Jeudi 16 mai
09:15

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SSMCO
09:15 - 10:00

SÉANCE INAUGURALE

Modérateurs : Pr Jacques-Henri TORRES (PU-PH) (Montpellier), Narcisse ZWETYENGA
Conférencier : Oliver RICHARD
09:15 - 10:00 Séance Inaugurale - Recommandations SFORL sur la chirurgie d’élévation du plancher du sinus. Jean-François PAPON
Amphithéâtre
10:30

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SRPSM
10:30 - 11:30

SÉANCE RÉHABILITATION DES PERTES DE SUBSTANCES MAXILLAIRES

Modérateurs : Dr Philippe CAMPAN (CHIRURGIEN ORAL) (Toulouse), Julie GARCONNET (Assistante spécialiste) (Aix-en-Provence)
10:30 - 11:00 La réhabilitation des pertes de substances maxillaire par prothèse obturatrice. Pr Pr Anne-Gaëlle CHAUX (Puph) (Conférencier, Nantes)
11:00 - 11:30 Réhabilitation des atrophies maxillaires extremes : intérêt des implants transzygomatiques. Oliver RICHARD
Espace Milhaud

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SS
10:30 - 12:00

SEANCE SINUS

Modérateurs : Dr Guy LE TOUX (MCU-PH) (st brieuc), Patrick LIMBOUR (Cesson-Sévigné)
10:30 - 12:00 Physiologie et pathologies du sinus maxillaire. Ludovic DE GABORY
10:30 - 12:00 Imagerie du sinus maxillaire : du CBCT à l’IRM. Audrey LACAN MELKI
10:30 - 12:00 Corps adipeux de la joue, intérêt en chirurgie du maxillaire postérieur. Dr Bruno COURTOIS
Amphithéâtre
11:30

"Jeudi 16 mai"

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CL
11:30 - 12:00

Communications

Modérateurs : Dr Philippe CAMPAN (CHIRURGIEN ORAL) (Toulouse), Julie GARCONNET (Assistante spécialiste) (Aix-en-Provence)
11:30 - 11:40 #17607 - COS101 Intérêt et impact sur la qualité de vie de la prothèse maxillo-faciale dans la prise en charge post-carcinologique ou traumatique : bilan après un an d'activité.
COS101 Intérêt et impact sur la qualité de vie de la prothèse maxillo-faciale dans la prise en charge post-carcinologique ou traumatique : bilan après un an d'activité.

Introduction : Après un traumatisme ou traitement d’un cancer de la cavité buccale de nombreuses dysfonctions sont rapportées par les patients et impactent quotidiennement leur qualité de vie. Pour pallier à ces problèmes, des prothèses maxillo-faciales (PMF) sont réalisées souvent en concomitance avec une chirurgie. La chirurgie permet une mise en condition des tissus de la cavité orale, la PMF rétablit les fonctions orales de phonation, mastication, déglutition et améliore l’esthétique. L’objectif est d’analyser l’intérêt de la PMF dans le rétablissement des fonctions orales et l’amélioration de la qualité de vie avant et après réhabilitation prothétique.

Matériel et méthode : Une étude rétrospective unicentrique sur 1 an d’activité en prothèse maxillo-faciale a été réalisée. Tous les patients ayant accepté un traitement par PMF (mise en situation clinique et doléances) après une résection d’un cancer ou un traumatisme de la cavité orale ont été inclus. L’intérêt de la PMF dans le guidage d’une chirurgie secondaire et l’impact sur l’amélioration de la qualité de vie à l’aide du questionnaire Oral Health Impact Profile (OHIP-20) ont été évalués.

Résultats : Un échantillon de 30 patients a été obtenu pour une moyenne d’âge de 60ans. 2 patients ont été perdus de vue dont où le traitement n’a été mené à terme. Dans 1 cas la prothèse a été rejetée psychologiquement par le patient. 85% des patients ont pu retrouver une alimentation solide par voie orale ainsi qu’une diminution des douleurs au niveau des muqueuses altérées. 2 patients ont pu bénéficier de réhabilitation implantaire sur péroné. Les principales doléances rencontrées sont un manque de stabilité, de rétention ou d’étanchéité et des douleurs au niveau des zones opérées. Une amélioration significative de la qualité de vie a été objectivée à partir des questionnaires de satisfaction patients.

Discussion : Les principales difficultés rencontrées sont liées aux traitements antérieurs reçus par les patients. Hyposialie, brûlure, limitation de l’ouverture buccale dans les cas de radiothérapie ou chimiothérapie sont souvent rencontrés. Lors d'une prise en charge chirurgicale au niveau des ATM des problèmes occlusaux peuvent se surajouter à la présence de brides cicatricielles et participent à la complexité des actes. Enfin des difficultés peuvent aussi être expliquées par les importantes pertes de substance. Le recours implantaire, lorsqu’il est possible médicalement et cliniquement, se doit d’être le plus souvent discuté et planifié avant la prise en charge chirurgicale.

Conclusion : La PMF participe à l’amélioration de la qualité de vie de ces patients d’un point de vue fonctionnel et esthétique. Cette activité nécessite une approche pluridisciplinaire et doit faire partie de l’arsenal thérapeutique des différents services médicaux en charge des patients. 

Artopoulou L et al. JPD, 2017 ;118(6) :783-789

Gastaldy G et al. Oral Implantol, 2017 ;10(3) :276-282

Hagio M et al. JPD, 2018 ;119(4) :663-670


Fanny PRINCE (Marseille), Didier BELLONI, Fabrice CAMPANA, Romain LAN, Michel RUQUET, Camille SADOWSKI
11:40 - 11:50 #17580 - COS102 Kératokyste odontogène parakératosique intra-sinusien mimant l’aspect histologique d’un kyste inflammatoire résiduel : A propos d’un cas.
COS102 Kératokyste odontogène parakératosique intra-sinusien mimant l’aspect histologique d’un kyste inflammatoire résiduel : A propos d’un cas.

Introduction :

La réalisation d’une biopsie en vue de l’analyse histologique du tissu prélevé est l’un des actes les plus fréquemment réalisés en médecine et chirurgie orale. Une telle analyse histologique est indispensable, en particulier dans le diagnostic et la prise en charge des kystes et tumeurs des maxillaires. Cependant, du fait du caractère partiel de cette analyse (analyse d’une partie de la pièce opératoire uniquement), des erreurs diagnostiques peuvent être possibles, soulignant l’importance de l’analyse histologique in toto de la pièce opératoire après exérèse. 

 

Observation :

Il est rapporté le cas d’un patient de 60 ans, adressé en consultation de médecine et chirurgie orale pour diagnostic et prise en charge d’une tuméfaction génienne gauche d’étiologie indéterminée, répondant à un traitement antibiotique, mais récidivant régulièrement.

L’examen clinique retrouvait une tuméfaction nodulaire fluctuante de la région tubérositaire gauche, sans signe local de gravité ou d’adénopathies. Le reste de l’examen était sans particularité.

La radiographie panoramique apportée par le patient montrait une lacune bien délimitée au niveau maxillaire postérieur gauche sans racine dentaire résiduelle en regard. L’examen tridimensionnel CBCT retrouvait une tuméfaction nodulaire de tonalité tissulaire envahissant le sinus maxillaire gauche et résorbant l’os alvéolaire en regard.

Une biopsie a été réalisée lors de la consultation afin d’écarter une tumeur de glande salivaire accessoire (adénome pléomorphe, carcinome adénoïde kystique) et préciser la nature histologique de cette lésion. L’analyse histologique du prélèvement biopsié (membrane kystique) concluait à un kyste inflammatoire résiduel.

L’énucléation du kyste a été réalisée sous anesthésie locale avec reconstruction immédiate par lambeau de corps adipeux de la joue. L’analyse de la pièce opératoire concluait à un kératokyste odontogène parakératosique. 

Une surveillance clinique et radiographique (par IRM) a été instaurée.  

 

Discussion :

Le kératokyste est le troisième kyste le plus fréquent des maxillaires après le kyste radiculaire inflammatoire et le kyste folliculaire (péri-coronaire), dont la nature histologique (kyste ou tumeur) a fait l’objet de nombreuses controverses scientifiques anciennes et récentes1,2

Du fait d’une activité mitotique plus prononcée que celle des autres kystes, il est régulièrement considéré comme une néoplasie kystique bénigne plutôt qu’un simple kyste odontogène, nécessitant une énucléation rigoureuse, une ostéotomie périphérique et une surveillance régulière1.

 

Conclusion :

Ce cas clinique rappelle l’importance de l’analyse histologique in toto des pièces opératoires afin de ne pas méconnaitre une lésion dont la nature histologique et le comportement impliquent une prise en charge chirurgicale spécifique et une surveillance accrue.

 

1 - Pogrel MA. Int J Oral Maxillofac Surg., 2015, 44(12), 1565-8

2 – Wright JM, et al. Head Neck Pathol., 2017, 11(1), 68-77  


Aurélien CREVANT (Paris), Vianney RIBEIRO, Katarzyna CZARNY, Benjamin SALMON, Nathan MOREAU
11:50 - 11:52 #17512 - COS103P Mélanome sinusien à expression orale: à propos d'un cas.
COS103P Mélanome sinusien à expression orale: à propos d'un cas.

Les mélanomes muqueux (MM) sont des pathologies malignes rares de la sphère cervico-céphalique, avec une incidence estimée à 0,7 nouveaux cas pour 100 000 par an. Les mélanomes naso-sinusiens sont les plus fréquents, devant les mélanomes oraux (Lombardi et al 2016).

Le cas clinique rapporté est celui d’une patiente de 67 ans atteinte d’un mélanome sinusien gauche avec atteintes osseuses et hépatiques, traité dans un premier temps par immunothérapie (pembrolizumab). Elle était adressée pour un avis concernant des dents mobiles. Une lésion pigmentée mélanique d’environ 4 cm de grand axe infiltrant le maxillaire supérieur gauche au niveau des molaires était retrouvée. Il s’agissait d’un envahissement de la muqueuse orale par la pathologie tumorale. La tumeur ayant une extension locale importante, elle était inopérable.

Malgré les différentes lignes thérapeutiques proposées (immunothérapie, radiothérapie et chimiothérapie), la patiente a présenté une progression métastatique entrainant son décès.

Les MM naso-sinusiens sont des tumeurs de mauvais pronostic, du fait de leur diagnostic souvent tardif. Le taux de survie à 5 ans est de 19% pour les patients de plus de 65 ans (Ascierto et al 2017). Ces tumeurs étant rares, il n’existe à ce jour aucun consensus concernant leur traitement, bien que la chirurgie reste la meilleure option thérapeutique.

L’avènement des thérapies ciblées et de l’immunothérapie (pembrolisumab, nivolumab) permet d’allonger la survie des patients, notamment dans le cas de tumeurs inopérables ou d’emblée métastatiques (Ascierto et al 2017).

Le diagnostic de ces lésions pigmentées est souvent compliqué. Elles peuvent avoir des étiologies variées : elles peuvent être liées à une maladie systémique (syndrome de Laugier Hunziker, hémochromatose, acromégalie, syndrome de McCune Albright, maladie de Cushing, maladie d’Addison, beta-thalassémie syndrome de Peutz Jeugers), à une affection chronique inflammatoire (lichen plan, sarcoïdose), origine extrinsèque (intoxication aux métaux lourds), d’origine iatrogène ou néoplasique (mélanome muqueux oral, sarcome de Kaposi) (Eisen et al. 2000)

Ce cas montre que les mélanomes sinusiens peuvent être à l’origine d’une pigmentation de la muqueuse orale. Ce sont des pathologies rares et de mauvais pronostic, pour lesquelles aucun consensus thérapeutique n’existe.

Lombardi D Head Neck. 2016;38 E1737-1745.

Ascierto PA, Crit Rev Oncol Hematol. 2017;112:136‑52.

Eisen D. Clin Dermatol. sept 2000;18:579‑87.


Mélanie LE DONNE (Lyon), Anne-Gaëlle BODARD, Bertrand FLEURY, Candice LESAGE
11:52 - 11:54 #17583 - COS104P Réhabilitation du maxillaire atrophique par plaque titane sur-mesure Materialise® ("e;AMSJI"e;) : a propos d'un cas.
COS104P Réhabilitation du maxillaire atrophique par plaque titane sur-mesure Materialise® ("e;AMSJI"e;) : a propos d'un cas.

Une atrophie osseuse grave compromet le succès des implants endo-osseux. Les implants sous périostés en chrome-cobalt-molybdène sont un concept abandonné vieux de 70 ans. En 2017, Mommaerts et son équipe réactualisent ce concept et présente les premiers cas de fabrication de plaques en titane sous périostées individualisées des mâchoires (AMSJI: additively manufactured sub periostal jaw implants) utilisant la technologie CAD/CAM. Ce cas présente la réhabilitation par AMSJI d'un maxillaire atrophique d'une patiente de 47 ans et constitue une approche alternative aux implants zygomatiques. Ces plaques en titane sur-mesures sont usinées et personnalisées à partir des données tomodensitométriques du patient et leur conceptualisation est guidée par les impératifs occlusaux et prothétiques de la future prothèse totale. Cette option thérapeutique, à réserver aux cas complexes atrophiques, évite les étapes préalables de greffes osseuses et permet une restauration esthético-fonctionelle en 1 séance chirurgicale.

1. M.Y. Mommaerts: Evolutionary steps in the design and biofunctionalization of the additively manufactured sub-periosteal jaw implant ‘AMSJI’ for the maxilla. Int. J. Oral Maxillofac. Surg. 2018

2. M.Y. Mommaerts: Additively manufactured sub-periosteal jaw implants. Int. J. Oral Maxillofac. Surg. 2017; 46: 938–940.


Romain CASTRO (Marseille), Romain LAN, Camille COUSSENS, Jean-Hugues CATHERINE, Philippe ROCHE-POGGI
11:54 - 11:56 #17537 - COS105P Répercussion des pathologies dentaires sur le sinus maxillaire.
COS105P Répercussion des pathologies dentaires sur le sinus maxillaire.

De nombreux processus pathologiques rapportés à la denture sont observés au niveau des sinus maxillaires, du fait des contacts anatomiques étroits entre ces derniers, et les dents dites sinusiennes par l’intermédiaire de leurs apex.

Les étiologies les plus fréquentes sont infectieuses et inflammatoires. Plus rarement, il s’agit de tumeurs bénignes ou malignes. L’essor de l’implantologie rend davantage nécessaire la bonne comprehension des relations pathologiques potentielles entre les dents et les sinus maxillaires, pour les prévenir et, au besoin, connaître les traitements à appliquer.

 

Une origine dentaire doit être suspectée lors de sinusites unilatérales récidivantes ou de sinusites prolongées unilatérales. Face à ce type de pathologies, un scanner doit être effectué afin d’identifier la cause de l’infection. Une lésion unilatérale, sans destruction osseuse d’origine tumorale ou de problème anatomique entravant le drainage du sinus, doit renforcer la suspicion d’une origine dentaire. Une anamnèse de douleurs dentaires ou de geste dentaire récent doit être recherchée et augmente la probabilité du diagnostic. En phase aiguë de surinfection bactérienne, une antibiothérapie est indiquée. Le traitement définitif repose sur l’élimination de la source infectieuse par un traitement dentaire, ou une extraction combinée à une méatotomie moyenne permettant de rétablir la fonction du sinus

 

En effet, lorsque le traitement médical par voie générale et/ou le traitement local (soins dentaire, extraction dentaire, exérèse de granulome) sont insuffisants, un traitement chirurgical du sinus maxillaire est alors nécessaire, consistant le plus souvent en une méatotomie moyenne sous anesthésie générale, par voie endoscopique endonasale en chirurgie ambulatoire.

 

L’étude exhaustive porte sur 30 cas de sinusite maxillaire unilatérale ainsi que les différents moyens thérapeutiques aboutissant à une parfaite guérison : traitement dentaire strict (endodontique), résection apicale, extraction de la dent ou des dents causales avec lambeau de fermeture buccosinusienne, associé ou non à une méatotomie. Tous les patients avaient bénéficié initialement d’une antibiothérapie à raison de trois grammes par jour de pénicilline + acide clavulanique pour une durée de 8 jours. Ce traitement médical s’est soldé par une récidive systématique posant alors l’indication chirurgicale.

 

 

 

 

 

.

 

Medisource inc, 1996-2019 ;332:1829-36.

Oral surgery S234 Dermot 2017  ;122 :1002-93

 


Alexandre BOUGRINE (Paris), Didier SIMON
Espace Milhaud
12:00

"Jeudi 16 mai"

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RPSFCO
12:00 - 12:15

Remise du prix SFCO
des 2 meilleurs articles de la revue JOMOS

Amphithéâtre
12:30

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SZB
12:30 - 13:30

SYMPOSIUM ZIMMER BIOMET
Apports de la chirurgie guidée dans le traitement des édentations postérieures maxillaires, quand la hauteur sous sinusienne est inférieure à 3mm.

Conférencier : Dr CASPAR
Amphithéâtre
14:00

"Jeudi 16 mai"

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SB
14:00 - 15:00

SÉANCE BIOMATÉRIAUX

Modérateurs : Patrick LAURENT, Guillaume PENEL (PU-PH) (Lille)
14:00 - 15:00 Table Ronde : Choix des biomatériaux en élévation sinusienne : evidence based ? Sylvain CATROS (PUPH) (Conférencier, Bordeaux), Delphine TARDIVO
Espace Milhaud

"Jeudi 16 mai"

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SS2
14:00 - 15:45

SEANCE SINUS

Modérateurs : Dr Alexandre ALPY (praticien hospitalier) (CHAMBERY), Philippe ROCHE-POGGI (MCU-PH) (Marseille)
14:00 - 15:45 Gestion des complications des élévations sinusiennes. Gaetan THIERY (Conférencier, Marseille)
14:00 - 15:45 Gestion des complications des élévations sinusiennes : Le point de vue de l'ORL. Justin MICHEL
14:00 - 15:45 Gestion des kystes bénins endo-sinusiens lors des comblements. Georges KHOURY (Conférencier, Paris)
Amphithéâtre

"Jeudi 16 mai"

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ep
14:00 - 16:00

E-POSTER

14:00 - 16:00 #17487 - Approche diagnostique et thérapeutique d’un kyste mucoïde de la lèvre inférieure : à propos d’un cas.
Approche diagnostique et thérapeutique d’un kyste mucoïde de la lèvre inférieure : à propos d’un cas.

 

Le kyste mucoïde, appelé aussi mucocèle, est un terme générique désignant l’accumulation de mucus dans une cavité réalisant un nodule d’aspect tumoral, de taille variable. Lorsque cette cavité est bordée par un épithélium, on parle de mucocèle par rétention ; dans le cas contraire, de loin le plus fréquent, on parle de mucocèle par extravasation (Boneu-bonet 2005).

Le kyste mucoïde touche essentiellement les glandes salivaires accessoires, et ce dans toutes les régions de la cavité buccale, à l’exception de la muqueuse gingivale. Sa prévalence varie en fonction des localisations. Il siège, le plus fréquemment, au niveau la lèvre inférieure. Ces kystes sont le plus souvent de faux kystes traumatiques par extravasation salivaire, plutôt que des kystes par rétention. Le traitement classique est l’exérèse chirurgicale. Le but de ce rapport de cas était de présenter une approche diagnostique et thérapeutique d’une mucocèle du versant muqueux de la lèvre inférieure, et de donner un bref aperçu de la littérature y relative.

Le cas clinique rapporté est celui d’un homme de 54 ans qui a été référé par un chirurgien dentiste pour une lésion nodulaire du versant muqueux de la lèvre inférieure. A l’interrogatoire le patient  ne présentait aucun antécédent  médico-chirurgical  et l’état général était bon. L’examen extra-oral est sans particularité. En intra-oral, on a observé un édentement  partiel de grande étendue, réhabilité antérieurement par une prothèse partielle amovible ; une tuméfaction indolore , rénitente et mobile sur le versant muqueux de la lèvre inférieure.

Bien que d’autres glandes salivaires accessoires de localisation buccale et laryngée peuvent être touchées (LE Charpentier 1997), les kystes mucoïdes siègent préférentiellement au niveau des glandes salivaires accessoires de la lèvre inférieure avec une fréquence entre 60 à70 %. Les glandes salivaires majeures sont rarement touchées. Le kyste mucoïde par extravasation affectent le sujet masculin entre la deuxième et la troisième décennie, par contre celui par rétention touche le sujet âgé (LE Charpentier 1997, Sapp 2000).

Le diagnostic se discute avec d’autres tumeurs, notamment des glandes salivaires accessoires, du kyste dermoïde, d’un lipome, d’un angiome veineux ainsi que d’autres lésions de la muqueuse buccale (Boneu-bonet 2005). Le traitement classique repose sur l’ablation totale du kyste. L’exérèse doit se faire avec une grande douceur pour assurer l’élimination de la totalité de la lésion sans perforation de la poche kystique (LE Charpentier 1997, Sapp 2000).

Boneu-bonet F,et al. Med Oral Patol Oral Chir Bucal2005; 10:180-4.

LE charpentier Y et al Ed Masson, 1997; 137-165.

Sapp. JP, et al In contemporary oral and maxillofacial pathology, 2000 : 319-327.


Baidy Mamadou LÔ, Baidy Mamadou LÔ (Nouakchott- Tevragh zeina, Mauritanie), Abdrahamane Salia MAIGA, Moussa THIAM, Lamine KEITA, Aichetou SOW
14:00 - 16:00 #17500 - Sinusite maxillo-éthmoido-frontale d’origine dentaire : à propos d’un cas.
Sinusite maxillo-éthmoido-frontale d’origine dentaire : à propos d’un cas.

Résumé :

les sinusites maxillaires sont des infections fréquentes de la sphère ORL , on retrouve un étiologie dentaire dans 40 % des cas. L’extension des infections dentaires dans le sinus maxillaire est possible en raison de la proximité des racines des dents postérieures avec le bas fond sinusien. Le traitement doit prendre en charge conjointement la cause dentaire et la sinusite.

 

Observation : un patient âgé de 27 ans consulte pour des douleurs sinusiennes maxillaires gauches avec une cacosmie subjective, les examens clinique et radiologique (TDM)  mettent en évidence une sinusite maxillaire gauche d’origine dentaire compliquée d’une pansinusite.

Commentaires et conclusion : ce cas illustre l’extension inhabituelle d’une infection d’origine  dentaire dans le sinus maxillaire et  le sinus frontal.  

Bibliographie :

1. A.Bouguezzi et al  Sinusite ethmoïdo-fronto-maxillaire d’origine dentaire Médecine Buccale et Chirurgie Buccale 2015;21:25-29

2. L. Gilain S. Laurent Sinusites maxillaires EMC-Oto-rhino-laryngologie 2 (2005) 160–173

3. M. Broome B. Jaques Y. Monnier Les sinusites d’origine dentaire : diagnostic et prise en charge Revue Medicale Suisse 2008 ; 4 : 2080-4


Yazid BADI (alger, Algérie), Zahia BOUDAOUD
15:00

"Jeudi 16 mai"

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CB
15:00 - 15:30

Communications libres S1

Modérateurs : Patrick LAURENT, Guillaume PENEL (PU-PH) (Lille)
15:00 - 15:10 #17603 - COS201 Caractérisation des propriétés mécaniques des éponges hémostatiques utilisées comme mainteneurs d'espace lors des soulevés du sinus maxillaire.
COS201 Caractérisation des propriétés mécaniques des éponges hémostatiques utilisées comme mainteneurs d'espace lors des soulevés du sinus maxillaire.

L’élévation du plancher du sinus maxillaire est un acte couramment pratiqué en chirurgie orale basé sur l’usage de greffes osseuses particulaires et/ou de substituts osseux. Le risque élevé de perforation et de fuite du biomatériau dans la cavité antrale sont à l’origine de complications infectieuses (sinusites, perte et infection du greffon) (Nolan et al.,2014). Par ailleurs, des études cliniques ont démontré que l’utilisation d’une greffe n’était pas un prérequis indispensable pour induire la néoformation osseuse dans l’espace sinusien crée chirurgicalement. Plusieurs types de mainteneurs d’espace ont été évalués durant la dernière décennie. L’utilisation du sang veineux périphérique permettait d’obtenir une régénération osseuse ; mais le gain de volume d’os néoformé est limité et non prédictible (Moon et al., 2011). L’utilisation d’éponges hémostatiques permettrait d’augmenter la stabilité du caillot de sang et d’éviter le risque de fuite de biomatériau en cas de perforation de la membrane sinusienne. L’objectif de cette étude a été de caractériser les propriétés mécaniques de dispositifs médicaux (DMs) à base de collagène ou de gélatine disponibles sur le marché et susceptibles d’être utilisés comme mainteneurs d’espace.

Le premier test effectué a été d’évaluer la cytotoxicité des DM au niveau de fibroblastes gingivaux et de précurseurs d’ostéoblastes. La viabilité cellulaire a été déterminée à 24h après incubation des cellules avec les éponges. Le collagène s’est avéré être le composant le moins toxique pour les cellules étudiées, et les éponges de gélatine contenant de l’argent colloïdal les plus toxiques.

Au total,  les propriétés mécaniques et structurales de six éponges ont été réalisés : trois à base de gélatine d’origine porcine (Gelita-spon®, Spongostan®, Hemarcol ®) et trois à base de collagène,  soit d’origine bovine (EtikCollagène®, Hémocollagène®) soit d’origine équine (Antema®). La micro- et la macro-structure des éponges ont été évaluées par microscopie électronique à balayage et histologie à l’état sec et après déformation à 25 et 50%. Les tests de compression uniaxiale ont montré que les éponges de collagène possédaient des propriétés mécaniques inadéquates pour supporter les pressions appliquées sur la membrane de Schneider lors de la ventilation, avec un module d’élasticité (E) à l’état sec de 58,36 ± 11, 77 kPa. Les éponges de gélatine possédaient une rigidité suffisante à l’état sec quelles que soit les conditions expérimentales (E=288,25 ± 62,04 kPa) mais pas à l’état hydraté (E=8,00 ± 4,34 kPa).

Les propriétés mécaniques, la porosité et la biodégradabilité sont des propriétés importantes pour que les biomatériaux soient utilisés comme mainteneurs d’espace.

Les perspectives seront de développer des matrices polypeptidiques afin d’améliorer les propriétés mécaniques, de dégradation et de colonisation cellulaire des DMs à base de collagène ou de gélatine existants.


Cedric MAUPRIVEZ (Reims), Adrien BALDIT, Johan SERGHERAERT, Frédéric VELARD, Sébastien LAURENCE, Benoit LEFEVRE, Sophie GANGLOFF, Rachid RAHOUADJ, Halima KERDJOUDJ
15:10 - 15:20 #17610 - COS202 L'isolement de cellules souches gingivales humaines dans un nouveau milieu sans sérum enrichi en lysat plaquettaire et hormone de croissance améliore la prolifération et la différenciation ostéogénique.
COS202 L'isolement de cellules souches gingivales humaines dans un nouveau milieu sans sérum enrichi en lysat plaquettaire et hormone de croissance améliore la prolifération et la différenciation ostéogénique.

La perte osseuse des maxillaires présente un réel enjeu de santé publique. Leur traitement se fait principalement par des greffes osseuses, souvent autogènes. Ces interventions bien que maitrisées, restent mutilantes et la capacité de régénération osseuse est controversée (Leucht et al., 2008). Les cellules souches gingivales (GSC) ont la même origine embryologique que les os maxillaires dérivant des crêtes neurales, et ont prouvé leur capacité de différenciation en ostéoblastes fonctionnels ex vivo et in vivo. Ils représentent une source cellulaire illimitée et facile d’accès, sans formation de cicatrice (Fournier et al., 2010). Le sérum de veau foetal (FCS) est généralement utilisé pour enrichir le milieu de culture des GSC in vitro, mais n'est pas recommandé pour la thérapie humaine.

L’objectif de cette étude est d’établir un protocole préclinique de culture des GSC en ostéoblastes pour être compatible avec la thérapie humaine. Pour cela, un nouveau milieu enrichi en lysat plaquettaire (PL) a été utilisé comme alternative au FCS dans l'isolement, la prolifération et la différenciation ostéoblastique des GSCs. Différents milieux sans sérum (SFM) enrichis en PL à 5%, 10% ou 20% et supplémentés en facteurs de croissances et hormones (TGFβ1, GH, testostérone, EGF ou bFGF) ont été testés pour l'expansion et la différenciation ostéogénique des GSC. Ces cellules ont été isolées dans ce nouveau milieu et appelées : L-GSC. Ces dernières ont été comparées à des GSC isolées en présence de SVF : S-GSC. Nous avons comparé les propriétés, les marqueurs phénotypiques, la génotoxicité et la différenciation de ces deux lignées. Nous avons également étudié les propriétés immunomodulatrices et le phénotype immunitaire des L-GSC et S-GSC par co-culture avec des cellules monocellulaires du sang périphérique activées en lymphocytes T (LT). La prolifération et l'expression des marqueurs des LT ont également été évaluées par cytométrie en flux dans ces deux conditions.

Nos résultats ont montré que le SFM enrichi avec 10% de PL+GH donnait le plus haut taux d’expansion cellulaire. L'isolement des GSCs dans ces nouvelles conditions s'est avéré sûr et sans lésion significative de l'ADN. Les marqueurs phénotypiques ont été conservés. Les colonies obtenues à partir des L-GSC étaient plus grandes. Les L-GSC ont montré un potentiel de différenciation ostéogénique plus élevé en culture 2D et similaire en 3D. Les propriétés immunomodulatrices des L-GSC ont été conservées. De plus, le taux des LT : CD4+ / CD25+ / FoxP3 + co-cultivées avec S-GSC et L-GSC était très proche.

L’utilisation du milieu SFM enrichi en 10% de PL+GH convient à l'isolement et à la prolifération des GSC. Ce milieu améliore les capacités ostéogéniques, permettant l’utilisation de ces cellules en thérapie humaine visant à la régénération osseuse conformément aux normes BPF (bonnes pratiques de fabrication).


Ihsène TAIHI-NASSIF (75005), Ali NASSIF, Caroline PILON, José COHEN, Bruno GOGLY, Ariane BERDAL, Benjamin FOURNIER
15:20 - 15:30 #17582 - COS203 Développement préclinique d’un vaccin thérapeutique dirigé contre les antigènes tumoraux MAGE-A3 et MAGE-A4 pour le traitement des cancers de la cavité orale.
COS203 Développement préclinique d’un vaccin thérapeutique dirigé contre les antigènes tumoraux MAGE-A3 et MAGE-A4 pour le traitement des cancers de la cavité orale.

Introduction: Les cancers de la cavité orale posent un problème de santé publique majeur du fait de leur fréquence et de leur mauvais pronostic malgré les thérapeutiques actuelles. Il est donc important de développer de nouvelles stratégies permettant notamment de prévenir les récidives loco-régionales. La vaccination par plasmo-VLP, qui est une vaccination ADN plasmidique permettant de former in vivodes pseudo-particules virales (VLP) non infectieuses et dépourvues de matériel génétique apparait comme une alternative dans cette indication. En effet, nous avons précédemment montré l’efficacité de cette stratégie vaccinale dans des modèles de cancer de la cavité orale liés au HPV. Les plasmo-VLP ont l’avantage d’une production simple, rapide, peu onéreuse. L’objectif de ce travail est de cibler les antigènes MAGE-A3 et MAGE-A4 (antigènes du groupe « cancer testis ») retrouvés dans la majorité de ces cancers de la cavité orale. Ainsi, nous avons construit des plasmo-VLP dirigés contre ces antigènes en émettant l’hypothèse que ceux-ci permettraient d’induire des réponses immunes contre ces antigènes, ainsi que des réponses anti-tumorales efficaces. Matériel et méthodes: Les réponses immunes induites par cette stratégie ont été étudiées dans deux modèles murins (C57/Bl6 et C3H) après vaccination intra-jugale par des pVLP-MAGE-A4 et/ ou pVLP MAGE-A3. Des ELISpot INF-ɣ ont été réalisés après restimulation par des peptides chevauchants spécifiques des deux antigènes. Afin d’évaluer l’efficacité anti-tumorale de la vaccination MAGE-A4, nous avons transformés deux lignées cellulaires murines de deux fonds génétiques différents afin qu’elles expriment MAGE-A4. Les cellules TC-1-MAGE-A4 (fond C57/Bl6) ou NR-S1-MAGE-A4 (fond C3H) ont été injectées dans la muqueuse de la joue puis les souris ont été vaccinées du coté controlatéral lorsque les tumeurs étaient établies, avec des pVLP-MAGE-A4 ou du serum physiologique +/- adjuvants. Les tumeurs ont ensuite été mesurées trois fois par semaine. Résultats: La vaccination pVLP-MAGE-A4 ou pVLP-MAGE-A3 permettent d’obtenir des réponses immunes respectivement contre MAGE-A4 ou MAGE-A3. La vaccination pVLP-MAGE-A4 permet d’obtenir des réponses contre MAGE-A3 et inversement, alors que la vaccination combinée pVLP-MAGE A3 et pVLP-MAGE-A4 induit quant à elle des réponses moindres. Nous avons également observé que la vaccination pVLP-MAGE-A4 entrainait des réponses anti-tumorales dans nos deux modèles murins exprimant MAGE-A4 et qu’il existe une protection anti-tumorale en cas de rechallenge tumoral. Compte tenu de l’homologie de ces antigènes, la vaccination dirigée contre l’un des deux antigènes pourrait être efficace dans les tumeurs MAGE-A4 et/ou MAGE-A3, ce qui reste à confirmer. Ces résultats expérimentaux suggèrent que cette stratégie pourrait donc être une alternative thérapeutique pour ces cancers de la cavité orale en entraînant de bonnes réponses immunitaires loco-régionales et protectrices des récidives.


Anne-Sophie CALVO (PARIS), Claude BAILLOU, Sandra NICOLAS, Juliette ROCHEFORT, Véronique MATEO, Francois LEMOINE, Geraldine LESCAILLE
Espace Milhaud
16:15

"Jeudi 16 mai"

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CS
16:15 - 17:15

Communications libres sur le thème

Modérateurs : Alexandra CLOITRE (MCU-PH) (Nantes), Arnaud LAFON (MCU-PH) (Lyon)
16:15 - 16:25 #17490 - COS401 Complications sinusiennes infectieuses du sinus lift et de l'implantation maxillaire postérieure: Revue de la littérature en vue d'établir des recommandations de bonne pratique.
COS401 Complications sinusiennes infectieuses du sinus lift et de l'implantation maxillaire postérieure: Revue de la littérature en vue d'établir des recommandations de bonne pratique.

Au maxillaire, la mise en place d’implants peut être amenée à nécessiter une addition d’os afin d’éviter l’effraction sinusienne. Pour pallier cette problématique, la technique d’élévation du sinus lift (SL) est une solution. L'augmentation du nombre de ces chirurgies entraîne une augmentation parallèle du nombre des complications qui y sont liées. L’une des missions de la Haute Autorité de Santé (HAS) est d’élaborer des recommandations de bonne pratique (RBP) et de procéder à leur diffusion. Dans le cas de la chirurgie implantaire (CI) et pré-implantaire (PI) du maxillaire, l’élaboration de RBP (ERBP) est donc apparue comme un besoin. C’est dans ce contexte que la Société Française d’Oto-Rhino-Laryngologie épaulée par d'autres a initié en 2017 l’ERBP. Ce travail présente donc le travail méthodologique de revue de la littérature nécessaire à l’ERBP dans ce domaine. Il a été réalisé pour les deux problématiques que sont les sinusites liées d’une part aux SL et d’autre part à la pose d’implants maxillaires.

La mission était l’identification, la sélection, l’analyse et la synthèse critique de la littérature afin de procéder à la rédaction de propositions de recommandations. Pour ce faire, neuf mots clés ont été utilisés sous forme de quatre équations de recherche. Après l’applications de filtres, cinq cents trois articles ont été répertoriés. Après lecture des résumés, vingt-neuf articles ont été retenus et analysés. Les résultats de ce travail ont donnés lieu à des propositions de RBP (PRBP).

Cette méthodologie de travail a permis d’identifier des thèmes pour le classement des articles. Concernant les sinusites survenant après un SL, sept thèmes ont été discutés, aboutissant à neuf PRBP. Concernant les sinusites survenant après la pose d’implants au maxillaire qutre thèmes ont été discutés, aboutissant à  sept PRBP. Ces PRBP devraient donner naissance à des RBP validées par la HAS.

Cette recherche bibliographique aura permis de mettre en évidence l’insuffisance d’études de haut niveau de preuve concernant les sinusites liées aux SL et aux implants maxillaires. Ceci explique donc les difficultés rencontrées lors de l’élaboration de ces PRBP. De plus, du fait de la transversalité du sujet, ce travail dépasse le domaine de la chirurgie orale et a nécessité une équipe multidisciplinaire afin de fournir les résultats les plus justes possibles. Ce travail aura donc permis de souligner la nécessité de développer la recherche dans le domaine de la CI et PI du maxillaire afin d’harmoniser les pratiques.

-        HAS. Guide méthodologique : élaboration de recommandations de bonne pratique. 2010.

-        Moreno Vazquez JC et al. Complication rate in 200 ronsecutive sinus lift procedures: Guidelines for prevention and treatment. JOMS. 2014;72(5):892 901.

-        Kim Y-K et al. Relationship between prognosis of dental implants and maxillary sinusitis associated with the sinus elevation procedure. JOMI. 2013;28(1):178 83.


Isabelle SAINT-SURIN (Lille), Franck AFOTA, Charles SAVOLDELLI, Laurent CASTILLO
16:25 - 16:35 #17608 - COS402 CopiOs® et ostéointégration : étude rétrospective des échecs des élévations sinusiennes avec granule de phosphate de calcium dibasique et de collagène bovin, résultats préliminaires.
COS402 CopiOs® et ostéointégration : étude rétrospective des échecs des élévations sinusiennes avec granule de phosphate de calcium dibasique et de collagène bovin, résultats préliminaires.

Introduction : L’édentement total ou partiel d’un maxillaire et le port d’une prothèse amovible peuvent représenter un véritable handicap pour les patients. Des solutions implantaires permettent aujourd’hui d’apporter une solution fixée à ces problèmes. Pour les patients présentant une atrophie du maxillaire, il est nécessaire d’envisager des solutions de greffes de matériaux autogène, allogène ou xénogène pour augmenter le volume osseux. Le CopiOs® de la marque Zimmer Dental, est un matériau de greffe osseuse synthétique constitué de phosphate de calcium dibasique et de collagène de type 1. Devant un nombre semblant important d’échec clinique, il a été décidé la réalisation d’une étude rétrospective analytique dont l’objectif principal était d’analysé le taux d’échec et la non ostéo-intégration de ce matériau xenogène dans les chirurgies d’élévation sinusienne en comparaison aux données de la littérature.

Matériels et méthodes : Une étude rétrospective a été réalisée dans les services de chirurgie orale et maxillo-faciale des CHU de Marseille de mai 2015 à janvier 2018, période durant laquelle ce matériau était utilisé. Tous les patients ayant bénéficié de chirurgie d’élévation sinusienne en raison d’atrophie maxillaire en vue d’une réhabilitation implantaire ont été inclus. Les données épidémiologiques, étiologiques, cliniques, histologiques, biologiques et thérapeutiques de chaque cas ont été analysés, notamment le taux et type de complications, la technique chirurgicale utilisée, le nombre de reprise chirurgicale et le taux d’échec (impossibilité de réhabilitation implantaire après cicatrisation). Les données recueillis à partir d’un questionnaire validé et reproductible ont été analysé et testé statistiquement.

Résultats - Discussion : Les résultats de cette étude sont actuellement en cours d’analyse statistique. Nous cherchons à comprendre d’un point de vue clinique, histologique et/ou technique, l’étiologie de ces échecs qui semble être supérieure à ceux rencontrés dans la littérature. Il parait également important de mettre en perspective ce nombre d’échec avec celui retrouvé pour les autres matériaux fréquemment utilisés dans les chirurgies d’élévation sinusienne.

Conclusion : Cette étude montrera rétrospectivement les résultats préliminaire de l’étiologie des échecs des élévations sinusiennes avec le le CopiOs® sous forme de granule de phosphate de calcium dibasique et de collagène bovin.


Smiler DG, Holmes RE. J Oral Implantol. 1987;13(2):239-53
Chaves MD et al. J Craniomaxillofac Surg. 2012 Dec
Sverzut AT in Oral Implants Res. 2015 Jun;26(6):633-8


Vincent ROMAO (Marseille), Romain LAN, François CHEYNET
16:35 - 16:45 #17604 - COS403 Les pathologies d’origine dentaire des sinus maxillaires.
COS403 Les pathologies d’origine dentaire des sinus maxillaires.

Introduction

Le médecin dentiste peut être amené à rencontrer dans sa pratique quotidienne des patients présentant un tableau clinique délicat de pathologie du sinus maxillaire. Il doit donc pouvoir interpréter et repérer les signes cliniques et radiologiques qui lui permettront de poser un diagnostic juste afin d'orienter le mieux possible son patient et le guider pour une thérapeutique optimale.

Matériels, méthodes et résultats

Ce travail va être illustré par des cas cliniques de sinusites maxillaires d’origine bucco-dentaire qui ont résulté de la propagation d’un processus inflammatoire ou infectieux d’origine bactérienne et fongique, ainsi que par des cas d’atteintes sinusiennes d’origines tumorales bénignes et malignes envahissant le sinus, et on passant par des cas de communications bucco-sinusiennes.

A travers ces cas cliniques nous allons discuter les signes cliniques, radiologiques et les démarches diagnostics et thérapeutiques adaptées à chaque situation.

Discussion

Les relations pathologiques entre les dents et le sinus maxillaire s'expliquent par leurs nombreux rapports, tant embryologiques qu'anatomiques. La paroi inférieure du sinus est centrée par les apex des dents dites « antrales » : les prémolaires et les premières molaires. Ainsi, tout processus pathologique dentaire peut avoir des conséquences sinusiennes.

Les étiologies les plus fréquentes sont infectieuses et inflammatoires. La pathologie carieuse en est le meilleur exemple. La pathologie iatrogène, notamment la chirurgie préimplantaire, ainsi que les tumeurs bénignes ou malignes sont également responsables de ces pathologies. Ces relations pathologiques expliquent aussi une partie des affections ophtalmiques d'origine dentaire.

Le diagnostic et la prise en charge nécessitent un bilan radiologique et clinique précis.

Une thérapeutique adaptée à chaque étiologie permet d'éviter les complications et les séquelles dont l'incidence médicolégale reste faible.

ü  Ballivet de Régloix S., Maurin O., EMC - Chirurgie orale et maxillo-faciale 2015;10(3):1-11.22-056-A-40.

ü  Broom M et col, Rev Med Suisse 2008 ; 4 : 2080-4

ü  Briche T. et col, EMC- Odontologie, 23-061-F-10, 2007, 10 p


Mounia ELBOUHAIRI (Casablanca, Maroc), Sidi Mohamed BOUZOUBAA, Ihsane BEN YAHYA
16:45 - 16:55 #17609 - COS404 Pathologies sinusiennes de découverte fortuite au Cone Beam CT à visée dentaire: algorithme décisionnel.
COS404 Pathologies sinusiennes de découverte fortuite au Cone Beam CT à visée dentaire: algorithme décisionnel.

  Le CBCT constitue l’évolution technologique majeure de ces 15 dernières années en imagerie dento-maxillaire et a progressivement remplacé la tomodensitométrie du fait de sa plus grande accessibilité mais surtout d’un meilleur rapport qualité d’image/dosimétrie. Le recours à cette technique est aujourd’hui quotidien en chirurgie orale, mais la multiplication des examens d’imagerie tridimensionnelle s’accompagne d’une augmentation du nombre de découvertes fortuites. Ces dernières sont variables, mais les pathologies des cavités naso-sinusiennes sont particulièrement fréquentes (Pette 2012).

  Face à une atteinte sinusienne, prenant principalement au CBCT la forme d’une opacité retrouvée au sein de cavités physiologiquement vides et de densité aérienne, le chirurgien oral doit pouvoir orienter sa démarche diagnostique selon des critères radiologiques ORL. Ainsi, afin de guider le diagnostic et adapter la prise en charge de ces pathologies fréquentes voire invalidantes, il est proposé, sur la base d’une revue de la littérature, un arbre décisionnel fondé sur une approche topographique de l’atteinte. Selon cette approche, deux catégories de pathologies sont distinguées, en fonction de leur systématisation par les cloisons osseuses (parois sinusiennes, septum nasal et racine cloisonnante du cornet moyen), déterminant des formes localisées et non localisées, sous-tendues par des mécanismes physiopathologiques différents.

Les formes localisées, notamment représentées par les atteintes infectieuses, fongiques (mycétome) ou non (rhino-sinusite odontogène ou rhinogène) et associées à l’existence d’une étiologie focale, prennent, dans leur présentation typique, un aspect unilatéral et concernent électivement les sinus antérieurs ou postérieurs. Les formes non localisées comprennent les atteintes diffuses, les plus courantes, à la fois bilatérales et antéro-postérieures témoignant d’une pathologie intrinsèque de la muqueuse naso-sinusienne, tandis que les topographies atypiques, par exemple antéro-postérieure et unilatérale, laissent suspecter des atteintes de pronostic plus sévère.

Sur la base de l’étude de Gracco et al. (2012), une étude rétrospective a été menée à partir de la base de données d’imagerie CBCT maxillaires réalisés au sein des Services de Médecine Bucco-Dentaire des hôpitaux Bretonneau (Paris) et Henri-Mondor (Créteil) entre 2016 et 2018. Sans limitation d’indication, seuls les examens présentant un champ suffisant pour une évaluation bilatérale des structures sinusiennes ont été retenus et étudiés afin de déterminer l’incidence des découvertes fortuites sinusiennes ainsi que leur typologie corrélée avec la symptomatologie, le sexe et l’âge des patients concernés. 

 L’intérêt de la détection des atteintes sinusiennes par le chirurgien oral est multiple, que ce soit sur le plan médical, odontologique mais aussi médico-légal.

Gracco A et al. Korean J Orthod,  2012, 42(6):329-34

Pette GA et al. Int J Oral Maxillofac Implants, 2012, 27(3):595-603


Loïc SAVANNE (Paris), Katarzyna CZARNY, Anne-Laure EJEIL, Nathan MOREAU, Benjamin SALMON
16:55 - 16:57 #17567 - COS405P La solution la plus simple est souvent la meilleure : A propos d’un cas de sinus-lift sans biomatériau de substitution osseuse.
COS405P La solution la plus simple est souvent la meilleure : A propos d’un cas de sinus-lift sans biomatériau de substitution osseuse.

Introduction : Le sinus-lift vise à augmenter la hauteur sous-sinusienne implantable par élévation de la membrane sinusienne et comblement osseux sous-jacent à l’aide d’os allo- ou xénogénique. La néoformation osseuse sous-sinusienne dépendant du potentiel ostéogénique intrinsèque de la membrane sinusienne1, son maintien à distance par mise en place immédiate des implants dans le même temps opératoire peut permettre de se passer de biomatériau de comblement2. Cependant, une hauteur minimale d’os sous-sinusien est nécessaire pour assurer la stabilité primaire des implants.

Il est rapporté le cas de la gestion d’une perforation de la membrane sinusienne lors d’un sinus lift sans implantation immédiate possible. Le comblement de l’espace sous-sinusien par des éponges collagéniques a permis à la fois de gérer la perforation et de fournir un support tridimensionnel à la néoformation osseuse issue de la membrane sinusienne, permettant de s’abstenir d’une ré-intervention ultérieure.

Patient et Résultats : Un patient de 53 ans a consulté pour une réhabilitation implantaire en sites de 16 et 17. Le CBCT pré-implantaire objectivait une résorption osseuse verticale indiquant un sinus-lift pré-implantaire ainsi qu’un kyste sous-muqueux en regard. Son énucléation est envisagée pendant le sinus-lift. Lors de l’énucléation kystique, une effraction de la membrane sinusienne survient, contre-indiquant l’utilisation du biomatériau de comblement initialement prévue. Il a alors été décidé la mise en place d’éponges de collagène afin d’obturer l’effraction et de maintenir au mieux l’espacement de la membrane sinusienne en vue d’une ré-intervention à distance. Un nouveau CBCT réalisé à 6 mois montra un aspect radiographique de  néoformation osseuse sous-sinusienne de 4 mm d’épaisseur. Aucune ré-intervention sinusienne n’est alors jugée nécessaire et les 2 implants sont posés sans complication particulière. En peropératoire la sensation tactile lors du forage est similaire à celle d’un os sain. La stabilité primaire est satisfaisante. Après 4 mois d’ostéointégration les prothèses implanto-portées sont réalisées.

Discussion : L’important potentiel ostéogénique de la membrane sinusienne a donné naissance à de nouveaux protocoles de sinus-lift sans matériau de comblement avec ou sans implantation immédiate3. A l’instar d’une régénération osseuse guidée, l’espacement de la membrane permet son maintien à distance et une néoformation osseuse en regard, quel que soit le moyen utilisé pour l’espacement.

Conclusion : Le cas présenté ici souligne ce potentiel ostéogénique et la possibilité d’un comblement sous-sinusien avec des éponges collagéniques que ce soit dans la gestion d’une perforation peropératoire de la membrane ou pour les patients réticents à l’utilisation d’un matériau allo- ou xénogénique.

  1. Sriouji et al. Int J Oral Maxillofac Surg. 2010, 39(8), 793-801
  2. Starch-Jensen et al. Implant Dent. 2017, 26(4), 621-633
  3. Pinchasov et al. J Oral Maxillofac Res. 2014, 5(1), e1

Vianney RIBEIRO (Paris), Ludovic SICARD, Nathan MOREAU, Benjamin SALMON
Amphithéâtre

"Jeudi 16 mai"

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CSB
16:15 - 17:15

Communications libres S1

Modérateurs : Sylvain CATROS (PUPH) (Bordeaux), Hilal HAFIAN (MCU-PH) (REIMS)
16:15 - 16:25 #17584 - COS301 Autotransplantation dentaire associée à un sinus lift chez un adolescent.
COS301 Autotransplantation dentaire associée à un sinus lift chez un adolescent.

Introduction

Le terme d’autotransplantation dentaire désigne le déplacement d’un organe dentaire fonctionnel d’un site donneur vers un site receveur, sur le même individu. Cette technique, peu connue et probablement trop peu pratiquée [1], constitue pourtant une excellente option thérapeutique après traumatisme ou dans un contexte d’agénésie. Son pronostic est très favorable à long terme, en particulier dans le cas des dents immatures, qui retrouvent facilement une vascularisation pulpaire [2]. Comme pour l’implantologie, la hauteur osseuse disponible représente une limite aux transplantations (éventuelle alvéolyse, pneumatisation du sinus maxillaire). 

 

Observation

Le cas proposé est celui d’un adolescent de 13 ans adressé par son orthodontiste dans un contexte d’agénésie des dents 14 et 15. L’imagerie a confirmé l’immaturité radiculaire des dents 24 et 25 dont les apex étaient largement ouverts. Il a été proposé une transplantation de la dent 24 vers la position de 15, dans le cadre d’un traitement orthodontique global. Les mesures réalisées sur le cone beam montraient une longueur radiculaire de 10 mm pour la dent 24, et seulement 8 mm pour la hauteur osseuse du site receveur. Sous anesthésie générale, un soulevé de sinus a été effectué par voie latérale. Cet abord a permis de protéger la membrane sinusienne pendant le forage de la néo-alvéole transfixiant le plancher du sinus. Après avulsion atraumatique, la dent 24 a été positionnée dans le site receveur en position de fonction. Un dispositif de contention métallique non rigide a été collé sur le transplant et la dents 16. Un protocole d’hygiène a été instauré, ainsi qu’un suivi clinique et radiologique. 

 

Commentaires 

La dent transplantée présentait un apex immature, et donc un meilleur pronostic par rapport à une dent dont l’édification radiculaire est terminée. Le soulevé de sinus a optimisé ici les chances de revascularisation du transplant, qui n’aurait pas été possible si l’apex avait été repositionné dans la lumière du sinus après effraction de la membrane. En comparaison avec un soulevé de sinus pratiqué chez l’adulte, l’intervention s’est révélée beaucoup plus simple et rapide, probablement du fait de la moindre densité osseuse.

Par comparaison avec une solution implantaire, la transplantation présente ici l’avantage d’une part l'avantage d’une prise en charge précoce et d’autre part le bénéfice de favoriser la croissance des structures osseuses grâce au pourvoir ostéogénique du desmodonte.

 

 

 

[1]   Baviz JB. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2010;110:441.

[2]   Almpani K et al. Clin Oral Investig 2015;19:1157–79.

 


Marjorie MURET (Montpellier), Eve MALTHIERY, Geneviève TORRES-CALLEDE, Jacques-Henri TORRES
16:25 - 16:35 #17501 - COS302 Ostéite maxillaire : à propos d’un cas.
COS302 Ostéite maxillaire : à propos d’un cas.

L’ostéite des os de la face est une inflammation osseuse d’origine le plus souvent bactérienne. C’est une pathologie rare dans les pays développés grâce aux progrès de l’hygiène orale. Elle est de diagnostic difficile. La cause est le plus souvent d’origine dentaire, mais des étiologies de traumatismes maxillo-faciaux, et iatrogènes (extractions dentaires) sont décrites. L’ostéite peut également s’intégrer dans le cadre d’un syndrome SAPHO (synovite, acné, pustulose, hyperostose, ostéite). Dans sa forme classique, elle associe des douleurs, une tuméfaction et une suppuration. La mandibule est plus fréquemment atteinte 1. Les complications infectieuses loco-régionales sont potentiellement graves.

Le cas clinique rapporté est celui d’une patiente de 82 ans, qui se présente en consultation pour des douleurs du sinus maxillaire droit avec cacosmie. L’interrogatoire retrouvait un antécédent d’avulsions dentaires en secteur 1 réalisées huit mois auparavant par son dentiste traitant. Les suites post-opératoires ont été marquées par des douleurs et des infections répétées ayant nécessité la mise en place de multiples traitements antibiotiques et une réintervention pour l’avulsion de racines résiduelles. A l’examen, il existe une tuméfaction maxillaire droite. En endobuccal, on retrouve une crête maxillaire droite édentée, et une petite communication bucco-sinusienne en site de 17 avec écoulement purulent. Une TDM des sinus est réalisée qui montre un aspect de sinusite maxillaire droite compliquée d’une ostéite avec volumineux séquestre osseux ainsi qu’une lyse du plancher sinusien, et de la paroi de la fosse nasale droite. La prise en charge chirurgicale a été réalisée sous anesthésie locale. Une incision intra-sulculaire de 14 et 15, puis crestale étendue en site de 16-17-18 est réalisée. Après décollement sous-périosté, l’exérèse du séquestre osseux est réalisée. La cavité du sinus maxillaire est curetée et nettoyée à la bétadine et au sérum physiologique. La fermeture est réalisée au fil 3.0. Il n'y a pas de communication bucco-sinusienne en fin d'intervention. Une antibiothérapie par Amoxicilline est initiée (dose de 3g/j) pendant 7 jours. Le scanner de contrôle ne retrouve plus de séquestre osseux. Le résultat bactériologique et anatomopathologique était en faveur d’une actinomycose. A 1 mois, la cicatrisation est favorable, il n’y a pas de communication bucco-sinusienne, pas de douleurs, pas de sinusite ni d’obstruction nasale.

L’ostéite de l’os maxillaire est une atteinte rare 1. La prise en charge des ostéites maxillaires associe un traitement médical par antibiotiques et un traitement chirurgical. Les récidives sont toutefois fréquentes nécessitant un suivi régulier de ces patients. Ce cas clinique montre l’importance de connaitre cette pathologie qui peut être rencontrée en pratique quotidienne par le chirurgien oral.

1 Baltensperger MM, Eyrich GK. Osteomyelitis of the jaws. Berlin, Heidelberg:267 Springer; 2009 [315 p.]


Jean LEHNER (SCEAUX), Bruno AMETONOU, Varin LIM, Didier SALVAN, Emeline NOAILLON
16:35 - 16:45 #17515 - COS303 Syndrome de l'hamulus ptérygoïdien : un cas clinique.
COS303 Syndrome de l'hamulus ptérygoïdien : un cas clinique.

Le syndrome de l’hamulus ptérygoïdien (SHP) est un diagnostic différentiel peu connu des douleurs orofaciales. Il est caractérisé par des douleurs oropharyngées, le plus souvent secondaires à une hypertrophie de l’hamulus ptérygoïdien.

Une patiente de 64 ans, diabétique de type 2, a consulté pour une douleur palatine postérieure constante en regard de 17, présente depuis 10 ans. La gêne était cotée à 9 sur 10 sur une échelle numérique. L’inspection ne mettait pas en évidence de lésions muqueuses. La palpation de la région de l’hamulus côté droit majorait les douleurs et objectivait un processus osseux proéminent. Le TDM du massif facial révélait un allongement significatif des lames médiales et latérales des apophyses ptérygoïdes, plus marqué du côté droit, compatible avec le SHP. Un traitement médical par infiltration de Kénacort 40 mg a été mis en place à trois reprises, permettant une réduction de l’intensité de la douleur de 9 à 5 sur une échelle numérique.

Le SHP, formalisé en 1987 par Hjorting-Hansen (1), est caractérisé par des douleurs des régions palatines et pharyngées liées le plus souvent à des anomalies anatomiques. L’hamulus ptérygoïdien est un processus osseux en forme de crochet localisé à l’extrémité inférieure des piliers ptérygoïdiens médiaux de l’os sphénoïde. Le diagnostic positif de SHP est basé sur l’histoire de la maladie, caractérisée le plus souvent par une errance diagnostique, l’examen clinique avec manœuvre d’Okeson, qui est dite positive si des douleurs apparaissent après pression continue de quelques secondes dans la région de l’hamulus, et la sédation des douleurs après infiltration locale par des analgésiants (2). Quatre causes apparaissent le plus souvent : hypertrophie ou élongation de l’hamulus, bursite ou spasmes du muscle tenseur du voile palatin (2), ostéophytes de l’hamulus, traumatismes à l’origine de fractures de l’hamulus avec de possibles cals vicieux. Le traitement du SHP ne fait pas consensus. Dans un premier temps il doit être conservateur, associant une élimination des facteurs irritatifs à une limitation des traumatismes répétés. Le traitement médical initial consiste en l’administration d’anti-inflammatoires non stéroïdiens per os ou l’infiltration de corticoïdes dans la région de l’hamulus. Ce traitement médical peut être reconduit après réévaluation jusqu’à obtention d’une diminution des douleurs (2). En cas d’inefficacité à long terme, un traitement chirurgical peut être proposé. Il consiste en une dissection de l’hamulus par voie endo-buccale sous anesthésie locale. Certains auteurs ont établi une conduite à tenir selon l’origine retrouvée : traitement conservateur devant une bursite du muscle tenseur du voile palatin contre traitement chirurgical en cas d’hypertrophie de l’hamulus, notamment en présence d’ostéophytes ou de cals vicieux post-traumatiques (2).


(1) Hjorting-Hansen E et al. Ugeskr-Laeger 1987 ; 149 :979-82.
(2) Shankland II WE, J Prosth Dent 1996 ; 75 :205-10.


Paul GALVEZ (Bordeaux), Mathilde FENELON, Sylvain CATROS, Jean-Christophe FRICAIN
16:45 - 16:55 #17579 - COS304 Tuméfaction palatine symptomatique isolée comme unique manifestation d’une leucémie aiguë myéloïde : A propos d’un cas.
COS304 Tuméfaction palatine symptomatique isolée comme unique manifestation d’une leucémie aiguë myéloïde : A propos d’un cas.

Introduction :

Les leucémies aiguës myéloïdes sont des hémopathies malignes rares caractérisées par la prolifération médullaire de précurseurs hématopoïétiques (blastes) bloqués à un stade précoce de leur différenciation. L’évolution est souvent rapide et fatale en l’absence de traitement. La prolifération extra-médullaire de blastes n’est pas rare, en particulier au niveau gingival1.  

 

Observation :

Il est rapporté le cas d’une patiente de 40 ans, avec antécédents de leucémie aiguë promyélocytaire (LAM3) dans l’enfance, greffe de cellules souches hématopoïétiques, GVH chronique et bronchiolite oblitérante secondaire, en attente de greffe bi-pulmonaire, adressée en urgence dans le service de médecine bucco-dentaire de l’hôpital Bretonneau pour prise en charge d’un abcès palatin récidivant.

L’examen clinique objectivait une tuméfaction ferme érythémateuse en palatin de 16 et 17, à bords ourlés et associée à une néovascularisation en regard. Les dents étaient légèrement mobiles (mobilité II) sans atteinte carieuse ni fêlure. Aucune perte d’attache ni suppuration gingivale n’étaient retrouvées autour de ces deux dents.

Les examens radiographiques 2D (rétro-alvéolaire) et 3D (CBCT) n’objectivaient aucune anomalie dento-parodontale notable. Un bilan biologique prescrit par un précédent confrère était également sans particularité (aucune anomalie de la formule sanguine ou de l’hémostase).   

Compte-tenu de l’aspect clinique de la tuméfaction et des antécédents carcinologiques de la patiente, une biopsie a été réalisée en urgence.

L’examen histologique et immunohistochimique retrouvait une muqueuse palatine hyperplasique, siège d’un important infiltrat de cellules mononucléées  CD45+, CD68+, avec un indice de prolifération élevé (Ki67+ à 90%) dont l’aspect était évocateur d’une leucémie aiguë myéloïde, probable nouvelle localisation de LAM3. La patiente a été adressée en urgence dans le service d’oncohématologie ayant assuré sa prise en charge oncologique initiale, pour phénotypage complet et prise en charge.

 

Discussion :

Les leucémies aiguës peuvent présenter des manifestations bucco-dentaires, qu’elles soient dues à l’infiltration blastique (hyperplasies gingivales) ou à la pancytopénie résultant de l’envahissement médullaire par les blastes (anémie, pétéchies, gingivorragies spontanées, ulcérations neutropéniques…)2,3. Le présent cas est atypique par la présence d’une hyperplasie de la fibromuqueuse palatine localisée sans autre anomalie buccale ou systémique. Cette dernière avait été prise à tort pour un abcès palatin à l’origine d’une courte errance diagnostique (1 mois).

 

Conclusion :

La présence d’une tuméfaction palatine inexpliquée chez un patient présentant des antécédents oncologiques doit faire évoquer une lésion maligne, en particulier en présence de signes locaux de malignité.

1 – Williams WJ, et al. Hematology 1990, 243-244

2 – Bodey GP. J Postgrad Med. 1971, 49, 115-121

3 – Stafford R, et al. Oral Surg Oral Med Oral Pathol. 1980, 50, 134-139


Aurélien CREVANT (Paris), Vianney RIBEIRO, Katarzyna CZARNY, Carole-Anne FARAJI-BELLÉE, Nathan MOREAU
16:55 - 16:57 #17518 - COS305P Quand le mythe devient réalité : place du phoénix dans l’ostéonécrose des maxillaires.
COS305P Quand le mythe devient réalité : place du phoénix dans l’ostéonécrose des maxillaires.

 L’ostéochimionécrose des maxillaires (OCNM) est un effet indésirable potentiel des traitements antirésorptifs utilisés dans un cadre oncologique ou ostéoporotique (1). C’est une complication rare, d’apparition spontanée ou provoquée qui doit faire l’objet d’une prise en charge précoce (2). Plusieurs traitements sont décrits dans la littérature : antibiotiques, pentoxifylline et vitamine E (protocole PENT-E), chirurgie ou oxygénothérapie. Récemment, une équipe a rapporté le potentiel régénérateur du périoste face à une OCNM : le « Phoenix jaw » (1). L’objectif de cette communication est d’illustrer par un cas clinique l’effet « phœnix » pouvant intervenir favorablement dans la cicatrisation des OCNM.

Ce cas concerne une femme de 66 ans adressée dans le service de chirurgie orale pour une OCNM. Ayant été prise en charge en 2000 pour un cancer du sein traité par chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie, elle a présenté l’été 2016 une récidive associant des métastases osseuses au niveau fémoral. Un traitement antirésorptif (denosumab) est alors entrepris. Fin 2017, la patiente a rapporté des douleurs associées à un œdème au niveau mandibulaire gauche et le denosumab a été substitué par un anti-oestrogène (fulvestrant). Une tomographie par émission de positons a mis notamment en évidence une hyperfixation mandibulaire et la patiente a été reçue en chirurgie orale pour suspicion d’une OCNM. L’examen clinique a révélé une exposition osseuse intra-orale et la tomographie volumique (CBCT) a montré une nécrose osseuse du corps mandibulaire gauche associée à un épaississement périosté sous-mandibulaire. Il est alors évoqué l’hypothèse d’une réaction physiologique visant à réparer l’os mandibulaire nécrosé : « phœnix jaw ». Un protocole PENT-E est associé à un curetage dont les résultats anatomopathologiques ont permis d’exclure une métastase osseuse. Des CBCT de contrôle à deux et six mois après l’intervention ont montré la persistance d’une lésion osseuse en voie de nécrose associée à une augmentation de l’apposition périostée en regard. 

Selon certains auteurs, l’infection chronique empêche la cicatrisation en favorisant l’apparition d’un séquestre osseux (1). Celui-ci pourrait jouer un rôle de support, crucial pour le maintien de la zone périostée à l’origine de la formation osseuse et de son remodelage ultérieur (3). Ainsi même dans des cas sévères d’OCNM, il peut exister un potentiel réparateur au niveau osseux. Néanmoins, il n’existe pas à ce jour d’universalité ou de facteur prédictif d’une telle régénération (1). La prise en charge des OCNM reste aujourd’hui un vrai problème de santé publique qui ne fait toujours pas consensus. Ce type de phénomène montre que le potentiel de cicatrisation osseuse est encore à explorer.

1 –Schmouchkovitch A et al.Presse Med. 2018, 47(1) :19-33

2–Ourania NG et al. Oral Med 2018,00(0) :1-19

3 – Franco-Pretto E et al. J Oral Maxillofac Surg 2014, 118(4) :408-417


Clément PETAGNA (Biarritz), Emilie HASCOÊT, Heloïse HERRY, Arthur SCHMOUCHKOVITCH, Sylvie BOISRAME
16:57 - 16:59 #17505 - COS306P Vascularisation de la glande submandibulaire par une branche collatérale de l'artère carotide externe.
COS306P Vascularisation de la glande submandibulaire par une branche collatérale de l'artère carotide externe.

Introduction : Les variations d'origine des branches de l'artère carotide externe sont fréquentes. La vascularisation artérielle de la glande submandibulaire est classiquement assurée par des collatérales, en nombre variable, de l'artère faciale. L'étude de la vascularisation artérielle de la glande submandibulaire trouve son intérêt dans ses procédures chirurgicales nécessitant une connaissance précise du nombre des collatérales de l'artère faciale et de leur distribution à la glande (chirurgie endoscopique, autotransplant dans les xérophtalmies sévères...).

Matériel et méthodes : Un travail de dissection sur une femme de 78 ans a été effectué.

Résultats : La dissection a permis de mettre en évidence que l'artère faciale gauche ne présentait pas de branche vascularisant la glande submandibulaire, ni d'artère palatine ascendante. Elle naissait de la bifurcation carotidienne et descendait directement vers le bord inférieur de la mandibule. "L'artère submandibulaire" prenait son origine au niveau de l'artère carotide externe, et donnait naissance à l'artère palatine ascendante. De plus il existait un tronc artériel linguofacial gauche. Le drainage veineux était normal.

Discussion : L'origine directe de l'artère carotide externe d'une artère destinée à la glande submandibulaire est connue mais reste rare1. Cette artère a été nommée "artère submandibulaire". La revue de la littérature n'a pas trouvé d'artère palatine ascendante provenant de cette "artère submandibulaire"2. La connaissance d'une variation plutôt que sa découverte permet une meilleure gestion de la chirurgie et des complications. Le traitement des xérostomies et des xénophtalmies nécessitent une connaissance détaillée de la vascularisation de la glande submandibulaire.

1. Mamatha T, et al. Rom J of Morphol Embryol. 2010. 51:593-595

2. Toure G, et al. J Plast Reconstr Aesthet Surg. 2015. 68:213-218


Audrey MOREAU, Dr Margaux FRICAIN (Nice), Gaoussou TOURE
16:59 - 17:01 #17612 - COS307P Mise au point sur l’immunothérapie dans les cancers des Voies Aero-Digestives Supérieures.
COS307P Mise au point sur l’immunothérapie dans les cancers des Voies Aero-Digestives Supérieures.

Avec 12044 nouveaux cas en 2017 en France (INCa 2018), les cancers des Voies Aérodigestives Supérieures (VADS) sont à la 4ème place masculine. Leur pronostic reste médiocre avec un taux de survie à 5 ans de 30 à 50% malgré les traitements conventionnels que sont la chirurgie et la radiothérapie, parfois en association à la chimiothérapie. En 50 ans, la survie des patients à 5 ans n’a que peu augmenté, avec une efficacité décevante des thérapies ciblées, ces cancers posant donc un problème de santé publique majeur. A l’heure des inhibiteurs des points de contrôle immunitaires (immune check point : ICI) dans le traitement des cancers du poumon et du mélanome métastatique qui donne d’excellents résultats pour 20% des patients, l’objectif  de ce travail était de faire une mise au point sur l’intérêt des stratégies d’immunothérapie dans ces cancers des VADS.

Les points de contrôle immunitaire permettent d’éviter une réponse immunitaire incontrôlée ou dirigée contre des tissus sains, qui agissent comme des freins physiologiques de la réponse immunitaire. Ainsi un équilibre est assuré entre les signaux activateurs et inhibiteurs des lymphocytes T. Ces checkpoints jouent un rôle majeur dans la capacité des cellules tumorales à échapper au contrôle du système immunitaire, les inhibiteurs permettant de lever l’inhibition des lymphocytes T cytotoxiques afin d’obtenir une réponse tumorale. A l’heure actuelle, ces inhibiteurs de l’axe PD-1/PD-L1 (anti-PD-1 :nivolumab, pembrolizumab ;anti-PDL1 : durvalumab, avelumab) ont une efficacité fondée sur leur très haute affinité pour la molécule PD-1 située à la surface des cellules lymphocytaires permettant ainsi d’empêcher sa liaison avec la molécule PD-L1 présente à la surface des cellules cancéreuses et ainsi lever l’anergie des cellules immunitaires. Plus de 40 essais cliniques sont en cours, et les premiers résultats d’essais cliniques de phase III   montrent des résultats très encourageants, autour de 20%. Parallèlement à ces stratégies d’immunothérapie qui visent à lever l’anergie des lymphocytes T, des stratégies vaccinales visent à activer ces même cellules effectrices contre les antigènes à la surface des cellules cancéreuses. Une trentaine d’essais cliniques sont en cours dans les cancers des VADS, notamment dans les cancers viro-induits de l’oropharynx. L’association de ces deux types de technique pourrait être intéressante dans le futur.


Pierre-Marie BRECHARD (Paris)
17:01 - 17:03 #17602 - COS308P Groupes sanguins ABO/Rhésus et risque du diabète.
COS308P Groupes sanguins ABO/Rhésus et risque du diabète.

Introduction

Plusieurs recherches ont associé les groupes sanguins ABO et rhésus avec la prédisposition au diabète type 2. Notre objectif dans cette étude est de vérifier l’existence ou non d’un lien entre ces deux facteurs chez une population diabétique.

Matériel et Méthodes

C’est une étude transversale menée sur 150 patients diabétiques type 2 dont l’âge varie entre 18 et 50 ans sans aucune autre maladie ou antécédent de maladie, et qui a été réalisée simultanément au service de Consultation et des Urgences Dentaires, et au service d’Endocrinologie du CHU Ibn Rochd.

Résultats

Avec la prédominance d’un niveau socio-économique bas, d’une ancienneté du diabète comprise entre 5 et 10 ans, et d’un niveau d’hémoglobine glyquée supérieur à 6%, nous avons constaté une grande prévalence des groupes sanguins A et O associés au rhésus positif.

Discussion

Cette étude affirme que la répartition du diabète type 2 dans la population Marocaine est plus importante chez les groupes A et O, contrairement à d’autres études. Nos résultats sont en corrélation avec la répartition cartographique du diabète type 2 avec les groupes sanguins au niveau du Maroc.

La forte prévalence des groupes A et O s’explique par la répartition ethnique et géographique des gènes codant pour les groupes ABO ; d’une part en Afrique Subsaharienne où le gène O prédomine, et d’autre part en Europe où le gène A est le plus répandu.

La prédominance du rhésus positif est expliquée par la présence de l’antigène D qui est plus fréquent dans la population marocaine.


Mounia ELBOUHAIRI (Casablanca, Maroc), Mustapha SIDQUI
17:03 - 17:05 #17605 - COS309P Fibrome cémento-ossifiant maxillaire : à propos d’un cas.
COS309P Fibrome cémento-ossifiant maxillaire : à propos d’un cas.

Le Fibrome Cémento-Ossifiant (FCO) est une tumeur bénigne, d’évolution lente, souvent asymptomatique et de découverte fortuite. Cette lésion rare, d’étiologie inconnue, fait partie des lésions fibro-osseuses et touche préférentiellement la mandibule (70% des atteintes), en particulier le secteur molaire. Son aspect radiologique est variable, non spécifique, allant d’une radioclarté pseudo-kystique à un aspect complètement minéralisé (Mainville 2016). L’aspect histologique correspond à un tissu fibreux d’aspect dense, bien délimité, contenant une quantité variable de matériel minéralisé osseux ou cémentaire. Le potentiel des cellules desmodontales du ligament alvéolo-dentaire, capables de synthétiser à la fois ces deux tissus pourrait expliquer le développement du FCO. Ces éléments rendent son diagnostic positif difficile, car le FCO est souvent confondu avec la dysplasie cémento-osseuse (DCO), ce qui complique le choix thérapeutique.

Le cas clinique rapporté est celui d’une femme de 56 ans présentant un diabète de type II non équilibré, traité par un antidiabétique oral, et des rhumatismes traités par des antalgiques de palier II. La patiente consulte pour « refaire ses prothèses ». Elle présente à l’examen clinique une tuméfaction arrondie d’environ 2cm de diamètre, dure, non douloureuse, en regard de 28 vivante. L’aspect de la muqueuse est blanchi en regard de 28. L’arcade maxillaire présente des édentements encastrés. La présence de cette tuméfaction, associée à la faible hauteur clinique de 28 compliquent fortement le projet prothétique. L’examen panoramique dentaire suivi d’une tomographie volumétrique à faisceau conique montrent une lésion bien délimitée, radio-opaque, de tonalité similaire à l’os, englobant la partie postérieure gauche de l’os maxillaire sur environ 3 cm de longueur et entourant la dent 28, avec déformation du plancher sinusien. Une biopsie sous antibioprophylaxie est indiquée. L’examen anatomopathologique donne deux hypothèses diagnostiques : FCO ou DCO. La confrontation de ces résultats aux données cliniques et radiologiques nous permet de poser le diagnostic de FCO. Un traitement prothétique de compromis a été indiqué par la réalisation d’une prothèse amovible partielle en conservant 28 avec surveillance du FCO.

Le FCO est une entité pathologique présentant une grande variabilité clinique et radiologique, ce qui rend son diagnostic difficile. Au maxillaire, la présence du FCO comme dans le cas présenté est rare et montre bien cette difficulté de diagnostic. La biopsie était nécessaire afin d’éliminer d’autres pathologies et d’adapter la décision thérapeutique à la demande prothétique. Contrairement à la DCO, qui est un processus réactionnel, il est possible de réaliser l’exérèse du FCO, étant un processus bien délimité et séparé des tissus environnants. En cas d’abstention thérapeutique, l’instauration d’un suivi rigoureux du FCO est important afin de dépister une éventuelle expansion de la lésion indiquant son exérèse.


Matthieu FIQUET (Montrouge), Lucien DUPAGNE, Aurélie TRUFFINET, Ihsène TAIHI-NASSIF
Espace Milhaud
17:30

"Jeudi 16 mai"

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SNB
17:30 - 18:30

SYMPOSIUM NOBEL BIOCARE
Peri-implant soft tissue management and retreatment of failures.

Conférencier : Dr TABANELLA
Amphithéâtre

"Jeudi 16 mai"

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AG
17:30 - 18:30

Assemblée générale du CNECO
Assemblée générale du SNCO (salle zola)

Espace Milhaud