| Jeudi 18 décembre |
| Heure |
Amphi Bleu |
Salle 252AB |
Salle 251 |
Salle 253 |
| 08:00 |
08:00-09:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G1
Session GEMMSOR
Communications Libres
Session GEMMSOR
Communications Libres
08:00 - 08:10
CG01 Rééducation de la main et pansements : Travail pluridisciplinaire et proposition d’un outil en vue d’améliorer la prise en charge des patients de la main avec pansement.
Léna ASTHER (Masseur Kinesithérapeute) (Orateur, Chambray-les-Tours)
08:20 - 08:30
CG03 La prothèse trapézo-métacarpienne : Place de la rééducation et de l’orthèse en 2023.
Alain GOSP SERVER (kinesitherapeuthe) (Orateur, Paris)
08:30 - 08:40
CG04 Prévention et prise en charge des raideurs de l’interphalangienne proximale.
Dominique THOMAS (orthésiste) (Orateur, Grenoble)
08:40 - 08:50
#48720 - CG05 « On ne traite pas un œdème que l’on ne comprend pas » : Les erreurs de traitement lymphatique en rééducation.
CG05 « On ne traite pas un œdème que l’on ne comprend pas » : Les erreurs de traitement lymphatique en rééducation.
La lymphologie a longtemps été considérée comme un parent pauvre de la médecine. Bien que découverte dès l’antiquité, elle demeure aujourd’hui peu investie et souvent reléguée au second plan dans les parcours de soins post-opératoires.
Pourtant, le système lymphatique joue un rôle clé dans la récupération post-chirurgicale. Cette présentation vise à mettre en lumière les erreurs liées à une mauvaise connaissance de ce système et les conséquences que cela peut entrainer sur la récupération motrice et la qualité de vie des patients.
Nous débutons par un rappel sur l’anatomie, les rôles du système lymphatique et sa répartition au niveau du membre supérieur. Les différents types d’insuffisance lymphatique (dynamique, mécanique, combinée) seront abordés afin de permettre une lecture adaptée de la symptomatologie.
Une méconnaissance de ces bases conduit à des prises en charge inadaptées : absence de traitement, pressions inappropriées lors des contentions, drainage non spécifique…
Nous abordons également les contre-indications au traitement lymphatique, encore trop souvent ignorées.
A partir de cette base théorique, nous illustrerons les erreurs fréquentes de prise en charge, avec des exemples cliniques illustrés. Cette méconnaissance entraîne des erreurs thérapeutiques qui ont des répercussions fonctionnelles majeurs : fibroses tissulaires limitant les amplitudes articulaires, œdèmes persistants devenant chroniques, retard à la reprise des activités quotidiennes et professionnelles, douleurs chroniques, majoration du risque de syndrome douloureux régional complexe. Cette présentation vise les cas cliniques et ne représente pas une étude prospective. Une compréhension fine du système lymphatique joue un rôle clé dans la récupération post-opératoire et dans une rééducation efficace. Une prise en charge précoce, individualisée et fondée sur une anamnèse et une évaluation précise de l’œdème est essentielle.
Il est indispensable de sensibiliser l’ensemble des acteurs impliqués dans la rééducation : chirurgiens, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, à l’importance d’intégrer la dimension lymphatique dans les protocoles post-opératoires.
Laura JEANNES (Bienne, Suisse)
08:50 - 08:55
Questions.
|
08:00-08:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D11
Communications Libres
Prothèse trapézo-métacarpienne
Communications Libres
Prothèse trapézo-métacarpienne
Modérateurs :
Pierre MOUTON (chirurgien) (Pessac), Guillaume WAVREILLE (Chirurgien de la main) (Lille)
08:00 - 08:05
#48523 - CP070 Comparaison des techniques de fraisage manuel et motorisé pour la préparation du trapèze dans l’arthroplastie de l’articulation CMC1 du pouce.
CP070 Comparaison des techniques de fraisage manuel et motorisé pour la préparation du trapèze dans l’arthroplastie de l’articulation CMC1 du pouce.
Avec l’avancée de nos connaissances sur l’arthroplastie de l’articulation carpométacarpienne du pouce (CMC1), il est essentiel d’améliorer nos techniques opératoires afin de limiter les complications et de repousser les limites des prothèses. La technique optimale pour préparer le trapèze reste incertaine. Le fraisage manuel et le fraisage motorisé sont utilisés, chacun ayant des avantages et des limites théoriques. Le fraisage manuel pourrait offrir un meilleur retour tactile et un contrôle accru, tandis que le fraisage motorisé est supposé garantir une plus grande précision et régularité. Cette étude visait à comparer ces deux techniques en termes de précision, d’uniformité et de variabilité opérateur, sur des modèles osseux simulés.
Des blocs en mousse de polyuréthane de 15 PCF (os ostéoporotique) et 25 PCF (os standard) ont été utilisés. Au total, 432 modèles de trapèze ont été fraisés avec des instruments Kerimedical® Touch, par des cliniciens novices et expérimentés, en techniques manuelle et motorisée. L’évaluation par micro-CT a mesuré volume, forme et bascule de la fraise. Le fraisage motorisé a réduit de façon significative la bascule de la fraise par rapport au fraisage manuel. Les cavités étaient plus régulières et constantes en volume, adaptées à l’insertion des cupules. Le fraisage manuel a montré une variabilité accrue, surtout chez les novices. Ces résultats confirment que le fraisage motorisé favorise une préparation plus fiable du trapèze, ce qui pourrait limiter les complications telles que le descellement primaire ou un mauvais positionnement de la cupule. Néanmoins, il convient de souligner que le fraisage motorisé doit être réalisé à vitesse modérée pour limiter les risques de nécrose thermique. De plus, si le fraisage manuel présente des limites en termes de régularité, il pourrait conserver une utilité dans des cas complexes où un retour tactile précis est nécessaire. Le fraisage motorisé semble préférable pour standardiser la préparation du trapèze en arthroplastie CMC1. Des études cliniques sont nécessaires pour confirmer ces résultats in vivo, notamment sur le descellement secondaire et l’ossification hétérotopique.
Bram VAN HOVE (Leuven, Belgique), Joris DUERINCKX
08:05 - 08:10
#48525 - CP071 Remodelage osseux après implantation d’une cupule trapézienne : différence entre les cupules sphériques et coniques.
CP071 Remodelage osseux après implantation d’une cupule trapézienne : différence entre les cupules sphériques et coniques.
Introduction
Le remplacement prothétique total de l’articulation trapézométacarpienne est devenu une solution fiable pour traiter l’arthrose de cette articulation. La survie des implants est rapportée entre 15 et 25 ans. Les complications au niveau de la cupule trapézienne (descellement, fracture, ossifications) représentent les principales indications de reprise chirurgicale. Il existe une grande variété de conceptions de cupules, mais il reste incertain quel design favorise la survie à long terme.
Le but de cette étude est de comparer radiographiquement le remodelage osseux trapézien un an après implantation d’une cupule sphérique ou conique. Nous souhaitons identifier objectivement les modifications osseuses autour de la cupule pouvant conduire à une défaillance de l’implant.
Nous avons évalué rétrospectivement les radiographies de 106 patients un an après une arthroplastie trapézométacarpienne totale (Touch, Kerimedical, Genève), opérés entre 2019 et 2021. Parmi eux, 53 avaient reçu une cupule sphérique et 53 une cupule conique. Le choix de l’implant était décidé peropératoirement selon les constatations cliniques. Les radiographies ont été analysées pour la résorption osseuse autour de l’implant, l’enfoncement, les fractures et les ossifications hétérotopiques. Nous n’avons observé aucune bascule ou luxation des cupules. Un descellement stade 1 a été retrouvé dans 13 % des cas avec cupule sphérique et 9 % avec cupule conique. Un enfoncement mineur a été noté dans 4 % des deux groupes. Des ossifications hétérotopiques sont survenues dans 47 % des cas avec cupule sphérique et 62 % avec cupule conique. Aucune différence significative n’a été constatée entre les deux groupes. Nos résultats confirment qu’aucun des deux designs de cupule n’est supérieur à court terme en termes de stabilité ou de remodelage osseux. L’occurrence élevée des ossifications hétérotopiques, quel que soit le type de cupule, pourrait avoir des conséquences à plus long terme sur la mobilité et la fonction de l’articulation. Ces observations soulignent l’importance d’un suivi prolongé et pourraient orienter de futures recherches vers des stratégies pour limiter ces ossifications, comme des modifications techniques ou pharmacologiques peropératoires. Notre étude montre l’absence de différence clinique ou radiologique entre les cupules sphériques et coniques un an après implantation. Le taux élevé d’ossifications hétérotopiques justifie un suivi à long terme pour évaluer l’impact sur la survie des implants.
Bram VAN HOVE (Leuven, Belgique), Joris DUERINCKX
08:10 - 08:15
#48536 - CP072 Evaluation échographique rétrospective de la conservation de la double mobilité des prothèses trapézo-métacarpiennes Touch™.
CP072 Evaluation échographique rétrospective de la conservation de la double mobilité des prothèses trapézo-métacarpiennes Touch™.
La prothèse trapézo-métacarpienne occupe une place importante dans l’arsenal de prise en charge de la
rhizarthrose. Cette étude visait à évaluer la persistance de la mobilité de la grande articulation en mesurant la mobilité de l’insert
en polyéthylène dans les prothèses trapézo-métacarpienne à double mobilité de type Touch™.
Dans une étude rétrospective monocentrique menée entre décembre 2020 et décembre 2023, 21 prothèses
ont été analysées échographiquement pour évaluer la mobilité de l’insert. Les patients porteurs présentaient un âge moyen de
63 ans et le recul moyen était de 17 mois. Des examens radiographiques et cliniques ont été réalisés, en mesurant notamment
l’enfoncement des implants, l’amplitude de mouvement et les forces de serrage. Le critère de jugement principal était la
différence de débord de l’insert sur la cupule en abduction puis en adduction du pouce. La mobilité de l’insert en polyéthylène a été confirmée pour tous les patients, avec une différence significative de débord de 1,38 mm entre abduction et adduction. Aucun signe de luxation ou de dégradation significative de l’implant n’a été retrouvé. Les résultats cliniques sont satisfaisants, avec un score de Kapandji de 9,38 en moyenne et une satisfaction moyenne de 4,61/5. Les radiographies n’ont montré aucun signe d’enfoncement des implants. La mobilité de l’insert était conservée à un recul de 17 mois avec des résultats cliniques et fonctionnels comparables à ceux retrouvés dans la littérature. Des études complémentaires à plus long terme sont nécessaires pour évaluer la durabilité de ces résultats. Notre étude a permis de montrer une mobilité objective de l’insert en polyéthylène chez 100% des patients ayant réalisé l’échographie. Malgré un effectif réduit, le fait que 100% des prothèses présentent une conservation de la mobilité de l’insert est très encourageant et confirme le fonctionnement in vivo du mécanisme à ce recul. Ainsi, la grande articulation ne serait pas qu’une réserve de mouvement mais bien partie intégrante de la nouvelle mobilité articulaire.
Mike RAIMI (Amiens), Axel VAN VLIET, Mathilde LEON, Emmanuel DAVID
08:15 - 08:20
#48678 - CP073 Comparaison clinique et radiographique des cupules trapéziennes de 8 et 9 mm dans la prothèse trapézo-métacarpienne à double mobilité MAIA.
CP073 Comparaison clinique et radiographique des cupules trapéziennes de 8 et 9 mm dans la prothèse trapézo-métacarpienne à double mobilité MAIA.
Les prothèses trapézo-métacarpiennes (PTM) sont devenues le gold standard dans le traitement de la rhizarthrose. Les implants actuels présentent des taux de survie avoisinant les 90% à 10 ans et offrent une stabilité accrue, notamment avec l'évènement de la double mobilité. Cependant, un trapèze de petite taille, fréquent chez les femmes, peut compliquer la mise en place de l’implant. Dans ce contexte, la PTM MAIA (laboratoire Lépine) dispose d’une cupule de petite taille 8mm permettant de s’adapter au mieux à l’anatomie de chacun. Cette étude vise à comparer les résultats cliniques et radiographiques des cupules de 8 et 9mm dans la PTM à double mobilité à court terme.
Une étude rétrospective a été menée sur des patients opérés d’une PTM double mobilité MAIA pour rhizarthrose primitive résistante aux traitements conservateurs, entre janvier 2022 et mai 2024. Deux groupes ont été constitués selon la taille de la cupule utilisée : 8 et 9mm. L’utilisation d’une cupule taille 8mm se limitait aux petits trapèzes et était décidé en per-opératoire. Les données cliniques (douleur, mobilité, satisfaction) et radiographiques (ostéolyse, déplacement secondaire, ostéointégration) ont été recueillies avec un recul minimum de 12 mois. Au total, 143 patients ont été inclus au recul moyen de 25 mois (12-40): 46 dans le groupe 8mm et 97 dans le groupe 9mm. Il n'était pas noté de différences significative entre les deux groupes en termes de diminution de la douleur, récupération de la force de pince et de satisfaction globale. Radiographiquement, aucune cupule ne présentait de déplacement secondaire, aucune ostéolyse péri-prothétique n’a été observée. L’implantation d’une cupule de 8 mm permet de s’adapter à l’anatomie des petits trapèzes sans compromettre la stabilité ou la fixation prothétique. Malgré une surface de contact implant-os réduite, aucune différence significative n’a été observée par rapport à la cupule de 9mm. Une évaluation à plus long terme reste nécessaire pour analyser l’usure du polyéthylène et la durabilité de l’implant. La cupule trapézienne MAIA de 8mm constitue une alternative fiable à la taille standard de 9mm, et apparait particulièrement adaptée aux petits trapèzes. Les résultats cliniques et radiographiques à court et moyen terme sont comparables, sans complication identifiée.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Adriano TOFFOLI, Jacques TEISSIER
08:20 - 08:25
#48703 - CP074 La double mobilité en tête: résultats cliniques et radiographiques à cinq ans de l'arthroplastie à double mobilité Maïa dans la rhizarthrose primaire.
CP074 La double mobilité en tête: résultats cliniques et radiographiques à cinq ans de l'arthroplastie à double mobilité Maïa dans la rhizarthrose primaire.
Rhizarthrosis significantly affects hand function and quality of life. Trapeziometacarpal joint arthroplasty is a well-established treatment, and recent implant designs aim to improve function and longevity. The Dual Mobility concept was introduced to reduce dislocation rates and enhance implant survival. Although mid- to long-term data are available for several implants, evidence regarding the Maïa Dual Mobility (DM) arthroplasty (Lépine Group, ExMedical) is still lacking.
This prospective observational study included all patients undergoing primary thumb arthroplasty with the Maïa DM for rhizarthrosis (minimum follow-up of five years). Clinical evaluation included Kapandji score, retropulsion, abduction angle of the first web space, grip strength, key pinch, and precision pinch. Patient-reported outcome measures (PROMS) were collected: Visual Analogue Scale (VAS) for pain, PRWHE, Michigan Hand Outcomes Questionnaire (MHQ), and QuickDASH. Radiographic changes, implant survival, and complications were also assessed. The data were tested for normality (Shapiro-Wilk test) and significance (two-tailed t-test). From 2018 to 2020, 56 patients met the inclusion criteria; 44 (9 males, 35 females) responded to follow-up. Three had bilateral implants. At a minimum of five years follow-up, implant survival was 100%. Functional outcomes were favourable: Kapandji score 9.4 ± 0.9; retropulsion 2.2 ± 0.7; web space angle 49.7 ± 10.1 degrees; grip strength 24.6 ± 8.4 kg; key pinch 6.0 ± 1.8 kg; precision pinch 4.2 ± 1.9 kg. PROMS improved significantly: MHQ (49.6 vs 71.4) and QuickDASH (62.6 vs 20.5) (p < 0.05). PRWHE improved non-significantly (77.4 vs 16.0). Radiographically, peri-articular ossifications were most common. No dislocations occurred. The complication rate was 27.8% (1.9% CRPS, 14.8% De Quervain tendinitis, 7.4% neuropraxia of the sensory branch of the thenar region, and 3.7% adduction contracture). The Maïa DM arthroplasty demonstrates high implant survival and functional improvement at the five-year follow-up, supporting the positive outcomes reported in studies of the Moovis (95.2% survival at 3.5 years) and Touch DM arthroplasties (98% survival at 6.5 years). No dislocations occurred. These findings position this implant as a reliable mid-term solution for primary rhizarthrosis, comparable to established alternatives. As literature mentions, with the concept of Dual Mobility, De Quervain tendinitis became the most common postoperative complication. This is, to our knowledge, the first mid-term follow-up study for the Maïa Dual Mobility arthroplasty showing excellent five-year survival, functional outcomes, and a low complication rate in thumb arthroplasty for rhizarthrosis without dislocations. These findings support its use as a reliable surgical option, though further long-term follow-up remains necessary.
Jasper DE GEYTER (Saint-Trond, Belgique), Kjell VAN ROYEN, Thomas RYCKAERT, Kira VANDE VOORDE, Bert VANMIERLO, Arne DECRAMER
|
| 08:30 |
08:30-09:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D12
Communications Libres
Prothèse trapézo-métacarpienne
Communications Libres
Prothèse trapézo-métacarpienne
Modérateurs :
Pierre MOUTON (chirurgien) (Pessac), Guillaume WAVREILLE (Chirurgien de la main) (Lille)
08:30 - 08:35
#48769 - CP075 Reprise des prothèses rubis II instables par prothèse touch : étude de 36 cas.
CP075 Reprise des prothèses rubis II instables par prothèse touch : étude de 36 cas.
La prothèse trapézo-métacarpienne Rubis II offre de bons résultats fonctionnels, mais reste associée à un taux de luxation d’environ 10 %, souvent lié à un défaut d’appui de la platine sur le trapèze ou à un design biomécanique peu contraint. Face à ces instabilités récidivantes, la prothèse TOUCH, à double mobilité, a été proposée comme alternative pour les reprises, visant à améliorer la stabilité articulaire et la satisfaction des patients.
Entre janvier 2020 et décembre 2024, 36 patients ayant présenté une ou plusieurs luxations prothétiques de Rubis II ont été opérés d’une reprise par la prothèse TOUCH . Tous les patients ont été pris en charge par le même opérateur. Les indications de reprise étaient des luxations récidivantes, parfois avec douleurs résiduelles ou instabilités invalidantes. Les données recueillies incluent les délais de luxation, les antécédents chirurgicaux, les résultats fonctionnels et la stabilité prothétique à moyen terme. Le délai moyen entre la pose initiale de la Rubis II et la première luxation était de 3,2 ans. Sur les 36 patients, 72 % étaient des femmes. La reprise prothétique par TOUCH a pu être réalisée dans tous les cas sans difficulté majeure peropératoire. La gestion du trapèze, souvent marquée par une métallose et une réaction inflammatoire locale, a nécessité un parage soigneux mais n’a pas compromis l’implantation de la nouvelle prothèse. Aucun cas de luxation ou de complication infectieuse n’a été observé au suivi moyen. Tous les patients ont rapporté une amélioration notable de la stabilité articulaire et une réduction des douleurs. La mobilité du pouce a été globalement restaurée, avec un retour fonctionnel satisfaisant dans les activités de la vie quotidienne. Le taux de satisfaction subjectif était élevé dans l’ensemble des cas. La prothèse TOUCH, grâce à sa double mobilité et à sa configuration biomécanique, permet de réduire significativement le risque de luxation et d’élargir l’arc de mobilité. Contrairement à la Rubis II, dont le design inversé et la fixation sur platine peuvent induire des conflits trapézo-métacarpiens, la TOUCH assure une meilleure congruence articulaire. Son utilisation en reprise semble améliorer la stabilité sans compromettre la conservation osseuse ni nécessiter de reconstruction complexe. La reprise des prothèses Rubis II luxées par la prothèse TOUCH améliore la stabilité et la fonction avec de bons résultats à moyen terme. Ces données encourageantes justifient son utilisation en reprise, en attendant une évaluation à plus long terme.
Oussama ABCHA (Saint-Quentin), Alix DESSIRIER, Nicoals LEBEAU, Afif JREIJ, Laetitia HENRY, Mirdad MOUGHABGHAB
08:35 - 08:40
#48561 - CP076 Révision des prothèses trapézo-métacarpiennes : causes, classification osseuse et stratégies chirurgicales.
CP076 Révision des prothèses trapézo-métacarpiennes : causes, classification osseuse et stratégies chirurgicales.
Objectif
: Analyser les causes d’échec des prothèses trapézo-métacarpiennes (CMC) et proposer une stratégie de révision adaptée au degré de perte osseuse du trapèze.
Étude rétrospective monocentrique de 31 cas de reprises chirurgicales entre 2012 et 2024, avec un suivi minimum d’un an post-révision.
Les indications comprenaient :
* 23 luxations (souvent liées à une malposition de cupule ou une instabilité),
* 12 douleurs associées à une hyperfixation scintigraphique,
* 4 fractures du trapèze,
* Descellements ou perforation du TRAST.
Une classification peropératoire des pertes osseuses a permis de répartir les cas en 4 groupes de traitement :
1. Réimplantation simple (n=10) en cas d’os préservé ;
2. Greffe spongieuse radiale + cupule (n=8) pour pertes modérées ;
3. Cimentation de cupule (n=2) pour pertes majeures mais parois osseuses conservées ;
4. Trapézectomie (n=11) en cas de destruction trop importante du trapèze. * Groupe 1 : bon résultat global, avec 2 luxations précoces dans des contextes d’hyperlaxité.
* Groupe 2 : résultats satisfaisants, sauf un cas de descellement secondaire.
* Groupe 3 : stabilité durable des cupules cimentées à 4-5 ans.
* Groupe 4 : résultats fonctionnels semblant comparables aux trapézectomies primaires. Le succès d’une révision dépend d’un bon diagnostic et d’une stratégie adaptée à la perte osseuse. La greffe radiale fonctionne bien pour les pertes modérées si la fixation de la cupule est rigoureuse à 3 ans de recul. La cimentation est efficace pour les pertes sévères avec parois préservées du trapèze, mais nécessite des implants adaptés. Une reconstruction par greffe iliaque corticospongieuse est évoquée par d’autres auteurs, mais non utilisée ici. La trapézectomie reste une solution fiable en dernier recours. Une stratégie adaptée au degré de perte osseuse permet de sécuriser la reprise des prothèses CMC et nous permet de distinguer 4 stades :
* stade 1 : Trapèze avec os conservé => Réimplantation simple d'une cupule identique ou plus large
* Stade 2 : Pertes modérées du trapèze => Greffe spongieuse radiale
* Stade 3 : Perte majeure + respect de 3 corticales du trapèze => Cimentation
* Stade 4 : Effondrement du trapèze => Trapézectomie
Stephane BARBARY (Nancy), Romain DETAMMAECKER, Gilles DAUTEL
08:40 - 08:45
#48530 - CP077 L’insert en polyéthylène des prothèses trapézo-métacarpiennes est-il mobile ? Étude anatomique d’évaluation de la mobilisation du polyéthylène.
CP077 L’insert en polyéthylène des prothèses trapézo-métacarpiennes est-il mobile ? Étude anatomique d’évaluation de la mobilisation du polyéthylène.
Les prothèses trapézo-métacarpiennes sont en plein essor. La problématique des luxations prothétiques a été à l’origine du développement de prothèses à double mobilité à l’instar des prothèses totales de hanche. Certaines études concernant les prothèses de hanche retrouvent une diminution de la mobilité de l’insert en polyéthylène chez près de 25% des patients. La mobilité du polyéthylène s’activerait lors de l’effet came et lors du contact entre le col et la cupule prothétique. Aussi, l’utilisation d’un col prothétique de longueur inadaptée pourrait être à l’origine d’une surcharge sur le polyéthylène et d’un défaut de mobilité de l’insert. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la mobilité du polyéthylène. L’objectif secondaire était d’évaluer l’impact d’une longueur inadaptée sur la mobilité du polyéthylène.
Dix pièces anatomiques ont bénéficié, par voie dorsale, de l’implantation d’une prothèse double mobilité Kerimedical® Touch™. Un anneau métallique équipait l’insert pour le repérage radiographique. La taille du col était sélectionnée selon les arcs de Duché et Trabelsi (Hand Surg Rehabil, 2022). La mobilité de l’insert était évaluée par radiographies en mesurant l’angulation du polyéthylène par rapport à la tige prothétique. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel Excel™ (Microsoft®, Rochemont, USA). Les mobilités moyennes de l’insert étaient de 14,31°en abduction, de 18,87° en adduction, 8,03° en antépulsion et de 21,87° en rétropulsion.
Les mobilités d’un col de longueur adaptée versus inadaptée étaient les suivantes : abduction : 14,31° versus 10,31° (p<0,03), adduction : 18,87° versus 16,50° (p = 0,93), antépulsion : 8,03° versus 11,82° (p=0,28), rétropulsion 21,87° versus 14,16° (p=0,23). Il existait une différence significative uniquement pour l’abduction. Dans cette étude, l’insert était mobile dans tous les cas, confirmant l’hypothèse d’une mobilisation du polyéthylène. Cette mobilité pourrait limiter le risque de luxation. Le polyéthylène semble être plus mobile sur les mouvements d’adduction et de rétropulsion. Cela pourrait avoir un impact sur l’usure et questionne sur l’orientation des implants afin de la limiter.
Les cols de taille inadaptée montraient des mobilités différentes par rapport aux cols adaptés, mais il n’y avait pas de différence significative hormis sur l’abduction. L’impact de la taille du col serait mineur sur la mobilité du polyéthylène.
La limite principale de l’étude est utilisation de pièces anatomiques avec des tensions musculaires différentes des tensions in vivo. L’insert est mobile dans les prothèses trapézo-métacarpiennes sur pièces anatomiques. Une évaluation échographique in vivo pourrait s’envisager pour confirmer la persistance des mobilités de l’insert en postopératoire.
Jérôme PIERRART (Coquelles), Axel VAN VLIET, Aurélien AUMAR, Emmanuel DAVID
08:45 - 08:50
#48756 - CP078 Comment je reprends simplement une prothèse trapézo-métacarpienne pour instabilité secondaire à une usure du polyethylène ? Changement d’une cupule simple mobilité par une double mobilité.
CP078 Comment je reprends simplement une prothèse trapézo-métacarpienne pour instabilité secondaire à une usure du polyethylène ? Changement d’une cupule simple mobilité par une double mobilité.
En Europe, on observe un recours croissant à la prothèse trapézo-métacarpienne dans le traitement de la rhizarthrose symptomatique et douloureuse. Cette tendance, conjuguée à l’incidence en constante augmentation de cette pathologie en lien avec le vieillissement et à l’abaissement de l’âge moyen de la première chirurgie fait redouter un taux important de reprises chirurgicales dans les années à venir.
On sait à présent que la faillite mécanique du trapèze par descellement et/ou instabilité est la principale cause de révision. Si la trapézectomie reste le Gold Standard en particulier dans les cas de destruction osseuse, il est possible, si le stock osseux trapézien est conservé de reprendre simplement une prothèse trapézo-métacarpienne par un changement de cupule de même taille ou de diamètre supérieur. Nous proposons ici une illustration par une courte vidéo chirurgicale. La reprise chirurgicale d'une cupule trapézométacarpienne par une autre cupule de taille supérieure est une option thérapeutique fiable.
Adriano TOFFOLI (Montpellier), Benjamin DEGEORGE, Jacques TEISSIER
08:50 - 08:55
#48501 - CP079 Greffe de graisse autologue pour le conflit scapho-métacarpien post-trapézectomie : une série de cas rétrospective.
CP079 Greffe de graisse autologue pour le conflit scapho-métacarpien post-trapézectomie : une série de cas rétrospective.
Scapho-metacarpal conflict is a recognized complication following trapeziectomy for trapeziometacarpal osteoarthritis, resulting in pain and functional limitations. Therapeutic options remain limited. Autologous fat grafting is emerging as a potential treatment option.
We retrospectively analyzed five patients who developed scapho-metacarpal conflict after trapeziectomy and were treated with autologous fat grafting, with follow-up exceeding 12 months. Outcomes were evaluated using pain scores, grip strength, and patient satisfaction. All patients reported significant pain reduction and improved grip strength. No adverse events were observed, and patient satisfaction was high Autologous fat grafting may offer a minimally invasive solution for post-trapeziectomy scapho-metacarpal conflict, providing pain relief and functional improvement This preliminary case series suggests that autologous fat grafting is a promising treatment for scapho-metacarpal conflict after trapeziectomy. Larger studies are needed to confirm these results.
Justin RUYER (Lyon), Thomas JALAGUIER, Maximilien ARNAL, Florent WEPPE
|
|
| 09:00 |
09:00-10:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G2
Session GEMMSOR
Communications Libres
Session GEMMSOR
Communications Libres
09:00 - 09:10
CG06 Le patient face à sa nouvelle main - Quels moyens pour clore une prise en charge en cas de séquelles non acceptées par le patient ?
Lucie RODRIGUEZ (Masseur kinésithérapeute) (Orateur, Saint Dizier)
09:10 - 09:20
#48737 - CG07 Ré-éducation des lésions des tendons fléchisseurs : intérêt du poignet libre ?
CG07 Ré-éducation des lésions des tendons fléchisseurs : intérêt du poignet libre ?
Les lésions des tendons fléchisseurs sont des lésions traumatiques fréquentes de la main, qui représentent un challenge thérapeutique, en terme de techniques chirurgicales et en terme de réhabilitation. Depuis l’apparition des premiers protocoles de mobilisation semi-active, la rééducation a progressé vers une mobilité de plus en plus libre. Décrit dans les années 1990, le protocole Manchester introduit la libération du poignet et permet une rééducation basée sur la mobilisation synergique poignet/doigts. Celui-ci a été introduit dans notre unité en 2015. Nous présentons les résultats de notre série de patients, comparée à notre série précédente, ré-éduquée selon le protocole MFAP.
Étude rétrospective comparative incluant deux cohortes de patients opérés d’une lésion des tendons fléchisseurs entre 2008 et 2023. La première cohorte (n=180), traitée entre 2008 et 2015, a été rééduquée selon le protocole MFAP. La seconde cohorte (n=130), entre 2015 et 2023, a suivi le protocole Manchester. Les patients de la première cohorte bénéficiaient d’une attelle longue, poignet pris, et ceux de la deuxième d’une attelle courte. Tous les patients ont bénéficié d’une rééducation précoce (J4-J5), avec séances quotidiennes, incluant mobilisation passive, mobilisation en flexion/extension active protégée, et travail synergique poignet/main pour la cohorte Manchester. L’âge moyen était similaire dans les deux groupes (35,5 ans), avec une majorité d’hommes (71% et 76,1%). La cohorte MFAP présente un plus grand pourcentage de lésions pluridigitales (34%) que la cohorte Manchester (15.3%), avec toutefois un taux de lésions associées nerveuses ou artérielles similaire (60.5% contre 58.6%). La majorité des lésions se trouvent en zone 2 de Verdan (46,9% MFAP vs 60% Manchester).
Le score moyen de Strickland pour les lésions isolées était de 127,3° (MFAP) contre 132,6° (Manchester), et de 129,2° vs 130,8° pour les lésions pluridigitales. En cas de lésion associée, le Strickland était de 126° (MFAP) contre 131° (Manchester). Les taux de re-rupture (4,3% vs 3%) et de ténolyse (6,1% dans les deux groupes) sont comparables. L’introduction d’une mobilisation synergique poignet/doigts via le protocole Manchester permet un gain fonctionnel modeste mais significatif, notamment en amplitude articulaire, sans augmentation du taux de complications. Malgré une proportion plus élevée de lésions complexes dans le groupe MFAP, les résultats suggèrent que la libération précoce du poignet optimise la récupération fonctionnelle. Par sa mobilisation synergique poignet/doigt, l’utilisation du protocole Manchester offre des résultats légèrement supérieurs en terme de mobilité, avec un taux de complication et de reprises chirurgicales comparable au protocole MFAP.
Marie PÉCLARD (Geneve, Suisse), Martine GIROUD, Claudia FERNANDES DA CUNHA, Jean-Yves BEAULIEU
09:20 - 09:30
CG08 Poignet et Syndrome Ehlers-Danlos hypermobile : Réflexion sur les orthèses de fonction.
Noémie SARAZIN (Ergothérapeute) (Orateur, Suisse, Suisse)
09:30 - 09:40
CG09 Etat des lieux d’un service de chirurgie de la main en Asie centrale : cas d’exemple au Kirghizstan.
Romain SILHOL (MKDE) (Orateur, Toulon)
09:40 - 09:50
CG10 Facteurs prédictifs de l’évolution des tendons fléchisseurs opérés.
Hassem SLAMA (kinésithérapeute) (Orateur, Mauguio)
09:50 - 09:55
Questions.
|
09:00-09:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
|
| 09:30 |
09:30-10:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D14
Communications Libres
Poignet traumatique
Communications Libres
Poignet traumatique
Modérateurs :
Jean-Michel COGNET (Chirurgien Orthopédiste) (Reims), André GAY (Chirurgien Libéral) (Marseille)
09:30 - 09:35
#45606 - CP080 Distal interosseous membrane reconstruction to treat distal radioulnar joint instability; 4 cases.
CP080 Distal interosseous membrane reconstruction to treat distal radioulnar joint instability; 4 cases.
Chronic distal radioulnar joint (DRUJ) instability impairs wrist kinematics, leading to a highly disabling condition and degenerative lesion. Numerous reconstructive techniques have been described either intra-articular, extra-articular or both. Recent literature has focused attention on the distal interosseous membrane (DIOM) and its contribution to DRUJ stability in all forearm position in addition to the TFCC.
Here, we describe a new ligament reconstruction of the DIOM to treat chronic DRUJ instability and report the results of a series of four cases.
We operated four patients who had chronic post-traumatic DRUJ instability. Preoperative clinical evaluation confirmed the instability, associated with painful pronosupination and a grip strength weakness (48 to 60% of the contralateral side). Arthrogram excluded arthritis in the DRUJ and TFCC lesion.
We use a free palmaris longus (or extensor carpi radialis brevis slip) graft to reconstruct the DIOM and the DOB. The ligamentoplasty is located 15% of the length of the ulna from the ulnar head, midway between the radial and ulnar insertions of the DOB. The graft is passed through two tunnels, a bicortical posteroanterior ulnar tunnel and a 15° oblique transverse blind radial tunnel. All patients were reviewed one year after the surgery. DRUJ instability was systematically resolved. All patients were painless during pronosupination. Grip strength improved from 85 to 90% relative to the contralateral side. There was no difference in flexion–extension and pronation. Supination was reduced by 10 to 20°. All patients were able to resume working in the same occupation at a mean time of 4 months. Postoperative axial CT scans confirmed joint congruence restoration in pronation and supination. Longitudinal axis of the reconstruction mechanically provide the best possible support against posterior-anterior instability. We believe that having an exact graft length avoids overtensioning the graft and allows easier control over the tension of the reconstructed ligament. Using interference screw reinforces the strength of the ligamentoplasty. This surgical reconstruction of the DOB may offer an alternative technique, allowing it to be purely extra-articular, thus reducing stiffening of the radiocarpal and ulnocarpal joints. It appears to be technically simple and effective procedure to contend posterior-anterior ulnar head instability.
Emmanuel PIGUET (Genève, Suisse), François-Gabriel MIDON, Jean-Yves BEAULIEU, Lionel ATHLANI
09:35 - 09:40
#46218 - CP081 variation de la pronosupination en fonction de la variance radio-ulnaire distale, étude cadavérique.
CP081 variation de la pronosupination en fonction de la variance radio-ulnaire distale, étude cadavérique.
Forearm pronosupination relies heavily on the integrity of the distal radioulnar joint (DRUJ). In non-operative management of distal radius fractures, metaphyseal collapse may lead to radial shortening and altered ulnar variance, potentially impairing forearm rotation. Previous studies have shown the impact of sagittal deformities on pronosupination. This cadaveric study aimed to quantify the impact of ulnar variance on pronosupination.
Eight fresh-frozen human forearms (4 left, 4 right) were examined. Each radius was progressively shortened in 1 mm increments up to 4mm, using a dedicated distal radius plate. At each step, pronation and supination ranges were measured using a goniometer on a particular measurement table. A 3D fluoroscopic scan (C-arm) assessed DRUJ alignment and quantified distal radioulnar variance at each stage. Preliminary results show a progressive loss of pronation, reaching 36% of loss at 4mm of radial shortening (50° at 4mm vs 78° at initial stage). Supination remain non affected. 3D imaging confirmed the progressive elevation of the ulna, and the absence of axial DRUJ subluxation. This study demonstrates that moderate radial shortening can compromise pronosupination, even without angular deformity. Distal radioulnar variance thus emerges as a key parameter to monitor when managing distal radius fractures conservatively, not only considering the risk of ulnocarpal impigement but also in reduction of pronation, imparing functional results. Patients treated conservatively with a high level of radial shortening may be warned that this could impair pronation significantly.
Lucille COSANDIER-AUBERSON, Emmanuel PIGUET (Genève, Suisse), Jean-Yves BEAULIEU, Lionel ATHLANI
09:40 - 09:45
#48509 - CP082 Corrélation entre la morphologie de l'encoche sigmoïde et les lésions du TFCC dans l’instabilité de l’articulation radio-ulnaire distale.
CP082 Corrélation entre la morphologie de l'encoche sigmoïde et les lésions du TFCC dans l’instabilité de l’articulation radio-ulnaire distale.
La stabilité de l’articulation radio-ulnaire distale (ARUD) dépend, entre autres facteurs, de la morphologie de
l’encoche sigmoïde. Bien que les variations morphologiques aient été relativement bien décrites, les données
spécifiques évaluant la corrélation entre le type de lésion du complexe fibrocartilagineux triangulaire (TFCC) et la
morphologie de l’encoche sigmoïde restent rares. Cette étude vise à décrire la morphologie de l’encoche
sigmoïde chez des patients traités pour une instabilité de l’ARUD et à évaluer la corrélation entre la morphologie
articulaire et le type de lésion du TFCC.
45 patients traités pour une ARUD instable et ayant bénéficié d’une arthro-IRM préopératoire ont été inclus
rétrospectivement. L’encoche sigmoïde a été analysée sur des coupes axiales pondérées en T1 de l’IRM, puis
classée en quatre groupes selon la classification de Tolat. Cette classification subjective a été complétée par des
mesures objectives, corrélées à la forme du radius et à la courbure de la tête ulnaire. Les lésions du TFCC ont
été évaluées à l’aide de l’arthro-IRM préopératoire et de l’arthroscopie. Un groupe contrôle de patients avec IRM
pour suspicion de fracture du scaphoïde à été comparé. La morphologie de l’encoche sigmoïde dans les cas d’instabilité de l’ARUD a été analysée selon la classification
de Tolat. Des mesures objectives des différentes variations morphologiques et leur corrélation avec le type de
lésion du TFCC ont été réalisées. L'instabilité de l'articulation radio-ulnaire distale est fréquente mais peut être difficile à traiter. La forme du radius
au niveau de son incisure sigmoïde avec sa lèvre ostéocartilagineuse palmaire semble jouer un rôle mineur pour
la stabilité de l’ARUD par rapport aux tissus mous stabilisateurs, comme le TFCC. Les fractures impactées de
l'échancrure sigmoïde sont un autre cas de figure, qui peuvent entraîner une instabilité de cette articulation et un
manque de pronosupination. Notre étude ne montre pas de différence significative entre le groupe avec instabilité et lésion du TFCC
comparativement au groupe contrôle. Ce résultat est aligné avec la littérature suggérant un rôle mineur de la
morphologie de l’encoche sigmoïde dans la stabilité de l’ARUD.
Jessica BILLY (Genève, Suisse), Flavien MAULER, Jean-Yves BEAULIEU
09:45 - 09:50
#48721 - CP083 Luxation palmaire isolée de l' articulation radio-ulnaire distale : concepts actuels et rapport de cas.
CP083 Luxation palmaire isolée de l' articulation radio-ulnaire distale : concepts actuels et rapport de cas.
Isolated volar dislocation of the distal radioulnar joint (DRUJ) is an exceptional lesion, frequently underdiagnosed due to its atypical presentation and lack of specific radiological signs. Delayed diagnosis exposes patients to functional impairment and chronic instability. We report a case illustrating the diagnostic and therapeutic challenges of this injury, combined with a literature review and proposal of an evidence-based therapeutic algorithm.
A 20-year-old male sustained an isolated volar DRUJ dislocation following a rugby injury. Diagnosis was based on clinical examination (absence of dorsal ulnar head prominence, wrist blocked in supination) and imaging (X-rays, CT-scan). An initial reduction attempt under minimal sedation failed. Successful reduction was obtained under axillary block and sedation using hyperpronation and direct pressure. Immobilization was performed for 6 weeks, first in pronation then neutral. A review of the literature was conducted to compare management strategies and outcomes. Reduction under adequate anesthesia allowed precise stability testing, avoiding unnecessary surgical fixation. MRI at 3 weeks showed volar ligament thickening and distal interosseous membrane lesion, without TFCC tear. At 2-year follow-up, the patient had full range of motion, no pain, and returned to work and sports, including rugby. The literature highlights the importance of early diagnosis, adequate sedation for reduction, and individualized immobilization duration. We propose a therapeutic algorithm to guide management. Early recognition and reduction of isolated volar DRUJ dislocation under appropriate conditions ensure excellent functional outcomes. Our case supports the need for systematic prono-supination assessment, strict imaging, and tailored immobilization without systematic pinning. Our algorithm aims to standardize care in this rare but impactful injury. This case emphasizes the diagnostic traps and the role of advanced imaging to identify associated soft tissue lesions. The literature shows variable immobilization strategies and scarce consensus on surgical indications. Our proposed algorithm integrates current evidence and may help limit chronic instability risk.
Cerise GOSSELIN (Toulouse), Clémentine RIEUSSEC, Pierre MANSAT, Stéphanie DELCLAUX, Mathieu GIRARD, Hugo BARRET
09:50 - 09:55
#48736 - CP084 Le phénomène cinématique de « boutonnière » de la tête ulnaire entre ECU et EDQ lors de la pronosupination. Implications Cliniques dans les pathologies RUD et leurs traitements.
CP084 Le phénomène cinématique de « boutonnière » de la tête ulnaire entre ECU et EDQ lors de la pronosupination. Implications Cliniques dans les pathologies RUD et leurs traitements.
L’axe mécanique oblique physiologique de la pronosupination passe par le centre de la tête radiale et la fovéa de la tête ulnaire.
Pourtant, la cinématique de la tête ulnaire dans le plan axial lors de la pronosupination du sujet normal est discutée.
Certains décrivent un déplacement de la tête ulnaire sur une trajectoire en arc de cercle dans le plan axial, ce que semble supporter l’observation clinique.
D’autres considèrent qu’elle est immobile lors de la pronosupination et que seul le radius tourne autour de la tête ulnaire.
Le but de ce travail était d’apporter des preuves en faveur de l’une ou l’autre conception.
Il s’agit à notre connaissance de la première étude expérimentale sur spécimens frais visant à définir la cinématique de la tête ulnaire lors de la pronosupination sur des membres supérieurs entiers, coude conservé.
Nous avons préparé 11 avant-bras frais indemnes de pathologies, coudes intacts. Nous avons exposé le plan médial aponévrotique et osseux sur toute la hauteur de l’avant-bras placé en position verticale. Des broches de 15 dixièmes ont été implantées au moteur dans les métaphyses proximale et distale et dans la diaphyse ulnaire. Pour chacun des sujets, une pronosupination complète autour du neutre a été observée et enregistrées en video.
Nous avons également filmé in vivo chez 5 volontaires sains la pronosupination lors de la prise d’un tournevis supportée par l’entité radius-carpe-squelette fixe main. Les métaphyses proximale / distale ulnaires ainsi que la diaphyse restaient strictement immobiles dans le plan axial et par rapport au coude lors de la pronosupination dans 100%. L’impression de mobilité de la tête ulnaire in vivo, est un artifice produit par son asymétrie dans le plan axial (diamètre médial-latéral plus important que diamètre antéro-postérieur). Cette asymétrie crée une « boutonnière de la tête ulnaire entre ECU et EDQ en pronation, cet espace s’effaçant complètement en supination.
De plus, il existe une multitude d’axes possibles de pronosupination si l’on considère la prise d’un tournevis supportée par l’entité radius-carpe-squelette de la main par exemple Nos résultats suggèrent que c’est bien le radius qui tourne autour d’un ulna immobile, l’impression de trajectoire de la tête ulnaire étant produite par son asymétrie dans le plan axial qui produit un effet "came". Il s’agit à notre connaissance de la première étude expérimentale décrivant la boutonnière de la tête ulnaire lors de la pronation.
Les implications cliniques concernent toute la pathologie et chirurgie de la tête ulnaire.
Guillaume HERZBERG (Lyon), Marion BURNIER, Lyliane LY
|
|
| 10:00 - 10:30 |
Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
|
|
| 10:30 |
10:30-11:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A14
Table ronde FESSH
Les plus beaux CAS CLINIQUES de la FESSH
Table ronde FESSH
Les plus beaux CAS CLINIQUES de la FESSH
Modérateur :
Alexandre DURAND (Chirurgien de la main) (Nancy)
Conférenciers :
Thomas APARD (chirurgien) (Conférencier, Versailles), Xavier GUEFFIER (Chirurgien) (Conférencier, Bourgoin-Jallieu), Jonathan HOBBY (jonathan.hobby@btinternet.com) (Conférencier, Newbury, Royaume-Uni)
Nous accueillons des chirurgiens impliqué au sein de la FESSH qui nous montrerons des situations cliniques que la collaboration entre pays et services de chirurgie de la mais a permis de régler ensemble de façon originale
|
10:30-11:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B14
Conférence d'Enseignement
Facteurs Humains
Conférence d'Enseignement
Facteurs Humains
Conférencier :
Patrick HOUVET (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
Cette conférence va permettre d’explorer les biais cognitifs qui nous font faire des erreurs et prendre le mauvais chemin. Leur connaissance peut permettre d’éviter ces pièges.
|
10:30-11:15
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G3
Session GEMMSOR
Discussion de cas cliniques
Session GEMMSOR
Discussion de cas cliniques
10:30 - 10:45
Lésions d’extenseur en zone 3 4.
Maxime FOURMY (Kinésithérapeute-Orthésiste) (Conférencier, Marseille)
10:45 - 11:00
Cas complexe de fractures métacarpiennes traitée orthopédiquement.
Adeline CAMBON (PU-PH) (Conférencier, Paris), Sylvain CELERIER (Kinésithérapeute) (Conférencier, Paris)
11:00 - 11:15
Cas cliniques.
Manuel FRANCOIS (Kiné-Orthesiste) (Conférencier, GRENOBLE)
|
10:30-11:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D16
Communications Libres
Poignet traumatique
Communications Libres
Poignet traumatique
Modérateurs :
Pierre Emmanuel CHAMMAS (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Camille ECHALIER (Docteur) (Paris)
10:30 - 10:35
#48805 - CP085 Reconstruction microchirurgicale de l'ulna distal.
CP085 Reconstruction microchirurgicale de l'ulna distal.
De nombreuses étiologies peuvent être à l’origine d’une destruction de l’ulna distal et de l’articulation radio-ulnaire distale (RUD). Ainsi, nous avons évalué un modèle biologique de reconstruction microchirurgicale de l’ulna distal par un transfert vascularisé de l’articulation métatarso-phalangienne du 2e orteil (MTP). Nous proposons une étude biomécanique et chirurgicale de faisabilité de ce transfert.
L’arc de mobilité en prono-supination de la RUD de 6 cadres antébrachiaux a été étudié au laboratoire d’analyse du mouvement. Les avant-bras ont été installés sur un cadre automatisé et télécommandé construit à cet effet afin d’obtenir une mobilité en pronosupination reproductible. Cinq acquisitions ont été faites par sujet. Ce même arc de mobilité a été évalué une nouvelle fois après avoir remplacé les articulations RUD par des MTP.
L’étude de faisabilité chirurgicale consistait à implanter une MTP en lieu et place d’une RUD. Ainsi nous avons souhaité déterminer une voie d’abord, une technique d’ostéosynthèse, un site de branchement microchirurgical puis réaliser un test clinique et radiographique. Sur le plan biomécanique, l’arc de mobilité général moyen de la pronosupination était de 122,5° contre 112,2° après remplacement par une MTP.
Sur le plan chirurgical, un abord dorso-ulnaire permet d’aborder facilement l’articulation RUD. Avec prudence, il convient d’aménager une logette dans le radius afin d’accepter le transfert de MTP. L’ostéosynthèse peut être confiée à un brochage. Les sutures microchirurgicales se font par des anastomoses termino-terminales sur le pédicule ulnaire au travers d’un abord palmaire. Il est biomécaniquement et chirurgicalement possible de reconstruction une articulation RUD par un transfert microchirurgical de MTP. Ce transfert s’intègre dans l’arc de mobilité de la RUD. Il autorise la reconstruction ostéo-articulaire de la RUD mais également des éléments ligamentaires. Les séquelles restent acceptables sur le site donneur.
Cette solution peut s’adresser à des patients présentant une destruction post-traumatique de l’ulna distal et/ou de la RUD, après une résection tumorale. Il peut également être proposé en cas d’échec des gestes palliatifs (Sauvé-Kapandji, Bowers, Watson) ou dans lors des faillites des prothèses radio-ulnaires distales. Ce travail a permis de démontrer la faisabilité biomécanique et chirurgicale de cette technique de reconstruction de l’ulna distal par un transfert microchirurgical de la MTP.
Germain POMARES (Luxembourg, Luxembourg), Amandine LEDOUX, Christophe CAMPS, Christophe DUYSENS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX
10:35 - 10:40
#48290 - CP086 Evaluating the necessity of ulna fixation in distal both-bone forearm fractures.
CP086 Evaluating the necessity of ulna fixation in distal both-bone forearm fractures.
Fractures of the ulnar neck and head are often associated with distal radius fractures. The management of these combined injuries remains controversial, particularly regarding the usefulness of osteosynthesis of the distal ulna. The aim of this study was to determine whether distal ulnar osteosynthesis offers any functional benefit in patients with a distal radius fracture associated with a distal ulna fracture.
This retrospective study included 56 cases of distal one-fourth both-bone forearm fractures with surgical fixation of the radius.
Two groups of 28 patients were analyzed: “ulnar osteosynthesis” and “conservative treatment of the ulna.” Clinical and radiographic outcomes were compared between the two groups.
The primary outcome measure was the PRWE (Patient-Rated Wrist Evaluation) score. Secondary outcome measures included complications and hardware removal, quality of fracture reduction, and intraoperative radiation exposure. Analyses showed no significant difference between the groups in terms of PRWE score (p=0.263). No significant differences were found for the secondary outcome measures. The results highlight the importance of achieving anatomical reduction of the radius to maintain the stability of the distal radioulnar joint. There appears to be no clear functional benefit to performing osteosynthesis of the distal ulna in patients with combined distal radius and distal ulna fractures. These findings raise questions about the indications for distal ulna surgery in this context and underscore the need for prospective studies to confirm these observations and optimize treatment protocols. There is no functional benefit to performing osteosynthesis of the ulna in distal one-fourth both-bone forearm fractures. These results call into question the routine surgical management of the ulna in such cases.
Solenn IVIN (Brest), Thomas DAOULAS, Olivier BOZON, Rémi DI FRANCIA, Marie VERGNENEGRE, Hoël LETISSIER
10:40 - 10:45
#45375 - CP087 Ostéotomie métaphysaire oblique de raccourcissement de l’ulna distal : une technique méconnue.
CP087 Ostéotomie métaphysaire oblique de raccourcissement de l’ulna distal : une technique méconnue.
Le syndrome d'impaction ulno-carpien (SIUC) est une cause fréquente de douleurs du bord ulnaire du poignet, traditionnellement traité par une ostéotomie de raccourcissement ulnaire avec une ostéosynthèse par plaque. Cependant, ces ostéosynthèses par plaque sont associées à un important taux de complications.
Il existe une lacune dans l'identification d'une technique fiable qui minimise ces complications tout en maintenant des résultats efficaces.
Cette étude évalue les résultats cliniques et radiologiques de l‘ostéotomie métaphysaire oblique de raccourcissement de l’ulna (OMOR) dans les SIUC.
Une étude rétrospective a été menée sur 34 patients (23 hommes, 11 femmes) qui ont été traités par une OMOR entre février 2019 et novembre 2024. Un abord dorso-ulnaire oblique était réalisé. Le trait d’ostéotomie était tracé sur l’os. Il devait être oblique de radial en ulnaire de distal en proximal et le plus long possible. L’ostéotomie devait être extrapériostée et extra-articulaire. Une broche transosseuse permettait de contrôler la réduction de l’ostéotomie. L’ostéosynthèse été réalisée par des vis bicorticales 2.0mm. Un contrôle clinique de la pronosupination était réalisé après la stabilisation osseuse ainsi qu’un contrôle radiographique. Une immobilisation de 6 semaines par une orthèse de Sarmiento faisait suite à l’intervention. La longueur moyenne de l'ostéotomie était de 58,8 mm (intervalle 24-109 mm), avec 4 à 6 vis utilisées dans l’ensemble des cas. Une consolidation de l’ostéotomie a toujours été observée avec un délai moyen de 2,5 mois (±1). La variance ulnaire s'est améliorée, passant d'une moyenne préopératoire de +3 mm à une moyenne postopératoire de -1,3 mm, avec un raccourcissement moyen de 4,5 mm. Tous les patients ont signalé une amélioration de la douleur, bien que trois d'entre eux aient connu une légère réduction de l'amplitude de mouvement en pronosupination, avec un manque de 10° de supination. Les complications ont été minimes, avec seulement 3 cas (9%) nécessitant le retrait du matériel, un cas de tendinite de l'ECU et aucun cas de pseudarthrose. Cette technique d’OMOR donne des résultats prometteurs pour le traitement des SIUC. Avec des avantages indéniables tels qu’un taux élevé de consolidation, un taux de complication réduit. Elle semble supérieure selon les données de la littérature aux ostéotomie de l'ulna par guide coupe et fixation par plaque. La simplicité de la technique, associée à des résultats cliniques et radiologiques favorables, suggère qu'elle pourrait être une alternative précieuse aux méthodes de fixation par plaque, réduisant potentiellement le besoin de chirurgies secondaires et améliorant la satisfaction des patients.
Amandine LEDOUX (Luxembourg, Luxembourg), Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Christophe CAMPS, Thomas JAGER, Christophe DUYSENS, Germain POMARES
10:45 - 10:50
#48809 - CP088 Comment je fais une ostéotomie oblique de soustraction de l’ulna.
CP088 Comment je fais une ostéotomie oblique de soustraction de l’ulna.
Les syndromes d’impaction de l’ulna, primitifs ou secondaires, relèvent fréquemment d’une indication d’ostéotomies de soustraction de l’ulna. Ces ostéotomies sont classiquement effectuées en zone diaphysaire avec une ostéotomie transversale ou oblique courte et fixation par plaque. Nous rapportons une technique d’ostéotomie métaphysaire oblique de soustraction de l’ulna.
Notre expérience se fonde sur une série de plus de 50 cas. Le patient est installé en décubitus dorsal avec le bras opéré, installé sur une table à main, en abduction d’épaule. L’intervention est menée sous anesthésie locorégionale. Une longue incision, centrée sur le 1/3 distal de l’ulna, oblique de proximal en distal et d’ulnaire en radial. La branche nerveuse dorso-ulnaire est repérée et protégée. La dissection se poursuit dans l’intervalle entre le muscle fléchisseur ulnaire et l’extenseur ulnaire du carpe. Les muscles sont ruginés en sous-périostés afin d’exposer le tiers distal de l’ulna. Il est inutile d’ouvrir l’articulation radio-ulnaire distale. Une fois l’ulna dégagé, des écarteurs contre-coude sont disposés de part et d’autre de la diaphyse. Le trait d’ostéotomie est tracé sur la diaphyse dans le même sens que l’incision cutanée. Ce trait doit être le plus long possible. L’ostéotomie se fait à la scie oscillante et sous irrigation. Lorsque l’ostéotomie est complète, une broche de 16 est introduite au travers de la première corticale, parallèlement au trait d’ostéotomie. Cette broche est utilisée comme levier en appui sur la deuxième corticale afin de faciliter la translation proximale. Translation qui doit être planifiée en amont. Préalablement à la manœuvre de réduction, nous avons pour habitude de réséquer les extrémités osseuses, fragiles et sans valeur mécanique. Cette résection millimétrique sert également de repère lors de la réduction. La réduction est assurée à l’aide de deux daviers et vérifiée par un contrôle radiographique puis l’ostéosynthèse de fait avec 5 à 6 vis perpendiculaires au foyer d’ostéotomie. Après la fermeture du site opératoire une immobilisation bloquant la pronosupination est nécessaire pour une période de 4 à 6 semaines. Une tomodensitométrie est effectuée vers la 6e semaine afin de s’assurer de la bonne évolution de l’ostéotomie. Les suites opératoires sont relativement simples. Nous ne déplorons aucune pseudarthrose, le retrait du matériel n’a dû être effectué que chez deux patients. Nous retrouvons un cas de tendinite chronique de l’extenseur ulnaire du carpe. L’efficacité du traitement sur le contrôle des douleurs et la restitution de la force nous convainc de l’efficacité de cette technique.
Germain POMARES (Luxembourg, Luxembourg), Olivier NICOD, Amandine LEDOUX, Christophe DUYSENS, Christophe CAMPS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX
10:50 - 10:55
#48215 - CP089 Reinsertion de TFCC arthroscopique, quand ça tourne au cauchemard!
CP089 Reinsertion de TFCC arthroscopique, quand ça tourne au cauchemard!
La réinsertion des atteintes centrales du TFCC peuvent se faire par différentes techniques dont la technique arthroscopique.
La vidéo traite d'une réinsertion fovéale de TFCC selon la téchnique des tunnels osseux avec aide par ancillaire arhrex. La video met en exergue les difficultés qui peuvent être rencontrées lors d'un chirurgie du TFCC centrale par technique du tunnel osseux double et les astuces mises en oeuvre pour les contrecarrer. Parmi les difficultés présentées par ce type de techniques certaines peuvent être liées à des ruptures de fil, des changements d'angle de visée par le viseur adapté qui ne l'est plus, par une ancre osseuse qui ne s'impacte plus sur un tunnel ovalisé. Il existe plusieurs techniques pour reinserer un TFCC sous arthroscopie et à ciel ouvert.
Choisir sa technique, c'est choisir les risques per opératoire auxquels on s'expose.
Mahdi SIALA (Toulouse)
|
| 11:00 |
11:00-11:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A15
Communications Libres
Chirurgie du plexus de l'enfant
Communications Libres
Chirurgie du plexus de l'enfant
Modérateurs :
Bertrand COULET (PU PH) (Montpellier), Franck FITOUSSI (PUPH) (Paris)
11:00 - 11:05
#48511 - CP011 Synostoses radio-ulnaires proximales congénitales : étude des guides de coupe sur mesure après planification scannographique.
CP011 Synostoses radio-ulnaires proximales congénitales : étude des guides de coupe sur mesure après planification scannographique.
Les synostoses radio-ulnaires congénitales sont des malformations rares correspondant à un défaut de séparation fœtale entre extrémités proximales du radius et de l’ulna, l’avant-bras étant fixé à divers degrés de pronation ou de supination. Cette pathologie conduit à une limitation fonctionnelle variable. L’indication opératoire est posée sur la position de l’avant-bras et après bilan d’ergothérapie.
Plusieurs méthodes chirurgicales ont été décrites comme l’ostéotomie dans la synostose avec ostéosynthèse par broche centromédullaire axiale et broche anti-rotatoire avec correction à main levée. Ces dernières années ont vu se développer les guides de coupes sur mesure avec modélisation numérique scanographique pour planification pré-opératoire. Cette étude vise à étudier la précision de la technique d’ostéotomie de dérotation avec planification numérique et guides coupe, et de comparer les résultats post-opératoires à ceux des ostéotomies de dérotation avec fixation par broches sans planification.
Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective incluant 16 synostoses, 4 opérées avec guide de coupe et 12 par ostéotomie et brochage. Le diagnostic était posé sur l’examen clinique et les radiographies. Les patients opérés avec guide coupe passaient un scanner préopératoire pour modélisation du guide de coupe et un scanner post-opératoire low-dose. Notre critère principal était la corrélation entre les mesures scanographiques préopératoires et les résultats du scanner post-opératoire pour comparer le résultat obtenu par rapport à la planification. Nos critères secondaires étaient les résultats des scores PROMIS Upper Extremity, PROMIS Global Health (7+2), les mobilités de l’épaule, du coude, du poignet, le temps de garrot et l’irradiation per-opératoire. La moyenne d’âge lors de l’intervention est de 7 (DS = 3 ans) pour un sex-ratio de 2 sur la totalité des patients. Les mesures de dans le groupe guide de coupe montrent une précision de 12,4° ± 7,4° sur la dérotation.
Il n’a pas été montré de différence significative entre les 2 groupes sur le temps de garrot (p = 0,06), l’irradiation per-opératoire (p=0,46), les scores fonctionnels PROMIS Global Health (p = 0,56) ou Upper extremity (p = 0,41) ou encore les mobilités du membre supérieur. Cette étude permet de mettre en lumière des difficultés comme la mesure clinique précise de la pronosupination chez des enfants qui compensent le manque de mobilité notamment au niveau du carpe. Les résultats sont en faveur d’une certaine précision objective de la correction avec l’utilisation de guides de coupes, sans allongement de temps opératoire ou augmentation de l’irradiation per-opératoire.
Kalinka DONADIEU (Paris), Franck FITOUSSI, Louis-Charles CASTEL
11:05 - 11:10
#45864 - CP012 Réanimation de l’opposition du pouce par transfert tendineux du fléchisseur superficiel du 4e doigt chez l’enfant. Résultats fonctionnels et esthétiques à propos de 13 cas.
CP012 Réanimation de l’opposition du pouce par transfert tendineux du fléchisseur superficiel du 4e doigt chez l’enfant. Résultats fonctionnels et esthétiques à propos de 13 cas.
L'opposition du pouce (OP) est une fonction essentielle pour la motricité fine de la main. Chez l’enfant, le déficit de l’OP peut être acquis ou congénital notamment dans le cadre d’une hypoplasie congénitale du pouce. Un traitement chirurgicale peut être proposé pour restaurer cette OP, notamment le transfert du tendon du fléchisseur superficiel du 4e doigt (FS4D). Notre étude évalue les résultats de ce transfert tendineux chez l’enfant.
Treize transferts tendineux ont été réalisés dans notre centre entre janvier 2008 et mai 2023 chez 9 enfants de 10 mois à 4 ans (Moyenne 3,6 ans). Ils présentaient un déficit de l’OP unilatéral (5 cas) ou bilatéral (4 cas) dans le cadre d’une hypoplasie du pouce, d’une duplication du pouce ou en complément d’une pollicisation.
L’ensemble des enfants ont été évalué par un kinésithérapeute spécialisé dans la rééducation de la main pédiatrique avec un recul moyen de 2,7 ans [0,5 ; 4,7] à un âge moyen de 6,4 ans [4,2 ; 8,9 ans].
L’OP est évaluée à l’aide de l’échelle de Kapandji. L’appréhension est évaluée à l’aide du score de Percival. La force de préhension et de la pince pouce-index sont mesurées à l’aide d’un dynamamètre (Jamar et pour pince pollici-digitale). La sensibilité discriminatoire du pouce est évaluée à l’aide d’un discriminateur DeMayo. Le mouvement Le score de Kapandji moyen est de 7,3 [5 ; 10]. Le score de Percival moyen est de 18/22 [10 ; 22]. Les forces moyennes sont de 4,6 kg [0,1 ; 11] pour la préhension et de 1,5 kg [0 ; 2,6] pour la pince pouce-index. Le sensibilité discriminatoire de la pulpe du pouce moyenne est de 3 mm [2 ; 4].
Les niveaux de satisfaction parentale moyens déclarés sont de 8/10 [6 ;10] concernant la fonction et 9/10 [6 ;10] concernant l’esthétique. Enfin, l’évaluation du 4e doigt est normale chez tous les enfants. Notre étude est limitée par le nombre de cas évalués mais aussi par leur âge. En effet, les enfants n’ayant pas acquis la totalité de leur motrice fine, peu d’outils ont été validés pour évaluer la fonction de la main. Les résultats fonctionnels et esthétiques obtenus dans notre série suggèrent que le transfert tendineux du FS4D est une technique fiable pour la réanimation de l’OP chez l’enfant.
Franck DUTEILLE (Nancy), Medhi AMAR, Claude LE LARDRIC, Antoine HAMEL
11:10 - 11:15
#48708 - CP013 L'évaluation histologique du taux de fibrose du nerf supra scapulaire est-elle un facteur déterminant du succès de sa neurotisation par le nerf spinal accessoire dans la chirurgie du plexus brachial obstétrical ?
CP013 L'évaluation histologique du taux de fibrose du nerf supra scapulaire est-elle un facteur déterminant du succès de sa neurotisation par le nerf spinal accessoire dans la chirurgie du plexus brachial obstétrical ?
L'évaluation de la qualité des racines nerveuses est un facteur crucial dans la détermination de la stratégie de reconstruction chirurgicale des paralysies obstétricales du plexus brachial (POPB). Des études récentes ont mis en évidence les limites de l’évaluation clinique de la qualité des racines nerveuses et l'intérêt potentiel de l'histologie dans cette évaluation. La neurotisation du nerf supra scapulaire (SSN) par le nerf spinal accessoire (SAN) est une stratégie courante pour la réanimation de l'épaule chez les patients atteints de POPB, et ses résultats cliniques peuvent être facilement évalués. L'objectif de cette étude est de démontrer que le taux de fibrose du SSN est associé au succès de la neurotisation SAN-SSN chez les patients atteints de POPB.
Nous avons mené une étude rétrospective sur 26 patients ayant subi un transfert SAN-SSN entre 2019 et 2023 dans un centre spécialisé en chirurgie du plexus brachial. Une analyse histologique évaluant le taux de fibrose a été réalisée sur les sections du moignon distal du SSN avant neurotisation par le SAN. Les résultats cliniques, en particulier le succès de la réanimation de la rotation externe active, ont été évalués un an après l'intervention. Parmi les 26 patients, 14 ont récupéré une rotation externe active efficace. Une corrélation significative a été retrouvée entre des taux de fibrose du SSN plus faibles et la récupération de la rotation externe active (p = 0,0267). Aucune association significative n'a cependant été observée entre le taux de fibrose du SSN et les critères de jugement secondaires, y compris le score de Mallet ou l'élévation de l'épaule. Il est admis que la stratégie de reconstruction du plexus brachial doit prendre en compte l’évaluation peropératoire de la qualité des extrémités nerveuses, qui repose habituellement sur l’appréciation subjective du chirurgien. De nombreux auteurs ont ainsi tenté d’identifier des critères objectifs permettant d’évaluer la qualité des racines afin d’orienter la stratégie de reconstruction, notamment par le biais de l’analyse histologique. Toutefois, aucun critère fiable n’a pu être proposé à ce jour pour guider efficacement le chirurgien dans ses décisions opératoires. Nos résultats suggèrent que la fibrose du SSN est un élément déterminant du succès clinique des transferts SAN-SSN chez les patients atteints de POPB. L'évaluation histologique pourrait ainsi guider la prise de décision peropératoire, en particulier dans le choix entre la greffe nerveuse et la neurotisation pour la réanimation du SSN au cours de la chirurgie de reconstruction primaire du plexus brachial.
Marius BUFFARD (Lyon), Franck Noel FITOUSSI, Elie SAGHBINI
11:15 - 11:20
#48535 - CP014 Prise en charge des échecs de la chirurgie nerveuse dans les paralysies du plexus brachial de l’adulte et introduction du concept d’indication chirurgicale anticipative.
CP014 Prise en charge des échecs de la chirurgie nerveuse dans les paralysies du plexus brachial de l’adulte et introduction du concept d’indication chirurgicale anticipative.
L’échec de la chirurgie nerveuse primaire des paralysies partielles ou totales du plexus brachial demeure un défi pour le chirurgien. En effet, les solutions chirurgicales pour améliorer la fonction de ces patients sont peu nombreuses. L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer les résultats de la chirurgie secondaire après échec de la chirurgie nerveuse initiale.
17 patients présentant une paralysie du plexus brachial présentaient un échec d’une chirurgie nerveuse initiale avec une récupération motrice inférieure à M3 à deux ans de la chirurgie nerveuse primaire. Celle-ci concernait la réanimation de la flexion du coude (10 patients), la réanimation de l’élévation et la rotation externe de l’épaule (5 patients) et la réanimation de la flexion des doigts (2 patients).
Une chirurgie palliative a été réalisée chez tous ces patients comprenant pour la réanimation de l’épaule, une arthrodèse de l’épaule, 3 transferts du chef supérieur du trapèze, un transfert de latissimus dorsi pour réanimer la rotation externe. Concernant la réanimation de la flexion du coude, 4 transferts du latissimus dorsi, 4 transferts du triceps sur le biceps, un transfert libre de gracilis et un transfert de pectoralis major. Concernant la réanimation des doigts: un transfert du pronator teres sur le flexor digitorum profundis associé à un transfert du brachioradialis sur le flexor pollicis longus et un transfert de fascia lata sur le flexor digitorum profundis associé à une arthrodèse de poignet. La mobilité active de l’épaule en élévation et abduction était cotée à M4, chez un patient, à M3 chez 3 patients et la rotation externe de l’épaule était cotée à M3 chez un patient. La flexion active du coude était cotée à M4 chez 7 patients, et à M3 chez 3 patients. Deux patients ont récupéré une flexion active des doigts avec une distance pulpe paume de 3 centimètres. Nos résultats montre qu’il est possible de réanimer les fonctions principales en cas d’échec de chirurgie nerveuse, grâce à l’utilisation de transferts musculaires, tendineux ou de fusions articulaires, dans la mesure où il existe suffisamment de muscles disponibles n’ayant pas été sacrifiés lors des transferts nerveux initiaux. Lors de la chirurgie nerveuse primaire, l’anticipation d’un échec doit permettre autant que possible, de préserver les muscles et les nerfs pouvant etre utilisés dans une reprise en cas d’échec afin de limiter le risque de séquelles fonctionnelles, introduisant le concept d’indication chirurgicale anticipative.
Camille ECHALIER (Paris), Jean-Noel GOUBIER
11:20 - 11:25
#48764 - CP015 Facteurs pronostiques de la neurotisation du nerf musculo-cutané : à propos de 100 cas.
CP015 Facteurs pronostiques de la neurotisation du nerf musculo-cutané : à propos de 100 cas.
La neurotisation du nerf musculo-cutané est une technique de référence pour restaurer la flexion du coude après paralysie du plexus brachial. Les facteurs influençant les résultats restent débattus, notamment l’âge, le délai opératoire et la technique utilisée. Cette étude vise à évaluer l'influence de l'âge, du délai et de la technique chirurgicale sur la récupération fonctionnelle à 18 mois d’une neurotisation du nerf musculo-cutané chez des patients présentant une lésion post-traumatique du plexus brachial.
Nous avons réalisé une analyse rétrospective de 100 patients ayant fait l’objet d’une neurotisation du nerf musculocutané entre 1994 et 2023. Le résultat principal était le score MRC pour la force de flexion du coude à 18 mois post opératoire. Des comparaisons ont été faites entre les patients âgés de <45 vs ≥45ans, les délais de prise en charge <6mois, 6-12mois, ou >12mois et la technique chirurgicale (transfert partiel de nerf ulnaire (TPNU) vs transfert intercostal). Une régression linéaire multivariée a été utilisée pour identifier les facteurs pronostiques indépendants. La cohorte comprenait 15 femmes et 85 hommes avec un âge moyen de 28,7ans. Le score MRC moyen était de 3,85 ± 0,68. Les patients traités par TPNU ont obtenu un score MRC plus élevé (4,12 ± 0,58) que ceux pris en charge par transfert intercostal (3,68 ± 0,69). Un délai chirurgical >12mois a été associé à des scores MRC significativement plus bas (3,00 ± 0,82). La régression multivariée a montré que le TPNU était positivement associée au score MRC (β=+0,55, p=0,0002), tandis qu’un délai >12mois y était négativement associé (β=-0,84, p=0,0286). L’âge ≥45ans n’était pas significativement associé à une moins bonne évolution. Nos résultats confirment les données de la littérature en faveur du TPNU comme technique supérieure au transfert intercostal pour restaurer la flexion du coude. En revanche, un délai >12mois reste un facteur pronostique défavorable bien établi. Contrairement à certaines études, l’âge ≥45ans n’impacte pas significativement le résultat, rejoignant les séries récentes qui nuancent son rôle comme facteur pronostique défavorable. Ces résultats suggèrent que l'âge ne devrait pas être un critère limitatif absolu pour la neurotisation du nerf musculo-cutané et soulignent l'importance d'une intervention précoce dans les 12 mois suivant le traumatisme causal en privilégiant lorsqu’il est possible le TPNU au transfert intercostal.
Pierre-Louis COULET (Nancy), Pierre-Emmanuel CHAMMAS, Cyril LAZERGES, Michel CHAMMAS, Bertrand COULET
|
11:00-11:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B15
Communications Libres
Poignet traumatique
Communications Libres
Poignet traumatique
Modérateurs :
Lionel ATHLANI (Professeur des Universités Praticien Hospitalier) (Genève, Suisse), Marjolaine WALLE (chirurgien) (Beaumont)
11:00 - 11:05
#48416 - CP046 Fort taux de retour au sport et au travail chez les militaires opérés d’une capsulodèse postérieure arthroscopique de poignet.
CP046 Fort taux de retour au sport et au travail chez les militaires opérés d’une capsulodèse postérieure arthroscopique de poignet.
Les lésions du ligament scapholunaire provoquent des douleurs au poignet, surtout en hyperextension, ainsi qu’une perte de force. Chez les militaires, ces troubles compromettent la condition physique nécessaire à leurs fonctions. Cette étude vise à évaluer le retour au travail après un traitement par capsulodèse arthroscopique postérieure. Les objectifs secondaires incluent le retour au sport, l’évolution de la douleur, de la mobilité, des signes radiologiques avant et après l’intervention, ainsi que des scores fonctionnels.
Cette étude de cohorte prospective inclut des militaires opérés entre 2019 et 2024 d’une capsulodèse postérieure arthroscopique du poignet selon la technique de Mathoulin. Le retour au travail a été évalué via l’échelle de pénibilité physique REFA. La douleur, les scores fonctionnels (QuickDASH, PRWE) et les radiographies ont été analysés lors du suivi clinique. Sur 18 patients (19 poignets), un a été perdu de vue. Âge moyen : 35 ans, suivi moyen : 24 mois. Tous ont repris le travail à un niveau équivalent ou supérieur, et 17 sur 18 ont repris le sport au même niveau. Le QuickDASH est à 8,55 ± 10,78 et le PRWE à 14,28±14. La douleur en hyperextension est diminuée de 6,6 à 2,6/10. La flexion a évolué de 84° à 74° (p=0,03), l’extension est stable de 75° à 82° (p=0,234). L’angle scapholunaire est passé de 57,0° à 60,2° (p=0,774), et le diastasis de 2,2mm à 3mm (p=0,077). L’instabilité scapholunaire n’est plus considérée comme uniquement liée au SLIL, mais aussi au DCSS, dont la réparation arthroscopique postérieure offre une approche moins invasive. Cette étude montre que cette technique permet un excellent retour au travail et au sport, avec une réduction significative de la douleur en hyperextension et des amplitudes articulaires préservées. Les résultats sont meilleurs que ceux des techniques à ciel ouvert. Une corrélation inverse entre la pénibilité du travail (REFA) et le score QuickDASH suggère que les patients les plus actifs récupèrent mieux. Les données radiologiques n’ont pas montré d’évolution significative, mais un suivi plus long est nécessaire pour évaluer un éventuel risque d’arthrose. Aucune influence notable du brochage ou du tabagisme n’a été observée. La capsulodèse postérieure arthroscopique permet un excellent retour au travail et au sport, même en cas de lésions scapholunaires avancées. Les résultats fonctionnels sont très satisfaisants, avec une nette réduction de la douleur d’effort en hyperextension. Une étude comparative avec d'autres techniques mini-invasives serait intéressante.
Julien THIEBAUD (Paris), James Charles MURISON, Georges PFISTER
11:05 - 11:10
#48711 - CP047 Ligamentoplastie SLIC, technique modifiée.
CP047 Ligamentoplastie SLIC, technique modifiée.
La ligamentoplastie SLIC (Scapholunaire et Intercarpienne) est une technique chirurgicale utilisée dans le traitement de la dissociation scapholunaire chronique réductible sans réparation ligamentaire possible. Proposée il y a un peu plus de 10 ans par DAUTEL et PAUCHARD, la technique se réalise via des tunnels borgnes et un tunnel trans osseux triquétral avec passage du transplant parfois délicate.
Nous avons réalisé une vidéo d’une SLIC modifiée chez un patient un patient de 50 ans, actif, présentant une instabilité chronique scapholunaire à la suite d’un traumatisme au padel datant de 4 mois. La vidéo a été réalisée avec un caméscope Panasonic® 4K. La technique n’utilise que des ancres Mitek 2/0. Deux ancres sont positionnées sur le Scaphoïde, une sur le Lunatum et une sur le triquetrum. Une tranchée osseuse est réalisée à la fraise sur la face dorsale du lunatum et du scaphoïde. Aucun tunnel osseux n’est réalisé. Le transplant tendineux de long palmaire est faufilé à travers le DRL (dorsal radiocarpal ligament) et les reliquats du DIC (dorsal intercarpal) ligament. Les 2 moignons du transplant sont suturés entre eux à la fin de l’intervention. Le patient a pu reprendre ses activités sportives à 4 mois de l’intervention. A 6 mois, la dissociation scapholunaire et la subluxation dorsale du scaphoïde étaient toujours corrigées sur les radiographies. Cette technique modifiée et simplifiée semble obtenir de bons résultats sur les instabilités chroniques scapholunaires. La réalisation d’une série clinique dédiée à cette technique modifiée permettrait d’appréhender davantage les résultats à long terme. La ligamentoplastie SLIC modifiée peut constituer une alternative à la technique d’origine.
Thomas ALBERT (Nantes), Philippe BELLEMÈRE
11:10 - 11:15
#48516 - CP048 Capsulodèse scapholunaire antérieure et postérieure sous arthroscopie : adaptation technique utilisant un fil renforcé transosseux – résultats préliminaires sur 5 cas.
CP048 Capsulodèse scapholunaire antérieure et postérieure sous arthroscopie : adaptation technique utilisant un fil renforcé transosseux – résultats préliminaires sur 5 cas.
Les lésions complètes du ligament scapholunaire restent un défi thérapeutique. Malgré la diversité des techniques décrites, aucune ne s’est imposée comme une référence consensuelle. Nous présentons ici une adaptation technique originale de capsulodèse antérieure et postérieure sous arthroscopie, inspirée des techniques de Mathoulin et Del Pinal, reposant sur l’utilisation d’un fil renforcé passé de manière transosseuse à l’aide d’un matériel spécifique.
Cinq patients présentant une rupture complète du ligament scapholunaire ont été traités selon cette technique. Une arthroscopie première confirme et évalue le stade de la rupture et permet d’aviver des moignons. Un fil FiberTape® (Arthrex) est passé de façon transosseuse et trans-capsulaire à travers le scaphoïde et le lunatum sous contrôle fluoroscopique, à l’aide d’une broche à chas dédiée, permettant un montage en cadre.
Une capsulodèse antérieure et postérieure est ainsi réalisée, associée à une immobilisation postopératoire standard.
Les patients ont été évalués à plus de 12 mois de recul selon les critères cliniques (DASH, EVA, force) et radiologiques (écart SL, angle SL, imagerie dynamique). Tous les patients présentaient une stabilisation satisfaisante de l’interligne scapholunaire sur les examens d’imagerie dynamique. Une amélioration significative des scores fonctionnels (DASH) et une diminution de la douleur (EVA) ont été observées.
Une complication est survenue : rupture du tendon extenseur propre de l’index à J15 chez un patient, traitée par réparation secondaire. Une algodystrophie transitoire, résolutive, a également été rapportée. Cette technique combine les avantages des approches de capsulodèse antérieure et postérieure en un seul montage, en s’appuyant sur un fil renforcé et un passage transosseux guidé. Elle semble techniquement reproductible et permet une stabilisation dynamique satisfaisante à court terme.
Les limites principales résident dans le faible effectif de cette série et le recul limité, qui ne permettent pas encore de conclure quant à la durabilité de la réparation ou au risque de dégradation arthrosique secondaire. Toutefois, la qualité de la réduction obtenue et la tolérance clinique sont encourageantes. Cette adaptation technique de capsulodèse scapholunaire arthroscopique montre des résultats fonctionnels et radiologiques initiaux prometteurs. Elle mérite d’être évaluée sur une série plus large et avec un recul plus important, idéalement dans le cadre d’une étude multicentrique prospective.
Thomas JALAGUIER (Lyon), Florent WEPPE, Maximilien ARNAL, Justin RUYER
11:15 - 11:20
#48761 - CP049 Traitement des ruptures chroniques du complexe lunotriquetral par ligamentoplastie dorsopalmaire translunarienne.
CP049 Traitement des ruptures chroniques du complexe lunotriquetral par ligamentoplastie dorsopalmaire translunarienne.
Les lésions du ligament lunotriquetral sont difficiles à mettre en évidence. Avec des radiographies normales, les lésions aigues sont souvent occultées. Les options thérapeutiques dans le cas des lésions chroniques sont les ligamentoplastie et l’arthrodèse lunotriquétrale.
Le but de cette étude était de décrire et rapporter les résultats post opératoires d’une technique de ligamentoplastie dorsopalmaire lunotriquétrale par un hémi extensor carpi ulnaris via un tunnel translunarien.
Une série de 7 cas de rupture chronique du ligament lunotriquétral était revue, avec un suivi moyen de 17 mois (3-24 mois). Le diagnostic positif était établi par arthroscanner et confirmé par arthrotomie. Les données pré opératoires recueillies étaient le mécanisme lésionnel, la latéralité, le délai diagnostique, les amplitudes articulaires, la force de grip, la localisation de la douleur, un ballotement lunotriquétral clinique. Chaque patient était opéré selon la technique de ligamentoplastie dorsopalmaire par hémi extensor carpi ulnaris détaillée. Les résultats post opératoires étaient évalués par le score QuickDash, les amplitudes articulaires, le Jamar test, l’évaluation subjective du poignet cotée sur 100, le retour au travail à 3 mois. Les complications et les ré opérations étaient colligées. Six patients ont été inclus, d’âge moyen de 33 ans (27-44), 50% d’hommes. Les lésions dataient de plus de 3 mois (5/6), avec un mécanisme lésionnel inconnu dans un tiers des cas.
Les scores post opératoires moyens étaient 63% pour le Subjective Wrist Value et 55/100 pour le QuickDASH corrigé. Les amplitudes articulaires étaient diminuées avec un gain de force de grip de 10 kgF. Le retour au travail à 3 mois concernait 4 patients. Des complications ont eu lieu dans 2 cas sur 6, avec reprise chirurgicale systématique. Nous présentons les résultats d’une ligamentoplastie dorsopalmaire avec hémi extensor carpi ulnaris. Les ruptures chroniques du ligament lunotriquétral sont un motif peu fréquent de chirurgie car sous estimées par les examens cliniques et para cliniques. Les recommandations de prise en charge chirurgicale ne font pas consensus, avec des scores de satisfaction hétérogènes (20-86%). La ligamentoplastie dorsopalmaire par hémi extensor carpi ulnaris via un tunnel trans osseux présente une bonne satisfaction post opératoire des patients à moyen terme. La réalisation du tunnel translunarien est difficile à réaliser et appelle à la prudence quant aux indications de cette chirurgie.
Marjolaine WALLE (Beaumont), Ana NIGUES, Jean David STUSSI
11:20 - 11:25
#46168 - CP050 Cartographie des ligaments extrinsèques capsulaires du poignet en arthroscanner. Etude anatomo-radiologique.
CP050 Cartographie des ligaments extrinsèques capsulaires du poignet en arthroscanner. Etude anatomo-radiologique.
En cas d'instabilité du carpe, il est nécessaire d'en démembrer la cause. Elle est souvent d'origine ligamentaire.
Nous savons que les ligaments stabilisateurs initialement décrits, intrinsèques scapholunaire ou lunotriquetral, sont largement complétés par des ligaments capsulaires, dits extrinsèques (incluant le DCSS).
L'identification des ligaments capsulaires atteints permet d'envisager une réparation adaptée à chaque cas d'instabilité, la seule réparation des intrinsèques pouvant être insuffisante.
L'arthroscanner, et moins souvent l'échographie ou l'IRM, permettent de visualiser correctement les lésions intrinsèques. L'examen des extrinsèques est décrit et utilisé en arthroscopie. Toutefois, jusqu'à présent, l'analyse des extrinsèques en arthroscanner est assez absente de la littérature.
Les auteurs de cette étude ont repris les descriptions des ligaments capsulaires sur coupes anatomiques de poignets cadavériques frais congelés dans les trois plans anatomiques. Ils ont aussi repris les vues directes arthroscopiques des ligaments, et la description précise de Nanno et Viegas. Les ligaments capsulaires étaient dans l'ensemble facilement identifiables sur les coupes anatomiques.
Les arthroscanners provenaient de patients suspects d'instabilité ligamentaire, faisant systématiquement partie du bilan avant arthroscopie. Les images scanographiques ont été retravaillées dans le logiciel RadiAnt Dicom Viewer en version payante, avec la dernière mise à jour disponible. Une version gratuite est librement téléchargeable. En analysant des coupes arthroscanographiques du poignet, avec injection radio et médiocarpienne, les auteurs ont été en mesure de visualiser les ligaments capsulaires extrinsèques. L'utilisation du mode MPR (reformations multiplanaires des images, avec visualisation synchronisée des trois plans de l'espace et possibilité de coupes obliques pour suivre chaque élément selon son axe propre) a grandement facilité l'identification et la mise en concordance de ces ligaments capsulaires. Le DCSS et les ligaments capsulaires peuvent être visualisés sur un arthroscanner injecté simultanément en radio et en médiocarpien. Sur les poignets pathologiques, les lésion extrinsèques peuvent être reconnues. l'utilisation d'un logiciel avec mode MPR est souhaitable Cette analyse scannographique peut permettre de mieux démembrer le spectre lésionnel ligamentaire, qui varie d'un patient à l'autre, et permet d'optimiser la décision de réparation, en précisant la ou les voies d'abord, et les ligaments à traiter.
Emmanuel CAMUS (Maubeuge), Luc VAN OVERSTRAETEN
|
11:00-11:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D17
Communications Libres
Chirurgie des nerfs et syndrome canalaire
Communications Libres
Chirurgie des nerfs et syndrome canalaire
Modérateurs :
Pierre Emmanuel CHAMMAS (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Camille ECHALIER (Docteur) (Paris)
11:00 - 11:05
#48534 - CP090 Sensitivity and specificity of the sensory collapse test for nerve entrapment syndrome in the upper extremity.
CP090 Sensitivity and specificity of the sensory collapse test for nerve entrapment syndrome in the upper extremity.
Several prospective blinded studies have found poorer sensitivity for the sensory collapse test than reported by Susan E Mackinnon’s team. However, the blinded examiner had no knowledge of the patient's clinical presentation, or even of the purpose of the test. In these conditions, it seems difficult to perform the sensory collapse test correctly. The aim of the present study was to evaluate the efficacy of the sensory collapse test in the diagnosis of nerve compression in the upper extremity, using a trained, “partially” blinded examiner, with a minimum of clinical information in order to avoid bias due to poor execution of the test, while still unable to influence the test result.
Seventy-two patients with diagnosis of nerve entrapment in the upper extremity were included prospectively. The sensory collapse test was performed by two examiners, one of whom was blinded to laterality and to the site of nerve compression, aware only of the affected nerve. Using electrodiagnosis study as reference, the sensitivity and specificity of the sensory collapse test were calculated for each examiner. The unblinded examiner showed 72% sensitivity and 57% specificity, and the blinded 68% sensitivity and 57% specificity. We found better Se and Sp results for the SCT than in other prospective studies. This may be because we used "partial" blinding, to avoid the examiner having to test all nerve compression sites and to reduce the risk of measurement bias. In most other studies “blinded” examiners were not aware of the patient’s symptoms and diagnosis, the purpose of the SCT or the meaning of a positive or negative result. This increases the risk of performing the test incorrectly and obtaining a false negative.
However, it requires training and is less useful in simple nerve compression with obvious clinical symptoms. Further studies of the usefulness of the sensory collapse test in more challenging nerve compression would be interesting The sensory collapse test is useful for diagnosis of nerve entrapment in the upper limb, even with a blinded examiner.
Lucas AUDIFFRET (Marseille), Marie WITTERS, Alice MAYOLY, Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Najib KACHOUH
11:05 - 11:10
#45498 - CP091 Intérêt de l'électromyogramme dans l'étude des pathologies nerveuses du membre supérieur selon des chirurgiens de la mains et neurochirurgiens français.
CP091 Intérêt de l'électromyogramme dans l'étude des pathologies nerveuses du membre supérieur selon des chirurgiens de la mains et neurochirurgiens français.
Electromyography (EMG) and nerve conduction studies (NCS) are critical diagnostic tools for assessing nerve disorders in the upper limb and cervical spine. Despite their widespread use, there remains a gap in formal training, leading to challenges in their interpretation and application. This study aimed to assess the practices, confidence levels, and knowledge of French neurosurgeons and hand surgeons regarding the use of EMG and NCS.
A 15-question survey was distributed via email to members of the French Society of Neurosurgery and the French Society of Hand Surgery between April 24 and September 24. The survey explored demographic characteristics, clinical application of EMG/NCS, and the perceived future of these diagnostic tools. Responses from 483 participants were analyzed using descriptive statistics and subgroup comparisons with Chi-square tests, considering a p-value of <0.05 as significant. Of the 483 respondents, 255 were hand surgeons and 206 were neurosurgeons, with 22 identifying as other specialists. The survey found that 66% worked in private practice. Nearly 70% had over 10 years of surgical experience. About 40% admitted discomfort in interpreting EMG results, while only 18% reported proficiency. Most respondents (58%) requested EMGs routinely, often for medicolegal purposes, and 90% required a new EMG if the prior one was over five years old. While 84% would operate on severe compression indicated by EMG, 76% did not consider mild compression findings as decisive. Additionally, 63% wanted clinical findings included in EMG reports. The findings reveal a significant reliance on EMG/NCS despite limited training in their interpretation. Notably, there is a lack of literature on postoperative EMG, suggesting the need for further research. Surgeons highlighted the importance of using EMG results alongside clinical evaluations and expressed a desire for comprehensive EMG reports that contextualize limitations and suggest interpretations. Enhanced training programs and clearer EMG reporting standards are essential to support surgeons in the effective use of EMG/NCS, improving patient outcomes and addressing medicolegal challenges. The survey provides insights into current practices and identifies areas for educational development.
Thomas APARD (Versailles), Bertrand DEBONO
11:10 - 11:15
#48788 - CP092 Comment ne pas passer à côté du diagnostic d'une amylose lors d'une chirurgie du canal carpien ?
CP092 Comment ne pas passer à côté du diagnostic d'une amylose lors d'une chirurgie du canal carpien ?
L’amylose à transthyrétine (ATTR) est une maladie caractérisée par des dépôts protéiques anormaux dans divers organes. Longtemps considérée comme rare, elle est aujourd’hui reconnue comme plus fréquente, notamment dans sa forme sauvage, qui touche les sujets âgés. L’atteinte du canal carpien constitue un des premiers signes de la maladie, souvent des années avant l’atteinte cardiaque. Le chirurgien de la main se trouve ainsi à une place stratégique dans le parcours de soins, au moment où le diagnostic précoce est encore possible et la prise en charge thérapeutique potentiellement efficace. Ne pas envisager cette pathologie dans certains contextes cliniques constitue une erreur diagnostique aux conséquences majeures. L’objectif de ce travail était d’évaluer, rétrospectivement, la performance d’un dépistage ciblé de l’ATTR par biopsie synoviale chez des patients opérés du canal carpien présentant des critères cliniques évocateurs.
Une étude rétrospective monocentrique a été réalisée sur la période d’août 2024 à mai 2025 sur les patients opérés d’un canal carpien avec réalisation d’une biopsie de synoviale, présentant au moins deux critères parmi : âge > 60 ans, récidive, ablation d’arythmie, pacemaker, doigt à ressaut, rupture tendineuse spontanée, canal lombaire rétréci, ou insuffisance cardiaque. La biopsie synoviale a été analysée au rouge congo et en analyse immunohistochimique en cas de positivité. Ont été analysés les résultats de la biopsie, du bilan cardiaque et neurologique lorsqu’ils ont été réalisés. Le dépistage ciblé a permis de mettre en évidence une amylose dans 71,9 % des cas, contre environ 21,4 % en moyenne dans la littérature. Plusieurs patients présentaient déjà une atteinte cardiaque à l’issue du bilan, et ont pu bénéficier d’un traitement spécifique. Ces résultats montrent que certains signes cliniques doivent alerter le chirurgien de la main et l’amener à demander une biopsie peropératoire. Le chirurgien de la main occupe une position clé dans le diagnostic précoce de l’ATTR. Face à certains profils cliniques, ne pas réaliser de biopsie revient à laisser passer une occasion unique de poser un diagnostic majeur. Cette étude tend à montrer qu’un dépistage ciblé, simple à mettre en œuvre, améliorerait le rendement diagnostique. Une meilleure sensibilisation des chirurgiens et des études prospectives et multicentriques sont désormais nécessaires pour confirmer ces résultats et intégrer cette démarche à la pratique courante.
Samuel DIAMANT (Strasbourg), Kursat ERDOGAN, Marrella DOMINICO, Erik SAULEAU, Stéphanie GOUZOU, Philippe LIVERNEAUX, Sybille FACCA
11:15 - 11:20
#48643 - CP093 Dépistage de l’amylose à transthyrétine lors de la chirurgie du canal carpien et du doigt à ressaut : étude rétrospective sur 100 patients.
CP093 Dépistage de l’amylose à transthyrétine lors de la chirurgie du canal carpien et du doigt à ressaut : étude rétrospective sur 100 patients.
Les amyloses à transthyrétine (ATTR) résultent du dépôt de fibrilles amyloïdes toxiques formées par une transthyrétine mal repliée. Ces dépôts touchent principalement le cœur, les nerfs périphériques et le tube digestif [1]. L’atteinte du canal carpien peut survenir précocement, parfois plusieurs années avant les symptômes cardiaques [2]. Le diagnostic repose sur une biopsie de tissu graisseux, mais peut également être posé sur des prélèvements réalisés lors d’interventions chirurgicales sur le canal carpien ou un doigt à ressaut. Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés : sexe masculin >50 ans, féminin >60 ans, atteinte bilatérale, récidive, canal lombaire étroit, rupture du biceps distal, fibrillation auriculaire ou antécédents familiaux d’amylose [3]. Le pronostic dépend de l’atteinte cardiaque [4], d’où l’intérêt pour les chirurgiens orthopédistes et les rhumatologues de participer activement au dépistage.
Étude rétrospective descriptive sur une cohorte continue de patients opérés d’un canal carpien ou d’un doigt à ressaut entre juin 2022 et juin 2025. Une biopsie du tissu ténosynovial a été adressée en anatomopathologie dans chaque cas inclus. Parmi 256 patients opérés (306 interventions), 100 (32,7 %) ont eu un prélèvement analysé histologiquement. Une amylose a été mise en évidence par coloration au Rouge Congo chez 14 patients (14 %). La cohorte amyloïde comprend 9 hommes et 5 femmes, d’un âge moyen de 74 ans. Douze patients présentaient au moins un facteur de risque identifié. Parmi les 14 patients amyloïdes, un typage a été réalisé chez 7, dont 4 positifs pour une amylose à TTR. Ces derniers ont bénéficié d’une scintigraphie aux bisphosphonates, qui s’est avérée positive (score de Perugini à 1) dans un seul cas. Le taux de détection d’amylose (14%) est comparable aux séries précédentes, bien que l’atteinte cardiaque reste peu fréquente dans notre cohorte [5,6]. La biopsie peropératoire du tissu ténosynovial permet un diagnostic précoce chez des patients à risque, même en l’absence de manifestations systémiques. Bien que rare, l’atteinte cardiaque liée à l’amylose à TTR a un pronostic sévère. Son dépistage précoce, facilité par une simple biopsie peropératoire, peut permettre d’initier une prise en charge adaptée. Des critères cliniques de sélection doivent être affinés pour mieux cibler les patients à dépister.
Valérie MATTER-PARRAT (Monaco, Monaco), Guillaume LABAT
11:20 - 11:25
#47971 - CP094 Analyse cardiologique des patients ayant une biopsie positive pour l’amylose à transthyrétine lors d’un syndrome du canal carpien.
CP094 Analyse cardiologique des patients ayant une biopsie positive pour l’amylose à transthyrétine lors d’un syndrome du canal carpien.
La détection précoce de l'amylose à transthyrétine améliore considérablement l'efficacité du traitement. Le syndrome du canal carpien est reconnu comme une manifestation extracardiaque précoce de l'amylose à transthyrétine, précédant souvent de plusieurs années l'atteinte cardiaque. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’évolution cardiologique des patients présentant une biopsie ténosynoviale positive pour l’ATTR lors d'une chirurgie du SCC.
Une cohorte continue de 53 patients (46 hommes, 7 femmes ; âge moyen : 72,9 ans +/-5,05 ans) a été analysée prospectivement. Suite à une biopsie positive durant la chirurgie du SCC, une évaluation cardiologique systématique incluant ECG, échographie cardiaque et dosage des biomarqueurs (troponine, NT-ProBNP) a été réalisée. Les patients présentant des anomalies sur l'un de ces examens bénéficiaient d'une scintigraphie. Le diagnostic d’amylose cardiaque était porté en présence d’une scintigraphie positive et un traitement spécifique était proposé au patient Lors de l’évaluation initiale, quatre patients (âge moyen 73 ans, tous des hommes) présentaient ont eu un diagnostic d’amylose cardiaque. Un autre patient a été diagnostiqué lors d'un suivi à 20 mois. Les anomalies initiales incluaient une élévation des biomarqueurs et des anomalies modérées du strain myocardique. La survie sans manifestation cardiaque significative était de 86,6 % à 3 ans. Nous avons retrouvé comme élément statistique significatif les patients présentant une récidive du canal carpien (p=0,049) et ceux ayant déjà été opéré du canal carpien préalablement sans biopsie lors du premier côté (p=0,025). Cette étude souligne l’importance d’un suivi cardiologique rigoureux des patients présentant un SCC associé à une biopsie positive pour l’ATTR. Compte tenu de l’absence de consensus sur le rythme optimal du suivi cardiologique, il peut proposé un intervalle annuel en cas de biomarqueurs ou d’échographie initialement normaux et un suivi rapproché tous les trois ans pour les cas entièrement négatifs.
Nicolas BIGORRE (ANGERS), Alexandre PETIT, Julien JEANNETEAU
|
| 11:15 |
|
| 11:30 |
11:30-12:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A16
Conférence invitée
L’erreur
Conférence invitée
L’erreur
Conférencier :
Isabelle SIMONETTO
Isabelle Simonetto, neurophysiologiste de renom, nous fait l’honneur et le plaisir de nous parler d’un de ces sujets favoris : l’erreur. Impliquée dans la formation et les stratégies de contrôle dans des milieux de haute sécurité, elle nous proposera pendant une heure d’explorer nos limites face à l’erreur.
|
|
|
|
| 12:30 - 14:00 |
Pause déjeuner - Visite des stands - Ateliers de l'industrie
|
|
| 14:00 |
14:00-14:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A18
Conférence d'Enseignement
Traitement des infections courantes de la main
Conférence d'Enseignement
Traitement des infections courantes de la main
Modérateur :
Sybille FACCA (PU-PH) (Strasbourg)
Il existe, depuis la pandémie du Covid-19, une recrudescence des infections globales mais aussi de la main. Il était temps de faire le point sur le niveau de preuve et l’état de la prise en charge de ces infections au niveau de la main.
14:00 - 14:20
Traitement des infections courantes de la main.
Jean-Roger WERTHER (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
14:20 - 14:30
Discussion.
|
14:00-14:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B18
Conférence d'Enseignement
Les outils de la main : les germes de la destruction
Conférence d'Enseignement
Les outils de la main : les germes de la destruction
Modérateur :
Bertrand COULET (PU PH) (Montpellier)
La main, depuis qu’elle expose les faces de flexion, va vers le monde pour s’en emparer mais s’expose aux dangers du quotidien. Les outils du bricolage ou de l’industrie du bois peuvent détruire cet organe. En quelques instants. Il n’est pas inutile de connaître tous ces outils et ses mécanismes de destruction, pour communiquer, prévenir mais aussi prédire les lésions possibles.
14:00 - 14:20
Machines à bois, Machines à doigts...
Colin DE CHEVEIGNÉ (chirurgien) (Conférencier, Toulouse)
14:20 - 14:30
Discussion.
|
14:00-15:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G4
Session GEMMSOR
Orthèses
Session GEMMSOR
Orthèses
14:00 - 14:15
Commission orthèse : « L’erreur en traitement orthétique : retour d’expérience pour l’amélioration des pratiques » .
Fanny CARN (KINE ORTHESISTE) (Conférencier, Paris), Charles-Henri TISSERONT (Président) (Conférencier, Reims), Edgard MIKAELIAN (gérant) (Conférencier, Champigny-sur-Marne), Marie-Charlotte BRANCHET (Ergothérapeute Cadre de santé) (Conférencier, Toulon)
14:15 - 14:25
Traitement orthétique des raideurs post-traumatiques des doigts longs : stratégie de prise en charge.
Florence RICHARD (Ergotherapeute - Orthésiste) (Conférencier, Marseille)
14:25 - 14:35
Etes-vous prêt pour une palette de « compet » ?
Vanina QUILICI (Masseur - Kinésithérapeute / Orthésiste) (Conférencier, Auxerre)
14:35 - 14:45
Questions.
|
|
| 14:30 |
14:30-15:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A19
Communications Libres
Chirurgie plastique et lambeaux
Communications Libres
Chirurgie plastique et lambeaux
Modérateurs :
Franck DUTEILLE (Chirurgien plasticien) (Nancy), Elias SAWAYA (Chirurgien) (Bordeaux)
14:30 - 14:35
#48810 - CP016 Lambeau de Mac Gregor, pour sauver et récupérer la sensibilité d'un Ring Finger : une série de 4 malades.
CP016 Lambeau de Mac Gregor, pour sauver et récupérer la sensibilité d'un Ring Finger : une série de 4 malades.
Le Ring Finger ou doigt d'alliance est un traumatisme grave des doigts de la main qui touche le plus souvent le 4ème doigt et se voit fréquemment les adolescentes, il s'agit d'un dégantage du doigt avec décollement cutané et parfois une avulsion vasculaire et nerveuse associés à des lésions ostéo- articulaires. C'est une lésion de pronostic réservé.
Notre série porte sur 4 patients âgés entre 16 et 22 ans de sexe masculin, qui ont présenté un traumatisme d'un doigt de la main lors d'une activité d'escalade où la bague s'est accrochée au grillage occasionnant un dégantage du 4ème doigt dans 3 cas et de l'index dans un cas , reçu tous ans les deux heures suivant le traumatisme. On a opté pour un lambeau de Mac Gregor avec positionnement des nerfs collatéraux sous la peau du lambeau lors de la tubulisation. Le sevrage est fait au 21ème jour post opératoire. Le résultat à 1 an de recul est satisfaisant sur le plan esthétique, fonctionnel avec récupération de la sensibilité dans toutes ses formes. Parmi les lambeaux cutanés permettant la couverture des pertes de substance cutanées on trouve le lambeau inguinal de Mac Gregor qui est un lambeau pédiculé avec l'avantage de couvrir des grandes pertes de substances et de réaliser une tubulisation qui est idéale pour une lésion circonférentielle telle que le Ring Finger . Le lambeau inguinal de Mac Gregor est une solution de choix pour les grandes pertes de substance cutanée du membre supérieur notamment la main comme le Ring Finger, très fiable et facile à réaliser et qui permet d'éviter l'amputation. Ainsi que son avantage de couverture cutanée, la récupération de la sensibilité du doigt essentielle à sa fonction constitue un autre atout pour choisir ce type de lambeau.
Abdelmoutaleb BOUGHERARA (Alger, Algérie), Rachid AZOUG, Samir TEBANI, Nasreddine ROUAG, Kamel ACHOUR, Reda HARRAR
14:35 - 14:40
#45904 - CP017 intérêt des lambeaux de fascia dans la couverture des pertes. De. substnce des mains : A propos de 11 cas.
CP017 intérêt des lambeaux de fascia dans la couverture des pertes. De. substnce des mains : A propos de 11 cas.
11 patients ayant présenté des pertes de substance ont bénéficié de c’une couverture par des lambeaux de fascia libre : Fascia superficialis temporalis ( FST) 6 cas ; fascia de serratus antérior ( FGD) 4 cas et fascia antébrachial ( FAB) 1 cas
Tous les patients ayant présenté une perte de. substance de la main et ayant bénéficié d'une couverture par un lambeau de fascia ont été revus pou. évaluer la qualité de couverture, le résultat fonctionnel et esthétique Sur les 11 cas, il y avait 8 hommes pour 3 femmes. L’âge moyen était de 44 ans ( 21 à 65 ans) . L’étiologie était une brûlure dans 6 cas et traumatique dans 5 cas. La taille des pertes de substance allait de 20 à 120 cm2 pour une moyenne de 29 cm2.
Il y a eu 2 échecs ( 2 cas de brûlure électrique) pour des raisons veineuses qui n’ont pas été intégrés dans l’évaluation des résultats fonctionnels et esthétiques.
L’évaluation fonctionnelle a été faite par rapport au côté controlatéral ( sain).
Dans 5 cas, la mobilité active et passive était identique des. deux côtés . Pour les quatres autres le déficit s’étendait de 1O à 40 %.
L’évaluation de la couverture moyenne était de 3,66 pour le score OSAS et 3,77 pour le score POSAS.
Au niveau du site donneur la rançon cicatricielle était en moyenne de de 2 ,77 ( score de 1 à 7/ le pire étant le 7) .Il n’a jamais été décrit un déficit fonctionnel Les lambeaux de fascia correspondent à une lame très vascularisée et de glissement évitant ainsi les adhérences entres les structures tendineuses et le tissu de recouvrement . De plus leur finesse permet une intégration optimale permettant de minimiser la rançon cicatricielle . Bien que peu rapportés les lambeaux de fascia sont pour nous très intéressants dans la couverture des pertes de substance des mains
Franck DUTEILLE (Nancy), Francois THUAU
14:40 - 14:45
#48723 - CP018 Lambeau adipo-fascial homodactyle : une solution pour les pertes de substance palmaire.
CP018 Lambeau adipo-fascial homodactyle : une solution pour les pertes de substance palmaire.
Les pertes de substance palmaire digitale des zones 1 et 2 posent un défi en chirurgie de la main, surtout lorsqu’elles exposent des structures nobles et que les lambeaux classiques deviennent inapplicables en raison de contraintes vasculaires locales. Pour répondre à ces situations, nous avons développé une alternative inspirée du principe du cross-finger : le lambeau adipo-fascial homodactyle (LAFH). Pédiculé sur une arche palmaire digitale, il permet une couverture fiable sans immobiliser un doigt sain, préservant ainsi la mobilité et les structures voisines. Initialement utilisé en traumatologie, le LAFH s’est avéré reproductible et pertinent aussi en reconstruction différée, offrant une solution efficace face à une impasse thérapeutique.
Le lambeau adipo-fascial homodactyle était prélevé en six étapes standardisées. Après exposition du plan adipo-fascial, il était disséqué en restant pédiculé sur l’arche palmaire la plus proche. La section des anastomoses controlatérales permettait sa rotation autour d’un point pivot et sa transposition vers la zone à couvrir, en amont ou en aval. Le site donneur était ensuite traité par greffe ou cicatrisation dirigée Entre janvier et décembre 2024, 22 patients (âge moyen : 42 ans) ont bénéficié de cette technique, dont 16 dans un contexte traumatique aigu et 6 en reconstruction à froid. Aucun cas de nécrose, d’infection ou de limitation articulaire n’a été observé en postopératoire. À six mois, la cicatrisation était jugée satisfaisante dans l’ensemble des cas, sans flessum ni raideur articulaire. Par ailleurs, un test de Weber a révélé une réinnervation partielle de la zone receveuse chez tous les patients. Le lambeau adipo-fascial homodactyle (LAFH) se distingue par sa simplicité technique et sa souplesse d’utilisation, notamment lorsque les options classiques sont limitées. Sa vascularisation axiale fiable et la mobilité de son pédicule permettent une couverture efficace des pertes palmaires, sans mobilisation d’un doigt sain. Il offre également l’avantage d’un repositionnement direct du volet cutané sur le site donneur et d’une préservation des artères digitales, facilitant d’éventuelles reconstructions secondaires. La récupération sensitive partielle observée renforce son intérêt fonctionnel. L’absence de complications dans notre série suggère qu’il peut devenir une option pertinente dans les reconstructions aiguës ou différées. Le LAFH constitue une alternative simple, fiable et reproductible pour les pertes de substance palmaire >1 cm². Il combine efficacité, faible morbidité et préservation fonctionnelle. Ses résultats préliminaires sont prometteurs, mais des études complémentaires restent nécessaires pour valider son intégration dans les stratégies de reconstruction de la main.
Oussama ABCHA (Saint-Quentin), Alan CAILLOUEY, Nicoals LEBEAU, Afif JREIJ, Laetitia HENRY, Mirdad MOUGHABGHAB
14:45 - 14:50
#48481 - CP019 Lipo-layering: a potential reconstructive alternative for digital pulp avulsion? A case series of 6 patients.
CP019 Lipo-layering: a potential reconstructive alternative for digital pulp avulsion? A case series of 6 patients.
Total and subtotal volar digital pulp amputations pose a significant reconstructive challenge due to extensive skin loss and exposure of underlying structures. Traditional reconstruction methods, such as local flaps or microsurgical transfers, can be complex and lead to donor site morbidity. While autologous adipose tissue grafting (AATG) is widely used in regenerative medicine, its role in digital pulp reconstruction remains unexplored. This study investigates the feasibility of lipo-layering, a novel technique for managing digital pulp avulsion injuries.
A prospective case series was conducted on six patients (seven digits) who underwent AATG for volar pulp avulsions between August 2022 and October 2024. Fat harvested from the brachial hypodermis was emulsified, deposited at the injury site, and combined with platelet-rich plasma. Patients were monitored for graft integration, healing, and functional recovery. All digits achieved complete epithelilization within six weeks, with no graft failures. Pain at rest was minimal (mean VAS 0.14 ± 0.38), and cold intolerance was mild (mean VAS 1.86 ± 1.35). Full proximal and distal interphalangeal extension was maintained in all cases, with minor flexion limitations in two patients. Sensory recovery reached grade 4 on the Semmes-Weinstein test. Two patients developed onychogryphosis, but no major complications occurred. Originally developed from previous experiences with fat grafting in open anatomical spaces, this study explored lipo-layering as a transitional coverage strategy for total pulp avulsion. One patient’s unexpected full epidermization without further surgery led to the technique's application in subsequent cases. Lipo-layering proved simple, reproducible, and reliable—even in challenging patients—with complete healing in all seven digits treated. The approach facilitated standard nursing care, avoided drawbacks linked to occlusive dressings or flaps, and yielded favorable cosmetic, functional, and sensory outcomes. Flexion and extension remained comparable to unaffected digits, with minimal scarring and stiffness. Claw deformities observed in zone 4 amputations were due to bone loss rather than the reconstruction method. Sensory recovery aligned with established outcomes, though lacking statistical significance. Lipo-layering could fit the same slot as occlusive therapy or dermal regeneration templates. While the biocellular mechanisms remain unclear, this novel method challenges traditional fat grafting assumptions and demonstrates potential in managing complex fingertip injuries. Initially purposed to provide a standby solution whilst planning further management, lipo-layering could be a promising reconstruction technique for the avulsed pulp in the hand surgeon’s armamentarium, somewhere down the line between semi-occlusive dressings and free-flap reconstruction. These findings challenge conventional fat grafting principles and warrant further study.
Elias SAWAYA (Bordeaux), Benjamin SOMMIER, Jean Maxime ALET, Olivier NICOD
14:50 - 14:55
#48791 - CP020 Apport du lipofilling dans la main sclérodermique : revue de la littérature.
CP020 Apport du lipofilling dans la main sclérodermique : revue de la littérature.
La sclérodermie systémique est une connectivite rare affectant le tissu conjonctif, caractérisée par une atteinte endothéliale artériolaire menant à la fibrose vasculaire et des tissus notamment les organes internes et la peau. Si les atteintes sont multisystémiques, la main n’est pas épargnée : rétraction, sclérodactylie, ulcères ischémiques, phénomène de Raynaud, entrainant un handicap marqué. Devant les limites des traitements médicaux, des approches chirurgicales ont été explorées. Le lipofilling, ou transfert de graisse autologue, a émergé comme une option innovante grâce à ses propriétés trophiques, anti-inflammatoires, pro-angiogéniques et immunomodulatrices. Nous proposons dans cette communication une revue de la littérature sur son intérêt dans le traitement de la main sclérodermique.
Une revue de la littérature a été réalisée selon les recommandations PRISMA. Les bases de données PubMed et Embase ont été interrogées jusqu’en juin 2025 à l’aide des mots-clés « lipofilling », « fat grafting », « autologous adipose tissue», « adipose tissue transfer », « scleroderma » et « systemic sclerosis ». Ont été inclus les articles francophones et anglophones rapportant des études cliniques sur le traitement de la main sclérodermique. Parmi 382 articles identifiés, 13 ont été retenus, totalisant 211 patients. Les études, le plus souvent prospectives monocentriques, rapportent une amélioration significative de la douleur, de l’élasticité cutanée, de la mobilité articulaire, de la cicatrisation des ulcères et de la qualité de vie. Le tissu adipeux est prélevé principalement en zones abdominales ou trochantériennes, sous anesthésie locale, pour des volumes injectés de 10 à 30 mL par main. Le lipofilling semble bénéfique dans la prise en charge des mains sclérodermiques. Ses effets seraient en lien avec les propriétés biologiques du greffon adipeux, notamment via les cellules souches mésenchymateuses capable d’entraîner immunomodulation, néoangiogenèse, modulation inflammatoire, avec un effet positif sur l’élasticité cutanée, les douleurs, la cicatrisation des lésions ischémiques et au final sur la qualité de vie des patients. Toutefois, les études sont hétérogènes en termes de techniques opératoires, traitement de la graisse, volumes, injections itératives, critères d’évaluation et effectifs, et peu de recul à long terme. Le lipofilling est une approche prometteuse, peu invasive, bien tolérée, dans la gestion des mains sclérodermiques. Des études contrôlées de plus haut niveau sont nécessaires pour standardiser les indications et valider l’efficacité, notamment à long terme.
Bastien ROCHE (Bordeaux), Maylis ZALTA, Marie-Elise TRUCHETET, Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA, Anaïs DELGOVE
|
14:30-15:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B19
Communications Libres
Prothèse trapézo-métacarpienne
Communications Libres
Prothèse trapézo-métacarpienne
Modérateurs :
Benjamin DEGEORGE (Chirurgien) (Montpellier), Bruno LUSSIEZ (chirurgien) (Monaco)
14:30 - 14:35
#48065 - CP051 Prothèses trapézo-métacarpiennes simple versus double mobilité : des différences à court terme ?
CP051 Prothèses trapézo-métacarpiennes simple versus double mobilité : des différences à court terme ?
Les prothèses trapézo-métacarpiennes sont de plus en plus utilisées dans le traitement de la rhizarthrose. Le design de ces prothèses a conduit à la 4ème génération actuelle avec un taux de survie important. Une des complications de cette intervention est la luxation post opératoire. Le concept de prothèse à double mobilité à la hanche a été appliqué aux prothèses trapézo-metacarpiennes depuis quelques années afin de remédier à cette complication. Mais les études comparatives entre « simple » et « double mobilité » pour l’arthroplastie de la trapézo-métacarpienne (TM) restent limitées. Quel apport de la double mobilité par rapport à la simple pour les prothèses TM ? L’objectif principal de cette étude était de comparer le taux de luxations post opératoire entre les prothèses trapézo-métacarpiennes « simple » et « double mobilité » de 3ème et 4ème générations.
Nous avons réalisé une étude rétrospective, comparative et multicentrique entre janvier 2016 et mai 2024. Les patients opérés d’une prothèse trapézo-métacarpienne pour rhizarthrose à plus de 6 mois étaient inclus. Les patients ont été revus en consultation. Le taux de luxation post opératoire était le critère de jugement principal. Les critères de jugement secondaires étaient les autres complications post-opératoires, la douleur, la satisfaction, la fonction, la force et la mobilité du pouce. 56 prothèses ont été incluses chez 46 patients : 29 prothèses dans le groupe « simple mobilité » et 27 prothèses dans le groupe « double mobilité ». Le suivi moyen était de 21,7 mois [6-72 mois]. Un cas de luxation était recueilli dans le groupe simple mobilité contre 0 cas dans le groupe double mobilité (aucune différence significative). Les autres critères ne présentaient pas non plus de différence significative. Dans notre étude, il n’est pas apparu de différence significative à court terme entre la « simple » et la « double » mobilité pour le critère principal, ni pour les critères secondaires de jugement.
Notre étude souligne le peu de complications des prothèses TM de dernières générations. Une étude prospective randomisée avec un plus grand effectif, et sur plus long terme est nécessaire pour faire la preuve de l’apport de la « double mobilité » par rapport à la simple. Nous n’avons pu constater aucune différence significative entre les deux groupes de prothèse simple et double mobilité sur le taux de luxation, critère principal de jugement.
Clémence LEMAITRE (ROUEN), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR, Antoine VALLÉE, Octave DHELLEMMES, Richard CHAN
14:35 - 14:40
#48245 - CP052 La prothèse trapézométacarpienne avant 50 ans : évaluation continue de 15 patients à 5 ans de recul.
CP052 La prothèse trapézométacarpienne avant 50 ans : évaluation continue de 15 patients à 5 ans de recul.
Si la trapézectomie reste le « gold standard » chirurgical de la rhizarthrose, l’avènement des prothèses
trapézométacarpienne et l’innovation technologique les concernant a changé la donne. Leur principal avantage est une
récupération fonctionnelle plus rapide. La pose de prothèse chez le sujet jeune reste débattue, mais aucun autre
traitement n’a actuellement prouvé de supériorité globale à l’arthroplastie totale. Le but de cette étude était d’évaluer les
résultats fonctionnels et les complications des prothèses posées avant 50 ans.
Tous les patients opérés avant l’âge de 50 ans entre 2009 et 2023 d’une arthroplastie totale (prothèse à cupule vissée ou
cimentée – semi contrainte) en première intention après traitement médical bien conduit ont été revus en consultation de
façon prospective. Une évaluation fonctionnelle (mobilités – QDASH PRWE) et radiologique étaient réalisées avec
recherche de complications (luxation, descellement, fracture) au plus grand recul. 16 prothèses chez 15 patients ont pu être évalués avec un recul de 68 mois (10- 172). 3 patients ont été perdus de vue.
Le QDASH moyen était de 24 (9,09-54,55), le PRWE de 34 (1- 103). Tous les patients étaient satisfaits ou très satisfaits
de l’intervention. Le score de Kapandji moyen était de 9 (6-10). L'opération permettait de retrouver de la force par rapport
à l’état préopératoire, mais celle-ci restait inférieure à la force du coté controlatéral dans 80% des mains dominantes
opérées et 62% des mains non dominantes opérées. 5 prothèses (38%) présentaient des anomalies radiologiques non
symptomatiques (ossifications, nouveaux ostéophytes, liserés périprothétiques). Il n’existait aucun cas de luxation ou de
descellement. 2 prothèses (15%) ont nécessité une reprise pour ossifications péri prothétique (patients hyper
uricémiques ou goutteux). 4 patients (33%) avaient changé de travail ou eu un arrêt important. Les résultats fonctionnels à moyen et long terme de l’arthroplastie totale trapézométacarpienne avant 50 ans sont élevés
avec un taux de satisfaction important des patients et concordent avec les résultats dans la population générale.
Néanmoins on observe un taux de reprise plus élevé secondaire à l’apparition d’ossification. Ces ossifications étaient
associées à la présence de goutte ou d’hyperuricémie, facteur intrinsèque connu au niveau du coude. La prothèse trapézométacarpienne reste une solution satisfaisante chez les moins de 50 ans à un moment de leur vie où
ils ont « besoin du pouce ». Le suivi précis de ce groupe de patients à haute demande nécessite la mise en place de
registres.
Yassine AMAR (Besançon), Alice MANGEON, Alexandre QUEMENER-TANGUY, Daniel LEPAGE, Francois LOISEL, Laurent OBERT
14:40 - 14:45
#48254 - CP053 Résultats d’une série prospective de 102 prothèses TOUCH avec un recul de 8 à 10 ans.
CP053 Résultats d’une série prospective de 102 prothèses TOUCH avec un recul de 8 à 10 ans.
Les prothèses trapézo-métacarpiennes à double mobilité se sont imposées depuis une dizaine d'années. Nous rapportons les résultats à long terme d’une série prospective de 102 prothèses trapézo-métacarpiennes avec un recul de 8 à 10 ans.
Les patients ont été évalués cliniquement (douleur, mobilité, force, DASH) et radiologiquement avec une attention particulière à l'évaluation de l'usure du noyau en polyéthylène par mesure du centrage du col dans la cupule. Nous avons revu 81 prothèses posées sur 71 patients (10 cas bilatéraux) avec un recul moyen de 104 mois. Sept prothèses ont nécessité une reprise avec remplacement partiel de l'implant, deux patients ont nécessité une reprise pour calcifications péri-prothétiques douloureuses limitant la mobilité. Quatorze patients ont été perdus de vue.
Les résultats cliniques sont bons : douleur 0.4 (0-7), opposition 7.46 (7-10), abduction 44.6° (30-60), antépulsion : 47.1° (35-55), rétropulsion 7.8° (0-10), Q DASH : 18.7 (11-35). Rapport M1/M2 : 0.74. Hyperextension MP : 4° (0-25).
Les complications mineures sont classiques : 7 tendinites de De Quervain post opératoire (5 infiltrations, 2 opérées) et 3 pouces à ressaut infiltrés.
Il n’y a pas eu de fracture du trapèze, d’algodystrophie ni de paresthésie radiale. Nous avons recensé 12 calcifications ectopiques mineures et 5 calcifications importantes dont les deux ayant nécessité une reprise pour douleurs et perte de mobilité, avec un bon résultat final.
Radiologiquement nous relevons 20 ostéolyses mineures (7 cupules et 13 tiges) et 2 moyennes (1 cupule et 1 tige), toutes asymptomatiques.
Pour 62 dossiers radiologiques nous avons pu évaluer l'usure du polyéthylène de manière précise. Sur les clichés de profil nous notons quatre usures complètes du noyau en polyéthylène, une usure sévère (> 1 mm) dans 3 cas et une usure modérée (< 1 mm) dans 3 cas. L'usure est systématiquement externe (dorsale). Les clichés de face montrent une usure légère dans 55 cas, répartie de façon équivalente en interne ou en externe. Cette étude confirment les bons résultats cliniques à long terme des prothèses trapézo-métacarpiennes toujours en place. Malheureusement le taux de reprises lié à des problèmes de cupule et d’usure et de déformation du polyéthylène sont importants (7%).
Pour les implants toujours en place, le taux d’usure complète ou sévère du polyéthylène (11 %) est prédictif d’un taux de reprises important à brève échéance. Le taux de complications liées au noyau en polyéthylène est préoccupant. Un suivi radiologique attentif et rigoureux de l’épaisseur de polyéthylène s’impose.
Pascal LEDOUX (Bédarieux), Bruno LUSSIEZ
14:45 - 14:50
#48455 - CP054 Complications et résultats cliniques de la prothèse MAÏA à double mobilité pour l'arthrose trapézo-métacarpienne sous anesthésie WALANT : revue de la littérature et série de 86 cas.
CP054 Complications et résultats cliniques de la prothèse MAÏA à double mobilité pour l'arthrose trapézo-métacarpienne sous anesthésie WALANT : revue de la littérature et série de 86 cas.
Trapeziometacarpal osteoarthritis commonly affects postmenopausal women, impairing thumb function significantly. Surgical management includes trapeziectomy and arthroplasty, with the MAÏA prosthesis providing improved biomechanics and functional recovery. Nevertheless, complications such as persistent pain, dislocation, malalignment, and aseptic loosening remain relevant. This study reviews recent literature on MAÏA prosthesis complications and compares findings with a clinical series of 86 patients treated using Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet (WALANT).
We systematically reviewed literature from 2018 to 2024 in PubMed and specialized journals addressing MAÏA prosthesis outcomes and complications. Additionally, we retrospectively analyzed 86 consecutive patients undergoing dual-mobility MAÏA trapeziometacarpal arthroplasty under WALANT anesthesia with a postoperative follow-up of one year.
Surgical technique included capsulotomy in “T,” osteotomy of the metacarpal base, preparation of the trapezium, placement of the cup and stem, and reabsorbable suture loop interposition to facilitate capsular anchoring. Clinical parameters were evaluated (QuickDASH, VAS, pinch strength, Kapandji score, patient satisfaction, and time to return to work) as well as complications (persistent pain, paresthesia, dislocation, loosening, infection, fracture, tenosynovitis). Literature reported complication rates between 30-36%, predominantly involving persistent pain (~4%), dislocation (~5-10%), aseptic loosening (2-3%), De Quervain tendinitis (~5-15%), and paresthesias (~5%). Our series showed favorable outcomes: QuickDASH averaged 15.8, pinch strength 5.2 kgf, minimal residual pain (VAS 2/10), Kapandji score 9.3, high satisfaction (>90%), and return to work within 6 weeks. Complications included persistent pain (7,6%), subluxation without complete dislocation (1.2%), tendinitis (5.8%), and transient radial nerve dorsal branches paresthesias (4.7%) and one cupule loosening episode. The surgical revision rate was 10.5%. Our series demonstrated functional outcomes and complication rates that are comparable to those reported in the literature, likely due to meticulous surgical technique and WALANT anesthesia allowing intraoperative adjustments. Surgical technique and correct orientation of the cup are critical to reducing major complications.
We indicate the prosthesis for trapeziometacarpal osteoarthritis stages II-III after conservative treatment failure, excluding stage IV and heavy manual laborers. Persistent pain was primarily associated with inadequate trapezial resection, particularly the ulnar osteophyte. Minor complications were effectively managed conservatively. WALANT enabled dynamic intraoperative evaluation, reducing dislocation risks. The MAÏA prosthesis, when properly implanted, offers excellent short-term functional results with manageable complication rates. WALANT anesthesia facilitates intraoperative stability adjustments, further reducing postoperative complications.
Eduardo VALLEJO-APARICIO, Alberto SANZ-ARRANZ (Burgos, Espagne), Beatriz PALMERO-SÁNCHEZ, Aritz MURUETA-RAMOS, Ana ALONSO-MARTINEZ, Mercier-Rodriguez NICOLE
14:50 - 14:55
#48679 - CP055 Evaluation des résultats des prothèses trapézo-métacarpiennes isolées en cas d'arthrose péritrapézienne.
CP055 Evaluation des résultats des prothèses trapézo-métacarpiennes isolées en cas d'arthrose péritrapézienne.
La prothèse trapézo-métacarpienne (PTM) constitue une solution thérapeutique efficace pour l’arthrose trapézo-métacarpienne symptomatique. Toutefois, la présence d’une arthrose scapho-trapézo-trapézoïdienne (STT) associée soulève des interrogations sur les indications chirurgicales et le pronostic fonctionnel. Cette étude vise à évaluer les résultats cliniques et radiographiques des PTM mises en place chez des patients présentant une arthrose péri-trapézienne, sans geste complémentaire sur l’articulation STT.
Une étude rétrospective a été menée sur 31 patients (87 % de femmes, âge moyen 65 ans) opérés entre janvier 2022 et décembre 2023 d’une PTM MAIA® (laboratoire Lépine) sur arthrose péri-trapézienne. Aucun geste chirurgical n’a été réalisé sur l’articulation STT. Les données cliniques (douleur, force de pince, satisfaction) et radiographiques (intégration, ostéolyse, migration) ont été recueillies, avec un recul moyen de 18 mois (12–35). Parmi les 31 arthrose péri-trapézienne, seuls 6 patients (19%) présentaient une arthrose STT symptomatique en pré-opératoire. Tous les patients ont bénéficié d’une amélioration significative de la douleur, de la force de préhension et de la fonction du pouce. Le taux de satisfaction globale était de 9/10. Aucun patient n’a nécessité de réintervention ou de geste complémentaire secondaire sur l’articulation STT. Seul 1 patient restait douloureux à la palpation de l'articulation STT. L’analyse radiographique ne montrait pas de progression significative de l’arthrose STT, ni d’ostéolyse ou de déplacement prothétique. Bien que fréquente à l’imagerie, l’arthrose STT associée à une arthrose trapézo-métacarpienne est fréquemment asymptomatique. La présence d’une arthrose STT ne contre-indique pas la pose d’une PTM isolée. En cas d’arthrose STT symptomatique, l’utilisation d’une PTM isolée permet une diminution de la douleur et une amélioration fonctionnelle. La stratégie chirurgicale conservatrice, sans geste complémentaire STT, semble suffisante chez ces patients, avec de bons résultats à court et moyen terme. La présence d’une arthrose péri-trapézienne ne semble pas compromettre les résultats fonctionnels et radiographiques des prothèses trapézo-métacarpiennes isolées. Même si l’arthrose STT est symptomatique, l’utilisation d’une PTM isolée apparaît comme une solution chirurgicale efficace.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Adriano TOFFOLI, Jacques TEISSIER
|
|
|
| 15:00 |
15:00-16:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G5
Session GEMMSOR
Communications libres
Session GEMMSOR
Communications libres
15:00 - 15:10
#48545 - CG11 Investigation de la complexité de la présentation clinique du patient consultant en chirurgie de la main.
CG11 Investigation de la complexité de la présentation clinique du patient consultant en chirurgie de la main.
Les pathologies de la main peuvent entraîner des incapacités de travail et des limitations dans les activités quotidiennes, impactant la productivité personnelle et économique. L’utilisation des mesures des résultats rapportés par le patient (PROMs) est devenue courante, permettant une prise en chaque considérant les conséquences physiques, psychologiques et sociales de la pathologie sur le patient. Cependant, les méthodes statistiques traditionnelles ne permettent pas de capturer la complexité des interactions entre les variables cliniques lors de l’interprétation des PROMs. Notre étude vise à utiliser l'analyse de réseau pour mieux comprendre le profil du patient consultant en chirurgie de la main et améliorer la personnalisation des soins.
Cette étude rétrospective a analysé les données de 616 participants ayant rempli le questionnaire Dynamic Hand Score (DHS) avant leur première consultation en chirurgie de la main. L’analyse de réseau a été réalisée avec le logiciels R, en utilisant des modèles graphiques Gaussiens et des réseaux Bayésiens. L’estimation de réseau révèle trois corrélations prédominantes : entre la limitation dans les tâches lourdes et la limitation dans les tâches simples ; la limitation dans les tâches lourdes et la limitation en pratiquant un sport ou un instrument ; et la limitation dans les tâches simples et la difficulté à préparer un repas. Une plus grande force de centralité existe pour la limitation dans les tâches lourdes et simples, et l’intensité de la douleur. Une communauté concernant la limitation dans les activités de la vie quotidienne est mise en évidence. Les modèles causaux suggèrent que les limitations fonctionnelles seraient influencées par la fréquence et l’intensité de la douleur, et la douleur lorsque la main est froide. L'analyse de réseau permet de visualiser et d'explorer les interactions complexes entre les variables cliniques des PROMs, offrant une perspective globale qui complète les analyses traditionnelles. En ciblant spécifiquement les limitations fonctionnelles ou l’intensité et la fréquence de la douleur, les chirurgiens peuvent améliorer leur prise en charge et la qualité de vie des patients. Notre étude met en lumière l'importance de la gestion des limitations fonctionnelles et de la douleur dans la prise en charge des patients en chirurgie de la main. Les analyses de réseau et modèles causaux offrent des perspectives intéressantes pour personnaliser les soins et améliorer les résultats cliniques. Des études futures sont nécessaires pour explorer davantage les relations causales entre les variables selon les pathologies, afin d’intégrer ces résultats dans la prise de décision clinique.
Caroline MARLIER (Bruxelles, Belgique), Giovanni BRIGANTI, Nicolas CUYLITS
15:10 - 15:20
#48730 - CG12 Rôle de la rééducation post-opératoire dans l’arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne : résultats fonctionnels de la trapézectomie avec interposition versus prothèse.
CG12 Rôle de la rééducation post-opératoire dans l’arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne : résultats fonctionnels de la trapézectomie avec interposition versus prothèse.
L’arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne (TM) est une affection fréquente provoquant douleur et limitations fonctionnelles. Les options chirurgicales, telles que la trapézectomie avec interposition et la prothèse articulaire, ont montré des degrés de succès variés. Toutefois, le rôle de la rééducation post-opératoire dans l’optimisation des résultats de ces interventions reste peu exploré. Une rééducation efficace pourrait être cruciale pour restaurer la force, l’amplitude de mouvement (ROM) et la fonction de la main, mais il n’existe pas de consensus sur la meilleure approche pour chaque type de chirurgie.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de la rééducation post-opératoire sur les résultats fonctionnels et cliniques chez les patients ayant subi une trapézectomie avec interposition par rapport à une prothèse pour arthrose de l’articulation TM.
Une étude rétrospective a été menée sur des patients traités pour arthrose TM entre novembre 2023 et novembre 2024. Les patients ont été divisés en deux groupes selon le type d’intervention chirurgicale : trapézectomie avec interposition ou prothèse articulaire. Les patients ont suivi au hasard un protocole de rééducation post-opératoire, des exercices auto-assistés ou aucune rééducation.
Les résultats évalués comprenaient : douleur, ROM, force de préhension et de pince, fonctionnalité de la main, et satisfaction du patient à 3, 6 et 12 mois postopératoires. Les complications et les taux de réintervention ont également été enregistrés. Le groupe traité avec une prothèse comptait 42 patients, tandis que 38 patients ont subi une trapézectomie. Les deux groupes ont montré une amélioration significative de la douleur, du ROM et de la fonction de la main après rééducation. Le groupe prothétique a présenté un rétablissement plus rapide de la force et des scores de satisfaction plus élevés précocement, mais à long terme, les résultats étaient comparables.
Aucune différence significative n’a été observée dans les résultats fonctionnels ou la satisfaction à 12 mois. Dans le groupe trapézectomie, les patients ayant suivi un programme de rééducation ont rapporté un niveau de satisfaction plus élevé et un retour au travail plus précoce. La rééducation post-opératoire joue un rôle essentiel dans la récupération après une trapézectomie avec interposition et une prothèse pour arthrose TM. Bien que la prothèse permette une récupération fonctionnelle plus rapide, la trapézectomie avec interposition offre des résultats comparables à long terme avec un taux de complications plus faible.
Des protocoles de rééducation personnalisés peuvent améliorer les résultats et devraient faire partie intégrante de la prise en charge de l’arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne.
Emanuele GERACE (Rome, Italie), Silvia PIETRAMALA, Camillo FULCHIGNONI, Lorenzo ROCCHI
15:20 - 15:30
#48811 - CG13 TFCC et rééducation : une revue de littérature.
CG13 TFCC et rééducation : une revue de littérature.
En rééducation de la main les préconisations actuelles nous orientent presque systématiquement vers une rééducation précoce, mais la rééducation des lésions du complexe fibrocartilagineux triangulaire (TFCC) semble faire exception. En raison de son rôle essentiel dans la stabilité du poignet et la transmission des forces
entre l’avant-bras et la main, la prise en charge du TFCC nécessite une attention particulière. J’ai voulu approfondir la compréhension de cette structure et des enjeux liés à sa rééducation afin de proposer aux patients un accompagnement au plus proche des recommandations actuelles.
Le recherche avait pour but d'identifier les techniques d'immobilisation, de rééducation et les timing à respecter après une lésion du TFCC. Elle a été effectuée entre juin et novembre 2024 sur Pubmed Cochrane et Epistemonikos. Les articles inclus traitaient de lésions du TFCC opérées ou non et décrivaient le protocole ou les techniques de rééducations. Aucune restriction méthodologique n'a été appliquée, les articles inclus ont été publiés entre 2014 et novembre 2024. 42 articles ont été identifiés et 10 ont finalement été inclus. Elles présentent une grande hétérogénéité méthodologique et clinique. Cinq portent sur la rééducation post-chirurgicale, cinq sur le traitement conservateur, et une couvre les deux. Les recommandations varient selon le type et la durée d’immobilisation (0 à 6 semaines), le moment de reprise de la mobilisation, et les protocoles d’exercices. Peu d’études précisent les modalités exactes des séances. La majorité propose renforcement isométrique, mobilisation en DTM et travail proprioceptif. Seules deux études suivent les patients au-delà de trois mois. Bien que les données disponibles soutiennent l’intérêt du renforcement précoce de l’ECU et du PQ, du travail proprioceptif et de l’introduction du DTM, la reprise de la mobilisation active reste peu documentée, tout comme les modalités précises des exercices (fréquence, intensité, progression), limitant pour l’instant l’élaboration de recommandations standardisées.
Mathilde GUETTIER (Sierre, Suisse)
15:30 - 15:40
CG14 Rationnel et controverses autour de l’utilisation des orthèses dans la maladie de Dupuytren : revue narrative.
D ZANIN (physiothérapeute) (Orateur, MONCALIERI, Italie)
15:40 - 15:50
#48537 - CG15 Quoi de neuf sur le SDRC ces dix dernières années ?
CG15 Quoi de neuf sur le SDRC ces dix dernières années ?
Le SDRC, Syndrome Douloureux Régional Complexe, est une pathologie toujours mal connue, dont la physiopathologie n'est pas réellement comprise, ce qui en complique la prise en charge :
Cependant, ces 10 dernières années, de nouvelles recherches ont permis d'en savoir plus l'épidémiologie et les différents facteurs de risque de cette pathologie, avec notamment la découverte d'une possible sensibilisation centrale qui faciliterait l’hypersensibilité à la douleur, un processus auto-immun (médié par des auto-anticorps) et des facteurs génétiques (le SDRC pourrait être héréditaire chez 1/3 des patients).
Il y a également de nouvelles informations concernant les différents types de SDRC, on ne parle plus seulement de SDRC de type 1 ou 2 :
L'émergence de nouveaux termes ont fait leur apparition, comme le SDRC précoce, le SDRC non spécifié, et différents sous-types en fonction de la symptomatologie (sous-type à prédominance vasomotrice, sous-type à prédominance neuropathique, sous-type avec des niveaux plus élevés de signes moteurs/tropiques...).
Toutes ces avancées permettront, à l'avenir, de mieux traiter cette pathologie.
En termes de rééducation, les progrès technologiques permettent d'accéder à de nouvelles propositions de traitements :
L'éducation thérapeutique est améliorée par l'accès facile à des vidéos explicatives, à des applications, etc...
Les effets de l'imagerie motrice (traitement le mieux démontré dans cette pathologie) semblent être augmentés par l'utilisation de la réalité virtuelle, qui offrent de nombreuses possibilités de remaniements corticaux, grâce à une technologie toujours plus immersive en termes d'illusion de mouvements du membre pathologique.
Autre traitement intéressant :
L'intérêt non négligeable de l'association de la rééducation conventionnelle du SDRC à une activité physique en aérobie, permettant de soulager la douleur, et de diminuer l'intensité des symptômes du SDRC.
De nombreux progrès restent à accomplir dans le traitement de cette pathologie, mais une meilleure compréhension de l'épidémiologie et les différentes avancées technologiques permettent d'ores et déjà d'offrir une amélioration de la prise en charge de cet état clinique si complexe.
Tessadit AISSAOUI (Lyon)
15:50 - 15:55
Questions.
|
|
|
| 16:00 - 16:30 |
Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
|
|
| 16:30 |
16:30-17:15
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G6
Session GEMMSOR
Conférence d'enseignement
Session GEMMSOR
Conférence d'enseignement
16:30 - 17:00
Biomécanique et cicatrisation tendino-ligamentaire : Impact en rééducation.
Sébastien LAPORTE (Conférencier, Paris)
17:00 - 17:15
Questions.
|
|
| 17:15 |
|
|
| 17:20 |
17:20-18:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G7
Session GEMMSOR
Communications libres
Session GEMMSOR
Communications libres
17:20 - 17:30
#50040 - CG16 Traitement conservateur de la déformation en boutonnière chronique : utilisation de l’orthèse de mobilisation relative en flexion (RMF) et de l’orthèse digitale en néoprène à tension élastique (ETDNO).
CG16 Traitement conservateur de la déformation en boutonnière chronique : utilisation de l’orthèse de mobilisation relative en flexion (RMF) et de l’orthèse digitale en néoprène à tension élastique (ETDNO).
Introduction : Les luxations palmaires de l’IPP peuvent entraîner une rupture inaperçue de l’appareil extenseur, conduisant à une déformation en boutonnière chronique. Merritt et al.(2020) a proposé l’utilisation de la RMF après une phase d’immobilisation en série afin de récupérer l’extension de l’IPP. Cependant, cette phase d’immobilisation expose à la raideur et allonge la durée du traitement. Nous avons donc évalué les résultats d’une prise en charge kinésithérapique « tout en un temps » sans phase d’immobilisation prolongée.
Méthode : Étude rétrospective (janvier 2024 - juin 2025). Les critères d’inclusion comprenaient la présence d’une boutonnière chronique fixe, confirmée cliniquement (test d’Elson positif), prise en charge par un protocole associant au moins six semaines d’utilisation d’une ETDNO, d’une RMF, et d’étirements du ligament rétinaculaire oblique, sans immobilisation sériée initiale. Le délai de prise en charge et les adaptations individuelles du protocole ont été relevés. Les amplitudes actives de l’IPP et de l’IPD étaient mesurées avant et après traitement. Des tests non paramétriques de Wilcoxon ont été employés pour comparer les résultats avant/après, ainsi que des corrélations de Spearman pour étudier l’influence du délai de prise en charge sur l’évolution des amplitudes.
Résultats : Six patients (six doigts) ont été inclus, d’un âge moyen de 36,7 ans (écart-type : 14,7 ; 18- 57 ans). Le retard de prise en charge moyen était de 22 semaines (écart-type : 13,8 ; 8-48 semaines) et la durée moyenne du traitement de 7,3 semaines (écart-type : 1,6 ; 6-10 semaines). Une amélioration significative du flessum actif IPP a été observée (moyenne : -19,2° ; écart-type : 7,5 ; p < 0,05), ainsi que de la flexion active IPD (moyenne : +35,8° ; écart-type : 17,0 ; p < 0,05). Une forte corrélation a été retrouvée entre le délai de prise en charge et l’amélioration : r = -0,73 (IPP), r = -0,76 (IPD). La flexion de l’IPP était préservée.
Discussion/Conclusion : Cette stratégie « tout en un temps » a permis de réduire notablement la durée du traitement sans perte de flexion IPP par rapport à l’étude d’Arslan et al. (2024), qui proposait une phase d’immobilisation sériée (7,3 vs 19,25 semaines de traitement). Selon la classification de Le Bellec et al. (2001), nous obtenons 4 bons résultats et 2 moyens. La taille de l’échantillon reste limitée, ce qui restreint la portée des conclusions statistiques et appelle à la prudence dans la généralisation. Ces résultats préliminaires sont néanmoins prometteurs et justifient une étude prospective contrôlée à plus large échelle.
Jean LICHTLE (Paris)
17:30 - 17:40
CG17 La rééducation post reaxation des tendons extenseurs des doigts longs.
Simona AUDEMARD (Orateur, Lamalou-les-Bains)
17:40 - 17:50
#48745 - CG18 Pourquoi et comment rendre la main confortable ?
CG18 Pourquoi et comment rendre la main confortable ?
La main, en tant qu'organe sensoriel, joue un rôle crucial dans notre interaction avec le monde grâce à la richesse de ses capteurs sensoriels et à sa dextérité, rendue possible par le pouce opposable, les nombreux muscles mobilisant les doigts ainsi que sa représentation corticale sensorimotrice particulièrement développée. En cas de traumatisme, les lésions nerveuses peuvent entraîner des troubles sensitifs, altérant les afférences sensorielles de la main et la rendant douloureuse ou inconfortable. Mais qu'en est-il de la fonction motrice ? Est-elle également affectée par ces troubles sensitifs, et si oui, de quelle manière ? Ce mémoire propose une synthèse de la littérature sur le lien entre les troubles de la sensibilité/la douleur et la fonction motrice pour pouvoir répondre à la question : Est-il pertinent de rendre une main confortable en rééducation de la main ? La deuxième partie de ce travail présente une proposition pour rendre la main confortable dans l’exemple des allodynies mécaniques statiques. Une série de cas sur lesquels des filtres sensitifs ont été utilisés permet d’illustrer ce concept de rééducation
Anne-Lise GAREL (Paris)
17:50 - 18:00
CG19 Pourquoi l’électrothérapie du muscle dénervé peine à convaincre ?
Aurélien DI MARCO (Orateur, Saint-Etienne)
18:00 - 18:10
CG20 Utilisation du Blood Flow Restriction dans la rééducation et la prévention de la fracture distale du Radius.
Matthieu DELPAS (Masseur kiné libéral) (Orateur, La Rochelle)
18:10 - 18:20
Questions.
|
|
| 17:30 |
|
|
| 18:30 |
|
|
18:30-20:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G8
Assemblée générale
de la SFRM-GEMMSOR
Assemblée générale
de la SFRM-GEMMSOR
18:30 - 20:00
Accueil des nouveaux membres.
18:30 - 20:00
Election du Conseil d'Administration.
|
|
| Vendredi 19 décembre |
| Heure |
Amphi Bleu |
Salle 252AB |
Salle 251 |
Salle 253 |
|
| 08:00 |
08:00-08:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E11
Table ronde
Amylose
Table ronde
Amylose
Modérateur :
Didier FONTÈS (Chirurgien) (Paris)
La table ronde sur l’amylose va faire le point sur les connaissances actuelles et notamment sur les signes extra cardiaques et particulièrement au niveau de la main. L’objectif est bien de sensibiliser et d’impliquer les chirurgiens de la main dans la détection et la prévention précoce de cette pathologie qui désormais est accessible un traitement si elle est découverte 10 à 15 ans avant son atteinte cardiaque.
08:00 - 08:30
Pourquoi parler d’amylose à transthyrétine : le regard du cardiologue.
Thibaud DAMY (Conférencier, Créteil)
08:00 - 08:30
Pourquoi parler d’amylose à transthyrétine aux chirurgiens de la main.
Philippe SCHIELE (Chirurgien Orthopédiste) (Conférencier, Lyon)
08:00 - 08:30
L’amylose et le canal carpien : en pratique.
Nicolas BIGORRE (chirurgien) (Conférencier, ANGERS)
|
08:00-08:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F11
Communications Libres
Chirurgie plastique et microchirurgie
Communications Libres
Chirurgie plastique et microchirurgie
Modératrices :
Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Modératrice, Besançon)
08:00 - 08:05
#48806 - CP100 Corticothérapie péri-opératoire en microchirurgie : revue de littérature et perspective.
CP100 Corticothérapie péri-opératoire en microchirurgie : revue de littérature et perspective.
L’utilisation des corticoïdes est, au fil des années, devenue pratique courante dans le milieu chirurgical.
Leur intérêt sur la diminution de l’inflammation et l’œdème post-opératoire est notable en chirurgie maxillofaciale, neurochirurgie, chirurgie vasculaire, hépato-biliaire ou encore au sein des protocoles de rééducation rapide en chirurgie arthroplastique.
En microchirurgie, leur mécanisme d’action, bien qu’encore en partie méconnu, pourrait être un atout afin de diminuer le syndrome d’ischémie-reperfusion qui suit les anastomoses microvasculaires.
Afin de mieux connaitre leur intérêt en microchirurgie lors des réimplantations digitales post-traumatiques ou lors de lambeaux libres, nous proposons une revue de littérature comparant les résultats publiés sur PubMed.
Nous avons effectué une revue de littérature dans PubMed en combinant les différents mots-clefs et MESH Terms : "microsurgery”(MeSH Terms) , "free tissue flaps”(MeSH Terms) , "reperfusion injury/complications”(MeSH Terms) , "anastomosis, surgical”(MeSH Terms) , Flap surgery (MeSH Terms) , skin flap, skin transplantation (MeSH Terms) avec "adrenal cortex hormones”(MeSH Terms) OR "prednisolone”(MeSH Terms) OR "methylprednisolone”(MeSH Terms) OR "dexamethasone”(MeSH Terms).
Sur un total de 950 publications correspondantes, 9 études portaient sur le mécanisme d’ischémie-reperfusion et 4 publications étudiaient l’impact des corticoïdes après micro-anastomoses chirurgicales. Sur l’ensemble des études, la majorité ont été effectuées sur modèle animal.
Deux études sur l’homme ont été publiées dont une seule prospective (La Padula, 2024).
Que ce soit sur le mécanisme d’ischémie-reperfusion ou sur la viabilité des micro-anastomoses, l’ensemble des études montrent un effet bénéfique des corticoïdes administrés par voie générale en post-opératoire. Les effets les plus notables sont retrouvés sur la diminution des cellules et cytokines inflammatoires, sur la diminution de l’œdème ou de manière plus générale sur la survie du lambeau.
L’administration de la corticothérapie doit débuter au maximum dans les 8 heures post-ischémiques, à haute dose et pour une durée de 4 jours (Pulse Therapy). Cette revue de littérature semble indiquer que la corticothérapie péri-opératoire peut avoir un effet bénéfique sur le mécanisme d’ischémie-reperfusion qui suit les interventions microchirurgicales.
Olivier RASKIN (Bruxelles, Belgique), Amandine LEDOUX, Christophe CAMPS, Christophe DUYSENS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Germain POMARES
08:05 - 08:10
#48807 - CP101 SOAK & WARM : Recommandations peropératoires pour la gestion du vasospasme pour les jeunes microchirurgiens.
CP101 SOAK & WARM : Recommandations peropératoires pour la gestion du vasospasme pour les jeunes microchirurgiens.
Le vasospasme reste un problème critique en microchirurgie car il peut compromettre la réussite microchirurgicale, en particulier pour les jeunes microchirurgiens. Cette revue synthétise les stratégies fondées sur des données probantes pour la prévention et la gestion du vasospasme peropératoire, en mettant l'accent sur les interventions pharmacologiques, les techniques chirurgicales et l'optimisation systémique.
Une analyse exhaustive de la littérature a été réalisée, analysant les études récentes et les revues systématiques sur la gestion du vasospasme en microchirurgie. L'efficacité des divers traitements a été évaluée et un nouveau protocole a été élaboré sur la base des résultats. Les conditions techniques de réalisation ainsi que la manipulation atraumatique des tissus a été identifiée comme une mesure préventive. La gestion de la température est apparue comme un facteur crucial, le refroidissement local en dessous de 37°C augmentant significativement le risque de vasospasme. Parmi tous les vasodilatateurs, les inhibiteurs calciques ont fait preuve d'une efficacité supérieure. La papavérine et la lidocaïne, bien que largement utilisées, ont montré une cytotoxicité potentielle à fortes doses.
La revue a également souligné les avantages d'une anesthésie loco-régionale pour éviter les vasospasmes induits par la douleur, et d'une utilisation judicieuse de vasopresseurs systémiques pour maintenir une pression de perfusion adéquate. Sur la base des données disponibles, nous proposons le protocole SOAK & WARM pour la prise en charge systématique du vasospasme en peropératoire :
- SOAK : Soak with vasodilators, Observe anastomosis, Assess with ultrasound/fluorescein (if available), Keep temperature optimal.
- WARM : Wait and reassess, Adventicectomy if needed, Review for obstacles, Maintain volume status Ce protocole intègre des considérations générales qu'un jeune microchirurgien doit garder à l'esprit, offrant une approche structurée pour prévenir et gérer le vasospasme peropératoire. La mise en œuvre de ce protocole peut réduire l'incidence et la gravité des complications
Edouard KUNEGEL (Luxembourg, Luxembourg), Amandine LEDOUX, Christophe DUYSENS, Christophe CAMPS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Germain POMARES
08:10 - 08:15
#48532 - CP102 La vascularisation dorsale du pouce permet-elle la réalisation du lambeau adipo-fascial dorsal retourné ?
CP102 La vascularisation dorsale du pouce permet-elle la réalisation du lambeau adipo-fascial dorsal retourné ?
Les amputations distales du pouce avec exposition osseuse et atteinte du lit unguéal posent un défi reconstructif. Plusieurs lambeaux (Möberg, O’Brien, Brunelli, Atasoy…) ont été décrits, mais leur usage est limité en cas de perte de substance unguéale dorsale. Le lambeau adipo-fascial dorsal retourné, bien décrit pour les doigts longs, apparaît comme une alternative intéressante. Il est vascularisé par des anastomoses dorso-palmaires et offre de bons résultats fonctionnels et esthétiques, notamment sur la repousse unguéale.
Cependant, les données anatomiques disponibles concernent exclusivement les doigts longs, à vascularisation dorsale longitudinale centrée sur l’arcade de la matrice. Le pouce présente une vascularisation spécifique, avec un réseau dorsal plus développé. Cela soulève la question de l’existence d’une communication efficace entre les réseaux dorsal et palmaire pour assurer la viabilité du lambeau dans cette région. Cette étude visait à décrire la vascularisation dorsale du pouce afin d’évaluer la faisabilité anatomique du lambeau adipo-fascial retourné.
Entre 2021 et 2024, une étude anatomique a été menée sur 24 mains de cadavres frais. Après dissection de l’artère radiale et ligature de l’ulnaire, une injection a été réalisée jusqu’à la pulpe des doigts. Les mains ont ensuite été congelées à −4 °C puis décongelées avant dissection.
Les structures artérielles dorsales et palmaires ont été analysées de distal en proximal : arcade de la matrice, artères dorsales radiale et ulnaire, et anastomoses dorso-palmaires. Le lambeau adipo-fascial a été levé à 1 cm du repli unguéal puis retourné distalement. L’arcade de la matrice était constante (100 %), située à 7 mm du repli unguéal, de bon calibre dans 96 %. L’artère dorso-ulnaire était toujours présente et de bon calibre ; la dorso-radiale était retrouvée dans 42 % des cas, souvent grêle. Les anastomoses au col de P1 étaient présentes dans 96 % en ulnaire et 79 % en radial (à environ 25 mm). Le lambeau incluait systématiquement au moins une artère dorsale. Ces résultats confirment que la vascularisation rétrograde du lambeau est assurée par l’arcade de la matrice et par les artères dorsales, notamment l’ulnaire, constante et de bon calibre. Les variations observées de l’artère dorso-radiale doivent être prises en compte, notamment pour sécuriser la levée du lambeau et éviter les échecs rapportés dans certaines séries cliniques. La vascularisation dorsale du pouce permet la réalisation anatomiquement fiable d’un lambeau adipo-fascial retourné. Ces résultats encouragent sa réalisation, sous réserve de critères précis à valider en clinique.
Anais DELGOVE, Lois CATHALA (Paris), Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA
08:15 - 08:20
#48763 - CP103 Bases anatomiques et applications cliniques des lambeaux chimériques prélevés sur la deuxième artère métacarpienne dorsale.
CP103 Bases anatomiques et applications cliniques des lambeaux chimériques prélevés sur la deuxième artère métacarpienne dorsale.
Reconstruction multi-tissue defects in the finger remains a significant challenge in hand surgery. The objective of this study is to present the anatomical basis of the chimeric flap incorporating skin, tendon and bone based on the second dorsal metacarpal artery (2DMA) and to illustrate its clinical application.
The anatomical basis of the chimeric flaps is supported by our prior experience with isolated flaps based on the 2DMA pedicle: 10 osseous flaps, 15 cutaneous flap and 3 tendinous flaps. Localization of the branches of the 2DMA that supply bone, skin and tendon components was studied. Two patients with composite tissue loss of a finger underwent reconstruction using chimeric flap, illustrating the clinical application of this technique. A constant distal cutaneous branches originating from the 2DMA is located an average of 1.2 cm proximally to the metacarpophalangeal joint when 2DMA reaches the distal margin of the junctura tendinae. A constant branch of the 2DMA, usually 3 to 4 cm upstream from the metacarpophalangeal (MCP) joint line of the index, supplies the extensor indicis proprius. 2DMA consistently provides vascularization of the base of the second metacarpal through small periosteal vessels.
A single stage reconstruction was successfully performed using a pedicled chimeric flap based on the 2DMA combining skin paddle, second metacarpal base bone and the extensor indicis proprius in one patient and skin paddle, second metacarpal base bone in another patient. This specific chimeric flap has not been previously described in the literature. This technique provides a versatile, single-stage solution for complex dorsal finger reconstruction, minimizing morbidity and optimizing functional outcomes -
Célina COTTIER (-, Suisse), Sébastien DURAND, Thierry CHRISTEN
08:20 - 08:25
#48710 - CP104 La plastie en trident, une erreur géométrique ?
CP104 La plastie en trident, une erreur géométrique ?
La plastie en trident est très utilisée en chirurgie (chirurgie de la main, chirurgie infantile, chirurgie des brûlés) pour corriger des brides cutanées. Comme toute plastie, le design géométrique est essentiel pour faciliter le bon déploiement des lambeaux. Cependant, la taille des incisions ou l’angulation des lambeaux n’est pas clairement établie. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité théorique et pratique de cette plastie sur son versant géométrique, mécanique et anatomique.
Trois modèles de plastie en trident ont été proposés. L’efficacité théorique a été évaluée en géométrie plane puis en 3 dimensions à partir d’un score d’énergie de courbure et d’un score de déplacement. Une simulation informatique a été réalisée pour visualiser les zones de contraintes. L’efficacité pratique a été évaluée sur la première bride commissurale de sujets anatomiques injectés. Un quadrillage standardisé a été dessiné afin d’analyser les effets de contraintes. Les paramètres biométriques (allongement, rétraction, approfondissement) ont été analysés pour chaque plastie. La plastie en trident pose un problème géométrique par l’incongruence entre les lambeaux quadrangulaires et triangulaires lié à l’avancement du lambeau Y-V. Le modèle standard isométrique de plastie en trident offre le plus mauvais potentiel d’exploitation cutanée avec de mauvais scores. Les modèles de plasties associées à un allongement des incisions permettent d’exploiter l’intégrité de la surface cutanée. Ils permettent également une meilleur répartition des contraintes associées à des paramètres biométriques plus favorables. La plastie en trident ne présente pas les avantages d’une plastie « 3 en 1 » car elle présente un conflit géométrique et mécanique. Ce conflit est à l’origine d’une recoupe nécessaire des lambeaux. La correspondance des surfaces, de chaque côté de la bride, est un paramètre essentiel pour une meilleure répartition des contraintes mécaniques. Le prolongement des incisions permet d’excentrer les points limitants, favorisant ainsi le déploiement des lambeaux. Cela évite d’exploiter excessivement l’élasticité cutanée qui peut mettre en péril la viabilité des lambeaux. La plastie en trident est une erreur géométrique. L’utilisation d’autres plasties plus logiques sur le plan géométrique et mécanique pourrait amener à limiter son utilisation.
Thomas ALBERT (Nantes), Corentin LOTHODÉ, Philippe BELLEMÈRE, Ludovic ARDOUIN, Laurent MEERSSEMAN
|
08:00-09:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G9
Session GEMMSOR
Communications libres
Session GEMMSOR
Communications libres
08:00 - 08:10
CG21 Etat des lieux des pratiques de rééducation des phlegmons de la gaine des fléchisseurs de la main : d’une simple plaie à une catastrophe fonctionnelle.
Celine THARREY (Kinésithérapeute) (Orateur, Marseille)
08:10 - 08:20
#48459 - CG22 Traitement des allodynies du membre supérieur par l’application d’Aiguilles Punaises Pyonex (APP).
CG22 Traitement des allodynies du membre supérieur par l’application d’Aiguilles Punaises Pyonex (APP).
Introduction
Lors des prises en charge en rééducation du membre supérieur, nous rencontrons fréquemment des patients souffrant d’allodynie mécanique suite à des lésions nerveuses. L’application des APP en périphérie du territoire allodynique nous a semblé une approche thérapeutique à explorer. C’est un traitement simple, peu coûteux et peu contraignant pour le patient. Le but de l’étude est de déterminer les effets provoqués par la stimulation superficielle des afférences (Dry Needling Superficiel) dans le traitement des allodynies au niveau du membre supérieur, en utilisant les APP comme agent thérapeutique.
Méthode
L’analyse d’un cas unique a été menée en appliquant la méthode Single Case Experimental Design. Des mesures répétées ont été effectuées en double aveugle pendant 12 semaines, durant 3 phases « ABA », la ligne de base (A) 3 semaines et le traitement (B) 6 semaines. Les critères d’inclusions étaient un patient souffrant d’une allodynie depuis 6 mois au moins, au niveau du membre supérieur et inconnu de l’évaluateur ainsi que du thérapeute avant le commencement de l’étude. Nous avons choisi comme mesure principale l’allodynographie et le territoire de l’arc-en-ciel et comme mesure secondaire l’évaluation de la douleur.
Résultat
Les résultats attestent que le traitement par des APP réduit la taille de la zone allodynique pour ce cas d’étude unique. L’allodynographie était de 296cm2 au début de l’étude et de 170cm2 après 12 semaines ce qui correspond à une diminution de 43%. Le territoire de l’arc-en-ciel était de 169cm2 et a régressé à 57cm2, cela représente une diminution de 66%. Nous observons également une stabilisation de l’allodynographie au moment de l’arrêt de la pose des APP, ce qui nous pousse à conclure au réel impact de l’application des punaises. L’évolution de la douleur est moins évidente, aucune corrélation entre l’intensité des douleurs, l’introduction du traitement et son arrêt n’est observable.
Conclusion
Cette étude démontre un potentiel terrain de recherche et valide un éventuel nouvel agent thérapeutique pour traiter les allodynies mécaniques statiques. Des études à plus grande échelle permettraient d’augmenter l’effet de preuves. Nous pourrions également imaginer d’autres zones d’applications, par exemple, dans les zones de travail se situant sur la partie proximale du territoire de distribution cutanée de la branche nerveuse lésée.
Céline THULER (neuchâtel, Suisse)
08:20 - 08:30
#46921 - CG23 L'immobilisation post-opératoire impacte-t-elle les résultats après une prothèse trapézo-métacarpienne ?
CG23 L'immobilisation post-opératoire impacte-t-elle les résultats après une prothèse trapézo-métacarpienne ?
L'arthrose trapézo-métacarpienne est une cause fréquente de douleur radiale du poignet, touchant principalement les femmes. En France, l'arthroplastie est le traitement chirurgical principal. Une immobilisation post-opératoire est généralement recommandé afin de réduire le risque de luxation.
Avec l’émergence des prothèses de nouvelle génération, nous avons émis l’hypothèse qu’une mobilisation immédiate n’augmenterait pas le taux de complications. Nous avons évalué les complications survenant au cours du suivi, ainsi que leur moment d’apparition.
Il s'agit d'une série de 377 PTM rétrospective, menée au sein d'un CHU. Les patients ont reçu soit une orthèse thermoformée, soit un plâtre en résine pour l’immobilisation. À l’inverse, les patients du groupe "mobilisation immédiate" ont commencé la mobilisation dès le lendemain de l’intervention, sans attelle. Lors du dernier suivi, nous avons recensé les reprises chirurgicales pour toute indication (luxation, infection, descellement ou toute autre complication nécessitant une chirurgie de révision).
Nous avons réalisé une analyse univariée et multivariée concernant les facteurs de risque de reprise chirurgicale (âge, sexe, type d'implant, type d'anesthésie, immobilisation, expérience chirurgicale). 81.6% de femme, 138 PTM immobilisées, 239 PTM non immobilisées. A 48 mois, la survie ne différait pas entre les 2 populations. Avec immobilisation, elle était de 92% [IC95% : 85.5%-95.6%] contre 97% [IC95% : 93.3%-98.6%] (p 0.09).
Après analyse univariée, l'expérience chirurgicale (p<0.001) et l'âge jeune du patient (<60ans) (p 0.01) était retrouvés comme statistiquement associé à un risque majoré de reprise chirurgical. Après analyse multivariée, l'Hazard Ratio pour l'âge était de 3.3 [1.3 ; 8.9] (p0.01) et pour l'expérience de 3.4 [1;11] (p0.04).
Le sexe (p 0.51), le type d'implant (simple ou double mobilité) (p 0.14) et le type d'anesthésie (AG, ALR, WALANT) (p 0.06) n'augmentaient pas le risque de révision en uni et multivariée. Seulement 2 études ont évalué les facteurs de risque de reprises (Mattila et Wilkens). Concernant l'immobilisation, l'age des patients et l'expérience chirurgicale; leurs résultats sont en accord avec les nôtres. L'immobilisation n'influe pas sur les complications post-opératoires. Cependant les complications survenant de manière plus important chez les jeunes chirurgiens et chez les patients jeunes, cela met en avant l'importance du compagnonnage et de la courbe d'apprentissage lors de la réalisation d'une arthroplastie trapézo-métacarpienne.
Sarah PRADEL (Nîmes), Pascal KOUYOUMDJIAN, Anthony MARQUANT, Remy COULOMB, Olivier MARES
08:30 - 08:40
#48004 - CG24 La poulie du grimpeur : évaluation, remise en charge spécifique et protocoles de reprise du sport.
CG24 La poulie du grimpeur : évaluation, remise en charge spécifique et protocoles de reprise du sport.
l’objectif de cette communication serait d’aborder la rééducation de la main du grimpeur et plus précisément la phase de reprise progressive de l’escalade après une lésion de poulie.
Une communication avait été faite il y a deux ans sur le sujet avec les principes fondamentaux théoriques, celle-ci serait destinée à être plus concrète avec des exemples de protocoles de remise en charge des doigts (récréatifs et athlètes). Il contiendrait également la présentation des outils de mesure spécifiques et du matériel d’entraînement propre à l’univers de l’escalade.
La population cible de cette communication serait le praticien qui ne serait pas lui-même grimpeur et aurait besoin d’avoir les informations essentielles sur le sport et sur les consignes à donner, ainsi que celui ayant des connaissance de la discipline mais qui chercherait à améliorer sa prise en charge.
La population étudiée serait donc les grimpeurs ayant eu une lésion d’une ou de plusieurs poulies, opérées ou non, dans la phase de remise en charge et de reprise de l’escalade. Ce serait basé sur la littérature mais aussi beaucoup sur l’expérience personnelle. Je pense être pertinente sur le sujet, ayant une forte population de grimpeurs, étant membre du gemmsor et travaillant avec une chirurgienne spécialisée sur les pathologies des grimpeurs, étant également kinésithérapeute référente d’un club parisien et ayant intégré les kinésithérapeutes de l’équipe de France. / Le sujet répond à un développement du sport exponentiel qui augmente le nombre de patients suivis dans les cabinets libéraux. Ce sport allie un haut degré de technicité et un haut niveau de contraintes sur les doigts, tout en ayant des outils et termes qui lui sont propres.
Mon but est d’améliorer la connaissance de ce sport et des pathologies associées pour proposer un accompagnement plus poussé et pertinent dans la reprise, ainsi que dans la prévention des récurrences.
En revanche, la littérature n’est pas conséquente sur tous les sujets donc il y a une large part d’expérience clinique personnelle, ce qui amène son lot de biais et qui est à prendre comme telle. Cette communication doit encourager à poursuivre les études et la recherche et sensibiliser à la prévention des récurrences lors de la reprise ainsi qu'a distance. Pour pouvoir communiquer efficacement et être à même de jauger les différents niveaux de contrainte, il faut avoir certaines connaissances de base sur le sport ainsi que le vocabulaire et avoir des outils de tests et mesures spécifiques.
Marie AKRICH (Paris)
08:40 - 08:50
#48005 - CG25 La main du grimpeur : diagnostics différentiels des douleurs digitales.
CG25 La main du grimpeur : diagnostics différentiels des douleurs digitales.
l’objectif de cette communication serait d’aborder la rééducation de la main du grimpeur et plus précisément les différentes pathologies des doigts (autre que les poulies).
La population cible de cette communication serait le praticien ayant des grimpeurs en soins qui ne serait pas lui-même grimpeur et aurait besoin d’avoir les informations essentielles sur le sport et sur les consignes à donner, ainsi que le praticien ayant une certaine connaissance de la discipline sportive mais qui chercherait à améliorer son suivi et sa prise en charge.
La population étudiée serait donc les grimpeurs ayant eu une douleur récurrente au niveau des doigts. Ce serait basé sur la littérature mais aussi beaucoup sur l’expérience personnelle. Je pense être pertinente sur le sujet, ayant une forte population de grimpeurs, étant membre du gemmsor et travaillant avec une chirurgienne spécialisée sur les pathologies des grimpeurs, étant également kinésithérapeute référente d’un club parisien et ayant intégré les kinésithérapeutes de l’équipe de France cette année.
Les pathologies abordées seraient les lésions de lombricaux, les inflammations IPP, les lésions ligamentaires, les douleurs de l’appareil extenseur et les ténosynovites.
J’aimerais également aborder le lien avec la gestuelle et la position des mains, les outils de prévention et ce avec des vidéos de patients et/ou exercices. Éventuellement quelques exemples de contentions des doigts. Ce sport qui se développe de manière exponentielle allie un haut degré de technicité et un haut niveau de contraintes sur les doigts. Si la lésion de poulie est connue pour les grimpeurs, les thérapeutes peuvent manquer de connaissances sur les autres pathologies qui donnent des douleurs digitales. En fonction du mécanisme lésionnel, des insuffisances musculaires observées, de l'analyse vidéo et des symptômes il est possible de faire un algorithme avec plusieurs pathologies propres au grimpeurs.
En revanche, la littérature n’est pas conséquente sur tous les sujets donc il y a une large part d’expérience clinique et personnelle, ce qui amène son lot de biais et qui est à prendre comme telle. Le but est d'avoir en tête les pathologies les plus courantes du grimpeur (hors poulies) et d'avoir un algorithme pour pouvoir poser une hypothèse diagnostic tout en ayant compris les causes possibles et mécanismes de surcharge.
Pour pouvoir communiquer efficacement et être à même de jauger les différents niveaux de contrainte, il faut avoir certaines connaissances de base sur le sport ainsi que le vocabulaire et avoir des outils de tests et mesures spécifiques.
Marie AKRICH (Paris)
08:50 - 08:55
Questions.
|
08:00-09:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
H11
Session Pratique
Microchirurgie
Session Pratique
Microchirurgie
Comme chaque année, une session de microchirurgie pratique va permettre aux plus jeunes de s’entraîner sur des modèles artificiels et à réussir ces jeux d’adresses indispensables à maîtriser avant de pouvoir réparer de vrais vaisseaux sous grossissement.
|
| 08:30 |
08:30-09:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E12
Table Ronde
du Club des Jeunes Chirurgiens de la Main
Table Ronde
du Club des Jeunes Chirurgiens de la Main
Modérateur :
Alain GRAFTIAUX (CHIRURGIEN) (Haguenau)
Conférenciers :
Yoann DALMAS (CCA de chirurgie orthopédique) (Conférencier, Toulouse), Gauthier MENU (Chirurgien) (Conférencier, Besançon), Jimmy PECHEUR (Assistant) (Conférencier, Nantes)
Quand on a plus de souvenirs que de projets, il faut laisser la jeune génération prendre la suite. Des chirurgiens, efficaces et modernes, vont nous montrer des situations et faire participer l’auditoire à trouver les bonnes solutions.
|
08:30-09:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F12
Communications Libres
Infections de la main et phlegmons
Communications Libres
Infections de la main et phlegmons
Modératrices :
Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Modératrice, Besançon)
08:30 - 08:35
#48554 - CP105 Use of Antibiotics in Hand Surgery: A European Survey.
CP105 Use of Antibiotics in Hand Surgery: A European Survey.
The use of prophylactic antibiotics in hand surgery remains a debated issue in Europe, with wide variation in practice and a lack of standardized guidelines. Despite growing evidence suggesting limited benefits of antibiotic prophylaxis in many hand procedures, prescription habits persist, often driven by institutional policies, personal experience, or medico-legal concerns.
An 8-question online survey was distributed to approximately 4,000 active members of the Federation of European Societies for Surgery of the Hand (FESSH) between April 9 and May 31, 2025. The survey assessed antibiotic use across 25 surgical scenarios and 7 specific clinical conditions affecting immune response. Respondent demographics and willingness to join a clinical reference group were also recorded. Data were analyzed using descriptive statistics. A total of 130 surgeons responded (3.3% response rate), with representation from 25 countries. Most respondents (96.2%) reported adherence to guidelines, primarily hospital wide. Antibiotic prophylaxis was largely avoided in minor clean procedures (e.g., simple wounds, elective soft tissue surgeries), but widely prescribed in septic cases (e.g., septic arthritis: 99.2%; wounds with lymphangitis: 93%). In cases where surgeons indicated not to use antibiotics in a healthy person 82.2% would prescribe antibiotics in case of severe crushing element to the injury, 70.8% for patients on immunosuppressants and 45.7% for diabetics. The survey reveals significant heterogeneity in antibiotic prophylaxis practices among European hand surgeons, sometimes diverging from current scientific evidence. Thus, 20.9% of respondents reported prescribing prophylaxis for minor elective procedures, despite evidence advising against it. While overuse remains common in low-risk procedures, underuse is occasionally seen in high-risk cases. These discrepancies highlight the need for unified, evidence-based European guidelines. The results support future educational initiatives and the development of standardized protocols to optimize antibiotic stewardship in hand surgery.
Guillaume PRUNIERES (Haguenau), Sarah TUCKER, Massimo CORAIN, Simon OECKENPOEHLER, Ignacio ROGER DE OÑA, Andrii LYSAK, Stefan MEUSER
08:35 - 08:40
#48471 - CP106 La prise en charge chirurgicale des plaies de la main : Est-il nécessaire d’administrer d’antibiotiques en postopératoire ?
CP106 La prise en charge chirurgicale des plaies de la main : Est-il nécessaire d’administrer d’antibiotiques en postopératoire ?
L’administration postopératoire d’antibiotiques pour une plaie de la main reste fréquente, bien que non fondée sur des preuves scientifiques solides et souvent guidée par des habitudes ou des raisons médico-légales. L’objectif de notre étude est de montrer qu’un parage et un lavage chirurgical adéquats suffisent dans ce contexte, sans nécessité d’antibiothérapie postopératoire.
Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique sur un groupe des 270 patients, de plus de 18 ans, opérés entre avril 2024 et mars 2025 pour des plaies de la main. Les critères d’inclusion ont été : des plaies associant ou pas des lésions tendineuses, vasculo-nerveuses, des plaies articulaires ou avec fracture de P3 sans ostéosynthèse associée. Les critères d’exclusion ont été : plaies avec fracture de P1, P2 ou P3 ostéosynthésée, plaies massivement contaminées/souillées, avec corps étrangers ou infection préexistante, plaie complexe ou opérée au-delà de 48h post-traumatisme. Un questionnaire a été également élaboré et envoyé aux chirurgiens pratiquant la chirurgie de la main en France : 70 réponses ont été reçues. Le taux d’infection postopératoire observé dans notre étude a été de 1.1 % (n=3), les trois patients ayant reçu antibiotiques en postopératoire. L’absence d’antibiotiques en postopératoire n’est pas associée au risque infectieux (test du Fisher, p = 0,26). Enfin, 51 % des patients ont été lavés avec du sérum physiologique et eau oxygénée, tandis que 44 % uniquement avec du sérum physiologique. La faible incidence d’infection observée dans notre cohorte confirme que l’antibiothérapie postopératoire n’est probablement pas nécessaire pour les plaies de la main, telles que décrites dans notre étude, à condition qu’un traitement chirurgical adapté soit réalisé. La variabilité des pratiques (+/- antibiotiques, lavage avec ou sans eau oxygénée) relevée dans notre étude reflète l’absence de recommandations claires et souligne le besoin de protocoles standardisés. Les réponses au questionnaire confirment également ces constatations. Nos résultats sont en accord avec la littérature. L’antibiothérapie postopératoire n’est pas indispensable d’après nos résultats. Il existe une tendance à utiliser d’autres solutions antiseptiques, en plus du sérum physiologique, mais il n’y a pas de preuves scientifiques qui soutient leur usage. D’autres études de plus grande envergure et prospectives sont nécessaires afin de réaliser de protocoles standardisés.
Ana Maria MATEIES (Le Mans), Florence VIGOUROUX GUILLET, Larisa Marina ZAHAN
08:40 - 08:45
#48517 - CP107 Prise en charge des phlegmons de gaine des fléchisseurs avec un schéma d’antibiothérapie orale « simplifié ».
CP107 Prise en charge des phlegmons de gaine des fléchisseurs avec un schéma d’antibiothérapie orale « simplifié ».
Le phlegmon de gaine des fléchisseurs est une pathologie infectieuse fréquente, potentiellement sévère. Son traitement est essentiellement chirurgical, mais il n’y a à ce jour pas de consensus sur les modalités d’utilisation des antibiotiques en post-opératoire. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité d’une prise en charge reposant sur une prise en charge chirurgicale avec antibiothérapie orale de courte durée, tant sur le contrôle de l’infection que sur les résultats fonctionnels à six mois.
Il s’agit d’une étude de cohorte prospective, observationnelle et non interventionnelle. Ont été inclus les patients pris en charge pour un phlegmon de gaine dans notre centre, en ambulatoire ou en hospitalisation courte, entre le 2 novembre 2022 et le 30 octobre 2024. Le protocole de soins associait un drainage chirurgical mini-invasif par irrigation à une antibiothérapie post-opératoire unique par voie orale, d’une durée de 7 à 10 jours. À six mois de l’intervention, les patients ont été recontactés pour compléter un questionnaire d’évaluation fonctionnelle. Nous avons analysé l’efficacité du traitement sur le contrôle de l’infection, les facteurs de risque d’échec, ainsi que les résultats fonctionnels et leurs déterminants. Cent quarante-huit patients ont été inclus. Tous ont reçu une antibiothérapie post-opératoire orale d’une durée médiane de 8 jours, par amoxicilline/acide clavulanique dans 142 cas (96 %). La prise en charge a été réalisée en ambulatoire dans 93% des cas. Le taux d’échec du traitement était de 6,8 %. Peu de facteurs de risque d’échec ont pu être identifiés, mais les phlegmons de stade IIB étaient significativement plus à risque d’évolution défavorable. À six mois, 86 patients ont pu être réévalués : 82 % ne présentaient pas de limitation fonctionnelle notable, et 7 % présentaient une limitation fonctionnelle importante. Le stade évolutif du phlegmon et le délai de prise en charge étaient significativement associés à une limitation fonctionnelle. Notre prise en charge avec antibiothérapie orale courte a montré un bon contrôle de l’infection, notamment pour les phlegmons de stade I et IIA. Le taux d’échec reste faible, et les résultats fonctionnels à six mois sont satisfaisants. Le stade évolutif initial et le délai de prise en charge sont les principaux facteurs influençant le pronostic fonctionnel mis en évidence. Pour les phlegmons de stade I et IIA, en l’absence d’allergie médicamenteuse, une prise en charge en ambulatoire, combinant un lavage chirurgical mini-invasif à une antibiothérapie orale d’une semaine par amoxicilline/acide clavulanique, apparaît comme une stratégie sûre et efficace.
Ewen LATASTE (Angers), Nicolas BIGORRE
08:45 - 08:50
#48375 - CP108 Phlegmon des gaines des fléchisseurs : entre urgence chirurgicale et défi fonctionnel – retour sur 186 cas.
CP108 Phlegmon des gaines des fléchisseurs : entre urgence chirurgicale et défi fonctionnel – retour sur 186 cas.
La ténosynovite purulente des fléchisseurs constitue une urgence chirurgicale fréquente en pathologie de la main. Malgré les avancées en antibiothérapie et en techniques opératoires, elle reste associée à des séquelles fonctionnelles majeures et un risque non négligeable d’amputation.
Objectif :
Analyser les profils cliniques, les modalités de traitement chirurgical et les résultats fonctionnels de la ténosynovite purulente des fléchisseurs, tout en identifiant les facteurs microbiologiques influençant le pronostic.
Étude rétrospective monocentrique incluant 186 patients adultes traités entre 2017 et 2024 au service de traumatologie orthopédie pour ténosynovite infectieuse de la main. Les données recueillies incluent les caractéristiques cliniques, les antécédents, les traitements chirurgicaux réalisés, les résultats fonctionnels (scores de Strickland, DASH, force de préhension) et les résultats microbiologiques. L’âge médian était de 47,5 ans, avec 53,2 % d’hommes. L’étiologie traumatique prédominait (64,4 %). Les comorbidités fréquentes incluaient diabète (22,3 %) et corticothérapie (76,5 %). Le délai médian de consultation était de 2,6 jours.
Les gestes chirurgicaux réalisés étaient : lavages et débridements (58,8 %), nécrosectomies (29,3 %), et amputations (12 %), majoritairement phalangées (68 %).
La durée moyenne d’hospitalisation était de 4,8 jours. Sur le plan fonctionnel, 49,7 % des patients ont obtenu un bon résultat selon Strickland, tandis que 14,7 % présentaient un mauvais pronostic fonctionnel.
Les scores DASH variaient considérablement (16,5 % avec handicap sévère), et la perte de force atteignait 83 % aux stades évolués.
Les cultures microbiologiques identifiaient majoritairement Staphylococcus aureus (41 %) et Streptococcus pyogenes (16 %), avec 36 % d’infections polymicrobiennes. Les traitements antibiotiques étaient principalement à base d’amoxicilline-acide clavulanique, adaptés selon les profils microbiologiques. La ténosynovite purulente des fléchisseurs reste une pathologie grave aux complications fréquentes malgré les progrès thérapeutiques. Le pronostic fonctionnel dépend fortement de la précocité de la prise en charge, du terrain sous-jacent et du type d’agents infectieux. La réduction du taux d’amputation et l’optimisation des protocoles chirurgicaux et antibiotiques représentent un enjeu majeur.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Soleh ABDEWAHED, Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
08:50 - 08:55
#48800 - CP109 Comparaison entre incisions étagées et voie de Brunner dans le traitement chirurgical des phlegmons des gaines.
CP109 Comparaison entre incisions étagées et voie de Brunner dans le traitement chirurgical des phlegmons des gaines.
Les phlegmons des gaines des fléchisseurs constituent une urgence chirurgicale potentiellement responsable de séquelles fonctionnelles majeures et dont les modalités de traitement chirurgical ne sont pas consensuelles. Notre objectif était de comparer les résultats fonctionnels à 6 mois de deux techniques opératoires : abord mini-invasif et l’abord extensif selon Brunner.
Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique incluant 103 patients consécutifs opérés entre janvier et décembre 2024. Les critères d’inclusion étaient la présence d’un phlegmon confirmé des gaines digitales et un suivi d’au moins 6 mois. Les variables collectées comprenaient l’âge, le sexe, le tabagisme, l’index de comorbidité de Charlson, l’ASA, le stade évolutif (Michon modifié selon Sokolow), la durée d’évolution pré-opératoire, le germe retrouvé et l’antibiothérapie employée. La voie mini-invasive par incisions étagées était privilégiée aux stades précoces. Les résultats fonctionnels ont été évalués par Total Active Motion, EVA et Quick DASH. Une régression multivariée a permis d’ajuster les comparaisons sur les principaux facteurs de confusion, à savoir l’âge, le sexe, les scores de Charlson et ASA, le tabagisme, le stade du phlegmon, la durée d’évolution pré-opératoire et le type de germe retrouvé. L’âge moyen était de 41 ans, avec une prédominance masculine (73 %). La voie mini-invasive a été utilisée chez 69 patients (67 %) et la voie extensive chez 34 (33 %). Le délai médian avant prise en charge était de 4 jours. Au recul moyen de 12 mois, après ajustement, la voie extensive était associée à une EVA significativement plus élevée (+1,9 ; p=0,008) et à un Quick DASH plus défavorable (+25 points ; p=0,012). La différence de Total Active Motion semblait en faveur du mini-invasif (+ 41°, p=0,071). L’analyse stratifiée sur les stades selon Sokolow montrait un effet favorable marqué de la voie mini-invasive aux stades 1 et une absence de différence au stade 2A. Ces résultats confirment que l’agressivité chirurgicale est corrélée à une morbidité fonctionnelle accrue, comme rapporté dans la littérature. Un abord extensif reste nécessaire dans les stades avancés. Le délai de prise en charge et la présence de comorbidités telles que le diabète sont confirmés comme facteurs de résultat défavorable, à stade évolutif équivalent. L’absence de randomisation du choix opératoire constitue la principale limite de cette étude. La voie mini-invasive, permet de limiter les séquelles fonctionnelles sans compromettre le contrôle infectieux dans les stades 1 à 2A. Ces données soutiennent une prise en charge graduée adaptée au stade évolutif.
Malek JABBES (Paris), Dorianne MONT, Thanh Huong NGUYEN HO-BOULDOIRES, Alain SAUTET, Jean-Roger WERTHER, Adeline CAMBON
|
| 09:00 |
09:00-09:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E13
Table Ronde
Les plus beaux cas cliniques de l’autre côté de la méditerranée
Table Ronde
Les plus beaux cas cliniques de l’autre côté de la méditerranée
Modérateur :
Jean-Luc ROUX (Chirurgien orthopédique) (Montpellier)
Conférenciers :
Abdelkrim DAOUDI (Conférencier, Maroc, Maroc), Anatole KIBADI KAPAY (CHEF DE SERVICE) (Conférencier, Kinshasa, RD du Congo)
De spécialistes, reconnus de la chirurgie de la main et du membre supérieur, nous font l’honneur d’avoir accepté notre invitation pour présenter des situations particulières en chirurgie de la main qu’il est nécessaire de connaître.
|
09:00-09:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F13
Communications Libres
Chirurgie des nerfs
Communications Libres
Chirurgie des nerfs
Modératrices :
Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Modératrice, Besançon)
09:00 - 09:05
#48541 - CP110 Troubles neurologiques fonctionnels de la main : étude des facteurs favorisant et pérennisant dans une série de 12 patients.
CP110 Troubles neurologiques fonctionnels de la main : étude des facteurs favorisant et pérennisant dans une série de 12 patients.
Les pathologies de la main d’étiologie non-organique sont un défi diagnostique, thérapeutique et de relation de soins. L’éventail large de leurs présentations cliniques au carrefour de la neurologie, la psychiatrie et la chirurgie de la main a conduit à plusieurs classifications. La terminologie actuelle pour ces difficultés ou impossibilités de mobiliser des segments digitaux, souvent par dystonie, est trouble neurologique fonctionnel. Notre objectif était de décrire les caractéristiques cliniques et biographiques dans une série de patients présentant des troubles neurologiques fonctionnels de la main, afin d’explorer leurs caractéristiques cliniques de ces patients.
Nous avons étudié une cohorte rétrospective monocentrique de 12 patients en termes de caractéristiques démographiques, de présentation clinique mais aussi de facteurs psychologiques et d’histoire personnelle. L’accent a été mis sur l’exploration du lien entre les symptômes fonctionnels et les événements de vie du patient, ainsi que sur les résultats des traitements chirurgicaux proposés. La cohorte comprenait 11 femmes et un homme. L’âge moyen était de 45 ans et le niveau socio-éducatif en moyenne bas. Sept des 12 patients avaient des comorbidités psychiatriques connues. Tous avaient une histoire traumatique sur le membre supérieur comme facteur déclenchant. L’absence de mobilisation des segments digitaux et l’exclusion du membre étaient présentes chez tous les patients. Des douleurs neuropathiques spontanées étaient présentes chez 8 patients. Un mauvais vécu de l’anesthésie loco-régionale et/ou un conflit relationnel avec l’équipe chirurgicale étaient rapportés par tous les patients (n=8) ayant été opérés avant le déclenchement des symptômes. La moitié des patients a eu un examen sous anesthésie loco-régionale avec manipulation sans amélioration des amplitudes articulaires. Un des patients a nécessité une amputation transhumérale à visée fonctionnelle pour un membre momifié exclus et douloureux. Tous ont eu une prise en charge multidisciplinaire associant de manière variable médecins MPR, médecins de la douleur, psychiatres en plus du suivi orthopédique. Les présentations cliniques de cette cohorte étaient cohérentes avec celle de la « psychoflexed hand » mentionnée dans la littérature. Cette étude suggère la participation de plusieurs facteurs pronostics négatifs tels la douleur spontanée associée et les bénéfices secondaires importants et remet en question les dogmes existant dans la communauté chirurgicale comme l’abstention chirurgicale et l’absence de communication du diagnostic au patient. Certains facteurs de risque apparaissent évitables et les connaître devrait permettre de réduire la fréquence d’apparition de cette grave pathologie.
Mathias EL AYOUBI (Rouen), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR, Adeline CAMBON BINDER
09:05 - 09:10
#48766 - CP111 Sections/sutures nerveuses (reset neurroraphy), nouveau concept thérapeutique de la spasticité chez le cérébro-lésé à propos d’une première série de 6 cas du nerf musculo-cutané.
CP111 Sections/sutures nerveuses (reset neurroraphy), nouveau concept thérapeutique de la spasticité chez le cérébro-lésé à propos d’une première série de 6 cas du nerf musculo-cutané.
La spasticité est le symptôme principal des paralysies centrales. L’hyper activité de la boucle réflexe n’était jusqu’à présent chirurgicalement accessible qu’aux dénervations plus ou moins sélectives. La persistance d’unités motrices fonctionnelles conduit souvent à une récidive de la spasticité ou le cas échéant à un affaiblissement important du muscle dénervé.
Nous proposons une technique nouvelle de sections/sutures nerveuses reposant sur déconnexion de toutes les unités motrices d’un muscle cible, puis par la suture immédiate restituer la repousse motoneurale sans la boucle réflexe, mettant à profit les erreurs de connexion et la moindre repousse sensitive afin de redonner une fonction motrice sans la spasticité.
Nous rapportons nos 6 premiers cas de sections/sutures tronculaires du nerf musculo-cutané (MC), de 38,8 ans ±18,5 [21 - 62] d’âge moyen (3 paralysies cérébrales, 2 accidents vasculaires et une pathologie neurodégénérative).
L’indication était systématiquement validée par un bloc anesthésique du musculo-cutané montrant une réduction du flessum du coude et la conservation d’une flexion active. Après section du tronc commun du MC, il était immédiatement suturé au nylon monobrin 9/0. Les patients étaient évalués en postopératoire immédiat et avec un recul moyen de 14 mois.
D’autres procédures ont été associées, une cryoneurolyse de l’anse des pectoraux, 5 dénervations (latssimus-dorsi, Teres-minor, Pronator Teres, branche motrice du Nerf Ulnaire). Trois arthrodèses raccourcissantes du poignet, 6 allongements des fléchisseurs. La spasticité (Ashorwth) a diminué de 58,8 % de 3,8 ±0,4 à 1,7 ±1,4. Le déficit d’extension active du coude est passée de 82,5° ±35.7 à 51,7° ±29.9 [-45,8 %], la force de flexion est passée de 4,0± 0 à 3,2±0,4 BMRC (-18,8 %).
Le score INOM proximal augmentait de 42,0 % (de 4,2±2,6 à 4,8±2,8) Nos premiers résultats montrent une diminution importante de la spasticité, avec un gain en extension active du coude et un respect de sa flexion.
Nous n’observons pas sur un recul encore court de récurrences ou de troubles sensitifs.
Au-delà de la diminution constante de la spasticité, 3 tableaux s’individualisent :
- Les formes déficitaires superposables à une simple neurotomie chez des patients initialement déficitaires.
- Les récidives partielles après une amélioration initiale, le résultat se dégrade avec l’émergence d’une spasticité du Brachio-Radialis.
- Les meilleures indications, il s’agit de paralysies cérébrales fonctionnelles, qui au-delà du gain analytique recouvrent un mouvement plus fluide sans spasticité. Cette technique innovante et prometteuse justifie d’effectifs et de recul pour être validée.
Bertrand COULET (Montpellier), Flavia COROIAN, Isabelle LAFFONT, Michel CHAMMAS
09:10 - 09:15
#48462 - CP112 Etude anatomique des branches motrices du muscle subscapulaire dans la neurectomie sélective appliquée à la spasticité de l’épaule.
CP112 Etude anatomique des branches motrices du muscle subscapulaire dans la neurectomie sélective appliquée à la spasticité de l’épaule.
La spasticité de l’épaule, fréquente après une lésion du motoneurone central, entraîne
une déformation en rotation interne et une altération fonctionnelle douloureuse. En cas
de résistance au traitement médical, la neurectomie sélective (NS) des branches
motrices ciblées peut offrir un soulagement spécifique tout en préservant la stabilité
articulaire.
Objectif : Décrire précisément l’anatomie des branches motrices destinées au muscle sous-
scapulaire et évaluer la faisabilité de la NS dans le traitement de la spasticité de l’épaule.
Vingt épaules issues de dix sujets anatomiques conservés au formol ont été disséquées
par voie sous-claviculaire. Le nombre, le diamètre, la longueur et la distance
d’émergence des branches motrices destinées au sous-scapulaire ont été relevés. Les
variations anatomiques ont été répertoriées. Un cas clinique de traitement chirurgical
d’une épaule spastique par NS est présenté à titre d’illustration. Le nombre moyen de branches motrices destinées au sous-scapulaire était de 2,55
(±0,89). Leur longueur moyenne était de 44,9 mm et leur diamètre moyen de 1,9 mm.
L’émergence se situait en moyenne à 36 mm sous le bord inférieur de la clavicule, avec
7,9 % des cas présentant une émergence plus proximale. Une origine à partir du nerf
axillaire a été observée dans 35 % des cas, généralement pour la portion inférieure du
muscle. Un tronc commun avec le nerf thoraco-dorsal a été retrouvé dans 10 % des
dissections. Le cas clinique illustre une amélioration significative des douleurs, de la
posture et de la mobilité après intervention. La spasticité de l’épaule, fréquente et invalidante, affecte souvent des adultes jeunes. Les neurectomies sélectives (NS) ciblent les rotateurs internes, améliorant douleur, fonction et mobilité, sans compromettre la stabilité gléno-humérale. Leur réalisation exige une connaissance fine des variations anatomiques des nerfs, notamment du sous-scapulaire et du thoraco-dorsal. L’approche antérieure permet d’associer d’autres gestes chirurgicaux en un temps. Malgré des résultats encourageants, l'absence de suivi prospectif et les risques de biais limitent les conclusions sur leur efficacité réelle à long terme. Nous montrons la faisabilité anatomique de cette procédure ainsi que sa pertinence clinique, et apportons des données anatomiques sur la cartographie des branches nerveuses.
Pierre MAINCOURT (Brest), Alexandra FORLI, Weiguo HU, Thomas DAOULAS, Anne PERRUISSEAU CARRIER
09:15 - 09:20
#48789 - CP113 Nerve transfers to reconstruct extension in spastic elbow: an anatomical study.
CP113 Nerve transfers to reconstruct extension in spastic elbow: an anatomical study.
Spasticity of the upper limb follows a cerebral lesion and leads to a combination of muscle overactivity, imbalance, and functional motor deficits. Selective neurotomy has become a widely accepted surgical strategy to reduce spastic hyperactivity by targeting specific motor nerve branches. However, this approach does not directly address muscle weakness, especially in antagonist groups such as the triceps, which are essential for upper limb extension.
Nerve transfers represent a growing field in peripheral nerve surgery. Their use in spastic paralysis remains limited, though theoretically promising, as the lower motor neurons remain intact.
This anatomical study introduces the concept of using nerve branches already targeted for neurotomy, namely, those to the biceps and brachialis, as donor nerves for neurotisation to the triceps. The aim was to assess the feasibility of combining partial denervation of spastic elbow flexors with nerve transfers to restore voluntary elbow extension.
Ten upper limbs from eight formalin-embalmed cadavers were dissected. Motor branches of the musculocutaneous nerve (biceps, brachialis, brachio-radialis) and radial nerve (long, medial, and lateral heads of triceps) were identified. For each nerve, origin, diameter, and length were re-corded. Anatomical variations and branching patterns were noted. Simulated end-to-end (ETE) and supercharge end-to-side (SETS) coaptations were performed to evaluate feasibility. Transfers were tested for each donor-recipient pair, assessing feasibility based on calibre, length, and tension-free anastomosis. Motor branches from the musculocutaneous and radial nerves were consistently identified. Donor nerves included branches to biceps, brachialis and brachio-radialis, and were used for simulated transfers to triceps branches.
SETS transfers were feasible from LHBB, SHBB, and Brachialis to the medial triceps head. Transfers to proxMedHT were possible in up to 80% of cases. Distal medial and lateral branches were less accessible. Transfers from radial nerve donors or toward distal lateral head were rarely feasible (<20%).
ETE transfers showed broader feasibility. LHBB, SHBB, and BA1 enabled coaptation to LgHT and proxMedHT in over 90% of cases. Radial nerve donors were rarely suitable. This anatomical study confirms that consistent and accessible donor and recipient branches exist for distal nerve transfers around the elbow. These findings extend the principles of nerve trans-fer, well established for flexor restoration, to elbow extensors in spastic patients. Distal nerve transfers to restore elbow extension in spastic upper limbs are anatomically feasible and may complement hyperselective neurectomies in restoring elbow extension in patients with spastic paralysis. These findings provide an anatomical basis for future clinical applications
Noémie BERLAND (Saint Pierre), Charlotte JALOUX
09:20 - 09:25
#48432 - CP114 Existe-t-il un intérêt au centre autonome avec anesthésie adaptée pour des actes chirurgicaux du membre supérieur ?
CP114 Existe-t-il un intérêt au centre autonome avec anesthésie adaptée pour des actes chirurgicaux du membre supérieur ?
L’accès au bloc opératoire conventionnel pour des chirurgies courtes est souvent
complexe: délais prolongés, gestion logistique lourde, coûts élevés. Ce travail
présente un circuit autonome pour des patients sélectionnés associant
chirurgie du membre supérieur et anesthésie adaptée.
Entre avril 2022 et avril 2025, 322 actes(187 neurolyses du médian au poignet/ 58%)
ont été réalisés dans un établissement répondant aux normes de sécurité (surveillance post interventionnelle(SSPI),salle ISO5). Les critères d’évaluation
comprenaient: satisfaction des patients(e-satis;questionnaire interne),temps de
présence en salle chirurgicale(TSC), en SSPI(TPI),dans
l’établissement(TE), survenue de complications et d'événements indésirables. Nous rapportons: taux de satisfaction e-satis: 87,5%(50,100) ;questionnaire interne:
95 %(65,100);TSC:19 minutes(9,75);TPI:29 minutes(12,180);TE:133 minutes
(60,245);deux complications(0,6%)-hyperrésorption des fils sans reprise
chirurgicale, sepsis nécessitant une reprise; trois événements indésirables(0,9%):
douleurs per-opératoires mal contrôlées, chirurgie sans agrément de
l'établissement, anesthésie inadaptée a l’intitulé de l’intervention. L'émergence de l'"office surgery" présente des bénéfices: circuit de soins simplifié, réduction des coûts, accessibilité accrue. Cependant elle nécessite: sélection des patients, équipement technique, autorisation et convention de soins, formation spécifique pour garantir sécurité et efficacité. Le circuit « fast track » reste souvent dépendant de structures pré-existantes distantes les unes des autres. Dans notre pratique de centre autonome l’accessibilité à la SSPI reste un choix de sécurité. Notre filière de soins est une alternative intéressante combinant les avantages de l'"office surgery", les exigences de sécurité, et les impératifs structurels et médico-légaux. L’anesthésie "WALANT" offre des avantages: satisfaction des patients, retour rapide a l’autonomie, rentabilité accrue, efficacité opératoire, réduction du recours aux opioïdes. Lalonde(JBJS, 2023) La pose et le
lâchage du garrot sans bloc axillaire entraine fréquemment une gêne, des
douleurs. Pour 164 actes(51%), notre procédure NAPALM (NO ADRENALIN
PERIPHERAL nerve anesthesia, ADRENALIN LOCAL anesthesia for MOBILITY)
associe: anesthésie distale péri-nerveuse échoguidée non adrénaliné- limiter la
douleur au site d'injection opératoire et le risque iatrogène d’ischémie nerveuse-
;anesthésie adrénalinée du site opératoire; suivi de la dose maximale d’anesthésiant. Une filière de soins organisée en centre autonome avec circuit optimisé et
anesthésie adaptée offre une procédure sûre, efficace et rentable pour les chirurgies
du membre supérieur. Elle permet d’améliorer la satisfaction du patient et des
soignants en allégeant les contraintes d’un unité traditionnelle, et
représente une réponse pertinente à l’engorgement des plateaux techniques lourds.
Les limites rapportées sont l’investissement des praticiens et de l’établissement; la sélection rigoureuse des patients, du type de chirurgie et d’anesthésie.
Les résultats sont encourageants, des études comparatives sont nécessaires afin d'en cerner les bénéfices réels.
Pierre Yves BARTHEL (ANNEMASSE), Francoise TOCHON, Eric LEGRAND, Benoit FANARA, Pierre GUERRE-BERTHELOT, Chahe MARDIROSOFF
|
09:00-10:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G10
Session GEMMSOR
Communications libres
Session GEMMSOR
Communications libres
09:50 - 09:55
Questions.
09:00 - 09:10
#48090 - CG26 Functional scores and time to resume professional and manual activities after thumb amputations.
CG26 Functional scores and time to resume professional and manual activities after thumb amputations.
When replantation could not be performed, traumatic thumb amputations lead to regularization. Few studies focused on regularization after traumatic thumb amputation. The aim of the study was to do functional scores and to report timeline to get back to activities after thumbs amputations.
This retrospective cohort was performed from January 1, 2005 to December 31, 2019. 50 patients out of the 59 files selected responded to the questionnaires, 40 had a consultation. PRWHE, Quick DASH, Michigan, CISS scores were analyzed. Möberg test, grip test, key pinch test et Weber. Time to get back to work and revision surgery. Stratified analysis according to : location of the regularization, time of this surgery and work accident were done. The mean time of follow-up was 10.5 years (SD=3.8). Patients had good functional results : the mean PRWHE score was 13 (SD=13) ; Quick DASH at 14 (SD=16) ; Brief Michigan at 30,9 (SD=6.2) ; CISS at 30.5 (DS=14.9). Patients get back to work after 121 days (DS=201). They had a normal sensibility at 2PD for 9 of them (34.6%). The grip strength was at 80% (SD=25) and key pinch test at 61.0% (SD=34). The YO Möberg was longer by 38.9% (DS=6,3) of the affected side and the YF one by 40.1% (SD=5.3). 3 patients (7.5%) required a revision surgery including 2 reconstructive (Matev and pollicization). Stratified analysis showed better overall results for long stump but without significant difference. This study didn’t highlight significant difference according to time of regularization but did it for PROMs according to work accident. This is the first study with such hindsight dealing with functional and clinical results after thumb amputation. Nevertheless this remains a single center study with lack of power to highlight significant difference. Clinical results must be balanced by patients who could not realize them (10/26, 38.5%). Multivariate analyses could be interesting with higher effectives. Results of thumbs amputations patients remain acceptable. Nerve management and conservation of length should guide surgeons in order to have best results. Professionals can inform their patients of what they can expect from their thumb. Nevertheless, replantation must be perform when it’s possible.
Antoine WIDENT (Caen), Gaëlle MAROTEAU, Germain POMARES, Laurent OBERT, Fabrice RABARIN, Christophe HULET
09:10 - 09:20
#48478 - CG27 Effectiveness of a nocturnal custom-made orthosis in the management of symptomatic rhizarthrosis: A Retrospective Cohort Study.
CG27 Effectiveness of a nocturnal custom-made orthosis in the management of symptomatic rhizarthrosis: A Retrospective Cohort Study.
his study aimed to evaluate the effectiveness of an overnight custom-made orthosis in patients with symptomatic rhizarthrosis, assessing pain and grip strength before and after 4 months of use.
This single-centre retrospective cohort study included 103 patients with symptomatic rhizarthrosis, comprising 25 males and 78 females, with a mean age of 61.2 years. All patients were treated with a resting orthosis prescribed for nocturnal use.
The primary outcome was patient-reported comfort, measured with the VAS. Secondary outcomes included key pinch, precision pinch, and grip strength assessments. All measurements were performed by a single surgeon at baseline and after a mean follow-up of 4.2 months.
Among the initial cohort, 94 patients (91%) completed the study protocol with VAS scores, while strength measurements were available for 73 patients (71%) for key and precision pinch, and for 91 patients (88%) for handheld dynamometry. The use of a nocturnal, custom-made orthosis resulted in a significant reduction in pain scores, as measured by the VAS, decreasing from 67.7 ± 17.04 before treatment to 49.46 ± 23.75 after three months of use (p < 0.001).
Among the 73 patients with available pre- and post-treatment data for key pinch strength, a significant improvement was observed, with values increasing from 4.82 ± 2.57 kg to 5.58 ± 2.45 kg (p < 0.05).
For precision pinch strength, also measured in 73 patients, a slight increase was noted from 3.49 ± 1.69 kg to 3.71 ± 1.74 kg after three months, although this difference did not reach statistical significance.
In 91 patients assessed with handheld dynamometry (Jamar), grip strength significantly improved from 24.44 ± 11.88 kg at baseline to 25.98 ± 12.69 kg after three months of orthosis treatment (p < 0.05). These findings suggest that nocturnal use of a custom-made orthosis for symptomatic rhizarthrosis effectively reduces pain and improves hand function, as demonstrated by increased strength in key pinch and Jamar measurements. This improvement in symptoms may contribute to delaying the need for surgical intervention. While our results align with existing evidence supporting orthotic treatment in rhizarthrosis, our study is distinctive in demonstrating the benefits of night-time use, allowing for unrestricted hand function during the day. The findings suggest that a nocturnal, custom-made orthosis may effectively reduce symptoms in patients with symptomatic rhizarthrosis. However, further prospective, randomized studies are necessary to confirm these results.
Jean GOUBAU (Gand - Bruxelles, Belgique), Jorne DUFOUR, Michiel CROMHEECKE, Pieter-Bastiaan DE KEYZER, Peter COEMAN
09:20 - 09:30
#48430 - CG28 Etat des lieux et perspectives du développement durable en rééducation de la main.
CG28 Etat des lieux et perspectives du développement durable en rééducation de la main.
En France, le secteur de la santé est responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre. En rééducation de la main, l'intégration de principes de développement durable (DD) représente un défi. Face aux enjeux environnementaux croissants, il est important de prioriser les actions à mettre en place pour une meilleure efficience, mais avant tout d’effectuer le constat de nos pratiques actuelles. L’objectif de ce travail est d’évaluer les pratiques actuelles en matière de DD chez les rééducateurs de la main (kinésithérapeutes, ergothérapeutes et orthésistes) dont certains appartiennent au GEMMSOR-SFRM mais également de mesurer leur niveau d’engagement écologique et d’identifier les leviers d’amélioration.
Une enquête anonyme en ligne a été diffusée aux membres du GEMMSOR-SFRM et sur les réseaux sociaux a destination professionnelle. Le questionnaire, structuré en plusieurs volets (informations sociodémographiques, pratiques professionnelles, connaissances et attitudes vis-à-vis du DD), a permis de recueillir des données quantitatives et qualitatives. Les réponses ont été analysées de manière descriptive, puis des comparaisons ont été effectuées en fonction des profils professionnels (âge, statut, type d’exercice). Parmi les répondants (N = 117), une majorité exerce en libéral (73 %) et possède une expérience professionnelle inférieure à 20 ans (72 %). 86 % des participants déclarent être sensibles aux enjeux du DD, seuls 54 % affirment trier leurs déchets dans leur exercice. Les freins identifiés incluent un manque d’information (67 %) et des contraintes logistiques ou économiques (68 %). L’absence de formation dédiée est notée par 28% des répondants. Cette enquête révèle un écart entre la sensibilisation des rééducateurs au DD et la mise en œuvre effective de pratiques durables. Si l’intention est présente, des obstacles structurels et un manque de formation freinent les actions concrètes. Comparativement à d’autres spécialités médicales, les résultats montrent une prise de conscience récente mais encore incomplète. La méthodologie présente l’avantage d’une large représentativité, bien que le biais déclaratif soit toujours à considérer. Ce travail met en évidence un besoin urgent de structuration de l’approche écologique en rééducation de la main. La mise en place de référentiels, la formation continue et initiale pourraient favoriser l’évolution des pratiques. Ces résultats appellent à des actions coordonnées entre institutions, sociétés savantes et professionnels.
Perspectives
Comme nous le suggère les résultats surprenants de la thèse du Dr. Rémy JOND, l’écoconception des soins en Chirurgie de la main nous permet d’envisager un nouvel axe décisionnaire. A quand chez les rééducateurs ?
Manuel FRANCOIS (GRENOBLE)
09:30 - 09:40
#48435 - CG29 Etat des lieux de l’imagerie motrice et de la thérapie miroir dans la rééducation des tendons fléchisseurs des doigts : une enquête quantitative.
CG29 Etat des lieux de l’imagerie motrice et de la thérapie miroir dans la rééducation des tendons fléchisseurs des doigts : une enquête quantitative.
Cette étude examine l’intégration de l’imagerie motrice (IM) et de la thérapie miroir (TM) dans la rééducation des tendons fléchisseurs des doigts, en soulignant leurs bénéfices pour la récupération fonctionnelle et la plasticité cérébrale. Ces techniques permettent d'améliorer la dextérité, la gestion de la douleur, et la force de préhension, tout en optimisant la réadaptation post-chirurgicale et en réduisant les effets négatifs de l'immobilisation sur la représentation corticale.
Un questionnaire en ligne sur Google Forms® a été envoyé à des masseurs-kinésithérapeutes (MK) spécialisés en rééducation de la main entre le 24 juillet et le 31 octobre 2024. Les réponses ont été analysées via Microsoft Excel®. Parmi les 81 réponses recueillies, 56 ont été exploitables. Il a été constaté un manque de connaissances, principalement dû à un déficit de formation, bien que près de la moitié des répondants utilisent l’IM et la TM dans leur pratique et en reconnaissent les bénéfices. Une distinction a été faite entre les professionnels formés récemment et ceux ayant une expérience plus ancienne. De plus, les MK privilégient majoritairement les protocoles de rééducation actifs, ce qui pourrait influencer leur intérêt pour l'utilisation des techniques neurocognitives. Les freins à l’utilisation de ces techniques ont également été identifiés. La pratique de l’IM et de la TM reste sous-utilisée dans la rééducation des tendons fléchisseurs des doigts par les MK, malgré leurs avantages. Cela peut être attribué à un manque de connaissances, mais également aux protocoles de rééducation utilisés. Des axes de développement ont émergé et méritent d’être approfondis pour optimiser l’utilisation de ces techniques en rééducation.
Déborah POTIER (Blandainville)
09:40 - 09:50
#48465 - CG30 Traitement de la douleur chronique basé sur la stimulation visuelle de la main en réalité augmentée.
CG30 Traitement de la douleur chronique basé sur la stimulation visuelle de la main en réalité augmentée.
La douleur chronique est associée à des altérations du système nerveux central et périphérique, à
des distorsions de la représentation mentale du corps et à une altération de la perception des
signaux internes. Des techniques de feedback multimodal, notamment la stimulation visuelle (SV),
semblent prometteuses dans la gestion de la douleur chronique.
La SV est particulièrement adaptée car elle permet de contourner la douleur liée aux stimulations
tactiles. En réalité augmentée (RA), la SV présente l’avantage de dispenser un retour sensoriel sans
nécessiter d’avatar, et sa synchronisation au rythme cardiaque pourrait renforcer son efficacité.
Cette étude explore la faisabilité et les effets d’une SV en RA, synchronisée ou non au rythme
cardiaque, chez 11 personnes souffrant de douleurs chroniques du poignet et/ou de la main.
L’hypothèse est qu’une SV synchrone en RA réduit l’intensité de la douleur pendant la séance.
Chaque personne a réalisé 4 séances de 12 minutes en RA sur 2 semaines selon un protocole
randomisé en double aveugle : 2 avec SV synchrone et 2 avec SV asynchrone. La douleur, la
variabilité du rythme cardiaque (VRC) et la satisfaction ont été évaluées avant, pendant et après
chaque séance. Un groupe contrôle a simplement visualisé sa main sans SV ni RA. Nos résultats montrent une diminution significative de l’intensité de la douleur pendant l’exposition
à la SV en RA, sans différence observée entre les conditions synchrone et asynchrone. La diminution
semble plus importante chez les patients les plus douloureux et n’est pas observée dans le groupe
contrôle.
La VRC n’a été modifiée par aucune des deux conditions (synchrone/asynchrone).
Les auto-questionnaires montrent une bonne tolérance et satisfaction vis-à-vis de l’utilisation de la
RA. Ces données suggèrent que la SV en RA constitue une méthode sûre, bien acceptée et
potentiellement efficace pour la gestion de la douleur chronique, probablement grâce à un effet
d’incarnation améliorant la représentation corporelle. Cette meilleure incarnation en RA par rapport
à la réalité virtuelle pourrait expliquer qu’il n’y a pas de différence entre la SV synchrone et
asynchrone à la différence de ce qui a été décrit antérieurement en réalité virtuelle. Les résultats de l’étude sont encourageants et cette technique pourrait être intégrée dans les soins
courants ou dans des programmes d’auto-exercices à domicile pour la gestion des douleurs
chroniques. La condition synchrone n’étant pas primordiale, cela simplifie le protocole et favorise
une utilisation en autonomie sans électrodes.
Anouck TAPISSIER (Nancy), Pierrick HERBÉ, Vincent MORIOT, Andréa SÉRINO, Oliver KANNAPE, Amélie TOUILLET
|
| 09:30 |
09:30-10:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E14
Table Ronde FESUM
Les plus beaux cas cliniques de la FESUM
Table Ronde FESUM
Les plus beaux cas cliniques de la FESUM
Conférenciers :
Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Conférencier, Rouen), Fabrice RABARIN (chirurgien) (Conférencier, Angers - Trelaze), Adil TRABELSI (CHIRURGIEN) (Conférencier, Avignon)
Modératrice :
Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen)
L’investissement des chirurgiens français dans la FESUM ne se dément pas et, année après année, malgré la difficulté, il est plus que nécessaire de pouvoir maintenir un maillage et une cohérence dans les centres Urgence Mains. Cette table ronde permettra de discuter avec l’auditoire des situations piégeuses en urgence.
|
09:30-10:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F14
Conférence d'Enseignement
Main gauche, main droite : comprendre la latéralité et son impact en chirurgie
Conférence d'Enseignement
Main gauche, main droite : comprendre la latéralité et son impact en chirurgie
Modérateur :
Dominique LE NEN (dominique.lenen@wanadoo.fr) (Brest)
L’éducation, la religion et la prédisposition génétique, nous poussent à utiliser un membre un côté, une main, plutôt que l’autre alors qu’elles sont toutes les deux capable d’effectuer des tâches extraordinaires. La chirurgie, même avec le "No Touch", a tenté d’exclure cet outil étonnant que sont les doigts et la main.
Cette conférence va nous éclairer sur le côté intuitif de notre pratique et l’utilisation de notre meilleur côté.
09:30 - 09:50
Main gauche, main droite : comprendre la latéralité et son impact en chirurgie.
Sébastien DURAND (Dr) (Conférencier, Lausanne, Suisse)
09:50 - 10:00
Discussion.
|
09:30-10:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
H12
Communications Libres
Echo-chirurgie
Communications Libres
Echo-chirurgie
Modérateurs :
Pierre Emmanuel CHAMMAS (Praticien Hospitalier) (Montpellier), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Besançon)
09:30 - 09:35
#48407 - CP125 Libération percutanée antérograde échoguidée du pouce à ressort.
CP125 Libération percutanée antérograde échoguidée du pouce à ressort.
Le pouce à ressort (ou trigger thumb) est une pathologie fréquente de la main, affectant la qualité de vie des patients. Bien que la libération chirurgicale ouverte du poulie A1 soit le traitement de référence, les techniques percutanées échoguidées offrent une alternative moins invasive avec des résultats prometteurs. Néanmoins, la proximité des structures neurovasculaires rend la chirurgie du pouce plus complexe que celle des autres doigts. Cette étude vise à décrire une nouvelle technique échoguidée axiale et antérograde pour la libération percutanée du poulie A1 du pouce à ressort, afin d’améliorer la précision et réduire les risques iatrogènes
Une série prospective de 32 cas de pouce à ressort a été traitée entre 2024 et 2025 par un seul chirurgien expérimenté dans la chirurgie échoguidée. Les patients inclus étaient majeurs et présentaient un échec du traitement conservateur. L’intervention a été réalisée sous anesthésie locale (WALANT), avec une sonde à haute fréquence et une technique antérograde sous échographie axiale. La procédure impliquait une incision cutanée de 2 mm, une dissection jusqu’au tendon du long fléchisseur du pouce et l’introduction du couteau entre le tendon et le poulie A1 sous contrôle échographique pour sectionner ce dernier. Aucun point de suture n’a été nécessaire, et une mobilisation immédiate a été encouragée. Sur les 32 cas opérés (17 à droite et 15 à gauche), aucun patient n’a présenté de complications majeures (lésions neurovasculaires, perte de mobilité, infection, rupture tendineuse) ni de récidive pendant le suivi postopératoire immédiat. Les patients ont repris leurs activités quotidiennes dès le lendemain de l’intervention, avec une récupération fonctionnelle satisfaisante et une cicatrice minime. La technique échoguidée antérograde axiale permet une visualisation précise des structures anatomiques critiques, notamment du nerf collatéral radial, réduisant ainsi le risque de complications comparé aux techniques aveugles ou aux incisions ouvertes. Bien que la chirurgie ouverte reste le gold standard, la technique présentée semble offrir des résultats comparables avec une morbidité réduite. Toutefois, cette approche requiert une expertise avancée en chirurgie échoguidée et un apprentissage progressif pour garantir la sécurité du geste. La libération percutanée échoguidée antérograde du poulie A1 du pouce à ressort apparaît comme une technique sûre et efficace, avec des avantages en termes de douleur postopératoire, de cicatrisation et de reprise fonctionnelle rapide. Des études supplémentaires à plus grande échelle et avec un suivi à long terme sont nécessaires pour valider ces résultats et comparer son efficacité à celle des techniques conventionnelles.
Maxime ROUSIÉ (Mons, Belgique), Thomas APARD
09:35 - 09:40
#48522 - CP126 Libération échoguidée rétrograde de la poulie A1 du pouce: étude de faisabilité et de sécurité.
CP126 Libération échoguidée rétrograde de la poulie A1 du pouce: étude de faisabilité et de sécurité.
La libération percutanée de la poulie A1 du pouce suscite des préoccupations quant à la sécurité, en particulier en raison de la proximité des structures neurovasculaires. Cette étude anatomique visait à évaluer la faisabilité et les risques potentiels de la technique échoguidée à l’aide de dissections cadavériques.
12 pouces de cadavres ont été étudiés. Une libération échoguidée de la poulie A1 a été réalisée à l’aide du scalpel Kemis H1® selon la technique rétrograde, suivie d’une dissection complète. Ont été mesurés : la largeur longitudinale des poulies A1, Av, oblique et A2, le type d’agencement des poulies selon la classification de Schubert, la distance entre le bord proximal de la poulie A1 et le croisement du nerf digital radial sur le tendon fléchisseur du pouce, la largeur de la libération, la position de l’ouverture (médiane, radiale ou ulnaire), ainsi que la présence de lésions tendineuses ou neurovasculaires. Une libération complète de la poulie A1 a été obtenue dans 11 cas sur 12 (91,6 %). Aucune lésion neurovasculaire n’a été observée. Des lésions tendineuses ont été notées dans 4 cas (33 %), dont 2 entailles longitudinales et 2 sections partielles de moins de 50 % de l’épaisseur du tendon. L’agencement des poulies variait : type I (8,3 %), type II (33,3 %), type III (16,7 %) et type IV (41,7 %). La largeur moyenne de la poulie A1 était de 5,89 mm, et la distance médiane entre le bord proximal de la poulie A1 et le croisement du nerf digital radial était de 14,72 mm. Les observations anatomiques du système de poulies du pouce confirment les données antérieures. La poulie A1 présente une disposition compatible avec la littérature, et le nerf digital radial croise de manière constante en position proximale et superficielle, soutenant la sécurité de l’approche percutanée. Des lésions tendineuses partielles, déjà rapportées dans d’autres études, restent d’interprétation clinique incertaine. Réalisée sous contrôle échographique, la technique semble limiter les risques de lésion significative. Cette étude cadavérique confirme la faisabilité technique et la sécurité de la libération échoguidée de la poulie A1 du pouce. L’absence de lésions neurovasculaires et le taux élevé de libération complète soutiennent l’utilisation de cette approche dans des conditions cliniques appropriées.
Fernando DAVILA (San Sebastien, Espagne), Thomas APARD, Olivier MARES
09:40 - 09:45
#48454 - CP127 Chirurgie échoguidée du doigt à ressaut par voie rétrograde sous WALANT.
CP127 Chirurgie échoguidée du doigt à ressaut par voie rétrograde sous WALANT.
La chirurgie du doigt à ressaut sous échographie permet une technique mini invasive (percutanée) en salle interventionnelle (en dehors d'une salle de bloc opératoire) sous walant (pas de sédatif, pas de jeun, pas de garrot).
Plusieurs techniques ont déjà été décrites dans la literature : à l'aiguille, sous endoscopie, antérograde avec couteau dédié, etc.
Le but de ce travail prospectif est d'évaluer la faisabilité d'une technique rétrograde pour une section nette de la poulie A1 par une voie digitale et non palmaire pour les doigts longs.
40 patients ont été opérés pour 52 procédures sur doigts longs entre Janvier 2024 et Janvier 2025. Les critères d'inclusion sont : Age supérieur à 18 ans, stade de Quinnell 3 ou 4. Les critères d'exclusion sont le pouce à ressaut, les gestes associés (infiltratif ou chirurgicaux), l'allergie à la Lidocaine, les maladies rhumatismales, hémodialyse, les récidives de doigt à ressaut ou les antécédents de traumatisme au site opératoire (chirurgie, brulure, plaie, fracture, etc.).
Tous les patients ont été opérés par l'auteur en salle interventionnelle avec une sonde de 18 MHZ (Samsung V7) sous walant (10 mL injectés en sous cutanés avec une aiguille de 27G courte) avec instrument dédié à l'échochirurgie. La voie rétrograde se situe au pli cutané proximal de la 1ere phalange.
Le succès de la méthode était conditionné par la faisabilité de la libération et la disparition du ressaut peropératoire. Tous les patients ont été opérés avec succès. Aucun événement indésirable n'a été déplorés pendant la chirurgie tels que saignement, douleur, changement de méthode, malaise, bris du matériel, ou persistance du ressaut. La technique à l'aiguille déplore des échecs de procédure et des inflammations post opératoires persistantes (traumatisme sur le tendon FCS).
La technique endoscopique nécessite du matériel couteux et stérilisable impossible à mettre en place financièrement en salle interventionnelle.
La technique antérograde a montré son efficacité mais présente l'inconvénient théorique d'une ouverture en paume ce qui peut être douloureux ou réveiller une fibromatose de Dupuytren.
La technique rétrograde décrite ici parait éviter ces inconvénients mais ses résultats n'ont jamais été décrits dans la literature. Une machine d'échographie de très bonne qualité (sonde très haute fréquence) est recommandée. Pour les doigts longs, la chirurgie échoguidée du doigt à ressaut par voie rétrograde sous walant est faisable dans cette série. Une étude prospective avec recul d'au moins plusieurs mois est nécessaire pour valider son équivalence avec les autres techniques.
Thomas APARD (Versailles)
09:45 - 09:50
#48477 - CP128 Anesthésie dans la chirurgie de De Quervain: les avantages de la technique WALANT.
CP128 Anesthésie dans la chirurgie de De Quervain: les avantages de la technique WALANT.
WALANT (Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet) technique involves the infiltration of lidocaine and epinephrine at the surgical site to achieve anesthesia and reversible ischemia without the need for a tourniquet, thus avoiding associated risks and discomfort.
Additionally, this technique allows surgery to be performed with the patient awake, enabling their cooperation and facilitating intraoperative assessment of motor function. It eliminates the need for pre-anesthetic testing or the presence of an anesthesiologist.
WALANT is suitable for common hand surgery procedures, including the treatment of De Quervain’s tenosynovitis.
An observational, analytical, retrospective study was conducted by reviewing medical records of 54 patients diagnosed with De Quervain’s disease who underwent first extensor compartment release in our hospital between 2019 and 2024.
We compared two patient groups: those undergoing conventional anesthesia (axillary plexus block or general anesthesia) versus those managed with the WALANT technique." • No statistically significant differences in complications (hematoma, bleeding, necrosis, infection, and surgical wound dehiscence) were observed between the two groups.
• The distribution of epidemiological variables (age and sex) and risk factors (smoking, diabetes mellitus, anticoagulation/antiplatelet therapy) was similar in both groups.
• A higher recurrence rate was observed in the conventional anesthesia group (16,6% vs 8,7%) (P>0,05)
• In the WALANT group, preoperative corticosteroid and local anesthetic infiltration were more frequently administered. Our findings align with existing literature: WALANT technique is as safe as conventional anesthesia.
In our department, prior to 2022, most hand surgeries were performed under regional anesthesia (brachial plexus block), sedation, and tourniquet. Since the implementation of WALANT in 2022, results have been highly satisfactory, with equal or fewer complications, improved operating room efficiency, reduced resource utilization, and higher patient satisfaction.
The increased efficiency of WALANT benefits both patients and society by lowering costs, reducing waiting lists, and optimizing resource allocation. Procedures such as first extensor compartment release in De Quervain’s disease can be safely performed using the WALANT technique.
WALANT demonstrates a complication profile comparable to conventional anesthesia while enhancing operating room throughput, reducing resource consumption, and improving patient satisfaction.
Susana HERRERO ALONSO (Burgos, Espagne), Nicole MERCIER RODRÍGUEZ, Miguel Eugenio ESTEFANÍA DÍEZ, Ana ALONSO MARTÍNEZ, Beatriz PALMERO SÁNCHEZ, Carmen GONZALO GUTIERREZ
09:50 - 09:55
#48661 - CP129 Evaluation des risques lors de la pratique de l’echo-chirurgie pour le canal carpien et les doigts a ressaut en office surgery autonome. Une série de 298 interventions.
CP129 Evaluation des risques lors de la pratique de l’echo-chirurgie pour le canal carpien et les doigts a ressaut en office surgery autonome. Une série de 298 interventions.
La chirurgie écho-guidée s’est largement développée pour le traitement du syndrome du canal carpien et des doigts à ressaut. Parfaitement adaptée à l’office surgery, nous évaluons ses risques relatifs sur un centre autonome.
Il s’agit d’une série continue de patients opérés sous WALANT et chirurgie écho guidée pour syndrome du canal carpien ou doigt à ressaut entre mai 2020 et juin 2025.
Nous avons évalué:
- la douleur lors de l’anesthésie et en suites précoces
- La prise d’antalgiques
- Les complications au cours de la procédure et au retour à domicile 298 interventions sur 284 patients on été réalisées, 151 canaux carpienx dont 14 bilatéraux (soit 137 patients) et 160 doigts a ressaut dont 13 fois chez un même patient soit 147 (patients).
Dans 13 cas, il y a eu en même temps une intervention sur le canal carpien et sur un doigt à ressaut.
sur le canal carpien :
Simultanément ont été réalisées 13 intervention sur doigt à ressaut sous écho-chirurgie, 3 pouces à ressaut open et 2 Lacertus Fibrosus mini open.
En per opératoire, il n’y a eu aucune complication.
La douleur lors de l’anesthésie était à 0,54/10, 1,86 au lever de l’anesthésie et 0,72 le lendemain.
La prise d’antalgique fut de 1,8 comprimé de paracétamol.
Un saignement mineur a domicile a nécessité le réfection du pansement par une infirmière le soir même.
sur les doigts a ressaut :
Sur les 160 interventions, il y a eu une chirurgie sur 2 doigts dans 14 cas et sur 3 doigts dans 1 cas soit au total 175 doigt opérés.
13 fois, une intervention sur canal carpien a été réalisée en même temps sous écho-chirurgie et dans 3 cas une chirurgie sur un Dupuytren palmaire.
En per opératoire, 1 malaise vagal spontanément résolutif est survenu lors de l’anesthésie.
La douleur ressentie au moment de l’anesthésie était à 0,62/10, 2,39 au lever de l’anesthésie et 0,71 le lendemain.
La prise d’antalgique fuit en moyenne de 1,85 comprimé de paracétamol.
Aucune complication n’est survenue à domicile après la sortie du patient. Cette série apporte la fiabilité et les risques insignifiants de la procédure d’échographie interventionnelle sous anesthésie WALANT en office surgery autonome. La sélection et le suivi précoce des patients fiabilise cette prise en charge. Allant dans le sens de la littérature, il n ‘y a aucun limite médicale à la pratique de la chirurgie écho-guidée en office surgery autonome.
Christian COUTURIER (Paris)
|
|
| 10:00 - 10:30 |
Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
|
|
| 10:30 |
10:30-12:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E16
Séance solennelle de la SFCM
Séance solennelle de la SFCM
12:15 - 12:30
Passage de Flambeau.
Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Conférencier, Rouen), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Conférencier, Besançon)
|
|
10:30-11:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G11
Session GEMMSOR
Discussion de cas cliniques
Session GEMMSOR
Discussion de cas cliniques
Conférencier :
Manuel FRANCOIS (Kiné-Orthesiste) (Conférencier, GRENOBLE)
10:30 - 10:45
Entre prudence et performance. Que faire après une entorse scapho-lunaire ?
Vanina QUILICI (Masseur - Kinésithérapeute / Orthésiste) (Conférencier, Auxerre)
|
|
| 11:00 |
11:00-12:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G12
Session GEMMSOR
Session numérique
Session GEMMSOR
Session numérique
11:00 - 11:10
Introduction - Le numérique en santé : place dans la formation initiale.
11:10 - 11:50
Kiné dans la poche : le smartphone au service de la rééducation.
Edouard JEANSON (Kinésithérapeute) (Conférencier, Lyon)
11:50 - 12:00
#50041 - CG31 Le bilan des affections courantes de la main : élaboration d’une version numérique à partir de la littérature.
CG31 Le bilan des affections courantes de la main : élaboration d’une version numérique à partir de la littérature.
Introduction : Lors du bilan d’évaluation de la main, le physiothérapeute est amené à exercer un choix parmi des outils d’évaluations multiples et complexes. En pratique, chaque praticien élabore son propre bilan en fonction de sa profession, son lieu de travail et de ses habitudes.
L’objectif était de proposer un bilan de la main construit à partir des recommandations de la littérature. Le support numérique visait à simplifier, à structurer et à harmoniser sa mise en pratique.
Matériel et méthode : Une revue systématique a été menée selon les bases de données Pubmed, Google Scholar et COSMIN, entre 2013 et 2023. Cette recherche quantitative a permis de sélectionner une liste d’outils d’évaluation recommandés, répondant aux critères psychométriques COSMIN. Après leur description, un support numérique Excel modulable a été créé (via à l’interface du logiciel Excel).
Résultats : 76 articles correspondaient aux critères de recherche pour un total de 7351 articles.
Onze outils d’évaluations (CROM et PROM) ont été retenus (selon les normes des l’ICHOM et un consensus européen réf internationales) : la mesure des amplitudes articulaires (goniométrie), la force globale du poignet (Grasp, Key-Pinch), des échelles de la douleur (EVA ou NPRS), des tests de sensibilité (STI, WEST et/ou SWMT) ainsi que les auto-questionnaires DASH, MHQ, PRWHE, PSFS et le test de sensibilité au froid, le CISS.
Discussion : La liste d’outils proposée est non-exhaustive. L’aboutissement à un consensus unanime demeure complexe. Il dépend du choix de la population, de la terminologie et des critères psychométriques retenus, eux-mêmes variables et évolutifs au fil des années de parution des articles. Les PROM se montrent complémentaires aux mesures cliniques traditionnelles (CROM). Il se pose la question de la faisabilité sur le terrain.
Conclusion : Le bilan de la main doit être pratique, rapide, reproductible et proche de la réalité du patient.La standardisation du bilan constitue un élément essentiel à la communication et à l’uniformisation entre les professionnels de santé. La validité et la maniabilité du support numérique rendent l’évaluation plus précise et pertinente. La qualité des soins et l’implication du patient se voient /s’en trouvent renforcées. Une recherche qualitative pourrait venir compléter cette recherche qualitative.
Adeline ROUVIER (GENEVE, Suisse)
12:00 - 12:10
#48538 - CG32 Présentation d'une application d'auto-rééducation et d'éducation thérapeutique pour le membre supérieur.
CG32 Présentation d'une application d'auto-rééducation et d'éducation thérapeutique pour le membre supérieur.
L'auto-rééducation et l'éducation thérapeutique sont la base d'une prise en charge réussie, et tout particulièrement en rééducation de la main, du poignet, et du coude, car les suites post-traumatiques ou post-opératoires peuvent être difficiles à comprendre pour le patient.
Par exemple, les sections de tendon fléchisseur suscitent l'incompréhension, les patients ayant du mal à comprendre qu'ils ont le droit de bouger les doigts, mais qu'ils n'ont pas le droit de se servir de leur main.
Pour comprendre ce concept, des explications claires doivent être prodiguées, or, les séances de rééducation sont rapides, et nous avons déjà beaucoup à faire dans le temps qui nous est imparti.
D'autant plus que parfois, le patient semble avoir compris sur le coup, puis oublie ce qu'il doit faire en rentrant chez lui, et certains d'entre eux n'oseront pas demander les explications à nouveau à leur thérapeute…
Les avancées technologiques ont tout leur intérêt dans cette situation, avec la proposition d'une application d'auto-rééducation et d'éducation thérapeutique : Andrew.
Cette application propose des vidéos qui concernent la prise en charge rééducative de tout le corps, dont des modules sur la rééducation de la main, du poignet, et du coude :
C'est plus de 40 tableaux cliniques qui sont abordés, et plus de 40 exercices qui sont proposés.
Le concept est simple : par exemple, pour l'auto rééducation et l'éducation thérapeutique de la section de tendon fléchisseur, il va suffire au thérapeute de cliquer sur la main du personnage, puis de choisir la pathologie "section de tendon fléchisseur", les différentes phases seront ensuite proposées, avec par exemple la phase 1, de J0 à J45, en cliquant sur cela, une liste d'exercices spécifiques seront proposés pour cette phase uniquement, donc aucun risque de conseiller un exercice non adapté à un patient !
Il y a également des vidéos d'éducation thérapeutique pour décrire rapidement et de manière vulgarisée l'anatomie, la description de la pathologie, et le traitement chirurgical qui en découle, avec les différentes indications et contre-indications post-opératoires ou post-traumatique à destination du patient.
Le thérapeute choisit donc les différentes vidéos qu'il souhaite prescrire à son patient, puis le patient télécharge l'application gratuitement et aura donc accès uniquement au contenu qui lui est recommandé par son praticien.
Un système de notifications permet au patient de ne pas oublier de faire ses exercices, et le thérapeute a une visibilité sur ce que le patient a fait ou non.
Tessadit AISSAOUI (Lyon)
12:10 - 12:20
#48474 - CG33 Accompagnement digital post-opératoire après réparation en urgence des tendons fléchisseurs : conception d'un parcours coordonné via une application mobile.
CG33 Accompagnement digital post-opératoire après réparation en urgence des tendons fléchisseurs : conception d'un parcours coordonné via une application mobile.
La réparation en urgence des tendons fléchisseurs impose une prise en charge précoce, rigoureuse et pluridisciplinaire. Une fois à domicile, de nombreux patients rapportent un sentiment d’isolement, des difficultés à comprendre les enjeux de la rééducation et à s’orienter dans un parcours de soins jugé complexe, ce qui peut nuire à l’observance et au pronostic fonctionnel.
Pour y répondre, le Réseau Prévention Main Île-de-France (RPM IdF) a conçu, en partenariat avec Doct’Up (Healing SAS), un outil numérique accessible via une application mobile sécurisée. Ce dispositif accompagne les patients dès le lendemain de l’intervention et pendant quatre premiers mois post-opératoires, pour faciliter la compréhension du parcours, renforcer le suivi, soutenir l’auto-rééducation (après apprentissage préalable chez un professionnel spécialisé) et compléter les soins habituels.
Objectif : décrire la conception, le contenu et les premières observations cliniques de ce parcours digital post-opératoire, initialement baptisé L’École des Fléchisseurs, dédié aux patients opérés en urgence des tendons fléchisseurs des doigts ou du pouce et aux professionnels de santé. Il vise à optimiser l’adhésion au protocole et à favoriser l’autonomie, tout en maintenant un lien étroit avec les chirurgiens et les kinésithérapeutes.
Méthode : le parcours repose sur une trame chronologique de 120 jours intégrant les étapes clés de récupération, dont le protocole MAPP (mobilisation active précoce protégée). Les contenus (vidéos, consignes, notifications, outils de suivi) ont été co-construits par des professionnels du RPM IdF et l’équipe médicale de Doct’Up. Après relecture par des centres spécialisés (Angers, Paris, Grenoble), la trame a été affinée. L'application, classée dispositif médical, respecte les normes RGPD et est hébergée sur serveur HDS.
Fonctionnalités : vidéos d’exercices d’auto-rééducation et consignes de port de l’appareillage, recommandations personnalisées, auto-évaluation, informations administratives, messagerie sécurisée, FAQ, notifications. Résultats préliminaires : lancé en avril 2025 en Île-de-France (financement ARS), le dispositif est proposé gratuitement. Les premiers retours indiquent une meilleure compréhension du protocole, une réduction du sentiment d’isolement et une observance améliorée. Conclusion : cet outil numérique renforce l’adhésion thérapeutique, la coordination des soins et l’accompagnement quotidien. Conçu par et pour les professionnels de la main, il pourrait être étendu à d’autres indications. Une évaluation prospective est en cours.
Sylvain CELERIER (Paris), Cédric GIRAULT, Alexandre KILINC, Argeline TAN-BOUQUET, Laétitia TOURNEBIZE
12:20 - 12:30
Questions.
|
|
|
| 12:30 - 14:00 |
Pause déjeuner - Visite des stands - Ateliers de l'industrie
|
|
| 14:00 |
14:00-15:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E18
Table Ronde
Le coude. Comment rater...
Table Ronde
Le coude. Comment rater...
Modérateur :
Pierre MANSAT (Chef du Département d'Orthopédie-Traumatologie) (Toulouse)
Conférenciers :
Jerome GARRET (chirurgien) (Conférencier, Lyon), Pierre MANSAT (Chef du Département d'Orthopédie-Traumatologie) (Conférencier, Toulouse), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Conférencier, Besançon)
Les chirurgiens de la main remontent souvent au niveau du coude et de l’épaule grâce à leurs connaissances et leur maîtrise de la chirurgie nerveuse. Cette table ronde sur le coude fera le point sur les erreurs manifestes à éviter pour traiter les lésions classiques traumatiques ou non au niveau du coude, grâce à la présence de spécialistes éminents du coude et chirurgiens de la main.
|
14:00-15:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F18
Table Ronde Juridique
Les plus beaux cas cliniques en expertise
Table Ronde Juridique
Les plus beaux cas cliniques en expertise
Conférenciers :
Etienne GAISNE (Chirurgien Honoraire de la main) (Conférencier, Nantes), Yves JACOB (Chirurgien de la main) (Conférencier, Metz), Christophe LEBRUN (Conférencier, Tresserve), Alexandre PETIT (Chirurgien) (Conférencier, ANGERS)
Depuis peu la SFCM s’est dotée d’une commission juridique. Un certain nombre de ses membres nous font le plaisir et l’honneur de présenter des situations cliniques complexes avec des conséquences juridiques parfois faciles à éviter mais compliquées à résoudre. Ils nous donneront les clés pour régler un petit problème avant qu’il ne devienne gros.
|
14:00-16:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G13
Session GEMMSOR
L'épaule
Session GEMMSOR
L'épaule
14:00 - 14:45
TBA.
Yves BELLUMORE (chirurgien) (Conférencier, toulouse)
14:45 - 15:15
TBA.
Pierre RIOU (Kinésithérapeute) (Conférencier, PARIS)
15:15 - 15:45
La méthodologie de gestion des risques appliqué à la rééducation de l’épaule.
Thierry MARC (kinésithérapeute) (Conférencier, Montpellier)
15:45 - 16:00
Questions.
|
|
| 15:00 |
15:00-16:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E19
Table Ronde
Facteurs humains
Table Ronde
Facteurs humains
Modérateur :
Aram GAZARIAN (Chef de Service) (Lyon)
Conférenciers :
Prune ALLIGAND-PERRIN (Chirurgien Orthopédiste) (Conférencier, LE MANS), Roberto BECCARI (chirurgien) (Conférencier, Rouen), Aram GAZARIAN (Chef de Service) (Conférencier, Lyon), Michel NINOU (chirurgien) (Conférencier, LYON)
Cette table ronde rassemble des chirurgiens de la main impliqués dans les facteurs humains autour de la chirurgie. Il y a souvent "quelque chose à opérer", mais les chirurgiens, quels qu’ils soient d’ailleurs, n’ont pas appris pendant leurs études à savoir si il y avait "quelqu’un" et si c’était le "bon moment".
Ainsi, réussir le geste opératoire ne suffit pas à réussir une prise en charge, surtout en chirurgie fonctionnelle.
|
15:00-15:30
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F19
Communications Libres
Fractures et luxations des doigts
Communications Libres
Fractures et luxations des doigts
Modérateurs :
Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Grenoble), Thomas GREGORY (Chef de Service) (Bobigny)
15:00 - 15:05
#48729 - CP115 La réalité des fractures ouvertes de la main : comparaison des résultats fonctionnels dans les fractures ouvertes de la main, traitement précoce vs retardé et réflexions sur la classification de Tulippan.
CP115 La réalité des fractures ouvertes de la main : comparaison des résultats fonctionnels dans les fractures ouvertes de la main, traitement précoce vs retardé et réflexions sur la classification de Tulippan.
Les fractures ouvertes représentent une problématique bien connue en chirurgie orthopédique, avec des lignes directrices de traitement clairement définies par la classification de Gustilo-Anderson. Bien que cette classification soit largement applicable aux membres inférieurs et aux segments proximaux des membres supérieurs, les fractures ouvertes de la main présentent des défis particuliers. Même une petite plaie à la main peut exposer l’os, rendant les doigts particulièrement vulnérables aux lésions ouvertes, même à la suite de traumatismes mineurs.
L’objectif principal de cette étude est d’évaluer si un traitement chirurgical précoce (dans les 24 heures) influence les résultats finaux.
Nous avons analysé rétrospectivement les patients traités dans notre centre pour des fractures ouvertes des phalanges ou des métacarpiens entre novembre 2023 et novembre 2024.
Les patients ont été répartis en trois groupes selon le délai d’intervention chirurgicale :intervention dans les 24 heures ou entre 24 et 72 heures, versus après 72 heures.
Les résultats radiographiques et fonctionnels ont été évalués à 1, 6 et 12 mois après l’intervention. Aucune différence significative n’a été observée entre les trois groupes en termes de consolidation osseuse, de taux d’infection ou de temps de retour au travail. Le concept de « fracture ouverte » en chirurgie de la main est discutable. De plus, un traitement d’urgence dans un délai de 72 heures ne garantit pas nécessairement de meilleurs résultats, ce qui suggère que les stratégies thérapeutiques doivent être personnalisées au cas par cas.
Camillo FULCHIGNONI (Rome, Italie), Silvia PIETRAMALA, Emanuele GERACE, Lorenzo ROCCHI
15:05 - 15:10
#48656 - CP116 Directement vers la fonction : la valeur prédictive de l’alignement cortical dorsal dans les fractures digitales.
CP116 Directement vers la fonction : la valeur prédictive de l’alignement cortical dorsal dans les fractures digitales.
Intramedullary headless compression screw (IMHCS) fixation has emerged as a minimally invasive and biomechanically robust method for treating metacarpal and proximal phalangeal fractures. While clinical outcomes are generally favorable, the impact of anatomical fracture reduction on postoperative function has not been systematically examined.
We retrospectively analyzed 69 patients (41 metacarpal, 28 proximal phalanx) treated with IMHCS between June 2020 and March 2025. Fractures were classified radiographically as reduced or non-reduced. Functional outcome was assessed using the Total Active Motion (TAM) scoring system. The association between reduction quality and TAM outcome was analyzed separately for metacarpal and proximal phalangeal fractures using the Fisher–Freeman–Halton exact test. All fractures achieved radiographic union. In metacarpal fractures, 90% of patients attained good-to-excellent TAM scores, with no statistically significant association between reduction quality and functional outcome (p = 0.1303). In contrast, for proximal phalangeal fractures, anatomical reduction was significantly associated with superior TAM outcomes (p = 0.0014; Cohen’s w = 0.802). Postoperative radiographs in this group revealed smooth dorsal cortical alignment in patients with good outcomes, suggesting preserved tendon gliding surfaces. The findings indicate that anatomical reduction is more critical for proximal phalangeal fractures than for metacarpal fractures when treated with IMHCS. This likely reflects anatomical differences: the closer proximity of tendons to the phalangeal cortex increases the risk of adhesions in cases of malalignment, whereas metacarpal fractures tolerate minor deformities without compromising function. These results highlight the importance of fracture-specific decision-making in hand trauma surgery. The study’s retrospective design and limited sample size for subgroup analyses are acknowledged limitations. IMHCS fixation is a safe and effective treatment option for unstable metacarpal and proximal phalangeal fractures. While metacarpal fractures may not require perfect anatomical reduction to achieve excellent outcomes, precise cortical alignment remains crucial in proximal phalangeal fractures to preserve tendon gliding and range of motion. Surgeons should tailor their approach based on fracture location and the functional demands of the surrounding soft tissue anatomy.
Bert VANMIERLO (Roeselare, Belgique), Hans LOWYCK, Arne DECRAMER, Jasper DE GEYTER, Jean GOUBAU, Joris DUERINCKX
15:10 - 15:15
#48751 - CP117 Résultats à long terme après traitement chirurgical des fractures de l'articulation interphalangienne proximale : pourquoi le QuickDASH n'est pas un outil fiable en raison d’un effet plafond.
CP117 Résultats à long terme après traitement chirurgical des fractures de l'articulation interphalangienne proximale : pourquoi le QuickDASH n'est pas un outil fiable en raison d’un effet plafond.
Proximal interphalangeal joint (PIPJ) fractures remain a clinical challenge, with a wide range of patterns and no consensus on surgical management. Historically linked to poor outcomes, recent reviews have shown favorable functional results evaluated using the QuickDASH score. However, the QuickDASH score may not be well suited for assessing these fractures, as it was not originally designed for the fingers. The primary aim of this study was to evaluate the long-term functional outcomes of patients with surgically treated PIPJ fractures. A secondary aim was to assess the prevalence of a ceiling effect in the QuickDASH, and to compare it with patients’ perception of normal hand function as measured by the Normal Hand Score (NHS).
We retrospectively included adult patients with PIPJ fractures treated surgically at our center between 2013 and 2020, with at least five years of follow-up. Patients were evaluated using standardized clinical assessments. QuickDASH and NHS scores were employed to evaluate patients’ perception of their hand normality, ranging from 0 (worst) to 100 (best). At a median follow-up of 8.1 years (IQR 5.5–10.9), 30 patients were evaluated with a mean age of 51 years (SD 18). Sex ratio (male:female) was 7:3. Affected fingers were evenly distributed, with the dominant hand involved in 57% of cases. Pain scores on the Visual Analog Scale (VAS) were 0. The mean arc of motion was 81 (SD 22). Median QuickDASH score was 0 (IQR 0–4.5), and mean NHS was 78.1 (SD 11.7). A ceiling effect in QuickDASH was observed in 19 patients out of 30 (63.3%). In comparison to prior studies, our research offers a comprehensive evaluation of long-term outcomes following PIPJ fracture surgery. Although the QuickDASH score is often underreported in the literature, available studies tend to demonstrate favorable outcomes. Our findings are consistent with these results and may suggest slightly improved functional outcomes. The presence of a ceiling effect, with patients scoring 0 on the QuickDASH despite not perceiving their hand as fully normal in more than 60% of cases suggests that QuickDASH may lack the sensitivity to detect residual or mild impairments in the fingers in high-functioning individuals. This suggests that while the QuickDASH effectively detects major functional deficits, it may overlook more subtle or subjective limitations in cases of near-full recovery—highlighting the need for complementary and more specific outcome measures for fingers.
Oliver ESSLINGER (Montpellier), Pierre Emmanuel CHAMMAS, Fernando HOLC, Cyril LAZERGES, Michel CHAMMAS, Bertrand COULET
15:15 - 15:20
#48705 - CP118 Des vis trop longues peuvent retarder la guérison dans la fixation intramédullaire par vis sans tête pour les fractures diaphysaires du métacarpe.
CP118 Des vis trop longues peuvent retarder la guérison dans la fixation intramédullaire par vis sans tête pour les fractures diaphysaires du métacarpe.
Intramedullary headless screw (IMHS) fixation is a widely accepted method for treating diaphyseal metacarpal fractures, providing high union rates and rapid recovery. While screw diameter is commonly tailored to fit the medullary canal, the effect of screw length on fracture healing remains underexplored. This retrospective study investigates the relationship between screw length and time to radiographic consolidation in patients treated with IMHS fixation.
We reviewed cases of unstable, extra-articular diaphyseal metacarpal fractures treated with IMHS fixation at our institution between June 2020 and June 2024. Inclusion was limited to fractures of the index, middle, ring, and little fingers. Patients were followed with standardized radiographic evaluations until complete fracture consolidation. Data on screw length, diameter, approach, type, and time to radiographic healing were collected and analyzed. Spearman’s rank correlation was used to evaluate associations between screw length and consolidation time. Twenty patients (mean age 37 years; 14 males, 6 females) were included. Screw lengths ranged from 30 to 42 mm, with an average of 38.3 mm. Consolidation was achieved in all cases, with a mean healing time of 48.6 days (range: 23–109 days). A statistically significant positive correlation was found between screw length and time to consolidation (Spearman r = 0.366, p < 0.05). One complication occurred, involving screw head protrusion into the metacarpophalangeal joint due to fracture impaction, requiring screw removal. Our findings indicate that excessively long screws may delay fracture healing, likely due to reduced micromotion at the fracture site and increased construct stiffness, which promotes primary bone union but may prolong radiographic consolidation. Conversely, slightly shorter screws allow controlled micromotion, facilitating earlier callus formation and secondary bone healing. This observation is consistent with earlier biomechanical studies but requires validation in a prospective setting. While IMHS fixation remains a reliable and effective treatment for metacarpal fractures, this study suggests that screw length significantly impacts healing time. Surgeons should avoid excessively long screws to prevent delays in consolidation. Further prospective and biomechanical studies are warranted to optimize screw length selection and confirm these findings.
Bert VANMIERLO, Jasper DE GEYTER (Saint-Trond, Belgique), Arne DECRAMER, Pieter VAN GEEL, Joris DUERINCKX, Jean GOUBAU
15:20 - 15:25
#48553 - CP119 Embrochage d’arthrorise dans les fractures-luxations de l’interphalangienne proximale de type Trojan.
CP119 Embrochage d’arthrorise dans les fractures-luxations de l’interphalangienne proximale de type Trojan.
La fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale (IPP) associe une fracture marginale antérieure de la base de la deuxième phalange et une luxation dorsale de l’interphalangienne proximale sous l’effet de la traction de la bandelette médiane du système extenseur. Il s’agit d’une lésion pourvoyeuse de raideur importante de l’IPP si la prise en charge n’est pas optimale. Le but de l’étude était de démontrer l’intérêt du traitement par embrochage d’arthrorise postérieure par rapport aux autres techniques thérapeutiques.
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique colligeant 36 patients opérés pour fractures luxations de l’IPP avec luxations dorsales (type Trojan) en phase aigüe. Le traitement chirurgical était une réduction de la fracture sous contrôle scopique suivie d’un embrochage par une broche de Kirschner dorsale au niveau de P1 fixant l’articulation et empêchant le déplacement postérieur de P2. La broche était gardée pendant 3 semaines. La mobilisation douce de la chaine digitale était débutée dès le premier jour post-opératoire. Nous avons opéré 45 patients. L’âge moyen était de 32 ans (23 ; 48). Le sexe masculin était prédominant. Dans plus de 50% des cas, la fracture intéressait plus de 40% de la surface articulaire de la base de P2 (Type IV). Au recul moyen de 2 ans et 7 mois, nos résultats jugés sur des critères fonctionnels, cliniques et radiologiques étaient bons dans 80 % des cas et moyens dans les autres cas. L’articulation interphalangienne proximale était indolore et le secteur de mobilité active moyen était supérieur à 85°.le déficit global d’extension était de 11,8° en moyenne. Le délai moyen du retour au travail était de 2 mois. L’embrochage d’arthrorise de l’IPP permet simultanément de réduire la fracture et de corriger la luxation. Initialement décrite en 1991 par Tamura, cette technique est la plus simple et reproductible parmi la panoplie d’interventions décrites dans la littérature. Cette intervention permet une mobilisation précoce dès le premier jour post-opératoire car la broche d’arthrorise autorise une flexion active en maintenant le blocage de l’extension. Il s'agit du principal avantage par rapport aux autres techniques puisque le montage dynamique évite la raideur de l'articulation en même temps que la consolidation osseuse s'achève. La fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale est une lésion instable qui risque de compromettre la préhension digito-palmaire. Différents moyens thérapeutiques ont été décrits dans la littérature. Nous avons opté pour l’embrochage d’arthrorise, technique simple et reproductible avec un résultat encourageant.
Yassine TRABELSI, Ayoub IDRISSI (Tunis, Tunisie), Hazem AMARA, Mohamed Ali SEBAI, Riadh MAALA
|
|
| 15:30 |
15:30-16:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F20
Communications Libres
Chirurgie des nerfs
Communications Libres
Chirurgie des nerfs
Modérateurs :
Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Grenoble), Thomas GREGORY (Chef de Service) (Bobigny)
15:30 - 15:35
#48223 - CP120 Neurotisation sensitive distale : une alternative à la greffe nerveuse aux urgences de la main.
CP120 Neurotisation sensitive distale : une alternative à la greffe nerveuse aux urgences de la main.
Les lésions des nerfs sensitifs collatéraux palmaires sont fréquentes en chirurgie de la main. Leur réparation est cruciale pour restaurer la sensibilité des hémipulpes affectées et prévenir la formation de névrome. En cas de perte de substance nerveuse trop importante, la suture primaire n’est pas réalisable. La neurotisation représente une alternative séduisante à la greffe nerveuse puisqu’elle ne nécessite qu’une seule suture nerveuse.
Nous exposons ici le cas d’un patient de 61 ans présentant une plaie délabrante face palmaire de la main gauche avec perte de substance cutanée sur la 5e métacarpophalangienne et lésion du nerf collatéral digital ulnaire du 5e doigt avec perte de substance ne permettant pas une suture directe. Nous avons réalisé un transfert de la branche sensitive dorsale ulnaire sur le moignon distal du nerf collatéral ulnaire afin de réanimer la sensibilité de l’hémipulpe dominante du 5e doigt. Pour la couverture cutanée, un lambeau de rotation a été prélevé sur la face dorsale de la première phalange du 5e doigt. Cette approche limite l’agressivité du geste chirurgical puisque ce territoire cutané a déjà été sacrifié par la neurotisation. Le patient a retrouvé une mobilité complète en flexion extension à 6 semaines. Le contrôle à 6 mois retrouve un teste de Weber à 8mm. La neurotisation est un geste simple qui permet d'éviter une double suture nerveuse. L'inconvénient est qu'elle n'est pas adaptée au lésion en zone du 1 ou 3 du fléchisseur, le nerf dorsal n'étant pas transférable à ces zones. La neurotisation sensitive distale du 5e rayon est une technique simple, réalisable par un seul abord chirurgical et ne nécessite qu’une seule suture nerveuse ce qui améliore le potentiel de récupération fonctionnelle. Cette alternative permet la réanimation de la fonction sensitive de l’hémipulpe au dépend d’un territoire cutané dorsal négligeable.
David MONTOYA-FAIVRE (STRASBOURG)
15:35 - 15:40
#48464 - CP121 Influence du délai pré-opératoire sur la récupération fonctionnelle des nerfs périphériques après réparation : revue de littérature et méta-analyse.
CP121 Influence du délai pré-opératoire sur la récupération fonctionnelle des nerfs périphériques après réparation : revue de littérature et méta-analyse.
Les lésions du nerfs périphériques sont courantes en traumatologie. Leur anatomie et leur physiopathologie rendent leur réparation difficile. Plusieurs facteurs influencent les résultats des sutures et des greffes. Le délai pré-opératoire, bien qu’important, ne fait actuellement pas l‘objet d’un consensus dans la littérature. L’objectif de cette étude est de préciser un délai pré-opératoire maximal de réparation nerveuse par suture ou greffe pour chaque nerf périphérique.
Une revue de littérature a été réalisée à partir de 3 bases de données, totalisant 79 articles. Les résultats des réparations nerveuses ont été regroupés, avec harmonisation des différentes échelles de mesure de la récupération fonctionnelle. Sur les 31 études statistiquement complètes, une méta-analyse a été faite, globale puis en sous-groupes selon le type de réparation et le nerf lésé. On retrouve une période de réparation différente pour chaque nerf. A partir de la revue de littérature, des tendances de délai pré-opératoire maximal ont pu être mises en évidence lors des sutures et des greffes nerveuses, selon les différents nerfs étudiés. La méta-analyse permet de confirmer une meilleure récupération fonctionnelle si le délai pré-opératoire est plus court. Cette différence significative est retrouvée dans le groupe des greffes. A notre connaissance, il n’y a pas d’étude dans la littérature s’intéressant spécifiquement à la détermination d’un délai de réparation nerveuse, notamment tout nerf confondu. Les chirurgiens ont pour coutume d’estimer le temps de réparation nerveuse entre 3 et 6 mois après le traumatisme, correspondant au délai de dégénérescence wallérienne. Notre étude se voulait exhaustive, en prenant en compte tous les nerfs périphériques des membres. Or, en étudiant la revue de littérature effectuée, nous nous sommes rendu compte de la grande disproportion d’articles concernant les nerfs du membre supérieur par rapport à ceux du membre inférieur. Enfin, nos résultats sont à considérer avec prudence devant la présence des autres facteurs pronostiques de régénération nerveuse, pouvant influencer en parallèle la récupération fonctionnelle. Notre étude a permis de mettre en évidence qu’un délai pré-opératoire court est associé à une meilleure récupération fonctionnelle après réparation nerveuse. Des tendances concernant des précisions de délai maximal de prise en charge chirurgical ont pu être mises en avant et ce pour chaque nerf étudié.
Cynthia ABANE (Limoges), Jérémy HARDY, Pierre-Sylvain MARCHEIX
15:40 - 15:45
#48726 - CP122 Traitement des névromes du poignet par lambeaux graisseux pédiculés avec ou sans résection-suture : à propos de 25 cas.
CP122 Traitement des névromes du poignet par lambeaux graisseux pédiculés avec ou sans résection-suture : à propos de 25 cas.
Les névromes post-traumatiques des troncs nerveux du poignet, en particulier du nerf médian, représentent une cause fréquente de douleurs neuropathiques chroniques, souvent invalidantes. Ils surviennent principalement après une plaie avec suture directe ou secondairement à une chirurgie de décompression du canal carpien, notamment par voie endoscopique ou percutanée. Lorsque la prise en charge est tardive, au-delà d’un an, la réparation microchirurgicale par suture directe devient inadaptée en raison de la dégénérescence distale et de la perte de continuité fonctionnelle. Dans ces situations, l’objectif principal devient le soulagement des douleurs et la restauration d’un glissement nerveux adéquat. Cette étude rétrospective rapporte notre expérience sur 25 cas traités par lambeaux graisseux pédiculés, avec ou sans résection-suture, selon l’ancienneté et l’étiologie de la lésion
Entre janvier 2022 et décembre 2024, 25 patients ont été opérés pour névrome du nerf médian au poignet. Cinq patients, opérés précocement dans notre service après une plaie franche, ont bénéficié d’une résection-suture sous microscope associée à un lambeau graisseux. Les 20 autres cas ont été pris en charge secondairement au-delà d’un an, sans possibilité de réparation directe. Parmi eux, 14 patients présentaient une lésion iatrogène du nerf médian au décours d’une chirurgie pour syndrome du canal carpien, dont 8 par voie endoscopique et 6 par mini-open, tous référés d’autres centres. Les 6 derniers avaient des séquelles de plaies négligées. Tous les patients ont bénéficié d’une couverture par lambeau graisseux pédiculé : soit hypothénarien, soit basé sur l’artère récurrente ulnaire distale selon la technique de Corinne Becker. À un recul moyen de 11 mois, une amélioration nette de la douleur a été observée dans 22 cas sur 25. Le signe de Tinel avait disparu ou nettement diminué dans 80 % des cas. Aucun cas de nécrose, d’hématome ou de complication locale n’a été noté. Aucune reprise n’a été nécessaire. Une récupération sensitive partielle a été rapportée dans plusieurs cas anciens, suffisante pour améliorer la qualité de vie. Les lambeaux graisseux pédiculés apparaissent comme une solution fiable et peu invasive pour soulager les douleurs liées aux névromes chroniques, en particulier lorsque la réparation directe est impossible. Leur rôle isolant et mécanique améliore le confort fonctionnel et réduit l’irritation locale Le recours aux lambeaux graisseux vascularisés, seuls ou en complément d’une réparation microchirurgicale, représente une stratégie efficace et à faible morbidité pour traiter les névromes chroniques du poignet.
Afif JREIJ (Saint Quentin), Oussama ABCHA, Nicoals LEBEAU, Laetitia HENRY, Mirdad MOUGHABGHAB
15:45 - 15:50
#48542 - CP123 Intraneural and extraplexual neuropathic pain in the upper limb: surgical approaches and ultrasound-guided decision making.
CP123 Intraneural and extraplexual neuropathic pain in the upper limb: surgical approaches and ultrasound-guided decision making.
Neuropathic pain in the upper limb poses a complex challenge due to its varied etiologies and the often multifactorial nature of its presentation. While conservative treatment may suffice in some cases, selected patients benefit from surgical intervention. A precise diagnosis is essential for selecting the most appropriate therapeutic strategy. In our practice, high-resolution ultrasound has proven invaluable for identifying neuromas, fibrosis, and anatomical variants prior to surgery
We present a series of five clinical cases with persistent upper limb neuropathic pain following trauma or surgery. All patients underwent high-resolution ultrasonography for preoperative assessment. Depending on the findings, surgical interventions included neuroma excision with interposition grafting (venous or nerve), neuroma burial, targeted muscle reinnervation (TMR), intraneural dissection, and coverage with local flaps such as the hypothenar fat pad. All patients reported an improvement in pain, with an average decrease of 3 points on the Visual Analogue Scale (VAS) at six months postoperatively. Sensory recovery was variable but improved in all cases. Two patients experienced residual mild dysesthesias at one year. Overall patient satisfaction was high, with an average score of 7/10. No significant complications were recorded. These cases underscore the importance of individualized surgical planning in neuropathic pain. Neuroma management strategies ranged from traditional excision and interposition to advanced techniques like TMR, depending on the anatomical and functional context. Ultrasound played a critical role in identifying the exact location and morphology of neuromas and in guiding the choice of procedure. Neuropathic pain in the upper limb requires a comprehensive diagnostic and therapeutic approach. Surgical treatment, when indicated and guided by detailed preoperative ultrasound, can significantly improve patient outcomes. Familiarity with a broad range of surgical techniques is essential to address the diverse presentations of neuropathic pain. Ultrasound-guided diagnosis facilitates precise intervention and enhances overall patient satisfaction
Carmen GONZALO GUTIÉRREZ (Burgos, Espagne), Beatriz PALMERO SÁNCHEZ, Susana HERRERO ALONSO, Javier FERNÁNDEZ GONZÁLEZ CUEVAS, Nicole MERCIER RODRÍGUEZ
15:50 - 15:55
#48790 - CP124 Prophylaxie primaire des douleurs post-amputation majeure de membre supérieur par la technique de « Regenerative Peripheral Nerve Interface » (RPNI).
CP124 Prophylaxie primaire des douleurs post-amputation majeure de membre supérieur par la technique de « Regenerative Peripheral Nerve Interface » (RPNI).
Après amputation de membre, les douleurs sont fréquentes avec un retentissement non négligeable sur la qualité de vie et les capacités d'appareillage. Il peut s’agir de douleurs du membre fantôme, du membre résiduel liées ou non à des névromes. De nombreuses techniques actives et passives de prise en charge des nerfs se sont développées mais il n’existe pas de gold standard. La technique de Regenerative Peripheral Nerve Interface (RPNI) consiste en un manchonnage musculaire perinerveux des torons du moignon nerveux proximal. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’intérêt de la technique RPNI de façon comparative à distance de la chirurgie.
L’ensemble des patients amputés du membre supérieur entre le 1er janvier 2021 et le 1er janvier 2024 au sein des services de chirurgie plastique et orthopédique étaient éligibles afin de les évaluer à > 1 an de leur chirurgie. Lors d’un appel téléphonique, chaque patient a répondu à un questionnaire afin de recueillir des informations concernant ses douleurs du membre résiduel et du membre fantôme ainsi que le retentissement général, fonctionnel et sa consommation d’antalgiques. Parmi 22 patients éligibles, 14 patients ont été inclus dans l’étude dont 5 dans le groupe RPNI et 9 dans le groupe contrôle avec une durée moyenne de suivi de 26,9 mois. Il n’existe pas de différence significative entre les 2 groupes concernant les douleurs du membre résiduel (EN RPNI 1,5±2,1 vs. EN contrôle 0,6±1,4 ; p = 0,43) et du membre fantôme (EN : RPNI 2,8 ±2,2 vs. Contrôle 3,2±2,6 ;p=0,76). L’étude ne retrouve pas de différence significative concernant le retentissement général (HAD et EQ VAS) et fonctionnel (reprise sportive, professionnelle, conduite). Cependant, nos résultats sont en faveur d’une diminution de la consommation d’antalgiques global pour le groupe RPNI, puisqu’aucun patient ne consommait d’antalgiques (p= 0,04) Notre étude ne semble pas montrer de différence significative entre les deux groupes en dehors d’une tendance à la diminution de la consommation d’antalgiques en faveur du groupe RPNI. Il s’agit d’une étude de faible puissance devant l’effectif réduit de notre population. La littérature disponible semble montrer une efficacité dans la diminution des douleurs post amputation et une amélioration de la qualité de vie en prophylaxie primaire ou secondaire. Cependant, celles-ci sont rétrospective avec une durée de suivi courte. Il s’agit d’une technique simple de réalisation et peu coûteuse qui nécessite d’être évaluée sur un effectif plus conséquent de manière prospective et contrôlée afin d’objectiver son réel bénéfice.
Eva CANNAFERINA (Bordeaux), Audrey MICHOT, Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA, Anaïs DELGOVE
|
|
|
| 16:00 - 16:30 |
Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
|
|
| 16:30 |
16:30-18:00
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F22
Session Pratique
Echochirurgie
Session Pratique
Echochirurgie
Conférenciers :
Thomas APARD (chirurgien) (Conférencier, Versailles), Olivier MARÈS (Medecin) (Conférencier, Nîmes)
Cette session d’échochirurgie devient un évènement important du congrès. L’échographie s’impose désormais comme le prolongement de la main pour un examen clinique approfondi mais aussi pour améliorer les techniques opératoires en diminuant leur voie d’abord.
|
16:30-17:40
Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
G14
Session GEMMSOR
Session GEMMSOR
16:30 - 16:40
#48808 - CG34 Flexion and extension measurements during passive range of motion examination of the wrist: Defining the intra- and interobserver variability of different measurement techniques.
CG34 Flexion and extension measurements during passive range of motion examination of the wrist: Defining the intra- and interobserver variability of different measurement techniques.
Measuring passive wrist flexion and extension is a standard component of clinical examination in wrist and hand pathology. Multiple measurement techniques have been described, yet two are most commonly used in clinical practice. To achieve methodological standardization in future studies, this study aimed to determine the intra- and inter-observer variability of these two techniques and identify the most reproducible method.
This was a monocentric, prospective, interventional study involving four hand surgeons. Each surgeon performed measurements of passive wrist flexion and extension on thirty healthy wrists of volunteers using a standard goniometer. Two distinct techniques were employed. Each measurement was repeated twice per technique at separate time points. Data analysis revealed differences in intra-observer and inter-observer variability between the two techniques. Technique 2 showed lower standard deviation across all observers, with better consistency in repeated measurements. Technique 1 demonstrated higher variability. Overall, Technique 2 yielded the highest reproducibility for both flexion and extension angles. The findings suggest that the choice of anatomical landmarks and alignment significantly affects measurement reproducibility. Technique 2 offers superior intra- and inter-observer reliability. These results are consistent with previous studies emphasizing the importance of consistent positioning and palpable bony references. Technique 2 demonstrates superior reproducibility for measuring passive wrist flexion and extension and will be adopted as the standard method in future clinical and research applications within our center. Standardization of wrist motion measurement is essential for reliable data collection and comparability across studies.
Tim PHILIPS (Ghent, Belgique), Jean F GOUBAU, Pieter-Bastiaan DE KEYZER, Michiel CROMHEECKE
16:40 - 16:50
#50039 - CG35 Entorses des IPP des doigts : vers un consensus thérapeutique ?
CG35 Entorses des IPP des doigts : vers un consensus thérapeutique ?
Introduction : Les entorses de l’articulation interphalangienne proximale (IPP) des doigts sont fréquentes. Pourtant, en France, aucune recommandation officielle ne précise les modalités d’évaluation, de traitement ou de rééducation de ces entorses, contrairement à la cheville qui bénéficie, depuis mai 2025, de directives de la HAS. Ce manque de cadre favorise les erreurs thérapeutiques, notamment en contexte d’urgence, avec un risque de complications telles que la raideur, la douleur chronique ou l’instabilité. Cette revue narrative vise à déterminer s’il existe un consensus sur la prise en charge conservatrice des entorses de l’IPP, et à identifier des axes communs pour l’élaboration d’un futur protocole.
Méthodes : Une recherche bibliographique a été menée sur PubMed et Google Scholar à l’aide des mots-clés suivants : « finger », « ligament injury », « sprain », « conservative management », « splint » et « non-operative ». La recherche porte sur les articles publiés entre 1990 et 2025. Les critères d’inclusion concernaient les entorses d’IPP des doigts longs traitées par voie non chirurgicale. Cette revue est descriptive, sans analyse statistique.
Résultats : Vingt articles ont été sélectionnés. Aucun consensus clair ne se dégage quant à la meilleure approche conservatrice. Les études analysées suggèrent qu’une immobilisation prolongée (> 3 semaines) est délétère. Les protocoles favorisant une mobilisation précoce, protégée ou non, montrent des résultats équivalents voire supérieurs à l’immobilisation stricte, notamment en termes de récupération fonctionnelle, d’oedème et de douleur. Le délai de prise en charge, l’âge du patient et la gravité de la blessure influencent fortement le pronostic.
Discussion / Conclusion : En l’absence de recommandations officielles, certaines constantes émergent de la littérature : la nécessité d’un diagnostic précoce, l’intérêt d’une mobilisation fonctionnelle rapide et l’éviction des immobilisations rigides prolongées, qui nuisent à la récupération. Ces éléments constituent une base pertinente pour initier une réflexion structurée autour d’un protocole de prise en charge conservatrice des entorses d’IPP.
Ouverture : Dans le cadre de mon mémoire de DU de la main, la mise en place d’une étude DELPHI permettrait de recueillir l’avis de kinésithérapeutes experts, afin de formaliser un consensus sur le traitement conservateur optimal des entorses d’IPP. Parallèlement, avec des chirurgiens de la main, le développement d’un outil clinique de triage inspiré des règles d’Ottawa permettrait d’identifier les situations nécessitant une radiographie ou un avis spécialisé, et encouragerait une prise en charge en accès direct par les kinésithérapeutes, comme pour la cheville.
Pauline BOINOT (La Rochelle)
16:50 - 17:00
#45731 - CG36 Caractéristiques cliniques et psychosociales des patients présentant un syndrome persistant d'exclusion digital post-traumatique.
CG36 Caractéristiques cliniques et psychosociales des patients présentant un syndrome persistant d'exclusion digital post-traumatique.
Purpose: Segmentary exclusion syndrome is a motor behavior disorder characterized by non-use or underuse of a limb segment, typically following local inflammation after trauma. Despite its significant impact on hand function and quality of life, segmentary exclusion syndrome is underrecognized and often diagnosed late. This study describes the population, and the symptoms associated with persistent finger segmentary exclusion syndrome.
Materials and Methods: A retrospective analysis was conducted in a specialized hand surgery center. Twenty-one adult patients diagnosed with segmentary exclusion syndrome persisting >3 months post-trauma were included. Data collected included demographics, injury mechanisms, somatosensory disorders, flexion active range of motion, pain during movement, psychosocial flags, and sleep disturbances.
Results: Somatosensory disorders were present in 81% of patients, with allodynia (76%) and hyperesthesia (18%) as the most common subtypes. Flexion active range of motion limitations were observed in 52% of patients, often co-occurring with sensory disturbances or pain. Pain was reported in 29% of patients but was rarely an isolated symptom. Psychosocial factors were prevalent, with yellow flags in 71%, black flags in 62%, and blue flags in 29%. Sleep disturbances were reported in 52% of cases.
Discussion: Persistent finger segmentary exclusion syndrome is primarily associated with somatosensory disturbances, particularly allodynia and hyperesthesia, which appear central to its chronicization. Psychosocial factors and sleep disturbances were highly prevalent. Early recognition and a holistic, multidisciplinary approach seem therefore essential to improve outcomes in affected patients.
Louis TREMBLAIS (Lyon), Anne-Lise GAREL, Philippe PERNOT, Aurélie BRIE, Aram GAZARIAN, Arnaud WALCH, Thibault DRUEL
17:00 - 17:10
#45738 - CG37 Guidelines for reporting expertise level for hand therapists in the scientific literature.
CG37 Guidelines for reporting expertise level for hand therapists in the scientific literature.
Similarly to how the French Society of Hand Surgery established Hand Surgery Certification in 1999, officially recognized by the French Medical Association, several countries have regulated the position of Hand Therapist through certification by national institutions. The aim of a certification is to improve the management of patients with hand injuries. However, like hand surgeons, hand therapists do not possess exclusive rights to hand rehabilitation, and hand therapy can also be performed by general therapists, highlighting differences in levels of expertise.
In 2016, Tang and Giddins proposed criteria for reporting surgeons’ level of expertise in scientific reports. This is a critical point that had been overlooked in the past, given that surgical outcomes are dependent on the surgeon’s experience. Nowadays, level of expertise is often reported. Unfortunately, this information is still neglected in hand therapy reports. As with hand surgery, clinical outcomes in hand therapy are dependent on the practitioner’s experience: accuracy of the initial assessment to choose the appropriate hand therapy technique, and the performance and efficacy of the technique.
This is the reason why, in 1995, in Grenoble, France, following themodel of the ASHT, Thomas and Moutet created the European Inter-University Degree of Hand Therapy. Today, there are estimated to be more than 300 graduates in Europe.
The purpose of this communication is to propose criteria for reporting the level of expertise of hand therapists, and address the following question: can the Tang-Giddins grading system for hand surgeons be applied for hand therapists?
We set up a panel comprising senior surgeons and senior hand therapists to address the question. Following the discussion, the panel agreed on a five-level expertise scale based on experience, volume of activity, training, involvement with national societies, and scientific engagement.
Hand therapy can be considered as a specialty. While the therapists’ degrees are usually global, they may not delve deeply into specific areas such as hand therapy. Therefore, additional training is necessary to acquire specialized knowledge, which is why national hand therapy degrees play a crucial role in our criteria.
We believe that these criteria will be beneficial for both surgeons and hand therapists, enabling readers to better analyze clinical outcomes and standardize the reporting of hand therapists’ levels of expertise.
Thibault DRUEL, Louis TREMBLAIS, Philippe PERNOT, François MANUEL (GRENOBLE), Arnaud WALCH, Alexandra FORLI, Aram GAZARIAN, François MOUTET
17:10 - 17:20
#48391 - CG38 The implementation of immersive Virtual Reality among French hand therapists, indications and barriers in 2025.
CG38 The implementation of immersive Virtual Reality among French hand therapists, indications and barriers in 2025.
The implementation of immersive Virtual Reality among French hand therapists, indications and barriers in 2025
Introduction: Immersive Virtual Reality (VR) represents a novel approach in the field of hand rehabilitation, capable of being utilized both passively and actively. The benefits are diverse, ranging from distracting the patient from pain, a quick start to rehabilitation after surgery and a good patient experience. Goal: This study aimed to ascertain the extent to which therapists globally and specifically in France have adopted this innovative technology and to identify the barriers to its implementation. Methods: A prospective, online survey was internationally conducted with participation from 236 hand therapists across 30 countries, including 21 respondents from France. Results: The main findings indicated that only 9% of the surveyed therapists worldwide were currently employing VR, with similar figures observed in France. Cost was identified as the primary barrier to the adoption of VR among French therapists. The main indications for using VR were orthopaedic injuries (fractures, CRPS) and as an adjunct for pain treatment. Conclusion: This study provides an initial benchmark regarding the use of VR by hand therapists and at this moment it is still limited.
Tom LATTRÉ (Ypres, Belgique), Elisabet HAGERT, Alejandro SUERO-PINEDA, Arne DECRAMER
17:20 - 17:30
#48502 - CG39 La cohérence cardiaque comme outil post-opératoire en chirurgie de la main : résultats d’une étude randomisée contrôlée.
CG39 La cohérence cardiaque comme outil post-opératoire en chirurgie de la main : résultats d’une étude randomisée contrôlée.
La cohérence cardiaque est une technique de respiration guidée aux effets reconnus sur la douleur chronique et le stress. Nous souhaitons évaluer son efficacité en post-opératoire de chirurgie de la main.
60 patients seront répartis aléatoirement en 2 groupes : cohérence cardiaque (3x/j guidée) ou lecture neutre. Les critères étudiés : EVA douleur, QuickDASH, EVA stress, antalgiques. La cohérence cardiaque apporte une amélioration significative de la douleur, du stress et de la récupération fonctionnelle dans le groupe intervention à court terme. La cohérence cardiaque pourrait améliorer la récupération après chirurgie de la main en réduisant le stress et la douleur. Elle est facile à mettre en place, sans effets secondaires, et bien acceptée par les patients. Si l’étude confirme ces effets, cette méthode pourrait devenir un outil complémentaire simple en post-opératoire. Technique simple et accessible, la cohérence cardiaque pourrait s’intégrer comme adjuvant en chirurgie de la main.
Salame HAMMADICH (Lyon), Mara ATZORI, Maximilien ARNAL, Thomas JALAGUIER, Justin RUYER, Florent WEPPE
17:30 - 17:40
CG40 Orthèses fonctionnelles dans la rhizarthrose : critères d’identification de l’attelle la plus appropriée. Revue narrative.
D ZANIN (physiothérapeute) (Orateur, MONCALIERI, Italie)
|
|
| 17:10 |
|
| 17:40 |
|
|
les urgences traumatique du poignet
Comment rater...
les urgences traumatique du poignet
Une étude prospective a été menée entre 2022 et 2025 chez des joueurs de pelote basque consultant pour des douleurs du poignet sans traumatisme aigu. L’évaluation initiale comprenait une radiographie et/ou une échographie. En cas de doute clinique persistant, une IRM ou un CBCT était réalisée pour confirmer le diagnostic. Le traitement était adapté en fonction du stade de la lésion du scaphoïde.
Cinq fractures de fatigue du scaphoïde ont été diagnostiquées chez des joueurs de pelote basque, tous de sexe masculin, avec un âge moyen de 15,9 ans. Le délai moyen avant le diagnostic était de 14,6 semaines. Quatre fractures étaient occultes en imagerie initiale. Deux lésions (œdème osseux et fracture consolidée) ont été traitées de manière conservatrice. Les trois fractures complètes ont nécessité un traitement chirurgical : deux par greffe osseuse avec fixation interne, et une par fixation percutanée. Un joueur professionnel a présenté deux récidives malgré une consolidation confirmée.
La fracture de fatigue du scaphoïde est une lésion exceptionnelle, avec seulement 17 cas rapportés dans la littérature (13 unilatéraux, 4 bilatéraux), survenant principalement chez des sportifs soumis à des contraintes répétées en hyperextension du poignet. Les études s’accordent sur la nécessité d’un haut degré de suspicion clinique et du recours à une imagerie avancée (IRM ou CBCT) pour un diagnostic précoce. Toutefois, les approches thérapeutiques diffèrent : la plupart des cas décrits ont été traités de manière conservatrice avec reprise de l’activité sportive. Dans notre série, les trois fractures non consolidées ont nécessité un traitement chirurgical pour obtenir la consolidation.
Il s’agit de l’une des plus grandes séries de fractures de fatigue du scaphoïde, toutes liées à un même mécanisme traumatique spécifique au jai alai, non décrit dans la littérature. Cette pathologie doit être évoquée chez les jeunes pratiquants de pelote basque présentant des douleurs du poignet sans traumatisme aigu. Le diagnostic précoce par imagerie avancée (IRM ou CBCT) est essentiel. Le risque de récidive après la reprise du sport est élevé, ce qui justifie un repos prolongé et une surveillance clinique et radiologique.
Nous avons voulu par notre étude vérifier la réalisation technique de cette méthode pour 31 pseudarthroses proximales du scaphoïde (zones I et II) dont 6 nécroses (IRM, test de Green) traitées entre 2007 et 2023. Nous avons reproduit la technique comme décrite initialement par Kuhlman–Mathoulin, l’ostéosynthèse était réalisée à l’aide de broches fines suivie d’une immobilisation jusqu’à consolidation radiologique de la pseudarthrose.
Les résultats de notre étude rétrospective avec un recul moyen de 9,7 ans ont tenu compte des critères cliniques en appréciant les amplitudes articulaires, la force et le Mayo Wrist Score combinant une évaluation fonctionnelle subjective et objective en étudiant l’intensité de la douleur, l’aptitude à la reprise professionnelle, la mobilité et la force. Le bilan radiographique a permis de contrôler la consolidation. On observait 19 consolidations sur 25 en 12,5 semaines en moyenne. Pour le résultat global, nos patients avaient un Mayo Wrist Score excellent et bon à 60 %.
Le débat suite à l’étude, réside dans l’accessibilité lors de l’abord du scaphoïde au niveau du siège de la pseudarthrose et dans la mise en place du greffon. En effet, il existe des difficultés d’accès à la pseudarthrose polaire vu que cette dernière est anatomiquement située en position dorsale. Pour cela, l’utilisation de mini-écarteurs reste indispensable ainsi que le creusage disto-proximal du fragment proximal aidé par l’amplificateur de brillance, permettant ainsi de mettre le greffon pédiculé dans une logette. La stabilisation par broches fines reste également un geste obligatoire épinglant parfois l’ensemble greffon-fragment proximal au lunatum.
Le greffon vascularisé de Kuhlmann–Mathoulin permet d’améliorer la radiométrie du carpe et semble prévenir de l’évolution arthrosique. Cette intervention reste difficile et nécessite une courbe d’apprentissage. Compte tenu des difficultés de prélèvement du greffon, la persistance de sa vascularisation, et particulièrement sa mise en place dans les pseudarthroses polaires proximales, en rapport avec leur particularité anatomique. La méthode que nous décrivons qui semble originale a permis de répondre à cette difficulté d’ordre technique.
We conducted a retrospective study of patients who underwent PRC at our centre between 2001 and 2016. Only patients with follow-up data of more than 5 years were included in the study. We evaluated range of motion, grip strength, Mayo Modified Wrist Score (MMWS) and Quick Disabilities of Arm, Shoulder and Hand (Quick-DASH). Radiographic analyses were performed to assess the presence of radiocarpal osteoarthritis and the space between the radius and capitate
Thirteen patients were included, with an average follow-up of 78.07 months (6.5 years). The MMWS was 65 points (four excellent and good, four fair and five poor results) and the Quick-DASH score was 30 points. X-ray analysis reported only 15.3% of patients with radiocarpal arthrosis and an average radio-capitate joint space of 1.92 mm
The outcomes of PRC in the management of PLI are comparable to the results reported in literature for conventional ORIF. PRC is a simpler procedure that minimises the need for re-intervention.
We report a retrospective series of 11 RCD cases treated between 2019 and 2023. Inclusion criteria were radiologically confirmed RCD, adult patients, and minimum follow-up of 6 months. Exclusion criteria included significantly displaced distal radius fractures and unfused growth plates. Dislocations were classified according to Dumontier: - Type I (pure dislocation): 4 cases - Type II (with radial styloid fracture): 7 cases All patients underwent surgical reduction without ligament repair. Functional outcomes were assessed via range of motion, grip strength (Jamar®), QuickDASH score, and the modified Green O’Brien score by Cooney.
Mean age was 29 years (18–42); 10 males, 1 female. Mean follow-up was 19 months (6–36). - Mean flexion: 61° (30–90) - Extension: 52° (25–85) - Pronation: 78° (60–90) - Supination: 81° (60–90) - Grip strength: 26.4 kg (10–38) - Mean QuickDASH: 24.8 (6–39) - Mean Cooney score: 72 (40–95)
Clinical outcomes were globally satisfactory despite the absence of ligament repair, even in Type II cases with radial styloid fractures. Outcomes were comparable to existing literature. Two patients showed moderate wrist stiffness without significant functional impact, and one patient exhibited early radiocarpal osteoarthritis.
Radiocarpal dislocation, although rare, can be effectively managed with surgical reduction without systematic ligament repair. The functional outcomes were satisfactory for daily wrist use.
Dans cette étude monocentrique rétrospective, nous avons inclus 34 patients opérés d’une fracture-luxation radiocarpienne entre 2015 et 2025. Le suivi minimal était d’un an. La moyenne d’âge était de 44,8 ans. L’analyse radiologique portait sur l’arthrose, la translation ulnaire (méthodes de Chamay et Gillula), la stabilité radiocarpienne et l’angle palmar tilt-lunate (PTL). Les corrélations entre le type de fracture, les techniques d’ostéosynthèse et les complications ont été étudiés.
Cent pourcent des patients présentaient au moins un signe débutant d’arthrose. Une translation ulnaire du carpe était observée dans 55 % des cas. Le PTL mesuré en post-opératoire n’était pas prédictif d'une translation ulnaire (Fisher p=0,59). Treize reprises chirurgicales ont été nécessaires, principalement après ostéosynthèse par plaque antérieure isolée. Quatre patients ont bénéficié d’une réparation ligamentaire, dont une seule capsulaire antérieure. Le taux de subluxations résiduelles était de 32 %. L’ajout isolé d’un fixateur externe, sans réparation ligamentaire, s’est révélé insuffisant. La moyenne du déplacement des fractures marginales antérieures ayant nécessité une reprise chirurgicale était de 12,8 mm, avec un écart type de 3,82 mm, traduisant une variabilité notable. Ces données suggèrent qu’au-delà d’un certain seuil, une instabilité ligamentaire devient probable.
Une réparation capsulaire antérieure plus systématique pourrait être envisagée au vu du taux de translation ulnaire rapporté, malgré une stabilité per-opératoire. L’utilisation de plaques extra-distales pour les fractures marginales antérieures et le recours à des plaques fragment-spécifiques doivent être privilégiés dans les fractures articulaires complexes afin d’assurer une ostéosynthèse optimale. L’adjonction d’un fixateur externe est un complément utile à l’ostéosynthèse et à la stabilisation ligamentaire. Cette étude apporte une contribution originale en analysant les complications post-opératoires des fractures-luxations radiocarpiennes,. Elle permet d’engager une réflexion sur les limites des classifications et stratégies actuelles, et soulève de nouvelles hypothèses thérapeutiques à explorer pour améliorer la prise en charge de ces lésions complexes.
Les fractures luxations du radius imposent un bilan scanographique pré-opératoire et une approche individualisée afin de prendre en charge l’ensemble des lésions osseuses, cartilagineuses et ligamentaires.