Mardi 04 juin
09:00

"Mardi 04 juin"

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PC3
09:00 - 18:00

Pré-Cours Médecins
Interprétation d'ECG en situation d'urgence

Coordonnateur : Nicolas PESCHANSKI (Coordonnateur, Rennes)
Conférenciers : Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny), Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
- Permettre une approche synthétique de l'électrophysiopathologie utile à l'urgentiste
- Apprendre à reconnaître un SCA à partir de l’observation des anomalies ECG
- Conduire le participant à une meilleure sensibilité diagnostique, en particulier dans les formes difficiles
- Maitriser la prise en charge thérapeutique qui découle de l’affirmation du diagnostic clinico-ECG du SCA.
Salles 221-222-223

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PC1
09:00 - 18:00

Pré-Cours Médecins
Ventilation Non Invasive
Ventilation

Coordonnateur : Thibaut DESMETTRE (Coordonnateur, Genève, Suisse)
Conférenciers : Thibaut DESMETTRE (médecin) (Conférencier, Genève, Suisse), François TEMPLIER (PH) (Conférencier, Angers), Frédéric THYS (Chef de Pole, Directeur des urgences, Adjoint à al direction médicale et Professeur) (Conférencier, Charleroi, Belgique)
- Connaître les principaux modes utilisés en VNI (CPAP et VS-AI-PEP).
- Comprendre leurs mécanismes d’action à la lumière de la physiopathologie de l'IRA
- Connaître leur rationnel d'utilisation aux urgences et en préhospitalier, ainsi que leurs contre-indications et complications
- Connaître les notions d'asynchronies patient - ventilateur et de PEPi
- Connaître les éléments techniques liés aux matériels de CPAP et de VS-AI-PEP pouvant avoir une conséquence clinique,
- Connaître et savoir choisir les différentes interfaces utilisables pour la VNI adaptée en urgence
- Savoir mettre en place, adapter et surveiller une CPAP et une VS-AI-PEP
Salles 320-321-322-323-324

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PC2
09:00 - 18:00

Pré-Cours Médecins
Obstétrique pour les urgentistes
Obstétrique / Gynécologie

Coordonnateur : Gilles BAGOU (Coordonnateur, Lyon)
Conférenciers : Gilles BAGOU (MEDECIN) (Conférencier, Lyon), Sybille GODDET (médecin) (Conférencier, Dijon), Gaëlle LE BAIL (ph) (Conférencier, Garches)
5 groupes de situations cliniques :
— accouchement impromptu extrahospitalier
— pathologies hypertensives de la grossesse
— traumatismes chez la femme enceinte
— hémorragies du 3ème trimestre et du postpartum immédiat
— transfert in utero pour pathologie de la grossesse

pour chaque item :
— rappeler les aspects physiopathologiques
— connaître les particularités en urgence pré et intra hospitalière
— acquérir les conduites à tenir diagnostiques et thérapeutiques
Salles 326-327-328
Mercredi 05 juin
08:45

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CR
08:45 - 10:15

Commission Recherche
Recherche: les clés de la réussite
Recherche

Modérateurs : Patrick PLAISANCE (Head of Department) (Paris), Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Paris)
Coordonnateur : Maxime MAIGNAN (Coordonnateur, Grenoble)
Où seront abordées les solutions pour mettre en place une étude clinique: du projet à la publication.
08:45 - 10:15 Comment financer mon projet. Lionel LAMHAUT (Responsable d'unité) (Conférencier, Paris)
08:45 - 10:15 Loi Jardé : que retenir ? Julie CONTENTI (Medecin) (Conférencier, Nice)
08:45 - 10:15 Un article oui, mais quels auteurs ? Youri YORDANOV (Médecin) (Conférencier, Paris)
Salle 241

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AM-17 A
08:45 - 10:15

Atelier Médecins 17 A
Contrôle des voies aériennes
Ventilation

Coordonnateur : Hervé MENU (Coordonnateur, Lille)
Conférenciers : Christian ERB (Praticien Hospitalier en anesthésie réanimation) (Conférencier, Lille), Cédric GOZE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Valenciennes), Hervé MENU (PH) (Conférencier, Lille), Eric WIEL (Chef de Pôle Adjoint) (Conférencier, Lille)
Prérequis : connaitre l’intubation orotrachéale sous laryngoscopie

Communiquer sur les facteurs prédictifs d’intubation et de ventilation difficile.
Revoir l’algorithme de contrôle des voies aériennes et d’intubation en urgence, en envisageant les différentes techniques validées par les recommandations, et leur place dans la stratégie de contrôle des voies aériennes.
Les animateurs montrent l’usage des dispositifs cités dans l’algorithme sur mannequin. Puis les participants utilisent ces dispositifs sur mannequins, afin d’appréhender leur usage et de poser toute question utile aux animateurs.
Salle 252B

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AM-22
08:45 - 10:15

Atelier Médecins 22
Communiquer en anglais aux Urgences

Coordonnateur : Yacine LAMARCHE VADEL (Coordonnateur, Fontainebleau)
Conférenciers : Sandrine DAVIRON (soignant) (Conférencier, Fontainebleau), Isabelle GUILLAUME (Infirmière DE) (Conférencier, Fontainebleau), Yacine LAMARCHE VADEL (Medical Consultant) (Conférencier, Fontainebleau)
4 Ateliers pratiques de discussion avec des patients anglophones
-Enregistrement et motif de consultation
- Constantes vitales et triage
- Douleur thoracique
- Entorse de cheville
Salle 342A

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PLM-04
08:45 - 10:15

Communications libres plénières
Douleur et SU
Douleur Analgésie

Modérateurs : Richard CHOCRON (MCUPH) (Paris), Michel GALINSKI (Physician) (Bordeaux)
08:45 - 10:15 #16817 - CP01 PenASAP : étude multicentrique randomisée contrôlée, en double aveugle évaluant l’efficacité et la tolérance du méthoxyflurane inhalé sur le soulagement des douleurs modérées à sévères associées à un traumatisme pour des patients adultes admis aux Urgences.
CP01 PenASAP : étude multicentrique randomisée contrôlée, en double aveugle évaluant l’efficacité et la tolérance du méthoxyflurane inhalé sur le soulagement des douleurs modérées à sévères associées à un traumatisme pour des patients adultes admis aux Urgences.

Introduction :

En dépit de l’arsenal thérapeutique antalgique disponible, l’analgésie des douleurs aiguës associées à un traumatisme reste insuffisante dans les structures d’urgence. Le méthoxyflurane inhalé (MEOF) pourrait compléter la stratégie analgésique usuelle, compte tenu de son mode d’administration, de sa praticité et de sa rapidité d’action. Les données disponibles d’études contrôlées, randomisées évaluant son efficacité aux urgences sont limitées dans la littérature. L’étude PenASAP est une étude multicentrique conçue pour répondre à la question posée : le MEOF - dans une stratégie d’analgésie multimodale - apporte-t-il un bénéfice en termes de rapidité de soulagement pour les patients se présentant aux urgences avec des douleurs modérées (EN 4-5) à sévères (EN 6-10) associées à un traumatisme ?

Méthode : PenASAP est un essai randomisé (1 :1) en double-aveugle, multicentrique, contrôlé versus analgésie standard + placebo mené dans 8 centres en France. Les patients ont été randomisés à l’accueil infirmier pour recevoir soit MEOF via un inhalateur (Penthrox®) + analgésie standard (SoC) soit un placebo via un inhalateur+ SoC avec une stratification par sexe, par centre et par score de douleur.

Le critère principal de jugement est le délai de soulagement de la douleur défini par la durée entre le début du traitement à l’étude et le soulagement de la douleur (score ≤ 30 sur l’EVA).

Le premier critère secondaire est la différence absolue d'intensité de la douleur à 5, 10, 15, 20 et 30 min après T0.

La tolérance a également été évaluée.

Avec 360 patients, le test du log-rank a une puissance de 90% pour un niveau de significativité bilatéral de 1% de détecter une différence entre les courbes de survie avec un hazard ratio prévu de 0.6.

Résultats : 360 patients ont été inclus de Mai à Décembre 2018 avec 40% de femmes, un âge médian de 34 ans et 76% de douleurs sévères (EN 6-10). Les traumatismes les plus fréquents sont : contusions (34%), entorses (18%) et fractures (18%), localisés sur membres supérieurs pour 44% des patients et membres inférieurs pour 35% d’entre eux. La levée d’aveugle de l’étude PenASAP est prévue début 2019.

Conclusion : Les résultats présentés par groupes de traitements permettront de répondre à la question posée sur le bénéfice du MEOF dans une stratégie d’analgésie multimodale en termes de rapidité et d’efficacité du soulagement des douleurs aigues modérées à sévères aux urgences.


Nathalie LECOULES (TOULOUSE), Laurent JACQUIN, Dominique SAVARY, Eric WIEL, Frederic ADNET, Marion DOUPLAT, Patrick DESCHAMPS, Agnès RICARD-HIBON
08:45 - 10:15 #17060 - CP02 Evaluation de l'efficacité et de le nature de l'analgésie aux Urgences.
CP02 Evaluation de l'efficacité et de le nature de l'analgésie aux Urgences.

Introduction : La douleur représente actuellement 70% des motifs de recours aux urgences. Si l’antalgie doit être optimale, de nombreux freins persistent et l’oligoanalgésie perdure. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la nature et l’efficacité de l’analgésie utilisée aux urgences.

Méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle rétrospective et monocentrique réalisée sur 1 mois. Les critères d’inclusion étaient les patients de 18 ans et plus admis aux urgences et se plaignant d’une douleur aiguë modérée à sévère, mesurée avec une échelle numérique (EN) et définie par un niveau égale ou supérieur à 4/10 .La douleur sévère était  définie par une EN supérieure ou égale à 6/10. Les critères de non-inclusion comprenaient tout patient comateux, présentant une détresse vitale ou polytraumatisé. Le critère de jugement principal était l’intensité de la douleur à la sortie des urgences. L’analyse uni puis multivariée devait permettre de mesurer l’association entre différentes variables étudiées et le soulagement définie par une EN inférieure ou égale à 3/10 avec l’aide d’un modèle de régression logistique.

Résultats : 517 patients ont été inclus (70% d’exhaustivité), l’âge moyen était de 46 ans (écart type = 21) et le sex ratio F/M de 52%. Les motifs de recours étaient traumatiques dans 41% des cas. A l’arrivée aux urgences, l’EN médiane était égale à 7 [Interquartiles 25 -75 = 5-8] et de 3 [1-4] à la sortie des urgences. Au total, 66% [Intervalle de Confiance 95% : 62 ; 70] des patients avaient une douleur sévère à l’arrivée aux urgences mais à la sortie, seuls 63% [IC 95% : 59 ; 67] étaient soulagés. Dix pour cent des patients avait reçu un opiacé, 19% (N=96) n’avait pas reçu d’antalgiques. En analyse multivariée, les variables associées ou non au soulagement de la douleur étaient le sexe féminin, odds ratio (OR) à 1,7 [IC 95% : 1,1 ;2,5], l’absence d’antalgique administré, OR à 2,7 [IC 95% : 1,5 ;4,9], une douleur sévère à l’arrivée, OR à 2,7 [IC 95% :1,6 ;4,1] et une durée de passage inférieure ou égale à 3 heures, OR à 1,6 [IC 95% :1,1 ; 2,5].

Conclusion: Plus d’un tiers des patients n’est pas soulagé à la sortie des urgences. Quelques éléments d’amélioration ressortent de ce travail comme proposer systématiquement une analgésie à tous les patients douloureux, renforcer l’utilisation des opiacés pour les douleurs sévères et ne pas laisser sortir les patients algiques.


Eve KAMMER (Périgueux), Jean Paul LORENDEAU, Anne LAGARDE, Benjamin SALEZ, Georges KASKAS, Michel GALINSKI
08:45 - 10:15 #17114 - CP03 Traitement par morphine du SCA ST+ : un mal pour un mal ?
CP03 Traitement par morphine du SCA ST+ : un mal pour un mal ?

Introduction

La morphine est suspectée d’avoir un effet défavorable dans le syndrome coronaire aigu ST+ (SCA ST+) : diminution de pression artérielle et retard d’absorption des antiagrégants plaquettaires. Elle pourrait contribuer à en grever le pronostic. 

Objectif

Étudier l’impact du traitement morphinique sur la survenue de complications et la mortalité du SCA ST+

Méthodes

Source : registre régional incluant tous les patients SCA ST+ ( < 24 heures) pris en charge en préhospitalier (primaires et secondaires) depuis 2003. Détail de l’analgésie relevé depuis 2015

Inclusion : tous les patients du registre de 2015 à 2017

Exclusion : transferts secondaires et traitement antalgique non précisé

Définitions : un score Killip ≥ 2, un trouble du rythme ou de la conduction, le recours à une catécholamine, un choc électrique externe, une réanimation cardio-pulmonaire ou une intubation définissaient les complications. Survie évaluée à la sortie de l’hôpital

Critères de jugement principal : mortalité hospitalière et secondaire : survenue d’une complication préhospitalière

Analyse : mortalité et incidence des complications selon traitement morphinique (ou non)

Résultats

3.618 patients ont été inclus, 2.826 (79%) hommes et 774 (21%) femmes, d’âge médian 61 (53-72). Résultats dans le tableau. 

Conclusion

La morphine n’était pas associée à une augmentation de mortalité ni de complications des SCA ST+ à l’exception des troubles du rythme / conduction.­­


Julian MORO (LE CHESNAY), Aurélie LOYEAU, Lionel LAMHAUT, Marine SCANNIVINO, Thevy BOCHE, Yves LAMBERT, Frédéric LAPOSTOLLE
08:45 - 10:15 #17200 - CP04 Evaluation de la qualité du sommeil des urgentistes en fonction de leur activité au sein du pôle Urgences.
CP04 Evaluation de la qualité du sommeil des urgentistes en fonction de leur activité au sein du pôle Urgences.

Introduction : Le travail d’un urgentiste alterne activité diurne et nocturne. Cette dernière entraine une diminution de la concentration et du jugement ainsi qu’une majoration du stress et des erreurs médicales. La dette de sommeil altère la santé globale des praticiens et majore le risque d’accident en fin de garde. L’objectif de cette étude est d’évaluer la qualité du sommeil des urgentistes travaillant dans les différentes unités d’un service d’urgences.

Matériel et méthode : Du 31 décembre 2017 au 31 juillet 2018, le sommeil des urgentistes ayant une activité partagée entre les trois unités du pôle urgences (SAU, SAMU et SMUR) a été enregistré à l’aide d’un bracelet enregistreur d’activité. L’enregistrement a eu lieu pendant une semaine dans chacune des unités (SAU, SAMU et SMUR) ainsi qu’une quatrième semaine correspondant à une activité aléatoire dans les trois unités du pôle, appelée semaine « mixte ».  Le critère de jugement principal était l’efficacité du sommeil en quantitatif. Le critère de jugement secondaire était le nombre de plages de sommeil efficace, défini par une efficacité supérieure à 80. Les données ont été analysées par ANOVA pour les variables quantitatives et test de Fisher pour les variables qualitatives. L’analyse multivariée a été conduite à l’aide d’un modèle mixte généralisé.

Résultats : 13 urgentistes ont été inclus dans l’étude, ce qui représente 443 plages de sommeil. La médiane de l’efficacité du sommeil était de 57 (étendu interquartile 47-67,5). Quarante-neuf plages (soit 11%) était considérée comme efficace, c’est-à-dire supérieure à 80. En analyse multivariée après ajustement sur l’âge, le sexe, la parentalité et un effet aléatoire sur le sujet lui-même, on retrouvait que les semaines d‘activité mixte étaient associées à une augmentation de l’efficacité du sommeil. Les résultats étaient superposables en considérant le nombre de plages de sommeil efficace.

Conclusion : Pour les praticiens ayant une activité partagée, une activité mixte sur une semaine entre les trois unités du pôle urgences (SAU, SAMU et SMUR) est associée dans notre étude à une meilleure efficacité du sommeil par rapport à une activité fixe sur une semaine dans une seule unité du pôle. Cette étude ouvre des perspectives de réflexion sur la répartition du temps de travail dans les structures de médecine d’urgences.


Alix DATTIN (BORDEAUX), Laura BUSCAGLIA, Eric TELLIER, Caroline DE LA RIVIÈRE, Renaud JACQUEMIN, Philippe REVEL, Michel GALINSKI, Cedric GIL JARDINE
08:45 - 10:15 #17108 - CP05 Vu à la Télé… Et si Médiamétrie® évaluait aussi l’activité des SAMU-Centre 15 ?
CP05 Vu à la Télé… Et si Médiamétrie® évaluait aussi l’activité des SAMU-Centre 15 ?

Introduction

Il est couramment admis que les grands évènements médiatiques ’'modulent’’ l’activité des structures d’urgence… Cet impact est-il prévisible ? C’est la question que nous nous sommes posée.

Méthodes

Inclusion : sélection des périodes correspondant aux 20 plus grosses audiences télé de 2013 à 2018 selon Médiamétrie®

Activité du SAMU : dossiers de régulation médicale (DRM)

Analyse & critères de jugement : détermination d’une variation de nombre de DRM par rapport au référentiel défini par le nombre moyen de DRM à la même heure les trois semaines précédentes. Recherche d’une corrélation entre nombre de téléspectateurs et variation de DRM

Résultats

Toutes les audiences dépassaient 12,3 millions de téléspectateurs. Il s’agissait 18 (90%) fois de la retransmission d’un match de football international.

Quinze (75%) de ces audiences étaient en soirée (début de 20 h à 21 h).

Médiane de DRM de référence : 36 (IQ 31 ; 41) à 20 h et 64 (29 ; 39) à 21 h.

Variation médiane de DRM : -22% (-38 ; -13) avec une maximale à -55% pour la finale de la Coupe de Monde de football 2018. Seuls quatre (20%) évènements n’étaient pas associés à une baisse d’activité (dont les deux qui n’étaient pas du football). Celle-ci était constante pour les évènements ayant rassemblé plus de 16 millions de téléspectateurs (Figure). Il s’agissait de matchs éliminatoires. La corrélation audiences - DRM était médiocre.

Conclusion

Un match de football international à enjeu est associé à une baisse d’activité du SAMU.


Patrick WIPF (Bobigny), Laurent GOIX, Feras SAHLI, Charles DURAND, Erick CHANZY, Tomislav PETROVIC, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
08:45 - 10:15 #17152 - CP06 Le big-data au secours des structures d’urgence. Les requêtes sur Google comme outil de prédiction des épidémies Etude Google-Fever.
CP06 Le big-data au secours des structures d’urgence. Les requêtes sur Google comme outil de prédiction des épidémies Etude Google-Fever.

Introduction

Les structures d’urgences sont des observatoires de santé publique qui peuvent aussi profiter d’informations du ’'big-data’’… Ainsi, il est établi que les épidémies saisonnières sont associées à une augmentation des requêtes sur Internet. Pour autant, cela permet-il d’anticiper l’épidémie afin de s’y préparer ?

Objectif

Comparer le délai d’alerte des autorités sanitaires et d’Internet en cas d’épidémie de grippe

Méthodes

Outil : Google-trends avec la méthodologie de référence (PlosOne 2016)

Définitions

- Alerte Google : requêtes pour ‘’fievre’’ supérieures de 25% à la moyenne annuelle

- Alerte officielle : Santé Publique France : 165 consultations pour syndrome grippal pour 100.000 habitants

Comparaison : délai entre alerte Google et alerte officielle, Juin 2013 - Juin 2018

Résultats

Sur 258 semaines, les requêtes pour ‘’fievre’’ tendait à augmenter. Le seuil d’alerte Google a été franchi 28 fois (Figure).

Le seuil d’alerte officielle était franchi pendant 51 semaines correspond aux cinq épidémies annuelles (N° 1 à 5).

L’alerte Google survenait une semaine avant l’alerte officielle pour l’épidémie 1, trois semaines avant pour l’épidémie 2, la même semaine pour l’épidémie 3, trois semaines avant pour l’épidémie 4 et la même semaine pour l’épidémie 5.

Conclusion

La surveillance des requêtes Google pour ‘’fievre’’ aurait permis de prévoir l’épidémie de grippe 3 fois sur 5, une à trois semaines avant l’alerte officielle. Ce critère pourrait être intégré aux outils de surveillance.


Charles DURAND (Bobigny), Laurent GOIX, Erick CHANZY, Sabine GUINEMER, Christelle HILAIRE SCHNEIDER, Judith GORLICKI, Tomislav PETROVIC, Frédéric LAPOSTOLLE
08:45 - 10:15 #17111 - CP07 Evolution du Traitement Antalgique et du recours à la MOrphine dans le traitement en préhospitalier pour un SCA ST+ - Etude TAMOSCA.
CP07 Evolution du Traitement Antalgique et du recours à la MOrphine dans le traitement en préhospitalier pour un SCA ST+ - Etude TAMOSCA.

Introduction

Le traitement spécifique de la douleur thoracique du syndrome coronaire aigu (SCA) est aussi indispensable que controversé. La morphine reste le traitement de choix alors que les arguments en sa défaveur s’accumulent et que son niveau de recommandation a été revu à la baisse (en 2017).

Objectif

Étudier l’évolution du traitement antalgique à la phase aiguë, préhospitalière, du SCA ST+

Méthodes

Source : registre régional incluant tous les patients SCA ST+ ( < 24 heures) pris en charge en préhospitalier (primaires et secondaires) par 41 SMUR

Inclusion : tous les patients du registre de 2003 à 2017

Exclusion : secondaires

Analyse : évolution dans le temps du taux de patients traités par antalgique et respectivement par paracétamol, morphine ou autre (variables recueillies depuis 2015 seulement) ; test de tendance de Cochran-Armitage

Résultats

24.774 patients inclus : 19.326 (78%) hommes et 5.381 (22%) femmes, d’âge médian 50 (62-73) ans.

Sur la période étudiée, 13.885 (56%) ont reçu un antalgique. Le taux de traitement variait, selon les SMUR, de 38 à 72%.

Le taux de SCA traités par antalgique a significativement augmenté depuis 2003 (p < 0,0001 ; test de Cochran-Armitage) (Figure). Sur les trois dernières années, la morphine était le premier antalgique utilisé (Figure).

Conclusion

Plus de 2/3 des SCA ST+ reçoivent un antalgique, morphinique dans ¾ des cas. Pourtant, études récentes et recommandations doivent inciter à reconsidérer l’usage de la morphine dans le SCA.


Alexandre ALLONNEAU (Paris), Benoit SIMON, Aurélie LOYEAU, Sophie BATAILLE, Marine SCANNIVINO, Thevy BOCHE, Yves LAMBERT, Frédéric LAPOSTOLLE
Salle 253
09:15

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EA-06
09:15 - 10:15

Etat de l'Art Médecins N°6
Hype ou has-been? les biomarqueurs
Infectiologie sepsis, Marqueurs biologiques - Biomarqueurs, Neurologie

Modérateurs : Philippe LE CONTE (PU-PH) (Nantes), Jeannot SCHMIDT (Professeur des universités) (Clermont-Ferrand)
Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
Où l'on décrira les caractéristiques et les performances des biomarqueurs et quels sont les impacts et leurs utilisations en médecine d'urgence.
09:15 - 10:15 S100B. Cédric GANGLOFF (Medecin) (Conférencier, Rennes)
09:15 - 10:15 Copeptine. Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Conférencier, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
09:15 - 10:15 Peptides natriurétiques. Patrick RAY (Pr) (Conférencier, Dijon)
09:15 - 10:15 PCR multiplex. Pierre HAUSFATER (Chef de service) (Conférencier, Paris)
Salle Maillot

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TRM-02
09:15 - 10:15

Table ronde N°2
Le risque de surdiagnostic: quand ne pas explorer !
Cardiologie - Autre, Imagerie radiologie, Neurologie

Modérateurs : Thomas MOUMNEH (Assistant Professor) (Tours), Pierre TABOULET (Médecin) (Paris)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
De l’intérêt de connaître les différents présentations cliniques et les diagnostics différentiels de pathologies fréquentes en Médecine d’Urgence (embolie pulmonaire, accident ischémique transitoire et syndrome coronarien aigu) afin de pouvoir sursoir à la réalisation d’examens complémentaires voire à une hospitalisation.
09:15 - 10:15 Dans l’EP. Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
09:15 - 10:15 Dans l’AIT. Stéphane GENNAI (PU-PH) (Conférencier, Reims)
09:15 - 10:15 Dans le SCA. Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Conférencier, Nancy)
Salle 243

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FCM-02
09:15 - 10:15

Flash communications
Apprendre
Pédagogie, Enseignement, Formation

Modérateur : Christine AMMIRATI (Chef de pôle) (Amiens)
09:15 - 10:15 #17052 - FC009 Evaluation initiale et à 3 mois, des compétences des internes en médecine concernant la prise en charge d’un arrêt cardio-respiratoire après une formation basée sur la simulation.
FC009 Evaluation initiale et à 3 mois, des compétences des internes en médecine concernant la prise en charge d’un arrêt cardio-respiratoire après une formation basée sur la simulation.

Introduction : La prise en charge d’un arrêt cardio-respiratoire (ACR) nécessite une formation spécifique que tout professionnel de santé doit posséder. Pour cela, la formation basée sur la simulation est devenue un modèle pédagogique incontournable.

Objectifs : L’objectif principal était d’étudier l’apport d’une formation basée sur la simulation, sur la prise en charge d’un ACR par des internes en médecine à court et moyen terme.

Méthodes : Sur une période de 1 an, 81 internes, ont été évalués en simulation sur leurs capacités initiales de prise en charge d’un ACR (S0) grâce à une grille notée sur 20 points. Le même jour, après avoir bénéficié d’une formation basée sur la simulation, ils ont été réévalués sur 2 scénarios d’ACR (S1,S2). Une évaluation identique a été répétée à 3 mois (scénarios S0’, S1’, S2’).

Résultats : Le score moyen lors du scénario S0 était de 9,33/20. En comparant ce résultat à celui obtenu en fin de première formation (S2=16,05/20) il a été noté une amélioration significative (p<0,05) des compétences. Lors de la réévaluation à 3 mois une régression significative des compétences entre S2 et S0’(p<0,05) était constatée, celles-ci s’amélioraient de nouveau de manière significative à la fin de la seconde formation ( S0'/S2', p <0,05).

 Conclusion : La formation initiale basée sur la simulation améliore significativement la prise en charge des internes face à une situation d’ACR. Le maintien de ces compétences nécessite des formations régulières.


Elodie CHARPENTIER (Angoulême), Olivier PEREIRA, Laurent DELAIRE, Sophie BOURIEZ
09:15 - 10:15 #17278 - FC010 Formation de masse aux gestes d’urgence : apprentissage et évaluation du garrot tourniquet.
FC010 Formation de masse aux gestes d’urgence : apprentissage et évaluation du garrot tourniquet.

Introduction : Le garrot tourniquet improvisé est actuellement préconisé en formation de masse. Objectif : le but de ce travail est de comparer garrot tourniquet (GT) au garrot double nœud (DN) et lien en boucle (B) quel que soit le format pédagogique : présentiel, numérique ou mixte.  Matériel et méthode : La pose d’un garrot a été enseignée pendant 30 minutes à 214 étudiants post PACES, répartis aléatoirement selon le format.  Dans le tutoriel et en présentiel, le garrot tourniquet improvisé est développé et les deux autres techniques sont montrées rapidement. Les performances pratiques ont été évaluées à T0 puis à T1 (cinq mois après) par des simulations (critères : garrot réalisé, en moins de deux minutes, emplacement correct, garrot serré et maintenu) Résultats :  A T0, logiquement, un nombre supérieur d’étudiants réalisent le GT (enseigné plus longuement) mais l’efficacité est faible. Bien que montrées plus rapidement, les deux autres techniques sont réalisées spontanément avec une efficacité significativement supérieure (p < 0,05).  A distance (T1), la technique de la boucle est la mieux retenue et la plus efficace (p < 0,05) [tab 1]. Discussion : En discriminant les techniques utilisées, plus de 75% des étudiants réaliseraient un garrot efficace avec technique en boucle.  Conclusion : Le garrot tourniquet avec du matériel adapté est courant chez les professionnels mais la complexité du garrot tourniquet improvisé semble le rendre inopérant pour les citoyens.  


Carole AMSALLEM (Amiens), Alban GUILLIER, Christine AMMIRATI
09:15 - 10:15 #17177 - FC011 Etude de l’impact de l’introduction du damage control chez les étudiants en médecine.
FC011 Etude de l’impact de l’introduction du damage control chez les étudiants en médecine.

Introduction :

Depuis les attentats de 2015, les équipes médicales ont dû intégrer dans leurs pratiques le concept de damage control. L’enseignement de ces modalités de prise en charge fait désormais parti des formations aux gestes et soins d’urgence dispensées aux professionnels de santé dès leur cursus initial. Un an après leur formation, nous avons évalué l’impact de l’enseignement du damage control chez les étudiants de 3ème et 4ème année de médecine.

Matériel et méthodes :

Il s’agit d’une étude descriptive et monocentrique à partir d’un questionnaire anonyme adressé à tous les étudiants en médecine d’une même université ayant reçu cet enseignement l’année précédente. Les critères de jugement étaient : le ressenti face au concept de damage control, le sentiment d’être capable d’agir en cas d’attaque terroriste et le souhait de voir traiter ce sujet annuellement. Les résultats sont présentés en effectifs (n) et pourcentages (%).

Résultats :

243 étudiants ont été inclus. Les résultats sont présentés dans le tableau n°1.

Discussion :

Ce travail nous a permis de mettre en évidence une très bonne adhésion des notions de damage control et un bon accueil auprès des étudiants en médecine. Ces derniers ne se disent pas choqués par cette nouvelle thématique et se sentent capables d’agir en cas d’attaque terroriste. La poursuite de ces formations associées à des rappels annuels est nécessaire et pertinente face à la menace qui persiste.


François REVAUX (Créteil), Julien VAUX, Camille PENTIER, Michel DRU, Nadia MANSOURI, Kadiba COULIBALY, Eric LECARPENTIER, Charlotte CHOLLET-XEMARD
09:15 - 10:15 #17186 - FC012 Evaluation du sentiment d’efficacité personnelle chez les apprenants en Formation Gestes et Soins d’Urgence de niveau 2 avant et après formation.
FC012 Evaluation du sentiment d’efficacité personnelle chez les apprenants en Formation Gestes et Soins d’Urgence de niveau 2 avant et après formation.

Introduction : Les outils d’évaluation des Formations Gestes et Soins d’Urgence (FGSU), dispensées par le Centre d’enseignement des soins d’urgences (CESU) sont des pré et post-tests par QCM qui n’explorent que les connaissances théoriques des apprenants. Or, une évaluation du savoir-faire et du savoir-être de chaque apprenant est capitale afin de pouvoir attester de l’acquisition de la compétence dans la gestion de situations d’urgence.

Matériel et méthode : Auto-évaluation du sentiment d’efficacité personnelle (SEP) de l’aptitude estimée par chaque apprenant à gérer une situation d’urgence et à pratiquer correctement les gestes indiqués, pré et post-formation. Statistiques par tests de Wilcoxon, Mann-Whitney et Kruskall-Wallis. Inclusion de 99 apprenants d’octobre à décembre 2017.

Résultats : Les items présentant les moins bons SEP initiaux étaient la gestion de l’arrêt cardiaque chez l’enfant et le nourrisson, ainsi que la pratique du massage cardiaque pédiatrique. L’amélioration du SEP (comparaison pré et post-formation) est significative pour l’ensemble des items étudiés (cf image).

Conclusion : Les FGSU délivrées par ce CESU permettent d’améliorer de façon significative le SEP des apprenants. Les formateurs doivent prêter une attention particulière à l’enseignement de l’urgence vitale pédiatrique, corrélée à un faible SEP avant formation, tant sur le savoir-faire que sur le savoir-être.


Jean-Philippe DESCLEFS (Corbeil-Essonnes), Fazia LAOUARI, Fabrice GIRAULT, Fabien LAMY, Stéphane AUSTRUY, Richard RHEIN, Jacky VIN, François-Xavier LABORNE
09:15 - 10:15 #16891 - FC013 Les stages de dfasm en médecine d’urgence, quelle qualité de formation perçue par les étudiants d’une ufr ?
FC013 Les stages de dfasm en médecine d’urgence, quelle qualité de formation perçue par les étudiants d’une ufr ?

Contexte : Le DES de médecine d'urgence (MU) représente une avancée majeure dans la formation des urgentistes. Impliquant un choix précoce, cette carrière peut effrayer les étudiants. Le stage en MU des étudiants du Diplôme Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM) représente le premier contact qu’ils ont avec la spécialité. L’objectif de l’étude est d’établir un état des lieux de la formation des étudiants dans ces stages et d’identifier les points à améliorer.

thode : étude descriptive, observationnelle, monocentrique, transversale, au moyen d’une enquête déclarative par questionnaire, sur l’application GELULES, auprès des étudiants du DFASM d’une Unité de Formation et Recherche médicale du 01/01/2014 au 15/09/2017 effectuant un stage de médecine d’urgence.

Résultats : 637 questionnaires ont été inclus soit un taux de réponse de 47,7%, évaluant 19 terrains de stage. 91% (580) des étudiants considéraient que l’organisation du service leur avait été suffisamment présentée, mais seulement 52,3% (380) recevaient des objectifs de stage. L’ambiance de travail était perçue comme « agréable » voire « très agréable » dans les stages de MU. Aucun cours théorique n'était organisé dans 71% des stages évalués. Pourtant ils étaient associés à une meilleure évaluation de l'enseignement en stage, d’autant plus s’ils étaient dispensées par un médecin senior. Dans 98,2% des évaluations recueillies les étudiants présentent leurs dossiers à un médecin senior (339) ou à un interne (287). La note moyenne de formation clinique est meilleure dans le cas où les dossiers étaient présentés aux médecins seniors. La charge de travail clinique est considérée comme « lourde » voire « très lourde » dans 70% des évaluations recueillies, mais n’influe pas significativement sur la recommandation du stage. La charge de travail administrative est considérée comme légère voir très légère dans 67% des évaluations collectées. Les stages de MU sont recommandés dans 92,3% des évaluations.

Conclusion : Les stages de MU sont appréciés par les étudiants du DFASM mais il existe une marge de progression importante dans la formation de ces étudiants. Les étudiants potentialiseront les acquis cliniques par des sessions théoriques. Les objectifs pédagogiques de l’UFR doivent leur être présentés, les stages coordonnés par un tuteur dans chaque structure. Des outils coordonnés à l’échelle de la spécialité peuvent aider à répondre à ces défis.


Cyril DELANSAY (Seclin), Ramy AZZOUZ, Pierre-Olivier DENOEUX, Matthieu BRAZY, Eric WIEL
09:15 - 10:15 #17316 - FC014 Simulation haute fidélité et sentiment d'efficacité personnelle.
FC014 Simulation haute fidélité et sentiment d'efficacité personnelle.

Introduction

L’auto-efficacité est définie comme «la croyance en la capacité d’organiser et d’exécuter les actions nécessaires pour obtenir des acquis». Dans de nombreuses approches, y compris les urgences médicales, l'auto-efficacité joue un rôle important dans la réalisation du comportement approprié. La simulation haute fidélité pourrait apparaître comme une situation d’apprentissage susceptible de renforcer l’auto-efficacité. Le but de cette étude est d’évaluer l’impact de la simulation haute fidélité sur le sentiment d’auto-efficacité dans la prise en charge des urgences cardiaques par des équipes qui exercent dans des services des urgences.

Matériels et méthodes

C'était une étude prospective, interventionnelle. Mise en place de formations par simulation des urgences cardiaques pour des équipes multidisciplinaires (urgentiste et réanimateurs). Ces formations ont été organisées autour de trois situations de simulation: syndrome coronarien aigu avec élévation du segment ST à la phase aigue, arrêt cardiaque et état de choc cardiogénique. Chaque simulation a été suivie d’un débriefing. L'auto-efficacité a été mesurée avant et juste après l'entraînement à l'aide d'échelle d'auto-efficacité.

Résultats

Vingt-quatre séances ont été organisées pour former 68 professionnels de la santé (36 paramédicaux et 32 médecins). Les résultats ont montré un effet bénéfique de ce programme sur l'auto-efficacité du participant en matière de gestion des urgences cardiaques pour les trois scénarii (p <0,001). L’augmentation de l’auto-efficacité a resté significative à moyen terme (un mois après la simulation)

Conclusion

Les résultats obtenus, montrant l’augmentation de l’auto-efficacité, nous permettent de mieux comprendre le champ de la simulation pour la formation des professionnels de la santé et les mécanismes psychologiques mis en jeu dans ce type de formation.


Saida ZELFANI (Tunis, Tunisie), Manai HÉLA, Asma ALOUI, Sarra KARAA, Chedly GHANEM, Mounir DAGHFOUS
09:15 - 10:15 #16863 - FC015 Exposition des internes aux pathologies graves et fréquentes dans un service de médecine d’urgence - Etude EXPODES.
FC015 Exposition des internes aux pathologies graves et fréquentes dans un service de médecine d’urgence - Etude EXPODES.

Introduction

Un des objectifs des internes en stage aux urgences est de reconnaître et traiter les pathologies graves (et parfois rares) et/ou fréquentes

Objectif

Évaluer l’exposition des internes aux pathologies graves et/ou fréquentes pendant un stage aux urgences

Méthodes

Étude multicentrique et rétrospective

Recueil sur Urqual de dix pathologies graves et/ou fréquentes : arrêt cardiaque (AC), syndrome coronarien aigu (SCA), thrombose veineuse profonde (TVP), embolie pulmonaire (EP), exacerbation d’asthme, accident vasculaire cérébral (AVC), céphalées, migraine, colique néphrétique et pyélonéphrite aiguë

Recueil du nombre d’internes présents par jour

Critère de jugement : taux d’exposition semestrielle des internes obtenus par division du nombre de cas par le temps de présence par interne dans le service sur la période donnée

Résultats

Quatre centres sur six pressentis ont participé

Nombres passages annuels aux urgences : 30.839 à 66.000

Nombres d’internes par jour : 4 à 9

Le taux d’exposition semestriel par interne variait de 3 (3-5) pour l’AC à 37 (5-55) pour la colique néphrétique. Résultats complets dans la figure.

Conclusion

La disparité d’exposition des internes aux pathologies graves et/ou fréquentes interroge sur la formation des futurs urgentistes. Une réflexion sur un taux d’exposition minimal par pathologie doit être menée.


Sheila GASMI, Jonathan ZARKA (PARIS), Yonathan FREUND, Aurélié AVONDO, Arnaud DELAHAYE, Jeremy GUEZENAN, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
09:15 - 10:15 #17119 - FC016 Démarche anticipée au don d'organes : évaluation des pratiques professionnelles des médecins urgentistes au sein des services d'urgence.
FC016 Démarche anticipée au don d'organes : évaluation des pratiques professionnelles des médecins urgentistes au sein des services d'urgence.

Introduction : dans un contexte de pénurie d’organes, la démarche anticipée au don d’organes améliore le recensement de donneurs potentiels d’organes, augmentant les prélèvements donc le nombre de greffons. Cette démarche est encore trop confidentielle au sein des services d’accueil des urgences (SAU) alors qu’ils sont confrontés à des donneurs potentiels. Cette étude a pour objectif d’évaluer le taux de participation des médecins urgentistes à la démarche anticipée au don d’organes au SAU. Matériel et méthodes :  les médecins urgentistes, internes de DESC et DES de médecine d’urgence ont été sollicités via un questionnaire anonyme en ligne entre le 7 mai et le 9 juillet 2018. Résultats : 406 professionnels étaient concernés par l’étude. 24 adresses mails se sont avérées invalides (5,9%), 382 courriels ont donc été envoyés et nous avons obtenu 141 réponses soit une participation de 36,9%. Le taux de participation à une démarche anticipée au SAU chez les urgentistes était de 75,2%. Plus de 73% avaient déclaré avoir un intérêt « fort » à « très fort » pour le don d’organes. La majorité des urgentistes connaissant la procédure y a été familiarisée lors de la formation professionnelle (76,6%). 37% ignoraient où trouver le protocole correspondant. 89,5% indiquaient avoir fait appel à la coordination hospitalière de prélèvements d’organes et de tissus (CHPOT) lors de la réalisation d’une démarche anticipée et dans 88,3% des cas dès l’identification du donneur potentiel. 71,4% avaient déjà participé à un entretien auprès des proches pour la recherche d’opposition au don d’organes mais 75,2% n’avaient jamais reçu de formation à propos de ce type d’entretien. Ceux ayant bénéficié d’une formation l’avait jugée utile. Le caractère chronophage de la procédure (51%) et le manque de formation (38%) sont les principaux freins évoqués. 28% des professionnels sondés ne retrouvaient aucun obstacle à la réalisation de la démarche anticipée. Conclusion : la démarche anticipée au don d’organes est encore méconnue des médecins urgentistes. Le recours précoce à la CHPOT lors de la réalisation de la procédure semble bien intégré. Le temps et le manque de formation apparaissent comme les deux principaux freins au développement de cette pratique au sein des SAU.


Léa NJAMFA (Nantes)
Salle 352B-Zone poster 1

"Mercredi 05 juin"

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FCM-04
09:15 - 10:15

Flash communications
Caillot
Cardiologie - Maladie thromboembolique - EP - Phlébite

Modérateur : Maurice RAPHAËL (médecin urgentiste) (LAUSANNE, Suisse)
09:15 - 10:15 #17364 - FC025 Dérivation et validation d’un score de probabilité à quatre niveaux pour le diagnostic d’embolie pulmonaire : PEPS (Pulmonary Embolism Probability Score).
FC025 Dérivation et validation d’un score de probabilité à quatre niveaux pour le diagnostic d’embolie pulmonaire : PEPS (Pulmonary Embolism Probability Score).

Introduction : Lors d’une suspicion d’embolie pulmonaire (EP) plusieurs stratégies ont été développées afin de limiter le recours à l’imagerie en se basant uniquement sur des données cliniques ou sur différentes valeurs seuils des D-dimères. Chacune de ces stratégies s’appuie sur un mode d’évaluation de la probabilité clinique (PC) différent limitant leur combinaison. Notre objectif est de dériver et valider un unique score de PC permettant d’associer plusieurs stratégies.

Méthodes : Les catégories de PC ont été définies au préalable afin d’avoir un taux de faux négatifs < 1,9% sans dosage des D-dimères (PC très faible) ou sur base des rapports de vraisemblance des D-dimères < 1000 µg/L (PC faible) ou < Agex10 après 50 ans (PC intermédiaire) ou ne le permettant pas (PC forte). Une cohorte de dérivation et une de validation interne ont été constituées à partir de 11066 patients suspects d’EP. Par un modèle de régression logistique multivariée, des valeurs ont été attribuées aux variables significativement associées au diagnostic d’EP, constituant le score PEPS. Le score a été validé dans la cohorte de validation interne et dans une cohorte de validation externe de 1744 patients suspects d’EP. Les populations sont issues de 4 études prospectives réalisées avec accord d’un comité d’éthique.

Résultats : Les variables retenues sont : âge < 50 ans (-2), âge entre 50-64 ans (-1), fréquence cardiaque < 80 /min (-1), pathologie respiratoire chronique (-1), douleur thoracique et dyspnée (+1), sexe masculin (+2), malaise (+2), antécédent thromboembolique (+2), immobilisation (+2), traitement œstrogénique (+2), SpO2 < 95% (+3), douleur du mollet (+3), et EP = diagnostic le plus probable (+5). Un score < 0 correspond à une PC très faible, entre 0 et 4 à une PC faible, entre 5 et 11 à une PC intermédiaire et ≥12 à une PC forte. Dans la validation externe, la prévalence d’EP était de 11,7% (IC 95% :10,3-13,4) et par catégorie de 1,4% (0,6-3,3), 7,2% (5,7-9,1), 24,9% (21-29,2) et 51,1% (37-65). L’application de la stratégie PEPS +/- D-dimères dans la cohorte de validation externe aurait abouti à un taux de faux négatif de 0,85% (0,5-1,5) et permis une réduction de 21,4% (19,4-23,5) des dosages des D-dimères et de 26,6% (23,5-29,9) des examens d’imagerie.

Conclusion : La stratégie s’appuyant sur le score PEPS +/- D-dimères semble exclure le diagnostic d’EP de façon fiable avec une réduction significative du recours aux examens complémentaires.


Emilie FRIOU (ANGERS), Boris GERMEAU, Thomas MOUMNEH, Delphine DOUILLET, Charlotte STEINIER, Rafaël MAHIEU, Andrea PENALOZA, Pierre-Marie ROY
09:15 - 10:15 #16845 - FC026 Pertinence d'un gradient alvéolo-artériel < 6 mmHg par la mesure de la capnométrie nasale dans la démarche d'exclusion du diagnostic d'embolie pulmonaire chez les patients en exacerbation bronchique au sau, à risque faible et intermédiaire.
FC026 Pertinence d'un gradient alvéolo-artériel < 6 mmHg par la mesure de la capnométrie nasale dans la démarche d'exclusion du diagnostic d'embolie pulmonaire chez les patients en exacerbation bronchique au sau, à risque faible et intermédiaire.

Contexte : Les exacerbations bronchiques ponctuent la vie des patients atteints de BPCO. La cause retrouvée est majoritairement d’origine infectieuse. Mais dans 20 à 30 % des cas, l’étiologie n’est pas connue. Selon les études, l’embolie pulmonaire (EP) serait responsable de 5 à 25% des décompensations de BPCO. Notre étude avait pour but d’étudier la pertinence d’un gradient alvéolo-artériel < 6 mmHg par la mesure de la capnométrie nasale dans la démarche d’exclusion du diagnostic d’EPchez les patients en exacerbation bronchique au SAU, à risque faible et intermédiaire. 

            Méthode : Etude observationnelle, mono centrique, transversale. Les patients 

ont été inclus de mai à août 2016 et de mars 2017 à juillet 2018. Tous les patients 

âgés de 18 ans et plus, admis au SAU pour exacerbation bronchique étaient 

éligibles. Ils bénéficiaient de la démarche diagnostique de l’EP selon 

l’ESC et de la mesure d’un gradient alvéolo-artériel par la capnométrie nasale. Les 

caractéristiques des tests étaient comparées : les sensibilités, spécificités et valeurs 

prédictives des 2 tests étaient comparées au moyen d’un test de Fisher ; les aires 

sous la courbe étaient comparées au moyen d’un test de Delong. Le test était 

significatif en cas de p-valeur inférieure à 0,05. 

Le protocole de l’étude a été soumis au CPPavecavis favorable, et déclaration CNIL.

 

Résultats : 58 patients ont été inclus. 37 avaient des d-dimères positifs et 21 des d-dimères négatifs.  6 EP ont été confirmées dans la population d-dimères positifs. Ils avaient en moyenne 72,9 ±13,2 ans84,6étaient des hommes. Le stade de BPCO, selon la classification GOLD, était côté à IV pour 37,5% d’entre-eux.

Le gradient alvéolo-artériel < 6 mmHg avait une très bonne sensibilité à 100 %, une spécificité à 36,8 et une valeur prédictive négative à 100% IC95%. L’aire sous la courbe était mesurée à 0,60 IC95% [0,43 ; 0,77].  

Un seuil < 8,5 mmHg présentait de meilleures performances avec une spécificité à 40,4, une sensibilité à 100% et une VPN à 100% également. 

Conclusion : un gradient alvéolo-artériel < 6 mmHg par la mesure de la capnométrie nasale pourrait permettre d’exclure de manière non invasive et sereine le diagnostic d’EPchez les patients en exacerbation bronchique au SAU, à risque faible et intermédiaire.


Terence AHUI (Béthune), Alain-Eric DUBART, Eric PR.WIEL
09:15 - 10:15 #17137 - FC027 Evaluation de l’anticoagulation chez les patients admis pour fibrillation auriculaire aux urgences.
FC027 Evaluation de l’anticoagulation chez les patients admis pour fibrillation auriculaire aux urgences.

Introduction : La Fibrillation auriculaire (FA) est le trouble du rythme le plus fréquemment observé au service des urgences. L’initiation du traitement anticoagulant doit prendre en considération le risque potentiel des complications thromboemboliques basée sur le calcul du score de CHA2DS2VASC et l’évaluation de la balance bénéfice risque de ce traitement. Les anti-vitamines K (AVK) sont actuellement la classe thérapeutique la plus prescrite pour la prévention de ces évènements.
Objectif : Evaluer la prescription des AVK chez les patients à risque thrombo-embolique élevé et déterminer les critères associés à une sous-prescription.
Matériels et méthodes : Etude prospective, observationnelle, sur cinq ans. Inclusion : patients adultes, pour une FA non valvulaire (FANV) et à haut risque thromboembolique. Non inclusion : patients déjà sous AVK et contre-indications aux AVK. Recueil des paramètres épidémio-cliniques, classification de la FA, calcul du risque ischémique (CHA2DS2-VASc) et du risque hémorragique (HASBLED). Une étude analytique a été faite afin de connaitre les paramètres significativement et indépendamment associés à la non prescription des AVK.
Résultats :
Inclusion de 394 patients avec un âge moyen de 64±14 ans, un sex-ratio à 0,7. Cent soixante patients nécessitant leur mise sous AVK ont été colligés. Classification de la FA : paroxystique n=84, permanente n=56 et persistante n=18. Score CHA2DS2VASc moyen=3,7±1,2 et score HASBLED moyen=1,9±0,9. Les AVK ont été prescrits dans 30% des cas. En analyse multivariée, l’âge≥70 ans (ORajusté =2,59 ;IC 95%[1,11-3,45];p < 0,001), HASBLED > 3 (ORajusté =2,57; IC 95%[1,40–4,72];p=0,002), et la prise d’aspirine (ORajusté=1,7; IC 95%[1,08-2,67];p=0,02) ont été associés de manière indépendante à la non prescription des AVK. Les facteurs cités par l’urgentiste comme associés à la non prescription des AVK ont été les suivants: facteurs liés aux caractéristiques du patient (sujets âgés non autonomes n=37 ; non éduqués n=24, troubles cognitif n= 3), facteurs liés au médecin urgentiste (n=62), facteurs liés à l’environnement du patient (n=13) et facteurs liés au médicament (n=13).
Conclusion :
Malgré l’indication à une anticoagulation pour les patients consultant pour FA aux urgences, le taux de prescription des AVK a été de 30%. Les facteurs de non prescription des AVK par l’urgentiste sont liés à plusieurs facteurs inhérents au patient et au degré d’adhésion du médecin aux recommandations.


Raja FADHEL (Ain Zaghouan, Tunisie), Emna REZGUI, Fethi IDOUDI, Ines CHERMITI, Imen CHAEIB, Ahlem AZOUZI, Najla ELHENI, Hanen GHAZALI
09:15 - 10:15 #16960 - FC028 Stratification du risque des embolies pulmonaires aux Urgences selon le score s-PESI.
FC028 Stratification du risque des embolies pulmonaires aux Urgences selon le score s-PESI.

Introduction :

La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est une pathologie fréquente. Elle touche 180 cas pour 100 000 habitants dont 120 thromboses veineuses profondes (TVP) et 60 embolies pulmonaires (EP) correspondant à 40 000 embolies pulmonaires par an en France. La présentation clinique de l’embolie pulmonaire est parfois pauvre et nécessite l’utilisation de scores de stratification du risque de mortalité. Le score s-PESI a une excellente sensibilité et une forte valeur prédictive négative de la mortalité à 30 jours.

L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la mortalité à 6 mois et 1 an des embolies pulmonaires en fonction de score S-PESI calculé aux urgences lors du diagnostic.

Méthodes :

Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique, descriptive des patients admis dans notre Centre Hospitalo-Universiatire pour une EP entre le 07/10/2013 et le 08/12/2016. L’étude a été réalisée à partir de la base de données « RIETE » (NCT02832245). Le score s-PESI a été calculé à l’admission lors du diagnostic d’EP.

Résultats :

Parmi les 379 patients inclus, 261(68%) étaient classés s-PESI ≥1 et 118 (32%) s-PESI=0. Le groupe s-PESI = 0 comparé au groupe s-PESI≥1 était plus jeune [56,8 ans +/- 15,6 vs 76,5 ans +/- 14,4 ; (p< 0,001)] et avait une durée d’hospitalisation plus courte [8,7 vs 13,2 jours ; (p=0,0001)].  Dans le groupe s-PESI≥1, 38 décès ont été enregistrés en 12 mois soit une survie globale de 82,5% à 1 an contre aucun décès dans le groupe s-PESI=0. Concernant les critères du score s-PESI, la saturation en oxygène <90% augmentait significativement la mortalité (p<0,03) en analyse univariée. De plus, l’augmentation du NT-proBNP et l’augmentation de la troponine étaient significativement associée à une augmentation de la mortalité (respectivement ; p< 0,05 et p<0,009). Une analyse multivariée a montré qu’un patient avec un antécédent de cancer était neuf fois plus à risque de décès (HR 9,6 ; IC95% = [3,98 ; 23,11] ; p<0,001) avec une survie globale à 6 mois de 75% (IC95% = [0,64 ;0,84 ;] p<0,05).

Conclusion :

Notre étude rétrospective a montré que les items du score s-PESI les plus prédictifs de la mortalité semblent être la présence d’un cancer lors du diagnostic et une présentation avec une saturation en oxygène inférieure à 90% à l’admission. L’utilisation d’un critère composite associant la troponine et les BNP pourrait avoir un intérêt dans la stratification au long cours y compris peut-être chez les patients s-PESI=0.


Adrien ROBERT (Clermont-Ferrand), Farès MOUSTAFA, Haithem DEBBABI, Marjolaine BOREL, Marie VALETTE, Christophe PERRIER, Julien RACONNAT, Jeannot SCHMIDT
09:15 - 10:15 #16894 - FC029 Thromboses porto-spléno-mésentériques, un piège de la Médecine d'Urgence.
FC029 Thromboses porto-spléno-mésentériques, un piège de la Médecine d'Urgence.

Introduction : Les thromboses porto-spléno-mésentériques ont une incidence de 1% dans la population générale et un taux de mortalité de 10,3%. Elles touchent principalement les cirrhotiques et les patients atteints de cancers. Il existe un lien fort avec la présence d’un syndrome myéloprolifératif. Elles peuvent se compliquer d’une ischémie mésentérique veineuse aiguë, avec un risque d’infarctus intestinal quand les trois veines sont atteintes. Méthode : Étude rétrospective observationnelle réalisée sur une période de 10 ans (2007 à 2017) incluant tous les patients ayant eu un diagnostic de ces thromboses (hors population pédiatrique), quelque soit le service de prise en charge. Objectif : comparer les données cliniques, diagnostiques et thérapeutiques à celles de la littérature. Résultats : Un total de 187 patients ont été inclus (67,9% d’hommes et 32,1 de femmes), avec une moyenne d’âge de 64 ans. La douleur abdominale était le symptôme le plus fréquent (63,6%). Les étiologies majoritairement retrouvées étaient les pathologies aiguës inflammatoires hépato-pancréatiques (25,1%), l’hépatocarcinome (22,5%), la cirrhose (20,9%) et les cancers digestifs (17,1%). Le diagnostic a été réalisé majoritairement à l’aide du scanner injecté (81,8%). Sa découverte a été fortuite dans 24,6% des cas. La réalisation d’un bilan de thrombophilie était rare (18,2%). Le traitement anticoagulant a été fréquemment prescrit (72,7%), notamment avec HBPM avec relais par AVK, mais aucun cas de thrombolyse n’a été retrouvé. Lischémie mésentérique veineuse aigue était la complication immédiate la plus fréquente (9,3%). La mortalité aiguë à J1 était de 1,1%, de 6,5% à J7, et de 23,3% à J30, cette dernière liée principalement à la pathologie sous-jacente. Les complications chroniques étaient aussi fréquentes, notamment l’hypertension portale (28,5%).  La mortalité à un an était de 45,3%. Conclusion : La thrombose porto-spléno-mésentérique est une pathologie multifactorielle de présentation clinique hétérogène et d’évolution potentiellement mortelle. Elle nécessite la réalisation d’un bilan exhaustif, afin de permettre un diagnostic et une prise en charge thérapeutique rapide et adaptée, ainsi qu’un suivi au long cours.


Pauline HAESSLER (COLMAR), Martin BEHR, Thomas LANG, Fadi KHALIL, Syamak AGHA BABAEI, Sebastien HARSCOAT, Pascal BILBAULT, Paul GAYOL
09:15 - 10:15 #17365 - FC030 Prise en charge des complications hémorragiques sous anticoagulants oraux : état des lieux dans un service d’urgences universitaire français.
FC030 Prise en charge des complications hémorragiques sous anticoagulants oraux : état des lieux dans un service d’urgences universitaire français.

Introduction : Les services d’accueil des urgences sont en première ligne dans la gestion des accidents hémorragiques (AH) sous anticoagulants. Il existe des recommandations de prise en charge des AH sous antivitamines K (AVK) mais pas sous anticoagulants oraux directs (AOD). L’objectif de ce travail était d’évaluer la typologie et la prise en charge des AH sous anticoagulants oraux aux urgences au regard des recommandations.

Matériel et Méthodes : Étude épidémiologique observationnelle menée durant 24 mois dans un service d’urgence universitaire français, incluant tous les patients victimes d’un AH sous anticoagulant oral. Le critère de jugement principal était l’adéquation aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) de 2008 (pour les AVK) et aux préconisations du Groupe d’Intérêt en Hémostase Péri-opératoire (GIHP) de 2015 (pour les AOD). Étaient également étudiés la typologie des complications hémorragiques, la prise en charge thérapeutique et le suivi lors de l’hospitalisation.

Résultats : Cent-vingt-quatre patients ont été inclus. L’âge moyen était de 80±10 ans. Quatre-vingt-trois pourcent des patients présentaient des critères d’hémorragie grave, 30,6% un saignement intra-crânien avec 28 patients (68%) sous AVK et 10 (28%) sous AOD. Vingt-sept hémorragies digestives (72%) étaient sous AVK et 13 (29,5%) sous AOD. Le délai moyen entre l’arrivée du patient et le début d’une antagonisation était de 93,1±42,6 minutes. Quatre-vingt-un pourcent des patients sous AVK et 64% des patients sous AOD ont reçu une prise en charge conforme aux recommandations HAS et aux propositions du GIHP respectivement. La durée d’hospitalisation était de 13±16 jours avec une mortalité globale durant l’hospitalisation de 14,5%.

Conclusion : Le bon suivi des recommandations des AH sous AVK contraste avec une prise en charge moins consensuelle sous AOD. La mise en place de registres semble nécessaire.


Hélène CHARLES, Omide TAHERI (BESANCON), Jean-Baptiste PRETALLI, Thibaut DESMETTRE
09:15 - 10:15 #17424 - FC031 Comparaison des accidents hémorragiques sous anticoagulants oraux directs des patients avec fibrillation atriale ou maladie thromboembolique veineuse admis dans un service d’urgence : Etude en vie réelle.
FC031 Comparaison des accidents hémorragiques sous anticoagulants oraux directs des patients avec fibrillation atriale ou maladie thromboembolique veineuse admis dans un service d’urgence : Etude en vie réelle.

Introduction :

Les anticoagulants oraux directs (AOD) sont prescrits à la fois en cas de fibrillation atriale (FA) ou de maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV). En outre, comme tout traitement anticoagulant, leur utilisation peut être associée à la survenue de complications hémorragiques. A notre connaissance, aucune étude, n’a comparé les évènements hémorragiques entre ces deux indications.  

L’objectif de notre étude est de comparer ces deux populations de patients en termes d’incidence hémorragique et de caractéristiques clinico-biologiques.

Méthode :

Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique, descriptive à partir d’une base de données déclarée encours dans notre service d’urgence. Ont été inclus des patients majeurs sous AOD, pour une FA ou une MTEV, se présentant aux urgences entre le 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016. Ont été exclus les patients traités pour la double indication MTEV et FA.

Résultats :

Sur 525 patients inclus, 100 patients (19%) étaient sous Dabigatran, 282 (54%) sous Rivaroxaban et 143 (27%) sous Apixaban avec 149 patients (28.4%) traités pour une MTEV et 376 (71.6%) pour une FA.

Parmi les 95 patients ayant présentés une hémorragie, 27 patients (28.4%) étaient traités pour une MTEV et 68 (71.6%) pour une FA soit 18.4% d’hémorragies dans le groupe MTEV versus 18.3% dans le groupe FA. Les patients du groupe FA étaient plus âgés (77.4 ±11.0 vs 62.8 ±19.6, p<0.001), avaient plus d’hypertension artérielle (51.9% vs 33.6%, p<0.001), plus d’accident vasculaire cérébral (21.1% vs 8.7%, p<0.001), plus d’infarctus du myocarde (21.8% vs 13.1%, p=0.029), plus de traitements associés (3.7 versus 3, p<0.001) et des scores de risque hémorragique plus élevés.

Paradoxalement, lors de l’analyse en sous-groupes « FA avec hémorragie » versus « MTEV avec hémorragie », hormis la différence d’âge persistante (78.6± 10.2 versus 60.6± 21.1, p<0.001), les antécédents devenaient comparables dans les deux groupes.

Conclusion :

Si les patients traités par AOD pour une FA semblent différés des patients traités pour une MTEV en terme d’âge ou d’antécédent, notre étude a montré que lors de la survenue d’un accident hémorragique ces différences s’estompaient laissant supposer que les patients présentant une hémorragie ne diffèrent pas et ce quelque soit l’indication thérapeutique.


Thomas FLEUCHOT (Clermont-Ferrand), Farès MOUSTAFA, Mathilde QUINTY, Sonia AJIMI, Dorian TEISSANDIER, Jean-Baptiste BOUILLON, Julien RACONNAT, Jeannot SCHMIDT
09:15 - 10:15 #16745 - FC032 Intérêt de la thromboélastométrie (ROTEM) aux Urgences comme biomarqueur de succès de revascularisation par rtPA dans l'infarctus cérébral : ROTEMpredict.
FC032 Intérêt de la thromboélastométrie (ROTEM) aux Urgences comme biomarqueur de succès de revascularisation par rtPA dans l'infarctus cérébral : ROTEMpredict.

Introduction: La recanalisation vasculaire post-thrombolyse n’est observée que chez moins de 50% des patients victime d’un infarctus cérébral. La thromboélastométrie rotative (ROTEM) est une méthode d’analyse de la coagulation et de la fibrinolyse sur sang total. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer si des paramètres obtenus par ROTEM sont prédictifs d’une revascularisation à 24h de la thrombolyse par rtPA.

 

Méthode : Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle  monocentrique. Tout patient présentant un déficit neurologique d’apparition brutale compatible avec un infarctus cérébral, éligible à une thrombolyse par rtPA et présentant  une occlusion proximale de l’artère cérébrale moyenne ou du tronc basilaire objectivée à l’imagerie cérébrale était inclus. La cinétique de formation du caillot était évaluée par ROTEM après ajout de concentrations croissantes de rtPA. Les paramètres de formation et de lyse du caillot étaient étudiés. Le critère de jugement principal était d’évaluer si des paramètres obtenus par ROTEM, étaient prédictifs d’une revascularisation à 24h de la thrombolyse par rtPA.

 

Résultats : 145 patients étaient éligibles à l’étude. 93 patients ont été exclus car non éligibles à une thrombolyse. 22 patients ont été inclus. 15 Patients ont présenté une recanalisation à 24h post-thrombolyse. 7 patients n’ont pas recanalisé. 14 patients ont présenté une amélioration neurologique à 24h post-thrombolyse. Il n’a pas été retrouvé de paramètres de coagulation et/ou de lyse, obtenus in vitro par ROTEM, prédictifs d’une revascularisation à 24H de la thrombolyse ou encore de paramètres prédictifs d’une amélioration du score NIHSS à 24H post-thrombolyse.

 

Conclusion : En l’état actuel de l’étude, les paramètres ROTEM obtenus ne permettent pas de prédire d’une recanalisation ou une amélioration clinique post-thrombolyse. Il n’est donc pour le moment pas possible d’orienter grâce au ROTEM, dès l’arrivée aux  urgences, le patient vers une autre prise en charge (thrombectomie seule ou associée au rtPA) ou de proposer une personnalisation de la dose de rtPA qui serait nécessaire pour une recanalisation efficace. Etant donné le faible nombre de patients inclus, il a été décidé de poursuivre cette étude.


Richard MACREZ (Caen), Eric ROUPIE, Mathieu ZUBER, Emmanuel TOUZE, Denis VIVIEN, Yohann REPESSE
Salle 352B-Zone poster 2
11:00

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EA-03
11:00 - 12:30

Etat de l'Art Médecins N°3
ST+ Mimics
Cardiologie - Autre, Cardiologie - Insuffisance coronarienne - IDM - SCA

Modérateurs : Yves LAMBERT (Chef de Service) (Versailles), Louis SOULAT (RPPS non communique) (Rennes)
Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
Où l'on définira l'IDM type 2, le MINOCA et le Tako TSUBO et où l'on expliquera comment les prendre en charge.
Enfin, à partir d’un cas clinique, on décrira les spécificité physiopathologiques et diagnostiques et thérapeutiques de l’IDM des femmes jeunes avec une souffrance myocardique.
11:00 - 12:30 Type 2 et MINOCA. Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Conférencier, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
11:00 - 12:30 Tako-tsubo. Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Conférencier, Rennes)
11:00 - 12:30 Femme jeune. Stéphane MANZO SILBERMAN (PH) (Conférencier, Paris)
Amphi Bleu

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CEX-03
11:00 - 12:00

Conférence exceptionnelle N°3
Quelle Troponine en 2020 ?
Cardiologie - Autre, Marqueurs biologiques - Biomarqueurs, Recherche

Modérateurs : Eric REVUE (Chef de Service) (Paris), Youri YORDANOV (Médecin) (Paris)
Coordonnateur : Gilles POTEL (Coordonnateur, Nantes)
Rick Body est anglais certes, mais c'est un des leader de la spécialité outre-Manche. Il nous présentera les différentes alternatives dans l'algorithme d'exclusion du SCA aux urgences, et les tendances pour le futur. Après avoir beaucoup publié sur le sujet, il nous expliquera comment il voit l'avenir de la troponine et des biomarqueurs cardiaques aux urgences.


Rick Body est professeur de médecine d'urgence à Manchester. Il a fondé et dirige le réseau de recherche EMERGING et est l’investigateur principal de multiples études d'envergure.
Il s’intéresse tout particulièrement aux processus d'aide à la décision clinique et à l'utilisation de la troponine. Ses travaux de validation d'algorithme diagnostique ont été publiés dans de nombreux journaux et ont permis de modifier les recommandations et les pratiques dans le diagnostic du syndrome coronaire aigu.
Il est également rédacteur en chef adjoint du "Emergency Medicine Journal" et président de la commission scientifique de l'EUSEM.
11:00 - 12:00 Quelle Troponine en 2020 ? Pr Rick BODY (Professor of Emergency Medicine) (Conférencier, Manchester)
Salle Maillot

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ES-03
11:00 - 12:30

Essentiel Médecins N°3
La démarche diagnostique : apport du modèle Bayésien
Pédagogie, Enseignement, Formation, Qualité, Recherche

Modérateurs : Dr Sylvie BAQUÉ (MEDECIN) (Saint-Girons), Mathieu VIOLEAU (Medecin) (Niort)
Coordonnateur : Nicolas PESCHANSKI (Coordonnateur, Rennes)
Où l'on abordera l’intérêt de la démarche bayésienne, comment déterminer la probabilité pré-test d’une pathologie, et quels outils d’évaluation utiliser dans la démarche diagnostique de l’EP. L’intérêt de cette démarche diagnostique sera abordé pour le SCA et pour le syndrome appendiculaire.
11:00 - 12:30 Démarche Bayesienne. Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
11:00 - 12:30 Illustration dans l’EP. Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
11:00 - 12:30 SCA. Thomas MOUMNEH (Assistant Professor) (Conférencier, Tours)
11:00 - 12:30 Appendicite. Pierre-Clément THIEBAUD (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Paris)
Salle 241

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REX03
11:00 - 12:00

Rencontre avec les experts N°03
Générer une hypothèse diagnostique
Pédagogie, Enseignement, Formation, Qualité, Recherche

Modérateur : Christine AMMIRATI (Chef de pôle) (Amiens)
Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
Conférencier : Thierry PELACCIA (PU-PH de médecine d'urgence) (Conférencier, Strasbourg)
Où l'on abordera comment les professionnels de santé raisonnent et prennent des décisions en médecine d’ urgences
Salle 242A

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AVV01
11:00 - 12:00

L'auriez-vous vu ?
En pédiatrie
Pédiatrie

Modérateur : François ANGOULVANT (PUPH) (Paris)
Coordonnateur : François ANGOULVANT (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Isabelle CLAUDET (Chef de service) (Conférencier, Toulouse)
Où vous devrez identifier des pathologies de pédiatrie générale d'urgence.
Salle 242B

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TRM-03
11:00 - 12:30

Table ronde N°3
Temps de travail aux urgences
Management, Organisation Services d'Urgences, Profession, Métier

Modérateurs : Eric BATARD (PU-PH) (Nantes), Arnaud DEPIL-DUVAL (Praticien hospitalier) (Evreux)
Coordonnateur : Nicolas PESCHANSKI (Coordonnateur, Rennes)
Où seront abordés les modalités réglementaires de l’organisation du temps de travail aux urgences, les risques d’une activité postée prolongée et comment appliquer le concept des 3-8 à aux urgences. Nous traiterons ensuite des déterminants actuels de l’activité aux urgences permettent-elles de s’adapter au flux et les modalités futures que l’on doit envisager pour l'évaluation du temps de travail aux urgences.
11:00 - 12:30 Rappel réglementaire et évolution prévisible. Luc Marie JOLY (PUPH) (Conférencier, Rouen)
11:00 - 12:30 24h de garde : risqué pour le médecin et pour le malade. Anne-Laure PHILIPPON (Médecin) (Conférencier, Paris)
11:00 - 12:30 Les 3-8 : intérêt et applicabilité. Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
11:00 - 12:30 Comment je m’adapte. Mathias WARGON (Chef de Service) (Conférencier, Saint-Denis)
Salle 243

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AM-17 B
11:00 - 12:30

Atelier Médecins 17 B
Contrôle des voies aériennes
Ventilation

Coordonnateur : Hervé MENU (Coordonnateur, Lille)
Conférenciers : Christian ERB (Praticien Hospitalier en anesthésie réanimation) (Conférencier, Lille), Cédric GOZE (Praticien hospitalier) (Conférencier, Valenciennes), Hervé MENU (PH) (Conférencier, Lille), Eric WIEL (Chef de Pôle Adjoint) (Conférencier, Lille)
Prérequis : connaitre l’intubation orotrachéale sous laryngoscopie

Communiquer sur les facteurs prédictifs d’intubation et de ventilation difficile.
Revoir l’algorithme de contrôle des voies aériennes et d’intubation en urgence, en envisageant les différentes techniques validées par les recommandations, et leur place dans la stratégie de contrôle des voies aériennes.
Les animateurs montrent l’usage des dispositifs cités dans l’algorithme sur mannequin. Puis les participants utilisent ces dispositifs sur mannequins, afin d’appréhender leur usage et de poser toute question utile aux animateurs.
Salle 252B

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ES-11
11:00 - 12:30

Essentiel Médecins N°11
L’aorte déroulée
Cardiologie - Autre, Etat de choc, Imagerie radiologie

Modérateurs : Nicolas CAZES (médecin adjoint) (Marseille), Carlos EL KHOURY (Urgentiste) (Lyon)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
Au cours de cette session, seront abordés les stratégies diagnostiques et thérapeutique des pathologies de l’aorte pour la prise en charge en urgence. De plus, les différences entre les pathologies seront mises en perspective pour mieux comprendre la prise en charge des patients. Enfin, seront soulignés les points importants concernant les les filières de soins de ces pathologies graves empreintes d’une forte morbi-mortalité
11:00 - 12:30 Anévrisme de l’aorte abdominale. Sarah-Lise PUJOL (praticien hospitalier contractuel) (Conférencier, Nîmes)
11:00 - 12:30 Dissection. Dr Abdo KHOURY (PROFESSEUR ASSOCIE) (Conférencier, Besançon)
11:00 - 12:30 Ischémie mésentérique. Clément COLLART (Médecin urgentiste) (Conférencier, Grenoble)
11:00 - 12:30 Traumatisme. Benoît VIVIEN (Adjoint du Chef de Service du SAMU de Paris, Responsable du SAMU Pédiatrique Régional IDF) (Conférencier, Paris)
Amphi Havane

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PLM-03
11:00 - 12:30

Communications libres plénières
Coeur et arrêt
Arrêt cardio-respiratoire ACR

Modérateurs : Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Grenoble), Jean PUJO (Chef de service) (Cayenne, Guyane française)
11:00 - 12:30 #17115 - CP08 Amiodarone et Autre Anti-Arythmique dans l’Arrêt Cardiaque – Etude 5A-C.
CP08 Amiodarone et Autre Anti-Arythmique dans l’Arrêt Cardiaque – Etude 5A-C.

Introduction

Une étude (Kudenchuk, NEJM, Mai 2016) n’a pas montré de bénéfice à l’utilisation d’amiodarone ni de lidocaïne (vs placebo) dans la réanimation de l’arrêt cardiaque (AC).

Objectif

Evaluer l’impact de cette étude sur la pratique des urgentistes.

Méthodes

Source : données du registre RéAC dans un département de 1,6 million d’habitants.

Inclusion : tous les AC, de Janvier 2013 à Novembre 2018.

Paramètres : genre, âge, cause de l’AC (médicale ou non), rythme initial (asystole, FV ou rythme sans pouls), décision de réanimation, utilisation d’un anti-arythmique (amiodarone ou lidocaïne), reprise d’une activité cardiaque et survie à J30.

Critère de jugement : utilisation d’un anti-arythmique (amiodarone ou lidocaïne)

Analyse : avant vs après publication (Mai 2016) (tests de Student et de Khi2)

Résultats

5.066 AC : 3.213 (63%) hommes et 1.854 (37%) femmes, d’âge médian 66 (51-81).

Aucun des paramètres étudiés n’a été modifié après Mai 2016.     

Conclusion

D’aucune façon, l’étude négative publiée en 2016 n’a modifié la pratique de utilisation d’anti-arythmiques par les urgentistes réanimant des AC. La prochaine mise à jour des recommandations sera déterminante.


Angélie GENTILHOMME (Bobigny), Jean-Marc AGOSTINUCCI, Philippe BERTRAND, Laurence MARTINEAU, Pierre NADIRAS, Sarah TEPPER, Tomislav PETROVIC, Frédéric LAPOSTOLLE
11:00 - 12:30 #17123 - CP09 Association entre l’arrivée précoce des équipes médicalisés et le bon pronostique neurologique à un mois des arrêts cardiaques extrahospitaliers.
CP09 Association entre l’arrivée précoce des équipes médicalisés et le bon pronostique neurologique à un mois des arrêts cardiaques extrahospitaliers.

Introduction

L’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) est un problème majeur de santé publique. L’organisation du service médical d’urgence extrahospitalier varie d’un pays à l’autre. En France, cette organisation qui regroupe deux niveaux de soins (la réanimation non médicalisée et la réanimation médicalisée a été récemment remise en question. Pour apporter un axe de réponse au débat actuel, nous avons décidé dans cette étude d’évaluer l’association entre l’arrivée précoce des équipes médicales et le bon pronostic neurologique à 1 mois des ACEHs.

Méthode

Nous avons utilisé les données de la base multicentrique RéAC, qui recense depuis juin 2011 tous les cas d’ACEH dans les 250 villes participantes, pour une analyse rétrospective. Seuls les adultes en ACEH non traumatique et réanimés par le SMUR ont été inclus dans l’étude. Ils ont été classés en deux groupes : soit arrivée des SP puis du SMUR (« D-ALS »), soit arrivée simultanée du SMUR et des SP (« E-ALS »). 

Après imputation multiple, l’analyse principale utilise un appariement entre les deux groupes à partir de la moyenne des scores de propension imputés. L’appariement a été réalisé avec un rapport variable d’au plus 1:4, à partir de la moyenne des scores de propension. L’analyse a été réalisée par une régression logistique. Cinq analyses de sensibilité ont été effectuées. Le critère de jugement principal était le score Cerebral Performance Category (CPC) à un mois (1-2 vs 3-5). Le critère de jugement secondaire était l’incidence cumulée de reprise d’activité cardiaque spontanée (RACS).

Résultats

Entre le 1erjanvier 2013 et le 1erjanvier 2016, 30672 ACEH ont été inclus dans ReAC. Sur l’ensemble de la base, 20804 patients répondaient aux critères d’inclusion de l’étude, 2711 dans le groupe « E-ALS » et 18093 dans le groupe « D-ALS ». Après appariement, les patients du groupe « E-ALS » avaient significativement un moins bon pronostic neurologique (OR : 0,95 ; IC à 95 % : [0,93 ; 0,96]). Les 5 analyses de sensibilités étaient principalement cohérentes avec ce résultat. En termes d’incidence cumulée de RACS, à partir de la minute 20 les courbes se séparent avec un taux de récupération plus élevée dans le groupe D-ALS.

Conclusion

Les résultats de l’étude montrent que le groupe E-ALS était associé à un moins bon pronostic neurologique chez les patients en ACEHs. L’une des explication possible pourrait être la durée de la réanimation qui est probablement interrompu prématurément dans ce même groupe. 


Laurianne MICHELLAND (Montfermeil), Fréderic ADNET, Sylvie CHEVRET
11:00 - 12:30 #17221 - CP10 Territorialisation et arrêts cardiaques en Nord-Pas-de-Calais (TRACE) : premiers résultats.
CP10 Territorialisation et arrêts cardiaques en Nord-Pas-de-Calais (TRACE) : premiers résultats.

Introduction:Le style d’Utstein a envisagé, dès sa création, d’intégrer des données médico-économiques pour caractériser les arrêts cardiaques (AC). Ce recueil, trop complexe, a été abandonné. Notre objectif est de déterminer le lien entre incidence de l’AC et facteurs de défaveur sociale en Nord-Pas-de-Calais (NPdC).

Méthode:Etude descriptive multicentrique basée sur le RéAC entre 07/2015 et 07/2016. L’étude statistique consiste à: 1) déterminer les zones géographiques de sur (en rouge) ou sous (en bleu) incidence (statistiques de scan), 2) caractériser ces clusters à partir de facteurs permettant l’évaluation du niveau de défaveur sociale.

Résultats:Nous avons recueilli 2867 AC (incidence: 68,8/100000/an). L’analyse spatiale permet d’observer 2 clusters de sur-incidence et 3 clusters de sous-incidence. L’analyse des caractéristiques des clusters montre que la sur-incidence est caractérisée par une plus grande défaveur sociale que la sous-incidence et l’incidence normale.

Discussion:Ces résultats sont conformes à ceux de la littérature, notamment ceux observés en région parisienne (Castra,  2018). Ainsi, il existe un lien significatif entre incidence et défaveur sociale.

Conclusion:Ces résultats invitent à envisager d’intégrer ce lien dans les politiques de santé publique afin d’optimiser l’adéquation entre actions de santé publique et caractéristiques territoriales. De plus, notre étude souligne la nécessité d’adapter les actions au type de défaveur rencontré.


Manon SANTERNE (Lille), Michaël GENIN, Valentine BAERT, Joséphine ESCUTNAIRE, Christian VILHELM, Patrick GOLDSTEIN, Eric WIEL, Hervé HUBERT
11:00 - 12:30 #17232 - CP11 Accès intraveineux périphérique versus accès intraosseux dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque médical extrahospitalier : comparaison de la survie à 30 jours et du pronostic neurologique sur populations comparables.
CP11 Accès intraveineux périphérique versus accès intraosseux dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque médical extrahospitalier : comparaison de la survie à 30 jours et du pronostic neurologique sur populations comparables.

Introduction: Les dernières recommandations reconnaissent le recours à la voie intraosseuse (IO) comme alternative efficace à l’accès veineux périphérique (IVP) dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) de l’adulte. Toutefois, des études récentes ont abordé la question de l’efficacité comparable de ces deux voies sur cette population. Nous avons comparé le devenir des patients adultes victimes d’ACEH ayant reçu de l’adrénaline injectée IO vs IVP.

Matériel et méthode: Etude nationale multicentrique et rétrospective sur les données du RéAC. Après analyse descriptive et comparative des deux cohortes (ACEH avec IO vs ACEH avec IVP), nous avons comparé la survie des patients (RACS, J0 et J30) ainsi que leur devenir neurologique avant et après appariement sur leur score de propension.

Résultats: 1576 patients avaient eu un accès par IO et 27280 avaient eu un accès par IVP. Avant appariement, les patients du groupe IO survivaient moins que leurs homologues à tous les stades de leur prise en charge mais sans différence de pronostic neurologique à J30. L’appariement sur le score de propension avait permis de conserver 1515 paires de patients comparables. Après appariement, nous ne retrouvions plus aucune différence en termes de devenir à 30 jours (1,6% vs 2,2% p=0,233 ; OR=0,706[0,421;1,185]) ni en termes de bon pronostic neurologique (CPC1-2) (81,8% vs 72,7% p=0,343 ; OR=1,116[0,833;1,494]). Cependant, les victimes d’ACEH pris en charge avec une IO avaient 1,2 fois moins de chances d’avoir une RACS et 1,4 fois moins de chance d’être en vie à J0 que leurs homologues avec IVP.

Discussion: Les populations observées étaient globalement comparables à celles investiguées dans la littérature, en particulier les études suggérant que la prise en charge incluant l’utilisation d’une IO était associée avec un moins bon devenir. Toutefois, nos résultats montraient que sur populations comparables, il n’existait pas de différences de survie et de pronostic neurologique à 30 jours entre IO et IVP.

Conclusion: Vues la facilité d’utilisation et d’apprentissage de l’IO et en l’absence de différences en termes de survie à 30 jours et de devenir neurologique entre les deux groupes étudiés, l’IO s’impose comme alternative de choix à l’IVP. Cependant, il conviendrait de réserver l’utilisation d’une telle procédure aux cas qui la requièrent puisqu’il est nécessaire de prendre en compte les contraintes logistiques et économiques imposées dans la médecine actuelle.


Joséphine ESCUTNAIRE (Lille), Sophie NAVE, Valentine BAERT, François JAVAUDIN, Eric WIEL, Karim TAZAROURTE, Hervé HUBERT, Gr RÉAC
11:00 - 12:30 #17354 - CP12 Le sexe est un facteur pronostic dans l’arrêt cardiaque extra-hospitalier : A propos d’une analyse de 14 051 paires de patients du registre du RéAC.
CP12 Le sexe est un facteur pronostic dans l’arrêt cardiaque extra-hospitalier : A propos d’une analyse de 14 051 paires de patients du registre du RéAC.

Introduction :L’association entre le pronostic et le sexe des patients victime d’arrêt cardiaque reste encore mal comprise. La plupart des études publiées ont montré des limites méthodologiques significatives dans la comparaison entre les hommes et les femmes. Le but de notre étude est d’essayer, sur une population importante d'arrêts cardiaques extrahospitaliers (AC), de montrer cette association et de rechercher des pistes explicatives.

Matériel et Méthodes :Les données concernant les patients en AC ont été collectées par le Registre National des Arrêts Cardiaques entre le 1er juillet 2011 et le 21 septembre 2017. Si le patient était admis vivant à l'hôpital, un suivi de 30 jours devait être effectué. Les patients ont été divisés en deux cohortes d’AC selon le sexe. Une étude cas-témoin basée sur le score de propension a été utilisée pour comparer les groupes après appariement par paires en fonction de multiples co-variables statistiquement significatives. Le critère d'évaluation principal était la survie au jour 30 (J30). Les critères d'évaluation secondaires comprenaient la proportion de RetOur de la Circulation Spontanée (ROCS), le statut vital à l'admission à l'hôpital et l'état neurologique des survivants. 

Résultats :66 395 OHCA ont été inclus dans la population non jumelée. La survie à l'admission à l'hôpital était de 18,2 % chez les femmes contre 20,2 % chez les hommes (OR : 1,138[1,092-1,185]) et à J30 de 4,3 % chez les femmes contre 5,9 % chez les hommes (OR : 1,290[1,191-1,500]). Il n'y avait pas de différence statistique concernant le score neurologique. Après appariement (14 051 patients dans chaque groupe), 15,3 % des femmes contre 9,1 % des hommes étaient en vie à l'admission à l'hôpital (OR 0,557[0,517-0,599]) et 3,2 % contre 2,6 % à J30 (OR 0,801[0,697-0,921]), et ceci sans différence significative sur le plan neurologique (OR 0,966[0,664-1,407]). Cependant, malgré des délais d’intervention similaires des équipes de secours, les femmes étaient beaucoup moins intubées et recevaient moins souvent de le l’adrénaline. De plus, la durée globale de réanimation était statistiquement significativement plus courte chez les femmes que chez les hommes (40 minutes contre 41 minutes ; p < 0,001). 

Conclusion: Dans cette vaste population d’AC, les femmes avaient de meilleures chances de survie avec un statut neurologique correct, bien qu'elles aient été moins réanimées sur les lieux.


Hervé HUBERT (Lille), Déborah JAEGER, Stéphane MANZO-SILBERMAN, Pierre-Yves GUEUGNIAUD, Karim TAZAROURTE, Claire MOUNIER-VEHIER, Carlos EL KHOURY, Tahar CHOUIHED
11:00 - 12:30 #16706 - CP13 Etude observationnelle validant une nouvelle procédure de détection téléphonique des arrêts cardiaques extra-hospitaliers.
CP13 Etude observationnelle validant une nouvelle procédure de détection téléphonique des arrêts cardiaques extra-hospitaliers.

Introduction : Dans les centres de réception d’appels d’urgence (CRA), la détection téléphonique des arrêts cardiaques extra hospitaliers (ACEH) permet de faire initier un massage cardiaque externe (MCE) par le requérant, conditionnant ainsi la survie. Nous avons implémenté une nouvelle procédure, pour la détection téléphonique des ACEH basée sur l’évaluation de la fréquence respiratoire :  l’alertant est invité à poser sa main sur le ventre de la victime et à dire un « top » à chaque mouvement perçu. Au-delà de 7 secondes entre deux « top », l’opérateur fait démarrer un MCE guidé par téléphone. Le but de l’étude était de vérifier que la procédure améliore les taux de détection des ACEH et d’initiation du MCE.

Méthode : Etude observationnelle monocentrique de type avant/après l’implémentation de la procédure, prospective aux deux périodes.  Critère de jugement principal :  taux d’ACEH détectés. Critères secondaires : délais de reconnaissance de l’ACEH et de début du MCE. Inclusion de tous les appels directs par requérant; exclusion des appels pour ACR avec requérant à distance du patient. Analyse statistique uni et multivariée (régression logistique pas à pas descendante, variable à expliquer : détection OUI/NON). Recueil des données réalisé à partir des réécoutes des bandes téléphoniques d’alerte. Avis favorable d’un comité d’éthique.  

Résultats : Après analyse de 116 patients éligibles, 53% des ACEH étaient dépistés en 2012 (période « avant ») versus 85% en 2017 (période « après » ; p < 0.001). Les ACEH dépistés ont bénéficié d’un MCE guidé dans 50% en 2012 vs. 82,9% en 2017 (p < 0.001). En analyse multivariée, la procédure tendait à être associée à une détection réussie (Odds Ratio ajusté : 4.92, IC95% [0.99-24.38], p=0.051). Les patients bénéficiaient d’un MCE à l’arrivée des secours dans 37% des cas (2012) vs. 78% des cas (2017 ; ORa : 5.88 [2.49-13.89] ; p < 0.001). Les délais ne différaient pas entre 2012 et 2017.

Discussion : La procédure a permis d’améliorer les taux de dépistage des ACEH et de guidage du MCE. L’American Heart Association recommande un objectif de 95% pour le taux de dépistage et de 75% pour le taux de MCE chez les OHCA dépistés. En 2017 nos résultats sont proches de ces recommandations.

Conclusion : Notre procédure permet un haut taux de MCE à l’arrivée des secouts, en dépistant certains arrêts cardiaques difficiles à détecter : ceux qui gaspent. Sa diffusion et son évaluation à l’échelle nationale sont les prochains défis.


Clément DERKENNE (Paris), Daniel JOST, Stéphane TRAVERS, Frédérique BRICHE, Lemoine FRÉDÉRIC, GROUPE DE TRAVAIL SUR L'ARRÊT CARDIAQUE, Oscar THABOUILLOT
11:00 - 12:30 #16746 - CP14 Survie des arrêts cardiaques extrahospitaliers : le rôle clef du premier témoin.
CP14 Survie des arrêts cardiaques extrahospitaliers : le rôle clef du premier témoin.

Introduction : L’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) représente un problème de santé publique en France avec une incidence de 61,5 cas / 100 000 habitants par an. L’impact du rôle du premier témoin, avant l’arrivée des secours, sur la survie à 30 jours (J30) n’a jamais été étudié en France.

Méthodes : 24 885 ACEH d’origine médicale survenus en présence de témoin ont été étudiés du 1/1/2012 au 1/5/2018, afin de déterminer si la réanimation cardiopulmonaire (RCP) réalisée par le premier témoin, avant l’arrivée des secours, était associée à l’augmentation de la survie à J30. Les données sont issues du Registre électronique des Arrêts Cardiaques (Déclaration CNIL). L’association de l’effet de la RCP par le témoin sur le taux de survie à J30 a été étudié, via l’odds ratio, avant et après appariement par score de propension (incluant : âge, sexe, lieu et cause de l’ACEH, rythme cardiaque initial, délai d’arrivée des secours, no-flowet année de l’ACEH).

Résultats : Une RCP a été réalisée par le témoin dans 14 904 cas (59,9%) et non réalisée dans 9 981 cas (40,1%) avec un taux de survie à J30 de 10,2% versus 3,9% respectivement (p < 0,001). La RCP réalisée par le témoin a été associée à une augmentation du taux de survie à 30 jours (odds ratio 1,269 [1,207 - 1,334]).

Conclusion : La RCP par le premier témoin, réalisée avant l’arrivée des secours, est associée à une augmentation du taux de survie à J30 après un ACEH en France.


Teresa CAMPOS (Dax), Valentine BAERT, Hervé HUBERT, Éric WIEL, Nordine BENAMEUR
Salle 253

"Mercredi 05 juin"

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FCM-01
11:00 - 12:00

Flash communications
Emile et Image
Imagerie radiologie, Ultrasonographie - Echographie

Modérateur : Françoise CARPENTIER (Grenoble)
11:00 - 12:00 #17260 - FC001 Impact de la réalisation d’un scanner thoracique aux Urgences sur le devenir des patients hospitalisés pour le motif « dyspnée » : étude rétrospective.
FC001 Impact de la réalisation d’un scanner thoracique aux Urgences sur le devenir des patients hospitalisés pour le motif « dyspnée » : étude rétrospective.

Introduction : La dyspnée aigue est l’un des principaux motifs de consultation aux urgences. C’est un symptôme fréquent, rencontré dans le cadre de pathologies engageant potentiellement le pronostic vital. Le scanner thoracique est l’imagerie de choix pour dans la prise en charge diagnostique des patients dyspnéiques.

Méthodes : Etude rétrospective sur données existantes menée sur une cohorte de patients adultes pris en charge pour dyspnée sur une période d’un an (janv à déc 2017 inclus). Les dossiers médicaux des patients hospitalisés suite à leur prise en charge aux urgences pour dyspnée ont été revus. Les données des patients ayant eu une TDM thoracique au SAU ont été comparées à ceux n’ayant pas eu de TDM.

Résultats : 3093 patients ont été admis pour dyspnée, 1259 ont été hospitalisés. 363 (29%) patients hospitalisés ont bénéficié d’un scanner thoracique au SAU. Le résultat de la TDM est normal pour 21 (6%) patients, pneumopathie pour 142 (39%) et embolie pulmonaire pour 44 (12%). Les patients des 2 groupes sont comparables excepté pour le sexe masculin (p < 0,002), l’âge plus jeune (p < 10-4), une fréquence cardiaque plus élevée (p < 0,02) pour les patients avec TDM. La mortalité est de 47 (13%) chez les patients avec TDM et de 99 (11%) chez les patients sans TDM, sans différence significative (OR=0,83, IC95 [0,57 - 1,24], p = 0,33). La durée d’hospitalisation est de 12 jours (p=0.8) dans les 2 groupes.

Conclusion : Les patients admis aux urgences pour dyspnée et ayant bénéficié d’une TDM thoracique au cours de la prise en charge au SAU ne présentent pas de différence significative sur le taux de survie et la durée moyenne de séjour.


David SAMBATI (Montpellier), Marion BASTY, Garnier CÉLINE, Solene BROUILLONNET, Jean-Francois VIGNEAU, Emmanuel GUEDJ, Cécile AUDRY, Mustapha SEBBANE
11:00 - 12:00 #17377 - FC002 Le NIveau de base des médecins participant à une première Formation à l’Echographie Clinique d’Urgence augmente, mais pas leur niveau final ! Étude NIFECU.
FC002 Le NIveau de base des médecins participant à une première Formation à l’Echographie Clinique d’Urgence augmente, mais pas leur niveau final ! Étude NIFECU.

Introduction

L’utilisation et, de fait, l’apprentissage de l’échographie clinique d’urgence (ECU) se sont largement développés au cours des dernières années. Une initiation est de plus en plus souvent réalisée au cours des études médicales. Nous nous sommes demandés si cela avait un impact sur le niveau des médecins venant suivre une première formation de base à l’ECU.

Méthodes

Pretest : 10 boucles vidéo d’une durée totale de 3 minutes avec diagnostics à choisir parmi huit items

Données : formations de deux jours, avec 60% de temps de pratique délivrées dans deux centres d’enseignement des soins d’urgence (CESU) de deux SAMU de régions distinctes et un hôpital régional

Post-test : idem pré-test, dans un ordre différent

Analyse : comparaison des notes (sur 10) pré et post-test sur trois périodes, de 2013 à 2018

Résultats

239 médecins ont participé aux pré et post-tests de 20 sessions de formations.

Note prétest : 5,3+2,3 points. Augmentation au cours du temps, de 4,5+2,0 à 5,9+2,3 (Figure).

Note post test : 8,0+1,7 points. Diminution au cours du temps, de 8,6+1,3 à 7,6+1,7 (Figure).

La note de post-test était supérieure à la note de pré-test dans 218 (90%) cas. Progression moyenne : 2,6+2,4 points.

Conclusion

Le niveau de base des médecins participant à une première formation à l’échographie clinique d’urgence a augmenté au cours du temps, mais, pas leur niveau final ! Cela doit inciter à continuellement faire évoluer le contenu de l’enseignement.


Aurélien GUENIN (Bobigny), Philippe PES, Idriss ARNAUDET, Yazid ROUICHI, Paul-Georges REUTER, Xavier BOBBIA, Tomislav PETROVIC, Frédéric LAPOSTOLLE
11:00 - 12:00 #17261 - FC003 Etude de la pertinence du scanner corps entier aux Urgences Adultes.
FC003 Etude de la pertinence du scanner corps entier aux Urgences Adultes.

Introduction : Le scanner corps entier (SCE) est un examen performant qui guide la prise en charge des patients traumatisés graves. Pourtant, son recours systématique aux urgences aboutit à une grande proportion d’examens normaux. Son coût direct est conséquent et l’irradiation de 20mSV expose un adulte à un risque d’1 sur 1000 de développer un cancer. Le but de cette étude est de déterminer des critères prédictifs de normalité chez les traumatisés ayant eu un SCE pour en rationaliser l’usage. Matériels et Méthode : Une étude rétrospective monocentrique a inclus les patients traumatisés de plus 16 ans pour lesquels un SCE est réalisé durant leur passage aux urgences de 2016 à 2018. Le critère de jugement permettant d’affirmer l’anormalité du SCE était au moins une lésion catégorisée 2 par l’Abreviated Injury Scale. Les données anamnestiques, cliniques, radiologiques et relatives à la prise en charge du patient étaient recueillies. Deux méthodes d’analyse indépendantes ont été appliquées : une méthode avec des critères « a priori » et l’autre selon un modèle multivarié avec régression logistique. L’objectif était de définir un profil de patient à bas risque en testant la capacité discriminante de cet ensemble de critères pour éviter un SCE. Résultats : Sur 810 patients inclus 41% avaient un SCE anormal (n=329). 17 critères « a priori » ont été testés. La performance du test montrait une sensibilité de 96,9%, une spécificité de 25,8%, une valeur prédictive négative de 89,7%, une valeur prédictive positive de 48,2%. Cette méthode permettait d’éviter un SCE sur sept. Dans le modèle de régression logistique multivarié 9 variables ont été retenues. Les performances de ce modèle montraient une sensibilité de 87%, une spécificité de 44%, une valeur prédictive négative de 81,3% et une valeur prédictive positive de 50%. Les courbes ROC montraient une aire sous la courbe de 0,8 pour l’échantillon d’apprentissage et 0,73 pour l’échantillon test. Cette méthode permettait d’éviter un SCE sur quatre dans le groupe apprentissage et un SCE sur cinq dans le groupe test. Discussion : L’approche « a priori » semble plus robuste pour prédire la normalité du SCE. Les patients faux-négatifs du modèle multivarié sont plus nombreux et présentent des lésions plus graves. Une rationalisation du SCE chez les patients traumatisés est possible par un algorithme prédictif. Conclusion : Une validation externe par le biais d’une étude prospective multicentrique est nécessaire.


Mehdi TAALBA (ROUEN), Matthieu SCHUERS, Clotilde BOUVY, Stefan DARMONI, Andre GILLIBERT, Luc-Marie JOLY
11:00 - 12:00 #16698 - FC004 Evaluation de la pertinence des demandes d'examens tomodensitométriques aux Urgences Adultes du CHU.
FC004 Evaluation de la pertinence des demandes d'examens tomodensitométriques aux Urgences Adultes du CHU.

Introduction:

Les demandes d’examens d’imagerie aux urgences sont en plein essor avec une estimation à 9 % des consultations aux urgences bénéficiant d'un scanner (22% dans les urgences adultes de notre CHU). Devant cette demande importante et sans cesse croissante, nous nous interrogeons sur la pertinence de nos prescriptions de scanners.

Méthode et Matériel:

Notre étude est rétrospective, monocentrique et observationnelle. Elle inclut 704 demandes d’imagerie chez 3126 patients admis consécutivement entre le 5 et le 25 mars 2018. Tous les patients évalués sont des patients de notre pôle des urgences. Le Guide de Bon Usage des examens d’imagerie médicale a été retenu comme "gold standard" pour valider les indications des examens demandés.

Résultats:

Sur la période étudiée, 704 examens d’imagerie par scanners ont été réalisés dont 61% avec injection, répartis entre urgences non vitales (n=523), SAUV (n=58), ambulatoire (n=81) et UHCD (n=42). Pour 86% des demandes, une hypothèse diagnostique était clairement formulée. Sur les 704 scanners, 370 exploraient le crâne, 148 la région abdomino-pelvienne et 109 la région thoracique. Après réalisation du scanner, 377 patients étaient hospitalisés et 297 retournaient à domicile. Selon les recommandations du GBU, 415 scanners étaient conformes à la prescription en 1ère intention (59%), mais 289 demandes (37%) n'étaient pas pertinentes et pouvaient être classées en 2 sous-catégories: 162 recommandations d’un autre examen d’imagerie en 1ère intention et 97 réalisations en l’absence d’une hypothèse diagnostique.

Discussion:

Avec en moyenne 33.5 scanners/24h, les examens d’imagerie tomodensitométrique ont une large place en Médecine d’Urgence, permettant d’affirmer ou d’ infirmer l’hypothèse diagnostique formulée. Dans nombre de cas, le scanner réalisé retient un diagnostic alternatif  et autorise le retour à domicile pour 4 malades sur 10. Sur la base du GBU, 37% des demandes n’étaient pas pertinentes, essentiellement par absence d’une hypothèse diagnostique précise ou par indication d’un autre examen d’imagerie en 1ère intention. Cette catégorie peut être améliorée en exigeant d’une part de préciser l’hypothèse diagnostique sur la demande de scanner et en permettant d’autre part un accès en temps réel aux examens d'imagerie selon les recommandations actualisées (IRM +++). Une actualisation des algorithmes du GBU s’impose également en tenant compte des évolutions des recommandations formulées par les sociétés scientifiques.


Pauline LOUIS (Albertville), Remi ESPENEL, Jeannot SCHMIDT, Louis BOYER, Laurent GERBAUD
11:00 - 12:00 #16888 - FC005 L'échographie sur le champ de bataille est-elle possible et utile ? Etude lors du stage de Médicalisation en milieu hostile (MEDICHOS).
FC005 L'échographie sur le champ de bataille est-elle possible et utile ? Etude lors du stage de Médicalisation en milieu hostile (MEDICHOS).

Introduction : Les forces françaises sont engagées sur des théâtres où les distances d’évacuation imposent un triage optimal. Notre objectif était d’évaluer si l’utilisation de l’échographie était possible dans un contexte opérationnel.

Matériel et méthode : Pendant les stages MEDICHOS, reproduisant des conditions proches du combat, les praticiens disposaient d’un échographe portable. Si les coupes de référence (EFAST ou POCUS) étaient obtenues, des coupes enregistrées sur tablette étaient proposées. Le critère d’évaluation principal est l’obtention des coupes. Les critères d’évaluation secondaire sont le délai de réalisation et le bénéfice ressenti (échelle numérique) quant aux décisions thérapeutiques et à la priorisation des évacuations.

Résultats : 44 échographies ont été réalisées sur un total de 168 patients (5 échecs). Le délai moyen d’obtention était de 180 secondes pour les coupes E- FAST contre 138 secondes lors des échographies ciblées (POCUS). Le taux de réussite était de 90%, le score d’aisance était supérieur à 5/10 dans 86%. La figure 1 résume l’impact sur la prise en charge.

Discussion : En condition de stress, au combat, l’échographie d’urgence est réalisable pour guider la thérapeutique et permet de définir rapidement les priorités d’évacuation. Ce travail encourage l’extension de l’utilisation en milieu civil isolé et hostile.


Camille MARTINET (Marseille), Emmanuel COMBES, Pierre Mathieu ASTRIÉ, Stephane FOUCHER, Guillaume GASPERINI, Delphine KEREBEL, Patrick BENNER, Aurélien RENARD
11:00 - 12:00 #17062 - FC006 Évaluation de l'utilisation de la capnographie en préhospitalier par les médecins urgentistes.
FC006 Évaluation de l'utilisation de la capnographie en préhospitalier par les médecins urgentistes.

Introduction : La capnographie est un outil primordial dans la prise en charge des patients intubés en médecine d’urgence. Elle permet de vérifier le positionnement de la sonde d’intubation et monitorer l’efficacité de la réanimation cardiopulmonaire dans l’ACR. Elle permet également de manager les patients avec des objectifs d’EtCO2 différents selon le contexte clinique. Les connaissances théoriques telles que l’existence d’un gradient avec la PaCO2 et l’interprétation des informations apportées par le capnogramme sont essentielles pour l’utiliser de manière optimale. L’objectif principal de cette étude était de faire une évaluation des connaissances des urgentistes d’une région sur l’utilisation de la capnographie en préhospitalier.

Matériel et méthode : Il s’agissait d’une enquête transversale multicentrique (5 centres) sur une cohorte des médecins par questionnaire. Les critères d’inclusion regroupaient les médecins formés à la médecine d’urgence (DESCMU, DESAR, CAMU) exerçant en SMUR et dans notre région. Dans chaque centre hospitalier un médecin désigné par l’investigateur principal distribuait les questionnaires et surveillait les réponses. Le critère de jugement principal était le taux de bonnes réponses global et le taux de réponses à chacune de trois sous-parties du questionnaire (« généralités sur la capnographie », « arrêt cardio-respiratoire  (ACR)» et « prise en charge du patient grave »).

Résultats : 52 médecins ont été recrutés pour participer à cette étude entre le 07 et le 31 Juillet 2018. L’âge moyen était de 40 ans (écart type = 9) et le sex ratio F/M de 62%.Le taux de bonnes réponses au questionnaire était de 65%. Le taux de bonnes réponses était de 65% pour la partie « généralités sur la capnographie », 76% pour la partie « ACR » et 58% pour la partie « patients graves ». Le temps moyen de réponse était de 11 minutes (écart type = 5). Il existait une association sur deux paramètres lors de l’analyse multivariée, avec des meilleurs résultats pour les participants ayant une formation d’anesthésie-réanimation et pour les participants ayant pris le plus de temps au répondre au questionnaire. On ne retrouvait pas de différences selon l’ancienneté dans la profession ou le lieu d’exercice.

Conclusion : Les connaissances des urgentistes sur la capnographie sont globalement satisfaisantes en particuliers sur la partie "ACR" Quelques éléments d’amélioration de la formation initiale et continue des médecins urgentistes ressortent de ce travail.


Benjamin SALEZ (Périgueux), Jean Paul LORENDEAU, Eve KAMMER, Romain BLONDET, Olivia BOUDARD, Georges KASKAS, Boris OUDIN, Michel GALINSKI
11:00 - 12:00 #16818 - FC007 Incidence des anomalies IRM chez 135 patients ayant consulté pour un épisode d’ictus amnésique aux Urgences Adultes, en 2015 et 2016.
FC007 Incidence des anomalies IRM chez 135 patients ayant consulté pour un épisode d’ictus amnésique aux Urgences Adultes, en 2015 et 2016.

Introduction : L'ictus amnésique (IA) est un trouble mnésique brutal et totalement régressif en moins de 24 heures qui affecte principalement l’adulte avec une moyenne d'âge à 60 ans.

Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude monocentrique, rétrospective et observationnelle, analysant la population et les examens complémentaires réalisés chez les patients âgés de 40 et 80 ans dont le diagnostic d’iIA avait été posé aux Urgences adultes, du 01/01/15 au 31/12/16. L’objectif principal était de déterminer l’incidence d'anomalies en imagerie par résonnance magnétique (IRM).  L’objectif secondaire était d’analyser les facteurs cliniques associés à la réalisation d’une imagerie cérébrale chez ces patients.

Résultats : 135 patients, 89 femmes et 46 hommes, ont été inclus avec une médiane d’âge de 66 ans.
37 patients avaient bénéficié d’une IRM cérébrale dont 18 au sein du service des Urgences et 19 en dehors.
Parmi ces examens, 13 IRM (35%) montraient des anomalies avec 9 IRM (24%) montrant des anomalies typiques d’IA et 4 IRM (10%) montrant un AVC. Le délai médian de réalisation de l’IRM cérébrale était de 2 jours avec une médiane d'anomalies typiques d'IA à J3. Les patients ayant bénéficié d’une imagerie cérébrale présentaient de manière significative plus de facteurs de risque cardiovasculaires (FRCV), en particulier d’HTA et de dyslipidémie. La survenue per-coïtale était également un critère d'imagerie cérébrale aux urgences.

Discussion : L'IA devrait être diagnostiqué aisément grâce aux critères cliniques rigoureusement établis. Cependant,  l'absence de consensus ou de recommandation engendre des prises en charge hétérogènes. Malgré un nombre de patients inclus intéressant, notre étude possédait des faiblesses et plusieurs biais inhérents, pour une grande partie, au caractère rétrospectif (biais d'information) et monocentrique (biais de sélection) de l’étude. Concernant l’incidence des anomalies en IRM cérébrale, les chiffres doivent être considéré avec prudence car seuls 37 patients ont bénéficié d’une IRM cérébrale.

Conclusion : Concernant une population de 135 patients ayant consultés aux urgences adultes, entre le 01/01/2015 et le 31/12/2016, l’incidence des anomalies IRM était de 35% (13/37) avec 24% (9/37) d’anomalie typiques d’IA et 10% (4/37) d'AVC. Le critère principal d’imagerie cérébrale était la présence de FRCV, avec en particulier l’hypertension artérielle et enfin la survenue percoïtale (aux urgences).


Marie FLANDINETTE (Bordeaux)
11:00 - 12:00 #16933 - FC008 PULSE : Première Utilisation de Lunettes connectés par les pisteurs SEcouristes.
FC008 PULSE : Première Utilisation de Lunettes connectés par les pisteurs SEcouristes.

Introduction :

Les pisteurs secouristes de domaine skiable ont parfois recours au SAMU pour bénéficier d’une régulation médicale. Les dispositifs de « lunettes connectées » sont en plein essor. Ils n’ont cependant jamais été testés pour le secours en montagne. Des contraintes techniques liées à l’environnement peuvent limiter l’utilisation du dispositif.

L’objectif principal était de tester la faisabilité de leur utilisation par des pisteurs secouristes pour passer un bilan au SAMU. 

Matériel et Méthode :

Il s’agissait d’une étude de preuve de concept.  

L’utilisation du dispositif était évaluée sur des cas médicaux simulés, à différents endroits du domaine skiable incluant un glacier de haute altitude. 

Les tests ont eu lieux sur deux jours. Un médecin était sur place pour encadrer les cas simulés et plusieurs médecins ont pu tester le dispositif depuis le centre de régulation.

Pour apprécier la faisabilité de l’utilisation, le critère principal de jugement était le nombre de connexions réussies ayant pu donner lieu à une évaluation complète du médecin régulateur. La vitesse et la durée de connexion sans perte étaient également évalués.

Nous avons également réalisé une analyse qualitative sur la simplicité de l’utilisation du dispositif et l’utilité ressentie.

Résultats :

7 tests ont été réalisés. La connexion a été établie en moins d’une minute pour 4 tests, en moins de 10 minutes pour 2 tests et un échec complet a été dû à un problème de réseau. La connexion a été totale sans interruption pour 4 tests. Il y a eu une interruption pour un test et 4 interruptions pour un autre. Aucun défaut du au froid ni à des problèmes d’altitude ou de condensation n’a été relevé. Les médecins ont dans l’ensemble été satisfaits par le dispositif, aimeraient l’utiliser, ont trouvé la qualité de l’image satisfaisante, et pensent gagner du temps pour réguler.

Discussion :

Le système a été efficace mais est améliorable. Ce dispositif pourra aider le régulateur dans sa prise de décision grâce à une vision d’ensemble incluant le tableau clinique et paramètres environnementaux.  L’écran intégré aux lunettes pourrait aider le secouriste en cas de non accessibilité héliportée, grâce à et l’envoie de schéma et protocoles, avec un rétrocontrôle direct par le médecin régulateur.

Conclusion :

L’utilisation de lunettes connectées  semble pertinente pour la régulation en milieu montagnard. Des améliorations sont en cours de développement avant des tests sur patients.


Vivien BRENCKMANN (Grenoble), Lucas FALCO, Marc BLANCHER, Thomas WAENDENDRIES, Caroline SANCHEZ, Cyrielle CLAPE, Sarah BERNOU, Guillaume DEBATY
Salle 352B-Zone poster 1

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FCM-21
11:00 - 12:00

Flash communications
Gros traumatisme
Traumatologie

Modérateur : Griselda RAZAFIMANANTSOA (Médecin Urgentiste) (LE MANS)
11:00 - 12:00 #17373 - FC161 L’insuffisance rénale aiguë post-traumatique.
FC161 L’insuffisance rénale aiguë post-traumatique.

Introduction :

La survenue d’insuffisance rénale aigue (IRA) chez les patients ayant subi un traumatisme est une problématique qui a été peu étudiée jusqu’à ce jour. Sa présence a été démontrée comme étant associée à un risque accru de morbidités et de mortalité chez les sujets atteints.

Le but:

Déterminer l’incidence de l’IRA post-traumatique, mesurer son impact pronostique et identifier des facteurs prédictifs mesurés pendant la prise en charge initiale du patient aux urgences.

Patients et méthodes :

Il s’agit d’une étude prospective, conduite sur 20 mois, dans le département des urgences et en unité de soins intensifs (USI) d’un hopital universitaire, incluant les patients admis pour prise en charge de polytraumatisme avec un minimum de séjour de 7 jours en USI. L’insuffisance rénale a été définie on se basant sur la nouvelle classification du KDIGO. Les facteurs prédictifs d’IRA et de mortalité ont été identifiés en analyse univariée puis multi-variée.

Résultats :

365 patients ont été admis durant la période de l’étude, pour prise en charge de lésions post- traumatique, parmi lesquels 130 patients ont été inclus. L’incidence d’IRA dans la population étudiée a été de  45%(59 cas) avec 19 (32%) diagnostiqués d’un stade1, 7 (11%) d’un stade3 et recours à la dialyse dans 5 cas.

Les facteurs prédictifs suivants ont été identifiés à l’analyse univariée : l’âge, le glasgow (GCS) à l’admission, l’instabilité hémodynamique à l’admission et durant le séjour, le shock-index à l’admission,  la quantité de fluide administrée, le recours aux catécholamines, le syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA), les valeurs de l’urée et de créatinine à l’admission,  l’administration du mannitol et la CIVD. Parmi ces facteurs, le SDRA (p=0.039, OR=5.786, IC : 1.074-31.163) et la valeur initiale de la créatinine (p=0.012, OR=1.099, IC : 1.021-1.183) ont été identifiés comme prédicteurs indépendants d’IRA à l’analyse multi-variée.

La mortalité des patients ayants une IRA a été de 34% (20 patients) avec une durée moyenne de séjour en USI de 22jours. La non-réversibilité de l’atteinte rénale a été un facteur prédictifs de mortalité à l’analyse multi-variée (p=0.009, OR=23, IC : 1.94-279).

Conclusion:

l’IRA post-traumatique est asociée à une morbi-mortalité importante en USI. L’identification des facteurs prédictifs dès la prise initiale du polytraumatisé aux urgences, permettent d’orienter sa prise en charge.


Mariem DLELA (Sfax, Tunisie), Aziza TALBI, Olfa TURKI, Mounir BOUAZIZ
11:00 - 12:00 #17400 - FC162 Shock index versus shock index modifié pour la prédiction de l’hypoperfusion tissulaire chez le traumatisé sévère.
FC162 Shock index versus shock index modifié pour la prédiction de l’hypoperfusion tissulaire chez le traumatisé sévère.

Introduction : La détection précoce de l’hypoperfusion occulte chez les traumatisés sévères représente un tournant évolutif pour le patient cliniquement stable. Des indices cliniques et biologiques tels que la pression artérielle moyenne (PAM), le shock index (SI) et le lactate ont été proposés dans cette optique. Toutefois, la PAM a montré sa supériorité dans la prédiction de l’hypoperfusion tissulaire comparée à la pression artérielle systolique (PAS). Dans ce contexte, SI et shock index modifié (SIM) dépendant respectivement de la PAS et PAM ont été évalués quant à la prédiction de l’hypoperfusion occulte.  L’objectif de ce travail a été de comparer le SI et le SIM à l’admission pour prédire une lactatémie ≥ 4 mmol/L (LACT ≥ 4).

Méthodes : Etude rétrospective à partir du registre local des traumatisés sévères (TS) inclus sur 33 mois ayant eu une gazométrie artérielle à l’admission et ayant une PAS≥90 mmHg. Calcul du SI et SIM. Etude des performances diagnostiques du SI et SIM selon les courbes ROC pour la LACT ≥ 4 avec calcul de l’index de Youden.

Résultats : Inclusion de 413 TS admis en SAUV sur des critères de haute vélocité. Âge moyen=42±19 ans. Sex-ratio=4,2. Caractéristiques de la population : ISS moyen=20±11 ; SI moyen=0,74±0,4. SIM moyen=1±0,52. Lactate moyen (mmol/l)= 2,4±1,6 ; Lactatémie ≥ 4 mmol/L chez 41 patients (10%) ; Recours aux drogues vasoactives chez 63 patients (15%) ; Transfusion massive chez 19 patients (5%). Les caractéristiques des courbes ROC pour prédire une hypoperfusion ont été superposables pour le SI et le SIM  avec respectivement: AUC ; p ;[IC95%]=0,609 ;0,021 ;[0,511 ;0,706] et 0,609 ;0,021 ;[0,511 ;0,707]. Les performances diagnostiques ont été étudiées selon les cut-off suivants : SI>0,9 et SIM>1,1. Les résultats ont été : (Sensibilité ; Spécificité ; valeur prédictive positive ; valeur prédictive  négative)= (41% ;85% ;27% ;93%) pour le SI et (43% ;77% ;17% ;92%) pour le SIM. L’index de Youden a été de 0,26 et 0,2 respectivement pour SI et SIM.

Conclusion : Dans cette étude, SI et SIM ont été prédictifs d’une hyperlactatémie initiale. Toutefois, les index de Youden ont été en faveur d’une précision basse du test pour les deux indices cliniques. Par ailleurs, le SIM n’a pas été supérieur au SI.  Le recours aux biomarqueurs pour l’évaluation initiale de la gravité de ces patients demeure nécessaire. 


Imen MEKKI (Tunis, Tunisie), Hamed RYM, Hana HEDHLI, Maha TOUATI, Badr FERJEOUI, Maaref AMEL, Asma JENDOUBI, Rym BEN KADDOUR
11:00 - 12:00 #17462 - FC163 Facteurs prédictifs de recours à une chirurgie viscérale urgente chez les traumatisés sévères.
FC163 Facteurs prédictifs de recours à une chirurgie viscérale urgente chez les traumatisés sévères.

Introduction :

La prise en charge initiale du traumatisé sévère aux urgences  est de plus en plus axée sur  le concept de damage resuscitation. Le recours à une chirurgie urgente n’est pas dénudée de risques et conditionne de ce fait le pronostic des traumatisés sévères à la phase précoce. Détecter précocement les TS nécessitant un geste chirurgical urgent demeure un challenge pour tout urgentiste. L’objectif de ce travail a été d’étudier les facteurs prédictifs de recours à une chirurgie viscérale urgente chez les TS admis en salle d’accueil des urgences vitales.

Méthodes : Étude prospective observationnelle et pronostique incluant tous les TS âgés de plus de 18 ans. Etude multivariée en régression logistique. P significatif si < 0,05.

Résultats :

Inclusion de 699 TS. Âge moyen=41 ± 18 ans. Sex-ratio=4,3. Les accidents de la voie publique étaient majoritaires dans 83% des cas (n=561). Le shock index moyen (SI) = 0,82±0,48. La lactatémie moyenne=2,6 ± 2 mmol/l. Vingt-deux pour cent ont eu recours aux drogues vasoactives (n= 153). Une transfusion immédiate a été effectuée dans 7% des cas (n=48). ISS moyen=20 ± 13. Soixante patients (9%) ont nécessité une chirurgie viscérale en urgence. Le taux de mortalité a été de 19% à J7 et de 20% à J30. La mortalité a été significativement plus élevée chez les patients ayant eu recours à une chirurgie urgente avec p= 0,014 à J7 et p= 0,02 à J30. Les facteurs indépendants prédictifs de recours à une chirurgie viscérale retrouvés en analyse multivariée ont été (OR ;IC [95%] ;p) : une lactatémie > 4 mmol/L (1,65 ;[1,03 ;2,65] ;0,036) ; un SI > 0,9 (1,67 ;[1,15 ;2,42] ;0,007) et le recours à une transfusion immédiate (2,31 ;[1,54 ;3,46] ;<0,001).

Conclusion :

Dans ce travail, un shock index élevé, une hyperlactatémie initiale ainsi que le recours à une transfusion immédiate ont été des facteurs prédictifs de recours à une chirurgie urgente chez les TS admis en SAUV. La mortalité a été significativement plus élevée après recours à la chirurgie.  Le traitement chirurgical demeure ainsi un tournant évolutif chez les traumatisés sévères. 


Imen MEKKI (Tunis, Tunisie), Hamed RYM, Anissa CHAMSSI, Rym BEN KADDOUR, Badr FERJEOUI, Fatma LAMOUCHI, Maaref AMEL, Safia OTHMANI
11:00 - 12:00 #16731 - FC164 Pertinence des grils costaux aux Urgences devant un traumatisme thoracique non compliqué.
FC164 Pertinence des grils costaux aux Urgences devant un traumatisme thoracique non compliqué.

Introduction :Les radiographies du gril costal ne sont pas indiquées en première intention dans le diagnostic des traumatismes thoraciques bénins (TTB), les preuves scientifiques de l’utilité de cet examen étant pauvres. Cet examen est cependant souvent pratiqué aux urgences. Notre objectif était d'analyser la plus-value diagnostique du gril costal par rapport aux radiographies thoraciques de face dans les TTB.

Méthode :Etude observationnelle rétrospective réalisée aux urgences d’un centre hospitalier universitaire  entre juillet et décembre 2015. Les patients avec un diagnostic du groupe S20-S29 de la Classification Internationale des Maladies v10 étaient sélectionnés par requête informatique. Seuls les patients avec un diagnostic de TTB ayant eu un gril costal et une radiographie thoracique étaient inclus. Le diagnostic de TTB était retenu si aucun critère de Vittel du polytraumatisé n’était présent, à l’exception de ceux liés au terrain du patient. Les imageries étaient anonymisées puis relues en aveugle et en ordre aléatoire par deux traumatologues. Le critère principal de jugement était le pourcentage de patients dont l’interprétation du gril costal modifiait le diagnostic par rapport à la radiographie thoracique. Les critères secondaires étaient : le pourcentage de patients avec une modification de sévérité (≥ 3 fractures de côtes et/ou une atteinte parenchymateuse ou pleurale) grâce au gril costal ; le coefficient kappa d’accord entre les relecteurs ; le pourcentage d’échographies pleurales réalisées. Les bases de données étaient déclarées à la CNIL.

Résultats : 188 patients étaient inclus (âge médian 66 [40-83] ans,  94 (50%) femmes). Le mécanisme du traumatisme était souvent un accident domestique (n=116, 61%). 33 (18%) patients avaient un diagnostic modifié par l’interprétation du gril costal. Pour 5 (3%) patients, cette interprétation modifiait la sévérité du diagnostic (3 patients avec plus de 3 fractures costales, 2 avec épanchement pleural). Le coefficient Kappa des relecteurs était de 0,86. 14 (7%) patients bénéficiaient d’une échographie pleurale.

Discussion : L’analyse des données de l’examen cliniques permettrait d’affiner ces résultats.

Conclusion : Chez les patients admis aux urgences pour un TTB, la réalisation d’un gril costal modifie peu souvent le diagnostic et très rarement l’appréciation de la sévérité des patients. Trop peu pratiquée, l’échographie pleurale n’a pas encore trouvé sa place dans la prise en charge de ces patients.    


Anne LANGEVIN (grenoble), Clément TOUSSAINT, Almuth SCHLEIERMACHER, Amar NASRI, Damien VIGLINO, Maxime MAIGNAN
11:00 - 12:00 #17361 - FC165 Traumatisé grave et alcoolisation dans un centre de traumatologie de niveau 1.
FC165 Traumatisé grave et alcoolisation dans un centre de traumatologie de niveau 1.

Objectif : Etudier la gravité des patients traumatisés graves (TG) et leur devenir, selon l’alcoolisation initiale.

Matériel et méthode : Etude rétrospective, monocentrique. Inclusion des TG sur les critères de Vittel, admis en salle d’accueil des urgences vitales d’un centre de traumatologie de niveau 1. Recueil des données : dossier résurgences®, dossier hospitalier pour la survie.

Résultats : Sur 178 dossiers de TG analysés du 1er janvier au 12 juin 2018, 25% avaient une alcoolémie positive. L’âge moyen était de 42,8 ans avec une nette prédominance masculine (77,1%). La figure 1 présente la répartition des TG selon le mécanisme initial. Les traumatismes observés étaient craniaux-faciaux (24%), devant les traumatismes vertébro-médullaires (16%) et ceux des membres (14%). L’alcoolisation était statistiquement plus fréquente chez les hommes (89%, p<0,05). Parmi les TG de grade A, 11% étaient alcoolisés et 13% non alcoolisés (p=0,9). Dans le sous groupe des TG alcoolisés, l'alcoolémie moyenne était de 1,3 g/l dans le grade A, 2,1 g/l dans le grade B et 1,6 g/l dans le grade C (p=0,3). Le séjour hospitalier était significativement moins long en cas d’alcoolisation (10 jours versus 18 jours, p=0,05). La mortalité totale était de 6,7%, sans différence significative selon l’alcoolisation.

Conclusion : La gravité initiale des TG apparait sans relation avec l'alcoolémie. D’autres études sont nécessaires afin de préciser les facteurs déterminants de la durée d'hospitalisation des TG.


Antoine SIGAUX (BESANCON), Jean Baptiste PRETALLI, Solène LOTH, Julie GARNAUD, Manon FERRIER, Marion MICHEL, Letellier THOMAS, Thibaut DESMETTRE
11:00 - 12:00 #17091 - FC166 Ratios élevés versus faibles en plasma frais congelé (PFC) et concentrés de globules rouges (CGR), évolution des pratiques et mortalité chez les patients présentant un traumatisme grave, étude rétrospective monocentrique.
FC166 Ratios élevés versus faibles en plasma frais congelé (PFC) et concentrés de globules rouges (CGR), évolution des pratiques et mortalité chez les patients présentant un traumatisme grave, étude rétrospective monocentrique.

Introduction : Les hémorragies incontrôlées restent la principale cause de décès évitable après un traumatisme. Il existe un débat sur les modalités transfusionnelles entre l'application d'un protocole de ratios de transfusion fixes et l'application d'une transfusion personnalisée guidée par une thromboélastométrie. Nos objectifs étaient de décrire les pratiques transfusionnelles au cours du temps et d’analyser la mortalité toutes causes confondues sur 24 heures et 30 jours.

Méthode : Cette étude était observationnelle rétrospective monocentrique dans un centre de traumatologie de niveau 1. Tous les patients traumatisés âgés de plus de 18 ans et ayant reçu une transfusion d'au moins 4 CGR à 24 heures après leur admission de 2011 à 2016 ont été inclus. Les patients ont été classés en groupes à ratio élevé (PFC:CGR à 1:2) ou faibles (PFC:CGR < 1: 2).

Résultats : Au total, 122 patients traumatisés ont été inclus. Nous avons observé une diminution significative de l’incidence des patients nécessitant au moins 4 CGR à H24 après leur admission au centre de traumatologie (de 9% en 2011 à 3% en 2016, p-trend < 0,001) et une diminution significative de l’incidence des ratios élevés (86% vs 56%; p-trend=0,004). Aucune différence significative n'a été observée dans la mortalité à H24 et à J30 lorsque l'on comparait les ratios élevés aux faibles. Après 2013, l'acide tranexamique était administré à tous les patients inclus. Il y avait une bonne adhésion au protocole de thromboélastométrie pour l'administration de fibrinogène (p=0,0003).

Conclusion : Dans notre centre de traumatologie, nous réalisons une transfusion personnalisée en fonction des résultats de thromboélastométrie obtenues en moins de 15 minutes après admission. Cette méthode a réduit dans l'incidence transfusionnelle et les ratios élevés sans majorer la mortalité. Cette méthode est proche de celle décrite dans la littérature sous le nom de " Copenhage concept" et peut être appliquée à tous les centres de traumatologie disposant de la thromboélastométrie.


Cyril PERNOD, Laurie FRATICELLI (Vienne), Guillaume MARCOTTE, Bernard FLOCCARD, Thibault GIRARDOT, Clément CLAUSTRE, Maeva DURAND, Thomas RIMMELÉ
11:00 - 12:00 #17265 - FC168 Valeur pronostique du rapid emergency medicine score (REMS) chez les traumatisés graves admis en salle d'accueil des urgences vitales.
FC168 Valeur pronostique du rapid emergency medicine score (REMS) chez les traumatisés graves admis en salle d'accueil des urgences vitales.

Introduction :

Le REMS score a été bien étudié en réanimation pour prédire la mortalité des patients admis pour pathologie médicale, mais il reste peu documenté aux urgences chez les traumatisés graves.

L’objectif était de comparer la valeur pronostique du REMS score par rapport au shock index (SI) en termes de mortalité intra hospitalière.

 

Méthodes :

Etude prospective menée sur 04 mois au service des urgences. Inclusion des traumatisés graves (lésions et cinétique) admis en salle d'Accueil des Urgences vitales. Calculer les scores REMS et SI et étudier la valeur pronostique de ses scores en termes de mortalité intra hospitalière.

Résultats :

Quarante traumatisés graves ont été inclus. L’âge moyen = 36,3 ans ±15. Sex ratio =3. Les mécanismes N (%) : AVP avec éjection : 17(42,5%), AVP avec décélération :4(10%), Accident de travail (chute de plus de 6 mètres) : 8(20%). Evolution N (%) : intubation trachéale 8(20%), Recours à la chirurgie 25 (62,5%), mortalité intra hospitalière : 5(12,5%). Le SI ≥ 0,7 n’a pas montré de différence significative entre les décédés en intra hospitalier et les survivants. Par contre, le REMS score a été significativement plus élevé chez les décédés (8,2 ±2,3) versus les survivants (2,4 ±3), p=0,001.

Caractéristiques de la courbe ROC pour le REMS score : Cut-off= 3,5; AUC [Intervalle confiance 95%]= 0,84 [0,65-0,99] ; p=0,014.

Dans cette étude, le REMS score a démontré son intérêt dans la prédiction de la mortalité intra hospitalière du traumatisé grave.


Dorra CHTOUROU (Tunis, Tunisie), Fatma MEJRI, Nourelhouda NOUIRA, Elmoez BEN OTHMANE, Wiem DEMNI, Nacef BEN MRAD, Maamoun BEN CHEIKH
Salle 352B-Zone poster 2
12:00

"Mercredi 05 juin"

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BN-01
12:00 - 13:00

Breaking News N°1
Sans blessures apparentes : réparer les survivants ?
Catastrophe SSE CUMP, Psychiatrie

Modérateur : Claude LAPANDRY (Conseiller médical) (Paris)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Jean-Paul MARI (journaliste-écrivain) (Conférencier, Paris)
Où l'on aura la chance de pouvoir écouter Jean-Paul Mari, grand reporter, auteur de "sans blessures apparentes".
Sur l'affrontement de l'épouvante, la douleur de la guerre, être témoin de la mort et de la souffrance. Notre quotidien sans danger?
Salle 242A

"Mercredi 05 juin"

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FCM-11
12:00 - 13:00

Flash communications
Encore le cœur
Cardiologie - Autre

Modérateur : Philippe DREYFUS (Responsable CRRA-Centre 15) (Dijon)
12:00 - 13:00 #16860 - FC081 Evènements graves au cours de transfert inter-hospitalier de patients présentant un SCA non ST+.
FC081 Evènements graves au cours de transfert inter-hospitalier de patients présentant un SCA non ST+.

Evènements graves au cours de transfert inter-hospitalier de patients présentant un SCA non ST+

 

Résumé

Introduction : Les patients souffrant d’un syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment ST (SCA non-ST+) représentent un nombre important de transports secondaire vers les centres pourvus de coronarographie interventionnelle. Selon la littérature, ces transports sont médicalisés à l’excès car peu d’évènements indésirables graves interviennent. Nous souhaitons connaître ici, l’incidence et la nature des évènements indésirables se produisant lors de ces transports. L’intérêt de différents scores pronostics tels que le score de GRACE, le score de TIMI, l’échelle de risque de la Société Européenne de Cardiologie (ESC) et la grille de Fiancette ont été étudiés dans la prédiction de tels évènements.

Méthode : Il s’agit d’une étude de cohorte multicentrique rétrospective. Du 1er novembre 2016 au 31 octobre 2017, les patients SCA non-ST+ et bénéficiant d’un transport secondaire, ont été inclus à partir des fiches de régulation de 3 SAMU du ****** de la France.

Résultats : Sur 1 an, 315 patients ont été inclus et 3% d’évènement indésirables (EI) (n=10), dont 2 graves seulement ont été retrouvés. Les autres évènements sont mineurs et 40% des patients n’ont pas nécessité d’intervention thérapeutique. Le score de l’ESC semble être le plus pertinent pour les prédire.

Conclusion : Il y a peu d’EI lors du transport des SCA non-ST+. L’utilisation systématique en régulation du score de l’ESC pourrait réduire la surmédicalisation de ces malades, au bénéfice des transports inter hospitaliers infirmiers (T2IH).


Adeline LENGLET (Union), Frédéric BALEN, Vincent BOUNES, Sandrine CHARPENTIER, Adeline SOURBES, Pierre FORT, Virginie DELONGLEE, Béatrice CHARRITON
12:00 - 13:00 #17423 - FC082 Quelles sont les conséquences d’un transfert inter-hospitalier lors d’une phase aiguë d’un infarctus ?
FC082 Quelles sont les conséquences d’un transfert inter-hospitalier lors d’une phase aiguë d’un infarctus ?

Introduction

Lors d’un infarctus (SCAST+), 50% des patients n’utilisent pas la filière idéale. Une partie d’entre eux vont nécessiter un transfert inter hospitalier (TIH). Les conséquences de ce type de transfert sont mal connues.

Objectif

Étudier les différences épidémiologiques et le pronostic des patients ayant un SCAST+ nécessitant un TIH en comparaison des patients sans TIH.

Méthodes

Source : registre régional incluant tous les patients SCAST+ (< 24 heures) pris en charge en préhospitalier depuis 2003.

Inclusion : tous les patients du registre de 2003 à 2017.

Variables d’intérêt : Genre, âge, présence d’une défaillance d’organe, décision et méthode de reperfusion, délai douleur-passage du guide et mortalité hospitalière.

Analyse : test de Chi2 et Wilcoxon.

 Résultats

Les résultats sont dans le tableau.

Discussion/Conclusion

Les patients avec un TIH lors d’un SCAST+ sont plus fréquemment des femmes, d’âge plus jeune que les patients sans TIH.  Cette population est probablement sous diagnostiqué lors des appels aux secours. Le groupe TIH a significativement moins de reperfusions et étonnamment moins de thrombolyse alors que les délais sont allongés. Probablement les patients TIH sont angioplastés hors délai. Alors que la présentation initiale du groupe TIH est moins grave, la mortalité est significativement augmentée à mettre en rapport avec une augmentation des délais de reperfusion. Il est donc essentiel d’avoir une orientation initiale correcte des patients ayant SCAST+

 

 


Dr Olivier LE PENNETIER (Paris), Lionel LAMHAUT, Virginie PIRES, Aurélie LOYEAU, Sophie BATAILLE, Gaelle LE BAIL, Frédéric LAPOSTOLLE, Yves LAMBERT
12:00 - 13:00 #17267 - FC083 SMUR face au SCA-ST+ précoce : qui utilise encore la thrombolyse ?
FC083 SMUR face au SCA-ST+ précoce : qui utilise encore la thrombolyse ?

Introduction : Il est admis que le SCA-ST+ précoce (critère = délai douleur à ECG qualifiant < 2 heures) justifie une reperfuson au plus vite. Cette présentation réunie deux études départementales : étude E1 = sondage sur le délai critique « ECG-angioplastie » au-delà duquel la thrombolyse serait préférable, étude E2 = mesure du délai réel  « ECG-angioplastie » en distinguant ses composantes.  

Méthodes : E1 = questionnaire sur le SCA-ST+ précoce, proposé à 50 cardiologues et 100 urgentistes. E2 = 200 dossiers SAMU-SMUR consécutifs de SCA-ST+ précoce traités par angioplastie primaire, analysés pour mesurer la durée des étapes pré-hospitalières.  

Résultats (voir tableau I). E1 : Les avis des cardiologues diffèrent de ceux des urgentistes (p < 0,01) mais dans les deux groupes, la majorité considère que l’angioplastie primaire exclusive est préférable à la thrombolyse si elle est réalisée dans les 120 min. E2 : Analyse de 200 angioplasties primaires sur 218 SCA-ST+ précoce (18 thrombolyses exclues.) Le délai ECG-angioplastie était 83 ± 9 min, la répartition des 200 dossiers en fonction de cette durée était : 60-70 min = 18% ; 71-80 min = 38% ; 81-90 min = 30% ; 91-120 min = 14%.

Discussion : Dans notre département, le délai ECG-Angioplastie du SCA-ST+ précoce varie de 60 à 120 min. La thrombolyse (8%) n’est utilisée que par de rares urgentistes qui estiment que le SCA-ST+ précoce justifie une exigence particulière en termes de délai de reperfusion.


Kolia MILOJEVIC (Versailles), Ariane QUEFFÉLEC, Julien COUCHOT, Pauline CHEVALIER, Louise BONNIN, Sabrina MEASSO SANANES, Estelle ROUE, Olivier RICHARD
12:00 - 13:00 #16965 - FC084 Evolution du traitement anti-agrégant plaquettaire pré-hospitalier du SCA ST+ - Etude SCAAAP.
FC084 Evolution du traitement anti-agrégant plaquettaire pré-hospitalier du SCA ST+ - Etude SCAAAP.

Introduction

Un deuxième anti-agrégant plaquettaire (AAP) de type inhibiteur des récepteurs P2Y12 est recommandé dans le traitement du SCA ST+. Depuis 2010, le prasugrel et le ticagrelor, plus efficaces que le clopidogrel, sont recommandés sans supériorité démontrée de l’un sur l’autre. Néanmoins, le prasugrel présente plus de contre-indications (âge, poids, antécédent d’AVC).

Objectif

Étudier l’évolution du traitement AAP à la phase aiguë, préhospitalière, du SCA ST+.

Méthodes

Source : registre régional incluant tous les patients SCA ST+ ( < 24 heures) pris en charge en préhospitalier (primaires et secondaires)

Inclusion : tous les patients du registre de 2013 à 2017

Exclusion : secondaires

Analyse : évolution dans le temps du taux de patients traités par double AAP et respectivement par prasugrel, ticagrelor et clopidogrel ; test de tendance de Cochran-Armitage

Résultats

8.331 patients inclus : 6.499 (78%) hommes et 1.801 (22%) femmes, d’âge médian 61 (52-72) ans.

Hausse significative (p < 0.0001) du taux de double AAP qui atteint désormais 86%.

Diminution significative (p < 0.0001) de l’utilisation du clopidogrel et du prasugrel et hausse significative (p < 0.0001) de celle du ticagrelor.

Conclusion

La double AAP est très largement appliquée. Le ticagrelor est devenu le traitement de référence.


Gaelle LE BAIL (Garches), Sophie BATAILLE, Julien CHARTON, Aurélie LOYEAU, Jean-Michel JULIARD, Benoit SIMON, Yves LAMBERT, Frédéric LAPOSTOLLE
12:00 - 13:00 #17041 - FC086 Prise en charge des syndromes coronariens aigus par les médecins urgentistes : Evaluation des pratiques professionnelles du SMUR d’un hôpital de périphérie des Hauts de France.
FC086 Prise en charge des syndromes coronariens aigus par les médecins urgentistes : Evaluation des pratiques professionnelles du SMUR d’un hôpital de périphérie des Hauts de France.

CONTEXTE : Le SCA est une pathologie fréquente avec une morbi-mortalité importante, impliquant la nécessité de respecter une stratégie de reperfusion optimale, réduisant les délais d’intervention et optimisant la prise en charge. L’objectif de cette étude est d’évaluer les pratiques professionnelles de prise en charge médicale des SCA par les médecins urgentistes du SMUR d’un hôpital de périphérie des Hauts de France en les confrontant aux recommandations européennes.

METHODE : Il s’agit d’une étude épidémiologique, observationnelle, descriptive, prospective et monocentrique, menée du 1er mars au 31 octobre 2017. Tous les patients de plus de 18 ans ayant présenté un SCA nécessitant une angioplastie primaire et pris en charge par le SMUR de l’hôpital ont été inclus, avec le recueil des données démographiques, cliniques et thérapeutiques. L’étude a fait l’objet d’une déclaration à la CNIL. Les données ont été testées en analyse univariée et bivariée.

RESULTATS : 82 patients (66% d’hommes), d’âge médian de 62,5 ans ont été inclus. Le délai ECG / angioplastie était en moyenne de 179 minutes, avec une médiane de 116 minutes. 67% des patients bénéficiaient d’une angioplastie dans les délais recommandés. Seuls 2 patients ont bénéficié d’une thrombolyse pré-hospitalière. Le respect des recommandations est statistiquement associé à la distance d’intervention (p=0,0427) ainsi qu’au type d’interventions primaires ou secondaires (p=0,00611), 81,25% des patients bénéficiant de l’angioplastie dans les délais recommandés en cas d’intervention primaire contre 45,45% en cas d’intervention secondaire.

CONCLUSION : La prise en charge des SCA par le SMUR de l’hôpital respecte les recommandations en matière de stratégie de reperfusion lors des interventions primaires. L’allongement des délais de prise en charge observé lors des interventions secondaires soulève la question de la réduction des délais inter-hospitaliers ; le recours à la thrombolyse pré-hospitalière dans ce contexte pourrait être plus fréquent.


Anne-Sophie PERU (Valenciennes), Emmelyne CLAUW, Nicolas ROOTHAER, Antoine MAISONNEUVE, Eric WIEL
12:00 - 13:00 #17116 - FC087 Évaluation de l’impact du "HEART Score" dans la douleur thoracique suspecte du syndrome coronarien aigu aux Urgences : étude de cohorte.
FC087 Évaluation de l’impact du "HEART Score" dans la douleur thoracique suspecte du syndrome coronarien aigu aux Urgences : étude de cohorte.

Introduction: le score HEART (Tab1) permet de classer la douleur thoracique (DT) suspecte de syndrome coronarien aigu en 3 niveaux de risque : haut, intermediaire et faible.

Matériel & Méthode: étude observationnelle de cohorte, unicentrique, rétrospective réalisée sur 4 mois avec l'objectif d'appliquer le score chez les consultants pour DT. 

Résultats: 481 inclus, 312 (65%) risque faible, 127 (26%) intermédiaire, 42 (9%) haut. Courbe ROC (Fig1) 

Conclusion: le score HEART est performant et fiable.


Marie VALIN (Rouen), Mélanie ROUSSEL, Luc-Marie JOLY, Nicolas PESCHANSKI
12:00 - 13:00 #17134 - FC088 Délais de revascularisation des SCA ST+ : étude sur l'état des lieux d'une filière départementale au premier semestre 2018.
FC088 Délais de revascularisation des SCA ST+ : étude sur l'état des lieux d'une filière départementale au premier semestre 2018.

Introduction: Le délai de revascularisation est un facteur pronostic majeur dans le traitement du SCA ST+. L'ESC recommande que ce délai (120 minutes maximum) soit l’élément de décision central dans le choix de la stratégie de reperfusion. L’objectif de cette étude est d’analyser les délais de transferts vers les centres de cardiologie interventionnelle dans notre département.

Matériel & méthode: étude rétrospective de cohorte des patients ayant bénéficié d’une prise en charge médicale pour un SCA ST+ à destination d’un centre de coronarographie, entre le 01/01 et le 30/06/2018. Critère de jugement principal: arrivée en centre de coronarographie en moins de 90 minutes après diagnostic de SCA ST+. Critères secondaires: lieu du diagnostic (pré-hospitalier ou urgences), délai avant le début du transport et temps de transport.

Résultats: 120 SCA ST+ inclus. 3 d’entre eux ont été fibrinolysés. Le temps médian de transfert en coronarographie de 76+/-25 min. 81 patients (67,5%) transférés en moins de 90 minutes. Les patients pris en charge en pré-hospitalier avaient un délai de transfert significativement plus court que les patients des urgences (70 vs 88 min., p=0,00035).

Discussion: Le délai d’accès à la coronarographie reste supérieur aux recommandations dans notre département et la fibrinolyse y est pourtant très peu pratiquée.

Conclusion: Un effort doit être entrepris afin de réduire toutes les composantes du délai global de transfert.


Agnès MEURICE-MARLY (Evreux), Audrey RECOQUILLAY, Fabrice BOISHARDY, Nicolas PESCHANSKI
Salle 352B-Zone poster 2
14:00

"Mercredi 05 juin"

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EA-01
14:00 - 15:30

Etat de l'Art Médecins N°1
Urgences vitales du sujet âgé
Arrêt cardio-respiratoire ACR, Cardiologie - Insuffisance coronarienne - IDM - SCA, Gériatrie, Traumatologie

Modérateurs : Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Boulogne-Billancourt), Olivier GANANSIA (Chef de service) (Paris)
Coordonnateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Coordonnateur, Bobigny)
Où l’on traitera des facteurs qui influencent l’admission en réanimation des patients âgés présentant une urgence vitale. On évoquera notamment les différences d’indication et de prises en charge de cette population spécifique en réanimation. On traitera spécifiquement des conditions de prises en charge de l’arrêt cardio-circulatoire, de l’infarctus du myocarde et du traumatisme grave chez le sujet âgé.
14:00 - 15:30 Admission en réanimation. Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Conférencier, Bobigny)
14:00 - 15:30 ACR. Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Conférencier, Nancy)
14:00 - 15:30 IDM. Aurélie AVONDO-RAY (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
14:00 - 15:30 Traumatisé grave. Francois-Xavier AGERON (Médecin associé) (Conférencier, LAUSANNE, Suisse)
Amphi Bleu

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CA-01
14:00 - 15:30

SESSION CA SFMU
Réflexion Ethique en Médecine d’Urgence

Modérateurs : Gilles POTEL (Chef de Service) (Nantes), Muriel VERGNE (muriel.vergne66@orange.fr) (Toulon)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
14:00 - 15:30 Le “no bed challenge” et la maltraitance. François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Conférencier, Metz)
14:00 - 15:30 Des couloirs et des hommes. Jacques ORVAIN (Enseignant chercheur) (Conférencier, Rennes)
14:00 - 15:30 Limitations et arrêt de soins aux Urgences. Delphine HUGENSCHMITT (infirmière) (Conférencier, Lyon)
Salle Maillot

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ES-08
14:00 - 15:00

Essentiel Médecins N°8
Intolérance ou allergie ?
Imagerie radiologie, Thérapeutique, Toxicologie

Modérateurs : Aurélie GLOAGUEN (PH) (Chalon-sur-Saône), Nicolas MARJANOVIC (Praticien Hospitalier) (Poitiers)
Coordonnateur : Emmanuel MONTASSIER (Coordonnateur, Nantes)
Où l’on présentera les réactions d’apparence allergiques pouvant accompagner l’injection initiale de N acetyl cystéine et comment les prévenir et les traiter. La suspicion d’allergie aux antibiotiques sera aussi présentée et nous verrons les stratégies à mettre en place dans cette situation. Enfin, les réactions allergiques en lien avec l’injection de produits de contraste iodés seront détaillées, ainsi que les moyens de les prévenir et les prendre en charge.
14:00 - 15:00 N-Acétyl-Cystéine. Samuel DELERME (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Paris)
14:00 - 15:00 Suspicion allergie aux antibiotiques aux Urgences : en tenir compte ou pas ? Quentin LE BASTARD (Praticien hospitalier universitaire) (Conférencier, Nantes)
14:00 - 15:00 Iode et imagerie. Justin OUTREY (Praticien hospitalier) (Conférencier, Besançon)
Salle 241

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UT-06
14:00 - 15:00

Urgences Tonic N°06
Troubles du Rythme
Cardiologie - Autre, Pédagogie, Enseignement, Formation, Physiologie

Coordonnateur : Guillaume DEBATY (Coordonnateur, Grenoble)
Conférencier : Pierre TABOULET (Médecin) (Conférencier, Paris)
Où l’on présentera comment reconnaitre les différents types de tachycardies ainsi que les principales stratégies diagnostics et thérapeutiques.
Salle 242B

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ES-12
14:00 - 15:30

Essentiel Médecins N°12
Imagerie par et pour l’urgentiste
Imagerie radiologie, Pathologie circonstancielle, Qualité

Modérateurs : Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Paris), Farès MOUSTAFA (MD,PhD) (Clermont-Ferrand)
Coordonnateur : Emmanuel MONTASSIER (Coordonnateur, Nantes)
Où l’on présentera les principes de base de l'échographie pleuro-pulmonaire en ciblant les situations cliniques dans lesquelles elle peut aider le praticien dans sa prise en charge. Concernant l’échographie de compression veineuse, les données récentes de bibliographie seront présentées, en précisant le rôle de cet outil, la manière de la réaliser et le niveau de formation nécessaire. Nous présenterons aussi la place et la performance de l’urgentiste dans l’interprétation de l’imagerie cérébrale et l’intérêt et les limites de la double lecture des radiographies.
14:00 - 15:30 Echographie pleuro-pulmonaire. Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Marseille)
14:00 - 15:30 Échographie de compression veineuse. Mathieu OBERLIN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Selestat)
14:00 - 15:30 Imagerie cérébrale. Cédric GIL-JARDINÉ (MCU-PH) (Conférencier, Bordeaux)
14:00 - 15:30 Double lecture des radiographies. Jean-Paul FONTAINE (Chef de Service) (Conférencier, Paris)
Amphi Havane

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AM-21
14:00 - 15:30

Atelier Médecins 21
Comment réagir face à une plainte judiciaire ou ordinale

Coordonnateur : Nicolas LIECHTMANEGER LEPITRE (Coordonnateur, Saint-Brieuc)
Conférenciers : Nicolas LIECHTMANEGER LEPITRE (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Saint-Brieuc), Angélique WENGER (Avocat) (Conférencier, Paris)
A travers des cas concrets, inspirés de faits réels, issus de l’exercice aux urgences, ou en SAMU-SMUR, adaptés à un atelier pratique, en interaction avec les participants, appréhender la survenue d’une mise en cause (réclamation amiable, plainte pénale ou ordinale, assignation devant les juridictions civiles ou administratives).
Connaître les étapes des procédures et comment s’y préparer.
Synthèse : Quelles sont les bonnes réactions et les erreurs à éviter en cas de mise en cause.
Salle 343

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PLM-08
14:00 - 15:30

Communications libres plénières
Thrombose et coeur

Modérateurs : Pierre-Marie ROY (PUPH) (Angers), Jeannot SCHMIDT (Professeur des universités) (Clermont-Ferrand)
14:00 - 15:30 #16893 - CP15 Prévalence d’embolie pulmonaire parmi les patients consultant aux Urgences pour syncope isolée : l’étude prospective multicentrique PEEPS.
CP15 Prévalence d’embolie pulmonaire parmi les patients consultant aux Urgences pour syncope isolée : l’étude prospective multicentrique PEEPS.

Prévalence d’embolie pulmonaire parmi les patients consultant aux urgences pour syncope isolée : l’étude prospective multicentrique PEEPS

 

Introduction :

La prévalence d’embolie pulmonaire parmi les patients consultant pour syncope aux urgences est inconnue. De récentes études tout à fait contradictoires ont semé le doute dans l’esprit des cliniciens, et l’équipoise demeure quant à l’indication de rechercher systématiquement une embolie pulmonaire (EP) aux urgences devant une syncope isolée. L’étude PEEPS est la première à chercher à évaluer en prospectif cette prévalence parmi tous les patients des urgences présentant une syncope isolée, en l’absence de douleur thoracique ou dyspnée.

 

Méthode :

Il s’agit d’une étude prospective multicentrique (7 services d’urgences) pendant 6 mois, visant à confirmer l’hypothèse que la prévalence d’EP parmi ces patients est inférieure à 2%.

Les critères d’inclusion étaient : adulte se présentant aux urgences pour une syncope (perte de connaissance brève, avec ou sans prodrome, avec récupération rapide) isolée, en l’absence de dyspnée ou douleur thoracique. Les critères d’exclusion étaient la présence d’une autre étiologie évidente à l’origine de la syncope, la grossesse, et le refus de participation du patient. Tout patient inclus bénéficiait d’un dosage de D-dimères, et si celui  était positif (supérieur à 500 ng/ml ou age x10 au-delà de 50 ans), un angioscanner thoracique devait être réalisé pour confirmer ou exclure l’EP. Le critère de jugement principal était la présence d’une EP objectivée à l’imagerie, confirmée par une relecture de deux radiologues indépendants. Les objectifs secondaires de l’étude comprenaient la validation des scores habituellement utilisés (PERC, Genève, et Wells) dans le cadre des syncopes isolées.

Pour valider une prévalence dont la borne supérieure serait inférieure à 2%, avec un alpha à 5% et une puissance à 80%, il nous fallait inclure 454 patients.

 

Résultats :

A la fin de l’étude le 10 décembre 2018, 455 patients ont été inclus. L’analyse des résultats pourra nous permettre d’estimer précisément la prévalence d’EP parmi ces patients, et de guider notre pratique clinique. Si notre hypothèse est confirmée, avec une prévalence inférieure à 2%, la recherche d’EP n’aura pas lieu d’être devant une syncope isolée.

registration: NCT03487237


Pierre-Alexis RAYNAL (Paris), Marine CACHANADO, Clara DAMAS-PERRRICHET, Anne-Laure FERAL-PIERSSENS, Hélène GOULET, Tabassome SIMON, Yonathan FREUND, Anne-Laure PHILIPPON
14:00 - 15:30 #17053 - CP16 Incidence de l'embolie pulmonaire après les vols long-courriers.
CP16 Incidence de l'embolie pulmonaire après les vols long-courriers.

INTRODUCTION :

La relation entre vols long-courriers (VLC) et maladie thromboembolique veineuse est bien établie. Cependant, l’incidence des embolies pulmonaires (EP) après les VLC est probablement sous-estimée du fait des difficultés de recensement des cas. La situation d’un territoire ultramarin français isolé (destinataire de nombreux VLC, peu de voyageurs en escale, couvert uniquement par 4 services d’urgences) parait présenter des conditions idéales pour pouvoir estimer plus précisément cette incidence des EP après les VLC.

MATERIELS ET METHODES :

L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’incidence des EP chez les personnes ayant fait un vol long-courrier.
Les objectifs secondaires de l’étude étaient :
- décrire la présentation de la maladie au diagnostic.
- décrire et estimer la fréquence des facteurs de risque (FDR) thromboemboliques en relation avec les conditions du vol et les antécédents des patients,
Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective multicentrique. Nous avons inclus l’ensemble des cas d’EP diagnostiquées entre le 01/01/2015 et le 30/01/2017 (diagnostic PMSI) dans l’un des 4 hôpitaux de notre territoire ultramarin au décours d’un vol long-courrier ayant atterri entre le 01/01/2015 et le 31/12/2016. Nous avons comparé ce chiffre à l’ensemble des passagers de VLC sur la période. Notre étude a reçu un avis favorable du Comité de Protection des Personnes (Réf. CPP : 3555-NI).

RESULTATS :

45 patients ont été́ inclus sur les 2 années d’étude. Le nombre total de passagers d’un VLC sur la période était de 1 223 001.  L’incidence de l’EP après VLC a été mesurée à 36.8 par million de voyageurs. L’âge moyen des patients était de 57.6 ans et le sexe ratio de 0.67. Le délai moyen entre le vol et les symptômes était de 7 jours (écart type=7). 64% des patients présentaient au moins un FDR thromboembolique. Le principal antécédent cardiovasculaire retrouvé était l’hypertension artérielle. 75% des patients s’étaient déplacés au moins une fois et tous avaient consommé des boissons au cours du vol. 77% des patients avaient utilisé une prophylaxie anti thrombotique.

CONCLUSION :

L’incidence des EP après VLC dans notre étude est nettement supérieure à celle retrouvée dans la littérature (36.8 versus 4.8 EP par million de voyageurs). Ceci s’explique probablement par un recueil de données plus exhaustif. Concernant l’analyse des FDR d’EP post VLC, une étude cas-témoins serait nécessaire pour préciser nos résultats. 


Béatrice SALEH, Caroline PAUL, Servane DI BERNARDO, Xavier COMBES, Bertrand GUIHARD (Saint-Denis, Réunion), Camille DUPAIGNE, Bruno-Bernard ROCHETAMS
14:00 - 15:30 #17010 - CP17 Impact de l’insuffisance rénale dans la prise en charge et le devenir des patients présentant un syndrome coronaire aigu.
CP17 Impact de l’insuffisance rénale dans la prise en charge et le devenir des patients présentant un syndrome coronaire aigu.

Introduction. Notre objectif est de comparer la prise en charge et le devenir des patients insuffisants rénaux (IR), après un syndrome coronaire aigu avec sus-décalage du segment ST (SCA ST+) aux patients sans dysfonction rénale.

Méthode. Depuis 10 ans, notre registre observationnel multicentrique étudie la prise en charge des patients avec SCA ST+ par la médecine d’urgence. L’IR a été définie par une clairance de la créatinine (Clcr) inférieure à 90mL/min et calculée selon la formule de Cockcroft-Gault (CG). Deux groupes ont été comparés : le groupe IR (Clcr < 90mL/min) et le groupe à fonction rénale normal. Le groupe IR a été stratifié en 3 sous-groupes : IR légère (60 < Clcr < 90 mL/min), IR modérée (30 < Clcr < 60mL/min) et IR sévère ou terminale (Clcr < 30mL/min). La comparaison des groupes concernait la stratégie thérapeutique et le suivi à 1, 6 et 12 mois.

Résultats. Notre étude a inclus 8 003 SCA ST+ de 2009 à 2018, 4 234 (52.9%) présentaient une IR. Parmi eux, 2441 (57,65%) patients avaient une IR légère, 1494 (35,29%) une IR modérée et 299 (7,06%) une IR sévère. Les patients IR étaient plus âgés (72 [63-81] vs 54 [48-61] ans, avaient moins de douleur thoracique mais plus de dyspnée et d’arrêt cardiaque (p < 0,001) à la prise en charge. Plus de 14% avaient un stade Killip ≥2 (p < 0,001). Les lésions artérielles, plus sévères dans le groupe IR, prédominaient en antérieur (p < 0,02).  Il n’y avait pas de différence entre les délais de prise en charge (p=0,30). En intra-hospitalier, les patients IR ont reçu moins de ticagrelor (44% vs 49%), de prasugrel (11% vs 20%), d’enoxaparine (70% vs 80%), mais plus de clopidogrel (33% vs 23%), de diurétiques (3% vs 0,7%) et d’amines, p < 0,001. A un an, la mortalité était de 14% pour le groupe IR contre 2% pour le groupe sans dysfonction rénale (p < 0,001). La mortalité augmentait avec la sévérité de l’IR dès la période intra-hospitalière (2%, 8% et 24% pour les groupes IR légère, modérée et sévère) et jusqu’à un an après l’évènement coronarien (respectivement 1%, 6% et 12%).

Conclusion. L’IR est un facteur prédictif d’un mauvais pronostic chez les patients coronariens. La mortalité augmente de façon exponentielle avec l’altération de la fonction rénale. Pour une prise en charge optimale, nous devons avoir une stratégie aussi agressive que pour les patients à fonction rénale conservée.


Virginie BERNARD (Cournon D'Auvergne), Laurie FRATICELLI, Carlos EL KHOURY, Groupe OSCAR
14:00 - 15:30 #17118 - CP18 Comparaison de la performance diagnostique de deux scores de probabilité clinique dans la thrombose veineuse profonde : wells versus primary care scores.
CP18 Comparaison de la performance diagnostique de deux scores de probabilité clinique dans la thrombose veineuse profonde : wells versus primary care scores.

Introduction :La maladie veineuse thromboembolique est une maladie vasculaire fréquente qui représente un problème de santé publique par sa gravité, sa fréquence, ainsi que ses complications à  court et à long terme.

La présentation clinique n’étant pas spécifique, l’utilisation de scores de probabilité diagnostique parait utile pour orienter le recours à l’exploration par échographie de compression.

Actuellement le score de wells est le score de référence mais il existe d’autres scores qui ont été établis ultérieurement et validés dont le score Primary Care (PC) (2005).

Objectif : Comparer  la performance diagnostique de deux scores (Wells versus Primary Care)  chez les patients admis aux urgences pour une thrombose veineuse profonde (TVP).

Matériel et méthode : Etude prospective menée sur une période d’ onze mois (Janvier-Novembre 2018). Inclusion des patients âgés  de plus de 18 ans consultant aux urgences pour suspicion de TVP. Calcul des 2 scores de probabilité cliniques Wells et Primary Care. Le diagnostic de TVP a été basé sur l’échographie de compression. La comparaison de la performance diagnostique entre les deux scores a été évaluée par l’aire sous la courbe ROC (discrimination).

Résultats : Inclusion de 104 patients. Age moyen = 57 ±18 ans. Sex-ratio = 0,96. Comorbidités (%) : hypertension (29), diabétique (23), néoplasie (5). Le dosage des D-Dimères a été réalisé chez tous les patients, il était positif chez 56 patients (54%). La médiane des scores Wells et Primary Care était respectivement égale à 2 et  4. Le diagnostic de TVP a été retenu chez 54 patients (53%). La performance diagnostique du Primary Care score était satisfaisante (AUC : 0,80 ; p<0,001 ; IC95% [0,69-0,92]) meilleure que celle du Wells score (AUC : 0,72 ; p<0,001 ; IC95% [0,62-0,82]). La valeur prédictive positive (VPP) et  la valeur prédictive négative (VPN) pour les deux scores en utilisant leur meilleur seuil de discrimination était de 69 et 92% pour le Primary Care versus. 63 et 74% pour le score de Wells.

Conclusion : Notre étude a permis de confirmer la pertinence du score Primary Care dans la stratification des patients consultants aux urgences pour suspicion de thrombose veineuse profonde. Toutefois, d’autres études muticentriques sont nécessaires pour généraliser l’utilisation de ce score.

 

 


Hajer TOUJ (Ben Arous, Tunisie), Emna REZGUI, Oumayma LAABIDI, Ines CHERMITI, Sana TABIB, Sawsen CHIBOUB, Sami SOUISSI, Hanen GHAZALI
14:00 - 15:30 #17069 - CP19 Mortalité à un an des patients présentant une hypotension artérielle ou un choc cardiogénique à la phase initiale d’un syndrome coronaire aigu avec sus-décalage persistant du segment ST.
CP19 Mortalité à un an des patients présentant une hypotension artérielle ou un choc cardiogénique à la phase initiale d’un syndrome coronaire aigu avec sus-décalage persistant du segment ST.

Introduction. L’hypotension artérielle avec ou sans hypoperfusion à la phase initiale d’un syndrome coronaire aigu avec sus-décalage du segment ST (SCA ST+) est un marqueur de mauvais pronostic. Notre objectif était d’évaluer la mortalité à 1 an dans une cohorte récente de SCA ST+ et d’identifier les marqueurs de mauvais pronostic associés.

Méthode. A partir d’un registre observationnel multicentrique prospectif, les patients présentant un SCA ST+ en diagnostic final ont été inclus dans notre étude. Le groupe d’intérêt hypotension avec ou sans hypoperfusion (hypo-PA) a été défini par une tension artérielle systolique < 90 mmHg et l’hypoperfusion par un statut Killip 4 ou une nécessité d’introduction catécholamines à la prise en charge initiale, ou la survenue d’un choc cardiogénique lors du transfert vers la salle de cardiologie interventionnelle. La mortalité à 1 an de ces patients a été comparée à celles des autres patients.

Résultats. Entre 2010 et 2016, 7664 patients ont été pris en charge pour un SCA ST+ dont 7% (n=533) dans le groupe hypo-PA. Près d’un tiers de ces patients (n=171) sont décédés durant l’hospitalisation, contre seulement 3,1% dans le groupe contrôle (p < 0.001). Le taux de décès était de 50,2% durant la première année chez les patients du groupe hypo-PA. Parmi les patients vivants en sortie d’hospitalisation, la mortalité à 1 mois était significativement plus élevée dans le groupe hypo-PA (14.4% vs. 1.6%, p < 0.001), à 6 mois (18.1% vs. 2.7%, p < 0.001) et à 1 an (22.1% vs. 3.9%, p < 0.001). En cas de retour directement à domicile, la mortalité à 1 an des patients du groupe hypo-PA n’était pas significativement différente de celle des autres patients (2.9% vs. 1.6%, p=0.27). L’âge (RR 1.22, IC95% 1.13-1.31, p < 0.001), un appel initial pour arrêt cardio-respiratoire (RR 1.66, IC95% 1.26-2.18, p < 0.001), pour dyspnée (RR 1.58, IC95% 1.07-2.32, p=0.02) et un statut Killip ≥2 (RR 1.48, IC95% 1.09-2.01, p=0.01) étaient les facteurs de risque indépendants de mortalité à 1 an dans le groupe hypo-PA. 

Conclusion. La survenue d’une hypotension artérielle avec ou sans hypoperfusion à la phase initiale d’un SCA ST+ est associée à une mortalité élevée durant l’hospitalisation initiale et à une surmortalité persistante 1 an après l’épisode. Le pronostic à long terme semble plus corrélé à la gravité de la présentation initiale qu’aux comorbidités des patients.


Antoine DELINIÈRE, Laurie FRATICELLI (Vienne), Clément CLAUSTRE, Nicolas EYDOUX, Alexandra PEIRETTI, Carlos EL KHOURY, Eric BONNEFOY-CUDRAZ, Groupe OSCAR
14:00 - 15:30 #17082 - CP20 SCA ST+ : évaluation prise en charge par réseau MCS.
CP20 SCA ST+ : évaluation prise en charge par réseau MCS.

Introduction : La procédure de prise en charge du syndrome coronarien avec sur élévation du segment ST (SCA ST+) par les Médecins Correspondants du SAMU (MCS) justifie l’utilisation de la thrombolyse en raison du délai d’accès à une salle d’angioplastie. Depuis 2002, les études ont démontré  haute efficacité en terme de réanimation (des troubles du rythme concomitants) et de délai de reperfusion (European Heart Journal 2014 : 45.0 +/- 25 .05 vs 62.4 +/- 23.4 minutes – p 0,003). Notre étude évalue le retentissement des efforts de formation des équipes des SAMU et des MCS de 4 départements pour améliorer la réalisation d’une thrombolyse quand elle est indiquée en amont de l’arrivée du Smur.

Méthode : Etude descriptive prospective à partir du registre d’intervention de 130 MCS dépendants de 4 SAMU et de 13 Smur de proximité entre la 1er décembre 2017 et le 1er décembre 2018 (12 mois).

Résultats : 1933 interventions MCS, dont 361 motifs d’appel cardiologique (18%), et 127 pour suspicion d’ACR (7%).  64 SCA ST+ diagnostiqués par les MCS dont 2 présentant un ACR qui ont été récupérés sans séquelles (CEE). Moyenne d’âge des patients de 62.5 ans (36-93), 51 homme et 13 femmes. 51 prises en charge le jour et 13 la nuit. 30 appels ont été déclenchés par le C15, et 34 auto déclenchement par le MCS (53%) qui alerte le C15. 27 patients ont bénéficié d’une thrombolyse avant l’arrivée du Smur (dont 2 après réanimation d’un ACR). 1 patient présentait contre indication à la thrombolyse, 15 patients ont été proposés pour une angioplastie directe en raison transfert héliporté, et 17 ont bénéficié d’un début de procédure avant l’arrivée du Smur. 25 des 130 MCS du réseau ont réalisé ces thrombolyses. Leur âge moyen est de 47 ans (29-68), la moyenne de leur ancienneté dans le réseau est de 7 ans (2-15), et 15 ont moins de 5 ans d’engagement. 16 MCS hommes, et 9 femmes (dont 2 ont fait chacune 2 thrombolyses (29 et 31 ans). 

Conclusion : Le réseau contribue à améliorer l’activation de la filière SCA (53% des patients ont un contact initial avec le Médecin généraliste MCS). La thrombolyse a été réalisée précocement après l’ECG validant (avant l’arrivée du Smur) justifiant la dotation en tenecteplase des MCS. La répartition des MCS qui ont été amenés à réaliser une thrombolyse est homogène quelque soit leur âge, leur sexe, ou leur ancienneté d’engagement et de formation.


Bernard AUDEMA (Avoriaz), Dominique SAVARY, Loïc BELLE, Guillaume DEBATY, Pascal USSEGLIO, Sylvain PROST, Christine CHEVALLIER-BRILLOIT, Marie SCHUSSLER COTTAREL
14:00 - 15:30 #16906 - CP21 Comparaison sur un modèle porcin de trois modalités de ventilation dans l’arrêt cardiaque réfractaire.
CP21 Comparaison sur un modèle porcin de trois modalités de ventilation dans l’arrêt cardiaque réfractaire.

Introduction : Les modalités de la ventilation dans la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) d’un arrêt cardio-respiratoire (ACR) sont largement discutées, avec au centre du débat l’interaction cœur/poumon. Les recommandations actuelles préconisent une ventilation mécanique dès lors que le patient est intubé. Mais il existe également depuis peu, 2 techniques ventilatoires innovantes la B-card® et le mode CPV du Monnal T60®. Le but de notre étude est  de comparer leur efficacité sur la ventilation mais également leur effet hémodynamique par rapport à la ventilation mécanique (VM).

Matériel et Méthodes : Le modèle porcin choisi pour cette expérimentation a obtenu l’accord du comité d’éthique sous le numéro de saisine : APAFIS#10199-2017061312039981 v1. Entre décembre 2017 et avril 2018, nous avons randomisés 24 sujets en 3 groupes : groupe contrôle, B-card et mode CPV. Après avoir été sédatés, les sujets étaient intubés et une VM est débutée. Un monitoring respiratoire et hémodynamique exhaustif est mis en place. Six gaz du sang permettaient de suivre l’évolution durant la manipulation. Une fibrillation ventriculaire est alors induite. Après 5 minutes de No-Flow, le sujet est massé par une planche à masser automatique pendant 30 minutes. Les données sont enregistrées en continues.

Les groupes de sujets ont été comparés à l’aide du test non-paramétrique de Wilcoxon dans le cas de 2 groupes. Mais également à l’aide du test non-paramétrique de Kruskal-Wallis (si plus de 2 groupes pour les variables continues).

Résultats : Parmi les résultats disponibles, les gaz du sang permettent de montrer une tendance à l’hyperoxygénation dans le groupe contrôle : PaO2 à 10 minutes, 268mmHg (110-379) vs 110mmHg (72-217) avec le CPV et 94mmHg (29-198) avec la B-card (p=0,004). L’hypercapnie est par ailleurs majeure avec la B-card, PaCO2 à 30 minutes : 127mmHg (104-224) versus CPV 76mmHg (41 122) ou le contrôle 46mmHg (29 99) (p < 0,001). Le pH est significativement plus bas dans le groupe B-card que CPV ou contrôle : 6,90 (6,70-7), 7,07 (6,81-7,30) et 7,19 (6,96-7,36) (p=0,001)

Discussion : Les possibilités de ventilation sont multiples et leurs effets sont peu connus. Notre étude montre une tendance favorable sur la partie ventilatoire pour le mode CPV mais les effets sur l’hémodynamique ne sont pas encore disponibles.

Conclusion : Le mode CPV semble prévenir l’hyperoxygénation et l’hypercapnie comparé à une ventilation standard et à la B-Card lors de la RCP d’un ACR


Déborah JAEGER (Nancy), Caroline FRITZ, Adrien LAUVRAY, Adrien BASSAND, Bruno LEVY, Tahar CHOUIHED
Salle 253

"Mercredi 05 juin"

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FCM-06
14:00 - 15:00

Flash communications
Cœur et arrêt
Arrêt cardio-respiratoire ACR, Cardiologie - Autre

Modérateur : Pierre MARDEGAN (MONTAUBAN)
14:00 - 15:00 #16755 - FC041 Prédiction de la probabilité de survie après réchauffement pat voie extracorporelle des patients hypothermes en arrêt cardiaque : validation externe du score HOPE.
FC041 Prédiction de la probabilité de survie après réchauffement pat voie extracorporelle des patients hypothermes en arrêt cardiaque : validation externe du score HOPE.

Introduction: Le réchauffement par voie extracorporelle (RVE) est le traitement de choix des patients victimes d’un arrêt cardio-respiratoire (ACR) sur hypothermie. La décision d’initier un tel traitement repose à l’heure actuelle sur la kaliémie. Nous avons récemment développé le score HOPE qui comprend les six variables suivantes : l’âge, le sexe, la température corporelle, le mécanisme de l’exposition au froid, la valeur de la kaliémie, et la durée de la réanimation cardio-pulmonaire. La prédiction de la survie après RVE était meilleure en utilisant ce nouveau score en comparaison avec l’approche actuelle, basée sur la seule kaliémie. Notre but était d’étudier la validation externe du score HOPE.

Matériel et Méthodes: Inclusion de patients consécutifs en ACR sur hypothermie traités par RVE identifiés par une revue systématique de littérature ainsi que des cas non publiés provenant de différents hôpitaux. Les six prédicteurs indépendants de survie inclus dans le score HOPE ont été récoltés pour chaque patient. Nous avons étudié la validité du score HOPE en calculant le score pour les nouveaux patients, n’ayant pas participé à l’étude de dérivation du score. La calibration a été étudiée en comparant les probabilités observées et estimées de survie (test de Hosmer-Lemeshow). La discrimination a été étudiée en calculant l’aire sous la courbe ROC.

Résultats: Parmi les 122 patients inclus, 51 (41.8% (95% CI=[33.1%;50.6%]) ont survécu, la plupart (76%) avec un devenir neurologique favorable. Les probabilités moyennes de survie calculées selon le score HOPE étaient de 38.1%. L’analyse de la comparaison entre les probabilités de survie observées et prédites et observées a montré une bonne calibration du modèle (test de Hosmer-Lemeshow p=0.08). L’aire sous la courbe ROC était de 0.825 (95% CI=[0.753;0.897]).

Discussion: Cette étude a permis de valider sur une cohorte rétrospective le score HOPE. La prédiction de la survie étant meilleure en utilisant ce score que l’approche basée sur la seule kaliémie, le score HOPE devrait permettre de mieux guider la décision lorsqu’un RVE est considéré.


Mathieu PASQUIER (Lausanne, Suisse), Rousson VALENTIN, Tomasz DAROCHA, Pierre BOUZAT, Olivier HUGLI
14:00 - 15:00 #16898 - FC042 Etude pragmatique sur les interactions entre un défibrillateur public et son utilisateur.
FC042 Etude pragmatique sur les interactions entre un défibrillateur public et son utilisateur.

Introduction : L’efficacité d’un défibrillateur automatisé externe grand public (DAEp) dépend du respect des consignes de la machine par l’utilisateur. L’objectif principal de ce travail est de rapporter l’incidence des interactions délétères (non-respect pause massage, non délivrance de choc).

Méthode : Etude observationnelle rétrospective sur 4 départements incluant les arrêts cardiaques extra hospitaliers avec pose d’un DAEp. Identification des tracés avec analyses et/ou chocs perturbés et comparaisons des cohortes avec et sans respect d’analyse/choc. Critère de jugement principal : incidence des « non-respect » d’analyse ou de choc. Critères de jugement secondaire : délai de 1ere analyse et 1er choc, fréquence des compressions thoraciques, CPR-ratio.

Résultats : 5173 ACEH de janvier 2017 à juin 2018 dont 112 avec DAEp posé (2.2%). 39 tracés étaient illisibles. 73 cas analysables, dont 24 avec interaction délétère (32.9%). Seul le délai de 1er choc était significativement associé à la cohorte « non respect » (170 secondes vs 46 secondes ; p < 0.01). 58 tracés présentaient des difficultés de lecture liés à la configuration machine (mauvais horodatage, pas d’impédance)

Conclusion : Les interactions délétères lors de l’utilisation des DAEp sont fréquentes et responsable d’un retard à l’administration au 1° choc. Ces erreurs sont essentiellement en début et fin de tracé. Les dysfonctionnements empêchant ou gênant l’interprétation des tracés sont également fréquents.


Pierre-Alexandre HARUEL (Boulogne Billancourt), Clément DERKENNE, Groupe De Travail ARRÊT CARDIAQUE, Jérémy GOUZE, Pascal DIEGELMAN, Daniel JOST, Bertrand PRUNET
14:00 - 15:00 #17196 - FC043 Etude rétrospective sur la distance entre les arrêts cardiaques et le défibrillateur connu le plus proche.
FC043 Etude rétrospective sur la distance entre les arrêts cardiaques et le défibrillateur connu le plus proche.

Intro : Pour les Arrêts Cardiaques Extra Hospitaliers (ACEH), la précocité de la défibrillation est un facteur pronostic majeur. Une loi sur l’équipement en défibrillateur a été adoptée en 2018. Nous nous sommes demandé si notre territoire était déjà suffisamment équipé en défibrillateur automatisé externe public (DAEp).

M&M : étude rétrospective monocentrique critère de jugement principal : taux de patient qui aurait pu avoir un DAEp avant l’arrivée des secours par comparaison du délai (déclenchement - arrivée des secours) au délai calculé pour un piéton courant à 6km/h faisant un aller/retour depuis l’ACEH jusqu’au DAEp le plus proche connu sur notre cartographie. Modélisation grâce à Python for Street. Inclusion: ACEH pris en charge en 2017, Exclusion: utilisation d’un DAEp avant l’arrivée des secours et ACR devant les secours.

Résultat : 3547 ACEH pris en charge en 2017, 351 exclus : 3174 analysés. Pour 42% (n=1331) des ACEH, un DAEp aurait pu être utilisé avant l’arrivée des secours. 25% des ACEH se trouvaient à moins de 400 mètres aller/retour d'un DSAp.

Conclusion : Notre territoire n’est pas assez équipé en défibrillateur. Ceux existants sont très insuffisamment utilisés (45 DSAp réellements utilisés/3547 ACEH) . Notre étude donne un taux de DSAp cible aux régulateurs qui doivent mieux faire pour faire utiliser l’existant. Deux requérants doivent cependant être présents pour que l’un aille chercher le DSAp. Une étude cartographique fine peut aider au déploiement.


Benoit FRATTINI (Paris), Albane DE L'ESPINAY, Clément DERKENNE, Lemoine FRÉDÉRIC, GROUPE DE TRAVAIL SUR L'ARRÊT CARDIAQUE, De La Fondation Bon Samaritain COMITÉ SCIENTIFIQUE, Daniel JOST, Prunet BERTRAND
14:00 - 15:00 #17368 - FC044 Caractéristiques et survie comparée des arrêts cardiaques d'origine toxique. Analyse du registre RéAC.
FC044 Caractéristiques et survie comparée des arrêts cardiaques d'origine toxique. Analyse du registre RéAC.

Introduction: Les arrêts cardiaques(AC) d'origine toxique (ACT) représentent 1,9 à 4,4% des AC. Ils surviennent en pré hospitalier dans 85% des cas. Leur cause étant potentiellement réversible, leur pronostic pourrait être plus favorable que celui des arrêts cardiaques non toxiques (ACnT).

Objectif : Comparer les survies et le pronostic neurologique des ACT à celle des ACnT.

Méthode: Il s'agit d'une étude rétrospective, observationnelle, multicentrique sur les données du registre électronique français des AC (RéAC). Tous les AC d’étiologie non traumatique entre juillet 2011 et juillet 2015 pour lesquels une réanimation a été entreprise ont été inclus. Les groupes ACT et ACnT ont été comparés de manière univariée, puis appariés sur le sexe, l'âge, la durée de no flow et le rythme cardiaque à la prise en charge. Le critère de jugement principal était la survie à trente jours. Le critère de jugement secondaire était le bon pronostic neurologique (score CPC 1-2).

Résultats: 491 ACT et 33004 ACnT ont été inclus. En analyse univariée, Il n'y avait pas de différence entre les groupes ACT et ACnT sur le taux de patients admis vivant à l'hôpital, respectivement 115 (23,4%) vs. 6139 (18,6%) p=0,47, ni sur la survie à 30 jours 33(6,7%) vs. 1881 (5,7%), p=0,668. Le taux de patient avec un score CPC à 1 ou 2 à 30 jours n'était pas différent entre les deux groupes 342 (69,7%) vs. 26997 (81,8%), p=0,754. Après appariement, 264 ACT et 792 ACnT ont été analysés. On ne retrouvait pas de différence significative sur la survie à l'admission 50 (18,9%) vs. 146 (18,4%), p=0,904 ou à 30 jours 12 (4,5%) vs. 30 (3,8%), p=0,865. Le taux de patients avec un score CPC 1 ou 2 à 30 jours n'était pas différent 12 (75%) vs. 712 (90%), p=0,844.

Conclusion: La survie et le pronostic cérébral des ACT ne semblent pas différents de ceux des ACnT en France.


Sébastien MOTTE (la Tronche), Damien VIGLINO, Maxime MAIGNAN
14:00 - 15:00 #17129 - FC045 La journée s’écoule et l’incidence de l’arrêt cardiaque diminue ! Heure de survenue de l’Arrêt Cardiaque en fonction de l’âge et du genre. Etude HAC.
FC045 La journée s’écoule et l’incidence de l’arrêt cardiaque diminue ! Heure de survenue de l’Arrêt Cardiaque en fonction de l’âge et du genre. Etude HAC.

Introduction

La cause de l’arrêt cardiaque (AC) varie certainement avec l’âge et le genre. En conséquence, l’heure de survenue de l’AC pourrait aussi varier. Ceci pourrait constituer un argument diagnostique de nature à faciliter les prises de décision en régulation.

Objectif

Analyser la répartition nycthémérale de survenue de l’AC en fonction de l’âge et du genre

Méthodes

Source : données du registre RéAC dans un département de 1,6 million d’habitants

Inclusion : AC de cause médicale, de Janvier 2013 à Novembre 2018

Paramètres : âge, genre, heure de survenue répartie par ¼ de journée : matin (06:00-12:00), après-midi (12:00-18:00), soir (18:00-24:00) et nuit (24:00-06:00)

Critère de jugement : heure de survenue de l’AC

Analyse : par genre et par tercile d’âge (test de Khi2)

Résultats

4.488 AC : 2.798 (62%) hommes et 1.690 (38%) femmes, d’âge médian 68(55-82).

L’AC survenait par avec une fréquence décroissante au cours de la journée le matin (32%) puis l’après midi (27%), le soir (23%) et la nuit (17%) (Figure) (p < 0,0001) !

Cette répartition était observée pour les hommes et les femmes (p < 0,0001) et quel que soit le tercile d’âge considéré (tous p < 0,007).

Conclusion

Nous rapportons ici une incidence décroissante des AC au cours de la journée. Cette observation peut être déterminante en régulation.


Philippe BERTRAND (Bobigny), Jean-Marc AGOSTINUCCI, Angélie GENTILHOMME, Pierre NADIRAS, Jacques METZGER, Laurence MARTINEAU, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
14:00 - 15:00 #17474 - FC046 Caractéristiques et prise en charge des patients victimes de mort subite à la phase aiguë d'un infarctus du myocarde.
FC046 Caractéristiques et prise en charge des patients victimes de mort subite à la phase aiguë d'un infarctus du myocarde.

Introduction. La mort subite (MS) est une mort inattendue, survenue dans l’heure suivant le début des symptômes. Elle est le plus souvent liée à la survenue d’un infarctus aigu du myocarde. Notre étude vise à caractériser le profil et la prise en charge des patients présentant un syndrome coronaire aigu avec sus-ST (SCA ST+) victime de MS à la prise en charge.

Matériel et méthode. A partir d’un registre observationnel multicentrique prospectif, les patients présentant un SCA ST+ en diagnostic final ont été inclus dans notre étude. Nous avons comparé les patients pris en charge par un SMUR, ayant présenté une MS (arrêt cardiaque survenu dans l’heure suivant la douleur thoracique) et ceux admis vivant en cardiologie interventionnelle.

Résultats. Notre registre a inclus en 10 ans 5180 patients pris en charge en SMUR, dont 277 (5,35%) victimes de MS. Ils étaient plus jeunes (58 [48.25;69.75] vs 63 [53;74] ans, p < 0,0001), moins souvent coronariens connus (26,35% vs 38,57%, p=0,0001), dyslipidémiques (22,74% vs 34,25%, p=0,0001), en surpoids (IMC ≥ 25 : 48,74% vs 59,98%, p=0,0003) et hypertendus (34,3% vs 43,83%, p=0,0023). Le délai symptôme-appel au 15 était de 5[1 ;8] min vs 60[23,5 ;161] min, p < 0,0001. Le délai symptôme-ECG était de 38[31 ;49] min vs 96[57 ;220] min, p < 0,0001. A la prise en charge les patients victimes de MS étaient plus souvent en choc cardiogénique (62,09% vs 6,23%, p < 0,0001), présentaient plus souvent un SCA antérieur (61,01% vs 46,51%, p < 0,0001). A la phase aiguë ils avaient plus souvent reçu des amines (59,57% vs 3,33%, p < 0,0001) et de l’amiodarone (40,79% vs 3,23%, p < 0,0001). Après réanimation par le SMUR, 91,7% d’entre eux ont présenté une récupération d’activité cardiaque spontanée (RACS). Il n’y avait pas de différence de délais ECG-arrivée en coronarographie ni arrivée-restauration du flux. 96,39% d’entre eux ont pu bénéficier de coronarographie dont 74,73% d’angioplastie primaire. Seulement 18% d’entre eux avaient une FEVG > 50% à la phase aiguë contre 37,85% de l’autre groupe (p < 0,0001). La mortalité hospitalière était de 37,18% vs 4,86%, à un mois 48,63% vs 7,34%, à 6 mois 53,31% vs 9,02% et à un an 57,27% vs 10,86% (p < 0,0001).

Conclusion. Les patients victimes d’une MS à la phase aiguë du SCA ST+ présentent des infarctus plus étendus et sont d’emblée en état de choc. Bien que la prise en charge soit rapide leur pronostic à un an demeure sombre. Les facteurs prédictifs de mort subite restent à ce jour mal définis.


Carlos EL KHOURY (Lyon), Laurie FRATICELLI, Clément CLAUSTRE, Valentine BAERT, Groupe OSCAR
14:00 - 15:00 #17360 - FC047 Évaluation du massage cardiaque par les témoins, initié par le Centre 15, pour les arrêts cardiaques extra-hospitaliers : A partir des données du registre RéAC.
FC047 Évaluation du massage cardiaque par les témoins, initié par le Centre 15, pour les arrêts cardiaques extra-hospitaliers : A partir des données du registre RéAC.

Introduction :Il est désormais admis que la détection précoce de l'arrêt cardiaque (AC) et le massage cardiaque externe (MCE) rapide, sont des éléments clés du pronostic. Le but de notre étude est d’évaluer le pronostic des patients ayant bénéficiés d’un MCE initié par le Centre 15 (C15) par rapport aux patients ayant bénéficié d’un MCE par le témoin d’emblée et ceux sans MCE. 

Matériel et Méthode : Analyse rétrospective entre le 1erjanvier 2012 et le 1ermai 2018 sur la base RéAc, incluant tous les patients victimes d’un AC extra-hospitalier. 3 groupes ont été constitués selon l’initiation du MCE puis analysés de façon descriptive et appariés avec une approche d’ajustement utilisant un score de propension multiple. Une régression logistique polynomiale a été ensuite réalisée comme décrit par Spreeuwenberg. L’objectif principal : Evaluation du pronostic à 1 mois (J30). Critère de jugement principal : taux de survie à J30. Parmi les objectifs secondaires : Pronostic neurologique à J30 en utilisant le score CPC (Cerebral Performance Category scale) à J30.

Résultats : Sur 85634 malades de la base RéAC, l’étude statistique a porté sur les 18185 patients retenus une fois les critères d’exclusion posés. Nous présentons les résultats appariés des 3 groupes selon l’initiation du MCE. (Tableau)

Conclusion :L’initiation d’un MCE par le C15 garde une place importante mais notre travail souligne le rôle du MCE sans délai et donc l’importance de la formation du grand public. 


Déborah JAEGER (Nancy), Hervé HUBERT, Valentine BAERT, Lucile NOEL, Karim TAZAROURTE, Pierre-Yves GUEUGNIAUD, Carlos EL KHOURY, Tahar CHOUIHED
14:00 - 15:00 #17382 - FC048 Efficacité du 1er choc électrique externe en cas d’arrêt cardiaque extra hospitalier en fibrillation ventriculaire : résultats préliminaires d’une revue de la littérature.
FC048 Efficacité du 1er choc électrique externe en cas d’arrêt cardiaque extra hospitalier en fibrillation ventriculaire : résultats préliminaires d’une revue de la littérature.

Introduction: L’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) se traduit par une fibrillation ventriculaire initiale (FVi) dans moins de 20% des cas. Le but de ce travail était de comparer l’efficacité du 1er choc électrique externe (CEE) au sein de notre cohorte, aux travaux de la littérature.

Méthode: Etude rétrospective observationnelle. Critères d’inclusion : ACEH non traumatique avec (FVi) choqué par des secouristes professionnels. Variables colligées : délai appel–1er choc, présence de témoin, réalisation d’un massage cardiaque externe par le témoin (MCET), sortie vivant de l’hôpital. Critère de jugement principal : défibrillation réussie au 1er choc (disparition de la fibrillation à la 5eme seconde post-choc). Comparaison des taux par le test du chi2. Des modèles de régression logistique ont testé l’association entre l’efficacité du CEE et les autres variables recueillies.

Résultats: Du 01/01 au 31/12/2017, 311 patients ont été confrontés aux autres publications. Après régression logistique seul le MCET était associé à l’efficacité (Odds ratio=28.56 [2,8-286]). L’efficacité des différentes formes d’ondes (Rectilinéaire, Haute Energie, Basse Energie, et énergie pulsée) est reportée dans le tableau 1.

Discussion: L’efficacité du 1er CEE allait de 85 à 95% pour des énergies de 120 à 200 Joules, en dépit d’une disparité épidémiologique entre les cohortes.

Conclusion: Les différents types d’ondes biphasiques avaient une efficacité similaire au 1er choc.


Delphine LAVIGNASSE (Wissembourg), Benoit FRATTINI, Sarah MENETRE, Frédérique BRICHE, Frédéric LEMOINE, Jean-Philippe DIDON, Daniel JOST, Bertrand PRUNET
Salle 352B-Zone poster 1

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FCM-14
14:00 - 15:00

Flash communications
Epidémiologie et Réseau
Epidémiologie, Réseau de santé

Modérateur : Tarak MOKNI (Medecin urgentiste) (Bayonne)
14:00 - 15:00 #17224 - FC105 Analyse des signaux d’intoxication aux substances addictives à partir des données d’urgences du réseau OSCOUR® en France.
FC105 Analyse des signaux d’intoxication aux substances addictives à partir des données d’urgences du réseau OSCOUR® en France.

Introduction : Piloté depuis 2004 par Santé publique France, le système de surveillance syndromique SurSaUD® collecte quotidiennement les données de passages aux urgences permettant d’analyser des données en temps proche du réel. Du fait de sa réactivité, il est souvent utilisé pour investiguer des signaux sanitaires. En 2018, l’équipe de surveillance syndromique a été sollicitée pour l’analyse de différents signaux d’intoxication par protoxyde d’azote, opioïdes, MMDA (Ecstasy) et GHB/GBL (Gammahydroxybutyrate/Gamma-butyrolactone).

Objectif : (1) Décrire l’analyse des signaux d’intoxication au protoxyde d’azote, de MMDA et de GHB/GBL et (2) analyser les tendances temporelles de ces intoxications à travers les données d’urgences.  

Méthodes : Le choix des codes CIM-10 utilisés pour l’analyse des intoxications s’est fait en consultant les urgentistes du réseau OSCOUR® et à partir de la revue de littérature. Les codes CIM-10 suivants ont été utilisés : T41.0, T41.5, T59.0 pour le protoxyde d’azote ; T50.9, X64, T40 pour le GHB/GBL ; T43.6, F15, F16 pour le MMDA. Ces codes ont été groupés pour l’analyse des passages à partir des données de 650 services d’urgences collectées par SurSaUD. Afin d’analyser l’évolution temporelle entre 2016 et 2018, la proportion de passages par âge, sexe, zone géographique a été calculée parmi l’ensemble des passages codés aux urgences en France.

Résultats :

-       De 2016 à 2018, 121 passages aux urgences ont été observés pour intoxication au protoxyde d’azote. Le nombre de passages était plus élevé en Normandie ;  

-       En 2018, on a observé près de 500 passages aux urgences en lien avec l’intoxication au MMDA. Le nombre de passages était plus élevé en Île-de-France ;  

-       L’analyse du signal d’intoxication au GHB/GBL en Île-de-France n’a pas mis en évidence une hausse des passages.

Comparée aux 2 années précédentes, on n’a pas observé une tendance à la hausse de ces intoxications aux urgences.

Conclusion : L’analyse des signaux sanitaires en lien avec l’usage de substances addictives est de plus en plus fréquente. Le repérage de ces intoxications parmi les passages aux urgences est quelquefois difficile du fait de plusieurs facteurs dont l’absence de code CIM-10 spécifique. Un travail pluridisciplinaire pour l’amélioration de la méthode d’identification de ces passages va s’engager à partir de 2019. Il sera une opportunité pour une meilleure analyse des  tendances et le renforcement des actions de prévention.


Marie-Michèle THIAM (Saint-Maurice), Céline CASERIO-SCHÖNEMANN, Anne FOUILLET, Cécile FORGEOT
14:00 - 15:00 #17206 - FC106 Surveillance des intoxications aux opioïdes à partir des structures d’urgences du réseau OSCOUR® en France.
FC106 Surveillance des intoxications aux opioïdes à partir des structures d’urgences du réseau OSCOUR® en France.

Introduction : La prescription des opioïdes aux États-Unis est à l’origine d’une épidémie de grande ampleur responsable de plus de 40 000 décès en 2016 (cinq fois plus qu’en 1999). En France, les études épidémiologiques relatives à l’usage des opioïdes sont rares. Toutefois, les récentes publications ont permis de mettre en évidence une augmentation de l’usage des opioïdes, ainsi que des hospitalisations et des décès qui sont liés. Si ces publications ne suggèrent pas une épidémie, elles soulignent néanmoins la nécessité de renforcer la surveillance ainsi que les programmes de prévention.

Objectifs : Identifier les passages aux urgences en lien avec l’utilisation des opioïdes et décrire leur évolution temporelle en France à partir du réseau OSCOUR®.

Méthodes : En 2018, près de 650 services d’urgences transmettent quotidiennement leurs données au système de surveillance syndromique SurSaUD®. Les recours aux urgences pour intoxications aux opioïdes ont été repérés à partir des diagnostics médicaux codés selon la CIM-10 (F11, F19 et T40). Ces codes ont été sélectionnés à l’issue d’une revue de littérature. Le calcul de la proportion de passages aux urgences par classe d’âges, sexe, zone géographique et types d’opioïdes, parmi l’activité totale codée a permis d’analyser l’évolution aux urgences de 2014 à 2018 en France.     

Résultats : Au cours de ces 5 dernières années, près de 20 000 passages pour intoxication aux opioïdes ont été observés, représentant près de 1% de l’ensemble des passages aux urgences. Près de 2 passages sur 3 concernaient les hommes. La tranche d’âges de 25-49 ans était la plus représentée (60%). La majorité de ces passages a été observée en Ile-de-France. Parmi ces passages, 23% étaient codés T40.2 (Intoxication par morphine/codéine) et 4% étaient codés T40.1 (Intoxication par héroïne). On observe une légère tendance à la hausse des passages aux urgences en lien avec les opioïdes.

Conclusion : La surveillance syndromique à partir des données de passages aux urgences est une surveillance en temps proche du réel. Elle pourrait compléter les systèmes de surveillance spécifiques des drogues et permettre ainsi une surveillance plus réactive. Une surveillance des effets liés à l’utilisation des opioïdes est possible à partir des données d’urgences. Avant une utilisation en routine, une validation des codes CIM-10 par un groupe d’experts (épidémiologistes, addictologues, urgentistes,  …) sera nécessaire.


Anne FOUILLET, Cécile FORGEOT, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN, Marie-Michèle THIAM (Saint-Maurice)
14:00 - 15:00 #17139 - FC107 Réinscription dans les services d’urgences: profil des "e;reconsultants"e;.
FC107 Réinscription dans les services d’urgences: profil des "e;reconsultants"e;.

INTRODUCTION:

Le nombre de passages dans les services d’urgences augmente tous les ans demandant une adaptation permanente d’organisation. Parmi ces patients, certains consultent une deuxième fois dans les jours qui suivent. Notre étude a pour objet d’évaluer l’importance relative de ces “reconsultants”, leur profil. Ainsi nous pourrons dégager des axes d’amélioration pour éviter leur retour.

MATERIEL ET METHODES:

Nous avons recueilli de façon rétrospective les données des patients ayant consulté au cours du mois de janvier 2018 dans notre service d’urgences.

Nous avons analysé les données des patients ayant reconsulté dans les 30 jours et essayer de déterminer un facteur commun.

RÉSULTATS:

Sur les 3 236 patients inscrits, 224 reviennent une seconde fois dans les 30 jours, soit 6.92%.

44,6% d'entre eux sont réinscrits dans les 7 jours.

L'âge, le sexe, la durée du séjour, la consultation par un interne ou l'inscription en période de garde ne semblent pas influer sur la réinscription.

Dans 75 % des cas, le motif de reconsultation est une persistance,  une aggravation ou une récidive de la pathologie. Les principales spécialités concernées sont la traumatologie (22.4%), les maladies cardio-vasculaires (13%) et la chirurgie digestive-gastroentérologie (12%).

En traumatologie, les motifs de reconsultation sont variés (céphalées post TC, problème de plâtre, de suture, de douleur) et la plupart (75%) des patients rentrent à domicile, parfois avec uniquement des conseils ou une réorientation.
Le principal point commun de tous ces reconsultants est l’absence d’une conclusion complète. 90% des observations n’ont pas tous les éléments d’une conclusion, à savoir hypothèse diagnostic, orientation, conseils de suivi.

CONCLUSION:

La part des patients reconsultant aux urgences dans les 30 jours est relativement importante, presque 7%.

Les motifs de reconsultation sont variés mais sont pour les trois quarts en rapport avec le motif initial. Les 3 principales “spécialités” concernées sont la traumatologie, la chirurgie digestive et le cardiovasculaire.

Le principal point commun retrouvé est l’absence de conclusion complète, de conseils de suivi dans l'observation initiale. L’accès à certaines consultations spécialisées semblent également être un élément prédisposant.

La prochaine étape va donc consister à améliorer nos conclusions, nos informations de sortie, l’accès à certaines consultations spécialisées et évaluer si nous arrivons par ce biais à diminuer ce taux de reconsultation.


Sophie QUENTIN DE GROMARD (Paris), David RAZAZI, Julie GRENET, Sebastien BEAUNE
14:00 - 15:00 #17158 - FC108 Caractéristiques socio-démographiques et cliniques des patients polyconsultants aux Urgences Adultes du 01/01/2015 au 31/12/2016.
FC108 Caractéristiques socio-démographiques et cliniques des patients polyconsultants aux Urgences Adultes du 01/01/2015 au 31/12/2016.

Introduction : L’activité des services d’accueil d’urgence est en augmentation constante. Parmi les patients admis, certains se présenteront plusieurs fois dans l’année, participant à un effet de surcharge, avec des conséquences multiples et néfastes.

Matériel et méthode : L’objectif principal de cette étude épidémiologique monocentrique rétrospective était de caractériser ces patients sur le plan socio-démographique, ainsi que leurs consultations. Secondairement, nous avons étudié les causes et conséquences possibles aux recours itératifs aux urgences.

Résultats : Trois cent cinq patients ont été inclus entre le 01/01/2015 et le 31/12/2016. Un échantillon de 121 patients a été analysé, totalisant 1816 consultations. Un groupe d’usagers fréquents (UF) et un groupe d’usagers très fréquents (UTF) ont été définis selon la médiane des consultations. Dans ces deux groupes, les patients étaient majoritairement représentés par des hommes, âgés en moyenne de 56,4 ans. Des antécédents psychiatriques étaient retrouvés dans 46,3% des cas, une addiction dans 57% des cas, et 91,7% des patients avaient un traitement de fond. Les motifs de consultation des UF et UTF étaient généralement d’ordre psychiatrique ou traumatologique. Dans 62,9% des cas, la consultation se soldait par un retour au domicile, et dans 73,1% des cas, sans ordonnance de sortie.

Discussion : Les résultats de notre étude étaient cohérents aux données de la littérature en termes d’antécédents et d’habitus ainsi que des motifs de consultation. Les données concernant le sexe et l’âge restaient variables. Les causes possibles aux recours itératifs aux urgences se situeraient dans une modification du comportement des usagers mais aussi de l’offre de soins en ambulatoire. La conséquence principale de ce mode de consultation est la participation à l’effet de surcharge, à l’origine d’une augmentation de la morbi-mortalité pour les patients, de la charge de travail pour les soignants, sans oublier l’impact économique.

Conclusion : notre étude met en évidence un groupe de patients en situation de difficultés socio-psychologiques, souvent porteurs de pathologies chroniques. Leurs consultations multiples participent à la surcharge des urgences, entrainant des conséquences pour les patients, les soignants, et sur le budget de santé. Des possibilités de gestion de ce flux semblent exister, en optimisant les soins ambulatoires et l’orientation des patients au sein des urgences et de l’hôpital lui-même.

 


Perline SOCQUARD (Trevenans), Jean-Baptiste PRETALLI, Jean-Luc FORTIN, Amish SEERUTTUN, Luc SENGLER, Thibaut DESMETTRE
14:00 - 15:00 #17140 - FC109 Les noyades en france, un étude descriptive.
FC109 Les noyades en france, un étude descriptive.

OBJECTIF : L’objectif de notre étude est de décrire la répartition des patients victimes de noyade admis dans nos hôpitaux, selon la Classification de Szpilman, de définir la mortalité attribuable à ces stades et de préciser les profils respiratoires et hémodynamiques des patients.

MATERIEL ET METHODE : Il s’agit d’une étude épidémiologique observationnelle multicentrique, menée de 2014 à 2017 en 3 centres distincts. Ont été inclus les patients victimes de noyades, âgés de plus de 15 ans, admis dans nos services d’urgences ou de réanimation. Les patients décédés sur place ont été exclus. La classification de Szpilman permet d'évaluer la gravité de la noyade en s'appuyant sur les états neurologiques, hémodynamiques et respiratoires initiaux des victimes, et de les répartir en 6 stades. L’objectif principal est la description de la répartition, selon cette classification, des patients victimes de noyades. Puis d’évaluer le taux de mortalité global et pondéré en fonction du grade de noyade. Les objectifs secondaires sont la description des caractéristiques cliniques, gazométriques et ventilatoires des patients des différents grades.

RESULTATS : 312 patients ont été inclus, dont 63,5% d’hommes. L’âge médian est de 57 ans [40-71]. A la prise en charge initiale 49,8% des patients étaient inconscient, 6,9% présentaient un score de Glasgow entre 9 et 12 et 43,2% un score de Glasgow ≥ 13. 47,5% des patients ont bénéficié d’une ventilation mécanique, 15,5% de la ventilation non invasive, 31,3% d’une oxygénothérapie et 5,6% étaient en air ambiant. Selon la classification de Szpilman 6,5% des patients étaient répartis dans le grade 2, 43,2% dans le grade 3, 2,6% dans le grade 4, 15,8% dans le grade 5 et 31,9% dans le grade 6. La mortalité globale était de 18,5%. La mortalité pondérée était de 0% pour les grades 2 et 4, 2% pour les grades 3 et 5 et 54% pour le grade 6.

CONCLUSION : La noyade est une pathologie circonstancielle en pleine actualité, dont le pronostic n’est pas si sombre. La prise en charge préhospitalière spécifique et rapide semble particulièrement importante.


Vera HEYER (Marseille)
14:00 - 15:00 #17482 - FC110 La saturation des service d'urgence réduit l'adhésion aux recommandations dans l'anaphylaxie.
FC110 La saturation des service d'urgence réduit l'adhésion aux recommandations dans l'anaphylaxie.

L’anaphylaxie, définit par les critères de Sampson nécessite une injection d’adrénaline (A). L’A est sous utilisée (28% dans le registre européen). Dans les services d’urgence (SU), la saturation (forte activité) est associée à une moins bonne adhésion aux recommandations. Objectif : Evaluer les facteurs associés à une non utilisation d’A chez les enfants admis pour anaphylaxie dans les SU. Etude transversale bi centrique rétrospective. A partir des Résumés de Passages aux Urgences, les enfants (< 16 ans) admis dans 2 SUP pour anaphylaxie (codes CIM-10) étaient inclus sur la période 2010-2016. Les dossiers médicaux étaient analysés. Exclus: Enfants ne répondant pas aux critères de Sampson. Le niveau de saturation du service au moment de l’admission du patient était évaluée par le taux d’occupation ponctuel (TOP : nb de patient présent / nb de box dans le SU). Critère de jugement : Injection ou non d’A dans le SU. Régression logistique pour déterminer les facteurs associés à l’injection d’A. Sur la période d’étude 422.483 enfants étaient admis dont 235 pour anaphylaxie. 8 dossier n’ont pas été retrouvés et 23 / 227 enfants (10.1%) ne répondaient pas aux critères de Sampson. L’A était utilisé dans seulement 22.4% des cas dans le SU. L’A était moins souvent utilisée lors des périodes de saturation (3ème tercile du TOP), chez les patients les moins graves (Grade II de Ring-Messner)  et lorsqu’une injection avait été réalisée en pré hospitalier (tableau : analyse multivariée).


Guilhem NOEL (Hyères), Marie-Sophie LE, Philippe MINODIER, Stéphanie GENTILE, Jean Christophe DUBUS
14:00 - 15:00 #16820 - FC111 Intérêt d’un dépistage systématique, fait aux Urgences, des violences intra familiales contre les femmes.
FC111 Intérêt d’un dépistage systématique, fait aux Urgences, des violences intra familiales contre les femmes.

Introduction : les violences conjugales sont un problème d’actualité, qui a des lourdes conséquences sanitaires et économiques. Les services d’urgences, carrefours des premiers effets de la violence, semblent être un des meilleurs endroits pour leur dépistage, car lieu de premier recours de la femme victime. Pourtant, le dépistage systématique entre difficilement dans la pratique des médecins.

Matériel et méthode : il s’agit d’une étude unicentrique descriptive réalisée aux urgences générales, durant les 7 jours de la semaine, H24. Une interne a questionné à propos des violences toutes les patientes de plus de 15 ans consultantes aux urgences pour toute raison médicale ou traumatologiques. Les critères d’exclusion étaient une incapacité d’expression ou de compréhension, l’installation directe en salle de déchocage ou une douleur cotée EVA > 6/10.

Résultats : 256 patientes ont été incluses dans l’étude. 40 femmes (15,6%) avaient été victimes de violences dans l’enfance, dont 24 (60%) sont devenues victimes à l’âge adulte. Parmi les 216 femmes non victimes dans l’enfance,57 (26,4%) sont devenues victimes à l’âge adulte. 97 femmes (37,8%) ont été victimes de violence soit dans l’enfance soit à l’âge adulte. 54 femmes (21%) ont été témoins de violence dans l’enfance. Au total, 118 femmes (46%) ont été exposées à la violence, en étant soit témoin de violence dans l’enfance soit victime de violence (enfance ou âge adulte). La prévalence des pathologies psychiatriques, gynécologiques, traumatologiques et la consommation des médicaments est significativement plus élevée chez les femmes exposées à la violence que chez les femmes qui n’ont pas été exposées à la violence (81,4% vs 42%, 52,5% vs 35,5%, 71,2% vs 42% et 26,3% vs 13% respectivement). 249 femmes (97,3%) se déclarent en faveur d’un dépistage systématique des violences fait aux urgences.

Discussion : être exposée à la violence en jeune âge est un facteur de risque de devenir victime à l’âge adulte ; l’exposition à la violence est corrélée positivement avec les pathologies psychiatriques, gynécologiques, traumatologiques et la consommation des médicaments.

Conclusion : Questionner systématiquement les patientes dans les services d’urgences permet de repérer les femmes victimes de violences conjugales, premier pas vers une meilleure prise en charge et orientation vers les structures adaptées. L’acceptabilité d’un tel dépistage a été presque plébiscitaire.


Maria FERRARI, Frederique BROSIN-DOUTAZ (Aulnay-sous-Bois)
14:00 - 15:00 #16719 - FC112 Prise en charge des victimes de violences conjugales aux Urgences.
FC112 Prise en charge des victimes de violences conjugales aux Urgences.

Introduction : Les violences conjugales (VC) représentent un enjeu de santé publique aux conséquences désastreuses sur la santé à court, moyen et long terme. Les urgences sont en première ligne de leur prise en charge. En effet, en Novembre 2015, le ministère de la santé a nommé un médecin référent VC dans chaque service d’urgence. Un protocole de prise en charge des victimes de VC a de ce fait été mis en place dans notre service d’urgence. L’objectif de l’étude est d’étudier les caractéristiques des victimes de VC consultants notre service d’urgence et d’évaluer la qualité de leur prise en charge. 

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude épidémiologique descriptive mono-centrique menée sur une période d’un an. Toutes les victimes de VC majeures, détectées aux urgences ou en régulation au SAMU ont été incluses. Les caractéristiques épidémiologiques, certaines de leurs particularités (grossesse, addiction, pathologies psychiatriques), le moment, le motif initial de consultation et leur prise en charge aux urgences ont été décrits. 

Résultats : 79 victimes ont été incluses dans notre étude. Il s’agit principalement de femmes (96%) jeunes (76%), consultant majoritairement la nuit (58%) et le week-end (28%). Les VC (34%), la traumatologie (32%) et la psychiatrie (16%) sont les motifs principaux de consultation. 9% étaient enceintes, 18% ont fait des tentatives de suicide dans la semaine, et un tiers déclare subir des violences répétées. 47% ont bénéficié d’une prise en charge médico-psycho-sociale complète. 37% ont déposé plainte. 

Discussion : Cette étude a permis d’une part d’encourager certains points de la prise en charge déjà en place et de les améliorer comme la mise en place d’un parcours de soin dès la régulation du SAMU, la priorisation de ces victimes aux urgences, l’instauration d’un suivi à la sortie des urgences. Et d’autre part de dégager des pistes d’amélioration par la poursuite de la sensibilisation et de la formation du personnel des urgences ; et d’étendre cette évolution des pratiques à tout type de maltraitance, notamment par la création d’une unité de victimologie.

Conclusion : Les urgences représentent une porte d’entrée privilégiée des victimes de VC. La sensibilisation au repérage et la formation des urgentistes sont les premières étapes d’une prise en charge efficace et pluridisciplinaire.


Mouna HANEBALI (BAYONNE), Marie SOULAT
Salle 352B-Zone poster 2
15:00

"Mercredi 05 juin"

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UT-01
15:00 - 16:00

Urgences Tonic N°01
En régulation : que dire ? Que faire ?
Organisation SAMU/SMUR, Personnel de l'Aide Médicale Urgente PARM, Régulation

Coordonnateur : Michel GALINSKI (Coordonnateur, Bordeaux)
Conférencier : Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Conférencier, Bordeaux)
Où vous devrez mettre en place un raisonnement clinique en régulation.
Salle 242B

"Mercredi 05 juin"

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FCM-15
15:00 - 16:00

Flash communications
Ethique et pratique
Ethique

Modérateur : Maud MICHALOUX (PHC) (paris)
15:00 - 16:00 #17421 - FC113 Limitation et arrêt des thérapeutiques actives (LATA) dans un service d’urgences adultes : évaluation des pratiques professionnelles.
FC113 Limitation et arrêt des thérapeutiques actives (LATA) dans un service d’urgences adultes : évaluation des pratiques professionnelles.

Limitation et arrêt des thérapeutiques actives (LATA) dans un service d’urgences adultes : évaluation des pratiques professionnelles 

Introduction : Les rapports français concernant les pratiques de soins entourant les décisions de LATA aux urgences sont alarmants. Entre enjeux éthiques, obligations légales et préoccupations sociétales, nous avons voulu savoir si les pratiques professionnelles actuelles de notre Service d’Accueil des Urgences adultes étaient conformes aux recommandations de bonnes pratiques.

Méthode : Il s’agissait d’une étude observationnelle descriptive mixte monocentrique rétrospective d’évaluation des pratiques professionnelles par audit clinique. Tous les patients pour lesquels une décision de LATA était prise entre le 15/05/16 et le 31/05/17 ont été inclus.

Résultats : Les 161 patients inclus étaient âgés et non autonomes (86%). Ils présentaient une démence (41%) ou une néoplasie (34%) et étaient admis pour une détresse respiratoire (82%) dans la majorité des cas. 74% des patients passaient par l’UHTCD pour une durée moyenne de séjour de 3j. La mortalité intra-hospitalière était de 63% et la mortalité à 3mois de 78%. 72% des décisions étaient prises en permanence de soins et il s’agissait d’une limitation dans 99% des cas. La procédure collégiale médicale était respectée dans 92% des cas. Les 36 patients (22%) considérés aptes à s’exprimer participaient dans 58% des cas à la décision et les familles des 123 patients inaptes étaient consultées dans 73% des situations. La décision et sa justification étaient inscrites respectivement dans 86% et dans 58% des dossiers. A l’UHTCD, la décision de LATA était réévaluée dans 73% des cas et des soins de confort étaient instaurés pour 95% des patients.

Discussion : Bien que nos résultats soient globalement supérieurs à ceux retrouvés dans la littérature, ils restent insuffisants. Le rôle de notre UHTCD dans la prise en charge des patients en fin de vie est central, alors même que ce type d’unité n’est ni spécialisée ni appropriée à l’accompagnement de ces patients. Un groupe d’experts a analysé notre audit et suggéré des axes d’amélioration tels que la réécriture de la procédure « Fiche LATA » ou la création d’un protocole dédié. Il a aussi soulevé la question de l’applicabilité de la loi Claeys-Leonetti aux urgences.

Conclusion : La prise en charge actuelle des patients en fin de vie dans notre service est imparfaite mais une amélioration de nos performances semble accessible à moyen terme.


Vanessa MEYNIER (Marseille), Sarah ASSAL
15:00 - 16:00 #16866 - FC114 Mise en place de fiches Limitation et Arrêt des Thérapeutiques en préhospitalier : impact sur la prise en charge des patients.
FC114 Mise en place de fiches Limitation et Arrêt des Thérapeutiques en préhospitalier : impact sur la prise en charge des patients.

Introduction : Les recommandations sur la prise en charge de la fin de vie préconisent un accompagnement des patients au domicile. Les sociétés savantes insistent sur la mise en place de fiches de Limitation et Arrêt des Thérapeutiques (LAT) comme aide à la décision et à la traçabilité dans un contexte d’urgence. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact sur notre pratique de la mise en place de fiches LAT dans notre Service Mobile d’Urgence et de Réanimation.

Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective. Ont été inclus tous les patients en fin de vie et dans l’incapacité d’exprimer leur volonté, pris en charge entre novembre et décembre 2016 (période 1) puis, après la mise en place des fiches LAT en février 2017, entre novembre et décembre 2017 (période 2). Les variables analysées étaient les caractéristiques patient (âge, sexe, type de détresse, autonomie, comorbidités), la traçabilité de la discussion collégiale, et le devenir des patients.

Résultats : 34 patients ont été inclus en période 1 et 36 en période 2. La prise en charge a eu lieu pour 61% des patients en horaires non ouvrables. La population était composée de 45 (64%) femmes, avec un âge médian de 88 [81-92] ans. Le GIR était évalué à 1 ou 2 pour 45 (64%) patients. Un cancer multi-métastatique était retrouvé pour 25 (36%) patients. La détresse était respiratoire dans 57% (n=40) des cas. Seulement 4 patients avaient des directives anticipées. Aucune différence n’était retrouvée entre les deux périodes. Une décision de LAT était posée chez 27 (79%) patients en période 1 et chez 27 (75%) en période 2 (p=0,9). Une discussion collégiale était tracée dans 38% et 36 % des dossiers, p=1. Le taux de patients laissés sur place était de 18% et 33% (p=0,2). Sur les 52 patients transportés, 36 (69%) sont décédés précocement à l’hôpital.

Conclusion : La mise en place de fiches LAT a eu tendance à diminuer le nombre d’hospitalisation mais n’a pas eu d’impact sur le nombre de LAT posées. Pour améliorer ces résultats, nos efforts devront porter sur la formation des personnels.


Cécile URSAT (GARCHES), Paul-Georges REUTER, Anna OZGULER, Thomas LOEB
15:00 - 16:00 #17358 - FC115 Directives anticipées des patients en EHPAD : Enquête de pratique au Service d'Acceuil des Urgences d'un CHU.
FC115 Directives anticipées des patients en EHPAD : Enquête de pratique au Service d'Acceuil des Urgences d'un CHU.

Introduction : Depuis la création des directives anticipées (DA) en 2005, le taux de rédaction reste faible. En 2009, 2,5% des patients décédés en France avaient écrit des directives anticipées. Selon les recommandations, le personnel des EHPAD est chargé de faire le lien avec le service d’urgence et notamment de « s’assurer que les informations utiles à la prise en charge » figurent dans le Dossier de Liaison d’Urgence (DLU). Quelle est la prévalence des DA dans le DLU ? Les DA sont-elles rédigées mais peu communiquées ? Quels sont les freins à leur réalisation ?

 

Matériel et Méthodes : Une première évaluation des pratiques concernant les DA des patients en provenance des EHPAD a été réalisée au SAU d’un CHU du 19 avril au 1 septembre 2018. L’objectif principal était d’estimer la prévalence des DA dans le DLU et secondairement auprès des EHPAD, des proches ou des médecins traitants. Une seconde évaluation des pratiques a été menée au sein des EHPAD rattachés au CHU. L’objectif principal était de rechercher les difficultés rencontrées par les EHAPD.

 

Résultats : Nous avons inclus 69 patients au SAU. La prévalence des DA dans les DLU est estimée à 10,1%. Après recherche auprès de la personne de confiance, du médecin traitant et/ou de l’EHPAD, 42% des résidents possédaient des DA. 22 EHPAD ont participé à l’étude. 31,8% des EHPAD abordent systématiquement le sujet des DA avec leur résidents. Dans 40,9% des cas, la rédaction des DA est jugée primordiale et dans 53,5% des cas utile mais souvent difficilement réalisable (54,5%). Les difficultés principales mises en avant sont : troubles cognitifs, difficultés d’aborder le sujet par le personnel soignant, manque de connaissance du dispositif.

 

Discussion : Les DA constituent une aide éthique précieuse dans les décisions médicales de l’urgentiste. Les pistes d’amélioration retenues sont une uniformisation locale des pratiques et l’utilisation de l’outil américain « Go Wish ». Le principal risque de déviance est qu’elles deviennent un indicateur de qualité et une obligation pour les résidents.

 

Conclusion : Les DA représentent un besoin dans les services d’urgence. La recherche de ce document est chronophage mais souvent fructueuse. En parallèle, les EPHAD manifestent une rélle volonté d’amélioration mais les soignants se sentent démunis pour aborder le sujet ressenti comme délicat. Un travail de collaboration entre EHPAD et les services d’urgences semble nécessaire pour l’amélioration éthique de l’offre de soins.


Marjorie BOULEY (MACON), Lucie BUCCO, Adrien DOUMY
15:00 - 16:00 #16750 - FC116 « Je ne prolongerai pas abusivement les agonies » Hippocrate.
FC116 « Je ne prolongerai pas abusivement les agonies » Hippocrate.

Introduction : les situations où le médecin urgentiste est face à la promesse qu’il a faite devant ses pairs au moment de prêter serment sont fréquentes dans les services d'accueil d’urgence (SAU). En effet nous sommes régulièrement amenés à prendre en charge des patients en fin de vie dans nos SAU et à prendre des décisions de limitation et/ou arrêt des thérapeutiques actives (LATA). Cette étude a pour objectif d’explorer les situations de LATA parmi les patients décédés au SAU d’un centre hospitalier (CH).

Méthode : Nous avons mené une étude observationnelle, descriptive et rétrospective dans un SAU comptabilisant 50 000 passages/an. La totalité des patients majeurs décédés en 2016 a été analysée. Les caractéristiques démographiques et médicales de ces patients ont été étudiées ainsi que la présence ou non d’une décision de LATA et les soins reçus. De plus un questionnaire anonyme a été soumis aux urgentistes explorant leur pratique dans ces situations. Les données qualitatives sont présentées sous forme de pourcentages (comparaison avec un test exact de Fisher), et les données quantitatives présentées sous forme d’une moyenne avec un écart type (comparaison avec test de Wilcoxon) 

Résultats : 117 patients ont été inclus, 109 (93%) ont bénéficié d’une décision de LATA avant leur décès, leur âge moyen était de 83 ± 11ans. 75% des patients avaient des pathologies chroniques ou des comorbidités à leur admission. La collégialité de la prise de décision de LATA a été respectée dans 79% des cas. 27% des patients ont reçu des thérapeutiques intensives puis des soins de confort, 61% des patients ont bénéficié de soins de confort seul. 27 médecins sur 30 sollicités ont répondu au questionnaire, soit un taux de réponse de 90%. La majorité a plus de 5 ans d’expérience. 55% des médecins interrogés ont déclaré avoir plutôt une bonne connaissance des textes entourant la fin de vie, quand 8 ont considéré leur niveau de connaissance comme plutôt mauvais. Ils évaluaient la fréquence des décisions de LATA en moyenne à 15 fois par an (± 11/an). 

Discussion: Le SAU de notre CH est un lieu d’accueil et de décès des personnes en fin de vie. Il s’agit en majorité de personnes âgées avec des pathologies préexistantes. Cette fréquence est certainement sous estimée car la sélection de nos patients s’est faite sur la survenue du décès, et qu‘il manque les LATA n’ont suivie d’un décès. 

La collégialité et la prise en charge après la décision de LATA pourraient encore être améliorées. 


Enora PIERRE (ANNECY), Catherine THIVOLLE-CAZAT, Dominique SAVARY
15:00 - 16:00 #16987 - FC117 « Laissé sur place » des patients en fin de vie par le SAMU : suivi à moyen terme.
FC117 « Laissé sur place » des patients en fin de vie par le SAMU : suivi à moyen terme.

Introduction : Nombreux sont les Patients en situation de Fin de Vie (PFV) qui souhaitent finir leur vie à domicile. Dans ce contexte, le « Laissé Sur Place » (LSP) par le SAMU peut sembler l’option la plus raisonnable pour respecter leur souhait. L’organisation d’un véritable suivi au décours constitue un aspect majeur de l’évaluation de nos pratiques de soins et de régulation. L’objectif de l’étude est de préciser le devenir des PFV LSP après un appel au SAMU pour « détresse » et de spécifier leurs caractéristiques médico-sociales.

Matériel et Méthode : Nous avons mené une étude épidémiologique descriptive monocentrique rétrospective dans un SAMU français sur les PFV pour lesquels il y a eu un appel au SAMU pour « détresse », LSP et codés « fin de vie » dans le dossier de régulation à l’issue de la prise en charge du 01/08/2017 au 31/01/2018. Dans les six mois suivant l’appel, nous avons recueilli des données portant sur le devenir, le contexte médico-social et la régulation, issues des dossiers de régulation et du rappel téléphonique des proches. Le critère de non-inclusion était le manque de données d’intérêt suffisantes.

Résultats : Nous avons inclus 34 patients sur les 49 PFV LSP. Le 28/02/2018, on dénombrait 31 (91,2%) décès dont 28 (82,4%) ont eu lieu au domicile et 6 (17,6%) en service hospitalier ou autre. Suivant l’appel au SAMU, 15 (48,4%) patients sont décédés dans les soixante-douze heures et 6 (17,7%) ont été admis aux urgences dans les sept jours. 21 (61,8%) patients étaient en soins palliatifs, 30 (88,4%) avaient un entourage familial présent, 7 (20,6%) étaient en Hospitalisation à Domicile ou Réseau, 24 (70,6%) avaient exprimé le souhait de mourir au domicile et 12 (35,3%) patients n’avaient pas de directives anticipées de façon certaine.

Discussion : Il s’agit d’une des rares études sur le suivi des PFV LSP par le SAMU qui apporte des éléments nouveaux sur la résultante de nos pratiques. Seule une minorité ont à nouveau recours à une structure d’urgence. Les données sur les caractéristiques médico-sociales et la régulation reflètent celles de la littérature actuelle.

Conclusion : La grande majorité des PFV LSP par le SAMU reste au domicile et y décède dans un délai souvent court. L’entourage familial présent, l’existence d’aides à domicile et le souhait du patient de mourir au domicile sont des éléments fréquemment retrouvés dans ces cas. La réalisation d’études complémentaires est nécessaire pour compléter l’évaluation de nos pratiques.


Mathilde MONPIERRE (Guadeloupe), Aurélie BRANA, Agnès RICARD-HIBON
15:00 - 16:00 #17388 - FC118 Évaluation des connaissances et des pratiques concernant la limitation ou arrêt des thérapeutiques (LAT) auprès du personnel médical des urgences.
FC118 Évaluation des connaissances et des pratiques concernant la limitation ou arrêt des thérapeutiques (LAT) auprès du personnel médical des urgences.

INTRODUCTION : Le service d’accueil des urgences (SAU), situé en première ligne du système de soins est de plus en plus confronté à la prise en charge de patients en fin de vie. Si les lois Leonetti et Clayes Leonetti récusent l’obstination déraisonnable, imposent le recueil de la volonté des patients, et offrent un cadre réglementaire lors de la prise de décision d’une limitation ou d’un arrêt des thérapeutiques (LAT), son application en médecine d’urgence semble difficile. Nous souhaitons ici évaluer les connaissances concernant la LAT auprès de médecins et futurs médecins urgentistes en France.

METHODE : Etude qualitative, prospective, multi centrique menée de janvier à mars 2018 par questionnaire anonyme informatisé diffusé par internet (Google Form®) via courrier électronique. Il a été envoyé aux internes inscrits en DESC de médecine d’urgence à Paris et aux médecins seniors de plusieurs SAU d’Ile de France et de Strasbourg. Le questionnaire est composé de 19 questions à choix multiples et divisé en deux parties. Une partie pour définir le profil de l’interrogé (âge, sexe, expérience, fonction, formation), et une partie évaluation des connaissances concernant la LAT via auto évaluation et analyse des pratiques.

RESULTATS : Nous avons envoyé 250 courriels et reçu 113 réponses, parmi elles 108 complètes et exploitables : 61,1% d’internes ; 62% de femmes ; 91,6% âgés de moins de 40 ans ; 82,4% avec moins de 5 ans d’expérience professionnelle. 100% des praticiens interrogés déclarent avoir déjà participé à une procédure de LAT contre 88% des internes. Les principales difficultés rencontrées par les médecins sont le recueil des directives anticipées (85,6%) ou du témoignage de la personne de confiance (74,8%). 85,2% des médecins interrogés estiment que leur formation est insuffisante et qu’ils n’ont qu’une connaissance partielle des textes réglementaires encadrant les décisions de LAT (63,9%).

CONCLUSION : Il existe un paradoxe entre le fait que les médecins urgentistes soient confrontés à des prises de décisions de LAT en urgence alors qu’ils estiment mal maitriser le contexte réglementaire des décisions de LAT. L’amélioration de la formation associée à une meilleure connaissance des textes réglementaires sont indispensables à la prise de décisions de LAT dans de bonnes conditions.


Simon AUDIBERT (Paris)
15:00 - 16:00 #16899 - FC119 Pourquoi les patients relevant de la médecine générale consultent-t-ils aux Urgences ?
FC119 Pourquoi les patients relevant de la médecine générale consultent-t-ils aux Urgences ?

Introduction : Les patients des services d'accueil des urgences (SAU) sont triés à leur arrivée par l’Infirmier Organisateur de l’Accueil (IOA) en cinq catégories en fonction de leur gravité grâce à l’échelle classification infirmière des malades aux urgences (CIMU). Les consultations « non urgentes » ne relevant d’aucune exploration ou thérapeutique aux urgences sont classées CIMU 5. Ces consultations, pouvant relever de la médecine générale, varient de 5 à 90% dans les pays développés. Ces visites sont d’autant plus « inappropriées » qu’elles ont lieu en grande majorité aux heures d’ouverture des cabinets médicaux et à l’initiative du patient lui-même. Ce flux de patients contribue à alourdir le nombre de passages de plus en plus élevé au SAU et échappe à une prise en charge globale réalisée par une consultation de médecine générale. L’objectif de l’étude était de connaitre les motivations de ces patients. 

Patients et méthode : Etude prospective par auto-questionnaire des patients triés CIMU 5, se présentant spontanément au SAU d’un centre hospitalo-universitaire pendant 5 semaines. L’accord du comité d’éthique et du représentant de la CNIL a été obtenu. L’objectif principal de l’étude était de connaitre les motivations des patients CIMU 5 à consulter au sein du service d’urgences. 

Résultats : 260 questionnaires ont été distribués aux patients. Onze n’ont pu être inclus (en raison d’une incapacité des patients à répondre ou une consultation motivée par un motif administratif). Six patients ont été exclus (refus d’attendre la consultation ou tri non conforme). Les patients ont consulté au SAU pour des motifs divers, avec majoritairement des pathologies ostéo articulaires (40%). Ils consultaient principalement aux heures d’ouvertures des cabinets médicaux. Un quart préférait se rendre au SAU pour y réaliser des examens complémentaires. Seulement 26,5% s’y étaient rendus car ils n’avaient pas eu accès à leur médecin traitant. 

Conclusion : Cette étude nous a permis de montrer un changement de comportement des patients. Plutôt que de consulter leur médecin traitant pour des soins primaires, ils préfèrent le SAU en raison de bénéfices directs comme l’accès aux examens complémentaires. Il serait donc nécessaire de développer des unités attenantes aux SAU ou équiper les maisons de santé pluri-professionnelles d’un plateau technique. Une autre alternative serait de créer et d’équiper des structures « hybrides » entre un cabinet de médecine générale et un SAU. 


Arnaud RICHARD, Enrique CASALINO, Christophe CHOQUET, Daniel Aiham GHAZALI (Amiens)
15:00 - 16:00 #17148 - FC120 Valeur pronostique du "Charlson Comorbidity Index" dans la prédiction de la mortalité intra hospitalière aux Urgences.
FC120 Valeur pronostique du "Charlson Comorbidity Index" dans la prédiction de la mortalité intra hospitalière aux Urgences.

Introduction : Le Charlson Comorbidity index (CCI) est l’un des scores de comorbidité qui a été élaboré pour évaluer la mortalité. C’est un score qui  prend en considération le niveau de sévérité de plusieurs comorbidités  prédéfinis et les ajuste à l’âge. Il a prouvé sa  validé dans de nombreux domaines cliniques, mais pas de manière approfondie en cas d'urgence.

 

Objectif : Evaluer la valeur pronostique du Charlson Comorbidity index (CCI) pour prédire la mortalité intra hospitalière chez les patients admis aux urgences. 

Matériel et méthode : Une étude prospective observationnelle a été menée sur trois ans, entre janvier 2015 et décembre 2018. Inclusion des patients admis en salle d’accueil des urgences vitales. Recueil des caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et biologiques. Le Charlson Comorbidity index a été calculé chez tous les patients à leurs admissions. Le pronostic a été évalué sur la mortalité précoce : intra-hospitalière  et à J7.

Résultats : Inclusion de 318 patients. Age moyen 58 ± 20 ans .Sex-ratio était à 1,42. La mortalité précoce était de 24 %. Le CCI médian était de 3[1,4]. Le CCI médian chez les patients décédés était 3[1,4] vs. 2,5 [0,4] chez les survivants avec une p=0,04. Le CCI  était prédictif de mortalité à partir d’un seuil de 3 avec AUC=0,62, IC95%  [0,46-0,65], p≤0,04, une VPP à 21% et une VPN à 90% avec un rapport de vraisemblance = 2,3.

Conclusion : Le Charlson comorbidy index peut être utilisé comme un facteur prédictif de la mortalité intra-hospitalière chez les patients admis aux urgences.

 


Siwar JERBI (ben arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Ihsen HNEN, Ines CHERMITI, Adel HBACH, Ahlem AZOUZI, Walid GHRISS, Sami SOUISSI
Salle 352B-Zone poster 2
16:00

"Mercredi 05 juin"

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EA-09
16:00 - 17:30

Etat de l'Art Médecins N°9
Que faire du pneumothorax ?
Imagerie radiologie, Pneumologie

Modérateurs : Chloé GERBAUD-COULAS (PH) (Lyon), Mathieu VIOLEAU (Medecin) (Niort)
Coordonnateur : Andréa PENALOZA (Coordonnateur, Bruxelles, Belgique)
Nous aborderons les techniques diagnostiques et la prise en charge thérapeutique du pneumothorax.
16:00 - 17:30 Échographie vs Radio ? Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny)
16:00 - 17:30 Le PNO qui ne nécessite pas de traitement. Nicolas MARJANOVIC (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Poitiers)
16:00 - 17:30 Exsufflation aux Urgences et prise en charge ambulatoire. Thibaut DESMETTRE (médecin) (Conférencier, Genève, Suisse)
Amphi Bleu

"Mercredi 05 juin"

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EA-02
16:00 - 17:30

Etat de l'Art Médecins N°2
Ne rien rater en traumatologie non vitale
Imagerie radiologie, Traumatologie, Ultrasonographie - Echographie

Modérateurs : Carlos EL KHOURY (Urgentiste) (Lyon), François REVAUX (Praticien Hospitalier Temps Plein) (Créteil)
Coordonnateur : Andréa PENALOZA (Coordonnateur, Bruxelles, Belgique)
Où l'on présentera l’intérêt de l'échographie ostéo-articulaire. Seront abordés également les critères diagnostiques et la prise en charge des traumatismes de cheville, du pied et de la paroi thoracique.
16:00 - 17:30 Place de l’échographie. Etienne HINGLAIS (Conférencier, Le Kremlin-Bicêtre)
16:00 - 17:30 Cheville et Pied. Richard CHOCRON (MCUPH) (Conférencier, Paris)
16:00 - 17:30 Sterno-costale. Pierre MICHELET (Coordinateur Universitaire Médecine d'Urgence) (Conférencier, Marseille)
Salle Maillot

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ES-10
16:00 - 17:00

Essentiel Médecins N°10
Au coeur de la gériatrie
Cardiologie - Autre, Gériatrie, Thérapeutique

Modérateurs : Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Rennes), Caroline ZANKER (Praticien hospitalier) (Paris)
Coordonnateur : Nicolas PESCHANSKI (Coordonnateur, Rennes)
Où sera présenté la démarche d'évaluation de la fonction cardiaque chez la personne âgée. Nous traiterons de la pertinence de la mise en route d'une transfusion chez le sujet âgé. Enfin, nous verrons quelles sont les signes et symptômes qui doivent faire penser à une origine iatrogène et quelles thérapeutiques doit-on rechercher dans les prescriptions usuelles du patient potentiellement à l’origine de la symptomatologie.
16:00 - 17:00 OAP. Judith GORLICKI (Médecin) (Conférencier, Bobigny)
16:00 - 17:00 Transfusion. Aurélie AVONDO-RAY (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
16:00 - 17:00 Iatrogénie. Philippe JUVIN (Chef de Service) (Conférencier, Paris)
Salle 241

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UT-02
16:00 - 17:00

Urgences Tonic N°02
Echographie Clinique d’urgence
Imagerie radiologie, Pédagogie, Enseignement, Formation, Physiologie

Coordonnateur : Andréa PENALOZA (Coordonnateur, Bruxelles, Belgique)
Conférencier : Florence DUPRIEZ (Médecin) (Conférencier, Bruxelles, Belgique)
Où vous devrez reconnaitre des images d'échographie cliniques d'urgence et les intégrer dans la résolution de cas cliniques.
Salle 242B

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CTM-03
16:00 - 17:00

Controverse Médecin N°3
Faut-il respecter les recommandations?
Profession, Métier

Modérateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Bobigny)
Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
Où sera débattu de l'impact du suivi ou non des recommandations
16:00 - 17:00 Toujours. Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Conférencier, Nîmes)
16:00 - 17:00 Jamais. Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
Salle 251

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FCM-16
16:00 - 17:00

Flash communications
Evaluation et disparité
Evaluation SAMU / SMUR, Evaluation Services d'Urgences

Modérateur : Gilles VIUDES (Médecin) (Hyères)
16:00 - 17:00 #16949 - FC121 Gestion de la dotation par les médecins d'un réseau MCS.
FC121 Gestion de la dotation par les médecins d'un réseau MCS.

Introduction : Les Médecins Correspondants SAMU (MCS) sont des maillons de la chaîne d’urgence dans les zones à plus de 30 minutes d’un SMUR. Ces MCS sont équipés d’une dotation en produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux stériles et non stériles) et d'un équipement biomédical. Si l'organisation de sa distribution est maîtrisée, sa gestion par les praticiens est libre. L'objectif est d’en évaluer ses difficultés et de proposer des solutions.

Matériels et méthode : Étude descriptive par questionnaire auprès d’un réseau de 130 MCS, afin d’identifier leurs organisations de gestion de la dotation, indiquer les difficultés et évoquer des pistes d’améliorations.

Résultats : 70 MCS ont répondu, répartis dans 46 cabinets (90% des structures). 80% des MCS stockent la dotation dans des espaces dédiés. Un médecin unique la gère dans 39,1% des cas. Une demi-journée ou plus est nécessaire pour se réapprovisionner pour 66% des MCS. Dans 81,4% des cas les péremptions sont vérifiées une fois par an, dans 50,8% des cas les sacs d'urgence sont vérifiés mensuellement, mais systématiquement après chaque intervention pour 94,3% des MCS. 35,7% des MCS ont manqué de matériels ou de médicaments pendant une intervention. La kétamine et la morphine sont les plus mentionnées. 57,1% des MCS rapportent des difficultés, la principale étant le réapprovisionnement du fait de l'éloignement de l'hôpital de référence. Les solutions proposées sont l'utilisation d'un logiciel informatique de gestion des médicaments et une dotation plus importante en kétamine.

Conclusion: Le réapprovisionnement de la dotation, la gestion des stocks, la péremption des médicaments, et  une dotation insuffisante en kétamine sont les principales difficultés rencontrées. Certaines améliorations sont déjà en place dont la mise en place d’un site internet permettant la gestion du registre des intervention, les inscriptions aux formations, le calendrier des astreintes et le réapprovisionnement en ligne des médicaments et des dispositifs médicaux. D’autres sont à promouvoir pour une meilleure adhésion des médecins au réseau MCS et une sécurité pour les patients.


Florian GUEVARA (Huez), Laure BAILLY BEAUREGARD, Christine CHEVALLIER-BRILLOIT, Guillaume DEBATY, Pascal USSEGLIO, Dominique SAVARY, Bernard AUDEMA, Marie SCHUSSLER COTTAREL
16:00 - 17:00 #17444 - FC122 Critères d'efficience et de pertinence des réseaux Médecins Correspondants du SAMU (MCS).
FC122 Critères d'efficience et de pertinence des réseaux Médecins Correspondants du SAMU (MCS).

Introduction : L’arrêté du 12 février 2007 relatif aux médecins correspondants du service d’aide médicale urgente (SAMU) définit le rôle du Médecin du Samu (MCS), son mode de déclenchement simultané avec un SMUR, par le SAMU Centre 15, qui adapte après réception du premier bilan du MCS, les moyens adéquats pour la bonne orientation du patient. Le MCS signataire d’un contrat avec l’établissement de SAMU auquel il est rattaché. Il s’engage à suivre une formation sous l’autorité du service hospitalo-universitaire de référence, en liaison avec le SAMU, dispensée par le CESU. Sa dotation comprend des produits de santé et un équipement bio médical adapté aux situations d’urgence auxquelles il sera confronté dans son statut de collaborateur du service public. Notre travail tente d’élaborer les critères d’efficience et de pertinence des réseaux MCS.

Méthode : Etude descriptive prospective à partir des registres d’intervention des réseaux MCS de 3 grandes régions françaises (346 MCS). L’objectif principal était de faire ressortir à partir des 2281 interventions de l’année 2017 de ces registres, des critères communs, la diminution de l’intervalle libre médical, les activités ciblées urgences vitales, la zone géographique des MCS, l’optimisation de l’orientation vers les filières d’urgence définies par les réseaux d’urgence, les procédures types et gestes techniques.

Résultats : Intervalle libre médical de 29 à 37 minutes, et temps global d’intervention du MCS de 64 minutes. Des délais de jonction SMUR de 32 à 67 minutes. Motifs de déclenchement principaux, cardiologique (ACR médicaux compris) 25%, hyperalgie 24%, suspicion de traumatisme sévère 15%. Syndromes coronariens aigus (SCA) 7,4%, avec 3,31% de SCA ST+. ACR récupérés et hospitalisés 23%. 5 à 15 interventions annuelles par MCS. 65,7% à 68,3% de pose de voie veineuse périphérique. Analgésie douleur sévère de 24 à 35%. Intubation orotrachéale de 5 à 6%. Pose d’un dispositif intra osseux de 1 à 6%. Procédure de triage-damage control traumatismes sévères dans 1,7%. La procédure de thrombolyse des SCA ST+ n’est mise en évidence que dans un seul réseau et représente 1,39% des interventions. 

Conclusion : Intervalle libre médical, délais de jonction SMUR, nombre intervention par an et par MCS, ACR réanimés et hospitalisés, SCA, analgésie, triage-damage control, thrombolyse des SCA ST+, et probablement le nombre de SMUR annulés, permettent de définir des critères de pertinence et d’efficience d’un réseau MCS.


Bernard AUDEMA (Avoriaz), Marie Annick HIDOUX, Christophe RUIZ, Manuella BARTHES, Jean Michel SUBTIL, Laurent CAUMON, Béatrice MITHIEUX, Marie SCHUSSLER COTTAREL
16:00 - 17:00 #16868 - FC123 Motifs et caractéristiques des déclenchements des infirmiers sapeurs-pompiers.
FC123 Motifs et caractéristiques des déclenchements des infirmiers sapeurs-pompiers.

Introduction: Les Infirmiers Sapeurs-Pompiers (ISP) sont déclenchés par le CODIS (Centre Opérationnel Départemental d'Incendie et de Secours) ou le SAMU (Service d'Aide Médicale Urgente). Leurs interventions sont encadrées par des Protocoles Infirmiers de Soins d'Urgence (PISU). L'objectif de l'étude était de décrire les motifs et les caractéristiques de déclenchements des ISP. Les caractéristiques de prise en charge par les ISP étaient étudiées secondairement.

Méthode: Etude transversale descriptive, monocentrique, prospective, du 01/11 au 30/11/2017, au SAMU. Les données recueillies étaient les données de déclenchement, par le CODIS ou par le SAMU, et de prise en charge par les ISP. Analyses statistiques descriptives et bi-variées. Déclaration CNIL.

Résultats: Les ISP étaient envoyés dans le cadre de motifs d'appels d'origine médicale par le CODIS (60,5%) et par le SAMU (80,1%). Les principaux motifs de déclenchement des ISP étaient la dyspnée (17,7%), l'altération de la conscience (13,9%) et les accidents de la voie publique (11,9%). Les interventions des ISP sont déclenchées dans 69,1% des cas par le CODIS. Les ISP étaient le plus souvent déclenchés dans le cadre de gravité CCMU 2 (44,2%) et CCMU 3 (23,4%). Les ISP étaient dans 82,9% des cas déclenchés d'emblée, avant une régulation médicale. Les PISU étaient appliqués dans 29,9% des interventions. Seulement 29,4% des interventions par les ISP bénéficiaient d'un transport final paramédicalisé. Un cumul des moyens déclenchés était retrouvé dans 54,8%.

Conclusion: Les ISP sont un maillon de l'aide médicale urgente dont les principaux motifs de déclenchement sont la dyspnée, l'altération de la conscience et les accidents de la voie publique. Les caractéristiques de déclenchement nécessitent d'être précisées afin d'éviter le cumul des moyen. Une régulation médicale est essentielle dans le déclenchement des ISP afin d'adapter au mieux la réponse à la demande d'aide médicale urgente.


Marion SALES (LYON), Koffi KOMLANVI, Enayet EDUN, Pierre VALETTE, Eric WIEL
16:00 - 17:00 #17418 - FC124 Intubation en pré-hospitalier : Compétences de l’urgentiste.
FC124 Intubation en pré-hospitalier : Compétences de l’urgentiste.

Introduction : L’intubation endotrachéale (IET) n’est pas un geste si fréquent en médecine pré-hospitalière. Les formations sont disparates et la formation continue passe par l’exposition au geste. Il y a peu de littérature sur l’aisance à l’intubation et le maintien de compétence. Pour cela nous avons émis l’hypothèse que l’aisance était évaluable via une échelle numérique et que des critères objectifs pouvaient l’influencer : le terrain, la difficulté de l’intubation (score IDS) et le profil de l’opérateur.

Méthodes : Il s'agit d'une étude prospective, descriptive, multicentrique. Le travail a été réalisé entre août 2017 et septembre 2018. Nous avons inclus tous les patients ayant nécessité une intubation lors d’une intervention SMUR. 

Résultats : 355 patients ont été inclus sur cette période d’étude. 54,6% des intubations ont été réalisées par des assistants. Le taux d’intubation difficile représenté par un score IDS > 5 est de 13,2%. Le taux d’échec lors de la première tentative d’intubation est de 30%. 

L’aisance à l’intubation décroit significativement en fonction du score IDS. Les internes, assistants (moins de 2 ans d’experience, moins de 50 intubations) sont moins à l’aise que les praticiens. Les DESMAR (au moins 5 semestres et 50 intubations) ont le même profil que les praticiens. L’aisance est moindre (OR 0,4 [0,19-0,86]) chez un médecin n’ayant pas intubé le mois précédent l’intervention. 

Conclusion : La compétence est influencée par l’expérience de l’opérateur, en particulier une difficulté accrue si l’expérience est de moins de 2 ans. La formation initiale des DESMU doit donc être renforcée. Par ailleurs, l’absence de geste d’intubation dans les 30 jours précédents est corrélée à une plus grande difficulté. Ces indices permettent d’élaborer une politique de formation sélective au sein du service. La poursuite de notre travail permettra l’élaboration d’un score prédictif de maintien de compétences relatif à l'intubation. 


Kamélia MAROUF (ANGERS), Michel GALINSKI, David HAMDAN, François TEMPLIER, Sybille GODDET, Jean Paul LORENDEAU, Emilie DEHOURS, Patrick MIROUX
16:00 - 17:00 #17231 - FC125 Coma hypoglycémique : le G30% est-il une habitude ineffaçable?
FC125 Coma hypoglycémique : le G30% est-il une habitude ineffaçable?

Introduction : Une publication de 2005 a conclu que des kits de G10% étaient aussi rapidement efficaces et moins délétères que des kits de G50% pour réveiller les patients en coma hypoglycémiques (Emerg Med J. 2005 Jul;22:512-5). En 2016, nous avons comparé sur 100 patients (2 x 50) le G30% en ampoules au G10% en poche et conclu que le G10% était aussi rapidement efficace et mieux titré (dose plus adaptée, moins d’hyperglycémies). Nous avons souhaité évaluer l’évolution de nos pratiques.

Matériels et Méthode : Inclusion de 250 patients perfusés par un SMUR pour coma hypoglycémiques et ayant reçu du G30% et/ou du G10% en IV. Recensement de l’utilisation du G10% en traitement exclusif de première intention. Cinq périodes ont été comparées par Chi2 (critère de significativité p < 0,05).

Résultats : Voir Figure 1. La stratégie G10% était beaucoup moins fréquente que la stratégie G30% à l’état de base : 8% vs 92%. Sa prévalence a augmenté à 22% durant la période de l’étude (effet étude, p  <  0,05). Par la suite, cette prévalence diminue (baisse globale significative, non significative année par année). 

Discussion : L’effectif de notre évaluation longitudinale est faible. Cependant, s’il l’on espérait une avancée importante et durable de nos pratiques, il est clair qu’elle n’est pas au rendez-vous.

Conclusion : Bien que l’enjeu « G30 ou G10 » ne soit pas majeur, cette enquête montre qu’il faut appliquer plusieurs couches sur la toile pour imprimer une image pérenne. 


Kolia MILOJEVIC (Versailles), Ariane QUEFFÉLEC, Louise BONNIN, Pauline CHEVALIER, Julien COUCHOT, Estelle ROUE, Marie-Caroline BEMBARON, Olivier RICHARD
16:00 - 17:00 #17203 - FC126 Existe -t-il une différence d’envoi de moyens entre médecins régulateurs?
FC126 Existe -t-il une différence d’envoi de moyens entre médecins régulateurs?

Introduction:

Au SAMU, l’envoi de moyens est décidé par les médecins régulateurs. Le ressenti des ARM et des effecteurs médicaux laissent penser que certains médecins envoient plus de moyens que d’autres. L’objectif principal était de connaître si il existait une différence d’envoi de moyens entre médecins; et secondaire était d'en connaître les causes.

Matériel et méthode:

Il s’agit d’une étude rétrospective dans un SAMU. Sur l’ensemble des dossiers de régulation de l’aide Médicale Urgente étaient extraits la décision médicale: conseil, envoi d’une ambulance privée, d’un VSAV ou d’un SMUR. Le critère de jugement principal était le nombre et la nature des moyens par médecin. Le critère de jugement secondaire était l’impact de l’envoi de moyens en fonction de l’ancienneté du médecin régulateur (3 groupes: <5 ans; 5-11 ans; >11 ans) et du nombre de gardes effectuées par médecin (3 groupes: <15 gardes; 15-25 gardes; >25 gardes)

Résultats:

Du 02 janvier 2017 à 09h00 au 31 décembre 2017 à 23h59, 21 médecins se sont relayés sur 325 gardes. Les données sont manquantes pour 38 gardes. Sur les 325 gardes, ce SAMU a reçu 146764 appels, envoyé 18336 VSAV, 11688 ambulances privées et 1914 SMUR. Pour 78% des appels, un conseil a été donné (conseil simple, conseil d’aller aux urgences ou conseil d’aller consulter le médecin de garde). En moyenne, une équipe de pompiers est envoyé tous les 8 appels, une ambulance tous les 13 appels et un SMUR tous les 77 appels. Le nombre de secours envoyé est statistiquement associé à l’identité du médecin régulateur (p < 0,001). Il n’est pas associé à l’ancienneté du médecin régulateur (p = 0,09) mais il est bien associé à l’activité du médecin régulateur (p < 0,001). Les médecins réalisant 15 à 25 gardes par an envoient moins de secours que ceux réalisant moins de 15 gardes.  

Discussion:

Pour confirmer ces données, il serait intéressant de réaliser des analyses complémentaires pour connaitre la raison de cette diversité: formation initiale, degré de stress lié à une garde au SAMU, nombre de plaintes… Seul l’aspect quantitatif de l’envoi de moyen a été analysé. Il serait intéressant de mener une étude qualitative pour savoir si les moyens envoyés sont adapté.

Conclusion:

Il existe une différence significative sur l’envoi de moyens entre ces médecins régulateurs. L’ancienneté n’influence pas l’envoi de moyens contrairement au cumul de gardes. D’autres facteurs influençant la diversité entre médecins régulateurs  restent à explorer.


Julien COELHO (Agen), Virginie DELONGLÉE, Laurent MAILLARD
16:00 - 17:00 #17056 - FC127 l’hélicoptère comme vecteur de transport Samu, moyen de maitrise du temps ?
FC127 l’hélicoptère comme vecteur de transport Samu, moyen de maitrise du temps ?

Introduction

L’hélicoptère est un vecteur de transport Samu rapide permettant de se projeter à distance des centres de réference. Pourtant, en milieu semi urbain, son utilisation peine à s’établir. Nous avons réalisé une étude rétrospective comparant pour des trajets similaires, les délais de prise en charge d’un SMUR terrestre à ceux d’un SMUR heliporté.

Matériel et méthode. 

Extraction à partir du logiciel métier d’un Samu, des cas de transports héliportés, entre juillet 2014 et juin 2018. Pour chaque transport héliporté, appariement avec les transports terrestres partant de la même commune (primaires) ou du même hôpital (secondaires), ayant le même établissement de destination, et survenant sur le même créneau horaire (à défaut , élargissement à +/- 4heures). Comparaison des délais "arrivée sur les lieux" – "arrivée à destination" pour les primaires, "départ de la base" - "arrivée à destination" pour les secondaires, par tests de Wilcoxon.

Résultats

En primaire, 208 transports héliportés et 45443 transports terrestres ont été retrouvés dont 105 et 19995 respectivement avec statuts exploitables et 42 appariements possibles. La médiane du délai de transport aérien était de 177,5 min (IQ :[153,7-194,4]) contre 158 min (IQ: [134,8-209,8]) en terrestre. Il n'y avait pas de différence significative entre les délais aérien et terrestre (p= 0,5).

En secondaire, 713 transports aériens et 7455 transports terrestres aériens ont été retrouvés dont 256 et 4629 avec statuts et 201 appariements possibles. La médiane du délai de transport était de 136,2 min (IQ: [119,8 - 157,1]) pour les transports héliportés contre 143 min (IQ: [127,2 - 173,7]) pour les transports terrestres. Les délais aériens étaient significativement plus courts que les transports terrestres (p < 0,001). La variabilité du délai de transport aérien était significativement plus faible que celle des transports terrestres 

Discussion et Conclusion

L’hélicoptère reste un vecteur marginal et pourtant, il améliore les délais en secondaire, bien qu'en en primaire ces delais sont similaires par rapport aux transports terrestres. Il a l’avantage d'une durée plus stable et plus prévisible. Ces résultats montrent que les régulateurs ont utilisé à bon escient ces transports. Cependant, il n'a pas pu être analysé les facteurs confondants comme nature de la pathologie, les difficultés de brancardage, les conditions atmosphériques, les conditions de charge. Une analyse prospective de ces données est souhaitable.


Roger KADJI (Melun), Stephane AUSTRUY, Khadidiatou CISSOKHO, Beatrice CLARE, Camille NUSSBAUM, Fabrice GIRAULT, Sapir DAVID, Francois-Xavier LABORNE
16:00 - 17:00 #16795 - FC128 Disparité des dotations médicamenteuses des SMUR: étude multicentrique régionale.
FC128 Disparité des dotations médicamenteuses des SMUR: étude multicentrique régionale.

Introduction : Le référentiel de 2013 concernant la dotation médicamenteuse des SMUR est imprécis, laissant celle-ci à l’appréciation des responsables d’équipe. L’objectif principal était de faire un état des lieux des dotations médicamenteuses des SMUR de notre région. L’objectif secondaire était de discuter la pertinence de chaque molécule en regard des recommandations.

Méthodologie : Nous avons mené une enquête de pratique. Les centres ont été contactés entre mars et mai 2018. Les médicaments ont été répertoriés grâce aux listings utilisés pour la réfection des sacs.

Résultats : Nous avons obtenu un taux de réponse de 100% (12 centres/12). Les 121 molécules répertoriées (moyenne 70, minimum 59, maximum 84) ont été classées par organe cible et taux de présence dans la région.

Discussion : Après confrontation aux recommandations pour les pathologies fréquemment rencontrées en pratique préhospitalière, 60 molécules ont été retenues comme indispensables. Parmi celles-ci, un quart est présent dans moins de 75% des centres. Un quart des molécules non recommandées est présent dans plus de 50% des centres.

Conclusion : Il existe de nombreuses disparités, probablement par habitudes de service ou manque de mise à jour. L’optimisation et l’uniformisation des dotations pourraient faciliter la prise en charge des patients (gain de temps, diminution du risque d’erreur, amélioration des prises en charge conjointes) et diminuer les coûts liés au renouvellement de médicaments non utilisés.


Marie BARRY (France), Fanny PETITCUENOT, Jean-Baptiste PRETALLI, Thibaut DESMETTRE, Pauline HAESSLER, Jessica MARCHETTO, Nicolas DELMAS, Emilie WEBER
Salle 352B-Zone poster 1

"Mercredi 05 juin"

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FCM-17
16:00 - 17:00

Flash communications
Evaluation et pratique
Evaluation Services d'Urgences

Modérateur : Francois DUBOS (Pédiatre) (Lille)
16:00 - 17:00 #16822 - FC129 Qualité d’un brancard d’extraction pour organiser un circuit fluide et rapide en cas de tuerie de masse.
FC129 Qualité d’un brancard d’extraction pour organiser un circuit fluide et rapide en cas de tuerie de masse.

Introduction :

Dans les incidents impliquant de nombreuses victimes où la menace est en cours, l'évacuation des victimes reste un défi : une extraction rapide en respectant l'immobilisation du rachis ou le contrôle des hémorragies. Différentes techniques sont disponibles, mais leurs efficiences et leurs caractéristiques n’ont pas été comparées.

Méthodes :

Design : étude de simulation comparant huit dispositifs d'extraction avec une randomisation de l'ordre des tests

Population : cinq équipes, composées de quatre agents, évacuant une victime

Scénario en cinq étapes : déploiement du dispositif, chargement de la victime, transport de la victime dans un couloir, négociation d’un couloir d’angle et descente par un escalier.

Critère de jugement principal : temps d'extraction d'urgence : du déploiement au premier obstacle.

Critères de jugement secondaires : facilité de transport et stabilité de la victime, classés de 1 (pire) à 10 (meilleur).

Résultats :

Cent soixante simulations ont été effectuées. Le temps d'extraction d'urgence médian était de 16,7 [IIQ : 11,6-24,9] secondes. Les trois techniques les plus rapides étaient le «porter pompiers», le «snogg» et la «bâche souple», prenant respectivement 9,7 [8.1-11.0], 11.7 [10.9-15.4] et 12.2 [11.2-17.9] secondes (p < 0,001). Concernant la facilité de transport, les trois dispositifs les mieux évalués étaient le «porter pompiers», la «sangle» et la «bâche souple» avec 10 [9-10], 9 [8-9] et 8 [8-9] respectivement (p < 0,001). Sur la stabilité rapportée par les victimes, les trois dispositifs les mieux évalués étaient le «zodiac», la «bâche souple» et le «porter pompier» avec 8,0 [7,8 à 9,0], 8,0 [7,0 à 8,0] et 6,5 [6,0 à 7,0] respectivement (p < 0,001).

Conclusion :

Les techniques n'étaient pas équivalentes en termes de temps d'extraction et de critères d'aptitude. Pour extraire rapidement une victime de zones dangereuses, le «porter pompier» et la «bâche souple» semblent être les dispositifs les plus appropriés.


Service Médical Du RAID (Paris), Paul-Georges REUTER, Chloe BAKER, Thomas LOEB
16:00 - 17:00 #16904 - FC130 Évaluation hémodynamique par échocardiographie simple (ES) dans les états de choc de l'adulte : étude prospective observationnelle multicentrique chez 84 patients.
FC130 Évaluation hémodynamique par échocardiographie simple (ES) dans les états de choc de l'adulte : étude prospective observationnelle multicentrique chez 84 patients.

Évaluation hémodynamique par échocardiographie simple (ES) dans les états de choc de l'adulte : étude prospective observationnelle multicentrique chez 84 patients

Introduction : Les états de choc (EDC) nécessitent d’emblée un traitement adapté. L'approche clinique (AC) est souvent mise en défaut. Le but de ce travail était d’évaluer l’apport d’une ES dans le choix thérapeutique chez des patients en EDC indifférencié.

Patients et Méthodes :

Inclusion : patients de plus de 18 ans présentant un EDC

exclusion : choc hémorragique évident, SCA ST+, fin de vie documentée

Méthode

Après AC, le médecin déterminait l'hypothèse diagnostique (H1), le traitement sans l’appliquer (T1) et le degré de certitude (D1). Après ES, il déterminait de nouveau son hypothèse (H2), le traitement (T2) et le degré de certitude (D2), le temps et la difficulté (de 1 à 10). Les valeurs de référence (H3 et T3) étaient déterminés par trois experts disposant de l'ensemble des dossiers.

Objectif principal : concordances entre T1, T2 et T3

Objectifs secondaires : concordances entre H1, H2 et H3, analyse D1 et D2 et temps.

Nombre de sujets: avec une concordance de 0.6 par AC et 0.9 par ES, un risque alpha 0.05 et bêta 0.10, le nombre était de 84

Statistiques

Les données numériques ont été comparées par test t de Student, les catégorielles par Khi2, les concordances par coefficient Kappa.

Résultats : 84 patients inclus dans 2 centres, 73+14 ans.

Conclusion : L’ES sécurise le traitement initial dans les EDC indifférenciés


Pierre LEROUX (Nantes), Yannick LEBRET, François JAVAUDIN, Idriss ARNAUDET, Philippe PES, Philippe LE CONTE
16:00 - 17:00 #16768 - FC131 Centre 15, doléances et indicateurs d'activité quantitatifs. A partir d'une revue de plaintes et réclamations reçues entre 2012 et 2015.
FC131 Centre 15, doléances et indicateurs d'activité quantitatifs. A partir d'une revue de plaintes et réclamations reçues entre 2012 et 2015.

Introduction : Depuis le début des années 2000, le nombre d’appels à traiter dans les centres 15 a considérablement augmenté. Afin de s’adapter aux variations de l’activité téléphonique, un recueil systématique d’indicateurs d'activité quantitatifs a été mis en place dans chaque SAMU. Jusqu'à présent, peu d’études se sont intéressées à ces indicateurs. Le but de cette étude est de mettre en évidence un lien entre l’activité téléphonique (indicateurs d’activité) et les doléances (plaintes et réclamations) reçues dans les SAMU.

Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective s’intéressant aux doléances reçues sur 4 ans (2012 à 2015) dans un centre 15. Pour chaque doléance les caractéristiques des appels et les indicateurs d’activité (QOS60 et taux d’occupation) correspondant aux heures d’appels étaient comparés aux variations de l’ensemble des données disponibles retrouvées pour ces quatre années.

Résultats : 80 doléances ont été analysées, pour environ 600 000 dossiers de régulation médicale, soit 0,01% de l'activité. Le plaignant est principalement un membre de la famille, féminin, n'ayant pas passé l'appel initial. Le motif principal de doléance est le « moyen retenu » avec 39% (n=31) des dossiers. Parmi les réponses apportées par le centre 15, 62% (n=50) sont des explications, 28% (n=22) sont des excuses. Seulement 9% (n=7) des dossiers nécessitent une médiation. 30% des doléances concernent des appels passés entre minuit et 8 heures (nuit profonde) contre 18% des appels totaux (p=0,005). 61% des doléances ont été classées sans retentissement et 11% avec potentiel risque vital pour un taux d’occupation inférieur à 20% contre 42% pour un taux d'occupation supérieur à 40% (p=0,160). De manière générale, 71% des appels ayant donné lieu à doléances correspondent à une tranche horaire répondant aux recommandations pour le QOS60 alors qu’il s’agit de 77% des tranches horaires sur l’ensemble des données (p=0,300). En nuit profonde il s’agit de 67% des tranches horaires qui répondent aux recommandations pour les doléances contre 80% sur l’ensemble des données (p=0,112).

Conclusion : Cette étude, limitée par le nombre de cas, ne retrouve pas de lien significatif entre activité et doléance mais permet de dégager un profil de situation à risque. Le manque d'information semble être une donnée importante à l'origine des doléances. Des indicateurs qualitatifs, pertinents et reproductibles, sont donc à trouver afin d'améliorer l'évaluation du service rendu.


Ewen JÉZÉQUEL (Brest), Gaël-Emgan QUERELLOU
16:00 - 17:00 #16806 - FC132 Place de l'oxygénothérapie haut débit aux Urgences. Etat des lieux de son utilisation en 2017 dans les services d'accueil des urgences de la région.
FC132 Place de l'oxygénothérapie haut débit aux Urgences. Etat des lieux de son utilisation en 2017 dans les services d'accueil des urgences de la région.

L’insuffisance respiratoire aigüe hypoxémique est un motif fréquent de recours aux services d’accueil des urgences (SAU). Une alternative à l’oxygénothérapie conventionnelle, est l’oxygénothérapie haut débit (OHD) permettant l’administration d’oxygène humidifié et réchauffé, à débits et FiO2 contrôlés. Cette technique, bien connue des services de néonatologie et de réanimation, est relativement nouvelle aux urgences.

Ce travail est une étude descriptive concernant l’équipement, l’utilisation et les connaissances des médecins urgentistes sur l’OHD, réalisée via un questionnaire électronique auprès des 48 équipes médicales des SAU d’une région française.

Cent quatre-vingt-treize questionnaires ont été collectés venant principalement de médecins exerçant dans un SAU adulte (183, soit 95%) et/ou en SMUR polyvalent (151, soit 78%). Cinq SAU sont équipés d’OHD fin 2017 et 4 autres s’équiperont en 2018. 23,8% des praticiens ayant répondu ont déjà utilisé l’OHD au SAU et 52,2% ont trouvé son utilisation simple. Les principales indications correspondent aux pneumopathies hypoxémiantes selon 56,5% des médecins répondeurs. Pour les praticiens n’ayant jamais utilisé l’OHD, les raisons invoquées sont un manque d’équipement (78,2%) et de formation (45,6%). 43% des praticiens déclarent être formés à cette technique par la lecture de la bibliographie et 42,5% par des formations pratiques à l’hôpital, essentiellement durant leur semestre d’internat en service de réanimation. Les urgentistes répondeurs perçoivent l’OHD comme « plutôt efficace » pour 47% d’entre eux et « très efficace » pour 24%.

La faible utilisation de l’OHD au SAU s’explique par un manque d’équipement et une formation insuffisante. Des formations théoriques et pratiques pourraient donc conforter l’intérêt porté à cette technique et susciter davantage d’équipement. L’OHD pourrait prendre une place de choix dans la prise en charge des malades en insuffisance respiratoire aigüe hypoxémique non hypercapnique dès les urgences. Elle nécessite cependant une surveillance clinique étroite ainsi qu’une collaboration entre urgentistes et réanimateurs pour dépister précocement un échec de cette technique et ne pas retarder une intubation ou un transfert en réanimation.


Marie LANGEVIN (Villefranche sur saone), Christelle PIDOUX BABORIER, Claire DE LA SALLE, Martial PORRET-BLANC, Julie ARTAUD, Marie-Elise LHUILLIER, Frédéric VERBOIS, Pierre-Yves GUEUGNIAUD
16:00 - 17:00 #17135 - FC133 Étude TROP’onine : étude interventionnelle de modification des pratiques sur la prescription de la troponine aux Urgences Adultes.
FC133 Étude TROP’onine : étude interventionnelle de modification des pratiques sur la prescription de la troponine aux Urgences Adultes.

Introduction: Plusieurs études montrent une prescription de la troponine en dehors des recommandations entre 56,5% et 68,6% des dosages. L'objectif principal était de baisser le nombre de prescriptions de dosages de troponine considérés comme inutiles via un protocole de prescription. L’objectif secondaire était une analyse en sous-groupe des prescripteurs en fonction de leur expérience.

Méthode: C'est une étude monocentrique interventionnelle menée dans un hôpital périphérique aux urgences adultes. Les critères d’inclusion étaient : avoir eu au moins un dosage de troponine aux urgences et être majeur. Pour l'analyse en sous-groupe les médecins étaient répartis en quatre groupes : les internes, les médecins avec moins de 2 ans d'expérience, les médecins avec 2 à 5 ans d'expérience et les médecins avec plus de 5 ans d'expérience. Le recrutement était fait via le laboratoire afin d'être exhaustif. En mai 2017, un groupe contrôle était constitué. Tous les dossiers recrutés étaient lus et classés en 2 catégories : « dosage indiqué » et « dosage non-indiqué ». Le classement était fait selon une grille issue de la littérature et des recommandations. En septembre 2017, les praticiens recevaient une formation sous forme de conférences et de posters sur les indications du dosage de la troponine. En octobre 2017, le groupe intervention était constitué selon la même méthode qu’en mai. L’étude était validée par le comité éthique de l’établissement et la direction générale de la Santé.

Résultats: Nous avons observé une diminution significative du nombre de dosages non-indiqués de 148 (31,2%) dans le groupe contrôle contre 35 (10,2%) dans le groupe intervention (p<0,0001). Dans l’analyse en sous-groupe en fonction de l’expérience : la diminution du nombre de dosages non-indiquées est significative pour : les internes (34 vs 7 ; p=0,0006), les assistants depuis moins de 2 ans (56 vs 13 ; p<0,0001) et les assistants avec 2 à 5 ans d’expérience (38 vs 8 ; p=0,0026). Elle n’était pas significativement différente pour les médecins avec plus de 5 ans d’expérience (20 vs 7 ; p=0,694). 

Discussion: Nous pouvons réguler la prescription des dosages de troponine en améliorant les recommandations. Cette démarche paraît nécessaire au vu de la sensibilité de détection des troponines et du nombre de faux positifs pour les ischémies myocardiques de type 2.

Conclusion: Au-delà de la mise à jour des recommandations il convient de sensibiliser les praticiens pour une meilleure adhérence.


Olivier CHEREAU (LYON), Frédéric VERBOIS
16:00 - 17:00 #16892 - FC134 Caractéristiques cliniques et biologiques des hypophosphorémies chez les patients consultant dans un service d’urgence.
FC134 Caractéristiques cliniques et biologiques des hypophosphorémies chez les patients consultant dans un service d’urgence.

Introduction :L’hypophosphorémie est un trouble métabolique fréquent avec des manifestations cliniques peu spécifiques. Elle peut conduire à des complications majeures et être le reflet d’affection grave. A ce jour, peu d’études décrivent le suivi et la prise en charge des hypophosphorémies aux urgences.

L’objectif principal était d’étudier les caractéristiques cliniques et biologiques des patients présentant une hypophosphorémie aux urgences afin de mettre en évidence une corrélation entre la présence ou non d’une hypophosphorémie et son association à des signes cliniques selon la sévérité de celle-ci.

Patients et Méthodes :Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive chez les patients consultant dans un service d’urgence pendant un an. Nous avons inclus les patients avec une phosphorémie strictement inférieure à 25 mg/L. Nous relevions le sexe, l’âge, le motif de consultation, les antécédents, les signes cliniques, la calcémie, la magnésémie, la CRP, la clairance et la fréquence respiratoire. L’analyse statistique et les associations étaient réalisée par analyse univariée et par les tests de Fisher exact et de Khi-deux. Cette étude était déclarée auprès de la CNIL.

Résultats : Notre cohorte était constituée de 1229 patients, soit 2% des passages aux urgences sur la période étudiée. L’hypophosphorémie moyenne était de 19,3 mg/l. 4,1% des patients avait une hypophosphorémie sévère. Les motifs de recours principaux étaient d’ordre neurologique, généraux ou gastroentérologiques. Les patients présentaient, par fréquence, des douleurs abdominales, des infections, des douleurs thoraciques, des crises d’angoisse. La crise d’angoisse était plus souvent associée aux hypophosphorémies sévère (p=0,025) et aux hypophosphorémies isolées (p=0,006). Les déficits neurologiques et les paresthésies étaient plus souvent associés à une hypophosphorémie isolée (p=0,048; p=0,009). L’examen clinique était sans anomalie dans seulement 18,6% des cas, quel que soit le taux de phosphore.

Conclusion :Cette étude confirme la prévalence non négligeable des hypophosphorémies aux urgences ainsi que leurs manifestations et retentissements cliniques hétérogènes. Des motifs fréquents de consultation peuvent cacher une hypophosphorémie profonde, qu’il faut rechercher et traiter. Ces résultats pourraient amener à la réalisation d’autres études approfondies afin de proposer un protocole pour uniformiser le dépistage et la prise en charge des hypophosphorémies aux urgences


Lucile CONSTANT (Dunkerque), Céline VERMERSCH, Larissa OLIVEIRA, Alexandra LEPEVE, Christophe COUTURIER, Eric WIEL
16:00 - 17:00 #16953 - FC135 Evaluation de la pertinence d’utilisation des gaz du sang veineux périphérique pour la prise en charge des patients aux Urgences.
FC135 Evaluation de la pertinence d’utilisation des gaz du sang veineux périphérique pour la prise en charge des patients aux Urgences.

Introduction : La réalisation des gaz du sang (GDS) artériels est un acte quotidien aux urgences non dénué de complications. L’objectif principal est d’évaluer la concordance entre un prélèvement veineux périphérique et artériel pour la valeur du lactate. Les objectifs secondaires sont d’évaluer la concordance pour les valeurs normales du lactate, ainsi que celle des autres paramètres du GDS. La concordance de la valeur de la saturométrie pulsée en oxygène avec la valeur de la saturation artérielle en oxygène est aussi analysée. Enfin, nous avons étudié la corrélation pour l’ensemble des paramètres.

Matériel et Méthode : L’étude est mono-centrique prospective interventionnelle incluant tous les patients majeurs pris en charge aux urgences sur 8 mois. Les GDS veineux et artériels sont prélevés et analysés en temps réel. La prise en charge médicale n’est pas modifiée.

Résultats : Quatre-vingt-treize patients sont inclus. La concordance est excellente pour le lactate avec un ICC (Intra-class Correlation Coefficient) à 0,96, avec une excellente précision IC 95% (0,95 ; 0,98). Mais, les écarts de mesure entre les 2 méthodes (biais et limites d’agrément) augmentent significativement en fonction de la valeur du lactate. Le coefficient kappa pour évaluer la concordance entre normalité des lactates est égal à 0,63. Les résultats sont les suivants : pour le pH, l’hémoglobine et la kaliémie, la concordance est forte  (respectivement ICC 0,89 / 0,95 / 0,92). L’ICC est de 0,95 pour HCO3 et 0,91 pour la pCO2, avec un biais et des limites d’agrément moins optimal. La concordance est moyenne pour SaO2/SpO2 (ICC à 0,67) avec des écarts de mesure fortement dispersés, LOA à 95% [-5,7 ; 5,1]. Le coefficient de corrélation de Spearman est excellent pour les mesures de lactates (0,92), de pH (0,84), d’hémoglobine (0,93), de kaliémie (0,93) et de HCO3 (0,89). Ce coefficient est moins fort pour la pCO2 (0,78) et pour SpO2/SaO2 (0,65).

Discussion : Notre étude confirme la concordance et la corrélation entre les valeurs de lactates veineux et artériel ainsi que pour les autres paramètres : pH, HCO3, kaliémie et hémoglobine. Le faible effectif de l’étude ne permet pas de mettre en évidence des résultats significatifs pour  la pCO2 et la SpO2/SaO2

Conclusion : Les GDS veineux pourraient diminuer le recours aux GDS artériels dans certaines indications cliniques, pour doser le lactate. Des études multicentriques et en sous-groupe en fonction des pathologies seraient nécessaires.


Cécilia CAVALEIRO (Caen), Christian CREVEUIL, Catherine LEROUX, Emilie CHAPLAIN
16:00 - 17:00 #17411 - FC136 VIOLENCES FAITES AUX FEMMES : FACTEURS PREDICTIFS DE REPERAGE PRECOCE. ETUDE CAS-TEMOINS DANS UN SERVICE D’ACCUEIL DES URGENCES EN 2015.
FC136 VIOLENCES FAITES AUX FEMMES : FACTEURS PREDICTIFS DE REPERAGE PRECOCE. ETUDE CAS-TEMOINS DANS UN SERVICE D’ACCUEIL DES URGENCES EN 2015.

INTRODUCTION : Une femme meurt tous les trois jours de violences conjugales (VC). Le médecin et le personnel soignant des urgences sont parfois les premiers interlocuteurs des victimes. L’objectif est d’identifier des facteurs prédictifs pour un dépistage ciblé des femmes victimes de VC.

MATERIEL ET METHODE : Etude cas-témoins monocentrique entre le 01/02/2015 et le 31/12/2015. Inclusion de patientes de plus de 15 ans identifiées «violences conjugales» aux Urgences (base de donnée déclarée CNIL). Les témoins ont été sélectionnées au hasard chez les consultantes aux urgences de plus de 15 ans. Nous avons réalisé une analyse multivariée par régression logistique (backward stepwise) avec violences conjugales comme outcome et différentes caractéristiques démographiques, sociales et médicales comme variables indépendantes (âge, statut marital, nombre d’enfant, CSP, assurance santé, revenu de solidarité active, non maitrise de la langue, maladie mentale, maladie chronique, handicap, addiction à l’alcool, heure et jour de consultation, nombre de passages antérieurs, catégorie diagnostic). Un modèle de Least Absolute Shrinkage and Selection Operator (LASSO) a été effectué afin de valider la sélection des variables indépendantes.

 

RESULTATS: Dans le groupe cas, 122 patients ont consulté aux Urgences avec la circonstance « violences conjugales». Le groupe témoin était constitué de 200 femmes sélectionnées aléatoirement. Parmi elles, 11 femmes ont été exclues (10 victimes de VC et 1 doublon).  Les femmes victimes de VC ont une moyenne d’âge de 35 ans. 71% sont nées dans un pays à haut revenu. 64% sont mariées ou en concubinage. 65% ont au moins un enfant. 66% travaillent et 17% appartiennent aux catégories socio-professionnelles +(CSP 2,3,4). 15% présentent une maladie mentale, 22% une maladie chronique et 7% un handicap. Les facteurs associés aux violences conjugales étaient âge, statut marital (mariée, concubinage, divorcée), non maîtrise de la langue, handicap, addiction à l’alcool, consultation en nuit profonde et jours de garde, consultation pour traumatisme physique.

CONCLUSION: Notre étude permet d’identifier des facteurs ou des situations à risque de VC permettant un dépistages aux urgences. Des formations ciblées sur «L’abord des victimes lors de consultation aux urgences» pourrait avoir un impact bénéfique dans les situations identifiées par cette étude. Une étude multicentrique permettrait d’améliorer la validité externe de cette étude.


Déborah VERNUDACHI (ANNECY), Marine NOLLET, Isabelle REVIL, Karim TAZAROURTE, François-Xavier AGERON
Salle 352B-Zone poster 2
17:00

"Mercredi 05 juin"

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APEX-01
17:00 - 18:00

Apero expert N°1
De la non fatalité de la surcharge aux urgences

Modérateur : Eric REVUE (Chef de Service) (Paris)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Mathias WARGON (Chef de Service) (Conférencier, Saint-Denis)
De la non fatalité de la surcharge aux urgences. Des solutions systémiques, structurelles et organisationnelles à ce problème récurrent.
Salle 242B

"Mercredi 05 juin"

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FCM-27
17:00 - 18:00

Flash communications
Le cœur
Cardiologie - Autre

Modérateur : Bahram CHAYBANY (praticien hospitalier) (Lille)
17:00 - 18:00 #17159 - FC209 SCA ST+ : le risque de complications préhospitalières ne dépend pas du territoire ! Etude SCA-SCOMPLIC.
FC209 SCA ST+ : le risque de complications préhospitalières ne dépend pas du territoire ! Etude SCA-SCOMPLIC.

Introduction

Il est établi qu’un infarctus affectant le territoire antérieur est plus grave. Ceci repose surtout sur l’évaluation du pronostic à moyen ou long terme. A la phase aiguë, l’atteinte d’un autre territoire peut aussi se compliquer.

Objectif

Étudier l’incidence et la nature des complications selon le territoire du syndrome coronaire aigu (SCA)

Méthodes

Source : registre régional incluant tous les SCA ST+ ( < 24 heures) pris en charge en préhospitalier

Inclusion : tous les patients du registre de 2003 à 2017

Exclusion : transferts secondaires

Définitions : Killip > 2, trouble du rythme ou de la conduction, recours à une catécholamine, à une réanimation cardiopulmonaire, à un choc électrique externe ou à l’intubation définissaient les complications ; le territoire était antérieur, inférieur ou autre et indéterminé ; devenir : mortalité hospitalière

Analyse : incidence et nature des complications par territoire ; test de Chi2

Résultats

24.513 patients inclus : 19.123 (78%) hommes et 5.328 (22%) femmes, d’âge médian 60 (52-73) ans

Complications : 4.718 (19%), sans différence significative selon le territoire

Nature des complications et mortalité différaient significativement selon le territoire : voir tableau

Conclusion

Les complications préhospitalières des SCA ST+ étaient aussi fréquentes en cas d’atteinte du territoire antérieur que d’un autre territoire ; seule la nature des complications différait. Les ST+ antérieurs avaient un moins bon pronostic à plus long terme.


Sarah TEPPER (Paris), Jean-Michel JULIARD, Sophie BATAILLE, François DUPAS, Gaelle LE BAIL, Aurélie LOYEAU, Yves LAMBERT, Frédéric LAPOSTOLLE
17:00 - 18:00 #17185 - FC210 Evaluation des délais de réalisation de l'angioplastie chez les patients admis aux Urgences pour syndrome coronarien aigu.
FC210 Evaluation des délais de réalisation de l'angioplastie chez les patients admis aux Urgences pour syndrome coronarien aigu.

Introduction: La stratification initiale du risque ischémique selon les dernières recommandations internationales de la Société Européenne de Cardiologie (ESC) est l’étape clé pour orienter les délais de la stratégie de reperfusion pour les patients admis pour syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment ST (NSTEMI).

L'adhésion aux recommandations internationales sur les délais de revascularisation selon  le risque ischémique au cours du NESTMI est un véritable challenge dans nos urgences.

Objectif : Evaluer l’adhésion des médecins urgentistes aux recommandations internationales concernant l'approche invasive pour les patients admis  pour  NSTEMI.

Matériel et méthode: Etude rétrospective entre mars 2011 et décembre 2016 dans un service d’urgence ne disposant pas de salle de cathétérisme. Inclusion de patients adultes admis pour un NSTEMI. Répartition des patients selon  leur risque ischémique et le délai respectif de la reperfusion  en 4 groupes: G1: Coronarographie dans les 2 heures (H) (Très haut risque): OAP à l'admission, état de choc cardiogénique (EDC), Troubles de rythme (TDR), Troubles  de conduction (TDR), arrêt cardio-respiratoire  à l'admission (ACR). G2: Coronarographie dans 24H (Haut risque), G3: Coronarographie dans 72H (risque intermédiaire), G4:Coronarographie différée (Risque faible). On a essayé d'évaluer le respect des délais de la stratégie invasive des patients en pourcentage d’adhésion (A) aux recommandations de l’ESC.

Résultat: Inclusion de 458 patients (NSTEMI= 160, angor instable= 290) avec un âge moyen : 62±11 ans et un sex-ratio= 1,5. Comorbidités(%) : HTA (60), diabète (45), dyslipidémie (31), tabagisme (31). Deux cent dix patients (46%) ont bénéficié d'une coronarographie. (Très haut risque): 35 patients : OAP n=23,  TDR n= 9, TDC n= 2, EDC n=1. Pourcentage d'adhésion à 0%. (Haut risque): modifications électriques n= 122: (A=88%), augmentation des troponines  n= 128(A=90%), GRACE supérieur à 140 n=62 (A=75%). (Risque intermédiaire): diabétique : n=74 (A=84%), GRACE entre 109 et 140 : n=47 (A=81%), clairance de créatinine <60ml/min : n= 34 (A=68%), ATCD d'Angioplastie : n= 32 (A=78%), ATCD de PAC : n= 5 (A=80%). (Risque faible): n=241 (A=14%).

Conclusion: Le pourcentage d'adhésion aux recommandations était généralement satisfaisant pour les deux groupes (Haut risque) et (Risque intermédiaire) par ailleurs il est médiocre pour le (Très haut risque)  vue la presque impossibilité à l'accès rapide à une salle de cathétérisme.


Sana TABIB (saint-denis), Hela BEN TURKIA, Ines CHERMITI, Maroua MABROUK, Siwar JERBI, Saoussen CHIBOUB, Sami SOUISSI, Hanène GHAZALI
17:00 - 18:00 #17132 - FC211 Facteurs prédictifs d’événements cardiovasculaires majeurs chez les patients admis aux Urgences pour syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment ST avec électrocardiogramme normal.
FC211 Facteurs prédictifs d’événements cardiovasculaires majeurs chez les patients admis aux Urgences pour syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment ST avec électrocardiogramme normal.

Introduction : Le syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST (NSTEMI) englobe un groupe hétérogène de patients avec des anomalies électriques différentes.

Cependant, il peut être associé dans certains cas à un électrocardiogramme (ECG) normal dont le pronostic n'est pas encore bien étudié.

Objectif : Déterminer les facteurs prédictifs d’événements cardiovasculaires majeurs (MACE) à six mois chez les patients présentant un NSTEMI et ayant un ECG normal à l’admission.

Matériel et méthodes : Étude prospective observationnelle menée sur six ans. Ont été inclus tous les patients présentant un NSTEMI sans troubles de la repolarisation à l’ECG initial. Recueil des paramètres épidémio-cliniques et thérapeutiques. Pronostic évalué sur la survenue de MACE (décès, infarctus, récidive angineuse, accident vasculaire cérébral) à six mois. Répartition des patients en deux groupes : GROUPE 1 (survenue de MACE ou MACE+), GROUPE 2 (absence de survenue de MACE ou MACE-). Une étude multivariée a été réalisée pour identifier les facteurs indépendamment liées aux MACE à six mois.

Résultats : Inclusion de 90 patients. Âge moyen=64±10 ans. Sex-ratio =1,43. Comorbidités n(%): hypertension 46 (51), diabète 33 (37), dyslipidémie 24 (27), et cardiopathie ischémique connue 12 (13). MACE à six mois était à 28%.En analyse uni variée on a pu identifier plusieurs facteurs liés à la survenue de MACE (MACE+ vs MACE-) : âge> 65ans (57 vs. 15%,p<0,001), sexe masculin (84 vs. 48%, pw0,001), tabagisme actif (46 vs. 25%, p=0,04), antécédent de coronaropathie (53 vs. 21%, p=0,003), taux de troponines positif (80 vs. 12%, p=0,005) et GRACE score>145 (19 vs. 3%, p=0,016). L’étude multivariée a révélé trois facteurs indépendamment liés aux MACE : l’âge>65 ans (OR ajusté=2,99, IC 95% [1,56-5,72], p<0,001), le sexe masculin (OR ajusté =2,95,IC 95% [1,35-6,43], p=0,006) et l’antécédent de coronaropathie (OR ajusté=1,97,IC 95% [1,08-3,59], p=0,025).

Conclusion : La survenue de MACE à six mois chez les sujets admis pour un NSTEMI avec un ECG normal est indépendamment associée à l'âge supérieur à 65 ans, au sexe masculin ainsi qu'à une coronaropathie connue.


Marwa MABROUK (Ben Arous, Tunisie), Hela BEN TURKIA, Sirine JAOUANI, Ines CHERMITI, Sihem GHAZENI, Ahlem AZOUZI, Sami SOUISSI, Hanen GHAZALI
17:00 - 18:00 #17124 - FC212 Valeur pronostique de la somme cumulée du sous décalage du segment ST dans les syndromes coronaires aigus sans sus décalage du segment ST.
FC212 Valeur pronostique de la somme cumulée du sous décalage du segment ST dans les syndromes coronaires aigus sans sus décalage du segment ST.

Introduction : L’analyse quantitative du sous décalage du segment ST, en mesurant son amplitude, est un facteur pronostique important dans le syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment ST (SCA non ST+). Récemment, selon quelques études, la somme cumulée du sous décalage du segment ST dans toutes les dérivations semblent avoir une importance pronostique.

Objectif : Déterminer si la somme cumulée  du sous décalage de segment ST permet de prédire la survenue d’évènement cardio-vaculaires majeurs (MACE : décès, infarctus, récidive angineuse, accidents vasculaires cérébraux) chez les patients avec  SCA non ST+.

Matériels et méthodes : Etude prospective observationnelle menée sur six ans. Inclusion des patients ayant un SCA non ST+ (Diagnostic posé sur des critères anamnestiques, cliniques, électrocardiographique et biologiques). Recueil des caractéristiques épidémio-cliniques, biologiques et thérapeutiques des patients. Mesure de la somme cumulée du sous décalage ST, en millimètres (mm), dans toutes les dérivations montrant un sous décalage ST > 0,5 mm sur l’électrocardiogramme initial. Le pronostic a été évalué sur la survenue de MACE à six mois. La courbe ROC a été utilisée pour déterminer la valeur seuil de la somme cumulée du sous décalage ST permettant de  prédire la survenue de MACE à six mois.

 Résultats : Inclusion de 510 patients. Age moyen = 62±11 ans. Sex ratio= 1,71. Comorbidités (%): hypertension (58), Diabète (44), dyslipidémie (31), coronaropathie (28). Un sous décalage du segment ST a été retrouvé chez 276 patients (54%).   La moyenne de la somme cumulée du sous décalage ST a été de 5±4,5 mm [1,28]. MACE ont été notés chez 72 patients (25 %). La moyenne de la somme cumulée du sous décalage du segment ST était plus élevée chez les patients avec MACE par rapport aux patients sans MACE: 7,15±5,94 mm vs. 3,90±3,67 mm respectivement, p <0,001. La somme cumulée du sous décalage ST à l’admission était prédictif de survenue de MACE à partir d’un seuil de 7 mm avec un OR=5,21, IC 95% [2,65 ; 10,23], p<0,001.

Conclusion : Une  somme cumulée du sous décalage du segment ST supérieur à 7 mm est significativement associée à la survenue de  MACE à six mois. En tenir compte lors de la prise en charge des SCA non ST+ pourrait être utile pour l'évaluation précoce du risque chez ces patients et améliorer leur survie.


Hela BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Marwa MABROUK, Ines CHERMITI, Raja FADHEL, Sawsen CHIBOUB, Ahlem AZOUZI, Sami SOUISSI
17:00 - 18:00 #17113 - FC213 Evolution des âges extrêmes des patients pris en charge en préhospitalier pour un SCA ST+ - Etude AGEXSCA.
FC213 Evolution des âges extrêmes des patients pris en charge en préhospitalier pour un SCA ST+ - Etude AGEXSCA.

Introduction

Il est couramment dit que l’incidence de l’infarctus aigu du myocarde diminue et qu’il affecte désormais des patients très jeunes - en particulier des femmes - ou des patients très âgés…

Objectif

Etudier l’évolution de l’âge extrême des patients avec un syndrome coronaire aigu ST+ (SCA ST+)

 

Méthodes

Source : registre régional incluant tous les SCA ST+ ( < 24 heures) pris en charge en préhospitalier (primaires et secondaires)

Inclusion : tous les patients du registre de 2003 à 2017

Exclusion : âge ou genre inconnu

Analyse : évolution dans le temps des 10ème et 90ème percentiles d’âge des patients selon le genre ; test de tendance de Cochran-Armitage

 

Résultats

32.489 patients inclus : 25.244 (78%) hommes et 7.245 (22%) femmes, d’âge médian respectif : 58 (50-68) et 72 (58-82) ans.

Le 10ème percentile d’âge des hommes a significativement augmenté (+2 ans ; p=0,0001 ; test de Cochran-Armitage) au cours des 15 dernières années (Figure).

Les 10ème et 90ème percentiles des femmes et 90ème percentile des hommes n’ont pas varié (respectivement p=0,14 ; p=0,07 ; p=0,1 ; test de Cochran-Armitage).

 

Conclusion

Contrairement à la ‘’rumeur’’, l’âge extrême des femmes avec un SCA ST+ n’a pas varié au cours du temps. Seul 10ème percentile de l’âge des hommes a connu un discret recul.


Aurélie LOYEAU (Paris), Clément DERKENNE, Sophie BATAILLE, Thevy BOCHE, François DUPAS, Jean-Michel JULIARD, Yves LAMBERT, Frédéric LAPOSTOLLE
17:00 - 18:00 #16980 - FC214 En SMUR primaire : existe-t-il encore une place pour la fibrinolyse chez des patients ayant un STEMI ?
FC214 En SMUR primaire : existe-t-il encore une place pour la fibrinolyse chez des patients ayant un STEMI ?

Introduction :

Depuis 2017, l’ESC préconise une fibrinolyse, pour les STEMI pris en charge en primaire,  si le délai d’obtention de l’angioplastie (ATC) est supérieur à 120 min. L’objectif  de notre étude est de définir, s’il existe des zones géographiques d’intervention des SMUR sur notre territoire où l’indication de la fibrinolyse peut encore exister.

Matériel et Méthode :

A partir du registre pré hospitalier des STEMI , nous avons déterminé sur l’ensemble des communes d’intervention des SMUR, les délais entre l’ECG qualifiant et l’arrivée devant le centre d’ATC; 1 958 patients ont été inclus entre le 1° janvier 2014 et le 31 mars 2018. L’analyse a été faite via le logiciel SAS. Les résultats sont présentés sur la carte ci-jointe.

Discussion :

La fibrinolyse pré hospitalière n’a une indication que pour les zones apparaissant en rouge et se discutent sur les zones orange foncé, si le délai « arrivée du SMUR au centre d'ATC – désobstruction » dépasse 30 minutes. L’indication de la fibrinolyse est faible mais est présente pour des zones en périphérie de notre département.

Cette cartographie diffusée à l’ensemble des urgentistes (du SMUR et de la régulation) et des cardiologues fiabiliserait nos indications thérapeutiques, et limiterait les discussions lors des prises en charge des patients. L’implémentation de notre base de données et son couplage avec les données d’ATC va permettre d’optimiser nos indications thérapeutiques, pour nous rapprocher au mieux des recommandations.


Catherine PRADEAU (Bordeaux), Nathalie GAULOIS, Manon DUBERNAT, Olivia BOUDARD, Mathieu DANIEL, Floriane SEVIN, Corinne PEREZ, Emilie LESAINE
17:00 - 18:00 #17299 - FC215 SCA-ST+ : la durée de la douleur et l’âge du patient impactent le succès de la thrombolyse.
FC215 SCA-ST+ : la durée de la douleur et l’âge du patient impactent le succès de la thrombolyse.

Introduction : Selon certaines publications internationales, la durée de la souffrance myocardique et l’âge du patient sont des déterminants du succès de la thrombolyse intraveineuse (TI) face au SCA-ST+. Nous avons souhaité évaluer ce lien sur les patients que nous prenons en charge.

Matériel et Méthode : Recueil prospectif. Inclusion de 438 thrombolyses par un SMUR (412 décidés par le choix d’un urgentiste, 26 par la randomisation d’un essai clinique). Données recueillies : âge, sexe, délai entre début de douleur thoracique et injection de TI (DD-TI), diagnostic final du cardiologue et succès de la TI. Critère de succès de TI = flux Timi 2 ou 3 (si coronarographie primaire dans les 3 heures) ou régression franche de la douleur et du sus-ST (en l’absence de coronarographie dans les 3 heures). Analyse globale et multivariée sur 3 classes d’âge et 4 classes de DD-TI.

Résultats : Sur 434 SCA-ST+ confirmés (4 TI exclus : 3 péricardites, 1 sus-ST ethnique). Le taux de succès de la TI était fortement lié au DD-TI (p < 0,05 en analyse globale et multivariée) et dans une moindre mesure à l’âge (p < 0,05 en analyse globale seulement). Les taux de succès sont présentés Tableau I (DD-TI en minutes, âge en années).

Discussion : Limitations : nos effectifs sont faibles et certains patients de plus de 70 ans ont eu une TI à demi-dose.

Conclusion : L’âge du patient et surtout la durée de la douleur sont des déterminants majeurs du succès de la thrombolyse du SCA-ST+ par le SMUR.


Kolia MILOJEVIC (Versailles), Louise BONNIN, Pauline CHEVALIER, Ariane QUEFFÉLEC, Julien COUCHOT, Yann L'HERMITTE, Yves LAMBERT, Olivier RICHARD
17:00 - 18:00 #17208 - FC216 Facteurs prédictifs d'échec de la fibrinolyse des syndromes coronariens aiguës avec sus décalage du segment ST aux Urgences.
FC216 Facteurs prédictifs d'échec de la fibrinolyse des syndromes coronariens aiguës avec sus décalage du segment ST aux Urgences.

Introduction :

Le pronostic du syndrome coronarien aigu avec sus décalage du segment ST (SCA ST+) dépend de la précocité et l'efficacité de la reperfusion myocardique.

En l'absence de disponibilité  d’unité de cardiologie interventionnelle, la fibrinolyse  reste le traitement de choix, en dehors des contre-indications. Une identification précoce des facteurs prédictifs d’échec de lyse permet  d'optimiser l'orientation des patients.

 L'objectif de l'étude était de déterminer les facteurs de risque d’échec de fibrinolyse aux urgences.

Méthodes :

Etude prospective, observationnelle, mono centrique  menée sur 8 ans ( Janvier 2009 -Décembre 2016). Inclusion des patients admis pour un SCA ST+ traités par fibrinolyse.  Recueil des données épidémio-cliniques, biologiques et évolutives. Identification des facteurs associés à l’échec de fibrinolyse en  utilisant un modèle de régression logistique.

Résultats :

Inclusion de 595 patients. L’âge moyen était de 58+/-11 ans avec un sex-ratio=5,6. Les facteurs de risque cardiovasculaire étaient n(%): tabac 449(75), diabète 176(30), hypertension artérielle 169(28), dyslipidémie 72(12). Le délai moyen douleurs thoraciques-consultation aux urgences était de 173 ± 120 min. L’agent fibrinolytique utilisé était n(%): Streptokinase 484(81),  Tenectéplase 104(17), Altéplase 7 (1%). Le taux d’échec de fibrinolyse était de 40%. Les facteurs indépendants prédictifs d’échec de lyse étaient un délai de consultation supérieur à 180 min (OR=2,43 IC95% [1,67-3,55]), l’atteinte du territoire antérieur étendu (OR=1,89 IC95% [1,26-2,86]) et l’état de choc cardiogénique (OR=7,92 IC 95% [2,80-22,42]).

Conclusion :

La consultation tardive au delà de trois heures d’apparition des douleurs, le choc cardiogénique et le territoire antérieur étendu représentent des facteurs prédictif d’échec de la fibrinolyse. Les patients présentant ces critères sont prioritaires pour bénéficier d’une stratégie pharmaco-invasive.


Aymen ZOUBLI, Hela BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Siwar JERBI, Ines CHERMITI, Adel HOUBAICHI, Ahlem AZOUZI, Hanene GHAZELI, Sami SOUISSI
Salle 352B-Zone poster 1
Jeudi 06 juin
08:15

"Jeudi 06 juin"

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ES-13
08:15 - 09:15

Essentiel Médecins N°13
Isoler et contenir aux urgences
Ethique, Organisation Services d'Urgences, Psychiatrie

Modérateurs : Clémence BIED (praticien hospitalier - Chef de service) (Lyon), Quentin DELANNOY (Praticien contractuel) (Paris)
Coordonnateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Coordonnateur, Bobigny)
Où l’on traitera des aspects règlementaires qui encadrent la contention, ses principales indications aux urgences ainsi que des dispositions pratiques qui doivent être mises en œuvre. On insistera sur les complications qui peuvent être liées à la contention en précisant les méthodes qui permettent d’éviter d’y avoir recours notamment en ce qui concerne les patients âgés ou présentant des troubles des fonctions supérieures.
08:15 - 09:15 Quel cadre légal ? David COREGE (Conférencier, Châlon-sur-Saône)
08:15 - 09:15 Quelles indications ? Cécile VALLOT (Médecin) (Conférencier, Annecy)
08:15 - 09:15 Quelles alternatives ? Florent FÉMY (Praticien hospitalier) (Conférencier, Lyon)
Salle 241

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REX01
08:15 - 09:15

Rencontre avec les experts N°01
Leadership et excellence aux urgences
Management, Organisation Services d'Urgences

Modérateur : Romain HELLMANN (PH) (Paris)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
08:15 - 09:15 Leadership et excellence aux urgences. Frédéric THYS (Chef de Pole, Directeur des urgences, Adjoint à al direction médicale et Professeur) (Conférencier, Charleroi, Belgique)
Salle 242A

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PDEX-01
08:15 - 09:15

Petit déjeuner expert N°1
Traumatologie non vitale

Modérateur : Jean-Jacques BANIHACHEMI (MD PhD) (Grenoble)
Coordonnateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Coordonnateur, Bobigny)
Conférencier : Richard CHOCRON (MCUPH) (Conférencier, Paris)
Où l’on traitera du diagnostic clinique et radiologique ainsi que de la prise en charge de la petite traumatologie de l’adulte.
Salle 242B

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ES-07
08:15 - 09:15

Essentiel Médecins N°7
L’hypothermie pour tous ?
Pathologie circonstancielle, Thérapeutique, Traumatologie

Modérateurs : Arnaud DEPIL-DUVAL (Praticien hospitalier) (Evreux), Dominique SAVARY (Chef du département de médecine d'urgence) (Angers)
Coordonnateur : Guillaume DEBATY (Coordonnateur, Grenoble)
Où l’on présentera les spécificités diagnostiques et de prise en charge lors d’une hypothermie accidentelle, l’intérêt thérapeutique de l’hypothermie lors de la prise en charge de l’arrêt cardiaque, du traumatisé cranien grave et lors d’état de mal épileptique réfractaire. Enfin sera abordé, l’importance de l’hypothermie dans la prise en charge du traumatisé sévère.
08:15 - 09:15 Accidentelle. Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Conférencier, Grenoble)
08:15 - 09:15 Thérapeutique. Antoine LEFEBVRE-SCELLES (Médecin responsable CESU 76A) (Conférencier, Rouen)
08:15 - 09:15 Traumatisme. Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Conférencier, Bobigny)
Amphi Havane

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CTM-04
08:15 - 09:15

Controverse Médecin N°4
Faut-il tout filiariser?
Organisation Services d'Urgences

Modérateur : Guillaume VALDENAIRE (Praticien Hospitalier) (Bordeaux)
Coordonnateur : Aurélien RENARD (Coordonnateur, Marseille)
Nous aborderons d'une part la nature des filières, les bénéfices observés en terme de prise en charge et de fluidité de temps de passage. Nous reviendrons aussi sur la disparité entre les régions, sur les pertes de chance liées à une mauvaise orientation et sur la surcharge d'activité qu'elles peuvent générer
08:15 - 09:15 Oui. Carlos EL KHOURY (Urgentiste) (Conférencier, Lyon)
08:15 - 09:15 Non. Benoît DOUMENC (ph) (Conférencier, Paris)
Salle 251

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FCM-08
08:15 - 09:15

Flash communications
Douleur
Douleur Analgésie

Modérateur : Marie-Laure DEVAUD (médecin urgentiste) (Cergy-Pontoise)
08:15 - 09:15 #17336 - FC057 Comparaison d’un protocole d’analgésie orale à un protocole standard d’analgésie intraveineuse en pré hospitalier.
FC057 Comparaison d’un protocole d’analgésie orale à un protocole standard d’analgésie intraveineuse en pré hospitalier.

Objectif : Comparaison du paracétamol intraveineux au paracétamol par voie oral dans le traitement de la douleur modérée en pré hospitalier

 

Matériels et méthodes:

Il s'agissait d'une étude préliminaire prospective, randomisée, sur 3 mois.

Nous avons inclus les patients d’âge supérieur à 14 ans, présentant une douleur légère à modérée (échelle visuelle analogique (EVA) = <6). Ils ont reçu une analgésie avec un gramme de paracétamol et ceci en l’absence de contre-indication à la prescription du produit ou à sa forme orale (allergie connue au paracétamol, insuffisance hépatocellulaire, insuffisance rénale, détérioration de la conscience). Les patients ont été randomisés pour recevoir soit le paracétamol par voie intraveineuse (groupe IV), soit le paracétamol par voie orale (groupe PO).

Les données démographiques, les paramètres hémodynamiques, l'échelle visuelle analogique (EVA), la paracétamolémie avant la prise du médicament et trente minutes après ont été collectés.

Le critère de jugement principal était la réduction de la douleur par échelle visuelle analogique (EVA) à 30 minutes. Un changement cliniquement significatif de la douleur était défini à 15 mm.

Notre critère d'évaluation secondaire est la différence de paracétamolémie 30 minutes après l'administration du médicament dans les deux groupes. Une valeur de p <0,05 était considérée comme significative.

Résultats:

Vingt cinq patients ont été identifiés, dix dans le groupe PO et 15 dans le groupe IV. Une prédominance masculine a été notée (sex ratio = 1,5), l'âge moyen était de 32,8 ans ± 16 ans. Aucune différence significative n'a été démontrée dans cet essai avec du paracétamol par voie intraveineuse par rapport au paracétamol oral en termes de réduction moyenne de l'échelle de douleur à 30 minutes ( 42,5 ± 12,81 mm dans le groupe PO contre 38,33 ± 15,85 mm dans le groupe IV; p = 0,54). Cependant, une différence significative de paracétamolémie à 30 minutes a été observée entre les deux groupes (4,33 ± 3,39 mg / l dans le groupe PO contre 18,58 ± 7,4 mg / l dans le groupe IV; p <0,01).

Conclusions:

Notre étude préliminaire a montré une meilleure biodisponibilité de la forme IV du paracétamol. Cependant, il n'y avait pas de différence significative dans l'analgésie. Des études multicentriques incluant un plus grand nombre de patients sont nécessaires pour confirmer ce résultat.


Saida ZELFANI (Tunis, Tunisie), Asma ALOUI, Manai HÉLA, Yosra RIAHI, Slim BEN DLALA, Mounir DAGHFOUS
08:15 - 09:15 #16876 - FC058 Intérêt d’une analgésie myofasciale sous échoguidage dans la PEC de la lombalgie aiguë commune : étude comparative non randomisée.
FC058 Intérêt d’une analgésie myofasciale sous échoguidage dans la PEC de la lombalgie aiguë commune : étude comparative non randomisée.

INTRODUCTION : le lumbago est une pathologie à forte incidence avec un retentissement socio-économique majeur. Devant le peu d’efficacité des thérapeutiques médicamenteuses, l’équipe d’Anesthésie en collaboration avec les Urgences a développé une technique  d’infiltration sous échoguidage d’un mélange d’un anesthésique local et d’un corticoïde dans les fascias des muscles paravertébraux. Cette étude compare l’efficacité de cette technique par rapport au traitement médicamenteux de référence seul dans la prise en charge de la lombalgie aigue commune.

METHODES : étude d’évaluation des pratiques, menée d’avril 2017 à octobre 2018. Les patients âgés de ≤70 ans admis pour une lombalgie aigue commune évoluant depuis 6 semaines maximum, et présentant une douleur > 3/10 et une incapacité fonctionnelle > 5/24 sur l’échelle EIFEL sont inclus.  Les patients ayant une lombalgie secondaire, une anomalie de l'hémostase ou de la coagulation, une allergie aux anesthésiants locaux sont exclus. Les patients bénéficient soit d’une infiltration myofasciale, soit du traitement médicamenteux standard (analgésique, AINS, myorelaxant) en cas de refus ou absence d’opérateur formé (bras contrôle). La prise en charge est associée à la prise en charge globale recommandée comportant une prescription de sortie d’antalgiques et d’AINS, et kinésithérapie. Les patients sont évalués avant puis à 1h post traitement et par rappel téléphonique à J1 et J7 de la prise en charge. Les critères d’évaluation sont  la douleur (évaluée sur une EN de 1-10), l’incapacité fonctionnelle (échelle EIFEL de 0-24), et la consommation d’antalgiques.

RESULTATS : 98 patients ont été inclus dont 75 infiltrés et 25 contrôles. Les 2 groupes sont comparables à l’admission : douleur (EN : 8 [7-10] vs 8 [7-8], p=0.57),  incapacité fonctionnelle (Eifel : 19 [15-24] vs 18 [13-21], p=0.08). L’infiltration apporte une amélioration significative de la douleur dès 1h (Δ EN : 4.6 [IC 95% : 3.4-5.3] vs 2.5 [1-4]) et jusqu’à J1 (Δ EN : 4.7 [4.2-5.2] vs 2.8 [1-4]) et de l’incapacité fonctionnelle à J1 (ΔEifel : 6.8 [IC95% : 5-9] vs 1.8 [-2-5]. Une épargne d’antalgique de palier I est observée à J1 (p=0,04) et J7 (p=0,07)  dans le groupe infiltré. CONCLUSION : Ces résultats encouragent à mener une étude contrôlée randomisée pour conforter le bénéfice immédiat de l’infiltration myofasciale sur le traitement médicamenteux standard, permettant le retour rapide à une mobilisation quasi-normale.


Nicolas MARJANOVIC (Poitiers), Riad JREIGE, Olivier CHOQUET, Francois JEDRYKA, Marin JUBRE, Sophie LEFEBVRE, Xavier CAPDEVILA, Mustapha SEBBANE
08:15 - 09:15 #16936 - FC059 Facteurs prédictifs de non efficacité antalgique de la morphine.
FC059 Facteurs prédictifs de non efficacité antalgique de la morphine.

Objectif : Rechercher les critères prédictifs de résistance antalgique à la morphine chez les patients douloureux consultant dans les services d’urgences.

Matériel et méthode : Étude épidémiologique, analytique, à partir d’une base de données existante publiée en 2017 sur les effets indésirables des morphiniques dans 23 services d’urgences de 2 pays. Tous les patients de cette base, de 18 ans et plus, consultant aux urgences et présentant des douleurs estimées par une échelle numérique supérieure à 3 motivant l’administration de morphine ont été inclus. La réponse à l’antalgie morphinique était définie par la diminution de la douleur d’au moins 30 % entre le début et la fin de la prise en charge aux urgences. Les analyses univariées et multivariées ont été réalisées par régression logistique selon le critère de jugement principal (répondeur/résistant) pour essayer d’identifier des facteurs prédictifs de non efficacité antalgique de la morphine.

Résultats : 891 patients ont été inclus dans cette étude. La morphine était efficace dans 93 % des cas. Les doses-poids de morphine étaient initiées à 0,048 mg/kg pour atteindre une dose-poids finale à 0,1 mg/kg. Aucune influence du genre, de l’âge, du tabagisme ou du type de douleur, n'a été mise en évidence sur l’amélioration des douleurs. La dose initiale semble être un facteur prédictif d’efficacité de la morphine (OR : 1,15 ; IC 95 % [1,02 – 1,29] ; p 0,02) alors que la dose finale semble être un facteur prédictif de non efficacité de la morphine (OR : 0,94 ; IC 95 % [0,90 – 0,99] ; p 0,01).

Conclusion : L’importance du bolus initial de morphine est associée à une meilleure efficacité antalgique chez les patients douloureux; par contre, un échec d’analgésie doit rapidement faire envisager une analgésie multimodale plutôt qu’une inflation des doses de morphine.


Alicia GOUETTA (Auch), Vincent BOUNES
08:15 - 09:15 #17296 - FC060 Le choix de l’échelle a-t-il un impact sur le dépistage de la douleur intense ?
FC060 Le choix de l’échelle a-t-il un impact sur le dépistage de la douleur intense ?

Introduction : Bien que l’échelle visuelle analogique (EVA) soit la référence pour la douleur aiguë, les urgentistes utilisent surtout l’échelle numérique (EN). Quand l’auto-évaluation est impossible, ils utilisent l’hétéro-évaluation, notamment l’échelle comportementale d’évaluation rapide de la douleur aiguë (ECERDA). Nous avons souhaité savoir si le choix de l’échelle impactait le dépistage de la « douleur intense ».

Méthode : Etude prospective multicentrique validée par CPP. Analyse sur 852 patients (SAU ou SMUR), avec EVA > 0. EVA initiale mesurée par IDE. EN et ECERDA mesurées par médecin sénior, interne ou autre IDE (SAU) ou ambulancier (SMUR) en aveugle des autres mesures. Le critère « seuil d’alerte douleur intense » était (pour chaque échelle) le score moyen déclenchant « analgésie immédiate + cotation continue de la douleur ». Les décalages EN-EVA et ECERDA-EVA, ont été relevés au SAU et au SMUR. Ils ont permis de calculer les scores EN et ECERDA équivalents à un score EVA donné.

Résultats : Au SAU comme au SMUR, le « seuil d’alerte douleur intense » pour l’EVA était 4/10. Les autres résultats sont donnés Tableau I. Par rapport à l’EVA, on observe une sous-cotation avec ECERDA et une sur-cotation avec l’EN. Le décalage du « seuil d’alerte douleur intense » était négligeable.  

Discussion : Les sous-cotations et sur-cotations de l’EN et d’ECERDA sont discrètes. Sur le plan pratique, le choix de l’échelle ne semble pas affecter le dépistage de la douleur intense.


Ariane QUEFFÉLEC (Versailles), Kolia MILOJEVIC, Alexandre MURET, Louise BONNIN, Pauline CHEVALIER, Julien COUCHOT, Cécile JACQUOT, Olivier RICHARD
08:15 - 09:15 #17059 - FC061 Prise en charge de la douleur aiguë par l'infirmier organisateur de l'accueil (IOA) du service des urgences (SU): évaluation des prescriptions anticipées d'antalgiques sur protocole.
FC061 Prise en charge de la douleur aiguë par l'infirmier organisateur de l'accueil (IOA) du service des urgences (SU): évaluation des prescriptions anticipées d'antalgiques sur protocole.

PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR AIGUE PAR L'INFIRMIER ORGANISATEUR DE L'ACCUEIL (IOA) DU SERVICE DES URGENCES (SU): EVALUATION DES PRESCRIPTIONS ANTICIPEES D'ANTALGIQUES SUR PROTOCOLE

Introduction : La prévalence de la douleur aux Urgences varie entre 60 et 90% selon les études. De nombreuses études parlent d’oligoanalgésie. L’objectif de l’étude est d’évaluer la prise en charge de la douleur aigue par l’IOA, avec pour critère de jugement principal, le respect des prescriptions anticipées d’antalgiques sur protocole.

Matériel et Méthode : Etude observationnelle, rétrospective, monocentrique, sur une période de 4 mois. Randomisation par tirage au sort : 330 patients consultants aux Urgences adultes pour un motif médical ou traumatique. Patients exclus : absence de passage par la zone d’accueil, critères d’urgence immédiate, absence de douleur après évaluation par l’IOA ou absence d’évaluation initiale de la douleur.

Résultats et Discussion : 106 patients inclus. Les prescriptions anticipées d’antalgiques sont conformes au protocole pour 12.3% des patients (40.1% en incluant les patients n’ayant pas de douleur à l’admission). 75% des patients n’ont pas bénéficiés d’antalgiques dès l’admission. Plus l’intensité de la douleur est élevée, plus le pourcentage d’antalgiques administrés est important. Les antalgiques ne sont pas administrés de manière conforme au protocole : le plus souvent, des antalgiques de palier insuffisant sont administrés pour des douleurs d’intensité élevée. Le délai moyen entre l’admission au SU et l’EN est de 23.9 minutes [18.2-29.7]. Celui entre l’admission au SU et le premier antalgique est de 37 minutes [26.7-47.3]. Lorsque les prescriptions respectent le protocole, les délais moyens sont respectivement de 20.8 minutes [9.4-32.3] et de 31.6 minutes [14-49.3]. Concernant le délai d’administration du premier antalgique, ils concordent avec ceux d’études multicentriques françaises réalisées en 2008 et 2011 (audit réalisée par la MéaH et étude Paliers). Une douleur à la sortie est retrouvée chez la moitié des patients, dont 9.6% présentent une douleur sévère.

Conclusion : Le protocole de prescription anticipée d’antalgiques est sous-utilisé. Néanmoins, le délai d’administration du 1er antalgique ainsi que le pourcentage de douleur à la sortie, concordent avec les moyennes nationales. Pour améliorer la prise en charge de la douleur dès l’admission, des mesures d’amélioration sont nécessaires concernant l’accès et la connaissance du protocole.


Margaux SCHOENAUER (SAINT NAZAIRE), Céline LONGO, Eric BATARD, Francois JAVAUDIN
08:15 - 09:15 #17439 - FC062 EPP douleur aux Urgences et effet Hawthorne.
FC062 EPP douleur aux Urgences et effet Hawthorne.

Introduction: Le soulagement de la douleur est un droit fondamental du patient (loi du 4-3-2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé). Nous avons évalué la persistance d’adhésion à notre protocole douleur (abstract SFMU 2012). Nous avons recherché un effet Hawthorne (modification du comportement d’un individu qui se sait observé).

Méthode: Etude transversale (été 2018). Le patient était interrogé (douleur/satisfaction) lors de son passage en radiologie, et les autres données récupérées dans le dossier médical. Le critère de jugement principal était le % de patient douloureux à l'arrivée (EN≥3) ayant bénéficié d'une proposition antalgique (médicamenteuse ou non) avant imagerie. Durant une phase 1 l’équipe n’était pas au courant de l’EPP en cours, puis en phase 2 l’équipe présente était avertie de la réalisation de l’EPP (chacun étant par ailleurs bien au courant que le service travaille sur cette thématique d’amélioration). Le nombre de sujet à inclure a été estimé pour mettre en évidence un effet Hawthorne de 20%.

Résultats: Nous avons inclus 200 patients, traumatologie 70%. 38% avait pris un antalgique avant les urgences. 37% ont été hospitalisés.

Conclusion: Malgré un protocole appliqué depuis 2012, la prise en charge de la douleur reste sub-optimale dans notre SU. Un effet Hawthorne marqué (triplement des propositions antalgiques) existe quand une équipe se sait évaluée. Tout EPP doit donc s’évaluer « en aveugle » pour l’équipe.


Justine JOLY (Elbeuf), Imane ARAF, Luc-Marie JOLY
08:15 - 09:15 #17477 - FC063 Douleur abdominale aiguë non traumatique aux Urgences : délais de prise en charge.
FC063 Douleur abdominale aiguë non traumatique aux Urgences : délais de prise en charge.

Introduction:

La douleur abdominale aigue est un motif fréquent de consultation aux urgences. La démarche diagnostique doit être pragmatique et rapide, elle repose sur l’interrogatoire  et l’examen clinique. La demande des  examens complémentaires doit être rationalisée à fin d’optimiser la prise en charge des patients dans les plus brefs délais.

Le but de notre travail était d’évaluer le délai de prise en charge des patients présentant une douleur abdominale aigue aux urgences.

Méthodes: Etude prospective  observationnelle, sur une période de trois mois du 01/10/2017au 31 /12/2017. Nous avons inclus les patients qui ont consulté les urgences pour des douleurs abdominales aigues non traumatique et dont l’âge était supérieur à 15 ans; les délais de prise en charge de ces patients ont été relevés.

Résultats:   on a colligé 230 patients, l’âge moyen était de 45+/- 17 ans avec des extrêmes de 15 à 90 ans. Le sexe ratio était de 0,90. le délai médian de consultation des patients était de 12 heures. Le délai médian de séjour des patients aux urgences était de 4 heures, le délai de prise en charge était rapide en cas de contracture abdominale (p<0,001), et prolongée en cas  de sensibilité diffuse ou en cas d'examen abdominal non contributif (p<0,001). Pour les patients qui présentaient une hyper leucocytose (48%) la durée  moyenne de séjour aux urgences était significativement plus prolongée (p< 0,005), l'indication d'un examen radiologique prolonge significativement leur séjour aux urgences  (p<0,001). Après la réalisation des examens complémentaires nous avons retenu un diagnostic pour 88% des patients. Une hospitalisation était indiquée pour 107 patients (47%) au service de chirurgie, 11patients au service de gynécologie et trois patients sont décèdes aux urgences.

Conclusion: La démarche diagnostique des abdomens aigues aux urgences doit être multi disciplinaires,  rigoureuse mais aussi rapide car de la performance de la prise en charge initiale  que découle le pronostic du patient


Amira LAHOUEGUE (TUNIS, Tunisie), Nourelhouda NOUIRA, Syrine JAOUANI, El Moez BEN OTHMANE, Yesmine WALHA, Monia BOUSSEN, Maamoun BEN CHEIKH
08:15 - 09:15 #17348 - FC064 Prise en charge de la douleur post traumatique à la sortie des urgences : comparaison de trois stratégies : paracétamol seul, AINS seul et l’association paracétamol+AINS.
FC064 Prise en charge de la douleur post traumatique à la sortie des urgences : comparaison de trois stratégies : paracétamol seul, AINS seul et l’association paracétamol+AINS.

Introduction:   Les lésions post traumatiques est le premier motif d’hospitalisation aux urgences. On prescrit aux urgences fréquemment du paracétamol, des AINS ou bien une association des deux molécules. De point de vue efficacité, coût et tolérance, plusieurs études ont mentionnée l’intérêt du paracétamol par rapport aux AINS mais sans preuves solides.Le but de notre étude est de comparer les trois stratégies dans la prise en charge de la douleur post traumatique à la sortie des urgences: paracétamol seul vs AINS vs association paracétamol et AINS.

Matériel et méthode: Il s’agit d’une étude prospective, randomisée et contrôlée au du service des urgences durant une période de 3 ans incluant les patients âgé de 18 ans et plus,consultant pour une douleur aigue post traumatique au niveau des membres supérieurs ou inférieurs.

Resultas :1401 patients ont été inclus et randomisés en 3 groupes au hazard :500 dans le groupe AA ;401 dans le groupe AINS et 500 dans le groupe association paracétamol+AINS. Les 3 groupes étaient comparables de point de vue caractéristiques démographique. L’accident domestique est la circonstance du traumatisme la plus fréquente dans les 3 groupes.Les fractures étaient le mécanisme le plus fréquent 47% chez les trois groupes. EVN initiale moyenne, était de 6[3-9] dans le groupe AA, 7[4-10] :AINS et7[4-10] dans l’association ;(p=0.2). 793 patients rapportent un succès thérapeutique. L’analyse des sous groupes montre un taux de succès plus important dans le groupe association chez 55.8% versus 60% dans le groupe AA et 53.4% dans le groupe AINS, (p=0.1). Un succès thérapeutique, (EVN≤3 après 7 jours) dans 1188 patients soit 84.8% : 86.8% dans le groupe AA, 81.5% dans le groupe AINS et 85.4% dans le groupe association (P= 0.08). L’analyse des sous groupes montre un taux de recours à d’autres antalgiques est de17.7% dans le groupe AINS vs 11.4% dans le groupe AA(P=0), et 9.8% dans le groupe AA+AINS. (P=0 entre le groupe AA+AINS et le groupe AINS). 7% des patients ont présenté des effets indésirables: 2 % dans le groupe AA, 12.5% dans le groupe AINS et 7.6% dans le groupe association (p=0).Les effets indésirables les plus répondus sont : épigastralgie, vomissement et vertige.

Conclusion : le paracétamol n’est pas inférieur aux AINS ni à l’association des deux dans le traitement de la douleur post traumatique. C’est aussi le traitement qui est associé à la meilleure tolérance


Marwa TOUMIA (Monastir, Tunisie), Khaoula BEL HAJ ALI, Mohamed Amine MSOLLI, Adel SEKMA, Mohamed Habib GRISSA, Hamdi BOUBAKER, Wahid BOUIDA, Semir NOUIRA
Salle 352B-Zone poster 1

"Jeudi 06 juin"

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FCM-13
08:15 - 09:15

Flash communications
Enseigner
Pédagogie, Enseignement, Formation

Modérateur : Catherine BERTRAND THIFFAULT (Présidente de la Société Française de Médecine de Catastrophe) (Présidente Société Française de Médecine de Catastrophe)
08:15 - 09:15 #16900 - FC097 Stress : un facteur pouvant expliquer la différence de taux succès entre procédure simulée et procédure clinique de ponction lombaire.
FC097 Stress : un facteur pouvant expliquer la différence de taux succès entre procédure simulée et procédure clinique de ponction lombaire.

Introduction : Le stress peut nuire au succès des procédures en médecine d'urgence. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer le stress des internes lors de la réalisation de ponctions lombaires (PL) simulés et cliniques et d'explorer la corrélation entre stress et performance.

Méthode : Une étude prospective multicentrique a été réalisée dans des services d'urgence pédiatrique. L'accord du conseil d'éthique a été obtenu. Une formation à la maîtrise du geste de PL en simulation a été réalisée. Dans un deuxième temps, une formation juste avant la réalisation de la PL en situation clinique a été de nouveau réalisée sur mannequin. Le stress a été autoévalué à l'aide de l'échelle Stress-O-Meter (SOM) (0-10). Les performances (score de 0-6 points sur une échelle validée) et le taux de réussite (recueil de liquide céphalo-rachidien en simulation sur mannequin et en clinique sur nourrisson) ont été enregistrés par un superviseur formé. Une enquête aurpès de ces internes a exploré la confiance en soi et les causes potentielles de stress.

Résultats : 33 internes ont réalisé 35 PL sur des nourrissons. Il n’y avait pas de stress en simulation. Les niveaux de stress ont significativement augmenté pour la procédure clinique (p < 0,0001). La performance était similaire en simulation et en clinique (respectivement 5,50 ± 0,93 vs 5,42 ± 0,83, p = 0,75). Le succès a diminué de manière significative pendant le LP clinique (p < 0,0001). Les deux facteurs de stress les plus signalés étaient la peur des erreurs techniques et la fatigue personnelle.

Discussion / Conclusion : les scores de performance et les taux de réussite en simulation sont insuffisants pour prédire le succès en situation clinique. Le niveau de stress et les facteurs liés au stress (peur des erreurs techniques et de la fatigue personnelle) peuvent être différents dans des conditions simulées ou réelles et, par conséquent, avoir une incidence sur le succès d'une procédure technique, même si un score de performance élevé est enregistré.


Daniel Aiham GHAZALI (Amiens), Marine TRIGOLET, David KESSLER, Marc AUERBACH, Denis ORIOT
08:15 - 09:15 #16910 - FC098 Formation par simulation in situ pour l'amélioration du triage infirmier des patients consultants aux Urgences après exposition au VIH.
FC098 Formation par simulation in situ pour l'amélioration du triage infirmier des patients consultants aux Urgences après exposition au VIH.

Introduction : La prévention de la transmission du VIH repose sur la prophylaxie post-exposition (PPE). En France, la PPE est limitée aux premières 48 heures suivant l'exposition au VIH. On estime que la plupart des PPE sont prescrites dans les services des urgences. Ni les règles de triage ni les programmes de formation d'infirmières de triage n'ont été évalués et n'ont démontré leur capacité à améliorer la gestion des patients après une exposition au VIH.

Méthode : étude prospective de 3 ans avant et après intervention validé par le comité d’éthique local. Un cours de 2h a été mis en place comprenant une formation théorique (15min) et une formation simulée (105min). Il était répété régulièrement jusqu'à ce que toutes les infirmières de triage aient été formées. Les 15 minutes de formation théorique ont été consacrées aux règles de prescription de la PPE et à une stratégie de triage simplifiée (≤48 heures : urgent ; > 48 heures : non urgent). Des simulations in situ basées sur des patients simulés et 5 scenarios ont été réalisés (5min de briefing et 10min de simulation pour chaque scenario). Les connaissances ont été évaluées par un pré-test et un post-test avec 5 questions à choix multiples avant le cours théorique et après la simulation.

Résultats : L'auto-évaluation (sur 10) de la formation a montré une très bonne satisfaction (8 ± 1) et des scénarios très réalistes (9 ± 1). Les connaissances ont été considérablement améliorées avec un score de performance de 1,4 ± 1,2 en pré-test contre 4,0 ± 0,9 / 5 en post-test (p <0,0001). Tous les patients (n=2011) ayant consulté après l'exposition au VIH ont été inclus. Respectivement avant et après intervention : les patients correctement considérés comme urgents étaient 59/497 (11,9%) et 1249/1400 (89,2%), p <0,0001 ; les personnes correctement classées comme non urgentes étaient respectivement 22/39 (56,4%) et 49/75 (65,3%), p = 0,0001. Parmi les patients bien triés jugés urgents, le taux de prescription de PPE est passé de 30,5% à 57,6%, p <0,0001.

Discussion / Conclusion : Ces résultats suggèrent fortement que le délai d'exposition du VIH à l'arrivée puisse être utilisée comme critère de triage, et qu'un programme d'amélioration continue de la qualité pour la PPE, basé sur un programme de formation du triage infirmière utilisant des patients simulés, a atteint les objectifs suivants : optimiser les performances de triage en réduisant le temps d'accès à la première dose de prophylaxie post-exposition.


Daniel Aiham GHAZALI (Amiens), Philippe KENWAY, Cécile JEANSON, Swanie GIGOT, Philippe MOUJAOUI, Richard CLERY, Michelle MACAUX, Enrique CASALINO
08:15 - 09:15 #16736 - FC099 Évaluation de l’intérêt d’un simulateur haute-fidélité dans l’apprentissage de la réalisation des coupes de bases d’échocardiographie : étude randomisée.
FC099 Évaluation de l’intérêt d’un simulateur haute-fidélité dans l’apprentissage de la réalisation des coupes de bases d’échocardiographie : étude randomisée.

Introduction : Aucune étude n'a montré un avantage à l'enseignement de l'échocardiographie sur un simulateur par rapport à l'enseignement sur un volontaire vivant. L'objectif principal de notre étude était de comparer une échelle de qualité totale estimée (PTQS sur 100) des coupes obtenues à distance d'une formation initiale sur un simulateur ou sur un volontaire sain. Les objectifs secondaires étaient de comparer, entre ces deux modalités d'enseignement, l'échelle de qualité pour chaque coupe. Méthode : Cet essai prospectif randomisé en simple aveugle comprenait des étudiants en médecine sans expérience en échographie. Après une vidéo de 15 minutes sur les coupes d'échocardographie, les élèves ont été assignés au hasard à un groupe témoin (45 minutes de pratique sur un volontaire vivant) ou à un groupe simulation (45 minutes de pratique sur un simulateur d'échocardiographie). Résultats : Cinquante-cinq étudiants ont été évalués. Le PTQS moyen étaient respectivement dans les groupes témoins et simulations : 83±8 vs 87±6 (p=0.02). L’échelle de qualité de chaque coupe (coupe parasternale petit axe, coupe parasternale grand axe, coupe apicale 4 cavités, coupe sous xiphoïdienne 4 cavités et coupe sous xiphoïdienne veine cave inférieure respectivement) et pour les groupes témoin et simulation respectivement : 76±7 vs 81±7 (p=0.01), 43±7 vs 43±6 (p=1), 38±5 vs 42±5 (p < 0.01), 24±4 vs 26±4 (p=0.12), 26±5 vs 27±4 (p=0.21). Dans le groupe témoin, la durée totale de l’examen était de 9±3.8 min vs 8.8±3.2 min pour le groupe simulation. Il n’y avait pas de différence entre les deux groupes pour les temps de chaque coupe (p=0.82). Conclusion : L’utilisation d’un simulateur pour la pratique de la première échocardiographie augmente le score de qualité des coupes échocardiographiques sans augmenter le temps pour l’effectuer.


Mathilde CHAPTAL, Ludivine TENDRON, Xavier BOBBIA (Montpellier)
08:15 - 09:15 #17054 - FC100 Gestion de l’agitation en simulation par patient standardisé : diminution du stress et amélioration des performances.
FC100 Gestion de l’agitation en simulation par patient standardisé : diminution du stress et amélioration des performances.

Introduction : La prise en charge d’un patient agité est décrite comme une situation stressante, pouvant générer une anxiété-état ayant un impact sur la qualité des soins et sur la sécurité des patients comme des intervenants. L’apprentissage par simulation permet une immersion réaliste et favorise l’apprentissage grâce au temps d’analyse et de synthèse lors du débriefing. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’une formation sur l’agitation par patient standardisé sur le stress, l’anxiété, les performances techniques et de communication verbale et non verbale des internes.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective, comparative, monocentrique, randomisée en cross-over incluant des internes du DES de médecine d’urgence volontaires. Chaque interne a exécuté 2 scénarios à 2 mois d’intervalle. La moitié d’entre eux a débuté par un scénario anxiogène (groupe 1), l’autre par un scenario moins anxiogène (groupe 2) afin de diminuer le biais dû à la première simulation. Une hétéro-évaluation de l’anxiété-état par la fréquence cardiaque moyenne (critère de jugement principal) et maximale mesurée par holter rythmique, ainsi qu’une auto évaluation par l’échelle IASTA ont été réalisées. La performance de la communication a été évaluée par l’échelle RCRS et la performance technique par la réalisation correcte de 10 items tirés des recommandations nationales pendant les scénarios.

Résultats : 12 internes ont été inclus. La fréquence cardiaque moyenne et maximale n’évolue pas de façon significative entre les 2 passages, respectivement de 106 battements par minute et 122,5 à 103,9 et 123,2. L’auto-évaluation de l’anxiété par l’échelle IASTA diminue de façon significative (p=0,024). Les performances de communication verbale et non verbale et les performances techniques s’améliorent significativement entre les deux passages, de façon plus importante dans le groupe 1 (respectivement p=0,008 et p=0,04). 

Conclusion : L’apprentissage à la gestion de l’agitation par patient standardisé ne permet pas dans notre étude une diminution significative du stress évalué sur la fréquence cardiaque mais montre une diminution du stress ressenti par les internes en DES et une amélioration de leurs compétences techniques et de communications.


Yann MALLÉDAN, Delphine DOUILLET (Angers)
08:15 - 09:15 #16739 - FC101 Comment favoriser l’engagement dans les tâches pédagogiques du clinicien enseignant de médecine d’urgence ?
FC101 Comment favoriser l’engagement dans les tâches pédagogiques du clinicien enseignant de médecine d’urgence ?

 

Résumé – Contexte : La naissance récente de la médecine d’urgence comme spécialité place le clinicien enseignant de médecine d’urgence au centre des enjeux de l’enseignement clinique de sa spécialité. Une formation aux compétences requises par cet enseignement pourrait ne pas suffire s’il ne rencontre pas les conditions d’engagement dans les tâches pédagogiques sur le terrain.

 But : Identifier les leviers et les freins de l’engagement dans les tâches pédagogiques du clinicien enseignant de médecine d’urgence, selon le modèle exigences-ressources de l’engagement.

 Sujets/matériel/méthode : Douze cliniciens enseignants du Département  de Médecine d’Urgence d'un Centre Hospitalier Universitaire français ont participé à un entretien en re-situ subjectif suivant l’enregistrement vidéo en perspective subjective d’une séquence pédagogique en milieu clinique. Les verbatims obtenus par la retranscription des entretiens ont été analysés selon une approche interprétative et confrontés à une grille d’analyse thématique.

Résultats : L’analyse des entretiens a permis de caractériser l’activité pédagogique mise en œuvre et d’identifier cinq ressources qui la soutiennent, et cinq exigences qui lui font obstacle et peuvent conduire à son abandon pur et simple. Elle a aussi porté l’emphase sur l’intérêt pédagogique de la méthode de recueil, génératrice de rétro action équilibrée et centrée sur le clinicien enseignant.

Conclusion :Favoriser l’engagement dans les tâches pédagogiques nécessite d’identifier des axes d’action prioritaires et réalisables. L’entretien en re situ subjectif, en s’appuyant sur le point de vue du clinicien enseignant pendant l’activité pédagogique, favoriserait non seulement l’approche cet objectif, mais permettrait aussi d’identifier un bagage pédagogique minimal pour renforcer ses ressources personnelles.

 


Céline PERRIN (antibes)
08:15 - 09:15 #17256 - FC102 Formation de masse aux gestes d’urgence : intérêt d’un tutoriel vidéo.
FC102 Formation de masse aux gestes d’urgence : intérêt d’un tutoriel vidéo.

La faible rétention des gestes de secours par les citoyens est un défi pédagogique. Quelle place pour un tutoriel vidéo ? Objectif : Comparer les performances selon le format d’apprentissage du garrot : présentiel (P), numérique (T, tutoriel) et hybride (PT, présentiel et tutoriel vidéo). Matériel et méthode : Trois cohortes d’étudiants post PACES ont été définies aléatoirement selon la modalité pédagogique (P, T, PT).  Après 30 minutes de formation les performances pratiques ont été évaluées par des simulations (critères : garrot réalisé, en moins de deux minutes, emplacement correct, garrot serré et maintenu) et le savoir théorique par 15 questions fermées (pourcentage de réponses correctes avec un degré de certitude > 50%), à T0 et à T1 (cinq mois après). Résultats : 214 étudiants concernés (70 P, 71 PT, 73 T).  Entre chaque cohorte, à T0 comme à T1, il n’y a pas de différence significative des performances techniques et du savoir théorique, ni de différence significative d’écart de performances entre T0 et T1 (Tab. 1). L’efficacité reste à 50%. Discussion : les modalités d’enseignement ne semblent influencer ni les performances pratiques, ni le savoir théorique des apprenants, à T0 et à distance. Bien qu’encourageant, il est difficile d’affirmer le transfert efficace en situation réelle. Conclusion : Un tutoriel vidéo a sa place dans l’apprentissage des gestes de secours et doit être proposé comme support numérique facilement accessible pour favoriser la rétention.


Alban GUILLIER (Amiens), Carole AMSALLEM, Maxime GIGNON, Laurence GAMBIER, Emilie RIMBERT, Christine AMMIRATI
08:15 - 09:15 #16858 - FC103 Évaluation de la formation à la régulation médicale dans le cadre du DESC de Médecine d’Urgence.
FC103 Évaluation de la formation à la régulation médicale dans le cadre du DESC de Médecine d’Urgence.

Introduction : La régulation est une des multiples facettes du métier de Médecin Urgentiste qui mobilise des compétences particulières mais est peu enseigné. La mise en place d’un DES de Médecine d’Urgence implique une réorganisation de la formation à la régulation médicale pour proposer des supports adaptés.

 

Méthode : Nous avons évalué la satisfaction et les souhaits de formation des assistants des trois dernières promotions de DESC de Médecine d’Urgence.

 

Résultats : 21 jeunes régulateurs sur 29 ont répondu au questionnaire de satisfaction. La totalité des répondants admet avoir été confrontée à des difficultés à la prise d’appels de régulation. 67% estiment que la formation est insuffisante. Les souhaits de formation complémentaires concernent la connaissance des effecteurs et du territoire (90,5%) et les difficultés organisationnelles (85,7%). Les supports plébiscités sont décrits dans le tableau.

 

Discussion : Les résultats confortent le choix d’une formation en ligne. Plusieurs études montrent que la formation à distance est adaptée aux études médicales. Nous avons mis en place des supports de formation par e-learning concernant l’organisation de l’Aide Médicale Urgente. Différents supports seront proposés (écoutes de simulations d’appels, QCM et liens vers les textes qui régissent la régulation).

 

Conclusion : La formation à la régulation médicale doit poursuivre son évolution et son amélioration en mettant en place de nouveaux supports.


Violette BOIVEAU, Caroline SOULIÉ (Angers), Aurélie FIENI
08:15 - 09:15 #17363 - FC104 La prévention antitétanique au service d’accueil et d’urgences: à propos d’un audit.
FC104 La prévention antitétanique au service d’accueil et d’urgences: à propos d’un audit.

 

Introduction: L’introduction du Tétanos Quick Stick test (TQS) dans les Service d’Accueil des Urgences (SAU) permet de réaliser une prévention antitétanique de meilleure qualité. Utilisé chez les patients blessés qui fréquentent les SAU, il permet de corriger la méconnaissance que les patients ont de leur état vaccinal. Il a été démontré que cette méconnaissance provoquait, avant l’utilisation du TQS, un excès de prévention parmi les patients qui pensaient ne plus être immunisés.

Nous avons voulu vérifier si l’utilisation du TQS qui exclut les erreurs anamnestiques permet dorénavant une  prévention de meilleure qualité.  Nous avons donc vérifié si les patients avec une blessure avaient reçu une prévention conforme.

Matériel et méthode: Nous avons revu les dossiers des patients s’étant présentés au Service des Urgences avec une plaie entre le 1erjanvier 2015 et le 30 juin 2018. Sur les 8748 dossiers revus, 8116 étaient évaluables. 

Nous avons vérifié si les patients immunisés avaient reçu une prévention conforme aux directives, c’est-à-dire un rappel vaccinal en cas de TQS négatif et aucune prévention en cas de TQS positif.

Résultats: Parmi cette population de 8116 patients qui se croient non immunisés, 5714 étaient encore immunisés tandis que 2352 ne l’étaient plus. Parmi les patients dont le TQS était positif 43 patients (0,75%) ont reçu un rappel de vaccination inutile. Parmi les 2352 patients non immunisés  (TQS négatif) 500 (21,3%) n’ont pas reçu de rappel. 

Discussion: Ces résultats montrent que dans notre institution le TQS est bien interprété quand il est positif mais  que son résultat est mal interprété, ou que les directives de prévention sont mal appliquées, lorsque le TQS est négatif.   

Conclusion: La prévention antitétanique est devenue précise grâce à un test  fiable, cependant la qualité de cette prévention reste dépendante d’une intervention humaine, c’est-à-dire l’interprétation du test.  Cet audit montre qu’une formation continue et qu’un rappel de l’interprétation de ce test en particulier, et des autres test en général, reste une priorité dans la formation des équipes de soins.


Gaia BAVESTRELLO PICCINI (Bruxelles, Belgique), Jean-Christophe CAVENAILE
Salle 352B-Zone poster 2
08:30

"Jeudi 06 juin"

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DPC02
08:30 - 12:00

Session DPC
Asthme aux Urgences Programme Médecin N° 64291900008 valorisable au titre de DPC sous réserve de publication

Conférenciers : Thibaut DESMETTRE (médecin) (Conférencier, Genève, Suisse), Patrick PLAISANCE (Head of Department) (Conférencier, Paris)
Salle 343
08:45

"Jeudi 06 juin"

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ES-19
08:45 - 10:15

Essentiel Médecins N°19
SFMU/CARUM : du blessé par arme de guerre : que faire de plus?
Catastrophe SSE CUMP, Marqueurs biologiques - Biomarqueurs, Traumatologie

Modérateurs : Patrick BENNER (Médecin) (Toulon), Philippe JUVIN (Chef de Service) (Paris)
Coordonnateur : Stéphane TRAVERS (Coordonnateur, Paris)
Où l'on abordera le sujet de la mortalité évitable en traumatologie.
Le bénéfice et les modalités de la transfusion préhospitalière seront précisées, ainsi que la places des différents outils permettant aujourd'hui et demain de contrôler les hémorragies en préhospitalier.
Enfin, l'apport éventuel de la biologie sur le terrain sera envisagé.
08:45 - 10:15 L’objectif de “zéro décès évitable” : où en sommes-nous ? Bertrand PRUNET (Chef de Pôle) (Conférencier, Marseille)
08:45 - 10:15 Quel bénéfice de la transfusion préhospitalière ? Stéphane TRAVERS (Médecin) (Conférencier, Paris)
08:45 - 10:15 Hémorragie non-compressible en préhospitalier. Christophe DUBECQ (Médecin) (Conférencier, Bayonne)
08:45 - 10:15 Apport de la biologie dans le triage et le "prolonged field care". Aurélien RENARD (MEDECIN) (Conférencier, Marseille)
Salle Maillot
09:15

"Jeudi 06 juin"

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ES-17
09:15 - 10:15

Essentiel Médecins N°17
Paludisme
Infectiologie sepsis, Obstétrique / Gynécologie, Thérapeutique

Modérateurs : Nicolas JAVAUD (PU-PH) (Colombes), Gilles POTEL (Chef de Service) (Nantes)
Coordonnateur : Emmanuel MONTASSIER (Coordonnateur, Nantes)
Où l’on présentera en détail le cycle parasitaire, la prophylaxie et les méthodes de détection validées du paludisme.
La prise en charge et le traitement recommandé chez l’adulte seront présentés, ainsi que les spécificités de prise en charge chez l’enfant et la femme enceinte.
09:15 - 10:15 Cycle parasitaire, prophylaxie et détection. Olivier BOUCHAUD (chef de service) (Conférencier, Bobigny)
09:15 - 10:15 Traitements chez l’adulte. Mehdi KHELLAF (Chef de service) (Conférencier, Paris)
09:15 - 10:15 Spécificité chez l’enfant et la femme enceinte. Philippe MINODIER (Médecin) (Conférencier, Marseille)
Salle 241

"Jeudi 06 juin"

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VZ-04
09:15 - 10:15

Venez...
Rencontrer les patients

Modérateurs : Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence), Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Nancy)
Coordonnateur : Sandrine CHARPENTIER (Coordonnateur, Présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence)
Conférenciers : Ilham BOUKERCHE (Conférencier, Toulouse), Sandrine LARAN (Présidente) (Conférencier, Toulouse)
Où des patients experts vous apporteront leurs expériences des urgences
Salle 242A

"Jeudi 06 juin"

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UT-03
09:15 - 10:15

Urgences Tonic N°03
Dermatologie en pédiatrie
Infectiologie sepsis, Pédiatrie

Coordonnateur : François ANGOULVANT (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Marion LEROUGE BAILHACHE (Conférencier, Bordeaux)
Où vous devrez reconnaitre des images de dermatologie en situation d'urgence pédiatrique..
Salle 242B

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ES-02
09:15 - 10:15

Essentiel Médecins N°2
Le traumatisé sévère
Organisation SAMU/SMUR, Organisation Services d'Urgences, Traumatologie

Modérateurs : Lionel LAMHAUT (Responsable d'unité) (Paris), Julien VAUX (médecin) (Créteil)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
Où l’on présentera les critères de gravité du traumatisme du bassin, du thorax et du traumatisme crânien. La stratégie de prise en charge, comprenant l’évaluation initiale, l’orientation et la thérapeutique des premières heures, sera détaillée pour chacun des traumatismes.
09:15 - 10:15 Bassin. Nicolas CAZES (médecin adjoint) (Conférencier, Marseille)
09:15 - 10:15 Thorax. Cédric CARRIÉ (Conférencier, Bordeaux)
09:15 - 10:15 Traumatisme crânien. Axel BENHAMED (Médecin) (Conférencier, Quebec, Canada)
Amphi Havane

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CTM-02
09:15 - 10:15

Controverse Médecin N°2
Remplissage initial dans le sepsis : au moins 30 ml/Kg dans la première heure
Infectiologie sepsis

Modérateur : Jacques LEVRAUT (PU-PH, chef du Dpt de Médecine d'Urgence, Pdt de CME) (Nice)
Coordonnateur : Aurélien RENARD (Coordonnateur, Marseille)
Où nous définirons dans la stratégie de prise en charge du sepsis la place du remplissage vasculaire. Quels malades doivent en bénéficier ? Chez qui doit il être limité à de stricts objectifs ? Quelle est sa place vis à vis des autres thérapeutiques, en particulier des amines ?
Quels sont les bons marqueurs de l’expansion volémique ?
09:15 - 10:15 Pour. Yann-Erick CLAESSENS (chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco)
09:15 - 10:15 Contre. Yonathan FREUND (PUPH) (Conférencier, Paris)
Salle 251

"Jeudi 06 juin"

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FCM-28
09:15 - 10:15

Flash communications
L'enfant
Pédiatrie

Modérateur : Patrice SERRE (Praticien Hospitalier) (Bourg-en-Bresse)
09:15 - 10:15 #17157 - FC217 Comparaison de l’efficacité de la réhydratation par sonde nasogastrique contre la réhydratation intraveineuse lors d'une gastro-entérite aiguë chez les enfants âgés de 3 à 36 mois.
FC217 Comparaison de l’efficacité de la réhydratation par sonde nasogastrique contre la réhydratation intraveineuse lors d'une gastro-entérite aiguë chez les enfants âgés de 3 à 36 mois.

Introduction : Pour traiter une déshydratation modérée secondaire à une gastroentérite aigue (GEA) on dispose actuellement de deux méthodes : la méthode recommandée par sonde nasogastrique (SNG) et la méthode utilisée majoritairement en France, par voie intraveineuse (IV). L’objectif principal de cette étude était d’évaluer si la réhydratation par SNG était non inférieure à la réhydratation IV chez les enfants de moins de 3 ans au cours d’une GEA.

Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’une étude interventionnelle monocentrique en 2 phases prospectives de 6 semaines chacune dans un service d’urgences pédiatriques. Les critères d’inclusion comprenaient tous les enfants présentant une GEA, une déshydratation modérée et un échec de la réhydratation simple par voie orale. Les critères de non-inclusion comprenaient tout patient avec troubles de la conscience, une instabilité hémodynamique ou qui présentait une impossibilité d’utiliser une SNG. Les patients ont été réhydratés par voie entérale à travers une SNG dans la première phase de l’étude et par voie parentérale dans la deuxième phase de l’étude. Le critère de jugement principal était la durée d’hospitalisation totale comptabilisée en heures. Les critères de jugement secondaires étaient le nombre d’échecs de réhydratation, l’apparition d’évènements indésirables et le taux de nouvelles consultations aux urgences dans les 48 heures après sortie de l’hôpital.

Résultats : 52 patients ont été inclus au total dont 26 dans chaque phase de l’étude. L’âge moyen des patients était de 17 mois (écart type = 9). La durée d’hospitalisation moyenne durant la phase SNG était de 40 heures (écart type = 22) contre 43 heures (écart type = 31) durant la phase IV (p=0,7). On retrouvait plus d’échecs de réhydratation durant la phase SNG (8 contre 2, p=0,03) et plus d’évènements indésirables durant la phase IV (3 contre 1, p=0,2). Aucun des patients inclus ne s’est présenté pour une nouvelle consultation dans les 48 heures suivant sa sortie de l’hôpital.

Conclusion : L’utilisation de la SNG comme méthode de réhydratation ne s’est pas traduite par des durées d’hospitalisation plus longues, mais on retrouve plus d’échecs de traitement qu’avec la voie IV. L’utilisation de la voie parentérale s’est traduite par plus d’événements indésirables mais sans différence statistiquement significative. 


Jean Paul LORENDEAU (Périgueux), Georges KASKAS, Eve KAMMER, Benjamin SALEZ, Boris OUDIN, Anne LAGARDE, Olivier RICHER
09:15 - 10:15 #16716 - FC218 Evolution des admissions aux Urgences pour coma non traumatique chez l’enfant sur une période de 11 ans.
FC218 Evolution des admissions aux Urgences pour coma non traumatique chez l’enfant sur une période de 11 ans.

Le coma non-traumatique chez l’enfant constitue une pathologie relativement fréquente, dont la prise en charge est complexe et peu codifiée. Le but de l’étude était d’observer l’évolution des admissions et des étiologies pour coma non traumatique aux urgences sur une période de 11 ans

Matériel et méthode - Nous avons effectué une étude de cohorte rétrospective observationnelle monocentrique, aux Urgences Pédiatriques d’un CHU sur la période 2007-2017. La définition retenue du coma était celle d’une altération aigue de la conscience, avec disparition des activités de veille, sans ouverture spontanée des yeux, sans réveil possible. Tous les patients âgés de plus de 1 mois et moins de 15 ans admis dans l’unité pour le motif de coma répondant à la définition ont été inclus. Les comas connus comme traumatiques à l’admission, ceux admis directement en réanimation, et l’absence de critères cliniques de coma après analyse du dossier ont été exclus.

Résultats - Cent deux patients ont été inclus. L’âge moyen était de 7,3 +/- 5,1 ans, 27% des enfants avaient moins de deux ans alors que ces derniers représentaient 44% des admissions non traumatiques. Les étiologies principales étaient neurologiques / neuroinfectieuses (39%), toxiques (33%), métaboliques (17%), infectieuses (6%), autres ou indéterminées (5%). La proportion des étiologies était stable sur la période, et entre les groupes d’âges. Trente-cinq enfants (34%) ont été admis en réanimation ; la mortalité globale était de 8% (causes neurologiques 63%, métaboliques (37%)). La cohorte de comas a été comparée dans ses caractéristiques selon trois périodes (2007-2010, 2011-2014 et 205-2017), selon le sexe (garçons versus filles) et selon l’âge (âge < 6 ans versus autres et âge < 2ans vs. autres). Selon le sexe, les garçons étaient surreprésentés entre 5 et 10 ans (25% versus 2%, p=0,02). Les garçons étaient significativement moins admis en réanimation (27% versus 46%, p=0,049) et avaient une mortalité moindre (3% versus 15%, p=0,04). La mortalité était significativement plus importante chez les enfants de sexe féminin, (15% vs 3%, p=0,04), et avait tendance à l’être plus chez les nourrissons (11% vs 4%, p=0,22).

Conclusion - Sur la période de recueil, la proportion des différentes étiologies restait stable, bien que les comas toxiques liés aux cannabis soient en nette augmentation depuis 2012. Le jeune âge et le sexe féminin sont des facteurs de morbimortalité supplémentaire.


Hugo VANLERBERGHE (Millau), Sophie BREINIG, Caroline CORTEY, Camille BRÉHIN, Isabelle CLAUDET
09:15 - 10:15 #17484 - FC219 Compréhension parentale des explications médicales données à la sortie d'un service d'urgence pédiatrique.
FC219 Compréhension parentale des explications médicales données à la sortie d'un service d'urgence pédiatrique.

Aux urgences, la bonne compréhension des explications médicales par les patients est capitale. Objectif : évaluer les facteurs associés à une mauvaise compréhension de ces explications dans un SU pédiatrique. Etude prospective sur 1 mois. Un questionnaire était rempli par les parents et un par le médecin. Le critère de jugement était la compréhension des parents évaluée sur la concordance entre les réponses des médecins et des parents concernant, le diagnostic, le traitement, la justification d’une d’hospitalisation ou non et le pronostic. Compréhension jugée mauvaise si plus de 25% des items étaient non concordants entre les parents et les médecins. Principaux facteurs recueillis : variables sociodémographique et professionnel des parents, niveau précarité (score EPICE), pathologie, gravité, anxiété parentale et le niveau d’activité du service (NPP : nombre de patient présent)  au moment de l’admission du patient. Les facteurs associés au seuil 0.20 à une mauvaise compréhension étaient introduits dans une analyse multivariée. 204 questionnaires ont été distribués dont 101 étaient analysables en multivarié (ensemble des variables disponibles). Il n’existait pas de différence entre le groupe inclus et non inclus dans l’analyse multivariée.  La compréhension était mauvaise  dans 60.1% des cas. Les facteurs à une mauvaise compréhension étaient : âge de la mère ( < 40 ans), la gravité perçue par les parents, score EPICE élevé et le niveau de saturation du SU (tableau).


Guilhem NOEL (Hyères), Lise-Noëlle FAUCHER, Sophie FRUSCIONE, Josephine PIARROUX, Philippe MINODIER
09:15 - 10:15 #16717 - FC220 Evaluation des pratiques : prise en charge de l’acidocétose chez l’enfant aux Urgences Pédiatriques.
FC220 Evaluation des pratiques : prise en charge de l’acidocétose chez l’enfant aux Urgences Pédiatriques.

Introduction – L’acidocétose diabétique est la première cause de mortalité chez les patients diabétiques de moins de 30 ans. Sa prise en charge est spécifique et codifiée. Nous avons évalué la prise en charge de l’acidocétose diabétique selon les recommandations 2014 de l’International Society for Pediatric and Adolescent Diabete.

Matériel et méthodes – Cette étude était observationnelle, descriptive, rétrospective. Ont été inclus tous les patients présentant une acidocétose diabétique et pris en charge aux Urgences Pédiatriques d’un CHU entre le 01 janvier 2013 et le 31 décembre 2017. Pour chaque dossier, la conformité aux 16 critères de l’ISPAD a été recherchée et analysée.

Résultats – 122 dossiers ont été inclus. Les résultats de conformité sont résumés dans le tableau ci-après.

Le délai d’instauration de l’insuline était de 3h30 et pour 42% des patients un début dans les 3h suivant leur arrivée aux Urgences. Aucune différence statistiquement significative n’a été retrouvée en comparant les durées d’instauration de l’insuline selon la saison, jour/nuit, le degré de sévérité de l’acidocétose.

Conclusion - La prise en charge de l’acidocétose diabétique aux Urgences respecte dans l’ensemble les recommandations de l’ISPAD avec néanmoins des difficultés à obtenir un délai d’instauration de l’insuline trop long et à maintenir une surveillance clinique et biologique horaire.


Camille FOUCAULT (Toulouse), Camille BRÉHIN, Caroline CORTEY, Maeva TALVARD, Carole MORIN, Claire LE TALLEC, Isabelle CLAUDET
09:15 - 10:15 #17195 - FC221 Transfusion pré hospitalière d’enfants traumatisés sévères : résultats préliminaires d’une revue de la littérature.
FC221 Transfusion pré hospitalière d’enfants traumatisés sévères : résultats préliminaires d’une revue de la littérature.

Introduction: Le pronostic des victimes pédiatriques traumatisées sévères en choc hémorragique est sombre. La majorité des décès survient dans l’heure suivant le traumatisme du fait d’une coagulopathie précoce. Le but de ce travail était de réaliser une revue de la littérature qui synthétise les cas de transfusion pré hospitalière pour de enfants victimes d’un choc hémorragique post traumatique (TPHP) afin d’optimiser la prise en charge initiale par les équipes SMUR.

Matériels et méthodes: Recherche à partir d’une revue de la littérature réalisée sur Pubmed avec les mots clés: prehospital, transfusion, blood, plasma, pediatric.  Critères d’inclusion : toute étude ayant inclus des cas de TPHP pour des  victimes de moins de 18 ans. Les variables recueillies étaient: 1. Géographiques 2. Epidémiologiques (traumatisme, âge, sexe) 3. Transfusionnelles (critères d’éligibilité, stratégie [culots globulaires, plasma, volumes]) 4. Sureté et sécurité de la TPHP 5. Survie.  

 Résultats et discussion: La période de publication analysée était de 1988 jusqu’à 2018 inclus. Sur 30 publications éligibles, 27 étaient exclues (13 victimes >18 ans, 5 prises en charge hospitalières, 6 damage control resuscitation, 3 autres). Les 3 études restantes étaient réalisées aux Etats-Unis dans 2 cas, aux Pays-Bas dans 1 cas. Dans 3 cas/3, il s’agissait d’études de cohortes rétrospectives. Le nombre d’enfants éligibles était de 7753, 54 étaient inclus. Le sexe masculin dépassait 50% de l’effectif total. L’âge rapporté était respectivement en valeur médiane de 12 ans (espace interquartile EIQ [0-17]), 13 [5-18] et en moyenne de 13 ans ±4. Le traumatisme était pénétrant dans 13% des cas. L’ISS était en valeur médiane de 30 [9-66], 24 [9-66], 41 [9-66]. L’indication de TPHP était posée dans 2 études/3 après échec de 2 remplissages de 20ml/kg de cristalloïdes. Dans 2 études/3, le pack de TPHP contenait 3 CGR (O neg.) et 3 PFC (A pos.) administrés à raison de 10ml/kg. Dans 1 étude, le pack contenait 2 CGR.  Les auteurs ne rapportaient pas d’évènements indésirables lors de la TPHP. Le taux de survie à 30 jours variait de 12% à 88%.

 Discussion: La TPHP est une situation rare probablement liée à l’hétérogénéité de la population pédiatrique et à la stabilité hémodynamique de l’enfant jusqu’à 20% de perte de sa masse sanguine. 

Conclusion: Nous encourageons les équipes SMUR  à connaitre les critères d’éligibilités à la TPHP afin de retarder et/ou de diminuer la coagulopathie post traumatique. 


Sabine LEMOINE (Paris), Daniel JOST, Estelle VERGNAUD, Frederic LEMOINE, Christophe MARTINAUD, Stéphane TRAVERS, Bertrand PRUNET, Michel BIGNAND
09:15 - 10:15 #17420 - FC222 L'enfant douloureux en SMUR pédiatrique : l'apport du Fentanyl intranasal.
FC222 L'enfant douloureux en SMUR pédiatrique : l'apport du Fentanyl intranasal.

Introduction : Cette étude présente les intérêts du fentanyl intranasal (FIN) dans la prise en charge de l’enfant douloureux en SMUR pédiatrique.

Matériel et Méthode : Cette étude monocentrique a été réalisée sur la base d’un recueil prospectif pour les patients traités par FIN et sur des données rétrospectives des feuilles d’intervention. Ont été inclus tous patients de 1 à 18 ans, n’ayant pas de voie veineuse initialement, présentant une douleur aiguë modérée à intense nécessitant un antalgique palier II/III, ou palier I associé à un co-antalgique. Les traumatismes crâniens (TC) ont été exclus car le FIN était contre-indiqué dans ce contexte. La période d’inclusion était de 40 mois : 20 mois avant l’introduction du FIN (pré-FIN), puis les 20 premiers mois de son utilisation (per-FIN). Le FIN était administré à la dose de 1mcg/kg (renouvelable une fois) en formulation pure (1ml/50mcg) à l’aide d’un dispositif d’atomisation nasal. Les autres antalgiques utilisés selon les cas étaient : Morphine IV, Nalbuphine IV ou IR, MEOPA, Kétamine IV, Paracétamol.

Résultats : 71 patients ont été inclus. Les diagnostics étaient des brûlures (51%), des traumatismes sans TC (34%) et des crises drépanocytaires (6%). 33 patients ont été inclus en période pré-FIN, et 38 en per-FIN parmi lesquels 33 (87%) ont bénéficié d’un traitement par FIN. Soit au total, 95% des patients ont été traités par antalgique palier III en per-FIN contre 67% en pré-FIN (p=0,002). Le FIN était administré en moyenne au bout de 6,9 minutes (+/- écart-type 6,1) de prise en charge, contre 24,3 minutes (+/- 7,8) pour les 25 patients traités par Morphine IV (p < 0,001). L’antalgie en fin d’intervention était similaire entre FIN et Morphine IV (douleur nulle ou faible : 58% vs 61%). La pose de voie veineuse n’a pas été nécessaire pour 12 patients (32%) en période per-FIN contre 5 (15%) en pré-FIN (p=0,11). Aucun effet indésirable majeur lié au FIN n’a été rapporté.

Discussion : L’antalgie par FIN est simple, rapide, non invasive et efficace. Avec un délai d’action de 5 à 10 minutes, il supplante en primo-antalgie la Morphine IV nécessitant une voie veineuse et administrée ici avec un délai 17 minutes plus long que le FIN. La pose de voie veineuse peut être évitée dans certains cas ou sinon retardée et posée de façon plus sereine chez un patient rendu moins algique.

Conclusion : Cette étude montre l’utilité du FIN en SMUR pédiatrique par sa rapidité d’administration à efficacité similaire avec la morphine IV.


Sebastien JULLIAND (Paris), Noella LODÉ, Isabelle MAURY, Franck KERROUE
09:15 - 10:15 #17390 - FC223 La leishmaniose viscérale infantile : faut-il y penser aux Urgences ?
FC223 La leishmaniose viscérale infantile : faut-il y penser aux Urgences ?

Introduction:

La leishmaniose viscérale infantile est une maladie parasitaire mortelle en l’absence de traitement spécifique. Il s’agit d’une pathologie rare et de diagnostic souvent difficile et tardif. Le but de cette étude était de décrire le profil épidémiologique des enfants consultants le service d’urgence pour leishmaniose viscérale.

Patients et méthodes: 

Etude rétrospective menée sur 10 ans [janvier 2008 - décembre 2018]. Inclusion des patients âgés de moins de 14 ans présentant une leishmaniose viscérale admis en pédiatrie par le biais des urgences. Les données démographiques, cliniques, biologiques et évolutives ont été recueillies à partir des dossiers médicaux.

Résultats:

N=18. L'âge moyen de nos patients était de 25 mois. Les garçons étaient plus touchés avec un sex-ratio de 1,5. Le délai de consultation moyen aux urgences par rapport à l’apparition des premiers signes était de 15 jours. Les motifs étaient dominés par la fièvre prolongée dans 66% des cas et la survenue de diarrhée dans 17% des cas. Une pâleur cutanéo-muqueuse a été retrouvée chez deux patients et un syndrome hémorragique chez un patient. L'examen clinique aux urgences a objectivé une fièvre chez tous les patients, une splénomégalie dans 89% des cas et une hépatomégalie dans 22% des cas. Sur le plan biologique, l'anémie était constamment notée et une pancytopénie chez 55 % des patients. On a retenu le diagnostic positif de leishmaniose visérale dans un délai moyen de 24 heures par rapport à la consultation, il reposait sur la sérologie positive de leishmaniose et la mise en évidence du parasite au niveau de la moelle osseuse. Tous les malades ont eu un traitement à base du Méglumine antimoniate à la dose de 100 mg/kg par jour pendant 21 jours. Une transfusion sanguine était nécessaire dans 44% des cas et l’évolution était favorable dans tous les cas.

Discussion et conclusion:

La leishmaniose viscérale est en recrudescence chez le jeune enfant. Elle peut être grave et mettre en jeu le pronostic vital. Aux urgences, le diagnostic doit être toujours évoqué devant toute splénomégalie fébrile et principalement dans les pays d’endémie dans le pourtour méditerranéen ou autre, afin de permettre un diagnostic rapide permettant la prise en charge adéquate précoce.


Rania HMAISSI, Fatma HEBAIEB, Sondess MAGHRAOUI, Fadoua KHALFAOUI (Ariana, Tunisie), Bouteina BEN AMMAR, Sonia AISSA, Faouzia DASSI, Abderraouef MOKRANI
09:15 - 10:15 #17011 - FC224 Incidence des lésions osseuses occultes dans les traumatismes de la cheville à radiographies initiales normales chez l’enfant de 6 à 15 ans.
FC224 Incidence des lésions osseuses occultes dans les traumatismes de la cheville à radiographies initiales normales chez l’enfant de 6 à 15 ans.

Objectif : De manière empirique, lors d’un traumatisme aigu de cheville chez l’enfant, une immobilisation est de mise, à fortiori rigide, et ce malgré un bilan radiologique négatif, dans l’hypothèse d’une fracture occulte. L’objectif principal était de déterminer dans ce contexte l'incidence réelle des fractures occultes.

Méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle rétrospective mono centrique, sur une période de 2 ans, de 2016 à 2017. Ont été inclus tous les enfants de plus de 6 ans et de moins de 15 ans et 3 mois, ayant consulté aux urgences pédiatriques d’un centre hospitalier universitaire français, pour un traumatisme symptomatique de la cheville, sans fracture au bilan radiologique initial et ayant reçu une immobilisation rigide ou amovible.

Résultats : Mille cent six enfants ont inclus et quatre cent un ont été suivis en consultation post-urgence. L’incidence des lésions osseuses occultes était de 10,1% (n=42/401) chez les enfants traités par contention rigide, pourcentage diminuant à 3,8% (n=42/1106) sur l’ensemble de la population étudiée quel que soit le type d’immobilisation, en supposant que les entorses non revues en consultation soient exemptes de fracture. Même dans le cadre des fractures occultes, les critères d’Ottawa étaient valables chez l’enfant avec un taux de proche de 0% lorsque le score était négatif. Il existe un net allongement de la durée de passage aux urgences allant de pair avec la décision de plâtrer l’enfant (108 vs 148 min, p<10-15). En analyse multivariée des données complètes traitées en imputation multiple, le sport comme lieu du traumatisme (RC=2,3[1.2-4.4]) était un facteur favorisant des fractures occultes, tandis qu’une marche conservée (RC=0,1[0.04-0.3]) ou encore des radiographies sans aucune anomalie visible à l’interprétation (absence d’œdème, d’épanchement, ou de variante de l’ossification) (RC=0.4[0.2-0.8]) étaient deux facteurs protecteurs d’une fracture occulte.

Conclusion : Longtemps surestimée, l’incidence des fractures occultes de la cheville est faible. Les indications d’immobilisation par plâtre circulaire dans les traumatismes de la cheville devrait être réévaluée. Les critères d’Ottawa ont une bonne performance chez l’enfant. Le mieux serait encore de réaliser une étude prospective dans le but de comparer l’attelle par rapport au plâtre circulaire dans le cadre de ces traumatismes de la cheville à radiographies normales, ainsi que leurs complications ultérieures à court, moyen et long terme.


Domitille MALENGÉ (Bordeaux), Eric TELLIER, Jacquemin RENAUD, Michel GALINSKI, Philippe REVEL, Olivier RICHER, Cédric GIL-JARDINÉ
Salle 352B-Zone poster 1

"Jeudi 06 juin"

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FCM-42
09:15 - 10:15

Flash communications
Un peu plus de cœur
Cardiologie - Autre

Modérateur : Said LARIBI (PU-PH, chef de pôle) (Tours)
09:15 - 10:15 #17456 - FC329 Apport de l’échographie pulmonaire dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aiguë (ICA) chez les patients admis aux Urgences pour dyspnée.
FC329 Apport de l’échographie pulmonaire dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aiguë (ICA) chez les patients admis aux Urgences pour dyspnée.

Matériel et méthodes : Etude prospective qui a inclus tous les patients âgés de plus de 18 ans admis au service des urgences pour dyspnée entre 01/2016 et 06/2018.A l’admission, nous avons effectué une échographie pulmonaire par un résident en moins de 24 heures. Le score de congestion pulmonaire (SCP)  a été calculé ainsi que le profil a été déterminé. Le diagnostic d’insuffisance cardiaque a été retenu sur la base de la clinique, la radio thorax, le BNP et l’échographie cardiaque. La valeur diagnostique du SCP et du profil B de Lichtenstein a été évaluée par la spécificité, sensibilité, valeur prédictive positive(VPP), la valeur prédictive négative (VPN) et l’aire sous la courbe (AUC).Résultats : Nous avons inclus  700 patients dont l’âge moyenest de 68±12 ans. Le sex- ratio (H/F)=1.43. Le diagnostic de l’ICA est retenu chez 371 patients (53%). Les résultats sont représentés par le tableau et la figure. Les performances diagnostiques du SCP et profil B de Lichtenstein dans le diagnostic de l'AHF étaient respectivement de 88% et 82,5% pour la sensibilité, 75% et 84% pour la spécificité, 80% et 85% pour la valeur prédictive positive, 84% et 81% pour la valeur prédictive négative. la valeur et l’aire sous la courbe étaient de 0,83 et 0,84.

 Conclusion: L’échographie pulmonaire est un bon moyen diagnostique de l’ICA chez les patients admis aux urgences pour dyspnée.


Khaoula BEL HAJ ALI (Monastir, Tunisie), Naoures JOMAA, Mohamed Amine MSOLLI, Adel SEKMA, Kaouther BELTAIEF, Mohamed Habib GRISSA, Hamdi BOUBAKER, Semir NOUIRA
09:15 - 10:15 #17101 - FC330 Syndromes aortiques aigus de type A : Évaluation des délais de prise en charge dans un réseau de médecine d’urgence.
FC330 Syndromes aortiques aigus de type A : Évaluation des délais de prise en charge dans un réseau de médecine d’urgence.

Introduction : Les syndromes aortiques aigus (SAA) sont une urgence médico-chirurgicale rare au pronostic spontané redoutable. L’objectif de notre étude était d’évaluer les délais diagnostiques et chirurgicaux des SAA de type A dans un réseau de médecine d’urgence étendu sur 3 départements avec deux centres de chirurgie cardiaque.

 

Matériel et Méthode : Etude rétrospective multicentrique entre le 01/01/2012 et le 31/12/2016 incluant les SAA de type A opérés dans le réseau. Les mineurs, majeurs protégés, les lésions traumatiques, chroniques, iatrogènes, les découvertes fortuites et décès avant chirurgie ont été exclus.

 

Résultats : 197 patients inclus dont l’âge médian était de 65 ans [58 ; 73]. La prise en charge était réalisée par le SMUR pour 102 patients (52%), 52 d’entre eux (26%) se sont présentés spontanément aux urgences. Une échographie trans-thoracique pré-hospitalière a été réalisée pour 14 patients (7%). Le score ADD était de haute probabilité pour 134 patients (68%). L’ECG retrouvait un sus-décalage du segment ST dans 8% des cas et était normal pour 77 patients (39%). Les D-dimères ont été réalisé pour 74 patients (38%) avec 86% de sensibilité. Le scanner était l’examen diagnostique pour 159 patients (81%). La mortalité hospitalière postopératoire était de 16%.

 

Conclusion : L’organisation en réseau de médecine d’urgence pourrait être associée à une réduction des délais de prise en charge des SAA de type A. Analyser le parcours patient pourrait améliorer ces délais.


Franklin BRUNA (ANNECY), Axelle LECHERBONNIER, Loic BELLE, Julien TURK, Claire VALLENET, Dominique SAVARY, Pascal USSEGLIO, Guillaume DEBATY
09:15 - 10:15 #17317 - FC331 Intérêt de l’échographie pulmonaire par rapport aux autres outils dans le diagnostic positif de l’insuffisance cardiaque aiguë aux Urgences.
FC331 Intérêt de l’échographie pulmonaire par rapport aux autres outils dans le diagnostic positif de l’insuffisance cardiaque aiguë aux Urgences.

Introduction: la dyspnée aigue est un motif fréquent de consultation aux urgences son diagnostique est souvent difficile vu l’interdépendance des étiologies cardiaques et pulmonaires, ainsi que la pauvreté de l’examen clinique et la rentabilité basse des moyens d’exploration (radio thorax, BNP) et la non disponibilité de l’échographie cardiaque dans la plus part des urgences, l’échographie pulmonaire (EP) peut être une alternative intéressante dans l’approche diagnostique chez les malades se présentant aux urgences pour une dyspnée aigue non traumatique .

Objectif : le but de cette étude est d’évaluer la pertinence diagnostique de l’EP, sa corrélation avec les autres moyens d’exploration (Radiographie thorax, BNP et échographie cardiaque).

Méthodologie : C’est une étude prospective menée aux urgences de janvier 2017 jusqu’à janvier 2018, une échographie pulmonaire est faite par un opérateur aveuglé aux résultats de l’examen clinique radiologique et biologique. Le diagnostic retenu est comparé à un diagnostic final retenu de façon collégiale.

Résultats : 102 patients ont été inclus dans cette étude avec une prédominance masculine (sexe ratio=1.68), l’âge moyen était 67 ± 15 ans, l’origine cardiaque a été retenue chez 55 malades, l’EP avait une excellente sensibilité et spécificité pour le diagnostic de l’origine cardiaque via le score de LUS (85.5% et 89.4% respectivement avec une AUC de 0.944) . L’EP a montré une supériorité diagnostique par rapport aux autres moyen diagnostiques : Radio thorax (Sensibilité et spécificité de70.9% et 78.7% respectivement et une AUC de 0.744) et BNP (Pour une BNP>400pg/ml on a une sensibilité de 82.8% avec une AUC de 0.818 et cette sensibilité diminue pour une valeur de BNP entre 100-400 pg/ml) on note aussi une bonne corrélation avec l’échographie cardiaque.

Conclusion : l’EP est un moyen fiable, facile à apprendre et à réaliser pour le diagnostic étiologique de la dyspnée aigue non traumatique aux urgences.

 


Wael CHAABANE, Lotfi BOUKADIDA (Sousse, Tunisie), Ali OUSJI, Chawki EL MARZOUGUI, Amal BACCARI, Oussema ACHECHE, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
09:15 - 10:15 #16973 - FC332 Valeur pronostique du score d'OESIL pour la survenue d’évènements graves à 6 et 12 mois chez les patients consultant aux Urgences pour malaise.
FC332 Valeur pronostique du score d'OESIL pour la survenue d’évènements graves à 6 et 12 mois chez les patients consultant aux Urgences pour malaise.

Introduction : Les malaises sont un motif fréquent de consultation aux urgences, et regroupent les syncopes d’origine cardiaque ou inconnue qui présentent un risque accru de décès, et le malaise vagal dont le pronostic est bénin. Parmi les scores d’aide à la décision et l’orientation des patients victimes de malaises, le score d’Oesil est un score simple d’utilisation, développé pour stratifier le risque de mortalité à 1 an d’une syncope. Notre objectif est d’évaluer l'intérêt prédictif du score d'OESIL pour la survenue d'événements graves à six mois et 1 an chez les patients admis aux urgences pour malaise.

Méthode : Etude prospective non interventionnelle incluant les patients adultes admis pour malaise dans le SAU d’un CHU, entre le 1er juin 2012 et le 30 juin 2013. Les patients ayant un glasgow < 15 ou un malaise dans un contexte de prise de toxique ou traumatique ont été exclus. Le score d’OESIL (de 0-4 selon les critères : âge > 65 ans,  absence de prodrome,  anomalies à l’ECG et antécédents cardio-vasculaires) et le diagnostic ont été établis après revue des dossiers. Les événements graves (définis par le score de San Francisco) et la mortalité ont été recueillis à six mois et 1an par revue des dossiers médicaux et appel téléphonique. La relation entre le score d’OESIL et les évènements graves (EG) a été étudiée par analyse multivariée et courbe ROC.

Résultats : 305  patients ont été admis pour malaise, 76 patients ont été exclus (38 pour critère de non inclusion, 38 perdus de vue). 229 patients ont été analysés (âge: 59 ± 22,5 ans,  55% de femmes). Le malaise vasovagal représentait 50% des cas, les étiologies inconnues 15%, les pertes de connaissance non syncopales 15%, les étiologies cardiovasculaires 10%, les hypotensions orthostatiques 9%. Un EG est survenu chez 32 (14%) patients à 6 mois (dont 5 décès), et chez 40 patients (17%) à 1 an (dont 10 décès). La survenue d’EG est significativement liée au score d’Oesil avec un taux d’EG variant de 1.8% à 46% (score 0 à 4 ; p < 0.001) à 6 mois, et de 2.4% à 57% à 1 an (p < 0.001).La valeur prédictive du score est de 0,79 (IC95% [0,70 -0,87]) à 6 mois et de 0,79 (IC95% [0,72 - 0,87]) à 1 an. Le risque de présenter un EG augmente avec le nombre de points du score à 6 mois (OR : 1,12 [1,08 - 1,15] et à 1 an (OR :1,15 [1,11 - 1,19]).

Conclusion : Cette étude démontre la valeur pronostique du score d’Oesil pour la survenue d’évènements graves à 6 mois et 1 an d’une admission aux urgences pour malaise. 


Bruno LEHODEY, Aude BERGER, Pierre Geraud CLARET, Sophie LEFEBVRE (Montpellier), Richard DUMONT, Nicolas MARJANOVIC, Mustapha SEBBANE
09:15 - 10:15 #17434 - FC333 Signification pronostique à court et à long terme de l’hyponatrémie chez les patients admis aux Urgences pour une insuffisance cardiaque aiguë (ICA).
FC333 Signification pronostique à court et à long terme de l’hyponatrémie chez les patients admis aux Urgences pour une insuffisance cardiaque aiguë (ICA).

Intoduction :

L’hyponatrémie est une anomalie électrolytique fréquente chez les patients hospitalisés pour ICA. Sa valeur pronostique à été évoquée. Le but de cette étude est d’évaluer la relation de l’hyponatrémie avec le devenu à court et à long terme chez les patients hospitalisés pour poussé d’ICA.

Matériel et méthode:

 Etude prospective observationnelle réalisée au service des urgences incluant les patients de plus de 18 ans qui ont consulté pour ICA. Les données démographiques, cliniques, biologiques et échocardiographiques ont été enregistrées. Le pronostic des patients à été évalué par le taux de réhospitalisation et de mortalité à 30 jours et à 1 an de la sortie. Les patients ont été répartis en deux groupes en fonction de leur natrémie de base : normale ≥ 135 mmol/l ou hyponatrémie  < 135 mmol/l.

Résultats :

Après 30 jours d'évaluation, le nombre de décès dans le groupe hyponatrémique était respectivement de 15,4% et 12,8% dans le groupe non hyponatrémique. Ces différences n'étaient pas significatives.

À un an, le taux de mortalité était de 34,6% dans le groupe hyponatrémique contre 28,5% dans le groupe non hyponatrémique (p <0,05).

Conclusion:

La présente étude a montré que l'hyponatrémie était associée à une issue défavorable chez les patients hospitalisés pour poussé d’ICA.


Asma KHALFALLAH (Mahdia, Tunisie), Marwa TOUMIA, Mohamed Amine MSOLLI, Adel SEKMA, Kaouther BELTAIEF, Mohamed Habib GRISSA, Wahid BOUIDA, Semir NOUIRA
09:15 - 10:15 #17235 - FC334 Intérêt de la manœuvre de Valsalva modifiée dans les tachycardies supra ventriculaires aux Urgences.
FC334 Intérêt de la manœuvre de Valsalva modifiée dans les tachycardies supra ventriculaires aux Urgences.

Introduction : L’identification et le traitement d’une tachycardie supra ventriculaire (TSV) est de pratique courante en médecine d’urgence et reposent initialement sur la manœuvre de Valsalva. Récemment, une modification posturale de la manœuvre de Valsalva (Valsalva modifiée) a été proposée afin d'améliorer les résultats de la cardiversion. L’étude REVERT a montré un taux de succès dans 45 % des cas vs 17% pour la manœuvre standard [1].Notre travail était d’évaluer l'intérêt de la manœuvre de Valsalva modifiée pour les TSV aux urgences.

Matériel et Méthode : Etude observationnelle prospective durant 4 mois. Les patients âgés de plus que 18 ans consultant aux urgences pour une tachycardie supra ventriculaire et n’ayant pas reçu d’anti arythmique auparavant ont été inclus. Les critères de non inclusion étaient : Instabilité hémodynamique avec une TAS < 90mmHg, Indication d’une cardiversion urgente, Fibrillation ou Flutter auriculaire, contre-indication à la manœuvre de Valsalva (IDM récent, glaucome, rétinopathie, BPCO, Asthme)

Résultats : Nous avons colligé 53 patients. L'âge moyen était de 51 ± 14 ans. Sex-ratio = 0,6. Antécédents médicaux (%): Hypertension artérielle (34), Diabète (38), cardiopathie ischémique (2), ablation par radiofréquence (2). Huit patients ont été réduits spontanément et six patients ont été exclus de l’étude pour incapacité à produire la technique. La manœuvre de Valsalva modifiée a été pratiquée chez 39 patients. Parmi eux, la cardioversion a été obtenue chez 22 patients (57%) dont 10 au cours de la première tentative et 12 malades au cours de la deuxième tentative.

Conclusion : Notre étude rejoint la littérature montrant l’efficacité de la manœuvre de Valsalva modifiée par rapport à la manœuvre standard.

Références:                                                                                                                                   

[1] Andrew. Postural modification to the standard Valsalvamanoeuvre for emergency treatment of supraventricular tachycardias (REVERT): a randomised controlled trial. The lancet 2015.

                          


Wided BAHRIA (tunisie, Tunisie), Hana HEDHLI, Sarra JOUINI, Badr FERJAOUI, Rym BEN KADDOUR, Maha TOUATI, Rym HAMED
09:15 - 10:15 #16840 - FC335 Parcours de soins des patients pris en charge pour insuffisance cardiaque aiguë : influence sur la mortalité hospitalière.
FC335 Parcours de soins des patients pris en charge pour insuffisance cardiaque aiguë : influence sur la mortalité hospitalière.

Introduction : la prise en charge d’un épisode d’insuffisance cardiaque aigüe (ICA) fait intervenir plusieurs parcours hospitaliers. Notre objectif était de décrire les parcours de soin des patients hospitalisés pour ICA dans une enquête nationale et de déterminer si le parcours pouvait influencer la mortalité. Méthode : ont été inclus entre juin 2014 et mai 2016 dans 24 hôpitaux français tous les patients ≥ 18 ans hospitalisés pour ICA. Les caractéristiques de l’épisode, du parcours de soin et le devenir ont été recueillis sur une fiche dédiée. Le critère de jugement principal était la mortalité hospitalière. Une analyse univariée et multivariée sur la mortalité a été effectuée. L’association entre hospitalisation en cardiologie et mortalité a été analysée après appariement par score de propension. L’accord du Comité de Protection des Personnes a été obtenu. Résultats : 2111 patients ont été inclus, d’âge moyen 78 ans. Les parcours ont été identifiés (Figure). La mortalité hospitalière était de 8% (N=172). Elle était influencée par : l’âge élevé, la présence d’un sepsis ou d’un choc cardiogénique, des scores de KILLIP et NYHA élevés, une créatininémie élevée et l’absence d’hypertension artérielle. Après appariement par score de propension, le passage en cardiologie diminuait significativement la mortalité (OR = 0,51, IC95% [0,34;0,76], p<0,001). Conclusion : un parcours hospitalier impliquant le cardiologue pourrait améliorer la survie des patients présentant une ICA.


Judith GORLICKI (Bobigny), Marouane BOUBAYA, Yamina ARIFA, Denis ANGOULVANT, Yves JUILLIERE, Louis SOULAT, Yves LAMBERT, Frédéric ADNET
09:15 - 10:15 #17106 - FC336 Intérêt de l’évaluation de la fraction d’éjection ventriculaire gauche par l’échocardiographie faite par l’urgentiste chez les patients ayant un syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST.
FC336 Intérêt de l’évaluation de la fraction d’éjection ventriculaire gauche par l’échocardiographie faite par l’urgentiste chez les patients ayant un syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST.

Introduction : Les syndromes coronaires aigus sans sus-décalage du segment ST (NSTMI) représentent  une cause fréquente des douleurs thoraciques aiguës  pris en charge aux urgences. Cette pathologie  est fréquemment associée à des co-morbidités et  des anomalies échocardiographiques  qui   sont  souvent  méconnues par le patient et l’urgentiste et qui entrent dans la stratification du risque  de ces patients

 

Objectif : Le but était d’évaluer la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) chez les patients ayant un NSTMI pris en charge aux urgences et d'apprécier la valeur pronostique de ce paramètre en se basant sur le score de (GRACE). Cette stratégie peut-elle mener à une meilleure stratification du risque dans cette population ?

 

Matériel et méthodes: Nous avons réalisé une étude prospective sur trois mois chez  des patients admis en salle de surveillance et de soins continus pour NSTMI . La stratification du risque en utilisant les scores de GRACE et l’évaluation des fractions d’éjection ventriculaires gauches (FEVG) par l'échocardiographie transthoracique (ETT) pratiquée au lit du malade par l’urgentiste a été réalisée chez tous les patients.

Cette évaluation de la FEVG par l’urgentiste était uniquement visuelle.

 

Résultat: Cent-deux patients ont été inclus. L'âge moyen était de 68 ans avec un sex ratio de 4H/2F. L'hypertension, le diabète et la dyslipidémie étaient présents dans 49%, 44% et 32% des cas respectivement. L'index de masse corporelle moyen était de 30.2 kg/m2. La mortalité hospitalière était de 0.84%.

Dans notre population, des FEVG basses (≤ 50%) ont été trouvées dans 38.5% des cas, principalement chez les personnes âgées (p=0.009), les diabétiques (p=0.051), les patients hypertendus (p=0,018), les dyslipidémiques (p=0.007).La FEVG améliore la valeur pronostique des scores de GRACE avec une valeur de chi2 de 52.14.

 

Conclusion: Notre étude confirme la valeur pronostique additive de l’évaluation de la FEVG en plus des scores de GRACE chez les patients admis aux urgences pour NSTMI incitant ainsi l’urgentiste à évaluer la FEVG chez cette population.

 


Mehdi BEN LASSOUED (Tunis, Tunisie), Rim HAMMAMI, Alaa ZAMMITI, Mounir HAGGUI, Maher ARAFA, Houaida MAHFOUDHI, Olfa DJEBBI, Khaled LAMINE
Salle 352B-Zone poster 2
11:00

"Jeudi 06 juin"

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EA-13
11:00 - 12:30

Etat de l'Art Médecins N°13
SFMU/SRLF : Monitoring et traitements des états de choc
Etat de choc, Thérapeutique

Modérateurs : Eric MAURY (Président) (Paris), Nicolas PESCHANSKI (Praticien Hospitalier Urgentiste) (Rennes)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
Au cours de cette session les orateurs s’attacheront à présenter les bonnes pratiques quant à la gestion hémodynamique d’un patient en état de choc en tenant compte du fait que la gamme thérapeutique et les stratégies de leur utilisation ont également bien évolués. Les orateurs n’oublieront pas de présenter les outils utilisables en urgence pour évaluer la réponse à nos choix thérapeutiques
11:00 - 12:30 Quel(s) soluté(s) ? Youri YORDANOV (Médecin) (Conférencier, Paris)
11:00 - 12:30 Quel monitorage non invasif du remplissage ? Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier)
11:00 - 12:30 Quelle(s) catécholamine(s) associée(s). Armand MÉKONTSO-DESSAP (Conférencier, Créteil)
11:00 - 12:30 Stratégie restrictive vs libérale. Jean-Paul MIRA (PUPH) (Conférencier, Paris)
Amphi Bleu

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REX02
11:00 - 12:00

Rencontre avec les experts N°02
Le risque thérapeutique
Qualité, Thérapeutique

Modérateur : Emmanuel MONTASSIER (Professeur) (Nantes)
Coordonnateur : Emmanuel MONTASSIER (Coordonnateur, Nantes)
Conférencier : Gilles POTEL (Chef de Service) (Conférencier, Nantes)
Où l’on présentera le risque thérapeutique aux urgences qui est lié principalement au caractère non programmé de la rencontre entre un praticien et un patient qui ne se sont jamais vus. Des exemples d'accidents liés à la redondance d'une administration médicamenteuse seront présentés, ainsi que ceux liés au sevrage médicamenteux ou plus généralement à la méconnaissance du traitement personnel. D’autres exemples liés à la méconnaissance d'allergies graves seront évoqués, de même que des accidents liés à des confusions d'administration. Les moyens de prévenir ce risque seront énumérés.
Salle 242A

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UT-04
11:00 - 12:00

Urgences Tonic N°04
Insuffisance rénale en pratique
Endocrinologie - Métabolisme, Physiologie

Coordonnateur : Emmanuel MONTASSIER (Coordonnateur, Nantes)
Conférencier : Nicolas JAVAUD (PU-PH) (Conférencier, Colombes)
Où l’on présentera les éléments de pronostic immédiat à rechercher devant une insuffisance rénale aiguë et comment les prendre en charge dans les premières heures. Les étiologies à évoquer ainsi que la démarche diagnostique seront aussi détaillées. Enfin, les différents diagnostiques et leurs thérapeutiques seront développés.
Salle 242B

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TRM-06
11:00 - 12:30

Table ronde N°6
SFMU/SUDF : Intelligence Artificielle et Urgences

Modérateurs : Charlotte CHOLLET-XEMARD (directrice médicale adjointe) (Créteil), Muriel VERGNE (muriel.vergne66@orange.fr) (Toulon)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
11:00 - 12:30 Technologies futures et médecins d'urgence. Arnaud DEPIL-DUVAL (Praticien hospitalier) (Conférencier, Evreux)
11:00 - 12:30 l’IA au service de la régulation médicale. François BRAUN (Chef de Service et de pôle) (Conférencier, Metz)
11:00 - 12:30 l’IA gère la crise : mythe ou réalité ? David GRUSON (Directeur Programme Santé) (Conférencier, Paris)
Salle 243

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AM-09
11:00 - 12:30

Atelier Médecins 09
Transfusion et urgences

Coordonnateur : Marianne SANDLARZ (Coordonnateur, LILLE)
Conférenciers : Alain FACON (Praticien hospitalier) (Conférencier, Lille), Marianne SANDLARZ (praticien hospitalier) (Conférencier, LILLE)
A partir de cas cliniques :
Savoir prescrire et transfuser selon les différents niveaux d'urgence transfusionnelle et les produits sanguins labiles disponibles
Connaître les indications des principales qualifications des concentrés érythrocytaires
Savoir lire et interpréter un contrôle ultime pré-transfusionnel
Connaître les recours disponibles en cas de difficultés transfusionnelles
Salle 353

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ES-14
11:00 - 12:30

Essentiel Médecins N°14
De l’optimisation du parcours de soins
Organisation SAMU/SMUR, Régulation, Réseau de santé

Modérateurs : Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE (médecin) (Nîmes), Aurélien RENARD (MEDECIN) (Marseille)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
Au cours de cette session, il sera débattu pour le Centre 15 des solutions possibles pour optimiser la PDS. Les orateurs évoqueront également les solutions modernes permettant d’envisager une gestion plus dynamique des moyens en préhospitalier. En ce qui concerne les service d’urgences, les orateurs discuteront des propositions afin d’optimiser la prise en charge à la fois des urgences vitales au sein de la SAUV mais également des autres patients des services d’urgences
11:00 - 12:30 PDS au SAMU. Vincent BOUNES (CHEF DE SERVICE) (Conférencier, Toulouse)
11:00 - 12:30 Objets connectés en SMUR. Elies ANDRÉ (Praticien hospitalier) (Conférencier, Metz)
11:00 - 12:30 SAUV/Déchocage : par qui, pour qui ? Guillaume VALDENAIRE (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Bordeaux)
11:00 - 12:30 Améliorer la fluidité chez le patient valide. Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Conférencier, Nîmes)
Amphi Havane

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PLM-05
11:00 - 12:30

Communications libres plénières
Evaluation et activité

Modérateurs : Cédric GIL-JARDINÉ (MCU-PH) (Bordeaux), Mathias WARGON (Chef de Service) (Saint-Denis)
11:00 - 12:30 #16997 - CP22 Evaluation de la prise en charge des patients sourds signant par le service d’accueil des urgences.
CP22 Evaluation de la prise en charge des patients sourds signant par le service d’accueil des urgences.

Titre : Evaluation de la prise en charge des patients sourds signant par le service d’accueil des urgences

 

Introduction : La problématique d’accès aux soins pour les sourds signant résulte d’un obstacle de communication. Ainsi des unités de soins et d’accueil pour sourds (SAS) ont émergé en France, avec un apport bénéfique pour les patients et les institutions. Aucune étude n’a mesuré l’impact de la surdité et de l’existence d’une unité SAS sur la prise en charge de ces patients par un service d’urgences. L’objectif de l’étude a été de comparer le temps moyen de passage d’un sourd signant aux patients non sourds. Les objectifs secondaires ont été d’identifier les facteurs influençant ce temps de passage, de mesurer le taux d’incidence de l’admission et le taux de recours à l’unité SAS par les soignants.

 

Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique des passages aux urgences des patients sourds signant versus les autres patients sur une période de 5 ans. Les données récoltées ont été extraites du prologiciel Resurgences® puis ont été analysées selon une méthode univariée et multivariée, puis la durée de passage aux urgences a été analysée selon un modèle mixte de régression linéaire.

 

Résultats : Nous avons analysé un total de 230 855 passages, dont 577 passages de patients sourds signant. En analyse univariée, il n’a pas été démontré de différence pour la durée de passage aux urgences (p=0,24). L’analyse multivariée a mis en évidence une durée de passage supérieure chez les patients sourds avec un Odds Ratio à 3,5 [2,4-5,0] après ajustement sur la CIMU, l’âge, le sexe et le département d’origine. La CIMU (plus long pour les CIMU 2 et 3), le repérage de la surdité par le médecin, l’hospitalisation et la venue spontanée aux urgences, sont des facteurs influençant cette durée de passage. L’évolution du recours au SAS n’est pas significative dans le temps, probablement par manque de puissance.

Enfin, le taux d’incidence de passages de patients sourds signant aux urgences est de 2,48/1000 passages-jour, ce dernier augmentant de façon significative avec le temps.

 

Conclusion : Notre analyse a démontré que l’obstacle de communication rencontré par les sourds signant et l’absence de recours aux ressources institutionnelles sont associés à une augmentation du temps de passage des patients sourds aux urgences. Des axes d’amélioration sont possibles, notamment une sensibilisation de la population étudiée et des professionnels de santé.


Mathieu AUTIN (Poitiers), Pierre VANDINGENEN, Jerome LAUBRETON, Mathieu PUYADE
11:00 - 12:30 #17064 - CP23 Impact du jeûne du ramadan sur le flux de passages aux Urgences et sur les pathologies diagnostiquées.
CP23 Impact du jeûne du ramadan sur le flux de passages aux Urgences et sur les pathologies diagnostiquées.

Introduction : Le jeûne du ramadan modifie les comportements alimentaires et inverse le rythme nycthéméral, ce qui retentirait sur le flux des passages aux urgences dans certains pays. Objectifs : évaluer l’impact du ramadan sur le flux de passages aux urgences et sur les pathologies liées au jeûne et à la chaleur en France.

Matériel et méthode : Etude observationnelle, étiologique, rétrospective, multicentrique incluant tous les passages du 01/06 au 30/09 de 2010 à 2017 de 3 services d’urgence.

Le nombre de passages aux urgences par jour, par horaire d’admission et par pathologies liées au jeûne et à la chaleur étaient comparé selon la période ramadan/hors ramadan en univarié, ajusté sur les cofacteurs météorologiques et calendaires liés aux passages en multivarié. La moyenne ajustée (écart-type) était calculée par modèle linéaire généralisé.

Résultats : 343880 passages inclus, dont 23.5% de passages en période ramadan et 76.5% hors ramadan. L’âge moyen des patients était 45 (±21) ans, dont 52.9% de sexe masculin.

En multivarié, le nombre de passages par jour était de 344.8 (±2.0) pendant ramadan versus 351.8 (±1.4) hors ramadan soit -2% de passages pendant le ramadan (p<0.001). Pendant le ramadan, le flux de passages diminuait de -2.3% de 12h à 15h (p=0.04), -2.5% de 15h à 18h (p=0.03), -6.5% de 18h à 21h (p<0.001) et -5.3% de 21h à 00h (p<0.001) puis augmentait de +7.1% de 00h à 3h (p<0.001) et +5.8% de 3h à 6h (p=0.02). Les cofacteurs liés aux passages étaient la température (p<0.001), les précipitations (p<0.05), le vent (p<0.001) et l’année d’admission (p<0.05).

Les passages par jour pour pathologies liées au jeûne et à la chaleur étaient de 50.2 (±0.6) pendant le ramadan versus 50.0 (±0.3) hors ramadan (p=0.8), ajustés sur la température (p<0.001).

Discussion : le flux horaire de passages aux urgences était inversé pendant le ramadan, soit une diminution de midi à minuit et une augmentation en nuit profonde, ce qui concorde avec la littérature. Mais une réduction de -2% des passages par jour était observée en période ramadan. Cependant l’impact clinique semble être mineur, soit +1 passage/2h en nuit profonde, ne nécessitant pas de réorganisation des services d’urgences. Les périodes de ramadan n’avaient pas d’incidence sur les pathologies liées au jeûne.

Conclusion : Pendant le ramadan, une modification du flux de passages aux urgences était observée, soit une diminution des passages de midi à minuit suivie d’une augmentation des passages en nuit profonde.


Maeliss BOURILLON (Marseille), Guilhem NOEL, Antoine ROCH, Nicolas PERSICO
11:00 - 12:30 #17104 - CP24 Situations de limitation ou arrêt des traitements (LAT) en préhospitalier : sommes-nous en accord avec les recommandations ?
CP24 Situations de limitation ou arrêt des traitements (LAT) en préhospitalier : sommes-nous en accord avec les recommandations ?

Introduction : Depuis juin 2018, nous disposons de recommandations de la SFMU et de la SRLF sur les décisions de LAT dans le contexte de l’urgence. Ces recommandations précisent la loi Clayes-Leonetti qui n’aborde pas ce contexte particulier, loi dont il fallait s’inspirer jusque-là faute de référentiel spécifique. Nous avons analysé l’activité de LAT d’un SAMU et des SMUR d’un département et vérifié sa potentielle adéquation avec ces recommandations.

Méthode : Registre départemental des patients pour lesquels le SAMU et/ou l’un des 7 SMUR du département participe à une décision de LAT, de janvier 2015 à décembre 2017. Sont exclus de ce registre les arrêts cardio-respiratoires.

Résultats : 253 dossiers ont été colligés en 3 ans. L’appel provenait le plus souvent du domicile (40%) ou d’une maison de retraite (40%), hors heures ouvrables (66%), par un IDE (40%) ou un médecin (23%). 15 dossiers (6%) ont été traités par le régulateur sans envoi de moyen. Un SMUR était engagé dans 77% des cas. Les pathologies étaient principalement des néoplasies (27%) et des démences (24%). 16% des patients étaient inscrits dans un réseau de soins. 126 patients disposaient d’une personne de confiance (50%), 71 d’un médecin référent (28%), 17 de directives anticipées écrites (7%). Pour 67 patients (26%) la LAT suivait une consigne orale ou écrite déjà établie. Pour 184 des 186 autres patients cette décision était collégiale avec différents intervenant présents ou à distance : le patient (11%), le médecin sur place (25%), l’IDE (33%), le médecin référent (27%), la famille (36%), la personne de confiance (37%), un expert à distance (8%). 101 patients (40%) ont reçu des soins de conforts par le SMUR. Si 100 patients ont été laissés sur place, 153 (60%) ont été transportés, aux urgences dans 83% des cas. Le temps passé sur place par le SMUR était en médiane de 58.5 minutes contre 39 minutes pour l’ensemble des interventions SMUR (p<0.0001).

Discussion, conclusion : Les SAMU-SMUR participent régulièrement à des décisions de LAT. Les volontés du patient et les consignes de l’équipe soignante sont systématiquement recherchées et respectées. Ces sollicitations surviennent majoritairement hors heures ouvrables, n’empêchant pas de réaliser le plus souvent une décision collégiale avec des intervenants sur place ou à distance. Les patients sont fréquemment maintenus au domicile, au prix d’interventions SMUR plus longues. Ces constatations sont en adéquation avec les recommandations récentes.


Camille NUSSBAUM (Paris), Khadidiatou CISSOKHO, Elodie WINTER, Catherine MERCIER, David EMSALLEM, Hélène VERBEKE, David SAPIR, François-Xavier LABORNE
11:00 - 12:30 #16968 - CP25 Quand la météo souffle le CHAud et le FrOid sur l’activité du SAMU… Etude CHAUFOS.
CP25 Quand la météo souffle le CHAud et le FrOid sur l’activité du SAMU… Etude CHAUFOS.

Introduction

L’impact sanitaire des vagues de froid et de chaud est majeur. Les températures extrêmes sont déterminantes, mais l’impact respectif des températures extrêmes, hautes et basses, est controversé.

Méthodes

Sélection : les 10 jours plus chauds et les plus froids par an de 2011 à 2017 (2x70 jours) et les 30 jours les plus chauds et les plus froids de la période (2x30 jours)

Analyse : nombre quotidien de dossiers de régulation médicale (DRM), interventions SMUR et décès. Température quotidienne : station Météo-France locale

Résultats

2.702 jours, 1.513.070 DRM, 89.478 interventions SMUR et 7.350 décès

Température médiane : 16,0[10,4 -21,6]°C

Jours les plus froids : significativement plus de DRM (665[609-764] vs 538[474-619] ; p<0,001), d’interventions SMUR (35[32-39] vs 33[28-38] ; p=0,006) et de décès (3[2-5] vs 2[1-4] ; p=0,0008) pour les 10 jours de températures extrêmes par an et de DRM (615[580-698] vs 542[475-627] ; p<0,001) pour les 30 jours de températures extrêmes de la période (Figure).

Jours les plus chauds : significativement moins de DRM (484[443-549] vs 538[474-619] ; p<0,001), d’interventions SMUR (31[25-37] vs 33[28-38] ; p=0,006) et de décès (2[1-3] vs 2[1-4] ; p=0,0008) pour les 10 jours de températures extrêmes par an et de DRM (536[479-576] vs 542[475-627] ; p<0,001) pour les 30 jours de températures extrêmes de la période (Figure).

Conclusion

Demande de soins primaires, patients sévères et décès étaient plus nombreux en cas de températures extrêmes basses.


Erick CHANZY (Bobigny), Laurent GOIX, Paul-Georges REUTER, Hayatte AKODAD, Frédéric LINVAL, Tomislav PETROVIC, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
11:00 - 12:30 #17192 - CP26 La saturation transcutanée en Monoxyde de Carbone des utilisateurs des e-cigarettes est-elle comparable à celle des fumeurs ?
CP26 La saturation transcutanée en Monoxyde de Carbone des utilisateurs des e-cigarettes est-elle comparable à celle des fumeurs ?

Introduction : En médecine d’urgence, le traitement des patients victimes d’intoxication aux fumées est fonction du statut tabagique. Les patients fumeurs seront traités si leur saturation transcutanée en monoxyde de carbone (SpCO) excède 10% contre 5 % chez les non-fumeurs. En 2018, malgré la démocratisation de l’utilisation des e-cigarettes, nous ne savons pas si leurs utilisateurs doivent être considérés comme des patients fumeurs, non-fumeurs ou autre lors d’exposition aux fumées d’incendie. Le risque est de traiter en excès ou pire de sous-estimer une intoxication au CO chez les patients utilisateurs des e-cigarettes. Notre étude cherchait à comparer la mesure de la SpCO chez les patients se présentant aux urgences adultes en fonction du statut : non-fumeur, fumeur et utilisateur des e-cigarettes.

Matériel et Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, prospective, mono-centrique et non invasive entre le 12 septembre et le 23 septembre 2018. Les critères d’inclusion étaient les patients majeurs se présentant au service des urgences adultes et pris en charge par l’IAO. Pour chaque patient inclus, nous avons recueilli son âge, son sexe, le statut d’exposition : « aucune », « tabagique », « e-cigarette », et la SpCO. Les critères de non-inclusion étaient : le tabagisme passif, une tutelle/curatelle, une exposition mixte (tabac et e-cigarette), la production endogène de CO, l’intoxication aux fumées et le refus de participation. La mesure non invasive de la SpCO était réalisée à l’aide d’un scope Zoll X-series.

Résultats: 1119 patients ont été inclus, 396 étaient tabagiques, 73 étaient utilisateurs de e-cigarettes et 650 non-fumeurs. Ils étaient âgés entre 18 et 99 ans (moyenne 48 ans). La SpCO était significativement plus élevée dans le groupe fumeur que dans le groupe e-cigarette (p < 0.01). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe e-cigarettes et les non fumeurs.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            

Conclusion: Cette étude pourrait suggérer d’utiliser le même seuil d’intoxication au CO pour les patients utilisateurs des e-cigarettes que pour celui de la population non fumeur soit SpCO supérieur 5%.

 


Leila CAMBONI (TOURS), Alexandre JEZIORNY, Said LARIBI
11:00 - 12:30 #17236 - CP27 Evaluation de l’utilisation d’un logiciel de prescription de la prophylaxie post-exposition (PPE) pour les accidents d’exposition au VIH aux Urgences : évaluation par la méthode des patients simulés.
CP27 Evaluation de l’utilisation d’un logiciel de prescription de la prophylaxie post-exposition (PPE) pour les accidents d’exposition au VIH aux Urgences : évaluation par la méthode des patients simulés.

Objectif : évaluer si le recours à un logiciel d’aide à la prescription permet d’améliorer la qualité de la prescription de la prophylaxie post-exposition (PPE) pour les AES aux urgences comparativement à une formation classique.

Méthode : un programme informatique d’aide à la prescription pour la PPE sur la base des recommandations françaises de 2017 a été développé. Les urgentistes ont été formés à la prise en charge des AES et à l'utilisation du logiciel. Des patients simulés (40) ont été entrainés sur la base de 10 scénarios pour les AES Professionnels et 10 scénarios pour les Sexuels. Deux contextes ont été créés : i. les patients simulés ont été pris en charge dans un bureau par un urgentiste ayant reçu la formation aux AES et disposant des recommandations; ii) les patients simulés ont été pris en charge par un urgentiste dans un bureau avec le logiciel d’aide à la prescription. Le programme informatique précise les questions à poser en fonction du type d’AES, rappelle les définitions, et défini en accord avec les recommandations l’indication ou pas de la PPE.

Résultats : le recours au logiciel a permis de réduire la durée des consultations (minutes) : Professionnels 8.5±3.1 vs 6.9±2.5 (p < 0.01), Sexuels 9.4±4.1 vs 7.3±3.1 (p < 0.001) ; d’améliorer la fréquence de non récupération et validation des variables nécessaires à la décision (entre 0% et 88.8% sans logiciel, et de 0% à 7.7% avec le logiciel (p < 0.001)); d’améliorer le taux de prescription de la PPE (Professionnels sans logiciel 23% et avec logiciel 16.6% (p < 0.001), et Sexuels 88.5% et 64% ( < 0.001), respectivement); et de réduire le nombre de cas traités de 28.3% pour les Professionnels et de 27.7% pour les Sexuels. Nous avons identifié lors des débriefings, que le logiciel a permis de mieux prendre en charge les situations de stress chez les patients exposés, de mieux organiser le questionnaire et de donner plus de confiance à l’urgentiste lors de la présentation de l’indication ou non de la PPE.

Conclusion : Nos résultats indiquent que le recours à un programme informatique d’aide à la prescription comparativement à une formation isolée permet de réduire les erreurs dans le relevé des informations, de réduire la surprescription et d’améliorer la qualité de la prescription de la PPE, ce qui permet de réduire de façon importante le nombre de cas traités. Le recours aux patients simulés montre son intérêt comme un outil de formation mais aussi d’évaluation des pratiques professionnelles.


Enrique CASALINO (Paris), Stephanie ANTONIOL, Donia BOUZID, Christophe CHOQUET, Aiham GHAZALI
11:00 - 12:30 #16787 - CP28 Activité des Samu Centres 15 : particularisme ou homogénéité ?
CP28 Activité des Samu Centres 15 : particularisme ou homogénéité ?

Introduction : Les indicateurs de performance des Samu Centres 15 (C15) ont été évalués en monocentrique. Aucune donnée multicentrique n’existe en France. Certains considèrent l’activité comme homogène entre les centres.

Objectif : Décrire l’activité de plusieurs C15 et en évaluer l’homogénéité.

Méthode : Etude multicentrique menée du 1 juillet 2016 au 30 juin 2017, auprès de six Samu Centres 15 métropolitains avec extraction des données d’activité téléphonique (CCpulse+, Genesys®). Description par tranche horaire et estimation de la corrélation entre les principaux indicateurs selon les méthodes d’équations structurelles.

Résultats : Nous avons analysé 2 544 254 appels (entrants – raccrochés < 15 secondes). Le nombre moyen horaire d’appels variait de 29 à 61 et le taux d’accueil de 75% à 98%. Il existait une variabilité inter-centre d’activité le matin et à partir de 16h (Figure). Des corrélations existaient entre différents indicateurs qualités mais variaient en fonction des centres.

Discussion : La dynamique d’activité des six centres n’est pas identique. Cette variabilité, illustrant le particularisme de chaque centre, est probablement rattachée aux mouvements de population et aux organisations sanitaires locales.

Conclusion : L’activité des C15 n’est pas homogène. Ce travail contribue à l’amélioration de nos capacités au pilotage opérationnel essentiel à l’amélioration de l’accessibilité des C15.


Yann PENVERNE (Nantes), Laurent GOIX, Eric LECARPENTIER, Benjamin GICQUEL, Jean-Sebastien MARX, Brice LECLERE, Paul-Georges REUTER
Salle 253

"Jeudi 06 juin"

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FCM-39
11:00 - 12:00

Flash communications
Traiter

Modérateur : Patrice SERRE (Praticien Hospitalier) (Bourg-en-Bresse)
11:00 - 12:00 #17070 - FC305 Facteurs prédictifs de succès de la manœuvre de Valsalva modifiée lors de la prise en charge des tachycardies supra-ventriculaires aux Urgences.
FC305 Facteurs prédictifs de succès de la manœuvre de Valsalva modifiée lors de la prise en charge des tachycardies supra-ventriculaires aux Urgences.

Introduction : La manœuvre de Valsalva modifiée (MVm) stimule le tonus parasympathique qui peut réduire les tachycardies supra-ventriculaires (TSV). Elle est associée à un taux  d’échec relativement élevé. L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs prédictifs de succès de la MVm lors d’une TSV prise en charge aux urgences.

Méthodes : étude prospective sur 2 ans. Inclusion des adultes admis pour TSV. Exclusion des patients avec une instabilité hémodynamique ou une TSV secondaire. La MVm a été tentée au moins 2 fois. Lors de l’échec de la manœuvre, le recours à un anti-arythmique intraveineux était décidé. Comparaison de 2 groupes : succès MVm vs échec MVm. Analyse univariée et multivariée pour identifier les facteurs prédictifs de succès de la MVm.

Résultats : admission de 74 patients. Cinquante-deux patients ont bénéficié de manœuvres vagales.  La MVm a été tenté chez 45 patients. Un succès a été noté chez 29% d’entre eux. La comparaison des deux groupes est illustrée dans le tableau 1.

L’analyse multivariée a retrouvé 4 facteurs prédictifs de succès de la MVm (p ; OR ajusté ; [IC 95%]: âge inférieur ou égal à 40 ans (<0,001 ; 5,95 ; [1,793-3,63], absence de diabète (0,003 ; 3,2 [0,598-2,642]), antécédent de TSV (<0,001 ; 5,46 ; [1,57-3,43]) et traitement par bétabloquant (<0,001 ; 4,7 ; [1,287-3,229]).

Conclusion : Ces résultats peuvent être valorisés par une étude multicentrique élaborant un score à partir des facteurs identifiés dans notre étude.


Ines CHERMITI (Ben Arous, Tunisie), Emna REZGUI, Hajer TOUJ, Hanène GHAZALI, Amira KHEMIRI, Monia NGACH, Ahlem AZOUZI, Sami SOUISSI
11:00 - 12:00 #16922 - FC306 Risque d’hémorragie grave sous anticoagulants oraux en pratique clinique: à partir d'une cohorte prospective multicentrique sur 3 ans.
FC306 Risque d’hémorragie grave sous anticoagulants oraux en pratique clinique: à partir d'une cohorte prospective multicentrique sur 3 ans.

Objectif : déterminer la réelle fréquence des accidents hémorragiques graves des anticoagulants oraux  – anti-vitamines K (AVK) et anticoagulants oraux directs (AOD) – en pratique clinique quotidienne.

Méthode : Cinq zones géographiques autour de grandes métropoles françaises ont été définies.  A partir des données de l’Assurance Maladie (SNIIRAM), 47469 patients résidant dans ces 5 zones, nouveaux utilisateurs d’anticoagulants sur la période 2012-2015 ont été identifiés : 20205 sous AVK, 19579 sous rivaroxaban, 4225 sous dabigatran et 3460 sous apixaban. A partir des structures d’urgences publiques et privées de ces mêmes zones, tous les patients sous anticoagulants admis pour hémorragie grave selon les critères HAS 2008 ont été prospectivement inclus sur la même période. Les taux d’incidence et risques relatifs (hazard ratio, HR) des 3 principaux types d’hémorragies  - hémorragies intracrâniennes (HIC), hémorragies digestives (HD) et hémorragies « autres » - ont été calculés à partir de modèles ajustés de Cox. Des analyses de sensibilité en fonction des 2 principales indications des anticoagulants (fibrillation atriale (FA), maladie veineuse thromboembolique) ont été faites en utilisant un score de propension.

Résultats : Sur la période de l’étude, 573 patients (1,2%) ont eu une hémorragie grave, 148 (0,31%) une HIC, 202 (0,42%) une HD, 223 (0,47%) une hémorragie « autre ». Comparés aux AVK,  les AOD à dose réduite et à dose pleine ont eu un risque réduit d’HIC (HR = 0,55 IC95%: 0,37-0,82, et HR = 0,36 IC95%: 0,18-0,79, respectivement), et un risque réduit d’hémorragie « autre » (HR=0,41 IC95%: 0,29-0,58 et HR=0,27 IC95%: 0,14-0,51, respectivement), quelles que soient la durée et l’indication du traitement. Le risque d’HD n’a pas été significativement différent pour les AOD quelles que soient les doses par rapport aux AVK. Chez les patients en FA, apixaban à pleine dose a été associé à une meilleure survie sans évènements que les AVK ou rivaroxaban.

Conclusions : Pour les HIC, cette étude confirme qu’il y a un bénéfice évident à utiliser les AOD. Concernant le risque d’hémorragie digestive et d’hémorragie « autre » des AOD, cette étude apporte de nouvelles données pertinentes et utiles pour les prescripteurs.


Jacques BOUGET (Rennes), Frédéric BALUSSON, Maxime MAIGNAN, Pierre-Marie ROY, Erwan L'HER, Laure PAVAGEAU, Emmanuel OGER
11:00 - 12:00 #16831 - FC307 Effets sur une dyspnée expérimentale par charge thoraco-abdominale élastique du haut débit nasal.
FC307 Effets sur une dyspnée expérimentale par charge thoraco-abdominale élastique du haut débit nasal.

Introduction : La dyspnée est un facteur indépendant de morbi-mortalité, il existe peu de traitement spécifique mais l’oxygène nasal à haut débit est efficace pour la soulager. Cet effet est indépendant de l’oxygénation dans une étude, suggérant l’implication d’afférences des voies aériennes supérieures (VAS). Nous avons évalué l’efficacité du haut débit nasal (HDN), avec et sans oxygène, sur une dyspnée expérimentale par constriction thoracique.

Matériel et méthode : Cette étude randomisée, contrôlée en simple aveugle, soumettait des sujets sains à une dyspnée expérimentale par charge thoraco-abdominale élastique au repos sur trois sessions. Première session : entrainement, les suivantes : test de l’intervention, soit HDN avec et sans oxygène. L’intensité de la dyspnée était cotée par deux échelles visuelles analogiques (composantes affective et sensorielle).

Résultats : Sur les 32 sujets inclus l’HDN entrainait une baisse significative des deux composantes de la dyspnée, ce indépendamment de l’adjonction d’oxygène.

Conclusion : Le haut débit nasal soulage la dyspnée induite par une charge thoraco abdominale élastique chez le sujet sain au repos, l’oxygène n’ayant aucun effet additif.

Discussion : Cela suggère un effet de l’HDN via stimulation des mécanorécepteurs des VAS permettant une augmentation des afférences respiratoires. L’utilisation de l’HDN pourrait alors s’étendre aux dyspnées sans hypoxie et aux dyspnées persistantes restrictives.


Clara BIANQUIS (Paris), Camille ROLLAND-DEBORD, Thomas SIMILOWSKI, Capucine MORELOT-PANZINI
11:00 - 12:00 #16819 - FC308 Identification de facteurs de risque d’erreur de prescription médicamenteuse aux Urgences : optimisation d’une activité de conciliation médicamenteuse à l’UHCD.
FC308 Identification de facteurs de risque d’erreur de prescription médicamenteuse aux Urgences : optimisation d’une activité de conciliation médicamenteuse à l’UHCD.

Introduction : Les patients hospitalisés au décours d’un passage aux urgences sont à risque d’erreur médicamenteuse (hospitalisations non programmées, patients méconnaissant souvent leurs traitements). Le déploiement d'une activité de conciliation médicamenteuse à l’admission en Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD) permet d’identifier les divergences non intentionnelles (DNI) de prescription médicamenteuse hospitalière en comparaison avec le traitement pris à domicile, puis de les corriger. L’objectif de l’étude était d’identifier les facteurs prédictifs d’erreurs de prescription médicamenteuse aux urgences, afin de prioriser la conciliation médicamenteuse pour les patients admis à l’UHCD.

Méthode : Étude rétrospective, monocentrique, observationnelle des patients ayant bénéficié d’une conciliation médicamenteuse à l’admission à l’UHCD pendant 6 mois. Les caractéristiques des patients étaient relevées a posteriori à partir des dossiers médicaux. L’association entre ces caractéristiques et la survenue d’au moins une DNI a été étudiée à l’aide d’une régression logistique en ajustant sur les facteurs de confusion (analyse multivariée).

Résultats : Parmi les 200 patients, 111 étaient concernés par la survenue de ≥ 1 DNI. Les erreurs étaient principalement des omissions (75%) et des erreurs de dosages (18%), en majorité pour des traitements à visée cardio-vasculaire (26%), du système nerveux central (19%), et des correcteurs de troubles métaboliques (17%). Dans l’analyse multivariée, la présence de  ≥ 5 lignes de traitement dans l’observation médicale de l'urgentiste était prédictive de la survenue de  ≥ 1 DNI (0R 1,30 ; IC 95% : 1,15-1,26 ; p=0,00002). Cette association se renforçait pour un groupe de patients âgés de ≥ 75 ans (OR 1,01 ; IC 95% : 0,97-1,04 ; p=0,1) et connus pour ≥ 2 comorbidités (OR 0,92 ; IC 95% : 0,62-1,23 ; p=0,61), dont le taux de DNI était de 69%, contre 55% dans la cohorte. Les facteurs organisationnels propres à l’hospitalisation en situation urgente (l’absence d’ordonnance à l’arrivée, la prescription nocturne, le flux important de patients etc) n’étaient pas prédictifs de la survenue de DNI.

Conclusion : Pour le pharmacien de l’UHCD, la présence de  ≥ 5 lignes de traitement dans l’observation médicale d’un patient doit être considérée comme une alerte et déclencher l’activité de conciliation médicamenteuse, en priorisant les patients âgés de plus de 75 ans et poly-pathologiques.


Camille GERLIER (Paris), Jennifer CORNY, Olivier GANANSIA, Helene BEAUSSIER, Typhaine POINSAT, Marine SITBON
11:00 - 12:00 #16784 - FC309 Conciliation avec bilan médicamenteux optimisé : un outil d’amélioration de la prise en charge des patients aux Urgences.
FC309 Conciliation avec bilan médicamenteux optimisé : un outil d’amélioration de la prise en charge des patients aux Urgences.

Introduction: Objectiver l'intérêt de la conciliation médicamenteuse (CM) avec bilan médicamenteux optimisé (BMO) réalisés par l'équipe de pharmacie pour les patients admis aux urgences.

Matériel et méthode : Etude prospective sur 6 semaines (hiver 2018) pour les patients admis aux urgences (SU ou UHCD). Inclusion de 8 patients par jour (tirage au sort). Pour chaque patient un BMO a été réalisé à l’aide de 4 sources : ordonnance(s) présentée(s), consultation du dossier informatisé patient ( < 3 mois), interrogatoire patient (sauf impossibilité), appel à la pharmacie.

Résultats : 240 patients ont été inclus, d’âge moyen 70 ans (67% > 65 ans). 215 patients prenaient un traitement habituel (TH) (90%  des patients, 97% des patients > 65 ans). En moyenne, 2,4 sources ont permis la réalisation du BMO. 49% avaient une ordonnance avec eux, 79% ont participé à un entretien, contact avec leur pharmacie dans 85% des cas (raisons de non-contact : patient ne connaissant pas le nom de sa pharmacie, pharmacie non joignable).

Sur les 215 patients ayant un TH, celui-ci a été poursuivi en totalité dans 11% des cas et partiellement dans 37% des cas. Les divergences observées avec le TH étaient intentionnelles et documentées dans 34% des cas.  

Au total, 326 divergences non intentionnelles (DNI) ont été relevées (36.5% des divergences) dont 89.6%  étaient des omissions concernant 65% des patients ayant un TH. Parmi ces patients, 56 ont bénéficié d’un BMO effectué de façon proactive (avant toute prescription) au SU, dont 37 (66%) n’avaient aucun document à l’admission. Les autres DNI ont été des erreurs de dose (6.7%), des erreurs de médicaments (1.8%) , de patient (1.5%), de moment de prise (0.6%) ou de durée de traitement (0.3%). La CM a permis une modification de la prescription pour 116 médicaments concernant 57 patients.

Discussion/Conclusion : La présence d’un interne en pharmacie à l’UHCD (novembre 2016) a permis d’instaurer la pratique de la CM diminuant le taux d’erreurs de prescription ou d’omissions de TH. De plus, la présence d’externes sur la période de l’étude a permis d’étendre la réalisation du BMO au SU et de récupérer des informations fiables sur les TH des patients avant toute prescription. Nos résultats montrent qu’une présence pharmaceutique au SU/UHCD contribue à l’amélioration de la prise en charge médicamenteuse des patients. Mais les effectifs alloués étant inconstants, la priorité est la CM à l’UHCD, pour les patients ultérieurement hospitalisés.


Nina RANJIT (Rouen), Gaëlle DECREAU-GAILLON, Nathalie MASSY, Luc-Marie JOLY
11:00 - 12:00 #16979 - FC310 Evènements indésirables médicamenteux liés aux antalgiques : étude de cohorte rétrospective.
FC310 Evènements indésirables médicamenteux liés aux antalgiques : étude de cohorte rétrospective.

INTRODUCTION : La iatrogénie est responsable d’environ 115000 hospitalisations annuelles avec comme trio de tête des molécules responsables les psychotropes, les anticoagulants et les antalgiques.

OBJECTIF : Evaluer l’association entre prise d’antalgiques et survenue d’évènements indésirables médicamenteux (EIM) chez les patients adultes admis aux urgences pour toutes causes mais ayant au moins un antalgique ou co-antalgique dans leurs traitements.

MÉTHODES : Étude rétrospective sur données existantes basée sur un observatoire des EIM (URGEIM) mené depuis 2011 dans notre SAU. Les données des patients ayant au moins un antalgique ou co-antalgique dans leurs traitements ont été extraites de la base de données et analysées. Le diagnostic et la nature de l’EIM sont validés lors de concertations pluridisciplinaires hebdomadaires (pharmaciens, urgentistes et pharmacovigilance). L’association entre l’antalgique et l’EIM est testée en univariée, pour chaque type d’antalgique. Les EIM imputables à un antalgique et ceux non imputables sont comparés par test de Student/Fischer, avec seuil de significativité α = 5%.

RÉSULTATS : 6 429 patients ayant au moins 1 antalgique ont été inclus. 5 766 (89%) patients étaient sous antalgique palier I, dont 5 299 (82%) sous paracétamol. 477 (7%) étaient sous antalgique palier III. 1 172 (18%) patients ont présenté un EIM imputable à un de leurs traitements. 566 (48%) EIM étaient graves (sources d’hospitalisations ou de décès). 1 003 (86%) EIM n’étaient pas dus à un mésusage. 363 (31%) EIM étaient liés à un antalgique. Parmi eux, 113 (31%) concernaient un palier I, 134 (37%) un palier II, et 112 (31%) un palier III. L’automédication est associée à la survenue d’EIM imputables au paracétamol (OR = 3,8 (IC 95% [1,35 - 10,64])), ou aux AINS (OR = 3.65 (IC 95% [1,60 - 8,30])), avec respectivement 9 EIM sur 19 et 19 EIM sur 56. L’automédication par AINS est associée à la survenue d’évènements digestifs (OR = 3,35 (IC 95% [1,46 - 7,75])). Les EIM liés aux paliers III les plus fréquents étaient les troubles digestifs et les troubles neurologiques, avec respectivement 50 (45%) et 88 (79%) EIM. 26 (30%) troubles neurologiques étaient imputés au fentanyl (p = 0,056 ; OR = 2,78 (IC 95% : 0,98 - 8,38)).

CONCLUSION : Nos résultats concordent avec ceux de la littérature, et valident la base de données URGEIM comme un outil robuste d’analyse des EIM. Un tel support peut permettre également de tester de potentielles interactions médicamenteuses.


Pablo MIRABAIL, Francois JEDRYKA, Vincent GOURHANT, Damien PERIER, Maxime VILLIET, Sophie LEFEBVRE (Montpellier), Nicolas MARJANOVIC, Mustapha SEBBANE
11:00 - 12:00 #16756 - FC311 Étude d’impact, de la mise en place, d’un protocole validé d’aide à la prescription du bilan préopératoire des traumatisés de membres isolés.
FC311 Étude d’impact, de la mise en place, d’un protocole validé d’aide à la prescription du bilan préopératoire des traumatisés de membres isolés.

Introduction : En cas de traitement chirurgical en urgence, le bilan pré-thérapeutique réalisé est souvent inadapté comme le montre l’audit de 2015 dans 67% des cas. Cet audit avait été réalisé sans diffusion du protocole à l’ensemble du service. Matériel et méthodes :L’objectif principal était d’évaluer l’impact de la diffusion du protocole local, validé, aux professionnels de santé. Il s’agissait d’une évaluation des pratiques professionnelles, rétrospective, d’avril 2018 à juillet 2018, dans le service des Urgences du CHU... réalisée après une évaluation initiale en 2015 et après une intervention auprès des professionnels du service.Le critère de jugement principal était la proportion de dossier en adéquation avec les recommandations comparée à celle obtenue en 2015 avant intervention. L’intervention a consisté à former le personnel médical, paramédical de manière passive et avec retour d’information puis d’utiliser des rappels par différents moyens (mailing ciblés, posters, carte de poche, IDE) Résultat : Sur les 107 dossiers analysés 67 étaient conformes soit 62,6%. L’étude a montré une progression de l’adéquation au protocole des dossiers concernant la prescription d’examens complémentaires comparativement à l’audit de 2015 (p=0,0017 ; IC95 [0,18 - 0,47]. Conclusion: Notre étude a montré un impact et une amélioration des pratiques concernant l’adéquation des bilans pré-thérapeutiques au protocole de service grâce à l’utilisation de plusieurs méthodes d’intervention.


Jean-Michel LE MOIGNO (angers), Delphine DOUILLET, Pierre-Marie ROY, Lucile BRUÈRE-RONZI, Maud DELORI
11:00 - 12:00 #17009 - FC312 Effets hémodynamiques après administration de paracétamol IV en urgences intra et extra hospitalières.
FC312 Effets hémodynamiques après administration de paracétamol IV en urgences intra et extra hospitalières.

Introduction : L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets hémodynamiques de l’administration IV de paracétamol lors d’urgences intra et extrahospitalières.

Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle prospective dans deux services d’urgences. Les patients pris en charge en SAUV ou par le SMUR et recevant du paracétamol IV ont été inclus. L’analyse statistique a été réalisée par le test exact de Fisher et la différence entre les groupes considérée comme significative pour p < 0,05.

Résultats : 117 patients ont été inclus avec un âge moyen de 63 ± 22 ans, dont 90 (77%) avaient une pathologie médicale. La PAS, la PAD, la PAM, la FC et la température corporelle diminuent pour l’ensemble des patients après administration de paracétamol IV (p < 0,001). Une hypotension significative, définie par une baisse de plus de 15% de la PAM, a été observée chez 54 (46%) patients, mais aucune n’a nécessité un traitement spécifique. Les facteurs significativement liés à une baisse de la PA étaient la fièvre (OR= 5,45) et l’utilisation d’autres médicaments (OR= 3,55).

Discussion et conclusion : L’incidence d’hypotensions après paracétamol IV était comparable aux résultats de la littérature (variable entre 1% et 60%), mais aucune n’a nécessité d’intervention thérapeutique. Les conséquences de cette hypotension ne sont pas encore identifiées, mais ces résultats impliquent une surveillance accrue des patients lors de l’administration de paracétamol IV.


Margaux FERTAT (Annecy), Eric DEBERDT, Benoit SAHUC, Eléonore TIMSIT, Patrick RAY, Aurélie AVONDO
Salle 352B-Zone poster 2
12:00

"Jeudi 06 juin"

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FCM-12
12:00 - 13:00

Flash communications
Encore mal
Douleur Analgésie

Modérateur : Rémy LOYANT (Chef de Service SAMU) (Angoulême)
12:00 - 13:00 #17419 - FC089 La titration de morphine intraveineuse dans le traitement de la douleur sévère post traumatique aux Urgences : efficacité et limites.
FC089 La titration de morphine intraveineuse dans le traitement de la douleur sévère post traumatique aux Urgences : efficacité et limites.

Introduction: Au décours d’un traumatisme, la douleur constitue le motif principal de consultation aux urgences. L’administration de la morphine en titration intraveineuse est toujours parmi les drogues les plus adaptées offrant aux malades un confort et un soulagement rapide et durable. La survenue d'effet indésirable demeure la plus grande limite pour cette thérapeutique.

L'objectif de notre travail était d'étudier la survenue d'effets indésirables chez des patients mis sous titration intraveineuse de morphine en recherchant les facteurs favorisant l'apparition des ces effets.

Méthodes:

Etude prospective, descriptive et analytique sur 9 mois (Octobre 2016, Juin 2017) incluant tous les patients consultant aux urgences pour douleur aigue sévère post traumatique et mis sous titration intraveineuse de Morphine, les paramètres cliniques et l'évaluation de la douleur par l'échelle numérique (EN) ont été relevés au début et tout au long du protocole le critère de jugement et la survenue d'effet indésirable.

Résultats: on a colligé 232 patients, l'âge moyen était de 37±15 ans, le sexe ratio était de 2,62, le motif de consultation le plus fréquent était les traumatismes des membres (44%), suivi par le polytraumatisme (9,9%) et les traumatismes abdominaux (9%), la moyenne de l'EN initiale était de 8,6 ±1, sa valeur a diminué de 22 % à 5 min , 40 % à 10 min et 56 % à 30 min, cette dégression était significative (p < 0,001). Trente patients avait présenté des effets indésirables dont 9 avaient nécessité l'arrêt de la titration en morphine, l'hypotension artérielle et le vertige étaient les effets indésirable les plus fréquents; les facteurs liés à un plus grand risque d'apparition d'effets indésirables étaient: le sexe féminin (p < 0,02) et le poids faible (p < 0,01).

Conclusion: La titration de morphine intraveineuse est une option efficace pour le traitement de la douleur sévère, toutefois un protocole avec des doses plus adaptées au poids et au sexe des patients semble être nécessaire afin d'éviter la survenue d'effets indésirables.


Nourelhouda NOUIRA (Tunis, Tunisie), Syrine JAOUANI, Sana LAHMAR, Wiem DEMNI, Amira LAHOUEGUE, Monia BOUSSEN, Maamoun BEN CHEIKH
12:00 - 13:00 #16945 - FC090 Traçabilité de l’Evaluation de la douleur thoracique en SMUR.
FC090 Traçabilité de l’Evaluation de la douleur thoracique en SMUR.

Objectif : Améliorer la traçabilité de l’évaluation de la douleur en SMUR et la qualité de la prise en charge antalgique des douleurs thoraciques.

Introduction : Un audit du SAMU-SMUR réalisé en 2011 a démontré la nécessité d’améliorer la qualité de remplissage des fiches d’intervention (FI). En 2014, suite à une modification de cette FI, une étude a été réalisée afin d’évaluer l’impact des modifications sur nos pratiques. En 2016, la création d’un groupe douleur pluriprofessionnel au sein du SAMU-SMUR, ainsi que notre implication au sein du CLUD (Comité de Lutte contre la Douleur) nous a permis d’améliorer nos pratiques. Depuis 2017 nous étudions toutes les FI sur l’item spécifique EN (échelle numérique) et nous encourageons l’évaluation de la douleur lors des staffs hebdomadaires. En  2018, nous avons choisi d’évaluer la prise en charge antalgique des patients présentant une  douleur thoracique car cette pathologie représente 23% de notre activité.

Méthode : Du 1/01 au 30/09/2018 nous avons analysé quotidiennement toutes les FI des patients adultes souffrant d’une douleur thoracique quelque soit l’étiologie. Pendant les 9 mois de l’étude prospective, 927 fiches ont été étudiées sur 4215 interventions pré hospitalières. Nous avons relevé les EN et les traitements antalgiques mis en place pour chaque patient.

Résultats : 927 fiches ont été recensées dont 696 Interventions Extra Hospitalières (IEH) et 231 Interventions Inter Hospitalières  (IIH). L’EN est notée dans 87,5% cas  (90%  en IEH et 86% en IIH) contre 37% en 2016. Dans 82% des cas, le traitement de la douleur en IIH  est efficace selon les critères des recommandations formalisées d’experts 2010 (Sédation et analgésie en structure d’urgence) contre 68 % en IEH. Dans 2% des cas les patients n’ont pas pu donner une évaluation de leur douleur, et aucune autre échelle d’hétéroévaluation n’a été proposée.

Dans 14% des cas en IIH et 21% des cas en IEH, l’EN n’est pas tracée. En IEH, 16 patients n’ont reçu aucun traitement antalgique malgré une EN élevée.

Discussion : L’amélioration très significative de la traçabilité de l’évaluation de l’EN de 87% en 2018 contre 67% en 2017 (p < 0.001) est liée à la sensibilisation hebdomadaire des professionnels. Cette étude a mis en évidence l'absence d'utilisation de l'échelle d’hétéro évaluation simple (Algoplus) pour les patients non communicants. Le groupe douleur souhaite optimiser la prise en charge médicamenteuse et non médicamenteuse et réévaluer ces actions.


Thérèse SZCZUDLO (ROUEN), Delphine BOUTRAIS, Laurence PRIGENT, Julien MIKLIN, Marie TEXTE LEFRANC, Gaelle DÉCRÉAU GAILLON, Denis THILLARD, Philippe ROUX
12:00 - 13:00 #16947 - FC091 Délégation de délivrance de Méthoxyflurane (Penthrox) par des secouristes.
FC091 Délégation de délivrance de Méthoxyflurane (Penthrox) par des secouristes.

Introduction : La délégation de délivrance de Méthoxyflurane (Penthrox) à des secouristes a été mise en place sur deux secteurs d’un réseau Médecins Correspondants du Samu dans le cadre d’une expérimentation du SAMU. Notre étude évalue la faisabilité et les résultats de cette antalgie avancée sur la période du 23/12/17 au 23/04/18.

Méthode : 80 secouristes formés en insistant sur la qualité de communication thérapeutique. Sont inclus les patients adultes victimes d’un traumatisme isolé d’un membre, difficiles à conditionner et évacuer sans antalgie. Exclusion de toute suspicion de traumatisme sévère et des contre indication du Méthoxyflurane. Le contact radio ou téléphone avec le MCS qui va recevoir le patient est obligatoire pour autoriser la délivrance et une fiche de transmission avec check list des indications, contre indications, et évaluation de l’évolution de l’EVA est gérée par le secouriste qui accompagne le blessé jusqu’au cabinet médical. Elle est remise au MCS afin de servir d’évaluation.

Résultats : 36 patients ont bénéficié de cette délégation de délivrance de Méthoxyflurane, sur 1419 secours réalisés par ces secouristes pendant 4 mois consécutifs. L’âge moyen des patients est de 36 ans (18 à 70), 20 hommes pour 16 femmes. 23 traumatismes du membre supérieur dont 18 luxations d’épaule, et 13 traumatismes du membre inférieur dont 8 fractures de jambe et 1 du fémur. On constate une diminution de l’EVA de 3,6 points avec un effet antalgique obtenu en 7,72 minutes.

Conclusion : Aucune interruption de la procédure en raison d’un effet secondaire ou d’une difficulté de réalisation. L’effet antalgique est modeste mais rapide afin de permettre une évacuation du blessé plus confortable vers le cabinet médical de proximité.  Les secouristes sont valorisés par cette prise en charge dont la formation a insisté sur la communication avec les patients afin d’obtenir une coopération indispensable.


Bernard AUDEMA (Avoriaz), Manuella BARTHES, Jean Marc BERTRAND, Christine CHEVALLIER-BRILLOIT, Dominique SAVARY, Jean Baptiste DELAY, Patrick JOUBERT, James TANSLEY
12:00 - 13:00 #17395 - FC092 Association entre la qualité de la prise en charge antalgique et la satisfaction des patients aux Urgences : une étude observationnelle rétrospective.
FC092 Association entre la qualité de la prise en charge antalgique et la satisfaction des patients aux Urgences : une étude observationnelle rétrospective.

Introduction : La prise en charge de la douleur et la satisfaction des patients sont des critères de qualité et d’efficacité indispensables dans notre système de soins. L’objectif principal de notre étude est d’évaluer l’association entre l’efficacité de l’analgésie et le degré de satisfaction des patients.

Méthode : Etude rétrospective, observationnelle, monocentrique, menée auprès de patients admis dans un service d’urgences adultes sur une période de 30 jours. Les patients âgés de 15 ans ou plus, ayant une Echelle Numérique (EN) ou une Echelle Observationnelle Comportementale (EOC) supérieure ou égale à 1 ont été inclus dans l’étude. Le critère de jugement principal a été l’efficacité de l’analgésie, définie comme une diminution de l’EN avec une valeur finale inférieure ou égale à 3. La satisfaction a été évaluée selon une échelle de Likert. 

Résultats : Au total, 333 patients ont été inclus et 73% des patients ont déclaré une analgésie efficace à la sortie des urgences (diminution moyenne de l’EN de 4 ± 2). 58% des patients ont reçu un traitement antalgique durant leur séjour aux urgences. Une majorité (82%) étaient globalement satisfaits de la prise en charge de leur douleur. L’analgésie efficace était significativement associée à une satisfaction des patients (OR=3,17 [IC 95% : 1,12-8,94] ; p=0,03) (Tableau 1).  

Conclusion : L’analgésie efficace était associée à une meilleure satisfaction des patients, quant à la prise en charge de leur douleur aux urgences. 

 


Poonam LOLL (Niort), Mathieu VIOLEAU
12:00 - 13:00 #16855 - FC093 Etat des lieux de l’analgésie-sédation dans les luxations articulaires au sein de cinq services d’accueil d’urgences dans un GHT.
FC093 Etat des lieux de l’analgésie-sédation dans les luxations articulaires au sein de cinq services d’accueil d’urgences dans un GHT.

Contexte: L’analgésie-sédation est une pratique quotidienne en médecine d’urgence, tant en milieu hospitalier que pré-hospitalier. La SFMU et la SFAR ont publié des recommandations communes à ce sujet. Le recours aux urgences pour des douleurs liées à la traumatologie est fréquent, entre 45 et 60% des consultations. Les luxations articulaires, douloureuses et fréquentes, nécessitent une prise en charge rapide et optimale.

Méthode: Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective et multicentrique au sein de cinq centres hospitaliers de notre GHT, du 01-01-2017 au 31-12-2017. Les patients ont été inclus, secondairement à un accord de la CNIL, après relecture des dossiers médicaux informatisés, et avaient comme diagnostic principal une luxation de l’articulation gléno-humérale antéro-interne, de l’articulation fémoro-patellaire ou de coude. Nous avons recueilli la prise en charge analgésique. Les statistiques étaient descriptives. 

Résultats: 320 dossiers médicaux ont été inclus. La luxation de l’articulation gléno-humérale antéro-interne était la plus représentée (69,7% IC [64,7-74,7]). La majorité des luxations étaient réduites aux urgences (85,3% IC [81,4-89,2]) par les urgentistes (97,8% IC [96,1-99,5]). 14,4% des luxations (IC [10,5-18,2]) furent réduites au bloc opératoire. L’utilisation de morphine et de kétamine pour la réduction d’une luxation articulaire est la première association utilisée (14,4% IC [10,5-18,2]), suivi de l’association morphine et MEOPA pour 2,8% des cas (IC [1,0-4,6]). 6,9% (IC [4,1-8,6]) des luxations articulaires furent réduites sous MEOPA et 14,4% (IC [10,5-18,5]) sous PENTHROXÒ.

Conclusion: Les urgentistes ont recours fréquemment aux techniques de réductions de luxations articulaires par manœuvre externe. Ils disposent d’un arsenal thérapeutique pour la réalisation d’analgésie-sédation. Il est important de soulager de manière efficace et rapide la douleur des patients afin de permettre la réalisation de la réduction de manière optimale.

 


Natacha ALMOYNER (Maubeuge), Romain DEWILDE, Philippe ALARCON, Eric WIEL
12:00 - 13:00 #17085 - FC094 Réduction des luxations, réduction des recommandations ?
FC094 Réduction des luxations, réduction des recommandations ?

Introduction : L’Analgésie-Sédation Procédurale (ASP) a été formalisée en 2010 par des recommandations d’experts posant un cadre pour la gestion de l’antalgie durant un geste court douloureux tel que la réduction des luxations articulaires. Après la diffusion de ces recommandations, nos pratiques thérapeutiques actuelles sont-elles en accord avec ces recommandations ?

Méthode : Étude rétrospective observationnelle des attitudes thérapeutiques adoptées en pré-hospitalier par les équipes de notre SMUR (4500 sorties/an) face à des luxations articulaires. L’inclusion a été réalisée du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2017 pour des patients chez qui le médecin urgentiste suspectait une luxation d’épaule ou de coude. L’ensemble des données de la prise en charge était recueilli à partir du dossier médical. Les variables quantitatives sont données en pourcentages et en moyennes.

Résultats : 108 patients ont été inclus sur la période concernée, 88 ayant une luxation de l’épaule et 20 du coude. 68% étaient des hommes et l’âge moyen était de 37 ans. 72% ont bénéficié d’une réduction pré-hospitalière. Le MEOPA a été le médicament le plus administré (56,4%) devant la Morphine en titration intra veineuse (51,8%), la Kétamine (22,2%), le Propofol (18,5%), le Midazolam (7,4%) et le Sufentanyl (0,92%). La posologie moyenne de Morphine a été de 0,07mg/kg ± 0,04, celle de la Kétamine 0,5mg/kg ± 0,3, celle du Propofol 1,2mg/kg ± 0,59 et le Midazolam 0,02mg/kg ± 0,02. 16 combinaisons différentes de médicaments ont été utilisées pour l’ASP. 25,9% des patients ont reçu du MEOPA seul et 10,1% de la Morphine seule. Le MEOPA et la Morphine ont été le plus souvent associés pour 10,8% des patients, suivie par l’association MEOPA - Morphine - Kétamine (8,3%), MEOPA-Kétamine (6,48%) et la Morphine avec la Kétamine ou le Propofol (4,6% respectivement). L’association sédatif et antalgique a été faite dans 33,3% des cas.

Conclusion : Les thérapeutiques employées pour l’ASP le sont dans des posologies en accord avec les recommandations. Malgré des recommandations préconisant l’utilisation de l’analgésie multimodale, le MEOPA et la Morphine sont très souvent utilisés seuls. Il existe une très grande hétérogénéité dans les associations thérapeutiques, notamment celle d’un antalgique à un sédatif qui n’était utilisée que pour un patient sur trois. Bien qu’aucune complication per-procédure n’ai été retrouvée dans notre étude, nous montrons une inadéquation entre nos pratiques et les RFE.


Virginie SAVRY (Chambéry), Loïc LAMBOLEY, Arnaud MICHALLON, Romain MERMILLOD, Dominique SAVARY
12:00 - 13:00 #16905 - FC095 Accidents à vélo : nécessité d’une législation pour réduire le risque de traumatismes crâniens.
FC095 Accidents à vélo : nécessité d’une législation pour réduire le risque de traumatismes crâniens.

Introduction : Le vélo connaît un engouement croissant, pour profiter pleinement des bienfaits associés à la pratique du vélo, il importe toutefois de diminuer le risque de traumatismes crâniens (TC). C’est dans ce contexte que nous décrivons la traumatologie crânienne chez le cycliste.

 Matériel et méthodes : Les données explorées proviennent d’un registre hospitalier qui inclut toute personne blessée ou tuée  à la suite d’un accident de la route. Les données recueillies concernent la victime, son accident, ses lésions et son devenir. Les lésions sont codées grâce à l’AIS (Abbreviated Injury Scale) qui décrit pour chaque lésion, le siège, la nature et attribue un score de gravité allant de 1(lésions mineures à 6 (lésions mortelles). L’analyse porte sur les cyclistes traumatisés crâniens (AIS 2+) pendant la période 2007-2016.

 

Résultats : On a dénombré 13 406 blessés à vélo soit 17% des victimes de la route. Parmi celles-ci, 765 ont présenté un traumatisme crânien (6% des cyclistes accidentés).

On observe une sur-exposition des 10 -24 ans et des plus de 50 ans. Le sexe ratio est de plus de 3. La mortalité des cyclistes traumatisés crâniens est de  3,6%.Un quart des victimes ont été admises en soins intensifs. La gravité augmente avec l’âge du cycliste. Trois victimes sur quatre n’étaient pas casquées. Les traumatisés crâniens graves (AIS 3+) s’observent chez les cyclistes non casqués : 31% contre 24 % chez les casqués.

Les lésions les plus fréquentes sont des fractures de la base et les hémorragies sous-arachnoïdiennes (11%), les hématomes sous-duraux et les contusions (10%). La fréquence de l’hématome extra dural est estimée à 4%.

Entre 2007 et 2016, les traumatismes crâniens chez les cyclistes ont augmenté de 29% tandis que, dans le même temps, on observe une réduction significative chez les automobilistes et les deux roues motorisés.

Le traumatisme crânien s’intègre dans un tableau de polytraumatisme (3,6 lésions par victime en moyenne). Ces lésions associées siègent à la face (42%), aux membres supérieurs (35%) aux membres inférieurs (23%), au thorax (14%) et dans une moindre mesure au rachis (3%).

 Discussion et Conclusion : En France, la loi qui consiste à porter le casque chez les enfants de moins de douze ans a été adoptée. La promotion de son utilisation quel que soit l’âge doit être poursuivie.


Amina NDIAYE (BRON), Etienne JAVOUHEY, Thomas LIEUTAUD, Frederic DAILLER
12:00 - 13:00 #16714 - FC096 Urgences médicales en vol : analyse des fiches médicales des vols nationaux et internationaux de la compagnie Air France.
FC096 Urgences médicales en vol : analyse des fiches médicales des vols nationaux et internationaux de la compagnie Air France.

Introduction – Le nombre d’urgences médicales en vol (UMV) augmente. Il n’existe aucun registre international et la littérature concernant le sujet est peu fournie. Lors d’un appel à bord, un médecin se présente dans 40% à 89% des cas.

Objectifs – Analyser les recours médicaux en vol, les symptômes présentés, les thérapeutiques délivrées et les prises de décisions concernant le débarquement/déroutement d’un avion pour cause médicale.

Matériel et méthodes – Etude rétrospective, descriptive, observationnelle réalisée à partir de fiches de rapport d’UMV. Le critère de jugement principal était le motif de déclenchement d’un recours médicalisé en vol pour une UMV.

Résultats - De juin à août 2017, 581 UMV ont été inclues. Elles concernaient essentiellement les vols long-courriers (86%) et des passagers adultes (âge ≥ 18 ans) (89%). Lors des demandes d’intervention de médecin par les PNC, 527 passagers (91%) ont été pris en charge par un seul médecin, 46 passagers par deux médecins (8%) et 8 passagers par trois médecins. Les motifs de recours étaient dominés par : malaises (adultes 42% vs enfants 7%), les douleurs abdominales (11% vs 18%), les nausées et vomissements (7% vs 11%), les dyspnées (6% vs 3%), allergies/anaphylaxie (1% vs 5%). Deux décès ont été déclarés à bord. La trousse médicale d’urgence a été utilisée pour 51% des passagers, avec délivrance de traitements médicamenteux (35% dont voie intraveineuse 10%, sous cutanée (n=5), intramusculaire (n=1)) et d’oxygénothérapie (29%). Un contact radio a été établi avec le SAMU pour 51 UMV (9%) et a conduit à 9 déroutements (malaise sévère (n=2), accident vasculaire cérébral (n=1), infarctus du myocarde (n=1), œdème aigu pulmonaire (OAP) (n=1), convulsion (n=1), hyperthermie chez un nourrisson âgé de 6 mois (n=1)).

Conclusion – Chaque médecin passager peut être confronté à une UMV. Les urgences vitales sont exceptionnelles. L’obligation d’intervention du médecin passager en cas d’appel et le manque de données internationales imposent la nécessité d’un registre permettant l’amélioration des prises en charge à bord, la sensibilisation des médecins et la prévention des UMV.


Vaucourt PAULINE (Rodez), Charles-Henri HOUZE-CERFON, Vincent FEUILLIE, Philippe BARGAIN, Isabelle CLAUDET
Salle 352B-Zone poster 1

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FCM-19
12:00 - 13:00

Flash communications
Evaluation et structure
Evaluation SAMU / SMUR, Evaluation Services d'Urgences

Modérateur : Laure ABENSUR VUILLAUME (Praticien Hospitalier) (Metz)
12:00 - 13:00 #16986 - FC145 Stratégie de prise en charge diagnostique et thérapeutique des lombalgies aiguës communes aux Urgences.
FC145 Stratégie de prise en charge diagnostique et thérapeutique des lombalgies aiguës communes aux Urgences.

Introduction : La lombalgie est un motif fréquent de passage aux urgences. Les données OSCOUR dénombre sur la période 2014-2017, 480000 passages aux urgences soit 1,1% de l'activité toutes causes codées. L'objectif principal de notre étude est d'évaluer la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ces lombalgies dans un services d'urgence et de comparer notre démarche diagnostic avec les recommandations internationales en vigueur. L'objectif secondaire est d'étudier les modalités thérapeutiques. 

Méthodes : Etude épidémiologique, descriptive, observationnelle, restrospective et monocentrique sur une période 3 mois. Nous avons séléctionné un échantillon aléatoire simple de 168 participants adultes qui se sont présentés aux urgences pour lombalgie aigue commune, avec receuil des données démographiques, des tests diagnostiques radiologiques, sanguins et urinaires et de leurs thérapeutiques aux urgences et à la sortie. 

Résultats : La moyenne d'age est de 40,3 ans avec une médiane à 40 ans. L'echelle numérique (EN) moyen à l'admission est de 6,5 avec une EN médiane égale à 8. Le temps de transit moyen est de 262,5 minutes avec une médiane à 206,5 minutes. Conformément aux données observés dans la littérature, mais contrairement aux recommandations de l'ANAES qui préconisent la pratique d'une radiographie du rachis lombaire chez les patients de plus de 50 ans, 18% des patients agés de 20 à 50 ans ont bénéficié d'un bilan d'imagerie par radiographie, alors que seulement 18% des patients agés de plus de 50 ans ont pu en bénéficier. Aux urgences, la douleur a été traité dans 18% des cas par l'association d'un antalgique de palier II à un AINS. Parmi les médicaments administrés, le Tramadol 47%, le Paracetamol 41%, et la Ketoprofene 21% étaient les plus frequemment utilisés. A la sortie, l'ordonnance comportait dans 54% des cas une association d'antalgiques de palier I et de palier II et dans 46% des cas une association d'antalgie de palier II à un AINS. Le paracétamol est prescrit le plus largement dans 72% des cas. 

Conclusions : Nous avons présenté une description d'un echantillon aléatoire de patients consultants aux urgences pour lombalgie aigue commune. En l'absence de recommandations françaises et/ou internationales sur la prise en charge des lombalgies aux urgences, il est nécessaire d'identifier des axes d'amélioration pour améliorer nos pratiques sur le plan diagnostiques et thérapeutique.


Alexandre FICHOU (Lille), Arthur HONOREZ, Bahram CHAYBANY, Eric WIEL
12:00 - 13:00 #16796 - FC146 Evaluation des pratiques d'hygiène associées à l'utilisation des appareils d'échographie dans les services d'urgence de notre région.
FC146 Evaluation des pratiques d'hygiène associées à l'utilisation des appareils d'échographie dans les services d'urgence de notre région.

Contexte : La prévention de la transmission croisée par l’entretien des dispositifs médicaux réutilisables fait partie du PROPIAS, élaboré en 2015. L’échographe est un des dispositifs médicaux dont l’utilisation se généralise dans les services d’urgence. Les parties de l’appareil (sondes, clavier, gel) sont exposées à la contamination bactérienne. Nous avons réalisé une enquête d’évaluation des pratiques professionnelles auprès des urgentistes de notre région dont l’objectif était d’évaluer les pratiques d’hygiène encadrant l’utilisation de ce dispositif, afin d’en tirer des axes d’amélioration.

Méthode : Une enquête déclarative, anonyme et multicentrique a été menée auprès de tous les établissements de notre région dont le service d’urgences était muni d’un échographe fonctionnel. Tous les praticiens urgentistes ainsi que les internes, étaient concernés par l’évaluation. Un questionnaire reprenant plusieurs situations cliniques et concernant les pratiques d’hygiène associées leur a été proposé via un lien internet pour une période de 10 semaines. Les réponses ont été analysées par conformités en regard des différentes recommandations en vigueur.

Résultats : 16 établissements, soit 55% des établissements sollicités ont été inclus. 104 questionnaires au total ont été retournés durant la période d’audit. Les taux de conformités étaient : de 60,4% IC95[0,56 – 0,65], pour la partie concernant les examens d’échographie sur peau saine, de 70,9% IC95[0,66 - 0,76], pour la partie concernant les examens sur peau lésée, et de 69,4% IC95[0,65 - 0,74], pour la partie concernant les gestes invasifs écho-guidés. Le taux de conformités global était de 66,1% IC95[0,63 - 0,69]. Aucun questionnaire n’a comptabilisé 100% de conformités à titre individuel.

Conclusion : L’entretien de l’échographe et des sondes reste sous-optimal avant utilisation. Certaines erreurs dans les gestes d’hygiène encadrant l’examen, notamment la désinfection du clavier, l’utilisation du gel et du matériel de protection contact et les procédures d’asepsie, sont des points à améliorer par la sensibilisation. Nous proposons à cette fin un protocole de désinfection du matériel échographique rédigé selon les recommandations en vigueur et intégrant une procédure de vérification d’intégrité de la gaine de protection après examen en conditions stériles, ainsi qu’une prise en charge du matériel par désinfection de niveau intermédiaire en cas de contact avéré avec des liquides biologiques.


Axel ANDOLFO (Lille), Karine BLANCKAERT, Cyril FAYOLLE, Christophe DECOENE, Christophe COUTURIER, Eric WIEL
12:00 - 13:00 #17020 - FC147 Impact d'une formation médicale en ligne sur la pertinence des Examens cytobactériologiques des urines (ECBU) prélévés aux Urgences.
FC147 Impact d'une formation médicale en ligne sur la pertinence des Examens cytobactériologiques des urines (ECBU) prélévés aux Urgences.

Introduction:En 2012-2013, 44% des ECBU réalisés dans notre service n'étaient pas pertinents, c'est-à-dire qu'ils n'étaient pas justifiés par des signes cliniques d'infection urinaire. Une formation en ligne a été proposée aux personnels paramédicaux du service en 2015, et aux médecins de juillet à septembre 2016, pour améliorer la pertinence des ECBU. Dans cette étude, nous avons évalué l'impact de la formation médicale en ligne sur la pertinence des ECBU.

Méthodes: Il s'agit d'une étude monocentrique, rétrospective comparant les périodes avant (novembre 2015 - juin 2016) et après la formation médicale (novembre 2016 - juin 2017). Le critère d'inclusion était un ECBU prélevé aux urgences adultes. Le critère principal de jugement était la proportion de patients dont la prescription de l'ECBU était pertinente. Un ECBU était considéré pertinent en cas de diagnostic d'IU ou de sepsis/choc septique, ou en cas de signes cliniques  compatibles avec une IU.  

Résultats: Nous avons inclus 187 patients, dont respectivement 90 (48%), 15 (8%) et 82 (44%) avaient un ECBU positif, contaminé ou stérile. Une bactériurie asymptomatique était présente dans 14 cas (7%). Cent quarante-trois ECBU (76%) étaient pertinents, du fait d'une hypothèse diagnostique d'IU (n=83, 44%) ou de  sepsis et/ou choc septique (n=12, 6%), ou de signes cliniques compatibles avec une IU (n=97, 52%). Les proportions d'ECBU pertinents n'étaient pas différentes entre les deux périodes (pré-formation médicale, 73% [63%-81%]; post-formation médicale, 82% [70%-87%]; P=0,30). L'ECBU était plus souvent positif quand son indication était pertinente (53% des ECBU pertinents) que quand elle ne l'était pas (32% des ECBU non pertinents, P=0.02). 

Conclusion: La proportion d'ECBU pertinents est de 76%, suggérant une amélioration des pratiques par rapport aux années 2012-2013.La pertinence des ECBU n'a en revanche pas augmenté de façon significative après la mise en place d'une formation médicale en ligne. D'autres interventions sont nécessaires pour améliorer la pertinence des ECBU prélevés aux urgences. 


Thomas FOURGNIER (Nantes), François JAVAUDIN, Quentin LE BASTARD, Nicolas GENTET, Pierrick LUGUERN, Emmanuel MONTASSIER, Eric BATARD
12:00 - 13:00 #16774 - FC148 Impact de la mise en place d'un protocole de prescription des examens biologiques sur le temps de passage aux Urgences.
FC148 Impact de la mise en place d'un protocole de prescription des examens biologiques sur le temps de passage aux Urgences.

Introduction : Trop d’examens complémentaires sont prescrits dans les services d’urgence, ce qui pourrait allonger la prise en charge des patients. Notre étude a évalué l’impact de la mise en place d’un référentiel de prescription des examens biologiques dans la diminution du temps de passage des patients aux urgences adultes. L‘objectif secondaire était d’évaluer l’impact de la mise en place de ce protocole sur la pertinence des examens biologiques.

Matériel et Méthode : Etude prospective de type « avant/après », monocentrique sur l’analyse de dossiers médicaux informatisés, réalisée en deux périodes :  une période A (du 1er janvier au 1er mai 2015, 409 patients) et une période B (du 1er janvier au 1er mai 2018, 516 patients). Elle concernait les patients consultant aux urgences pour les motifs d’admission suivants : crise d'asthme simple, colique néphrétique simple, cystite aiguë, pyélonéphrite aiguë simple, intoxication médicamenteuse volontaire aux benzodiazépines, ivresse, pneumopathie (Fine = 1), syncope réflexe, traumatisme crânien léger, premier épisode de crise convulsive. Le critère de jugement principal était la durée médicale de séjour (DMS). Le nombre de patients ayant bénéficié d’au moins un examen biologique non pertinent selon les recommandations a également été analysé. 

Résultats : La DMS médiane a diminué de manière significative entre les deux périodes (120 minutes [14-210] versus 64 minutes [5-183] ; (p < 0.01)). Il existait une augmentation significative de 24% du nombre de patients ayant bénéficié d’examens adaptés à la situation clinique entre les deux périodes (p < 0.001) avec une diminution de la DMS de 131 minutes en cas de prescription appropriée. En analyse multivariée, les deux facteurs indépendamment associés à une augmentation du temps de passage étaient le motif de consultation (p=0,01) et le respect des recommandations (p < 0,001).

Conclusion : La mise en place d’un protocole unique de prescription s’est accompagnée d’une diminution significative du temps de passage aux urgences. Un meilleur suivi des recommandations entre les deux périodes semble expliquer ce gain. 


Marion MESRINE (Poitiers), Nicolas MARJANOVIC, Matthieu MARCHETTI, Olivier MIMOZ
12:00 - 13:00 #16758 - FC149 Analyse des courriers de réclamation adressés à un service d’urgence de 2012 à 2017.
FC149 Analyse des courriers de réclamation adressés à un service d’urgence de 2012 à 2017.

Introduction : Les services d’urgences (SU) sont les services qui reçoivent le plus de courriers de réclamation (CR) au sein des hôpitaux. Dans le cadre réglementaire de l’amélioration des soins dans les établissements de santé inscrit dans le code de la santé publique, l’analyse des insatisfactions doit être entreprise. L’objectif principal de notre travail a été d’analyser les CR adressés à notre SU. L’objectif secondaire a été de déterminer s’il y existait une corrélation entre la survenue d’une réclamation et la temporalité de passage au SU (nuit, garde, week-end).

Matériel et Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique portant sur tous les CR des patients pris en charge par notre SU de janvier 2012 à décembre 2017. L’analyse a porté sur les caractéristiques des CR, le recueil des doléances, et le suivi dans le circuit interne de gestion des plaintes de l’hôpital.

Résultats : Quatre-vingt-un CR ont été analysés, la moyenne était de 13,5 CR/an et l’incidence moyenne de 5,5 CR/10 000 passages. Les incidences étaient de 3,5 CR/10 000 passage pour les enfants vs 6,1 CR/10 000 passages pour les adultes (p=0,11). Le plaignant était la famille dans 44 CR (55%) et le patient dans 34 CR (42%). Il n’existait pas de différence statistiquement significative sur les incidences de CR entre le jour et la nuit (5,7 CR/10 000 vs 4,8 CR/10 000, p=0,57), ni entre « horaire de garde » et « horaire hors-garde » (5,6 CR/10 000 vs 5,2 CR/10 000 passages, p=0,78), ni entre semaine et week-ends/jours fériés (5,4 CR/10 000 vs 6 CR/10 000 passages, p=0,76). Nous avons dénombré 133 doléances, avec une cause médicale dans 64 CR (48%), une cause organisationnelle dans 44 CR (33%), une cause relationnelle dans 25 CR (19%). Une indemnisation a été demandée dans 13 CR (16%), deux (2,5%) ont abouti au versement par notre assurance d’un dédommagement moyen de 4 175 euros. Aucune poursuite en justice n’a été notée.

Conclusion : L’incidence des plaintes dans notre SU reste dans la fourchette basse au niveau national. Les indemnisations sont rares, et les plaintes en justice inexistante sur la période étudiée. Les doléances avec une composante relationnelle sont souvent au premier plan. Dans le cadre de la gestion des plaintes, l’analyse des CR permet d’améliorer la qualité de la prise en charge et de proposer des mesures correctives en relation avec la commission des usagers.


Youssef CHOUHAB (Montbrison), Tiphaine LEFEBVRE, Coline FORESTIER, Pierre PARSIS, Mikaël MARTINEZ
12:00 - 13:00 #17469 - FC150 Evaluation de la douleur aux Urgences.
FC150 Evaluation de la douleur aux Urgences.

Introduction :

La douleur est un motif fréquent de consultation aux urgences. Ce symptôme considéré comme signal d’alarme et de sauvegarde de l’intégrité de l’organisme est souvent sous-estimé, mal évalué et insuffisamment pris en charge en amont comme aux services des urgences exposant à l’oligo- analgésie. L’objectif de ce travail a été d’évaluer la prise en charge de la douleur aux urgences.

Méthodes :

Nous avons mené une étude prospective observationnelle sur un mois ayant inclus les patients consultant pour une douleur aiguë aux urgences. Recueil prospectif selon un questionnaire pré-établi. Evaluation de la douleur selon l’échelle visuelle simple (EVS).

Résultats :

Inclusion de 80 patients. Âge moyen=48 ± 15. Sex-ratio=1,2. Quarante-cinq pour cent des patients étaient sans antécédents pathologiques notables. La pathologie causale était médicale dans 68% des cas. L’étiologie de la douleur a été (%) : colique néphrétique (36), abdominale (12), thoracique (9), post-traumatique (16).Neuf patients (11%) ont eu un médicament per os avant de consulter. Le délai d’évaluation de la douleur a été supérieur à une heure dans 69% des cas. La 1ère évaluation de la douleur a été effectuée dans 25% des cas par des infirmiers contre 75% par des médecins. Douze patients (15%) n’ont pas reçu d’antalgique après une première évaluation contre 68 (85%). Le palier 1 a été le plus utilisé : 97% contre 3% en palier 3 et 0% en palier 2. La douleur a été réévaluée uniquement chez un patient sur trois parmi lesquels 67% ont reçu un 2ème antalgique. Parmi les 80 patients, 70 (87%) sont rentrés à domicile avec une ordonnance médicale. Parmi eux, 36 patients (45%) avaient une EVS à 2. Une oligo- analgésie a été chiffrée à 67,5%.

Conclusion :

Dans cette étude, l’oligo-analgésie a été fréquente. L’élaboration de protocoles et de programmes de formation continue est nécessaire afin de pallier à ces insuffisances. 


Imen MEKKI (Tunis, Tunisie), Maha TOUATI, Anissa CHAMSSI, Badr FERJEOUI, Fatma LAMOUCHI, Rym BEN KADDOUR, Maaref AMEL, Hamed RYM
12:00 - 13:00 #16792 - FC151 Analyse de l’impact d’évènements exceptionnels et très médiatisés sur le recours aux Urgences.
FC151 Analyse de l’impact d’évènements exceptionnels et très médiatisés sur le recours aux Urgences.

Introduction : Cette étude évalue l’impact d’évènements exceptionnels et inattendus sur le recours aux services d’urgences, à partir de 3 situations (un attentat, un accident de car, des inondations).

Méthode : Etude rétrospective à partir des résumés de passages aux urgences. Le nombre de passages aux urgences de deux CH au décours de chaque épisode a été comparé, d’une part, aux passages lors de ces mêmes jours de semaine dans le mois, d’autre part aux passages lors de ces mêmes jours les années précédentes (test Wilcoxon). La gravité (CCMU), le diagnostic et le mode de sortie ont aussi été analysés (test Chi2 ou exact de Fisher).

Résultats : Le nombre de passages aux urgences diminue au décours immédiat des événements étudiés (voir fig). Concernant les inondations la baisse d’activité n’est visible qu’en matinée (p=0,0265) et en début d’après-midi (p=0,0284).

Le taux d’hospitalisation ne varie pas (33% vs 31% habituellement sur le premier CH et 16% vs 15% sur le second) tout comme les urgences vitales (CCMU 4-5 : 2% vs 1% sur le premier CH et 2% vs 2% sur le second). Les diagnostics changent uniquement suite à l’attentat : les urgences psychiatriques passent de 2 à 7% (p=0,0042) et les pathologies cardio-vasculaires de 9 à 14% (p=0,1221).

Conclusion : Notre étude montre les modifications du recours aux urgences lors d’évènements inattendus de grande ampleur. Un phénomène de sidération semble survenir temporairement, sans grande modification des caractéristiques des patients.


Laure POURCEL (Toulouse), Elsa DELISLE, Sabrina GROLLEAU, Hervé MOUROU
12:00 - 13:00 #17435 - FC152 Evaluation de la charge de travail d'un service mobile d'urgence et de réanimation lors des sorties primaires.
FC152 Evaluation de la charge de travail d'un service mobile d'urgence et de réanimation lors des sorties primaires.

Introduction : L'activité médicale et la charge de soins lors des  missions  primaires  d'un service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) demeurent  sous-évaluées  et sont restreints à une évaluation de nombres et de délai. Le but de notre étude était d'évaluer la charge de travail d’un SMUR lors des interventions primaires.

Méthodes : étude descriptive prospective menée sur 6 mois. Inclusion des interventions primaires. Recueil des données épidémiologiques,  des délais d'intervention, des durées de missions et du type de pathologies rencontrées. Les gestes et procédures performés ont été évalués par un score : Codage Activité SMUR ou CAS.

Résultats : Inclusion de 193 interventions. Les sorties blanches représentaient 17 interventions (9%). Le transport d’un patient été effectué dans 176 cas. Age moyen  57+/-20 ans. Sex-ratio 1,75. Tranches d’âge n(%) : moins de 12 ans 20(10), plus de 65 ans 153(31).Sites d'intervention n(%) : domicile (75), voie publique (9) et cabinets médicaux privés (6). Pathologies (%) : neurologiques (29), cardiovasculaires (17), respiratoires (16) et traumatologiques (8). Gestes réalisés n(%) : Monitorage  non-invasif 157(81), pose d'un voie veineuse périphérique 116(60), mesure de la glycémie capillaire 88(45), électrocardiogramme 39(20),  oxygénothérapie 47(24), CPAP 5(3), intubation 1(0,5), massage cardiaque externe 2(1), traitement en intraveineux au pousse seringue électrique 8(4). La durée de médicalisation moyenne était de 52+/-21 minutes et la durée d’intervention moyenne est de 79+/-38 minutes. Le CAS moyen était de 6±4 avec des extrêmes allant de 0 à 29. Un score supérieur ou égal à 4 a été retrouvé dans 89% des interventions (n=157).

Conclusion : Les interventions primaires entrainent une charge de travail importante comme en témoigne le score CAS élevé. Les gestes et procédures prodigués par le personnel médical et paramédical nécessitent une collaboration étroite et des fiches techniques communes. La formation continue des équipes SMUR est le seul garant d’une amélioration de la qualité de prise en charge des patients en pré-hospitalier.


Hajer TOUJ (Ben Arous, Tunisie), Ines CHERMITI, Mariem BEN SOLTANE, Imène CHAIEB, Syrine JAOUANI, Amel BEN GARFA, Sami SOUISSI, Hanène GHAZALI
Salle 352B-Zone poster 2
14:00

"Jeudi 06 juin"

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EA-12
14:00 - 15:30

Etat de l'Art Médecins N°12
De l’intubation difficile
Thérapeutique, Ventilation

Modérateurs : Thibaut DESMETTRE (médecin) (Genève, Suisse), Yves LAMBERT (Chef de Service) (Versailles)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
Après avoir détaillé les différents critères prédictifs d’une intubation difficile à rechercher chez tout patient pour lequel ce geste est préconisé, nous rappellerons l’algorithme de prise en charge recommandé. Enfin, les nouveautés ainsi que leurs différentes indications seront présentées.
14:00 - 15:30 Critères prédictifs d’intubation difficile. Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris)
14:00 - 15:30 Algorithme de prise en charge. Michel GALINSKI (Physician) (Conférencier, Bordeaux)
14:00 - 15:30 Apport de la vidéo-laryngoscopie et autres nouveautés. Xavier COMBES (PUPH SAMU) (Conférencier, Bordeaux)
Amphi Bleu

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RFE
14:00 - 15:30

Recommandations Formalisées d’Expert
Connaissez vous les dernières recommandations ?

Modérateurs : Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Nîmes), Mathieu OBERLIN (Praticien Hospitalier) (Selestat)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Où les dernières recommandations formalisées d'experts en médecine d'urgences seront présentées.
14:00 - 15:30 Architecture des structures d’urgences. Bénédicte DOUAY (Médecin) (Conférencier, Paris)
14:00 - 15:30 Acidoses métaboliques. Mikaël MARTINEZ (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Saint-Etienne)
14:00 - 15:30 Traumatismes vertébromédullaires. Anthony CHAUVIN (PU-PH) (Conférencier, Paris), Pierre BOUZAT (PU-PH) (Conférencier, Grenoble)
14:00 - 15:30 Simulation. Jean-Philippe DESCLEFS (Médecin urgentiste) (Conférencier, Corbeil-Essonnes)
Salle Maillot

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UT-05
14:00 - 15:00

Urgences Tonic N°05
Vite fait, bien lu : le scanner abdominal
Gastro-entérologie, Imagerie radiologie

Coordonnateur : Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Coordonnateur, Bobigny)
Conférencier : Matthieu HUOT-MARCHAND (Conférencier, Nancy)
Où vous devrez interpréter des images scannographiques et les intégrer dans la résolution de cas cliniques.
Salle 242B

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TRM-08
14:00 - 15:30

Table ronde N°8
SFMU/SFMC : Urgences collectives en milieu périlleux
Catastrophe SSE CUMP, Pathologie circonstancielle

Modérateurs : Pierre POLES (praticien hospitalier) (Annecy), Aurélien RENARD (MEDECIN) (Marseille), Luc RONCHI (Anesthésie) (Saint-Nazaire)
Coordonnateur : Mathieu VIOLEAU (Coordonnateur, Niort)
Où l’on présentera différentes situations liées aux conditions d’exercice spécifique (conditions d'accès et d'évacuation de la victime,et aux pathologies rencontrées) en milieu hostile et périlleux avec tous ses aspects d’ordre conceptuel, organisationnel et thérapeutique. Nous aborderons les points essentiels et les difficultés de la médicalisation en haute montagne, en milieu maritime, en milieu instable ( ex : séïsme) et en milieu confiné (ex : spéléologie). Enfin, nous identifierons les pré-requis, les compétences ainsi que les modes d’exercice de ces équipes de secours exerçant dans ces environnements à risque.
14:00 - 15:30 Secours en milieu instable. Patrick BENNER (Médecin) (Conférencier, Toulon)
14:00 - 15:30 Secours en montagne. Francois ALBASINI (praticien hospitalier) (Conférencier, Saint Jean de Morienne)
14:00 - 15:30 Secours en milieu maritime. Sonia LABAN-MELE (RPPS 10005157531) (Conférencier, Bayonne)
14:00 - 15:30 Secours en milieu confiné. Michel TAILLADE (Cadre de santé) (Conférencier, Cahors)
Salle 243

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AM-16
14:00 - 15:30

Atelier Médecins 16
Sédation procédurale
Douleur Analgésie

Coordonnateur : Vincent BOUNES (Coordonnateur, Toulouse)
Conférenciers : Vincent BOUNES (CHEF DE SERVICE) (Conférencier, Toulouse), Emilie DEHOURS (Médecin) (Conférencier, Toulouse)
Rappeler les indications et modalités de réalisation de la sédation procédurale.
Préciser la place des médicaments les plus utiles (propofol, kétamine, etc.) au travers de cas cliniques vidéo interactifs.
Proposer les bases d’un protocole de sédation procédurale que chaque intervenant ramènera dans son centre afin de le faire valider par les partenaires de son institution.

L’atelier est théorique et pratique.
Salle 353

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ES-15
14:00 - 15:30

Essentiel Médecins N°15
De l’obsolescence des bicarbonates
Arrêt cardio-respiratoire ACR, Endocrinologie - Métabolisme, Toxicologie

Modérateurs : Romain DUFAU (Chef de service) (Paris), Pierre HAUSFATER (Chef de service) (Paris)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
Au cours de cette session, les orateurs, après avoir présentés les interactions physiopathologiques des bicarbonates et des différents pathologies, s’attacheront à proposer des algorithmes définissant la place de ce médicament pour des pathologies où le pronostic vital est engagé.
14:00 - 15:30 Hyperkaliémie. Emmanuel MONTASSIER (Professeur) (Conférencier, Nantes)
14:00 - 15:30 Lactate et "base excess". Céline OCCELLI (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nice)
14:00 - 15:30 Arrêt cardiaque. Lionel LAMHAUT (Responsable d'unité) (Conférencier, Paris)
14:00 - 15:30 Les intoxications. Arnaud DELAHAYE (Conférencier, Mont de Marsan)
Amphi Havane

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DPC03
14:00 - 17:30

Session DPC
AVC aux Urgences Programme Médecin N° 64291900009 valorisable au titre de DPC sous réserve de publication

Conférenciers : Sandrine DELTOUR (PU-PH) (Conférencier, Paris), Marie GIROT (PH) (Conférencier, Lille)
Salle 342B

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DPC04
14:00 - 17:30

Session DPC
Détresses respiratoires de l'enfant Programme Médecin N° 64291900010 valorisable au titre de DPC sous réserve de publication

Conférenciers : Jean-Louis CHABERNAUD (Attache) (Conférencier, Clamart), Noella LODÉ (responsable de structure smur pédiatrique) (Conférencier, Paris)
Salle 343

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FCM-34
14:00 - 15:00

Flash communications
Réguler
Régulation

Modérateur : Arnaud BOURDÉ (Secrétaire général de la Société Française de Médecine de Catastrophe) (Saint-palais)
14:00 - 15:00 #17163 - FC265 Existe-t-il un lien entre les décisions prises au SAMU-Centre 15 et le niveau socio-économique des patients ?
FC265 Existe-t-il un lien entre les décisions prises au SAMU-Centre 15 et le niveau socio-économique des patients ?

Introduction : Plusieurs études ont objectivé une association entre pratiques médicales et caractéristiques socio-économiques (SE) des patients, mais les conclusions sont contradictoires. A notre connaissance, cette association n’a pas été évaluée dans le système pré-hospitalier français. L’objectif de notre travail était de rechercher l’existence d’une association entre le niveau SE des patients faisant appel au SAMU-Centre 15 et les décisions prises en régulation.

Matériel et Méthode : Etude observationnelle rétrospective monocentrique portant sur les dossiers de régulation médicale créés entre les 20 et 30 janvier 2018 dans un SAMU français. N’étaient inclus que les appels passés par le patient lui-même ou par l’un de ses proches, provenant d’un domicile localisé dans le département de ce SAMU. Le niveau SE du patient était estimé par l’Indice de Désavantage Social correspondant à l’ilot regroupé pour l’information statistique de l’adresse d’appel (exprimé en quintiles, Q1 correspondant au niveau socio-économique le plus élevé). Le critère de jugement principal était l’envoi d’une équipe de Smur. Les analyses statistiques étaient ajustées sur l’âge, le sexe et le type d’appelant.

Résultats : 3638 dossiers de régulation ont été analysés. La distribution SE de la population étudiée était comparable à celle de la population globale du département (p=0,07). L’orientation de l’appel vers un médecin régulateur de l’Aide Médicale Urgente (plutôt que vers le médecin régulateur de la Permanence Des Soins) tendait à être plus rare pour les patients ayant un niveau SE bas (Q5) que pour ceux ayant un niveau SE élevé (Q1-Q2), mais cette différence n’était pas significative (12,9 % et 16,1 % respectivement ; OR=0,80 ; IC 95% [0,61-1,05]). L’envoi d’une équipe de Smur n’était pas associé au niveau SE des patients (1,6 % pour les Q5 versus 1,7 % pour les Q1-Q2; OR=0,79 ; IC 95% [0,54-1,19]), de même que les autres réponses potentielles (conseil médical, envoi d'une ambulance privée, etc.).

Conclusion : Le recours au SAMU-Centre 15 ainsi que les décisions prises en régulation ne semblent pas associées au niveau SE des patients.


Delphine THIEBAUT (PARIS), Thomas PERENNOU, Elise BRAMI, Kadiba COULIBALY, Matthieu HEIDET, Charlotte CHOLLET-XEMARD, Eric LECARPENTIER, Julien VAUX
14:00 - 15:00 #16985 - FC266 Performance d’un outil d’aide à la régulation basé sur l’évaluation des symptômes au sein d’un centre de communication médicale d’urgence paramédicalisé.
FC266 Performance d’un outil d’aide à la régulation basé sur l’évaluation des symptômes au sein d’un centre de communication médicale d’urgence paramédicalisé.

Introduction: La correspondance entre la gravité de l’urgence définie lors de l’appel initial et la gravité de la situation rencontrée sur le site de l’intervention est un indicateur de la performance des Centres de Communication Médicale d’Urgence (CCMU). Dans les systèmes de soins paramédicalisés, ce sont des infirmiers ou des ambulanciers paramédicaux qui interviennent, et parfois régulent aussi les appels, à l’aide de protocoles d’évaluation des symptômes dont la performance ne semble pas encore avoir été mesurée. L’objectif de cette étude était donc de comparer les évaluations effectuées avec ou sans l’aide de protocoles, en mesurant pour chaque groupe la performance de la décision d’envoi en urgence d’une ambulance au regard de la sévérité de l’état du patient constaté sur le site de l’intervention.

Matériel et Méthode: Etude prospective observationnelle incluant tous les appels d’urgences d’un CCMU paramédicalisé régional, du 1er décembre 2013 au 1er décembre 2017. Durant l’appel initial, le régulateur attribuait un niveau de risque au symptôme principal défini, avec ou sans l’aide d’un protocole spécifique, qui déterminait si l’ambulance devait être envoyée en urgence ou non. La gravité constatée par les intervenants était basée sur la mesure du National Advisory Committee for Aeronautics (NACA) score, qui était aussi dichotomisé en 1) un état grave ou pouvant s’aggraver rapidement (NACA≥4), ou 2) un état considéré stable (NACA < 4). Les groupes protocolés ou non ont été comparées en mesurant pour chacun le niveau de risque dichotomisé défini lors de l’appel au regard du score NACA dichotomisé constaté.

Résultats : Sur les 105'501 évaluations incluses, la sensibilité des évaluations du groupe sans protocole spécifique à chaque symptôme (n = 88'522) a été mesurée à 86.4%, IC95% [85.8-86.9] et la spécificité à 44.7%, IC95% [44.3-45.0] pour une prévalence de gravité de 17.3%, IC95% [17.0-17.5]. La sensibilité des évaluations du groupe avec protocole spécifique (n = 16'979)  a été mesurée à 95.8%, IC95% [95.3-96.3] et la spécificité à 37.2%, IC95% [36.3-38.1] pour une prévalence de gravité de 36.7%, IC95% [36.0-37.5].

Conclusions : L’évaluation paramédicale des symptômes a une bonne sensibilité mais une spécificité peu élevée pour décider de l’envoi d’ambulances en urgence. L’instauration de protocoles principalement pour les symptômes les plus graves, donc peut-être plus facile à évaluer, pourrait expliquer le gain de sensibilité constaté dans ce groupe.


Robert LARRIBAU (Genève), Hélène DEHAM, Philippe COTTET, Simon REGARD, Florent GUICHE, François Pierre SARASIN, Olivier Thierry RUTSCHMANN, Marc NIQUILLE
14:00 - 15:00 #17306 - FC267 Concordance entre la priorisation des assistants de régulation médicale et le niveau de décision du médecin régulateur. A propos de 57474 appels primaires de pédiatrie au SAMU-Centre 15.
FC267 Concordance entre la priorisation des assistants de régulation médicale et le niveau de décision du médecin régulateur. A propos de 57474 appels primaires de pédiatrie au SAMU-Centre 15.

INTRODUCTION : La priorisation d’un appel par l'Assistant de régulation médicale (ARM) est fondamentale pour la qualité de l’acte de régulation.

 

MÉTHODE : L'objectif était d'évaluer les éventuelles discordances entre l’ARM et le médecin régulateur (MR) à type de « sous-priorisation » dans un champ à fort retentissement médicolégal :  l’appel primaire de pédiatrie. Il s’agit d’une étude épidémiologique descriptive, rétrospective et mono-centrique des appels primaires pédiatriques régulés sur trois ans (de 2015 à 2017) basée sur les dossiers informatisés. Pour définir la « sous-priorisation », il s’agissait de croiser les appels pour lesquels le niveau  priorisation de l’ARM était coté « P2 » (« régulation différée ») sur le dossier informatique alors que le médecin régulateur décidait de l’envoi d’un SMUR (R1).  Les objectifs secondaires étaient de vérifier la réalité des discordances et de caractériser ces situations avec la réécoute de bande.

RÉSULTATS : 36577 dossiers informatiques ont été exploitables sur 57434 appels primaires de pédiatrie , Une discordance a été retrouvée pour 40 d’entre eux avec un risque de sous-priorisation de 10-3. L’analyse plus précise de ces appels (32 bandes disponibles) a montré l’existence d’erreurs de saisie informatique qui ont été objectivés par la rapidité de passage au médecin et la teneur des dialogues. Au total, une réelle discordance est relevée pour 3 appels (1.10-4) : caractère récidivant ou persistant d’une crise convulsive et perte de connaissance lors d'un malaise du nourisson. Il est à noter que sur ces 32 appels,  6 signes de gravité n’ont été donnés qu’à l’ARM et sans trace de transmission orale au MR par l'appelant.

DISCUSSION : Ce taux de discordance est faible mais pose la question de la fiabilité du « tout informatique » puisque l’erreur de saisie a été compensée dans la majorité des cas par le dialogue ARM-médecin qui a permis la prise en charge immédiate des appels urgents.

CONCLUSION : la concordance de priorisation entre l’ARM et le médecin est forte puisque la  prévalence du risque de « sous-priorisation » est estimée à 1.10-4 dans cette étude en prenant en compte l’analyse des bandes sonores. Ces résultats démontrent une efficience certaine mais des pistes d’amélioration doivent encore s’envisager.


Pauline DESBUREAUX (Amiens), Florian CANU, Christophe BOYER, Benedicte DOUAY, Christine AMMIRATI
14:00 - 15:00 #16753 - FC268 Évacuations médicales stratégiques au profit des militaires français de 2015 à 2017.
FC268 Évacuations médicales stratégiques au profit des militaires français de 2015 à 2017.

Introduction : Le soutien médical des militaires implique le déploiement d'une chaîne complète de prise en charge depuis le point de blessure au traitement final en métropole. L'analyse continue des pratiques est indispensable pour adapter le dispositif et la formation des équipes. L’objectif de cette étude était d’étudier l'épidémiologie, les caractéristiques et les délais des évacuations médicales stratégiques françaises.

Matériel et Méthode : Étude épidémiologique prospective observationnelle à partir d'un registre institutionnel. Tous les militaires français évacués pour raison médicale d'un pays étranger entre 2015 et 2017 ont été inclus. Les données médico-biographiques, la priorité d'évacuation (P1, P2, P3 par ordre de gravité), le diagnostic, le vecteur d’évacuation, la composition de l'équipe, les délais "demande d'évacuation-admission hospitalière" (temps médian +/- écart type) ainsi que le lieu d’arrivée ont été collectés.

Résultats : 2129 patients ont été inclus, provenant de 71 pays, dont 1256 africains, 382 du Moyen-Orient et 175 d’Amérique du sud. Les patients étaient en majorité (n=1958) catégorisés P3 et plus rarement P1 (n=68) ou P2 (n=103). Les causes d'évacuation étaient principalement médicales (48,5%) et traumatologiques non liées au combat (43,2%). On relevait 2,9% de blessés physiques de guerre et 6,3% de blessés psychologiques. 225 évacuations étaient médicalisées, dont 186 par avion Falcon dédié. Les principales étiologies pour ces derniers étaient la traumatologie de guerre (16,8%), les pathologies cardio-vasculaires (12%) et infectieuses (5%). Le temps médian de retour était de 16h03 [13h41-18h54] pour les P1 et de 26h15 [18h03-33h40] pour les P2. Le service d'admission en métropole était la chirurgie pour 1124 patients et la réanimation pour 67.

Discussion : Cette étude est la première à décrire l’ensemble des évacuations médicales stratégiques françaises. Son originalité est la prédominance des causes traumatologiques et infectieuses par rapport aux séries américaines ou européennes. Les blessés de guerre ne représentent qu'une faible part de l'activité mais un enjeu médical majeur.

Conclusion : La doctrine française d'évacuations précoces et la mise en place  d'une chaîne de soins autonome et modulable permet le rapatriement des militaires français dans les délais souhaités par les autorités. La prévention des maladies et blessures non liées aux combats représente un axe d'effort pour limiter les évacuations.


Simon-Pierre CORCOSTEGUI (Paris), Antoine LUFT, Jérôme BOISSIER, Jérôme BANCAREL, Cyril CARFANTAN
14:00 - 15:00 #16967 - FC269 Performance de l’indication à l’envoi d’un SMUR en premier échelon au sein d’un centre de communication médicale d’urgence paramédicalisé.
FC269 Performance de l’indication à l’envoi d’un SMUR en premier échelon au sein d’un centre de communication médicale d’urgence paramédicalisé.

Introduction: Certains systèmes de soins d’urgence se basent sur des Centres de Communication Médicale d’Urgence (CCMU) au sein desquels des infirmiers ou des ambulanciers paramédicaux régulent en évaluant les symptômes à l’appel. Ces paramédicaux constituent aussi le premier niveau de réponse sur le terrain, le second étant assuré par des Services Mobiles d’Urgence et de Réanimation (SMUR). Dans un tel système, la performance de la régulation concernant la décision d’envoi d’un SMUR en 1er échelon ne semble pas souvent avoir été mesurée. L’objectif de cette étude était donc de mesurer cette performance, en comparant l’indication avec la sévérité de l’état du patient constatée sur le site de l’intervention.

Matériel et Méthode: Etude prospective observationnelle ayant inclus tous les appels d’urgences dans un CCMU paramédicalisé régional, du 1er décembre 2015 au 1er décembre 2017. Lors de l’appel initial, le régulateur choisissait un symptôme principal, auquel il attribuait un niveau de risque : seul le plus élevé posait l’indication à l’envoi d’un SMUR en 1er échelon. L’évaluation de la sévérité de l’état du patient constatée par les intervenants sur le site de l’intervention était basée sur la mesure du National Advisory Committee for Aeronautics (NACA) score. Ce score a été divisé en deux groupes, l’un pour lequel la présence d’un SMUR était nécessaire (NACA > 3), et l’autre non. Le niveau de risque dichotomisé défini lors de l’appel a ensuite été comparé au score NACA dichotomisé constaté sur site.

Résultats : Pour 52'392 évaluations incluses, l’indication au SMUR en 1er échelon a été posée 7'459 fois (14.2% IC95% [13.9-14.5] de l’ensemble des évaluations). La prévalence des symptômes nécessitant la présence d’un SMUR (NACA > 3) a été mesurée à 18.9%, IC95% [18.5-19.2]. La sensibilité des tests déterminants la décision d’envoi d’un SMUR en 1er échelon a été mesurée à 43.5%, IC95% [42.5-44.4] et la spécificité à 92.6%, IC95% [92.3-92.8]. La valeur prédictive positive a été mesurée à 57.6%, IC95% [56.5-58.8] et la valeur prédictive négative à 87.6%, IC95% [87.3-87.9].

Conclusions : Les régulateurs paramédicaux décident de l’engagement d’un SMUR en 1er échelon avec une bonne spécificité alors que la sensibilité reste peu élevée. Ceci est probablement lié à une intention d’épargne de moyens lourds pour les situations intermédiaires, le niveau inférieur de réponse étant déjà constitué de moyens paramédicaux offrant des soins avancés.


Victor Nathan CHAPPUIS (Genève, Suisse), Hélène DEHAM, Philippe COTTET, Birgit Andrea GARTNER, François Pierre SARASIN, Marc NIQUILLE, Laurent SUPPAN, Robert LARRIBAU
14:00 - 15:00 #16847 - FC270 Appels au 15 pour motifs relevant de la médecine générale.
FC270 Appels au 15 pour motifs relevant de la médecine générale.

 

Introduction : Les appels au Centre 15 pour des motifs relevant de la médecine générale (MG) aux horaires d’ouverture des cabinets ont augmenté de 71% en 10 ans.

Objectif : analyser ces appels et déterminer les motifs d’indisponibilité du médecin traitant (MT).  

Matériel et méthode : Enquête prospective en Régulation de la Permanence des Soins (PDS) du SAMU XX, du 30 mai au 6 octobre 2018.

Critères d’inclusion : Appels hors horaires de PDS (= appels du lundi au vendredi entre 8h et 20h, et le samedi entre 8h et 12h), décrochés par l’un des cinq médecins régulateurs investigateurs volontaires, motif relevant de la MG, MT indisponible. Critères d’exclusion : MT non contacté auparavant par le patient, motif ne relevant pas de la MG. Questionnaire renseigné par le régulateur au décours de chaque appel, détaillant les critères d’analyse : motif d’indisponibilité du MT (critère principal), impact des vacances scolaires, impact de l’exercice en cabinets de groupe, motif d’appel, réponse apportée (critères secondaires).

Résultats : 185 appels inclus, dont 57% hors vacances scolaires. Age médian 51 ans. Tranche d’âge 16-65 ans : 38% des appels.

12% des patients appelants n’avaient pas ou plus de MT. Pour les patients ayant un MT dans le département (88%), les principaux motifs d’indisponibilité étaient : médecin absent non remplacé 55% (vacances 36%, jour de repos 17%, arrêt maladie 2%), consultation saturée 14%, pas de visites à domicile 10%. Pour ce dernier motif la médiane d’âge était de 77 ans.

Le samedi matin le motif prédominant est le jour de congé fixe du MT (p < 0,05).

Pendant les vacances scolaires, il y avait plus de médecins en vacances (61%), moins de consultation saturée (3%), par rapport à la période hors vacances scolaires (respectivement 3% et 23%) (p < 0,05).

Le cabinet de groupe était associé à  moins d’appels pour motif  « médecin en vacances » (p < 0,05).

Principaux motif d’appel : infectiologie 12%, gastro-entérologie 10%, ORL 9%, rhumatologie  8%, traumatologie 7%, psychiatrie 6%.

Réponses apportées : orientation vers les urgences 27%, les ressources disponibles en journée 24%, report sur la PDS 19%, conseil téléphonique 15%, ré-adressé au MT 7%.

Conclusion : Dans notre échantillon les principaux motifs étaient médecin absent non remplacé et consultation saturée, suggérant que les ressources proposées ne permettent pas de répondre aux demandes de consultations non programmées en dehors des horaires de PDS. Le report se fait vers les services d’urgence.


Ariane QUEFFELEC, Pauline CHEVALIER (PARIS), Françoise BOUTOT, Caroline RICHARD, Christophe LARIPPE, Jean-Marie CAUSSANEL, Olivier RICHARD
14:00 - 15:00 #16769 - FC271 Analyse de deux nouveaux trigger-tools pour la détection d'évènements indésirables en régulation médicale.
FC271 Analyse de deux nouveaux trigger-tools pour la détection d'évènements indésirables en régulation médicale.

Introduction : Dans le cadre de la démarche qualité, la détection des évènements indésirables reste un des objectifs du système de santé, via plusieurs méthodes dont la plus efficace est l’analyse de dossiers par le biais des trigger-tools. Un trigger est un indicateur déclencheur d’analyse et permet d’isoler les dossiers à risque de comporter des évènements indésirables. Notre objectif était de déterminer la pertinence de deux nouveaux trigger, utilisés dans la recherche des évènements indésirables en régulation médicale. Matériel et méthodes : Notre étude prospective était réalisée de janvier à juin 2018. Le premier trigger étudié était : mutation en réanimation dans les 90 premières minutes après son arrivée, d’un patient régulé et orienté vers les urgences. Le second trigger étudié était : arrivée d’un patient présentant un syndrome coronarien aigu ST+, préalablement régulé et orienté vers les urgences. Les dossiers de régulation répondant aux trigger étaient analysés manuellement à la recherche d’événements indésirables évitables. Le critère de jugement principal était la pertinence de chaque trigger, appréciée par le calcul de la valeur prédictive positive et l’évaluation de la gravité de l’événement indésirable. Résultats : Sur les 117500 appels régulés, 113 dossiers de régulation ont déclenché l’un des 2 triggers. Pour le trigger « mutation précoce », la VPP était de 55% et le score moyen de gravité était de 1,56/6. Pour le trigger « SCA ST+ », la VPP était de 15,8 % et le score moyen de gravité de 2/6. Discussion : Les valeurs prédictives positives étaient strictement supérieures à 5% donc les deux trigger étaient pertinents, en accord avec les données de la littérature. Les évènements indésirables étaient de faible gravité. Cependant, notre étude comportait des limites avec un biais d’information et des données manquantes dans les dossiers. De plus, notre interprétation statistique de la valeur prédictive positive était biaisée puisque nous ne connaissions pas l’incidence des évènements indésirables. Néanmoins, notre étude était originale car peu de travaux s’intéressaient à la régulation médicale. Conclusion : Les 2 trigger étudiés étaient pertinents. Ainsi, dans le contexte actuel d’enquête judicaire, de manquement aux pratiques recommandées et d’absence de signalement des évènements indésirables graves, la méthode d’analyse par le biais des trigger-tools revêt un intérêt majeur dans le cadre de l’amélioration des pratiques professionnelles.


Delphine CACHERA (Toulouse), Manon BECHU
14:00 - 15:00 #16857 - FC272 La visioconférence : nouvel outil de télémédecine sur les plateaux de régulation des sociétés d’assistance.
FC272 La visioconférence : nouvel outil de télémédecine sur les plateaux de régulation des sociétés d’assistance.

Contexte

L’assistance médicale internationale a pour mission d’optimiser le parcours de soin et d’assurer les meilleures conditions de rapatriement. Améliorer le recueil d’information est indispensable pour remplir ces objectifs. Nous disposons d’un nouvel outil, la visioconférence (VC) en complément des moyens habituels : téléphone ou média (email, fax, photos). L’objectif de cette étude a été d’évaluer la faisabilité de la VC comme nouveau moyen de recueil d’information et son apport éventuel.

 

Matériel et méthode 

Il s’agit d’une étude prospective multicentrique et internationale sur deux plateaux de régulation médicale, de Juillet 2017 à Décembre 2018. Les patients hospitalisés à l’étranger pendant plus de 24h nécessitant un rapatriement ont été inclus à condition de disposer d’un Smartphone et d’un accès à internet. Le logiciel utilisé était MedicallÒ ou Skype. Outre les caractéristiques démographiques et liées à la pathologie, les données techniques de la VC ainsi que son apport éventuel étaient recueillies au terme de chaque entretien. Le critère principal était le succès de la VC (entretien réalisé avec un bon signal image et son). Le critère secondaire son impact sur la pratique. Les patients ont été répartis en 2 groupes selon que la pathologie était traumatique (T) ou médicale (M) et comparés par un test exact de Fisher (p < 0,05 significatif).

 

Résultats

Sur 125 tentatives de VC, 63 ont abouti soit 50%. Les échecs étaient tous liés à une contrainte technique (débit insuffisant, manipulations). Les appels ont durée en moyenne 9 minutes et se situaient principalement en Asie et en Europe (60%). Pour les investigateurs, la VC était jugée « essentielle » dans 66% des cas, « modérément utile » dans 28% dans cas et « inutile » dans 6% des cas un seulement. Il n’y avait pas de différence selon que la pathologie était médicale ou traumatique (p =0,9). Pour le médecin ou l’infirmier régulateur, la VC a permis une meilleure évaluation clinique (71% dans le groupe T, 85% dans le groupe M, p=0,025) et des modalités de rapatriement (49% dans le groupe T, 46% dans le groupe M, p=0,77).

 

Conclusion

Même si les contraintes techniques sont encore fréquentes, la VC est un nouvel outil de télémédecine prometteur pour l’assistance médicale internationale. Son utilisation semble apporter une aide aux médecins et infirmiers régulateurs particulièrement dans l’évaluation clinique des patients atteints de pathologies médicales.

 


Carole CORNAGLIA (PARIS), Julien JOSSEAUME, Pauline POTTIER, François-Xavier DUCHATEAU, Anne LEPETIT, Michel NAHON
Salle 352B-Zone poster 1

"Jeudi 06 juin"

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FCM-22
14:00 - 15:00

Flash communications
Histoire de la violence

Modérateur : Benjamin GICQUEL (Praticien hospitalier contractuel des hopitaux) (La Roche-sur-Yon)
14:00 - 15:00 #17257 - FC169 Les violences verbales des patients envers les médecins régulateurs libéraux: incidence et facteurs aggravants.
FC169 Les violences verbales des patients envers les médecins régulateurs libéraux: incidence et facteurs aggravants.

Introduction : Les violences verbales sont en augmentation dans le milieu de la santé. 65% des déclarants de violences sont les médecins généralistes et 75% des cas concernent la médecine de ville selon l’Observatoire National de la Sécurité des médecins (ONVS). Les violences verbales en régulation libérale sont peu étudiées. L’objectif principal était de définir la fréquence et le niveau des violences verbales par téléphone envers les médecins régulateurs libéraux (MRL). L’objectif secondaire était d’évaluer les facteurs aggravants de violences verbales.

Méthode : Etude monocentrique, prospective, menée du 01/06/2017 au 31/10/2017 auprès d’une association de 17 médecins régulateurs libéraux. La violence verbale est définie selon l’OMS et classifiée selon une échelle standardisée créée et validée pour l’étude, permettant de stratifier les niveaux de violence selon les conséquences juridiques. Tous les appels violents repérés par les MRL ont été réécoutés par un évaluateur. La violence verbale a été classifiée par niveau de gravité : niveau 1-2 et 3 (infractions), niveau 4-5 (délits). Les caractéristiques des patients, lieux,  dates, heure et temps d’attente des appels ont été recueillis pour l’analyse des facteurs aggravants.  L’échelle a été validée par 3 observateurs (1 interne en médecine, 2 MRL) sur 10 appels violents sélectionnés aléatoirement.

Résultats : Parmi les 22939 appels de régulation libérale sur la période, 41 appels violents ont été déclarés par 10 MRL, soit une incidence de 1,8/1000 soit 1,9 appel violent par semaine. Parmi les 41 appels violents, 37 (90%) étaient de niveaux 1 à 3 (groupe 1) et 4 appels (10%) de niveaux 4 et 5 (groupe 2). L’heure tardive des appels violents semble être un facteur statistiquement significatif aggravant le niveau de violence verbale, notamment sur le créneau [20h-01h] contre 23,5 heures les week-ends et jours fériés (p < 0.005).[LS1] 

Conclusion : Les violences verbales en médecine de régulation libérale ne sont pas rares. Leur prévention, notamment par la formation continue des MRL aux stratégies de médiation et de désamorçage doit être une priorité.De cette étude découle la création d’une fiche de recensement adaptée à la régulation libérale. Un premier questionnaire concernant le retentissement professionnel et personnel des violences verbales sur le MRL souligne l’intérêt de mener des études plus poussées.


Anais GOMBERT, Marc EGOUMENIDES, Jean-Paul AYACH, Nathalie BERENGUER, Richard THERY, Nicolas MARJANOVIC, Richard DUMONT, Mustapha SEBBANE (MONTPELLIER)
14:00 - 15:00 #17254 - FC170 Etude de faisabilité sur la pose d’une circulation extra corporelle avec oxygénateur de membranes en préhospitalier chez des patients en arrêt cardio-respiratoire réfractaire par une équipe SMUR.
FC170 Etude de faisabilité sur la pose d’une circulation extra corporelle avec oxygénateur de membranes en préhospitalier chez des patients en arrêt cardio-respiratoire réfractaire par une équipe SMUR.

Introduction : La circulation extra corporelle avec oxygénateur de membranes (ECMO) est une technique d’assistance respiratoire et circulatoire apparaissant peu à peu comme une technique de sauvetage pour les patients en arrêt cardio-respiratoire réfractaire. Notre hypothèse est que grâce à une équipe SMUR pouvant poser une ECMO en pré hospitalier, le nombre de patient avec un low flow < 100min serait plus nombreux et augmenterait le nombre de bénéficiaires à cette technique.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique dans un centre hospitalo-universitaire réalisée du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2017. Les critères d’inclusion sont : victimes d’un arrêt cardio respiratoire devant témoin, âgés de 18 à 75ans, avec un no flow < 5min, un rythme choquable et une EtCO2 > 10mmHg. Le critère de jugement principal est le nombre de patients éligibles en écartant le critère de low flow.  Notre critère de jugement secondaire est le temps de low flow gagné par la mise en place d’une équipe SMUR.

Résultats : 400 patients ont été inclus. Quinze patients ont été assistés sur les cinquante-six patients potentiels. Cent pour cent des patients en arrêt cardio-respiratoire réfractaire ayant une indication à une ECMO ont un low flow < 100min. Le temps médian de low flow gagné en soustrayant le temps de trajet retour serait de 44min (41-50min). Cela permettrait une implantation avant 60 min de low flow.

Discussion : La mise en place d’une équipe SMUR ne permettrait pas d’augmenter le nombre de bénéficiaire mais diminuerait le temps de low flow. Le pronostic des patients et notamment neurologique pourrait être amélioré. Cependant, le nombre de patients éligibles actuellement est trop faible pour former une équipe performante. En attendant, il semble important de sensibiliser à nouveau les urgentistes à cette technique et d’intervenir en collaboration avec les réanimateurs cardio-thoraciques.

Conclusion : A l’heure actuelle, le développement d’une équipe de SMUR spécialisée dans un centre hospitalier autre que parisien ne peut être créé même si le pronostic des patients en arrêt cardio-respiratoire réfractaire pourrait théoriquement être amélioré.


Camille RAYNAUD (poitiers), Stevens PRINEAU, Olivier MIMOZ
14:00 - 15:00 #17470 - FC171 L’ECPR en préhospitalier, une filière préétablie.
FC171 L’ECPR en préhospitalier, une filière préétablie.

Introduction :

L’ECPR, « extracorporeal cardiopulmonary resuscitation » est un traitement de 2ème intention dans la prise en charge thérapeutique des arrêts cardiaques réfractaires. Une équipe spécialisée est dédiée à cette activité. Elle est composée d’un médecin, d’un infirmier anesthésiste, et d’un aide-soignant. La journée, le médecin est présent sur place ; la nuit et les weekends il est d’astreinte. L’infirmier anesthésiste et l’aide-soignant sont présents 24h/24 ; ils interviennent sur les unités mobiles hospitalières (UMH) et sont détachés sur l’équipe ECPR si besoin.

Le « low flow » est un des facteurs pronostics majeurs de la survie. Le déclenchement de l’équipe ECPR se fait donc par le centre de réception et de régulation des appels (CRRA) le plus précocement possible après l’arrêt cardiaque, au mieux au départ secours (VSAV et UMH). L’annulation de l’équipe ECPR peut venir des équipes sur place, notamment en cas de reprise d’activité cardiaque spontanée (RACS). Le médecin de l’équipe ECPR une fois sur les lieux confirme ou non l’indication de la mise en place de l’ECPR.

 

Matériel et Méthode,

Etude rétrospective observationnelle monocentrique sur la période de janvier à décembre 2017. Les données suivantes ont été recueillies : nombre de déclenchements l’équipe ECPR, les lieux et horaires d’intervention, pose ou non de l’ECPR, motif d’absence de pose.

 

Résultats,

Sur cette période de 12 mois, l’équipe ECPR est intervenue 346 fois, dont 185 fois (55%) sur la période d’astreinte. 209 interventions ont été réalisées sur le département d’origine de l’équipe ECPR. Les motifs d’annulation étaient les suivants : la RACS (N=116, 33%), l’absence d’indication à l’ECPR (N=102, 30%), l’absence d’ACR (N=25, 7%), inconnu (N=42, 12%). Au total, 61 patients (18%) présentaient une indication à l’ECPR ont bénéficié de la pose d’une ECPR. 

 

Discussion,

Au total, 18% des interventions de l’équipe ECPR ont donné lieu à la pose de l’ECPR. La nécessité d’une intervention précoce de l’équipe justifie l’alerte et le déclenchement précoce, avec un risque élevé d’annulation, notamment pour RACS ou absence d’AC. Les intervenants du CRRA jouent un rôle majeur dans le déclenchement et la coordination des équipes. Cette prise en charge spécialisée nécessite une procédure préétablie.

 

Conclusion

Compte tenu de l’activité, il semblerait licite d’avoir une équipe ECPR complète spécifiquement  dédiée 24h/24 afin de répondre au mieux aux besoins de la prise en charge des AC réfractaires.


Alice HUTIN (Paris), Jean Herlé RAPHALEN, Christelle DAGRON, Kim AN, Akshay MUNGUR, Anaïs WINCHENNE, Pierre CARLI, Lionel LAMHAUT
14:00 - 15:00 #16856 - FC172 Analgésie du traumatisé thoracique - Réalisation du Serratus plane block par des médecins non spécialisés en anesthésie-réanimation : étude de faisabilité sur cadavre.
FC172 Analgésie du traumatisé thoracique - Réalisation du Serratus plane block par des médecins non spécialisés en anesthésie-réanimation : étude de faisabilité sur cadavre.

Le Serratus plane block (SPB) est une récente technique d’anesthésie locorégionale (ALR) qui a montré son efficacité pour l’analgésie des traumatismes thoraciques. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la faisabilité du SPB par des médecins non spécialisés en anesthésie-réanimation.

Une étude de faisabilité sur cadavre a été conduite en laboratoire d’anatomie. Les médecins inclus étaient tous volontaires et urgentistes. Ces derniers devaient réaliser un SPB sur un cadavre en injectant du bleu de méthylène. La plèvre des cadavres était remplie de solution colorée à l’éosine. Le critère de jugement principal était la réussite du bloc, critère composé de 5 items : identification correcte de la sonoanatomie, respect des règles de sécurité en ALR, absence de ponction pleurale (aspiration rouge), validation du bloc en échographie et anatomiquement après dissection (liquide bleu situé dans le plan entre les muscles grand dorsal et dentelé antérieur).

12 urgentistes ont participé à l’étude, 10 militaires et 2 civils. Chaque médecin a réalisé 1 SPB. 10 blocs sur 12 ont été réussis. Aucune ponction pleurale n’a été observée.

Cette étude montre que le SPB est réalisable par des médecins urgentistes. Ce bloc facile et sûr procure une analgésie efficace pour les traumatismes thoraciques. Sa diffusion dans les structures d’urgences et en préhospitalier pourrait permettre une analgésie multimodale précoce, y compris en l’absence de médecin anesthésiste-réanimateur disponible.


Matthias HUCK (Clamart), Thomas LECLERC, Justine SIMONET, Elisabeth FALZONE, Clément HOFFMANN
14:00 - 15:00 #17448 - FC173 Thoracostomies dans l’arrêt cardio-respiratoire : une question de rythme ?
FC173 Thoracostomies dans l’arrêt cardio-respiratoire : une question de rythme ?

Introduction

La prise en charge de l’arrêt cardio-respiratoire traumatique (ACT) a fait l’objet en 2015 de recommandations de l’European Resuscitation Council. Celles-ci préconisent notamment la décompression efficace de la cavité pleurale en réalisant des thoracostomies quel que soit le rythme initial de l’ACT, contrairement à certaines recommandations d’Amérique du Nord. Notre SMUR pratique depuis 2013 la thoracostomie simple en cas d’ACT, sans distinction de rythme électrique initial.  Nous avons voulu étudier les caractéristiques et le devenir des patients en ACT chez qui une thoracostomie a été effectuée.

Matériel et méthode

Cette étude rétrospective a inclus les patients pris en charge pour ACT par notre SMUR entre 2013 et 2018. Nous avons analysé les données préhospitalières et hospitalières, en s’intéressant plus spécifiquement au rythme initial (asystolie, activité électrique sans pouls [AESP] ou fibrillation ventriculaire [FV]) ainsi qu’au devenir des patients. Le succès de la thoracostomie était défini par l’atteinte de la cavité pleurale.

Résultats

50 patients ont bénéficié d’une thoracostomie, dont 49 (98%) dans le cadre d’un traumatisme fermé.  La thoracostomie était bilatérale chez 45 (90%) patients. La majorité des patients (36; 72%) étaient des hommes, d’un âge moyen de 42 ans (écart type 20 ans; min 8, max 88). Un seul échec de décompression a été relevé. Le rythme initial était une asystolie chez 36 (72%), une AESP chez 12 (24%), et une FV chez 2 (4%) des patients inclus. Un retour à une circulation spontanée (RACS) a été obtenu chez 6 (12%) patients, dont 4 étaient initialement en AESP et 2 en FV. Un seul patient, en AESP lors de sa prise en charge a finalement quitté l’hôpital vivant.

Discussion

Cinq ans après l’introduction dans notre service d’un protocole spécifique de prise en charge de l’ACT comprenant la thoracostomie, nous avons pu constater que le succès technique (atteinte de la cavité pleurale) est excellent. Le pronostic de l’ACT reste cependant très sombre, notamment en cas d’asystolie et ce malgré la réalisation des thoracostomies. Le volume relativement faible de ce collectif incite à la prudence quant l’interprétation des résultats.

Conclusion

La présence d’un rythme électrique initial semble être un critère de sélection des patients pouvant bénéficier au mieux d’une prise en charge agressive de l’ACT, incluant la réalisation de thoracostomies simples bilatérales.


François STIFKENS (Lausanne, Suisse), Mathieu PASQUIER, Ludovic MAUDET
14:00 - 15:00 #16715 - FC174 Evolution des admissions pédiatriques pour défenestration entre 2007 et 2017.
FC174 Evolution des admissions pédiatriques pour défenestration entre 2007 et 2017.

Introduction –Des campagnes de prévention des défenestrations ont régulièrement lieu, de nouvelles normes de balcons et de fenêtres ont été imposées aux constructions récentes mais malgré cela, ces accidents continuent de survenir. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques des patients admis annuellement pour le motif de défenestration et d’analyser l’évolution du phénomène sur la période étudiée.

Patients et Méthodes – Il s’agissait d’une étude rétrospective observationnelle, monocentrique aux Urgences pédiatriques d’un CHU sur une période de 11 ans (2007-2017). Tous les patients âgés de moins de 15 ans adresses dans l’unité et admis pour le motif de défenestration ont été inclus.

Résultats – Sur les 461 408 admissions de la période étudiée, 111 enfants se sont défenestrés accidentellement (n=92) ou volontairement (n=19). Le taux annuel moyen variait d’un facteur 10 : 0,6 défenestrations pour 10 000 admissions traumatologiques en 2007 et 6,4 en 2017 tandis que la population pédiatrique cible augmentait de 13% dans le département sur la période. 33,4% des accidents survenaient dans la ville principale du département et pour 51%,  concentrés dans les quartiers de deux codes postaux. La chute était de deux étages ou plus dans 18% des formes accidentelles et 47% des évènements volontaires. La moyenne d’âge globale était de 6 ans, avec une prévalence masculine (75%) dans les défenestrations accidentelles, féminine (79%) dans les autres situations. La distribution des lésions était : céphalique (58%), tronc (43%), membres inférieurs 38%, membres supérieurs (19%), rachis (14%). Treize pour cent des défenestrations accidentelles et 42% des accidents volontaires présentaient au moins deux fractures. Dix enfants avaient un Pediatric Trauma Score inférieur à 8 (grave) et 11 patients avaient un Injury Severity Score supérieur à 24 (sévère, critique) sans différence de répartition selon l’intentionnalité. A J30, 14 enfants présentaient un handicap sévère selon le score de Rankin modifié. Deux patients (2%) sont décédés (un enfant âgé de 14 ans décédé sur les lieux et un nourrisson âgé d’un an décédé à J1).

Conclusion - Il existe une augmentation de la prévalence des défenestrations sur la période étudiée, principalement d’enfants âgés de moins de 6 ans et de cause accidentelle. Des campagnes de prévention doivent être poursuivies et une enquête diligentée au sein des habitats des quartiers les plus représentés pour endiguer ce phénomène.


Quentin VRINAT (Toulouse), Mathieu CHANUT, Emmanuel GURRERA, Guillaume LOPIN, Hocine REKHROUKH, Sophie SALANNE, Isabelle CLAUDET
14:00 - 15:00 #17037 - FC175 Hypotension permissive chez le traumatisé grave : évaluation des pratiques en Smur.
FC175 Hypotension permissive chez le traumatisé grave : évaluation des pratiques en Smur.

Introduction : Depuis l’apparition du Damage Control Resuscitation, il a été observé une diminution du remplissage en pré-hospitalier. Mais à ce jour, aucune étude n’a évalué la pratique de l’hypotension permissive en pré-hospitalier.

Objectif : Evaluer les pratiques concernant la réalisation de l'hypotension permissive et le Damage Control en pré-hospitalier selon les dernières recommandations françaises de 2015.

Méthode : Etude observationnelle rétrospective monocentrique. Les patients traumatisés graves pris en charge en Smur entre février 2015 et avril 2018 ayant présenté au moins un épisode hypotensif ont été inclus. Ont été exclus les patients où l’hypotension permissive n’était pas recommandée.

Le critère de jugement principal était le taux d’arrêt du remplissage vasculaire si la pression artérielle systolique (PAs) ≥ 80 mmHg. Cette étude a reçu l’avis favorable du comité d’éthique local.

Résultats : 76 patients ont été inclus sur 39 mois. Le score ISS médian était de 19. 76% des patients avaient une PAs à l’admission à l’hôpital > 90 mmHg. Le remplissage respectait les objectifs tensionnels recommandés chez 21% des patients sans modification significative des pratiques au cours des années. Le score ISS, l’expérience du médecin, le type ou le temps de transport n’était pas significativement associés à la réalisation de l’hypotension permissive.

Le volume médian de remplissage et le volume avant introduction des vasopresseurs était de 1 000 ml [750 ml ; 1 500 ml]. Un remplissage adapté aux objectifs tensionnels permettait une diminution significative du volume administré en pré-hospitalier (500 ml vs 1 000 ml, p=0.008). La dose d’entretien en noradrénaline était diminuée chez 27% des patients lorsque la pression artérielle était supérieure aux objectifs recommandés (PAs > 90 mmHg). Le contrôle de la température et l’administration de l’acide tranexamique étaient réalisés respectivement chez 29% et 41% des patients. La mortalité à 24 heures était de 3% et à 30 jours de 7%. Les facteurs augmentant significativement le risque de transfusion étaient l’index de choc > 0.9 (OR 11.6 [1.86 – 72.57], p=0.009) et le score ISS > 15 (OR 11.6 [1.86 – 72.57], p=0.03).

Conclusion : La pratique de l’hypotension permissive reste sous-utilisée en Smur. Le renforcement de la formation et l’emploi d’un protocole de remplissage à faible volume permettrait de favoriser l’adhésion aux recommandations.


Julien BONNEAU (nantes), Océane PETTINOTTI, Jonathan HARMAND, Margaux SCHOENAUER, Nicolas GENTET, Francois JAVAUDIN, Emmanuel MONTASSIER, Joel JENVRIN
14:00 - 15:00 #17042 - FC176 Evaluation de la qualité de l’intubation oro-trachéale en médecine d’urgence extra-hospitalière : mesure du taux d’échec de la première tentative - étude SMURIDS .
FC176 Evaluation de la qualité de l’intubation oro-trachéale en médecine d’urgence extra-hospitalière : mesure du taux d’échec de la première tentative - étude SMURIDS .

INTRODUCTION :
L’intubation orotrachéale peut être difficile en préhospitalier, en lien avec des conditions cliniques et environnementales austères. L’allongement de la durée d’intubation est responsable de complications graves. Ainsi, il est dans l’intérêt du patient de parvenir à intuber dès la première laryngoscopie. Notre étude avait pour objectif d’évaluer l’incidence de l’échec de l’intubation en préhospitalier à la première tentative et les facteurs liés à cet échec.

MATÉRIEL ET MÉTHODE :
Nous avons réalisé une étude rétrospective, observationnelle, multicentrique, de mars 2017 à juin 2018, via un questionnaire rempli après chaque intubation réalisée par les équipes du SMUR. Le questionnaire portait sur l’expérience de l’opérateur, les conditions environnementales, les antécédents du patient, des éléments anatomiques et/ou des lésions pouvant rendre difficile l’exposition glottique, et la nature de la détresse ayant indiqué l’intervention. La difficulté  d’intubation était mesurée avec le score IDS, un score supérieur à 5 définissant une intubation difficile. Une première analyse univariée a permis de déterminer  les variables pouvant intégrer un modèle de régression logistique pour une analyse multivariée. 

RÉSULTATS :
Sur 1517 patients, 1285 ont été inclus (85%). L’âge moyen des patients était de 61 ans (écart type = 19), le sex ratio de  64% d’hommes et l’IMC moyen (N=1235) de 26 (écart type = 6). Les indications de l’intubation était un arrêt cardio-respiratoire (ACR) dans 59% des cas (N=761), une détresse traumatique dans 7% (N =96) et médicale dans 23% (N= 296) et il manquait l’information dans 10% des cas (N=132). Le taux d’échec lors de la première tentative était de 30% [IC 95% 27,5;32,5] soit 385 sur 1285. Les facteurs associés à cet échec en analyse multivariée étaient la limitation de l’ouverture de bouche OR 2,4 [IC 95% 1,6-3,5], une grosse langue OR 1,9 [IC 95% 1,2-2,9], l’antécédent de tumeur ORL 4,3 [IC 95% 1,0-17,6], le nombre préalable d’intubations réalisées par l’opérateur < 50 OR 1,6 [IC 95% 1,2-2,2] et l’indication d’ACR OR 1,7 [IC 95% 1,1-2,5]. Par ailleurs 152 patients avaient un score IDS>5, soit 12% [IC95% 10 ;14].

CONCLUSION :
Cette étude montre un taux d’échec d’intubation au premier essai en préhospitalier très important (30%) bien que proche de certaines études. Si de nombreux facteurs sont associé au patient lui même, l’expérience de l’opérateur est un paramètre sur lequel on pourrait agir.


Marion WROBEL (Bordeaux), Michel GALINSKI, Romain BOYER, . GROUPE SMURIDS
Salle 352B-Zone poster 2
15:00

"Jeudi 06 juin"

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FCM-07
15:00 - 16:00

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Communication

Modérateur : Jean-François CIBIEN (Responsable relations supra-départementale) (Agen)
15:00 - 16:00 #17351 - FC049 Optimisation du trajet des médecins de la permanence des soins ambulatoires missionnés par le SAMU-Centre15 : performances d’un algorithme génétique.
FC049 Optimisation du trajet des médecins de la permanence des soins ambulatoires missionnés par le SAMU-Centre15 : performances d’un algorithme génétique.

Introduction: La sécurité et l’efficacité des visites à domicile effectuées par les médecins mobiles de la permanence des soins (MPDSA) missionnés par le SAMU-Centre15 reposent sur des délais cibles, adaptés au degré de priorité clinique. Les pratiques actuelles requièrent la création de méthodes d’optimisation afin d’aider les MPDSA à organiser leur liste de visites de façon dynamique et de choisir le meilleur trajet. Notre étude avait pour but de développer une méthode d’optimisation puis d’en évaluer l’efficacité théorique sur les délais de réalisation des visites MPDSA dans un département urbain.

Méthodes : Étude quasi-expérimentale monocentrique sur données théoriques. Création d’un modèle mathématique dont les paramètres étaient : nombre de patients à visiter, nombre de MPDSA de garde et disponibles à un temps donné, degré de priorité des visites (haute, normale, basse), intervalle de réception des appels, durée des visites. Développement d’un algorithme génétique (AG) visant à réduire les délais de réponse (arrivée sur les lieux de la visite), puis évaluation de ses performances selon plusieurs instances de test (10-50 patients, 1-5 MPDSA, heures d’appel aléatoires). Temps de calcul et de rafraîchissement de la liste limité à 60 secondes. Comparaison des performances de l’AG à celles d’une méthode de référence non évolutive (programmation linéaire en nombres entiers, MILP) sur la somme totale des retards en fin de garde (en minutes), correspondant aux délais de réponse de l’ensemble des visites dans la liste (temps « acceptation de la visite-arrivée sur les lieux »).

Résultats : Sur chacune des 1.750 instances, l’AG fournissait des solutions systématiquement égales ou meilleures que celles données par la MILP, et ses performances s’amélioraient avec la taille et la complexité des instances (réduction des délais d’arrivée chez les patients) : pour 5 MG et 50 patients, la somme totale des retards donnés par l’AG était de 285 min, contre 2800 min (1 MG, 20 patients). La MILP était par ailleurs incapable de fournir des solutions dans 37% des instances (1.100/1.750).

Discussion : Sur données théoriques et en configuration urbaine, notre méthode réduisait les temps de réponse des MPDSA tout en optimisant l’ordre des visites à effectuer par ces derniers. Même en un temps de calcul réduit (limité à 60 secondes), les performances de l’AG étaient élevées et s’amélioraient avec la complexité du problème à optimiser.


Onur OZTURK, Matthieu HEIDET (Créteil), Eric MERMET, Thomas PERENNOU, Maeva BERTIN, Eric LECARPENTIER, Jean MARTY
15:00 - 16:00 #16921 - FC050 Polyvalence en médecine d’urgence & publications des urgentistes – Etude POPU.
FC050 Polyvalence en médecine d’urgence & publications des urgentistes – Etude POPU.

Introduction

La polyvalence est un défi pour l’urgentiste. Il est amené à travailler indifféremment au SAMU, au SMUR et aux Urgences, avec ses différentes composantes. Nous nous sommes demandé si l’activité de recherche publiée en Français rendait compte de cette diversité.

Méthodes

Source : Annales Françaises de Médecine d’Urgence (AFMU)

Inclusion : articles « originaux » publiés de Janvier 2011 à Octobre 2018

Exclusion : numéro spécial

Analyse : lecture du résumé de l’article par les investigateurs

Classification : d'après le sujet principal de l’article : urgences (intra-hospitalier), SMUR ou SAMU-Centre de réception et de régulation des appels et autre (dont formation, docimologie, etc.). Plusieurs catégories étaient possibles.

Résultats

48 numéros des AFMU analysés : 139 articles originaux étudiés soit, en médiane : 3 [IQ 2-4] par numéro.

Ces articles portaient préférentiellement sur les urgences (N=89 ; 64%). Les détails sont dans le tableau.

Conclusion

Les articles originaux publiés dans les AFMU portaient pour l’essentiel sur les Urgences. Cela correspond à la publication d’un à deux articles par an sur le SAMU et le SMUR - ce qui semble peu ! Analyser les articles soumis aux AFMU permettrait de savoir s’il s’agit d’un déficit d’études ou d’un défaut de qualité.


Ali HADJEM (Bobigny), Laurent GOIX, Judith GORLICKI, Agnès RICARD-HIBON, François DOLVECK, Tomislav PETROVIC, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
15:00 - 16:00 #16737 - FC051 Impact de la pollution de l’air sur la survenue du pneumothorax spontané primitif : une étude française multicentrique de type cas-croisée.
FC051 Impact de la pollution de l’air sur la survenue du pneumothorax spontané primitif : une étude française multicentrique de type cas-croisée.

Introduction: La pollution atmosphérique a un impact sur les pathologies respiratoires. Peu d’études ont évalué ce lien avec les pneumothorax spontané primitif (PSP). Les rares travaux ayant étudié le lien entre occurrence d’un PSP et l’exposition à la pollution atmosphérique ont produit des résultats très contrastés. Le manque de puissance, les limites méthodologiques dont le caractère monocentrique de ces travaux, nous ont amenés à conduire une étude dont l’objectif était d’analyser la relation entre PSP et l’exposition environnementale aux dioxydes d’azote (NO2), à l’ozone (O3) et aux particules de matières de diamètre ≤ 10µm (PM10).

Matériel et méthodes: Il s’agit d’une étude cas-croisée, dont les patients ont été recrutés dans les services d’urgence de 14 centres hospitaliers répartis sur le territoire français. Les critères d’inclusion étaient : âge ≥ 18 ans, pneumothorax non traumatique admis du 1er juin 2009 au 31 mai 2013 dans les centres participants. Les pneumothorax secondaires ou récidivants n’étaient pas considérés. Les valeurs horaires des concentrations de polluants ont été collectées auprès de chaque Association de Surveillance de la Qualité de l’Air. L’exposition aux polluants a été estimée par leurs : valeurs quantitatives (minimum, maximum, moyenne), leur augmentation rapide sur trois heures, la survenue de pics de pollution. Ces calculs ont été réalisés pour chacune des périodes cas et témoins,  pour chacun des quatre jours définissant la période d’exposition ainsi que pour la période entière.

Résultats: 948 sujets inclus. Quelque soit le polluant analysé, aucune différence n’a été observée entre les périodes cas et les périodes témoins, que ce soit sur les valeurs quantitatives de l’exposition à la pollution de l’air (p>0.09), pour l’existence d’une augmentation rapide de concentration de polluants (p>0.46), ou pour l’occurrence de pic de pollution (p>0.20).

Discussion: nos résultats ne sont pas en faveur d’un lien entre exposition à court terme aux polluants atmosphériques et occurrence de PSP. L’exposition aux NO2, O3 et PM10 était de concentration faible à modérée, contrairement à d’autres études, et sans être associée à d’autres facteurs météorologiques. Un impact à un niveau d’exposition plus élevé et/ou associé à d’autres facteurs environnementaux reste à démontrer.

Conclusion: Aucun impact de l’exposition à court terme et à des concentrations faibles à modérés du NO2, O3 et PM10 n’a été mis en évidence sur la survenue du PSP.


Tania MARX (Besançon), Nadine BERNARD, Anne-Laure PARMENTIER, Marc PUYRAVEAU, Bérenger MARTIN, Jean-Baptiste PRETALLI, Frédéric MAUNY, Thibaut DESMETTRE
15:00 - 16:00 #16725 - FC052 Revue méthodologique des essais contrôlés randomisés évaluant l'échographie en Médecine d'Urgence.
FC052 Revue méthodologique des essais contrôlés randomisés évaluant l'échographie en Médecine d'Urgence.

Introduction: L'intérêt pour l'échographie dans le domaine de l'urgence a augmenté au cours des dernières années, comme en témoigne une augmentation marquée des publications sur le sujet. En effet, le nombre de publications visant à fournir des preuves additionnelles de l'efficacité clinique de l'échographie a grandement augmenté lors de la dernière decennie. Le but de cette étude était 1) de décrire et d'évaluer les caractéristiques méthodologiques des essais contrôlées randomisées (ECR) évaluant une intervention échographique au service des urgences et 2) d'estimer si les essais décrivaient adéquatement l'intervention pour permettre la réplication.

Méthodes: Nous avons réalisé une revue systématique à partir de la base de donnée MEDLINE via PubMed pour tous les rapports d'ECR publiés en 2015 évaluant une intervention échographique, quel que soit le type, qui ont été réalisées dans un service d'urgence ou évaluant une situation d'urgence. Deux chercheurs ont indépendamment sélectionné les titres, les résumés et le texte intégral des résultats de recherche. Les données de toutes les études incluses ont ensuite été extraites indépendamment. L'outil de la collaboration Cochrane a été utilisé pour évaluer le risque de biais. L'évaluation de la qualité de la description de l'intervention a été évalué sur la base de la checklist «modèle pour la description et la réplication de l'intervention» (i.e; TIDier).

Résultats: nous avons identifié 11 études. Le sujet le plus fréquent était l'accès / identification vasculaire (n = 4). Concernant les risques de biais, la génération de séquence aléatoire et la dissimulation d'allocation ont été effectuées correctement dans 55% et 27% des essais. Des rapports inappropriés ou l'absence d'insu chez les participants étaiet présent dans 73% des essais. Le risque de biais dû à l'insu des évaluateurs a été classé avec un faible risque de biais pour 27% (n = 3) des ECR, le risque de biais d'attrition étant classé à faible dans tous les rapports. Le risque de déclaration sélective des résultats n'était pas clair dans l'ensemble des essais (n = 11). Seuls 27% des rapports ont fourni une description optimale de l'intervention.

Conclusion: Peu d'ECR ont évalué une intervention échographique dans un champ d'urgence. La qualité de ces essais soulève des questions. Dans notre échantillon, les auteurs n'ont pas rapporté correctement l'aveugle des participants et des évaluateurs, ainsi que la dissimulation des allocations.


Quentin DAFFOS (Paris), Erwin HANSCONRAD, Patrick PLAISANCE, Dominique PATERON, Youri YORDANOV, Chauvin ANTHONY
15:00 - 16:00 #16957 - FC053 Prévisions de l’activité des services d’urgences durant la période estivale.
FC053 Prévisions de l’activité des services d’urgences durant la période estivale.

Introduction : La période estivale modifie le recours à nos structures d’urgence dans notre région touristique. Dans un but d’anticipation pour permettre aux établissements d’adapter quotidiennement leurs ressources humaines et les lits mis à disposition des urgences, nous avons diffusé auprès de chaque établissement de la région un prévisionnel sur le nombre moyen quotidien de patients qu’ils devraient prendre en charge et qu’ils devraient hospitalisés pour chaque mois de l’année 2018.

Méthode : À partir de l’historique, le nombre moyen journalier de passages aux urgences et d’hospitalisations des patients pris en charge aux urgences ont été estimé grâce à des modèles de lissage exponentiel qui prenaient en compte tendance et saisonnalité. L’objectif de notre étude était de comparer notre prévisionnel au réel notamment pendant la période estivale.

Résultats : L’activité des services d’urgences de notre région est en constante évolution. Chaque année, nous augmentons notre activité de 2 à 4%. Les prévisions nous ont permis de prendre en compte cette augmentation mais aussi les fluctuations saisonnières dues à l’attraction touristique régionale. Les prévisions du nombre de passages ont été significatives pour l’ensemble des 69 services d’urgences de la région. Pour environ 90% des établissements, les prévisions du nombre moyen d’hospitalisation étaient significatives et dans 10% des cas, elles n’ont pas abouti car le mode de sortie n’était pas suffisamment exploitable. Le prévisionnel se superposait au réel puisque la plupart de l’activité réelle étaient comprise dans l’intervalle de confiance de la prévision, tout particulièrement pour les services où l’activité estivale était très forte.

Discussion : Notre région subit pendant la période estivale une forte augmentation d’activité de ses structures touristiques. Cela induit pour les établissements situés dans ces zones la mise en place d’organisation spécifique limitée à cette période. Si les établissements nous remontent des données de qualité, nous pouvons grâce à cette méthode de calcul, déterminer de façon fiable une estimation des flux de patients à venir dans nos structures d’urgences qu’ils s’agissent de consultations externes ou de patients à hospitaliser.

Conclusion : L’activité des urgences est donc une activité programmable. Les établissements doivent intégrer les données prédictives des urgences pour adapter l’organisation des services d’aval et prévoir une adéquation en lits disponibles.  


Laurent MAILLARD (Bordeaux), Antoine TIGNON, Caroline LIGIER
15:00 - 16:00 #17378 - FC054 Estimation de la proportion des donneurs potentiels d’organes, en état de mort encéphalique présumée, âgés de 65 ans et plus après leur admission aux Urgences.
FC054 Estimation de la proportion des donneurs potentiels d’organes, en état de mort encéphalique présumée, âgés de 65 ans et plus après leur admission aux Urgences.

 

INTRODUCTION : Le don d’organe est possible à tout âge. Les dons d'organes réalisés chaque année en France ne couvrent pas les besoins. L’objectif principal est d’estimer la proportion des donneurs potentiels d’organes en état de mort encéphalique présumée âgés de 65 ans et plus après leur admission aux urgences. L’objectif secondaire est d’évaluer la proportion des donneurs d’organe et d’identifier les raisons de l’exclusion au prélèvement.

MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique descriptive de janvier 2015 à décembre 2017. , Les dossiers des patients âgés de 65 ans et plus, décédés dans les 72h qui suivent leur admission aux urgences, ont été extraits de la base de données « Cristal Action » de l’Agence de Biomédecine. Les critères d’inclusion pour être considéré comme donneur d’organe potentiel étaient : un score de Glasgow (GCS) < 8 à l’admission, l’existence d’une décision de limitation et arrêt des thérapeutiques actives, l’absence de contre-indication absolue évidente à un don d’organe et un diagnostic d’entré compatible avec une évolution vers un état de mort encéphalique.

RESULTATS : Sur les 747 patients de 65 ans et plus, décédés dans les 72h qui suivent leur admission aux urgences, 148 avaient un diagnostic compatible avec une évolution vers un état de mort encéphalique. Parmi eux, 39,6% étaient potentiellement donneurs d’organe. La moyenne d’âge de ces patients était de 82 ans. Il n’y a pas eu de réanimation d’organe pour 20,4% de ces patients. In fine 37,3% de ces patients ont été prélevés. Dans 42,4% des cas l’éventualité d’un prélèvement d’organe n’a pas été évoquée.

CONCLUSION : Les septuagénaires, octogénaires et même nonagénaires peuvent être de potentiels donneurs d’organe. La question d’une éventuelle réanimation d’organe doit se poser quand le patient est en dehors de toute ressource thérapeutique. La poursuite de la sensibilisation auprès des urgentistes et la création de filières propres pourraient être instaurées.


Rachel PAGGI (cherbourg), Richard MACREZ, Eric ROUPIE
15:00 - 16:00 #17457 - FC055 Formation, simulation et débriefing : annonce de mauvaise nouvelle à l’hôpital.
FC055 Formation, simulation et débriefing : annonce de mauvaise nouvelle à l’hôpital.

Introduction: De plus en plus de formations utilisent la simulation pour préparer les médecins et le personnel soignant à l‘annonce de mauvaise nouvelle (Park et al., 2010). Le but de cette recherche est d’étudier l’évolution du niveau d’anxiété-état (associée à une situation immédiatement vécue) et du sentiment d’auto-efficacité (SAE), deux variables psychologiques corrélées au processus d’apprentissage (Macher et al., 2012 ; Galand & Vanlede, 2004), avant et après la simulation à l’annonce de mauvaise nouvelle. 

Matériels et méthodes: Un plan expérimental à mesures répétées (avant et après la simulation) a été construit en utilisant les versions courtes traduites en français du STAI-État (Gautier & Bouchard, 1993) et GSE-Scale (Dumont et al., 2011) pour respectivement mesurer l’anxiété-état et le sentiment d’auto-efficacité. Les données ont été recueillies pendant un scénario d’annonce intégré à une session d’une journée de formation à l’urgence auprès de 49 participants (10 apprenants actifs et 39 observateurs).

Résultats: Nous observons une différence significative sur l’évolution du sentiment d’auto-efficacité pour l’ensemble des participants (différence = 0,51 ; p < .05) entre le Temps 1 et 2.En revanche, il n’y a pas d’évolutions significatives de l’anxiété. 

Quand on compare les acteurs et les spectateurs, il n’y a pas de différences significatives entre ces deux populations ni pour le niveau d’anxiété ni pour le sentiment d’auto-efficacité, aussi bien avant qu’après la simulation.

Conclusion: Cette étude met en avant un effet positif de la simulation sur le sentiment d’auto efficacité lors de l’annonce. On peut donc supposer que la simulation permet de renforcer le sentiment d’auto-efficacité des participants. Cette étude souligne aussi le fait que les acteurs ne sont pas forcément plus anxieux que les spectateurs. Ils ne se perçoivent pas forcément comme plus efficace non plus. Ces résultats amènent à penser que la simulation à l’annonce de mauvaise nouvelle est tout aussi pertinente pour les apprenants actifs que pour les observateurs.


Adrien BOURNAS (Boulogne-Billancourt), Catherine DELGOULET, Philippe CABON, François LECOMTE
15:00 - 16:00 #17212 - FC056 L’apport de la simulation en santé dans l’apprentissage du raisonnement clinique en médecine d’urgence pour les étudiants du deuxième cycle des études médicales.
FC056 L’apport de la simulation en santé dans l’apprentissage du raisonnement clinique en médecine d’urgence pour les étudiants du deuxième cycle des études médicales.

Introduction : L’apprentissage du raisonnement clinique (ARC) au cours de la formation médicale initiale est indispensable. L’objectif de ce travail est d’évaluer la mise en place d’un programme de simulation pour permettre un apprentissage contextualisé et développer le raisonnement clinique en médecine d’urgence chez les étudiants du deuxième cycle des études médicales.

Méthode : Etude descriptive, prospective, réalisée par un questionnaire en ligne auto-administré, de février à avril 2017, adressé aux étudiants en médecine stagiaires au SAMU ou au SAU après la réalisation de séances d'ARC sur simulateur de haute-fidélité.

Résultats : Seize étudiants hospitaliers, majoritairement en 5ème année, ont répondu au questionnaire. Une minorité avait bénéficié de séances d’ARC (12,5%) ou de simulation (18,8%) au cours de leurs précédents stages hospitaliers. Les 2 thématiques choisies pour les séances d’ARC, la dyspnée et la douleur thoracique avaient été rencontrées fréquemment au cours de leurs stages précédents dans respectivement 68,8% et 56,3% des cas. Cependant 31,3% des étudiants s’estimaient à l’aise sur ces sujets et seulement 12,5% d’entre eux ont été en mesure d’interroger les patients.

93,8% des étudiants se sentaient motivés lors des séances de simulation, mais 18,8% manquaient d’aisance pour la hiérarchisation des hypothèses diagnostiques et 31,3% pour la mise en place de stratégies diagnostiques. La séance de simulation d’ARC leur a permis d’améliorer leur raisonnement clinique pour 87,5% des étudiants. La qualité des scénarii et la réalité de l’environnement sont les 2 facteurs ayant permis un apprentissage contextualisé. Enfin, 90% des étudiants estiment que les séances simulées sont plus formatrices que les séances d’ARC traditionnelles.

Conclusion : Pour les étudiants hospitaliers, les séances de simulation d’ARC leur permettent d’explorer et d’acquérir les différentes composantes du raisonnement clinique et devraient à leurs yeux, intégrer le curriculum universitaire des étudiants en médecine.


Aurélie LANGLOIS SANCERNI (PARIS), Johan AMANI, Clothilde MARTIN, Sabrina MEASSO, Caroline RICHARD, Alexandre NGUYEN, Olivier RICHARD
Salle 352B-Zone poster 1

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FCM-26
15:00 - 16:00

Flash communications
La personne âgée
Gériatrie

Modérateur : Jean Marie BONNEC (Praticien Hospitalier) (Narbonne)
15:00 - 16:00 #17445 - FC201 Valeur pronostique du geriatric trauma outcome score chez les sujets âgés traumatisés sévères.
FC201 Valeur pronostique du geriatric trauma outcome score chez les sujets âgés traumatisés sévères.

Introduction :

La traumatologie sévère étant l’apanage des sujets jeunes, peu de scores évaluant le pronostic chez les traumatisés âgés ont été proposés. Néanmoins, la population âgée peut subir des lésions graves avec des mécanismes de cinétique moindre. Le sous-triage des patients âgés traumatisés sévères est de ce fait fréquent. L’évaluation précoce du pronostic par des scores  peut être ainsi une aide au triage chez ce type de population. L’Objectif de ce travail a été d’étudier la performance diagnostique du Geriatric Trauma Outcome Score (GTOS) dans la prédiction de la mortalité à J7 des personnes âgées traumatisées sévères.

Méthodes : Etude prospective incluant les traumatisés sévères (TS) âgés de plus de 65 ans. Calcul du score GTOS. Etude de la performance diagnostique pour la mortalité à J7 selon la courbe ROC.

Résultats : Parmi les 699 TS, 65 sujets âgés ont été inclus. Caractéristiques de la population : âge moyen=74±6 ans avec des extrêmes de 65 et 90 ans ; ISS moyen=23 ± 15 ; GTOS moyen=133  ± 38 ;  recours aux drogues vasoactives chez 16 patients (25%) ; Recours à une transfusion dans les 24 heures chez 2 patients  (3%). Le taux de mortalité à J7 a été de 32% (n= 21). Le GTOS a été significativement plus élevé chez les décédés à J7 = 160 ± 45 versus 120 ± 27 chez les survivants (p < 0,001). La courbe ROC a été significative pour prédire la mortalité à J7 pour le score GTOS avec les caractéristiques suivantes : AUC=0,790 ; p<0,001 ; IC [95%]=[0,667 ;0,913]. La performance diagnostique a été étudiée selon le cut-off de 139. Les résultats ont été : (Sensibilité= 71%; Spécificité= 78% ;Valeur Prédictive Positive= 62,5%  ;Valeur Prédictive Négative= 84%).

Conclusion : Dans cette étude, le score GTOS a été prédictif d’une mortalité élevée au 7ème jour post-traumatique. Une comparaison avec d’autres scores de gravité chez la population gériatrique est nécessaire pour mieux évaluer ce score.


Imen MEKKI (Tunis, Tunisie), Hamed RYM, Badr FERJEOUI, Anissa CHAMSSI, Maha TOUATI, Hana HEDHLI, Safia OTHMANI, Sarra JOUINI
15:00 - 16:00 #16778 - FC202 Profil et prise en charge des 2,5 millions de personnes âgées admis dans les services d’urgence en 2017.
FC202 Profil et prise en charge des 2,5 millions de personnes âgées admis dans les services d’urgence en 2017.

Introduction : D’après la Statistique annuelle des établissements de santé (SAE), la France dispose de 713 services d’urgence (SU) qui ont réalisé 21 472 915 passages en 2017. A partir des données des Résumés de passages aux urgences (RPU), on dénombre 2 515 156 passages de patients âgés de plus de 75 ans, soit 13% de l’activité globale déclarée.

Méthode : Etude rétrospective, multicentrique, observationnelle basée sur les RPU 2017 des patients âgés de 75 ans et plus transmis par les 12 régions sur 13 renseignant ces données.

Résultats : Les RPU inclus représentaient 93,8% de l’ensemble des passages donnée par la SAE.  La part de l’activité gériatrique variait de 9 à 17% suivant la région. Entre 2016 et 2017, le nombre de passages gériatriques a augmenté de 1,8%. Parmi les 75 ans et plus, le sex-ratio était de 0,68 et la répartition selon l’âge était : 75-85 ans (52%) et 85 et plus (48%). Une forte proportion arrivait en ambulance (40%) ou en Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes (21%), 36% arrivaient par leurs propres moyens, et 2% transportés par un Service Mobile d’Urgence et de Réanimation. Les arrivées avaient lieu dans 21% des cas entre 20h et 8h, dans 39% des cas lors de la période de permanence des soins et dans 26% des cas le week-end. La durée de passage était inférieure à 4 h dans 40% des cas, moins souvent en cas d’hospitalisation (30%) vs 51% si retour à domicile. Le diagnostic de sortie était médico-chirurgical dans 73% des cas, traumatologique (23%), psychiatrique (2%), ou toxicologique ( < 1%). Après leur passage, 55% des personnes âgées étaient hospitalisés (dont 3% par mutation dans un autre centre) et 45% rentraient à domicile. La Classification Clinique des Malades aux Urgences (CCMU) 1 représentait 7% des passages et les CCMU 4 et 5 représentaient 4% des patients (contre 1% pour la population générale). Comparés à la population générale, les patients gériatriques avaient un temps de passage moins souvent inférieur à 4 h (40% vs 67%) et plus souvent suivi d’hospitalisation (55% vs 21%).

Discussion et conclusion : Une limite de l’étude est la non exhaustivité de la transmission des RPU (limitant l’analyse des variabilités interrégionale). Les personnes âgées de plus de 75 ans, présentent un profil différent de celui de la population générale avec des temps de passages plus longs, des hospitalisations plus fréquentes et des niveaux de gravité plus élevés.


Abdesslam REDJALINE (Firminy), Mikaël MARTINEZ, Bruno FERROUD-PLATTET, Caroline LIGIER, Laure POURCEL, Barbara PHILIPPOT, Gilles VIUDES
15:00 - 16:00 #17179 - FC203 Prise en charge des sujets âgés hospitalisés en soins intensifs des urgences : étude épidémiologique de 121 patients.
FC203 Prise en charge des sujets âgés hospitalisés en soins intensifs des urgences : étude épidémiologique de 121 patients.

Objectif : Décrire le profil épidémiologique et analyser l’évaluation gériatrique standardisé des patients âgés admis en unité de soins intensifs des urgences. Déterminer les pathologies retrouvées chez ces patients ainsi que les caractéristiques thérapeutiques et évolutives

Méthode : Il s’agit d’une étude prospective descriptive réalisée à l’unité d’accueil des urgences vitales des urgences, déroulée sur une période de deux mois. Nous avons inclus toutes les personnes âgées de 65 ans et plus admises à l’unité des soins intensifs des urgences. Nous avons observé leur prise en charge thérapeutique ainsi que leurs caractéristiques démographiques et évolutives. Nous avons également calculé le score ADL pour tous les patients et suivi leur évolution à la sortie des urgences.

Résultat : Notre étude a porté sur 121 patients, soit 17% de l’ensemble des hospitalisations. L’âge moyen a été 78 ans (+/-8) avec un sexe ratio de 0,9. Des antécédents pathologiques médicaux ont été notés chez la plupart des patients (81,8%). Elles ont été dominés par l’HTA et le diabète. La majorité des patients (65,2%) sont poly-médiqués. L’antécédent d’hospitalisation a été retrouvé dans 40,5% des cas. Les données anamnestiques ont montré la présence de troubles cognitifs et la maladie d’Alzheimer dans 24,8% et 8,3% des cas, respectivement. Le score ADL a montré une perte de l’autonomie dans 38,8% des cas. Près d’un quart des patients ont été grabataires. Les motifs d’hospitalisation se sont répartis majoritairement vers des motifs médicaux et, à moindre titre, traumatiques et viscéral alors que l’altération de l’état général a été en cause dans 5% des cas. Le recours aux soins non invasifs a caractérisé la plupart de la population gériatrique (79,3%). La durée moyenne de séjour hospitalier a été de 3,4 +/- 4. L’évolution a été favorable dans la majorité des cas, avec un retour à l’état de base (71%). Parmi les sortants à domicile (36,4%), le quart ont gardé des séquelles modérées ou graves. Ces séquelles ont été essentiellement un déficit neurologique, une neuromyopathie de réanimation et/ou des escarres. L’évolution a été fatale dans 14,9% des cas, aux urgences. La principale cause de décès a été la souffrance cérébrale (6,6%).

Conclusion : Les sujets âgés hospitalisés aux urgences représentent un défi pour les urgentistes. Leur prise en charge doit être multidisciplinaire et leur pronostic est étroitement lié à la précocité de leur prise en charge.


Mouna JERBI, Mouna BENAMOR (clermont ferrand), Yassine ABDELKEFI, Rim KARRAY, Rahma TRABELSI, Abdennour NASRI, Olfa CHAKROUN-WALHA, Noureddine REKIK
15:00 - 16:00 #16977 - FC204 Fréquence de consultation du médecin généraliste à 30 jours des sujets âgés de 75 ans et plus, rentrés à domicile à l’issue de leur admission aux Urgences.
FC204 Fréquence de consultation du médecin généraliste à 30 jours des sujets âgés de 75 ans et plus, rentrés à domicile à l’issue de leur admission aux Urgences.

Introduction: La moitié des patients âgés admis aux urgences rentre à domicile et leur suivi repose sur le médecin généraliste. L’objectif principal est de mesurer la fréquence de consultation du médecin généraliste à 30 jours des patients âgés de 75 ans et plus, après leur retour à domicile depuis les urgences. Les déterminants de la consultation, le taux de réadmission à l’hôpital à 30 jours et ses facteurs de risque ont été recherchés.

Matériel et méthodes: Une étude descriptive, rétrospective, mono-centrique a été conduite au sein d’un service d’urgences. Les dossiers des urgences de 500 patients de 75 ans et plus, admis en 2017 pour un motif médical et rentrés à domicile, ont été analysés. La présence d’une consultation de suivi a été obtenue par l’appel téléphonique du médecin généraliste de chaque patient. Les réadmissions ont été identifiées informatiquement.

Résultats: Le médecin généraliste a pu être contacté pour 338 patients (67,6%). Une consultation de suivi est survenue pour 196 patients (58%), dans un délai médian de 6 jours. Elle a été plus fréquente pour les patients ayant une comorbidité cardiologique (OR 1,875 [IC95% 1,058-3,324]), pour ceux vivants seuls (OR 1,957 [1,043-3,742]) et lorsque la consigne de reconsulter avait été donnée (OR 1,844 [1,141-2,981]). Sur les 500 patients, 91 ont été réadmis (18,2%), dans un délai médian de 8 jours. L’âge supérieur à 85 ans (OR 1,631 [1,035-2,570]) et la présence de plusieurs comorbidités (OR 2,064 [1,165-3,659]) ont été prédictifs du risque de réadmission. La réalisation d’un examen d’imagerie en coupe a été associée à une réduction des réadmissions (OR 0,255 [0,104-0,625]).

Discussion : Cette étude apporte des données nouvelles sur la consultation du médecin généraliste à la sortie des urgences. Elle est fréquente et sa survenue précoce suggère son lien avec la venue aux urgences. Chez les patients âgés, les situations justifiant un suivi sont courantes et la consultation  pourrait avoir de nombreux bénéfices. A l’instar de la littérature, les réadmissions aux urgences ont été fréquentes et précoces. Néanmoins, la perte d’information a été importante (rétrospectif, dossiers imprécis, appel du médecin impossible) et certains résultats doivent être confirmés.

Conclusion: La consultation du médecin généraliste est fréquente après les urgences et pourrait être bénéfique pour tous les patients âgés. Les liens entre admission, consultation et réadmission méritent d’être précisés.


Guillaume LEGRIS (Grenoble), Maxime MAIGNAN, Dominique SAVARY, Cyril BESSON
15:00 - 16:00 #17144 - FC205 Prévalence de la consommation d'alcool chez la personne âgée consultant aux Urgences pour chute : étude prospective de cohorte.
FC205 Prévalence de la consommation d'alcool chez la personne âgée consultant aux Urgences pour chute : étude prospective de cohorte.

Introduction : La chute du sujet âgé est un réel problème de santé publique. Chaque année, la proportion de patients âgés victimes de chute ne cesse d’augmenter. En parallèle, la consommation d’alcool chez les personnes âgées est assez peu étudiées. Le lien entre la consommation d’alcool et la survenue de chute conduisant à une admission aux urgences l’est encore moins. Les services d’accueils d’urgence sont les premiers confrontés aux personnes âgées qui chutent. L'objectif principal de notre étude était donc d’évaluer la prévalence de la consommeation d’alcool dans la population de personne âgée ayant consulté aux urgences dans un contexte de chute. L'objectif secondaire était d’évaluer l’interrogatoire des médecins urgentistes afin d'évaluer la consommation d’alcool après une chute.

Matériel et méthodes : étude prospective de cohorte sur une période de 10 mois de la population des patients âgés de plus de 75 ans ayant consulté dans un service d’urgence au décours d’une chute et ayant bénéficié du dosage (sanguin ou exhalé) d'une alcoolémie. Inclusions au libre arbitre de l'urgentiste avec recueil des caractéristiques épidémiologiques, de l’alcoolémie et de l’interrogatoire au travers de l'analyse des dossiers.

Résultats : 120 patients ont été inclus sur la période. Nous avons pu mettre en évidence une prévalence de 36,7% d’alcoolémie positive à l’admission hospitalière répartie sur toutes les tranches d’âge.

Discussion : Bien que la prévalence de l'alcoolisation des sujets âgés chuteurs soit importante et que les urgentistes semblent sensibilisés à ce sujet, l’interrogatoire sur les consommations d’alcool des personnes âgées au décours d’une chute ne sont pas systématiques. 

Conclusion : La prévalence de l’alcoolémie positive dans les chutes de nos seniors consultant aux urgences est très élevée. Il convient de mettre en place de nouvelles stratégies de prise en charge en milieu hospitalier pour ne pas méconnaître cette problématique. Une campagne de sensibilisation et le recours à des supports d’aide à l'interrogatoire visant la consommation d'alcool chez le sujet âgé chuteur apparaissent utiles.


Thomas DUMONTIER (Rouen), Nicolas PESCHANSKI, Arnaud DEPIL-DUVAL
15:00 - 16:00 #16919 - FC206 Chutes d’origine iatrogène chez les nonagénaires admis aux Urgences : caractéristiques, devenir.
FC206 Chutes d’origine iatrogène chez les nonagénaires admis aux Urgences : caractéristiques, devenir.

Introduction : Analyser et comparer les caractéristiques et le devenir des patients de plus de 90 ans admis aux urgences pour des chutes d’origine médicamenteuse et pour des chutes d’autres étiologies

Méthode : étude unicentrique prospective sur 1 an incluant tous les patients de + de 90 ans admis au SAU pour chute. L’origine iatrogène des chutes a été établi par 2 auteurs sur un ensemble de critères chronologiques, sémiologiques, tensionnels et évolutifs. Les conséquences cliniques et le devenir ont été comparés dans les groupes chutes iatrogènes versus chutes non iatrogènes.

Résultats : sur la période de l’étude, 1716 nonagénaires ont été admis au SAU, 446 pour chutes (26%) dont 113 (25,3%) pour chutes iatrogènes. Age médian : 92,7 ans, 76% femmes. Les classes médicamenteuses incriminées ont été : antihypertenseurs (incluant béta-bloqueurs et diurétiques): 56,6%, psychotropes /antidépresseurs: 23,9%, sédatifs/hypnotiques: 21,2%,  antalgiques paliers 2 et 3: 7,1%, autres: 6,2%. Chez 17 patients (15%), 2 classes médicamenteuses ont été incriminées. Les conséquences ont été : plaies hématomes et contusions (n=60), fractures (n=20) dont fémur (n=10), pathologie intracrânienne (n=3), rhabdomyolyse avec insuffisance rénale (n=12), syndrome post-chute (n=13). 54% des patients ont été hospitalisés, 4 (3,5%) sont décédés à 1 mois. Une modification thérapeutique a été effectuée chez 20 malades (17,7%). La comparaison avec les patients chuteurs accidentels n’a pas montré de différence statistiquement significative en termes de conséquences traumatiques, médicales, ni en termes de devenir: taux d’hospitalisation (54,3%) et mortalité à 1 mois (6%) similaires

Conclusions : la iatrogènie médicamenteuse chez les nonagénaires chuteurs représente ¼ des chutes. Les classes médicamenteuses incriminées sont habituelles. Les conséquences des chutes iatrogènes sont identiques à celles des chutes accidentelles. Considérant le rapport bénéfice/risque des traitements, le taux de modification thérapeutique est faible dans cette population.


Jacques BOUGET (Rennes), Vincent CADRO, Cédric GANGLOFF, Etienne PAULHET, Louis SOULAT
15:00 - 16:00 #16982 - FC207 Impacts diagnostiques et thérapeutiques d’une échographie cardiaque clinique réalisée par un urgentiste (ECCU) à l’UHCD ou en médecine polyvalente d'urgence (MPU) : étude rétrospective sur 103 patients.
FC207 Impacts diagnostiques et thérapeutiques d’une échographie cardiaque clinique réalisée par un urgentiste (ECCU) à l’UHCD ou en médecine polyvalente d'urgence (MPU) : étude rétrospective sur 103 patients.

Impacts diagnostiques et thérapeutiques d’une échographie cardiaque clinique réalisée par un urgentiste (ECCU) à l’UHCD ou en médecine polyvalente d’urgence (MPU) : étude rétrospective sur 103 patients

introduction : de nombreux patients hospitalisés à l’UHCD ou en MPU présentent un diagnostic incertain ou une évolution défavorable. L’ECCU peut permettre de réorienter le diagnostic ou le traitement. Nous avons évalué de façon rétrospective les impacts de toutes les ECCU réalisées du 01/01/16 au 31/12/17.

Patients et méthodes

inclusion : tous patients chez qui une ECCU a été réalisée

méthode : recueil des données (diagnostic, explorations prévues, diurétiques, anticoagulants et antibiotiques) avant et après réalisation de l’ECCU. Elle comportait les coupes cardiaques usuelles avec analyse des profils Doppler et des coupes pulmonaires

Objectif principal : Rectification des diagnostics

Objectifs secondaires : Correction des thérapeutiques et des explorations

Statistiques : expression des données sous forme de proportion [IC95%], utilisation du Khi2 ou du test exact de Fisher

Déclaration du fichier à la CNIL

Résultats

103 patients inclus, 53 à l’UHCD, 46 en MPU, 57 femmes, 46 hommes, âge 78 ± 14 ans, décès hospitalier chez 21 patients.

Conclusion

L’ECCMU entraine des modifications diagnostiques et thérapeutiques importantes avec notamment une diminution des diurétiques dans cette population âgée au pronostic grave. Ses indications pourraient être étendues et/ou systématisées.


Pauline LAMOUCHE-WILQUIN (Nantes), Quentin LE BASTARD, François JAVAUDIN, Anne Sophie BOUREAU, Idriss ARNAUDET, Philippe PES, Philippe LE CONTE
15:00 - 16:00 #17464 - FC208 Particularités de la prise en charge pré-hospitalière des patients âgés de plus de 65 ans.
FC208 Particularités de la prise en charge pré-hospitalière des patients âgés de plus de 65 ans.

Introduction : Peu d’études ont évalué l’activité des services mobiles d’urgences et de réanimation (SMUR) lors de la prise en charge des patients âgés de plus de 65 ans. Le but de notre étude était de décrire les particularités de l’activité SMUR chez les patients âgés de plus de 65 ans.

Méthodes : Etude prospective descriptive menée sur six mois. Inclusion de  tous les patients âgés transférés par une équipe SMUR.  Recueil des données épidémio-cliniques, des délais d’intervention et des gestes effectués. Calcul du score Codage Activité SMUR (CAS). Comparaison des 2 groupes : G1 (âge supérieur ou égal à 65 ans) et G2 (âge inférieur à 65 ans).

Résultats : inclusion de 489 interventions. Les personnes âgées de plus de 64 ans représentaient 173 patients transportés (35%). Le tableau 1 montre la comparaison des deux groupes.

Conclusion : Les interventions SMUR des patients âgés de plus de 65 ans ont certaines particularités : une population féminine, des sorties primaires plutôt que secondaires, une charge de travail plus importante, des gestes et procédures plus fréquents.


Syrine JAOUANI (TUNIS, Tunisie), Ines CHERMITI, Hajer TOUJ, Imène CHAIEB, Mariem BEN SOLTANE, Mahbouba CHKIR, Hanène GHAZALI, Sami SOUISSI
Salle 352B-Zone poster 2
16:00

"Jeudi 06 juin"

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EA-14
16:00 - 17:30

Etat de l'Art Médecins N°14
SFMU/SFC : Hype ou has-been? dans l’arrêt cardiaque
Arrêt cardio-respiratoire ACR, Thérapeutique

Modérateurs : Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Grenoble), Xavier LESAFFRE (Médecin) (Paris)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
Au cours de cette session, les orateurs vont revisiter ce qui nous paraît tellement acquis dans la prise en charge de l'arrêt cardiaque. Si vous pensiez qu’il n’y avait plus de nouveautés dans la prise en charge de l'arrêt cardiaque, venez à cette session pour discuter des choix présentés par les orateurs
16:00 - 17:30 L’intubation. Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris)
16:00 - 17:30 L’adrénaline. Florence DUMAS (PUPH) (Conférencier, Paris)
16:00 - 17:30 La coronarographie. Christian SPAULDING (PUPH) (Conférencier, Paris)
16:00 - 17:30 L’ECMO. Clément DELMAS (Dr) (Conférencier, Toulouse)
Amphi Bleu

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EA-10
16:00 - 17:30

Etat de l'Art Médecins N°10
De la complexité de certaines prises en charge aux urgences
Douleur Analgésie, Gériatrie, Psychiatrie, Urgences Sociales PASS

Modérateurs : Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Nîmes), Eric REVUE (Chef de Service) (Paris)
Coordonnateur : Michel GALINSKI (Coordonnateur, Bordeaux)
Où l'on présentera différentes situations cliniques particulières par leur difficulté de gestion organisationnelle et/ou thérapeutique. Il sera décrit chacune de ces situations très particulières avec les éléments cliniques voire paracliniques, menant aux différentes propositions de prise en charge possibles.
16:00 - 17:30 Patient psy agité à domicile. Clémence BIED (praticien hospitalier - Chef de service) (Conférencier, Lyon)
16:00 - 17:30 Le patient alcoolisé qui veut fuguer. Mathieu VIOLEAU (Medecin) (Conférencier, Niort)
16:00 - 17:30 Douleur chez le fibromyalgique. Michel GALINSKI (Physician) (Conférencier, Bordeaux)
16:00 - 17:30 Maintien à domicile impossible. Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Conférencier, Bobigny)
Salle Maillot

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TRM-01
16:00 - 17:00

Table ronde N°1
Le médecin urgentiste et le post-urgence
Cardiologie - Autre, Organisation Services d'Urgences, Traumatologie

Modérateurs : Patrick PLAISANCE (Head of Department) (Paris), Gilles POTEL (Chef de Service) (Nantes)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Où l’on présentera l'intérêt de la médicalisation d'unités de soins continus par les médecins urgentistes, en particulier dans des structures de petites tailles, éloignées de centres de référence.
Il sera également débattu du rôle des médecins urgentistes dans la gestion des services de médecine post-urgence.
Enfin, les questions suivantes seront abordées : est-ce le rôle de l’urgentiste de reconvoquer un patient aux urgences ? quels en sont les intérêts et les effets pervers ?
16:00 - 17:00 USC. Didier HONNART (MEDECIN) (Conférencier, Dijon)
16:00 - 17:00 Médecine polyvalente. Erwan DEBUC (MEDECIN) (Conférencier, PARIS)
16:00 - 17:00 Ré-évaluations, reconvocations. Gilles MOALIC (Praticien hospitalier) (Conférencier, Angoulême)
Salle 243

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AM-12
16:00 - 17:30

Atelier Médecins 12
Dyspnée pour un champion - Apport de l’échostéthoscopie

Coordonnateur : Olivier PEYRONY (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Olivier PEYRONY (MD, PhD) (Conférencier, Paris), Pierre TABOULET (Médecin) (Conférencier, Paris)
Résoudre des cas cliniques difficiles de dyspnée aux urgences, à l’aide de l’échostéthoscopie (ou échographie clinique), pour optimiser le traitement et l’orientation d’un malade aux urgences.
L’objectif est de changer de paradigme : l’échostéthoscopie dorénavant en amont de la biologie et du scanner.
Atelier interactif autour de cas réels : débutants ou confirmés
Salle 353

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ES-16
16:00 - 17:30

Essentiel Médecins N°16
L’abdominite
Gastro-entérologie, Imagerie radiologie, Infectiologie sepsis

Modérateurs : Yannick BROUSTE (Chef de service) (Fort de France, Martinique), Pierre-Alexis RAYNAL (CDS SAU) (Paris)
Coordonnateur : Michel GALINSKI (Coordonnateur, Bordeaux)
Où l'on présentera les démarches diagnostiques et thérapeutiques dans différentes situations étiologiques d'un abdomen aigu. Il sera décrit les différents éléments cliniques et paracliniques menant au diagnostic ainsi que les différentes propositions thérapeutiques éventuelles.
16:00 - 17:30 Sigmoïdite. Florence CONRARD (Assistante Spécialiste) (Conférencier, Nancy)
16:00 - 17:30 Pancréatite. Pierre Yves DUPONT (Conférencier, Dijon)
16:00 - 17:30 Cholécystite et angiocholite. Hugo DE CARVALHO (Médecin) (Conférencier, Nantes)
16:00 - 17:30 Appendicite. Gwenaëlle LEMÉE (Médecin adjoint) (Conférencier, Ghisonnacia)
Amphi Havane

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PLM-01
16:00 - 17:30

Communications libres plénières
U d'or-Médecins

Modérateurs : Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny), Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Pontoise), Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Paris)
16:00 - 17:30 #16932 - CP29 Intérêt de la règle CARE et du score HEART pour exclure un syndrome coronarien aiguë.
CP29 Intérêt de la règle CARE et du score HEART pour exclure un syndrome coronarien aiguë.

Introduction: La règle CARE correspond aux 4 premiers items du score HEART: Caractéristique de la douleur, Age, facteurs de Risques et ECG, le dernier item de HEART étant le dosage de la troponine, chaque item étant classés de 0 à 2. Une règle CARE négative <2 (sans dosage de la troponine) ou un score HEART <4 (avec dosage de la troponine) permettrait d’exclure un syndrome coronarien aigu (SCA) de façon fiable avec un risque d’évènement cardiologique majeur (ECM) à 45 jours très faible. Cette étude a pour objectif d’évaluer prospectivement les performances de la règle CARE et celle de la combinaison CARE et HEART.

Méthode: Etude observationnelle multicentrique (n=7) Franco-belge réalisée avec accord du comité de protection des personnes. Les patients de 18 ans et plus, admis aux urgences pour une douleur thoracique non traumatique étaient inclus. Le critère de jugement principal était le taux ECM à 45jours: infarctus du myocarde, décès d’origine cardiologique probable, angioplastie percutanée ou pontage coronaire. Pour être considérée fiable, la borne inférieure de l’intervalle de confiance à 95% de la valeur prédictive négative (VPN) de la règle CARE devait être supérieur à 97%. Le nombre de patients nécessaires dans le groupe CARE négatif a été calculé à 280.

Résultats: De septembre 2016 à décembre 2017, 1452 patients ont été inclus dont 14 ont été exclus secondairement et 36 perdus de vue. Parmi les 1402 patients analysés, 97 ont présenté un ECM à 45jours (7%). La règle CARE était négative pour 279 patients (20%). Parmi eux, un seul patient a présenté un infarctus du myocarde lors du suivi soit une VPN de 99,6% [98,0-100], une sensibilité de 99,0% [94,4-100] et une spécificité de 21,3% [19,1-23,6]. La stratégie aurait potentiellement permis d’éviter un dosage de troponine tous les 5 patients. Parmi les 1123 patients ayant une règle CARE positive, 476 avaient un score HEART <4 avec un seul dosage de la troponine. En per-protocole, l’association CARE<2 ou HEART<4 avait une VPN de 99.7% [99,1-100].

Discussion: Chez les patients des urgences ayant une douleur thoracique, un SCA pourrait potentiellement être exclu avec un taux très faible d’ECM (<2%) chez 20% des patients sans dosage de la troponine grâce à la règle CARE et chez 34% des patients sur un seul dosage grâce au score HEART.

Conclusion: La règle CARE et le score HEART semblent fiables pour exclure l’hypothèse SCA. Une étude interventionnelle de validation devrait à présent être conduite.


Thomas MOUMNEH (Tours), Andréa PENALOZA, Alexandra WARNANT, Sandrine CHARPENTIER, Thibault SCHOTTÉ, Sabrina PERNET, Delphine DOUILLET, Pierre-Marie ROY
16:00 - 17:30 #16937 - CP30 Valeurs diagnostiques et pronostiques de l'estimation du volume plasmatique des patients dyspnéiques admis aux Urgences.
CP30 Valeurs diagnostiques et pronostiques de l'estimation du volume plasmatique des patients dyspnéiques admis aux Urgences.

Introduction: Dès l’admission aux urgences de patients présentant une dyspnée aigüe, établir un diagnostic de certitude représente un challenge pour l’urgentiste. Après avoir montré des résultats encourageants avec des études rétrospectives mettant en évidence un lien entre « l' estimated Plasma Volume Status » (ePVS, utilisant l’hémoglobine et l’hématocrite) et le pronostic vital des patients dyspnéiques, nous avons souhaité étudier la relation entre ePVS et le diagnostic d’insuffisance cardiaque (IC) aux urgences.

Matériel et Méthodes: Étude prospective, multicentrique du 01/10/2017 au 31/05/2018, incluant tout patient dyspnéique pris en charge aux urgences, toutes causes confondues (hors traumatique). L’objectif principal est d’évaluer la capacité diagnostique pour l’IC de l’ePVS et le critère de jugement principal est l’association de l’ePVS avec le diagnostic de sortie d’IC. Un des objectifs secondaires est d’analyser la valeur pronostique de l’ePVS en utilisant la mortalité intra-hospitalière. 

Les groupes de patients selon les niveaux d’ePVS ont été comparés à l’aide du test non-paramétrique de Wilcoxon dans le cas de 2 groupes. Mais également à l’aide du test non-paramétrique de Kruskal-Wallis (si plus de 2 groupes pour les variables continues) et du test exact de Fisher ou du test du khi-2 (pour les variables catégorielles). Les associations entre l’ePVS et le diagnostic d’IC ainsi que la mortalité intra-hospitalière ont été évaluées par régression logistique univariable et multivariable. Ce travail représente une analyse intermédiaire des résultats de l’étude PURPLE (NCT03194243), d’une durée totale de 5 ans.

Résultats : 625 patients inclus. Nous avons retrouvé une association significative entre des valeurs hautes d’ePVS et le diagnostic d’IC (OR (IC 95%) 2,80 [1,62-4,84], p=0,0002). Toutefois, ces résultats préliminaires ne sont pas significatifs en terme pronostic (mortalité intra-hospitalière) (OR (IC 95%) 1,31 [0,65-2,65], p=0,46).

Discussion : L’ePVS permettrait de détecter rapidement les patients souffrant d’IC. Nous attendons un échantillon de plus grande ampleur, (durée totale 5 ans) pour compléter l’analyse avec l’évaluation de la mortalité à court et moyen terme.

Conclusion : Une valeur élevée d’ePVS, déterminée par un prélèvement sanguin simple et rapide (hémoglobine et hématocrite) à l’admission aux urgences, est associée à une probabilité forte dediagnostic d’IC chez les patients admis pour dyspnée aigüe dans un service d’urgence.


Adrien BASSAND (Nancy), Alexandra KRAUSER, Kevin DUARTE, Laure ABENSUR, Eliès ANDRE, Aurélien BUESSLER, Nicolas GIRERD, Tahar CHOUIHED
16:00 - 17:30 #17092 - CP31 Impact de la prescription de biologies anticipées sur la prise en charge des patients aux Urgences d’un centre hospitalier général.
CP31 Impact de la prescription de biologies anticipées sur la prise en charge des patients aux Urgences d’un centre hospitalier général.

Introduction : Afin de réduire les délais de prise en charge aux urgences, nous avons mis en place un protocole de biologies anticipées prescrites par l'IOA, destinés aux patients triés sans critères de gravité selon une échelle de tri locale. Nos objectifs visent à évaluer l’impact de cette nouvelle pratique sur les délais de prises en charge et l'impact économique.

Méthode : Une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique de type avant/après a été réalisée sur deux périodes de 9 mois (du 1er janvier au 1er septembre en 2016 et en 2017) comparant les délais de prise en charge. Les patients éligibles étaient les adultes pris en charge en filière longue (ambulatoire et couchés) pour tout motif médical ou traumatologique, triés sans signe de gravité. Nous avons mesuré sur la population globale le délai global, le nombre d’actes biologiques et le coût avant/après la mise en place du protocole.

Résultats : Au total, l’étude portait sur 8 740 patients inclus au cours de la première période et 8 914 sur la deuxième. Le délai de prise en charge médicale (1ère connexion médicale - conclusion médicale) était significativement réduit d’au moins 30 minutes (141 min [74;220] vs 103 min [39;187], p < 0,0001), que le patient soit vu par un senior (116 min [44 ;187] vs 69 min [23 ;145], p < 0,001) ou par un interne au préalable (181 min [118;266] vs 156 min [97;251.5], p < 0,0001). Cette tendance était observée quel que soit l’âge du patient, le motif de recours ou le devenir intra-hospitalier. Le délai global de prise en charge aux urgences (entrée-sortie) était réduit de façon significative (347 [238;470] vs 333 [225;454], p < 0,0001) contre (231 [139;359] vs 218 [131;346], p < 0,0001) pour la population globale. Le temps de prise en charge par l’IOA n’était pas modifié (6 min en médiane). Nous avons observé une hausse de l’activité globale de 5% entre les deux périodes, du coût total des biologies de 10,6% et du nombre d’actes biologiques de 11,9%.

Conclusion : Le protocole de biologie anticipée ciblé sur une population de patients triés non graves a permis de diminuer de façon significative le délai de prise en charge dans notre structure d'urgence, et ce malgré l’augmentation d’activité annuelle constatée. La mise en place d’un tel protocole constitue une solution satisfaisante pour optimiser l’organisation de l’offre de soins en palliant par exemple à l’absence d’un médecin d’accueil et d’orientation.


James BERTHOLLE (LYON), Laurie FRATICELLI, Clément CLAUSTRE, Patrice SERRE, Arnaud BERTHIER, Delphine MARTINEZ
16:00 - 17:30 #17180 - CP32 Douleurs abdominales aiguës aux Urgences : évaluation de la lactatémie et du Strong Ion Gap selon le modèle de Stewart comme facteurs prédictifs d’intervention chirurgicale dans les sept jours.
CP32 Douleurs abdominales aiguës aux Urgences : évaluation de la lactatémie et du Strong Ion Gap selon le modèle de Stewart comme facteurs prédictifs d’intervention chirurgicale dans les sept jours.

 Introduction : Les douleurs abdominales aiguës sont fréquentes dans nos services d’urgences et elles placent le clinicien devant un défi de taille : ne pas omettre une urgence chirurgicale. Le scanner est l’actuel gold standard en termes de démarche diagnostique mais les risques inhérents à cet examen rendent la recherche d’autres outils diagnostiques indispensable.

Notre objectif était de déterminer si le lactate veineux et le Strong Ion Gap (SIG) étaient des facteurs prédictifs d’intervention chirurgicale chez les patients présentant des douleurs abdominales aiguës.

Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude prospective, monocentrique en soins courants, menée dans un service d’accueil des urgences. Ont été inclus les patients de plus de 18 ans, consultant pour des douleurs abdominales aiguës non traumatiques évoluant depuis moins de 7 jours et nécessitant la réalisation d’un bilan sanguin. Le dosage du lactate veineux, d’une gazométrie, du ionogramme et le calcul du SIG ont été effectués de façon systématique. Le devenir des patients à J7, chirurgical ou non, a été déterminé par consultation du logiciel de gestion des patients ou par contact téléphonique.

Résultats : 746 patients ont été inclus de mai 2016 à juin 2018 et 15,1% d’entre eux ont été opérés dans les 7 jours. La lactatémie veineuse était plus élevée dans le groupe des opérés par rapport à celui des non opérés : 2,13mmol/l (±1,78) versus 1,6mmol/l (±0,98) (p <0,001). Le SIG était plus élevé dans le groupe des patients opérés par rapport à celui des non opérés : 15,4mEq/l (±6,2) versus 13,3mEq/l (±3,5) (p <0,001). Les aires sous la courbe du lactate et du SIG étaient respectivement de 0,62 (IC 95% : 0,58-0,66) et 0,64 (IC95% : 0,6-0,68). En analyse multivariée, le sexe masculin avait un Odds Ratio (OR) de 1,99 (IC 95% : 1,17-3,39) et le caractère intermittent de la douleur un OR de 0,2 (IC 95% : 0,09-0,44).

Conclusion : Si les résultats préliminaires, présentés au congrès Urgences 2017 étaient prometteurs, nous concluons que le lactate veineux, comme le SIG ne sont pas des outils diagnostiques intéressants devant un tableau de douleur abdominale aigüe aux urgences. Le lactate ne devrait donc plus être dosé de façon systématique dans cette indication.


Pauline SIVRY (NICE), Jacques LEVRAUT, Julie CONTENTI, Céline OCCELLI
16:00 - 17:30 #17297 - CP33 Kétamine intranasale dans le traitement précoce de la douleur aiguë post traumatique aux Urgences : à propos de 1102 cas.
CP33 Kétamine intranasale dans le traitement précoce de la douleur aiguë post traumatique aux Urgences : à propos de 1102 cas.

Intoduction: Évaluer l’efficacité et la sécurité de la  kétamine à faible dose intra nasale dés le triage   chez les patients consultant aux urgences pour une  douleur aiguë post traumatique modérée à sévère Méthodes: Il s'agit d'une étude  prospective, randomisée, contrôlée en double aveugle et multicentrique. Le recrutement des patients s’est déroulé aux urgences de trois hôpitaux universitaires durant la période allant de janvier 2016 à aout 2018. Les critères d’inclusion étaient les patients âgés de 18 à 65 ans qui consultent pour une douleur aigue modérée à sévère (EVA ≥ 5) après consentement écrit.  Les patients inclus ont été assignés au hasard à recevoir deux pulvérisations intranasales de kétamine à La dose de 0,5 à 0,6 mg / kg ou d'un placebo au triage.Le critère principal de succès est le recours aux opioïdes de secours. Les critères secondaires étaient le recours aux autres antalgiques non opioïdes et le pourcentage de patients ayant une EVA <30 à la sortie.Résultats: Nous avons inclus 1102 patients, 552 ont reçu la kétamine ( groupe kétamine) et  550 groupe placebo. L'âge moyen de notre population  de 37,2 ± 12 ans. La majorité des patients avait moins de 50 ans et 86,5% étaient sans antécédents médicaux. Notre population de l'étude comprenait 633 hommes (57,4%).Les groupes étaient similaires en ce qui concerne les caractéristiques démographiques et cliniques et l’échelle visuelle analogique (EVA) de base. Le recours aux opioïdes était plus faible chez le groupe kétamine par rapport au groupe placebo (11,4% versus 26,5%; p <0,001). Le besoin aux autres analgésiques de secours a été significativement réduit dans le groupe kétamine par rapport au groupe placebo (31.1% versus 39.6%; p <0,01). À la sortie, l'EVA dans le groupe kétamine (médiane 16,6 ;IC 20-30) était significativement plus faible que dans le groupe placebo (médiane 27.4, IC 10-30) (p <0,001) 80% des patients dans le groupe kétamine sont sortis avec une EVA inférieure à 30 vs  67% dans le groupe placebo (p = 0,002).Aucun effet secondaire majeur n’a été observé chez les deux groupes. Conclusion: La kétamine intranasale administrée au triage a été associée à une diminution des besoins en opioïdes et aux autres antalgiques pour les douleurs aigues post traumatiques aux urgences.


Khaoula BEL HAJ ALI (Monastir, Tunisie), Marwa TOUMIA, Mohamed Amine MSOLLI, Adel SEKMA, Kaouther BELTAIEF, Hamdi BOUBAKER, Wahid BOUIDA, Semir NOUIRA
16:00 - 17:30 #17387 - CP34 Prise de décision du témoin d’un arrêt cardiaque inopiné simulé sur la voie publique : Etude en caméra cachée.
CP34 Prise de décision du témoin d’un arrêt cardiaque inopiné simulé sur la voie publique : Etude en caméra cachée.

L’objectif de notre étude est d’identifier les facteurs qui altèrent ou modifient le raisonnement et la prise de décision des témoins afin de les intégrer, à terme, dans l’enseignement du secourisme.

MATERIEL ET METHODE

Notre étude consiste en la mise en place d’une simulation d’une urgence vitale avec des acteurs sur la voie publique, en caméra cachée, suivi d’un débriefing des témoins. 

RESULTATS

Les dix-sept séquences filmées ont permis l’observation de 19 situations mettant en jeu 34 personnes. Vingt et un questionnaires ont été complétés. En présence d’un groupe de témoins, seuls les témoins ayant directement pris en charge la victime ont en effet été interrogés. Au cours de huit situations, les témoins ne s’arrêtaient pas pour porter secours (42%). La victime simulée était dans 12 séquences un homme et 5 une femme. Huit intervenants sur les 25 avaient un diplôme de secourisme (32%). Parmi les témoins du groupe « non-assistance », beaucoup de données sont manquantes en raison de leur refus de répondre (2 sur 8) ou de leur fuite (2 sur 8). Sur les quatre témoins ayant accepté de répondre, deux avaient un diplôme de secourisme (SST et PSC1) et 2 avaient suivis l’initiation à la journée d’appel. Les raisons données pour expliquer leur non intervention sont un défaut d’acuité visuelle, une minimisation de la situation, un comportement de fuite. Les personnes seules interviennent moins volontiers. Sur les 11 séquences au cours desquelles le(s) témoin(s) s’arrête(nt) : 6 sont réalisées en présence d’au moins un secouriste diplômé dont 4 en présence d’un secouriste du secteur de la santé, 5 actions sont d’emblée conformes  aux recommandations dont 2 en présence d’un secouriste (du secteur santé). 

CONCLUSION

Notre étude confirme l’importance fondamentale du facteur humain dans la gestion d’une situation d’urgence vitale. Dans ce contexte, la prise de conscience de la situation est souvent perturbée par une erreur d’appréciation de la nature réelle du problème, elle-même sous-tendue par une erreur de raisonnement. Le témoin est soumis à un tel stress que sa capacité d’analyse est altérée et que ses actions sont inhibées. 


Cédric DAMM (ROUEN), Edouard BEIGNOT, Virginie CROTEAU, Bertrand DUREUIL, Thierry ARDOUIN
16:00 - 17:30 #17415 - CP35 Stratification du risque thromboembolique chez les patients traumatisés d’un membre inférieur nécessitant une immobilisation : Le score TRiP(cast).
CP35 Stratification du risque thromboembolique chez les patients traumatisés d’un membre inférieur nécessitant une immobilisation : Le score TRiP(cast).

Introduction :

Définir parmi les patients ayant un traumatisme du membre inférieur et nécessitant une immobilisation orthopédique lesquels peuvent bénéficier d’une thromboprophylaxie et ceux pour qui elle serait inutile voire délétère représente un enjeu médical et économique important. Deux scores de stratification du risque sont proposés pour cela, le score
L-TRiP(cast) développé à partir des données d’une étude cas-témoin et le score TIP développé par consensus d’experts internationaux selon la méthode DELPHI mais aucun n’a bénéficié d’une validation dans une large cohorte extrinsèque. Notre objectif est d’élaborer et de valider un score consensuel.

 

Matériel et Méthode :

Les items du score L-TRiP(cast) et du score TIP ont été regroupés dans un score unique intégrant les caractéristiques du traumatisme, de l’immobilisation et du patient : le score TRiP(cast). Il a été évalué rétrospectivement dans une cohorte prospective de validation externe de 1435 patients (étude POTCAST). Les variables manquantes ont été complétées par imputation. Le critère de jugement principal était l’aire sous la courbe ROC. Les études princeps ont été réalisées avec accord d’un comité d’éthique.  

 

Résultats :

Parmi les items retenus, 3 concernent le traumatisme, 3 l’immobilisation et 12 les caractéristiques du patient, chacun côté de 1 à 4, la somme définissant le score TRiP(cast) individuel.  Dans la cohorte de dérivation, l’AUC était 0,74 chez les patients ayant des données complètes (n = 1250) et 0,72 (IC à 95% 0,6-0, 84) sur données imputées (n = 1435). L’accord entre le risque observé et le risque prévu estimé par R² était de 0,93. Pour une valeur seuil à 7, la sensibilité était de 76,1%, la spécificité de 51,2%. 

Conclusion :

Le score TRiP(cast) permet une stratification clinique du risque thromboembolique chez les patients présentant un traumatisme au membre inférieur avec une immobilisation orthopédique et la définition d’un groupe de patients à faible risque ne requérant pas de traitement anticoagulant préventif. Il doit désormais être évalué dans une étude prospective interventionnelle.


Delphine DOUILLET (Angers), Andrea PENALOZA, Banne NEMETH, Suzanne C. CANNEGIETER, Pierre-Marie ROY
Salle 253

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FCM-10
16:00 - 17:00

Flash communications
Echo pédago
Pédagogie, Enseignement, Formation, Ultrasonographie - Echographie

Modérateur : Dr Thomas LEREDU (PH) (Versailles)
16:00 - 17:00 #16800 - FC073 Validation d’une formation hospitalière formalisée locale au premier niveau de champs de compétences à l’échographie clinique de médecine d’urgence (ECMU).
FC073 Validation d’une formation hospitalière formalisée locale au premier niveau de champs de compétences à l’échographie clinique de médecine d’urgence (ECMU).

Objectif : L’objectif était de tester si la mise en place d’une formation validante sur un plan théorique et pratique d’initiation au premier niveau de compétence à l’échographie clinique de médecine d’urgence (ECMU) au niveau local était possible, afin de l’intégrer au cursus de DES de médecine d’urgence (MU).

Méthodes : Etude prospective mono centrique à type d’essai d’intervention chez des étudiants naïfs de formation à l’ECMU à l’échelle régionale. La formation suivait le plan suivant : pré test, formation initiale, post test immédiat (M0), tenue d’un portfolio en autoformation et réévaluation par un post test à 3 mois (M3). Le critère de jugement principal était la validation du premier niveau de compétence à l’ECMU par l’obtention d’une note globale supérieure à la moyenne à 3 mois de la formation initiale.

Résultats : 29 sur 47 étudiants en MU étaient inclus. 82,8% ont validé le premier niveau de compétence à l’ECMU à 3 mois avec une note moyenne globale de 11,63 sur 20 [IC95% 10,95-12,31]. Les résultats lors de la réévaluation étaient significativement meilleurs qu’avant la formation (p < 0,0001), amélioration plus marquée à M0 (p < 0,0001). Il y avait une perte des connaissances entre M0 et M3 (p=0,0003). Un effet positif d’apprentissage existait à 3 mois de notre formation (Figure 1).

Conclusion : Notre formation est validante dans le cadre du cursus de DES MU pour l’initiation au premier niveau de compétence à l’ECMU au niveau local.


Charles DELALE (TOURS), Geoffroy ROUSSEAU, Romain BOUYGUES, Antoine PORNIN, Antoine BIHOREAU, Said LARIBI
16:00 - 17:00 #17193 - FC074 ECHO-FORM: LE TYPE DE FORMATION A L’ECHOGRAPHIE CLINIQUE INFLUENCE-T-IL SA PRATIQUE ?
FC074 ECHO-FORM: LE TYPE DE FORMATION A L’ECHOGRAPHIE CLINIQUE INFLUENCE-T-IL SA PRATIQUE ?

ECHO-FORM: LE TYPE DE FORMATION A L’ECHOGRAPHIE CLINIQUE INFLUENCE-T-IL SA PRATIQUE ?

 

Introduction : Notre objectif  est de mettre en lumière d'éventuelles différences dans la pratique de l’échographie clinique selon le type de formation reçue: courte, longue, ou les deux.

 

Méthode : Étude observationnelle comparative déclarative des médecins cliniciens à partir d’un questionnaire standardisé. Le critère de jugement principal était la fréquence d’utilisation de l’échographie. Les objectifs secondaires étaient de comparer les pratiques en termes de champs d’applications pratiqués usuellement (autoévalués : note sur 10), de fiabilité, de doute et d’impact ressenti sur les prises en charge.

 

Résultats : Sur 1992 envois, 614 réponses ont été inclues: 276 médecins ont suivi une formation courte, 218 une formation longue et 120 une formation mixte. 49% des médecins des groupes longue (n=106) et mixte (n=59) pratiquent > 3 échographies par jour, alors que 49% du groupe courte (n=134) la pratiquent moins d’une fois par semaine (p < 0,001).

Le groupe formation courte est moins performant sur l’ensemble des applications échographiques (p < 0,001), mais il est performant dans des applications de pratique courante auxquelles il est formé: FAST (7/10 ; [2-9]), recherche de globe urinaire (9/10; [5-10]), recherche d’épanchement pleural liquidien (7/10; [3-9]) ou aérique (5/10; [2-8]), et échographie veineuse 4P (5/10; [0-8]). Il existe peu de différences de pratique entre les formations longue et mixte dans l’ensemble des applications.

La majorité des médecins accordent un bon crédit à leurs examens, que ce soit dans le groupe longue (192; 91%), mixte (102; 86%) et courte (146; 59%).

L’échographie a un impact sur la prise en charge dans les trois groupes. Le type de formation influence la performance (courte vs longue: OR 0,30; [0,18-0,50]), mais très en deçà de la pratique ( > 3/jours: OR 10,23; [5,42-19,28]).


Conclusion : Les médecins ayant suivi une formation longue ou mixte pratiquent plus l’échographie et sont plus performants. Les médecins ayant suivi une formation courte sont performants dans les applications pour lesquels ils ont été formés. Tous accordent une fiabilité forte à leur pratique et ressentent un impact sur leur prise en charge. Au-delà de la formation, c’est la pratique et l’expérience qui influencent le plus la performance échographique: il pourrait être intéressant d’étudier la place de son enseignement dès la formation initiale.


Nicolas GODIVEAUX (NANTES), Vincent KUCZER, Philippe PÈS, Francois JAVAUDIN, Paul-Georges REUTER, Philippe LE CONTE, Joel JENVRIN
16:00 - 17:00 #16823 - FC075 Doit-on former nos infirmiers militaires à l'échographie? Enquête préliminaire.
FC075 Doit-on former nos infirmiers militaires à l'échographie? Enquête préliminaire.

Introduction: en opérations extérieures (OPEX), il n’est pas rare que l’infirmier militaire (IM) soit amené à soutenir seul des militaires en zones isolées. À l’heure où dans le civil, les infirmiers de pratique avancée vont bénéficier de compétences étendues, nous avons interrogé les IM sur leur volonté à être formé à l’échographie clinique (EC). Matériel et méthode: étude observationnelle transversale multicentrique réalisée du 1er novembre 2018 au 1er décembre 2018 incluant tous les IM déployés sur l’opération Barkhane durant cette période. Le questionnaire, envoyé par mail, visait à décrire la volonté des IM d’être formés à l’EC. Leur avis sur l’utilité de cette formation, les situations et les cibles échographiques leur paraissant les plus profitables ont également été étudiées. Enfin les éventuelles formations échographiques déjà effectuées et la présence d’échographe disponible dans leur environnement de travail étaient recherchées. Les questionnaires étaient anonymes. Résultats: 30 questionnaires sur 34 ont été remplis. En moyenne, les IM avaient 7,4 ans de pratique et avaient déjà effectué 3 OPEX. 73% avaient un cursus exclusivement dans les forces, 10% uniquement à l’hôpital et 17% mixte. Trois IM ont déclaré avoir été formés à l’EC et 6 en avoir déjà réalisé. 96% des IM non formés souhaitait l’être. Vingt-neuf (96%) IM considèrent qu’il y a une plus-value à ce qu’ils sachent faire des EC, tout particulièrement en OPEX et en poste isolé sans médecin. Le FAST (Focused Assessment with Sonography for Trauma), l’échographie pleurale et de l’appareil urinaire sont, dans l’ordre, les cibles qui leur paraissent être les plus utiles. Enfin, 90% des binômes sont déjà équipés d’échographes. Discussion: La quasi-majorité des IM sondés souhaitent être formés à l’EC dans le but d’améliorer la prise en charge de leur patient dans les situations où ils se retrouvent seuls ou en situation dégradée. 20% des IM a déjà réalisé des échographies après apprentissage par compagnonnage avec les médecins qu’ils côtoient en métropole et en OPEX. Ils ne souhaitent pas devenir échographistes mais réaliser certains examens bien précis après une formation dédiée et agir dans le cadre de protocoles. Conclusion: les IM sont dans l’extrême majorité des cas intéressés par l’apprentissage de l’EC. Une formation avant leur départ en mission pour des cibles simples et rapides d’acquisition serait aisée à mettre en œuvre et probablement bénéfique pour le patient, l’IM et son médecin.


Nicolas CAZES (Marseille), Guillaume COMAT, Anne-Sophie PITEL, Jean-Guillaume MEUSNIER, Marc BASCOU, Coline MONTIGON, Aurélien RENARD, Rémy DUBOURG
16:00 - 17:00 #17426 - FC076 Impact d’une formation protocolisée en échosimulation pour l’apprentissage de l’E-Fast échographie chez des internes novices.
FC076 Impact d’une formation protocolisée en échosimulation pour l’apprentissage de l’E-Fast échographie chez des internes novices.

Objectif: Etudier l’impact d’une formation accélérée théorique et pratique par échosimulation sur mannequin de l’E-Fast par des internes novices en échographie.

Méthodologie: Etude prospective, monocentrique réalisée d’avril à septembre 2018. La population sélectionnée était composée de deux groupes d'internes : les internes de DES de médecine d’urgence (MU) et les internes de DESC MU, tous novices en échographie. Chaque interne a été soumis à une évaluation théorique et pratique afin d’estimer ses connaissances avant la formation. Ils ont ensuite bénéficié d’une formation théorique et pratique : 2 séances théoriques et 3 séances d’échosimulation espacées d’un mois chacune. Les évaluations théoriques ont été réalisées sous la forme d’un questionnaire (grille de 20 points), pour la pratique il était demandé de capturer des coupes E-FAST standards avec des critères qualité prédéfinis adaptés à chaque coupe recommandée (note sur 20). De plus un temps maximum de 4 min défini selon les recommandations de pratique était octroyé pour la réalisation de l’E-FAST. La relecture et la cotation des images enregistrées étaient réalisées par un échographiste expérimenté.

Résultats: Les résultats d’évaluations finaux sont homogènes dans les deux groupes et 100% des internes connaissent une progression théorique et pratique. Le groupe DES connait une amélioration de 36,4% avec une moyenne finale de 15/20 (écart type 1,8[12,5/16,7]) et le groupe DESC de 49% avec une moyenne finale de 14,5 (ET 6[8,3/19,2]) des évaluations pratiques. Les résultats théoriques finaux retrouvent plus de 84% de connaissances acquises sur les principes d’une E-Fast avec 17,4/20 de moyenne dans le groupe DES (ET 1,1[31/38]) et 16,9 pour les DESC (ET 7,3[11/38]). 

Conclusion :L’apprentissage de l’E-Fast via une formation échographique sur mannequins de simulation semble rapidement accessible pour les médecins novices. La place de cette modalité d’apprentissage dans la formation des DES MU reste à définir mais semble prometteuse au vu de nos résultats encourageants et ce malgré des contraintes d’évaluation strictes.


Lucas TOSON (Besançon), Johan COSSUS, Thibaut DESMETTRE, Jean-Baptiste PRETALLI
16:00 - 17:00 #17023 - FC077 Evaluation de la courbe d'apprentissage d'un protocole échographique (profil mitral et échographie pleuro-pulmonaire) dans le cadre de l'étude READ chez des opérateurs novices.
FC077 Evaluation de la courbe d'apprentissage d'un protocole échographique (profil mitral et échographie pleuro-pulmonaire) dans le cadre de l'étude READ chez des opérateurs novices.

Contexte : Le recours à l’échographie, pour les médecins urgentistes, peut permettre un diagnostic et une orientation plus rapide des patients. L’étude READ, qui tente à démontrer la supériorité d’une méthode échographique rapide sur le dosage des NT-ProBNP dans l’insuffisance cardiaque aiguë chez les patients de plus de 75 ans s’inscrit dans cet objectif. L’objectif de notre étude était de déterminer, chez des opérateurs novices, la courbe d’apprentissage de cette méthode et le nombre minimal d’échographie à pratiquer afin d’être inclus comme opérateur READ, après une formation courte.

Méthode : Etude mono-centrique, observationnelle de juin 2017 à avril 2018. 7 internes (novices de toute formation échographique) ont effectué un protocole comportant un profil mitral et une échographie pleuro-pulmonaire. Ils enregistraient les images (clé USB) pour permettre au formateur de valider les images obtenues selon 14 critères qualités. Les courbes d’apprentissage de chaque opérateur novice ont été obtenues grâce à la méthode CUSUM. Cette méthode a été utilisée pour obtenir les courbes de durée d’exécution du protocole. La concordance entre les opérateurs novices et experts concernant l’'interprétation des images pleuro-pulmonaires et du profil mitral a été évaluée à l’aide du Kappa de Cohen. Le seuil de significativité était fixé à 0,.05.

Résultats : Les internes ont effectué un nombre hétérogène d’échographies (allant de 6 à 29) ce qui n’a permis de montrer que des courbes d’apprentissage individuels pour chaque opérateur avec une tendance de progression de la courbe d’apprentissage après un nombre peu important d’échographie (au maximum 8 pour la pratique, 14 pour l’amélioration de la durée d’exécution). Après chaque échographie, l’interne améliorait sa durée d’exécution du protocole de 0.,36min. Concernant l’interprétation des images, 100% des interprétations des images pleuro-pulmonaires étaient en accord avec l’expert, par contre seulement 75% en ce qui concernait l’interprétation des profils mitraux.

Conclusion : L’apprentissage du protocole échographique semble rapide à acquérir sur le plan pratique pour des opérateurs novices après une formation courte, avec une durée d’exécution qui s’améliore après 14C échographies. L’interprétation des images pleuro-pulmonaires semblent facilement acquise après cette formation, par contre celle-ci apparaît trop courte pour former des opérateurs novices à l’interprétation du profil mitral.


Juliette BACQUET (Béthune), Terence AHUI, Tristan CARRIE, Eric WIEL
16:00 - 17:00 #17017 - FC078 Application du "blue protocol" en échographie pulmonaire aux Urgences: intérêt diagnostique et thérapeutique chez les patients dyspnéiques aux Urgences.
FC078 Application du "blue protocol" en échographie pulmonaire aux Urgences: intérêt diagnostique et thérapeutique chez les patients dyspnéiques aux Urgences.

Objectif : Evaluer l’apport de l’application du « blue protocol » en échographie pleuropulmonaire dans la prise en charge des patients hospitalisés aux urgences pour une dyspnée aiguë.

Matériel et méthodes: Etude prospective, observationnelle, réalisée aux urgences, menée sur une période de deux ans, incluant  tous les patients hospitalisés pour une dyspnée aiguë. Tous les patients ont bénéficié d’une exploration échographique pulmonaire  réalisée au lit du malade par un médecin urgentiste. L’évaluation était basé sur le « blue protocol »:glissement pleural, profil A, profil B, foyer de condensation, test veineux, le « postero lateral alveolar et ou pleural syndrom point » (PLAPS point) et la recherche d’un épanchement pleural liquidien. Le diagnostic clinique et le traitement initial ont été confrontés aux résultats du balayage pleuropulmonaire.

Résultats : Deux cent cinquante patients ont été inclus.L’âge moyen était de 59 ans +-15 ans.Le délai moyen de réalisation de l’échographie était de quatre heures. Elles étaient réallisées dans 72% des cas dans l’unité de surveillance rapprochée.Le glissement pleural était présent dans 88 % des cas. Le profil B  bilatéral était  présent dans 64% des cas, unilatéral dans 16 % des cas. Le profil A dans 30% des cas. Le point pulmonaire était présent dans 11% des cas. L’épanchement  liquidien a été diagnostiqué dans 68 % des cas, de grande abandance dans 18 % des cas.Le balagage pleuropulmonaire a permis une modification du diagnostic pré échographique chez  43 % des patients, une confirmation du diagnostic dans  47 %, une modification ou une adaptation du traitement dans  69 % des cas et un changement de l’orientation des patients dans 58% des cas. Cette exploration ne permettait  pas de conclure dans  6% des cas. Un angioscanner thoracique a été réalisé chez 62 % de nos patients. Il a confirmé le diagnostic échographique dans 56 % des cas.

Conclusion : L’application du “blue protocol “en échographie pleuropulmonaire faite au lit du malade par l’urgentiste, devant une dyspnée aiguë, a permis de confirmer ou d’adapter l’orientation étiologique, la prise en charge thérapeutique et l’orientation définitive des malades.

 


Mehdi BEN LASSOUED (Tunis, Tunisie), Mounir HAGGUI, Rim HAMMAMI, Maher ARAFA, Alaa ZAMMITI, Houaida MAHFOUDHI, Yosra GUETARI, Khaled LAMINE
16:00 - 17:00 #16970 - FC079 La performance de médecins urgentistes à distance d’une formation initiale en échographie est bonne – à condition qu’ils pratiquent suffisamment !
FC079 La performance de médecins urgentistes à distance d’une formation initiale en échographie est bonne – à condition qu’ils pratiquent suffisamment !

Introduction

L’évaluation à distance de la performance de médecins formés à l’échographie d’urgence a rarement été réalisée. C’était l’objectif de ce travail.

Méthodes

Des médecins urgentistes formés à l’échographie d’urgence ont été évalués à distance de leur formation selon les modalités ayant permis de valider cette formation (Crit Ultrasound J, 2011) : réalisation chronométrée des images cibles de l’échographie abdominale (N=4) et cardiaque (N=4) sur sujet sain. 

Critères de jugement : délai d’obtention des images cibles ; si délai > 60 sec : échec.

La performance à été corrélée à la fréquence de réalisation d‘échographies ( < 1 semaine vs > 1 semaine).

Résultats

Quinze médecins ont été évalués dans un délai médian de 2 (1-3) ans après leur formation.

Neuf médecins (65%) réalisaient des échographies abdominales et cardiaques au moins une fois par semaine. L’obtention de 120 images cibles a été analysée : les résultats sont dans le tableau.

Conclusion

La performance de médecins à distance d’une formation initiale en échographie était satisfaisante. Pour l’échographie cardiaque cette performance était liée une pratique régulière.


Isabel ARROYO (Bobigny), Aurélien GUENIN, Michel DESMAIZIÈRES, Hayatte AKODAD, Paul-Georges REUTER, Lydia AMEUR, Tomislav PETROVIC, Frédéric LAPOSTOLLE
16:00 - 17:00 #16726 - FC080 Erreurs de diagnostic des fractures nasales dans un service des urgences: une étude rétrospective monocentrique.
FC080 Erreurs de diagnostic des fractures nasales dans un service des urgences: une étude rétrospective monocentrique.

Introduction: La fracture des os du nez est la troisième fracture la plus fréquente aux urgences. Les directives françaises recommandent la réalisation de radiographie en cas de fracture complexe et à des fins médico-légales. Notre objectif était de déterminer la prévalence des erreurs de diagnostic (c.-à-d. Sur-diagnostic et diagnostic erroné) de fractures nasales dans le service des urgences.

Méthodes: Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique incluant chaque patient ayant eu une radiographie nasale du 1 janvier 2013 au 31 décembre 2017 dans le service des urgences. Un chercheur a extrait du dossier médical des patients ayant subi une radiographie nasale pendant leur séjour à l'urgence, le diagnostic évoqué par l'urgentiste. Deux spécialistes en oto-rhino-laryngologie ont examiné de manière indépendante chaque radiographie nasale effectuée au service d'urgence pour rechercher la présence d'une fracture nasale ainsi le caractére déplacée ou non. Au besoin, un radiologue a évalué le rapport pour parvenir à un consensus. Notre critère de jugement principal était la fréquence des erreurs de diagnostic (c’est-à-dire un diagnostic erroné et un diagnostic excessif) de fractures du nez par les médecins des urgences. Notre résultat secondaire était l'analyse univariée des facteurs associés aux erreurs de diagnostic.

Résultats: Nous avons inclus 1 546 cas dans l'analyse (âge moyen: 38,5 ± 17,6, hommes: 76%). Les agressions (n = 928, 61%) et les chutes (n = 416, 27%) étaient la principales causes de consultation. Parmi les cas inclus dans l'analyse, le gold standard a diagnostiqué 782 fractures nasales. Les médecins d'urgence ont commis 369 erreurs de diagnostic: 341 (92%) surdiagnostics et 28 (8%) erreurs de diagnostic.
Il n'y avait pas de corrélation entre l'âge, le sexe et les erreurs de diagnostic. La période de week-end ne semblait pas jouer un rôle significatif dans le surdiagnostic (p = 0,51). La majorité des cas de sur-diagnostic concernaient des fractures non déplacées (n = 320, 94%) (p < 0,01). Parmi les sur-diagnostics, la radiographie a été prescrite hors recommandation dans un quart des cas (n=98).

Conclusion: Les erreurs de diagnostic des fractures nasales sont fréquentes dans les salles d'urgence. La plupart des erreurs de diagnostic portaient sur le sur-diagnostic de fractures non dépressives. Ces résultats remettent en question la fiabilité de la radiographie nasale pour le diagnostic des fractures nasales aux urgences.


Celeste REBOURS, Romain GLATRE, Patrick PLAISANCE, Jennifer TRUCHOT, Chauvin ANTHONY (Paris)
Salle 352B-Zone poster 1

"Jeudi 06 juin"

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FCM-38
16:00 - 17:00

Flash communications
Toxique
Toxicologie

Modérateur : Papa GUEYE (Directeur Médical) (Fort de France, Martinique)
16:00 - 17:00 #17071 - FC297 Intoxication aiguë chez les sujets âgés : épidémiologie, clinique et gestion.
FC297 Intoxication aiguë chez les sujets âgés : épidémiologie, clinique et gestion.

Introduction: La proportion démographique de la population âgée augmente continuellement dans le monde entier.Le nombre d'intoxications augmente également chez les personnes âgées admises dans des unités de soins intensifs. Cette étude s’est intéressée aux caractéristiques épidémiologiques, cliniques et pronostiques chez les sujets âgés présentant une intoxication.Méthodes: Etude rétrospective s'étendant sur 63mois du 1er janvier 2012 au 31 mars 2017,portant sur tous les patients âgés de plus de 65 ans présentant une intoxication admis dans un service de réanimation polyvalente et de soin toxicologique de 22 lits.Résultat: 115 patients âgés de 73±7 ans parmi 6240 admissions étaient éligibles avec une prévalence de 0,018%.Le sex-ratio était de 1,16.30% des patients avaient une maladie psychiatrique.L’intoxication était accidentelle dans 50%(n=58) des cas.Des cas de soumission chimique ont été observées chez 3 patients.les médicaments étaient incriminées dans 34% (n=39),les substances chimiques 57,4%(n=66),des intoxications mixtes3,5%(n=4) et des cas d’envenimation par morsure de Vipère ont été observées chez 6 patients.Parmi les médicaments les plus impliqués: les médicaments cardiotropes dans 14,8%(n=17), les benzodiazépines chez 11,3%(n=13), les autres médicaments psychotropes chez 20%(n=23),la théophylline chez 3,5%(n=4), les antalgiques et les anti-inflammatoires chez 2,6%(n=3) et les antidiabétiques oraux chez 3 patients. Les substances les plus observées parmi les intoxications chimiques étaient les pesticides dans 22,5%(n=28), le monoxyde de carbone dans 21,7%(n=25).107 patients(93%) étaient symptomatiques. Les signes neurologiques ont été observés dans 70,4%(n=81), y compris la perte de connaissance dans 54,8% des cas (n=63),la crise convulsive chez 4,3%(n=5) et le déficit moteur chez un patient. Les signes digestifs étaient présents dans 24,3%(n=28). le traitement antidotique a été utilisé  dans 18 cas.Une ventilation mécanique a été nécessaire dans 28 cas.112 patients (95,7%) sont sortis vivants de l'unité de soins intensifs avec un durée moyenne d’hospitalisation 3±2jours.Conclusion: L’intoxication aigue est un problème important chez les sujet âgés.La plupart des cas étaient involontaire et secondaire à une pathologie cognitive,une utilisation inappropriée des produits,d'un mauvais stockage et étiquetage.La dépression est également fréquente chez cette tranche d’âge et les tentatives de suicide ont plus susceptibles de réussir chez le sujet âgé.  


Kahila OTHMEN (MONTARGIS), Khzouri TAKOUA, Aloui ASMA, Brahmi NOZHA
16:00 - 17:00 #16816 - FC298 Mono-intoxication au tramadol: caractéristiques cliniques, évolution.
FC298 Mono-intoxication au tramadol: caractéristiques cliniques, évolution.

Introduction:

Le tramadol est un antalgique très prescrit aux urgences, surtout depuis le retrait de l'AMM du dextropropoxyphène (2011). C’est un analgésique central avec un effet opioïde dû à sa fixation sur les récepteurs µ, il a également un effet sérotoninergique central dû à une inhibition du recaptage de la noradrénaline et de la sérotonine. L'objectif de cette étude était de caractériser le tableau clinique des mono-intoxications au tramadol.

Méthodes:

Etude rétrospective monocentrique des cas de mono-intoxications au tramadol répertoriés dans un centre antipoison français sur 9 ans (2007-2016).

Résultats:

Au total, 127 patients ont été inclus pour analyse statistique. L'âge moyen était de 28,6 ans, 1/3 des patients étaient mineurs. Les doses supposées ingérées (DSI) allaient de 12,5 mg à 12000mg (moy: 792 mg) per os. La forme LP était en cause dans 55% des cas. 66% (IC95%: 58-74%) des patients étaient symptomatiques. Dans 69% (IC95%: 61-77%)  des cas, l'intoxication était involontaire (défaut de perception du risque, accident, erreur thérapeutique), la DSI moyenne était de 374 mg. Cliniquement, les patients présentaient des vertiges (25%), nausées (20%), vomissements (20%), somnolence (7%). Dans 31% des cas, l’intoxication était volontaire, dont 2 cas de toxicomanie avérée. La DSI allait de 125 mg à 12000 mg (moy: 1870 mg). Les patients ont présenté: tachycardie (17%), myosis (15%), bradypnée (7%), coma (5%), convulsions (5%), éruption cutanée (5%). 7 patients présentaient un Poisoning Severity Score (PSS) à 2 (gravité moyenne), 1 patient un PSS 3. In fine, 46% des patients ont été hospitalisés (1,6% en réanimation): 2,4% des patients ont reçu de la naloxone, un seul patient a été intubé.

Conclusion:

Les mono-intoxications au tramadol sont rares, symptomatiques mais peu graves. S’ajoute à celles-ci, quelques poly-intoxications comprenant du tramadol (227 autres cas sur la période de l’étude). Les intoxications les plus sévères étaient soit suicidaires, soit dans un contexte de mésusage, de surdosage ou de toxicomanie. Certains effets récemment décrits comme la survenue d’hypoglycémies, d’hyponatrémies, de SIADH et de pancréatites aiguës n’ont pas été observés dans notre étude. Ce sont surtout les intoxications volontaires qui peuvent entraîner un toxidrome opiacé (myosis, bradypnée, coma) ou serotoninergique (convulsions, tachycardie). En cas d’intoxication au tramadol, il conviendra de rechercher également une hypoglycémie et une hyponatrémie.


Romain DALLA-POZZA (Strasbourg), Christine TOURNOUD, Eric BAYLE, Claude GERONIMUS, Mihaela MIHALCEA-DANCIU, Etienne QUOIRIN, Pierrick LE BORGNE, Pascal BILBAULT
16:00 - 17:00 #16809 - FC299 Intoxications aux opioïdes: prise en charge pré-hospitalière, devenir et facteurs prédictifs de gravité.
FC299 Intoxications aux opioïdes: prise en charge pré-hospitalière, devenir et facteurs prédictifs de gravité.

Introduction: Les intoxications aux opioïdes sont associées à une importante morbi-mortalité avec un pronostic conditionné par la précocité de la prise en charge et l'optimisation de l'orientation. L'objectif de notre travail était d'évaluer la prise en charge pré-hospitalière, d’étudier le devenir de ces patients et de déterminer des facteurs prédictifs de gravité.

Méthodes: Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique sur une période de 6 ans (2012-2017). L’ensemble des patients pris en charge en SMUR et ayant présenté une intoxication à un opioïde ont été inclus. La prise en charge globale a été analysée, puis nous avons comparé les patients présentant une dégradation secondaire (récurrence de la symptomatologie dans le service d’admission, et/ou une intubation intra-hospitalière, et/ou transfert en réanimation) et les autres.
Résultats: Au total, 106 patients ont été inclus pour analyse, l’âge moyen était de 42±14,6  ans, le sex-ratio était de 2,2. 56.2% (IC95%: 43,1-62,1%) des patients ont bénéficié de naloxone par le SMUR, avec un gain sur la fréquence respiratoire de 6 cycles par minute (IQR: 4-10) et sur le score de Glasgow de 8 points (IQR: 3-12). 26,4% (IC95%: 18-34,8%) des patients ont été intubés en pré-hospitalier. Parmi les non intubés, la majorité (83,3%) des patients ont été orientés vers les urgences dont 41,5% en SAUV, 12 (15,4%) patients ont été admis en réanimation. Une dégradation clinique secondaire a été constatée dans 51,9% (IC95%: 42,4-61,4%) des cas. Parmi les patients admis aux urgences, 34,2% se sont dégradés et 14,3% ont été secondairement admis en réanimation. En analyse univariée, le Glasgow intial, la SpO2 et l'administration de naloxone avec un OR à 3,6 (IC95: 1.2-11) se sont révélés prédictifs de dégradation. Le caractère volontaire de l’intoxication était également prédictif de gravité en multivariée avec un OR à 61,2 (IC95 : 4.9-1476). À l’inverse, les intoxications au tramadol présentaient moins de dégradations secondaires que les autres types d’opioïdes avec un OR à 0,1 (IC95 : 0-0,8).

Conclusion: Confronté à une intoxication par un opioïde, le SMUR a largement recours à la naloxone avec une bonne efficacité initiale sur la clinique. Mais la dégradation secondaire en intra-hospitalier est fréquente. L’intubation d’emblée et l’orientation vers la réanimation devraient en conséquent être plus souvent envisagées, en particulier en cas d'intoxication volontaire avec coma et désaturation initiale.


Sylvie CHABRIER (Strasbourg), Sarah UGÉ, Sébastien HARSCOAT, Mickael FORATO, Carmen HAMMANN, Philippe KAUFFMANN, Pierrick LE BORGNE, Pascal BILBAULT
16:00 - 17:00 #17107 - FC300 Caractérisation d’un modèle murin d’intoxication à un organophosphoré analogue du sarin : le 4-nitrophényl isopropyl méthylphosphonate (NIMP).
FC300 Caractérisation d’un modèle murin d’intoxication à un organophosphoré analogue du sarin : le 4-nitrophényl isopropyl méthylphosphonate (NIMP).

INTRODUCTION : Par leur facilité d’accès et leur toxicité importante, les organophosphorés (OP) constituent une menace terroriste importante. L’inhibition des cholinestérases (ChE) par les OP entraîne une accumulation d’acétylcholine à l’origine d’un syndrome cholinergique aigu. La mort survient suite une détresse respiratoire aiguë par hypoxie majeure. Pour tester l’efficacité de nouvelles molécules thérapeutiques, les études cliniques conventionnelles n’étant pas concevables, l’utilisation de modèles animaux est indispensable. Dans cette étude, nous avons caractérisé, cliniquement et par dosage de l’activité des ChE, un modèle murin d’intoxication à un OP analogue du sarin :  le 4-nitrophényl isopropyl méthylphosphonate (NIMP) à différentes doses et à différents temps.

MÉTHODE : Cette étude a été réalisée sur 128 souris swiss intoxiquées par injection sous-cutanée de 0,5 ; 0,7 ; ou 0,9 DL50 de NIMP ou de sérum physiologique (témoins).  Nous avons identifié les signes cliniques observés ainsi que leurs délais d’apparition. La sévérité globale de l’intoxication a été appréciée à l’aide d’un score allant de 0 (pas de symptôme) à 12 (décès). Un dosage de l’activité des ChE (totales, des acétylcholinestérases et des butyrylcholinestérases) pulmonaires et sanguines a été réalisé selon la méthode d'Ellman aux différents temps post-intoxication : 6, 24, 72 heures et 7 jours et comparé aux souris témoins.

RÉSULTATS : Plus la dose de toxique était importante : plus les signes cliniques étaient présents, sévères (75 % de convulsions à 0,9 DL50 contre 0 à 0,5 DL50) et d’apparition précoce (7 minutes après l’intoxication pour les fasciculations à 0,9 DL50 contre 48 minutes à 0,5 DL50). Le score clinique moyen était de 2±1 pour 0,5 DL50, 5±2 pour 0,7 DL50 et 9±1 pour 0,9 DL50. Plus la dose de toxique était importante, plus l’activité des ChE pulmonaires et sanguines était inhibée et cela d’autant plus que le dosage était réalisé précocement. L’activité des ChE revient à une valeur proche de celle des témoins après 72h.

CONCLUSION : Cette étude a permis de mettre au point et caractériser un modèle murin d’intoxication à un analogue du sarin. Elle s’inscrit dans un projet plus large qui consiste à caractériser, au niveau central et périphérique, les conséquences d’une intoxication aux OP, à court et long terme. Ce modèle permettra de tester différentes stratégies thérapeutiques dans l’objectif d’améliorer la prise en charge des intoxications aux OP chez l’homme.


Florent FÉMY (Lyon), Chloé REYMOND, Karine THIBAULT, Gregory DAL BO, Nina JAFFRÉ
16:00 - 17:00 #17160 - FC301 Toxicité cardiaque lors des intoxications au CO : Profil épidémiologique et pronostique.
FC301 Toxicité cardiaque lors des intoxications au CO : Profil épidémiologique et pronostique.

Introduction :

L’intoxication au monoxyde de carbone est parmi les causes les plus fréquentes de décès par intoxication dans le monde. Les symptômes neuropsychologiques sont les plus fréquents mais les événements cardiovasculaires ne sont pas rares et peuvent être responsables d’une morbi-mortalité non négligeable. Les patients exposés au monoxyde de carbone doivent bénéficier d’une évaluation cardiaque systématique comprenant électrocardiogramme et dosage des bio marqueurs.

Méthodologie :

Il s’agit d’une étude prospective descriptive incluant tous les patients hospitalisés pour intoxication au monoxyde de carbone sur une période de deux ans avec étude des caractéristiques épidémiologiques, des manifestations cliniques. un ECG et un dosage des troponines ultrasensibles ont été pratiqués systématiquement .les différentes anomalies électriques ainsi que l’élévation des taux des troponines ont été notés.les patients présentant des douleurs thoraciques avec des signes électriques avec ou sans élévation des troponines ont bénéficiés d’un coronarographie.

Résultats :

Nous avons inclut 71 patients avec une prédominance féminine (61%) L’âge moyen était de 37 ans. Vingt pour cent (20%) des patients avaient des antécédents cardiaques. Une insuffisance coronaire été présente chez 4 ,8% des patients et 2% ont été déjà stenté.Une douleur thoracique été présente dans 22 ,7% des patients et deux étaient en insuffisance cardiaque gauche .l’ECG fait à l’admission était pathologique chez 45,8% des patients : tachycardie sinusale (27 ,8), sous décalage du segment ST (14,8), onde T négatives. Deux patients avaient un sus décalage systématisé du segment ST .le dosage des troponines était positif dans 30% des cas. On a eu recours à l’oxygénothérapie hyperbare dans 47 % des cas. L’échographie transthoracique a montré une hypokinésie chez 6 patients. Dix pour cent des patients ont été mis sous traitement anti ischémique et transférés en cardiologie. Une coronarographie a été faite chez 8,4  % des patients. Elle a montré des lésions significatives dans 4,2% des cas.

Conclusion :

Le danger du monoxyde de carbone réside d’une part, dans l’importance des organes atteints,mais également dans l’inapparence cliniques des signes notamment cardiaques . Devant la gravité de l’atteinte cardiaque, un dépistage systématique par le dosage de la troponine  et le recours à l’oxygénothérapie sont nécessaires.


Rim HAMAMI (Tunis, Tunisie), Hela MAAMOURI, Najeh HAJJEM, Nozha BRAHMI
16:00 - 17:00 #17374 - FC302 Les intoxications aiguës aux Urgences : les aspects épidémiologiques, cliniques, la prise en charge et les facteurs pronostiques.
FC302 Les intoxications aiguës aux Urgences : les aspects épidémiologiques, cliniques, la prise en charge et les facteurs pronostiques.

Introduction :Les intoxications aigües constituent un motif fréquent d’admission aux urgences. C’est véritable problème de la santé publique, du fait qu’elles touchent souvent une population jeune.

 Méthodes C’est une étude rétrospective portant sur toutes les intoxications aigue de l’adulte, prises en charge aux urgences de notre CHU sur une période de 1 an. Nous avons exclus de cette études  les intoxications : alcoolo-tabagiques,éthyliques aiguës, Les effets secondaires des médicaments aux doses thérapeutiques et Les envenimations scorpioniques et les morsures de serpents.Nous avons étudié les aspects épidémiologiques, cliniques, la prise en charge et les facteurs pronostiques. 

Résultats : 120 patients ont été admis pour intoxication aigue. L’âge moyen était de 26 ans avec une prédominance féminine de 74,1%. Les intoxications étaient dans un but d’autolyse dans 85% des cas. L’intoxication aux pesticides était la plus frequente.la symptomatologie était dominé par des signes digestifs dans 58,41% des cas. Les troubles électriques ont été retrouvés dans 10,4% des cas. L’augmentation de la troponine était observée dans 22,5% des cas. La prise en charge de nos malades était symptomatique dans la majorité des cas: 12,8% des patients ont été intubés et ventilés. Le lavage gastrique a été réalisé chez 72,27% des patients. Le taux de mortalité était de 7,92%, seul le phostoxin est responsable de 62,5% des décés. Les facteurs pronostiques en termes de mortalité étaient : l’intoxication au phostoxin, signes cardio-vasculaires, troubles électrocardiographiques, troponine élevée, myocardite, instabilité hémodynamique et le recours aux drogues vasoactives, la défaillance respiratoire et l’intubation ventilation artificielle. 

Discussion : Les résultats concernant les données générales : (âge, sexe, caractère volontaire ou non de l’intoxication…), sont comparables à ceux de la plupart des études publiées . En effet, les intoxiqués sont jeunes, et le sexe féminin est prédominant. L’intoxication est volontaire dans la majorité des cas. 

Conclusion : La prise en charge des intoxications connait actuellement une remise en question, favorisant le traitement spécifique au traitement évacuateur et épurateur encore très utilisés dans notre contexte. Cependant, la conduite à tenir doit suivre un algorithme précis.Mais la mortalité dans notre pays reste élevé en rapport essentiellement avec l’intoxication au phosphure d’aluminium, d’où l’intérêt de la prévention.


Moussaid FAHD (marrakech, Maroc), Khalid SAHL, Mouna EL IDRISSI, Oussayeh IMANE, Rajaa BELMAATI, Boumaazi HIBA, Warda CHAJA, Taoufik ABOUELHASSAN
16:00 - 17:00 #17214 - FC303 Transporteurs de drogue in corpore : à propos de 36 cas de transferts en soins intensifs.
FC303 Transporteurs de drogue in corpore : à propos de 36 cas de transferts en soins intensifs.

Introduction : Le « body-packing » est un mode de transport de drogue in corpore utilisé pour faire circuler des produits stupéfiants à l’échelle mondiale. La drogue la plus fréquente est la cocaïne en poudre transportée sous forme « d’ovules » ingérés. La prise en charge d’un « body-packer » est une situation non rare aux urgences. Les patients nécessitent une surveillance rapprochée en raison des risques de surdosage et d’occlusion. Les complications sont rares mais peuvent engager le pronostic vital et imposer un transfert en réanimation.

 

L’objectif de l’étude est d’analyser les motifs de transfert en réanimation des patients transporteurs de drogue.

 

Matériel et méthode : Une étude rétrospective monocentrique a été réalisée. Les patients inclus étaient ceux hospitalisés en réanimation de janvier 2013 à décembre 2018. Le mode d’arrivée, le motif de transfert en réanimation, les caractéristiques du produit, la durée d’évacuation, la présence de signes d’imprégnation et le recours à la chirurgie ont été colligés.

 

Résultats : Trente-six patients transporteurs de drogue ont été inclus. L’âge moyen était de 43 ans. Le sexe ratio hommes/femmes était de 8. Les patients arrivaient principalement via le SMUR (42%) ou un service d’urgences (36%). Les motifs de transfert en réanimation étaient le transport de cocaïne liquide (36%), une suspicion de rupture d’un ovule (16%) et l’existence de signes digestifs (16%). Le nombre moyen d’ovules évacués était de 42. La durée moyenne d’hospitalisation était de 2,5 jours. Aucun patient n’a présenté de signes d’imprégnation et 2 (5%) ont subi une gastrotomie pour stagnation.

Discussion : La prise en charge aux urgences d’un « body-packer » est conservatrice et repose sur une hospitalisation, une surveillance clinique rapprochée, un contrôle toxicologique urinaire quantitatif et le contrôle de l’évacuation complète des corps étrangers. L’existence de signes d’imprégnation, de complications mécaniques ou de facteurs de mauvais pronostic (boulettes artisanales, cocaïne liquide) nécessite un transfert en soins intensifs.

 

Conclusion : Les facteurs de mauvais pronostic du « body-packer » doivent être identifiés dès l’admission aux urgences. Les données de la littérature concernant les risques de complications incitent à hospitaliser ces patients en réanimation dès lors qu’ils présentent l’un de ces facteurs.


Nicolas SOUSSY (Paris), Charlotte GORGIARD, Camille LOCHON, Barbara LORMEAU, Thomas TAIEB, Julien CHARPENTIER, Jean-Paul MIRA, Frédéric BATTEUX
16:00 - 17:00 #17447 - FC304 Les piqures de scorpion au Service d’Accueil d’Urgence Vitales(SAUV) : étude de 27 cas.
FC304 Les piqures de scorpion au Service d’Accueil d’Urgence Vitales(SAUV) : étude de 27 cas.

Introduction :

L’envenimation scorpionique ou piqure de scorpion est un accident relativement fréquent. C’est un problème de santé publique et une vraie menace dans plusieurs pays du monde, en particulier en Amérique du Sud et centrale, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Inde. Le but du travail est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, évolutives et thérapeutiques en cas de piqure de scorpion.

Matériels et méthodes :Il s'agit d’une étude prospective sur une période de 05 mois (dumois mai 2018 jusqu'au mois de septembre 2018) au seindu SAUV. Le diagnostic de piqure de scorpion est porter devant des arguments anamnestiques et cliniques.

Résultats : Nous avons colligé 27 observations, 16 de sexe masculin.L'âge moyen de nos patients était de 48.72 ans chez les femmes et 40.37 chez les hommes. Le siège de la pique était surtout au niveau du membre inférieur à 67%. L'heure d'admission de ces patients était de 52 % soit 14 patients entre 18h-06h.Le délai entre morsure et admission était entre 1-2h chez 48%patients entre 2-3h chez 30% des patients. Avant leur admission à l'unité de déchocage 84% des patients n'ont rien reçu et un seul patient (4%) a reçu du Dobutamine. Classe II dans 50% des cas et Classe III chez 50% des cas. Une voie veineuse périphérique avec perfusion a été prise chez tous les patients (100%), la Dobutamine en seringue auto-placeuse (SAP) chez 96% des patients avec un traitement symptomatique. La durée moyenne d'hospitalisation était de 1.73 jours , dont l'évolution finale était favorable chez 85%  des patients

Discussion :

Dans notre unité de déchocage, les résultats concordent parfaitement avec les données de la litérature. En effet, les piqûres sont toutes observées entre le mois de mai et le mois de septembre correspondant aux périodes chaudes de l’année 2018. La quantité de venin injecté est étroitement liée à l’apparition de signes de gravité.

Conclusion:

Notre région est l’une des régions les plus touchées par cette pathologie. Elle représente aussi l'une des causes majeures d'admission SAUV durant la saison chaude. La connaissance du degré de gravité lié à l'envenimation scorpionique permet la mise en route précoce d'un traitement spécifique conditionnant le pronostic.


Hasna DAROUICH (Marrakech, Maroc), Ange Thomas Sandriel DANDOU, Rajaa BELMAATI, Khalid SAHL, Oussayeh IMANE, Moussaid FAHD, Boumaazi HIBA, Taoufik ABOUELHASSAN
Salle 352B-Zone poster 2
17:00

"Jeudi 06 juin"

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APEX-02
17:00 - 18:00

Apero expert N°2
Certificats : pièges à éviter

Modérateur : Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Nancy)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Vanessa BELPOMME (médecin) (Conférencier, Clichy)
De l'art et la manière de rédiger un certificat médical. Des écueils à éviter, des obligations auxquelles se soumettre
Salle 242B

"Jeudi 06 juin"

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FCM-30
17:00 - 18:00

Flash communications
Organisation et structure d'urgence
Organisation SAMU/SMUR, Organisation Services d'Urgences

Modérateur : Nicolas CHAUVEL (PH) (Rennes)
17:00 - 18:00 #17199 - FC233 Les utilisateurs fréquents des urgences, un faible nombre de patients, un grand nombre de visites.
FC233 Les utilisateurs fréquents des urgences, un faible nombre de patients, un grand nombre de visites.

Introduction : Le phénomène des utilisateurs fréquents des urgences (FU) a été peu étudié en France. L’objectif de ce travail est de quantifier et de caractériser les FU des urgences dans notre region.

Methode : Cette étude inclue tous les passages aux urgences en 2015 dans l’un des 122 services d’urgences (SU) de la région. Cette étude rétrospective a été réalisée à partir des bases de données médico-administratives du Système National des Données de Santé. Nous avons constitué une cohorte de patients résidant dans la région et ayant effectué au moins un passage. Nous avons défini 4 groupes : les Non Frequent Users (NFU, de 1 à 2 passages/an), les Low Frequent Users (LFU, de 3 à 6), les Highly Frequent Users (HFU, de 7 à 20) et les Very Highly Frequent Users (VHFY, plus de 20).

Resultats : 2 397 321 patients (19,8% de la population) ont consulté au moins une fois dans un SU de la région sur 3 718 209 passages comptés. Les FU représentaient 280 657 patients (11,7% des patients). Ainsi, 2,3% des habitants de la région étaient à l’origine de 30,8% des passages (1 144 837 passages).Dans ces 30,8%, la part des LFU s’élevaient à 23% des passages (10% des patients) ; 0,3% des habitants de la région étaient des HFU responsables de 7,8% des passages. Les passages uniques représentent moins de 44,6% des passages pour 69,2% des patients. Les tranches d’âges ayant les taux de recours aux urgences les plus élevés ( > 1 passages) sont les deux classes extrêmes de la vie avec respectivement 40,7% de la population des 0-4 ans et 36,5 % des 85 ans et plus. Par contre, lorsque l’on considère la population des FU et le volume de passages qu’elle génère, les deux tranches d’âge les plus représentées étaient les 25-34 ans (18,1% des FU et 18,9% des passages) et les 1-4 ans (14,3% des FU et 14,4 % des passages). Les taux d’hospitalisation des NFU sont de l’ordre de 14,9% alors que pour les LFU de 16,3% et les HFU 15,2%. Les taux de recours aux urgences les plus élevés sont observés dans le département le plus pauvre (NFU 396 pour 1000 habitants) avec un taux de FU de 30%.

Discussion et conclusion: La part des FU est considérable dans notre région. L’étude de ces FU doit permettre de proposer des parcours de soins plus adaptés et en dehors des SU, d’autant plus qu’ils sont plus hospitalisés donc qu’ils restent probablement plus longtemps aux urgences.


Mathias WARGON (Saint-Denis), Christelle CODE, Enrique CASALINO, Agnes RICARD HIBON, Anne-Laure FERAL PIERSSENS, Aquilino FRANCISCO, Dominique BRUN-NEY, Romain HELLMANN
17:00 - 18:00 #16964 - FC234 Impact de la mise en place d'une équipe médicale dédiée à la salle d'accueil d'urgence vitale (SAUV).
FC234 Impact de la mise en place d'une équipe médicale dédiée à la salle d'accueil d'urgence vitale (SAUV).

Introduction : Quelle que soit les filières de prise en charge, le nombre de patients consultant aux urgences est en constante augmentation.  La mise en place d’une équipe médicale complète à la SAUV doit permettre d’optimiser la prise en charge des patients les plus graves.

L’objectif principal était de comparer le délai de prise en charge médicale des patients pris en charge à la SAUV, avant et après la mise en place d’une équipe médicale dédiée.

Matériel et Méthodes : Etude rétrospective, monocentrique réalisée entre janvier 2009 et décembre 2017. Tous les patients admis dans cette filière aux heures de présence de l’équipe dédiée, ont été inclus. Le critère de jugement principal était le délai de prise en charge médicale à la SAUV. Parmi les critères de jugement secondaires : le délai de premier contact médical, les principaux cadres nosologiques (Figure1).

Résultats : Au total, 621 dossiers ont été analysés pour la première période et 8980 dossiers pour la seconde, soit une évolution de 1346 % de la fréquentation de cette filière. Le temps de prise en charge médical ne différait pas entre les deux groupes (153 min vs 174 min, p < 0.001). En revanche le délai de premier contact médical a été significativement amélioré (50 min vs 37 min, p < 0.043).

Conclusion : La mise en place d’une équipe médicale dédiée à la SAUV n’a pas permis une amélioration du délai de prise en charge médicale. Il existait en revanche une amélioration significative du temps de premier contact médical.


Maëlle MORVAN (Poitiers), Nicolas MARJANOVIC, Olivier MIMOZ, Marie DUBOCAGE, Jérémy GUÉNÉZAN
17:00 - 18:00 #17166 - FC235 Création d'une consultation de soins non programmés au service d'accueil des urgences d'un CHG : impact sur le temps d'attente des patients avant prise en charge médicale.
FC235 Création d'une consultation de soins non programmés au service d'accueil des urgences d'un CHG : impact sur le temps d'attente des patients avant prise en charge médicale.

Introduction : Face à l’augmentation constante du nombre de passages annuels dans les services d’urgence, des Consultations de Soins Non Programmés (CSNP) ont été créées. Effectuées par des médecins généralistes, elles répondent à une urgence ressentie par le patient mais ne relevant pas strictement d’un service d’urgence hospitalier.L’objectif de ce travail était de mesurer l’impact de la création d’une CSNP au 01/10/16 dans un CHG, sur le temps d’attente avant prise en charge médicale pour les autres patients consultant au SAU, et en particulier sur la filière courte déjà existante.

Matériel et méthode : Nous avons comparé les temps d’attente avant contact médical pendant un an avant et après la création des CSNP, respectivement du 01/10/15 au 31/09/16 et du 01/10/16 au 31/09/17, selon l’horaire et la filière de consultation. Les CNSP fonctionnaient de 13h à 19h sur toute la période de l’étude. 19 660 patients ont été inclus pour la période avant création des CSNP, et 19 234 pour la période après création des CNSP.

Résultats : On observe une diminution du temps d’attente avant contact médical de 12,6 minutes (IC 95% {10,21 – 15,02}) très significative (p < 10-24) pour les patients consultant en filière courte, pendant les horaires d’ouverture des CSNP, après mise en place des SNP. Pendant les horaires de fermeture des CSNP, aucune différence significative de temps d’attente ne peut être mise en évidence entre les périodes avant et après création des CNSP.

Conclusion : Dans ce travail, la mise en place d’une CSNP s’accompagne d’une diminution de 19% du temps d’attente avant prise en charge médicale. Ce résultat indique que les SNP pourraient être à l’origine d’une amélioration des conditions d’accès aux soins pour les patients consultant aux urgences, ainsi que pour ceux relevant du premier recours. 


Rodwan TROUTIER (Besançon), Yves DUFFAIT, Thibaut DESMETTRE
17:00 - 18:00 #17437 - FC236 Evaluation des patients hospitalisés en Unité d’Hospitalisation de Courte Durée et relevant d’une Unité de Soins Continus.
FC236 Evaluation des patients hospitalisés en Unité d’Hospitalisation de Courte Durée et relevant d’une Unité de Soins Continus.

Introduction : Les Unités d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD) reçoivent de plus en plus de patients graves, parfois du fait de l’absence de structures d’aval appropriées. Il n’existe pas de critères de gravité validés aux urgences pour définir les patients relevant d'une Unité de Soins Continus (USC). La Société de Réanimation de Langue Française (SRLF) a édité des critères d'hospitalisation en USC sur la base du score IGS2, mais pour des patients qui ne sont pas ceux des urgences.

L’objectif de l’étude est d'analyser la proportion de patients hospitalisés en UHCD relevant théoriquement d'une USC selon les critères établis par la SRLF.

Méthode : C’est une étude observationnelle, rétrospective, descriptive, unicentrique dans un centre hospitalo universitaire pourvus de 2 services de réanimation mais dépourvu d’USC. Les patients inclus étaient tous les majeurs hospitalisés en UHCD entre le 5 et le 18 mars 2018. Le critère d’exclusion était l’absence de prélèvement sanguin. Les critères de jugement principaux étaient le score IGS2 moyen sans les points liés à l’âge ≥ 7 avec une maladie traçante ; ou ≥ 15.

Résultats : 288 patients ont été inclus. 49% de la population étudiée remplissait les critères d'admission en USC. L’IGS2 moyen était de 27 (+/-10).

Conclusion :  La proportion des patients graves hospitalisés en UHCD est importante, la moitié d'entre eux pourrait relever d’une prise en charge en USC. La mise en place d’USC dédiées à proximité des services d’urgence semblerait appropriée afin de prendre en charge les patients graves de façon optimale.


Fatoumata KANTE (Paris), Richard CHOCRON, Anne-Laure FERAL-PIERSSENS, Rafik MASMOUDI, Philippe JUVIN
17:00 - 18:00 #16842 - FC237 Impact de la mise en place d'un horaire décalé médical, sur le temps de passage des patients aux Urgences.
FC237 Impact de la mise en place d'un horaire décalé médical, sur le temps de passage des patients aux Urgences.

INTRODUCTION :

De plus en plus souvent, les services d’urgences sont confrontés à une activité non programmée. De plus, ils  subissent un afflux de patients. Dans notre service, nous avons constaté des pics d’entrées à 10h, 14h et 18h. Dans le cadre de l’adaptation à ce flux, nous avons mis en place un horaire médical décalé (de 11h à 21h). L’objectif principal est de voir si l’horaire décalé permet de limiter la durée de passage des patients consultant entre 18h et 21h.

 

METHODE :

L’étude est épidémiologique, descriptive, monocentrique, rétrospective, et concerne les mois de janvier, de 2015 à 2018. Les patients âgés de 16 ans révolus, consultant aux urgences adultes ont été inclus. Des analyses statistiques descriptives uni et multivariées à type de régression linéaire sont réalisées.

 

RESULTATS :

Au total, 15597 patients sont inclus. 1646 patients ont consulté entre 18h et 21h et en filière médico chirurgicale, dont 926 après la mise en place de l’horaire décalé. Le flux a augmenté de 20% en 4 ans. Le temps de passage des patients consultant de 18h à 21h est réduit de 29.86 minutes [IC 95% (18.65 – 41.06)] avec l’horaire décalé. Le délai de prise en charge est stable. La durée de passage baisse lorsque le patient rentre à domicile.

 

CONCLUSION :

La mise en place de l’horaire décalé a permis de réduire s’adapte donc efficacement. Le travail des urgentistes s’adapte donc efficacement.


Joséphine BOSQUART (Valenciennes), Marie-Odile DUWELTZ, Eric PR WIEL
17:00 - 18:00 #17093 - FC238 Durée de séjours aux Urgences : analyse du parcours patient.
FC238 Durée de séjours aux Urgences : analyse du parcours patient.

Introduction : Les délais de séjour aux urgences peuvent être longs, avec des conséquences sur la morbi-mortalité des patients. L’enquête DREES menée en 2013 met en évidence que la moitié des patients passant aux urgences avaient un temps de passage inférieur à 2H. Nous avons voulu évaluer l’ensemble des passages et identifier les parcours les plus longs. Matériel et méthode : A partir des données issues de l’enquête nationale prospective effectuée par la DREES en 2013, nous avons mené une étude descriptive des temps de passage aux urgences en s'intéressant aux parcours et aux établissements. Les tris des patients n'étaient pas renseignés. Résultats : Au niveau national, le temps de passage moyen est de 3h33, sans grande différence entre les établissements publics, privés non lucratifs ou lucratifs (3h37, 3h41, 3h07). Il existe une forte disparité régionale (2h34 à 6h58). La durée augmente avec l’âge des patients (2h50 à 5h00). Concernant le parcours des patients, les étapes impactant la durée de passage sont identifiées dans le tableau 1. L’hospitalisation des patients impacte également le temps de passage (5H02, vs 3H12 si RAD et 4H22 si retour institution). Conclusion : Les résultats de l’enquête confirment les impressions sur les étapes impactant la durée de séjour. Ces éléments ainsi que les disparités régionales peuvent aider à optimiser les parcours des patients les plus complexes qui seront probablement hospitalisés afin de réduire leur temps sur les brancards.


Patrice SERRE (Bourg-en-Bresse), Sybille GODDET, Romain HELLMANN, Jonathan DUCHENNE, Sandra BERNARD, Albert VUAGNAT, Guillaume RANCHON, Christophe VINCENT-CASSY
17:00 - 18:00 #16976 - FC239 Impact d'une solution élargie de biologie délocalisée sur le temps de passage aux Urgences : résultats d'une étude prospective en cluster.
FC239 Impact d'une solution élargie de biologie délocalisée sur le temps de passage aux Urgences : résultats d'une étude prospective en cluster.

Introduction: un des leviers d'amélioration du temps de passage aux urgences est la réduction du délai de rendu des résultats d'analyses biologiques par l'utilisation d'automates de biologie délocalisée (POC). Nous avons testé l'hypothèse que la mise à disposition d'une solution élargie de biologie délocalisée dans un SU adulte à grande activité permettait de réduire le temps de passage. 

Matériel et Méthode: étude prospective monocentrique randomisée en cluster de semaine sur une période de 18 semaines. En fonction de la semaine randomisée, les analyses de biologie étaient soit envoyées par pneumatique sur la plateforme de biologie (bras contrôle) soit réalisées par une technicienne H24 dans un box des urgences équipé en automates POC (bras intervention). 

Résultats: 20923 patients ont consulté dans le SU pendant la période de l'étude. Les caractéristiques de la population était similaires dans les 2 bras: âge moyen 46 ± 20 ans, 44,6% de femmes, tri 1 et 2: 21,2 %, tri 3 et 4: 78,8%, 35,9% des patients bénéficiant d'un bilan biologique. Le temps de passage dans le bras POC était réduit de -9min comparé au bras contrôle (p=0.218) sur l'ensemble des patients, et de -17min (p=0.066) chez les patients ayant eu un bilan biologique. Le délai de prise en charge était allongé de +1 min dans le bras POC (p=0.842). Un taux d'occupation du SU > 150% a été observé 39,5% du temps dans le bras contrôle contre 35,4% dans le bras POC (p=0.27).

Discussion: nous rapportons une diminution du temps de passage de 9 min dans le bras POC mais qui n'atteint pas le seuil de significativité selon l'hypothèse de départ, y compris chez les seuls patients ayant eu un bilan biologique. L'absence d'alerte automatique informant le médecin urgentiste de la disponibilité des résultats est probablement un des facteurs limitant principal, ce dernier devant faire régulièrement la démarche de se connecter sur le serveur de résultats. Des analyses complémentaires sont en cours (délai de rendu des résultats globaux et par paramètre dans les 2 bras, analyse médico-économique, analyse des questionnaires de satisfaction patient et personnel).

Conclusion: nous rapportons une réduction du temps de passage, bien que non significative, par l'implantation d'une solution élargie de POC. Délivrer au médecin urgentiste de façon automatisée l'information de la disponibilité des résultats pourrait constituer un facteur d'amélioration déterminant. 


Pierre HAUSFATER (Paris), Nathalie OUEIDAT, Alexandre LAFOURCADE, Pauline CANAVAGGIO, Pascal GIRY, Pierre VOUJON, David HAJAGE, Michel AROCK
17:00 - 18:00 #17454 - FC240 Evaluation de la mise en place d'un protocole d'accueil des traumatisés graves stables par l'équipe des urgences au déchocage.
FC240 Evaluation de la mise en place d'un protocole d'accueil des traumatisés graves stables par l'équipe des urgences au déchocage.

Introduction: Depuis 2018, notre trauma center confie l'accueil des traumatisés graves avec critère de gravité circonstancielle (critères de Vittel) à l’équipe des urgences, sur déclenchement d’une procédure inédite C ou « Charli » (Bravo concernant les traumatisés graves stabilisés traités par les réanimateurs et les Alpha les blessés instables pris en charge directement au bloc opératoire). Cette distribution originale des blessés par équipes sectorisées résulte d’une régulation hospitalière menée par le réanimateur sur bilan préhospitalier. Son bon déroulement nécessite une organisation spatio-temporelle prédéfinie et testée lors de simulations in situ. L’objectif de l’étude est d’évaluer si ce nouveau protocole délégué aux urgentistes est performant.

Matériel et méthode: Une étude rétrospective à inclusion systématique de chaque traumatisé grave C sur le premier semestre 2018 a été menée. 

Résultats: Les "C" représentaient 42% du recrutement (N=65). L’âge médian était de 27 ans. Les hommes étaient nettement plus représentés. 69% avaient subi un accident de la voie publique, 20% une chute et 9% une plaie par arme blanche. On constatait à l’arrivée un undertriage (ISS > 15) de 6,5% avec : eFAST+,PAS < 100mmHg, Hb < 11g/dl et indication d’intubation. On comptait un choc hémorragique parmi ces cas sous-estimés. Le délai médian d’arrivée au bodyscanner était de 20 mn. 31% des blessés C ont été opérés: 50% avant 6h et 100% avant 24h (surtout en chirurgie orthopédique (26%)). La durée moyenne du séjour était de 43 jours. 12,5% ont dû passer par la réanimation.

Discussion et conclusion: Si le nouveau protocole d’accueil des traumatisés graves « stables » a pu s'alléger, ces accidentés n’en demeuraient pas moins graves.  C’est pourquoi l’équipe réduite aux urgentistes doit rigoureusement réévaluer la gravité de ces blessés à l'accueil pour une escalade thérapeutique et un renfort chirurgical ou radio-interventionnel sans délai. Cette procédure a révélé son efficacité : absence de perte de chance avec respect des délais, préservation des ressources humaines non systématiquement mobilisées sur ces cas, intégration des urgences au sein du trauma center, aguerrissement des équipes urgentistes à la traumatologie lourde et diversification de l’activité au SAU. Mais il conviendrait de l’affiner en limitant l’over ou undertriage, en optimisant les délais par un accueil directement au scanner, et en dispensant une formation traumatologique continue pointue des praticiens.


Katia AYMART (Clamart), Karine MICHAUD, Mathieu BOUTONNET
17:00 - 18:00 #17483 - FC247 Outil de Prédiction du besoin journalier en lit pour les SU généralisable au niveau national.
FC247 Outil de Prédiction du besoin journalier en lit pour les SU généralisable au niveau national.

L’anticipation des besoins en lit est capitale pour diminuer la saturation des SU. L’objectif de l’étude est de développer et valider un outil prédictif du Besoin Journalier en Lit (BJL) utilisable dans tous les SU français. Le BJL était définis comme la moyenne journalière du nombre d’hospitalisations sur chaque semaine de l’année.  Dix SU  ont été tirés au sort dans une région et les Résumés de Passage aux Urgences transmis sur la période 2010 – 2017 étaient utilisés. Le BJL, calculé sur la période 2010 – 2016, était appliqué à l’année 2017. L’erreur en 2017 (nombre journalier d’hospitalisation  observées – nombre d’hospitalisation prédites) a été estimée par le pourcentage d'erreur absolu moyen (MAPE). Pour 1 SU, les performances du BJL étaient comparées à celle d’un modèle linéaire généralisé (GLM). Le GLM intégrait les variables calendaires, les évènements récurrents (regroupement sportif, ramadan) et les données météorologiques. Sur la période de validation le taux d’hospitalisation était en moyenne de 22.5% sur l’ensemble des SU. Le MAPE était de 24% et variait de 16.9% à 27% selon les SU. En moyen, le BJL sous estimait le besoin de lit de 1.2 lits. L’erreur variait de - 2.7 lit à + 4 lits selon le SU (tableau 1). Pour le CHU-1, le MAPE du GML et du BJL étaient de 16.7% et 18.8%. Une démarche a été initiée dans 12 régions pour le calcul automatisé du BJL et pour définir, pour chaque établissement une prévision du besoin minimal journalier en lit (BJML).


Guilhem NOEL (Hyères), Laurent MAILLARD, Abdesslam REDJALINE, Gilles VIUDES
Salle 352B-Zone poster 1

"Jeudi 06 juin"

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FCM-32
17:00 - 18:00

Flash communications
Prise en charge

Modérateur : Pierre Arnaud FORT (urgentiste) (Agen)
17:00 - 18:00 #17143 - FC249 Syndromes douloureux abdominaux aigus adressés aux Urgences par le généraliste ; s'agit-il d'un élément d'alerte ?
FC249 Syndromes douloureux abdominaux aigus adressés aux Urgences par le généraliste ; s'agit-il d'un élément d'alerte ?

Introduction. Le syndrome abdominal aigu (SDA) est un des motifs de recours les plus fréquemment rencontrés en médecine de ville comme dans les services d’urgence. L’objectif de l’étude est d’apprécier la valeur ajoutée diagnostique du fait qu'un patient ayant un SDA soit adressé par un médecin de ville par rapport à sa venue spontannée.

Matériel et méthodes. Il s’agit d’une étude observationnelle transversale incluant les patients consultant aux urgences pour SDA évoluant depuis moins de sept jours sur une période de un mois. Deux échantillons ont été constitués au sein de la population étudiée : le premier incluant la totalité des patients adressés par un médecin de ville (MT+) pour SDA pendant la période d'un mois considérée et le second représentant un échantillon de patients consultant d’eux-mêmes pour SDA  (MT-), constitué par appariement individuel sur l’âge (± 10 ans) puis sondage aléatoire simple parmi les patients éligibles. Les distributions ont été comparées entre ces deux groupes ainsi qu’entre les groupes « abdomens chirurgicaux » et « abdomens non chirurgicaux ». Les abdomens chirurgicaux étaient définies par la réalisation d'une intervention chirurgicale au décours du passage aux urgences.

Résultats. Sur les 5458 passages aux urgences de la période, 343 venaient pour SDA. Cent cinquante patients (75 MT+ et 75 MT-) ont été inclus dans l’étude (45% hommes; age médian 46 [30-71]). La prévalence des urgences chirurgicales parmi les SDA était globalement de 17 % (n=25), significativement supérieure chez les patients adressés par un médecin de ville (29 % vs 4 %; p=0,001), il s'agissait du seul facteur indépendant retrouvé associé au risque d’urgence chirurgicale (OR=9,4 [2,6-33,5]; p=0,0005). Les diagnostics retenus étaient: appendicite (9); abcès (5); cholécystite (5); occlusion (2); péritonite (1); hernie compliquée (1); GEU (1) Pyélonéphrite obstructive (1)

Conclusion: Le fait qu'un patient soit adréssé aux urgences pour un SDA par un médecin de ville doit constituer un signal d’alerte pour le médecin urgentiste.


Brice BENELLI (NANTERRE), Pierre-Alexis RAYNAL, Erwan DEBUC, Fabien BRIGANT, Nicolas CURY, Anne-Sophie BARD, Catherine BASTIDE, Dominique PATERON
17:00 - 18:00 #16859 - FC250 Développement d’un score diagnostique de l’ischémie mésentérique aiguë : une étude transversale.
FC250 Développement d’un score diagnostique de l’ischémie mésentérique aiguë : une étude transversale.

Introduction: La présentation clinique de l’ischémie mésentérique aiguë (IMA) n’étant pas spécifique, son identification au sein des autres urgences abdominales est un défi majeur en gastroentérologie et médecine d’urgence.

Méthodes: Dans une étude transversale menée entre janvier 2016 et janvier 2018 ont été inclus, après diagnostic confirmé par angioscanner : 1) les patients admis dans notre unité spécialisée pour une IMA et 2) des témoins admis aux urgences du même hôpital pour une douleur abdominale aiguë d'origine non ischémique.

Résultats: Nous avons inclus 137 patients (52 IMA et 85 témoins). La population d’IMA [âge median 65 ans] incluait des causes artérielles (65%) et veineuses (35%). La population des témoins incluait des douleurs abdominales d’origine infectieuse (n=20; 10 sigmoïdites, 5 appendicites, 5 autres), inflammatoire (n=15; 8 néoplasies intra-abdominales évolutives, 7 poussées de MICI), obstructive mécanique (n=13), fonctionnelles (n=13), pancréato-biliaires (n=12), uro-génitales (n=11) et une méningococcémie. Le traitement de l’IMA associait : antiagrégation plaquettaire (100% des IMA artérielles), anticoagulation (98%), antibiothérapie orale (98%), antibiothérapie intraveineuse (40%) et une revascularisation (88% des IMA artérielles, dans un délai médian de 14h). Une laparotomie était nécessaire chez 18 patients (35%), aboutissant à une résection intestinale dans 12 cas (23%). Après analyse multivariée, 3 facteurs indépendamment associés au diagnostic d’IMA ont été identifiés : le caractère brutal de la douleur (OR=13, IC95%: 3.3–52, p<0.001), son intensité requérant des morphiniques (OR=7.6, IC95%: 2–29, p=0.003) et une protéine C-réactive > 20 mg/L (OR=12.2, IC95%: 2.6–58, p=0.002). Le risque d’IMA était de 0%, 22%, 68% et 90% en présence de 0, 1, 2 et 3 facteurs. La VPP était de 100% en l’absence de facteur et la VPP était de 86% en présence des 3 facteurs. L’aire sous la courbe ROC pour le diagnostic d’IMA était de 0.87 (IC 95%: 0.80–0.93). 

Conclusion: Cette étude est la première proposant un score diagnostique simple, disponible dès l’admission du patient, guidant le diagnostic d’urgence de l’IMA, à partir d’une population représentative des principales urgences abdominales. Les résultats suggèrent qu’en l’absence ou en présence de ces facteurs, le diagnostic d’IMA pourrait être éliminé ou suspecté, indiquant alors sa confirmation par un angioscanner adapté.


Alexandre NUZZO (Paris), Audrey HUGUET, Katell PEOC'H, Sonja CURAC, Yves CASTIER, Leon MAGGIORI, Nathalie GAULT, Olivier CORCOS
17:00 - 18:00 #16867 - FC251 La prise en charge de la pancréatite aiguë aux Urgences est-elle conforme aux dernières recommandations ? Etude rétrospective sur 283 patients.
FC251 La prise en charge de la pancréatite aiguë aux Urgences est-elle conforme aux dernières recommandations ? Etude rétrospective sur 283 patients.

Introduction La pancréatite aigue est l’une des pathologies gastro-intestinales de prise en charge hospitalière les plus fréquentes au monde et dont l’incidence est en augmentation constante. Les dernières recommandations concernant cette pathologie datent de la conférence d’Atlanta de 2012 et ont permis une meilleure codification concernant sa prise en charge qui était jusqu’alors disparate.

Méthode Une étude observationnelle rétrospective a été réalisée afin d’analyser la prise en charge (diagnostique et thérapeutique) des pancréatites aigües aux urgences et d’en évaluer l’adhérence aux dernières recommandations en vigueur. L’étude a inclus 283 patients sur une période de deux ans (années 2016 et 2017).

Résultats Il a été démontré que plusieurs recommandations n’étaient pas correctement appliquées dans nos services d’urgences, telles que le délai de réalisation du TDM abdomino-pelvien de contrôle (réalisé trop précocément chez 51% des patients), l’inutilité d’un deuxième dosage de lipasémie (qui était prescrit chez 70% de l’effectif), l’absence d’intérêt d’une antibioprophylaxie (retrouvée chez 11% des patients) ou encore la mise à jeûn du patient qui était oubliée chez 42% d’entre eux.

Conclusion Notre étude a montré que la prise en charge précoce de la pancréatite aigüe n’était actuellement pas optimale malgré la publication de recommandations récentes qui ont permis d’obtenir un consensus entre les différentes spécialités concernées et d’éditer une ligne de conduite claire.


Sarah DOUCHE (Annecy), Céline RENFER, Pascal BILBAULT, Dominique SAVARY
17:00 - 18:00 #16781 - FC252 Prise en charge diagnostique des coliques néphrétiques aux Urgences : évaluation des pratiques.
FC252 Prise en charge diagnostique des coliques néphrétiques aux Urgences : évaluation des pratiques.

Introduction : La colique néphrétique (CN) représente environ 1% des pathologies prises en charge aux urgences et une prise en charge inadaptée allonge le temps de passage aux urgences. Nous avons comparé les pratiques diagnostiques dans la prise en charge des CN avec les recommandations de la SFMU (10 ans après leur publication) et identifié des facteurs de réalisation d’une imagerie aux urgences. 

Méthodes: Etude observationnelle, descriptive, rétrospective, bi-centrique, sur une période de 6 mois. Tous les patients majeurs sortis des urgences avec un diagnostic de CN ont été inclus. Les données recueuillies étaient : caractéristiques des patients, des examens paracliniques réalisés en les comparant aux recommandations. Deux groupes, imagerie aux urgences versus en ambulatoire ou absence d’imagerie ont été constitués et comparés. Pour chaque variable un test statistique était réalisé : Chi2 pour les variables qualitatives et test de Student pour les variables quantitatives. Déclaration CNIL.

Résultats: 636 patients ont été inclus. 45,28% présentaient une récidive de CN et 13,21% une CN compliquée. Le temps de passage médian était de 336 minutes. Parmi les inclus, 89,62% ont bénéficié d’une BU (dont présence de sang: 88,59%), 98,11% d’une biologie (dont normale: 83%), 84,59% d’une imagerie (dont scanner: 95%, parfois en seconde intention). L’ASP et l’échographie ont confirmé le diagnostic dans moins de 50% des cas. Les recommandations de la SFMU (BU+biologie+imagerie) ont été respectées dans 75,63% des cas. Les patients plus âgés (p=0,003) ou présentant une biologie perturbée (p < 0,001), ont bénéficié davantage d’une imagerie aux urgences. Les patients présentant une uro-néphropathie sous-jacente n’ont pas tous fait l’objet d’une imagerie aux urgences. Les patients présentant une « CN a priori simple » (antécédent de CN + absence d’uro-néphropathie sous-jacente ou de grossesse + biologie normale) ont bénéficié davantage d’une imagerie aux urgences (p=0,006). La réalisation d’une imagerie aux urgences semble allonger le temps de passage.

 Conclusion: Les recommandations de la SFMU (BU+biologie+imagerie) étaient appliquées chez 75,43% des patients. Le scanner est de plus en plus utilisé (performances médiocres de l’ASP et de l’échographie) mais certaines populations plus à risque de complications ou de diagnostics différentiels devraient en bénéficier davantage aux urgences plutôt que les patients présentant une CN a priori simple.


Arthur HONOREZ (Lille), Anaël PRZYBYLAK, Alexandre FICHOU, Pierre-Emmanuel TABOURIN, Eric WIEL, Patrick GOLDSTEIN
17:00 - 18:00 #16990 - FC253 Evaluation des pratiques de prise en charge de la colique néphrétique aux Urgences.
FC253 Evaluation des pratiques de prise en charge de la colique néphrétique aux Urgences.

Introduction : La colique néphrétique est une pathologie entrainant un nombre de passages importants aux urgences. Les recommandations actuelles sont de réaliser une échographie ou un scanner en fonction du tableau clinique présenté par le patient. L’intérêt du patient et des services de soins est de préférer la réalisation de l’échographie au scanner lorsque le tableau clinique le permet.

Matériel et méthodes : Cette étude est une étude rétrospective d’analyse des pratiques des urgences de notre centre hospitalier. L’objectif principal est la mesure de l’application correcte des recommandations conjointes de l’AFU et de la SMU de 2008 concernant l’imagerie chez les patients dont le diagnostic retenu aux urgences était celui d’une colique néphrétique en 2017. Les critères secondaires concernent l’antalgie, le temps de passage aux urgences, et le taux d’hospitalisation.

Résultats : 401 dossiers ont été inclus dans cette étude. Les examens d’imagerie étaient réalisés aux urgences dans 67.9% des cas et en externe dans 30.1% des cas. Les recommandations de l’AFU de 2008 étaient appliquées dans 71.3% des cas. Le temps de passage moyen aux urgences est réduit significativement pour les patients dont les examens d’imagerie ont été réalisé en externe (Moyenne 8.02 heures aux urgences, 4.68 heures en externe, p<0.0001). 80,9% des patients ont été traités par AINS, antalgique de référence dans cette pathologie. 10.2% des patients ont été hospitalisés.

Discussion : On observe qu’une large proportion d’examens qui auraient pu être réalisés en externe sont réalisés aux urgences. La comparaison de ces chiffres avec ceux de travaux similaires réalisés dans d’autres centres semble montrer une disparité nationale à ce sujet.

Conclusion : Les recommandations actuelles concernant l’imagerie et l’antalgie sont donc appliquées dans la majorité des cas. Une progression est cependant possible afin de diminuer le temps de passage des patients aux urgences.


Baptiste BOUDIER (Caen), Richard MACREZ
17:00 - 18:00 #17375 - FC254 Evaluation de la connaissance des médecins urgentistes pré hospitalier sur l’accouchement inopiné extra hospitalier.
FC254 Evaluation de la connaissance des médecins urgentistes pré hospitalier sur l’accouchement inopiné extra hospitalier.

Introduction: Un accouchement inopiné extrahospitalier (AIEH) est une situation face à laquelle tout médecin urgentiste préhospitalier peut être confronté. Le cursus de médecine générale et de spécialisation en médecine d’urgence peut s’achever sans avoir pris en charge une parturiente en salle d’accouchement. Le but de ce travail était d’évaluer les connaissances des médecins urgentistes préhospitaliers en zone semi urbaine sur la prise en charge d’un AEIH.

Matériel et Méthode: Enquête prospective de pratique réalisée sur la base d’un questionnaire en ligne et adressé par mail à tous les médecins urgentistes prenant des gardes dans notre SMUR. Le questionnaire comporte 2 parties: 1. Cursus professionnel 2. Expérience professionnelle et connaissances sur la prise en charge d’un AIEH (recommandations formalisées d’experts de 2011). Critères d’inclusion : tout médecin ayant complété et renvoyé le questionnaire. Critère de jugement: taux de médecins avec les connaissances théoriques et pratiques face à la prise en charge d’un AIEH.

Résultats: Sur une période  de 1 mois, 28 réponses ont été collectées sur 102 questionnaires envoyés soit un taux d’exhaustivité de 27%. Si on considère la totalité des médecins (n=28) (100%), la formation initiale était le DESC de MU dans 18 (64%) cas, la CAMU dans 9 (32%) cas, autre dans 1 (4%) cas. Quatre (14%) médecins /28 avaient une ancienneté de moins d’un an, 11 (40%) de 1-5 ans, 6 (21%) de 5-10 ans, et 7 (25%) de plus de 10 ans. Vingt et un (75%)/28 ont eu une formation en salle d’accouchement, 17 (61%) sur mannequin et 4 (14%) aucune. Huit (28%)/28 connaissaient l’existence d’un protocole dans leur service, 13 (47%) rapportaient qu’il n’y en avait pas et 7 (25%) l’ignoraient. Vingt-sept (96%) médecins/28 ont eu à prendre en charge au moins un AIEH dont 9 (32%) plus de 5. Vingt (71%) médecins/28 connaissaient la définition de l’engagement, 23 (82%) celle de l’hémorragie du postpartum, et 14 (50%) le délai pour la délivrance dirigée. Devant un AIEH en siège, 20 (71%) médecins/28 connaissaient la manœuvre de Mauriceau, 14 (50%) le Bracht, 11 (40%) le Lovset et 6 (21%) le Vermelin.

Discussion : Un médecin urgentiste préhospitalier est peu confronté à AIEH. Les connaissances théoriques restent perfectibles. 

Conclusion : Des protocoles de services et/ou des stages en salle de naissance vont être mis en place afin d’améliorer les pratiques et de diminuer l’appréhension face à un AIEH.


Anaïs CLEMENCOT (Sarreguemines), Sabine LEMOINE, Romain GRAVIER, Lucas BALIVIERA, Christelle BASTIEN, Adrian LALA, Frédérique BRICHE, Emmanuelle SERIS
17:00 - 18:00 #17156 - FC255 Pertinence des moyens engagés par le SAMU-CENTRE 15 suite à un appel pour menace accouchement imminent.
FC255 Pertinence des moyens engagés par le SAMU-CENTRE 15 suite à un appel pour menace accouchement imminent.

Pertinence des moyens engagés par le SAMU-CENTRE 15 suite à un appel pour menace d'accouchement imminent.

Introduction: L'objectif de cette étude était d'évaluer, en fonction des facteurs de risques identifiés, la pertinence des moyens mis en oeuvre lors de la régulation médicale des appels pour menace d'accouchement imminent.

Matériel et méthode: Cette étude rétrospective, observationnelle, monocentrque a été réalisée au moyen des dossiers des patientes enceintes de plus de 22SA ayant contacté le Centre-15 pour une menace d'accouchement du 1er janvier 2017 au 31 decembre 2017.

Résultats: 718 dossiers de régulation médicale ont été évalués et 458 patientes ont été incluses. 69,60% des patientes etaient multipares et 76,10% d'entre elles avaient un terme supérieur à 37SA. Le score de Malinas a été calculé dans 3,94% des cas. Il semble exister une corrélation entre le critère "envie de pousser" et le risque d'accouchement inopiné extrahospitalier (p < 0,0001). Sur l'ensemble des accouchements 6,03% ont été réalisés en extrahospitalier. Dans 99,3% des cas un transport sanitaire a été engagé initialement par le Centre-15 et seul 3,01% ont nécéssité secondairement l'engagement d'un autre moyen de secours. Les patientes ayant bénéficié d'un transport médicalisé accouchaient plus rapidement que les autres (p < 0,0001).

Discussion: Le calcul du score de Malinas ne semble pas déterminant dans la décision de déclencher un véhicule médicalisé ni dans l'évaluation de l'imminence d'un accouchement inopiné extrahospitalier. Les patientes les plus à risque de réaliser un accouchement inopiné extrahospitalier semblent avoir été correctement identifiées. Les résultats de notre travail et les problématiques qu'il soulève sont à replacer dans le contexte d'augmentation du nombre d'appels pour menace d'acccouchement imminent et du nombre d'accouchements extrahospitalier en France. Pour faire face à cette augmentation deux axes de travail nous paraissent interessants: le renforcement de la formation des urgentistes à la régulation et le développement d'outils d'aide à la décision.

Conclusion: Nous avons constaté que la décision du régulateur parait pertinente malgré la faible utilisation du score de Malinas. Le faible taux d'envoie secondaire d'un renfort médicalisé nous fait penser que dans la majorité des sitiations, les moyens engagés initialement etaient adaptés.


Lola GONZALEZ (Tours), Pierre DENEAU, Said LARIBI
17:00 - 18:00 #16841 - FC256 Estimer la fréquence et la prise en charge des violences conjugales chez les femmes consultant aux Urgences.
FC256 Estimer la fréquence et la prise en charge des violences conjugales chez les femmes consultant aux Urgences.

Introduction:

Selon le rapport mondial de l'OMS en 2013, un tiers des femmes ayant eu une relation de couple a subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de son partenaire intime. Chaque année, en France, 225 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Les urgentistes sont au premier plan pour prendre en charge ces victimes, consultant pour des motifs variés. Il existe de nombreuses difficultés à leur prise en charge, avec des médecins peu formés sur ce sujet. L'objectif principal de cette étude était d'estimer la fréquence et la prise en charge des violences conjugales chez les femmes consultant dans notre SAU.

Méthode:

Étude épidémiologique descriptive, monocentrique, réalisée du 08/01/2018 au 04/02/2018. Un questionnaire anonyme était distribué 24h/24 à toutes les femmes majeures consultant dans notre SAU, quel que soit leur motif de consultation. Les critères d'exclusion étaient les femmes mineures, incapacité de compréhension, ne lisant pas le français, ou urgence vitale. Cette étude a fait l'objet d'une déclaration auprès de la CNIL. Nous avons réalisé des statistiques descriptives.

Résultats :

Deux cent soixante-dix patientes ont été incluses. 30 patientes (soit 11,1%) consultaient aux urgences suite à des violences conjugales le jour de leur inclusion dans l'étude( 90% des cas violences verbales, 93,3% violences physiques et 26,6% violences sexuelles). On comptait 83 patientes soit 30,7% ayant été victimes de violences conjugales au cours de leur vie, dont 57,8% avaient déjà consulté aux urgences pour ce motif (dont 32,7% ayant eu uniquement recours aux urgences). Les patientes recevaient comme soins aux urgences dans 48% des cas la rédaction d'un certificat, 22,9% un entretien psychologique et 10,6% un entretien avec une assistante sociale. Parmi les victimes de violences conjugales, 66,6% d'entre elles étaient favorables à un dépistage systématique des violences aux urgences.

Conclusion :

Cette étude conforte l'idée que les urgences sont un des premiers recours pour les femmes victimes de violences conjugales. Il reste de nombreux progrès à réaliser en termes de dépistage et de prise en charge de ces victimes. Reste à savoir si les urgentistes sont prêts au dépistage des violences conjugales et à l'amélioration de leurs pratiques.


Lindsay DETAVERNIER (Arras), Juliette MASSE, Etienne LE JOUBIOUX, Eric WIEL
Salle 352B-Zone poster 2
Vendredi 07 juin
08:15

"Vendredi 07 juin"

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EA-04
08:15 - 09:15

Etat de l'Art Médecins N°4
AVC-Mimics
Imagerie radiologie, Neurologie

Modérateurs : David CALVET (Paris), Mélanie ROUSSEL (Physician Doctor) (Rouen)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Différentes présentations des AVC et leurs principaux diagnostics différentiels. On y décrira les vrais - faux AVC (de vrais AVC qui ont l'air de faux) puis les faux-vrais AVC (de faux AVC qui ont l'air de vrais), et l'on y parlera imagerie afin de nous aider à y voir plus clair.
08:15 - 09:15 Présentations atypiques. Stéphane GENNAI (PU-PH) (Conférencier, Reims)
08:15 - 09:15 Ce qui mime l’AVC. David CALVET (Conférencier, Paris)
08:15 - 09:15 Critères discriminants d’imagerie. Sandrine DELTOUR (PU-PH) (Conférencier, Paris)
Salle Maillot

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ES-06
08:15 - 09:15

Essentiel Médecins N°6
Les urgences ORL chez l’enfant
Infectiologie sepsis, Pédiatrie, Ventilation

Modérateurs : François ANGOULVANT (PUPH) (Paris), Chloé GERBAUD-COULAS (PH) (Lyon)
Coordonnateur : François ANGOULVANT (Coordonnateur, Paris)
Où l'on abordera les principales urgences ORL pédiatriques.
08:15 - 09:15 Post-amygdalectomie. Pierre FAYOUX (Conférencier, Lille)
08:15 - 09:15 Torticolis. Anne-Laure HERISSE (Conférencier, Nice)
08:15 - 09:15 Corps étranger. Clémentine AUREGAN (Conférencier, Paris)
Salle 241

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FCM-23
08:15 - 09:15

Flash communications
Infection
Infectiologie sepsis

Modérateur : Julie GRENET (Praticien Hospitalier) (PARIS)
08:15 - 09:15 #16925 - FC177 L’antibiothérapie probabiliste inadaptée au Service d’Urgence est-elle associée à la détérioration clinique des patients en Sepsis ?
FC177 L’antibiothérapie probabiliste inadaptée au Service d’Urgence est-elle associée à la détérioration clinique des patients en Sepsis ?

INTRODUCTION : La prescription appropriée d’antibiotiques dans un Service d’Urgence (SU) est un challenge pour les cliniciens, entre incertitude diagnostique, pari microbiologique et précocité d’administration. Nous avons ici évalué l’association entre la prescription inappropriée d’antibiotiques au SU et l’aggravation clinique.

METHODE : TRIAGE était une étude observationnelle prospective multicentrique internationale ayant pour but d’évaluer un panel de biomarqueurs chez les patients adultes admis au SU en sepsis. Le caractère inaproprié de l’antibiothérapie était défini par : 1) non inefficacité de l’antibiotique initial sur les germes identifiés 2) germe résistant aux antibiotiques ou 3) une escalade thérapeutique dans les 72h. La détérioration était définie par une majoration du score SOFA, l’admission en réanimation ou le décès du patient.

RESULTATS : L’analyse a été effectuée sur 455 patients. L’antibiothérapie était inefficace dans 17% des cas sans différence significative en fonction de la détérioration clinique ou non (20% vs 15%, p = 0.26). Le délai d’instauration du traitement antibiotique était identique entre les 2 groupes (3.75 [2.38-5.96] vs 3.93 [2.23-6.07] h, p = 0.96).

CONCLUSION : Dans notre étude, la détérioration des patients en sepsis au SU ne semble pas associée à une antibiothérapie probabiliste initiale inefficace. Cette analyse illustre, au travers de notre population, l’importance du pronostic à la phase précoce du sepsis.


Thomas LAFON (Limoges), Marie-Angélique CAZALIS, Julien TEXTORIS, Arthur BAISSE, Christine VALLEJO, Pierre-François LATERRE, Karim TAZAROURTE, Bruno FRANÇOIS
08:15 - 09:15 #16946 - FC178 Lymphopénie sévère : un biomarqueur d’infection au Service des Urgences.
FC178 Lymphopénie sévère : un biomarqueur d’infection au Service des Urgences.

Introduction : L’identification précoce des infections au Service des Urgences (SU) est essentielle afin d’initier rapidement un traitement adapté. La lymphopénie sévère est décrite comme un marqueur pronostique mais son association avec l’infection précoce a été peu explorée. L’objectif de l’étude était d’évaluer la prévalence des infections dans une cohorte de patients admis au SU avec une lymphopénie sévère. 

Méthode : Etude rétrospective monocentrique sur un an concernant tout patient adulte admis au SU avec un compte de lymphocytes < 0,5 G/L. Etaient exclus : maladies hématologiques ou cancers, VIH, insuffisance hépato-cellulaire, immunosuppression et âge > 85 ans. L’infection était confirmée par un comité d'adjudication indépendant sur des données cliniques, biologiques et microbiologiques, en aveugle du compte de lymphocytes. Les critères associés à l’infection confirmée ont été identifiés par régression logistique. 

Résultats : Parmi les 953 patients admis au SU avec une lymphopénie sévère, 245 ont été étudiés (148 hommes ; âge moyen : 63 ± 19 ans). La prévalence des infections confirmées était de 65% (bactérie : 60%, virus : 30%, autre : 10%) et 18% d’entre elles n’étaient pas identifiées initialement au SU. Les critères de SRIS étaient présents chez 116 patients (73%) et le score qSOFA ≥ 2 points chez 46 patients (29%). Un compte de lymphocytes < 0.1 G/L était associé avec une prévalence supérieure d’infection (83%). Il n’y avait pas de différence entre les patients infectés et non infectés concernant le compte de leucocytes (10.8 ± 5.5 vs 11 ± 5.9 G/L ; p = 0.82), de polynucléaires neutrophiles (9.8 ± 5.3 vs 9.9 ± 5.6 G/L ; p = 0.84) et la lactatémie (2.3 ± 1.6 vs 2.5 ± 1.7 mmol/L ; p = 0.39). En analyse multivariée, les critères cliniques étaient identifiés comme des variables indépendantes associées à l’infection confirmée (critères de SRIS : OR = 2.4, p < 0.01 ; fièvre : OR = 3.35, p = 0.02), contrairement aux paramètres biologiques (leucocytes : OR = 0.93, p = 0.07 ; CRP : OR = 1.01, p = 0.07). 

Conclusion : La prévalence des infections est élevée chez les patients admis au SU avec une lymphopénie sévère. Ce marqueur biologique simple accessible précocement au SU doit faire chercher une infection sous-jacente dans notre profil de population.


Arthur BAISSE (Albi), Jérémy SALLE, Thomas DAIX, Alexandre ORGANISTA, Clément RAYNAUD, Camilia ZMIRI, Pauline FEYDEAU, Thomas LAFON
08:15 - 09:15 #17131 - FC179 Combinaison du SOFA et RISSC scores pour prédire la mortalité chez les patients septiques aux Urgences.
FC179 Combinaison du SOFA et RISSC scores pour prédire la mortalité chez les patients septiques aux Urgences.

Introduction: Le sepsis est une pathologie fréquente aux urgences grevée d’une mortalité importante. Plusieurs scores ont été établis afin d’évaluer sa gravité et son pronostic. Le SOFA  et le RISSC calculés isolement étaient utilisés pour évaluer la mortalité des états septiques dans plusieurs études, mais la performance pronostique  de ces deux scores combinés n’a pas été étudiée.

Objectif : Evaluer la valeur prédictive du SOFA et du RISSC scores combinés pour prédire la mortalité chez les patients septiques admis aux urgences.

 

Matériels et méthodes : Etude prospective observationnelle, monocentrique, menée sur 18 mois. Inclusion des patients admis aux urgences pour état septique. Un recueil des caractéristiques épidémio-cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutives des patients a été fait. Le  SOFA et le RISSC score ont été calculés pour tous les patients.                                                                                                        La courbe ROC a été utilisée pour déterminer les seuil du SOFA et du RISSC scores pour prédire la mortalité.

 

 Résultats : Inclusion de  247 patients (sepsis n= 227, état de choc septique n= 20). Age moyen= 61±17 ans. Sex-ratio =0,8.La Mortalité était de 11,2%. Le SOFA moyen était de 2,25 ±2. Le RISSC moyen était de 8,5  ±5.  Le SOFA score  était prédictif de mortalité à partir d’un seuil de 2 avec AUC=0,781, IC95%  [0,66-0,9], p≤0,001 et  le RISSC score à partir d’un seuil de 8 avec AUC=0,64, IC 95% [0,50-0,8], p=0,049). Le SOFA et RISSC score combinés avaient une meilleure performance pronostique avec un OR à 4,73, IC [1,3 – 17,3], une sensibilité une spécificité respectivement de 69,2, 67,7% une VPP et une VPN de 32 et 90%. Le rapport de vraisemblance positif était de 2,09.

  

Conclusion : Le SOFA et le RISSC sont deux marqueurs performants pour le pronostic au cours du sepsis.  La combinaison de ces deux scores permet d’améliorer la prédiction de la mortalité chez les patients septiques.

 


Chiraz BEN SLIMENE (Ben Arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Ihsen HNEN, Ines CHERMITI, Hajer TOUJ, Ahlem AZOUZI, Sawsen CHIBOUB, Sami SOUISSI
08:15 - 09:15 #16939 - FC180 Score qSOFA à l’admission au Service des Urgences : un marqueur de bactériémie?
FC180 Score qSOFA à l’admission au Service des Urgences : un marqueur de bactériémie?

Introduction: Les patients bactériémiques ont une mortalité élevée (30%). Le diagnostic clinique de bactériémie est difficile. Le score qSOFA, validé pour détecter les patients à haut risque de mortalité, pourrait être associé à la présence d’une bactériémie. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence de la bactériémie au sein d’une cohorte de patients infectés au Service d'Urgences (SU) et de chercher une relation éventuelle avec le score qSOFA initial. 

Méthode: Etude épidémiologique rétrospective monocentrique avec analyse des patients suspects d’infection identifiés à partir du logiciel informatique métier (Urqual Main Care). Le diagnostic d’infection était validé par un comité d’adjudication indépendant. La prévalence de la bactériémie et les germes incriminés étaient comparés entre les patients ayant un qSOFA ≥2 et < 2. 

Résultats: Sur un an, 839 patients ont été retenus après adjudication (464 hommes ; âge moyen: 64±20 ans). L’infection était documentée chez 434 patients (entérobactéries: 62%; streptocoque: 10%; staphylocoque: 10%). Une bactériémie était présente chez 166 patients (20%). Le score qSOFA était ≥2 chez 141 patients (17%). En analyse univariée, le score qSOFA était significativement associé à la bactériémie avec un OR à 2.14 [IC95% : 1.43;3.21] (Tableau).

Conclusion: Un score qSOFA ≥2 est associé à une prévalence élevée de bactériémies ce qui renforce son utilité au SU pour instaurer rapidement l’antibiothérapie chez les patients infectés.


Guillaume MOREL, Arthur BAISSE (Albi), Marion BOURY, Alexandre ORGANISTA, Jérémy SALLE, Louis COROLLER, Mathilde ALAIS, Thomas LAFON
08:15 - 09:15 #16955 - FC181 Bactériurie communautaire à Staphylococcus Aureus : signe précoce d’Endocardite Infectieuse au Service d’Urgence.
FC181 Bactériurie communautaire à Staphylococcus Aureus : signe précoce d’Endocardite Infectieuse au Service d’Urgence.

Introduction : L’infection urinaire est motif de consultation fréquent au Service d’Urgence (SU). La bactériurie à Staphylococcus Aureus (Sa) est rare (0,5 à 6 % des cultures urinaires) et reste généralement associée à une infection nosocomiale. En dehors de ce contexte ou de facteurs de risque de colonisation, la bactériurie communautaire à Sa pourrait être un marqueur précoce d’une infection généralisée, sous forme d’emboles septiques, et donc en lien avec le diagnostic d’endocardite infectieuse (EI). L’objectif de cette étude est d’évaluer la prévalence des EI au sein d’une cohorte de bactériuries à Sa identifiée au SU.

Méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective monocentrique. Tous les patients admis au SU avec une bactériurie à Sa (104 CFU/mL de Sa isolés sur un seul prélèvement urinaire) ont été inclus (exclusion des patients à risque de colonisation : chirurgie urologique < 1 mois, sonde vésicale à demeure, sonde JJ). L’EI a été recherchée chez les patients suspects d’infection (critères SIRS) avec prélèvements concomitants des hémocultures. Le diagnostic était confirmé sur application des critères modifiés de Duke.

Résultats : D’Avril 2017 à Juin 2018, 56 patients avaient une bactériurie à Sa (sonde vésicale/JJ, n = 13 ; chirurgie urologique < 1mois, n = 5).  L’analyse a été effectuée sur 38 patients (27 hommes, âge moyen : 68 ± 12 ans, SASM : 66 %). Au SU, 22 patients étaient suspects d’infection (SIRS ≥ 2), urinaire ou autre, et 11 patients avaient une bactériémie concomitante (8±5 flacons positifs à Sa). Le délai moyen d’obtention des résultats de l’ECBU était de 18±6 h alors que ceux des hémocultures étaient de 48±10 h. Parmi ces 11 patients, l’échographie cardiaque (7 ETT + 4 ETO) a confirmé le diagnostic d’EI pour 9 patients (soit 41% des patients avec une infection suspectée). Le cœur gauche était principalement atteint et 89% des patients ont développé ultérieurement d’autres emboles septiques systémiques. La bactériurie était présente en moyenne 3 jours avant le diagnostic final d’EI, dont la mortalité était de 67% à 28 jours.

Conclusion : En l’absence de facteur de risque, la bactériurie communautaire à Sa ne doit pas être considérée comme une simple infection urinaire mais doit faire évoquer une EI dès l’admission au SU.


Thomas LAFON, Lucie LAVAUD, Arthur BAISSE (Albi), Pauline FEYDEAU, Marine BLONDEL, Alexandre ORGANISTA, Bruno FRANÇOIS, Philippe VIGNON
08:15 - 09:15 #16890 - FC182 Impact du calcul systématique du qSOFA au triage sur le délai d’initiation de l’antibiothérapie chez les patients admis aux Urgences avec sepsis.
FC182 Impact du calcul systématique du qSOFA au triage sur le délai d’initiation de l’antibiothérapie chez les patients admis aux Urgences avec sepsis.

Introduction : le retard à l’initiation de l’antibiothérapie chez les patients en sepsis est associé à un risque accru d’évolution défavorable. Le but de cette étude est de rechercher si le calcul systématique du qSOFA au triage des urgences accélère l’initiation de l’antibiothérapie chez les patients en sepsis.

Matériel et méthode : dans cette étude monocentrique prospective quasi expérimentale de type avant/après, les patients admis avec une infection bactérienne présumée étaient évalués à l'aide des procédures de triage habituelles seules (phase observationnelle) ou en association avec le calcul du qSOFA (phase interventionnelle, avec priorisation des patients avec un qSOFA ≥ 2).

Résultats : au total, 151/328 (46,0%) et 185/350 (52,8%) patients présentant une infection bactérienne répondaient aux critères de sepsis dans la phase observationnelle et la phase interventionnelle, respectivement, incluant 7 (2,1%) et 3 (0,8%) patients avec choc septique. La sensibilité et la spécificité du qSOFA ≥ 2 pour le diagnostic de sepsis étaient de 17,3% (intervalle de confiance à 95% [IC], 13,6% à 21,7%) et de 98,8% (IC à 95%, 97,0% à 99,5%). Onze (7,3%) et 28 (13,5%) patients en sepsis à la phase observationnelle et à la phase interventionnelle ont reçu une première dose d'antibiotique dans l'heure suivant le triage (critère de jugement principal, différence absolue 6,2%, IC 95% [-0,5%, 12,7%] , P = 0,08). Le délai entre le triage et la première dose d'antibiotique (médiane, 206 [102-336] versus 227 [115-345] min, P = 0,46) et la proportion cumulée de patients recevant une première dose d’antibiotique aux urgences (test du log-rank, P = 0,89 ) étaient similaires dans les deux périodes. Aucune différence n'a été observée pour les critères de jugement secondaires, notamment l'admission en réanimation et la mortalité hospitalière.

Conclusion : la mise en œuvre de procédures de triage incluant le qSOFA à l’accueil des urgences pour les patients admis avec une infection bactérienne présumée n’a pas d’impact significatif sur le délai d’initiation de l’antibiothérapie et le devenir des patients en sepsis.


Julien PETIT (Orléans), François BARBIER, Julien PASSERIEUX, Thierry BOULAIN
08:15 - 09:15 #16944 - FC183 Gravité clinique et biologique initiale des bactériémies à entérobactéries productrices de bétalactamase à spectre élargi (E-BLSE) aux Urgences : comparaison avec les bactériémies à entérobactéries non BLSE par une étude cas-témoins.
FC183 Gravité clinique et biologique initiale des bactériémies à entérobactéries productrices de bétalactamase à spectre élargi (E-BLSE) aux Urgences : comparaison avec les bactériémies à entérobactéries non BLSE par une étude cas-témoins.

Introduction : les infections par les entérobactéries productrices de β-lactamase à spectre élargi (E-BLSE) voient leur fréquence augmenter depuis une décennie. Les bactériémies à E-BLSE sont l’une des formes les plus graves de ces infections. Certaines études suggèrent que leur mortalité est supérieure à celle des bactériémies à entérobactéries non BLSE. Notre objectif était de déterminer si la gravité clinique et biologique initiale des bactériémies à E-BLSE différait de celle des bactériémies à entérobactéries non BLSE.

Matériel et Methode : nous avons conduit une étude rétrospective cas-témoins. Les cas étaient les patients adultes présentant une bactériémie à E-BLSE à leur entrée au sein du Service d’Accueil des Urgences (SAU) d’un Centre Hospitalier Universitaire en France sur la période comprise entre janvier 2010 et décembre 2016. Les témoins étaient les patients adultes présentant une bactériémie à entérobactérie non productrice de BLSE à leur entrée au sein du SAU sur l’année 2016. Chaque cas a été apparié à deux témoins. Les critères d’appariements étaient l’âge, le Charlson Comorbidity Index et la bactérie en cause. Le critère de jugement principal était la gravité clinique et biologique initiale dans les premières 24 heures mesurée par le score Sequential Sepsis-Related Organ Failure Assessment (SOFA) et le classement des patients en trois catégories : pas de sepsis, sepsis ou choc septique.

Résultats : 63 cas ont été appariés avec 126 témoins. Il n’existait pas de différence en terme de gravité entre les 2 groupes : la médiane du score SOFA était à 4 [2-5] chez les cas et 3 [2-5] chez les témoins (p=0,171) ; la proportion de sepsis et de choc septique était identique ; le Pitt Bacteremia Score médian était mesuré à 1 [0-2] dans les deux groupes (p=0,131). La mortalité à trois jours et à trente jours était similaire.

Discussion: la gravité clinique et biologique initiale des bactériémies à E-BLSE est similaire à celle des bactériémies à entérobactéries non BLSE, et ce, même si l’on tient compte des comorbidités. Cela suggère que les E-BLSE ne perdent pas leur virulence avec l’acquisition de gènes de résistances.

Conclusion : cette gravité équivalente des patients souligne l’importance du rôle des médecins urgentistes dans la  reconnaissance des facteurs de risque de BLSE et de l’établissement d’un diagnostic de sepsis, afin qu’une antibiothérapie adaptée précoce puisse être administrée dès la prise en charge au SAU.


Véronique FONTAINE (Toulon), Arnaud SEIGNEURIN, Sandrine BOISSET, Olivier EPAULARD
08:15 - 09:15 #16978 - FC184 Présepsine, procalcitonine, protéine-C réactive ou lactate : Lequel choisir pour détecter les patients septiques aux Urgences selon les dernières définitions (Sepsis-3) ?
FC184 Présepsine, procalcitonine, protéine-C réactive ou lactate : Lequel choisir pour détecter les patients septiques aux Urgences selon les dernières définitions (Sepsis-3) ?

Introduction: Diagnostiquer les patients septiques parmi les patients infectés aux urgences est une étape primordiale mais extrêmement difficile. L’objectif de cette étude était de comparer la capacité de la présepsine, du lactate, de la protéine C-réactive (CRP) et de la procalcitonine (PCT), à identifier la présence d'un sepsis ou d'un choc septique selon les dernières définitions (Sepsis-3).

Matériels et Méthode: Étude de cohorte observationnelle prospective monocentrique menée dans un service d’urgence adulte, incluant des patients suspects d’infection à la suite de leur examen médical,et présentant au moins deux critères cliniques de S.I.R.S. Les valeurs initiales des 4 biomarqueurs ont été analysées.

Résultats: Aprés consentement, 359 patients ont été inclus, 63,5% étaient en sepsis et 5,6% en choc septique. La PCT et la présepsine présentaient les meilleures surfaces sous la courbe ROC (AUC) pour dépister le patient septique (cf. figure, p < 0,05). Cependant, l’ajout de la présepsine à la PCT n’améliorait pas la capacité diagnostique de sepsis avec une AUC combinée de 0,714 (0,66-0,76). La PCT présentait également la meilleure AUC (0,835; 95% - IC 0,79-0,87) pour dépister les patients bactériémiques comparativement aux autres biomarqueurs (0,690 pour la présepsine ; 0,687 pour le lactate et 0,633 pour la CRP) (p < 0,001).

Conclusion: La présepsine et la PCT semblent être les biomarqueurs les plus efficaces pour aider au dépistage précoce du patient septique aux urgences.


Julie CONTENTI (Nice), Céline OCCELLI, Fabien LEMOEL, Jacques LEVRAUT
Salle 352B-Zone poster 1

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08:15 - 09:15

Flash communications
Traumatisme
Traumatologie

Modérateur : Nicolas CHAUVEL (PH) (Rennes)
08:15 - 09:15 #17083 - FC313 Traumatisme crânien léger chez le patient sous anticoagulant ou antiagrégant : étude du respect des recommandations.
FC313 Traumatisme crânien léger chez le patient sous anticoagulant ou antiagrégant : étude du respect des recommandations.

Introduction : En 2012, la Société Française de Médecine d’Urgence a publié des recommandations sur la prise en charge des victimes d’un traumatisme crânien léger (TCL). Face à l’augmentation du nombre de passages aux Urgences, au vieillissement de la population et au nombre croissant de patients sous antiagrégant et anticoagulant, nous avons décidé d’en étudier le respect. L’objectif principal était d’analyser leur respect chez les patients sous antiagrégant ou anticoagulant. 

Matériel et Méthode : Il s’agissait d’une étude monocentrique, rétrospective d’Avril 2016 à Juin 2017. Tous les patients de plus de 18 ans sous antiagrégant ou anticoagulant présentant un TCL étaient inclus. Le critère de jugement principal était le respect des recommandations (délai de l’imagerie et surveillance). Les objectifs secondaires étaient de décrire la prise en charge de ces patients. 

Résultats : Nous avons inclus 194 patients. Les recommandations ont été respectées chez 4 patients sur 101 (5,94 %) sous anticoagulant et chez 1 sur 93 (1 %) de ceux sous antiagrégant. Aucun scanner cérébral de contrôle à 24 heures n’a été réalisé. 121 (62,37%) scanners cérébraux ont été réalisés dont 15 (12%) étaient anormaux. Un avis Neurochirugical auprès du Centre de Référence a été demandé pour 9 patients (4%), 4 patients (2%) y ont été transféré pour prise en charge et 1 patient (0,05%) a bénéficié d’une chirurgie. Le délai moyen entre l’arrivée du patient et la prise en charge médicale était de 117 minutes. Dans 15,7% des cas où le scanner était réalisé hors-délai, le radiologue avait refusé de réaliser l’imagerie de nuit. 

Discussion : Localement, cette étude nous montre plusieurs axes d’amélioration : la création d’une filière de priorisation les patients sous anticoagulant avec un dosage de l’INR et un scanner cérébral dans l’heure; l’amélioration de la filière de l’imagerie et la création d’un protocole de service avec une sensibilisation des équipes. D’une manière plus générale, certains points seraient à discuter dans une éventuelle réactualisation des recommandations : la réalisation du scanner de contrôle et la surveillance de 24 heures qui pourrait être écourtée selon certaines conditions (patient sous antiagrégant avec scanner cérébral normal et surveillance par un tiers possible). 

Conclusion : Notre respect des recommandations n’est pas optimal ce qui doit amener à une modification des pratiques. D’une manière plus globale, une mise à jour des recommandations est à envisager.


Ségolène MASSE-BARET (LA ROCHELLE), Louis ASQUIER
08:15 - 09:15 #17327 - FC314 Évaluation de la prise en charge préhospitalière des traumatismes crâniens graves et évolution des pratiques de 2011 à 2015.
FC314 Évaluation de la prise en charge préhospitalière des traumatismes crâniens graves et évolution des pratiques de 2011 à 2015.

Introduction. La détection immédiate de la gravité initiale d’un traumatisme crânien, la prévention et le contrôle des agressions cérébrales secondaires dès la phase préhospitalière doivent permettre une amélioration de la morbi-mortalité. Notre objectif est de décrire la prise en charge préhospitalière des traumatismes crâniens graves (TCG) dans un réseau de traumatologie et de déterminer les axes d’améliorations.

Méthode. Analyse rétrospective d’un registre observationnel multicentrique prospectif. La période d’inclusion est comprise entre janvier 2011 et décembre 2015. Les TCG étaient définis par un score de Glasgow (GCS) ≤ 8 et AIS ≥ 3 dans la région tête et cou.

Résultats. Au total, 410 patients ont été inclus. L’âge médian était de 41 ans, le sexe ratio de 2,9. Le temps médian d’arrivée des secours sur les lieux était de 10 min [5-12] et celui de la prise en charge médicale sur les lieux de 42 min [32-55]. L’ISS médian était de 33 [25-45]. Dans notre population, 96% des patients ont été intubés et ventilés, 34% ont bénéficié de l’administration d’acide tranexamique et de vasopresseurs. Une mydriase uni- ou bilatérale était rapportée parmi 39% des patients et traitée par osmothérapie dans 61 % des cas. Une FAST échographie a été réalisée auprès de 41 patients (10%). Les principaux objectifs thérapeutiques de prise en charge (PAS ≥ 110 mmHg, SaO2 > 90% et EtCO2 comprise entre 30 et 35 mmHg), étaient atteints auprès de 55%, 83% et 28% des patients. Il existait une différence significative de mortalité (p < 0,0001) quand les objectifs de Sp02 (98% versus 86%, p < 0.0001) et d’EtCO2 (56% versus 64%, p < 0,0001) n’étaient pas atteints. Les patients étaient orientés vers un centre de traumatologie niveau 1 dans 94 % des cas. Le taux de décès hospitalier était de 37 %, la moitié d’entre eux avait une évolution neurologique favorable avec peu ou pas de séquelles. Le non-respect des objectifs thérapeutiques (Sp02 et EtC02) était associé à une diminution de la survie.

Conclusion. Malgré le bon respect des recommandations sur certains aspects de la prise en charge préhospitalière notamment la médicalisation préhospitalière, l’orientation des patients vers un centre de niveau 1 et le contrôle des voies aériennes, il existe encore des axes d’amélioration qui concernent principalement l’utilisation de l’osmothérapie et l’obtention des objectifs de pression artérielle, de SpO2 et d’EtCO2.


Leila BOURAS (Lyon), Laurie FRATICELLI, Clément CLAUSTRE, Karim TAZAROURTE, Carlos EL KHOURY, Jean-Stéphane DAVID, Pascal INCAGNOLI, Groupe RESUVAL
08:15 - 09:15 #17090 - FC315 Traumatisme crânien sous antiagrégant plaquettaire – Etat des lieux dans un service d’urgence en 2017.
FC315 Traumatisme crânien sous antiagrégant plaquettaire – Etat des lieux dans un service d’urgence en 2017.

Introduction : Les traumatismes crâniens (TC) sous antiagrégants plaquettaires (AAP) font l’objet de recommandations depuis 2012. L’objectif de ce travail est de déterminer les facteurs associés à une hémorragie intracrânienne (HIC) lors des TC sous AAP.

Matériel et Méthode : Une étude observationnelle rétrospective monocentrique a été réalisée, incluant les patients ayant subi un TC sous AAP. Le groupe avec hémorragie intracrânienne (HIC) et celui sans HIC ont été comparés par le test de Fisher et la différence entre les groupes était significative pour p < 0,05.

Résultats : En 2017, 493 patients ont été inclus avec un âge moyen de 81,6 ± 11,9 ans. Une hospitalisation est retenue pour 145 patients, avec une durée moyenne de 5,2 ± 4,9 jours et 8 patients sont décédés. L’aspirine et le clopidogrel sont les AAP majoritaires (401 et 118 patients). Un scanner est réalisé dans 95,1 % des cas et dans les délais recommandés pour plus de 75 % des cas. Une HIC est retrouvée chez 6,49 % des patients sans qu’aucune indication chirurgicale ne soit retenue. Seul le score de Glasgow est statistiquement différent entre les 2 groupes concernant les caractéristiques cliniques initiales (14,9 sans HIC vs. 14,1 ; p=0,048). 

Discussion – Conclusion : Le pourcentage d’HIC retrouvée est faible mais conforme à la littérature. Seul le score de Glasgow est significativement différent entre les 2 groupes, cette donnée étant retrouvée dans d’autres travaux. L’absence de sanction chirurgicale fait remettre en question le bien-fondé de la réalisation systématique d’une imagerie pour l’ensemble des patients sous AAP présentant un TC, notamment du fait de leur âge avancé et de l’institutionnalisation fréquente. D’autres travaux devront être conduits afin de valider cette démarche d’abstention thérapeutique ciblée.


Eric DEBERDT (Dijon), Margaux FERTAT, Romain TER SCHIPHORST, Benoit SAHUC, Eléonore TIMSIT, Patrick RAY, Aurélie AVONDO
08:15 - 09:15 #16775 - FC316 Prescriptions d'imageries du rachis cervical chez les patients présentant un traumatisme crânien léger (avec un score de Glasgow à 15) bénéficiant d'un scanner cérébral.
FC316 Prescriptions d'imageries du rachis cervical chez les patients présentant un traumatisme crânien léger (avec un score de Glasgow à 15) bénéficiant d'un scanner cérébral.

Introduction : La SFMU a émis en 2012 des recommandations sur les indications d’imageries cervicales en cas de traumatisme crânien léger (TCL). La prévalence des lésions cervicales est de 6.6%. Une imagerie cervicale doit être réalisée en cas de douleur/contracture cervicale après 65 ans (1), d’impossibilité de rotation active du cou à 45° (2) et dans certains traumatismes à risque (3). L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’adhésion aux recommandations chez les patients victimes d’un TCL (et avec un score de Glasgow à 15) bénéficiant d’un scanner cérébral. Matériel et méthode : Etude rétrospective, descriptive, monocentrique, réalisée dans un service des urgences de CHU sur l’année 2017. Une analyse univariée par Chi 2 et multivariée après régression logistique ont été réalisées. Résultats : Nous avons inclus 200 patients (sex ratio à 1.3, moyenne d’âge 64 ans). Soixante (30 %) patients ont bénéficié d’une imagerie cervicale. Le scanner cervical était plus prescrit que les radiographies (85% vs 15%, p < 0,05). Les critères (1) OR=15.2 (IC 95% : [5.5-41.2] ; p=0.0001) et (3) OR=2.7 (IC 95% : [1.1-6.2] ; p=0.024) amènent à plus de prescriptions d’imageries cervicales s’ils sont présents (Figure 1). Conclusion : Notre étude retrouve une sous-prescription d’imagerie cervicale alors que les critères sont présents. Même si les radiographies cervicales restent encore indiquées en première intention, le scanner est l’examen d’imagerie le plus prescrit dans l’étude.


Victor LUCET (DIJON), Maxime LLEU, Frédéric RICOLFI, Amira MAJBRI, Didier HONNART, Patrick RAY, Remy DE MORELOS
08:15 - 09:15 #17298 - FC317 La première mesure de la glycémie permet de prédire le devenir d'un traumatisé crânien admis aux Urgences.
FC317 La première mesure de la glycémie permet de prédire le devenir d'un traumatisé crânien admis aux Urgences.

Introduction:

Le traumatisme crânien (TC) est  un facteur important de morbidité et de mortalité. C’est la première cause de décès en traumatologie, notamment  chez des patients jeunes et auparavant en bonne santé. L'évaluation du pronostic d'un traumatisé crânien dès le début de sa prise en charge, sur les lieux mêmes de l'accident, est nécessaire pour déterminer la stratégie de soins la plus appropriée.

Le but de cette étude était de prédire le devenir  d’une population de traumatisés crânien en se basant sur la première évaluation clinico-biologique, en pré-hospitalier et dès l’arrivée aux urgences.

Patients et methodes:
Nous avons mené une étude de cohorte prospective, étalée sur huit mois, comprenant tous les patients admis aux urgences d'un hôpital universitaire et diagnostiqués d’un trauma crânien modéré à sévère (défini comme étant un GCS < 12).

Le devenir d’un traumatisé crânien a été évalué sur la base de l'échelle de devenir de Glasgow (GOS) à j30, ainsi que l'incidence de la mortalité. Nous avons déterminé les facteurs prédictifs de mortalité et de mauvais pronostic, parmi les éléments de la première évaluation clinico-biologique.

Resultats:
Durant la période de notre étude, 418 patients avec TC ont été admis aux urgences, 83 ont été diagnostiqués d’un TC modéré à sévère et ont été inclus. A  l’admission, nos patients avaient un score ISS (Injury Severity Score) moyen de 34,96 ± 10,16. Selon notre étude, le taux de mortalité a été de 15,7%. La durée de séjour en unité de soins intensifs a été en moyenne de 14,6 jours et la durée moyenne de ventilation mécanique a été de 9,68 jours.

 En analyse multivariée, la mesure initiale de la glycémie était un facteur de risque indépendant associé à la mortalité (p = 0,025 ; OR=2,43). Le meilleur seuil de glycémie sur la courbe de ROC a été de 8,9mmol/l (sensibilité=81,8%, spécificité=72,5%, AUC=0.91). Les modèles de régression linéaire ont également identifié la première mesure de glycémie comme facteur corrélé au GOS à j30.

Conclusion:
La valeur initiale de la glycémie est un facteur indépendant prédictif de pronostic chez le patient traumatisé crânien. L'hyperglycémie, lorsqu'elle est présente à l'admission, peut être considérée comme un marqueur simple mais précieux, associée à un mauvais pronostic.


Mariem DLELA (Sfax, Tunisie), Aziza TALBI, Olfa TURKI, Mounir BOUAZIZ
08:15 - 09:15 #17216 - FC318 Facteurs prédictifs des lésions intracrâniennes chez les traumatisés crâniens légers ayant un score de Glasgow à 15.
FC318 Facteurs prédictifs des lésions intracrâniennes chez les traumatisés crâniens légers ayant un score de Glasgow à 15.

Introduction :

Les traumatismes crâniens légers (TCL) sont un motif de recours fréquent dans les structures d’urgences. L’évaluation médicale initiale des patients victimes d’un TCL doit estimer le risque d’atteinte cérébrale et permettre de poser l’indication de la TDM cérébrale ainsi que son délai de réalisation. L’objectif de notre étude était d’étudier les facteurs prédictifs de lésions intracrâniennes (LIC) chez les traumatisés crâniens légers avec un score de Glasgow (GCS) à 15.

Matériels et Méthodes :

Étude prospective observationnelle s’étalant sur 6 mois incluant tous les patients se présentant aux urgences pour un TCL et ayant un GCS=15.

Résultats :     

Inclusion de 345 patients. L’âge moyen a été de 41±18 ans avec un sex-ratio =3,3. Antécédents (%) : Ethylisme chronique (37), traitement psychotique (2), HTA (12), diabète (7), AVK (3) et AAP (3).Moyen de transport (%) : Protection civile (50), Propres moyens (35)%, SMUR (8). Les accidents de la voie publique étaient les principaux responsables (67%). Aucun patient n’a présenté de convulsions, 58% ont présenté une perte de connaissance initiale (PCI) et 12% ont présenté plus de 2 épisodes de vomissements. Quinze pour cent avaient des LIC. Neuf patients (3%) ont été transférés en neurochirurgie après avoir posé une indication opératoire et 43 malades (64%) ont été hospitalisés aux urgences. Les facteurs prédictifs des LIC chez ces patients en analyse multivariée étaient (OR ; p): l’éthylisme chronique (4 ; 0,042) et une PCI (8 ; 0,004).

Conclusion :

La détection des LIC pour les patients se présentant aux urgences pour un TCL avec un GCS à 15 reste un défi pour les urgentistes. Cependant, en présence des facteurs de risque associés le médecin serait plus conforté dans sa démarche diagnostique. 


Imen MEKKI (Tunis, Tunisie), Hana HEDHLI, Sarra JOUINI, Rym HAMED, Anissa CHAMSI, Maha TOUATI, Asma JENDOUBI
08:15 - 09:15 #17453 - FC319 L'attelle cervico-thoracique suffit-elle à immobiliser le rachis cervical ? Comparaison dynamique de deux méthodes d'immobilisation.
FC319 L'attelle cervico-thoracique suffit-elle à immobiliser le rachis cervical ? Comparaison dynamique de deux méthodes d'immobilisation.

Introduction : La prise en charge de patients victimes de traumatisme vertébral en milieu périlleux doit satisfaire à la double contrainte d’une immobilisation rachidienne efficace et d’une extraction dans les meilleurs délais pour limiter les complications inhérentes aux conditions du terrain. Lors de la mise en place d’une attelle cervico-thoracique (ACT), l’adjonction d’un collier cervical apporte-t-il un bénéfice à l’immobilisation du rachis cervical ?

Méthode : Étude expérimentale comparant deux scenarios d’immobilisation du rachis cervical, l’un en plaçant un KED seul, l’autre en plaçant séquentiellement un collier cervical puis une ACT, selon les méthodes protocolaires de secouristes. Les  équipes composées de deux secouristes expérimentés (pompier, gendarme ou infirmier) et un médecin du SMUR héliporté ont été créées aléatoirement pour réaliser chaque scénario. Deux volontaires sains jouaient les victimes. Des plateformes inertielles (Trigno System) ont placées sur le front, le zygoma et sur le torse de la victime permettaient l’acquisition dynamique des données d’accélération et de vitesse angulaire de la tête et du rachis cervical. L’analyse statistique a été faite avec R software, la comparaison des deux scenarios avec le test de Wilcoxon.

Résultats : Un total de 40 scénarios d’immobilisation ont été analysés. Chaque équipe réalisant les deux scenarios, aucune différence de composition des équipes secouristes n’a été retrouvée. En moyenne, les accélérations mesurées sont inférieures à 1g et les vitesses angulaires inférieure à 1deg/s, dans tous les plans. En moyenne, l’accélération sur un axe cranio caudale était plus importante lors du scénario sans collier (0,84±0,17 vs 0,6±0,37 ; p=0,04), sans différence significative pour les autres axes. Les vitesses angulaires moyennes étaient toutes plus élevées sur les trois axes pour le scénario sans le collier (p < 0,04).

Conclusion : Au cours de la stabilisation du rachis cervical, l’accélération cranio caudale semble plus importante lors d’une immobilisation par ACT seule que lorsqu’un collier cervical est présent. Les accélérations et les vitesses angulaires mesurées sont dans des proportions bien plus faibles que le mécanisme lésionnel initial, mais leurs effets sur un rachis cervical lésé et instable est difficile à déterminer.


Loïc LAMBOLEY (Annecy), Arnaud RELLY, Morgane EVIN, Dominique SAVARY
08:15 - 09:15 #16752 - FC320 Traumatologie liée à la pratique du BASE Jump en France.
FC320 Traumatologie liée à la pratique du BASE Jump en France.

Introduction : Le BASE jump est une variante du parachutisme, l’acronyme correspondant aux sites de saut : immeubles (Building), antennes (Antenna), ponts (Span), falaises (Earth). La pratique de ce sport extrême reste confidentielle voire secrète. L’objectif de notre étude était de décrire l’épidémiologie et la nature des accidents non mortels associés à la pratique du BASE Jump en France.

Matériel et méthode : Étude épidémiologique descriptive rétrospective à partir d'un questionnaire diffusé aux 230 pratiquants français recensés par l'association française de paralpinisme. Étaient colligés le type de pratique, le nombre éventuel d'accidents, le contexte traumatique, les lésions présentées et le mode de prise en charge. Un pratiquant était défini comme ayant effectué au moins 10 sauts de BASE jump sur au moins un an entre 1989 et 2013.

Résultats : 143 questionnaires ont été reçus (taux de réponse 62%) et 137 analysés. 6 ont été exclus, 5 ne répondant pas aux critères d’inclusion et un incomplet. 60 pratiquants ont déclaré avoir déjà été blessés durant un saut, représentant au total 73 accidents pour près de 50000 sauts. Le contexte le plus fréquent était le saut de falaise (76,7% des accidents) tandis que la phase d'atterrissage en regroupait 72,6%. Les lésions prédominaient aux membres inférieurs (65%) et étaient essentiellement des fractures (63%). 12% des blessés étaient des polytaumatisés. 30 victimes ont bénéficié d'une évacuation par une équipe de secours, dont 17 en hélicoptère. Les blessés ont bénéficié d'un passage aux urgences dans 45% des cas, 28% d'une hospitalisation, 23% d'une consultation en cabinet tandis que 4% ont refusé les soins.

Discussion : Malgré ses limites, cette étude est la première à décrire l'accidentologie du BASE jump en France. Le taux d'accident déclaré est similaire à celui retrouvé dans les études étrangères. Il est vingt cinq fois plus élevé qu'en parachutisme sportif et dix fois plus qu'en parachutisme militaire. Ce différentiel tient aux particularités du BASE jump, notamment une zone d'atterrissage technique, un temps de chute réduit ou encore un risque élevé de collision. Le profil lésionnel demeure cependant similaire. La médicalisation des patients peut s'avérer difficile du fait de l'environnement et de la confidentialité des zones de saut.

Conclusion : La pratique du BASE jump est à fort risque traumatique. Des études complémentaires pourraient préciser les mesures de prévention à mettre en œuvre.


Mathieu DAVID (Gujan-Mestras), Romain CASTELLO, Adrien BECHEAU, François MORIN, Simon-Pierre CORCOSTEGUI
Salle 352B-Zone poster 2
08:30

"Vendredi 07 juin"

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DPC05
08:30 - 12:00

Session DPC
Complications liées aux anticoagulants oraux Programme Médecin N° 64291900011 valorisable au titre de DPC sous réserve de publication

Conférenciers : Farès MOUSTAFA (MD,PhD) (Conférencier, Clermont-Ferrand), Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Conférencier, Lyon)
Salle 342B

"Vendredi 07 juin"

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DPC06
08:30 - 12:00

Session DPC
ECMU : appareil musculosquelettique Programme Médecin N° 64291900012 valorisable au titre de DPC sous réserve de publication

Conférenciers : Philippe FOURNIER (Conférencier, Nîmes), Etienne HINGLAIS (Conférencier, Le Kremlin-Bicêtre), Carlos SENTIAS CANELLAS (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Rang du Fliers)
Salle 343
08:45

"Vendredi 07 juin"

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AM-10
08:45 - 10:15

Atelier Médecins 10
A chacun sa douleur, à chacun son analgésie

Coordonnateur : Michel GALINSKI (Coordonnateur, Bordeaux)
Conférenciers : Anna BOUCHARA (PH) (Conférencier, Aulnay-sous-Bois), Virginie-Eve LVOVSCHI (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Lyon)
Aborder la douleur aigüe en urgences en insistant sur les terrains particuliers (douleur chronique, grand âge, grossesse, pathologies psychiatriques, insuffisants rénaux ….), les situations particulières (difficultés d’accès au patient, milieux périlleux), les phénomènes d’hyperalgésie, les nouvelies voies d’administration, les nouveaux antalgiques et sur
la gestion des opioïdes et leurs nouvelles limites d’utilisation.
Forme : Cas cliniques traités par les participants et discussion collégiale à la lumière de la littérature et des recommandations.
Propositions de protocoles.
Salle 242A

"Vendredi 07 juin"

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AM-07
08:45 - 10:15

Atelier Médecins 07
Session Recherche : comment publier vite et bien ? Outils pour rédiger et soumettre un article scientifique

Coordonnateur : Jennifer TRUCHOT (Coordonnateur, Paris)
Conférenciers : Florence DUMAS (PUPH) (Conférencier, Paris), Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Conférencier, Paris)
Atelier théorique pour aider à la rédaction d’articles scientifiques en médecine d’urgence
Les points abordés lors de l’atelier seront :

• Situer la problématique et structurer les idées pour sa démonstration
• Gérer les difficultés pour rédiger, allouer du temps et travailler avec des co-auteurs
• Points forts de la lettre à l'éditeur (cover letter)
• Points forts de l’abstract

• Mettre en valeur et discuter vos résultats
• Discussion sur le choix de la revue et la soumission en ligne
Salle 243

"Vendredi 07 juin"

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ES-18
08:45 - 10:15

Essentiel Médecins N°18
De l'urgence de la parturiente
Obstétrique / Gynécologie, Organisation SAMU/SMUR, Traumatologie

Modérateurs : Michel GALINSKI (Physician) (Bordeaux), Caroline TELION (Emergency Physician) (Paris)
Coordonnateur : Andréa PENALOZA (Coordonnateur, Bruxelles, Belgique)
Où l'on présentera les différentes situations d'urgences de la femme enceinte et comment les prendre en charge.
08:45 - 10:15 Monitoring en préhospitalier. Agnès RICARD-HIBON (Medical Chief) (Conférencier, Pontoise)
08:45 - 10:15 Accouchement. Valérie HAMEL (URGENTISTE) (Conférencier, Toulouse)
08:45 - 10:15 Traumatisée. Gilles BAGOU (MEDECIN) (Conférencier, Lyon)
08:45 - 10:15 Éclampsie. Sybille GODDET (médecin) (Conférencier, Dijon)
Amphi Havane

"Vendredi 07 juin"

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AM-19
08:45 - 10:15

Atelier Médecins 19
Atelier suture : initiation

Coordonnateur : Philippe SATTONNET (Coordonnateur, Thionville)
Conférenciers : Anaïs CLÉMENÇOT (Praticien Hospitalier Contractuel) (Conférencier, Sarreguemines), Hervé LAMARRE (chirurgien) (Conférencier, Thionville), Philippe SATTONNET (Conférencier, Thionville)
Initiation à la suture aux urgences. Présentation et réalisation simultanée sur pieds de cochons des différentes techniques de suture
Suture filaire : point simple, en croix, blair donati, d’angle
Suture collée
Agrafe
Salle 342A

"Vendredi 07 juin"

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AM-13
08:45 - 10:15

Atelier Médecins 13
Initiation à l'échographie pulmonaire
Ultrasonographie - Echographie

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Christophe BERRANGER (Urgentiste) (Conférencier, Nantes), Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Marseille), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes)
Cet atelier s'adresse aux médecins urgentistes ayant pas ou peu d’expérience en échographie d’urgence (3P). Les objectifs sont d'acquérir les bases techniques et physiopathologiques de l’échographie pulmonaire aux urgences et en réanimation. Après acquisition pratique il sera proposé de discuter de cas cliniques (vidéo) et d'intégrer deux algorithmes diagnostiques et thérapeutiques.
Salle 352A
09:15

"Vendredi 07 juin"

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ES-05
09:15 - 10:15

Essentiel Médecins N°5
De l’infection neuro-méningée
Infectiologie sepsis, Neurologie

Modérateurs : Emmanuel MONTASSIER (Professeur) (Nantes), Mathieu OBERLIN (Praticien Hospitalier) (Selestat)
Coordonnateur : Aurélie AVONDO-RAY (Coordonnateur, Boulogne-Billancourt)
Où l’on décrira les différentes présentations cliniques et la place des examens complémentaires dans le cadre d’une suspicion d’infection neuro-méningée. La thérapeutique anti-infectieuse et les mesures complémentaires seront également détaillées. Par ailleurs, un rappel sur les particularités de la prise en charge de la méningite virale sera réalisé.
09:15 - 10:15 Diagnostic. Geoffroy ROUSSEAU (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Tours)
09:15 - 10:15 Traitement anti-infectieux. Laura CLUZOL (médecin sénior) (Conférencier, marseille)
09:15 - 10:15 Cas de la méningite virale. Hélène GOULET (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Paris)
Salle 241

"Vendredi 07 juin"

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FCM-25
09:15 - 10:15

Flash communications
Infection et pronostic
Infectiologie sepsis

Modérateur : Djamila RERBAL (Médecin) (LYON)
09:15 - 10:15 #17142 - FC193 Valeur pronostique du score qSOFA à 3 chez les patients admis au Service des Urgences avec une infection.
FC193 Valeur pronostique du score qSOFA à 3 chez les patients admis au Service des Urgences avec une infection.

Introduction : Une prise en charge précoce et ciblée améliore le pronostic des patients en sepsis. Au Service des Urgences (SU), l’hétérogénéité de la présentation clinique rend le diagnostic d’infection difficile. Le score qSOFA ≥ 2 a été validé pour identifier les patients infectés à risque de défaillance d’organes et de mortalité élevée (Sepsis-3). Le but de l’étude était de décrire l’épidémiologie et le pronostic des patients admis au SU avec un score qSOFA à 3.

 

Méthodes : Etude rétrospective monocentrique au SU sur un an. Les patients avec une infection étaient identifiés à partir du logiciel informatique (implémentation database avec format bloquant) qui recueillait les données démographiques, le score qSOFA et le site d’infection. Les dossiers étaient relus par un comité d’adjudication indépendant (médecins urgentistes) afin de valider la cohérence des données (validation de l’infection, score SOFA, mortalité à 28 jours). Les critères étudiés étaient comparés entre deux groupes : qSOFA à 2 (minimum qualifiant) et qSOFA à 3 (maximal).

 

Résultats : Parmi les 137 patients étudiés, 98 avaient un score qSOFA à 2 (71%) et 39 avaient un score qSOFA à 3 (29%). Chez les patients avec un score qSOFA à 3, la mortalité à 28 jours (62% vs 35%, p = 0.0041), le score SOFA (6.31 ± 3.3 vs 3.71 ± 2.0, p < 0.0001) et la lactatémie (6.43 ± 5.1 vs 3.30 ± 2.5, p < 0,0001) étaient plus élevées que pour les patients avec un score qSOFA à 2 points. La prévalence de la polypnée, de la confusion et de l’hypotension artérielle était respectivement de 89%, 72% et 65%. En pré hospitalier, 72% des patients avec un score à 3 ont été régulé avec intervention d’une équipe SMUR dans 31% des cas et 72% ont été admis directement en salle de SAUV. Le délai d’initiation du remplissage vasculaire (71 mn [53;131] vs 121 mn [56;221]) et d’instauration du traitement antibiotique (140 mn [74;197] vs 293 mn [118;371]) sont plus courts lorsque les patients sont admis à la SAUV.

 

Conclusion : Les patients infectés avec un score qSOFA à 3 avaient une mortalité 1,8 fois plus élevée que ceux qui avaient un qSOFA à 2. L’utilisation du qSOFA au SU semble utile pour identifier précocement le patient à risque et l’orienter vers la SAUV.


Alexandre ORGANISTA (Limoges), Jérémy SALLES, Camilia ZMIRI, Guillaume MOREL, Marion BOURY, Arthur BAISSE, Thomas LAFON, Thomas DAIX
09:15 - 10:15 #16902 - FC194 Abcès cutanés simples aux Urgences : évaluation de la concordance entre recommandations et pratique clinique.
FC194 Abcès cutanés simples aux Urgences : évaluation de la concordance entre recommandations et pratique clinique.

Introduction :  L’abcès cutané superficiel est une pathologie courante dont la prévalence est en augmentation dans le monde, et dont les recommandations de bonnes pratiques évoluent. Le Staphylocoque Doré est la bactérie la plus fréquemment identifiée dans les abcès cutanés superficiels. Les Staphylocoques Dorés résistants à la Méticilline  sont actuellement les souches les plus fréquemment retrouvées dans les abcès cutanés aux États Unis. En France, l’incidence est moindre. Les recommandations américaines de bonne pratique sur les abcès cutanés superficiels ont fortement évolué ces dernières années. L’objectif de cette étude est d’évaluer la concordance entre les recommandations américaines, françaises et la pratique clinique courante, lors de la prise en charge des abcès cutanés superficiels aux urgences

 

Matériel et Méthode : Tous les patients consécutifs qui ont consulté aux urgences d’un centre hospitalier pour un abcès cutané superficiel entre Décembre 2016 et Décembre 2017 ont été identifiés en menant une analyse rétrospective des dossiers informatisés.

 

Résultats : Un total de 230 patients ayant eu recours aux urgences pour un abcès cutané superficiel a été identifié. Le traitement comprenait une incision seule pour 104 (46%) patients, une antibiothérapie seule pour 60 (26%) patients et une antibiothérapie associée à une incision chez 46 (20%) patients. L’évolution a été marquée par une récidive après traitement pour 47 (21%) patients, dont 18 (17%) patients ayant eu une incision seule, 19 (32%) des patients ayant eu une antibiothérapie seule et 10 (24%) des patients ayant eu une incision et une antibiothérapie conjointe. La comparaison avec les recommandations françaises a montré un taux de corrélation de 65% (κ=0,193). La comparaison avec les recommandations américaines a retrouvé un taux de corrélation de 72% (κ=0, 329).

 

Discussion : La concordance de la prise en charge dans notre série était mauvaise et médiocre comparée aux recommandations françaises et américaines. Les recommandations comportent toujours une incision. Les taux de récidive de notre série étaient élevés, mais comparables à ceux de la littérature.

 

Conclusion : Les recommandations relatives à la prise en charge des abcès cutanés simples n’étaient pas respectées. L’antibiothérapie sans incision ne figure pas dans les recommandations et est associée à un taux de récidive élevé. De plus, l’antibiothérapie utilisée n’est pas en adéquation avec les recommandations en vigueur.


Dorian WOLFF (Pontoise), Frédéric ADNET, Alexandre BARDIS, Nicolas JAVAUD
09:15 - 10:15 #17147 - FC196 Comparaison des performances pronostiques des stratégies SEPSIS2 et SEPSIS3 aux Urgences.
FC196 Comparaison des performances pronostiques des stratégies SEPSIS2 et SEPSIS3 aux Urgences.

Introduction : En 2016, The Third International Consensus a proposé une nouvelle stratégie basée sur le qSOFA et sur le score SOFA, pour dépister les patients septiques à risque de s’aggraver. L’objectif principal était de comparer, aux urgences, les performances pronostiques de la stratégie SEPSIS3 par rapport aux définitions précédentes SEPSIS2 à prédire l’admission en soins intensifs et/ou la mortalité intra-hospitalière. L’objectif secondaire était d’évaluer ces mêmes performances pronostiques pour les scores SRIS et qSOFA.

Méthode : Etude rétrospective mono-centrique concernant les patients majeurs consultant aux urgences recevant un traitement antibiotique et de suite hospitalisés. En 2016, nous avons inclus 19 patients par mois par tirage au sort.

Résultats : 228 patients ont été inclus (effectif théorique nécessaire), 55% d’hommes, avec une moyenne d’âge de 71 ans. Entre les stratégies SEPSIS2 et SEPSIS3 SRIS, nous n’avons pas pu établir de différence significative pour les valeurs prédictives positives 32% (95%CI 23;41) vs 38% (95%CI 25;51), p=0,63) et négatives (89% (95%CI 83;95) vs 85% (95%CI 79;91), p=0,79). Il existe une concordance faible entre ces deux stratégie (coefficient de concordance de 0.33 (95%CI 0,21;0,46)). De même entre le score SRIS et le qSOFA, nous n’avons pas pu établir de différence significative pour les valeurs prédictives positives (25% (95%CI 18;32) versus 38% (95%CI 25;51), p=0,22) et négatives (90% (95%CI 81;99) versus 85% (95%CI 79;91), p=0,99). Le score SRIS présente une sensibilité (87.5% (95%CI 77;98)) plus élevée que le  qSOFA (48% (95%CI 33;63)), contrairement à la spécificité (29% (95%CI 22;36) versus 79% (95%CI 73;85)).

Conclusion : Même s’il n’existe pas de différence significative entre les valeurs prédictives des scores SRIS et qSOFA, de par sa plus faible sensibilité, le score qSOFA semble un outil de dépistage peu utile chez les patients suspects d’infection aux urgences susceptibles de s’aggraver. De même, nous n’avons pas démontré de différence significative entre les stratégies SEPSIS3 et SEPSIS2 à prédire l’admission en Soins Intensifs et/ou la mortalité intra-hospitalière. On peut donc se questionner sur la supériorité de SEPSIS3 aux urgences. Une validation par des études prospectives de grande ampleur de la stratégie SEPSIS3 aux urgences semble encore nécessaire afin que celle-ci puisse ou non trouver sa place dans la prise en charge de patients septiques aux urgences.


Aline REMILLON ASSEL (Metz), Serge LE TACON, Francois BRAUN
09:15 - 10:15 #17194 - FC197 Caractéristiques et devenir des patients qSOFA <2 aux Urgences.
FC197 Caractéristiques et devenir des patients qSOFA <2 aux Urgences.

Introduction : Le sepsis a été redéfini en 2016 comme un dérèglement immunitaire lié à une infection se manifestant par une dysfonction d’organe définie par le score SOFA. Suite à l’introduction du score qSOFA comme nouvel outil pronostique, avec la disparition du concept de sepsis sévère, et l’utilisation des lactates initiaux comme marqueur pronostique, nous avons cherché à préciser les caractéristiques des patients qSOFA <2 classés en sepsis sévère selon leur statut vital au 28e jour. Méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle prospective réalisée dans un service d’urgence français du 1er novembre 2016 au 31 octobre 2017, portant sur l’évaluation des patients présentant une infection confirmée après leur passage aux urgences. Résultats : Parmi les 43 342 patients admis sur la période, 839 présentaient un diagnostic confirmé d’infection. Selon les définitions de Sepsis-1-2 parmi les 698 qSOFA <2, 34% (n=234) étaient classé en infection, 38% (n=267) des patients étaient identifiés en sepsis et 27% (n=188) en sepsis sévère. Selon Sepsis-3 ils étaient 83% (n=583) infectés et seulement 15% (n=104) en sepsis. Il n’a pas été retrouvé de différence de mortalité entre l’ensemble des patients qSOFA <2 et ceux classés sepsis sévère (4% vs 6% ; p=0,19). Les patients qSOFA <2 sepsis sévère (n=188) étaient plus souvent défaillants que l’ensemble des patients qSOFA <2 (p<0,01 hors coagulation). Cette défaillance étant principalement associée à une élévation des lactates puisque 66% (n=124) présentait une élévation des lactates associée ou non à une autre défaillance d’organe et 43% (n=80) présentaient une élévation seule des lactates sans autre défaillance d’organe. Les défaillances rénale 16% (n=30), hépatique 14% (n=27), hématologique 13% (n=24), respiratoire 10% (n=18), neurologique 9% (n=16), hémodynamique 7% (n=13) étaient représentées de façon moindre. Il n’a pas été retrouvé de différence de mortalité que les patients présentent une hyperlactatémie seule ou toute autre dysfonction d’organe qui pouvait être associée ou non à une hyperlactatémie (5% vs 7% ; p=0,53). Conclusion : Les patients qSOFA <2 étaient pour une large partie d’entre eux classés en sepsis sévère sur un dosage élevé des lactates sans autre défaillance d’organe. Ces mêmes patients ne présentent pas de surmortalité comparés à l’ensemble des patients qSOFA <2 qu’ils présentent une élévation seule des lactates ou associée à une autre dysfonction d’organe.


Louis COROLLER (Tulle)
09:15 - 10:15 #17169 - FC198 Analyse descriptive de la cohorte de patients ayant bénéficié aux Urgences d’une recherche de virus respiratoire par PCR multiplex pendant la campagne hivernale 2017-2018.
FC198 Analyse descriptive de la cohorte de patients ayant bénéficié aux Urgences d’une recherche de virus respiratoire par PCR multiplex pendant la campagne hivernale 2017-2018.

Introduction : La possibilité d’identifier rapidement par PCR multiplex les principaux virus respiratoires sur écouvillon nasal est à même de modifier la prise en charge des infections respiratoires basses (IRB) aux urgences. Nous rapportons l’analyse descriptive et les résultats virologiques sur la population testée pendant la dernière saison hivernale

Matériel et méthodes : analyse rétrospective de la cohorte de patients ayant bénéficié aux urgences d’une PCR multiplex panel respiratoire (FilmArray® Torch) pendant la saison hivernale 2017-2018.

Résultats : 462 patients ont été inclus entre le 01/12/17 et le 15/03/18, 272 hommes et 190 femmes, âge moyen 67 ans (16 à 98), 392 patients (85,4%) ont été hospitalisés dont 31 en réanimation, 13 sont décédés pendant leur séjour. Le diagnostic d’IRB virale a été évoqué par l’urgentiste chez 167 patients (36%), 75 (16%) ont bénéficié d’un isolement respiratoire dès l’accueil des urgences. Un virus respiratoire a été identifié par le FilmArray® Torch chez 228 (49,3%) patients : influenza B (n=79), influenza A (66) métapneumovirus/rhinovirus/entérovirus (46), VRS (16) coronavirus (15), parainfluenza (5), adénovirus (1), dont 15 co-infections virales. Le temps de rendu du résultat (TRR) médian a été de 4h et 35 minutes.

Discussion : la majorité des patients testés par FilmArray® Torch a été hospitalisé et malgré l’évocation fréquente du diagnostic d’IRB virale, peu d’entre eux ont été isolés.  Nous rapportons un taux élevé d’identification viral (49,3%) posant aussi la question de l’imputabilité. Un TRR bas est à même d’influer sur le parcours de ces patients en terme d’isolement respiratoire.  

Conclusion : la détection des virus respiratoires par une technique de PCR multiplex apparait comme un outil performant d’aide au diagnostic étiologique des IRB aux urgences. L’amélioration continue du TRR doit permettre de rationaliser les stratégies d’isolement respiratoire de ces patients , élément crucial aux urgences et pour les structures d’aval.


Johanna MONGUILLET (Bobigny), Soumayat MADI, David BOUTOLLEAU, Pauline CANAVAGGIO, Laetitia VELLY, Pierre HAUSFATER
09:15 - 10:15 #16838 - FC199 Performances diagnostiques et pronostiques de l’éosinopénie sévère dans les infections bactériennes au service d’accueil des urgences adultes.
FC199 Performances diagnostiques et pronostiques de l’éosinopénie sévère dans les infections bactériennes au service d’accueil des urgences adultes.

Introduction : Au service d’accueil des urgences (SAU), les biomarqueurs occupent une place importante pour le diagnostic des pathologies infectieuses. L’objectif de cette étude était  d’évaluer les performances diagnostiques de l’éosinopénie sévère ( < 10/mm3) pour prédire une infection bactérienne au SAU. L’objectif secondaire était d’évaluer ces caractéristiques pronostiques chez les patients infectés.

Matériel et méthode : Etaient inclus les patients majeurs, admis au SAU et ayant eu une numération de la formule sanguine. Les performances diagnostiques d’infection bactérienne et pronostique sur l’admission en réanimation dans les 7 jours ont été évaluées. Les facteurs de risque de ces évènements ont été explorés par un modèle de régression logistique.

Résultats : Parmi les 11 617 patients inclus, 14% avaient une infection bactérienne. L’éosinopénie sévère prédisait une infection bactérienne avec une spécificité (Sp) de 77%, une sensibilité (Se) de 49%, des valeurs prédictives négatives (VPN) de 90% et positives (VPP) de 26%. Ces performances diagnostiques sont inférieures aux autres biomarqueurs. En revanche, chez les patients infectés, l’éosinopénie sévère partage les meilleures performances diagnostiques (Sp 52%, Se 75%, VPN 98%, VPP 7%) pour prédire l’admission en réanimation, avec un seuil de CRP ≥70mg/L et PCT ≥0,5ng/mL. C’est également un facteur de risque indépendant d’admission en réanimation dans les 7 jours chez les patients infectés [OR 2,5 (IC95%1,2 - 4,3), p=0,001] ; et est associée à un taux supérieur d’évènements défavorables avec 2 à 3 fois plus de mortalité, de bactériémie, de sepsis et choc septique ainsi que des durées d’hospitalisation plus longues.

Discussion : L’éosinopénie sévère reflète la réponse inflammatoire systémique au décours d’une infection bactérienne. C’est un biomarqueur supplémentaire d’infection bactérienne, mais dont les performances sont faiblement discriminatives. Sur le plan pronostique, l’excellente VPN (98%) permet d’exclure une admission en réanimation dans les 7 jours  chez un patient infecté sans éosinopénie sévère.

Conclusion: L’éosinopénie sévère ( < 10/ mm3) est associée aux infections bactériennes. Son absence semble être un facteur protecteur au décours d’une infection bactérienne. Ce biomarqueur fréquemment dosé et peu onéreux devrait être plus fréquemment analysé au SAU.

 


Simon HAINGUERLOT (CHARLEVILLE MEZIERES), Jeremy ROSMAN, Aurelien CORDONNIER, Thomas BEUVELET, Olivier GALLON, Xavier FONTAINE, Philippe MATEU
09:15 - 10:15 #17109 - FC200 Epidémiologie et facteurs prédictifs de méningo-encéphalite infectieuse aux Urgences.
FC200 Epidémiologie et facteurs prédictifs de méningo-encéphalite infectieuse aux Urgences.

Introduction : L’indication la plus fréquente de la ponction lombaire aux urgences est la suspicion de méningo-encéphalite (ME) infectieuse. En pratique clinique, l’urgentiste est souvent confronté à des situations cliniques atypiques. Objectifs : décrire l’épidémiologie et identifier les facteurs prédictifs de positivité de la ponction lombaire chez les patients suspects de ME infectieuse aux urgences.

Matériel et Méthode : Etude rétrospective, monocentrique, incluant les patients chez qui une ponction lombaire a été pratiquée pour suspicion de ME infectieuse de 2016 à 2018. Données recueillies : résultat de la ponction lombaire, caractéristiques clinico-biologiques. Les facteurs prédictifs ont été analysés par régression logistique univariée puis multivariée : calcul du risque relatif (RR) avec intervalle de confiance à 95% (IC95%).

Résultats : Sur 284 patients éligibles, 253 patients suspects de ME infectieuse ont été inclus, après exclusion de 19 suspicions d’hémorragie méningée et de 12 Guillain-Barré. La ponction lombaire a confirmé le diagnostic de ME infectieuse dans 16% (n=41) des cas. Sur 41 ME infectieuses, 56% étaient d’origine virale, 15% bactériennes et 29% décapitées : entérovirus était l’agent le plus identifié (n=13). En univarié, quatre variables étaient significativement associées à une ponction lombaire positive : céphalées et/ou vomissements (RR [IC95%] = 6.9 [2.6 ; 18.3]), prise d’anti-inflammatoires (RR [IC95%] = 3.1 [1.2 ; 7.9]), syndrome méningé (RR [IC95%] = 2.3 [1.1 ; 4.8]) et diagnostic alternatif (RR [IC95%] = 0.1 [0.1 ; 0.2]). En multivarié, les facteurs de risque de positivité de la ponction lombaire étaient les céphalées et/ou vomissements (RR [IC95%] = 6.6 [1.8 ; 24.5]) et la prise d’anti-inflammatoires (RR [IC95%] = 11.9 [1.3 ; 108.7]). L’existence d’un diagnostic alternatif était un facteur protecteur avec un RR [IC95%] = 0.1 [0.1 ; 0.3].

Discussion : L’urgentiste est souvent confronté à des situations atypiques où le diagnostic de ME infectieuse est suspecté. Nos résultats suggèrent que certains facteurs cliniques pourraient aider le clinicien dans la décision de pratiquer une ponction lombaire. Dans cette perspective, un score pourrait être développé via une étude multicentrique.

Conclusion : Poser l’indication de ponction lombaire peut être difficile face à certaines suspicions atypiques de ME infectieuses. Un score prédictif pourrait aider l’urgentiste dans la prise de décision pour pratiquer une ponction lombaire.


Nicolas PERSICO (Marseille), Julie DONNETTE, Juliette BOURCIER, Alexandre CHAGVARDIEFF, Antoine ROCH
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FCM-35
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09:15 - 10:15 #16797 - FC273 Evolution des pratiques dans la prise en charge de l’œdème pulmonaire cardiogénique aigu après l’implémentation de la ventilation non invasive en préhospitalier.
FC273 Evolution des pratiques dans la prise en charge de l’œdème pulmonaire cardiogénique aigu après l’implémentation de la ventilation non invasive en préhospitalier.

Introduction : La ventilation non invasive (VNI) a été bien étudiée pour la prise en charge de l'œdème aigu du poumon (OAP) dans les services d’urgence et les unités de soins intensifs (USI), mais peu dans le milieu préhospitalier. Notre but était de comparer les pratiques en cas d’OAP avant et après l’implémentation de la VNI dans un service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR). Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective des patients traités en préhospitalier pour un OAP du 01.04.07 au 31.03.10 (période témoin) et du 01.04.13 au 31.03.16 (période VNI). Les issues comparées sur les deux périodes étaient le taux d’intubation préhospitalier, l’admission en USI à 48h et la durée de l’intervention préhospitalière. Résultats : 1,491 patients ont été inclus, dont 689 dans la période témoin et 802 dans la période VNI. La table 1 résume les caractéristiques des patients et les issues étudiées. Durant la seconde période, 287 patients (35.8%) ont bénéficié de VNI. L’implémentation de la VNI était associée à une réduction du taux d’intubation (aOR=0.3, IC95% 0.1-0.7) et de l’admission en USI (aOR=0.6, IC95% 0.5-0.9).  Discussion : La VNI préhospitalière, en offrant une stabilisation clinique précoce, permet de réduire la nécessité d'un geste à risque et l'admission dans des structures aux coûts élevés. Conclusion : Dans un système préhospitalier médicalisé, l’implémentation de la VNI pour la prise en charge de l’OAP réduit le taux d’intubation et l’admission en USI.


Birgit Andrea GARTNER (Genève, Suisse), Christophe FEHLMANN, Laurent SUPPAN, Marc NIQUILLE, Olivier RUTSCHMANN, François SARASIN
09:15 - 10:15 #16923 - FC274 Utilisation de la simulation haute-fidélité in-situ pour évaluer l’intérêt d’une aide cognitive avant et pendant une intubation dans un service d’urgence.
FC274 Utilisation de la simulation haute-fidélité in-situ pour évaluer l’intérêt d’une aide cognitive avant et pendant une intubation dans un service d’urgence.

Utilisation de la simulation haute-fidélité in-situ pour évaluer l’intérêt d’une aide cognitive avant et pendant une intubation dans un service d’urgence. 

 

Introduction : Les nombreuses difficultés ou complications pouvant survenir au cours d’une intubation en urgence sont bien identifiées et pourraient être limitées par une préparation rigoureuse. L’utilisation d’une aide cognitive (AC) pourrait optimiser cette phase de préparation. Nous l’avons testé dans un essai clinique en simulation. 

 

Matériel et méthode : Essai clinique randomisé multicentrique en simulation durant l’été 2018. Après revue de la littérature, nous avons établi un score d’adéquation aux recommandations pour préparation et réalisation d’une intubation comportant 30 items qui ont été organisés sur une fiche d’AC. Inclusion de volontaires pour une séance de simulation, médecins ou infirmiers, travaillant régulièrement dans une SAUV. Des binômes médecin-infirmier ont été randomisés en un groupe « contrôle » et un groupe « AC ». Chaque binôme prenait en charge dans son propre service d’urgence la même situation simulée (intoxication médicamenteuse volontaire) devant amener à une intubation sur mannequin SimMan®ALS Laerdal. Les participantsne connaissaient nil’objet de l’étude ni le scénario simulé et savaient que la session était enregistrée. Les scores d’adéquation aux recommandations ainsi que la durée de préparation et de réalisation de l’intubation ont été notés a posteriori et comparés entre les groupes (test de Wilcoxon).

 

Résultats : 17 binômes ont été inclus dans chaque groupe. Le score médian d’adéquation était de 28/30 [25 ;28] pour le groupe AC et de 24/30 [21 ;26] pour le groupe contrôle (p < 0,01). Les temps médians de préparation étaient de 828 secondes [593 ;1085] pour le groupe AC et 706 secondes [525 ;834] pour le groupe contrôle (P=0,3). Les temps médians d’intubation étaient de 157 secondes [121 ;233] pour le groupe AC et 141 secondes [114 ;182] pour le groupe contrôle (p=0,5). Une analyse limitée aux 5 critères considérés comme « vitaux » par les experts aboutit au même résultat.

 

Discussion : La mise à disposition d’une fiche d’AC pour la préparation/réalisation d’une intubation en situation simulée améliore significativement l’adéquation aux recommandations, sans modification des temps de préparation ou réalisation. De par sa méthodologie en essai clinique randomisé, cette étude apporte un niveau de preuve scientifique élevé.


Mathilde COLAS (Rouen), Mathieu BEN-HADDOUR, Luc-Marie JOLY
09:15 - 10:15 #16875 - FC275 Intérêt de l’oxygénothérapie à haut-débit nasal dans le traitement de l’insuffisance respiratoire aiguë hypercapnique secondaire à un œdème aigu du poumon : étude prospective observationnelle pilote.
FC275 Intérêt de l’oxygénothérapie à haut-débit nasal dans le traitement de l’insuffisance respiratoire aiguë hypercapnique secondaire à un œdème aigu du poumon : étude prospective observationnelle pilote.

INTRODUCTION : Le haut-débit nasal (HDN) n’a pas été évalué dans l’insuffisance respiratoire aigüe hypercapnique (IRAH). L’objectif de notre travail est d’évaluer l’efficacité de la HNO dans une population de patients en IRA sur un œdème aigu du poumon (OAP) hypercapnique, en comparaison à la ventilation non-invasive (VNI).

METHODES : Etude pilote, observationnelle, comparative. Les patients admis pour IRAH secondaire à un OAP ont reçu un traitement de 1h par VNI ou HDN, selon la présence d’un urgentiste formé à l’utilisation de l’ HDN. Le critère de jugement principal est l’amélioration de la PaCO2.

RESULTATS : Vingt-sept patients (âge 87 [78-93] ans) ont été inclus (HDN n=12 ; VNI n=15). Avant traitement, la PaCO2 est à 55 [49-64] mmHg et la fréquence respiratoire (FR) est à 32 [26-39] c/min, sans  différence entre les groupes. Après 1h de traitement, la PaCO2 et la FR diminuent significativement dans les 2 groupes (Fig.1). Il n’y a pas de différence significative entre les groupes à 1h pour la PaCO2 ou le taux de patients avec PaCO2 normalisée (PaCO2 ≤45mmHg : HDN 58% vs VNI 29% ; p=0.23), la FR est plus basse après VNI (p=0,025).

CONCLUSION : Chez des patients admis pour insuffisance respiratoire aigüe hypercapnique sur OAP, 1h de traitement par HDN permet d’améliorer la capnie, aussi efficacement que la VNI. Notre étude suggère que l’ HDN pourrait être une alternative à la VNI dans la prise en charge de l’insuffisance respiratoire aigüe sur OAP hypercapnique.


Nicolas MARJANOVIC (Poitiers), Olivier VUILLOT, Sophie LEFEBVRE, Fabienne LASSALLE, Loic DROUET, Riad JREIGE, Alexandre FLACHER, Mustapha SEBBANE
09:15 - 10:15 #17243 - FC276 Etude comparative randomisée prospective de deux dispositifs d'oxygénation transtrachéale sur simulateur haute-fidélité.
FC276 Etude comparative randomisée prospective de deux dispositifs d'oxygénation transtrachéale sur simulateur haute-fidélité.

La maitrise des voies aériennes en médecine d’urgence est une situation souvent rencontrée lors de détresses vitales. En cas d’intubation et ventilation impossible, il est recommandé d’utiliser un dispositif d’oxygénation transtrachéale, la cricothyroidotomie par méthode Seldinger. Une actualisation des recommandations de la SFAR en 2017 indiquait la possibilité d’utiliser une oxygénation transtrachéale par d’autres dispositifs. Le modulateur à débit d’oxygène ENK® est un dispositif permettant une hématose efficace à très basse fréquence par voie transtrachéale. Son pricipal risque réside dans le barotraumatisme, à fréquence supérieure à 12/min, et l’intérêt de cette technique est de pouvoir réaliser après réoxygénation initiale par ENK® une cricothyroidotomie par méthode Seldinger. L’objectif de cette étude est de comparer les délais de pose de ces deux dispositifs en scénario de simulation haute-fidélité.

Etude comparative randomisée prospective en parallèle ouverte monocentrique, qui incluait des internes de médecine d’urgence formé de façon théorique et pratique sur mannequin inerte aux deux techniques, puis évalués en scénario de simulation « hématome du plancher buccal » à minimum 2 semaines d’intervalle. Leur consentement avec accord d’utilisation de leurs données sous forme d’enregistrement audio-vidéo a été recueilli. 2 groupes de randomisation de 15 participants ont été constitués, « ENK puis cricothyroidotomie » et « cricothyroidotomie seule ».

31 internes ont été inclus entre Mars et Août 2018, il y a eu 1 perdu de vue. Les caractéristiques démographiques des deux groupes étaient comparables. Le délai de pose médian à partir de la prise en main du dispositif ENK était plus rapide de 50 secondes par rapport à la cricothyroidotomie Seldinger (62s [47-83.5] vs 112s [89.5-232.5] p < 0.001). Le délai de transformation médian de ENK® vers cricothyroidotomie était de 81s |63.5-120]. Les modalités d’utilisation du ENK® étaient peu respectés : FV minimale 6/min [5-10] et maximale 12/min [10.5-20].

Dans cette étude, le délai de pose de l’ENK en scénario d’intubation-ventilation impossible en simulation haute-fidélité est plus rapide que la cricothyroidotomie par méthode Seldinger. Du fait des

limites imposé par le caractère expérimental, du faible effectif et d’une utilisation imparfaite de l’ENK dans notre étude, d’autres études sont nécessaires afin de confirmer l’intérêt de ce dispositif.


Vincent CHEVILLARD (Nantes), Benoit VIAULT, Isabelle BESANÇON, Nicolas GRILLOT, Corinne LEJUS
09:15 - 10:15 #17379 - FC277 La ventilation non invasive aux Urgences : critères prédictifs d’échec (à propos de 181 patients).
FC277 La ventilation non invasive aux Urgences : critères prédictifs d’échec (à propos de 181 patients).

Objectifs : préciser les facteurs prédictifs d’échec de la ventilation non invasive (vni) conduite aux urgences.

Méthodes : Etude transversale, incluant les patients hospitalisés aux urgences durant les années 2016 et 2017 et ayant eu une vni au cours de leur prise en charge initiale quelle que soit son indication. Nous avons comparé les patients intubés après l’initiation de la vni à ceux étant améliorés par la vni (pas de recours à l’intubation).

Résultats : Nous avons inclus 182 patients. Dans 20% des cas, le motif d’admission a été une détresse respiratoire aigüe. L’âge moyen a été de 69,2±14.6 ans [15 -100 ans] avec un sex-ratio à 1.5. Les antécédents cardiaques ont été les plus fréquents (60%). Des antécédents pulmonaires ont été rapportés dans 47% des cas. La VNI a été indiquée pour un œdème aigu pulmonaire (OAP) cardiogénique dans 45% des cas, une décompensation de BPCO dans 26% des cas, une pneumopathie infectieuse hypoxémiante dans 17% des cas, et à visée palliative chez 4 patients.

Les facteurs prédictifs d’échec de la vni ont été : la cyanose à l’examen initial (p=0,017), la présence de signes de luttes à l’admission (p=0,001), la suspicion d’une infection pulmonaire (p=0,04), le recours aux catécholamines pour stabiliser l’état hémodynamique (p=0,001), un score de glasgow inférieur à 15 (p=0,04),et une pression artérielle systolique basse (p=0,001).

Conclusion : La ventilation non invasive est devenue une étape primordiale dans la prise en charge des patients hospitalisés aux urgences pour insuffisance respiratoire aigue. Notre étude insiste sur les caractéristiques cliniques comme facteurs prédictifs d’échec de la vni plus que les paramètres biologiques et gazométriques.  


Rim KARRAY, Adel WALHA (sfax, Tunisie), Haifa BRADAI, Mouna JERBI, Mouna BENAMOR, Hassen KANOUN, Olfa CHAKROUN-WALHA, Noureddine REKIK
09:15 - 10:15 #17436 - FC278 Facteurs prédictifs d’échec de la VNI chez les patients se présentant aux Urgences pour exacerbation de BPCO.
FC278 Facteurs prédictifs d’échec de la VNI chez les patients se présentant aux Urgences pour exacerbation de BPCO.

Introduction : Malgré les critères standardisés et l'expérience croissante avec la ventilation non invasive (VNI) dans la prise en charge des bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO), le taux d’échec de la VNI est toujours signalé aussi élevé et est associé à une mortalité intra-hospitalière plus élevée, à une durée d’hospitalisation et de séjour en soins intensifs plus importants qu’en cas de succès de la VNI.

Objectif : Etudier les facteurs prédictifs d’échec de la VNI chez les patients admis aux urgences pour exacerbation de BPCO.

Patients et méthodes : Etude observationnelle monocentrique prospective sur un an colligeant les patients admis aux urgences pour exacerbation de BPCO avec analyse des caractéristiques épidémiologiques et pronostiques.

Résultats : Inclusion de 72 patients. Age médian=70 ans avec des extrêmes de 45 à 94 ans. Sex-ratio=2,2. Soixante-quinze pour cent des patients étaient tabagiques et 69% ont été hospitalisés pour exacerbation de leur maladie durant les 2 dernières années. La dyspnée était le motif de consultation le plus fréquent (81%). Le pH moyen était de 7,32 ± 0,53 ; la PaCO2 moyenne était de 41,69 ± 6,54 mmHg et la PaO2 moyenne de 58,29±8,27 mmHg. Les causes de décompensation les plus fréquentes étaient (%) : la surinfection bronchique (40) ; l’insuffisance cardiaque (20) ; SCA (18) ; AVC (3) ; embolie pulmonaire (2) et l’arrêt du traitement (11). Quarante-quatre pour cent des patients ont été mis sous traitement médical, 34% ont bénéficié d’une VNI et 5% ont nécessité leur mise sous ventilation mécanique (VM). Le taux d’échec de la VNI était de 11%. Le taux de mortalité intra-hospitalière était de 8,4%.Les facteurs indépendants prédictifs d’échec de la VNI étaient un coma à l’admission, une créatininémie > 120 micromol/L et une glycémie > 14 mmol/L, avec des OR ajustés respectifs de 16,983 ; 9,915 et 8,137 (p < 0,05).

Conclusion : Il est important de pouvoir disposer de marqueurs pouvant prédire l'échec de la VNI avant l'instauration du traitement, afin d'assurer précocement un traitement plus intensif.


Imene MAKKI (Tunis, Tunisie), Nourelhouda NOUIRA, Othmen KHILA, Dorra CHTOUROU, Makram BOURAOUI, Nedia ELOUAFI, Maamoun BEN CHEIKH
09:15 - 10:15 #17205 - FC279 Budésonide inhalé : traitement adjuvant aux corticoïdes systémiques au cours des exacerbations aiguës de bronchopneumopathie chronique obstructive (EABPCO).
FC279 Budésonide inhalé : traitement adjuvant aux corticoïdes systémiques au cours des exacerbations aiguës de bronchopneumopathie chronique obstructive (EABPCO).

Introduction: La corticothérapie inhalée figure parmi l’arsenal thérapeutique anti-inflammatoire qui pourrait être utilisé dans les EABPCO étant donné que l’inflammation demeure un des facteurs contribuant à leur apparition. Le but de notre étude est d’évaluer l’efficacité et la sécurité du budésonide inhalé en association aux corticoides systémiques au cours des EABPCO.

 Matériel et Méthode: Etude prospective randomisée sur une année. Les patients présentant une EABPCO GOLD1 et 2 ont été randomisés en 2 groupes (n=35):groupe budésonide qui a reçu du budésonide inhalé (1500 µg/j) et placebo.Tous les patients ont reçu un traitement bronchodilateur standard et des corticoides intraveineux. Critères de jugement: amélioration de l’état respiratoire, recours à la ventilation non invasive (VNI), mortalité intra-hospitalière et effets indésirables lors du protocole.

Résultats: La moyenne d’âge était de 63±8 ans (sex-ratio=3,4).A l’admission:la fréquence respiratoire moyenne(FR) au groupe budésonide était de 27±10c/mn vs 26±3(p=0,7) placebo, le pH:7,38±0,04 vs 7,39±0,1(p=0,4), la capnie:39±8mmHg vs 44±15(p=0,08). Le delta FR et pH étaient significatifs dans le groupe budésonide vs placebo (p<0,05), la diminution de la capnie non significative (p=0,3).La VNI a concerné 3% du groupe budésonide vs 43%(p<0,05;OR=25,5,IC[3-27]); La durée de séjour était 5,3±1,5 heures dans le groupe budésonide vs 20,5±18 placebo(p=0,000;OR=6,4,IC[7,9-15]).Aucun décès n’est survenu au groupe budésonide vs deux, placebo (p=0,5). Aucun effet indésirable n’a été noté.

Discussion: Plusieurs études ont proposé le Budésonide inhalé comme alternative aux corticoides systémiques au cours des EABPCO. Au vu de son action anti-inflammatoire associée à peu d’effets systémiques, nous avons émis l’hypothèse que le Budésonide inhalé pouvait potentialiser l’action des corticoides systémiques. Nos résultats ont montré une amélioration significative de la FR et du pH avec diminution du  recours à la VNI et de la durée de séjour, suggérant que l’adjonction du budésonide inhalé pourrait réduire les doses de corticoides systémiques au cours des EABPCO.

Conclusion: Le Budésonide inhalé pourrait potentialiser l’action des corticoides systémiques au cours des EABPCO. Notre étude a montré une amélioration significative de l’état respiratoire avec diminution de la durée de séjour, sans effets indésirables notables lors du protocole. D’autres études sont nécessaires pour évaluer les bénéfices de cette association.

 

 

 


Yosra YAHIA (tunis, Tunisie), Hadil MHADHBI, Abderrahim ACHOURI, Abir WAHABI, Khedija ZAOUCHE, Abdelwaheb MGHIRBI, Hamida MAGHRAOUI, Kamel MAJED
09:15 - 10:15 #17403 - FC280 L’observance thérapeutique chez les patients admis aux Urgences pour une crise d’asthme.
FC280 L’observance thérapeutique chez les patients admis aux Urgences pour une crise d’asthme.

Introduction : La prise en charge de l’asthme vise à obtenir un contrôle optimal de la maladie. L'adhésion au traitement est inconstante. Le passage aux urgences permet d'identifier une mal observance. Le but de notre étude était d’étudier le profil épidemio-clinique et évolutif des asthmatiques mal-observant aux urgences.

Méthodes : Etude prospective sur 5 mois. Inclusion des patients de plus de 14 ans asthmatique sous traitement de fond admis pour crise d’asthme. Recueil des caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutives. Comparaison de 2 groupes : G1 (patients sous traitement inadapté : technique d’inhalation erronée ou posologie insuffisante ou prise irrégulière) et G2 (patients sous traitement de fond bien observant et une bonne technique d’inhalation)

Résultats : Inclusion de 136 patients. Age moyen 33+/-10 ans. Sex-ratio 0,8. Observance n(%) : G1 47(35) et G2 89(65). Contrôle de la maladie n(%) : 35(26), partiellement contrôlé 44(32) et non contrôlé 57(42). Le tableau 1 montre la comparaison des 2 groupes.

Conclusion : Les asthmatiques mal-observant de leur traitement sont plus âgés, tabagiques et obèses. Ils sont sous corticoïdes inhalés qui causent des effets indésirables locaux pouvant expliquer cette mal-observance. La prise en charge fait recours plus fréquemment au sulfate de magnésium. Le passage aux urgences est une occasion unique pour vérifier technique d’inhalation, posologie et plans d’action écrits.


Raja FADHEL (Ain Zaghouan, Tunisie), Ines CHERMITI, Fathi IDOUDI, Hanène GHAZALI, Emna REZGUI, Ahlem AZOUZI, Saoussen CHIBOUB, Sami SOUISSI
Salle 352B-Zone poster 2
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QZ-02
10:00 - 11:00

Quiz médecins N°2
La cheville traumatique… et si ce n’était pas une entorse !

Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
Conférenciers : Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Conférencier, Nancy), Damien TOURDIAS (Praticien) (Conférencier, Langon)
Salle 242B
11:00

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EA-07
11:00 - 12:30

Etat de l'Art Médecins N°7
Arrêt cardiaque: mon pari sur les recommandations.
Arrêt cardio-respiratoire ACR, Thérapeutique

Modérateurs : Pierre CARLI (Pr Emérite) (Paris), Pierre-Yves GUEUGNIAUD (Chef de Pôle) (Lyon)
Coordonnateur : Guillaume DEBATY (Coordonnateur, Grenoble)
Où l’on présentera l’état de la science qui servira à l’élaboration des prochaines recommandations de prise en charge. Seront abordés notamment la place de la réponse communautaire, du bouche à bouche, des stratégies pour permettre un massage cardiaque et une défibrillation précoce, la place des médicaments (adrénalaine, amiodarone) et de leur mode d’administration, ainsi que la stratégie pour limiter les lésions de reperfusion après RACS.
11:00 - 12:30 RCP-B. Pascal CASSAN (Médecin Conseiller National) (Conférencier, Paris)
11:00 - 12:30 RCP-S. Florence DUMAS (PUPH) (Conférencier, Paris)
11:00 - 12:30 Soins post-resuscitation. Guillaume DEBATY (Chef de service du SAMU de l’Isère) (Conférencier, Grenoble)
Amphi Bleu

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AM-01
11:00 - 12:30

Atelier Médecins 01
Optimiser la ventilation dans la RCP

Coordonnateur : Arnaud MICHALON (Coordonnateur, Annecy)
Conférenciers : Alexandre ARMAINGAUD (Médecin) (Conférencier, Annecy), Arnaud MICHALON (PH) (Conférencier, Annecy)
Rappel des recommandations 2015 concernant la ventilation d'un arrêt circulatoire Rappel physiologique de la ventilation artificielle appliquée à l'AC
Connaitre les risques circulatoires de la ventilation, en particulier au BAVU
Connaitre les différents dispositifs médicaux pour la ventilation lors de la RCP
Connaitre les différentes interfaces et stratégies pour la ventilation lors de la RCP : atelier pratique
Salle 353

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EA-11
11:00 - 12:30

Etat de l'Art Médecins N°11
Urgences cardiologiques : retour sur les Journées Thématiques 2018
Cardiologie - Autre, Thérapeutique, Toxicologie

Modérateurs : Tahar CHOUIHED (PU-PH) (Nancy), Eric TENTILLIER (directeur médical du CFARM) (Bordeaux)
Coordonnateur : Tahar CHOUIHED (Coordonnateur, Nancy)
Où vous pourrez assister au meilleur des présentations des journées monothématiques interactives de Nancy.
11:00 - 12:30 Syncope. Matthieu HUOT-MARCHAND (Conférencier, Nancy)
11:00 - 12:30 Intoxications. Arnaud DELAHAYE (Conférencier, Mont de Marsan)
11:00 - 12:30 Pédiatrie. Gérard CHERON (Conférencier, Paris)
Amphi Havane

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AM-20
11:00 - 12:30

Atelier Médecins 20
Atelier suture : niveau supérieur

Coordonnateur : Philippe SATTONNET (Coordonnateur, Thionville)
Conférenciers : Anaïs CLÉMENÇOT (Praticien Hospitalier Contractuel) (Conférencier, Sarreguemines), Hervé LAMARRE (chirurgien) (Conférencier, Thionville), Philippe SATTONNET (Conférencier, Thionville)
Formation supérieure à la suture aux urgences
-surjet de résorbables / non résorbables
( avec techniques d’arrêt de surjet )
-parage et suture du visage et des mains (comment faire la plus belle cicatrice possible en particulier sur le visage )
-technique rapide de noeud aux doigts ( =sans porte aiguille )
-information du patient sur les délais de retrait des points en fonction de la localisation
-astuces de suture de cuir chevelu ( colle )
-indication des strips ( y compris colle ) versus suture fil aux urgences surjet de résorbables / non résorbables
Salle 342A

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AM-06
11:00 - 12:30

Atelier Médecins 06
Initiation à l'Echographie interventionnelle
Ultrasonographie - Echographie

Coordonnateur : Idriss ARNAUDET (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Idriss ARNAUDET (Médecin) (Conférencier, Nantes), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand), Grégorie ROMERO DE AVILA (Praticien hospitalier) (Conférencier, Poitiers)
Initiation au guidage d’un instrument vers une cible en utilisant l’outil échographique. Savoir reconnaitre la cible et identifier les obstacles potentiels permettant de choisir le meilleur trajet. Connaitre les avantages et limites des différentes techniques. Découvrir les aspects pratiques selon le type de cible à atteindre.
Salle 351

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AM-14
11:00 - 12:30

Atelier Médecins 14
Initiation au Doppler Trans-Crânien

Coordonnateur : Philippe PÈS (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Hervé DUGA (Praticien hospitalier/médecin libéral) (Conférencier, Lille), Tomislav PETROVIC (PHTP) (Conférencier, Bobigny), Philippe PÈS (médecin) (Conférencier, Nantes), David SAPIR (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Melun)
Cet atelier s'adresse aux médecins urgentistes ayant pas ou peu d’expérience en échographie d’urgence (3P). Les objectifs sont d'acquérir les bases techniques et physiopathologiques de l’échographie pulmonaire aux urgences et en réanimation. Après acquisition pratique il sera proposé de discuter de cas cliniques (vidéo) et d'intégrer deux algorithmes diagnostiques et thérapeutiques.
Salle 352A

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PLM-02
11:00 - 12:30

Communications libres plénières
DESC D'or

Modérateurs : Emmanuel MONTASSIER (Professeur) (Nantes), Céline OCCELLI (Praticien Hospitalier) (Nice)
La remise des prix de la meilleure communication DESC aura lieu le vendredi 7 juin durant la session Burger quiz salle Maillot de 12h30 à 14h00
11:00 - 12:30 #16975 - CP36 Evolution de la performance du massage cardiaque externe au cours de 5 passages de formation : étude en simulation.
CP36 Evolution de la performance du massage cardiaque externe au cours de 5 passages de formation : étude en simulation.

Introduction : Le pronostic de l’arrêt cardio respiratoire (ACR) dépend directement de la qualité de la réanimation cardio pulmonaire (RCP), et de la performance des intervenants à réaliser des compressions thoraciques externes (CTE) conformes aux recommandations.

L’objectif principal de l’étude est d’évaluer la progression de la performance des étudiants en médecine au cours d’une formation intégrant 5 passages sur simulateur. L’objectif secondaire est d’évaluer les facteurs associés à l’amélioration des performances.

Méthode : étude en simulation, randomisée, menée d’octobre 2013 à octobre 2017 chez 560 étudiants en 5ème année de médecine dans le cadre de la formation standard à la RCP (avec approbation de l’IRB). Les étudiants sont formés à la RCP selon les recommandations 2010,  avec une formation pratique au MCE de 5 passages de 2mn (avec 15-20 min de repos entre passages) sur simulateur Resuscit’Anne (Laerdal) et après randomisation en 2 groupes de formation : en position à genou au sol (sol) ou debout à côté du brancard (brancard). Les paramètres des CTE sont enregistrés par le simulateur.

Le critère de jugement principal est un score composite exprimé en % de CT de qualité satisfaisante et calculé comme le produit : amplitude x fréquence X position des mains x décompression (Q-CPR score Laerdal Medical). La progression des paramètres des CTE au cours des 5 passages est analysée par régression linéaire (test Student apparié). Les facteurs indépendamment associés à la qualité des CTE sont recherchés par analyse multivarié.

Résultats : 445 étudiants ont été analysés, dont 264 formés en position debout, 172 en position à genou au sol. Les 2 groupes sont comparables. Le score de performance s’améliore avec un gain moyen de 1,37 [IC95% 0,71 – 2,05] par passage, et un effet plateau au 4ième passage. La formation debout (brancard) est associée à une meilleure progression du score (OR : 4.8 [-8.4 – 1.2], p=0.009). Le sexe masculin vs féminin (OR : 3.2 [1.9- 5.5]) et le poids (OR : 1.05 [1.03 - 1.08] soit un gain de 5% de CTE d’amplitude correcte par kg) sont associés à l’amélioration de l’amplitude des CTE, mais pas à celle des autres paramètres du massage.

Conclusion : Une formation en simulation de qualité des étudiants en médecine au massage cardiaque externe pourrait se limiter à 3 passages de formation de 2 mn, inclure des passages en position debout à coté du brancard, et pourrait être adaptée aux caractéristiques des apprenants.


Guillaume ADE (Montpellier), Olivier VUILLOT, Solene BROUILLONNET, Garnier CÉLINE, Bruno LEHODEY, Nicolas MOLINARI, Sophie LEFEBVRE, Mustapha SEBBANE
11:00 - 12:30 #16983 - CP37 Évaluation d'un nouvel outil échographique pour mesurer le débit cardiaque : étude expérimentale.
CP37 Évaluation d'un nouvel outil échographique pour mesurer le débit cardiaque : étude expérimentale.

Introduction : La corrélation entre le débit cardiaque (Qc) évalué par échocardiographie Trans-Thoracique (ETT)  et par thermodilution (Qcth) est très différente selon les études. Il existe un nouvel outil échocardiographique qui mesure automatiquement l’Intégrale Temps Vitesse sous-aortique (ITV)  et calcule le Qc (Qcauto). L'objectif principal était d'évaluer la corrélation entre Qcth et Qcauto dans un modèle de choc hémorragique (CH) de porcelets ventilés.

Matériel et Méthode : Un CH a été induit chez 18 porcelets jusqu'à ce que la pression artérielle moyenne (PAM) atteigne 40 mmHg. La PAM a été maintenue pendant 30 minutes avant une phase de réanimation. Le Qc a été mesuré par  thermodilution à l'aide d’un moniteur PiCCO®. A chaque temps de l'expérience, 3 ITV étaient mesurées manuellement (min, med, max) et une moyenne était calculée (Qcmoy). Un autre échographe mesurait automatiquement le Qc (Qcauto).

Résultats : Sur les 204 mesures tentées, le taux de réussite était de 197 (97%) manuellement et de 122 (60%) automatiquement (p < 0,01). Le coefficient de corrélation (r) entre Qcth et respectivement Qcauto, Qcmoy, Qcmax, Qcmed et Qcmin étaient : 0,83 (IC 95% [0,76; 0,88]; p < 0,01); 0,54 (IC 95% [0,43; 0,63]; p < 0,01), 0,43 (IC à 95% [0,31; 0,54], p < 0,01), 0,58 (IC à 95% [0,48; 0,67], p < 0,01) et 0,52 (IC à 95% [0,41; 0,62]; p < 0,01).

Conclusion : Dans ce modèle expérimental de CH, Qcauto semble mieux corrélé au Qcth qu'avec des mesures échocardiographiques manuelles.


Laure VIGOUROUX (Nîmes), Xavier BOBBIA, Laurent MULLER, Pierre-Géraud CLARET, Antonia PEREZ-MARTIN, Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE, Jean-Yves LEFRANT, Guillaume LOUART
11:00 - 12:30 #16996 - CP38 Impact des interruptions de tâche sur la charge mentale de travail du médecin urgentiste.
CP38 Impact des interruptions de tâche sur la charge mentale de travail du médecin urgentiste.

INTRODUCTION : L’interruption de tâche est la réponse d’un sujet à un stimulus externe, l’obligeant à la suspendre au profit d’une nouvelle. Les conséquences médicales connues sont l’augmentation des erreurs de prescriptions et de durée d’exécution de tâche. Les impacts sur la charge mentale de travail (somme des coûts cognitifs et émotionnels pour accomplir une tâche) ne sont pas connus. MATERIEL ET METHODE : Il s’agit d’une étude observationnelle directe prospective comptant 33 observations sur 21 urgentistes séniors des urgences d’un CHU. Le score de charge mentale de travail NASA-TLX est recueilli avant et après une séance d’observation. Un observateur recense toutes les tâches et interruptions. Le score NASA-TLX final est étudié en fonction du score initial, du nombre d’interruptions, et du nombre de patients présents dans le secteur de soins, en analyses univariée puis multivariée. RESULTATS : On recense en moyenne 7 interruptions par heure. Le score NASA-TLX final est significativement lié au nombre d’interruptions, et au NASA-TLX initial, mais pas au nombre de patients présents dans le secteur de soins. DISCUSSION : De nouvelles études pour déterminer les interruptions les plus perturbatrices semblent nécessaires. CONCLUSION : L’impact des interruptions sur la charge mentale de travail est un nouvel argument pour mener une réflexion sur les pratiques et l’organisation des services d’urgence.


Louis CHAGNON (Caen), Julien LAFOSSE, Eric ROUPIE
11:00 - 12:30 #17014 - CP39 Etude de la génération de thrombine sur trois populations de patients sous anticoagulants oraux : accidents hémorragiques avec réversion, accidents hémorragiques sans réversion ou sans accident hémorragique.
CP39 Etude de la génération de thrombine sur trois populations de patients sous anticoagulants oraux : accidents hémorragiques avec réversion, accidents hémorragiques sans réversion ou sans accident hémorragique.

Introduction : Les hémorragies sous anticoagulant oraux (ACO) sont des motifs fréquents de consultation aux urgences et leur prise en charge est codifiées par des recommandations ou propositions d’experts.

Objectif : Comparaison des paramètres de génération de thrombine (GT) chez 3 populations de patients sous ACO : patients avec accidents hémorragiques graves ayant reçu des facteurs pro-coagulants, patients avec hémorragie non grave sans réversion et patients anticoagulés sans accident hémorragique.

Méthode : Etude prospective, descriptive, monocentrique de la GT chez les patients présentant une hémorragie sous ACO (AVK, rivaroxaban, dabigatran, apixaban). L’étude a été réalisée sur plasma pauvre en plaquettes prélevé à l’arrivée (V1) avant la réversion, puis 30 min (V2), 6h (V3) et 24h (V4) après la réversion.

Résultats : 307 patients ont été inclus dans cette étude avec 98 patients avec hémorragie grave réversés (61 AVK, 13 rivaroxaban, 17 apixaban et 7 dabigatran), 95 patients sans hémorragie grave non réversés (44 AVK, 25 rivaroxaban, 24 apixaban et 2 dabigatran) et 108 patients sous ACO sans saignement. Pour V1, les patients sous AVK avec hémorragie réversée présentaient une diminution significative des principaux paramètres de GT (ETP et pic) en comparaison aux patients sans hémorragie (p= 0,017). Il ne semblait pas exister de différence significative entre les 3 populations d’AOD à V1. Au même temps V1, les principaux paramètres de la GT (ETP et pic) étaient significativement diminués pour les AVK en comparaison aux AOD (p < 0,001) et entre anti-IIa comparés aux anti-Xa (p < 0,001). Aux visites V2, V3 et V4, la réversion a rétabli un état normocoagulable pour les AVK avec une augmentation significative des principaux paramètres de la GT entre V1 et V2-V3-V4 (p < 0,001). Pour les AOD réversés par CCP (50 UI/Kg) ou CCPa (30-50UI/kg), un état d’hypercoagulabilité significatif a été mis en évidence sur la GT. Pour le dabigatran réversé par l’idarucizumab on retrouvait une normalisation de la coagulation, sans état hypercoagulable au décours de la réversion.

Conclusion : Les patients sous AVK ont retrouvé un état de coagulation comparable à des sujets sains après réversion contrairement aux patients traités par AOD dont la réversion par CCP ou CCPa a induit un état hypercoagulable. Cet état hypercoagulable pourrait être minimisé par une réduction des doses de CCP ou de CCPa, ou être contourné par l’utilisation d’antidotes spécifiques.


Dorian TEISSANDIER (Clermont-Ferrand), Farès MOUSTAFA, Amélie DENAIVES, Thomas SINEGRE, Charlotte AYZAC, Julien RACONNAT, Aurélien LEBRETON, Jeannot SCHMIDT
11:00 - 12:30 #17028 - CP40 L'élargissement des indications des transferts infirmiers inter- intrahospitaliers permet-il de garantir la sécurité ? : Evaluation d'une nouvelle procédure dans un SAMU.
CP40 L'élargissement des indications des transferts infirmiers inter- intrahospitaliers permet-il de garantir la sécurité ? : Evaluation d'une nouvelle procédure dans un SAMU.

Introduction : Les transferts infirmiers inter- ou intrahospitaliers (T2IH) sont une alternative entre transfert sanitaire simple (TSS) et SMUR (SdF 2004). En place depuis 2007 dans notre SAMU pour des indications précises, la place des T2IH a été élargie, en précisant surtout les contre-indications. Notre objectif est d’évaluer la sécurité des T2IH avec cette nouvelle procédure.

Méthode : Etude prospective descriptive monocentrique du 01/05/2017 au 10/04/2018 avec recueil sur fiche spécifique. Le critère de jugement principal est le taux d’événements indésirables graves requérant une présence médicale (EIG). Les  critères secondaires sont le taux d'évènements porteurs de risque gérables par l’IDE (EPR), le respect du protocole et le taux de T2IH relevant d’un TSS selon l’IDE. Effectif calculé pour assurer une borne supérieure de l’intervalle de confiance (IC95%) < 2%  =753 T2IH. Comité d'éthique : avis favorable.

Résultats : 756 T2IH analysés (57% interhospitaliers). Patients : Age moyen 66 ans. 22 (3%) T2IH requalifiés SMUR à la prise en charge. Sur 734 T2IH réalisés, 1 EIG (0.14% IC95% [0%-0.8%]) sans conséquence pour le patient et 41 EPR (6%) dont un avec renfort SMUR durant le trajet (Tab I). Respect du protocole : 87%. Le non respect du protocole entraine une augmentation des requalifications et des EPR (p < 0.05). T2IH relevant d'un TSS : 5%.

Conclusion : Les T2IH sont réalisés en sécurité avec cet élargissement des indications. Le respect de la procédure reste essentiel.


Aurélie FIENI (ANGERS), David HAMDAN, Cécile BELLANGER, Cyril CAMPAN, Patricia BRICHET, Laurence HOUSSIN, Pierre-Marie ROY, François TEMPLIER
11:00 - 12:30 #17146 - CP41 Prise en charge ambulatoire pragmatique de l'embolie pulmonaire après passage aux Urgences : une étude de cohorte.
CP41 Prise en charge ambulatoire pragmatique de l'embolie pulmonaire après passage aux Urgences : une étude de cohorte.

Introduction :

Malgré une base scientifique rassurante, la prise en charge ambulatoire des patients avec embolie pulmonaire (EP) sans signe de gravité reste rare. Nous avons instauré un circuit de prise en charge ambulatoire pour les patients avec diagnostic d’EP aux urgences dans notre hôpital. L’hypothèse de cette étude est de confirmer que cette alternative est sans risque pour le patient.

Méthode :

Etude prospective monocentrique de cohorte, de Décembre 2015 à novembre 2018. Tous les patients inclus dans la filière « EP Ambulatoire » entre notre service d’urgence et le service de médecine interne ont été inclus. Les patients sans critère de gravité (estimé par le score sPESI) bénéficiant de cette prise en charge pouvaient rentrer au domicile depuis les urgences après prescription d’un anticoagulant, puis étaient contactés rapidement pour suivi en consultation de médecine interne.
Le critère de jugement principal était la survenue d’un évènement indésirables avant la première consultation (hémorragie, récidive d’embolie, reconsultation aux urgences nécessitant une hospitalisation urgente, ou hospitalisation). Les critères de jugement secondaires comprenaient la durée de passage aux urgences, le respect des indications de prise en charge ambulatoire.

 Résultats :

Sur la durée de l’étude, 37 patients ont été pris en charge par la filière « EP ambulatoire », et 34 ont pu être inclus dans l’étude (3 ne se sont pas présentés à la consultation de suivi). L’âge médian était de 51 ans, (37 – 63) et 14 (41%) étaient des femmes. Parmi ces EP, 6 étaient sous-segmentaires isolées, 11 segmentaires et 17 lobaires. Le traitement de sortie était apixaban (N=15, 44%) et rivaroxaban (N=17, 50%) et héparine (N=2, 6%).

Trois patients (9%) ont eu un évènement indésirable avant la première consultation : 2 hémorragies (sous rivaroxaban) et une éruption cutanée (sous apixaban). Un seul de ces évènements a motivé une hospitalisation en urgence (3%, IC95% 0% - 15%). Le temps de passage aux urgences était en médiane de 7h (IQ 6h – 8h), et 5 patients étaient pris en charge en ambulatoire malgré un score sPESI > 0. Parmi les patients respectant les indications, aucun n’a eu d’évènement indésirable précoce.

Conclusion :

La prise en charge ambulatoire de l’EP à partir des urgences reste rare malgré la mise en place d’une filière spécifique. Dans notre échantillon, nous retrouvons un taux faible d’évènement indésirable – en particulier lorsque les indications sont respectées.


Constance HUCK, Fleur COHEN, Marie-Caroline RICHARD, Virginie ALAUZY (Paris), Yonathan FREUND
11:00 - 12:30 #17176 - CP42 Etude pilote prospective sur l’adhésion des médecins urgentistes à la ventilation protectrice après formation.
CP42 Etude pilote prospective sur l’adhésion des médecins urgentistes à la ventilation protectrice après formation.

Etude pilote prospective sur l’adhésion des médecins urgentistes à la ventilation protectrice après formation

Introduction : La ventilation protectrice est la ventilation de référence dans les blocs opératoires et les services de réanimation. Elle a pour but de lutter contre les traumatismes et complications liés à la ventilation artificielle. Les pratiques ventilatoires en médecine d’urgence sont peu étudiées. Notre objectif est d’évaluer l’impact d’une formation théorique sur le taux de ventilation protectrice chez les patients intubés et ventilés par les médecins urgentistes, et secondairement d’évaluer les effets.

Méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective en 2 phases : la 1ère était une phase non-interventionnelle avec observation des pratiques professionnelles pendant 11 mois puis une 2ème phase interventionnelle, de 10 mois, après formation des médecins (staffs, e-mails, affiches). Tous les sujets majeurs, intubés et ventilés aux urgences ou en pré-hospitalier, étaient inclus. La ventilation protectrice était définie par une pression expiratoire positive (PEP) supérieure ou égale à 5 cmH20 et un volume courant compris entre 6 et 8 ml/kg de poids idéal théorique.

Résultats : 259 patients ont été inclus dans la phase non-interventionnelle, 203 dans la phase interventionnelle. Le taux de ventilation protectrice était de 42% pour la 1ère phase et de 48% pour la 2ème (p=0,2). Les médecins urgentistes utilisent une FiO2 élevée (moyenne=78%), des volumes courants adaptés (moy.=6,9 ml/kg) et des valeurs de PEP basses (moy.=4,3 cmH20). La PEP était cependant plus élevée durant la phase interventionnelle (p=0,02) et les taux de pneumopathies acquises sous ventilation mécanique précoces et d’atélectasie significativement plus bas durant cette 2ème phase (21% vs 13%, p=0,03 et 3% vs 1%, p=0,05 respectivement). 

Discussion : Nous ne notons pas d’amélioration significative des pratiques ventilatoires après nos actions de formation. Nous remarquons cependant qu’il existe une marge de progression importante puisque moins d’un patient sur deux est ventilé en ventilation protectrice.

Conclusion : La formation proposée n’a pas permis de faire évoluer les pratiques de ventilation mécanique des médecins urgentistes. D’autres actions de formations à la ventilation protectrice sont nécessaires et pourraient permettre de limiter l’hyperoxygénation et de diminuer les complications pulmonaires de la ventilation mécanique invasive pratiquée par les médecins urgentistes.


Anne MELEARD (Chateaubriant), Philippe LE CONTE, Philippe PES, Joel JENVRIN, Marie OLIVIER, François JAVAUDIN
Salle 253

"Vendredi 07 juin"

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FCM-36
11:00 - 12:00

Flash communications
Santé mentale et bien être
Psychiatrie

Modérateur : Benjamin GICQUEL (Praticien hospitalier contractuel des hopitaux) (La Roche-sur-Yon)
11:00 - 12:00 #17315 - FC281 Construction d'un outil d'évaluation du niveau de risque de développer un syndrome post-commotionnel 3 mois après un passage aux Urgences.
FC281 Construction d'un outil d'évaluation du niveau de risque de développer un syndrome post-commotionnel 3 mois après un passage aux Urgences.

Introduction : Les traumatismes sont un motif fréquent de recours aux services d’urgences avec près de 5 millions de passages en France. Des études récentes ont montré que les patients victimes de traumatismes vont présenter pour 10 à 20 % d’entre eux un ensemble de symptômes du syndrome post-commotionnel (SPC) pouvant persister plusieurs semaines ou mois après l’évènement traumatique. D’un point de vue de santé publique, ils peuvent induire une altération de la qualité de vie de ces patients. Un outil de d’identification du niveau de risque est essentiel pour la réalisation d’étude clinique sur les patients les plus à risque.

Matériel et méthode :L’objectif de ce travail est l’élaboration d’un Score permettant de dépister les patients les plus à risques de présenter ces symptômes au décours d’un traumatisme lors de leur passage aux urgences. La cohorte utilisée composée de 2562 patients a été divisé en groupe construction (2/3) et validation du score (1/3). Ce score a été développé grâce aux résultats de la cohorte prospective Périclès. La population finalement incluse est composée de patients ayant répondu de façon complète aux questionnaires à 3 mois pour définir le SPC. L’analyse multivariée a inclus les variables significativement associées au SPC à p < 0,20 en univarié puis sélection des variables pas à pas descendante. Pour la construction du score, le poids de chacune des variables a été défini à partir des valeurs des coefficients Bêta (β) issues de ces analyses. La capacité diagnostique de chacun des scores a été modélisée à l’aide d’une courbe ROC. Pour chaque seuil de score, les caractéristiques intrinsèques et extrinsèques ont été calculées. 

Résultats :Le Score sélectionné était le suivant : Sexe féminin : +1; Impression, sensation de gêne dans la vie de tous les jours concernant sa santé :+2; Prise de traitements calmants (anxiolytiques, anti dépresseurs) :+2; Total de points maximum : 5. Pour un score supérieur à 2 le taux de PCLS est supérieur à 65%.

Discussion :Les caractéristiques et capacités diagnostiques de cet outil de dépistage sont similaires pour ce qui est de dépister les patients à risques de présenter des symptômes équivalents à ceux du SPC. L’intérêt d’un outil de dépistage précoce est avant tout d’identifier dans le flux des urgences les patients les plus à risque qui pourraient bénéficier de prise en charge.  Ce score est nécessaire dans des études visant à évaluer l’efficacité de de thérapeutiques précoces. 


Romain BRUNCSHWIG (Bordeaux), Pierre SAMIN, Guillaume VALDENAIRE, Michel GALINSKI, Louis-Rachid SALMI, Emmanuel LAGARDE, Philippe REVEL, Cédric GIL-JARDINÉ
11:00 - 12:00 #17222 - FC282 L'avis psychiatrique à distance, quelle utilité pour les secours?
FC282 L'avis psychiatrique à distance, quelle utilité pour les secours?

Introduction : un partenariat entre un centre expert et un centre de régulation des appels permet de fournir un avis psychiatrique à distance aux premiers secours qui rencontrent une situation difficile. Il s’agit de préciser l’urgence de la situation, les moyens nécessaires et l’orientation. Cette enquête de pratique décrit les situations ayant fait l’objet d’un avis et tâche d’en estimer l’utilité.

Matériel et méthode : Enquête de pratique prospective. Critères d’inclusion : tous les avis sollicités entre février et mai 2018. Critère de jugement principal : utilité de l’avis notée par le centre expert. Analyse statistique univariée : médiane [espace interquartile] et taux (%) pour les variables qualitatives.

Résultats : sur 5067 états dépressifs, anxieux sévères ou troubles du comportement, 78 (1,5%) ont bénéficié d’un avis psychiatrique. 79% de ces avis ont été jugés utiles, 15% plutôt utiles, 1% plutôt inutiles, 4% inutiles, 1% conflictuels.

88% des interventions concernées ont eu lieu entre 9h et minuit, 87% au domicile, 58% en présence de l’entourage. Leur durée médiane était 1h30.

Les patients étaient âgés de 43 + 15 ans avec un sex-ratio de 1. Parmi eux, 82% avaient des antécédents psychiatriques et 71% un tableau récent datant de moins d’une semaine. Ils présentaient : un comportement auto-agressif ou des idées suicidaires (40%) ; une bizarrerie ou un repli (40%) ; une agitation avec risque pour autrui (33%) ; un délire avec hallucinations (21%) ; un trouble de l’humeur (9%). 59% n’était pas coopérants. Les troubles somatiques et les intoxications, exclues du partenariat, étaient respectivement de 3% et 12%.

Un transport a été préconisé pour 80% des patients dont certains non coopérants. L’avis expert a été suivi dans 94% des cas. Les données d’hospitalisation récupérées pour 44 patients transportés montrent que 52% ont été hospitalisés sous contrainte et 27 % de manière libre.

Discussion : ce travail fait ressortir les motifs de recours à un avis distant : tableaux difficiles à dénouer, volonté de conforter un transport contre la volonté du patient, notion d’un suivi au centre expert ou encore proximité géographique.

Conclusion : Intégré à une réponse graduée comprenant des visites spécialisées à domicile différées, l’avis psychiatrique distant est utile : il facilite la prise en charge de situations complexes et l’accès aux soins en urgence y compris pour des patients non coopérants.


Xavier LESAFFRE (Paris), Raphaël GOUREVITCH, Romain PEROT, Catherine BOITEUX, Daniel JOST, Nathalie ALAMOWITCH, Nicolas GENOTELLE, Olivier STIBBE
11:00 - 12:00 #17213 - FC283 Les patients agités dans un service d’urgence : analyse des pratiques sur l’année 2017.
FC283 Les patients agités dans un service d’urgence : analyse des pratiques sur l’année 2017.

Introduction : L’agitation est un motif de consultation fréquent aux urgences faisant cependant l’objet de recommandations non actualisées (SFMU 2002). Cette étude a pour but de comparer la prise en charge du patient agité dans un service d’urgence à ces recommandations.

 

Méthodes : Une étude épidémiologique descriptive rétrospective et monocentrique a été conduite dans un service d’urgence d’un CHU. Les patients présentant un état d’agitation à l’admission au au-cours de leur passage dans le service ont été inclus et leur prise en charge a été évaluée comparativement aux recommandations. Les analyses statistiques ont été réalisées avec le test de Fisher et le résultat était considéré comme significatif pour p<0,05.

 

Résultats : En 2017, 192 patients ont été inclus, majoritairement des hommes (âge moyen 49 ans + XXX). Les étiologies sont psychiatriques (50%), organiques (26%) et alcoolique (24%). 76% des patients bénéficient des explorations recommandées. Une tentative de dialogue est faite pour 71% des malades, plus fréquemment lors de l’intervention du psychiatre (36% sans vs. 64% avec, p=0,03). Les traitements administrés sont adaptés dans 73% des cas : neuroleptique dans 72%, associé à une benzodiazépine dans 25%. La molécule la plus prescrite est la Loxapine (72%), principalement par voie IM (77%). Les recommandations concernant les patients admis pour ivresse aiguë sont moins respectées (37% vs. 84%, p=0,01). Les patients contentionnés non sédatés sont plus âgés (66 vs. 43 ans, p=0,001). La surveillance n’est conforme aux recommandations que dans 30% des cas.

 

Discussion - Conclusion : L’adhésion aux recommandations semble correcte en ce qui concerne les explorations et les thérapeutiques, mais moindre sur d’autres points comme l’ivresse éthylique, la contention et la surveillance. L’utilisation de fiches dédiées à l’évaluation de l’agitation et à la surveillance pourraient permettre d’homogénéiser les pratiques.


Pierre-André GERRER, Marion LUTCHMAYA, Julie SALIGNON, Patrick RAY, Aurélie AVONDO, Eric DEBERDT (Dijon)
11:00 - 12:00 #17473 - FC284 Les femmes victimes de violence: Evaluation de l'état de stress post traumatique et orientation en aval des urgences.
FC284 Les femmes victimes de violence: Evaluation de l'état de stress post traumatique et orientation en aval des urgences.

Introduction: La violence à l’égard des femmes est l’une des formes de violation les plus répandues des droits de l’homme, ce qui est à l'origine de dommages  physiques et de souffrances psychologiques en rapport avec un état de stress post traumatique

le but de cette étude était d'évaluer l'état de stress post traumatique chez des femmes victimes de violence et de planifier leur orientation en aval du service d'accueil des urgences

Méthodes: Etude prospective sur une année colligeant les femmes victimes de violence consultant au service d'accueil des urgences, l'état de stress post traumatique a été évalué en répondant au questionnaire IES-R (Impact of Event Scale-Revised) Critères d’inclusions: Femmes âgées de plus de18 ans victimes de tous types de violence. Les femmes refusant d’exprimer et de participer a un entretien psychologique n'ont pas été inclues.

Résultats: on a colligé 310  Femmes victimes de tous types de violence, l’âge moyen était de 39 ±14 ans, 28% des femmes était de niveau d'instruction supérieur, 32% de niveau secondaire, 28,2 de niveau primaire et 11,5% non pas été scolarisées. L'agression physique a été rapportée par 92% des femmes, l'agression verbale dans 82% et l'agression sexuelle dans 6,3% des cas, 72% des cas étaient mariées, Dans cette population 80,5% ont décidé de porter plainte. La médiane du score de stress post traumatique était à 33 qui conclu à la présence de bon nombre de symptômes nécessitant une prise en charge psychologique. L’orientation des victimes après leur passage aux urgences était vers ; Une Association  dans 58 % des cas, 22 % vers une consultation Psychiatrique et 22 % vers une consultation Psychologique.

Conclusion: Le traumatisme vécu par les femmes victimes de violence entraine de véritables troubles psycho-traumatiques pouvant avoir des conséquences dramatique sur la sante des femmes d'où la nécessité d’une prise en charge psychologique précoce dès leur consultation  aux services des urgences.

 


Hager GHARBI, Nourelhouda NOUIRA (Tunis, Tunisie), Nihel MASMOUDI, Othmen KHILA, Dhekra HAMDI, Dorra CHTOUROU, Amira LAHOUEGUE, Maamoun BEN CHEIKH
11:00 - 12:00 #17386 - FC285 Évaluation de l’efficacité d’un complément phytothérapique dans la prévention de survenue de l’état de stress post traumatique : Étude contrôlée randomisée en double aveugle.
FC285 Évaluation de l’efficacité d’un complément phytothérapique dans la prévention de survenue de l’état de stress post traumatique : Étude contrôlée randomisée en double aveugle.

Introduction : L’Etat de Stress Post-Traumatique (ESPT) représente un problème de Santé Publique et sa prévention est un enjeu important. La prévention secondaire consiste à intervenir rapidement après l’évènement dans l’espoir de limiter la survenue ou l’impact des ESPT. L’objectif de cette étude :évaluer l’efficacité et la tolérance  d’un traitement à base de phytothérapie versus placebo chez les patients  qui ont un risque élevé de développer un  état de stress post traumatique .  

Matériels et méthodes :Etude prospective interventionnelle randomisée en double aveugle menée sur un période de 3mois dans un service des urgences incluant  tout patient ayant été exposé à un évènement traumatique susceptible d’être à l’origine  d’un ESPT aigu (accident ou agression à l’origine d’une peur intense, d’un sentiment d’impuissance ou d’horreur) et ayant un score de PDI (Inventaire de détresse péri traumatique) et /ou le PDEQ (Questionnaire des Expériences de Dissociation Péri traumatique - Forme évaluative) calculés entre J1 et J3  >15  et/ou  un score L.Crocq  >50. 200 patients randomisés en deux groupes : le groupe A  intervention aura le traitement phytothérapique selon le schéma habituel de prescription (1gellule x3/j) pendant 10 jours et le groupe B placebo aura un traitement placebo avec une forme et emballage identique avec le même schéma thérapeutique. Une évaluation selon l’échelle PCL-5 sera faite pour tous les patients à 10 jours, à 1mois  puis à 3mois via une entrevue téléphonique ou une consultation.

Résultats : Les caractéristiques démographiques, les antécédents et les données de l’événement traumatique étaient comparables entre les 2 groupes. Le critère de jugement primaire, défini par une stabilisation ou une diminution de 50% de PCL 5 à 3 mois, était plus important dans le groupe intervention avec une différence statistiquement significative (p<0.005). Le taux de diminution de PCL 5 à 3 mois était plus important  dans le  groupe intervention (p<0.005). Aucun effet indésirable majeur et aucune complication en rapport avec le traitement n’ont été observés au cours et après l’étude. 

Conclusion : L’administration précoce d’un complément phytothérapique prévient la survenue de TSPT  chez les patients ayant un état de stress aigu post traumatique.

 


Sana MABSOUT, Lotfi BOUKADIDA (Sousse, Tunisie), Ali OUSJI, Wael CHABAANE, Fatma BOUKADIDA, Oussema ACHECHE, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
11:00 - 12:00 #17246 - FC286 Où sont-ils passés, que sont-ils devenus.
FC286 Où sont-ils passés, que sont-ils devenus.

Introduction : Des enquêtes périodiques sur les urgentistes quittant leur service (SAU, SAMU, SMUR) ont révélé que la demi-vie moyenne en poste était passée de 6 à 4 ans de 2005 à 2015. Les données sur le devenir de ces départs étant rares, nous avons mené une enquête complémentaire portant sur les réorientations.

Méthodes : 300 départs d’urgentistes ont été sélectionnées à partir de 3 services (2 SAU-SMUR et 1 SAMIU-SMUR), en distinguant les périodes avant et après 2005 (150 cas sur chaque période). La connaissance du devenir à court terme après le départ du service, était à la fois le critère de sélection, la voie d’accès au critère de jugement et le biais majeur de cette enquête.

Résultats : Le tableau I résume le devenir des urgentistes. Les mutations vers d’autres services d’urgence de l’hôpital public (38%) étaient souvent motivées par une réduction de l’activité SAU au profit d’une activité SAMU/SMUR (21%). La sous-traitance de l’activité l’urgence vers les sociétés d’intérim (7%), rare avant 2005 (2%) représentait 12% après 2005 (p < 0,01). L’abandon complet de la spécialité concernait 14% des médecins (42 cas sur 300), l’abandon partiel (une part de l’activité urgence remplacée par une autre) représentait 36% (108 cas sur 300). Ce chiffre était de 28% avant 2005 versus 44% après 2005 (p < 0,01). 

Discussion : Un biais de sélection limite l’interprétation de notre enquête.

Conclusion : Sur 3 urgentistes quittant leur service hospitalier, 2 restent urgentistes.


Ariane QUEFFÉLEC (Versailles), Thomas LEREUDU, Kolia MILOJEVIC, Pauline CHEVALIER, Louise BONNIN, Phillippe DA SILVA, Charlotte CLARKE, Olivier RICHARD
11:00 - 12:00 #17003 - FC287 PROSEDA, évaluation de l’efficacité de la Sédation-Analgésie Procédurale.
FC287 PROSEDA, évaluation de l’efficacité de la Sédation-Analgésie Procédurale.

Objectif : Evaluation de nos pratiques et de l'efficacité de la Sédation-Analgésie Procédurale (SAP) en médecine d'urgence.

Méthodes : De Janvier à Juillet 2018, nous avons conduit une étude prospective et multicentrique aux urgences et en pré-hospitalier de notre département (4 hôpitaux).

Etaient inclus les patients avec des pathologies nécessitant des procédures médico-chirurgicales douloureuses.

Les 3 groupes de procédures étaient : Groupe A : luxations; Groupe B : fractures déplacées; Groupe C: autres procédures.

Les 3 groupes de médicaments utilisés étaient : Groupe 1 : molécules sédatives; Groupe 2 : morphine; Groupe 3: autres.

Notre critère de jugement principal pour caractériser le succès de la SAP était composite : succès du geste, impression de sédation efficace selon l’urgentiste, et absence de souvenir douloureux selon le patient.

Résultats : 108 patients ont été inclus. 61 SAP (56.5%) étaient considérées comme réussies (3 sous-critères réussis) et 35 SAP (32.4%) n’avaient que 2 critères réussis.

La médiane de la diminution de la douleur (EN) était de 4.5 (IQR=3-7).

La répartition des patients était la suivante : Groupe A : 48 patients (44.4%), Groupe B : 32 patients (29.6%) et Groupe C : 28 patients (26%). Le Groupe 1 était le plus important (n=59, 54.6%) et son taux de succès était plus grand (76.3%) comparativement aux Groupes 2 et 3 (respectivement 22.7% et 40.7%, p < 0.0001).

En analyse univariée, la baisse de la douleur (EN), l’emploi de molécules sédatives et un score de sédation de Ramsay (RSS) supérieur à 2 étaient significativement liés au succès de la SAP, tandis que les procédures du groupe C et l’emploi de morphine seule étaient corrélés à un échec de la SAP. 

En analyse multivariée, seuls le RSS > 2 était favorable au succès de la SAP (OR=4.584 [1.927-11.501], p=0.0008), et le groupe morphine défavorable au succès de la SAP (OR=0.181 [0.051-0.555], p=0.0044). Le taux d’évènements indésirables (EI) (15.7%) était comparable aux autres études internationales sur le sujet. 

Conclusion : Cette étude d'évaluation des pratiques, prospective et multicentrique de 108 patients a montré que l’efficacité n’était parfaite que dans 56.5% des cas, et avait une efficacité correcte dans 88.9% des cas.

L’efficacité globale de la SAP était retrouvée chez des patients sédatés, et l’emploi de morphine seule était prédictif d’échec.


Romain BOUYGUES (Chinon), Pierre DENEAU, Olivier PINCON, Leïla CAMBONI, Gilles SAFFRAY, Jérémy PASCO, Geoffroy ROUSSEAU, Saïd LARIBI
11:00 - 12:00 #16981 - FC288 Comparaison entre l’Index Bispectral et l’échelle de Vigilance Agitation de Richmond au cours des sédations analgésies procédurales dans un service d’urgences.
FC288 Comparaison entre l’Index Bispectral et l’échelle de Vigilance Agitation de Richmond au cours des sédations analgésies procédurales dans un service d’urgences.

Introduction : La pratique de la sédation analgésie procédurale (SAP) est fréquente aux urgences. Il n’existe actuellement aucun moyen objectif de mesurer la profondeur de la sédation au cours de ces procédures. Notre hypothèse est que l’index Bispectral (BIS), système de mesure non invasif est corrélé à la profondeur de la sédation au cours des SAP, et à l’échelle de vigilance-agitation de Richmond (RASS).

Méthode : Etude observationnelle portant sur des patients majeurs nécessitant une SAP au sein du SAU. Le niveau du RASS et les valeurs de BIS ont été recueillis à l’induction, à 1 minute puis toutes les 3 minutes. La corrélation entre le BIS et le RASS a été mesurée grâce au coefficient de corrélation de Spearman.

Résultats : 22 patients ont été inclus sur 4 mois. 150 mesures du BIS et RASS ont été obtenues. Il existe une forte corrélation entre le BIS et RASS (ρ= 0,775 et p < 0,0001) et une très forte corrélation au cours de la phase d’endormissement (ρ= 0,847, p < 10-6. Les valeurs de BIS sont toujours supérieures à 70 chez les patients correctement sédatés (RASS entre 0 et -3) (Fig).

Conclusion : L’index Bispectral est fortement corrélé à l’échelle RASS. Il pourrait être utilisé en pratique courante, pour évaluer la profondeur de la sédation, au cours des SAP, dans les structures d’urgence.


Olivier VUILLOT, Clémence FAUS, Benoit AUBERT, Céline CADUDAL, Marion BASTY, Carole PIERA MARDEMOOTOO, Nicolas MARJANOVIC, Mustapha SEBBANE (MONTPELLIER)
Salle 352B-Zone poster 1

"Vendredi 07 juin"

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FCM-20
11:00 - 12:00

Flash communications
Glandes et sels
Endocrinologie - Métabolisme

Modérateur : Jean-Baptiste BOUILLON (Praticien Hospitalo-Universitaire) (Clermont-Ferrand)
11:00 - 12:00 #17100 - FC153 Evaluation des facteurs associés à la mortalité intra-hospitalière des patients admis pour hypernatrémie au sein d’un service d’urgence.
FC153 Evaluation des facteurs associés à la mortalité intra-hospitalière des patients admis pour hypernatrémie au sein d’un service d’urgence.

Introduction : Si la prévalence de l’hypernatrémie aux urgences est faible, ses conséquences sont graves en termes de morbi-mortalité. L’objectif principal de notre étude a été de rechercher une corrélation entre la sévérité de l’hypernatrémie à l’admission aux urgences et la mortalité intra hospitalière.

Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique au Service d’Accueil des Urgences d’un Centre Hospitalier Universitaire de décembre 2016 à Novembre 2017 portant sur des patients majeurs avec une hypernatrémie supérieure ou égale à 147 mmol/L à l’admission. Cette étude a bénéficié d’un avis éthique favorable.

Résultats : 357 patients en hypernatrémie (0.66% des admissions) ont été inclus, dont 79.8% en hypernatrémie légère (147-150 mmol/L), 8.1% en hypernatrémie modérée (151-154 mmol/L) et 12% en hypernatrémie sévère (>154 mmol/L). Le taux global de décès est de 12.5%. Ce taux est plus élevé en cas d’hypernatrémie sévère comparativement à une hypernatrémie légère (34.21% vs. 8.1%, p<0,001) mais ne diffère pas entre les cas d’hypernatrémie modérée et d’hypernatrémie légère (respectivement 25% vs. 8.1%, p>0,05). En analyse univariée, le taux de décès est plus élevé chez les patients en tachycardie à l’admission (57.6% vs 35.6% ; p=0.014), avec une SpO²<93% (72.7% vs 20.1% ; p<0.0001), en tachypnée (38±11 vs 25±8 ; p=0.001), avec une température supérieure à 37.5°C (33.3% vs 4.5% ; p<0.0001) ou en cas de confusion (48.5% vs 21.8% ; p<0.0001). Le taux de décès est également plus élevé en cas d’augmentation majeure de la CRP (100% vs 56.5% ; p<0.0001) ou d’insuffisance rénale (43±30 vs 78±47 ; p<0.0001). Cependant, en analyse multivariée, il n’y a pas de différence du taux de décès entre les patients en hypernatrémie sévère (OR= 0.46, 95%IC=0.09-2.28) ou modérée (OR= 1,29, 95%IC=0.21-7.78) comparativement à ceux en hypernatrémie légère. Les facteurs de risque de décès identifiés sont une fréquence cardiaque élevée (OR= 1.02, 95%IC=1.00-1.04) et la présence à l’admission de signes neurologiques en rapport avec l’hypernatrémie (OR= 4.63, 95%IC=1.17-18,2).

Discussion/conclusion : Notre étude a montré que la prévalence de l’hypernatrémie à l’admission aux Urgences est comparable aux prévalences retrouvées dans la littérature (0.2 à 2%). Le taux de mortalité intra hospitalière est significativement plus élevé dans le groupe « hypernatrémie sévère » et/ou en cas de retentissement hémodynamique ou de signes neurologiques présents.


Sara SERRAR (Clermont-Ferrand), Farès MOUSTAFA, Pauline OTT, Marjolaine BOREL, Marine MONDET, Marie THOMAS, Julien RACONNAT, Jeannot SCHMIDT
11:00 - 12:00 #17307 - FC154 Facteurs prédictifs de résistance initiale à l’insuline dans l’acidocétose diabétique.
FC154 Facteurs prédictifs de résistance initiale à l’insuline dans l’acidocétose diabétique.

Facteurs prédictifs de résistance initiale à l’insuline dans l’acidocétose diabétique

 

Introduction :

Le pronostic de l’acidocétose diabétique (ACD) s’est transformé par l’administration rapide de l’insuline. Cependant une résistance à l’insulinothérapie peut se manifester initialement au cours du traitement, prolongeant ainsi la durée de la prise en charge et exposant les malades à de nombreuses complications. L’objectif de ce travail était d’identifier les différents facteurs prédictifs de survenue d’une résistance initiale à l’insuline au cours du traitement de l’ACD modérée à sévère.

Matériel et Méthodes :

Etude prospective observationnelle. Inclusion des patients admis pour ACD modérée à sévère. Standardisation de la prise en charge thérapeutique. La résistance initiale à l’insuline a été définit par l’absence d’une diminution de la glycémie capillaire d’au moins 10% durant la première heure d’insulinothérapie.

Résultats :

Nous avons inclus 162 patients d’âge moyen  39 +/-18 ans et de sex-ratio 0,97. L’ACD était inaugural chez 20 patients (12,3%). Co-morbidités n(%) : Diabète type1 79 (48,8) ; diabète type 2  63(38,9) ; Hypertension artérielle 27 (16,7). Anomalies gazométriques initiales : pH= 7,14 +/- 0,13 ; PaCO2 (mmHg) = 18,36 +/- 9,33 ; HCO3- (mmol/L) =7,13 +/- 3,66.

Les causes de décompensation n(%): Arrêt de traitement 75 (46,3) ; écart de régime 29(17,9) ; cause infectieuse 24 (14,8) ;  cause  ischémique 3(1,9).

 L’insulinorésistance a été observée dans 46,8% des cas.

En analyse multivariée, l’âge>33 ans (OR=4,05 ; IC à 95%= 1,91-8,59 ; p˂0,001), une kaliémie initiale < 4,45 mmol/L (OR=3,46 ; IC à 95%= 1,24-9,64 ; p=0,013) et une origine infectieuse de la décompensation (OR=2,33 ; IC à 95%= 1,14- 4,86 ; p=0,019),  étaient identifiés comme facteurs prédictifs indépendants de survenue de l’insulinorésistance.

 

Conclusion : Dans cette étude la résistance initiale à l’insuline a été observée chez un malade sur deux au cours du traitement de l’ACD. Elle était associée de façon indépendante à un âge> 33 ans, à une kaliémie initiale < 4,45 mmol/L et à  l’origine infectieuse de la décompensation.


Sarra JOUINI, Asma ALOUI (Melun), Hana HEDHLI, Fatma HEBAIEB, Hela MANAI, Rym BEN KADDOUR
11:00 - 12:00 #16767 - FC155 Prise en charge de l'hyperkaliémie aux Urgences - Etat des lieux des pratiques.
FC155 Prise en charge de l'hyperkaliémie aux Urgences - Etat des lieux des pratiques.

Introduction: L’hyperkaliémie est un trouble électrolytique fréquent parmi les patients admis aux urgences. Elle est potentiellement grave du fait du risque de troubles du rythme ventriculaire. Plusieurs études ont démontré l’association entre hyperkaliémie aiguë et mortalité. Il n’existe actuellement pas de stratégie thérapeutique basée sur un haut niveau de preuve dans le traitement urgent de l’hyperkaliémie aiguë. Des recommandations claires manquent concernant le seuil d’hyperkaliémie pour l’indication d’un traitement en urgence et le choix du traitement. Afin d'évaluer les stratégies actuellement dans la prise en charge de l'hyperkaliémie aux urgences en France, nous avons réalisé une étude observationnelle prospective multicentrique interrogeant les médecins urgentistes de 48 services d'urgences sur leur prise en charge en urgence de l'hyperkaliémie. 

Matériel et méthodes: Afin de réaliser cet état des lieux, nous avons rédigé et diffusé un questionnaire court via Google®Forms comportant six questions permettant d'évaluer les habitudes de prescription des interrogés. Nous avons diffusé le questionnaire par l'intermédiaire de la Société Française de Médecine d'Urgence (SFMU). 

Résultats: Au total, de janvier 2018 à avril 2018, nous avons obtenu 399 réponses à notre questionnaire. Au total, la majorité des interrogés, soit 54%, débutait un traitement en urgence pour une valeur de potassium inférieure à 6 mmol/L. En première intention devant une hyperkaliémie, 71,4% des praticiens interrogés utilisaient l'insuline, 45,1% le kayexalate et seulement 3,5% le salbutamol. Devant une kaliémie entre 5,5 et 6 mmol/L. Seulement 4% répondait "abstention thérapeutique", 81,2% des réponses comprenait le kayexalate, 35,6% l'insuline, et 20% le salbutamol, seuls ou en association. Entre 6 et 7 mmol/L, 66.4% utilisaient l’insuline /glucose seule ou en association, 42.6% un ß2 agoniste en association, 28.6% du bicarbonate de sodium en association, 17.8% du kayexalate en association. La majorité des interrogés n'exprimait pas de réticence particulière à l'utilisation des ß2 agonistes.

Discussion: Un grand nombre d'urgentiste débute un traitement en urgence pour une hyperkaliémie légère, le kayexalate est encore largement prescrit aux urgences, les ß2 agonistes sans doute sous-utilisés.

Conclusion: La prise en charge de l'hyperkaliémie est hétérogène et manque de recommandations claires. Des essais randomisés sont nécessaires pour fournir ces recommandations. 

 

 

 

 


Loïc LEMOINE (Nantes), Emmanuel MONTASSIER, Tahar CHOUIHED, Matthieu LEGRAND, Patrick ROSSIGNOL, Gilles POTEL
11:00 - 12:00 #17190 - FC156 Prise en charge des décompensations aiguës de diabète en salle d’accueil d’urgences vitales.
FC156 Prise en charge des décompensations aiguës de diabète en salle d’accueil d’urgences vitales.

Introduction : la décompensation de diabète présente un motif de consultation fréquent aux urgences. Les modes de décompensation ainsi que les étiologies sont diverses pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Le but de notre travail était d'analyser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques.

Patients et méthode : il s'agit d'une étude rétrospective s'étalant sur 22 mois (Janvier 2017 à octobre 2018), incluant les patients admis en SAUV pour le diagnostic de décompensation de diabète.

Résultats : nous avons inclus 79 patients. l'âge moyen était de 49.53 +/- 22. (Extrêmes : 17 et 90 ans) avec un sex ratio égale à 1.03 (H/F). L’antécédent de diabète était trouvé dans 68 cas (86.1%) dont 40 (50.6%)  avaient des complications dégénératives. L’ancienneté de diabète était en moyenne de 11.6 +/- 8.1 ans. 55.9% des sujets diabétiques avaient un diabète de type 1, 32,8 % étaient tabagiques, 21.5% avaient une HTA, 10,1% étaient coronariens.50,6% des malades étaient amené par le SMUR.  Les douleurs abdominales (63%), les vomissements (45.5%) et la dyspnée (21.6%) étaient les principaux motifs de consultation. Le score de glasgow était inférieur ou égal à 12 dans 15.2 %, des signes d'insuffisance respiratoire aigüe étaient notés dans 35.4% des cas, et des signes de choc étaient objectivés dans 19% des cas.

Les modes de décompensation étaient la céto-acidose dans 55,7% des cas, l’état hyperosmolaire hyperglycémique dans 17,7%, des cas, l’association de ces deux derniers modes dans 12,7% des cas et une hyperglycémie majeure dans 13,9% des cas.

Les étiologies étaient dominées par les infections chez 64,6% des cas. La porte d’entrée la plus fréquente était urinaire (58,2%). L’écart thérapeutique était la cause de décompensation dans 25,3% des cas. Tous nos patients avaient bénéficié d’une hydratation par des cristalloïdes, une insulinothérapie, une anticoagulation en absence des contres indications et d’un traitement étiologique. La durée de séjour moyenne était de 1,26 jour+/-0,6.

Le transfert au service d’endocrinologie ne fut possible que dans 41,8% des cas.  Dans 7,6% des cas, les patients étaient transférés au service réanimation. La mortalité aux urgences était de 3,8%.

Conclusion : la prise en charge des sujets diabétiques nécessite une démarche diagnostique et thérapeutique adaptée afin d'améliorer le pronostic.


Mouna BENAMOR (clermont ferrand), Sirine BOUZID, Rim KARRAY, Sarra SASSI, Abdennour NASRI, Hassen KANOUN, Olfa CHAKROUN-WALHA, Noureddine REKIK
11:00 - 12:00 #17202 - FC157 Evaluation du profil epidémio-clinique et évolutif des patients pris en charge aux Urgences pour décompensation acidocétosique du diabète.
FC157 Evaluation du profil epidémio-clinique et évolutif des patients pris en charge aux Urgences pour décompensation acidocétosique du diabète.

Introduction:Le diabète est un problème de santé publique partout dans le monde.Ses complications peuvent mettre en jeu le pronostic vital telle que l’acidocétose diabétique(ACD).notre objectif est d’étudier le profil épidémio-clinique des patients se présentant aux urgences pour décompensation acidocétosique de diabète et de déterminer les facteurs prédictifs de mortalité.

Matériel et méthode:étude prospective analytique descriptive sur une durée de 12mois incluant les diabétiques admis aux urgences pour ACD.On a relevé des paramètres cliniques,biologiques et gazométriques,la mortalité à 1semaine et à 1mois selon une prise en charge standardisée.

Résultats:On a 114patients dont 62%sont des femmes,l’âge moyen est de 37ans,57% sont porteurs de diabète insulinodépendant,13% sont hypertendus et 4%sont coronariens.La durée moyenne de diabète est de 6,5ans.la durée moyenne de séjours aux urgences est de 13heures(H).On a 12% d’ACD inaugurale. En moyenne,la glycémie au doigt est de 5g avec PH initial de7,17 et un taux de(HCO3-) initial à7,8.La mortalité à 1semaine est de0,9% et de 8,8% à 1mois.La mortalité à1semaine est corrélée avec l’âge > 60ans(p=0,001),l’antécédent hypertension artérielle(P=0,001)et la tension artérielle systolique initiale≤9mmhg(P=0,009).Sur le plan biologique,elle est corrélée avec le PH sanguin à H12≤7,20(P=0,045),la Kaliémie à H12≤ 3,20 (p=0,042),la glycémie au doigt horaire sur les premiers 12H pour les valeurs à H0(p:0,048)et à H3(P:0,049).Le délai d’atteindre une glycémie≤2,5g/L est en moyenne de 6H.Il est corrélé avec la survie à 1semaine(p=0,025). 

Discussion :Aux états unis,la mortalité par ACD est de 0,02%pour les sujets≤45ans,ilya une forte corrélation avec la mal-observance thérapeutique et le retard d’introduction de l’insuline.Dans certains travaux le temps de résolution moyen ACD est de 11H comparativement à notre travail est de 06H.En 2014,une étude multicentrique a montré l’absence de corrélation entre le genre et la gravité de ACD mais la nécéssité de l'introduction précoce de l’insuline et l’intensification des doses chez les femmes diabétiques plus que les hommes.On a noté l'intérêt du dépistage de l'acétonurie à domicile.

Conclusion:L’acidocétose diabétique est une complication grave du diabète.Sa prise en charge doit être rapide et ciblée selon ces paramètres prédictifs de mortalité.La maitrise de ACD aux urgences dépend de la gravité du tableau clinique initial,de l’insulinothérapie et de l’optimisation de la volémie.


Ikhlass BEN AICHA (TUNISIA, Tunisie), Houda BEN SOLTANE, Meriem BEN ABDELLAZIZ, Samar SANDID, Mehdi METHAMEM
11:00 - 12:00 #16913 - FC158 Incidence de l'hyperkaliémie : une étude rétrospective sur dix ans.
FC158 Incidence de l'hyperkaliémie : une étude rétrospective sur dix ans.

Introduction: L'hyperkaliémie est un trouble hydroélectrolytique fréquent parmi les patients admis aux urgences et potentiellement grave du fait du risque de troubles du rythme ventriculaire. Globalement l'incidence de l'hyperkaliémie dans la littérature se situe entre 1 et 10% des patients, tous services confondus. A l’heure actuelle, l’incidence de l’hyperkaliémie dans les services d’urgence en France n’est pas connue. L'objectif de notre étude était d'évaluer l’incidence de l'hyperkaliémie dans notre service des urgences. 

Matériel et méthodes: Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique recensant toutes les kaliémies supérieures ou égales à 5,5 mmol/L prises en charge aux urgences adulte de notre service. Une analyse temporelle a été réalisée. 

Résultats: Entre 2008 et 2017, nous avons recensé 5660 dosages de kaliémie supérieures ou égales à 5,5 mmol/L, pour une incidence évoluant entre 1,4% (2009) et 2,4% (2014) des admissions aux urgences. L’analyse temporelle n’a pas montré de variation significative entre les différentes années testées. Les valeurs de kaliémie allaient de 5,5 à 10,4 mmol/L. Toutes ces hyperkaliémies étaient mesurées chez 4260 patients différents, dont 930 (21,8%) ont eu au moins deux dosages de kaliémie sur la période. Parmi les patients ayant eu plusieurs dosages de kaliémie, 81,7 % en moyenne avaient eu plusieurs dosages pour le même épisode, 215 (23,1%) étaient des patients admis à plusieurs reprises pour des épisodes différents d’hyperkaliémie dans la même année.  

Conclusion: L’incidence de d'hyperkaliémie supérieure ou égale à 5,5 mmol/L est relativement stable dans notre service sur plusieurs années. Une proportion non négligeable de patients se présentent à plusieurs reprises au cours d’une même année pour une hyperkaliémie.   


Loïc LEMOINE (Nantes), Emmanuel MONTASSIER, Gilles POTEL, Eric BATARD, Francois JAVAUDIN, Quentin LE BASTARD
11:00 - 12:00 #16788 - FC159 La prise en charge de l’hyperkaliémie aux Urgences : évaluation des pratiques professionnelles dans cinq centres hospitaliers français.
FC159 La prise en charge de l’hyperkaliémie aux Urgences : évaluation des pratiques professionnelles dans cinq centres hospitaliers français.

INTRODUCTION : L’hyperkaliémie est un trouble métabolique potentiellement grave et fréquemment rencontré en médecine d’urgence, nécessitant un processus de prise en charge performant. Un précédent travail démontrait des lacunes concernant les connaissances des urgentistes sur l’hyperkaliémie. Un protocole de prise en charge avait été élaboré, et nous avons réalisé une étude dont l’objectif principal était d’évaluer l’amélioration des pratiques suite à la mise en place de ce protocole. METHODES : Nous avons réalisé une EPP d’avril à juillet 2018 dans les urgences de cinq hôpitaux français. 99 praticiens ont été répartis en deux groupes : le groupe 1 (n=48 médecins) et le groupe 2 (n=51). En avril 2018, nous avons distribué un questionnaire informatique (comportant 20 questions sur des notions de physiologie, de diagnostic et de traitement de l'hyperkaliémie) aux deux groupes. En mai 2018, nous avons distribué le protocole de prise en charge de l’hyperkaliémie au groupe 1 seulement. En juin 2018, le même questionnaire a été distribué une seconde fois aux deux groupes. Des tests bilatéraux ont été réalisés avec un niveau de significativité de 5%. Cette étude a fait l’objet d’une déclaration à la CNIL. RESULTATS : En avril, lors de la première évaluation, la participation est de 80,8%. Le taux global de bonnes réponses est de 56,13% (58,78% pour le groupe 1 et 53,33% pour le groupe 2). Il n’existe pas de différence significative du taux de bonnes réponses entre les groupes, hormis pour une question de thérapeutique. Pour le groupe 1 la valeur médiane est de 11 avec un intervalle inter-quartile [Q1=10;Q3=13], et de 10 [Q1=9;Q3=12] pour le groupe 2. Pour la deuxième évaluation (en juin), la participation est de 70,7%. Le taux global de bonnes réponses est de 84,62% pour le groupe 1 et 55,65% pour le groupe 2. Une différence significative existe pour 14 assertions sur 20. La médiane est de 18 avec un intervalle inter-quartile [Q1=16;Q3=19] pour le groupe 1, et de 10,5 [Q1=9;Q3=13] pour le groupe 2. CONCLUSION : Ces résultats confirment un travail précédemment réalisé démontrant que les connaissances médicales sur l’hyperkaliémie semblent sous-optimales chez les urgentistes. La mise en place d’un protocole de prise en charge améliore les pratiques. Afin d’harmoniser les pratiques, une procédure interdépartementale de prise en charge est proposée pour la diffusion de ce protocole, via plusieurs supports.


Adrien DELPRAT (Dunkerque), Marc Antoine DEHOUCK, Clémence LACHERY, Romain DEWILDE, Alain DUBART, Christophe COUTURIER, Cyril FAYOLLE, Eric WIEL
11:00 - 12:00 #17440 - FC160 Hyponatrémie chez les patients en décompensation aiguë d'une insuffisance cardiaque : association avec la mortalité chez un patient sur quatre.
FC160 Hyponatrémie chez les patients en décompensation aiguë d'une insuffisance cardiaque : association avec la mortalité chez un patient sur quatre.

INTRODUCTION:

 

L’hyponatrémie est connue comme étant le reflet de la sévérité de l’insuffisance cardiaque au cours des décompensations aigues, elle est retrouvée chez 11% à 27% des malades.

Notre objectif était d’étudier la corrélation entre l’hyponatrémie et la mortalité intra hospitalière.

 

METHODES:

 

Nous avons mené une étude prospective observationnelle au service des urgences sur une période de 6 mois.  Nous avons inclus tous les patients admis aux urgences avec le diagnostic de décompensation aigue d’une insuffisance cardiaque.

Nous avons divisé notre population en 2 groupes en fonction de l’existence ou pas d'une hyponatrémie, définie comme un taux de sodium sérique <135 mEq / L.

Nous avons ensuite comparé la mortalité intra hospitalière toutes causes confondues entre les 2 groupes.

 

RESULTATS:

 

Nous avons colligé 50 patients. L’âge moyen était 67± 13 ans avec des extrêmes allant de 26 ans à 91 ans. Le sex ratio était de 1,38. 28% des patients sont connus insuffisants cardiaque

Les comorbidités les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle(56%),le diabète(40%) et la fibrillation auriculaire (22,4%).

Vingt-cinq patient avaient une hyponatrémie dont le taux moyen était de 129±3 mEq / L.

Les patients appartenants au groupe hyponatrémie avaient des valeurs d’hématocrite plus bas (p<0,05).

Six patients sont décédés : ils appartenaient au groupe hyponatrémie (p=0,02), OR= 0 ,76, IC= [0,61-0,94].

 

Discussion :

Notre travail trouve une augmentation de la mortalité chez les patients ayant une hyponatrémie à l’admission aux urgences. Ceci va à l’encontre des résultats de Francesc Formiga et al. mais leur étude portait sur des patients admis pour leur premier épisode d’insuffisance cardiaque.

Cependant la limite majeure de notre étude était le faible échantillon et son caractère monocentrique.

Conclusion

 

Une hyponatrémie a été retrouvée chez un malade sur deux des patients admis pour décompensation aigue d’une insuffisance cardiaque. Une hyponatrémie a été retrouvée chez Un patient sur quatre des malades décédés.

Cependant une étude à plus large échelle s’avère nécessaire.


Hadil MHADHBI (Pontoise), Abderrahim ACHOURI, Hamida MAGHRAOUI, Khedija ZAOUCHE, Radhia BOUBAKER, Yosra YAHIA, Kamel MAJED
Salle 352B-Zone poster 2
12:00

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FCM-31
12:00 - 13:00

Flash communications
Organiser
Organisation SAMU/SMUR, Organisation Services d'Urgences

Modérateur : Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE (médecin) (Nîmes)
12:00 - 13:00 #17001 - FC241 Impact de la mise en place d'un coordonnateur ambulancier dans un SAMU-Centre 15 sur l'activité et les carences ambulancières : Bilan à 1 an.
FC241 Impact de la mise en place d'un coordonnateur ambulancier dans un SAMU-Centre 15 sur l'activité et les carences ambulancières : Bilan à 1 an.

Introduction : La présence d'un coordonnateur ambulancier (Co-Amb) en salle de régulation du Centre 15 est proposée pour optimiser l'engagement des ambulances et contribuer à réduire les carences ambulancières. En octobre 2017; un Co-Amb pouvant géolocaliser les ambulances ATSU a été mis en place au sein de notre salle de régulation par l'ATSU, 7 j / 7, de 7h00 à 22h30 (Soutien financier ARS). L'objectif est d'évaluer l'évolution des missions réalisées, du nombre et du taux (carences/décisions) de carences ambulancières suite à cette mise en place.

Méthode : Etude rétrospective observationnelle. Comparaison de l'activité ambulancière (A), du nombre (B) et du taux de carences (C) la première année après la mise en place du Co-Amb (période N : 10/2017 – 09/2018) aux 2 années précédentes (N-1 : 10/2016 – 09/2017 : N-2 10/2015 – 09/2016). Avis CPP : non requis.

Résultats : Respectivement pour les périodes N-2, N-1 et N : A) Nombre d'ambulances engagées : 23739, 25146, 28068. B) Nombre de carences : 2306, 2538 (+10% par rapport à période N-2), 1680 (-34% par rapport à période N-1). C) Taux de carences : 8.8%, 9.2%, 5.6%.

Conclusion : La mise en place en salle de régulation de notre Centre 15 d'un Co-Amb disposant d'une géolocalisation des ambulances a permis à la fois une augmentation des missions réalisées et une réduction très importante du nombre et du taux des carences ambulancières. Ce résultat encourageant est à confirmer sur la durée. Un financement pérenne est à trouver.


François TEMPLIER (Angers), Yannick COURJAULT, Gwladys COSTET, Patricia BRICHET, Sébastien BIDAUD, Nicolas HERVOUET, Wilfrid ZENIT, Yves CORNU
12:00 - 13:00 #16839 - FC242 Intérêt de l’infirmier sapeur-pompier sur le délai de remise en disponibilité du SMUR en zone isolée.
FC242 Intérêt de l’infirmier sapeur-pompier sur le délai de remise en disponibilité du SMUR en zone isolée.

Objectif: L’organisation du secours à personne présente en France des spécificités majeures, avec la dualité apportées par les Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS) et les Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR), complémentaires. L’objectif de notre étude était de savoir si la présence d’un Infirmier Sapeur-Pompier (ISP) sur les lieux d’intervention permettait de diminuer le temps d’indisponibilité du SMUR dans les zones isolées : par la paramédicalisation du retour des patients stables après prise en charge médicale, et remise immédiate en disponibilité du SMUR en vue d’une seconde intervention.
Méthodes: Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique des sorties en zone rurale de 3 centres SMUR sur les secteurs d’intervention des Centre d’incendie et de secours (CIS) disposant d’au moins 2 ISP au cours de l’année 2017. Le critère de jugement principal était la différence de temps d’indisponibilité des SMUR en fonction de la présence ou non d’un ISP sur intervention.
Résultats: Cinq cents soixante-trois fiches SMUR ont été parcourues. Après exclusion, 390 fiches ont été analysées. Quatre-vingt-quatre sorties ont bénéficié de la présence d’un ISP (21,5 %) et 306 du SMUR seul. La médiane du temps d’intervention SMUR en présence d’un ISP était de 63,0 minutes (espace interquartile (EIQ) = [44,5 ; 75,0]) contre 56,5 minutes (EIQ = [42,0 ; 75,0]) en l’absence d’ISP (p = 0,32). Il y avait plus de sortie pour douleur thoracique dans le groupe avec ISP : 54,8 % des sorties SMUR avec ISP contre 40,5 % des sorties sans ISP (p = 0,03). A l’inverse il y avait plus de malaise dans le groupe sans ISP : 3,6 % des sorties avec ISP contre 12,7 % des sorties sans ISP (p = 0,02). Le recueil est rendu difficile par l'absence d'outil commun pour l'analyse des pratiques.
Conclusion: Dans cette étude rétrospective la présence d’un ISP sur intervention n’induit pas de différence significative en termes d’indisponibilité du SMUR dans les zones d’intérêt. Le recueil de données met cependant en évidence différentes situations ou la présence ISP présente un avantage pour le SMUR : les douleurs thoraciques stables, la paramédicalisation des retours vers des cliniques ou centres autres que la base SMUR permettant une seconde intervention, et en amont, dès la régulation. Ces situations nécessitent la réalisation d’études prospectives pour confirmer ces résultats, afin d'envisager des directives permettant une complémentarité SMUR-ISP.


Lucille CHAUVEAU (Pau)
12:00 - 13:00 #16849 - FC243 Etude sur l'intérêt de la mise en place d’un Transport Infirmier Inter-Hospitalier dans notre département.
FC243 Etude sur l'intérêt de la mise en place d’un Transport Infirmier Inter-Hospitalier dans notre département.

Introduction : Dans notre département, seuls les TIIH pédiatriques sont couramment pratiqués, alors que tous les autres transports secondaires du SMUR sont médicalisés. L’objectif de cette étude consistait à déterminer rétrospectivement, sur la population adulte, le nombre possible de transports infirmiers dans le département sur une période d’un an, entre le 1er Juillet 2016 et le 30 Juin 2017.

Matériels et Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective et monocentrique couvrant une durée d’un an. Pour cela, nous avons fait appel au score modifié de Etxebarria MJ et al.. Ainsi, un score compris dans l’intervalle [3-6] caractérise un transport pouvant être effectué sous simple surveillance paramédical.

Résultats : Sur les 327 transports examinés, 86 avaient un score compris dans l’intervalle [3-6], représentant un temps de transport cumulé de 121 heures et 12 minutes.

Discussion : Ce chiffre de 86 patients est probablement sous-évalué en raison principalement de la perte d’information lors du recueil des données. La réalisation d’une étude prospective plus précise pourrait être envisagée en y incluant notamment l’aspect financier.

Conclusion : L’étude conclut au fait que la mise en place d’un TIIH dans le département est envisageable et permettrait un gain de temps médical significatif au Service d’Accueil des Urgences. Toutefois, sa mise en place nécessite un réajustement adéquat de l’organisation du service ainsi qu’un plan de formation continue du personnel impliqué. Dans un premier temps, une implémentation progressive des TIIH pourrait être envisagée dans le département en ne considérant que l’organisation relative aux TIIH intra-départementaux.


Matthieu SAINT FLOUR (Agen)
12:00 - 13:00 #17286 - FC244 Brancardage complexe en milieu urbain: incidence et caractéristiques.
FC244 Brancardage complexe en milieu urbain: incidence et caractéristiques.

Introduction : En pré-hospitalier, le transfert du patient entre l’endroit où il se situe initialement et son vecteur d’évacuation est une phase critique pouvant nécessiter de recourir à des moyens élévateurs à nacelle (bras articulés ou échelles) ou des techniques d’évacuation sur cordes. L’objectif de ce travail est d’étudier l’incidence annuelle de ces brancardages dits complexes (BC) et d’évaluer leurs caractéristiques par rapport aux brancardages plus simples lors d’interventions médicalisées.

Matériel et méthode : Nous avons réalisé sur quatre départements une étude multicentrique observationnelle rétrospective sur toutes les interventions de secours à victime ayant nécessité le recours à un BC avec un moyen élévateur à nacelle ou une technique d’évacuation sur cordes au cours de l’année 2017 (N° IRB : 00010254-2018-046).

Résultats : 870 interventions ont nécessité un BC (cf. tableau 1). Il s’agit plus souvent d’intervention médicalisées (1,6% vs. 0,9%, p<10-3) à domicile (89%) et en étage (3,2 vs. 1,6, p<10-3). Les patients bénéficiant d’un BC sont plus souvent en détresse (94% vs. 50%, p<10-3), principalement neurologique ou hémodynamique ; il sont souvent intubés (44% vs. 11%, p<10-3) et sous amines (38% vs. 8%, p<10-3).

Discussion : Ces BC sont globalement peu fréquents mais concernent des patients souvent en détresse.

Conclusion : La demande de moyen afin de réaliser ces BC doit être anticipée afin de ne pas ralentir la prise en charge de ces patients critiques.


Romain KEDZIEREWICZ (Brignoles), Clément DERKENNE, Benoit FRATTINI, Olga MAURIN, Cédric ERNOUF, Stéphane TRAVERS, Bertrand PRUNET, Michel BIGNAND
12:00 - 13:00 #16928 - FC245 L’application de la procédure de départ réflexe des moyens du sdis est-elle toujours conforme aux textes réglementaires ?
FC245 L’application de la procédure de départ réflexe des moyens du sdis est-elle toujours conforme aux textes réglementaires ?

Introduction : Le prompt secours consiste à l’envoi d’un véhicule de secours aux victimes (VSAV), avant régulation médicale de l’appel initial lorsqu’il arrive au 18 et qu’il existe une détresse vitale. Son intérêt réside alors dans son caractère réflexe. Les indications d’envoi reflexe de VSAV sont aujourd’hui définies par l’arrêté du 5 juin 2015 qui modifie l’annexe I du référentiel commun d’organisation du secours à personnes. Dans notre département, les engagements réflexes de VSAV représentent deux tiers de la totalité des engagements de VSAV. L’objectif de ce travail consiste à évaluer l’application de la procédure de départ réflexe des moyens du SDIS. Matériel et méthode : Etude rétrospective, observationnelle et monocentrique des départs réflexes de VSAV engagés par le SDIS sur une année. 500 dossiers parmi 35 439 sont randomisés et analysés en aveugle du SDIS. Aucune intervention n’est exclue. Les départs des VSAV sont classés à l’aide des informations transmise lors de l’interconnexion 15-18, en « départs réflexes conformes » et en « départs réflexes par excès ». Résultats : Les départs réflexes conformes représentent 83% des dossiers analysés. 71% de ces interventions ont lieu en milieu public (p < 0,01) et sont régulées par le médecin régulateur urgentiste dans 70% des cas (p < 0,001). La moitié de ces départs sont justifiés par l’environnement de survenue de la détresse. Une intervention SMUR est associée à un départ réflexe conforme de VSAV dans 5% des cas. Les départs réflexes par excès représentent 17% des interventions. Dès l’appel initial, l’assistant de régulation médicale (ARM) n’identifie aucune détresse vitale et oriente majoritairement (59 %) ces appels vers le médecin régulateur généraliste (p < 0,001). La totalité concerne des interventions à domicile dont 43% pour malaise sans gravité. L’âge supérieur à 65 ans est un facteur prédictif d’envoi de VSAV par excès (OR=2,01 [1,2-3,35]) (p < 0,01). Conclusion : La procédure de départ reflexe des moyens du Sdis est majoritairement respectée, mais doit néanmoins être mieux appliquée. En effet, plus d’une fois sur six le CTA-CODIS envoie un VSAV en réflexe à domicile par excès. Les échanges entre nos services et la mise à jour de la convention bipartite devraient permettre d’améliorer l’évaluation et la qualité de l’engagement reflexe des moyens du Sdis au profit de la population.


Stéphanie LEFEUVRE (Nantes), Elodie DAGORET, Arnaud MARTINAGE, Océane PETTINOTTI, Océane GRIGNON, Carolina GARCIA, Laurianne BILLIER, Joël JENVRIN
12:00 - 13:00 #17344 - FC246 Impact de la réorientation des patients de l’urgence sur les départs sans prise en charge : étude de 49 239 cas.
FC246 Impact de la réorientation des patients de l’urgence sur les départs sans prise en charge : étude de 49 239 cas.

INTRODUCTION

Les patients de l’urgence qui quittent sans examen médical ou départ sans prise en charge (DSPEC) sont un problème dans les urgences débordées, et peu de solutions à ce problème ont été identifiées. La réorientation de patients de l’urgence vers des cliniques avoisinantes a été proposée afin de diminuer la proportion de DSPEC. Le but de cette étude est de documenter l’impact du programme de réorientation sur les DSPEC.

Le projet de réorientation inclut :

-Un nouvel algorithme médical comprenant 53 plaintes et contre-indications associées.

-Une application, destinée au personnel infirmier du triage de l'urgence, permettant l'utilisation de l'algorithme ainsi que la prise d'un rendez-vous avec un médecin de famille dans les 36 heures

 

MÉTHODES

La présente étude de série temporelle a comme numérateur le DSPEC et comme dénominateur le nombre total de visites mensuelles. Les données sur les visites au département d’urgence entre mars 2008 et juin 2017 ont été classées selon l’orientation à la sortie et scindées en deux groupes : avant et après la mise en place du programme. Les données démographiques et cliniques ont été extraites du système d’information de l’hôpital. Pour documenter l’impact de celui-ci, deux courbes de régression polynomiale avec optimisation des corrélations ont été dessinées et le point d’inflexion a été extrapolé à partir de la dernière donnée précédant le programme et la première donnée suivant sa mise en place.

 

RÉSULTATS

Durant la période étudiée, 554 474 visites ont été analysées et 49 239 (8,9%) patients ont quitté avant d’être pris en charge. Les courbes de régression avant et après la mise en place du programme ont été d’ordre 6 avec un R2 préprogramme de 0.49 et post-programme 0.43. Un taux de 11,6% de DSPEC était observé juste avant la mise en place du programme et il était de 7,5% immédiatement après (différence absolue de 4,1 % [intervalle de confiance à 95% 3.4-4.8], p<0,001; différence relative de 35%).

 

CONCLUSION

Un programme de réorientation des patients a permis une diminution importante de plus du tiers de la proportion de DSPEC.


Alexandre MESSIER (LOGIBEC, Canada), Jean-Marc CHAUNY, Éric LALONDE, Judy MORRIS, David DUCHARME, Alexis COURNOYER, Chantal LANTHIER, Raoul DAOUST
12:00 - 13:00 #17295 - FC248 EVALUATION DE L’EXPERIENCE DE L‘UNITE D’INTERVENTION PARAMEDICALE DANS UN SERVICE D’AIDE MEDICALE URGENTE.
FC248 EVALUATION DE L’EXPERIENCE DE L‘UNITE D’INTERVENTION PARAMEDICALE DANS UN SERVICE D’AIDE MEDICALE URGENTE.

INTRODUCTION

La constatation dans notre Service d’Aide Médicale Urgente ( SAMU) d’un besoin significatif d’une équipe d’intervention  pré-hospitalière intermédiaire entre l’unité mobile de soins intensifs (SMUR) et l’ambulance simple, a conduit à la création en 2014 d’une unité  « Paramédical Interventionnel  Team »  (PIT) ou équipe d’intervention paramédicale, composé d’un ambulancier et d’un infirmier d’intervention rapide.

Dans ce travail, nous nous proposons d’étudier le bilan d’activité et les domaines d’action de cette unité.

MATERIELS ET  METHODES 

Notre étude est rétrospective, descriptive sur une période de 4 ans allant de juin 2014 à mai 2018 réalisé au sein de notre service SAMU. Nous avons inclus dans l’étude toutes les interventions réalisées par l’unité PIT. Nous avons recueillis, les motifs d’appel, les délais d’interventions, les gestes réalisés, l’évolution et l’issue de la sortie.

RESULTATS

Sur 4684 affaires traitées, nous avons colligés 564 interventions PIT, soit 141 par an avec une évolution  annuelle moyenne de 17.73 %. Les motifs d’appels les plus fréquents  sont les transferts secondaires avec 15.66% des cas et la petite traumatologie avec 10.84% des cas. L’unité PIT a accompagné une unité SMUR dans 48 sorties, soit 8.4% des cas. Le délai de sortie était en moyenne de 4 mn soit 1 mn de moins que pour notre SMUR. L’équipe PIT est intervenue seule dans une mission d’évacuation aérienne. Un traitement a été administré sur prescription du médecin régulateur dans 43.37 % des cas. L’évolution était bonne dans 95.6% des cas. L’hôpital de destination finale était notre hôpital d’annexion dans 92.77% des cas. La durée d’intervention totale était en moyenne de 1h et 56min.

DISCUSSION :

L’unité  PIT a permis un déploiement plus rapide que l’unité SMUR ainsi qu’un apport supplémentaire dans certaines interventions à plusieurs victimes (8.4%). L’issue favorable de la majorité des sorties, 95.6% des cas, est le résultat d’un travail d’équipe entre le PIT et le médecin régulateur qui l’a assisté dans 43.37% des cas en  matière de  prise en charge thérapeutique.

CONCLUSION :

L’unité PIT a permis d’élargir l’offre de transport pré-hospitalier de notre SAMU répondant ainsi à un besoin particulier de notre population cible. Le développement de son activité pourrait tirer profit de l’évolution de la télémédecine  permettant de transmettre d’autres examens aidant au diagnostic  au médecin régulateur.


Sonia SLIMI, Mekki BEN SALAH, Mounir HAGUI (Tunis, Tunisie), Jihene KAROUIA, Faycel DHRAIEF, Yousra GUETARI
Salle 352B-Zone poster 1

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FCM-33
12:00 - 13:00

Flash communications
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Modérateur : Julie GRENET (Praticien Hospitalier) (PARIS)
12:00 - 13:00 #16843 - FC257 Patients transférés d'un autre centre d'urgence : refait-on trop d'examens?
FC257 Patients transférés d'un autre centre d'urgence : refait-on trop d'examens?

Introduction: Les urgences fonctionnent souvent en réseau, avec un centre de référence autour duquel s’articulent de multiples structures primaires ou secondaires. Ce fonctionnement en réseau implique, en fonction du plateau technique disponible et de l’accès aux différentes spécialités, un certain nombre de transferts entre les structures primaires et le service de référence. En conséquence, de nombreux examens, tant radiologiques que biologiques, sont répétés, lors de l’admission dans l’hôpital receveur. Notre objectif était d’évaluer : 1) la fréquence ; et 2) la pertinence de la répétition de ces  examens.

 

Matériel et Méthode: Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des patients transférés d’un centre d’urgence secondaire vers un centre tertiaire au cours de l’année 2016. Un examen était considéré redondant s’il était répété dans les 8h après le transfert. Deux auteurs ont ensuite évalué le caractère approprié de cette redondance. L’accord inter-observateur a été mesuré à l’aide d’un coefficient Kappa. Une régression logistique a été effectuée à la recherche de facteurs de prédictions de redondance.

 

Résultats: 432 patients ont été transférés du centre secondaire vers le centre de référence. 179 patients (41.4 %) ont eu un bilan biologique redondant, 34 (7.9 %) un examen radiologique redondant, et 19 (4.4%) les deux. Le seul facteur de risque pour un examen biologique redondant était un âge avancé (> 65 ans) (aOR=1.8, IC95% 1.2-2.7) et pour un examen radiologique, un cas de nature chirurgicale (aOR=1.9, IC95% 1.0-3.7). Cette redondance était jugée comme partiellement ou totalement inappropriée pour 197 (99.5 %) des examens biologiques (Kappa=0.57) et 39 (73.6 %) des examens radiologiques (Kappa=0.82).

 

Discussion: Dans notre étude, plus de la moitié des patients transférés depuis un autre centre d’urgences ont eu au moins un examen répété, et pour la majorité des cas de manière inappropriée. Cette redondance a un impact sur les coûts mais également sur les patients (ponction, irradiation). Il est maintenant nécessaire d’analyser de manière prospective les raisons de ces demandes inappropriées et de modifier les processus selon un modèle PDSA (Plan, Do, Study, Act) dans un souci d’amélioration de la qualité.

 

Conclusion: La majorité des patients transférés d’un établissement secondaire à un centre d’urgence tertiaire subissent de manière inappropriée des examens biologiques et radiologiques.


Christophe A. FEHLMANN (Genève, Suisse), Jérôme BERTRAND, Olivier GROSGURIN, François SARASIN, Omar KHERAD
12:00 - 13:00 #17338 - FC258 SAED: Etude pilote d'implantation d'une transmission formalisée à l'urgence, management du changement par sensibilisation à la perception du risque.
FC258 SAED: Etude pilote d'implantation d'une transmission formalisée à l'urgence, management du changement par sensibilisation à la perception du risque.

Introduction : Les défauts de communication au sein des équipes médicales sont retrouvés dans 25 % des dossiers médico-légaux. Nous avons suivi la méthode issu du programme ASPIRE pour la mise en place de transmission formalisée au sein de notre équipe, en 5 étapes: Evaluation de la qualité des transmissions (grille SAED), questionnaire de sensibilisation à la perception du risque, e-learning, présentiel, questionnaire de satisfaction. Méthode : Après évaluation de la qualité des transmissions par recueil d’un score d’adéquation à la grille SAED, un questionnaire de sensibilisation a été proposé aux médecins du service pour évaluer leur perception du risque patient. Les questions proposées abordent les facteurs influençant la sécurité des patients, les actions pouvant réduire les évènements indésirables et l’acte de transmission. Une formation par e-learning et présentiel a ensuite permis un rappel puis un ancrage des connaissances ainsi qu’une mise en pratique de la grille SAED. Après cette intervention, la qualité des transmissions et la satisfaction de l’outil SAED ont été évalués. Résultats : Il y a eu 15 séniors dans la phase avant ainsi que dans la phase après. Le nombre de grille SAED complètes est passé de 35 % avant intervention à 60 % après intervention. Concernant le questionnaire de sensibilisation, 75% des seniors pensent que les interruptions de tâches lors de leur travail influencent très fortement la sécurité des patients. Le flux de patient est considéré comme ayant une influence forte à très forte, respectivement 65% et 30%. Seulement 14% considèrent que la communication avec le patient a une influence très forte sur la sécurité de celui-ci. A contrario, les médecins estiment que leur vie privée intervient faiblement (65%) dans la sécurité patient contrairement aux données de la littérature. Les solutions choisies par les médecins sont en priorité, la diminution de prise en charge simultanée des patients, la lutte contre la fatigue et le stress du personnel. L’outil SAED a été utilisé par 71% des médecins formés après l’intervention et 90% trouvent cet outil utile à la pratique. Conclusion : La méthode d’implantation de la grille SAED a permis d’améliorer la qualité des transmissions et de sensibiliser les praticiens au risque. Néanmoins la perception des risques liés aux facteurs humains n’est pas optimale et devra intégrer la démarche globale de sécurité patient.

 

 

 


Griselda RAZAFIMANANTSOA (LE MANS), Patrick MIROUX
12:00 - 13:00 #16918 - FC259 Evaluation des Pratiques Professionnelles et qualité de la prise en charge des traumatismes crâniens léger dans les services d'accueil des urgences.
FC259 Evaluation des Pratiques Professionnelles et qualité de la prise en charge des traumatismes crâniens léger dans les services d'accueil des urgences.

Introduction : Les traumatismes crâniens légers (TCL) sont un motif fréquent de consultation dans les services d’accueil des urgences (SAU). L’utilisation de la tomodensitométrie cérébrale a considérablement augmenté dans les soins aux patients. Une bonne gestion des TCL et la prescription adaptée de la tomodensitométrie sont nécessaires.

Objectifs : Étudier le degré d’accord entre les recommandations 2012 de la Société française de médecine d'urgence (SFMU) concernant les TCL et leur gestion dans les SAU après formation par MOOC (Massive Open Online Courses) et simulation.

Matériels et méthodes : Evaluation des pratiques professionnelles dans un SAU conformément aux recommandations sur les TCL avant et après intervention. L’intervention comprenait un cours théorique et en ligne, associé à des séances de simulation. Le critère de jugement principal était l'analyse des délais pour la réalisation d'un scanner. Les critères de jugement secondaires étaient l'analyse de des indications de la tomodensitométrie cérébrale et rachidienne ainsi que des critères d'hospitalisation. L’accord du comité d’éthique a été obtenu. Le test de U de Mann Whitney's a été utilisé pour comparer les variables quantitatives et du Chi2 pour comparer les variables qualitatives. Le coefficient Kappa de Cohen était utilisé pour analyser l’accord entre la pratique et les recommandations. P<0,05 était considérée comme significative.

Résultats : La simulation a permis d’acquérir la notion d’urgence pour obtenir de la tomodensitométrie en moins d’une heure lorsque les critères étaient réunis (p = 0,007). La fiabilité du médecin évaluateur pour s’accorder avec les recommandations d’hospitalisation était meilleure après la formation (p = 0,03, augmentation du Kappa de 0,73 à 0,93). En revanche, les informations essentielles dans le dossier médical, comme l’heure du TCL, semblaient faire défaut.

Discussion / conclusion : La prise en charge des patients pris en charge au SAU après TCL était satisfaisante. La formation combinée par MOOC et simulation, basée sur la conférence de consensus SFMU 2012 a permis d’améliorer significativement la qualité de prise en charge et gestion des TCL. En revanche, il est nécessaire d'améliorer le logiciel utilisé par les SAU pour améliorer la gestion de certains critères comme l’heure du TCL.


Daniel Aiham GHAZALI (Amiens), Anthony CHAUVIN, Nicolas JAVAUD, Pierre VANDINGENEN
12:00 - 13:00 #16897 - FC260 Utilisation de la santé connectée pour le dépistage précoce de la dégradation clinique des patients fragiles des urgences, hospitalisés en dehors des unités de soins intensives ou de réanimation.
FC260 Utilisation de la santé connectée pour le dépistage précoce de la dégradation clinique des patients fragiles des urgences, hospitalisés en dehors des unités de soins intensives ou de réanimation.

Introduction : Les patients des services des urgences nécessitant une hospitalisation, sans défaillance ventilatoire, hémodynamique, ou neurologique sont admis en général dans l’unité d’hospitalisation des urgences (UHU) ou un service de médecine traditionnel. La surveillance clinique de ces patients se fait par les infirmiers trois à quatre fois par jour. En cas d’aggravation clinique entre deux temps de surveillance, l’évolution clinique du patient peut être dramatique, surtout si les patients sont en incapacité d’alerter les soignants. Ainsi c’est le cas des personnes âgées et altérées, ou bien des patients confus. La santé connectée est utilisée dans différents domaines de la santé. Cette étude a pour objectif de démontrer son intérêt en Médecin d’Urgence.

Méthode : Recherche non-interventionnelle sur l’évaluation des pratiques professionnelles avec accord du comité d'éthique et de la CNIL. Depuis janvier 2017, des patients hospitalisés à l’UHU et nécessitant une oxygénothérapie ont bénéficié d’un monitoring avec le système de santé connectée Sensium®. Basé une réception de signal Wifi, il permet une analyse des fréquence respiratoire (FR), fréquence cardiaque (FC) et température des patients toutes les deux minutes. Les soignants du service reçoivent des alertes sur une centrale, E-mail et application pour IPhone® (Apple) en cas de détérioration clinique.

Résultats : le monitoring avec ce système a concerné 310 patients. 21,3% (n=66) des patients ont présenté une détérioration d’un des paramètres et détectée par ce système en dehors des périodes de surveillance clinique. 75.8% (n=50) des patients ont bénéficié d’une modification thérapeutique. 7.6% (n=5) des patients ont été transféré dans un service de soins continus ou de réanimation.

Discussion/conclusion : les premiers paramètres vitaux qui varient lorsqu’il y a une défaillance ventilatoire ou hémodynamique sont la FR et/ou la FC. Les patients fragiles sous faible débit d’oxygène et hospitalisés en dehors d’une unité de soins intensifs, continus ou de réanimation, sont à haut risque de dégradation clinique. Un système de santé connecté basé sur une technologie de Wifi et permettant d’alerter les soignants en cas de dégradation, peut être à l’origine d’un changement thérapeutique. Les futures études devront analyser au-delà de la détection individuelle d’une dégradation clinique, la possibilité d’intégrer ce système de santé connectée dans une stratégie de prédiction d’évènements de morbi-mortalité.


Daniel Aiham GHAZALI (Amiens), Olivia STEPHAN, Stephanie ANTONIOL, Christophe CHOQUET, Enrique CASALINO
12:00 - 13:00 #17210 - FC261 Discordance entre adresses GPS et adresses exactes « à la porte » dans les grands ensembles urbains : un facteur d’augmentation du délai d’intervention SMUR en milieu défavorisé.
FC261 Discordance entre adresses GPS et adresses exactes « à la porte » dans les grands ensembles urbains : un facteur d’augmentation du délai d’intervention SMUR en milieu défavorisé.

Introduction : Dans les grands ensembles urbains, le délai d’intervention des équipes SMUR pourrait être défavorablement lié à la qualité des bases de données adresses disponibles, notamment par l’augmentation du délai de trajet piéton (arrêt du véhicule – arrivée auprès du patient). Notre étude avait pour objectif d’évaluer la concordance entre les adresses proposées par un GPS et les adresses physiques réelles dans un grand ensemble urbain (cité), et d’en mesurer l’impact sur le temps de trajet piéton.

Méthode : Etude quasi-expérimentale multicentrique. Recueil topographique des coordonnées exactes de l’entrée de chaque immeuble de deux ensembles de type cité (n=100 immeubles). Mesure de la distance (en mètres, médiane[Q1-Q3]) entre ces relevés et l’adresse indiquée par un GPS grand public (Google Maps). Simulation du temps de trajet piéton surajouté (en secondes, médiane[Q1-Q3]), sur la base d’une vitesse de déplacement de 4km/h.

Résultats : La distance entre coordonnées exactes et coordonnées indiquées était de 75,5m [48-122]  et 24m [17-40], et entraînait un temps de trajet piéton surajouté de 84s [53-135] et 24s [17-40] (fig.1).

Conclusion : La discordance entre les bases de données adresses et les adresses exactes « à la porte » entraîne probablement une augmentation des délais de réponse des équipes SMUR dans les grands ensembles urbains.


Eric MERMET (Paris), Matthieu HEIDET, Samira ABIZAR, Elise BRAMI, Thierry DA CUNHA, Jean MARTY
12:00 - 13:00 #16850 - FC262 La prévention antitétanique : est- elle bien réalisée dans nos SAU. A propos d’un audit.
FC262 La prévention antitétanique : est- elle bien réalisée dans nos SAU. A propos d’un audit.

Introduction :Alertés par la pharmacie de notre institution d’une consommation négligeable d’immunoglobulines, nous avons revules dossiers des patients qui ont été pris en charge au Service des Urgences avec une blessure, pour vérifier la qualité de la prévention antitétanique effectuée. 

Matériel et méthode : Les dossiers des patients s’étant présentés au Service des Urgences avec une plaie entre le 1erjanvier 2018 et le 30 juin 2018 ont été revus.

1148 dossiers étaient complets et évaluables. Parmi cette population de 1148 patients 806 patients étaient encore immunisés, tandis que 342 patients n’étaient plus immunisés. Nous avons donc vérifié si les patients non immunisés avaient reçu une prévention conforme aux Directives Ministérielles : vaccin et immunoglobulines en cas de plaie tétanigène, rappel vaccinal en cas de plaie propre. 

Parmi les 342 patients, 227 présentaient des plaies tétanigènes.

Résultats :Parmi les 115 patients présentant une plaie propre, 114 ont reçu une vaccination (Boostrix), tandis que les 227 patients qui présentaient une plaie à risque ont tous reçu un rappel (Boostrix) mais seulement 2 d’entre-eux ont reçu des immunoglobulines.

Discussion :Cette revue des dossiers a démontré que très peu de patients non immunisés ne bénéficient pas de rappel vaccinal tandis que les immunoglobulines pourtant nécessaires ne sont quasiment jamais administrées. Ces résultats pourraient être expliqués par la difficulté de déterminer le statut du risque tétanigène de chaque blessure dans la confusion du SAU aussi bien que par un manque de compréhension des directives de prophylaxies de tétanos.

Conclusion :La gestion des blessures à risque de tétanos pourrait être améliorée par une meilleure formation des opérateurs de santé en particulier des « plus jeunes » et en affichant dans la salle de soins les critères pour définir une plaie à risque de tétanos ainsi que le protocole à suivre en cas d’absence d’immunité du patient.


Gaia BAVESTRELLO PICCINI (Bruxelles, Belgique), Jean-Christophe CAVENAILE
12:00 - 13:00 #17263 - FC263 Echanges des données médicales par les Smartphones au sein des services d’urgence.
FC263 Echanges des données médicales par les Smartphones au sein des services d’urgence.

Introduction: La fonction ordinateur  intégrée dans les téléphones intelligents a permit son utilisation comme aide diagnostique et thérapeutique ainsi que la collecte des données et l’échange des informations nécessaires aux soins.

Objectif: Notre objectif est de décrire et de quantifier les échanges de données médicales via Smartphones par les internes  de  médecine d’urgence.

Méthode: Etude descriptive transversale et multicentrique réalisée durant le mois de Décembre 2017 à l’aide d’un questionnaire servi de main à main destiné aux internes d’urgence.

Résultats: 82 internes d’urgence ont participé à l’étude avec un taux de réponse à 100%. Dans notre population, 78 internes possédaient un Smartphone soit un taux de 95%. Dans 54 % des cas le nombre moyen d’échange des données médicales était entre 15 et 20 fois par jour et ceci sous forme d’appels téléphoniques, SMS, E-mail et applications de communication comme Messenger, Viber ou autres. Les appels téléphoniques sont le mode de transfert des données le plus utilisé. A noter que les nouveaux modes de transfert qui sont surtout les réseaux sociaux et les applications de communication ont des fréquences d’utilisation journalière assez importantes. Les textes et les photos sont les deux principaux types de données transférées. Mais le texte prédomine par sa fréquence d’utilisation puisque 81% des internes confirment échanger des données médicales en texte au moins 10 fois par jour. Dans 90% des cas, les internes échangent les données relatives à l’état de santé des patients pendant la garde. Ces échanges étaient en présence des patients dans seulement 10 % des cas. La plupart des échanges des données se font soit à l’hôpital lors de la garde ou de l’astreinte (94%) ou en pré-hospitalier (89%). Les principaux destinataires de l’échange des données sont les séniors (94%). La prise d’avis pour aide à la décision médicale ou pour l’organisation des taches et des transferts sont désormais les deux principaux buts recherchés par l’échange des données. Ces échanges contribuent aussi à améliorer la formation dans 50 % des cas. Dans 75 % des cas, ces échanges ont influencé la prise en charge des patients.

Conclusion: Le Smartphone facilite l’échange au sein des services d’urgence entre les différents membres de l’équipe médicale et paramédicale qui permet certainement d’améliorer la prise en charge des patients et encore de renforcer le coté formation des jeunes spécialistes d’urgence


Rabeb MBAREK, Sarra ZAOUALI, Riadh MEDDEB, Mohamed Aymen JAOUADI, Ines OUAZ, Amel SELMI, Sami BEN AHMED, Naoufel CHEBILI (Sousse, Tunisie)
12:00 - 13:00 #17174 - FC264 Les accidents de la voie publique chez les internes : liens avec le rythme de travail.
FC264 Les accidents de la voie publique chez les internes : liens avec le rythme de travail.

Introduction : Les internes de médecine ont un rythme de travail soutenu avec en moyenne 60 heures de travail hebdomadaire et le plus souvent plusieurs gardes de nuit par mois. Les données de la littérature montrent que la fatigue est un facteur de risque majeur d’accident de la voie publique. En ce qui concerne le rythme de travail, un grand nombre d’heures hebdomadaires, le travail de nuit et les horaires variables ont été identifiés comme facteurs de risque d’accident de la circulation.

Méthode : Notre étude observationnelle rétrospective cherche à étudier les accidents de la voie publique présentés par les internes et identifier les liens éventuels entre leur rythme de travail et ces accidents. Pour cela tous les internes de notre faculté ont été interrogés par mail entre février et août 2016, les internes ayant été victimes d’un accident de la circulation durant leur internat ont été appariés à des internes n’ayant pas présenté d’accident afin de comparer leur rythme de travail.

Résultats : 614 internes ont répondu au questionnaire, 92 d’entre eux ont présenté un accident de la voie publique durant leur internat et 17 ont été blessés. 75% des accidents étaient liés au travail et 26% se sont produits un lendemain de garde. Les résultats n’ont pas montré de différence significative de rythme de travail entre les cas et les témoins, cependant la distance domicile – travail (p=0,0006) et le type de service (p=0.04) ont été identifiés comme des facteurs de risque d’accident de la route. En effet, plus les internes vont travailler loin, plus ils présentent d’accident de la route ; et les services où les accidentés sont plus représentés sont la médecine ambulatoire, les services de chirurgie et les services d’urgence. De plus notre étude montre que les accidents se produisant un lendemain de garde sont significativement plus liés à la fatigue : Les risques relatifs étaient de 1,55 de ressentir de la  fatigue, de  3,46 de sentir l’envie de dormir et de 1,41 que l’accident soit lié à un défaut d’attention.

Discussion : Les accidents de la circulation chez les internes sont donc fréquemment associés à une fatigue et sont, trois fois sur quatre, des accidents de travail. L’étude cas-témoins n’a pas montré de lien entre accident et rythme de travail, probablement par manque de puissance. Cependant certains stages et spécialités sont sur représentées chez les accidentés, il semblerait intéressant d’étudier ces spécialités et les raisons de ce sur risque.

                                                                                                                          


Louis DENIS (Bourgoin Jallieu), Martine HOURS, Yves ZERBIB, Karim TAZAROURTE
Salle 352B-Zone poster 2
14:00

"Vendredi 07 juin"

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EA-05
14:00 - 15:30

Etat de l'Art Médecins N°5
Hype ou has-been ? Des traitements vraiment recommandés ?
Infectiologie sepsis, Neurologie, Pneumologie, Thérapeutique

Modérateurs : Jean Marie BONNEC (Praticien Hospitalier) (Narbonne), Céline OCCELLI (Praticien Hospitalier) (Nice)
Coordonnateur : Yonathan FREUND (Coordonnateur, Paris)
Où l'on remettra en cause certains traitements classiquement donnés ou recommandés. On y abordera l'intérêt des antiviraux dans la grippe, l'avantage pas si certains des corticoïdes pour l'hématome sous dural, la prescription automatique de benzodiazépine après une crise convulsive et l'ajout d'ipatropium lors d'une crise d'asthme.
14:00 - 15:30 Oseltamivir dans la grippe. Eric BATARD (PU-PH) (Conférencier, Nantes)
14:00 - 15:30 Corticoïde dans l'hématome sous dural. Mélanie ROUSSEL (Physician Doctor) (Conférencier, Rouen)
14:00 - 15:30 Benzodiazépine après une crise convulsive. Marie GIROT (PH) (Conférencier, Lille)
14:00 - 15:30 Ipratropium dans l’asthme. Sébastien BEAUNE (Chef de service) (Conférencier, Boulogne-Billancourt)
Amphi Bleu

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ES-04
14:00 - 15:00

Essentiel Médecins N°4
De la pathologie faciale
Organisation SAMU/SMUR, Organisation Services d'Urgences, Traumatologie

Modérateurs : Jean Denis FIROLINI (RPPS : 10003441960) (Hyères), Jean-Paul FONTAINE (Chef de Service) (Paris)
Coordonnateur : Aurélien RENARD (Coordonnateur, Marseille)
Nous aborderons d'abord les signes de gravité à rechercher, les diagnostics à ne pas manquer. Nous préciserons ensuite les examens complémentaires à réaliser en précisant les délais.
Nous définirons les situations qui relèvent d'un avis spécialisé urgent et celles qui peuvent être différées. Enfin, nous déterminerons les principes de prise en charge thérapeutique
14:00 - 15:00 Nez. Julie SALIGNON (Conférencier, Dijon)
14:00 - 15:00 Cavité buccale. Florent FÉMY (Praticien hospitalier) (Conférencier, Lyon)
14:00 - 15:00 Oeil. Matthieu HEIDET (Médecin) (Conférencier, Créteil)
Salle 241

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TRM-07
14:00 - 15:30

Table ronde N°7
SFMU/ANCESU

Modérateurs : Didier HONNART (MEDECIN) (Dijon), Eric TENTILLIER (directeur médical du CFARM) (Bordeaux)
14:00 - 15:30 Gérer les émotions pour décider en régulation médicale : un apprentissage possible ? Emmanuelle DE PEMBROKE (Conférencier, Créteil)
14:00 - 15:30 Guidance des gestes par téléphone. Carole AMSALLEM (Médecin) (Conférencier, Amiens), Christine AMMIRATI (Chef de pôle) (Conférencier, Amiens)
14:00 - 15:30 Régulation médicale : comment apprendre à travailler en équipe. Alain MOUCHET (Professeur des universités) (Conférencier, Créteil)
Salle 242B

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AM-02
14:00 - 15:30

Atelier Médecins 02
Imagerie en traumatologie pédiatrique

Coordonnateur : Bénédicte VRIGNAUD (Coordonnateur, Nantes)
Conférencier : Bénédicte VRIGNAUD (Médecin) (Conférencier, Nantes)
Cas clinico-radiologiques interactifs sur les fractures les plus courantes de l’enfant : diagnostic, complications et traitements.
Savoir identifier les pièges radiologiques en traumatologie pédiatrique.
Connaître les indications de traitements orthopédiques et chirurgicaux des fractures des membres de l’enfant.
Salle 353

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AM-03
14:00 - 15:30

Atelier Médecins 03
Ventilation Volumétrique (VC – VAC) : Aspects fondamentaux

Coordonnateur : François TEMPLIER (Coordonnateur, Angers)
Conférenciers : François TEMPLIER (PH) (Conférencier, Angers), Frédéric THYS (Chef de Pole, Directeur des urgences, Adjoint à al direction médicale et Professeur) (Conférencier, Charleroi, Belgique)
Au moyen de cas cliniques avec QCM sollicitant l'avis de la salle : Connaître les modes ventilatoires volumétriques (VC - VAC) ; Savoir régler les principales consignes machine disponibles en VC-VAC ; Savoir interpréter les paramètres mesurés par le ventilateur. Connaître les asynchronies patient-ventilateur possibles dans ces modes (NB : atelier théorique interactif sans manipulation de matériel)
Salles 221-222-223

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AM-18
14:00 - 15:30

Atelier Médecins 18
Jeux de main, jeux de vilain

Coordonnateur : Philippe SATTONNET (Coordonnateur, Thionville)
Conférenciers : Hervé LAMARRE (chirurgien) (Conférencier, Thionville), Philippe SATTONNET (Conférencier, Thionville)
Atelier interactif animé par un urgentiste et un chirurgien de la main travaillant ensemble depuis de nombreuses années qui vont présenter des cas cliniques auquels vous devrez répondre par l’intermédiaire de votre smartphone.
Ces cas sont issus de problèmes, de pièges ou d’erreurs qui se sont présentés à l’urgentiste.
Une façon originale de valoriser l’expérience en confrontant les deux points de vue : celui de la prise initiale et de celui qui la poursuit.
Vous pourrez vous confronter à ces problèmes et voir si vous seriez ou pas tombés dans le piège ;
Jeux de mains , jeux de vilains
Salle 342A

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AM-05
14:00 - 15:30

Atelier Médecins 05
Initiation à l’échographie 3P
Ultrasonographie - Echographie

Coordonnateur : Idriss ARNAUDET (Coordonnateur, Nantes)
Conférenciers : Idriss ARNAUDET (Médecin) (Conférencier, Nantes), Elise CARRIE (Urgentiste) (Conférencier, Mont-de-Marsan), Christophe PERRIER (PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Initiation au dépistage d’un épanchement péritonéal, péricardique ou pleural par des médecins prenant en charge
des urgences en situation instable ou critique et n'ayant pas (ou très peu) de connaissance et/ou d'expérience dans le maniement de l'appareil d'échographie. Les objectifs sont de présenter les modalités techniques de réalisation, de discuter la valeur diagnostique et de découvrir les zones d’intérêt en s'entrainant sur volontaires sains.
Salle 351

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AM-11
14:00 - 15:30

Atelier Médecins 11
Anesthésie loco-régionale écho-guidée
Douleur Analgésie, Ultrasonographie - Echographie

Coordonnateur : Nicolas CAZES (Coordonnateur, Marseille)
Conférenciers : Nicolas CAZES (médecin adjoint) (Conférencier, Marseille), Pierre-Yves CORDIER (Médecin) (Conférencier, Marseille), Jérôme LEYRAL (SAU) (Conférencier, Pont-l'Abbé)
Connaître les indications de l'anesthésie loco-régionale écho-guidée dans le cadre d'un service d'urgences. Connaître les repères anatomiques et échographiques au niveau du poignet et de l'avant-bras pour l'anesthésie des territoires médian, radial et cubital. Connaître les repères anatomiques et échographiques au niveau de la cheville pour une anesthésie du pied. Savoir réaliser des blocs anesthésiques de la main et du pied en appliquant les manœuvres de sécurité. Savoir évaluer le rapport bénéfices/risques de la technique des blocs anesthésiques de la main et du pied dans un service d'urgence.
Salle 352A

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CEQ
14:00 - 15:30

Commission évaluation qualité
La démarche qualité en pratique

Modérateurs : Bahram CHAYBANY (praticien hospitalier) (Lille), Sybille GODDET (médecin) (Dijon)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Où l'on présentera la démarche qualité en expliquant son objectif et comment y parvenir.
Les outils devant prendre une place dans l'évaluation de notre performance seront également présentés.
Enfin, derrière une méthodologie qui semble parfois peu intuitive, une analyse de la faisabilité et de l'impact de la démarche qualité sera présentée.
14:00 - 15:30 Principes généraux, point de vue d’un expert. Aurélien AGNIEL (Conférencier, Paris)
14:00 - 15:30 Nouveaux « outils » autour de la qualité. Emmanuel CARLI (Conférencier, Paris)
14:00 - 15:30 Et sur le terrain, qu’en est-il en pratique ? Alban GUIBERT (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Bourg-en-Bresse)
Salle 251

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PLM-06
14:00 - 15:30

Communications libres plénières
Image et infection

Modérateurs : Quentin LE BASTARD (Praticien hospitalier universitaire) (Nantes), Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Bruxelles, Belgique)
14:00 - 15:30 #17026 - CP43 Optimisation de l’accès au scanner abdominal basse dose après colique néphrétique simple : intérêt d’une filière post urgence.
CP43 Optimisation de l’accès au scanner abdominal basse dose après colique néphrétique simple : intérêt d’une filière post urgence.

Introduction : Après un épisode de colique néphrétique simple, les recommandations préconisent la réalisation d’un scanner abdominal basse dose dans les 72 heures et un suivi urologique. Objectif : évaluer l’intérêt d’une filière multidisciplinaire post urgence  pour la prise en charge ambulatoire des patients admis aux urgences pour colique néphrétique simple. 

Matériel et Méthode :étude avant (6 mois) / après (12 mois), unicentrique, incluant les patients sortis des urgences avec un diagnostic de colique néphrétique simple. Principe de la filière : convocation par SMS pour imagerie abdominale et consultation urologique. Critères de jugement : réalisation de l’imagerie abdominale (type, délai et résultat) et de la consultation urologique en ambulatoire. Recueil des données par enquête téléphonique et sur dossier informatique.

Résultats : 312 patients ont été inclus dans le groupe filière post urgence, dont 72.4% (n=226) ont reçu une convocation, versus 153 patients inclus dans le groupe avant filière. Une imagerie en ambulatoire a été réalisée chez 87.1% des patients convoqués de la filière post urgence (n=226) versus 57.5% des patients avant la filière (n=153), p < 0.001. Le type de l’imagerie était un scanner basse dose chez 100% des patients inclus dans la filière (n=197) versus 41% des patients avant la filière (n=88), p < 0.001. Avec la filière post urgence, le délai d’accès à l’imagerie était en médiane (écart interquartile) de 4 (5) jours versus 7 (4) jours avant la filière (p < 0.001). Sur 197 scanners réalisés via la filière, les résultats montraient : 16.8% de lithiase urétérale avec dilatation pyélo-calicielle, 41.6% de lithiase urinaire non compliquée, 36.5% sans anomalie et 5.1% de diagnostic différentiel. Avec la filière, 31% des patients ont eu une consultation avec un urologue après imagerie.

Discussion : la filière post urgence a permis d’augmenter le nombre et de réduire le délai d’accès au scanner basse dose. Une dilatation pyélo-calicielle a pu être détectée précocement chez 16.8% des patients grâce à cette filière. Des mesures d’amélioration ont été adoptées : création d’un agenda partagé avec la radiologie afin de fixer la date du scanner dès la sortie des urgences et création d’un créneau de consultation dédié avec les urologues.   

Conclusion : la filière post urgence facilite l’accès au scanner basse dose et le suivi des patients après diagnostic d’une colique néphrétique simple aux urgences, en accord avec les recommandations.


Noémie DAURELLE (Marseille), Justine MARTIN, Aurélie RIVIERE, Antoine ROCH, Nicolas PERSICO
14:00 - 15:30 #16920 - CP44 Identification du profil hémodynamique précoce des patients en sepsis ou choc septique par échocardiographie ciblée au Service d’Urgence.
CP44 Identification du profil hémodynamique précoce des patients en sepsis ou choc septique par échocardiographie ciblée au Service d’Urgence.

Introduction : Le sepsis reste la principale cause d’état de choc au Service d’Urgences (SU). Un remplissage vasculaire (RV) de 30 ml/kg fait partie des objectifs thérapeutiques de la première heure de prise en charge dans les dernières recommandations de la Surviving Sepsis Campaign. Le but de l’étude était de décrire le profil hémodynamique des patients évalués par échocardiographie ciblée à la phase initiale du sepsis/choc septique pris en charge au SU.

Méthodes : Dans cette étude prospective observationnelle mono-centrique, les patients admis au SU avec un sepsis/choc septique (Sepsis-3) étaient évalués successivement en échocardiographie ciblée par un médecin urgentiste (ECMU 1) et par un médecin expert. Les profils hémodynamiques prédéfinis étaient : hypovolémie (petite cavités ventriculaires, veine cave inférieure < 15mm et collapsus inspiratoire > 50%) ; dysfonction ventriculaire gauche (fraction d’éjection [FEVG] estimée < 40%) ; dysfonction ventriculaire droite [VD] (diamètre VD/VG > 0,6) ; vasoplégie (FEVG > 65%) ; tamponnade (épanchement péricardique compressif) ; fuite valvulaire massive en Doppler couleur.

Résultats : De janvier 2017 à juillet 2018, parmi 100 patients évalués par échocardiographie ciblée au SU pour état de choc (âge : 70±15 ans ; RV : 500cc [500-1500] ; lactates : 4.9±4.6 mmol/L ; mortalité à J28 : 41%), 28 avaient un sepsis et 27 un choc septique (qSOFA ≥2 : 100% ; SOFA moyen : 5.2±2.9, RV : 750cc [500-1500]). Le profil hémodynamique identifié par l’expert était : hypovolémique (60%), vasoplégique (31%), dysfonction VG (18%), dysfonction VD (11%) et pas d’anomalie identifiable sous traitement (14%). Aucun cas de tamponnade ou d’insuffisance valvulaire massive n’a été identifié. La concordance globale entre l’évaluation hémodynamique du médecin urgentiste et de l’expert était bonne à excellente (Kappa médian : 0,68).

Conclusion : L’évaluation par échocardiographie ciblée précoce des patients admis au SU avec un sepsis/choc septique confirme la prévalence de l’hypovolémie et de la vasoplégie. Néanmoins, une dysfonction ventriculaire peut faire remettre en cause les recommandations actuelles de remplissage vasculaire dans près d’un tiers des cas. Cette évaluation réalisée par le médecin urgentiste est fiable.


Thomas LAFON (Limoges), Alexandra APPERT, Vincent BIGRAT, Vincent LEGARÇON, Paul CLAVERIES, Mathilde HADJ, Marine GOUDELIN, Philippe VIGNON
14:00 - 15:30 #17074 - CP45 Impact du temps de prise en charge au service d’accueil des urgences sur la mortalité des patients admis en réanimation pour choc septique.
CP45 Impact du temps de prise en charge au service d’accueil des urgences sur la mortalité des patients admis en réanimation pour choc septique.

Introduction : Le recours aux soins d’urgence est en augmentation. Dans des urgences surchargées, la prise en charge des patients critiques n’est pas optimale. Ceux souffrant de choc septique ont un taux de mortalité de 40%. Le diagnostic rapide, les soins intensifs et le transfert en réanimation de ces patients sont donc une priorité. Devant l’absence de données existantes en France, nous avons étudié l’impact du temps passé aux urgences sur la mortalité en réanimation des patients souffrant de choc septique.

Matériel et méthode : Dans notre étude de cohorte rétrospective monocentrique, les patients hospitalisés en réanimation pour choc septique et admis via le service d’accueil des urgences (SAU) entre 2012 et 2017 étaient inclus. Les patients « non réanimatoires » et ceux provenant d’un autre SAU étaient exclus. Nous avons comparé le temps passé au SAU entre les groupes «sortis vivants de réanimation» et « décédés en réanimation», ainsi que les données biométriques initiales, l’IGS2, l’âge, le sexe, le délai d’administration de l’antibiotique, le remplissage vasculaire, l’introduction de vasopresseurs, l’intubation oro-trachéale au SAU et la survenue du décès en réanimation. 

Résultats : 115 patients ont été admis en réanimation pour choc septique, avec un temps médian passé au SAU de 317 [IQR 245-496] minutes. Le taux de mortalité en réanimation était de 25,2%. Dans le groupe « vivants », le temps passé au SAU était de 343 [IQR 244-565] minutes versus 295 [IQR 240-367] dans le groupe « décédés », différence non significative. En analyse univariée, le qSOFA, les lactates, l’IGS2 et le recours à l’intubation étaient significativement plus élevés dans le groupe « décédés ». En analyse multivariée, l’IGS2 et le recours à l’intubation étaient significativement associés à la mortalité en réanimation, respectivement OR 1,08 [IC95% 1,05 ; 1,13] et OR 4,55 [IC95% 1,24 ; 16,74].

Discussion : Les patients décédés en réanimation n’ont pas passé plus de temps aux urgences que les patients survivants. Ils étaient d’emblée plus graves : données biométriques à l’accueil et comorbidités plus importantes. Le recours à l’intubation dès le SAU était plus fréquent chez ces patients, ce qui témoigne d’une défaillance multiviscérale grave. Il sera important de confirmer ces résultats par une étude prospective multicentrique.

Conclusion : Malgré des urgences surchargées, le temps passé au SAU ne semble pas impacter le taux de mortalité des patients souffrant de choc septique.


Noémie TEIXERA VAIDIE (CHINON), Geoffroy ROUSSEAU, Emeline LAURENT, Said LARIBI
14:00 - 15:30 #17239 - CP46 Pronostic de la détérioration clinique et hétérogénéité des patients admis aux Service d’Urgence avec une suspicion d’infection.
CP46 Pronostic de la détérioration clinique et hétérogénéité des patients admis aux Service d’Urgence avec une suspicion d’infection.

Introduction : Le pronostic de l’infection est un enjeu majeur au sein des services d’urgences. Actuellement, aucun outil pronostique ne semble suffisamment performant pour identifier les patients à risque. L’une des hypothèses est que l’origine de l’infection est un facteur majeur d’hétérogénéité. Dans cette analyse, les performances pronostiques de biomarqueurs sanguins pour prédire la détérioration clinique des patients admis aux urgences avec une suspicion d’infection ont été évaluées en fonction du site infectieux.

Méthode : TRIAGE est une étude observationnelle prospective multicentrique (14 centres). Les patients présentant une infection associée à 2 critères de SRIS étaient inclus. La détérioration était évaluée à 72H par un comité d'adjudication indépendant. Les performances pronostiques des biomarqueurs ont été évaluées en utilisant des modèles de régression logistique. Les AUC ont été calculées à l’aide de la méthode de DeLong.

Résultats : Au total 462 patients ont été analysés. Les sites infectieux confirmés étaient principalement d’origine pulmonaire (29%), urinaire (27%) et abdomino-pelviennes (25%). Les patients ayant une infection pulmonaire étaient significativement plus sévères (qSOFA, et score de Charlson) (p < 0,001) que les autres patients. Ces patients étaient également ceux qui se détérioraient le plus dans les 72h et avaient une mortalité à J28 supérieure (p=0,0047). L’expression des biomarqueurs était significativement associée au risque de détérioration quel que soit le site d’infection initial (Abdo-pelvien : OR= 2,4 [1,26-4,97], Poumon : OR =1,9 [1,24-2,86], Urinaire : OR = 2,6 [1,3-5,82], Autres : OR = 1,67 [1,05-2,74] ; p < 0,05). Les performances prédictives étaient supérieures chez les patients présentant une infection urinaire et abdomino-pelvienne (AUC=0,70 et AUC=0,81, respectivement) par rapport aux infections pulmonaires et autres sites d’infection (AUC=0,66).

Conclusion : Le pronostique des patients septiques est un véritable challenge. L’analyse des variables cliniques montre des différences importantes en fonction du site d’infection. Bien que les marqueurs soient associés à un risque de détérioration indépendamment du site initial, les performances pronostiques sont différentes selon la source infectieuse. Cette observation montre l’importance du contexte clinique dans l’interprétation des performances des biomarqueurs.


Thomas LAFON (Limoges), Marie-Angélique CAZALIS, Arnaud DESACHY, Valérie GISSOT, Thomas DAIX, Marion DOUPLAT, Franck VERSCHUREN, Christine VALLEJO
14:00 - 15:30 #16917 - CP47 Apport de l’échographie thoracique (ET) dans le diagnostic des dyspnées aiguës des sujets âgés (DAS) : étude observationnelle prospective.
CP47 Apport de l’échographie thoracique (ET) dans le diagnostic des dyspnées aiguës des sujets âgés (DAS) : étude observationnelle prospective.

Apport de l’échographie thoracique (ET) dans le diagnostic des dyspnées aiguës des sujets âgés (DAS) : étude observationnelle prospective.

Introduction : le diagnostic étiologique des DAS a une importance majeure dans le pronostic qui est aggravé en cas de mauvaise orientation initiale. La démarche diagnostique classique (DDC) est souvent mise en échec. Le but de ce travail était d’évaluer l’apport de l’ET, cardiaque et pulmonaire, dans le diagnostic des DAS. l’ET comportait des coupes cardiaques avec analyse des profils Doppler et des coupes pulmonaires

Patients et Méthodes :

Inclusion : patients > 75 ans avec dyspnée aiguë.

Exclusion : nécessité immédiate d’un support ventilatoire, fin de vie documentée

Méthode :

Après recueil du consentement et DDC, l'ET était réalisée par un seul opérateur. Les diagnostics initiaux et après ET étaient choisis dans une liste fermée. Le diagnostic final était déterminé par 3 experts (urgentiste, médecine polyvalente et gériatre) disposant de l'ensemble des dossiers.

Objectif principal : performance avant et après ET en comparaison du diagnostic final.

Nombre de sujets : avec une concordance de 0,6 par DDC et 0.9 par ET, un risque alpha 0,05 et bêta 0,10, le nombre était de 84.

Ce travail a été approuvé par le comité d’éthique local.

Résultats

89 patients ont été inclus, 55 femmes et 34 hommes, 85+5 ans, la mortalité hospitalière était de 37 %

Conclusion

L’ET améliore la performance diagnostique globale et en particulier, dans l’OAP et les pneumopathies.


François JAVAUDIN (Nantes), Anne Sophie BOUREAU, Quentin LE BASTARD, Bryan HORN, Eric BATARD
14:00 - 15:30 #17055 - CP48 Echographe portable versus échographe ultraportable pour la ponction veineuse profonde échoguidée sur fantôme : comparaison des courbes d’apprentissage des internes.
CP48 Echographe portable versus échographe ultraportable pour la ponction veineuse profonde échoguidée sur fantôme : comparaison des courbes d’apprentissage des internes.

Introduction : Le recours à l’échoguidage pour le cathétérisme veineux profond est recommandé et enseigné en DESC de médecine d’urgence. Les échographes n’étant pas toujours disponibles, les appareils ultraportables pourraient être utilisés pour l’apprentissage de ce geste. Matériel et Méthode : Il s’agissait d’une étude pilote prospective monocentrique randomisée par alternance entre Novembre 2016 et Septembre 2017. Le but était de comparer les courbes d’apprentissage des internes pour la ponction profonde guidée avec un échographe portable (GE Vivid-S6) ou un échographe ultraportable (GE V-Scan 2 Dual-Probe), sur fantôme. Les internes n’ayant aucune expérience du geste étaient inclus et randomisés en 2 groupes. Ils réalisaient chacun 6 ponctions. L’objectif principal était de comparer l’évolution des temps de ponction par appareil. L’objectif secondaire était de comparer les temps obtenus à ceux d’experts. Résultats : Trente-neuf internes ont été inclus. Le temps de ponction moyen du groupe V-Scan était significativement inférieur à celui du groupe Vivid (29.95s Vs 41.11s, p < 0.001) et s’améliorait plus rapidement (ponction 2 Vs ponction 4) (Fig 1.) La disparition d’une différence significative par rapport aux temps des experts (V-Scan : 30s ; Vivid : 28s) était obtenue plus rapidement avec l’ultraportable. Conclusion : L’échographe ultraportable permettait un meilleur apprentissage des ponctions veineuses profondes échoguidées sur mannequin chez des utilisateurs novices.


Adrien CHETIOUI (Nîmes), Thibaud MASIA, Romain GENRE GRANDPIERRE, Pierre-Géraud CLARET, Jean-Emmanuel DE LA COUSSAYE, Xavier BOBBIA
14:00 - 15:30 #17130 - CP49 Taux du lactate sanguin initial et mortalité intra-hospitalière chez les patients en état critique aux Urgences.
CP49 Taux du lactate sanguin initial et mortalité intra-hospitalière chez les patients en état critique aux Urgences.

Introduction : L’hyperlactatémie est reconnue être un  facteur prédictif de mortalité chez les patients en état critique et surtout chez les patients traumatiques et septiques.

Peu d’études se sont intéressées à la mesure du  lactate comme marqueur  pronostique chez  les patients en état critique  admis aux urgences.

Objectif: Identifier l'association  entre le taux du lactate sanguin initial et la mortalité intra-hospitalière chez les  patients admis aux urgences avec des étiologies différentes.

Matériel et méthode: Etude prospective  observationnelle menée au service des urgences sur toi ans (2015-2018). Inclusion des patients admis en salle d’accueil des urgences vitales chez qui un dosage de lactate a été mesuré. Le niveau initial de lactate a été classé comme  faible ( < 2mmol/l), intermédiaire (2-3,9 mmol / L) ou élevé ( > ou = 4 mmol / L). Le pronostic a été évalué sur la mortalité intra-hospitalière. La catégorisation de l'étiologie présumée était fondée sur les diagnostics de sortie.

Résultats: Inclusion de 291 patients. L'âge moyen était de 59 ±19 ans. Le sex ratio= 1,42. Le lactate sérique médian était de 3,4 mmol / L [2,3 ; 6,1]. Soixante-trois patients  (22%) avaient un taux de lactate faible, 95 patients (33%) avaient un lactate intermédiaire et 133 patients (46%) avaient un lactate élevé. La mortalité intra-hospitalière était de 16%. L'association entre le taux de lactate et la mortalité variait selon les différentes étiologies. Le taux de lactate s'est avéré utile pour les maladies : cardiaques (AUC=0,882, IC 95% 0,77 à 0,99), les infectieuses (AUC=0,7,  IC 95% 0,31 à 0,58), métaboliques (AUC= 0,667, IC 95% 0,41 à 0,91) et respiratoires (AUC=0,64, IC 95% 0,47 à 0,81). Le taux de lactate n'a pas été utile dans les maladies gastro-intestinales (AUC= 0,55, IC 95% 0,24 à 0,86), neurologiques (AUC=0, 50, IC  95% 0, 31 à 0, 69) et toxiques  (AUC=0,38; IC  95%: 0,10 à 0,67).

Conclusion: L’hyperlactatémie est  un  facteur prédictif  de mortalité chez la majorité des patients en situation critique.  Cependant, son utilité reste  à démontrer dans les maladies digestives, neurologiques et toxiques.


Siwar JERBI (ben arous, Tunisie), Hanen GHAZALI, Sana TABIB, Ines CHERMITI, Sirine JAOUANI, Fethi IDOUDI, Amel BEN GARFA, Sami SOUISSI
Salle 253

"Vendredi 07 juin"

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FCM-18
14:00 - 15:00

Flash communications
Evaluation et pré-hospitalier
Evaluation SAMU / SMUR

Modérateur : Jean-Marc LABOUREY (MEDECIN) (Besançon)
14:00 - 15:00 #16813 - FC137 Analyse de la régulation médicale des douleurs thoraciques au SAMU pour lesquelles aucune équipe de SMUR n'est envoyée en pré hospitalier.
FC137 Analyse de la régulation médicale des douleurs thoraciques au SAMU pour lesquelles aucune équipe de SMUR n'est envoyée en pré hospitalier.

Contexte : 

En France l'incidence des SCA est proche de 120 000 personnes par an et la mortalité à la phase aigüe est de 10%. La régulation médicale des douleurs thoraciques est un exercice complexe (la douleur thoracique typique ne se retrouve que dans 40% des SCA). Le risque est de passer à côté d'un SCA, de ne pas envoyer de SMUR, d'entrainer un retard dans la revascularisation myocardique. Or l'importance de la rapidité de la reperfusion myocardique devant un SCA n'est plus à démontrer.

Méthode :

Une étude rétrospective, observationnelle, descriptive, monocentrique a été réalisée dans un SAMU-Centre 15 du 27/02/2017 au 09/04/2017, afin d'analyser s'il existait des patients appelant au SAMU pour une douleur thoracique, pour lesquels aucune équipe de SMUR n'était envoyée en pré hospitalier, et qui présentaient en fait un SCA. Les données suivantes étaient recueillies à partir des dossiers de régulation médicale pour les patients ayant appelé le 15 pour une douleur thoracique et pour lesquels aucune équipe de SMUR n'a été envoyée : Age, sexe, antécédents, FDRCV du patient, caractéristiques de la douleur, signes de gravité. Le diagnostic final était recueillis en contactant l'hopital d'accueil du patient.(déclaration CNIL)

Résultats : 

354 appels ont été étiquetés douleur thoracique sur la période de l'étude, 102 patients ont été inclus. La moyenne d'âge était de 59,7 ans (+/- 23), avec 44% de femmes. 2% ont présenté un SCA ST +, 5% ont présenté un SCA ST-. Les autres diagnostics étaient : une douleur pariétale (34%), le stress et l'anxiété (17%), une pathologie abdominale (11%), une pneumopathie (10%), une névralgie intercostale (7%), une embolie pulmonaire (1%), une péricardite (2%),un pneumothorax (1%), un angor stable (2%). Le signe de gravité de plus recherché était la dyspnée et elle était retrouvée dans 27% des cas où elle était recherchée. Le signe le moins recherché était la palpitation ( 6%). 

Conclusion : 

La régulation médicale des douleurs thoraciques pour lesquelles aucune équipe de SMUR n'est envoyée en pré hospitalier est spécifique, cependant elle montre que nous passons à côté de 2% de SCA ST+ et 5% de SCA ST-. Un certain nombre de facteurs pouvant influencer le médecin régulateur dans sa prise de décision ne sont pas assez recherché par ce dernier.


Sophie NAVE, Alain FACON, Juliette COULIER (Lille), Patrick GOLDSTEIN, Eric WIEL
14:00 - 15:00 #17324 - FC138 Les syndromes coronariens avec sus décalage persistant du segment st en pré hospitalier : les facteurs prédictifs de mortalité.
FC138 Les syndromes coronariens avec sus décalage persistant du segment st en pré hospitalier : les facteurs prédictifs de mortalité.

Introduction :

La prise en charge des syndromes coronariens aigus avec un sus décalage persistant du segment ST (SCA ST+) doit débuter précocement pour préserver le maximum du muscle myocardique et minimiser ainsi les complications. Le but de notre étude est de déterminer les facteurs prédictifs de mortalité à 24 heures dans les SCA ST+ en pré hospitalier.

Matériels et méthodes :

Il s’agit d’une étude prospective descriptive menée au service d’aide médicale urgente  durant 12 mois allant de janvier 2017 au décembre 2017. Ils ont été inclus dans notre étude tous les patients ayant un SCA ST+ pour lesquels le Service Mobile d’Urgence et de Réanimation s’est engagé pour la prise en charge.

Résultats :

Soixante-huit patients ont été inclus dans notre étude dont 80,9% sont des hommes avec un âge moyen de 59±11 ans. Le délai d’appel  était de 3,6h ± 0,82. Le délai de sortie était de 5,28±4,7 min. Soixante pourcents de nos patients avaient consulté un médecin de libre pratique. Le taux de mortalité à 24H était de 14,4% et seulement 17,6% avaient présenté des complications. En analyse multivariée, les facteurs prédictifs de mortalité à 24H étaient : un infarctus antérieur étendu (p=0,024) ; le sexe masculin (p=0,022) ; une douleur angineuse non traité par des analgésiques (p=0,001) ; la survenue des complications : les troubles du rythme (p=0,021). Concernant, les patients qui ont eu une angioplastie primaire on n’a noté zéro décès.

Conclusion :

Une prise en charge des SCA ST+ en pré hospitalier précoce est primordiale et le développement de la filière pré hospitalière d’angioplastie permettra de diminuer le taux de mortalité à 24H ainsi que le traitement de la douleur est nécessaire pour garantir une meilleure prise en charge.


Hela MANAI (Tunis, Tunisie), Saida ZELFANI, Asma ALOUI, Yedes AZZA, Zamiti ALAA, Sarra KARAA, Slim BEN DLALA, Mounir DAGHFOUS
14:00 - 15:00 #16926 - FC139 Impact d’un suspens télévisuel sur l’activité d’un SAMU-Centre 15… Election présidentielle vs finales de foot… Macron vs Griezman et M’Bappé….
FC139 Impact d’un suspens télévisuel sur l’activité d’un SAMU-Centre 15… Election présidentielle vs finales de foot… Macron vs Griezman et M’Bappé….

Introduction

De nombreux évènements peuvent influer sur l’activité d’un SAMU-Centre 15. Tous ne sont pas médicaux. Les évènements très médiatisés peuvent aussi avoir un impact. C’est potentiellement le cas de plusieurs évènements nationaux majeurs récents.

Objectif

Comparer l’impact de la retransmission des finales de l’Euro et du Mondial de football (avec l’équipe de France) et du résultat de l’élection présidentielle sur l’activité d’un SAMU-Centre 15

Méthodes

Site : SAMU d’un département urbain de 1,6 million d’habitants

Critère : temps de charge de communication téléphonique (TCCT)

Analyse : pour évaluer l’impact du suspense sur le TCCT, comparaison du dernier ¼ d’heure des prolongations des finales de l’Euro (10/07/2016) et du Mondial de football (15/07/2018) et de l’annonce du résultat de l’élection présidentielle (07/05/2017) avec les moyennes des ¼ d’heure des heures précédentes et suivantes

Résultats (Figure)

Finale de l’Euro : baisse transitoire du TCCT de 33% : successivement : 22’54 - 17’22 - 24’27

Election présidentielle : baisse transitoire du TCCT de 31% : successivement : 46’07 - 27’52 - 45’51

Finale du Mondial : baisse transitoire du TCCT de 45% : successivement : 15’44 - 18’14 - 29’47

Conclusion

L’impact de ces évènements était majeur, mais transitoire. Le TCCT était minimum pendant l’Euro. Le suspens de l’élection présidentielle avait un impact équivalent à une finale Européenne de football. Un retour rapide à la normale voire un effet rebond était constant.


Maguy WOIMANT (Bobigny), Laurent GOIX, Judith GORLICKI, Aurélien GUENIN, Patrick WIPF, Erick CHANZY, Frédéric ADNET, Frédéric LAPOSTOLLE
14:00 - 15:00 #16732 - FC140 Compliance par les équipes médicalisées pré hospitalières aux recommandations actualisées pour la prise en charge du choc hémorragique.
FC140 Compliance par les équipes médicalisées pré hospitalières aux recommandations actualisées pour la prise en charge du choc hémorragique.

Contexte: Le pronostic des patients en choc hémorragique est conditionné par le contrôle du saignement, le traitement de la coagulopathie et de l’hypoperfusion tissulaire. Le but de l'étude était d'évaluer l'adhésion des urgentistes préhospitaliers aux recommandations actualisées sur la prise en charge des chocs hémorragiques d'origine traumatique(CHT), digestive(CHD) et gynéco-obstétricale(CHGO).

Matériel et méthodes: Enquête de pratique rétrospective. Critères d’inclusion: tout patient pris en charge par un SMUR pour CHT, CHD ou CHGO. Nous avons recueilli les caractéristiques des patients(âge, sexe, paramètres cliniques et paracliniques),celles des praticiens(âge, expérience professionnelle)ainsi que les traitements instaurés en particulier l'administration d'acide tranexamique(ATX) et de sandostatine(SDT). Analyse statistique univariée. 

Résultats: Sur 10 mois consécutifs, 100 patients ont été inclus dont 49 CHT, 47 CHD et 4 CHGO. La durée de prise en charge des CHT était de 46[37-51]minutes avec un taux de mortalité de 61,2%. Le tableau 1 rapporte le taux de respect des différentes recommandations selon l'étiologie. Les praticiens ont  administré l'ATX à 61,2%des HT et 75%des HGO. La SDT était administrée à 11(84,6%) sur 13 patients présumés cirrhotiques. Le respect des recommandations n'était pas lié aux caractéristiques des médecins.

Conclusion: Un rappel des principales recommandations va être mis en place auprès des praticiens interrogés, suivi d'une nouvelle évaluation.  

 


Steven LOVI (Versailles), Daniel JOST, Aurélien RENARD, Frédéric LEMOINE, Michel BIGNAND, Bertrand PRUNET
14:00 - 15:00 #17207 - FC141 SMUR et soins palliatifs : activité 2008 comparée à l'activité 2018.
FC141 SMUR et soins palliatifs : activité 2008 comparée à l'activité 2018.

Introduction : L’activité du SMUR en contexte de soins palliatifs semble en augmentation. Nous avons mené une enquête descriptive visant à confronter les années 2008 et 2018.

Méthode : Etude longitudinale. Critère d’éligibilité : interventions SMUR codées « soins palliatifs » ou « fin de vie » (ACR à l’appel exclus). Critère d’inclusion : 125 cas consécutifs en 2008 + 125 cas consécutifs en 2018. Données relevées : âge, sexe, pathologie, décès, détresses, actes, devenir et destination.

Résultats : Les résultats de 2008 et 2018 sont similaires concernant les populations : âge moyen 68 ans, ratio homme/femme 14/10, domicile 90%, cancers 85%. Les 125 cas consécutifs ont été obtenus en 256 jours en 2008, versus 146 jours en 2018. Les résultats concernant les actes et le devenir ont évolués (p < 0,01) de 2008 à 2018 : les décès d’emblée sont passés de 31% à 37%, les décès en cours d’intervention de 13% à 3%, les autres détresses vitales de 62% à 39%, les transports médicalisés de 61% à 46%. Les principales évolutions sont présentées Tableau I. Une tendance concernant les patients laissés sur place vivants reste stable : le SMUR renforce l’analgésie dans 66% des cas.

Discussion : Les renforts d’analgésie qui sont très fréquents et les transports vers les SAU qui augmentent nettement, ne sont-ils pas des indicateurs d’échec de la prise en charge à domicile ?

Conclusion : En 10 ans, l’activité SMUR soins palliatifs a augmenté de 75% et les patients transportés vers les SAU ont doublé.


Ariane QUEFFÉLEC (Versailles), Kolia MILOJEVIC, Cécile JACQUOT, Pauline CHEVALIER, Phillippe DA SILVA, Charlotte CLARKE, Carole BOUVARD, Olivier RICHARD
14:00 - 15:00 #17430 - FC142 Médecins urgentistes du Nord-Pas-de-Calais : un état des lieux de leur formation à la prise en charge des victimes d’attentat par armes de guerre en 2018.
FC142 Médecins urgentistes du Nord-Pas-de-Calais : un état des lieux de leur formation à la prise en charge des victimes d’attentat par armes de guerre en 2018.

Introduction : Au cours de ces trois dernières années, le terrorisme a frappé l’Union Européenne et notamment la France, pays européen le plus affecté par les attentats. En tant que maillon essentiel de la chaîne de secours et potentiels premiers intervenants sur le plan médical, les médecins urgentistes ont dû se former afin de pouvoir assurer une prise en charge optimale à tout citoyen pouvant être victime d’attentat, en tout point du territoire national. Principalement depuis 2016, des formations au concept de damage control leur ont ainsi été dispensées afin de renforcer leurs connaissances et compétences, tant sur le plan théorique que pratique, à prendre en charge un afflux massif de victimes en cas d’attentat, notamment par armes de guerre.

Dans ce contexte et suite à l’accroissement des formations dispensées, notre travail a pour but d’estimer la proportion de médecins exerçant au sein des services d’accueil des urgences intra-hospitalières publics et privés ayant un agrément, et/ou au SMUR et/ou en régulation SAMU du Nord-Pas-de-Calais (NPDC), formés à la prise en charge des victimes d’attentat par armes de guerre en 2018.  

Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude transversale à visée descriptive, multicentrique, au sein des services publics et privés des urgences intra-hospitalières avec un agrément, et/ou au SMUR et/ou en régulation SAMU du NPDC. L’étude s’est déroulée du 1er août au 15 octobre 2018.

Résultats : Parmi les 235 participants à cette étude, 63% ont été formés aux procédures de damage control appliquées aux civils en cas d’attentat terroriste dont 89,1% ayant suivi la formation entre 2015 et 2018.

40% des médecins connaissaient les spécificités de la prise en charge du damage control pédiatrique, dont 32,8% ayant une connaissance partielle. 60% n’avaient aucune connaissance liée à cette spécificité. La fréquence des exercices réalisés est considérée comme insuffisante pour 73,2% des médecins interrogés. Le souhait d’approfondir leurs connaissances liées au damage control a été manifesté par 91,1% des participants.

Conclusion : Notre étude a montré un nombre insuffisant de médecins formés au damage control ainsi qu’une forte demande d’approfondissement des connaissances. Plusieurs axes pourraient être exploités afin d’optimiser la formation damage control tels que l’apprentissage à travers des simulations, l’enseignement du « SAFE MARCHE RYAN » et un approfondissement lié aux spécificités du damage control pédiatrique.

 

 

 

 

 


Nitish RAMFUL (Arras), Enayet EDUN, Koffi KOMLANVI, Eric WIEL
14:00 - 15:00 #16798 - FC143 Facteurs prédictifs des céphalées secondaires non traumatiques après régulation médicale du centre 15 : une étude prospective de 7 mois dans le Loiret.
FC143 Facteurs prédictifs des céphalées secondaires non traumatiques après régulation médicale du centre 15 : une étude prospective de 7 mois dans le Loiret.

Introduction. Les céphalées représentaient 1% des motifs de consultation en ambulatoire, 2% des admissions dans les services d’accueil d’urgence(SAU) et 1% des appels régulés par le Centre15. Le SAMU-Urgences de France a proposé une grille de régulation non validée cliniquement. Parmi les céphalées secondaires graves (CSG) les hémorragies méningées avaient un pronostic sévère. Notre objectif était de montrer que des critères prédictifs de CSG pouvaient être identifiés par le médecin régulateur lors de l’appel d’un patient présentant une céphalée non traumatique au Centre 15. C’était la première étude prospective de régulation médicale des CSG non traumatiques.

Matériel et méthode. Notre étude prospective monocentrique non interventionnelle a eu lieu du 1er novembre 2017 au 31 juin 2018. Nous avons inclus les patients majeurs appelant le Centre 15 pour motif de céphalée non traumatique. Un questionnaire médical était rempli par le médecin régulateur. Le recueil du diagnostic de CSG avait lieu à partir du 15ème jour après l’inclusion par appel téléphonique du patient ou par la lecture des dossiers hospitaliers.

Résultats. Sur 480 appels pour motif de céphalée, 442 patients ont été inclus et 52 patients présentaient une CSG. Les principales étiologies de CSG étaient : les ischémies ou hémorragies cérébrales, les hypertensions intracraniennes, et les hémorragies sous-arachnoïdiennes. L’âge moyen était de 44 ans (écart type de 19 ans ; médiane de 40 ans). Les facteurs pertinents de l’analyse multivariée étaient la présence d'un déficit neurologique (OR 2,9 ; IC95% 1,3-6 ; p=0,005), le type de douleur (p=0.0005) inhabituel (OR 2,9 ; IC95% 0,9-8,7) et inaugural (OR 5,1 ; IC95% 1,6-16,2), et l’âge (p=0,002) avec les tranches 30-40 ans (OR 1,8 ; IC95% 0,6-5,6), 41-56 ans (OR 2 ; IC95% 0,7-5,9) et supérieur à 56 ans (OR 3,9 ; IC95% 1,3-6). L’aire sous la courbe était de 0,76 (IC95% 0,68-0,84).

Conclusion. Les facteurs de risques correspondaient à ceux retrouvés pour les patients admis dans les SAU. L’identification de ces facteurs pouvait guider le choix du secours le plus adapté.


Christophe DEVIN (ORLEANS), Julien PASSERIEUX
14:00 - 15:00 #17285 - FC144 AVC ischémiques à la phase aiguë : le coût du point NIHSS et ses déterminants.
FC144 AVC ischémiques à la phase aiguë : le coût du point NIHSS et ses déterminants.

Introduction : La phase aiguë des AVC ischémiques est marquée par un enjeu fonctionnel majeur et par d’importantes dépenses hospitalières. Notre travail cible le « retour sur investissement » en rapportant le coût de l’hospitalisation aiguë (chiffrée en euros) au bénéfice fonctionnel (chiffré en réduction de points NIHSS).

Méthode : Etude médico-économique validée par CPP. 210 patients inclus (en aveugle du devenir) par appariement sur âge, sexe, comorbidités, NIHSS initial et délai (du début des signes au premier examen médical). 3 groupes de délai (3 x n = 70) ont été considérés : < 45 min, 45 min à 2 heures et > 2 heures. Comparaison de groupes (analyse multivariée) par le critère « coût du point NIHSS » défini par le ratio « coût total de l’hospitalisation aiguë pour ce groupe » sur « somme de réduction de points NIHSS pour ce groupe ».

Résultats : Le « coût du point NIHSS » était indépendant du sexe et des comorbidités. Il était surtout lié au délai et au score NIHSS initial (Tableau I). Il était aussi lié à l’âge, mais uniquement pour les délais > 2 heures : coût du point = 8 854 euros jusqu’à 77 ans vs 38 944 euros après 77 ans, (âge sans impact pour les délais < 2 heures).   

Discussion : Comme prévu, le coût de l’hospitalisation aiguë rapportée à une réduction d’un point NIHSS augmente fortement avec le délai. Pour les scores élevés (NIHSS initial > 10), ce lien coût-délai est beaucoup plus marqué : l’enjeu de la course contre le temps est encore plus important.


Kolia MILOJEVIC (Versailles), Ariane QUEFFÉLEC, Yann L'HERMITTE, Sandrine DELTOUR, Fernando PICO, Yves LAMBERT, Julien COUCHOT, Olivier RICHARD
Salle 352B-Zone poster 1

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FCM-41
14:00 - 15:00

Flash communications
Tri et évaluation
Evaluation Services d'Urgences, Triage

Modérateur : Pierre Arnaud FORT (urgentiste) (Agen)
14:00 - 15:00 #17075 - FC321 Pertinence de la distinction de deux sous-groupes 3A et 3B au sein du niveau 3 de l’échelle FRENCH.
FC321 Pertinence de la distinction de deux sous-groupes 3A et 3B au sein du niveau 3 de l’échelle FRENCH.

Introduction. Elaborée par la Société française de médecine d'urgence en 2014, la FRench Emergency Nurses Classification in-Hospital (FRENCH) est une échelle de tri des patients à l’accueil d’une structure d’urgence. L’échelle comprend 6 niveaux de priorité, de la détresse vitale majeure (tri 1) à l’absence d’atteinte fonctionnelle ou lésionnelle évidente (tri 5). Comme les patients triés 3 forment un groupe très hétérogène, le tri 3 a été subdivisé en 3A et 3B pour prioriser les patients qui ont au moins une comorbidité en rapport avec le motif de recours aux soins et ceux adressés par un médecin (tri 3A). L’objectif de ce travail consistait à comparer les parcours de soins des patients triés 3A et 3B.

Méthode. Notre étude est observationnelle rétrospective monocentrique. Tous les passages aux urgences survenus entre le 1er Janvier 2016 et le 31 décembre 2016 ont été extraits du système d’information d’un centre hospitalier général. Les consultations pédiatriques et les passages aux urgences non triés ont été exclus de l’analyse. Une analyse appariée sur les motifs de recours a été réalisée pour permettre la comparaison des groupes quel que soit le motif de recours.

Résultats. Au total, 7543 patients pour 8834 consultations ont été inclus, dont 2775 consultations triées 3A et 6059 triées 3B. Les motifs de recours les plus fréquents concernaient les motifs cardiocirculatoires (19.78% vs 13.70% ; p<0.0001), abdominaux (13.73% vs 15.76%, p=0.0146), respiratoires (15.03% vs 9.61% ; p<0.0001) et neurologiques (8.90% vs 11.32% ; p=0.0007). Les patients codés 3A étaient plus âgés (69 [47;83] vs 56 [35;78] ; p<0.0001), plus consommateurs de ressources hospitalières notamment en imagerie (48.76% vs 43.95% ; p<0.0001) et biologies (85.80% vs 74.10% ; p<0.0001), et plus souvent hospitalisés (57.23% vs 41.48% ; p<0.0001). Après appariement sur les motifs de recours, ces résultats tendent à se confirmer. Au sein des patients triés 3A, il n’y a pas de différence significative sur les consommations de soins ni les taux d’hospitalisation selon qu’ils aient des comorbidités ou adressés par un médecin.

Conclusion. Malgré l’aspect hétérogène des patients triés 3, une consultation de médecine de ville précédant le passage aux urgences ou la présence d’une comorbidité en lien avec le motif de recours sont des critères pertinents pour apprécier le niveau de tri. DIstinguer ces deux niveaux 3A et 3B permet ainsi de mieux organiser la prise en charge des patients tri 3.


Benjamin COENE (Bourg en Bresse), Laurie FRATICELLI, Clément CLAUSTRE, Patrice SERRE, Olivier MATAS, Carlos EL KHOURY, Groupe RESUVAL
14:00 - 15:00 #17154 - FC322 Les scores d’efficacité respiratoire "REFI" et cardiorespiratoire "HR/RR" dans l’évaluation pronostique aux Urgences.
FC322 Les scores d’efficacité respiratoire "REFI" et cardiorespiratoire "HR/RR" dans l’évaluation pronostique aux Urgences.

INTRODUCTION : 

L’identification des patients graves ou dont l’état est susceptible de s’aggraver rapidement est cruciale aux urgences. Ceci est rendu entre autres possible grâce à l’application de scores pronostiques. L’objectif était d’évaluer l’intérêt pronostique des scores dérivés de la fréquence respiratoire : Le score d’efficacité respiratoire REFI et le score cardiorespiratoire HR/RR chez les patients hospitalisés à l’UHCD.

MATERIEL ET METHODES :

Eétude prospective observationnelle sur une période de 6 mois aux urgences. Les patients admis à l’UHCD ont été inclus. Le score d’efficacité respiratoire REFI défini par le rapport de la fréquence respiratoire sur la saturation pulsée en oxygène (FR /Spo2 *100) et le score cardiorespiratoire HR/RR défini par le rapport de la fréquence cardiaque sur la fréquence respiratoire ont été calculés. Le critère de jugement principal était la mortalité intra-hospitalière et le critère de jugement secondaire était le recours à la ventilation mécanique.

 

RESULTATS :

Nous avons colligé 700  patients. La moyenne d’âge était de 59 ± 18 ans. Le sex-ratio était de 1,96. La médiane du score REFI était à 20 ± 10. Nous avons classé 312 patients (44,6%) dans le groupe ayant un REFI ≥ 20 et 388 patients (55,4%) dans le groupe ayant un REFI < 20. La médiane du score HR/RR était à 4±1. Nous avons classé 327 patients (47%) dans le groupe ayant un HR/RR > 4 et 373 patients (53%) dans le groupe ayant un HR/RR ≤ 4. Au cours de la période d’étude, 163 patients sont décédés, 124 (76%) appartenaient au groupe REFI ≥20, p =10-3, OR =3,28 IC [2,20 - 4,89], et 107 (65%) appartenaient au groupe HR/RR ≤ 4, p=10-3, OR = 0,514, IC= [0,375 - 0,740]. 77 patients (9,57%) ont eu recours à la ventilation mécanique, 59 appartenaient au groupe REFI ≥20, p =10-3, OR = 6,81 IC [3,20 - 14,49] et 48 avaient un HR/RR ≤ 4, p=10-3, OR=0,41, IC [0,24-0,72].

 

DISCUSSION :

Une corrélation significative a été retrouvé entre le score REFI et le score HR/RR dans la prédiction de la mortalité intra hospitalière et le recours à la ventilation mécanique. Des résultats similaires ont été retrouvés dans la littérature. Notre étude était  mono centrique, toutefois, l’échantillon était large. Nos résultats pourraient aider à la stratification du risque aux urgences cependant une validation à plus large échelle est nécessaire.

CONCLUSION :

Un score REFI≥ 20 et un Score HR/RR ≤ 4, sont simples à calculer, et peuvent être des scores pronostiques intéressants aux urgences.

 


Hadil MHADHBI (Pontoise), Khédija ZAOUCHE, Hamida MAGHRAOUI, Yosra YAHYA, Abdelwaheb MGHIRBI, Nadia ZAOUAK, Ramla BACCOUCHE, Kamel MAJED
14:00 - 15:00 #17161 - FC323 Evaluation du score BAP-65 au cours des exacerbations aiguës de BPCO.
FC323 Evaluation du score BAP-65 au cours des exacerbations aiguës de BPCO.

INTRODUCTION :

 L’évaluation de la gravité est une étape cruciale de la prise en charge des malades pris en charge pour exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Les scores pronostiques aident à stratifier le risque. L’objectif était d’évaluer l’intérêt du calcul du score BAP-65 chez les patients hospitalisés à l’UHCD pour exacerbation aigue de BPCO.

METHODES :

Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle aux urgences sur 6 mois. Ont été inclus les patients âgés de plus de 40 ans connus BPCO admis à l’UHCD pour exacerbation aigue de la maladie. Le score BAP-65 formé de 4 variables : l’âge, la fréquence cardiaque, le score de Glasgow, et l’urée a été calculé.  La population a été répartie en 2 groupes, G1 : BAP-65 ≤ 2, et G2 : BAP-65 > 2. Le critère de jugement principal était la mortalité intra-hospitalière et le critère de jugement secondaire était le recours à la ventilation non invasive.

RESULTATS :

Nous avons colligé 70 patients. Le sex-ratio était de 3,66. La moyenne d’âge était de 63 ± 8 ans. 39 patients appartenaient au G1 et 31 patients appartenaient au G2. On n’a pas trouvé de différence significative entre G1 Et G2 pour le genre et l’âge, p=0,001. Sept patients sont décédés, dont 2 appartenaient au groupe 1 et 5 appartenaient au groupe 2 sans différence statistiquement significative (p=0,08), OR= 10,62 IC = [1,83- 61,52].

Seize patients ont eu recours à la ventilation non invasive, dont 5 appartenaient au groupe 1 (31,25%) et 11 appartenaient au groupe 2 (p < 0,001) OR=17,6 IC= [4,53-68,27].

 

Discussion :

Le score BAP n’était pas corrélé à la mortalité dans notre série. La mortalité dépend aussi du terrain sou jacent et de comorbidités. Pour le recours à la ventilation non-invasive, l’indication est principalement clinique, l’usage du score pourrait précipiter le recours à la ventilation non invasive.

CONCLUSION :

Le score BAP-65 ne semble pas avoir un intérêt dans la prédiction de la mortalité des exacerbations de BPCO. Un score BAP-65 ≥ 2 était corrélé à une présentation plus grave. Une confirmation à plus large échelle est nécessaire.


Hadil MHADHBI (Pontoise), Khédija ZAOUCHE, Hamida MAGHRAOUI, Abdelwaheb MGHIRBI, Yosra YAHYA, Manel KALLEL, Ramla BACCOUCHE, Kamel MAJED
14:00 - 15:00 #17089 - FC324 Critères prédictifs d’hospitalisation par l’échelle de tri FRENCH : Etude rétrospective en structure d’urgence d’un hôpital général.
FC324 Critères prédictifs d’hospitalisation par l’échelle de tri FRENCH : Etude rétrospective en structure d’urgence d’un hôpital général.

Introduction : Le triage à l’accueil des structures est réalisé par une infirmière organisatrice de l’accueil (IOA) via une échelle de tri. Plusieurs échelles de tri validées existent mais aucune ne fait consensus. La Classification Infirmière des Malades aux Urgences est celle la plus utilisée en France. La Société Française de Médecine d’Urgence a procédé à son actualisation pour répondre aux recommandations formalisées d’experts de 2014. Cette nouvelle échelle nommée FRENCH est composée de 5 niveaux de gravité décroissante, correspondant à une probabilité déduite d’hospitalisation. Notre objectif était d’étudier la validité de l’échelle pour prédire l’hospitalisation et de mettre en évidence des critères prédictifs d’hospitalisation. 

Méthode : Notre structure d’urgence accueille près de  45000 patients par an dont plus de la moitié sont triés selon l’échelle FRENCH pendant les horaires de présence de l’IOA. Notre étude est observationnelle rétrospective monocentrique et concerne la période allant du 1er Janvier au 31 décembre 2016. Après la réalisation d’un modèle multivarié logistique, nous avons évalué le modèle au moyen de l’aire sous la courbe ROC avec 1000 itérations pour le calcul de l’intervalle de confiance à 95%.  

Résultats : Nous avons inclus 21 874 patients. Les taux d’hospitalisation attendus/observés par niveau de tri étaient comparables ; ≥90% / 83.08% pour les niveaux 1, ≥80% / 72.90% pour les niveaux 2, ≥50% / 58.85% pour les niveaux 3A, ≥30% / 43.32% pour les niveaux 3B, ≥10% / 12.03% pour les niveaux 4 et 0% / 1.88% pour les niveaux 5. Le modèle multivarié logistique présentait une aire sous la courbe ROC de 90.29% [89.24% ; 90.30%]. Les critères prédictifs d’hospitalisation les plus discriminants étaient l’âge supérieur à 75 ans, le niveau de tri élevé, le fait d’avoir été adressé par un médecin généraliste et d’avoir besoin d’un examen complémentaire. Conclusion : Notre étude est la première à avoir évalué la capacité de l'échelle FRENCH à prédire la probabilité d'hospitalisaiton selon les niveaux de tri. Elle répond donc aux exigences des recommandations et permet d'identifier le parcours patient dès l'admission afin d'anticiper la gestion des lits d'aval.


Claire AUDIER (Embrun), Laurie FRATICELLI, Clément CLAUSTRE, Olivier MATAS, Carlos EL KHOURY, Groupe RESUVAL
14:00 - 15:00 #17012 - FC325 La standardisation de la surveillance des paramètres vitaux chez les adultes hospitalisés à l’UHCD peut-elle être un facteur pronostic de gravité du patient ?
FC325 La standardisation de la surveillance des paramètres vitaux chez les adultes hospitalisés à l’UHCD peut-elle être un facteur pronostic de gravité du patient ?

Introduction :

Le pronostic vital d'un patient est lié au délai de diagnostic et de prise en charge. L'évolution défavorable est souvent précédée d'une modification des paramètres vitaux du patient. En 2012, le Royal College of Physicians en Angleterre proposait la standardisation de la surveillance des paramètres vitaux chez l'adulte avec le score « NEWS » (National Early Warning Score). L'objectif de notre étude est d'identifier les paramètres vitaux accompagnant une évolution défavorable (définie par le décès, une hospitalisation en réanimation ou en soins intensifs) d'un patient hospitalisé en unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD).

Matériel et Méthodes :

Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective et monocentrique au sein de I'UHCD d’un Centre Hospitalo-Universitaire français du 1er juillet-31 décembre 2017. Les données ont été recueillies de manière anonyme via le dossier informatisé du service sur la totalité de la durée d'hospitalisation.

Résultats :

Sur les 2693 patients hospitalisés durant cette période, 2252 patients répondaient aux critères d'inclusion. Parmi eux, 66 (2.9%) ont présenté une évolution défavorable dont 32 patients transférés en réanimation et 34 décès. Les patients présentant une évolution défavorable sont plus âgés que ceux avec une bonne évolution (74.6+/-17.7 vs 68.0+/-21.8 ; p=0.02). Les 2 familles de diagnostics les plus représentées parmi les patients avec une évolution défavorable sont les maladies de l'appareil circulatoire et respiratoire (respectivement, 19/66 (28.8%) vs 15/66 (22.7%) ; p <0.001). Afin de rechercher des facteurs prédictifs de mauvais pronostic, nous avons analysé 575 scores NEWS complet par un modèle de régression logistique. Comparativement au score NEWS < 4, les patients avec un score entre 5-6 ont 3 fois plus de risque d’évolution défavorable (OR= 2.86, 95%IC : 1.03- 7.97) et ceux avec un score > 6 ont un risque 7 fois supérieur (OR=7.05, 95%IC : 3.16-15.77).

Conclusion :

Dans notre étude, 3% des patients hospitalisés en Unité d’Hospitalisation de courte durée ont présenté une évolution défavorable. Cette évolution semble pouvoir être prédite par une surveillance des paramètres physiologiques à l’aide du score NEWS. En effet, notre étude a permis de démontrer que plus le score NEWS était élevé, plus les patients avaient une évolution défavorable. Toutefois, la réalisation d'une étude prospective multicentrique permettrait de valider son réel intérêt au quotidien.


Audrey NIEL (Clermont-Ferrand), Farès MOUSTAFA, Elise SORTAIS, Sandra TAZE, Arthur RAISON, Charlotte AYZAC, Marine MONDET, Jeannot SCHMIDT
14:00 - 15:00 #17471 - FC326 Proposition d’un nouveau score prédictif de la mortalité dans les Unités d'Hospitalisation de Courte Durée aux Urgences.
FC326 Proposition d’un nouveau score prédictif de la mortalité dans les Unités d'Hospitalisation de Courte Durée aux Urgences.

Introduction : Au cours des dernières années on assiste à une surcharge importante des services d’urgences. Plusieurs scores de gravité ont été élaborés mais restent peu utilisés en raison de leur complexité.

Objectif : Elaborer un score simple  prédictif de la mortalité  aux urgences.

Méthodes: Etude prospective sur une année. Inclusion des patients non traumatisés  admis dans les  unités d’hospitalisation de courte durée (UHCD). Le critère d'évaluation principal était la mortalité à l'hôpital. Analyse multi-variée pour identifier les facteurs de risque associés  à la mortalité. Suite à l’évaluation des  facteurs pronostiques, nous avons élaboré la  règle suivante   = score de glasgow (SG) + pression artérielle systolique (PAS)/50 – Age/10. Nous avons ensuite comparé ce nouveau score par rapport au score REMS, RAPS et qSOFA.

Résultats: Inclusion de 1171 patients. Age moyen 65± 12 ans. Sex ratio 1,14.Le SG, l'âge, et la  PAS étaient des facteurs prédictifs indépendants de la mortalité OR ajusté = 1.040 ; IC 95% [1.026-1.055]. Cette règle était significativement corrélée à la mortalité à l'hôpital. L'Aire sous la courbe  pour la prévision de la mortalité à l'hôpital était de 0,795 [0,757-0,833]. Cette règle était plus précise dans la prédiction de la mortalité, en comparaison avec les scores REMS, RAPS et qSOFA.

Conclusion : Ce nouveau score pourrait être d'une grande utilité pour évaluer de façon simple la gravité des patients admis  en UHCD.



Badra BAHRI, Ghassen BEN AMOR, Imen ZAGHDOUDI, Jerbi ZOUHEIR, Youssef Zied ELHECHMI (Tunis, Tunisie), Imen MEKKI
14:00 - 15:00 #16826 - FC327 Évaluation du sur-diagnostic et sur-traitement aux Urgences en Île-de-France, à partir de 3 recommandations "Choosing Wisely".
FC327 Évaluation du sur-diagnostic et sur-traitement aux Urgences en Île-de-France, à partir de 3 recommandations "Choosing Wisely".

Le surdiagnostic et le surtraitement exposent les patients à des risques, sans bénéfices attendus. Dans un service d’urgence (SU), ils contribueraient à l’encombrement de celui-ci. Notre objectif était d'évaluer le nombre d’examens potentiellement évitables dans les SU, à partir de 3 recommandations «Choosing wisely» (CW). CW est une initiative internationale qui émet des recommandations pour prévenir le surdiagnostic et le surtraitement dans différents contextes de soin.

METHODES : Nous avons inclu l’ensemble des patients de 15 à 65 ans, ayant consulté dans 3 SU du 01/01/16 au 31/12/16 et se présentant pour : douleur lombaire non traumatique, traumatisme crânien ou sinusite aiguë. Nous avons extrait des dossiers les antécédents, signes cliniques, prescriptions d’imagerie (lombaire ou cérébrale) ou d’un traitement antibiotique. Pour chaque dossier, nous avons évalué si l’examen ou le traitement étaient évitables selon les critères CW médecine d’urgence.

RESULTATS : Nous avons inclu 1601 patients qui consultaient pour douleur lombaire, traumatisme crânien ou sinusite dans 44% (710), 43% (679) et 13% (211) des cas. 10% des imageries lombaires, 8% des imageries crâniennes et 18% des antibiothérapies prescrites étaient considérées comme potentiellement évitables, et augmentaient significativement le temps de séjour aux urgences (p<0,001).

Environ 10% des patients se présentant aux urgences pour un des motifs étudiés recevaient un examen ou un traitement potentiellement évitable.


Raquel TENA SEMPERE (Paris), Viet Thi TRAN, Anthony CHAUVIN, Anne-Laure FÉRAL-PIERSSENS, Renaud GETTI, Youri YORDANOV
14:00 - 15:00 #17153 - FC328 Pertinence clinique de l’urgentiste devant la difficulté diagnostique d’une dyspnée aiguë aux Urgences.
FC328 Pertinence clinique de l’urgentiste devant la difficulté diagnostique d’une dyspnée aiguë aux Urgences.

Introduction : La dyspnée aigue est un motif fréquent de consultation aux urgences. Distinguer l’origine cardiaque de l’origine non cardiaque d’une dyspnée aigue est une situation difficile devant des présentations cliniques intriquées chez des sujets âgés et porteurs de plusieurs comorbidités.

L’objectif de notre étude a été d’évaluer la pertinence clinique de l’urgentiste à savoir distinguer une cause cardiaque d’une cause non cardiaque devant un malade consultant pour une dyspnée aigue aux urgences.

Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective analytique mono centrique menée sur une période de huit mois. On a inclus les patients dont l’âge est supérieur à 18 ans et qui consultent pour une dyspnée aigue dont le diagnostic étiologique (cause cardiaque-cause non cardiaque) est resté incertain après investigations cliniques (ECG, radiographie de thorax, bilan biologique). Tous les patients ont bénéficié d’un dosage de NT pro BNP. Si le diagnostic restait douteux, un recours à l’échographie cardiaque a été réalisé.  Le diagnostic suspecté et le diagnostic confirmé ont été comparés.

Résultats :  Inclusion de 126 patients. Age moyen = 70 ± 11 ans. Le sex-ratio = 1,1.Le dosage du NT pro BNP étaient concluant dans 100% des cas après ajustement selon l’âge et la clearance de la créatinine et nous a permis de sursoir à l’échocardiographie cardiaque. Le jugement clinique de l’urgentiste a conclu à une ICA dans 56% alors qu’après dosage du NT Pro BNP, on a retenu le diagnostic d’ICA dans 64% des cas.la sensibilité du jugement clinique était de 53 %, sa spécificité était de 40 %, sa valeur prédictive positive était de 62 % et sa valeur prédictive négative était de 32 % .

 La concordance entre le diagnostic suspecté et le diagnostic retenu était faible avec un test kappa = 0,016.Les paramètres cliniques et paracliniques indépendants prédictifs d’ICA étaient : l’absence d’ATCD de BPCO (OR=2, IC 95% [1,07-3,95]),une dyspnée aigue datant de moins de 3 jours (OR= 1,9 , IC 95% [1,05-5,3]), une SpO2 ≤ 85% (OR= 2,1, IC 95% [1,09-6,37]), les crépitants à l’auscultation pulmonaire (OR= 1,7, IC 95%[1,1-3,9]), et un taux de troponines ≥ 8 ng/L (OR = 3,6 IC 95% [1,42-8,16]).

Conclusion : Le jugement clinique de l’urgentiste devant une dyspnée aigue, dont le diagnostic étiologique est incertain, est insuffisant pour pouvoir poser un diagnostic de certitude d’une cause cardiaque. Le dosage du NT pro BNP  dans ces cas est d’un intérêt majeur et s’avère indispensable.

 

 


Olfa DJEBBI, Yosra GUETARI, Rim HAMMAMI, Mounir HAGUI, Khaled LAMINE, Bessem CHATBRI (Tunis, Tunisie), Mehdi BELLASOUED
Salle 352B-Zone poster 2
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AM-15
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Atelier Médecins 15
Le risque médico légal existe-t-il vraiment en médecine d'urgence ?

Coordonnateur : Vanessa BELPOMME (Coordonnateur, Clichy)
Conférenciers : Vanessa BELPOMME (médecin) (Conférencier, Clichy), Magali RICHARD PIAUGER (Chef du Département) (Conférencier, Paris)
Quels sont les différents régimes de responsabilité ?
Circuit d’une plainte/réclamation indemnitaire
Analyses de cas concrets
Questions diverses
Salle 353

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AM-08
16:00 - 17:30

Atelier Médecins 08
Troubles acido-basiques

Coordonnateur : Marc ANDRONIKOF (Coordonnateur, Clamart)
Conférenciers : Marc ANDRONIKOF (chef de service) (Conférencier, Clamart), Annelise DEMANTKÉ (Conférencier, Clamart)
A partir de cas cliniques, intégrer le raisonnement pour la prise en charge des troubles acido-basiques
Salle 342A

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AM-04
16:00 - 17:30

Atelier Médecins 04
ECG de l’ischémie myocardique

Coordonnateur : Frédéric ADNET (Coordonnateur, Paris)
Conférencier : Frédéric ADNET (Chef de service) (Conférencier, Paris)
Reconnaître les signes prédictifs d'une ischémie myocardique lors de l'analyse d'un ECG sans sus décalage du segment ST. Savoir différentier les troubles de la repolarisation entre une HVG et une ischémie myocardique. Savoir reconnaître une repolarisation précoce et savoir la distinguer d'une ischémie coronarienne.
Connaître les caractéristiques d'une onde T d'ischémie précoce.
Salle 343

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Controverse Médecin N°1
TDM systématique dans la colique néphrétique
Imagerie radiologie

Modérateur : Sabrina GARNIER KEPKA (Praticien hospitalier) (Strasbourg)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Coordonnateur, Montpellier)
Où sera débattu de la place de la TDM dans la colique néphrétique.
16:00 - 17:00 Pour. Chloé GERBAUD-COULAS (PH) (Conférencier, Lyon)
16:00 - 17:00 Contre. Philippe LE CONTE (PU-PH) (Conférencier, Nantes)
Salle 251

"Vendredi 07 juin"

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PLM-07
16:00 - 17:30

Communications libres plénières
Tête et coeur

Modérateurs : Aurélien RENARD (MEDECIN) (Marseille), Pierre-Clément THIEBAUD (Praticien Hospitalier) (Paris)
16:00 - 17:30 #17238 - CP50 Prévention des symptômes de type post commotionnel chez des patients pris en charge aux Urgences. Un essai randomisé multicentrique comparant l'EMDR à la prise en charge habituelle.
CP50 Prévention des symptômes de type post commotionnel chez des patients pris en charge aux Urgences. Un essai randomisé multicentrique comparant l'EMDR à la prise en charge habituelle.

Introduction : Des données récentes suggèrent que 10 à 20% des patients traumatisés souffrent pendant plusieurs mois après le traumatisme de divers symptômes appelés « post-concussion-like symptoms » (PCLS). Ces symptômes qui altèrent leur qualité de vie sont probablement lié au stress ressenti au cours du passage aux urgences. Un essai préliminaire, randomisé, suggérait que ce PCLS pouvait être prévenu par une séance de psychothérapie basée sur les stimulations bilatérales alternées comme l’Eye Movement Desensitization et Reprocessing (EMDR). Le protocole de notre étude était conçu pour mettre en évidence la supériorité de l’EMDR par rapport à la prise en charge habituellement réalisée aux urgences.

Matériel et Méthodes : Nous avons mené un essai ouvert contrôlé randomisé, multicentrique. Les personnes éligibles à l'inclusion étaient des adultes se présentant aux urgences de deux Centre Hospitalier Universitaire et évalués comme étant à risque élevé de PCLS à l'aide d’un score d’évaluation construit pour l’étude. La randomisation a été conduite par bloc de taille aléatoire avec le package blockrand du logiciel R (version 3.5.1). Les 2 groupes étaient : EMDR (intervention précoce effectuée par un psychologue qualifié aux urgences) ; les Témoins (soins habituels). La variable d’intérêt était le diagnostic de PCLS, obtenu lors du questionnaire de rappel des patients à 3 mois. Il s’agissait d’une analyse Per Protocole. 

Résultats : Au cours de l’étude, 1857 patients ont été évalués, 490 étaient éligibles à l’inclusion et 314 ont finalement été randomisés dont 156 dans le groupe EMDR. Les rappels à 3 mois se sont terminé le 31 octobre 2018. 220 patients ont pu être rappelés (70%). Les données sont en cours d'analyse et les résultats seront disponibles pour le congrès en juin 2018.

Discussion : Il s’agissait de la première étude multicentrique qui évalue l’efficacité de l’EMDR dans la prévention du PCLS à 3 mois d’un passage aux urgences. C’est également l’étude portant sur l’EMDR qui a inclus le plus grand nombre de patients. Nous espérons confirmer les résultats obtenus sur l’étude précédente (diminution significative du taux de PCLS à 3 mois) et mieux comprendre les phénomènes en rapport avec la survenue de ces symptômes aspécifiques mais particulièrement invalidants.


Cédric GIL-JARDINÉ (Bordeaux), Romain BRUNCSHWIG, Pierre CATOIRE, Éric TELLIER, Guillaume VALDENAIRE, Louis-Rachid SALMI, Michel GALINSKI, Emmanuel LAGARDE
16:00 - 17:30 #16956 - CP51 Mise en place et impact du dosage sérique de la protéine S100B dans la prise en charge du traumatisme crânien léger aux Urgences Adultes.
CP51 Mise en place et impact du dosage sérique de la protéine S100B dans la prise en charge du traumatisme crânien léger aux Urgences Adultes.

Introduction : Les recommandations actuelles de prise en charge des traumatismes crâniens légers (TCL) sont fondées sur une stratégie diagnostique, prédictive d’un risque de lésion intracrânienne (LIC). En cas de risque, une tomodensitométrie cérébrale (TDMc), examen de référence, est réalisée. Malgré cela, le nombre de TDMc réalisées reste élevé avec une absence de lésion dans plus de 90% des cas. La protéine S100B (PS100B), marqueur de lésion du tissu cérébral, présente un intérêt dans la prise en charge du TCL. De nombreuses études montrent que son dosage sérique permettrait, grâce à une sensibilité proche de 100 % pour les lésions cérébrales, de diminuer le nombre de TDMc actuellement prescrites d’environ 30 %. L’objectif de cette étude est de vérifier l’intérêt du dosage de la PS100B en pratique clinique pour l’exclusion de LIC après TCL à risque modéré.

Matériel et méthodes : Une étude prospective observationnelle est mise en place dans le  service des urgences adultes, sur une période d’un an. Les patients avec un TCL à risque modéré de moins de 3 h sont inclus et un dosage de PS100B effectué (seuil ≤ 0,10 µg/L). Le critère de jugement principal est l’évaluation de l’absence de LIC symptomatique, par rappel téléphonique des patients à J15, ayant eu un dosage négatif. Un dosage positif, non informatif, entraîne l’application des recommandations actuelles des TCL.

Résultats : Cent quatre-vingt-seize patients sont inclus. 67 (soit 34%) patients ont eu un dosage PS100B négatif et ceux-ci n’ont  pas présenté de LIC. Parmi les 129 (soit 66%) patients avec PS100B positive, trois ont présenté une LIC. La prévalence de LIC était de 1.5%. Ce test a montré une sensibilité de 100%, une valeur prédictive négative de 100%, une spécificité de 35% et une valeur prédictive positive de 2.3%. Dans notre étude, 34 % de scanners cérébraux sont évités.

Conclusion : L'utilisation de la PS100B associée aux recommandations de prise en charge des TCL est applicable. Les patients adultes présentant un TCL à risque modéré, sans facteur de risque supplémentaire et avec un dosage de PS100B ≤ 0,10 µg/L dans les 3 heures post-traumatisme, peuvent sans risque être sortis de l'hôpital. Une spécificité étant de 35% dans notre étude incite à recommander le dosage de PS100B dans l’algorithme de prise en charge des TCL. Grâce à cette étude, une diminution nette du nombre d’imagerie cérébrale aux urgences est constatée.


Emilie CHAPLAIN (Caen), Catherine LEROUX, Alexandre GUIGNE
16:00 - 17:30 #17455 - CP52 Facteurs associés à la survenue d’une hémorragie intracrânienne après traumatisme crânien léger : étude observationnelle multicentrique rétrospective.
CP52 Facteurs associés à la survenue d’une hémorragie intracrânienne après traumatisme crânien léger : étude observationnelle multicentrique rétrospective.

Introduction : Le traumatisme crânien léger (TCL) est un motif de consultation fréquent dans les services d’urgences (SU). Les recommandations sont variées sur l’indication de réalisation d’une tomodensitométrie cérébrale (TDMc). L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs associés à une hémorragie intracrânienne (HIC) après un TCL.

Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective observationnelle menée dans deux SU sur l’année 2017. Les patients inclus étaient les patients de plus de 18 ans présentant un TCL, soit un CGS supérieur ou égal à 13 comme défini par la société française de médecine d’urgence (SFMU). Seuls les patients ayant bénéficié d’une TDMc, prescrite selon les recommandations de la SFMU, ont été inclus pour l’analyse principale. Le critère de jugement principal était la présence d’une HIC à la TDMc. L’analyse secondaire a été réalisée avec imputation des données manquantes sur la population totale incluse.

Résultats : Au total, 2897 patients ont été inclus. 1700 patients ont bénéficié d’une TDMc, 122 présentaient une HIC (7,2%) dont 8 avec une prise en charge neurochirurgicale (0,5%). Les facteurs associés à une HIC pour l’analyse primaire multivariée étaient le déficit neurologique focal (OR 13,7), l’âge, les convulsions post TCL (OR 7,5), les antécédents neurochirurgicaux (OR 5,5), les vomissements post TCL (OR 3,6), la suspicion de fracture de la base du crâne (OR 3,6), les céphalées intenses (OR 3,5), la perte de connaissance initiale (OR 3), le CGS < 15 à 2 heures (OR 2,6), l’amnésie (2,5), le traitement par aspirine (OR 2,5) et les intoxications (OR 2,2). Avec l’imputation des données manquantes, les facteurs associés à une HIC sont similaires.

Discussion : Il s’agit d’une des études s’intéressant aux TCL ayant le plus grand effectif. Les facteurs de risques d’HIC correspondent globalement à ceux identifiés dans la littérature et en particulier aux recommandations françaises et internationales. En revanche, même si nous manquons de puissance concernant les patients victimes de TCL sous anticoagulants, elle suggère la nécessité de nouvelles études afin de définir plus précisément leur prise en charge.

Conclusion : Les facteurs de risques d’HIC correspondent à ceux des recommandations françaises actuelles. Même si certains aspects sont difficiles à bien appréhender en pratique, ces recommandations permettent une bonne identification des patients à risque.


Amandine MOTHU (Agen), Lucie BONNET, Albert TRINH-DUC, Philippe REVEL, Michel GALINSKI, Virginie DELONGLEE, Laurent MAILLARD, Cédric GIL-JARDINE
16:00 - 17:30 #17038 - CP53 Arrêts cardiaques d’origine traumatiques : étude observationnelle multicentrique, entre 2009 et 2015 dans un réseau d'urgence.
CP53 Arrêts cardiaques d’origine traumatiques : étude observationnelle multicentrique, entre 2009 et 2015 dans un réseau d'urgence.

Objectifs : Décrire l’épidémiologie et le bilan lésionnel des patients victimes d’un arrêt cardiaque traumatique (ACT) dans un réseau d’urgence français.

Méthodes : Étude observationnelle à partir du registre prospectif de notre réseau, bicentrique, entre 2009 et 2015, dans 2 SMUR et 2 Trauma Center de niveau 1 a été réalisé. Les mineurs, noyés, pendus, électrocutés et brulés ont été exclus.

Résultats : 249 patients ont été inclus, 58 (23 %) ont eu un retour à la circulation spontanée et 65 hospitalisés. 4 ont survécu à la sortie de l’hôpital. Les traumatismes fermés représentaient 228 (92%) des cas. Les accidents sur voie publique étaient de 123 (49%), ceux de montagne arrivaient en 4e position 32 (13 %). En pré-hospitalier: la lésion anatomique principale la plus rencontrée, quand il était possible de la déterminer était l’atteinte cranio-encéphalique (20 %). Les lésions multiples étaient les plus fréquentes (38 %). Pour 54% l’étiologie n’était pas clairement identifiée. A l’hôpital: les étiologies de l’ACT étaient principalement les traumatismes crâniens (31 %) et anoxie (16 %). L’Injury Severity Score médian était de 34 [25-40]. La thoracostomie a été réalisé dans 56% des cas, et pour 46 % des patients hospitalisés. Les survivants avaient tous une atteinte thoracique principale suite à un traumatisme fermé.

Conclusion : Les ACT ont un taux de survie faible, mais concordant avec la littérature. Le bilan lésionnel retrouve en majorité des lésions multiples. La présence de lésions thoraciques chez les seuls survivants renforce l’importance d’une thoracostomie bilatérale systématique préhospitalière. 


Pierrick EYRAL (Annecy), Guillaume DEBATY
16:00 - 17:30 #17027 - CP54 Impact des paramètres vitaux pré-hospitaliers sur le pronostic neurologique des arrêts cardiaques extra-hospitaliers : analyse rétrospective du registre RéAC.
CP54 Impact des paramètres vitaux pré-hospitaliers sur le pronostic neurologique des arrêts cardiaques extra-hospitaliers : analyse rétrospective du registre RéAC.

Introduction : Les objectifs des paramètres vitaux post-RACS dans les suites d’un ACR, définis par l’ERC et l’ESICM en 2015, se basent principalement sur des études réalisées en réanimation. Notre étude s’intéresse spécifiquement à la phase pré-hospitalière.

Méthode : Nous avons analysé rétrospectivement la base de données nationale du RéAC et inclus les ACR extrahospitaliers de l’adulte d’origine non traumatique ayant récupéré une activité cardiaque, admis vivants à l’hôpital et dans le coma (GCS < 8). Les paramètres vitaux (SpO2, EtCO2, PAS) à l’admission hospitalière ont été analysés en fonction du pronostic neurologique à J30 défini par le score CPC (CPC 1-2 : bon pronostic ; CPC 3-5 : mauvais pronostic).

Résultats : Entre 2011 et 2017, 9405 patients ont été inclus. Une SpO2 inférieure à 94% était corrélée à un moindre pronostic comparativement à une valeur entre 94 et 98% (Figure A). Une SpO2 de 99 à 100% n’était pas délétère. Une EtCO2 s’éloignant de la référence de 30 et 40 mmHg était associée à un moins bon pronostic (Figure B). Comparativement à une PAS entre 100 et 130 mmHg, les valeurs inférieures et supérieures étaient associées à un mauvais pronostic (Figure C).

Conclusion : Chez les patients en post RACS d’un ACR extrahospitalier admis dans le coma, les paramètres vitaux pré-hospitaliers impactent le pronostic neurologique à J30. Dans notre étude, une SpO2≥ 94%, une EtcO2 entre 30 et 40 mmHg et une PAS entre 100 et 130 mmHg sont associés à un meilleur pronostic.


Natacha DESCE (saint nazaire), Quentin LE BASTARD, Hugo DE CARVALHO, Joséphine ESCUTNAIRE, Hervé HUBERT, Emmanuel MONTASSIER, Brice LECLERE, François JAVAUDIN
16:00 - 17:30 #17034 - CP55 La thrombolyse pendant la reanimation d’un arret cardiaque extra hospitalier augmente la survie a 30 jours en cas d’embolie pulmonaire : résultats du registre français des arrêts cardiaques.
CP55 La thrombolyse pendant la reanimation d’un arret cardiaque extra hospitalier augmente la survie a 30 jours en cas d’embolie pulmonaire : résultats du registre français des arrêts cardiaques.

Intro:L'embolie pulmonaire (EP) représente entre 2% et 13% des étiologies des arrêts cardio-respiratoires extra-hospitaliers (ACREH). Les recommandations européennes et américaines proposent d’utiliser la thrombolyse durant la réanimation cardio pulmonaire (RCP) en cas d’EP même si aucune étude n’a pu montrer un bénéfice sur la survie. Méthodeétude basée sur le Registre national des arrêts cardiaques (RéAC) (prospectif multicentrique depuis 2011) ; inclusion de tous les ACREH de l’adulte dont l’étiologie d’EP était confirmée à l’hôpital.Le critère de jugement principal était la survie à 30 jours. Pour équilibrer la population incluse nous avons utilisé un score de propension afin de pouvoir comparer les patients ayant bénéficié ou non d’une thrombolyse durant la RCP. Résultat: Entre juillet 2011 et mars 2018, 14253 sujets ont été admis vivants à l’hôpital après un ACREH. 328 avaient une EP (2,3%) et 246 ont été analysés.58 patients ont bénéficié d'une thrombolyse contre 188 patents témoins. La survie était plus élevée dans le groupe thrombolyse que dans le groupe témoin (16% vs 6%, p=0,005 ; test du log-rank ajusté). Les molécules utilisées pour la thrombolyse étaient l’alteplase dans 24%, la tenecteplase dans 74% et la streptokinase dans 2%. La durée du séjour en réanimation était de 1 [0-5] jours dans le groupe thrombolyse et de 1 [0-3] dans le groupe témoin (p=0,23). ConclusionLa thrombolyse pendant la RCP augmente la survie à 30 jours des ACREH causées par EP.


Francois JAVAUDIN, Quentin BOURRY (Nantes), Quentin LE BASTARD, Chloe LATOUR, Philippe LE CONTE, Hugo DE CARVALHO, Brice LECLERE, Emmanuel MONTASSIER
16:00 - 17:30 #17155 - CP56 Description des délais de prise en charge des patients victimes d’AVC entre l’apparition des symptômes et le traitement au sein de 6 établissements entre 2012 et 2017.
CP56 Description des délais de prise en charge des patients victimes d’AVC entre l’apparition des symptômes et le traitement au sein de 6 établissements entre 2012 et 2017.

Introduction : Le pronostic des patients présentant un AVC est lié à la rapidité des soins en urgence. L’objectif de cette étude est de présenter l’évolution des délais de prise en charge entre l’apparition des symptômes et le traitement au sein des établissements de santé entre 2012 et 2017.  

Méthode : Les données sont issues d’une cohorte régionale de patients ayant présenté un AVC constitué pris en charge dans 6 établissements de santé entre 2012 et 2017. Trois délais ont été décrits : entre l’apparition des symptômes et l’admission primaire en établissement de santé ; entre l’admission et la première imagerie ; entre la première imagerie et le traitement par thrombolyse chez les patients présentant un AVC ischémique.

L’analyse a été réalisée sur l’ensemble des patients inclus, puis chez les patients en alerte thrombolyse (délai entre apparition des symptômes et admission inférieur à 4h) et chez les patients thrombolysés. Les résultats étaient exprimés en délai médian et en proportion de patients présentant un délai inférieur à un seuil recommandé d’un point de vue clinique. Une analyse par cartographie a permis de décrire le délai entre l’apparition des symptômes et l’admission en fonction du lieu de résidence du patient et de l’appel ou non au centre 15.

Résultats : 12 500 AVC confirmés ont été inclus sur la période d’étude. Le délai médian entre l’apparition des symptômes et l’admission primaire était de 2h26 ; 64% des patients ont été admis avec un délai compatible avec la thrombolyse. Les délais étaient plus courts en présence d’un appel au centre 15 quelque soit le lieu de résidence (délai médian : 2h00). Chez les patients en alerte thrombolyse, le délai médian entre l’admission et la première imagerie a diminué entre 2012 et 2014 passant de 55 min à 45 min, puis a augmenté à partir de 2015 pour atteindre 51 min en 2017 ; seuls 58% des patients ont eu une imagerie dans un délai inférieur à 1h après l’admission. Chez les patients thrombolysés, le délai médian entre l’imagerie et la thrombolyse a diminué entre 2012 et 2017 passant de 49 min à 34 min.

Discussion : Les délais pré-hospitaliers observés montrent un effet positif des dispositifs de prévention et de régulation mis en place depuis plusieurs années sur l’accès aux soins. Au sein des établissements de santé, alors que des changements dans les organisations de soins ont permis d’améliorer l’accès à la thrombolyse après imagerie, des efforts doivent porter désormais sur l’accès à l’imagerie.


Sandrine DOMECQ, Emilie LESAINE, Jean-Marc FAUCHEUX, Basile ONDZE, Isabelle JAMET, Florence SAILLOUR-GLÉNISSON, François ROUANET (BORDEAUX)
Salle 253

"Vendredi 07 juin"

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FCM-03
16:00 - 17:00

Flash communications
Arrêt du cœur
Arrêt cardio-respiratoire ACR, Cardiologie - Autre

Modérateur : Cristina EGEA (médecin urgentiste) (Frejus)
16:00 - 17:00 #17391 - FC017 Valeur pronostic des signes de vie pendant la réanimation cardiopulmonaire pour les patients présentant un arrêt cardiaque réfractaire extra-hospitalier traités par extracorporeal cardiopulmonary resuscoitation.
FC017 Valeur pronostic des signes de vie pendant la réanimation cardiopulmonaire pour les patients présentant un arrêt cardiaque réfractaire extra-hospitalier traités par extracorporeal cardiopulmonary resuscoitation.

Introduction : Après 20 min de réanimation cardiopulmonaire (RCP) sans retour à une circulation spontanée (RACS), l’arrêt cardiaque (AC) est considéré comme réfractaire. L’extracorporeal CPR (ECPR) est un des seuls traitements avec un bénéfice potentiel dans ce cas. La présence de gasps pendant la RCP est fortement associée avec un meilleur pronostic pour les patients victimes d’AC. La valeur pronostic des signes de vie avant ou pendant la RCP (comme les gasps, mouvements, réponse pupillaire) n’a pas été étudié dans le contexte spécifique de l’AC réfractaire. L’objectif de cette étude était d’évaluer la relation entre la présence de signes de vie avant ou per RCP et le bon devenir neurologique pour les patients présentant un AC réfractaire extra-hospitalier traité par ECPR.

Méthode :  Étude observationnelle multicentrique à partir de données collectées prospectivement sur les patients ayant présentés un AC réfractaire traités par ECPR dans 3 villes françaises. Le critère principal de jugement était le devenir neurologique favorable à 30 jours défini par un score CPC≤ 2.  Les signes de vie étaient définis comme la présence de gasps ou de mouvements respiratoires, toute réactivité pupillaire autre qu’une mydriase aréactive ou des mouvements pendant la RCP. Une régression logistique a été réalisée, les valeurs de p < 0,05 étaient considérées comme significatives.

Résultats : Au total, 434 patients ont été inclus avec 71 (16%) patients avec un CPC ≤ 2 à 30 jours. Des signes de vie ont été observés chez 260 (59%) patients, avec 136 patients présentant des gasps, 155 une réponse pupillaire et 49 des mouvements. Au total, 57/256 (22.2%) patients avec signes de vie ont survécu avec un bon devenir neurologique vs. 8/176 (2.3%) en l’absence de signes de vie, p < 0.0001. En analyse multivariée, les facteurs associés de façon significative avec un bon devenir neurologique étaient : la présence de signes de vie (OR 9,71; IC95% 3,69-25,52), un premier rythme choquable (OR 2,34; IC95% 1,08-5,06) et la durée de no-flow par min (OR 0,93; IC95% 0.79–0.99).

Conclusion : Ces résultats soulignent l’importance de la présence de signes de vie avant ou pendant la RCP sur le devenir neurologique des patients en AC réfractaire traités par ECPR. Ces résultats pourraient aider à mieux sélectionner les patients avec de meilleures chances de survie chez qui la réanimation ne devrait pas être abandonnée trop tôt et pouvant bénéficier d’ECPR.


Guillaume DEBATY (Grenoble), José LABARÈRE, Romain AUBERT, Mathilde NICOL, Pierre BOUZAT, Gerald VANZETTO, Tahar CHOUIHED, Lionel LAMHAUT
16:00 - 17:00 #17451 - FC018 Evaluation d'une application smartphone citoyenne (SAUV Life) dans la prise en charge des arret cardiaques.
FC018 Evaluation d'une application smartphone citoyenne (SAUV Life) dans la prise en charge des arret cardiaques.

Introduction

La prise en charge de l’arrêt cardiaque (AC) repose sur une chaine de survie. Le massage cardiaque (MCE) et la défibrillation ont un poids prépondérant. Les recommandations préconisent l’utilisation d’application. Ces applications vont recruter des citoyens pour réaliser le MCE et les guider vers des défibrillateurs (DSA). L’intérêt de ses applications nécessite d’être évalué.

Objectif

Évaluation d’une application (SAUV) lors d’un AC.

Méthode :

SAUV:  SAUV Life est gratuite, activée par le SAMU. Tout citoyen peut s’inscrire. SAUV reparti automatiquement les citoyens soient vers le MCE, soit vers le DSA, après acceptation de l’alerte.

SAMU : 12 SAMU urbains et ruraux

Critère principal : Taux de gestes réalisés avant l’arrivée des secours par un citoyen déclenché par l’application.

Autres critères : nombre d’inscrits, nombre de personnes alertées, et leur allocation (MCE/DSA), le nombre d’alertes, nombre d’alertes avec un citoyen à proximité, nombre d’alertes avec un citoyen acceptant l’alerte.

Résultats

Figure1

Discussion/conclusion

SAUV augmente la réalisation de gestes avant l’arrivée des secours. Une augmentation de la communauté pourrait  augmenter le nombre d’alertes avec un citoyen à proximité et disponible. Certaines améliorations techniques peuvent augmenter le nombre de citoyens arrivant sur place plus vite. La population soutient ce type de programme avec de nombreuses inscriptions hors des zones couvertes. Une étude d’impact sur la mortalité est indispensable.


Adrien BOUDOUSSE (Bayonne), Patrick GLODSTEIN, Mathieu VIOLEAU, Eric LECARPENTIER, Cécile URSAT, Steven LAGADEC, Agnès RICARD-HIBON, Lionel LAMHAUT
16:00 - 17:00 #17241 - FC019 Arrêt cardiaque sur intoxication volontaire : Ô Juliette, aurait-on pu sauver Roméo ?
FC019 Arrêt cardiaque sur intoxication volontaire : Ô Juliette, aurait-on pu sauver Roméo ?

Introduction : Dans la littérature, l’arrêt cardiaque (CA) consécutif à une intoxication représente 1,9% à 4,4% des arrêts cardiaques recensés. La survie avec un bon pronostic neurologique favorable dépend des séries mais semble plus élevé que dans les autres étiologies d’AC. L’objectif de cette étude est de caractériser l’AC consécutif à une intoxication volontaire, sa prise en charge et sa survie.

Méthode : Etude descriptive, rétrospective et multicentrique basée sur les données du RéAC recueillies entre juillet 2011 et Juillet 2018.

Résultats : Dans notre étude, 1121 AC étaient consécutifs à une intoxication (1,2% de la base RéAC). Parmi eux, on comptait 512 AC avec une notion d’intoxication volontaire. Les principaux modes d’intoxication étaient respectivement la polyintoxication (22,5%), l’alcool (15,0%), les psychotropes non opiacés (13,3%) et les opiacés (9,2%). L’âge médian de la population était de 46 ans et 39,1% étaient des femmes. Bien que 41,0% des AC avaient lieu devant témoin, seuls 23,8% bénéficiaient d’une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) immédiate. Une RCP pompiers était initiée dans 86,7% des cas et un DAE était posé chez 66,0% des patients. Toutefois, seuls 5,1% étaient choqués avant l’arrivée du SMUR. A l’arrivée du SMUR, 82,8% des patients étaient en asystolie. Les équipes mettaient en place une RCP spécialisée dans 87,3% des cas. A l’issue de la prise en charge, 28,1% des victimes avaient une reprise d’activité cardiaque spontanée et 29,7% étaient transportés dont 18,6% sous planche à masser. A l’admission à l’hôpital, 28,8% des patients étaient admis en vie. A trente jours, 10% étaient encore en vie dont 85,7% avec un bon pronostic neurologique. Cependant, ces taux variaient grandement d’un mode d’intoxication à un autre (0%-22,2% de survie à J30).

Discussion : La prise en charge de base et spécialisée des AC sur intoxication est importante et les taux de survie sont deux fois plus élevés que dans la population générale de l’AC extrahospitalier.

Conclusion : Les écarts de survie observés nous rappellent qu’il est nécessaire de porter une attention particulière au type d’intoxication. Les résultats suggèrent également qu’une plus grande attention concernant le traitement des causes réversibles de ce type d’AC pourrait permettre d’augmenter les taux de survie.


Sophie NAVE (Lille), Joséphine ESCUTNAIRE, Valentine BAERT, Manon SANTERNE, Christian VILHELM, Hervé HUBERT, Eric WIEL, GR-RÉAC
16:00 - 17:00 #17227 - FC020 Survie des patients en arrêt cardiaque extra hospitalier sans indication de choc éléctrique externe : étude observationnelle rétrospective.
FC020 Survie des patients en arrêt cardiaque extra hospitalier sans indication de choc éléctrique externe : étude observationnelle rétrospective.

Objectif : l’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) garde un pronostic sombre. Le but de ce travail était d’évaluer la survie des ACEH non choquables sur une période de 10 ans.

Matériels et méthodes : Etude observationnelle rétrospective comparant 3 cohortes en zone urbaine. Critères d’inclusion : ACEH non traumatique, absence de choc électrique externe  (CEE) au cours de la prise en charge, réalisation d’une réanimation médicalisée préhospitalière. Données recueillies : la période P de survenue de l’arrêt cardiaque (P1 : de septembre 2005 à mars 2007 ; P2 : de juin 2011 à décembre 2012 ; P3 : de juin 2014 à décembre 2015), âge, sexe, lieu, présence d’un témoin, réalisation de massage cardiaque externe (MCE) par le témoin. Critère de jugement principal (CJP) : admission cœur battant à l’hôpital. Nous avons utilisé un modèle de régression logistique pour estimer la relation entre le CJP et les covariables. Les estimateurs étaient la médiane [espace interquartile] ou le taux (%) selon le caractère quantitatif ou qualitatif des variables.

Résultats : Ont été inclus 5 348 patients, soit 1882 pour P1, 1789 pour P2, 1677 pour P3. Les patients admis à l’hôpital cœur battant étaient respectivement, pour  P1 : 502 (26,6%), P2 : 421 (23,5%), P3 : 450 (26,8%) (p=0,039). En analyse multivariée, les facteurs associés à un meilleur taux d’arrivée cœur battant à l’hôpital étaient : sexe féminin, âge plus jeune, survenue de l’ACEH en lieu public, présence d’un témoin, MCE débuté par le témoin. Le taux de témoins réalisant un MCE a considérablement augmenté sur 10 ans (21,3% pour P1, 34,2% pour P2, et 45,1% pour P3). Les odds-ratio ajustés associés à une admission cœur battant à l’hôpital étaient respectivement : 1 pour P1 (période référence), 0,8 [0,7–0,9] pour P2, et 0,9 [0,8–1,1] pour P3.

Discussion : Le taux d’ACEH non choquables admis vivants à l’hôpital n’a pas augmenté sur 10 ans, alors que les facteurs de risque cardiovasculaires (FDRCV) ont régressé et que le taux de témoins débutant un MCE a augmenté. Nous faisons l’hypothèse que les efforts de santé publique entrepris ont contribué à rendre davantage de patients éligibles à un CEE, ne modifiant en rien le pronostic des patients restés non choquables.

Conclusion : La lutte contre les FDRCV et la formation au MCE de la population générale doivent être poursuivies. La recherche sur les facteurs pronostics des patients non choquables doit prendre plus d’essor, ces malades constituant 80% de la population des ACEH.


Maxime DURIEUX (Paris), Romain KEDZIEREWICZ, Clément DERKENNE, Frederic LEMOINE, Sabine LEMOINE, Daniel JOST, Bertrand PRUNET, Michel BIGNAND
16:00 - 17:00 #17262 - FC021 La réanimation cardiaque avancée en France : évolution des pratiques entre 2012 et 2018.
FC021 La réanimation cardiaque avancée en France : évolution des pratiques entre 2012 et 2018.

Introduction: Lors d’un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH), les secours spécialisés suivent les recommandations internationales de prise en charge. Notre objectif est de décrire les pratiques de prise en charge médicalisée de l’ACEH en France entre 2012 et 2018.

Méthodes: Etude descriptive, multicentrique sur la base des données du RéAC. Entre le 01/01/12 et le 01/09/18, 62474 patients adultes victimes d’ACEH d’origine médicale ont été inclus.

Résultats: En France, 72,5% des victimes sont réanimées par le SMUR. Sur la période, l’utilisation de l’insufflation continue en oxygène (ICO de Boussignac) a diminué (2,6% en 2012 vs. 0,2% en 2018). Cette baisse s’est faite au profit de la « Cardio-Pulmonary Ventilation » (CPV) (0,6% d’utilisation en 2017 et 1,6% en 2018). Les taux d’utilisation du masque ou d’une intubation, couplée à un ballon à valve unidirectionnelle ou avec contrôle assisté du volume, restent constants (respectivement: 7,1%, 66,7% et 32,8%). La voie veineuse périphérique est utilisée de manière constante entre 2012 et 2018, la voie intraosseuse est en augmentation (2,9% d’utilisation en 2012 vs. 8,3% en 2018). La voie veineuse centrale et l’endotrachéale sont de moins en moins utilisées (respectivement 1,3% en 2012 vs. 0,5% en 2018 et 2,3% vs. 0,6%). Concernant les stratégies médicamenteuses, pour les patients présentant un rythme choquable, l’adrénaline et l’amiodarone sont utilisées de manière constante au cours des années (respectivement 86,9% et 68,7%). Les doses médianes d’adrénaline et d’amiodarone sont 6 mg et 300 mg par prise en charge. L’utilisation des autres drogues : fibrinolytiques, aspirine, bicarbonates et atropine, a diminué entre 2012 et 2018. Concernant les rythmes non choquables à l’arrivée du SMUR, l’utilisation d’adrénaline et de fibrinolytiques est constante au cours des années (respectivement 92,6% et 2,4%). La dose médiane d’adrénaline par prise en charge est de 5 mg. L’utilisation d’amiodarone, aspirine, bicarbonates et atropine a diminué entre 2012 et 2018.

Discussion: Nous relevons encore l’utilisations de voie endotrachéale et veineuse centrale ainsi que des injections d’atropine. La voie intraosseuse est de plus en plus utilisée.

Conclusions: En France, les recommandations de prise en charge spécialisée de l’ACEH sont de mieux en mieux respectées même si on constate encore des pratiques hors recommandations.


Valentine BAERT (Lille), Joséphine ESCUTNAIRE, Manon SANTERNE, Karim TAZAROURTE, Pierre-Yves GUEUGNIAUD, Hervé HUBERT, Carlos EL KHOURY, GR-RÉAC
16:00 - 17:00 #16754 - FC022 Caractéristiques cliniques et circonstances des arrêts cardiaques hypothermes devant témoins : une revue systématique du « rescue collapse ».
FC022 Caractéristiques cliniques et circonstances des arrêts cardiaques hypothermes devant témoins : une revue systématique du « rescue collapse ».

Introduction : Le risque d’arrêt cardiaque (AC) secondaire à l’hypothermie est considéré comme présent lorsque la température corporelle est < 32°C et important lorsque la température est < 28°C. Le « rescue collapse » se définit comme un AC dû à l’hypothermie, et survenant devant témoins. Notre but était d’étudier les caractéristiques cliniques et le devenir des patients ayant présenté un AC devant témoins, secondaire à une hypothermie.

Matériel et Méthodes : Nous avons inclus des patients ayant présenté un AC dont l’origine était une hypothermie. Les patients ont été identifiés par une revue systématique de littérature, ainsi que par une étude rétrospective multicentrique de cas provenant de différents centres de référence. Nous avons collecté les données suivantes : l’âge, le genre, la température corporelle, l’état de conscience (Glasgow Coma Scale; GCS), ainsi que le type (rythme) de l’arrêt cardiaque.

Résultats : Nous avons inclus 214 patients. L’âge moyen était de 46±17 ans et la majorité étaient des hommes (146;70%). La température moyenne était de 23.9±2.7°C et seuls cinq patients (2.4%) avaient une température supérieure à 28°C. La température la plus haute chez un patient survivant et n’ayant aucun autre facteur de risque d’AC que l’hypothermie était de 29.4°C. Le rythme cardiaque initial était une asystolie chez 33 des 112 patients (30%) pour lesquels cette information était disponible. Le GCS le plus élevé était de 10 parmi les 24 patients pour lesquels cette information était disponible. Le taux de survie était de 73% (153 patients sur 210), le pronostic neurologique des survivants étant favorable dans la majorité de ces cas (89%).

Discussion : Un AC survenant à une température corporelle ≥30°C n’est probablement pas secondaire à l’hypothermie et une autre cause d’AC devrait être évoquée chez ces patients. La correction (réchauffement par voie extracorporelle) de l’hypothermie doit par contre être évoquée pour les patients ayant une température corporelle < 30°C, le pronostic, y compris neurologique, étant potentiellement excellent. L’évaluation de l’état de conscience pourrait être un paramètre clinique simple permettant d’identifier, lorsqu’il est préservé, les patients à faible risque d’AC.

Conclusion : Cette étude permet de mieux estimer la température à laquelle un AC secondaire à une hypothermie peut survenir. Les données récoltées devraient permettre de mieux prédire le risque d’AC chez les patients victimes d’hypothermie accidentelle.


Mathieu PASQUIER (Lausanne, Suisse), Charlène FREI, Guillaume DEBATY, Fabrice DAMI, Tomasz DAROCHA, Pierre-Nicolas CARRON
16:00 - 17:00 #17252 - FC023 L’adrénaline fait-elle repartir le cœur de tous les rythmes non choquables ?
FC023 L’adrénaline fait-elle repartir le cœur de tous les rythmes non choquables ?

Introduction: Depuis 98, il n’y a plus de distinction entre les asystolies et les rythmes sans pouls (RSP) dans les recommandations internationales de prise en charge de l’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH). Cependant, ces deux rythmes ne répondraient pas de la même façon aux thérapeutiques à cause de leurs différences physiopathologiques. L’objectif de notre étude est d’investiguer l’association entre la survie et le devenir neurologique chez les victimes d’ACEH présentant une asystolie et un RSP.

Matériel et méthodes: Notre étude se base sur le RéAC entre 01/2012 et 09/2018. Les analyses sont séparées selon les rythmes (asystolie/RSP). Dans chaque groupes, les patients, ayant reçu de l’adrénaline et n’en ayant pas eu, ont été comparé avant et après un appariement sur score de propension.

Résultats : Sur nos 35217 patients, 31995 présentaient une asystolie (92,6% d’utilisation d’adrénaline) et 3222 un RSP (93,6% d’utilisation d’adrénaline). Après appariement, nous avons créé 1980 paires de patients pour les asystolies et 178 pour les RSP.

Discussion: Nos résultats sont en adéquation avec ceux de Bergström (2018) qui observe que l’adrénaline est facteur de mauvais pronostic chez les patients présentant un RSP ou une asystolie.

Conclusion: Quelque soit le groupe (asystolie ou RSP), les résultats de survie vont dans le même sens mais ne sont pas significatifs pour les RSP. Ces premiers résultats ne justifient peut être pas de séparer ces rythmes pour cette problématique.


Valentine BAERT (Lille), Tahar CHOUIHED, Joséphine ESCUTNAIRE, Christian VILHELM, Michaël GENIN, Carlos EL KHOURY, Hervé HUBERT, GR-RÉAC
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Modérateur : Marie-Laure DEVAUD (médecin urgentiste) (Cergy-Pontoise)
16:00 - 17:00 #17182 - FC289 L’impact pronostique du délai de la thrombolyse chez les patients admis pour infarctus de myocarde à la salle d’accueil des urgences vitales.
FC289 L’impact pronostique du délai de la thrombolyse chez les patients admis pour infarctus de myocarde à la salle d’accueil des urgences vitales.

Introduction :

Le pronostic dans l'infarctus du myocarde dépend du temps mis entre le début des symptômes et celui de la prise en charge appropriée. Les premières heures constituent les « golden hours ».

L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact pronostique du délai entre le début des symptômes et la thrombolyse chez les patients admis pour infarctus de myocarde (IDM).

Méthodes :

Etude prospective menée sur 05 mois à la salle d’accueil des urgences vitales. Inclusion des patients admis pour IDM avec impossibilité de réaliser une angioplastie primaire dans un délai inférieur à 120 minutes. Le critère de jugement principal était l’échec thérapeutique défini par l’un des critères suivants : l’échec de thrombolyse, l’apparition de complication, la mortalité intra hospitalière. Les patients ont été divisés en 2 groupes selon le délai de reperméabilisation : < 3 h et > 3h.

Résultats :

23 patients ont été inclus avec un sexe ratio de 10,5 et un âge moyen de 61 ans ± 10. Les antécédents N (%) : HTA : 11(47,8), le diabète : 10 (43,5) et les cardiopathies ischémiques :6 (26). Les territoires atteints N (%) : Le territoire inférobasal : 8 (34,7), le territoire antérieur 7 (30,4%) et le territoire inferieur 3 (13%).

Le délai entre le début des symptômes et la thrombolyse a varié entre 1 h 10 mn et 24 h 40 mn. Neuf patients (39%) ont été thrombolysés dans un délai de 03 heures. 

Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes concernant l’âge, le motif de consultation et la présentation clinique. L’échec thérapeutique a été noté dans 50 % des patients qui ont consulté dans un délai > 3 h contre 11 % pour ceux qui ont consulté dans un délai < 3 h avec une différence statistiquement significative (p=0,05).

Conclusion :

La moitié des patients qui ont consulté tardivement ont présenté un échec thérapeutique après la thrombolyse. La réduction du temps écoulé depuis le début de la symptomatologie jusqu’à la reperméabilisation coronarienne reste la pierre angulaire de la stratégie de reperfusion de l’infarctus de myocarde.


Dorra CHTOUROU (Tunis, Tunisie), Wiem DEMNI, Elmoez BEN OTHMANE, Fatma MEJRI, Aymen AHMED, Imen NAGGARA, Maamoun BEN CHEIKH
16:00 - 17:00 #17215 - FC290 Valeur pronostique de l'insuffisance rénale dans le syndrome coronarien aigu sans sus decalage du segment ST.
FC290 Valeur pronostique de l'insuffisance rénale dans le syndrome coronarien aigu sans sus decalage du segment ST.

Introduction : l’insuffisance rénale  a été rapportée dans la littérature comme un facteur de mauvais pronostique chez les patients hospitalisés pour un syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment st (NTEMI).

Objectif : déterminer la valeur pronostique de l’insuffisance rénale chez les patients présentant un syndrome coronarien aigu hospitalisés aux urgences.

Méthodes: Etude  prospective sur deux ans. Inclusion des  patients âgés de plus de 18 ans dont le diagnostic de NSTEMI a été retenue. Division  des patients  en 2 groupes sur la base de la clairance de la créatinine (CrCL) à l'hospitalisation calculée par la formule  MDRD (2): G1 (CrCL ≥ 60 ml / min); G2 (CrCL <60 ml / min). Le pronostique était évalué sur la mortalité à 30 jours.

Résultats:

 Inclusion de 173 patients. Age moyen = 61 ± 11 ans . Sex ratio =  2,14. Patients sans insuffisance rénale  (G1) : n = 121. Patients avec insuffisance rénale  (G2) : n = 47. Les patients présentant une insuffisance rénale  étaient plus âgés (67 ans contre 58 ans, p <0,001).  Comorbidités dans les deux groupes (%): hypertension (44% G1 vs 79% G2; p <0,001), diabète (G1 34%. vs 64% G2; p <0,001); coronaropathie (G1 25% vs G2 45%; p = 0,013). La mortalité à 30 jours était plus élevée  dans le groupe G2 par rapport à G1, mais elle n’était  pas statistiquement significative. (G1 3,3% vs G2 10,63%; p = 0,058).

Discussion: L’insuffisance rénale  constitue un facteur de risque responsable d’une  mortalité plus élevée à 30 jours chez  les patients hospitalisés  pour NSTEMI. Les principales limites de cette étude étaient que le débit de filtration glomérulaire à l'admission avait été calculé par la formule MDRD. Il serait intéressant d'utiliser  une autre formule (équation CKD-EPI créatinine) qui est considérée comme plus précise que la formule MDRD. De plus, les classifications RIFLE ou AKIN n'ont pas été utilisées.


Badra BAHRI (Tunis, Tunisie), Hana HEDHLI, Imen MEKKI, Marwa MABROUK, Rym HAMED
16:00 - 17:00 #16916 - FC291 A quelle heure votre douleur thoracique ? La douleur du matin, un effet de l’âge ?
FC291 A quelle heure votre douleur thoracique ? La douleur du matin, un effet de l’âge ?

Introduction

La douleur thoracique du ‘’petit matin’’ a classiquement été décrite comme typique de l’infarctus aigu du myocarde. Nous avons précédemment observé que la douleur survenait en fait plus tardivement dans la matinée. Les conditions de survenue de l’infarctus étant sensiblement différentes entre sujets jeunes et âgés, nous nous sommes demandés si l'heure de survenue de la douleur thoracique était la même quelle que soit la catégorie d’âge.

Méthodes

Source : registre régional incluant tous les patients SCA ST+ ( < 24 heures) pris en charge en préhospitalier (primaires et secondaires)

Inclusion : tous les patients du registre de 2003 à 2017

Exclusion : patients dont genre, âge ou heure de survenue de la douleur thoracique inconnus

Analyse : comparaison de l'heure de survenue de la douleur thoracique par quartile d’âge selon le genre et la période : matin (06:00-12:00), après-midi (12:00-18:00), soir (18:00-24:00) ou nuit (00:00-06:00)

Résultats 

32.027 patients inclus : 24.913 (78%) hommes et 7.114 (22%) femmes, d’âge médian 60 (51-72) ans

La douleur survenait préférentiellement (32%) le matin quel que soit le genre et le quartile d’âge. La période de survenue variait significativement avec la tranche d’âge chez les hommes (p < 0,0001) et pas chez les femmes (p=0,15).

Conclusion

La douleur thoracique du SCA ST+ survenait préférentiellement le matin, indépendamment du genre et de l’âge. Cette tendance était moins marquée dans les quartiles de patients les plus jeunes.


Thevy BOCHE (Paris), Sophie BATAILLE, Gaelle LE BAIL, Lionel LAMHAUT, Aurélie LOYEAU, François DUPAS, Yves LAMBERT, Frédéric LAPOSTOLLE
16:00 - 17:00 #17413 - FC292 Quelle est la filière de soins des patients ayant bénéficié d’un transfert inter-hospitalier à la phase aiguë d’un infarctus ?
FC292 Quelle est la filière de soins des patients ayant bénéficié d’un transfert inter-hospitalier à la phase aiguë d’un infarctus ?

Introduction 

Plusieurs publications ont mis en évidence que 50% des patients n’empruntaient pas la filière idéale lors d’un infarctus (SCAST+). Une partie d’entre eux vont nécessiter un transfert interhospitalier (TIH). Néanmoins, le parcours de soins de ce type de patients est mal connu. Une meilleure connaissance de ce parcours permettra des actions correctives.

Objectif

Étudier le parcours de soins des patients ayant un SCAST+ nécessitant un TIH.

Méthodes

Source : registre régional incluant tous les patients SCAST+ (< 24 heures) pris en charge en préhospitalier depuis 2003

Inclusion : tous les patients du registre de 2015 à 2017 avec un TIH

Critères étudiés : Services demandeurs du TIH, mode d’arrivée dans le servie, contact téléphonique avant la présentation hospitalière, stratégie de reperfusion.

Résultats

La base sur cette période comporte 6414 patients, 1260 ont été inclus. Les résultats sont dans le tableau.

Discussion/Conclusion

Dans ce registre il apparaît que les patients arrivent majoritairement aux urgences par leur propre moyen sans avoir contacté des secours lors d’un TIH. Ceci plaidant pour des campagnes d’information d’appel au 15. Néanmoins, 50% des patients ont contacté soit les secours, soit un médecin. Une analyse plus précise est nécessaire afin de mieux adapter nos pratiques. Le taux de reperfusion est bas, probablement en rapport avec une arrivée hors délais dans les urgences. Le taux de thrombolyse semble bas au vu de l’ajout de délai imposé par le TIH.


Lamhaut LIONEL (Paris), Sophie BATAILLE, Geoffroy THIRION, Virginie PIRES, Aurélie LOYEAU, Thevy BOCHE, Frédéric LAPOSTOLLE, Yves LAMBERT
16:00 - 17:00 #17228 - FC293 Corrélation entre le Grace Score et le TIMI Score chez les patients ayant un syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST.
FC293 Corrélation entre le Grace Score et le TIMI Score chez les patients ayant un syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST.

Introduction :

De nombreux facteurs de risque ont été identifiés comme prédictifs de mortalité chez les patients présentant un syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST. Des scores spécifiques ont été élaborés comme le TIMI score et le GRACE score. L’objectif de notre travail a été d’étudier la corrélation entre les deux scores TIMI et GRACE.

Matériels et Méthodes :

Étude prospective observationnelle menée sur un an colligeant tous les patients adultes d’âge supérieur à 18 ans qui se présentent aux urgences pour douleur thoraciquesuggestive de SCA non ST+. Calcul systématique du Grace score et TIMI score pour chaque malade.

Résultats :                                          

Inclusion de 188 patients. L’âge moyen a été de 61± 12 ans avecun sex-ratio= 2. Quatre-vingt patients (44%) étaient tabagiques. Les antécédents pathologiques étaient (%) : HTA (53) ; diabète (43) ; coronaropathie (31) dont 14% stentés et 3% pontés ; dyslipidémie (12) ; BPCO (4) ; FA (7) ; insuffisance cardiaque (4). Soixante patients (32%) étaient sous aspirine et 15% étaient sous double anti-agrégation. Le score TIMI moyen a été de 3 ± 1 avec des extrêmes allant de 1 à 7 et le score de GRACE moyen de 135 ± 37 avec des extrêmes  allant de 41 à 246. Cent-dix patients (58%) ont été hospitalisés au service de cardiologie et quarante-cinq patients (24%) à l’unité d’hospitalisation de courte durée des urgences.La corrélation entre les deux scores TIMI et GRACE n’était pas significative avec un coefficient de Pearson à 0,470 et p < 0,001.

Conclusion :

L’évaluation des risques et l’utilisation de scores adaptés permettent de mettre en œuvre les stratégies thérapeutiques adaptées. D’autres scores de risque comme le HEART score sont en cours d’évaluation et doivent faire l’objet d’autres études pour mieux cerner le score le plus adapté aux urgences.


Imen MEKKI (Tunis, Tunisie), Hana HEDHLI, Sarra JOUINI, Rym BEN KADDOUR, Badr FERJAOUI, Maha TOUATI, Anissa CHAMSI
16:00 - 17:00 #17341 - FC294 Parcours de soins et parcours de vie des syndromes coronariens aigus.
FC294 Parcours de soins et parcours de vie des syndromes coronariens aigus.

Introduction. Nous faisons l’hypothèse qu’un patient ayant déjà expérimenté un événement coronarien au cours de sa vie, présente des différences par rapport à un patient présentant un événement inaugural. Notre étude vise à comparer le parcours de soins préhospitalier et le parcours de vie à 1 an des patients récidivants un syndrome coronaire aigu (SCA ST+) par rapport aux patients présentant un événement inaugural.

Méthode. A partir d’un registre observationnel multicentrique prospectif, nous avons inclus les patients présentant un SCA ST+ en diagnostic final au cours de la période 2013-2016. Les patients récidivants étaient définis comme ayant déjà eu un événement coronarien par le passé ou récidivant dans l’année qui suit l’inclusion dans le registre.

Résultats. Les patients récidivants appelaient plus fréquemment la régulation (71,32% vs 62,36%, p < 0,0001) et bénéficiaient plus souvent d’une prise en charge préhospitalière médicalisée (67,07% vs 59,70%, p=0,0007). Les délais de prise en charge hospitalière ne différaient pas mais le délai symptôme-ECG qualifiant était sensiblement plus long de 26 minutes pour les patients récidivants admis en structure d’urgences (182 [109;314] vs 156 [89;291], p=0,0510). Ils bénéficiaient moins de l’angioplastie (90,24% vs 95,07%, p < 0,0001). Le suivi à 1 an montrait une meilleure observance au traitement BASI chez les patients récidivants comparé aux patients présentant des événements inauguraux (64,06% vs 52,98%, p=0,0062), mais le programme de prévention secondaire restait moins suivi et appliqué (activité physique quotidienne, régime alimentaire équilibré, arrêt du tabac, bilan lipidique et glucidique à 3 et 6 mois).

Conclusion. La comparaison des parcours de soins et des parcours de vie des patients récidivants avec les patients présentant un événement inaugural souligne un recours aux soins préhospitaliers différent avec une prise en charge optimisée pour les patients récidivants. Ils présentent également une meilleure observance au traitement BASI au cours des événements récidivants.


Laurie FRATICELLI (Vienne), Olivier KLEITZ, Clément CLAUSTRE, Alexandra PEIRETTI, Nicolas EYDOUX, Eric BONNEFOY-CUDRAZ, Carlos EL KHOURY, Groupe OSCAR
16:00 - 17:00 #17323 - FC295 Corrélation entre le taux de la glycémie initial et la survenue de MACE au cours du syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment ST aux Urgences.
FC295 Corrélation entre le taux de la glycémie initial et la survenue de MACE au cours du syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment ST aux Urgences.

Introduction :   La maladie coronarienne représente la première cause de morbi-mortalité dans le monde .

   L’objectif de ce travail est de relever la valeur pronostic de taux initialde la glycémie à 1 mois , 6mois et 1an chez les patients admis aux urgences pour syndrome coronarien aigu sans sus décalage ST

 

Matériel et méthode :

 étude prospective menée  au Service des Urgences entre 2014 et 2017 incluant les patients admis pour un syndrome coronarien aigu sans sus décalage NSTEMI .les patients ont été classés en 2 groupes selon le taux de la glycémie à l’admission : Groupe1 (n=298): glycémie =<1.8 g\l  et groupe 2 (n=202): glycémie >= 1.8 g\l. Un suivi à 1 mois, 6 mois et 1 an a été fait.

 

Résultat :

 500 cas de NSTEMI ont été collecté. L’âge moyen= 64,3 ans, 69% sont des hommes, 50,7% sont diabétiques, 57,7% sont hypertendu. Tous les patients ont été traité pas Aspégic, héparine et  Plavix. Le taux global des MACE à 1mois et à 6 mois était moins pour le groupe à glycémie <1.8 g\l sans différence significative (p=0.3). le taux global de MACE à 1 an était de 23% pour le groupe 1 et de 32.8%  pour le groupe 2 avec une différence statistiquement significative (p=0.02)

Conclusion :

Le taux de glycémie chez les patients admis pour NSTEMI  à l’admission apparait dans notre série comme facteur pronostic à 1an  ainsi une prise en charge d’équilibration est fortement recommandée.


Sana MABSOUT, Lotfi BOUKADIDA (Sousse, Tunisie), Hajer YAAKOUBI, Rim YOUSSEF, Nada ILAHI, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
16:00 - 17:00 #16833 - FC296 Etude épidémiologique des douleurs thoraciques non traumatique au sein d'un service d'urgence d'un centre hospitalier.
FC296 Etude épidémiologique des douleurs thoraciques non traumatique au sein d'un service d'urgence d'un centre hospitalier.

INTRODUCTION : La douleur thoracique est un motif fréquent de consultation. L’objectif de notre étude était d’établir une cartographie des douleurs thoraciques non traumatiques en termes de prises en charges par les examens complémentaires et les pathologies diagnostiquées.

MATERIELS ET METHODES : Etude menée du 1/11/17 au 31/12/17. Etait inclus tout patient majeur se présentant pour douleur thoracique et codé MHU 11 dans la classification IOA de la SFMU à leur entrée.

RESULTATS : 191 patients ont été inclus. 187 ont bénéficié d’un ECG (36 pathologiques), 140 d’une radiographie de thorax (30 pathologiques), 12 d’un scanner (6 pathologiques), 157 d’un bilan biologique (résultats détaillés dans le tableau).

CONCLUSION : Notre étude montre que les patients consultants pour douleur thoracique bénéficient d’examens complémentaires notamment d’un ECG. De nombreux examens réalisés se révèlent négatifs et beaucoup de patients sortent sans diagnostic précis.


Ludivine VANPARYS (CHALAINES), Galdric DE PALLEJA, Gael DE PALLEJA, Soraya RETIEL, Laurent HAPPIETTE, Eric WIEL
Salle 352B-Zone poster 2