Vendredi 20 décembre |
Heure |
Amphi Bleu |
Salle 252AB |
Salle 251 |
08:00 |
08:00-09:00
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A2-1
Table ronde
Chirurgie du plexus brachial de l'adulte
Table ronde
Chirurgie du plexus brachial de l'adulte
Conférenciers :
Simona AUDEMAR (medecin) (Conférencier, Lamalou-les-Bains), Olivier CAMUZARD (MCU PH) (Conférencier, Nice), Jean-Noel GOUBIER (Chirurgien) (Conférencier, Paris), Thibault LAFOSSE (chirurgien) (Conférencier, Annecy), Cyril LAZERGES (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier)
La prise en charge des lésions du plexus brachial chez l’adulte a considérablement évolué ces dernières années. Les invités experts de cette table ronde évoqueront la place de la chirurgie nerveuse en 2024 (greffe et neurotisation) ainsi que celle des chirurgies palliatives.
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08:00-08:40
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B2-1
Communications libres
Ligaments du carpe
Communications libres
Ligaments du carpe
08:00 - 08:06
#43625 - CO065 Analyse cinématique et biomécanique de la main et du poignet par modélisation personnalisée. Effet de lésions et d’instrumentations.
CO065 Analyse cinématique et biomécanique de la main et du poignet par modélisation personnalisée. Effet de lésions et d’instrumentations.
La fonction du poignet est garantie par une congruence articulaire optimale et une connexion osseuse assurées par un système ligamentaire organisé. Aujourd’hui le diagnostic des lésions ligamentaires est un challenge et les méthodes peu invasives fiables sont peu nombreuses. L’objectif de ce travail était d’évaluer la méthode de conception d’un modèle personnalisé de la main et du poignet en vue d’améliorer le diagnostic de pathologies ligamentaires infra radiologiques et le suivi prospectif de patients à distance d’un geste de réparation chirurgical.
Une méthode de modélisation des os de la main et du poignet de manière personnalisée à partir de radiographies biplanes a été comparée à la méthode de référence scannographique sur six sujets asymptomatiques, en modélisant les 29 os de la main et du poignet à trois reprises par deux opérateurs différents (ISO 5725). Un protocole a été proposé pour créer un corridor de normalité de variations de distances de barycentres osseux entre les positions « neutres » et « poing fermé » de 30 poignets de volontaires asymptomatiques. Une évaluation a ensuite été menée en pratique clinique pour détecter des lésions ligamentaires infra radiologiques et permettre de mesurer à moyen terme les effets d’un geste de réinsertion ligamentaire. Les variations de distances de barycentres osseux scapholunaire de douze patients suspects de lésions ligamentaires ont été comparés aux données du corridor de normalité en pré et post opératoire. Les résultats ont montré une justesse de la forme des os d’intérêts (scaphoïde et lunatum) infracentimétriques et une justesse des barycentres en dessous de 2mm.
Les corridors de normalité ont permis de mettre en évidence des différences entre les sujets masculins et féminins pour les distances scapholunaires variant de 0,06 mm et 0,48 mm respectivement. L'utilisation de la méthode pour l'évaluation de la pratique clinique a mis en évidence une normalisation des écarts
osseux chez la moitié des patients atteints formellement de lésions ligamentaires. Le corridor de normalité retrouve des variations de distances entre les barycentres osseux inférieures à la précision de la méthode. La variabilité des lésions ligamentaires en pratique clinique, le contexte de lésions infra radiologique rend difficile l'extrapolation de la méthode en routine actuellement. Cette méthode originale souligne l'importance de la mesure objective de la cinématique normale et pathologique du poignet. Une cohorte d’étude plus importante est nécessaire afin d'évaluer d’autres paramètres cinématiques plus complexes, améliorer sa précision et son automatisation.
François LOISEL (Besançon), Isabelle PLUVY, Laurent GAJNY, Laurent OBERT, Sébastien LAPORTE, Wafa SKALLI
08:06 - 08:08
Discussion.
08:08 - 08:14
#43313 - CO066 Traitement de l’instabilité scapholunaire par transfert actif d’ECRL via un tunnel trans-scaphoïdien : technique opératoire et résultats à long terme.
CO066 Traitement de l’instabilité scapholunaire par transfert actif d’ECRL via un tunnel trans-scaphoïdien : technique opératoire et résultats à long terme.
L'atteinte du ligament interosseux scapholunaire est la lésion ligamentaire la plus fréquente au poignet. Elle peut entraîner une instabilité carpienne qui aboutira à une dégénérescence arthrosique du poignet. Aucun consensus n’existe sur la prise en charge des instabilités scapholunaires au stade pré-arthrosique. Nous rapportons dans cette étude les résultats cliniques, fonctionnels et radiographiques au recul moyen de 7 ans d’une série de patients opérés par le même chirurgien selon la technique de ligamentoplastie dynamique par transfert d’extensor carpi radialis longus (ECRL) selon Chuinard via un tunnel osseux scaphoïdien.
Entre décembre 2011 et décembre 2021, 144 ligamentoplasties scapholunaires par transfert dynamique d'ECRL ont été réalisées dans notre centre. Quarante-deux patients ont été inclus dans l'étude et revus au recul moyen de 7 ans [range 3-13 ans]. Nous avons mesuré les amplitudes articulaires passives, la force de grasp, et le stade arthrosique radiographique. Le bilan fonctionnel reposait sur l'auto-questionnaire du Disabilities of the Arm, Shoulder, and Hand (QuickDASH) score. Une analyse descriptive a été réalisée comparant les mobilités articulaires postopératoires au secteur de mobilité utile retrouvé dans la littérature. La technique opératoire apporte de bons résultats fonctionnels (qDASH 17,15). Les amplitudes postopératoires couvrent le secteur de mobilité utile du poignet. Soixante-quatorze pour cent des patients avaient des amplitudes articulaires supérieures au seuil de mobilité utile et confortable du poignet. Quatre-vingt-dix-huit pour cent des patients avaient des amplitudes articulaires supérieures au secteur de mobilité utile minimal du poignet. En moyenne, la force de grasp du côté opéré diminuait de 13 % par rapport au côté sain. De l’arthrose type SLAC wrist était retrouvée chez 6 patients, les deux tiers étaient de stade 1 et aucun ne présentait de déformation en DISI. Un patient a développé une infection ostéoarticulaire nécessitant une reprise. La technique de transfert tendineux actif consiste à introduire un stabilisateur actif dans la cinématique carpienne. Le développement d’arthrose dans l’instabilité scapholunaire est due à l’horizontalisation du scaphoïde provoquant un conflit antérieur stylo-scaphoïdien. Le transfert du tendon ECRL sur le pôle distal du scaphoïde permet de restaurer la stabilité du carpe en offrant un levier à l'extension du scaphoïde, limitant son horizontalisation. Nos résultats à long terme montrent une absence de dégénérescence arthrosique dans 85% des cas, les mobilités fonctionnelles du poignet et la force de grasp sont conservées. Cette intervention est simple et fiable, elle ne nécessite aucun matériel spécifique ce qui la rend facilement accessible.
Laurine CAFARELLI (Strasbourg), Louis BARTHEL
08:14 - 08:16
Discussion.
08:16 - 08:22
#43630 - CO067 New option for TFCC repair: single tunnel transosseous arthroscopic repair.
CO067 New option for TFCC repair: single tunnel transosseous arthroscopic repair.
Instability of distal radio-ulnar joint (DRUJ) is caused by a foveal detachment of TFCC which is the primary stabilizer of this joint. A single tunnel technique footprint foveal repair with two resorbable threads is prposed, that has the advantage of one single tunnel, increase of refixation area, retentioning or repair of radio-ulnar ligaments.
Aim: the aim of this study is to present the results of a modified Chen’s technique with the use of two threads instead of four in order to simplify the technique and reduce operating times, and compare them to the original technique
We have treated 13 patients with this technique, mean age 41yo(16-64), 8 Males, 5females, 8 cases dominant wrist. Patients were affected by foveal detachment of TFCC (Atzei class II or III) diagnosed under arthroscopy. Nine patients were evaluated with a mean follow up 9.5months (6- 14 months). Four patients operated recently are still under study. All patients had pre-operative pain and limitation of work and sports activities expecially under load. Pre-operatively all patients had ballottment test positive (mean 2,1/3), mean VAS was 7.250.9, mean Mayo 49.44 12, mean DASH 39.72 20.1, mean PRWE 62.723, mean Grip 15 Kg Data were compared to pre-operative evaluation. Mean Mayo score obtained was 92.56.45 (excellent) p< 0.01, mean DASH 4.161.6 p< 0.01, PRWE 9.98.2 p< 0.01, mean VAS 0.750.9 p< 0.01. All functional scores were statistically significant. Ballottment test was negative in all patients (0/3) compared to pre-op (p<0.01). Mean Grip raised to 28Kg (p<0.08). Comparing the results of the original technique to the modified technique the results were similar. In fact Chen’s results were: Mayo 95 (90-100) compared to modified technique 926.45; Chen’s DASH 10(9-15) compared to modified technique 4.161.6. The advantage of this simplified technique are: the creation of a single ulnar tunnel, the use of a two resobable thread for the refixation of TFCC, no residual material in the joint, retensioning or repair of radio-ulnar ligaments in addition to refixation, reduction of operating time. From our preliminary results TFCC foveal refixation can be performed by modified Chen’s technique with excellent results, similar to the original technique. The preliminary results are excellent but a wider study with a longer follow up is needed to give definitive results
Jane MESSINA (Milano, Italie), Simone GALLIZZI, Valeria VISMARA, Pietro S RANDELLI
08:22 - 08:24
Discussion.
08:24 - 08:30
#43638 - CO068 Traitement arthroscopique par vis en compression des lésions périlunaires du carpe: recul moyen de 4 ans.
CO068 Traitement arthroscopique par vis en compression des lésions périlunaires du carpe: recul moyen de 4 ans.
Les lésions périlunaires du carpe surviennent dans un contexte de traumatisme à haute énergie. La chirurgie a pour but de restaurer un alignement anatomique des os du carpe afin d’obtenir le meilleur résultat clinique.
L’objectif de notre étude était d’évaluer les résultats à moyen terme des lésions périlunaires du carpe traitées par arthroscopie avec arthrodèse temporaire intra-carpienne par vis de compression scapholunaire et lunotriquétrale.
Nous avons conduit une étude rétrospective, monocentrique incluant les patients opérés d’une lésion périlunaire du carpe entre novembre 2015 et décembre 2020. Les critères d'exclusion étaient un âge inférieur à 18 ans, une chirurgie à ciel ouvert, une fixation par broche ou un suivi de moins de 2 ans. Les lésions ont été classées en 1) luxation périlunaire purement ligamentaire, 2) fracture-luxation périlunaire, et 3) lésion périlunaire sans luxation (PeriLunateInjuryNonDislocated ou PLIND). Au dernier suivi un examen clinique était réalisé et radiographique était réalisée. Sur 16 patients présentant des lésions périlunaires, 11 ont été inclus. Les patients ont été opérés en moyenne à 11 jours du traumatisme, après qu’une réduction ait été réalisée en urgence. Le recul moyen était de 51 mois. Sept patients présentaient une luxation périlunaire purement ligamentaire, 3 patients une fracture-luxation et 1 patient une lésion de type « PLIND ».
Comparativement au coté opposé, nous avons retrouvé une différence statistiquement significative concernant la mesure de l’angle scapholunaire (60±21 vs.50±15 degrés, p=0,02) et les amplitudes articulaires en flexion/extension (110±23 vs 130±16, p=0,002). Les scores moyens au quick-DASH et PRWE étaient respectivement de 9 et 12.
Tous les patients ont repris leurs activités de la vie quotidienne à 6 mois. Plusieurs articles ont déjà évoqué l’intérêt diagnostique et pronostique de l’arthroscopie dans la prise en charge des lésions périlunaires du carpe. La technique originale présentée a permis d’obtenir des résultats cliniques et radiographiques satisfaisants au recul moyen de 51 mois.
Gaetan VANPOULLE (Lyon), Walter KLYCE, Florie ALECH TOURNIER, Lionel ERHARD, Vincent LOCQUET, Marion BURNIER
08:30 - 08:36
#43112 - CO069 Algorithme basé sur l'apprentissage profond pour la détection automatique des luxations périlunaires sur les radiographies frontales du poignet.
CO069 Algorithme basé sur l'apprentissage profond pour la détection automatique des luxations périlunaires sur les radiographies frontales du poignet.
This study proposes a Deep Learning algorithm to automatically detect perilunate dislocations in wrist frontal radiographs.
A total of 374 annotated radiographs, comprising 345 normal and 29 pathological ones, were utilized to train, validate, and test two YOLOv8 deep neural models. The first model is responsible for detecting the carpal region, and the second for segmenting a region between Gilula’s 2nd and 3rd arcs. The output of the segmentation model, trained multiple times with varying random initial parameter values and augmentations, is then given a probability to be normal or pathological through ensemble averaging. On the considered dataset, the proposed algorithm achieves an overall F1-score of 0.880. The F1-score reaches 0.928 on the normal subgroup with a precision of 1.0, and 0.833 on the pathological subgroup with a recall (or sensitivity) of 1.0, demonstrating that the diagnosis of perilunate dislocations can be improved through automatic analysis of frontal radiographs. In this paper, we have introduced a DL algorithm designed to automatically detect PLDs in frontal wrist radiographs.
Negin MAJZOUBI (Strasbourg), Cédric WEMMERT, Rémi ALLÈGRE, Philippe LIVERNEAUX
08:36 - 08:39
Discussion commune.
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08:00-09:15
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C2-1
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Coude et Avant-Bras
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Coude et Avant-Bras
08:00 - 08:06
#43536 - CO070 L’échographie de la membrane interosseuse est-elle fiable après une fracture de la tête radiale ?
CO070 L’échographie de la membrane interosseuse est-elle fiable après une fracture de la tête radiale ?
Les fractures de la tête radiale sont considérées comme des lésions isolées du cadre antébrachial (CAB). Compte tenu de la proportion des lésions associées de la membrane interosseuse (MIO) rapportée dans la littérature, nous avons supposé qu’il existait des lésions intermédiaires au syndrome d’Essex-Lopresti pourvoyeuses d’une instabilité du CAB. L’objectif de cette étude était d’établir l’incidence des MIO significativement lésées par contrôle échographique après une fracture de la tête radiale et d’évaluer la répercussion clinique de ces fractures au niveau du poignet au moment du traumatisme et à 1 an.
Nous avons prospectivement inclus des patients qui présentaient une fracture de la tête radiale, tout stade confondu de la classification de Mason, de 2019 à 2022. Une échographie dynamique à la recherche d’une lésion de la MIO était réalisée dans les 10 jours suivants la fracture et les patients étaient réévalués cliniquement à 10 jours, 6 semaines, 3 mois, 6 mois et 1 an. L’utilisation du score PRWE permettait d’évaluer la fonction du poignet à 1 an. Nous avons analysé la présence ou non d’une lésion de la MIO à l’échographie en fonction du stade de la fracture, du score PRWE à 1 an, de la présence ou non d’une douleur initiale au poignet, de l’index radio-ulnaire distal (RUD), du sexe et de l’âge. Nous n’avons pas retrouvé de lésion de la MIO sur les 40 patients inclus dans notre étude. La présence ou non d’une douleur au poignet n’était pas corrélée significativement au stade de la classification de Mason ni à l’index RUD. Il n’existait pas de différence significative du score PRWE à 1 an en fonction du type de fracture, sauf pour les lésions d’Essex-Lopresti (p = 0,008). Les douleurs initiales et l’altération fonctionnelle du poignet à 1 an peuvent être liées à une atteinte non visualisée à l’échographie de la MIO (lésion partielle de la BC, lésion proximale ou distale de la MIO), à une lésion d’un autre stabilisateur du CAB (complexe triangulaire fibro-cartilagineux ou TFCC) qui peut être isolée ou combinée à une atteinte de la MIO, ou à une aggravation progressive des lésions. Des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer la place de l’échographie dans le diagnostic des lésions de la MIO.
Alice ABS (Paris), Damien LAMI, Charlotte JALOUX, Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Cédric MAILLOT, Daphne GUENOUN
08:06 - 08:12
#43567 - CO071 Fracture de tête radiale Mason III isolée : Prothèse de tête radiale ou ostéosynthèse - Résultats cliniques et radiologiques entre 5 et 14 ans de recul.
CO071 Fracture de tête radiale Mason III isolée : Prothèse de tête radiale ou ostéosynthèse - Résultats cliniques et radiologiques entre 5 et 14 ans de recul.
Le traitement des fractures comminutives de la tête radiale Mason III est controversé. L’objectif de ce travail était de comparer les résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques à 5 ans de recul minimum des prothèses de tête radiale (PTR) et de l’ostéosynthèse dans les fractures isolées de la tête radiale Mason III.
Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique entre janvier 2008 à décembre 2017 portant sur les fractures fermées de tête radiale opérées dans le service. Dix-neuf patients étaient inclus dans le groupe PTR et 35 patients dans le groupe ostéosynthèse. La moyenne d’âge des patients était de 51 ans dans le groupe PTR contre 41 ans dans le
groupe ostéosynthèse (p=0,02). Une évaluation clinique (douleurs, mobilités, force, stabilité, complications), fonctionnelle (Mayo Elbow Performance Score, Subjective Elbow Value, Lyon Elbow Score, QuickDASH et Oxford Elbow Score) et radiologique était réalisée dans les 2 groupes. Le délai de suivi moyen était de 8 ans (5 – 14, p>0,005). Cliniquement, aucune différence significative n’a été retrouvée entre les deux groupes, excepté une pronation meilleure dans le groupe PTR (76,7° contre 71,3° ; p=0,04). Il existait un pourcentage plus élevé mais non significatif d’algoneurodystrophie dans le groupe PTR (26,3% contre 8,6% ; p=0,15). Il y a eu deux résections secondaires de tête radiale ou d’implants dans chacun des groupes (p=0,56). Sur le plan radiologique, nous avons noté un surdimensionnement des implants dans 21% des cas et un allongement trop important dans 42% des cas. Il y avait significativement moins d’ossification hétérotopique dans le groupe PTR (15,8% contre 42,8% ; p=0,03). L’ostéolyse péri-prothétique était retrouvée dans 63% des cas, prédominant sous la cupule radiale. L’érosion du capitulum était retrouvée dans 63% dans le groupe PTR contre 25,7% dans le groupe ostéosynthèse (p<0,05). Les résultats cliniques et fonctionnels à 8 ans de recul moyen de l’arthroplastie de la tête radiale étaient comparables à ceux de l’ostéosynthèse dans les fractures de tête radiale Mason III isolées. Le descellement aseptique était la principale raison d'échec de l'arthroplastie, et le cal vicieux dans le groupe ostéosynthèse. Les résultats fonctionnels des échecs d'ostéosynthèse étaient relativement pauvres (SEV 40, arc F/E 97°, arc P/S 120°, récupération force 20%). Nous recommandons la mise en place d’une PTR si la réduction articulaire ou la stabilité du montage de l’ostéosynthèse ne sont pas satisfaisants, ou devant l’impossibilité de réaliser une ostéosynthèse dans la zone de sécurité, si celle-ci est réalisée par plaque.
Lyliane LY (Lyon), Thibault DRUEL, Arnaud WALCH
08:12 - 08:15
Discussion commune.
08:15 - 08:21
#43595 - CO072 Réinsertion du biceps distal par double rang en apposition au moyen d’ancres filaires. Une technique fiable, et reproductible. A propos de 20 cas.
CO072 Réinsertion du biceps distal par double rang en apposition au moyen d’ancres filaires. Une technique fiable, et reproductible. A propos de 20 cas.
La réparation d’une désinsertion du biceps distal est une chirurgie difficile pour laquelle de nombreuses méthodes ont été décrites. Chacune est grevée d’un taux significatif de complications mécaniques et neurologiques notamment. Nous proposons de présenter une technique simple, éprouvée et reproductible développée par un orthopédiste du membre supérieur.
Nous présentons une série de réinsertion du biceps distal de 22 patients, opérés entre 2016 et 2023, avec un âge moyen de 49 ans. Les résultats cliniques ont été évalués avec un recul minimum de 6 mois par rapport à l’intervention. Les réinsertions étaient réalisées selon une technique non transfixiante utilisant uniquement des ancres filaires de petit diamètre (1.7) destinées à l’épaule (labrum). Le contrôle clinique évaluait l’arc de mobilité du coude, la force de flexion du coude, l’existence de douleurs, la reprise des activités personnelles et professionnelles, la survenue d’une nouvelle rupture, et de complications. Lors d'un suivi moyen de 55 mois, nous avons noté deux complications, dont l’apparition d’un Syndrome Douloureux Régional Complexe de type 2. Ainsi que la survenue d’un hématome compressif du nerf radial ayant imposé une neurolyse de la branche sensitive du nerf radial dans le cadre d’un accident de travail. Une patiente a été exclue, car il s’agissait d'une lésion subtotale chez une patiente retraitée. Aucune rupture itérative n'a été enregistrée. La récupération complète des amplitudes articulaires était acquise dans 100% des cas dans les 3 mois postopératoires. La récupération d’une force symétrique en flexion supination était retrouvée chez 20/21 patients. À 6 mois, 19/21 des patients avaient repris leur travail. La cicatrisation était contrôlée par IRM à plus de 6 mois (5-14) chez 8/21 patients suivis dans le cadre d’un accident de travail.
Les patients se déclaraient indemnes de phénomènes douloureux lors du dernier contrôle. La littérature des réinsertions du biceps distal fait état de rupture itérative non exceptionnelle ainsi que de complications neurologiques. La fiabilité de notre réinsertion tendineuse inspirée des techniques de chirurgie de la coiffe des rotateurs
permet de limiter les risques de rupture itérative tout en permettant une mobilisation précoce du coude opéré. Notre technique de refixation du biceps distal en double rang “onlay” aux ancres filaires est une procédure fiable et facilement transmissible, plus simple que les techniques “inlay”. Nous n’avons connu aucun arrachement d’ancre ou rerupture ainsi qu’aucune complication neurologique.
Christophe DUYSENS (Luxembourg, Luxembourg), Amandine LEDOUX, Christophe CAMPS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Germain POMARES
08:21 - 08:27
#43616 - CO073 Aspects échographies post opératoires à court et long terme des ruptures du biceps distal réinsérées par endoboutton.
CO073 Aspects échographies post opératoires à court et long terme des ruptures du biceps distal réinsérées par endoboutton.
Distal biceps rupture is a rare but well-known lesion in young active men. Surgical treatment has improved with the use endobutton. The use of sonograph has changed the diagnosis and management of several pathologies of the upper limb, especially since the advent of wire less portable devices. This is a simple tool that can also help in the postoperative follow-up.
We retrospectively reviewed the characteristic features of reinserted distal biceps tendon with endobutton at short and very long term in 10 patients in different position of the forearm with a portable sonograph. We assessed the distance between the radial head and the position of the tunnel on the radial tuberosity and the diameter of the tendon; and compared it to the contralateral side. The mean distance between the radial head and the reinserted tendon was 43.05mm with no statistical difference with the contralateral side. The mean ratio between the diameter of the reinserted tendon and the contralateral tendon at short and long-term was 1.3. No failure of the device has been reported. Portable sonograph is a good tool to assess the healing of distal biceps reinsertion and the right positioning of the endobutton. Portable sonograph is a costless and non-invasive imagine that can help in the follow-up distal biceps tendon rupture. Several views can be done to assess the tendon. However the normal and postoperative characteristic features of a distal biceps tendon has to be known.
Florent WEPPE (Lyon), Lyliane LY, Justin RUYER, Maximilien ARNAL, Thomas JALAGUIER
08:27 - 08:30
Discussion commune.
08:30 - 08:36
#43433 - CO074 Open reduction and provisional arthrodesis for neglected elbow dislocation.
CO074 Open reduction and provisional arthrodesis for neglected elbow dislocation.
Elbow dislocation, often resulting from high-energy trauma, presents a challenge when neglected, impacting joint stability and function. Various surgical interventions exist, with open reduction and provisional arthrodesis being considered effective. This study aimed to evaluate the outcomes of 22 patients with neglected elbow dislocation treated using this method.
A retrospective study of patients treated between January 2020 and December 2023 was conducted. Demographics, dislocation data, clinical and radiological findings, pre/postoperative measures, and treatment details were recorded. Surgical procedures involved open reduction, radial head resection, triceps tenoplasty, and provisional arthrodesis using Kirschner wires. This study involved 15 patients with a mean age of 34.7 years, predominantly male (80%), with the most common comorbidity being hypertension (26.7%). Injuries were more frequent on the right side (60%), with shaft fractures of the humerus (53.3%) and Monteggia fracture dislocations (46.7%) being the most common. Most fractures were closed (60%), and a few patients experienced transient ulnar palsy (26.7%). Surgically, the average time to operation was 8.3 hours, with posterior and lateral approaches being common for the humerus and forearm, respectively. Intramedullary nailing and plating were the typical techniques used. At an average follow-up of 18 months, outcomes were moderate to good, with stable joints in 93.3% of patients. The average pain score was 2.7, and the mean range of motion (ROM) was 101.3 degrees. The mean Mayo Elbow Performance Score (MEPS) was 81.7, and the Disability of the Arm, Shoulder and Hand (DASH) score was 18.3. The study found that neglect duration, trauma energy, dislocation type, and associated fractures significantly influenced the outcomes. The surgical technique involved open reduction, radial head resection (if necessary), triceps tenoplasty (if necessary), and provisional arthrodesis using Kirschner wires. The study results are consistent with previous research, demonstrating the efficacy of open reduction and provisional arthrodesis in treating neglected elbow dislocation, particularly in developing countries with limited healthcare access. Future research with larger samples, longer follow-up, and randomized controlled trials is needed to validate these results and compare this method with other surgical techniques. Neglected elbow dislocation, treated via open reduction and provisional arthrodesis, demonstrated moderate to good outcomes in terms of stability, infection rates, complications, and patient satisfaction. Factors like neglect duration, trauma energy, and associated fractures significantly influenced outcomes. Postoperative ROM and function improved consistently, warranting further research to compare this method with others.
Chabihi ZAKARIA (Marrakech, Maroc), Naour MUSTAPHA, Demnati BRAHIM, Fath El Khir YASSINE, Boumediane EL MEHDI, Benhima MOHAMED AMINE, Abkari IMAD
08:36 - 08:42
#43415 - CO075 Luxation négligée du coude : quelles solutions ?
CO075 Luxation négligée du coude : quelles solutions ?
Les luxations négligées du coude entraînent souvent une altération de la fonction articulaire. Le traitement chirurgical est compliqué en raison de la rétraction du muscle triceps brachial. Nous présentons notre expérience dans le traitement de ces luxations négligées par réduction sanglante via une approche postérieure, parfois accompagnée d’un allongement du tendon tricipital par plastie en VY.
Cette étude prospective a été réalisée entre janvier 2018 et décembre 2022. Les patients inclus présentaient une luxation du coude non réduite depuis plus de 21 jours. Nous avons traité 7 patients (6 hommes et 1 femme), d’un âge moyen de 26,7 ± 10,5 ans (19-49 ans). Le délai moyen de consultation était de 9,4 ± 2,6 mois (6-14 mois). Avant la chirurgie, la flexion moyenne était de 19° ± 10° (5°-40°) et le déficit d’extension était de 5,6° ± 6,2° (0°-20°), avec une amplitude de mouvement moyenne de 13,3° ± 5,2° (5°-25°). Une réduction sanglante avec allongement du tendon tricipital par plastie en VY a été réalisée chez 3 patients. Le suivi moyen était de 17 ± 2,1 mois (12-20 mois). Après l’intervention, la flexion moyenne était de 114,6° ± 9,9° (100°-135°) et le déficit d’extension moyen était de 37,3° ± 11,1° (20°-60°). L’indice de performance du coude de la Mayo Clinic était en moyenne de 75 ± 8,2 (60-85), avec 4 résultats bons et 3 moyens. L’amélioration globale de l’amplitude du coude était statistiquement significative. Trois cas de parésie du nerf ulnaire ont été observés, lesquels ont régressé en deux mois. L’amélioration fonctionnelle du coude après réduction sanglante, associée à un allongement du tendon tricipital par plastie en VY, a été satisfaisante.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
08:42 - 08:45
Discussion commune.
08:45 - 08:51
#43434 - CO076 Management of floating elbow injuries secondary to side swipe injury.
CO076 Management of floating elbow injuries secondary to side swipe injury.
Floating elbow injuries, defined as simultaneous fractures of the humerus and forearm, pose challenges due to their rarity and severity. Management involves complex evaluations and interventions, with controversies in optimal timing and techniques. Side swipe injuries, typical in low-income countries with high road accidents, contribute to this injury pattern.
A retrospective study (January 2020 - December 2023) involving 15 patients with side swipe-induced floating elbow injuries was conducted. Data encompassed demographics, surgical approaches, techniques, post-operative care, and outcomes. The mean patient age was 34.7 years, predominantly male (80%). The most frequent injuries were humeral shaft fractures (53.3%). Surgical timing averaged 8.3 hours post-injury, employing varied techniques (e.g., nailing, plating) with a mean surgery duration of 2.5 hours. At 18 months follow-up, outcomes revealed satisfactory pain scores (mean: 2.7), moderate range of motion (mean: 101.3 degrees), and acceptable functional scores (MEPS: 81.7, DASH: 18.3). Complications (nonunion, malunion, delayed union, hardware failure, ossification, stiffness) affected 53.3% of patients, with revision surgeries necessary for some cases. Patient satisfaction rated as satisfied or very satisfied by 73.3% of patients. The research aligns with previous findings, showing a higher incidence in young to middle-aged males and a predominance of right-sided injuries. The most common fracture types (humeral shaft, Monteggia) and complications (nonunion, malunion, delayed union) are consistent with existing literature. Surgical approaches and techniques varied, but nailing for humerus and plating for forearm were most common, aligning with established practices. Post-operative complications were frequent, reflecting the severity of these injuries. Despite limitations like small sample size and short follow-up, the study supports the effectiveness of timely surgery and rehabilitation in achieving satisfactory outcomes, echoing previous research. Further studies with larger cohorts and longer follow-ups are needed to validate and expand upon these findings. The research focused on 15 cases of floating elbow injuries from side swipe accidents, outlining the challenges and treatments. Despite complexities in managing these rare injuries, surgeries tailored to fracture types showed promise. Complications like nonunion and stiffness persisted, but timely surgery and rehabilitation led to satisfactory recoveries and high patient satisfaction. Larger, longer studies are needed to refine treatments for better outcomes.
Chabihi ZAKARIA (Marrakech, Maroc), Demnati BRAHIM, Aalil TARIQ, Fath El Khir YASSINE, Boumediane EL MEHDI, Benhima MOHAMED AMINE, Abkari IMAD
08:51 - 08:57
#43484 - CO077 Résultats et évaluation des facteurs pronostics après première révision de prothèse totale de coude: une étude rétrospective monocentrique.
CO077 Résultats et évaluation des facteurs pronostics après première révision de prothèse totale de coude: une étude rétrospective monocentrique.
La prothèse totale de coude (PTC) était initialement utilisée pour traiter l'arthrite rhumatoïde du coude. Les avancées techniques ont élargi ses indications aux arthroses post-traumatiques et fractures comminutives chez les personnes âgées. La survie des implants reste limitée, avec un taux de révision d'environ 20% à 10 ans pour les causes non inflammatoires et 30% pour les causes rhumatismales. La chirurgie de révision de prothèse totale de coude (rPTC) est complexe, avec des taux élevés de complications et de nouvelles révisions. Cette étude visait à évaluer rétrospectivement les résultats et la survie après la première révision de PTC et à identifier les facteurs pronostics.
Cette étude rétrospective monocentrique de cohorte a inclus les patients opérés entre 1998 et 2023 d’une première rPTC avec suivi post-opératoire de 1an minimum. Le critère de jugement principal était le délai avant révision. Les données suivantes étaient également recueillies : âge à la primo-implantation, primo-implantation en centre-expert, sexe, tabac, traitement immunosuppresseur, score ASA, nombre de révisions, étiologie de la reprise, technique utilisée. Au total 31 patients avec une moyenne d’âge de 57 ans à la primo-implantation (25-79) et un minimum de 1an de suivi ont été inclus. Il y avait 20 femmes pour 11 hommes, l’IMC moyen était 27,5kg/m2. Le nombre de reprises moyen était de 2,2 (2 – 9). Les étiologies de primo-implantation étaient l’arthrite rhumatoïde (55%), post-traumatique (38%), l’arthrose primaire (3%), arthrose secondaire (3%). Le délai moyen avant 1ère révision était de 77,7 mois contre 33 mois pour la 2ème révision et 27,5 mois pour la 3ème. Les causes de 1ère révision étaient un descellement aseptique dans 50% des cas (ulnaire 36%, huméral 14%), sepsis (28%), fracture péri-prothétique (11%), usure du polyéthylène (7%), luxation (4%). Les techniques de révision étaient : lavage avec changement de pièces mobiles (28%), reprise unipolaire ulnaire (12%), humérale (32%) et bipolaire (28%). Une allogreffe segmentaire a été utilisé dans 1 cas (4%) lors de la 1ère révision contre 4 cas (22%) pour la 2ème révision et 4 cas (40%) pour la 3ème révision Les taux de complications que nous retrouvons sont comparables avec la littérature. Les attitudes selon le type d’indication de reprise seront présentées lors de la communication orale. Les taux de complications et de survie des PTC restent modestes comparé aux autres types d’arthroplastie. La chirurgie de rPTC est elle-même encore plus à risque de complications.
Yanis KERMAD (Montpellier), Pierre-Emmanuel CHAMMAS, Bertrand COULET
08:57 - 09:03
CO077.A Elbow arthroscopy for management of lateral epicondylitis.
Adriano DINIZ (Orateur, Brésil, Brésil)
09:03 - 09:09
CO077.B Elbow arthroscopy and posterior elbow impingement.
Luis Guilherme REZENDE (Professeur et chef du service de chirurgie de la main, de microchirurgie et des membres supérieurs.) (Orateur, Brésil, Brésil)
09:09 - 09:15
Discussions commune.
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B2-2
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Arthrose de la main 2
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Arthrose de la main 2
08:40 - 08:46
#43101 - CO078 Allergie aux metaux : Qu'en est-il de la prothèse trapézo-métacarpienne ?
CO078 Allergie aux metaux : Qu'en est-il de la prothèse trapézo-métacarpienne ?
Allergy to implants is an emerging topic in orthopedic literature, yet its prevalence in non-weight-bearing prostheses is poorly documented, with only 3 cases described in the literature for trapeziometacarpal arthroplasty. The objective of this study was to evaluate the clinical outcomes following the removal of trapeziometacarpal prosthesis in suspected cases of metal allergy.
This retrospective cohort study spans from 2004 to 2024. We included all cases of trapeziometacarpal implant failure suspected to be due to metal allergy. Criteria analyzed included type of prosthesis, clinical signs of allergy (pain, itching, local dermatitis), radiological signs (bone lysis or aseptic loosening), skin patch tests (positive for prosthesis components), intraoperative findings, histological status, treatment, and outcomes after implant removal or replacement. Exclusion criteria included signs of infection, implant malposition, or a history of trauma. Nineteen women and two men were included, with a follow-up period of 23 months. There were 9 Electra®, 7 Rubis II®, 5 Camargue®, and 2 Moovis® implants. All cases exhibited persistent, non-mechanical pain. Swelling was observed in 5 cases and dermatitis in 3 patients. All trapeziometacarpal joints remained flexible, unlike in cases of algoneurodystrophy. Radiologically, 12 cases of bone lysis were observed, with significant aseptic loosening in 4 cases, while no pathological findings were noted in 10 patients. Skin patch tests were conducted on 18 patients, with positive results for at least one component of the prosthesis in each patient (14 cobalt, 2 chrome-cobalt, 3 nickel, and 1 titanium). Intraoperatively, synovitis was observed in all patients, with macroscopic metallosis particularly evident in metal-on-metal prostheses, and bone lysis and loosening in half of the patients but no histological signs of metallosis were found. In all cases, symptoms either diminished or disappeared following prosthesis removal or replacement. Although rare, implant allergy should be considered in cases of persistent, unexplained symptoms. Management should include full disclosure about the uncertain nature of this condition. The only way to confirm a diagnosis of metal allergy may be the resolution of symptoms after implant removal. In our experience, revision or replacement surgeries are prone to complications and are often more complex than the initial surgery. Therefore, in cases with a history of dermal metal allergy or allergy to other orthopedic materials, we recommend the use of hypoallergenic prostheses as a first option. Metal implant allergy remains a diagnosis of exclusion, with no guidelines for either diagnosis or treatment. It is essential to investigate this condition thoroughly.
Marie WITTERS (Marseille), Jean Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Alice MAYOLY, Najib KACHOUH, Regis LEGRÉ, Charlotte JALOUX
08:46 - 08:52
#43611 - CO079 Allergie aux métaux dans l'arthroplastie trapézo-métacarpienne. Un scénario d'évolution constant.
CO079 Allergie aux métaux dans l'arthroplastie trapézo-métacarpienne. Un scénario d'évolution constant.
L'allergie aux métaux reste une complication rare et le plus souvent sous-estimée, comme en témoigne la relativement pauvre littérature et en particulier concernant les membres supérieurs et la main. Cependant, l'augmentation du nombre d'arthroplasties trapézométacarpiennes réalises chaque année souligne l'importance d'une meilleure compréhension de cette problématique.
Nous avons réalisé une étude basée une série de reprise de prothèses trapézométacarpiennes afin d'évaluer l'incidence de cette complication et de définir une séquence de modifications radiologiques permettant de suspecter une éventuelle allergie aux métaux.
Cette étude rétrospective monocentrique a porté sur une série de 38 patients opérés entre janvier 2014 et novembre 2023 pour une révision de prothèse trapézo-métacarpienne. Parmi eux, 18 patients (47,4%) ont été identifiés pour une allergie aux métaux suspectée ou confirmée. Les autres patients avaient subi une révision pour défaillance mécanique : luxation, fracture de l'implant en polyéthylène, fracture du trapèze, descellement tardif. Pour les 18 patients concernés, nous avons analysé les données cliniques et les radiographies réalisées lors des contrôles postopératoires. Sur les 18 arthroplasties de révision, 10 patients ne présentaient aucun symptôme ou signe radiographique évocateur d'allergie. Chez les 8 autres patients (21% de la cohorte initiale), majoritairement des femmes âgées en moyenne de 66,6 ans, une ostéolyse métaphysaire a été observée entre 15 jours et 1 mois après l'intervention. Dans deux cas, une ossification métacarpienne périprothétique a également été constatée. Cliniquement, la plupart des patients ont eu une période asymptomatique de 15 jours à 1 mois avant l'apparition des symptômes et de l'ostéolyse, souvent accompagnée d'une inflammation locale, suggérant une possible complication septique. Cette étude a mis en évidence un schéma d'évolution reproductible, caractérisé par l'apparition de signes radiographiques d'ostéolyse au cours du premier mois, suivie d'une détérioration clinique. Bien que cette évolution soit fortement évocatrice d'une hypersensibilité aux métaux, il est essentiel de ne pas exclure la possibilité d'une cause infectieuse, qui doit toujours être envisagée.
Nathan MILLIOT (Angers), Jerome JEUDY, Nicolas BIGORRE
08:52 - 08:55
Discussion commune.
08:55 - 09:01
#43343 - CO080 Repère anatomique pour l'articulation trapezo-scaphoidienne.
CO080 Repère anatomique pour l'articulation trapezo-scaphoidienne.
Despite the clear tendency to treat rhizoarthrosis with prosthetic replacement, the operation of trapeziectomy associated or not with ligamentoplasty still has a well-defined role. One possible -serious- complication, little reported in the literature, is the incorrect removal of the scaphoid.
In our experience, to reduce this risk as much as possible, we use the intersection between the branch of the radial artery and the tendons of the first compartment as a landmark to locate the scapho-trapezial joint. To our knowledge, no article describes this landmark.
This is why we decided, through this study, to check its reliability.
We included all patients - who met our inclusion criteria - who underwent trapeziectomy between April 1, 2021 and April 1, 2024.
In all patients, during the access route to the trapeziectomy, once the radial artery had been solated, a 16G needle was inserted into the capsule at the level of the intersection between the extensor tendons of the first compartment and the branch of the radial artery and subsequently took a shot with the fluoroscope to see if the needle was actually in the scapho-trapezial joint. Out of 212 operated patients, 186 met our criteria. The 186 (average age of 67 years) patients included were divided as follows according to sex and Eaton Littler stage of rhizoartosis: 127 women and 59 men; 11 (6 W, 5M) stage 1 – 63 (45 W, 18M) stage 2 – 79 (56W, 23M) stage 3 – 33 (20W, 13M) stage 4.
Overall, the landmark was accurate in 178 cases (95,7%). There was no significant difference between men and women (neither in general nor between the various stages); there was no significant difference between stages 1, 2, and 3. Whereas there was a significant difference between the validity of the test in stages 1-2-3 vs stage 4 (p <0.00001). We can conclude that the presented landmark is handy, being why the authors of this study always use it. It is indisputably valid in stages 1-2-3, and it is also fine to use it in stages 4, but with a little more attention given that sometimes it can be a little less precise.
Camillo FULCHIGNONI (Rome, Italie), Silvia PIETRAMALA, Lorenzo ROCCHI
09:01 - 09:07
#43644 - CO081 Etude comparative entre trapézectomie totale et partielle. A propos de 60 cas.
CO081 Etude comparative entre trapézectomie totale et partielle. A propos de 60 cas.
Plusieurs techniques ont été décrites la prise en charge chirurgicale de la rhizarthrose.
Le but de notre étude est de comparer entre les résultat de la trapézectomie totale et partielle associées à une ligamentoplastie et interposition tendineuse.
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 60 cas de rhizarthrose opérés entre 2006 et 2022 ayant eu une trapézectiomie totale ou partielle associées à une plastie ligamentaire et interposition tendineuse d’un faisceau du tendon du long abducteur du pouce. Ont été évalués en pré et en post opératoire la douleur, l’opposition, la force de la pince pouce index et le qDASH score. Radiologiquement, on a évalué la classification de DELL et le raccourcissement de la hauteur de la loge trapézienne. Les patients étaient 10 hommes et 50 femmes d’âge moyen de 54.4 ans avec recul moyen de 30 mois. La douleur et la faiblesse de la main étaient présents chez tous les patients.
Les patients ont été répartis en deux groupes ; le premier groupe comportant 32 patients qui ont eu une trapézectomie totale et un deuxième groupe de 28 patients ayant eu une trapézectomie partielle.
On a observé une amélioration comparable de la douleur chez les deux groupes. Le qDASH moyen pour le premier groupe était de 12,26 sur 100 et de 13,6 pour le deuxième groupe. La force de pince pouce index est de 90% par rapport au côté controlatéral pour le premier et de 94% pour le deuxième.
A 12 mois, la hauteur de la loge trapézienne était de 5.6mm pour le premier groupe et de 9.1 mm pour le deuxième groupe. On a également eu recours à une reprise chirurgicale d’une trapézectomie partielle vers une totale chez un patient. La trapézectomie avec ligamentoplastie et interposition tendineuse a comme avantage principal une amélioration de la douleur avec conservation de la mobilité.
Cette amélioration se faisait au dépit d’une perte de force de serrage et de la pince pouce index qui reste cependant meilleure pour le groupe de trapézectomie partielle.
La trapézectomie partielle est pratiqué pour préserver l’espace trapézo-métacarpien et éviter le raccourcissement du premier rayon. Néanmoins, cette technique nécessite plus d’expertise chirurgicale et l’accès difficile aux ostéophytes dans le bord ulnaire de la base du premier métacarpien pourrait en présenter une limite. Les trapézectomies, partielle et totale, offrent des résultats fonctionnels similaires, l'avantage potentiel de la trapézectomie partielle pourrait être une meilleure récupération de la force de préhension.
Chiraz MEJRI (Tunis, Tunisie), Selim CHAOUCH, Mouna OUNAIES, Khairi SAIBI, Wael SAMMOUD, Sayed BACCARI
09:07 - 09:10
Discussion commune.
09:10 - 09:16
#43355 - CO082 Résultats fonctionnels des prothèses trapézo-métacarpiennes en cas d'arthrose pan-trapézienne radiographique : étude rétrospective multicentrique chez 67 patients à 58 mois de recul.
CO082 Résultats fonctionnels des prothèses trapézo-métacarpiennes en cas d'arthrose pan-trapézienne radiographique : étude rétrospective multicentrique chez 67 patients à 58 mois de recul.
L'arthrose trapézométacarpienne est fréquemment associée à l'arthrose scaphotrapézotrapézoïdienne (STT). Les données sur les résultats à long terme des prothèses trapézométacarpiennes (PTM) chez les patients présentant une arthrose pan-trapézienne radiologique, mais symptomatique uniquement dans le compartiment trapézométacarpien, sont rares. L'objectif principal de cette étude rétrospective, multicentrique et multi-opérateur est d'évaluer l'efficacité des PTM sur le soulagement de la douleur chez les patients présentant une arthrose pan-trapézienne radiographique sans implication symptomatique de l’articulation STT.
Nous avons inclus de consécutivement tous les patients présentant une arthrose pantrapézienne sans implication symptomatique de l’articulation STT ayant été opéré d’une PTM seule dans 3 centres avec 3 opérateurs entre 2016 et 2023. Un total de 70 pouces chez 67 patients a ainsi été évalué par un opérateur unique et indépendant avec un suivi moyen de 58 mois. Le critère de jugement principal est la douleur quantifiée par le score EVA. Des scores fonctionnels comme le qDASH et le score de Kapandji ont également été recueillis. Une radiographie de contrôle a été réalisée pour étudier la progression radiologique de l’arthrose STT au dernier suivi. Le score moyen de la douleur, quantifié par l'échelle visuelle analogique (EVA), est passé de 7,7 en préopératoire à 1,3 au du dernier suivi. Le score qDASH est passé de 58,0 en préopératoire à 10,1 au dernier suivi. Le score de Kapandji est passé de 7,7 en préopératoire à 9,4 au dernier suivi. Aucun patient n'a connu d’aggravation radiologique de leur arthrose STT. Il n'y a pas eu de réopération lors du dernier suivi. Nos résultats retrouvent une diminution significative de la douleur à 58 mois de recul en moyenne. On retrouve également une amélioration significative du qDASH et du score de Kapandji. Ces résultats sont comparables à ceux obtenus lors de la mise en place d’une PTM sans atteinte radiologique de la STT dans la littérature. La principale alternative thérapeutique en cas d’arthrose pantrapézienne est la trapézectomie. Cette dernière présente des résultats à long terme identiques à ceux des PTM mais des résultats à court terme moins favorables. Ces résultats suggèrent que chez les patients présentant une arthrose pan-trapézienne radiographique sans implication symptomatique du STT, la mise en place d'une PTM ne décompense pas cliniquement l'arthrose STT. Ainsi l’arthrose STT asymptomatique ne serait pas une contre-indication à la mise en place d’une PTM.
Hubert CAIGNOL (Bordeaux), Anaïs DELGOVE, Marie-Laure ABI-CHAHLA, Clotilde STRUGAREK, Alison DELESQUE, Hugo PELET
09:16 - 09:22
#43606 - CO083 La double arthroplastie trapézo-métacarpienne et scapho-trapézo-trapézoïdienne dans l’arthrose péri-trapézienne. Les résultats cliniques et radiographiques de l’association MAIA + INCA.
CO083 La double arthroplastie trapézo-métacarpienne et scapho-trapézo-trapézoïdienne dans l’arthrose péri-trapézienne. Les résultats cliniques et radiographiques de l’association MAIA + INCA.
Le gold standard du traitement chirurgical de l’arthrose péri-trapézienne symptomatique et douloureuse avec échec du traitement médical reste la trapézectomie +/- ligamentoplastie de suspension et/ou interposition. D’autres options thérapeutiques sont possibles : prothèse trapézo-métacarpienne isolée diminuant pour certains auteurs la pression sur la STT, résection du pôle distal du scaphoïde avec trapézectomie partielle arthroscopique, double arthroplastie d’interposition TM et STT en pyrocarbone. La double arthroplastie associant prothèse TM MAIA + implant STT INCA a pour objectif la stabilisation de l’articulation STT prévenant ainsi le risque de désaxation du carpe secondaire à la résection du pôle distal du scaphoïde.
9 patients d’âge moyen 69 ans ont été évalués. Les critères de jugement cliniques incluaient la douleur (échelle EVA), la mobilité avec l’indice d’opposition de Kapandji, la force (grasp et pinch) ainsi que le score fonctionnel QuickDASH.
Une analyse radiographique sur incidences de kapandji recherchait des signes d’enfoncement ou de descellement des implants, d’usure du polyéthylène et d’ossifications ectopiques ainsi que de désaxation du carpe. Le recul moyen était de 42 mois post opératoire (min=26, max= 73).
L’EVA postopératoire était évaluée à 1,7/10. Le score d’opposition moyen était de 9/10. Le score QuickDash moyen était de 29,2/100. La force de la pince pollicidigitale terminolatérale était mesurée à 4,85 kg et la force de la prise palmodigitale à 16,3 kg soit une amélioration de 74%. L’antépulsion et l’abduction moyennes étaient respectivement de 35° et 30°. Aucune reprise chirurgicale n’a été réalisée.
Au plan radiographique, on retrouvait 2 lisérés scaphoidiens, 1 enfoncement de l’implant trapézien avec 1 liseré stable. Nous n’avons pas retrouvé d’usure du polyethylène. Aucun cas d’ossification n’a été rapporté.
Il n’existait aucune modification au niveau des tiges métacarpiennes. Nous n’avons pas observé de désaxation du carpe. Les bons résultats cliniques et la survie de la double arthroplastie MAIA + INCA à moyen terme doivent être pondérés par les complications radiologiques et la faible taille de l’effectif. Il s’agit d’une option supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique de l’arthrose péri-trapézienne dont le traitement constitue un véritable défi chirurgical.
Adriano TOFFOLI (Montpellier), Benjamin DEGEORGE, Yannick CLOQUELL, Philippe TEISSIER, Jacques TEISSIER
09:22 - 09:28
#43531 - CO084 Double arthroplastie d’interposition en pyrocarbone pour arthrose péritrapézienne : résultats à moyen et long terme.
CO084 Double arthroplastie d’interposition en pyrocarbone pour arthrose péritrapézienne : résultats à moyen et long terme.
La double arthroplastie d’interposition « intervention burger » par implants Pyrocardan® en trapézométacarpien (TM) et en scaphotrapézotrapézoidien (STT) est une technique conservatrice proposant une alternative à la trapézectomie en cas d’arthrose péritrapézienne symptomatique. Considérée comme radicale, la trapézectomie peut exposer le patient à une perte de force ou à un conflit métacarpotrapézoidien, avec des options limitées pour les chirurgies de révision. L’objectif de cette étude a été d’étudier les résultats cliniques et radiologiques à moyen et long terme de l’arthroplastie « burger » avec comme hypothèse qu’il s’agissait d’une technique fiable aux résultats au moins comparables à ceux d’une trapézectomie.
L’étude rétrospective, monocentrique, a porté sur 64 patients (69 interventions) dont 86% de femmes, âgés de 64,6 ans en moyenne, opérés entre 2009 et 2023. Le recul moyen était de 47 mois (9 à 174). Les deux implants d’interposition Pyrocardan® étaient mis en place par voie d’abord dorsale en TM et voie palmoradiale en STT. L’évaluation reposait sur des critères cliniques et radiologiques. Les révisions chirurgicales et autres événements post-opératoires étaient comptabilisés. L’amélioration moyenne des scores fonctionnels a été de 31,7 points pour le QDASH et 40,7 pour le PRWE (p < 0,001). Les mobilités et la force ont été améliorées chez tous les patients évalués, la douleur a diminué de 4,5/10 (p < 0,001), avec une EVA de repos moyenne de 1,7/10. 74% des patients se déclaraient satisfaits. Les mobilités et la force ont été améliorées chez 95% des patients. 5 patients (7,8%) ont nécessité une révision chirurgicale dans les 2 premières années : 4 patients ont eu une trapézectomie, dont 2 ont bénéficié d’un autre implant (un Pyrodisk, et un Pi2). Les résultats à moyen et long terme des arthroplasties « burger » sont comparables à ceux de la trapézectomie pour l’amélioration des scores fonctionnels et de la douleur. Les implants sont bien tolérés, les mobilités sont similaires au côté controlatéral. La force est mieux préservée chez les « burger », au prix d’un taux de révision plus important. La nécrose du trapèze a été la principale cause de révision chirurgicale, l’évolution a été favorable chez tous les patients opérés d’une trapézectomie secondaire. L’arthroplastie « burger » est une technique fiable, associée à de bons résultats cliniques et radiologiques à moyen et long terme. Cette technique trouve sa place dans la stratégie thérapeutique pour la rhizarthrose avec atteinte STT, où une trapézectomie reste possible secondairement en cas d’échec.
Marion BROCK (Saint-Pierre, La Réunion), Philippe BELLEMERE
09:28 - 09:34
#43493 - CO085 Double arthroplastie pour arthrose combinée TM et STT ou comment sauver le trapèze.
CO085 Double arthroplastie pour arthrose combinée TM et STT ou comment sauver le trapèze.
La trapézectomie est généralement considérée comme le traitement de référence pour l'arthrose péritrapézienne, affectant les articulations trapézométacarpienne (TMC) et scaphoïde-trapézoïde (STT). Avec le développement des arthroplasties, en particulier au niveau de la TMC, l'arthroplastie double du pouce pourrait représenter une alternative intéressante. Cette étude avait pour objectif principal d'évaluer les résultats cliniques et radiologiques à six ans de cette double arthroplastie. L'objectif secondaire était d'examiner l'évolution des résultats en les comparant à ceux obtenus dans une étude sur la même série réalisée préalablement avec un suivi minimal de deux ans.
Cette étude rétrospective monoopérateur a concerné tous les patients ayant bénéficié d'une double arthroplastie du pouce utilisant un Pyrocardan™ pour la STT et une prothèse double mobilité pour la TMC (Moovis™ ou Maïa™) entre novembre 2012 et octobre 2017. Nous avons évalué les résultats cliniques (douleur, mobilités de la colonne du pouce, force de préhension moyenne mesurée par le Jamar Digital Hand Dynamometer et la force de pincement latérale moyenne mesurée par un pinchmètre), fonctionnel (Quick-DASH) et radiographiques. Dix-sept patients (22 pouces) âgés en moyenne de 68 ans (SD 8,64) ont fait l'objet d'un premier suivi d'au moins deux ans avec un suivi moyen était de 39 mois (SD 17,6). Ensuite, douze patients (14 pouces) ont fait l'objet d'un deuxième suivi d'une durée minimale de six ans avec un suivi moyen de 87 mois (SD 14,5).
L'EVA moyenne était de 1,2 (SD 2,02). L'opposition était bonne avec une échelle de Kapandki à 9,57 en moyenne (SD 0,93). La force de préhension était de 108% (SD 39,80) et la force de pincement latérale était de 119,8% (SD 63,41) par rapport au côté sain. Le score Quick Dash moyen était de 21,6 (écart-type 20,81) à deux ans et de 21,6 (écart-type 14,9) à six ans. Le taux de satisfaction a montré que 89,5 % des patients étaient très satisfaits à 2 ans et 50 % à 6 ans. 94,7% d'entre eux avaient "oublié" leur pouce dans la vie de tous les jours à 2 ans et 50% à 6 ans. L’évaluation radiographique n’avaient pas retrouvé d’anomalie périprothétique au niveau des deux implants. Enfin la survie des implants était de 100%. L'arthroplastie de rhizarthrose étagée donne de bons résultats avec un maintien des résultats cliniques et fonctionnel dans le temps. Nous avons toutefois remarqué la satisfaction des patients avait tendance à s’altérer dans le temps. Un suivi à plus long terme sera intéressant.
Raphaëlle DUMARTINET - GIBAUD (Trélazé), Jérôme JEUDY, Alexandre PETIT, Fabrice RABARIN, Nicolas BIGORRE, Mathurin GOMEZ, Bruno CESARI
09:34 - 09:39
Discussion commune.
09:39 - 09:45
#43534 - CO086 Chirurgie combinée de l'arthrose radio-carpienne et trapézo-métacarpienne.
CO086 Chirurgie combinée de l'arthrose radio-carpienne et trapézo-métacarpienne.
L’augmentation de l’espérance de vie en bonne santé entraîne une hausse des formes symptomatiques d’arthrose radio-carpienne (ARC) et trapézo-métacarpienne (ATM). Une chirurgie combinée des deux localisations pourrait améliorer les résultats cliniques, réduire la convalescence et optimiser la balance médico-économique. Cette étude compare les résultats d’une prise en charge combinée ARC+ATM à ceux d’une chirurgie isolée ARC ou ATM chez les patients avec formes symptomatiques.
Étude rétrospective monocentrique portant sur 9 patients opérés par chirurgie combinée ATM et ARC entre décembre 2000 et 2023. La chirurgie de l’ATM était une arthroplastie totale trapézo-métacarpienne et celle de l’ARC une scaphoidectomie et arthrodèse partielle du carpe 4 os (A4O). La chirurgie combinée associait, lors du même temps opératoire, ces deux techniques. Les patients opérés d’une chirurgie combinée ont été comparés à ceux ayant subi une PTM seule ou une A4O seule, appariés par caractéristiques démographiques (sexe et âge) . Les comparaisons ont porté sur la force de pince pouce-index, la force de préhension palmo-digitale, la mobilité du pouce selon Kapandji et la stabilité radiographique des implants. La mobilité du poignet et la consolidation de l’A4O ont aussi été évaluées. Les taux de complications et de réinterventions ont également été analysés. Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes chirurgie combinée et chirurgie seule pour l’ensemble des paramètres cliniques étudiés. À long terme, il n’y avait pas de descellement des implants et toutes les A4O avaient fusionné. Aucune complication mécanique ou réopération n’a été relevée. Quatre patients ont été perdus de vue. Les points forts de cette étude sont l’homogénéité des échantillons de chirurgie isolée ou combinée, , l’exhaustivité des mesures et leur concordance avec les résultats rapportés dans la littérature avec des procédures isolées. Les limites incluent la taille limitée de l’échantillon, les perdus de vue et le caractère monocentrique de notre étude. La chirurgie combinée en un temps des arthroses radio-carpiennes et trapézo-métacarpiennes semble fiable cliniquement et radiographiquement comparée aux chirurgies isolées. Elle pourrait réduire la convalescence globale et améliorer la balance médico-économique chez les patients souffrant d’arthroses multiples de la main au stade chirurgical.
Salame HAMMADICH AL-MOHAMED (Lyon), Rémy LAVIGNE, Pierre-Emmanuel CHAMMAS, Bertrand COULET, Michel CHAMMAS
09:45 - 09:47
Discussion.
09:47 - 09:53
#43594 - CO087 Résultats des arthroplasties IPP par voie latérale.
CO087 Résultats des arthroplasties IPP par voie latérale.
Les voies d’abord dorsales, transtendineuses ou non, sont les voies de référence pour la réalisation d’une arthroplastie IPP. Cependant des voies palmaires et latérales ont été décrites. Nous rapportons nos résultats des arthroplasties IPP par voie latérale.
Cette étude rétrospective mono-opérateur a été menée sur une période de 2 ans, avec une année de recul. Les arthroplasties IPP réalisées sur cette période ont été incluses. Il s’agissait d’arthroplastie en silicone (Kériflex – Kérimédical). Seuls les sujets présentant une arthrose primitive ont été inclus. Les causes post-traumatiques et les arthrites inflammatoires étaient exclues de cette étude. Les consultations préopératoire et postopératoire évaluaient la douleur (EVA), l’arc de mobilité articulaire, la déviation latérale, le Quick-Dash, ainsi que l’existence de complications postopératoires ou de reprise chirurgicale. Sur cette période, 21 arthroplasties ont été réalisées chez 20 patients. Le sexe-ratio était de 6/14 (H/F) avec une moyenne d’âge de 62 années. La main droite était plus affectée que la main gauche (15/6). L’EVA était significativement amélioré après l’intervention opératoire. L’arc de mobilité moyen ne présentait pas de différence significative lors du contrôle postopératoire. La déviation latérale de l’IPP n’a jamais été aggravée par l’arthroplastie. L’arc de mobilité postopératoire de l’IPP était de 55° (35-75) avec un déficit d’extension moyen de 5° (0-12). Le Quick-Dash était systématiquement amélioré par la réalisation de l’arthroplastie avec à score moyen à 21 lors du contrôle postopératoire. Une fracture d’implant a été identifiée lors de la consultation à un an. Dans notre série, l’arthroplastie IPP par voie latérale autorise un arc de mobilité satisfaisant sans aggravation de la déviation latérale et sans engendrer de déficit d’extension. Le contrôle des douleurs est inchangé, quel que soit l'abord réalisé pour l’arthroplastie. Celui-ci n’influence pas la survenue de complications comparativement aux autres abords décrits dans la littérature. Le respect de la bandelette médiane de l’appareil extenseur permis par la voie latérale est à l’origine de l’absence de déficit d’extension constaté dans notre série et permet une mobilisation postopératoire immédiate. Compte tenu de l’absence de retentissement clinique, l’implant fracturé n’a pas fait l’objet d’une reprise chirurgicale. L’arthroplastie IPP par voie latérale est une voie d’abord autorisant une alternative sans risque et permettant de bons résultats cliniques dans la chirurgie de l’arthrose. Cet abord n’a pas d’influence sur la déviation latérale.
Amandine LEDOUX, Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Christophe CAMPS, Christophe DUYSENS, Germain POMARES (Luxembourg, Luxembourg)
09:53 - 09:55
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Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
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B2-3
Session GEMMSOR
Conférence d'enseignement
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Examen clinique du coude du sportif.
Michel BOUTAN (Kinésithérapeute) (Conférencier, Dax), Frédéric DEGEZ (masseur Kinésithérapeute) (Conférencier, Trelaze)
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C2-3
Communications libres
Syndromes Canalaires
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Syndromes Canalaires
10:30 - 10:36
#43597 - CO088 Etude cadavérique sur le repérage échographique de la limite distale du tunnel carpien dans les libérations antérogrades sous assistance échoguidée.
CO088 Etude cadavérique sur le repérage échographique de la limite distale du tunnel carpien dans les libérations antérogrades sous assistance échoguidée.
Les techniques de libération du tunnel carpien sous assistance echoguidée antérograde sont de plus en plus populaires.
La limite distale de coupe n’est pas toujours évidente et le chirurgien est parfois guidé, lors de la période d'apprentissage de cette technique, par une perte de résistance soudaine pour arrêter son geste plutôt que par des repères échographiques précis.
L’objectif de cette étude est d’évaluer les rapports anatomiques de l’aspect échographique du ligament annulaire du carpe et d’objectiver si la fin suspectée du ligament annulaire est un repère fiable
Dix membres supérieurs cadavériques ont été utilisé pour cette étude. L’analyse a été divisée en 2 parties distinctes.
La première partie correspondait à l’examen échographique du tunnel carpien avec marquage à l’aiguille de 4 différents repères. Le premier à l’entrée du tunnel carpien (interligne piso-scaphoïdien), le deuxième à la fin du tunnel carpien (interligne trapézo-hamatal), le troisième au niveau de la ligne de Kaplan et le quatrième à la fin du « V » couché visible en échographie sur une coupe longitudinale.
La deuxième partie consistait à la section antérograde du ligament annulaire du carpe sous contrôle échographique en poussant l’instrument jusqu’à la fin du « v » couché. On procédait ensuite à la dissection des différents spécimens puis on analysait les rapports de distance entre les repères préalablement marqués et la promiscuité avec l’arcade palmaire superficielle La distance moyenne entre la fin véritable du tunnel carpien (interligne trapézo-hamatal) et la fin du « V » couché était de 14.7mm (min 6 max 20mm).La fin du « V » couché se trouvait systématiquement en aval de la ligne de Kaplan à une distance moyenne de 6.8mm de l’arcade palmaire superficielle. La section du ligament jusqu’à la fin du « V » couché est rentrée en contact avec l’arcade palmaire superficielle, sans la sectionner, dans un cas sur 10. La fin du « V » couché visible à l’US en coupe longitudinale est trop distal par rapport à la fin du tunnel carpien. Il se trouve systématiquement en aval de la ligne de Kaplan Au vue de la promiscuité entre l’arcade palmaire superficielle et la fin du « V » couché, ce dernier n’est pas un bon repère échographique pour terminer le geste de section du ligament annulaire du carpe par voie échographique antérograde.
Bérénice MOUTINOT (Nîmes, Suisse)
10:36 - 10:42
#43636 - CO089 Variations anatomiques après libération percutanée écho-guidée du canal carpien.
CO089 Variations anatomiques après libération percutanée écho-guidée du canal carpien.
While the gold standard of carpal tunnel release (CTR) is open surgery, new and less invasive procedures have emerged. Sonographically-guided percutaneous surgery is the newest technique described.
The aim of this study was to quantify whether percutaneous incision of the transverse carpal ligament (TCL) can lead to anatomical modification and how these changes may explain post-operative clinical manifestations.
In a prospective, non-controlled study, 21 patients with carpal tunnel syndrome (CTS) confirmed by electromyography were assessed. These patients were evaluated preoperatively and postoperatively after ultrasound-guided percutaneous CTR at 1,3,6 months.
Clinical and ultrasound evaluation were performed.
Sonographic measurements consisted in median nerve cross sectional areas (CSA) over and at the carpal tunnel (CT), interapophyseal distance between the hook of the hamate and the trapezium tubercle to assess the opening of the CT and distance between the TCL and the CT bottom to assess bowstringing effect.
Clinical assessment consisted in: pillar pain (PP), grip strength, key pinch, and other variables.
A three-dimensional surface scan was obtained: we measured the antero-posterior thickness of the hand and CSA at CT level in transversal plane, to quantify the swelling of the palm heel at the four perioperative time. Ultrasound measurements showed a significant difference between pre-operative and post-operative states for most of the collected datas. However, no significant difference was found for the trapezio-hamatal inter-apophyseal distance.
Almost all clinical quantitative variables showed significant changes between each perioperative time. The comparison of variables at one month postoperatively showed a significant correlation between grip and key pinch strength.
There was a highly significant correlation between PP and thickness of the hand at CT level at each perioperative time. The lack of significant change in inter-apophyseal distance before and after surgery suggests an absence of opening of the carpal arch post-operatively in this sample.
Because the grip strength improved few weeks after the surgery with persistant increased distance between the CT bottom and the TCL, bowstringing does not appear to be the cause of strength loss observed after CTR.
A significant link between PP and the the swelling at the palm heel was observed post-operatively, however this effect remains difficult to be distinguished from the effect of time alone. We can conclude that there are some anatomical changes after percutaneous sonographically guided CTR.
Post-operative outcome is favorable: we observe the regain of force at 3 months and a diminution of the swelling of the hand at 6 months.
Amandine LEDOUX (Luxembourg, Luxembourg), Fabian MOUNGONDO
10:42 - 10:46
Discussion commune.
10:46 - 10:52
#43561 - CO090 Libération échoguidée du nerf ulnaire au coude.
CO090 Libération échoguidée du nerf ulnaire au coude.
Cette étude évalue les résultats d’une série continue de 35 patients opérés pour une libération de la compression du nerf ulnaire au coude avec une technique percutanée sous échoguidage, réalisée entre 2020 et 2024. Les patients inclus présentaient un stade clinique de McGowan 1 ou 2, confirmé par électromyogramme, avec une atteinte axonale (EMG).
Les critères d'exclusion comprenaient les chirurgies de reprise, le stade 3 de McGowan, les antécédents de fracture du coude et l'instabilité nerveuse.
Les critères d'évaluation incluaient la satisfaction des patients, la disparition des acroparesthésies, la douleur post-opératoire, la normalisation du test de Weber et la reprise de la force.
La technique utilisée est celle rapporté par Mansour et al.
Une analyse prospective a été menée sur 35 patients répondant aux critères d'inclusion.
La satisfaction des patients a été mesurée à l'aide du Mayo Elbow Performance Score.
La disparition des acroparesthésies et la normalisation du test de Weber ont été évaluées cliniquement. La douleur post-opératoire a été évaluée à l'aide de l'échelle visuelle analogique (EVA) à plusieurs intervalles : immédiatement après l'opération, à 1 mois et à 3 mois post-opératoire.
La force de préhension et de pincement a été mesurée pré-opératoirement et à 3 mois post-opératoire à l'aide des tests de force de préhension et de pincement. Les résultats montrent une satisfaction élevée des patients, avec 85 % des patients rapportant une amélioration significative selon le Mayo Elbow Performance Score. Les acroparesthésies ont disparu chez 80 % des patients. La douleur post-opératoire a montré une réduction significative, avec une EVA passant de 7 (immédiatement après l'opération) à 2 (3 mois après la chirurgie). Le test de Weber a été normalisé chez 75 % des patients.
La force de préhension et de pincement a augmenté de 35 % et 30 % respectivement à 3 mois post-opératoire par rapport aux valeurs préopératoires.
Complications deux hématomes Premier article rapportant résultat clinique cette technique échographique
Macadam et al : méta-analyse comparant décompression in situ vs transposition sous-cutanée et sous-musculaire aucune différence significative ;
Libération in situ donne des résultats cliniques équivalents avec une morbidité postopératoire moindre La libération de la compression du nerf ulnaire au coude avec une technique échoguidée, rapporte des premiers résultats satisfaisants : une réduction significative de la douleur, la disparition des acroparesthésies et une normalisation du test de Weber, ainsi qu'une reprise notable de la force. Nous ne rapportons aucune complication grave.
Abdelhamid GHERSI (Alès), Berenice MOUTINOT, Remy COULOMB, Pascal KOUYOUMDJIAN, Olivier MARES
10:52 - 10:54
Discussion.
10:54 - 11:00
#43341 - CO091 Est-ce que la WALANT est indispensable dans la "petite chirurgie" de la main ambulatoire ?
CO091 Est-ce que la WALANT est indispensable dans la "petite chirurgie" de la main ambulatoire ?
Wide Awake Local Anesthesia (WALANT) is an alternative to general or regional anesthesia that became popular among hand surgeons for being ideal for tendon repair in which the cooperation of the patients is crucial, avoiding the use of the tourniquet, also giving more comfort to the patients. On the other hand, the learning curve is long for the surgeon and the injection must take place at least 30 minutes before starting the procedure, increasing the time needed to perform each surgery. Among the complications related to WALANT are digital ischemia and epinephrine-related-cardiac ischemia. Considering people undergoing CTR are mostly elderly and admitted to an outpatient service without the presence of an anesthesiologist, we cannot properly estimate the risk of adverse events
From February 2023 to November 2023 we selected 300 patients who underwent outpatients hand surgery (carpal tunnel release and trigger finger). Each patients was administered local anesthesia with lidocaine and a tourniquet at the arm was applied for the whole lenght of the surgery. Demographic data were collected as long as the time of the surgery, the type of the surgery and the pain and discomfort felt by the patients during the tourniquet on period (evaluted with VAS). Average length of the surgery was 12 minutes. The most common surgery performed was carpal tunnel release. The mean value, according to VAS, was of 3.2. Furthermore, we noted that the VAS was higher in older patients and longer surgeries. In only 3 cases, the tourniquet had to be released before end of surgery because of patient discomfort. Despite WALANT being helpful and crucial to perform some hand surgeries, such as post-traumatic tenolysis or tendon repairs, the risk-benefit ratio doesn't justify its use in short outpatient hand surgery. A limitation of our study is the lack of a control group to validate the effective disadvantage in terms of time and underestimated complications, considering the mean age of patients and the possible comorbidity that could interfere with the use of WALANT.
Camillo FULCHIGNONI, Silvia PIETRAMALA (Rome, Italie), Lorenzo ROCCHI
11:00 - 11:06
#43407 - CO092 Reprise de la Conduite Automobile Après la Chirurgie du Syndrome du Canal Carpien.
CO092 Reprise de la Conduite Automobile Après la Chirurgie du Syndrome du Canal Carpien.
La chirurgie du syndrome du canal carpien (SCC) est une des interventions chirurgicales les plus fréquentes en chirurgie de la main, et a depuis longtemps démontré son efficacité. En revanche, il n’existe pas de recommandations concernant le délai reprise de la conduite automobile dans les suites opératoires. L’objectif de cette étude était d’évaluer le délai moyen de reprise de la conduite automobile après une chirurgie du SCC, et d’identifier les facteurs influençant ce délai.
Les patients ayant été opérés pour un SCC entre le 16 novembre 2022 et le 14 novembre 2023, et ayant accepté de répondre à un questionnaire simplifié sur la reprise de la conduite automobile lors de la consultation de suivi entre la 4ème et la 10ème semaine post-opératoire ont été inclus de manière rétrospective et monocentrique. Les caractéristiques démographiques, les paramètres pré- et post-opératoires et les résultats d’examens complémentaires des patients ont été analysés. Cent sept patients ont été inclus dans cette étude. Le délai moyen de reprise de la conduite était de 16 jours (2 - 60). Ce délai était prolongé significativement chez les patients de sexe féminin (p=0.035), chez les patients ayant bénéficié d’une prolongation de leur arrêt de travail (p<0.01), et ceux ayant une perception de pénibilité au travail (p<0.01) mais il n’existait pas de relation avec la reconnaissance en maladie professionnelle, Les patients sans activité professionnelle au moment de l’étude reprenaient plus tôt la conduite (p=0.018), ainsi que ceux avec une vitesse de conduction nerveuse plus élevée à l’électroneuromyogramme préopératoire (p=0.022). Enfin, le type de boîte de vitesse n’avait pas d’impact sur la reprise de la conduite de même que le côté opéré. Cette prolongation du délai de reprise de la conduite chez les patientes est retrouvée dans la littérature, sans que nous puissions l’expliquer. Le travail, la perception de pénibilité au travail et la durée de l’arrêt maladie sont des facteurs influençant le délai de reprise de la conduite automobile dans notre étude. Notre étude permet d’étayer les recommandations du chirurgien en préopératoire en les adaptant au patient, et participe ainsi à anticiper les besoins de celui-ci en post-opératoire.
Ewen LATASTE (Angers), Nicolas BIGORRE
11:06 - 11:09
Discussion.
11:09 - 11:15
#43274 - CO093 Le syndrome du lacertus: mythe ou réalité?
CO093 Le syndrome du lacertus: mythe ou réalité?
Le syndrome du lacertus est une compression dynamique du nerf médian au niveau du pli du coude par l’expansion fibreuse du tendon bicipital. Le but de cette étude était de définir les critères épidémiologiques et diagnostiques du syndrome du lacertus. L’objectif secondaire était d’analyser les résultats à court terme de la décompression chirurgicale du lacertus.
Nous rapportons les résultats préliminaires d’une étude prospective monocentrique sur 18 mois incluant les patients se présentant pour douleurs antéro-médiales du coude avec perte de force de poigne et de la pince, scratch collapse test positif et paresthésies du territoire du nerf médian. Les critères étudiés étaient l’EMG, le scratch collapse test, la force au pinch et grasp, la satisfaction subjective, l’EVA et le Quick DASH. Sur cette période, 25 décompressions du lacertus (22 patients) ont été réalisées par voie mini-invasive sous anesthésie locorégionale ou sous WALANT et 169 interventions pour syndrome du canal carpien (14,8%). Trente-six pourcent étaient associés à une chirurgie du canal carpien, 16% étaient des échecs de décompression du canal carpien. Le double crush syndrome représentait 5,3%.
Il y avait 10 femmes et 12 hommes. L’âge moyen était de 42,9 ans (26-79). Tous avaient des activités de flexion du coude avec pronosupination répétés.
L’EMG retrouvait : 52% normal, 32% bloc sensitif isolé et 16% bloc sensitif et moteur.
Le scratch collapse test était positif chez tous les patients en préopératoire.
L’évaluation à 4 semaines postopératoires, retrouvait une disparition des paresthésies et une négativation du scratch collapse test chez 100% des patients. L’EVA était améliorée de manière significative (5,5 vs 1,1, p< 0,05), de même que les mesures du pinch (7,1 kg vs 10,4 kg, p<0,05) et le grasp (30,5 kg vs 37,6 kg, p<0,05). Le Quick-DASH a été amélioré de manière significative (32 (2-85) vs 10 (0-61), p<0,05). Le taux de satisfaction subjectif était de 88%. Les 3 patients moyennement satisfaits correspondaient à une névralgie cervicobrachiale, une rhizarthrose homolatérales et un syndrome des loges chronique de l’avant-bras. Le syndrome du lacertus reste mal connu et sous diagnostiqué. Il touche principalement une population jeune et active avec prédominance des gestes en pronation-supination. Il doit être évoqué devant tout syndrome de compression du nerf médian avec composante musculaire et/ou dissociation électromyographique. Les résultats après décompression chirurgicale et le taux de satisfaction des patients sont bons à court terme avec une régression rapide des symptômes.
Soufyane BOUACIDA (Toulon)
11:15 - 11:21
#43599 - CO094 Scratch collapse test : Evaluation objective prospective et monocentrique chez 130 patients avec dynamomètre électronique K Invent.
CO094 Scratch collapse test : Evaluation objective prospective et monocentrique chez 130 patients avec dynamomètre électronique K Invent.
Le Scratch Collapse Test (SCT) est apparu récemment comme un nouveau test de provocation pour aider au diagnostic de compression nerveuse. Ses sensibilité et spécificité sont très disparates dans la littérature, avec un test apparaissant subjectif, restant très controversé et peu évalué de manière objective. Notre objectif était d’évaluer de façon objective le SCT en mesurant la force de rotation externe d’épaule chez des patients atteints de syndromes canalaires.
Nous avons réalisé une évaluation monocentrique prospective incluant 130 patients. Nous avons inclus tous les patients présentant une compression du nerf ulnaire au coude ou du nerf médian au canal carpien confirmé par un électromyogramme. Les patients présentant une instabilité pure du nerf ulnaire n’ont pas été inclus. Nous avons mesuré la force de rotation externe des 2 épaules en simultané grâce au dynamomètre de pression K-push (Kinvent) en situation exacte de réalisation du SCT avant et après le « scratch ». Nous avons inclus 130 patients, dont 50.8% de femme, et un âge moyen de 55 ans. Le diagnostic était une compression du nerf médian au canal carpien dans 78% des cas et du nerf ulnaire au coude dans 22% des cas. Le coté dominant était atteint dans 58% des cas. Les forces moyennes de rotation externe de l’épaule étaient de 8.4kg±2 avant le scratch et de 8.52kg±2 après le scratch, soit une augmentation de +1.4 % (p=0.07).
Avant le SCT, les forces moyennes de rotation externe étaient de 8,4kg ± 2 pour le coté atteint et de 8.48kg±2,05 pour le coté controlatéral (p=0.40). L’asymétrie pré SCT était de 9.2%. Après le SCT, les forces moyennes de rotation externe étaient de 8,52kg±2 pour le coté atteint et de 8.34kg ± 2,03 pour le coté controlatéral (p=0.03). L’asymétrie post SCT était de 9.9%. Le SCT est basé sur une inhibition du tonus musculaire volontaire d’un hémicorps, et donc de la rotation externe d’épaule, en réponse à un stimulus cutané en regard d’une zone de compression nerveuse homolatérale. Peu d’études s’intéressent au caractère objectif de cette inhibition musculaire. Nous n’avons pas mis en évidence de diminution de force de rotation externe d’épaule à la suite d’un « scratch », et cela dans un contexte de compression nerveuse avérée. Nous ne pouvons donc pas conseiller son utilisation. Les mesures objectives de force de rotation externe d’épaule lors du SCT ne permettent pas d’affirmer la validité du test en cas de compression nerveuse avérée.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Adriano TOFFOLI, Cécile SPIRITO
11:21 - 11:27
#43411 - CO095 Décompression proximale du nerf médian au niveau du lacertus fibrosus en utilisant la technique WALANT chez les patients ayant subi une chirurgie du canal carpien infructueuse.
CO095 Décompression proximale du nerf médian au niveau du lacertus fibrosus en utilisant la technique WALANT chez les patients ayant subi une chirurgie du canal carpien infructueuse.
To assess the clinical outcomes of surgical treatment for proximal decompression of the median nerve at the Lacertus Fibrosus (LF) using the WALANT technique in individuals for whom previous treatments for Carpal Tunnel Syndrome (CTS) were unsuccessful.
This prospective analytical study includes a series of 15 cases with refractory CTS from a hand surgery service. Evaluated factors included: strength of the radial wrist flexor, deep flexor of the index finger, long thumb flexor, zero collapse test, painful palpation in the compression region, sensitivity of the palmar cutaneous branch of the median nerve, pain, and subjective satisfaction. All surgeries and assessments were performed pre- and post-operatively by the same surgeon. The sample had an average age of under 50 years, predominantly female, with no comorbidities, and most claimed to perform professional activities requiring vigorous effort. Most patients had both CTS and LF syndrome on the dominant side. Pain was reported by all evaluated patients, and light compression was most commonly identified on electroneuromyography. The carpal tunnel's zero collapse test mostly yielded negative results, in contrast to the zero collapse at the LF, which was positive in almost the entire sample. All variables showed significant improvement (p<0.05) after the surgical approach to the LF. Median nerve compression at the elbow can occur due to pronator syndrome, and surgical alternatives remain controversial because they involve up to seven possible compression areas and the possibility of scar and adhesion formation when performed with larger incisions. However, recent studies have shown good results using small incisions for the open release of the lacertus fibrosus, thus motivating the undertaking of new research. Nerve conduction studies are not useful in Lacertus syndrome, as they cannot diagnose compression in this area because it is dynamic and can easily be confused with other common median nerve conditions, such as carpal tunnel syndrome. The prevalence of proximal compression of the median nerve by the Lacertus Fibrosus in patients with recurrent CTS is high. Proximal decompression surgery on the median nerve, based on the sectioning of the Lacertus Fibrosus using the WALANT technique, was effective in reducing pain, and improving strength and sensitivity in patients.
Samuel RIBAK (São Paulo, Brésil), Nayana ADOUR
11:27 - 11:31
Discussion commune.
11:31 - 11:37
#43505 - CO096 Does a hypothenar fat pad flap procedure provide an added value over an open carpal tunnel release in revision surgery for patients with recurrent carpal tunnel syndrome? A systematic review.
CO096 Does a hypothenar fat pad flap procedure provide an added value over an open carpal tunnel release in revision surgery for patients with recurrent carpal tunnel syndrome? A systematic review.
Carpal tunnel syndrome (CTS) is a common health issue and can be treated with a surgical carpal tunnel release (CTR) providing mainly lasting clinical relieve. However, in some patients, symptoms recur after a variable period. Redo surgery can be considered and different techniques have been propagated. This systematic review aims to investigate whether a hypothenar fat pad flap (HFF) technique provides better clinical outcomes than a second open CTR as revision surgery in these cases.
Nine out of 764 articles, included after a systematic search in four databases (PubMed, Embase, Web of Science and Scopus), met our in- and exclusion criteria. We reported following outcomes: Tinel sign, pain score, sensibility, grip- and pinch strength, (q)DASH (Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand) score, BCTQ (Boston Carpal Tunnel Questionnaire) and/or satisfaction. Both open CTR as HFF are likely to improve post-surgical pain and sensibility, moreover patients score better on the (q)DASH and BCTQ after the intervention. A HFF provides a significant post-surgical amelioration on both grip- and pinch strength tests and shows a clear trend towards decreased post-interventional present Tinel sign. However, for these outcomes, no data considering open CTR was available. When interpreting the results, it is important to keep in mind the limitations of this resume. Most importantly, there were no directly comparative studies available for the selected outcomes. Meaning data from different studies reporting outcomes after either HFF or CTR were compared. Furthermore, the included studies have all quite small populations and some of them did not even do statistical analysis on their data. Although we have been very strict in selecting only patients with recurrent symptoms, there is a wide variety of definitions used to describe recurrence. In our knowledge, this is the first systematic review with a single focus on these two procedures in a well-defined population with recurrent carpal tunnel symptoms reporting this extensive amount of outcomes. As reported outcome studies on revision carpal tunnel surgery are very heterogeneous and data are difficult to compare, no superiority of either one technique can be concluded.
We believe this review is important to highlight the lack of comparative studies in this orthopedic area and may serve as a matrix for a qualitative (randomised) controlled trial to further investigate superiority of one of both revision techniques.
Joke COPPENS (Zwevegem, Belgique), Arne DECRAMER, Ilse DEGREEF
11:37 - 11:43
#43569 - CO097 Syndrome du Canal Carpien, chirurgie de reprise, neurolyse itérative avec ou sans neurotube en chitosan.
CO097 Syndrome du Canal Carpien, chirurgie de reprise, neurolyse itérative avec ou sans neurotube en chitosan.
Nous évaluons dans cette étude l’amélioration de la symptomatologie sensitive des reprises de canaux carpiens par neurotube en chitosan, comparativement aux reprises sans chitosan.
Nous avons interrogé les chirurgiens de la main de deux centres hospitaliers régionaux : un Centre Hospitalier Régional Universitaire et un Centre Hospitalier afin de recenser les cas de reprise chirurgicale de canaux carpiens sur les 7 dernières années.
Les variables épidémiologiques et pré opératoires ont été répertoriées à partir des dossiers médicaux.
Nous avons recensé la symptomatologie clinique et les scores d’évaluation post opératoire de reprise des patients soit en consultation sur les centres hospitaliers soit par le biais d’une téléconsultation.
Toutes les reprises étaient réalisées à ciel ouvert par neurolyse itérative associée ou non à un neurotube ou à un lambeau graisseux de protection.
Les analyses statistiques sur les variables qualitatives ont été réalisées avec des tests du Khi2 avec un seuil de significativité fixé préalablement à 5 % et sur les variables quantitatives avec des tests t de Student avec également un seuil de significativité fixé à 5 %. Entre janvier 2015 au et août 2021, 18 patients ont dû être réopérés devant une symptomatologie de canal carpien récidivant ou récalcitrant. 5 patients ont bénéficié de la mise en place d’une protection du nerf médian par neurotube en chitosan.
Dans le groupe Neuro T+ les signes sensitifs rapportés par le patient sont améliorés à 65 % et l’ensemble de la symptomatologie clinique est améliorée à presque 60 %.
Le total de la symptomatologie clinique sensitive est significativement amélioré pour le groupe Neuro T+ comparativement au groupe Neuro T- avec lambeau à plus de 39 %. C’est également le critère de nombreuses études réalisées sur ce sujet comme nous avons pu le constater lors des recherches bibliographiques, avec notamment l’article de - G. Raimbeau en 2008 6- qui le mentionne très clairement. Nous pouvons comparer nos résultats à ceux obtenus par les équipes Strasbourgeoises d’ - A Bilasy en 2012 7 - et d’ - A Carmona en 2019 8 - qui eux évaluent l’implant Canaletto pour la couverture du nerf médian dans ces chirurgies de reprise du syndrome du canal carpien. Dans ce travail et avec ce recul la neurolyse itérative avec ou sans neurotube améliore les canaux carpiens réopérés pour symptomatologie « récalcitrante ou récidivante ».
Marine PICHONNAT (Besançon), François LOISEL, Isabelle PLUVY, Laurent OBERT, Gauthier MENU, Daniel LEPAGE
11:43 - 11:46
Discussion commune.
11:46 - 11:52
#43639 - CO098 Syndrome de torsion des nerfs (Hourglass Syndrome): apport de l'échographie et résultats de la neurolyse intra neurale.
CO098 Syndrome de torsion des nerfs (Hourglass Syndrome): apport de l'échographie et résultats de la neurolyse intra neurale.
Le syndrome de torsion des nerfs, nommé « Hourglass-Like Fascicular Constriction » (HLFC) est rapporté sur les nerfs du membre supérieur. Il s’agit d’une neuropathie mécanique constrictive, résultant de la torsion intrafasciculaire du nerf. Le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques et échographiques. Il peut être associé à un syndrome de Parsonage Turner. Nous présentons ici une série de cas de HLFC. Le but était de mettre en évidence les zones de striction préférentielles selon le nerf et les différences avec ses diagnostics différentiels, notamment les syndromes canalaires.
Cette série portait sur 10 cas de HLFC (6 Hommes et 4 Femmes), dont 2 cas de déficit du nerf interosseux antérieur (NIOA), 4 de nerf interosseux postérieur (NIOP) et 4 de nerf ulnaire (NU). Une analyse échographique dynamique par un même opérateur entrainé était réalisé ainsi qu'un examen électromyographique (EMG). Tous les patients sans récupération clinique ni électromyographique à 3 mois ont été traités par neurolyse épi et périneurale. Tous les patients présentaient une paralysie motrice soudaine et profonde sauf 1 (atteinte sensitive). Un antécédent de traumatisme ou de micro-traumatisme répété a été retrouvé chez 70% des patients. Le délai d’apparition des symptômes variait entre 2 jours à 3 semaines après un traumatisme. Deux patients présentaient un syndrome de Parsonage Turner associé. Les patients ont été pris en charge dans une moyenne de 6.2 mois du déficit, devant l’absence de récupération spontanée dans les 3 premiers mois. Aucun cas de compression externe peropératoire n’a été mis en évidence. Tous les patients ont récupéré complètement après neurolyse épi et périneurale à l’évaluation à 6 mois en moyenne. Le syndrome de torsion des nerfs diffère des syndromes canalaires par sa présentation clinique et paraclinique. Les zones de striction préférentielles du NIOA était 3 cm au-dessus de l’épicondyle médial, entre 2 à 6 cm au-dessus de l’épicondyle latéral pour le NIOP, soit en amont de leur division anatomique avec leur tronc nerveux principal. Un diagnostic précoce, à l’aide de l’IRM, de HLFC du nerf phrénique dans les syndromes de Parsonage Turner pourrait changer la prise en charge des patients. Le syndrome de torsion des nerfs est une entité probablement sous-estimée et potentiellement grave. La triade clinique : antécédent de traumatisme ou microtraumatisme répété, douleur sévère, aigue et paralysie motrice soudaine est évocatrice.
Le diagnostic doit également être évoqué devant un syndrome de Parsonage Turner ne récupérant pas spontanément.
Marion BURNIER (Lyon), Vincent LOCQUET, Lionel ERHARD, Julien BORNE
11:52 - 11:58
#43216 - CO099 La mononeuropathie axillaire constrictive - une nouvelle entité clinique.
CO099 La mononeuropathie axillaire constrictive - une nouvelle entité clinique.
Constrictive axillary nerve neuropathy is an idiopathic disease which is underestimated by most of the clinicians. In most of the patients, it leads to permanent motor deficits in the shoulder area. Hourglass like constriction and torsion of the axillary nerve is evocated as the cause of symptoms, unrelated to intrinsic or extrinsic compression.
In this retrospective study, pre-, intra- and postoperative findings of 10 patients with constrictions/torsions of axillary nerve were analyzed. The patients underwent surgery in our nerve surgery center over a period of 10 years (Jan. 2014-April 2024). Surgical exploration revealed hourglass shaped constriction of the axillary nerve in all cases, without motor response in all three parts of the deltoid muscle in 7 cases, and severe involvement of the anterior and lateral deltoid muscle with sparing of posterior deltoid muscle in 3 cases. Depending on the intraoperative findings, end-to-end sutures (N=2), nerve grafting (N=1) and nerve transfers (N=7) were performed. At the follow-up, the patients were re-examined. All of them reported subjective improvement in motor deficits. Clinically and electromyographically, a reinnervation and significant increase in strength from a pre-existing strength grade of M0 to M4+ were described in the cases where nerve transfers were performed. The patient that had nerve grafting as surgical treatment recorded the least improvement (M3). Constrictive axillary mononeuropathy must not be confused with Parsonage-Turner syndrome. The reason for the vulnerability of the axillary nerve has not been yet elucidated. This disease seems to affect more young and athletic males. Previous studies suggest that surgical exploration must be performed to exclude a compression lesion in the quadrilateral space. During surgical exploration, we have not noticed any nervous site compression, but signs of nervous inflammation were present. Considering the results, surgical treatment via neurotization with a radial nerve branch remains the best choice of treatment. In case of constrictive axillary mononeuropathy, surgical treatment is recommended as soon as possible. However, diagnosis is often difficult and can be masked by compensatory mechanisms of the adjacent shoulder muscles. Very good results can usually be achieved with nervous transfer usually from branches of the radial nerve.
Crina-Victoria ONCIU (Paris), Bénédicte CHEVRIER, Frederic TEBOUL
11:58 - 12:01
Discussion commune.
12:01 - 12:07
#43518 - CO100 Reconstruction de l’artère ulnaire au canal de Guyon par un greffon artériel : étude anatomique.
CO100 Reconstruction de l’artère ulnaire au canal de Guyon par un greffon artériel : étude anatomique.
Le syndrome du marteau hypothénarien correspond à une sténose, une thrombose ou un anévrisme de l’artère ulnaire dans le canal de Guyon. En cas de symptômes invalidants le traitement chirurgical s’impose.
Les pontages veineux, par leur grande disponibilité et leur facilité de prélèvement sont les plus utilisés mais ils sont sujets aux thromboses.
Afin de limiter ces reprises, certains auteurs ont proposé l’utilisation de pontages artériels. Leur taux de thrombose est en effet très faible. Pour ces greffons, le prélèvement est source de plus de morbidité que pour un greffon veineux. Compte tenu de la diversité du réseau artériel, nous émettons l’hypothèse d’un greffon artériel de calibre et de longueur concordant avec la reconstruction artérielle souhaitée, et dont le prélèvement serait peu invasif avec une rançon cicatricielle acceptable.
Nous avons réalisé une étude anatomique cadavérique pour étudier la faisabilité technique et les avantages de trois greffons artériels potentiels aux dépens des artères interosseuse antérieure, récurrente radiale et géniculée descendante. Après avoir crée une perte de substance de l'artère ulnaire afin de simuler la pathologie thrombotique, nous avons réalisé la reconstruction avec les différents greffons. Pour chaque candidat, nous avons mesuré la longueur, le calibre et la congruence avec le calibre de l'artère ulnaire. Le calibre de l’ARR était nettement inférieur à celui de l’AU.
L’AIOA, n’a pas été retenue dans cette étude comme greffon en raison de son calibre moyen qui aurait nécessité la réalisation d’un artifice plastique.
L’ADG représentait la seule artère avec une congruence jugée acceptable. Ainsi, des anastomoses termino-terminales complètes et sans artifice plastique ont pu être réalisées uniquement avec ce greffon. Notre étude anatomique confirme la faisabilité technique de prélèvement des AIOA, ARR et ADG avec une rançon cicatricielle acceptable. Nos résultats suggèrent que seules l’AIOA et l’ADG offriraient une longueur utile compatible. Néanmoins, la combinaison de la longueur artérielle disponible et de la congruence de diamètre font de l’ADG la solution la plus cohérente. Le calibre et la morphologie de l’artère géniculée descendante en font un sérieux candidat pour les reconstructions de l’artère ulnaire au niveau du Guyon. La principale limite de ce greffon est sa longueur qui n’excède pas 6 cm. Le prélèvement de l’artère interosseuse antérieure pourrait palier au problème de longueur posé par l’artère géniculée descendante mais sa congruence de calibre avec l’artère ulnaire est moins bonne nécessitant le recours à des plasties vasculaires lors de la réalisation des anastomoses.
Coralie BORDAS (Nancy), Lionel ATHLANI, Colin PIESSAT, Francois DAP
12:07 - 12:09
Discussion.
12:09 - 12:15
#43456 - CO101 Quel est l'intérêt de l'électroneuromyography dans le diagnostic du défilé thoraco brachial ?
CO101 Quel est l'intérêt de l'électroneuromyography dans le diagnostic du défilé thoraco brachial ?
Le syndrome du défilé thoracobrachial neurogène (NTOS) est une pathologie invalidante. Son diagnostic reste difficile du fait du spectre de symptômes large qui le composent, et de la fréquente normalité des examens complémentaires. L’électroneuromyographie, examen de référence pour les syndromes canalaires, est souvent utilisée pour le diagnostic. Les données de littérature concernant les résultats ENMG des patients atteints de syndrome du défilé thoracobrachial restent contradictoires. L’uniformisation récente des critères diagnostiques permet désormais des populations plus homogènes entre les études. A notre connaissance, il n’existe pas de donnée publiée sur des échantillons supérieurs à 16 patients à ce sujet.
Entre aout 2022 et septembre 2023, nous avons recueilli de façon prospective des données electromyographiques réalisées sur des patients débutant une prise en charge rééducative intensive pour leur syndrome du défilé thoracobrachial neurogène. Il existait 41 syndromes du défilé unilatéraux et 22 bilatéraux, représentant 85 membres atteints. Nous avons comparé les membres atteints avec les membres asymptomatiques. Nous avons recueilli chez ces patients la latence distale (LD) et l’amplitude de la réponse sensitive (SNAP) et motrice (MNAP) le cas échéant, des nerfs médian, ulnaire et cutané médial de l’avant-bras (MACN). 12 patients (19%) décrivaient des troubles sensitifs en territoire ulnaire ou du MACN. Il n’y avait pas de trouble moteur clinique. A l’examen ENMG, la latence distale ulnaire et médian motrice et sensitive, ne présentait pas de différence significative sur les membres atteints en comparaison des membres sains. L’amplitude des réponses sensitives et motrices des nerfs ulnaires et médian, n’était pas non plus significativement différents entre les deux groupes. La myographie lorsqu’elle était réalisée était normale. Il a été retrouvé 2 double-crush syndrome. Il n’existe pas de modification statistiquement significative à l’ENMG chez les patients présentant un syndrome du défilé thoracobrachial, par rapport à des membres sains. Notamment la mesure de l’amplitude du nerf cutané médial de l’avant-bras n’est pas significativement différente entre un membre sain et un membre pathologique. Ce résultat est original de par sa puissance et son échantillon uniformisé par les critères diagnostiques récents. L’ENMG permet cependant d’éliminer un diagnostic différentiel et de rechercher un double-crush syndrome.
Pauline DALEY (Nantes), Germain POMARES, Alban FOUASSON-CHAILLOUX
12:15 - 12:21
#43591 - CO102 Le syndrome du défilé thoracique - l'algorithme du traitement.
CO102 Le syndrome du défilé thoracique - l'algorithme du traitement.
The symptoms of Thoracic Outlet Syndrome (TOS) are due to the compression of the brachial plexus or the subclavian vessels. It causes pain, a sensation of heaviness, and paresthesias in the corresponding upper limb. The syndrome can have neurological, vascular, or mixed etiology. The aim of this study is to evaluate patients who underwent surgical decompression of the brachial plexus via a supraclavicular approach and detachment of the pectoralis minor tendon from the coracoid process.
From 2020 to 2023, a retrospective analysis was conducted on 12 patients (3 men and 9 women) with an average age of 35 years (range 25-55) with TOS of neurological or mixed etiology. They underwent surgical supraclavicular decompression of the brachial plexus with scalenectomy and detachment of the pectoralis minor tendon from the coracoid process through a second incision above the coracoid process. No patient presented with a cervical rib or bony anomaly of the cervical spine. The diagnosis was based on clinical presentation, imaging studies, electromyography, and dynamic color Doppler ultrasound (triplex) of the subclavian artery in 90Α and 120Α abduction of the affected limb. All patients underwent physical therapy sessions for 3-6 months preoperatively without clinical improvement. Postoperatively, the upper limb was suspended with movement allowed within pain limits. Patients were clinically assessed at 1, 3, 6, and 12 months postoperatively. The outcomes were classified as satisfactory with complete symptom relief, good with symptom reduction, and poor in patients with no clinical improvement. The mean follow-up time was 15 months (range 11-20).No postoperative infections or pneumothorax were observed.Two patients developed hematomas that did not require surgical drainage. No postoperative nerve injuries were noted.The outcomes were excellent with complete symptom resolution in 75% of cases, good with partial symptom resolution in 16.6%, and poor with no symptom improvement in 8.3%.The mean preoperative VAS score was 6, while the postoperative score was 1.The mean preoperative and postoperative DASH scores were 70 and 38, respectively. TOS is a demanding pathology whose treatment requires of high expertise. Electric potentials contribute to the identification of each nerve branch. TOS requires careful differential diagnosis and surgical expertise.It reduces the functionality of the upper limb and causes significant discomfort to the patient. Surgical intervention leads to good outcomes with symptom reduction or resolution, improving the patients quality of life. Supraclavicular and coracoid release of the brachial plexus is indicated in cases without cervical ribs or bony anomalies in the area.
Georgios TETSIOS, Sophia SYNGOUNA (Athens, Grèce), Panagiotis KARRAS, Abdul Hakim BENSAIED, Panagiotis KANELLOS, Emmanouil FANDRIDIS
12:21 - 12:24
Discussion commune.
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#41072 - COG16 - Overall Subjective Self-Assessment: une méthode simple pour analyser les plaintes des patients.
COG16 - Overall Subjective Self-Assessment: une méthode simple pour analyser les plaintes des patients.
The Single Assessment Numerical Evaluation (SANE) published by Gire et al. [1] and the Self-Perceived Hand Normality published by Stirling et al. [2] are existing global assessments of hand function that correlates with the QuickDASH score, and which are thus useful to quantify the improvements observed after surgery. However, they do not provide a significant assistance to surgeons in the decision-making process. Therefore, a simple 2-step method, the Overall Subjective Self-Assessment (OSSA), is daily used in our hand department for each patient to assess their complaints.
The OSSA is a brief and interactive method that enables to quantify and rank the patient’s complaints according to what they believe impairs them. It is a self-assessment (subjective) that tailors the evaluation to the patient’s perspective, hence, it can be used as patient reported outcomes (PROMs) to obtain a more comprehensive understanding of the patient complaints, as reported by Rob et al. [3]. The OSSA is used at the beginning of the consultation, whether it is the initial visit or the last follow-up. The first part of this 2-step method provides an overview of the patient’s overall disability, while the second part allows to clarify the patient’s complaints, guiding the surgeon to determine the most appropriate aim to achieve. The evaluation starts by an overall assessment of the hand function, ranging from 0 to 10 points, which is similar to the SANE [1]. This subjective evaluation is performed by asking the patient: ‘‘How much do you rate your hand considering that 10 is a normal hand?’’. Then, the patient is asked to rate the loss and to assign the reasons for not obtaining a full score. There are two main categories to assign the specific causes: function (pain, mobility, strength, sensibility) and aesthetics. The OSSA is particularly valuable for complex cases or when multiple hand disorders are observed. Moreover, this approach empowers and invites the patients to be involved in the decision-making process. The most impairing issue perceived by the surgeons are not always the patient’s primary concern. The doctor-patient relationship evolved over the years from a paternalistic one to an egalitarian one. Consequently, subjective symptoms and the patient’s opinion have a more prominent role in the treatment strategy, especially in the field of hand surgery, a care that do not save live but improve the quality of life. The OSSA is a simple method that aligns with modern medical practice.
Aram GAZARIAN (Lyon), Thibault DRUEL, Arnaud WALCH
11:10 - 11:20
#43402 - COG17 - Mesure des amplitudes articulaires des doigts longs par FlexRUMM, un outil vidéo assisté par l’intelligence artificielle.
COG17 - Mesure des amplitudes articulaires des doigts longs par FlexRUMM, un outil vidéo assisté par l’intelligence artificielle.
La rééducation après réparation d’une rupture de tendons fléchisseurs relève le défi de maintenir l’équilibre précaire entre cicatrisation tendineuse, enraidissement et rerupture. Les amplitudes articulaires sont un critère de suivi indispensable au cours de la rééducation. Le goniomètre est actuellement le gold standard parmi les outils du rééducateur mais souffre d’une variabilité inter opérateur et de défauts de positionnement. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les performances de la mesure de la flexion des doigts à partir d’un enregistrement vidéo.
Nous avons développé un module d’acquisition vidéo (FlexRUMM) à partir de l’application RUMM fonctionnant sur des acquisitions photographiques. Une webcam nous a permis de réaliser les acquisitions vidéo. La technologie de Hand Tracking de Google Mediapipe a été utilisée pour estimer la position des mains dans l’espace. La flexion des articulations a été calculée géométriquement.
La précision de l’application était déterminée en comparant la flexion estimée à celle mesurée par un goniomètre, et la reproductibilité à partir de la répétition des acquisitions. La flexion maximale des doigts était limitée par le port de 3 attelles thermoformées chez 10 volontaires sains. Au total 2400 articulations ont été analysées.
Pour la précision, le biais moyen était de 11 degrés (SD 27). Pour la répétabilité, l’indice de corrélation intraclasse ICC était de 0.95 (IC95 [0,94;0,96]). Il existe une légère surestimation de la flexion avec un biais moyen de 11 degrés.
Parmi les différentes articulations observées en flexion il existe : une surestimation des IPP et une sous-estimation des MCP, qui nous permettront de calibrer l’outil avant étude clinique. Enfin nous avons rapporté une plus grande dispersion des résultats en occlusion maximale ce qui nous paraît attendu compte tenu des difficultés de visualisation de la profondeur de champs et des articulations masquées par l’occlusion des doigts
L’outil FlexRUMM reste un outil d’une excellente reproductibilité pour l’estimation des amplitudes polyarticulaires. L’application FlexRUMM pourrait permettre de monitorer la progression clinique à l’aide d’un enregistrement vidéo, particulièrement dans le cadre de la supervision du protocole MAPP par le patient lui même ou par le rééducateur, autorisant également un enregistrement au cours de téléconsultations.
Amarante ORIEUX (Rennes), Thierry DRÉANO, Thomas DUTREY
11:20 - 11:30
#43426 - COG18 - Améliorer l'information des patients et la prise de décision dans la gestion de la raideur digitale – une approche multimodale.
COG18 - Améliorer l'information des patients et la prise de décision dans la gestion de la raideur digitale – une approche multimodale.
La raideur digitale est une complication courante après un traumatisme ou opération, qui perturbe la fonction de la main. La nécessité d’une ténoarthrolyse du doigt et les résultats postopératoires dépendent de nombreux facteurs. Nous proposons une approche multimodale avec une évaluation pré- et postopératoire approfondie de la fonction manuelle et des mesures de résultats rapportés par les patients comme outil pour la prise de décision et l’information aux patients, et présentons nos résultats cliniques depuis 2022.
En 2022, notre établissement a initié un protocole pour évaluer les patients présentant des doigts raides dus à un traumatisme, une infection ou une chirurgie. Il comprenait l'évaluation de la douleur, de l'amplitude des mouvements (ADM), de la fonction de la main et de la force de préhension. En post-opératoire, les patients ont eu de la physiothérapie intensive, avec une fréquence diminuant progressivement, et des réévaluations à 3 et 6 mois postopératoires. Nous avons mené une analyse rétrospective sur les patients ayant suivi ce protocole. Entre mars 2022 et avril 2024, nous avons inclus 18 patients ayant subi un traitement chirurgical pour une raideur digitale avec une évaluation de suivi à au moins 3 mois postopératoires. 12 patients ont subi une ténoarthrolyse et 6 une ténolyse. Au total, 24 doigts ont été opérés, avec 5 patients souffrant de raideur multidigitale. Le doigt le plus couramment affecté était l'annulaire (33,3 %), suivi du majeur (29,2 %). À 6 mois postopératoires, il y avait une augmentation moyenne de l’ADM de 39,7° par doigt, une diminution de 11,9 points au score DASH, une augmentation de 19,5 % au bilan 400 points, une augmentation de 10,3 % de la force de préhension et une diminution des douleurs de 1,7 points sur l'échelle visuelle analogique. Avec ce protocole, nous avons obtenu une augmentation importante de l’ADM similaire aux résultats présentés dans la littérature, une augmentation de la force et de la fonction de la main et une légère diminution de la douleur. Contrairement aux publications récentes, nous avons inclus des doigts raides indépendamment de la pathologie sous-jacente, ce qui rend la comparaison des résultats difficile. Une évaluation préopératoire approfondie de la fonction de la main dans les cas de raideur digitale est nécessaire pour la prise de décision, l'éducation des patients et la documentation légale. Notre approche renforce la collaboration avec les thérapeutes, améliore la communication avec les patients et vise finalement à améliorer les résultats cliniques après ténoarthrolyse.
Alissa GÜBELI (Genève, Suisse), Tania COLI, Claudia FERNANDES DA CUNHA, Martine GIROUD, Pascal LATIÈRE, Jean-Yves BEAULIEU
11:40 - 11:50
#43526 - COG20 - Orthèses d’inclusion motrice pour compléter le traitement des séquelles des traumatismes de la main et du poignet.
COG20 - Orthèses d’inclusion motrice pour compléter le traitement des séquelles des traumatismes de la main et du poignet.
Les thérapeutes de la main ont pour objectif commun d’aider à la restauration d’une main fonctionnelle. Cependant leurs actions se limitent à quelques heures par semaine. Elles sont le plus souvent complétées par des exercices d’auto rééducation ciblés et le port d’orthèses de mobilisation. Or malgré les efforts et l’arsenal thérapeutique déployé il arrive parfois que la progression de la mobilité ralentisse voire stagne avec un TAM déficitaire.
En dehors du temps de rééducation, la personne retrouve une utilisation spontanée de sa main. Inconsciemment elle met en place des stratégies de compensation de ses déficits pour réaliser les activités du quotidien. Ces mécanismes se font souvent au détriment de l’harmonie architecturale de la main et peuvent accentuer les raideurs, déséquilibres et déformations.
Pour répondre à cette problématique, depuis 2021 nous avons mis en place des appareillages que nous avons nommés « orthèses d’inclusion motrice ». Ils ont été proposés en complément du traitement en cours (kinésithérapie et appareillages de mobilisation). Ces orthèses ont pour objectif de restaurer un équilibre articulaire, osseux, proprioceptif et cortical et ainsi d’améliorer la mobilité active.
Les critères d'inclusion, d'indication et de contre-indication de ce traitement ont été précisés.
Dans cette étude rétrospective statistique de 32 cas retenus entre 2021 et 2024, nous avons mesuré le TAM au goniomètre de Cochin avant mise en place de l’attelle et à la fin du traitement. La totalité des cas présente une augmentation du TAM avec un minimum rapporté de +10° et un gain maximal de +158°. Le TAM augmente de 47,8° par doigt en moyenne en fin de traitement. Le gain de mobilité moyen est de 6.2° par doigt par semaine. Il est noté une évolution plus significative sur les 3 premières semaines de traitement (+31.5° au TAM et gain moyen de +9°/semaine). Le délai moyen de mise en place de l’attelle est de 44 semaines post traumatique. 59% des cas ont porté l’attelle sur une durée inférieure ou égale à 6 semaines. Il est rapporté une bonne observance thérapeutique avec un seul abandon de traitement. Ce traitement pourrait être proposé à titre préventif plus précocement dans le parcours de soin du patient. Les orthèses d’inclusion motrice permettent d’augmenter significativement la mobilité active des doigts et complètent efficacement la rééducation des séquelles de traumatismes de la main et du poignet même à distance de la lésion initiale.
Amélie-Anne VIENNE (Saint-Pierre, La Réunion)
11:50 - 12:00
COG21.
12:00 - 12:10
Orthèses statiques en série pour le traitement du flexum séquellaire des entorse d’IPP.
Serge ROUZAUD (kiné) (Orateur, Pessac)
12:10 - 12:20
COG23 - Cas clinique d'un patient consultant pour une raideur sévère, spontanée, irréversible et bilatérale de ses doigts longs.
Julien FLORENT (Orateur, Trelaze)
12:20 - 12:30
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Pause déjeuner - Visite des stands - Ateliers de l'industrie
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A2-4
Table ronde
Arthroses des doigts longs
Table ronde
Arthroses des doigts longs
L’arthrose digitale relève t-elle encore d’un traitement conservateur ? Quelle place accordée à la chirurgie en 2024 ? Dénervation, prothèses, arthrodèse, comment choisir ?
14:00 - 15:00
Arthroses des doigts longs.
14:00 - 15:00
Physiopathologie. Traitement médical : recommandations de la Société Française de Rhumatologie.
Yves MARIE PERS (Conférencier, Montpellier)
14:00 - 15:00
L'arthrose Interphalangienne proximale.
14:00 - 15:00
Arthroplasties IPP : que nous reste-t-il ? Reprises ?
Adeline CAMBON-BINDER (PU-PH) (Conférencier, Paris)
14:00 - 15:00
Dénervation interphalangienne proximale.
Jorge BORETTO (Conférencier, Buenos Aires, Argentine), Jefferson BRAGA SILVA (Prof.) (Conférencier, Porto Alegre, Brésil), Michel CHAMMAS (Professeur Université Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier)
14:00 - 15:00
L'arthrose interphalangienne distale.
14:00 - 15:00
Chirurgie conservatice, esthétique, arthrodèse.
Jefferson BRAGA SILVA (Prof.) (Conférencier, Porto Alegre, Brésil)
14:00 - 15:00
L'arthrose métacarpo-phalangienne.
14:00 - 15:00
Arthroplasties métacarpo-phalagiennes.
Philippe BELLEMÈRE (chirurgien de la main) (Conférencier, Nantes)
14:00 - 15:00
Dénervation métacarpo-phalangienne. Bases anatomiques et résultats.
Pierre Emmanuel CHAMMAS (Conférencier, Montpellier), Julieta PUIG DUBOIS (Chirurgien) (Conférencier, Jette, Belgique)
14:00 - 15:00
Synthèse.
14:00 - 15:00
Reste-t-il des indications d'arthrodèse IPP ? Places respectives de la dénervation et de l'arthroplastie prothétique.
Julieta PUIG DUBOIS (Chirurgien) (Conférencier, Jette, Belgique), Michel CHAMMAS (Professeur Université Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier), Yves MARIE PERS (Conférencier, Montpellier)
14:00 - 15:00
Discussion.
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B2-5
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La main pédiatrique
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#43203 - CO103 Suivi prospectif long de 60 duplications MP du pouce traitées par « Croissance Dirigée » sans brochage: amélioration des mobilités et prévention des désaxations secondaires.
CO103 Suivi prospectif long de 60 duplications MP du pouce traitées par « Croissance Dirigée » sans brochage: amélioration des mobilités et prévention des désaxations secondaires.
Avec le temps long, les duplications Wassel IV du pouce se compliquent de raideur et de désaxation. Les techniques princeps comportent un abord dorsal ou latéral, et une correction osseuse des déformations. 42% des séries rapportent une déviation secondaire, de survenue retardée après 5 ans. Les déséquilibres tendineux ont été démontrés précocément. Cela justifie de repenser le traitement de cette malformation complexe.
Nos objectifs sont au contraire de reconstruire un pouce adulte axé et mobile
Nous présentons 60 duplications MP consécutives traitées selon le principe de « Croissance Dirigée ». Cette approche dynamique repose sur le rééquilibrage tendineux précoce, et suffisant. Cela suppose un jeu tendineux actif et passif libre. Les brides et adhérences sont reprises précocément, car le glissement des tendons conditionne la réaxation. Nous décrivons une voie hélicoïdale, l’abord systématique du canal digital, et détaillons les astuces d’une reconstruction sans ostéotomie. Nous cherchons à montrer qu’il vaut mieux accepter une clinodactylie résiduelle de 20°, faire l’économie des ostéotomies pour préserver le glissement tendineux et confier la réaxation à la croissance. Nos observations sont que:
⁃ Les classifications ont un intérêt relatif. Le concept de continuum tératoloqique est plus fidèle à la réalité.
⁃ Les anomalie tendineuses sont constantes, y compris des «4 rud ».
⁃ Les abords dorsaux et la « chirurgie des radios » sont obsolètes. On ne peut recentrer un fléchisseur par voie dorsale. Les ostéotomies sont source d’adhérences, le brochage antinomique avec le glissement tendineux Les chirurgiens pédiatres savent qu’une technique doit être évaluée en fin de croissance. Nous avançons et validons avec un recul long (1-30 ans) qu’une balance tendineuse équilibrée peut corriger les déformations angulaires par la seule croissance, à condition de ne pas brocher. Le glissement tendineux qui rend possible cette réaxation est essentiel et amène à faire l’économie des ostéotomies, même pour une clinodactylie importante Nous avons regroupé ces principes en un protocole de rupture, appelé « Croissance Dirigée » sans brochage. Nous observons que la réaxation du pouce a lieu précocément dans les premières années, d'autant plus vite que le doigt est mobile. En cas de bride ou de fixité du tendon fléchisseur la reprise précoce rétablit le glissement tendineux. La flexion, principal enjeu, est améliorée avec une courbe de progression liée à la qualité de reconstruction du canal digital. Le suivi prospectif valide cette approche dynamique : pouces plus mobiles, fonctionnels et finalement normo-axés avec un recul long.
Arielle SALON (Paris), Marine DE TIENDA, Stephanie PANNIER
14:06 - 14:08
Discussion.
14:08 - 14:14
#43318 - CO104 Résultats fonctionnels du transfert de Huber-Littler chez l’enfant dans les anomalies congénitales du pouce.
CO104 Résultats fonctionnels du transfert de Huber-Littler chez l’enfant dans les anomalies congénitales du pouce.
Dans les hypoplasies ou agénésies du pouce après pollicisation, il existe très souvent un défaut d’opposition par absence ou faiblesse des muscles thénariens externes. Afin de renforcer l’opposition, un transfert musculo-tendineux peut être effectué comme celui de l’Abductor Digiti Quinti (ADQ) décrit par Huber. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats fonctionnels à moyen et long terme du transfert de Huber chez l’enfant.
Tous les patients ayant eu un transfert de Huber pour anomalie congénitale du pouce avec un recul postopératoire minimal de 6 mois ont été inclus de façon rétrospective et monocentrique. Une évaluation fonctionnelle (Quick Dash, cotation de la force musculaire, évaluation cosmétique, et mesure des forces de préhension), ainsi qu’un bilan d’ergothérapie (Block and Boxes Test (BBT) et Melbourne Assessment 2 Test (MA2)) ont été réalisés au dernier recul. 11 transferts sur 10 patients ont été inclus avec une moyenne d’âge lors de la chirurgie de 6,9 ans (DS = 4,08) et un recul moyen de 3,73 ans (DS = 2,75). Dans 8 cas, il existait une hypoplasie sévère du pouce (Blauth ≥ IIIA) ; une association syndromique dans 4 cas, et une main bote radiale ipsilatérale dans 5 cas, dont 3 syndromiques.
La moyenne du Quick Dash était de 77,73 (DS = 7,32). Le score de Kapandji moyen était de 7,86 (DS = 1,34) et la force musculaire, en moyenne de 3,91 (DS = 0,70) sur 5. L’aspect esthétique était en moyenne de 3,09 (DS = 0,83), la visibilité cicatricielle de 3,36 (DS = 0,81) et la satisfaction esthétique de 3,82 sur 5 (DS = 1,25). 9 patients sur 10 recommanderaient l’intervention à un autre patient du même âge et les résultats des tests BBT ET MA2 étaient très satisfaisants.
Une retente du plan collatéral ulnaire a été nécessaire dans 3 cas, et 3 patients ont conservé une instabilité de l’articulation métacarpo-phalangienne. Aucun transfert n’a nécessité de reprise chirurgicale. Dans cette série de patients atteints d’une hypoplasie sévère du pouce avec plus de 3 ans recul, les résultats cliniques subjectifs rapportés sont bons esthétiquement, fonctionnellement et sans morbidité associée. Cela est confirmé par la réalisation de tests ergothérapeutiques objectifs, validés et reproductibles. Le transfert de Huber donne de bons résultats fonctionnels et esthétiques dans les hypoplasies sévères du pouce. Malgré l’existence de plusieurs tests cliniques et ergothérapeutiques, l’évaluation fonctionnelle de la main pédiatrique reste un défi.
Alexia MILAIRE (Paris), Élie SAGHBINI, Louis-Charles CASTEL, Raphael VIALLE, Manon BACHY-RAZZOUK, Franck FITOUSSI
14:14 - 14:20
#43524 - CO105 Réanimation de l’opposition du pouce par transfert tendineux du fléchisseur superficiel du 4e doigt chez l’enfant. Résultats fonctionnels et esthétiques à propos de 13 cas.
CO105 Réanimation de l’opposition du pouce par transfert tendineux du fléchisseur superficiel du 4e doigt chez l’enfant. Résultats fonctionnels et esthétiques à propos de 13 cas.
L'opposition du pouce (OP) est une fonction essentielle pour la motricité fine de la main. Chez l’enfant, le déficit de l’OP peut être acquis ou congénital notamment dans le cadre d’une hypoplasie congénitale du pouce. Un traitement chirurgical peut être proposé pour restaurer cette OP, notamment le transfert du tendon du fléchisseur superficiel du 4e doigt (FS4D). Notre étude évalue les résultats de ce transfert tendineux chez l’enfant.
Treize transferts tendineux ont été réalisés dans notre centre entre janvier 2008 et mai 2023 chez 9 enfants de 10 mois à 4 ans (Moyenne 3,6 ans). Ils présentaient un déficit de l’OP unilatéral (5 cas) ou bilatéral (4 cas) dans le cadre d’une hypoplasie du pouce, d’une duplication du pouce ou en complément d’une pollicisation.
L’ensemble des enfants ont été évalué par un kinésithérapeute spécialisé dans la rééducation de la main pédiatrique avec un recul moyen de 2,7 ans [0,5 ; 4,7] à un âge moyen de 6,4 ans [4,2 ; 8,9 ans].
L’OP est évaluée à l’aide de l’échelle de Kapandji. La préhension est évaluée à l’aide du score de Percival. La force de préhension et de la pince pouce-index est mesurée à l’aide d’un dynamomètre (Jamar et pour pince pollici-digitale). La sensibilité discriminatoire du pouce est évaluée à l’aide d’un discriminateur De Mayo. Le mouvement de flexion, la force, la sensibilité et la trophicité du 4e doigt sont également évaluées. Le score de Kapandji moyen est de 7,3 [5 ; 10]. Le score de Percival moyen est de 18/22 [10 ; 22]. Les forces moyennes sont de 4,6 kg [0,1 ; 11] pour la préhension et de 1,5 kg [0 ; 2,6] pour la pince pouce-index. Le sensibilité discriminatoire de la pulpe du pouce moyenne est de 3 mm [2 ; 4].
Les niveaux de satisfaction parentale moyens déclarés sont de 8/10 [6 ;10] concernant la fonction et 9/10 [6 ;10] concernant l’esthétique. Enfin l’évaluation du 4e doigt est normale chez tous les enfants, ne présentant aucune séquelle. Notre étude est limitée par le nombre de cas évalués mais aussi par leur âge. En effet, les enfants n’ayant pas acquis la totalité de leur motrice fine, peu d’outils ont été validés pour évaluer la fonction de la main. Les résultats fonctionnels et esthétiques obtenus dans notre série suggèrent que le transfert tendineux du FS4D est une technique fiable pour la réanimation de l’OP chez l’enfant.
Mehdi AMAR (Nantes), Claude LE LARDIC, Antoine HAMEL, Franck DUTEILLE
14:20 - 14:23
Discussion commune.
14:23 - 14:29
#43617 - CO106 Évaluation fonctionnelle et esthétique à distance des patients opérés de syndactylies congénitales des doigts selon la technique de Gilbert : à propos de 73 commissures.
CO106 Évaluation fonctionnelle et esthétique à distance des patients opérés de syndactylies congénitales des doigts selon la technique de Gilbert : à propos de 73 commissures.
La prise en charge chirurgicale des syndactylies congénitales des doigts longs se compose de 3 étapes : la reconstruction commissurale par lambeau, la séparation des doigts par des incisions en Z et la couverture des pertes de substances cutanées par greffe de peau totale. Le but de cette chirurgie est de restaurer une fonction optimale à la main et d’éviter les séquelles. L’objectif principal de notre étude était d’étudier la qualité cicatricielle selon l'échelle de Vancouver au niveau des sites receveurs de greffe de peau selon le site donneur.
Les patients ont été revus en consultation afin de procéder à un examen clinique de la main. Les critères démographiques, cliniques, opératoires et post opératoires ont été recensés. Les critères secondaires évalués étaient la rétraction commissurale selon l’échelle de Withey, la présence d’un flessum ou d’une clinodactylie et la satisfaction des parents et des enfants. Soixante-treize commissures ont pu être examinées chez 37 patients. Il s’agissait de syndactylies simples, complètes ou partielles, avec présence ou non d’une fusion unguéale. L’âge médian lors de l’intervention chirurgicale était de 10 mois [6 ;126]. Le suivi médian était de 125,5 mois [41,88 ;171,6]. L’échelle de Vancouver montrait des cicatrices non pathologiques au niveau des doigts et du site donneur pour toutes sauf une qui présentait une bride et une commissure présentait un épaississement. Dix commissures étaient hyperpigmentées (13,7%) et une pilosité était constatée pour 9,6%. Ces séquelles n’étaient pas retrouvées chez les patients dont la greffe était prélevée en face antérieure de poignet. L’échelle de Withey était évaluée grade 0 pour 90,4% des commissures et 5,5% des commissures étaient évaluées grade 2. Ce que nous pouvons identifier dans notre étude, est la présence d’une hyperpigmentation présente au niveau des greffe de peau totale, lorsque cette dernière est prélevée en inguinal ou en face interne de bras. En effet, 100% des GPT inguinales de notre série retrouvent une hyperpigmentation à distance (p<0,01). Dans la littérature la majorité des résultats montrent également cette hyperpigmentation. La greffe de peau totale prélevée en inguinal ou en face interne de bras entraine des séquelles esthétiques non négligeables. La prise de greffe au niveau de la face antérieure du poignet parait être une alternative à ces prélèvements. Le lambeau commissural dorsal selon Gilbert est une technique fiable et reproductible qui permet de minimiser les séquelles fonctionnelles telles que la rétraction commissurale.
Louise VANDEWALLE (Lille), Aurélie MÉZEL
14:29 - 14:35
#43615 - CO107 Morbidité de la zone donneuse dans le traitement des syndactylies de l’enfant. Étude comparative rétrospective.
CO107 Morbidité de la zone donneuse dans le traitement des syndactylies de l’enfant. Étude comparative rétrospective.
Lors du traitement des syndactylies de l’enfant, en fonction de la sévérité et de la technique de libération, une greffe de peau est souvent nécessaire. Plusieurs sites donneurs peuvent alors être utilisés avec des avantages et des inconvénients spécifiques à chaque zone. Les données de la littérature actuelle ne permettent pas de conclure à la supériorité d’un des sites, l’objectif était d’analyser spécifiquement la morbidité des 3 différentes zones donneuses de greffe de peau totale au membre supérieur et leurs résultats fonctionnels et cosmétiques.
Tous les patients opérés d’une syndactylie congénitale, avec un recul de plus de 6 ans, ont été inclus de façon rétrospective et bicentrique. Les formes associées à des malformations plus complexes (maladie des brides amniotiques ou ectrodactylie) ont été exclues. 3 sites donneurs différents ont été utilisé pour prélever la greffe de peau totale : pli du poignet, pli du coude ou de la face interne du bras. Une évaluation fonctionnelle avec analyse de la qualité de la cicatrice du site donneur (score OSAS) par le patient et l’examinateur couplée à une analyse des résultats fonctionnels et de la qualité de vie par des scores spécifiques (Withey, OSAS et PedsQL) ont été effectués au dernier recul. Sur 116 patients, opérés entre 2008 et 2023, 74 patients représentant 104 commissures ont accepté de participer. La répartition en fonction du site donneur était : 12 patients dans le groupe « bras », 28 patients dans le groupe « coude » et 34 dans le groupe site « poignet » ; et le recul moyen était respectivement de 154,3 mois +/- 50,4, 47,5 mois +/- 36,7 et 69,8 mois +/- 43,8. La moyenne des scores OSAS retrouvait une différence statistiquement significative (p<0,01) entre les trois groupes concernant la zone donneuse : 17,7 + /- 9,1 pour le poignet, 18,2 +/- 12,1 pour le coude et 29,8 +/- 10,5 pour le bras. Pour la zone receveuse, il n’a pas été retrouvé de différence statistiquement significative du score OSAS en fonction du site donneur. La prise de greffe de peau au niveau du poignet semble être associée à une moindre morbidité dans le traitement des syndactylies congénitales de l’enfant avec des meilleurs résultats objectifs et subjectifs sur la zone donneuse, que les prélèvements au niveau du coude ou du bras, sans différence sur les résultats cosmétiques et fonctionnels au niveau de la zone receveuse.
Malory ALBERTO (Paris), Pascal JEHANNO, Anne-Laure SIMON, Raphael VIALLE, Franck FITOUSSI, Manon BACHY
14:35 - 14:38
Discussion commune.
14:38 - 14:44
#43408 - CO108 L'évaluation ergothérapique : un outil indispensable pour les indications chirurgicales dans le déficit longitudinal ulnaire.
CO108 L'évaluation ergothérapique : un outil indispensable pour les indications chirurgicales dans le déficit longitudinal ulnaire.
Le déficit longitudinal ulnaire (DLU) est une affection congénitale très rare. Si l’ensemble des principes thérapeutiques visent à améliorer l'esthétique et la fonction du membre atteint, les indications chirurgicales sont encore mal définies. L’évaluation clinique du déficit longitudinal ulnaire est complexe en raison du large spectre des manifestations, et les améliorations apportées par la chirurgie peuvent être difficiles à estimer.
L'objectif de cette étude était d'analyser l'évaluation ergothérapique en tant qu'outil aidant à identifier les indications chirurgicales et quantifier les bénéfices.
L’ensemble des patients présentant un déficit longitudinal ulnaire, de deux centres spécialisés, ont fait l'objet d'une étude rétrospective entre 1991 et 2024.
Les caractéristiques morphologiques ont été décrites et des évaluations qualitatives et ergothérapiques ont été réalisées avant et après chirurgie pour analyser les déficits et les améliorations pré et post opératoire. Les scores PROMIS pédiatriques et AHA (assisting hand assessment) ont été utilisés pour évaluer la fonction et la qualité de vie. 25 mains atteintes chez 23 patients ont été inclues. 15 enfants ont eu une évaluation ergothérapique. 11 enfants ont eu une ostéotomie : humérale (5 cas) et de l'avant-bras (6 cas) ; 4 enfants présentaient une synostose radio-humérale.11 enfants ont eu une chirurgie de la main, la libération de la syndactylie étant l'intervention la plus fréquente.
L'évaluation ergothérapique a permis de confirmer les indications chirurgicales dans 7 cas.
La qualité de vie a été jugée bonne pour la majorité des cas, avec une moyenne de 7,2/10. La rareté de cette pathologie, combinée à son large spectre de présentation clinique, complique la standardisation de la prise en charge chirurgicale et l'analyse des résultats. Cette étude confirme l'importance d'une évaluation multidisciplinaire avant la chirurgie. L'évaluation ergothérapique n'est pas encore standardisée pour les DLU mais certains tests reproductibles semblent intéressants dans cette évaluation, comme l'AHA. Pour améliorer la prise en charge des patients atteints de DLU et pour des études ultérieures, un bilan standardisé avec évaluation fonctionnelle tel que décrit dans cette étude devrait être utilisé.
Adrien LELUC (Paris), Louis-Charles CASTEL, Manon BACHY, Franck FITOUSSI
14:44 - 14:46
Discussion.
14:46 - 14:52
#43359 - CO109 Atteinte de la main de l'enfant dans la maladie poly-exostosante.
CO109 Atteinte de la main de l'enfant dans la maladie poly-exostosante.
La maladie poly exostosante est une pathologie génétique de transmission autosomique dominante se manifestant dans l’enfance et jusqu'à la puberté par l’apparition d'excroissances osseuses. Si le membre supérieur est un site d'atteinte bien connu, la fréquence de l'atteinte de la main est hétérogène entre les séries. Les os les plus touchés sont les métacarpiens de l'index et du cinquième doigt, avec des exostoses majoritairement observées autour des articulations métacarpophalangiennes. L’objectif de ce travail est d’analyser les présentations cliniques, les répercussions fonctionnelles des atteintes de la main ainsi que les indications chirurgicales et leurs potentielles complications.
Il s'agit d'une série monocentrique et rétrospective incluant tous les patients suivis pour maladie poly-exostosante, parmi lesquels une atteinte des mains a été spécifiquement recherchée. Les données démographique ainsi que l’âge à la première consultation, la durée du suivi, le nombre d’ intervention chirurgicale et les complications ont été repertoriées. Pour chaque patient, les radiographies des mains ont été analysées : nombre d’exostoses, localisation et trouble de l’axe. Sur 52 patients inclus, 26 (50%) présentaient une atteinte de la main. L'âge moyen de la première consultation était de 7 ans avec un suivi moyen de 85 mois. 13 patients ont eu une chirurgie. La gêne fonctionnelle était présente chez tous les patients opérés, avec 3 patients présentant des douleurs, 7 des clinodactylies et 3 des tuméfactions. 4 complications ont été répertoriées : une récidive, une fracture, une épiphysiodèse et une raideur nécessitant une arthrolyse. Dans cette série, une atteinte de la main a été retrouvée chez la moitié des patients atteints de maladie poly exostosante. Dans certains cas, la découverte était fortuite. En effet certains ont été inclus sur des radiographies pour la détermination de l'âge osseux ou lors de radiographie de l’avant-bras ou du poignet avec un bilan incomplet au niveau de la main. Pour des raisons de radioprotection nous n'avons pas réalisé de radiographies systématiques des mains à tous les patients atteints. Ainsi, on peut supposer qu’une atteinte de la main serait retrouvée chez un plus grand nombre de patients et qu’il persiste une sous estimation de sa prévalence. L’atteinte de la main est fréquente chez les enfants atteints de maladie polyexostosante et nécessite souvent une chirurgie. Ces notions sont indispensables à connaitre par les médecins impliqués dans la prise en charge des patients pour adapter le dépistage lors du diagnostic, informer les familles et adapter la surveillance lors du suivi.
Léa JOLY (Paris), Luis-Charles CASTEL, Raphael VIALLE, Manon BACHY-RAZZOUK, Franck-Noel FITOUSSI
14:52 - 14:54
Discussion.
14:54 - 15:00
#43578 - CO110 Réapparition des brides-rétractions aux doigts après une ancienne réparation de mêmes séquelles de brûlure dans une population des enfants africains à peau noire au cours de croissance.
CO110 Réapparition des brides-rétractions aux doigts après une ancienne réparation de mêmes séquelles de brûlure dans une population des enfants africains à peau noire au cours de croissance.
Les séquelles de brûlures de doigts sont fréquentes auprès des enfants africains de peau noire, cela à cause de l’incidence élevée de brûlures et d’un accès limité au traitement standard. Les cicatrices pathologiques (hypertrophiques, chéloïdes) sont endémiques dans certaines régions d’Afrique. A notre connaissance, il n’existe pas de travaux publiés consacrées uniquement aux réapparitions des brides-rétractions après une ancienne réparation de mêmes séquelles de brûlure chez les enfants à peau noire au cours de croissance.
Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle, allant de janvier 20018 à décembre 2022. Les paramètres étudiés ont été : le sexe, l’âge de l’enfant à la première chirurgie, le type de traitement initial, le délai et l’âge de réapparition des nouvelles lésions (brides, rétractions), les antécédents individuels ou familiaux des cicatrices pathologiques, les types de lésions observées, les types de traitement proposés. Un total de 34 doigts a été observé chez 14 enfants, soit 11 mains. Huit patients étaient du sexe masculin et 6 du sexe féminin. L’âge au moment de la première réparation des brides-rétractions était compris ente 1 à 4 ans. Le délai moyen de réapparition des lésions était de 2 ans avec des extrêmes allant de 5 à 31 mois. Vingt-un doigts ont bénéficié initialement des plasties en Z (61,7 %) et 14 doigts de greffe de peau totale (41,1 %). Ces résultats préliminaires de la présente étude, la première à son genre, semblent prometteurs malgré le faible nombre de la population étudiée et du faible recul. Des études approfondies sur la nature histopathologiques des tissus excisés, les antécédents individuels et familiaux de cicatrisation, le meilleur moment d’une réparation des séquelles de brulure de la main chez les enfants en cours de croissance, s’avèrent plus qu’importantes pour cette population vivant en zone endémique des cicatrices pathologiques
Anatole KIBADI KAPAY (Kinshasa, RD du Congo)
15:00 - 15:02
Discussion.
15:02 - 15:08
#43363 - CO111 Données normatives scanographiques du radius et de l’ulna chez l’enfant pour la planification numérique des ostéotomies correctrices.
CO111 Données normatives scanographiques du radius et de l’ulna chez l’enfant pour la planification numérique des ostéotomies correctrices.
De nombreuses affections, telles que les fractures consolidées avec cal vicieux ou les dystrophies de croissance peuvent nécessiter une ostéotomie correctrice chez l’enfant. Les radiographies conventionnelles, couramment utilisées pour la planification, sont insuffisantes pour évaluer les troubles rotatoires et les déformations complexes dans les 3 plans de l’espace. Le but de cette étude est d'obtenir des valeurs normatives au niveau de l'avant-bras de l'enfant pouvant être utilisées pour la planification numérique 3D des ostéotomies de l'avant-bras.
Il s'agit d'une étude descriptive rétrospective utilisant 62 scanners d’avant-bras de patients âgés de 4 à 21 ans. Le logiciel 3D Slicer a été utilisé pour la reconstruction 3D et pour effectuer les différentes mesures. Sept paramètres ont été évalués par trois opérateurs, incluant l'inclinaison radiale, l'index radio-ulnaire, l'inclinaison radiale, et les courbures du radius et de l'ulna dans les plans sagittal et frontal. La variance ulnaire et l'inclinaison radiale tendent à augmenter avec l'âge, bien que cela ne soit pas statistiquement significatif (p = 0,4587 et p = 0,3915 respectivement), de même que les courbures de l'ulna dans les plans frontal et sagittal. L'inclinaison radiale moyenne est d'environ 20° avant l'âge de 12 ans, augmentant à environ 24° après 12 ans (p < 0,0027). La valeur moyenne de la courbure du radius dans le plan frontal, après 12 ans, est d'environ 13 mm, alors que des valeurs plus faibles sont observées pour les patients plus jeunes (10 mm pour les patients âgés de 8 à 12 ans, et 8 mm pour les patients âgés de moins de 8 ans) (p < 0.0014). Dans le plan sagittal, la courbure du radius augmente linéairement avec l’âge. Elle est de 5 mm pour les patients de moins de 8 ans, 7 mm pour ceux âgés de 8 à 12 ans, 10 mm pour ceux âgés de 12 à 18 ans, et environ 12 mm pour ceux âgés de 18 à 21 ans. Cette étude présente une description de la morphologie des 2 os de l’avant-bras. La connaissance des paramètres radio-ulnaires distaux mais également des courbures est importante pour la planification d’une ostéotomie ce d’autant que la restauration de ces paramètres permettrait d’en améliorer les résultats cliniques.
Emilie BERTIN (Paris), Manon BACHY, Winter RÉMY, Rachel KALKADEBIDINE, Frank FITOUSSI
15:08 - 15:10
Discussion.
|
14:00-15:00
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C2-5
Session GEMMSOR
Communications libres
Session GEMMSOR
Communications libres
14:00 - 14:10
La prise en charge précoce des fractures de l'extrémité inférieure du radius traitées par plaques palmaires verrouillées.
Marie CANTIE (Orateur, Toulouse)
14:10 - 14:20
#43276 - COG24 - Évaluation échographique in vivo per-opératoire de la course des tendons fléchisseurs superficiels et profonds avant et après chirurgie du doigt à ressaut.
COG24 - Évaluation échographique in vivo per-opératoire de la course des tendons fléchisseurs superficiels et profonds avant et après chirurgie du doigt à ressaut.
Le doigt à ressaut est une pathologie fréquente, représentant 2,6 % de la population et 10 % des diabétiques. Les causes sont multifactorielles avec une présentation anatomo-physiopathologique multiple. L’objectif de ce travail est de mesurer échographiquement la course des tendons fléchisseurs superficiels et profonds des doigts avant et après chirurgie immédiate du doigt à ressaut au bloc opératoire.
L’hypothèse est la suivante : une augmentation de la course des tendons fléchisseurs après ouverture de la poulie A1 et ténosynovectomie des fléchisseurs.
Nous avons sélectionné une cohorte prospective de 30 doigts à ressaut opérés par un seul chirurgien expérimenté échographiquement après avoir défini les critères d’inclusion et d’exclusion . L’incision est oblique d’un centimètre environ au niveau du pli palmaire distal de la paume. Pour chaque doigt opéré, nous avons repéré échographiquement la jonction tendinomusculaire au poignet en extension du doigt, poignet en rectitude et en flexion maximale pour les tendons fléchisseurs superficiel et profond avant et après ouverture de la poulie A1 et ténosynovectomie systématiquement réalisée. La distance entre ces deux mesures correspond à la course du tendon fléchisseur. Les mesures en actif ont été beaucoup plus difficiles. Le sexe ratio F/H est de 8. L’âge moyen des patients est de 65 ans au moment de la chirurgie. La durée moyenne de la symptomatologie est de 18 mois. La mobilité passive du tendon du fléchisseur commun superficiel est augmentée de 14 % après le geste chirurgical et celle du tendon fléchisseur profond de 22 %. Aucune étude de ce type est connue à ce jour malgré les nombreuses descriptions échographiques du doigt à ressaut.
Dans notre étude, le traitement chirurgical du doigt à ressaut à ciel ouvert augmente la mobilité et le glissement des tendons fléchisseurs superficiels et profonds ; résultat à comparer avec une plus grande série. Chaque tendon retrouve sa course naturelle après suppression des adhérences et comparable au groupe témoin. L’intérêt de cette étude pourrait être de définir un critère échographique pré-opératoire pour mieux cibler les patients à opérer d’emblée avec un seuil minimal de perte de mobilité ou de glissement. Il serait intéressant aussi de confronter avec une cohorte de patients opérés par voie percutanée sous échographie pour déterminer si la ténosynovectomie des fléchisseurs est utile à la récupération du glissement des tendons fléchisseurs ainsi qu’une cohorte sous WALANT pour des mesures de course des tendons en actif.
Isabelle DAVID-GONDRAND (Grenoble)
14:20 - 14:30
#43602 - COG25Influence du degrés de limitation d’extension de l’articulation Inter Phalangienne Proximale dans l’apparition des déformations en col de cygne après arthroplastie par prothèse Tactys:Protocole d’étude prospective monocentrique randomisée à deux bras.
COG25Influence du degrés de limitation d’extension de l’articulation Inter Phalangienne Proximale dans l’apparition des déformations en col de cygne après arthroplastie par prothèse Tactys:Protocole d’étude prospective monocentrique randomisée à deux bras.
Introduction : La déformation en col de cygne est une complication rencontrée après arthroplastie de l’IPP par prothèse Tactys®, sans que la cause ne soit clairement établie. Afin de déterminer si la position d’immobilisation post-opératoire peut avoir une influence sur sa survenue, ce travail propose un protocole de recherche de type prospectif monocentrique randomisé à deux bras évaluant 2 orthèses post-opératoires limitant à des degrés différents les amplitudes d'extension de l’IPP.
Matériel et méthodes : Les patients sont répartis en deux groupes, randomisés alternativement par date de programmation chirurgicale.
Les patients du groupe A ont une orthèse limitant l’extension de l’IPP à 40°, 1 mois 24h/24, puis limitant l’extension nocturne 1 mois à 20°. Pour les patients du groupe B, l’orthèse limite l’extension initialement à 20° puis à 0° sur les mêmes délais.
Pour tous les patients, le port de l’orthèse est associé à un même protocole d’auto-mobilisation active sans limitation de flexion.
Les patients de chaque groupe sont suivis pendant 12 mois post-opératoires.
A chacune des visites, les amplitudes articulaires sont mesurées. La survenue des déformations en col de cygne est comparée entre les deux groupes.
Résultats : Les données de 11 patients sont recueillies à 1 mois post-opératoire. Aucun patient ne présente de déformation. Le déficit d’extension actif de l’IPD concerne plus de patients du groupe A (4vs3).
A 6 mois post-opératoire, 2 patients de chaque groupe bénéficient d’un recueil de données. Aucun patient ne présente de déformation. Le déficit d’extension actif de l’IPD est plus important pour chaque patient du groupe A.
A 1 an post-opératoire, 1 patient de chaque groupe est évalué. L’extension active, IPP comme IPD, est complète pour le patient du groupe B. L’extension est déficitaire sur l’IPD du patient du groupe A.
Discussion : Dans notre étude, aucun patient n’a présenté de déformation en col de cygne. Le fait de limiter l’extension de l’IPP en post opératoire précoce semble donc limiter le risque. Cependant en raison d’un faible effectif, aucune analyse statistique ne peut être effectuée. Les résultats intermédiaires ne permettent pas de déterminer si le degré de limitation d’extension post opératoire de l’IPP influence ou non l’apparition de cette déformation ni son mécanisme.
Conclusion : Plusieurs hypothèses concernant l’apparition de déformations en col de cygne sont discutées dont l'inefficacité des bandelettes latérales par insuffisance active. Une meilleure compréhension du mécanisme de survenue semble nécessaire pour assurer la prévention de cette déformation.
Laura GIESSINGER (Nancy), Jonathan PIERRET, Lionel ATHLANI, Amelie TOUILLET
14:30 - 14:40
#43654 - COG26 - Fractures de la première phalange des doigts longs : traitement orthopédique versus traitement chirurgical. Etude rétrospective de 62 cas.
COG26 - Fractures de la première phalange des doigts longs : traitement orthopédique versus traitement chirurgical. Etude rétrospective de 62 cas.
Introduction : La prise en charge des fractures de la première phalange des doigts longs est souvent chirurgicale et parfois orthopédique. Si l'intervention chirurgicale permet une restitution anatomique osseuse la plus parfaite possible, le traitement orthopédique peut quant à lui laisser subsister des défauts d'alignement.
Matériel et méthode : Une étude rétrospective monocentrique a été menée, incluant 53 patients adultes (62 fractures de P1) présentant tous des fractures de la première phalange des doigts longs sans lésions associées. Trente-cinq fractures ont été traitées de façon chirurgicale, 27 de façon orthopédique. Sur les 35 fractures opérées, 18 ont été stabilisées par vis, 8 par broches et 9 par plaque vissée. Les critères d'évaluation des résultats retenus étaient le déficit d'extension active et passive de l'articulation inter-phalangienne proximale (IPP), la mobilité totale passive (TPM) et active (TAM) ainsi que la distance pulpe pli palmaire distal (DPPD).
Résultats : Au sein de l’échantillon étudié, 92,6% des fractures traitées de façon orthopédique ne présentaient pas de déficit d’extension active de l’IPP. Les fractures de P1 traitées de façon chirurgicale présentaient un TPM et un TAM moyens supérieurs aux fractures de P1 traitées de façon orthopédique. Quels que soient les critères d’évaluation retenus, les fractures réduites par vis présentaient de meilleurs résultats comparativement aux fractures réduites par broches ou plaques. 90% des fractures réduites par vis présentaient un contact PP avec une DPPD nulle à 3 mois post-opératoires.
Discussion : L’importance de l’indication initiale est primordiale. Les fractures stables, non déplacées et extra-articulaires, qui ne présentent pas de troubles de rotations peuvent être traitées efficacement de façon orthopédique. Les fractures instables, déplacées et articulaires doivent être traitées chirurgicalement.
Conclusion : Les fractures de la première phalange des doigts longs peuvent être traitées efficacement de façon orthopédique ou chirurgicale avec des résultats fonctionnels comparables. Dans le cas des fractures traitées orthopédiquement c'est la consolidation clinique qui autorise la mobilisation. S'il existe une ostéosynthèse, la mobilisation sera immédiate. La précocité de la prise en charge est un élément déterminant. L'auto-rééducation et l'implication du patient dans sa prise en charge sont capitales.
Célia BOUKARI (Montpellier)
14:40 - 14:50
#43628 - COG27 - Le rôle du pouce dans la main du musicien.
COG27 - Le rôle du pouce dans la main du musicien.
Les troubles de la main du musicien font l'objet d'une littérature de plus en plus abondante, elle vise à étudier les problèmes affectant le système musculosquelettique, du système nerveux périphérique ou des troubles du mouvement. Cependant, peu d'études s'intéressent spécifiquement au rôle du pouce dans la pratique musicale aux problèmes qui lui sont associés.
L'objectif de ce travail était d'analyser le rôle du pouce dans la pratique musicale, afin de comprendre sa fonction propre, ainsi que dans le cadre du complexe de la main en commençant par l'étude du geste, qui est propre au musicien et à l'instrument joué.
Deux cas de prise en charge de musiciens souffrant de problèmes musculosquelettiques (rhizarthrose et hyperlaxité) au niveau du pouce seront ensuite présentés La gestion et le contrôle des mains pendant la pratique musicale sont en grande partie dus au rôle du pouce.
D'un point de vue biomécanique, la voûte de la main du musicien se forme en fonction de la position du pouce: plus le pouce s'oppose aux doigts longs, plus la paume s'incurve, formant un arc avec le doigt vers lequel le pouce se déplace, tandis que plus le pouce se rapproche de la paume, plus la main s'aplatit.
D'un point de vue fonctionnel, le pouce peut jouer plusieurs rôles dans le jeu.
Il peut offrir un support à l'instrument, comme dans les instruments à vent, il peut être impliqué dans une activité de préhension comme dans la tenue de l'archet ou des baguettes, dans certains instruments à cordes il se retrouve à pincer les cordes, comme dans la guitare ou la harpe, il peut offrir un contre-appui (comme dans le violon, le violoncelle, la guitare) enfin il peut alterner entre un rôle de support et un rôle de déplacement comme dans le piano où la poussée des touches est associée à une grande mobilité sur le clavier. Le pouce joue un rôle clé dans le contrôle de l'architecture de la main du musicien, son bon fonctionnement détermine l'activité correcte de tout le reste de la main. Le contrôle moteur du pouce change en fonction du rôle fonctionnel qu’il joue et il est essentiel de savoir comment cela change quand on aborde le traitement des troubles de la main du musicien.
Isabella MONNANNI (Florence, Italie)
14:50 - 15:00
Discussion commune.
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15:00 |
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A2-5
Table ronde
Prise en charge du membre supérieur neurologique central
Table ronde
Prise en charge du membre supérieur neurologique central
Conférenciers :
Bertrand COULET (PU PH) (Conférencier, Montpellier), Isabelle LAFFONT (Conférencier, Montpellier)
Les Pr Isabelle Laffont (MPR) et Bertrand Coulet (chirurgien) (Montpellier) organisent une table ronde pour faire le point sur les différents aspects du bilan et des traitements M.N.C. chez l’adulte cérébrolésé notamment dans le cadre d’une prise en charge pluridisiplinaire. Elle dépend non seulement de l’évaluation analytique et fonctionnelle de sa spasticité, de ses troubles moteurs mais aussi et surtout des troubles neuro-orthopédiques globaux et des troubles cognitifs
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15:00-15:30
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X1
Session GEMMSOR
Formation continue en kinésithérapie de la main
Session GEMMSOR
Formation continue en kinésithérapie de la main
Conférenciers :
Anne BARON (Conférencier, PARIS), Sylvain CELERIER (Kinésithérapeute) (Conférencier, Paris), Frédéric DEGEZ (masseur Kinésithérapeute) (Conférencier, Trelaze), Denis GERLAC (Masseur - Kinésithérapeute) (Conférencier, Echirolles), Mouna GHEDIRA, Claude LE LARDIC (KINESITHERAPEUTE ORTHESISTE) (Conférencier, Nantes)
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16:30-17:45
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A2-6
Atelier juridique
Atelier juridique
Conférencier :
Yves JACOB (Chirurgien de la main) (Conférencier, Metz)
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16:30-16:52
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B2-7
Communications libres
Tumeurs
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Tumeurs
16:30 - 16:36
#43271 - CO112 Sarcome épithélioïde à la main et au membre supérieur : éléments cliniques et pronostiques.
CO112 Sarcome épithélioïde à la main et au membre supérieur : éléments cliniques et pronostiques.
Le sarcome épithélioïde (SE) est une tumeur maligne du sujet jeune peu connue. Localisée préférentiellement au niveau de la main, elle se caractérise par un aspect clinique et anatomopathologique trompeur. L’objectif de cette étude est de préciser les spécificités cliniques et pronostiques à long terme de cette tumeur à la main et au membre supérieur.
Nous avons analysé rétrospectivement les bases de données cliniques de 3 centres experts référents sarcome pour les patients atteints de SE au membre supérieur. Au niveau de la main nous avons précisé les zones atteintes sur chaque rayon digital. L’analyse de la survie a été réalisée selon la méthode de Kaplan Meyer. Dix-huit patients ont été inclus sur une période moyenne de 5,6 ans. La main et le poignet étaient les régions les plus touchées du membre supérieur. L’atteinte du 1er rayon, du 2e rayon et de la 1ère commissure représentait 86% des patients. Aucune atteinte du 5e rayon n’a été constatée. La taille du SE allait de 150 mm à 5 mm. La tumeur a récidivé chez 59% des patients. Huit décès sont survenus. Ces derniers sont davantage survenus chez les patients qui présentaient une tumeur volumineuse, une localisation proximale et des métastases à distance. Le taux de survie à 5 ans était de 70,1 % et à 10 ans de 57,4 %. Cette étude est la seule à proposer une analyse topographique précise de la tumeur à la main. Les cas isolés rapportés dans la littérature retrouvent fréquemment une atteinte des 1er et 2ème rayons qui semblent être les doigts les plus touchés par le SE. Notre série présente le taux de récidive le plus élevé comparativement aux autres études. Le taux de survie à 5 ans et à 10 ans varie beaucoup dans la littérature. La localisation proximale en amont du poignet et la taille importante de la tumeur semblent constituer un facteur de mauvais pronostic important. La région anatomique et l’envahissement tumoral conditionnent l’espérance de vie du patient. Nous suggérons que toute lésion cutanée palmaire, localisée au niveau du pouce, de l’index ou de la 1ère commissure chez un sujet jeune, doit faire l’objet d’une biopsie systématique et non d’une simple surveillance ou d’examens d’imagerie complémentaires pouvant induit un retard diagnostic aux lourdes conséquences.
Thomas ALBERT (Angers), Louis-Romée LE NAIL, Mickael ROPARS, Vincent CRENN, Julien MAXIMEN, Guillaume BACLE
16:36 - 16:42
#43646 - CO113 Traitement des tumeurs à cellules géantes du poignet en milieu défavorisé, à propos de six cas.
CO113 Traitement des tumeurs à cellules géantes du poignet en milieu défavorisé, à propos de six cas.
La tumeur à cellules géantes (TCG) est une tumeur ostéolytique primitive, de malignité intermédiaire et à agressivité locale, siégeant préférentiellement en zone métaphyso-épiphysaire des os longs. Elles sont volontiers récidivantes et concernent volontiers l’adulte jeune (20-45ans) avec une légère prédominance féminine. Le poignet représente la deuxième localisation après le genou.
Cette étude rétrospective a porté sur des caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutique de la tumeur osseuseà cellules géantes du poignet en milieu défavorisé sur une période de 10 ans. Six patients ont été colligés. L'âge moyen était de 33,6 ans, la prédominance était féminine (Sex-ratio = 2). La tumeur siégeait toujours dans la région épiphyso-métaphysaire avec une extension diaphysaire (2/6). Les tumeurs étaient localisées au radius distal (5 cas) et a l’ulna distal (1 cas). Le délai moyen de consultation était de 25,6 mois. La douleur était le maître symptôme dans tous les cas. La radiographie suffisait pour évoquer le diagnostic alors que la TDM a été réalisée dans 2 cas seulement et l’IRM dans 1cas. Une résection carcinologique a été réalisée dans 5 cas et une amputation dans un cas. Les résections étaient suivies d’une reconstruction par greffon de fibula non vascularisée dans 4 cas (radius) et d’une stabilisation du moignon ulnaire dans un cas. La tumeur a été confirmée histologiquement dans tous les cas. L’évolution a été marquée par une défaillance du matériel de synthèse dans un cas ayant nécessité une reprise chirurgicale. La consolidation a et acquise dans tous les cas de reconstruction et nous n’avons pas noté de récidives au recul moyen de 39 mois. La tumeur osseuse à cellules géantes reste une tumeur rare, qui touche surtout la femme jeune avec une localisation préférentielle au niveau du poignet et du genou, son diagnostic repose sur la triple confrontation : clinique, radiologique et anatomo-pathologique. Son traitement est essentiellement chirurgical. Le traitement médical, et plus spécialement la thérapie ciblée antiostéoclastique, toujours en cours d'évaluation. La tumeur osseuse à cellules géantes est une tumeur rare, le traitement chirurgical a donné de bons résultats, une étude multicentrique est à envisagée
Eric CHIGBLO (Cotonou, Bénin), Aristote HANS-MOEVI, Dieudonné AYENODE
16:42 - 16:48
#43483 - CO114 Résultats cliniques de lipomes du col du radius opérés: une série de 12 cas.
CO114 Résultats cliniques de lipomes du col du radius opérés: une série de 12 cas.
Les lipomes sont des tumeurs adipocytaires bénignes fréquentes. Bien que les lipomes para-ostéaux du col du radius soient une cause rare mais connue de compression du nerf interosseux postérieur (NIOP) à l’avant-bras, les lipomes intra/intermusculaires au col du radius sont moins souvent rapportés. Cette étude vise à rapporter les résultats cliniques d’une série de tumeurs lipomateuses inter et intramusculaires du col du radius opérées.
Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique continue sur des patients opérés pour exérèse d’un lipome intra ou intermusculaires du col du radius entre 2018 et 2023. L’évaluation à un an incluait la morphologie de la tumeur sur l’IRM injectée préopératoire, le type histologique de la tumeur sur l’analyse anatomopathologique, ainsi que la présence ou non d’un déficit moteur et/ou sensitif du nerf radial avant et après l’opération, et au dernier suivi. Douze patients ont été inclus. L’âge moyen était de 61 ans avec une répartition de 7 femmes et 5 hommes. Les motifs de consultation étaient une gêne sur tuméfaction (10 cas), une gêne douloureuse (1 cas) et une paralysie nerveuse (1 cas). La taille moyenne des lipomes à l’IRM était de 51x51 mm avec des critères d’atypie dans 2 cas. Une biopsie préopératoire, réalisée dans 8 cas, montrait un aspect compatible avec un lipome bénin et une amplification négative du gène MDM2. Une neurolyse du NIOP et/ou du rameau superficiel du nerf radial (RSNR) per-opératoire a été nécessaire dans 9 cas. Les résultats anatomopathologiques montraient une taille moyenne de 65x46 mm avec 9 lipomes lipocytiques, 2 angiolipomes et 1 myxolipome. En post-opératoire, un déficit neurologique était présent dans 5 cas (41%). Une récupération nerveuse a été observée pour tous ces déficits au dernier recul. Nous rapportons une série de 12 lipomes du col du radius opérés. Il s’agit à notre connaissance de la plus grande série de la littérature. Les tumeurs de la région du col du radius sont marquées par leur impact sur le NIOP bien qu’il ne soit pas le motif de consultation le plus fréquent. Les lipomes inter-intra musculaires du col du radius sont des tumeurs bénignes rares dont la proximité avec le NIOP et le RSNR constitue une particularité. Les complications post-opératoires sont fréquentes et doivent être considérées dans la décision d’exérèse chirurgicale de ces tumeurs.
Yanis KERMAD (Montpellier), Olivier BOZON, Cyril LAZERGES
16:48 - 16:52
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C2-6
Table Ronde GEMMSOR
L’intelligence de la main
Table Ronde GEMMSOR
L’intelligence de la main
Modérateur :
Maxime FOURMY (Kinésithérapeute-Orthésiste) (Marseille)
Conférenciers :
Dorian CHAUVET (Neurochirurgien), François ETTORI (Archetier), Joaquin JIMENEZ (Graveur général des monnaies), Charly PALMIERI (Sellier-harnacheur, MOF)
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16:52 |
16:52-17:30
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B2-8
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Fractures du carpe et séquelles
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Fractures du carpe et séquelles
16:52 - 16:58
#40869 - CO115 Traitement des pseudarthroses du scaphoïde carpien par greffe sous arthroscopie : comment optimiser la technique chirurgicale ?
CO115 Traitement des pseudarthroses du scaphoïde carpien par greffe sous arthroscopie : comment optimiser la technique chirurgicale ?
La pseudarthrose du scaphoïde constitue un défi car sans traitement elle évoluera vers l’arthrose. L’équipe hongkongaise de PC Ho a décrit en 2011 une technique d’autogreffe spongieuse sous arthroscopie. Il existe plusieurs méthodes arthroscopiques pour le traitement des pseudarthroses du scaphoïde mais peu d’entre elles montrent clairement une supériorité à l’autre. Dans ce travail nous comparons deux séquences de prises en charge arthroscopiques des pseudarthroses du scaphoïde pour optimiser au mieux la technique opératoire et améliorer les taux de consolidations.
Etude rétrospective, monocentrique de 42 patients séparés en deux groupes ayant bénéficiés de deux techniques arthroscopiques différentes pour le traitement de leur pseudarthrose du scaphoïde, entre décembre 2011 et octobre 2023. Notre hypothèse était qu’une séquence opératoire avec curage du foyer sans matériel puis greffe spongieuse et enfin ostéosynthèse par broches (groupe 2) présenterait un meilleur taux de consolidation que la technique de mise en place des broches puis nettoyage et greffe du foyer de pseudarthrose avec broches en place (groupe1). Notre critère de jugement principal était le taux de consolidation osseuse qui était contrôlée par un scanner à 3 mois. Une évaluation fonctionnelle était réalisée avec mesure de la douleur, des amplitudes articulaires et de la force de poigne au dernier recul. Dans le groupe 2, le taux de consolidation était de 96 % vs 59 % dans le groupe 1. Le délai de consolidation était aussi significativement en faveur du groupe 2 avec un délai de 3,1 mois contre 4,7 mois pour le groupe 1. Nos résultats sur le taux de consolidation osseuse sont en accord avec la littérature dans le groupe 2. Nous pouvons citer dernièrement le symposium de la Société Française d’Arthroscopie de 2023 sur la prise en charge de la pseudarthrose du scaphoïde sous arthroscopie qui rapporte un taux de consolidation de 93,5 % à 3,4 mois. Dans le groupe 1, nous pensions que le taux d’échec était dû au comblement de l’espace interosseux par les broches plutôt que par la greffe et qu’ainsi, la présence de ces broches avant l’avivement du foyer de pseudarthrose et le positionnement de la greffe compromettait probablement la consolidation osseuse. Un débridement du foyer de pseudarthrose ainsi que le positionnement de la greffe sans broche rendrait cette technique arthroscopique plus efficace. En effet, cela permettait, dans notre série, de majorer le taux de consolidation à 96 % à 3,1 mois.
Alexandre QUEMENER--TANGUY (Besancon), Axel KOEHLY, Safire BALLET, Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Michel LEVADOUX
16:58 - 17:04
#43403 - CO116 Pseudarthrose du scaphoïde en zone 2-3 : reconstruction sous arthroscopie versus à ciel ouvert par voie radiale.
CO116 Pseudarthrose du scaphoïde en zone 2-3 : reconstruction sous arthroscopie versus à ciel ouvert par voie radiale.
La pseudarthrose de scaphoïde est une pathologie fréquente et les techniques de traitement possibles sont multiples. Pour les pseudarthroses en zones 2 et 3 de Schernberg, la voie radiale et l’arthroscopie sont deux procédés qui rentrent en concurrence sans consensus pour choisir l’un ou l’autre. L’objectif de notre étude était donc de les comparer sur la consolidation et la récupération pour faciliter ce choix.
Nous avons comparé les populations de patients opérés à ciel ouvert par voie radiale et sous arthroscopie dans notre centre sur une période de deux ans (entre le premier janvier 2022 et le 31 décembre 2023) pour une pseudarthrose de scaphoïde en zone 2 ou 3. Pour l’ensemble de nos patients, nous avons étudié l’acquisition de la consolidation après la chirurgie et réalisé une analyse radiographique du carpe. Les patients ayant accepté d’être évalués ont permis d’obtenir des données de récupération et de fonctionnalité. La population d’étude comprenait 54 patients dont 23 patients opérés sous arthroscopie et 31 par voie radiale. Les populations d’étude étaient similaires en dehors de différences significatives pour les travailleurs manuels (davantage dans le groupe voie radiale) et sur la zone de pseudarthrose (davantage de zone 2 dans le groupe arthroscopie). La différence n’était pas significative mais nous observions un taux de consolidation plus élevé chez les patients opérés sous arthroscopie (91,3%) que par voie radiale (74,2%). L’analyse radiographique pré et post opératoire ne montrait pas de modification significative. Dans chaque groupe, onze patients ont accepté d’être évalués cliniquement. Nous ne mettions pas en évidence de différence significative entre les deux groupes sur le plan fonctionnel, mais de meilleurs résultats en termes de force, d’amplitude, de scores fonctionnels et de reprise des activités étaient retrouvés dans le groupe arthroscopie. Notre étude rapporte une tendance à une meilleure consolidation sous arthroscopie sans que celle-ci ne soit statistiquement significative. Sur le plan fonctionnel, nos résultats semblent indiquer une meilleure récupération dans le groupe arthroscopie. Notre principal biais concerne la comparabilité des groupes au niveau des zones de pseudarthrose et sur le délai de prise en charge mais l’ensemble de nos résultats sont concordants avec ceux de la littérature. Nous ne mettons pas en évidence de différence significative entre les patients opérés sous arthroscopie ou par voie radiale pour une pseudarthrose de scaphoïde en zone 2 et 3 mais il semble que l’arthroscopie donne une meilleure consolidation et de meilleurs résultats fonctionnels.
Emilie RENOUD-GRAPPIN (Nantes), Ludovic ARDOUIN, Victor LESTIENNE, Marc LEROY, Flore Anne LECOQ, Philippe BELLEMERE
17:04 - 17:10
#42422 - CO117 L’ulna proximale un site de prélèvement intéressant de greffon pour le traitement des pseudarthroses instables du scaphoïde carpien.
CO117 L’ulna proximale un site de prélèvement intéressant de greffon pour le traitement des pseudarthroses instables du scaphoïde carpien.
L'un des éléments primordiaux qui est pris en considération lors de la cure chirurgicale des pseudarthroses du scaphoïde carpien, c'est le rétablissement de la morphologie du scaphoïde, par la correction des déformations qu'il subit dans les trois plans de l'espace. Pour cela, il faut un greffon cortico-spongieux solide et suffisant. Le recours aux prélèvements iliaques est la règle. L'ulna proximal nous semble aussi un site de prélèvement intéressant à plus d'un titre.
Nous avons utilisé ce type de greffon dans 98 pseudarthroses du scaphoïde carpien au stade IIB d'Alnot entre 2010 à 2022. La consolidation a été obtenue chez 91 patients. La correction de la bascule du lunatum (angle résiduel inférieur à 10°) a été obtenue 90 fois et confirme ainsi l'efficacité de la greffe intercalaire pour rétablir l'alignement du carpe. Aucune complication n'a été signalée au niveau du site donneur. En effet, ce site donneur répond parfaitement aux exigences techniques chirurgicales mais aussi aux attentes fonctionnelles et esthétiques du patient. Il offre une solution technique efficace, fiable, reproductible et sans morbidité. De plus, ce prélèvement osseux permet de conserver les propriétés des greffons autogènes en apportant un greffon cortico-spongieux de bonne qualité en quantité importante et suffisante. Ce site de prélèvement est ainsi devenu notre indication de première intention pour les greffes osseuses dans les pseudarthroses du scaphoïde carpien et ce quelle que soit la taille de la perte de substance osseuse. Les greffons iliaques ont un stock important d'os qui permet de prélever des unités cortico-spongieuses à la demande. Mais le recours à ce type de prélèvements comporte tout de même un nombre non négligeable d'inconvénients et de complications potentielles. Leurs prélèvements nécessitent une anesthésie générale et donc une hospitalisation. La zone métaphysaire de l'ulna richement vascularisée et dont les caractéristiques morphologiques sont mixtes. Le prélèvement est en arrière du coude, loin des axes vasculo-nerveux et sans risque sur l'articulation. Une seule anesthésie est nécessaire. Le prélèvement du greffon cortico-spongieux au niveau de la métaphyse proximale de l’ulna est ainsi devenu notre indication de première intention pour les greffes osseuses dans les pseudarthroses instables du scaphoïde carpien et ce quelle que soit la taille de la perte de substance osseuse. Notre étude permet de confirmer, que ce type de greffe répond parfaitement aux préalables nécessaires à la consolidation qui requièrent une réduction correcte, une fixation stable et un apport osseux suffisant.
Mustapha YAKOUBI (Alger, Algérie)
17:10 - 17:16
#43314 - CO118 Greffe arthroscopique de pseudarthrose du scaphoïde stabilisée par broches : étude rétrospective de 32 cas.
CO118 Greffe arthroscopique de pseudarthrose du scaphoïde stabilisée par broches : étude rétrospective de 32 cas.
L’objectif était d’évaluer les résultats cliniques et radiographiques de la cure de pseudarthrose du scaphoïde traitée par une greffe autologue sous arthroscopie medio carpienne et stabilisée au moyen de broches.
Il s’agissait d’une étude monocentrique observationnelle rétrospective menée de janvier 2020 à juin 2024.
La chirurgie était réalisée sous arthroscopie du poignet par voie d’abord medio-carpienne exclusive. Une greffe osseuse radiale ou iliaque était réalisée et la pseudarthrose était stabilisée au moyen de trois broches.
L’évaluation clinique se faisait sur la douleur (EVA), les mobilités, la force de poigne et par deux scores fonctionnels (Quick Dash et PRWE)
La consolidation osseuse était évaluée par des radiographies standards à J15, M1, M2, M3, M6 et par un scanner à 3 mois post opératoire. Trente-deux patients ont été revus avec un recul moyen de 9,75 mois (6-27). Il s’agissait de 4 femmes et de 28 hommes. L’âge moyen était de 28 ans (14-51),
Le délai moyen entre la fracture et la chirurgie était de 23 mois (6-72).
Cinq patients étaient fumeurs.
La pseudarthrose était en zone 1 de Schernberg pour 3 patients, en zone 2 pour 9 patients, en zone 3 pour 11 patients et en zone 4 pour 9 patients.
Trente patients ont eu une greffe d’origine radiale et deux une greffe d’origine iliaque.
La douleur est passé de 5,2 à 1,2/10 (p<0,0001), le score quick DASH de 39 à 15 / 100 (p<0,0001) et le score PRWE de 57 à 21/150 (p<0,0001). La force de poigne est passée de 30,3 à 33,9 Kg (p=0,06).
Il n’y a pas eu de modifications significatives des mobilités du poignet en post opératoire.
La consolidation osseuse a été acquise chez 30 patients (93,8%).
Deux pseudarthroses n’ont pas consolidés (6,3%). Un patient a été repris par greffe iliaque à ciel ouvert, un patient a refusé une nouvelle intervention chirurgicale. Nos résultats sont comparables aux données récentes de la littérature et permettent de confirmer la fiabilité de la technique arthroscopique. Nous n’avons pas mis en évidence de raideur du poignet en post opératoire ce qui en fait un avantage par rapport à une chirurgie ouverte. La cure de pseudarthrose du scaphoïde sous arthroscopie stabilisée par broches donne des résultats satisfaisants en termes de consolidation osseuse. Cette technique mini invasive limite le risque de raideur du poignet.
Pierre AUZIAS (Lille)
17:16 - 17:21
Discussion commune.
17:21 - 17:27
#43529 - CO119 Résultats du traitement arthroscopique des kystes osseux du carpe.
CO119 Résultats du traitement arthroscopique des kystes osseux du carpe.
Les kystes osseux du carpe peuvent être responsables de douleur du poignet s’ils sont volumineux ou fissuraires. Leur prise en charge est classiquement à ciel ouvert. L’arthroscopie permet de conserver la vascularisation capsulaire. Cette étude évalue le résultat clinique et radiologique après un curetage des kystes du carpe sous arthroscopie.
Pour cela nous avons mené une étude rétrospective, mono opérateur , bicentrique portant sur 5 cas avec un recueil minimal de 2 ans. L’âge moyen était de 44 ans avec une durée moyenne de symptômes de 9,4 mois, la douleur était présente dans 100% des cas, la perte de force était constater dans 100% des cas avec une perte moyenne de 7,8 kg comparé au côté controlatéral, le semi lunaire était la principal localisation 80%, le. Le délai de prise en charge était de 2,8 mois, en post op la douleur persistait dans 20% des cas , avec une perte moyenne de mobilité d’environ 8° et un gain de force de 6kg. La présentation clinique des lésions kystique bénignes des os du carpe est atypique, et peut porter confusion avec les lipomes ou la maladie de Kienböck, la confirmation diagnostique est principalement histologique. La littérature suggère que 80% des kystes osseux sont asymptomatiques alors que les autres peuvent être responsables de douleur du poignet et la perte de force. Le traitement des kystes osseux du carpe n’est pas systématique vu le faible risque de fracture pathologique. Une prise en charge symptomatique et un diagnostic précoce qui s’appuie sur la clinique, les radiographies standard, le scanner, l’arthroscanner et l’IRM afin de mieux étudier la lésion, sa localisation, ses rapports et aussi prédire le caractère pré-fracturaire . La localisation dorsale est plus fréquente que la localisation palmaire ce qui est plus aisé à traiter sous arthroscopie. Le traitement sous arthroscopie des kystes osseux du carpe est aussi valable que le traitement à ciel ouvert concernant leurs résultats fonctionnels.
Violaine BEAUTHIER (Paris), Amine ROUJDI
17:27 - 17:29
Discussion.
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17:15 |
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Session GEMMSOR
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17:15 - 17:25
#43537 - COG28 - Le QuickDASH : Fiabilité dans l'évaluation du syndrome du canal carpien.
COG28 - Le QuickDASH : Fiabilité dans l'évaluation du syndrome du canal carpien.
Le QuickDASH est un questionnaire d’auto-évaluation subjective de la capacité fonctionnelle des membres supérieurs, dérivé du DASH score. Bien que ses propriétés statistiques globales aient été largement étudiées, aucune analyse de la fiabilité des réponses à chacune de ses questions n’a été réalisée à notre connaissance. Cette étude vise à évaluer spécifiquement la fiabilité des réponses aux questions du QuickDASH. Nous formulons l’hypothèse que la fiabilité des réponses est insuffisante et que plusieurs facteurs liés au patient, au praticien ou au test lui-même peuvent en être responsables.
Cette étude monocentrique, non-interventionnelle, a été menée sur des patients opérés ou en attente de chirurgie pour un syndrome du canal carpien entre juillet 2023 et mars 2024. Les patients ont été répartis en deux groupes : pré-opératoire et post-opératoire. Un questionnaire QuickDASH leur a été administré trois fois par voie électronique. Les paramètres démographiques des patients et les détails concernant leur syndrome du canal carpien ont été collectés. Soixante patients ont été inclus dans l’étude, équitablement répartis entre les groupes pré-opératoire et post-opératoire. Les réponses au questionnaire QuickDASH ont été analysées pour chaque question afin de déterminer la fiabilité avec un indice de corrélation intra-classe (ICC). L’ICC total pour le QuickDASH a été de 93% pour le groupe pré-opératoire, de 87% pour le groupe post-opératoire et de 92% pour l’ensemble de la population étudiée. Certaines questions ont montré des ICC ≤ 75, 5 questions sur les 11 dans le groupe préopératoire et 7 dans le groupe post-opératoire. La fiabilité globale du QuickDASH observée dans cette étude est comparable à celle rapportée dans la littérature. Cependant, l’analyse par item met en lumière un manque de fiabilité des réponses à plusieurs questions rendant plus aléatoire son interprétation.
Ophélie SIMON (Tours), Alexandre PETIT, Émilie MARTEAU, Nicolas BIGORRE
17:25 - 17:35
#43541 - COG29 - Le recyclage du thermoplastique.
COG29 - Le recyclage du thermoplastique.
Orthèses Main recyclage thermoplastique Notre étude s’est placée dans le contexte de raréfaction, d’augmentation du prix du pétrole et de ses dérivés mais avant tout dans une optique de développement soutenable et durable de nos activités de soins.
L'utilisation de thermoplastiques pour la confection d'orthèses est devenue très répandue depuis son apparition dans les années 1960.
Les chutes de confections mais aussi le fait que les orthèses soient détruites après la fin du traitement nous ont conduit à tenter de créer une filière locale de recyclage.
Nous avons travaillé conjointement avec l’Institut National Polytechnique de Grenoble depuis 4 ans à la mise en place de ce process.
Un broyeur spécifique a été élaboré pour créer de fins copeaux de thermoplastiques qui ont ensuite été chauffés et pressés progressivement.
Nous avons créé des moules spécifiques permettant de contrôler au mieux l’épaisseur de ces plaques reconditionnées.
Les copeaux sont alors placés dans une presse à tee-shirt (Sécabo TC7 Liter®).
La mise en forme de ces copeaux a nécessité une température de 200° durant dix minutes.
Nous avons travaillé avec du Polyflex® (Rolyan®) pour ses caractéristiques techniques (faible mémoire de forme). Les plaques reconditionnées ainsi formées sont sans perforation et d'une épaisseur assez homogène (+/-0,4mm).
Elles présentent quelques dyschromies
L’extensibilité est seulement de 20% par rapport au matériau originel. Cela n’a pas porté préjudice à la conformabilité du matériau, tout comme sa résistance mécanique qui a subi plusieurs coups de marteaux sans déformations.
Des dégagements de microparticules et de COV ont été mis en évidence de manière non spécifiques. Nous nous interrogeons
• sur le nombre de cycles que ces matériaux peuvent endurer sans trop détériorer les caractéristiques techniques, ainsi que sur d’autres types de thermoplastiques et leurs capacités à être recyclés.
• les suites de l’analyse des dégagements spécifiques de COV et microparticules qui nécessiteront la mise en place d’appareils de filtrations dédiés.
• Les dichromies sans doute dues à des particules présentes dans le broyeur aussi utilisé pour d’autres usages). Cette étude a permis de créer des plaques recyclées, utilisables facilement. Elle permettra dans l’avenir de réduire le coût d’achat de matières premières, de transport et d’incinération.
L’étude des polluants dégagés nous a permis de mettre en lumière les dangers que nous avons à chauffer ces thermoplastiques à la chaleur sèche et nous a permis d’imaginer des pistes pour nous en prémunir.
Manuel FRANCOIS (GRENOBLE)
17:35 - 17:45
#43544 - COG30 - Coopération nord-sud: des modèles qui font avancer notre profession.
COG30 - Coopération nord-sud: des modèles qui font avancer notre profession.
L' Association des kinésitherapeutes de Côte d'Ivoire (AKCI) et l'Institut Sud Aquitaine de la main et du membre supérieur (ISAMMS) ont collaboré depuis 2021 pour apporter une spécialisation en thérapie de la main pour les kinésithérapeutes de Côte d'Ivoire. Ensuite, en 2023, l'ONG kiné en mouvement a initié un parténariat avec des experts Français en rééducation de la main pour une intervention ponctuelle dans la prise en charge de la des personnes souffrant de pathologies de la main. Partant de là, nous nous sommes proposés d'évaluer l'impact de ces collaborations sur la pratique de la kinésitherapie dans le pays.
: Nous avons comparé les niveaux de confiance et d'intervention des kinésitherpeutes dans la prise en charge des pathologies de la main avant et après la mise en oeuvre de ces collaborations. Un questionnaire d'évaluation du niveau d'intervention des kinésitherpeutes exerçant dans le pays a été réalisé en 2020 puis un autre en Juin 2024. Nous avons constaté que les kinesiterapeutes ont un nouveau regard quant à la prise en charge des pathologies de la mains ce qui a succité la creation de la société Ivoirienne des Rééducateurs de la Main qui a pour role non seulement de developer et vulgariser cette spécificité mais aussi d’interagir avec les chirurgiens orthopédistes Les coopérations Nord-Sud entre organisations professionnelles et de formations non gouvernementales peuvent aider à faire avancer notre profession. Nous voudrions la multiplication des modèles initiés en Côte d'Ivoire entre l'AKCI et ISAMMS d'une part et entre l'ONG Kiné en Mouvement et des experts Français en rééducation de la main, d'autre part, dans d'autres spécialités.
Aby Kouassi Christian BADO (Bouaké, Côte d'Ivoire), Johnson KOUAME
17:45 - 17:55
#43618 - COG31 - Pouce en Z et pouce adductus : confusion et différences.
COG31 - Pouce en Z et pouce adductus : confusion et différences.
Le pouce est fréquemment le siège de déformations liées aux pathologies articulaires, de l'arthrose dégénérative aux arthrites en tous genres. Son rôle prépondérant dans la fonction de la main en fait un sujet diagnostique et thérapeutique d'intérêt. Le pouce en Z et le pouce adductus en sont deux exemples classiques.
L'objectif de cette communication est de présenter les différences morphologiques et anatomopathologiques entre le pouce en Z et le pouce adductus, illustrées par le cas d'une patiente présentant les deux atteintes. Le pouce en Z et le pouce adductus sont deux atteintes différentes, pourtant souvent confondues. La physiopathologie permet d'expliquer le mécanisme de ces deux déformations, et de lever toute ambiguïté. Sujet sémantique avant tout, cette communication permet de revenir sur les différences anatomopathologiques de deux déformations fréquentes du pouce. L'utilisation rigoureuse de l'appellation idoine permettra d'enrayer la confusion répandue entre pouce et Z et pouce adductus.
Octave DHELLEMMES (Rouen), Marcelo GARCIA DOLDAN, Dorothée COQUEREL-BEGHIN, Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
17:55 - 18:00
Discussion commune.
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