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les urgences traumatique du poignet

Modérateurs : Lionel ERHARD (Chirurgien) (Lyon), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Besançon), Marc SAAB (Maßtre de Conférences des Universités - Praticien Hospitalier) (Lille)
Les fractures du radius distal du scaphoĂŻde et les luxation pĂ©ri lunaire constituent les urgences les plus frĂ©quentes du poignet, une prise en charge en urgence rĂ©ussie, permet d’éviter Ă©viter des complications et des contentieux, l’objectif de cette table ronde est de prĂ©senter les piĂšges classiques et les Solutions pour une prise en charge optimale.
08:00 - 08:30 Comment rater les urgences traumatique du poignet.
08:00 - 08:10 Comment je rate... une fracture du radius distal. François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Conférencier, Besançon)
08:10 - 08:20 Comment je rate... une fracture de scaphoïde. Lionel ERHARD (Chirurgien) (Conférencier, Lyon)
08:20 - 08:30 Comment je rate... une luxation pĂ©ri lunaire. Marc SAAB (MaĂźtre de ConfĂ©rences des UniversitĂ©s - Praticien Hospitalier) (ConfĂ©rencier, Lille), Gauthier DESROUSSEAUX (Assistant) (Co-auteur, Lille), Gaspard LEBOT (Chirurgien) (Co-auteur, Lille), Thomas DUCHÉ (CCA) (Co-auteur, Lille), Morgane DELAMARRE (Assistante orthopĂ©die) (Co-auteur, Lille), Christophe CHANTELOT (Co-auteur, Lille), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopĂ©diste) (Co-auteur, Besançon)
08:30 - 09:00 Communications libres - Poignet traumatique.
08:30 - 08:35 #48546 - CP001 Fractures de fatigue du scaphoïde chez les joueurs de pelote basque : erreurs diagnostiques et risque de récidive.
CP001 Fractures de fatigue du scaphoïde chez les joueurs de pelote basque : erreurs diagnostiques et risque de récidive.

Les fractures de fatigue du scaphoĂŻde sont des lĂ©sions rares, causĂ©es par des microtraumatismes rĂ©pĂ©tĂ©s en hyperextension du poignet, dĂ©passant les capacitĂ©s de rĂ©paration osseuse. Le jai alai impose des contraintes importantes sur le poignet dominant, en raison de l’utilisation d’une « cesta » fixĂ©e Ă  la main pour relancer une balle, ce qui prĂ©dispose Ă  des pathologies du poignet sans traumatisme direct.

Une Ă©tude prospective a Ă©tĂ© menĂ©e entre 2022 et 2025 chez des joueurs de pelote basque consultant pour des douleurs du poignet sans traumatisme aigu. L’évaluation initiale comprenait une radiographie et/ou une Ă©chographie. En cas de doute clinique persistant, une IRM ou un CBCT Ă©tait rĂ©alisĂ©e pour confirmer le diagnostic. Le traitement Ă©tait adaptĂ© en fonction du stade de la lĂ©sion du scaphoĂŻde.

Cinq fractures de fatigue du scaphoĂŻde ont Ă©tĂ© diagnostiquĂ©es chez des joueurs de pelote basque, tous de sexe masculin, avec un Ăąge moyen de 15,9 ans. Le dĂ©lai moyen avant le diagnostic Ă©tait de 14,6 semaines. Quatre fractures Ă©taient occultes en imagerie initiale. Deux lĂ©sions (ƓdĂšme osseux et fracture consolidĂ©e) ont Ă©tĂ© traitĂ©es de maniĂšre conservatrice. Les trois fractures complĂštes ont nĂ©cessitĂ© un traitement chirurgical : deux par greffe osseuse avec fixation interne, et une par fixation percutanĂ©e. Un joueur professionnel a prĂ©sentĂ© deux rĂ©cidives malgrĂ© une consolidation confirmĂ©e.

La fracture de fatigue du scaphoĂŻde est une lĂ©sion exceptionnelle, avec seulement 17 cas rapportĂ©s dans la littĂ©rature (13 unilatĂ©raux, 4 bilatĂ©raux), survenant principalement chez des sportifs soumis Ă  des contraintes rĂ©pĂ©tĂ©es en hyperextension du poignet. Les Ă©tudes s’accordent sur la nĂ©cessitĂ© d’un haut degrĂ© de suspicion clinique et du recours Ă  une imagerie avancĂ©e (IRM ou CBCT) pour un diagnostic prĂ©coce. Toutefois, les approches thĂ©rapeutiques diffĂšrent : la plupart des cas dĂ©crits ont Ă©tĂ© traitĂ©s de maniĂšre conservatrice avec reprise de l’activitĂ© sportive. Dans notre sĂ©rie, les trois fractures non consolidĂ©es ont nĂ©cessitĂ© un traitement chirurgical pour obtenir la consolidation.

Il s’agit de l’une des plus grandes sĂ©ries de fractures de fatigue du scaphoĂŻde, toutes liĂ©es Ă  un mĂȘme mĂ©canisme traumatique spĂ©cifique au jai alai, non dĂ©crit dans la littĂ©rature. Cette pathologie doit ĂȘtre Ă©voquĂ©e chez les jeunes pratiquants de pelote basque prĂ©sentant des douleurs du poignet sans traumatisme aigu. Le diagnostic prĂ©coce par imagerie avancĂ©e (IRM ou CBCT) est essentiel. Le risque de rĂ©cidive aprĂšs la reprise du sport est Ă©levĂ©, ce qui justifie un repos prolongĂ© et une surveillance clinique et radiologique.
Fernando DAVILA (San Sebastien, Espagne)
08:35 - 08:40 #45666 - CP002 Les pseudarthroses proximales du scaphoĂŻde carpien. IntĂ©rĂȘt de la greffe vascularisĂ©e par l'artĂšre transverse antĂ©rieure du carpe.
CP002 Les pseudarthroses proximales du scaphoĂŻde carpien. IntĂ©rĂȘt de la greffe vascularisĂ©e par l'artĂšre transverse antĂ©rieure du carpe.

L’apparition des greffons osseux vascularisĂ©s a permis de rediscuter les modalitĂ©s de prise en charge des pseudarthroses du scaphoĂŻde carpien. En effet, ils prĂ©senteraient une supĂ©rioritĂ© biologique et mĂ©canique comparativement aux greffons conventionnels. Kuhlmann a dĂ©crit une technique de rĂ©paration du scaphoĂŻde carpien par un greffon vascularisĂ© prĂ©levĂ© sur la face antĂ©ro-mĂ©diale du radius distal alimentĂ© par l’artĂšre transverse antĂ©rieure du carpe. Ce travail a Ă©tĂ© concrĂ©tisĂ© Ă  grande Ă©chelle par Mathoulin.

Nous avons voulu par notre Ă©tude vĂ©rifier la rĂ©alisation technique de cette mĂ©thode pour 31 pseudarthroses proximales du scaphoĂŻde (zones I et II) dont 6 nĂ©croses (IRM, test de Green) traitĂ©es entre 2007 et 2023. Nous avons reproduit la technique comme dĂ©crite initialement par Kuhlman–Mathoulin, l’ostĂ©osynthĂšse Ă©tait rĂ©alisĂ©e Ă  l’aide de broches fines suivie d’une immobilisation jusqu’à consolidation radiologique de la pseudarthrose.

Les rĂ©sultats de notre Ă©tude rĂ©trospective avec un recul moyen de 9,7 ans ont tenu compte des critĂšres cliniques en apprĂ©ciant les amplitudes articulaires, la force et le Mayo Wrist Score combinant une Ă©valuation fonctionnelle subjective et objective en Ă©tudiant l’intensitĂ© de la douleur, l’aptitude Ă  la reprise professionnelle, la mobilitĂ© et la force. Le bilan radiographique a permis de contrĂŽler la consolidation. On observait 19 consolidations sur 25 en 12,5 semaines en moyenne. Pour le rĂ©sultat global, nos patients avaient un Mayo Wrist Score excellent et bon Ă  60 %.

Le dĂ©bat suite Ă  l’étude, rĂ©side dans l’accessibilitĂ© lors de l’abord du scaphoĂŻde au niveau du siĂšge de la pseudarthrose et dans la mise en place du greffon. En effet, il existe des difficultĂ©s d’accĂšs Ă  la pseudarthrose polaire vu que cette derniĂšre est anatomiquement situĂ©e en position dorsale. Pour cela, l’utilisation de mini-Ă©carteurs reste indispensable ainsi que le creusage disto-proximal du fragment proximal aidĂ© par l’amplificateur de brillance, permettant ainsi de mettre le greffon pĂ©diculĂ© dans une logette. La stabilisation par broches fines reste Ă©galement un geste obligatoire Ă©pinglant parfois l’ensemble greffon-fragment proximal au lunatum.

Le greffon vascularisĂ© de Kuhlmann–Mathoulin permet d’amĂ©liorer la radiomĂ©trie du carpe et semble prĂ©venir de l’évolution arthrosique. Cette intervention reste difficile et nĂ©cessite une courbe d’apprentissage. Compte tenu des difficultĂ©s de prĂ©lĂšvement du greffon, la persistance de sa vascularisation, et particuliĂšrement sa mise en place dans les pseudarthroses polaires proximales, en rapport avec leur particularitĂ© anatomique. La mĂ©thode que nous dĂ©crivons qui semble originale a permis de rĂ©pondre Ă  cette difficultĂ© d’ordre technique.
Mustapha YAKOUBI (Alger, Algérie)
08:40 - 08:45 #48458 - CP003 Immediate Proximal Row Carpectomy for Severe Perilunate Dislocation Injuries: A Minimum 5-Year Follow-Up.
CP003 Immediate Proximal Row Carpectomy for Severe Perilunate Dislocation Injuries: A Minimum 5-Year Follow-Up.

In patients with perilunate injuries (PLI) with multiple ligamentous and bony injuries involving the proximal carpal row, open reduction and internal fixation (ORIF) can be difficult and lead to poor functional outcomes. Proximal row carpectomy (PRC) is an alternative procedure that has been used for severely comminuted fractures. The aim of our study is to evaluate the long-term functional outcome (minimum 5 years) of patients that underwent an emergency PRC for PLI.

We conducted a retrospective study of patients who underwent PRC at our centre between 2001 and 2016. Only patients with follow-up data of more than 5 years were included in the study. We evaluated range of motion, grip strength, Mayo Modified Wrist Score (MMWS) and Quick Disabilities of Arm, Shoulder and Hand (Quick-DASH). Radiographic analyses were performed to assess the presence of radiocarpal osteoarthritis and the space between the radius and capitate

Thirteen patients were included, with an average follow-up of 78.07 months (6.5 years). The MMWS was 65 points (four excellent and good, four fair and five poor results) and the Quick-DASH score was 30 points. X-ray analysis reported only 15.3% of patients with radiocarpal arthrosis and an average radio-capitate joint space of 1.92 mm

The outcomes of PRC in the management of PLI are comparable to the results reported in literature for conventional ORIF. PRC is a simpler procedure that minimises the need for re-intervention.
Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Marseille), Lucas AUDIFFRET, Alice ABS, Najib KACHOUH, Alice MAYOLY, Thomas NICOLAÏ
08:45 - 08:50 #48392 - CP004 Luxation radio-carpienne : rĂ©sultats fonctionnels aprĂšs prise en charge chirurgicale – À propos d’une sĂ©rie de 11 cas.
CP004 Luxation radio-carpienne : rĂ©sultats fonctionnels aprĂšs prise en charge chirurgicale – À propos d’une sĂ©rie de 11 cas.

Radiocarpal dislocation (RCD) is a rare injury defined as a complete loss of articulation between the carpus and the distal radial articular surface. Often caused by high-energy trauma, it can occur in isolation or be associated with a radial styloid fracture. Few clinical series are reported in the literature.

We report a retrospective series of 11 RCD cases treated between 2019 and 2023. Inclusion criteria were radiologically confirmed RCD, adult patients, and minimum follow-up of 6 months. Exclusion criteria included significantly displaced distal radius fractures and unfused growth plates. Dislocations were classified according to Dumontier: - Type I (pure dislocation): 4 cases - Type II (with radial styloid fracture): 7 cases All patients underwent surgical reduction without ligament repair. Functional outcomes were assessed via range of motion, grip strength (Jamar¼), QuickDASH score, and the modified Green O’Brien score by Cooney.

Mean age was 29 years (18–42); 10 males, 1 female. Mean follow-up was 19 months (6–36). - Mean flexion: 61° (30–90) - Extension: 52° (25–85) - Pronation: 78° (60–90) - Supination: 81° (60–90) - Grip strength: 26.4 kg (10–38) - Mean QuickDASH: 24.8 (6–39) - Mean Cooney score: 72 (40–95)

Clinical outcomes were globally satisfactory despite the absence of ligament repair, even in Type II cases with radial styloid fractures. Outcomes were comparable to existing literature. Two patients showed moderate wrist stiffness without significant functional impact, and one patient exhibited early radiocarpal osteoarthritis.

Radiocarpal dislocation, although rare, can be effectively managed with surgical reduction without systematic ligament repair. The functional outcomes were satisfactory for daily wrist use.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Soleh ABDEWAHED, Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
08:50 - 08:55 #48752 - CP005 Complications post-opératoires des fractures-luxations radiocarpiennes : étude rétrospective et orientations thérapeutiques.
CP005 Complications post-opératoires des fractures-luxations radiocarpiennes : étude rétrospective et orientations thérapeutiques.

Les fractures-luxations radiocarpiennes sont rares et complexes, observĂ©es chez l’adulte jeune Ă  la suite d’un traumatisme Ă  haute Ă©nergie. Les classifications historiques ne dĂ©crivent pas certaines formes instables, notamment les fractures marginales antĂ©rieures luxĂ©es. Cette Ă©tude vise Ă  analyser les complications post-opĂ©ratoires et Ă  ajuster les stratĂ©gies thĂ©rapeutiques en fonction des lĂ©sions anatomiques identifiĂ©es.

Dans cette Ă©tude monocentrique rĂ©trospective, nous avons inclus 34 patients opĂ©rĂ©s d’une fracture-luxation radiocarpienne entre 2015 et 2025. Le suivi minimal Ă©tait d’un an. La moyenne d’ñge Ă©tait de 44,8 ans. L’analyse radiologique portait sur l’arthrose, la translation ulnaire (mĂ©thodes de Chamay et Gillula), la stabilitĂ© radiocarpienne et l’angle palmar tilt-lunate (PTL). Les corrĂ©lations entre le type de fracture, les techniques d’ostĂ©osynthĂšse et les complications ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s.

Cent pourcent des patients prĂ©sentaient au moins un signe dĂ©butant d’arthrose. Une translation ulnaire du carpe Ă©tait observĂ©e dans 55 % des cas. Le PTL mesurĂ© en post-opĂ©ratoire n’était pas prĂ©dictif d'une translation ulnaire (Fisher p=0,59). Treize reprises chirurgicales ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires, principalement aprĂšs ostĂ©osynthĂšse par plaque antĂ©rieure isolĂ©e. Quatre patients ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une rĂ©paration ligamentaire, dont une seule capsulaire antĂ©rieure. Le taux de subluxations rĂ©siduelles Ă©tait de 32 %. L’ajout isolĂ© d’un fixateur externe, sans rĂ©paration ligamentaire, s’est rĂ©vĂ©lĂ© insuffisant. La moyenne du dĂ©placement des fractures marginales antĂ©rieures ayant nĂ©cessitĂ© une reprise chirurgicale Ă©tait de 12,8 mm, avec un Ă©cart type de 3,82 mm, traduisant une variabilitĂ© notable. Ces donnĂ©es suggĂšrent qu’au-delĂ  d’un certain seuil, une instabilitĂ© ligamentaire devient probable.

Une rĂ©paration capsulaire antĂ©rieure plus systĂ©matique pourrait ĂȘtre envisagĂ©e au vu du taux de translation ulnaire rapportĂ©, malgrĂ© une stabilitĂ© per-opĂ©ratoire. L’utilisation de plaques extra-distales pour les fractures marginales antĂ©rieures et le recours Ă  des plaques fragment-spĂ©cifiques doivent ĂȘtre privilĂ©giĂ©s dans les fractures articulaires complexes afin d’assurer une ostĂ©osynthĂšse optimale. L’adjonction d’un fixateur externe est un complĂ©ment utile Ă  l’ostĂ©osynthĂšse et Ă  la stabilisation ligamentaire. Cette Ă©tude apporte une contribution originale en analysant les complications post-opĂ©ratoires des fractures-luxations radiocarpiennes,. Elle permet d’engager une rĂ©flexion sur les limites des classifications et stratĂ©gies actuelles, et soulĂšve de nouvelles hypothĂšses thĂ©rapeutiques Ă  explorer pour amĂ©liorer la prise en charge de ces lĂ©sions complexes.

Les fractures luxations du radius imposent un bilan scanographique prĂ©-opĂ©ratoire et une approche individualisĂ©e afin de prendre en charge l’ensemble des lĂ©sions osseuses, cartilagineuses et ligamentaires.
Camille FADDA (Paris), Sharon ABIHSSIRA, Raphael NGUYEN, Pascal JEHANNO
Amphi Bleu

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la chirurgie des tumeurs les plus fréquentes de la main

Modérateurs : Michel EBELIN (Paris), Cyril LAZERGES (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Fabrice RABARIN (chirurgien) (Angers - Trelaze)
Les tumeurs de la main sont rarement malignes, mais peuvent laisser des séquelles quand une exérÚse est nécessaire. Cette table ronde permet de montrer les objectifs thérapeutiques et les piÚges à éviter dans le bilan et la prise en charge chirurgicale des tumeurs les plus fréquentes.
08:00 - 08:30 Comment rater la chirurgie des tumeurs les plus fréquentes de la main.
08:00 - 08:10 Comment je rate... un névrome à la main. Fabrice RABARIN (chirurgien) (Conférencier, Angers - Trelaze)
08:10 - 08:20 Comment je rate... une tumeur à cellule géante du radius. Cyril LAZERGES (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier)
08:20 - 08:30 Comment je rate... une tumeur glomique. Michel EBELIN (Conférencier, Paris)
08:30 - 09:00 Communications libres - Microchirurgie.
08:30 - 08:35 #48544 - CP036 Procédure de dissection et suture aorte abdominale chez le rat dans le cadre du DU de Microchirurgie.
CP036 Procédure de dissection et suture aorte abdominale chez le rat dans le cadre du DU de Microchirurgie.

la Microchirurgie constitue une compĂ©tence pratique au centre de plusieurs spĂ©cialitĂ©s chirurgicales telles que la chirurgie maxillo-faciale, la chirurgie cardiaque et vasculaire, la neurochirurgie, la chirurgie de la main entre autres. De nombreuses formations pour l’acquisition de cette compĂ©tence pratique en France, et Ă  l’internationale. La formation en immersion a dĂ©jĂ  fait ses preuves, ce mĂȘme sur des pĂ©riodes courtes. Mais pour faciliter l’apprentissage durant la formation, permettant d’anticiper les piĂšges et avoir des notions de gestes pratiques, il est indispensable d’avoir recours Ă  des outils comme des enregistrements de procĂ©dure de dissection et de suture microchirurgicale. Cependant, de telles donnĂ©es existent peu sur les plateformes internet. C’est pour rĂ©pondre Ă  ce besoin didactique qu’une vidĂ©ographie de procĂ©dure de dissection et de suture de l’aorte abdominale chez le rat a Ă©tĂ© proposĂ©e.

il s’agit d’une rĂ©alisation vidĂ©ographique commentĂ©e conçue Ă  l’occasion de la session de FĂ©vrier 2025 du DiplĂŽme Universitaire de Microchirurgie ExpĂ©rimentale et Clinique organisĂ© par la FacultĂ© de MĂ©decine d’Angers.

la procĂ©dure a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e aprĂšs compilation des pratiques tout au long de la session du D.U. de microchirurgie qui a eu lieu du 10 au 21 FĂ©vrier 2025. Chaque participant du groupe a colligĂ© l’enregistrement de ses procĂ©dures, y compris celle de l’examen finale. Un scĂ©nario a ensuite Ă©tĂ© Ă©laborĂ© pour commenter une procĂ©dure idĂ©ale, avec les astuces en cas de complications. Ceci a permis de faire un montage grĂące l’application iMovie (iOs). AprĂšs plusieurs corrections, la vidĂ©ographie a Ă©tĂ© soumise Ă  l’apprĂ©ciation des encadreurs pour validation et pour la mise en ligne sur la plateforme Youtube du D.U. de Microchirurgie d’Angers.

la pratique de la microchirurgie Ă  l’instar d’autres techniques nĂ©cessitent des outils de formation continue. Des sĂ©quences enregistrĂ©es de procĂ©dure de dissection de microchirurgie facilitent la formation grĂące Ă  l’acquisition des piĂšges et astuces. La vidĂ©ographie proposĂ©e par le D.U. de Microchirurgie d’Angers s’inscrit largement dans ce cadre didactique.
Alain CODJIA (Le Mans), Nicolas BIGORRE
08:35 - 08:40 #45723 - CP037 Early Causes of Failure in Macroreplantations: A Multicenter Retrospective Analysis of 43 Cases.
CP037 Early Causes of Failure in Macroreplantations: A Multicenter Retrospective Analysis of 43 Cases.

Macroreplantations are rare but highly complex surgeries. These are critical surgeries that can restore limb functionality after traumatic amputations. Early failure rates remain high despite advances in surgical techniques. This study aims to evaluate the causes and the associated key factors of early failures in macroreplantations.

A retrospective multicenter study was conducted, including 43 macroamputations amputations (proximal to the metacarpal region) treated between 2008 and 2024 across four trauma centers. Patients were categorized based on survivalful or failed replantations. Data on demographics, injury mechanisms, perioperative management, and postoperative complications were collected and analyzed.

Early failure occurred in 47% of the cases (20/43 amputations), defined by the need for secondary amputation within eight days on average. Smoking and severe wound contamination were significantly associated with early failure as the level of experience of the surgeon and the antibiotic prophylaxis (p-value <0.05).

Key factors contributing to early failure in macroreplantations include severe contamination and adverse perioperative conditions. These results emphasize the importance of rigorous preoperative assessment and optimized perioperative strategies to improve replantation outcomes
Sofiane KHELFALLAH (Lyon)
08:40 - 08:45 #48634 - CP038 La morbidité du garrot en pré-hospitalier dans les traumatismes graves du membre supérieur.
CP038 La morbidité du garrot en pré-hospitalier dans les traumatismes graves du membre supérieur.

L'usage de plus en plus rĂ©pandu du garrot dit « tactique » en prĂ©hospitalier s’intĂšgre dans la stratĂ©gie de « Damage Control »bien que pourvoyeur de nombreuses complications. Ainsi un usage inadaptĂ© du garrot en prĂ© hospitalier risque d’alourdir le pronostic initial d'autant plus que sa morbiditĂ© en prĂ© hospitalier reste peu Ă©tudiĂ©e dans la littĂ©rature Le taux de complications du garrot en prĂ© hospitalier aux membres infĂ©rieurs varie de 0% Ă  25% selon les auteurs. Une sĂ©rie de patients au sein de notre unitĂ© ayant dĂ©veloppĂ© des complications post garrot, nous a amenĂ© Ă  reconsidĂ©rer sa balance bĂ©nĂ©fice risque. Ce travail porte sur une revue de cas chez qui l’utilisation du garrot a Ă©tĂ© responsable de complications importantes mettant en jeu la rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle.

Entre octobre et janvier 2021, 5 cas de traumatismes graves du membre supĂ©rieur chez lesquels l’utilisation d’un garrot en prĂ©-hospitalier a Ă©tĂ© responsables de complications importantes ont Ă©tĂ© rapportĂ©. Les donnĂ©es prĂ©hospitaliĂšres, les antĂ©cĂ©dents, les lĂ©sions associĂ©es, l’examen clinique d’admission, le temps total de garrot ainsi que les examens paracliniques ont Ă©tĂ© consignĂ©s. Les constations per opĂ©ratoires et les complications post opĂ©ratoires ont Ă©galement Ă©tĂ© relevĂ©es.

En préhospitalier, aucun des patients ne présentaient des signes de choc hémodynamique. Le saignement était dans la plupart des cas absent ou modéré. Deux patients présentait des lésions cutanée uniquement. Nous avons noté des complications graves telles qu'une paralysie du nerf musculo-cutané chez un patient, un syndrome des loges, une rhabdomyolyse et un syndrome d'ischémie-reperfusion chez un autre. Le rÎle d'un garrot préhospitalier prolongé dans l'infection postopératoire a également été suspecté chez deux patients. Le temps moyen de garrot en préhospitalier était de 2h10 un relai efficace par pansement compressif a été réalisé seulement dans un cas.

A notre connaissance il n’existe pas d’études dans la littĂ©rature recensant spĂ©cifiquement la morbiditĂ© et l’efficacitĂ© du garrot prĂ© hospitalier dans les traumatismes sĂ©vĂšres au membre supĂ©rieur. L’utilisation inadaptĂ©e du garrot pneumatique en phase prĂ©-hospitaliĂšre dans les traumatismes sĂ©vĂšres du membre supĂ©rieur en termes de pression utilisĂ©e, de durĂ©e ou d’absence d’indication peut aggraver les consĂ©quences des lĂ©sions traumatiques initiales et compromettre le pronostic de conservation du membre ou sa fonction.

Cette sĂ©rie de cas, bien que restreinte, suggĂšre que le rapport bĂ©nĂ©fice/risque du garrot prĂ©hospitalier doit ĂȘtre réévaluĂ©. Des Ă©tudes complĂ©mentaires devraient ĂȘtre menĂ©es pour Ă©tudier la morbiditĂ© spĂ©cifique du garrot au membre supĂ©rieur et cibler ses indications.
Hanna JAZOTTES (Montpellier), Michel CHAMMAS, Bertrand COULET, Cyril LAZERGES, Jonathan CHARBIT, Perre-Emmanuel CHAMMAS
08:45 - 08:50 #48747 - CP039 Technique de prélÚvement du lambeau chimérique de muscle carré pronateur.
CP039 Technique de prélÚvement du lambeau chimérique de muscle carré pronateur.

Le lambeau musculaire de carrĂ© pronateur est utilisĂ© dans des indications diverses (interface, protection des nĂ©vromes) et pour la couverture des pertes de substance modĂ©rĂ©es de l’avant-bras et du poignet ainsi que dans la rĂ©animation de l’opposition du pouce. Le muscle carrĂ© pronateur est vascularisĂ© par l’artĂšre interosseuse antĂ©rieure (AIA). Au bord proximal du muscle carrĂ© pronateur, l’AIA donne systĂ©matiquement une branche perforante Ă  destinĂ©e cutanĂ©e dorsale. Elle traverse le ligament interosseux (LIO) pour vasculariser la peau au tiers distal de l’avant-bras. A partir de cette perforante, il est possible de lever un lambeau perforant cutanĂ© dorsal et l’associer au lambeau de carrĂ© pronateur pour en faire un lambeau chimĂ©rique.

Nous rappelons dans cette vidéo la technique de levée du lambeau de muscle carré pronateur chimérique à pédicule proximal sur sujet donné à la science.

Le muscle et le pĂ©dicule sont abordĂ©s par voie antĂ©rieure au tiers distal de l’avant-bras. Le muscle est dĂ©couvert en passant entre le nerf mĂ©dian et le long palmaire, puis entre le long flĂ©chisseur du pouce et les flĂ©chisseurs profonds des doigts. L’artĂšre interosseuse antĂ©rieure (AIA) est dissĂ©quĂ©e en proximal du muscle. Le muscle est levĂ© Ă  l’aide d’une rugine sur ses bords radial et ulnaire afin d’exposer l’AIA qui chemine Ă  sa face profonde. La branche perforante Ă  destinĂ©e cutanĂ©e dorsale traversant le LIO est repĂ©rĂ©e et dissĂ©quĂ©e vers la profondeur. En distal du muscle, l’anastomose de l’AIA avec l’arcade transverse antĂ©rieure du carpe est ligaturĂ©e. A la face dorsale de l’avant-bras sur son tiers distal, un lambeau cutanĂ© de 5*5 cm est incisĂ©. La branche perforante dorsale est repĂ©rĂ©e entre le troisiĂšme et le quatriĂšme compartiments des extenseurs. Elle est dissĂ©quĂ©e Ă  travers le LIO pour rejoindre la rĂ©gion antĂ©rieure de l’avant-bras oĂč une fenĂȘtre dans le LIO permettra de ramener le lambeau cutanĂ© en antĂ©rieur. Le lambeau chimĂ©rique peut ensuite ĂȘtre levĂ© de distal en proximal oĂč le pĂ©dicule de l’AIA peut ĂȘtre de plus de 10 cm de long et augmente l’arc de rotation du lambeau.

Ce lambeau peu connu prĂ©sente des repĂšres fiables qui permettent de l’inscrire dans l’arsenal thĂ©rapeutique du chirurgien de la main.
Alexandre BAZELI (ROUEN), Anne-Isabelle CHABRIDON, Pierre OGERON, Marine AUBEY, Fabrice DUPARC, Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
08:50 - 08:55 #48376 - CP040 La greffe de fibula non-vascularisée dans la reconstruction osseuse post-traumatique et tumorale du membre supérieur : une solution simple et fiable.
CP040 La greffe de fibula non-vascularisée dans la reconstruction osseuse post-traumatique et tumorale du membre supérieur : une solution simple et fiable.

La reconstruction osseuse du membre supĂ©rieur aprĂšs rĂ©section tumorale ou traumatisme complexe reprĂ©sente un vĂ©ritable dĂ©fi pour le chirurgien orthopĂ©diste. Lorsque la perte de substance osseuse est majeure, les solutions classiques comme la greffe spongieuse ou l’allogreffe sont souvent insuffisantes. Dans ce contexte, la greffe de fibula non vascularisĂ©e s’impose comme une alternative efficace, accessible et techniquement moins contraignante que la fibula vascularisĂ©e.

Nous prĂ©sentons une sĂ©rie de 12 patients traitĂ©s entre 2018 et 2024 pour des pertes osseuses Ă©tendues du membre supĂ©rieur, localisĂ©es au bras et Ă  l’avant-bras, suite Ă  des rĂ©sections tumorales (ostĂ©osarcomes, chondrosarcomes, tumeurs Ă  cellules gĂ©antes) ou Ă  des traumatismes sĂ©vĂšres. Tous ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une reconstruction par greffe de fibula non vascularisĂ©e, associĂ©e Ă  une ostĂ©osynthĂšse rigide.

L’ñge moyen des patients Ă©tait de 28 ans (15–46 ans), avec un suivi moyen de 26 mois. La consolidation osseuse a Ă©tĂ© obtenue dans 10 cas sur 12 dans un dĂ©lai moyen de 5,8 mois. Aucun cas de rejet de greffe n’a Ă©tĂ© observĂ©. Deux patients ont nĂ©cessitĂ© une reprise chirurgicale pour retard de consolidation. Sur le plan fonctionnel, l’évaluation selon le score de l’Enneking (MSTS) a montrĂ© un retour Ă  un usage fonctionnel satisfaisant dans 9 cas (score >24/30), notamment chez les patients ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une rééducation prĂ©coce.

La fibula non vascularisĂ©e prĂ©sente plusieurs avantages : simplicitĂ© de prĂ©lĂšvement, faible morbiditĂ© au site donneur, temps opĂ©ratoire rĂ©duit, et fiabilitĂ© dans la consolidation si les conditions mĂ©caniques et biologiques sont respectĂ©es. Elle constitue une option particuliĂšrement attractive dans les centres oĂč la microchirurgie n’est pas disponible.

Cette Ă©tude souligne ainsi que la greffe de fibula non vascularisĂ©e constitue une solution fiable, durable et accessible pour la reconstruction osseuse du membre supĂ©rieur dans les contextes post-tumoraux et post-traumatiques, Ă  condition de respecter les principes de stabilitĂ© mĂ©canique, de contact osseux optimal et d’un suivi fonctionnel rigoureux.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Soleh ABDEWAHED, Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
Salle 252AB

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G1
08:00 - 09:00

Session GEMMSOR
Communications Libres

08:00 - 08:10 CG01 Rééducation de la main et pansements : Travail pluridisciplinaire et proposition d’un outil en vue d’amĂ©liorer la prise en charge des patients de la main avec pansement. LĂ©na ASTHER (Masseur KinesithĂ©rapeute) (Orateur, Chambray-les-Tours)
08:20 - 08:30 CG03 La prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne : Place de la rééducation et de l’orthĂšse en 2023. Alain GOSP SERVER (kinesitherapeuthe) (Orateur, Paris)
08:30 - 08:40 CG04 PrĂ©vention et prise en charge des raideurs de l’interphalangienne proximale. Dominique THOMAS (orthĂ©siste) (Orateur, Grenoble)
08:40 - 08:50 #48720 - CG05 « On ne traite pas un ƓdĂšme que l’on ne comprend pas » : Les erreurs de traitement lymphatique en rééducation.
CG05 « On ne traite pas un ƓdĂšme que l’on ne comprend pas » : Les erreurs de traitement lymphatique en rééducation.

La lymphologie a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme un parent pauvre de la mĂ©decine. Bien que dĂ©couverte dĂšs l’antiquitĂ©, elle demeure aujourd’hui peu investie et souvent relĂ©guĂ©e au second plan dans les parcours de soins post-opĂ©ratoires. Pourtant, le systĂšme lymphatique joue un rĂŽle clĂ© dans la rĂ©cupĂ©ration post-chirurgicale. Cette prĂ©sentation vise Ă  mettre en lumiĂšre les erreurs liĂ©es Ă  une mauvaise connaissance de ce systĂšme et les consĂ©quences que cela peut entrainer sur la rĂ©cupĂ©ration motrice et la qualitĂ© de vie des patients.

Nous dĂ©butons par un rappel sur l’anatomie, les rĂŽles du systĂšme lymphatique et sa rĂ©partition au niveau du membre supĂ©rieur. Les diffĂ©rents types d’insuffisance lymphatique (dynamique, mĂ©canique, combinĂ©e) seront abordĂ©s afin de permettre une lecture adaptĂ©e de la symptomatologie. Une mĂ©connaissance de ces bases conduit Ă  des prises en charge inadaptĂ©es : absence de traitement, pressions inappropriĂ©es lors des contentions, drainage non spĂ©cifique
 Nous abordons Ă©galement les contre-indications au traitement lymphatique, encore trop souvent ignorĂ©es. A partir de cette base thĂ©orique, nous illustrerons les erreurs frĂ©quentes de prise en charge, avec des exemples cliniques illustrĂ©s.

Cette mĂ©connaissance entraĂźne des erreurs thĂ©rapeutiques qui ont des rĂ©percussions fonctionnelles majeurs : fibroses tissulaires limitant les amplitudes articulaires, ƓdĂšmes persistants devenant chroniques, retard Ă  la reprise des activitĂ©s quotidiennes et professionnelles, douleurs chroniques, majoration du risque de syndrome douloureux rĂ©gional complexe.

Cette présentation vise les cas cliniques et ne représente pas une étude prospective.

Une comprĂ©hension fine du systĂšme lymphatique joue un rĂŽle clĂ© dans la rĂ©cupĂ©ration post-opĂ©ratoire et dans une rééducation efficace. Une prise en charge prĂ©coce, individualisĂ©e et fondĂ©e sur une anamnĂšse et une Ă©valuation prĂ©cise de l’ƓdĂšme est essentielle. Il est indispensable de sensibiliser l’ensemble des acteurs impliquĂ©s dans la rééducation : chirurgiens, ergothĂ©rapeutes, kinĂ©sithĂ©rapeutes, Ă  l’importance d’intĂ©grer la dimension lymphatique dans les protocoles post-opĂ©ratoires.
Laura JEANNES (Bienne, Suisse)
08:50 - 08:55 Questions.
Salle 251

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D11
08:00 - 08:30

Communications Libres
ProthÚse trapézo-métacarpienne

Modérateurs : Pierre MOUTON (chirurgien) (Pessac), Guillaume WAVREILLE (Chirurgien de la main) (Lille)
08:00 - 08:05 #48523 - CP070 Comparaison des techniques de fraisage manuel et motorisĂ© pour la prĂ©paration du trapĂšze dans l’arthroplastie de l’articulation CMC1 du pouce.
CP070 Comparaison des techniques de fraisage manuel et motorisĂ© pour la prĂ©paration du trapĂšze dans l’arthroplastie de l’articulation CMC1 du pouce.

Avec l’avancĂ©e de nos connaissances sur l’arthroplastie de l’articulation carpomĂ©tacarpienne du pouce (CMC1), il est essentiel d’amĂ©liorer nos techniques opĂ©ratoires afin de limiter les complications et de repousser les limites des prothĂšses. La technique optimale pour prĂ©parer le trapĂšze reste incertaine. Le fraisage manuel et le fraisage motorisĂ© sont utilisĂ©s, chacun ayant des avantages et des limites thĂ©oriques. Le fraisage manuel pourrait offrir un meilleur retour tactile et un contrĂŽle accru, tandis que le fraisage motorisĂ© est supposĂ© garantir une plus grande prĂ©cision et rĂ©gularitĂ©. Cette Ă©tude visait Ă  comparer ces deux techniques en termes de prĂ©cision, d’uniformitĂ© et de variabilitĂ© opĂ©rateur, sur des modĂšles osseux simulĂ©s.

Des blocs en mousse de polyurĂ©thane de 15 PCF (os ostĂ©oporotique) et 25 PCF (os standard) ont Ă©tĂ© utilisĂ©s. Au total, 432 modĂšles de trapĂšze ont Ă©tĂ© fraisĂ©s avec des instruments KerimedicalÂź Touch, par des cliniciens novices et expĂ©rimentĂ©s, en techniques manuelle et motorisĂ©e. L’évaluation par micro-CT a mesurĂ© volume, forme et bascule de la fraise.

Le fraisage motorisĂ© a rĂ©duit de façon significative la bascule de la fraise par rapport au fraisage manuel. Les cavitĂ©s Ă©taient plus rĂ©guliĂšres et constantes en volume, adaptĂ©es Ă  l’insertion des cupules. Le fraisage manuel a montrĂ© une variabilitĂ© accrue, surtout chez les novices.

Ces rĂ©sultats confirment que le fraisage motorisĂ© favorise une prĂ©paration plus fiable du trapĂšze, ce qui pourrait limiter les complications telles que le descellement primaire ou un mauvais positionnement de la cupule. NĂ©anmoins, il convient de souligner que le fraisage motorisĂ© doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© Ă  vitesse modĂ©rĂ©e pour limiter les risques de nĂ©crose thermique. De plus, si le fraisage manuel prĂ©sente des limites en termes de rĂ©gularitĂ©, il pourrait conserver une utilitĂ© dans des cas complexes oĂč un retour tactile prĂ©cis est nĂ©cessaire.

Le fraisage motorisĂ© semble prĂ©fĂ©rable pour standardiser la prĂ©paration du trapĂšze en arthroplastie CMC1. Des Ă©tudes cliniques sont nĂ©cessaires pour confirmer ces rĂ©sultats in vivo, notamment sur le descellement secondaire et l’ossification hĂ©tĂ©rotopique.
Bram VAN HOVE (Leuven, Belgique), Joris DUERINCKX
08:05 - 08:10 #48525 - CP071 Remodelage osseux aprĂšs implantation d’une cupule trapĂ©zienne : diffĂ©rence entre les cupules sphĂ©riques et coniques.
CP071 Remodelage osseux aprĂšs implantation d’une cupule trapĂ©zienne : diffĂ©rence entre les cupules sphĂ©riques et coniques.

Introduction Le remplacement prothĂ©tique total de l’articulation trapĂ©zomĂ©tacarpienne est devenu une solution fiable pour traiter l’arthrose de cette articulation. La survie des implants est rapportĂ©e entre 15 et 25 ans. Les complications au niveau de la cupule trapĂ©zienne (descellement, fracture, ossifications) reprĂ©sentent les principales indications de reprise chirurgicale. Il existe une grande variĂ©tĂ© de conceptions de cupules, mais il reste incertain quel design favorise la survie Ă  long terme. Le but de cette Ă©tude est de comparer radiographiquement le remodelage osseux trapĂ©zien un an aprĂšs implantation d’une cupule sphĂ©rique ou conique. Nous souhaitons identifier objectivement les modifications osseuses autour de la cupule pouvant conduire Ă  une dĂ©faillance de l’implant.

Nous avons Ă©valuĂ© rĂ©trospectivement les radiographies de 106 patients un an aprĂšs une arthroplastie trapĂ©zomĂ©tacarpienne totale (Touch, Kerimedical, GenĂšve), opĂ©rĂ©s entre 2019 et 2021. Parmi eux, 53 avaient reçu une cupule sphĂ©rique et 53 une cupule conique. Le choix de l’implant Ă©tait dĂ©cidĂ© peropĂ©ratoirement selon les constatations cliniques. Les radiographies ont Ă©tĂ© analysĂ©es pour la rĂ©sorption osseuse autour de l’implant, l’enfoncement, les fractures et les ossifications hĂ©tĂ©rotopiques.

Nous n’avons observĂ© aucune bascule ou luxation des cupules. Un descellement stade 1 a Ă©tĂ© retrouvĂ© dans 13 % des cas avec cupule sphĂ©rique et 9 % avec cupule conique. Un enfoncement mineur a Ă©tĂ© notĂ© dans 4 % des deux groupes. Des ossifications hĂ©tĂ©rotopiques sont survenues dans 47 % des cas avec cupule sphĂ©rique et 62 % avec cupule conique. Aucune diffĂ©rence significative n’a Ă©tĂ© constatĂ©e entre les deux groupes.

Nos rĂ©sultats confirment qu’aucun des deux designs de cupule n’est supĂ©rieur Ă  court terme en termes de stabilitĂ© ou de remodelage osseux. L’occurrence Ă©levĂ©e des ossifications hĂ©tĂ©rotopiques, quel que soit le type de cupule, pourrait avoir des consĂ©quences Ă  plus long terme sur la mobilitĂ© et la fonction de l’articulation. Ces observations soulignent l’importance d’un suivi prolongĂ© et pourraient orienter de futures recherches vers des stratĂ©gies pour limiter ces ossifications, comme des modifications techniques ou pharmacologiques peropĂ©ratoires.

Notre Ă©tude montre l’absence de diffĂ©rence clinique ou radiologique entre les cupules sphĂ©riques et coniques un an aprĂšs implantation. Le taux Ă©levĂ© d’ossifications hĂ©tĂ©rotopiques justifie un suivi Ă  long terme pour Ă©valuer l’impact sur la survie des implants.
Bram VAN HOVE (Leuven, Belgique), Joris DUERINCKX
08:10 - 08:15 #48536 - CP072 Evaluation Ă©chographique rĂ©trospective de la conservation de la double mobilitĂ© des prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes Touchℱ.
CP072 Evaluation Ă©chographique rĂ©trospective de la conservation de la double mobilitĂ© des prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes Touchℱ.

La prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne occupe une place importante dans l’arsenal de prise en charge de la rhizarthrose. Cette Ă©tude visait Ă  Ă©valuer la persistance de la mobilitĂ© de la grande articulation en mesurant la mobilitĂ© de l’insert en polyĂ©thylĂšne dans les prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne Ă  double mobilitĂ© de type Touchℱ.

Dans une Ă©tude rĂ©trospective monocentrique menĂ©e entre dĂ©cembre 2020 et dĂ©cembre 2023, 21 prothĂšses ont Ă©tĂ© analysĂ©es Ă©chographiquement pour Ă©valuer la mobilitĂ© de l’insert. Les patients porteurs prĂ©sentaient un Ăąge moyen de 63 ans et le recul moyen Ă©tait de 17 mois. Des examens radiographiques et cliniques ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s, en mesurant notamment l’enfoncement des implants, l’amplitude de mouvement et les forces de serrage. Le critĂšre de jugement principal Ă©tait la diffĂ©rence de dĂ©bord de l’insert sur la cupule en abduction puis en adduction du pouce.

La mobilitĂ© de l’insert en polyĂ©thylĂšne a Ă©tĂ© confirmĂ©e pour tous les patients, avec une diffĂ©rence significative de dĂ©bord de 1,38 mm entre abduction et adduction. Aucun signe de luxation ou de dĂ©gradation significative de l’implant n’a Ă©tĂ© retrouvĂ©. Les rĂ©sultats cliniques sont satisfaisants, avec un score de Kapandji de 9,38 en moyenne et une satisfaction moyenne de 4,61/5. Les radiographies n’ont montrĂ© aucun signe d’enfoncement des implants.

La mobilitĂ© de l’insert Ă©tait conservĂ©e Ă  un recul de 17 mois avec des rĂ©sultats cliniques et fonctionnels comparables Ă  ceux retrouvĂ©s dans la littĂ©rature. Des Ă©tudes complĂ©mentaires Ă  plus long terme sont nĂ©cessaires pour Ă©valuer la durabilitĂ© de ces rĂ©sultats.

Notre Ă©tude a permis de montrer une mobilitĂ© objective de l’insert en polyĂ©thylĂšne chez 100% des patients ayant rĂ©alisĂ© l’échographie. MalgrĂ© un effectif rĂ©duit, le fait que 100% des prothĂšses prĂ©sentent une conservation de la mobilitĂ© de l’insert est trĂšs encourageant et confirme le fonctionnement in vivo du mĂ©canisme Ă  ce recul. Ainsi, la grande articulation ne serait pas qu’une rĂ©serve de mouvement mais bien partie intĂ©grante de la nouvelle mobilitĂ© articulaire.
Mike RAIMI (Amiens), Axel VAN VLIET, Mathilde LEON, Emmanuel DAVID
08:15 - 08:20 #48678 - CP073 Comparaison clinique et radiographique des cupules trapéziennes de 8 et 9 mm dans la prothÚse trapézo-métacarpienne à double mobilité MAIA.
CP073 Comparaison clinique et radiographique des cupules trapéziennes de 8 et 9 mm dans la prothÚse trapézo-métacarpienne à double mobilité MAIA.

Les prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes (PTM) sont devenues le gold standard dans le traitement de la rhizarthrose. Les implants actuels prĂ©sentent des taux de survie avoisinant les 90% Ă  10 ans et offrent une stabilitĂ© accrue, notamment avec l'Ă©vĂšnement de la double mobilitĂ©. Cependant, un trapĂšze de petite taille, frĂ©quent chez les femmes, peut compliquer la mise en place de l’implant. Dans ce contexte, la PTM MAIA (laboratoire LĂ©pine) dispose d’une cupule de petite taille 8mm permettant de s’adapter au mieux Ă  l’anatomie de chacun. Cette Ă©tude vise Ă  comparer les rĂ©sultats cliniques et radiographiques des cupules de 8 et 9mm dans la PTM Ă  double mobilitĂ© Ă  court terme.

Une Ă©tude rĂ©trospective a Ă©tĂ© menĂ©e sur des patients opĂ©rĂ©s d’une PTM double mobilitĂ© MAIA pour rhizarthrose primitive rĂ©sistante aux traitements conservateurs, entre janvier 2022 et mai 2024. Deux groupes ont Ă©tĂ© constituĂ©s selon la taille de la cupule utilisĂ©e : 8 et 9mm. L’utilisation d’une cupule taille 8mm se limitait aux petits trapĂšzes et Ă©tait dĂ©cidĂ© en per-opĂ©ratoire. Les donnĂ©es cliniques (douleur, mobilitĂ©, satisfaction) et radiographiques (ostĂ©olyse, dĂ©placement secondaire, ostĂ©ointĂ©gration) ont Ă©tĂ© recueillies avec un recul minimum de 12 mois.

Au total, 143 patients ont Ă©tĂ© inclus au recul moyen de 25 mois (12-40): 46 dans le groupe 8mm et 97 dans le groupe 9mm. Il n'Ă©tait pas notĂ© de diffĂ©rences significative entre les deux groupes en termes de diminution de la douleur, rĂ©cupĂ©ration de la force de pince et de satisfaction globale. Radiographiquement, aucune cupule ne prĂ©sentait de dĂ©placement secondaire, aucune ostĂ©olyse pĂ©ri-prothĂ©tique n’a Ă©tĂ© observĂ©e.

L’implantation d’une cupule de 8 mm permet de s’adapter Ă  l’anatomie des petits trapĂšzes sans compromettre la stabilitĂ© ou la fixation prothĂ©tique. MalgrĂ© une surface de contact implant-os rĂ©duite, aucune diffĂ©rence significative n’a Ă©tĂ© observĂ©e par rapport Ă  la cupule de 9mm. Une Ă©valuation Ă  plus long terme reste nĂ©cessaire pour analyser l’usure du polyĂ©thylĂšne et la durabilitĂ© de l’implant.

La cupule trapézienne MAIA de 8mm constitue une alternative fiable à la taille standard de 9mm, et apparait particuliÚrement adaptée aux petits trapÚzes. Les résultats cliniques et radiographiques à court et moyen terme sont comparables, sans complication identifiée.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Adriano TOFFOLI, Jacques TEISSIER
08:20 - 08:25 #48703 - CP074 La double mobilitĂ© en tĂȘte: rĂ©sultats cliniques et radiographiques Ă  cinq ans de l'arthroplastie Ă  double mobilitĂ© MaĂŻa dans la rhizarthrose primaire.
CP074 La double mobilitĂ© en tĂȘte: rĂ©sultats cliniques et radiographiques Ă  cinq ans de l'arthroplastie Ă  double mobilitĂ© MaĂŻa dans la rhizarthrose primaire.

Rhizarthrosis significantly affects hand function and quality of life. Trapeziometacarpal joint arthroplasty is a well-established treatment, and recent implant designs aim to improve function and longevity. The Dual Mobility concept was introduced to reduce dislocation rates and enhance implant survival. Although mid- to long-term data are available for several implants, evidence regarding the Maïa Dual Mobility (DM) arthroplasty (Lépine Group, ExMedical) is still lacking.

This prospective observational study included all patients undergoing primary thumb arthroplasty with the MaĂŻa DM for rhizarthrosis (minimum follow-up of five years). Clinical evaluation included Kapandji score, retropulsion, abduction angle of the first web space, grip strength, key pinch, and precision pinch. Patient-reported outcome measures (PROMS) were collected: Visual Analogue Scale (VAS) for pain, PRWHE, Michigan Hand Outcomes Questionnaire (MHQ), and QuickDASH. Radiographic changes, implant survival, and complications were also assessed. The data were tested for normality (Shapiro-Wilk test) and significance (two-tailed t-test).

From 2018 to 2020, 56 patients met the inclusion criteria; 44 (9 males, 35 females) responded to follow-up. Three had bilateral implants. At a minimum of five years follow-up, implant survival was 100%. Functional outcomes were favourable: Kapandji score 9.4 ± 0.9; retropulsion 2.2 ± 0.7; web space angle 49.7 ± 10.1 degrees; grip strength 24.6 ± 8.4 kg; key pinch 6.0 ± 1.8 kg; precision pinch 4.2 ± 1.9 kg. PROMS improved significantly: MHQ (49.6 vs 71.4) and QuickDASH (62.6 vs 20.5) (p < 0.05). PRWHE improved non-significantly (77.4 vs 16.0). Radiographically, peri-articular ossifications were most common. No dislocations occurred. The complication rate was 27.8% (1.9% CRPS, 14.8% De Quervain tendinitis, 7.4% neuropraxia of the sensory branch of the thenar region, and 3.7% adduction contracture).

The MaĂŻa DM arthroplasty demonstrates high implant survival and functional improvement at the five-year follow-up, supporting the positive outcomes reported in studies of the Moovis (95.2% survival at 3.5 years) and Touch DM arthroplasties (98% survival at 6.5 years). No dislocations occurred. These findings position this implant as a reliable mid-term solution for primary rhizarthrosis, comparable to established alternatives. As literature mentions, with the concept of Dual Mobility, De Quervain tendinitis became the most common postoperative complication.

This is, to our knowledge, the first mid-term follow-up study for the MaĂŻa Dual Mobility arthroplasty showing excellent five-year survival, functional outcomes, and a low complication rate in thumb arthroplasty for rhizarthrosis without dislocations. These findings support its use as a reliable surgical option, though further long-term follow-up remains necessary.
Jasper DE GEYTER (Saint-Trond, Belgique), Kjell VAN ROYEN, Thomas RYCKAERT, Kira VANDE VOORDE, Bert VANMIERLO, Arne DECRAMER
Salle 253
08:30

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D12
08:30 - 09:00

Communications Libres
ProthÚse trapézo-métacarpienne

Modérateurs : Pierre MOUTON (chirurgien) (Pessac), Guillaume WAVREILLE (Chirurgien de la main) (Lille)
08:30 - 08:35 #48769 - CP075 Reprise des prothÚses rubis II instables par prothÚse touch : étude de 36 cas.
CP075 Reprise des prothÚses rubis II instables par prothÚse touch : étude de 36 cas.

La prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne Rubis II offre de bons rĂ©sultats fonctionnels, mais reste associĂ©e Ă  un taux de luxation d’environ 10 %, souvent liĂ© Ă  un dĂ©faut d’appui de la platine sur le trapĂšze ou Ă  un design biomĂ©canique peu contraint. Face Ă  ces instabilitĂ©s rĂ©cidivantes, la prothĂšse TOUCH, Ă  double mobilitĂ©, a Ă©tĂ© proposĂ©e comme alternative pour les reprises, visant Ă  amĂ©liorer la stabilitĂ© articulaire et la satisfaction des patients.

Entre janvier 2020 et dĂ©cembre 2024, 36 patients ayant prĂ©sentĂ© une ou plusieurs luxations prothĂ©tiques de Rubis II ont Ă©tĂ© opĂ©rĂ©s d’une reprise par la prothĂšse TOUCH . Tous les patients ont Ă©tĂ© pris en charge par le mĂȘme opĂ©rateur. Les indications de reprise Ă©taient des luxations rĂ©cidivantes, parfois avec douleurs rĂ©siduelles ou instabilitĂ©s invalidantes. Les donnĂ©es recueillies incluent les dĂ©lais de luxation, les antĂ©cĂ©dents chirurgicaux, les rĂ©sultats fonctionnels et la stabilitĂ© prothĂ©tique Ă  moyen terme.

Le dĂ©lai moyen entre la pose initiale de la Rubis II et la premiĂšre luxation Ă©tait de 3,2 ans. Sur les 36 patients, 72 % Ă©taient des femmes. La reprise prothĂ©tique par TOUCH a pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©e dans tous les cas sans difficultĂ© majeure peropĂ©ratoire. La gestion du trapĂšze, souvent marquĂ©e par une mĂ©tallose et une rĂ©action inflammatoire locale, a nĂ©cessitĂ© un parage soigneux mais n’a pas compromis l’implantation de la nouvelle prothĂšse. Aucun cas de luxation ou de complication infectieuse n’a Ă©tĂ© observĂ© au suivi moyen. Tous les patients ont rapportĂ© une amĂ©lioration notable de la stabilitĂ© articulaire et une rĂ©duction des douleurs. La mobilitĂ© du pouce a Ă©tĂ© globalement restaurĂ©e, avec un retour fonctionnel satisfaisant dans les activitĂ©s de la vie quotidienne. Le taux de satisfaction subjectif Ă©tait Ă©levĂ© dans l’ensemble des cas.

La prothĂšse TOUCH, grĂące Ă  sa double mobilitĂ© et Ă  sa configuration biomĂ©canique, permet de rĂ©duire significativement le risque de luxation et d’élargir l’arc de mobilitĂ©. Contrairement Ă  la Rubis II, dont le design inversĂ© et la fixation sur platine peuvent induire des conflits trapĂ©zo-mĂ©tacarpiens, la TOUCH assure une meilleure congruence articulaire. Son utilisation en reprise semble amĂ©liorer la stabilitĂ© sans compromettre la conservation osseuse ni nĂ©cessiter de reconstruction complexe.

La reprise des prothÚses Rubis II luxées par la prothÚse TOUCH améliore la stabilité et la fonction avec de bons résultats à moyen terme. Ces données encourageantes justifient son utilisation en reprise, en attendant une évaluation à plus long terme.
Oussama ABCHA (Saint-Quentin), Alix DESSIRIER, Nicoals LEBEAU, Afif JREIJ, Laetitia HENRY, Mirdad MOUGHABGHAB
08:35 - 08:40 #48561 - CP076 Révision des prothÚses trapézo-métacarpiennes : causes, classification osseuse et stratégies chirurgicales.
CP076 Révision des prothÚses trapézo-métacarpiennes : causes, classification osseuse et stratégies chirurgicales.

Objectif‹ : Analyser les causes d’échec des prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes (CMC) et proposer une stratĂ©gie de rĂ©vision adaptĂ©e au degrĂ© de perte osseuse du trapĂšze.

Étude rĂ©trospective monocentrique de 31 cas de reprises chirurgicales entre 2012 et 2024, avec un suivi minimum d’un an post-rĂ©vision. Les indications comprenaient : * 23 luxations (souvent liĂ©es Ă  une malposition de cupule ou une instabilitĂ©), * 12 douleurs associĂ©es Ă  une hyperfixation scintigraphique, * 4 fractures du trapĂšze, * Descellements ou perforation du TRAST. Une classification peropĂ©ratoire des pertes osseuses a permis de rĂ©partir les cas en 4 groupes de traitement : 1. RĂ©implantation simple (n=10) en cas d’os prĂ©servĂ© ; 2. Greffe spongieuse radiale + cupule (n=8) pour pertes modĂ©rĂ©es ; 3. Cimentation de cupule (n=2) pour pertes majeures mais parois osseuses conservĂ©es ; 4. TrapĂ©zectomie (n=11) en cas de destruction trop importante du trapĂšze.

* Groupe 1 : bon rĂ©sultat global, avec 2 luxations prĂ©coces dans des contextes d’hyperlaxitĂ©. * Groupe 2 : rĂ©sultats satisfaisants, sauf un cas de descellement secondaire. * Groupe 3 : stabilitĂ© durable des cupules cimentĂ©es Ă  4-5 ans. * Groupe 4 : rĂ©sultats fonctionnels semblant comparables aux trapĂ©zectomies primaires.

Le succĂšs d’une rĂ©vision dĂ©pend d’un bon diagnostic et d’une stratĂ©gie adaptĂ©e Ă  la perte osseuse. La greffe radiale fonctionne bien pour les pertes modĂ©rĂ©es si la fixation de la cupule est rigoureuse Ă  3 ans de recul. La cimentation est efficace pour les pertes sĂ©vĂšres avec parois prĂ©servĂ©es du trapĂšze, mais nĂ©cessite des implants adaptĂ©s. Une reconstruction par greffe iliaque corticospongieuse est Ă©voquĂ©e par d’autres auteurs, mais non utilisĂ©e ici. La trapĂ©zectomie reste une solution fiable en dernier recours.

Une stratégie adaptée au degré de perte osseuse permet de sécuriser la reprise des prothÚses CMC et nous permet de distinguer 4 stades : * stade 1 : TrapÚze avec os conservé => Réimplantation simple d'une cupule identique ou plus large * Stade 2 : Pertes modérées du trapÚze => Greffe spongieuse radiale * Stade 3 : Perte majeure + respect de 3 corticales du trapÚze => Cimentation * Stade 4 : Effondrement du trapÚze => Trapézectomie
Stephane BARBARY (Nancy), Romain DETAMMAECKER, Gilles DAUTEL
08:40 - 08:45 #48530 - CP077 L’insert en polyĂ©thylĂšne des prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes est-il mobile ? Étude anatomique d’évaluation de la mobilisation du polyĂ©thylĂšne.
CP077 L’insert en polyĂ©thylĂšne des prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes est-il mobile ? Étude anatomique d’évaluation de la mobilisation du polyĂ©thylĂšne.

Les prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes sont en plein essor. La problĂ©matique des luxations prothĂ©tiques a Ă©tĂ© Ă  l’origine du dĂ©veloppement de prothĂšses Ă  double mobilitĂ© Ă  l’instar des prothĂšses totales de hanche. Certaines Ă©tudes concernant les prothĂšses de hanche retrouvent une diminution de la mobilitĂ© de l’insert en polyĂ©thylĂšne chez prĂšs de 25% des patients. La mobilitĂ© du polyĂ©thylĂšne s’activerait lors de l’effet came et lors du contact entre le col et la cupule prothĂ©tique. Aussi, l’utilisation d’un col prothĂ©tique de longueur inadaptĂ©e pourrait ĂȘtre Ă  l’origine d’une surcharge sur le polyĂ©thylĂšne et d’un dĂ©faut de mobilitĂ© de l’insert. L’objectif principal de l’étude Ă©tait d’évaluer la mobilitĂ© du polyĂ©thylĂšne. L’objectif secondaire Ă©tait d’évaluer l’impact d’une longueur inadaptĂ©e sur la mobilitĂ© du polyĂ©thylĂšne.

Dix piĂšces anatomiques ont bĂ©nĂ©ficiĂ©, par voie dorsale, de l’implantation d’une prothĂšse double mobilitĂ© KerimedicalÂź Touchℱ. Un anneau mĂ©tallique Ă©quipait l’insert pour le repĂ©rage radiographique. La taille du col Ă©tait sĂ©lectionnĂ©e selon les arcs de DuchĂ© et Trabelsi (Hand Surg Rehabil, 2022). La mobilitĂ© de l’insert Ă©tait Ă©valuĂ©e par radiographies en mesurant l’angulation du polyĂ©thylĂšne par rapport Ă  la tige prothĂ©tique. L’analyse statistique a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  l’aide du logiciel Excelℱ (MicrosoftÂź, Rochemont, USA).

Les mobilitĂ©s moyennes de l’insert Ă©taient de 14,31°en abduction, de 18,87° en adduction, 8,03° en antĂ©pulsion et de 21,87° en rĂ©tropulsion. Les mobilitĂ©s d’un col de longueur adaptĂ©e versus inadaptĂ©e Ă©taient les suivantes : abduction : 14,31° versus 10,31° (p<0,03), adduction : 18,87° versus 16,50° (p = 0,93), antĂ©pulsion : 8,03° versus 11,82° (p=0,28), rĂ©tropulsion 21,87° versus 14,16° (p=0,23). Il existait une diffĂ©rence significative uniquement pour l’abduction.

Dans cette Ă©tude, l’insert Ă©tait mobile dans tous les cas, confirmant l’hypothĂšse d’une mobilisation du polyĂ©thylĂšne. Cette mobilitĂ© pourrait limiter le risque de luxation. Le polyĂ©thylĂšne semble ĂȘtre plus mobile sur les mouvements d’adduction et de rĂ©tropulsion. Cela pourrait avoir un impact sur l’usure et questionne sur l’orientation des implants afin de la limiter. Les cols de taille inadaptĂ©e montraient des mobilitĂ©s diffĂ©rentes par rapport aux cols adaptĂ©s, mais il n’y avait pas de diffĂ©rence significative hormis sur l’abduction. L’impact de la taille du col serait mineur sur la mobilitĂ© du polyĂ©thylĂšne. La limite principale de l’étude est utilisation de piĂšces anatomiques avec des tensions musculaires diffĂ©rentes des tensions in vivo.

L’insert est mobile dans les prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes sur piĂšces anatomiques. Une Ă©valuation Ă©chographique in vivo pourrait s’envisager pour confirmer la persistance des mobilitĂ©s de l’insert en postopĂ©ratoire.
JérÎme PIERRART (Coquelles), Axel VAN VLIET, Aurélien AUMAR, Emmanuel DAVID
08:45 - 08:50 #48756 - CP078 Comment je reprends simplement une prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne pour instabilitĂ© secondaire Ă  une usure du polyethylĂšne ? Changement d’une cupule simple mobilitĂ© par une double mobilitĂ©.
CP078 Comment je reprends simplement une prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne pour instabilitĂ© secondaire Ă  une usure du polyethylĂšne ? Changement d’une cupule simple mobilitĂ© par une double mobilitĂ©.

En Europe, on observe un recours croissant Ă  la prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne dans le traitement de la rhizarthrose symptomatique et douloureuse. Cette tendance, conjuguĂ©e Ă  l’incidence en constante augmentation de cette pathologie en lien avec le vieillissement et Ă  l’abaissement de l’ñge moyen de la premiĂšre chirurgie fait redouter un taux important de reprises chirurgicales dans les annĂ©es Ă  venir.

On sait à présent que la faillite mécanique du trapÚze par descellement et/ou instabilité est la principale cause de révision.

Si la trapĂ©zectomie reste le Gold Standard en particulier dans les cas de destruction osseuse, il est possible, si le stock osseux trapĂ©zien est conservĂ© de reprendre simplement une prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne par un changement de cupule de mĂȘme taille ou de diamĂštre supĂ©rieur.

Nous proposons ici une illustration par une courte vidéo chirurgicale.

La reprise chirurgicale d'une cupule trapézométacarpienne par une autre cupule de taille supérieure est une option thérapeutique fiable.
Adriano TOFFOLI (Montpellier), Benjamin DEGEORGE, Jacques TEISSIER
08:50 - 08:55 #48501 - CP079 Greffe de graisse autologue pour le conflit scapho-métacarpien post-trapézectomie : une série de cas rétrospective.
CP079 Greffe de graisse autologue pour le conflit scapho-métacarpien post-trapézectomie : une série de cas rétrospective.

Scapho-metacarpal conflict is a recognized complication following trapeziectomy for trapeziometacarpal osteoarthritis, resulting in pain and functional limitations. Therapeutic options remain limited. Autologous fat grafting is emerging as a potential treatment option.

We retrospectively analyzed five patients who developed scapho-metacarpal conflict after trapeziectomy and were treated with autologous fat grafting, with follow-up exceeding 12 months. Outcomes were evaluated using pain scores, grip strength, and patient satisfaction.

All patients reported significant pain reduction and improved grip strength. No adverse events were observed, and patient satisfaction was high

Autologous fat grafting may offer a minimally invasive solution for post-trapeziectomy scapho-metacarpal conflict, providing pain relief and functional improvement

This preliminary case series suggests that autologous fat grafting is a promising treatment for scapho-metacarpal conflict after trapeziectomy. Larger studies are needed to confirm these results.
Justin RUYER (Lyon), Thomas JALAGUIER, Maximilien ARNAL, Florent WEPPE
Salle 253
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A12
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le virage du progrĂšs en chirurgie de la main et du poignet

Modérateurs : Lionel ATHLANI (Professeur des Universités Praticien Hospitalier) (GenÚve, Suisse), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Besançon), Olivier MARÈS (Medecin) (Nßmes)
L’arrivĂ©e de l’arthroscopie est de la chirurgie sous anesthĂ©sie locale sans garrot, permet une prise en charge plus rapide, mais sera-t-elle meilleure ? L’objectif de cette table ronde est de prĂ©senter les avantages et les inconvĂ©nients des chirurgies arthroscopiques du poignet.
09:00 - 09:30 Comment rater le virage du progrĂšs en chirurgie de la main et du poignet.
09:00 - 09:10 Comment je rate... si je veux faire du Walant et de l’office surgery. Olivier MARÈS (Medecin) (ConfĂ©rencier, NĂźmes)
09:10 - 09:20 Comment je rate... une arthroscopie de poignet. François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Conférencier, Besançon)
09:20 - 09:30 Comment je rate... une ligamentoplastie scapholunaire à ciel ouvert. Lionel ATHLANI (Professeur des Universités Praticien Hospitalier) (Conférencier, GenÚve, Suisse)
09:30 - 10:00 Communications libres - Poignet traumatique.
09:30 - 09:35 #48732 - CP006 L’utilisation de l’intelligence artificielle pour la gĂ©nĂ©ration d’images radiographiques du radius distal Ă  partir d’une Ă©chographie : donnĂ©es prĂ©liminaires.
CP006 L’utilisation de l’intelligence artificielle pour la gĂ©nĂ©ration d’images radiographiques du radius distal Ă  partir d’une Ă©chographie : donnĂ©es prĂ©liminaires.

L’échographie est largement utilisĂ©e en orthopĂ©die pour l’évaluation des tissus mous, constituant un complĂ©ment utile Ă  l’examen clinique et aux examens d’imagerie traditionnels comme la radiographie et le scanner (CT). Bien que certains travaux dans la littĂ©rature aient montrĂ© la possibilitĂ© de visualiser des fractures ou des altĂ©rations osseuses par Ă©chographie, l’utilisation de cette mĂ©thode pour l’analyse osseuse reste limitĂ©e, principalement en raison de sa faible rĂ©solution pour dĂ©tecter les dĂ©tails de l’os. Ces derniĂšres annĂ©es, l’introduction de technologies basĂ©es sur l’intelligence artificielle, en particulier les algorithmes d’apprentissage automatique, a rĂ©volutionnĂ© de nombreux domaines de la mĂ©decine, y compris l’imagerie. Parmi celles-ci, les Generative Adversarial Network (GANs) se sont rĂ©vĂ©lĂ©s efficaces pour la transformation d’images entre diffĂ©rentes modalitĂ©s. Compte tenu de ce potentiel, nous avons explorĂ© la possibilitĂ© de convertir des images Ă©chographiques du radius distal en images radiographiques, en utilisant un modĂšle GAN (CycleGAN). Dans cette Ă©tude, nous prĂ©sentons les rĂ©sultats prĂ©liminaires.

Entre novembre 2024 et avril 2025, nous avons dĂ©veloppĂ© un logiciel basĂ© sur l’architecture CycleGAN pour la conversion d’images Ă©chographiques en radiographies. Le jeu de donnĂ©es d’apprentissage comprenait 150 images Ă©chographiques et 100 images radiographiques, toutes correspondant Ă  des projections antĂ©ro-postĂ©rieures du radius distal. L’entraĂźnement a Ă©tĂ© effectuĂ© sans avoir besoin d’images appariĂ©es (unpaired).

Le logiciel a Ă©tĂ© capable de gĂ©nĂ©rer des images radiographiques synthĂ©tiques de qualitĂ© acceptable, dĂ©montrant la faisabilitĂ© de la conversion Ă©chographie–radiographie.

L’extension du jeu de donnĂ©es Ă  au moins 5 000 images pourrait amĂ©liorer de maniĂšre significative la prĂ©cision et la fiabilitĂ© du systĂšme. Les Ă©tapes suivantes comprendront l’extension Ă  d’autres projections (par exemple : latĂ©rale) ainsi que le dĂ©veloppement d’un mode d’évaluation en temps rĂ©el dans l'optique de pouvoir evaluer d'eventuelles fractures.
Silvia PIETRAMALA (Rome, Italie), Camillo FULCHIGNONI, Lorenzo ROCCHI
09:35 - 09:40 #45729 - CP007 Comment rater une plaque en distraction interne (spanning plate) pour une fracture du radius distal ?
CP007 Comment rater une plaque en distraction interne (spanning plate) pour une fracture du radius distal ?

La plaque en distraction interne, ou spanning plate, fait partie des options thĂ©rapeutiques pour la prise en charge des fractures du radius distal. Les indications sont variĂ©es et incluent : les fractures complexes, les fractures-luxations, les patients polytraumatisĂ©s, les fractures avec impaction-sĂ©paration chez le sujet ĂągĂ©, ainsi que les fractures sur os ostĂ©oporotique ou avec perte de substance osseuse. Le principe repose sur une arthrodĂšse temporaire radio-carpienne mini-invasive, permettant de maintenir la rĂ©duction de la fracture (par taxis) en dĂ©comprimant l’articulation radio-carpienne et avec un effet de plaque console postĂ©rieur. En dĂ©pit du temps prolongĂ© d’arthrodĂšse temporaire, les rĂ©sultats rapportĂ©s dans la littĂ©rature sont satisfaisants, pour des fractures souvent complexes. Comme toute intervention chirurgicale, chaque Ă©tape de la prise en charge peut aggraver la situation clinique. DĂšs lors, comment compromettre la pose du matĂ©riel ? et comment entrainer un mauvais rĂ©sultat fonctionnel pour le patient ?

Nous rapportons dans cette communication notre expérience dans l'utilisation de la plaque en distraction interne pour les fractures du radius distal. Un total de 23 patients pour 24 poignets a été opéré de novembre 2023 à avril 2025 dans notre service.

Il es possible de compromettre la situation : - "avant l'opĂ©ration" : On n'a pas pris le temps de comprendre la situation; On n'explique pas les suites post-opĂ©ratoires parce qu'on ne les connait pas - "pendant l'opĂ©ration" : On incise n'importe oĂč; On coupe la branche nerveuse sensitive du nerf radial; On veut mettre la plaque de proximal en distal; On fixe la plaque en proximal en premier car il y a plus de place; On met la plaque dans la fracture; On est jusqu’au-boutiste du mini-invasif parce que c’est la technique et on met la plaque sur les tendons; On distracte comme un fou, car plus c’est mieux; On oublie de rĂ©duire Ă  minima; On se met en pronation Ă  fond car on est mieux pour opĂ©rer; On ne fixe par les lĂ©sions ulnaires (instables) car on sait que ça ne sert Ă  rien; - "aprĂšs l"opĂ©ration" : On enlĂšve la plaque au plus vite car on a peur de trop enraidir le poignet, et de toute façon une fracture du radius ça consolide en 6 semaines; On oublie de prescrire la rééducation immĂ©diate.

La plaque en distraction interne est un outil utile et qui comporte un certain nombre de trucs & astuces pour éviter d'aggraver la situation.
Thibault DRUEL (Lyon), Christophe GAILLARD, Laurent MATHIEU, Aram GAZARIAN, Arnaud WALCH
09:40 - 09:45 #48456 - CP008 How Should the Shape of the Volar Rim Be Taken Into Account in the Treatment of Distal Radius Fractures? A Radiological Study.
CP008 How Should the Shape of the Volar Rim Be Taken Into Account in the Treatment of Distal Radius Fractures? A Radiological Study.

In the management of articular distal radius fractures, achieving an accurate reduction of joint fragments is essential for a favorable prognosis. Fixation of the volar rim remains a surgical challenge, as volar plates may be improperly positioned despite adequate joint reduction. Purpose: This study aims to analyze anatomical variations in the distal radius, focusing on the distance between the watershed line (WL) and the radiocarpal articular surface. These anatomical variations may partially explain the difficulty in achieving optimal plate placement during distal radius fracture fixation.

We conducted a single-center study between October 2023 and May 2024, collecting three key measurements from CT-scans of healthy wrists. Based on distribution and correlation analyses, the wrists were categorized into two groups according to the distance from the most palmar point of the WL to the joint margin (SFWL). Group 1 included wrists with an SFWL ≄ 2.5 mm, and Group 2 included those with an SFWL < 2.5 mm. The 2.5 mm threshold was selected based on the diameter of commonly used distal radius screws. This analysis revealed two emerging anatomical patterns. Then, four operators independently classified the CT-scans as Type 1 or Type 2 distal radius anatomy. Inter-operators’ variability was assessed using Cochran’s Q test and Fleiss’s kappa.

A total of 100 wrists from 100 patients were included. Eighty-nine patients (89%) were classified in Group 1 (SFWL ≄ 2.5 mm), and eleven (11%) in Group 2 (SFWL < 2.5 mm). In Group 1, three patients (3.4%) showed a negative or zero value in the minimal distance from the WL (MDFWL) to the articular surface: indicating a high risk of intra-articular screw penetration. This risk was notably higher in Group 2, with three patients (27.3%) exhibiting similar findings. Inter-operator’s variability was strong, with a Fleiss’s kappa of 0.73.

Our findings suggest that the distal radius exhibits a spectrum of anatomical variation, which may contribute to suboptimal volar plate placement in some distal radius fractures. Recognizing these variations preoperatively may improve implant selection and reduce the risk of flexor tendon complications.
Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Marseille), ClĂ©ment PRENAUD, Najib KACHOUH, Alice MAYOLY, Lucas AUDIFFRET, Alice ABS, Thomas NICOLAÏ, Alexis MOTEL
09:45 - 09:50 #48457 - CP009 Extradistal plate and “ice-axe” fixations: A prospective comparative study of two fixations in AO type C distal radius fractures.
CP009 Extradistal plate and “ice-axe” fixations: A prospective comparative study of two fixations in AO type C distal radius fractures.

Purpose : There are many different methods of fixation of radius articular fractures based on columns at the radius level. Some fixations involve the use of hook plates only on the ulnar column, while other specific plates fix both columns. There are no studies that have compared different specific fixations. In this study, we compared a so-called “ice-axe” fixation method (the use of a hook plate on the ulnar column and one or two screws in the radial styloid) with so-called “extradistal” plates fixing the ulnar and radial column

Methods : We conducted a single-center study with prospective inclusion of distal radius fractures from May 2022 to March 2025. The primary objective was to compare the efficacy of two different fixations on their functional status (pain, joint amplitudes, functional score based on the QuickDASH questionnaire and grip strength) as well as the complication rate. As a secondary objective, we evaluated the quality of joint reduction according to the two different fixations, with or without a 2-mm stepoff. The patients were followed up at 1 month, 3 months, 6 months, and 1 year. This article presents the data collected at 1 year.

Results: We prospectively included a total of 52 patients in our study. There were 24 patients in the “ice-axe” fixation group and 22 patients in the extradistal fixation group. Regarding the AO Trauma classification, the “ice-axe” fixation group comprised 10 C1 patients, 11 C2 patients, and 3 C3 patients, while the extradistal group included 9 C1 patients, 9 C2 patients, and 4 C3 patients. We found that in articular fractures of the radius, neither “ice-axe” fixation or the extradistal plate showed clear superiority over the other in terms of functional results. It is worth noting that the “ice-axe” assembly appears to significantly improve radial and ulnar deviation, and slightly improves the QuickDASH score. We found a significantly higher complication rate in the extradistal fixation group, with a much higher rate of tendon irritation (21% in the “ice-axe” fixation group vs. 59% in the extradistal fixation group) and a significantly higher rate of revision surgery (notably material removal).

Conclusion : It would appear that there is no clear difference in functional results, but “ice-axe” fixation has a significantly lower complication rate. Our results suggest a reduction in the volume of fixation material exceeding the watershed line in specific fixations, when the radial styloid does not present a comminuted fracture.
Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Marseille), Alice ABS, Lucas AUDIFFRET, Najib KACHOUH, Thomas NICOLAÏ, Alice MAYOLY, Aurore EMERY
09:50 - 09:55 #48724 - CP010 Plaques extra-distales du radius : quel modÚle choisir ? Une étude anatomique comparant différents implants.
CP010 Plaques extra-distales du radius : quel modÚle choisir ? Une étude anatomique comparant différents implants.

Il existe de multiples modĂšles de plaques extra-distales de radius, trĂšs diffĂ©rents en termes de design. Notre objectif Ă©tait de dĂ©terminer le modĂšle le moins dĂ©bordant de la ligne de partage des eaux (watershed line) en avant comme en distalitĂ©, et le plus proche de l’articulation

Nous avons comparĂ© les caractĂ©ristiques de positionnement de cinq plaques extra-distales : Medartis FPLÂź, Medartis BabyfootÂź, Synthes LCP Volar-RimÂź, Newclip Technics Volar-RimÂź et Stryker Volar-RimÂź. Chaque modĂšle de plaque a Ă©tĂ© synthĂ©sĂ© sur les modĂšles imprimĂ©s 3D de dix radius natifs issus de dix patients sans antĂ©cĂ©dent traumatique. Pour chaque modĂšle synthĂ©sĂ©, un scanner a permis de mesurer le dĂ©bord antĂ©rieur Ă  la watershed line, la distance Ă  l’articulation et l’indice de Soong dans trois zones du radius (radiale, intermĂ©diaire et ulnaire)

Le dĂ©bord antĂ©rieur des plaques Medartis FPLÂź et Medartis BabyfootÂź Ă©tait moins important que celui des plaques SynthesÂź (p<0.01), Newclip TechnicsÂź (p<0.01) et StrykerÂź (p=0,01 et p=0,03). La plaque StrykerÂź se positionnait plus distalement que la plaque SynthesÂź: respectivement 0,8 et 2,3mm (p=0,04). Cette derniĂšre Ă©tait plus distale que la Newclip TechnicsÂź (4,6mm, p<0,01), elle-mĂȘme plus distale que la Medartis BabyfootÂź (6,1mm, p<0,01), elle aussi plus distale que la Medartis FPLÂź (11mm, p=0,05). L’indice de Soong moyen quant Ă  lui Ă©tait plus Ă©levĂ© avec la plaque SynthesÂź qu’avec la plaque Newclip TechnicsÂź (p=0.01), celle-ci prĂ©sentant un indice supĂ©rieur Ă  celui de la Medartis BabyfootÂź (p=0.01) et de la Medartis FPLÂź (p<0.01). L’implant StrykerÂź prĂ©sentait un indice plus Ă©levĂ© que celui de la Newclip Technics Âź (p<0.01), la Medartis BabyfootÂź (p<0.01) et la MĂ©dartis FPLÂź (p<0.01) en zone radiale. Aucune vis ne dĂ©bordait en intra-articulaire.

La plaque Medartis FPLÂź pourrait limiter le conflit tendineux avec une hauteur de dĂ©bord et un indice de Soong parmi les moins Ă©levĂ©s mais son Ă©loignement Ă  l’articulation pourrait rĂ©duire sa capacitĂ© Ă  stabiliser des fractures trĂšs distales. À l’inverse, les plaques SynthesÂź, Newclip Technics Âź et StrykerÂź assurent un bon ancrage distal mais avec un risque probable tendineux accru. La plaque Medartis BabyfootÂź semble plus intermĂ©diaire.

Le positionnement des plaques extra-distales de radius fait le compromis entre sĂ©curitĂ© pour les tendons flĂ©chisseurs et efficacitĂ© de la fixation des fragments distaux. Le choix de la plaque doit ĂȘtre adaptĂ© Ă  la morphologie du patient et au type de fracture. La conception future des implants pourrait bĂ©nĂ©ficier d’une approche modulaire ou personnalisĂ©e.
Alexis MOTEL (Paris), Julie DEYRAT, Alain SAUTET, Adeline CAMBON
Amphi Bleu

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G2
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Session GEMMSOR
Communications Libres

09:00 - 09:10 CG06 Le patient face à sa nouvelle main - Quels moyens pour clore une prise en charge en cas de séquelles non acceptées par le patient ? Lucie RODRIGUEZ (Masseur kinésithérapeute) (Orateur, Saint Dizier)
09:10 - 09:20 #48737 - CG07 RĂ©-Ă©ducation des lĂ©sions des tendons flĂ©chisseurs : intĂ©rĂȘt du poignet libre ?
CG07 RĂ©-Ă©ducation des lĂ©sions des tendons flĂ©chisseurs : intĂ©rĂȘt du poignet libre ?

Les lĂ©sions des tendons flĂ©chisseurs sont des lĂ©sions traumatiques frĂ©quentes de la main, qui reprĂ©sentent un challenge thĂ©rapeutique, en terme de techniques chirurgicales et en terme de rĂ©habilitation. Depuis l’apparition des premiers protocoles de mobilisation semi-active, la rééducation a progressĂ© vers une mobilitĂ© de plus en plus libre. DĂ©crit dans les annĂ©es 1990, le protocole Manchester introduit la libĂ©ration du poignet et permet une rééducation basĂ©e sur la mobilisation synergique poignet/doigts. Celui-ci a Ă©tĂ© introduit dans notre unitĂ© en 2015. Nous prĂ©sentons les rĂ©sultats de notre sĂ©rie de patients, comparĂ©e Ă  notre sĂ©rie prĂ©cĂ©dente, rĂ©-Ă©duquĂ©e selon le protocole MFAP.

Étude rĂ©trospective comparative incluant deux cohortes de patients opĂ©rĂ©s d’une lĂ©sion des tendons flĂ©chisseurs entre 2008 et 2023. La premiĂšre cohorte (n=180), traitĂ©e entre 2008 et 2015, a Ă©tĂ© rééduquĂ©e selon le protocole MFAP. La seconde cohorte (n=130), entre 2015 et 2023, a suivi le protocole Manchester. Les patients de la premiĂšre cohorte bĂ©nĂ©ficiaient d’une attelle longue, poignet pris, et ceux de la deuxiĂšme d’une attelle courte. Tous les patients ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une rééducation prĂ©coce (J4-J5), avec sĂ©ances quotidiennes, incluant mobilisation passive, mobilisation en flexion/extension active protĂ©gĂ©e, et travail synergique poignet/main pour la cohorte Manchester.

L’ñge moyen Ă©tait similaire dans les deux groupes (35,5 ans), avec une majoritĂ© d’hommes (71% et 76,1%). La cohorte MFAP prĂ©sente un plus grand pourcentage de lĂ©sions pluridigitales (34%) que la cohorte Manchester (15.3%), avec toutefois un taux de lĂ©sions associĂ©es nerveuses ou artĂ©rielles similaire (60.5% contre 58.6%). La majoritĂ© des lĂ©sions se trouvent en zone 2 de Verdan (46,9% MFAP vs 60% Manchester). Le score moyen de Strickland pour les lĂ©sions isolĂ©es Ă©tait de 127,3° (MFAP) contre 132,6° (Manchester), et de 129,2° vs 130,8° pour les lĂ©sions pluridigitales. En cas de lĂ©sion associĂ©e, le Strickland Ă©tait de 126° (MFAP) contre 131° (Manchester). Les taux de re-rupture (4,3% vs 3%) et de tĂ©nolyse (6,1% dans les deux groupes) sont comparables.

L’introduction d’une mobilisation synergique poignet/doigts via le protocole Manchester permet un gain fonctionnel modeste mais significatif, notamment en amplitude articulaire, sans augmentation du taux de complications. MalgrĂ© une proportion plus Ă©levĂ©e de lĂ©sions complexes dans le groupe MFAP, les rĂ©sultats suggĂšrent que la libĂ©ration prĂ©coce du poignet optimise la rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle.

Par sa mobilisation synergique poignet/doigt, l’utilisation du protocole Manchester offre des rĂ©sultats lĂ©gĂšrement supĂ©rieurs en terme de mobilitĂ©, avec un taux de complication et de reprises chirurgicales comparable au protocole MFAP.
Marie PÉCLARD (Geneve, Suisse), Martine GIROUD, Claudia FERNANDES DA CUNHA, Jean-Yves BEAULIEU
09:20 - 09:30 CG08 Poignet et Syndrome Ehlers-Danlos hypermobile : Réflexion sur les orthÚses de fonction. Noémie SARAZIN (Ergothérapeute) (Orateur, Suisse, Suisse)
09:30 - 09:40 CG09 Etat des lieux d’un service de chirurgie de la main en Asie centrale : cas d’exemple au Kirghizstan. Romain SILHOL (MKDE) (Orateur, Toulon)
09:40 - 09:50 CG10 Facteurs prĂ©dictifs de l’évolution des tendons flĂ©chisseurs opĂ©rĂ©s. Hassem SLAMA (kinĂ©sithĂ©rapeute) (Orateur, Mauguio)
09:50 - 09:55 Questions.
Salle 251

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B12
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la chirurgie des pathologies ligamentaires ou tendineuses de la main

Modérateurs : Ludovic ARDOUIN (Chirurgien de la main) (Nantes), Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Grenoble), Arnaud WALCH (chirurgien orthopédiste) (Lyon)
Les traumatismes de la main entraßne des lésions ligamentaires, tendineuses, fréquentes, fermées ou ouvertes. Là encore leur prise en charge inadéquate entraine des complications et des séquelles fonctionnelles. Cette table ronde permet de faire le point des progrÚs et des détails techniques indispensables à connaßtre et à appliquer pour une prise en charge optimale de ces lésions.
09:00 - 09:30 Comment rater la chirurgie des pathologies ligamentaires ou tendineuses de la main.
09:00 - 09:10 Comment je rate... une rupture de Poulie. Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Conférencier, Grenoble)
09:10 - 09:20 Comment je rate... une suture des fléchisseurs. Ludovic ARDOUIN (Chirurgien de la main) (Conférencier, Nantes), Martin CHOLLEY-ROULLEAU (Chirurgien) (Co-auteur, Nantes), Marie LE MAPIHAN (Chirurgien) (Co-auteur, Paris), Philippe BELLEMÈRE (chirurgien de la main) (Co-auteur, Saint-Herblain)
09:20 - 09:30 Comment je rate... un entorse de la MCP du pouce. Arnaud WALCH (chirurgien orthopédiste) (Conférencier, Lyon), Aram GAZARIAN (Chef de Service) (Co-auteur, Lyon), Victor RUTKA (Praticien Hospitalier) (Co-auteur, Lyon), Thibault DRUEL (CCA) (Co-auteur, Lyon), Lyliane LY (interne en chirurgie orthopédique) (Co-auteur, Lyon)
09:30 - 10:00 Communications libres - Plaie de la main.
09:30 - 09:35 #48735 - CP041 Accidents de la main en Ă©quitation : Ă©tat des lieux en France, rĂ©sultats cliniques et propositions d’axes de prĂ©vention.
CP041 Accidents de la main en Ă©quitation : Ă©tat des lieux en France, rĂ©sultats cliniques et propositions d’axes de prĂ©vention.

L’équitation, trĂšs rĂ©pandue, est accidentogĂšne. Les traumatismes de la main, moins connus, peuvent ĂȘtre graves. Notre Ă©tude, rĂ©alisĂ©e sous l’égide de la FESUM, visait Ă  recenser les accidents Ă  l’échelle nationale sur 2 ans, analyser les rĂ©sultats cliniques et Ă©tablir des axes prĂ©ventifs.

Notre Ă©tude multicentrique rĂ©trospective (questionnaire-mail) a inclus 194 lĂ©sions sur 27 mois parmi 34 centres. Une cohorte de suivi prospectif de 17 patients a Ă©tĂ© menĂ©e avec un recul moyen de 14 mois (4-22). Chaque accident a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© selon les caractĂšres Ă©pidĂ©miologiques patient/cheval/contexte. L’évaluation clinique via un entretien tĂ©lĂ©phonique portait principalement sur : score PRWHE, Ă©chelle sensibilitĂ© Spicher, opposition Kapandji, fonction subjective main, score douleur/dextĂ©ritĂ© spĂ©cifique Ă©quitation, impact psychologique, reprise d'activitĂ©s. La filiĂšre Ă©quine a Ă©tĂ© contactĂ©e via la FFE, le salon EquitaLyon et visite d’un centre Ă©questre.

L’enquĂȘte nationale recensait 47% de cas de lĂ©sions majeures (ring finger, fracture ouverte, plaie) principalement causĂ©es par longe, chute, morsure puis Ă©crasement. Notre cohorte de suivi prospectif comprenait 8 rings fingers de pouces. L’ñge moyen Ă©tait 34 ans (15-62), 60% prĂ©sentaient un niveau galop 7. 12% Ă©taient gantĂ©s. 65% des accidents survenaient Ă  pied. Seul le contexte diffĂ©renciait significativement les lĂ©sions majeures des autres. Le score PRWHE moyen des lĂ©sions majeures Ă©tait 42/100 (6-87) contre 16/100 (0-56) pour les autres (p=0,03), et une fonction subjective manuelle de 48% (2-80%) contre 84% (70-100%) (p=0,01). 24% arrĂȘtĂšrent l’équitation, 18% subissaient une reconversion professionnelle. Plusieurs niveaux prĂ©ventifs furent identifiĂ©s : national (affiches, articles dans journaux Ă©quins, vidĂ©os pĂ©dagogiques), rĂ©gional (formations moniteurs), local (informations, stickers portes des vans, identification situations Ă  risques), individuel (gants, vigilance permanente).

Nos rĂ©sultats sont concordants avec ceux de Ritter et al. et Wolyncewicz et al. La prĂ©vention est Ă  tous niveaux, soulignĂ© par Chapman et al. bien que le cheval reste un animal imprĂ©visible. Le caractĂšre rĂ©trospectif de dĂ©claration des accidents introduisait un biais, sous-estimant possiblement les lĂ©sions les moins graves. Il existait un nombre important de perdus de vue car les chirurgiens n’étaient pas en mesure d’indiquer les identitĂ©s exactes, faute de registres spĂ©cifiques. A notre connaissance il s’agissait de la premiĂšre Ă©tude française ayant rĂ©alisĂ© un recensement national sur ce sujet, un suivi prospectif et proposant des mesures prĂ©ventives.

Les accidents de la main en équitation surviennent principalement en déplacements à pied. La longe entraßne des rings fingers de pouce aux résultats incertains et variables. La prévention est multi-niveaux : nationale, régionale, locale, individuelle.
Joana PELLETIER (Toulouse), Xavier GUEFFIER, Maxime CIEVET-BONFILS, Adrien ROSSETTI, Pierre MANSAT, Stéphanie DELCLAUX
09:35 - 09:40 #45509 - CP042 La Fast Echographie de doigt dans les traumatismes aigus des doigts longs et du pouce.
CP042 La Fast Echographie de doigt dans les traumatismes aigus des doigts longs et du pouce.

Les traumatismes aigus fermĂ©s des doigts longs et du pouce constituent un dĂ©fi thĂ©rapeutique. L’échographie permet d’affiner l’examen clinique et d’adapter la prise en charge de façon personnalisĂ©e. Cette Ă©tude vise Ă  Ă©valuer l’apport de l’échographie dans la prise en charge des traumatismes fermĂ©s aigus des doigts longs et du pouce en consultation post-urgence.

Les patients ont Ă©tĂ© examinĂ©s dans les 15 jours suivant leur passage aux urgences. L’évaluation combinait un examen clinique et un examen Ă©chographique standardisĂ©. La prise en charge initiale Ă©tait soit confirmĂ©e, soit modifiĂ©e en fonction des rĂ©sultats Ă©chographiques. Le critĂšre de jugement principal Ă©tait la modification de la prise en charge initiale. Les critĂšres de jugement secondaires incluaient l’évaluation des scores PRWE-Fr et QuickDash ainsi que la rĂ©duction de la durĂ©e d’arrĂȘt de travail.

Au total, 27 patients ont Ă©tĂ© vus avec un suivi de minimum 3 mois. L’ñge moyen Ă©tait de 33 ans. Le doigt ainsi que l’articulation les plus atteints Ă©taient respectivement le pouce et l’articulation interphalangienne proximale. L’échographie a conduit Ă  une modification de la prise en charge dans 77,8% des cas. La reprise des activitĂ©s professionnelles Ă©tait avancĂ©e de 5 jours en moyenne. A 3 mois, le PRWE-Fr et le QuickDash moyens Ă©taient respectivement Ă  12,9 et 9,42.

Cette Ă©tude pilote apporte des premiers Ă©lĂ©ments prometteurs ainsi qu’une tendance Ă  une meilleure prise en charge thĂ©rapeutique grĂące Ă  l’utilisation de l’échographie pour les traumatismes aigus fermĂ©s de la main. Cependant, des Ă©tudes complĂ©mentaires, portant sur des Ă©chantillons plus importants, sont nĂ©cessaires pour valider la pertinence diagnostique de l'Ă©chographie dans son utilisation pour les traumatismes aigus des doigts longs et du pouce.

L’échographie s’impose comme un outil essentiel dans l’évaluation et la prise en charge des traumatismes aigus des doigts longs et du pouce. Accessible, rapide et non irradiante, elle optimise l’examen clinique du Chirurgien de la Main et permet un ajustement thĂ©rapeutique prĂ©coce.
Zoé SCHOTT (Limoges), Guillaume VERGNENEGRE, Sacha CHROSCIANY, Pascal KOUYOUMDJIAN, Pierre Sylvain MARCHEIX, Olivier MARES
09:40 - 09:45 #48783 - CP043 Utilisation d’une intelligence artificielle gĂ©nĂ©raliste (ChatGPT) pour l’orientation des plaies de la main : Ă©tude prĂ©liminaire.
CP043 Utilisation d’une intelligence artificielle gĂ©nĂ©raliste (ChatGPT) pour l’orientation des plaies de la main : Ă©tude prĂ©liminaire.

Les plaies de la main sont frĂ©quentes et potentiellement graves. L’exploration chirurgicale est recommandĂ©e dans la majoritĂ© des cas, mais difficilement gĂ©nĂ©ralisable, notamment dans les dĂ©serts mĂ©dicaux. L’IA pourrait constituer un outil d’aide Ă  l’orientation initiale. L’objectif de ce travail Ă©tait d’évaluer si ChatGPT-4o, un modĂšle d’IA gĂ©nĂ©raliste, pouvait contribuer Ă  amĂ©liorer l’efficience dans l’orientation des plaies de la main. Il visait Ă©galement Ă  Ă©valuer sa prĂ©cision dans l’analyse des photographies de plaies.

Soixante-trois photos issues de cas cliniques rĂ©els ont Ă©tĂ© soumises Ă  ChatGPT selon un protocole standardisĂ©, simulant une situation d’urgence sans chirurgien spĂ©cialisĂ© disponible. Pour chaque cas, l’IA devait localiser la plaie, proposer un examen clinique adaptĂ©, identifier les structures Ă  risque, recommander une orientation thĂ©rapeutique et un dĂ©lai de prise en charge. Les orientations thĂ©rapeutiques proposĂ©es ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es au regard des constatations peropĂ©ratoires et les autres rĂ©ponses analysĂ©es selon leur degrĂ© de prĂ©cision.

L’orientation proposĂ©e par l’IA correspondait Ă  celle rĂ©alisĂ©e dans notre service dans 66,7 % des cas. Une exploration chirurgicale Ă©tait recommandĂ©e dans 77,8 %. L’IA aurait permis d’éviter 14,3 % d’explorations inutiles, au prix d’une seule lĂ©sion non dĂ©tectĂ©e (1,6 %), mais recommandait aussi inutilement l’exploration de 5 plaies pulpaires distales (7,9 %). La localisation Ă©tait exacte dans 46 % des cas, l’identification des structures Ă  risque prĂ©cise dans 55,6 %, et l’examen clinique proposĂ© appropriĂ© dans 81 %, bien que souvent non ciblĂ©.

Il s'agit d'une prĂ©-Ă©tude aux rĂ©sultats prometteurs. Un logiciel plus spĂ©cifique doit ĂȘtre dĂ©veloppĂ©.

Sans entraĂźnement spĂ©cifique, ChatGPT a montrĂ© un potentiel prometteur pour l’orientation initiale des plaies de la main en contexte non spĂ©cialisĂ©. Toutefois, ses performances restent trĂšs insuffisantes pour un usage clinique. Une IA dĂ©diĂ©e, formĂ©e sur des donnĂ©es spĂ©cifiques, pourrait en revanche devenir un outil fiable d’aide au tri, notamment dans les zones sous-dotĂ©es.
Samuel DIAMANT (Strasbourg), Adeline MATHIOT, Stephanie GOUZOU, Juan-Carlos RIVERA, Etienne QUOIRIN, Philippe LIVERNEAUX, Sybille FACCA
09:45 - 09:50 #45474 - CP044 Facteurs de risques de réopération suivant les morsures de chat à la main.
CP044 Facteurs de risques de réopération suivant les morsures de chat à la main.

Les morsures de chat, souvent causées par Pasteurella multocida, entraßnent un taux élevé d'infections, en particulier au niveau de la main. Cela est dû à la nature des plaies par perforation, qui piÚgent les bactéries et provoquent des infections polymicrobiennes telles que la ténosynovite pyogÚne, l'arthrite et l'ostéomyélite, nécessitant fréquemment une réintervention chirurgicale.

Cette Ă©tude rĂ©trospective a analysĂ© les donnĂ©es de patients ayant subi un traitement chirurgical pour morsure de chat entre janvier 2015 et juillet 2024, incluant les blessures aux doigts, Ă  la main, au poignet ou Ă  l’avant-bras. Les donnĂ©es dĂ©mographiques, les antĂ©cĂ©dents mĂ©dicaux, les rĂ©sultats microbiologiques et les dĂ©tails chirurgicaux ont Ă©tĂ© collectĂ©s. L’analyse statistique a utilisĂ© les tests du ChiÂČ, des modĂšles de rĂ©gression et le test exact de Fisher (p < 0,05).

163 patients ont Ă©tĂ© opĂ©rĂ©s. La majoritĂ© des blessures concernaient les doigts (59 %), avec une atteinte tendineuse dans 45 % des cas et articulaire dans 25 %. Pasteurella multocida a Ă©tĂ© identifiĂ©e dans 36 % des cas. Des rĂ©interventions ont eu lieu dans 9,8 % des cas, les complications incluant la tĂ©nosynovite pyogĂšne, l’arthrite septique et l’ostĂ©omyĂ©lite. Les facteurs de risque de rĂ©intervention comprenaient l’hypertension, le diabĂšte, la polyarthrite rhumatoĂŻde, le cancer, la lymphangite, une CRP, une glycĂ©mie et une crĂ©atinine Ă©levĂ©es, une natrĂ©mie et un DFG faibles, ainsi qu’une thrombopĂ©nie. L’atteinte tendineuse, la profondeur de la blessure, un dĂ©lai de consultation, une durĂ©e opĂ©ratoire prolongĂ©e et des interventions complexes rĂ©alisĂ©es par des spĂ©cialistes Ă©taient Ă©galement des facteurs significatifs. En revanche, le tabagisme, l’obĂ©sitĂ©, la prĂ©sence de pus, de rougeurs, d’un ƓdĂšme ou l’administration d’antibiotiques IV n’étaient pas des facteurs significatifs.

L’hypertension, le diabĂšte, la polyarthrite rhumatoĂŻde, le cancer, la lymphangite, l’atteinte tendineuse et la profondeur de la blessure augmentent significativement le risque de rĂ©intervention. La thrombopĂ©nie s’est rĂ©vĂ©lĂ©e ĂȘtre un facteur dĂ©terminant, les patients thrombopĂ©niques ayant un risque multipliĂ© par 6,43 de nĂ©cessiter une nouvelle opĂ©ration. Un retard de prise en charge, notamment chez les patients diabĂ©tiques, aggrave les complications. Les interventions chirurgicales rĂ©alisĂ©es par des spĂ©cialistes sont associĂ©es Ă  des durĂ©es opĂ©ratoires plus longues et Ă  un taux de complications plus Ă©levĂ©. Une chirurgie prĂ©coce, une antibiothĂ©rapie rapide et une gestion appropriĂ©e des plaies sont essentielles pour rĂ©duire les complications.

Une prise en charge rapide incluant un traitement précoce, un débridement chirurgical sans délai et une antibiothérapie adaptée est cruciale pour prévenir les complications et limiter la nécessité de réinterventions.
Mahdi SIALA (Toulouse)
09:50 - 09:55 #48467 - CP045 Punching glass–A surgical and psychosocial emergency: a retrospective review of 320 Cases.
CP045 Punching glass–A surgical and psychosocial emergency: a retrospective review of 320 Cases.

Glass-punching injuries represent a distinct clinical and psychosocial challenge, often associated with impulsive acts of aggression. While wounds may appear minor, underlying tendon, nerve, or vessel injuries are frequent and can be disabling. Similar findings have been reported globally, confirming the under-recognition of these complex hand traumas and the socioeconomic burden they impose.

We conducted a retrospective review of 320 patients managed between 2005 and 2020. All patients underwent surgical exploration under axillary block and general anesthesia. Repairs were performed in a standardized sequence: tendons, vascular structures, and nerves. Postoperative care included immobilization followed by a physiotherapy program. Injuries were classified as Type I (dorsal), Type II (palmar), or Type III (both surfaces).

The cohort was predominantly young (mean age: 24 years), male (97%), and right-handed (82%), with 91% of injuries related to episodes of anger. Type I injuries represented 180 cases, Type II 76 cases, and Type III 64 cases. Functional outcomes were excellent for Type I, good for Type II, and satisfactory for Type III, based on Total Active Motion and MRC sensory grading. The complication rate was 7%, primarily superficial infections and complex regional pain syndrome.

Our findings corroborate those of Schaefer et al., who emphasized that tendon, nerve, and vessel injuries are frequently interrelated in glass-punching trauma. Despite often minimal cutaneous wounds, up to 59% of cases may involve deep structural damage—justifying systematic surgical exploration. Moreover, the predominance of young, unemployed, intoxicated men in both cohorts highlights a vulnerable group with poor follow-up compliance and increased societal cost.

Glass-punch injuries are both surgical and psychosocial emergencies. They demand systematic exploration regardless of wound size and benefit from multidisciplinary care including psychological support. Public health strategies and structural prevention (e.g., use of safety glass) should be reinforced.
Ayoub IDRISSI (Tunis, Tunisie), Yassine TRABELSI, Hazem AMARA, Mohamed Ali SBAI, Riadh MAALA
Salle 252AB

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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D13
09:00 - 09:30

Conférence d'Enseignement
Arthrose péritrapézienne et prothÚse TMC

Conférencier : André GAY (Chirurgien Libéral) (Conférencier, Marseille)
Salle 253
09:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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D14
09:30 - 10:00

Communications Libres
Poignet traumatique

Modérateurs : Jean-Michel COGNET (Chirurgien Orthopédiste) (Reims), André GAY (Chirurgien Libéral) (Marseille)
09:30 - 09:35 #45606 - CP080 Distal interosseous membrane reconstruction to treat distal radioulnar joint instability; 4 cases.
CP080 Distal interosseous membrane reconstruction to treat distal radioulnar joint instability; 4 cases.

Chronic distal radioulnar joint (DRUJ) instability impairs wrist kinematics, leading to a highly disabling condition and degenerative lesion. Numerous reconstructive techniques have been described either intra-articular, extra-articular or both. Recent literature has focused attention on the distal interosseous membrane (DIOM) and its contribution to DRUJ stability in all forearm position in addition to the TFCC. Here, we describe a new ligament reconstruction of the DIOM to treat chronic DRUJ instability and report the results of a series of four cases.

We operated four patients who had chronic post-traumatic DRUJ instability. Preoperative clinical evaluation confirmed the instability, associated with painful pronosupination and a grip strength weakness (48 to 60% of the contralateral side). Arthrogram excluded arthritis in the DRUJ and TFCC lesion. We use a free palmaris longus (or extensor carpi radialis brevis slip) graft to reconstruct the DIOM and the DOB. The ligamentoplasty is located 15% of the length of the ulna from the ulnar head, midway between the radial and ulnar insertions of the DOB. The graft is passed through two tunnels, a bicortical posteroanterior ulnar tunnel and a 15° oblique transverse blind radial tunnel.

All patients were reviewed one year after the surgery. DRUJ instability was systematically resolved. All patients were painless during pronosupination. Grip strength improved from 85 to 90% relative to the contralateral side. There was no difference in flexion–extension and pronation. Supination was reduced by 10 to 20°. All patients were able to resume working in the same occupation at a mean time of 4 months. Postoperative axial CT scans confirmed joint congruence restoration in pronation and supination.

Longitudinal axis of the reconstruction mechanically provide the best possible support against posterior-anterior instability. We believe that having an exact graft length avoids overtensioning the graft and allows easier control over the tension of the reconstructed ligament. Using interference screw reinforces the strength of the ligamentoplasty.

This surgical reconstruction of the DOB may offer an alternative technique, allowing it to be purely extra-articular, thus reducing stiffening of the radiocarpal and ulnocarpal joints. It appears to be technically simple and effective procedure to contend posterior-anterior ulnar head instability.
Emmanuel PIGUET (GenÚve, Suisse), François-Gabriel MIDON, Jean-Yves BEAULIEU, Lionel ATHLANI
09:35 - 09:40 #46218 - CP081 variation de la pronosupination en fonction de la variance radio-ulnaire distale, étude cadavérique.
CP081 variation de la pronosupination en fonction de la variance radio-ulnaire distale, étude cadavérique.

Forearm pronosupination relies heavily on the integrity of the distal radioulnar joint (DRUJ). In non-operative management of distal radius fractures, metaphyseal collapse may lead to radial shortening and altered ulnar variance, potentially impairing forearm rotation. Previous studies have shown the impact of sagittal deformities on pronosupination. This cadaveric study aimed to quantify the impact of ulnar variance on pronosupination.

Eight fresh-frozen human forearms (4 left, 4 right) were examined. Each radius was progressively shortened in 1 mm increments up to 4mm, using a dedicated distal radius plate. At each step, pronation and supination ranges were measured using a goniometer on a particular measurement table. A 3D fluoroscopic scan (C-arm) assessed DRUJ alignment and quantified distal radioulnar variance at each stage.

Preliminary results show a progressive loss of pronation, reaching 36% of loss at 4mm of radial shortening (50° at 4mm vs 78° at initial stage). Supination remain non affected. 3D imaging confirmed the progressive elevation of the ulna, and the absence of axial DRUJ subluxation.

This study demonstrates that moderate radial shortening can compromise pronosupination, even without angular deformity. Distal radioulnar variance thus emerges as a key parameter to monitor when managing distal radius fractures conservatively, not only considering the risk of ulnocarpal impigement but also in reduction of pronation, imparing functional results.

Patients treated conservatively with a high level of radial shortening may be warned that this could impair pronation significantly.
Lucille COSANDIER-AUBERSON, Emmanuel PIGUET (GenĂšve, Suisse), Jean-Yves BEAULIEU, Lionel ATHLANI
09:40 - 09:45 #48509 - CP082 CorrĂ©lation entre la morphologie de l'encoche sigmoĂŻde et les lĂ©sions du TFCC dans l’instabilitĂ© de l’articulation radio-ulnaire distale.
CP082 CorrĂ©lation entre la morphologie de l'encoche sigmoĂŻde et les lĂ©sions du TFCC dans l’instabilitĂ© de l’articulation radio-ulnaire distale.

La stabilitĂ© de l’articulation radio-ulnaire distale (ARUD) dĂ©pend, entre autres facteurs, de la morphologie de l’encoche sigmoĂŻde. Bien que les variations morphologiques aient Ă©tĂ© relativement bien dĂ©crites, les donnĂ©es spĂ©cifiques Ă©valuant la corrĂ©lation entre le type de lĂ©sion du complexe fibrocartilagineux triangulaire (TFCC) et la morphologie de l’encoche sigmoĂŻde restent rares. Cette Ă©tude vise Ă  dĂ©crire la morphologie de l’encoche sigmoĂŻde chez des patients traitĂ©s pour une instabilitĂ© de l’ARUD et Ă  Ă©valuer la corrĂ©lation entre la morphologie articulaire et le type de lĂ©sion du TFCC.

45 patients traitĂ©s pour une ARUD instable et ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une arthro-IRM prĂ©opĂ©ratoire ont Ă©tĂ© inclus rĂ©trospectivement. L’encoche sigmoĂŻde a Ă©tĂ© analysĂ©e sur des coupes axiales pondĂ©rĂ©es en T1 de l’IRM, puis classĂ©e en quatre groupes selon la classification de Tolat. Cette classification subjective a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e par des mesures objectives, corrĂ©lĂ©es Ă  la forme du radius et Ă  la courbure de la tĂȘte ulnaire. Les lĂ©sions du TFCC ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es Ă  l’aide de l’arthro-IRM prĂ©opĂ©ratoire et de l’arthroscopie. Un groupe contrĂŽle de patients avec IRM pour suspicion de fracture du scaphoĂŻde Ă  Ă©tĂ© comparĂ©.

La morphologie de l’encoche sigmoĂŻde dans les cas d’instabilitĂ© de l’ARUD a Ă©tĂ© analysĂ©e selon la classification de Tolat. Des mesures objectives des diffĂ©rentes variations morphologiques et leur corrĂ©lation avec le type de lĂ©sion du TFCC ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es.

L'instabilitĂ© de l'articulation radio-ulnaire distale est frĂ©quente mais peut ĂȘtre difficile Ă  traiter. La forme du radius au niveau de son incisure sigmoĂŻde avec sa lĂšvre ostĂ©ocartilagineuse palmaire semble jouer un rĂŽle mineur pour la stabilitĂ© de l’ARUD par rapport aux tissus mous stabilisateurs, comme le TFCC. Les fractures impactĂ©es de l'Ă©chancrure sigmoĂŻde sont un autre cas de figure, qui peuvent entraĂźner une instabilitĂ© de cette articulation et un manque de pronosupination.

Notre Ă©tude ne montre pas de diffĂ©rence significative entre le groupe avec instabilitĂ© et lĂ©sion du TFCC comparativement au groupe contrĂŽle. Ce rĂ©sultat est alignĂ© avec la littĂ©rature suggĂ©rant un rĂŽle mineur de la morphologie de l’encoche sigmoĂŻde dans la stabilitĂ© de l’ARUD.
Jessica BILLY (GenĂšve, Suisse), Flavien MAULER, Jean-Yves BEAULIEU
09:45 - 09:50 #48721 - CP083 Luxation palmaire isolée de l' articulation radio-ulnaire distale : concepts actuels et rapport de cas.
CP083 Luxation palmaire isolée de l' articulation radio-ulnaire distale : concepts actuels et rapport de cas.

Isolated volar dislocation of the distal radioulnar joint (DRUJ) is an exceptional lesion, frequently underdiagnosed due to its atypical presentation and lack of specific radiological signs. Delayed diagnosis exposes patients to functional impairment and chronic instability. We report a case illustrating the diagnostic and therapeutic challenges of this injury, combined with a literature review and proposal of an evidence-based therapeutic algorithm.

A 20-year-old male sustained an isolated volar DRUJ dislocation following a rugby injury. Diagnosis was based on clinical examination (absence of dorsal ulnar head prominence, wrist blocked in supination) and imaging (X-rays, CT-scan). An initial reduction attempt under minimal sedation failed. Successful reduction was obtained under axillary block and sedation using hyperpronation and direct pressure. Immobilization was performed for 6 weeks, first in pronation then neutral. A review of the literature was conducted to compare management strategies and outcomes.

Reduction under adequate anesthesia allowed precise stability testing, avoiding unnecessary surgical fixation. MRI at 3 weeks showed volar ligament thickening and distal interosseous membrane lesion, without TFCC tear. At 2-year follow-up, the patient had full range of motion, no pain, and returned to work and sports, including rugby. The literature highlights the importance of early diagnosis, adequate sedation for reduction, and individualized immobilization duration. We propose a therapeutic algorithm to guide management.

Early recognition and reduction of isolated volar DRUJ dislocation under appropriate conditions ensure excellent functional outcomes. Our case supports the need for systematic prono-supination assessment, strict imaging, and tailored immobilization without systematic pinning. Our algorithm aims to standardize care in this rare but impactful injury.

This case emphasizes the diagnostic traps and the role of advanced imaging to identify associated soft tissue lesions. The literature shows variable immobilization strategies and scarce consensus on surgical indications. Our proposed algorithm integrates current evidence and may help limit chronic instability risk.
Cerise GOSSELIN (Toulouse), Clémentine RIEUSSEC, Pierre MANSAT, Stéphanie DELCLAUX, Mathieu GIRARD, Hugo BARRET
09:50 - 09:55 #48736 - CP084 Le phĂ©nomĂšne cinĂ©matique de « boutonniĂšre » de la tĂȘte ulnaire entre ECU et EDQ lors de la pronosupination. Implications Cliniques dans les pathologies RUD et leurs traitements.
CP084 Le phĂ©nomĂšne cinĂ©matique de « boutonniĂšre » de la tĂȘte ulnaire entre ECU et EDQ lors de la pronosupination. Implications Cliniques dans les pathologies RUD et leurs traitements.

L’axe mĂ©canique oblique physiologique de la pronosupination passe par le centre de la tĂȘte radiale et la fovĂ©a de la tĂȘte ulnaire. Pourtant, la cinĂ©matique de la tĂȘte ulnaire dans le plan axial lors de la pronosupination du sujet normal est discutĂ©e. Certains dĂ©crivent un dĂ©placement de la tĂȘte ulnaire sur une trajectoire en arc de cercle dans le plan axial, ce que semble supporter l’observation clinique. D’autres considĂšrent qu’elle est immobile lors de la pronosupination et que seul le radius tourne autour de la tĂȘte ulnaire. Le but de ce travail Ă©tait d’apporter des preuves en faveur de l’une ou l’autre conception. Il s’agit Ă  notre connaissance de la premiĂšre Ă©tude expĂ©rimentale sur spĂ©cimens frais visant Ă  dĂ©finir la cinĂ©matique de la tĂȘte ulnaire lors de la pronosupination sur des membres supĂ©rieurs entiers, coude conservĂ©.

Nous avons prĂ©parĂ© 11 avant-bras frais indemnes de pathologies, coudes intacts. Nous avons exposĂ© le plan mĂ©dial aponĂ©vrotique et osseux sur toute la hauteur de l’avant-bras placĂ© en position verticale. Des broches de 15 dixiĂšmes ont Ă©tĂ© implantĂ©es au moteur dans les mĂ©taphyses proximale et distale et dans la diaphyse ulnaire. Pour chacun des sujets, une pronosupination complĂšte autour du neutre a Ă©tĂ© observĂ©e et enregistrĂ©es en video. Nous avons Ă©galement filmĂ© in vivo chez 5 volontaires sains la pronosupination lors de la prise d’un tournevis supportĂ©e par l’entitĂ© radius-carpe-squelette fixe main.

Les mĂ©taphyses proximale / distale ulnaires ainsi que la diaphyse restaient strictement immobiles dans le plan axial et par rapport au coude lors de la pronosupination dans 100%. L’impression de mobilitĂ© de la tĂȘte ulnaire in vivo, est un artifice produit par son asymĂ©trie dans le plan axial (diamĂštre mĂ©dial-latĂ©ral plus important que diamĂštre antĂ©ro-postĂ©rieur). Cette asymĂ©trie crĂ©e une « boutonniĂšre de la tĂȘte ulnaire entre ECU et EDQ en pronation, cet espace s’effaçant complĂštement en supination. De plus, il existe une multitude d’axes possibles de pronosupination si l’on considĂšre la prise d’un tournevis supportĂ©e par l’entitĂ© radius-carpe-squelette de la main par exemple

Nos rĂ©sultats suggĂšrent que c’est bien le radius qui tourne autour d’un ulna immobile, l’impression de trajectoire de la tĂȘte ulnaire Ă©tant produite par son asymĂ©trie dans le plan axial qui produit un effet "came".

Il s’agit Ă  notre connaissance de la premiĂšre Ă©tude expĂ©rimentale dĂ©crivant la boutonniĂšre de la tĂȘte ulnaire lors de la pronation. Les implications cliniques concernent toute la pathologie et chirurgie de la tĂȘte ulnaire.
Guillaume HERZBERG (Lyon), Marion BURNIER, Lyliane LY
Salle 253
10:00 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
10:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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A14
10:30 - 11:00

Table ronde FESSH
Les plus beaux CAS CLINIQUES de la FESSH

Modérateur : Alexandre DURAND (Chirurgien de la main) (Nancy)
Conférenciers : Thomas APARD (chirurgien) (Conférencier, Versailles), Xavier GUEFFIER (Chirurgien) (Conférencier, Bourgoin-Jallieu), Jonathan HOBBY (jonathan.hobby@btinternet.com) (Conférencier, Newbury, Royaume-Uni)
Nous accueillons des chirurgiens impliqué au sein de la FESSH qui nous montrerons des situations cliniques que la collaboration entre pays et services de chirurgie de la mais a permis de régler ensemble de façon originale
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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B14
10:30 - 11:00

Conférence d'Enseignement
Facteurs Humains

Conférencier : Patrick HOUVET (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
Cette confĂ©rence va permettre d’explorer les biais cognitifs qui nous font faire des erreurs et prendre le mauvais chemin. Leur connaissance peut permettre d’éviter ces piĂšges.
Salle 252AB

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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D16
10:30 - 11:00

Communications Libres
Poignet traumatique

Modérateurs : Pierre Emmanuel CHAMMAS (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Camille ECHALIER (Docteur) (Paris)
10:30 - 10:35 #48805 - CP085 Reconstruction microchirurgicale de l'ulna distal.
CP085 Reconstruction microchirurgicale de l'ulna distal.

De nombreuses Ă©tiologies peuvent ĂȘtre Ă  l’origine d’une destruction de l’ulna distal et de l’articulation radio-ulnaire distale (RUD). Ainsi, nous avons Ă©valuĂ© un modĂšle biologique de reconstruction microchirurgicale de l’ulna distal par un transfert vascularisĂ© de l’articulation mĂ©tatarso-phalangienne du 2e orteil (MTP). Nous proposons une Ă©tude biomĂ©canique et chirurgicale de faisabilitĂ© de ce transfert.

L’arc de mobilitĂ© en prono-supination de la RUD de 6 cadres antĂ©brachiaux a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© au laboratoire d’analyse du mouvement. Les avant-bras ont Ă©tĂ© installĂ©s sur un cadre automatisĂ© et tĂ©lĂ©commandĂ© construit Ă  cet effet afin d’obtenir une mobilitĂ© en pronosupination reproductible. Cinq acquisitions ont Ă©tĂ© faites par sujet. Ce mĂȘme arc de mobilitĂ© a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© une nouvelle fois aprĂšs avoir remplacĂ© les articulations RUD par des MTP. L’étude de faisabilitĂ© chirurgicale consistait Ă  implanter une MTP en lieu et place d’une RUD. Ainsi nous avons souhaitĂ© dĂ©terminer une voie d’abord, une technique d’ostĂ©osynthĂšse, un site de branchement microchirurgical puis rĂ©aliser un test clinique et radiographique.

Sur le plan biomĂ©canique, l’arc de mobilitĂ© gĂ©nĂ©ral moyen de la pronosupination Ă©tait de 122,5° contre 112,2° aprĂšs remplacement par une MTP. Sur le plan chirurgical, un abord dorso-ulnaire permet d’aborder facilement l’articulation RUD. Avec prudence, il convient d’amĂ©nager une logette dans le radius afin d’accepter le transfert de MTP. L’ostĂ©osynthĂšse peut ĂȘtre confiĂ©e Ă  un brochage. Les sutures microchirurgicales se font par des anastomoses termino-terminales sur le pĂ©dicule ulnaire au travers d’un abord palmaire.

Il est biomĂ©caniquement et chirurgicalement possible de reconstruction une articulation RUD par un transfert microchirurgical de MTP. Ce transfert s’intĂšgre dans l’arc de mobilitĂ© de la RUD. Il autorise la reconstruction ostĂ©o-articulaire de la RUD mais Ă©galement des Ă©lĂ©ments ligamentaires. Les sĂ©quelles restent acceptables sur le site donneur. Cette solution peut s’adresser Ă  des patients prĂ©sentant une destruction post-traumatique de l’ulna distal et/ou de la RUD, aprĂšs une rĂ©section tumorale. Il peut Ă©galement ĂȘtre proposĂ© en cas d’échec des gestes palliatifs (SauvĂ©-Kapandji, Bowers, Watson) ou dans lors des faillites des prothĂšses radio-ulnaires distales.

Ce travail a permis de dĂ©montrer la faisabilitĂ© biomĂ©canique et chirurgicale de cette technique de reconstruction de l’ulna distal par un transfert microchirurgical de la MTP.
Germain POMARES (Luxembourg, Luxembourg), Amandine LEDOUX, Christophe CAMPS, Christophe DUYSENS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX
10:35 - 10:40 #48290 - CP086 Evaluating the necessity of ulna fixation in distal both-bone forearm fractures.
CP086 Evaluating the necessity of ulna fixation in distal both-bone forearm fractures.

Fractures of the ulnar neck and head are often associated with distal radius fractures. The management of these combined injuries remains controversial, particularly regarding the usefulness of osteosynthesis of the distal ulna. The aim of this study was to determine whether distal ulnar osteosynthesis offers any functional benefit in patients with a distal radius fracture associated with a distal ulna fracture.

This retrospective study included 56 cases of distal one-fourth both-bone forearm fractures with surgical fixation of the radius. Two groups of 28 patients were analyzed: “ulnar osteosynthesis” and “conservative treatment of the ulna.” Clinical and radiographic outcomes were compared between the two groups. The primary outcome measure was the PRWE (Patient-Rated Wrist Evaluation) score. Secondary outcome measures included complications and hardware removal, quality of fracture reduction, and intraoperative radiation exposure.

Analyses showed no significant difference between the groups in terms of PRWE score (p=0.263). No significant differences were found for the secondary outcome measures. The results highlight the importance of achieving anatomical reduction of the radius to maintain the stability of the distal radioulnar joint.

There appears to be no clear functional benefit to performing osteosynthesis of the distal ulna in patients with combined distal radius and distal ulna fractures. These findings raise questions about the indications for distal ulna surgery in this context and underscore the need for prospective studies to confirm these observations and optimize treatment protocols.

There is no functional benefit to performing osteosynthesis of the ulna in distal one-fourth both-bone forearm fractures. These results call into question the routine surgical management of the ulna in such cases.
Solenn IVIN (Brest), Thomas DAOULAS, Olivier BOZON, Rémi DI FRANCIA, Marie VERGNENEGRE, Hoël LETISSIER
10:40 - 10:45 #45375 - CP087 OstĂ©otomie mĂ©taphysaire oblique de raccourcissement de l’ulna distal : une technique mĂ©connue.
CP087 OstĂ©otomie mĂ©taphysaire oblique de raccourcissement de l’ulna distal : une technique mĂ©connue.

Le syndrome d'impaction ulno-carpien (SIUC) est une cause frĂ©quente de douleurs du bord ulnaire du poignet, traditionnellement traitĂ© par une ostĂ©otomie de raccourcissement ulnaire avec une ostĂ©osynthĂšse par plaque. Cependant, ces ostĂ©osynthĂšses par plaque sont associĂ©es Ă  un important taux de complications. Il existe une lacune dans l'identification d'une technique fiable qui minimise ces complications tout en maintenant des rĂ©sultats efficaces. Cette Ă©tude Ă©value les rĂ©sultats cliniques et radiologiques de l‘ostĂ©otomie mĂ©taphysaire oblique de raccourcissement de l’ulna (OMOR) dans les SIUC.

Une Ă©tude rĂ©trospective a Ă©tĂ© menĂ©e sur 34 patients (23 hommes, 11 femmes) qui ont Ă©tĂ© traitĂ©s par une OMOR entre fĂ©vrier 2019 et novembre 2024. Un abord dorso-ulnaire oblique Ă©tait rĂ©alisĂ©. Le trait d’ostĂ©otomie Ă©tait tracĂ© sur l’os. Il devait ĂȘtre oblique de radial en ulnaire de distal en proximal et le plus long possible. L’ostĂ©otomie devait ĂȘtre extrapĂ©riostĂ©e et extra-articulaire. Une broche transosseuse permettait de contrĂŽler la rĂ©duction de l’ostĂ©otomie. L’ostĂ©osynthĂšse Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par des vis bicorticales 2.0mm. Un contrĂŽle clinique de la pronosupination Ă©tait rĂ©alisĂ© aprĂšs la stabilisation osseuse ainsi qu’un contrĂŽle radiographique. Une immobilisation de 6 semaines par une orthĂšse de Sarmiento faisait suite Ă  l’intervention.

La longueur moyenne de l'ostĂ©otomie Ă©tait de 58,8 mm (intervalle 24-109 mm), avec 4 Ă  6 vis utilisĂ©es dans l’ensemble des cas. Une consolidation de l’ostĂ©otomie a toujours Ă©tĂ© observĂ©e avec un dĂ©lai moyen de 2,5 mois (±1). La variance ulnaire s'est amĂ©liorĂ©e, passant d'une moyenne prĂ©opĂ©ratoire de +3 mm Ă  une moyenne postopĂ©ratoire de -1,3 mm, avec un raccourcissement moyen de 4,5 mm. Tous les patients ont signalĂ© une amĂ©lioration de la douleur, bien que trois d'entre eux aient connu une lĂ©gĂšre rĂ©duction de l'amplitude de mouvement en pronosupination, avec un manque de 10° de supination. Les complications ont Ă©tĂ© minimes, avec seulement 3 cas (9%) nĂ©cessitant le retrait du matĂ©riel, un cas de tendinite de l'ECU et aucun cas de pseudarthrose.

Cette technique d’OMOR donne des rĂ©sultats prometteurs pour le traitement des SIUC. Avec des avantages indĂ©niables tels qu’un taux Ă©levĂ© de consolidation, un taux de complication rĂ©duit. Elle semble supĂ©rieure selon les donnĂ©es de la littĂ©rature aux ostĂ©otomie de l'ulna par guide coupe et fixation par plaque.

La simplicitĂ© de la technique, associĂ©e Ă  des rĂ©sultats cliniques et radiologiques favorables, suggĂšre qu'elle pourrait ĂȘtre une alternative prĂ©cieuse aux mĂ©thodes de fixation par plaque, rĂ©duisant potentiellement le besoin de chirurgies secondaires et amĂ©liorant la satisfaction des patients.
Amandine LEDOUX (Luxembourg, Luxembourg), Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Christophe CAMPS, Thomas JAGER, Christophe DUYSENS, Germain POMARES
10:45 - 10:50 #48809 - CP088 Comment je fais une ostĂ©otomie oblique de soustraction de l’ulna.
CP088 Comment je fais une ostĂ©otomie oblique de soustraction de l’ulna.

Les syndromes d’impaction de l’ulna, primitifs ou secondaires, relĂšvent frĂ©quemment d’une indication d’ostĂ©otomies de soustraction de l’ulna. Ces ostĂ©otomies sont classiquement effectuĂ©es en zone diaphysaire avec une ostĂ©otomie transversale ou oblique courte et fixation par plaque. Nous rapportons une technique d’ostĂ©otomie mĂ©taphysaire oblique de soustraction de l’ulna.

Notre expĂ©rience se fonde sur une sĂ©rie de plus de 50 cas. Le patient est installĂ© en dĂ©cubitus dorsal avec le bras opĂ©rĂ©, installĂ© sur une table Ă  main, en abduction d’épaule. L’intervention est menĂ©e sous anesthĂ©sie locorĂ©gionale. Une longue incision, centrĂ©e sur le 1/3 distal de l’ulna, oblique de proximal en distal et d’ulnaire en radial. La branche nerveuse dorso-ulnaire est repĂ©rĂ©e et protĂ©gĂ©e. La dissection se poursuit dans l’intervalle entre le muscle flĂ©chisseur ulnaire et l’extenseur ulnaire du carpe. Les muscles sont ruginĂ©s en sous-pĂ©riostĂ©s afin d’exposer le tiers distal de l’ulna. Il est inutile d’ouvrir l’articulation radio-ulnaire distale. Une fois l’ulna dĂ©gagĂ©, des Ă©carteurs contre-coude sont disposĂ©s de part et d’autre de la diaphyse. Le trait d’ostĂ©otomie est tracĂ© sur la diaphyse dans le mĂȘme sens que l’incision cutanĂ©e.

Ce trait doit ĂȘtre le plus long possible. L’ostĂ©otomie se fait Ă  la scie oscillante et sous irrigation. Lorsque l’ostĂ©otomie est complĂšte, une broche de 16 est introduite au travers de la premiĂšre corticale, parallĂšlement au trait d’ostĂ©otomie. Cette broche est utilisĂ©e comme levier en appui sur la deuxiĂšme corticale afin de faciliter la translation proximale. Translation qui doit ĂȘtre planifiĂ©e en amont. PrĂ©alablement Ă  la manƓuvre de rĂ©duction, nous avons pour habitude de rĂ©sĂ©quer les extrĂ©mitĂ©s osseuses, fragiles et sans valeur mĂ©canique. Cette rĂ©section millimĂ©trique sert Ă©galement de repĂšre lors de la rĂ©duction. La rĂ©duction est assurĂ©e Ă  l’aide de deux daviers et vĂ©rifiĂ©e par un contrĂŽle radiographique puis l’ostĂ©osynthĂšse de fait avec 5 Ă  6 vis perpendiculaires au foyer d’ostĂ©otomie. AprĂšs la fermeture du site opĂ©ratoire une immobilisation bloquant la pronosupination est nĂ©cessaire pour une pĂ©riode de 4 Ă  6 semaines. Une tomodensitomĂ©trie est effectuĂ©e vers la 6e semaine afin de s’assurer de la bonne Ă©volution de l’ostĂ©otomie.

Les suites opĂ©ratoires sont relativement simples. Nous ne dĂ©plorons aucune pseudarthrose, le retrait du matĂ©riel n’a dĂ» ĂȘtre effectuĂ© que chez deux patients. Nous retrouvons un cas de tendinite chronique de l’extenseur ulnaire du carpe.

L’efficacitĂ© du traitement sur le contrĂŽle des douleurs et la restitution de la force nous convainc de l’efficacitĂ© de cette technique.
Germain POMARES (Luxembourg, Luxembourg), Olivier NICOD, Amandine LEDOUX, Christophe DUYSENS, Christophe CAMPS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX
10:50 - 10:55 #48215 - CP089 Reinsertion de TFCC arthroscopique, quand ça tourne au cauchemard!
CP089 Reinsertion de TFCC arthroscopique, quand ça tourne au cauchemard!

La réinsertion des atteintes centrales du TFCC peuvent se faire par différentes techniques dont la technique arthroscopique.

La vidéo traite d'une réinsertion fovéale de TFCC selon la téchnique des tunnels osseux avec aide par ancillaire arhrex.

La video met en exergue les difficultĂ©s qui peuvent ĂȘtre rencontrĂ©es lors d'un chirurgie du TFCC centrale par technique du tunnel osseux double et les astuces mises en oeuvre pour les contrecarrer.

Parmi les difficultĂ©s prĂ©sentĂ©es par ce type de techniques certaines peuvent ĂȘtre liĂ©es Ă  des ruptures de fil, des changements d'angle de visĂ©e par le viseur adaptĂ© qui ne l'est plus, par une ancre osseuse qui ne s'impacte plus sur un tunnel ovalisĂ©.

Il existe plusieurs techniques pour reinserer un TFCC sous arthroscopie et à ciel ouvert. Choisir sa technique, c'est choisir les risques per opératoire auxquels on s'expose.
Mahdi SIALA (Toulouse)
Salle 253
11:00

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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A15
11:00 - 11:30

Communications Libres
Chirurgie du plexus de l'enfant

Modérateurs : Bertrand COULET (PU PH) (Montpellier), Franck FITOUSSI (PUPH) (Paris)
11:00 - 11:05 #48511 - CP011 Synostoses radio-ulnaires proximales congénitales : étude des guides de coupe sur mesure aprÚs planification scannographique.
CP011 Synostoses radio-ulnaires proximales congénitales : étude des guides de coupe sur mesure aprÚs planification scannographique.

Les synostoses radio-ulnaires congĂ©nitales sont des malformations rares correspondant Ă  un dĂ©faut de sĂ©paration fƓtale entre extrĂ©mitĂ©s proximales du radius et de l’ulna, l’avant-bras Ă©tant fixĂ© Ă  divers degrĂ©s de pronation ou de supination. Cette pathologie conduit Ă  une limitation fonctionnelle variable. L’indication opĂ©ratoire est posĂ©e sur la position de l’avant-bras et aprĂšs bilan d’ergothĂ©rapie. Plusieurs mĂ©thodes chirurgicales ont Ă©tĂ© dĂ©crites comme l’ostĂ©otomie dans la synostose avec ostĂ©osynthĂšse par broche centromĂ©dullaire axiale et broche anti-rotatoire avec correction Ă  main levĂ©e. Ces derniĂšres annĂ©es ont vu se dĂ©velopper les guides de coupes sur mesure avec modĂ©lisation numĂ©rique scanographique pour planification prĂ©-opĂ©ratoire. Cette Ă©tude vise Ă  Ă©tudier la prĂ©cision de la technique d’ostĂ©otomie de dĂ©rotation avec planification numĂ©rique et guides coupe, et de comparer les rĂ©sultats post-opĂ©ratoires Ă  ceux des ostĂ©otomies de dĂ©rotation avec fixation par broches sans planification.

Il s’agit d’une Ă©tude monocentrique rĂ©trospective incluant 16 synostoses, 4 opĂ©rĂ©es avec guide de coupe et 12 par ostĂ©otomie et brochage. Le diagnostic Ă©tait posĂ© sur l’examen clinique et les radiographies. Les patients opĂ©rĂ©s avec guide coupe passaient un scanner prĂ©opĂ©ratoire pour modĂ©lisation du guide de coupe et un scanner post-opĂ©ratoire low-dose. Notre critĂšre principal Ă©tait la corrĂ©lation entre les mesures scanographiques prĂ©opĂ©ratoires et les rĂ©sultats du scanner post-opĂ©ratoire pour comparer le rĂ©sultat obtenu par rapport Ă  la planification. Nos critĂšres secondaires Ă©taient les rĂ©sultats des scores PROMIS Upper Extremity, PROMIS Global Health (7+2), les mobilitĂ©s de l’épaule, du coude, du poignet, le temps de garrot et l’irradiation per-opĂ©ratoire.

La moyenne d’ñge lors de l’intervention est de 7 (DS = 3 ans) pour un sex-ratio de 2 sur la totalitĂ© des patients. Les mesures de dans le groupe guide de coupe montrent une prĂ©cision de 12,4° ± 7,4° sur la dĂ©rotation. Il n’a pas Ă©tĂ© montrĂ© de diffĂ©rence significative entre les 2 groupes sur le temps de garrot (p = 0,06), l’irradiation per-opĂ©ratoire (p=0,46), les scores fonctionnels PROMIS Global Health (p = 0,56) ou Upper extremity (p = 0,41) ou encore les mobilitĂ©s du membre supĂ©rieur.

Cette étude permet de mettre en lumiÚre des difficultés comme la mesure clinique précise de la pronosupination chez des enfants qui compensent le manque de mobilité notamment au niveau du carpe.

Les rĂ©sultats sont en faveur d’une certaine prĂ©cision objective de la correction avec l’utilisation de guides de coupes, sans allongement de temps opĂ©ratoire ou augmentation de l’irradiation per-opĂ©ratoire.
Kalinka DONADIEU (Paris), Franck FITOUSSI, Louis-Charles CASTEL
11:05 - 11:10 #45864 - CP012 RĂ©animation de l’opposition du pouce par transfert tendineux du flĂ©chisseur superficiel du 4e doigt chez l’enfant. RĂ©sultats fonctionnels et esthĂ©tiques Ă  propos de 13 cas.
CP012 RĂ©animation de l’opposition du pouce par transfert tendineux du flĂ©chisseur superficiel du 4e doigt chez l’enfant. RĂ©sultats fonctionnels et esthĂ©tiques Ă  propos de 13 cas.

L'opposition du pouce (OP) est une fonction essentielle pour la motricitĂ© fine de la main. Chez l’enfant, le dĂ©ficit de l’OP peut ĂȘtre acquis ou congĂ©nital notamment dans le cadre d’une hypoplasie congĂ©nitale du pouce. Un traitement chirurgicale peut ĂȘtre proposĂ© pour restaurer cette OP, notamment le transfert du tendon du flĂ©chisseur superficiel du 4e doigt (FS4D). Notre Ă©tude Ă©value les rĂ©sultats de ce transfert tendineux chez l’enfant.

Treize transferts tendineux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans notre centre entre janvier 2008 et mai 2023 chez 9 enfants de 10 mois Ă  4 ans (Moyenne 3,6 ans). Ils prĂ©sentaient un dĂ©ficit de l’OP unilatĂ©ral (5 cas) ou bilatĂ©ral (4 cas) dans le cadre d’une hypoplasie du pouce, d’une duplication du pouce ou en complĂ©ment d’une pollicisation. L’ensemble des enfants ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ© par un kinĂ©sithĂ©rapeute spĂ©cialisĂ© dans la rééducation de la main pĂ©diatrique avec un recul moyen de 2,7 ans [0,5 ; 4,7] Ă  un Ăąge moyen de 6,4 ans [4,2 ; 8,9 ans]. L’OP est Ă©valuĂ©e Ă  l’aide de l’échelle de Kapandji. L’apprĂ©hension est Ă©valuĂ©e Ă  l’aide du score de Percival. La force de prĂ©hension et de la pince pouce-index sont mesurĂ©es Ă  l’aide d’un dynamamĂštre (Jamar et pour pince pollici-digitale). La sensibilitĂ© discriminatoire du pouce est Ă©valuĂ©e Ă  l’aide d’un discriminateur DeMayo. Le mouvement

Le score de Kapandji moyen est de 7,3 [5 ; 10]. Le score de Percival moyen est de 18/22 [10 ; 22]. Les forces moyennes sont de 4,6 kg [0,1 ; 11] pour la prĂ©hension et de 1,5 kg [0 ; 2,6] pour la pince pouce-index. Le sensibilitĂ© discriminatoire de la pulpe du pouce moyenne est de 3 mm [2 ; 4]. Les niveaux de satisfaction parentale moyens dĂ©clarĂ©s sont de 8/10 [6 ;10] concernant la fonction et 9/10 [6 ;10] concernant l’esthĂ©tique. Enfin, l’évaluation du 4e doigt est normale chez tous les enfants.

Notre Ă©tude est limitĂ©e par le nombre de cas Ă©valuĂ©s mais aussi par leur Ăąge. En effet, les enfants n’ayant pas acquis la totalitĂ© de leur motrice fine, peu d’outils ont Ă©tĂ© validĂ©s pour Ă©valuer la fonction de la main.

Les rĂ©sultats fonctionnels et esthĂ©tiques obtenus dans notre sĂ©rie suggĂšrent que le transfert tendineux du FS4D est une technique fiable pour la rĂ©animation de l’OP chez l’enfant.
Franck DUTEILLE (Nancy), Medhi AMAR, Claude LE LARDRIC, Antoine HAMEL
11:10 - 11:15 #48708 - CP013 L'évaluation histologique du taux de fibrose du nerf supra scapulaire est-elle un facteur déterminant du succÚs de sa neurotisation par le nerf spinal accessoire dans la chirurgie du plexus brachial obstétrical ?
CP013 L'évaluation histologique du taux de fibrose du nerf supra scapulaire est-elle un facteur déterminant du succÚs de sa neurotisation par le nerf spinal accessoire dans la chirurgie du plexus brachial obstétrical ?

L'Ă©valuation de la qualitĂ© des racines nerveuses est un facteur crucial dans la dĂ©termination de la stratĂ©gie de reconstruction chirurgicale des paralysies obstĂ©tricales du plexus brachial (POPB). Des Ă©tudes rĂ©centes ont mis en Ă©vidence les limites de l’évaluation clinique de la qualitĂ© des racines nerveuses et l'intĂ©rĂȘt potentiel de l'histologie dans cette Ă©valuation. La neurotisation du nerf supra scapulaire (SSN) par le nerf spinal accessoire (SAN) est une stratĂ©gie courante pour la rĂ©animation de l'Ă©paule chez les patients atteints de POPB, et ses rĂ©sultats cliniques peuvent ĂȘtre facilement Ă©valuĂ©s. L'objectif de cette Ă©tude est de dĂ©montrer que le taux de fibrose du SSN est associĂ© au succĂšs de la neurotisation SAN-SSN chez les patients atteints de POPB.

Nous avons mené une étude rétrospective sur 26 patients ayant subi un transfert SAN-SSN entre 2019 et 2023 dans un centre spécialisé en chirurgie du plexus brachial. Une analyse histologique évaluant le taux de fibrose a été réalisée sur les sections du moignon distal du SSN avant neurotisation par le SAN. Les résultats cliniques, en particulier le succÚs de la réanimation de la rotation externe active, ont été évalués un an aprÚs l'intervention.

Parmi les 26 patients, 14 ont récupéré une rotation externe active efficace. Une corrélation significative a été retrouvée entre des taux de fibrose du SSN plus faibles et la récupération de la rotation externe active (p = 0,0267). Aucune association significative n'a cependant été observée entre le taux de fibrose du SSN et les critÚres de jugement secondaires, y compris le score de Mallet ou l'élévation de l'épaule.

Il est admis que la stratĂ©gie de reconstruction du plexus brachial doit prendre en compte l’évaluation peropĂ©ratoire de la qualitĂ© des extrĂ©mitĂ©s nerveuses, qui repose habituellement sur l’apprĂ©ciation subjective du chirurgien. De nombreux auteurs ont ainsi tentĂ© d’identifier des critĂšres objectifs permettant d’évaluer la qualitĂ© des racines afin d’orienter la stratĂ©gie de reconstruction, notamment par le biais de l’analyse histologique. Toutefois, aucun critĂšre fiable n’a pu ĂȘtre proposĂ© Ă  ce jour pour guider efficacement le chirurgien dans ses dĂ©cisions opĂ©ratoires.

Nos résultats suggÚrent que la fibrose du SSN est un élément déterminant du succÚs clinique des transferts SAN-SSN chez les patients atteints de POPB. L'évaluation histologique pourrait ainsi guider la prise de décision peropératoire, en particulier dans le choix entre la greffe nerveuse et la neurotisation pour la réanimation du SSN au cours de la chirurgie de reconstruction primaire du plexus brachial.
Marius BUFFARD (Lyon), Franck Noel FITOUSSI, Elie SAGHBINI
11:15 - 11:20 #48535 - CP014 Prise en charge des Ă©checs de la chirurgie nerveuse dans les paralysies du plexus brachial de l’adulte et introduction du concept d’indication chirurgicale anticipative.
CP014 Prise en charge des Ă©checs de la chirurgie nerveuse dans les paralysies du plexus brachial de l’adulte et introduction du concept d’indication chirurgicale anticipative.

L’échec de la chirurgie nerveuse primaire des paralysies partielles ou totales du plexus brachial demeure un dĂ©fi pour le chirurgien. En effet, les solutions chirurgicales pour amĂ©liorer la fonction de ces patients sont peu nombreuses. L’objectif de cette Ă©tude rĂ©trospective est d’évaluer les rĂ©sultats de la chirurgie secondaire aprĂšs Ă©chec de la chirurgie nerveuse initiale.

17 patients prĂ©sentant une paralysie du plexus brachial prĂ©sentaient un Ă©chec d’une chirurgie nerveuse initiale avec une rĂ©cupĂ©ration motrice infĂ©rieure Ă  M3 Ă  deux ans de la chirurgie nerveuse primaire. Celle-ci concernait la rĂ©animation de la flexion du coude (10 patients), la rĂ©animation de l’élĂ©vation et la rotation externe de l’épaule (5 patients) et la rĂ©animation de la flexion des doigts (2 patients). Une chirurgie palliative a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e chez tous ces patients comprenant pour la rĂ©animation de l’épaule, une arthrodĂšse de l’épaule, 3 transferts du chef supĂ©rieur du trapĂšze, un transfert de latissimus dorsi pour rĂ©animer la rotation externe. Concernant la rĂ©animation de la flexion du coude, 4 transferts du latissimus dorsi, 4 transferts du triceps sur le biceps, un transfert libre de gracilis et un transfert de pectoralis major. Concernant la rĂ©animation des doigts: un transfert du pronator teres sur le flexor digitorum profundis associĂ© Ă  un transfert du brachioradialis sur le flexor pollicis longus et un transfert de fascia lata sur le flexor digitorum profundis associĂ© Ă  une arthrodĂšse de poignet.

La mobilitĂ© active de l’épaule en Ă©lĂ©vation et abduction Ă©tait cotĂ©e Ă  M4, chez un patient, Ă  M3 chez 3 patients et la rotation externe de l’épaule Ă©tait cotĂ©e Ă  M3 chez un patient. La flexion active du coude Ă©tait cotĂ©e Ă  M4 chez 7 patients, et Ă  M3 chez 3 patients. Deux patients ont rĂ©cupĂ©rĂ© une flexion active des doigts avec une distance pulpe paume de 3 centimĂštres.

Nos rĂ©sultats montre qu’il est possible de rĂ©animer les fonctions principales en cas d’échec de chirurgie nerveuse, grĂące Ă  l’utilisation de transferts musculaires, tendineux ou de fusions articulaires, dans la mesure oĂč il existe suffisamment de muscles disponibles n’ayant pas Ă©tĂ© sacrifiĂ©s lors des transferts nerveux initiaux.

Lors de la chirurgie nerveuse primaire, l’anticipation d’un Ă©chec doit permettre autant que possible, de prĂ©server les muscles et les nerfs pouvant etre utilisĂ©s dans une reprise en cas d’échec afin de limiter le risque de sĂ©quelles fonctionnelles, introduisant le concept d’indication chirurgicale anticipative.
Camille ECHALIER (Paris), Jean-Noel GOUBIER
11:20 - 11:25 #48764 - CP015 Facteurs pronostiques de la neurotisation du nerf musculo-cutané : à propos de 100 cas.
CP015 Facteurs pronostiques de la neurotisation du nerf musculo-cutané : à propos de 100 cas.

La neurotisation du nerf musculo-cutanĂ© est une technique de rĂ©fĂ©rence pour restaurer la flexion du coude aprĂšs paralysie du plexus brachial. Les facteurs influençant les rĂ©sultats restent dĂ©battus, notamment l’ñge, le dĂ©lai opĂ©ratoire et la technique utilisĂ©e. Cette Ă©tude vise Ă  Ă©valuer l'influence de l'Ăąge, du dĂ©lai et de la technique chirurgicale sur la rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle Ă  18 mois d’une neurotisation du nerf musculo-cutanĂ© chez des patients prĂ©sentant une lĂ©sion post-traumatique du plexus brachial.

Nous avons rĂ©alisĂ© une analyse rĂ©trospective de 100 patients ayant fait l’objet d’une neurotisation du nerf musculocutanĂ© entre 1994 et 2023. Le rĂ©sultat principal Ă©tait le score MRC pour la force de flexion du coude Ă  18 mois post opĂ©ratoire. Des comparaisons ont Ă©tĂ© faites entre les patients ĂągĂ©s de <45 vs ≄45ans, les dĂ©lais de prise en charge <6mois, 6-12mois, ou >12mois et la technique chirurgicale (transfert partiel de nerf ulnaire (TPNU) vs transfert intercostal). Une rĂ©gression linĂ©aire multivariĂ©e a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour identifier les facteurs pronostiques indĂ©pendants.

La cohorte comprenait 15 femmes et 85 hommes avec un Ăąge moyen de 28,7ans. Le score MRC moyen Ă©tait de 3,85 ± 0,68. Les patients traitĂ©s par TPNU ont obtenu un score MRC plus Ă©levĂ© (4,12 ± 0,58) que ceux pris en charge par transfert intercostal (3,68 ± 0,69). Un dĂ©lai chirurgical >12mois a Ă©tĂ© associĂ© Ă  des scores MRC significativement plus bas (3,00 ± 0,82). La rĂ©gression multivariĂ©e a montrĂ© que le TPNU Ă©tait positivement associĂ©e au score MRC (ÎČ=+0,55, p=0,0002), tandis qu’un dĂ©lai >12mois y Ă©tait nĂ©gativement associĂ© (ÎČ=-0,84, p=0,0286). L’ñge ≄45ans n’était pas significativement associĂ© Ă  une moins bonne Ă©volution.

Nos rĂ©sultats confirment les donnĂ©es de la littĂ©rature en faveur du TPNU comme technique supĂ©rieure au transfert intercostal pour restaurer la flexion du coude. En revanche, un dĂ©lai >12mois reste un facteur pronostique dĂ©favorable bien Ă©tabli. Contrairement Ă  certaines Ă©tudes, l’ñge ≄45ans n’impacte pas significativement le rĂ©sultat, rejoignant les sĂ©ries rĂ©centes qui nuancent son rĂŽle comme facteur pronostique dĂ©favorable.

Ces rĂ©sultats suggĂšrent que l'Ăąge ne devrait pas ĂȘtre un critĂšre limitatif absolu pour la neurotisation du nerf musculo-cutanĂ© et soulignent l'importance d'une intervention prĂ©coce dans les 12 mois suivant le traumatisme causal en privilĂ©giant lorsqu’il est possible le TPNU au transfert intercostal.
Pierre-Louis COULET (Nancy), Pierre-Emmanuel CHAMMAS, Cyril LAZERGES, Michel CHAMMAS, Bertrand COULET
Amphi Bleu

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B15
11:00 - 11:30

Communications Libres
Poignet traumatique

Modérateurs : Lionel ATHLANI (Professeur des Universités Praticien Hospitalier) (GenÚve, Suisse), Marjolaine WALLE (chirurgien) (Beaumont)
11:00 - 11:05 #48416 - CP046 Fort taux de retour au sport et au travail chez les militaires opĂ©rĂ©s d’une capsulodĂšse postĂ©rieure arthroscopique de poignet.
CP046 Fort taux de retour au sport et au travail chez les militaires opĂ©rĂ©s d’une capsulodĂšse postĂ©rieure arthroscopique de poignet.

Les lĂ©sions du ligament scapholunaire provoquent des douleurs au poignet, surtout en hyperextension, ainsi qu’une perte de force. Chez les militaires, ces troubles compromettent la condition physique nĂ©cessaire Ă  leurs fonctions. Cette Ă©tude vise Ă  Ă©valuer le retour au travail aprĂšs un traitement par capsulodĂšse arthroscopique postĂ©rieure. Les objectifs secondaires incluent le retour au sport, l’évolution de la douleur, de la mobilitĂ©, des signes radiologiques avant et aprĂšs l’intervention, ainsi que des scores fonctionnels.

Cette Ă©tude de cohorte prospective inclut des militaires opĂ©rĂ©s entre 2019 et 2024 d’une capsulodĂšse postĂ©rieure arthroscopique du poignet selon la technique de Mathoulin. Le retour au travail a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© via l’échelle de pĂ©nibilitĂ© physique REFA. La douleur, les scores fonctionnels (QuickDASH, PRWE) et les radiographies ont Ă©tĂ© analysĂ©s lors du suivi clinique.

Sur 18 patients (19 poignets), un a Ă©tĂ© perdu de vue. Âge moyen : 35 ans, suivi moyen : 24 mois. Tous ont repris le travail Ă  un niveau Ă©quivalent ou supĂ©rieur, et 17 sur 18 ont repris le sport au mĂȘme niveau. Le QuickDASH est Ă  8,55 ± 10,78 et le PRWE Ă  14,28±14. La douleur en hyperextension est diminuĂ©e de 6,6 Ă  2,6/10. La flexion a Ă©voluĂ© de 84° Ă  74° (p=0,03), l’extension est stable de 75° Ă  82° (p=0,234). L’angle scapholunaire est passĂ© de 57,0° Ă  60,2° (p=0,774), et le diastasis de 2,2mm Ă  3mm (p=0,077).

L’instabilitĂ© scapholunaire n’est plus considĂ©rĂ©e comme uniquement liĂ©e au SLIL, mais aussi au DCSS, dont la rĂ©paration arthroscopique postĂ©rieure offre une approche moins invasive. Cette Ă©tude montre que cette technique permet un excellent retour au travail et au sport, avec une rĂ©duction significative de la douleur en hyperextension et des amplitudes articulaires prĂ©servĂ©es. Les rĂ©sultats sont meilleurs que ceux des techniques Ă  ciel ouvert. Une corrĂ©lation inverse entre la pĂ©nibilitĂ© du travail (REFA) et le score QuickDASH suggĂšre que les patients les plus actifs rĂ©cupĂšrent mieux. Les donnĂ©es radiologiques n’ont pas montrĂ© d’évolution significative, mais un suivi plus long est nĂ©cessaire pour Ă©valuer un Ă©ventuel risque d’arthrose. Aucune influence notable du brochage ou du tabagisme n’a Ă©tĂ© observĂ©e.

La capsulodĂšse postĂ©rieure arthroscopique permet un excellent retour au travail et au sport, mĂȘme en cas de lĂ©sions scapholunaires avancĂ©es. Les rĂ©sultats fonctionnels sont trĂšs satisfaisants, avec une nette rĂ©duction de la douleur d’effort en hyperextension. Une Ă©tude comparative avec d'autres techniques mini-invasives serait intĂ©ressante.
Julien THIEBAUD (Paris), James Charles MURISON, Georges PFISTER
11:05 - 11:10 #48711 - CP047 Ligamentoplastie SLIC, technique modifiée.
CP047 Ligamentoplastie SLIC, technique modifiée.

La ligamentoplastie SLIC (Scapholunaire et Intercarpienne) est une technique chirurgicale utilisée dans le traitement de la dissociation scapholunaire chronique réductible sans réparation ligamentaire possible. Proposée il y a un peu plus de 10 ans par DAUTEL et PAUCHARD, la technique se réalise via des tunnels borgnes et un tunnel trans osseux triquétral avec passage du transplant parfois délicate.

Nous avons rĂ©alisĂ© une vidĂ©o d’une SLIC modifiĂ©e chez un patient un patient de 50 ans, actif, prĂ©sentant une instabilitĂ© chronique scapholunaire Ă  la suite d’un traumatisme au padel datant de 4 mois. La vidĂ©o a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e avec un camĂ©scope PanasonicÂź 4K.

La technique n’utilise que des ancres Mitek 2/0. Deux ancres sont positionnĂ©es sur le ScaphoĂŻde, une sur le Lunatum et une sur le triquetrum. Une tranchĂ©e osseuse est rĂ©alisĂ©e Ă  la fraise sur la face dorsale du lunatum et du scaphoĂŻde. Aucun tunnel osseux n’est rĂ©alisĂ©. Le transplant tendineux de long palmaire est faufilĂ© Ă  travers le DRL (dorsal radiocarpal ligament) et les reliquats du DIC (dorsal intercarpal) ligament. Les 2 moignons du transplant sont suturĂ©s entre eux Ă  la fin de l’intervention. Le patient a pu reprendre ses activitĂ©s sportives Ă  4 mois de l’intervention. A 6 mois, la dissociation scapholunaire et la subluxation dorsale du scaphoĂŻde Ă©taient toujours corrigĂ©es sur les radiographies.

Cette technique modifiĂ©e et simplifiĂ©e semble obtenir de bons rĂ©sultats sur les instabilitĂ©s chroniques scapholunaires. La rĂ©alisation d’une sĂ©rie clinique dĂ©diĂ©e Ă  cette technique modifiĂ©e permettrait d’apprĂ©hender davantage les rĂ©sultats Ă  long terme.

La ligamentoplastie SLIC modifiĂ©e peut constituer une alternative Ă  la technique d’origine.
Thomas ALBERT (Nantes), Philippe BELLEMÈRE
11:10 - 11:15 #48516 - CP048 CapsulodĂšse scapholunaire antĂ©rieure et postĂ©rieure sous arthroscopie : adaptation technique utilisant un fil renforcĂ© transosseux – rĂ©sultats prĂ©liminaires sur 5 cas.
CP048 CapsulodĂšse scapholunaire antĂ©rieure et postĂ©rieure sous arthroscopie : adaptation technique utilisant un fil renforcĂ© transosseux – rĂ©sultats prĂ©liminaires sur 5 cas.

Les lĂ©sions complĂštes du ligament scapholunaire restent un dĂ©fi thĂ©rapeutique. MalgrĂ© la diversitĂ© des techniques dĂ©crites, aucune ne s’est imposĂ©e comme une rĂ©fĂ©rence consensuelle. Nous prĂ©sentons ici une adaptation technique originale de capsulodĂšse antĂ©rieure et postĂ©rieure sous arthroscopie, inspirĂ©e des techniques de Mathoulin et Del Pinal, reposant sur l’utilisation d’un fil renforcĂ© passĂ© de maniĂšre transosseuse Ă  l’aide d’un matĂ©riel spĂ©cifique.

Cinq patients prĂ©sentant une rupture complĂšte du ligament scapholunaire ont Ă©tĂ© traitĂ©s selon cette technique. Une arthroscopie premiĂšre confirme et Ă©value le stade de la rupture et permet d’aviver des moignons. Un fil FiberTapeÂź (Arthrex) est passĂ© de façon transosseuse et trans-capsulaire Ă  travers le scaphoĂŻde et le lunatum sous contrĂŽle fluoroscopique, Ă  l’aide d’une broche Ă  chas dĂ©diĂ©e, permettant un montage en cadre. Une capsulodĂšse antĂ©rieure et postĂ©rieure est ainsi rĂ©alisĂ©e, associĂ©e Ă  une immobilisation postopĂ©ratoire standard. Les patients ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s Ă  plus de 12 mois de recul selon les critĂšres cliniques (DASH, EVA, force) et radiologiques (Ă©cart SL, angle SL, imagerie dynamique).

Tous les patients prĂ©sentaient une stabilisation satisfaisante de l’interligne scapholunaire sur les examens d’imagerie dynamique. Une amĂ©lioration significative des scores fonctionnels (DASH) et une diminution de la douleur (EVA) ont Ă©tĂ© observĂ©es. Une complication est survenue : rupture du tendon extenseur propre de l’index Ă  J15 chez un patient, traitĂ©e par rĂ©paration secondaire. Une algodystrophie transitoire, rĂ©solutive, a Ă©galement Ă©tĂ© rapportĂ©e.

Cette technique combine les avantages des approches de capsulodĂšse antĂ©rieure et postĂ©rieure en un seul montage, en s’appuyant sur un fil renforcĂ© et un passage transosseux guidĂ©. Elle semble techniquement reproductible et permet une stabilisation dynamique satisfaisante Ă  court terme. Les limites principales rĂ©sident dans le faible effectif de cette sĂ©rie et le recul limitĂ©, qui ne permettent pas encore de conclure quant Ă  la durabilitĂ© de la rĂ©paration ou au risque de dĂ©gradation arthrosique secondaire. Toutefois, la qualitĂ© de la rĂ©duction obtenue et la tolĂ©rance clinique sont encourageantes.

Cette adaptation technique de capsulodĂšse scapholunaire arthroscopique montre des rĂ©sultats fonctionnels et radiologiques initiaux prometteurs. Elle mĂ©rite d’ĂȘtre Ă©valuĂ©e sur une sĂ©rie plus large et avec un recul plus important, idĂ©alement dans le cadre d’une Ă©tude multicentrique prospective.
Thomas JALAGUIER (Lyon), Florent WEPPE, Maximilien ARNAL, Justin RUYER
11:15 - 11:20 #48761 - CP049 Traitement des ruptures chroniques du complexe lunotriquetral par ligamentoplastie dorsopalmaire translunarienne.
CP049 Traitement des ruptures chroniques du complexe lunotriquetral par ligamentoplastie dorsopalmaire translunarienne.

Les lĂ©sions du ligament lunotriquetral sont difficiles Ă  mettre en Ă©vidence. Avec des radiographies normales, les lĂ©sions aigues sont souvent occultĂ©es. Les options thĂ©rapeutiques dans le cas des lĂ©sions chroniques sont les ligamentoplastie et l’arthrodĂšse lunotriquĂ©trale. Le but de cette Ă©tude Ă©tait de dĂ©crire et rapporter les rĂ©sultats post opĂ©ratoires d’une technique de ligamentoplastie dorsopalmaire lunotriquĂ©trale par un hĂ©mi extensor carpi ulnaris via un tunnel translunarien.

Une sĂ©rie de 7 cas de rupture chronique du ligament lunotriquĂ©tral Ă©tait revue, avec un suivi moyen de 17 mois (3-24 mois). Le diagnostic positif Ă©tait Ă©tabli par arthroscanner et confirmĂ© par arthrotomie. Les donnĂ©es prĂ© opĂ©ratoires recueillies Ă©taient le mĂ©canisme lĂ©sionnel, la latĂ©ralitĂ©, le dĂ©lai diagnostique, les amplitudes articulaires, la force de grip, la localisation de la douleur, un ballotement lunotriquĂ©tral clinique. Chaque patient Ă©tait opĂ©rĂ© selon la technique de ligamentoplastie dorsopalmaire par hĂ©mi extensor carpi ulnaris dĂ©taillĂ©e. Les rĂ©sultats post opĂ©ratoires Ă©taient Ă©valuĂ©s par le score QuickDash, les amplitudes articulaires, le Jamar test, l’évaluation subjective du poignet cotĂ©e sur 100, le retour au travail Ă  3 mois. Les complications et les rĂ© opĂ©rations Ă©taient colligĂ©es.

Six patients ont Ă©tĂ© inclus, d’ñge moyen de 33 ans (27-44), 50% d’hommes. Les lĂ©sions dataient de plus de 3 mois (5/6), avec un mĂ©canisme lĂ©sionnel inconnu dans un tiers des cas. Les scores post opĂ©ratoires moyens Ă©taient 63% pour le Subjective Wrist Value et 55/100 pour le QuickDASH corrigĂ©. Les amplitudes articulaires Ă©taient diminuĂ©es avec un gain de force de grip de 10 kgF. Le retour au travail Ă  3 mois concernait 4 patients. Des complications ont eu lieu dans 2 cas sur 6, avec reprise chirurgicale systĂ©matique.

Nous prĂ©sentons les rĂ©sultats d’une ligamentoplastie dorsopalmaire avec hĂ©mi extensor carpi ulnaris. Les ruptures chroniques du ligament lunotriquĂ©tral sont un motif peu frĂ©quent de chirurgie car sous estimĂ©es par les examens cliniques et para cliniques. Les recommandations de prise en charge chirurgicale ne font pas consensus, avec des scores de satisfaction hĂ©tĂ©rogĂšnes (20-86%).

La ligamentoplastie dorsopalmaire par hémi extensor carpi ulnaris via un tunnel trans osseux présente une bonne satisfaction post opératoire des patients à moyen terme. La réalisation du tunnel translunarien est difficile à réaliser et appelle à la prudence quant aux indications de cette chirurgie.
Marjolaine WALLE (Beaumont), Ana NIGUES, Jean David STUSSI
11:20 - 11:25 #46168 - CP050 Cartographie des ligaments extrinsĂšques capsulaires du poignet en arthroscanner. Etude anatomo-radiologique.
CP050 Cartographie des ligaments extrinsĂšques capsulaires du poignet en arthroscanner. Etude anatomo-radiologique.

En cas d'instabilitĂ© du carpe, il est nĂ©cessaire d'en dĂ©membrer la cause. Elle est souvent d'origine ligamentaire. Nous savons que les ligaments stabilisateurs initialement dĂ©crits, intrinsĂšques scapholunaire ou lunotriquetral, sont largement complĂ©tĂ©s par des ligaments capsulaires, dits extrinsĂšques (incluant le DCSS). L'identification des ligaments capsulaires atteints permet d'envisager une rĂ©paration adaptĂ©e Ă  chaque cas d'instabilitĂ©, la seule rĂ©paration des intrinsĂšques pouvant ĂȘtre insuffisante. L'arthroscanner, et moins souvent l'Ă©chographie ou l'IRM, permettent de visualiser correctement les lĂ©sions intrinsĂšques. L'examen des extrinsĂšques est dĂ©crit et utilisĂ© en arthroscopie. Toutefois, jusqu'Ă  prĂ©sent, l'analyse des extrinsĂšques en arthroscanner est assez absente de la littĂ©rature.

Les auteurs de cette étude ont repris les descriptions des ligaments capsulaires sur coupes anatomiques de poignets cadavériques frais congelés dans les trois plans anatomiques. Ils ont aussi repris les vues directes arthroscopiques des ligaments, et la description précise de Nanno et Viegas. Les ligaments capsulaires étaient dans l'ensemble facilement identifiables sur les coupes anatomiques. Les arthroscanners provenaient de patients suspects d'instabilité ligamentaire, faisant systématiquement partie du bilan avant arthroscopie. Les images scanographiques ont été retravaillées dans le logiciel RadiAnt Dicom Viewer en version payante, avec la derniÚre mise à jour disponible. Une version gratuite est librement téléchargeable.

En analysant des coupes arthroscanographiques du poignet, avec injection radio et médiocarpienne, les auteurs ont été en mesure de visualiser les ligaments capsulaires extrinsÚques. L'utilisation du mode MPR (reformations multiplanaires des images, avec visualisation synchronisée des trois plans de l'espace et possibilité de coupes obliques pour suivre chaque élément selon son axe propre) a grandement facilité l'identification et la mise en concordance de ces ligaments capsulaires.

Le DCSS et les ligaments capsulaires peuvent ĂȘtre visualisĂ©s sur un arthroscanner injectĂ© simultanĂ©ment en radio et en mĂ©diocarpien. Sur les poignets pathologiques, les lĂ©sion extrinsĂšques peuvent ĂȘtre reconnues. l'utilisation d'un logiciel avec mode MPR est souhaitable

Cette analyse scannographique peut permettre de mieux démembrer le spectre lésionnel ligamentaire, qui varie d'un patient à l'autre, et permet d'optimiser la décision de réparation, en précisant la ou les voies d'abord, et les ligaments à traiter.
Emmanuel CAMUS (Maubeuge), Luc VAN OVERSTRAETEN
Salle 252AB

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D17
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Communications Libres
Chirurgie des nerfs et syndrome canalaire

Modérateurs : Pierre Emmanuel CHAMMAS (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Camille ECHALIER (Docteur) (Paris)
11:00 - 11:05 #48534 - CP090 Sensitivity and specificity of the sensory collapse test for nerve entrapment syndrome in the upper extremity.
CP090 Sensitivity and specificity of the sensory collapse test for nerve entrapment syndrome in the upper extremity.

Several prospective blinded studies have found poorer sensitivity for the sensory collapse test than reported by Susan E Mackinnon’s team. However, the blinded examiner had no knowledge of the patient's clinical presentation, or even of the purpose of the test. In these conditions, it seems difficult to perform the sensory collapse test correctly. The aim of the present study was to evaluate the efficacy of the sensory collapse test in the diagnosis of nerve compression in the upper extremity, using a trained, “partially” blinded examiner, with a minimum of clinical information in order to avoid bias due to poor execution of the test, while still unable to influence the test result.

Seventy-two patients with diagnosis of nerve entrapment in the upper extremity were included prospectively. The sensory collapse test was performed by two examiners, one of whom was blinded to laterality and to the site of nerve compression, aware only of the affected nerve. Using electrodiagnosis study as reference, the sensitivity and specificity of the sensory collapse test were calculated for each examiner.

The unblinded examiner showed 72% sensitivity and 57% specificity, and the blinded 68% sensitivity and 57% specificity.

We found better Se and Sp results for the SCT than in other prospective studies. This may be because we used "partial" blinding, to avoid the examiner having to test all nerve compression sites and to reduce the risk of measurement bias. In most other studies “blinded” examiners were not aware of the patient’s symptoms and diagnosis, the purpose of the SCT or the meaning of a positive or negative result. This increases the risk of performing the test incorrectly and obtaining a false negative. However, it requires training and is less useful in simple nerve compression with obvious clinical symptoms. Further studies of the usefulness of the sensory collapse test in more challenging nerve compression would be interesting

The sensory collapse test is useful for diagnosis of nerve entrapment in the upper limb, even with a blinded examiner.
Lucas AUDIFFRET (Marseille), Marie WITTERS, Alice MAYOLY, Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Najib KACHOUH
11:05 - 11:10 #45498 - CP091 IntĂ©rĂȘt de l'Ă©lectromyogramme dans l'Ă©tude des pathologies nerveuses du membre supĂ©rieur selon des chirurgiens de la mains et neurochirurgiens français.
CP091 IntĂ©rĂȘt de l'Ă©lectromyogramme dans l'Ă©tude des pathologies nerveuses du membre supĂ©rieur selon des chirurgiens de la mains et neurochirurgiens français.

Electromyography (EMG) and nerve conduction studies (NCS) are critical diagnostic tools for assessing nerve disorders in the upper limb and cervical spine. Despite their widespread use, there remains a gap in formal training, leading to challenges in their interpretation and application. This study aimed to assess the practices, confidence levels, and knowledge of French neurosurgeons and hand surgeons regarding the use of EMG and NCS.

A 15-question survey was distributed via email to members of the French Society of Neurosurgery and the French Society of Hand Surgery between April 24 and September 24. The survey explored demographic characteristics, clinical application of EMG/NCS, and the perceived future of these diagnostic tools. Responses from 483 participants were analyzed using descriptive statistics and subgroup comparisons with Chi-square tests, considering a p-value of <0.05 as significant.

Of the 483 respondents, 255 were hand surgeons and 206 were neurosurgeons, with 22 identifying as other specialists. The survey found that 66% worked in private practice. Nearly 70% had over 10 years of surgical experience. About 40% admitted discomfort in interpreting EMG results, while only 18% reported proficiency. Most respondents (58%) requested EMGs routinely, often for medicolegal purposes, and 90% required a new EMG if the prior one was over five years old. While 84% would operate on severe compression indicated by EMG, 76% did not consider mild compression findings as decisive. Additionally, 63% wanted clinical findings included in EMG reports.

The findings reveal a significant reliance on EMG/NCS despite limited training in their interpretation. Notably, there is a lack of literature on postoperative EMG, suggesting the need for further research. Surgeons highlighted the importance of using EMG results alongside clinical evaluations and expressed a desire for comprehensive EMG reports that contextualize limitations and suggest interpretations.

Enhanced training programs and clearer EMG reporting standards are essential to support surgeons in the effective use of EMG/NCS, improving patient outcomes and addressing medicolegal challenges. The survey provides insights into current practices and identifies areas for educational development.
Thomas APARD (Versailles), Bertrand DEBONO
11:10 - 11:15 #48788 - CP092 Comment ne pas passer à cÎté du diagnostic d'une amylose lors d'une chirurgie du canal carpien ?
CP092 Comment ne pas passer à cÎté du diagnostic d'une amylose lors d'une chirurgie du canal carpien ?

L’amylose Ă  transthyrĂ©tine (ATTR) est une maladie caractĂ©risĂ©e par des dĂ©pĂŽts protĂ©iques anormaux dans divers organes. Longtemps considĂ©rĂ©e comme rare, elle est aujourd’hui reconnue comme plus frĂ©quente, notamment dans sa forme sauvage, qui touche les sujets ĂągĂ©s. L’atteinte du canal carpien constitue un des premiers signes de la maladie, souvent des annĂ©es avant l’atteinte cardiaque. Le chirurgien de la main se trouve ainsi Ă  une place stratĂ©gique dans le parcours de soins, au moment oĂč le diagnostic prĂ©coce est encore possible et la prise en charge thĂ©rapeutique potentiellement efficace. Ne pas envisager cette pathologie dans certains contextes cliniques constitue une erreur diagnostique aux consĂ©quences majeures. L’objectif de ce travail Ă©tait d’évaluer, rĂ©trospectivement, la performance d’un dĂ©pistage ciblĂ© de l’ATTR par biopsie synoviale chez des patients opĂ©rĂ©s du canal carpien prĂ©sentant des critĂšres cliniques Ă©vocateurs.

Une Ă©tude rĂ©trospective monocentrique a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sur la pĂ©riode d’aoĂ»t 2024 Ă  mai 2025 sur les patients opĂ©rĂ©s d’un canal carpien avec rĂ©alisation d’une biopsie de synoviale, prĂ©sentant au moins deux critĂšres parmi : Ăąge > 60 ans, rĂ©cidive, ablation d’arythmie, pacemaker, doigt Ă  ressaut, rupture tendineuse spontanĂ©e, canal lombaire rĂ©trĂ©ci, ou insuffisance cardiaque. La biopsie synoviale a Ă©tĂ© analysĂ©e au rouge congo et en analyse immunohistochimique en cas de positivitĂ©. Ont Ă©tĂ© analysĂ©s les rĂ©sultats de la biopsie, du bilan cardiaque et neurologique lorsqu’ils ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s.

Le dĂ©pistage ciblĂ© a permis de mettre en Ă©vidence une amylose dans 71,9 % des cas, contre environ 21,4 % en moyenne dans la littĂ©rature. Plusieurs patients prĂ©sentaient dĂ©jĂ  une atteinte cardiaque Ă  l’issue du bilan, et ont pu bĂ©nĂ©ficier d’un traitement spĂ©cifique. Ces rĂ©sultats montrent que certains signes cliniques doivent alerter le chirurgien de la main et l’amener Ă  demander une biopsie peropĂ©ratoire.

Le chirurgien de la main occupe une position clĂ© dans le diagnostic prĂ©coce de l’ATTR. Face Ă  certains profils cliniques, ne pas rĂ©aliser de biopsie revient Ă  laisser passer une occasion unique de poser un diagnostic majeur.

Cette Ă©tude tend Ă  montrer qu’un dĂ©pistage ciblĂ©, simple Ă  mettre en Ɠuvre, amĂ©liorerait le rendement diagnostique. Une meilleure sensibilisation des chirurgiens et des Ă©tudes prospectives et multicentriques sont dĂ©sormais nĂ©cessaires pour confirmer ces rĂ©sultats et intĂ©grer cette dĂ©marche Ă  la pratique courante.
Samuel DIAMANT (Strasbourg), Kursat ERDOGAN, Marrella DOMINICO, Erik SAULEAU, Stéphanie GOUZOU, Philippe LIVERNEAUX, Sybille FACCA
11:15 - 11:20 #48643 - CP093 DĂ©pistage de l’amylose Ă  transthyrĂ©tine lors de la chirurgie du canal carpien et du doigt Ă  ressaut : Ă©tude rĂ©trospective sur 100 patients.
CP093 DĂ©pistage de l’amylose Ă  transthyrĂ©tine lors de la chirurgie du canal carpien et du doigt Ă  ressaut : Ă©tude rĂ©trospective sur 100 patients.

Les amyloses Ă  transthyrĂ©tine (ATTR) rĂ©sultent du dĂ©pĂŽt de fibrilles amyloĂŻdes toxiques formĂ©es par une transthyrĂ©tine mal repliĂ©e. Ces dĂ©pĂŽts touchent principalement le cƓur, les nerfs pĂ©riphĂ©riques et le tube digestif [1]. L’atteinte du canal carpien peut survenir prĂ©cocement, parfois plusieurs annĂ©es avant les symptĂŽmes cardiaques [2]. Le diagnostic repose sur une biopsie de tissu graisseux, mais peut Ă©galement ĂȘtre posĂ© sur des prĂ©lĂšvements rĂ©alisĂ©s lors d’interventions chirurgicales sur le canal carpien ou un doigt Ă  ressaut. Plusieurs facteurs de risque ont Ă©tĂ© identifiĂ©s : sexe masculin >50 ans, fĂ©minin >60 ans, atteinte bilatĂ©rale, rĂ©cidive, canal lombaire Ă©troit, rupture du biceps distal, fibrillation auriculaire ou antĂ©cĂ©dents familiaux d’amylose [3]. Le pronostic dĂ©pend de l’atteinte cardiaque [4], d’oĂč l’intĂ©rĂȘt pour les chirurgiens orthopĂ©distes et les rhumatologues de participer activement au dĂ©pistage.

Étude rĂ©trospective descriptive sur une cohorte continue de patients opĂ©rĂ©s d’un canal carpien ou d’un doigt Ă  ressaut entre juin 2022 et juin 2025. Une biopsie du tissu tĂ©nosynovial a Ă©tĂ© adressĂ©e en anatomopathologie dans chaque cas inclus.

Parmi 256 patients opĂ©rĂ©s (306 interventions), 100 (32,7 %) ont eu un prĂ©lĂšvement analysĂ© histologiquement. Une amylose a Ă©tĂ© mise en Ă©vidence par coloration au Rouge Congo chez 14 patients (14 %). La cohorte amyloĂŻde comprend 9 hommes et 5 femmes, d’un Ăąge moyen de 74 ans. Douze patients prĂ©sentaient au moins un facteur de risque identifiĂ©. Parmi les 14 patients amyloĂŻdes, un typage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© chez 7, dont 4 positifs pour une amylose Ă  TTR. Ces derniers ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une scintigraphie aux bisphosphonates, qui s’est avĂ©rĂ©e positive (score de Perugini Ă  1) dans un seul cas.

Le taux de dĂ©tection d’amylose (14%) est comparable aux sĂ©ries prĂ©cĂ©dentes, bien que l’atteinte cardiaque reste peu frĂ©quente dans notre cohorte [5,6]. La biopsie peropĂ©ratoire du tissu tĂ©nosynovial permet un diagnostic prĂ©coce chez des patients Ă  risque, mĂȘme en l’absence de manifestations systĂ©miques.

Bien que rare, l’atteinte cardiaque liĂ©e Ă  l’amylose Ă  TTR a un pronostic sĂ©vĂšre. Son dĂ©pistage prĂ©coce, facilitĂ© par une simple biopsie peropĂ©ratoire, peut permettre d’initier une prise en charge adaptĂ©e. Des critĂšres cliniques de sĂ©lection doivent ĂȘtre affinĂ©s pour mieux cibler les patients Ă  dĂ©pister.
Valérie MATTER-PARRAT (Monaco, Monaco), Guillaume LABAT
11:20 - 11:25 #47971 - CP094 Analyse cardiologique des patients ayant une biopsie positive pour l’amylose Ă  transthyrĂ©tine lors d’un syndrome du canal carpien.
CP094 Analyse cardiologique des patients ayant une biopsie positive pour l’amylose Ă  transthyrĂ©tine lors d’un syndrome du canal carpien.

La dĂ©tection prĂ©coce de l'amylose Ă  transthyrĂ©tine amĂ©liore considĂ©rablement l'efficacitĂ© du traitement. Le syndrome du canal carpien est reconnu comme une manifestation extracardiaque prĂ©coce de l'amylose Ă  transthyrĂ©tine, prĂ©cĂ©dant souvent de plusieurs annĂ©es l'atteinte cardiaque. L’objectif de cette Ă©tude est d’évaluer l’évolution cardiologique des patients prĂ©sentant une biopsie tĂ©nosynoviale positive pour l’ATTR lors d'une chirurgie du SCC.

Une cohorte continue de 53 patients (46 hommes, 7 femmes ; Ăąge moyen : 72,9 ans +/-5,05 ans) a Ă©tĂ© analysĂ©e prospectivement. Suite Ă  une biopsie positive durant la chirurgie du SCC, une Ă©valuation cardiologique systĂ©matique incluant ECG, Ă©chographie cardiaque et dosage des biomarqueurs (troponine, NT-ProBNP) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Les patients prĂ©sentant des anomalies sur l'un de ces examens bĂ©nĂ©ficiaient d'une scintigraphie. Le diagnostic d’amylose cardiaque Ă©tait portĂ© en prĂ©sence d’une scintigraphie positive et un traitement spĂ©cifique Ă©tait proposĂ© au patient

Lors de l’évaluation initiale, quatre patients (Ăąge moyen 73 ans, tous des hommes) prĂ©sentaient ont eu un diagnostic d’amylose cardiaque. Un autre patient a Ă©tĂ© diagnostiquĂ© lors d'un suivi Ă  20 mois. Les anomalies initiales incluaient une Ă©lĂ©vation des biomarqueurs et des anomalies modĂ©rĂ©es du strain myocardique. La survie sans manifestation cardiaque significative Ă©tait de 86,6 % Ă  3 ans. Nous avons retrouvĂ© comme Ă©lĂ©ment statistique significatif les patients prĂ©sentant une rĂ©cidive du canal carpien (p=0,049) et ceux ayant dĂ©jĂ  Ă©tĂ© opĂ©rĂ© du canal carpien prĂ©alablement sans biopsie lors du premier cĂŽtĂ© (p=0,025).

Cette Ă©tude souligne l’importance d’un suivi cardiologique rigoureux des patients prĂ©sentant un SCC associĂ© Ă  une biopsie positive pour l’ATTR. Compte tenu de l’absence de consensus sur le rythme optimal du suivi cardiologique, il peut proposĂ© un intervalle annuel en cas de biomarqueurs ou d’échographie initialement normaux et un suivi rapprochĂ© tous les trois ans pour les cas entiĂšrement nĂ©gatifs.
Nicolas BIGORRE (ANGERS), Alexandre PETIT, Julien JEANNETEAU
Salle 253
11:15

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C12bis
11:15 - 12:30

Présentation de la modification des statuts
et du rĂšglement intĂ©rieur en vue de L’AGE

Conférenciers : Frédéric APAIX (Kinésithérapeute) (Conférencier, Lyon), Célia BOUKARI (Masseur Kinésithérapeute DE) (Conférencier, Montpellier)
Salle 251
11:30

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A16
11:30 - 12:30

Conférence invitée
L’erreur

Conférencier : Isabelle SIMONETTO
Isabelle Simonetto, neurophysiologiste de renom, nous fait l’honneur et le plaisir de nous parler d’un de ces sujets favoris : l’erreur. ImpliquĂ©e dans la formation et les stratĂ©gies de contrĂŽle dans des milieux de haute sĂ©curitĂ©, elle nous proposera pendant une heure d’explorer nos limites face Ă  l’erreur.
Amphi Bleu
12:30 Pause déjeuner - Visite des stands - Ateliers de l'industrie
14:00

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A18
14:00 - 14:30

Conférence d'Enseignement
Traitement des infections courantes de la main

Modérateur : Sybille FACCA (PU-PH) (Strasbourg)
Il existe, depuis la pandĂ©mie du Covid-19, une recrudescence des infections globales mais aussi de la main. Il Ă©tait temps de faire le point sur le niveau de preuve et l’état de la prise en charge de ces infections au niveau de la main.
14:00 - 14:20 Traitement des infections courantes de la main. Jean-Roger WERTHER (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
14:20 - 14:30 Discussion.
Amphi Bleu

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G4
14:00 - 15:00

Session GEMMSOR
OrthĂšses

14:00 - 14:15 Commission orthĂšse : « L’erreur en traitement orthĂ©tique : retour d’expĂ©rience pour l’amĂ©lioration des pratiques » . Fanny CARN (KINE ORTHESISTE) (ConfĂ©rencier, Paris), Charles-Henri TISSERONT (PrĂ©sident) (ConfĂ©rencier, Reims), Edgard MIKAELIAN (gĂ©rant) (ConfĂ©rencier, Champigny-sur-Marne), Marie-Charlotte BRANCHET (ErgothĂ©rapeute Cadre de santĂ©) (ConfĂ©rencier, Toulon)
14:15 - 14:25 Traitement orthétique des raideurs post-traumatiques des doigts longs : stratégie de prise en charge. Florence RICHARD (Ergotherapeute - Orthésiste) (Conférencier, Marseille)
14:25 - 14:35 Etes-vous prĂȘt pour une palette de « compet » ? Vanina QUILICI (Masseur - KinĂ©sithĂ©rapeute / OrthĂ©siste) (ConfĂ©rencier, Auxerre)
14:35 - 14:45 Questions.
Salle 251

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B18
14:00 - 14:30

Conférence d'Enseignement
Les outils de la main : les germes de la destruction

Modérateur : Bertrand COULET (PU PH) (Montpellier)
La main, depuis qu’elle expose les faces de flexion, va vers le monde pour s’en emparer mais s’expose aux dangers du quotidien. Les outils du bricolage ou de l’industrie du bois peuvent dĂ©truire cet organe. En quelques instants. Il n’est pas inutile de connaĂźtre tous ces outils et ses mĂ©canismes de destruction, pour communiquer, prĂ©venir mais aussi prĂ©dire les lĂ©sions possibles.
14:00 - 14:20 Machines Ă  bois, Machines Ă  doigts... Colin DE CHEVEIGNÉ (chirurgien) (ConfĂ©rencier, Toulouse)
14:20 - 14:30 Discussion.
Salle 252AB
14:30

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A19
14:30 - 15:00

Communications Libres
Chirurgie plastique et lambeaux

Modérateurs : Franck DUTEILLE (Chirurgien plasticien) (Nancy), Elias SAWAYA (Chirurgien) (Bordeaux)
14:30 - 14:35 #48810 - CP016 Lambeau de Mac Gregor, pour sauver et récupérer la sensibilité d'un Ring Finger : une série de 4 malades.
CP016 Lambeau de Mac Gregor, pour sauver et récupérer la sensibilité d'un Ring Finger : une série de 4 malades.

Le Ring Finger ou doigt d'alliance est un traumatisme grave des doigts de la main qui touche le plus souvent le 4Úme doigt et se voit fréquemment les adolescentes, il s'agit d'un dégantage du doigt avec décollement cutané et parfois une avulsion vasculaire et nerveuse associés à des lésions ostéo- articulaires. C'est une lésion de pronostic réservé.

Notre sĂ©rie porte sur 4 patients ĂągĂ©s entre 16 et 22 ans de sexe masculin, qui ont prĂ©sentĂ© un traumatisme d'un doigt de la main lors d'une activitĂ© d'escalade oĂč la bague s'est accrochĂ©e au grillage occasionnant un dĂ©gantage du 4Ăšme doigt dans 3 cas et de l'index dans un cas , reçu tous ans les deux heures suivant le traumatisme. On a optĂ© pour un lambeau de Mac Gregor avec positionnement des nerfs collatĂ©raux sous la peau du lambeau lors de la tubulisation. Le sevrage est fait au 21Ăšme jour post opĂ©ratoire.

Le résultat à 1 an de recul est satisfaisant sur le plan esthétique, fonctionnel avec récupération de la sensibilité dans toutes ses formes.

Parmi les lambeaux cutanés permettant la couverture des pertes de substance cutanées on trouve le lambeau inguinal de Mac Gregor qui est un lambeau pédiculé avec l'avantage de couvrir des grandes pertes de substances et de réaliser une tubulisation qui est idéale pour une lésion circonférentielle telle que le Ring Finger .

Le lambeau inguinal de Mac Gregor est une solution de choix pour les grandes pertes de substance cutanée du membre supérieur notamment la main comme le Ring Finger, trÚs fiable et facile à réaliser et qui permet d'éviter l'amputation. Ainsi que son avantage de couverture cutanée, la récupération de la sensibilité du doigt essentielle à sa fonction constitue un autre atout pour choisir ce type de lambeau.
Abdelmoutaleb BOUGHERARA (Alger, Algérie), Rachid AZOUG, Samir TEBANI, Nasreddine ROUAG, Kamel ACHOUR, Reda HARRAR
14:35 - 14:40 #45904 - CP017 intĂ©rĂȘt des lambeaux de fascia dans la couverture des pertes. De. substnce des mains : A propos de 11 cas.
CP017 intĂ©rĂȘt des lambeaux de fascia dans la couverture des pertes. De. substnce des mains : A propos de 11 cas.

11 patients ayant prĂ©sentĂ© des pertes de substance ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de c’une couverture par des lambeaux de fascia libre : Fascia superficialis temporalis ( FST) 6 cas ; fascia de serratus antĂ©rior ( FGD) 4 cas et fascia antĂ©brachial ( FAB) 1 cas

Tous les patients ayant présenté une perte de. substance de la main et ayant bénéficié d'une couverture par un lambeau de fascia ont été revus pou. évaluer la qualité de couverture, le résultat fonctionnel et esthétique

Sur les 11 cas, il y avait 8 hommes pour 3 femmes. L’ñge moyen Ă©tait de 44 ans ( 21 Ă  65 ans) . L’étiologie Ă©tait une brĂ»lure dans 6 cas et traumatique dans 5 cas. La taille des pertes de substance allait de 20 Ă  120 cm2 pour une moyenne de 29 cm2. Il y a eu 2 Ă©checs ( 2 cas de brĂ»lure Ă©lectrique) pour des raisons veineuses qui n’ont pas Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s dans l’évaluation des rĂ©sultats fonctionnels et esthĂ©tiques. L’évaluation fonctionnelle a Ă©tĂ© faite par rapport au cĂŽtĂ© controlatĂ©ral ( sain). Dans 5 cas, la mobilitĂ© active et passive Ă©tait identique des. deux cĂŽtĂ©s . Pour les quatres autres le dĂ©ficit s’étendait de 1O Ă  40 %. L’évaluation de la couverture moyenne Ă©tait de 3,66 pour le score OSAS et 3,77 pour le score POSAS. Au niveau du site donneur la rançon cicatricielle Ă©tait en moyenne de de 2 ,77 ( score de 1 Ă  7/ le pire Ă©tant le 7) .Il n’a jamais Ă©tĂ© dĂ©crit un dĂ©ficit fonctionnel

Les lambeaux de fascia correspondent à une lame trÚs vascularisée et de glissement évitant ainsi les adhérences entres les structures tendineuses et le tissu de recouvrement . De plus leur finesse permet une intégration optimale permettant de minimiser la rançon cicatricielle

. Bien que peu rapportés les lambeaux de fascia sont pour nous trÚs intéressants dans la couverture des pertes de substance des mains
Franck DUTEILLE (Nancy), Francois THUAU
14:40 - 14:45 #48723 - CP018 Lambeau adipo-fascial homodactyle : une solution pour les pertes de substance palmaire.
CP018 Lambeau adipo-fascial homodactyle : une solution pour les pertes de substance palmaire.

Les pertes de substance palmaire digitale des zones 1 et 2 posent un dĂ©fi en chirurgie de la main, surtout lorsqu’elles exposent des structures nobles et que les lambeaux classiques deviennent inapplicables en raison de contraintes vasculaires locales. Pour rĂ©pondre Ă  ces situations, nous avons dĂ©veloppĂ© une alternative inspirĂ©e du principe du cross-finger : le lambeau adipo-fascial homodactyle (LAFH). PĂ©diculĂ© sur une arche palmaire digitale, il permet une couverture fiable sans immobiliser un doigt sain, prĂ©servant ainsi la mobilitĂ© et les structures voisines. Initialement utilisĂ© en traumatologie, le LAFH s’est avĂ©rĂ© reproductible et pertinent aussi en reconstruction diffĂ©rĂ©e, offrant une solution efficace face Ă  une impasse thĂ©rapeutique.

Le lambeau adipo-fascial homodactyle Ă©tait prĂ©levĂ© en six Ă©tapes standardisĂ©es. AprĂšs exposition du plan adipo-fascial, il Ă©tait dissĂ©quĂ© en restant pĂ©diculĂ© sur l’arche palmaire la plus proche. La section des anastomoses controlatĂ©rales permettait sa rotation autour d’un point pivot et sa transposition vers la zone Ă  couvrir, en amont ou en aval. Le site donneur Ă©tait ensuite traitĂ© par greffe ou cicatrisation dirigĂ©e

Entre janvier et dĂ©cembre 2024, 22 patients (Ăąge moyen : 42 ans) ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de cette technique, dont 16 dans un contexte traumatique aigu et 6 en reconstruction Ă  froid. Aucun cas de nĂ©crose, d’infection ou de limitation articulaire n’a Ă©tĂ© observĂ© en postopĂ©ratoire. À six mois, la cicatrisation Ă©tait jugĂ©e satisfaisante dans l’ensemble des cas, sans flessum ni raideur articulaire. Par ailleurs, un test de Weber a rĂ©vĂ©lĂ© une rĂ©innervation partielle de la zone receveuse chez tous les patients.

Le lambeau adipo-fascial homodactyle (LAFH) se distingue par sa simplicitĂ© technique et sa souplesse d’utilisation, notamment lorsque les options classiques sont limitĂ©es. Sa vascularisation axiale fiable et la mobilitĂ© de son pĂ©dicule permettent une couverture efficace des pertes palmaires, sans mobilisation d’un doigt sain. Il offre Ă©galement l’avantage d’un repositionnement direct du volet cutanĂ© sur le site donneur et d’une prĂ©servation des artĂšres digitales, facilitant d’éventuelles reconstructions secondaires. La rĂ©cupĂ©ration sensitive partielle observĂ©e renforce son intĂ©rĂȘt fonctionnel. L’absence de complications dans notre sĂ©rie suggĂšre qu’il peut devenir une option pertinente dans les reconstructions aiguĂ«s ou diffĂ©rĂ©es.

Le LAFH constitue une alternative simple, fiable et reproductible pour les pertes de substance palmaire >1 cmÂČ. Il combine efficacitĂ©, faible morbiditĂ© et prĂ©servation fonctionnelle. Ses rĂ©sultats prĂ©liminaires sont prometteurs, mais des Ă©tudes complĂ©mentaires restent nĂ©cessaires pour valider son intĂ©gration dans les stratĂ©gies de reconstruction de la main.
Oussama ABCHA (Saint-Quentin), Alan CAILLOUEY, Nicoals LEBEAU, Afif JREIJ, Laetitia HENRY, Mirdad MOUGHABGHAB
14:45 - 14:50 #48481 - CP019 Lipo-layering: a potential reconstructive alternative for digital pulp avulsion? A case series of 6 patients.
CP019 Lipo-layering: a potential reconstructive alternative for digital pulp avulsion? A case series of 6 patients.

Total and subtotal volar digital pulp amputations pose a significant reconstructive challenge due to extensive skin loss and exposure of underlying structures. Traditional reconstruction methods, such as local flaps or microsurgical transfers, can be complex and lead to donor site morbidity. While autologous adipose tissue grafting (AATG) is widely used in regenerative medicine, its role in digital pulp reconstruction remains unexplored. This study investigates the feasibility of lipo-layering, a novel technique for managing digital pulp avulsion injuries.

A prospective case series was conducted on six patients (seven digits) who underwent AATG for volar pulp avulsions between August 2022 and October 2024. Fat harvested from the brachial hypodermis was emulsified, deposited at the injury site, and combined with platelet-rich plasma. Patients were monitored for graft integration, healing, and functional recovery.

All digits achieved complete epithelilization within six weeks, with no graft failures. Pain at rest was minimal (mean VAS 0.14 ± 0.38), and cold intolerance was mild (mean VAS 1.86 ± 1.35). Full proximal and distal interphalangeal extension was maintained in all cases, with minor flexion limitations in two patients. Sensory recovery reached grade 4 on the Semmes-Weinstein test. Two patients developed onychogryphosis, but no major complications occurred.

Originally developed from previous experiences with fat grafting in open anatomical spaces, this study explored lipo-layering as a transitional coverage strategy for total pulp avulsion. One patient’s unexpected full epidermization without further surgery led to the technique's application in subsequent cases. Lipo-layering proved simple, reproducible, and reliable—even in challenging patients—with complete healing in all seven digits treated. The approach facilitated standard nursing care, avoided drawbacks linked to occlusive dressings or flaps, and yielded favorable cosmetic, functional, and sensory outcomes. Flexion and extension remained comparable to unaffected digits, with minimal scarring and stiffness. Claw deformities observed in zone 4 amputations were due to bone loss rather than the reconstruction method. Sensory recovery aligned with established outcomes, though lacking statistical significance. Lipo-layering could fit the same slot as occlusive therapy or dermal regeneration templates. While the biocellular mechanisms remain unclear, this novel method challenges traditional fat grafting assumptions and demonstrates potential in managing complex fingertip injuries.

Initially purposed to provide a standby solution whilst planning further management, lipo-layering could be a promising reconstruction technique for the avulsed pulp in the hand surgeon’s armamentarium, somewhere down the line between semi-occlusive dressings and free-flap reconstruction. These findings challenge conventional fat grafting principles and warrant further study.
Elias SAWAYA (Bordeaux), Benjamin SOMMIER, Jean Maxime ALET, Olivier NICOD
14:50 - 14:55 #48791 - CP020 Apport du lipofilling dans la main sclérodermique : revue de la littérature.
CP020 Apport du lipofilling dans la main sclérodermique : revue de la littérature.

La sclĂ©rodermie systĂ©mique est une connectivite rare affectant le tissu conjonctif, caractĂ©risĂ©e par une atteinte endothĂ©liale artĂ©riolaire menant Ă  la fibrose vasculaire et des tissus notamment les organes internes et la peau. Si les atteintes sont multisystĂ©miques, la main n’est pas Ă©pargnĂ©e : rĂ©traction, sclĂ©rodactylie, ulcĂšres ischĂ©miques, phĂ©nomĂšne de Raynaud, entrainant un handicap marquĂ©. Devant les limites des traitements mĂ©dicaux, des approches chirurgicales ont Ă©tĂ© explorĂ©es. Le lipofilling, ou transfert de graisse autologue, a Ă©mergĂ© comme une option innovante grĂące Ă  ses propriĂ©tĂ©s trophiques, anti-inflammatoires, pro-angiogĂ©niques et immunomodulatrices. Nous proposons dans cette communication une revue de la littĂ©rature sur son intĂ©rĂȘt dans le traitement de la main sclĂ©rodermique.

Une revue de la littĂ©rature a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e selon les recommandations PRISMA. Les bases de donnĂ©es PubMed et Embase ont Ă©tĂ© interrogĂ©es jusqu’en juin 2025 Ă  l’aide des mots-clĂ©s « lipofilling », « fat grafting », « autologous adipose tissue», « adipose tissue transfer », « scleroderma » et « systemic sclerosis ». Ont Ă©tĂ© inclus les articles francophones et anglophones rapportant des Ă©tudes cliniques sur le traitement de la main sclĂ©rodermique.

Parmi 382 articles identifiĂ©s, 13 ont Ă©tĂ© retenus, totalisant 211 patients. Les Ă©tudes, le plus souvent prospectives monocentriques, rapportent une amĂ©lioration significative de la douleur, de l’élasticitĂ© cutanĂ©e, de la mobilitĂ© articulaire, de la cicatrisation des ulcĂšres et de la qualitĂ© de vie. Le tissu adipeux est prĂ©levĂ© principalement en zones abdominales ou trochantĂ©riennes, sous anesthĂ©sie locale, pour des volumes injectĂ©s de 10 Ă  30 mL par main.

Le lipofilling semble bĂ©nĂ©fique dans la prise en charge des mains sclĂ©rodermiques. Ses effets seraient en lien avec les propriĂ©tĂ©s biologiques du greffon adipeux, notamment via les cellules souches mĂ©senchymateuses capable d’entraĂźner immunomodulation, nĂ©oangiogenĂšse, modulation inflammatoire, avec un effet positif sur l’élasticitĂ© cutanĂ©e, les douleurs, la cicatrisation des lĂ©sions ischĂ©miques et au final sur la qualitĂ© de vie des patients. Toutefois, les Ă©tudes sont hĂ©tĂ©rogĂšnes en termes de techniques opĂ©ratoires, traitement de la graisse, volumes, injections itĂ©ratives, critĂšres d’évaluation et effectifs, et peu de recul Ă  long terme.

Le lipofilling est une approche prometteuse, peu invasive, bien tolĂ©rĂ©e, dans la gestion des mains sclĂ©rodermiques. Des Ă©tudes contrĂŽlĂ©es de plus haut niveau sont nĂ©cessaires pour standardiser les indications et valider l’efficacitĂ©, notamment Ă  long terme.
Bastien ROCHE (Bordeaux), Maylis ZALTA, Marie-Elise TRUCHETET, Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA, AnaĂŻs DELGOVE
Amphi Bleu

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B19
14:30 - 15:00

Communications Libres
ProthÚse trapézo-métacarpienne

Modérateurs : Benjamin DEGEORGE (Chirurgien) (Montpellier), Bruno LUSSIEZ (chirurgien) (Monaco)
14:30 - 14:35 #48065 - CP051 ProthÚses trapézo-métacarpiennes simple versus double mobilité : des différences à court terme ?
CP051 ProthÚses trapézo-métacarpiennes simple versus double mobilité : des différences à court terme ?

Les prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes sont de plus en plus utilisĂ©es dans le traitement de la rhizarthrose. Le design de ces prothĂšses a conduit Ă  la 4Ăšme gĂ©nĂ©ration actuelle avec un taux de survie important. Une des complications de cette intervention est la luxation post opĂ©ratoire. Le concept de prothĂšse Ă  double mobilitĂ© Ă  la hanche a Ă©tĂ© appliquĂ© aux prothĂšses trapĂ©zo-metacarpiennes depuis quelques annĂ©es afin de remĂ©dier Ă  cette complication. Mais les Ă©tudes comparatives entre « simple » et « double mobilitĂ© » pour l’arthroplastie de la trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne (TM) restent limitĂ©es. Quel apport de la double mobilitĂ© par rapport Ă  la simple pour les prothĂšses TM ? L’objectif principal de cette Ă©tude Ă©tait de comparer le taux de luxations post opĂ©ratoire entre les prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes « simple » et « double mobilitĂ© » de 3Ăšme et 4Ăšme gĂ©nĂ©rations.

Nous avons rĂ©alisĂ© une Ă©tude rĂ©trospective, comparative et multicentrique entre janvier 2016 et mai 2024. Les patients opĂ©rĂ©s d’une prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne pour rhizarthrose Ă  plus de 6 mois Ă©taient inclus. Les patients ont Ă©tĂ© revus en consultation. Le taux de luxation post opĂ©ratoire Ă©tait le critĂšre de jugement principal. Les critĂšres de jugement secondaires Ă©taient les autres complications post-opĂ©ratoires, la douleur, la satisfaction, la fonction, la force et la mobilitĂ© du pouce.

56 prothÚses ont été incluses chez 46 patients : 29 prothÚses dans le groupe « simple mobilité » et 27 prothÚses dans le groupe « double mobilité ». Le suivi moyen était de 21,7 mois [6-72 mois]. Un cas de luxation était recueilli dans le groupe simple mobilité contre 0 cas dans le groupe double mobilité (aucune différence significative). Les autres critÚres ne présentaient pas non plus de différence significative.

Dans notre Ă©tude, il n’est pas apparu de diffĂ©rence significative Ă  court terme entre la « simple » et la « double » mobilitĂ© pour le critĂšre principal, ni pour les critĂšres secondaires de jugement. Notre Ă©tude souligne le peu de complications des prothĂšses TM de derniĂšres gĂ©nĂ©rations. Une Ă©tude prospective randomisĂ©e avec un plus grand effectif, et sur plus long terme est nĂ©cessaire pour faire la preuve de l’apport de la « double mobilitĂ© » par rapport Ă  la simple.

Nous n’avons pu constater aucune diffĂ©rence significative entre les deux groupes de prothĂšse simple et double mobilitĂ© sur le taux de luxation, critĂšre principal de jugement.
ClĂ©mence LEMAITRE (ROUEN), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR, Antoine VALLÉE, Octave DHELLEMMES, Richard CHAN
14:35 - 14:40 #48245 - CP052 La prothÚse trapézométacarpienne avant 50 ans : évaluation continue de 15 patients à 5 ans de recul.
CP052 La prothÚse trapézométacarpienne avant 50 ans : évaluation continue de 15 patients à 5 ans de recul.

Si la trapĂ©zectomie reste le « gold standard » chirurgical de la rhizarthrose, l’avĂšnement des prothĂšses trapĂ©zomĂ©tacarpienne et l’innovation technologique les concernant a changĂ© la donne. Leur principal avantage est une rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle plus rapide. La pose de prothĂšse chez le sujet jeune reste dĂ©battue, mais aucun autre traitement n’a actuellement prouvĂ© de supĂ©rioritĂ© globale Ă  l’arthroplastie totale. Le but de cette Ă©tude Ă©tait d’évaluer les rĂ©sultats fonctionnels et les complications des prothĂšses posĂ©es avant 50 ans.

Tous les patients opĂ©rĂ©s avant l’ñge de 50 ans entre 2009 et 2023 d’une arthroplastie totale (prothĂšse Ă  cupule vissĂ©e ou cimentĂ©e – semi contrainte) en premiĂšre intention aprĂšs traitement mĂ©dical bien conduit ont Ă©tĂ© revus en consultation de façon prospective. Une Ă©valuation fonctionnelle (mobilitĂ©s – QDASH PRWE) et radiologique Ă©taient rĂ©alisĂ©es avec recherche de complications (luxation, descellement, fracture) au plus grand recul.

16 prothĂšses chez 15 patients ont pu ĂȘtre Ă©valuĂ©s avec un recul de 68 mois (10- 172). 3 patients ont Ă©tĂ© perdus de vue. Le QDASH moyen Ă©tait de 24 (9,09-54,55), le PRWE de 34 (1- 103). Tous les patients Ă©taient satisfaits ou trĂšs satisfaits de l’intervention. Le score de Kapandji moyen Ă©tait de 9 (6-10). L'opĂ©ration permettait de retrouver de la force par rapport Ă  l’état prĂ©opĂ©ratoire, mais celle-ci restait infĂ©rieure Ă  la force du cotĂ© controlatĂ©ral dans 80% des mains dominantes opĂ©rĂ©es et 62% des mains non dominantes opĂ©rĂ©es. 5 prothĂšses (38%) prĂ©sentaient des anomalies radiologiques non symptomatiques (ossifications, nouveaux ostĂ©ophytes, liserĂ©s pĂ©riprothĂ©tiques). Il n’existait aucun cas de luxation ou de descellement. 2 prothĂšses (15%) ont nĂ©cessitĂ© une reprise pour ossifications pĂ©ri prothĂ©tique (patients hyper uricĂ©miques ou goutteux). 4 patients (33%) avaient changĂ© de travail ou eu un arrĂȘt important.

Les rĂ©sultats fonctionnels Ă  moyen et long terme de l’arthroplastie totale trapĂ©zomĂ©tacarpienne avant 50 ans sont Ă©levĂ©s avec un taux de satisfaction important des patients et concordent avec les rĂ©sultats dans la population gĂ©nĂ©rale. NĂ©anmoins on observe un taux de reprise plus Ă©levĂ© secondaire Ă  l’apparition d’ossification. Ces ossifications Ă©taient associĂ©es Ă  la prĂ©sence de goutte ou d’hyperuricĂ©mie, facteur intrinsĂšque connu au niveau du coude.

La prothĂšse trapĂ©zomĂ©tacarpienne reste une solution satisfaisante chez les moins de 50 ans Ă  un moment de leur vie oĂč ils ont « besoin du pouce ». Le suivi prĂ©cis de ce groupe de patients Ă  haute demande nĂ©cessite la mise en place de registres.
Yassine AMAR (Besançon), Alice MANGEON, Alexandre QUEMENER-TANGUY, Daniel LEPAGE, Francois LOISEL, Laurent OBERT
14:40 - 14:45 #48254 - CP053 RĂ©sultats d’une sĂ©rie prospective de 102 prothĂšses TOUCH avec un recul de 8 Ă  10 ans.
CP053 RĂ©sultats d’une sĂ©rie prospective de 102 prothĂšses TOUCH avec un recul de 8 Ă  10 ans.

Les prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes Ă  double mobilitĂ© se sont imposĂ©es depuis une dizaine d'annĂ©es. Nous rapportons les rĂ©sultats Ă  long terme d’une sĂ©rie prospective de 102 prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes avec un recul de 8 Ă  10 ans.

Les patients ont été évalués cliniquement (douleur, mobilité, force, DASH) et radiologiquement avec une attention particuliÚre à l'évaluation de l'usure du noyau en polyéthylÚne par mesure du centrage du col dans la cupule.

Nous avons revu 81 prothĂšses posĂ©es sur 71 patients (10 cas bilatĂ©raux) avec un recul moyen de 104 mois. Sept prothĂšses ont nĂ©cessitĂ© une reprise avec remplacement partiel de l'implant, deux patients ont nĂ©cessitĂ© une reprise pour calcifications pĂ©ri-prothĂ©tiques douloureuses limitant la mobilitĂ©. Quatorze patients ont Ă©tĂ© perdus de vue. Les rĂ©sultats cliniques sont bons : douleur 0.4 (0-7), opposition 7.46 (7-10), abduction 44.6° (30-60), antĂ©pulsion : 47.1° (35-55), rĂ©tropulsion 7.8° (0-10), Q DASH : 18.7 (11-35). Rapport M1/M2 : 0.74. Hyperextension MP : 4° (0-25). Les complications mineures sont classiques : 7 tendinites de De Quervain post opĂ©ratoire (5 infiltrations, 2 opĂ©rĂ©es) et 3 pouces Ă  ressaut infiltrĂ©s. Il n’y a pas eu de fracture du trapĂšze, d’algodystrophie ni de paresthĂ©sie radiale. Nous avons recensĂ© 12 calcifications ectopiques mineures et 5 calcifications importantes dont les deux ayant nĂ©cessitĂ© une reprise pour douleurs et perte de mobilitĂ©, avec un bon rĂ©sultat final. Radiologiquement nous relevons 20 ostĂ©olyses mineures (7 cupules et 13 tiges) et 2 moyennes (1 cupule et 1 tige), toutes asymptomatiques. Pour 62 dossiers radiologiques nous avons pu Ă©valuer l'usure du polyĂ©thylĂšne de maniĂšre prĂ©cise. Sur les clichĂ©s de profil nous notons quatre usures complĂštes du noyau en polyĂ©thylĂšne, une usure sĂ©vĂšre (> 1 mm) dans 3 cas et une usure modĂ©rĂ©e (< 1 mm) dans 3 cas. L'usure est systĂ©matiquement externe (dorsale). Les clichĂ©s de face montrent une usure lĂ©gĂšre dans 55 cas, rĂ©partie de façon Ă©quivalente en interne ou en externe.

Cette Ă©tude confirment les bons rĂ©sultats cliniques Ă  long terme des prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes toujours en place. Malheureusement le taux de reprises liĂ© Ă  des problĂšmes de cupule et d’usure et de dĂ©formation du polyĂ©thylĂšne sont importants (7%). Pour les implants toujours en place, le taux d’usure complĂšte ou sĂ©vĂšre du polyĂ©thylĂšne (11 %) est prĂ©dictif d’un taux de reprises important Ă  brĂšve Ă©chĂ©ance.

Le taux de complications liĂ©es au noyau en polyĂ©thylĂšne est prĂ©occupant. Un suivi radiologique attentif et rigoureux de l’épaisseur de polyĂ©thylĂšne s’impose.
Pascal LEDOUX (Bédarieux), Bruno LUSSIEZ
14:45 - 14:50 #48455 - CP054 Complications et rĂ©sultats cliniques de la prothĂšse MAÏA Ă  double mobilitĂ© pour l'arthrose trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne sous anesthĂ©sie WALANT : revue de la littĂ©rature et sĂ©rie de 86 cas.
CP054 Complications et rĂ©sultats cliniques de la prothĂšse MAÏA Ă  double mobilitĂ© pour l'arthrose trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne sous anesthĂ©sie WALANT : revue de la littĂ©rature et sĂ©rie de 86 cas.

Trapeziometacarpal osteoarthritis commonly affects postmenopausal women, impairing thumb function significantly. Surgical management includes trapeziectomy and arthroplasty, with the MAÏA prosthesis providing improved biomechanics and functional recovery. Nevertheless, complications such as persistent pain, dislocation, malalignment, and aseptic loosening remain relevant. This study reviews recent literature on MAÏA prosthesis complications and compares findings with a clinical series of 86 patients treated using Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet (WALANT).

We systematically reviewed literature from 2018 to 2024 in PubMed and specialized journals addressing MAÏA prosthesis outcomes and complications. Additionally, we retrospectively analyzed 86 consecutive patients undergoing dual-mobility MAÏA trapeziometacarpal arthroplasty under WALANT anesthesia with a postoperative follow-up of one year. Surgical technique included capsulotomy in “T,” osteotomy of the metacarpal base, preparation of the trapezium, placement of the cup and stem, and reabsorbable suture loop interposition to facilitate capsular anchoring. Clinical parameters were evaluated (QuickDASH, VAS, pinch strength, Kapandji score, patient satisfaction, and time to return to work) as well as complications (persistent pain, paresthesia, dislocation, loosening, infection, fracture, tenosynovitis).

Literature reported complication rates between 30-36%, predominantly involving persistent pain (~4%), dislocation (~5-10%), aseptic loosening (2-3%), De Quervain tendinitis (~5-15%), and paresthesias (~5%). Our series showed favorable outcomes: QuickDASH averaged 15.8, pinch strength 5.2 kgf, minimal residual pain (VAS 2/10), Kapandji score 9.3, high satisfaction (>90%), and return to work within 6 weeks. Complications included persistent pain (7,6%), subluxation without complete dislocation (1.2%), tendinitis (5.8%), and transient radial nerve dorsal branches paresthesias (4.7%) and one cupule loosening episode. The surgical revision rate was 10.5%.

Our series demonstrated functional outcomes and complication rates that are comparable to those reported in the literature, likely due to meticulous surgical technique and WALANT anesthesia allowing intraoperative adjustments. Surgical technique and correct orientation of the cup are critical to reducing major complications. We indicate the prosthesis for trapeziometacarpal osteoarthritis stages II-III after conservative treatment failure, excluding stage IV and heavy manual laborers. Persistent pain was primarily associated with inadequate trapezial resection, particularly the ulnar osteophyte. Minor complications were effectively managed conservatively. WALANT enabled dynamic intraoperative evaluation, reducing dislocation risks.

The MAÏA prosthesis, when properly implanted, offers excellent short-term functional results with manageable complication rates. WALANT anesthesia facilitates intraoperative stability adjustments, further reducing postoperative complications.
Eduardo VALLEJO-APARICIO, Alberto SANZ-ARRANZ (Burgos, Espagne), Beatriz PALMERO-SÁNCHEZ, Aritz MURUETA-RAMOS, Ana ALONSO-MARTINEZ, Mercier-Rodriguez NICOLE
14:50 - 14:55 #48679 - CP055 Evaluation des résultats des prothÚses trapézo-métacarpiennes isolées en cas d'arthrose péritrapézienne.
CP055 Evaluation des résultats des prothÚses trapézo-métacarpiennes isolées en cas d'arthrose péritrapézienne.

La prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne (PTM) constitue une solution thĂ©rapeutique efficace pour l’arthrose trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne symptomatique. Toutefois, la prĂ©sence d’une arthrose scapho-trapĂ©zo-trapĂ©zoĂŻdienne (STT) associĂ©e soulĂšve des interrogations sur les indications chirurgicales et le pronostic fonctionnel. Cette Ă©tude vise Ă  Ă©valuer les rĂ©sultats cliniques et radiographiques des PTM mises en place chez des patients prĂ©sentant une arthrose pĂ©ri-trapĂ©zienne, sans geste complĂ©mentaire sur l’articulation STT.

Une Ă©tude rĂ©trospective a Ă©tĂ© menĂ©e sur 31 patients (87 % de femmes, Ăąge moyen 65 ans) opĂ©rĂ©s entre janvier 2022 et dĂ©cembre 2023 d’une PTM MAIAÂź (laboratoire LĂ©pine) sur arthrose pĂ©ri-trapĂ©zienne. Aucun geste chirurgical n’a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur l’articulation STT. Les donnĂ©es cliniques (douleur, force de pince, satisfaction) et radiographiques (intĂ©gration, ostĂ©olyse, migration) ont Ă©tĂ© recueillies, avec un recul moyen de 18 mois (12–35).

Parmi les 31 arthrose pĂ©ri-trapĂ©zienne, seuls 6 patients (19%) prĂ©sentaient une arthrose STT symptomatique en prĂ©-opĂ©ratoire. Tous les patients ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une amĂ©lioration significative de la douleur, de la force de prĂ©hension et de la fonction du pouce. Le taux de satisfaction globale Ă©tait de 9/10. Aucun patient n’a nĂ©cessitĂ© de rĂ©intervention ou de geste complĂ©mentaire secondaire sur l’articulation STT. Seul 1 patient restait douloureux Ă  la palpation de l'articulation STT. L’analyse radiographique ne montrait pas de progression significative de l’arthrose STT, ni d’ostĂ©olyse ou de dĂ©placement prothĂ©tique.

Bien que frĂ©quente Ă  l’imagerie, l’arthrose STT associĂ©e Ă  une arthrose trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne est frĂ©quemment asymptomatique. La prĂ©sence d’une arthrose STT ne contre-indique pas la pose d’une PTM isolĂ©e. En cas d’arthrose STT symptomatique, l’utilisation d’une PTM isolĂ©e permet une diminution de la douleur et une amĂ©lioration fonctionnelle. La stratĂ©gie chirurgicale conservatrice, sans geste complĂ©mentaire STT, semble suffisante chez ces patients, avec de bons rĂ©sultats Ă  court et moyen terme.

La prĂ©sence d’une arthrose pĂ©ri-trapĂ©zienne ne semble pas compromettre les rĂ©sultats fonctionnels et radiographiques des prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes isolĂ©es. MĂȘme si l’arthrose STT est symptomatique, l’utilisation d’une PTM isolĂ©e apparaĂźt comme une solution chirurgicale efficace.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Adriano TOFFOLI, Jacques TEISSIER
Salle 252AB
15:00

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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A20
15:00 - 16:00

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les urgences classiques de la main

Modérateurs : Sybille FACCA (PU-PH) (Strasbourg), Marie GENESTET (Chirurgien de la main) (Vannes), Michel NINOU (chirurgien) (LYON)
Les urgences de la main reste un motif frĂ©quent de consultation, mais aussi de complications en cas de prise en charge dĂ©ficiente en urgence cette table ronde, fait le point des dĂ©tails techniques et des points clĂ©s chirurgicaux Ă  mettre en Ɠuvre pour rĂ©ussir la prise en charge.
15:00 - 15:30 comment rater les urgences classiques de la main.
15:00 - 15:10 Comment je rate... un phlegmon des Gaines. Sybille FACCA (PU-PH) (Conférencier, Strasbourg)
15:10 - 15:20 Comment je rate... une suture d’un nerf collatĂ©ral. Marie GENESTET (Chirurgien de la main) (ConfĂ©rencier, Vannes)
15:20 - 15:30 Comment je rate... une fracture phalangienne. Michel NINOU (chirurgien) (Conférencier, LYON)
15:30 - 16:00 Communications libres - Chirurgie des tendons et des nerfs.
15:30 - 15:35 #48668 - CP021 Résultats à moyen terme de la réparation des ruptures du fléchisseur profond en zone 1 par la technique TILT.
CP021 Résultats à moyen terme de la réparation des ruptures du fléchisseur profond en zone 1 par la technique TILT.

Les ruptures du tendon fléchisseur profond en zone 1 nécessitent une fixation solide et peu invasive pour restaurer une fonction digitale optimale. Les techniques classiques (pull-out, ancres) restent associées à des complications non négligeables. La technique TILT (Transosseous Internal Locking Technique), entiÚrement interne et sans implant, a été proposée afin de réduire ces complications. Cette étude évalue les résultats cliniques et fonctionnels à moyen terme de cette technique.

Seize patients opĂ©rĂ©s par la technique TILT entre 2019 et 2024 ont Ă©tĂ© inclus. La rĂ©paration a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par une suture transosseuse au PDS 3/0. Le protocole postopĂ©ratoire suivait une mobilisation active prĂ©coce protĂ©gĂ©e. L’évaluation portait sur la mobilitĂ© articulaire, la force de prĂ©hension et de pincement, les scores fonctionnels Quick-DASH et Strickland, la douleur (PRWE), et la satisfaction des patients.

Avec un recul moyen de 30 mois, les rĂ©sultats montrent une flexion IPP mĂ©diane de 82,5° et IPD de 52,5°, avec un dĂ©ficit d’extension modĂ©rĂ©. La force de prĂ©hension Ă©tait comparable au cĂŽtĂ© sain. Le Quick-DASH mĂ©dian Ă©tait de 11,36, avec 75 % de rĂ©sultats « bons ou excellents » selon Strickland. La douleur rĂ©siduelle moyenne Ă©tait faible (1,7/10), et la satisfaction Ă©levĂ©e (3/4). La reprise du travail s’est faite en moyenne en 8 semaines, et du sport Ă  12 semaines. Trois complications ont Ă©tĂ© observĂ©es : une rupture secondaire et deux flessums.

La technique TILT semble offrir des rĂ©sultats fonctionnels comparables, voire supĂ©rieurs, aux techniques traditionnelles de rĂ©paration des ruptures en zone 1, tout en Ă©vitant les complications liĂ©es Ă  ces autres techniques. Sa simplicitĂ©, l’absence de matĂ©riel et la reprise rapide des activitĂ©s en font une alternative prometteuse. Bien que notre effectif reste limitĂ©, les rĂ©sultats encourageants et l’absence de complications notables incitent Ă  l'utilisation de cette technique.

La technique TILT apparaßt comme une alternative fiable aux méthodes classiques, avec de bons résultats fonctionnels, une morbidité faible, et un retour rapide aux activités.
Grégoire CHIARELLA (Lille), Pierre AUZIAS, Rebecca DELARUE
15:35 - 15:40 #48750 - CP022 Libération chirurgicale des tendons de la main avec interposition d'une membrane amniotique dessiquée.
CP022 Libération chirurgicale des tendons de la main avec interposition d'une membrane amniotique dessiquée.

Les adhĂ©rences tendineuses sont frĂ©quentes aprĂšs un traumatisme ou une chirurgie de la main et peuvent gĂ©nĂ©rer une gĂȘne fonctionnelle importante pour le patient. La tĂ©nolyse et la mobilisation prĂ©coce constituent le traitement standard, mais les rĂ©cidives restent frĂ©quentes. MalgrĂ© diverses stratĂ©gies anti-adhĂ©rences Ă©tudiĂ©es ces derniĂšre annĂ©es, aucune solution ne s’est imposĂ©e en pratique. La membrane amniotique, grĂące Ă  ses propriĂ©tĂ©s anti-inflammatoires, isolantes et lubrifiantes, pourrait limiter ces rĂ©cidives. Un essai clinique est en cours pour Ă©valuer l'efficacitĂ© d’une membrane amniotique dessiquĂ©e comme barriĂšre anti-adhĂ©rences aprĂšs tĂ©nolyse.

L’étude pilote inclut des adultes prĂ©sentant des adhĂ©rences tendineuses (flĂ©chisseurs et/ou extenseurs) persistantes depuis plus de 3 mois aprĂšs une rĂ©paration primaire, malgrĂ© une rééducation adaptĂ©e. Chaque patient bĂ©nĂ©ficie d’une tĂ©nolyse suivie de l’enroulement du tendon libĂ©rĂ© par la membrane amniotique dessiquĂ©e. Le cĂŽtĂ© de la membrane est identifiĂ© pendant la chirurgie : la couche Ă©pithĂ©liale est placĂ©e en contact avec le tendon, pour isoler les facteurs inflammatoires, tandis que la couche spongieuse est tournĂ©e vers l'extĂ©rieur pour favoriser le glissement du tendon rĂ©parĂ©. Un suivi des patients est ensuite rĂ©alisĂ© Ă  15 jours (J15), 6 semaines (S6), 3 mois (M3) et 6 mois (M6). La mobilitĂ© active totale (TAM), la douleur, la fonctionnalitĂ© (QuickDASH) ainsi que la tolĂ©rance sont Ă©valuĂ©es Ă  chaque visite.

A ce jour, 15 patients (10 hommes, 5 femmes ; Ăąge moyen : 49 ± 15 ans) ont Ă©tĂ© inclus et traitĂ©s dans l'Ă©tude. Parmi les 11 patients disposant d’un suivi ≄ 6 semaines, 8 (73 %) ont prĂ©sentĂ© une amĂ©lioration de la TAM, et 3 patients (27 %) une stabilitĂ©. L’amplitude active totale moyenne est passĂ©e de 93 ± 50° Ă  l’inclusion Ă  134 ± 34° Ă  S6 ou plus. Sur ces 11 patients, 8 (73 %) ont Ă©galement prĂ©sentĂ© une amĂ©lioration de la fonction de la main selon le score QuickDASH. Aucun Ă©vĂ©nement de sĂ©curitĂ© en lien avec le produit expĂ©rimental n’a Ă©tĂ© rapportĂ©.

Ces rĂ©sultats prĂ©coces sont encourageants, notamment dans une population comprenant des cas complexes (adhĂ©rences anciennes et/ou multi-rĂ©cidivantes). La bonne tolĂ©rance du produit renforce son intĂ©rĂȘt potentiel.

L’utilisation d’une membrane amniotique dessiquĂ©e lors de la tĂ©nolyse est une stratĂ©gie prometteuse pour limiter les rĂ©cidives d’adhĂ©rences tendineuses. Une Ă©tude Ă©largie est nĂ©cessaire pour confirmer ces rĂ©sultats.
Lionel ERHARD (Lyon), François LOISEL, Laurence BARNOUIN, Justine BOSC, Laurent OBERT
15:40 - 15:45 #48774 - CP023 Conservation de l’extension indĂ©pendante de l’index aprĂšs transfert du tendon de son extenseur propre : de l’anatomie Ă  la clinique.
CP023 Conservation de l’extension indĂ©pendante de l’index aprĂšs transfert du tendon de son extenseur propre : de l’anatomie Ă  la clinique.

L’extensor indicis proprius (EIP) est rĂ©guliĂšrement utilisĂ© comme muscle donneur dans des techniques de transferts tendineux dans le but de restaurer l’extension du pouce ou l’opposition. Or l’EIP est supposĂ© ĂȘtre le muscle responsable de l’indĂ©pendance de l’extension de l’index. Nous avons menĂ© une Ă©tude clinique rĂ©trospective et anatomique afin premiĂšrement de vĂ©rifier si les patients opĂ©rĂ©s prĂ©sentaient un dĂ©ficit d’indĂ©pendance d’extension de leur index, et deuxiĂšmement si les caractĂ©ristiques anatomiques de l’extensor digitorum communis permettaient d’expliquer une Ă©ventuelle conservation de cette indĂ©pendance.

Au cours d’une premiĂšre Ă©tude clinique rĂ©trospective bicentrique, une sĂ©rie de 27 patients ayant eu un transfert de l’EIP a rĂ©pondu Ă  un questionnaire Ă  la recherche d’une gĂȘne fonctionnelle Ă  l’index et nous a transmis des photographies des deux mains de profil, poings fermĂ©s, index en extension. Puis la dissection de dix membres supĂ©rieurs frais nous a permis d’étudier l’innervation du muscle extensor digitorum communis ainsi que le type de juncturae tendinae entre les tendons de ce muscle destinĂ©s respectivement Ă  l’index et au majeur selon la classification de Von Schroeder.

Parmi les 27 patients, et au recul minimum de 8 mois, 2 patients rapportaient une diminution de la dextĂ©ritĂ© de leur index sans consĂ©quence dans leurs activitĂ©s quotidiennes et seuls 3 percevaient leur index comme diffĂ©rent d’avant l’intervention. Aucun ne rapportait de perte de force ou d’amplitude de mouvement. Sur les photographies, un seul patient prĂ©sentait une diffĂ©rence d’extension isolĂ©e de l’index comparativement au cĂŽtĂ© opposĂ© (d’environ 15 degrĂ©s). L’étude cadavĂ©rique a permis de mettre en Ă©vidence une innervation spĂ©cifique du chef de l’extensor digitorum communis destinĂ© Ă  l’index, ainsi qu’une junctura tendinae systĂ©matiquement grĂȘle (Von Shroder type I) entre les tendons extenseurs destinĂ©s respectivement Ă  l’index et au majeur.

Nos constatations anatomiques sont analogues Ă  celles d’autres auteurs et fournissent une hypothĂšse importante Ă  la comprĂ©hension de l'indĂ©pendance digitale.

Le sacrifice du tendon de l’EIP n’entraĂźne pas de perte de l’indĂ©pendance de l’index - ceci confirmant que le transfert de ce tendon peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© sans crainte d’entraver cette fonction. Ceci pourrait s’expliquer par certaines caractĂ©ristiques anatomiques du chef de l’extensor digitorum communis destinĂ© Ă  l’index.
Charles SEYROL (Paris), Adeline CAMBON
15:45 - 15:50 #48382 - CP024 Vascularisation proximale du nerf interosseux postérieur : une étude anatomique.
CP024 Vascularisation proximale du nerf interosseux postérieur : une étude anatomique.

Le nerf interosseux postĂ©rieur (NIOP), branche de division du nerf radial, est vascularisĂ© de façon constante par un riche plexus artĂ©riel d'origine septo musculaire lors de son passage entre les deux faisceaux du muscle supinateur. Ce nerf peut ĂȘtre source de douleurs de par sa compression au coude au niveau de l'arcade de Fröhse et du muscle supinateur. Le traitement chirurgical de la compression symptomatique du NIOP sous l’arcade de Fröhse, en cas de rĂ©sistance au traitement mĂ©dical, consiste Ă  venir neurolyser le nerf par ouverture du faisceau superficiel du supinateur. Sa section pourrait ĂȘtre la cause de lĂ©sions ischĂ©miques pour le nerf dans le cas oĂč le plexus serait issu majoritairement du faisceau superficiel. L'objectif de cette Ă©tude Ă©tait de dĂ©terminer la provenance superficielle ou profonde du plexus artĂ©riel du muscle supinateur, vascularisant le NIOP dans sa portion proximale.

Il s’agissait d’une Ă©tude anatomique rĂ©alisĂ©e sur cadavres frais congelĂ©s. AprĂšs injection de latex intravasculaire dans l’artĂšre humĂ©rale, il a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© la vascularisation du NIOP au sein de son passage au sein des deux faisceaux du muscle supinateur, et l’impact de l’ouverture du faisceau superficiel sur sa vascularisation. La vascularisation du NIOP a Ă©tĂ© divisĂ©e en trois groupes : origine majoritairement profonde, mixte, majoritairement superficielle.

Dix coudes au total ont Ă©tĂ© dissĂ©quĂ©s chez 5 sujets. Une majoritĂ© de sujets prĂ©sentaient une vascularisation mixte, provenant Ă  la fois du faisceau profond et superficiel du muscle supinateur. Certains sujets anatomiques prĂ©sentaient un plexus vasculaire provenant principalement du faisceau superficiel, et d’autres du faisceau profond.

Le NIOP est vascularisĂ© par un plexus vasculaire venant de façon variable du feuillet superficiel ou profond du muscle supinateur. Dans cette Ă©tude, certains sujets anatomiques prĂ©sentaient un plexus vasculaire d’origine mixte, d'autres provenant principalement du faisceau superficiel, et d’autres du faisceau profond. Dans la littĂ©rature il est retrouvĂ© 47 Ă  84% de succĂšs aprĂšs dĂ©compression du NIOP. Les Ă©checs de la chirurgie pourraient s’expliquer par l’ouverture du faisceau superficiel du supinateur chez des patients dont la vascularisation du nerf serait majoritairement liĂ©e au faisceau superficiel, crĂ©ant des lĂ©sions ischĂ©miantes iatrogĂšnes Ă  l’origine de rĂ©cidive des symptĂŽmes et d’échec chirurgical. Il serait intĂ©ressant Ă  travers d’autres Ă©tudes cliniques d’identifier les sujets de groupe 1 Ă  3 et leur rĂ©ponse clinique Ă  la chirurgie de dĂ©compression.

La vascularisation du nerf interosseux postérieur provient de maniÚre variable selon les sujets du faisceau profond et superficiel du muscle supinateur.
Thomas YVONNET (Rennes), Thomas DAOULAS, Nicolas BIGORRE
15:50 - 15:55 #48453 - CP025 Chirurgie du canal carpien sous Ă©chographie et anesthĂ©sie WALANT sans arrĂȘt de traitement anticoagulant ou antiagrĂ©gant.
CP025 Chirurgie du canal carpien sous Ă©chographie et anesthĂ©sie WALANT sans arrĂȘt de traitement anticoagulant ou antiagrĂ©gant.

La chirurgie du canal carpien est le syndrome canalaire le plus frĂ©quent dans le monde. Cette intervention concerne majoritairement des patients ĂągĂ©s avec des comorbiditĂ©s. Les traitements anticoagulants et antiagrĂ©gants sont de plus en plus frĂ©quents dans cette population. Sa gestion peut ĂȘtre source de complications. L’objectif de notre Ă©tude Ă©tait de dĂ©terminer si la chirurgie sous anesthĂ©sie walant sous Ă©chographie de libĂ©ration du canal carpien sans arrĂȘt de traitement anticoagulant ou antiagrĂ©gant donnait de bons rĂ©sultats clinique et Ă©tait associĂ©e Ă  un taux de complications elevĂ©.

Etude monocentrique retrospective, tous les patients opĂ©rĂ©s d’une chirurgie du canal carpien sous Ă©chographie sous anesthĂ©sie walant en office sous traitement anticoagulant ou antiagregant. Les patients ont Ă©tĂ© revues en consultation entre J3 et J5. L’existence de complications ont Ă©tĂ© notĂ© dans le dossier clinique de mĂȘme que l’évaluation de la satisfaction par le patient. Les patients ont Ă©tĂ© revu Ă  1 mois avec la mĂȘme Ă©valuation.

26 mains ont Ă©tĂ© opĂ©rĂ©s sous anticoagulant ou antiagrĂ©gant. Le score de satisfaction moyen Ă  la premiĂšre visite Ă©tait de 61,4% de patients trĂšs satisfaits, 23,8% de patients satisfaits, 11,54% de patients peu satisfaits et 3,85% de patients non satisfaits et celle Ă  1 mois de 88,46% de patients trĂšs satisfait, 7,69% de patients satisfaits et 3,85% de patients peu satisfait. Un hĂ©matome avec ƓdĂšme de la main et raideur a nĂ©cessitĂ© une rééducation. Tous les patients ont dĂ©crit une disparition des symptomes de compression nerveuse. Aucune reprise chirurgicale n’a Ă©tĂ© nĂ©cessaire, pas de rĂ©cidive de canal carpien. 8 patients (30,77%) ont presentĂ© une pilar pain.

Le traitement par anticoagulant est de plus en plus frĂ©quent chez les patients du fait du vieillissement de la population. Son arrĂȘt et sa gestion peri opĂ©ratoire est parfois difficile. L’anesthĂ©sie WALANT peut permettre d’éviter l’arrĂȘt de ces traitements dans certaines chirurgies peu Ă  risque hĂ©morragiques. La prise en charge du canal carpien du fait du risque de compression nerveuse sur hĂ©matome peut faire craindre un risque spĂ©cifique. Le score de satisfaction post opĂ©ratoire est excellent dans notre Ă©tude. 1 hĂ©matome a Ă©tĂ© retrouvĂ© Les pilar pains ont Ă©tĂ© retrouvĂ© dans 30 ,77% des patients.

La chirurgie du canal carpien sous Ă©chographie sous anesthĂ©sie WALANT semble ĂȘtre une technique sure mĂȘme en cas de traitement anticoagulant ou antiagrĂ©gant.
Alexandre CERLIER (Marseille), Valentin MASSIN
Amphi Bleu

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G5
15:00 - 16:00

Session GEMMSOR
Communications libres

15:00 - 15:10 #48545 - CG11 Investigation de la complexité de la présentation clinique du patient consultant en chirurgie de la main.
CG11 Investigation de la complexité de la présentation clinique du patient consultant en chirurgie de la main.

Les pathologies de la main peuvent entraĂźner des incapacitĂ©s de travail et des limitations dans les activitĂ©s quotidiennes, impactant la productivitĂ© personnelle et Ă©conomique. L’utilisation des mesures des rĂ©sultats rapportĂ©s par le patient (PROMs) est devenue courante, permettant une prise en chaque considĂ©rant les consĂ©quences physiques, psychologiques et sociales de la pathologie sur le patient. Cependant, les mĂ©thodes statistiques traditionnelles ne permettent pas de capturer la complexitĂ© des interactions entre les variables cliniques lors de l’interprĂ©tation des PROMs. Notre Ă©tude vise Ă  utiliser l'analyse de rĂ©seau pour mieux comprendre le profil du patient consultant en chirurgie de la main et amĂ©liorer la personnalisation des soins.

Cette Ă©tude rĂ©trospective a analysĂ© les donnĂ©es de 616 participants ayant rempli le questionnaire Dynamic Hand Score (DHS) avant leur premiĂšre consultation en chirurgie de la main. L’analyse de rĂ©seau a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e avec le logiciels R, en utilisant des modĂšles graphiques Gaussiens et des rĂ©seaux BayĂ©siens.

L’estimation de rĂ©seau rĂ©vĂšle trois corrĂ©lations prĂ©dominantes : entre la limitation dans les tĂąches lourdes et la limitation dans les tĂąches simples ; la limitation dans les tĂąches lourdes et la limitation en pratiquant un sport ou un instrument ; et la limitation dans les tĂąches simples et la difficultĂ© Ă  prĂ©parer un repas. Une plus grande force de centralitĂ© existe pour la limitation dans les tĂąches lourdes et simples, et l’intensitĂ© de la douleur. Une communautĂ© concernant la limitation dans les activitĂ©s de la vie quotidienne est mise en Ă©vidence. Les modĂšles causaux suggĂšrent que les limitations fonctionnelles seraient influencĂ©es par la frĂ©quence et l’intensitĂ© de la douleur, et la douleur lorsque la main est froide.

L'analyse de rĂ©seau permet de visualiser et d'explorer les interactions complexes entre les variables cliniques des PROMs, offrant une perspective globale qui complĂšte les analyses traditionnelles. En ciblant spĂ©cifiquement les limitations fonctionnelles ou l’intensitĂ© et la frĂ©quence de la douleur, les chirurgiens peuvent amĂ©liorer leur prise en charge et la qualitĂ© de vie des patients.

Notre Ă©tude met en lumiĂšre l'importance de la gestion des limitations fonctionnelles et de la douleur dans la prise en charge des patients en chirurgie de la main. Les analyses de rĂ©seau et modĂšles causaux offrent des perspectives intĂ©ressantes pour personnaliser les soins et amĂ©liorer les rĂ©sultats cliniques. Des Ă©tudes futures sont nĂ©cessaires pour explorer davantage les relations causales entre les variables selon les pathologies, afin d’intĂ©grer ces rĂ©sultats dans la prise de dĂ©cision clinique.
Caroline MARLIER (Bruxelles, Belgique), Giovanni BRIGANTI, Nicolas CUYLITS
15:10 - 15:20 #48730 - CG12 RĂŽle de la rééducation post-opĂ©ratoire dans l’arthrose de l’articulation trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne : rĂ©sultats fonctionnels de la trapĂ©zectomie avec interposition versus prothĂšse.
CG12 RĂŽle de la rééducation post-opĂ©ratoire dans l’arthrose de l’articulation trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne : rĂ©sultats fonctionnels de la trapĂ©zectomie avec interposition versus prothĂšse.

L’arthrose de l’articulation trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne (TM) est une affection frĂ©quente provoquant douleur et limitations fonctionnelles. Les options chirurgicales, telles que la trapĂ©zectomie avec interposition et la prothĂšse articulaire, ont montrĂ© des degrĂ©s de succĂšs variĂ©s. Toutefois, le rĂŽle de la rééducation post-opĂ©ratoire dans l’optimisation des rĂ©sultats de ces interventions reste peu explorĂ©. Une rééducation efficace pourrait ĂȘtre cruciale pour restaurer la force, l’amplitude de mouvement (ROM) et la fonction de la main, mais il n’existe pas de consensus sur la meilleure approche pour chaque type de chirurgie. L’objectif de cette Ă©tude est d’évaluer l’impact de la rééducation post-opĂ©ratoire sur les rĂ©sultats fonctionnels et cliniques chez les patients ayant subi une trapĂ©zectomie avec interposition par rapport Ă  une prothĂšse pour arthrose de l’articulation TM.

Une Ă©tude rĂ©trospective a Ă©tĂ© menĂ©e sur des patients traitĂ©s pour arthrose TM entre novembre 2023 et novembre 2024. Les patients ont Ă©tĂ© divisĂ©s en deux groupes selon le type d’intervention chirurgicale : trapĂ©zectomie avec interposition ou prothĂšse articulaire. Les patients ont suivi au hasard un protocole de rééducation post-opĂ©ratoire, des exercices auto-assistĂ©s ou aucune rééducation. Les rĂ©sultats Ă©valuĂ©s comprenaient : douleur, ROM, force de prĂ©hension et de pince, fonctionnalitĂ© de la main, et satisfaction du patient Ă  3, 6 et 12 mois postopĂ©ratoires. Les complications et les taux de rĂ©intervention ont Ă©galement Ă©tĂ© enregistrĂ©s.

Le groupe traitĂ© avec une prothĂšse comptait 42 patients, tandis que 38 patients ont subi une trapĂ©zectomie. Les deux groupes ont montrĂ© une amĂ©lioration significative de la douleur, du ROM et de la fonction de la main aprĂšs rééducation. Le groupe prothĂ©tique a prĂ©sentĂ© un rĂ©tablissement plus rapide de la force et des scores de satisfaction plus Ă©levĂ©s prĂ©cocement, mais Ă  long terme, les rĂ©sultats Ă©taient comparables. Aucune diffĂ©rence significative n’a Ă©tĂ© observĂ©e dans les rĂ©sultats fonctionnels ou la satisfaction Ă  12 mois. Dans le groupe trapĂ©zectomie, les patients ayant suivi un programme de rééducation ont rapportĂ© un niveau de satisfaction plus Ă©levĂ© et un retour au travail plus prĂ©coce.

La rééducation post-opĂ©ratoire joue un rĂŽle essentiel dans la rĂ©cupĂ©ration aprĂšs une trapĂ©zectomie avec interposition et une prothĂšse pour arthrose TM. Bien que la prothĂšse permette une rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle plus rapide, la trapĂ©zectomie avec interposition offre des rĂ©sultats comparables Ă  long terme avec un taux de complications plus faible. Des protocoles de rééducation personnalisĂ©s peuvent amĂ©liorer les rĂ©sultats et devraient faire partie intĂ©grante de la prise en charge de l’arthrose de l’articulation trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne.
Emanuele GERACE (Rome, Italie), Silvia PIETRAMALA, Camillo FULCHIGNONI, Lorenzo ROCCHI
15:20 - 15:30 #48811 - CG13 TFCC et rééducation : une revue de littérature.
CG13 TFCC et rééducation : une revue de littérature.

En rééducation de la main les prĂ©conisations actuelles nous orientent presque systĂ©matiquement vers une rééducation prĂ©coce, mais la rééducation des lĂ©sions du complexe fibrocartilagineux triangulaire (TFCC) semble faire exception. En raison de son rĂŽle essentiel dans la stabilitĂ© du poignet et la transmission des forces entre l’avant-bras et la main, la prise en charge du TFCC nĂ©cessite une attention particuliĂšre. J’ai voulu approfondir la comprĂ©hension de cette structure et des enjeux liĂ©s Ă  sa rééducation afin de proposer aux patients un accompagnement au plus proche des recommandations actuelles.

Le recherche avait pour but d'identifier les techniques d'immobilisation, de rééducation et les timing à respecter aprÚs une lésion du TFCC. Elle a été effectuée entre juin et novembre 2024 sur Pubmed Cochrane et Epistemonikos. Les articles inclus traitaient de lésions du TFCC opérées ou non et décrivaient le protocole ou les techniques de rééducations. Aucune restriction méthodologique n'a été appliquée, les articles inclus ont été publiés entre 2014 et novembre 2024.

42 articles ont Ă©tĂ© identifiĂ©s et 10 ont finalement Ă©tĂ© inclus. Elles prĂ©sentent une grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© mĂ©thodologique et clinique. Cinq portent sur la rééducation post-chirurgicale, cinq sur le traitement conservateur, et une couvre les deux. Les recommandations varient selon le type et la durĂ©e d’immobilisation (0 Ă  6 semaines), le moment de reprise de la mobilisation, et les protocoles d’exercices. Peu d’études prĂ©cisent les modalitĂ©s exactes des sĂ©ances. La majoritĂ© propose renforcement isomĂ©trique, mobilisation en DTM et travail proprioceptif. Seules deux Ă©tudes suivent les patients au-delĂ  de trois mois.

Bien que les donnĂ©es disponibles soutiennent l’intĂ©rĂȘt du renforcement prĂ©coce de l’ECU et du PQ, du travail proprioceptif et de l’introduction du DTM, la reprise de la mobilisation active reste peu documentĂ©e, tout comme les modalitĂ©s prĂ©cises des exercices (frĂ©quence, intensitĂ©, progression), limitant pour l’instant l’élaboration de recommandations standardisĂ©es.
Mathilde GUETTIER (Sierre, Suisse)
15:30 - 15:40 CG14 Rationnel et controverses autour de l’utilisation des orthĂšses dans la maladie de Dupuytren : revue narrative. D ZANIN (physiothĂ©rapeute) (Orateur, MONCALIERI, Italie)
15:40 - 15:50 #48537 - CG15 Quoi de neuf sur le SDRC ces dix derniÚres années ?
CG15 Quoi de neuf sur le SDRC ces dix derniÚres années ?

Le SDRC, Syndrome Douloureux RĂ©gional Complexe, est une pathologie toujours mal connue, dont la physiopathologie n'est pas rĂ©ellement comprise, ce qui en complique la prise en charge : Cependant, ces 10 derniĂšres annĂ©es, de nouvelles recherches ont permis d'en savoir plus l'Ă©pidĂ©miologie et les diffĂ©rents facteurs de risque de cette pathologie, avec notamment la dĂ©couverte d'une possible sensibilisation centrale qui faciliterait l’hypersensibilitĂ© Ă  la douleur, un processus auto-immun (mĂ©diĂ© par des auto-anticorps) et des facteurs gĂ©nĂ©tiques (le SDRC pourrait ĂȘtre hĂ©rĂ©ditaire chez 1/3 des patients). Il y a Ă©galement de nouvelles informations concernant les diffĂ©rents types de SDRC, on ne parle plus seulement de SDRC de type 1 ou 2 : L'Ă©mergence de nouveaux termes ont fait leur apparition, comme le SDRC prĂ©coce, le SDRC non spĂ©cifiĂ©, et diffĂ©rents sous-types en fonction de la symptomatologie (sous-type Ă  prĂ©dominance vasomotrice, sous-type Ă  prĂ©dominance neuropathique, sous-type avec des niveaux plus Ă©levĂ©s de signes moteurs/tropiques...). Toutes ces avancĂ©es permettront, Ă  l'avenir, de mieux traiter cette pathologie. En termes de rééducation, les progrĂšs technologiques permettent d'accĂ©der Ă  de nouvelles propositions de traitements : L'Ă©ducation thĂ©rapeutique est amĂ©liorĂ©e par l'accĂšs facile Ă  des vidĂ©os explicatives, Ă  des applications, etc... Les effets de l'imagerie motrice (traitement le mieux dĂ©montrĂ© dans cette pathologie) semblent ĂȘtre augmentĂ©s par l'utilisation de la rĂ©alitĂ© virtuelle, qui offrent de nombreuses possibilitĂ©s de remaniements corticaux, grĂące Ă  une technologie toujours plus immersive en termes d'illusion de mouvements du membre pathologique. Autre traitement intĂ©ressant : L'intĂ©rĂȘt non nĂ©gligeable de l'association de la rééducation conventionnelle du SDRC Ă  une activitĂ© physique en aĂ©robie, permettant de soulager la douleur, et de diminuer l'intensitĂ© des symptĂŽmes du SDRC. De nombreux progrĂšs restent Ă  accomplir dans le traitement de cette pathologie, mais une meilleure comprĂ©hension de l'Ă©pidĂ©miologie et les diffĂ©rentes avancĂ©es technologiques permettent d'ores et dĂ©jĂ  d'offrir une amĂ©lioration de la prise en charge de cet Ă©tat clinique si complexe.
Tessadit AISSAOUI (Lyon)
15:50 - 15:55 Questions.
Salle 251

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B20
15:00 - 16:00

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la chirurgie des SNAC et des SLAC

Modérateurs : Jean-Michel COGNET (Chirurgien Orthopédiste) (Reims), Michel LEVADOUX (Chef de Service) (Toulon), Ahmed ZEMIRLINE (Chirurgien de la main) (Rennes)
La chirurgie de l’arthrose du poignet secondaire Ă  une atteinte de la premiĂšre rangĂ©e a beaucoup Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es ; cette table ronde permet de faire des points sur les avancĂ©es de l’arthroscopie dans ces pathologies en montrant les points techniques dĂ©cisifs pour rĂ©ussir ces chirurgies.
15:00 - 15:30 Comment rater la chirurgie des SNAC et des SLAC.
15:00 - 15:10 Comment je rate... une pseudarthrose du scaphoïde sous arthroscopie. Jean-Michel COGNET (Chirurgien Orthopédiste) (Conférencier, Reims)
15:10 - 15:20 Comment je rate... une arthrodÚse 3 ou 4 os. Ahmed ZEMIRLINE (Chirurgien de la main) (Conférencier, Rennes)
15:20 - 15:30 Comment je rate... un SNAC – SLAC sous arthroscopie. Michel LEVADOUX (Chef de Service) (ConfĂ©rencier, Toulon)
15:30 - 16:00 Communications libres - Arthrose du poignet.
15:30 - 15:35 #48635 - CP056 Etude comparative des profils dĂ©gĂ©nĂ©ratifs en arthroscanner de l’arthrose au poignet de type SLAC, SNAC et SCAC.
CP056 Etude comparative des profils dĂ©gĂ©nĂ©ratifs en arthroscanner de l’arthrose au poignet de type SLAC, SNAC et SCAC.

Le choix de la procĂ©dure chirurgicale, dans le contexte d’une arthrose secondaire Ă  une sĂ©quelle de disjonction scapho-lunaire (SLAC), de pseudarthrose scaphoĂŻdienne (SNAC) et de chondrocalcinose (SCAC), se fonde respectivement sur les classifications radiographiques de Watson, Vender et Romano reposant uniquement sur l’analyse sur une radiographie de face des interlignes radio-scaphoĂŻdien, scapho-capitate, capito-lunarien et radio-lunarien. Une arthrose mĂ©connue sur les autres interlignes peut ĂȘtre responsable de douleurs post-opĂ©ratoires aprĂšs chirurgie palliative. Aucune Ă©tude n’a recensĂ© les diffĂ©rences de profils dĂ©gĂ©nĂ©ratifs en arthroscanner entre le SLAC, le SNAC et le SCAC. L’objectif de notre travail est de proposer une nouvelle approche du diagnostic en rĂ©alisant par arthroscanner une cartographie comparative de la sĂ©vĂ©ritĂ© et de l’étendue des lĂ©sions dans le SLAC, SNAC et SCAC.

68 arthroscanners de patients prĂ©sentant diffĂ©rents stades de SLAC (n=44), SNAC (n=20) et SCAC (n=4) ont Ă©tĂ© inclus rĂ©trospectivement. L’analyse de la rĂ©partition et de la sĂ©vĂ©ritĂ© de la chondropathie au sein de 10 articulations du carpe a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par un senior spĂ©cialisĂ© en imagerie ostĂ©o articulaire et un interne d’orthopĂ©die. Les tests statistiques utilisĂ©s ont Ă©tĂ© le test de Fisher pour l’analyse comparative et le Cohen’s Kappa coefficient pour l’analyse inter observateur.

Interligne Scapho-TrapĂ©zo-TrapĂ©zoĂŻdien : majoritairement respectĂ© dans les SLAC (77%) et les SNAC (80% ), avec une atteinte partielle dans 20% des SLAC et SNAC. Son atteinte partielle Ă©tait majoritaire dans le SCAC (75% ). Interligne Luno-Hamatale : atteinte partielle dans 57% des SLAC Viegas 2 et 30% des SNAC Viegas 2. Interligne Hamato-TriquĂ©tral : majoritairement prĂ©servĂ© indĂ©pendamment de l’étiologie avec aucune atteinte dans 97% des SLAC (1 cas d’atteinte partielle), 100% des SNAC. Toutefois 25% des SCAC avait un interligne altĂ©rĂ©. Interligne Piso-TriquĂ©tral : L’atteinte Ă©tait prĂ©sente dans 75% des SCAC, 43% des SLAC et 15% des SNAC. Quand l’opacification Ă©tait suffisante, on retrouvait une atteinte partielle et totale dans 34% et 6,2% des SLAC contre 12,5% et 0% des SNAC.

L’analyse arthro-scannographique permet d’identifier des diffĂ©rences entre les profils dĂ©gĂ©nĂ©ratifs des SLAC, SNAC, et SCAC en regard d’articulations Ă©cartĂ©es par les classifications usuelles. Ce constat justifie l’élaboration d’une nouvelle classification.

L’apport diagnostique de l’arthroscanner a permis de remettre en question les classifications historiques radiographiques, sur lesquelles sont basĂ©es les indications chirurgicales. Une autre approche doit donc ĂȘtre choisie dans la description de ces profils dĂ©gĂ©nĂ©ratifs grĂące Ă  une nouvelle classification, pour mener Ă  long terme, Ă  une conception rĂ©novĂ©e du traitement chirurgical.
Hanna JAZOTTES (Montpellier), Yann THOUVENIN, Michel CHAMMAS, Bertrand COULET, Cyril LAZERGES, Perre-Emmanuel CHAMMAS
15:35 - 15:40 #48500 - CP057 Lipofilling dans le traitement de l’arthrose de la main et du membre supĂ©rieur : revue de la littĂ©rature et perspectives.
CP057 Lipofilling dans le traitement de l’arthrose de la main et du membre supĂ©rieur : revue de la littĂ©rature et perspectives.

Le lipofilling, ou greffe de tissu adipeux autologue, suscite un intĂ©rĂȘt croissant comme option thĂ©rapeutique dans l’arthrose, en particulier au niveau de la main et du membre supĂ©rieur. Il associerait des effets mĂ©caniques (amortissement intra-articulaire) et biologiques (action anti-inflammatoire, chondroprotectrice via les cellules stromales mĂ©senchymateuses). L’objectif de ce travail est de rĂ©aliser une revue actualisĂ©e de la littĂ©rature scientifique et d’en dĂ©gager les perspectives cliniques.

Une revue systĂ©matique a Ă©tĂ© menĂ©e en mai 2025 Ă  partir des bases PubMed et PMC, selon les recommandations PRISMA. Les articles sĂ©lectionnĂ©s traitaient du lipofilling dans le traitement de l’arthrose des articulations du membre supĂ©rieur (main, poignet, coude, Ă©paule). Ont Ă©tĂ© inclus les essais cliniques, sĂ©ries prospectives, Ă©tudes rĂ©trospectives et revues systĂ©matiques publiĂ©s entre 2000 et 2025. Les donnĂ©es ont Ă©tĂ© extraites et classĂ©es selon les localisations articulaires et les niveaux de preuve.

Vingt-trois publications ont Ă©tĂ© retenues. L’arthrose trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne est la localisation la plus Ă©tudiĂ©e. Les sĂ©ries rapportent une diminution significative de la douleur (VAS moyenne -3 Ă  -6 points) et une amĂ©lioration fonctionnelle (score DASH, force de prĂ©hension). L'effet bĂ©nĂ©fique semble persister sur 12 Ă  24 mois, notamment dans les stades prĂ©coces (Eaton ≀ II). Les rĂ©sultats sont plus hĂ©tĂ©rogĂšnes dans les arthroses avancĂ©es ou multi-articulaires. Aucune complication sĂ©vĂšre n’a Ă©tĂ© rapportĂ©e.

Le lipofilling semble rĂ©pondre partiellement aux objectifs de rĂ©duction de la douleur et d’amĂ©lioration fonctionnelle dans les formes dĂ©butantes Ă  modĂ©rĂ©es d’arthrose de la main. Cependant, la mĂ©thodologie des Ă©tudes reste souvent limitĂ©e (absence de randomisation, Ă©chantillons rĂ©duits, absence de groupe contrĂŽle), ce qui freine la gĂ©nĂ©ralisation. L’effet biologique du tissu adipeux, bien que prometteur, reste Ă  mieux caractĂ©riser sur le plan mĂ©canistique.

Le lipofilling constitue une option thĂ©rapeutique mini-invasive, sĂ»re et potentiellement efficace dans l’arthrose de la main et du membre supĂ©rieur. Des Ă©tudes comparatives Ă  large effectif sont nĂ©cessaires pour confirmer ces rĂ©sultats, dĂ©finir les indications optimales et standardiser les protocoles.
Florent WEPPE (Lyon), Justin RUYER, Maximilien ARNAL, Thomas JALAGUIER
15:40 - 15:45 #48818 - CP058 Micro greffe de graisse dans l'arthrose du poignet et du pouce.
CP058 Micro greffe de graisse dans l'arthrose du poignet et du pouce.

Le traitement de l’arthrose de la main fait souvent appel Ă  diffĂ©rentes injections intra articulaires. Les micro rĂ©injections de graisse ont fait la preuve de leur capacitĂ© rĂ©gĂ©nĂ©ratives dans de nombreux domaines (cutanĂ©, neurologique etc.) Cette prĂ©sentation a pour but de montrer les rĂ©sultats de notre expĂ©rience avec les micro rĂ©injections de graisse dans l’arthrose du poignet et du pouce.

Il s’agit d’une Ă©tude rĂ©trospective La sĂ©rie comporte 14 patients traitĂ©s pour de l’arthrose par greffe de graisse entre 2021 et 2025. Dans 7 cas il s’agit d’une arthrose radio carpienne. Les 7 autres concernent des rhizarthroses. Il n’y a qu’un opĂ©rateur. Les interventions sont faites au bloc opĂ©ratoire sous anesthĂ©sie loco rĂ©gionale La graisse est prĂ©levĂ©e en pĂ©ri ombilical en utilisant la technique de Coleman modifiĂ©e par Magalon. Elle est rĂ©injectĂ©e sous contrĂŽle scopique aprĂšs centrifugation douce. En post opĂ©ratoire le port d'une orthĂšse amovible est recommandĂ© pour un mois. Les travaux de force sont exclus pendant un mois. L 'arrĂȘt de travail dĂ©pend de l'activitĂ© professionnelle. Le suivi est en moyenne de 15 mois avec des extrĂȘmes allant de 6 Ă  36 mois. IL est clinique et tĂ©lĂ©phonique.

Aucune infection ni intolĂ©rance au site d’injection L’hĂ©matome sous cutanĂ© abdominal est constant provoquant un inconfort pendant une dizaine de jours Pour l’arthrose radio carpienne, la baisse de la douleur est constante, de 60%. La mobilitĂ© est amĂ©liorĂ©e de 70%. Le retour aux activitĂ©s antĂ©rieures est constant. Pour la rhizarthrose, la baisse de la douleur est inconstante. Seuls 4 patients voient leur douleur diminuer de 20%, la mobilitĂ© s’amĂ©liorer de 57% et la fonction de 30%.

La sĂ©rie est courte et nĂ©cessite d'ĂȘtre poursuivie. Il s'agit d'un retour d'expĂ©rience. Le recul moyen de 15 mois montre une pĂ©rennitĂ© des rĂ©sultats supĂ©rieure aux infiltrations de cortisone. Les travaux de Khouri, Mayoli and all., Weppe, avaient dĂ©jĂ  dĂ©montrĂ© la faisabilitĂ© de la technique. Ce que notre Ă©tude confirme. Le micro fat grafting prĂ©serve les cellules graisseuses, Ă  l'inverse du nanofat grafting. Ceci nous semble un garant de la pĂ©rennitĂ© du rĂ©sultat.

La micro rĂ©injection de graisse apparait ĂȘtre une technique sĂ»re et fiable. Elle donne de bons rĂ©sultats dans l’arthrose radio carpienne. Ils sont plus mitigĂ©s pour la rhizarthrose. Cette technique devrait, dans les prochaines annĂ©es, intĂ©grer l’arsenal thĂ©rapeutique du chirurgien de la main.
Elie TOLEDANO (Toulon)
15:45 - 15:50 #48526 - CP059 Long-term outcomes of the “SLIC 2” technique for chronic scapholunate instability: minimum 5-year follow-up.
CP059 Long-term outcomes of the “SLIC 2” technique for chronic scapholunate instability: minimum 5-year follow-up.

Chronic static scapholunate dissociation (SLD), particularly in the absence of chondral lesions, remains a complex therapeutic challenge. The SLIC 2 technique aims to restore carpal alignment and function through a dual intercarpal ligamentoplasty using a free tendon graft.

This prospective study included 8 patients with minimum stage 4 Garcia-Elias SLD treated with the SLIC 2 technique, with a minimum follow-up of 5 years. Clinical outcomes included pain (VAS), grip strength, range of motion, and functional scores (PRWE, QDASH, Mayo). Radiological parameters were evaluated preoperatively, postoperatively, and at final follow-up.

At a mean follow-up of 74.8 months, pain during effort significantly improved (VAS 5.6 to 2.3; p=0.02). Functional scores also showed sustained benefit (PRWE: 45.3 to 21.1; p=0.03; Mayo: 72.1 to 77.9; p=0.01). Range of motion, especially flexion, was partially preserved. Although radiographic correction of the scapholunate gap and angle progressively deteriorated, these changes were not always associated with clinical decline. Only one patient developed advanced SLAC arthritis. No reoperations were needed.

The SLIC 2 technique offers durable pain relief and functional improvement in chronic static SLD, with low complication rates and acceptable loss of motion. Despite partial radiological recurrence, clinical outcomes remain favorable at long-term follow-up, supporting its use in selected patients.
Dubian RÉMY (Marseille), Jean Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Ludovic ARDOUIN, Philippe BELLEMÈRE, Marc LEROY
15:50 - 15:55 #48539 - CP060 Evaluation de la reverticalisation du scaphoïde dans l'instabilité scapholunaire chronique: une analyse radiographique et en scanner quatre-dimensions.
CP060 Evaluation de la reverticalisation du scaphoïde dans l'instabilité scapholunaire chronique: une analyse radiographique et en scanner quatre-dimensions.

La rĂ©ductibilitĂ© du scaphoĂŻde est une condition nĂ©cessaire Ă  la rĂ©alisation d’une ligamentoplastie chez les patients atteints d’instabilitĂ© scapholunaire (ISL). Un scaphoĂŻde rĂ©ductible se reverticalise en inclinaison ulnaire de poignet. Cependant, aucun moyen ne permet de quantifier la force nĂ©cessaire Ă  la reverticalisation du scaphoĂŻde et Ă  la correction de l’instabilitĂ©. La Mayo Clinic a dĂ©crit l’angle intrascaphoĂŻdien antĂ©ropostĂ©rieur (APISA) pour mesurer l’angulation d’un cal vicieux du scaphoĂŻde sur radiographies standards. Le scanner quatre-dimensions a dĂ©montrĂ© sa fiabilitĂ© d’analyse des mouvements des os du carpe. Le but de notre Ă©tude Ă©tait d’évaluer l’utilitĂ© et la fiabilitĂ© de la mesure de la variation de l’APISA sur radiographies en inclinaisons radiale et ulnaire et de la mesure de l’angle radioscaphoĂŻdien (RSA) sur scanner dynamique pour quantifier la reverticalisation du scaphoĂŻde, et leur contribution Ă  identifier les scaphoĂŻdes non rĂ©ductibles.

Nous avons rĂ©alisĂ© une Ă©tude prospective incluant 150 patients suspects d’ISL. Nous les avons classĂ©s en trois groupes selon les mesures radiographiques du gap scapholunaire et la condition du ligament scapholunaire Ă  l’arthroscanner : « instabilitĂ©s dynamiques », « instabilitĂ©s statiques » et « sans instabilitĂ© ». Nous avons mesurĂ© indĂ©pendamment la variation de l’APISA entre les radiographies en inclinaison radiale et en inclinaison ulnaire, et la diffĂ©rence entre les mesures maximales et minimales du RSA au scanner quatre-dimensions.

Les variations de l’APISA et du RSA Ă©taient significativement rĂ©duites dans le groupe « instabilitĂ©s statiques » comparativement au groupe « sans instabilitĂ© » (rĂ©duction de 35 %, p < 0,01). Aucune diffĂ©rence significative n’a Ă©tĂ© observĂ©e entre les groupes « instabilitĂ©s dynamiques » et « sans instabilitĂ© ». APISA ≀ 9° et RSA ≀ 14° distinguent un scaphoĂŻde peu rĂ©ductible ; APISA ≀ 6° et RSA ≀ 9° un scaphoĂŻde non rĂ©ductible. 19 % des patients instables avaient un scaphoĂŻde peu rĂ©ductible, 15 % un scaphoĂŻde non rĂ©ductible.

Les deux mĂ©thodes montrent une diminution moyenne semblable de 35% de la reverticalisation du scaphoĂŻde dans les ISL statiques comparativement aux instabilitĂ©s dynamiques et Ă  l’absence d’instabilitĂ©. Nous observons 15% de scaphoĂŻdes non rĂ©ductibles, appartenant tous au stade statique de l’ISL. Ce rĂ©sultat est cohĂ©rent avec les 15% d’apparition d’arthrose SLAC suivant une ligamentoplastie, patients pour lesquels des stratĂ©gies palliatives devraient ĂȘtre privilĂ©giĂ©es.

La mesure de la variation de l’APISA et du RSA permet une Ă©valuation quantitative de la reverticalisation du scaphoĂŻde et contribue Ă  identifier les scaphoĂŻdes non rĂ©ductibles au stade d’ISL statique.
Quentin MAURY (Nancy), Gabriela HOSSU, Alain BLUM, François DAP, Pedro Augusto GONDIM TEIXEIRA, Lionel ATHLANI
Salle 252AB
16:00 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
16:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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A22
16:30 - 17:30

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la chirurgie du poignet détruit

Modérateurs : Emmanuel DAVID (Praticien Hospitalier) (Amiens), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Besançon), Alain TCHURUKDICHIAN (CHIRURGIEN Gérant) (DIJON)
En cas d’arthrose dĂ©gĂ©nĂ©rative ou post-traumatique touchant l’ensemble des articulations radio et Medio carpienne les solutions chirurgicales ont encore progressĂ© ; cette table ronde permet d’évaluer les progrĂšs techniques et leurs rĂ©sultats fonctionnels en montrant les piĂšges Ă  Ă©viter.
16:30 - 17:00 Comment rater la chirurgie du poignet détruit.
16:30 - 16:40 Comment je rate... une arthrodÚse totale du poignet. Emmanuel DAVID (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Amiens)
16:40 - 16:50 Comment je rate... une prothÚse totale du poignet. Alain TCHURUKDICHIAN (CHIRURGIEN Gérant) (Conférencier, DIJON)
16:50 - 17:00 Comment je rate... une technique de Masquelet au poignet. Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopĂ©diste) (ConfĂ©rencier, Besançon), RĂ©my VIGIÉ (Assistant) (Co-auteur, Toulouse), François LOISEL (OrthopĂ©diste - Chirurgien de la main) (Co-auteur, Besançon), Florelle GINDRAUX (Co-auteur, Besancon), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Co-auteur, Besançon), GrĂ©goire LECLERC (Co-auteur, Besançon), Pauline SERGENT (Co-auteur, Besancon), Thomas FRADIN (chef de clinique) (Co-auteur, Besançon)
17:00 - 17:30 Communications libres - Arthrose du poignet.
17:00 - 17:05 #48765 - CP026 ArthrodÚse scaphotrapeziotrapézoïde arthroscopique pour l'arthrose STT : étude multicentrique rétrospective de 11 patients.
CP026 ArthrodÚse scaphotrapeziotrapézoïde arthroscopique pour l'arthrose STT : étude multicentrique rétrospective de 11 patients.

Scaphotrapeziotrapezoid (STT) osteoarthritis is a common cause of radial wrist pain. When conservative measures fail, surgical treatment options include trapeziectomy, resection arthroplasty, interposition arthroplasty and arthrodesis. This retrospective, multicenter study evaluates arthroscopic STT fusion as an alternative to traditional open procedures, hypothesizing improved union rates and reduced complications.

11 consecutive patients with isolated STT osteoarthritis underwent arthroscopic STT fusion using a standardized technique. Two experienced level 4 surgeons used a two-portal (MCU and MCR) arthroscopic approach for joint surface denudation. Cancellous bone grafts were harvested through a separate dorsal incision from the ipsilateral distal radius using a trephine. The grafts were delivered into the joint via the same trephine and fixated with two headless cannulated compression screws. Postoperative immobilization lasted six weeks. Follow-up assessments included clinical evaluation and routine CT at three months.

Eleven patients (3 male, 8 female; mean age 65.7 years) completed follow-up (mean 15.1 months, range 12–36). All were non-smokers. Radiological bony union was achieved in 100% of cases at 3 months. No intraoperative or postoperative complications occurred. The flexion-extension arc decreased by 26%, while grip strength improved by 36%. Mean VAS pain scores dropped by 82 %. The mean QuickDASH score was 11.0. All patients resumed occupational activities after an average of 3.6 months and reported high satisfaction (mean 9.5/10). No signs of radioscaphoid impingement or secondary arthritis were noted. SL, CL, and RL angles showed minor changes postoperatively.

Arthroscopic STT arthrodesis demonstrates promising outcomes in terms of fusion rates, pain relief, and patient satisfaction. Compared to traditional open fusion, which carries a non-union rate of 6.2 % and reoperation risk of 10%, arthroscopy offers theoretical advantages such as preservation of intercarpal ligaments and vascularity. Critical success factors may include the surgeon’s expertise, consistent use of local cancellous bone grafts with metaphyseal decompression, and minimally invasive access. Unlike resection or implant arthroplasty, no instability or implant-related complications were observed.

Arthroscopic STT fusion using a two-portal technique and distal radius bone grafting achieved excellent radiological and clinical results, with no complications and complete union at three months. This method presents a reliable and minimally invasive option for treating isolated STT osteoarthritis. Comparative studies are warranted to further validate its superiority over other surgical approaches.
Louis THIELMAN (Koksijde, Belgique), Chul Ki GOORENS, Bert VAN MIERLO
17:05 - 17:10 #48778 - CP027 RĂ©sultats Ă  moyen terme de l’implant Pyrocardan dans l’arthrose STT isolĂ©e.
CP027 RĂ©sultats Ă  moyen terme de l’implant Pyrocardan dans l’arthrose STT isolĂ©e.

L'arthrose scaphoĂŻdotrapĂ©zotrapĂ©zoĂŻdienne (STT) est une pathologie dĂ©gĂ©nĂ©rative qui affecte l'articulation situĂ©e entre le scaphoĂŻde, le trapĂšze et le trapĂ©zoĂŻde, Ă  la base du pouce. La prise en charge de l’ arthrose STT, bien que premiĂšrement mĂ©dicale, n’est pas homogĂšne entre les diffĂ©rents praticiens. Le but de cette Ă©tude rĂ©trospective est de rapportĂ© les rĂ©sultats Ă  moyen termes de l’implant Pyrocardan dans la prise en charge de l’arthrose STT isolĂ©e. L’hypothĂšse principale de notre Ă©tude est que cette arthroplastie permettrait une amĂ©lioration significative de la douleur Ă  moyen termes.

21 patients d’ñge moyen de 66 ans ont Ă©tĂ© inclus, soit 23 implants avec un recul minimum de 2 ans. Le critĂšre principal de cette Ă©tude est l’EVA. D’autres critĂšres secondaires comme les forces de grip et de pinch ainsi que des scores fonctionnels (Quick DASH et PRWE) et radiographique ont Ă©tĂ© analysĂ©s. L’EVA a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ© rĂ©trospectivement et analysĂ©e Ă  diffĂ©rents moments de la prise en charge.

On retrouve une amĂ©lioration significative de l’EVA Ă  2 ans (7,9 vs 2,5 p<0,01) et les critĂšres secondaires sont comparables aux autres techniques chirurgicales. NĂ©anmoins durant notre recueil des donnĂ©es nous avons relevĂ©s 3 complications (3 luxations de matĂ©riel).

Actuellement aucun gold standard n’est dĂ©crit pour la prise ne charge de l’arthrose STT isolĂ©e. A un recul moyen de 3,8 ans, l’arthroplastie STT avec un implant Pyrocardan permet d’obtenir des rĂ©sultats cliniques et radiographique satisfaisants. Notre Ă©tude montre que la mise en place d’un implant en Pyrocardan dans l’arthrose STT conduit Ă  une rĂ©duction significative de la douleur Ă  2 ans. Comparativement aux autres Ă©tudes menĂ©es sur la prise en charge de l’arthrose STT notre Ă©tude semble concordante sur la rĂ©duction de la douleur aprĂšs mise en place de l’implant Pyrocardan. Les scores QuickDASH et PRWE retrouvĂ© dans notre Ă©tude ( 30,6 et 31,5) sont lĂ©gĂšrement augmentĂ© par rapport Ă  d'autres Ă©tudes mais ce rĂ©sultat subjectif est contrebalancĂ© par des forces de grip et de pinch similaires.

L’amĂ©lioration significative des douleurs, les rĂ©sultats fonctionnels Ă©quivalents aux autres techniques chirurgicales recueilli dans cette Ă©tude semble faire de l’implant Pyrocardan une option thĂ©rapeutique recommandĂ©e dans la prise en charge de l’arthrose STT isolĂ©e. Des Ă©tudes multicentriques prospectives comparatives sur un grand nombre de patients seraient utiles pour guider la prise en charge de l’arthrose STT isolĂ©e.
Baptiste CRABE (Bordeaux), Hugo PELET, Anais DELGOVE, Marie-Laure ABI CHAHLA
17:10 - 17:15 #48472 - CP028 Notre experience sur l'utilisation de la prothĂšse totale de poignet Motec : Ă  propos de 32 cas.
CP028 Notre experience sur l'utilisation de la prothĂšse totale de poignet Motec : Ă  propos de 32 cas.

Nous rapportons notre expérience sur l'utilisation de la prothÚse totale de poignet Motec

Il s’agit d’une Ă©tude monocentrique multi-opĂ©rateurs. Les indications sont dominĂ©es par l'arthrose globale du poignet post – traumatique ( SNAC et SLAC Wrist ) resistante au traitement mĂ©dical.

Depuis 2019, nous avons rĂ©alisĂ© 32 arthroplasties. Le recul moyen est de 36 mois (5 mois – 5 ans ) Dans l’indication prĂ©ferentielle SNAC ou SLAC wrist stade 2 Ă  4 , en respectant les critĂšres de mise en place de cette prothĂšse, les rĂ©sultats sont trĂšs satisfaisants avec une diminution significative des douleurs ( EVA Post opĂ©ratoire infĂ©rieur Ă  2 vs 8 PrĂ©-opĂ©ratoire ) , une amplitude articulaire de plus de 120° en flexion/ Extension. Nous ne rapportons pas d’amĂ©lioration significative de la force de poigne. Dans les autres cas : sĂ©quelles de fracture du radius ( 2 cas), reprise de prothĂšse Remotion,( 2 cas), Ă©chec d'arthrodĂšse intracarpienne (2 cas), ou d'Ă©chec de rĂ©section de la premiĂšre rangĂ©e des os du carpe (1 cas), la technique opĂ©ratoire est plus dĂ©licate et doit s'adapter au cas par cas. Les rĂ©sultats sont plus mitigĂ©s mais offrent malgrĂ© tout une nette diminution des douleurs.

Dans cette sĂ©rie, nous dĂ©plorons 5 reprises chirurgicales (16%). 2 cas de reprises prĂ©coces : luxation de l'implant aprĂšs Ă©chec d'arthrodĂšse intra carpienne. La mise en place d'une cupule lĂ©gĂšrement trop radiale est Ă  l'origine de cette complication. La reprise chirurgicale a imposĂ© le changement de la tige radiale standard pour une tige mĂ©tacarpienne large, mĂ©dialisĂ©e sur le versant lunarienne de l'Ă©piphyse radiale. L'autre reprise prĂ©coce fut une mobilisation sous anesthĂ©sie loco-rĂ©gionale du poignet Ă  J8 en raison d'un flexum post-opĂ©ratoire simple. Pour les reprises tardives, nous dĂ©plorons un changement de col Ă  9 mois en raison d'un col trop long . Il s'agit d'une erreur du jugement de la taille du col au dĂ©but de notre expĂ©rience. Une fracture du 3Ăšme mĂ©tacarpien Ă  1 an post-opĂ©ratoire justifiant une synthĂšse , et enfin un descellement de la tige radiale Ă  3 ans, justifiant le changement de l'implant radial par une tige mĂ©tacarpienne large. À 2 ans de recul, l'ostĂ©o-intĂ©gration de l'implant radial Ă  Ă©tĂ© obtenu avec rĂ©sultat clinique satisfaisant.

nous pensons que la prothĂšse Motec a une place de choix dans le traitement de l'arthrose globale du poignet chez les patients de plus de 60 ans chez qui l’on souhaite conserver la mobilitĂ© prĂ©-opĂ©ratoire .
Alexandre DAUMILLARE (Aix en Provence), Olivier DAUNOIS, Remi CARRÉ
17:15 - 17:20 #48645 - CP029 Clinical and Functional Outcomes of MOTEC Total Wrist Arthroplasty: A Retrospective Study of 30 patients with a Minimum 6-Month Follow-Up.
CP029 Clinical and Functional Outcomes of MOTEC Total Wrist Arthroplasty: A Retrospective Study of 30 patients with a Minimum 6-Month Follow-Up.

Total wrist arthroplasty (TWA) is a functional alternative to arthrodesis in degenerative or post-traumatic wrist conditions. This study aimed to evaluate the clinical outcomes, functional results, and complication rates of MOTEC total wrist prostheses with a minimum postoperative follow-up of 6 months.

A retrospective review was conducted on 30 patients who underwent MOTEC TWA between 2020 and 2025 with a minimum follow-up of 6 months. Collected data included pain score (0–10), patient satisfaction (0–10), wrist range of motion (flexion, extension, pronosupination), complications, and revision surgeries.

Among the 30 patients (17 men, 13 women; mean age: 68 years), the main indications for TWA were primary osteoarthritis (n=16), failed four-corner fusion (n=7), rheumatoid arthritis (n=4), complex fractures (n=5), ankylosing spondylitis (n=1), and Kienböck’s disease (n=1).‹The mean follow-up duration was 29.9 months (range: 6–64 months). * Pain: Mean score 1.9/10; 86% of patients reported pain ≀ 2. * Satisfaction: Mean score 8.5/10; 73% of patients reported a satisfaction score of 9 or 10. * Range of motion: Mean flexion 45.2°, extension 45°, and pronosupination 165°. Six complications were reported (20%): metacarpal fracture (n=1), rotational issue of the third metacarpal (n=1), M3 osteolysis (n=1), postoperative hematoma (n=1), anterior bony impingement with neuropathic palm pain (n=1), and severe wrist flexum (n=1). One patient (3.3%) required revision surgery due to the flexum.

Our findings confirm that the MOTEC wrist prosthesis provides satisfactory pain relief and functional preservation in a diverse patient population. The observed range of motion supports the prosthesis' utility in maintaining everyday hand function. Although a moderate complication rate was observed, only one patient required revision surgery, suggesting a favorable safety profile. These results are consistent with existing literature and encourage further prospective studies with standardized outcome measures.

MOTEC total wrist arthroplasty provides favorable outcomes in terms of pain control, patient satisfaction, and functional wrist mobility, with a moderate complication rate and a low revision rate of the implant. These findings support its use in appropriately selected patients, provided that long-term follow-up is ensured.
Stephane BARBARY (Nancy), Romain DETAMMAECKER, Antoine DEDERICHS, Gilles DAUTEL
17:20 - 17:25 #48640 - CP030 ProthĂšse de poignet Motec par mini voie d'abord.
CP030 ProthĂšse de poignet Motec par mini voie d'abord.

L'arthroplastie totale de poignet se fait classiquement par une grande voie d'abord dorsale longitudinale ou sinueuse. Or il est possible, dans un soucis de limiter la voie d'abord, et donc le risque d'adhérences et de raideur post-opératoire, de réaliser cette intervention par une courte voie transversale dans le pli d'extension en regard de l'articulation medio-carpienne.

19 prothÚses totales de poignet Motec ont été implantées dont les trois derniÚres par une mini-voie d'abord;

L'arthroplastie totale de poignet par implant Motec est réalisable par une mini voie d'abord, avec une bonne visualisation de tous les moments clés lors de sa pose. Les suites opératoires sont plus simples car la cicatrice est courte et transversale, rendant le port d'une orthÚse moins désagréable.

Un film montrant la faisabilité d'une courte voie d'abord transverse pour la pose d'une prothÚse totale de poignet n'a jamais été présenté. Cette voie présente l'interet de réduire le risque d'adhérences cutanées et tendineuses. Elle semble favoriser la flexion du poignet par rapport à une voie d'abord classique, mais le faible nombre de prothÚses posées ne permet pas de conclure statistiquement.

La pose d'une prothÚse totale de poignet Motec en "mini open" est faisable. La visualisation des temps clés de l'intervention est trÚs bonne. Les suites opératoires sont plus simples en comparaison à la voie d'abord classique.
Nicolas DREANT (Nice)
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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G6
16:30 - 17:15

Session GEMMSOR
Conférence d'enseignement

16:30 - 17:00 Biomécanique et cicatrisation tendino-ligamentaire : Impact en rééducation. Sébastien LAPORTE (Conférencier, Paris)
17:00 - 17:15 Questions.
Salle 251

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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B22
16:30 - 17:30

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la chirurgie des pathologies douloureuses de la main

Modérateurs : Nicolas BIGORRE (chirurgien) (ANGERS), Adeline CAMBON (PU-PH) (Paris), Thomas JAGER (Chirurgien de la Main) (Luxembourg, Luxembourg)
Les compressions nerveuses et l’arthrose des doigts longs entraĂźnent des handicaps, importants et quotidiens. Cette table ronde, fait le point sur les pathologies frĂ©quentes de la main avec la description des points techniques Ă  connaĂźtre pour une prise en charge rĂ©ussie de ces pathologies.
16:30 - 17:00 Comment rater la chirurgie des pathologies douloureuses de la main.
16:30 - 16:40 Comment je rate... une chirurgie d’un syndrome du canal carpien. Nicolas BIGORRE (chirurgien) (ConfĂ©rencier, ANGERS)
16:40 - 16:50 Comment je rate... une dĂ©nervation de l’IPP ou du poignet. Adeline CAMBON (PU-PH) (ConfĂ©rencier, Paris)
16:50 - 17:00 Comment je rate... une prothĂšse de l’IPP. Thomas JAGER (Chirurgien de la Main) (ConfĂ©rencier, Luxembourg, Luxembourg)
17:00 - 17:30 Communications libres - Arthrose des doigts.
17:00 - 17:05 #48658 - CP061 La prothĂšse IPP2 dans le traitement De l’arthrose interphalangienne proximale. RĂ©sultats Ă  long terme d’une sĂ©rie de 83 prothĂšses.
CP061 La prothĂšse IPP2 dans le traitement De l’arthrose interphalangienne proximale. RĂ©sultats Ă  long terme d’une sĂ©rie de 83 prothĂšses.

Les options thĂ©rapeutiques prothĂ©tiques pour l’arthrose interphalangienne proximale sont aujourd’hui limitĂ©es. Le seul implant auto stabilisĂ© du marchĂ© et la prothĂšse IPP2. Nous Ă©valuons ses rĂ©sultats Ă  moyen et long terme.

Nous avons Ă©valuĂ© une sĂ©rie continue de patients ayant eu une arthroplastie prothĂ©tique par la prothĂšse IPP2 pour arthrose ou instabilitĂ© articulaire entre mars 2010 et janvier 2024. La douleur, la mobilitĂ©, la satisfaction de la procĂ©dure et les complications ont Ă©tĂ© colligĂ©es. La sĂ©rie a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e selon 3 groupes d’anciennetĂ© d’implantation L’intĂ©rĂȘt de la WALANT a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© ainsi que les rĂ©sultats selon le doigt opĂ©rĂ©.

92 implants ont Ă©tĂ© posĂ©s sur la pĂ©riode sur 69 patients. 8 patients sont dĂ©cĂ©dĂ©s ou dĂ©ments lors de la derniĂšre Ă©valuation. 61 patient ont pu ĂȘtre revu totalisant 83 implants. Le taux de survie est de 89 % Ă  70 mois. Ces patients ont Ă©tĂ© revus pour une Ă©valuation clinique avec un recul moyen de 37,5 mois. Sur l’ensemble de la sĂ©rie, la douleur sur l’échelle visuelle anatomique est au repos de 0,25/10 ; De 0,56/10 pour les activitĂ©s du quotidien ; De 1/10 pour les activitĂ©s avec fortes contraintes. L’extension globale de l’articulation est de 13,07°, la flexion de 79,24° et la distance pulpe–paume de 0,51 cm. Les complications sont boutonniĂšres dans 12 % des cas et une reprise chirurgicale pour descellement dans 6 % des cas. Dans 46 % des cas on note un remodelage osseux sur P1 et/ou sur P2. Le taux de satisfaction globale est de 85,5 %. En fonction du temps, la douleur reste stable, la mobilitĂ© diminue un peu les premiĂšres annĂ©es mais reste stable ensuite. Les boutonniĂšres apparaissent trĂšs prĂ©cocement aprĂšs l’opĂ©ration. Il n’y a pas de cas secondaires Ă  distance. L’utilisation de la technique WALANT diminue le taux de boutonniĂšre et augmente les rĂ©sultats fonctionnels.

Les rĂ©sultats et la survie de l’implant Ă  distance sont comparables aux autres implants dans la littĂ©rature. Cet implant est le plus fiable pour corriger les instabilitĂ©s.

Compte tenu du faible nombre d’implants rĂ©siduels sur le marchĂ© mondial pour les articulations IPP, et considĂ©rant les rĂ©sultats de cette prothĂšse qui existe depuis 1992, il est nĂ©cessaire de tout faire pour que cet implant reste sur le marchĂ©.
Christian COUTURIER (Paris)
17:05 - 17:10 #48427 - CP062 RĂ©sultats fonctionnels de l’arthroplastie d’interposition mĂ©tacarpophalangienne (MCP) sphĂ©rique en pyrocarbone HAPYÂź pour les doigts longs : une Ă©tude rĂ©trospective de 16 cas.
CP062 RĂ©sultats fonctionnels de l’arthroplastie d’interposition mĂ©tacarpophalangienne (MCP) sphĂ©rique en pyrocarbone HAPYÂź pour les doigts longs : une Ă©tude rĂ©trospective de 16 cas.

L'arthrose de l'articulation métacarpophalangienne (MCP) est une cause majeure de douleur et de limitation fonctionnelle. Lorsque le traitement conservateur échoue, l'arthroplastie est une option chirurgicale, historiquement réalisée principalement avec des implants en silicone. La prothÚse sphérique métacarpienne en pyrocarbone (PYC) HAPYŸ constitue une nouvelle solution prothétique. Cette étude vise à évaluer les résultats cliniques et radiologiques de cet implant MCP sphérique en PYC.

Cette étude rétrospective monocentrique a inclus 16 patients ayant subi une arthroplastie MCP avec l'implant HAPYŸ pour arthrose, suivis pendant plus de deux ans. L'évaluation clinique comprenait la douleur (EVA), l'amplitude articulaire, le score DASH et la force de préhension. Les complications ont été également enregistrées. L'évaluation radiologique portait sur le positionnement de l'implant, l'érosion osseuse, le remodelage osseux péri-implantaire, la migration proximale et l'intégrité du matériau.

AprĂšs un suivi moyen de 48 mois (intervalle : 24-95 mois), les rĂ©sultats fonctionnels ont montrĂ© une amĂ©lioration significative de la flexion MCP (de 41° ± 10° Ă  64° ± 20°, p < 0,001), une rĂ©duction de la douleur (EVA : de 7,4 ± 1 Ă  0,8 ± 0,9, p < 0,001) et une amĂ©lioration du score DASH (de 42,5 ± 11,3 Ă  20,2 ± 22,5, p = 0,006). La force de prĂ©hension est restĂ©e stable (p = 0,68). Aucune complication telle que luxation, instabilitĂ© ou infection n’a Ă©tĂ© rapportĂ©e. Sur le plan radiologique, l’implant Ă©tait correctement positionnĂ© dans 62,5 % des cas, avec un remodelage osseux pĂ©ri-implantaire modĂ©rĂ©, une faible incidence de migration proximale ou d’érosion significative.

L'arthroplastie d'interposition sphĂ©rique en pyrocarbone HAPYÂź pour l’articulation mĂ©tacarpophalangienne prĂ©sente des rĂ©sultats satisfaisants Ă  court et moyen terme, avec des amĂ©liorations significatives en termes de soulagement de la douleur et de mobilitĂ© articulaire. Les rĂ©sultats radiologiques montrent une bonne tolĂ©rance osseuse avec des signes d'intĂ©gration progressive, malgrĂ© une Ă©rosion modĂ©rĂ©e et un remodelage osseux observĂ©s dans certains cas. Ces rĂ©sultats sont comparables Ă  ceux rapportĂ©s pour d’autres implants en pyrocarbone. Une Ă©tude multicentrique avec un suivi plus long est nĂ©cessaire pour confirmer la durabilitĂ© et la sĂ©curitĂ© de cette technique.
Cerise GOSSELIN (Toulouse), Hugo BARRET, Clémentine RIEUSSEC, Romain MARI, Alexandra FORLI, Denis CORCELLA
17:10 - 17:15 #48428 - CP063 Méta-analyse comparative des implants en pyrocarbone et en silicone dans l'arthroplastie des articulations métacarpophalangiennes.
CP063 Méta-analyse comparative des implants en pyrocarbone et en silicone dans l'arthroplastie des articulations métacarpophalangiennes.

L’arthroplastie de l’articulation mĂ©tacarpophalangienne (MCP) est couramment utilisĂ©e pour restaurer la fonction de la main et soulager la douleur chez les patients atteints d’arthrose. Parmi les diffĂ©rentes options prothĂ©tiques, le silicone et le pyrocarbone sont les deux matĂ©riaux les plus largement utilisĂ©s, mais leur performance comparative reste dĂ©battue. L’objectif de cette Ă©tude Ă©tait de comparer les rĂ©sultats fonctionnels, les taux de survie des implants et les profils de complications des implants en pyrocarbone versus en silicone dans l’arthroplastie MCP.

Une revue systĂ©matique et une mĂ©ta-analyse ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es selon les recommandations PRISMA. Les bases de donnĂ©es PubMed, Embase et Cochrane Library ont Ă©tĂ© interrogĂ©es afin d’identifier les Ă©tudes comparant les implants MCP en pyrocarbone et en silicone avec un suivi clinique d’au moins 12 mois. Les critĂšres Ă©valuĂ©s incluaient l’amplitude de mouvement, les scores DASH, la douleur postopĂ©ratoire (EVA), les taux de complications et la survie des implants Ă  moyen et long terme.

Douze Ă©tudes rĂ©trospectives, incluant un total de 438 patients et 1 023 implants, ont Ă©tĂ© analysĂ©es. Le suivi moyen Ă©tait de 63 ± 15 mois. Les implants en pyrocarbone et en silicone ont montrĂ© des rĂ©sultats comparables en termes d’amplitude de mouvement (58° vs 59°, p = 0,909), de flexion (62° vs 61°, p = 0,895), de douleur postopĂ©ratoire (EVA 1,1 vs 0,7, p = 0,229) et de satisfaction des patients (94 % vs 90 %, p = 0,334). Le score DASH Ă©tait significativement meilleur dans le groupe silicone (15,0 vs 23,4, p = 0,009). Les taux de complications (13 % vs 20 %, p = 0,147) et de rĂ©vision (6,4 % vs 6,7 %, p = 0,922) Ă©taient similaires entre les groupes. Il n’y avait pas de diffĂ©rence de survie sans rĂ©vision entre le pyrocarbone et le silicone Ă  5 ans (94 % vs 90 %, p = 0,293) ou Ă  10 ans (83 % vs 80 %, p = 0,660).

Les implants en pyrocarbone et en silicone donnent des rĂ©sultats comparables en termes d’amplitude de mouvement, de douleur et de satisfaction des patients aprĂšs arthroplastie MCP. Les implants en silicone Ă©taient associĂ©s Ă  de meilleurs scores DASH, bien que la signification clinique de cette diffĂ©rence reste limitĂ©e. Des Ă©tudes prospectives supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires pour affiner les recommandations cliniques.
Cerise GOSSELIN (Toulouse), Kévin A. HAO, Stéphanie DELCLAUX, Nicolas BONNEVIALLE, Pierre MANSAT, Hugo BARRET
17:15 - 17:20 #48508 - CP064 Percutaneous Headless Compression Screw Fixation for Bennett’s Fracture.
CP064 Percutaneous Headless Compression Screw Fixation for Bennett’s Fracture.

Bennett’s fracture, an intra-articular fracture that separates the palmar aspect of the first metacarpal base from the first metacarpal, ais commonly treated with closed reduction and fixation to restore joint congruity and prevent osteoarthritis. Percutaneous cannulated screw fixation is an effective technique that provides stable fixation with minimal soft tissue disruption.

Under fluoroscopic guidance, K-wires are inserted percutaneously, followed by cannulated screw insertion (Medartis CCS 1.7) to provide compression at the fracture site. Compared to K-wire fixation, screws offer superior biomechanical stability and early mobilization, reducing stiffness and promoting functional recovery. This technique is particularly beneficial for simple Bennett fractures without comminution.

Studies suggest that patients who undergo percutaneous screw fixation achieve faster union and better grip strength than those treated with K-wires. Complications are rare, but may include screw prominence or intra-articular placement, requiring precise technique. Overall, this method is a reliable alternative for the treatment of Bennett fractures.
Francis BONTE (Brugge, Belgique), Cédric BONTE, Pieter PIERREUX, Hanne VANDEVIVERE, Bart BERGHS, Filip STOCKMANS
17:20 - 17:25 #48714 - CP065 Support morpho-adaptatif pour la chirurgie de la main : étude préliminaire.
CP065 Support morpho-adaptatif pour la chirurgie de la main : étude préliminaire.

Les supports actuellement utilisĂ©s en chirurgie de la main (main de plomb, support plastique dĂ©formable, support mĂ©tallique avec Ă©lastiques) prĂ©sentent toutes des contraintes ergonomiques. Bien que largement rĂ©pandus, ces dispositifs trouvent leurs limites dĂšs que la main doit ĂȘtre positionnĂ©e autrement qu’à plat, notamment lors des interventions sur le pouce ou la premiĂšre commissure. Avec ses 23 degrĂ©s de libertĂ©, la main humaine requiert un systĂšme de maintien capable de l’orienter prĂ©cisĂ©ment dans l’espace sans compromettre sa stabilitĂ© et son accessibilitĂ© opĂ©ratoire.

Une analyse du besoin a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sur la base d’observations en salle d’opĂ©ration, aboutissant Ă  un cahier des charges dĂ©taillant les performances attendues. Parmi plusieurs concepts explorĂ©s, celui retenu par l’équipe chirurgicale est basĂ© sur un matĂ©riau Ă  mĂ©moire de forme, mallĂ©able autour de la main puis rigidifiable instantanĂ©ment. Plusieurs prototypes ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s pour rĂ©pondre aux exigences de confort, de facilitĂ© d’usage et de sĂ©curitĂ©. Une Ă©tude prĂ©liminaire comparative entre les diffĂ©rents supports disponibles et le prototype final a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e.

Le support dĂ©veloppĂ© permet un positionnement libre du poignet, de la main et des doigts dans toutes les orientations nĂ©cessaires. La stabilisation est obtenue par un systĂšme de verrouillage au pied. Le dispositif prĂ©sente une rigiditĂ© suffisante pour rĂ©sister aux contraintes mĂ©caniques, y compris l’utilisation d’un marteau pour l’implantation de prothĂšses. Les matĂ©riaux utilisĂ©s sont biocompatibles, radiotransparents et stĂ©rilisables. Le prototype final permet un positionnement facilitĂ©, plus prĂ©cis, stable et modulable, y compris dans les positions complexes, que les dispositifs existants. Discussion

Ce prototype introduit une rupture conceptuelle dans la maniĂšre de stabiliser la main, en privilĂ©giant une approche morpho-adaptative. Il optimise encore un peu plus l’autonomie du chirurgien en rĂ©duisant la nĂ©cessitĂ© de personnel supplĂ©mentaire dans les positionnements complexes de la main. Des amĂ©liorations sont en cours afin d’optimiser Ă©galement l’exposition locale du champ opĂ©ratoire.

Ce prototype pose les bases d’une nouvelle gĂ©nĂ©ration de support pour la chirurgie de la main. Il constitue pour nous une premiĂšre Ă©tape vers le dĂ©veloppement de supports dits « intelligents », capable Ă  terme d’intĂ©grer des systĂšmes de commande assistĂ©e et automatisĂ©e.
Gabriel VIVIAN (Echallens, Suisse), Didier MAILLEFER, Sebastien DURAND
Salle 252AB
17:20

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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G7
17:20 - 18:30

Session GEMMSOR
Communications libres

17:20 - 17:30 #50040 - CG16 Traitement conservateur de la dĂ©formation en boutonniĂšre chronique : utilisation de l’orthĂšse de mobilisation relative en flexion (RMF) et de l’orthĂšse digitale en nĂ©oprĂšne Ă  tension Ă©lastique (ETDNO).
CG16 Traitement conservateur de la dĂ©formation en boutonniĂšre chronique : utilisation de l’orthĂšse de mobilisation relative en flexion (RMF) et de l’orthĂšse digitale en nĂ©oprĂšne Ă  tension Ă©lastique (ETDNO).

Introduction : Les luxations palmaires de l’IPP peuvent entraĂźner une rupture inaperçue de l’appareil extenseur, conduisant Ă  une dĂ©formation en boutonniĂšre chronique. Merritt et al.(2020) a proposĂ© l’utilisation de la RMF aprĂšs une phase d’immobilisation en sĂ©rie afin de rĂ©cupĂ©rer l’extension de l’IPP. Cependant, cette phase d’immobilisation expose Ă  la raideur et allonge la durĂ©e du traitement. Nous avons donc Ă©valuĂ© les rĂ©sultats d’une prise en charge kinĂ©sithĂ©rapique « tout en un temps » sans phase d’immobilisation prolongĂ©e. MĂ©thode : Étude rĂ©trospective (janvier 2024 - juin 2025). Les critĂšres d’inclusion comprenaient la prĂ©sence d’une boutonniĂšre chronique fixe, confirmĂ©e cliniquement (test d’Elson positif), prise en charge par un protocole associant au moins six semaines d’utilisation d’une ETDNO, d’une RMF, et d’étirements du ligament rĂ©tinaculaire oblique, sans immobilisation sĂ©riĂ©e initiale. Le dĂ©lai de prise en charge et les adaptations individuelles du protocole ont Ă©tĂ© relevĂ©s. Les amplitudes actives de l’IPP et de l’IPD Ă©taient mesurĂ©es avant et aprĂšs traitement. Des tests non paramĂ©triques de Wilcoxon ont Ă©tĂ© employĂ©s pour comparer les rĂ©sultats avant/aprĂšs, ainsi que des corrĂ©lations de Spearman pour Ă©tudier l’influence du dĂ©lai de prise en charge sur l’évolution des amplitudes. RĂ©sultats : Six patients (six doigts) ont Ă©tĂ© inclus, d’un Ăąge moyen de 36,7 ans (Ă©cart-type : 14,7 ; 18- 57 ans). Le retard de prise en charge moyen Ă©tait de 22 semaines (Ă©cart-type : 13,8 ; 8-48 semaines) et la durĂ©e moyenne du traitement de 7,3 semaines (Ă©cart-type : 1,6 ; 6-10 semaines). Une amĂ©lioration significative du flessum actif IPP a Ă©tĂ© observĂ©e (moyenne : -19,2° ; Ă©cart-type : 7,5 ; p < 0,05), ainsi que de la flexion active IPD (moyenne : +35,8° ; Ă©cart-type : 17,0 ; p < 0,05). Une forte corrĂ©lation a Ă©tĂ© retrouvĂ©e entre le dĂ©lai de prise en charge et l’amĂ©lioration : r = -0,73 (IPP), r = -0,76 (IPD). La flexion de l’IPP Ă©tait prĂ©servĂ©e. Discussion/Conclusion : Cette stratĂ©gie « tout en un temps » a permis de rĂ©duire notablement la durĂ©e du traitement sans perte de flexion IPP par rapport Ă  l’étude d’Arslan et al. (2024), qui proposait une phase d’immobilisation sĂ©riĂ©e (7,3 vs 19,25 semaines de traitement). Selon la classification de Le Bellec et al. (2001), nous obtenons 4 bons rĂ©sultats et 2 moyens. La taille de l’échantillon reste limitĂ©e, ce qui restreint la portĂ©e des conclusions statistiques et appelle Ă  la prudence dans la gĂ©nĂ©ralisation. Ces rĂ©sultats prĂ©liminaires sont nĂ©anmoins prometteurs et justifient une Ă©tude prospective contrĂŽlĂ©e Ă  plus large Ă©chelle.
Jean LICHTLE (Paris)
17:30 - 17:40 CG17 La rééducation post reaxation des tendons extenseurs des doigts longs. Simona AUDEMARD (Orateur, Lamalou-les-Bains)
17:40 - 17:50 #48745 - CG18 Pourquoi et comment rendre la main confortable ?
CG18 Pourquoi et comment rendre la main confortable ?

La main, en tant qu'organe sensoriel, joue un rĂŽle crucial dans notre interaction avec le monde grĂące Ă  la richesse de ses capteurs sensoriels et Ă  sa dextĂ©ritĂ©, rendue possible par le pouce opposable, les nombreux muscles mobilisant les doigts ainsi que sa reprĂ©sentation corticale sensorimotrice particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©e. En cas de traumatisme, les lĂ©sions nerveuses peuvent entraĂźner des troubles sensitifs, altĂ©rant les affĂ©rences sensorielles de la main et la rendant douloureuse ou inconfortable. Mais qu'en est-il de la fonction motrice ? Est-elle Ă©galement affectĂ©e par ces troubles sensitifs, et si oui, de quelle maniĂšre ? Ce mĂ©moire propose une synthĂšse de la littĂ©rature sur le lien entre les troubles de la sensibilitĂ©/la douleur et la fonction motrice pour pouvoir rĂ©pondre Ă  la question : Est-il pertinent de rendre une main confortable en rééducation de la main ? La deuxiĂšme partie de ce travail prĂ©sente une proposition pour rendre la main confortable dans l’exemple des allodynies mĂ©caniques statiques. Une sĂ©rie de cas sur lesquels des filtres sensitifs ont Ă©tĂ© utilisĂ©s permet d’illustrer ce concept de rééducation
Anne-Lise GAREL (Paris)
17:50 - 18:00 CG19 Pourquoi l’électrothĂ©rapie du muscle dĂ©nervĂ© peine Ă  convaincre ? AurĂ©lien DI MARCO (Orateur, Saint-Etienne)
18:00 - 18:10 CG20 Utilisation du Blood Flow Restriction dans la rééducation et la prévention de la fracture distale du Radius. Matthieu DELPAS (Masseur kiné libéral) (Orateur, La Rochelle)
18:10 - 18:20 Questions.
Salle 251
17:30

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A23
17:30 - 18:30

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la chirurgie de la rhizarthrose

Modérateurs : Philippe BELLEMÈRE (chirurgien de la main) (Saint-Herblain), Tristan LASCAR (Chef de service) (Monaco, Monaco), Bruno LUSSIEZ (chirurgien) (Monaco)
La rhizarthrose est l’arthrose la plus frĂ©quente de la main et touche presque 2 millions de patients chaque annĂ©e. La prise en charge a beaucoup Ă©voluĂ© grĂące au progrĂšs des arthroplasties. Cette table ronde fait le point des diffĂ©rentes solutions arthroplastiques en montrant les piĂšges Ă  Ă©viter et les dĂ©tails techniques.
17:30 - 18:00 Comment rater la chirurgie de la rhizarthrose.
17:30 - 17:40 Comment je rate... une greffe de cartilage à la main ou au poignet. Tristan LASCAR (Chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Co-auteur, Besançon), Antoine ADAM (Co-auteur, Besancon), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Co-auteur, Besançon)
17:40 - 17:50 Comment je rate... un implant en pyro carbone pour la rhizarthrose l’arthrose pĂ©ritrapĂ©zienne. Philippe BELLEMÈRE (chirurgien de la main) (ConfĂ©rencier, Saint-Herblain), Ludovic ARDOUIN (Chirurgien de la main) (ConfĂ©rencier, Nantes), Flore-Anne LECOQ (Chirurgienne) (ConfĂ©rencier, Nantes - Saint-Herblain), Martin CHOLLEY-ROULLEAU (Chirurgien) (ConfĂ©rencier, Nantes)
17:50 - 18:00 Comment je rate... une prothÚse trapézo métacarpienne. Bruno LUSSIEZ (chirurgien) (Conférencier, Monaco), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Co-auteur, Besançon), Daniel LEPAGE (Co-auteur, Besancon), Gauthier MENU (Chirurgien) (Co-auteur, Besançon), Anais DEBIE (Co-auteur, Reims), Sarah ZAMOUR (CCA) (Co-auteur, Paris), Camille ECHALIER (Docteur) (Co-auteur, Paris), Pierre MOUTON (chirurgien) (Co-auteur, Pessac), Ludovic BINCAZ (Chirurgien) (Co-auteur, Montélimar), Alice MANGEON (interne) (Co-auteur, Besançon), Alexandre BUFFET (interne) (Co-auteur, Besançon), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Co-auteur, Besançon)
18:00 - 18:30 Communications libres - ProthÚse trapézo-métacarpienne.
18:00 - 18:05 #45642 - CP031 OstĂ©otomie d’extension de la base du premier mĂ©tacarpien comme traitement de la rhizarthrose. SĂ©rie rĂ©trospective de 29 cas.
CP031 OstĂ©otomie d’extension de la base du premier mĂ©tacarpien comme traitement de la rhizarthrose. SĂ©rie rĂ©trospective de 29 cas.

La rhizarthrose est une pathologie frĂ©quente, elle entraine souvent une gĂȘne fonctionnelle consĂ©quente. La physiopathologie est multifactorielle, cependant une dĂ©stabilisation ligamentaire de l’articulation trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne (ATM) avec une subluxation dorsale progressive est une Ă©tiologie quasi constante. Le but de cette Ă©tude Ă©tait d'examiner les rĂ©sultats Ă  long terme de l'ostĂ©otomie de la premiĂšre extension mĂ©tacarpienne (dĂ©crite par WILSON) dans le traitement de la rhizarthrose.

Il s’agit d’une sĂ©rie rĂ©trospective mono opĂ©rateur de 23 patients (29 pouces), 15 femmes et 8 hommes (Ăąge moyen 47,2 ans) ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une ostĂ©otomie d’extension de la base du premier mĂ©tacarpien entre 2008 et 2020. Nous avons Ă©valuĂ© le stade d’atteinte articulaire par la classification de EATON, la fonction prĂ© et post opĂ©ratoire, la douleur Ă  la rĂ©vision, le nombre de complications, de reprises chirurgicales, la reprise professionnelle et/ou occupationnelle et le taux de satisfaction. La procĂ©dure opĂ©ratoire Ă©tait systĂ©matisĂ©e et l'ostĂ©otomie Ă©tĂ© synthĂ©sĂ©e par broches et cerclage.

Le recul moyen Ă©tait de 9,2 ans (5-16). Le stade Eaton prĂ©opĂ©ratoire Ă©tait I chez 8 patients, II chez 17 patients et III chez 4patients. Une dĂ©gradation radiologique (Ă©volution du stade) a Ă©tĂ© observĂ©e dans 74% des cas. La force de pollicidigitale moyenne Ă©tait de 6,42 kg (4-11) (98,9 % de la force prĂ© opĂ©ratoire). L'EVA moyenne Ă©tait de 0,5 (0-4) (Diminution d'un facteur 10 de l'EV prĂ© opĂ©ratoire (5,24). Aucune complication n’a Ă©tĂ© Ă  dĂ©plorer. Une seule patiente a Ă©tĂ© rĂ©opĂ©rĂ©e pour la mise d’un implant en pyrocarbone Ă  9 ans de la premiĂšre intervention. 17 patients/23 (74%) ont poursuivi une activitĂ© professionnelle ou occupationnelle identique. Tous Ă©taient satisfaits ou trĂšs satisfaits.

Les rĂ©sultats de notre sĂ©rie (la plus importante Ă  ce jour de la littĂ©rature) suggĂšrent que l'ostĂ©otomie d'extension du premier mĂ©tacarpien dans les atteintes modĂ©rĂ©es de l’ATM est une opĂ©ration bĂ©nĂ©fique, simple, fiable et stable dans le temps et ce malgrĂ© une dĂ©gradation radiologique. Sa non-agressivitĂ© anatomique ne compromet pas d’éventuelles chirurgies futures telles que la mise d’implants, l’arthroplastie couplĂ©e ou la trapĂ©zectomie avec ou sans ligamentoplastie. La synthĂšse par haubanage montre une consolidation complĂšte, une ablation aisĂ©e et l'absence de dĂ©gĂąts osseux comparĂ© Ă  d'autres type de matĂ©riel (plaques, agrafes)

L'ostéotomie d'extension du premier métacarpien est une solution chirurgicale satisfaisante dans le traitement de la rhizarthrose notamment chez le sujet jeune en activité professionnelle.
Fabrice RABARIN (Angers - Trelaze), Bruno CESARI, JérÎme JEUDY
18:05 - 18:10 #48746 - CP032 La planification préopératoire des arthroplasties de la rhizarthrose est-elle reproductible ?
CP032 La planification préopératoire des arthroplasties de la rhizarthrose est-elle reproductible ?

La rhizarthrose est traitĂ©e de maniĂšre croissante par arthroplastie. De nombreuses Ă©tudes comparent les diffĂ©rentes techniques de rĂ©alisation ainsi que les avantages/inconvĂ©nients de ce traitement comparĂ© aux autres stratĂ©gies interventionnelles. Les chirurgiens du membre infĂ©rieurs ont pour beaucoup pris le parti de planifier leur geste avant mise en place d’une prothĂšse de hanche ou de genou. Le positionnement des implants est un facteur important sur la survie et l’absence de complications de ces prothĂšses. La planification prĂ©opĂ©ratoire permet une analyse 2D utilisant des « modĂšles » positionnĂ©s sur une radiographie en vue de face et de profil selon Kapandji. Cette dĂ©marche n’a pas encore Ă©tĂ© introduite en chirurgie prothĂ©tique de la main. Aucun travail scientifique n’a jusqu’à prĂ©sent Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© concernant la planification des prothĂšses trapĂ©zo-mĂ©tacarpiennes. Notre Ă©tude recherche la reproductibilitĂ© entre la planification prĂ©opĂ©ratoire et la mise en place de l’implant dĂ©finitif.

Il s’agissait d’une Ă©tude rĂ©trospective du recueil de 14 patients (2 hommes et 12 femmes) ayant bĂ©nĂ©ficiĂ©s d’implants prothĂ©tiques type MAIAℱ, groupe LĂ©pine par 3 chirurgiens. L’évaluation de la dimension des implants a Ă©tĂ© effectuĂ© Ă  l’aide du logiciel MĂ©diCADÂź permettant d’estimer sans nĂ©cessitĂ© de calibrage, la taille de la cupule, de la tige et du col. L’analyse a Ă©tĂ© effectuĂ©e par plusieurs opĂ©rateurs en aveugle.

Les résultats indiquent une correspondance moyenne entre la planification et la tailles des implants posés de 32,5% pour les cupules, de 53,6% pour les tiges et de 46,5% pour les cols.

A ce jour, la planification prĂ©opĂ©ratoire dans les arthroplasties pour rhizarthrose permet d’estimer la taille des implants qui seront posĂ©s avec une prĂ©cision de moins de 50%. La mesure du col nĂ©cessite des manƓuvres dynamiques que nous ne pouvons pas Ă©valuer Ă  l’aide des clichĂ©s radiographiques. Des clichĂ©s radiographiques de Kapandji parfaitement rĂ©alisĂ©s afin de pouvoir parfaitement positionner les implants auraient Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rables.

Cette Ă©tude permet de montrer l’intĂ©rĂȘt d’une planification et de l’évaluation : - du trapĂšze (taille, morphologie) - de la dimension maximale de la tige Il s’agit d’une aide intĂ©ressante mais Ă  Ă©valuer par une analyse prospective avec des clichĂ©s radiologiques de qualitĂ©.
Audrey DAISS (Strasbourg), Mathieu EHLINGER, Kursat ERDOGAN, Domenico MARRELLA, Adeline MATHIOT, Stéphanie GOUZOU, Philippe LIVERNEAUX, Sybille FACCA
18:10 - 18:15 #48817 - CP033 La voie antérieure de Gedda-Moberg en arthroplastie trapezo-métacarpienne permet un traitement efficace des rhizarthroses sévÚres avec pouce adductus.
CP033 La voie antérieure de Gedda-Moberg en arthroplastie trapezo-métacarpienne permet un traitement efficace des rhizarthroses sévÚres avec pouce adductus.

Le traitement chirurgical de la rhizarthrose sĂ©vĂšre avec pouce adductus est difficile techniquement dans la prĂ©paration osseuse. L’abord latĂ©ral de Wagner ne permettrait pas une visualisation optimale et nous proposons l’utilisation de la voie antĂ©rieure de Gedda-Möberg pour dans cette forme permettre une juste prĂ©paration osseuse d’interlignes trĂšs obliques et la rĂ©section des ostĂ©ophytes grĂące Ă  une visualisation directe. Notre objectif est d’évaluer les rĂ©sultats fonctionnels et radiologiques de la prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne (PTM) implantĂ©e exclusivement par voie antĂ©rieure dans cette indication.

Nous avons rĂ©alisĂ© une Ă©tude rĂ©trospective monocentrique ayant inclus des patients avec rhizarthrose sĂ©vĂšre Dell stade 4 avec abduction prĂ©opĂ©ratoire ≀ 15° et subluxation proximale de M1 opĂ©rĂ©e par abord antĂ©rieur de Gedda-Möberg pour prothĂšse trapezo-mĂ©tacarpienne (PTM) simple ou double mobilitĂ© entre 2017 et 2025.

Suivi mĂ©dian : 30 mois (6–76), ont Ă©tĂ© inclus et analysĂ©s 26 pouces opĂ©rĂ©s chez 24 patients (23femmes et 1 homme). L’ñge mĂ©dian Ă©tait de 72 ans (62–83). Il y avait 22 pouces (84,6%) opĂ©rĂ©s du cĂŽtĂ© dominants. 18 PTM Ă©taient en double mobilitĂ© (69,2%). Le critĂšre de jugement principal qui Ă©tait l’abduction moyenne prĂ© opĂ©ratoire de 10° (min= -20°, max= 15°) Ă©tait significativement augmentĂ©e en post opĂ©raoire Ă  36° (min=20°, max = 45°) (p<0,001). L'ensemble des autres critĂšres: antĂ©pulsion, correction hypertension MCP, douleur, force de pinch Ă©taient Ă©galement significativement amĂ©liorĂ©s. Il y eu 1 complication majeure : luxation rĂ©cidivante d’une PTM simple mobilitĂ© Ă  7 ans, traitĂ©e par conversion en cupule double mobilitĂ© et une mineure: poussĂ©e de chondrocalcinose rĂ©solutive ad integrum.

Les rĂ©sultats cliniques sont comparables aux sĂ©ries publiĂ©es utilisant la voie latĂ©rale et comprenant des cas regroupant des cas moins sĂ©vĂšres. Nous illustrerons la prĂ©sentation avec de nombreux exemples cliniques justifiant la facilitĂ© de prĂ©paration osseuse dans des cas sĂ©vĂšres. L’abord antĂ©rieur se rĂ©vĂšle Ă©galement pertinent lors des reprises de PTM, notamment en cas de changement bipolaire d’implants ou d’ostĂ©otomie transmĂ©tacarpienne. Les limites tiennent au caractĂšre rĂ©trospectif et Ă  l’effectif rĂ©duit.

La PTM par voie antérieure apparaßt comme une alternative fiable pour les rhizarthroses évoluées avec pouce adductus : visualisation directe de déformation sévÚre facilitant la préparation osseuse et l'implantation prothétique avec des résultats comparables à la littérature dans les indications classiques sans morbidité surajoutée. Des études prospectives plus larges confirmeront ses incidences cliniques et préciseront ses indications.
Pierre Emmanuel CHAMMAS (Montpellier), Michel CHAMMAS, Cyril LAZERGES, Bertrand COULET
18:15 - 18:20 #48784 - CP034 Ligamentoplastie selon Brunelli pour instabilité trapézo-métacarpienne post-traumatique du pouce : technique opératoire et cas clinique.
CP034 Ligamentoplastie selon Brunelli pour instabilité trapézo-métacarpienne post-traumatique du pouce : technique opératoire et cas clinique.

Un patient droitier de 29 ans a Ă©tĂ© adressĂ© pour une instabilitĂ© douloureuse de l’articulation trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne (TPM) du pouce deux mois aprĂšs un accident de course de moto. Le dĂ©lai de prise en charge retardĂ© nous a conduit Ă  proposer une ligamentoplastie selon Brunelli, compte tenu de son jeune Ăąge, de l’absence d’arthrose et de ses exigences fonctionnelles.

L’intervention dĂ©bute par une incision longitudinale centrĂ©e sur la tabatiĂšre anatomique. Une bandelette de 6 cm est prĂ©levĂ©e sur le faisceau le plus volumineux de l’APL, en conservant son insertion sur le premier mĂ©tacarpien (M1). Elle est ensuite dirigĂ©e dans un tunnel osseux parallĂšlement au plan de l’ongle, traversant successivement les bases de M1 et M2. Une contre-incision entre M2 et M3 permet de faire ressortir le tendon qui est fixĂ©, non plus par simple suture au pĂ©rioste comme dans la technique originale, mais Ă  l’aide de deux ancres rĂ©sorbables placĂ©es respectivement dans M1 et M2. Une immobilisation par attelle commissurale est ensuite rĂ©alisĂ©e.

AprĂšs un mois d’immobilisation et deux mois sans gestes de force, le patient a repris le travail et ses activitĂ©s sportives. Avec un recul d’un an, l’articulation est restĂ©e stable et indolore, permettant un excellent rĂ©sultat fonctionnel. Si la ligamentoplastie selon Brunelli pour instabilitĂ© post-traumatique isolĂ©e reste une indication rare, ce cas illustre l’intĂ©rĂȘt de rappeler cette technique, qui peut Ă©galement trouver sa place dans des contextes d’arthrose prĂ©coce associĂ©e Ă  une instabilitĂ©. La maĂźtrise rigoureuse des repĂšres anatomiques et des protocoles de rééducation demeure essentielle pour garantir le succĂšs de cette intervention.
Kursat ERDOGAN (Strasbourg), Sybille FACCA, Philippe LIVERNEAUX
18:20 - 18:25 #48785 - CP035 Technique d’implantation d’une prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne : vidĂ©o chirurgicale.
CP035 Technique d’implantation d’une prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne : vidĂ©o chirurgicale.

La rhizarthrose ou arthrose trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne, est une pathologie frĂ©quente, notamment chez la femme aprĂšs 50 ans, entraĂźnant une dĂ©gradation progressive de l’articulation trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne causant douleur, perte de force avec limitation fonctionnelle du pouce. Parmi les options chirurgicales proposĂ©es dans les formes Ă©voluĂ©es, la mise en place d’une prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne offre une solution prometteuse pour restaurer la fonction et soulager les symptĂŽmes des patients. L’objectif de cette vidĂ©o est de dĂ©crire de maniĂšre pĂ©dagogique les Ă©tapes de l’implantation d’une prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne, comme alternative moderne Ă  la trapĂ©zectomie dans le cadre de la prise en charge de la rhizarthrose.

Cette vidĂ©o dĂ©taille chaque Ă©tape de la technique opĂ©ratoire pour la pose d’une prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne chez des patients atteints de rhizarthrose. L’abord chirurgical est rĂ©alisĂ© par une voie dorsoradiale. La procĂ©dure comprend la prĂ©paration de l’articulation, la mise en place des composants prothĂ©tiques, la rĂ©duction avec vĂ©rification de la stabilitĂ© de la prothĂšse et fermeture plan par plan, sans omettre les prĂ©cautions Ă  respecter pour optimiser les rĂ©sultats fonctionnels et Ă©viter les complications.

Les cas traités par cette technique montrent une amélioration significative de la douleur et de la mobilité, avec des résultats fonctionnels satisfaisants et une récupération postopératoire rapide.

La prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne offre une alternative intĂ©ressante Ă  la trapĂ©zectomie, avec une rĂ©cupĂ©ration plus rapide et un maintien de la force de prĂ©hension. Toutefois, sa mise en place nĂ©cessite une bonne connaissance de l’anatomie et une technique rigoureuse. La vidĂ©o proposĂ©e est un outil pĂ©dagogique utile fournissant un guide visuel pour les chirurgiens orthopĂ©distes souhaitant maĂźtriser cette technique.

Cette vidĂ©o illustre de façon claire et dĂ©taillĂ©e l’implantation d’une prothĂšse trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne dans le traitement de la rhizarthrose. Ce procĂ©dĂ©, bien que techniquement exigeant, permet une rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle rapide avec des rĂ©sultats satisfaisants, Ă  la condition que les indications soient bien posĂ©es.
Rachid AZOUG (Alger, Algérie), Abdelmoutaleb BOUGHERARA, Kamel ACHOUR, Nacereddine ROUAG, Lakhdar Anis HASSAM, Réda HARRAR
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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B23
17:30 - 18:30

Comment rater...
les interventions microchirurgicales de la main

Modérateurs : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Rouen), Roberto BECCARI (chirurgien) (Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Besançon), Germain POMARES (Chirurgien) (Luxembourg, Luxembourg)
La microchirurgie en chirurgie de la main est un des outils quotidiens pour rĂ©parer les structures nobles. Cette table ronde permet d’évaluer les nouveaux moyens techniques Ă  disposition pour permettre de diminuer le taux d’échecs dans les replantations ou les interventions microchirurgicales.
17:30 - 18:00 Comment rater les interventions microchirurgicales de la main.
17:30 - 17:40 Comment je rate... une replantation de doigt. Isabelle PLUVY (MCU PH) (Conférencier, Besançon), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Co-auteur, Besançon), Maurice RENOM (Co-auteur, Besancon), Paul ZAOUI (Co-auteur, Besançon), Safire BALLET (Docteur Junior en chirurgie orthopédique et traumatologique) (Co-auteur, Besançon), Marine PICHONNAT (Docteur Junior) (Co-auteur, Besançon), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Co-auteur, Besançon)
17:40 - 17:50 Comment je rate... un lambeau digital à la main. Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Conférencier, Rouen)
17:50 - 18:00 Comment je rate... un transfert d’orteil. Germain POMARES (Chirurgien) (ConfĂ©rencier, Luxembourg, Luxembourg)
18:00 - 18:10 Comment je rate... une macro replantation de bras. Roberto BECCARI (chirurgien) (Conférencier, Rouen), Justine GOURSAT (Assistante spécialisée) (Co-auteur, Rouen), Bertrand LAGRAVE (Praticien Libéral) (Co-auteur, Rouen), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Co-auteur, Rouen)
18:00 - 18:30 Communications libres - Divers.
18:10 - 18:15 #45505 - CP066 Évaluation par les pairs assistĂ©e par l'IA versus Ă©valuation humaine.
CP066 Évaluation par les pairs assistĂ©e par l'IA versus Ă©valuation humaine.

The peer review process remains the gold standard for evaluating the quality of scientific articles, but it is facing a crisis due to the increase in submissions and prolonged review times. This study aims to assess ChatGPT’s ability to formulate editorial decisions and produce peer reviews for manuscripts related to surgery, testing the hypothesis that its peer reviews exceed those of human reviewers in terms of quality.

Eleven published articles in hand surgery were evaluated by requesting ChatGPT 4o and o1 to determine the eligibility of each article for publication and generate a peer review. An experienced hand surgeon assessed all peer reviews (both human and ChatGPT-generated) using the ARCADIA score, which consists of 20 items rated from 1 to 5 on a Likert scale.

The average acceptance rate of ChatGPT 4o was 95%, while that of ChatGPT o1 was 98%. The concordance of ChatGPT 4o's decisions with those of the journal with the highest impact factor was 32%, whereas that of ChatGPT o1 was 29%. The concordance of ChatGPT 4o's decisions with those of the journal with the lowest impact factor was 68%, while that of ChatGPT o1 was 71%. The ARCADIA scores of peer reviews generated by human reviewers (2.8 for journals that accepted the article and 3.2 for those that rejected it) were lower than those of ChatGPT 4o (4.8) and o1 (4.9).

In conclusion, ChatGPT can optimize the peer review process for scientific articles, provided it receives precise instructions to avoid hallucinations.

Many of its functionalities overcome human capabilities, but rigorous management of its limitations is essential to improving the quality of publications.
Domenico MARRELLA (STRASBOURG), Su JIANG, Kyros IPAKTCHI, Philippe LIVERNEAUX
18:15 - 18:20 #48748 - CP067 CritÚres diagnostiques du syndrome de loge d'effort chronique de l'avant-bras : une revue systématique.
CP067 CritÚres diagnostiques du syndrome de loge d'effort chronique de l'avant-bras : une revue systématique.

Le syndrome de loge chronique d'effort (CECS) de l'avant-bras se caractĂ©rise par une augmentation de la pression dans les loges de l'avant-bras lors d'activitĂ©s rĂ©pĂ©tĂ©es. Son diagnostic est complexe en raison de l'absence de critĂšres diagnostiques clairs. Nous avons souhaitĂ© fournir une description complĂšte des mĂ©thodes diagnostiques utilisĂ©es, afin d'Ă©valuer si une stratĂ©gie efficace pouvait ĂȘtre identifiĂ©e.

Nous avons utilisé les bases de données PubMed, Google Scholar, Cochrane Library et Science Direct. Nous avons effectué plusieurs recherches à l'aide des termes de recherche (« Chronic Exertional Compartment Syndrome » OU « Chronic compartment syndrome » OU « Exertional compartment ») ET (« forearm » OU « upper limb »). Les critÚres d'inclusion étaient des études prospectives ou rétrospectives sur le CECS de l'avant-bras, incluant des rapports de cas. Nous avons suivi les recommandations PRISMA. Les études ont fait l'objet d'une évaluation critique (GRADE).

625 articles ont été examinés et 33 études ont été incluses. L'analyse portait sur 590 patients ùgés en moyenne de 26,6 ans. 282 pratiquaient la compétition à un niveau élite. La moto et le motocross étaient les sports les plus pratiqués (66%). Six méthodes diagnostiques ont été employées. La mesure de la pression intracompartimentale était la plus fréquemment utilisée dans 26 études. L'imagerie par résonance magnétique a été réalisée dans 9 études, tandis que l'électromyographie n'a été utilisée que dans 2 études. Une étude a rapporté la mesure de la force de préhension à l'aide d'un dynamomÚtre manuel, une étude a comparé la circonférence de l'avant-bras avant et aprÚs l'effort, et une étude a utilisé la myotonométrie. Différents protocoles d'exercice ont été observés. Le test d'effort à l'aide d'une poignée était le plus courant.

La mesure de la pression intracompartimentale est toujours considĂ©rĂ©e comme la mĂ©thode de rĂ©fĂ©rence pour le diagnostic du CECS malgrĂ© des variations. Nous avons notĂ© que 47 % des Ă©tudes ne rĂ©pondaient pas aux critĂšres de Pedowitz lors des mesures au repos et 75 % 1 minute aprĂšs l’exercice. Les explorations non invasives prĂ©senteraient un intĂ©rĂȘt en raison de leur facilitĂ© d'utilisation et de leur bĂ©nĂ©fice par rapport Ă  la pression intracompartimentale qui peut ĂȘtre une procĂ©dure longue et inconfortable.

Les donnĂ©es existantes ne fournissent pas suffisamment de preuves pour privilĂ©gier une mĂ©thode diagnostique alternative aux mesures de pression intracompartimentale, qui doivent ĂȘtre utilisĂ©es avec prudence en l'absence de validation formelle. Les mĂ©thodes non invasives devraient faire l'objet de recherches plus approfondies.
Alban FOUASSON-CHAILLOUX (Nantes), Thomas HIRARDOT, Pierre MENU, Marc DAUTY, Germain POMARES
18:20 - 18:25 #48793 - CP068 Un cas atypique d’adĂ©nocarcinome papillaire digital agressif : ne pas faire l’erreur de passer Ă  cotĂ© !
CP068 Un cas atypique d’adĂ©nocarcinome papillaire digital agressif : ne pas faire l’erreur de passer Ă  cotĂ© !

Les carcinomes annexiels sont des tumeurs rares (1% des cancers), de diagnostic difficile dont aucune classification clinique ou histologique n’a fait consensus. Elles peuvent survenir de novo ou sur une forme bĂ©nigne. Parmi ces carcinomes figure l’adĂ©nocarcinome papillaire digital agressif, tumeur maligne encore plus rare des glandes eccrines potentiellement responsable de rĂ©cidives locales et de mĂ©tastases principalement pulmonaires. Habituellement, cette forme survient chez des patients ĂągĂ©s, prĂ©fĂ©rentiellement masculins, en pĂ©ri unguĂ©al ou proche de l’articulation interphalangienne distale des doigts ou des orteils. Cependant, sa prĂ©sentation clinique, Ă  l’imagerie voire histologique, peut mener Ă  une erreur diagnostique.

Nous rapportons un cas atypique chez une patiente de 22 ans prĂ©sentant une lĂ©sion de la paume de main depuis 15 ans avec apparition d’une sensibilitĂ© rĂ©cente ayant motivĂ© la consultation.

Son aspect clinique n’était pas spĂ©cifique et seul l’examen histopathologique a permis une identification prĂ©cise aprĂšs relecture spĂ©cialisĂ©e grĂące au rĂ©seau CARADERM en faveur d'un adĂ©nocarcinome papillaire digital agressif.

Il s'agit de tumeurs rares, de prĂ©sentation trompeuse dont le doute doit ĂȘtre le maĂźtre mot afin de ne pas passer Ă  cĂŽtĂ© de ces lĂ©sions. Le rĂ©seau national CARADERM, financĂ© par l’INCA, enregistre tous les carcinomes annexiels en France pour amĂ©liorer nos connaissances, classifier ces lĂ©sions et suivre leur Ă©volution. Il a notamment permis la dĂ©couverte de caractĂ©risations molĂ©culaires facilitant le diagnostic telle que l’HPV42 mais non effectuĂ©es en routine dans tous les centres.

Il parait donc nĂ©cessaire que le chirurgien de la main connaisse les possibilitĂ©s diagnostics et de prises en charge de ce type de lĂ©sions. Au moindre doute de la part du clinicien ou de l’anatomopathologiste, les RCP nationales CARADERM pluriannuelles sont des outils clĂ© pour obtenir un avis collĂ©gial et expert.
Eva CANNAFERINA (Bordeaux), Mathias ROUVEYROL, Lucie PEUVREL, Ludovic ARDOUIN
18:25 - 18:30 #48669 - CP069 Comment je fais une RĂ©section d'une languette ulnaire de tendon flĂ©chisseur superficiel / WALANT dans le cadre d’un doigt Ă  ressaut avec flexum interphalangienne proximale.
CP069 Comment je fais une RĂ©section d'une languette ulnaire de tendon flĂ©chisseur superficiel / WALANT dans le cadre d’un doigt Ă  ressaut avec flexum interphalangienne proximale.

This study aimed to show surgical technic of ulnar superficial slip resection by mini-invasive approach under WALANT. We used this procedure to treat trigger finger with pip contracture. The restitution of active extension and flexion could be controled under WALANT and shown to the patient during the procedure.

28 patients have been operated with this procedure. The surgeon did the WALANT himself 10 min before. 2 incisions was used : One transversal on distal palmar crease. The A1 pulley was release. The superficial tendon was divided to isolated the ulnar slip. It was cut with the finger in extension. A second approach by a transversal incision was used on P1 before the pip joint. The A2 pulley was respected. The A3 pulley was incised and the ulnar superfical slip was resected. Post-op Dynamic plastic cast was used in 5 cases. A video of the procedure is presented.

We didn't have any problem during the surgery. No bleeding and no ischemia. The medium time of surgery was 14 min. At 1 month post-op, the medium PAin-VAS was 1/10 at rest and 3/10 during movement. The flexion was good and improved without any trigger recurence. The extension was restitued in 20/28. 3 patients ( the most severe) still have -20° at the last follow-up.

WALANT is an effective and safe method of anesthesia in hand surgery. It's less invasive than axillar block and the controle of active motion during surgery is very usefull. It didn't impact the time of the procedure. Showing the immediat result to the patient of the active motion could help to a better result. Resection of a ulnar slip is well known but we think that mini approach is as effective as extensive incision but post-op rehabilitation seems to be simpler and faster.

Ulnar superficial Slip Resection under WALANT is an effective and satisfactory procedure for unfavourable conditions of trigger finger including PIP joint pain, joint contracture
Stephane BARBARY (Nancy), Antoine DEDERICHS, Romain DETAMMAECKER
Salle 252AB
18:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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G8
18:30 - 20:00

Assemblée générale
de la SFRM-GEMMSOR

18:30 - 20:00 Accueil des nouveaux membres.
18:30 - 20:00 Election du Conseil d'Administration.
Salle 251

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

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AG1
18:30 - 20:00

Assemblée générale
de la SFCM

Salle 252AB
Vendredi 19 décembre
08:00

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E11
08:00 - 08:30

Table ronde
Amylose

Modérateur : Didier FONTÈS (Chirurgien) (Paris)
La table ronde sur l’amylose va faire le point sur les connaissances actuelles et notamment sur les signes extra cardiaques et particuliĂšrement au niveau de la main. L’objectif est bien de sensibiliser et d’impliquer les chirurgiens de la main dans la dĂ©tection et la prĂ©vention prĂ©coce de cette pathologie qui dĂ©sormais est accessible un traitement si elle est dĂ©couverte 10 Ă  15 ans avant son atteinte cardiaque.
08:00 - 08:30 Pourquoi parler d’amylose Ă  transthyrĂ©tine : le regard du cardiologue. Thibaud DAMY (ConfĂ©rencier, CrĂ©teil)
08:00 - 08:30 Pourquoi parler d’amylose Ă  transthyrĂ©tine aux chirurgiens de la main. Philippe SCHIELE (Chirurgien OrthopĂ©diste) (ConfĂ©rencier, Lyon)
08:00 - 08:30 L’amylose et le canal carpien : en pratique. Nicolas BIGORRE (chirurgien) (ConfĂ©rencier, ANGERS)
Amphi Bleu

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G9
08:00 - 09:00

Session GEMMSOR
Communications libres

08:00 - 08:10 CG21 Etat des lieux des pratiques de rééducation des phlegmons de la gaine des flĂ©chisseurs de la main : d’une simple plaie Ă  une catastrophe fonctionnelle. Celine THARREY (KinĂ©sithĂ©rapeute) (Orateur, Marseille)
08:10 - 08:20 #48459 - CG22 Traitement des allodynies du membre supĂ©rieur par l’application d’Aiguilles Punaises Pyonex (APP).
CG22 Traitement des allodynies du membre supĂ©rieur par l’application d’Aiguilles Punaises Pyonex (APP).

Introduction Lors des prises en charge en rééducation du membre supĂ©rieur, nous rencontrons frĂ©quemment des patients souffrant d’allodynie mĂ©canique suite Ă  des lĂ©sions nerveuses. L’application des APP en pĂ©riphĂ©rie du territoire allodynique nous a semblĂ© une approche thĂ©rapeutique Ă  explorer. C’est un traitement simple, peu coĂ»teux et peu contraignant pour le patient. Le but de l’étude est de dĂ©terminer les effets provoquĂ©s par la stimulation superficielle des affĂ©rences (Dry Needling Superficiel) dans le traitement des allodynies au niveau du membre supĂ©rieur, en utilisant les APP comme agent thĂ©rapeutique. MĂ©thode L’analyse d’un cas unique a Ă©tĂ© menĂ©e en appliquant la mĂ©thode Single Case Experimental Design. Des mesures rĂ©pĂ©tĂ©es ont Ă©tĂ© effectuĂ©es en double aveugle pendant 12 semaines, durant 3 phases « ABA », la ligne de base (A) 3 semaines et le traitement (B) 6 semaines. Les critĂšres d’inclusions Ă©taient un patient souffrant d’une allodynie depuis 6 mois au moins, au niveau du membre supĂ©rieur et inconnu de l’évaluateur ainsi que du thĂ©rapeute avant le commencement de l’étude. Nous avons choisi comme mesure principale l’allodynographie et le territoire de l’arc-en-ciel et comme mesure secondaire l’évaluation de la douleur. RĂ©sultat Les rĂ©sultats attestent que le traitement par des APP rĂ©duit la taille de la zone allodynique pour ce cas d’étude unique. L’allodynographie Ă©tait de 296cm2 au dĂ©but de l’étude et de 170cm2 aprĂšs 12 semaines ce qui correspond Ă  une diminution de 43%. Le territoire de l’arc-en-ciel Ă©tait de 169cm2 et a rĂ©gressĂ© Ă  57cm2, cela reprĂ©sente une diminution de 66%. Nous observons Ă©galement une stabilisation de l’allodynographie au moment de l’arrĂȘt de la pose des APP, ce qui nous pousse Ă  conclure au rĂ©el impact de l’application des punaises. L’évolution de la douleur est moins Ă©vidente, aucune corrĂ©lation entre l’intensitĂ© des douleurs, l’introduction du traitement et son arrĂȘt n’est observable. Conclusion Cette Ă©tude dĂ©montre un potentiel terrain de recherche et valide un Ă©ventuel nouvel agent thĂ©rapeutique pour traiter les allodynies mĂ©caniques statiques. Des Ă©tudes Ă  plus grande Ă©chelle permettraient d’augmenter l’effet de preuves. Nous pourrions Ă©galement imaginer d’autres zones d’applications, par exemple, dans les zones de travail se situant sur la partie proximale du territoire de distribution cutanĂ©e de la branche nerveuse lĂ©sĂ©e.
Céline THULER (neuchùtel, Suisse)
08:20 - 08:30 #46921 - CG23 L'immobilisation post-opératoire impacte-t-elle les résultats aprÚs une prothÚse trapézo-métacarpienne ?
CG23 L'immobilisation post-opératoire impacte-t-elle les résultats aprÚs une prothÚse trapézo-métacarpienne ?

L'arthrose trapĂ©zo-mĂ©tacarpienne est une cause frĂ©quente de douleur radiale du poignet, touchant principalement les femmes. En France, l'arthroplastie est le traitement chirurgical principal. Une immobilisation post-opĂ©ratoire est gĂ©nĂ©ralement recommandĂ© afin de rĂ©duire le risque de luxation. Avec l’émergence des prothĂšses de nouvelle gĂ©nĂ©ration, nous avons Ă©mis l’hypothĂšse qu’une mobilisation immĂ©diate n’augmenterait pas le taux de complications. Nous avons Ă©valuĂ© les complications survenant au cours du suivi, ainsi que leur moment d’apparition.

Il s'agit d'une sĂ©rie de 377 PTM rĂ©trospective, menĂ©e au sein d'un CHU. Les patients ont reçu soit une orthĂšse thermoformĂ©e, soit un plĂątre en rĂ©sine pour l’immobilisation. À l’inverse, les patients du groupe "mobilisation immĂ©diate" ont commencĂ© la mobilisation dĂšs le lendemain de l’intervention, sans attelle. Lors du dernier suivi, nous avons recensĂ© les reprises chirurgicales pour toute indication (luxation, infection, descellement ou toute autre complication nĂ©cessitant une chirurgie de rĂ©vision). Nous avons rĂ©alisĂ© une analyse univariĂ©e et multivariĂ©e concernant les facteurs de risque de reprise chirurgicale (Ăąge, sexe, type d'implant, type d'anesthĂ©sie, immobilisation, expĂ©rience chirurgicale).

81.6% de femme, 138 PTM immobilisées, 239 PTM non immobilisées. A 48 mois, la survie ne différait pas entre les 2 populations. Avec immobilisation, elle était de 92% [IC95% : 85.5%-95.6%] contre 97% [IC95% : 93.3%-98.6%] (p 0.09). AprÚs analyse univariée, l'expérience chirurgicale (p<0.001) et l'ùge jeune du patient (<60ans) (p 0.01) était retrouvés comme statistiquement associé à un risque majoré de reprise chirurgical. AprÚs analyse multivariée, l'Hazard Ratio pour l'ùge était de 3.3 [1.3 ; 8.9] (p0.01) et pour l'expérience de 3.4 [1;11] (p0.04). Le sexe (p 0.51), le type d'implant (simple ou double mobilité) (p 0.14) et le type d'anesthésie (AG, ALR, WALANT) (p 0.06) n'augmentaient pas le risque de révision en uni et multivariée.

Seulement 2 études ont évalué les facteurs de risque de reprises (Mattila et Wilkens). Concernant l'immobilisation, l'age des patients et l'expérience chirurgicale; leurs résultats sont en accord avec les nÎtres.

L'immobilisation n'influe pas sur les complications post-opératoires. Cependant les complications survenant de maniÚre plus important chez les jeunes chirurgiens et chez les patients jeunes, cela met en avant l'importance du compagnonnage et de la courbe d'apprentissage lors de la réalisation d'une arthroplastie trapézo-métacarpienne.
Sarah PRADEL (NĂźmes), Pascal KOUYOUMDJIAN, Anthony MARQUANT, Remy COULOMB, Olivier MARES
08:30 - 08:40 #48004 - CG24 La poulie du grimpeur : évaluation, remise en charge spécifique et protocoles de reprise du sport.
CG24 La poulie du grimpeur : évaluation, remise en charge spécifique et protocoles de reprise du sport.

l’objectif de cette communication serait d’aborder la rééducation de la main du grimpeur et plus prĂ©cisĂ©ment la phase de reprise progressive de l’escalade aprĂšs une lĂ©sion de poulie. Une communication avait Ă©tĂ© faite il y a deux ans sur le sujet avec les principes fondamentaux thĂ©oriques, celle-ci serait destinĂ©e Ă  ĂȘtre plus concrĂšte avec des exemples de protocoles de remise en charge des doigts (rĂ©crĂ©atifs et athlĂštes). Il contiendrait Ă©galement la prĂ©sentation des outils de mesure spĂ©cifiques et du matĂ©riel d’entraĂźnement propre Ă  l’univers de l’escalade. La population cible de cette communication serait le praticien qui ne serait pas lui-mĂȘme grimpeur et aurait besoin d’avoir les informations essentielles sur le sport et sur les consignes Ă  donner, ainsi que celui ayant des connaissance de la discipline mais qui chercherait Ă  amĂ©liorer sa prise en charge.

La population Ă©tudiĂ©e serait donc les grimpeurs ayant eu une lĂ©sion d’une ou de plusieurs poulies, opĂ©rĂ©es ou non, dans la phase de remise en charge et de reprise de l’escalade. Ce serait basĂ© sur la littĂ©rature mais aussi beaucoup sur l’expĂ©rience personnelle. Je pense ĂȘtre pertinente sur le sujet, ayant une forte population de grimpeurs, Ă©tant membre du gemmsor et travaillant avec une chirurgienne spĂ©cialisĂ©e sur les pathologies des grimpeurs, Ă©tant Ă©galement kinĂ©sithĂ©rapeute rĂ©fĂ©rente d’un club parisien et ayant intĂ©grĂ© les kinĂ©sithĂ©rapeutes de l’équipe de France.

/

Le sujet rĂ©pond Ă  un dĂ©veloppement du sport exponentiel qui augmente le nombre de patients suivis dans les cabinets libĂ©raux. Ce sport allie un haut degrĂ© de technicitĂ© et un haut niveau de contraintes sur les doigts, tout en ayant des outils et termes qui lui sont propres. Mon but est d’amĂ©liorer la connaissance de ce sport et des pathologies associĂ©es pour proposer un accompagnement plus poussĂ© et pertinent dans la reprise, ainsi que dans la prĂ©vention des rĂ©currences. En revanche, la littĂ©rature n’est pas consĂ©quente sur tous les sujets donc il y a une large part d’expĂ©rience clinique personnelle, ce qui amĂšne son lot de biais et qui est Ă  prendre comme telle.

Cette communication doit encourager Ă  poursuivre les Ă©tudes et la recherche et sensibiliser Ă  la prĂ©vention des rĂ©currences lors de la reprise ainsi qu'a distance. Pour pouvoir communiquer efficacement et ĂȘtre Ă  mĂȘme de jauger les diffĂ©rents niveaux de contrainte, il faut avoir certaines connaissances de base sur le sport ainsi que le vocabulaire et avoir des outils de tests et mesures spĂ©cifiques.
Marie AKRICH (Paris)
08:40 - 08:50 #48005 - CG25 La main du grimpeur : diagnostics différentiels des douleurs digitales.
CG25 La main du grimpeur : diagnostics différentiels des douleurs digitales.

l’objectif de cette communication serait d’aborder la rééducation de la main du grimpeur et plus prĂ©cisĂ©ment les diffĂ©rentes pathologies des doigts (autre que les poulies). La population cible de cette communication serait le praticien ayant des grimpeurs en soins qui ne serait pas lui-mĂȘme grimpeur et aurait besoin d’avoir les informations essentielles sur le sport et sur les consignes Ă  donner, ainsi que le praticien ayant une certaine connaissance de la discipline sportive mais qui chercherait Ă  amĂ©liorer son suivi et sa prise en charge.

La population Ă©tudiĂ©e serait donc les grimpeurs ayant eu une douleur rĂ©currente au niveau des doigts. Ce serait basĂ© sur la littĂ©rature mais aussi beaucoup sur l’expĂ©rience personnelle. Je pense ĂȘtre pertinente sur le sujet, ayant une forte population de grimpeurs, Ă©tant membre du gemmsor et travaillant avec une chirurgienne spĂ©cialisĂ©e sur les pathologies des grimpeurs, Ă©tant Ă©galement kinĂ©sithĂ©rapeute rĂ©fĂ©rente d’un club parisien et ayant intĂ©grĂ© les kinĂ©sithĂ©rapeutes de l’équipe de France cette annĂ©e. Les pathologies abordĂ©es seraient les lĂ©sions de lombricaux, les inflammations IPP, les lĂ©sions ligamentaires, les douleurs de l’appareil extenseur et les tĂ©nosynovites. J’aimerais Ă©galement aborder le lien avec la gestuelle et la position des mains, les outils de prĂ©vention et ce avec des vidĂ©os de patients et/ou exercices. Éventuellement quelques exemples de contentions des doigts.

Ce sport qui se dĂ©veloppe de maniĂšre exponentielle allie un haut degrĂ© de technicitĂ© et un haut niveau de contraintes sur les doigts. Si la lĂ©sion de poulie est connue pour les grimpeurs, les thĂ©rapeutes peuvent manquer de connaissances sur les autres pathologies qui donnent des douleurs digitales. En fonction du mĂ©canisme lĂ©sionnel, des insuffisances musculaires observĂ©es, de l'analyse vidĂ©o et des symptĂŽmes il est possible de faire un algorithme avec plusieurs pathologies propres au grimpeurs. En revanche, la littĂ©rature n’est pas consĂ©quente sur tous les sujets donc il y a une large part d’expĂ©rience clinique et personnelle, ce qui amĂšne son lot de biais et qui est Ă  prendre comme telle.

Le but est d'avoir en tĂȘte les pathologies les plus courantes du grimpeur (hors poulies) et d'avoir un algorithme pour pouvoir poser une hypothĂšse diagnostic tout en ayant compris les causes possibles et mĂ©canismes de surcharge. Pour pouvoir communiquer efficacement et ĂȘtre Ă  mĂȘme de jauger les diffĂ©rents niveaux de contrainte, il faut avoir certaines connaissances de base sur le sport ainsi que le vocabulaire et avoir des outils de tests et mesures spĂ©cifiques.
Marie AKRICH (Paris)
08:50 - 08:55 Questions.
Salle 251

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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F11
08:00 - 08:30

Communications Libres
Chirurgie plastique et microchirurgie

Modératrices : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Modératrice, Besançon)
08:00 - 08:05 #48806 - CP100 Corticothérapie péri-opératoire en microchirurgie : revue de littérature et perspective.
CP100 Corticothérapie péri-opératoire en microchirurgie : revue de littérature et perspective.

L’utilisation des corticoĂŻdes est, au fil des annĂ©es, devenue pratique courante dans le milieu chirurgical. Leur intĂ©rĂȘt sur la diminution de l’inflammation et l’ƓdĂšme post-opĂ©ratoire est notable en chirurgie maxillofaciale, neurochirurgie, chirurgie vasculaire, hĂ©pato-biliaire ou encore au sein des protocoles de rééducation rapide en chirurgie arthroplastique. En microchirurgie, leur mĂ©canisme d’action, bien qu’encore en partie mĂ©connu, pourrait ĂȘtre un atout afin de diminuer le syndrome d’ischĂ©mie-reperfusion qui suit les anastomoses microvasculaires. Afin de mieux connaitre leur intĂ©rĂȘt en microchirurgie lors des rĂ©implantations digitales post-traumatiques ou lors de lambeaux libres, nous proposons une revue de littĂ©rature comparant les rĂ©sultats publiĂ©s sur PubMed.

Nous avons effectuĂ© une revue de littĂ©rature dans PubMed en combinant les diffĂ©rents mots-clefs et MESH Terms : "microsurgery”(MeSH Terms) , "free tissue flaps”(MeSH Terms) , "reperfusion injury/complications”(MeSH Terms) , "anastomosis, surgical”(MeSH Terms) , Flap surgery (MeSH Terms) , skin flap, skin transplantation (MeSH Terms) avec "adrenal cortex hormones”(MeSH Terms) OR "prednisolone”(MeSH Terms) OR "methylprednisolone”(MeSH Terms) OR "dexamethasone”(MeSH Terms). Sur un total de 950 publications correspondantes, 9 Ă©tudes portaient sur le mĂ©canisme d’ischĂ©mie-reperfusion et 4 publications Ă©tudiaient l’impact des corticoĂŻdes aprĂšs micro-anastomoses chirurgicales.

Sur l’ensemble des Ă©tudes, la majoritĂ© ont Ă©tĂ© effectuĂ©es sur modĂšle animal. Deux Ă©tudes sur l’homme ont Ă©tĂ© publiĂ©es dont une seule prospective (La Padula, 2024). Que ce soit sur le mĂ©canisme d’ischĂ©mie-reperfusion ou sur la viabilitĂ© des micro-anastomoses, l’ensemble des Ă©tudes montrent un effet bĂ©nĂ©fique des corticoĂŻdes administrĂ©s par voie gĂ©nĂ©rale en post-opĂ©ratoire.

Les effets les plus notables sont retrouvĂ©s sur la diminution des cellules et cytokines inflammatoires, sur la diminution de l’ƓdĂšme ou de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale sur la survie du lambeau. L’administration de la corticothĂ©rapie doit dĂ©buter au maximum dans les 8 heures post-ischĂ©miques, Ă  haute dose et pour une durĂ©e de 4 jours (Pulse Therapy).

Cette revue de littĂ©rature semble indiquer que la corticothĂ©rapie pĂ©ri-opĂ©ratoire peut avoir un effet bĂ©nĂ©fique sur le mĂ©canisme d’ischĂ©mie-reperfusion qui suit les interventions microchirurgicales.
Olivier RASKIN (Bruxelles, Belgique), Amandine LEDOUX, Christophe CAMPS, Christophe DUYSENS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Germain POMARES
08:05 - 08:10 #48807 - CP101 SOAK & WARM : Recommandations peropératoires pour la gestion du vasospasme pour les jeunes microchirurgiens.
CP101 SOAK & WARM : Recommandations peropératoires pour la gestion du vasospasme pour les jeunes microchirurgiens.

Le vasospasme reste un problÚme critique en microchirurgie car il peut compromettre la réussite microchirurgicale, en particulier pour les jeunes microchirurgiens. Cette revue synthétise les stratégies fondées sur des données probantes pour la prévention et la gestion du vasospasme peropératoire, en mettant l'accent sur les interventions pharmacologiques, les techniques chirurgicales et l'optimisation systémique.

Une analyse exhaustive de la littérature a été réalisée, analysant les études récentes et les revues systématiques sur la gestion du vasospasme en microchirurgie. L'efficacité des divers traitements a été évaluée et un nouveau protocole a été élaboré sur la base des résultats.

Les conditions techniques de réalisation ainsi que la manipulation atraumatique des tissus a été identifiée comme une mesure préventive. La gestion de la température est apparue comme un facteur crucial, le refroidissement local en dessous de 37°C augmentant significativement le risque de vasospasme. Parmi tous les vasodilatateurs, les inhibiteurs calciques ont fait preuve d'une efficacité supérieure. La papavérine et la lidocaïne, bien que largement utilisées, ont montré une cytotoxicité potentielle à fortes doses. La revue a également souligné les avantages d'une anesthésie loco-régionale pour éviter les vasospasmes induits par la douleur, et d'une utilisation judicieuse de vasopresseurs systémiques pour maintenir une pression de perfusion adéquate.

Sur la base des données disponibles, nous proposons le protocole SOAK & WARM pour la prise en charge systématique du vasospasme en peropératoire : - SOAK : Soak with vasodilators, Observe anastomosis, Assess with ultrasound/fluorescein (if available), Keep temperature optimal. - WARM : Wait and reassess, Adventicectomy if needed, Review for obstacles, Maintain volume status

Ce protocole intĂšgre des considĂ©rations gĂ©nĂ©rales qu'un jeune microchirurgien doit garder Ă  l'esprit, offrant une approche structurĂ©e pour prĂ©venir et gĂ©rer le vasospasme peropĂ©ratoire. La mise en Ɠuvre de ce protocole peut rĂ©duire l'incidence et la gravitĂ© des complications
Edouard KUNEGEL (Luxembourg, Luxembourg), Amandine LEDOUX, Christophe DUYSENS, Christophe CAMPS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Germain POMARES
08:10 - 08:15 #48532 - CP102 La vascularisation dorsale du pouce permet-elle la réalisation du lambeau adipo-fascial dorsal retourné ?
CP102 La vascularisation dorsale du pouce permet-elle la réalisation du lambeau adipo-fascial dorsal retourné ?

Les amputations distales du pouce avec exposition osseuse et atteinte du lit unguĂ©al posent un dĂ©fi reconstructif. Plusieurs lambeaux (Möberg, O’Brien, Brunelli, Atasoy
) ont Ă©tĂ© dĂ©crits, mais leur usage est limitĂ© en cas de perte de substance unguĂ©ale dorsale. Le lambeau adipo-fascial dorsal retournĂ©, bien dĂ©crit pour les doigts longs, apparaĂźt comme une alternative intĂ©ressante. Il est vascularisĂ© par des anastomoses dorso-palmaires et offre de bons rĂ©sultats fonctionnels et esthĂ©tiques, notamment sur la repousse unguĂ©ale. Cependant, les donnĂ©es anatomiques disponibles concernent exclusivement les doigts longs, Ă  vascularisation dorsale longitudinale centrĂ©e sur l’arcade de la matrice. Le pouce prĂ©sente une vascularisation spĂ©cifique, avec un rĂ©seau dorsal plus dĂ©veloppĂ©. Cela soulĂšve la question de l’existence d’une communication efficace entre les rĂ©seaux dorsal et palmaire pour assurer la viabilitĂ© du lambeau dans cette rĂ©gion. Cette Ă©tude visait Ă  dĂ©crire la vascularisation dorsale du pouce afin d’évaluer la faisabilitĂ© anatomique du lambeau adipo-fascial retournĂ©.

Entre 2021 et 2024, une Ă©tude anatomique a Ă©tĂ© menĂ©e sur 24 mains de cadavres frais. AprĂšs dissection de l’artĂšre radiale et ligature de l’ulnaire, une injection a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e jusqu’à la pulpe des doigts. Les mains ont ensuite Ă©tĂ© congelĂ©es Ă  −4 °C puis dĂ©congelĂ©es avant dissection. Les structures artĂ©rielles dorsales et palmaires ont Ă©tĂ© analysĂ©es de distal en proximal : arcade de la matrice, artĂšres dorsales radiale et ulnaire, et anastomoses dorso-palmaires. Le lambeau adipo-fascial a Ă©tĂ© levĂ© Ă  1 cm du repli unguĂ©al puis retournĂ© distalement.

L’arcade de la matrice Ă©tait constante (100 %), situĂ©e Ă  7 mm du repli unguĂ©al, de bon calibre dans 96 %. L’artĂšre dorso-ulnaire Ă©tait toujours prĂ©sente et de bon calibre ; la dorso-radiale Ă©tait retrouvĂ©e dans 42 % des cas, souvent grĂȘle. Les anastomoses au col de P1 Ă©taient prĂ©sentes dans 96 % en ulnaire et 79 % en radial (Ă  environ 25 mm). Le lambeau incluait systĂ©matiquement au moins une artĂšre dorsale.

Ces rĂ©sultats confirment que la vascularisation rĂ©trograde du lambeau est assurĂ©e par l’arcade de la matrice et par les artĂšres dorsales, notamment l’ulnaire, constante et de bon calibre. Les variations observĂ©es de l’artĂšre dorso-radiale doivent ĂȘtre prises en compte, notamment pour sĂ©curiser la levĂ©e du lambeau et Ă©viter les Ă©checs rapportĂ©s dans certaines sĂ©ries cliniques.

La vascularisation dorsale du pouce permet la rĂ©alisation anatomiquement fiable d’un lambeau adipo-fascial retournĂ©. Ces rĂ©sultats encouragent sa rĂ©alisation, sous rĂ©serve de critĂšres prĂ©cis Ă  valider en clinique.
Anais DELGOVE, Lois CATHALA (Paris), Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA
08:15 - 08:20 #48763 - CP103 Bases anatomiques et applications cliniques des lambeaux chimériques prélevés sur la deuxiÚme artÚre métacarpienne dorsale.
CP103 Bases anatomiques et applications cliniques des lambeaux chimériques prélevés sur la deuxiÚme artÚre métacarpienne dorsale.

Reconstruction multi-tissue defects in the finger remains a significant challenge in hand surgery. The objective of this study is to present the anatomical basis of the chimeric flap incorporating skin, tendon and bone based on the second dorsal metacarpal artery (2DMA) and to illustrate its clinical application.

The anatomical basis of the chimeric flaps is supported by our prior experience with isolated flaps based on the 2DMA pedicle: 10 osseous flaps, 15 cutaneous flap and 3 tendinous flaps. Localization of the branches of the 2DMA that supply bone, skin and tendon components was studied. Two patients with composite tissue loss of a finger underwent reconstruction using chimeric flap, illustrating the clinical application of this technique.

A constant distal cutaneous branches originating from the 2DMA is located an average of 1.2 cm proximally to the metacarpophalangeal joint when 2DMA reaches the distal margin of the junctura tendinae. A constant branch of the 2DMA, usually 3 to 4 cm upstream from the metacarpophalangeal (MCP) joint line of the index, supplies the extensor indicis proprius. 2DMA consistently provides vascularization of the base of the second metacarpal through small periosteal vessels. A single stage reconstruction was successfully performed using a pedicled chimeric flap based on the 2DMA combining skin paddle, second metacarpal base bone and the extensor indicis proprius in one patient and skin paddle, second metacarpal base bone in another patient.

This specific chimeric flap has not been previously described in the literature. This technique provides a versatile, single-stage solution for complex dorsal finger reconstruction, minimizing morbidity and optimizing functional outcomes

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Célina COTTIER (-, Suisse), Sébastien DURAND, Thierry CHRISTEN
08:20 - 08:25 #48710 - CP104 La plastie en trident, une erreur géométrique ?
CP104 La plastie en trident, une erreur géométrique ?

La plastie en trident est trĂšs utilisĂ©e en chirurgie (chirurgie de la main, chirurgie infantile, chirurgie des brĂ»lĂ©s) pour corriger des brides cutanĂ©es. Comme toute plastie, le design gĂ©omĂ©trique est essentiel pour faciliter le bon dĂ©ploiement des lambeaux. Cependant, la taille des incisions ou l’angulation des lambeaux n’est pas clairement Ă©tablie. L’objectif de cette Ă©tude est d’évaluer l’efficacitĂ© thĂ©orique et pratique de cette plastie sur son versant gĂ©omĂ©trique, mĂ©canique et anatomique.

Trois modĂšles de plastie en trident ont Ă©tĂ© proposĂ©s. L’efficacitĂ© thĂ©orique a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e en gĂ©omĂ©trie plane puis en 3 dimensions Ă  partir d’un score d’énergie de courbure et d’un score de dĂ©placement. Une simulation informatique a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e pour visualiser les zones de contraintes. L’efficacitĂ© pratique a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e sur la premiĂšre bride commissurale de sujets anatomiques injectĂ©s. Un quadrillage standardisĂ© a Ă©tĂ© dessinĂ© afin d’analyser les effets de contraintes. Les paramĂštres biomĂ©triques (allongement, rĂ©traction, approfondissement) ont Ă©tĂ© analysĂ©s pour chaque plastie.

La plastie en trident pose un problĂšme gĂ©omĂ©trique par l’incongruence entre les lambeaux quadrangulaires et triangulaires liĂ© Ă  l’avancement du lambeau Y-V. Le modĂšle standard isomĂ©trique de plastie en trident offre le plus mauvais potentiel d’exploitation cutanĂ©e avec de mauvais scores. Les modĂšles de plasties associĂ©es Ă  un allongement des incisions permettent d’exploiter l’intĂ©gritĂ© de la surface cutanĂ©e. Ils permettent Ă©galement une meilleur rĂ©partition des contraintes associĂ©es Ă  des paramĂštres biomĂ©triques plus favorables.

La plastie en trident ne prĂ©sente pas les avantages d’une plastie « 3 en 1 » car elle prĂ©sente un conflit gĂ©omĂ©trique et mĂ©canique. Ce conflit est Ă  l’origine d’une recoupe nĂ©cessaire des lambeaux. La correspondance des surfaces, de chaque cĂŽtĂ© de la bride, est un paramĂštre essentiel pour une meilleure rĂ©partition des contraintes mĂ©caniques. Le prolongement des incisions permet d’excentrer les points limitants, favorisant ainsi le dĂ©ploiement des lambeaux. Cela Ă©vite d’exploiter excessivement l’élasticitĂ© cutanĂ©e qui peut mettre en pĂ©ril la viabilitĂ© des lambeaux.

La plastie en trident est une erreur gĂ©omĂ©trique. L’utilisation d’autres plasties plus logiques sur le plan gĂ©omĂ©trique et mĂ©canique pourrait amener Ă  limiter son utilisation.
Thomas ALBERT (Nantes), Corentin LOTHODÉ, Philippe BELLEMÈRE, Ludovic ARDOUIN, Laurent MEERSSEMAN
Salle 252AB

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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H11
08:00 - 09:30

Session Pratique
Microchirurgie

Comme chaque annĂ©e, une session de microchirurgie pratique va permettre aux plus jeunes de s’entraĂźner sur des modĂšles artificiels et Ă  rĂ©ussir ces jeux d’adresses indispensables Ă  maĂźtriser avant de pouvoir rĂ©parer de vrais vaisseaux sous grossissement.
Salle 253
08:30

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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E12
08:30 - 09:00

Table Ronde
du Club des Jeunes Chirurgiens de la Main

Modérateur : Alain GRAFTIAUX (CHIRURGIEN) (Haguenau)
Conférenciers : Yoann DALMAS (CCA de chirurgie orthopédique) (Conférencier, Toulouse), Gauthier MENU (Chirurgien) (Conférencier, Besançon), Jimmy PECHEUR (Assistant) (Conférencier, Nantes)
Quand on a plus de souvenirs que de projets, il faut laisser la jeune gĂ©nĂ©ration prendre la suite. Des chirurgiens, efficaces et modernes, vont nous montrer des situations et faire participer l’auditoire Ă  trouver les bonnes solutions.
Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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F12
08:30 - 09:00

Communications Libres
Infections de la main et phlegmons

Modératrices : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Modératrice, Besançon)
08:30 - 08:35 #48554 - CP105 Use of Antibiotics in Hand Surgery: A European Survey.
CP105 Use of Antibiotics in Hand Surgery: A European Survey.

The use of prophylactic antibiotics in hand surgery remains a debated issue in Europe, with wide variation in practice and a lack of standardized guidelines. Despite growing evidence suggesting limited benefits of antibiotic prophylaxis in many hand procedures, prescription habits persist, often driven by institutional policies, personal experience, or medico-legal concerns.

An 8-question online survey was distributed to approximately 4,000 active members of the Federation of European Societies for Surgery of the Hand (FESSH) between April 9 and May 31, 2025. The survey assessed antibiotic use across 25 surgical scenarios and 7 specific clinical conditions affecting immune response. Respondent demographics and willingness to join a clinical reference group were also recorded. Data were analyzed using descriptive statistics.

A total of 130 surgeons responded (3.3% response rate), with representation from 25 countries. Most respondents (96.2%) reported adherence to guidelines, primarily hospital wide. Antibiotic prophylaxis was largely avoided in minor clean procedures (e.g., simple wounds, elective soft tissue surgeries), but widely prescribed in septic cases (e.g., septic arthritis: 99.2%; wounds with lymphangitis: 93%). In cases where surgeons indicated not to use antibiotics in a healthy person 82.2% would prescribe antibiotics in case of severe crushing element to the injury, 70.8% for patients on immunosuppressants and 45.7% for diabetics.

The survey reveals significant heterogeneity in antibiotic prophylaxis practices among European hand surgeons, sometimes diverging from current scientific evidence. Thus, 20.9% of respondents reported prescribing prophylaxis for minor elective procedures, despite evidence advising against it. While overuse remains common in low-risk procedures, underuse is occasionally seen in high-risk cases.

These discrepancies highlight the need for unified, evidence-based European guidelines. The results support future educational initiatives and the development of standardized protocols to optimize antibiotic stewardship in hand surgery.
Guillaume PRUNIERES (Haguenau), Sarah TUCKER, Massimo CORAIN, Simon OECKENPOEHLER, Ignacio ROGER DE OÑA, Andrii LYSAK, Stefan MEUSER
08:35 - 08:40 #48471 - CP106 La prise en charge chirurgicale des plaies de la main : Est-il nĂ©cessaire d’administrer d’antibiotiques en postopĂ©ratoire ?
CP106 La prise en charge chirurgicale des plaies de la main : Est-il nĂ©cessaire d’administrer d’antibiotiques en postopĂ©ratoire ?

L’administration postopĂ©ratoire d’antibiotiques pour une plaie de la main reste frĂ©quente, bien que non fondĂ©e sur des preuves scientifiques solides et souvent guidĂ©e par des habitudes ou des raisons mĂ©dico-lĂ©gales. L’objectif de notre Ă©tude est de montrer qu’un parage et un lavage chirurgical adĂ©quats suffisent dans ce contexte, sans nĂ©cessitĂ© d’antibiothĂ©rapie postopĂ©ratoire.

Il s’agit d’une Ă©tude observationnelle rĂ©trospective monocentrique sur un groupe des 270 patients, de plus de 18 ans, opĂ©rĂ©s entre avril 2024 et mars 2025 pour des plaies de la main. Les critĂšres d’inclusion ont Ă©tĂ© : des plaies associant ou pas des lĂ©sions tendineuses, vasculo-nerveuses, des plaies articulaires ou avec fracture de P3 sans ostĂ©osynthĂšse associĂ©e. Les critĂšres d’exclusion ont Ă©tĂ© : plaies avec fracture de P1, P2 ou P3 ostĂ©osynthĂ©sĂ©e, plaies massivement contaminĂ©es/souillĂ©es, avec corps Ă©trangers ou infection prĂ©existante, plaie complexe ou opĂ©rĂ©e au-delĂ  de 48h post-traumatisme. Un questionnaire a Ă©tĂ© Ă©galement Ă©laborĂ© et envoyĂ© aux chirurgiens pratiquant la chirurgie de la main en France : 70 rĂ©ponses ont Ă©tĂ© reçues.

Le taux d’infection postopĂ©ratoire observĂ© dans notre Ă©tude a Ă©tĂ© de 1.1 % (n=3), les trois patients ayant reçu antibiotiques en postopĂ©ratoire. L’absence d’antibiotiques en postopĂ©ratoire n’est pas associĂ©e au risque infectieux (test du Fisher, p = 0,26). Enfin, 51 % des patients ont Ă©tĂ© lavĂ©s avec du sĂ©rum physiologique et eau oxygĂ©nĂ©e, tandis que 44 % uniquement avec du sĂ©rum physiologique.

La faible incidence d’infection observĂ©e dans notre cohorte confirme que l’antibiothĂ©rapie postopĂ©ratoire n’est probablement pas nĂ©cessaire pour les plaies de la main, telles que dĂ©crites dans notre Ă©tude, Ă  condition qu’un traitement chirurgical adaptĂ© soit rĂ©alisĂ©. La variabilitĂ© des pratiques (+/- antibiotiques, lavage avec ou sans eau oxygĂ©nĂ©e) relevĂ©e dans notre Ă©tude reflĂšte l’absence de recommandations claires et souligne le besoin de protocoles standardisĂ©s. Les rĂ©ponses au questionnaire confirment Ă©galement ces constatations. Nos rĂ©sultats sont en accord avec la littĂ©rature.

L’antibiothĂ©rapie postopĂ©ratoire n’est pas indispensable d’aprĂšs nos rĂ©sultats. Il existe une tendance Ă  utiliser d’autres solutions antiseptiques, en plus du sĂ©rum physiologique, mais il n’y a pas de preuves scientifiques qui soutient leur usage. D’autres Ă©tudes de plus grande envergure et prospectives sont nĂ©cessaires afin de rĂ©aliser de protocoles standardisĂ©s.
Ana Maria MATEIES (Le Mans), Florence VIGOUROUX GUILLET, Larisa Marina ZAHAN
08:40 - 08:45 #48517 - CP107 Prise en charge des phlegmons de gaine des flĂ©chisseurs avec un schĂ©ma d’antibiothĂ©rapie orale « simplifiĂ© ».
CP107 Prise en charge des phlegmons de gaine des flĂ©chisseurs avec un schĂ©ma d’antibiothĂ©rapie orale « simplifiĂ© ».

Le phlegmon de gaine des flĂ©chisseurs est une pathologie infectieuse frĂ©quente, potentiellement sĂ©vĂšre. Son traitement est essentiellement chirurgical, mais il n’y a Ă  ce jour pas de consensus sur les modalitĂ©s d’utilisation des antibiotiques en post-opĂ©ratoire. L’objectif de cette Ă©tude Ă©tait d’évaluer l’efficacitĂ© d’une prise en charge reposant sur une prise en charge chirurgicale avec antibiothĂ©rapie orale de courte durĂ©e, tant sur le contrĂŽle de l’infection que sur les rĂ©sultats fonctionnels Ă  six mois.

Il s’agit d’une Ă©tude de cohorte prospective, observationnelle et non interventionnelle. Ont Ă©tĂ© inclus les patients pris en charge pour un phlegmon de gaine dans notre centre, en ambulatoire ou en hospitalisation courte, entre le 2 novembre 2022 et le 30 octobre 2024. Le protocole de soins associait un drainage chirurgical mini-invasif par irrigation Ă  une antibiothĂ©rapie post-opĂ©ratoire unique par voie orale, d’une durĂ©e de 7 Ă  10 jours. À six mois de l’intervention, les patients ont Ă©tĂ© recontactĂ©s pour complĂ©ter un questionnaire d’évaluation fonctionnelle. Nous avons analysĂ© l’efficacitĂ© du traitement sur le contrĂŽle de l’infection, les facteurs de risque d’échec, ainsi que les rĂ©sultats fonctionnels et leurs dĂ©terminants.

Cent quarante-huit patients ont Ă©tĂ© inclus. Tous ont reçu une antibiothĂ©rapie post-opĂ©ratoire orale d’une durĂ©e mĂ©diane de 8 jours, par amoxicilline/acide clavulanique dans 142 cas (96 %). La prise en charge a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en ambulatoire dans 93% des cas. Le taux d’échec du traitement Ă©tait de 6,8 %. Peu de facteurs de risque d’échec ont pu ĂȘtre identifiĂ©s, mais les phlegmons de stade IIB Ă©taient significativement plus Ă  risque d’évolution dĂ©favorable. À six mois, 86 patients ont pu ĂȘtre réévaluĂ©s : 82 % ne prĂ©sentaient pas de limitation fonctionnelle notable, et 7 % prĂ©sentaient une limitation fonctionnelle importante. Le stade Ă©volutif du phlegmon et le dĂ©lai de prise en charge Ă©taient significativement associĂ©s Ă  une limitation fonctionnelle.

Notre prise en charge avec antibiothĂ©rapie orale courte a montrĂ© un bon contrĂŽle de l’infection, notamment pour les phlegmons de stade I et IIA. Le taux d’échec reste faible, et les rĂ©sultats fonctionnels Ă  six mois sont satisfaisants. Le stade Ă©volutif initial et le dĂ©lai de prise en charge sont les principaux facteurs influençant le pronostic fonctionnel mis en Ă©vidence.

Pour les phlegmons de stade I et IIA, en l’absence d’allergie mĂ©dicamenteuse, une prise en charge en ambulatoire, combinant un lavage chirurgical mini-invasif Ă  une antibiothĂ©rapie orale d’une semaine par amoxicilline/acide clavulanique, apparaĂźt comme une stratĂ©gie sĂ»re et efficace.
Ewen LATASTE (Angers), Nicolas BIGORRE
08:45 - 08:50 #48375 - CP108 Phlegmon des gaines des flĂ©chisseurs : entre urgence chirurgicale et dĂ©fi fonctionnel – retour sur 186 cas.
CP108 Phlegmon des gaines des flĂ©chisseurs : entre urgence chirurgicale et dĂ©fi fonctionnel – retour sur 186 cas.

La tĂ©nosynovite purulente des flĂ©chisseurs constitue une urgence chirurgicale frĂ©quente en pathologie de la main. MalgrĂ© les avancĂ©es en antibiothĂ©rapie et en techniques opĂ©ratoires, elle reste associĂ©e Ă  des sĂ©quelles fonctionnelles majeures et un risque non nĂ©gligeable d’amputation. Objectif : Analyser les profils cliniques, les modalitĂ©s de traitement chirurgical et les rĂ©sultats fonctionnels de la tĂ©nosynovite purulente des flĂ©chisseurs, tout en identifiant les facteurs microbiologiques influençant le pronostic.

Étude rĂ©trospective monocentrique incluant 186 patients adultes traitĂ©s entre 2017 et 2024 au service de traumatologie orthopĂ©die pour tĂ©nosynovite infectieuse de la main. Les donnĂ©es recueillies incluent les caractĂ©ristiques cliniques, les antĂ©cĂ©dents, les traitements chirurgicaux rĂ©alisĂ©s, les rĂ©sultats fonctionnels (scores de Strickland, DASH, force de prĂ©hension) et les rĂ©sultats microbiologiques.

L’ñge mĂ©dian Ă©tait de 47,5 ans, avec 53,2 % d’hommes. L’étiologie traumatique prĂ©dominait (64,4 %). Les comorbiditĂ©s frĂ©quentes incluaient diabĂšte (22,3 %) et corticothĂ©rapie (76,5 %). Le dĂ©lai mĂ©dian de consultation Ă©tait de 2,6 jours. Les gestes chirurgicaux rĂ©alisĂ©s Ă©taient : lavages et dĂ©bridements (58,8 %), nĂ©crosectomies (29,3 %), et amputations (12 %), majoritairement phalangĂ©es (68 %). La durĂ©e moyenne d’hospitalisation Ă©tait de 4,8 jours. Sur le plan fonctionnel, 49,7 % des patients ont obtenu un bon rĂ©sultat selon Strickland, tandis que 14,7 % prĂ©sentaient un mauvais pronostic fonctionnel. Les scores DASH variaient considĂ©rablement (16,5 % avec handicap sĂ©vĂšre), et la perte de force atteignait 83 % aux stades Ă©voluĂ©s. Les cultures microbiologiques identifiaient majoritairement Staphylococcus aureus (41 %) et Streptococcus pyogenes (16 %), avec 36 % d’infections polymicrobiennes. Les traitements antibiotiques Ă©taient principalement Ă  base d’amoxicilline-acide clavulanique, adaptĂ©s selon les profils microbiologiques.

La tĂ©nosynovite purulente des flĂ©chisseurs reste une pathologie grave aux complications frĂ©quentes malgrĂ© les progrĂšs thĂ©rapeutiques. Le pronostic fonctionnel dĂ©pend fortement de la prĂ©cocitĂ© de la prise en charge, du terrain sous-jacent et du type d’agents infectieux. La rĂ©duction du taux d’amputation et l’optimisation des protocoles chirurgicaux et antibiotiques reprĂ©sentent un enjeu majeur.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Soleh ABDEWAHED, Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
08:50 - 08:55 #48800 - CP109 Comparaison entre incisions étagées et voie de Brunner dans le traitement chirurgical des phlegmons des gaines.
CP109 Comparaison entre incisions étagées et voie de Brunner dans le traitement chirurgical des phlegmons des gaines.

Les phlegmons des gaines des flĂ©chisseurs constituent une urgence chirurgicale potentiellement responsable de sĂ©quelles fonctionnelles majeures et dont les modalitĂ©s de traitement chirurgical ne sont pas consensuelles. Notre objectif Ă©tait de comparer les rĂ©sultats fonctionnels Ă  6 mois de deux techniques opĂ©ratoires : abord mini-invasif et l’abord extensif selon Brunner.

Nous avons menĂ© une Ă©tude rĂ©trospective monocentrique incluant 103 patients consĂ©cutifs opĂ©rĂ©s entre janvier et dĂ©cembre 2024. Les critĂšres d’inclusion Ă©taient la prĂ©sence d’un phlegmon confirmĂ© des gaines digitales et un suivi d’au moins 6 mois. Les variables collectĂ©es comprenaient l’ñge, le sexe, le tabagisme, l’index de comorbiditĂ© de Charlson, l’ASA, le stade Ă©volutif (Michon modifiĂ© selon Sokolow), la durĂ©e d’évolution prĂ©-opĂ©ratoire, le germe retrouvĂ© et l’antibiothĂ©rapie employĂ©e. La voie mini-invasive par incisions Ă©tagĂ©es Ă©tait privilĂ©giĂ©e aux stades prĂ©coces. Les rĂ©sultats fonctionnels ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s par Total Active Motion, EVA et Quick DASH. Une rĂ©gression multivariĂ©e a permis d’ajuster les comparaisons sur les principaux facteurs de confusion, Ă  savoir l’ñge, le sexe, les scores de Charlson et ASA, le tabagisme, le stade du phlegmon, la durĂ©e d’évolution prĂ©-opĂ©ratoire et le type de germe retrouvĂ©.

L’ñge moyen Ă©tait de 41 ans, avec une prĂ©dominance masculine (73 %). La voie mini-invasive a Ă©tĂ© utilisĂ©e chez 69 patients (67 %) et la voie extensive chez 34 (33 %). Le dĂ©lai mĂ©dian avant prise en charge Ă©tait de 4 jours. Au recul moyen de 12 mois, aprĂšs ajustement, la voie extensive Ă©tait associĂ©e Ă  une EVA significativement plus Ă©levĂ©e (+1,9 ; p=0,008) et Ă  un Quick DASH plus dĂ©favorable (+25 points ; p=0,012). La diffĂ©rence de Total Active Motion semblait en faveur du mini-invasif (+ 41°, p=0,071). L’analyse stratifiĂ©e sur les stades selon Sokolow montrait un effet favorable marquĂ© de la voie mini-invasive aux stades 1 et une absence de diffĂ©rence au stade 2A.

Ces rĂ©sultats confirment que l’agressivitĂ© chirurgicale est corrĂ©lĂ©e Ă  une morbiditĂ© fonctionnelle accrue, comme rapportĂ© dans la littĂ©rature. Un abord extensif reste nĂ©cessaire dans les stades avancĂ©s. Le dĂ©lai de prise en charge et la prĂ©sence de comorbiditĂ©s telles que le diabĂšte sont confirmĂ©s comme facteurs de rĂ©sultat dĂ©favorable, Ă  stade Ă©volutif Ă©quivalent. L’absence de randomisation du choix opĂ©ratoire constitue la principale limite de cette Ă©tude.

La voie mini-invasive, permet de limiter les séquelles fonctionnelles sans compromettre le contrÎle infectieux dans les stades 1 à 2A. Ces données soutiennent une prise en charge graduée adaptée au stade évolutif.
Malek JABBES (Paris), Dorianne MONT, Thanh Huong NGUYEN HO-BOULDOIRES, Alain SAUTET, Jean-Roger WERTHER, Adeline CAMBON
Salle 252AB
09:00

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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E13
09:00 - 09:30

Table Ronde
Les plus beaux cas cliniques de l’autre cĂŽtĂ© de la mĂ©diterranĂ©e

Modérateur : Jean-Luc ROUX (Chirurgien orthopédique) (Montpellier)
Conférenciers : Abdelkrim DAOUDI (Conférencier, Maroc, Maroc), Anatole KIBADI KAPAY (CHEF DE SERVICE) (Conférencier, Kinshasa, RD du Congo)
De spĂ©cialistes, reconnus de la chirurgie de la main et du membre supĂ©rieur, nous font l’honneur d’avoir acceptĂ© notre invitation pour prĂ©senter des situations particuliĂšres en chirurgie de la main qu’il est nĂ©cessaire de connaĂźtre.
Amphi Bleu

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G10
09:00 - 10:00

Session GEMMSOR
Communications libres

09:50 - 09:55 Questions.
09:00 - 09:10 #48090 - CG26 Functional scores and time to resume professional and manual activities after thumb amputations.
CG26 Functional scores and time to resume professional and manual activities after thumb amputations.

When replantation could not be performed, traumatic thumb amputations lead to regularization. Few studies focused on regularization after traumatic thumb amputation. The aim of the study was to do functional scores and to report timeline to get back to activities after thumbs amputations.

This retrospective cohort was performed from January 1, 2005 to December 31, 2019. 50 patients out of the 59 files selected responded to the questionnaires, 40 had a consultation. PRWHE, Quick DASH, Michigan, CISS scores were analyzed. Möberg test, grip test, key pinch test et Weber. Time to get back to work and revision surgery. Stratified analysis according to : location of the regularization, time of this surgery and work accident were done.

The mean time of follow-up was 10.5 years (SD=3.8). Patients had good functional results : the mean PRWHE score was 13 (SD=13) ; Quick DASH at 14 (SD=16) ; Brief Michigan at 30,9 (SD=6.2) ; CISS at 30.5 (DS=14.9). Patients get back to work after 121 days (DS=201). They had a normal sensibility at 2PD for 9 of them (34.6%). The grip strength was at 80% (SD=25) and key pinch test at 61.0% (SD=34). The YO Möberg was longer by 38.9% (DS=6,3) of the affected side and the YF one by 40.1% (SD=5.3). 3 patients (7.5%) required a revision surgery including 2 reconstructive (Matev and pollicization). Stratified analysis showed better overall results for long stump but without significant difference. This study didn’t highlight significant difference according to time of regularization but did it for PROMs according to work accident.

This is the first study with such hindsight dealing with functional and clinical results after thumb amputation. Nevertheless this remains a single center study with lack of power to highlight significant difference. Clinical results must be balanced by patients who could not realize them (10/26, 38.5%). Multivariate analyses could be interesting with higher effectives.

Results of thumbs amputations patients remain acceptable. Nerve management and conservation of length should guide surgeons in order to have best results. Professionals can inform their patients of what they can expect from their thumb. Nevertheless, replantation must be perform when it’s possible.
Antoine WIDENT (Caen), Gaëlle MAROTEAU, Germain POMARES, Laurent OBERT, Fabrice RABARIN, Christophe HULET
09:10 - 09:20 #48478 - CG27 Effectiveness of a nocturnal custom-made orthosis in the management of symptomatic rhizarthrosis: A Retrospective Cohort Study.
CG27 Effectiveness of a nocturnal custom-made orthosis in the management of symptomatic rhizarthrosis: A Retrospective Cohort Study.

his study aimed to evaluate the effectiveness of an overnight custom-made orthosis in patients with symptomatic rhizarthrosis, assessing pain and grip strength before and after 4 months of use.

This single-centre retrospective cohort study included 103 patients with symptomatic rhizarthrosis, comprising 25 males and 78 females, with a mean age of 61.2 years. All patients were treated with a resting orthosis prescribed for nocturnal use.‹The primary outcome was patient-reported comfort, measured with the VAS. Secondary outcomes included key pinch, precision pinch, and grip strength assessments. All measurements were performed by a single surgeon at baseline and after a mean follow-up of 4.2 months.‹Among the initial cohort, 94 patients (91%) completed the study protocol with VAS scores, while strength measurements were available for 73 patients (71%) for key and precision pinch, and for 91 patients (88%) for handheld dynamometry.

The use of a nocturnal, custom-made orthosis resulted in a significant reduction in pain scores, as measured by the VAS, decreasing from 67.7 ± 17.04 before treatment to 49.46 ± 23.75 after three months of use (p < 0.001).‹Among the 73 patients with available pre- and post-treatment data for key pinch strength, a significant improvement was observed, with values increasing from 4.82 ± 2.57 kg to 5.58 ± 2.45 kg (p < 0.05).‹For precision pinch strength, also measured in 73 patients, a slight increase was noted from 3.49 ± 1.69 kg to 3.71 ± 1.74 kg after three months, although this difference did not reach statistical significance.‹In 91 patients assessed with handheld dynamometry (Jamar), grip strength significantly improved from 24.44 ± 11.88 kg at baseline to 25.98 ± 12.69 kg after three months of orthosis treatment (p < 0.05).

These findings suggest that nocturnal use of a custom-made orthosis for symptomatic rhizarthrosis effectively reduces pain and improves hand function, as demonstrated by increased strength in key pinch and Jamar measurements. This improvement in symptoms may contribute to delaying the need for surgical intervention. While our results align with existing evidence supporting orthotic treatment in rhizarthrosis, our study is distinctive in demonstrating the benefits of night-time use, allowing for unrestricted hand function during the day.

The findings suggest that a nocturnal, custom-made orthosis may effectively reduce symptoms in patients with symptomatic rhizarthrosis. However, further prospective, randomized studies are necessary to confirm these results.
Jean GOUBAU (Gand - Bruxelles, Belgique), Jorne DUFOUR, Michiel CROMHEECKE, Pieter-Bastiaan DE KEYZER, Peter COEMAN
09:20 - 09:30 #48430 - CG28 Etat des lieux et perspectives du développement durable en rééducation de la main.
CG28 Etat des lieux et perspectives du développement durable en rééducation de la main.

En France, le secteur de la santĂ© est responsable de 8% des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. En rééducation de la main, l'intĂ©gration de principes de dĂ©veloppement durable (DD) reprĂ©sente un dĂ©fi. Face aux enjeux environnementaux croissants, il est important de prioriser les actions Ă  mettre en place pour une meilleure efficience, mais avant tout d’effectuer le constat de nos pratiques actuelles. L’objectif de ce travail est d’évaluer les pratiques actuelles en matiĂšre de DD chez les rééducateurs de la main (kinĂ©sithĂ©rapeutes, ergothĂ©rapeutes et orthĂ©sistes) dont certains appartiennent au GEMMSOR-SFRM mais Ă©galement de mesurer leur niveau d’engagement Ă©cologique et d’identifier les leviers d’amĂ©lioration.

Une enquĂȘte anonyme en ligne a Ă©tĂ© diffusĂ©e aux membres du GEMMSOR-SFRM et sur les rĂ©seaux sociaux a destination professionnelle. Le questionnaire, structurĂ© en plusieurs volets (informations sociodĂ©mographiques, pratiques professionnelles, connaissances et attitudes vis-Ă -vis du DD), a permis de recueillir des donnĂ©es quantitatives et qualitatives. Les rĂ©ponses ont Ă©tĂ© analysĂ©es de maniĂšre descriptive, puis des comparaisons ont Ă©tĂ© effectuĂ©es en fonction des profils professionnels (Ăąge, statut, type d’exercice).

Parmi les rĂ©pondants (N = 117), une majoritĂ© exerce en libĂ©ral (73 %) et possĂšde une expĂ©rience professionnelle infĂ©rieure Ă  20 ans (72 %). 86 % des participants dĂ©clarent ĂȘtre sensibles aux enjeux du DD, seuls 54 % affirment trier leurs dĂ©chets dans leur exercice. Les freins identifiĂ©s incluent un manque d’information (67 %) et des contraintes logistiques ou Ă©conomiques (68 %). L’absence de formation dĂ©diĂ©e est notĂ©e par 28% des rĂ©pondants.

Cette enquĂȘte rĂ©vĂšle un Ă©cart entre la sensibilisation des rééducateurs au DD et la mise en Ɠuvre effective de pratiques durables. Si l’intention est prĂ©sente, des obstacles structurels et un manque de formation freinent les actions concrĂštes. Comparativement Ă  d’autres spĂ©cialitĂ©s mĂ©dicales, les rĂ©sultats montrent une prise de conscience rĂ©cente mais encore incomplĂšte. La mĂ©thodologie prĂ©sente l’avantage d’une large reprĂ©sentativitĂ©, bien que le biais dĂ©claratif soit toujours Ă  considĂ©rer.

Ce travail met en Ă©vidence un besoin urgent de structuration de l’approche Ă©cologique en rééducation de la main. La mise en place de rĂ©fĂ©rentiels, la formation continue et initiale pourraient favoriser l’évolution des pratiques. Ces rĂ©sultats appellent Ă  des actions coordonnĂ©es entre institutions, sociĂ©tĂ©s savantes et professionnels. Perspectives Comme nous le suggĂšre les rĂ©sultats surprenants de la thĂšse du Dr. RĂ©my JOND, l’écoconception des soins en Chirurgie de la main nous permet d’envisager un nouvel axe dĂ©cisionnaire. A quand chez les rééducateurs ?
Manuel FRANCOIS (GRENOBLE)
09:30 - 09:40 #48435 - CG29 Etat des lieux de l’imagerie motrice et de la thĂ©rapie miroir dans la rééducation des tendons flĂ©chisseurs des doigts : une enquĂȘte quantitative.
CG29 Etat des lieux de l’imagerie motrice et de la thĂ©rapie miroir dans la rééducation des tendons flĂ©chisseurs des doigts : une enquĂȘte quantitative.

Cette Ă©tude examine l’intĂ©gration de l’imagerie motrice (IM) et de la thĂ©rapie miroir (TM) dans la rééducation des tendons flĂ©chisseurs des doigts, en soulignant leurs bĂ©nĂ©fices pour la rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle et la plasticitĂ© cĂ©rĂ©brale. Ces techniques permettent d'amĂ©liorer la dextĂ©ritĂ©, la gestion de la douleur, et la force de prĂ©hension, tout en optimisant la rĂ©adaptation post-chirurgicale et en rĂ©duisant les effets nĂ©gatifs de l'immobilisation sur la reprĂ©sentation corticale.

Un questionnaire en ligne sur Google FormsŸ a été envoyé à des masseurs-kinésithérapeutes (MK) spécialisés en rééducation de la main entre le 24 juillet et le 31 octobre 2024. Les réponses ont été analysées via Microsoft ExcelŸ.

Parmi les 81 rĂ©ponses recueillies, 56 ont Ă©tĂ© exploitables. Il a Ă©tĂ© constatĂ© un manque de connaissances, principalement dĂ» Ă  un dĂ©ficit de formation, bien que prĂšs de la moitiĂ© des rĂ©pondants utilisent l’IM et la TM dans leur pratique et en reconnaissent les bĂ©nĂ©fices. Une distinction a Ă©tĂ© faite entre les professionnels formĂ©s rĂ©cemment et ceux ayant une expĂ©rience plus ancienne. De plus, les MK privilĂ©gient majoritairement les protocoles de rééducation actifs, ce qui pourrait influencer leur intĂ©rĂȘt pour l'utilisation des techniques neurocognitives. Les freins Ă  l’utilisation de ces techniques ont Ă©galement Ă©tĂ© identifiĂ©s.

La pratique de l’IM et de la TM reste sous-utilisĂ©e dans la rééducation des tendons flĂ©chisseurs des doigts par les MK, malgrĂ© leurs avantages. Cela peut ĂȘtre attribuĂ© Ă  un manque de connaissances, mais Ă©galement aux protocoles de rééducation utilisĂ©s. Des axes de dĂ©veloppement ont Ă©mergĂ© et mĂ©ritent d’ĂȘtre approfondis pour optimiser l’utilisation de ces techniques en rééducation.
Déborah POTIER (Blandainville)
09:40 - 09:50 #48465 - CG30 Traitement de la douleur chronique basé sur la stimulation visuelle de la main en réalité augmentée.
CG30 Traitement de la douleur chronique basé sur la stimulation visuelle de la main en réalité augmentée.

La douleur chronique est associĂ©e Ă  des altĂ©rations du systĂšme nerveux central et pĂ©riphĂ©rique, Ă  des distorsions de la reprĂ©sentation mentale du corps et Ă  une altĂ©ration de la perception des signaux internes. Des techniques de feedback multimodal, notamment la stimulation visuelle (SV), semblent prometteuses dans la gestion de la douleur chronique. La SV est particuliĂšrement adaptĂ©e car elle permet de contourner la douleur liĂ©e aux stimulations tactiles. En rĂ©alitĂ© augmentĂ©e (RA), la SV prĂ©sente l’avantage de dispenser un retour sensoriel sans nĂ©cessiter d’avatar, et sa synchronisation au rythme cardiaque pourrait renforcer son efficacitĂ©. Cette Ă©tude explore la faisabilitĂ© et les effets d’une SV en RA, synchronisĂ©e ou non au rythme cardiaque, chez 11 personnes souffrant de douleurs chroniques du poignet et/ou de la main. L’hypothĂšse est qu’une SV synchrone en RA rĂ©duit l’intensitĂ© de la douleur pendant la sĂ©ance.

Chaque personne a réalisé 4 séances de 12 minutes en RA sur 2 semaines selon un protocole randomisé en double aveugle : 2 avec SV synchrone et 2 avec SV asynchrone. La douleur, la variabilité du rythme cardiaque (VRC) et la satisfaction ont été évaluées avant, pendant et aprÚs chaque séance. Un groupe contrÎle a simplement visualisé sa main sans SV ni RA.

Nos rĂ©sultats montrent une diminution significative de l’intensitĂ© de la douleur pendant l’exposition Ă  la SV en RA, sans diffĂ©rence observĂ©e entre les conditions synchrone et asynchrone. La diminution semble plus importante chez les patients les plus douloureux et n’est pas observĂ©e dans le groupe contrĂŽle. La VRC n’a Ă©tĂ© modifiĂ©e par aucune des deux conditions (synchrone/asynchrone). Les auto-questionnaires montrent une bonne tolĂ©rance et satisfaction vis-Ă -vis de l’utilisation de la RA.

Ces donnĂ©es suggĂšrent que la SV en RA constitue une mĂ©thode sĂ»re, bien acceptĂ©e et potentiellement efficace pour la gestion de la douleur chronique, probablement grĂące Ă  un effet d’incarnation amĂ©liorant la reprĂ©sentation corporelle. Cette meilleure incarnation en RA par rapport Ă  la rĂ©alitĂ© virtuelle pourrait expliquer qu’il n’y a pas de diffĂ©rence entre la SV synchrone et asynchrone Ă  la diffĂ©rence de ce qui a Ă©tĂ© dĂ©crit antĂ©rieurement en rĂ©alitĂ© virtuelle.

Les rĂ©sultats de l’étude sont encourageants et cette technique pourrait ĂȘtre intĂ©grĂ©e dans les soins courants ou dans des programmes d’auto-exercices Ă  domicile pour la gestion des douleurs chroniques. La condition synchrone n’étant pas primordiale, cela simplifie le protocole et favorise une utilisation en autonomie sans Ă©lectrodes.
Anouck TAPISSIER (Nancy), Pierrick HERBÉ, Vincent MORIOT, AndrĂ©a SÉRINO, Oliver KANNAPE, AmĂ©lie TOUILLET
Salle 251

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F13
09:00 - 09:30

Communications Libres
Chirurgie des nerfs

Modératrices : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Modératrice, Besançon)
09:00 - 09:05 #48541 - CP110 Troubles neurologiques fonctionnels de la main : étude des facteurs favorisant et pérennisant dans une série de 12 patients.
CP110 Troubles neurologiques fonctionnels de la main : étude des facteurs favorisant et pérennisant dans une série de 12 patients.

Les pathologies de la main d’étiologie non-organique sont un dĂ©fi diagnostique, thĂ©rapeutique et de relation de soins. L’éventail large de leurs prĂ©sentations cliniques au carrefour de la neurologie, la psychiatrie et la chirurgie de la main a conduit Ă  plusieurs classifications. La terminologie actuelle pour ces difficultĂ©s ou impossibilitĂ©s de mobiliser des segments digitaux, souvent par dystonie, est trouble neurologique fonctionnel. Notre objectif Ă©tait de dĂ©crire les caractĂ©ristiques cliniques et biographiques dans une sĂ©rie de patients prĂ©sentant des troubles neurologiques fonctionnels de la main, afin d’explorer leurs caractĂ©ristiques cliniques de ces patients.

Nous avons Ă©tudiĂ© une cohorte rĂ©trospective monocentrique de 12 patients en termes de caractĂ©ristiques dĂ©mographiques, de prĂ©sentation clinique mais aussi de facteurs psychologiques et d’histoire personnelle. L’accent a Ă©tĂ© mis sur l’exploration du lien entre les symptĂŽmes fonctionnels et les Ă©vĂ©nements de vie du patient, ainsi que sur les rĂ©sultats des traitements chirurgicaux proposĂ©s.

La cohorte comprenait 11 femmes et un homme. L’ñge moyen Ă©tait de 45 ans et le niveau socio-Ă©ducatif en moyenne bas. Sept des 12 patients avaient des comorbiditĂ©s psychiatriques connues. Tous avaient une histoire traumatique sur le membre supĂ©rieur comme facteur dĂ©clenchant. L’absence de mobilisation des segments digitaux et l’exclusion du membre Ă©taient prĂ©sentes chez tous les patients. Des douleurs neuropathiques spontanĂ©es Ă©taient prĂ©sentes chez 8 patients. Un mauvais vĂ©cu de l’anesthĂ©sie loco-rĂ©gionale et/ou un conflit relationnel avec l’équipe chirurgicale Ă©taient rapportĂ©s par tous les patients (n=8) ayant Ă©tĂ© opĂ©rĂ©s avant le dĂ©clenchement des symptĂŽmes. La moitiĂ© des patients a eu un examen sous anesthĂ©sie loco-rĂ©gionale avec manipulation sans amĂ©lioration des amplitudes articulaires. Un des patients a nĂ©cessitĂ© une amputation transhumĂ©rale Ă  visĂ©e fonctionnelle pour un membre momifiĂ© exclus et douloureux. Tous ont eu une prise en charge multidisciplinaire associant de maniĂšre variable mĂ©decins MPR, mĂ©decins de la douleur, psychiatres en plus du suivi orthopĂ©dique.

Les prĂ©sentations cliniques de cette cohorte Ă©taient cohĂ©rentes avec celle de la « psychoflexed hand » mentionnĂ©e dans la littĂ©rature. Cette Ă©tude suggĂšre la participation de plusieurs facteurs pronostics nĂ©gatifs tels la douleur spontanĂ©e associĂ©e et les bĂ©nĂ©fices secondaires importants et remet en question les dogmes existant dans la communautĂ© chirurgicale comme l’abstention chirurgicale et l’absence de communication du diagnostic au patient.

Certains facteurs de risque apparaissent Ă©vitables et les connaĂźtre devrait permettre de rĂ©duire la frĂ©quence d’apparition de cette grave pathologie.
Mathias EL AYOUBI (Rouen), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR, Adeline CAMBON BINDER
09:05 - 09:10 #48766 - CP111 Sections/sutures nerveuses (reset neurroraphy), nouveau concept thĂ©rapeutique de la spasticitĂ© chez le cĂ©rĂ©bro-lĂ©sĂ© Ă  propos d’une premiĂšre sĂ©rie de 6 cas du nerf musculo-cutanĂ©.
CP111 Sections/sutures nerveuses (reset neurroraphy), nouveau concept thĂ©rapeutique de la spasticitĂ© chez le cĂ©rĂ©bro-lĂ©sĂ© Ă  propos d’une premiĂšre sĂ©rie de 6 cas du nerf musculo-cutanĂ©.

La spasticitĂ© est le symptĂŽme principal des paralysies centrales. L’hyper activitĂ© de la boucle rĂ©flexe n’était jusqu’à prĂ©sent chirurgicalement accessible qu’aux dĂ©nervations plus ou moins sĂ©lectives. La persistance d’unitĂ©s motrices fonctionnelles conduit souvent Ă  une rĂ©cidive de la spasticitĂ© ou le cas Ă©chĂ©ant Ă  un affaiblissement important du muscle dĂ©nervĂ©. Nous proposons une technique nouvelle de sections/sutures nerveuses reposant sur dĂ©connexion de toutes les unitĂ©s motrices d’un muscle cible, puis par la suture immĂ©diate restituer la repousse motoneurale sans la boucle rĂ©flexe, mettant Ă  profit les erreurs de connexion et la moindre repousse sensitive afin de redonner une fonction motrice sans la spasticitĂ©.

Nous rapportons nos 6 premiers cas de sections/sutures tronculaires du nerf musculo-cutanĂ© (MC), de 38,8 ans ±18,5 [21 - 62] d’ñge moyen (3 paralysies cĂ©rĂ©brales, 2 accidents vasculaires et une pathologie neurodĂ©gĂ©nĂ©rative). L’indication Ă©tait systĂ©matiquement validĂ©e par un bloc anesthĂ©sique du musculo-cutanĂ© montrant une rĂ©duction du flessum du coude et la conservation d’une flexion active. AprĂšs section du tronc commun du MC, il Ă©tait immĂ©diatement suturĂ© au nylon monobrin 9/0. Les patients Ă©taient Ă©valuĂ©s en postopĂ©ratoire immĂ©diat et avec un recul moyen de 14 mois. D’autres procĂ©dures ont Ă©tĂ© associĂ©es, une cryoneurolyse de l’anse des pectoraux, 5 dĂ©nervations (latssimus-dorsi, Teres-minor, Pronator Teres, branche motrice du Nerf Ulnaire). Trois arthrodĂšses raccourcissantes du poignet, 6 allongements des flĂ©chisseurs.

La spasticitĂ© (Ashorwth) a diminuĂ© de 58,8 % de 3,8 ±0,4 Ă  1,7 ±1,4. Le dĂ©ficit d’extension active du coude est passĂ©e de 82,5° ±35.7 Ă  51,7° ±29.9 [-45,8 %], la force de flexion est passĂ©e de 4,0± 0 Ă  3,2±0,4 BMRC (-18,8 %). Le score INOM proximal augmentait de 42,0 % (de 4,2±2,6 Ă  4,8±2,8)

Nos premiers rĂ©sultats montrent une diminution importante de la spasticitĂ©, avec un gain en extension active du coude et un respect de sa flexion. Nous n’observons pas sur un recul encore court de rĂ©currences ou de troubles sensitifs. Au-delĂ  de la diminution constante de la spasticitĂ©, 3 tableaux s’individualisent : - Les formes dĂ©ficitaires superposables Ă  une simple neurotomie chez des patients initialement dĂ©ficitaires. - Les rĂ©cidives partielles aprĂšs une amĂ©lioration initiale, le rĂ©sultat se dĂ©grade avec l’émergence d’une spasticitĂ© du Brachio-Radialis. - Les meilleures indications, il s’agit de paralysies cĂ©rĂ©brales fonctionnelles, qui au-delĂ  du gain analytique recouvrent un mouvement plus fluide sans spasticitĂ©.

Cette technique innovante et prometteuse justifie d’effectifs et de recul pour ĂȘtre validĂ©e.
Bertrand COULET (Montpellier), Flavia COROIAN, Isabelle LAFFONT, Michel CHAMMAS
09:10 - 09:15 #48462 - CP112 Etude anatomique des branches motrices du muscle subscapulaire dans la neurectomie sĂ©lective appliquĂ©e Ă  la spasticitĂ© de l’épaule.
CP112 Etude anatomique des branches motrices du muscle subscapulaire dans la neurectomie sĂ©lective appliquĂ©e Ă  la spasticitĂ© de l’épaule.

La spasticitĂ© de l’épaule, frĂ©quente aprĂšs une lĂ©sion du motoneurone central, entraĂźne une dĂ©formation en rotation interne et une altĂ©ration fonctionnelle douloureuse. En cas de rĂ©sistance au traitement mĂ©dical, la neurectomie sĂ©lective (NS) des branches motrices ciblĂ©es peut offrir un soulagement spĂ©cifique tout en prĂ©servant la stabilitĂ© articulaire. Objectif : DĂ©crire prĂ©cisĂ©ment l’anatomie des branches motrices destinĂ©es au muscle sous- scapulaire et Ă©valuer la faisabilitĂ© de la NS dans le traitement de la spasticitĂ© de l’épaule.

Vingt Ă©paules issues de dix sujets anatomiques conservĂ©s au formol ont Ă©tĂ© dissĂ©quĂ©es par voie sous-claviculaire. Le nombre, le diamĂštre, la longueur et la distance d’émergence des branches motrices destinĂ©es au sous-scapulaire ont Ă©tĂ© relevĂ©s. Les variations anatomiques ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es. Un cas clinique de traitement chirurgical d’une Ă©paule spastique par NS est prĂ©sentĂ© Ă  titre d’illustration.

Le nombre moyen de branches motrices destinĂ©es au sous-scapulaire Ă©tait de 2,55 (±0,89). Leur longueur moyenne Ă©tait de 44,9 mm et leur diamĂštre moyen de 1,9 mm. L’émergence se situait en moyenne Ă  36 mm sous le bord infĂ©rieur de la clavicule, avec 7,9 % des cas prĂ©sentant une Ă©mergence plus proximale. Une origine Ă  partir du nerf axillaire a Ă©tĂ© observĂ©e dans 35 % des cas, gĂ©nĂ©ralement pour la portion infĂ©rieure du muscle. Un tronc commun avec le nerf thoraco-dorsal a Ă©tĂ© retrouvĂ© dans 10 % des dissections. Le cas clinique illustre une amĂ©lioration significative des douleurs, de la posture et de la mobilitĂ© aprĂšs intervention.

La spasticitĂ© de l’épaule, frĂ©quente et invalidante, affecte souvent des adultes jeunes. Les neurectomies sĂ©lectives (NS) ciblent les rotateurs internes, amĂ©liorant douleur, fonction et mobilitĂ©, sans compromettre la stabilitĂ© glĂ©no-humĂ©rale. Leur rĂ©alisation exige une connaissance fine des variations anatomiques des nerfs, notamment du sous-scapulaire et du thoraco-dorsal. L’approche antĂ©rieure permet d’associer d’autres gestes chirurgicaux en un temps. MalgrĂ© des rĂ©sultats encourageants, l'absence de suivi prospectif et les risques de biais limitent les conclusions sur leur efficacitĂ© rĂ©elle Ă  long terme.

Nous montrons la faisabilité anatomique de cette procédure ainsi que sa pertinence clinique, et apportons des données anatomiques sur la cartographie des branches nerveuses.
Pierre MAINCOURT (Brest), Alexandra FORLI, Weiguo HU, Thomas DAOULAS, Anne PERRUISSEAU CARRIER
09:15 - 09:20 #48789 - CP113 Nerve transfers to reconstruct extension in spastic elbow: an anatomical study.
CP113 Nerve transfers to reconstruct extension in spastic elbow: an anatomical study.

Spasticity of the upper limb follows a cerebral lesion and leads to a combination of muscle overactivity, imbalance, and functional motor deficits. Selective neurotomy has become a widely accepted surgical strategy to reduce spastic hyperactivity by targeting specific motor nerve branches. However, this approach does not directly address muscle weakness, especially in antagonist groups such as the triceps, which are essential for upper limb extension. Nerve transfers represent a growing field in peripheral nerve surgery. Their use in spastic paralysis remains limited, though theoretically promising, as the lower motor neurons remain intact. This anatomical study introduces the concept of using nerve branches already targeted for neurotomy, namely, those to the biceps and brachialis, as donor nerves for neurotisation to the triceps. The aim was to assess the feasibility of combining partial denervation of spastic elbow flexors with nerve transfers to restore voluntary elbow extension.

Ten upper limbs from eight formalin-embalmed cadavers were dissected. Motor branches of the musculocutaneous nerve (biceps, brachialis, brachio-radialis) and radial nerve (long, medial, and lateral heads of triceps) were identified. For each nerve, origin, diameter, and length were re-corded. Anatomical variations and branching patterns were noted. Simulated end-to-end (ETE) and supercharge end-to-side (SETS) coaptations were performed to evaluate feasibility. Transfers were tested for each donor-recipient pair, assessing feasibility based on calibre, length, and tension-free anastomosis.

Motor branches from the musculocutaneous and radial nerves were consistently identified. Donor nerves included branches to biceps, brachialis and brachio-radialis, and were used for simulated transfers to triceps branches. SETS transfers were feasible from LHBB, SHBB, and Brachialis to the medial triceps head. Transfers to proxMedHT were possible in up to 80% of cases. Distal medial and lateral branches were less accessible. Transfers from radial nerve donors or toward distal lateral head were rarely feasible (<20%). ETE transfers showed broader feasibility. LHBB, SHBB, and BA1 enabled coaptation to LgHT and proxMedHT in over 90% of cases. Radial nerve donors were rarely suitable.

This anatomical study confirms that consistent and accessible donor and recipient branches exist for distal nerve transfers around the elbow. These findings extend the principles of nerve trans-fer, well established for flexor restoration, to elbow extensors in spastic patients.

Distal nerve transfers to restore elbow extension in spastic upper limbs are anatomically feasible and may complement hyperselective neurectomies in restoring elbow extension in patients with spastic paralysis. These findings provide an anatomical basis for future clinical applications
Noémie BERLAND (Saint Pierre), Charlotte JALOUX
09:20 - 09:25 #48432 - CP114 Existe-t-il un intĂ©rĂȘt au centre autonome avec anesthĂ©sie adaptĂ©e pour des actes chirurgicaux du membre supĂ©rieur ?
CP114 Existe-t-il un intĂ©rĂȘt au centre autonome avec anesthĂ©sie adaptĂ©e pour des actes chirurgicaux du membre supĂ©rieur ?

L’accĂšs au bloc opĂ©ratoire conventionnel pour des chirurgies courtes est souvent complexe: dĂ©lais prolongĂ©s, gestion logistique lourde, coĂ»ts Ă©levĂ©s. Ce travail prĂ©sente un circuit autonome pour des patients sĂ©lectionnĂ©s associant chirurgie du membre supĂ©rieur et anesthĂ©sie adaptĂ©e.

Entre avril 2022 et avril 2025, 322 actes(187 neurolyses du mĂ©dian au poignet/ 58%) ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans un Ă©tablissement rĂ©pondant aux normes de sĂ©curitĂ© (surveillance post interventionnelle(SSPI),salle ISO5). Les critĂšres d’évaluation comprenaient: satisfaction des patients(e-satis;questionnaire interne),temps de prĂ©sence en salle chirurgicale(TSC), en SSPI(TPI),dans l’établissement(TE), survenue de complications et d'Ă©vĂ©nements indĂ©sirables.

Nous rapportons: taux de satisfaction e-satis: 87,5%(50,100) ;questionnaire interne: 95 %(65,100);TSC:19 minutes(9,75);TPI:29 minutes(12,180);TE:133 minutes (60,245);deux complications(0,6%)-hyperrĂ©sorption des fils sans reprise chirurgicale, sepsis nĂ©cessitant une reprise; trois Ă©vĂ©nements indĂ©sirables(0,9%): douleurs per-opĂ©ratoires mal contrĂŽlĂ©es, chirurgie sans agrĂ©ment de l'Ă©tablissement, anesthĂ©sie inadaptĂ©e a l’intitulĂ© de l’intervention.

L'Ă©mergence de l'"office surgery" prĂ©sente des bĂ©nĂ©fices: circuit de soins simplifiĂ©, rĂ©duction des coĂ»ts, accessibilitĂ© accrue. Cependant elle nĂ©cessite: sĂ©lection des patients, Ă©quipement technique, autorisation et convention de soins, formation spĂ©cifique pour garantir sĂ©curitĂ© et efficacitĂ©. Le circuit « fast track » reste souvent dĂ©pendant de structures prĂ©-existantes distantes les unes des autres. Dans notre pratique de centre autonome l’accessibilitĂ© Ă  la SSPI reste un choix de sĂ©curitĂ©. Notre filiĂšre de soins est une alternative intĂ©ressante combinant les avantages de l'"office surgery", les exigences de sĂ©curitĂ©, et les impĂ©ratifs structurels et mĂ©dico-lĂ©gaux. L’anesthĂ©sie "WALANT" offre des avantages: satisfaction des patients, retour rapide a l’autonomie, rentabilitĂ© accrue, efficacitĂ© opĂ©ratoire, rĂ©duction du recours aux opioĂŻdes. Lalonde(JBJS, 2023) La pose et le lĂąchage du garrot sans bloc axillaire entraine frĂ©quemment une gĂȘne, des douleurs. Pour 164 actes(51%), notre procĂ©dure NAPALM (NO ADRENALIN PERIPHERAL nerve anesthesia, ADRENALIN LOCAL anesthesia for MOBILITY) associe: anesthĂ©sie distale pĂ©ri-nerveuse Ă©choguidĂ©e non adrĂ©nalinĂ©- limiter la douleur au site d'injection opĂ©ratoire et le risque iatrogĂšne d’ischĂ©mie nerveuse- ;anesthĂ©sie adrĂ©nalinĂ©e du site opĂ©ratoire; suivi de la dose maximale d’anesthĂ©siant.

Une filiĂšre de soins organisĂ©e en centre autonome avec circuit optimisĂ© et anesthĂ©sie adaptĂ©e offre une procĂ©dure sĂ»re, efficace et rentable pour les chirurgies du membre supĂ©rieur. Elle permet d’amĂ©liorer la satisfaction du patient et des soignants en allĂ©geant les contraintes d’un unitĂ© traditionnelle, et reprĂ©sente une rĂ©ponse pertinente Ă  l’engorgement des plateaux techniques lourds. Les limites rapportĂ©es sont l’investissement des praticiens et de l’établissement; la sĂ©lection rigoureuse des patients, du type de chirurgie et d’anesthĂ©sie. Les rĂ©sultats sont encourageants, des Ă©tudes comparatives sont nĂ©cessaires afin d'en cerner les bĂ©nĂ©fices rĂ©els.
Pierre Yves BARTHEL (ANNEMASSE), Francoise TOCHON, Eric LEGRAND, Benoit FANARA, Pierre GUERRE-BERTHELOT, Chahe MARDIROSOFF
Salle 252AB
09:30

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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E14
09:30 - 10:00

Table Ronde FESUM
Les plus beaux cas cliniques de la FESUM

Conférenciers : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Conférencier, Rouen), Fabrice RABARIN (chirurgien) (Conférencier, Angers - Trelaze), Adil TRABELSI (CHIRURGIEN) (Conférencier, Avignon)
Modératrice : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen)
L’investissement des chirurgiens français dans la FESUM ne se dĂ©ment pas et, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, malgrĂ© la difficultĂ©, il est plus que nĂ©cessaire de pouvoir maintenir un maillage et une cohĂ©rence dans les centres Urgence Mains. Cette table ronde permettra de discuter avec l’auditoire des situations piĂ©geuses en urgence.
Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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F14
09:30 - 10:00

Conférence d'Enseignement
Main gauche, main droite : comprendre la latéralité et son impact en chirurgie

Modérateur : Dominique LE NEN (dominique.lenen@wanadoo.fr) (Brest)
L’éducation, la religion et la prĂ©disposition gĂ©nĂ©tique, nous poussent Ă  utiliser un membre un cĂŽtĂ©, une main, plutĂŽt que l’autre alors qu’elles sont toutes les deux capable d’effectuer des tĂąches extraordinaires. La chirurgie, mĂȘme avec le "No Touch", a tentĂ© d’exclure cet outil Ă©tonnant que sont les doigts et la main.
Cette confĂ©rence va nous Ă©clairer sur le cĂŽtĂ© intuitif de notre pratique et l’utilisation de notre meilleur cĂŽtĂ©.
09:30 - 09:50 Main gauche, main droite : comprendre la latéralité et son impact en chirurgie. Sébastien DURAND (Dr) (Conférencier, Lausanne, Suisse)
09:50 - 10:00 Discussion.
Salle 252AB

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H12
09:30 - 10:00

Communications Libres
Echo-chirurgie

Modérateurs : Pierre Emmanuel CHAMMAS (Praticien Hospitalier) (Montpellier), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Besançon)
09:30 - 09:35 #48407 - CP125 Libération percutanée antérograde échoguidée du pouce à ressort.
CP125 Libération percutanée antérograde échoguidée du pouce à ressort.

Le pouce Ă  ressort (ou trigger thumb) est une pathologie frĂ©quente de la main, affectant la qualitĂ© de vie des patients. Bien que la libĂ©ration chirurgicale ouverte du poulie A1 soit le traitement de rĂ©fĂ©rence, les techniques percutanĂ©es Ă©choguidĂ©es offrent une alternative moins invasive avec des rĂ©sultats prometteurs. NĂ©anmoins, la proximitĂ© des structures neurovasculaires rend la chirurgie du pouce plus complexe que celle des autres doigts. Cette Ă©tude vise Ă  dĂ©crire une nouvelle technique Ă©choguidĂ©e axiale et antĂ©rograde pour la libĂ©ration percutanĂ©e du poulie A1 du pouce Ă  ressort, afin d’amĂ©liorer la prĂ©cision et rĂ©duire les risques iatrogĂšnes

Une sĂ©rie prospective de 32 cas de pouce Ă  ressort a Ă©tĂ© traitĂ©e entre 2024 et 2025 par un seul chirurgien expĂ©rimentĂ© dans la chirurgie Ă©choguidĂ©e. Les patients inclus Ă©taient majeurs et prĂ©sentaient un Ă©chec du traitement conservateur. L’intervention a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sous anesthĂ©sie locale (WALANT), avec une sonde Ă  haute frĂ©quence et une technique antĂ©rograde sous Ă©chographie axiale. La procĂ©dure impliquait une incision cutanĂ©e de 2 mm, une dissection jusqu’au tendon du long flĂ©chisseur du pouce et l’introduction du couteau entre le tendon et le poulie A1 sous contrĂŽle Ă©chographique pour sectionner ce dernier. Aucun point de suture n’a Ă©tĂ© nĂ©cessaire, et une mobilisation immĂ©diate a Ă©tĂ© encouragĂ©e.

Sur les 32 cas opĂ©rĂ©s (17 Ă  droite et 15 Ă  gauche), aucun patient n’a prĂ©sentĂ© de complications majeures (lĂ©sions neurovasculaires, perte de mobilitĂ©, infection, rupture tendineuse) ni de rĂ©cidive pendant le suivi postopĂ©ratoire immĂ©diat. Les patients ont repris leurs activitĂ©s quotidiennes dĂšs le lendemain de l’intervention, avec une rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle satisfaisante et une cicatrice minime.

La technique échoguidée antérograde axiale permet une visualisation précise des structures anatomiques critiques, notamment du nerf collatéral radial, réduisant ainsi le risque de complications comparé aux techniques aveugles ou aux incisions ouvertes. Bien que la chirurgie ouverte reste le gold standard, la technique présentée semble offrir des résultats comparables avec une morbidité réduite. Toutefois, cette approche requiert une expertise avancée en chirurgie échoguidée et un apprentissage progressif pour garantir la sécurité du geste.

La libération percutanée échoguidée antérograde du poulie A1 du pouce à ressort apparaßt comme une technique sûre et efficace, avec des avantages en termes de douleur postopératoire, de cicatrisation et de reprise fonctionnelle rapide. Des études supplémentaires à plus grande échelle et avec un suivi à long terme sont nécessaires pour valider ces résultats et comparer son efficacité à celle des techniques conventionnelles.
Maxime ROUSIÉ (Mons, Belgique), Thomas APARD
09:35 - 09:40 #48522 - CP126 Libération échoguidée rétrograde de la poulie A1 du pouce: étude de faisabilité et de sécurité.
CP126 Libération échoguidée rétrograde de la poulie A1 du pouce: étude de faisabilité et de sécurité.

La libĂ©ration percutanĂ©e de la poulie A1 du pouce suscite des prĂ©occupations quant Ă  la sĂ©curitĂ©, en particulier en raison de la proximitĂ© des structures neurovasculaires. Cette Ă©tude anatomique visait Ă  Ă©valuer la faisabilitĂ© et les risques potentiels de la technique Ă©choguidĂ©e Ă  l’aide de dissections cadavĂ©riques.

12 pouces de cadavres ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s. Une libĂ©ration Ă©choguidĂ©e de la poulie A1 a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  l’aide du scalpel Kemis H1Âź selon la technique rĂ©trograde, suivie d’une dissection complĂšte. Ont Ă©tĂ© mesurĂ©s : la largeur longitudinale des poulies A1, Av, oblique et A2, le type d’agencement des poulies selon la classification de Schubert, la distance entre le bord proximal de la poulie A1 et le croisement du nerf digital radial sur le tendon flĂ©chisseur du pouce, la largeur de la libĂ©ration, la position de l’ouverture (mĂ©diane, radiale ou ulnaire), ainsi que la prĂ©sence de lĂ©sions tendineuses ou neurovasculaires.

Une libĂ©ration complĂšte de la poulie A1 a Ă©tĂ© obtenue dans 11 cas sur 12 (91,6 %). Aucune lĂ©sion neurovasculaire n’a Ă©tĂ© observĂ©e. Des lĂ©sions tendineuses ont Ă©tĂ© notĂ©es dans 4 cas (33 %), dont 2 entailles longitudinales et 2 sections partielles de moins de 50 % de l’épaisseur du tendon. L’agencement des poulies variait : type I (8,3 %), type II (33,3 %), type III (16,7 %) et type IV (41,7 %). La largeur moyenne de la poulie A1 Ă©tait de 5,89 mm, et la distance mĂ©diane entre le bord proximal de la poulie A1 et le croisement du nerf digital radial Ă©tait de 14,72 mm.

Les observations anatomiques du systĂšme de poulies du pouce confirment les donnĂ©es antĂ©rieures. La poulie A1 prĂ©sente une disposition compatible avec la littĂ©rature, et le nerf digital radial croise de maniĂšre constante en position proximale et superficielle, soutenant la sĂ©curitĂ© de l’approche percutanĂ©e. Des lĂ©sions tendineuses partielles, dĂ©jĂ  rapportĂ©es dans d’autres Ă©tudes, restent d’interprĂ©tation clinique incertaine. RĂ©alisĂ©e sous contrĂŽle Ă©chographique, la technique semble limiter les risques de lĂ©sion significative.

Cette Ă©tude cadavĂ©rique confirme la faisabilitĂ© technique et la sĂ©curitĂ© de la libĂ©ration Ă©choguidĂ©e de la poulie A1 du pouce. L’absence de lĂ©sions neurovasculaires et le taux Ă©levĂ© de libĂ©ration complĂšte soutiennent l’utilisation de cette approche dans des conditions cliniques appropriĂ©es.
Fernando DAVILA (San Sebastien, Espagne), Thomas APARD, Olivier MARES
09:40 - 09:45 #48454 - CP127 Chirurgie échoguidée du doigt à ressaut par voie rétrograde sous WALANT.
CP127 Chirurgie échoguidée du doigt à ressaut par voie rétrograde sous WALANT.

La chirurgie du doigt à ressaut sous échographie permet une technique mini invasive (percutanée) en salle interventionnelle (en dehors d'une salle de bloc opératoire) sous walant (pas de sédatif, pas de jeun, pas de garrot). Plusieurs techniques ont déjà été décrites dans la literature : à l'aiguille, sous endoscopie, antérograde avec couteau dédié, etc. Le but de ce travail prospectif est d'évaluer la faisabilité d'une technique rétrograde pour une section nette de la poulie A1 par une voie digitale et non palmaire pour les doigts longs.

40 patients ont été opérés pour 52 procédures sur doigts longs entre Janvier 2024 et Janvier 2025. Les critÚres d'inclusion sont : Age supérieur à 18 ans, stade de Quinnell 3 ou 4. Les critÚres d'exclusion sont le pouce à ressaut, les gestes associés (infiltratif ou chirurgicaux), l'allergie à la Lidocaine, les maladies rhumatismales, hémodialyse, les récidives de doigt à ressaut ou les antécédents de traumatisme au site opératoire (chirurgie, brulure, plaie, fracture, etc.). Tous les patients ont été opérés par l'auteur en salle interventionnelle avec une sonde de 18 MHZ (Samsung V7) sous walant (10 mL injectés en sous cutanés avec une aiguille de 27G courte) avec instrument dédié à l'échochirurgie. La voie rétrograde se situe au pli cutané proximal de la 1ere phalange. Le succÚs de la méthode était conditionné par la faisabilité de la libération et la disparition du ressaut peropératoire.

Tous les patients ont été opérés avec succÚs. Aucun événement indésirable n'a été déplorés pendant la chirurgie tels que saignement, douleur, changement de méthode, malaise, bris du matériel, ou persistance du ressaut.

La technique Ă  l'aiguille dĂ©plore des Ă©checs de procĂ©dure et des inflammations post opĂ©ratoires persistantes (traumatisme sur le tendon FCS). La technique endoscopique nĂ©cessite du matĂ©riel couteux et stĂ©rilisable impossible Ă  mettre en place financiĂšrement en salle interventionnelle. La technique antĂ©rograde a montrĂ© son efficacitĂ© mais prĂ©sente l'inconvĂ©nient thĂ©orique d'une ouverture en paume ce qui peut ĂȘtre douloureux ou rĂ©veiller une fibromatose de Dupuytren. La technique rĂ©trograde dĂ©crite ici parait Ă©viter ces inconvĂ©nients mais ses rĂ©sultats n'ont jamais Ă©tĂ© dĂ©crits dans la literature. Une machine d'Ă©chographie de trĂšs bonne qualitĂ© (sonde trĂšs haute frĂ©quence) est recommandĂ©e.

Pour les doigts longs, la chirurgie échoguidée du doigt à ressaut par voie rétrograde sous walant est faisable dans cette série. Une étude prospective avec recul d'au moins plusieurs mois est nécessaire pour valider son équivalence avec les autres techniques.
Thomas APARD (Versailles)
09:45 - 09:50 #48477 - CP128 Anesthésie dans la chirurgie de De Quervain: les avantages de la technique WALANT.
CP128 Anesthésie dans la chirurgie de De Quervain: les avantages de la technique WALANT.

WALANT (Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet) technique involves the infiltration of lidocaine and epinephrine at the surgical site to achieve anesthesia and reversible ischemia without the need for a tourniquet, thus avoiding associated risks and discomfort. Additionally, this technique allows surgery to be performed with the patient awake, enabling their cooperation and facilitating intraoperative assessment of motor function. It eliminates the need for pre-anesthetic testing or the presence of an anesthesiologist. WALANT is suitable for common hand surgery procedures, including the treatment of De Quervain’s tenosynovitis.

An observational, analytical, retrospective study was conducted by reviewing medical records of 54 patients diagnosed with De Quervain’s disease who underwent first extensor compartment release in our hospital between 2019 and 2024. We compared two patient groups: those undergoing conventional anesthesia (axillary plexus block or general anesthesia) versus those managed with the WALANT technique."

‱ No statistically significant differences in complications (hematoma, bleeding, necrosis, infection, and surgical wound dehiscence) were observed between the two groups. ‱ The distribution of epidemiological variables (age and sex) and risk factors (smoking, diabetes mellitus, anticoagulation/antiplatelet therapy) was similar in both groups. ‱ A higher recurrence rate was observed in the conventional anesthesia group (16,6% vs 8,7%) (P>0,05) ‱ In the WALANT group, preoperative corticosteroid and local anesthetic infiltration were more frequently administered.

Our findings align with existing literature: WALANT technique is as safe as conventional anesthesia. In our department, prior to 2022, most hand surgeries were performed under regional anesthesia (brachial plexus block), sedation, and tourniquet. Since the implementation of WALANT in 2022, results have been highly satisfactory, with equal or fewer complications, improved operating room efficiency, reduced resource utilization, and higher patient satisfaction. The increased efficiency of WALANT benefits both patients and society by lowering costs, reducing waiting lists, and optimizing resource allocation.

Procedures such as first extensor compartment release in De Quervain’s disease can be safely performed using the WALANT technique. WALANT demonstrates a complication profile comparable to conventional anesthesia while enhancing operating room throughput, reducing resource consumption, and improving patient satisfaction.
Susana HERRERO ALONSO (Burgos, Espagne), Nicole MERCIER RODRÍGUEZ, Miguel Eugenio ESTEFANÍA DÍEZ, Ana ALONSO MARTÍNEZ, Beatriz PALMERO SÁNCHEZ, Carmen GONZALO GUTIERREZ
09:50 - 09:55 #48661 - CP129 Evaluation des risques lors de la pratique de l’echo-chirurgie pour le canal carpien et les doigts a ressaut en office surgery autonome. Une sĂ©rie de 298 interventions.
CP129 Evaluation des risques lors de la pratique de l’echo-chirurgie pour le canal carpien et les doigts a ressaut en office surgery autonome. Une sĂ©rie de 298 interventions.

La chirurgie Ă©cho-guidĂ©e s’est largement dĂ©veloppĂ©e pour le traitement du syndrome du canal carpien et des doigts Ă  ressaut. Parfaitement adaptĂ©e Ă  l’office surgery, nous Ă©valuons ses risques relatifs sur un centre autonome.

Il s’agit d’une sĂ©rie continue de patients opĂ©rĂ©s sous WALANT et chirurgie Ă©cho guidĂ©e pour syndrome du canal carpien ou doigt Ă  ressaut entre mai 2020 et juin 2025. Nous avons Ă©valuĂ©: - la douleur lors de l’anesthĂ©sie et en suites prĂ©coces - La prise d’antalgiques - Les complications au cours de la procĂ©dure et au retour Ă  domicile

298 interventions sur 284 patients on Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es, 151 canaux carpienx dont 14 bilatĂ©raux (soit 137 patients) et 160 doigts a ressaut dont 13 fois chez un mĂȘme patient soit 147 (patients). Dans 13 cas, il y a eu en mĂȘme temps une intervention sur le canal carpien et sur un doigt Ă  ressaut. sur le canal carpien : SimultanĂ©ment ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es 13 intervention sur doigt Ă  ressaut sous Ă©cho-chirurgie, 3 pouces Ă  ressaut open et 2 Lacertus Fibrosus mini open. En per opĂ©ratoire, il n’y a eu aucune complication. La douleur lors de l’anesthĂ©sie Ă©tait Ă  0,54/10, 1,86 au lever de l’anesthĂ©sie et 0,72 le lendemain. La prise d’antalgique fut de 1,8 comprimĂ© de paracĂ©tamol. Un saignement mineur a domicile a nĂ©cessitĂ© le rĂ©fection du pansement par une infirmiĂšre le soir mĂȘme. sur les doigts a ressaut : Sur les 160 interventions, il y a eu une chirurgie sur 2 doigts dans 14 cas et sur 3 doigts dans 1 cas soit au total 175 doigt opĂ©rĂ©s. 13 fois, une intervention sur canal carpien a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en mĂȘme temps sous Ă©cho-chirurgie et dans 3 cas une chirurgie sur un Dupuytren palmaire. En per opĂ©ratoire, 1 malaise vagal spontanĂ©ment rĂ©solutif est survenu lors de l’anesthĂ©sie. La douleur ressentie au moment de l’anesthĂ©sie Ă©tait Ă  0,62/10, 2,39 au lever de l’anesthĂ©sie et 0,71 le lendemain. La prise d’antalgique fuit en moyenne de 1,85 comprimĂ© de paracĂ©tamol. Aucune complication n’est survenue Ă  domicile aprĂšs la sortie du patient.

Cette sĂ©rie apporte la fiabilitĂ© et les risques insignifiants de la procĂ©dure d’échographie interventionnelle sous anesthĂ©sie WALANT en office surgery autonome. La sĂ©lection et le suivi prĂ©coce des patients fiabilise cette prise en charge.

Allant dans le sens de la littĂ©rature, il n ‘y a aucun limite mĂ©dicale Ă  la pratique de la chirurgie Ă©cho-guidĂ©e en office surgery autonome.
Christian COUTURIER (Paris)
Salle 253
10:00 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
10:30

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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E16
10:30 - 12:30

Séance solennelle de la SFCM

12:15 - 12:30 Passage de Flambeau. Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Conférencier, Rouen), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Conférencier, Besançon)
Amphi Bleu

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INF
10:30 - 12:30

Programme Infirmier

Salle 252AB
11:00

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G12
11:00 - 12:30

Session GEMMSOR
Session numérique

11:00 - 11:10 Introduction - Le numérique en santé : place dans la formation initiale.
11:10 - 11:50 Kiné dans la poche : le smartphone au service de la rééducation. Edouard JEANSON (Kinésithérapeute) (Conférencier, Lyon)
11:50 - 12:00 #50041 - CG31 Le bilan des affections courantes de la main : Ă©laboration d’une version numĂ©rique Ă  partir de la littĂ©rature.
CG31 Le bilan des affections courantes de la main : Ă©laboration d’une version numĂ©rique Ă  partir de la littĂ©rature.

Introduction : Lors du bilan d’évaluation de la main, le physiothĂ©rapeute est amenĂ© Ă  exercer un choix parmi des outils d’évaluations multiples et complexes. En pratique, chaque praticien Ă©labore son propre bilan en fonction de sa profession, son lieu de travail et de ses habitudes. L’objectif Ă©tait de proposer un bilan de la main construit Ă  partir des recommandations de la littĂ©rature. Le support numĂ©rique visait Ă  simplifier, Ă  structurer et Ă  harmoniser sa mise en pratique. MatĂ©riel et mĂ©thode : Une revue systĂ©matique a Ă©tĂ© menĂ©e selon les bases de donnĂ©es Pubmed, Google Scholar et COSMIN, entre 2013 et 2023. Cette recherche quantitative a permis de sĂ©lectionner une liste d’outils d’évaluation recommandĂ©s, rĂ©pondant aux critĂšres psychomĂ©triques COSMIN. AprĂšs leur description, un support numĂ©rique Excel modulable a Ă©tĂ© créé (via Ă  l’interface du logiciel Excel). RĂ©sultats : 76 articles correspondaient aux critĂšres de recherche pour un total de 7351 articles. Onze outils d’évaluations (CROM et PROM) ont Ă©tĂ© retenus (selon les normes des l’ICHOM et un consensus europĂ©en rĂ©f internationales) : la mesure des amplitudes articulaires (goniomĂ©trie), la force globale du poignet (Grasp, Key-Pinch), des Ă©chelles de la douleur (EVA ou NPRS), des tests de sensibilitĂ© (STI, WEST et/ou SWMT) ainsi que les auto-questionnaires DASH, MHQ, PRWHE, PSFS et le test de sensibilitĂ© au froid, le CISS. Discussion : La liste d’outils proposĂ©e est non-exhaustive. L’aboutissement Ă  un consensus unanime demeure complexe. Il dĂ©pend du choix de la population, de la terminologie et des critĂšres psychomĂ©triques retenus, eux-mĂȘmes variables et Ă©volutifs au fil des annĂ©es de parution des articles. Les PROM se montrent complĂ©mentaires aux mesures cliniques traditionnelles (CROM). Il se pose la question de la faisabilitĂ© sur le terrain. Conclusion : Le bilan de la main doit ĂȘtre pratique, rapide, reproductible et proche de la rĂ©alitĂ© du patient.La standardisation du bilan constitue un Ă©lĂ©ment essentiel Ă  la communication et Ă  l’uniformisation entre les professionnels de santĂ©. La validitĂ© et la maniabilitĂ© du support numĂ©rique rendent l’évaluation plus prĂ©cise et pertinente. La qualitĂ© des soins et l’implication du patient se voient /s’en trouvent renforcĂ©es. Une recherche qualitative pourrait venir complĂ©ter cette recherche qualitative.
Adeline ROUVIER (GENEVE, Suisse)
12:00 - 12:10 #48538 - CG32 Présentation d'une application d'auto-rééducation et d'éducation thérapeutique pour le membre supérieur.
CG32 Présentation d'une application d'auto-rééducation et d'éducation thérapeutique pour le membre supérieur.

L'auto-rééducation et l'Ă©ducation thĂ©rapeutique sont la base d'une prise en charge rĂ©ussie, et tout particuliĂšrement en rééducation de la main, du poignet, et du coude, car les suites post-traumatiques ou post-opĂ©ratoires peuvent ĂȘtre difficiles Ă  comprendre pour le patient. Par exemple, les sections de tendon flĂ©chisseur suscitent l'incomprĂ©hension, les patients ayant du mal Ă  comprendre qu'ils ont le droit de bouger les doigts, mais qu'ils n'ont pas le droit de se servir de leur main. Pour comprendre ce concept, des explications claires doivent ĂȘtre prodiguĂ©es, or, les sĂ©ances de rééducation sont rapides, et nous avons dĂ©jĂ  beaucoup Ă  faire dans le temps qui nous est imparti. D'autant plus que parfois, le patient semble avoir compris sur le coup, puis oublie ce qu'il doit faire en rentrant chez lui, et certains d'entre eux n'oseront pas demander les explications Ă  nouveau Ă  leur thĂ©rapeute
 Les avancĂ©es technologiques ont tout leur intĂ©rĂȘt dans cette situation, avec la proposition d'une application d'auto-rééducation et d'Ă©ducation thĂ©rapeutique : Andrew. Cette application propose des vidĂ©os qui concernent la prise en charge rééducative de tout le corps, dont des modules sur la rééducation de la main, du poignet, et du coude : C'est plus de 40 tableaux cliniques qui sont abordĂ©s, et plus de 40 exercices qui sont proposĂ©s. Le concept est simple : par exemple, pour l'auto rééducation et l'Ă©ducation thĂ©rapeutique de la section de tendon flĂ©chisseur, il va suffire au thĂ©rapeute de cliquer sur la main du personnage, puis de choisir la pathologie "section de tendon flĂ©chisseur", les diffĂ©rentes phases seront ensuite proposĂ©es, avec par exemple la phase 1, de J0 Ă  J45, en cliquant sur cela, une liste d'exercices spĂ©cifiques seront proposĂ©s pour cette phase uniquement, donc aucun risque de conseiller un exercice non adaptĂ© Ă  un patient ! Il y a Ă©galement des vidĂ©os d'Ă©ducation thĂ©rapeutique pour dĂ©crire rapidement et de maniĂšre vulgarisĂ©e l'anatomie, la description de la pathologie, et le traitement chirurgical qui en dĂ©coule, avec les diffĂ©rentes indications et contre-indications post-opĂ©ratoires ou post-traumatique Ă  destination du patient. Le thĂ©rapeute choisit donc les diffĂ©rentes vidĂ©os qu'il souhaite prescrire Ă  son patient, puis le patient tĂ©lĂ©charge l'application gratuitement et aura donc accĂšs uniquement au contenu qui lui est recommandĂ© par son praticien. Un systĂšme de notifications permet au patient de ne pas oublier de faire ses exercices, et le thĂ©rapeute a une visibilitĂ© sur ce que le patient a fait ou non.
Tessadit AISSAOUI (Lyon)
12:10 - 12:20 #48474 - CG33 Accompagnement digital post-opératoire aprÚs réparation en urgence des tendons fléchisseurs : conception d'un parcours coordonné via une application mobile.
CG33 Accompagnement digital post-opératoire aprÚs réparation en urgence des tendons fléchisseurs : conception d'un parcours coordonné via une application mobile.

La rĂ©paration en urgence des tendons flĂ©chisseurs impose une prise en charge prĂ©coce, rigoureuse et pluridisciplinaire. Une fois Ă  domicile, de nombreux patients rapportent un sentiment d’isolement, des difficultĂ©s Ă  comprendre les enjeux de la rééducation et Ă  s’orienter dans un parcours de soins jugĂ© complexe, ce qui peut nuire Ă  l’observance et au pronostic fonctionnel. Pour y rĂ©pondre, le RĂ©seau PrĂ©vention Main Île-de-France (RPM IdF) a conçu, en partenariat avec Doct’Up (Healing SAS), un outil numĂ©rique accessible via une application mobile sĂ©curisĂ©e. Ce dispositif accompagne les patients dĂšs le lendemain de l’intervention et pendant quatre premiers mois post-opĂ©ratoires, pour faciliter la comprĂ©hension du parcours, renforcer le suivi, soutenir l’auto-rééducation (aprĂšs apprentissage prĂ©alable chez un professionnel spĂ©cialisĂ©) et complĂ©ter les soins habituels.

Objectif : dĂ©crire la conception, le contenu et les premiĂšres observations cliniques de ce parcours digital post-opĂ©ratoire, initialement baptisĂ© L’École des FlĂ©chisseurs, dĂ©diĂ© aux patients opĂ©rĂ©s en urgence des tendons flĂ©chisseurs des doigts ou du pouce et aux professionnels de santĂ©. Il vise Ă  optimiser l’adhĂ©sion au protocole et Ă  favoriser l’autonomie, tout en maintenant un lien Ă©troit avec les chirurgiens et les kinĂ©sithĂ©rapeutes. MĂ©thode : le parcours repose sur une trame chronologique de 120 jours intĂ©grant les Ă©tapes clĂ©s de rĂ©cupĂ©ration, dont le protocole MAPP (mobilisation active prĂ©coce protĂ©gĂ©e). Les contenus (vidĂ©os, consignes, notifications, outils de suivi) ont Ă©tĂ© co-construits par des professionnels du RPM IdF et l’équipe mĂ©dicale de Doct’Up. AprĂšs relecture par des centres spĂ©cialisĂ©s (Angers, Paris, Grenoble), la trame a Ă©tĂ© affinĂ©e. L'application, classĂ©e dispositif mĂ©dical, respecte les normes RGPD et est hĂ©bergĂ©e sur serveur HDS. FonctionnalitĂ©s : vidĂ©os d’exercices d’auto-rééducation et consignes de port de l’appareillage, recommandations personnalisĂ©es, auto-Ă©valuation, informations administratives, messagerie sĂ©curisĂ©e, FAQ, notifications.

RĂ©sultats prĂ©liminaires : lancĂ© en avril 2025 en Île-de-France (financement ARS), le dispositif est proposĂ© gratuitement. Les premiers retours indiquent une meilleure comprĂ©hension du protocole, une rĂ©duction du sentiment d’isolement et une observance amĂ©liorĂ©e.

Conclusion : cet outil numĂ©rique renforce l’adhĂ©sion thĂ©rapeutique, la coordination des soins et l’accompagnement quotidien. Conçu par et pour les professionnels de la main, il pourrait ĂȘtre Ă©tendu Ă  d’autres indications. Une Ă©valuation prospective est en cours.
Sylvain CELERIER (Paris), Cédric GIRAULT, Alexandre KILINC, Argeline TAN-BOUQUET, Laétitia TOURNEBIZE
12:20 - 12:30 Questions.
Salle 251
12:30 Pause déjeuner - Visite des stands - Ateliers de l'industrie
14:00

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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E18
14:00 - 15:00

Table Ronde
Le coude. Comment rater...

Modérateur : Pierre MANSAT (Chef du Département d'Orthopédie-Traumatologie) (Toulouse)
Conférenciers : Jerome GARRET (chirurgien) (Conférencier, Lyon), Pierre MANSAT (Chef du Département d'Orthopédie-Traumatologie) (Conférencier, Toulouse), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Conférencier, Besançon)
Les chirurgiens de la main remontent souvent au niveau du coude et de l’épaule grĂące Ă  leurs connaissances et leur maĂźtrise de la chirurgie nerveuse. Cette table ronde sur le coude fera le point sur les erreurs manifestes Ă  Ă©viter pour traiter les lĂ©sions classiques traumatiques ou non au niveau du coude, grĂące Ă  la prĂ©sence de spĂ©cialistes Ă©minents du coude et chirurgiens de la main.
Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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G13
14:00 - 16:00

Session GEMMSOR
L'épaule

14:00 - 14:45 TBA. Yves BELLUMORE (chirurgien) (Conférencier, toulouse)
14:45 - 15:15 TBA. Pierre RIOU (Kinésithérapeute) (Conférencier, PARIS)
15:15 - 15:45 La mĂ©thodologie de gestion des risques  appliquĂ© Ă  la rééducation de l’épaule. Thierry MARC (kinĂ©sithĂ©rapeute) (ConfĂ©rencier, Montpellier)
15:45 - 16:00 Questions.
Salle 251

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F18
14:00 - 15:00

Table Ronde Juridique
Les plus beaux cas cliniques en expertise

Conférenciers : Etienne GAISNE (Chirurgien Honoraire de la main) (Conférencier, Nantes), Yves JACOB (Chirurgien de la main) (Conférencier, Metz), Christophe LEBRUN (Conférencier, Tresserve), Alexandre PETIT (Chirurgien) (Conférencier, ANGERS)
Depuis peu la SFCM s’est dotĂ©e d’une commission juridique. Un certain nombre de ses membres nous font le plaisir et l’honneur de prĂ©senter des situations cliniques complexes avec des consĂ©quences juridiques parfois faciles Ă  Ă©viter mais compliquĂ©es Ă  rĂ©soudre. Ils nous donneront les clĂ©s pour rĂ©gler un petit problĂšme avant qu’il ne devienne gros.
Salle 252AB
15:00

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E19
15:00 - 16:00

Table Ronde
Facteurs humains

Modérateur : Aram GAZARIAN (Chef de Service) (Lyon)
Conférenciers : Prune ALLIGAND-PERRIN (Chirurgien Orthopédiste) (Conférencier, LE MANS), Roberto BECCARI (chirurgien) (Conférencier, Rouen), Aram GAZARIAN (Chef de Service) (Conférencier, Lyon), Michel NINOU (chirurgien) (Conférencier, LYON)
Cette table ronde rassemble des chirurgiens de la main impliquĂ©s dans les facteurs humains autour de la chirurgie. Il y a souvent "quelque chose Ă  opĂ©rer", mais les chirurgiens, quels qu’ils soient d’ailleurs, n’ont pas appris pendant leurs Ă©tudes Ă  savoir si il y avait "quelqu’un" et si c’était le "bon moment".
Ainsi, réussir le geste opératoire ne suffit pas à réussir une prise en charge, surtout en chirurgie fonctionnelle.
Amphi Bleu

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F19
15:00 - 15:30

Communications Libres
Fractures et luxations des doigts

Modérateurs : Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Grenoble), Thomas GREGORY (Chef de Service) (Bobigny)
15:00 - 15:05 #48729 - CP115 La réalité des fractures ouvertes de la main : comparaison des résultats fonctionnels dans les fractures ouvertes de la main, traitement précoce vs retardé et réflexions sur la classification de Tulippan.
CP115 La réalité des fractures ouvertes de la main : comparaison des résultats fonctionnels dans les fractures ouvertes de la main, traitement précoce vs retardé et réflexions sur la classification de Tulippan.

Les fractures ouvertes reprĂ©sentent une problĂ©matique bien connue en chirurgie orthopĂ©dique, avec des lignes directrices de traitement clairement dĂ©finies par la classification de Gustilo-Anderson. Bien que cette classification soit largement applicable aux membres infĂ©rieurs et aux segments proximaux des membres supĂ©rieurs, les fractures ouvertes de la main prĂ©sentent des dĂ©fis particuliers. MĂȘme une petite plaie Ă  la main peut exposer l’os, rendant les doigts particuliĂšrement vulnĂ©rables aux lĂ©sions ouvertes, mĂȘme Ă  la suite de traumatismes mineurs. L’objectif principal de cette Ă©tude est d’évaluer si un traitement chirurgical prĂ©coce (dans les 24 heures) influence les rĂ©sultats finaux.

Nous avons analysĂ© rĂ©trospectivement les patients traitĂ©s dans notre centre pour des fractures ouvertes des phalanges ou des mĂ©tacarpiens entre novembre 2023 et novembre 2024. Les patients ont Ă©tĂ© rĂ©partis en trois groupes selon le dĂ©lai d’intervention chirurgicale :intervention dans les 24 heures ou entre 24 et 72 heures, versus aprĂšs 72 heures. Les rĂ©sultats radiographiques et fonctionnels ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s Ă  1, 6 et 12 mois aprĂšs l’intervention.

Aucune diffĂ©rence significative n’a Ă©tĂ© observĂ©e entre les trois groupes en termes de consolidation osseuse, de taux d’infection ou de temps de retour au travail.

Le concept de « fracture ouverte » en chirurgie de la main est discutable. De plus, un traitement d’urgence dans un dĂ©lai de 72 heures ne garantit pas nĂ©cessairement de meilleurs rĂ©sultats, ce qui suggĂšre que les stratĂ©gies thĂ©rapeutiques doivent ĂȘtre personnalisĂ©es au cas par cas.
Camillo FULCHIGNONI (Rome, Italie), Silvia PIETRAMALA, Emanuele GERACE, Lorenzo ROCCHI
15:05 - 15:10 #48656 - CP116 Directement vers la fonction : la valeur prĂ©dictive de l’alignement cortical dorsal dans les fractures digitales.
CP116 Directement vers la fonction : la valeur prĂ©dictive de l’alignement cortical dorsal dans les fractures digitales.

Intramedullary headless compression screw (IMHCS) fixation has emerged as a minimally invasive and biomechanically robust method for treating metacarpal and proximal phalangeal fractures. While clinical outcomes are generally favorable, the impact of anatomical fracture reduction on postoperative function has not been systematically examined.

We retrospectively analyzed 69 patients (41 metacarpal, 28 proximal phalanx) treated with IMHCS between June 2020 and March 2025. Fractures were classified radiographically as reduced or non-reduced. Functional outcome was assessed using the Total Active Motion (TAM) scoring system. The association between reduction quality and TAM outcome was analyzed separately for metacarpal and proximal phalangeal fractures using the Fisher–Freeman–Halton exact test.

All fractures achieved radiographic union. In metacarpal fractures, 90% of patients attained good-to-excellent TAM scores, with no statistically significant association between reduction quality and functional outcome (p = 0.1303). In contrast, for proximal phalangeal fractures, anatomical reduction was significantly associated with superior TAM outcomes (p = 0.0014; Cohen’s w = 0.802). Postoperative radiographs in this group revealed smooth dorsal cortical alignment in patients with good outcomes, suggesting preserved tendon gliding surfaces.

The findings indicate that anatomical reduction is more critical for proximal phalangeal fractures than for metacarpal fractures when treated with IMHCS. This likely reflects anatomical differences: the closer proximity of tendons to the phalangeal cortex increases the risk of adhesions in cases of malalignment, whereas metacarpal fractures tolerate minor deformities without compromising function. These results highlight the importance of fracture-specific decision-making in hand trauma surgery. The study’s retrospective design and limited sample size for subgroup analyses are acknowledged limitations.

IMHCS fixation is a safe and effective treatment option for unstable metacarpal and proximal phalangeal fractures. While metacarpal fractures may not require perfect anatomical reduction to achieve excellent outcomes, precise cortical alignment remains crucial in proximal phalangeal fractures to preserve tendon gliding and range of motion. Surgeons should tailor their approach based on fracture location and the functional demands of the surrounding soft tissue anatomy.
Bert VANMIERLO (Roeselare, Belgique), Hans LOWYCK, Arne DECRAMER, Jasper DE GEYTER, Jean GOUBAU, Joris DUERINCKX
15:10 - 15:15 #48751 - CP117 RĂ©sultats Ă  long terme aprĂšs traitement chirurgical des fractures de l'articulation interphalangienne proximale : pourquoi le QuickDASH n'est pas un outil fiable en raison d’un effet plafond.
CP117 RĂ©sultats Ă  long terme aprĂšs traitement chirurgical des fractures de l'articulation interphalangienne proximale : pourquoi le QuickDASH n'est pas un outil fiable en raison d’un effet plafond.

Proximal interphalangeal joint (PIPJ) fractures remain a clinical challenge, with a wide range of patterns and no consensus on surgical management. Historically linked to poor outcomes, recent reviews have shown favorable functional results evaluated using the QuickDASH score. However, the QuickDASH score may not be well suited for assessing these fractures, as it was not originally designed for the fingers. The primary aim of this study was to evaluate the long-term functional outcomes of patients with surgically treated PIPJ fractures. A secondary aim was to assess the prevalence of a ceiling effect in the QuickDASH, and to compare it with patients’ perception of normal hand function as measured by the Normal Hand Score (NHS).

We retrospectively included adult patients with PIPJ fractures treated surgically at our center between 2013 and 2020, with at least five years of follow-up. Patients were evaluated using standardized clinical assessments. QuickDASH and NHS scores were employed to evaluate patients’ perception of their hand normality, ranging from 0 (worst) to 100 (best).

At a median follow-up of 8.1 years (IQR 5.5–10.9), 30 patients were evaluated with a mean age of 51 years (SD 18). Sex ratio (male:female) was 7:3. Affected fingers were evenly distributed, with the dominant hand involved in 57% of cases. Pain scores on the Visual Analog Scale (VAS) were 0. The mean arc of motion was 81 (SD 22). Median QuickDASH score was 0 (IQR 0–4.5), and mean NHS was 78.1 (SD 11.7). A ceiling effect in QuickDASH was observed in 19 patients out of 30 (63.3%).

In comparison to prior studies, our research offers a comprehensive evaluation of long-term outcomes following PIPJ fracture surgery. Although the QuickDASH score is often underreported in the literature, available studies tend to demonstrate favorable outcomes. Our findings are consistent with these results and may suggest slightly improved functional outcomes. The presence of a ceiling effect, with patients scoring 0 on the QuickDASH despite not perceiving their hand as fully normal in more than 60% of cases suggests that QuickDASH may lack the sensitivity to detect residual or mild impairments in the fingers in high-functioning individuals.

This suggests that while the QuickDASH effectively detects major functional deficits, it may overlook more subtle or subjective limitations in cases of near-full recovery—highlighting the need for complementary and more specific outcome measures for fingers.
Oliver ESSLINGER (Montpellier), Pierre Emmanuel CHAMMAS, Fernando HOLC, Cyril LAZERGES, Michel CHAMMAS, Bertrand COULET
15:15 - 15:20 #48705 - CP118 Des vis trop longues peuvent retarder la guĂ©rison dans la fixation intramĂ©dullaire par vis sans tĂȘte pour les fractures diaphysaires du mĂ©tacarpe.
CP118 Des vis trop longues peuvent retarder la guĂ©rison dans la fixation intramĂ©dullaire par vis sans tĂȘte pour les fractures diaphysaires du mĂ©tacarpe.

Intramedullary headless screw (IMHS) fixation is a widely accepted method for treating diaphyseal metacarpal fractures, providing high union rates and rapid recovery. While screw diameter is commonly tailored to fit the medullary canal, the effect of screw length on fracture healing remains underexplored. This retrospective study investigates the relationship between screw length and time to radiographic consolidation in patients treated with IMHS fixation.

We reviewed cases of unstable, extra-articular diaphyseal metacarpal fractures treated with IMHS fixation at our institution between June 2020 and June 2024. Inclusion was limited to fractures of the index, middle, ring, and little fingers. Patients were followed with standardized radiographic evaluations until complete fracture consolidation. Data on screw length, diameter, approach, type, and time to radiographic healing were collected and analyzed. Spearman’s rank correlation was used to evaluate associations between screw length and consolidation time.

Twenty patients (mean age 37 years; 14 males, 6 females) were included. Screw lengths ranged from 30 to 42 mm, with an average of 38.3 mm. Consolidation was achieved in all cases, with a mean healing time of 48.6 days (range: 23–109 days). A statistically significant positive correlation was found between screw length and time to consolidation (Spearman r = 0.366, p < 0.05). One complication occurred, involving screw head protrusion into the metacarpophalangeal joint due to fracture impaction, requiring screw removal.

Our findings indicate that excessively long screws may delay fracture healing, likely due to reduced micromotion at the fracture site and increased construct stiffness, which promotes primary bone union but may prolong radiographic consolidation. Conversely, slightly shorter screws allow controlled micromotion, facilitating earlier callus formation and secondary bone healing. This observation is consistent with earlier biomechanical studies but requires validation in a prospective setting.

While IMHS fixation remains a reliable and effective treatment for metacarpal fractures, this study suggests that screw length significantly impacts healing time. Surgeons should avoid excessively long screws to prevent delays in consolidation. Further prospective and biomechanical studies are warranted to optimize screw length selection and confirm these findings.
Bert VANMIERLO, Jasper DE GEYTER (Saint-Trond, Belgique), Arne DECRAMER, Pieter VAN GEEL, Joris DUERINCKX, Jean GOUBAU
15:20 - 15:25 #48553 - CP119 Embrochage d’arthrorise dans les fractures-luxations de l’interphalangienne proximale de type Trojan.
CP119 Embrochage d’arthrorise dans les fractures-luxations de l’interphalangienne proximale de type Trojan.

La fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale (IPP) associe une fracture marginale antĂ©rieure de la base de la deuxiĂšme phalange et une luxation dorsale de l’interphalangienne proximale sous l’effet de la traction de la bandelette mĂ©diane du systĂšme extenseur. Il s’agit d’une lĂ©sion pourvoyeuse de raideur importante de l’IPP si la prise en charge n’est pas optimale. Le but de l’étude Ă©tait de dĂ©montrer l’intĂ©rĂȘt du traitement par embrochage d’arthrorise postĂ©rieure par rapport aux autres techniques thĂ©rapeutiques.

Il s’agit d’une Ă©tude rĂ©trospective monocentrique colligeant 36 patients opĂ©rĂ©s pour fractures luxations de l’IPP avec luxations dorsales (type Trojan) en phase aigĂŒe. Le traitement chirurgical Ă©tait une rĂ©duction de la fracture sous contrĂŽle scopique suivie d’un embrochage par une broche de Kirschner dorsale au niveau de P1 fixant l’articulation et empĂȘchant le dĂ©placement postĂ©rieur de P2. La broche Ă©tait gardĂ©e pendant 3 semaines. La mobilisation douce de la chaine digitale Ă©tait dĂ©butĂ©e dĂšs le premier jour post-opĂ©ratoire.

Nous avons opĂ©rĂ© 45 patients. L’ñge moyen Ă©tait de 32 ans (23 ; 48). Le sexe masculin Ă©tait prĂ©dominant. Dans plus de 50% des cas, la fracture intĂ©ressait plus de 40% de la surface articulaire de la base de P2 (Type IV). Au recul moyen de 2 ans et 7 mois, nos rĂ©sultats jugĂ©s sur des critĂšres fonctionnels, cliniques et radiologiques Ă©taient bons dans 80 % des cas et moyens dans les autres cas. L’articulation interphalangienne proximale Ă©tait indolore et le secteur de mobilitĂ© active moyen Ă©tait supĂ©rieur Ă  85°.le dĂ©ficit global d’extension Ă©tait de 11,8° en moyenne. Le dĂ©lai moyen du retour au travail Ă©tait de 2 mois.

L’embrochage d’arthrorise de l’IPP permet simultanĂ©ment de rĂ©duire la fracture et de corriger la luxation. Initialement dĂ©crite en 1991 par Tamura, cette technique est la plus simple et reproductible parmi la panoplie d’interventions dĂ©crites dans la littĂ©rature. Cette intervention permet une mobilisation prĂ©coce dĂšs le premier jour post-opĂ©ratoire car la broche d’arthrorise autorise une flexion active en maintenant le blocage de l’extension. Il s'agit du principal avantage par rapport aux autres techniques puisque le montage dynamique Ă©vite la raideur de l'articulation en mĂȘme temps que la consolidation osseuse s'achĂšve.

La fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale est une lĂ©sion instable qui risque de compromettre la prĂ©hension digito-palmaire. DiffĂ©rents moyens thĂ©rapeutiques ont Ă©tĂ© dĂ©crits dans la littĂ©rature. Nous avons optĂ© pour l’embrochage d’arthrorise, technique simple et reproductible avec un rĂ©sultat encourageant.
Yassine TRABELSI, Ayoub IDRISSI (Tunis, Tunisie), Hazem AMARA, Mohamed Ali SEBAI, Riadh MAALA
Salle 252AB
15:30

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F20
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Communications Libres
Chirurgie des nerfs

Modérateurs : Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Grenoble), Thomas GREGORY (Chef de Service) (Bobigny)
15:30 - 15:35 #48223 - CP120 Neurotisation sensitive distale : une alternative Ă  la greffe nerveuse aux urgences de la main.
CP120 Neurotisation sensitive distale : une alternative Ă  la greffe nerveuse aux urgences de la main.

Les lĂ©sions des nerfs sensitifs collatĂ©raux palmaires sont frĂ©quentes en chirurgie de la main. Leur rĂ©paration est cruciale pour restaurer la sensibilitĂ© des hĂ©mipulpes affectĂ©es et prĂ©venir la formation de nĂ©vrome. En cas de perte de substance nerveuse trop importante, la suture primaire n’est pas rĂ©alisable. La neurotisation reprĂ©sente une alternative sĂ©duisante Ă  la greffe nerveuse puisqu’elle ne nĂ©cessite qu’une seule suture nerveuse.

Nous exposons ici le cas d’un patient de 61 ans prĂ©sentant une plaie dĂ©labrante face palmaire de la main gauche avec perte de substance cutanĂ©e sur la 5e mĂ©tacarpophalangienne et lĂ©sion du nerf collatĂ©ral digital ulnaire du 5e doigt avec perte de substance ne permettant pas une suture directe. Nous avons rĂ©alisĂ© un transfert de la branche sensitive dorsale ulnaire sur le moignon distal du nerf collatĂ©ral ulnaire afin de rĂ©animer la sensibilitĂ© de l’hĂ©mipulpe dominante du 5e doigt. Pour la couverture cutanĂ©e, un lambeau de rotation a Ă©tĂ© prĂ©levĂ© sur la face dorsale de la premiĂšre phalange du 5e doigt. Cette approche limite l’agressivitĂ© du geste chirurgical puisque ce territoire cutanĂ© a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© sacrifiĂ© par la neurotisation.

Le patient a retrouvé une mobilité complÚte en flexion extension à 6 semaines. Le contrÎle à 6 mois retrouve un teste de Weber à 8mm.

La neurotisation est un geste simple qui permet d'éviter une double suture nerveuse. L'inconvénient est qu'elle n'est pas adaptée au lésion en zone du 1 ou 3 du fléchisseur, le nerf dorsal n'étant pas transférable à ces zones.

La neurotisation sensitive distale du 5e rayon est une technique simple, rĂ©alisable par un seul abord chirurgical et ne nĂ©cessite qu’une seule suture nerveuse ce qui amĂ©liore le potentiel de rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle. Cette alternative permet la rĂ©animation de la fonction sensitive de l’hĂ©mipulpe au dĂ©pend d’un territoire cutanĂ© dorsal nĂ©gligeable.
David MONTOYA-FAIVRE (STRASBOURG)
15:35 - 15:40 #48464 - CP121 Influence du délai pré-opératoire sur la récupération fonctionnelle des nerfs périphériques aprÚs réparation : revue de littérature et méta-analyse.
CP121 Influence du délai pré-opératoire sur la récupération fonctionnelle des nerfs périphériques aprÚs réparation : revue de littérature et méta-analyse.

Les lĂ©sions du nerfs pĂ©riphĂ©riques sont courantes en traumatologie. Leur anatomie et leur physiopathologie rendent leur rĂ©paration difficile. Plusieurs facteurs influencent les rĂ©sultats des sutures et des greffes. Le dĂ©lai prĂ©-opĂ©ratoire, bien qu’important, ne fait actuellement pas l‘objet d’un consensus dans la littĂ©rature. L’objectif de cette Ă©tude est de prĂ©ciser un dĂ©lai prĂ©-opĂ©ratoire maximal de rĂ©paration nerveuse par suture ou greffe pour chaque nerf pĂ©riphĂ©rique.

Une revue de littérature a été réalisée à partir de 3 bases de données, totalisant 79 articles. Les résultats des réparations nerveuses ont été regroupés, avec harmonisation des différentes échelles de mesure de la récupération fonctionnelle. Sur les 31 études statistiquement complÚtes, une méta-analyse a été faite, globale puis en sous-groupes selon le type de réparation et le nerf lésé.

On retrouve une pĂ©riode de rĂ©paration diffĂ©rente pour chaque nerf. A partir de la revue de littĂ©rature, des tendances de dĂ©lai prĂ©-opĂ©ratoire maximal ont pu ĂȘtre mises en Ă©vidence lors des sutures et des greffes nerveuses, selon les diffĂ©rents nerfs Ă©tudiĂ©s. La mĂ©ta-analyse permet de confirmer une meilleure rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle si le dĂ©lai prĂ©-opĂ©ratoire est plus court. Cette diffĂ©rence significative est retrouvĂ©e dans le groupe des greffes.

A notre connaissance, il n’y a pas d’étude dans la littĂ©rature s’intĂ©ressant spĂ©cifiquement Ă  la dĂ©termination d’un dĂ©lai de rĂ©paration nerveuse, notamment tout nerf confondu. Les chirurgiens ont pour coutume d’estimer le temps de rĂ©paration nerveuse entre 3 et 6 mois aprĂšs le traumatisme, correspondant au dĂ©lai de dĂ©gĂ©nĂ©rescence wallĂ©rienne. Notre Ă©tude se voulait exhaustive, en prenant en compte tous les nerfs pĂ©riphĂ©riques des membres. Or, en Ă©tudiant la revue de littĂ©rature effectuĂ©e, nous nous sommes rendu compte de la grande disproportion d’articles concernant les nerfs du membre supĂ©rieur par rapport Ă  ceux du membre infĂ©rieur. Enfin, nos rĂ©sultats sont Ă  considĂ©rer avec prudence devant la prĂ©sence des autres facteurs pronostiques de rĂ©gĂ©nĂ©ration nerveuse, pouvant influencer en parallĂšle la rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle.

Notre Ă©tude a permis de mettre en Ă©vidence qu’un dĂ©lai prĂ©-opĂ©ratoire court est associĂ© Ă  une meilleure rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle aprĂšs rĂ©paration nerveuse. Des tendances concernant des prĂ©cisions de dĂ©lai maximal de prise en charge chirurgical ont pu ĂȘtre mises en avant et ce pour chaque nerf Ă©tudiĂ©.
Cynthia ABANE (Limoges), Jérémy HARDY, Pierre-Sylvain MARCHEIX
15:40 - 15:45 #48726 - CP122 Traitement des névromes du poignet par lambeaux graisseux pédiculés avec ou sans résection-suture : à propos de 25 cas.
CP122 Traitement des névromes du poignet par lambeaux graisseux pédiculés avec ou sans résection-suture : à propos de 25 cas.

Les nĂ©vromes post-traumatiques des troncs nerveux du poignet, en particulier du nerf mĂ©dian, reprĂ©sentent une cause frĂ©quente de douleurs neuropathiques chroniques, souvent invalidantes. Ils surviennent principalement aprĂšs une plaie avec suture directe ou secondairement Ă  une chirurgie de dĂ©compression du canal carpien, notamment par voie endoscopique ou percutanĂ©e. Lorsque la prise en charge est tardive, au-delĂ  d’un an, la rĂ©paration microchirurgicale par suture directe devient inadaptĂ©e en raison de la dĂ©gĂ©nĂ©rescence distale et de la perte de continuitĂ© fonctionnelle. Dans ces situations, l’objectif principal devient le soulagement des douleurs et la restauration d’un glissement nerveux adĂ©quat. Cette Ă©tude rĂ©trospective rapporte notre expĂ©rience sur 25 cas traitĂ©s par lambeaux graisseux pĂ©diculĂ©s, avec ou sans rĂ©section-suture, selon l’anciennetĂ© et l’étiologie de la lĂ©sion

Entre janvier 2022 et dĂ©cembre 2024, 25 patients ont Ă©tĂ© opĂ©rĂ©s pour nĂ©vrome du nerf mĂ©dian au poignet. Cinq patients, opĂ©rĂ©s prĂ©cocement dans notre service aprĂšs une plaie franche, ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une rĂ©section-suture sous microscope associĂ©e Ă  un lambeau graisseux. Les 20 autres cas ont Ă©tĂ© pris en charge secondairement au-delĂ  d’un an, sans possibilitĂ© de rĂ©paration directe. Parmi eux, 14 patients prĂ©sentaient une lĂ©sion iatrogĂšne du nerf mĂ©dian au dĂ©cours d’une chirurgie pour syndrome du canal carpien, dont 8 par voie endoscopique et 6 par mini-open, tous rĂ©fĂ©rĂ©s d’autres centres. Les 6 derniers avaient des sĂ©quelles de plaies nĂ©gligĂ©es. Tous les patients ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une couverture par lambeau graisseux pĂ©diculĂ© : soit hypothĂ©narien, soit basĂ© sur l’artĂšre rĂ©currente ulnaire distale selon la technique de Corinne Becker.

À un recul moyen de 11 mois, une amĂ©lioration nette de la douleur a Ă©tĂ© observĂ©e dans 22 cas sur 25. Le signe de Tinel avait disparu ou nettement diminuĂ© dans 80 % des cas. Aucun cas de nĂ©crose, d’hĂ©matome ou de complication locale n’a Ă©tĂ© notĂ©. Aucune reprise n’a Ă©tĂ© nĂ©cessaire. Une rĂ©cupĂ©ration sensitive partielle a Ă©tĂ© rapportĂ©e dans plusieurs cas anciens, suffisante pour amĂ©liorer la qualitĂ© de vie.

Les lambeaux graisseux pĂ©diculĂ©s apparaissent comme une solution fiable et peu invasive pour soulager les douleurs liĂ©es aux nĂ©vromes chroniques, en particulier lorsque la rĂ©paration directe est impossible. Leur rĂŽle isolant et mĂ©canique amĂ©liore le confort fonctionnel et rĂ©duit l’irritation locale

Le recours aux lambeaux graisseux vascularisĂ©s, seuls ou en complĂ©ment d’une rĂ©paration microchirurgicale, reprĂ©sente une stratĂ©gie efficace et Ă  faible morbiditĂ© pour traiter les nĂ©vromes chroniques du poignet.
Afif JREIJ (Saint Quentin), Oussama ABCHA, Nicoals LEBEAU, Laetitia HENRY, Mirdad MOUGHABGHAB
15:45 - 15:50 #48542 - CP123 Intraneural and extraplexual neuropathic pain in the upper limb: surgical approaches and ultrasound-guided decision making.
CP123 Intraneural and extraplexual neuropathic pain in the upper limb: surgical approaches and ultrasound-guided decision making.

Neuropathic pain in the upper limb poses a complex challenge due to its varied etiologies and the often multifactorial nature of its presentation. While conservative treatment may suffice in some cases, selected patients benefit from surgical intervention. A precise diagnosis is essential for selecting the most appropriate therapeutic strategy. In our practice, high-resolution ultrasound has proven invaluable for identifying neuromas, fibrosis, and anatomical variants prior to surgery

We present a series of five clinical cases with persistent upper limb neuropathic pain following trauma or surgery. All patients underwent high-resolution ultrasonography for preoperative assessment. Depending on the findings, surgical interventions included neuroma excision with interposition grafting (venous or nerve), neuroma burial, targeted muscle reinnervation (TMR), intraneural dissection, and coverage with local flaps such as the hypothenar fat pad.

All patients reported an improvement in pain, with an average decrease of 3 points on the Visual Analogue Scale (VAS) at six months postoperatively. Sensory recovery was variable but improved in all cases. Two patients experienced residual mild dysesthesias at one year. Overall patient satisfaction was high, with an average score of 7/10. No significant complications were recorded.

These cases underscore the importance of individualized surgical planning in neuropathic pain. Neuroma management strategies ranged from traditional excision and interposition to advanced techniques like TMR, depending on the anatomical and functional context. Ultrasound played a critical role in identifying the exact location and morphology of neuromas and in guiding the choice of procedure.

Neuropathic pain in the upper limb requires a comprehensive diagnostic and therapeutic approach. Surgical treatment, when indicated and guided by detailed preoperative ultrasound, can significantly improve patient outcomes. Familiarity with a broad range of surgical techniques is essential to address the diverse presentations of neuropathic pain. Ultrasound-guided diagnosis facilitates precise intervention and enhances overall patient satisfaction
Carmen GONZALO GUTIÉRREZ (Burgos, Espagne), Beatriz PALMERO SÁNCHEZ, Susana HERRERO ALONSO, Javier FERNÁNDEZ GONZÁLEZ CUEVAS, Nicole MERCIER RODRÍGUEZ
15:50 - 15:55 #48790 - CP124 Prophylaxie primaire des douleurs post-amputation majeure de membre supérieur par la technique de « Regenerative Peripheral Nerve Interface » (RPNI).
CP124 Prophylaxie primaire des douleurs post-amputation majeure de membre supérieur par la technique de « Regenerative Peripheral Nerve Interface » (RPNI).

AprĂšs amputation de membre, les douleurs sont frĂ©quentes avec un retentissement non nĂ©gligeable sur la qualitĂ© de vie et les capacitĂ©s d'appareillage. Il peut s’agir de douleurs du membre fantĂŽme, du membre rĂ©siduel liĂ©es ou non Ă  des nĂ©vromes. De nombreuses techniques actives et passives de prise en charge des nerfs se sont dĂ©veloppĂ©es mais il n’existe pas de gold standard. La technique de Regenerative Peripheral Nerve Interface (RPNI) consiste en un manchonnage musculaire perinerveux des torons du moignon nerveux proximal. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’intĂ©rĂȘt de la technique RPNI de façon comparative Ă  distance de la chirurgie.

L’ensemble des patients amputĂ©s du membre supĂ©rieur entre le 1er janvier 2021 et le 1er janvier 2024 au sein des services de chirurgie plastique et orthopĂ©dique Ă©taient Ă©ligibles afin de les Ă©valuer Ă  > 1 an de leur chirurgie. Lors d’un appel tĂ©lĂ©phonique, chaque patient a rĂ©pondu Ă  un questionnaire afin de recueillir des informations concernant ses douleurs du membre rĂ©siduel et du membre fantĂŽme ainsi que le retentissement gĂ©nĂ©ral, fonctionnel et sa consommation d’antalgiques.

Parmi 22 patients Ă©ligibles, 14 patients ont Ă©tĂ© inclus dans l’étude dont 5 dans le groupe RPNI et 9 dans le groupe contrĂŽle avec une durĂ©e moyenne de suivi de 26,9 mois. Il n’existe pas de diffĂ©rence significative entre les 2 groupes concernant les douleurs du membre rĂ©siduel (EN RPNI 1,5±2,1 vs. EN contrĂŽle 0,6±1,4 ; p = 0,43) et du membre fantĂŽme (EN : RPNI 2,8 ±2,2 vs. ContrĂŽle 3,2±2,6 ;p=0,76). L’étude ne retrouve pas de diffĂ©rence significative concernant le retentissement gĂ©nĂ©ral (HAD et EQ VAS) et fonctionnel (reprise sportive, professionnelle, conduite). Cependant, nos rĂ©sultats sont en faveur d’une diminution de la consommation d’antalgiques global pour le groupe RPNI, puisqu’aucun patient ne consommait d’antalgiques (p= 0,04)

Notre Ă©tude ne semble pas montrer de diffĂ©rence significative entre les deux groupes en dehors d’une tendance Ă  la diminution de la consommation d’antalgiques en faveur du groupe RPNI. Il s’agit d’une Ă©tude de faible puissance devant l’effectif rĂ©duit de notre population. La littĂ©rature disponible semble montrer une efficacitĂ© dans la diminution des douleurs post amputation et une amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie en prophylaxie primaire ou secondaire. Cependant, celles-ci sont rĂ©trospective avec une durĂ©e de suivi courte.

Il s’agit d’une technique simple de rĂ©alisation et peu coĂ»teuse qui nĂ©cessite d’ĂȘtre Ă©valuĂ©e sur un effectif plus consĂ©quent de maniĂšre prospective et contrĂŽlĂ©e afin d’objectiver son rĂ©el bĂ©nĂ©fice.
Eva CANNAFERINA (Bordeaux), Audrey MICHOT, Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA, AnaĂŻs DELGOVE
Salle 252AB
16:00 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
16:30

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

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E21
16:30 - 17:10

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la chirurgie du plexus et de la main de l’enfant

Modérateurs : Bertrand COULET (PU PH) (Montpellier), Franck FITOUSSI (PUPH) (Paris), Jean-Noël GOUBIER (Chirurgien) (Paris)
La chirurgie de la main de l’enfant et du plexus poussent les chirurgiens dans leurs retranchements en quĂȘte d’excellence. Cette table ronde prĂ©sente les clĂ©s de la rĂ©ussite de ces chirurgies en montrant les piĂšges Ă  Ă©viter.
16:30 - 17:10 Comment rater la chirurgie du plexus et de la main de l’enfant.
16:40 - 16:50 Comment je rate... une Pollicisation. Pascal JEHANNO (DOCTEUR) (Conférencier, Paris), Malo LEHANNEUR (Chirurgien) (Conférencier, Paris), Franck FITOUSSI (PUPH) (Conférencier, Paris)
16:30 - 16:40 Comment je rate... une cure de syndactylie. Franck FITOUSSI (PUPH) (Conférencier, Paris), Malo LEHANNEUR (Chirurgien) (Conférencier, Paris), Pascal JEHANNO (DOCTEUR) (Conférencier, Paris)
16:50 - 17:00 Comment je rate... un transfert nerveux au plexus. Jean-Noël GOUBIER (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
17:00 - 17:10 Comment je rate... un transfert tendineux. Bertrand COULET (PU PH) (Conférencier, Montpellier)
Amphi Bleu

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G14
16:30 - 17:40

Session GEMMSOR

16:30 - 16:40 #48808 - CG34 Flexion and extension measurements during passive range of motion examination of the wrist: Defining the intra- and interobserver variability of different measurement techniques.
CG34 Flexion and extension measurements during passive range of motion examination of the wrist: Defining the intra- and interobserver variability of different measurement techniques.

Measuring passive wrist flexion and extension is a standard component of clinical examination in wrist and hand pathology. Multiple measurement techniques have been described, yet two are most commonly used in clinical practice. To achieve methodological standardization in future studies, this study aimed to determine the intra- and inter-observer variability of these two techniques and identify the most reproducible method.

This was a monocentric, prospective, interventional study involving four hand surgeons. Each surgeon performed measurements of passive wrist flexion and extension on thirty healthy wrists of volunteers using a standard goniometer. Two distinct techniques were employed. Each measurement was repeated twice per technique at separate time points.

Data analysis revealed differences in intra-observer and inter-observer variability between the two techniques. Technique 2 showed lower standard deviation across all observers, with better consistency in repeated measurements. Technique 1 demonstrated higher variability. Overall, Technique 2 yielded the highest reproducibility for both flexion and extension angles.

The findings suggest that the choice of anatomical landmarks and alignment significantly affects measurement reproducibility. Technique 2 offers superior intra- and inter-observer reliability. These results are consistent with previous studies emphasizing the importance of consistent positioning and palpable bony references.

Technique 2 demonstrates superior reproducibility for measuring passive wrist flexion and extension and will be adopted as the standard method in future clinical and research applications within our center. Standardization of wrist motion measurement is essential for reliable data collection and comparability across studies.
Tim PHILIPS (Ghent, Belgique), Jean F GOUBAU, Pieter-Bastiaan DE KEYZER, Michiel CROMHEECKE
16:40 - 16:50 #50039 - CG35 Entorses des IPP des doigts : vers un consensus thérapeutique ?
CG35 Entorses des IPP des doigts : vers un consensus thérapeutique ?

Introduction : Les entorses de l’articulation interphalangienne proximale (IPP) des doigts sont frĂ©quentes. Pourtant, en France, aucune recommandation officielle ne prĂ©cise les modalitĂ©s d’évaluation, de traitement ou de rééducation de ces entorses, contrairement Ă  la cheville qui bĂ©nĂ©ficie, depuis mai 2025, de directives de la HAS. Ce manque de cadre favorise les erreurs thĂ©rapeutiques, notamment en contexte d’urgence, avec un risque de complications telles que la raideur, la douleur chronique ou l’instabilitĂ©. Cette revue narrative vise Ă  dĂ©terminer s’il existe un consensus sur la prise en charge conservatrice des entorses de l’IPP, et Ă  identifier des axes communs pour l’élaboration d’un futur protocole. MĂ©thodes : Une recherche bibliographique a Ă©tĂ© menĂ©e sur PubMed et Google Scholar Ă  l’aide des mots-clĂ©s suivants : « finger », « ligament injury », « sprain », « conservative management », « splint » et « non-operative ». La recherche porte sur les articles publiĂ©s entre 1990 et 2025. Les critĂšres d’inclusion concernaient les entorses d’IPP des doigts longs traitĂ©es par voie non chirurgicale. Cette revue est descriptive, sans analyse statistique. RĂ©sultats : Vingt articles ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s. Aucun consensus clair ne se dĂ©gage quant Ă  la meilleure approche conservatrice. Les Ă©tudes analysĂ©es suggĂšrent qu’une immobilisation prolongĂ©e (> 3 semaines) est dĂ©lĂ©tĂšre. Les protocoles favorisant une mobilisation prĂ©coce, protĂ©gĂ©e ou non, montrent des rĂ©sultats Ă©quivalents voire supĂ©rieurs Ă  l’immobilisation stricte, notamment en termes de rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle, d’oedĂšme et de douleur. Le dĂ©lai de prise en charge, l’ñge du patient et la gravitĂ© de la blessure influencent fortement le pronostic. Discussion / Conclusion : En l’absence de recommandations officielles, certaines constantes Ă©mergent de la littĂ©rature : la nĂ©cessitĂ© d’un diagnostic prĂ©coce, l’intĂ©rĂȘt d’une mobilisation fonctionnelle rapide et l’éviction des immobilisations rigides prolongĂ©es, qui nuisent Ă  la rĂ©cupĂ©ration. Ces Ă©lĂ©ments constituent une base pertinente pour initier une rĂ©flexion structurĂ©e autour d’un protocole de prise en charge conservatrice des entorses d’IPP. Ouverture : Dans le cadre de mon mĂ©moire de DU de la main, la mise en place d’une Ă©tude DELPHI permettrait de recueillir l’avis de kinĂ©sithĂ©rapeutes experts, afin de formaliser un consensus sur le traitement conservateur optimal des entorses d’IPP. ParallĂšlement, avec des chirurgiens de la main, le dĂ©veloppement d’un outil clinique de triage inspirĂ© des rĂšgles d’Ottawa permettrait d’identifier les situations nĂ©cessitant une radiographie ou un avis spĂ©cialisĂ©, et encouragerait une prise en charge en accĂšs direct par les kinĂ©sithĂ©rapeutes, comme pour la cheville.
Pauline BOINOT (La Rochelle)
16:50 - 17:00 #45731 - CG36 Caractéristiques cliniques et psychosociales des patients présentant un syndrome persistant d'exclusion digital post-traumatique.
CG36 Caractéristiques cliniques et psychosociales des patients présentant un syndrome persistant d'exclusion digital post-traumatique.

Purpose: Segmentary exclusion syndrome is a motor behavior disorder characterized by non-use or underuse of a limb segment, typically following local inflammation after trauma. Despite its significant impact on hand function and quality of life, segmentary exclusion syndrome is underrecognized and often diagnosed late. This study describes the population, and the symptoms associated with persistent finger segmentary exclusion syndrome. Materials and Methods: A retrospective analysis was conducted in a specialized hand surgery center. Twenty-one adult patients diagnosed with segmentary exclusion syndrome persisting >3 months post-trauma were included. Data collected included demographics, injury mechanisms, somatosensory disorders, flexion active range of motion, pain during movement, psychosocial flags, and sleep disturbances. Results: Somatosensory disorders were present in 81% of patients, with allodynia (76%) and hyperesthesia (18%) as the most common subtypes. Flexion active range of motion limitations were observed in 52% of patients, often co-occurring with sensory disturbances or pain. Pain was reported in 29% of patients but was rarely an isolated symptom. Psychosocial factors were prevalent, with yellow flags in 71%, black flags in 62%, and blue flags in 29%. Sleep disturbances were reported in 52% of cases. Discussion: Persistent finger segmentary exclusion syndrome is primarily associated with somatosensory disturbances, particularly allodynia and hyperesthesia, which appear central to its chronicization. Psychosocial factors and sleep disturbances were highly prevalent. Early recognition and a holistic, multidisciplinary approach seem therefore essential to improve outcomes in affected patients.
Louis TREMBLAIS (Lyon), Anne-Lise GAREL, Philippe PERNOT, Aurélie BRIE, Aram GAZARIAN, Arnaud WALCH, Thibault DRUEL
17:00 - 17:10 #45738 - CG37 Guidelines for reporting expertise level for hand therapists in the scientific literature.
CG37 Guidelines for reporting expertise level for hand therapists in the scientific literature.

Similarly to how the French Society of Hand Surgery established Hand Surgery Certification in 1999, officially recognized by the French Medical Association, several countries have regulated the position of Hand Therapist through certification by national institutions. The aim of a certification is to improve the management of patients with hand injuries. However, like hand surgeons, hand therapists do not possess exclusive rights to hand rehabilitation, and hand therapy can also be performed by general therapists, highlighting differences in levels of expertise. In 2016, Tang and Giddins proposed criteria for reporting surgeons’ level of expertise in scientific reports. This is a critical point that had been overlooked in the past, given that surgical outcomes are dependent on the surgeon’s experience. Nowadays, level of expertise is often reported. Unfortunately, this information is still neglected in hand therapy reports. As with hand surgery, clinical outcomes in hand therapy are dependent on the practitioner’s experience: accuracy of the initial assessment to choose the appropriate hand therapy technique, and the performance and efficacy of the technique. This is the reason why, in 1995, in Grenoble, France, following themodel of the ASHT, Thomas and Moutet created the European Inter-University Degree of Hand Therapy. Today, there are estimated to be more than 300 graduates in Europe. The purpose of this communication is to propose criteria for reporting the level of expertise of hand therapists, and address the following question: can the Tang-Giddins grading system for hand surgeons be applied for hand therapists? We set up a panel comprising senior surgeons and senior hand therapists to address the question. Following the discussion, the panel agreed on a five-level expertise scale based on experience, volume of activity, training, involvement with national societies, and scientific engagement. Hand therapy can be considered as a specialty. While the therapists’ degrees are usually global, they may not delve deeply into specific areas such as hand therapy. Therefore, additional training is necessary to acquire specialized knowledge, which is why national hand therapy degrees play a crucial role in our criteria. We believe that these criteria will be beneficial for both surgeons and hand therapists, enabling readers to better analyze clinical outcomes and standardize the reporting of hand therapists’ levels of expertise.
Thibault DRUEL, Louis TREMBLAIS, Philippe PERNOT, François MANUEL (GRENOBLE), Arnaud WALCH, Alexandra FORLI, Aram GAZARIAN, François MOUTET
17:10 - 17:20 #48391 - CG38 The implementation of immersive Virtual Reality among French hand therapists, indications and barriers in 2025.
CG38 The implementation of immersive Virtual Reality among French hand therapists, indications and barriers in 2025.

The implementation of immersive Virtual Reality among French hand therapists, indications and barriers in 2025 Introduction: Immersive Virtual Reality (VR) represents a novel approach in the field of hand rehabilitation, capable of being utilized both passively and actively. The benefits are diverse, ranging from distracting the patient from pain, a quick start to rehabilitation after surgery and a good patient experience. Goal: This study aimed to ascertain the extent to which therapists globally and specifically in France have adopted this innovative technology and to identify the barriers to its implementation. Methods: A prospective, online survey was internationally conducted with participation from 236 hand therapists across 30 countries, including 21 respondents from France. Results: The main findings indicated that only 9% of the surveyed therapists worldwide were currently employing VR, with similar figures observed in France. Cost was identified as the primary barrier to the adoption of VR among French therapists. The main indications for using VR were orthopaedic injuries (fractures, CRPS) and as an adjunct for pain treatment. Conclusion: This study provides an initial benchmark regarding the use of VR by hand therapists and at this moment it is still limited.
Tom LATTRÉ (Ypres, Belgique), Elisabet HAGERT, Alejandro SUERO-PINEDA, Arne DECRAMER
17:20 - 17:30 #48502 - CG39 La cohĂ©rence cardiaque comme outil post-opĂ©ratoire en chirurgie de la main : rĂ©sultats d’une Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e.
CG39 La cohĂ©rence cardiaque comme outil post-opĂ©ratoire en chirurgie de la main : rĂ©sultats d’une Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e.

La cohérence cardiaque est une technique de respiration guidée aux effets reconnus sur la douleur chronique et le stress. Nous souhaitons évaluer son efficacité en post-opératoire de chirurgie de la main.

60 patients seront répartis aléatoirement en 2 groupes : cohérence cardiaque (3x/j guidée) ou lecture neutre. Les critÚres étudiés : EVA douleur, QuickDASH, EVA stress, antalgiques.

La cohérence cardiaque apporte une amélioration significative de la douleur, du stress et de la récupération fonctionnelle dans le groupe intervention à court terme.

La cohĂ©rence cardiaque pourrait amĂ©liorer la rĂ©cupĂ©ration aprĂšs chirurgie de la main en rĂ©duisant le stress et la douleur. Elle est facile Ă  mettre en place, sans effets secondaires, et bien acceptĂ©e par les patients. Si l’étude confirme ces effets, cette mĂ©thode pourrait devenir un outil complĂ©mentaire simple en post-opĂ©ratoire.

Technique simple et accessible, la cohĂ©rence cardiaque pourrait s’intĂ©grer comme adjuvant en chirurgie de la main.
Salame HAMMADICH (Lyon), Mara ATZORI, Maximilien ARNAL, Thomas JALAGUIER, Justin RUYER, Florent WEPPE
17:30 - 17:40 CG40 OrthĂšses fonctionnelles dans la rhizarthrose : critĂšres d’identification de l’attelle la plus appropriĂ©e. Revue narrative. D ZANIN (physiothĂ©rapeute) (Orateur, MONCALIERI, Italie)
Salle 251

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F22
16:30 - 18:00

Session Pratique
Echochirurgie

Conférenciers : Thomas APARD (chirurgien) (Conférencier, Versailles), Olivier MARÈS (Medecin) (Conférencier, Nßmes)
Cette session d’échochirurgie devient un Ă©vĂšnement important du congrĂšs. L’échographie s’impose dĂ©sormais comme le prolongement de la main pour un examen clinique approfondi mais aussi pour amĂ©liorer les techniques opĂ©ratoires en diminuant leur voie d’abord.
Salle 252AB
17:10

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E22
17:10 - 18:00

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la chirurgie de la maladie de Dupuytren

Modérateurs : Jean GOUBAU (Professeur/ Chirurgien) (Gand - Bruxelles, Belgique), Guy RAIMBEAU (chirurgien) (Angers)
La maladie de Dupuytren n’a toujours pas de traitement mĂ©dical et la chirurgie reste le traitement de base en cas de gĂȘne du patient. Cette table ronde permet d’explorer les dĂ©tails techniques d’une prise en charge chirurgicale optimale.
17:10 - 17:30 Comment rater la chirurgie de la maladie de Dupuytren.
17:10 - 17:20 Comment je rate... une maladie de Dupuytren. Jean GOUBAU (Professeur/ Chirurgien) (Conférencier, Gand - Bruxelles, Belgique)
17:20 - 17:30 Comment je rate... la prise en charge du 5Úme doigt dans la maladie de Dupuytren. Guy RAIMBEAU (chirurgien) (Conférencier, Angers)
17:30 - 18:00 Communications libres - Maladie de Dupuytren.
17:35 - 17:40 #48801 - CP096 ArthrodÚse Proximo-Distale : Un Traitement Sûr et Efficace de PremiÚre Ligne pour la Contracture SévÚre de Dupuytren du Petit Doigt.
CP096 ArthrodÚse Proximo-Distale : Un Traitement Sûr et Efficace de PremiÚre Ligne pour la Contracture SévÚre de Dupuytren du Petit Doigt.

La forme avancĂ©e de la maladie de Dupuytren affectant le petit doigt prĂ©sente des dĂ©fis chirurgicaux importants en raison du raccourcissement irrĂ©versible des tissus mous. Les approches traditionnelles, telles que la fasciectomie limitĂ©e et la dermofasciectomie, donnent gĂ©nĂ©ralement des rĂ©sultats fonctionnels modestes et des taux Ă©levĂ©s de rĂ©cidive, nĂ©cessitant parfois une chirurgie de rĂ©vision. L’arthrodĂšse de raccourcissement de l’articulation interphalangienne proximale est habituellement rĂ©servĂ©e aux cas de sauvetage, mais son rĂŽle en tant que traitement primaire reste peu explorĂ©. Cette Ă©tude Ă©value la sĂ©curitĂ© et les rĂ©sultats de l’arthrodĂšse primaire interphalangienne proximo-distale combinĂ©e Ă  une fasciectomie limitĂ©e dans les cas sĂ©vĂšres.

Cette Ă©tude prospective monocentrique a inclus des patients atteints d’une contracture sĂ©vĂšre du cinquiĂšme doigt (stade III–IV de Tubiana) traitĂ©s entre 2019 et 2024 par arthrodĂšse primaire interphalangienne proximo-distale (IPPD) associĂ©e Ă  une fasciectomie limitĂ©e. Les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s au moins un an aprĂšs l’intervention et comprenaient l’amplitude de mouvement de l’articulation MCP, la force de prĂ©hension, les scores QuickDASH et les scores de douleur VAS. La consolidation osseuse, les Ă©vĂ©nements indĂ©sirables et les rĂ©cidives ont Ă©galement Ă©tĂ© analysĂ©s. Les donnĂ©es ont Ă©tĂ© traitĂ©es Ă  l’aide de tests statistiques appariĂ©s.

Douze patients ont Ă©tĂ© inclus. La contracture totale moyenne en flexion du cinquiĂšme doigt avant l’opĂ©ration Ă©tait de 148,5° (intervalle 114°–185°). La durĂ©e moyenne de suivi Ă©tait de 737 jours (intervalle 388–1439). AprĂšs l’opĂ©ration, la flexion MCP moyenne Ă©tait de 99,2° (intervalle 75°–120°), avec une adduction complĂšte obtenue chez tous les patients sauf trois. La consolidation osseuse a Ă©tĂ© obtenue chez tous les patients en moyenne en 76,2 jours (intervalle 41–171). Les scores de douleur ont diminuĂ© de VAS 1,0 Ă  0,3 (p = 0,09), et les scores QuickDASH se sont amĂ©liorĂ©s de maniĂšre significative de 21,1 Ă  4,9 (p = 0,004). Onze des douze patients (92 %) se sont dĂ©clarĂ©s satisfaits. Les complications comprenaient une extension de la maladie, une rĂ©cidive prĂ©coce, une infection superficielle avec douleur persistante et une cicatrisation retardĂ©e. Aucune lĂ©sion neurovasculaire ni rupture tendineuse n’a Ă©tĂ© observĂ©e.

L’arthrodĂšse primaire interphalangienne proximo-distale du cinquiĂšme doigt semble ĂȘtre un traitement sĂ»r et efficace pour les contractures sĂ©vĂšres de Dupuytren. Elle permet une correction fiable des dĂ©formations fixes, un taux Ă©levĂ© de consolidation osseuse et une amĂ©lioration fonctionnelle significative avec un faible taux de complications. Ces rĂ©sultats soutiennent son utilisation comme option chirurgicale de premiĂšre intention dans des cas avancĂ©s soigneusement sĂ©lectionnĂ©s.
Caro ROTEN (Gent, Belgique), Stien HOSKENS, Kira VANDE VOORDE, Bert VANMIERLO, Arne DECRAMER
17:40 - 17:45 #48743 - CP097 Technique chirurgicale hybride pour la maladie de Dupuytren.
CP097 Technique chirurgicale hybride pour la maladie de Dupuytren.

Dans cette vidĂ©o flash, nous prĂ©sentons une technique chirurgicale hybride innovante combinant une fasciotomie percutanĂ©e Ă  l’aiguille Ă  une fasciectomie limitĂ©e rĂ©alisĂ©e Ă  travers la brĂšche cutanĂ©e induite par la mise en extension digitale.

Cette approche vise Ă  offrir une solution chirurgicale Ă  la fois efficace et peu invasive, en tirant parti des atouts des deux techniques classiques : la simplicitĂ© de la fasciotomie percutanĂ©e et l’exĂ©rĂšse ciblĂ©e de la fasciectomie. L’excision rĂ©alisĂ©e reste volontairement limitĂ©e et peu agressive, ce qui permet de minimiser le traumatisme opĂ©ratoire tout en assurant une libĂ©ration satisfaisante. La technique hybride dĂ©bute par la rĂ©alisation de fasciotomies Ă  l’aide d’une aiguille rose (18G), effectuĂ©es tous les 5 mm de maniĂšre Ă©tagĂ©e, de proximal en distal, le long du cordon pathologique, depuis la paume jusqu’aux segments digitaux si nĂ©cessaire. Les nodules adhĂ©rents Ă  la peau sont fragilisĂ©s et libĂ©rĂ©s en sous-dermique, par des gestes tangents Ă  la surface cutanĂ©e, permettant une dissection fine sans incision. L’extension digitale est ensuite effectuĂ©e manuellement.

La particularitĂ© de cette technique rĂ©side dans la seconde Ă©tape : la fasciectomie limitĂ©e rĂ©alisĂ©e Ă  travers la ou les dĂ©chirures cutanĂ©es induites lors de l’extension digitale. Les berges cutanĂ©es sont Ă©cartĂ©es pour permettre l’exĂ©rĂšse partielle sous grossissement optique de la bride fibreuse. L’exĂ©rĂšse est rĂ©alisĂ©e au bistouri selon un geste d’épluchage au contact direct du cordon, afin de prĂ©server les tissus mous sains et d’éviter tout traumatisme inutile. Aucun dĂ©collement ni dissection conventionnelle n’est effectuĂ©, ce qui limite l’agressivitĂ© du geste. Les brĂšches cutanĂ©es sont laissĂ©es en cicatrisation dirigĂ©e. L’auto-rééducation est dĂ©butĂ©e immĂ©diatement et une orthĂšse statique d’extension digitale nocturne est portĂ©e pour une durĂ©e minimale de un mois.

Cette technique allie les avantages d’un geste mini-invasif Ă  une efficacitĂ© potentiellement Ă©quivalente Ă  celle de la fasciectomie segmentaire, tout en rĂ©duisant le traumatisme opĂ©ratoire. Son efficacitĂ© est optimale dans le traitement des brides palmaires responsables des rĂ©tractions mĂ©tacarpo-phalangiennes. Elle peut Ă©galement ĂȘtre envisagĂ©e pour les atteintes digitales flĂ©chissant les interphalangiennes proximales, Ă  condition de respecter certains principes techniques.

Dans notre expĂ©rience, cette technique hybride rĂ©pond parfaitement Ă  la demande des patients souhaitant une rĂ©cupĂ©ration utile voire complĂšte de leur dĂ©ficit d’extension digitale au prix de suites opĂ©ratoires courtes et simples. Le taux de rĂ©cidive Ă  court terme ne semble pas plus important qu’une fasciectomie classique.
Martin CHOLLEY ROULLEAU (Nantes), Marie PLOMION, Youssouf TANWIN, Flore-Anne LECOQ, Ludovic ARDOUIN, Philippe BELLEMERE
17:45 - 17:50 #48531 - CP098 Résultats à plus de 5 ans de suivi moyen du traitement des déformations en col-de-cygne souple par ténodÚse en 8, extra-articulaire et extra-tendineuse, effectué au fil Goretex.
CP098 Résultats à plus de 5 ans de suivi moyen du traitement des déformations en col-de-cygne souple par ténodÚse en 8, extra-articulaire et extra-tendineuse, effectué au fil Goretex.

Une dĂ©formation digitale en col de cygne lorsqu’elle est souple et totalement rĂ©ductible peut nĂ©anmoins ĂȘtre trĂšs handicapante lorsqu’il existe un ressaut, parfois douloureux, Ă  l’initiation de la flexion de l’IPP. Pour traiter ce type de dĂ©formation de nombreuses techniques chirurgicales ont Ă©tĂ© dĂ©crites au dĂ©pend soit de l’appareil extenseur ou flĂ©chisseur voire de la plaque palmaire sans qu’aucune d’elles n’ai montrĂ© sa supĂ©rioritĂ©. Nous rapportons les rĂ©sultats cliniques Ă  plus de 5 ans d’une technique originale rĂ©alisant une tĂ©nodĂšse en 8 palmaire, extra-articulaire, extra-tendineuse et extra-osseuse effectuĂ©e au fil Goretex CV/0.

Vingt doigts (17 patients) opĂ©rĂ©s d’une tĂ©nodĂšse en 8 entre Janvier 2017 et dĂ©cembre 2023 pour la correction d’une dĂ©formation en col-de-cygne souple ont Ă©tĂ© inclus dans cette Ă©tude rĂ©trospective monocentrique. Les Ă©tiologies regroupaient 6 cas aprĂšs prothĂšse Tactys, 2 cas d’arthrose (sans prothĂšse), 2 laxitĂ©s constitutionnelles, 5 sĂ©quelles d’entorse grave de l’IPP, 3 sĂ©quelles de mallet finger et 2 rhumatismes inflammatoires. Le fil Goretex CV/0 amarrĂ© latĂ©ralement Ă  la poulie A2 effectuait un trajet en 8 de chiffre en croisant en avant la poulie A3, passait ensuite entre la face dorsale de la phalange intermĂ©diaire et l’appareil extenseur puis recroisait en avant la poulie A3 pour s’amarrer latĂ©ralement de l’autre cĂŽtĂ© de la poulie A2. La mobilisation en flexion est immĂ©diate.

En prĂ©-opĂ©ratoire, l’hyperextension moyenne de l’IPP Ă©tait de 28,1° (10° Ă  50°) et le flessum moyen de l’IPD Ă©tait de 29,6° (10° Ă  65°). AprĂšs un dĂ©lai moyen de 60,5 mois (10 Ă  99 mois), l’hyperextension moyenne de l’IPP et le flessum de l’IPD Ă©tait significativement amĂ©liorĂ©s, respectivement Ă  5,8° et 13,8°. La flexion moyenne de l’IPP Ă©tait de 79° (50° Ă  110°) et la flexion moyenne de l’IPD de 58,5° (30° Ă  90°). Les scores fonctionnels moyens Ă©tait pour le QuickDash de 25,5 et le PRWE de 29,3. Tous les patients ont Ă©tĂ© soulagĂ©s de leur gĂȘne fonctionnelle mĂȘme s’il a persistĂ© 4 cas de ressaut minime.

L’intĂ©rĂȘt de cette technique est son caractĂšre peu invasif car elle est extra-articulaire, extra-osseuse et extra-tendineuse. Aucun prĂ©lĂšvement tendineux n’est effectuĂ© et le risque d’adhĂ©rence post-opĂ©ratoire est limitĂ©.

Les rĂ©sultats de cette technique paraissent stables Ă  moyen et long terme. Il s’agit d’une alternative valable Ă  d’autres techniques plus invasives auxquelles une Ă©tude comparative serait intĂ©ressante avec un nombre de cas et sur un recul consĂ©quent.
Thomas NICOLAÏ (Marseille), My-Van NGUYEN, Ludovic ARDOUIN, Etienne GAISNE, Martin CHOLLEY ROULLEAU, Philippe BELLEMERE
17:50 - 17:55 #48507 - CP099 La plastie de Curtis est une option efficace pour corriger une déformation en boutonniÚre souple.
CP099 La plastie de Curtis est une option efficace pour corriger une déformation en boutonniÚre souple.

Introduction: The supple boutonniĂšre deformity results from central slip disruption at the PIP joint, leading to imbalanced forces across the extensor apparatus. Early intervention with non-surgical methods is preferred using dorsal extensor splint over the PIP joint, but in chronic cases, surgical reconstruction is necessary. Curtis plasty, a tendon-lengthening and rerouting procedure, has shown promising outcomes in restoring finger extension.

Surgical Technique: Curtis plasty involves reconstructing the central slip and repositioning lateral bands dorsally by sectioning the transverse retinacular ligaments, to restore balanced extension forces. The procedure preserves PIP mobility while preventing DIP hyperextension. Postoperative rehabilitation includes splinting and progressive motion therapy. The result after 3 months is very satisfying.

Results and Discussion: Studies report improved range of motion and function following Curtis plasty in supple boutonniĂšre deformities. Compared to other techniques, it offers better joint alignment with minimal stiffness.

Conclusion: Curtis plasty is an effective option for correcting supple boutonniĂšre deformity, restoring hand function with favorable long-term outcomes.
Francis BONTE (Brugge, Belgique), Dries VERREWAERE, Pieter PIERREUX, Hanne VANDEVIVERE, Filip STOCKMANS, Bart BERGHS
Amphi Bleu