Mercredi 30 mars
08:00

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A30
08:00 - 09:00

CAS CLINIQUES
Session Interactive

Modérateurs : Sophie COLNAT-COULBOIS (PU-PH) (Nancy), Stephane KREMER (Neuroradio) (Strasbourg)
08:00 - 08:20 Cas Clinique N°1 : Les amygdales ne font pas le Chiari. Sophie COLNAT-COULBOIS (PU-PH) (Conférencier, Nancy), Emmanuelle SCHMITT (NEURORADIOLOGUE) (Conférencier, NANCY)
08:20 - 08:40 Cas Clinique N°2 : Intérêt de la tractographie pour la chirurgie des tumeurs des nerfs périphériques : cas cliniques. Patrick MERTENS (Head of the department) (Conférencier, LYON)
P Mertens, C Dauleac, E Simon et A Ltaief (Lyon)
08:40 - 09:00 Cas clinique N°3 : Une occlusion carotidienne aux conséquences multiples. Julien TODESCHI (PHU) (Conférencier, Strasbourg), François-Daniel ARDELLIER (Neuroradiologue) (Conférencier, Strasbourg)
Forum 3
08:30

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C30
08:30 - 09:30

INTERVENTIONNEL
Indications émergentes

Modérateurs : Charlotte BARBIER (Responsable Unité Radiologie interventionnelle) (Caen), Frédéric CLARENÇON (Paris), Omer EKER (Lyon)
08:30 - 08:42 Coated flow diverters : comment les évaluer ? Laurent PIEROT (Conférencier, Reims)
08:42 - 08:54 Embolisations robot-assistées. Raphaël BLANC (Conférencier, Paris - Basecamp Vascular)
08:54 - 09:06 Traitement endo-vasculaire de l’hypotension intracrânienne. Grégoire BOULOUIS (Conférencier, Tours)
09:00 - 09:15 Traitement endo-vasculaire de l’HTIC idiopathique. Alice KEDRA (Conférencier, Paris)
09:18 - 09:30 Embolisation des hématomes sous-duraux chroniques. Eimad SHOTAR (Conférencier, Paris)
Auditorium Pasteur
09:00

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A31
09:00 - 10:00

CONFÉRENCE INVITÉE

Modérateurs : Rémy BEAUJEUX (Strasbourg), Sophie COLNAT-COULBOIS (PU-PH) (Nancy), François COTTON (Lyon)
09:00 - 10:00 L’Hominisation du cerveau. Jean-Pierre CHANGEUX (Pasteur Institute) (Conférencier, PARIS)
Forum 3
09:30

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C30.1
09:30 - 10:00

COMMUNICATIONS LIBRES
INTERVENTIONNEL

09:30 - 09:40 0-0-C3732 - Concentrations Intra parenchymateuses Augmentées de Produit de Contraste Iodé chez les Patients Suspects d’Encéphalopathie au Produit de Contraste sur les Scanners Double Energie Post-Procéduraux.
Samuel Mouyal1, Eimad Shotar1, Stéphanie Lenck1, Vincent Degos2,3, Kevin Premat1,3, Nader-Antoine Sourour1, Frédéric Clarençon1,3
1. Unité Fonctionnelle de Neuroradiologie Interventionnelle, Service de Neuroradiologie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris
2. Service d’Anesthésie et de Réanimation Neurochirurgicale, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris
3. Sorbonne Université, Paris
09:40 - 09:50 0-0-C3710 – " Balloon pressure technique" pour l'embolisation des fistules artério-veineuses médullaires.
Frédéric Clarençon, Eimad Shotar, Kévin Premat, Stéphanie Lenck, Anne-Laure Boch, Mehdi Drir, Nader Sourour
Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris
09:50 - 10:00 0-0-C3703 - Venous sinus stenting after repair of skull base spontaneous cerebrospinal fluid leaks: A single-center retrospective cohort series with case-control analysis.
Marc-Antoine Labeyrie, Benjamin Verillaud, Emmanuel Houdart
Hôpital Lariboisière, Paris
Auditorium Pasteur
10:00 PAUSE ET VISITE DE L'EXPOSITION Forum 3
10:30

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A33
10:30 - 11:30

FONCTIONNEL EPILEPSIE

Modérateurs : Marc GUENOT (PUPH Neurochirurgie) (LYON), Augustin LECLER (Paris)
10:30 - 10:50 Comment détecter des lésions chez les patients IRM négatives ? Techniques existantes (PET-IRM, IRM 7T, MEG, …). Sidney KRYSTAL (interne) (Conférencier, Paris)
10:50 - 11:00 Des outils d’intelligence artificielle peuvent-ils aider à ce diagnostic ? Carole LARTIZIEN (Conférencier, Lyon)
11:10 - 11:30 Les techniques chirurgicales ablatives : avantages/ inconvénients par rapport aux techniques de résection. Bertrand MATHON (Neurochirurgien - MCU-PH) (Conférencier, Paris)
Forum 3

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C30.2
10:30 - 11:30

Malformations vasculaires cervico-faciales

Modérateurs : Grégoire BOULOUIS (Tours), Laurent GUIBAUD (Lyon)
10:30 - 10:50 Approches générales des malformations vasculaires superficielles. Grégoire BOULOUIS (Conférencier, Tours)
10:45 - 11:00 Prise en charge des MAV superficielles. Vittorio CIVELLI (Conférencier, Paris)
11:00 - 11:20 Approches personnalisées des malformations vasculaires. Laurent GUIBAUD (Conférencier, Lyon)
11:20 - 11:30 Discussion.
Auditorium Pasteur
11:30

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A33.1
11:30 - 12:00

COMMUNICATIONS LIBRES
FONCTIONNEL EPILEPSIE

11:30 - 11:40 DÉTECTION DES CHANGEMENTS VOLUMIQUES ET MICROSTRUCTURAUX DU THALAMUS DANS L'ÉPILEPSIE FOCALE EN IRM 7T.
Benoit Testud1, Roy Haast1, Julia Scholly2, Hugo Dary1, Fabrice Bartolomei4, Jean-Philippe Ranjeva1, Maxime Guye1
1. Aix-Marseille Univ, CNRS, CRMBM, UMR 7339; APHM La Timone, CEMEREM , Marseille, France
2. Aix-Marseille Univ, CNRS, CRMBM, UMR 7339; APHM La Timone, CEMEREM; Aix Marseille Univ, APHM, INSERM, INS, Inst Neurosci Syst, APHM Timone, Service d’épileptologie, Marseille, France
3. Aix Marseille Univ, APHM, INSERM, INS, Inst Neurosci Syst, APHM Timone, Service d’épileptologie, Marseille, France
4. Aix Marseille Univ, APHM, INSERM, INS, Inst Neurosci Syst, APHM la Timone, Service d’épileptologie, Marseille, France
11:40 - 11:50 UTILISATION DE NORMES PERSONNALISÉES DE MORPHOMÉTRIE CÉRÉBRALE POUR LA DÉTECTION DES DYSPLASIES CORTICALES.
Vanina Anglade1, Félix Renard2, Sylvie Grand1, Lorella Minotti1, Philippe Kahane1, Alexandre Krainik1, Arnaud ATTYE1
1. Grenoble University Hospital, Grenoble, France
2. GeodAIsics, Grenoble, France
11:50 - 12:00 #29669 - Microendoscopic transventricular deep brain stimulation of the anterior nucleus of the thalamus as a safe treatment in intractable epilepsy, a feasibility study.
Microendoscopic transventricular deep brain stimulation of the anterior nucleus of the thalamus as a safe treatment in intractable epilepsy, a feasibility study.

Introduction. Deep Brain Stimulation (DBS) of the anterior nucleus of the thalamus (ANT) is proposed in patients with severe intractable epilepsy. When used, the transventricular approach increases the risk of bleeding due the anatomy around the entry point in the thalamus. To avoid such a complication, we used a transventricular microendoscopic technique.

Methods. We performed a retrospective study of nine adult patients who were surgically treated for refractory epilepsy between 2010 and 2019 by DBS of the anterior thalamic nucleus.

Results. Endoscopy provides a direct visual control of the entry point of the lead in the thalamus through the ventricle by avoiding ependymal vessels. No hemorrhage was recorded and accuracy was systematically checked by intra-operative stereotactic MRI. We reported a responder rate improvement in 88.9% of patients at 1 year and in 87.5% at 2 years. We showed a significant decrease in global seizure count per month one year after DBS (68.1%; p=0.013) leading to an overall improvement in quality of life. No major adverse effect was recorded during the follow-up.

ANT DBS showed a prominent significant effect with a decrease of the number of generalized seizures.

Conclusion. We aimed at a better ANT/lead collimation using a vertical transventricular approach under microendoscopic monitoring. This technique permitted to demonstrate the safety and the accuracy of the procedure.


Gaëtan POULEN (MONTPELLIER), Alice ROLLAND, Emilie CHAN-SENG, Emily SANREY, Philippe GELISSE, Arielle CRESPEL, Philippe COUBES
Forum 3

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C31
11:30 - 12:30

JENI

Modérateurs : Hugo GORTAIS (Paris), Jean-François HAK (Interne) (Marseille), Basile KERLEROUX (interne) (Paris)
11:30 - 11:40 Présentation du groupe de recherche collaborative JENI. François ZHU (Conférencier, Paris)
11:40 - 11:50 Géométrie des bifurcations vasculaires intracrâniennes et développement anévrismal. Une étude multicentrique. Vincent L’ALLINEC (Conférencier, Angers)
11:50 - 12:00 CARE : Thrombectomie mécanique par ponction carotidienne directe : Une étude multicentrique européenne. Victor DUMAS (Conférencier, Poitiers)
12:00 - 12:10 NICE lésions post-thrombectomie mécanique. Géraud FORESTIER (Conférencier, Limoges)
12:10 - 12:20 Imagerie cérébrale et endocardites infectieuses : état des lieux des pratiques. Alexandre PICHERIT (Conférencier, Nantes)
12:20 - 12:30 Prise en charge neuro-anesthésique, neuro-réanimatoire et neuroradiologique diagnostique et interventionnelle du vasospasme dans le cadre des hémorragies méningées anévrismales : enquête nationale. Jean-François HAK (Interne) (Conférencier, Marseille)
Auditorium Pasteur
12:30

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C32
12:30 - 13:00

Cloture du congrès SFNR

Auditorium Pasteur
13:00

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B35
13:00 - 14:00

AG SFNC & College

Salon Pasteur
14:00

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A35
14:00 - 17:00

COMMUNICATIONS LIBRES
SFNC

14:00 - 14:08 #29534 - Evidence for a critical role of the left inferior parietal lobule and underlying white matter connectivity in proficient text reading.
Evidence for a critical role of the left inferior parietal lobule and underlying white matter connectivity in proficient text reading.

Objective: Reading proficiency is an important skill for personal and socio-professional daily life. Neurocognitive models underline a dual route organization of word reading in which information is processed by both a dorsal phonological “assembled phonology route” and a ventral lexical-semantic “addressed phonology route”. Because proficient reading should not be reduced to the ability to read words one after another, the current study was designed to shed light on the neural bases underpinning specifically text reading, and on the relative contribution of each route in this skill. 

Methods: Twenty-two patients harboring a left diffuse low-grade glioma operated on in awake condition were included.They were divided into three groups according to tumor location: Inferior Parietal Lobule (IPL Group, n=6), Inferior Temporal Gyrus (Tinf Group, n=6), Fronto-Insular (CTRL Group, n=10). Spoken language and reading were tested in all patients the day before, during the surgery, and three months after, and cognitive functioning before and three months after. Text reading scores obtained before and three months after the surgery were compared within each group and between groups, correlations between reading scores and both spoken language and cognitive scores were calculated, postoperative cortical-subcortical resection location was estimated, and a multiple regression analysis was conducted to examine the relationship between reading proficiency and lesion location. 

Results: Results indicated that only people from the IPL Group showed a significant decrease in text reading scores between the two periods, which was not associated with lower scores neither in naming nor in verbal fluency, while people from the Tinf Group showed a slight non-significant decrease in text reading between the two periods, associated with a clear decrease in naming and semantic verbal fluency, people from the CTRL Group showing no differences between preoperative and postoperative reading and spoken language scores. The analysis of these behavioral results confronted with anatomical data (resection cavities and white matter damage) suggests a critical role for the left inferior parietal lobule and underlying white matter connectivity, especially posterior segment of the arcuate fasciculus, in proficient text reading. 

Conclusions: Text reading proficiency might depend not only on the integrity of both processing routes but also on their capacity of interaction, with a critical role of the left inferior parietal lobule and posterior arcuate fasciculusThese findings have fundamental as well as clinical implications.


Sébastien BOISSONNEAU (Valenciennes), Anne-Laure LEMAÎTRE, Guillaume HERBET, Sam NG, Hughes DUFFAU, Sylvie MORITZ-GASSER
14:08 - 14:16 #29540 - Stimulation implantée du cortex moteur : le chant du cygne?
Stimulation implantée du cortex moteur : le chant du cygne?

Stimulation implantée du cortex moteur : le chant du cygne ?

 

Introduction

30 ans après la 1ère publication, la stimulation du cortex moteur implantée antalgique (iMCS) reste encore peu répandue et n’est plus pratiquée que dans peu de pays dont la France, avec une littérature clairsemée.

Matériel et méthodes

Entre 2012 et 2020,14 patients (8 femmes, 6 hommes, âge moyen à 59,9 ans) ont été opérés d’une iMCS de notre institution pour douleurs neuropathiques (DN) (DN4 moyen à 7,63[6,88-8,40]) répondant à la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (baisse moyenne de l’EVA de 54,74% [43,98-65,53]) avec maintien de l’antalgie éphémère de 3,2 jours en moyenne. La topographie touchée par les DN représentait la face dans 64 % des cas, le bras dans 21 % des cas. L’étiologie des DN est post-chirurgicale dans 50 %, post AVC dans 21 %. Aux dates des dernières nouvelles (ddn), 8 patients sont suivis avec un recul moyen de 56 mois.

Résultats

L’EVA moyenne passe de 8,23/10 [7,59-8,89] en préopératoire à 3,91 [2,54-5,28] à M3, 3,64 [2,15-5,13] à M6, 4,35 [2,88-5,82] à M12 et à 2,25 [0,59-3,91] aux ddn. La baisse moyenne d’EVA est de 52,7% [37,49-67,82], 59,2% [43,06-75,26], 49,4% [32,91-65,83] et 72,4% [52,03-92,73] à respectivement M3, M6, M12, ddn. A M12, 36,4% des patients implantés étaient répondeurs à plus de 50% et 81,2% à plus de 30% alors que 88,9% étaient répondeurs à plus de 50% aux ddn.

La morbidité précoce est marquée par 2 hématomes extraduraux sans séquelles et une infection. 4 patients ont été explantés pour infections avec un réimplanté. 3 générateurs ont été changés avec une durée de vie moyenne à 65 mois.

Discussion

Notre cohorte rétrospective offre non seulement un effectif et un suivi solides mais aussi un taux de patients répondeurs à plus de 50% à long terme significativement plus important que dans la kyrielle de revues de littérature disponibles et traitant de la iMCS. L’élévation du taux de patients répondeurs entre M12 et ddn s’explique par la difficulté à équilibrer les réglages postopératoires, liée à l’arrêt de l’utilisation peropératoire des potentiels évoqués, consécutif à la désaffection du laboratoire constructeur initiateur. Le peu d’essais prospectifs randomisés menés à leur terme n’incite pas au développement de travaux de recherche sur la iMCS. La mise en route d’un registre national pourrait être discutée.

Conclusion

Malgré le désinvestissement de laboratoires disposant de cette thérapie et la concurrence des neuromodulations cérébrales non-invasives, la iMCS permet un soulagement durable à long terme chez des patients initialement bon répondeurs et souffrant de DN particulièrement réfractaires, aux dépens d’une morbidité significative.


Jimmy VOIRIN (COLMAR), Mariette DELAITRE, Erwan TREILLET, Camélia STAN, Véronique DIXNEUF
14:16 - 14:24 #29632 - La prise en charge des méningiomes de l’angle ponto-cérébelleux de gros volume : vers une prise en charge plus consevatrice.
La prise en charge des méningiomes de l’angle ponto-cérébelleux de gros volume : vers une prise en charge plus consevatrice.

Introduction

Les méningiomes de l’angle ponto-cérébelleux (APC) présentent de nombreux challenges chirurgicaux relatifs à leur volume, leur site d’insertion durale et leur adhérence aux structures neurovasculaires adjacentes. En supposant que la chirurgie d’exérèse radicale systématique est associée à un risque fonctionnel élevé, nous avons adopté une stratégie alternative d’exérèse optimale préservatrice avec la possibilité de laisser un résidu tumoral.

 

Matériel & Méthodes

Etude de cohorte rétrospective mono-centrique portant sur 50 patients consécutifs opérés d’un méningiome de l’APC entre Janvier 2003 et Février 2020. Après l'exérèse microchirurgicale, les patients porteurs d’un résidu tumoral pouvaient bénéficier d'une surveillance armée « Wait & re-Scan policy » (W&reS) ou d'un traitement complémentaire proactif par radiochirurgie Gamma-Knife (GK).

 

Résultats

Le site d’insertion principale des méningiomes était postérieur (42%) et supérieur (26%) au conduit auditif interne. L’approche rétrosigmoïde a été pratiquée dans 92% des cas. Parmi les patients ne présentant pas d'atteinte faciale préopératoire, 93% ont conservé une fonction normale (Grades I et II de House-Brackmann) à la dernière consultation, tandis que 3 patients (7%) ont gardé une paralysie faciale grade III. La préservation de l'audition a été obtenue chez 83 % des patients qui se sont présentés avec une audition préopératoire utile. Une exérèse complète a été réalisable dans 26% des cas. Parmi les 35 patients dont l’exérèse a été incomplète, 20 (57%) d'entre eux ont été inclus dans le groupe W&reS et 15 (43%) ont été traités par GK de manière proactive. Le volume moyen des résidus tumoraux était de 0.73 cc dans le groupe W&reS, et de 1.20 cc dans le groupe GK proactif (p=0.70). Les contrôles tumoraux étaient respectivement de 55% et de 87% dans les groupes W&reS et GK proactif, avec un suivi moyen de 69 et 85 mois, respectivement (p=0.00). Les PFS à 1-, 5- et 7 ans étaient respectivement de 95%, 59% & 47%  dans le groupe W&reS, et de 100%, 100% & 89% dans le groupe GK proactif (p=0.00).

 

Conclusion

La résection optimale non radicale des volumineux méningiomes de l’APC permet une préservation fonctionnelle satisfaisante, ainsi qu’un contrôle tumoral à long terme similaire à celui obtenu après exérèse complète, dès lors que le résidu est traité par radiochirurgie GK adjuvant, sans morbidité supplémentaire.


Lucas TROUDE (Marseille), Valentin AVINENS, Guillaume BAUCHER, Anne BALOSSIER, Mohamed BOUCEKINE, Jean REGIS, Pierre-Hugues ROCHE
14:24 - 14:32 #29747 - Vestibular schwannoma: Machine learning in prediction of the tumour growth.
Vestibular schwannoma: Machine learning in prediction of the tumour growth.

Aim

EANO guidelines recommend observation as the favoured management for small vestibular schwannomas (VS). To our knowledge, no large scale radiomics study focused on prediction of the VS growth from the MRI have been published.

The aim of our study was to develop an algorithm effectively predicting the VS growth from the first MRI, allowing tailored surveillance protocol weighted by future risks.

Methods

This retrospective study was based on the analysis of 550 patients under the wait-and-rescan protocol (WWR) for single sporadic VS (Hannover grade,T1-T3). Study included 293 (53%) growing tumours and 257 (47%) stable tumours. The whole cohort was randomly split into training, testing and validation cohorts, (ratio 8:2:1). 

The anonymized Gd-enhanced T1-weighted MRI images were collected for each patient, preprocessed (anonymisation,z-score normalization, resampling,..) and semi-automatically segmented using active contour algorithm  (ITKSnap version 3.8.0, free-ware).All patients were labelled (ground truth).

  First part of study was based on feature extraction, the used combination is under non-disclosure agreement. Overall, 1847 features were extracted for each tumour, using home-made scripts (MATLAB, R2021a).

Various classification methods were used, including LASSO (Least absolute shrinkage and selection operator), AdaBoost (Adaptive Boosting), SoftMAx function (Python 3.9.)

Classification performance of the model was expressed as accuracy, sensitivity/specificity, ROC curve analysis/AUC (area under the curve), and error rate ( RSME).

Second part involved convolution neural network (CNN), designed as 6-layer CNN in TensorFlow(Keras) library and trained on our dataset.


Results: 

In our small sample, the first approach involving feature extraction and machine learning classifiers achieved significantly higher accuracy of prediction than CNN. The accuracy of the feature-based models varied from 89-94%, AUC was 0.92- 0.96, sensitivity 90.2-93.6%, specificity 82.6-89.2%. Current classification accuracy of our designed CNN is 75-80%, still under development.

For clinical purposes, output of one feature extraction model was modified and transformed into simple score for each tumour (RADiomics score) which allowed dichotomisation into high-risk and low-risk tumours (RAD-signature).

Advantage of RAD-score is the possibility to achieve 100% sensitivity, by moving cut-off RAD-score value according to clinical question , e.g. another argument supporting cross-over to active treatment from surveillance, reduction of frequency of the surveillance MRI in low-risk tumour.

Conclusion

Radiomics is a new research field with illimited potential, but needs to be used with precautions.


Daniela STASTNA (CAMBRIDGE, Royaume-Uni)
14:32 - 14:40 #29544 - Quantifying cerebrospinal fluid movements at the level of the interventricular foramina and cerebral acqueduct :an original in-vivo study using phase contrast MRI on healthy subjects.
Quantifying cerebrospinal fluid movements at the level of the interventricular foramina and cerebral acqueduct :an original in-vivo study using phase contrast MRI on healthy subjects.

Background: Cerebrospinal fluid (CSF) macro-movements, recently studied by in-vivo MRI techniques, are confirmed to be pulsatile and influenced by many intrinsic and extrinsic factors. Using phase contrast MRI technique (PC-MRI) with quantitative parameters allowed intra-individual (over time) and inter-individual (healthy v/s pathological) comparisons.

Methods: Healthy volunteers underwent two MRI scan (separated by at least 48 hours) with PC-MRI sequences on the same 3-Tesla MRI machine (SIEMENS Skyra 3T MRI scanner), for quantitative measurements of 4 CSF flow parameters: mean peak flow velocity, mean stroke volume, mean surface of Region of Interest (ROI) and mean net flow. Anatomically studied areas were both interventricular foramina (IVF) and the cerebral aqueduct. Two observers blindly delineated the ROI, allowing a software to extract all parameters values from raw images. Concordance correlation coefficients (CCC) were then calculated for each parameter to study intra-individual reproducibility and intra-class correlation coefficients (ICC) to study inter-observer consistency.

Results: 27 healthy volunteers (12 males and 15 females) with a mean age of 27.1 years (range 22-38) were included for analysis. Mean exam time was respectively 35 minutes and 26 minutes.  Mean time interval between the two exams was 14.7 days (range 5-47). CCC for the IVF was considered fairly good for two parameters: mean stroke volume (0.82 CI95% 0.63-0.93) and mean peak flow velocity (0.86 CI 0.70-0.93). Inter-observer ICC for the IVF was either good or excellent for all the studied parameters (range 0.71-0.99).

Conclusion: This study demonstrates intra-individual reproducibility of an MRI sequence measuring quantitatively and for the first time two CSF flow parameters applied at the level of interventricular foramina. Further research will study the evolution of these parameters over time and in pathological conditions (i.e. chronic hydrocephalus) before and after shunting procedure. Ultimately, a direct reliable personalized sequence of shunt dysfunction could be developed.


Noor HAMDAN (Besançon), Nawale HADOUIRI, Elisa POMERO, Laurent TATU, Laurent THINES
14:40 - 14:48 #30041 - HydroBase : Etude observationnelle avec suivi à long terme des patients traités pour hydrocéphalie.
HydroBase : Etude observationnelle avec suivi à long terme des patients traités pour hydrocéphalie.

L’hydrocéphalie, en particulier l’hydrocéphalie à pression normale idiopathique (HPNi), est une pathologie courante en pratique neurochirurgicale. Cependant, aucune donnée n’est disponible en France sur son incidence et le devenir des patients opérés. Des pays comme le Royaume Unis ou la Suède, ont établi des registres qui ont permis une meilleure prise en charge, une standardisation des parcours et un contrôle qualité en temps réel de la pathologie. Ceci est particulièrement important dans l’HPNi, qui touche une population âgée, en augmentation et demandeuse de soins pour préserver son autonomie. 

Nous avons construit à Beaujon un centre de prise en charge de l’hydrocéphalie, qui permet de proposer une exploration, une prise en charge et un suivi standardisé des patients. HydroBase est une étude observationnelle, monocentrique, reposant sur l’utilisation des données de santé issues des dossiers médicaux des patients. Cette étude est promue par l'APHP et financée par un partenariat industriel. Les critères d’inclusion sont la mise en place d’une dérivation du LCS et la non opposition du patient. L’étude est prévue pour une durée de 15 ans, incluant rétrospectivement les patients pris en charge depuis 2014, prospectivement les patients opérés jusqu’à 2025 avec un suivi prévu pour 10 ans. 

Les objectifs de l’étude sont la caractérisation des patients traités pour hydrocéphalie et l’analyse des données de suivi à long terme (amélioration clinique, taux de complication en particulier). 

Les premiers patients ont été inclus en janvier 2022. Nous rapportons ici l’architecture de la base de données, et les résultats de l’analyse préliminaire de la cohorte rétrospective. 


Hélène STAQUET (CLICHY), Gueorgui IAKOVLEV, Albéric BOCCO, Adrien ORTIZ-CARLE, Thierry FAILLOT, Lucie PELANT, Lucie FONTENEAU, Marine AISSAOUI, Laure TETELAIN, Philippe DECQ, Stéphane GOUTAGNY
14:48 - 14:56 #30064 - Suivi des Traumatisés Crâniens Légers : recherche de facteurs prédictifs du Syndrome Post-Commotionnel et mise en place d’un réseau en Haute-Normandie.
Suivi des Traumatisés Crâniens Légers : recherche de facteurs prédictifs du Syndrome Post-Commotionnel et mise en place d’un réseau en Haute-Normandie.

INTRODUCTION

Le traumatisme crânien léger (TCL) est une pathologie fréquente à risque de mortalité immédiate mais surtout de séquelles fonctionnelles et de handicap. Le syndrome post-commotionnel (SPC) est accessible à une rééducation mais le dépistage et le suivi des patients à risque reste insuffisant. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’incidence du SPC chez les TCL, d’identifier les facteurs de risque d’évolution défavorable et de mettre en place un réseau de prise en charge spécifique de ces patients.

METHODE
Nous avons réalisé une étude observationnelle monocentrique avec recueil prospectif des TCL répartis en 2 groupes : TCL simple et TCL compliqué. Les patients bénéficiaient d’une psychoéducation et d’un suivi à 1 et 3 mois.

RESULTATS

Nous avons inclus 50 patients répartis équitablement dans chaque groupe. Le taux de SPC à 3 mois était de 28%. Les facteurs de risque retrouvés étaient ; SPC à 3 mois et antécédents neuropsychiatriques (p = 0,0112), dépression (p = 0,0365) ; SPC à 1 mois et nombre de symptômes aigus (p = 0,0006), amnésie post-traumatique (p = 0,0189) ; SPC à 1 et 3 mois et score de devenir (p = 0,016 et p = 0,0001), cervicalgies (p = 0,0169 et p = 0,0267) et taux de gêne (p = 0,0302 et p = 0,036). En caractérisant le type et la sévérité des symptômes, nous avons proposé un modèle de prise en charge de ces patients en passant par le dépistage des patients à risque, la psychoéducation, le suivi et le traitement ciblé des symptômes post-commotionnels.

CONCLUSION

Le TCL est un problème de santé publique par son risque d’évolution vers le SPC. La mise en place d’un réseau de soin semble accessible et indispensable afin de dépister les patients à risque et diminuer les séquelles au long terme.


Laura TERRIER (rouen), Vianney GILARD, Stéphane DERREY
14:56 - 15:04 #29988 - Chirurgie de l’épilepsie réfractaire pédiatrique : intérêts et résultats de la SEEG frameless.
Chirurgie de l’épilepsie réfractaire pédiatrique : intérêts et résultats de la SEEG frameless.

Objet : L'électroencéphalographie stéréotaxique (SEEG) est généralement mise en œuvre à l’aide de méthodes utilisant des cadres (frame). Ici, nous rapportons la plus grande série de SEEG sans cadre (frameless) guidée par la neuronavigation chez des enfants suivis pour une épilepsie réfractaire.

Matériels et méthodes : Durant la période allant de janvier 2011 à juillet 2018, nous avons réalisé une étude monocentrique, dans le service de Neurochirurgie pédiatrique de l’Hôpital Timone Enfant. Nous avons inclus 92 enfants (45 filles, 47 garçons ; âge moyen : 11 ans [21 mois - 18 ans]) qui présentaient une épilepsie réfractaire. Le planning d’implantation des électrodes de SEEG a été établi à la suite d’un bilan standardisé de l’épilepsie et à partir de différents examens de neuroimagerie (IRM, PET-scan). Ainsi nous avons pu implanter 1179 électrodes sur un total de 103 procédures (11 enfants ont eu 2 SEEG, la première ayant été réalisée avant le début de cette étude). Une description précise de notre population pédiatrique et des résultats post-SEEG et post-résection neurochirurgicale fait l’objet de ce travail.

Résultats : La SEEG frameless neuronaviguée a permis de localiser la zone épileptogène (ZE) dans la majorité des cas (93,7 %). Les effets de la thermocoagulation quand celle-ci est possible ne sont pas négligeables (70,5 % d’amélioration transitoire et 6,82 % d’amélioration sur le long-terme). Nous n'avons déploré que 3,29 % de complications : un seul enfant a présenté des atteintes neurologiques graves consécutives à un hématome intraparenchymateux. La prise en charge neurochirurgicale par résection de la ZE est efficace dans 58,4 % des cas (score d'Engel I & II). L’analyse anatomopathologique des lésions a retrouvé une grande majorité de dysplasies corticales focales (DCF) (32.6 %). À la suite de la résection, les enfants ont diminué ou arrêté leur traitement anti-épileptique dans la moitié des cas. Plusieurs facteurs prédictifs d’une prise en charge neurochirurgicale de résection après SEEG ont ainsi pu être établis selon : les résultats IRM (plus de chance d'avoir une résection si la lésion est visible), l’étiologie (plus de chance d'avoir une résection si DCF, moins de chance si l’histologie est indéterminée), la ZE et son organisation (plus de chance d'avoir une résection si focale), l’extension de la ZE (moins de chance d'avoir une résection si multilobaire), l’âge des enfants lors de la SEEG et l’âge d'apparition de l'épilepsie (plus de chance d'avoir une résection chez les jeunes enfants et si l’épilepsie se déclare tôt dans l’enfance).

Conclusions : La SEEG frameless neuronaviguée apparaît sûre, plus rapide, moins invasive et permet une bonne définition de la zone épileptogène chez une grande majorité des enfants conduisant à une procédure neurochirurgicale garantissant des résultats cliniques favorables même dans les cas les plus complexes d’épilepsie réfractaire.


Nicolas SERRATRICE, Stanislas LAGARDE, Simona Mihaela FLOREA (Reims), Aileen MCGONIGAL, Nathalie VILLENEUVE, Anne LÉPINE, Mathieu MILH, Dominique FIGARELLA-BRANGER, Nadine GIRARD, Agnès TRÉBUCHON, Fabrice BARTOLOMEI, Didier SCAVARDA
15:04 - 15:12 #30007 - Infrascanner et triage du traumatisé crânien : analyse rétrospective de 37 patients admis à l’Hôpital d’Instruction des Armées Sainte Anne.
Infrascanner et triage du traumatisé crânien : analyse rétrospective de 37 patients admis à l’Hôpital d’Instruction des Armées Sainte Anne.

Introduction : 

Lors de la projection d’une équipe chirurgicale en poste avancé, le triage des blessés est crucial. La rusticité du cadre d’exercice et en particulier l’absence d’imagerie scanner immédiatement accessible, impose une attitude pragmatique et reproductible. 

Nous rapportons ici l’expérience de l’utilisation d’un dispositif portatif validé, de détection des hématomes intracrâniens, l’Infrascanner 2000TM (InfraScan Inc.; Philadelphia, Pennsylvania USA), dans le cadre de la prise en charge des traumatisés crâniens dans notre trauma center. 

 

Matériel et méthodes :

L’infrascanner est intégré dans notre protocole de prise en charge des traumatisés crâniens, en salle de déchocage simultanément à la FAST échographie, en cas de polytraumatisme, au doppler trans crânien et aux premiers soins de réanimation, avant réalisation du scanner. Nous avons analysé rétrospectivement les données recueillies lors de la prise en charge des adultes traumatisés crâniens dont le score de Glasgow était inférieur à 15. Nous avons évalué les spécificité, sensibilité, valeurs prédictive positive et négative du dispositif portatif comparativement au scanner. Nous avons évalué ces mêmes paramètres dans une optique de triage pour la prise en charge en réanimation, et la prise en charge chirurgicale, en les comparant à des critères cliniques : score de Glasgow < 8 et présence d’un déficit neurologique.

 

Résultats :

D’août 2020 à avril 2021, 58 patients ont été admis pour traumatisme crânien. Trente-sept patients remplissaient les critères pour notre analyse. Le score de Glasgow médian à l’admission était de 9 [3-14]. Dix patients présentaient un déficit neurologique focal et 5 une asymétrie pupillaire. A l’admission, 9 patients étaient porteurs d’une plaie hémorragique et 12 d’un hématome sous cutané. Huit patients ont subi une chirurgie crânienne et 25 patients ont été admis en réanimation.

Le dispositif trouvait un hématome dans 31 cas avec une sensibilité de 91,3% mais une spécificité de 28,6%. On relevait des résultats faux positifs dans 10 cas, dont 6 porteurs de lésions extracrâniennes confondantes.

Le résultat du dispositif était le paramètre le plus sensible pour la détection d’hématomes chirurgicaux (sensibilité 100%, spécificité 20,7%, valeur prédictive négative 100%) et d’hématomes imposant une prise en charge en réanimation (sensibilité 88,0%, spécificité 25,0%). En revanche la présence d’un déficit neurologique était le paramètre le plus spécifique (respectivement 92,9% et 91,7%), mais le moins sensible (respectivement 39,1% et 36,0%).

 

Conclusion :

Notre analyse montre un intérêt de l’infrascanner dans le triage de patients porteurs d’hématomes intracrâniens chirurgicaux ou imposant une réanimation. En revanche, le manque de spécificité sur des traumatisés crâniens non sélectionnés, à l’instar des blessés en théâtre d’opérations, souligne la nécessité d’associer un examen clinique simple pour réaliser un triage cohérent.


Christophe JOUBERT (Toulon), Aurore SELLIER, Nathan BEUCLER, Nicolas DESSE, Cédric BERNARD, Julien BORDES, Jean-Marc DELMAS, Renaud DULOU, Arnaud DAGAIN
15:12 - 15:20 #29739 - Facteurs pronostiques dans les chordomes cervicaux : une série rétrospective monocentrique de 46 patients.
Facteurs pronostiques dans les chordomes cervicaux : une série rétrospective monocentrique de 46 patients.

Introduction

Les chordomes cervicaux représentent un groupe de tumeurs complexes difficile à prendre en charge pour le neurochirurgien compte tenu de leurs rapports étroits avec les structures neurovasculaires avoisinantes. Ainsi, la résection est souvent non-maximaliste, ce qui peut conduire à une survie sans progression et globale plus courte. Du fait de la rareté de la pathologie, peu de séries de chordomes cervicaux ont pu mettre en évidence des facteurs pronostiques, pourtant essentiels pour ce type de tumeur.

L’objectif de cette série était de présenter notre expérience de 29 ans dans la prise en charge des chordomes cervicaux et d’identifier des facteurs pronostiques.

Matériels et Méthodes:

 Nous avons conduit une étude retrospective sur 46 patients opéré d’un chordome cervical entre 1991 et 2020. L’étendue de la résection, la survie sans progression et la survie globale ont été analysés. Trois groupes de patients ont été stratifiés en fonction de leur antécédent de chirurgie et/ ou radiothérapie : le groupe 1, patients sans antécédent de chirurgie et/ou radiothérapie ;  le groupe 2, patient avec antécédent de chirurgie sans irradiation adressés pour un complément d’exérèse et une radiothérapie ; groupe 3, patients avec antécédent de chirurgie et radiothérapie adressés pour prise en charge d’une récidive.

Résultats:

Une résection complète a été réalisé dans 67,6% des patients. La survie sans progression était respectivement de 51,8% et 18,5% à 5 et 10 ans. La survie globale était respectivement de 77,3% et 56,1% à 5 et 10 ans. L’antécédent de traitement, et l’engainement de l’artère vertébrale > 180° corrélaient avec une survie sans progression et globale plus courte (p < 0,0003).

Dans une analyse multivariée, le groupe 1 corrélait avec une survie dans progression et globale plus longue par rapport aux groupes 2 et 3 (p < 0,001). 80,6% des patients du groupe 1 présentait un indice de Karnofsky entre 80 et 100 % et un score de Frankel E au dernier suivi.

Conclusion:

 

Notre étude montre que la prise en charge primaire des chordomes cervicaux dans un centre de référence améliore le pronostic des patients. L’association d’une exérèse complète et d’une protonthérapie est également essentielle pour augmenter la survie sans progression et globale de ces patients. 

 

 

 

 

 


Rosaria ABBRITTI (Paris), Yuri CECCARONI, Thibault PASSERI, Nicolas PENET, Walid KRICHEN, Bernard GEORGE, Sebastien FROELICH
15:20 - 15:28 #30038 - Élaboration d’un score IRM de sévérité de la myélopathie cervicale dégénérative (SIMS). Corrélation clinique et électrophysiologique à propos de 99 cas.
Élaboration d’un score IRM de sévérité de la myélopathie cervicale dégénérative (SIMS). Corrélation clinique et électrophysiologique à propos de 99 cas.

INTRODUCTION : La myélopathie cervicale dégénérative est la première cause de handicap fonctionnel d’origine médullaire chez le sujet âgé de plus de 50 ans. De nombreux paramètres et classifications radiologiques ont été étudiés afin de mieux la caractériser et homogénéiser les recherches, mais aucun facteur pris isolément ne semble être suffisant. Le but de ce travail est donc d’établir un score IRM (SIMS) composé de plusieurs paramètres et d’en étudier sa corrélation avec la sévérité de l’atteinte clinique et électrophysiologique.

PATIENTS ET METHODES : 99 patients ayant bénéficié d’une évaluation clinique et radiologique par IRM entre Janvier 2015 et Mars 2021 ont été inclus de manière rétrospective. Les résultats des PES et PEM ont été recueillis pour 68 patients. Le choix des variables à inclure dans le score et de leurs limites a été fait à partir des données de la littérature et de l’expérience clinique. Il s’agit du ratio de Fujiwara, de l’hypersignal T2 intra-médullaire, de l’aspect des espaces liquidiens péri-médullaire, du ratio de Torg-Pavlov, de la cyphose locale et du nombre de niveaux sténosés. Chaque variable a été comparée au score mJOA de chaque patient permettant de construire le SIMS final, de le comparer lui-même aux scores mJOA et aux résultats de l’évaluation électrophysiologique. 

RESULTATS : L’âge moyen de la cohorte était de 62,85 ans. Le niveau le plus atteint était C5C6 (41,4%) suivi de C4C5 (26,3%). Le score mJOA moyen était de 14,93. Les variables corrélés de manières indépendantes et significatives étaient l’hypersignal T2, l’aspect des espaces liquidiens péri-médullaires et le nombre de niveau sténosé (p < 0,05) avec des parts de variabilité du SIMS à 32,9%, 32,4% et 24,9% respectivement. Le ratio de Fujiwara était corrélé significativement sur l’analyse univariée uniquement, et avait une part de variabilité de 17,7%. A partir de ces résultats, des points ont été attribués à chaque variable en fonction de leur importance relative et ont permis de construire le SIMS définitif, allant de 0 à 20 points.  Le coefficient de corrélation entre le SIMS et le score mJOA était de -0,747. L’association avec les résultats binarisés des potentiels évoqués était significative (p < 0,001).

CONCLUSIONS : Ce travail a montré que ce nouveau score IRM représentait un moyen cohérent pour caractériser le degré de sévérité clinique de la myélopathie cervicale dégénérative, le changement de signal intra-médullaire, la disparition des espaces liquidiens péri-médullaires et le nombre de niveau sténosés étant les facteurs les plus importants à prendre en compte. Il peut permettre de standardiser les analyses des images IRM et faciliter les comparaisons entre les études. Des travaux supplémentaires doivent valider ce score et d’autres paramètres pourraient être intéressants à intégrer dans le futur pour évaluer le caractère pronostique de ce score.


Alexis MORGADO (Lyon), Cédric BARREY
15:28 - 15:36 #29697 - L’analyse du flux au sein d'une malformation artério-veineuse cérébrale peut-elle aider à évaluer le risque d'un syndrome de reperfusion après occlusion chirurgicale ?
L’analyse du flux au sein d'une malformation artério-veineuse cérébrale peut-elle aider à évaluer le risque d'un syndrome de reperfusion après occlusion chirurgicale ?

Objectif : Notre étude a pour but de tenter d’identifier certains facteurs prédictifs de survenue d’un syndrome de reperfusion suite à une résection microchirurgicale d'une malformation artério-veineuse (MAV) cérébrale.

 

Patients et Méthode : Cette étude monocentrique a inclus 72 patients consécutifs opérés d’une MAV cérébrale entre 2010 et 2020. Six patients (8%) ont présenté un syndrome de reperfusion post-opératoire (groupe M). Les autres patients n’ont pas eu cette complication (groupe NM, n=66). Pour chaque patient, une évaluation indirecte du flux a été réalisée en additionnant les diamètres des artères afférentes pour obtenir un diamètre total artériel (DTA). L’addition des diamètres des différentes veines de drainage a permis d’obtenir un diamètre total veineux (DTV). Un débit élevé correspond à un délai inférieur à 1 seconde entre l’opacification des artères afférentes et des veines de drainage à l’angiographie dynamique. Un bon devenir fonctionnel était retenu lorsque le patient avait un score mRS < 3 à 3 mois. Une analyse statistique univariée a été faite. 

 

Résultats : Le DTA et le DTV moyens étaient respectivement de 11 mm (+/- 8.2) et 11 mm (+/- 5.3) dans le groupe M et de 2,9 mm (+/- 1.4)  et 3,7 mm (+/- 1.3) dans le groupe NM (P=0,001). Dans le groupe M, 4 patients sur 5 (85%) avaient une MAV à débit élevé et 14 patients sur 55 (25%) dans le groupe NM (P=0,02). Un anévrisme d’hyperdébit a été noté chez 5 (83%) patients du groupe M et chez 11 (17%) patients du groupe NM (P=0,001). Un bon devenir fonctionnel était noté chez 3 patients (50%) du groupe M et chez 56 patients (85%) du groupe NM. 

 

Conclusion : Les patients ayant une MAV avec des DTA / DTV élevés et un haut débit ont un risque plus important de syndrome de reperfusion post-opératoire. Chez ces patients, une discussion multidisciplinaire pourrait essayer de définir un planning thérapeutique avec pour objectif d’occlure la MAV progressivement à l’aide de procédures successives.


Rabih ABOUKAÏS (Lille), Antoine DEVALCKENEER, Mélodie-Anne KARNOUB, Pierre BOUSSEMART, Xavier LECLERC, Jean-Paul LEJEUNE
15:36 - 15:44 #29752 - Traitement microchirurgical des anévrismes de l’artère cérébrale moyenne non rompus.
Traitement microchirurgical des anévrismes de l’artère cérébrale moyenne non rompus.

Introduction

Durant les trois dernières décennies, la prise en charge des anévrismes intracrâniens a été radicalement modifiée par le développement des techniques endovasculaires. Du fait de leurs caractéristiques angioarchitecturales, les anévrismes de l’artère cérébrale moyenne restent une indication privilégiée au clippage microchirurgical. Nous présentons ici notre expérience récente de clippage microchirurgical d’anévrismes sylviens non rompus.

 

Méthode

Nous avons revu de manière rétrospective une série consécutive d’anévrismes sylviens non rompus pris en charge de manière chirurgicale de septembre 2015 à septembre 2021. Les anévrismes géants et ceux sur dissection artérielle ont été exclus. Les données démographiques des patients, les caractéristiques anatomiques des anévrismes, les résultats chirurgicaux et les données de suivi clinique et paracliniques ont été évalués.

 

Résultats

Dix-huit patients, soit douze femmes et six hommes, ont été pris en charge pour l’exclusion de vingt-trois anévrismes. Ils avaient en moyenne 52 ans et 77% présentaient des facteurs de risque vasculaires. Aucun patient ne présentait de déficit neurologique pré opératoire (MRS 0). Ces anévrismes ont été découverts de manière fortuite dans la majorité des cas (83%). Ils étaient situés en majorité au niveau de la bifurcation sylvienne (83%) et 70% avaient un collet large.

L’abord a été réalisé par voie frontoptérionale, avec réalisation d’une minicraniotomie pour 83% des patients. Il y a eu une rupture per opératoire, sans conséquence post opératoire. Un ou plusieurs clampages temporaires ont été nécessaires dans 50% des cas, avec une durée moyenne de 8 (1– 37) minutes. Dans 39% des cas, il a été nécessaire de repositionner le clip du fait d’une plicature de branche (13%) ou d’un collet résiduel (34%). Une artériographie per opératoire a été réalisée pour 94% des patients, et a permis d’objectiver un collet résiduel circulant, nécessitant le repositionnement du clip. En fin d’intervention, il existait un collet résiduel pour 8% des anévrismes ; il s’agissait de collets non circulants à l’artériographie per opératoire, et qui n’étaient pas traités pour conserver la perméabilité des artères adjacentes. L’exclusion a été possible par un seul clip pour 57% des anévrismes.

En post opératoire immédiat, 1 (5%) patient présentait un déficit neurologique, lié à un vasospasme. A 2 mois, aucun patient ne présentait de déficit neurologique permanent et le taux de mortalité était de 0%. La durée de suivi moyenne était de 9 (1,5 – 50) mois, et aucun anévrisme traité ne s’était recanalisé.  

 

Conclusion

Le clippage microchirurgical des anévrismes de l’artère cérébrale moyenne est associé à une faible morbi-mortalité et permet une exclusion complète dans 95 à 100% des cas. Il s’agit de la technique de prédilection des anévrismes à collet large de l’artère cérébrale moyenne et des anévrismes en échec de traitement endovasculaire.

 

 

 


Marion DAVID (BESANCON), Noor HAMDAN, Nassim BOUGACI, Antoine PETIT, Guillaume CHARBONNIER, Alessandra BIONDI, Laurent THINES
15:44 - 15:52 #29349 - Critères clinico-radiologiques distinguant les pseudo-kystes des abcès post-opératoires après implantation de Carmustine dans les glioblastomes IDH-non mutés de l’adulte.
Critères clinico-radiologiques distinguant les pseudo-kystes des abcès post-opératoires après implantation de Carmustine dans les glioblastomes IDH-non mutés de l’adulte.

Carmustine wafers can be implanted in the surgical bed of high-grade gliomas, which can induce surgical bed cyst forma- tion, leading to clinically relevant mass effect. An observational retrospective monocentric study was conducted including 122 consecutive adult patients with a newly diagnosed supratentorial glioblastoma who underwent a surgical resection with Carmustine wafer implantation as first line treatment (2005–2018). Twenty-two patients (18.0%) developed a postoperative contrast-enhancing cyst within the surgical bed: 16 surgical bed cysts and six bacterial abscesses. All patients with a surgical bed cyst were managed conservatively, all resolved on imaging follow-up, and no patient stopped the radiochemotherapy. Independent risk factors of formation of a postoperative surgical bed cyst were age ≥ 60 years (p = 0.019), number of Car- mustine wafers implanted ≥ 8 (p = 0.040), and partial resection (p = 0.025). Compared to surgical bed cysts, the occurrence of a postoperative bacterial abscess requiring surgical management was associated more frequently with a shorter time to diagnosis from surgery (p = 0.009), new neurological deficit (p < 0.001), fever (p < 0.001), residual air in the cyst (p = 0.018), a cyst diameter greater than that of the initial tumor (p=0.027), and increased mass effect and brain edema compared to early postoperative MRI (p = 0.024). Contrast enhancement (p = 0.473) and diffusion signal abnormalities (p = 0.471) did not differ between postoperative bacterial abscesses and surgical bed cysts. Clinical and imaging findings help discriminate between surgical bed cysts and bacterial abscesses following Carmustine wafer implantation. Surgical bed cysts can be man- aged conservatively. Individual risk factors will help tailor their steroid therapy and imaging follow-up.


Alexandre ROUX (Paris), Hichem AMMAR, Alessandro MOIRAGHI, Edouard DEZAMIS, Eduardo PARRAGA, Joseph BENZAKOUN, Frédéric DHERMAIN, Catherine OPPENHEIM, Fabrice CHRÉTIEN, Marc ZANELLO, Johan PALLUD
15:52 - 16:00 #29525 - Levetiracetam use improves overall survival of isocitrate dehydrogenase wildtype glioblastoma in adults.
Levetiracetam use improves overall survival of isocitrate dehydrogenase wildtype glioblastoma in adults.

Objectives. The association between Levetiracetam and survival of Isocitrate Dehydrogenase (IDH) wildtype glioblastomas is controversial. We investigated whether the duration of Levetiracetam use during the standard chemoradiation protocol impacts overall survival of IDH-wildtype glioblastoma patients.

Methods. Observational single-institution cohort study (2010-2018). Inclusion criteria were: 1) patients ≥18 years old; 2) newly diagnosed supratentorial tumor; 3) histomolecular diagnosis of IDH-wildtype glioblastoma; 4) standard chemoradiation protocol. To assess the survival benefit of Levetiracetam use during the standard chemoradiation protocol (whole duration, part time, and never subgroups), a Cox proportional hazard model was constructed. We performed a case-matched analysis (1:1) between patients with Levetiracetam use during the whole duration of the standard chemoradiation protocol and patients with Levetiracetam use part time or never according to the following criteria: sex, age, epileptic seizures at diagnosis, RTOG-RPA class, tumor location, preoperative volume, extent of resection, and O6-Methylguanine-DNA methyltransferase promoter methylation status. Patients with unavailable O6-Methylguanine-DNA methyltransferase promoter methylation status (48.5%) were excluded.

Results. 460 patients were included. The median overall survival was longer in the 116 patients with Levetiracetam use during the whole duration of the standard chemoradiation protocol (21.0 months; 95%CI, 17.2-24.0) than in the 126 patients with part time Levetiracetam use (16.8 months; 95%CI, 12.4-19.0], and in the 218 patients who never received Levetiracetam (16.0 months; 95%CI, 15.5-19.4; p=0.027). Levetiracetam use during the whole duration of the standard chemoradiation protocol (adjusted Hazard Ratio (aHR) 0.69; 95%CI, 0.52-0.93; p=0.014), O6-Methylguanine-DNA methyltransferase promoter methylation (aHR 0.53; 95%CI, 0.39-0.71; p < 0.001), and gross total tumor resection (aHR 0.57; 95%CI, 0.44-0.74; p < 0.001) were independent predictors of a longer overall survival. After case matching (n=54 per group), a longer overall survival was found for Levetiracetam use during the whole duration of the standard chemoradiation protocol (HR=0.63; 95%CI, 0.42-0.94, p=0.023).

Discussion. Levetiracetam use during the whole standard chemoradiation protocol possibly improves overall survival of IDH-wildtype glioblastoma patients. It should be considered in the anti-tumor strategy of future multicentric trials.


Johan PALLUD (PARIS), Alexandre ROUX, Alessandro MOIRAGHI, Edouard DEZAMIS, Eduardo PARRAGA, Chiara BENEVELLO, Frédéric DHERMAIN, Catherine OPPENHEIM, Fabrice CHRETIEN, Marc ZANELLO
16:00 - 16:08 #29552 - Classification moléculaire de 83 glioblastomes cérébelleux français et identification de sous-groupes pronostiques.
Classification moléculaire de 83 glioblastomes cérébelleux français et identification de sous-groupes pronostiques.

Introduction

Chez l’adulte, les glioblastomes cérébelleux sont rares et leur classification clinique et moléculaire n’a pas été établie de manière optimale. L’objectif de ce travail était d’identifier différents sous-groupes au sein d’une série nationale de glioblastomes cérébelleux, sur la base de données cliniques et moléculaires.

 

Méthodes

Quatre-vingt-trois adultes présentant un glioblastome cérébelleux diagnostiqué entre 2003 et 2017 ont été identifiés à partir de la base de données française des tumeurs cérébrales. Une relecture anatomopathologique centralisée a été réalisée. Les altérations moléculaires suivantes ont été étudiées : IDH1/2, H3F3A, FGFR1, BRAF, mutations du promoteur TERT, amplification d'EGFR, méthylation du promoteur MGMT et allongement alternatif du statut des télomères (ALT). Le profil de méthylation de l'ADN a été analysé dans 17 cas.

 

Résultats

Les glioblastomes cérébelleux ont été classés en 6 sous-groupes mutuellement exclusifs associés à l'âge médian au diagnostic (AM) et au pronostic (médiane de survie globale = mSG) : tumeurs avec mutation de pTERT et/ou amplification de l'EGFR (n=22, 27%, AM = 62 ans, mSG = 4 mois), tumeurs avec mutation H3K27M (n=15, 18%, AM = 48 ans, mSG = 8 mois), tumeurs avec activation de la voie MAPK (mutation de FGFR1 ou de BRAF ou survenant chez des patients NF1, n=15, 18%, AM = 48 ans, mSG = 57 mois), tumeurs radio-induites (n=5, 6%, AM = 47 ans, mSG = 5 mois), tumeurs avec mutation d’IDH (n=1) et tumeurs non classées (n=25, 30%, AM = 63 ans, mSG = 17 mois). La plupart des tumeurs avec activation de la voie MAPK correspondaient à des astrocytomes anaplasiques avec caractéristiques piloïdes selon l’analyse du profil de méthylation de l'ADN. En analyse multivariée, les altérations activant la voie MAPK, la perte d'expression ATRX et la positivité ALT étaient des facteurs indépendants de bon pronostic et les altérations pTERT/EGFR étaient des facteurs indépendants de mauvais pronostic.

 

Conclusions

L'analyse moléculaire ciblée permet de classer la majorité des tumeurs correspondant histologiquement à des glioblastomes cérébelleux en sous-groupes pertinents d’un point de vue clinique. Les patients ayant des altérations de la voie MAPK ont le pronostic le plus favorable.


Thiébaud PICART (LYON), Delphine PONCET, Marc BARRITAULT, Luc BAUCHET, Sonia ZOUAOUI, Frédéric FINA, Jérôme HONNORAT, Dominique FIGARELLA BRANGER, Johan PALLUD, Jacques GUYOTAT, François DUCRAY, David MEYRONET, French Brain TUMOR DATABASE
16:08 - 16:16 #29661 - Prise en charge du glioblastome chez les patients de plus de 80 ans.
Prise en charge du glioblastome chez les patients de plus de 80 ans.

L’incidence du glioblastome augmente avec l’âge et la population gériatrique, de plus en plus présente avec le vieillissement de la population, est souvent étudiée. Or, la population de plus de 80 ans est souvent exclue des études majeures malgré son importance croissante.

La résection chirurgicale, traitement de référence dans les populations jeunes mais qui expose à un risque de morbidité évident s’oppose dans cette population à une stratégie moins invasive par simple biopsie. A chacune de ces stratégies peut s’ajouter ou non un traitement adjuvant par chimiothérapie et/ou radiothérapie, le gold standard étant le protocole Stupp.

Notre objectif est réaliser un état des lieux des connaissances en effectuant une revue narrative de la littérature sur la chirurgie du glioblastome dans la population gériatrique puis d’analyser nos résultats au CHU de Toulouse en se concentrant sur la population de plus de 80 ans. 

Nous avons réalisé une étude rétrospective incluant tous les patients de plus de 80 ans pris en charge entre 2007 et 2018 par biopsie ou par chirurgie de résection d’une tumeur cérébrale avec diagnostic anatomopathologique de glioblastome (WHO Grade IV).  Le critère de jugement principal était la durée de survie globale.

117 patients ont été pris en charge entre 2007 et 2018. Une résection chirurgicale a été réalisée chez 57 patients (groupe A) et une biopsie chez 60 patients (groupe B). Les indices de performance standard (WHO, KPS, ASA) ont été évalués avant et après prise en charge. Nous avons étudié en critères de jugement secondaires les complications, la qualité de la résection, les traitements adjuvants et, dans la mesure du possible, les marqueurs moléculaires selon leur disponibilité.

Nos résultats montrent une durée de survie significativement meilleure dans le groupe opéré soit 9,5 mois (95% CI 8–17 mois) pour le groupe A versus 4 mois (95% CI 3,5–6 mois) pour le groupe B. L’état de base était significativement meilleur pour le groupe A. Dans le groupe A, 56% des patients ont bénéficié d’un traitement Stupp complet, prolongeant significativement la survie jusqu’à 17,5 mois (95% CI 12–24 mois). Ces résultats concordent avec les rares données de la littérature. Il est important de noter que les données de survie du groupe A avec et sans traitement adjuvant se superposent quasiment aux chiffres de survie des populations plus jeunes. Il n’y avait pas de différence significative dans les complications.

En conclusion nous pensons que ces données montrent que dans une population très âgée, l’âge ne doit pas être un critère absolu de non indication chirurgicale. Il faut une discussion au cas par cas et pour certains de ces patients bien sélectionnés le pronostic de survie est superposable aux populations plus jeunes avec un traitement chirurgical puis ontologique bien conduit. Il s’agit à notre connaissance de la plus grosse série étudiée dans cette population spécifique à l’heure actuelle.


Mahamadou NIARÉ, Remi RACLOT (toulouse), Franck-Emmanuel ROUX
16:16 - 16:24 #29680 - Modélisation de la croissance des méningiomes asymptomatiques.
Modélisation de la croissance des méningiomes asymptomatiques.

Introduction

Les méningiomes, tumeurs intracrâniennes les plus fréquentes, voient leur taux d’incidence augmenter selon certains registres de tumeurs, essentiellement par l’augmentation du diagnostic de lésions asymptomatiques, ce qui pose la question de leur prise en charge. Actuellement, la recommandation est une surveillance à un rythme défini empiriquement et adapté au cas par cas car l’histoire naturelle de ces tumeurs est mal connue. Ainsi, il reste très difficile de prédire, sur les examens initiaux, la vitesse de croissance future et in fine la nécessité à terme d’une mise en traitement. L’objectif de cette étude était de modéliser la variation du volume de méningiomes au cours du temps, et de rechercher des variables prédictives d’une évolutivité tumorale rapide.

 

Patients et méthodes

Une cohorte de 302 patients consécutifs chez qui a été diagnostiqué fortuitement 349 méningiomes a été suivie rétrospectivement et prospectivement. Le volume des tumeurs sur les différents examens a été segmenté semi automatiquement. L’évolution du volume au cours du temps a été décrite selon 4 modèles (linéaire, exponentiel, puissance, Gompertz) et les qualités d’ajustement de ces modèles ont été comparées par différents paramètres (AIC, BIC). Des variables prédictives d’une croissance rapide ont été recherchées parmi les caractéristiques démographiques et radiologiques initiales.

 

Résultats

Après suppression des méningiomes décroissants (n=55, 16%), et ceux pour lesquels les mesures présentaient une variabilité aberrante ou ne possédaient que deux observations, 264 méningiomes ont été analysés avec un suivi médian de 50 mois et une moyenne de 5 observations par tumeur. 36% étaient en hypersignal FLAIR, 29% présentaient des calcifications et 9% un œdème périlésionnel. 34% ont été mis en traitement au bout d’un suivi médian de 35 mois. Le modèle de Gompertz était le mieux ajusté aux données et a été sélectionné (BIC = 489). Différents paramètres ont pu être décrits : volume maximal théorique, volume et temps d’inflexion de la courbe sigmoïde, temps au bout duquel 80% du volume maximal théorique sera atteint (T80). Ces données permettent de décrire, pour chaque tumeur, le potentiel de croissance et sa vitesse. 49% des tumeurs étaient dans la phase exponentielle, 27% dans la phase de ralentissement de la vitesse de croissance et 24% dans la phase de plateau. L’âge du patient, la présence de calcifications et la différence de volume entre les 2 premiers examens rapportée au temps les séparant permettaient de prédire significativement la phase de la courbe dans laquelle se situait la tumeur.

 

Conclusion

Ces données suggèrent que les méningiomes sont des tumeurs dont la vitesse évolutive n’est pas constante, mais d’allure sigmoïde avec une phase de croissance exponentielle suivie d’une phase de croissance plus lente aboutissant à un plateau. Le profil évolutif pourrait être prédit par des caractéristiques démographiques et radiologiques initiales.


Julien ENGELHARDT (BORDEAUX)
16:24 - 16:32 #29681 - Etude comparative prospective de 526 biopsies stéréotaxiques comparant le système robotique ROSA sans cadre et le système de chirurgie Varioguide guidée par navigation.
Etude comparative prospective de 526 biopsies stéréotaxiques comparant le système robotique ROSA sans cadre et le système de chirurgie Varioguide guidée par navigation.

Introduction : Une étude prospective monocentrique a été menée pendant 12 ans, comparant deux systèmes sans cadre pour les biopsies cérébrales : la stéréotaxie assistée par robot ROSA et la stéréotaxie guidée par l'image BrainLab Varioguide (Image Guided Surgery, IGS).

Méthode : Tous les patients adultes et pédiatriques consécutifs subissant des biopsies cérébrales sans cadre ont été inclus. La réussite du diagnostic était le critère de jugement principal, l'analyse de toutes les complications périprocédurales était le critère d'évaluation secondaire, et le critère d'évaluation tertiaire était la durée de la procédure, dans le but d'évaluer la courbe d'apprentissage de chaque opérateur au fil du temps. Les résultats obtenus avec le robot ROSA et le système Varioguide ont été comparés aux données de la littérature.

Résultats : Nous avons réalisé 526 interventions sur 516 patients, 314 avec le robot ROSA (groupe A) et 212 avec le Varioguide IGS (groupe B). Le diagnostic histologique a été obtenu dans 97,4% des cas dans le groupe A, contre 93,3% dans le groupe B (p < 0,05). Aucune différence statistiquement significative n'a été trouvée pour les points finaux secondaires et tertiaires. Le taux de complications est apparu similaire entre les 2 systèmes sans cadre, avec un taux de complications hémorragiques de 3,5% dans le groupe A et de 4,7% dans le groupe B. Une détérioration neurologique permanente n'a été enregistrée que dans 0,8% des cas du groupe B. La mortalité a été enregistrée dans 0,3% du groupe A et 0,4% du groupe B.

Conclusion : Cette étude fournit des preuves confirmant que la chirurgie robotique tient ses promesses en matière de sécurité, de précision et de fiabilité accrues.


Charles-Henry MALLEREAU (Strasbourg), Salvatore CHIBBARO, Guillaume DANNHOFF, Marie-Des-Neiges SANTIN, Hélène CEBULA, Julien TODESCHI
16:32 - 16:40 #29715 - Méningiomes, Ependymomes, Schwannomes et Astrocytomes dans la Neoplasie Endocrinienne Multiple de Type 1 : Une étude de la cohorte GTE (Groupe d'étude des Tumeurs Endocrines).
Méningiomes, Ependymomes, Schwannomes et Astrocytomes dans la Neoplasie Endocrinienne Multiple de Type 1 : Une étude de la cohorte GTE (Groupe d'étude des Tumeurs Endocrines).

Introduction

La NEM-1 est suspectée d’augmenter le risque de méningiomes et d’épendymomes, mais les données de la littérature sont très sommaires. L’objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques cliniques, radiologiques, anatomopathologique et moléculaires, ainsi que la prévalence  et la survie dans la population NEM-1 française.

Matériels et Méthode

L’étude porte sur les patients suivis dans le cadre de la cohorte française NEM-1 du Groupe d'étude des Tumeurs Endocrines (GTE). Nous avons recueilli les données concernant les méningiomes, les épendymomes, les schwannomes et les astrocytomes et tumeurs apparentés (MESA). Les analyses moléculaires ont été réalisées sur 2 méningiomes and 2 épendymomes.

Résultats

Les MESA ont été retrouvées chez 27/1369 patients (2%), les méningiomes chez 12 patients (0.9%), les épendymomes chez 6 patients (0.4%), les schwannomes chez 4 patients (0.3%) et les astrocytomes et apparentés chez 5 patients (0.4%).

50% des méningiomes n’ont pas été opérés. Le ratio H/F est 1/1 avec un âge médian à 46.5 ans. 4/5 étaient de sous-type méningothélial. Aucun patient n’est décédé de son méningiome. 5/6 épendymomes ont été opérés. Un patient est décédé de son épendymome pinéal. Les 5 autres cas d’épendymomes sont spinaux. 4/5 astrocytomes ont été opérés. 2 astrocytomes se sont transformés en grade III et IV et sont décédés. Les analyses moléculaires ont retrouvé une LOH de NEM-1 dans 1 cas sur 2 de méningiomes et dans 2 cas/2 d’épendymomes testés. Nous avons recherché et retrouvé une délétion de NEM-1 dans 2/20 méningiomes méningothéliaux sporadiques, dans 1/21 méningiomes non-méningothéliaux ainsi que dans 0/9 cas d’épendymomes sporadiques.

Discussion

La mutation de NEM-1 augmente modérément le risque de méningiomes et d’astrocytomes, et de manière plus intense le risque d’épendymomes en comparaison à la population générale.


Thomas GRAILLON (Marseille), Pauline ROMANET, Clara CAMILLA, Luc BAUCHET, Catherine ROCHE, Romain APPAY, Dominique FIGARELLA-BRANGER, Henry DUFOUR, Anne BARLIER, Pierre GOUDET
16:40 - 16:48 #29721 - Les méningiomes de grade II développés sous hormonothérapie progestative ont-ils un meilleur pronostic que les méningiomes de grade II sporadiques ?
Les méningiomes de grade II développés sous hormonothérapie progestative ont-ils un meilleur pronostic que les méningiomes de grade II sporadiques ?

Introduction

Contrairement aux méningiomes de grade II sporadiques, L’évolutivité tumorale des méningiomes de grade II sous hormonothérapie progestative (HTP) est mal connue dans la littérature.  La survie sans progression des méningioms sporadiques de garde II est de l’ordre de 50%. Notre étude vise à évaluer le devenir des patients opérés d’un méningiome intracrânien de haut grade exposé à l’acétate de cyprotérone (AC), à l’acétate de nomegestrol (AN) et l’acétate de chlormadinone (AChl).

Matériel et Méthodes

Parmi les 197 patients exposés à l’une de ces 3 hormones et suivis dans notre institution, notre étude rétrospective a inclus 9 patientes opérées d’un méningiome de grade II entre 12/2006 et 03/2021. Après l’arrêt de l’HTP, le patient bénéficie d’un suivi clinico-radiologique par IRM à 6 mois puis annuellement afin de détecter toute progression tumorale. Un traitement interventionnel est retenu selon les recommandations de l’EANO. Dans le contexte d’une HTP, tout méningiome opéré bénéficie d’une évaluation histopathologique et d’une analyse biomoléculaire. En cas de haut grade, une radiothérapie adjuvante est discutée en RCP neuro-oncologique. Après un suivi clinico-radiologique, nous avons évalué la survie sans progression des patients opérés d’un méningiome de grade II sous http. Ensuite, nous avons comparé  les résultats à nos séries précédemment publiées sur les méningiomes de grade II sporadiques.

Résultats

Chez les 9 patientes de notre étude, l’exposition moyenne à l’hormonothérapie progestative était de 11.4 ans. Aucune des patientes n’a bénéficié d’une oestrogénothérapie concomitante et le traitement était pris de façon continue. Toutes les patientes sauf une ont respecté la recommandation d’arrêt d’hormonothérapie. Six patientes ont été exposées à l’AC, 2 à l’AN et 1 à l’AChl. Toutes les patientes étaient symptomatiques, on notait systématiquement l’existence d’un œdème péri lésionnel et l’absence d’un liseré de LCR péri tumoral justifiant l’indication opératoire. La qualité  de l’exérèse était Simpson I chez 2 patientes, chez 5 patientes Simpson II, 1 patiente Simpson III et 1 patiente Simpson IV. Nous ne notons pas de complication post-opératoire. Une patiente a bénéficié de radiothérapie adjuvante. Six patientes présentaient un grade II chordoïde avec 100% d’expression des récepteurs à la progestérone (RP) et 3 patientes un grade II atypique avec une expression moindre des RP.  Le suivi moyen a été de 8.1 ans et aucune des patientes n’a récidivé à 5 ans même en cas de résection Simpson III ou IV.

 

Conclusion

Les méningiomes de grade 2 sous HTP semblent moins agressifs que les méningiomes de grade II sporadiques, peut être en raison de leur caractère hormono-induit.  De ce fait, nous ne recommandons pas de radiothérapie adjuvante systématique en cas de méningiome de grade II développé sous HTP.


Antoine Pierre DEVALCKENEER, Antoine Pierre DEVALCKENEER, Rabih ABOUKAÏS (Lille), Quentin VANNOD-MICHEL, Philippe BOURGEOIS, Claude-Alain MAURAGE, Fabienne ESCANDE, Jean-Paul LEJEUNE
16:48 - 16:56 #29723 - Biopsies stéréotaxiques robotisées avec contrôle radiologique peropératoire 3D : la dernière évolution de l’école de Sainte Anne.
Biopsies stéréotaxiques robotisées avec contrôle radiologique peropératoire 3D : la dernière évolution de l’école de Sainte Anne.

Les biopsies stéréotaxiques sont des gestes fréquents non dénués de risque. Le caractère uniquement diagnostique de cette procédure neurochirurgicale impose de baisser autant que faire se peut le taux de complication postopératoire. L’avènement de scanner peropératoire facilite le contrôle peropératoire de la position relative du trocart de biopsie par rapport à la trajectoire planifiée. L’évolution de la chirurgie robotique, via l’avènement de nouveaux outils de repérage, promet de fluidifier les chirurgies assistées par robot. Or peu d’études rapportent la précision des trajectoires de biopsie stéréotaxique. Le but de notre étude est de présenter notre expérience avec l’utilisation d’un nouvel outil de recalage robotique et du scanner opératoire, avec des données de précision applicative.

Méthodes

Nous avons analysé 100 patients consécutifs ayant bénéficié d’une biopsie en conditions stéréotaxiques au GHU Sainte Anne Paris avec le robot Neuromate (Renishaw) et l’outil de recalage Neurolocate. Tous ces patients ont bénéficié d’un contrôle per opératoire 3D par scanner O Arm (Medtronic). Au bloc opératoire, les biopsies ont été réalisées sous anesthésie générale, la tête fixée dans une têtière de Talairach connectée au robot. Une première acquisition 3D était faite puis fusionnée à l’IRM pré opératoire de façon automatique avec un contrôle par l’opérateur. Au moins, une seconde acquisition 3D était réalisée après l’insertion du trocart de Sédan permettant un contrôle per procédural de son positionnement à la cible. Des prélèvements étagés étaient réalisés. Un scanner de contrôle était systématiquement fait en post opératoire à J1.

Résultats

Sur les 100 patients biopsiés, 55% étaient des hommes, l’âge moyen est de 64,5 ans, 74% étaient des glioblastomes. La durée moyenne de la chirurgie était de 58 minutes. Un diagnostic histo pathologique a pu être posé chez 96% des patients. Concernant les complications hémorragiques, deux décès sont survenus à J4 et J5 sur de volumineux hématomes. Dans ces 2 cas, les scanners post opératoire étaient sans remaniement hémorragique. Sur le scanner post opératoire systématique, 8% d’hématomes > 10mm étaient retrouvés dont 2 ont nécessité une intervention. Sur la série, 9% de patients présentaient une aggravation neurologique postopératoire dont 2% étaient des crises postopératoires et 1% était une infection. Les reconstructions des trajectoires peropératoires montrent une précision à la cible de 1,16 ±1,08 mm (0-4,4 mm). Et celles ayant présenté des complications ne sont pas significativement plus imprécises que les trajectoires non compliquées.

Conclusion

Réaliser une biopsie stéréotaxique assistée par robot avec l’outil Neurolocate et sous contrôle scanographique peropératoire est une technique rapide, peu irradiante, dont l’efficacité et la morbidité sont comparables aux biopsies stéréotaxiques réalisées sans ces outils. Le recueil des trajectoires réalisées montre l’importance de la planification préopératoire.


Louise DEBOEUF (PARIS), Alessandro MOIRAGHI, Alexandre ROUX, Clément DEBACKER, Edouard DEZAMIS, Giorgia SIMBOLI, Eduardo PARRAGA, Romain CARRON, Johan PALLUD, Marc ZANELLO
Salon Pasteur