PAM (p=0,09).

Conclusion : Cette étude montre une augmentation du nombre de sorties SMUR avec CGR sans perte de ressource. La mise en place d’un protocole a permis de définir le départ de CGR dans la prise en charge pré hospitalière des chocs hémorragiques suspectés dès la phase de régulation au CRRA 15.


Laura BENICHOU (Brest)
00:00 - 00:00 #25135 - FC29-04 INTERÊT DU TEST A LA TRINITRINE LORS DE DOULEUR THORACIQUE EN PRE-HOSPITALIER.
FC29-04 INTERÊT DU TEST A LA TRINITRINE LORS DE DOULEUR THORACIQUE EN PRE-HOSPITALIER.

Introduction : Le test à la trinitrine est régulièrement utilisé pour la prise en charge des douleurs thoraciques. Un test positif (cessation de la douleur) serait en défaveur d’un syndrome coronarien aigu et en faveur d’une douleur angineuse. La performance diagnostique de ce test reste néanmoins discutée. Une version de ce test se fonde plutôt sur la modification éventuelle des anomalies constatées à l’ECG.

Matériels et méthode : Etude rétrospective, bi-centrique (CHU/CHG). Toutes les sorties SMUR de janvier à juin 2019 pour une douleur thoracique avec la réalisation d’un test à la trinitrine ont été incluses. Les caractéristiques des patients, de la douleur thoracique et des constantes vitales, pré et post tests, ont été recueillies, ainsi que l’orientation du patient. Le diagnostic final de la douleur thoracique reposait sur l’analyse du dossier hospitalier.

Résultats : 232 patients ont été inclus dont 128 avec une douleur trinitro sensible et 104 avec une douleur trinitro-résistante. 109 patients sont atteints d’un SCA : 87 patients Non ST-Elevation Acute Coronary Syndrome et 22 STEMI. L’ECG initial est non modifié (70%), ST- (17%) ou ST+ (9%). 17% de nos patients avec un test à la trinitrine ont un second ECG, dont la plupart des patient est trinitro sensible (p=0.02). Le test à la trinitrine a une Se de 63%, une Sp de 49%, un LR positif de 1.2, un LR négatif de 0.76, une VPP de 39%, une VPN de 72 %. Les patients trinitro-sensibles ont plus de cardiopathie ischémique (p=0.023), de dyslipidémie (p=0.006) et moins d’éthylisme chronique (p < 0.001). Ils décrivent une douleur angineuse typique (p=0.004) et sont plus orientés vers une USIC (p=0.032).

1. 

2. 

Conclusion : Les paramètres du test à la trinitrine montrent sa faible contribution au diagnostic de SCA. Mais la prise en charge du patient et son orientation semblent lier aux résultats de celui-ci.


Gwenaël MILLOT (Rouen), Yann BEAUCHER, Luc-Marie JOLY, Mélanie ROUSSEL
00:00 - 00:00 #25154 - FC29-05 Transports secondaires des patients intubés ventilés en pré hospitalier : étude épidemio-clinique.
FC29-05 Transports secondaires des patients intubés ventilés en pré hospitalier : étude épidemio-clinique.

Introduction : Le transfert inter hospitalier des patients  nécessitant une assistance respiratoire invasive constitue une partie majeure de l’activité effectuée en pré hospitalier. Il n'existe cependant pas de recommandations de bonne pratique concernant les réglages ventilatoires en fonction des pathologies prises en charge, nécessitant souvent une ventilation spécifique.

Les objectifs de notre étude étaient de : Décrire le profil épidémiologique  des patients ventilés et les modalités de ventilation invasive réalisées au cours des transferts inter hospitaliers et d’identifier les facteurs prédictifs des complications lors du transport des patients intubés et ventilés.

Méthode : Nous avons menée une étude prospective, observationnelle et descriptive réalisée au service d’aide médicale urgente sur une période de 12 mois allant du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2019.Nous avons inclus dans cette étude  tous les transferts secondaires des patients dont l’âge était supérieur à 1 an, intubés ventilés en mode ventilation assistée contrôlée (VAC) sédatés et transportés vers une autre structure hospitalière.

Résultats : Nous avons inclus 80 patients intubés, ventilés et sédatés.L’âge moyen était de 39,5 ans. En ce qui concerne le transport médical, la durée moyenne d'acheminement était de 25 minutes et la durée moyenne d'intervention était de 115 +/- 56 minutes.  Les interventions étaient déclenchées en journée, de 8h à 20h dans 58.5% des cas et dans la nuit, de 20h à 8h dans 41.5% des cas.

Au décours du transport, le malade est soumis à une surveillance constante et adaptée permettant de détecter l'apparition d'une détresse vitale ou des effets indésirables. Lors de la période étudiée, on a dénombré 30 complications (37.5%) parmi les 80 : désaturation, hypotension, agitation, auto extubation et tachycardie.

En analyse multivariée, 3 facteurs ont été retrouvés comme des facteurs prédictifs

 

indépendants de survenue de complications ces facteurs étaient : Score RASS >= -4   (OR= 1,70 ; IC=[1,03 -3,15] ; P= 0,023) ; PAS =< 90 mmHg (OR= 1,98 ; IC=[ [1,27-3,22] ; P= 0,002) ; SpO2 =< 95 % (OR= 1,74 ; IC=[ [1,17-2,48] ; P= 0,005)

Conclusion : En guise de conclusion toute la période du transport est potentiellement dangereuse pour le malade. Une organisation optimale et une logistique est nécessaires pour la sécurité du patient doivent s'adapter à la spécificité du transfert.

 


Hela MANAI (Tunis, Tunisie), Marouan AYED, Saida ZELFANI, Ben Khelifa MALEK, Afef CHAKROUN, Rafika BEN CHIHAOUI, Wafa LIMAM, Mounir DAGHFOUS
00:00 - 00:00 #25293 - FC29-06 Connaissance et perception médicale de la transfusion pré-hospitalière au SAMU-SMUR 85.
FC29-06 Connaissance et perception médicale de la transfusion pré-hospitalière au SAMU-SMUR 85.

Introduction : La transfusion pré-hospitalière (TPH) est un acte rare mais important dans la prise en charge du choc hémorragique. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer les connaissances et le ressenti des médecins du SAMU 85 au sujet la TPH.

Méthode : Une étude quantitative sous forme de questionnaire a été réalisée au sein du SAMU 85.  

Résultats : 45 médecins ont répondu soit 80% de l’effectif. Près de 2/3 des médecins déclaraient avoir été formés. Les médecins régulateurs identifiaient principalement les situations traumatologiques comme devant mettre des CGR à disposition des équipes SMUR. Sur le terrain, 70% des médecins déclaraient avoir participé à une TPH avec une aisance ressentie pendant l'acte inversement proportionnelle à l'ancienneté. Près de la moité des médecins (44%) éprouvaient des difficultés sur le coté technique et un quart sur l’indication de la TPH. Plus de la moitié (64%) déclarait s'appuyer sur l'état clinique du patient pour l'initiation d'une TPH bien que des éléments décisionnels comme l'Hémocue, la Fast-écho ou la notion de distance semblaient peu pris en compte. Le shock-index n’était pas majoritairement connu (24%), pas plus que d’autres scores prédictifs de transfusion massive. L’information du médecin régulateur était réalisée par 42% des médecins et les ¾ déclaraient ne pas rechercher d’antécédents transfusionnels. L’aisance au sujet de la TPH était moyenne de 6/10 et 91% de l’effectif ressentaient le besoin d’une formation médicale continue.

Discussion : . L’initiation de TPH pose des difficultés à près d’un quart des médecins, l'apprentissage des scores permettrait d’améliorer leur processus décisionnel et l'analyse des dossiers de TPH devrait permettre de pouvoir évaluer les critères présents lors de l’initiation de celle-ci et d’en évaluer la pertinence. Le retard d’administration des PSL étant corrélée à la mortalité du choc hémorragique, la préparation de l’accueil du patient est donc primordiale. La coordination entre le pré-hospitalier et l’intra-hospitalier ne peut se faire que si le médecin régulateur est alertéBien que les deux tiers des médecins étaient formés, le besoin quasi unanime de FMC nous interroge sur les modalités des formations.

Conclusion : Notre étude a montré que la TPH reste un sujet partiellement maîtrisé par les médecins du service, nous motivant ainsi à améliorer leurs connaissances et pratiques face à la TPH et ainsi la prise en charge du choc hémorragique.


Charlotte VIEILLARD (La roche sur yon)
00:00 - 00:00 #25349 - FC29-07 L’INTÉRÊT DE L’INDICE DE GRAVITÉ SIMPLIFIE DANS L’ÉVALUATION DU PRONOSTIC DES PATIENTS PRIS EN CHARGE EN PRÉHOSPITALIER.
FC29-07 L’INTÉRÊT DE L’INDICE DE GRAVITÉ SIMPLIFIE DANS L’ÉVALUATION DU PRONOSTIC DES PATIENTS PRIS EN CHARGE EN PRÉHOSPITALIER.

Introduction :

L’indice de gravité simplifié ambulatoire (IGSA) est un score simplifié d'évaluation de la sévérité dont l’intérêt a été étudié surtout en traumatologie. Peu d’études se sont intéressées à son utilité dans la stratification du risque de mortalité en préhospitalier pour les pathologies non traumatiques. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’intérêt pronostic (IGSA) en préhospitalier dans les pathologies médicales.

Méthodes :

 Il s’agissait d’une étude prospective comparative menée sur trois mois incluant les patients ramenés par SMUR pour une pathologie médicale. Nous avons calculé l’IGSA en nous basant sur les paramètres recueillis en préhospitalier et avons divisé la population en deux groupes : Groupe 1 si IGSA < 8 et Groupe 2 si IGSA ≥8. Le critère de jugement principal était la mortalité intra hospitalière.

Résultats :

 Nous avons colligé 45 patients dont la moyenne d’âge était 63 ± 14 ans, le sex-ratio était de 1,08 et qui avaient dans 64% des cas plus deux antécédents pathologiques sans différence entre les groupes portant sur l’âge (p=0,9), le genre (p=0,5) ou encore les pathologies chroniques (p=0,5). Parmi ces 45 malades, 35 avait un IGSA < 8 et appartenaient au groupe 1 et 10 avaient un IGSA supérieur à 8 et appartenaient au groupe 2. Sept patients sont décédés, dont quatre appartenaient au groupe 1 et trois au groupe 2. L’IGSA préhospitalier n’était pas associé avec la mortalité intrahosptialière (p=0,17). En intrahospitalier, une association avec la mortalité n’a pas non plus été objectivée.

Discussion : L’’IGSA dans notre étude n’était pas corrélé à la mortalité ni en préhospitalier ni en intra-hospitalier. Ceci peut être dû au faible échantillon d’une part mais aussi d’autre part aux caractéristiques de notre population qui était plus âgée et multitarée.

Cependant, d’autres études ont mis en doute son utilité. Ainsi dans le travail mené au Dakar sur des patients admis en unité de soins intensif, les auteurs ont conclu que l’IGSA est surtout adapté aux patients les plus graves avec une valeur discriminative 8 qui était associée un pronostic sombre. Par contre,  pour un seuil < 8 la corrélation avec un taux de survie élevé comme attendu n’a pas été retrouvée [1].

Conclusion :

Sur une cohorte de patients âgés et tarés ayant une pathologie non traumatique, l’IGSA ne semble pas être un bon score pronostic pour la prédiction de la mortalité aussi bien en préhospitalier qu’intra hospitalier.

 

 


Manel KALLEL (Tunis, Tunisie), Khadija ZAOUCHE, Ramla BACCOUCHE, Radhia BOUBAKER, Mohamed MODHAFER, Hamida MAGHRAOUI
00:00 - 00:00 #25404 - FC29-08 Prise en charge pré-hospitalière des patients de moins de 18 ans: évaluation des délais, des pathologies et de la charge de travail.
FC29-08 Prise en charge pré-hospitalière des patients de moins de 18 ans: évaluation des délais, des pathologies et de la charge de travail.

Introduction :

La prise en charge pré-hospitalière des moins de 18 ans est assurée par des SMUR polyvalents. Elle concerne les interventions primaires et les transferts interhospitaliers.

L’objectif de notre étude était d’évaluer la prise en charge pré-hospitalière des moins de 18 ans en matière de délais, de pathologies et de charge de travail.

Méthodes :

Etude prospective, longitudinale et descriptive sur une année. Nous avons inclus les interventions intéressant des patients de moins de 18 ans. Les données démographiques et cliniques, les délais et les gestes réalisés ont été recueillis.  Les pathologies ont été analysées selon la tranche d’âge et le type d’interventions. La charge de travail a été évaluée par le score Codage Activité SMUR (CAS). Un questionnaire a évalué l’expérience des médecins d’intervention.

Résultats :

Nous avons inclus 113 interventions. Le sex-ratio était de 1,57. Les interventions primaires représentaient 26,5% (n=30) des interventions. Le délai de départ médian était de 6[5-15] min. La durée de médicalisation moyenne était de 43±30 min. La durée d’intervention moyenne était de  54±33 min. La durée d’occupation moyenne était de 108±66 min. Les pathologies accidentelles représentaient 52% des interventions primaires. Les transferts interhospitaliers représentaient 88% des interventions secondaires. Les pathologies respiratoires étaient plus fréquentes chez les nouveau-nés (90%) et les nourrissons (29%). Les pathologies traumatologiques (36%) étaient plus fréquentes chez les adolescents et les garçons (p˂0,001). Les pathologies toxicologiques (32%) plus fréquentes chez les filles (p=0,004). Cent-deux gestes et procédures ont été réalisés. Le score CAS médian était de 5[4-11]. Quinze médecins actifs durant l’étude ont répondu au questionnaire. Tous les médecins interrogés ont déclaré qu’ils ont été confrontés au moins une fois à des difficultés lors de ce type d’interventions et 87% ont proposé un programme de formation médicale continue concernant la réanimation pédiatrique.

Conclusions :

Les interventions SMUR sur des moins de 18 ans sont fréquentes, spécifiques et impliquent une charge de travail élevée. Une amélioration des performances des SMUR polyvalents existants, des services à vocation pédiatrique ainsi que la mise en place de SMUR pédiatriques devra être une priorité absolue dans les prochains plans de développement. La formation médicale et l’entretien des compétences pédiatriques sont essentiels pour la qualité des soins.


Ines CHERMITI (Ben Arous, Tunisie), Houssem BEN ABBASSIA, Hanène GHAZALI, Hela CHABBEH, Monia NGACH, Ahlem AZOUZI, Sami SOUISSI
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Vie d'un SAU

00:00 - 00:00 #24929 - FC30-01 Évaluation qualitative du ressenti des médecins concernant la prise en charge des urgences vitales dans les CDPS de Guyane Française.
FC30-01 Évaluation qualitative du ressenti des médecins concernant la prise en charge des urgences vitales dans les CDPS de Guyane Française.

Introduction :

La population médicale en Centre Délocalisé de Prévention et de Soins (CDPS) est principalement composée de médecins généralistes jeunes et peu formés à la médecine d’urgence. Les urgences vitales sont fréquentes dans nos centres de santé et ces médecins sont amenés à prendre à charge des patients graves jusqu’à l’arrivée du SMUR pendant des périodes parfois prolongées. L’objectif de notre étude est de décrire les situations d’urgences vitales vécues en CDPS et d’identifier des pistes d’améliorations de prise en charge de ces patients.

 

Matériel et méthode :

Nous avons réalisé une étude descriptive au moyen d’un questionnaire informatique avec 21 questions dont 2 ouvertes. Il a été diffusé à l’aide d’une mailing list de 310 contacts de médecins ayant travaillés dans les CDPS de 2010 à 2019. Nous avons réalisé une analyse quantitative, qualitative et empirique.

 

Résultats :

Nous avons obtenu 90 réponses et analysé 87. Le taux de participation était de 28%. La majorité des médecins étaient des généralistes (72%) ayant moins de 40 ans (69%) sans formation de médecine d’urgence (76%) et ayant déjà travaillé en CDPS pour 56% d’entre eux. Les urgences vitales majoritairement rencontrées étaient des comas, des polytraumatisés, des urgences gynécolologiques, des chocs septiques et hémorragiques. La majorité (67%) des médecins ont rapporté avoir été inconfortables durant la prise en charge dont 1/3 des médecins urgentistes. Parmi eux, 40% ont été confrontés à l’intubation orotrachéale et seuls 29% des médecins non urgentistes ont réussi. La relation avec le SAMU a été jugée très majoritairement adaptée (93%). Plus d’un médecin sur 5 ne renouvellera pas son contrat en CDPS du fait du vécu des urgences vitales. Afin d’améliorer la prise en charge, les médecins sont favorables à la présence de fiches « REFLEXES », à une formation en pré-affectation à l’IOT et au KTIO, à de courtes formations aux déchoquages, à des alternatives à l’IOT tel que le Combitub et à une relation privilégiée par de la télémédecine à l’aide de caméra.

 

Conclusion :

Les urgences vitales sont des situations stressantes pour les médecins. L’amélioration de leurs prises en charge passent par la mise en place de mesures avant pendant et après l’affectation des médecins en CDPS. La majorité de ces mesures sont en places actuellement ou sont en projet et en cours d’évaluation.


Raphaël BLANC (Condom), Alexis FREMERY, Jean Marc PUJO
00:00 - 00:00 #24979 - FC30-02 Évaluation de l'efficacité d'un protocole de prise en charge des patients présentant une luxation de l'épaule aux urgences.
FC30-02 Évaluation de l'efficacité d'un protocole de prise en charge des patients présentant une luxation de l'épaule aux urgences.

Objectif : La luxation de l'épaule est un motif fréquent de consultation aux urgences en France. Le traitement en est la réduction rapide pour limiter douleur et complication. Pour améliorer la prise en charge de ces patients, nous avons instauré un protocole de prise en charge aux urgences de Rennes en juillet 2019 et avons comparé la qualité de la prise en charge avec la même période en 2018.

Méthode : nous avons inclus 69 patients sur les périodes de juillet à octobre 2018 et 2019. Étaient comparés les passages nécessaires au bloc opératoire (critère de jugement principal), durée de passage aux urgences, effets secondaires liés à la sédation analgésie procédurale éventuelle.

Résultats : Après protocole, on observait une diminution non significative du nombre de passage au bloc opératoire. En post-protocole, il existait une diminution significative du délai entre l'arrivée aux urgences et la réduction, de la durée de la procédure ainsi que du temps de passage aux urgences. Aucun effet secondaire grave de la SAP n'a été recensé.

Discussion : Les protocoles ont permis un accès plus rapide à la réduction. La SAP a été associé à des désaturations non graves, dans 89% des cas liées à l'utilisation d'opioïde ce qui constituait un écart de protocole.

Conclusion : L'instauration d'un protocole de prise en charge des luxations de l'épaule incluant la sédation analgésie procédurale aux urgences de Rennes, a amélioré l'efficacité des réductions sans insécurité.


Fanny LARCHER (Tourcoing), Etienne PAULHET, Louis SOULAT
00:00 - 00:00 #25144 - FC30-03 Profil épidémiologique et pronostic des patients admis à la salle d’accueil des urgences vitales.
FC30-03 Profil épidémiologique et pronostic des patients admis à la salle d’accueil des urgences vitales.

Introduction : La prise en charge des patients admis en  salle d’accueil des urgences vitales (SAUV) représente une part limitée mais non négligeable de l’activité des services des urgences. Le profil des patients pris en charge en SAUV est généralement grave avec une mortalité relativement élevée et précoce.

L’objectif de notre étude était d’étudier le profil épidémio-clinique et évolutif des patients admis en SAUV.

Méthodes : Etude prospective menée sur trois ans (2016-2019). Inclusion des patients admis et pris en charge en SAUV. Recueil des données épidémio-cliniques, biologiques et thérapeutiques. Le pronostic a été évalué sur la mortalité hospitalière à sept jours.

Résultats : Inclusion de 508 patients (5% de la population totale). Age moyen = 60±19 ans. Sex-ratio=1,36. Les comorbidités étaient : HTA (40%), diabète (33%), BPCO (19%), coronaropathie (13%), insuffisance rénale (9%) et insuffisance cardiaque (6%). Les principaux motifs de consultation étaient: dyspnée (40%), altération de l’état de conscience (32%), altération de l’état général (18%), douleurs thoracique (10%), convulsion (8%) et prise de toxique (5%). Sur le plan hémodynamique, une  PAS<90 mmHg  a été notée chez 25% des patients, une PAD<50 mmHg chez 21%, une pression artérielle imprenable chez 7,2%, une tachycardie (FC>100bpm) chez 53% et une bradycardie (FC<40 bpm) chez 7,9%.

Sur le plan respiratoire : une FR≥20 cycles/min  chez 80% et une SpO2< 90%  chez 42%.

Sur le plan neurologique : Un GCS<13  chez 30% et un GCS inférieur ou égal à 8  chez 20%.

Les scores Charlson comorbidity index et APACHE II ont été calculés avec une moyenne de 3 ±2 et 15 ±8 respectivement. Le taux du lactate à l’admission a été  de 5±3 mmol/l.

Les principaux diagnostics retenus étaient: respiratoires (27%), cardiovasculaires (24%), hémodynamiques (20%), neurologiques (15%), chirurgicale (9%) et toxique (8%).

Les principales étiologies étaient: OAP (13%), décompensation BPCO (10%), pneumopathie infectieuse (9%), convulsion (6%), Syndrome coronarien aigu (4%), accident vasculaire cérébral (4%) et crise d’asthme (2%). La mortalité intra hospitalière était de 16%.

Conclusion : L’admission en SAUV a concernée 5% des patients qui ont consulté le service des urgences. La dyspnée était le motif d’admission le plus retrouvé suivie par les troubles de l’état de conscience. Les pathologies respiratoires étaient les plus retrouvées suivies par les défaillances cardiovasculaires et hémodynamiques.


Siwar JERBI (ben arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Hela CHABBEH, Ines CHERMITI, Amel BEN GARFA, Rihab DAOUD, Dhouha DHOKAR, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25214 - FC30-04 Etude monocentrique de la surcharge des urgences adultes par un score objectif : le Score CEDOCS.
FC30-04 Etude monocentrique de la surcharge des urgences adultes par un score objectif : le Score CEDOCS.

Introduction : La surcharge des services d’urgences (SU) a été évaluée par le score CEDOCS (Community Emergency Department Overcrowding Scale) aux Etats-Unis. Nous avons évalué la surcharge de notre SU à l’aide de ce score.

 

Matériel et Méthode : Notre étude rétrospective monocentrique comparait le score CEDOCS mesuré quotidiennement sur les années 2018 et 2019. Les périodes d’hôpital en tension (HET) ont été relevées. Nous avons répertorié les patients décédés à l’hôpital suite à un passage aux urgences et recherché une corrélation avec la surcharge à leur arrivée aux urgences. 

 

Résultats : Notre service passait 79% de la période étudiée en situation de surcharge. Les épisodes de surcharge étaient plus fréquents en période hivernale et d’épidémie de grippe (p<0.001). La procédure HET a été déclenchée pour 5.56% des jours de surcharge. La procédure HET réduisait la surcharge de 4.39% en 2018 et de 22% en 2019 mais la surcharge augmentait systématiquement à la fin du dispositif. Nous avons retrouvé une faible corrélation entre la surcharge du SU et la mortalité des patients hospitalisés dans les suites de la prise en charge au SU (r= 0.079).

 

Conclusion : Notre SU était majoritairement surchargé, et davantage en période hivernale et d’épidémie de grippe. La procédure actuelle d’HET ne répond pas aux besoins du SU. Ce score CEDOCS pourrait être utlisé pour adapter l’aval des urgences.

 


Marine MENERET (Tours)
00:00 - 00:00 #25296 - FC30-05 REEVALUATION DE L’APPLICATION DU PROTOCOLE DE PRESCRIPTION DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES PRE-OPERATOIRE A 3 ANS DE SON INSTAURATION.
FC30-05 REEVALUATION DE L’APPLICATION DU PROTOCOLE DE PRESCRIPTION DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES PRE-OPERATOIRE A 3 ANS DE SON INSTAURATION.

Introduction: Avant intervention chirurgicale, des examens complémentaires pré-opératoires peuvent être réalisés. Pour les orienter, un protocole de prescription avait été instauré aux urgences. Son effet médico-économique avait été évalué. Notre étude a recherché l’observance et l’efficience de ce protocole trois ans aprèsson instauration.

Matériels et méthodes: Tous les patients admis au SAU puis au bloc opératoire dans les 7 jours ont été inclus pendant 3 mois dans cette étude observationnelle. Le critère principal de jugement était le suivi strict ou non du protocole. Etait également analysé la sur-prescription ou l’omission d’examens, ainsi que les facteurs qui pouvaient contribuer à l’adhésion au protocole.

Résultats: 1124 dossiers ont été analysés. Le protocole est appliqué strictement dans moins de 15% en raison de certains examens complémentaires sur-prescrits. En particulier le TP/TCA (58% des cas), l'ionogramme (33%) et la NFS (14%). D’autres sont au contraire omis, majoritairement l’ECG (30%), les groupes et RAI (21%). Les facteurs de risque de non application du protocole étaient une prise en charge pour une chirurgie majeure. Aucune significativée n’était retrouvéeconcernant les horaires de prises en charges.

Conclusion: Le protocole simplifié de prescription d’ECPO semble être un outil pertinent. La majorité des examens prescrits sont en accord avec le protocole bien que certains soient réalisés de manière non justifiéeet que d’autres sont manquants.


Baptiste DECARSIN (AMIENS), Pauline DESBUREAUX, Damien AITKACI-DESITER, Florian CANU, Christophe BOYER
00:00 - 00:00 #25324 - FC30-06 Violence aux urgences : Etude d’incidence et caractéristiques.
FC30-06 Violence aux urgences : Etude d’incidence et caractéristiques.

INTRODUCTION :

la violence est une triste réalité qui envahit les urgences. Lieux peu propices à une communication de bonne qualité, le personnel soignant est quotidiennement confronté à des agressions de nature multiples. Elles peuvent correspondre à une agression verbale, physique, psychologique ou matérielle. Afin d’évaluer l’incidence de la violence ainsi que ses aspects, nous avons mené cette étude dans deux services d’urgence.

MATERIELS ET METHODES :

Etude de type transversale effectuée bi-centrique sur une période de sept jours réalisée aux urgences. Tous les personnels travaillant aux urgences ont été sollicité pour remplir un autoquestionnaire explorant la fréquence et les caractéristiques des violences subies.

RESULTATS :

Le taux de participation a été 100% avec un âge moyen 32,7±8 ans et un sex ratio à 0,8. Une ancienneté moyenne de 4,1±4,6 ans. Au cours de leur vie professionnelle, les types d’agression rencontrés de façon quotidienne ont été les cris (34,2%) et les insultes (20,8%). Une menace de mort a été rapportée chez 10% des participants. Les causes de cette violence est multifactorielle mais les causes les plus influents sont : le manque de procédures judiciaires (50%), la consommation d’alcool (46,7%) et le long délai d’attente (44,2%). Au cours de la semaine d’étude, 38,3% du personnel ont été agressé au cours de la semaine d’étude. Une perturbation dans le déroulement du travail a été observée à type d’arrêt de travail du soignant (9,2%) et arrêt de travail de toute l’équipe dans 7,5%. Quinze pourcent du personnel ont déclaré l’agression.

CONCLUSIONS :

La mise en place de procédure préventive est capitale pour limiter les agressions aux urgences dont l’impact est indéniable sur le fonctionnement des urgences et sur la santé du personnel. La formation du personnel, l’organisation des urgences et l’installation de procédures judiciaires adaptés à ces circonstances permettront de diminuer cette incidence.


Mouna BEN AMOR (clermont ferrand), Hamdy SALAH, Sirine BOUZID, Imen REJEB
00:00 - 00:00 #25448 - FC30-07 Évaluation de la pertinence des admissions au service des urgences de l’HMIMV de Rabat (utilisation de la Grille AEPf).
FC30-07 Évaluation de la pertinence des admissions au service des urgences de l’HMIMV de Rabat (utilisation de la Grille AEPf).

   Introduction : L’analyse de la pertinence des admissions dans un service d’urgence ne consiste pas uniquement à une simple évaluation de service, c’est un outil visant à s’adapter et répondre aux besoins engendrés par les modifications et les problématiques actuelles.

     Notre motivation était de mener étude d’évaluation de la pertinence des hospitalisations au service des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital militaire d,indtruction mohamed V de Rabat en se basant sur un outil  l’« Appropriateness Evaluation Protocole » adapté au modèle français (AEPf).

Objectifs :L’objectif de cette enquête est d’évaluer la pertinence des admissions au service des urgences de l’(HMIMV) de Rabat et d’identifier les causes des admissions non pertinentes non justifiées, et ce afin d’établir un plan d’action pour réduire leur nombre. 

Matériel et Méthode :Enquête prospective descriptive et analytique réalisée au service des urgences médico-chirurgicales de l’HMIMV. La version française de l’Approppriateness Evaluation Protocol (AEPf) a été utilisée pour l’évaluation de la pertinence des admissions. Ce travail de recherche portait sur une période de 4 semaines. Des analyses statistiques à la fois descriptives et analytiques au moyen de tests différents ont été réalisées pour décrire les facteurs de pertinence des admissions selon l’AEPf et l’avis d’expert, ainsi que ceux justifiant les admissions non pertinentes. 

Résultats :335 patients ont été admis aux urgences durant cette période. Les admissions non pertinentes selon les grilles de l’AEPf et l’avis de l’expert étaient de 77(soit 23%). Parmi ces admissions non pertinentes, 41 (53,2%) ont été jugé justifié, contre 36(46,8%) considéré comme non justifié par les experts. Parmi les admissions non pertinentes non justifiées, la plus grande majorité été essentiellement lié à l’organisation des soins chez 22 cas (28,6%), les autres étaient répartis entre services de relai, attente d’une décision médicale ou des raisons liées au patient ou sa famille. 

Conclusion : Le service des urgences de l’HMIMV de RABAT affiche un taux d’admission de non pertinence similaire à ceux observés dans les études françaises ou étrangères (5 à 31% selon différentes études). Ce taux pourrait considérablement être minimisé par l’instauration d’un plan d’action opérant et continu. 


Mostafa RAFAI (Casablanca, Maroc), Said JIDANE, Ahmed BELLKOUCH, Naoufal CHOUAIB, Saad ZIDOUH, Lahcen BELYAMANI
00:00 - 00:00 #25449 - FC30-08 Évaluation de la satisfaction des patients au service des urgences de l’HMIMV de Rabat.
FC30-08 Évaluation de la satisfaction des patients au service des urgences de l’HMIMV de Rabat.

   Introduction : La satisfaction des patients est, selon l’OMS, l’un des éléments définissant la qualité des soins. 

     La satisfaction des patients est un indicateur de qualité de la bonne pratique médicale et paramédicale dans les services des urgences.

    La satisfaction par rapport aux soins reçus peut être mesurée sous différents aspects, par exemple, « admission », « soins reçus », « soins fournis par les infirmiers », « soins fournis par les médecins », « autres personnels », « conditions hôtelières générales » et « environnement hospitalier », « sortie », « frais d’hospitalisation » 

    Notre motivation était de mener une étude prospective observationnelle ayant pour but la satisfaction des patients aux service des urgences HMIMV , notre étude a été appréhendée autours de trois axes, l’attente, la consultation et la prise en charge médicale

Objectifs : L’objectif de cette enquête est d’évaluer la satisfaction des patients au service des urgences de l’(HMIMV) de Rabat et d’identifier les causes d’insatisfaction afin d’établir un plan d’action. 

Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une enquête prospective descriptive et analytique réalisée au service des urgences médico-chirurgicales de l’HMIMV. Un questionnaire en français a été utilisé pour l’évaluation de la satisfaction des patients. Ce travail de recherche se portait sur une période de 15 jours . Des analyses statistiques à la fois descriptives et analytiques au moyen de tests différents ont été réalisées pour décrire les facteurs influençant la satisfaction des patients aux urgences. 

Résultats : 280 patients ont été évalué durant cette période mais seuls 201 avaient les critères d’inclusion dans cette étude. Dans notre étude au service des urgences de l’HMIMV deRabat,laplupartdenospatientsétaientdesexemasculin (63,18%). 

La moyenne d’âge 45, 8 année avec un âge maximum 91 ans et un minimum de 16 ans, le niveau de scolarité de la plupart de nos patients (42,8%) était de niveau secondaire. La majorité des patients ont retrouvé le service d’urgence avec facilité (91%) . 

Le moyen de transport le plus utilisé était la voiture qui représente 56,23% des moyens de transports utilisés .89,93% des patients ont trouvé le service d’urgence HMIMV RABAT avec facilité. 

Conclusion : La satisfaction des patients est basée sur une communication efficace de la part de l’équipe soignante et la création d’un lien patient soignant. 


Mostafa RAFAI (Casablanca, Maroc), Said JIDANE, Tahir NEBHANI, Ahmed BELLKOUCH, Naoufal CHOUAIB, Saad ZIDOUH, Lahcen BELYAMANI
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00:00 - 00:00 #24960 - FC31-01 Évaluation des pratiques professionnelles des limitations et arrêt des thérapeutiques aux urgences.
FC31-01 Évaluation des pratiques professionnelles des limitations et arrêt des thérapeutiques aux urgences.

Introduction : Les médecins urgentistes ont une responsabilité éthique majeure lors de la prise en charge de patients en fin de vie. L’objectif du travail était d’évaluer si les décisions de limitation ou d’arrêt des thérapeutiques (LAT) au Service d’Accueil des Urgences (SAU) de notre établissement étaient conformes aux recommandations et à la loi Léonetti-Claeys de 2016.

Matériel et méthodes : Cette étude observationnelle rétrospective monocentrique a inclus les patients de notre SAU d’un CHU pour lesquels une décision de LAT était prise. Cette dernière était considérée comme conforme aux recommandations selon plusieurs critères dont le caractère collégial de la décision, la mention de directives anticipées et la recherche de la personne de confiance. Une analyse multivariée a déterminé les facteurs associés à une décision dite conforme.

Résultats : Entre le 01/11/2016 et le 31/10/2019, l’étude a inclue 317 patients sur 126 000 patients ayant consulté pendant la même période, d’âge moyen 84 ± 11 ans, provenant pour la plupart d’Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), peu autonomes (Groupes IsoRessources 1 et 2), et avec au moins une défaillance majeure à l’admission au SAU. Les directives anticipées étaient rarement notifiées (13%). Les décisions de LAT étaient prises au SAU de manière collégiale dans 82% des cas, moins fréquemment en nuit profonde, et l’équipe paramédicale était peu impliquée (9%). La provenance d’EHPAD apparait comme facteur favorisant la consultation de la personne de confiance (OR=2,785; IC95% [1,084-7,156]; p < 0,04) mais l’horaire en nuit profonde comme en défaveur (OR=0,479; IC 95% [0,237-0,968]; p < 0,04).

Discussion : Si l’amont des prises en charge de patients en fin de vie doit être amélioré par le recueil nécessaire des directives anticipées, l’urgentiste doit s’astreindre à réaliser une discussion collégiale, à consulter la personne de confiance et concerter l’équipe paramédicale.

Conclusion : Les décisions de LAT dans notre service restent perfectibles. L’impact de la formation des soignants et la diffusion d’un nouveau protocole sur les LAT devra être évalué dans notre SAU en termes d’amélioration de nos pratiques.


Amel DELLI (DIJON), Riadh TFIFHA, Adrien GOLDSTEIN, Alain PUTOT, Laure CHOPARD, Patrick RAY, Cindy TISSIER
00:00 - 00:00 #25005 - FC31-02 Prise en charge de la fin de vie aux urgences : évaluation d’une formation dédiée sur les pratiques aux urgences du CHU Ambroise Paré.
FC31-02 Prise en charge de la fin de vie aux urgences : évaluation d’une formation dédiée sur les pratiques aux urgences du CHU Ambroise Paré.

Introduction : La fin de vie est une situation fréquente en médecine d’urgence. Cependant, la formation du personnel soignant semble être lacunaire dans ce domaine. Nous avons étudié l’impact d’une formation dédiée sur la prise en charge des patients en fin de vie.

Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle monocentrique visant à comparer la prise en charge des patients en fin de vie admis à l’hôpital Ambroise Paré avant et après la formation intitulée « Formation fin de vie aux urgences (Accueillir et accompagner) » effectuée en 2018 auprès de l’ensemble du personnel du Service d’Accueil des Urgences Adultes. Le critère de jugement principal était le respect des bonnes pratiques palliatives et le respect des lois Léonetti et Claeys-Léonetti.

Résultats : Nous avons inclus 72 patients décédés aux urgences entre le 1 janvier 2014 et le 31 décembre 2015, et 88 patients décédés aux urgences entre le 1 mai 2018 et le 15 mars 2020. Après formation, on observe une augmentation significative de la recherche d’une personne de confiance et de directives anticipées (p<0.001), des convictions religieuses (p=0.012), de la collégialité avec recours à un deuxième avis (p<0.001), ainsi que des soins médicamenteux de la dyspnée, de l’anxiété et de la douleur (p<0.001) et à l’inverse une dégradation significative de la traçabilité des soins de confort non médicamenteux (p=0.002).

Discussion : La prise en charge des patients en fin de vie était globalement meilleure après formation. Des efforts restaient néanmoins à faire, notamment sur la recherche de la volonté du patient à travers le recueil d’éventuelles directives anticipées et la recherche d’une personne de confiance, encore insuffisantes. Si la traçabilité de la décision collégiale et des soins de confort médicamenteux effectués était nettement améliorée après formation, on observe à l’inverse une dégradation de la traçabilité des soins de confort non médicamenteux, pourtant effectués, témoin d’une possible sous-évaluation de leur importance par l’équipe soignante.

Conclusion : La réalisation d’une formation dédiée à la prise en charge de la fin de vie aux urgences a permis une amélioration dans la prise en charge de la fin de vie. La répétition de ces formations pourrait permettre la poursuite de l’amélioration des pratiques.


Justine FERREIRA (Boulogne Billancourt), Laurence ARROUY, Marine SAHUT D'IZARN, Sébastien BEAUNE
00:00 - 00:00 #25051 - FC31-03 MISE EN PLACE ET EVALUATION D’UN PROTOCOLE D’AIDE A LA DECISION DE LIMITATION ET D’ARRET DES THERAPEUTIQUES AUX URGENCES ADULTES D’UN CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE.
FC31-03 MISE EN PLACE ET EVALUATION D’UN PROTOCOLE D’AIDE A LA DECISION DE LIMITATION ET D’ARRET DES THERAPEUTIQUES AUX URGENCES ADULTES D’UN CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE.

Introduction : Les recommandations de bonnes pratiques cliniques de 2018 ont précisé le cadre des limitations et d’arrêt des thérapeutiques aux urgences (LAT) en apportant des éléments d’aide pour la réflexion décisionnelle. Dans le service des urgences adultes le protocole d’aide à la décision de LAT, déjà présent depuis mai 2011, a été actualisé en décembre 2019 pour répondre aux recommandations. L’objectif de cette étude était d’évaluer le pourcentage d’application du protocole lorsqu’un patient était identifié en situation de LAT.

Méthodes : Etude monocentrique de type avant-après réalisée du 1er janvier 2019 au 31 juillet 2019 pour la période « avant » et du 1er décembre 2019 au 31 juillet 2020 pour la période « après ». Tous les patients majeurs ayant eu une prise en charge de LAT et admis en unité d’hospitalisation courte durée (UHCD) ont été inclus. L’équipe médicale a été informé du contenu du protocole avant la seconde période. Le critère de jugement principal était le pourcentage d’application du protocole d’aide à la décision de LAT avant et après sa mise en place. Les critères de jugement secondaires étaient, entre autres, le recueil de la volonté du patient, de la collégialité et de ses intervenants.

Résultats : Au total, 144 dossiers ont été analysé pour les premières périodes et 167 dossiers pour la seconde. L’étude a montré une augmentation d’application du protocole pour les patients identifiés en LAT de 35% (IC95%, 30-40 ; p<0,001). Une amélioration était également constatée sur la recherche de la volonté du patient (54% vs 92% ; p<0,001), la participation d’un second urgentiste (87% vs 96% ; p=0,004) et de l’équipe paramédicale (15% vs 50% ; p<0,001) dans la réflexion décisionnelle.

Discussion : Cette amélioration significative peut s’expliquer par une information initiale faite aux équipes mais également par des relances régulières, une manipulation plus facile de l’outil avec des réponses préétablies en bande déroulante, une ouverture de discussion autour de la réflexion éthique permettant d’aborder de nouvelles questions dans la prise en charge du patient.

Conclusion : La mise en place du protocole d’aide à la décision de LAT a permis une amélioration de son taux de prescription pour les patients identifiés en situation de limitation et/ou arrêt des thérapeutiques. Une amélioration des pratiques dans la réflexion éthique et sa mise en application a également été constatée.


Maëlle MORVAN (Poitiers), Marie DUBOCAGE, Edouard WEBER, Camille RAYNAUD, Alexandre RAHOUI, Olivier MIMOZ
00:00 - 00:00 #25147 - FC31-04 Impact de la mise en place d’un protocole de prise en charge de la douleur post-fracture aux urgences pédiatriques du CHU de Lille.
FC31-04 Impact de la mise en place d’un protocole de prise en charge de la douleur post-fracture aux urgences pédiatriques du CHU de Lille.

Objectif : La prise en charge de la douleur de l’enfant aux urgences est suboptimale. La HAS a publié en 2016 des recommandations de prise en charge de la douleur chez l’enfant. En 2018 un protocole pour la douleur post-fracture basée sur ces recommandations a été implanté aux urgences pédiatriques. L’objectif était de comparer les pratiques avant et après la mise en place du protocole.

Matériels et méthodes : Tous les patients âgés de moins de 15 ans et 3 mois présentant une fracture durant les étés 2017 et 2018 étaient inclus. Ils étaient exclus en cas de prise en charge par le SMUR, de transfert d’un centre hospitalier, de fracture dentaire ou fémorale. Le protocole était respecté si (3 conditions nécessaires) : 1) évaluer la douleur ; 2) traiter la douleur selon son intensité : PARACETAMOL si faible, PARACETAMOL + IBUPROFENE si modérée, PARACETAMOL ou IBUPROFENE associé à TRAMADOL ou MORPHINE si forte ; 3) réévaluer la douleur quand elle était modérée ou forte.

Résultats : 398 patients ont été inclus. La prise en charge des douleurs modérées et fortes ainsi que la réévaluation de la douleur se sont améliorées (Fig1). 84% des enfants ont reçu un traitement en 2018 (+9%), dont une augmentation d’IBUPROFENE (+41%), de MORPHINE (+42%) et une baisse du TRAMADOL (-71%).

Conclusion : La mise en place d’un protocole a permis une amélioration de la prise en charge des douleurs modérées et fortes et de la réévaluation de la douleur. La morphine est toujours sous-utilisée.


Melany LIBER (LILLE), Justine AVEZ-COUTURIER, Claire DE JORNA, Francois DUBOS
00:00 - 00:00 #25206 - FC31-05 Titration de morphine : surveillance scopée ou non ?
FC31-05 Titration de morphine : surveillance scopée ou non ?

Introduction : Les recommandations de la SFMU encadrent la titration protocolisée de morphine sans préciser le mode de surveillance des patients. Au SAU Cochin, la titration est initiée par l’infirmière d’accueil avec l’accord du médecin et après installation en box. La surveillance clinique comprend l’évaluation de la douleur, du niveau de conscience et des paramètres ventilatoires. Une réévaluation médicale est réalisée à 10 mg. L’objectif de ce travail est d’évaluer la sécurité de ce protocole. Matériel et méthode : Dans cette étude observationnelle rétrospective, une recherche informatique et une extraction de données sur la prescription de morphine a été réalisée à partir d’Urqual. Résultats : Parmi 200 dossiers inclus, 178 étaient exploitables. L’âge moyen des patients était 48,5 ans (σ=23.5). 13% avaient > 75 ans. Aucun évènement grave n’a été noté, y compris pour des doses élevées ou chez les patients âgés. 37% des titrations étaient débutées pour un motif traumatique, 37% pour une pathologie médicale, 14% pour une cause urologique et 11% pour une affection rhumatologique. Discussion : Le caractère rétrospectif, les faibles doses administrées et une population jeune sont les principales limites de ce travail. La réévaluation médicale à 10 mg semble limiter la poursuite du protocole. Conclusion : Aucun surdosage de morphine n’a été noté par notre étude, confirmant la sécurité de ce protocole. De plus, il fluidifie le parcours des patients et économise les lits scopés.


Lucas SCHONNE (PARIS), Jennifer TRUCHOT, François LECOMPTE, Florence DUMAS, Benoit DOUMENC, Emmanuel BLOCH LAINE
00:00 - 00:00 #25294 - FC31-06 Indications à la sédation analgésie procédurale pour réduire les luxations d’épaules aux urgences.
FC31-06 Indications à la sédation analgésie procédurale pour réduire les luxations d’épaules aux urgences.

INTRODUCTION : La luxation gléno-humérale (LGH), pathologie fréquemment rencontrée chez l’adulte jeune aux urgences, représente une indication potentielle de sédation analgésie procédurale (SAP). Cette procédure régie par des recommandations formalisées d’experts datant de 2010, faisait jusqu’alors l’objet d’un consensus local aux urgences d'Angers entre urgentistes, anesthésistes et chirurgiens orthopédiques. Elle a finalement donné lieu à la mise en place d’une Procédure Opérationnelle Standardisée (POS) en 2020 associée à une formation multimodale (e-learning, distanciel) et pluridisciplinaire des soignants ayant permis entre-autre l’introduction du propofol. L’objectif de ce travail est d’évaluer si nos indications de SAP sont désormais meilleures pour réduire les LGH comparativement à une étude sur l’année 2015 durant laquelle 51% des LGH étaient réduites suivant des indications de SAP jugées adéquates.

METHODE : Dans cette étude interventionnelle, prospective, monocentrique de type avant-après, les LGH pouvaient être réduites sous SAP en cas de LGH à risque d’échec de réduction, en l’absence de contre-indications anesthésiques et chirurgicales. Les indications adéquates regroupaient les LGH réduites sous SAP en présence des 3 critères précédents mais également les LGH réduites par techniques alternatives en cas d’absence d’au moins un de ces critères.

RESULTATS : Sur 39 LGH analysés sur 3 mois, 82% ont suivi une indication de SAP adéquate contre 51% (p < 0,001) en 2015 (147 LGH). On n'a pour autant pas réalisé plus de SAP, la progression ayant été plus importante (39%) chez les patients n'ayant pas bénéficié de SAP (p < 0,001). Les SAP ont également été mieux réalisées : lieu de réalisation, responsabilité professionnelle, conditions de réalisation (check-list, posologies, surveillance, traçabilité, délais d’aptitude à la rue, consignes de surveillance à domicile). La kétamine et le propofol ont été les drogues les plus utilisées (midazolam auparavant), aucun évenement indésirable grave n'a été recensé et la satisfaction globale des patients était excellente.

CONCLUSION : L’introduction d’une POS de SAP et d’une formation dédiée aux urgences a permis d’en améliorer les indications notamment pour la réduction des LGH. Outre cette amélioration des indications, cela a engendré un changement de nos pratiques, de nos conditions de réalisation et a permis la création d’une filière dédiée ayant pour objectif principal la sécurité du patient.


Benjamin LE GOFF (ANGERS), Patrick MIROUX, Quentin CARRARO, Thomas MOUMNEH, Pierre-Marie ROY
00:00 - 00:00 #25401 - FC31-07 Epidémiologie des directives anticipées dans les établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) d’un secteur hospitalier.
FC31-07 Epidémiologie des directives anticipées dans les établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) d’un secteur hospitalier.

Introduction : Les directives anticipées (DA) sont les souhaits d’une personne concernant les limitations ou l’arrêt de traitement relatifs à sa fin de vie. Les services d’urgence (SU) reçoivent des patients d’établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) en détresse vitale. La question de débuter des traitements intensifs peut se poser. En 2012, les autorités de santé préconisaient de généraliser la rédaction des DA dans les EHPAD. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’épidémiologie des DA dans les EHPAD d’un secteur hospitalier

Matériel et méthode : Etude multicentrique descriptive. En octobre 2017, nous avons interrogé les directeurs des EHPAD de notre secteur. Nous avons recueilli le taux de DA rédigées dans chaque EHPAD, et le moment de leur rédaction

Résultats : Les 16 EHPAD totalisaient 1199 résidents, 78 avaient rédigé des DA, soit un taux de DA de 7% [0%-16%]. Les DA étaient rédigées dans 90% des cas après l’entrée en EHPAD

Discussion : Le taux des DA était faible dans notre étude, ces DA étaient en majorité rédigées longtemps après l’entrée en EHPAD. Les résidents d’EHPAD ont souvent des comorbidités invalidantes. Les conséquences pourraient être une difficulté dans la décision médicale d’engager des soins intensifs en cas de détresse vitale au SU

Conclusion : il serait souhaitable d’encourager la rédaction de DA dès l’entrée en EHPAD. Ceci nécessite un accompagnement des résidents par les personnels médico-administratifs des EHPAD


Hery ANDRIANJAFY (Arpajon), Sarah BENHAMIDA, Laurence COMBES, Martial THYRAULT, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25429 - FC31-08 Profil épidémiologique des tentatives de suicides aux urgences.
FC31-08 Profil épidémiologique des tentatives de suicides aux urgences.

Objectifs : Le but de ce travail était de dresser le profil épidémiologique des tentatives de suicides et de dégager les facteurs de risque prédisposants.

Patients et méthodes : Etude prospective descriptive réalisée à l’unité d’accueil des urgences vitales des urgences déroulée sur une période de 4mois. Nous avons inclus toutes les personnes admises pour une tentative de suicide. Nous avons décris le profil psychiatrique, sociodémographique du suicidant ainsi que les caractéristiques cliniques, paracliniques,  thérapeutiques et évolutives des tentatives de suicide. Nous avons également évalué  l’intentionnalité suicidaire par  le Suicide Intent  Scale.  

Résultats :

Notre étude a porté sur 52 patients. Le profil épidémiologie dégagé est celui d’une population jeune  ayant un âge moyen de 25 ans (+/-13), à prédominance féminin (65,4 %), célibataire (44,2 %), de  niveau socio-économique moyen (48,1%), de bas niveau d’étude ou non scolarisé (92%), dont plus qu’un tiers était inactif sur le plan professionnel. Par ailleurs, les antécédents psychiatriques ont été notés chez  un quart de la population évoluant depuis une durée  moyenne de 92 mois dont la majorité est suivie à l’hôpital (66,7%) et  mise sous traitement (86,66%). La conduite addictive a été retrouvée chez 26,9% des suicidants. Les tentatives personnelles de suicide ont été signalées  chez 25% de l’échantillon dont la modalité prédominante était l’intoxication médicamenteuse alors que  la nécessité d’hospitalisation en psychiatrie a concerné 11,5% des cas. Concernant la tentative de suicide récente, elle était rarement collective (7,7%), dominée par l’intoxication médicamenteuse (67,3%) et l’ingestion d’un produit toxique (19,2%), rapportée dans la plupart des cas à un conflit familial (48,1%). L’idéation suicidaire était  présente chez un tiers de la population. L’intentionnalité suicidaire a été élevée chez 32% des suicidants. L’examen a objectivé une détresse vitale neurologique chez trois patients. Le traitement évacuateur et antidotique spécifique a été indiqué dans respectivement 32,7 % et 11,5% des cas. Deux cas  ont été candidat pour un traitement chirurgical. L’évolution a été globalement favorable (86,5%).

Conclusion : Les tentatives de suicide sont des comportements préoccupants par le risque de morbidité .Les pays africains sont de plus en plus confrontés à ce phénomène, du fait de l’urbanisation galopante et de l’aggravation de la situation socio-économique.


Mouna JERBI, Fatma TRIFA, Ksentini HANA, Benamira FERES, Mouna BEN AMOR (clermont ferrand), Benamar BOUTHEINA, Olfa CHAKROUN WALHA, Nourreddine REKIK
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00:00 - 00:00 #24870 - FC32-01 Transfusion globulaire aux urgences. Étude rétrospective multicentrique.
FC32-01 Transfusion globulaire aux urgences. Étude rétrospective multicentrique.

Introduction :

La prévalence des transfusions de culots de globules rouges (CGR) aux urgences est mal connue. Les objectifs de cette étude sont d’estimer la prévalence de ces transfusions aux urgences, de décrire les caractéristiques et le devenir des patients transfusés, les principales indications transfusionnelles et d’estimer la prévalence des évènements indésirables receveur (EIR).

Méthodes :

Étude rétrospective dans 12 Services d’Urgence (SU) incluant tous les patients âgés de 15 ans ou plus ayant été transfusés en CGR aux urgences en janvier et février 2018. Analyse descriptive.

Résultats :

Durant la période d’inclusion, 529 patients ont été transfusés en CGR (soit 0,7 patient par jour et par centre). L’âge médian était de 74 [59-85] ans. Les patients consultaient pendant un horaire de garde dans 185 (35,4%) cas. Ils avaient un antécédent de cancer ou d’hémopathie dans 185 (35,2%) cas. Un signe de gravité et/ou une tachycardie et/ou un antécédent de cardiopathie ischémique étaient présent chez 329 (62,4%) patients. Un saignement était objectivé aux urgences chez 242 (46%) patients. L’hémoglobinémie avant transfusion était de 6,9 [6,0-7,8] g/dL et variait peu qu’il y ait ou pas une hémorragie ou des signes de gravité. Huit (1,5%) EIR étaient rapportés (6 OAP, 1 hémolyse, 1 poussée hypertensive). Dans 178 (33,6%) cas, aucune justification de la transfusion n’était notée dans le dossier des urgences. Trente-trois (6,2%) patients n’avaient ni cardiopathie ischémique, ni signe de gravité, ni tachycardie, et avaient une hémoglobine initiale supérieure à 7 g/dL. Cinq cent dix-huit patients (98,1%) ont été admis à l’hôpital dont 438 (84,6%) en unité d’hospitalisation de courte durée et, parmi eux, 120 (25,9%) y sont restés moins de 24 heures. Vingt et un (4,1%) patients sont décédés à l’hôpital au décours de leur admission.

Conclusion :

La transfusion de CGR est un acte quasi quotidien dans un SU. S’il est difficile de déterminer les indications à la transfusion de façon rétrospective, le seuil transfusionnel utilisé aux urgences semble plutôt bas et en accord avec les recommandations nationales. Une meilleure justification de l’indication de la transfusion dans le dossier médical serait souhaitable. Une étude prospective incluant tous les patients consultant pour une anémie ou un saignement aux urgences est nécessaire pour apprécier l’adéquation des prescriptions de transfusion de CGR.


Gamelon DANAÉ (Garches), Sonja CURAC, Anne-Laure FERAL-PIERSSENS, Barbara VILLOING, Sebastien BEAUNE, Hélène GOULET, France PIRENNE, Olivier PEYRONY
00:00 - 00:00 #24887 - FC32-02 Place et implication des pharmacies d’officine dans la réalisation des bilans médicamenteux optimisés (BMO) dans un service d’urgence adulte.
FC32-02 Place et implication des pharmacies d’officine dans la réalisation des bilans médicamenteux optimisés (BMO) dans un service d’urgence adulte.

Contexte
Le BMO permet de recueillir les médicaments pris habituellement par le patient de façon exhaustive. Environ 2700 BMO sont réalisés chaque année dans un service d’urgence adulte (SAU) et dans la plupart des cas l’appel à la pharmacie d’officine du patient est nécessaire pour la réalisation de ce dernier

Objectifs
Evaluer l’apport des pharmacies d’officine dans la réalisation des BMO dans le SAU, le ressenti ainsi que l’implication de celles-ci concernant la prise en charge des patients à l’hôpital.

Patients et méthodes : Etude prospective réalisée du 01/07/2020 au 31/08/2020. Les données sociodémographiques ont été recueillies (âge, sexe), ainsi que le devenir du patient. Les informations suivantes ont été relevées: absence d’ordonnance, délai de récupération de celles-ci auprès des pharmacies, observations médicales sans traitement mentionné, nombre et type d’informations recueillies. Un questionnaire concernant la fréquence de la sollicitation par l’hôpital ainsi que le sentiment d’implication dans la prise en charge hospitalière a été envoyé à différentes pharmacies du département.

Résultats
301 BMO ont été réalisés. La moyenne d’âge des patients était de 71,1 ans et le sex ratio (H/F) de 1,23. Le nombre d’hospitalisation après le passage aux urgences était de 110 (36,5%). Dans 52,5% des cas (n=158) il n’y avait pas d’ordonnance dans le dossier patient. Les ordonnances ont été récupérées en moyenne 13 minutes après l’appel aux pharmacies. 92 (30,6%) observations médicales ne mentionnaient aucun traitement. L’appel aux pharmacies a permis d’obtenir des informations supplémentaires dans 67,1% des cas (202 patients, 1068 informations) : 971 (90,9%) apports de traitements, 54 (5,1%) divergences de posologie et 43 (4%) arrêts de traitement. 48 réponses au questionnaire ont été obtenues (170 envois). 19 officines (39,5%) sont sollicitées une fois par semaine, 10 (21%) le sont plus d’une fois par semaine. 36 (75%) d’entre elles ont le sentiment d’être impliquées dans la prise en charge hospitalière de leurs patients.

Conclusion
Les officines ont un rôle primordial dans la prise en charge médicamenteuse des patients aux urgences, puis lors de leur hospitalisation. Cela se traduit par une sollicitation fréquente de celles-ci par l’hôpital. Elles se sentent impliquées dans la prise en charge hospitalière de leurs patients, malgré un manque de retour de l’hôpital. L’utilisation du dossier pharmaceutique partagé est une solution mise en avant par les officines.


Melinda RIGONI, Adrien MAIRE, Salome PROTEAU, Laura LOHAN, Maxime VILLIET, Marion LAUREAU (MONTPELLIER), Mustapha SEBBANE
00:00 - 00:00 #25068 - FC32-03 Angiodèmes aux IEC et angioedèmes histaminiques : une étude comparative sur la sévérité des crises.
FC32-03 Angiodèmes aux IEC et angioedèmes histaminiques : une étude comparative sur la sévérité des crises.

Introduction : L’angiœdème (AE) fait partie des manifestations urticariennes et se présente préférentiellement au niveau du visage, l’atteinte la plus grave étant celles des voies aériennes supérieures, engageant le pronostic vital. Il dépend majoritairement de deux médiateurs : l’histamine, la plus fréquente et la bradykinine. Bien que la présentation clinique de ces deux types d’AE comporte des similarités, le traitement qui en découle est radicalement différent. A ce jour aucun examen biologique en urgence ne permet de distinguer ces deux formes d’AE.

Objectif : Comprendre les différences de présentation clinique et de sévérité entre ces deux types d’AE peut être décisif sur le diagnostic et la prise en charge thérapeutique pour ces patients qui consultent aux urgences pour ce motif.

Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique, des patients consécutifs présentant un AE secondaire aux IEC (AE-IEC). Deux patients présentant un AE histaminique ont été sélectionnés pour un patient présentant un AE-IEC. Les crises aiguës des patients présentant un AE-IEC ont été comparées aux crises aigues des patients présentant un AE histaminique en termes de caractéristiques cliniques et de sévérité.

Résultats : Cent trente patients présentant un AE-IEC ont été inclus. Cinquante-trois étaient des femmes, avec un âge médian de 64 ans. Une majorité de ces patients avaient des antécédents, avec une hypertension artérielle dans 125 (96%) cas et un diabète dans 39 (30%) cas. Les paupières étaient moins touchées dans les AE-IEC (14% vs 35%, p < 0.0001) ainsi que la lèvre inférieure (44 vs 58% p=0.01). L’atteinte laryngée était plus fréquente dans la population des AE-IEC (12% vs 5%, p=0.01). Les lésions superficielles d’urticaire et le prurit étaient significativement moins associées aux AE-IEC (respectivement 4% vs 43%, p < 0.0001 et 5% vs 32%, p < 0.0001). Les patients étaient plus fréquemment hospitalisés (21% vs 10%, p= 0.003), y compris en unités de soins continus (10% vs 3%, p=0.004) et une intubation était parfois nécessaire (3% vs 0.5%, p= 0,04). En analyse multivariée, l’atteinte laryngée était indépendamment associée aux AE-IEC (OR 2.4 [1.03-5.63], p < 0.04)  tandis que l’atteinte des paupières l’était aux AE histaminiques (OR 0.33 [0.19 -0 .6], p < 0.002)

Conclusion : L’atteinte clinique des AE secondaires aux IEC semble être plus sévère que celle des AE histaminiques, et peut engager le pronostic vital rapidement du fait d’une atteinte laryngée. 


Emmanuelle KUPERMINC (PARIS), Florent MAILLET, Aicha TURKI, Delphine GOBERT, Rajeb MERABTENE, Olivier FAIN, Nicolas JAVAUD
00:00 - 00:00 #25145 - FC32-04 Antalgie dans le cadre du secours sur piste, étude de la faisabilité d'un protocole de délégation de l'antalgie à des pisteurs secouristes pour les victimes d'un traumatisme sur un domaine skiable.
FC32-04 Antalgie dans le cadre du secours sur piste, étude de la faisabilité d'un protocole de délégation de l'antalgie à des pisteurs secouristes pour les victimes d'un traumatisme sur un domaine skiable.

RESUME

 

Titre :

Antalgie dans le cadre du secours sur piste, étude de la faisabilité d'un protocole de délégation de l'antalgie à des pisteurs secouristes pour les victimes d'un traumatisme sur un domaine skiable

 

Introduction :

Les pisteurs sont confrontés quotidiennement à la douleur des blessés et se sentent désarmés face à celle-ci. Ils n’ont actuellement pas de cadre légal pour leur proposer un antalgique sur piste. Les médecins de Flaine ont mis en place un protocole de délégation de Paracétamol sublingual sur le domaine skiable. L’objectif de l’étude était d’évaluer la capacité des pisteurs à appliquer ce protocole.

 

Matériels et méthodes :

Étude observationnelle comparative prospective sur l’hiver 2018-2019.

Des fiches de traçabilité ont été remplies par les pisteurs à chaque application du protocole puis ont été relues par un groupe d’experts pour évaluer le bon respect du protocole.

Critère de jugement principal : évaluation du taux de concordance associé à une notation des fiches de traçabilités sur 6 critères.

Critères de jugements secondaires : Évaluation de la diminution de la douleur, évaluation de la satisfaction des patients et des pisteurs via des questionnaires.

 

Résultats :

207 fiches de traçabilité ont été relues par le groupe d’experts avec un taux de 99% de validation. La moyenne des notes obtenues est de 5,97/6.

Aucun effet secondaire suite à l’administration de paracétamol n’a été retrouvé.

On note une légère diminution de la douleur (-1,33[0.93 ; 1.73]) entre la prise du Paracétamol et la prise en charge médicale.

La satisfaction globale des patients et des pisteurs est bonne.

 

Discussion :

Le respect du protocole est bon avec un taux d’erreur non significatif ce qui est en accord avec les différentes pratiques retrouvées à l’étranger (pisteurs-secouristes suisses formés à l’utilisation d’antalgique de palier 1 et 2, …).

Au vu des enquêtes de satisfaction réalisées et de la diminution de douleur observée, le paracétamol ne semble pas être suffisamment efficace dans cette situation, un antalgique plus puissant pourrait être envisagé.

 

Conclusion :

L’étude démontre la possibilité de délivrance protocolisée d’un antalgique per os par les pisteurs-secouristes après formation. L’enquête de satisfaction réalisée confirme le besoin d’amélioration de la prise en charge antalgique les domaines skiables en France.


Alexandre FAURE (GRENOBLE), Alexis KERYER, Guillaume DEBATY, Manuella BARTHES
00:00 - 00:00 #25219 - FC32-06 Conciliation médicamenteuse aux urgences : résultats à 30 mois.
FC32-06 Conciliation médicamenteuse aux urgences : résultats à 30 mois.

Introduction. Les services d’urgence font partie des services les plus à risque en termes de sécurité de la prise en charge médicamenteuse pour de multiples raisons (nombre de passage, interruption de tâches...). La conciliation médicamenteuse est une méthode puissante d'interception des erreurs médicamenteuses. Pour autant la présence pharmaceutique est très faible aux urgences. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats de 30 mois de conciliation médicamenteuse aux urgences.

Matériel et méthodes. Il s'agit d'une étude prospective observationnelle monocentrique de l'ensemble des conciliations médicamenteuses effectuées dans le service d'accueil des urgences (SAU) adulte et l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD). Sont inclus les patients conciliés âgés de plus de 75 ans, admis aux urgences et à l’UHCD pendant les heures de présence du pharmacien et les patients adultes plus jeunes, polypathologiques et/ou polymédiqués pour lesquels les médecins souhaitent une conciliation médicamenteuse. Le pharmacien effectue la conciliation médicamenteuse selon les préconisations de la SFPC. Les divergences non intentionnelles (DNI) sont corrigées. Elles sont caractérisées et classées selon le niveau de risque des médicaments concernés. La gravité potentielle de la DNI est évaluée.

Résultats. Au cours des trente mois, 1727 patients ont bénéficié d’une conciliation médicamenteuse. Trente deux pour cent des patients conciliés soit 557 patients ont au moins une DNI. Ils sont répartis comme suit : 68% des 524 patients conciliés à l'UHCD (mode rétroactif soit après première prescription par l'urgentiste) et 17% des 1203 patients conciliés au SAU (mode proactif soit avant la première prescription par l'urgentiste). Dans les situations d’omission de traitement ou d’erreur de dose qui sont les plus fréquentes, 29% des patients soit 144 patients sont concernés par une spécialité à haut niveau de risque. Ces spécialités appartiennent pour 89,5% aux antiagrégants, anticoagulants, antidiabétiques, ou bêta-bloquants.

Conclusion. La conciliation médicamenteuse aux urgences diminue les divergences non intentionnelles et en particulier pour les spécialités à haut risque. Le mode proactif est plus efficient. Les antiagrégants, les anticoagulants, les antidiabétiques et les béta-bloquants sont les familles thérapeutiques les plus à risque.


Anne THOMAS (Chambéry), Florent HERAUD, Sylvie GROS, Benoît ALLENET, Patrick LESAGE
00:00 - 00:00 #25291 - FC32-07 Mise en place et évaluation d'un protocole de prise en charge de la « douleur latéralisée en fosse lombaire sans fièvre » aux urgences de l'hôpital Ambroise Paré.
FC32-07 Mise en place et évaluation d'un protocole de prise en charge de la « douleur latéralisée en fosse lombaire sans fièvre » aux urgences de l'hôpital Ambroise Paré.

Introduction : Afin de diminuer l’overcrowding au SAU de l’hôpital Ambroise Paré (92), nous avons mis en place un protocole de prise en charge de la « douleur latéralisée en fosse lombaire sans fièvre », menant le plus souvent au diagnostic de colique néphrétique.

Matériel et méthode : Dans cette étude interventionnelle, notre objectif principal était de multiplier par 1,5 le pourcentage de patients dont la durée totale de prise en charge aux urgences est inférieure à trois heures. Le protocole a été instauré le 2 décembre 2019. Les données ont été recueillies sur le logiciel Orbis® entre les mois de décembre 2018 et février 2019, et entre les mois de décembre 2019 et février 2020.

Résultats : 83 patients ont été inclus sur la première période, et 92 sur la deuxième. Le pourcentage de patients pour lequel la durée de passage est inférieure à trois heures est passé de 37 à 53% : notre objectif principal n’a pas été atteint bien que la différence entre les deux années soit significative (p=0,048). Le temps de présence aux urgences est passé de 293 à 219 minutes (p=0,007). Il n’y a pas de différence significative sur le délai de prise en charge médicale, les modalités de réalisation des bilans biologiques, le délai d’administration et les modalités du traitement antalgique intraveineux, les modalités de réalisation des scanners abdominaux et le recours à un avis urologique. 34 patients avaient bénéficié d’une échographie d’orientation réalisée par l’urgentiste avant la mise en place du protocole, contre 63 patients après (p < 0,001).

Discussion : L’absence de différence significative sur notre critère de jugement principal s’explique principalement par le fait que les données ont été recueillies de façon trop précoce par rapport à la mise en place du protocole. La diminution significative du temps de passage aux urgences est encourageante. Des axes d’amélioration ont été identifiés, concernant les délais de prescription et de réalisation des scanners abdominaux et la traçabilité du suivi de la douleur. Par ailleurs, le rôle des infirmiers est valorisé par la mise en place de ce protocole.

Conclusion : Notre protocole de prise en charge de la douleur latéralisée en fosse lombaire sans fièvre a permis une diminution significative des temps de passage aux urgences, bien que des améliorations soient encore possibles. Afin de diminuer l’overcrowding dans notre SAU, la mise en place d’autres protocoles est envisagée.


Elodie JEPUS (Boulogne-Billancourt), Laurence ARROUY, Sébastien BEAUNE
00:00 - 00:00 #25458 - FC32-08 Evaluation de l’impact médical de la cellule SAMU de téléconsultation et de suivi à domicile des patients suspects d’infection à COVID-19 durant la première vague épidémique: Résultats préliminaires.
FC32-08 Evaluation de l’impact médical de la cellule SAMU de téléconsultation et de suivi à domicile des patients suspects d’infection à COVID-19 durant la première vague épidémique: Résultats préliminaires.

Introduction. L’épidémie de COVID-19 est une crise sanitaire mondiale qui a fortement impacté tous les pays et leur système de santé. Pour contenir cet afflux de patients vers l’hôpital, notre SAMU a mis en place une cellule de suivi des patients ayant appelé le centre 15 pour une suspicion d’infection à COVID-19. Cette cellule de téléconsultation et de suivi était également une réponse face aux mesures de confinement et des difficultés d’accès à la médecine de ville. L’objectif de notre étude est de connaître le profil clinique et évolutif ainsi que la satisfaction des patients suivis par cette cellule mise en place par le SAMU.

Méthode. Étude rétrospective monocentrique sur la première vague épidémique de Covid-19 de mars à mai 2020. Les patients étaient appelés tous les jours pendant les 7 premiers jours , puis tous les 2 jours jusqu'à 15 jours ou 48 h après la fin des symptômes. Le recueil de données a été réalisé sur le logiciel de Régulation du centre 15 (Centaure V15) colligeant l’ensemble des dossiers de régulation médical crées codés « suivi COVID ». Les patients de moins de 18 ans n'ont pas été inclus dans l'analyse.

Résultats. Le nombre total de patients suivis était de 1168 avec un âge moyen de 45 ans et une prédominance de femmes 58%. Un nombre total de 6698 appels a été réalisé. Un premier échantillon de 488 patients à été analysé et montre que 29% se plaignaient de dyspnée, 22% de toux, 14% de fièvre, 11% de douleur thoracique. et 9% d'agueusie/anosmie. Dans cet échantillon, 17 patients ont été hospitalisés  (3,5%) et aucun patient n’est décédé à J30. La satisfaction globale du suivi était de 9/10.

Discussion. Cette épidémie à eu un retentissement majeur sur l'offre de soins et sur la prise en charge des patients. La téléconsultation au SAMU a notamment permis de suivre une grande population de patients maintenus à domicile. Dans ce contexte anxiogène et d'isolement par le confinement, le ressenti globale des patients sur le suivi régulier et répété était satisfaisant, même réalisé au téléphone.

Conclusion. La cellule de suivis mise en place par e SAMU pendant la première vague de la pandémie de la COVID-19 a permis de limiter le nombre de consultations aux urgences et d’hospitalisation, sans engendrer de morbi-mortalité. Une analyse complète de la population permettra de confirmer ces résultats.


Benjamin BOUINOUNE (Sainte-Luce, Martinique), Laurent VILLAIN-COQUET, Yannick BROUSTE, Mathieu RAPHEL, Nahima SABIN-BOTTIUS, Héloise MERLE, Hossein MEHDAOUI, Papa GUEYE
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00:00 - 00:00 #24853 - FC33-01 La possibilité de sommeil durant la garde chez les médecins urgentistes permet-elle une diminution des signes de fatigue en surlendemain de garde ? Une étude prospective longitudinale sur la structure des urgences de Nîmes.
FC33-01 La possibilité de sommeil durant la garde chez les médecins urgentistes permet-elle une diminution des signes de fatigue en surlendemain de garde ? Une étude prospective longitudinale sur la structure des urgences de Nîmes.

Introduction : La privation de sommeil du fait des gardes de nuit peut être risquée pour les médecins et leurs patients. En France, les médecins urgentistes peuvent parfois dormir durant leurs gardes de nuit. Nous avons étudié si ce sommeil avait des conséquences sur la fatigue en surlendemain de garde.

Matériel et méthode : Nous avons enregistré la quantité et la qualité de sommeil de médecins urgentistes du CHU de Nîmes, France, par un traceur d'activité (Xiaomi MI band 3, Xiaomi, China) pendant la garde de nuit (J0) et jusqu'à deux jours après (J2). Nous leur avons fait passer le questionnaire Karloniska sleepiness scale (KSS) au matin du deuxième jour suivant la garde pour évaluer à quel point ils étaient ensommeillés.

 Résultats : Trente-deux enregistrements ont été réalisés sur 25 médecins (internes et seniors) différents durant 18 jours non consécutifs. La moyenne du temps de sommeil durant la garde était de 2h04 (1h35) avec une qualité de 43,13 (25,75). Vingt-deux médecins (75%) avaient un temps de sommeil enregistré. Le lendemain de la garde (J1), la moyenne du KSS était de 6,63 (1,43) et au deuxième jour de 5,16 (2,07). Nous avons également étudié le syndrome post garde de nuit (SPGN) qui était à 66,19 (19,66) à J1 et à 47,44 (17,97) à J2. Aucune différence significative entre les médecins ayants pu dormir sur la garde ou non n'a été mise en évidence sur KSS à J2 (Sommeil : Oui=4,92 (2,06) ; Sommeil : Non=5,88 (2,03) ; p=0,25) ni sur le SPGN (Sommeil : Oui=47,5 (15,5) ; Sommeil : Non=52,8 (24,4) ; p=0,63). La principale différence était à J1 tant pour KSS (Sommeil : Oui=6,33 (1,46) ; Sommeil : Non=7,50 (0,93) ; p=0,0025) que pour SPGN (Sommeil : Oui=60,2 (17,9) ; Sommeil : Non=84,0 (13,1) ; p < 0,01).

 Conclusion : Le fait de pouvoir dormir sur la garde permet d'être moins ensommeillé et moins sujet au syndrome post garde en lendemain de garde, mais ne semble pas avoir d'effet à moyen terme.


Fabien COISY (Nîmes), Alexandra MARCHAL, Xavier BOBBIA, Jean Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre-Gréaud CLARET
00:00 - 00:00 #24861 - FC33-02 EPP de la prise en charge de la douleur traumatique dans nos urgences.
FC33-02 EPP de la prise en charge de la douleur traumatique dans nos urgences.

Introduction : La douleur est un symptôme fréquent de recours aux Urgences, particulièrement d’étiologie traumatique. 60% des patients expérimentent la douleur à l’admission aux urgences et près de 75% en extrahospitalier. Les recommandations françaises de 2010 préconisent que l’évaluation et le traitement de la douleur soient effectués par délégation par un infirmier formé, dans le cadre d’un protocole de service connu de tous, permettant in fine de réduire l’oligo analgésie présente dans les Urgences. Il s’agit d’une étude de pratique du protocole antalgique mis en place dans notre service et de discuter des nouvelles galéniques à notre disposition.

Matériels et méthodes : Nous avons analysés les adultes se présentant aux Urgences de notre établissement pour une douleur traumatique de membre du 15 juillet 2019 au 31 janvier 2020. Ils bénéficiaient de l’administration de PARACETAMOL si EN < 6 ou de METHOXYFLURANE lorsque l’EN était ³ 6. La réévaluation de la douleur était effectuée à M15 M30 H1 et à la sortie. Le critère de jugement principal était la satisfaction. Cette étude a fait l'objet d'une déclaration CNIL, numéro 2019-103.

Résultats : 218 patients ont été analysés, sex-ratio (H/F) : 1,04. L’âge moyen était de 44 ans. 77,2% au total ont répondu être satisfaits de leur soins (n=95/123). L’EN moyenne à l’arrivée était de 5,8 et 2,8 à la sortie. L’EN d’arrivée du groupe PARACÉTAMOL était de 5 avec une perte d’EN à la sortie de 2,15 en moyenne avec une médiane à 2. Dans le groupe PENTHROX ®, l’EN d’arrivée était de 7,6 avec une perte d’EN dés M15 min de 2,5 en moyenne et une perte d’EN à la sortie de 4,3 en moyenne et une médiane à 4. 

Discussion : La réévaluation de la douleur mériterait d’être accentuée permettant d’adapter le traitement des douleurs insuffisamment soulagées. Le METHOXYFLURANE permet une voie d’administration simple d’utilisation et un soulagement rapide des douleurs modérées à sévères

Conclusion : Les patients admis pour un traumatisme de membre sont satisfaits de leur prise en charge antalgique. Compte tenu des études récentes et des recommandations, la mise en place d’un protocole d’analgésie multimodale associant pallier 1, 3 et METHOXYFLURANE ainsi que la formation des infirmiers de pratiques avancées pourrait être envisagé après discussion pluridisciplinaires afin d’optimiser la prise en charge antalgique dans les services d’urgence.


Marion POMART (LILLE), Mathieu BAILLY, Ariski TALEB, Jean-Philippe KAHN, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #24967 - FC33-03 Evaluation de l’intensité de la douleur comme critère prédictif d’une urgence chirurgicale chez les patients se présentant aux urgences pour douleur abdominale aiguë.
FC33-03 Evaluation de l’intensité de la douleur comme critère prédictif d’une urgence chirurgicale chez les patients se présentant aux urgences pour douleur abdominale aiguë.

Introduction : La douleur abdominale aigüe est un motif fréquent de consultation aux urgences. L’identification des urgences digestives chirurgicales est parfois difficile cliniquement et engendre le recours à de nombreux examens complémentaires. L’objectif de notre étude était de déterminer si l’intensité de la douleur était un critère prédictif d’une urgence chirurgicale chez les patients se présentant aux urgences pour douleur abdominale aigüe.  

Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, descriptive et analytique, mono-centrique, incluant tous les patients adultes ayant consulté aux urgences de notre hôpital pour douleur abdominale aigue non traumatique entre le 1er janvier et le 31 décembre 2018. L’intensité de la douleur mesurée par l’échelle numérique (EN), le tri choisi par l’infirmier d’orientation et d’accueil et le diagnostic final posé aux urgences ont été recueillis à partir des comptes rendus de consultation. Les diagnostics ont été classés en deux groupes : urgences chirurgicales et pathologies médicales. Les comparaisons ont été réalisées à l’aide des tests de Wilcoxon pour les variables quantitatives et du Chi-2 pour les variables qualitatives.  

Résultats : Au total, 4493 patients ont été inclus, soit 7,7% des passages aux urgences. L’âge médian était de 39 ans [27-56] et le sexe ratio à 0,80. Un diagnostic d’urgence chirurgicale a été posé chez 677 patients (15,1%), une pathologie médicale chez 3816 patients (84,9%). L’intensité médiane de la douleur était similaire dans les 2 groupes : 6 [3-8] dans le groupe urgence chirurgicale versus 5 [3-8] dans le groupe pathologie médicale. Une douleur intense (EN ≥ 6) était présente chez 50,6% des patients du groupe urgence chirurgicale versus 46,9% dans le groupe urgence médicale, sans différence significative (p=0.13). Par ailleurs, les patients du groupe urgence chirurgicale étaient plus âgés (51 ans [35-68] versus 37 ans [27-53], p < 0,0001), plus souvent des hommes (51,9% versus 43,3%, p < 0,0001) et étaient plus souvent triés 1-2 (31,1% versus 21,5%, p < 0,0001).

Conclusion :  Notre étude n’a pas mis en évidence d’association cliniquement pertinente entre l’intensité de la douleur et le diagnostic d’urgence chirurgicale chez les patients consultant aux urgences pour une douleur abdominale aigue non traumatique.


Marie MOREAU (Paris), Jacques-Emmanuel GALIMARD, Colombine BONIER, Romain LECOEUR, Fabien BRIGANT, Anne-Sophie BARD, Youri YORDANOV, Pierre-Clément THIEBAUD
00:00 - 00:00 #25038 - FC33-04 Hémorragie digestive haute : intérêt du score de Glasgow-Blatchford pour identifier les patients à faible risque ne nécessitant pas d’hospitalisation.
FC33-04 Hémorragie digestive haute : intérêt du score de Glasgow-Blatchford pour identifier les patients à faible risque ne nécessitant pas d’hospitalisation.

Introduction : L’hémorragie digestive haute est un motif de consultation aux urgences qui conduit dans la majorité des cas à une hospitalisation. Pourtant, de nombreuses recommandations préconisent l’utilisation du score de Glasgow-Blatchford (GBS) pour identifier les patients à faible risque qui pourraient bénéficier d’une prise en charge ambulatoire. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt et la sécurité d’utilisation du GBS afin d’éviter des hospitalisations inutiles chez les patients suspects d’hémorragie digestive haute.

Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective, monocentrique, incluant tous les patients suspects d’hémorragie digestive haute ayant consulté dans notre service d’urgence entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2018. Les données permettant le calcul du GBS (âge, sexe, pression artérielle, fréquence cardiaque, syncope, méléna, antécédent d’insuffisance cardiaque ou hépatique, hémoglobine, urée), concernant l’orientation des patients (hospitalisation ou retour à domicile) et la survenue d’un évènement (transfusion, hémostase endoscopique ou chirurgicale, récidive hémorragique, décès) ont été recueillies à partir des différents systèmes d’information utilisés localement.

Résultats : Au total, 386 patients ont été inclus. L’âge médian était de 60 ans [38-78], 252 (65,3%) étaient des hommes et 233 (60,4%) ont été hospitalisés. Un GBS a pu être calculé pour 357 (92,5%) patients et un score ≤ 1 était retrouvé dans 25,5% des cas (n=91). Parmi eux, 18 (19,8%) ont été hospitalisés, soit 8% du total des hospitalisations. Le taux de survenue d’événements chez ces patients à faible risque était de 3,3% (n=3/91, 2 récidives hémorragiques, 1 geste hémostatique), inférieur à celui retrouvé chez les patients effectivement rentrés à leur domicile (7,8% ; n=12/153). Aucun patient à faible risque n’était décédé. 

Discussion : L’utilisation systématique du GBS aurait permis une réduction de 8% des hospitalisations chez les patients se présentant aux urgences pour hémorragie digestive haute, sans majoration du risque d’évènements indésirables. Une étude prospective multicentrique est nécessaire pour valider ces résultats et confirmer l’intérêt et la sécurité d’utilisation de ce score.

Conclusion : Chez les patients suspects d’hémorragie digestive haute aux urgences, l’utilisation du GBS permet d’identifier les patients à faible risque pouvant être pris en charge en ambulatoire.


Célina POGNONEC (Paris), Charlotte BILLARD, Julien BOIZE, Lorraine FOULON, Colombine BONIER, Félicité GEFFRIER, Youri YORDANOV, Pierre-Clément THIEBAUD
00:00 - 00:00 #25095 - FC33-05 Identification de facteurs prédictifs d’appendicite aiguë compliquée dès l’admission dans un service d’urgence adulte.
FC33-05 Identification de facteurs prédictifs d’appendicite aiguë compliquée dès l’admission dans un service d’urgence adulte.

Introduction : L’appendicite aiguë est l’urgence chirurgicale la plus souvent rencontrée dans les services d’urgence en France et dans le monde. Il existe des formes d’appendicite aiguë simples ou compliquées. La prise en charge thérapeutique peut être médicale comme chirurgicale. L’enjeu pour l’urgentiste est la rapidité du diagnostic et l’évaluation de la gravité. Notre étude a pour objectif de rechercher des facteurs cliniques, radiologiques et biologiques pouvant permettre de prédire une forme compliquée d’appendicite aiguë lors du passage des patients dans le service d’urgence.

Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective entre le 15 Septembre 2016 et le 31 Décembre 2019 au sein du service des urgences adultes de notre Centre Hospitalo-Universitaire. Tous les patients ayant eu un diagnostic final d’appendicite aiguë selon la cotation CIM 10 ont été inclus. Les patients ont été classé en deux groupes distinct selon l’analyse macroscopique per opératoire confirmé par l’examen anatomopathologique : appendicite aiguë simple ou compliquée.

Résultats : 495 patients ont été inclus, dont 116 (23.4%) présentaient une forme compliquée et 379 (76.6%) une forme simple d’appendicite aiguë. L’analyse multivariée a permis d’identifier 9 paramètres comme facteurs prédictifs d’une forme compliquée : une durée des symptômes supérieure à 48h (OR : 3.39; IC95% : 1.72-6.68), une douleur diffuse (OR : 2.03 ; IC95% : 1.03-4.00), une défense abdominale (OR : 3.84; IC95% : 1.90-7.75), une température supérieure à 38°C (OR : 2.43; IC95% : 1.18-5.01), un diamètre appendiculaire supérieur à 15mm (OR : 6.13 IC 95% : 2.37-15.82), la présence d’un stercolithe (OR : 2.56; IC95% : 1.34-4.89) un épanchement intra abdominal (OR : 3.69;  IC95% : 1.92-7.09), une bilirubine supérieure à 20 mmol/L (OR : 2.18;  IC95% : 1.03-4.61) et une CRP supérieure à 50 mg/L (OR : 5.91;  IC95% : 2.55-13.74). La courbe ROC construite avec notre modèle multivarié montre une AUC à 0.93 (IC95% : 0.91-0.96).

Conclusion : Notre étude a permis d’identifier des facteurs prédictifs d’une forme compliquée d’appendicite aiguë dès l’arrivée aux urgences et avant toute prise en charge chirurgicale. Un score prédictif basé sur ces critères devra être validé dans le cadre d’une étude prospective ultérieurement.


Rodolphe ORANGE (Clermont Ferrand), Farès MOUSTAFA, Camille AUROUX, Louise PURET, Morgane PAILLARD TURENNE, Ana BOLOGAN, Virginie BERNARD, Jeannot SCHMIDT
00:00 - 00:00 #25141 - FC33-06 ISCHEMIES MESENTERIQUES AIGUES : CARACTERISTIQUES DU PATIENT PRISE EN CHARGE AUX URGENCES.
FC33-06 ISCHEMIES MESENTERIQUES AIGUES : CARACTERISTIQUES DU PATIENT PRISE EN CHARGE AUX URGENCES.

Introduction : L’ischémie mésentérique aiguë (IMA) est une urgence abdominale rare dont la mortalité est élevée. Le stroke center intestinal (SURVI) permet d’améliorer la survie des IMA avec son protocole multimodal et multidisciplinaire. Le but de l’étude est d’identifier le profil des patients atteints d’IMA consultant aux urgences d’un CHU et d’un CHG, ainsi que leur devenir et d’étudier les facteurs associés à la mortalité.

Méthodologie : Etude observationnelle, rétrospective (de janvier 2013 à décembre 2018), bi centrique. Toutes les IMA admises à l’hôpital via les urgences ont été incluses. Le diagnostic était confirmé par angioscanner ou laparotomie exploratrice.

Résultats : 157 patients atteints d’IMA ont été inclus sur 6 ans. Ils présentaient un âge moyen de 67 ans, 2 facteurs de risque cardiovasculaires ; des atteintes athéromateuses (40%), oncologiques (21%) et une FA (20%). Seulement 2.5% des patients n’avaient aucun facteur de risque cardiovasculaire. 16% consultaient plus d’une fois avant le diagnostic. Les douleurs abdominales (90%) et les troubles du transit (68%) sont les principales manifestations cliniques. Elles sont accompagnées d’une hyperleucocytose (78%) avec une hyperlactatémie (74%) d’apparition tardive dans 32% des cas. Les IMA sont majoritairement occlusives et artérielles. Seulement 10 % des patients ont une anticoagulation curative, 10 % des IPP, 20% une antibiothérapie probabiliste au SU. La mortalité hospitalière était de 51%, avec une abstention thérapeutique pour 8% des patients. Les facteurs associés à la mortalité sont en analyse univariée le sexe féminin (p=0,013), un âge supérieur à 75 ans (p < 0,001), l’HTA (p=0,018), des troubles de conscience (p < 0.01), un TP abaissé (p=0,003) ainsi que l’absence de tabagisme (p=0,018), de douleur abdominale (p=0,005) et de pancréatite (p=0,04). Parmi les 3 étiologies d’IMA, l’origine artérielle présentait la mortalité la plus importante en comparaison avec l’étiologie veineuse (p < 0,001).

Conclusion : L’IMA atteint en moyenne des patients âgés de 67 ans avec des facteurs de risque cardiovasculaires, consultant pour des douleurs abdominales accompagnées de troubles du transit. Elle est responsable d’une forte mortalité, et peu de patients bénéficient d’une thérapeutique anti ischémique dès les urgences.


Gwenaël MILLOT (Rouen), Mélanie ROUSSEL, Mehdi TAALBA, Thomas QUIBEL, Luc-Marie JOLY
00:00 - 00:00 #25195 - FC33-07 Implantation d’un protocole de sédation analgésie procédurale par mélange équimolaire de Kétamine et Propofol (Kétofol) aux urgences du CHRU de Brest.
FC33-07 Implantation d’un protocole de sédation analgésie procédurale par mélange équimolaire de Kétamine et Propofol (Kétofol) aux urgences du CHRU de Brest.

Objectifs : Une étude des pratiques professionnelles sur la sédation analgésie procédurale (SAP) réalisée en 2017 chez les urgentistes du CHRU de Brest retrouvait des pratiques hétérogènes, souvent en désaccord avec les recommandations (RFE de 2010). Le but de notre étude était d’évaluer le taux d’usage du mélange équimolaire de Kétamine et Propofol (Kétofol) suite à l’implantation d’un protocole de SAP par Kétofol au CHRU de Brest.

Matériel et méthode : Nous avons élaboré un projet de soins comprenant, formation interne des équipes médicales et para-médicales et implantation d’un protocole de SAP par Kétofol puis nous avons effectué une réévaluation des pratiques un an après l’implantation. En complément, une étude observationnelle, prospective, sur les SAP réalisées par Kétofol durant une période de 6 mois suivant la mise en place du protocole a été réalisée afin de contrôler l’implantation.

Résultats : 24 médecins avaient répondu au questionnaire en 2017 et 37 en 2020. L’usage du Kétofol en 1ère intention a augmenté de 4,3 % à 61,1 % (p < 0,001). 60 patients ont été inclus durant la phase d’implantation. 14 effets indésirables ont été relevés dont aucun grave. La SAP était jugée efficace dans 96,7 % des cas. 84 à 92 % des équipes soignantes et 98 % des patients avaient un score de satisfaction ≥ 4/5.

Conclusion : Les résultats de notre étude montrent une bonne implantation du protocole de sédation analgésie procédurale par le Kétofol au sein des urgentistes du CHRU de Brest.


Grégoire LISSARRAGUE (Saint-Jean-de-Maurienne), Ollivier GRIMAULT
00:00 - 00:00 #25283 - FC33-08 Impact de l’établissement d’une filière traumatologique courte avec méthoxyflurane initié par l’infirmier de tri sur le temps de passage aux urgences.
FC33-08 Impact de l’établissement d’une filière traumatologique courte avec méthoxyflurane initié par l’infirmier de tri sur le temps de passage aux urgences.

IntroductionL’engorgement croissant des services d’urgences altère la qualité des soins prodigués. La délégation d’actes aux infirmiers et la mise en place de circuits courts permettent de réduire ce phénomène. L'établissement récent d’une filière courte impliquant la délégation du méthoxyflurane inhalé à l’infirmier d’orientation et d’accueil, pour les patient présentant une douleur traumatique aiguë modérée à sévère, pourrait réduire leur temps de passage. Méthode. L'étude consiste en une analyse rétrospective avant/après par inclusion systématique des patients présentant une telle douleur sous methoxyflurane durant 4 mois en 2018 comparativement au groupe témoin recruté sur le même mode à la même période l’année précédente. L'appariemment se réalisait selon l’âge, du sexe, du niveau de gravité, du motif de triage, du diagnostic et de la consommation des ressources de soins. 34 patients ont été inclus dans chaque groupe. Le critère de jugement principal était le temps de passage. Les critères de jugement secondaires étaient la durée de passage selon le type de lésion, la consommation des ressources de soin et le niveau de gravité ; la diminution de la douleur à 5 et 15 minutes ; le type d’antalgiques dispensés, la composition des ordonnances de sortie et le nombre de reconsultations non programmées. Les données ont été recueillies sur le logiciel médical Urqual. Elles ont été analysées avec le logiciel R. Résultats. Le temps de passage n’a pas significativement diminué après  (-11 minutes, p=0.408), quels que soient le type de lésion, la consommation des ressources de soin ou la gravité. Cette diminution était plus marquée pour les lésions ostéoarticulaires (-46 minutes, p=0.226) et pour les patients au niveau de gravité élevé (63 minutes, p=0.293). Aucun des patients de la nouvelle filière n’a nécessité d’antalgique associé aux urgences, mais une tendance à la majoration des prescriptions en opioides à la sortie se dégage (62% vs 38%, p=0.09). Rares étaient les reconsultations reprogrammées (1/1). La douleur moyenne a diminué de 5.3/10 en 15 minutes (p < 0.001)ConclusionDes effectifs plus fournis sont nécessaires pour mettre en évidence l'éventuelle différence de temps de passage engendrée par la nouvelle filière. Cependant, nos données suggèrent une épargne en charge de soins et confirment une nette diminution de la douleur grâce au méthoxyflurane inhalé précoce. Ce résultat devrait motiver la délégation de sa prescription à l'infirmier de tri.


Esther DE TERRASSON DE MONTLEAU (Paris), Katia AYMART, Maryline DA COSTA
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00:00 - 00:00 #24858 - FC34-01 Description épidémiologique et évaluation de la prise en charge des Body-Packers au Centre Hospitalier de Cayenne de 2016 à 2019.
FC34-01 Description épidémiologique et évaluation de la prise en charge des Body-Packers au Centre Hospitalier de Cayenne de 2016 à 2019.

Introduction: Notre région constitue une plaque tournante du trafic international de stupéfiants. Le transport in corpore ou Body-packing est un des transports privilégiés par les narcotrafiquants. Le passage de cocaïne in corpore nécessite systématiquement une prise en charge hospitalière mais les recommandations internationales à ce sujet sont pauvres et discordantes. Les objectifs de cette étude sont la description épidémiologique du Body-packing dans notre région et l’évaluation de sa prise en charge.

 

Matériels et méthodes: Étude observationnelle rétrospective mono-centrique incluant les patients admis au service d’accueil des urgences (SAU) et à l’Unité Médico-Judiciaire (UMJ) de notre Centre Hospitalier (CH) du 1erjanvier 2016 au 31 décembre 2019 pour ingestion in corpore de boulettes de cocaïne. Les patients pour lesquels le transport in corpore de cocaïne a été infirmé ont été exclus. 

 

Résultats: Sur la période, 668 personnes ont été adressées au SAU et à l’UMJ par les services des douanes pour suspicion de body-packing. Parmi elles, 215 ont été exclues devant l’absence de boulettes à l’Abdomen Sans Préparation (ASP) et 4 patients ont été exclus car porteur de boulettes de cannabis. In fine 449 patients ont été admis pour ingestion d’ovule de cocaïne soit une augmentation de 60% par rapport aux années précédentes. L’âge moyen était de 25.2 ans avec un Sex-ratio H/F de 2.21. Parmi eux, 13.7% se sont compliqués sans mise en jeu du pronostic vital. Le nombre de boulettes moyen était similaire entre la population avec et sans complications (respectivement 54.1 [50.9-57.4] et 57.8 [48.9-66.6], p=0.22). La présence de cocaïne dans les urines n’a pas montré d’association significative avec la survenue complications (OR 0.5, IC95% [0.1-1.8], p=0.238). En comparaison au scanner (gold standard), la sensibilité de l’ASP était de 44.1%. La durée moyenne de séjour était significativement plus longue si l’ASP initial présentait 50 boulettes ou plus (p=0.0001). 

 

Conclusion: Cette étude a montré un faible taux de complications, dont une majeure partie seulement pour stagnation digestive et recours à l’endoscopie. Les durées moyennes de séjour sont relativement courtes, du fait du faible taux de complications et de l’absence de gravité de celles-ci. L’emballage de type 3 de qualité micro-industrielle, quasi exclusivement utilisé dans le body-packing dans notre région, semble être le principal facteur à cette réduction de complications.


Vincent PIRIOU, Clémence BONNEFOY, Karim HAMICHE, Kallel HATEM, Jean Marc PUJO, Alexis FREMERY (Cayenne)
00:00 - 00:00 #24911 - FC34-02 Analyse de la pratique et du délai d’utilisation de l’antivenin en cas d'envenimation par morsure de serpent en Guyane française.
FC34-02 Analyse de la pratique et du délai d’utilisation de l’antivenin en cas d'envenimation par morsure de serpent en Guyane française.

Introduction :Dans notre région, les envenimations ophidiennes sont fréquentes. En 2017, l'Agence régionale de santé a recommandé d'autoriser l'utilisation d'anti-venins dans les trois principaux hôpitaux de notre région. L’efficacité des anti-venins est controversée, cependant certaines études récentes témoignent d’une correction significative des troubles de l’hémostase lorsque ce dernier est administré précocément (<6h). Notre étude vise à évaluer quels sont les facteurs responsables du retard de l'injection d'Antivipmyn Tri® ainsi qu’à déterminer quelles sont les principales pistes d’amélioration afin de réduire le temps entre la morsure et le traitement. 

 

Méthodologie :Nous avons réalisé une étude prospective observationnelle du 1er janvier 2016 au 31 juillet 2020. Tous les patients admis dans notre hôpital ayant bénéficié de l’ensemble du protocole anti-venin ont été inclus. Nous avons secondairement comparé deux groupes : ceux ayant reçu l’anti-venin en moins et en plus de 6 heures.

 

Résultats :Au cours de la période, 147 patients ont été admis aux urgences de notre Centre pour envenimation par morsure de serpent. Parmi eux, 71 (48,2%) ont été pris en charge en Centre Délocalisé de Prévention et de Soins (CDPS) dans un premier temps avant transfert vers notre Centre. L'anti-venin a été utilisé chez 97 patients (66%). Il a été interrompu dans 11  cas (12%) en raison d'une réaction indésirable. Chez 90 patients (92,8%), la dose administrée était de 3 à 6 flacons. Le temps moyen entre la consultation initiale et la perfusion d'anti-venin était de 14:43 (± 13:58) heures. Trente-deux (35,6%) patients reçoivent l'anti-venin dans les 6 premières heures et 56 patients (62,2%) le reçoivent dans un délai de plus de 6 heures. L’administration dans des délais prolongés était significativement plus élevée pour les patients pris en charge en CDPS (12,5% vs 69,6% p < 0,001).

 

Discussion & Conclusion :Notre étude retrouve une forte proportion d’administration d’anti-venin dans des délais incompatibles avec un objectif thérapeutique. La population impactée est majoritairement celle vivant en milieu isolé et souffrant d’une faible couverture de soins. La réduction des délais de traitement repose principalement sur un changement de stratégie qui consisterait à fournir aux CDPS du sérum anti-venin. Connaissant les effets secondaires, un protocole rigoureux supervisé par télémédecine, sous la direction de l'équipe de référence au sein de notre Centre est donc nécessaire.


Marie PARIS (Cayenne - Guyane française, Guyane française), Alexis FREMERY, Kallel HATEM, Jean Marc PUJO
00:00 - 00:00 #24918 - FC34-03 Abcès cutanés secondaires à l’injection de substances psychoactives chez le toxicomane : bilan sur une année au service d’accueil des urgences.
FC34-03 Abcès cutanés secondaires à l’injection de substances psychoactives chez le toxicomane : bilan sur une année au service d’accueil des urgences.

Introduction :

Les complications infectieuses cutanées ne sont pas rares chez le patient toxicomane. Ce travail a pour objectif d’analyser la présentation clinique et la prise en charge des patients toxicomanes consultant au service d’accueil des urgences (SAU) pour un abcès cutané secondaire à l’injection d’une substance psychoactive.

Matériel et méthode :

Une étude rétrospective du 1er mai 2019 au 1er mai 2020, a été réalisée à partir des données issues du dossier médical informatisé des urgences impliquant la non-opposition du patient. Nous avons inclus les patients toxicomanes consultant au SAU pour un abcès cutané secondaire à l’injection d’une substance psychoactive.

Résultats :

Nous rapportons sur cette période 15 patients d’âge moyen de 41 ans, avec un sex-ratio de 14 hommes pour 1 femme. Des antécédents d’abcès sur injection, d’infection à HIV et d’infection à VHC étaient retrouvés dans respectivement 26,7% (n=4), 26,7% (n=4) et 53,3% (n=8) des cas. L’abcès était situé au membre supérieur dans 86,7% (n=13) des cas. La substance psychoactive injectée était la cocaïne dans 60% des cas (n=9), puis des opiacés 13,3% (n=2), la buprénorphine 6,7% (n=1), le méthylphénidate 6,7% (n=1), une nouvelle substance psychoactive le 3-MMC 6,7% (n=1) et non rapportée dans un cas.

A la prise en charge, 20% (n=3) des patients avaient de la fièvre et tous avaient un abcès cutané cliniquement observé. Un bilan biologique a été réalisé dans 93,3% (n=14) des cas, une imagerie (radiographie, échographie ou scanner) chez 73,3% (n=11) des patients. Un traitement médical ambulatoire par antibiotiques et soins locaux a été mis en place dans 60% des cas (n=9) et une chirurgie ambulatoire programmée pour 13,3% (n=2) des patients. Une hospitalisation a été nécessaire dans 26,7% (n=4) des cas avec 20% (n=3) d’indication chirurgicale. Une prise en charge par automédication ou prescription médicale d’antibiotiques avait déjà été débutée pour 20% des patients (n=3). Enfin, 26,7% des patients (n=4), ont de nouveau consulté pour un motif similaire dans la période étudiée.

Conclusion :

Même si peu fréquents, les abcès cutanés post-injection peuvent être sévères mais restent d’évolution favorable. Le traitement est majoritairement ambulatoire mais a nécessité une prise en charge spécialisée pour une proportion non négligeable de nos patients. La prise en charge de ces évènements doit être l’occasion d’orienter vers un centre médicalisé et spécialisé pour suivi et prise en charge addictologique.


Damien PERIER (Montpellier), Céline EIDEN, Marion LAUREAU, Clémence FAUS, Hélène PEYRIÈRE, Mustapha SEBBANE
00:00 - 00:00 #24930 - FC34-04 Syndrome d’hyperémèse cannabinoïde aux urgences : consommation de ressources excessive ?
FC34-04 Syndrome d’hyperémèse cannabinoïde aux urgences : consommation de ressources excessive ?

Introduction : Depuis sa première description en 2004 par Allen, le syndrome d'hyperémèse cannabinoïde est décrit comme des crises de vomissements cycliques associées à des douleurs abdominales diffuses et à une compulsion à prendre des douches chaudes pour soulager les symptômes, le tout dans un contexte de consommation chronique de cannabis. De nombreuses études ont évalué le coût pour le système de soins que représentait la prise en charge aux urgences de ce syndrome parfois difficile à diagnostiquer (jusqu’à 76 920$ par patient avant diagnostic). L’objectif de notre étude était de comparer la consommation de ressources médicales et paramédicales entre des patients consultant pour un syndrome cannabinoïde et un groupe de témoins appariés. 

Méthode : Nous avons menés une étude cas-témoins en nous basant sur les données des patients ayant consultés dans un service d’urgence entre 2014 et 2018. Nous avons sélectionné 2 témoins pour un cas. Ceux-ci étaient les patients suivant chronologiquement le cas inclus, à motif de consultation, sexe, niveau de tri et âge similaire. Notre critère de jugement principal était la prescription d’examens complémentaires à visée diagnostique. Les critères de jugement secondaire étaient le nombre d’examens biologiques réalisés, la réalisation d’un examen d’imagerie, le nombre de traitements symptomatiques prescrits, le temps passé aux urgences et la décision d’hospitalisation.

Résultats : Nous avons inclus 96 patients, soit 32 cas et 64 témoins. Chez 84% des patients du groupe SHC au moins un examen complémentaire avait été prescrits, contre 76% dans le groupe de témoins. Cette différence n’était pas statistiquement significative avec un OR 1,7 – IC 95% [0,5 – 6,4]. Parmi les critères de jugement secondaire, une différence a pu être observée sur le temps passé aux urgences (médiane à 5,2 heures pour le groupe SHC versus 4,5 heures (p= 0,034)) et pour le nombre de traitements symptomatiques prescrits. Aucune différence n’a pu être mise en évidence pour les autres critères de jugement secondaires.

Conclusion : Nous n’avons pas mis en évidence de différence en matière de prescription d’examens complémentaires et donc de consommation de ressources médicales et paramédicales dans un service d’urgences, entre le groupe de patients consultant pour un syndrome d’hyperémèse cannabinoïde et le groupe témoins appariés sur l’âge, le sexe, le niveau de tri et le motif de consultation.


Anne Laure FERRI (Paris), Romain GUEDJ, Dominique PATERON, Youri YORDANOV
00:00 - 00:00 #24961 - FC34-05 Étude observationnelle d’une cohorte de 159 patients pédiatriques noyés de 2014 à 2020.
FC34-05 Étude observationnelle d’une cohorte de 159 patients pédiatriques noyés de 2014 à 2020.

Introduction : La noyade est un problème de santé publique majeur, c'est la principale cause de décès par accident de la vie courante en pédiatrie. Peu de travaux ont recensé les données cliniques et biologiques des patients noyés.

L’étude de Szpilman est la plus grande cohorte de patients noyés. Décrite en 1997 sur 1831 cas, tout âge confondu, elle a permis de proposer une classification intégrant les trois grandes défaillances d’organe et corrélée à la mortalité respective. L’objectif principal de notre étude était d’analyser une population pédiatrique selon cette classification et de la comparer à celle de Szpilman. L’objectif secondaire était de décrire cette population .

Méthode : Nous avons inclus de façon rétrospective 159 patients de 0 à 14 ans, de Grade Szpilman 2 à 6, transférés vivants vers les 4 Centres Hospitaliers :Taone, Pointe-à-Pitre et Marseille (Timone, Nord) dans les services d’urgence et de réanimation, de Janvier 2014 à Juillet 2020. 78 Dossiers ont pu être relus en détail (avec des informations sur lieu ,horaire, mois ,présence d'un témoin qualifié, ionogramme, Gmycéies et CPK)

Résultats : Dans notre population : Le Grade 4 est totalement absent. Le Grade 5 a une mortalité et une morbidité similaire au Grade 3. Les facteurs de mauvais pronostic sont l’arrêt cardiaque et l’absence de témoin qualifié. Notre cohorte retrouve un meilleur pronostic de survie que la population de Szpilman en 1997 (12,3% de mortalité contre 30%) . Nous avons 20 décès au total et tous étaient de grade 6. Concernant les données biologiques: Les troubles ioniques sont fréquents et semblent dépendre du type d’eau,  mais sans différence clinique et pronostique. L'âge moyen était compris entre 2 et 3ans . 62% des cas étaient des noyades en piscines .Les complications majeures sont le SDRA et la pneumopathie. Une antibiothérapie a été instaurée dans 40% des cas, souvent de façon abusive. Il n'y a pas de cas de noyade sèche. Les patients de Grade inférieur à 6 semblent avoir une bonne évolution avec une durée de séjour moyenne de 32 heures.

Conclusion : Les résultats sur la mortalité et la morbidité poussent à améliorer la prévention de la noyade chez les enfants (protection des piscines, formations aux premiers secours, apprentissage de la nage) et sur la formation de la population au premiers secours . La classification pourrait être revisitée en pédiatrie mais il faudrait une étude de plus grande puissance . 


Alexandra LAVAL (marseille)
00:00 - 00:00 #25031 - FC34-06 Intoxications graves à l'if en France : Etude rétrospective multicentrique entre 1999 et 2018 sur la prise en charge préhospitalière et aux urgences.
FC34-06 Intoxications graves à l'if en France : Etude rétrospective multicentrique entre 1999 et 2018 sur la prise en charge préhospitalière et aux urgences.

Introduction : Les intoxications accidentelles à l’If sont généralement peu symptomatiques. En revanche, les intoxications volontaires sont associées à une forte morbi-mortalité liée à la présence d’alcaloïdes cardiotoxiques entrainant un blocage des canaux sodiques. L'objectif principal de l’étude était d'évaluer la prévalence des intoxications graves à l’if commun en France. L'objectif secondaire était l'identification de signes évocateurs de gravité afin d'orienter et d'organiser la prise en charge initiale et durant les premières heures.

Matériel et Méthode : Étude rétrospective multicentrique à partir des cas enregistrés dans la Base Nationale des Cas d’Intoxications des Centres AntiPoisons Français entre décembre 1999 et décembre 2018. Les critères d'inclusion étaient les mono-intoxications à l'if considérées comme graves chez des patients âgés de plus de 18 ans. Les données étaient collectées à partir des fiches-dossiers des Centres AntiPoisons. Cette recherche a été réalisée dans le respect de la réglementation sur la recherche.

Résultats : Sur les 83 intoxications, 17 intoxications graves ont été retrouvées. Elles étaient toutes volontaires d’une quantité évaluée entre moyenne et grande. Tous les patients ont présenté dans les 4 heures de la prise des modifications électrocardiographiques avec des troubles du rythme à type d'élargissements des complexes QRS dont 6 se sont compliqués d'un arrêt cardiaque entre 6 et 8 heures. Plusieurs types de traitements ont été administrés. Les patients ont bénéficié de l’administration d’émulsions lipidiques (4), d’une suppléance par amines (6 de la noradrénaline, 3 de la dobutamine). Aucun n’a reçu des anticorps antidigitaliques. Six patients ont nécessité la suppléance d'organe par circulation extracorporelle. Quatre patients ont été transférés secondairement sous ECMO vers un centre expert. La mortalité était de 42%.

Conclusion : L'intoxication grave à l'if est rare en France mais son pronostic est défavorable. La rapidité de la survenue des complications cardiovasculaires ainsi que la fréquente nécessité de recourir à une ECMO nécessite un transfert primaire de ces patients dans une unité de réanimation au sein de laquelle une telle technique peut être implémentée.


Martin MEUNIER (Evreux), Mélanie ROUSSEL, Dominique VODOVAR, Muc-Marie JOLY, Antoine LEFEVRE-SCELLES
00:00 - 00:00 #25257 - FC34-07 Etude observationnelle des acidoses lactiques à la metformine prises en charge en réanimation à Mayotte.
FC34-07 Etude observationnelle des acidoses lactiques à la metformine prises en charge en réanimation à Mayotte.

Introduction : L’acidose lactique à la metformine (ALAM) représente une complication discutée mais grave de la metformine. Nous observons à Mayotte une incidence qui semble particulièrement élevée d’ALAM, raison pour laquelle une étude observationnelle fut mise en place pour vérifier cette hypothèse. En cas de suspicion d’ALAM, un dosage systématique de la metformine permettait de confirmer le diagnostic. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les facteurs déclenchants de ces ALAM et d’étudier l’évolution de ces patients.

Matériels et méthodes : Tous les cas d’ALAM admis aux urgences puis en réanimation au CHM du 1er juillet 2015 au 31 décembre 2019 ont été inclus de manière prospective. Les critères d’inclusion étaient un pH inférieur à 7,35 et un taux de lactate supérieur à 5 mmol/L chez des patients traités par metformine Les données anamnestiques, cliniques, biologiques et évolutives de ces patients ont été étudiées.

Résultats : Sur cette période, 24 cas d’ALAM ont été inclus. L’incidence d’ALAM à Mayotte a été estimée à 34/100 000 patients/an. Le facteur déclenchant retrouvé majoritairement était la présence d’une insuffisance rénale aiguë secondaire à une déshydratation dans un contexte de troubles digestifs sans adaptation du traitement par metformine. La totalité des patients inclus ont bénéficié d’une EER réalisée de manière précoce. La mortalité prédite par le score IGS2 (68%) est bien supérieure à la mortalité réelle de l’étude (17%).

Conclusion : L’incidence d’ALAM est plus élevée à Mayotte. Alors que l’étude retrouve des seuils de metforminémie, de lactatémie et de créatininémie plus élevés que ceux décrits dans la littérature, le faible taux de mortalité s’explique au moins en partie par le diagnostic rapide de l’ALAM aux urgences et une mise en place précoce de l’EER en service de réanimation.

Abréviations : CHM : centre hospitalier de Mayotte   EER : Epuration extra-rénale.

 


Quentin DUVAL (Mamoudzou, Mayotte), Samuel VERNAZ, Anne-Cecile MORVAN
00:00 - 00:00 #25385 - FC34-08 Score de Cushman aux urgences – connaissance et applications pratiques.
FC34-08 Score de Cushman aux urgences – connaissance et applications pratiques.

Introduction : 

Le score de Cushman est recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) et la Société Française d’Alcoologie (SFA) dans la prise en charge du syndrome de sevrage alcoolique, qui est une pathologie fréquente, d’évolution grave en absence de traitement adapté. 

Cette étude a évalué sa connaissance et son utilisation par les médecins et internes aux urgences. 

Matériels et méthodes : 

L’enquête de pratique a été réalisée dans 7 hôpitaux des 2 régions distinctes; un questionnaire électronique anonyme a été adressé aux médecins et internes des urgences.  

Le critère d’exclusion était une réponse incomplète.  

Les réponses multiples étaient bloquées.  

Résultats : 

82 internes (85 % de ceux en exercice) et 130 médecins (68 %) ont participé à l’étude en septembre et octobre 2017.  

Les internes connaissent mieux le score de Cushman que les médecins (81 % vs 67 %, p = 0,042) et l’utilisent plus souvent (72 % vs 42 %, p < 0,001).  

Il existe une nette différence entre régions en termes de connaissance et d’utilisation du score: 55,6% et 24,6% dans la 1ère région contre 97,7% et 96,5%  dans la 2nde. 

La principale raison de la non-utilisation du score était sa méconnaissance (64%) 

Une formation était jugée utile par 80% des internes et 83% des médecins. 

Discussion : 

Alors qu’il est recommandé par la HAS et la SFA, 67% de médecins et 81% d’internes connaissent le score de Cushman ; il est utilisé par 42% de médecins et 72% d’internes. 

Le questionnaire était déclaratif, ce qui est une source potentielle de biais  

Il n’existe pas de littérature permettant de confronter ce résultat.  

Les avantages médicaux et socio – économiques liés à l’utilisation du score de Cushman ont été confirmés lors d’un essai clinique démontrant qu’il permet de raccourcir les hospitalisations et diminuer les posologies des benzodiazépines. 

Il offre l’avantage d’une prise en charge reproductible qui peut se faire également par les infirmières. 

Les effectifs des 7 centres hospitaliers concernés restant faibles, une nouvelle étude à l’échelle nationale permettrait de confronter les résultats.


Natalia BRANCZKO (Lille)
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00:00 - 00:00 #24892 - FC35-01 Prise en charge des victimes de violences conjugales au sein des Urgences du Centre Hospitalier d’Angoulême au cours de l’année 2018 : État des lieux du protocole, de la population et des violences subies.
FC35-01 Prise en charge des victimes de violences conjugales au sein des Urgences du Centre Hospitalier d’Angoulême au cours de l’année 2018 : État des lieux du protocole, de la population et des violences subies.

Introduction : En France, en 2017, 130 femmes sont décédées, victimes de leur conjoint ou ex-conjoint. L’objectif principal de cette étude est de rendre compte de la conformité de la prise en charge des patients victimes de violence conjugales selon un protocole préétabli au sein des urgences du Centre Hospitalier d’Angoulême (CHA) au cours de l’année 2018. Les objectifs secondaires de cette étude sont de déterminer les caractéristiques spécifiques de ces victimes et des violences alléguées à leur encontre afin de faciliter leur repérage et leur prise en charge. 

Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude mono centrique rétrospective descriptive menée sur le mode de l’Évaluation des Pratiques Professionnelles du premier janvier 2018 au 31 décembre 2018. 

Résultats : On dénombre 211 passages au sein des urgences d’Angoulême pour le motif de « violence conjugale » en 2018. 92% des victimes sont des femmes, en moyenne âgées de 36 ans, 94% sont de nationalités françaises, 62% des victimes déclarent vivre en couple avec l’agresseur au moment des faits. Dans 51% des cas, nous avons relevé la présence d’enfants au moment des faits et 38% des agressions sont réalisées sous l’emprise de toxiques. Les victimes ont subi dans 88% de la violence physique et dans 91% des violences verbales. 67% des agressions ont lieu au domicile conjugal. Dans 89% des cas, les victimes sont venues une fois pour ce motif. Dans 97% des victimes bénéficient d’un examen clinique, 5% des dossiers ont des photographies, 62% sont partis des urgences avec certificat médical, 90% ont bénéficiés d’une ITT physique, 26% ont bénéficiés d’une évaluation de l’ITT psychiatrique, 61% n’ont pas rencontrés l’assistante sociale, 63% n’ont pas rencontrés UCMP. Dans 65 % des cas, les patients sont retournés à domicile. 

Conclusion : Cette étude montre la nécessité de former les professionnels de santé afin d’améliorer le repérage des victimes de violences conjugales, de promouvoir la bonne rédaction systématique du certificat médical initial et de favoriser la prise en charge protocolisée de ces patients.


Laure-Anne THELLIER, Charpentier ELODIE, Olivier PEREIRA, Gilles MOALIC (Angoulême), Etienne BRISSON, Laurent DELAIRE, Florian SAINT-GENEZ
00:00 - 00:00 #25002 - FC35-02 Survie et prise en charge des victimes d’avalanches avec ensevelissement complet d’une durée ≥ 1 heure.
FC35-02 Survie et prise en charge des victimes d’avalanches avec ensevelissement complet d’une durée ≥ 1 heure.

Introduction : La probabilité de survie des victimes d’avalanche dépend du degré (partiel ou complet) et de la durée d’ensevelissement. Après 60 minutes d’ensevelissement complet, elle n’est plus que de 21%. Notre étude a pour but d’évaluer précisément la survie et la prise en charge des victimes ensevelies pour une durée de ≥60 min.

 

Matériel et Méthode : Nous avons inclus dans cette étude rétrospective les victimes d’avalanche complètement ensevelies pour une durée ≥60 min, pris en charge par deux services de sauvetage héliporté, entre 1997 et 2018. Les victimes ensevelies pour une durée ≥24 heures ou dont la survie n’était pas connue ont été exclues.

 

Résultats : Parmi les 140 victimes incluses, 27 ont survécu (19%). La majorité (n=113, 81%) étaient des hommes, d’un âge médian de 38 ans (espace interquartile [EI] 27-49). Il n’y avait pas de différence de temps d’ensevelissement entre les non-survivants (100 min, EI 75-440) et les survivants (125 min, EI 90-210, p=0.76) (Figure 1). Le plus long temps d’ensevelissement chez un patient ayant survécu était de 17 heures.

 

Discussion : Il s’agit de la première étude analysant spécifiquement les patients ayant été ensevelis ≥60 min. La survie des victimes d’avalanche est possible, même en cas de duré prolongée.

 

Conclusion : Nos résultats supportent le fait de poursuivre la recherches de victimes d’avalanche, même en cas de durées d’ d’ensevelissement prolongées.

 

Figure 1 :


David EIDENBENZ (Lausanne, Suisse), Pierre-Nicolas CARRON, Alexandre KOTTMANN, Frank TECHEL, Mathieu PASQUIER
00:00 - 00:00 #25032 - FC35-03 Signalement des situations d’enfance en danger dans un service d’urgences : difficultés pratiques rencontrées par le personnel et mise en place d’un protocole pour faciliter la démarche.
FC35-03 Signalement des situations d’enfance en danger dans un service d’urgences : difficultés pratiques rencontrées par le personnel et mise en place d’un protocole pour faciliter la démarche.

Introduction : Les violences faites aux mineurs sont fréquentes et peuvent prendre plusieurs formes : violence physique, sexuelle, psychologique, négligence… En France, on estime à 14% les enfants qui seraient victimes d’une forme de violence. Les services d’urgences sont souvent en première ligne pour prendre en charge ces enfants, mais les violences restent malheureusement sous estimées et probablement sous-déclarées. Nous avions comme objectif d’étudier si le personnel d’un service d’urgence connaissait les modalités de signalement d’un cas de violence faite à un mineur afin de juger de la pertinence de mettre en place une procédure de signalement.

Matériel et méthode : Etude déclarative monocentrique réalisée dans un service d’urgence de CHR comptant près de 80 000 passages par an. Un questionnaire a été distribué aux médecins, internes, infirmiers et aides-soignants des urgences en novembre 2020 afin d’évaluer leur aptitude à effectuer un signalement de violence sur mineurs, notamment en dehors de la présence des assistantes sociales (AS).

Résultats : Dans l’année écoulée, le service des urgences a enregistré le passage de 79082 patients parmi lesquels 9 421 mineurs. En parallèle, le service social a enregistré 20 dossiers de signalement pour violence sur mineurs, soit pour 0,21% du total des passages pédiatriques. 32 médecins, 14 internes et 72 infirmiers (IDE) ont été interrogés. La majorité des participants (83,78%- IC 95% 78,12-86,41%) rapportaient des difficultés pratiques, hors période de présence des AS, pour signaler un cas de violence envers un mineur : procédure à suivre, qualité et coordonnées des personnes à contacter, outil de signalement. Il n’y avait pas de différence significative selon la fonction dans le service: médecin, interne ou IDE  (p=0,6). Seuls 35,13% avaient connaissance de la procédure à suivre.  Enfin 91,89% estimaient que la mise en place d’un protocole local leur serait utile pour effectuer un signalement.

Conclusion : La fréquence des situations de violence sur mineurs est probablement sous-estimée aux urgences. La méconnaissance des procédures à suivre pour effectuer un signalement est probablement un des facteurs expliquant ce constat. La mise en place d’une procédure locale de signalement des violences faites aux mineurs est indispensable et semble accueillie de façon favorable par la majorité du personnel.


Charles-Eric LAVOIGNET (BELFORT-MONTBELIARD), Perline SOCQUARD, Oriane GUILLOT, Marianne LABOUREYRAS, Adrien BILLOT, Anne BOURGE, Mathilde BOISTON, Luc SENGLER
00:00 - 00:00 #25200 - FC35-04 Etat des lieux des connaissances du personnel soignants des urgences du CHD Vendée concernant les violences conjugales faites aux femmes.
FC35-04 Etat des lieux des connaissances du personnel soignants des urgences du CHD Vendée concernant les violences conjugales faites aux femmes.

Introduction : Les violences conjugales (VC) sont une problématique de santé publique fréquente et sous-estimée. Les urgentistes sont en première ligne pour prendre en charge ces femmes. Un dépistage systématique par les médecins est vivement encouragé. Les principaux freins à ce dépistage, relatés par les soignants dans la littérature, sont le manque de connaissances et de formation. Il est apparu essentiel de faire un état des lieux des connaissances du personnel soignant des Urgences du CHD Vendée concernant les VC faites aux femmes. Ce travail s’inscrit comme une première étape d’une série d’actions de sensibilisation à cette thématique et comme base pour l’élaboration de futures sessions de formation.

Matériel et Méthode : Notre étude est une étude descriptive observationnelle multicentrique qui s’est déroulée du 10 février au 15 mars 2019. Elle s’est adressée à tout le personnel soignant médical et paramédical des Urgences de La Roche Sur Yon, Luçon et Montaigu. Un questionnaire a été envoyé par mail.

Résultats : Sur les 224 soignant.e.s interrogé.e.s, 120 ont répondu soit un taux de participation de 54% [47 – 60]. La majorité des répondant.e.s étaient des femmes (70% [62 – 78]). Après un test de Khi 2, il n’a pas été retrouvé de différence significative avec la population globale interrogée. L’auto évaluation des connaissances et de l’aisance à prendre en charge une femme victime de VC aux Urgences a retrouvé une médiane et une moyenne de 4 [3-5] sur 10. Les principaux freins à la prise en charge aux Urgences des patientes victimes de VC étaient le manque de connaissances (72% [63 – 80]) et le manque de temps (57% [48 – 66]). Les différents domaines abordés par le questionnaire (définitions, épidémiologie, connaissances judiciaires, réseaux) mettent en évidence un manque global de connaissances du personnel soignant.

Discussion : Cette étude descriptive a un faible taux de preuve scientifique et présente des biais notamment méthodologiques et de sélection. Cependant, le taux de participation est encourageant et illustre l’intérêt global du personnel soignant pour cette problématique.

Nous avons constaté une connaissance globale limitée dans tous les domaines abordés. Ces résultats nous ont permis de mettre en œuvre des actions de sensibilisation et de formations du personnel.

Conclusion : Notre étude, malgré ses limites, confirme qu’optimiser la prise en charge des patientes victimes de VC nécessite une formation du personnel soignant.


Loan THUONG (La Roche Sur Yon), Cathelle LEMARCHAND, Jessica LALANDE
00:00 - 00:00 #25254 - FC35-05 FORMATION AU DAMAGE CONTROL : SITUATION DES SERVICES D’URGENCES DE FRANCE.
FC35-05 FORMATION AU DAMAGE CONTROL : SITUATION DES SERVICES D’URGENCES DE FRANCE.

Résumé

INTRODUCTION :

Suite aux attentats de novembre 2015, des formations sur le Damage Control (DC) ont été mise en place en France. L’objectif de ce travail était d’évaluer la réalisation de cette formation au niveau national pour les personnels des structures d’urgences, et de comparer son impact en fonction de la ville.

MATÉRIEL & MÉTHODES :

Un questionnaire diffusé par mail à l'ensemble des médecins, infirmiers, ambulanciers, internes et autres personnels ayant une action de soins dans les structures d’urgences en France. Les questions : formation au DC ou pas, quand, comment avec quel contenu. Une analyse statistique permettait de comparer les résultats en fonction des villes, et les différents hôpitaux.

RÉSULTATS :

1667 réponses ont été reçues, 1559 ont été exploitées :médecins 44%, Infirmiers 35%, ambulanciers 15%. La répartition des personnels formés était inégale sur le territoire. Les personnels ayant reçu la formation avaient de meilleures connaissances du DC (p < 0,001). Les personnels formés étaient demandeurs d’un recyclage de la formation (98%). Les personnels des villes ayant subi des attentats connaissaient mieux le matériel DC (p=0,0038) et avaient plus mis en pratique leurs connaissances (p < 0,0001). Les personnels des CHU étaient plus formés (p < 0,0001), plus satisfaits de la formation (p=0,026), et mettaient plus en pratique leurs connaissances (p=0,008).

CONCLUSION :

Pas de différences entre les villes ayant ou non subi des attentats. Les personnels des CHU sont plus formés au DC. Cette formation doit être régulièrement renouvelée, avec mise en pratique des connaissances. Elle doit être uniformisée partout en France.

AUTEURS : Maud Bousigues, Justin Outrey, JB Pretalli, T  Desmettre , Christophe Lambert, Abdo khoury - CHU BESANCON


Maud BOUSIGUES (BESANCON)
00:00 - 00:00 #25381 - FC35-06 Recours aux structures d’urgences hospitalières d’une métropole française après un accident industriel chimique majeur.
FC35-06 Recours aux structures d’urgences hospitalières d’une métropole française après un accident industriel chimique majeur.

Introduction : Les accidents industriels représentent un risque sanitaire important à l’origine

d’une majoration du recours aux soins. Nous avons suivi l’impact d’une catastrophe

industrielle sur le recours aux structures d’urgences d’une métropole française.

Matériel et méthodes : Etude transversale rétrospective multicentrique dans les 6 services

d’urgences (public/privé ; adulte/pédiatrie) d’une métropole de 500000 habitants. Inclusion de

tous les patients consultants aux urgences pour un motif en lien avec l’accident pendant 3

semaines. L’objectif principal était l’évaluation du recours aux structures d’urgences. Les

objectifs secondaires étaient l’évaluation des diagnostics de consultation, et selon le lieu

d’habitation sous ou en dehors du nuage de fumée généré par l’incendie.

Résultats : 343 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 33 ans (IC95%) dont 59% de

femmes. Une comorbidité pulmonaire était retrouvée chez 31% des patients. Les principaux

diagnostics de passage étaient : céphalée (19,2%, n=60), crise d’asthme (14%, n=43), anxiété

(13%, n=41) et irritation des voies aériennes (10%, n=33). Il n’existe pas de différence

significative des diagnostics entre les patients habitants dans des communes sous et en dehors

du nuage de fumée.

Conclusion : Les fumées se sont heureusement révélées peut toxiques. Malgré cela, un flux

substantiel de patients s’est présenté aux urgences pour des symptômes finalement sans

gravité.


Luc-Marie JOLY, Mélanie ROUSSEL, Romain SERVELLE (Rouen), Antoine LEFEVRE-SCELLES
00:00 - 00:00 #25405 - FC35-07 Etat de préparation des médecins face au risque d’accident chimique.
FC35-07 Etat de préparation des médecins face au risque d’accident chimique.

Introduction : Le risque chimique est le résultat de l'exposition (professionnelle ou non) à un agent chimique dangereux, à l'occasion d'activités de production, manutention, stockage, transport, élimination ou traitement, ou à la diffusion volontaire dans l'environnement de produits chimiques dangereux.

Le risque chimique fait désormais partie de notre quotidien en raison de l’industrialisation de notre société mais aussi du risque d’attentat.

Le but de notre travail était d’évaluer la réactivité  des médecins de premières lignes à un évènement chimique impliquant de nombreuses victimes.

Méthode : Nous avons menée une étude prospective, observationnelle et descriptive sous forme de questionnaire d’évaluation anonyme et nous avons inclus l’ensemble des médecins prenant des gardes de SAMU dans le service incluant des médecins anesthésistes-réanimateurs, des médecins urgentistes et ce, quelle que soit leur ancienneté professionnelle ainsi que les médecins généralistes de première ligne exerçant aux urgences et/ou au  service d’aide médicale urgente (SAMU). Le questionnaire a été élaboré puis validé consensuellement

Résultats : Nous avons interrogé 40 médecins.

La moyenne des années du travail était 3.8 avec un maximum de 12 ans et un minimum de 1 an.  Cinquante pour cent soit 20 des médecins estiment que le risque d’être confronté à un attentat chimique est probable  et 37.5% soit 15 médecins estiment que ce risque est peu probable. L’évaluation des connaissances théoriques est réalisée par des questions fermées sous forme de propositions auxquelles les médecins peuvent répondre selon les cas par  par « Oui », « Non » et « je ne sais pas ». Les résultats ont montré  que les médecins sont mal préparés à la prise en charge des évènements chimiques et que les formations qu’ils suivent ont un faible impact sur leur niveau de préparation.

Conclusion : A travers cette étude il serait sans doute intéressant d’établir des procédures de prise en charge simplifiée au détriment des victimes les plus graves mais au bénéfice du plus grand nombre.

 

 


Hela MANAI (Tunis, Tunisie), Lilia LOTEFI, Saida ZELFANI, Ben Khelifa MALEK, Afef CHAKROUN, Rafika BEN CHIHAOUI, Mounir DAGHFOUS
00:00 - 00:00 #25410 - FC35-08 Temps de transport d’un SMUR et mise en place de pistes cyclables.
FC35-08 Temps de transport d’un SMUR et mise en place de pistes cyclables.

Introduction : De nombreuses pistes cyclables ont été créées début 2020 dans notre département. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de leur mise en place sur les temps d’intervention des véhicules d’un SMUR.

 

Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique comparative en Juin 2019 et Juin 2020. L’ensemble des temps d’interventions primaires ont été mesurés entre le départ de la base SMUR et l’arrivée sur place, vers les 4 communes de ce secteur qui concentrent la plus forte activité opérationnelle.

Pour les interventions secondaires (transferts interhospitaliers), les temps mesurés étaient ceux passés entre le départ et l’arrivée dans les établissements de soins qui, par leur lieu d’implantation, ont été les plus impactés par la modification des nouvelles règles de circulation.

 

Résultats : Sur la période, 268 interventions primaires et 208 secondaires ont été réalisées.

Le temps moyen de transport ne différait pas de façon significative entre les 2 périodes pour les transports primaires (Tableau). Il est passé de 14:54 minutes en 2019 à 12:39 en 2020 pour les transports secondaires (p=0,04).

 

Conclusion : Concernant les primaires, il n’existe pas de différence entre les délais d’arrivée sur les lieux d’intervention aux mois de juin 2019 et 2020. Pour les secondaires, les temps de transport ont même été réduits entre 2019 et 2020. L’implantation de pistes cyclables n’a pas modifié les temps d’intervention pour ce secteur.


Rudy TITREVILLE (Paris), Anna OZGULER, Michel BAER, Thomas LOEB
00:00 - 00:00 #24988 - FC35-09 Exposition à court terme à la pollution atmosphérique (PM10, NO2, O3) et pneumothorax spontané secondaire.
FC35-09 Exposition à court terme à la pollution atmosphérique (PM10, NO2, O3) et pneumothorax spontané secondaire.

Introduction: Notre objectif était d’analyser la relation entre pneumothorax spontané secondaire (PSS) et l’exposition à court terme à la pollution atmosphérique à travers le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et les particules de matières de diamètre ≤ 10μm (PM10).

Matériel et méthode: étude cas-croisée incluant tous patients adultes ayant présenté un PSS du 1er juin 2009 au 31 mai 2013 au sein de 14 centres hospitaliers français. L’exposition aux polluants a été estimée selon les valeurs suivantes : augmentation rapide sur 3 heures des concentrations de polluants (PM10 = 20 µg/m3 ; NO2 et O3 = 40 µg/m3) ; survenue de pics de pollution (PM10 = 50 µg/m3, NO2 = 200 µg/m3, O3 = 120 µg/m3). Ces calculs ont été réalisés pour chacune des périodes cas et témoins, pour chacun des 4 jours définissant la période d’exposition (J-1 à J-4).

Résultats: 135 patients ont été inclus, âge moyen de 55.56 ans (±18.54). 60% présentaient une BPCO ou un emphysème. 54% étaient fumeurs actifs. Aucune différence significative a été observée pour l’exposition au PM10, NO2 et O3 entre les périodes cas et les périodes témoins (tableau 1).

Discussion: Les différences d’exposition observées pour les concentrations d’O3 ne nous permettent pas d’éliminer ce lien.

Conclusion: Aucun impact de l’exposition à court terme du PM10 et du NO2 n’a été mis en évidence sur la survenue du PSS. Une association avec l’O3 ne peut être exclue, en particulier lors d’une augmentation survenant 2 jours avant l’occurrence du PSS.


Tania MARX (Besançon), Nadine BERNARD, Anne-Laure PARMENTIER, Marc PUYRAVEAU, Bérenger MARTIN, Jean-Baptiste PRETALLI, Frédéric MAUNY, Thibaut DESMETTRE
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00:00 - 00:00 #24893 - FC36-01 Revue des bonnes pratiques sur l’orientation des patients présentant une exacerbation de BPCO aux urgences.
FC36-01 Revue des bonnes pratiques sur l’orientation des patients présentant une exacerbation de BPCO aux urgences.

Introduction : En 2014, les exacerbations de BPCO comptaient plus de 100 000 hospitalisations. Une mauvaise orientation entraîne une augmentation de la morbi-mortalité. Les sociétés savantes publient des recommandations pour l’orientation de ces patients en fonction de leur présentation initiale. Sont-elles suivies en pratique ?

Méthode : Etude rétrospective, observationnelle, monocentrique réalisée dans notre CHU.

Tous les adultes admis au service d’accueil des urgences, présentant des critères d’exacerbation d’une BPCO, quelle qu’en soit la gravité, étaient admis. Les données recueillies étaient ensuite comparées aux recommandations internationales.

Résultats : 108 patients ont été inclus.

Les valeurs d’intérêts retrouvées étaient la fréquence respiratoire (33% des patients), la saturation périphérique en oxygène (100% des cas), la majoration de l’oxygèno-requérence (60% des cas), la cyanose (13% des cas), la mécanique ventilatoire (40% des cas), la gazométrie sanguine (81% des cas).

Le nombre de dossiers avec un suivi de recommandations (>5 données renseignées) était de 24 (22,2% des cas). Sur les 85 patients hospitalisés, 1 patient (1,2%) a bénéficié d’un transfert secondaire.

Conclusion : Les recommandations pour l’orientation des patients ne sont suivies que dans 22,2% des cas de façon optimale. Ainsi 3 patients sur 4 ont été orientés avec des données non suffisantes mais un seul transfert secondaire a été nécessaire lors de cette étude.


Loan MALEC (Lille), Eric PR WIEL
00:00 - 00:00 #24991 - FC36-02 Évaluation non invasive des volumes pulmonaires sous haut débit nasal par un dispositif Temps-de-Vol. étude randomisée en cross over, sur volontaires sains.
FC36-02 Évaluation non invasive des volumes pulmonaires sous haut débit nasal par un dispositif Temps-de-Vol. étude randomisée en cross over, sur volontaires sains.

Introduction : Objectif : évaluation non invasive et sans contact du volume courant (VT) par dispositif Temps-de-Vol (ToF) sous haut débit nasal (HFN).

Matériel et Méthodes : Accord CPP et ANSM. VT de 10 volontaires sains évalué dans 12 situations où variaient le débit délivré, la fréquence respiratoire (FR), l’ouverture de bouche.

Résultats : VT augmentait avec l’augmentation du débit, la fermeture de bouche, la diminution de la FR.

Conclusion : Le monitorage du VT par ToF est possible sous HFN.


Guillaume LE MOIGNE (Brest), Souha NAZIR, Victoire PATEAU, Emmanuelle COURTOIS, Erwan L'HER
00:00 - 00:00 #25048 - FC36-03 Impact du ventilateur de médecine d’urgence sur le pronostic des patients à court terme.
FC36-03 Impact du ventilateur de médecine d’urgence sur le pronostic des patients à court terme.

Introduction : Des travaux récents suggèrent que les paramètres de ventilation administrés aux urgences sont susceptibles d’influer sur le pronostic à court terme du patient. Alors que les performances des ventilateurs de médecine d’urgence (MU) peuvent varier d’un dispositif à l’autre, l’objectif de cette étude a été d’évaluer l’impact de 2 modèles de ventilateur habituellement utilisés au service d’accueil des urgences (SAU) sur le pronostic des patients nécessitant une ventilation mécanique débutée aux urgences.

Matériel et Méthode : Etude observationnelle, prospective, multicentrique (4 centres). Tous les patients adultes consécutifs nécessitant une ventilation mécanique invasive au SAU, et admis en réanimation après passage aux urgences ont été inclus. Le critère de jugement principal était la mortalité à J8 et a été comparé entre deux ventilateurs de MU, l Elisée® 350 et le Monnal® T60. Les paramètres gazométriques à 1 heure étaient des critères de jugement secondaires.  

Résultats : Au total, 192 patients ont été inclus : 113 patients ventilés par Elisée® 350 (Resmed®, Moissy-Cramayel, France) et 79 par Monnal® T60 (Air Liquide®, Antony, France). Les caractéristiques des patients à l’inclusion étaient comparables entre les deux groupes exceptées pour la SpO2 plus faible dans le groupe Elisée®. Les réglages du ventilateur et la durée de ventilation aux urgences étaient similaires. Le nombre de décès à J8 était comparable quel que soit le ventilateur (Elisée 33/113 (29%) versus 22/79 (29%) ; p=0,84). PaO2 à H1 (Elisée 350 : 159±124 versus Monnal T60 : 155±115mmHg, p≥0,99) et pH à H1 (Elisée 350 : 7,3±0.1 vs. Monnal T60 7,3±0,1, p≥0,99) ne différaient pas.

Discussion : Le choix du modèle de ventilateur du SAU n’était pas associé à une modification du pronostic des patients nécessitant une ventilation mécanique invasive initiée aux urgences. Les ventilateurs Elisée® 350 et Monnal® T60 étant deux ventilateurs à turbine à performance proche, ces résultats sont cohérents.

Conclusion : Le modèle du ventilateur de MU n’a pas d’impact sur le pronostic des patients nécessitant une ventilation mécanique invasive débutée aux urgences dès lors que ses performances sont bonnes.


Aurore DEVOS (Poitiers), Jérémy GUÉNÉZAN, Etienne PETITDIDIER, Paul FIEVET, Olivier MIMOZ, Nicolas MARJANOVIC
00:00 - 00:00 #25102 - FC36-04 Ventilation non invasive en préhospitalier : une étude rétrospective.
FC36-04 Ventilation non invasive en préhospitalier : une étude rétrospective.

Introduction La prise en charge des OAP (oedème aigu du poumon) et des BPCO (bronchopathie chronique obstructive) décompensées inclu l’usage de lVNI (ventilation non invasive). Nous avons étudié la prise en charge préhospitalière des patients en détresse respiratoire, et plus spécifiquement ceux nécessitant de la VNI.

 

Matériel et méthode : Cette étude rétrospective a inclus des patients âgés≥18 ans pris en charge en 2019 en préhospitalier pour détresse respiratoire. L’indication à la VNI était une SpO2<90% et/ou une fréquence respiratoire (FR)>25/minute avec un diagnostic présumé d’OAP ou de BPCO. Les données suivantes ont été analysées : caractéristiques épidémiologiques, constantes initiales et finales, diagnostic présumé et définitif ; pour les patients ventilés, l’intensité de la dyspnée a été évaluée par une échelle visuelle analogique (EVA, de 0-10). L’étude a été validée par le comité d’éthique.

 

Résultats : Parmi les 187 patients inclus, 56 (30%) ont bénéficié de VNI. La majorité (n=105) présentait un OAP ou une BPCO décompensée. En comparaison avec les patients sans VNI, ceux avec avaient une FR initiale plus élevée (35±8/min vs 29±10/min, p<0.05), une SpO2 plus basse (79±10 vs 88±11, p<0.05). L’intensité de la dyspnée a significativement diminué pour les patients chez qui la VNI a été mise en place (EVA sur site 8.4±1.7 vs 4.4±1.8 à l’hôpital, p<0.05). Parmi les 131 patients n’ayant pas eu de VNI, 41 (31%) en avaient pourtant l’indication. La SpOinitiale était de 80±10% dans le groupe VNI contre 86±11% dans le groupe non-VNI (p=<0.05). La VNI a été interrompue chez 9 patients (16%) pour ces raisons : inconfort (n=5), problème technique (n=2), désaturation persistante (n=1), vomissement (n=1).

 

Discussion : Les patients suspects d’OAP ou de BPCO décompensée chez qui la VNI a été débutée avaient des constantes plus graves que ceux chez qui la VNI n’a pas été débutée. Une part importante des patients non traités par VNI en aurait eu l’indication.  Les échecs de VNI semblent surtout dus à un défaut de gestion du ventilateur. Les patients chez qui la VNI a dû être stoppée ont une dyspnée plus marquée à son arrêt.

 

Conclusion : Cette étude permet de mieux caractériser la prise en charge préhospitalière des patients en détresse respiratoire avec une indication à la VNI. Les raisons pour lesquelles certains patients suspects d’OAP ou de BPCO n’ont pas bénéficié de la VNI en préhospitalier pourraient être précisées par une étude prospective.


Adeline DUNAND (Lausanne, Suisse), Nicolas BEYSARD, Pierre-Nicolas CARRON, Mathieu PASQUIER
00:00 - 00:00 #25245 - FC36-05 Influence d’un filtre échangeur de chaleur et d’humidité (FECH) sur les performances de la CPAP Boussignac : étude sur banc.
FC36-05 Influence d’un filtre échangeur de chaleur et d’humidité (FECH) sur les performances de la CPAP Boussignac : étude sur banc.

Introduction : Les patients présentant une détresse respiratoire aiguë peuvent bénéficier d’une ventilation en pression positive continue (PPC) de type Boussignac (B-CPAP).  En période COVID-19, ce système ouvert expose au risque d’aérosolisation virale nécessite l’apposition d’un FECH (BF-CPAP). Nous avons étudié les effets de ce filtre sur les performances de la B-CPAP.

Matériel et Méthode : Cette étude sur banc d’essai comparait, avec ou sans FECH : 1) le niveau de PPC obtenu selon le débit d’oxygène délivré. 2) En conditions dynamiques, les variations d’une part de volume courant (VT) et d’autre part de travail respiratoire fourni par le patient (WOBpatient) pour maintenir, avec le FECH, le même VT que sans.

Résultats : Le niveau de PPC obtenu selon le débit d’oxygène délivré n’était pas modifié par la présence du FECH. En conditions dynamiques, pour un niveau d’effort donné, l’ajout du FECH diminuait le VT (225 ± 86 mL vs. 246 ± 97 mL, p = 0.002). L’augmentation moyenne du WOBpatient pour maintenir la VT initiale sans FECH était de 15 ± 7%.

Discussion : Le FECH n'affecte pas les performances de la B-CPAP sur le niveau de PPC délivré. Il réduit le VT spontané nécessitant une augmentation du WOBpatient d’une valeur significative sans doute acceptable sur le plan clinique.

Conclusion : L’ajout d’un FECH affecte peu les performances de la B-CPAP et sécurise son utilisation en période COVID. L’augmentation du travail respiratoire doit être prise en compte en situation clinique.


François MORIN (Angers), Arnaud LESIMPLE, François TEMPLIER, Quentin CARRARO, Thomas BIZOUARD, Delphine DOUILLET, Dominique SAVARY
00:00 - 00:00 #25340 - FC36-06 Modalités de la ventilation non-invasive lors des exacerbations sévères de bronchopneumopathie chronique obstructive.
FC36-06 Modalités de la ventilation non-invasive lors des exacerbations sévères de bronchopneumopathie chronique obstructive.

Introduction : le recours à la ventilation non-invasive (VNI) a permis de modifier le pronostic des patients admis aux urgences pour une exacerbation aigue (EA) de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).

L’objectif de notre était d’étudier les modalités de la VNI  lors des EA de BPCO.

Méthodes : Etude prospective descriptive sur une année. Inclusion des patients admis aux urgences pour une EA sévère de BPCO ayant nécessité le recours à une VNI. Recueil des données démographiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques. Recueil des caractéristiques techniques et des paramètres ventilatoires de la VNI.

Résultats : Inclusion de 61 patients. Âge moyen 69+/-13 ans.  Sex-ratio 2,6. Comorbidités n(%) : hypertension 19(31), diabète 17(28), coronaropathie 4(7). mMRC >2 : n=29(47,5%). Une gazométrie a été pratiquée chez 50 patients (82%). Modalités de la VNI : patient coopérant n=40(66%), nombre de séance moyen n=2,6+/-1 ; durée totale moyenne 10+/-2heures ; aide inspiratoire moyenne 12+/-2 cmH2O ; fraction inspiratoire en oxygène moyenne 43+/-28% ; pression expiratoire positive moyenne 4,5+/-1,5 cmH2O ; le trigger inspiratoire en débit moyen 2+/-0,2l/min ; trigger expiratoire moyen 50+/-4%. Complications n(%) : sécheresse buccale 40(66), érosion cutanée 27(44), larmoiement 12(20), douleur de la face 19(31), hypotension 4(7). Recours à une intubation : n=4(7%). Mortalité intra-hospitalière : n=6(10%).

Conclusions : Notre étude a montré que le recours à la VNI lors des EA sévères de BPCO permettait de passer un cap aigu. Le recours à l’intubation et la mortalité intra-hospitalière restent faibles (7% et 10% respectivement). L’amélioration de la prise en charge repose essentiellement sur la formation des équipes médicale et paramédicale à la pratique de  la VNI dans une ambiance sécurisée.


Ines CHERMITI (Ben Arous, Tunisie), Hanène GHAZALI, Sirine KESKES, Héla BEN TURKIA, Yosra MAJDOUB, Amira TAGOUGUI, Ahlem AZOUZI, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25395 - FC36-07 La ventikation non-invasive aux urgences: indications, modalités et facteurs prédictifs d'échec précoce.
FC36-07 La ventikation non-invasive aux urgences: indications, modalités et facteurs prédictifs d'échec précoce.

Introduction :

La  ventilation non-invasive (VNI) a démontré un bénéfice certain en cas d’exacerbation aigue sévère de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et d’œdème aigu de poumon (OAP) cardiogénique.  L’amélioration de la prise en charge des tableaux d’insuffisance respiratoire aigue aux urgences nécessite d’une part la connaissance du profil des patients et des modalités des séances de VNI et d’autre part la détection précoce des facteurs prédictifs d’échec.

L’objectif de ce travail était de déterminer les indications, les modalités et les facteurs prédictifs d’échec de la VNI aux urgences.

Méthodes :

Etude prospective descriptive  sur six mois incluant des adultes admis dans un tableau de détresse respiratoire ayant nécessité le recours à une VNI. Les caractéristiques démographiques, cliniques, gazométriques et évolutives ont été   recueillies. Les modalités techniques, les effets indésirables et les complications de la VNI ont été rapportés. Une analyse univariée puis multivariée a été réalisée afin d’identifier les facteurs indépendants prédictifs d’échec précoce de la VNI.

Résultats :

Nous avons inclus 246 patients. L’âge moyen était de 69±13 ans avec un sex-ratio à 1,48. La VNI a été utilisée chez 190 patients (77%) pour un OAP (91% mis sous CPAP). Elle a été pratiquée chez 52 patients (21%) pour une EA de BPCO sous le mode VS-AI-PEP. Le taux d’échec était de 7% (n=18). L’analyse multivariée a retrouvé deux facteurs indépendants prédictifs d’échec de la VNI (OR ajusté ; [IC 95%] ; p): la présence d’un signe d’épuisement respiratoire type respiration abdominale (2,4 ; [1,342-4,171] ; 0,003) et un GCS<15 (3,2 ; [1,715-5,905] ; <0,001). L’échec de la CPAP était indépendamment associé à la présence d’une respiration abdominale (4,1 ; [1,451-11,785] ; 0,008) et une durée totale sous  CPAP>30h (4,7 ; [1,208-18,644] ; 0,026). L’échec du mode VS-AI-PEP était indépendamment associé à un GCS<15 (4,2 ; [1,563-11,127] ; 0,004) et la présence d’expectorations purulentes à l’admission (3,4 ; [1,067-11] ; 0,039).

Conclusion :

L’identification de  facteurs cliniques simples nous permettrait de détecter les patients avec un risque d’échec accru de la VNI. La formation et le perfectionnement des équipes médicales et paramédicales concernant la pratique de la VNI est le seul garant pour minimiser le taux d’échec. Intégrer ces données dans des algorithmes de prise en charge adaptés aux services d’urgence serait intéressant à étudier lors d’études multicentriques.


Ines CHERMITI (Ben Arous, Tunisie), Raja FADHEL, Hanène GHAZALI, Emna REZGUI, Amel BEN GARFA, Rihab DAOUD, Sami SOUISSI
00:00 - 00:00 #25418 - FC36-08 Le score HEAVEN : nouveau paradis de la prédiction de l'intubation difficile ?
FC36-08 Le score HEAVEN : nouveau paradis de la prédiction de l'intubation difficile ?

Introduction : Le but de cette étude est d’évaluer le score HEAVEN afin d’identifier et de prévenir les situations d’intubation difficile (ID) en pré-hospitalier. Ce score, qui est simple d’utilisation, possède une bonne spécificité et une bonne valeur prédictive négative dans la prédiction d’une intubation difficile. Dans cette étude, il a été comparé le nombre de critères HEAVEN présent entre deux groupes : échec et succès d’intubation à la première tentative. Le second objectif est d’identifier des critères majeurs de ce score.

 

Matériel et Méthode : Étude rétrospective, multicentrique et observationnelle documentée à l’aide du Registre Intubation SMUR-Urgence entre 2017 et 2019 sur deux SMUR de notre département. Le nombre de sujet nécessaire a été calculé à 111 patients par groupe pour un risque alpha fixé à 5% et une puissance de 90%.

Les analyses ont été réalisées sur SAS v.9.4. Le seuil de significativité a été fixé à 5%. L’ensemble des données a été décrit en fonction de l’échec/succès au premier essai de l’intubation et de façon globale.

 

Résultats : 267 patients inclus, 113 dans le groupe échec (GE), 154 dans le groupe succès (GS). Le nombre moyen de critères HEAVEN dans le GE était : m = 1,88 ± 1,11 alors qu’il est de m = 1,32 ± 1,05 dans le GS (p < 0,01). Après ajustement sur l’âge, le sexe, le lieu d’intervention et le type d’intervention le GS à en moyenne -0,44 points par rapport au GE (p < 0,01). Les critères « limitation de l’amplitude cervicale » et « présence de liquide organique » ressortent majoritairement plus présents dans le groupe échec (p < 0,01).

 

Discussion : L’intégration de ce score à une check-list couplé à l’utilisation précoce d’une méthode alternative (Mandrin long béquillé, vidéo-laryngoscope) est un axe de recherche. Il permettrait de réduire le nombre d’échec d’intubation à la première tentative et ainsi de diminuer le nombre de complications. La « limitation de l’amplitude cervicale » et la « présence de liquide organique » sont les critères du score qui semblent les plus prédictifs d’une ID.

 

Conclusion : L’utilisation du score HEAVEN en pré-hospitalier avant toute intubation peut permettre d’identifier, lorsqu’il y a plus de 2 critères présents, une intubation difficile et de s’y préparer. Dans ce cas, l’utilisation d’une technique alternative dès la première laryngoscopie afin d’en augmenter le taux de succès (et ainsi de limiter les complications) est un axe de recherche prometteur.


Elliot GUICHARD (Nantes), Pierre LEROUX, Joel JENVRIN, Philippe PES
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00:00 - 00:00 #24895 - FC37-01 Evaluation des durées de passage avant et après mise en place d'un médecin d'accueil et d'orientation au SAU.
FC37-01 Evaluation des durées de passage avant et après mise en place d'un médecin d'accueil et d'orientation au SAU.

Introduction : Le tri des patients consultants aux urgences est un garant de la sécurité des patients et repose sur l’expertise clé de l’Infirmière Organisatrice de l’Accueil, en priorisant les patients par gravité potentielle. Dans les grandes structures d’urgence, un médecin d’accueil (MCO) peut renforcer l’IAO pour affiner les orientations du patient. Le Centre Hospitalier de Chalon sur Saône est un site départemental, pivot du GHT ; il est siège de SAMU et le SAU compte plus de 44000 passages annuels. Le 6 janvier 2020 a été mis en place un MCO. 

Matériels et Méthodes : Cette étude est rétrospective et comparative entre deux cohortes : 2019 (avant) et 2020 (après mise en place du MCO). Un total de 7316 patients ont été inclus sur 2 périodes de 6 semaines. Les patients ont été analysés en sous groupes en fonction de leur âge et des heures d’arrivée au SAU. Le critère de jugement principal était la durée de passage au SAU exprimé en minutes. Des comparaisons entre les cohortes ont été faites afin d’obtenir une validation interne et une validation externe à nos différents tests. Le MCO n’étant pas présent, de manière aléatoire tous les jours, nous avons validé les résultats entre 2019 et 2020 en comparant dans la même cohorte de 2020 les jours où un MCO était présent et les jours où il était absent (validation intra-test).

Résultats : En population globale, nous observons une diminution de la durée moyenne de passage de 66 minutes (p < 0,0001). La validation intra-test confirme bien une diminution de 37 minutes (p=0,0035).

Les analyses en sous groupes par âge démontrent un bénéfice en durée de passage qui augmente avec l’âge du patient de la présence du MCO. De 45 minutes en moyenne pour les catégories d’âges les plus jeunes, le bénéfice est de 97 minutes pour les plus de 70 ans.

Conclusion : Ces résultats très encourageants vont dans le sens d’une réduction de la durée de séjour notamment pour les patients âgés et un bénéfice en terme de morbi-mortalité est à en attendre.

Discussion : Travailler avec un médecin de plus dans une équipe diminue logiquement les durées de passage ; ce médecin supplémentaire ne serait t’il pas plus utile en secteur de soin ? En ces temps de difficultés de recrutement médical, est ce qu’une IPA (IDE de Pratique Avancée) apporterait une amélioration similaire ? D’autres études simples pourraient apporter des éléments de réponse.


Zacharie VACHERESSE (Chalon sur Saône), Aurélie GLOAGUEN, Nathalie JANOT-VERNET, Hadrien FRIEDEL, Melvin AUDRY, Pierre Yves DUPONT, Marie FLICHE, David COREGE
00:00 - 00:00 #25001 - FC37-02 Formation des internes de médecine de première année aux coupes de base de l'échocardiographie : Volontaire sain versus Simulateur Haute-fidélité.
FC37-02 Formation des internes de médecine de première année aux coupes de base de l'échocardiographie : Volontaire sain versus Simulateur Haute-fidélité.

Introduction : L’échographie cardiaque est devenue indispensable aux urgences ; sa formation est donc un enjeu important. Par ailleurs, il existe de plus en plus de mannequins de simulation haute-fidélité́. L’objectif principal était donc de comparer la qualité globale (selon un score pré-défini) d’un examen d’échocardiographie basique complet (5 coupes de base) selon que l’interne ait été formé sur un simulateur haute-fidélité (SIMBIONIX) ou sur un sujet volontaire sain (méthode plus conventionnelle). Les objectifs secondaires étaient de comparer les scores par coupe, la facilité d’apprentissage, le niveau de confiance à réaliser des ETT après formation et d’établir des courbes d’apprentissage. 

Matériel et méthode : Cette étude prospective, observationnelle, randomisée en simple aveugle, bi-centrique, a inclut des internes novices des urgences. Après avoir été formé aux coupes de base de l’ETT (PSGA, PSPA, A4C, VCI, SC4C) soit sur volontaire sain, soit sur simulateur SIMBIONIX, les images des coupes de leurs dix premières ETT ont été analysées. Ils ont également rempli un questionnaire d’auto-évaluation finale, analysé secondairement. 

Résultats : Sur 52 internes randomisés, 19 ont été inclus. Il n’y avait pas de différence significative concernant l’objectif principal (27,2 sur SIMBIONIX vs 35,1 (p=0,46)). L’ajustement des facteurs de confusion n’a pas modifié ce résultat. Les scores de qualité de chaque coupe et les courbes d’apprentissage étaient comparables, tout comme le niveau de confiance pour réaliser les coupes d’ETT (28 vs 22,5 (p=0,07)). Il y avait cependant une plus grande facilité d’apprentissage, toutes coupes confondues pour le SIMBIONIX (30 vs 19,5 (p=0,0014)). 

Conclusion : L’apprentissage des coupes de bases d’échocardiographie avec le SIMBIONIX est aussi efficace que la méthode dite conventionnelle sur volontaire sain ; la qualité d’images est comparable. De plus, cette technique est reproductible, fiable et universelle. Enfin, il existe une plus grande facilité d’apprentissage avec le simulateur grâce à sa représentation 3D permettant un meilleur positionnement de la sonde, tout en assurant un cadre rassurant et sécurisé.


Paul DESBREST (Nimes), Ludivine TENDRON, Mathilde CHAPTAL, Jeann-Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre-Géraud CLARET, Xavier BOBBIA
00:00 - 00:00 #25027 - FC37-03 Évaluation de l’interprétation par les urgentistes des clichés radiographiques standards des patients non hospitalisés par relecture par des radiologues. Étude observationnelle rétrospective.
FC37-03 Évaluation de l’interprétation par les urgentistes des clichés radiographiques standards des patients non hospitalisés par relecture par des radiologues. Étude observationnelle rétrospective.

Introduction : La réalisation des radiographies standards 7 jours sur 7 et 24h sur 24 est une condition nécessaire à l’ouverture d’un service d’accueil des urgences (SAU). Son interprétation initiale est sous la responsabilité de l’urgentiste prescripteur mais un compte-rendu par un radiologue doit être réalisé par un radiologue dans les meilleurs délais. Son interprétation est en proie à un risque d’erreur diagnostique important en à cause des facteurs environnementaux, des interruptions de tâche, du travail de nuit, de la surcharge de travail et du stress pouvant mener à une prise en charge inadaptée du patient. La relecture systématique des radiographies de patients non hospitalisés réalisées dans les SAU par un radiologue est une démarche d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins qui n’est pas généralisée dans l’ensemble des structures hospitalières en France.

Objectif principal : Evaluer la qualité de l'interprétation radiologique par les urgentistes à travers un outil de relecture automatisé et les facteurs de risque de survenue d’interprétation.

 

Méthode : Étude monocentrique rétrospective observationnelle portant sur les dossiers des patients admis aux urgences adultes entre le 01/07/2019 et le 30/06/2020, ayant bénéficiés d’au moins un cliché radiologique durant leur prise en charge au SAU et non-hospitalisés au décours de celle-ci.

Résultats : Sur les 12 666 clichés inclus, le taux de discordance brut (faux positifs, faux négatifs et doutes ne permettant pas de conclure) est de 9,6%. Cependant, uniquement 246 patients (2.8%) ont eu une modification de prise en charge à l’issue de la relecture. Les radiographies du genou (OR 1,54), du poignet (OR 1,65) et du coude (OR 1,73) sont propices à une mauvaise interprétation ainsi que l’âge > 65 ans (OR 1,24). Le statut du praticien, sa spécialité (urgentiste ou non urgentiste), l’horaire de prescription (nuit profonde ou pas) et l’ancienneté des intervenants ne sont pas source d’une mauvaise interprétation.

Conclusion : Dans notre étude, nous avons retrouvé un taux d’erreurs d’interprétation par l’urgentiste faible. Une étude médico-économique complète pourrait être intéressante à réaliser afin d’évaluer le cout global des erreurs. De plus des formations sur l’interprétation des clichés à risque pourraient d’avérer utiles afin de diminuer l’incidence des erreurs.


Batiste DALLE, Maxime LAURENT, Jean-Baptiste BOUILLON-MINOIS (Clermont-Ferrand), Julien RACONNAT, Agnes LHOSTE, Farès MOUSTAFA, Louis BOYER, Jeannot SCHMIDT
00:00 - 00:00 #25086 - FC37-04 Intérêt d'une équipe gériatrique aux urgences : une étude observationnelle.
FC37-04 Intérêt d'une équipe gériatrique aux urgences : une étude observationnelle.

Contexte : Les patients âgés représentent une part des consultations en constante augmentation dans les services d'urgence. Il est nécessaire d'améliorer la prise en charge de ces patients souvent fragiles, polypathologiques, polymédiqués, pouvant présenter des troubles cognitifs et une clinique atypique.

Objectif : L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt d’une équipe gériatrique (médecin et infirmière) aux urgences dans la prise en charge des patients âgés de plus de 80 ans.

Design : Il s'agit d'une étude rétrospective, observationnelle et monocentrique.

Méthode : Nous avons comparé la prise en charge des patients par une équipe gériatrique par rapport aux soins prodigués par les médecins urgentistes. Nous avons analysé la durée moyenne de séjour aux urgences des patients, le taux de retour à domicile, le taux de reconsultation aux urgences dans les 30 jours suivant la sortie et l'orientation vers un secteur gériatrique après la sortie de l'hôpital.

Résultats : Parmi les 2244 patients de plus de 80 admis aux urgences, nous avons inclus 1595 patients sur la période d’intervention de l’équipe gériatrique.

La durée moyenne de séjour aux urgences a été significativement réduite pour les patients gérés par une équipe gériatrique (5,82 heures vs 7,48 heures) par rapport aux patients pris en charge par un médecin urgentiste (p = 0,0005).

Nous n’avons pas mis en évidence de différence concernant le taux d’hospitalisation ni concernant le taux de reconsultation à 30 jours.

Les patients pris en charge par une équipe gériatrique étaient plus souvent orientés vers un secteur gériatrique après leur sortie (p <0,0001).

Conclusions : Nous avons mis en évidence l’intérêt d’une expertise gériatrique dans certains aspects de la prise en charge du patient âgé aux urgences. Des études complémentaires sont nécessaires pour étayer ces résultats et trouver la meilleure organisation pour une collaboration entre les équipes gériatriques et urgentistes.


Camille BRANDOLIN (Lyon), Julien BERTHILLER, Amandine FOUCAUD, Thomas GILBERT, Isabelle HEAS, Véronique POTINET, Karim TAZAROURTE, Marion DOUPLAT
00:00 - 00:00 #25169 - FC37-05 Evaluation de l’intérêt d’une table de dissection virtuelle pour la formation des infirmières organisatrices de l’accueil à la radiographie anticipée.
FC37-05 Evaluation de l’intérêt d’une table de dissection virtuelle pour la formation des infirmières organisatrices de l’accueil à la radiographie anticipée.

Introduction : Le nombre de passage aux urgences augmentent considérablement ses dernières années. En novembre 2019, un protocole de radiographie anticipée, pour des traumatismes simples et isolés de membre, par l’Infirmière d’Accueil et d’Orientation (IOA) est publié au Journal Officiel. La formation des IOA, doit être de 14h minimum et inclure « une revue des connaissances de l’anatomie, ainsi que la physiopathologie et les mécanismes des lésions simples isolés ». Nous souhaitons évaluer la meilleure façon d’enseigner aux IOA l’anatomie musculosquelettique et la physiopathologie des traumatismes isolés de membres. Le CHU d’Angers dispose d’une table de dissection virtuelle Anatomage®, qui semble montrer des bénéfices notables à l’enseignement de l’anatomie. L’objectif principal de cette étude est de comparer les apprentissages à l’aide d’une table de dissection virtuelle Anatomage® avec des outils pédagogiques classiques pour la formation d’IOA

 

Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude pilote observationnelle prospective. La population était constituée d’un groupe contrôle avec formation classique sur support Power Point® et d’un groupe test recevant la formation sur table Anatomage®. Chaque groupe a reçu la même durée de formation par les mêmes formateurs. Le critère de jugement principal était la comparaison de la progression entre pré et post test pour chaque groupe au questionnaire contenant des QCM d’anatomie et des cas cliniques progressifs de patients traumatisés. Le critère de jugement secondaire comparaissait le niveau de satisfaction de chaque groupe. Le comité d’éthique a donné un avis favorable.

 

Résultats : 8 IOA ont été inclues dans le groupe contrôle, 6 dans le groupe test. La progression entre pré et post test était de 5 points en moyenne dans le groupe contrôle et de 6 points dans le groupe test. Le niveau de satisfaction vis-à-vis de la formation était de 8/10 en moyenne dans le groupe contrôle (N=8) et de 8.5/10 en moyenne dans le groupe test (N=6).

 

Discussion : Ces résultats sont en accord avec la littérature, insistant sur l’importance d’une bonne visualisation dans l’apprentissage de l’anatomie.

 

Conclusion : Les résultats semblent montrer un meilleur apprentissage avec la table anatomique mais manquent de puissance.

Des travaux supplémentaires, à distance de la formation, sont à l’étude afin d’évaluer le maintien des connaissances et l’impact de la formation sur la pratique clinique des infirmiers.


Matthieu ARMAND (Angers), Blandine BOURGEAIS, Lucile BRUERE RONZI, Pierre Marie ROY, Philippe MERCIER, Dominique SAVARY, Delphine DOUILLET, Maud DELORI
00:00 - 00:00 #25366 - FC37-06 EVALUATION DE LA PERTINENCE DES EXAMENS DE TELE-IMAGERIE DANS LES STRUCTURES D'URGENCES DU CENTRE HOSPITALIER DEPARTEMENTAL DE VENDEE : Etude observationnelle rétrospective sur un an.
FC37-06 EVALUATION DE LA PERTINENCE DES EXAMENS DE TELE-IMAGERIE DANS LES STRUCTURES D'URGENCES DU CENTRE HOSPITALIER DEPARTEMENTAL DE VENDEE : Etude observationnelle rétrospective sur un an.

Introduction : La téléradiologie (TR) est un nouvel outil diagnostique garantissant des soins de qualité encadrés par un cadre déontologique et juridique précis et permettant de répondre au déficit de répartition de l’offre médicale. Le nombre de médecins radiologues au Centre Hospitalier Départemental (CHD) Vendée n’est pas suffisant pour répondre aux besoins sur la permanence des soins (PDS) en nuit profonde. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la pertinence de prescription de télé-imageries dans les services d’urgences (SU) du CHD Vendée en nuit profonde sur un an. L’objectif secondaire était de réaliser une description de ces prescriptions. Matériel et Méthodes: Etude observationnelle rétrospective sur l’année 2019 incluant toutes les demandes de télé-imagerie formulées par les SU CHD Vendée. Urgentistes et radiologues avaient défini une grille de référence précisant 2 délais de réalisation de l’imagerie selon son degré de pertinence : délai immédiat : examen justifié entre 23h30 et 8h ; délai différé : examen réalisable à 8h le lendemain. Résultats : Sur les 798 demandes analysées, 84 ont été exclues (demandes hors SU). Parmi les 714 demandes restantes, 482 (67,5%) sont pertinentes et 232 (32,5%) sont non pertinentes en nuit profonde. Les body scanners ont le taux de pertinence (tP) le plus élevé (93,2% ; n=55 ; p < 0,001) ; les scanners thoraciques ont le tP le plus bas (41,7% ; n=30 ; p < 0,001). Cent quatorze (60,6%) patients ont pu sortir à domicile après obtention d’un examen réalisable le lendemain (p < 0,001). Le tP diminue avec l’allongement du délai entre l’admission et la demande de 87,0% (n=134) pour les demandes réalisées dans l’heure suivant l’entrée à 58,4% (n=219) pour celles réalisées au-delà de 3h (p < 0,001). Conclusion : La réalisation dans la nuit d’examens différable par TR a un impact direct sur les flux de patients dans les SU, bénéfice notable dans la situation sanitaire actuelle. L’existence de recommandations sur des situations cliniques non graves et la création de consultations programmées sont des moyens d’améliorer la qualité des soins pour les patients et la qualité de vie pour les soignants.


Charlène GRARD (LA ROCHE SUR YON), Valerie DEBIERRE
00:00 - 00:00 #25383 - FC37-07 stress et patient standardisé.
FC37-07 stress et patient standardisé.

Introduction : L’utilisation de patients standardisés lors des simulations de patients en détérioration ajoute un réalisme qui peut être précieux pour améliorer les performances des apprenants lors de la détérioration réelle du patient. L'engagement émotionnel résultant d'une fidélité accrue peut générer un stress supplémentaire pour les étudiants en formation.

L’objectif de ce travail est d’évaluer le niveau de stress chez les professionnels de la santé lors d’une situation critique en simulation médicale type patient standardisé

Méthodes : Etude prospective monocentrique réalisée au centre de simulation d’un hôpital universitaire  sur une période de 6 mois. Ont été inclus les professionnels de santé participant pour la première fois à une séance de formation continue par simulation et ayant donné leur consentement. L’évaluation du stress a été faite moyennant des paramètres cliniques objectifs (FC) et des paramètres subjectifs (ENS, inventaire de stress post traumatique).

Résultats : Soixante sept professionnels de santé ont été inclus. On a objectivé :

Une augmentation de la FC moyenne passant de 98 ± 36 bpm avant le briefing à 111 ± 26 bpm après le scénario (p < 0,05).

Une diminution de la FC moyenne (86 ± 11 bpm ) après le debriefing ( p < 0,05).

Une augmentation significative de la moyenne de l’ENS après scénario comparée à la moyenne de l’ENS avant briefing (6,8 ± 3 versus 3,5 ±4) (p < 0.001).

Douze professionnels de santé soit 18 % avaient un score  15 à l’inventaire de stress post traumatique.

Conclusion : La simulation moyennant un patient standardisé entraine un stress. Ce dernier peut engendrer une détresse émotionnelle qu’il faut prendre en compte lors du debriefing.

 

 


Olfa DJEBBI (Tunis, Tunisie), Khaoula HAMZAOUI, Rim HAMMAMI, Yosra GUETARI, Islem OUANNES, Khaled LAMINE
00:00 - 00:00 #25445 - FC37-08 Facteurs prédictifs de difficultés d’accès veineux périphérique au service des urgences de l’HMIMV.
FC37-08 Facteurs prédictifs de difficultés d’accès veineux périphérique au service des urgences de l’HMIMV.

Introduction : L’accès veineux périphérique est le geste le plus couramment pratiqué aux urgences. Il est préalable à tout acte à visée diagnostique ou thérapeutique pour tout patient en situation d’urgence.

       Il est souvent de réalisation facile, surtout dans les services froids, néanmoins la confrontation de difficultés ou d’impossibilité de réalisation de cet acte reste non négligeable surtout en urgence, et peuvent créer un retard de prise en charge létale pour le patient. 

     Différents facteurs peuvent être source de difficulté de cet accès veineux périphérique,

     Notre motivation était de mener une étude prospective observationnelle ayant pour but la recherche de facteurs prédictifs de difficultés de l’accès veineux périphérique aux urgences de l’HMIMV de Rabat. 

Objectifs de l’étude : dégager les facteurs prédictifs de difficulté de prise d’une voie veineuse périphérique au niveau des membres. 

Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, chez 1007 patients, sur une durée de 6 mois réalisée au service des urgences de l’HMIMV . Les différentes caractéristiques épidémiologiques et cliniques ont été recueillies. La difficulté était jugée sur le nombre de tentatives nécessaires pour la réussite de l’accès veineux. Une ponction était considérée comme facile pour un nombre de tentatives de 1 à 2 et difficile si le nombre de tentatives est supérieur à 2. Les facteurs prédictifs ont été dégagés après analyse uni et multivariée. 

Résultats : le cathétérisme veineux était réussi chez 44,8% à la première tentative, chez 22,7% des patients à la deuxième tentative et au bout de trois tentatives chez 15,6% des patients.16,9% des patients ont nécessité plus de trois tentatives. 

    En analyse multivariée, L’obésité modérée (OR=2,15 ; IC95%=1,25-3,68 ; p=0.005), L’antécédent d’admission récente (OR=0,44 ; IC95%=0,26-0,75 ; p=0.003) ,Le médecin jeune (OR=14,55 ; IC95%=3,26-64,97 ; p=0.01),La canule 18G (OR=4,64 ; IC95%=1,47- 14,85 ; p=0.009),La douleur (OR=1,88 ; IC95%=1,19-2,96 ; p=0,006),ainsi que les données de l’examen clinique, étaient relevés comme facteurs prédictifs indépendants de difficulté d’accès veineux périphérique. 

Conclusion : L’optimisation des accès veineux périphériques aux urgences passe par la recherche des facteurs prédictifs de leur difficulté. 


Mostafa RAFAI (Casablanca, Maroc), Said JIDANE, Naoufal CHOUAIB, Ahmed BELLKOUCH, Saad ZIDOUH, Lahcen BELYAMANI
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Le patient

00:00 - 00:00 #24872 - FC38-01 Les déterminants d’un recours spontané aux urgences sans avis médical préalable chez des patients relevant de la médecine générale.
FC38-01 Les déterminants d’un recours spontané aux urgences sans avis médical préalable chez des patients relevant de la médecine générale.

Introduction : La situation d’engorgement des services d’accueil des urgences (SAU) par le nombre de consultation ne cesse d’augmenter. La classification clinique des malades des urgences (CCMU) permet d’orienter les patients selon le degré d’urgence. Il est reconnu que les pathologies classées CCMU 1 et 2 peuvent être prises en charge en cabinet de médecine générale. Cette augmentation concerne principalement les consultations sans hospitalisation classées CCMU 1 ou 2. L’objectif était de comprendre pourquoi les patients relevant d’une consultation de médecine générale venaient au SAU sans avoir pris un avis médical extra-hospitalier préalable afin d’éviter une consultation hospitalière non nécessaire ? Matériel et méthode: Les patients se présentant au SAU à des horaires d’ouverture de médecine de ville et dont le motif de consultation était classé CCMU 1 ou 2 ont été interrogés. Le questionnaire portait sur des données socio-économiques, leur parcours de soin et leur motif de consultation, ainsi que leurs habitudes d’utilisation des services de soins primaires. Une seconde partie du questionnaire a été complété a postériori après analyse de la CCMU renseigné par l’urgentiste. Résultats : L’analyse a porté sur 87 questionnaires remplis au cours d’entretien individuel. Les motifs rapportés étaient une impression de gravité de leur pathologie (20%) et le manque de RDV rapide auprès de leur médecin généraliste (20%). 14% déclaraient n’avoir aucun médecin généraliste et venir aux urgences pour tout problème médical. De plus, 60%  ne connaissent aucun organisme d’urgences autre que les SAU. L’analyse des dossiers montre que 51% des patients ont été classés en degré 1 de la CCMU, donc relevant simplement d’une consultation généraliste sans examen complémentaire ; et 33% en degré 2 donc nécessitant des examens complémentaires pouvant être réalisés en ville. Discussion : 84% des patients étaient classés CCMU 1 ou 2. Leur prise en charge aurait pu être réalisée en ambulatoire et ne nécessitait ni SAU ni hospitalisation. Pour répondre à la demande de désengorgement des SAU, de nombreuses alternatives ont été créées (SAMI, Maison médicale de garde, téléconsultation,…) qui doivent être encore développés à l’avenir et faire l’objet d’une information des patients. Conclusion : La majorité des patients consultant aux urgences pourrait être pris en charge en ambulatoire. La problématique du manque de généraliste est au cœur du problème de l’engorgement des urgences.


Mickael SOLETCHNIK (Tours)
00:00 - 00:00 #25075 - FC38-02 Unité Mobile Hospitalière Collective.
FC38-02 Unité Mobile Hospitalière Collective.

Introduction :

Durant la pandémie de COVID-19, de nombreux patients de réanimation ont dû être transférés vers des régions moins impactées. Nous avons testé l’utilisation d’une Unité Mobile Hospitalière Collective (UMHC) pour faciliter ces évacuations. L’objectif de ce travail était de rapporter cette expérience.

Méthodes :

Un bus a été aménagé en UMHC avec six postes de soins intensifs. Il a été équipé du matériel médical nécessaire avec une autonomie en alimentation électrique et en oxygène de 12 heures. Un transport « test » en conditions réelles a été réalisé en Avril 2020. Les temps de mise en œuvre ont été mesurés, les patients décrits et les incidents relevés.

Résultats :

L’aménagement a duré 90 minutes et le chargement du matériel 70 minutes. Quatre patients intubés et ventilés ont été transportés simultanément. L’équipe médicale était constituée d’un médecin urgentiste, un interne, deux infirmiers et un chauffeur. Les caractéristiques des patients et les temps de chargement sont dans le tableau. Deux incidents matériels mineurs ont été relevés.

Conclusion :

Une UMHC est un moyen facile à mettre en œuvre pour transporter jusqu’à six patients de soins critiques. Son utilisation pourrait être étendue à d’autres situations qui peuvent justifier d’évacuations de masse (catastrophes industrielles, tremblements de terre...).


Thierry LENTZ (Garches), Charles GROIZARD, Abel COLOMES, Anna OZGULER, Michel BAER, Thomas LOEB
00:00 - 00:00 #25133 - FC38-03 Évaluation du choix d’un moyen de transport d’une femme enceinte, nécessitant une prise en charge urgentes dans une maternité de niveau de soins supérieur.
FC38-03 Évaluation du choix d’un moyen de transport d’une femme enceinte, nécessitant une prise en charge urgentes dans une maternité de niveau de soins supérieur.

Objectif : La prématurité ne cesse d’augmenter, majorant le risque de naissances dans les maternités de niveau de soins inadapté à la pathologie materno-fœtale. La morbimortalité de ces naissances est supérieure à celles réalisées dans les maternités adaptées pour le poids et le terme du nouveau-né. La recommandation formalisée d’experts, SFMU/SFAR « urgences obstétricales extrahospitalières » de 2010 énonce une liste indicative de pathologies pouvant nécessiter un transfert, permettant un accès adapté aux plateaux techniques. Une étude menée de 2010 à 2012 au sein du réseau de périnatalité « sécurité naissance », révélait une augmentation des demandes de médicalisation et de para-médicalisation des transports. L’objectif principal était d’évaluer l’écart à la recommandation formalisée d’experts SFAR/SFMU « Urgences obstétricales extrahospitalières » de 2010.

Matériel et méthodes : Cette étude était rétrospective, observationnelle, multicentrique, réalisée à partir du registre des transferts piloté par la cellule d’orientation des transferts maternels du réseau de périnatalité « sécurité naissance ». Le critère de jugement principal était le taux d’adéquation globale à la recommandation formalisée d’experts des TIU de la région Pays-de-la-Loire. Le critère de jugement secondaire était le taux d’évènements indésirables graves. 

Résultats : Quatre-vingt-trois pourcent (n=1199/1445) des TIU étaient conformes aux recommandations. Le taux d’évènements indésirables graves était de 0.06 % (n=2/3135). Il s’agissait de 2 naissances « out-born ». Les ambulances sanitaires simples étaient conformes à plus de 98 % (n=912/930), les SMUR à 61.8 % (n=249/403). Les transferts infirmiers inter-hospitaliers étaient à 73,2 % (n=52/71) non-conformes. Les transports des ruptures prématurées des membranes, des retards de croissance intra-utérins et des placentas prævia étaient inférieurs à 80 % de respect à la recommandation.  Quatre-vingt-onze pourcent (n=204/224) des TIU non-conformes par classe de transport étaient surclassés et 80.1 % (n=197/246) des TIU non-conformes par pathologie étaient surclassés. 

Conclusion : Des critères durs doivent aider le médecin régulateur et l’ensemble des personnels impliqués dans les TIU pour rationaliser et ne pas surcharger les moyens les plus spécialisés.


Thomas BIZOUARD (Angers), Delphine DOUILLET, Géraldine GASCOIN, Pierre-Marie ROY, Dominique SAVARY, François TEMPLIER, Lucile BRUÈRE-RONZI, Maud DELORI
00:00 - 00:00 #25139 - FC38-04 Description des délais de prise en charge des patients aux urgences pédiatriques et analyse des durées de séjour prolongées.
FC38-04 Description des délais de prise en charge des patients aux urgences pédiatriques et analyse des durées de séjour prolongées.

Contexte : Un logiciel a été développé au centre hospitalier universitaire (CHU) de Lille pour les urgences pédiatriques (UP) afin de prioriser de façon logique les patients et réduire l’attente secondaire. L’objectif principal était de décrire les différents délais déterminants de la prise en charge des patients aux UP.

Méthode : Cette étude était réalisée dans le service des UP du CHU de Lille sur cinq jours aléatoires d’octobre à décembre 2018, de 8h30 à 00h30. Tous les nouveaux patients admis en consultation aux UP, jusqu’à leur sortie de ce secteur de consultation, étaient inclus. Les patients dans l’unité d’hospitalisation de courte durée et ceux en urgence vitale étaient exclus. Le critère de jugement principal était l’analyse descriptive des délais de prise en charge des patients aux UP, de l’entrée à la sortie du secteur de consultation. Le critère de jugement secondaire était l’analyse descriptive des caractéristiques des patients avec des durées de séjour au-delà des objectifs attendus, fixés selon trois méthodes : par le logiciel de prévision Optimum®, par le seuil des quatre heures de durée de séjour, et par le seuil du 75e percentile de la distribution des durées de séjour.

Résultats : Au total, 328 patients étaient inclus. La médiane des durées de séjour était de 184 min [écart interquartile : 120-264] ; le délai médian jusqu’à la fin du premier contact médical de 52 min [27-100] ; le délai médian de séniorisation était inférieur à 30 min, le délai médian pour obtenir un avis spécialisé était de 5 min [0-31], le délai médian pour obtenir un résultat biologique était de 133 min [109-155] et celui pour obtenir un résultat d’imagerie ou la réalisation d’un traitement était inférieur à 30 min. Le temps sans aucune prise en charge ou « temps-mort » était de 36 min [15-81]. Dans les groupes classés « en retard » de prise en charge selon les trois méthodes de classement, on mettait en évidence un nombre plus important de biologies, d’imageries, de traitements et de patients dans le service, et un « temps mort » plus important. Dans le groupe classé « en retard » par le logiciel Optimum® ou par le seuil des quatre heures, le délai jusqu’au premier contact médical était également plus important.

Conclusion : Notre étude détaillait de manière exhaustive les délais déterminants de la prise en charge des patients lors de leur passage aux UP et suggérait l’utilisation du logiciel de priorisation des patients Optimum® pour optimiser les durées de séjour.


Julien TCHOKOKAM (Helfaut), Antoine LAMER, Jessica SCHIRO, Alain MARTINOT, François DUBOS
00:00 - 00:00 #25146 - FC38-05 Analyse des admissions non justifiées de résidents des EHPAD dans un service d'urgence.
FC38-05 Analyse des admissions non justifiées de résidents des EHPAD dans un service d'urgence.

Introduction : Les résidents d’EHPAD souffrent de multiples pathologies chroniques à risque d’exacerbation ou décompensation. Leur prise en charge aux urgences est complexe et ces passages sont souvent lourds de conséquences. Le but de notre étude était de chercher à identifier la proportion de consultation de résidants d’EHPAD aux urgences non justifiées et définir les caractéristiques de cette population et si ils ont eu accès ou non au plateau technique du service.

Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude épidémiologique transversale rétrospective monocentrique réalisée dans une structure d’urgence. Le critère de jugement principal était le caractère justifié ou non de l’hospitalisation, défini de façon rétrospective par l’appréciation de deux médecins urgentistes différents. Les critères de jugement secondaires étaient le taux d’hospitalisations non justifiés par rapport au niveau de médicalisation de l’EHPAD et le taux de nouvelles admissions aux urgences à 30 jours.

Résultats : 159 patients ont été inclus du 1 Octobre 2019 et le 31 Décembre 2019. 121 admissions (76 %) ont été évaluées comme justifiées par les deux évaluateurs. Les patients consultaient principalement pour traumatismes (23 %), dyspnée (19%) et tableau abdominal aigu (14%). On ne retrouvait pas de différence significative sur la proportion d’admissions justifiées selon le niveau de médicalisation des EHPAD. 6 patients (4%) dont l’admission était non justifiée ont reconsulté dans les 30 jours.

Discussion : On retrouve un nombre non négligeable d’admissions non justifiées de patients provenant d’EHPAD aux urgences. La population de notre étude était très âgée (médiane = 89 ans) et très dépendante (65% de GIR 1 ou 2). Contrairement à nos impressions le niveau de médicalisation de l’EHPAD n’avait aucune influence sur le taux d’admissions justifiées. La majorité des patients étaient adressés en dehors de période de permanence de soins et un recours à la médecine ambulatoire aurait pu être utilisé.

Conclusion : La mise en place d’une filière gériatrique avec un contact direct avec les EHPADs et la médecine de ville pourrait permettre de diminuer les passages non justifiés aux urgences qui sont souvent pourvoyeurs de iatrogénie envers des patients fragiles et polypathologiques.


Boris OUDIN (Périgueux), Paul MANHES, Georges KASKAS, Benjamin SALEZ, Anne LAGARDE, Jean Paul LORENDEAU
00:00 - 00:00 #25280 - FC38-06 Pronostic des sujets agés consultants aux urgences pour fibrillation auriculaire.
FC38-06 Pronostic des sujets agés consultants aux urgences pour fibrillation auriculaire.

Introduction: La fibrillation auriculaire (FA) ou fibrillation atriale est le trouble persistant du rythme cardiaque le plus fréquent que ce soit chez les patients vus en ambulatoire ou hospitalisés.

But de travail: Décrire les particularités cliniques, para cliniques et évolutifs des patients  agés consultants aux urgences et dont l’ECG confirme la présence d’une FA et préciser les facteurs prédictifs de décès.

MATERIELS ET METHODES : Une rétrospective observationnelle,  menée sur une période de six mois. Elle s’est déroulée au service des urgences.  Nous avons inclus 219 patients de plus que 65 ans, ayant une ACFA dans leurs ECG et ceci quel que soit le motif de consultation.

RESULTATS : Nous avons inclus 219 patients. Le sex-ratio (H/F) était de 0 ,54. La moyenne d’âge était 78,3 ± 7 ans. Les antécédents  les plus rapportés étaient l’hypertension artérielle (69,9%) et le diabète (39,7%). La douleur thoracique était le motif le plus fréquent  chez 99 patients (45,2%).

A l’admission, le score de triage moyen était à 9,77+/- 3,4. Sur le plan respiratoire, une saturation a été ≤ 94% chez 58 malades. A l’ECG, les anomalies électriques les plus fréquemment observées et qui ont été associées à la FA sont les troubles de la repolarisation (43,4%). Le calcul du score CHA2DS2-VASc a montré que 209 (95,4%) avaient un score supérieur ou égal à 2. Les patients jugés avoir une FA mal toléré ont été au nombre de 129 (58,4%).L’oxygénothérapie a été indiquée pour les 34 patients. Les B-bloquants ont été indiqué dans 53% des cas. Les patients ont été hospitalisés dans 52.5%. L’évolution a été vers le décès pour 18 patients (8,2%) au cours de 30 jours suivant la consultation aux urgences.

 Les facteurs prédictifs de décès en univariée étaient :  le sexe masculin (p=0,016), la perte d’autonomie(p=0.042) et l’altération de l’état de conscience (p<0,01). En étudiant la tolérance de FA à l’admission, la présence d’un syndrome inflammatoire, d’un état de choc ainsi que la syncope le jour de consultation ont été associé à une mortalité élevée avec respectivement p=0,001, p=0,025 et p=0,009. 

En analyse multivariée, les facteurs indépendants prédictifs de mortalité chez les patients consultant aux urgences pour une FA ont la notion de syncope à l’admission (p=0,027) et une CRP augmentée (p<0.001)

CONCLUSION : L’ACFA est une pathologie fréquente aux urgences avec une morbi-mortalité importante. L’évaluation initial de terrain est primordiale afin de garantir un meilleur pronostic.


Mouna BEN AMOR (clermont ferrand), Houda HSINE, Nada YOUSFI, Imen REJEB
00:00 - 00:00 #25343 - FC38-07 Analyse de la complexité des signaux ECG chez les patients âgés admis en service d’urgence : étude pilote CompED.
FC38-07 Analyse de la complexité des signaux ECG chez les patients âgés admis en service d’urgence : étude pilote CompED.

Introduction : Les personnes âgées (PA) admises dans les services d’urgence (SU) ont un risque important de long séjour. L’identification précoce des PA pouvant séjourner longtemps dans les SU est une exigence pour réduire la dépendance iatrogène liée à l’hospitalisation. Cependant les outils actuels de triage des PA présentent un risque de sous-triage. L’analyse de la complexité de signal RR est une piste pour de « nouveaux signes vitaux » utilisable pour le triage. Elle caractérise les fluctuations des signaux biologiques continus (ECG, EEG, SpO2 ...) en quantifiant la dynamique des systèmes biologiques qui dépend des interactions sur de multiples échelles de temps et d’espace. De fait le vieillissement biologique, les pathologies et syndromes associés à l’âge sont associés à une perte de la complexité des dynamiques physiologiques. L’objectif de notre étude est d’utiliser l’analyse de complexité de signal RR pour développer un nouvel outil de triage des PA.

Matériel et Méthode : Cette étude s’appuie sur l’analyse d’entropies de dispersion multi-échelles composites raffinées (RCMDE) d’enregistrements de signaux RR réalisés avec un capteur de fréquences cardiaques enclipsé sur une ceinture pectorale (Polar H10). Les patients de plus de 65 ans ont été inclus à leur admission en SU dans le secteur d’hospitalisation.

Résultats : Chacun des 51 patients inclus ont eu un enregistrement RR d’une durée moyenne de 10 min 17 s (σ = 2 min 36 s). L’analyse RCMDE du signal RR des PA distingue des patients ayant un profil RCMDE complexe et non complexe. Cette distinction a une incidence chez les patients non-complexes qui restaient en moyenne 7,26 heures de plus durant leur premier séjour au SU (20,42 h vs 13,16 h ; p=0,020) et 12,41 heures de plus au SU sur une période de 3 mois (28,00 h vs 15,59 h ; p=0,007). Sur cette même période ces patients avaient un nombre de séjours total à l’hôpital (SU + hors SU) 1,19 fois supérieur (3,53 vs 2,34 ; p=0,046). Ces différences de temps de présence au SU ne sont pas possibles par l’utilisation du score CCMU.

Discussion : La mise en évidence de patients dont le profil de compléxité du signal RR est absent, souligne les patients dont les capacités de réserve physiologique sont les plus restreintes en raison de l’association des pathologies aiguës, chroniques et de l’âge avancé. Ainsi il apparaît que dans le but d’améliorer les flux des PA dans les SU, l’analyse RCMDE du signal R-R est un outil qui peut répondre à cette nécessité.


Emmanuel GODAT (Blois), Jean-Christophe AUDE, Aurélie FAURRE
00:00 - 00:00 #25346 - FC38-08 Prise en charge des états hyperosmolaires vus aux urgences.
FC38-08 Prise en charge des états hyperosmolaires vus aux urgences.

Introduction : L’état hyperosmolaire (EH) constitue une situation rare définie par une osmolarité plasmatique supérieure ou égale à 310 mosm/l. Cette pathologie intéresse généralement les sujets âgés. Elle est due le plus fréquemment soit à une décompensation aigue de diabète ou à un état de déshydratation globale associée à une hypernatrémie. Le pronostic des états hyperosmolaires reste sombre.

L’objectif de cette étude était d’identifier les caractéristiques cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives des patients admis aux urgences pour EH.

Méthodes : Etude prospective descriptive menée sur six mois. Inclusion des patients adultes admis aux urgences pour EH. L’osmolarité a été calculée à l’admission selon la formule suivante : 2 natrémie + glycémie. L’hyperosmolarité a été définie par une osmolarité supérieure à 310mosm/l. Recueil des données cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives.

Résultats : Inclusion de 13 patients. L’âge moyen était de 73+/-12,7 ans. Le sex-ratio était de 5,6. L’hyperosmolarité était due à une hyperglycémie chez trois patients. Comorbidités (n): diabète(7), hypertension(6), bronchopneumopathie chronique obstructive(2) et insuffisance cardiaque(1). Motifs de consultation (n) : altération de l’état général(6), confusion(4), déficit neurologique(2) et crise convulsive(1). Les signes de déshydratation extracellulaire étaient présents chez cinq patients. Résultats biologiques (moyenne±ET) : osmolarité 323+/-14 mosm/l, natrémie 147+/-13mmol/l, chlorémie117,5+/-12,1mmol/l et glycémie 23+/-3mmol/l. Quantité de liquide de perfusion reçue durant les premières 24heures par patient (moyenne en litres±ET) : sérum salé isotonique 5+/-3, sérum glucosé 2+/-1,6, eau 3+/-2 et Ringer lactate 2+/-1,7. Les causes identifiées étaient (n) : infection systémique(6), déshydratation(2), arrêt de l’insulinothérapie(1) et accident vasculaire cérébral(1). La durée moyenne d’hospitalisation était de 4+/-2 jours. La mortalité intra-hospitalière était de 36,4%.

Conclusions : L’état hyperosmolaire devient de plus en plus fréquent dans nos urgences et cela peut être du au vieillissement de la population. Son pronostic reste sombre malgré une prise en charge codifiée et rigoureuse.


Ines CHERMITI (Ben Arous, Tunisie), Siwar JERBI, Hanène GHAZALI, Raja FADHEL, Amira TAGOUGUI, Rihab DAOUD, Monia NGACH, Sami SOUISSI
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Optimisation

00:00 - 00:00 #24860 - FC39-01 Temps d'accélération artériel >120ms dans le diagnostic d'exclusion de l'embolie pulmonaire chez des patients en EABPCO à risque faible et intermédiaire et D dimères positifs.
FC39-01 Temps d'accélération artériel >120ms dans le diagnostic d'exclusion de l'embolie pulmonaire chez des patients en EABPCO à risque faible et intermédiaire et D dimères positifs.

Introduction : les exacerbations bronchiques font partie intégrante de la vie des patients atteints de BPCO. La principale étiologie est la cause infectieuse. Selon les études, l’embolie pulmonaire serait responsable de l’exacerbation dans 3 à 20% des cas.

Le but de notre étude était d’évaluer la pertinence d’un temps d’accélération artériel pulmonaire (TAAP)>120ms, mesuré échographiquement, dans le diagnostic d’exclusion de l’embolie pulmonaire, chez des patients BPCO en exacerbation, à risque faible et intermédiaire et D-Dimères positifs.

 

Méthode : Etude observationnelle, monocentrique, transversale. La période d’inclusion était de janvier à mai 2020. Tous les patients âgés de 18 ans et plus se présentant au SAU pour exacerbation bronchique étaient éligibles. La démarche diagnostique de l’embolie pulmonaire selon l’ESC était appliquée, et la mesure du temps d’accélération pulmonaire par échographie était réalisée.

 

Résultats : 12 patients ont été inclus. 4 patients avaient des D-dimères positifs, et 8 avaient des D-dimères négatifs. 3 EP ont été diagnostiquées dans la population avec D-Dimères positifs. Ils avaient en moyenne 76 ± 11,6ans, et étaient des hommes pour 75% d’entre eux. Le stade BPCO était représenté de façon égale par le stade III et IV.

 Le TAAP moyen était de 100,87±16,12ms avec un minimum à 75ms et un maximum à 117ms.

Tous les patients avec une EP avaient un TAAP <120ms.

 

Discussion : Le TAAP est facilement réalisable aux urgences, à faible coût, rapide, reproductible et fiable. Il permettrait l’ajout d’une mesure hémodynamique non invasive dans l’algorithme diagnostic de l’embolie pulmonaire. Au vu de la pandémie de SARS CoV2, les effectifs n’ont pas été suffisants afin de conclure. Cette étude mériterait d’être poursuivie avec la puissance nécessaire.

Conclusion : un temps d’accélération artériel pulmonaire >120ms mesuré par échographie, pourrait permettre d’exclure le diagnostic d’embolie pulmonaire de manière non invasive, chez une population BPCO en exacerbation, à probabilité faible et intermédiaire.


Cassandre FANDI (LA MADELEINE (59110)), Alain Eric DUBART, Terence AHUI, Eric PR WIEL
00:00 - 00:00 #25190 - FC39-03 L’âge du thrombus est un déterminant du succès de la thrombolyse.
FC39-03 L’âge du thrombus est un déterminant du succès de la thrombolyse.

Introduction : La thrombolyse intraveineuse (TIV) est recommandée (Classe I-a) à la phase aiguë de l’infarctus (myocardique ou cérébral), de même que la désobstruction mécanique (coronarographie ou thrombectomie). Dans la stratégie de reperfusion, la place de la TIV dépend de son taux de succès prédictif, dont l’indicateur principal est le délai de traitement (temps écoulé entre début des signes et administration du produit). Nous avons souhaité évaluer ce lien « succès - délai », sur nos patients, pour les TIV dans ces deux pathologies.

Matériel et Méthode : Deux études observationnelles (1 et 2) réalisées à partir de dossiers SAMU-SMUR et compte rendus d’hospitalisation concernant  763 TIV dont (1) 444 par un SMUR pour SCAST+ et (2) 319 par une UNV pour AVC ischémique (AVCI). Critère de succès de TIV étude 1 = Flux Timi ≥ 2 (si coro dans les 3 heures) ou régression franche de douleur et sus-ST (en l’absence de coro). Critère de succès de TIV étude 2 = réduction du score NIHSS ≥ 50% ou M-RS 0-1 (avant éventuelle thrombectomie). 

Résultats : Le taux de succès de la TIV était fortement lié au délai de traitement, pour le SCAST+ et pour l’AVCI comme indiqué Tableau I. Le succès de la TIV très élevé dans les 2 premières heures, décroît vite, la perte d’efficacité étant plus rapide dans le SCAST-.    

Conclusion : Les thrombus récents sont plus faciles à lyser. L’âge du thrombus, estimé par le délai des symptômes, est incontournable pour guider le choix du traitement.


Kolia MILOJEVIC (Versailles), Louis DESVILLES, Johanna MONTGUILLET, Inès FESSI, Esteban ALBA MORENO, Théophile RICHARDEAU, Claire DARGENTOLE, Olivier RICHARD
00:00 - 00:00 #25262 - FC39-04 Convulsion en pré-hospitalier : étude randomisée en double aveugle midazolam versus clonazépam.
FC39-04 Convulsion en pré-hospitalier : étude randomisée en double aveugle midazolam versus clonazépam.

Introduction: La crise convulsive représente une pathologie neurologique fréquente, résultant de décharges électriques neuronales excessives.Il s’agit d’une urgence thérapeutique.

En pré-hospitalier le Clonazépam en IV est le plus fréquemment utilisé en première intention.

L’objectif de notre étude était de montrer que le Midazolam en intamusculaire (IM) est aussi efficace et au même degré de sécurité pour le patient que le Clonazepam en intaveinause (IV) pour arrêter les crises convulsives avant l’arrivée aux urgences.

Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective descriptive randomisée, en double aveugle qui a été menée au service d’aide médicale urgente sur une période de 27 mois .

Le patient reçoit, selon la randomisation, le traitement anticonvulsivant conçu pour le groupe A ou le groupe B:

Groupe A : Une injection en IM du placebo par le 1er agent avec et simultanément la prise d’une voie veineuse périphérique pour une injection en IV du Clonazepam par le 2ème agent.

Groupe B : Une injection en IM du Midazolam par un agent avec et simultanément la prise d’une  voie veineuse périphérique pour une injection en IV du placebo par le 2ème agent.

Résultats : Nous avons inclus 64 malades.

Le temps écoulé pour trouver une voie veineuse périphérique fonctionnelle, alors que le malade convulse est en moyenne de 2,56 minutes.

Pour le groupe A, le délai entre le début du protocole et l’arrêt des convulsions était en moyenne de 3 min. Six malades (18,8 %) ont présenté des récidives en états de mal épileptique ayant nécessité le recours à l’intubation. Le reste des patients ont eu une évolution favorable sans récidives.

Pour le groupe B, Le délai de l’arrêt de la crise est en moyenne nul, soit donc réellement inférieur à une minute.. Quatre malades (12,5 %) ont présenté des récidives en états de mal épileptique ayant nécessité le recours à l’intubation. Le reste des patients (81,3 %) ont eu une évolution favorable sans récidives.

L’étude analytique a montré que le délai de l’arrêt des convulsions est plus court lors de l’administration du midazolam en IM avec p=0.0001.

Par ailleurs pas de différence significative en termes de mortalité, ou de recours à l’intubation entre les deux groupes.

Conclusion : Notre étude a montré que le midazolam en IM est une alternative pour arrêter la crise convulsive en pré-hospitalier en un temps plus court, de même le midazolam n’a pas montré de différence en termes de complications ou de mortalité en comparaison avec le clonazépam en IV.


Sarra AKKARRI (Bardo, Tunisie), Hela MANAI, Saida ZELFANI, Ben Khelifa MALEK, Afef CHAKROUN, Rafika BEN CHIHAOUI, Mounir DAGHFOUS
00:00 - 00:00 #25371 - FC39-05 Encéphalites aux urgences : Apport de l’imagerie cérébrale dans la prise en charge.
FC39-05 Encéphalites aux urgences : Apport de l’imagerie cérébrale dans la prise en charge.

Introduction: L’encéphalite aiguë est une atteinte pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Sa prise en charge doit être précoce et adaptée. Lors de l’approche diagnostique, l’examen clinique n’est pas assez spécifique ni sensible, d’où le recours souvent nécessaire à l’imagerie cérébrale en vue d’optimiser la prise en charge.

But : Evaluer l’intérêt de la pratique de l’imagerie cérébrale au cours de l’encéphalite aiguë aux urgences.

Patients et méthode :

C’est une étude prospective descriptive menée au service des urgences sur une période de 22 mois. Ont été inclus les patients âgés de plus de 18 ans et admis aux urgences pour troubles de la conscience et ou anomalie dans l’examen neurologique avec suspicion d’infection neuroméningée. Ont été exclus les patients présentant des troubles neurologiques liés à une détresse respiratoire ou hémodynamique ou dans un contexte post-traumatique.

Résultats : Nous rapportons une série de 33 cas d’encéphalite aiguë. L’âge moyen était de 49±18 ans avec sex-ratio à 1,35. Trente-six pour cent des patients étaient tabagiques,24% diabétiques, 18% hypertendus.L’examen clinique a révélé une fièvre dans 72% des cas, une altération de la conscience chez 75% des patients avecun score de Glasgow initial à 11±2. 12% avaient des signes de localisations, 25,9% ont eu une ponction lombaire positive.90% ont bénéficié d’un scanner cérébral qui a révélé des anomalies à type de plages hypodenses dans 12 % des cas, une sinusite dans 12% des cas et 6% des lésions séquellaires. Dans 54% des cas le scanner était sans anomalies.La moitié des patients (50%) l’ont eu durant les premières six heures de la prise en charge. L’IRM cérébrale a été pratiquée chez 63% des patients et a montré des signes spécifiques en faveur d’une méningoencéphalite dans 81% des cas et une vasularite3%.Soixante-quatre pour cent des malades ont été pris en charge intégralement aux urgences.L’évolution était favorable pour 84% des patients avec une mortalité à 13%.

Conclusion : L’IRM cérébrale a un grand intérêt diagnostique au cours de l’encéphalite aiguë pour diagnostiquer une urgence neurologique mais sa pratique ne doit en aucun cas retarder la conduite thérapeutique.


Safia OTHMANI (TUNIS, Tunisie), Nihel OUESLATI, Abdelaziz BEN TAHAR, Hedia GNENA, Asma JENDOUBI, Asma MALLOULI, Mohamed Amine ABRI, Hamed RYM
00:00 - 00:00 #25378 - FC39-06 Analyse descriptive des lettres de doléances adressées dans un service d’urgence universitaire sur 5 ans.
FC39-06 Analyse descriptive des lettres de doléances adressées dans un service d’urgence universitaire sur 5 ans.

Introduction : Dans les services d’accueil des urgences (SAU), les médecins sont souvent amenés à suivre plusieurs patients en même temps et à prendre rapidement des décisions à partir d’informations ou de résultats encore partiels Ils sont donc particulièrement exposés au risque d’erreur médicale et de réclamation de la part des usagers. L’étude de ces doléances correspond à une démarche globale de prise en compte de l’usager et s’inscrit dans un cadre réglementaire. L’objectif de l’étude était d’identifier les motifs ayant motivés une réclamation et de permettre d’identifier les mesures correctives visant à l’amélioration de nos pratiques professionnelles.

Matériel et Méthodes : Nous avons recueilli l’ensemble des doléances adressées par écrit au SAU, de janvier 2013 à décembre 2018. Ont été colligées les données concernant : le mode de transmission de ces courriers, l’âge et le sexe du patient, l’heure de la consultation, la durée de passage, le motif du mécontentement, la fonction du personnel hospitalier ayant pris en charge le patient, et les suites données aux doléances. Les données ont fait l’objet d’analyses statistiques descriptives.

Résultats : 189 lettres de doléances ont été étudiées. Elles concernaient des patients dont l’âge moyen était de 55 ans, avec 56.6% de femmes. L’incidence globale était de 7,1 lettres pour 10000 passages. L’incidence annuelle des lettres de doléances diminuait de façon significative (p=0,004). La plupart de ces consultations avaient lieu en journée (61%). Les principaux motifs de mécontentement étaient en rapport avec la prise en charge médicale (67,7%), des problèmes relationnels (47,6%), avec souvent plusieurs motifs intriqués (61,4%). Plus d’un tiers (38.1%) des réclamations concernait des patients ayant consulté pour un motif de recours traumatologique. Les patients avaient été évalués par un interne et un médecin sénior dans 49,4% des cas contre 41,8% par un sénior seul et 9,5% évalués uniquement par l’infirmière d’accueil. La plupart des lettres de doléances avaient reçu une réponse écrite explicative (98,9%), et aucune autre démarche n’a été entreprise par les patients dans la plupart des cas.

Conclusion : L’analyse de ces doléances a permis d’identifier des motifs de recours plus à risque de réclamation tels que la prise en charge des patients traumatisés et met l’accent sur l’importance de la qualité relationnelle avec le patient. 


Matthieu BOUCHEREAU (Paris), Irwin MEWASING, Rudy BOMPARD, Hélène GOULET
00:00 - 00:00 #25388 - FC39-07 Etat des lieux de la prise en charge des arrêts cardio-respiratoires réfractaires, par le SAMU-SMUR d’Orléans, depuis la création d’une filière d’implantation d’ECMO de sauvetage.
FC39-07 Etat des lieux de la prise en charge des arrêts cardio-respiratoires réfractaires, par le SAMU-SMUR d’Orléans, depuis la création d’une filière d’implantation d’ECMO de sauvetage.

Introduction : L’arrêt cardiorespiratoire (ACR) extrahospitalier est grevé d’une survie (5%) et d’un pronostic fonctionnel médiocres. L’avènement de l’ExtraCorporeal Membrane Oxygenation (ECMO) Veino-Artérielle (VA) a changé le paradigme de l’ACR réfractaire. En 2016, les médecins réanimateurs et le SAMU d’Orléans ont créé un protocole de prise en charge basé sur des critères stricts [No flow (NF) nul, âge < 65 ans, rythme initial choquable avec le SMUR, absence de retour d’une circulation spontanée (RACS) en 10 minutes de prise en charge (patient intubé et perfusé), admissible en réanimation en moins de 45 minutes]. L’objectif de cette étude est de réaliser un état des lieux de la prise en charge des ACR réfractaires extra-hospitaliers depuis son instauration.

Matériel et Méthodes : Entre le 02/05/2016 et le 02/05/2020, les patients potentiellement éligibles, entre 15 ans et 79 ans, victimes d’un ACR réfractaire survenu devant témoin, avec un NF ≤ 10 minutes et pris en charge par le SMUR d’Orléans étaient inclus rétrospectivement dans une étude de cohorte, observationnelle et monocentrique. Une analyse univariée était réalisée entre les sous-groupes de patients proposés/non proposés à l’ECMO-VA puis implantés ou non. Leur devenir était tracé.

Résultats : Sur les 1203 ACR recensés, 194 patients potentiellement éligibles à l’ECMO ont été inclus, 52 proposés (27%), 18 implantés (9%). L’âge jeune (p=0,007), un rythme choquable (p=0,0001) et une EtCO2 > 10 mmHg, étaient liés à la décision de proposer un patient pour l’ECMO-VA. Le low-flow (LF) court (p=0,01), le temps sur place du SMUR court (p=0,039) et le pH ≥ 6,9 (p=0,007) à l’admission étaient liés à la décision d’implanter le patient. 3 patients (18 ans, 54 ans et 69 ans) ont survécu dont 2 avec un Cerebral Performance Categorie (CPC) de 2. Le temps sur place restait en moyenne trop long (37 minutes [Intervalle Confiance à 95% IC95%, 33,4-42,4]) comparativement au délai de mise en condition (6 minutes [IC95% 4,7 - 7,3]), grevant le pronostic fonctionnel et le risque de défaillance multiviscérale. Des vies ont pu être sauvées par extension, à la suite du don d’organe de 2 patients en état de mort encéphalique.

Conclusion : Le SMUR d’Orléans a réussi à mettre en place un protocole de sélection des patients éligibles à l’ECMO-VA opérationnel mais un travail supplémentaire pour raccourcir les délais d’intervention sur place est nécessaire afin d’améliorer leurs chances de survie.


Diana PLOSCARU (Orléans), Camille PELLETIER, Audrey GUERINEAU, Aurélien LEDUC, Sophie NARCISSE
00:00 - 00:00 #25425 - FC39-08 Évaluation d'une filière fragilité osseuse.
FC39-08 Évaluation d'une filière fragilité osseuse.

Objectifs : L’ostéoporose est une pathologie chronique responsable d’une fragilité osseuse (FO) à l’origine de fractures parfois sévères (humérus, fémur, vertèbre, bassin). La prévention de ces fractures sévères est un enjeu majeur en termes de morbi-mortalité et de maintien de l’autonomie. Une filière de dépistage de l'ostéoporose pour une fracture de faible cinétique a été mise en place dans notre établissement en 2019. Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer la pertinence de cette filière avec le pourcentage d'ostéoporose diagnostiquée et traitée au décours du parcours de soins ; d’évaluer chez les patients avec fractures sévères ceux ayant des antécédents fracturaires. 

Matériel et Méthode : Notre étude est descriptive monocentrique prospective à analyse rétrospective d'une durée de 12 mois. Une évaluation de la FO par une équipe de rhumatologue était proposée aux patients de plus de 50 ans vus au service des urgences et présentant une fracture dite à faible cinétique. Un recueil de données standardisés (démographiques, cliniques, avec notamment les antécédents fracturaires, biologiques et ostéodensitométrique) était réalisé en hôpital de jour.  

Résultats : En 2019, 207 patients étaient éligibles à un dépistage d’ostéoporose et ont été contactés par la filière FO. 63 évaluations ont été menées à terme : 48 patients (76 %) étaient des femmes, l’âge moyen était de 67 ans (+/- 11). 32 patients (51 %) avaient dans leurs antécédents une fracture à faible cinétique. 10 de ces patients avaient comme antécédent une fracture sévère. Tous les patients qui ont eu une fracture sévère avaient un antécédent fracturaire (14 patients : 22%). Des fractures vertébrales asymptomatiques ont été objectivées chez 8 patients (13 %). Une ostéoporose était diagnostiquée chez 17 patients (27 %) et une ostéopénie chez 24 patients (38 %). Un traitement spécifique de l'ostéoporose a été proposé à 39 patients (62%).   

Conclusion : Notre filière a permis d'évaluer 30 % des patients de plus de 50 ans ayant eu une fracture à faible énergie cinétique vus aux urgences. On retrouve des antécédents de fracture chez les patients ayant une fracture ostéoporotique sévère. Un dépistage plus précoce aurait pû éviter la deuxième fracture. Un traitement de l'ostéoporose a pu être proposé dans 62% des cas. Il reste à améliorer l’adhésion des patients à cette proposition d'évaluation par la filière FO (70 % n'ont pas donné suite à notre proposition de dépistage). 


Aymen FERSI (Gonesse), Florine AWASSI, Yacine BENZARTI, Moomen EL HRAIECH, Soraya MOKHTARI, Amine ROUIS, Isabelle AMOURA, Mustapha YOUSSEF
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00:00 - 00:00 #24878 - FC40-01 Variabilité de l’interprétation des lignes-b au cours de l’échographie pulmonaire dans l’évaluation de la dyspnée dans les services d’accueil des urgences de notre région.
FC40-01 Variabilité de l’interprétation des lignes-b au cours de l’échographie pulmonaire dans l’évaluation de la dyspnée dans les services d’accueil des urgences de notre région.

Contexte : L’échographie clinique connait un essor en médecine d’urgence. Elle prolonge l’examen clinique et consolide un diagnostic avec une meilleure pertinence. L’échographie pulmonaire y a toute sa place. 

Le but de ce travail était d’évaluer la variabilité d’interprétation de l’échographie pulmonaire à la recherche d’un profil B entre des médecins urgentistes formés et un expert, dans une population de patients dyspnéiques consultant aux urgences. La recherche des facteurs modifiant l’interprétation était aussi analysée.

Méthode : Une étude observationnelle, prospective et multicentrique a été réalisée avec recueil d’échographies pulmonaires chez les patients admis pour dyspnée aiguë, par des urgentistes formés en échographie clinique quelque soit le type de formation reçue. Une relecture par un expert a été réalisée. L’étude était conforme à la législation en vigueur.

 

Résultats : 12 urgentistes ont réalisé 42 échographies pulmonaires. Les profils les plus représentés étaient les profils A et B. 34 échographies ont été analysées après relecture par l’expert. Il était retrouvé une concordance forte et significative (= 0,86, p < 0,001) pour la mise en évidence d’un profil B. Le pourcentage de données fiables était évalué à 74%. La concordance pour l’ensemble des profils confondus était significative mais faible (= 0,54, p < 0,001). Les caractéristiques des opérateurs, des patients, et la comparaison des signes échographiques entre les populations d’échographies concordantes et discordantes ne montraient pas de différence. Les principaux freins à l’utilisation de l’échographie, recueillis lors d’un questionnaire destiné à l’ensemble des urgentistes des différents services étaient : un manque de formation, une formation lourde et coûteuse et une pression liée à la gestion du flux de patients. Le recueil a eu lieu en phase d’épidémie de COVID-19, et l’utilisation de l’échographie était jugée limitée du fait du risque de transmission du virus et du nettoyage chronophage de l’appareil. 

Discussion : Un manque de puissance était causé par un nombre d’inclusions faible. Un biais de classement était perceptible devant l’utilisation de modèles d’échographes différents. Cette étude pilote a débouché sur la rédaction d’une procédure standardisée de l’échographie pulmonaire.

 

Conclusion : Cette étude montrait une concordance forte et significative entre l’examen réalisé par l’urgentiste et la relecture de l’expert, lors de la recherche d’un profil B échographique.


Florent HENIN (Lille), Jean-Baptiste LEZY, Alain-Eric DUBART, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #24883 - FC40-02 EchoSMUR : intérêt de l'échographie pleuro-pulmonaire dans le diagnostic d'oedème aigu du poumon en pré-hospitalier : étude pilote.
FC40-02 EchoSMUR : intérêt de l'échographie pleuro-pulmonaire dans le diagnostic d'oedème aigu du poumon en pré-hospitalier : étude pilote.

Introduction : Le diagnostic étiologique d’une détresse respiratoire aiguë (DRA) en milieu pré-hospitalier est difficile. L’échographie pleuro-pulmonaire (EPP) permet de mettre en évidence un profil B, synonyme de syndrome alvéolo-interstitiel (SAI). Notre hypothèse est que le profil B permet le diagnostic d’oedème aigu du poumon cardiogénique (OAPc) en pré-hospitalier chez les patients en DRA avec incertitude diagnostique.

 

Matériel et méthode : Nous avons mené une étude pilote prospective, interventionnelle et monocentrique en milieu pré-hospitalier entre février et mars 2020. Les patients étaient inclus s’ils avaient une saturation en oxygène < 90% et/ou une fréquence respiratoire > 30/min, et si l'étiologie de la DRA était incertaine. L’objectif principal était de montrer la pertinence diagnostique du profil B pré-hospitalier pour le diagnostic d’OAPc. Les objectifs secondaires étaient d’estimer l’apport du profil B dans le raisonnement diagnostique, d’apprécier l’association entre profil B et le traitement de l’OAPc et d’évaluer l’aptitude du médecin à dépister un profil B en pré-hospitalier.

 

Résultat : 18 patients ont été inclus. La sensibilité et la spécificité de l’EPP pré-hospitalière dans le diagnostic d’OAPc étaient respectivement de 100% (IC 95% : 63-100%) et 40% (IC 95% : 12-74%). La valeur prédictive positive (VPP) était de 57% (IC 95% : 22-100%) et la valeur prédictive négative (VPN) de 100% (IC 95% : 46-100%). L’apport du profil B dans le raisonnement diagnostique d’OAPc était en médiane de  +40 (p = 0.0368, 32 ; 57). Il existait une association entre profil B et mise en place d’un traitement spécifique de l’OAPc (p = 0.01144). L’interprétation échographique du profil B par le médecin urgentiste (MU) était correcte dans 92% des cas.

 

Conclusion : L’EPP réalisée par le MU en pré-hospitalier semble être un outil efficace pour éliminer le diagnostic d’OAPc chez les patients présentant une DRA d’allure mixte en pré-hospitalier.


Vassilis WURTZ-GRESS (Nîmes), Rémi PERRIN-BAYARD, Hugo KREBS, Aurélien BOISNARD, Adrien CHETIOUI, Jean Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre-Géraud CLARET, Xavier BOBBIA
00:00 - 00:00 #25150 - FC40-03 Identification du phénotype cardiovasculaire des patients en insuffisance respiratoire aiguë par échocardiographie ECMU 2 pendant la première vague COVID.
FC40-03 Identification du phénotype cardiovasculaire des patients en insuffisance respiratoire aiguë par échocardiographie ECMU 2 pendant la première vague COVID.

Introduction: L’objectif de l’étude est de comparer les phénotypes cardiovasculaires par échocardiographie niveau ECMU 2 chez les patients admis au Service d’Urgence (SU) en insuffisance respiratoire aiguë (IRA) liée ou non à une pneumopathie COVID.

Méthodes: Etude prospective monocentrique au SU adulte pendant 1 mois avec recrutement consécutif (24/7). Pour chaque patient en IRA (signe respiratoire + Sp02 ≤92% à l’air), un test RT-PCR, un scanner thoracique, une biologie standard et une échocardiographie avancée (VCI, rapport VD/VG, TAPSE, S’lat tricuspide, rapport E/A et E/E’, FEVG, ITV, IT) ont été systématiquement réalisés (IRB # 369-2020-25). Les profils suivants étaient étudiés avec relecture par experts : insuffisance ventriculaire G et Dt, hypovolémie ± hyperkinésie VG, normal. Méthodologie selon recommandations STROBE.

Résultats: Parmi les 517 patients admis en unité COVID du SU, 78 étaient en IRA et 62 échographies ont été réalisées (âge=73±14 ans; SpO2=90±4%; FR=25±7cpm, P/F=247±90, SOFA=3.4±2.0), 22 (35%) avaient une pneumopathie à COVID. Les phénotypes cardiovasculaires sont présentés dans le tableau 1. La mortalité hospitalière globale était de 18%.

Conclusion: En période pandémique où tout patient admis au SU en IRA est suspect de pneumopathie à COVID, l’identification d’une dysfonction VG ou VD semble être plus souvent associé à une IRA d’autre origine.


Arthur BAISSE (Albi), Yannick SIMONNEAU, Marine GOUDELIN, Edouard DESVAUX, Marc-Samir GUILLOT, Bruno EVRARD, Philippe VIGNON, Thomas LAFON
00:00 - 00:00 #25187 - FC40-04 Pertinence diagnostique des indices d’échocardiographie pour le diagnostic étiologique d’oedème aigu pulmonaire cardiogénique chez les patients dyspnéiques des urgences : Étude prospective bicentrique.
FC40-04 Pertinence diagnostique des indices d’échocardiographie pour le diagnostic étiologique d’oedème aigu pulmonaire cardiogénique chez les patients dyspnéiques des urgences : Étude prospective bicentrique.

Objectifs : L’échographie pulmonaire (US) est un outil diagnostic efficace de l’œdème aigu pulmonaire (OAPc). Nous avons évalué les performances diagnostiques d’un algorithme Pont-of-care Ultra sond (POCUS) pour le diagnostic de l’oedème aigu pulmonaire (OAPc) chez les patients admis pour dyspnée aiguë dans les services d’urgence.

Méthode : Un échantillon de patients présentant une dyspnée aiguë a été évalué prospectivement dans deux centres. L’algorithme POCUS testé comprenait le score pulmonaire, et des mesures effectuées sur la fenêtre échocardiographique 4 cavités : le MAPSE, le doppler mitral, le doppler tissulaire à l’anneau mitral. Le diagnostic final été établi par deux médecins en aveugle l’un de l’autre. Un comité d’adjudication été réuni en cas de discordance.

Résultats : Un total de 103 patients adultes ont été inclus. L’âge moyen était de 73 ± 17 ans. Le diagnostic d’OApc concernait 43 (41%) des patients. L’algorithme était contributif pour 76 (74%) patients. L’algorithme pour le diagnostic d’OAPc présentait une AUC de 0,94,IC 95 %[ 0,88 ; 1,00 ], Se = 96 % IC [78 %; 100 %], Sp = 93 % IC [82 %; 98 %], PPV = 85% IC 95%CI [67%; 100%], VAN 98% IC 95%CI [88%; 100%], PLR 12,7 95%CI [4,9; 32,7], NLR 0,05 95%CI [0,01; 0,32].

Conclusion : La performance de l’algorithme POCUS pour le diagnostic de l’OAPc  chez les patients dyspnéiques dans les services d’urgences patients dyspnéiques est donc bonne. L’algorithme a répondu à la question diagnostique chez 74% des patients.


Candice VAUTHIER (Montpellier), Margaux CHABANNON, Markarian THIBAUT, Kevin GUILLEMET, Yann TAILLANDY, Florian BAZAGLETTE, Pierre Geraud CLARET, Xavier BOBBIA
00:00 - 00:00 #25213 - FC40-05 Apprentissage de l’échographie pleuro-pulmonaire dans la dyspnée aiguë : comparaison de deux méthodes pédagogiques. Étude COMPUS.
FC40-05 Apprentissage de l’échographie pleuro-pulmonaire dans la dyspnée aiguë : comparaison de deux méthodes pédagogiques. Étude COMPUS.

INTRODUCTION : La dyspnée aiguë reste un diagnostic difficile aux urgences adultes. L’échographie pleuro-pulmonaire introduite récemment apporte une réelle plus-value. Il s’agit désormais de l’enseigner, d’où le développement d’un simulateur échographique. Ce travail a évalué deux techniques d’apprentissage de l’échographie pleuro-pulmonaire : un apprentissage sur simulateur haute-fidélité versus un apprentissage sur patient.

MATÉRIEL ET MÉTHODE : Cette étude interventionnelle prospective, validée par un comité d’éthique, inclus 20 internes de DESMU et DESCMU ayant bénéficié d’une formation commune multimodale. Dix internes ont été formés sur simulateur et 10 internes par compagnonnage en box. Ils ont été évalués initialement, à 2 mois puis à 3 mois (ancrage) de leurs formations spécifiques. Une note de compétence échographique, un pourcentage de certitude de leurs examens et le temps de réalisation sont recueillis à chaque évaluation.

RÉSULTATS : L’apprentissage sur simulateur permet une meilleure recherche d’images de référence (p-value 0,0076) avec une progression médiane des notes supérieure à 2 mois (p-value < 0,05). Nous n’avons pas montré de gain de temps de réalisation ni d’amélioration significative de la confiance dans leurs examens par simulateur échographique. Cependant, seuls 50% des apprenants en box ont réussi à réaliser le nombre requis d’échographies seniorisées, attestant qu’un enseignement au lit du patient est difficile dans un service d’urgence chargé.

DISCUSSION : L’apprentissage de l’échographie pleuro-pulmonaire par simulateur forme les apprenants aussi bien que par compagnonnage avec un développement plus rapide des compétences techniques. Il a comme avantage notable d’épargner un temps précieux de formateur et de permettre une formation plus rapide.

CONCLUSION : Cette étude pilote promeut la méthode d’apprentissage sur simulateur respectant les deux premiers niveaux de la pyramide pédagogique de Kirkpatrick. Son association à un enseignement classique semble la meilleure solution. Un travail multicentrique est désormais nécessaire.


François MORIN (Angers), Patrick MIROUX, Delphine DOUILLET, Thomas BOISHARDY, Clément MARGUERITTE, Pauline RAVON, Pierre-Marie ROY, Dominique SAVARY
00:00 - 00:00 #25222 - FC40-06 Evaluation d’une méthode d’apprentissage de l’échocardiographie visuel (FOCUS) : échographe classique vs échographe de poche.
FC40-06 Evaluation d’une méthode d’apprentissage de l’échocardiographie visuel (FOCUS) : échographe classique vs échographe de poche.

Introduction : Les échographes de poche (EDP) sont de plus en plus présent dans les poches des médecins urgentistes. Il n’existe pas de données dans la littérature permettant de préconiser l’apprentissage de l’échocardiographie bidimensionnelle directement sur un échographe de poche (EDP) ou sur un échographe classique (EC). L’objectif principal de notre étude était de comparer la qualité des 5 coupes de base d’échocardiographie réalisées à distance de la formation, sur un sujet sain, avec un EDP, en fonction qu’ils aient appris avec un EDP ou EC. Les objectifs secondaires étaient de comparer, l’échelle de qualité, la durée de l’examen pour chaque coupe ainsi que l'auto-évaluation subjective des étudiants.

Méthode : Cet essai prospectif randomisé en simple aveugle bi-centrique incluait des étudiants en médecine n’ayant jamais utilisé d’échographe. Les sujets ont été randomisé entre les groupes apprentissage sur échographe de poche vs échographe classique. Après un cours théorique standardisé de 15 min sur vidéo, s’ensuivait un cours pratique de 1h par étudiant dont la séquence pédagogique précise était standardisée. Deux à 5 semaines plus tard, les étudiants étaient évalués, chronométrés avec calcul du score de qualité pour chaque coupe. Le score de qualité (sur 100) utilisé avait été publié précédemment.

Résultat : Quatre-vingt-six étudiants en médecine comparables ont été inclus, 60 (70%) femmes, d'un âge moyen de 23±1 ans. Les moyennes du score totale de l’échelle de qualité respectivement pour le groupe EDP et EC était de : 65±16 vs 60±15 (p=0,22 ). La durée de l'examen était de 10,2 ± 5,3 min dans le groupe EDP contre 11,1 ± 5,3 min dans le groupe EC (p = 0,39). Le niveau de confiance était de 27,9 ± 7,7 dans le groupe EDP contre 27,4±7,2 dans le groupe EC (p = 0,76).

Conclusion : L’apprentissage de l’échocardiographie bidimensionnelle sur EDP peut être aussi bien enseigné sur EDP que sur EC.


Turquay CHARLOTTE, Gauthier CARRIO (Nimes), Jean Emmanuel DE LA COUSSAYE, Pierre Geraud CLARET, Xavier BOBBIA
00:00 - 00:00 #25424 - FC40-07 Comparaison des pneumopathies COVID 19 vs non-COVID 19 dans le Blue Protocol.
FC40-07 Comparaison des pneumopathies COVID 19 vs non-COVID 19 dans le Blue Protocol.

Introduction : La dyspnée est un motif de consultation fréquent aux urgences avec une mortalité élevée dont un tiers des diagnostics avant examen complémentaires seraient erronées, conduisant à un traitement inapproprié et à une hausse de la mortalité. La démarche diagnostique nécessite l’utilisation d’examens complémentaires dont les délais d'obtention sont longs. Le Blue Protocol (BP) d’échographie pleuropulmonaire est validé, utilisé dans les services d’urgences et nécessite la réalisation d'un examen simple et reproductible. Le SARS-Cov2 est une infection respiratoire basse responsable de pneumopathie. Les manifestations échographiques sont un syndrome interstitiel, une consolidation alvéolaire et une ligne pleurale épaissie irrégulière.

Matériel et Méthode : Nous avons comparé prospectivement les profils échographiques des pneumopathies COVID19 vs non COVID19 chez 58 patients. Etaient inclus les patients majeurs, consultant aux urgences pour Dyspnée, avec couverture sociale et n’étant pas sous tutelle. Le BP était réalisé par les urgentistes formés.

Résultats : Les deux populations étaient comparables. Nous avons trouvé une différence statistiquement significative (p<0,0005) dans les profils échographiques. Un profil C de consolidation alvéolaire majoritaire (60%), A/B et B pour les COVID19. Une majorité de profil A/B (71,4%), puis C, A et B chez les non COVID19.

Discussion : Cette étude a été menée aux urgences en condition réelle avec des patients de sévérité variable initialement. Le profil C est majoritaire chez les COVID19, ce qui est en accord avec les descriptions scannographies et l'étude menée en Chine. Le B pose problème puisqu’il est habituellement retrouvé dans les œdèmes pulmonaires aigus. L'étude de la ligne pleurale n'a pas montré de différence significative pour distinguer pneumopathies bilatérales et œdèmes pulmonaires. Certains auteurs proposent une approche standardisée de l’échographie pleuro pulmonaire et un score de sévérité.

Conclusion : Nous avons mis en évidence les profils échographiques des pneumopathies COVID19. Il semble que l’utilisation de l’échographie pleuropulmonaire est un bon moyen de discriminer l’étiologie de la pneumopathie COVID19 ou non. Pour des cohortes futures, ce BP pourrait être utilisé pour trier les patients susceptibles de présenter une pneumopathie  COVID19 dans les services d’urgence, ainsi que pour étudier la gravité des lésions en analysant les différents profils selon le stade et la sévérité.


Alice FOULT (ABBEVILLE), Rachel LARD, Pierre GOSSET, Emilien ARNAUD, Alexandre LECOURTOIS, Sylvain LECLERE, Catherine BOURBON, Laure DOMISSE
00:00 - 00:00 #25432 - FC40-08 Évaluation des performances de l’échographie pleuropulmonaire pour la stratification du risque d’aggravation secondaire des patients admis aux urgences pour une COVID-19, suspectée ou confirmée : étude prospective et multicentrique (POCUSCO).
FC40-08 Évaluation des performances de l’échographie pleuropulmonaire pour la stratification du risque d’aggravation secondaire des patients admis aux urgences pour une COVID-19, suspectée ou confirmée : étude prospective et multicentrique (POCUSCO).

Introduction : L’échographie pleuropulmonaire (L-POCUS) est très efficace pour la détection d’anomalies pulmonaires périphériques comme celles observées lors de l’atteinte pulmonaire du SARS-CoV-2. L’objectif de cette étude est d’évaluer les performances de la L-POCUS aux urgences, pour identifier précocement les patients COVID-19 à risque d’aggravation secondaire. 

Matériels et Méthodes : POCUSCO est une étude Franco-Belge, prospective, multicentrique. Les patients non graves, consultant aux urgences pour une COVID-19, suspectée ou confirmée, ont été inclus et ont bénéficié d’une L-POCUS dans les 48 heures suivant l’admission. La sévérité de l’atteinte pulmonaire était mesurée au moyen d’un score échographique sur 36 points. Le critère de jugement principal était le taux de patients avec aggravation secondaire définie par la nécessité d’une intubation orotrachéale ou le décès dans les 14 jours suivant l’inclusion.

Résultats : Parmi les 296 patients inclus, 8 (2.7%) ont présenté une aggravation. L’aire sous la courbe (AUC) de la L-POCUS était de 0,80 [IC à 95% : 0,60 à 0,94]. Les valeurs du score atteignant une sensibilité > 95% et une spécificité > 95% étaient respectivement < 1 et ≥ 16. Le taux de patients avec aggravation dans le groupe à faible risque (score = 0) était de 0/95 (0% [0 à 3,9]) contre 4/17 (23,5% [11,4 à 42,4]) dans le groupe à haut risque (score ≥ 16). Chez les patients avec RT-PCR positive (n = 58), l’AUC était de 0,97 [0,92 à 1.00].

Discussion : Une L-POCUS normale permet d’identifier les patients à faible risque d’aggravation. Inversement, un score élevé (≥16) témoigne d’un risque de recours à l’intubation ou de décès pour un patient sur 4. Les performances semblent meilleures chez les patients ayant une COVID-19 confirmée mais nécessitent d’être confirmés dans une population avec un risque supérieur d’aggravation.

Conclusion : La L-POCUS permet une stratification du risque d’aggravation des patients se présentant aux urgences pour une COVID-19 non-grave suspectée ou confirmée.


François MORIN (Angers), Delphine DOUILLET, Florence DUPRIEZ, Thomas POIRAULT, Karim TAZAROURTE, Dominique SAVARY, Pierre-Marie ROY
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Communications libres plénières Soignants
U d'Or Soignants

00:00 - 00:00 #25182 - CP63 Désinfection par Chlorhexidine alcoolique ou Povidone iodée alcoolique, combinée ou non à des solutions innovantes, pour prévenir les infections et échecs des cathéters veineux périphériques : essai randomisé en plan factoriel croisé.
CP63 Désinfection par Chlorhexidine alcoolique ou Povidone iodée alcoolique, combinée ou non à des solutions innovantes, pour prévenir les infections et échecs des cathéters veineux périphériques : essai randomisé en plan factoriel croisé.

Introduction : 2 milliards de cathéters veineux périphériques (CVP) sont vendus chaque dans le monde/an, sans que l’approche optimal de l’antisepsie ou du type de matériel ne soit établi. Nous avons voulu démontrer la supériorité (1) de la chlorhexidine alcoolique à 2% (CHG) sur la povidone-iodée alcoolique à 5% (PI) pour prévenir les complications infectieuses et (2) du matériel innovant sur la durée de cathétérisme sans complication.

 

Méthodes : Les patients majeurs, nécessitant un CVP pour ≥48 h ont été randomisés dans l'un des 4 groupes selon l’antiseptique et le matériel utilisés. Les critères de jugement principaux étaient l’incidence des complications infectieuses et le temps entre l’insertion et l’échec du CVP.

 

Résultats : 1000 patients ont été recrutés entre le 7/01/2019 et le 6/09/2019. Les infections locales (0/496 [0%] vs 6/493 [1,2%]) et la colonisation de cathéters (4/431 [0,9%] vs 70/145 [16,9%] étaient moins fréquentes dans le groupe CHG par rapport au groupe PI (figure). Le temps médian entre l’insertion et l’échec du cathéter était allongé dans le groupe cathéters innovants (50 [30-69] vs 30 [17-53] h, p=0,0017).

 

Discussion : Il s’agit de la première étude de grande ampleur sur le choix de l’antisepsie et du matériel pour la pose des CVP aux urgences.

 

Conclusion : La CHG est l’antiseptique de choix pour la désinfection cutanée avant pose d’un CVP  et l'utilisation de matériels innovants prolonge la durée d’utilisation des CVP sans complication.


Jérémy GUÉNÉZAN (Poitiers), Juliette PAITRAULT, Matthieu LASSALLE, Bertrand DRUGEON, Nicolas MARJANOVIC, Olivier MIMOZ
00:00 - 00:00 #25189 - CP64 Evaluation d’une formation au poste d’IOA par e-learning.
CP64 Evaluation d’une formation au poste d’IOA par e-learning.

Introduction :

Le poste d’Infirmer Organisateur de l’Accueil (IOA) est primordial dans un service d’urgence et nécessite une formation spécifique. 

L’enseignement dispensé au CESU n’a pu avoir lieu en 2020 en raison de l’épidémie de COVID. Il était indispensable de continuer à former les infirmiers afin de garantir la continuité des soins. L’objectif principal était d’évaluer la mise en place d’une formation par e-learning au poste d’IOA pour les infirmiers des urgences.

Méthode :

Nous avons conduit une enquête monocentrique auprès des infirmiers de mai à novembre 2020.

Nous avons créé une vidéo en ligne reprenant les éléments fondamentaux à connaitre pour le tri selon la méthode FRENCH et 4 cas cliniques. Les IDE devaient ensuite répondre à un questionnaire en ligne qui comportait 25 questions fermées et semi-ouvertes. Une échelle de Likert a été utilisé de 1 à 5 (de 1= pas d’accord à 5= tout à fait d’accord).

Résultats :

Nous avons obtenu 25 réponses sur 39 IDE présents dans le service (66%). L’âge médian était de 38 ans, 96% étaient des femmes. L’ancienneté d’expérience médiane était de 11 ans, la présence au SAU de 4,7 ans. 80% travaillaient déjà sur le poste d’IOA et 68% avaient déjà suivi une formation en ligne.

La formation a été jugée utile (4.2 +/-0,65), facile à suivre (4.5, +/-0,93) et le format en ligne adapté (4.1, +/-1). Elle a permis aux IDE d’améliorer leurs compétences au poste d’IOA (76%), de mieux maitriser le tri FRENCH (92%), notamment les soins à faire ou ne pas faire au tri (88%).

Le principal point négatif était l’impossibilité d’échanger avec l’intervenant (52%). Les points positifs étaient la possibilité d’y accéder depuis un ordinateur personnel (76%) et de manière permanente (76%). La présence des cas cliniques a été appréciée (72%), permettant aux IDE de mettre de suite en pratique la formation.

Au final, 80% des participants se disaient favorables à d’autres E-learning.

Conclusion :

Cette première E-formation dans le service a été bien accueillie, elle a permis de palier partiellement à l’absence de formation au CESU. Cette expérience positive ouvre la voie vers des modes de formations innovants, dont l’impact à plus large échelle reste à évaluer.


Laetitia SERIEYS (Lyon), Sophie VESCO-CHABERT, Séverine RANGOTTE, Aude PAGLIARIN, Véronique POTINET, Marion DOUPLAT
00:00 - 00:00 #25191 - CP65 Apport de l’echographie pulmonaire faite par un infirmier dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aux urgences.
CP65 Apport de l’echographie pulmonaire faite par un infirmier dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aux urgences.

Introduction : L'échographie pulmonaire, un outil d'imagerie simple et pratique est l’une des pierres angulaires dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aigue aux urgences par le calcul du score de congestion pulmonaire (SCP).

Objectif : Le but de cette étude est de tester la performance de l’échographie pulmonaire réalisée par un infirmier dans le diagnostic différentiel de la dyspnée aiguë au service des urgences.

Materiel et méthodes: Etude prospective mono centrique qui a inclus tout patient qui consulte les urgences pour dyspnée aigue. Une échographie cardio-pulmonaire et un calcul du score de congestion pulmonaire sont réalisés par un infirmier qui a reçu déjà une formation en échographie. Le diagnostic final de l’insuffisance cardiaque (IC) est base sur le taux de Nt pro BNP, les données échographiques, radiologiques et l’avis des experts. L’analyse des données est réalisée à l’aide de SPSS version 18.

560 échographies cardio-pulmonaires ont étés réalises sur des patients consultant   les urgences pour une dyspnée aigue.  L’âge moyen de la population est de 68±13 ans. Le   sexe ratio H/F est de 1.23. Le diagnostic d’insuffisance cardiaque a été retenu chez 56% de la population. L’aire sous la courbe de la Nt pro-BNP, le gold standard du diagnostic de l’IC, est de 0.878. L’aire sous la courbe du score de congestion pulmonaire (SCP) calcule par le corps paramédical est de 0.701.

Discussion : L’échographie pulmonaire un outil diagnostic essentiel dans la démarche diagnostique d’une dyspnée aiguë aux urgences. Elle présente une excellente sensibilité diagnostique. Plusieurs études ont confirmé le rôle de l’infirmier à l’aide de l’échographie pulmonaire dans le diagnostic étiologique d’une dyspnée aux urgences.

Conclusion : L’échographie pulmonaire réalisée par un infirmier montre une bonne reproductibilité dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aigue aux urgences.


Roua CHOUIHI (Sousse, Tunisie), Marwa TALBI, Salma BEN SAID, Arij BEKIR, Hajer YAKOUBI, Lotfi BOUKADIDA, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
00:00 - 00:00 #25208 - CP66 Evaluation de l’impact des distracteurs de l’environnement de travail sur le tri: étude randomisée contrôlée à l’aide d’un serious game (SG).
CP66 Evaluation de l’impact des distracteurs de l’environnement de travail sur le tri: étude randomisée contrôlée à l’aide d’un serious game (SG).

Introduction : Aux urgences, l’attribution du degré d’urgence par l’infirmière organisatrice d’accueil (IOA) doit être fiable et rapide. Or, des études montrent des écarts lors de l’attribution par les infirmières de ce degré, soit par surestimation ou sous-estimation avec des conséquences pour les patients et sur l’organisation. Le bruit, les interruptions de tâches pourraient perturber la prise de décision, mais n’ont pas bénéficié d’investigations spécifiques. But : Evaluer les effets préliminaires de distracteurs sur la probabilité d’erreur au triage Méthode : Etude randomisée contrôlée testant l’effet de l’insertion de différents distracteurs (bruit, interruptions de tâches ou les deux) au moyen d'un SG reproduisant une activité de triage dans un environnement virtuel proche de la réalité ; 20 vignettes cliniques proposées aux IOA sur une durée de 2 heures. Critère de jugement principal : probabilité d’erreur au triage estimée par régression logistique à intercepte aléatoire. Résultats : 55 IOA recrutées dans différents services d’urgence et randomisées dans un des 4 groupes. Aucun effet n’a pu être montré relativement aux effets des distracteurs (Tab). Le réalisme du SG a été jugé élevé par les participants Discussion : Les distracteurs n’influencent pas le tri dans notre SG. Des améliorations ont été identifiées comme l’ajout de distracteurs spécifiques. Conclusion : Le SG est un outil crédible, modulable et prometteur autant pour la formation que la recherche.  


Assunta FIORENTINO, Olivier HUGLI, Olivier RUTSCHMANN, Josette SIMON, Dominique JACCARD, Séverine VUILLEUMIER, Matteo ANTONINI, Philippe DELMAS (lausanne, Suisse)
00:00 - 00:00 #24955 - CP67 Amphétamines et drogues de synthèse : Hyperthermie en préhospitalier et Mortalité.
CP67 Amphétamines et drogues de synthèse : Hyperthermie en préhospitalier et Mortalité.

Introduction

En France, la consommation d’amphétamines et drogues de synthèse chez les jeunes de 17 ans est passée de 1% à 3% en 14 ans. L’intoxication se manifeste par deux syndromes : sérotoninergique et adrénergique. Cliniquement, l’hyperthermie jusqu’à > 41°C avec une défaillance multi-viscérale, domine

Objectif

Montrer que l’hyperthermie liée aux amphétamines en pré-hospitalier est délétère à la survie

Méthodologie

Etude observationnelle rétrospective

Sélection : patient adulte pris en charge en préhospitalier pour intoxication aux amphétamines et dérivés admis dans deux réanimations de décembre 2013 à février 2020

Caractéristiques démographiques, cliniques, traitement préhospitalier et survie (d’après CRH)

Comparaison «normotherme» ( < 38,3°C)(NT) vs «hypertherme» (≥38,3°C)(HT) à l’arrivée en réanimation

Critère de jugement : survie hospitalière

Analyse univariée : tests de χ2 et Fischer

Résultats

55 patients admis, 42 (76%) hommes et 13 (24%) femmes, 38 (69%) NT et 17 (31%) HT.

En préhospitalier, les deux groupes différaient significativement par la mydriase (16(42%) vs 14(82%); p=0.01), la tachycardie (18 (47%) vs 14 (82%); p=0.03 et l’ACR (0(0%) vs 4(24%); p < 0.007)(tableau).

Le groupe HT a présenté une mortalité à 41% (7 vs 0; p < 0.001). Tous les patients décédés avaient une température en préhospitalier > 40°C.

Conclusion

Dans l’intoxication aux d’amphétamines et drogues de synthèse, l’hyperthermie préhospitalière semble être un marqueur prédictif de la mortalité en réanimation.


Florian BEZES-FELDMEYER (MONTREUIL), Christelle HILAIRE SCHNEIDER, Aubry SAINT-CAST, Catherine LICETTE, Bruno MEGARBANE, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #24864 - CP68 Évaluation de la qualité et de la pertinence du triage par l’infirmière organisatrice de l’accueil au service d’accueil des urgences du Centre Hospitalier de Dunkerque.
CP68 Évaluation de la qualité et de la pertinence du triage par l’infirmière organisatrice de l’accueil au service d’accueil des urgences du Centre Hospitalier de Dunkerque.

Introduction : Le tri des patients à l’accueil des urgences est devenu une pierre angulaire de leur prise en charge optimale. L’objectif de notre étude est d’analyser l’accord entre médecins et infirmiers sur le niveau de tri attribué aux patients afin d’évaluer la pertinence et la qualité du tri aux urgences du CH de Dunkerque.

Méthodologie : Nous avons conduit une étude rétrospective sur l’ensemble des patients ayant consulté aux urgences du CH de Dunkerque entre le 8 janvier et le 22 janvier 2019. Les données de tri IOA selon la CTAS ont été recueillies. L’ensemble des patients a été trié de façon rétrospective par un MAO, sur la base du dossier de l’IOA, selon la CTAS et la FRENCH. Le critère de jugement principal est la concordance des tris CTAS entre IOA et MAO. Les critères de jugements secondaires sont l’évaluation de la pertinence de l’échelle de tri, la qualité du triage, l’identification de facteurs influençant, l’intérêt de placer un MAO à l’accueil et de mettre en place l’échelle de tri FRENCH.

Résultats : 2608 patients ont été inclus. Le taux de concordance entre médecins et infirmiers était modéré (62,9% ; κ=0,441). La relation entre les niveaux de tri CTAS par l’IOA et le taux d’hospitalisation mesurée par l’aire sous la courbe (0,683 ; IC95% [0,661–0,705]) était modérée. La relation entre les niveaux de tri CTAS par le MAO et le taux d’hospitalisation mesurée par l’AUC (0,721 ; IC95% [0.700-0.741]) était bonne. La relation entre les niveaux de tri FRENCH par le MAO et le taux d’hospitalisation mesurée par l’AUC (0,757 ; IC95% [0.737-0.776]) était bonne. La prescription des examens complémentaires était croissante quand l’ordre de priorité augmentait. La corrélation entre les niveaux de tri et l’indice global d’examens complémentaires prescrits était modérée que ce soit pour la CTAS avec l’IOA, avec le MAO ou pour la FRENCH (K=0,5 ; K=0,53 ; K=0,54). Selon un modèle de régression logistique, les facteurs influençant la concordance de tri identifiés sont les suivants : âge et sexe masculin du patient, sexe masculin de l’IOA (p=0,009 ; p=0,007 ; p=0,001).

Conclusion : La concordance du tri entre médecins et infirmiers dans notre étude est seulement modérée. Plusieurs facteurs influençant ont été identifiés. Plusieurs axes d’amélioration vont être proposés sur le plan organisationnel et logistique afin de permettre l'amélioration du tri aux urgences du CH de Dunkerque et sa conformité avec les dernières recommandations de la SFMU.


Maryam KHELIF (LILLE), Eric GRAVE, Eric WIEL
00:00 - 00:00 #24956 - CP69 Evaluation d’un protocole de soin utilisant un pansement à base d’acide hyaluronique dans les brûlures cutanées du deuxième degré chez l’enfant.
CP69 Evaluation d’un protocole de soin utilisant un pansement à base d’acide hyaluronique dans les brûlures cutanées du deuxième degré chez l’enfant.

Introduction : En France, près de 40% des hospitalisations pour brûlures concernent des enfants âgés de 0 à 15 ans. Les lésions provoquées peuvent être graves et mettre en jeu le pronostic esthétique, fonctionnel et vital de l’enfant selon le degré. Les brûlures du deuxième degré sont caractérisées par l’apparition de phlyctène avec une destruction de l’épiderme, de la lame basale voire du derme selon la profondeur. Une épidermisation spontanée est encore possible mais la guérison est souvent longue et le risque de rétraction et d’hypertrophie est majeur. Depuis janvier 2016, un protocole de soin avec ialuset® a été mis en place par le service de Chirurgie Pédiatrique du CHU de Besançon pour le traitement des brûlures du deuxième degré chez l’enfant. L’objectif de l’étude a été d’évaluer l’efficacité de l’utilisation d’acide hyaluronique sur l’épidermisation dans la prise en charge de ces enfants.

 Matériel et méthodes : Etude observationnelle rétrospective incluant tous les enfants brûlés au deuxième degré de moins de 20% de leur surface corporelle, de moins de 15 ans, pris en charge dans les 24 heures et ayant reçu en première intention le protocole de soin utilisant la crème ou la compresse à base d’acide hyaluronique, entre janvier 2016 et janvier 2019. Les critères d’évaluation sont la proportion de brûlures épidermisées, le délai d’épidermisation, l’aspect cicatriciel et la tolérance.

Résultats : Au total parmi les 230 enfants brûlés suivis au CHU de Besançon, 92 ont été inclus et 74 étaient éligibles correspondant à 135 brûlures et à 792 pansements. L’âge moyen des patients est de 3.8 ans. La quasi-totalité des brûlures étaient des brûlures thermiques dont 71.11% par liquide ou vapeur. Globalement 130 brûlures (96.3%) ont épidermisé dans un délai médian de 14 jours. Aucun effet indésirable ni complication ou infection n’a été reporté.

Discussion : Chez l’adulte, l’efficacité et la tolérance de l’utilisation de l’acide hyaluronique dans le traitement des plaies est largement documentée dans la littérature. Cette étude qui est la première du genre chez l’enfant, permet d’obtenir des données nouvelles dans la prise en charge de la brûlure du second degré dans cette population.

Conclusion : La prise en charge des enfants brûlés au second degré de moins de 15 ans par un protocole de soin utilisant de l’acide hyaluronique permet la réépidermisation de la quasi-totalité des brûlures dans un délai court évitant les problèmes de cicatrisation.


Arnaud FOTSO KAMDEM (Besançon), Frédéric MAUNY, Anne Laure PARMENTIER, Emilie SORIANO
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Communications libres plénières Soignants

00:00 - 00:00 #25194 - CP70 Évaluation du stress et de sa gestion chez le personnel des services d’urgence.
CP70 Évaluation du stress et de sa gestion chez le personnel des services d’urgence.

Introduction : L’objectif de cette étude est d’évaluer le niveau de stress en fonction des situations rencontrées et les moyens mis en œuvre par les professionnels pour le maîtriser.

Méthode : Nous avons conduit une enquête multicentrique (3 CHU et 1 CH) du 2 Septembre au 13 Décembre 2020. Un questionnaire anonyme composé de questions ouvertes et fermées a été adressé par mail à l’ensemble du personnel. Les soignants ont évalué sur une échelle de Likert le niveau de stress que procurent différentes situations (0 = pas de stress, 5 = stress maximum).

Résultats : Nous avons inclus 130 professionnels sur 412 de personnes interrogées (31.5%). Le sexe ratio F/H est de 2,7 avec une moyenne d’âge de 36,7 ans (± 9,4) et exerçant dans un service d’urgence depuis 7,8 (± 8,1) ans. Les résultats sont présentés dans le tableau 1. Ils sont 13,1 % à déclarer être souvent stressé avant de se rendre au travail, 25,4 % pendant le temps de travail et 21,5 % en rentrant du travail. Ils sont 63,1% à avoir le sentiment d’arriver souvent à gérer son stress et 9,2% tout le temps. Les moyens les plus cités pour gérer le stress pendant le travail sont le debriefing (37%), la pause (37%) et la méditation (7.1%) et après le travail le temps en famille/amis (30%), le sport (29%).

Conclusion :

Cette étude permet de dresser un premier état des lieux des facteurs les plus stressants aux urgences et ouvre des pistes de réflexion et d’intervention sur la gestion du stress.


Sophie BRONDEX (Lyon), Sabine PERRET, Adeline POTTIER, Guillaume DURAND, Laurent JACQUIN, Véronique POTINET, Severine RANGOTTE, Marion DOUPLAT
00:00 - 00:00 #25114 - CP71 Evaluation de la décision de limitation ou arrêt des thérapeutiques (LAT) dans un service d’urgence.
CP71 Evaluation de la décision de limitation ou arrêt des thérapeutiques (LAT) dans un service d’urgence.

Introduction : Les patients en fin de vie ou dont le pronostic vital est engagé font partie prenante de l’activité des urgences. En l’absence de directives anticipées, une décision de LAT peut être décidée au SAU. Un groupe de travail a rédigé et mis en place une fiche à remplir pour chaque patient pour lequel une décision de limitation de soins a été prise. Elle comporte 2 volets : le premier concerne l’état clinique du patient, son autonomie, ses comorbidités, sa volonté de soins, les coordonnées de la famille, le contact établi et leur participation à la décision, ainsi que les différents intervenants qui ont acté la décision de LAT.  Le second liste les différents soins, le type de surveillance, les antalgiques et la sédation. Le but de cette étude est l’évaluation de cette fiche.

Matériel et méthode : Etude observationnelle, monocentrique réalisée du 01/01/2018 au 31/12/2019 à partir des copies des fiches remplies.

Résultats : 84 fiches ont été analysées. Les moyenne et médiane d’âge étaient respectivement de 85 et 89 ans [48-104]. 45% des patients présentaient une détresse respiratoire, 27% une défaillance neurologique, 14% un choc septique, 6% une insuffisance cardiaque, 3% un choc hémorragique. Le Glasgow était inférieur à 13 dans 72.6% des cas. 22.6% avaient un cancer évolutif, 5 étaient en soins palliatifs.  L’autonomie était réduite dans 89% des cas et 39% avaient des troubles cognitifs. Pour 67.8% des patients, la prise de décision a été prise avec le réanimateur. Dans tous les cas, il s’agit d’une décision collective de non admission en réanimation, avec implication du patient dans 14% des cas, de la famille dans 84% des cas et équipe paramédicale dans 63% des cas. Une sédation a été prescrite d’emblée pour 37 patients (32%). 61 patients (72.6%) sont décédés au cours de l’hospitalisation dont 21 le premier jour, 2 patients ont souhaité un retour à domicile. 16 patients sont sortis après une durée moyenne de séjour de 9 jours.

Discussion : La décision de LAT prise aux urgences n’est pas synonyme de décès. C’est une décision collégiale et est un équilibre entre la volonté du patient, la situation aigue et l’éthique. Elle concerne 2 types de patients, ceux pour qui le pronostic vital est immédiatement engagé et ceux pour qui des soins médicaux maximum sont décidés sans admission en réanimation.

Conclusion : La mise en place de la fiche de LAT a été bien accueillie par toute l’équipe et permet une meilleure communication et organisation des soins


Aurelie LEFEVRE (PARIS), Emilio ALVAREZ, Cecile CHAUVEAU, Bluenn BRUNET, Muriel CHAILLET, Dr Christelle HERMAND
00:00 - 00:00 #25217 - CP72 Intérêt de postes de travail avec tapis de marche intégré pour limiter la sédentarité des assistants de régulation médicale: étude prospective randomisée dans un SAMU- Centre 15.
CP72 Intérêt de postes de travail avec tapis de marche intégré pour limiter la sédentarité des assistants de régulation médicale: étude prospective randomisée dans un SAMU- Centre 15.

Introduction : La sédentarité est un facteur de risque cardiovasculaire, de pathologies chroniques et de mortalité. Le but de cette étude était de déterminer si la mise à disposition d’un poste de travail avec tapis de marche dans un Samu – Centre 15 augmente le nombre de pas réalisés quotidiennement à 6 mois par comparaison aux conditions de travail usuelles.

Matériel et Méthode : Etude prospective randomisée en ouvert sur deux bras parallèles menée sur 12 mois. L’essai a été précédé d’une période d’observation (run-in) d’un mois avant la randomisation, pendant laquelle ont été recueillis les critères de jugement en l’absence d’intervention. 

À l’issue de cette période, les sujets ont été assigné pour une période de 6 mois au groupe intervention (utilisation du tapis de marche avec l’indication de l’utiliser pendant au moins une heure lors de chacune des prises de postes) ou au groupe contrôle (activité usuelle sans utilisation du tapis de marche) par tirage au sort. La randomisation a été stratifiée sur la classe d’âge et le sexe. À l’issue de celle-ci, tous les participants avaient accès librement au tapis de marche pour une durée supplémentaire de six mois.

Le critère de jugement principal était le nombre de pas quotidiens mesuré par actimétrie (comprenant l’ensemble des activités mesurées sur une journée) comparé entre la phase run-in et 6 mois après randomisation. Les critères de jugement secondaires comprenaient l’impact sur la qualité de vie, le stress, les troubles musculo squelettiques, la qualité de prise d’appel.

Le nombre de sujet nécessaire a été évalué à 26, pour montrer une différence de 5000 pas (estimé à 10000 pas dans le groupe intervention) avec un risque alpha égal à 0,05 et une puissance statistique de 0,85.

L’évolution du nombre de pas quotidiens moyen en fonction du bras de l’essai sera analysé à l’aide d’un modèle à ordonnée à l’origine aléatoire pour variable dépendante continue afin de prendre en compte la non-indépendance des observations provenant d’un même participant

Résultats : 32 assistants de régulation médicale (ARM) ont été inclus. 6 ARM ont quitté le service avant la fin de l’étude. Au total l’analyse a été effectuée sur 26 ARM.

Les résultats finaux seront présentés lors du congrès.

Conclusion : Cette étude originale, sur une thématique jamais évaluée dans un centre d’appel d’urgence pourrait permettre d’améliorer de façon significative la qualité de vie des personnels aussi bien au niveau psychologique que physique.


Caroline SANCHEZ (Grenoble), Samuel VERGES, Sarah BERNOU, Olivia BUSI, Aina CHALABAEV, Jose LABARERE, Guillaume DEBATY
00:00 - 00:00 #25232 - CP73 Pose de VVP en pediatrie par IDE du SAMU de Lyon.
CP73 Pose de VVP en pediatrie par IDE du SAMU de Lyon.

Introduction: 

 Nous avons voulu:

- Objectiver la réussite de la pose de VVP en pédiatrie et néonatalogie

- Identifier les facteurs de réussite ou d'echec

- Etablir des pistes d'amélioration et de reflextions

Methodologie:

- Questionnaire sur 2 mois et demi en période hivernale avec une cohorte de 45 IDE/IPDE

- Comparaisoin avec étude déjà publiée de K. Yen sur la predictivité d'echec en fonction capital veineux de l'enfant et le score de DIVA.

- Prise en compte pour la pose de VVP d'enfant de - de 18 ans

Résultats:

- 49% de réussite au premier essai puis 72% au final

- Taux de réussite par tentative pour déterminer le nombre optimal d'essai à effectuer: 85% au premier essai vs 29 au cinquième essai

- Pas dinfluence significative en fonction de l'environnement: Jour/Nuit, sur VP, dans espace exiguë, extra/intrahoxpitalier

- Taux de réussite en fonction du parcours des IDE: 44% avec moins d'1 an d'exercie et 78% avec plus de 5 ans. Mais aussi 66% sans expérience en pédiatrie et 79% avec une expérience.

- Analyse et comparaison en fonction du score de DIVA de l'étude de K. YEN dans Pediatric Emergency Care. Score entre 0 et 10, avec un taux d'echec predictif supérieur à 50% pour un enfant ayant un score de DIVA > 4. Au SAMU de Lyon, pour un score de DIVA > 4, le taux de réussite est à 66%

- Etude sur les localisations de la pose et la réussite: Main à plus de 50% avec un taux de réussite supérieur à 50% pour la main et la saphène.

- En cas d'echec de pose: dans 41% des cas, essai par les médecins avec un taux de réussite à 32%. En cas d'echec, pose de voie par médecin de KTIO ou DIO

Discussions:

- Les 149 réponses nous limitent sur l'exploitation de certaines questions, en partticulier sur le nombre limité de cas de néo-natalogie, sur le peu d'essai supérieur à 4 en particulier.

- Nous n'avons pas pu exploiter ce qui est fait en intra-hospitalier en cas d'echec en pré-hopitalier.

Conclusion:

- La difficulté de la pose de voie veineuse est reconnu et n'est pas dû, au samu de lyon, à des problèmes de compétences des opérateurs.

- Il convient intéressant de ne pas s'arrêter à un seul essai, mais au moins 2 ou 3 par opérateurs.

- La main et la saphène ont des taux de réussite important

- Reflechir à compléter la formation en début de parcours des nouveaux IDE et au recrutement d'IDE avec une expérience en pediatrie?

- Privilégier des IDE ayant une expérience en pédiatrie ou étant présent depuis plus de 5 ans dans le service pour les départs identifiés en pédiatrie ou néonatalogie grave.


Delphine MAY (Saint-Priest), Nathalie SABOT
00:00 - 00:00 #24957 - CP74 Optimisation de la technique d’administration d’hydroxocobalamine en urgence – Etude Hydroxoptimise.
CP74 Optimisation de la technique d’administration d’hydroxocobalamine en urgence – Etude Hydroxoptimise.

Introduction

L’hydroxocobalamine est le traitement de référence des intoxications par le cyanure au cours de l’inhalation de fumées d’incendie. Il n’existe pas de préconisations sur la façon d’administrer une dose 70 mg/kg chez l’enfant avec un flacon reconstitué de 5 g dans 200 ml. La procédure doit être facile, rapide, précise et économe de médicament.

Objectif

Déterminer la meilleure façon d’administrer l’hydroxocobalamine à un enfant

Méthodes

Trois modes d’administration identifiés :

A : Perfuser le flacon et arrêter la perfusion lorsque la dose souhaitée a été délivrée

B : Retirer la dose de produit en excès avant de la délivrer

C : Prélever la dose nécessaire et la délivrer

Procédure

Opérateurs IDE / IADE réalisant trois procédures pour des poids de 15 et 30 kg

Critères de jugement

1. Difficulté, évaluée par l’opérateur : EVA 1 à 10

2. Rapidité (temps en sec) 

3. Précision (volume en ml et % du volume attendu (i.e. 42 et 84 ml)

4. Préservation d’une seconde dose (oui / non) et relevé d’incidents (nombre)

Nombre à inclure : 20 opérateurs soit 120 procédures

Résultats

Difficulté : mode C > A > B 

Rapidité : mode A > C > B

Précision : mode C > B et A

Aucun incident relevé ; 2ème dose possible avec modes A et C 

Détails dans la figure

Conclusion

Le mode C (plus facile et plus précis, même si un peu plus lent) semble le compromis le plus adapté à l’urgence.


Christelle HILAIRE SCHNEIDER (Bobigny), Aubry SAINT-CAST, Rafik BEN MIMOUN, Julie MARETTE, Christine OLIVEIRA, Céline POTENTIER, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25276 - CP75 Apprenons à parler comme nos patients grâce à Internet ! Etude SYMPTERNET.
CP75 Apprenons à parler comme nos patients grâce à Internet ! Etude SYMPTERNET.

Introduction & objectif

Soignants et patients ne parlent pas toujours le même langage ! Identifier les vocables usités par les patients est indispensable. L’explosion des requêtes sur Internet au cours de l’épidémie de COVID-19 permet d’étudier la sémantique des patients.   

Méthodes

Objet : requêtes effectuées sur Internet en France de Décembre 2019 à Mai 2020  

Outil : Google Trends® avec méthodes de référence (Nuti, PlosOne, 2014)

Référence : symptômes COVID les plus fréquents

Analyse : pour chaque symptôme, recherche de la formulation la plus usitée en testant les mots et expressions synonymes. En cas de variante orthographique, la requête la plus populaire a été retenue. Imputabilité confirmée par les recherches associées (COVID ou coronavirus). Comparaison à l’indice 100 attribué à la requête la plus fréquente sur la période d’étude.

Résultats

Les formulations les plus usitées n’étaient pas médicales. Certains termes médicaux n’étaient quasiment jamais recherchés (asthénie, céphalées) alors que d’autres semblent rentrer dans le vocabulaire courant comme anosmie et dyspnée…

Conclusion

Cette analyse permet de mieux connaître le vocabulaire utilisé par les patients et doit contribuer à optimiser la communication soignant-patient.


Clément HERVIEU (Bobigny), Christelle HILAIRE SCHNEIDER, Aubry SAINT-CAST, Elise AGUADISCH, Yasmine BEGGAZ, Tomislav PETROVIC, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
00:00 - 00:00 #25210 - CP76 Réorganisations dans un service SMUR pendant la « première vague » COVID-19. Regard Facteurs Humains et Organisationnels.
CP76 Réorganisations dans un service SMUR pendant la « première vague » COVID-19. Regard Facteurs Humains et Organisationnels.

Introduction : Dès le 1er trimestre 2020, une nécessaire réorganisation des prises en charges SMUR a dû s’opérer avec un enjeu double :

-    La protection des équipes d’intervention sur le plan infectieux (risque sanitaire et organisationnel)

-    L’optimisation des prises en charge alourdies par des procédures spécifiques plus complexes à appliquer en contexte de détresse vitale (préservation de la qualité des soins).

 

Matériel et Méthode : Début juin, on a interrogé les différents acteurs du service sur leur vécu de cette période grâce à :

Un questionnaire électronique envoyé à tous les professionnels du service SMUR.

 Des entretiens réalisés avec les personnels du service ayant participé à l’élaboration des procédures « COVID ».

L’objectif était d’identifier les facteurs de stress, les ressources, et d’évaluer la conscience des contraintes supportées.

 

Résultats : 47 réponses sur 85 et 5 entretiens individuels menés (IADE, médecins et ambulancier). En sus du stress inhérent à cette crise sanitaire majeure et inédite, nous avons identifié des situations qui en  entravaient la gestion.

La polyvalence de certains intervenants (régulation, SAU et SMUR pour des médecins, secteur Privé ou SMUR pour les Ambulanciers) a freiné l’actualisation des connaissances sur les nouvelles procédures multipliées par le nombre de secteurs concernés.

L’évaluation des procédures a été limitée par une charge de travail importante à réaliser dans des délais très brefs.

 La surcharge informationnelle provenant de messages électroniques a été pointée comme facteur de stress supplémentaire.

En revanche, des points positifs et favorisants la gestion de la crise ont été soulignés :  

Les équipes de terrain ont exprimé spontanément un besoin d’entraînement aux nouvelles procédures et de débriefings systématiques pour améliorer la qualité des prises en charge.

On a constaté une réorganisation spontanée autour des IADE fixes sur leurs postes devenus référents de l’application des procédures. Ils ont été pourvoyeurs d’entraînements informels et ont sécurisé les interventions SMUR grâce à une

vigilance accrue quant à l’application de ces procédures et à la protection des personnels.

 

Conclusion : La circulation rationnelle et organisée de l’information semble primordiale pour espérer une adaptation optimale des acteurs d’un service de soins en temps de crise sanitaire. La confiance dans un management sécurisant a permis une souplesse d’organisation compatible avec l’atteinte de cet objectif.


Alexandra MEYER-ROBIN (VERSAILLES-LE CHESNAY), Fabien GOHIER, Pascal FOURNIÈS, Clotilde CAZENAVE, Olivier RICHARD
Chaîne 5 - Communications
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AM02
00:00 - 00:00

Atelier Médecins
ECG de l’ischémie myocardique

Coordonnateur : Frédéric ADNET (Coordonnateur, Paris)
Reconnaître les signes ECG atypiques de l’ischémie myocardique.
00:00 - 00:00 ECG de l’ischémie myocardique. Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris)
Chaîne 6 - Ateliers
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AM04
00:00 - 00:00

Atelier Médecins
A chacun sa douleur, à chacun son analgésie

Coordonnateur : Michel GALINSKI (Coordonnateur, Bordeaux)
Aborder la douleur aigüe en urgences en insistant sur les terrains particuliers (douleur chronique, grand âge, grossesse, pathologies psychiatriques, insuffisants rénaux ....), les situations particulières (difficultés d’accès au patient, milieux périlleux), les phénomènes d’hyperalgésie, les nouvelies voies d’administration, les nouveaux antalgiques et sur
la gestion des opioïdes et leurs nouvelles limites d’utilisation.
Forme :
- Cas cliniques traités par les participants et discussion collégiale à la lumière de la littérature et des recommandations.
- Propositions de protocoles.
00:00 - 00:00 A chacun sa douleur, à chacun son analgésie. Anna BOUCHARA (PH) (Animateur, Aulnay-sous-Bois), Virginie-Eve LVOVSCHI (Praticien Hospitalier) (Animateur, Lyon)
Chaîne 6 - Ateliers
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AM07
00:00 - 00:00

Atelier Médecins
Sédation procédurale

Coordonnateur : Vincent BOUNES (Coordonnateur, Toulouse)
- Rappeler les indications et modalités de réalisation de la sédation procédurale.
- Préciser la place des médicaments les plus utiles (propofol, kétamine, etc.) au travers de cas cliniques vidéo interactifs.
- Proposer les bases d’un protocole de sédation procédurale que chaque intervenant ramènera dans son centre afin de le faire valider par les partenaires de son institution.
00:00 - 00:00 Sédation procédurale. Emilie DEHOURS (Médecin) (Animateur, Toulouse), Vincent BOUNES (CHEF DE SERVICE) (Animateur, Toulouse)
Chaîne 6 - Ateliers
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AM08
00:00 - 00:00

Atelier Médecins
Comment réagir face à une plainte judiciaire ou ordinale

Coordonnateur : Nicolas LIECHTMANEGER LEPITRE (Coordonnateur, Saint-Brieuc)
A travers 2 ou 3 cas pratiques inspirés de faits réels, issus de l’exercice aux Urgences, en SMUR et en régulation, menés en dialogue avec les participants, sous forme de questions successives à choix multiples, appréhender la survenue d’une réclamation amiable, une plainte pénale ou ordinale, une assignation devant les juridictions civiles et administratives.
- Connaître les étapes, les éventualités et comment s’y préparer.
Synthèse : Je fais l’objet d’une plainte ou d’une réclamation : quoi faire ? quoi éviter ?
00:00 - 00:00 Comment réagir face à une plainte judiciaire ou ordinale. Nicolas LIECHTMANEGER LEPITRE (Praticien Hospitalier) (Animateur, Saint-Brieuc), Angélique WENGER (Avocat) (Animateur, Paris)
Chaîne 6 - Ateliers
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AM10
00:00 - 00:00

Atelier Médecins
Recherche documentaire sur Pubmed en une leçon 

Coordonnateur : Albert TRINH-DUC (Coordonnateur, Agen)
Recherche bibliographique à partir de la base documentaire Pubmed
- Introduire la recherche bibliographique avec une démarche Evidence base medicine.
- Aider à trouver l'information pertinente à partir de Pubmed.
- Présenter les principes de bases de son utilisation.
- Permettre à chacun, à partir d'exemples choisis, de mettre en pratique ces connaissances sur des ordinateurs ou tablettes personnelles.
00:00 - 00:00 Recherche documentaire sur Pubmed en une leçon. Albert TRINH-DUC (Praticien Hospitalier) (Animateur, Agen), Emilien VANIER (Médecin Urgentiste) (Animateur, Agen), Mahe ADRIAN (PH) (Animateur, Agen)
Chaîne 6 - Ateliers
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AM11
00:00 - 00:00

Atelier Médecins
Contrôle des voies aériennes - intubation difficile

Coordonnateur : Hervé MENU (Coordonnateur, Lille)
- Reconnaitre les critères cliniques de ventilation et d’intubation difficile.
- Revoir l’algorithme de stratégie de contrôle des voies aériennes.
- Mettre en pratique sur mannequin au moins une fois par participant et par technique les moyens d’intubation et / ou de ventilation évoqués dans l’algorithme, en se focalisant sur les moyens d’intubation difficile.
00:00 - 00:00 Contrôle des voies aériennes - intubation difficile. Hervé MENU (PH) (Animateur, Lille), Eric WIEL (Chef de Pôle Adjoint) (Animateur, Lille), Christian ERB (Praticien Hospitalier en anesthésie réanimation) (Animateur, Lille), Cédric GOZE (Praticien hospitalier) (Animateur, Valenciennes)
Chaîne 6 - Ateliers
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AS41
00:00 - 00:00

Atelier Soignants
Triage des enfants dans un SAU adultes / enfants

Coordonnateur : Danièle VAN DER ROOST (Coordonnateur, La Louvière, Belgique)
- Présentation des spécificités pédiatriques et, à travers plusieurs cas cliniques spécifiques, appréhension des difficultés pratiques rencontrées dans l’utilisation des 4 échelles suivantes validées : ETGP canadienne, ICTS pédiatrique Irlandaise, Emergency Severity Index américaine, New French.
L’utilisation de cas cliniques permet l’identification des critères de gravité spécifiques aux enfants et l’attribution d’une catégorie de gravité dans chaque échelle présentée.
Nous proposons une comparaison et une discussion des résultats dans les différents scores pour chaque cas clinique.
00:00 - 00:00 Triage des enfants dans un SAU adultes / enfants. Ludivine NELISSEN (soignant ic urgences) (Animateur, La Louvière, Belgique), Danièle VAN DER ROOST (IDE puer SISU) (Animateur, La Louvière, Belgique)
Chaîne 6 - Ateliers
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AS42
00:00 - 00:00

Atelier Soignants
Conditionnement et déconditionnement du traumatisé grave

Coordonnateur : Yann COEN (Coordonnateur, Brest)
Revoir le matériel et les techniques d'immobilisation utilisées tous les jours en SMUR et SAUV :
Brancard cuillère, matelas immobilisateur à dépression (MID), collier cervical, ceinture pelvienne, attelle de traction (CT6), plan dur / maintient tête / sangle araignée, attelle cervico-thoracique (ACT), garrot tourniquet.
Apprendre aussi à marier le matériel d'immobilisation sur un patient déjà lourdement techniqué.
00:00 - 00:00 Conditionnement et déconditionnement du traumatisé grave. Christian CARIOU (IDE) (Animateur, Brest), Jean-Baptiste MAGNIN (Ambulancier SMUR) (Animateur, Brest), Yann COEN (Ambulancier SMUR) (Animateur, Brest)
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AMS14
00:00 - 00:00

Atelier Médico-Soignants
Limitation des thérapeutiques en Médecine d'Urgence

Coordonnateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Coordonnateur, Bobigny)
Limitation des thérapeutiques en urgence chez l’adulte :
-Spécificités du contexte de l’urgence (SMUR, urgences).
-Modalités de la prise de décision.
-Communication avec les proches.
-Elaboration du projet de soin.
00:00 - 00:00 Limitation des thérapeutiques en Médecine d'Urgence. Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Animateur, Bobigny), Carine GAUFFRIAUD (IDE) (Animateur, Paris)
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AMS15
00:00 - 00:00

Atelier Médico-Soignants
Ventilation Non Invasive chez l'enfant

Coordonnateur : Azzédine AYACHI (Coordonnateur, Clamart)
- Indications et contre‐indications de la VNl chez l'enfant.
- Critères de mise en route de la VNI, réussite d'une VNl.
- Critères d'échec.
- Interfaces disponibles, type de respirateur à utiliser, réglages en fonction des pathologies.
- Surveillance.
- Utilisation au cours d'un transfert médicalisé pédiatrique (SMUR).
00:00 - 00:00 Ventilation Non Invasive chez l'enfant. Azzédine AYACHI (Responsable UF) (Animateur, Clamart), Christophe MILESI (pediatre) (Animateur, Montpellier), Odile NOIZET-YVERNEAU (praticien hosptalier temps plein) (Animateur, Reims)
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AMS16
00:00 - 00:00

Atelier Médico-Soignants
Réanimation du nouveau-né en salle de naissance et aspects particuliers d'une prise en charge néonatale à domicile

Coordonnateur : Azzédine AYACHI (Coordonnateur, Clamart)
- Décrire l'accueil et la prise en charge d'un nouveau-né en salle de naissance et les particularités lors d'une naissance hors maternité.
- Connaitre le matériel nécessaire à une prise en charge d'un nouveau-né dans les différentes circonstances (accouchement eutocique ou non).
- Décrire les principes et techniques de réanimation du nouveau-né à la naissance et présenter le rôle des membres de l'équipe dans cette prise en charge.
00:00 - 00:00 Réanimation du nouveau-né en salle de naissance et aspects particuliers d'une prise en charge néonatale à domicile. Azzédine AYACHI (Responsable UF) (Animateur, Clamart), Anissa TURQUI-LEMOUCHI (Praticien hospitalier) (Animateur, Montreuil), Laurence POGNON (médecin) (Animateur, Suresnes)
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AMS18
00:00 - 00:00

Atelier Médico-Soignants
Le SMUR Tactique, les apports du SMUR Maritime Hauturier sur le SMUR Terrestre

Coordonnateur : Ollivier GRIMAULT (Coordonnateur, Brest)
Transposer des outils développés pour répondre aux contraintes du SMUR en milieux périlleux afin d’améliorer et sécurisé sa pratique quotidienne du SMUR.
00:00 - 00:00 Le SMUR Tactique, les apports du SMUR Maritime Hauturier sur le SMUR Terrestre. Ollivier GRIMAULT (médecin) (Animateur, Brest), Emgan QUERELLOU (médecin) (Animateur, Brest)
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AMS19
00:00 - 00:00

Atelier Médico-Soignants
Je fais une présentation et elle déchire !

Coordonnateur : Frédéric LAPOSTOLLE (Coordonnateur, Bobigny)
- Rendre votre présentation dynamique et attractive.
- Connaître les clés de la communication scientifique et maitriser l’outil "power-point".
00:00 - 00:00 Je fais une présentation et elle déchire ! Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Animateur, Bobigny)
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AMS23
00:00 - 00:00

Atelier Médico-Soignants
Abords vasculaires en pédiatrie

Coordonnateur : Noella LODÉ (Coordonnateur, Paris)
- Décrire les différentes voies d’abord utilisables chez l’enfant en particulier la voie veineuse périphérique, la voie intra osseuse et la voie ombilicale chez le nouveau-né dans le contexte de l’urgence
Hospitalière et pré hospitalière, et selon les situations cliniques indications, contre-indications, procédures et précautions particulières de mise en place et surveillance.
- Exposer ces différentes techniques avec l’aide de mannequins ainsi que l’utilisation d’os de poulet pour la pose d’IO.
00:00 - 00:00 Abords vasculaires en pédiatrie. Sophie BREINIG (Praticien hospitalier) (Animateur, Toulouse), Franck KERROUÉ (Infirmier) (Animateur, Paris), Noella LODÉ (responsable de structure smur pédiatrique) (Animateur, Paris)
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AMS25
00:00 - 00:00

Atelier Médico-Soignants
Trier avec la FRENCH

Coordonnateur : François REVAUX (Coordonnateur, Créteil)
- Comprendre l'intérêt du triage à l'accueil des Urgences.
- Homogénéiser les pratiques de triage et sécuriser l'attente aux Urgences.
- Trier avec l'échelle FRENCH.
00:00 - 00:00 Trier avec la FRENCH. Perrine BOURSIN (CESU75 formatrice IAO / ROTHSCHILD IPA Urg neurovasc, Coordinatrice Centre de recherche et formation) (Animateur, Paris), François REVAUX (Praticien Hospitalier Temps Plein) (Animateur, Créteil)
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AMS35
00:00 - 00:00

Atelier Médico-Soignants
Simulation de plan ORSEC Nombreuses Victimes avec figurines et moyens de communications

Coordonnateur : Florent GACHET (Coordonnateur, Rouen)
En immergeant les participants dans une catastrophe entièrement scénarisé sur plateau, cet atelier a pour principal objectif de faire acquérir les principes de communication et d’organisation dans de telles situations.
La simulation est organisée autour de la reproduction d’un village et l’évènement est matérialisé par plusieurs centaines de figurines, véhicules, un hôpital et des bâtiments de ville (Playmobil®).
Les participants mettent en place un plan ORSEC "nombreuses victimes" (Organisation de la Réponse de la Sécurité Civile) et doivent réorganiser l'activité des hôpitaux pour faire face à l’afflux massif de victimes.
Les participants sont répartis en quatre groupes :
- Le groupe chantier et PMA (Poste Médical Avancé).
- Le groupe poste de commandement.
- Le groupe régulation du SAMU
- Le groupe hôpital.
Les participants doivent ainsi s’organiser en équipe et communiquer par le biais de téléphones et de talkies walkies pour faire face à cette situation de crise.
Divers outils sont également mis à leur disposition pour rythmer la séquence : fiches "objectifs" et "état des lieux", photographies aériennes...
00:00 - 00:00 Simulation de plan ORSEC Nombreuses Victimes avec figurines et moyens de communications. Florent GACHET (soignant) (Animateur, Rouen), Antoine LEFEVRE-SCELLES (Student) (Animateur, Rouen)
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AMS38
00:00 - 00:00

Atelier Médico-Soignants
Peut-on reconnaître un patient « dangereux » ?

Coordonnateur : Carla DE STEFANO (Coordonnateur, Paris)
La définition de la « dangerosité » du patient aux Urgences reste très controversée. Le patient « dangereux » existe-t-il vraiment ? Parfois, la reconnaissance difficile de certains troubles du comportement, de certains signes cliniques psychiatriques risque de rendre plus complexe la prise en charge du patient et la gestion de son entourage.
Les objectifs de l'atelier sont :
- Savoir reconnaître les pièges comportementaux.
- Savoir reconnaître les éléments pouvant constituer un « piège psychiatriques» dans l’examen somatique.
- Définir la prise en charge pre hospitalière (CRRA, SMUR) et hospitalière pour l’équipe soignante et médicale.
- Comment gérer quand le psychiatre ou l’infirmier psychiatrique ne sont pas présent dans la structure ?.
- Savoir reconnaitre les répercussions psychologiques sur le soignant et le risque d’un traumatisme vicariant.
A la fin de l’atelier, une fiche reflexe sera remise aux participants.
00:00 - 00:00 Peut-on reconnaître un patient « dangereux » ? Vincent PANIZZI (Docteur) (Animateur, Paris), Marie-Victoire CHOPIN (Psychologue) (Animateur, Paris)
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AMS39
00:00 - 00:00

Atelier Médico-Soignants
Multiples victimes. Je trie, il trie, nous sauvons…

Coordonnateur : Hugues LEFORT (Coordonnateur, Marseille)
- Principes et enjeux du triage en situation sanitaire exceptionnelle impliquant de nombreuses victimes.
- Bilans initial et d’ambiance en situation de stress pour déclencher les justes moyens.
- Mise en situation au travers de deux scenarios impliquant une dizaine de victimes.
- Organisation spatiale des moyens, application des principes de « remote damage control ».
- Poursuite de la simulation dans la suite des deux scenarios.
00:00 - 00:00 Multiples victimes. Je trie, il trie, nous sauvons…. Thomas LABROUSSE (médecin) (Animateur, Metz), Hugues LEFORT (coordinateur du développement professionnel continue / urgentiste pré et hospitalier) (Animateur, Marseille)
Chaîne 6 - Ateliers