Mardi 06 juin
09:00

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PC03
09:00 - 18:00

Pré-Cours Médecins
Abords thoraciques en Médecine d'Urgence
Pédagogie - Enseignement - Formation

Coordonnateur : Mathieu COBLENCE (Quincy-sous-Sénart)
Conférencier : Mathieu COBLENCE (Chirurgien) (Quincy-sous-Sénart)
Indications des abords thoraciques en Médecine d'Urgence
Réalisation des thoracotomies de ressuscitation
Drainage thoracique
Salles 320-321-322-323-324
Mercredi 07 juin
08:45

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CE01
08:45 - 10:15

Conférence Exceptionnelle
Les patients célèbres de l’histoire, aurions-nous pu les sauver ?
Autres

Modérateurs : Paul-Henri AUBOIROUX (Praticien Hospitalier) (Toulouse), Matthieu HEIDET (Médecin) (Créteil), Karinne LE GLOAN (IDE SAMU 44) (Nantes)
Coordonnateur : Pierre-Clément THIEBAUD (Paris)
Philippe Charlier est médecin légiste, archéologue, anthropologue et surtout paléopathologue. Il étudie donc les maladies observées chez les populations du passé. Il nous présentera les résultats principaux de ses travaux concernant les patients célèbres de l'histoire.
08:45 - 10:15 Les patients célèbres de l’histoire, aurions-nous pu les sauver ? Philippe CHARLIER (Directeur du département de la recherche et de l'enseignement) (Paris)
Amphi Bleu

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CM46
08:45 - 10:15

Conférence Médecins - Session SFMU-SFR
Avis croisés en imagerie en traumatologie
Imagerie - Radiologie, Traumatologie

Modérateurs : Margaux FERTAT (Médecin) (Annecy), Benoît VIVIEN (Adjoint du Chef de Service du SAMU de Paris, Responsable du SAMU Pédiatrique Régional IDF) (Paris)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Montpellier)
Notre collaboration avec les radiologues est permanente. Il est primordial que nous nous comprenions mutuellement nos contraintes et nos avis. Dans cette session, trois médecins urgentistes et radiologues croiseront leurs avis sur trois situations traumatiques.
08:45 - 10:15 Le patient victime d'un traumatisme crânien non grave - L'avis de l'urgentiste. Cédric GIL-JARDINÉ (MCU-PH) (Bordeaux)
08:45 - 10:15 Le patient victime d'un traumatisme crânien non grave - L'avis du radiologue. Sébastien VERCLYTTE (Neuroradiologue) (Marcq en baroeul)
08:45 - 10:15 Le patient suspect de traumatisme grave - L'avis de l'urgentiste. Axel BENHAMED (Praticien hospitalier) (Lyon)
08:45 - 10:15 Le patient suspect de traumatisme grave - L'avis du radiologue. Kathia CHAUMOÎTRE (PU-PH) (Marseille)
08:45 - 10:15 Bilan lésionnel du patient traumatisé grave instable - L'avis de l'urgentiste. Dominique SAVARY (Chef du département de médecine d'urgence) (Angers)
08:45 - 10:15 Bilan lésionnel du patient traumatisé grave instable - L'avis du radiologue. Ingrid MILLET (PU-PH) (Montpellier)
Amphi Havane

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CM55
08:45 - 10:15

Conférence Médecins - Session Ethique
Enjeux éthiques, enjeux économiques : une problématique commune face au déséquilibre de l'offre et de la demande ?
Ethique, Organisation Services d'Urgences, Profession - Métier

Modérateurs : Jeannot SCHMIDT (Professeur des universités) (Clermont-Ferrand), Pierre VALETTE (Médecin) (Arras)
Coordonnateur : Emmanuel MONTASSIER (Nantes)
Dans cette session, un soignant et un économiste discuteront de la situation des urgences, en faisant le parallèle entre la crise des urgences et le déséquilibre croissant entre l'offre et la demande de soins
08:45 - 10:15 L'avis du médecin. Martin BEHR (Médecin urgentiste) (Strasbourg)
08:45 - 10:15 L'avis de l'économiste. Philippe BATIFOULIER (Professeur) (Paris)
Salle 242B

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CLM01
08:45 - 10:15

Communications Libres Médecins
Améliorer la prise en charge des sujets agés

Modérateurs : Daniel MEYRAN (MEDECIN) (Marseille), Raphaelle VARENNES (PH) (Nîmes)
08:45 - 10:15 #33262 - CP01 Arrêt cardiaque extrahospitalier du centenaire : le rôle de la réanimation cardio-pulmonaire.
CP01 Arrêt cardiaque extrahospitalier du centenaire : le rôle de la réanimation cardio-pulmonaire.

introduction : La population âgée augmente d'année en année, en particulier les personnes âgées de 90 ans et plus. Les centenaires représentent une petite proportion des victimes d'ACEH. L'utilité de la RCP dans cette population est sujette à débat et soulève une réelle question éthique. L'objectif de cette étude est de décrire une population de centenaires victimes d’ACEH issue du RéAC. Les objectifs secondaires seront d’identifier les facteurs associés à une réanimation cardiopulmonaire spécialisé (RCPS) par le SMUR et à la reprise d’une activité circulatoire spontanée (RACS). Materiel et méthodes : Nous avons inclus les centenaires avec un ACEH enregistré dans le RéAC entre juillet 2011 et septembre 2021. Les caractéristiques cliniques et démographiques, le contexte de l'OHCA, les soins reçus et la survie ont été analysés. Le résultat principal était le taux de survie 30 jours après l'ACEH ou à la sortie de l'hôpital. Résultats : Sur les 132 centenaires inclus, 17 avaient reçu une RCPS soit 12,9% des patients. Une RACS a été observé dans 5 de ces 17 cas. La réanimation de base (RCPB) avait été initiée par des témoins dans 35,6% des cas et par les pompiers dans 69,2%. A l'arrivée du SMUR, une asystolie était constatée dans 91,3% des cas. Les personnes ayant reçu une RCPS étaient plus susceptibles d'avoir souffert d'asphyxie, d'électrocution, de noyade ou d'overdose (35,3 %, contre 10,5 % lorsqu’il n’y avait pas de RCPS pratiquée). Dans le groupe RCPS, la RACS était associée à la pratique d’une RCPB par les témoins (60,0% de RCPB dans le groupe RACS, contre 50,0% des cas sans RACS) ou par des pompiers (100,0 % contre 75,0 %, respectivement) et à un no flow (6 min contre 11 min, respectivement). Aucun des 132 centenaires inclus n'était en vie 30 jours après l'ACEH. Discussion : Après un ACEH chez un centenaire, l'âge semble être un obstacle à l'initiation de l'RCPS mais pas à l'initiation du RCPB par les témoins ou les sapeurs-pompiers. Conclusions : Le fait qu'aucune des victimes n’ait survécu 30 jours après l'arrêt cardiaque soulève des questions éthiques et économiques sur l'utilité de la réanimation chez les victimes très âgées d'un ACEH.

Aucun
Valentine CANON (Lille), Eric WIEL, Nicolas SEGAL, Christophe DI POMPEO, Hervé HUBERT, Gr RÉAC
08:45 - 10:15 #33157 - CP02 Évaluation de la prise en charge des sujets âgés de 75 ans ou plus admis en salle d’accueil des urgences vitales pour sepsis urinaire.
CP02 Évaluation de la prise en charge des sujets âgés de 75 ans ou plus admis en salle d’accueil des urgences vitales pour sepsis urinaire.

Introduction : Les infections urinaires sont l’une des premières causes de sepsis chez les personnes âgées. La mortalité précoce est conditionnée par la détection et la prise en charge précoce du sepsis dès l’admission en service d’urgence. L’objectif de l’étude était d’évaluer la prise en charge des sepsis urinaires des patients âgés admis en salle d’accueil des urgences vitales, au regard des recommandations de la Surviving Sepsis Compaign de 2016 et de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française de 2017. Matériel et Méthode : L’étude conduite était rétrospective, observationnelle, analytique, monocentrique. Les critères d’inclusion étaient des patients de 75 ans ou plus ayant un diagnostic de sepsis urinaire et admis en salle d'accueil des urgences vitales entre 2017 et 2020. Le sepsis était défini par la Third International Consensus Definitions for Sepsis and Septic shock de 2016 comme une dysfonction d’organe menaçant le pronostic vital et causée par une réponse inadaptée de l’hôte à une infection. Le critère de jugement principal était composite intégrant l’administration d’une antibiothérapie et d’un remplissage vasculaire dans un délai de 3 heures suivant l’admission aux urgences, la réalisation de prélèvements infectieux préalables, le dosage du lactate artériel ainsi que l’initiation d’une biantibiothérapie associant un aminoside. Résultats : 196 patients ont été inclus, âgés de 86 ans (±0,83), dont 50,5% de femmes (n=99). L’ensemble des recommandations étaient respectées dans 54,0% des cas (n=67/124, IC95% 44,8-63,0), incluant l’administration d’une antibiothérapie dans les délais dans 79,9% des cas (n=127/159), le remplissage dans 51,6% (n=64/124), les prélèvements infectieux préalables dans 86,7% (n=170/196) pour les hémocultures et 98,0% (n=192/196) pour les examens cytobactériologiques des urines, le dosage du lactate dans 88,8% (n=174/196) et l’administration d’une biantibiothérapie dans 53,1% des prises en charge (n=104/196). La prévalence du décès intra-hospitalier à 30 jours était de 19,4% (n=38/196, IC95% 14,1-25,6). Discussion : Les études antérieures retrouvaient des taux de respect des recommandations très hétérogènes entre 8,7% et 53,0% des prises en charge. Notre étude a identifié deux axes d’amélioration : le remplissage vasculaire précoce et l’administration d’une double antibiothérapie.

Aucun
Noha EL AKEL (Toulouse)
08:45 - 10:15 #33250 - CP03 Impact de l'association tadalafil et silodosine sur la recidive des retentions aiguës d'urines secondaires a une hyperplasie benigne de la prostate : essai clinique randomise en double aveugle.
CP03 Impact de l'association tadalafil et silodosine sur la recidive des retentions aiguës d'urines secondaires a une hyperplasie benigne de la prostate : essai clinique randomise en double aveugle.

Introduction : La rétention aigue d’urine (RAU) est une complication fréquente de l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP). Le traitement est basé sur un sondage transurétral et une médication par alpha-bloquant. Devant l’implication de l’inflammation prostatique dans la RAU et le rôle anti-inflammatoire des IPDE5, l’association Tadalafil aux alpha-bloquants pourrait avoir un grand intérêt dans la prise en charge des RAU secondaires à une HBP. Le but principal est d’évaluer l’impact de l'association Tadalafil et Silodosine sur la récidive des RAU secondaires à une HBP. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’un essai clinique randomisé, double aveugle, mené au sein du service d’Urologie et du service des Urgences entre Juin 2020 et Janvier 2022. Nous avons inclus tous les hommes de plus de 45 ans consentants qui présentaient une RAU sur HBP. L’évaluation a porté sur la récidive de la RAU, l’amélioration des SBAU, la sexualité et la qualité de vie. Résultats : 53 patients ont été inclus répartis en 29 (54,7%) patient dans le groupe Tadalafil (Silodosine 8 mg et Tadalafil 5 mg/jour) et 24 (45,3%) dans le groupe placebo (Silodosine 8 mg/jour et placebo). La moyenne d’âge dans les deux groupes placebo et Tadalafil était respectivement de 69,17±8,4 et 68,0±9,0 sans différence significative (p=0,6). Dans notre étude, le critère majeur d’évaluation de l’efficacité était la récidive de la RAU après traitement. La récidive de la RAU était de 29% dans le groupe placebo et de 27% dans le groupe Tadalafil. Ainsi, cette association n’avait pas d’impact significatif sur la récidive par rapport au groupe placebo (p=0,89). En revanche, l’association Tadalafil-silodosine avait un impact significatif sur l’amélioration de l’IPSS (p=0,049), IIEF 15 (p=0,02) et les 4 domaines du SF-36 : « Physical Function » (p=0,046), « Pain » (p=0,01), « General Health » (p=0,029) et « Health change » (p=0,02). Ces résultats rejoignent ceux de la littérature. Discussion : Plusieurs essaies cliniques ont été faite sur le traitement de la rétention aigue d’urine lié a l’hyperplasie bénigne de la prostate avec des résultats très contradictoires Conclusion : Malgré l’absence d’impact sur la récidive de la RAU, associer le Tadalafil à la silodosine permet d’améliorer les SBAU, la sexualité et la qualité de vie en le comparant au silodosine avec placebo.

aucun
Mouez MEJRI (sousse, Tunisie), Hajer YAKOUBI, Houda BEN SALAH, Rahma JABALLAH, Ahmed BOUHLEL, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
08:45 - 10:15 #32991 - CP04 Les facteurs prédictifs de mortalité chez les patients gériatriques avec un traumatisme crânien modéré.
CP04 Les facteurs prédictifs de mortalité chez les patients gériatriques avec un traumatisme crânien modéré.

Introduction : Les traumatismes crâniens (TC) représentent l’une des principales causes de mortalité et d’handicap chez les personnes âgées. Il a été démontré que l’incidence de la mortalité est plus élevée chez les patients âgés de plus de 65 ans comparé aux patients plus jeunes admis pour un TC modéré. Il y a peu d'études qui se sont concentrées sur les TC modérés et certains facteurs tels que les comorbidités qui pourraient influencer la mortalité. L’objectif de cette étude sera d’identifier les facteurs associés à la mortalité chez les personnes âgées de plus de 65 ans pris en charge pour traumatisme crânien modéré. Méthodologie : Nous avons conduit une étude de cohorte rétrospective entre 2003 et 2017 chez des patients âgés de 16 ans et plus admis pour un traumatisme crânien modéré (Score de Glasgow de 9 à 12). Nous avons stratifié notre population en quatre groupes : groupe A défini comme les patients âgés de 16 à 64 ans, groupe B comme les patients âgés de 65 à 74 ans, groupe C comme les patients âgés de 75 à 84 ans et groupe D comme les patients âgés de 85 ans et plus. Nous avons exclu les patients décédés avant l’arrivée aux urgences. Pour identifier les facteurs associés à la mortalité, nous avons utilisé un modèle de régression logistique multivarié. Le seuil de significativité était de 0.05. Résultats : Nous avons inclus 1 005 patients dans notre étude. Parmi ces patients : 70,6% étaient des TC isolés alors que 29,3% étaient des patients polytraumatisés. La mortalité était de 20,1 % et augmentait avec l’âge. L'âge ≥85 ans (OR=13,3 (95%CI 7,3-24,36)), le nombre de comorbidités (≥2) (OR=1,82 (95%CI 1,10-3,01)), hypotension initiale (<110 mm Hg ; OR=1,74 (95%CI 1,03-2,94)) ; score de sévérité des blessures (OR=1,04 (95%CI 1,01-1,07)) ; hématome intraparenchymateux (OR=3,01 (95%CI 2,02-4. 48)) et d'autres types de TC (œdème cérébral, pneumo-encéphalie, l'hémorragie sous-piale et les lésions hypophysaires (OR=2,60 IC 1,74-3,87)) étaient associés à une augmentation de la côte de la mortalité. Conclusion : Les comorbidités, l'hypotension initiale, la sévérité du traumatisme et les lésions intraparenchymateuses sont identifiées comme des facteurs prédictifs de la mortalité intra-hospitalière chez les patients gériatriques présentant un traumatisme crânien modéré. Ces facteurs pourraient être intégrés ultérieurement dans des règles de décision clinique afin d'optimiser des soins adaptés à la population âgée admis pour traumatisme crânien modéré.

Subventions nationales en recherche clinique
Marcel ÉMOND (Québec, Canada), Chartelin ISAAC, Xavier DUBUCS, Eric MERCIER, Axel BENHAMED, Christian MALO, Jean-Marc JEAN-MARC, Melanie BÉRUBÉ
08:45 - 10:15 #33264 - CP05 Réversion préventive systématique versus réversion en cas d’hémorragie intracrânienne chez les patients prenant un traitement anti-vitamine K et venant de subir un traumatisme crânien léger : Étude ouverte randomisée multicentrique PREVACT.
CP05 Réversion préventive systématique versus réversion en cas d’hémorragie intracrânienne chez les patients prenant un traitement anti-vitamine K et venant de subir un traumatisme crânien léger : Étude ouverte randomisée multicentrique PREVACT.

Introduction : La survenue d’une hémorragie intra-crânienne (HIC) au décours d’un traumatisme crânien léger (TCL) chez un patient prenant un traitement antivitamine K (AVK) est une situation relativement fréquente et à haut risque évolutif en termes de morbi-mortalité. Une réversion de l’anticoagulation est donc recommandée mais l’efficacité de celle-ci dépend de la rapidité de sa mise en œuvre et de l’obtention d’un INR <1,5. L’objectif de cette étude est d’évaluer si la réalisation d’une réversion systématique « préventive » dès l’admission aux urgences est plus efficace qu’une réversion uniquement lors de la constatation d’une HIC au scanner sur le taux d’HIC à H24. Méthodes : PREVACT est un essai contrôlé randomisé ouvert réalisé dans 21 services d’urgences. Les patients recevant un AVK pour une fibrillation atriale ayant eu un TCL dans les 6 heures précédentes étaient randomisés entre une réversion systématique immédiate par concentré de complexe prothrombinique avant réalisation d’un scanner (groupe intervention) et une réversion uniquement si le scanner initial révèle une HIC (groupe contrôle). Le critère de jugement principal était le taux d’HIC au scanner de contrôle à H24 post-inclusion évalué en aveugle par un comité de neuroradiologues (Accord CPP Ouest2, PHRC-N 2012). Résultats : L’étude a été interrompue prématurément pour des raisons logistiques après l’inclusion de 203 patients (197 évaluables, 98 dans le groupe intervention et 99 dans le groupe contrôle) sur les 400 prévus. L’âge médian était de 90 ans (DS 7,8), la raison principale du TCL étant une chute et le délai médian entre le TCL et l’inclusion de 2,7 heures. Sur le scanner à H24, 6/98 (6,1%) dans le groupe intervention et 12/99 (12,1%) dans le groupe contrôle avaient une HIC (odds ratio : 0,47, IC à 95% 0,14-1,44). Entre le scanner initial et le scanner à H24, la proportion d’aggravation ou de survenue d’une HIC était de 1/98 (1,0%) dans le groupe intervention et de 5/99(5,1%) dans le groupe contrôle. A J30, 3/98 (3,1%) versus 0/99 (0%) ont présentés un accident thromboembolique et 37/96 (38,5%) versus 43/96 (44,8%) ont récupéré leur statut neurologique antérieur, dans le groupe intervention et le groupe contrôle, respectivement. Conclusion : La réversion systématique par CPP des patients ayant eu un TCL sous AVK ne diminue pas significativement le taux d’ICH à 24 heures. Cependant, l’étude a été arrêtée prématurément et n’exclue pas un résultat cliniquement significatif.
Pierre-Marie ROY, Karim TAZAROURTE, Emilie DEHOURS, Christian BRICE, Hery ANDRIANJAFY, Albert TRINH-DUC, Jérémie RIOU, Delphine DOUILLET (Angers)
08:45 - 10:15 #33329 - CP06 Syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST chez le sujet âgé vu aux urgences : aspects épidémio-cliniques et pronostic.
CP06 Syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST chez le sujet âgé vu aux urgences : aspects épidémio-cliniques et pronostic.

Introduction : Les sujets âgés constituent une population extrêmement fragile. L’OMS retient le critère d’âge de 65 ans et plus pour définir la vieillesse. Nous disposons de peu de données relatives au syndrome coronarien aigu sans élévation persistante du segment ST (NSTEMI) chez les personnes âgées. Le but de notre étude était d’étudier les caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutives des patients âgés admis aux services des urgences (SU) pour NSTEMI. Méthodes : Etude prospective, observationnelle, sur 9 ans et 6 mois (juin 2011 à Décembre 2020). Inclusion des patients âgés de plus de 65 ans avec signes cliniques en faveur d’un NSTEMI. Recueil des paramètres épidémio-cliniques, thérapeutiques, évolutifs et pronostiques. Calcul du score du risque ischémique (TIMI et GRACE) et du risque hémorragique (CRUSADE). Le pronostic (décès et événements ischémiques) a été évalué à six mois. Résultats : Inclusion de 229 patients. Âge moyen = 73 ± 6 ans. Genre-ratio = 1,24. Les facteurs de risque cardio-vasculaires étaient (%): l’hypertension artérielle (69,9), le diabète (50,2), la dyslipidémie (34,5) et le tabagisme (24,1). La médiane des scores TIMI et GRACE étaient respectivement égaux à 3 et 135. Le score CRUSADE médian était de 30. Les résultats électrocardiographiques étaient (%): la dépression du segment ST (51,1), onde T négative (18,8) et l’absence de modification électrique (15,7). La prise en charge initiale au SU était (%): agents anti-ischémiques (45), antiagrégants plaquettaires (acide acétylsalicylique et clopidogrel) et anticoagulants dans 99,4%. Une coronarographie a été réalisée de façon précoce chez 44,3% des patients et élective chez 44,6% des patients. Onze pourcent des patients n’ont pas eu de coronarographie. Le pronostic à 6 mois était (%): décès (16,5), survenu d’un syndrome coronarien aigu avec sus décalage persistant du segment ST (10,2), et l’installation d’un accident vasculaire cérébral (1). Conclusion : Nos résultats ont trouvé que les sujets âgés atteints de NSTEMI sont principalement de genre masculin. Les principaux facteurs de risque sont l'hypertension, le diabète et la dyslipidémie. Le pronostic à 6 mois est mauvais avec un taux de mortalité de 16,5%.

aucun conflit d'intérêt
Amira BAKIR (Tunis, Tunisie), Doua HAJJI, Hela BEN TURKIA, Nada CHAIRI, Amel BEN GARFA, Yousra MEJDOUB, Sami SOUISSI, Hanen GHAZALI
08:45 - 10:15 #33356 - CP07 Troponine cardiaque et tomodensitométrie cérébrale chez l’aîné qui consulte à l’urgence suite à une chute.
CP07 Troponine cardiaque et tomodensitométrie cérébrale chez l’aîné qui consulte à l’urgence suite à une chute.

Introduction : La chute chez l’aîné est une raison de consultation fréquente aux urgences. Considérant la multiplicité d’étiologies existante, l’investigation peut varier. Toutefois, la pertinence d’effectuer certains tests systématiquement, notamment un test de troponines cardiaques et une tomodensitométrie cérébrale (TDM), ne semble pas basée sur des données probantes. Cette étude vise à décrire les pratiques actuelles d’investigation d’une chute chez les patients âgés. L’objectif secondaire est d’évaluer les facteurs prédictifs potentiels d’examens cardiaques et neurologiques spécifiques après une chute. Méthodes : Devis : Une étude de cohorte rétrospective multicentrique (5 urgences du CHU de Québec-Université Laval, Québec). Critères d’inclusion : Sélection aléatoire de patients âgés de 65 ans et plus se présentant aux urgences avec une plainte principale de chute en 2019. Recueil : Les données ont été recueillies via un formulaire électronique standardisé. Résultats : Cinq cents dossiers ont été inclus. L’âge moyen est de 85,98,4 ans, et 68,4% étaient des femmes. Un total de 256 (51,2%) patients ont eu au moins une investigation de troponines cardiaques et 18 (7,0%) avaient un résultat au-dessus de la limite supérieure, indiquant une suspicion d’ischémie myocardique. Après investigations, trois infarctus aigus du myocarde ont été diagnostiqués, deux décès d’origine cardiaque ont été relevées (un infarctus aigu du myocarde et une défaillance cardiaque) et une intervention coronarienne percutanée élective a été réalisée. Un total de 280 (58,4%) patients ont subi au moins une TDM et 16 (5,7%) avaient un nouveau saignement intracrânien à l’examen radiologique. Aucune variable n’a présenté une association statistiquement significative avec l’élévation de la troponine cardiaque. La présence d’au minimum une anomalie à la TDM est associée significativement avec le symptôme d’amnésie (p<0,0001) et le nouveau déficit focal à l’examen neurologique(p=0,0079). Conclusion : Les résultats obtenus révèlent un faible rendement diagnostique et pronostique de la mesure de la troponine cardiaque et de la TDM, ce qui ne tend pas à justifier la prescription systématique de ces types d’examens cliniques. La présence d’amnésie et de déficit focal à l’examen neurologique serait des facteurs prédictifs potentiels d’examen neurologique spécifique après une chute. Aucun facteur prédictif potentiel d’examen cardiaque n’a été identifié.

Aucun
Anne-Lorie LAPLANTE, Valérie BOUCHER, Linda NADEAU, Anthony LABRECQUE-BINET, Manal FOUZAIL, Marcel ÉMOND (Québec, Canada)
08:45 - 10:15 #33009 - CP08 Validation de la localisation de l’impact cutané pour prédire le risque de lésion hémorragique intracrânienne chez les patients âgés admis aux urgences pour chute.
CP08 Validation de la localisation de l’impact cutané pour prédire le risque de lésion hémorragique intracrânienne chez les patients âgés admis aux urgences pour chute.

Introduction Dans les services d’urgences des pays industrialisés, 40 % des tomodensitométries cérébrale réalisées en urgences pour traumatismes crâniens concernant des patients âgés victimes d’une chute de leur hauteur. Ce constat est expliqué en partie par l'absence de score de prédiction clinique de lésion dans cette population. Récemment, un nouveau facteur prédictif de lésion hémorragique dans cette population a été proposé : la présence et la localisation de l’impact cutané. L’objectif de cette étude était de proposer la validation d’un modèle de prédiction du risque de lésion hémorragique intracrânienne aiguë en intégrant la localisation de l’impact cutané chez les patients âgés admis aux urgences pour chute de leur hauteur. Méthodes Une étude rétrospective observationnelle, monocentrique, des patients admis aux urgences du Centre Hospitalo-Universitaire de Toulouse admis pour chute de leur hauteur avec traumatisme crânien. Le critère de jugement principal était la lésion hémorragique intracrânienne aiguë sur la tomodensitométrie cérébrale. Une analyse multivariée puis une procédure bootstratp a été employée pour évaluer les performances et la validité interne du modèle final. Résultats En 2017, 1036 patients ont été inclus, l’âge moyen était de 85,6 (±7,6) années et 94/1036 patients présentaient une lésion hémorragique, (9,1 %, IC 95% 7,4 – 10,9). En analyse multivariée, comparé avec le groupe impact temporo-pariéto-occital, l’Odds Ratio (OR) de lésion était de 0.61 (IC95% 0.39-0.95, p=0.03) chez les patients avec impact frontal, 0.27 (IC95% 0.12-0.59, p=0.001) en cas d’impact facial et 0.21 (IC95% 0.06-0.77, p=0.018) en l’absence d’impact cutané. La présence d’un hématome sous-cutané (OR 1.97, p=0.007), d’une perte de connaissance (OR 4.66, p<0.001), d’une amnésie transitoire (OR 2.58, p=2.6), vomissements (OR 2.62, p=0.002) et l’altération du score de Glasgow (OR 6.79, p<0.001) étaient associés à un surrisque de lésion. La prise d’antiagrégant ou d’anticoagulant n’étaient pas associés avec un surrisque de lésion. La discrimination du modèle final était satisfaisante avec une AUC estimée par le C-statistic à 0.79 (IC95% 0.73 – 0.85). Discussion La localisation de l’impact cutané pourrait pondérer le risque de lésion hémorragique chez les patients âgés admis pour chute. Une validation prospective est nécessaire à partir de ces déterminants pour édifier un score de prédiction clinique pour mieux cibler l’indication à l’imagerie cérébrale en urgence.
Xavier DUBUCS, Lucie LECUYER (Toulouse), Frédéric BALEN, Charles Henri HOUZE-CERFON, Benoit LEPAGE, Hélène COLINEAUX, Sandrine CHARPENTIER
Salle 252A

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AM09 A
08:45 - 10:15

Atelier Médecins
Vertige aux Urgences
Physiologie

Coordonnateur : Yacine LAMARCHE VADEL (Fontainebleau)
Conférenciers : Nicolas CHAUSSON (Neurologue) (Corbeil-Essonnes), Yacine LAMARCHE VADEL (Medical Consultant) (Fontainebleau)
-Identifier vertiges-vrais et faux-vertiges
-Jeu de tri des vertiges centraux et vertiges périphériques
-Faire la synthèse des 5 principaux vertiges aux urgences
-Elaborer son examen clinique face à un patient vertigineux
-Atelier pratique des manœuvres de provocation et libération des otolithes
Salle 343
09:15

"Mercredi 07 juin"

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SI03
09:15 - 10:15

Session Interactive
Ces malaises qu'il ne faut pas rater, les ECG des syncopes.
Cardiologie - Autre, Jeunes

Coordonnateur : Dr Thomas MOUMNEH (Tours)
09:15 - 10:15 Ces malaises qu'il ne faut pas rater, les ECG des syncopes. Pierre TABOULET (Médecin) (paris)
Salle 241

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CM44
09:15 - 10:15

Conférence Médecins - Session CR
Recherche en Médecine d’Urgence : au-delà de la clinique
Recherche

Modérateurs : Sophie LEFEBVRE (Ingénieur hospitalier de recherche clinique) (Montpellier), Elena-Laura LEMAITRE (Praticien Hospitalier) (Strasbourg)
Coordonnateur : Dr Mélanie ROUSSEL (Rouen)
Dans cette session commune avec la comission recherche, nous verrons comment partager nos projets de recherche avec d'autres spécialités ou disciplines, comment l'approche médico-économique peut être envisagé en recherche en médecine d'urgence, et si notre recherche a réèllement un impact sur les politiques de santé.
09:15 - 10:15 Intérêt de la recherche interdisciplinaire en médecine d’urgence. Anne-Laure FERAL-PIERSSENS (Emergency Physician) (Bobigny)
09:15 - 10:15 Approche Médico-Economique en Médecine d’urgence. Sabrina KEPKA (Praticien hospitalier) (Strasbourg)
09:15 - 10:15 Impact de la recherche en médecine d’urgence sur les politiques de santé. Mathias WARGON (Chef de Service) (Saint-Denis)
Salle 242A

"Mercredi 07 juin"

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SI07
09:15 - 10:15

Session Interactive
Je bilante, je ne bilante pas.
Jeunes

Coordonnateur : Céline OCCELLI (Nice)
Faut-il bilanter tous les patients se présentant aux urgences ? Au cours de cette session interactive, venez discuter de l'indication des examens complémentaires
09:15 - 10:15 Je bilante, je ne bilante pas. Laura GRAU-MERCIER (Médecin) (Nîmes)
Salle 243

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CM35
09:15 - 10:15

Conférence Médecins
Le malaise
Cardiologie - Autre, Organisation Services d'Urgences, Régulation

Modérateurs : Thomas LAFON (Praticien Hospitalier Universitaire (PHU)) (Limoges), Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Bruxelles, Belgique)
Coordonnateur : Elena-Laura LEMAITRE (Strasbourg)
Dans cette session on discutera du malaise: on vous donnera les clefs d'un bon intérrogatoire en régulation, des indications des examens complémentaires et les conditions qui devraient être réunies avant de laisser rentrer les patients à domicile.
09:15 - 10:15 Réponse en régulation. Yann PENVERNE (Praticien hospitalier) (Nantes)
09:15 - 10:15 Quelles explorations ? Pierre CATOIRE (Chef de Clinique) (Paris)
09:15 - 10:15 Qui renvoyer à domicile ? Gilles MOALIC (Praticien hospitalier) (Angoulême)
Salle 342A
11:00

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CM47
11:00 - 12:30

Conférence Médecins - Session SFMU-SFAR
Avis croisés sur la prise en charge initiale du traumatisé grave
Organisation SAMU/SMUR, Traumatologie, Ultrasonographie - Echographie

Modérateurs : Eric CESARÉO (Praticien Hospitalier) (Lyon), Stéphane TRAVERS (Médecin) (Paris)
Coordonnateur : Elena-Laura LEMAITRE (Strasbourg)
Dans cette session commune avec la SFAR, on va débattre et on va apporter l'expérience des urgentistes et des réanimateirs sur la prise en charge du traumatisé grave. On discutera du golden hour, de la place de l'échographie en préhospitalier et de la conférence à 3.
11:00 - 12:30 La Golden hour : l'avis de l'urgentiste. Frédéric LAPOSTOLLE (PU-PH) (Bobigny)
11:00 - 12:30 La Golden hour : l'avis du réanimateur. Pierre BOUZAT (PU-PH) (Grenoble)
11:00 - 12:30 L'échographie préhospitalière : l'avis de l'urgentiste et du réanimateur. Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Fanny PLANQUART (Praticien Hospitalier) (Strasbourg)
11:00 - 12:30 La conférence à 3 : l'avis de l'urgentiste. Paul-Georges REUTER (PUPH) (Rennes)
11:00 - 12:30 La conférence à 3 : l'avis du réanimateur. Guillaume BOUHOURS (médecin) (Angers)
Amphi Havane

"Mercredi 07 juin"

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SI04
11:00 - 12:00

Session Interactive
Les pièges de la traumatologie fonctionnelle.
Traumatologie

Coordonnateur : Dr Thomas MOUMNEH (Tours)
11:00 - 12:00 Les pièges de la traumatologie fonctionnelle. Jean-Jacques BANIHACHEMI (MD PhD) (Grenoble)
Salle 241

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CM39
11:00 - 12:30

Conférence Médecins - Session CEQ
Nouveaux Enjeux de l'UHCD
Evaluation Services d'Urgences, Organisation Services d'Urgences

Modérateurs : Florence DUPRIEZ (Médecin) (Bruxelles, Belgique), Dominique SAVARY (Chef du département de médecine d'urgence) (Angers)
Coordonnateur : Alice HUTIN (Paris)
Dans cette session nous discuterons des enjeux organisationnels et financiers autour de l'UHCD avec l'objectif d'améliorer la prise en charge des patients.
11:00 - 12:30 Enjeux pour le patient. Alain-Eric DUBART (CHEF DE POLE URGENCES) (Béthune)
11:00 - 12:30 Enjeux d'organisation. Fabien VANIET (PH urgentiste Chef de Pôle) (Saint Denis - La Réunion, Réunion)
11:00 - 12:30 Enjeux financier. Bahram CHAYBANY (praticien hospitalier) (Lille)
Salle 242B

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SI06
11:00 - 12:00

Session Interactive
Je veux développer la sédation procédurale dans ma structure.
Douleur - Analgésie, Organisation Services d'Urgences

Coordonnateur : Jérôme BOKOBZA (Paris)
11:00 - 12:00 Je veux développer la sédation procédurale dans ma structure. Michel GALINSKI (Physician) (Bordeaux), Fabien LEMOEL (Praticien Hospitalier) (Nice)
Salle 243

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CLM02
11:00 - 12:30

Communications Libres Médecins
Sonde d'Or

Modérateurs : Frédéric BALEN (Médecin) (Toulouse), Jérôme BOKOBZA (PH) (Paris)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Montpellier)
11:00 - 12:30 #33180 - CP09 Rôle prédictif de la mesure échographique de l’excursion diaphragmatique (ED) pour l’évaluation de la fonction diaphragmatique sur la nécessité d’IOT chez le patient BPCO admis pour une DRA aux urgences.
CP09 Rôle prédictif de la mesure échographique de l’excursion diaphragmatique (ED) pour l’évaluation de la fonction diaphragmatique sur la nécessité d’IOT chez le patient BPCO admis pour une DRA aux urgences.

Contexte: La détresse respiratoire aiguë (DRA) représente un motif fréquent de consultation aux urgences notamment lors d’exacerbation aiguë de BPCO (EABPCO). L’EABPCO peut se compliquer d’épuisement respiratoire, nécessitant parfois le recours à la ventilation mécanique (VM), invasive ou non invasive. La dysfonction diaphragmatique (DD) peut être diagnostiquée à l’échographie par la mesure de l’excursion diaphragmatique (ED). L’ED et l’index excursion-temps (IET), produit de l’ED par le temps inspiratoire, possèdent une valeur pronostique établie pour le sevrage ventilatoire ou le recours à la VM. L’objectif de cette étude était d’évaluer la valeur prédictive de la présence d’une DD chez les patients en EABPCO avec DRA, diagnostiquée par la mesure de l’ED, sur le recours à la VI dans les 24h. Les objectifs secondaires évaluaient l’association entre la présence d’une DD et la morbi-mortalité. Méthodes: Nous avons mené une étude prospective observationnelle multicentrique sur 3 CHU français de janvier 2020 à juillet 2022. Les patients adultes ayant un antécédent de BPCO connu ou suspecté admis aux urgences en ventilation spontanée (VS) pour un tableau de DRA étaient inclus après recueil du consentement éclairé écrit. L’ED et IET étaient mesurés par 2 opérateurs en aveugle l’un de l’autre pour chaque hémidiaphragme sur 3 cycles respiratoires consécutifs. Le recours à la VI était recueilli à 24h puis à distance. La comparaison entre les groupes avec dysfonction (DD+) et sans (DD-) était réalisée par des tests de Chi2, test exact de Fisher et test de Student (p<0,05). Résultats : Soixante-cinq patients (63% sexe masculin) ont été analysés. Parmi eux, 54% présentaient une DD à J0. Dans le groupe DD+, 17% des patients ont été intubés dans les 24h contre 7% dans le groupe DD- (p=0,261). Les durées d’hospitalisation étaient de 10 jours pour le groupe DD+ et 9 jours pour le groupe DD- (p=0,507). Quarante-huit pourcent des patients DD+ ont présenté des complications (majoritairement infectieuses et cardiaques) contre 41% dans le groupe DD- (p=0,796) et 32% des patients DD+ sont décédés à 6 mois contre 30% dans le groupe DD- (p=0,465). Conclusion : La DD, diagnostiquée par la mesure de l’ED, est fréquente chez les patients admis aux urgences pour DRA sur EABPCO. Nous n’avons pas retrouvé, à ce stade, d’association statistiquement significative entre la présence d’une DD à J0 et le recours à la VI, l’allongement de la durée d’hospitalisation ou la morbi-mortalité.

Aucun conflit d'interêt
Laura DAHAN (Paris)
11:00 - 12:30 #33056 - CP10 Évaluation de la performance diagnostique d’un algorithme échographique dans le diagnostic de l’œdème aigu pulmonaire cardiogénique chez les patients dyspnéiques aux urgences.
CP10 Évaluation de la performance diagnostique d’un algorithme échographique dans le diagnostic de l’œdème aigu pulmonaire cardiogénique chez les patients dyspnéiques aux urgences.

Introduction : nous avons étudié la performance diagnostique d’un algorithme échographique intégrant le temps de décélération de l’onde E (TDE) pour établir le diagnostic d’œdème aigu pulmonaire cardiogénique (OAPc). Méthode : étude observationnelle, prospective, monocentrique avec inclusion de patients dyspnéiques aux urgences. Une échographie cardio-pulmonaire était réalisée avec mesure du Mitral Annular Plan Systolic Excursion, du TDE, du rapport E/A et E/e’ ainsi que la recherche d'un profil B. Un comité d’experts établissait le diagnostic final en aveugle des données échographiques. Un comité d’adjudication établissait le diagnostic final lorsqu’il existait un désaccord entre les deux experts. Résultats : 166 patients ont été inclus dont 79 (48%) femmes. Le diagnostic final d’OAPc a été retenu chez 62 (37%) patients. Le Kappa de concordance était de 0,71. La performance de l'algorithme intégrant un TDE à 165 ms montrait une aire sous la courbe de 0,91 [IC 95% : 0,86-0,96], une sensibilité de 87% [IC 95% : 76-94%], une spécificité de 95% [IC 95% : 89-98%], une valeur prédictive positive de 92% [IC 95% : 82-96%], une valeur prédictive négative de 93% [IC 95% : 85-98%], un ratio de vraisemblance positif de 18,13 [IC 95% : 7,66-42,84] et un ratio de vraisemblance négatif de 0,14 [IC 95% : 0,07-0,26]. Conclusion : l’algorithme échographique intégrant le TDE a de bonnes performances diagnostiques pour établir le diagnostic d’OAPc et permet de classer tous les patients.
Nicolas L'HERMITTE (Nîmes), Hugo KREBS, Laura GRAU-MERCIER, Fabien COISY, Laysa SAADI, Laurent MULLER, Pierre-Géraud CLARET, Xavier BOBBIA
11:00 - 12:30 #33073 - CP11 Intérêt de l'échographie pleuropulmonaire dans la prise en charge de la décompensation cardiaque en post-urgence.
CP11 Intérêt de l'échographie pleuropulmonaire dans la prise en charge de la décompensation cardiaque en post-urgence.

Introduction: La congestion pulmonaire est un facteur pronostique majeur dans l’insuffisance cardiaque aigue (ICA) et donc une cible thérapeutique importante. L'échographie pleuropulmonaire (EPP) s’est imposée comme une méthode simple, rapide et non invasive dans l’évaluation dynamique de la surcharge pulmonaire. L'objectif de cette étude était de corréler les données échographiques, la posologie de diurétiques administrée et l'évolution clinicobiologique des patients en service de médecine polyvalente post urgence. Matériel et méthodes: Dans cette étude observationnelle prospective monocentrique, 42 patients hospitalisés pour de l’ICA ont été successivement inclus entre mai 2021 et juillet 2022. Etaient recueillis quotidiennement l’examen clinique, les résultats de l’EPP et du ionogramme. Le statut vital était recueilli 30 jours après la dernière EPP. Le critère de jugement principal était l’évolution du nombre de lignes B en fonction de la dose de diurétique administré. Résultats: Pendant l’étude, 188 EPP ont été réalisées. Les patients étaient âgés de 85.8 ans en moyenne (SD 8.1) et leur Index de Comorbidité de Charlon moyen était de 8.5 (SD 2.3). La médiane du nombre de lignes B (17 à l’admission) diminuait jusqu’à 7 en milieu d’hospitalisation puis stagnait jusqu’à la sortie. L’évolution de la dose médiane de diurétiques était décalée par rapport à celle des lignes B : initialement stable et maximale à 40 mg/j IV, diminuait jusqu’à de 20mg/j IV en fin d’hospitalisation. Une discordance entre la présence de crépitants et le nombre de lignes B était observée au long du séjour : à la sortie la moyenne de lignes B était de 9.6 (SD 5.9) chez les patients sans crépitants et de 7.6 (SD 7.7) chez ceux avec des crépitants. Les patients atteints d’insuffisance rénale chronique (IRC) présentaient à l’entrée un nombre moyen de lignes B plus élevé (24.2 [SD 11.6]) que ceux sans IRC (8.2 [SD 8.8]). L’évolution du nombre de lignes B était cependant indépendante de la créatininémie. La mortalité à 30 jours était liée de façon significative au nombre de lignes B à la sortie (15.2 [SD 10.1] chez les patients décédés contre 3.9 [SD 5.4] chez les patients vivants, p < 0.001). Conclusion: En absence de gold standard, l’EPP semble être un outil supplémentaire dans le diagnostic et l’optimisation de la prise en charge de l’ICA. Une étude interventionnelle randomisée est nécessaire afin d’évaluer l’adaptation de la dose de diurétique au nombre de lignes B.

Pas de conflits d'intérêt
Elena BEL ALONSO (Grenoble), Perrine DUMANOIR, Camille CHEVAL, Alice GREMBER, Alexandre BELLIER
11:00 - 12:30 #32972 - CP12 Évaluation de la fraction d’éjection du ventricule gauche par un nouvel outil d’évaluation automatique d’un échographe de poche : Étude de concordance avec l’Imagerie par Résonnance Magnétique cardiaque.
CP12 Évaluation de la fraction d’éjection du ventricule gauche par un nouvel outil d’évaluation automatique d’un échographe de poche : Étude de concordance avec l’Imagerie par Résonnance Magnétique cardiaque.

Introduction : L’évaluation de la fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) est un des objectifs de base de l’échocardiographie. La technique d’évaluation de référence en médecine d’urgence est l’évaluation visuelle. Un nouvel outil est disponible sur un échographe de poche : l’évaluation automatique de la FEVG. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la concordance entre les valeurs de FEVG estimées par la FEVG automatique d’un échographe de poche (EP) et par une IRM. Matériel et Méthode : Étude de concordance d’une méthode de mesure avec le gold standard, prospective, monocentrique, en simple aveugle ; incluant des patients majeurs bénéficiant d’une IRM cardiaque. Une échocardiographie était réalisée avec un EP et avec un échographe transportable (ET), par le même évaluateur, en aveugle des résultats de l’IRM. Avec l’EP, les FEVG visuelle puis automatique étaient estimées. Avec l’ET, le MAPSE (Mitral Annular Plan Systolic Excursion) et l’onde S du Doppler tissulaire à l’anneau mitral latéral étaient estimés. Résultats : 60 patients, 22 femmes (37%), d’âge médian 62 [51 ; 70] ans ont été inclus. L’analyse du critère de jugement principal a été effectuée sur 52 (87%) patients. La concordance (coefficient de Lin) entre l’IRM et respectivement la FEVG automatique de l’EP et l’évaluation visuelle était de 0,23 [0,03 ; 0,40] et 0,68 [0,51 ; 0,79]. La corrélation entre l’IRM et respectivement le MAPSE et l’onde S était de 0,55 [0,25 ; 0,75] et 0,56 [0,25 : 0,76]. La concordance par classe (FEVG normale, altération modérée et sévère) était respectivement pour la FEVG automatique de l’EP, l’évaluation visuelle, le MAPSE et l’onde S : 0,16 [[-0,00 ; 0,33], 0,55 [0,35 ; 0,75], 0,34 [0,04 ; 0,64] et 0,15 [-0,15 ; 0,45]. Conclusion : La concordance entre la FEVG estimée par l’outil automatique d’un EP et la FEVG estimée par l’IRM était inexistante. La FEVG visuelle avec l’EP semble avoir la meilleure concordance avec l’IRM.
Lucie BERGER (Montpellier), Xavier BOBBIA, Myriam MEZZAROBBA, Pierre-Géraud CLARET, Laura GRAU MERCIER, Fabien COISY, Dorian GREGOIRE
11:00 - 12:30 #33111 - CP13 La FAST préhospitalière est-elle un Red Flag ? Etude rétrospective multicentrique.
CP13 La FAST préhospitalière est-elle un Red Flag ? Etude rétrospective multicentrique.

Introduction : L’hémorragie grave (HG) est la principale cause de décès évitable précoce chez les patients traumatisés graves. Le retard diagnostique est un facteur pronostique péjoratif. Le but de notre étude était de rechercher la présence d’une association entre une FAST péritonéale ou pleurale positive préhospitalière (pFAST) et l’HG post traumatique. Méthode : Étude rétrospective à partir de dossiers de patients traumatisés thoraciques ou abdominaux pris en charge en SMUR de janvier 2017 à décembre 2021 dans 4 CHU en France. L’HG était définie par une transfusion d’au moins 4 CGR ou le recours à une technique chirurgicale ou à une radio-embolisation d’hémostase (TCREH) durant les premières 24 heures. Nous avons recherché l’association entre une pFAST positive et la réalisation d’une TCREH, l’admission en réanimation, la durée moyenne d’hospitalisation (DMH) et la mortalité à 24 heures et 30 jours. Nous avons recherché les performances prédictives de la FAST seule ou en association avec les 5 critères Red Flags validés dans l’étude d’Hamada et al dans une analyse multivariée. Résultats : Parmi les 527 patients analysés, 371 (71%) étaient des hommes, l'âge moyen était de 41 plus ou moins 19 ans et l’ISS était de 11 [5 ; 22]. Une HG était présente chez 73 (14 %) patients et 89 (17%) avaient une pFAST positive. La pFAST était positive chez 28 (38%) patients avec HG vs 61 (13%) sans (p < 0,01). Parmi les patients qui avaient une pFAST positive : 22 (25%) ont bénéficié d’une TCREH (vs 28 (6%) chez ceux qui avaient une pFAST négative ; p < 0,01), 71 (80%) ont été admis en réanimation (vs 190 (43%) ; p < 0,01), 7 (9%) sont décédés dans les 24 h (vs 10 (2%) ; p = 0,01) et 13 (15%) sont décédés dans les 30 j (vs 22 (5%) ; p < 0,01). La DMH chez les patients avec une pFAST positive était de 11 [4 ; 27] jours vs 4 [0 ; 14] chez ceux qui avaient une pFAST négative (p = 0,02). Pour prédire l’HG, la pFAST avait une Se de 38% [27% ; 50%] et une Sp de 87% [83% ; 90%] , AUC = 0,62 [0,57-0,68] ; le score Red Flag une Se = 44% [31% ; 59%], une Sp = 88% [84% ; 91%] , AUC = 0,71[0,63 ; 0,78] ; Le score « FAST Red Flags » une Se = 59% [45% ; 72%], une Sp = 82% [78% ; 86%], AUC = 0,74 [0,66 ; 0,81]. Conclusion : La FAST positive réalisée en préhospitalier est un facteur associé à l’HG et à tous les facteurs de morbi-mortalité étudiés. Il est probablement intéressant d’associer la FAST aux 5 facteurs connus comme Red Flags pour évaluer le risque d’hémorragie grave.
Grace STRALEC (Montpellier), Camille FONTAINE, Sarah ARAS, Keryann OMNES, Hamza GHOMRANI, Philippe LE CONTE, Frédéric BALEN, Xavier BOBBIA
11:00 - 12:30 #33090 - CP14 Impact pronostique de l’identification précoce par échocardiographie du profil hémodynamique des patients en insuffisance cardio-respiratoire au Service des Urgences.
CP14 Impact pronostique de l’identification précoce par échocardiographie du profil hémodynamique des patients en insuffisance cardio-respiratoire au Service des Urgences.

Introduction : Les mécanismes de défaillance des patients admis au Service d’Urgence (SU) pour insuffisance cardio-respiratoire est variable et seule l’échocardiographie permet d’identifier le type de dysfonction. Actuellement, l’association entre le profil hémodynamique et le pronostic du patient est peu connu. Méthodes : Nous avons réalisé une analyse post-hoc issue de quatre études prospectives décrivant les profils échocardiographiques (ECMU 1) de patients admis au SU pour insuffisance cardio-respiratoire aiguë. Les patients ont été classés selon trois phénotypes : Profil 1: hypovolémie+/-hyperkinésie ; Profil 2 : dysfonction ventriculaire G et/ou Dte ; Profil 3 : normal. Les critères échographiques, cliniques et biologiques associés à la mortalité intra-hospitalière ont été évalués par analyse univariée et modèle de régression logique. Résultats : Parmi les 238 patients analysés (71±16ans ; Mortalité́:29%), 45% présentaient le profil 1, 27% le profil 2 et 28% le profil 3 avec une mortalité́ de 30%, 44% et 12% respectivement (p<0.001). En analyse multivariée, l’identification d’une dysfonction ventriculaire (OR=3.07 ; IC95% [1.17;8.62] ; p = 0.026) et le score SOFA (OR=1.26 ; IC95% [1.09;1.46] ; p = 0.002) étaient identifiés comme des variables indépendantes. Conclusion : L’identification d’une dysfonction ventriculaire par échocardiographie précoce lors de l’admission au SU pour insuffisance cardio-respiratoire est un facteur indépendant de mortalité́ intra-hospitalière.
Pierrick BARDOU (Limoges), Thomas LAFON, Jean SAVATIER, Antoine LANNELUC, Blanchet ALOÏSE, Coralie LACORRE, Arthur BAISSE
11:00 - 12:30 #33112 - CP15 La concordance inter- et intra- observateur de l’échographie pulmonaire.
CP15 La concordance inter- et intra- observateur de l’échographie pulmonaire.

Introduction : L’échographie pulmonaire a montré son utilité chez le patient dyspnéique aux urgences. C’est un examen facile à réaliser et pour lequel les compétences peuvent être rapidement acquises. Cependant, la concordance inter- et intra- observateur de l’échographie pulmonaire a été peu étudiée. Pourtant, relire des échographies pourrait être utile pour le suivi du patient, la formation ou l’évaluation des étudiants. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la concordance inter-observateur pour classer une échographie comme « normale » ou « pathologique ». La concordance inter-observateur pour un score de sévérité et la concordance intra-observateur ont aussi été évaluées. Méthode : C’est une étude prospective multicentrique observationnelle. Deux séries, de respectivement 504 et 168 boucles d’échographies pulmonaires ont été relues par 12 urgentistes, de différents niveaux d’expérience, 4 ayant relu les deux séries. Ils leur ont attribué un score de sévérité entre 0 et 3. Chacune a été évaluée deux fois, à au moins 14 jours d’intervalle. La concordance entre les relecteurs a été évaluée par les kappas de Fleiss et de Cohen. Résultats : 10888 labels ont été analysés. La concordance inter-observateur était faible à modérée (κ entre 0.32 et 0.46). Les concordances intra-observateur étaient très variables, allant de très faible à presque parfaite (κ entre 0.09 et 0.94). Discussion : Les concordances retrouvées sont moins bonnes que dans la littérature, en raison de plusieurs biais de l’étude, comme l’absence de pré-sélection des boucles en termes de qualité et des niveaux d’expérience des relecteurs inégaux. Des analyses complémentaires retrouvaient une meilleure concordance entre les médecins qui avaient effectué un plus grand nombre de relectures (les deux séries). Les concordances inter-observateur passaient ainsi de k 0.45 à 0.59 entre la 1ère et la 2ème série, suggérant une amélioration par l’expérience de relecture. Ainsi se pose la question de l’intérêt que peut avoir la relecture d’échographies pour l’apprentissage de l’échographie et des capacités d’interprétation. Conclusion : Dans notre étude, la concordance inter- et intra- observateur de l’échographie pulmonaire n’est pas bonne. Cependant, relire des boucles d’échographies pourrait être un moyen d’améliorer cela. Nous avons entamé un travail en ce sens avec un plus grand nombre de relecteurs, afin de s’intéresser à l’effet de relectures répétées sur l’apprentissage de l’interprétation.

Aucun
Ralitsa STOEVA (Paris), Fabien LE VAN, Alexandre CARLOT, Mehdi BENCHOUFI, Jérôme BOKOBZA
11:00 - 12:30 #33118 - CP16 Courbe d’apprentissage de la mesure de l’ITV sous aortique chez les internes en médecine d’urgence (MU).
CP16 Courbe d’apprentissage de la mesure de l’ITV sous aortique chez les internes en médecine d’urgence (MU).

Introduction : La mesure de l’ITV sous aortique en échocardiographie est essentielle pour évaluer le débit cardiaque. Notre objectif était de déterminer le nombre d’échocardiographies devant être réalisées par un interne de MU pour atteindre un niveau de précision suffisant pour une bonne réalisation de l’ITV sous aortique. Méthode : Une étude observationnelle prospective a été réalisée chez 17 internes de MU après une formation théorique et pratique sur l’échocardiographie. Après celle-ci, les internes réalisant une ITV lors de leur stage (urgence, réanimation, cardiologie, SMUR), la prenait en photo. Après anonymisation, un comité d’expert attribuait une note basée sur les critères reconnus de qualité. Les courbes d’apprentissages ont été réalisées grâce à la méthode LC-CUSUM, cette dernière fournissant un seuil comme preuve objective d’acquisition de la compétence. Résultats : 274 ITV ont été évaluées. L’acquisition de la compétence n’a été démontrée que chez trois internes en 11, 14 et 28 mesures. Cela peut être expliqué par un nombre moyen insuffisant de mesures réalisées. Cependant, la position des patients (décubitus latéral gauche) ainsi que les services dans lesquels les internes ont réalisé les coupes (cardiologie) ont joué un rôle certain. Conclusion : Il n’a pas été possible de calculer le nombre nécessaire d’examens afin d’être compétent pour la mesure de l’ITV sous aortique. Insister sur l’importance du décubitus latéral gauche semble une mesure simple à évaluer.
Anaïs HERRAULT (Nantes), Quentin LE BASTARD, Philippe LE CONTE, Julie HUMEAU, Mathilde HOLTZ, Apolline BERTOUT, Sami KADI
Salle 252A

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AM09 B
11:00 - 12:30

Atelier Médecins
Vertige aux Urgences
Physiologie

Coordonnateur : Yacine LAMARCHE VADEL (Fontainebleau)
Conférenciers : Nicolas CHAUSSON (Neurologue) (Corbeil-Essonnes), Yacine LAMARCHE VADEL (Medical Consultant) (Fontainebleau)
-Identifier vertiges-vrais et faux-vertiges
-Jeu de tri des vertiges centraux et vertiges périphériques
-Faire la synthèse des 5 principaux vertiges aux urgences
-Elaborer son examen clinique face à un patient vertigineux
-Atelier pratique des manœuvres de provocation et libération des otolithes
Salle 343

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FC01
11:00 - 12:00

Flash communications
Arrêt cardiaque extra-hospitalier

Modérateur : Eric BONNEFOY (eric.bonnefoy-cudraz@univ-lyon1.fr) (Lyon)
11:00 - 12:00 #33093 - FC01-01 Déclenchement de citoyens sauveteurs via une application mobile par le SAMU de Bayonne lors d’un arrêt cardiaque.
FC01-01 Déclenchement de citoyens sauveteurs via une application mobile par le SAMU de Bayonne lors d’un arrêt cardiaque.

Introduction : L’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) constitue un problème de santé publique majeur en France. La mortalité reste très élevée. Réduire les délais d’initiation de la réanimation cardiopulmonaire (RCP) et de la défibrillation par les citoyens via des applications mobiles permet d’améliorer la survie. L’objectif principal de notre étude était de déterminer le taux de déclenchement de l’application SAUV Life lors d’ACEH par le Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU) de Bayonne. L’objectif secondaire était d’étudier les ACEH dans la zone régulée par le SAMU de Bayonne. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle monocentrique rétrospective sur 2 ans (du 18/05/2018 au 17/05/2020). Tous les ACEH régulés par le SAMU de Bayonne ont été inclus. 2 populations ont été comparées : une avec déclenchement SAUV Life et l’autre sans déclenchement SAUV Life. Résultats : 336 ACEH ont été inclus : 304 sans déclenchement SAUV Life, 32 avec déclenchement SAUV Life, soit un taux de déclenchement de 9,5 %. Les ACEH concernaient surtout des hommes (69 %), d’un âge médian de 71 ans, avaient lieu à domicile (79 %), étaient le plus souvent de cause médicale (87 %), avec un rythme non choquable (81 %). Un retour d’une activité circulatoire spontanée (RACS) était obtenu dans 22 % des cas, 20 % des patients était admis vivants à l’hôpital, 5 % sortaient vivants de l’hôpital. Un témoin était présent lors de l’ACEH dans 49 % des cas, un défibrillateur était posé par un témoin dans 3 % des cas. Il y avait significativement plus d’hommes, d’ACEH à domicile, de RCP avant l’appel au SAMU, d’utilisation d’adrénaline, d’intubations dans le groupe avec déclenchement SAUV Life. Discussion : Le taux de déclenchement SAUV Life par le SAMU de Bayonne est inférieur à celui d’autres études. Les caractéristiques des ACEH sur la zone régulée par le SAMU de Bayonne sont similaires aux autres études. Conclusion : Il semble indispensable de créer des protocoles dans les SAMU disposant de ce type d’outil, ainsi que promouvoir ces applications aux médecins, ARM et au grand public.

aucun
Xan SIMON (Bayonne), Xavier PEREIRA
11:00 - 12:00 #33108 - FC01-02 Étude rétrospective des patients en arrêt cardiaque hypotherme à leur admission aux urgences et qui n’ont pas été réchauffés.
FC01-02 Étude rétrospective des patients en arrêt cardiaque hypotherme à leur admission aux urgences et qui n’ont pas été réchauffés.

Introduction : L’arrêt cardio-respiratoire (ACR) par hypothermie accidentelle est réversible. Le traitement de choix est le réchauffement par circulation extracorporelle (ECMO). L’indication à pratiquer l’ECMO était historiquement basée sur le potassium mesuré à l’admission, avec un seuil à ne pas dépasser pour y avoir recours. Depuis 2021, l’ERC a intégré HOPE, score prédicteur de survie intra-hospitalière après réchauffement par ECMO, dans l’algorithme de l’hypothermie accidentelle. L’objectif était d’analyser rétrospectivement la prise en charge des ACR hypothermes à leur admission à l’hôpital, n’ayant pas bénéficié d’un réchauffement par voie extracorporelle (RVE). Matériel et méthode : Nous avons inclus tous les ACR hypothermes non réchauffés admis dans trois hôpitaux tous équipés d’une méthode de RVE, du 01.01.2000 au 02.05.2021. Les décisions de non-réchauffement et la compliance aux recommandations basées sur la valeur du potassium à l’admission ont été évaluées. HOPE a été calculé rétrospectivement et la pertinence de son utilisation a été analysée en considérant un seuil inférieur à 10% comme contre-indiquant le RVE. Résultats : Nous avons inclus 38 victimes. La décision de non-réchauffement était conforme aux recommandations pour 12 (32%) patients. Pour les 24 sur 36 (67%) avec un potassium mesuré, la valeur était inférieure au seuil contre-indiquant le RVE. Les critères principaux en faveur du non-réchauffement étaient : valeurs globales de gazométrie, durée du no-flow, asystolie comme rythme initial, pronostic global/comorbidités et durée de réanimation cardio-pulmonaire. Les probabilités de survie à la sortie de l’hôpital en cas de RVE, calculées selon HOPE, étaient < 10% chez 13 de ces 24 (54%) patients, soutenant rétrospectivement la décision clinique de ne pas avoir procédé à un RVE. Discussion : L’adhésion aux recommandations en matière d’indication au RVE pour les ACR hypothermes est faible puisque la majorité des patients n’ayant pas bénéficié d’un RVE avaient une valeur de potassium sérique à l’admission l’indiquant. Conclusions : L’utilisation de HOPE, un score multi-variable, optimise le triage et l’identification des patients qui bénéficieraient d’un RVE par rapport à l’utilisation du potassium seul. Les résultats suggèrent une marge d’amélioration sur le suivi de recommandations internationales. L’intégration de HOPE par l’ERC (2021) pourrait favoriser l’adhérence aux recommandations de prise en charge des ACR hypothermes.

Aucun conflit d'intérêt
Nicolas HALL (Lausanne, Suisse), Jessika MÉTRAILLER-MERMOUD, Evelien COOLS, Christophe FEHLMANN, Pierre-Nicolas CARRON, Mathieu PASQUIER
11:00 - 12:00 #33116 - FC01-03 Prise en charge de l’arrêt cardiaque extrahospitalier : évaluation de la performance des internes de médecine générale par la simulation.
FC01-03 Prise en charge de l’arrêt cardiaque extrahospitalier : évaluation de la performance des internes de médecine générale par la simulation.

INTRODUCTION: La prise en charge précoce de l’arrêt cardiaque est un enjeu majeur de santé publique. L’identification et la prise en charge des urgences vitales en médecine générale, parmi lesquelles figure l’Arrêt Cardiaque ExtraHospitalier (ACEH), font partie des objectifs pédagogiques du troisième cycle des études médicales. L’efficacité de cet enseignement est peu étudiée. OBJECTIF: Évaluer la performance des Internes de Médecine Générale (IMG) à la Réanimation de Base (RdB) d’un ACEH en qualité de primo-intervenant à l’aide de la simulation sur mannequin. METHODE: Étude descriptive transversale observationnelle monocentrique. Chaque IMG était filmé pendant 5 minutes sur un scénario d'ACEH puis noté à postériori par 3 examinateurs indépendants à l’aide d’une grille d’évaluation de 37 items, chacun sur 1 point (=score global sur 37 points), divisée en 7 sous-catégories : Sécurité, Conscience, Respiration, Alerte, Massage Cardiaque Externe (MCE), Insufflations et Défibrillation (=scores intermédiaires). Tous les scores ont été ramenés sur 10 points. Les données épidémiologiques étaient recueillies par un questionnaire. Les résultats sont en médiane (interquartile 25-75) et p≤0,05 était considéré comme significatif. RESULTATS: 54 IMG étaient convoqués et 44 (81,5%) ont été inclus. Le score global médian est de 6,2 [5,3-7,2] sur 10. Les sous-catégories obtenant un score intermédiaire inférieure à 5/10 sont la mise en sécurité (0[0-0] sur 10), l’évaluation de la respiration (2,5[0-5,0] sur 10) et les insufflations (1,7 [1,3-2,1] sur 10). Concernant le MCE, 56,8% des étudiants s’arrêtent de masser sans raison, 75% ne placent pas correctement leurs mains entre elles et la profondeur et la fréquence des compressions sont incorrectes chez respectivement 81,8% et 56,8% des candidats. La défibrillation est oubliée dans 29,5% des cas. Le jeune âge (OR=0,22 [0,06-0,88]) et la formation théorique et pratique dans l’année précédente (respectivement p=0,030 et p=0,035) sont significativement associés à une meilleure performance. CONCLUSION: L’évaluation des IMG révèle une performance insuffisante pour certaines étapes importantes de la RdB. Un recyclage annuel de la formation théorique et pratique, en mettant l’accent sur les étapes de la RdB ayant obtenus de faibles scores, permettrait d’améliorer la performance. La technique de feedback vidéo ou l’usage de la critique positive entre étudiants pourrait permettre de corriger certaines faiblesses psychomotrices du MCE.
Antonin CAMPHUIS (Lille), Guillaume FICHEUX, Marie LEDEIN, Thierry VAN DER LINDEN, Éric WIEL, Alain-Éric DUBART
11:00 - 12:00 #33231 - FC01-04 ARrêt CArDiaque dans un lieu Très Grand Public : emporté par la foule ? Etude ARCAD-TGP.
FC01-04 ARrêt CArDiaque dans un lieu Très Grand Public : emporté par la foule ? Etude ARCAD-TGP.

Introduction Défibrillation et massage cardiaque précoces sont les clés de la survie de l’arrêt cardiaque extra-hospitalier (ACEH). A ce titre un AC dans un lieu public devrait avoir un meilleur pronostic. Nous avons voulu le vérifier. Méthodes Source : données prospectives de 4 SMUR issues du registre RéAC, de Janvier 2013 à Novembre 2022. Inclusion : tous les ACEH. Exclusion : aucune. Paramètres : critères d’Utstein ; lieux très grand public : aéroport (42 millions passagers en 2021), gares (N=45) & stations de métro (N=22). Critères de jugement : (1) RCP par témoins (MCE ou DSA) et (2) réanimation SMUR, RACS et survie hospitalière. Résultats 8750 ACEH : 5.534 (63%) hommes et 3.216 (37%) femmes, d’âge médian 67 (53-81) ans. 253 (3%) dans un lieu très grand public. Les patients en ACEH dans un lieu très grand public différaient par l’essentiels de leurs caractéristiques dont l’initiation des gestes par les témoins, la réanimation par le SMUR, le taux de RACS et la survie (22% vs 7% ; p<0,0001) (Tableau). Conclusion Les ACEH dans un lieu très grand public (aéroport, gare, station de métro) ont une survie très supérieure. L’intervention de témoins semble en être la principale raison.
Jean-Marc AGOSTINUCCI (Bobigny), Angélie GENTILHOMME, Jacques METZGER, Philippe BERTRAND, Priscilia HSING, Frédéric ADNET, Tomislav PETROVIC, Frédéric LAPOSTOLLE
11:00 - 12:00 #33259 - FC01-05 Le citoyen sauveteur, un réel atout pour la survie des victimes d’ACEH ?
FC01-05 Le citoyen sauveteur, un réel atout pour la survie des victimes d’ACEH ?

Introduction : Le déploiement de citoyens sauveteurs par le biais d’applications dédiées fait désormais partie intégrante de la chaîne de survie. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact de ces citoyens sauveteurs en termes de survie pour les victimes d’arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH). Matériel et Méthode : Etude sur le RéAC entre 2020 et 2022. Nous décrivons tout d’abord la prise en charge par le citoyen sauveteur, puis nous comparons les patients et leur prise en charge selon qu’il y ait eu ou non le déclenchement d’un citoyen sauveteur par le biais d’une application dédiée. Résultats : Notre étude inclut 27287 patients, parmi lesquels 562 (2,1%) ont eu un citoyen sauveteur déployé. Parmi ces citoyens sauveteurs, 66,2% ont été déclenchés via l’application Sauv’Life. Un MCE a été initié par 79,7% d’entre eux. Un défibrillateur a été amené sur le lieu de l’AC dans 16,7% des cas. Lorsqu’un DEA a été amené, il a été utilisé dans 87,2% des cas, délivrant un choc dans 40,2% des utilisations. Dans le groupe des patients avec un citoyen sauveteur, le premier appel était plus souvent dirigé vers le 15 (63,5% vs 56,6%, p<10-3). Le délai médian de no-flow était statistiquement plus faible (8min vs 11min, p<10-3). La présence d’un citoyen sauveteur n’avait pas d’impact sur l’initiation d’une RCP par le premier témoin (59,4% vs 56,2%, p=0,138). Cependant, le témoin utilisait plus souvent un DEA lorsque un citoyen sauveteur était présent (16,8% vs 11,6%, p<10-3). On retrouvait également dans ce groupe plus de RCP par le SMUR (80,6% vs 70,0%, p<10-3). Enfin, la présence d’un citoyen sauveteur n’est pas associé à la survie des patients à J0 et à J30 (15,5% vs 15,6%, p=0,966 et 4,6% vs 4,6%, p=0,999, respectivement). Discussion : Dans la majorité des cas, les citoyens sauveteurs vont initier des gestes de réanimation. Lorsqu’un citoyen sauveteur est déployé, le délai de no-flow est réduit et l’utilisation d’un DEA apparaît plus fréquente. Cependant, la présence d’un citoyen sauveteur ne semble pas avoir d’impact sur les chances de survie des victimes d’ACEH. Conclusion : Le citoyen sauveteur et les applications permettant leur déploiement sont aujourd’hui en pleine émergence au sein de la réanimation de base. Cependant, afin d’observer le plein effet de ces dispositifs, il est nécessaire qu’un maximum de citoyens sauveteurs soient mobilisés. Ainsi, la formation de masse du grand public aux gestes qui sauvent reste à ce jour primordial et prioritaire.

Aucun
Martin LAFRANCE (Lille), Valentine CANON, Christian VILHELM, Guillaume DEBATY, Morgan RECHER, Herve HUBERT, Gr RÉAC
11:00 - 12:00 #33260 - FC01-06 15 et 18 : une différence de prise en charge pour les arrêts cardiaque?
FC01-06 15 et 18 : une différence de prise en charge pour les arrêts cardiaque?

Introduction: la loi Matras vise à consolider le modèle de sécurité civile et à valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers (SP). L’une des grandes propositions consiste en la création d’un numéro unique d’appel d’urgence. Différentes hypothèses de fusion de numéro seront testées en région. L’objectif de notre étude est d’observer les implications du numéro initial composé (15 ou 18) dans le cadre des arrêts cardiaque extrahospitaliers (ACEH). Materiel et méthode: étude multicentrique basée sur le RéAC entre 07/2011 et 09/2022. Les patients inclus ont fait leur ACEH sans présence du SMUR ou des SP et avaient un no-flow de moins de 60 min. Résultats: Nous avons inclus 63214 patients, pour 32489 (51,4%) d’entre eux le 15 a été composé en 1er. Lorsque le 15 est composé, les patients sont plus souvent des femmes (35,7 vs. 31,6% pour le 18, p<0.001), plus âgés (72 ans vs. 66 ans), l’ACEH a plus lieu au domicile (77,0 vs. 72,4%, p<0,001). Quand le 15 est composé l’ACEH est plus souvent de cause médicale alors que lorsque la plateforme des SP est appelée cela concerne plus des traumatismes noyades ou asphyxies. Le 15 est plus souvent composé par la famille et les professionnels de santé (respectivement 66,0 vs. 61,4% et 16,0 vs 5,6% ; p<0.001). Un conseil de réanimation est plus souvent prodigué lorsque le 15 est composé (48,3 vs 46,2%, p<0.001). Les témoins réaniment plus lorsque le 15 est composé (47,0 vs. 41,2%, p<0.001) alors que les SP et le SMUR réaniment plus lorsque le 18 est composé (respectivement 88,8 vs. 94,0% et 71,6 vs. 75,0%, tous deux p<0,001). Que le 15 ou le 18 soit composé, aucune différence de survie n’est observée 30 jours après l’ACEH (2,6% vs. 2,7%, p=0,165) et le pronostic neurologique n’est pas différent. Après ajustement, la survie à J30 n’est pas associée avec le premier numéro composé (OR=0,970 [0,857 ;1,098]). Discussion: le 15 et le 18 ne semblent pas concerner la même typologie de patient. Le 15 est plus souvent composé lorsqu’il s’agit de cas purement médicaux sur des sujets plus âgés alors que le 18 semble plus composé lorsqu’il s’agit de circonstances particulières. Le témoin semble mieux guidé lorsque le 15 est composé bien que cela n’ait pas d’impact sur l’effort de réanimation par les SP ou le SMUR. Conclusion: Il serait intéressant d’observer l’implication des caractéristiques territoriales comme la ruralité et le niveau socio-professionnel de la population avant d’envisager un regroupement des numéros d’urgence.

Aucun
Valentine CANON (Lille), Guillaume DEBATY, Martin LAFRANCE, Hervé HUBERT, Eric WIEL, Matthieu HEIDET, Gr RÉAC
11:00 - 12:00 #33488 - FC01-07 Rôle du premier témoin dans la réanimation cardio-pulmonaire en extra-hospitalier (RCP-EH) : Etude rétrospective des données du registre électronique des arrêts cardiaques (RéAC) de 2016-2019.
FC01-07 Rôle du premier témoin dans la réanimation cardio-pulmonaire en extra-hospitalier (RCP-EH) : Etude rétrospective des données du registre électronique des arrêts cardiaques (RéAC) de 2016-2019.

Introduction : L’initiation immédiate de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) par un témoin fait augmenter la survie d’une victime d’un arrêt cardiaque en extra-hospitalier (ACEH). L’objectif principal de cette étude est de mesurer la proportion de victimes d’ACEH ayant bénéficié de compressions thoraciques initiées par les premiers témoins (hors secouristes et professionnels de santé) sur les lieux avant l’arrivée des secours. Méthodes : Etude observationnelle et rétrospective basée sur les données du RéAC entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2019. dans le. Ont été exclus les AC intra-hospitaliers ou dans des établissements de soin. Le critère d’évaluation principal était le pourcentage d’ACREH ayant bénéficié des compressions thoraciques par les premiers témoins. Les critères secondaires étaient le pourcentage de témoins ayant utilisé un défibrillateur automatisé externe (DAE) avant l’arrivée des secours et le taux de survie à 30 jours. Résultats : 666 ACEH ont été recensés, parmi lesquels 489 se sont produits en présence de témoins, dont 348 (71%) en présence d’un témoin non spécialisé. Les ACEH surviennent principalement au domicile (78%). Environ la moitié des premiers témoins (49%) ont réalisé des compressions thoraciques seules ou associées à des manœuvres de ventilation. En dehors du domicile, 19 % des témoins non spécialisés ont utilisé un DAE avant l’arrivée des secours. 107 victimes ont survécu en extra-hospitalier (16%), 76 (11%) à 24 heures et 16 (2,4%) à 30 jours. L’analyse multivariée (modèle de Cox) montre que l’âge et la reprise d’une activité cardiaque spontanée sur les lieux de l’arrêt cardiaque diffèrent statistiquement entre les victimes décédées et les survivants à 30 jours. Conclusion : La moitié des témoins d’un ACEH, le plus souvent au domicile, n’ont pas débuté de MCE avant l’arrivée des secours, alors que leur intervention est cruciale pour améliorer les chances de survie des victimes. Il est nécessaire de sensibiliser la population aux gestes de premiers secours et d’aider en régulation au SAMU à débuter et à poursuivre le MCE jusqu’à l’arrivée des secours.

Aucun
Heloïse MERLE, Florian NEGRELLO, Vianey AQUILINA, Laurent VILLAIN-COQUET, Papa GUEYE (Fort de France, Martinique)
Salle 352B-Zone poster 1

"Mercredi 07 juin"

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11:00 - 12:00

Flash communications
Biomarqueurs et paramètres biologiques

Modérateur : Daniel MEYRAN (MEDECIN) (Marseille)
11:00 - 12:00 #32938 - FC02-01 Magnésium ionisé: interprétation et intérêt dans la fibrillation atriale de novo.
FC02-01 Magnésium ionisé: interprétation et intérêt dans la fibrillation atriale de novo.

Introduction : Le magnésium ionisé représente la fraction active de ce cation. La mesure du magnésium plasmatique est pourtant plus utilisée, alors que la corrélation entre les formes ionisée et plasmatique reste incertaine. Le sulfate de magnésium est souvent utilisé dans la prise en charge des tachycardies supra-ventriculaires, notamment dans la fibrillation atriale (FA). Après avoir présenté une évaluation biochimique du magnésium ionisé comme validité interne, l’objectif de notre étude est d’évaluer l’incidence de l’hypomagnésémie dans la FA de novo. Matériel et Méthode : Les valeurs de référence ont été déterminées dans une population témoin basée sur des patients des urgences ne présentant pas de FA. Le magnésium ionisé a également été dosé sur des patients présentant une FA de novo. La corrélation et la concordance entre les formes ionisée et plasmatique du magnésium ont été étudiées en utilisant le calcium comme contrôle. L'impact de l'albumine et du pH a été évalué sur les valeurs discordantes de magnésium ionisé et plasmatique. Résultats : 236 patients présentant une FA de novo et 198 témoins ont été inclus dans un service d’urgences et trois unités de soins intensifs. Il existe une différence entre les valeurs seuils du fabricant (0.45 à 0.60 mmol/L) et celles issues de notre population témoin (0.48 à 0.65 mmol/L). Nous avons retrouvé une forte corrélation entre les valeurs de magnésium ionisé et plasmatique (r=0.85). Contrairement au calcium, nous n'avons pas retrouvé d'impact de l'albumine ou du pH sur le magnésium ionisé. L'incidence de l’hypomagnésémie ionisée chez les patients porteurs d’une FA de novo était de 8.5% (12.7% avec nos valeurs seuils). Conclusion : A la différence du calcium, une forte corrélation entre les valeurs de magnésium ionisé et plasmatique a été retrouvée. Les valeurs seuils de magnésium ionisé issues de notre étude sont différentes de celles proposées par le fabricant, et il pourrait être utile de les confirmer avec une cohorte plus importante. Enfin, l'incidence de l'hypomagnésémie ionisée chez les patients porteurs d’une FA de novo est de 12.7% dans notre étude.

Aucun conflit d'intérêt à déclarer
Florence VITTE (Clermont Ferrand), Louisa KHALED, Bruno PEREIRA, Jeannot SCHMIDT, Damien BOUVIER, Jean-Baptiste BOUILLON-MINOIS
11:00 - 12:00 #32978 - FC02-02 Etat des lieux de la prise en charge de l'hyponatrémie modérée à sévère aux urgences de la cavale blanche à Brest.
FC02-02 Etat des lieux de la prise en charge de l'hyponatrémie modérée à sévère aux urgences de la cavale blanche à Brest.

Introduction: l’hyponatrémie est un trouble hydroélectrolytique fréquent, multifactoriel ce qui complexifie la généralisation de sa prise en charge, malgré l’écriture de recommandations en 2014. Critère de jugement principal : évaluation du taux d’inadéquation de la prise en charge(PEC) thérapeutique par rapport aux recommandations. Méthodologie : évaluation des pratiques médicales, monocentrique, rétrospective, de 07/2020 à 12/2020, incluant les patients des urgences avec une hyponatrémie modérée (<129mmol/L) ou sévère (<125mmol/L). Résultats : prise en charge thérapeutique non concordante dans la moitié des cas (54,4%;p-value=0,017), chez les patients avec une hyponatrémie sévère (62,5%;p-value<0,017), sans traitement chez 1/3 des patients. facteurs favorisants : âge entre 75 et 85 ans (OR=2,71;p=0,010), symptômes sévères (OR=5,98;p-value <0,001) avec une prise en charge étiologique concordante (OR=4,82;p-value<0,001). La prise en charge étiologique est principalement non concordante. Discussion : discordance par rapport aux symptômes de l’hyponatrémie. Peu traité, 1/3 des patients n’ont pas reçu de traitement. Chronicité difficilement évaluable, indéterminé chez ½ des patients. Les patients avec une PEC concordante décèdent plus, due à leurs comorbidités. Conclusion : Malgré les recommandations, la PEC de l’hyponatrémie reste complexe avec un taux de PEC thérapeutique non concordant à 54,4%. Raison pour laquelle nous avons écrit un protocole de PEC adapté aux urgences.

aucun
Mélissa BARDIN (Brest), Jérôme DUCROCQ, Jean-Luc CARRE, Luca LANFRANCO
11:00 - 12:00 #33105 - FC02-03 Critères prédictifs pronostiques des patients en neutropénie fébrile aux urgences.
FC02-03 Critères prédictifs pronostiques des patients en neutropénie fébrile aux urgences.

Introduction : La neutropénie fébrile est un des principaux effets secondaires des traitements anti-cancéreux avec 1/3 des patients infectés qui évoluent vers une forme sévère alors qu’aucun signe de gravité n’était présent à la phase initiale au Service d’Urgence (SU). L’objectif était de mesurer les performances pronostiques des critères clinico-biologiques pour prédire la détérioration clinique. Méthodes : Étude observationnelle rétrospective multicentrique. Tous les patients admis pour une neutropénie fébrile (PNN < 500/mm3) ont été analysés. Le critère de jugement principal était la survenue d’un choc septique dans les 7 jours. Les critères secondaires étaient la survenue d’une infection, d’une bactériémie et la mortalité à J7 et J28. Nous avons calculé les performances pronostiques avec courbe ROC et analyse univariée. Résultats : Sur 5 ans, 191 patients ont été analysés (hommes = 51%, âge moyen = 66±12 ans) dont 128 (67%) avaient une infection confirmée avec 12% d’évolution en choc septique. Les performances pronostiques du score qSOFA retrouvent un OR à 5.51(1.57–23.19; p=0.03) couplé à une AUC de 0.76 (0.59–0.93). Parmi les critères biologiques, la PCT, la lymphopénie sévère et l’hyperlactatémie étaient associées à l’évolution en choc septique (Tableau). Conclusion : L’utilisation du score qSOFA couplé aux marqueurs biologiques de routine tel que la lymphopénie sévère permet de stratifier les patients à risque d’évolution en choc septique.

Aucun
Lise Marie HUOT (Limoges), Jean SAVATIER, Coralie LACORRE, Marcela OTRANTO, Aloïse BLANCHET, Manon DUMOLARD, Anne PACAIL, Thomas LAFON
11:00 - 12:00 #33167 - FC02-04 APPORT DU SUPAR POUR DES MALADES EN SITUATION D’INCERTITUDE D’AVAL DES URGENCES.
FC02-04 APPORT DU SUPAR POUR DES MALADES EN SITUATION D’INCERTITUDE D’AVAL DES URGENCES.

Introduction : La majorité des patients admis aux urgences présente une incertitude quant à leur évolution future. Pour étayer la décision du médecin, différents scores de tri et pronostic ont été développés en complément des données de l’examen clinique et des examens complémentaires. Le SuPAR (Soluble urokinase Plasminogen Activator Receptor) est un biomarqueur sanguin inflammatoire non-spécifique pronostique associé à la présence et à la progression d’un état pathologique et d’un risque de mortalité à court terme. Objectif : L'objectif principal de cette étude est d’étudier la relation entre le taux sanguin de suPAR à l’admission en service d’accueil des urgences et le devenir des patients après leur hospitalisation en unité de courte durée. Materiel et Methode : Nous avons réalisé une étude observationnelle prospective monocentrique à type de suivi longitudinal avec évaluation du SuPAR au sein du service d’hospitalisation de courte durée d’un centre hospitalo-universitaire. Les patients âgés de plus de 18 ans avec un score FRENCH II ou II et ayant bénéficié d’un bilan aux urgences ont été inclus. Résultats : 202 patients ont été inclus avec 12.4% présentant un dosage de suPAR inférieur à 4 ng/mL, 30.7% un dosage de suPAR compris entre 4 ng/mL et 6 ng/mL et 56.9% un dosage de suPAR supérieur à 6 ng/mL. Sur les 202 patients inclus, 58 ont pu regagner leur domicile (28.7%), 139 ont nécessité une hospitalisation (68.8%) et 5 patients ont été admis en réanimation ou sont décédés. Pour les patients hospitalisés, le dosage du SuPAR montrait pour un SuPAR < 4 une VPN=68%, une VPP=76.8%, une Se= 94.4% et une SP=29.3% et pour un SuPAR > 6 une VPN=46.4%, une VPP=84.9%, une Se= 68.8% et une SP=67.2%. L’aire sous la courbe du SuPAR était de 0.747 (IC95%= 0.67-0.82). Conclusion : Le suPAR est un marqueur biologique intéressant pour sa valeur pronostique favorable quand il est faible. Il pourrait être inclus dans la prise en charge des patients dans le cadre d’un raisonnement médical global avec faisceau d’arguments comprenant les autres outils pronostics à disposition actuellement.
Ando RAJEMISA (Clermont Ferrand), Marina BRAÏLOVA, Dorian TEISSANDIER, Jean-Baptiste BOUILLON, Claire DURAND, Jeannot SCHMIDT, Vincent SAPIN, Farès MOUSTAFA
11:00 - 12:00 #33316 - FC02-05 Place de la protéine S100B chez le traumatisé crânien avec trouble de l'hémostase pharmaco induit aux urgences.
FC02-05 Place de la protéine S100B chez le traumatisé crânien avec trouble de l'hémostase pharmaco induit aux urgences.

Place de la protéine S100B chez le traumatisé crânien avec trouble de l’hémostase pharmaco induit aux urgences Le traumatisme crânien (TC) est une pathologie fréquemment rencontrée aux urgences. En France celle-ci s’élève à 281/100 000 habitants/an. Les recommandations françaises classent les patients dans trois groupes (faible risque/ risque intermédiaire/ risque fort) en fonction de la probabilité du risque de lésion. Les patients à risque intermédiaire nécessitent la réalisation d’une imagerie. Jusqu’aux recommandations de 2022, tous les patients ayant des troubles de l’hémostase pharmaco-induis étaient inclus dans ce groupe. Le dosage précoce de la protéine S100B, pourrait être une alternative à l’imagerie chez ces patients. Doser dans les trois heures suivant le traumatisme, un taux inférieur à 0,1 µg/l permettrait d’exclure le diagnostic de saignement intracrânien. Matériel et méthode Cette étude prospective, non contrôlée, mono centrique, a été réalisée du 01/06/2020 au 01/09/2022. Étaient inclus les patients majeurs sous antiagrégant ou anticoagulant et pour lesquels il existait une indication d’imagerie cérébrale. Étaient exclus les mineurs, majeurs protégés, détenus, les patients du groupe « risque fort », les patients ayant une autre indication à la réalisation d’une TDM cérébrale. La réalisation, la lecture et l’interprétation des images scannographiques étaient réalisées par deux médecins radiologues en aveugle du résultat de la protéine S100B. Résultats 197 patients ont pu être inclus dans cette étude. Après vérifications des critères d’inclusions, 153 ont pu être analysés. L’âge moyen était de 79,1 ans, dont 48% de femmes. 57 % étaient sous antiagrégants plaquettaire, 2 % sous bi-antiagrégation plaquettaire, 30% sous anticoagulant. La moyenne pour réalisation de la TDM était de 366 min après le TC. Les patients avec saignement intra crânien avaient un taux de S100B moyen de 0,31 µg/L vs 0,43 µg/L pour le groupe sans lésion. La sensibilité d’un dosage de S100B inférieur à 0,1 µg/L dans l’exclusion d’un saignement intracrânien était de 100%, la spécificité de 27,6%, la valeur prédictive positive de 19,23% et la valeur prédictive négative de 100%. Conclusion La protéine S100B confirme son intérêt dans l’algorithme de prise en charge des traumatisés crâniens avec trouble de l’hémostase pharmaco induit. La réalisation d’une étude multicentrique avec pour seuil 3h est souhaitable pour confirmer ces résultats.

Je déclare ne pas avoir de conflit d'intéret
Paul-André POISLANE (NANTES), Quentin LE BASTARD, Suzanne NAVE, Idriss ARNAUDET, Arthur DAVID, Hugo DE CARVALHO
11:00 - 12:00 #33346 - FC02-06 Hyperlactatémie chez les patients diabétiques admis en salle d’accueil des urgences vitales: incidence et valeur pronostique.
FC02-06 Hyperlactatémie chez les patients diabétiques admis en salle d’accueil des urgences vitales: incidence et valeur pronostique.

Introduction : L’hyperglycémie est une complication aigue du diabète sucré et un motif fréquent de consultation aux urgences. Les patients avec déséquilibre de leur diabète ont souvent une hyperlactatémie. Cette étude avait pour objectif de déterminer l'incidence de l'hyperlactatémie chez les patients diabétiques et les facteurs qui lui étaient associés. Méthodes: Une étude prospective, observationnelle, sur 10 ans (2011-2021). Inclusion : patients (âge> 14 ans), diabétiques connus admis à la salle d’accueil des urgences vitales (SAUV) avec des chiffres glycémiques élevés (Glycémie supérieure ou égale à 2,5 g/dl) et un dosage systématique du taux de lactate. Recueil des caractéristiques épidémioècliniques et évolutives. Le pronostic a été évalué sur la mortalité intra-hospitalière. Une étude multivariée a été menée pour identifier les facteurs associés à l’hyperlactatémie. Résultats: Nous avons inclus 147 patients, l’âge moyen était de 68±13 ans, genre-ratio=1,16 avec une prédominance masculine (54%). Comorbidités (%):HTA (65,3), coronaropathie (23), insuffisance rénale (15), BPCO (13), AVC (11), insuffisance cardiaque (4). Chez ces malades, une hyperlactatémie (taux ≥ 2mmol/l) a été observée chez 21 patients soit 31%. Une corrélation significative a été trouvée entre l’élévation des chiffres glycémiques et l’hyperlactatémie (p=0,006) chez les diabétiques. En analyse multivariée, une fréquence cardiaque≥ 100 bpm (p=0,001) ,une pression artérielle diastolique basse ≤ 45 mmHg (p=0,002) étaient associées à la survenue de l’ hyperlactatémie chez ces patients. Cette hyperlactatémie était significativement associée à la mortalité intra hospitalière (p<0,001) . Conclusion : L'hyperlactatémie est fréquente chez les patients diabétiques avec des chiffres glycémiques élevés. Dans l'ensemble, nos résultats suggèrent qu’une pression artérielle diastolique basse et une fréquence cardiaque élevées peuvent expliquer cette hyperlactatémie chez ces patients.

Aucun conflit d'intérêt
Wafa FARHAT (Tunis, Tunisie), Hanen GHAZALI, Camilia JEDDI, Firas CHABBANE, Amira TAGOUGUI, Rihab DAOUD, Amel BEN GARFA, Sami SOUISSI
11:00 - 12:00 #33371 - FC02-07 Salle d’acceuil des urgences vitales : La valeur pronostique de l’urée et du ratio urée / créatinine.
FC02-07 Salle d’acceuil des urgences vitales : La valeur pronostique de l’urée et du ratio urée / créatinine.

Introduction : L’association entre l’urée, le ratio urée / taux de créatinine en mmol/L a été faiblement étudiée dans la littérature. Des études récentes se sont intéressées à sa valeur prédictive de mortalité toute causes confondues chez les patients en situation critique. Objectif : Déterminer la valeur pronostique de l’urée et du ratio urée/ créatinine et la mortalité aux urgences des patients admis à la salle d’accueil des urgences vitales (SAUV) Méthodes : Nous avons mené une étude prospective monocentrique observationnelle sur une période de 1 an. Nous avons inclus les patients admis au SAUV chez qui on a demandé une fonction rénale (créatinine, Urée). Le ratio Uréé/ créatinine a été calculée chez tous les patients. Un taux positif d’urée a été considérée pour un seuil supérieur ou égal à 7,5 mmol/L. Ont été exclus de l’étude les patients aux antécédents d’insuffisance rénale connue. Le critère de jugement principal a été la mortalité aux urgences. Une analyse de la courbe ROC a été réalisée. Résultats : Nous avons inclus 246 patients. L’âge moyen a été de 50 ans [12-98]. Le sex-ratio est de 2,41. Les antécédents des patients ont été principalement n(%): l’HTA 70 (29%), le diabète 70(29%) et la dyslipidémie 21 (9%). Le taux d’urée moyen en mmol/L a été de 10 [ 1,12-58]. le taux de créatinine moyen a été de 130 [11-1240]. La mortalité aux urgences a été observée chez 56 patients (26%). L’aire sous la courbe ROC a montré que le taux d’urée indépendamment du taux de créatinine a permis de prédire la mortalité aux urgences avec (AUC= 0,790, p= 0,000, IC [0,706-0,874]). Un taux d’urée positif (≥7,5 mmol/L) est considéré comme un facteur prédictif de mortalité (p=0,000, OR=5,86, IC [2,860-12]). Le ratio urée/ créatinine n’a pas de valeur prédictive pour la mortalité aux urgences avec p=0,073. Conclusion : Le taux d’urée est un facteur facilement mesurable, prédictif de mortalité chez les patients en situation critique sans antécédents d’insuffisance rénale connue et indépendamment du taux de créatinine.

Pas de conflit d'intérêt
Wided BAHRIA LASGHAR, Sabrine BLANCO (Bizerte, Tunisie), Myriam AHMED ALI, Wiem DEMNI, Nadia YAHYAOUI, Yasmine WALHA, Nour Elhouda NOUIRA
11:00 - 12:00 #33438 - FC02-08 Valeur diagnostique du gradient alvéolo- capillaire chez les patients admis aux urgences pour suspicion d’embolie pulmonaire.
FC02-08 Valeur diagnostique du gradient alvéolo- capillaire chez les patients admis aux urgences pour suspicion d’embolie pulmonaire.

Introduction : L’embolie pulmonaire (EP) est un diagnostic complexe aux urgences. La réalisation d’une gazométrie artérielle est fréquente et joue un rôle pivot dans l’orientation de ce diagnostic. L’effet shunt est définit par une inadéquation des échanges gazeux avec un rapport ventilation /perfusion abaissé d’où un gradient alvéolo-artériel (GAA) élevé (supérieur à 20mmHg). L’objectif de notre étude était d’évaluer la valeur diagnostique du gradient alvéolo-capillaire dans la prédiction de l'embolie pulmonaire chez les patients admis aux urgences. Méthodes : il s’agit d’une étude prospective observationnelle menée sur cinq ans. Les patients inclus étaient admis aux urgences pour une suspicion d’EP et avaient tous bénéficié d'une gazométrie artérielle dans le contexte d'une enquête diagnostique. Le GAA a été calculé pour tous les patients. Nous avons calculé les caractéristiques suivantes pour le GAA : Sensibilité; Spécificté; valeur prédictive positive (VPP) et valeur prédictive négitive (VPN). Résultats : Nous avons inclus 457 patients L’âge moyen était de 62+/-15 ans et le genre-ratio était de 1,19. Une EP a été diagnostiquée chez 122 patients (27%). Le GAA moyen était de 45+/-12 mmHg. Il était supérieur à 45 mmHg chez 35% des patients. Un GAA supérieur à 20 mmHg a les caractéristiques suivantes : Sensibilité 90% ; Spécificté 16,5% ; VPP 80% et VPN 31%. Un GAA supérieur à 45 mmHg a les caractéristiques suivantes : Sensibilité 83% ; Spécificté 31% ; VPP 33% ; VPN 81% ; X2=9,4. Conclusion : Le GAA a un bonne sensibilté pour prédire une EP et semble avoir une bonne VPN chez les patients admis aux urgences pour suspicion d'EP. Un seuil de GAA plus élevé permet d’amliorer la liaison statistique entre les résultats des gazométries et le diagnostic d’EP

Non
Ines CHERMITI, Wafa FARHAT (Tunis, Tunisie), Mariam Santalucia BACCAR, Raja FADHEL, Yassine BALI, Amira TAGOUGUI, Hanène GHAZALI, Sami SOUISSI
Salle 352B-Zone poster 2

"Mercredi 07 juin"

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CM05
11:00 - 12:30

Conférence Médecins
Comment éviter d'être chat noir ?
Jeunes, Médecin, Profession - Métier

Modérateurs : François MORIN (PHC en Médecine d'Urgence) (Angers), Dr Mélanie ROUSSEL (Physician Doctor) (Rouen)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Montpellier)
Avoir toujours des gardes difficiles n'est pas une fatalité, la malchance n'éxiste pas. Nous verrons ici comment garder le controle du flux de patients, comment se rendre la garde facile par une meilleur gestion de son temps, des ressources humaines, des décisions. Bref, comment enfin passer du coté de ceux qui ont toujours de la chance!
11:00 - 12:30 Savoir faire sortir les patients. Youri YORDANOV (Médecin) (Paris)
11:00 - 12:30 Gérer son flux. Olivier MIMOZ (PU-PH) (Poitiers)
11:00 - 12:30 Savoir prendre des décisions. Benjamin SOUBERBIELLE (Pilote de chasse) (Paris)
11:00 - 12:30 Mieux prescrire les examens complémentaires. Eric BATARD (PU-PH) (Nantes)
Salle Maillot
12:00

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SI08
12:00 - 13:00

Session Interactive
Quiz métabolique.
Endocrinologie - Métabolisme

Coordonnateur : Céline OCCELLI (Nice)
Venez vous challengez sur l'interprétation de ses troubles métaboliques plus ou moins complexes
12:00 - 13:00 Quiz métabolique. Céline OCCELLI (Praticien Hospitalier) (Nice)
Salle 243

"Mercredi 07 juin"

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FC03
12:00 - 13:00

Flash communications
Covid-19

Modérateur : François VANHEEMS (medecin) (Lille)
12:00 - 13:00 #32986 - FC03-01 Comparaison des caractéristiques et de l’évolution des patients pris en charge en préhospitalier pour suspicion d’infection à la COVID-19 au cours des trois premières vagues épidémiques.
FC03-01 Comparaison des caractéristiques et de l’évolution des patients pris en charge en préhospitalier pour suspicion d’infection à la COVID-19 au cours des trois premières vagues épidémiques.

Depuis de début de la pandémie COVID-19, les structures d’urgences et notamment les services préhospitaliers ont été fortement mobilisés. Si lors de la 1e vague épidémique, les SAU ont dû faire face à des patients graves d’emblée avec des indications d’intubation fréquentes et de multiples transferts en réanimation, cela n’est plus le cas lors des 2e et 3e vagues épidémiques. Pour expliquer cette différence, nous avons émis l’hypothèse d’une réorganisation du système préhospitalier avec une prise en charge des patients les plus graves directement par les SMUR lors des 2e et 3e vagues épidémiques. L’objectif de notre étude était de comparer la gravité des patients pris en charge en préhospitalier pour une suspicion d’infection à SARS-CoV-2 entre la 1e vague et les 2e et 3e vagues épidémiques. Pour ce faire nous avons mené une étude monocentrique, observationnelle, rétrospective, au SMUR de Lariboisière ; qui se déroule sur 3 périodes durant les trois premières vagues épidémiques. Son objectif principal était de rechercher une différence de mortalité à 30 jours pour les patients COVID-19 positifs entre deux périodes : la 1e vague comparativement aux 2e et 3e vagues. Nous avons inclus 62 patients sur la première période, du 1er mars au 30 avril 2020, et 81 pour la seconde période, du 1er octobre au 30 novembre 2020 et du 1er mars au 30 avril 2021 ; soit au total 143 patients. Les résultats ont démontré une différence non significative, concernant la mortalité à 30 jours, entre la première et la deuxième période : 15 patients décédés soit 25% des patients 1e période et 16 patients décédés soit 21% 2e période (p = 0,62). Les patients inclus sur la deuxième période étaient significativement plus hypoxiques à la prise en charge SMUR (SpO2 sous O2 : 93% [88% ; 96%] vs 97% [92,2% - 97%] (p < 0,001) et ce malgré une quantité d’oxygène apportée significativement plus élevée (15L/min [9 ; 15] vs 12 L/min [6 ; 15] – p = 0,025). Ils ont nécessité également plus de recours à une ventilation mécanique que ceux inclus sur la première période 37% vs 18% (p = 0,011) et avaient des scanners pulmonaires initiaux plus graves - 23% des patients du groupe 2 avaient une atteinte parenchymateuse critique > 75% - contre 5,3% des patients du groupe 1, (p = 0,021). Nous ne retrouvons pas de différence statistiquement significative de mortalité à 30 jours pour les patients infectés par le SARS-CoV-2, pris en charge en préhospitalier sur les 2 périodes.

Pas de conflit d'intérêt
Claire DARGENTOLLE (GRENOBLE)
12:00 - 13:00 #33216 - FC03-02 Les facteurs prédictifs des douleurs en Post COVID dans un échantillon sud Tunisien.
FC03-02 Les facteurs prédictifs des douleurs en Post COVID dans un échantillon sud Tunisien.

Introduction : Les manifestations de l’infection au COVID 19 ne finissent pas avec la sortie du virus de l’organisme, réalisant le syndrome Post Covid. Les douleurs Post Covid ont été largement décrites. Leur physiopathologie reste encore mal connue. Matériels et Méthodes : Etude transversale menée dans un échantillon de la population Sud Tunisienne à la région de Sfax durant la période du 1er février 2021 au 30 avril 2022. Nous avons recueilli un échantillon randomisé des patients atteints de l’infection COVID 19 dont nous avons interrogé sur la persistance ou non des douleurs Post Covid . Nous avons exclu les patients décédés par le COVID 19. Résultat : Nous avons colligé 942 patients. Dans notre échantillon nous avons noté une légère prédominance féminine (n = 518, 55%), soit un sexe ratio de 0,81. L’âge moyen des patients a été de 42,73 ± 16,85 ans avec des extrêmes de 18 et 98 ans. La forme clinique de l’infection à COVID 19 a été asymptomatique ou légère dans 89% des cas, modérée dans 7% des cas et sévère dans 4% des cas. Parmi les patients ayant gardé des symptômes Post COVID, 35,2% patients ont gardé au moins une manifestation douloureuse, soit 12% de la population générale. Les douleurs Post COVID les plus citées ont été par ordre de fréquence décroissant : les céphalées Post COVID (30,4%), les myalgies et les arthralgies Post COVID (15,7%) et les douleurs thoraciques Post COVID dans (10,2%) des cas. A l’analyse bi variée, les facteurs prédictifs d’ordre démographique de garder au moins une manifestation douloureuse post COVID ont été : l’âge (p<0.001), la profession (p=0.004), la présence d’antécédents pathologiques notamment le diabète (p<0.001), l’HTA (p=0.001) et l’insuffisance cardiaque (p=0.002) .De même la forme clinique de l’infection et le moyen d’arrivée aux urgences (p<0.001 chacun).Les manifestations cliniques qui ont été associées à la persistance de douleurs post COVID ont été : la toux, la dyspnée les diarrhées, les vertiges, ainsi le fait de décrire une manifestation douloureuse au cours de l’épisode infectieux (p<0.001 chacun), de même la fièvre (p=0.002) et les vomissements (p=0.026). Conclusion : Les manifestations douloureuse post COVID sont largement décrite . Ses manifestations douloureuse peuvent être légères comme elles peuvent cacher des pathologies grave mettant en jeu le pronostic vital du patient d’où l’intérêt du suivi systématique des patients après la guérison de l’infection.
Imen SALEM (Sfax, Tunisie), Rim KARRAY, Aya BOUHLEL, Fares BEN AMIRA, Fadhila ISSAOUI, Olfa CHAKROUN, Leila CHAARI, Noureddine REKIK
12:00 - 13:00 #33242 - FC03-03 Poids du SRAS-CoV-2 et des autres infections respiratoires virales chez les enfants de moins de 2 mois : étude transversale sur un an.
FC03-03 Poids du SRAS-CoV-2 et des autres infections respiratoires virales chez les enfants de moins de 2 mois : étude transversale sur un an.

Rationnel : Des mesures radicales ont été imposées aux enfants, dont les très jeunes nourrissons, pour prémunir du risque d’infection à SARS-CoV-2 pour eux-même et leur entourage. Cependant d’autres infections respiratoires virales semblent les impacter médicalement plus que ce virus pandémique. L’objectif de cette étude était d’évaluer le poids de l’infection à SARS-CoV-2 et des autres infections respiratoires virales chez les nourrissons de moins de 2 mois. Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique, mené dans des urgences pédiatriques d’un CHU Français. Tous les nourrissons de moins de 2 mois, admis entre le 1/3/2021 et le 28/2/2022 et ayant eu un prélèvement nasal à visée virologique était inclus. La recherche était systématique en cas de fièvre ou de signes respiratoires. La morbidité de l’infection à SARS-CoV-2 était comparée à celle des autres virus respiratoires et notamment le VRS. Résultats : 514 nourrissons avec une rt-PCR sur secrétions nasales étaient inclus (âge moyen : 1,13 mois (±0,5) ; garçons : 56%). Parmi eux, 58 (11%) avaient une recherche de SARS-CoV-2 positive, plus souvent en période de circulation du variant Omicron (60%) que du variant Alpha (4%). Sur les 457 (89%) ayant eu aussi une PCR virale multiplex, 300 (66%) avaient un résultat positif, dont 31% au VRS et 31% à l’entero/rhinovirus. Les co-détections du SARS-CoV-2 avec un autre virus respiratoire ne survenaient que dans 17 cas (4%). Les patients avec une infection à SARS-CoV-2 avaient plus souvent une fièvre (p<.001), ou des diarrhées associées (p<.01) et moins de signes d’atteinte respiratoire basse (p<.001) que les patients avec un autre virus respiratoire. Ils avaient également moins besoin de séjour en soins intensifs (p=.01), de support respiratoire (p=.001) ou de nutrition entérale (p=.03) et avaient une durée de séjour à l’hôpital plus courte (5j vs. 7j) que les patients avec une autre infection respiratoire virale (p=.007). Le taux d’antibiothérapie n’était pas différent entre es 2 groupes (p=.34). Conclusion : Chez les nourrissons de moins de 2 mois, l’infection à SARS-CoV-2 était moins fréquente et moins grave que les autres infections respiratoires virales.

Expert scientifique dans un board infections à VRS auprès de Sanofi Financement publique pour une étude d'incidence sur l'infection à SARS-CoV-2 chez l'enfant
Marie LATOUCHE (Lille), Mahdi OUAFI, Ilka ENGELMANN, Adrien BECQUART, Enagnon Kazali ALIDJINOU, Ayoub MITHA, Francois DUBOS
12:00 - 13:00 #33285 - FC03-04 Intérêt de l'utilisation de l'oxygénothérapie à haut débit lors des transports inter-hospitaliers de patients covid-19.
FC03-04 Intérêt de l'utilisation de l'oxygénothérapie à haut débit lors des transports inter-hospitaliers de patients covid-19.

Introduction : La COVID-19 a surchargé les systèmes de santé dans beaucoup de pays dont la France obligeant à organiser des transferts de patients présentant une forme sévère de COVID-19 avec détresse respiratoire aiguë. Parmi les différents systèmes d’oxygénation, l’oxygénation à haut débit (OHD) par canule nasale a démontré son efficacité en retardant ou évitant le recours à une assistance respiratoire invasive par rapport à d’autres modes de ventilation non invasive en intra-hospitalier. L’objectif de l’étude était de comparer les taux d’intubation à 24h entre le groupe OHD et les groupes de comparaison (CPAP, VNI, MHC). Matériels : Une étude de cohorte rétrospective monocentrique a été réalisée entre mars 2020 et décembre 2021. La population concernait les patients majeurs COVID-19 positifs oxygéno-dépendants nécessitant un transfert inter-hospitalier. Les patients avec un débit d’oxygène inférieur à 9 L/min ou intubés avant le transport ont été exclus. Tous les patients ont reçu une information sur l’utilisation des données à visée de recherche. Cette étude a été validée par le comité d’éthique du Centre Hospitalier du SAMU. Résultats : 229 patients ont été transportés parmi lesquels 144 étaient sous OHD. Le débit moyen d’oxygène administré était de 13,3 L/mn pour le groupe contrôle contre 54,5 L/mn pour le groupe OHD. Le taux d’intubation à 24h était de 13,3% pour le groupe OHD contre 19.7% pour l’autre groupe (p=0.2559). La mortalité à J28 était de 24.5% pour le groupe OHD contre 36.1% pour le groupe contrôle (p= 0.0953). La durée d’hospitalisation était similaire pour les deux groupes. Discussion : Nos résultats rapportent un taux global d’intubation de 33%. D’après les statistiques publiques de la DREES de mars 2022, le taux d’intubation d’une infection COVID-19 est de 34% de mars 2020 à juin 2021. Le taux d’intubation à 24h dans le groupe OHD est de 13,3%. D’après ces mêmes statistiques, la mortalité est de 35% chez les patients hospitalisés. Nos résultats rapportent une mortalité de 36,1% à J28 pour le groupe de comparaison et de 24,5% pour le groupe OHD. Ces résultats sont en accord avec ceux publiés à l’échelle nationale. Conclusion : Cette étude est une première dans l’analyse de l’intérêt de l’utilisation de l’OHD dans les transferts inter-hospitaliers en France durant la période COVID-19. A l’avenir, d’autres études pourront être réalisées afin d’évaluer l’intérêt de l’OHD en extrahospitalier.
Margot MONTUSCHI (Marseille), Célia BOUTIN, Marc FOURNIER
12:00 - 13:00 #33323 - FC03-05 Covid-19: aspects radiologiques et corrélation radio-clinique des critères de sévérité.
FC03-05 Covid-19: aspects radiologiques et corrélation radio-clinique des critères de sévérité.

Introduction : la Covid-19 est une maladie infectieuse émergente qui a été responsable dès le début de l'année 2020 d'une pandémie sans précédents. L'imagerie et en particulier le scanner joue un rôle pivot non seulement dans le diagnostique mais aussi dans l'évaluation de la sévérité de la maladie. Les objectifs de cette étude sont de : -Illustrer les aspects typiques et atypiques des pneumopathies COVID-19 à l'imagerie. Etudier les corrélations radio-clinique entre les aspects TDM des pneumonies COVID-19 et les marqueurs de sévérité clinico-biologiques et dégager les facteurs pronostiques prédictifs de gravité chez les patients atteints de la COVID-19. Matériel et Méthodes: Etude rétrospective descriptive et analytique sur des patients qui ont été pris en charge pour une pneumopathie COVID-19 aux unités COVID du 01/01/2020 au 31/12/2020. Résultats: Cent soixante et un patients ont été inclus dans notre étude. Selon nos résultats, certains facteurs cliniques comme la présence d'obésité ou de déficit immunitaire, les douleurs thoraciques, les signes de détresse circulatoire et les facteurs biologiques (lymphopénie, hyperleucocytose et l'augmentation de la CRP) étaient des facteurs de risque de pneumonie COVID-19 grave. Les résultats de la tomodensitométrie montrent que les condensations parenchymateuses, l'épaississement des parois bronchiques, la présence de certaines lésions extra parenchymateuses (adénomégalies médiastinales, épanchement pleural, épanchement péricardique...) et surtout les scores scannographiques élevés (>50%), étaient des caractéristiques d'imagerie de la pneumonie COVID-19 sévère. Discussion: La TDM à une place prépondérante dans le diagnostic initial et l´évaluation de l´extension de l´atteinte respiratoire. Les résultats tomodensitométriques (TDM) observés dans le cadre de la pneumopathie COVID-19 montrent une sensibilité élevée mais ne sont cependant pas spécifiques à cette pathologie. Les caractéristiques des signes radiologiques notées dans notre étude sont concordantes avec la majorité des données de la littérature. Un risque d’évolution défavorable a davantage été observé chez les patients avec une atteinte importante et sévère sur l’imagerie initiale. Conclusion: Le scanner thoracique, en plus de son rôle diagnostique dans la pneumopathie COVID-19, présente également un intérêt pronostique majeur en évaluant la sévérité de l'atteinte parenchymateuse pulmonaire par le score scannographique.

aucun
Wiem HWAS (sousse, Tunisie), Hajer YAKOUBI, Rym YOUSSEF, Khalil HAMROUNI, Houda BEN SALAH, Rahma JABALLAH, Asma ZORGATI, Riadh BOUKEF
12:00 - 13:00 #33424 - FC03-06 Valeur pronostique de la vaccination au covid-19 sur la mortalité aux urgences durant la vague Omicron.
FC03-06 Valeur pronostique de la vaccination au covid-19 sur la mortalité aux urgences durant la vague Omicron.

Introduction : La pandémie de SARS-CoV2 a été un défi sanitaire qui a imposé une stratégie globale de prévention, initialement basée sur le confinement, la distanciation sociale et la protection individuelle. Cela a permis à la recherche scientifique de développer rapidement plusieurs vaccins efficaces contre ce virus. Objectif : Évaluer les caractéristiques cliniques des patients atteints de COVID-19 et évaluer l'impact pronostique de la vaccination sur la mortalité pendant l'onde Omicron. Méthodes : Étude prospective de janvier au mars 2022. Nous avons inclus des patients de plus de 14 ans admis et traités pour une pneumonie au COVID-19 aux urgences. Le diagnostic de pneumonie à SARS-CoV2 a été posé en se référant aux signes cliniques, aux tomographies thoraciques et aux tests virologiques (test antigénique rapide et RT-PCR pour COVID-19) Deux groupes ont été comparés : les patients vaccinés (G1) et les patients non vaccinés (G2). Résultats : Au total, 81 patients ont été inclus. L'âge moyen était de 67 ± 15 ans, avec un sex-ratio (H/F) de 1,15. Plainte principale : n (%) : dyspnée 71 (87,8), asthénie 43 (53,1) et toux 27 (33,5). Les comorbidités étaient n (%) : hypertension artérielle 42 (51,9), coronaropathie 15 (18,5) et diabète 34 (42). Le diagnostic de pneumonie à SARS-CoV2 a été confirmé par : RT-PCR (40,7%), test antigénique rapide (68), imagerie CT (18,5). Le taux de mortalité aux urgences était de 10 %. Soixante-six pour cent de nos patients ont été vaccinés au cours des 6 derniers mois. Dans le groupe G1 (N=54) le nombre de patient admis en réanimation est de 0. dans le meme groupe (G1) le nombre de décés est de 2 soit (3,7%). Dans le groupe G2(N=27) le nombre de patient admis en réanimation est 8 soit (29%) ainsi que le nombre de décés dans ce meme groupe est de 6 soit (22%). la P est significative respectivement pour les 2 groupes admission en réanimation (p=0,047) et mortalité (p=0,015). En analyse multivariée, la vaccination était un facteur indépendant de bon pronostic sur le taux de mortalité (OR de 2,5 [0,02-0,73] P : 0,02). Conclusion : La vaccination représente une avancée majeure dans la lutte contre le COVID-19. Elle représente, avec les mesures de protection et les piliers de la prévention de la pneumonie au COVID-19.

Haeder, S.F. Joining the herd? U.S. public opinion and vaccination requirements across educational settings during the COVID-19 pandemic. Vaccine 2021, 39, 2375–2385.
Houyem ZOUARI (tunisia, Tunisie), Safia OTHMENI, Marouane SANAI, Ahmed Amine ABRI, Dorsaf HRAIMI, Ghada BOUARADA, Hana HEDHLI, Sarra JOUINI
12:00 - 13:00 #33431 - FC03-07 Etude comparative de patients hospitalisés pour une infection SARS-COV-2 au cours des années 2021 versus 2022 en Tunisie.
FC03-07 Etude comparative de patients hospitalisés pour une infection SARS-COV-2 au cours des années 2021 versus 2022 en Tunisie.

Introduction : La pneumopathie à coronavirus est une maladie infectieuse due au virus SARS COV 2 . Les manifestations cliniques liées à l’infection au covid sont très polymorphes et multi systémiques et pouvant mettre en jeu le pronostic vital . Objectif : Comparer les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et évolutives des patients atteints de la covid 19 hospitalisés au à l’unité de surveillance rapprochée (USR) du service d’accueil des urgences durant les années 2021 versus 2022 . Méthodologie : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle s’étalant sur 2 ans réparties en 2 périodes : de janvier2021 à décembre 2021 et de janvier 2022 à novembre 2022 incluant tous les patients hospitalisés à l’USR pour une pneumopathie à SARS COV 2 . Résultats : Le nombre des patients hospitalisés dans l’unité covid en 2021 était de 694 tandis qu’en 2022 on note l’hospitalisation que de 52 patients . On note la vaccination complète chez 67,3% des cas durant l’année 2022. La forme clinique prépondérante en 2021 était la forme critique avec 39% (271 patients ) et sévère avec 35,5%(246 patients ) alors qu’en 2022 la forme clinique minime à modérée était plus fréquente avec 61,5% et 3,8% seulement de formes critique et sévère. On note 2,9% de décès en 2021 alors qu’en 2022 0% , Conclusion : La COVID19 affecte les individus de différentes manières . On note la nette diminution de la prévalence et des formes graves de cette pathologie durant l’année 2022 par rapport à l’année 2021 .

Etude comparative de patients hospitalisés pour une infection SARS-COV-2 au cours des années 2021 versus 2022 en Tunisie
Cyrine BOUNATIROU (Tunis, Tunisie), Rim HAMAMI, Ihssen BEN ABDESSALEM, Ons KHROUF, Houssem BEN ABASSIA, Ons SMAIRI, Lamine KHALED
12:00 - 13:00 #33467 - FC03-08 Caractéristiques cliniques des douleurs abdominales aigues aux urgences chez les malades COVID-19 positifs.
FC03-08 Caractéristiques cliniques des douleurs abdominales aigues aux urgences chez les malades COVID-19 positifs.

Introduction : Les douleurs abdominales aigues représentent un motif fréquent de consultation des urgences, les étiologies sont nombreuses, et complexes. La pneumopathie COVID-19 s’associe actuellement à la panoplie des étiologies. Aurait-il des éléments sémiologiques et clinico-biologiques orientant vers ce diagnostic et écartant la possibilité d’une urgence chirurgicale associée ? L’objectif du travail était d’étudier les caractéristiques clinico-biologiques, sémiologiques et pronostics des malades consultant les urgences pour une douleur abdominale en étant ou se révélant COVID-19 positifs. Méthodologie : Sur une période de 2 mois (Octobre – Novembre 2021), nous avons procédé à une étude rétrospective observationnelle et analytique des malades consultant les urgences pour une douleur abdominale aigue non traumatique chez les malades COVID-19 positifs et négatifs et nous avons procédé à une comparaison des deux groupes sur les données épidémio-cliniques, biologiques et pronostiques. Résultats : Soixante-neuf patients ont été inclus. Les principales différences entre les deux groupes ont été résumées sur le tableau ci-dessous. Conclusion : Notre étude avait mis le point sur la nécessité d’évoquer la pneumopathie COVID pour les patients consultant les urgences pour une douleur abdominale aigue chez les sujets âgés non vaccinés fébriles avec une diarrhée et une hypokaliémie entre autres. Dans ce cas l’urgence chirurgicale est peu probable.
Sara AKKERI, Syrine KESKES, Roua HAJJI, Hela BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Noura HAFSI, Amel BEN GARFA, Sami SOUISSI, Ines CHERMITI
Salle 352B-Zone poster 1

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FC04
12:00 - 13:00

Flash communications
Douleur

Modérateur : Sonja CURAC (Urgentiste) (Bruxelles, Belgique)
12:00 - 13:00 #33060 - FC04-01 Sufentanil intra-nasal versus morphine intra-veineuse lors de la médicalisation des opérations de secours en montagne : étude rétrospective de non infériorité.
FC04-01 Sufentanil intra-nasal versus morphine intra-veineuse lors de la médicalisation des opérations de secours en montagne : étude rétrospective de non infériorité.

Introduction : La douleur est l’une des plaintes les plus fréquemment rencontrée en médecine de montagne. La nécessité d’une prise en charge médicale rapide dans un milieu hostile peut compromettre la pose d’une voie veineuse périphérique, et donc la possibilité d’une analgésie intra-veineuse. Le sufentanil utilisé par voie intra-nasale semble être une alternative intéressante à l’analgésie intra-veineuse. Son efficacité et sa tolérance ont été évalués en intra-hospitalier, ce qui a permis la mise en place d’un protocole dans notre service (posologie de 0,5 µg/kg et possibilité d’une deuxième dose de 0,2 µg/kg à 15 minutes). Aucune étude à ce jour n’a étudié l’efficacité du sufentanil intra-nasal lors d’une utilisation en milieu montagnard. Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective dont l’objectif principal était de démontrer la non-infériorité du sufentanil intra-nasal par rapport à la morphine intra-veineuse lors d’une utilisation en milieu montagnard. Notre critère de jugement principal était la proportion des patients ayant reçu une analgésie efficace (patients avec une EVA ≤ 30 mm, ou une EN ≤ 3, ou une EVS < 2) à l’arrivée à l’hôpital. L’un des objectifs secondaires était l’évaluation de la tolérance du sufentanil avec comme critère de jugement l’incidence des effets indésirables. Dans la base de données de notre SAMU, nous avons recherché les patients pris en charge en secours en montagne pour une pathologie d’origine traumatique ayant reçu du sufentanil intra-nasal ou de la morphine intra-veineuse. Le nombre de sujet nécessaire a été calculé à 33 par groupe pour une différence inférieure à 30% (puissance 80% et risque  5%). Résultats : Entre le 1er novembre 2017 et le 30 avril 2022, nous avons identifié 58 patients ayant reçu du sufentanil intra-nasal (groupe SIN) et 47 patients ayant reçu de la morphine intra-veineuse (groupe MIV). La proportion des patients soulagés après antalgie était de 68% dans le groupe SIN, et de 56% dans le groupe MIV, sans différence significative (p = 0,25). L’incidence des évènements indésirables était de 22% dans le groupe SIN, et de 17% dans le groupe MIV (p = 0,49). Conclusion : Nos résultats suggèrent que chez les patients douloureux pris en charge en secours en montagne, le sufentanil par voie intra-nasale est au moins aussi efficace qu’une titration en morphine par voie intra-veineuse. D’autres études seront nécessaires afin de déterminer le profil d’innocuité du sufentanil intra-nasal.

Aucun
Guillaume COLAS, Marion LEROY, Pascal BAUDON, Bertrand GUIHARD, Matthieu DANIEL (La Montagne)
12:00 - 13:00 #33061 - FC04-02 Douleur abdominale aiguë aux urgences: cohorte rétrospective de 2201 patients.
FC04-02 Douleur abdominale aiguë aux urgences: cohorte rétrospective de 2201 patients.

Introduction: Les douleurs abdominales aiguës (DAA) sont un motif fréquent de consultation aux urgences, où la difficulté est de distinguer les DAA graves à hospitaliser des DAA non graves qui peuvent être prises en charge en ambulatoire. La défense abdominale est reconnue dans la littérature comme un facteur discriminant, mais il existe des discordances entre les études quant à la valeur d’autres facteurs cliniques ou paracliniques. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs associés à une hospitalisation ou une chirurgie en urgence chez les patients consultant pour une DAA non traumatique aux urgences. Matériel et Méthode: Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique, incluant les patients adultes ayant consulté aux urgences en 2019 pour une DAA non traumatique évoluant depuis moins de 7 jours. Nous avons exclu les patients consultant plusieurs fois pour le même motif et les patients transférés. A partir des dossiers médicaux, 86 facteurs (données anamnestiques, cliniques et paracliniques) ont été colligés. Les patients hospitalisés plus de 36 heures ou ayant été opérés en urgence (groupe «hospitalisés») ont été comparés aux patients pris en charge en ambulatoire (groupe «ambulatoires»). Le seuil de significativité était fixé à p=5,7.10-4 avec la correction de Bonferonni. L’analyse multivariée a été réalisée par régression logistique binomiale. Résultats: Au total, 2201 patients ont été inclus: 432 patients dans le groupe «hospitalisés» (dont 196 ont bénéficié d’une intervention chirurgicale) et 1769 dans le groupe «ambulatoires». En analyse multivariée, la défense abdominale (OR 5,7; IC 95 % 2,9-11,4; p=4,5.10-6), la lipasémie > 3 fois la normale haute (3N) (OR 29,3; IC 95% 7,8-11,0; p=3,6.10-6), et la CRP > 6 mg/L (OR 2,8; IC 95% 1,9-4,2; p=3,6.10-6) étaient significativement associés à une hospitalisation ou une chirurgie. Discussion: Il s’agit de la plus grande étude rétrospective sur les DAA avec recueil de l’ensemble des données médicales. Elle a confirmé que la défense abdominale et la CRP >6 mg/L étaient associés à une hospitalisation ou une chirurgie en urgence, et a identifié la pancréatite aiguë comme une cause d’hospitalisation. Néanmoins l’hétérogénéité des situations liée aux multiples étiologies de DAA ne permet pas de discriminer efficacement les patients avec ces seuls paramètres. Conclusion: Cette étude confirme que la défense abdominale reste un élément clinique fondamental dans les DAA.

aucuns
Hélène BRÉCHET (Paris), Weniko CARÉ, Hélène VANQUAETHEM, Clara RANC, Jessica PAEZ, Laurent GILARDIN, Alexandre WOLOCH, Hubert NIELLY
12:00 - 13:00 #33092 - FC04-03 Hypnose pendant la ponction lombaire et la pose de drain thoracique aux urgences : une étude rétrospective sur la douleur.
FC04-03 Hypnose pendant la ponction lombaire et la pose de drain thoracique aux urgences : une étude rétrospective sur la douleur.

Introduction : L’hypnose est une technique analgésique adjuvante adaptée à de nombreuses situations comme le reconnaissent La SFAR et la SFMU. Elle est pourtant encore trop peu utilisée en médecine d’urgence. La Ponction Lombaire (PL) et la pose de Drain Thoracique (DT) font partie des gestes les plus douloureux pratiqués couramment dans les Services d’Accueil d’Urgences (SAU). Des études ont démontré que l’hypnose aide à contrôler la douleur sur les gestes courts. L’objectif principal de notre étude est de comparer la douleur ressentie selon l’utilisation ou non de l’hypnose, pour la réalisation de PL ou pose de DT au SAU. Méthode : Étude pilote rétrospective, concernant les patients >18ans du SAU du CHU de Nîmes, ayant bénéficié d’une pose de DT ou d’une PL sur la période de mai à octobre 2021. L’apport de l’hypnose est évalué selon la douleur maximale ressentie (EVA), l’anxiété du patient (de 0 à 5) la durée du geste, la satisfaction de l’opérateur (de 0 à 10). Le déroulement des gestes ainsi que la mention hypnose étaient inscrits dans le dossier patient et recueillis rétrospectivement. Résultats : 43 inclusions ont été réalisées pour 42 patients inclus : 18 (41,9%) pour la PL et 25 (58,1%) pour la pose de DT. Douze patients ont bénéficié d’hypnose : 6 pour chaque geste. La médiane de l’EVA est de 2,5 [1,25 ; 5] avec hypnose vs 4 [4 ; 6] dans le groupe témoin (p = 0,04). La médiane d’anxiété est de 0 [0 ; 1] avec hypnose vs 1 [0,5 ; 3] dans le groupe témoins (p=0,05). La pratique de l’hypnose n’augmente pas significativement la durée du geste : 10 [5 ; 15] vs 15 [7,5 ; 20] minutes dans le groupe témoins (p =0,16). La satisfaction de l’opérateur n’est pas significativement différente : 9/10 [8,75 ; 9] dans le groupe hypnose vs 8 [8 ; 9] pour les témoins (p= 0,24). L’analyse multivariée montre que l’appartenance au groupe hypnose est le seul facteur indépendamment lié à l’EVA (p<0,01). Conclusion : L’utilisation de l’hypnose est associée à une EVA et un niveau d’anxiété significativement plus faibles sans allonger la durée du geste ni diminuer la satisfaction de l’opérateur. Il serait intéressant de réaliser cette étude de façon prospective, ainsi qu’étudier la faisabilité d’une plus grande utilisation de l’hypnose dans le milieu des urgences.

Pas de conflits d'intérêts
Marion NICOLAS (Nîmes), Sarah-Lise PUJOL, Fabien COISY, Laura GRAU MERCIER, Robin PELISSIER, Pierre-Géraud CLARET, Xavier BOBBIA
12:00 - 13:00 #33145 - FC04-04 Intérêt du bloc ilio-fascial aux urgences et en préhospitalier : revue systématique de la littérature et enquête de pratique régionale au sein d’une population d’urgentiste.
FC04-04 Intérêt du bloc ilio-fascial aux urgences et en préhospitalier : revue systématique de la littérature et enquête de pratique régionale au sein d’une population d’urgentiste.

Introduction : La fracture de l’extrémité supérieur du fémur est une pathologie fréquente, en augmentation et associée à un mauvais pronostic. Le traitement consiste en une chirurgie en urgence programmée. Sa prise en charge antalgique est donc un enjeu majeur et peut être à l’origine de complications (delirium si sous traitée ou iatrogénie si sur traitée). L’anesthésie loco-régionale par bloc ilio-fascial (BIF) est une alternative dans cette pathologie. L’objectif était d’évaluer l’intérêt du BIF et de réaliser une enquête de pratique. Méthode : Une revue de la littérature dans le contexte de l’urgence à la fois pré- et intrahospitalière a été associée à une enquête de pratique régionale. Nous avons utilisé le logiciel «Connected Paper» à partir d’un article de référence et consulté les bases de données Pubmed et Cochrane library en utilisant les mots clés MeSH (hip fracture; regional anesthesia; nerve block; fascia) pour sélectionner les articles selon une grille standardisée PRISMA. Un questionnaire concernant l’usage et l’expérience du BIF par les urgentistes a été diffusé aux urgentistes de 5 subdivisions d’une même région. Résultats : Nous avons retenus 13 études répondant à nos critères. Les résultats mettent en évidence que le BIF doit être réalisé sous échoguidage et préférentiellement par voie supra inguinale. Aux urgences, il semble être au moins aussi efficace que les thérapeutiques antalgiques usuelles. Il convient d’utiliser un anesthésiant local (AL) avec une longue durée d’action (comme la ropivacaïne). En préhospitalier, le BIF est recommandé au cas par cas, notamment dans les situations où l’extraction semble compliquée (le recours aux autres antalgiques étant souvent préféré dans les autres situations) avec un AL comportant un délai d’action rapide (tel que la lidocaïne). Notre enquête de pratique a permis d’obtenir 222 réponses. 20% des répondants n’ont jamais pratiqué de BIF mais seuls 40% l’ont effectué plus de 5 fois, plus souvent aux urgences qu’en préhospitalier. Conclusion : le BIF est peu réalisé dans une situation clinique pourtant fréquente car c’est une technique chronophage. Pourtant, de réalisation aisée avec l’apport de l’échoguidage, il permet de diminuer la consommation de morphinique et semble être un facteur protecteur de délirium et d’absence de déclin du statut cognitif même s’il convient de connaitre les signes d’intoxications et de savoir utiliser la solution d’intralipides pour traiter une éventuelle complication.

aucun
Paul SCAVINNER (Rennes), Louis SOULAT, Nicolas PESCHANSKI
12:00 - 13:00 #33155 - FC04-06 Incidence de la chronicisation de la douleur aigue après passage aux urgences et facteurs de risque.
FC04-06 Incidence de la chronicisation de la douleur aigue après passage aux urgences et facteurs de risque.

La douleur chronique (DC) est une maladie pouvant être source de handicap physique, psychologique et/ou socio-économique. La DC peut être secondaire à une une chirurgie ou un traumatisme. L’objectif de ce travail était de déterminer l’incidence de la chronicisation chez des patients admis aux urgences avec une douleur aiguë. Méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective bicentrique. Les dossiers médicaux des patients qui avaient une douleur aiguë avec une EN ≥ 4/10 lors de leur admission aux urgences ont été inclus. Ces patients ont été appelés 6 mois après leur passage aux urgences. Le critère de jugement principal était la persistance de la douleur qui avait motivé la consultation aux urgences. Cette douleur devait être ressentie au moins 2 fois par semaine et d’EN ≥ 4/10. Résultats : 495 patients ont été inclus, dont 47% de femmes et un âge médian de 36 ans [IQR 25 ;49]. La douleur était le motif d’admission dans 63% des cas, et la cause, médicale dans 61% des cas. Une douleur 6 mois après leur passage aux urgences était toujours présente dans 16% [IC95%:13 ;19] des cas (N=79). L’échelle DN4 (diagnostic de douleur neuropathique) était positive chez 63% des patients. Le score du SF-12 physique médian était de 37 et celui du SF-12 mental de 39. Les facteurs associés à cette persistance de douleur étaient en analyse multivariée : - Sexe féminin Odds Ratio (OR) = 2 [Intervalle de Confiance (IC) 95% 1,2 ; 3,3]. - EN d’entrée : OR = 1,3 [IC95% 1,1 ;1,6] - Durée de séjour > 24h : OR = 17,2 [IC95% 2,3 ;129,3]. Conclusion : La douleur persistante 6 mois après un passage aux urgences concerne presque 1 patient sur 5. Concernant les facteurs de risque il est difficile de tirer des conclusions définitives étant donné les modalités (cohorte rétrospective) de l’étude. La qualité de vie des douloureux à 6 mois était plutôt diminuée.

aucun
Caroline DECLERFAYT, Vanessa BELLEMANS, Elsa REVEL, Aude GOUJARD, Noémie MENDIBOURE (Bayonne)
12:00 - 13:00 #33224 - FC04-07 Prise en charge de la douleur chez les patients électrisés admis aux urgences.
FC04-07 Prise en charge de la douleur chez les patients électrisés admis aux urgences.

Introduction : l'électrisation désigne le passage du courant électrique à travers le corps humain. Ses circonstances et conséquences sont nombreuses. Sa gravité est variable pouvant aller jusqu’à la mort par électrocution. L’objectif de cette étude est de décrire les douleurs associées aux accidents d’électrisations et les moyens thérapeutiques utilisés. Patients et méthodes : étude prospective déroulée sur 5 ans (2018-2022), incluant les patients admis à l’UHCD des urgences pour prise en charge d’une électrisation. Chez ces patients on a étudié les différents types de douleur liés à l’électrisation, leur intensité ainsi que les moyens de prise en charge. Résultats : Nous avons inclus 111 cas, l’âge moyen était 28 ,27 ±16,35 avec une nette prédominance masculine (SR 3,82). Dans 64 % des cas il s’agit d’un accident domestique. L’électrisation a été associée à un traumatisme dans 30% des cas. Tous les patients avaient une douleur à l’admission ; cette douleur a été évaluée par l’échelle verbale simple EVS avec : 28% des patients avaient une douleur extrêmement intense (EVS=4), 24,3% douleur intense (EVS=3), 28,8% avaient une douleur modérée (EVS=2) et 18,9% avaient une douleur faible (EVS=1). La douleur très intense a été associée à : des brûlures de 2ème et de 3ème degré au niveau des portes d’entrées de l’électrisation (N=27), des fractures (N=7), luxation épaule (n=2), un pneumothorax (N=2) et un syndrome des loges (N=5). Les myalgies ont été trouvés par 14 patients. Les picotements et les engourdissements ont été décrits dans 40% La prise en charge inclus: une hyper hydratation (40%), soins locaux (59%) et décapage en cas de brûlure étendue, fasciotomie pour 5 patients ayant développés un syndrome des loges et prophylaxie anti tétanique chez 25,2,7% des malades. Tous nos patients ont reçu un traitement antalgique, multimodal. La morphine a été administrée chez les patients ayant des brulures de 2ème et de 3ème degré (24,3%) et les patients ayant une fasciotomie (4,5%). La kétamine a été prescrite chez les brulés avec décapage (28,8%). Le néfopam a été administré avec le paracétamol dans 53,1%. Le paracétamol seul a été administré chez 18,9% des patients. Une immobilisation des fractures par des attelles a été indiquée pour 7 patients. Conclusion : la douleur est symptôme quasi constant dans les accidents d’électrisation. Son traitement est alors primordial notamment dans les brûlures et les factures associés ainsi que le syndrome des loges.
Hanen DRIRA (Tunis, Tunisie), Sirine BOUZID, Hana KESSENTINI, Rim KARRAY, Houssem AFFES, Olfa CHAKROUN, Fadhila ISSAOUI, Noureddine REKIK
12:00 - 13:00 #33333 - FC04-08 Douleur abdominale aux urgences : Eléments associés à une urgence digestive chirurgicale.
FC04-08 Douleur abdominale aux urgences : Eléments associés à une urgence digestive chirurgicale.

Introduction : La douleur abdominale, motif fréquent aux urgences, relève de pathologies diverses aussi bien médicales que chirurgicales. L’objectif de notre travail était d’étudier les éléments prédictifs associés à une urgence digestive aux urgences. Méthodes: Étude rétrospective, descriptive, comparative sur une période de 6 mois au niveau des urgences d'un hôpital régional. inclusion des patients consultants pour une douleur abdominale aiguë. Non inclusion des femmes enceintes, ceux consultants pour une douleur thoracique associée à la douleur abdominale ou d'origine post-traumatiques. Résultats: Nous avons colligé 300 patients. La moyenne d'âge était de 47±18 ans et le sexe ratio de 0,59. Le délai de séjour aux urgences était de 3h IQR (2-4). Le diabète à 11,45%, l’hypertension artérielle à 19,7% et la maladie ulcéreuse à 5,7% étaient les antécédents les plus fréquents. Les signes associés: les vomissements (32,7%), la fièvre (13%), l’arrêt des matières et des gaz (9,3%) et la diarrhée (9%). le type: déchirure dans 49% des cas et brûlure dans 26,3% des cas avec une EN de la douleur estimée à sévère dans 53% des cas. Le siège de la douleur: l’épigastre (26%), l’hypochondre droit (17,3%), la fosse iliaque droite (16,3%) et la fosse iliaque gauche (3,7%). Les urgences digestives étaient une appendicite aigue (13,3%), une cholécystite (9,7%), un ulcère perforé (5,7%), une pancréatite (5,3%) et une occlusion intestinale aigue (6,3%). L’étude multivariée a mis en évidence cinq facteurs cliniques et paracliniques indépendants prédictifs d’une urgence digestive : L’absence de pathologie chronique [OR ajusté 0,637, IC(0,316 – 0,886) p=0,016], le siège au niveau de la fosse iliaque droite [OR ajusté 1,535, IC95% (2,292 – 9,397) p≤0,001], la défense [OR ajusté 2,210, IC(1,104 – 75,232) p= 0,040], le taux de Lipase ≥100 UI/L [OR ajusté 2,555, IC95% (2,867 –57,744) p=0,001]et le taux de PNN ≥6500 el/mm3 [OR ajusté 0,546, IC(1,011 – 2,949) p=0,045] Discussion: Nos résultats rejoignent ceux retrouvés dans la littérature. En effet la défense à la palpation et les lipases>100 UI/L ont aussi été retrouvés dans l'étude de Bréchet H et al comme associés à une urgence chirurgicale. Conclusion : Le siège au niveau de la fosse iliaque droite et la présence d’une défense représentent deux signes physiques fortement évocateurs d’une urgence chirurgicale. A la biologie, l’élévation du taux de lipase et des PNN peuvent aider vers l’identification d’une potentielle urgence digestive.

aucun conflit à déclarer
Manel KALLEL, Asma SAHLI (Ariana, Tunisie), Amal OUSSAIFI, Montassar BHOURI, Khedija ZAOUCHE
Salle 352B-Zone poster 2
14:00

"Mercredi 07 juin"

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CM37
14:00 - 15:30

Conférence Médecins
Insuffisance respiratoire aiguë obstructive
Pneumologie

Modérateurs : Florian CANU (Médecin) (Montdidier), Nicolas CAZES (médecin adjoint) (Marseille), Nicolas MARJANOVIC (Praticien Hospitalier) (Poitiers)
Coordonnateur : Céline OCCELLI (Nice)
Dans cette session, nous aborderons les mécanimes physiopathologiques de l'insuffisance respiratoire aigue obstructive ainsi que les modalités de prise en charge des premières heures.
14:00 - 15:30 L'asthme aigu grave de l'adulte. Patrick RAY (Pr) (Dijon)
14:00 - 15:30 L'asthme de l'enfant. Julie MAZENQ (PH) (Marseille)
14:00 - 15:30 L'exacerbation de BPCO. Eric MERCIER (Professeur adjoint) (Québec, Canada)
Amphi Bleu

"Mercredi 07 juin"

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SI19
14:00 - 15:00

Session Interactive
Best-of des articles.
Jeunes, Recherche

Coordonnateur : Dr Mélanie ROUSSEL (Rouen)
Où vous seront présentés les meilleurs articles de l'année en médecine d'urgence
14:00 - 15:00 Best-of des articles. Yonathan FREUND (PUPH) (Paris), Youri YORDANOV (Médecin) (Paris), Francois-Xavier DUCHATEAU (Médecin) (Paris)
Salle 241

"Mercredi 07 juin"

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BN01
14:00 - 15:00

Breaking News
Profession - Métier

Modérateurs : Thibaut DESMETTRE (médecin) (Genève, Suisse), Jean-Paul FONTAINE (Chef de Service) (Paris)
Coordonnateur : Xavier BOBBIA (Montpellier)
La loi Rist comporte une volonté de réguler la rémunération des intérimaires hospitalier. Sa mise en place interroge sur les conséquences en terme de possibilité pour les chefs de service pour trouver du personnel médical. le président de Samu Urgences de France nous informera sur le contenu de la loi et nous donnera sa vision des conséquences attendues.
14:00 - 15:00 La loi Rist : quelles conséquences ? Marc NOIZET (PH Chef de service) (Mulhouse)
Salle 242B

"Mercredi 07 juin"

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SI09
14:00 - 15:00

Session Interactive
Gestion des conflits entre équipes.
Management

Coordonnateur : Eric REVUE (Paris)
Comment gérer des conflits entre soignants, comment maintenir l'equilibre des équipes
14:00 - 15:00 Gestion des conflits entre équipes. Mathieu OBERLIN (Praticien Hospitalier) (Selestat)
Salle 243

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CLM03
14:00 - 15:30

Communications Libres Médecins
Nouvelles techniques diagnostiques et pronostiques

Modérateurs : Jean-Philippe DESCLEFS (Médecin urgentiste) (Corbeil-Essonnes), Papa GUEYE (Directeur Médical) (Fort de France, Martinique)
14:00 - 15:30 #32960 - CP17 Intérêt du dosage de la protéine S100B dans la prise en charge des céphalées non traumatiques aux urgences.
CP17 Intérêt du dosage de la protéine S100B dans la prise en charge des céphalées non traumatiques aux urgences.

Objectif : Les céphalées sont un motif fréquent de consultation aux urgences. Faire la différence entre céphalée primaire et secondaire est un enjeu majeur pour la prise en charge des patients. Une augmentation de la protéine 100B sérique a déjà été retrouvée dans plusieurs affections neurologiques induisant des lésions cérébrales. L’objectif de cette étude est de déterminer la capacité discriminante de la concentration sérique de la protéine S100B dans les céphalées non traumatiques aux urgences entre les primaires et secondaires. Méthode : C’est une étude diagnostique de phase 2, prospective, monocentrique. Les patients inclus étaient ceux présentant une céphalée non traumatique aux urgences d’une EVA > 3, âgés entre 18 et 60 ans. En sus de la prise en charge habituelle, un dosage sanguin de la protéine S100B était réalisé aux urgences, de même qu’une IRM cérébrale entre 48 et 96h si non réalisée lors de la prise en charge initiale, ainsi qu’un questionnaire à un mois. Le diagnostic céphalée primaire ou secondaire était réalisé à un mois par un comité d’expert composé d’un radiologue, un urgentiste et un neurologue, tous en aveugle des résultats du dosage de S100B. Le critère de jugement principal est le dosage sanguin de la protéine S100B. Les critères de jugement secondaires sont : l’horaire de début de la douleur (inférieur ou supérieur à 3 heures du dosage), la mortalité à J28, la durée moyenne du séjour aux urgences, la réalisation d’une ponction lombaire ou d’une imagerie cérébrale, la durée moyenne de séjour hospitalier ainsi que l’apparition d’effets indésirables. Résultats : Le dosage de la protéine S100B était significativement plus élevé dans les céphalées secondaires que les céphalées primaires, avec une AUC de la courbe ROC de 0.67. Le seuil optimal de 0.06µg/L permettait d’obtenir une VPN autour de 90%. L’association entre le taux de protéine S100B et le début de la douleur était significativement plus élevée pour les patients présentant des céphalées depuis moins de 3 heures. Conclusion : Le dosage de la protéine S100B pourrait représenter un atout dans la prise en charge de cette pathologie aux urgences. De futures études prenant en compte le délai du dosage et les étiologies pourraient être menées afin d’affiner son utilisation en pratique.

Pas de conflit d'intérêt à déclarer.
Alice SAVEY, Laura GRAU-MERCIER (Nîmes), Romain GENRE GRANDPIERRE, Anne LE FLOCH, Fabien DE OLIVEIRA, Thibaud MASIA, Fabien COISY, Pierre-Géraud CLARET
14:00 - 15:30 #32995 - CP18 Mieux identifier la fracture costale avec la vue de l’hémithorax : une étude prospective.
CP18 Mieux identifier la fracture costale avec la vue de l’hémithorax : une étude prospective.

Introduction: Les blessures thoraciques sont des plaintes fréquentes au département des urgences (DU) et des complications graves peuvent découler de ce type de traumatisme. Les outils de décision clinique actuels sont principalement basés sur le nombre de fractures de côtes - qui sont fréquemment manquées sur la radiographie pulmonaire standard. Nous avons cherché à évaluer les avantages d’une radiographie de l’hémithorax/série costale sur l'identification des fractures de côtes. Méthodes : Une étude de cohorte prospective a été menée dans quatre services d'urgence canadiens affiliés à une université sur une période de 6 ans. Des patients âgés de ≥ 16 ans se présentant aux urgences avec une blessure thoracique mineure ont été recrutés et ont subi à la fois une radiographie pulmonaires et série costale. Les rapports des radiologistes à l’insu du projet ont été examinés pour la concordance de l'identification des fractures costales. Une analyse kappa pondérée a été réalisée. Résultats : 1332 patients ont été inclus. La radiographie thoracique n'a identifié aucune fracture de côte pour 1246 patients (93,5 %), 1 fracture de côte pour 36 patients (2,7 %), 2 pour 31 patients (2,5 %) et ≥ 3 pour 19 patients (1,4 %). La vue de l’hémithorax n'a identifié aucune fracture de côte pour 882 patients (66,2 %), 1 fracture de côte pour 213 patients (15,9 %), 2 pour 125 patients (9,3 %) et ≥3 pour 112 patients (8,4 %). Le kappa pondéré (IC à 95 %) était de 0,25 (0,20-0,30) entre les techniques de radiographie. Pour les patients avec une radiographie pulmonaire négative, la série de côtes a identifié au moins une fracture dans 27,3 % des cas. Conclusion : Près de 1 patient sur 3 a présenté une fracture costale non détectée sur la radiographie pulmonaire de routine lorsque les séries costales ont été ajoutées. La concordance entre la radiographie thoracique et les séries costales est faible pour le nombre global de fractures costales.

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Marcel ÉMOND (Québec, Canada), Axel BENHAMED, Éric MERCIER, Pierre-Gilles BLANCHARD, Christian MALO, Valérie BOUCHER
14:00 - 15:30 #33129 - CP19 Comment l'IA aide à améliorer les performances de détection d'anomalies thoraciques en radiographie standard.
CP19 Comment l'IA aide à améliorer les performances de détection d'anomalies thoraciques en radiographie standard.

Objectif: Comparer les performances des radiologues assistés par l'intelligence artificielle (IA) à celles des radiologues non assistés pour la détection d’anomalies thoraciques sur les radiographies standards. Matériel et méthodes: Nous avons collecté les radiographies thoraciques des patients ayant bénéficié d’un scanner thoracique dans les 72 heures à l'hôpital universitaire de Cochin sur une période de 10 ans. Un radiologue thoracique senior a annoté 5 anomalies principales (pneumothorax, épanchement pleural, consolidation, masse médiastino-hilaire et nodule) sur les radiographies, avec le scanner correspondant comme standard de référence. Douze lecteurs (4 radiologues thoraciques, 4 radiologues généralistes, 4 internes en radiologie) ont analysé la moitié des radiographies sans l'aide de l'IA et l'autre moitié avec l'aide de l'IA (ChestView, Gleamer). Résultats: L'étude a porté sur 500 examens, 240 avec des anomalies visibles sur la radiographie, 260 sans. L'augmentation de la sensibilité pour détecter un pneumothorax visible était de 6,8 % (p=0,02) pour les radiologues thoraciques, de 36,5 % (p<0,001) pour les radiologues généralistes et de 32,5 % (p<0,001) pour les internes en radiologie. Pour les épanchements pleuraux visibles, le gain de sensibilité était de 9,4% (p<0,001), 13,4% (p<0,001), 7% (p<0,001) pour les radiologues thoraciques, les radiologues généraux et les internes respectivement. Le changement de sensibilité pour les masses médiastino-hilaires visibles était de -0,6 % (p=0,3), 5 % (p=0,002), et 11,6 % (p<0,001) pour les radiologues thoraciques, les radiologues généralistes et les internes respectivement. Pour les consolidations, le gain de sensibilité était de 10,5 % (p<0,001) pour les radiologues thoraciques, 12,1 % (p<0,001) pour les radiologues généralistes et 21,4 % (p<0,001) pour les internes. Pour les nodules pulmonaires, la sensibilité a augmenté de 5 % (p<0,001), 15,8 % (p<0,001) et 13,4 % (p<0,001) pour les radiologues thoraciques, les radiologues généralistes et les internes respectivement. L’aide de l’IA n’a pas entraîné de modification de la spécificité pour les différents groupes de lecteurs. Le temps d’interprétation des radiographies a diminué avec l’aide de l’IA de 18% pour les radiographies positives et 38% pour les radiographies négatives. Conclusion: L'IA permet d’améliorer significativement la détection des anomalies thoraciques sans diminuer la spécificité.

SB, LL, TN : consultants pour Gleamer, N-ER : CMO et co-fondateur de Gleamer.
Souhail BENNANI (Paris), Nor-Eddine REGNARD, Louis LASSALLE, Toan NGUYEN, Hasmik KOULAKIAN, Guillaume CHASSAGNON, Marie-Pierre REVEL
14:00 - 15:30 #33174 - CP20 Hémorragie digestive aux urgences : Intérêt pronostique de trois scores clinico-biologiques.
CP20 Hémorragie digestive aux urgences : Intérêt pronostique de trois scores clinico-biologiques.

Introduction : L’hémorragie digestive (HD) est une des premières urgences digestives qui est associée à un taux de mortalité élevée. Dès que le diagnostic est évoqué, une évaluation pronostique précoce permettrait de prévenir les complications (une récidive hémorragique, la survenue d’un état de choc hémorragique et le décès) et d’optimiser la prise en charge des patients. Plusieurs scores clinico-biologiques ont été conçus pour mieux stratifier le risque de survenue des complications. L’objectif de notre étude était d’évaluer le pronostic des patients admis aux urgences pour une hémorragie digestive durant les 24 premières heures à travers trois scores clinico-biologiques (Glasgow-Blatchford Score (GBS), score de Rockall clinique (RC), score T). Méthodes et patients : Nous avons réalisé une étude prospective monocentrique sur une période de 18 mois. Nous avons inclus les patients adultes ayant consulté les urgences pour une symptomatologie évoquant une HD (hématémèse, méléna ou rectorragie) puis confirmée par une endoscopie digestive. Nous avons calculé à l’admission les scores Glasgow Blatchford (GBS), Rockall clinique (RC) et score T. Le critère du jugement était l’évolution péjorative défini par le recours à une transfusion sanguine urgente ou la survenue d’un état de choc hémorragique ou le décès durant les 24 premières heures. La performance de ces trois scores a été évaluée par l’étude de la sensibilité, de la spécificité et par le calcul des aires sous les courbes ROC (AUROC). Résultats : Quatre-vingt-deux patients ont été inclus. L’âge moyen était de 60±19. Une prédominance masculine a été constaté avec 49 hommes (59.8%) soit un genre-ratio de 1,5. La pression artérielle systolique moyenne était de 119±27 mmHg. L’hémoglobine moyenne était de 9±3,5 g/dl. Evolution dans les 24 heures (%): mortalité intra hospitalière (7), état de choc hémorragique (13) et recours à une transfusion (29). Vingt-cinq patients (30,5%) ont présenté une évolution péjorative. Evaluation par les scores (moyenne±ET) : GBS (8±5), RC (7±5), score T (9±2). AUROC des scores (p) : GBS 0.890 (p<0,001), RC 0.795 (p<0,001) et T 0.898 (p<0,001), Conclusion : Nos résultats ont montré que ces trois scores avaient de bonnes performances dans la prédiction de l’évolution péjorative précoce des patients admis aux urgences pour une HD avec une supériorité du score T.

Non
Ines CHERMITI, Khouloud BOUGHABA, Hela BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Sirine KESKES, Monia NGACH, Rahma DHOKAR, Hanène GHAZALI, Sami SOUISSI
14:00 - 15:30 #33178 - CP21 Facteurs prédictifs de mortalité précoce chez les patients admis pour état de mal épileptique.
CP21 Facteurs prédictifs de mortalité précoce chez les patients admis pour état de mal épileptique.

Introduction : L’état de mal épileptique (EME) est la seconde cause d’admission, après les accidents vasculaires cérébraux (AVC), en unité de soins intensifs neurologiques. La mortalité liée aux EME varie selon les études. Une meilleure compréhension des facteurs pronostiques aiderait à mieux prédire le devenir de ces malades. L’objectif de ce travail était d’identifier les facteurs prédictifs de mortalité précoce chez les patients admis pour EME. Méthodes : Nous avons mené une étude prospective sur 18 mois. Nous avons inclus les patients adultes admis aux urgences pour EME. Les caractéristiques anamnestiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives ont été recueillies. La prise en charge thérapeutique était basée les recommandations françaises de 2018. La mortalité précoce a été jugée sur la survenue d’un décès dans les 30 jours. Nous avons comparé deux groupes : patients décédés au 30ème jour versus patients survivants. Une analyse univariée puis multivariée a été menée afin d’identifier les facteurs prédictifs de mortalité précoce. Résultats : Nous avons inclus 73 patients. L’âge moyen était de 57±18 ans. Vingt-sept patients (37%) étaient comateux. Les principales étiologies retrouvées étaient une maladie cérébrovasculaire (MCV) (41%), l’arrêt de traitement antiépileptique (16%) et un trouble métabolique (15%). La mortalité au 30ème jour était de 44% (n=32). En étude multivariée, quatre facteurs prédictifs de mortalité précoce ont été retenus (OR ajusté ; [IC 95%] ; p) : un âge avancé (2,567 ; [1,032-6,387] ; 0,043), une polypnée (3,671 ; [1,11-12,14] ; 0,033), une MCV (2,273 ; [1,005-5,141] ; 0,049) et le recours à une ventilation mécanique (3,118 ; [1,183-8,218] ; 0,021). Discussion : L’âge avancé est un facteur indépendant de mortalité, il fait partie de plusieurs scores prédictifs pronostiques. L’association d’une détresse respiratoire à l’admission s’est révélé prédictif de mortalité, en plus de la polypnée, une désaturation à l’air ambiant était prédictive de mortalité en étude univarié. Le diagnostic de MCV semble jouer un rôle très important dans le pronostic de l’EME ceci peut être expliqué par un effet combiné synergique de l’EME et de la MCV sur les lésions cérébrales. Conclusion : Un âge avancé, une polypnée, une MCV et le recours à la ventilation mécanique étaient des facteurs prédictifs de mortalité précoce chez les patients admis pour EME. Le profil évolutif dépendrait du terrain et de la présentation initiale.

non
Ines CHERMITI, Montassar BHOURI (Tunis, Tunisie), Jihen SABAI, Hela BEN TURKIA, Amel BEN GARFA, Yosra MEJDOUB, Hanène GHAZALI, Sami SOUISSI
14:00 - 15:30 #33313 - CP22 Clairance précoce du lactate et mortalité intra-hospitalière chez les patients admis aux urgences.
CP22 Clairance précoce du lactate et mortalité intra-hospitalière chez les patients admis aux urgences.

Introduction : De nombreuses études ont démontré l’importance de la clairance du lactate comme biomarqueur dans la prédiction de la mortalité chez les patients atteints de sepsis sévère ou en choc septique. Cependant, ces résultats sont contradictoires dans les autres pathologies de mortalité. L’objectif du travail était d’évaluer la performance pronostique de la clairance du lactate dans la prédiction de la mortalité chez les patients admis en salle d’accueil des urgences vitales (SAUV). Méthodes Une étude prospective monocentrique menée entre janvier 2015 et Mars 2019. Inclusion des patients des deux genres âgés de plus de 18 ans et admis en SAUV avec mesure systématique du taux de lactate sanguin. Le taux de lactate a été mesuré à l’admission aux urgences et 6 heures plus tard. La clairance clairance du lactate, le pourcentage de diminution du taux de lactate en 6 heures ((lactate à l’admission – taux de lactate après 6 heures) x 100/lactate à l’admission) a été calculée. Le principal critère de jugement était la mortalité intra hospitalière. Résultats : Inclusion de 354 patients. Âge moyen=58±19 ans. Genre-ratio=1,44. La clairance du lactate était mesurée chez 97 patients. La mortalité intra-hospitalière était de 18,3 %. Les survivants comparés aux décédés avaient une clairance médiane du lactate de 47[20, 71] vs. 31 [0, 53] respectivement (p = 0,02). En analysant l'aire sous la courbe, la clairance du lactate a une relation inverse significative avec la mortalité intra-hospitalière (AUC=0,61, IC 95 % [0,55 à 0,80], p=0,02), avec un seuil à 20 %. Les patients avec une clairance du lactate ≤ 20 % par rapport aux patients avec une clairance du lactate > 20 % avaient un taux de mortalité à court terme plus élevé (p = 0,01). La principale étiologie conduisant à la mortalité hospitalière était l'insuffisance respiratoire aiguë (59 vs. 31 %, p=0,01). Pour les autres étiologies telles que les maladies toxiques, septiques, cardiaques ou neurologiques le taux de mortalité était faible. Conclusion : La clairance des lactates La clairance du lactate La clairance du lactate semble être en corrélation avec la survie à court terme chez les patients en état critique. Elle pourrait servir d'outil efficace pour la stratification du risque de mortalité et pourrait potentiellement fournir des informations critiques sur la réponse au traitement.

aucun conflit d'intérêt
Wafa FARHAT (Tunis, Tunisie), Thameur ARJOUN, Ines CHERMITI, Yousra MEJDOUB, Amel BEN GARFA, Rihab DAOUD, Sami SOUISSI, Hanen GHAZALI
14:00 - 15:30 #33352 - CP23 Intérêt de l'apprentissage par simulation chez les résidents en médecine d'urgence en matière de traumatologie sévère.
CP23 Intérêt de l'apprentissage par simulation chez les résidents en médecine d'urgence en matière de traumatologie sévère.

Introduction : La traumatologie sévère représente une situation temps sensible à laquelle se retrouve confronté tout résident en médecine d’urgence. La gestion optimale des patients traumatisés sévères nécessite une maîtrise des compétences techniques (CT) et non techniques (CNT) ainsi que leur intégration en gestion de crise. La simulation a démontré son impact dans l’apprentissage des situations à risque. Peu d’études ont toutefois ciblé la traumatologie sévère à prise en charge complexe et multidisciplinaire. Objectif : Etudier l’impact d’apprentissage par simulation sur les connaissances et sur l’acquisition des CT et CNT en matière de traumatologie sévère chez les RMU. Méthodes : Inclusion prospective randomisée des RMU dans un cursus de formation théorique puis par simulation de haute fidélité englobant les 2 thèmes de traumatologie (TRAUMA) et arrêt cardiorespiratoire (ACR). Les 2 groupes ont été évalués par un scénario commun portant sur la prise en charge d’un TS compliqué d’un ACR. Evaluation en 2 temps : théorique à T0 (pré formation théorique)/ T1 (post formation théorique)/T2 après simulation et formative après simulation. Chaque groupe a servi de groupe témoin à l’autre. Résultats : Inclusion de 31 RMU. Randomisation ouverte en 2 groupes : Sim-TRAUMA : n=16 et Sim-ACR : n=15. Evaluation théorique par QCMs : Les notes globales et par axe (Diagnostic et prise en charge) ont évolué sur les temps : Note ( Moyenne+/- ET/20) : T0 = 9,81 +/- 1,36 versus note T1 = 10,83+/- 1,34 puis note T2 = 12,27+/- 1,77. L’amélioration était meilleure après la formation par simulation : Delta 2 : Note (T2-T0) = 2,46 après fin du cursus versus Delta 1 : Note ( T1-T1) = 1,02 post formation théorique seule. Le groupe Sim-Trauma a été statistiquement meilleur pour la prise en charge diagnostique (Diag-Trauma = 1,82+/-0,32 vs 1,03+/- 0,7 pour le groupe Sim-ACR ; p=0,001) ainsi que pour la prise en charge thérapeutique soit 5,03 +/- 1,06 vs 3,43 +/- 1,08 et p< 0,001. Les CNT ont été supérieures mais non significatives dans le groupe Sim-Trauma (P=0,065). Conclusions: Notre étude a démontré un impact pédagogique immédiat de la formation par simulation versus la formation théorique seule pour la prise en charge de la traumatologie sévère chez les RMU sur les axes du processus diagnostique et évaluation et la prise en charge thérapeutique. Une intégration multidisciplinaire pourrait améliorer les compétences non techniques.
Hamed RYM (Tunis, Tunisie), Nihel OUESLATI, Hanene GHAZALI, Aymen ZOUBLI, Amal OUSSAIFI, Maaref AMEL
14:00 - 15:30 #33414 - CP24 Valeur pronostique du lactate lors des intoxications au monoxyde de carbone admises aux urgences.
CP24 Valeur pronostique du lactate lors des intoxications au monoxyde de carbone admises aux urgences.

L’intoxication au monoxyde de carbone (ICO) est la première cause de décès par intoxication accidentelle dans le monde. Le taux de lactate est un marqueur précoce de gravité de plusieurs pathologies aigues mais sa valeur pronostique reste controversée lors de l’ICO. Objectif : Étude de la valeur pronostique du taux de lactate veineux chez les patients admis aux urgences pour ICO. Méthodes : Étude prospective observationnelle menée sur 4 ans. Inclusion des patients (âge≥18 ans) victime d’une ICO confirmée par le contexte anamnestique, les signes cliniques et le dosage de carboxyhémoglobine (HBCO> 7%). Un dosage concomitant du taux de lactate veineux a été effectué. Recueil des paramètres cliniques, thérapeutiques et évolutifs. Le pronostic à un mois a été évalué via un questionnaire téléphonique. Une étude comparative a été menée entre deux groupes de patients selon le taux de lactate à l’admission : lactatémie (≤2mmol/L) et hyperlactatémie (>2mmol/L). Résultats : Nous avons inclus 595 patients, l’âge moyen était de 37+/- 15 ans. Le genre ratio=0,4. La source d’intoxication était (%) : chauffe-eau à gaz (55), braséro (22), chauffage à gaz (14). La symptomatologie était dominée par les signes neurologiques (%) : céphalée (79), vertige (57), perte de connaissance initiale (PCI) (19) et convulsions (5,3). La valeur moyenne de l’HBCO était de 18 +/-12 mmol/L. La lactatémie moyenne était de 2,2±1,5 mmol/L. Tous les patients avaient bénéficié d’une oxygénothérapie normobare et 8% d’une oxygénothérapie hyperbare. L’évolution à un mois était marquée par la survenue de séquelles neurologiques mineurs dans 15% des cas . Le groupe de patients avec hyperlactatémie avaient un GCS médian plus bas (14 vs 15, p=0,02) et plus fréquemment une PCI>5min (p=0,04) par rapport au groupe avec taux de lactate normal. L’analyse du pronostic à un mois ne trouvait pas de différence entre les deux groupes concernant les séquelles neurologiques (p=0,7). Conclusion : L’hyperlactatémie initiale est un marqueur de gravité clinique dans l’ICO. Elle ne peut pas prédire la survenue de séquelles neurologiques à un mois.

Je déclare l'absence de tout conflit d'intérêt
Raja FADHEL, Safa MADHBOUH, Héla BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Yosra MAJDOUB, Hanene GHAZELI, Sami SOUISSI, Ines CHERMITI
14:00 - 15:30 #33445 - CP25 Comparaison du Shock index versus le reverse Shock index et Glasgow coma scale dans la prédiction de la mortalité précoce chez le traumatisé sévère aux urgences.
CP25 Comparaison du Shock index versus le reverse Shock index et Glasgow coma scale dans la prédiction de la mortalité précoce chez le traumatisé sévère aux urgences.

Introduction : Le Shock Index (SI) a démontré sa supériorité dans la prédiction du pronostic pour les pathologies temps-sensibles notamment en matière de sepsis, d’états de choc infra-cliniques et récemment en traumatologie sévère (TS). Toutefois le SI peut être modifié par une atteinte centrale fréquente en cas de traumatismes sévères en rapport avec l’œdème cérébral ou la modification du plateau d’autorégulation vasomoteur cérébral. Le Traumatisme crânien et un GCS pathologique sont par ailleurs fréquents en cas de traumatisme sévère pouvant influer le SI et aggraver le pronostic. L’ajustement du SI par la valeur du GCS peut-elle modifier la robustesse pronostique du SI en termes de TS ? Objectif : L’objectif de ce travail a été de comparer le SI versus le reverse SI-GCS (rSI-GCS) pour prédire la mortalité précoce à J7 (MJ7). Méthodes : Recueil prospectif et analyse post-HOC rétrospective sur registre local avec inclusion de tous les TS admis en Salle d’Accueil des Urgences Vitales (SAUV). Calcul SI et rSI-GCS. Comparaison décédés versus survivants. Etude des caractéristiques des courbes ROC. Résultats : Inclusion de 719 TS. Age moyen =41+/-18 ans. Genre-ratio (H/F)= 4,3. ISS médian 18 (IQR :12-29). Caractéristiques du TS n(%); ISS> 15 :466 (65) ; GCS<9 :172 (24) ; PAS <90 mmHg : 67 (9) ; SI > 1 : 15% ; rSI-GCS14 : 200 (31) ; Mortalité-SAUV : 23(3) ; MJ7 :21%. SI-survivants vs décédés= 0,8+/-0,5 vs 1,2+/-0,7 ; p<0,001- rSI-GCS survivants vs décédés= 18+/-8,2 vs 6,1 +/- 7,8 ; p<0,001.Caractéristiques ROC : Cut-off-AUC-IC[95%]-p : [SI >=1,15 ; 0,623 [0,512-0 ,833] ; p=0,003 ; Se 55% Sp 89% VPP 14% VPN 98%] ; rSI-GCS <=10 ;0,892 [0,800-0,985] ; p<0,001 ; Se 82% Sp 95% VPP 35 VPN 99] Conclusions : Dans cette étude l’ajustement du SI par le GCS avec le rSI-GCS a amélioré les caractéristiques du score avec une AUC plus importante et un test plus sensible que le SI seul dans la prédiction de la mortalité précoce à J7.
Hamed RYM (Tunis, Tunisie), Aymen ZOUBLI, Amal OUSSAIFI, Rim DHAOUEDI, Nihel OUESLATI, Hanene GHAZALI
14:00 - 15:30 #33476 - CP26 Valeur pronostique de la coagulopathie précoce post-traumatique chez le traumatisé sévère admis aux urgences.
CP26 Valeur pronostique de la coagulopathie précoce post-traumatique chez le traumatisé sévère admis aux urgences.

Introduction : La coagulopathie précoce post-traumatique ou « Acute induced Trauma Coagulopathy » a été démontrée dans la littérature survenant dès la phase préhospitalière précoce avant toute intervention thérapeutique et est expliquée par une physiopathologie différente des coagulopathies de type CIVD tardives . La survenue d’une AITC chez le traumatisé sévère a démontré en outre un impact pronostique immédiat. Cette Coagulopathie est définie selon le Registre Allemand (DGU-Trauma) par un TP <70% ou un INR >1,2. Objectif : L’objectif de ce travail a été d’étudier l’incidence de la coagulopathie précoce post-traumatique et son impact sur le pronostic précoce en terme de mortalité immédiate en SAUV. Méthodes : Recueil prospectif et analyse post-HOC rétrospective sur registre local avec inclusion de tous les TS admis en Salle d’Accueil des Urgences Vitales (SAUV). Prélèvement immédiat d’un bilan d’hémostase selon les conditions idéales de prélèvement et avant toute intervention thérapeutique. Recueil des valeurs du TP et de l’INR. Comparaison des groupes décédés versus survivants. Etude des caractéristiques des courbes ROC. Résultats : Inclusion de 719 TS. Age moyen = 41+/-18 ans. Genre-ratio (H/F) = 4,3. TP médian(IQR) = 85 % (75-94) min, max= 7-100%; INR médian (IQR) 1,1 (1-1,2) min, max = 0,97-12. Caractéristiques du TS n (%); ISS> 15 :466 (65) ; TP <70% : 96 (13,4); INR > 1,2 : 135 (18,8); Mortalité-SAUV : 23(3) ; MJ7 :21%. TP chez les survivants vs décédés= 82,4 +/- 15,8 vs 61,6 +/- 21,3; p<0,001- INR survivants vs décédés= 1,2 +/- 0,6 vs 1,7 +/- 0,7 ; p=0 ,008. Caractéristiques ROC : Cut-off-AUC-IC[95%]-p : [TP <70% ; 0,796 [0,671-0 ,921] ; p<00,001 ; Se 81% Sp 77% VPP 11% VPN 99%] ; INR >1,2 ;0,792 [0,637-0,947] ; p<0,001 ; Se 82% Sp 71% VPP 9% VPN 99%] Conclusions : Dans cette étude l’incidence de la coagulopathie précoce induite par le traumatisme a été fréquente et superposable à la littérature et le bilan d’hémostase a été significativement plus perturbé chez le TS Décédé versus survivant en SAUV avec un TP statistiquement plus bas et un INR plus allongé. La coagulopathie précoce a montré une valeur pronostique prédictive robuste en termes de mortalité précoce ainsi un TP bas et/ ou un INR allongé ont été des tests sensibles dans la prédiction du pronostic.
Hamed RYM (Tunis, Tunisie), Rim DHAOUEDI, Nihel OUESLATI, Amal OUSSAIFI, Maaref AMEL, Aymen ZOUBLI
Salle 252A

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CM15
14:00 - 15:30

Conférence Médecins
L'AVC : quoi de neuf ?
Imagerie - Radiologie, Neurologie, Organisation SAMU/SMUR, Réseau de santé

Modérateurs : Jean-Baptiste BOUILLON (Praticien Hospitalo-Universitaire) (Clermont-Ferrand), Edwin ROUFF (PH) (Bordeaux)
Coordonnateur : Matthieu HEIDET (Créteil)
Dans un contexte de fortes contraintes sur la filière neurovasculaire, plusieurs changements de paradigme sont en cours, tant en termes de concepts physiopathologiques, de stratégies thérapeutiques, ou d'intérêt de nouvelles technologies et d'organisations préhospitalières.
14:00 - 15:30 La filière neurovasculaire en France : état des lieux. Marie GIROT (PH) (Lille)
14:00 - 15:30 L'AIT est un AVC comme les autres. Fabien BRIGANT (PH) (Paris)
14:00 - 15:30 L'AVC en 2023 : stratégies thérapeutiques. Richard MACREZ (PUPH médecine d’urgence/ Chef de service) (Caen)
14:00 - 15:30 Les mobile stroke units : gadget ou promesse ? Guillaume TURC (Neurologue) (Paris)
Salle 342A

"Mercredi 07 juin"

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AM10 A
14:00 - 15:30

Atelier Médecins
Optimiser la ventilation dans la RCP
Arrêt cardio-respiratoire ACR

Coordonnateur : Hugo SCHMIT (Annecy)
Conférenciers : Alexandre ARMAINGAUD (Médecin) (ANNECY), Hugo SCHMIT (PH) (Annecy)
Optimiser la ventilation pendant la RCP
Connaitre et s'approprier les recommandations en matière de ventilation de l'arrêt cardiaque de l'adulte
Découvrir les innovations et les différentes technologies permettant l'optimisation de la ventilation pendant la RCP
Salle 342B

"Mercredi 07 juin"

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FC05
14:00 - 15:00

Flash communications
Echographie Clinique en Médecine d'Urgence

Modérateur : Nordine NEKHILI (Médecin) (Gonesse)
14:00 - 15:00 #33106 - FC05-07 Intérêt d’un outil automatique dans l’apprentissage de la mesure de l’ITV sous aortique.
FC05-07 Intérêt d’un outil automatique dans l’apprentissage de la mesure de l’ITV sous aortique.

Introduction : L’intégrale temps vitesse sous aortique (ITV) est une bonne estimation du débit cardiaque (DC). Un nouvel outil permettant une mesure automatique de l’ITV (ITVauto) a montré une meilleure corrélation avec le DC mesuré par thermodilution que l’ITV mesuré manuellement (ITVman). Notre hypothèse était que l’ITVauto permettrait à des étudiants débutants d’obtenir des mesures plus proches de celles réalisées par des médecins experts que la méthode manuelle. L’objectif principal était de montrer la concordance entre une mesure d’ITV réalisée par un expert et celle réalisée par un étudiant néophyte avec une mesure manuelle (ITVman_exp et ITVman_int) ou automatique (ITVauto_exp et ITVauto_int). Les objectifs secondaires étaient de comparer les mesures manuelles et automatiques par les mêmes opérateurs (internes ou experts). Matériel et méthode : Etude multicentrique prospective dans trois centres hospitaliers : formation courte standardisée chez des internes n’ayant jamais réalisé d’ETT, avec vidéo standardisée de 10 min et entrainement sur sujet sain. Enregistrement de leurs 5 premières mesures d’ITVauto et ITVman sur patients, encadrés par des experts réalisant les mêmes mesures en aveugle. Résultats : Les résultats sont montrés dans le tableau. Conclusion : Avec un outil automatique, un interne en début d’apprentissage semble réaliser des mesures d’ITV plus proches de celles d’un expert. Notre étude confirme une corrélation médiocre entre ITVauto et ITVman.
Marion CHABANON, Pascal MATTEI, Alexie GARDON, Pierre Géraud CLARET, Arnaud CASSIGNOL, Thibaut MARKARIAN (Marseille), Xavier BOBBIA
14:00 - 15:00 #32778 - FC05-01 Evaluation de la formation à l'échographie des internes en médecine d'urgence à Marseille.
FC05-01 Evaluation de la formation à l'échographie des internes en médecine d'urgence à Marseille.

Introduction : l’échographie se place en 2ème position des actes d’imageries réalisés dans le pays. C’est un examen non irradiant, non invasif et il apporte une analyse immédiate de l’image au lit du malade. Cela a permis le développement de l’ECU (Échographie Clinique d’Urgence). Cependant, son apport reste dépendant des compétences de l’opérateur et de sa formation. La SFMU a défini des compétences d’ECU de niveau 1 que doivent maîtriser les internes de médecine d'urgence. Néanmoins, la formation reste encore mal codifiée et uniformisée. Ce constat nous a convaincu de la nécessité d’évaluer la qualité de la formation à l’échographie des internes en DESMU à Marseille. Matériel & méthode : il s’agit d’une étude prospective descriptive observationnelle. La formation en ECU comporte 2 volets : pratique et théorique. Nous avons évalué les internes en DESMU en phase socle des promotions 2020 et 2021. Pour apprécier la formation théorique nous avons créé un questionnaire comportant 47 questions (auto et hétéro évaluation). Chaque groupe a été soumis à 3 évaluations : T1 au début de l’internat, T2 juste après la formation, T3 à la fin du semestre. Notre critère de jugement principal était la comparaison de la moyenne des notes obtenues. Pour apprécier la formation pratique, nous avons créé un carnet de stage d’ECU, en accord avec les recommandations de la SMFU. Cette étude a été réalisée dans le respect de la réglementation sur la recherche. Résultats : lors de l'auto-évaluation on remarque que pour la prise en main de l’appareil et les coupes de base, les internes se sentent au moins 3 fois plus à l’aise entre les évaluations T1 et T2. Quant aux échographies contextuelles, à l’évaluation T3 les internes s’estiment plus performants qu’à l’évaluation T1. La différence entre T1 et T3 relative aux échographies interventionnelles n’est pas significative. Concernant l’hétéroévaluation, les moyennes sont significativement plus élevées à T2 qu’à T1. Néanmoins, il n'existe pas de différence significative entre les moyennes des notes à T1 et à T3. Conclusion : nous avons pu montrer qu’à Marseille la formation à l’ECU permet aux internes de progresser mais que sans entretien régulier des connaissances, celles-ci ont tendance à se ternir. Plusieurs perspectives s’offrent à nous, notamment l’organisation d’une formation continue, l’optimisation de l’enseignement via la simulation, la révision du niveau 1 de la SFMU ou encore proposer un examen pratique en fin de DES.

Aucun conflit d'intérêt
Clément PAUL (Marseille), Nicolas PERSICO, Delphine CARNIELLO
14:00 - 15:00 #33005 - FC05-02 Intérêt de l’échographie du diamètre de l’enveloppe du nerf optique pour la détection non invasive de l’hypertension intracrânienne.
FC05-02 Intérêt de l’échographie du diamètre de l’enveloppe du nerf optique pour la détection non invasive de l’hypertension intracrânienne.

Introduction: La mesure échographique du diamètre de l’enveloppe du nerf optique (DENO) permet de détecter l’hypertension intra crânienne (HTIC) chez les patients cérébrolésés lorsqu’il est supérieur à 5,5mm. C’est un examen simple, reproductible et non invasif. L’altération du débit sanguin cérébral lors d’HTIC réfractaire peut être suivie par l’écho doppler transcrânien (DTC) dont l’évolution du spectre est connue chez les patients évoluant vers la mort encéphalique (ME). Dans cette étude, notre objectif était de comparer les mesures du DENO et celles de l’écho doppler transcrânien pour en déduire la sensibilité et l’intérêt. Méthodes: Il s’agissait d’une étude prospective incluant les patients recensés en mort encéphalique au service de réanimation des urgences chirurgicales (RUCH) du CHU Ibn Sina de Rabat sur une période de 45 jours entre septembre et mi-octobre 2022. Lorsqu’un patient du service de réanimation neurochirurgicale présentait une HTIC réfractaire à l’ensemble des thérapeutiques engagées, le suivi échographique régulier était de mise. Dans le cadre de cette étude, nous avons associé au protocole de suivi de l’HTIC la mesure de DENO des patients recueillis jusqu’à la réalisation de l’angioscanner si nécessité. Les spectres d’EDTC étaient classés tel que grade 0 : témoin d’une HTIC sévère ; grade 1 : reverse flow (RF) bilatéral avec aire négative inférieure à l’aire positive ; grade 2 : RF bilatéral avec aire négative supérieure à l’aire positive ; et grade 3 : pic protosystolique et/ou disparition du flux. Nous avons analysé la valeur du DENO à l’inclusion, au diagnostic de ME, et par rapport aux grades d’EDTC. Résultats: 15 patients en HTIC ont été inclus et analysés. Les lésions étaient principalement dues à des traumatismes crâniens et des AVC. La majorité possédait une fenêtre osseuse temporale bilatérale perméable. Le DENO moyen au diagnostic d’HTIC était de 6.3±0,67mm, significativement augmenté par rapport à l’inclusion (6,76±0,54mm), p<0,01. Les valeurs chez le mort encéphalique étaient relativement plus élevées de 6,93±0,46 (4 patients inclus). Discussion et conclusion : Le DENO semble majoré chez les patients en ME avec une évolution significative entre l’inclusion et le diagnostic. Le DENO pourrait être un outil d’approche dans l’HTIC couplé au doppler transcrânien.

aucun
Hamza TOBI (RABAT, Maroc), Hajar MOUJTAHID, Ali KETANI, Laarbi ABEROUCH, Jawad TADILI, Faroudy MAMOUN
14:00 - 15:00 #33120 - FC05-03 Performance d'une formation courte en échographie pulmonaire pour le diagnostic de pneumonie aigue communautaire.
FC05-03 Performance d'une formation courte en échographie pulmonaire pour le diagnostic de pneumonie aigue communautaire.

Introduction : l’échographie pulmonaire (EP) a de bonnes performances diagnostiques pour les pneumonies aiguës communautaires (PAC). Une limite importante est celle de la formation des urgentistes. Nous avons exploré les performances diagnostiques d’internes novices après une formation théorique brève isolée. Matériel et Méthode : PLUSNULS (Pulmonary Lung Ultrasound pour les NULS) était une étude monocentrique entre 2019 et 2022. Les internes des urgences effectuaient une auto-formation courte (diaporama commenté) puis des échographies pulmonaires en 6 points sur des patients suspects de PAC. Une échographie de contrôle par des urgentistes experts était effectuée selon les mêmes modalités dans les 24 h. Le critère principal était la concordance de la présence et du nombre de foyers de condensation (coefficient Kappa). Résultats : 47 patients ont été analysés. La concordance entre internes et experts était médiocre (Kappa : 0,34). Elle était meilleure pour les internes avec une expérience de 5 à 25 échographies (Kappa : 0,70). Discussion : les inclusions ont été fortement perturbées par la pandémie COVID. Les internes ont sur-diagnostiqué les condensations pulmonaires. Conclusion : Cette formation courte unique n’est pas suffisante. Son association à des séances pratiques pourrait être évaluée pour améliorer le diagnostic de PAC.

Aucun conflit d'intérêt
Sami KADI (Nantes), Amal KENZI, Philippe LE CONTE, Anthony PATRON
14:00 - 15:00 #33176 - FC05-04 Evaluation de la reproductibilité et de la faisabilité de la mesure échographique de la dysfonction diaphragmatique chez le patient âgé admis pour détresse respiratoire aigüe aux urgences.
FC05-04 Evaluation de la reproductibilité et de la faisabilité de la mesure échographique de la dysfonction diaphragmatique chez le patient âgé admis pour détresse respiratoire aigüe aux urgences.

Introduction : La détresse respiratoire aiguë (DRA) est un motif d’admission fréquent aux urgences chez les patients âgés de plus de 75 ans. Le processus de vieillissement, qu’il soit physiologique ou non, aboutit à une baisse des fonctions des différents organes, parmi lesquels on observe une diminution de la fonction musculaire diaphragmatique. L’échographie est un outil facilement accessible au lit du patient. La dysfonction diaphragmatique (DD) pourrait représenter un facteur déclenchant la DRA chez la personne âgée. L’excursion diaphragmatique (ED) et, plus récemment, l’index excursion-temps (IET) ont été évalués pour le diagnostic de DD. Si cette DD a fait l’objet d’étude récentes chez les patients en DRA aux urgences, il n’existe aucune donnée sur la reproductibilité et la faisabilité de ces paramètres échographiques chez le patient âgé grandement représenté aux des urgences. Méthode : Nous avons mené une étude observationnelle prospective au CHU de la Réunion entre octobre 2020 et août 2022. Les patients âgés >75 ans en DRA aux urgences ont été inclus. L’ED ainsi que l’IET de chaque hémi-diaphragmes ont été mesurés par 2 opérateurs. La DD était définie par une ED < 1cm chez l’homme ou < 0,9 cm chez la femme. Nous avons évalué la reproductibilité à l’aide du coefficient de corrélation intra classe (CCI) et par la construction graphique de Bland et Altman ainsi que les courbes d’apprentissage. Résultats : Soixante et onze patients ont été inclus sur la période considérée. Le CCI de l’ED quel que soit le côté considéré était de 0,72 (IC 95% [0,62-0,80] ; p<0,001). Les mesures d’ED de l'hémidiaphragme droit semblaient plus concordantes (CCI 0,74 (IC 95% [0,64-0,80] ; p<0,001) qu’à gauche (CCI 0,49 (IC 95% [0,33-0,62] ; p<0,001). L’écart moyen des mesures était de 0.095 ± 1,233 cm. Le CCI de l’IET était de 0,49 (IC 95% [0,33-0,62] ; p < 0,001) pour le côté droit et de 0,12 (IC 95% [0-0,30] ; p < 0,11) pour le côté gauche respectivement. Conclusion : La mesure de l’ED possède une bonne reproductibilité quel que soit le côté considéré. Elle semble meilleure pour l’hémidiaphragme droit. La mesure d’ED à gauche était moins satisfaisante. Une quarantaine d'échographies sont nécessaires pour obtenir des valeurs proches de celles de l’opérateur expérimenté pour le côté droit. Ces observations suggèrent la nécessité d’une formation initiale robuste et d’une pratique plus importante afin de pouvoir l’utiliser à visée diagnostique ou pronostique aux urgences.
Luc-Olivier BOUCHER (SAINT DENIS), Matthieu DANIEL
14:00 - 15:00 #33253 - FC05-05 Contribution d’une échographie clinique dans la prise en charge diagnostique des patients avec douleur abdominale : étude prospective interventionnelle bicentrique randomisée et contrôlée (echoPAIN).
FC05-05 Contribution d’une échographie clinique dans la prise en charge diagnostique des patients avec douleur abdominale : étude prospective interventionnelle bicentrique randomisée et contrôlée (echoPAIN).

Contexte : les douleurs abdominales constituent des motifs de recours fréquents dans les services d’urgence. L’échographie clinique (ECMU) est un élément potentiellement intéressant dans la prise en charge diagnostique. Patients et méthode : Une étude prospective interventionnelle bicentrique randomisée et contrôlée a été mise en place pour investiguer l’apport diagnostique de cette technique. Un financement a été obtenu après succès auprès d’un appel d’offre local. Les patients inclus étaient des adultes avec une douleur abdominale aiguë. Les critères de non-inclusion étaient la nécessité immédiate de manœuvres de réanimation, les femmes c enceintes et les majeurs protégés. Après consentement, les patients étaient randomisés prise en charge usuelle avec ou sans ECMU. Le diagnostic de référence était établi par un comité d’adjudication disposant de l’ensemble du dossier hormis le résultat de l’ECMU. L’objectif principal était la comparaison du taux de bon diagnostic entre les deux groupes, les objectifs secondaires, la comparaison des délais et du nombre d’examens complémentaires d’imagerie prescrits. Pour un diagnostic exact de 74 % dans le groupe ECMU et 57 % dans le groupe sans, 244 patients étaient nécessaires. Avec un taux d’attrition de 5 %, 256 étaient nécessaires. L’analyse statistique (SAS v9.4) utilisait des modèles mixtes Résultats 256 patients ont été inclus, 5 secondairement exclus pour non-respect des critères légaux, soit 125 avec ECMU et 126 sans. Il s’agissait de 121 hommes et 130 femmes avec un âge moyen de 45 ± 18 ans. Le comité d’adjudication a statué sur les diagnostics de référence, les analyses statistiques sont en cours et seront disponibles pour la présentation au congrès. Discussion : Bien que l’ECMU soit de plus en plus utilisé dans les douleurs abdominales, son intérêt diagnostique, en particulier, dans le système de soin français n’est pas clairement établi. Notre travail ambitionne d’apporter des réponses solides.

néant
François BRAU, Quentin LE BASTARD, Stéphanie MARTIN, Aurélie LE THUAULT, Eric BATARD, Philippe LE CONTE (Nantes)
14:00 - 15:00 #32890 - FC05-06 Validation de la performance diagnostique d’un protocole d’échographie pulmonaire et cardiaque dans l’évaluation d’un.e patient.e en détresse respiratoire aux urgences Etude Res-US (Respiratory failure exploration with UltraSonography).
FC05-06 Validation de la performance diagnostique d’un protocole d’échographie pulmonaire et cardiaque dans l’évaluation d’un.e patient.e en détresse respiratoire aux urgences Etude Res-US (Respiratory failure exploration with UltraSonography).

Objectif: Notre protocole d’échographie thoracique, conforme à la pratique courante aux urgences adultes, recherche les profils échographiques suivants: poumon normalement aéré, épanchement pleural gazeux ou liquidien, syndrome interstitiel, condensations pulmonaires, épanchement péricardique, altération voire effondrement de la FEVG, coeur pulmonaire aigu. L’objectif principal était d’évaluer la performance diagnostique de ce protocole dans la détresse respiratoire. Méthodes: Dans cette étude de cohorte prospective, multicentrique, observationnelle sur données nous avons inclus les patient.e.s adultes se présentant aux urgences pour détresse respiratoire aiguë. Pour l’analyse du critère de jugement principal nous avons calculé le pourcentage global de diagnostics corrects et les paramètres diagnostiques de chaque tableau échographique pour les étiologies de détresse respiratoire associées. Les critères secondaires étaient le délai et la durée de réalisation de l’échographie et le pourcentage de diagnostics échographiques corrects établis en moins de 4h. Résultats: 96 patient.e.s ont été inclus.es, dont 3 ont été exclu.e.s et 7 médecins urgentistes ont participé à l’étude. L’échographie a permis d’identifier l’étiologie principale de la détresse respiratoire dans 76,3% des cas et l’ensemble des diagnostics participant à la détresse respiratoire dans 58% des cas, en moins de 4 heures dans 96% des cas. La durée médiane (IIQ) de l’échographie était de 6 minutes (5), le délai médian 60 minutes (97). Conclusion: Notre protocole d’échographie thoracique est rapide et permet d’identifier l’étiologie d’une détresse respiratoire aiguë dans la plupart des cas aux urgences adultes.

aucun
Manon DE THOURY (Paris), Anthony CHAUVIN, Jérôme BOKOBZA, Olivier PEYRONI, Maxime GAUTIER
14:00 - 15:00 #33079 - FC05-08 Etude de la courbe d'apprentissage du bloc du nerf fémoral échoguidé sur mannequin par la méthode lc-cusum.
FC05-08 Etude de la courbe d'apprentissage du bloc du nerf fémoral échoguidé sur mannequin par la méthode lc-cusum.

Introduction : Les fractures de l’extrémité supérieure du fémur représentent un motif fréquent de consultation aux urgences. La prise en charge antalgique repose actuellement essentiellement sur une analgésie médicamenteuse avec titration morphinique. Bien qu’efficace, cette analgésie présente de nombreuses limites, notamment liées aux effets secondaires des morphiniques. Le bloc du nerf fémoral aux urgences réduit la morbi-mortalité associée à ce type de fracture en diminuant la douleur des patients et en réalisant une épargne morphinique. Ce geste est peu réalisé en service d’urgence, notamment dû à un manque de formation des médecins urgentistes. Cette étude a pour but d’évaluer la période d’apprentissage du bloc du nerf fémoral sur mannequin. Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle prospective et bicentrique. Cette étude inclut des médecins en formation de services d’urgence de l’hôpital Lariboisière et Saint-Joseph à Paris. Nous avons évalué le geste réalisé à l’aide d’une grille rassemblant des critères de qualité et de sécurité. Les courbes d’apprentissage sont évaluées en utilisant le score LC-CuSum : chaque succès augmente le score d’une valeur W1 et chaque échec diminue ce score d’une valeur W0. Le score débute à 0, et ne peut descendre en dessous de cette valeur. Une fois la limite h atteinte, l’étudiant est considéré comme compétent. Résultats : 18 sujets étaient éligibles, 5 sujets ont été exclus de l’analyse car ils n’avaient pas pu réaliser un nombre de répétitions suffisant fixé au préalable. 13 sujets ont été inclus dans l’analyse finale et ont renseigné en moyenne 6 examens. 10 d’entre eux (77%) ont atteint la limite h, après 6,5 examens en moyenne. Discussion : Le geste sur mannequin présente plusieurs facilités en comparaison avec celui sur patient. On peut néanmoins penser à l’intégrer comme une première étape de formation avant de le réaliser sur patient. Une étude similaire sur patient pourrait compléter notre étude. Conclusion : Nous avons montré qu’il y a un taux de succès élevé et survenant après une période d’apprentissage relativement rapide suggérant que l’apprentissage du bloc du nerf fémoral échoguidé peut être mis en place dans les facultés, les terrains de stage ou les pratiques de chaque service. Une uniformisation et une protocolisation de l’apprentissage de ce geste pourraient permettre de généraliser cette pratique, et mieux soulager le patient en attendant sa prise en charge chirurgicale.

Pas de conflit d'intérêt.
Paul CONWAY (Paris), Xavier EYER, Anthony CHAUVIN, Camille GERLIER, Maxime GAUTIER, Marie LACROZE, Damien ROBERT, Patrick PLAISANCE
14:00 - 15:00 #33273 - FC05-09 Le strain radial du ventriculaire gauche aide à identifier un septal paradoxal chez les patients ventilés en syndrome de détresse respiratoire aiguë par des novices en échocardiographie.
FC05-09 Le strain radial du ventriculaire gauche aide à identifier un septal paradoxal chez les patients ventilés en syndrome de détresse respiratoire aiguë par des novices en échocardiographie.

Introduction : L’identification du septum paradoxal (SP), inclue dans les recommandations de la formation basique en échocardiographie reste difficile. Le strain radial du ventricule gauche permet de détecter les anomalies de mouvement septal. L’objectif était d’évaluer l’apport du strain dans l’identification d’un SP par rapport à une analyse bidimensionnelle (2D) seule sur une cohorte de 20 internes en médecine d’urgence ou médecine intensive (ECMU1). Méthode : Des images d’échocardiographie de patients ventilés pour SDRA ont été analysées par des experts et classées (absence et présence d’un SP). Des courbes strain ont été générées à partir des mêmes images. Les participants ont été répartis en deux groupes, assignés à deux ensembles de boucles 2D pour deux tests consécutifs après un court enseignement (Figure 1). Résultats : Les 2 groupes avaient un niveau similaire (83% [Inter Quartile Range (IQR):66-100] contre 86%; IQR:57-100], p>0,9) et les 2 jeux de données étaient de difficulté comparable (83%; IQR:66-90] vs 83%; IQR:33-100], p=0,4). Le score diagnostique moyen était significativement plus élevé lors de l’association du strain au 2D que le 2D seul (78±9 % contre 68±11 %; différence moyenne: 9,1% [intervalles de confiance à 95%: 1-18], p=0,042). Conclusion : L'interprétation visuelle des courbes strain en association avec le 2D après un court apprentissage semble faciliter le diagnostic du SP par des internes de niveau ECMU 1.

Aucun
Arthur BAISSE (Albi), Thomas LAFON, Marine GOUDELIN, Jean-Baptiste WOILLARD, Philippe VIGNON, Bruno EVRARD
Salle 352B-Zone poster 2

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CM40
14:00 - 15:30

Conférence Médecins - Session commune SFMU-SRLF
Spécificités cardio-vacsulaires de la femme
Arrêt cardio-respiratoire ACR, Cardiologie - Insuffisance coronarienne - IDM - SCA

Modérateurs : Fabien COISY (Chef de clinique) (Nîmes), Valérie DEBIERRE (Praticien Hospitalier) (La Roche sur Yon)
Coordonnateur : Céline OCCELLI (Nice)
Le diagnostic des évènements cardiovasculaires est-il plus difficile chez la femme ? Nous discuterons ici des particularités féminines dans ces pathologies et aborderons les spécificités de prise en charge.
14:00 - 15:30 Représentation des femmes comme patientes dans les études cliniques. Caroline HAUW-BERLEMONT (Praticienne hospitalière) (Paris)
14:00 - 15:30 Pistes d'amélioration de la prise en charge des événements cardiovasculaires de la femme. Stéphane MANZO SILBERMAN (PH) (Paris)
14:00 - 15:30 Particularités féminines dans l'ACR. Florence DUMAS (PUPH) (Paris)
14:00 - 15:30 Particularités féminines dans le SCA. Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Toulouse)
Salle Maillot
15:00

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SI18
15:00 - 16:00

Session Interactive
Dyspnée pour un champion - Apport de l'ECMU.
Pneumologie, Ultrasonographie - Echographie

Coordonnateur : Florence DUPRIEZ (Bruxelles, Belgique)
Dans cette session, nous découvrirons, à travers une session interactive, à quel point l'échographie clinique peut orienter vers un diagnostic, nous aider à choisir le traitement adéquat tout en améliorant le flux de prise en charge de nos urgences respiratoires!
15:00 - 16:00 Dyspnée pour un champion - Apport de l'ECMU. Olivier PEYRONY (MD, PhD) (Paris), Sami ELLOUZE (PHC) (Paris)
Salle 241

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FC07
15:00 - 16:00

Flash communications
Epidémiologie

Modérateur : Benoit VIAULT (PHC) (Toulouse)
15:00 - 16:00 #32864 - FC07-01 Description épidémiologique et évaluation de la prise en charge des victimes de violences sexuelles au Centre Hospitalier de Cayenne.
FC07-01 Description épidémiologique et évaluation de la prise en charge des victimes de violences sexuelles au Centre Hospitalier de Cayenne.

Introduction : Les violences sexuelles sont un enjeu majeur de santé publique ; y compris dans notre région où le sentiment d’insécurité y est important. Les violences sexuelles sont un motif important de consultation en médecine légale et d’urgence. L’enjeu est une prise en charge dans les 72 heures suivant l’agression notamment sur le plan médicolégal ou infectieux. Des données descriptives manquent sur notre territoire. Les objectifs de l’étude sont : - Etablir l’épidémiologie des victimes d’agression sexuelle dans notre centre hospitalier - Evaluer la prise en charge de ces victimes Matériels et méthodes : Du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2020 nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive monocentrique incluant les patients ayant consulté pour agression sexuelle avec une réquisition à l’Unité Médico Judiciaire (UMJ), les patients admis au Service d’Accueil des Urgences (SAU), et à l’Hôpital de Jour Adulte (HDJ A). Résultats : Sur cette période, 400 victimes ont consulté à l’UMJ pour agression sexuelle. La majorité des victimes étaient des femmes (86.8%). La médiane d’âge était de 13 ans (8 ;17.5). L’agresseur était majoritairement de sexe masculin (99.2%) le plus souvent connu de la victime (86.7%) et issu du cercle familial (39.8%). Les suspicions d’agression représentaient 18.8% des réquisitions de l’UMJ et concernaient principalement les victimes de moins de 10 ans (82.7%). L’agression la plus fréquente chez les femmes était la pénétration pénio-vaginale (82.2%), et pénio-anale (76.9%) chez les hommes. Le délai de consultation était supérieur à 72h dans 60.6% des cas. Une consultation psychologique était recommandée pour 61.8% des victimes. Nous avons comparé ces données aux 139 passages des urgences pour ce motif et 31 passages à l’HDJ A. Nous avons comptabilisé 73.4% des victimes des urgences vues à l’UMJ. Seize victimes ont été hospitalisées. Parmi les victimes de l’UMJ adressées à l’HDJA, seules 11.3% s’y sont effectivement rendues. Conclusion : Notre travail a permis d’identifier une population victime, féminine, jeune le plus souvent agressée par une personne connue d’elle et de sexe masculin. Le délai de consultation était majoritairement supérieur à 72 heures. Lors du suivi de ces patients, nous avons relevé que les victimes prises en charge à l’UMJ et adressées à l’HDJA ne s’y sont pour la plupart pas rendues. Au regard de cette étude, un certain nombre d’axes d’amélioration de prévention et de prise en charge semblent disponibles.

Aucun
Alexis FREMERY (Cayenne), Victoire MENSEAU, Angélique FRANCHI, Mathieu NACHER, Jean Marc PUJO
15:00 - 16:00 #32875 - FC07-02 Etude de l’impact de la pandémie à SARS-CoV2 sur les passages aux urgences pour motifs liés au cancer dans notre région.
FC07-02 Etude de l’impact de la pandémie à SARS-CoV2 sur les passages aux urgences pour motifs liés au cancer dans notre région.

Introduction : La pandémie à SARS-CoV2 survenue en France en 2020 a nécessité la mise en place de restrictions sanitaires telles qu’un confinement total. De nombreuses consultations et soins à l’hôpital ont été reportés ou annulés. C’est le cas notamment pour les patients atteints de cancer, dont la rapidité de prise en charge conditionne le pronostic. Nous avons donc voulu savoir quel avait été l’impact de cette pandémie sur les consultations aux urgences pour motifs liés au cancer chez les patients résidents de notre région. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective, incluant les données des 64 établissements de santé intégrés au registre de l’ORU de notre région. Les RPU dont le DP ou DA était compris dans le thésaurus de codes CIM-10 choisi étaient inclus. Le nombre de RPU en lien avec un cancer était comparé annuellement de 2018 à 2022, ainsi que selon cinq périodes définies en lien avec la pandémie, en regard de l’activité globale. Le nombre de ces RPU était également étudié selon l’âge, le sexe, le taux de décès, le mode de sortie et le type de service d’hospitalisation le cas échéant, et le moyen de transport à l’arrivée. Cette étude est conforme aux critères MR-004 de la CNIL. Résultats : En 2020, le nombre de RPU liés au cancer a connu une baisse franche par rapport à 2018-2019, mais était beaucoup plus élevé en 2021 avec une augmentation de 35 à 40%. Leur activité a également baissé de 16,86% au moment du confinement, puis a connu un rattrapage important de +14,38% et +17,07% par la suite. Ces RPU concernaient principalement des individus de plus de 65 ans (55%) et des femmes (56,6%). Enfin, le taux de décès associés à ces RPU a connu une franche augmentation (1,13% des RPU) en 2020. Les taux d’hospitalisations globaux et en soins critiques étaient également à la hausse en 2020, ainsi que les arrivées par SMUR et ambulance. Discussion : Le confinement semble avoir provoqué un retard de prise en charge des patients atteints de cancer dans notre région, marquée par une majoration du nombre de RPU liés au cancer à son issue. Mais l’évolution de l’activité globale des urgences paraît similaire. Les analyses secondaires sont marquées par des biais limitant l’extrapolabilité des résultats. Conclusion : Il est difficile de conclure quant à un franc impact de la pandémie sur les consultations aux urgences pour motifs liés au cancer, qui pourrait être un reflet de celui observé en population générale.

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Cécile BOSSAERT (Lille), Amélie VROMANT, Paul ANDREY, Eric WIEL
15:00 - 16:00 #32898 - FC07-03 Anaphylaxie létale et prélétale : les données du Réseau d’Allergo-Vigilance® (2002-2020).
FC07-03 Anaphylaxie létale et prélétale : les données du Réseau d’Allergo-Vigilance® (2002-2020).

Objectif : Analyser les cas d’anaphylaxie grade IV pour identifier les caractéristiques des patients et mettre en évidence des particularités selon l’âge, l’allergène en cause pour rechercher d’éventuels facteurs associés à la survie des patients. Méthodes : Les cas d’anaphylaxie de grade IV déclarés par le réseau d’Allergo-Vigilance® de 2002 à 2020 ont été analysés de manière rétrospective et descriptive, puis les données concernant l’âge, les allergènes en cause et la survie ont été comparées. Résultats : Parmi les 3510 cas d’anaphylaxies du réseau, 2475 (71%) étaient d’origine alimentaire et 1035 (29%) d’origine non alimentaire. 70 patients [âge moyen: 35,4 ans (ET : 25,3) ; âge < 18 ans : n=26 (37%)] ont présenté une anaphylaxie de grade IV soit 2% et 25 sont décédés. Concernant les antécédents, 23 patients étaient asthmatiques, 30 patients avaient un allergène connu, 14 avaient des antécédents cardiovasculaires, et 6 une dermatite atopique. Les principaux allergènes alimentaires étaient l’arachide pour 10 patients, les laits pour 8, la crevette pour 3, et la noisette pour 2 patients. Concernant les allergènes non alimentaires, les principaux identifiés étaient les hyménoptères pour 11 patients, les curares pour 7 patients, et les antibiotiques pour 4 patients. Un cofacteur était identifié pour 35 patients. Parmi les 25 décès, 19 étaient liés à un aliment, 3 à une prise médicamenteuse et 3 à une piqûre d’hyménoptère. Les enfants avaient plus souvent un antécédent d’asthme (61% versus 16%, p<0,001), moins d’antécédents cardio-vasculaires (30% versus 4%) et de co-facteurs (27% versus 64%, p<0,001) que l’adulte. Les patients décédés étaient plus jeunes (25,6 ans versus 40,8 ans, p =0,01), la manifestation par bronchospasme ou angioedeme laryngé n’étaient pas un facteur aggravant. Conclusion : La survie des patients présentant une anaphylaxie grade IV reste supérieure au décès. Les anaphylaxies d’étiologie alimentaire et non alimentaire possèdent chacune leurs spécificités. L’alimentaire touche une population plus jeune avec des antécédents d’asthme, l’allergène étant majoritairement déjà connu alors que les anaphylaxies sévères non alimentaire touchent une population plus âgée. Il est donc nécessaire dans chaque type d’anaphylaxie de caractériser les co-facteurs et facteurs de risque pour appréhender au mieux leurs impact sur la gravité de la réaction allergique.
Sabrina ALONZO (lille), Dimitri FERRY, Guillaume POUESSEL, Eric WIEL
15:00 - 16:00 #33187 - FC07-04 Caractéristiques des réactions anaphylactiques biphasiques aux urgences : une étude rétrospective monocentrique.
FC07-04 Caractéristiques des réactions anaphylactiques biphasiques aux urgences : une étude rétrospective monocentrique.

Introduction : La réaction anaphylactique biphasique est une complication redoutée de l'anaphylaxie aux urgences. Il s'agit d'une récidive des symptômes après résolution complète de l’épisode initial sans réexposition à l’allergène. Elle surviendrait dans 5% des cas d’anaphylaxie. L’existence de facteurs prédictifs de réaction biphasique est sujette à débat. La durée optimale d'observation après résolution de l'épisode initial ne fait pas consensus dans la littérature. L’objectif principal de cette étude est d'évaluer la prévalence de la réaction biphasique. Les objectifs secondaires sont d'identifier les facteurs prédictifs et les délais de survenue des réactions secondaires dont les réactions biphasiques vraies et les réactions rebonds bénignes. Matériel et méthodes : nous avons mené une étude observationnelle rétrospective monocentrique du 01/09/2015 au 31/03/2021. Etaient inclus des adultes admis aux urgences pour une anaphylaxie répondant aux critères diagnostiques du NIAID/FAAN. Nous avons évalué la survenue d’une authentique réaction biphasique (répondant aux critères NIAID/FAAN) et de réaction rebond bénigne. Les facteurs prédictifs de réaction secondaire ont été analysés à l’aide d’une analyse univariée. Résultats : 274 épisodes d’anaphylaxie ont été inclus. Onze patients (4,01%) ont développé une réaction secondaire dont quatre (1,46%) réactions biphasiques et sept (2,55 %) réactions rebonds. Elles étaient toutes de gravité similaire ou moindre par rapport à la réaction initiale. 82% des réactions secondaires ont eu lieu avant la sortie des urgences. Le délai moyen d’apparition de la réaction secondaire était de 14,1 heures (±12,9). Aucun facteur prédictif de survenue de réaction secondaire n'a pu être mis en évidence de manière significative. Néanmoins, un antécédent d'atopie (45% vs 25%, p=0,16), un allergène non identifié (18% vs 11%, p=0,36), un antécédent d'anaphylaxie (36% vs 24%, p=0,15) ou le délai d’administration d’adrénaline (90min vs 60min, p=0,22) étaient supérieurs dans le groupe réaction secondaire. Conclusion : la fréquence de la réaction biphasique apparaît faible ; les réactions menaçant le pronostic vital sont rares. Son délai d’apparition est variable. Cette étude n’a pas permis d’identifier des facteurs de risques formels de réaction biphasique par manque de puissance. Une étude de plus grande ampleur est nécessaire pour étudier le rôle d'une administration précoce d'adrénaline dans la prévention d'une anaphylaxie biphasique.
Hugo LATOUCHE, Quentin LE BASTARD, Luc COLAS, Hugo DE CARVALHO (Nantes)
15:00 - 16:00 #33309 - FC07-05 Prise en charge de l’anaphylaxie dans les services des urgences : facteurs de risque de récidive.
FC07-05 Prise en charge de l’anaphylaxie dans les services des urgences : facteurs de risque de récidive.

Introduction : La récidive de l’anaphylaxie, connue pour être rare, semble plus fréquente que ce qui est rapporté par la littérature. Elle peut même être fatale. En Tunisie, on ne dispose pas de données suffisamment développées sur la récidive. Une meilleure compréhension de ses caractéristiques permettrait une meilleure prise en charge des patients. Le but de cette étude était d’identifier les facteurs de risque prédictifs de récidive chez les patients admis aux urgences pour une anaphylaxie. Méthodes : Etude longitudinale, prospective menée dans un service d’urgence sur une période de 8 ans (2012-2020). Inclusion des patients présentant des signes cliniques en faveur de l’anaphylaxie. Recueil des données anamnestiques, cliniques et évolutives. Suivi des patients 72 heures suivant le premier épisode d'anaphylaxie. Analyse multivariée pour identifier les facteurs indépendamment liés à la récidive. Résultats : Inclusion de 416 patients (Prévalence =0,15 %). Age moyen = 41 ± 15 ans avec un genre-ratio de 0,78. Un antécédent d'anaphylaxie était retrouvé chez 39% des patients et la cause la plus fréquente était les médicaments (57%), en particulier les antibiotiques (33%). Les symptômes cutanéo-muqueux étaient les plus fréquents (93%). La plupart des patients avaient présenté une réaction modérée (94%). Une récidive était retrouvée chez 21 patients (5 %) dont dix patients en ambulatoire. L'âge moyen était de 46 ± 11ans avec une prédominance masculine (81 %). La cause la plus fréquente était également médicamenteuse (57%). Les atteintes cutanéo-muqueuses étaient classées en premier (95%) suivies des symptômes cardiovasculaires (81 %). Des réactions modérées ont été retrouvées dans 57% des cas. Le délai médian de récidive était de 5 heures [75 ; 570] et la durée moyenne d'hospitalisation supplémentaire était de 5 ± 2 heures. L'épinéphrine était utilisée dans 62 % des cas. L'étude analytique a identifié 3 facteurs de risque prédictifs indépendants de récidive de l'anaphylaxie : le genre masculin (OR ajusté=2,53, p=0,004, IC95 % [1,34 ; 4,78]), les symptômes cardiovasculaires (OR ajusté=2,95, p =0,02, IC95% [1,04 ; 7,36]) et douleurs abdominales (OR ajusté=1,88, p=0,036, IC95% [1,04 ; 3,38]). Conclusion : La récidive de l'anaphylaxie peut être plus grave que sa première présentation. Développer une connaissance suffisante des facteurs de risque est indispensable pour prédire la récidive et adapter la prise en charge de chaque patient en conséquence.

Aucun conflit d'intérêt
Feryel BOUSNINA, Houweida NAHALI, Hela BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Inès ALOUI, Sami SOUISSI, Hanen GHAZALI
15:00 - 16:00 #33311 - FC07-06 Evaluation de la motivation des étudiants en médecine en Tunisie: enquête auprès de 256 participants.
FC07-06 Evaluation de la motivation des étudiants en médecine en Tunisie: enquête auprès de 256 participants.

Introduction : La motivation est une composante importante de l’apprentissage et de la Performance. La motivation à poursuivre les études médicales est rarement étudiée. A notre connaissance, ce travail est le premier en son genre en Tunisie. Les buts de notre travail étaient de décrire le degré de la motivation des étudiants et d’identifier les facteurs qui peuvent influencer la motivation des étudiants de la faculté de médecine de Sfax (FMS), Tunisie. Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle, sous forme d’une enquête auprès des étudiants de la FMS. Le questionnaire a analysé les données démographiques puis a inclus le Strength of Motivation for Medical School (SMMS) et enfin l’échelle de motivation dans les études universitaires (AMS : Academic Motivation Scale) Résultats : Nous avons inclus 256 participants avec un sex-ratio de 0,47. L’âge moyen des participants est 22,6 ans (allant de 18 ans à 28 ans). Le score global pour le questionnaire SMMS a été de 41,6 ± 7,3 allant de 24 à 65 points. Le score global pour le questionnaire AMS a été de 128,6 ± 22,4 allant de 63 à 167 points. En comparant les étudiants du premier à ceux du deuxième cycle d’études, les scores SMMS et AMS ont été plus élevés chez les étudiants de DCEM. Les participants ayant dans la fratrie un médecin avaient des scores plus élevés pour la « motivation intrinsèque à l’accomplissement » (21,3±4,2 vs 19,0±5,3 ; p=0,001), la « motivation extrinsèque par régulation introjectée », (21,1±5,4 vs 18,7±5,4 ;p=0,01) ; et une « Amotivation » plus faible (7,8±4,8 vs 9,5±4,8 ; p=0,02). Le score SMMS global a été significativement plus élevé chez les participants dont la mère est dans domaine de santé (44,5±6,9 vs 41,1±7,2 ; p=0,01). Les participants vivant avec leur famille ont eu un score AMS significativement plus basse. Seules la « Motivation intrinsèque à l’accomplissement » et la « Motivation extrinsèque par régulation identifiée » et la « Motivation extrinsèque par régulation externe » ont été comparables dans ces deux groupes. En passant d’une année à une autre, nous avons observé une baisse des niveaux de « Volonté pour commencer les études médicales ». Conclusion : Les facteurs influençant la motivation de continuer les études médicales à Sfax ont été multiples. Des études ultérieures avec des échantillons plus importants ou des interventions sur ces facteurs pourraient participer à améliorer cette motivation. Ceci permettrait d’améliorer la performance de nos étudiants.
Sirine BOUZID (Sfax, Tunisie), Kais BOUZID, Mouna BEN AMOR, Amine ABDELHEDI, Hanen DRIRA, Olfa CHAKROUN, Fadhila ISSAOUI, Noureddine REKIK
15:00 - 16:00 #33450 - FC07-08 Facteurs prédictifs de l’origine chirurgicale des douleurs abdominales aux urgences.
FC07-08 Facteurs prédictifs de l’origine chirurgicale des douleurs abdominales aux urgences.

Introduction : La douleur abdominale aiguë est un motif fréquent de consultation aux urgences. Les étiologies peuvent être médicales ou chirurgicale. L’identification des urgences chirurgicales est parfois difficile devant la faible spécificité des signes cliniques. Objectif : L’objectif de notre étude était de retrouver des éléments anamnestiques, et clinico-biologiques rapidement disponibles orientant vers l’origine chirurgicale des douleurs abdominales et d’en élaborer un score Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique au service des urgences sur une période de 3 mois. Inclusion de tous les patients âgés de plus de 18 ans consultant pour douleur abdominale aigue non traumatique. Non inclusion des patients ayant une hémorragie digestive. Nous avons cherché les facteurs liés significativement à l’origine chirurgicale des douleurs abdominales. L’origine chirurgicale des douleurs abdominales a été retenue essentiellement sur des éléments clinico--biologiques et sur l’imagerie en cas de doute diagnostique. Résultats : Inclusion de 121 patients consultant pour douleur abdominale. L‘origine chirurgicale a été retenu chez 35 patients. Le genre-ratio était de 1,19. La moyenne d’âge était de 53ans ± 19. L’analyse univariée a identifié l'âge<65 ans, l’échelle numérique de la douleur, la présence de vomissements, l’absence de diarrhée, la sensibilité abdominale et l’hyperleucocytose comme significativement liés à l’origine chirurgicale. Lors de l’analyse multivariée, quatre facteurs étaient associés de façon indépendante à l’origine chirurgicale des douleurs abdominales qui sont: Echelle numérique de la douleur >= 3 (ORajusté=4,776, IC95% : 1,286-102,97), Absence de diarrhée (ORajusté=6,644, IC95% : 1,518-21,478), Abdomen sensible (ORajusté=6,644, IC95% : 1,518-21,478) et Leucocytes >=12000(ORajusté=6,644,IC95%:1,227-17,557) Conclusion : Les douleurs abdominales d’origine chirurgicale sont caractérisées par une intensité plus importante, l’absence de diarrhée, une sensibilité abdominale avec un taux de leucocytes supérieur à 12000. Une étude à plus large échelle permettrait d’élaborer un score prédictif de l’origine chirurgicale des douleurs abdominales.
Skander HACHANA, Syrine KESKES, Saoussen KIARI, Hela BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Amel BEN GARFA, Amira TAGOUGUI, Sami SOUISSI
Salle 352B-Zone poster 1

"Mercredi 07 juin"

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FC08
15:00 - 16:00

Flash communications
Ethique

Modérateur : Laurent GOIX (Conseiller technique Zonal SSE NRBCe, Référent SAMU de Zone Ouest) (Rennes)
15:00 - 16:00 #32889 - FC08-01 Analyse de survie à 30 jours des patients ayant bénéficié d’une mesure de LATA aux urgences.
FC08-01 Analyse de survie à 30 jours des patients ayant bénéficié d’une mesure de LATA aux urgences.

Introduction : Au vu de l’évolution démographique, la fin de vie est une situation de plus en plus fréquente dans les structures d’urgences (SU). Malgré un environnement inadapté, les urgentistes sont souvent confrontés à une prise de décision de limitation et d’arrêt des thérapeutiques actives (LATA). Le but de cette étude était d’analyser la survie des patients bénéficiant d’une mesure de LATA en SU. Méthode : Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle descriptive concernant des patients ayant bénéficié d’une mesure de LATA en SU et non décédés avant leur transfert en service. Les inclusions ont eu lieu durant l’ensemble de l’année 2020 et de novembre 2021 à avril 2022. Le critère de jugement principal était la survie à 30 jours. Résultats : L’étude portait sur 218 patients. L’âge médian était de 85 ans (IQR = [75 ; 89]), pour 144 (66%) patients il s’agissait d’une LATA niveau 2. Soixante-dix-huit (35,8%) patients étaient vivants à 30 jours. La durée moyenne de survie était de 3 jours (IQR = [1 ; 8]). Nous avons retrouvé comme facteurs prédictifs de décès le fait d’être sédaté (OR = 2,77 [1,28 ;6,41] ; p = 0,012). Les LATA 3 ou 4 étaient plus à risque de décéder par rapport aux LATA 0 ou 1 (OR = 12,2 [2,85 ;61,4] ; p = 0,001). Les patients CCMU 3 ou 4 et CCMU 5 ou 6 avaient également un risque de décès accru par rapport aux CCMU 1 ou 2 (respectivement OR = 2,33 [1,08 ; 5,15] ; p= 0,033 et OR = 6,11 [1,18 ; 47,5] ; p = 0,046). Conclusion : Cette étude de survie des patients ayant bénéficié d’une mesure de LATA en SU et non décédés avant leur transfert en service retrouve comme facteurs pronostics de survie à 30 jours : l’absence de sédation, un niveau de LATA faible et un niveau de CCMU peu élevé. Il semblerait intéressant de mettre en place une filière entre les soins palliatifs et les SU afin d’améliorer l’évaluation et la prise en charge de ces patients. Mots clés : Limitation et arrêt des thérapeutiques actives ; obstination déraisonnable ; soins palliatifs ; fin de vie ; analyse de survie ; éthique ; médecine d’urgence.

Aucun
Chloé DESBROSSES (Nîmes), Fabien COISY, Laura GRAU-MERCIER, Pierre-Géraud CLARET
15:00 - 16:00 #32985 - FC08-02 Enjeux éthiques de la réanimation compassionnelle lors de la prise en charge pré́-hospitalière d’un patient en arrêt cardio-respiratoire : qu’en pensent les équipes soignantes du SAMU ?
FC08-02 Enjeux éthiques de la réanimation compassionnelle lors de la prise en charge pré́-hospitalière d’un patient en arrêt cardio-respiratoire : qu’en pensent les équipes soignantes du SAMU ?

Introduction : Lors d’un arrêt cardio-respiratoire extra-hospitalier (ACEH), une réanimation compassionnelle (RC) est parfois réalisée par les équipes SMUR en raison de l'émotion suscitée par la situation. Quels sont les enjeux éthiques d’une telle réanimation qui a surtout pour but de préparer et d'accompagner les proches dans leur épreuve de deuil ? Matériels et Méthodes : Nous avons interrogé à l’aide d’un questionnaire en ligne, l’ensemble des soignants d’un SAMU en Normandie (médecins, paramédicaux, étudiants en médecine, assistants de régulation, cadres) au sujet de la pratique et du ressenti de la réanimation compassionnelle des ACEH. Résultats : 78 soignants (75%) ont répondu à l’enquête. 92% de l’équipe SMUR connaît le concept de réanimation compassionnelle. Ils la pratiquent avec satisfaction pour 96% des paramédicaux et pour 56 % des médecins. Les trois motivations qui la justifient sont : positiver l’image du SMUR ; rendre éligible le patient à un éventuel PMO (prélèvement multi-organes) ; et entrainer les équipes. 82 % de l’équipe SMUR souhaiterait une concertation éthique formalisée pendant les gestes de réanimation afin d’apporter une collégialité décisionnelle. Enfin, 96% de l’équipe SMUR est demandeuse d’un débriefing d’équipe à l’issue de ce type d’intervention. Discussion : Cette étude pluriprofessionnelle a sensibilisé un collectif de soignants à l’éthique médicale. On note que les réflexions éthiques ne sont probablement pas assez partagées dans les équipes d’urgence. Lorsqu’une équipe SMUR intervient pour un ACEH au pronostic d’emblée fatal, son arrivée génère pour les secouristes et les proches, l’espoir d’une ressuscitation possible. En débutant une RC, l’équipe SMUR montre alors que tout est tenté pour sauver le patient, permettant aux proches de réaliser ainsi le décès du patient. L’équipe SMUR répond dans cette situation par sa présence et son humanité́. Elle accompagne alors tous les intervenants de cette situation brutale et dramatique. Comme dit Kant, « l’éthique est une philosophie de la bonne intention et non seulement de la bonne action ». Conclusion : La pratique de la réanimation compassionnelle lors d’un ACEH par les équipes du SAMU fait partie des habitudes de prise en charge. L’équipe SMUR est bien consciente qu’elle accompagne ainsi le patient de la vie vers la mort, et ses proches de l'espoir vers le deuil. Cette réanimation compassionnelle devient alors plus éthique que technique.

HAREL Eliott : Pas de conflits d'intérêts
Eliott HAREL (CAEN), Richard MACREZ, Grégoire MOUTEL, Clément GAKUBA
15:00 - 16:00 #33035 - FC08-03 Place de la Médecine d’Urgence dans les Séries Télévisées Américaines – The MUSTA Study.
FC08-03 Place de la Médecine d’Urgence dans les Séries Télévisées Américaines – The MUSTA Study.

Introduction La vision que la population a de la médecine est largement inspirée de ce qu'elle en voit à la télévision. Il nous a semblé que la médecine occupait une place croissante dans les séries télévisées. Nous avons souhaité le confirmer et déterminer la place de la médecine d’urgence. Méthodes Analyses : séries télévisées diffusées aux Etats-Unis de 1951 à 2022 (source wikipedia). Inclusion : (1) diffusion d’au moins trois épisodes et (2) vocation médicale (source l’International Movie Data Base). Paramètres étudiés : spécialité - déterminée par l’analyse des résumés des épisodes la série (référence : American Medical Association). Résultats 135 séries télévisées ont été incluses. La plus ancienne date de 1951 (« City Hospital). « General hospital » est diffusée depuis 1961, soit 58 saisons, 14.850 épisodes. La croissance du nombre de premières diffusions a été exponentielle (R2=0.94) au cours de la période de 70 ans étudiée. Les spécialités les plus représentées étaient la médecine d’urgence et la médecine interne (N=19 ; 14%) puis la psychiatrie (N=11 ; 8%). La médecine d’urgence - en croissance constante - était la spécialité la plus représentée sur les deux dernières décennies (Figure). Conclusion La médecine est de plus en plus présente dans les séries télévisées. La médecine d’urgence y tient la première place. L'image que nos concitoyens se font de l'hôpital et des urgence est certainement pour une grande part dessinée par ces séries !
Cyriel ALHY (Paris), Sylvie MONTOIS, Anne-Laure FERAL-PIERSSENS, Johanna MONGUILLET, Florence TORNABÈNE, Nicolas JAVAUD, Tomislav PETROVIC, Frédéric LAPOSTOLLE
15:00 - 16:00 #33113 - FC08-04 Certificat médical initial rédigé aux urgences : conformité aux recommandations.
FC08-04 Certificat médical initial rédigé aux urgences : conformité aux recommandations.

Introduction : Le certificat médical initial (CMI) est un document médico-légal d’une importance majeur. Les médecins urgentistes se trouvent assez fréquemment confronté à rédiger des CMI. En 2011, la Haute Autorité de Santé (HAS) avait publié des recommandations de bonnes pratiques concernant la rédaction et le contenu de ces certificats. Le but de ce travail était d’évaluer la qualité de rédaction des CMI en termes de conformité aux recommandations de la HAS. Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective, d’évaluation des pratiques professionnelles s’étendant sur une période de deux ans dans un service des urgences. Les certificats rédigés aux urgences ont été soumis à une lecture critique pour entamer une étude comparative de la qualité de rédaction de ces certificats aux recommandations émises par la HAS en utilisant une grille critériée se rapportant au contenu théorique des certificats. Résultats : Nous avons analysé 207 CMI. Les actes de violence constituaient 88% des motifs de rédaction, suivis des accidents de travail 12%. Les médecins rédacteurs remplissaient à plus de 95% les critères essentiels à la rédaction de tout certificat médical, parmi lesquels : l’identité du médecin rédacteur, l’identité du patient, la date de l’examen et des faits, la nature des lésions, la signature manuscrite du médecin et le cachet. Toutefois, certains critères étaient absents dans plus de 95% des CMI. Parmi ces critères on cite : la présence N° inscription au CNOM, la profession, l’adresse et le numéro de la CIN du patient, le lieu des faits, les antécédents médicaux et l’état antérieur du patient. Concernant les CMI de violence conjugale, certains éléments, comme la description des lésions de la sphère génito-anale, les signes psycho-comportementaux et le mécanisme de l’agression étaient absents dans 95, 77 et 70% des certificats. Discussion : Notre étude avait montré que la qualité de rédaction des certificats médicaux initiaux souffrait de plusieurs insuffisances. Ceci peut être lié essentiellement au manque de formation des médecins en pratique médicolégale. De ce fait, il est important pour tout médecin quel que soit sa spécialité de bien connaitre les règles de bonne pratique d’une rédaction d’un CMI. Conclusions : Notre étude avait relevé des insuffisances dans la qualité de rédaction des CMI rédigés par les médecins urgentistes. Des formations spécifiques sont en cours pour améliorer la rédaction des certificats.

Nous déclarons l'absence de tout conflit d'intérêt.
Sarra AKKARI, Jihene SEBAI, Ines CHERMITI, Hela BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Amira DAOUD, Yosra MAJDOUB, Sami SOUISSI, Hanene GHAZALI
15:00 - 16:00 #33192 - FC08-05 Conséquences psychologiques sur les familles des annonces par téléphone des décisions de limitation ou d'arrêt des thérapeutiques aux urgences lors de la pandémie COVID 19.
FC08-05 Conséquences psychologiques sur les familles des annonces par téléphone des décisions de limitation ou d'arrêt des thérapeutiques aux urgences lors de la pandémie COVID 19.

Introduction : Les annonces de décisions de Limitation et/ou d’Arrêt des Thérapeutiques (LAT) aux familles sont complexes et difficiles au sein des services d’Urgences (SU). Pendant la pandémie COVID-19, les annonces ont été faites en grande partie par téléphone du fait de la restriction des visites.L’objectif de notre étude était d’évaluer le stress des familles après une décision de LAT par téléphone pendant la pandémie COVID-19. Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude prospective, observationnelle, multicentrique dans trois SU entre mars 2021 et juin 2022. L'Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) et l'Impact of Event Scale - Revised (IES-R) ont été évalués à 7 et 30 jours chez les familles des patients admis aux Urgences après une décision de LAT. Résultats : Nous avons inclus 93 patients et proches dont l'âge moyen était respectivement de 87,5 et 59,9 ans. La majorité des proches étaient les enfants des patients (n = 69, 74.1 %). Concernant le processus de décision de LAT, les souhaits des patients n’étaient connus que pour 33 % (n = 31) d’entre eux. Un seul patient avait des directives anticipées. La plupart du temps, les proches étaient impliqués dans le processus de décision (n = 72, 77,4 %). Une discussion collégiale entre deux médecins a eu lieu pour 82,8 % (n = 77) des décisions de LAT. Les principaux critères de décision étaient la qualité de vie et l'autonomie avant l'hospitalisation (n = 58, 62,4 %) et le pronostic de la maladie de fond (n = 50, 53,7 %). Respectivement 27,9 % (n = 26), 30,1 % (n = 28) et 14 % (n = 13) des proches présentaient des symptômes de stress post-traumatique, d'anxiété et de dépression à 7 jours. A 30 jours, les symptômes post-traumatiques, d’anxiété et de dépression diminuaient pour 17,2 % (n = 16),18,2 % (n = 17) et 4,3 % (n = 4) des patients. Discussion : Notre étude montre que près d’une famille sur trois présente précocement des symptômes post-traumatiques et d’anxiété qui persistent à 1 mois. Ces chiffres sont plus élevés que ceux retrouvés dans la littérature lorsque les annonces ne sont pas réalisées par téléphone et hors du contexte COVID-19. Conclusion : Les conséquences sur la santé mentale des proches doivent être prises en compte après les annonces de LAT en particulier lors d’annonce téléphonique et dans le contexte de crise sanitaire. Des formations à la communication par téléphone pourraient être proposées.

pas de conflits d'intérets
Camille DELSOL (Lyon), Bénédicte CLÉMENT, Julien BERTHILLER, Romain HERNU, Laurent JACQUIN, Julie HAESEBAERT, Karim TAZAROURTE, Marion DOUPLAT
15:00 - 16:00 #33271 - FC08-06 Directives anticipées de non-réanimation : un souhait toujours respecté ?
FC08-06 Directives anticipées de non-réanimation : un souhait toujours respecté ?

Introduction : Depuis 2005, chaque personne majeure peut exprimer sa volonté de prise en charge médicale par le biais des directives anticipées. L’objectif de notre étude est de décrire la prise en charge des patients avec des directives anticipées lors d’un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH). Matériel et Méthode : Etude sur le RéAC entre 2011 et 2021. Nous décrivons la prise en charge des patients victimes d’un ACEH avec des directives anticipées de non-réanimation. Résultats : L’étude inclut 3627 patients ayant des directives anticipées. Ces patients avaient un âge médian de 79 ans. L’ACEH survenait majoritairement au domicile et était d’origine médicale (83,5% et 89,8%). Une RCP était entreprise par le témoin chez 34,4% d’entre eux et les sapeurs-pompiers initiaient une RCP dans 76,6% des cas. Les patients étaient majoritairement asystoliques à l’arrivée du SMUR (91,8%). Finalement, 1260 (34,7%) patients ont bénéficié d’une RCP par le SMUR. La réanimation spécialisée et la survie chez ces patients sont décrites dans le tableau. Discussion : Pour 1/3 des patients, leur volonté n'a pas été respectée par les cliniciens. On peut cependant se demander à quel moment de la prise en charge les directives ont été connues. Le faible low-flow indique certainement un arrêt précoce de la RCPS à la découverte des directives. Conclusion : La sensibilisation de tous les acteurs de la chaîne de survie à ces enjeux éthiques, en allant du grand public aux cliniciens, est primordiale.

Aucun
Martin LAFRANCE (Lille), Herve HUBERT, Christian VILHELM, Déborah JAEGER, François JAVAUDIN, Valentine CANON, Gr RÉAC
15:00 - 16:00 #33478 - FC08-07 Expliquer le diagnostic de colique néphrétique à l’aide de supports imagés aux urgences améliore-t-il la compréhension des patients ?
FC08-07 Expliquer le diagnostic de colique néphrétique à l’aide de supports imagés aux urgences améliore-t-il la compréhension des patients ?

Les patients qui sortent des urgences n’ont pas toujours compris le diagnostic de sortie et la stratégie thérapeutique qui en découle. L’utilisation d’une image pour expliquer le diagnostic de sortie, par l’encodage visuel qu’il apporte, semble améliorer la compréhension et l’observance des instructions de sortie. Les patients comprennent-ils mieux le diagnostic de sortie pour une colique néphrétique lorsque l’explication est faite à l’aide d’une image ? METHODOLOGIE Nous avons réalisé une étude multicentrique sur une période de deux mois, concernant trois hôpitaux (non-participation du quatrième hôpital sollicité). Durant le premier mois, l’explication se faisait avec image dans deux des trois hôpitaux, l’inverse le mois suivant. A l’issue de la consultation, lorsque le diagnostic évoqué ou avéré était une colique néphrétique, les patients devaient remplir un questionnaire anonyme sur leur compréhension et leur satisfaction sur leur prise en charge, en attendant leurs documents de sortie. RESULTATS Sur 50 patients inclus, nous n’avons pas démontré de différence significative sur la compréhension ou la satisfaction exprimées. Par contre, ceux ayant bénéficié d’une explication avec image avaient significativement retenu deux fois plus d’instructions de sortie (88% contre 47%). CONCLUSION Malgré des biais de mesure de la compréhension et de la satisfaction exprimées, probablement liés à l’utilisation d’auto-questionnaires plutôt que d’interviews directes, l’utilisation d’image pour expliquer le diagnostic de sortie semble montrer une meilleure fixation des instructions de sortie.
Jean SENDE, Amandine RICHARD (CHELLES)
Salle 352B-Zone poster 2
16:00

"Mercredi 07 juin"

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CM34
16:00 - 17:30

Conférence Médecins
Améliorer sa communication au quotidien
Communication, Jeunes, Organisation Services d'Urgences, Organisation SAMU/SMUR

Modérateurs : Laurence ARROUY (PH) (Paris), Florian CANU (Médecin) (Montdidier), Florian NEGRELLO (Médecin urgentiste) (Fort de France - Martinique)
Coordonnateur : Mathieu VIOLEAU (Niort)
Où nous vous donnerons les clés d'une communication efficace et dynamique dans le cadre du management d'équipe . Où nous aborderons les bases de la communication lors de la prise en charge de patient en détresse vitale. Où nous vous apporterons les axes d'une communication efficiente en régulation. Où nous échangerons autour de la meilleure communication à adopter face au patient en fonction des situations rencontrées aux urgences
16:00 - 17:30 Avec l'équipe dans le management. Karim TAZAROURTE (Chef de service) (Lyon)
16:00 - 17:30 Avec l'équipe en situation d'urgence vitale. Bruno DEBIEN (Dirigeant) (Paris)
16:00 - 17:30 Avec les patients en régulation. Paul-Georges REUTER (PUPH) (Rennes)
16:00 - 17:30 Avec les patients aux Urgences. Laure WATELET (urgentiste) (Bruxelles, Belgique)
Amphi Bleu

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CM23
16:00 - 17:30

Conférence Médecins
Hémorragie traumatique
Etat de choc, Traumatologie

Modérateurs : Cédric GIL-JARDINÉ (MCU-PH) (Bordeaux), Benoît VIVIEN (Adjoint du Chef de Service du SAMU de Paris, Responsable du SAMU Pédiatrique Régional IDF) (Paris)
Coordonnateur : Aurélien RENARD (Marseille)
Dans cette session, nous aborderons les evolutions previsibles pour améliorer la prise en charge du traumatisé sévère : calcium, plasma, produits sanguins labiles. Nous détaillerons ensuite comment optimiser le patient sans perdre de temps.... : qui intuber ? comment arreter rapidemment l'hemorragie ?
16:00 - 17:30 De la triade au diamant létal. Pierre-Alexis BALAZ (PH) (Marseille)
16:00 - 17:30 Produits sanguins labiles en pré-hospitalier ? Daniel JOST (PHYSICIAN) (Paris)
16:00 - 17:30 Faut-il encore les intuber ? Xavier COMBES (PUPH SAMU) (Bordeaux)
16:00 - 17:30 Stratégie hospitalière d'hémostase. Pierre BOUZAT (PU-PH) (Grenoble)
Amphi Havane

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CM06
16:00 - 17:00

Conférence Médecins
Pathologie thrombo-embolique : de la physiopathologie au diagnostic
Cardiologie - Maladie thromboembolique - EP - Phlébite, Jeunes, Physiologie, Ultrasonographie - Echographie

Modérateurs : Delphine DOUILLET (CCA_AHU) (Angers), Marie DUPUY (Praticien Hospitalier Contractuel) (Clermont-Ferrand)
Coordonnateur : Jérôme BOKOBZA (Paris)
Les pathologies thrombo emboliques font peur. Nous reprendrons ici tout, de la physiopathologie aux derniers algorythmes de prise en charge pour enfin tout savoir sur le sujet. nous verrons aussi comment l'echographie clinique peut simplifier et accelerer les prises en charge.
16:00 - 17:00 De la physiopathologie au signes cliniques. Dr Mélanie ROUSSEL (Physician Doctor) (Rouen)
16:00 - 17:00 Diagnostic: algorithmes, scores, règles. Andréa PENALOZA (Chef de Service) (Bruxelles, Belgique)
16:00 - 17:00 Place de l'échographie. Thibaut MARKARIAN (Praticien Hospitalier) (Marseille)
Salle 242A

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CM30
16:00 - 17:00

Conférence Médecins
La toute première fois
Cardiologie - Autre, Jeunes, Neurologie, Psychiatrie

Modérateurs : Amélie CHEVALIER (Praticien Hospitalier Contractuel) (Paris), Alain-Eric DUBART (CHEF DE POLE URGENCES) (Béthune)
Coordonnateur : Pierre-Clément THIEBAUD (Paris)
Que faire devant un premier épisode d'une situation clinique donnée ? Nous aborderons ici les indications et modalités de la prise en charge diagnostique et thérapeutique.
16:00 - 17:00 Crise convulsive. Elena-Laura LEMAITRE (Praticien Hospitalier) (Strasbourg)
16:00 - 17:00 Vertiges. Pierre-Yves DUPONT (Medecin) (Chalon sur Saône)
16:00 - 17:00 Syncope. Jérémy MONTEIRO (Chef de clinique) (Marseille)
16:00 - 17:00 Bouffée délirante. Steven BENNINGTON (CCA) (Créteil)
Salle 251

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CM36
16:00 - 17:30

Conférence Médecins
Urgences psychiatriques
Gériatrie, Pneumologie, Psychiatrie, Régulation

Modérateurs : Richard CHOCRON (MCUPH) (Paris), Nicolas MARJANOVIC (Praticien Hospitalier) (Poitiers)
Coordonnateur : Elena-Laura LEMAITRE (Strasbourg)
Dans cette séssion on discutera de l'intéret d'avoir un psychiatre en régulation et de l'intéret ou pas de réaliser un bilan somatique systématique. On abordera également la question des avis psychiatriques pour les patients consultants aux urgences et des patients gériatriques.
16:00 - 17:30 Un psychiatre en régulation ? Nicolas DESSEIGNE (Médecin) (Saint Etienne)
16:00 - 17:30 Un bilan somatique pour tous ? Dino TIKVESA (Chef de clinique des universités - Assistant des hôpitaux) (MONTPELLIER)
16:00 - 17:30 Un psychiatre pour tous ? Camille MATOT (praticien hospitalier et responsable de l’équipe SAU de Lyon) (Lyon)
16:00 - 17:30 Spécificités gériatriques. François WEILL (PH) (Strasbourg)
Salle 342A

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AM10 B
16:00 - 17:30

Atelier Médecins
Optimiser la ventilation dans la RCP
Arrêt cardio-respiratoire ACR

Coordonnateur : Hugo SCHMIT (Annecy)
Conférenciers : Alexandre ARMAINGAUD (Médecin) (ANNECY), Hugo SCHMIT (PH) (Annecy)
Optimiser la ventilation pendant la RCP
Connaitre et s'approprier les recommandations en matière de ventilation de l'arrêt cardiaque de l'adulte
Découvrir les innovations et les différentes technologies permettant l'optimisation de la ventilation pendant la RCP
Salle 342B

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CMS18
16:00 - 17:30

Conférence Médico-Soignants
Ca va saigner !
Coagulation - Hémostase, Qualité, Thérapeutique

Modérateurs : Karinne LE GLOAN (IDE SAMU 44) (Nantes), Patrick RAY (Pr) (Dijon)
Coordonnateur : Fabien COISY (Nîmes)
La transfusion en structure d'urgences est fréquente et concerne un large pannel de patients aux pathologies variées. Nous discuterons des modalités de réalisation de cet acte souvent pratiqué.
16:00 - 17:30 Qui transfuser ? Olivier PEYRONY (MD, PhD) (Paris)
16:00 - 17:30 Que transfuser ? Virginie-Eve LVOVSCHI (Praticien Hospitalier) (Lyon)
16:00 - 17:30 Où transfuser ? Fabien COISY (Chef de clinique) (Nîmes)
16:00 - 17:30 Comment transfuser ? Christian CARIOU (IDE) (Brest)
Salle 351

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FC09
16:00 - 17:00

Flash communications
Evaluation des services d'urgence

Modérateur : Paul-Henri AUBOIROUX (Praticien Hospitalier) (Toulouse)
16:00 - 17:00 #33127 - FC09-01 Evaluation multicentrique nationale des pratiques transfusionnelles de culots globulaires en service d’urgence.
FC09-01 Evaluation multicentrique nationale des pratiques transfusionnelles de culots globulaires en service d’urgence.

Introduction : Alors qu’une stratégie transfusionnelle restrictive est maintenant prônée dans nombre de situations aiguës (hémorragies digestives, coronaropathie), il n’existe pas de recommandations spécifiques aux services d’urgences (SU) pour encadrer les pratiques. Les rares données centralisées à l’échelle du territoire français concernant la transfusion sont les rapports d’hémovigilance annuels. Nous avons voulu réaliser une étude épidémiologique nationale sur les transfusions en SU, et en évaluer les ressorts motivationnels. Matériel et Méthode : EPIBLOOD consistait en une étude multicentrique, observationnelle sur 5 jours, concernant les anémies de l’adulte (hémoblobinémie≤10g/l) admises au SU, et sur les hémorragies graves transfusées au SU. Un questionnaire prospectif recueillait les critères de décision de prescription du culot globulaire (CG) 24 heures sur 24. Résultats : 1556 prises en charges ont été incluses dans 85 SU, portant sur 52% d’hommes, d’âge moyen 70 ans, ambulatoires dans 35% des cas, autonomes à domicile, consultant pour dyspnée et/ou asthénie dans 30% des cas, avec une anémie déjà connue carentielle dans 40% des cas. Cette anémie était jugée comme bien tolérée cliniquement (66% des cas) et sur le plan paraclinique (84% des cas). 481 transfusions ont été réalisées (1 [1-7] CG), majoritairement prescrites par les urgentistes séniors, seulement 5% étaient jugées urgentes immédiatement et 25% à réaliser dans les 4h. Seulement 23% des transfusions ont nécessité une zone scopée. 3% de complications ont été imputées aux CG, sans impact sur les prescriptions (80% des cas). 51% des CG transfusés ont été jugés différables (de 48h au moins). Dans 70% des cas la profondeur de l’anémie motivait la transfusion, et dans 43% des cas, la mauvaise tolérance et/ou la présence de comorbidités. Dans 21% l’âge élevé était un élément décisionnel. 68% des patients transfusés ont été jugés comme améliorés cliniquement, et 35% sont sortis directement des urgences à la fin de leur prise en charge. Discussion : En France, les transfusions au SU semblent majoritairement prescrites pour des anémies profondes mais stables. Cette étude retrouve une grande homogénéité des critères de décisions de transfusion. Conclusion : Une stratégie transfusionnelle restrictive semble envisageable au SU. Un algorithme proposant des critères d’abstention transfusionnelle ou un report en hospitalisation d’aval doit être évalué en prospectif avec son impact médico-économique.

membres de Board pharmacoeutiques ; AGUETTANT, MDI sans rapport avec le sujet traité
Virginie Eve LVOVSCHI (Lyon), Elie LACROIX, André GILLIBERT, Jessica BORTZMEYER, Olivier PEYRONY, Luc-Marie JOLY
16:00 - 17:00 #33138 - FC09-02 Les poly-consommateurs des urgences différent-ils des patients ne venant qu’une seule fois dans l’année ?
FC09-02 Les poly-consommateurs des urgences différent-ils des patients ne venant qu’une seule fois dans l’année ?

Introduction : Les services d’urgences (SU) font face chaque année à un nombre de plus en plus important de passages. Si la plupart des patients ne viennent qu’une seule fois dans l’année, certains les fréquentent davantage. Par cette étude, nous avons cherché à décrire ces poly-consommateurs des urgences. Méthode : Basés sur les résumés de passages aux urgences 2021, les passages multiples d’un même patient ont été identifiés au sein d’un même établissement grâce à un triptyque identique Sexe-Date de naissance-Code Postal (méthode validée par une étude préliminaire). Nous avons comparé deux groupes de patients (test du chi2 ou test de mood) : les consommateurs uniques (CU = un passage dans l’année) et les poly-consommateurs (PC = trois passages ou +). Résultats : En 2021, 96% des passages aux urgences (1 704 335) ont été inclus dans l’analyse soit 1 305 300 patients. Parmi eux, 80% de CU (62% des RPU), 14% de patients venus seulement deux fois (21% des RPU) et 6% de PC (17% des RPU). Cette part de PC est plus élevée aux âges extrêmes (12% chez les moins de 5 ans et 8% pour les 80 ans et plus). Le profil des PC est différent des CU (cf tableau) avec des particularités suivant l’âge. Conclusion et discussion : Les PC sont principalement des patients aux âges extrêmes de la vie. La poly-consommation étant notamment liée à la proximité géographique du SU, un travail en amont du passage, devrait être entrepris pour apporter une solution autre que les urgences, à ces patients.
Laure POURCEL (Toulouse), Emmanuelle BONNET, Hervé MOUROU
16:00 - 17:00 #33269 - FC09-03 Facteurs de risque d’une reconsultation aux urgences liées à un évènement indésirable lié aux soins.
FC09-03 Facteurs de risque d’une reconsultation aux urgences liées à un évènement indésirable lié aux soins.

Introduction : Le but de cette étude est de mettre en évidence les motifs de reconsultation au SAU liés aux effets indésirables associés aux soins (EIAS). Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et multicentrique réalisée aux SAU du CH de Troyes et de l’HIA de Toulon du 1er Janvier au 31 Décembre 2019. Tous les patients de plus de 18 ans consultant une seconde fois au SAU dans les 7 jours suivant une première consultation ont été inclus. Les facteurs associés aux EIAS dans l’analyse univariée (p<0.10) ont été introduits dans un modèle de régression logistique multivarié. La performance des modèles a été examinée à l’aide du test de Hosmer-Lemeshow et en calculant le c-statistique. Les tests statistiques ont été effectués au niveau de significativité 0.05. Cette étude respecte de la réglementation sur la recherche. Résultats : Les facteurs favorisant une deuxième consultation sont la consultation initiale le weekend (WE) et la réalisation d’examens de radiologie. Les facteurs protecteurs sont Le bilan biologique et l’avis spécialisé. Discussion : L’effet WE retrouvé fait écho à de nombreuses études. Le risque provoqué par la réalisation d’actes de radiologie demande une analyse plus précise. Notre étude permet d’appuyer la nécessité de l’accès permanent à la biologie et aux avis spécialisés. Conclusion : Afin de préciser l’effet WE observé des études complémentaires sont nécessaire notamment vis a vis de l'impact du volume patient/praticien.

Aucun
Guillaume GASPERINI (Toulon), Nicolas CAZES, Stéphane SANCHEZ
16:00 - 17:00 #33279 - FC09-04 Durée de passages aux urgences standardisée construite, par service d'urgence, sur la base nationale des RPU.
FC09-04 Durée de passages aux urgences standardisée construite, par service d'urgence, sur la base nationale des RPU.

Introduction: L’allongement de la durée de passages aux urgences (DPU) est associé à un impact négatif sur la qualité des soins. Il s’agit d’un des indicateurs de qualité des soins et des organisations (IQSO) le plus utilisé dans la littérature. Afin de rendre comparables les SU, un ajustement sur leurs caractéristiques et le case-mix des patients admis est nécessaire. Matériel et Méthode: À partir de la base nationale des Résumés de Passages aux Urgences (RPU) et en suivant les recommandations méthodologiques publiées: 1/ constitution d’un échantillon d’analyse sur des critères de qualité des données; 2/ modélisation de la DPU individuelle à partir de facteurs individuels déduits des RPU (âge, sexe, variables calendaires, mode d’admission, gravité, diagnostique, mode de sortie, niveau du flux entrant lors de l’admission du patient), liés au SU (taille, statut, données individuelles agrégées) et au territoire de résidence du patient (niveau de précarité, accessibilité au médecin de ville); 3/ Calcul par SU d’un ratio DPU observée / DPU attendue (au vu des facteurs d’ajustement) et construction de funnel plot. Résultats: Sur les données RPU 2021 (19.785.311 RPU et 708 SU), après exclusion des SU pour lesquels la complétude des variables d'intérêt était < 70% (7.332.256 RPU et 255 SU) et l’exclusion secondaire des RPU pour lesquels l’une des variables était manquante ou aberrante, l’échantillon d’analyse était constitué de 449 SU et 9.958.409 RPU. Ses caractéristiques principales étaient comparables aux RPU / SU exclus (sauf vis-à-vis de la représentativité régionale). Les modèles de random forest présentaient les meilleures performances avec, au niveau SU, une erreur absolue moyenne de 8% entre DPU observée et prédite. Les déterminants principaux étaient l'âge, le mode de sortie, la diagnostic de sortie, la gravité et la précarité de la commune de résidence (Indice de défaveur social). Les funnels plot permettaient d’identifier, en prenant en compte les effectifs de calcul pour chaque SU, d’identifier les SU atypiques en termes de ratio DPU-Obs / DPU-Attendue. Discussion: La construction d’IQSO applicables à un plus grand nombre de SU nécessite en première approche une amélioration de la qualité des données. La prise en compte d’autres facteurs d’ajustements doivent être discutés. Conclusion: Cette approche permet d’identifier les SU ayant des DPU médiane annuelles atypiques; écarts pouvant être portés par des facteurs organisationnels.
Guilhem NOEL (Hyères), Dimitri SCRONIAS, Hervé MOUROU, Marc NOIZET, Laure POURCEL, Caroline LIGIER, Magali LAINÉ, Laurent MAILLARD
16:00 - 17:00 #33286 - FC09-05 Les consultations non appropriées aux urgences : étude transversale en Tunisie.
FC09-05 Les consultations non appropriées aux urgences : étude transversale en Tunisie.

Introduction: Aux services des urgences, plusieurs facteurs influencent la qualité des prestations. Des recours injustifiés peuvent diminuer la qualité de la prise en charge des patients. L’objectif de notre étude est de déterminer les facteurs associés au recours non approprié à ces services. Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, effectué à la salle de triage à l’aide d’un questionnaire remplis par les médecins de triage durant 5 jours de deux semaines non consécutives (novembre 2019 et janvier 2020) : 2 jours normaux, un samedi, un dimanche et un jour férié. La définition de la consultation appropriée ou non s’est basée sur le caractère urgent ou non, le jour de la consultation (ouvrable ou férié), le moment de la consultation (jour/nuit) et sur l’ancienneté des symptômes. Résultats : nous avons inclus 493 patients, d’âge moyen 39,33± 20,01, un sexe ratio à 1,01, demeurant dans un milieu urbain dans 57 ,2% des cas ayant un niveau socio-économique moyen dans 69,7% des cas. Les consultations ont été plus fréquentes le samedi. Sur cet effectif, la consultation était inappropriée dans 28,6% des cas (n=141). Les consultants non appropriés étaient de sexe masculin dans 58,1% des cas, majoritairement des élèves et des étudiants, ne disposant pas de couverture sociale dans 23,4% des cas (11,3% pour les consultants appropriés) et consultant l’après-midi et le soir dans 73 % des cas. Le nombre d’accompagnants excède deux dans 47,5% pour tous les patients inclus. Les motifs de consultations étaient essentiellement : une angine, une pathologie psychiatrique, une pathologie traumatique jugée bénigne et une atteinte cutanée. Pour les motifs non médicaux le recours aux urgences était pour : système de permanence (44,7%) p=0,013 ; délivrance des certificats (22%) p<0,001 ; nombre élevé des médecins (19,8%) p=0,001 ; gratuité des prestations (17,02%) p=0,001 et absence de rendez-vous (12,7%) p<0,001. La majorité (92,1% %) des consultants appropriés ressentaient leur état moyennement à très urgent vs 39 % chez les autres ; le délai d’apparition des symptômes était plus court chez les consultants appropriés dépassant les 3 jours chez les autres dans 29,8% des cas Conclusion : Cette étude a identifié plusieurs facteurs prédictifs d’une consultation non appropriée. Des actions sont à entreprendre pour promouvoir le bon usage du service des urgences et éviter l’altération des qualités de soins.
Fadhila ISSAOUI (Sfax, Tunisie), Sirine BOUZID, Hanen DRIRA, Houssem AFFES, Kais BOUZID, Amine ABDELHEDI, Olfa CHAKROUN, Noureddine REKIK
16:00 - 17:00 #33367 - FC09-06 « Observation et analyse de critères de réorientation des patients consultant spontanément aux urgences pour une douleur abdominale».
FC09-06 « Observation et analyse de critères de réorientation des patients consultant spontanément aux urgences pour une douleur abdominale».

Introduction : Le contexte de surcharge des urgences oblige les services à trouver des solutions pour notamment réguler leur flux de consultation. Les douleurs abdominales étant le premier motif de recours aux urgences par ordre de fréquence, nous avons souhaité étudier cette population de patients et identifier des critères de réorientation. Méthode : Étude monocentrique, prospective, observationnelle et analytique. Réalisée sur 3 mois, incluant les patients de plus de 15 ans et 3 mois se présentant spontanément aux urgences ou sur demande du 15 et déclarant une douleur abdominale non traumatique. Les patients bénéficiant d’une hospitalisation ou d’une imagerie en urgence posant un diagnostic étaient définis comme non réorientables. Résultat : 106 patients ont été inclus, 11 ont été exclus. Sur 95 patients, 51,5% sont des femmes, la moyenne d’âge est de 40,5 ans ; 69,5% des patients consultent en semaine pour des douleurs abdominales localisées à 1 ou 2 quadrants pour 81% d’entre eux et dont la douleur est apparue depuis moins de 24 heures pour 52,6%. 74 patients ont été définis comme potentiellement réorientables, on a alors constaté des différences significatives entre les 2 groupes sur l’âge (p<0,01), la durée de la douleur (p=0,018) et le nombre de quadrants abdominaux douloureux (p=0,039). Les patients réorientables étaient significativement plus jeunes, avec des douleurs abdominales plus longues et dont la localisation abdominale était plus diffuse. Conclusion: La réorientation est une des solutions pour résoudre la crise que traverse les urgences en France, un forfait réorientation est à l’étude depuis le 1er mai 2021. Ce travail met en évidence des possibles critères de réorientation des patients consultant spontanément pour une douleur abdominale mais un test à plus large échelle est encore nécessaire pour notamment tester la sûreté de ceux-ci.

Aucun
François GAILLOT (Angoulême), Gilles MOALIC
16:00 - 17:00 #33368 - FC09-07 Fiabilité du triage entre les paramédicaux sur le terrain et les infirmiers d’accueil des urgences, et lien entre les symptômes principaux initiaux et les diagnostics retenus.
FC09-07 Fiabilité du triage entre les paramédicaux sur le terrain et les infirmiers d’accueil des urgences, et lien entre les symptômes principaux initiaux et les diagnostics retenus.

Introduction : Certaines organisations d’urgences préhospitalières paramédicalisées utilisent les mêmes outils de triage lors de l’appel, sur le terrain et à l’accueil aux urgences. Dans ces organisations, les paramédics évaluent les patients à la fin de leur prise en charge sur le terrain dans le but de savoir vers quel service d’urgence les orienter. Les objectifs étaient 1) de mesurer la fiabilité entre les évaluations des symptômes principaux & des degrés d’urgence (DU) effectuées par les paramédics sur le terrain et celles effectuées par les infirmiers à l’accueil dans les services d’urgence, et 2) de comparer les symptômes principaux et les DU choisis à l'admission dans les services d’urgence aux diagnostics (et leur gravité) retenus à la sortie de l’hôpital. Méthode : Etude observationnelle prospective monocentrique, menée du 01.01.2020 au 01.01 2021. Les patients étaient triés à la fin de la prise en charge sur le terrain et à l’accueil des urgences à l’aide de l’échelle Suisse de tri (EST). Tous les patients pris en charge en ambulance en primaire, et orientés vers trois cliniques privées régionales sur la base d’une grille des motifs et des DU de l’EST (spécifique à chaque clinique), ont été inclus dans l’étude. La fiabilité des évaluations inter-juges a été mesurée à l’aide du Kappa de Cohen. Les diagnostics à la sortie de l’hôpital ont été classés rétrospectivement selon la CIM10 et ont été regroupés par système, puis classés en trois niveaux de gravité. Ils ont été comparés aux symptômes et DU définis à l’accueil des urgences. Résultats : 3’721 patients évalués ont été inclus, d’âge moyen 65.6 [±22] ans. 192 (5.5%) patients ont été classé en degré 1 par les paramedics, et 238 (6.4%) par les infirmiers d’accueil des urgences et 383 (10.29%) diagnostics jugés graves à la sortie de l’hôpital. Globalement, la fiabilité des évaluations sur le terrain était bonne (К=0.80 [CI95%: 0.79-0.81]) concernant les systèmes, et faible concernant les degrés d’urgence (К=0.33 [CI95%: 0.02-0.35]). La fiabilité des évaluations des systèmes aux urgences comparée aux systèmes à la sortie de l’hôpital est modérée (К=0.60 [CI95%: 0.59-0.61]). Conclusions : La fiabilité des évaluations entre les paramedics et les infirmiers d’accueil aux urgences est bonne concernant les systèmes, mais pas les degrés d’urgence. Les diagnostics à la sortie de l’hôpital sont modérément reliés aux symptômes présentés à l’accueil des urgences.
Christian LANG (Genève, Suisse), David COSTA MARQUES, Tara HERREN, Victor Nathan CHAPPUIS, Beth HEALEY, Birgit GARTNER, Olivier GROSGURIN, Robert LARRIBAU
16:00 - 17:00 #33470 - FC09-08 Evaluation des variations d'activités des urgences et du CRRA après changement de paradigme d'accès aux urgences - filtrage 24h sur 24.
FC09-08 Evaluation des variations d'activités des urgences et du CRRA après changement de paradigme d'accès aux urgences - filtrage 24h sur 24.

La carence de personnels a amené nombre de services d’urgences à en limiter l'accès via les centres 15. En Tarn-et-Garonne l’accès est limité 24h/24 depuis le 1er juillet. La baisse d’activité des urgences du chef lieu (40695 passages en 2019) a été de 25%. Excluant la période d’été le changement de paradigme d’accès aux urgences est responsable pour 35% de l’augmentation d’activité de CRRA (77950 DRM en 2021). La limitation d’accès aux urgences a été significative mais au dépend du centre 15.

Aucun
Denis ARCUSET (Montauban), Hélène PIZZUT, Clément ROLLAND, Michel PLIQUE, Jules CARREIRO, Dominique COPPIN
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"Mercredi 07 juin"

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16:00 - 17:00

Flash communications
Evaluation SAMU / SMUR

Modérateur : Laurent GOIX (Conseiller technique Zonal SSE NRBCe, Référent SAMU de Zone Ouest) (Rennes)
16:00 - 17:00 #32878 - FC10-01 Étude de l’impact de la régulation médicale de notre SAMU sur la qualité de la prise en charge des patients admis pour suspicion d’AVC aux Urgences dans notre département.
FC10-01 Étude de l’impact de la régulation médicale de notre SAMU sur la qualité de la prise en charge des patients admis pour suspicion d’AVC aux Urgences dans notre département.

Introduction : Le traitement des accidents vasculaires cérébraux est un enjeu de santé publique, tout particulièrement dans notre département. Le SAMU organise la dispensation des premiers soins extrahospitaliers et oriente le patient vers un centre de soins adapté à ses besoins. Il permet de coordonner les soins intra et extrahospitaliers. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact de la régulation médicale sur l’accès à l’imagerie et à la thrombolyse, chez les patients pris en charge pour AVC aux Urgences dans notre département. Méthode : Il s’agit d’une étude bicentrique et rétrospective. Les patients hospitalisés aux Urgences de septembre 2018 à janvier 2019, avec pour diagnostic : AVC ischémique ou AIT (Classification CIM10), ont été inclus. Le critère de jugement principal évalue les délais d’accès à l’imagerie. Le seuil de significativité est de 0,05. Étude déclarée et conforme à la méthodologie MR004. Résultats : 308 patients ont été inclus dans notre étude dont 197 patients régulés et 111 non régulés. 92% des patients régulés ont été admis aux Urgences dans les 4h30 suivant l’apparition de leurs symptômes contre 46% des patients non régulés. Il n’y avait pas de différence significative dans le type d’imagerie réalisé entre les patients régulés et non régulés (p=0,17). Les délais médians symptômes-imagerie sont de 155 min [115 ; 280] chez les patients régulés et 624 min [195 ; 2339] chez les patients non régulés (p=0,001). Les délais médian admission-imagerie sont de 49 min [34 ; 102] chez les patients régulés et de 126 minutes [51 ; 255] chez les patients non régulés (p = 0,06). Les courbes de survies réalisées (symptômes-imageries et admission-imagerie) diffèrent de façon significative (Log Rank p<0,001) en faveur des patients régulés. Les taux de thrombolyse réalisés chez les patients régulés et non régulés sont de 41% et 10% (p=0,012). Conclusion : Le contact de la régulation médicale en préhospitalier agit favorablement sur la prise en charge des AVC aux Urgences. Les patients régulés accèdent plus rapidement à l’imagerie, bénéficient plus souvent de thrombolyse. Cette étude, en démontrant le bénéfice de la régulation médicale, souligne l’enjeux des campagnes de prévention, encourageant le recours au SAMU par l’appel au 15.
Anne-Laure FRACHEA (Lille), Younes BENANNI, Bilal MAJED, Pierre VALETTE, Eric WIEL
16:00 - 17:00 #32937 - FC10-02 Création et validation d’une grille d’évaluation des compétences des équipes SMUR en secours routier.
FC10-02 Création et validation d’une grille d’évaluation des compétences des équipes SMUR en secours routier.

Introduction : Les accidents de la route sont la principale cause de mortalité chez les jeunes. La formation par simulation haute-fidélité permet aux équipes médicales de s’entraîner en conditions réelles à ces exercices spécifiques. Néanmoins, une évaluation objective semble indispensable afin d’améliorer les performances des intervenants. A notre connaissance, il n’existe aucune grille permettant l’évaluation des compétences en secours routier. Le but de notre étude était d’élaborer une échelle valide et fiable afin d’évaluer la performance des équipes SMUR en secours routier. Méthodes : Notre échelle a été développée selon le Guide Opérationnel Départemental de Référence (GODR) à l’aide d’une méthode du groupe nominal basée sur les connaissances de onze experts internationaux en secours routier. Neuf experts ont participé au premier tour (81%) et 7 au second (63%), permettant d’aboutir à une grille d’évaluation finale comprenant 60 items catégorisés en 5 grandes parties ; la protection des patients – la sécurisation du site – la sécurisation du véhicule – le secours à personne – l’extraction des victimes. La validation et la fiabilité de l’échelle ont été évaluées lors de 6 scénarii au cours de 2 journées de simulation haute-fidélité conjointes entre les équipes du SMUR et du SDIS. La cohérence interne de l’échelle a été calculée à l’aide du coefficient alpha de Cronbach. Sa reproductibilité a été évaluée à l’aide du calcul du coefficient de corrélation intraclasse (ICC) et du coefficient de corrélation linéaire (R^2). Résultats : La cohérence interne (coefficient alpha de Cronbach = 0,86) est excellente mais la reproductibilité (ICC = 0,48 ; R^2 = 0,47) est faible. Il n’a pas été mis en évidence de différence significative entre les moyennes des performances obtenues par les évaluateurs pour chaque groupe (T Test avec p = 0,10 (IC 95% -1,63 à 16,29) ; F Test avec RV = 2,17 (IC 95% 0,62 à 7,54), p-value = 0,21). Discussion : Notre échelle possède une bonne validité pour évaluer les performances des équipes SMUR en secours routier. Le manque de fiabilité est dû à un nombre insuffisant de simulations. Conclusion : Notre grille pourrait servir d’outil d’évaluation des compétences dans des programmes de formation des équipes médicales en secours routier par simulation haute-fidélité.
Killien LAVABRE (Poitiers), Bertrand DRUGEON, Paul CONTAL, Olivier MIMOZ, Nicolas MARJANOVIC
16:00 - 17:00 #32966 - FC10-03 Évaluation du grade et du niveau de preuves des recommandations des conférences de consensus SFMU concernant la prise en charge des patients en SMUR.
FC10-03 Évaluation du grade et du niveau de preuves des recommandations des conférences de consensus SFMU concernant la prise en charge des patients en SMUR.

Introduction : Conformément au paradigme Evidence-Based Medicine, les recommandations des conférences de consensus (CC) doivent reposer sur les meilleures données scientifiques disponibles. Afin d’évaluer la qualité des données sur lesquelles sont construites les recommandations en médecine d’urgence, nous avons évalué la force des recommandations dans les CC éditées par le Société Française de Médecine d’Urgence (SFMU). Matériel et méthode : Nous avons étudié 12 CC de la SFMU concernant la prise en charge des patients en SMUR (entre 2015 et 2020) donnant lieu à 473 recommandations. Chaque recommandation a été catégorisée en termes de grade (force de la recommandation) et de preuve (qualité de la littérature scientifique dont elle est issue), selon la grille des niveaux de preuve et gradation des recommandations de bonne pratique de 2013 de la Haute Autorité de Santé. Résultats : Le tableau 1 résume les grades et niveaux de preuves de 473 recommandations dont 465 (99%) sont de grade 1 ou 2 et 117 (25 %) reposent sur un niveau de preuve A. Discussion : Les recommandations sont très majoritairement de grade 1 (61%) ou 2 (38%), mais reposent sur des évidences scientifiques de qualité hétérogène, avec une forte variation entre les différentes CC. L’adéquation entre grade des recommandations et niveau de preuve de la littérature est modeste (test de Jonckheere-Terpstra : p = 0,39). Les 18% de recommandations de grade 1 qui reposent sur des niveaux de preuve faibles interrogent ...
Cassandre FOLLET (Rouen), Luc-Marie JOLY
16:00 - 17:00 #32967 - FC10-04 Analyse de la transposition sous forme de protocoles locaux des conférences de consensus SFMU concernant la prise en charge des patients en SMUR.
FC10-04 Analyse de la transposition sous forme de protocoles locaux des conférences de consensus SFMU concernant la prise en charge des patients en SMUR.

Introduction : Les conférences de consensus (CC) énoncent des recommandations de bonne pratique. La façon dont les médecins se les approprient et les mettent en pratique est peu étudiée. Une transposition des CC sous forme de protocoles locaux (PL) a-t-elle lieu dans les SAMU français et qu’en pensent les médecins ? Matériel et méthode : Nous avons étudié 12 CC (de 2015-20) sur la prise en charge des patients en SMUR et interrogé un médecin par SAMU (entretien Visio/Téléphone) de janvier à août 2022. Résultats : 92/102 SAMU ont répondu. 40% des SAMU ont réalisé au moins un PL, chiffre variant de 20 à 69% selon les CC. Le format de diffusion est : 80% intranet, 38% application smartphone, 26% livret papier. 71% des SAMU déclarent adapter leurs PL en cas de mise à jour de la CC correspondante. Le tableau 3 décrit les PL qui nous ont été transmis (60% des SAMU ; 257 PL) avec un taux de mise à jour effectif de 87%. 92% des SAMU motivent la rédaction de PL par une facilitation de lecture et application quotidiennes des recommandations. L’absence de PL s’expliquait par pour 66% des cas : CC suffisamment claire (66% des CC), en cours de rédaction (12%), ne modifie pas les pratiques actuelles (10%) ou manque de temps (6%). Conclusion : Une traduction des CC de la SFMU en PL est réalisée par 40% des SAMU, dans le but de faciliter leur application. Leur mise à jour et sa traçabilité pourrait être optimisée.
Cassandre FOLLET (Rouen), Luc-Marie JOLY, Angèle FOLLET
16:00 - 17:00 #33221 - FC10-05 ÉTAT DES LIEUX DE LA PHARMACOVIGILANCE DANS LES SMUR.
FC10-05 ÉTAT DES LIEUX DE LA PHARMACOVIGILANCE DANS LES SMUR.

INTRODUCTION : La Pharmacovigilance (PV) a pour objet la surveillance des médicaments et la prévention du risque d’effet indésirable (EI) résultant de leur utilisation. Elle repose sur la déclaration des EI par les professionnels de santé et les patients. Il semble pertinent d’étudier la pratique de la PV dans les SMUR. MATÉRIEL ET MÉTHODE : Lors de cette étude, des observations sur le terrain ont été réalisées dans différents SAMU/SMUR dont l’objectif était d’étudier le circuit complet des produits pharmaceutiques afin de définir les problématiques spécifiques. A partir de ces observations, un questionnaire représentatif de la pratique courante destiné aux médecins (MED) et infirmiers (IDE) a ensuite été adressé à 100 SMUR, en mars 2021. RÉSULTATS : 124 questionnaires ont été retournés, issus de 41 SMUR (12% des SMUR de France). 30% des répondeurs se sont déclarés intéressés par l’analyse. 36% des IDE et 65% des MED ont donné une définition correcte de la PV. 85% des IDE et 91% des MED pensent avoir l’obligation de déclarer les EI. 38% des IDE et 51% des MED savent qu’il faut déclarer tous les EI. Seul 33% des IDE et 49% des MED ont su donner la définition d’un EIG. 36% des IDE et 50% des MED ont observé la survenue d’EI en cours d’intervention. Parmi les EI observés, seul 24% des IDE et 19% des MED les ont déclarés. Parmi les exemples d’EI rapportés, 33% sont des EI graves (EIG). Les EIG constituent parfois le motif initial d’intervention. 31% des IDE et 42% des MED ont déjà pris en charge un patient dont le motif d’intervention était la survenue d’un EIG suite à une prise médicamenteuse. 83% des IDE et MED pensent qu’un pharmacien serait utile pour assurer la PV (74% des IDE et 80% des MED pensent à un temps partiel ; 9% des IDE et 3% des MED à un temps plein). CONCLUSION : Il est constaté l’importance de la PV et des problématiques rencontrées au sein des SAMU/SMUR. La majorité des MED et des IDE sont conscients de la nécessité de déclaration des EI. Cependant, par manque de temps, par la complexité ou la méconnaissance de la procédure, ou par simple oubli, seul 1 EI sur 5 fait l’objet d’une déclaration. Se pose les questions de l’information et de la facilitation administrative des déclarations d’EI. Il se pose aussi la question l’opportunité de la présence d’un pharmacien dédié à chaque SAMU/SMUR, ce qui conforterait le rôle fondamental d’observatoire épidémiologique et de recherche des SAMU/SMUR.

Pas de conflit d’intérêt
Alison DE LAFORCADE (Gonesse), Camille CHUPIN, Omar CHARAI, Gwladys MOADOUME, Chloé CHOMARAT, Nathalie ROUDIAK, Philippe LAKHNATI, Nordine NEKHILI
16:00 - 17:00 #33222 - FC10-06 SPÉCIFICITÉS DE LA GESTION MÉDICAMENTEUSE EN SMUR.
FC10-06 SPÉCIFICITÉS DE LA GESTION MÉDICAMENTEUSE EN SMUR.

INTRODUCTION : Les prises en charge par SMUR imposent l’utilisation de médicaments (MDT) de classes pharmaco-thérapeutiques différentes, sur des patients souvent graves et inconnus, sur des situations difficiles. Il semble pertinent d’étudier la gestion du circuit des MDT dans ces services, et de suggérer des pistes d’amélioration le cas échéant. MÉTHODE : Des observations ont été réalisées au sein de différents SAMU et SMUR dans le but d’étudier le circuit complet des MDT. A partir de ces observations, un questionnaire représentatif de la pratique courante, destiné aux médecins (MED) et infirmiers (INF) a été adressé à 100 SMUR en mars 2021. RÉSULTATS: 124 questionnaires ont été retournés, issus de 41 SMUR (12% des SMUR). L’analyse des résultats met en évidence des problématiques : A l’issue des commandes, les MDT sont stockés dans les réserves des SMUR, puis répartis dans les placards et les sacs d’intervention des véhicules, puis utilisés auprès des patients, imposant de nombreux contrôles d’étapes. Des produits entamés sont laissés dans les services après intervention, notamment des produits stupéfiants dont la traçabilité impose une rigueur toute particulière. L’éloignement géographique, la gravité des patients, la fréquence aléatoire des motifs, la diversité des pathologies et la péremption propre à chaque produit induisent une imprévisibilité de consommation compliquant la gestion des commandes, et interdisant toute carence médicamenteuse sur intervention. Le stationnement à l’extérieur des véhicules impose un suivi et une gestion particulière pour les MDT thermosensibles, Il en est de même pour l’utilisation de certains MDT en extérieur en période de froid ou de canicule. L’activité induit des prescriptions orales, dans des contextes pouvant faciliter les confusions. On retrouve des risques de confusion des MDT utilisés par la similitude des étiquetages. A cette gestion s’ajoute celle des stocks relatifs à l’anticipation des situations de crises, comme les épidémies, les Afflux Massifs de Victimes, les risques N.R.B.C. 83% des IDE et MED pensent qu’un pharmacien serait utile au SMUR pour assurer la gestion médicamenteuse et la pharmacovigilance. CONCLUSION : Il est constaté́ l’importance de la gestion médicamenteuse et des problématiques rencontrées au sein des SAMU/SMUR. Se pose la question de l’opportunité de la présence d’un pharmacien dédié au sein de chaque service.

Pas de conflit d’intérêt
Alison DE LAFORCADE (Gonesse), Omar CHARAI, Camille CHUPIN, Gwladys MOADOUME, Chloé CHOMARAT, Philippe LAKHNATI, Nathalie ROUDIAK, Nordine NEKHILI
16:00 - 17:00 #33412 - FC10-07 Expérimentation d’une Unité Mobile de Télémédecine (UMT), bilan à un an.
FC10-07 Expérimentation d’une Unité Mobile de Télémédecine (UMT), bilan à un an.

Introduction Devant la pénurie d’offre de soin, l’organisation de la prise en charge des soins non programmés au domicile des patients les plus fragiles est de plus en plus difficile. Pour répondre à la situation, nous avons déployé des infirmiers formés et équipés de moyens de téléconsultation assistée au domicile des patients. Nos objectifs sont de favoriser le maintien des personnes les plus fragiles à domicile (ou en EHPAD), d’améliorer les parcours de soins de proximités et d’éviter des adressages aux urgences non nécessaires. Nous vous proposons un bilan à un an. Matériel et méthode D’octobre 2021 à octobre 2022, nous avons déployé deux véhicules accompagnés par un infirmier formé et disposant du matériel de téléconsultations. Horaires d’activités étaient : 8h30 à 18h30 7j/7. La prescription des téléconsultation assistées était faites par les médecins régulateurs et ne pouvait être réalisée qu’en cas d’indisponibilité du médecin traitant, de SOS médecins ou maison de santé de proximité. La téléconsultation était effectuée par un médecin généraliste au sein d’un cabinet de téléconsultation. La présence d’une infirmière permettait de faire un premier bilan, d’accompagner le patient pendant la téléconsultation et de s’assurer de la bonne compréhension des questions et des prescriptions du médecin (remise ordonnance et compte-rendu). Résultats 2152 patients inclus, 1837 patients laissés au domicile soit 86%. Moyenne d’âge : 51 ans. 37% des patients > 70 ans. Sexe ratio : 64% de femmes. Motif 21% petite traumatologie, 15% pathologies digestives, 12% COVID, 11% pathologies respiratoires, 10% pathologies infectieuses. Temps d’occupation : 1,5h/consultation soit 7 consultations/jour/umt. Discussion Les principaux bénéfices de notre évaluation sont le maintien des patients les plus fragiles au domicile, la limitation des consultations non nécessaires aux urgences et une meilleure utilisation des ressources territoriale. Sachant que 40% des consultations aux urgences sont les personnes âgées de 80 ans et plus, avec un temps de passage aux urgences important (enquête nationale sur les urgences 2002). Conclusion Notre évaluation montre l’utilité de ces équipes mobiles. Une des limites du dispositif est la saturation rapide des équipes. Il est important de pérenniser ce système et d’en augmenter son activité. C’est un service innovant essentiel pour la prise en charge des soins non programmés notamment pour les déserts médicaux.
Chloé GODOFFE (Melun), Nicolas BRIOLE, Alain Gil MPELA, Damien Hervé DU PENHOAT, Fabien LY, Lionel LAMHAUT, Frank GOES, François DOLVECK
16:00 - 17:00 #33443 - FC10-08 Expérience d'un service d'aide médicale urgente dans l'évacuation sanitaire aérienne: A propos de 120 cas.
FC10-08 Expérience d'un service d'aide médicale urgente dans l'évacuation sanitaire aérienne: A propos de 120 cas.

Introduction: L’évacuation sanitaire aérienne (AirEvac) est l'extraction par avion ou hélicoptère d'une personne ayant été blessée ou souffrant d'un problème de santé en vue de lui apporter les soins médicaux adaptés à impossible à prodiguer sur place. Elle nécessite la stabilisation préalable des patients avant le décollage, ainsi que l’anticipation et la prévention des complications à bord Objectif: Nous nous proposons d’étudier les caractéristiques épidémiologiques et les indications thérapeutiques des missions d’Air Evac effectuées par notre Service d'aide médicale urgente (SAMU). Matériel: Il s’agit d’une étude rétroprospective descriptive réalisée au sein de notre SAMU sur une période de 4 ans (janvier 2018 - décembre 2021). Nous avons inclus toutes les missions d'AirEvac effectuées par notre SAMU durant cette période. Nous avons recueillis les données épidémiologiques et thérapeutiques de ces missions. Résultats: Nous avons colligés 120 évacuations aéromédicales réalisés sur la période de 4 ans allant de 2018 à 2021. Le moyen aérien utilisé était un hélicoptère UH60 dans 50% des cas, un avion bimoteur L410 dans 48% des cas et un avion de transport C130 dans 2% des cas. Les patients étaient directement pris en charge au lieu de l’accident dans 70 % des cas , le reste était des transferts secondaires des hôpitaux de prise en charge initiale. L’indication d’AirEvac, était une cause traumatique dans 82% des cas , une blessure par arme conventionnelle dans 5% des cas et un syndrome coronarien aigu ST+ dans 4% des cas. Les patients sous assistance respiratoire mécanique constituait 35% des cas. Un geste de drainage thoracique avant le transport a été nécessaire dans 3% des cas et le vol à basse altitude a été indiqué dans 22% des cas. L’évolution des patients pendant l’Airevac était bonne dans 87 % cas et aucun décès n’a été déploré. Les services d’accueil étaient le service des urgences dans 50 % des cas , l’unité des soins intensifs dans 26 % des cas et la salle de cathétérisme cardiaque dans 3% des cas . Conclusion: L’Airevac est un élément important de la prise en charge pré-hospitalière dans la prise en charge des blessés. Il permet une évacuation rapide et sécurisée du patient vers les structures sanitaires adaptées. Néanmoins , il nécessite une organisation rigoureuse des équipes d’intervention et une préparation et un conditionnement optimal du patient avant le transport d’où l’interet des exercices de simulation et de formation continue.
Sonia SLIMI, Jihene KAROUIA, Jihéne MEZOUGHI, Monia CHIHAOUI, Ichraf DRIDI, Saloua KACEM, Mekki BEN SALAH (TUNIS, Tunisie)
Salle 352B-Zone poster 2

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AM05
16:00 - 17:30

Atelier Médecins
Sédation procédurale
Evaluation SAMU / SMUR

Coordonnateur : Vincent BOUNES (Toulouse)
Conférenciers : Vincent BOUNES (CHEF DE SERVICE) (Toulouse), Emilie DEHOURS (Médecin) (Toulouse)
Rappeler les indications et modalités de réalisation de la sédation procédurale.
Préciser la place des médicaments les plus utiles (propofol, kétamine, etc.) au travers de cas cliniques vidéo interactifs.
Proposer les bases d’un protocole de sédation procédurale que chaque intervenant ramènera dans son centre afin de le faire valider par les partenaires de son institution.
Salle 353
17:00

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FC11
17:00 - 18:00

Flash communications
Imagerie

Modérateur : Julie DUMOUCHEL (MD) (Tours)
17:00 - 18:00 #33015 - FC11-01 PErTinence des SCANners realisés par le SMUR avant l’admission en REAnimation. Etude PETSCANREA.
FC11-01 PErTinence des SCANners realisés par le SMUR avant l’admission en REAnimation. Etude PETSCANREA.

Introduction Dans notre département, le ‘détour’ par le scanner est volontiers préconisé par les réanimateurs. Nous avons souhaité en évaluer la pertinence. Méthodes Etude rétrospective, monocentrique. Inclusion : patient transporté par le SMUR de notre hôpital et admis en réanimation dans le même hôpital de janvier 2020 à février 2022. Exclusion : COVID (ou suspicion), suivi hospitalier non disponible. Paramètres : âge, sexe ; motif de recours : arrêt cardiaque, collapsus, dyspnée, hémorragie, troubles de conscience ; Glasgow, PAS, FC, SpO2, température ; scanner avant réanimation (SAR), horaires de prise en charge et suivi hospitalier : scanner dans les 48 heures, support ventilatoire ou hémodynamique, durée de séjour et décès. Critères de jugement : SAR jugé pertinent si modification de prise en charge ou si l’absence de SAR induisait une perte de chance. Adjudication sur dossier par un urgentiste ; au besoin avec deux réanimateurs. Résultats Sur 121 patients inclus, 48(40%) avec un SAR dont 39(81%) jugés pertinents. Ce SAR révélait des anomalies dans 29(74%) cas (dont 13 lésions pulmonaires, 12 AVC, 4 pneumothorax). Le recours au SAR variait avec motif de recours et paramètres vitaux (Tableau). Des critères étudiés, seul de Glasgow (haut) était associé à la non-pertinence du SAR [10(9-15) vs 3(3-11) ; p=0,2]. Durée de séjour et décès identiques dans les deux groupes. Conclusion Le ‘détour’ par le SA fréquemment préconisé par ‘nos’ réanimateurs semblait le plus souvent pertinent.
Marie-Inès LAKHLIFI (Bobigny), Sheila GASMI, Stéphane GAUDRY, Anne-Laure FERAL-PIERSSENS, Maryl NGUYEN VAN TINH, Tomislav PETROVIC, Frédéric LAPOSTOLLE, Frédéric ADNET
17:00 - 18:00 #33065 - FC11-02 Evaluation de la prescription de radiologie anticipée par l’infirmier d’accueil des urgences.
FC11-02 Evaluation de la prescription de radiologie anticipée par l’infirmier d’accueil des urgences.

Introduction : Cette étude visait à déterminer si la prescription anticipée de radiologie par l’infirmier à l’accueil des urgences (autorisée par le pacte de refondation des urgences) permet de diminuer le temps de passage des patients admis pour un traumatisme de membre supérieur ou inférieur et ce de façon isolée. Matériel et Méthode : Les patients majeurs consultant aux urgences pour un traumatisme simple et isolé de l’extrémité du membre supérieur (MS) ou inférieur (MI) de moins de 8 jours ont été affectés alternativement de façon séquentielle au groupe « prescription anticipée » (EPRAPIC), et « prise en charge classique » (contrôle). Dans le groupe « prescription anticipée », l’indication de radiographie était évaluée par l’infirmier d’accueil et d’orientation (IOA), préalablement formé, et réalisée le cas échéant avant le 1er contact avec le médecin. Les durées moyennes de séjours (DMS) aux urgences, mesurées à partir des données enregistrées par le logiciel des urgences, ont été comparées entre les deux groupes. Résultat : Au total, 432 patients sont inclus entre septembre 2021 et avril 2022, dont 215 dans le groupe EPRAPIC et 217 dans le groupe contrôle. Parmi eux, 186 (43,0%) présentaient un traumatisme du MS, et 246 (57,9%) du MI. Seuls 5 patients n’ont pas bénéficié d’imagerie au cours du passage aux urgences, dont 2 dans le groupe EPRAPIC et 3 dans le groupe contrôle. La DMS était de 159 minutes (±80,3) dans le groupe contrôle, versus 125,6 (±79,5) dans le groupe EPRAPIC, soit une diminution moyenne de 33,4 minutes IC95% [18,3 ; 48,5] (p<10-3). Cette diminution de DMS était observée pour les MS (Delta : 34,6 min [8,3 ; 61,0]), comme pour les MI (Delta : 32,6 [15,0 ; 50,2]). Au cours du séjour aux urgences, on ne retrouvait pas de différence de délai de contact avec l’IOA (p=0,98), de délai de réalisation des radiologies prescrites (p=0,95), ni de délai avant 1er contact avec le médecin (p=0,23) Discussion : La prescription de radiologie anticipée par l’infirmier d’accueil dans notre service des urgences permet une diminution de la durée moyenne de séjour (33,4 minutes IC95% [18,3 ; 48,5] (p<10-3)) des patients reçus pour traumatisme léger de membre supérieur ou inférieur. Conclusion : Ce type de protocole de soins anticipé n’est pas unique. Malheureusement, ces derniers ne sont que trop peu évalués et ne font que peu l’objet d’études scientifiques bien menées.

aucun
Kevin PLANCHON (caen), Antoine BLAIZOT, Lydia GUITTET, Morgan THOUROUDE, Richard MACREZ, Simon ENOUF
17:00 - 18:00 #33104 - FC11-03 Pertinence du scanner cérébral sur la prise en charge des traumatismes crâniens chez les patients de plus de 65 ans, Glasgow 15, sous anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires aux urgences.
FC11-03 Pertinence du scanner cérébral sur la prise en charge des traumatismes crâniens chez les patients de plus de 65 ans, Glasgow 15, sous anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires aux urgences.

Introduction : Le traumatisme crânien sous anticoagulation ou anti-agrégation est un motif de consultation fréquent aux urgences, notamment dû au vieillissement de la population. Le scanner est l’examen de référence pour rechercher un saignement. Cependant il est couteux, irradiant, et son utilisation augmente le temps de passage aux urgences. Enfin, la présence d’un saignement semble rarement suivie d’une intervention neurochirurgicale. Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, multicentrique, incluant 493 patients de plus de 65 ans, Glasgow 15, traités par antiagrégants plaquettaires ou anticoagulants, ayant consulté aux urgences pour un traumatisme crânien. Le critère de jugement principal était la présence d’un saignement intracrânien. Les critères de jugement secondaires étaient la recherche des facteurs prédisposant un saignement, la comparaison du taux d’hospitalisation, de la mortalité à 30 jours et la prise en charge spécialisée des patients. Résultats : Le taux de saignement intracrânien est de 5,68% (IC95% [3,64 ; 7,72]). Parmi les antécédents, seule la cardiopathie ischémique est significativement associée à la présence d’un saignement (OR = 2.801 [1.168 ; 6.550] p = 0.007). Parmi les patients présentant un saignement, la prise en charge médicamenteuse (OR = 102.269 [34.178 ; 343.070] p < 0,0001) et l’hospitalisation (OR = 10.807 [3.2297 ; 56.7012] p < 0.0001) sont significativement augmentées. A l’inverse, le taux de prise en charge neurochirurgicale et la mortalité à 30 jours sont inchangées. Conclusion : Nos résultats sont en corrélation avec les données de la littérature. Ils laissent penser que les indications du scanner cérébral pourraient être revues. La surveillance neurologique pourrait également être réalisée au domicile dans certains cas. Ces résultats nécessiteraient une étude prospective de plus grande envergure pour être confirmés.
Paul MACQUAIRE (CAEN), Nicolas DARDAINE, Emilie ROUSSELET
17:00 - 18:00 #33161 - FC11-04 Mise en place de réunions entre pairs afin d'améliorer la pertinence des demandes de tomodensitométrie aux Urgences.
FC11-04 Mise en place de réunions entre pairs afin d'améliorer la pertinence des demandes de tomodensitométrie aux Urgences.

Introduction : Les services d’urgence subissent une affluence croissante, parfois liée à des délais d’accès à l’imagerie prolongés. Certains examens complémentaires d’imagerie réalisés aux urgences ne sont pas pertinents, et la mise en place de réunions entre pairs pourrait permettre d’en discuter et limiter le nombre. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact de la discussion entre médecins urgentistes sur l’amélioration de la pertinence des demandes de tomodensitométries, pour des patients virtuels, au cours de réunions formalisées entre pairs. Méthodes : Lors de cette étude prospective et monocentrique, ont été mises en place des réunions regroupant les urgentistes exerçant au sein de notre service. Durant ces séances, 4 dossiers pour lesquels la demande de tomodensitométrie avait préalablement été jugée non pertinente par un comité d’experts étaient discutés, après une présentation neutre. Ce travail s’est déroulé de décembre 2021 à avril 2022. Le critère principal de jugement était la modification de réponse à la question : « réaliseriez-vous une TDM pour ce patient ? », posée avant puis après discussion entre pairs. L’influence de facteurs tels que l’expérience et le secteur d’activité principal des médecins a également été étudiée, et la satisfaction des participants a été évaluée. Résultats : 78% des médecins ont participé. La discussion a modifié 37 réponses (17%), de façon similaire dans les deux directions : une réponse positive est devenue négative dans 19 cas, et une réponse négative est devenue positive dans 18 cas. La réponse à la question était négative avant et après discussion dans respectivement 148 (69%) et 149 (69%) cas. Onze (20%) et 10 (19%) médecins donnaient une réponse négative pour les 4 dossiers présentés respectivement avant et après. L’abstention variait selon les dossiers et les séances. L’activité au SAMU augmentait significativement la probabilité de réponse négative avant discussion, mais pas après discussion. Une réponse négative avant discussion était le seul facteur associé significativement à une réponse négative après discussion. La note de satisfaction moyenne des médecins était de 92%. Conclusion : Dans ce travail, les réunions entre pairs n’ont pas modifié de façon significative la proportion d’abstention de demande de tomodensitométrie. Les modalités de réalisation de ces réunions doivent être ajustées et ce travail poursuivi, afin de diminuer le nombre de demandes d’examens non pertinentes.

Aucun conflit d'intérêt
Pierre LÉAUTÉ (Nantes), Océane PETTINOTTI, Gwenolé PINEAU, Sylvain TRIHAN, Eric BATARD
17:00 - 18:00 #33248 - FC11-05 Traumatisme crânien léger chez les patients de plus de 65 ans et pertinence du scanner cérébral : Étude rétrospective monocentrique.
FC11-05 Traumatisme crânien léger chez les patients de plus de 65 ans et pertinence du scanner cérébral : Étude rétrospective monocentrique.

Introduction : Le traumatisme crânien léger est un motif fréquent de consultation aux Urgences, notamment chez les sujets âgés. Dans la plupart des cas, aucune lésion hémorragique n’est retrouvée au scanner et le taux d’indication neurochirurgicale reste faible. L’objectif de cette étude était d’évaluer la pertinence du scanner cérébral en cas de traumatisme crânien léger et son impact dans la prise en charge thérapeutique. Méthode : Étude rétrospective, descriptive réalisée chez tous les patients âgés de plus de 65 ans admis pour traumatisme crânien léger et ayant bénéficié d’une tomodensitométrie cérébrale aux Urgences Adultes du CHU de Rouen du 1er janvier au 31 décembre 2021. Le critère de jugement principal était la survenue d’une hémorragie cérébrale post-traumatique. Les critères de jugement secondaires étaient les modifications thérapeutiques induites par le scanner et la recherche de facteurs de risque d’hémorragie cérébrale. Une analyse multivariée avec modèle de régression logistique a été réalisée. Résultats : Parmi 1058 patients inclus, 1047 (99.0%) ont été analysés. Les patients présentant un traumatisme crânien léger et ayant bénéficié de la réalisation d’un scanner cérébral avaient un âge moyen de 84 ans et 76 d’entre eux (7%) présentaient une hémorragie cérébrale. Parmi ces patients présentant une hémorragie cérébrale, 2 (2.6%) ont bénéficié d’une intervention neurochirurgicale avec un taux de mortalité nul à J7 et J30. En analyse univariée, les anticoagulants seuls (OR 1,0, IC 95% 0,5-21), les antiagrégants seuls (OR 1,2, IC 95% 0,6-2,6), l’association des deux traitements (1,0, IC 95% 0,1-5,7) n’étaient pas associés à un taux de saignement plus élevé, au même titre que l’âge et le sexe. Les facteurs prédictifs d’hémorragie cérébrale mis en évidence étaient les symptômes « amnésie » (OR 1,82 IC95% 1,05-3,18) et « vomissement » (OR 5,46 ; IC 95% 1,84-16,4) et un score de Charlson > 9 (OR 2,05 ; IC 95% 1,01-4,18). Conclusion : Parmi les patients de plus de 65 ans admis aux Urgences pour traumatisme crânien léger, 7% d’entre eux présentaient une hémorragie cérébrale, dont 3% ont bénéficié d’une intervention neurochirurgicale. De nombreux scores d’aide à la décision sur la réalisation d’un scanner cérébral ont été établis mais il serait intéressant d’étudier si leur utilisation montrent une réduction du nombre de scanners réalisés.

Aucun conflit d'intérêt, de quelque nature que ce soit n'est recensé dans le cadre de la réalisation de cette étude.
Mallaury ALLEMAND (ROUEN), Megane CHAPIN, Mehdi TAALBA, Luc Marie JOLY
17:00 - 18:00 #33283 - FC11-06 Evolution de la fonction rénale dans les suites d’une tomodensitométrie avec injection de produit de contraste iodé chez des patients consultant aux urgences et présentant une insuffisance rénale aigue : étude rétrospective.
FC11-06 Evolution de la fonction rénale dans les suites d’une tomodensitométrie avec injection de produit de contraste iodé chez des patients consultant aux urgences et présentant une insuffisance rénale aigue : étude rétrospective.

Introduction : La demande d’une imagerie par tomodensitométrie (TDM) avec injection de produit de contraste iodé (PCI) chez des patients insuffisants rénaux est fréquente en médecine d’urgence. Peu de données existent sur l’évolution de l’insuffisance rénale aigüe (IRA) avant l’injection de PCI. Nos objectifs sont de déterminer la proportion d’évolution défavorable de la fonction rénale à J7 post injection de PCI chez des patients en IRA devant bénéficier d’une TDM injectée lors de leur prise en charge aux urgences, et d’analyser les facteurs de risque d’altération de la fonction rénale. Méthode : étude rétrospective menée dans les urgences d’un CHU. Les dossiers de patients ayant réalisé une TDM lors du passage aux urgences ont été extraits de la base des dossiers médicaux informatisée sur une période de 2 ans. Les dossiers des patients présentant une IRA selon le score KDIGO et ayant bénéficié d’une injection de PCI ont été inclus. L’évolution défavorable est définie par un critère composite (décès, dialyse, ou doublement de la créatinine sérique) dans les 7 j post injection de PCI. Les facteurs de risque sont recherchés par régression logistique multivariée. Résultats : 207 patients sont analysés, 44 % sont des femmes, l’âge médian est de 79 ans. L’IRA est classée KDIGO 1 chez 147 (71 %) patients, KDIGO 2 chez 245 (22%) patients et KDIGO 3 chez 15 (7%) patients. La proportion d’évolution défavorable est de 22% (IC95% : 16; 28), et de 5 % (IC95% [3; 9]) en excluant la mortalité du critère composite. Les facteurs associés à l’évolution défavorable sont : les lactates sériques OR:1,52 (IC95% : 1,39 ; 2,24), l’urée OR:1,08 (IC95% : 1,03 ; 1,14), le stade KDIGO 2 vs KDIGO 3 OR:0,02 (IC95% : 0,01 ; 0,33), la saturation OR:0,85 (IC95% : 0,76 ; 0,95), le Glasgow OR:0,38 (IC95% : 0,18 ; 0,79), le volume de remplissage OR:0,10 (IC95% : 0,02 ; 0,38) et vancomycine ou amikacine vs aucun antibiotique OR:10,37 (IC95% : 1,95 ; 56,2). Conclusion : L’injection de PCI chez un patient en IRA aux urgences est une situation critique avec un risque d’évolution défavorable élevé. Les facteurs associés rendent compte de la gravité de la situation des patients. Des études prospectives sont nécessaires pour analyser le lien de causalité et explorer les thérapeutiques préventives (dont le remplissage), ou les doses de PCI.

Aucun
Guilhem SERANE (Montpellier), Martin DARLET, Lionel MOULIS, Guillaume JEANTET, Bruno LEHODEY, Sophie LEFEBVRE, Mustapha SEBBANE
17:00 - 18:00 #33452 - FC11-07 La résonance magnétique est-elle une plus value après une scan cérébral négatif dans l'accident ischémique transitoire.
FC11-07 La résonance magnétique est-elle une plus value après une scan cérébral négatif dans l'accident ischémique transitoire.

L'ajout des résultats de la neuroimagerie aux scores cliniques peut prédire de manière fiable le risque précoce d'AVC après un accident ischémique transitoire (AIT) ou un AVC mineur. Objectifs Parmi les patients ayant reçu un diagnostic clinique d'AIT ou d'AVC mineur au service des urgences (SU), nous avons cherché à établir si le score canadien d'AIT pouvait prédire un infarctus aigu sur une IRM précoce lorsqu'une tomodensitométrie (TDM) initiale était négative pour un accident vasculaire cérébral. Méthodes Les patients avec un diagnostic clinique d'AIT/AVC mineur au service des urgences ont été sélectionnés dans la cohorte prospective multicentrique utilisée pour la validation du score canadien d’AIT sur une période de 11 ans allant de juin 2006 à mai 2017. Les résultats d’IRM des patients avec un premier scanner négatif réalisé à l'urgence ont été inclus. Le taux d'AVC ultérieur à sept, 30 et 90 jours, évalué par des experts, a été analysé pour tous les scores en fonction des résultats de l'IRM. Le risque de positivité de l'imagerie pondérée en diffusion (DWI) correspondant à un infarctus aigu sur IRM a été déterminé en fonction du score canadien. Résultats Sur les 1048 patients avec une TDM négative, 12,4 % ont été classés à faible risque sur le score canadien, 72,0 % à risque moyen et 15,5 % à haut risque. La positivité de l'IRM était de 15,4 %, 30,4 % et 50,0 % pour les groupes à risque faible, moyen et élevé, respectivement. Les événements d'AVC/AIT ultérieurs à 7, 30 et 90 jours étaient plus élevés si les lésions ischémiques étaient confirmées par IRM. Dans le groupe à faible risque, la récidive d'AVC s'est produite une fois (5,0 %) à 7 jours et deux fois (10,0 %) à 90 jours. Dans le groupe à risque moyen, une récidive d'AVC ultérieure a été observée 43 (18,8 %), 48 (21,0 %) et 51 (22,3 %) fois à 7, 30 et 90 jours, respectivement. Pour le groupe à haut risque, une récidive d'AVC est survenue chez 18 (22,7%) patients dans les 7 premiers jours et chez 20 (24,7%) à 30 jours alors qu'aucun autre événement ultérieur n'a été observé à 90 jours. Conclusion Chez les patients avec AIT/AVC mineur diagnostiqués aux urgences avec un scanner négatif, des lésions ischémiques ont été trouvées chez 1 patient sur 6 du groupe à faible risque au score canadien, 30,4 % dans le groupe à risque moyen et 50,0 % dans le haut risque à l'IRM. L’utilisation des ressources post TDM cérébrale négative pourrait être guidée par le score canadien d’AIT.

subventions nationales en recherche clinique
Matthieu ROBITAILLE, Marcel ÉMOND (Québec, Canada), Pierre-Gilles BLANCHARD, Ian STIELL, Jeff PERRY
17:00 - 18:00 #33457 - FC11-08 Évaluation de la demande de radiographies anticipées par l’Infirmier Organisateur d’Accueil (IOA) aux urgences du CHU d’Angers.
FC11-08 Évaluation de la demande de radiographies anticipées par l’Infirmier Organisateur d’Accueil (IOA) aux urgences du CHU d’Angers.

Introduction : La surcharge des urgences est une problématique majeure depuis plusieurs années. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de la demande de radiographies anticipées sur le délai de prise en charge des patients sans nuire à la qualité des soins. Méthode : Cette étude monocentrique observationnelle rétrospective a été réalisée en deux phases : une phase-avant (de décembre 2019 à mi-février 2020) et une phase-après (de décembre 2021 à mi-février 2022), avec la mise en place du protocole de radiographies anticipées. Les patients âgés de plus de 18 ans présentant un traumatisme périphérique bénin, sans critère de gravité et datant de moins de 8 jours pouvaient être inclus. Des analyses utilisant des régressions linéaires ont été réalisées. Résultats : 1458 patients ont été inclus, 735 en phase 1 et 723 en phase 2. La mise en place du protocole a permis une diminution du délai entre l’arrivée à l’IOA et la dernière radiographie de 49% (1h08 vs 35 minutes, p<0,0001). Il n’a, en revanche, pas montré de diminution significative sur le délai de prise en charge globale (p=0,11). Les patients ayant bénéficié d’une radiographie anticipées ont eu moins de clichés radiographiques que les patients avant la mise en place du protocole et cette différence est significative (p<0,0001). Il n’y avait pas de différence significative pour le nombre de retours en radiologie (p=0,22). Conclusion : Cette étude suggère que le protocole de demandes anticipées de radiographies par les IOA en traumatologie conduit à une diminution significative du temps entre l'arrivée et la dernière radiographie sans montrer de diminution significative sur le délai de prise en charge globale.
Lucie SIMARD, Marion LE POTTIER (ANGERS)
Salle 352B-Zone poster 1

"Mercredi 07 juin"

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17:00 - 18:00

Flash communications
Cardiopathie, maladie thromboembolique et anticoagulation

Modérateur : Papa GUEYE (Directeur Médical) (Fort de France, Martinique)
17:00 - 18:00 #32923 - FC12-01 Evaluation de la prise en charge des suspicions de thromboses veineuses profondes des membres inférieurs aux urgences dans notre centre hospitalier.
FC12-01 Evaluation de la prise en charge des suspicions de thromboses veineuses profondes des membres inférieurs aux urgences dans notre centre hospitalier.

Objectif : Evaluer la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la suspicion de thrombose veineuse profonde (TVP) aux urgences dans notre centre hospitalier. Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective mo- nocentrique du 01 janvier 2021 au 31 décembre 2021 au sein des urgences de notre centre hospitalier. Les patients inclus étaient âgés de plus de 15 ans et 3 mois et présen- taient une suspicion de TVP (étude répondant aux critères de la MR-004). Nous avons analysé cette prise en charge et sa conformité par rapport au référentiel. Résultats : La cohorte était composée de 222 patients avec 41% d’hommes et 59% de femmes. L’âge moyen était de 53,8 +/- 20,3 ans. Le signe clinique le plus retrouvé était une douleur de mollet pour 86,5% des cas La durée de séjour était en moyenne de 3,3 +/- 1,7 heures et le délai pour obtenir une écho-doppler veineuse des membres inférieurs (EDVMI) de 2,6 +/- 1,6 heures. 112 patients avaient pu bénéficier d’une EDVMI dont 49 par des urgentistes et avec 24 retrouvant une thrombose veineuse profonde. Une anti- coagulation avait été introduite pour 44 patients dont 31 en anticoagulation curative et avec 50% d’anticoagulants oraux directs, associée à des bas de contention pour 23 pa- tients. Une échographie spécialisée de contrôle avait été prescrite pour 50 patients. Les résultats sur le critère principal montrait une prise en charge adaptée pour 77,7% patients s’il y avait un dosage de d-dimères et pour 49,9% s’il n’y avait pas de dosage de d-di- mères. Lorsqu’une EDVMI était réalisée d’emblée, la prise en charge était adaptée dans 65% des cas. Conclusion : Notre étude montre que la prise en charge n’est pas adaptée chez les pa- tients n’ayant pas bénéficié d’une EDVMI ou ceux ayant une EDVMI réalisée d’emblée et retrouvée normale avec l’oubli de prescription à distance d’une échographie spécialisée.
Dimitri FERRY (Lille), Sabrina ALONZO, Antoine DE LUCCA, Frederic BATTIST, Eric WIEL
17:00 - 18:00 #33040 - FC12-02 Evaluation des démarches diagnostiques réalisées lors des suspicions de thromboses veineuses aux urgences : Etude THROMBURG.
FC12-02 Evaluation des démarches diagnostiques réalisées lors des suspicions de thromboses veineuses aux urgences : Etude THROMBURG.

INTRODUCTION : La démarche diagnostique lors d’une suspicion de TVP (thrombose veineuse profonde) comporte différents enjeux. Premièrement, ne pas méconnaitre un diagnostic dont l’évolution sans traitement pourrait conduire à une EP (embolie pulmonaire) potentiellement fatale. Deuxièmement, ne pas introduire à tort un traitement anticoagulant pouvant être responsable d’effets secondaires en particulier une hémorragie grave potentiellement fatale également. Et enfin, limiter les investigations afin de ne pas prolonger les durées de passage aux urgences, l’engorgement des structures hospitalières et le coût des soins. Notre étude avait comme objectif principal d’analyser si les prises en charge diagnostiques de la TVP étaient conformes aux recommandations nationales et internationales. Les objectifs secondaires étaient d’analyser les facteurs de risque de prise en charge inadéquate et d’analyser l’impact d’une prise en charge optimisée selon les recommandations sur la durée de séjour aux urgences ainsi que sur la prescription d’une anticoagulation d’attente. METHODE : Il s’agissait d’une étude rétrospective des patients pris en charge pour une suspicion de TVP aux urgences au cours de l’année 2019. Nous avons évalué les facteurs de risque de prise en charge inadéquate en objectif secondaire. L’accord du comité d’éthique et une déclaration CNIL ont été obtenu. RESULTATS : Un total de 163 patients a été inclus dans l’étude. Parmi ces patients 85,88% (n=140/163) (IC à 95% : 0,77 – 0,91) ont bénéficié d’une prise en charge diagnostique conforme aux recommandations. Parmi ceux dont la démarche était inadéquate on note une tendance à l’utilisation de l’échographie veineuse de compression 4 points comme examen complémentaire d’exclusion sans évaluation de la probabilité clinique. L’analyse de l’impact d’une prise en charge optimisée selon les recommandations a montré que la prescription d’une anticoagulation curative aurait pu être évitée chez 25.76% (n=42/163) des patients. Elle n’a pas démontré de différence sur la durée de séjour aux urgences. CONCLUSION : Notre étude révèle qu’une majorité des patients ont bénéficié d’une prise en charge diagnostique en adéquation avec les recommandations nationales et internationales, néanmoins cette prise en charge peut encore être améliorée. Il existe une sur-prescription évitable d’anticoagulants principalement dû à une méconnaissance des recommandations.
Kamil BENNOUNA (Angers), Pierre-Marie ROY, Thomas BIZOUARD, Damien DUVAL, Dominique SAVARY, Delphine DOUILLET
17:00 - 18:00 #33162 - FC12-03 Optimisation par le télésuivi du parcours de soins du patient insuffisant cardiaque chronique pris en charge aux urgences.
FC12-03 Optimisation par le télésuivi du parcours de soins du patient insuffisant cardiaque chronique pris en charge aux urgences.

Introduction : Le nombre d’hospitalisations annuelles pour syndrome d’insuffisance cardiaque aigu (SICA) est de trois en moyenne dans notre hôpital. Dans 70% des cas les patients sont admis via les urgences. Pour réduire le nombre de réhospitalisations, nous avons mis en place un programme de soins ambulatoire comprenant des analyses biologiques régulières (fréquence adaptée au patient), un bilan multidisciplinaire en Hôpital De Jour (HDJ) 1 mois après l’inclusion et un accompagnement thérapeutique réalisé à raison de 2 entretiens tous les 6 mois, parallèlement à un télésuivi sous la forme d’appel téléphoniques bihebdomadaires par des infirmiers formés. Nous avons évalué l’efficacité de ce programme à deux ans. Résultats : De janvier 2021 à décembre 2022 nous avons inscrit 167 patients, d’âge médian de 85 [76 ;90] ans dont 73 (43.66 %) hommes. La FEVG est <40% chez 35 (20%) patients, 40 à 49% chez 23 (14%) patients et ≥50% chez 109 (66%) patients. Soixante-deux (37.13%) patients ont bénéficié d’une évaluation multidisciplinaire en hospitalisation partielle, 74 accompagnements thérapeutiques et 192 consultations de cardiologie -dont 15 en urgence- ont été réalisés. Les 5 323 questionnaires d’évaluation téléphonique recueillis ont généré 358 (6.73%) alertes orange et 29 (0.55%) alertes rouges. Le nombre de réhospitalisations de notre cohorte est passé de 163 dans l’année précédant l’inclusion, à 63 l’année suivante, soit une réduction de 61,35%. Le pourcentage de patients réadmis via les urgences est passé à 79%. La mortalité à deux ans de suivi est de 31 (18.56%) patients dont 13 (42%) pour cause cardiovasculaire. Le score médian de satisfaction des patients a été évalué à 8/10 sur une échelle de 0 à 10, celui des professionnels de santé à 7.5/10. Conclusion : Notre parcours de soin ambulatoire basé sur le télésuivi des patients insuffisants cardiaques à distance a permis de réduire significativement la fréquence des réhospitalisations pour SICA, sans impact sur la réadmission via les urgences. Ce résultat reflète la faisabilité et l’efficacité d’un tel programme malgré l’âge avancé de nos patients. Le recours aux urgences demeure une facilité organisationnelle pour les cardiologues.

L'évaluation de ce programme a bénéficié d'une subvention par les Laboratoire Bayer
Carlos EL KHOURY (Lyon), Laetitia PARADISI, Pierre AUBERTEIN, Mathieu PLANCHET, Hugo BERNELIN, Mehdi ALEYAN
17:00 - 18:00 #33169 - FC12-04 INCIDENCE DES EVENEMENTS HEMORRAGIQUES CHEZ DES PATIENTS ANTICOAGULES AU LONG COURS : COMPARAISON Des PATIENTS SOUS ANTICOAGULANT SEUL vs PATIENTS SOUS ANTICOAGULANT et ANTI-AGREGANT PLAQUETTAIRE.
FC12-04 INCIDENCE DES EVENEMENTS HEMORRAGIQUES CHEZ DES PATIENTS ANTICOAGULES AU LONG COURS : COMPARAISON Des PATIENTS SOUS ANTICOAGULANT SEUL vs PATIENTS SOUS ANTICOAGULANT et ANTI-AGREGANT PLAQUETTAIRE.

Introduction : De nombreux patients relevant d’une anticoagulation au long cours pour une fibrillation atriale ont une prescription concomitante d’antiagrégant plaquettaire. Cela concerne les patients souffrant d’une coronaropathie et/ou d’une artériopathie stable. Cette association de 2 antithrombotiques entraine une augmentation du risque hémorragique sans pour autant justifier dans chaque indication d’un bénéfice sur le risque thrombotique ou thromboembolique. De fait, des recommandations récentes de la société européenne de cardiologie ne préconisent plus la poursuite systématique de cette association. L’objectif principal de cette étude est de comparer deux groupes de patients : ceux sous ATC seul vs ceux sous association ATC + AAG afin de mettre en évidence, lors du passage aux urgences quel que soit la raison, une différence d’incidence d’évènements hémorragiques entre les deux groupes. Materiel et Methode:Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique à partir du registre RATED. Résultats : Ce travail a permis d’inclure 281 patients justifiant d’une anticoagulation au long cours pour une fibrillation atriale et qui ont été admis aux urgences d’un centre hospitalo-universitaire entre 2016 et 2021.Parmi ces patients, 142 patients (50,5%) étaient sous anticoagulant seul (ATC) et 139 patients (49,5%) sous une association anticoagulant / antiagrégant plaquettaire (ATC+AAP). Dans le groupe de patient sous ATC seul, 14,8% des patients ont présenté un évènement hémorragique (n=21) contre 20,9 % dans le groupe ATC+AAP (n=29). Le risque relatif lié à l’exposition AAG + ATC est donc de 1,4 [IC95%, 0,84 – 2,35]. Parmi les patients sous association ATC+AAP, seulement 15,2 % (n= 20) avaient une prescription qualifiée d’appropriée. Parmi les prescriptions d’ATC+AAP qualifiée d’inappropriée, 21,1% (n=25) des patients présentaient une hémorragie contre 19,0% (n=4) chez les patients sous ATC+AAP dont la prescription est qualifiée d’appropriée. Conclusion : Compte-tenu du caractère rétrospectif de notre étude, elle ne permet que de générer des hypothèses et doit être confrontée à une étude prospective pour valider nos conclusions. Cependant, compte-tenu du nombre de patient entrant au service d’accueil des urgences avec cette association qui n’est plus recommandée, les praticiens des urgences peuvent jouer un rôle important dans l’initiation d’une réflexion de conciliation thérapeutique pour limiter l’exposition des patients à ce sur-risque hémorragique.
Daniel ROUX-BONIFACE (Clermont-Ferrand), Romain DURIF, Rémi JUAREZ, Zoe FAURE, Dora FURNON, Dorian TEISSANDIER, Jeannot SCHMIDT, Farès MOUSTAFA
17:00 - 18:00 #33337 - FC12-05 Thrombose veineuse profonde vue aux urgences : comparaison de deux scores de probabilité diagnostique.
FC12-05 Thrombose veineuse profonde vue aux urgences : comparaison de deux scores de probabilité diagnostique.

Introduction : La thrombose veineuse profonde est une maladie vasculaire grave, fréquemment rencontrée dans les services d’urgence. Elle est associée à une morbidité et une mortalité élevées. Cependant, les signes cliques sont peu spécifiques. L’utilisation de score de prédiction clinique semble utile pour guider l’exploration par échographie. Le score de wells était le score de référence mais d’autres scores comme primary care ont été développés par la suite. L’objectif de notre étude était de comparer la performance diagnostique de ces deux score de prédiction clinique de la thrombose veineuse profonde (TVP): primary care versus le score de wells. Méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle prospective menée sur une période de deux ans et huit mois (janvier 2018 -aout 2020). Ont été inclus les patients de plus de 18 ans ayant consulter les urgences pour une suspicion de TVP des membres inférieurs. Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques de ces patients ont été collectés. Nous avons calculé les deux scores pour chaque patient :le score de wells et primary care. Nous avons comparé les performances diagnostiques des deux scores en comparant leur précision dans la prédiction de la TVP et leur capacité à écarter le diagnostic en toute sécurité. Résultats : Nous avons inclus 249 patients. L’Age moyen était de 55+/- 17 ans avec un genre ratio de 0.7. Les principales comorbidités et les principaux facteurs de risque thromboembolique : étaient l’hypertension artérielle (30%), le diabète (25%), la dyslipidémie (13%), l’obésité (41%), les varices (25%), les antécédents personnels de maladies thrombotiques (19%), et l’alitement prolongé (16%). Le diagnostic de TVP a été posé chez 108 patients (43%). Le score primary care avait une meilleure précision diagnostique avec une AUC=0,87 ;p< 0,001 ; IC 95% [0,83 ;0,91] contre AUC=0,73 ;p<0,001 ; IC 95% [0.66 ;0.79] pour le score de wells. Les valeurs prédictives négatives de ces scores étaient respectivement de 99 et 71%. Conclusion : Notre étude a démontré une meilleure performance diagnostique du score primary care. Cependant, nos résultats doivent être validés par des études à plus grande échelle.

Aucun conflit d'intérêt
Nihel OUESLATI, Meniar MEKNI, Ines CHERMITI, Syrine KESKES, Hela BEN TURKIA (Ben Arous, Tunisie), Yousra MEJDOUB, Sami SOUISSI, Hanen GHAZALI
17:00 - 18:00 #33011 - FC12-06 Déterminer l’aptitude de l’urgentiste à évaluer une valve aortique en échographie cardiaque.
FC12-06 Déterminer l’aptitude de l’urgentiste à évaluer une valve aortique en échographie cardiaque.

Objectifs : Déterminer l’aptitude de l’urgentiste à évaluer une valve aortique en échographie cardiaque Méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle monocentrique de cohorte rétrospective sur données acquises de 08/06/2022 au 31/08/2022. Nous avons formé neuf médecins urgentistes (internes, docteurs juniors et praticiens hospitaliers) à l’évaluation de la valve aortique avec des critères précis (FEVG visuelle, aspect épaissies des valves ou non, la présence ou non d’un aliasing, la mesure de l’ITV aortique, l’ITV sous aortique, la Vmax, le gradient de pression moyen). Nous avons ensuite sélectionné des patients présents en USIC au cours de cette période (n=50). Les urgentistes ont réalisé des échographies de la valve aortique sur ces patients. Un contrôle de ces mêmes critères est réalisé dans le même temps par un cardiologue. Nous avons finalement comparé ces résultats. Résultats : Parmi les 50 patients, cardiologues et urgentistes retrouvaient une FEVG similaire dans 100% des cas, un aspect similaire des valves dans 84% des cas (42 patients sur 50), étaient d’accord sur la présence ou l’absence d’un aliasing dans 94% des cas (47 patients sur 50). Ils retrouvaient une ITV aortique similaire dans 80% des cas (40 patients sur 50), une ITV sous aortique similaire dans 72% des cas (36 patients sur 50). Enfin ils retrouvaient une Vmax et un Gmoy dans la même catégorie dans 100% des cas. Dans 58%, tous les critères étaient identiques entre cardiologues et urgentistes et dans 96% au moins cinq critères étaient identiques. Le temps moyen d’une échographie par les urgentistes était de 2,7 min et de 1,9 min par les cardiologues. Conclusion : Notre étude montre une bonne évaluation de la valve aortique en échographie par les urgentistes par rapport aux cardiologues avec des critères fiables, reproductibles, rapidement réalisables, après une formation courte.
Romane LEBLANC (Marseille)
17:00 - 18:00 #33031 - FC12-07 Evaluation de la formation à l’échographie transthoracique pour les internes en médecine d’urgence.
FC12-07 Evaluation de la formation à l’échographie transthoracique pour les internes en médecine d’urgence.

Introduction : Réservée aux cardiologues, la pratique de l’échocardiographie s’est étendue à la réanimation et aux urgences. L’apprentissage de l’échographie cardiaque (ETT) en DES de médecine d’urgence (MU) est aujourd’hui bien intégré dans la formation. Notre objectif a été d’évaluer les capacités d’étudiants à réaliser une ETT avant et après une séance de formation en DES de médecine d’urgence. Matériel et Méthode : Etude prospective, interventionnelle, monocentrique, non randomisée en ouvert. 17 étudiants de 3ème année de MU ont participé en réalisant des questionnaires et des tests pré et post formation. Le critère principal est l’évolution des compétences mesuré par une échelle numérique de type Likert (0 – non fait, 1 – partiellement fait, 2 – fait). Les critères secondaires sont la satisfaction des participants et leur sentiment d’efficacité personnelle. Résultats : Tous progressent de manières significative pour l’ensemble des mesures évaluées (Tab. 1). Les internes ont trouvé la formation satisfaisante, pertinente et impliquante et se sentent capable de pratiquer l’échocardiographie en condition réelle. Discussion : D’autres études sont nécessaires avec une évaluation à distance et un plus grand nombre de participants. L’accès à un simulateur permettrait l’apprentissage et l’évaluation de l’ensemble des critères de la SFMU. Conclusion : Notre formation a été efficace pour l’acquisition de compétences en ETT.
Adèle LEPILLEUR, Olivier MIMOZ, Jérémy GUÉNÉZAN, Raphaël COUVREUR, Nicolas KURFURST, Nicolas MARJANOVIC (Poitiers)
Salle 352B-Zone poster 2
Jeudi 08 juin
08:30

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DPC02
08:30 - 12:00

Session DPC
Prise en charge d’un arrêt cardiaque de l’enfant et mort inattendue du nourrisson - DPC 64292325005 (validée)

Conférenciers : Noella LODÉ (responsable de structure smur pédiatrique) (Paris), Julien NAUD (Praticien Hospitalier) (Bordeaux)
Salle 343
08:45

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CM41
08:45 - 10:15

Conférence Médecins - Session commune SFMU-SFMC
NRBC
Catastrophe SSE CUMP

Modérateurs : Xavier BOBBIA (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Clément DERKENNE (Médecin) (Paris), Jean-Philippe DESCLEFS (Médecin urgentiste) (Corbeil-Essonnes)
Coordonnateur : Arnaud BOURDÉ (Secrétaire général Société Française Médecine de Catastrophe)
08:45 - 10:15 Actualités sur les risques NRBCe. Benoît VIVIEN (Adjoint du Chef de Service du SAMU de Paris, Responsable du SAMU Pédiatrique Régional IDF) (Paris)
08:45 - 10:15 Les grands principes de l’organisation des secours pré-hospitaliers. Stéphane TRAVERS (Médecin) (Paris)
08:45 - 10:15 Les spécificités pédiatriques des risques NRBCe. Laurent GABILLY (médecin) (Lyon)
08:45 - 10:15 Les techniques, les antidotes et les nouveaux dispositifs. Catherine BERTRAND (Présidente de la Société Française de Médecine de Catastrophe) (Présidente Société Française de Médecine de Catastrophe)
Amphi Bleu

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SI23
08:45 - 10:15

Session Intéractive
Prise en charge d'une méningite aux Urgences.

Conférenciers : Pierre HAUSFATER (Chef de service) (Paris), Nicolas JAVAUD (PU-PH) (Colombes)
Salle 242B

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CM45
08:45 - 10:15

Conférence Médecins - Session CARUM
Urgences infectieuses en milieu militaire
Infectiologie - Sepsis

Modérateurs : Donia BOUZID (MD-PHD) (Paris), Aurélien RENARD (MEDECIN) (Marseille)
Coordonnateur : Clément DERKENNE (Paris)
Les militaires apportent leur expertise en pathologie infectieuse! Déjouer les pièges des pathologies tropicales, comprendre les déterminants du transport sécurisé d'un patient hautement contagieux et se rassurer en montant son niveau de compétence face au risque d'attentat biologique.
08:45 - 10:15 Pathologies tropicales : pièges et difficultés sur le terrain. Cécile FICKO (adjoint à la cheffe de service) (Saint Mandé)
08:45 - 10:15 Transport aérien des patients hautement contagieux. Samuel MADEC (Conseiller santé de l'EMAAE) (Paris)
08:45 - 10:15 Pandémie et enjeux opérationnels. Kilian BERTHO (médecin coordinateur) (Paris)
08:45 - 10:15 Risques biologiques terroristes : comment se préparer ? Nicolas CAZES (médecin adjoint) (Marseille)
Salle 251

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CLM04
08:45 - 10:15

Communications Libres Médecins
Pratiques préhospitalières

Modérateurs : Charlotte CHOLLET-XEMARD (directrice médicale adjointe) (Créteil), Jean-François CIBIEN (Responsable relations supra-départementale) (Agen)
08:45 - 10:15 #32921 - CP34 Corrélation entre l’EtCO2 et l’absence de retour d’une activité cardio-circulatoire spontanée dans l’arrêt cardio-respiratoire pré-hospitalier.
CP34 Corrélation entre l’EtCO2 et l’absence de retour d’une activité cardio-circulatoire spontanée dans l’arrêt cardio-respiratoire pré-hospitalier.

Introduction : Le taux de survie, ainsi que la survie neurologiquement intacte, à la suite d’un arrêt cardio-respiratoire extra-hospitalier est extrêmement faible. L’intervention d’une équipe de SMUR permet de réduire le délai de prise en charge et la capnographie est recommandée comme moyen de monitorage routinier. L’EtCO2 est en effet un outil à la fois diagnostique, de monitorage et de réglage. Nous étudierons donc la corrélation entre la valeur d’EtCO2 maximale obtenue après intubation oro-trachéale et l’absence de récupération d’une activité cardio-circulatoire spontanée (RACS). Méthode : Nous analyserons les données du registre électronique des arrêts cardiaques pré-hospitaliers (RéAC), collectées rétrospectivement du 1er juillet 2011 au 4 mai 2021. Tous les arrêts cardio-respiratoires d’étiologie médicale, survenus en milieu extra-hospitalier, intubé avec monitorage continu de l’EtCO2 sont inclus dans cette étude. Nous analyserons la survie sur place, la survie au trentième jour, et la survie au trentième jour avec un bon statut neurologique (score de performance cérébrale 1 ou 2). Résultats : 43354 patients sont inclus dans l’étude. Parmi ceux-ci, 14085 ont récupéré une activité cardio-circulatoire spontanée (32%), 2188 patients sont vivants au jour 30 (5%) dont 1635 avec un bon pronostic neurologique (3,7%). Le nombre de décès, sur place ou à 30 jours, augmente lorsque le taux d’EtCO2 maximale diminue. Conclusion : L’EtCO2 maximale à l’intubation est un facteur pronostic de survenue de retour d’une activité cardio-circulatoire spontanée. Mais sa seule valeur pronostique ne doit pas servir à la décision d’interruption d’une RCP au vu d’un nombre de survivants indéniables.

Aucun
Lena MELAINE (Bordeaux)
08:45 - 10:15 #32963 - CP35 Incidence de l’hypotension post-intubation (HPI) en préhospitalier (SMUR) et au service d’accueil des urgences vitales (SAUV).
CP35 Incidence de l’hypotension post-intubation (HPI) en préhospitalier (SMUR) et au service d’accueil des urgences vitales (SAUV).

Introduction : L’incidence de l’hypotension post intubation (HPI) varie de 7 à 45% selon les études, 10 à 25% pour le collapsus grave. Elle entraîne une augmentation de la morbimortalité et est multimodale. L’étude cherche à préciser son incidence dans notre centre (SMUR et SAUV), à décrire les facteurs associés à sa survenue, évaluer l’impact d’un remplissage vasculaire pré-intubation (RV-pré-IOT). Méthode : L’étude est observationnelle, rétrospective, monocentrique. Le critère de jugement principal était la survenue d’HPI définie par une pression artérielle systolique (PAS) < 90mmHg pendant 30 min après l’intubation oro-trachéale (IOT) ou un épisode de PAS < 65mmHg malgré un remplissage de 500 à 1000 mililitres ou la nécessité d’introduire des amines. Résultats : 191 patients ont été inclus, plus de la moitié était intubé en SMUR (56%), population majoritairement masculine (71%) et sans antécédent (ATCD) : 54%. 32% présentaient des ATCD cardiovasculaires, 16% antériorités respiratoires. Les indications d’intubation étaient le coma non-traumatique (65%, dont IMV 41%), le coma traumatique (20% dont le traumatisé crânien grave : n = 29 / 38) et la détresse respiratoire aiguë (DRA : 15%). L’incidence de l’HPI est de 39 % (n = 74 / 191). Deux tiers des DRA ont présenté une HPI (n = 20 / 29, p < 0,001). L’HPI est associée aux antécédents de BPCO et à la prise d’un traitement antihypertenseur (p = 0,03 et p = 0,004). La majorité des RV-Pré-IOT ont été réalisés chez ceux ne développant pas HPI : n = 37 / 45 (p < 0,001). L’HPI précoce est associée à l’absence de remplissage vasculaire (RV) avant l’intubation orotrachéale (IOT) : n = 6 / 50 et p = 0,02. Le recours à un support hémodynamique (RV et/ou noradrénaline) est plus fréquent chez les patients présentant une HPI : n = 53 / 74 et p < 0,001. Discussion : Dans l'étude, l'incidence de l’HPI se situe dans la moyenne de celles retrouvées dans la littérature. Cependant, ce taux se situe parmi les plus élevées recensées. Nous proposons des adaptations de nos pratiques locales : rechercher et traiter l’HPI dès la prise en charge initiale, optimiser le monitorage, créer des procédures spécifiques. Conclusion : L’incidence de l’hypotension post-intubation est de 39% dans notre étude (n = 74 / 191). La plupart est constatée chez des patients n’ayant pas bénéficié d’un remplissage vasculaire en pré-intubation. L’étude a permis de proposer plusieurs adaptations de nos pratiques locales.

aucun
Florian CANU, Thibaut MERCIER, Emilie LESIEUR (Amiens), Clémentine ARMANDE, Wassim ABDALLAH, Émilien ARNAUD, Daniel-Aiham GHAZALI, Christine AMMIRATI
08:45 - 10:15 #33075 - CP36 Intérêt de l’intelligence artificielle pour l’extraction automatisée des patients présentant une douleur thoracique notifiée dans le dossier de régulation médicale du SAMU 33.
CP36 Intérêt de l’intelligence artificielle pour l’extraction automatisée des patients présentant une douleur thoracique notifiée dans le dossier de régulation médicale du SAMU 33.

Introduction : La douleur thoracique correspond à l’un des motifs fréquents de recours au centre 15. Depuis quelques années, l’intelligence artificielle s’ancre progressivement dans le milieu de la santé dans un but d’améliorer les performances et les prises de décisions des médecins. L’objectif principal de ce travail de thèse était d’évaluer les performances d’un modèle de classification type « transformer » dans l’extraction automatisée des informations contenues dans un dossier de régulation médicale. Méthode : Ce travail a été mené sur le CHU de Bordeaux. Un échantillon de l’ensemble des dossiers de 2009 à 2021, a été soumis à un transformer correspondant à un logiciel de traitement automatique du langage. Après un entrainement préalable, la précision du modèle a été obtenue par comparaison de la prédiction faite du modèle versus l’annotation individuelle (gold standard) de 1000 dossiers. Résultat : 2237 dossiers ont été utilisés pour l’entrainement supervisé du modèle. Au décours, la comparaison des prédictions par le modèle sur 1000 nouveaux dossiers versus notre propre analyse personnelle, a permis d’objectiver une sensibilité de 0,90 (95% IC, 0,88-0,91) et une spécificité de 0,98 (95% IC, 0,97-0,98). La précision du modèle était de 0,99 (95% IC, 0,98-0,99) pour le score « autre » et de 0,85 (95% IC, 0,78-0,92) pour le score « douleur thoracique ». L’application du modèle sur l’ensemble des données (soit près de 4 000 000 dossiers), a permis d’isoler 360 000 douleurs thoraciques (soit 9% des données) avec des indices de confiance très corrects. Discussion : L’étude révèle une nette performance du transformer dans l’extraction des douleurs thoraciques au sein des dossiers de régulation. Ce projet pourrait rendre exploitable la base de données non structurées du SAMU 33 à des fins épidémiologiques. La liberté d’écriture du médecin régulateur représente une des limites de l’étude. La validité du gold standard peut poser problème. Les similitudes syntaxiques, la négation et la saisie des présentations atypiques restent une voie d’apprentissage. L’approche de l’intelligence artificielle dans ce secteur représente une véritable voie d’avenir dans le domaine de la régulation médicale

aucun
Guillaume GNYP (BORDEAUX)
08:45 - 10:15 #33078 - CP37 ETUDE PROSPECTIVE DE LA MISE DU VEHICULE LEGER DE MEDECINE GENERALE AU SAMU 31.
CP37 ETUDE PROSPECTIVE DE LA MISE DU VEHICULE LEGER DE MEDECINE GENERALE AU SAMU 31.

Introduction : Le véhicule léger de médecine générale (la VLMG) est une équipe mobile composée d’un médecin généraliste et d’un ambulancier, basée au SAMU et déclenchée par le régulateur, pour des situations médicales aigues sans détresse vitale évidente. Ce dispositif est mis en place au SAMU 31 depuis la première vague de COVID19, au printemps 2020, période qui a vue une augmentation des dossiers de régulations et des soins non programmés. Dans ce contexte, nous avons émis l’hypothèse que la VLMG est un moyen d'optimiser la prise en charge des patients. Nous avons ainsi mis en place une étude destinée à évaluer ce moyen sanitaire innovant, avec pour objectif principal l’analyse du devenir des patients pris en charge. Méthode : L’étude était de type observationnelle descriptive, et monocentrique. Le recueil des données a été fait de façon prospective sur une période de 1 an (du 25 janvier 2021 au 25 janvier 2022) par l’intermédiaire de questionnaires remplis par les médecins de la VLMG et la base de données AppliSAMU. Résultats : Au total 1352 interventions ont été réalisées (6 à 7 par jour). L’âge médian des patients était de 60 ans [36 ans – 82 ans], vivant majoritairement à domicile. A l’issue de ces interventions, 318/1352 (23.5%, IC95[21% – 26%]) des patients ont été transférés aux urgences et seulement 5/1352 ont nécessité l'intervention d'un renfort SMUR. Les principaux motifs de recours étaient cardiorespiratoires (41%), les plus fréquents étant la dyspnée (14.2%), la douleur thoracique (13.1%) et le malaise (9.6%). Le délai de prise en charge médian était de 80 minutes. Au cours de l'intervention, un quart des patients (24,6%) a reçu au moins un médicament (un (ou des) antalgique(s) dans 47% des cas) et la moitié des patients a eu un ECG (50.3%). Conclusion : La VLMG en tant qu’effecteur sanitaire préhospitalier innovant, pourrait être une alternative aux transferts en services d’urgences chez les patients présentant situations médicales aigues sans détresse vitale. Les motifs de recours principaux étaient les symptômes cardio-respiratoires Ainsi, cet effecteur pourrait être un élément de réponse à la mission Flash du « rapport Braun » en proposant une réponses à une partie des soins programmés.
Nicolas REY (Toulouse)
08:45 - 10:15 #33119 - CP38 Impact des COnditions de Circulation sur les délais de prise en charge des Arrêts CARDiaques extrahospitaliers (ACEH) – Etude COCCARD.
CP38 Impact des COnditions de Circulation sur les délais de prise en charge des Arrêts CARDiaques extrahospitaliers (ACEH) – Etude COCCARD.

Introduction L’arrivée rapide du SMUR est un enjeu majeur de la prise en charge des arrêts cardiaques extrahospitaliers (ACEH). Les conditions de circulation peuvent allonger ce délai. Cet effet peut être particulièrement marqué dans un département totalement urbanisé à forte densité de population. C’est ce que nous avons voulu vérifier. Méthodes Source : données prospectives de 4 SMUR issues du registre RéAC, de Janvier 2013 à Novembre 2022. Inclusion : tous les ACEH. Exclusion : aucune. Paramètres : critères d’Utstein ; délais d’arrivée dichotomisés selon circulation haute de 08:01-09:00 et 17:01-19:00 les jours de semaine (moyenne annuelle > 225 km de bouchon dans la région vs moins de 75 km en milieu de journée) vs non haute. Critères de jugement : (1) délais d’arrivée selon période et (2) réanimation SMUR, RACS et mortalité. Résultats 8742 ACEH : 5.534 (63%) hommes et 3.208 (37%) femmes, d’âge médian 67 (53-81) ans. 1.772 (20%) interventions en période haute. Si les patients différaient significativement par certaines caractéristique, les délais de prise en charge n’étaient pas modifiés aux horaires de haute circulation et étaient sans influence sur le pronostic des patients en ACEH (Tableau). Conclusion Les périodes avec une circulation très intense n’étaient pas associées à un allongement des délais de prise en charge des patients en ACEH et étaient sans influence sur le pronostic.
Angélie GENTILHOMME (Bobigny), Jacques METZGER, Jean-Marc AGOSTINUCCI, Philippe BERTRAND, Priscilia HSING, Frédéric ADNET, Tomislav PETROVIC, Frédéric LAPOSTOLLE
08:45 - 10:15 #33154 - CP39 Quels sont les déterminants du délai de décision médicale en régulation ?
CP39 Quels sont les déterminants du délai de décision médicale en régulation ?

Introduction La prise de décision en urgence est un déterminant de la gestion d’un flux de patients. Le délai de décision médicale (DDM) lors d’un appel au Samu a été peu évalué. L’objectif était de déterminer les facteurs influençant le DDM. Méthodes Étude rétrospective et monocentrique des appels primaires du 01/03/2019 au 31/12/2019. Variables recueillies : jour et heure de l’appel, motif de recours, caractéristiques du patient (âge, sexe), type d’appelant (famille, voisin, témoin), régulation par un médecin PDS ou AMU et heure et type de décision médicale (envoi secours, envoi médecin ou conseil). Critère de jugement : DDM défini par délai entre l’ouverture du dossier par le médecin et sa décision. Statistique : dichotomisation par la médiane et analyse multivariée via modèle mixte de régression logistique en intégrant le médecin au niveau 2 (corrélation intra-classe à 18%). Résultat 108.548 appels ont été analysés sur la période. La médiane du délai de décision était de 3 [IIQ : 2-4] minutes. Les principaux facteurs associés à un DDM long étaient : motif psychiatrique (OR = 1,22 [1,09-1,38]), appel sur lieu de travail (OR = 1,13 [1,06-1,21]), appelant paramédical (OR = 1,29 [1,18-1,40]), régulateur SAMU (OR = 1,84 [1,23-2,74]), âge > 66 ans (OR = 1,92 [1,83-2,01]) et conseil médical (OR = 1,77 [1,70-1,83]) (Figure). Conclusion Des facteurs temporels, contextuels, décisionnels et relatifs aux caractéristiques des patients influençaient le DDM lors d’appels au Samu.

aucun
Mélisande BENSOUSSAN (PARIS), Thomas LOEB, Mathilde VANNIER, Arnaud GILLE, Jérémie BOUTET, Frédéric LAPOSTOLLE, Paul-Georges REUTER
08:45 - 10:15 #33160 - CP40 Evaluation de la fiabilité de la mesure de température corporelle des victimes médicalisées en situation d’urgence préhospitalière: étude observationnelle prospective.
CP40 Evaluation de la fiabilité de la mesure de température corporelle des victimes médicalisées en situation d’urgence préhospitalière: étude observationnelle prospective.

Introduction : La mesure de la température (t°) corporelle des victimes en situation d’urgence préhospitalière peut influencer leur prise en charge immédiate et nécessite des thermomètres fiables. Le but de l’étude était de comparer la température nasopharyngée (référence) à celles obtenues par un thermomètre cutané infrarouge sur le thorax (t1) un thermomètre via une sonde conductive sous l’aisselle (t2), un thermomètre auriculaire (t3). Matériel et Méthode : Etude observationnelle prospective avec mesures répétées, le sujet étant son propre témoin. Etaient inclus des adultes > 18 ans intubés en préhospitalier. Critère de jugement principal : coefficient de concordance de Lin pour évaluer l’accord entre la t° nasopharyngée et respectivement t1, t2, t3. Protocole validé par un Comité de Protection des Personnes. Résultats : De mars à juillet 2021,71 patients ont été inclus(55 hommes) âgés de 51 ans (EIQ[38-63]). La t° nasopharyngée médiane était de 35,7°C[34,7-36,3].Les concordances entre t° nasopharyngée et t1, t2 et t3 étaient respectivement de 0,57(faible), 0,87(bonne) et 0,80(moyenne). Les 3 thermomètres sous estimaient en moyenne la t° de référence de moins de 1°C (figure1). Discussion. La mesure de t° via la sonde conductive sous l’aisselle donnait les meilleurs résultats. La mesure auriculaire restait aussi simple à réaliser en urgence. Conclusion. L’étude a aidé au choix du thermomètre en dotation dans les véhicules de notre système de secours d’urgence.

aucun conflit d'intérêt
Miguel PEREIRA (PARIS), Daniel JOST, Marina SALOMÉ, Yann DANIEL, Francois POURCI, Stephane TRAVERS
08:45 - 10:15 #33181 - CP41 Évaluation de l’administration préhospitalière d’acide tranexamique chez les patients victimes de traumatisme : étude observationnelle multicentrique de pratiques.
CP41 Évaluation de l’administration préhospitalière d’acide tranexamique chez les patients victimes de traumatisme : étude observationnelle multicentrique de pratiques.

Introduction : L’acide tranexamique (TXA) diminue la mortalité chez les patients traumatisés à risque d’hémorragie significative et doit être administré le plus rapidement possible après le traumatisme. Le TXA est recommandé par les guidelines internationales avec un haut niveau de preuve. Le but de notre étude est d’évaluer l'administration préhospitalière de TXA pour les patients traumatisés en fonction du risque hémorragique de base (BATT score) et d'explorer les facteurs affectant la probabilité de recevoir ce traitement. Matériel et Méthode : Étude rétrospective observationnelle multicentrique dans un des états d’un pays Européen entre 2018 et 2021. Critères d’inclusion : âge≥18 ans et prise en charge par secours préhospitaliers pour un traumatisme. Critère d’exclusion : blessé léger (score NACA≤2). Le critère de jugement principal est le taux global de traitement par TXA, ainsi que le taux de traitement selon le risque hémorragique de base (BATT score) comparé avec un chi-2 d’homogénéité. Le BATT score est un modèle pronostic validé prédisant le risque de décès hémorragique en préhospitalier. Les facteurs pouvant avoir un impact sur la probabilité de recevoir du TXA ont également été étudiés avec des modèles de régression logistique multivariés. Les données manquantes ont été imputées par imputations multiples (MICE). Résultats : Parmi les 13'944 patients de l’étude, 361 (2.6%) ont reçu du TXA en préhospitalier. Le taux de traitement a augmenté de manière significative (P<0.001) avec le risque de décès par hémorragie : 1% pour les cas à très faible risque (BATT 0-2), 6% (95%CI 4.4-7.0) pour un risque faible (BATT 3-4), 13% (95%CI 11.1-15.9) pour un risque intermédiaire (BATT 5-7) et 21% (95%CI 17.6-25.6) pour un risque élevé (BATT≥8). Les femmes et les personnes âgées ont été moins traitées que les hommes et les patients plus jeunes, indépendamment du risque de décès par hémorragie et du mécanisme lésionnel. Discussion et Conclusion : Notre étude démontre que le traitement préhospitalier par TXA des patients traumatisés est faible, avec des taux de traitement encore plus faibles pour les femmes et les patients âgés. Nos résultats démontrent la nécessité d’introduire des protocoles avec des critères de traitement objectifs qui permettraient d’’améliorer la compliance tout en diminuant les inégalités liées à l’âge et au sexe. L’utilisation du BATT score pourrait permettre d’identifier plus objectivement les patients bénéficiant de TXA en préhospitalier.

Aucun
Camille GIRARDELLO (Lausanne, Suisse), Pierre-Nicolas CARRON, Fabrice DAMI, Vincent DARIOLI, Mathieu PASQUIER, François-Xavier AGERON
08:45 - 10:15 #33209 - CP42 Evaluation de la performance de l’envoi des moyens de secours par des régulateurs paramédicaux d’un centre de communication médicale d’urgence entre 2014 et 2021.
CP42 Evaluation de la performance de l’envoi des moyens de secours par des régulateurs paramédicaux d’un centre de communication médicale d’urgence entre 2014 et 2021.

Introduction: les Centres de Communication Médicale d’Urgence (CCMU) sont une importante porte d’entrée dans le système de soins pour les patients. Chaque pays organise son système préhospitalier, y.c. la régulation des appels d’urgences, résultant en une diversité de systèmes tant au niveau des outils utilisés que du personnel. La performance de l’envoi des moyens de secours par les CCMU n’a cependant que rarement été mesurée dans le monde. L’objectif de ce travail était de mesurer l’évolution annuelle de cette performance en comparant : i) l’indication d’un SMUR 1er échelon, et ii) l’utilisation de signaux prioritaires, avec la sévérité de l’état du patient constatée sur le site de l’intervention. Un 2ème objectif était de souligner la nécessité de trouver un standard de référence universel afin de poursuivre ces mesures. Méthode: Etude prospective observationnelle ayant inclus tous les appels d’urgence dans un CCMU paramédicalisé régional, du 1.1.2014 au 31.12.2021. Lors de l’appel initial, le régulateur choisissait un symptôme principal, auquel il attribuait un niveau de risque qui déterminait les moyens de secours à engager (SMUR 1er échelon ou ambulance avec signaux prioritaires ou autres). L’évaluation de la sévérité de l’état du patient constatée par les intervenants sur le site de l’intervention était basée sur la mesure du National Advisory Committee for Aeronautics (NACA) score. Ce score a été divisé en deux groupes : l’un pour lequel l’urgence vitale est avérée (NACA≥5), et l’autre non. Le niveau de risque dichotomisé défini lors de l’appel a ensuite été comparé au score NACA dichotomisé constaté sur site. Résultats: 225'825 évaluations ont été incluses. La sensibilité passe de 95.47% à 93.36% et la spécificité de 35.12% à 55.44% pour l’utilisation des signaux prioritaires, et respectivement de 64.88% à 66.49% et 88.05% à 90.92% pour l’envoi du SMUR en 1er échelon. La prévalence des situations NACA≥5 est restée stable à environ 3%. L’incidence de l’envoi avec signaux prioritaires passe de 34.61% à 28.01%, et celle de l’envoi du SMUR en 1er échelon de 13.77% à 10.81%, sans hausse du sous-triage associée (respectivement ~0.39% et ~1.26%). Conclusion: ce travail a montré une amélioration de la spécificité de la régulation sans hausse du sous-triage associée. Au vu de l’importance de la temporalité, nous voulons proposer comme standard de référence d’inclure toutes les situations « time critical » : NACA≥5 + “AVC“ et “Douleur thoracique“ NACA=4.

-
Victor Nathan CHAPPUIS (Genève, Suisse), Carla BOURLEAU, David COSTA, Christian LANG, Beth HEALEY, Eva-Francesca JOURDAN, François Pierre SARASIN, Robert LARRIBAU
Salle 252A

"Jeudi 08 juin"

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CM17
08:45 - 10:15

Conférence Médecins
La recherche en Médecine d'Urgence
Ethique, Recherche

Modérateurs : Said LARIBI (PU-PH, chef de pôle) (Tours), Richard MACREZ (PUPH médecine d’urgence/ Chef de service) (Caen)
Coordonnateur : Dr Mélanie ROUSSEL (Rouen)
La recherche en médecine d'urgence se développe, dans cette session venez discuter avec les experts qui vont expliqueront la réalisation d'un projet de recherche de l'idée à la publication dans une grande revue scientifique, comment j'effectue une veille scientifique efficace pour faire avancer mes travaux, la cochrane à quoi sert-elle, comment est-elle organisée ? et enfin comment l'inétrgité scientifique peut être mise à mal dans les travaux scientifiques.
08:45 - 10:15 De l'idée au JAMA. Yonathan FREUND (PUPH) (Paris)
08:45 - 10:15 Veille scientifique : comment m'organiser ? Frédéric ADNET (Directeur) (Paris)
08:45 - 10:15 Cochrane : quoi qu'est-ce donc ? Patricia JABRE (PH) (Paris)
08:45 - 10:15 Les petits arrangements entre amis. Hervé MAISONNEUVE (Consultant) (Paris)
Salle 351

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CM24
08:45 - 10:15

Conférence Médecins
De la physiopathologie à la clinique
Etudiants Médecine, Jeunes, Physiologie

Modérateurs : Charles Henri HOUZE-CERFON (Praticien hospitalier) (Toulouse), Pierre-Clément THIEBAUD (Praticien Hospitalier) (Paris)
Coordonnateur : Aurélien RENARD (Marseille)
Comprendre comment ça marche : c'est le principe de cette session qui reviendra sur les principes physiopathologiques des pathologies graves et fréquentes afin d'eclairer notre prise en charge
08:45 - 10:15 Le syndrome coronarien aigu. Sandrine CHARPENTIER (chef de service urgences adultes) (Toulouse)
08:45 - 10:15 L’accident vasculaire cérébral. Dr Mélanie ROUSSEL (Physician Doctor) (Rouen)
08:45 - 10:15 Les décompensations diabétiques. Jacques LEVRAUT (PU-PH, chef du Dpt de Médecine d'Urgence, Pdt de CME) (Nice)
08:45 - 10:15 L'asthme. Jennifer TRUCHOT (MEDECIN) (Paris)
Salle Maillot
09:15

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CM32
09:15 - 10:15

Conférence Médecins
Attirer et fidéliser les soignants
Management, Profession - Métier

Modérateurs : Pierre-Géraud CLARET (PU-PH) (Nîmes), Maxime JONCHIER (Médecin urgentiste) (La Rochelle)
Coordonnateur : Clément DERKENNE (Paris)
Si la souffrance au travail dans nos services d'urgence est une réalité, apprenons à lutter contre! Un orateur non soignant apportera un éclairage original sur sur la vision qu'a le grand public de notre métier. Nous réfléchirons également à l'attractivité de notre métier pour les plus jeunes et au team building
09:15 - 10:15 La Médecine d’Urgence, une marque très vendeuse ! Pierre-Joseph ESCRIBANO (Directeur Communication & Mécénat) (Montpellier)
09:15 - 10:15 Qu'attendent les jeunes ? Marie DUPUY (Praticien Hospitalier Contractuel) (Clermont-Ferrand)
09:15 - 10:15 Team building en santé: motiver et construire une équipe. Olivier GANANSIA (Chef de service) (Paris)
Salle 241

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CM42
09:15 - 10:15

Conférence Médecins
Vie profesionnelle
Organisation Services d'Urgences, Profession - Métier

Modérateurs : Frédéric PARIS (CCA) (Tours), Catherine PRADEAU (MEDECIN) (Bordeaux)
Coordonnateur : Mathieu VIOLEAU (Niort)
Où vous pourrez retrouver l'ensemble des informations sur la certification périodique des médecins urgentistes. Où nous pourrons échanger sur l'intérêt de se déclarer en tant que médecin urgentiste au conseil de l'ordre. Où nous discuterons de l'importance et du rôle des différentes instances en médecine d'urgence CNPMU ? CNUMU ? FEDECMU ? CNU ? ...
09:15 - 10:15 Comment va se dérouler la certification périodique des médecins urgentistes ? Marie-Laure BELLENGIER (Cheffe de projet Certification Périodique) (Paris)
09:15 - 10:15 Spécialisation en médecine d'urgence: quel intérêt de se déclarer auprès de son conseil de l'ordre ? Didier HONNART (MEDECIN) (Dijon)
09:15 - 10:15 CNPMU ? CNUMU ? FEDECMU ? CNU ? Qui fait quoi ? Dominique PATERON (Urgentiste) (Paris)
Salle 242A

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SI15
09:15 - 10:15

Session Interactive
L'IA c'est plus fort que toi ...
Imagerie - Radiologie, Intelligence Artificielle, Organisation Services d'Urgences

Coordonnateur : Mathieu VIOLEAU (Niort)
Où à travers différents cas cliniques, nous verrons les bienfaits de l'IA mais aussi ses limites
09:15 - 10:15 L'IA c'est plus fort que toi ... Poonam LOLL (PH) (Niort)
Salle 243

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SI11
09:15 - 10:15

Session Interactive
10 signes cliniques / tests thérapeutiques sur la sellette ?
Jeunes, Physiologie

Coordonnateur : Dr Mélanie ROUSSEL (Rouen)
Le test à la trinitrine pour la douleur thoracique, la raideur méningée pour la suspicion de méningite...est ce que tous ces signes et tests sont toujours validés pour notre pratique quotidienne ?
09:15 - 10:15 10 signes cliniques / tests thérapeutiques sur la sellette ? Alix DELAMARE (Chef de Clinique Assistant) (Rouen)
Salle 342B

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FC13
09:15 - 10:15

Flash communications
Intoxications

Modérateur : Matthieu COUDREUSE (RPPS 10002828225) (Bayonne)
09:15 - 10:15 #32924 - FC13-01 Prise en charge des patients intoxiqués au monoxyde de carbone. Évaluation des pratiques professionnelles au Service d’Accueil des Urgences.
FC13-01 Prise en charge des patients intoxiqués au monoxyde de carbone. Évaluation des pratiques professionnelles au Service d’Accueil des Urgences.

Introduction : Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore, inodore, toxique et potentiellement mortel. Les intoxications au monoxyde de carbone constituent la première cause de mortalité par intoxication en France. Nous avons mis en place cette étude afin d’évaluer la prise en charge des patients intoxiqués au monoxyde de carbone pris en charge aux urgences dans un grand Centre Hospitalier régional (CHR). Matériel et Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective, observationnelle et monocentrique de mars 2017 à mai 2021 dans un service d’urgences d’un CHR comptabilisant près de 80 000 passages annuels. La qualité de la prise en charge était définie selon l’oxygénothérapie administrée aux patients, les examens complémentaires réalisés et la prise d’un avis auprès d’un centre hyperbare, en comparaison avec les référentiels proposés par la Société française de médecine d'urgence. L'identification des patients s'est faite sur la base du codage PMSI, avec vérification secondaire des critères cliniques et paracliniques d'intoxication au CO. Résultats : 67 patients ont été inclus, parmi lesquels 37 avaient une carboxyhémoglobine veineuse prélevée à l’arrivée aux urgences pathologique. 79% des patients ont bénéficié d’une oxygénothérapie dès la prise en charge préhospitalière. Chez les 37 patients intoxiqués, 67,6% ont bénéficié d’une oxygénothérapie hospitalière parmi lesquels 8,1% avec un débit et une durée adaptée. 20% des patientes intoxiquées en âge de procréer ont eu un dosage des béta HCG. 43% des patients intoxiqués ont bénéficié d’un ECG et 13,5% d’un dosage des troponines. Sur l’ensemble des patients 15 auraient dû bénéficier d’un avis auprès d’un centre hyperbare, parmi ces patients 26,6%seulement en ont bénéficié. Limites : le caractère rétrospectif de notre étude et les limites liées à la pertinence du codage PMSI ne nous ont pas permis d'être parfaitement exhaustifs sur l'identification des patients éligibles. L'échantillon inclus nous paraît tout de même représentatif afin de porter des conclusions sur la prise en charge des intoxications au CO dans notre CH. Conclusion : Les résultats de cette étude ont mis en évidence de franches dysfonctions concernant la prise en charge des patients intoxiqués au monoxyde de carbone dans notre service. Afin de palier à ces dysfonctions, un protocole de prise en charge des patients intoxiqués au monoxyde de carbone a été mis en place.
Pierre COURDAIN (Trevenans), Timothée VANDEL, Julien MENETRIER, Fanny GERVAIS, Mathilde BOISTON, Charles-Eric LAVOIGNET
09:15 - 10:15 #32948 - FC13-02 Performances de l’oxymétrie de pouls pour l’évaluation de la carboxyhémoglobinémie, revue systématique de la littérature et méta-analyse.
FC13-02 Performances de l’oxymétrie de pouls pour l’évaluation de la carboxyhémoglobinémie, revue systématique de la littérature et méta-analyse.

Introduction : L’intoxication au monoxyde de carbone (CO) est une des principales causes de décès par intoxication. Son diagnostic est basé sur le taux sanguin de carboxyhémoglobine (HbCO). Des carboxymètres de pouls transcutanés sont disponibles depuis 2005 mais leur performance diagnostique est débattue dans la littérature. Méthode : Toutes les études publiées après 2000 et comparant la mesure de saturation transcutanée de CO (SpCO) à l’HbCO ont été incluses. Le critère de jugement principal était l’évaluation de la sensibilité et de la spécificité de la SpCO pour l’estimation de l’HbCO. Le critère de jugement secondaire était le calcul des limites de concordance. Cette méta-analyse a été conduite selon les recommandations PRISMA-DTA 2018 et répertoriée sur PROSPERO. Résultats : 21 études ont été retenues pour la revue systématique, 11 ont été inclues pour l’analyse quantitative du critère de jugement principal et 18 pour le secondaire. L’aire sous la courbe ROC était de 86%. La sensibilité et spécificité étaient respectivement de 0,77, IC95% [0,66 ; 0,85] et 0,83, IC95% [0,74 ; 0,89] (2089 sujets, 3381 observations). Le biais moyen était de +0,75% et les limites de concordance à 95% s’étendaient de -7,08% à +8,57%, IC95% [-8.89 ; +10.38] (2794 sujets, 4646 observations). Conclusion : La mesure de SpCO ne semble pas assez précise pour estimer l’HbCO. Elle ne devrait probablement pas être utilisée pour confirmer ou exclure avec certitude une intoxication au CO.

Pas de conflit d'intérêt
Mathilde PAPIN (Nantes), Chloé LATOUR, Brice LECLÈRE, François JAVAUDIN
09:15 - 10:15 #33165 - FC13-03 Intoxication médicamenteuse au paracétamol : une étude rétrospective sur la prise en charge aux urgences adultes (étude IMPASSE).
FC13-03 Intoxication médicamenteuse au paracétamol : une étude rétrospective sur la prise en charge aux urgences adultes (étude IMPASSE).

Introduction Le paracétamol est le médicament antipyrétique et analgésique le plus prescrit et vendu dans le monde. L’exposition toxique au paracétamol est responsable d’une hépatite cytolytique dose-dépendante liée à la production en excès de son métabolite réactif, le N-acétyl-p-benzoquinone-imine (NAPQI). L’intoxication au paracétamol est la première cause d’insuffisance hépatique aiguë en France et dans les pays occidentaux. L’apport intraveineux de N-acétyl-cystéine (NAC) constitue l’antidote spécifique. Objectif L’étude IMPASSE vise à décrire les aspects épidémiologiques, l’incidence des complications hépatiques et l’évaluation des pratiques professionnelles des cas d’intoxications médicamenteuses au paracétamol prises en charge aux urgences adultes du CHU de Clermont-Ferrand au cours de la période 2018-2020. Materiel et Methode Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle, monocentrique concernant les patients adultes admis au sein des urgences et de l’UHCD du CHU de Clermont-Ferrand pour suspicion et/ou intoxication au paracétamol entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2020. Résultats Cent trente-sept patients ont été inclus dans cette étude. L’âge moyen était de 35.6 ans avec une prédominance féminine de 56.9%. Les intoxications médicamenteuses étaient d’origine volontaire dans 92.6% des cas. Onze patients ont présenté un profil biologique compatible avec une Acetominophen- induced-liver-injury (AILI). L’âge, le sexe féminin, l’insuffisance rénale chronique, la présence d’au moins un antécédent psychiatrique, en particulier un syndrome anxio-dépressif ou une tentative de suicide par intoxication médicamenteuse volontaire, sont significativement (p < 0.05) associées à la survenue d’une AILI. L’incidence d’une insuffisance hépatique aiguë est nulle. 59% des patients ont bénéficié d’un traitement antidotique par N-acétyl-cystéine dont 5% ont développé des effets indésirables. Conclusion Cette étude a permis d’analyser les profils de patients consultant aux urgences et admis en UHCD pour intoxication au paracétamol, d’identifier les facteurs prédictifs de survenue d’une AILI et d’analyser les démarches diagnostiques et thérapeutiques adoptées par les praticiens lors de la prise en charge. La connaissance des dernières recommandations en toxicologie d’urgence revêt un rôle fondamental dans l’amélioration de la pratique clinique des médecins urgentistes face aux intoxications médicamenteuses.
Angelo Giordano KWAKYE AGYEMANG (Clermont-Ferrand), Clément BONNET, Rodolphe ORANGE, Claire DURAND, Zoe FAURE, Jeannot SCHMIDT, Farès MOUSTAFA, Camille AUROUX
09:15 - 10:15 #33293 - FC13-04 Caractéristiques cliniques et thérapeutiques de l'intoxication médicamenteuse aiguë admise aux urgences.
FC13-04 Caractéristiques cliniques et thérapeutiques de l'intoxication médicamenteuse aiguë admise aux urgences.

Introduction : l' intoxication médicamenteuse aigue (IMA) est un motif fréquent de consultation aux urgences. Patients et méthodes : c'est une étude rétrospective, incluant toutes les IMA admises au service des urgences de Sfax-Tunisie durant une période de 2 ans. L'objectif était de décrire les caractéristiques cliniques et et thérapeutiques de ces IMA. Résultats : 940 patients ont été inclus. L'âge moyen était de 21,25 ± 13,8 ans avec prédominance des jeunes de 15 à 25 ans (37,8 %) et une prédominance féminine (68%). Il s'agissait d'une tentative de suicide volontaire dans 72,7% des cas. Le délai moyen de prise en charge était 4,16 ± 7,7 heures. Plus d'un médicament a été pris dans 349 cas (37%). Les groupes les plus fréquemment consommés étaient : les psychotropes (27.1%), paracétamol (14,3 %), les anti-inflammatoires (12.3 %), les Antibiotiques (9,6 %),les Cardiotropes (8,1 %) et les anti-diabétiques oraux (3.7%). Les signes cliniques les plus décrits étaient : Agitation (2,6 %), Myoclonie(0,6 %), Hypertonie (1,7 %), Hypotonie (5 %), Mydriase (1,1 %), Myosis ( 1,5 %), convulsions (0,3 %), obnubilation (12,4 %), vertiges (2,6 %), flou visuel (0,4 %), maux de tête (1,8 %), mouvements anormaux (1,3 %), rigidité extrapyramidale (1,7 %), Dyspnée (0,9 %), Sp O2 ≥ 94 % (98,9 %), Tachycardie (FC>100 bpm) (19,3 %), Bradycardie (FC <50 bpm) (0,8 %), Hypotension ≤ 90 mm Hg (4,7 %), hypertension ≥ 150 mm Hg (3,2 %), arrêt cardiorespiratoire (0,2 %), douleurs abdominales (21,4 %), nausées et vomissements (17,3 %) et diarrhée (2,5 %). 15 patients ont été intubés et ventilés (1,6 %). 45 patients ont reçu un remplissage vasculaire (4,7 %). Seuls deux patients ont nécessité des vasopresseurs. Une décontamination digestive a été réalisée dans 436 cas (46,4%). le lavage gastrique dans 52 cas (5,5%) et le charbon actif dans 404 cas (42,9%). Des antidotes ont été utilisés dans 92 cas (9,7%) : N Acétyl-Cystéine dans 85 cas (9%), Flumazénil (Anexate) dans 06 cas (0,7%) et Bicarbonate Semi molaire dans un cas. Après avis psychiatrique, 44 patients ont été transférés en service psychiatrique (4,7 %). Seuls deux cas de décès ont été enregistrés (0,2%). Conclusion : La prise en charge des intoxications médicamenteuses nécessite une approche multidisciplinaire. La connaissance des techniques de décontamination appropriées et l'administration rapide d'antidotes associées à d'excellents soins de soutien peuvent avoir un effet positif sur l'issue des patients empoisonnés.
Haifa SNOUSSI (Sfax, Tunisie), Feres BENAMIRA, Hana KESSENTINI, Rim KARRAY, Mouna BENAMOR, Olfa CHAKROUN, Abdennour NASRI, Noureddine REKIK
09:15 - 10:15 #33344 - FC13-05 Profil épidémiologique des intoxications au monoxyde de carbone aux urgences.
FC13-05 Profil épidémiologique des intoxications au monoxyde de carbone aux urgences.

Introduction : Le monoxyde de carbone (CO) est une cause fréquente d’intoxication par inhalation. La mise en jeu du pronostic vital immédiat et les risques de séquelles neurologiques et cardiaques à long terme justifient une prise en charge précoce. Objectif : L’objectif de notre étude était de déterminer le profil épidémiologique : d’ordre démographiques, cliniques, évolutives et thérapeutiques des intoxications au CO dans notre service. Matériels et méthodes : Nous avons inclus tous les patients consultant pour une intoxication au CO sur une période de 6 mois. L’intoxication au CO était définie par un contexte évocateur d’exposition au CO avec une symptomatologie concordante et/ou une élévation de la carboxyhémoglobinémie (HbCO). Résultats : Ont été colligés 341 patients au total. Le genre ratio était de 0,4. La moyenne d’âge était de 35,37±16,6 ans. La majorité de la population était sans antécédents notables dans 68,5% des cas. Les patients arrivaient par leur propre moyen dans 75,4% des cas, suivie par la protection civile dans 14,4% des cas et le SAMU dans 10,3% des cas. Onze pour cent arrivaient aux urgences sous O2 et 3,8% étaient transférés des autres urgences. Les principales sources d’intoxication étaient : chauffe-eaux n=266(78%), braséro n=51(15%), chauffage à gaz n=17(5%), et plusieurs sources simultanément n=3(1%). L’intoxication était collective dans 54,5% des cas. Les principaux symptômes étaient une céphalée (83%), un vertige (61%), des vomissements (19%) et une perte de connaissance (18%). Quatre patients avaient un GCS <9. Douze patients avaient un syndrome coronarien aigu. Le taux de HBCO moyen était de 22,7±11,3% (min=3%, max=67%). Un taux de HBCO≥ 25% était observé dans 42,9% des cas. Le recours à l’OHB était présent dans 9,7%. L’évolution était favorable dans 69,2% des cas, 16,4% ont été admis en réanimation. Conclusion : L’intoxication au CO peut se manifester par des symptômes peu spécifiques, il est donc aisé de passer à côté du diagnostic s’il n’est pas évoqué de façon systématique. Le diagnostic précoce et l’oxygénothérapie ont diminué de façon nette la mortalité mais celle-ci reste non négligeable surtout en pré-hospitalier d’où l’intérêt de l 'éducation de la population.

aucun conflit d'intérêt
Mohamed KILANI (Tunis, Tunisie), Eya SEGHIR, Hafedh THABET
09:15 - 10:15 #33432 - FC13-06 Traitement aux urgences de l’intoxication au monoxyde de carbone : Oxygénothérapie monobare Versus hyperbare.
FC13-06 Traitement aux urgences de l’intoxication au monoxyde de carbone : Oxygénothérapie monobare Versus hyperbare.

Introduction : La prise en charge de l’intoxication au monoxyde de carbone (ICO) est basée sur l’oxygénothérapie. Elle peut être délivrée à pression normale (ONB) ou à pression élevée (OHB). L’efficacité de l’OHB manque encore d’évidence. Objectif : Évaluer l’impact de l’OHB sur l’incidence des séquelles neuropsychiques (SNP) à distance. Méthodes : Étude prospective observationnelle menée sur 2 ans. Inclusion des patients victimes d’ICO (diagnostic basé sur la notion d’exposition et un dosage de carboxyhémoglobine (HBCO) > 7 %) avec une indication à une OHB. Recueil des paramètres démographiques, cliniques et pronostiques. Suivi à 30j à la recherche de SNP. Étude comparative de deux groupes : OHB (12 h d’ONB + une séance d’OHB) et ONB (12 h sous 12 litres/min) Résultats : Inclusion de 239 patients. Age moyen = 37 +/- 16 ans, genre–ratio= 0,3. Les sources d’exposition étaient principalement (%) : chauffe-eau à gaz (63), braséro (21). Les indications de l’OHB étaient (%) : Perte de connaissance (61), grossesse (19), douleur thoracique (11), convulsions (7). L’OHB était réalisée chez 58 patients. Les SNP étaient observées chez 19 patients. L’étude comparative est illustrée dans le tableau (1). Conclusion : Le recours à l’OHB réduit l’incidence des SNP à 1 mois. La mise en place d’une filière de recours large et précoce à ce moyen d’oxygénation en cas d’ICO aurait un impact pronostique.

Nous déclarons l'absence de tout conflit d'intérêt
Safa MADHBOUH (Ben Arous, Tunisie), Hela BEN TURKIA, Raja FADHEL, Fadoua LACHTER, Jlassi MOHAMED, Hanene GHAZELI, Sami SOUISSI, Ines CHERMITI
09:15 - 10:15 #33490 - FC13-07 Intoxication aiguë à la Rubigine® en Martinique, un département français d'Amérique d'outre-mer : Caractéristiques cliniques et facteurs de pronostic.
FC13-07 Intoxication aiguë à la Rubigine® en Martinique, un département français d'Amérique d'outre-mer : Caractéristiques cliniques et facteurs de pronostic.

Objectif : La Rubigine® est un détachant antirouille contenant des fluorures à l’origine de nombreux décès aux Antilles, en particulier en Martinique dans les années quatre-vingt. Le retrait sur le marché par décret préfectoral en 2006 de l’ancienne formule contenant des fluorures a permis une réduction significative des cas d’intoxications. Notre objectif principal était de déterminer les caractéristiques cliniques et les facteurs pronostiques de ces intoxications. Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective du 1er janvier 2000 au 31 Décembre 2016, incluant, tous les patients admis à l’hôpital de la région pour intoxication aiguë par la Rubigine®. Les données démographiques et cliniques usuelles ont été recueillies et les comparaisons entre patients survivants et décédés effectuées à l’aide d’une analyse univariée ainsi qu’une régression logistique. Cette recherche a été réalisée dans le respect de la réglementation sur la recherche, et à été validée par le comité d’éthique. Résultats : Cinquante-cinq patients ont été inclus (âge médian : 43 ans [intervalle interquartile, 15-82] ; sexe-ratio H /F : 1,1). Les principales conséquences cliniques de l’intoxication étaient les modifications électrocardiographiques (80%), les troubles digestifs (75%) et les troubles neurologiques (12%). Trois patients ont nécessité une assistance circulatoire veino-artérielle (ECMO-VA). La mortalité était de 11%. Les principaux facteurs significativement liés au décès étaient la présence d’acide fluorhydrique dans la formulation ingérée (p<0,0001), l’âge supérieur à 55 ans (p=0,01), une hypocalcémie après la supplémentation initiale par calcium intraveineux (p=0,0003), une diarrhée (p<0,0001), une hypersialorrhée (p<0,0001), une excitabilité myocardique (p<0,0001), et un état de choc (p<0,0001). Conclusion : L’intoxication par la Rubigine® est responsable d’une morbi-mortalité importante, malgré une prise en charge optimale. Son incidence ainsi que la mortalité ont fortement diminué en Martinique grâce aux mesures prises par les autorités Françaises. Mais des cas sporadiques existent toujours, surtout chez les agriculteurs qui en conservent. Ce travail rétrospectif montre néanmoins que l’intoxication aiguë par l’ancienne formule de la Rubigine® reste le principal facteur de mauvais pronostic.

Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'interêt
Jonathan FLORENTIN (Fort de France), Rémi NEVIERE, Hossein MEHDAOUI, Papa GUEYE, Dabor RESIERE
09:15 - 10:15 #33493 - FC13-08 Caractéristiques cliniques de l'intoxication par la ciguatera en Martinique, Antilles Françaises.
FC13-08 Caractéristiques cliniques de l'intoxication par la ciguatera en Martinique, Antilles Françaises.

Introduction : L'intoxication par la ciguatera (IC) est l'une des causes les plus courantes d'intoxications marines associées à la consommation de poisson des zones tropicales dans le monde. Son incidence est sous-estimée cependant les cas d’IC semblent augmenter notamment les cas groupés signalés pendant l'été. Notre objectif était de décrire les caractéristiques cliniques, la prise en charge et le devenir des IC en Martinique. Matériel et Méthodes : Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective monocentrique pendant six ans (octobre 2012 à septembre 2018) incluant tous les patients pris en charge par les services médicaux préhospitaliers, admis aux urgences de l’hôpital de la région, ou déclarés à l'agence régionale de santé pour une IC. Cette recherche a été réalisée dans le respect de la réglementation sur la recherche, et a été validée par le comité d’éthique. Résultats : 149 patients atteints d’IC : 81 femmes/63 hommes ; âge médian, 46 ans (intervalle interquartile, 34-61) ont été inclus. Les manifestations aiguës consistaient en des signes généraux (91% ; principalement, prurit myalgies et asthénie), des troubles digestifs (90% ; principalement diarrhée, douleurs abdominales et nausées), neurologiques (72% ; principalement, paresthésie, dysgueusie et altération de la sensation de chaud/froid) et manifestations cardiovasculaires (22 % bradycardie, hypotension et troubles de la conduction cardiaque). L’évolution était toujours favorable, aucun patient n’est décédé mais les symptômes ont persisté chez 40 % des 77 patients suivis au jour 15. Cette persistance était principalement attribuée à l'ingestion de carangues (59%), de vivaneaux (13%) et de thazards (8%) associée aux contaminations collectives (71 %). Des poissons inhabituels (thon, saumon et conques araignées) ont été suspectés. Dans certains cas. L'ingestion de carangues était associée à des symptômes persistants significativement plus élevés (rapport de côtes, 3,00 ; intervalle de confiance à 95 %, (1,20–8,00) ; p = 0,03). L'incidence de l’IC était de 0,67 cas/10 000 patients-années en Martinique sur la période d'étude. Conclusion : l’IC représente problème de santé publique en augmentation à la Martinique, comme c'est le cas dans d'autres îles de la Caraïbe. Les patients présentent régulièrement des caractéristiques potentiellement mortelles. L'évolution est excellente malgré des manifestations souvent prolongées.

Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en rapport avec ce travail.
Jonathan FLORENTIN (Fort de France), Hossein MEHDAOUI, Zakaria MAHI, Papa GUEYE, Hatem KALLEL, Rémi NEVIERE, Dabor RESIERE
Salle 352B-Zone poster 1

"Jeudi 08 juin"

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09:15 - 10:15

Flash communications
Organisation des services d'urgence

Modérateur : Raphaelle VARENNES (PH) (Nîmes)
09:15 - 10:15 #32852 - FC14-01 Création d’un questionnaire pour l'évaluation de l'organisation d'un service d'urgence : une étude Delphi.
FC14-01 Création d’un questionnaire pour l'évaluation de l'organisation d'un service d'urgence : une étude Delphi.

Introduction : Face à la pression actuelle sur les urgences, de nouvelles organisations voient le jour. Cependant, il nous est apparu nécessaire de pouvoir évaluer toute nouvelle organisation de manière fiable et reproductible en intra-hospitalier et inter-hospitalier. Objectif : Construire un questionnaire permettant de dresser un état des lieux de l'organisation effective d'un service d'urgence, notamment de son efficience, à l'aide d'indicateurs fiables, reproductibles et partagés. Méthodes : Nous avons réalisé une étude Delphi afin de construire le questionnaire et d'obtenir un consensus d'experts avec des experts français. Résultats : 4 tours d'enquête ont été conduits. 17 experts ont été invités à participer à l'étude, 14 ont répondu favorablement dont 13 à l'ensemble des tours de la méthode Delphi. 7 experts avaient plus de 15 ans d'expérience de gestion, 4 experts avaient plus de 10 ans d'expérience, 1 entre 5 et 10 ans et 1 moins de 5 ans. Les urgences qu'ils géraient étaient de taille variable, avec une moyenne de 68 000 passages/an (36 000 à 100 000). A l’issu des 4 tours d’enquête, un questionnaire a été créé, prenant en compte 41 indicateurs faisant consensus parmi les 49 proposés par les experts (Table 1). Conclusion : Les urgences ont besoin de nouveaux indicateurs pour être mieux gérées, tant au niveau interne qu'en amont et en aval. En l'absence d'un consensus établi, nous proposons cette série d'indicateurs qui restent à valider de façon prospective.

N/A
Laure ABENSUR VUILLAUME (Metz), Stéphane GENNAI, Enrique CASALINO, Karim TAZAROURTE
09:15 - 10:15 #33074 - FC14-02 Evaluation de l'impact de la crise sanitaire Covid-19 sur la surcharge aux urgences du CHRU de Tours.
FC14-02 Evaluation de l'impact de la crise sanitaire Covid-19 sur la surcharge aux urgences du CHRU de Tours.

Introduction : L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact de la crise sanitaire Covid-19 sur la surcharge du service des urgences (SU) du CHRU de Tours. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’influence du nombre de passages par jour aux urgences sur la surcharge au SU et l’influence du taux d’occupation des lits de l’hôpital sur la surcharge au SU. Matériel et méthode : Cette étude observationnelle rétrospective monocentrique menée dans le service des urgences du CHRU de Tours visait à quantifier de manière objective grâce au score CEDOCS la surcharge de travail pour les praticiens des urgences et d’évaluer l’impact de la crise sanitaire Covid-19 et des confinements sur cette surcharge de travail du 1e janvier 2020 au 30 juin 2021. Le score était calculé quotidiennement, 5 fois par jour, à heures fixes, sur toute la durée de l’étude. Le taux d’occupation des lits de l’hôpital a été calculé quotidiennement. Nous avons reçu un avis favorable du groupe d’éthique hospitalier. Résultat : Notre service passait 25% de la période étudiée en situation de surcharge : 31,4% en période de non-confinement contre 4.9% en période de confinement. La surcharge du SU était plus importante les jours de semaine, et particulièrement le lundi que les jours de week-end. La surcharge était plus importante l’après-midi et le soir que le matin, particulièrement à 15h00. Discussion : Cette étude montre une diminution statistiquement significative de la surcharge des urgences du CHRU de Tours au cours des périodes de confinement. Cependant, ce genre de mesure restrictive ne semble pas être une solution pérenne de désengorgement des SU. Le SU de Tours travaille à l’élaboration de procédures afin de s’adapter au système hospitalier au sein duquel le nombre de lits d’aval ne cesse de diminuer. Conclusion : Notre étude montre que les périodes de confinement ont permis une diminution statistiquement significative de la surcharge des urgences du CHRU de Tours. La puissance statistique de notre étude n’a pas permis d’établir un lien entre le taux d’occupation de l’hôpital et la surcharge aux urgences bien que cela soit largement décrit dans la littérature. La question de la surcharge des SU concerne l’ensemble de l’institution, des professionnels de santé et des patients, la réponse doit donc être trouvée en concertation entre politiques, dirigeants, administrateurs, médecins et usagers du système de soins.

Aucun conflit d’intérêt n’était à déclarer dans cette étude.
Estelle FORNAS (Tours)
09:15 - 10:15 #33125 - FC14-03 Intérêt d’une zone d’évaluation rapide après le tri sur le délai de premier contact médical en Structure d’Urgence.
FC14-03 Intérêt d’une zone d’évaluation rapide après le tri sur le délai de premier contact médical en Structure d’Urgence.

Introduction : L’organisation d’une Structure d’Urgence (SU) est capitale afin d’optimiser le flux des patients. Une attention particulière doit être portée à l’admission du patient et à son évaluation médicale précoce après le tri IOA. De juin à octobre 2019, nous avons réorganisé notre SU afin de doter notre filière « couchée » d’une zone d’évaluation rapide après le tri. Après évaluation médicale en zone d’évaluation rapide, le patient était basculé en zone de surveillance, scopée ou non, selon son potentiel évolutif et sa gravité initiale. Cette réorganisation s’est faite à iso-effectif sur la SU et un praticien sénior a été réaffecté à la filière « ambulatoire ». L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact de cette réorganisation. Méthode : Il s’agit d’une étude de type avant-après au sein de la SU du CHU de Toulouse Purpan. La période « Avant » est le mois de Mai 2019 ; la période « Après » est le mois de Février 2020. Les délais intra-SU de l’ensemble des patients admis sur la filière « couchée » ont été relevés et analysés sur ces deux périodes. Résultats : La période « Avant » compte 2645 passages « couchés » et la période « Après » 2408 passages. Le premier contact médical a diminué de 24 (10 – 51) minutes à 11 (3 – 26) minutes (p < 0,001). Les autres indicateurs de performance du SU n’ont pas été affectés (Tableau 1). Conclusion : L’utilisation d’une zone d’évaluation rapide après le tri permet de raccourcir le délai de premier contact médical à iso-effectif.

Aucun
Paul-Henri AUBOIROUX (Toulouse), Frédéric BALEN, Audrey MICAUD, Dominique LAUQUE, Sandrine CHARPENTIER
09:15 - 10:15 #33137 - FC14-04 Influence de l’accessibilité à un médecin généraliste sur le taux de recours aux urgences dans une région française.
FC14-04 Influence de l’accessibilité à un médecin généraliste sur le taux de recours aux urgences dans une région française.

Introduction : Le nombre de passages aux urgences ne cesse de progresser. Une majorité d’entre eux se font sans avis médical préalable et ne donnent pas suite à une hospitalisation. De nombreux passages aux urgences pourraient être traités par un médecin généraliste. Ce report de consultations sur les urgences pourrait être lié au fait que les patients n’ont pas suffisamment accès à un médecin généraliste. Le but de cette étude est de vérifier cette hypothèse : moins il y a de médecins généralistes, plus les patients consultent aux urgences. Matériel et Méthode : L’indicateur de mesure d’accès à un médecin généraliste est l’accessibilité potentielle localisée (APL), mis au point par l’IRDES (Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé) et la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques). Il exprime le nombre de consultations de médecine générale accessibles par an et par habitant dans une commune. Le taux de recours aux urgences est estimé par le ratio du nombre de passages des habitants d’une commune sur la population de cette même commune. La base de données utilisée est la base des résumés de passages aux urgences (RPU) 2021 de notre région. Nous avons cherché une relation linéaire avec un test de corrélation de Pearson. Résultats : Il n’existe pas de corrélation linéaire entre l’accessibilité à un médecin généraliste et le taux de recours aux urgences dans notre région. Nous n’avons pas non plus trouvé de corrélation pertinente sur les taux de recours en séquençant par tranche d’âge (0-14 ans, 15-29 ans, 30-44 ans, 45-59 ans, 60-74 ans, 75 ans et plus), en ne prenant en compte que les passages non traumatologiques et les CCMU (Classification Clinique des Malades aux Urgences) 1 et 2. Discussion : Les résultats reposent uniquement sur les données RPU 2021 et ne prennent pas en compte le temps de trajet entre le domicile et le service d’urgence. Ils ne prennent pas en considération la présence de centres de soins non programmés à proximité. Il serait par ailleurs intéressant de réévaluer le taux de recours aux urgences après la mise en place effective du service d’accès aux soins (SAS). Conclusion : Nous n’avons pas retrouvé de corrélation linéaire entre l’accessibilité à un médecin généraliste et le taux de recours aux urgences dans notre région. Il est possible que cette absence de relation soit due à d’autres facteurs tel que le temps de trajet entre le domicile et le service d’urgence.
Mathilde MONGEAU (Toulouse), Laure POURCEL, Hervé MOUROU
09:15 - 10:15