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00:00 - 00:00 #28032 - P01 Wrap Around proximal du Premier Orteil : au sujet de 2 cas.
Wrap Around proximal du Premier Orteil : au sujet de 2 cas.

Germain POMARES*, Thomas JAGER

Institut Européen de la Main - Hôpital Kirchberg, Luxembourg, LUXEMBOURG

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : germain.pomares@icloud.com (Germain POMARES)

La couverture des pertes de substances (PdS) circonférentielles des doigts est un défi technique, avec des impératifs fonctionnels à respecter. Dans ce contexte, les solutions pédiculées sont dépassées, et/ou imparfaites. Nous rapportons une solution de couverture microchirurgicale des PdS cutanées circonférentielles des doigts proposées à deux patients.

Il s’agissait de PdS circonférentielles de P2 du médius, et de P1 de l’annulaire. Le lambeau était prélevé sur le premier orteil du pied controlatéral selon des conditions techniques proches de celles décrites par Morrison. Le prélèvement n’intéressait que le fourreau cutané plantaire et dorsal de la première phalange. Le complexe pulpo-unguéal de l'orteil était laissé en place. La couverture du site donneur était confiée pour la face plantaire du premier orteil à un lambeau cross-toe prélevé sur le 2e orteil. La couverture de la face dorsale des 1er et 2e orteils était assurée par une greffe de peau mince prélevée sur la jambe.

Il s'agissait de deux patients de sexe masculin, avec une moyenne d'âge de 29 ans. Le membre dominant était dans les deux cas le membre traumatisé. Dans l'ensemble des cas, les structures nobles (os, tendons, pédicules) étaient exposées. La perte de substance était complètement circonférentielle dans un cas, et dans l'autre elle ménageait un étroit pont cutané de 6mm de large en latéro-ulnaire.La cicatrisation des lambeaux était obtenue en deux semaines. La cicatrisation du site receveur était observée en 6 à 7 semaines.

Aucune complication n'était observée. Les deux patients ont pu reprendre leurs activités professionnelles et sportives.

Cette option permet de reconstruire les PdS complexes des doigts en respectant les caractéristiques et l’orientation des téguments digitaux, toute en autorisant une mobilisation précoce. En cas PdS des nerfs et artères, celle-ci peuvent être reconstruite dans le même temps. Les limites de cette technique sont les risques d’échecs microchirurgicaux, ainsi qu’une durée opératoire plus longue. L’autre critique pouvant être avancée est le prélèvement sur le pied.

Les solutions locales ne trouvent pour nous aucune place dans cette situation. Ici, les solutions homodigitales n’autorisent pas une couverture complète. Les lambeaux cross-finger, ne respectent pas l’organisation des téguments, et favorisent l’enraidissement du doigt traumatisé ainsi que des doigts adjacents. De plus, elles ne peuvent être proposées qu’aux doigts longs non bordants.

Ce prélèvement sur mesure de la partie proximale du premier orteil est parfaitement adapté aux PdS circulaires des doigts.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Germain POMARES (Chirurgien) (Orateur, Luxembourg, Luxembourg)
00:00 - 00:00 #28033 - P02 Migration des implants hormonaux positionnés à la face interne du bras : Etude rétrospective à propos de 30 cas.
Migration des implants hormonaux positionnés à la face interne du bras : Etude rétrospective à propos de 30 cas.

Edgard TORRES CORTES, Bouali AMARA*, Manuel VALVERDE, Frédéric DUSSERRE, Gero MEYER, Suhayla BARTHES, Jean-Luc ROUX

Institut Montpelliérain de la Main et du Membre Supérieur, Montpellier, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : b.amara@wanadoo.fr (Bouali AMARA)

Notre étude porte sur 30 cas de migration d’implant hormonal à la face interne du bras qui ont nécessité après migration une ablation chirurgicale au bloc opératoire  entre septembre 2017 et juin 2019.

Nous évaluons l’importance de leur migration vers les structures nobles neuro-vasculaires et les modalités de leur ablation sous contrôle échographique. Nous proposons une autre localisation pour leur implantation.

Depuis leur apparition en 1998, l’implant hormonal contraceptif est un mode de contraception qui s’est popularisé grâce à sa simplicité, son efficacité, sa rapidité de mise en place et le confort qu’il procure par rapport à d’autres méthodes contraceptives.

En France, 200 000 implants hormonaux sont mis en place chaque année, essentiellement au niveau de la face interne du bras, acte réalisé par les gynécologues obstétriciens, médecins généralistes et les sages femmes.

Notre étude porte sur une évaluation rétrospective de 30 cas d'implants hormonaux ayant nécessité une ablation chirurgicale et chez qui nous avons réalisé un contrôle échographique préopératoire afin de parfaitement localiser leur position  le jour de l'intervention.

L'échographie a permis dans 100% des cas de localiser la nouvelle position de l'implant hormonal. 

Nous avons évalué  la corrélation entre la position échographique et la position réelle mise en évidence  pendant l'intervention.

La position après migration  de ces différents implants a été évaluée : 40% sous cutané, 30% sous aponévrotique, 30% intra-musculaire par rapport à leur position initiale.

Nous avons également réalisé  une évaluation du surcoût économique de son ablation.

L’incidence nationale de ces complications des migrations des implants hormonaux de la face interne du bras pourrait être élevée  si l’on prend en compte qu’actuellement 5% des femmes françaises sont porteuses d’implants hormonaux et que à chaque année 200 000 nouvelles femmes ont recours  à ce mode de contraception au niveau national.

Leur ablation peut poser des problèmes complexes de localisation qui doivent être anticipés par une échographie obligatoire le jour même de leur programmation. 

L'échographie reste très performante dans le repérage  proximo-distal et  latéro-médial de l'implant mais insuffisamment contributive  dans le repérage en profondeur de l'implant d'où la nécessité d'une ablation au bloc opératoire sous anesthésie loco-régionale et sous garrot pneumatique.

Nous proposons donc une autre localisation de son implantation pour diminuer et  faciliter leur ablation en cas de migration mais également  limiter ainsi les complications iatrogènes de ce type de contraception.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Edgard TORRES CORTES (Orateur, Saint-Didier)
00:00 - 00:00 #28034 - P03 La chirurgie de désarthrodèse-prothèse pour le poignet et la main.
La chirurgie de désarthrodèse-prothèse pour le poignet et la main.

Maximilien ARNAL*, Florent WEPPE

Centre de la main Sauvegarde, Lyon, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : maximilien.arnal@yahoo.fr (Maximilien ARNAL)

La chirurgie de désarthrodèse-prothèse est une technique opératoire reconnue dans le cadre des interventions orthopédiques du membre inférieur. En revanche, la littérature est pauvre dans le domaine de la chirurgie du membre supérieur.

Nous présentons 3 cas de désarthrodeses-prothèses pour la chirurgie du poignet et de la main

3 désarthrodeses-prothèses (1 arthrodèse radioscapholunaire, 1 arthrodèse totale de poignet, 1 arthrodèse interphalangienne proximale) ont été réalisées chez 3 patients plus de un an après la fusion de l'arthrodèse. L'arthrodèse totale a été remplacée par une prothèse totale bipolaire de poignet (Freedom Wrist Integra®), l'arthrodese radio-scapho-lunaire remplacée par un implant d'interposition en pyrocarbone (Amandys Tornier SAS-Bioprofile®) et l'arthtrodese interphalangienne proximale remplacée par une prothèse totale bipolaire (Tactys Stryker®)

Les reculs au dernier suivi sont respectivement de 6 ans, 1 an et 3 ans. L’ensemble des scores fonctionnels (Quick DASH) et des mobilités ont été améliorés. Aucune instabilité n’a été retrouvé. L'ensemble des patients décrit le résultat comme satisfaisant ou très satisfaisant.

La désarthrodese-prothèse est une possibilité thérapeutique techniquement réalisable et une alternative à envisager potentiellement en cas de résultat d'arthrodèse au membre supérieur non satisfaisant. L'expérience et le recul méritent cependant à être augmentés afin de préciser les indications et sa place dans la stratégie thérapeutique.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Maximilien ARNAL (chirurgien) (Orateur, Lyon)
00:00 - 00:00 #28035 - P04 Ostéotomie correctrice d’un cal vicieux intra-articulaire de l’extrémité inférieure du radius chez une patiente de 16 ans : planification 3D assistée par ordinateur et contrôle arthroscopique.
Ostéotomie correctrice d’un cal vicieux intra-articulaire de l’extrémité inférieure du radius chez une patiente de 16 ans : planification 3D assistée par ordinateur et contrôle arthroscopique.

Clara SOS* (1), Ludovic ARDOUIN (2), Flore-Anne LECOQ (2),  Yves BOUJU (2), Philippe BELLEMERE (2), Marc LEROY (2)

1. Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, unité de chirurgie de la main et des nerfs périphériques, Centre Hospitalier Régional Universitaire, Tours, FRANCE

2. Service de chirurgie réparatrice du membre supérieur - Institut de la main - Nantes Atlantiques

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : clara.sosp@gmail.com (Clara SOS)

L’apparition d’un cal vicieux intra-articulaire fait partie des complications pouvant survenir dans les suites d’une fracture de l’extrémité inférieure du radius. Ce cal vicieux peut avoir un retentissement fonctionnel et douloureux important ainsi qu’un risque arthrogène, d’autant plus lorsqu’il est intra-articulaire. La modélisation 3D d’un guide de coupe sur-mesure semble alors être un avantage nécessaire afin d’obtenir une correction anatomique. L’arthroscopie permet d’apporter un contrôle per-opératoire de la réduction.

Nous rapportons ici le cas d’une patiente de 16 ans présentant un cal vicieux intra articulaire symptomatique de l’extrémité inférieure du radius. Une ostéotomie intra articulaire a été réalisée, utilisant un guide de coupe sur mesure modélisé à partir d’un scanner pré-opératoire. Une vérification de la correction anatomique a été faite sous contrôle arthroscopique en per-opératoire. Les paramètres cliniques évaluées étaient la douleur, les mobilités du poignet, la force de préhension et le retentissement fonctionnel (à l’aide des scores Quick DASH et PRWE). Une analyse des radiographies et des scanners complétait notre évaluation.

La patiente a été revue au recul de 6 mois après l’ostéotomie. On retrouvait une disparition complète des douleurs, des mobilités équivalentes au côté controlatéral, une amélioration de la force de préhension et une augmentation des scores fonctionnels. La consolidation était acquise.

L’ostéotomie correctrice intra articulaire, utilisant une planification 3D assistée par ordinateur est intéressante pour le traitement des cals vicieux intra articulaire symptomatiques. La précision du guide de coupe assure une correction anatomique qui est indispensable pour le résultat fonctionnel à distance, et d’autant plus chez les patients jeunes. L’arthroscopie est un appui supplémentaire permettant d’optimiser et contrôler la réduction.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Clara SOS (Chirurgien Orthopédique) (Orateur, Nantes)
00:00 - 00:00 #28036 - P05 Lésion périlunaire chronique sans luxation et avulsion des ligaments Ulno-triquetraux. Une association rare.
Lésion périlunaire chronique sans luxation et avulsion des ligaments Ulno-triquetraux. Une association rare.

Coline GREGOIRE (1), Marion BURNIER (2), Guillaume HERZBERG* (3)

1. Hôpital Herriot, Lyon, FRANCE

2. Hôpital Médipôle, Lyon, FRANCE

3. Clinique Parc - Clinique Val d'Ouest, Lyon, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : prgherzberg@gmail.com (Guillaume HERZBERG)

Les lésions périlunaires chroniques sans luxation ont été décrites récemment. L’avulsion des ligaments ulno-carpiens est une lésion très rare du complexe TFCC. A notre connaissance la combinaison de ces 2 lésions n’a pas été rapportée.

Nous rapportons le cas d’un patient d’âge mur ayant subi un traumatisme violent par traction du poignet. Il a gardé des douleurs très importantes pendant près d’une année, sans diagnostic précis. Pourtant l’analyse des radiographies montrait une bascule en flexion très marquée du carpe ainsi qu’une sub-luxation antérieure du capitatum par rapport au lunatum. 

Une arthroscopie diagnostique première a permis d’objectiver la combinaison lésionnelle. 

Compte tenu des souhaits du patient et de l’étendue des dégâts ligamentaires, un traitement par résection de première rangée du carpe par technique mini-invasive a été choisi.

Au recul de 2 ans, la valeur subjective du poignet était de 80 %. Le score du poignet incluant la force de pronosupination était de 84 (bon). La flexion – extension du poignet était de 65 et 30°. La pronosupination était de 60 et 80°. La force de pronosupination était de 92 %. La force de serrage était de 94 %. Les radiographies ne montraient aucune translation ulnaire de la 2ème rangée du carpe sous le radius.

Les combinaisons lésionnelles par traumatisme du carpe sont infinies mais il est très rare d’observer l’association d’une lésion grave péri-lunaire sans luxation (PLIND) et d’une lésion sévère de la partie antérieure périphérique du TFCC. Nous rapportons le premier cas de cette association. L’arthroscopie diagnostique a eu un rôle essentiel pour choisir un traitement simple et efficace.

Les auteurs rapportent une observation de PLIND chronique associée à une avulsion des ligaments ulno-carpiens. Une telle association n’a pas été rapportée dans la littérature à notre connaissance.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Coline GREGOIRE (interne orthopédie) (Orateur, Lyon)
00:00 - 00:00 #28038 - P07 Variations anatomiques du plexus brachial (à propos de 10 dissections).
Variations anatomiques du plexus brachial (à propos de 10 dissections).

Mouhamadou El Khalifa FALL* (1), Valentin ANDJEFFA (1), Badara DEMBELE (1), Rokhaya DIA (1), Alioune Badara GUEYE (2), Lamine SARR (1), N'dèye Fatou COULIBALY (1)

1. Hôpital Le Dantec, Dakar, SÉNÉGAL

2. Centre hospitalier de l'ordre de Malte, Dakar, SÉNÉGAL

 

Auteur correspondant.

Adresse e-mail : khalimelfall@yahoo.fr (Mouhamadou El Khalifa FALL)

 

Le Plexus brachial est la partie du système nerveux périphérique qui assure l’innervation sensitivomotrice du membre supérieur par ses branches terminales et de la ceinture scapulaire par ses branches collatérales purement motrices. C’est la partie du système nerveux périphérique qui présente le plus de variations. 

L’objectif de ce travail était de disséquer le plexus brachial sur des sujets cadavériques à la recherche de variations anatomiques.

: Il s’agissait de 05 cadavres frais, adultes, de sexe masculin, chez qui une dissection bilatérale du plexus brachial a été effectuée.

 Critères étudiés : l’angle d’émergence des racines, leur longueur, celle des troncs primaires et des faisceaux ainsi que l’identification des branches terminales en recherchant les variations anatomiques.

Sur 10 cas, nous avons noté 03 variations anatomiques observées sur 02 plexus chez un même individu. A gauche, une absence d’anastomose entre les racines C8 et T1 aboutissant à la formation de 04 troncs primaires, une division des branches terminales en distalité dans le creux axillaire et la troisième retrouvée à droite était l’absence d’individualisation de nerf musculocutané avec formation d’un tronc commun médian-musculocutané jusqu’au bras.

Selon les paramètres étudiés nous avons noté une asymétrie chez tous les sujets.

Hormis l’asymétrie   rapportée par plusieurs auteurs, nous avons retrouvé 03 variations anatomiques malgré notre échantillon très réduit. Parmi elles, celle en rapport avec la non fusion des racines C8 et T1 n’a pas encore été rapportée dans la littérature.  Ce qui montre que le plexus brachial est une zone anatomique ou les variations sont fréquentes.

Les auteurs décrivent un grand nombre de variations notamment le plexus post ou préfixé, des variations de la participation de la branche de division antérieure du tronc primaire moyen lors de la formation des faisceaux antérieurs, des anastomoses intercostobrachiales. Dans l’avenir, une étude plus large pourrait permettre de déceler ces formes de variations.

: Ces particularités anatomiques doivent être évoquées dans le cadre d’incohérences topographiques lésionnelles d’atteintes plexiques. Leur connaissance est utile dans le cadre des anesthésies sélectives tronculaires et permet aussi d’anticiper la surprise de certaines découvertes peropératoires.

 

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

 


Mouhamadou El Khalifa FALL (Orateur, Dakar, Sénégal)
00:00 - 00:00 #28039 - P08 Suture directe des pertes de substance du nerf sciatique en grande flexion du genou : observations cliniques et proposition d’une nouvelle stratégie de traitement.
Suture directe des pertes de substance du nerf sciatique en grande flexion du genou : observations cliniques et proposition d’une nouvelle stratégie de traitement.

Laurent MATHIEU* (1), Georges PFISTER (1), Sarah AMAR (1), James MURISON (1), Christophe OBERLIN (2), Zoubir BELKHEYAR (2)

1. Hôpital d'Instruction des Armées Percy, Clamart, FRANCE

2. Hôpital Privé du Mont-Louis, Paris, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : laurent_tom2@yahoo.fr (Laurent MATHIEU)

Le chirurgien de la main des nerfs périphériques est parfois confronté à des pertes de substance du nerf sciatique dont le pronostic est réputé mauvais du fait des grandes dimensions de ce nerf. La littérature montre en effet que les autogreffes nerveuses donnent des résultats médiocres, et que les allogreffes ne fonctionnent pas.

Nous utilisons la technique de suture directe du nerf sciatique en grande flexion du genou décrite par Bourrel en 1965. A la lumière de notre expérience et d’une étude expérimentale nous avons précisé et étendu les conditions d’application de cette technique. Trois observations typiques sont présentées avec un recul clinique de 2 ans. Il s’agissait dans tous les cas de pertes de substance d’origine balistique.

Cas 1= Défect complet de 6 cm à la fesse avec récupération d’un triceps sural à M3+ et d’une sensibilité plantaire de protection. Cas 2 = Défect de 4 cm sur le contingent fibulaire à la cuisse avec récupération d’un tibial antérieur à M+3, d’extenseurs des orteils et de fibulaires à M+2. Cas 3 = Défect asymétrique au creux poplité (4 cm sur le nerf tibial et 9 cm sur le nerf fibulaire commun) avec récupération d’un triceps sural à M4, de fléchisseurs des orteils à M2 et de muscles fibulaires à M3 avec une sensibilité plantaire de protection.

Nous proposons un algorithme de traitement original : 1) suture directe conventionnelle pour les défects < 2 cm ; 2) suture directe genou fléchi à 90° pour les défects compris entre 2 et 8 cm. Pour les exceptionnels défects > 8 cm, il y a trois possibilités selon l’étendue et la localisation du défect : 1) autogreffe courte genou fléchi à 90° ; 2) autogreffe longue vascularisée aux dépends du contingent tibial ; 3) transfert tendineux pour les défects isolés du contingent fibulaire.

La suture directe genou fléchi à 90° permet une réparation efficace des défects du nerf sciatique allant jusqu’à 8 cm.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Laurent MATHIEU (Pr) (Orateur, Clamart)
00:00 - 00:00 #28040 - P09 Lambeau fascio-cutané rétro-auriculaire basé sur l’artère temporale superficielle (TAPAS): première application en chirurgie de la main.
Lambeau fascio-cutané rétro-auriculaire basé sur l’artère temporale superficielle (TAPAS): première application en chirurgie de la main.

Alessio STIVALA*, David GUILLIER, Alain TCHURUKDICHIAN

Chirurgie Plastique et de la main, CHU, Dijon, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : drstivala@gmail.com (Alessio STIVALA)

La couverture des pertes de substances de la face dorsale pouce est un problème fréquent. Les solutions loco-régionales et à distance sont nombreuses. Nous rapportons la première application du lambeau TAPAS (Temporal Artery Posterior Auricular Skin) en chirurgie de la main.

Matériel d'étude:

Nous relatons le cas d’une perte de substance post-infectieuse et étendue exposant le tendon du muscle long extenseur du pouce sur la totalité du premier rayon chez un patient de 57 ans, diabétique et travailleur de force.

Après un premier temps de mise à plat et de contrôle de l’infection locale, le défect de 58 mm x 22 mm et exposant les structures nobles ne pouvait pas être couvert par une solution loco-régionale. Une indication de couverture par lambeau libre était décidée. Le lambeau fascio-cutané TAPAS de 64 mm x 30 mm tributaire de l’angiosome de l’artère supra auriculaire issue de l’artère temporale superficielle a été prélevé puis anastomosé en termino-latérale sur l’artère radiale et la première branche dorsale de la veine céphalique. Les mesures d’angles de mobilité du rayon (AROM et PROM), un score de Kapandji, un Scar-Q et un Quick-DASH ont été réalisés de manière bilatérale et comparative en préopératoire et post opératoire à 6 mois et 1 an.

La cicatrisation était obtenue en 15 jours. Le patient repris son travail à trois mois post-opératoire. Sur le plan fonctionnel, la flexion maximale de l’articulation interphalangienne était respectivement de 70° et 75° en actif et en passif (contre 78° en actif et 83° en passif à gauche). Le score de Kapandji était à 8 avec un Quick DASH de 6,8. Le résultat plastique était jugé satisfaisant par le patient (Scar-Q moyen de 87).

Le lambeau TAPAS n’a été rapporté jusqu’ alors qu’en chirurgie maxillo-faciale. Cependant, la faible morbidité du site donneur et les caractéristiques intrinsèques de ce lambeau (finesse, palette cutanée disponible, facilité de prélèvement, longueur de pédicule et calibre des vaisseaux) correspondent aux critères de reconstruction en chirurgie de la main.

Le Lambeau TAPAS est une nouvelle option thérapeutique à considérer dans les pertes de substance de la main.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Alessio STIVALA (Praticien Hospitalier) (Orateur, Mâcon)
00:00 - 00:00 #28041 - P10 Rupture spontanée des deux tendons extenseurs de l'index suite à une ostéophytose d'un SNAC wrist.
Rupture spontanée des deux tendons extenseurs de l'index suite à une ostéophytose d'un SNAC wrist.

Tim PHILIPS (1), Kjell VAN ROYEN (2), Bert VANMIERLO (3), Koen MERMUYS (4), Jean GOUBAU* (5) 

1. Universitair Ziekenhuis Gent, Gent, BELGIQUE

2. Damiaan Ziekenhuis, Oostende, BELGIQUE

3. Delta Ziekenhuis, Roeselare, BELGIQUE

4. AZ Sint Jan AV, Brugge, BELGIQUE

5. Maria Middelares Ziekenhuis, Gent, BELGIQUE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : jean@goubau.eu (Jean GOUBAU)

We present two recent cases of spontaneous tendon rupture of the extensor digitorum communis of the index finger and the extensor indicis of the dominant right hand caused by an osteophyte of the carpus. Both patients had a chronic history of a Scaphoid non-union adavance collaps (SNAC) of the wrist

These two cases were treated surgically with a 3-corner arthrodesis, and an interposition of a fragment of one of both ruptured tendons together with a tendon transfer of a surnummerary extensor digitorum communis of the third finger. The interposed tendon fragment was sutured with a pulvertaft proximally and end-to-end distally. The surnumerary tendon was added supplementary to this construction.

To our knowledge, this type of complication has never been reported in literature. The patient with the longest follow up was delayed regarding surgery, until he quit heavy smoking (1 month). During the minumum follow-up of 6 months and maximum of 14 months, they both showed a remarkable preservation of wrist range of motion and strength: flexion/extension of the affected wrist was 45°/30° in comparison with 60°/70° of the unaffected wrist preoperatively in patient one. Postoperatively, this was 40°/34° of the affected wrist and 76°/74° of the unaffected wrist. Patient two, with a follow-up of 6 months, had similar values for the range of motion of the affected wrist in comparison to unaffected hand, but experiences more stiffness of the wirst during flexion. A persistant drop of 32° of the MP of the index finger is not hindering him functionally in ADL according to the QuickDASH results.

In summary, we can conclude that these cases illustrate that in this type of pathology, were conservative treatment is always preferred, care should be taken not to overlook a pathological subluxation of the distal carpal row, since secondary osteophytes might cause te above described pathologic tendon rupture.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Recherches cliniques/travaux scientifiques : non
Consultant, expert : non
Cours, formations : non
Documents publicitaires : non
Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : non
Actionnariat : non
Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Stryker


Tim PHILIPS (Resident) (Orateur, Ghent, Belgique)
00:00 - 00:00 #28043 - P12 Reconstruction de l’ulna sur maladie exostosante par hémi-fibula non vascularisée.
Reconstruction de l’ulna sur maladie exostosante par hémi-fibula non vascularisée.

Mustapha YAKOUBI*

Service de chirurgie orthopédique, Hôpital de Ben Aknoun, Alger, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : yakoubimustapha@yahoo.fr (Mustapha YAKOUBI)

Nous rapportons un cas de fracture de l’ulna chez une patiente de 14 ans porteuse d’une maladie exostosante. Une reconstruction par hémi-fibula a été préconisée aboutissant à la consolidation au 4e mois post-opératoire et à une récupération fonctionnelle satisfaisante.

Patiente de 14 ans, atteinte de maladie exostosante, a consulté pour un ancien traumatisme de l’avant-bras gauche. A 12 ans, elle a bénéficié d’une intervention pour allongement progressif de l’ulna à l'aide d’un fixateur externe. Suite à une chute il y’a une année, elle fait un traumatisme ayant engendré une fracture isolée de l’ulna peu déplacée sur un os grêle et incurvé. Elle fut traitée initialement par une simple attelle, 6 mois après, la fracture n’a toujours pas consolidé. Puis un fixateur externe a été mis pour 6 mois sans résultats. La radiographie a montré un avant-bras déformé avec une ulna raccourcie, incurvée et grêle à sa partie centrale et en son sein il existe une fracture non consolidée. Devant cet aspect de la diaphyse ulnaire, nous avons réalisé une reconstruction par hémi-fibula, le prélèvement a été réalisé en intrapériosté et la synthèse a fait appel à une fixation du greffon par deux vis de part et d’autre.

La consolidation des deux foyers a été obtenue au 4e mois post-opératoire avec une bonne incorporation du greffon avec une récupération d’une bonne fonction avec une nette amélioration de la pro-supination 70-0-90.

La patiente utilise aisément sa main dans ses activités scolaires et dans les différentes taches quotidiennes.

Cette affection héréditaire est rare, secondaire à trois mutations chromosomiques dont la transmission est autosomique dominante. Le risque de dégénérescence maligne chez l'adulte, est exceptionnelle.Chez notre patiente, une intervention chirurgicale a été réalisée à l’âge de 12 ans pour allonger l’ulna. En effet, un cal a été formé, mais hélas très fin ce qui a été à l’origine de la fracture. Les méthodes conventionnelles de greffes osseuses (crête iliaque) n’ont aucune place dans la restitution de la longueur et la forme diaphysaire de l’os et peuvent même compromettre d’avantage sa solidité. La diaphyse fibulaire trouve une place justifiée dans la reconstruction des pertes de substance osseuses des deux os de l’avant-bras notamment de l’ulna.

La maladie exostosante est à l’origine des déformations osseuses qui peuvent être sujettes au traumatisme. La survenue d’une fracture sur un os déformé et fragile complique le traitement. La reconstruction par hémi-fibula trouve sa place dans l’arsenal thérapeutique.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Mustapha YAKOUBI (Chirurgien orthopédiste) (Orateur, Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #28044 - P13 Tumeurs à cellules géantes agressives du radius distal: résection - reconstruction par une longue greffe fibulaire avasculaire (à propos de 3 cas).
Tumeurs à cellules géantes agressives du radius distal: résection - reconstruction par une longue greffe fibulaire avasculaire (à propos de 3 cas).

Kamel ACHOUR*, Abdelhalim OULD ROUIS, Mourad HAMIDANI 

CHU Frantz Fanon, Blida, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : kameldok@yahoo.fr (Kamel ACHOUR)

Giant cell tumors (GCT) are locally aggressive tumors with a preference for epiphyses and metaphysis of long bones. They represent 5%–10% of all primary bone tumors. The distal radius is the third location after the distal femur and proximal tibia. Their treatment remains controversial because of the high rate of recurrence.

We report three cases of GCT of the distal radius, treated between 2013 and 2018, in three women aged 21, 24 and 36 years. Radiography and MRI showed a large osteolytic tumor of the distal radius involving the soft tissues. Biopsy of the lesions showed that is an aggressive giant cell tumor. The indication of a resection-reconstruction with arthrodesis of the wrist in two times was decided, this decision was based on the extent of the tumor and the invasion of the soft tissues, which made any attempt at conservative treatment illusory. Surgery was performed via a dorsal approach with en-bloc resection removing the distal radius; the void left by the resection was filled by a cement spacer. The reconstruction was performed after six months of hindsight with a long avascular fibular graft.

The mean follow-up was 03 years (24- 60 months), No patients had pseudarthrosis, bone lysis or tumor recurrence. All three patients are functionally satisfied and resumed their daily and professional activities.

Oncological resection of the diseased bone segment of the distal radius, with reconstruction by avascular fibular graft allows reducing the rate of recurrence and salvaging the wrist with this pathology.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Kamel ACHOUR (Orateur, Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #28045 - P14 Dactylite Sarcoidosique: à propos d'un cas.
Dactylite Sarcoidosique: à propos d'un cas.

Ibrahim DELLOUL*, Nadir MAHDI, Kahina DJAOUT, Ahmed Chahine TOUALBI, Zoubir KARA

Orthopédie, CHU, Bejaia, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : ibr.delloul@gmail.com (Ibrahim DELLOUL)

Synonyme de Maladie de Besnier-Boeck-Schaumann, la sarcoïdose est une granulomatose systémique.

Affection ubiquitaire avec une incidence moyenne de 16/100 000.

70% des cas diagnostiqués chez des patients âgés de 20 à 40 ans.

Il s’agit d’une patient âgée de 35, sans antécédent pathologique, suite à une intervention chirurgicale sur une lésion lytique de l’os du nez une lésion granulomatose a été découverte, puis il y a apparition d’une masse sur le troisième doigt gauche, ou elle été adressé par nos confrères pneumologue car ils suspectent une sarcoïdose.

L’examen clinique objective une masse douloureuse en regard du deuxième phalange, sans signes inflammatoires, ni fistule, avec conservation de la mobilité articulaire des inter phalangiennes.

La radiographie de la main: montre une image lytique de la du deuxième phalange, avec respect de l’articulation. TDM thoracique: multiples adénopathies mediastinale.

Echographie abdomino- pelvienne sans anomalie. 

Bilan biologique pas de syndrome inflammatoire.

Fibroscopie bronchique aspect inflammatoire de la muqueuse bronchique

Biopsies étagées de la muqueuse bronchique : inflammation non spécifique.

Recherche de BK +culture sur le liquide d’aspiration bronchique négative.

EFR indices spirometrique normaux.

L’exploration cardiovasculaire normale.

Ophtalmo normal.

La malade était opéré en avril 2015,par un abord latéral sur la deuxième phalange ou on a trouvé une image lytique contenant d’une matière blanchâtre et nacré. 

Apres cette biopsie-exérese, on a réalisé un comblement par un greffon prélevé de la crête cubitale homolatérale et embrochage double. 

La pièce était envoyé pour études histologique.

Les suites opératoires sans particularité.

Les résultats histologiques sont revenus en faveur d’une sarcoidose,avec un granulome épithélio-giganto-cellulaire et absence de nécrose caséeuse.

Les broches ont été enlevé après trois semaines.

La malade été mise sous simple surveillance par les pneumologues.

La malade est revu au dernier recul après  trois ans, et on note pas de récidive avec conservation de la mobilité articulaire.

La radiographie de la main montre une image lytique limitée en rapport probable avec lyse partielle du greffon, sans retentissement articulaire.

Atteinte rare, la sarcoïdose osseuse illustre la systématisation de cette granulomatose.

Elle ne doit pas être négligée en raison d’éventuelles conséquences fonctionnelles étant donné qu’elle touche plus fréquemment les mains et les pieds.

Il faut savoir l’ évoquer devant des lésions digitales. Compte tenu de sa fréquence, on ne la recherche pas  systématiquement mais seulement sur des indications cliniques.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Ibrahim DELLOUL (ASSISTANT CHEF DE CLINIQUE) (Orateur, Béjaïa, Algérie)
00:00 - 00:00 #28046 - P15 Histoire d’un gigantisme de la main. Clinique, prise en charge et résultats.
Histoire d’un gigantisme de la main. Clinique, prise en charge et résultats.

Hayat CHERIFI*,  Amin HENINE

CHU Douéra / Université Saad Dahlab, Alger, ALGÉRIE

& Faculté de Médecine de Blida, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : hayat_c@hotmail.com (Hayat CHERIFI)

Le gigantisme et la macrodactylie sont des anomalies congénitales, non héréditaires,  rares (moins de 1%)  et dont l’étiologie reste inconnue. Elles sont caractérisées par l’augmentation de volume de tous les éléments d’un ou de plusieurs doigts par une infiltration fibrograisseuse. Cette malformation est à l’origine d’un handicap fonctionnel et d’un préjudice esthétique.

Nous rapportons le cas d’une jeune femme B A, reçue en 2014, âgée de 28ans pour un gigantisme de la main droite. Dans les antécédents, une seule intervention à l’âge de 01 an ; subissant l’amputation du 2éme et 3éme rayon à la base des doigts. La patiente n’avait aucune utilisation de sa main qu’elle devait en plus cacher du fait de son aspect « monstrueux ». Une première intervention est effectuée, complétant l’amputation osseuse du 2ème rayon, un « dégraissage » de la face dorsale et une plastie cutanée. Reprise deux ans plus tard par une excision du tissus graisseux en palmaire  et complétée par une décompression du nerf médian au niveau du canal carpien. Le « dégraissage » est un geste d’excision de tout le tissu graisseux pathologique qui envahit toute la main, mis en évidence en préopératoire par une bonne exploration IRM. Nous devions faire face à deux difficultés techniques; l’absence de plan de clivage ou de discernement entre le tissu graisseux sain et le tissu pathologique en excès et l’obligation de préserver un bon socle sous cutané pour éviter de provoquer une nécrose cutanée par une excision excessive.

Les suites opératoires sont simples, nous n’avons eu à déplorer ni nécrose cutanée ni infection. Il a été préconisé en post-opératoire, le port d’un gant élastique de contention. Revue en 2019 la jeune femme est épanouie, sa main droite qui était complètement exclue est réintégrée progressivement dans les gestes usuels du quotidien.

Le gigantisme et la macrodactylie sont des anomalies congénitales rares dont l’origine est pour certains auteurs une origine incomplète de neurofibromatose. Deux formes d’évolutions sont connues : statique et progressive avec un arrêt de l’hyper croissance à la fin de la croissance.

L’infiltration fibro-graisseuse qui est à l’origine de cette malformation est d’indication chirurgicale précoce et de gestes répétitifs, seuls garants d’un bon résultat fonctionnel et esthétique.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Hayat CHERIFI (Chirurgien orthopédique et chirurgien de la main) (Orateur, Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #28047 - P16 Etude prospective comparative sur la prise en charge de la maladie récurrente de Dupuytren : à propos de 20 cas.
Etude prospective comparative sur la prise en charge de la maladie récurrente de Dupuytren : à propos de 20 cas.

Ahmed Chahine Toualbi*, Leila Azouaou, Nadir Mahdi, Sif Eddine Khelifi, Nassima Meziani
Orthopédie, CHU, Bejaia, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : a.chahinetoualbi@gmail.com (Ahmed Chahine TOUALBI)

La MDD est une fibrose rétractile évolutive intéressant  au stade de début  l’aponévrose palmaire puis les tendons, le plus souvent bilatérale, d’étiologie inconnue. Son principal traitement est l’aponévrectomie. La récidive survenant dans les mois qui suivent est considérée comme étant la complication de l’intervention.

Il s’agit d’une comparaison entre deux cohortes de 10 patients dont l’âge moyen est de 55 ans et atteints au niveau des deux mains qui ont tous bénéficié d’une aponévrectomie. Les 10 premiers patients ont été opérés d’un seul coté sans bénéficier d’injections de collagénase pendant les 8 semaines après l’intervention et dont 05 ont récidivé après 12 mois. Pour la deuxième série, deux injections de collagénase ont été effectuées à 4 semaines d’intervalles après l’aponévrectomie sans noter de récidives sur la même période.

Tous les patients présentaient un stade 3 de la maladie avec des brides palmaires et digitales au niveau du  4e et 5e rayon digital des deux mains. Flexion de la MP à 135°. Les 20 patients ont bénéficie d’une résection du tissu fibroblastique et excision des brides digitales lors de l’aponévrectomie.  10 patients  n’ont pas bénéficié d’injection de collagénase  dont 05 ont récidivé dans les 12 mois de l’intervention. Les 10 autres patients ont bénéficié de deux injections après 3 et 4 mois de l’intervention au niveau des zones non opérées et n’ont pas présenté de récidives. Tous les patients étaient sous attelle pendant 4 semaines.

Le risque de récidive pour les patients bénéficiant des deux traitements a été évalué sur une période de 12 mois. 25 pour cent d’entre eux n’ont pas bénéficié de collagénase comme traitement secondaire à la chirurgie ont récidivé.  Cette récidive est probablement l’extension d’un nouveau tissu dans les zones non opérées en rapport avec l’intervention source de traumatisme.

La récidive de la MDD après une prise en charge chirurgicale n’était que rarement mentionnée dans les années 1980. Le traitement chirurgical était considéré comme étant le seul traitement. Depuis les années 2012  les injections de collagénase (CCH) ont été introduites efficacement. Il peut être envisagé  en postopératoire pour prévenir toute évolution ultérieure de la maladie. 

Références

JP. Moermans, MD, PhD. Nouveauté dans le trt de la MDD. Chirec PRO ; 2015.

J.Hueston. Trt des récidives de la MDD. Chir. De la main, ScienceDirect,Vol 20, p.199-205 ; 2001.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Nassima MEZIANI (Chirurgien de la main) (Orateur, Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #28048 - P17 Ténosynovite tuberculeuse de l'epaule, à propos d'un cas.
Ténosynovite tuberculeuse de l'epaule, à propos d'un cas.

Mounira BOUKREDERA*, Assya BENHABILES

Faculté de médecine, Constantine, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : mboukredera@hotmail.fr (Mounira BOUKREDERA)

La ténosynovite tuberculeuse est une atteinte classique et décrite depuis 1777. Elle demeure une pathologie rare ayant pris de l'intérêt ces dernières années. Le diagnostic est souvent retardé. Elle atteint le plus souvent les tendons  fléchisseurs et extenseurs de la main et du poignet. La localisation au niveau des tendons de l’épaule est plutôt rare. Son diagnostic est clinique et histologique. Son traitement est médicochirurgical

Sexagénaire, maquignon depuis son jeune âge, consulte en novembre 2016 pour une tuméfaction de la face antérieure du l'épaule droite comblant le sillon delto-pectoral. Elle est de consistance molle, crépitante, mobile à la pression s’étendant jusqu'au sillon deltoïdien. Non douloureuse . Des paresthésies dans le territoire du nerf circonflexe sont rapportées. L' IDR est négative , l'IRM révèle des signe de ténosynovite hyperhémique prenant le contrastes. L'exploration chirurgicale par une large voie delto-pectoral a mis en évidence une gaine épaissie du tenton de la longue portion du biceps avec une synoviale pâteuse et des  formations en grains riziformes. Il a été procédé une synovectomie totale avec réparation tendineuse partielle.

L'étude histologique a identifié des follicules tuberculeux avec nécrose caséeuse. Une chimiothérapie anti bacillaire a été mise en trithérapie : (isoniazide, rifampicine, pyrazinamide) pour une durée de 09 mois étant donné la localisation abarticulaire.  L'évolution était favorable sans récidive sur un recul de 03 ans la sensibilité du moignon de l'épaule est redevenue normale après des séances d'électo-stimulation et de vitaminothérapie

C'est une pathologie qui touche l'adulte jeune de 3O à 50 ans, de sexe masculin particulièrement

exposés au bétail - L'atteinte des fléchisseurs est plus fréquente que celle des extenseurs - Contrairement aux synovites infectieuses, et se voit souvent au niveau de la main et du poignet. Elle se localise rarement au niveau de l'épaule. La symptomatologie est sourde sans aucun signe d'imprégnation bacillaire - Il s'agit souvent d'une tuméfaction de consistance pâteuse. Le Test cutané à la tuberculine (IDR) est souvent négatif.  L'étude bactériologique synoviale est toujours positive. La mise en évidence de l'agent pathogène détermine le diagnostic et la conduite thérapeutique en découle avec une chimiothérapie antituberculeuse pendant 09 mois associée à un synovectomie totale

Le diagnostic d'une atteinte tuberculeuse doit être évoqué chez tout patient présentant une ténosynovite chronique ou récidivante. Le caractère radical du geste chirurgical et l'efficacité du traitement médical restent les seuls garants de guérison et de récupération fonctionnelle

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Mounira BOUKREDERA (Chirurgienne orthopédiste chercheur) (Orateur, Constantine, Algérie)
00:00 - 00:00 #28050 - P18 Osteotomie d'accourcissement du capitatum dans la maladie de Kienbock. Résultats cliniques et radiologiques à cinq ans de recul moyen. A propos de 10 cas.
Osteotomie d'accourcissement du capitatum dans la maladie de Kienbock. Résultats cliniques et radiologiques à cinq ans de recul moyen. A propos de 10 cas.

Kamel ACHOUR*, Abdelhalim OULD ROUIS, Mourad HAMIDANI 

CHU Frantz Fanon, Blida, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : kameldok@yahoo.fr (Kamel ACHOUR)

Kienböck’s disease is a form of osteonecrosis affecting the lunate, which progresses through several stages if not treated. Usual surgical procedures unload the lunate. Radial shortening is the common procedure in negative ulnar variance. For wrists with neutral or positive ulnar variance, this procedure could produce a distal radio-ulnar discrepancy and an ulnocarpal impingement. We perform, in these cases; a capitate shortening.Our objective was to assess the long-term clinical and radiological outcome of capitate shortening for patients with neutral or positive ulnar variance at stage II and IIIA of disease.

Between 2012 and 2018, 10 patients (07 male, 03 female) were operated.Their average age was 38 years (28 to 49).Four Lichtman’s stage II and six stage III A with neutral or positive ulnar variance. The surgical procedure consisted in a dorsal approach and a 2 mm shortening osteotomy in the capitate’s waist. Fixation was carried out by two memory staples.

The mean follow-up was 05 years (29-84 months). Clinically all patients had improved wrist pain, wrist range of movement,and grip strength after the surgery. Radiographic disease progression occurred only in 3 wrists (one stage II to stage IIIA and two stage IIIA to IV), at 5 years follow-up without a bad clinical outcome.Lunate revascularization improved in all other cases. Any intracarpal complication or capitate non-union occurred.

The aim of surgical intervention in the early stages of Kienböck's disease is to improve lunate vascularity by unloading the bone.Radial shortening osteotomy has been used in Kienböck's disease with ulnar minus variance, with excellent results.In ulnar positive or neutral variance, the capitate shortening is a simple and not very aggressive intervention.The functional improvement of the wrist is clear, MRI results prove the revascularization of the lunate and do not reveal any induced radio- or mid-carpal deterioration. The capitate shortening seems to decompress satisfactorily the lunar compartment, however the osteotomy should not exceed 2 mm in order to avoid the risk of hamatal chondritis.

The capitate shortening is a simple and low aggressive procedure. Wrist’s functional outcome has good results. We recommend this procedure for symptomatic patients in early Kienböck’s disease with neutral or positive ulnar variance.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Kamel ACHOUR (Orateur, Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #28051 - P19 L’embrochage percutané d’arthrorise dans les fractures-luxations de l’articulation interphalangienne proximale, type Trojan.
L’embrochage percutané d’arthrorise dans les fractures-luxations de l’articulation interphalangienne proximale, type Trojan.

Youssef GAM* (1), Youssef BEN OMRANE (1), Rawend MERAI (1), Moadh BOUZIDI (1), Med Ali SEBAI (2), Riadh MAALA (1)

1. CHU La Rabta, Tunis, TUNISIE

2. Faculté de médecine, Tunis, TUNISIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : youssefyoga@gmail.com (Youssef GAM)

La fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale   associe une fracture marginale antérieure de la base de la deuxième phalange et une luxation dorsale de l’interphalangienne proximale sous l’effet de la traction de la bandelette médiane du système extenseur.

Le but de l’étude était de démontrer l’intérêt du traitement par arthrorise postérieure (interphalangienne proximale stop) par rapport aux autres techniques thérapeutiques. Il s’agit d’une réduction par manœuvre externe et stabilisation par une butée postérieure.

Nous avons réalisé cette technique pour 45 fractures de Trojan. L’âge moyen de nos patients était de 32ans,entre 23 et 48 ans, majoritairement de sexe masculin. Dans la moitié des cas, la fracture intéressait plus de 40 % de la surface articulaire de la deuxième phalange

Au recul moyen de 8 ans et 2 mois, nos résultats jugés sur des critères fonctionnels, cliniques et radiologiques étaient bons dans 80 % des cas. L’articulation interphalangienne proximale était indolore et le secteur de mobilité active moyen était supérieur à 85°

la fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale est une lésion instable dont le traitement doit assurer une réduction stable permettant une mobilisation précoce. Différents moyens thérapeutiques ont été décrits. Nous avons opté pour l’embrochage d’arthrorise, technique simple et reproductible avec un résultat encourageant.

Le traitement doit faire le choix entre les différentes méthodes et aura pour objectif d’assurer une réduction stable autorisant la mobilisation précoce ,  l’embrochage d’arthrorise semble une option des plus  interessantes

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Youssef GAM (Interne) (Orateur, Tunis, Tunisie)
00:00 - 00:00 #28052 - P20 La plaque à double crochets : une astuce utile en traumatologie de la main.
La plaque à double crochets : une astuce utile en traumatologie de la main.

Armelle BRETON (1), Hervé LAMARRE* (1), Antoine DEDERICHS (2), Léo CHICHE (3), Stéphane BARBARY (2)

1. Clinique Ambroise Paré, Thionville, FRANCE

2. Clinique Gentilly, Nancy, FRANCE

3. CHU, Montpellier, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : hervelamarre@me.com (Hervé LAMARRE)

La plaque à crochets est une astuce simple basée sur un matériel déjà présent dans la plupart des blocs : un ancillaire d’ostéosynthèse petites plaques et vis en titane.

Certaines astuces bien qu'utiles restent en deçà des critères d’une publication et sont simplement transmises par compagnonnage lors de la formation initiale.

Ce e-poster se propose de transmettre cette connaissance aux jeunes générations de chirurgiens qui n'auraient pas eu l'occasion de le voir par ailleurs, par des photos immédiatement compréhensibles et des montages faciles à reproduire une fois rentrés dans leur structure de soins.

Le principe consiste simplement à ouvrir le dernier anneau d’une plaque sécable en titane pour modeler les extrémités à la façon des antennes d’un insecte. 

La souplesse naturelle du matériau permet d’exercer une pression stabilisatrice type « console » sur le fragment. Cette réduction autorise le plus souvent la mobilisation précoce.

Les détails pratiques en fonction des localisations ( taille choisie, nombre de trous, conformation de la plaque jouant sur son élasticité) seront détaillés sur le e-poster.

La plaque à double crochets permet d'avoir une ostéosynthèse de qualité même quand le fragment osseux à réinsérer est :

-tellement petit qu’il n’est pas possible de le visser directement, et/ou

-tellement pluri-fragmentaire que la vis ou la broche n’aurait aucune tenue, et/ou

-tellement difficile d’accès qu’il nécessiterait un voie d’abord délabrante pour avoir le débattement nécessaire de la mèche  ou de la broche, et/ou

-tellement soumis à un traction tendineuse ou ligamentaire que la synthèse se doit d’être très solide...

Les indications sont multiples. En voici une liste non exhaustive : 

-  entorse grave avec fragment osseux déplacée des P1 du pouce ou des doigts longs, 

-  fracture de base de M1,

-  doigt en maillet à gros fragments, 

-  fracture-luxation d’ipp,

-  fracture de la base de M5…

-  fracture partielle d’un os du carpe ...

Cette description détaillée aidera les plus jeunes à réussir ce type d’ostéosynthèse dès leurs premiers cas.

La plaque à double crochets est aux ostéosynthèses à petits fragments ce qu’est la plastie de Malingue dans la Dupuytren. Bien maîtrisée, elle complètera l'arsenal intellectuel de nos jeunes confrères et pourra les aider (et indirectement aider leurs patients) dans des cas difficiles.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Armelle BRETON (chirurgien) (Orateur, thionville)
00:00 - 00:00 #28053 - P21 Correction d’une main bote radiale post traumatique par la technique du one-bone forearm.
Correction d’une main bote radiale post traumatique par la technique du one-bone forearm.

Hélène AGNERAY* (1), Victor LESTIENNE (2), Thierry LOUBERSAC (2), Philippe BELLEMÈRE (2)

1. Orthopédie, CHRU, Nancy, FRANCE

2. Institut de la Main Nantes Atlantique, Nantes, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : helene.agneray@yahoo.fr (Helene AGNERAY)

Les pertes de substances osseuses massives de l’avant bras sont un véritable challenge thérapeutique pour le chirurgien. Lorsque ce défect osseux est trop important pour une reconstruction anatomique par  greffe osseuse vascularisée, l’amputation peut être envisagée . Une alternative, le one-bone forearm (OBF), est une procédure de sauvetage permettant de conserver une longueur suffisante pour garder un membre fonctionnel.

Cette technique reconstruit un avant bras par un os unique,  en fusionnant  l’extrémité proximale de l’ulna avec l’extrémité distale du radius.

Cas clinique 

Il s’agit d’un patient victime d’un accident de la route il y a 30 ans occasionnant une résection osseuse des ¾ de la diaphyse radiale. L’instabilité de l’articulation radioulnaire distale a entraîné une déformation majeure en main bote radiale. La main du patient était jugée inutile par sa position fixée en pronation à 70 °. Le Quick DASH était de 82. 

 Pour redonner la fonctionnalité du membre, seule la technique du « one bone forearm » était  envisageable. La diaphyse ulnaire a été encastrée dans l’épiphyse radiale distale. Nous avons greffé en prélevant l’épiphyse  ulnaire distale et avons complété par une greffe corticospongieuse  de crête iliaque.  La stabilisation du montage a été effectuée par une plaque standard d’arthrodèse totale de poignet et broches de Kirschner.

La fusion osseuse a été acquise en 2 mois. Cette chirurgie a permis au patient de récupérer une main utile dans les gestes de la vie quotidienne bien que la correction de la déformation n’a pu être complète   Le Quick DASH est à 54  L’aspect esthétique était  jugé satisfaisant pour le patient.

Le OBF est utilisé dans les instabilités complexes de l’avant bras dont les étiologies sont multiples. Les cas post traumatiques sont les plus nombreux et donnent les moins bons  résultats. Le facteur principal de mauvais pronostique est la gravité des lésions initiales,  par les lésions des parties molles et la mauvaise qualité du stock osseux qu’elle engendre. La reconstruction  est d’autant plus difficile dans ces cas complexes

Néanmoins, malgré des scores fonctionnels moyens, les patients sont dans la plupart des cas satisfaits de cette intervention

Cette technique chirurgicale de dernier recours donne des résultats fonctionnels et esthétiques acceptables dans des situations complexes ou l’amputation est la seule alternative.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Hélène AGNERAY (chirurgien) (Orateur, Nancy)
00:00 - 00:00 #28054 - P22 Résultats d'un délabrement musculo-cutané avec section du nerf radial sur une fracture complexe de l’humérus.
Résultats d'un délabrement musculo-cutané avec section du nerf radial sur une fracture complexe de l’humérus.

Nadir MAHDI*, Ibrahim DELLOUL, Ahmed Chahine TOUALBI, Zoubir KARA

CHU, Bejaia, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : nadirmahdi175@gmail.com (Nadir MAHDI)

Patient Y.F. âgé de 43 ans victime d’un accident de circulation ayant occasionné un traumatisme grave et ouvert  du bras  gauche. l'examen clinique retrouve un délabrement musculo-cutané important du bras souillé de débris tellurique  avec section du nerf radial. 

Le bilan radiologique retrouve une fracture complexe de l’humérus à la jonction tiers moyen tiers inférieur.

Le patient admis au bloc opératoire en urgence , un nettoyage de la plaie a été réalisé au antiseptiques avec un parage soigneux dans un premier temps, ensuite une ostéosynthèse  de l'humérus a été réalisé par un fixateur externe, enfin une suture direct du nerf radial a été réalisé dans le même temps opératoire.

Le résultats global est coté excellent selon la cotation de ALNOT, après 9 mois d'évolution.

L’évaluation clinique des extenseurs du poignet et de l'extension des doigts est excellente, ainsi que l'extension et la rétropropulsion du pouce. Cependant la supination reste difficile.

Le patient a récupéré la sensibilité au niveau de la première commissure.

La consolidation de l’humérus est obtenue.

Les lésions du nerf radial au cours d’un traumatisme complexe du bras est une éventualité relativement rare.

L’addition des facteurs de pronostic, fracture de la diaphyse humérale et lésions des parties molles, plurinerveuses , nécessitent un plan thérapeutique précis.

La suture direct du nerf radial  au prix d'un accourcissement de l’humérus donne de meilleurs résultats que la greffe nerveuse secondaire.

Le nerf radial à forte majorité de fibres motrices peut être lésé dans les traumatismes du bras, et sa réparation par suture ou par greffe donne globalement des résultats satisfaisants. Les sutures donnent de meilleurs résultats que les greffes nerveuses.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Nadir MAHDI (chef de clinique) (Orateur, Bejaia, Algérie)
00:00 - 00:00 #28055 - P23 Trapéziectomie distale, reconstruction ligamentaire et arthroplastie interpositionnelle pour l’arthrose TM du pouce chez les jeunes patients : un suivi minimum de 15 ans.
Trapéziectomie distale, reconstruction ligamentaire et arthroplastie interpositionnelle pour l’arthrose TM du pouce chez les jeunes patients : un suivi minimum de 15 ans.

Emanuele GERACE* (1), Pier Luigi BONUCCI (2), Marcello MARCIALIS (2), Guido CRISTIANI (2)

1. ASST Cremona, Cremona, ITALIE

2. Hesperia Hospital, Modena, ITALIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : emanuele.gerace@gmail.com (Emanuele GERACE)

Treatment of basal thumb osteoarthritis in young patients is always a big concern for hand surgeons. Long term functional outcomes, complications and reinterventions rate should be considered in the choice of the surgical technique. We present the outcome of patients under 50 years after a minimum 15 years follow-up that underwent distal trapeziectomy, ligament reconstruction and interpositional arthroplasty.

Surgical technique: distal trapeziectomy, ligament reconstruction using an accessory sling of abductor pollicis longus detached proximally, passed around flexor radialis carpus tendon and firmly sutured on itself. Finally, an interpositional arthroplasty is done using an "anchovy" made with palmaris longus tendon.

We have analyzed our database and we found 28 cases under 50 years old at the time of the intervention operated between 1999 and 2004 with Eaton & Littler stage 2-3 thumb osteoarthritis. Four patients died (one bilateral) and we could not retrieve 9 cases. We retrospectively examined 12 patients (14 cases). Mean follow up was 17 years (180;240 months) and mean age was 46 years old (30;50 years). 92% of cases were women. In 86% we operated the dominant hand. 64% were manual workers. Every case was evaluated with a full clinical and functional examination and x-ray imaging. 

At final follow-up satisfaction rate was 93%. Mean scores results were: DASH 7 (0;15), PRWE 4 (8;0), VAS 0 (0;3). Grip strength was assessed with a dynamometer and mean was 26 kg (18;30). Mean T-Pinch and K-Pinch were respectively 6 kg (4;10) and 7 kg (4;10). Mean Kapandji index was 10 (9;10). Complication and reintervention rate was 7%. One patient in the first series of cases, after 12 months still reported pain and underwent a full trapezectomy in another hand surgery center

Distal trapezectomy with ligament reconstruction and tendon interposition gives satisfactory functional results during follow-ups. Low rate of complications, good strength and no evidence of metacarpal collapse makes this technique a reliable procedure for young patients. After 17 years we still use the same technique in young patients.

This is a preliminary study and it has its limitations. It’s a retrospective analysis of a small, increasing, cohort and there is not a control group. Anyway international literature still has not identified the most adequate treatment for thumb CMC osteoarthritis in young patients, even for short-mid term follow up. We believe that our work could be a suggestion for hand surgeons.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Emanuele GERACE (Chirurgien) (Orateur, Cremona, Italie)
00:00 - 00:00 #28056 - P24 L’influence du stress oxydant dans la récidive du syndrome du canal carpien opéré et le choix thérapeutique chirurgical (lambeau synovial) pour cette pathologie.
L’influence du stress oxydant dans la récidive du syndrome du canal carpien opéré et le choix thérapeutique chirurgical (lambeau synovial) pour cette pathologie.

Ahmed Chahine Toualbi*, Leila Azouaou, Nadir Mahdi, Sif Eddine Khelifi, Nassima Meziani

CHU, Bejaia, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : a.chahinetoualbi@gmail.com (Ahmed Chahine TOUALBI)

Le syndrome du tunnel carpien récidivant n’est pas rare (1). Cette récidive peut survenir secondairement à l’augmentation du stress oxydant qui est élevée chez les patients hémodialysés chroniques.

Objectif : est de comparer les marqueurs de stress oxydant chez les patients qui ont récidivés après 03 mois d’une neurolyse par voie endoscopique (recul de 90 jours) par rapport aux patients qui n’ont pas récidivés. L’exploration chirurgicale chez ces malades a retrouvé une fibrose périneurale. La reprise des malades à ciel ouvert avec une interposition d’un lambeau synovial est un choix thérapeutique judicieux (1).

une étude portant sur 20 patients hémodialysés opérés par voie endoscopique pour un syndrome de canal carpien. L’âge moyen est de 48 ± 15 ans avec un sex-ratio de 0,9. Les patients opérés ont tous bénéficiés de l'hémodialyse intermittente à raison de 10 à 12 heures par semaine. La durée moyenne en hémodialyse est de 83 ± 6,5 mois. Le dosage des marqueurs du stress oxydant et des bêta- 2 microglobuline a été fait chez tous les patients.

50%  des patients qui ont bénéficié de l’acte chirurgical ont récidivé (récidive entre 3 et 6 mois). La comparaison statistique entre les deux groupes de patients avec et sans récidive a démontré que les taux des béta- 2 microglobulines sont plus élevés chez les patients qui ont présenté une récidive due à la présence d’une fibrose périneurale du nerf médian que  les patients sans récidives ( 5,5 mg/l vs   2,5 mg/l  ) avec un taux de marqueurs du stress oxydants : AOPP,MPO et MDA ,  AOPP (61.89 ± 1.4 vs 26.65±1.05 μmol/l), MPO (59.89 ± 1.98 vs 38.45±1.98 UI/ml), MDA (6.1 ± 0.12 vs 3.26±0.03 μmol/l) avec(P≤ 0,05).

Le SCC récidivant est une complication fréquente de l'hémodialyse chronique. L'amélioration de la qualité de dialyse permettrait de réduire le risque de survenue des récidives. Le SCC récidivant doit être dépisté précocement par la pratique systématique et périodique de l’EMG. C’est une pathologie qui n’est pas rare, et un lambeau interposé de la synoviale à ciel ouvert est une indication dans la récidive (1). Des études ont démontré que le taux des marqueurs du stress oxydant élevé engendre des récidives du syndrome du canal carpien opéré .

Le lambeau synovial de recouvrement est un choix thérapeutique intéressant pour le SCC récidivant donnant des résultats satisfaisants (1). 

Référence :

(1 )G. Bollmann . Récidive du tunnel carpien- traitement par lambeau synovial. EMC ; 2017.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Nassima MEZIANI (Chirurgien de la main) (Orateur, Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #28057 - P25 Chondromatose synoviale primitive géante de l’articulation métacarpophalangienne.
Chondromatose synoviale primitive géante de l’articulation métacarpophalangienne.

El Mehdi BOUMEDIANE*, Amine BENHIMA, Abkari IMAD, Saidi HALIM

Hôpital Arrazi - CHU Mohammed VI, Marrakech, MAROC

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : e.boumediane@live.fr (El Mehdi BOUMEDIANE)

La chondromatose synoviale est une mono-arthropathie caractérisée par la formation dans la synoviale de foyers cartilagineux probablement métaplasiques. C’est une affection de l’adulte jeune (20—40 ans), plus fréquente chez les hommes. Elle siège préférentiellement aux grosses articulations. Les localisations aux extrémités ne sont pas fréquentes  et la dégénérescence maligne est rare. A notre connaissance, seuls  trois cas ont été rapportés dans l'articulation interphalangienne. Nous rapportons un homme de 47 ans atteinte d'une Chondromatose synoviale géante de l’articulation métacarpophalangienne

Un homme de 47 ans s’est présenté devant la persistance pendant 8 mois d’un syndrome de masse non douloureux de l’articulation métacarpophalangienne (MCP) de l’index de sa main droite. La radiographie standard et le scanner montraient une lésion tissulaire érosive circonférentielle périarticulaire de la deuxième MCP. Une intervention chirurgicale a permis une excision de ce processus considéré comme ostéo chondromateux par un abord dorsal .

Le patient était considéré comme guéri un an après la chirurgie. L’examen anatomopathologique macroscopique montrait de nombreux nodules cartilagineux. L’examen microscopique montrait de multiples nodules cartilagineux hyalins intrasynoviaux. De rares atypies et quelques zones d’hypercellularité avec quelques noyaux hyperchromatiques étaient observées ainsi que quelques rares cellules binucléées, sans transformation myxoïde.

Chondromatose synoviale primitive de la main est rare, présentant généralement comme une lésion avec des caractéristiques cliniques non spécifiques. L'exérèse chirurgicale et l'examen histopathologique sont donc requis pour le diagnostic. La prise en charge consiste en l'excision complète et l'ablation des corps lâches. Synovectomie complète est préconisée; Cependant, la récidive est encore commune. D'autres preuves sont nécessaires pour améliorer le diagnostic et la prise en charge.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


El Mehdi BOUMEDIANE (Orateur, Marrakech, Maroc)
00:00 - 00:00 #28058 - P26 Hamartome du nerf median et macrodactylie - cas clinique.
Hamartome du nerf median et macrodactylie - cas clinique.

Vassiliki LAINA*

Hôpital Universitaire des enfants Reine Fabiola, Bruxelles, BELGIQUE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : v.laina@doctors.org.uk (Vassiliki LAINA)

L'hamartome du nerf médian, ou hamartome lipofibromateux, est une tumeur rare, bénigne et à croissance lente du nerf périphérique, signalée pour la première fois en 1953.

La tumeur est caractérisée par une prolifération excessive de tissu fibroadipeux, qui infiltre le périnèvre et l'épinèvre, entourant et séparant ainsi les fascicules nerveux.

La tumeur est considérée comme un hamartome car les éléments fibreux, graisseux et neuronaux sont essentiellement matures.

Ce rapport décrit un cas d'hamartome du nerf médian, présentant une macrodactylie associée et des symptômes avancés du syndrome du canal carpien.

Une décompression du canal carpien a été effectuée, ainsi qu'un débulclage soigneux de certaines zones du nerf médian, préservant les branches superficielles dans la mesure du possible. Dans le même temps, une ablation de son éminence thénar et de son pouce a été réalisée en macrodactylie, ainsi qu'une résection de l'un des deux nerfs numériques, gravement touché par la lésion. Tous les échantillons ont été envoyés pour analyse histologique et génétique.

Le suivi postopératoire immédiat s'est déroulé sans incident, le patient se rétablissant complètement en termes de déficits sensoriels et moteurs. Le patient a été suivi tous les trois mois pendant la première année et tous les 6 mois par la suite.

Un suivi de trois ans a révélé qu'il n'y avait pas d'aggravation macrodactylique de son pouce et, en fait, à mesure que le reste de sa main grandissait, le pouce était maintenant beaucoup plus en proportion avec le reste de sa main.

Le traitement chirurgical de ces lésions reste controversiel, à cause de l'impossibilité de séparer la lésion du nerf médian. Une excision complete de cette lesion vient avec des consequences importantes et est deconseillee. A l’absence de symptômes, une approche plus conservative est appropriée. Une libération du canal carpien est nécessaire dans la majorité des cas. Souvent, cette lésion est associée avec une macrodactylie, qui suit la distribution du nerf médian.

Les hamartomes du nerf médian sont des lésions bénignes et rares, mais à considérer quand un jeune patient présente des symptômes de compression du nerf médian +/- une macrodactylie.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Vassiliki LAINA (Orateur, Bruxelles, Belgique)
00:00 - 00:00 #28059 - P27 Luxation isolée du scaphoide carpien ( a propos d’un cas).
Luxation isolée du scaphoide carpien ( a propos d’un cas).

Abdelhalim OULD-ROUIS*, Kamel ACHOUR

Service d'orthopédie, CHU, Blida, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : professeurouldrouis@gmail.com (Abdelhalim OULD-ROUIS)

La luxation isolée du scaphoïde carpien est une lésion extrêmement rare qui est, en fait, une luxation complexe associée à d’importantes lésions capsulo-ligamentaires. La revue de la littérature retrouve seulement 28 cas publiés.

Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 39 ans, droitier, agriculteur de profession, ayant présenté suite à un accident de travail un traumatisme fermé de son poignet droit. A l’examen clinique, le poignet était tuméfié et douloureux avec une saillie osseuse évidente sur le bord radial du poignet. L’examen radiographique avait montré une luxation radio-palmaire isolée du scaphoïde carpien dont le pôle proximal se projette au-dessus de la styloïde radiale et le pôle distal a perdu tout contact avec le capitatum.

Un traitement chirurgical a été entrepris en urgence par voie dorsale, permettant de réduire le scaphoïde et de réparer le ligament scapho-lunaire via une suture transosseuse protégée par un embrochage scapho-lunaire et scapho-capital ; et de compléter la réparation par une capsulodèse dorsale.les suites post opératoires étaient simples avec ablation des broches à 6 semaines suivie d’une rééducation fonctionnelle.

Au dernier recul après trois ans, le patient a repris le même travail, son poignet est indolore avec une mobilité proche de la normale et une force musculaire symétrique. Radiologiquement, on n’a pas trouvé de signes

d’instabilité, ni d’arthrose du poignet, ni de nécrose avasculaire

du scaphoïde.

La luxation isolée du scaphoïde carpien est très rare. La connaissance des propriétés anatomiques et biomécaniques des ligaments périscaphoïdiens est essentielle pour comprendre cette luxation et entreprendre un traitement. Le pronostic est dans l’ensemble bon avec un seul cas de nécrose avasculaire du scaphoïde rapporté dans la littérature suite à une luxation isolée.

Le diagnostic doit être porté au stade de lésion fraîche suivi d’un traitement entrepris en urgence afin d’assurer un résultat satisfaisant.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Abdelhalim OULD ROUIS (Orateur, Montpellier)
00:00 - 00:00 #28060 - P28 Chirurgie de reprise pour prothèse trapézo-métacarpienne Ivory: la compatibilité avec la prothèse Touch permet de retenir la tige métacarpienne.
Chirurgie de reprise pour prothèse trapézo-métacarpienne Ivory: la compatibilité avec la prothèse Touch permet de retenir la tige métacarpienne.

Joris DUERINCKX*

Ziekenhuis Oost-Limburg, Genk, BELGIQUE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : joris.duerinckx@gmail.com (Joris DUERINCKX)

Painful trapeziometacarpal osteoarthritis can be treated with total joint arthroplasty. The Ivory prosthesis (Memometal, Stryker Corporate, Kalamazoo, Michigan, USA) was introduced in 1992. Production was stopped in 2017. Therefore, revision surgery by replacement with original components is not possible.

We present a case of a 73-year-old male who was treated with implantation of an Ivory prosthesis at his left hand in 2015. Because of recurrent dorsal dislocations, revision surgery was indicated.

During surgery, polyethylene damage was observed at the dorsal rim of the cup. The conical Ivory cup with a diameter of 9mm was removed from the trapezium. Sclerotic bone was removed with a reamer. Next, a conical cup of the Touch system with a diameter of 10mm was inserted. The head of the Ivory system was removed from the stem and replaced with a bipolar head of the Touch system. Clinical and radiographic follow-up at 6 months after surgery was uneventful.

Ivory metacarpal stems have a round, conical hole for fixation of the prosthetic head. The dimensions of this hole are compatible with the Touch system. The Ivory stem does not have a peg to prevent rotation of the Touch neck. Therefore, the use of a straight neck of the Touch system is mandatory in combination with an Ivory stem.

Revision of the cup and the head of an Ivory trapeziometacarpal prosthesis is possible with a conical cup and a straight neck of the Touch system. A well-fixed Ivory stem can therefore be retained. This simplifies revision surgery of the Ivory prosthesis.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Recherches cliniques/travaux scientifiques : non
Consultant, expert : Kerimedical
Cours, formations : Kerimedical
Documents publicitaires : non
Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : non
Actionnariat : non
Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Kerimedical


Joris DUERINCKX (Chirurgien de la main) (Orateur, Genk, Belgique)
00:00 - 00:00 #28062 - P29 Intervention de Graner II dans la maladie de Kienböck. Analyse et résultats à plus de 12 ans post opératoire.
Intervention de Graner II dans la maladie de Kienböck. Analyse et résultats à plus de 12 ans post opératoire.

Hayat CHERIFI* (1,2), Amin HENINE  (1,2)

1. CHU Douéra, Alger, ALGÉRIE

2. Faculté de médecine, Université Saad Dahlab, Blida, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : hayat_c@hotmail.com (Hayat CHERIFI)

Les  interventions dans le Kienböck sont conservatrices aux stades précoces, et radicales aux stades ultimes. Le problème d’indication se pose aux stades de lunatum fragmenté chez le travailleur de force dont le poignet est douloureux mais mobile. Entre 1997 et 2018, l’intervention modifiée de Graner (Graner II) a été pratiquée chez 25 patients.

6 patients avec un recul moyen de 16 ans (12 et 22ans) sont revus. Il s’agit de quatre femmes et deux hommes, travailleurs manuelles et de force. L’âge de prise en charge varie entre 19 et 35 ans. Pour tous, le motif de consultation était un poignet douloureux et faible avec une mobilité entre 35 et 60˚  d’extension et entre 25 et 60˚  de flexion. Radiologiquement il s’agissait de 5 stades III (2 A et 3B) et d’un stade IV  selon la classification de Lichtman.

L’intervention s’est déroulée pour tous, par une voie d’abord dorsale. Après arthrotomie, la  lunarectomie est suivie par un avivement des surfaces entourant le semi-lunaire. Ostéotomie à la partie médiane du capitatum, avivement des surfaces latérales et médiales de sa partie proximale avant sa transposition sous la fossette lunarienne et fixée par une broche scapho-pyramidale. La perte de substance engendrée par le repositionnement de la partie proximale du capitatum est comblée par un greffon cortico spongieux prélevé à la crête iliaque. Un gant pour 6 à 8 semaines.

Nous déplorons une infection autour des broches ayant nécessité leurs ablation. Cliniquement la douleur est atténuée, voire disparue, avec amélioration de la force, par contre la mobilité est diminuée. Radiologiquement : aucune nécrose du capitatum transposé n’a été constatée, la fusion intracarpienne est obtenue en moyenne au 5 ème mois sauf pour un patient qui était au stade IIIB qui a présenté un retard de fusion. La patiente au stade IV qui avait  refusé l’arthrodèse l’a été trois ans plus tard.

Le Kienböck requiert un traitement chirurgical. Les interventions conservatrices sont dépassées au stade III, alors que les arthrodèses ne sont pas encore nécessaires.  L’intervention de Graner II  est une arthrodèse intracarpienne conservant la hauteur carpe, recréant un condyle carpien cartilagineux proche du condyle physiologique sans sacrifice de la mobilité radio-carpienne avec réapparition d’une force.

La technique de Graner II garde son indication chez le travailleur de force au stade IIIB pré-arthrosique dont le poignet est mobile.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Hayat CHERIFI (Chirurgien orthopédique et chirurgien de la main) (Orateur, Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #28063 - P30 Le panaris herpétique.
Le panaris herpétique.

Albane BONMARCHAND* (1), Roberto BECCARI (1), Isabelle AUQUIT AUCKBUR (2)

1. Clinique du Cèdre, Bois-Guillaume, FRANCE

2. SOS Main, CHU Rouen, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : albanebonmarchand@yahoo.fr (Albane BONMARCHAND)

Les panaris sont des infections cutanées digitales fréquentes, le plus souvent d’origine bactériennes. Ils peuvent aussi être d’origine fongique ou virale. Le plus fréquemment le panaris est unidigital, d’origine bactérienne, et lié dans la majorité des cas à un staphylocoque doré. Les panaris d’origine fongique sont le plus souvent liés à un candida et ceux d’origine virale sont le plus souvent liés à l’herpès simplex virus.

Nous vous rapportons le cas d’une jeune femme de 20 ans présentant des lésions périunguéales et pulpaires sur plusieurs doigts de la même main, deux doigts longs et le pouce. Ces lésions sont apparues rapidement. Les douleurs, à type de brûlure, étaient très marquées. Elle présentait des vésicules multiples bien limitées, et une lésion périunguéale purulente. La patiente n’avait pas d’antécédent particulier. Elle rapportait une onychophagie. Il n’y avait pas d’autre lésion associée, notamment d’éruption herpétique de la sphère oropharyngée, ni de portage d’herpès simplex virus connu. Devant ces lésions de panaris herpétiques typiques un traitement médical par Aciclovir a été administré, associé à la prise en charge de la surinfection bactérienne d’une lésion par Fucidine crème.

Les lésions et la douleur ont régressé en quelques jours, la cicatrisation a été obtenue en 13 jours.

Ce cas illustre un diagnostic peu fréquent, les lésions périunguéale et pulpaire d’un même doigt sont évocatrices d’un panaris en bouton de chemise. Au stade collecté la prise en charge de ce type de panaris d’origine bactérienne est chirurgicale. Il est classiquement favorisé par l’onychophagie présent chez notre patiente. Le panaris herpétique est une lésion rare le plus souvent unidigitale mais qui peut aussi être pluridigitale, sa prise en charge est médicale. La clinique est très évocatrice, en cas de doute une PCR peut être réalisée.

L'infection à herpes simplex virus est une infection très fréquente. Le but de cette communication est d’illustrer le panaris herpétique que nous rencontrons peu en chirurgie de la main, dont l’aspect clinique est très évocateur et qu’il est important de ne pas méconnaître pour avoir une prise en charge adaptée.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Albane BONMARCHAND (Chirurgien) (Orateur, Rouen)
00:00 - 00:00 #28064 - P31 L’apport du substitut osseux dans la pseudarthrose du scaphoïde carpien. Résultats.
L’apport du substitut osseux dans la pseudarthrose du scaphoïde carpien. Résultats.

Mahdi RAHEM*, Hichem LABASSI, Ismail GHADI, Karim Riade AMIMOUSSA, Mohamed Karim LARBAOUI 

Hôpital central de l’armée, Alger, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : rahem_mahdi@yahoo.fr (Mahdi RAHEM)

Les autogreffes restent le mode de comblement de référence. Elles sont quelques fois insuffisantes et leur prélèvement est source de morbidité. Les substituts osseux de synthèse sont essentiellement représentés par les phosphates de calcium. Ils sont de plus en plus employés et évitent, dans beaucoup de cas, l’utilisation d’une autogreffe. Dans certaines indications, ils se posent en alternative aux allogreffes.

Si les substituts osseux sont maintenant utilisés de façon courante en orthopédie et traumatologie, d'ou notre but est d’analyser et comparer nos résultats de la greffe par substituts osseux dans les pseudarthroses du scaphoïde carpien afin de confirmer leur efficacité et de déterminer les facteurs influençant les résultats.

Onze (11) hommes ont été opérés entre 2016 et 2018. La technique consistait en un Matti Russe avec greffe par substituts osseux et ostéosynthèse par broches sous anesthésie loco-régionale.

L’âge moyen est de 26 ans. Neuf patients étaient fumeurs avant l’intervention. Le délai moyen de prise en charge par rapport au traumatisme était de 17 mois. La revue minimale était de 6 mois pour juger de la consolidation. Les pseudarthroses ont été évaluées selon les critères radiographiques de

Schernberg (4 zone 1, 9 zone 2, 13 zone 3, 1 zone 4) et D’Alnot.

Tous les patients ont fait l’objet d’une appréciation clinique pour la douleur, la mobilité et la force de préhension selon le score de DASH.

La consolidation a été appréciée par l'imagerie standard, et la tomodensitométrie à coupes fines.L’immobilisation était en moyenne de 12 semaines. Le recul moyen était de 23,5 mois. La consolidation a été obtenue dans 7 cas.

Le choix de la greffe osseuse est discutable car certains auteurs ont rapidement élargi leur

indications des les pertes substances osseuses d'où l'intérêt de son application.

Nos résultats montrent que la greffe par substitut osseux constitue un arsenal thérapeutique non négligeable et fiable dont les perspectives d’avenir sont très prometteuses grâce aux progrès de la recherche en ingénierie tissulaire

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Mahdi RAHEM (Pr) (Orateur, Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #28065 - P32 Blocage métacarpo-phalangien par piégeage ligamentaire.
Blocage métacarpo-phalangien par piégeage ligamentaire.

Antoine DEDERICHS* (1), Stéphane BARBARY (1), Hervé LAMARRE (2)

1. Centre Chirurgical ADR, Nancy, FRANCE

2. Clinique Ambroise Paré, Thionville, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : antoine.dederichs@wanadoo.fr (Antoine DEDERICHS)

Il s’agit d’un blocage par incarcération du ligament collatéral accessoire métacapo-phalangien entraînant un flessum irréductible d’environ 30°, non ou peu douloureux et sans conséquence sur le flexion ni sur les articulations inter-phalangiennes. Cette physiopathologie a déjà bien été décrite mais reste peu connue du fait de sa rareté.

Nous avons pris en charge 2 patients présentant un flessum métacarpo-phalangien irréductible avec une flexion conservée et indolore. Il s’agissait d’atteintes du 3ème doigt pour l’un et du 4ème doigt pour l’autre où l’iconographie mettait en évidence pour chacun des ostéophytes prononcés au niveau de ces têtes métacarpiennes. Ces patients ont été traités chirurgicalement dans un délai de 1 et 4 semaines après le début du blocage et il est noté pour chaque tentative de réduction infructueuse dans des services d’urgences. Les interventions ont permis la levée du conflit par résection des ostéophytes et libération ligamentaire par voies dorso-latérales. La mobilisation post-opératoire a été immédiate.

Les suites opératoires ont été simples avec une récupération ad integrum des mobilités et sans récidive.

Il a été décrit dans la littérature des réductions par manœuvres externes mais nous préconisons, comme d’autres auteurs, une solution chirurgicale et nous avons choisi des voies dorso-latérales bien qu’une approche palmaire puisse être discutée.

La survenue d’un flessum irréductible peut conduire à un écueil diagnostic en l’absence de connaissance de cette physiopathologie rare qui ne doit notamment pas être confondue avec un doigt à ressaut. La connaissance de ce mécanisme de blocage ligamentaire sur conflit osseux et de son traitement chirurgical permet une bonne évolution.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Antoine DEDERICHS (chirurgien) (Orateur, Nancy)
00:00 - 00:00 #28066 - P33 Remplacement du scaphoïde: le 3D prothèse.
Remplacement du scaphoïde: le 3D prothèse.

Eline STROOBANTS (1), Anton BORGERS (2), Matthias VANHEES (1), Frederik VERSTREKEN (1)

1. AZ Monica, Antwerpen, BELGIQUE

2. AZ Turnhout, Turnhout, BELGIQUE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : elinestroobants@msn.com (Eline STROOBANTS)

As a direct consequence of poor blood supply, complicated scaphoid fractures often lead to nonunion, avascular necrosis and late degenerative changes (SNAC wrist). In symptomatic patients, salvage procedures, such as partial or total wrist arthrodesis or proximal row carpectomy are indicated, but all have their inherent disadvantages. Recent advances in 3D technology allow the production of custom patient specific implants, that have become a valid treatment option for a selected group of patients.

Six patients with non reconstructable scaphoid problems due to a combination of bone resorption, avascular necrosis and degenerative changes were treated with a patient specific 3D printed scaphoid replacement, based on CT images of the contralateral scaphoid. The implant is printed out of titanium and incorporates eyelets for ligament reinsertion and a tunnel for ligament reconstruction with a tendon graft.

Follow-up ranges from 6 months up to 2 years. One implant had to be removed 5 months postoperative due to symptomatic palmar subluxation. All other implants maintained their correct alignment on radiographs. Clinical testing confirms significant improvement in functional scores and patient-reported pain and outcome scores.

3D printed scaphoid implants, show promising early results and may become a valid alternative or at least delay the need to perform salvage procedures.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Eline STROOBANTS (Orateur, Antwerpen, Belgique)
00:00 - 00:00 #28067 - P34 Main après la vitre.
Main après la vitre.

Youssef GAM* (1), Rawend MERAI (1), Youssef BEN OMRANE (1), Moadh BOUZIDI (1), Med Ali SEBAI (2), Riadh MAALA (1)

1. CHU La Rabta, Tunis, TUNISIE

2. Faculté de médecine, Tunis, TUNISIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : youssefyoga@gmail.com (Youssef GAM)

L a main après la vitre est un groupe de pathologie regroupant des lésions de la main suite à un coup de point  porté sur  vitre. Elle présente une classification permettant de localiser la face atteinte : le type I les lésions de la face dorsale, le type II de la face palmaire et le type III des deux faces.

Ce travail porte sur 320  cas traités entre les années 2005 et 2020.

Le traitement s’est fait au bloc opératoire, sous bloc axillaire. Une exploration après lavage a été réalisée . Ensuite nous avons réparé  les lésions dans l’ordre suivant:  La réparation tendineuse se fait pour les tendons fléchisseurs avec un point type Kessler modifié (prolène 4/0) renforcé par un hémi-surjet antérieur .La réparation vasculaire se fait par des point simple (6 à 8 au prolène 7/0) et la suture nerveuse se fait par suture simple ( prolène 9/0). La réparation vasculaire et nerveuse nécessite un matériel de microchirurgie et un moyen de grossissement .

L’immobilisation était de mise durant 21 jours puis  9 semaines de kinésithérapie.

population jeune et masculine  (âge moyen de 24 ans, allant de 14 à 40 ans et 72 hommes pour 2 femmes). 

La notion de colère présente dans 91% des cas.

La main droite  touchée dans 82 % des cas. 

La lésion a porté sur la main dominante dans 95% des cas

Parmi les 320 cas: nous avons traité 180 MAV type I, 76 MAV type II et  64 MAV type III.

Les résultats obtenus étaient évalués en se basant sur le Total  Active Motion, le Total Passive Motion, le Déficit Global d’Extension, et la sensibilité selon le Médical Research Council. 

Avec un recul moyen de 2 ans, les résultats étaient généralement très bons pour les lésions de type I et bons pour les lésions de type II. Les lésions de type III avaient une prédominance de résultats assez bon . Nous avons déploré 7% de complications de type algodystrophie , infection

apanage des jeunes coléreux. 

Le résultat est conditionné par la nécessité d’un traitement chirurgical  rapide de 1 ere intention et d’une prise en charge multidisciplinaire incluant chirurgiens, kinésithérapeutes et psychologues.

La durée élevée d’inactivité et de rééducation engendre un impact économique souvent lourd 

Rechercher le pourquoi de la MAV : urgence de la main ou urgence psychiatrique?

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Youssef GAM (Interne) (Orateur, Tunis, Tunisie)
00:00 - 00:00 #28068 - P35 Echochirurgie pour syndrome du canal carpien, pas si anodin: à propos d’un cas de phlegmon sévère des gaines du 5eme rayon et du canal carpien.
Echochirurgie pour syndrome du canal carpien, pas si anodin: à propos d’un cas de phlegmon sévère des gaines du 5eme rayon et du canal carpien.

Henri REMY, Marie-Anne POUMELLEC, Joshka DECKER, Thierry BALAGUER, Olivier CAMUZAR, Marianne CEGARRA-ESCOLANO*

Institut Universitaire Locomoteur et du Sport - Orthopédie, CHU, Nice, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : m.cegarra.escolano@gmail.com (Marianne CEGARRA-ESCOLANO)

Du fait de sa prévalence, la chirurgie du canal carpien est l’objet de modifications techniques perpétuelles pour améliorer les suites post-opératoires. Après l’apparition des techniques endoscopique et mini-open, une approche échographique percutanée a émergé avec l’évolution de la précision du matériel d’échographie. Cette technique est pratiquée par des chirurgiens formés à l’échographie ou par des radiologues. Elle permettrait de réduire les cicatrices, accélérer la récupération post-opératoire, sans risque infectieux.

Nous présentons un rare cas de phlegmon de la gaine du 5ème doigt et du canal carpien après échochirurgie pour libération du nerf médian réalisée par un radiologue.

Une patiente non fumeuse de 42 ans s’est présentée dans le service de radiologie pour douleurs de la main gauche à six jours d’une décompression échochirurgicale du nerf médian au canal carpien. Traitée par anti-inflammatoires non stéroïdiens au long cours pour douleurs dorsales, elle ne présentait pas d’autre antécédent médical. Une échographie de contrôle ne retrouvait pas d’anomalie de la région opérée ni des gaines tendineuses.

Elle a ensuite consulté au SOS main, 4 jours plus tard, avec des signes d’infection généralisée de la main (érythème, douleur croissante insomniante, augmentation globale de volume de la portion ulnaire de la main avec flessum des 4eme et 5eme doigts) ainsi qu’une persistance des paresthésies sur le territoire du nerf médian.

Avec le diagnostic clinique de phlegmon des gaines, nous avons réalisé une chirurgie en urgence pour exploration et lavage des gaines. Nous avons constaté la présence de pus depuis la région du canal carpien jusqu’à l’extrémité de la gaine du 5ème rayon, ainsi qu’une ouverture incomplète du carpi volare, nécessitant un complément de neurolyse.

L’évolution post-opératoire a été lentement favorable sans nécessité de reprise chirurgicale pour lavage avec surveillance quotidienne et antibiothérapie parentérale puis orale pendant 10 jours. Les prélèvements bactériologiques retrouvaient un staphylocoque cutané de souche sauvage classique. La mobilité de l’ensemble des doigts a été récupérée en 6 mois après kinésithérapie intensive.

L’échochirurgie est une technique d’avenir qui mérite d’être enseignée et diffusée parmi les chirurgiens de la main. Il s’agit d’une discipline technique qui requiert un entraînement dédié. L’absence totale de complication septique jusqu’alors est probablement liée à l’usage récent de cette technique. Sa pratique devrait être réservée aux chirurgiens formés à l’échographie, plutôt qu'aux radiologues qui ne peuvent réaliser la prise en charge de complications telles qu’infection, lésion artérielle ou encore nerveuse nécessitant une prise en charge chirurgicale.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Recherches cliniques/travaux scientifiques : non
Consultant, expert : non
Cours, formations : KERIMEDICAL, ARTHREX
Documents publicitaires : non
Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : non
Actionnariat : non
Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : non


Henri REMY (Chirurgien) (Orateur, Nice)
00:00 - 00:00 #28069 - P36 Urgences en orthopédie pédiatrique pendant la COVID-19. Conséquences et perspectives.
Urgences en orthopédie pédiatrique pendant la COVID-19. Conséquences et perspectives.

Anne-Laure SIMON, Jean-Gabriel DELVAQUE, Virginie MAS, Brice ILHARREBORDE, Pascal JEHANNO*

Urgences Mains Enfants, Hôpital Robert Debré, Paris, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : pa.jehanno@wanadoo.fr (Pascal JEHANNO)

Le confinement institué en France pour lutter contre la pandémie liée au COVID 19 a imposé un maintien strict des enfants à domicile, modifiant considérablement leur mode de vie avec un risque accru d’accidents domestiques et la tentation de désobéir au cadre légal. L’objectif de cette étude était d’analyser l’impact du confinement sur l’activité d’urgence pédiatrique dans un centre universitaire de référence située en zone rouge, et de décrire les modes de prise en charge spécifiques.

L’hypothèse était que l’activité ainsi que les mécanismes lésionnels seraient significativement impactés par le confinement.

Tous les enfants pris en charge au bloc opératoire pour une urgence en orthopédie pendant le confinement (groupe 1) ont été inclus de façon prospective, puis comparés de manière rétrospective aux patients opérés lors de la même période en 2019 (groupe 2). Les données démographiques et chirurgicales ont été analysées, et les circuits spécifiques instaurés (contraintes anesthésiques, mesures barrière au sein de la structure) ont été décrits.

Une diminution de 40% de l’activité a été constatée (175 patients vs. 292), sans modification des motifs de prise en charge. Les lésions les plus fréquentes étaient les plaies (54,3%), suivies des fractures (34,3%) et des infections (11,4%) et concernaient le membre supérieur dans 83% des cas. Le cadre légal était non respecté dans 9,7% des traumatismes et occasionnant principalement des fractures (55%). La prise en charge a été modifiée durant le confinement (suivi radiologique et des pansements, en téléconsultation, non enfouissement des broches, extension des indications du traitement non chirurgical, …) dans 34%, sans complication à ce jour.

La diminution de l’activité d’urgence dans notre région a été similaire à celle rapportée dans d’autres pays lors de la pandémie

Une modification  des circuits de soins, de l’anesthésie (suivant les recommandations de la SFAR), de l’hospitalisation, a été nécessaire pour limiter l’exposition virale des enfants, de leurs proches, et du personnel soignant.

L’adaptation du parcours patient qui a été utile pendant le confinement s’est révélée efficiente. Elle va sans doute permettre de faire évoluer nos pratiques, notamment avec la création de circuits raccourcis et l’utilisation de la télémédecine.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Anne-Laure SIMON (MCU-PH) (Orateur, Paris)
00:00 - 00:00 #28070 - P37 Schwannome en dégénérescence kystique du nerf ulnaire au coude : une présentation atypique à ne pas méconnaître.
Schwannome en dégénérescence kystique du nerf ulnaire au coude : une présentation atypique à ne pas méconnaître.

Florent METAIRIE*, Matthieu HANNEBICQUE

1. CHU de Nantes, FRANCE

2. CHD Vendée, La Roche Sur Yon, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : florent.metairie@gmail.com (Florent METAIRIE)

Les tumeurs des tissus mous autour du coude sont rares, avec une incidence d'environ 3,8% parmi l’ensemble des tumeurs des tissus mous. Les tumeurs bénignes des nerfs périphériques (TBNP) sont des lésions rares (1% des tumeurs des parties molles). 

Les schwannomes  représentent  80 % de ces tumeurs isolées bénignes. Leur présentation clinique et histologique est bien décrite. 

Cependant, ils partagent des caractéristiques cliniques, épidémiologiques et d'imagerie communes avec les autres tumeurs des tissus mous et la présence d’atypies cliniques ou anatomopathologiques peut dans certains cas, faire évoquer à tort le diagnostic de tumeur maligne.

Ainsi, le diagnostic des schwannomes en préopératoire peut être difficile avec un risque potentiel d'erreur, le diagnostic de certitude reposant sur l’analyse  anatomopathologique.

Nous rapportons un cas rare de dégénérescence kystique de schwannome du nerf ulnaire au coude, chez une patiente de 79 ans, initialement adressée par son médecin traitant pour un syndrome du canal carpien bilatéral associé à un syndrome du tunnel cubital droit, avec une présentation clinique atypique ne nous ayant pas permis d’exclure d’emblée un processus expansif malin. 

Elle présentait une masse supra-centimétrique de la gouttière épitrochléenne, responsable d’un tableau de déficit ulnaire sensitivo-moteur, avec signe de tinel ulnaire au coude, déficit des intrinsèques et aspect de griffe réductible du 5e doigt.

L’hypothèse diagnostique après bilan d’imagerie, était celle d’un schwannome en dégénérescence kystique devant la présence d'une lésion kystique cloisonnée intra nerveuse au bilan échographie et IRM.

La prise en charge chirurgicale, réalisée sous grossissement optique, sous anesthésie locorégionale par bloc axillaire, a consisté en une énucléation complète de la tumeur après neurolyse du nerf ulnaire, incision épineurale et intra neurodissection soigneuse permettant une préservation de l’ensemble des fascicules. Devant un risque d’instabilité du nerf ulnaire après la neurolyse effectuée et la tumeur retirée, une transposition sous cutanée en avant de l’épicondyle médial a été réalisée avec manchonnage de la zone de suture nerveuse épineurale par colle biologique. 

Le diagnostic retenu après exérèse et analyse histologique fut celui de schwannome avec remaniements kystiques marqués.

La dégénérescence kystique du schwannome est une présentation clinique à connaître.

Le caractère inhabituel de la présentation ne doit pas faire évoquer à tort une tumeur maligne, et faire mettre en place le bon traitement devant cette tumeur bénigne et extirpable : conservation nerveuse et préservation de la fonction.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Jimmy PECHEUR (Docteur Junior) (Orateur, Nantes)
00:00 - 00:00 #26028 - P38 Arthroscopic treatment of capitate nonunion: a new technique.
Arthroscopic treatment of capitate nonunion: a new technique.

Jean-Baptiste  DE VILLENEUVE BARGEMON* (1), Michel  LEVADOUX  (2)

1. Chirurgie Orthopédique et Traumatologique,  APHM, Marseille, FRANCE

2. Hand, wrist and elbow surgery department,  Saint Roch Private Hospital, Toulon, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : jbdevilleneuvebargemon@gmail.com (Jean-Baptiste de Villeneuve Bargemon)

A 21-year-old man complained of chronic pain in his left wrist. Ten years before, he had suffered a wrist injury resulting in a scaphoid fracture that was treated conservatively. After 10 years, his left wrist was painful, mobility was preserved but grip strength - evaluated with a dynamometer - was 45N on the right and 28N on the left. For the past 6 months, his wrist has become more and more painful, especially with flexion and extension of the wrist. His wrist pain was on the mediocarpal aspect, radiating to the dorsal face, and increased with pronosupination or when carrying loads of more than 5 kg. The range of motion was comparable between the left and right wrists, although the left wrist exhibited slightly less radial flexion.

He decided to consult when his wrist pain not only limited him in his daily activities but also especially in his professional activities (as a manual worker in nautical maintenance). The patient was seeking employment.

The aim of this article is to report a case of arthroscopic management of capitate nonunion and to propose a new approach by performing an autologous cancellous bone graft under arthroscopic guidance.

Grip strength was 44 N on the right and 42 N on the left at the 6-month follow-up and 50 N on the right and 45 N on the left at the 4-year follow-up. The range of motion at both wrists was identical. The patient reported the complete disappearance of pain at the 6-month follow-up. The patient was able to resume professional activity. He works as a handler in an agricultural cooperative.

The patient returned for consultation 4 years later for management of a triangular fibrocartilage complex lesion on the contralateral wrist. He brought in an X-ray that showed perfect consolidation of the capitate.

Capitate nonunion is very rare and difficult to diagnose. A missed diagnosis can have serious consequences on the wrist and the patient's quality of life. In this article, we show that an arthroscopic technique is feasible and produces good results. Ours is the first published description of arthroscopy being used in the management of capitate nonunion.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Docteur Junior) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 #26029 - P39 Are the orthopedic surgery residents trained enough in wrist arthroscopy? Wrist Arthroscopy in Resident Survey (WARS).
Are the orthopedic surgery residents trained enough in wrist arthroscopy? Wrist Arthroscopy in Resident Survey (WARS).

Jean-Baptiste  DE VILLENEUVE BARGEMON* (1), Christophe  MATHOULIN  (2), Lorenzo  MERLINI  (2)

1. Chirurgie Orthopédique et Traumatologique,  APHM, Marseille, FRANCE

2. International Wrist Center, Paris, Paris, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : jbdevilleneuvebargemon@gmail.com (Jean-Baptiste de Villeneuve Bargemon)

Wrist arthroscopy has become an essential means in the management of patients suffering from wrist pathologies. However, this technique must be mastered by residents wishing to specialize in upper limb surgery

An online questionnaire of 15 items was sent to the national orthopedic surgery referents (n = 14) in each city throughout France. It was specified at the beginning of the questionnaire that only residents or the heads of clinics who intended to specialize in upper limb surgery had to answer the questionnaire.

Despite good access to wrist arthroscopy blocks (83.67%), almost 43.90% of residents only saw a low number of wrist arthroscopies (between 0 and 10), which is insufficient to fully master this surgical technique. In addition, in all interns intending to specialize in the upper limb, 53.6% saw less than 10 or even zero wrist arthroscopies.

It is also interesting to note that only 53.66% of residents were able to attend a wrist arthroscopy in a university hospital center, requiring 41.46% of residents to be trained in a private structure. Then, more than half of the residents (58.3%) interested in the upper limb could not benefit from practical training on a cadaver. This can be explained by the significant financial cost for residents with regard to training in wrist arthroscopy provided in a non-university setting. This information shows training in wrist arthroscopy can be improved, and there is a real lack of training within university training centers.

In addition, in our study, we targeted residents interested in upper limb surgery. Therefore, we can submit the hypothesis that there is a lack of visibility of wrist arthroscopy among all orthopedic surgery residents.

According to several studies, wrist arthroscopy represents the third least anatomical location operated on by residents (behind the hip and elbow), although there has been a slight non-significant increase in procedures performed by residents over the years (5.8 wrist arthroscopies in 2007 compared to 6.3 in 2013). Virtual simulation exercises allow better triangulation and arthroscopic visualization in young residents

We can affirm that residents wishing to train in upper limb surgery have more access to the operating room for at least one wrist arthroscopy, which is insufficient to master the surgical technique. However, this study pushes to improve the training system within university centers and the number of procedures where residents can assist by offering them free training.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Docteur Junior) (Orateur, Marseille)
00:00 - 00:00 #27339 - P40 Photogrammétrie de la face dorsale de la main et du poignet.
Photogrammétrie de la face dorsale de la main et du poignet.

Thomas ALBERT* (1), Vincent DELMAS  (2), Nicolas BIGORRE  (3), Laurent HUBERT  (1), Henri-Dominique FOURNIER  (4), Guy RAIMBEAU  (3)

1. Chirurgie Orthopédique et Traumatologique,  CHU d'Angers, Angers, FRANCE

2. Département d'anatomie Université Paris V,  Université Paris Descartes, Paris, FRANCE

3. Chirurgie de la Main,  Centre de la Main, Angers, FRANCE

4. Neurochirurgie, CHU d'Angers, Angers, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : thomas.albert@chu-angers.fr (Thomas Albert)

La face dorsale de la main et du poignet constitue une région sociale et esthétique. Elle dispose d'une diversité et d'une richesse anatomique (tendons, os, nerfs, artères, veines, ?) qu'il est important de connaître car son intégrité assure le bon fonctionnement de la main. A fortiori, cette richesse anatomique constitue un substratum très exploité en chirurgie réparatrice. La finesse du tégument rend la face dorsale de la main plus vulnérable aux agressions mécaniques que la face palmaire. L'anatomie 3D offre un intérêt pédagogique supérieur à la 2D. La photogrammétrie, outil de modélisation 3D communément utilisé dans le domaine aérien, pourrait constituer une méthode pédagogique intéressante dans la formation en anatomie et en chirurgie de la main.

Une dissection a été réalisée sur un membre supérieur gauche de cadavre de sexe masculin préalablement injecté au latex rouge. Le matériel utilisé était des instruments classiques de chirurgie de la main (bistouri, pince Adson, ciseaux de Stevens, ?). Du matériel de microchirurgie (microciseaux, pince de Dumont, ?) a été utilisé pour la dissection vasculaire et nerveuse ainsi que des lunettes grossissantes x4,5. Les photographies ont été réalisées avec un iPhone X® en mode « photo standard ». Les modélisations 3D ont été faites à partir du logiciel Autodesk® RecapTM Photo.

Un total de 446 photos a été réalisé. A partir de ces photos 3 modélisations ont pu être reconstruites. Une pour la dissection dans son ensemble, une pour les éléments musculo-tendineux et une pour les éléments vasculaires. Des montages vidéo ont été associés aux modélisations 3D.

La photogrammétrie représente une technique de modélisation 3D fiable, reproductible, financièrement accessible et ne nécessitant pas de compétence professionnelle en informatique.

La photogrammétrie constitue un outil pédagogique applicable dans le domaine de l'anatomie et de la chirurgie de la main.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Thomas ALBERT (Docteur Junior) (Orateur, Angers)
00:00 - 00:00 #27543 - P41 Le traitement chirurgical des fractures articulaires de la palette humérale.
Le traitement chirurgical des fractures articulaires de la palette humérale.

Meryem  LEMSANNI*, Youssef  NAJEB, Hanane  ELHAOURY, Rachid  CHAFIK, Mohamed  MADHAR

Service de chirurgie traumatologique et orthopédique,  Hopital Ibn Tofail, Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI, Marrakech, MAROC

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : lemsani.meryam@hotmail.com (Meryem LEMSANNI)

Les fractures de la palette humérale ne sont pas rares dans notre contexte. Leur traitement est essentiellement chirurgical et doit préférer l'ostéosynthèse la plus stable possible, afin d'éviter tout démontage et surtout permettre une mobilisation précoce.

L'objectif de notre travail est d'évaluer les résultats cliniques, radiologiques et fonctionnels à court et à long terme du traitement chirurgical des fractures de la palette humérale.

Nous avons mené une étude rétrospective, sur une durée de 4 ans, incluant 49 patients admis pour fracture articulaire de la palette humérale et traités chirurgicalement.

Les données épidémiologiques, cliniques, radiologiques  et évolutives ont été collectées à partir des dossiers médicaux.

Les fractures les plus fréquentes étaient de type C selon la classification de l'AO. Dans 52.5% des cas, il y avait des lésions associées dans le cadre d'un polytraumatisme. Tous nos patients ont été opérés (100% des cas) via un abord postérieur, une ostéotomie de l'olécrane a été réalisée dans 89% des cas. Nous avons noté 3 cas d'infection du site opératoire (6%), 3 cas de pseudarthrose (6%), 2 cas de cals vicieux (4%), 5 cas de raideur du coude (10%) et 6 cas d'arthrose du coude (12%).

La chirurgie est considérée aujourd'hui comme le gold standard de la prise en charge des fractures articulaires de l'humérus distal. Les montages par plaques vissées sont reconnus comme étant le traitement de choix. Cependant, le type et la localisation optimale des plaques restent un sujet de controverse.

Notre série présente un taux d'infection de 6% qui est comparable à celui de la majorité des séries étudiées. La pseudarthrose a été observée dans 6% des cas, tout comme en témoigne l'ensemble des séries nationales et étrangères, 5,1% pour Nedellec et 3,6% pour Raiss. Nos résultats étaient satisfaisants dans 85%, un taux qui rejoint les résultats trouvés par Jupiter (77%) et Saragaglia (68%), ce qui confirme, en accord avec la littérature, l'intérêt d'une prise en charge chirurgicale des fractures de la palette humérale dont le pronostic fonctionnel repose sur la restitution anatomique parfaite.

Les fractures de la palette humérale sont de plus en plus fréquentes, ceci est en rapport avec l'augmentation des accidents de la voie publique et leur violence. La rééducation précoce et prolongée est le seul garant d'un coude libre.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Meryem LEMSANNI (Médecin résidente) (Orateur, Marrakech, Maroc)
00:00 - 00:00 #27544 - P42 Les fractures-luxations trans-olécraniennes du coude.
Les fractures-luxations trans-olécraniennes du coude.

Meryem  LEMSANNI*, Youssef  NAJEB

Service de chirurgie traumatologique et orthopédique,  Hopital Ibn Tofail, Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI, Marrakech, MAROC

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : lemsani.meryam@hotmail.com (Meryem LEMSANNI)

La fracture-luxation trans-olécranienne est une lésion complexe caractérisée par une luxation de l'articulation huméro-ulnaire associée à une fracture de l'olécrane. Leur traitement est délicat et nécessite une bonne réduction anatomique en prenant en compte les lésions associées qui pourraient mettre en jeu la stabilité et le pronostic fonctionnel du coude. Le but de cette étude est de préciser les caractéristiques épidémiologiques de cette lésion particulière et de détailler ses modalités thérapeutiques et fonctionnelles.

Nous rapportons une étude rétrospective de 16 cas de fracture-luxation trans-olécranienne, colligés entre janvier 2007 et décembre 2015. Tous nos patients ont été suivis à la consultation, interrogés, examinés et contrôlés radiologiquement. La période moyenne de suivi était de 5 ans. On a évalué l'activité quotidienne de nos patients ainsi que la reprise de l'activité professionnelle. On a adopté le score de Broberg et Morrey pour l'évaluation des résultats fonctionnels.

Les fractures de l'olécrane étaient comminutives dans 12 cas et ouvertes dans trois cas. Tous nos patients ont été opérés avec mise en place d'une plaque de reconstruction dans un délai moyen de trois jours. Lors du suivi, nous avons relevé un cas d'infection superficielle avec nécrose cutanée secondaire, et trois cas de raideur articulaire. Le délai moyen de consolidation était de 13.5 semaines. Le score de Broberg et Morrey moyen était de  86,3.

La fracture-luxation trans-olécranienne est une lésion complexe qui traduit un traumatisme de haute énergie. La majorité des auteurs recommandent de fixer les fractures comminutives de l'olécrane par plaque vissée dorsale. Ring et al. préconisent une plaque à compression dynamique (DCP) qu'une plaque 1/3 de tube du fait de sa rigidité insuffisante. La fixation par embrochage haubanage peut être suffisante pour certaines des fractures simples de l’olécrane. Les résultats fonctionnels sont évalués, chez la majorité des auteurs, par le score fonctionnel de Broberg et Morrey. Les résultats satisfaisants dans les séries de littérature varient entre 71 et 88% des cas.

Le traitement optimal de la fracture-luxation trans-olécranienne commence par l'identification de la lésion comme une perturbation de l'articulation ulno-humérale, étant souvent confondue avec des fractures de Monteggia. La restauration de la continuité de la cavité sigmoïde doit être anatomique par plaque vissée, sans oublier le traitement des lésions associées. La reconstruction anatomique et stable, ainsi que la mobilisation précoce permettent d'améliorer le pronostic fonctionnel, souvent engagé par cette lésion rare et grave.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Meryem LEMSANNI (Médecin résidente) (Orateur, Marrakech, Maroc)
00:00 - 00:00 #27545 - P43 Lesion fermée de la bandelette sagittale de 3 doigts: une cause de douleur de la main.
Lesion fermée de la bandelette sagittale de 3 doigts: une cause de douleur de la main.

Thierry  AIHONNOU*, Pierre  GUERET, Vladimir  ROTARI, Vittorio  FERRARI

Clinique Pauchet, Amiens, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : taihon02@yahoo.fr (Thierry AIHONNOU)

L'atteinte simultanée de 3 bandelettes sagittales de 3 doigts est une lésion rare.Nous rapportons un cas de knuckle boxer par atteinte traumatique du 3eme, 4eme et 5eme rayon. Le diagnostic a été posé tardivement car la plainte principale était un craquement douloureux lors des efforts de serrage.

Décembre 2019 un patient droitier de 30 ans est victime d'un traumatisme de la main droite poing fermé. Il est pris en charge dans un CH général (radiographie de la main normale).Un mois après il voit son médecin qui lui prescrit une échographie de la main à la recherche de corps étrangers devant des craquements douloureux de la main puis une IRM(examens normaux).Le patient est adressé à la consultation de chirurgie de la main de la clinique 3 mois après le traumatisme. Il se plaignait uniquement de craquement douloureux à la prise de force et d'un manque de force.L'examen ne retrouvait pas de subluxation des extenseurs à l'enroulement des doigts mais uniquement à la prise de force pour les 3ème, 4ème, 5ème rayons. L'échographie a confirmé la lésion des bandelettes sagittales. L'intervention a consisté à une réparation des bandelettes sagittales radiales.

Au bout de 2 mois ½ récupération complète de l'enroulement des doigts et disparition des douleurs et craquements.  Normalisation de la force (grasp à 35 kg  à droite/32 kg à gauche).Reprise du travail à 2 mois ½  au même poste

L'atteinte traumatique de l'appareil extenseur en zone 5 connue sous le nom de boxer's knuckle survient après un traumatisme direct poing fermé. Elle est secondaire à une lésion des bandelettes sagittales et concerne habituellement le 5ème rayon. Nous rapportons un cas d'atteinte simultanée des 3 doigts. Le diagnostic est clinique mais n'est pas toujours évident car la subluxation des tendons n'apparaît parfois qu'à la prise de force ce qui peut expliquer le retard diagnostic. Il peut être confirmé par une échographie. Le traitement est chirurgical.La subluxation traumatique simultanée de plusieurs tendons extenseurs est une lésion rare. Elle doit être recherchée après un traumatisme direct point fermé de la main notamment devant des douleurs inexpliquées et des craquements apparaissant à la prise de force.

La subluxation traumatique simultanée de plusieurs tendons extenseurs bien que rare doit être recherchée devant tout traumatisme poing fermé de la main .Le diagnostic est essentiellement clinique.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Thierry AIHONNOU (CHIRURGIEN ORTHOPEDISTE) (Orateur, Amiens)
00:00 - 00:00 #27549 - P44 carcinome de merkel: un cas rapporté et revue de la litterature.
carcinome de merkel: un cas rapporté et revue de la litterature.

Delphine  METAIRY*

Clinique Paul Picquet, Sens, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : metairy1@yahoo.fr (Delphine METAIRY)

L'objectif est de sensibiliser les chirurgiens de la main à ce type de lésion cutanée rare, plus agressive qu'un mélanome car très lymphophile pour une prise en charge rapide optimale multidisciplinaire et de rapporter de nouvelles pistes de traitement.

Une femme de 65 ans consulte pour un canal carpien droit en juin 2016. On constate la présence d'une lésion sur la face dorsale de p1 de d5 droit nodulaire molasse de 1 cm x 1 cm faisant évoquer un lipome, sans adhérence au plan profond, de couleur chair, indolore, évoluant depuis plusieurs années, ne gênant pas la patiente. On évoque la possibilité de retirer cette lésion en plus de réaliser une neurolyse du nerf médian.

La chirurgie du canal carpien est faite et l'exérèse de cette lésion est réalisée.

Le résultat d'anatomopathologie, inattendu, conclut à une tumeur de Merkel à l'histologie, diagnostic confirmé par relecture des lames faite par le Dr Fabiani.

Le cas est déclaré dans les réseaux LYMPHOPATH et TENPat de l'INCa, et est soumis en RCP, qui propose la reprise avec amputation du 5ème rayon avec des marges de 2 cm à 3 cm et la réalisation d'un ganglion sentinelle.

Compte tenu de la rareté de cette lésion et de l'absence de consensus thérapeutique dans sa prise en charge, la patiente est transférée à l'hôpital Saint-Louis (centre référent dans la prise en charge des tumeurs rares cutanées agressives).

Elle est suivie tous les 3 mois pendant 3 ans, puis tous les 6 mois, et est en rémission complète, 5 ans après sa prise en charge.

Le CCM est une tumeur neuroendocrine cutanée primitive dérivant de cellules de Merkel. Elle présente les mêmes caractéristiques histo-immunochimiques que la cellule de Merkel, découverte en 1875. Elle est décrite en 1972 par Tonkin, et est dénommée « CCM » depuis 1980.

Cette tumeur, à haut potentiel métastatique, est 100 fois plus rare et 3 fois plus mortelle que le mélanome. Tout stade confondu, le taux de survie est entre 56 et 67 %. Au stade métastatique, il est compris entre 0 et 30 %.

La thérapeutique suivra les recommandations de 2011 du groupe de cancérologie cutanée française (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie ou immunothérapie selon le stade)

L'essentiel pour le diagnostic précoce réside donc dans la connaissance de cette lésion.

La prise en charge de cette lésion nécessite une coopération multidisciplinaire.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Delphine METAIRY (Chirurgien) (Orateur, Sens)
00:00 - 00:00 #27551 - P45 Une phaeohyphomycose à la main : à propos d'un cas.
Une phaeohyphomycose à la main : à propos d'un cas.

Emilie  MARTEAU*  (1), Guillaume  BACLE (1), Jacky  LAULAN (1), Steven  ROULLET (1), Frédéric BASTIDE (2)

1. Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, unité de chirurgie de la main et des nerfs périphériques, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Tours, FRANCE

2. CHRU Bretonneau, Tours, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : emilie_marteau@hotmail.fr (Emilie MARTEAU)

Les phaeohyphomycoses sont des infections rares causées par des champignons. Il s'agit d'une infection rare inconnue dans les pays occidentaux. Elle se caractérise par la présence de mycèles pigmentées dans les tissus. En cas d'infection superficielle, l'évolution se fait sous une forme chronique avec des lésions pseudotumorales .

Nous rapportons le cas d'un patient, transplanté cardiaque pris en charge dans le service de chirurgie de la main de notre hôpital de manière conjointe avec l'équipe d'infectiologie en 2017.

Il s'agit d'un patient qui a présenté une lésion ulcérée pseudotumorale de la face dorsale de la main gauche. Il n'a jamais voyagé à l'étranger. Devant l'évolution chronique, chez un patient immunodéprimé, il a d'abord été suspecté une lésion de type carcinomateuse. Devant l'absence de diagnostic dermatologique il a été réalisé à 2 reprises une biopsie chirurgicale. L'analyse anatomopathologique a mis en évidence des mycèles. les prélèvements ont donc été adressés en mycologie. Le diagnostic de phaeohyphomycose de la main gauche a donc été poséé. L'agent responsable était le Trematosphaeria grisea.

La littérature recommande une chirurgie carcinologique en association avec un anti-mycotique. compte tenu de la localisation en face dorsale de main, il n'était pas possible de faire un geste complet sans lambeau chez un patient aux lourds antécédents. Un traitement par isavuconazole a été initialement mis en place pendant 3 mois. le traitement immunosuppresseur a été diminué.

Initialement l'évolution a été favorable, puis une reprise infectieuse a conduit à associer de la terbinafine en traitement local. Ceci a permis la guérison complète. Il n'a pas été nécessaire de faire de geste de résection chirurgical secondaire. Le suivi actuel en 2021 montre l'absence de récidive.

Les phaehyphomycoses causées par T Grisea sont des infections rares dans les pays développés. En raison de l'aspect clinique pouvant en imposer pour une tumeur maligne, cette étiologie doit être connue. L'association de la terbinafine à l'isavuconazole permet d'obtenir la guérison même chez un patient immunodéprimé.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Emilie MARTEAU (praticien hospitalier) (Orateur, Tours)
00:00 - 00:00 #27563 - P46 Mélanome malin unguéal : localisation particulière au niveau du pouce A propos de deux cas.
Mélanome malin unguéal : localisation particulière au niveau du pouce A propos de deux cas.

Mounira  BOUKREDERA, Mohamed  KHENFRI, Assya  BENHABILES

Service de chirurgie orthopédique,  Faculté de médecine, Constantine, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : mboukredera@hotmail.fr (Mounira Boukredera)

Le mélanome malin unguéal représente 1,8 à 8,1% des mélanomes malins cutanés. Sa prise en charge s'adresse aujourd'hui aux praticiens de différentes spécialités. L'acte chirurgical initial est une étape incontournable du traitement curatif. Nous révélons à travers ce cas de mélanome malin achromique unguéal au niveau du pouce, la rareté de la localisation, les difficultés thérapeutiques mais surtout une espérance de vie  assez considérable.

Nous avons eu à traiter deux patients : un homme âgé de 60 ans qui avait présenté une lésion ulcérée avec destruction totale et prolifération de la tablette unguéale du pouce gauche évoluant depuis  une année et une femme, quinquagénaire qui a consulté à un stade avancé avec une ulcération bourgeonnante et circonférentielle du pouce gauche. L'histologique des biopsies était presque identique révélant un mélanome malin acro-lentigineux ulcéré de niveau V de Clark et d'indice  de Breslow de 04 mm chez l'homme et de 03mm chez la femme.  Ils n'avaient pas d'adénopathies sentinelle et le bilan d'extension était négatif. Ils ont bénéficié d'une désarticulation  de la première colonne . Les lésions ont été  classées en stade IIB.

Le patient a  eu un traitement adjuvant à base d'interférant alpha. Il décède 10 ans après par la survenue de métastases. La patiente n'a qu'un recul de 08 mois. L'évolution est sans incidents particuliers jusqu'à ce jour.

C'est une tumeur qui correspond à une excroissance pathologique de cellules aboutissant à un tissu néoformé retrouvé dans l'organisme, soit à l'état embryonnaire, soit à l'état adulte.  L'incidence des mélanomes achromiques  varie de 1,8 à 8,1%]. Il se retrouve plus fréquemment au niveau des extrémités, et plus particulièrement sous l'ongle. Les mélanomes de l'appareil unguéal sont plus fréquents sur les doigts que sur les orteils. L'attitude thérapeutique préconise l'exérèse de l'intégralité de la lésion afin de déterminer la profondeur de l'envahissement en termes d'indice de Breslow, et de niveau de Clark. Le ganglion sentinelle correspond au premier relais de drainage lymphatique du mélanome. Sa recherche a un intérêt pronostique, son intérêt thérapeutique est en cours d'évaluation. La survie en cas de métastase à distance est de 6 à 8 mois. Dans notre cas, la chirurgie était plutôt radicale.

La prise en charge du mélanome malin s'adresse aujourd'hui aux praticiens de différentes spécialités. L'acte chirurgical initial est une étape incontournable du traitement curatif. La biopsie de la lésion doit être complète, afin de déterminer de façon exacte la profondeur de l'envahissement.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Mounira BOUKREDERA (Chirurgienne orthopédiste chercheur) (Orateur, Constantine, Algérie)
00:00 - 00:00 #27576 - P47 Synostoses radio-ulnaires distales post-traumatiques chez l’enfant dans les fractures de l’avant-bras. Case report et revue de la littérature.
Synostoses radio-ulnaires distales post-traumatiques chez l’enfant dans les fractures de l’avant-bras. Case report et revue de la littérature.

Alexandre GOUNOT*, Anne-Laure SIMON, Virginie MAS, Frédérique DIZIN, Jason CHINNAPPA, Pascal  JEHANNO

Chirurgie orthopédique pédiatrique,  Hôpital Robert Debré, Paris, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : alexandre_gounot@hotmail.com (Alexandre Gounot)

Les synostoses radio-ulnaires distales post-traumatiques sont des complications rares des fractures du quart distal de l'avant-bras, entraînant une perte de la prono-supination. De nombreuses techniques ont été décrites chez l'adulte, consistant en une résection de synostose souvent complétée d'interposition afin de diminuer le risque de récurrence, avec des résultats fonctionnels variables. Peu de cas ont été décrits chez l'enfant. Le but de cette étude est de décrire deux cas de synostose radio ulnaire distale post-traumatique chez l'enfant, en y associant une revue de la littérature, évaluant les facteurs de risque, la prise en charge et les résultats fonctionnels des synostoses radio-ulnaires distales.

Deux cas de synostose radio-ulnaire distale post traumatique chez l'enfant ayant bénéficié d'une résection sans interposition ont été évalués. Dans la littérature, 23 cas de synostose radio-ulnaire opérés ont été rapportés. Le type de traumatisme, l'âge lors du traumatisme, l'intervalle de prise en charge chirurgicale, l'association ou non d'interposition et la survenue d'une récurrence ont été évalués. L'analyse fonctionnelle utilise la classification de Vince et Miller.

Chez nos deux patients, il n'y a pas eu de récurrence de la synostose et les résultats fonctionnels sont « bons » et « excellents ». Concernant les 23 cas de la littérature (tous types de synostoses), l'âge moyen lors du traumatisme est de 9,5 ± 1,2 ans. L'intervalle entre le traumatisme et la chirurgie est de 2,7 ± 3 ans. L'utilisation d'une interposition a été réalisée dans 43% des cas.  Au dernier recul (20,8 ± 13 mois), les résultats sont « bons » ou « excellents » dans 48% des cas, et 22% sont «passables ». Le taux de récurrence est de 30%.  Concernant les synostoses distales, les résultats sont « bons » ou « excellents »  dans 72% des cas et le taux de récurrence est de 14%.

Les facteurs de risque de synostoses radio ulnaires distales post traumatiques sont un déplacement de la fracture important, des manœuvres de réduction itératives et le délai de prise en charge. L'association d'interposition ne modifie pas le risque de récurrence ni les résultats fonctionnels. Nous recommandons donc chez l'enfant une résection isolée de la synostose radio ulnaire distale sans utilisation d'interposition. La prévention par une prise en charge initiale adéquate demeure la clé pour lutter contre cette complication rare, mais invalidante.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Alexandre GOUNOT (INTERNE) (Orateur, Paris)
00:00 - 00:00 #27577 - P48 Dorsal perilunate carpal dislocations : a retrospective study spanning a ten-year period with a minimum nine year follow-Up.
Dorsal perilunate carpal dislocations : a retrospective study spanning a ten-year period with a minimum nine year follow-Up.

Meryem  LEMSANNI*, Youssef  NAJEB, Hanane  ELHAOURY, Mohamed  MADHAR, Rachid  CHAFIK

Service de chirurgie traumatologique et orthopédique,  Hopital Ibn Tofail, Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI, Marrakech, MAROC

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : lemsani.meryam@hotmail.com (Meryem  LEMSANNI)

Perilunate dislocations are rare high-energy injuries which have the potential to cause lifelong disability of the wrist. Thereby, early recognition and diagnosis are important to restore patient function and prevent morbidity.

The aim of our study was to evaluate the clinical, functional, and radiological outcomes of surgically managed perilunate dislocations.

We performed a retrospective study that identified 53 cases of perilunate dislocations. Fourty-seven patients agreed to participate and were included. The mean follow-up was 13 years (range, 9-18 years).  The clinical and functional evaluation was based on the range of motion, grip strength, the Mayo wrist score and the Quick Disabilities of the Arm Shoulder and Hand score.

At the final follow up, the mean range of flexion was 70% and extension was 59% relative to the contralateral side. The mean grip strength was 69%. The mean Mayo wrist score was 70 and the mean Quick Disabilities of the Arm Shoulder score was 20. Complex regional pain syndrome, arthritis and lunate avascular necrosis were identified, respectively, in 20%, 22% and 64% of cases. The average duration of the work stoppage leave was 7 months.

Perilunate dislocations are potentially devastating injuries that are often unrecognized at initial evaluation. According to several previous studies, the timing and the type of support treatment bear are the most important prognostic guarantors of a better result factors. Open reduction and internal fixation methods allow for direct anatomic reduction and appropriate fixation of most injured components. Evaluation of osteochondral and ligamentous lesions should form an integral part of the treatment to avoid  imperfect carpal reduction and residual instability.

Surgical treatment of perilunate dislocations can provide good clinical outcomes allowing patients to return to normal activities in a reasonable timescale when delays to surgery are kept to a minimum. Although arthritis occurred in 70% of cases, its clinical and functional impact appeared to be low. However, complex regional pain syndrome appeared to have an impact on long-term outcomes.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Meryem LEMSANNI (Médecin résidente) (Orateur, Marrakech, Maroc)
00:00 - 00:00 #27586 - P49 Volumineux Schwannome du nerf ulnaire révélé par une tuméfaction de l’avant-bras A propos d’un cas.
Volumineux Schwannome du nerf ulnaire révélé par une tuméfaction de l’avant-bras A propos d’un cas.

Volumineux  Schwannome du nerf ulnaire révélé par une tuméfaction de l'avant-bras  A propos d'un cas

Mounira  BOUKREDERA, Mohamed  KHENFRI, Assya  BENHABILES

Service de chirurgie orthopédique,  Faculté de médecine, Constantine, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : mboukredera@hotmail.fr (Mounira BOUKREDERA)

Le Schwannome est une tumeur nerveuse bénigne qui se développe aux dépens des cellules de Schwann. C'est la plus fréquente des tumeurs des nerfs périphériques. Il siège plus volontiers dans les zones d'extension des membres. Il s'agit d'une lésion encapsulée rarement responsable d'un déficit neurologique. Nous rapportons  le cas d'un  Schwannome isolé du nerf ulnaire révélé par  par une volumineuse masse  de la face antérieure de l'avant-bras gauche.

Il s'agit d'un patient  de 24 ans qui a consulté pour une masse du 1/3 moyen  de la face antéro-médiale de l'avant-bras gauche évoluant depuis 1 an. La masse mesurait 07 cm de diamètre à grand axe vertical,  ferme, mobile par rapport au plan superficiel  avec un signe de Tinel positif à sa percussion,  des paresthésies dans le territoire du nerf ulnaire et une  amyotrophie du premier espace inter métacarpien.  

L'IRM  montrait une masse  de 73 mm de diamètre, bien limitée, homogène, présentant un halo périphérique hyper intense et un centre hypo intense en T1 T2  en rapport étroit avec l'artère  et la veine ulnaire. Une première  biopsie échoguidée a été pratiquée mais la lecture n'était pas concluante.

Le patient bénéficie d'une chirurgie d'exérèse complète. L'examen anatomopathologique et immunohistochimie  avaient conclu à un Schwannome sans critère de malignité. Les signes de compression ulnaire avaient cédé dans les premières semaines après l'intervention, le premier espace intermétacarpien a repris au 5ème mois d'évolution.

Les tumeurs des nerfs périphériques sont des tumeurs rares qui proviennent de la gaine des nerfs. On en distingue les Schwannomes, les neurofibromes et les tumeurs malignes des nerfs. Les Schwannome sont les plus fréquentes (70%), ils prolifèrent à partir de la gaine des cellules de Schwann et atteignent habituellement les  troncs nerveux, en particulier, ceux du membre supérieur.leur évolution est lente et les signes les plus fréquents sont des douleurs spontanées de type radiculaire. L´IRM reste le gold standard en matière de diagnostic du Schwannome. Il  apparaît comme une masse excentrée sur le trajet du nerf refoulant les fascicules nerveux, ce qui explique la pauvreté des symptômes  déficitaires malgré des lésions  volumineuses tel que le cas de notre patient.

Le Schwannome du nerf ulnaire est rare. Il peut être  responsable de névralgies et  de troubles déficitaires  lorsqu'il est volumineux. Il doit toujours être évoqué à chaque fois qu'aucune origine radiculaire n´a été trouvée. La certitude diagnostique est histologique et l'exérèse totale reste le seul garant d'une guérison sans récidive.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Mounira BOUKREDERA (Chirurgienne orthopédiste chercheur) (Orateur, Constantine, Algérie)
00:00 - 00:00 #27588 - P50 Ostéome ostéoïde : à propos d’une double localisation au niveau du carpe.
Ostéome ostéoïde : à propos d’une double localisation au niveau du carpe.

Mounira  BOUKREDERA*, Mohamed  KHENFRI, Assya  BENHABILES

Service de chirurgie orthopédique,  Faculté de médecine, Constantine, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : mboukredera@hotmail.fr (Mounira BOUKREDERA)

L'ostéome ostéoïde est une  lésion bénigne mais douloureuse. Elle est exclusivement  osseuse et se caractérise histologiquement par la production d'un tissu osseux dense au sein duquel une zone  d'hyperactivité ostéoblastiques appelée le nidus. La localisation carpienne est rare, la double localisation est exceptionnelle. Nous rapportons le cas d'une double localisation d'un ostéome ostéoïde sur les bases de l'hamatum et du capitatum du poignet droit  chez un jeune homme de 35 ans.

Patient âgé de 35 ans qui s'est présenté pour des douleurs du dos de la main droite sans  notion de traumatisme, de type inflammatoire irradiant aux 3ème et 4ème doigt. La palpation réveille une douleur exquise au centre du dos de la main plus  en regard de la base du 3ème et 4ème métacarpien légèrement calmé par les salicylées. La radiographie standard et le scanner ont objectivé l'image pathognomonique de l'ostéome ostéoïde avec  de deux  nidus l'un à côté de l'autre au niveau de la base de l'hamatum et du capitatum, délimitées par une zone d'ostéolyse circonscrite, entourée d'un halo d'ostéocondensation, mesurant 4×3mm. une exérèse-curetage de la lésion a été réalisée  par voie dorsale sans comblement, ni  arthrodèse  ni immobilisation postopératoire. L'examen anatomopathologique de la pièce d'exérèse a confirmé le diagnostic.

La douleur a cédé dans les jours qui ont suivi l'intervention. L'examen clinique de contrôle, 03 mois après, a retrouvé un poignet indolore, sans limitation des amplitudes articulaires. La reprise de travail a eu lieu au 2ème mois avec son ancien niveau d'activité

L'ostéome ostéoïde du carpe est une lésion rare et de diagnostic difficile survenant préférentiellement au niveau de l'os scaphoïde secondé par le capitatum.  La double localisation reste exceptionnelle. La douleur de type inflammatoire n'est pas pathognomonique de la lésion, seule sa sédation à l'aspirine oriente la clinique.La radiographie conventionnelle peut montrer la classique image du nidus  indispensable au diagnostic mais elle est souvent atypique dans les  localisations carpiennes. Le scanner est l'élément fondamental du diagnostic lorsque les radiographies sont peu contributives. Le traitement  utilise plusieurs techniques : abord chirurgical avec l'exérèse osseuse en bloc  comme dans notre cas, résection percutanée scano-guidée, biopsie-résection percutanée par petites tréphines et sclérose par alcoolisation et destruction complète de la lésion

Toute douleur atraumatique du poignet doit  faire penser à l'ostéome ostéoïde. Cette lésion est rare au niveau  du carpe et  exceptionnelle lorsqu'elle siège sur deux os mitoyens.  L'exérèse est la condition  nécessaire  pour amender les douleurs et  éviter la récidive

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Mounira BOUKREDERA (Chirurgienne orthopédiste chercheur) (Orateur, Constantine, Algérie)
00:00 - 00:00 #27593 - P51 Syndrome de maffucci: une forme sévère localisée au niveau des deux mains, à propos d'un cas.
Syndrome de maffucci: une forme sévère localisée au niveau des deux mains, à propos d'un cas.

Mounira  BOUKREDERA*, Mohamed  KHENFRI, Assya  BENHABILES

Service de chirurgie orthopédique,  Faculté de médecine, Constantine, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : mboukredera@hotmail.fr (Mounira BOUKREDERA)

Le syndrome de MAFFUCCI revêt un aspect grave de l'enchondromatose par l'association d'une atteinte infectieuse et angiomateuse. L'observation rapporte une évolution particulièrement grave vers un aspect monstrueux des deux mains

Adolescent de 11 ans qui consulte pour la première fois pour des tuméfactions monstrueuses, ulcérées et nécrosées ayant complètement déformé les doigts des deux mains qui sont devenues complètement non fonctionnelles. les parents rapportent la notion d'une évolution lente sur 3 à 4 années mais en raison des conditions socio-économiques défavorables, la consultation a été retardée. L'examen clinique  deux mains  dénaturée, siège d'énormes tuméfaction  ulcérées et nécrosées. le bilan clinique et radiologique étaient suffisants pour  diagnostiquer de syndrome le MAFFUCCI. L'état avancé des lésions notamment à gauche et le risque de dégénérescence maligne ont obligé à un traitement radical consistant en une amputation au niveau du poignet gauche.  A droite, l'amputation était partielle gardant le pouce et l'index après avoir réséqué les multiples chondriomes , en visant de préserver une pince pouce-index. l'étude histologique a confirmé le diagnostic sans signe de malignité.

Sur le plan psychologique, l'état de l'adolescent était meilleur après l'intervention car il n'avait plus honte de la monstruosité de ses mains. La pince pouce-index était fonctionnellement valable à droite lui permettant d'écrire, de tenir des objets telle une cuillère ou une tasse de lait ce qui lui a procuré une certaine autonomie qu'il n'avait pas. au niveau du côté gauche il portait une prothèse esthétique, n'ayant pas les moyens de se permettre une prothèse myo-électrique.

L'enchondromatose est une pathologie rare, bénigne et évolutive. Elle réserve toute sa gravité dans le syndrome de MAFFUCCI. Sa découverte est précoce (2 à 10 ans) et évolue avec la croissance. Les complications sont dominées par les troubles de la croissance induits par les localisations metaphyso-épiphysaires des chondriomes. La complication la plus redoutée est la dégénérescence maligne qui est plus fréquente dans le syndrome de MAFFUCCI (25%). La gravité de l'observation rapportée est liée au stade très avancé et la localisation au niveau des deux mains avec perte totale de la fonction. Le risque dégénératif est marqué par les ulcérations et l'angiomatose ayant justifié notre attitude radicale

Le syndrome de MAFFUCCI est rare dans la famille des tumeurs cartilagineuses. Il dégenere en chondrosarcome dans 25% des cas, nécessitant une traitement adéquat et une surveillance rigoureuse. Le traitement de la chondromatose doit être précoce et conservateur pour un pronostic plus optimal.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Mounira BOUKREDERA (Chirurgienne orthopédiste chercheur) (Orateur, Constantine, Algérie)
00:00 - 00:00 #27611 - P52 Un hématome inhabituel après une fracture du poignet.
Un hématome inhabituel après une fracture du poignet.

Eric  MARECHAL*, Renaud  DEGEORGES

Clinique Pasteur - HPDA, Guilherand Granges, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : eric.marechal@ccb07.org (Eric MARECHAL)

Les faux anévrismes au décours des fractures du poignet sont rares, surtout pour l'artère ulnaire. Nous rapportons un cas compliqué d'une compression du nerf médian.

Une patiente droitière de 74 ans consultait 5 semaines après l'ostéosynthèse d'une fracture du quart inférieur des deux os du poignet droit (plaque sur le radius) . Elle se plaignait de douleurs intenses associées à une raideur et une perte de sensibilité des trois premiers doigts.

L'interrogatoire précisait bien que cette hypoesthésie s'était constituée progressivement.

L'examen clinique pouvait faire suspecter une algodystrophie mais une volumineuse tuméfaction pulsatile et soufflante au stéthoscope était observée sur la face antérieure du poignet. 

L'angio-TDM retrouvait un pseudo-anévrysme de l'artère ulnaire. 

L'intervention sous garrot pneumatique était réalisée rapidement et retrouvait le faux anévrysme de 10 cm  qui soulevait et laminait le nerf médian. Le nerf était neurolysé. Le faux anévrysme était ouvert et sa coque réséquée. Le pertuis qui l'alimentait était retrouvé sur le bord radial de l'artère cubitale qui était très épaissie; celle-ci était finalement ligaturée . Le garrot était lâché après 45 minutes avec une bonne recoloration des doigts.

Les douleurs se sont rapidement estompées en post opératoire.

Après un an et de la rééducation, les doigts et le poignet ont retrouvé une mobilité complète mais  la force de serrage de la main restait déficitaire.

Le test aux monofilaments s'est totalement normalisé.

La physiopathologie des faux anévrysmes est connue : une blessure de la paroi vasculaire induit un hématome juxta-artériel qui va s'organiser avec une coque fibreuse. La masse peut comprimer des structures nobles.  

Quelques cas cliniques ont été décrits pour l'artère radiale après synthèse du radius, ablation de matériel ou exérèse de kyste. Ils restent exceptionnels pour l'artère ulnaire.

Le diagnostic se fait essentiellement sur la clinique devant une masse pulsatile sur le trajet d'une artère en contexte post traumatique. 

L'angioscanner est l'examen de référence.

Dans notre cas, la souffrance du nerf médian imposait un abord chirurgical.

Le sacrifice de l'artère cubitale peut se discuter mais la perméabilité de l'artère radiale avait été vérifiée en pré opératoire.

Toute masse pulsatile sur le trajet d'une artère en contexte post traumatique doit faire évoquer un faux anévrysme.

La chirurgie à proximité de gros vaisseaux doit comporter un temps d'hémostase soigneuse après lever du garrot afin de détecter d'éventuelles plaies artérielles.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Eric MARECHAL (CHIRURGIEN) (Orateur, Valence)
00:00 - 00:00 #27631 - P53 Ligamentoplastie avec interposition de l’articulation interphalangienne proximale dans le traitement des pertes de substances ostéochondrales uni condyliennes : Une étude cadavérique de faisabilité.
Ligamentoplastie avec interposition de l’articulation interphalangienne proximale dans le traitement des pertes de substances ostéochondrales uni condyliennes : Une étude cadavérique de faisabilité.

Jean-Charles HERY*, Baptiste PICART, Mélanie MALHERBE, Christophe HULET, Aude LOMBARD

Orthopédie - Traumatologie,  CHU de Caen, Caen, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : jc.13hery@gmail.com (Jean-Charles HERY)

L'interphalangienne proximale (IPP) est une articulation clé pour la fonction globale des doigts. Les traumatismes de l'IPP sont fréquents et complexes. La reconstruction de l'articulation reste difficile et expose au risque de raideur. Nous proposons ici une nouvelle technique pour prendre en charge les défects uni-condyliens de P1 permettant de restaurer les amplitudes articulaires et d'assurer la stabilité de l'IPP. Les pertes de substances ostéochondrales de l'IPP représentent un défi chirurgical.

Étude cadavérique de faisabilité. Les défects uni-condyliens étaient reproduits à l'aide de ciseaux à frapper et d'une pince gouge. Un premier tunnel transversal de 2 mm de diamètre passant par la tête de P1 était réalisé. Un second à la base de la deuxième phalange de diamètre identique. Le greffon était passé dans chacun de ces tunnels. L'extrémité proximale du greffon était interposée dans la perte de substance osseuse. La ligamentoplastie était ensuite tendue et fixée par deux ancres sur P1. Les amplitudes articulaires et la stabilité frontale étaient mesurées en pré et post-opératoire.

Il n'y avait pas de différence significative d'amplitude articulaire ; en préopératoire les arcs de mobilités moyens étaient de 0° à 115°, ils étaient de 0° à 110° après la procédure (p = 0.983). Il n'y avait pas de différence significative concernant la stabilité articulaire (p > 0.05).

La littérature retrouve de nombreuses techniques visant à prendre en charge ce type de traumatisme : L'arthrodèse laisse une raideur séquellaire évidente. L'arthroplastie est discutable chez les patients jeunes et peut ne pas être indiquée dans ce type de traumatisme. Le transfert articulaire vascularisé est techniquement exigeant, crée une morbidité sur le site donneur et ne devrait probablement être envisagé que chez les patients présentant une perte des deux surfaces articulaires. Les greffes ostéochondrales autologues peuvent être une option chirurgicale pour restaurer la surface articulaire. Ishida et al. ont utilisés la deuxième ou la troisième articulation carpo-métacarpienne. Sato et al. ont rapportés une technique avec des greffons costo-chondraux autologues. Une technique de reconstruction uni condylienne de P1 par un greffon pris au dépend de la base de cinquième métacarpien a été décrite. Kumta et al ont décrit la possibilité d'utiliser des greffes microchirurgicales du condyle fémoral pour la reconstruction des articulations interphalangiennes.

La ligamentoplastie avec interposition de l'IPP semble être une solution envisageable pour la prise en charge des défects ostéochondraux uni-condyliens de P1. Une évaluation des résultats cliniques est envisagée afin de valider définitivement cette technique.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Jean-Charles HERY (Assistant des Hôpitaux) (Orateur, Caen)
00:00 - 00:00 #27675 - P54 Correction chirurgicale par guide d'ostéotomies sur mesure d'une main bote radiale post traumatique chez un patient de 13 ans.
Correction chirurgicale par guide d'ostéotomies sur mesure d'une main bote radiale post traumatique chez un patient de 13 ans.

Hugo  PELET*  (1), Alexandra  ERBLAND  (1), Anais  DELGOVE  (2), Gilles  DAUTEL  (3), Marie-Laure  ABI-CHAHLA  (1)

1. Orthopédie Traumatologie,  CHU Bordeaux, Bordeaux, FRANCE

2. Chirurgie plastique et chirurgie de la main,  CHU Bordeaux, Bordeaux, FRANCE

3. Chirurgie de la main,  Centre Chirurgical Emile Gallé, Nancy, FRANCE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : hugo.pelet@outlook.fr (Hugo Pelet)

Suite à des fractures itératives des 2 os de l'avant bras droit traitées hors centre par enclouages centro-médullaires élastiques stables répétés avec multiples passages de broches au travers des physe distales radiale et ulnaire, un patient de 13 ans se présente à notre consultation avec une déformation en main bote radiale droite causée par une épiphysiodèse ulnaire distale complète et une épiphysiodèse partielle latérale au niveau du radius distal. Le retentissement fonctionnel de cette déformation est majeur dans la vie scolaire et extra scolaire de ce jeune collégien droitier actuellement en classe de 4ème. Une prise en charge chirurgicale était nécessaire et ce patient a bénéficié d'une double ostéotomie du radius avec greffe osseuse pour ouverture latérale de l'ostéotomie distale. L'objectif était de rétablir la courbure pronatrice du radius et de récupérer une pente radiale satisfaisante.

Il s'agissait d'un pré adolescent de 13 ans droitier en classe de 4ème. Les amplitudes articulaires du poignet était de 10° en extension, 40° de flexion, une prono supination à 0°. Le score de douleur EVA était de 8/10 au jour de la consultation. Le score Quick DASH était de 66/100. Radiographiquement on retrouvait une épiphysiodèse ulnaire distale complète ainsi qu'une épiphysiodèse partielle du radius distal au dépend de son versant latéral. L'index radio-ulnaire distal était de - 7 mm, la pente radiale dans le plan frontal était de -30°. Après une planification pré opératoire scanographique avec élaboration d'un guide de coupe sur mesure se calquant sur l'avant bras controlatéral, nous avons effectué sous anesthésie générale une double ostéotomie du radius avec totalisation de l'épiphysiodèse radiale distale. L'ostéotomie proximale ayant pour but de rétablir la courbure pronatrice du radius, l'ostéotomie distale d'ouverture latérale avec greffon cortico spongieux prélevé au dépend de la crête iliaque homolatérale avait pour but de corriger la pente radiale dans le plan frontal. La réduction a été effectuée à l'aide d'une plaque d'ostéosynthèse fabriquée sur mesure.

L'intervention s'est déroulée sans complication per ou post opératoires. Il y a eu 140 minutes de garrot. Les suites post opératoires ont été simples. Radiographiquement nous avons constaté une bonne récupération de la courbure pronatrice du radius et une pente radiale distale à 10°.

L'intervention a permis de restaurer des paramètres cliniques et radiologiques satisfaisants.

Lors d'ostéotomies avec corrections d'orientation dans plusieurs plans de l'espace, les guides sur mesure offrent un gain de précision et de temps chirurgical.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Hugo PELET (Interne) (Orateur, Bordeaux)
00:00 - 00:00 #27676 - P55 Traitement de la rhizarthrose par dénervation articulaire. Résultats fonctionnels à moyen terme.
Traitement de la rhizarthrose par dénervation articulaire. Résultats fonctionnels à moyen terme.

Luis A.  BAHILLO O'MAHONEY  (1), Isidro  JIMENEZ*  (1), Jonathan  CABALLERO  (1), Alberto  MARCOS GARCIA  (1), Gustavo  MURATORE  (1), Jose  MEDINA  (2)

1. Orthopedic Surgery,  Hospital Universitario Insular de Gran Canaria, Las Palmas de Gran Canaria, ESPAGNE

2. Orthopedic Surgery,  Mutua de Accidentes de Canarias. Hospitales Universitarios San Roque, Las Palmas de Gran Canaria, ESPAGNE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : isidro_jimenez@hotmail.com (Isidro Jimenez)

L'arthrose de l'articulation trapézométacarpienne ou rhizarthrose est une pathologie courante, étant l'une des principales causes de douleur et de dysfonctionnement de la main. Son traitement chirurgical est complexe et reste toujours un sujet de controverse. Le but de cette étude était d'analyser les résultats de douleur et fonction après le traitement de la rhizarthrose par dénervation avec un suivi à moyen terme.

Étude de cohorte incluant les patients qui ont été opérés d'une dénervation trapézométacarpienne pour rhizarthrose durant la période 2007-2015. Les paramètres démographiques, l'échelle visuelle analogique pour la douleur, le questionnaire DASH en préopératoire et à la fin du suivi, les complications et les récidives ont été enregistrés.

21 patients ont été identifiés, il y a eu 6 pertes, donc 15 patients ont été évalués. L'âge moyen était de 56 ans. Le suivi moyen était de 9 ans. Le score de douleur s'est amélioré de 8.3 à 4.2 points au repos, de 9 à 5.1 points à l'activité et de 9.5 à 5.5 points à l'effort. Le questionnaire DASH s'est amélioré, passant de 77 points en préopératoire à 34 à la fin du suivi. Le temps de retour aux activités antérieures était de 4 mois. Aucune complication liée à la technique n'a été observée. La symptomatologie a réapparu dans 4 cas. Trois patients ont demandé une chirurgie de sauvetage.

Les résultats obtenus dans cette étude ont montré que la dénervation articulaire trapézométacarpienne réduit la douleur et améliore la fonction chez 73 % des patients qui ont été opérés. Cette amélioration est maintenue après 9 ans dans 64% des cas. Même si la douleur n'a pas complètement disparu, le faible nombre de patients ayant nécessité une nouvelle intervention chirurgicale à long terme et l'amélioration du questionnaire sur la fonctionnalité confirment l'idée avancée dans la littérature, selon laquelle il n'est pas nécessaire d'éliminer complètement la douleur pour obtenir des résultats satisfaisants et améliorer la qualité de vie des patients. La dénervation présente des avantages théoriques par rapport aux autres techniques puisqu'il s'agit d'une technique moins agressive, avec une récupération postopératoire rapide et qui n'exclut pas une future intervention chirurgicale si nécessaire.

La dénervation trapézométacarpienne est une technique efficace et fiable dans le traitement de la rhizarthrose, permettant d'obtenir une amélioration de la douleur et de la fonction qui se maintient à moyen terme chez un pourcentage élevé de patients.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.


Isidro JIMENEZ (Consultant) (Orateur, Las Palmas, Espagne)
00:00 - 00:00 #27829 - P56 / CO068 Étude prospective randomisée et contrôlée de l'injection de stéroïdes par la commissure dorsale par rapport à la technique palmaire classique dans le traitement du doigt et du pouce à ressaut.
Étude prospective randomisée et contrôlée de l'injection de stéroïdes par la commissure dorsale par rapport à la technique palmaire classique dans le traitement du doigt et du pouce à ressaut.

Isidro JIMÉNEZ* (1), Gerardo GARCÉS l (2), Alberto MARCOS-GARCÍA (1), Beatriz ROMERO (1), José MEDINA (1)

1. Hospital Universitario Insular de Gran Canaria and Universidad, Las Palmas De Gran Canaria, ESPAGNE

2. Universidad de Las Palmas de Gran Canaria and Hospital Perpetuo Socorro, Las Palmas De Gran Canaria, ESPAGNE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : isidro_jimenez@hotmail.com (Isidro JIMÉNEZ)

Most trigger digits can be cost-effectively and safely treated by corticosteroid injection but the pain during the injection is an always-present side effect. This study was designed to assess if the perceived pain during an injection through the dorsal web space in the treatment of trigger digits is lower than the experienced pain during the palmar midline technique while the effectiveness remains at least the same.

Following institutional human research committee approval, patients with idiopathic trigger finger presenting to the office of three orthopaedic hand surgeons in a two–year period were prospectively enrolled in this randomized controlled parallel trial comparing a subcutaneous corticosteroid injection through the dorsal web space versus the classical palmar midline technique for idiopathic trigger finger and thumb. 160 patients were enrolled and 138 completed the one-year follow-up (72 at the dorsal arm, 66 at the palmar). Outcome measures included the demographic data, trigger grading, perceived pain during the injection on a visual analog scale, DASH questionnaire, success and complications.

They were 116 women and 44 men with a mean age of 60 years. The mean time from onset of symptoms was 7.8 months. Most cases were considered Green’s grade 3. The mean VAS for pain during the injection was 3.6 in the dorsal group and 5.4 in the palmar group (p<0.05). The overall success was 67% in the dorsal group and 56% in the palmar group (p>0.05). The DASH questionnaire was 49 points at baseline and 8 at final follow-up with no differences between groups. No complications were noted.

There are few studies that have reported a measure of patient–perceived pain in trigger digits injection but it seems to vary according to the injection technique. The data from this trial support the use of the dorsal web space extra–sheath technique to decrease the patient’s perceived pain. The dorsal web space approach resulted in a 1.8 reduction in mean VAS score (a 33% decrease in perceived pain) compared with the palmar midline extra–sheath technique.

The subcutaneous corticosteroid injection through the dorsal web space is less painful and, at least, as effective as the palmar midline technique. The dorsal web space technique should be considered in the treatment of the trigger finger and thumb.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Isidro JIMENEZ (Consultant) (Orateur, Las Palmas, Espagne)
00:00 - 00:00 #27787 - P57 / CO122 Récidive des tumeurs à cellules géantes des gaines tendineuses digitales après exérèse. A propos de 08 cas.
Récidive des tumeurs à cellules géantes des gaines tendineuses digitales après exérèse. A propos de 08 cas.

Mounira  BOUKREDERA*, Assya BENHABILES 

Faculté de médecine, Constantine, ALGÉRIE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : mboukredera@hotmail.fr (Mounira BOUKREDERA)

Les tumeurs à cellules géantes (TCG) des gaines digitales sont relativement fréquentes et de bon pronostic mais redoutées pour leur haut risque de récidive qui est imputé à une exérèse incomplète. Le but de la présentation est d’évaluer les résultats cliniques à long terme d’une série consécutive et de déterminer les facteurs de risque de récidives

Il s’agit d’une analyse rétrospective de 08 patients opérés entre février 2011 et octobre 2018 d’une TCG des gaines synoviales de la main. L’âge moyen était de 45,5 ans. La localisation tumorale était : index : 2 cas, , pouce : 2 cas, annulaire : 1 cas, auriculaire : 03 cas. La tuméfaction était palmaire dans 6 cas, latérale ou médiale dans 2 cas. En préopératoire, ont été réalisés une radiographie standard associée à une échographie et dans 06 cas une résonance magnétique. La taille tumorale était en moyenne de 20,5 mm. Sur le plan histologique, on retrouvait des cellules géantes multinucléées encapsulées ou non. Des difficultés de dissection ont été rencontrées dans 03 cas pour raison de taille et d’extension aux pédicules vasculo-nerveux.

Le recul moyen à la révision était de 3,5 ans. On notait 04 récidives : 50% (chez 08 patients), elles étaient toutes de grande taille (18mm à 30,5mm). Elles ont toutes été reprises chirurgicalement. Le délai moyen de récidive était de 2,5 ans. Dans chaque cas de récidive, il a été révélé : une érosion tendineuse et une effraction de la corticale sous-jacente

Les tumeurs à cellules géantes des gaines synoviales (TCGGS) des tendons représentent la forme localisée de la synovite villonodulaire hémopigmentée. Elles s'observent le plus souvent au niveau des mains (80% des cas) où elle représente la deuxième tumeur des parties molles après le kyste arthrosynovial. Son traitement est exclusivement chirurgical, parfois difficile du fait de l'extension locale et de l'envahissement des structures nobles digitales. La récidive se voit dans pré de 30 % des cas, cette haute propension à récidiver serait due à une exérèse incomplète que l’on pourrait imputer aux difficultés opératoires notamment de dissection

La tumeur à cellules géantes des gaines synoviales digitales reste une lésion bénigne dont le principal risque est la récidive. Elle survient le plus fréquemment dans les 36 mois suivant l’exérèse. La résection marginale semble être des facteurs favorisant la récidive. Une corrélation entre le type histologique tumoral (encapsulé ou pas et degrés d’invasion) et la récidive pourrait exister.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Mounira BOUKREDERA (Chirurgienne orthopédiste chercheur) (Orateur, Constantine, Algérie)
00:00 - 00:00 #27558 - P58 / CO183 Evaluation de la relaxation au cours de l'apprentissage du geste microchirurgical.
Evaluation de la relaxation au cours de l'apprentissage du geste microchirurgical.

Lara  CORTELLINI  (1), Antoine  NOGUEIRA  (2), Thierry  CHRISTEN  (1), Enrico  STADERINI  (2), Sébastien  DURAND*  (1)

1. CHUV, Lausanne, SUISSE

2. HEIG-VD, Yverdon, SUISSE

∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : sebastien.durand@chuv.ch (Sébastien DURAND)

L'apprentissage de la microchirurgie nécessite une certaine relaxation mais les relations entre la qualité du geste microchirurgical et le niveau de relaxation du système nerveux central et périphérique (autonome et somatique) n'ont pas encore été totalement explorées.

10 étudiants en médecine sans expérience de la microchirurgie et 5 experts ont participé à cette étude qui a été approuvé par notre comité d'éthique local.

Les étudiants participants se sont entraînés pendant 4 semaines, à raison de 2 séances d'1 heure par semaine. Le geste microchirurgical consistait en une suture vasculaire termino-terminale au nylon 10/0 sous microscope au grossissement x12.5. Les étudiants ont été testé à 3 temps différents (J1, J15, J30). Un enregistrement du temps, de la force appliquée sur la pince microchirurgicale, du score d'anxiété STAI, de la fréquence cardiaque, de l'activité électrique cérébrale (EEG) a été réalisé en même temps qu'une mesure de la qualité de la suture microchirurgicale grâce au score MARS 10. L'analyse statistique a été réalisée en utilisant les tests Wilcoxon and Mann-Whitney et le test de corrélation de Spearman.

La force maximale et moyenne appliquée sur le porte aiguille de microchirurgie diminue significativement avec l'entraînement (p<0,05) et aucune différence significative n'est observable avec les experts après 4 semaines. Le temps de suture diminue de façon significative (p<0,05) lors de l'entraînement mais reste supérieur par rapport aux experts même après 4 semaines. L'anxiété générale et spécifique pour le geste (STAI I et II) diminue de manière significative (p<0.05). La fréquence cardiaque montre une tendance à la diminution avec l'entraînement et l'analyse préliminaire EEG semble montrer chez certains sujets des modifications de l'activité électrique avec le temps. Le score Mars 10 apparaît avoir une excellente corrélation inter-observateur (p<0,05 R=0,9498) et la qualité de la suture augmente de manière significative dès les 15 premiers jours (p<0.05).

La relaxation augmentation lors de l'apprentissage du geste microchirurgical. Le porte aiguille microchirurgical avec mesure de force a été développé spécifiquement pour cette étude et offre un outil intéressant pour l'évaluation du geste microchirurgical et pour l'aide à l'apprentissage.

Si les mécanismes neurologiques centraux et périphériques impliqués lors du geste d'apprentissage restent encore peu connus, il existe une diminution de la production d'énergie et une augmentation de la relaxation, particulièrement pour la microchirurgie.

Déclaration de liens d’intérêts : 

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Lara CORTELLINI (Etudiante en médecine) (Orateur, Lausanne, Suisse)