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#41089 - P01 Dorsal carpo-metacarpal dislocation of all fingers associated with a fracture of the base of the 5th metacarpal bone: One case report.
P01 Dorsal carpo-metacarpal dislocation of all fingers associated with a fracture of the base of the 5th metacarpal bone: One case report.
The carpometacarpal joint is a very stable joint, and only violent trauma is likely to result in carpometacarpal dislocation of all fingers. These rare lesions pose two problems: that of emergency diagnosis and treatment. Dislocations associated with fractures are rare and displacement is generally dorsal.
A 29-year-old man, victim of a road traffic accident, was admitted to the emergency department with functional impotence of the left hand. He presented with severe, painful hematic edema of the hand. There was no sensory-motor deficit. Radiographic and CT findings showed isolated dorsal carpometacarpal dislocation of all fingers, with fracture of the base of the fifth metacarpal. The patient was operated on under locoregional anaesthesia. We performed a double longitudinal dorsal approach. The first was centered on the second metacarpal space. The joint appeared dislocated with no apparent cartilage damage. The bases of the second and third metacarpals were reduced. The second carpometacarpal joint was pinned, providing a stable fixture. The second approach, centred on the fourth intermetacarpal space, showed that the fourth metacarpophalangeal joint had been reduced, but that the fifth remained dislocated palmarally. This joint was therefore reduced and pinned. An antebrachiopalmar cast was applied for six weeks. When the pins were removed, 20 rehabilitation sessions were performed. The patient was followed up with radioclinical assessments on day 15, day 45, month 3, month 4 and month 6. Pain, wrist mobility and strength measured with the Jamar were recorded. Resumption of work in the same position at the third month.
At six months, there was no pain at rest or on exertion. Mobility was complete in the wrist, finger curl and thumb opposition, with a Kapandji score of 10. Handgrip strength was measured at 90% compared with the right side, corresponding in this right-handed patient to full recovery. There was no early radiological osteoarthritic evolution. Carpometacarpal dislocations of all fingers account for less than 1% of all wrist and carpal. These dislocations are generally affecting young adults following high-energy trauma. That pose problems of reducibility, Surgery always consists of emergency reduction with fixation. Fracture dislocations of the multiple carpometacarpal joints of the fingers is a rare injury. Treatment consisted of open reduction with carpometacarpal pinning adapted to intraoperative stability. This allows for the least invasive carpometacarpal pinning, adapted to the intraoperative stability reduce the risk of stiffening and residual pain.Open reduction is preferable and restores the joint the joint more anatomically.
Mouhssine EL MHADDER (Rabat, Maroc)
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#41656 - P02 Fracture pathologique du scaphoïde carpien (kyste synovial intraosseux). Aspect clinique et thérapeutique. À propos d'un cas.
P02 Fracture pathologique du scaphoïde carpien (kyste synovial intraosseux). Aspect clinique et thérapeutique. À propos d'un cas.
Le kyste synovial intraosseux se présente comme une lésion osseuse bénigne, caractérisée par son type cavitaire avec une limite fibreuse et son contenu visqueux. Sa localisation aux os courts des extrémités, plus fréquente au carpe qu'au tarse, est peu mentionnée dans la littérature.
Il s'agit d'un patient de 40 ans, travailleur manuel, sans antécédent médicochirurgical. Suite à un accident par chute banale de sa hauteur avec réception sur le talon de la main droite (dominante) en extension, il a subi un traumatisme fermé du poignet droit. Il présente une symptomatologie habituelle de suspicion de fracture du scaphoïde avec douleur du poignet, œdème de la tabatière anatomique. La radiographie standard ainsi que la TDM ont montré la présence d'une fracture du scaphoïde sur une géode osseuse. Le traitement a consisté en un abord chirurgical, curetage de la formation kystique et comblement par greffe osseuse spongieuse prélevée aux dépens de la métaphyse ulnaire proximale, le tout est stabilisé par un double brochage. Après une immobilisation de 3 mois, la consolidation a été obtenu avec une bonne récupération de la fonction et reprise des activités sans la moindre gêne. Il s'agit d'une des plus fréquentes tumeurs du poignet. Elle peut rester très longtemps asymptomatique et peut être découverte par hasard ou rarement par des douleurs du , exceptionnellement par une fracture. Des lésions multiples du carpe ont été rapportées, ainsi que l'association avec un kyste synovial des parties molles. L'étiologie de ce kyste n'est pas bien éludée. Le traitement en cas de fracture ou de symptomatologie douloureuse, souvent efficace, consiste en un curetage suivi d'un comblement par de l'os spongieux associé à une stabilisation en cas de fracture associée. L'anatomie du scaphoïde doit être restituée. La greffe iliaque implique l'installation d'un autre site, avec une morbidité et des désagréments postopératoires non négligeables. La prise d'une greffe osseuse aux dépens de l'ulna proximale réalisée sur le même membre, sans allongement de la durée opératoire et avec un faible taux de complications, semble être une solution particulièrement adaptée à la fois pour le traitement de la fracture pathologique et également pour la cure du kyste. Bien traité, le kyste semble ne récidiver qu'exceptionnellement. Le kyste synovial intraosseux est une lésion bénigne. Elle peut être découverte, rarement, par des douleurs du poignet, exceptionnellement par une fracture . Seuls les patients présentant une symptomatologie douloureuse persistante ou présentant une fracture pathologique méritent un geste chirurgical.
Mustapha YAKOUBI (Alger, Algérie)
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#42568 - P03 Identification des biomarqueurs plasmatiques qui prédisent les résultats rapportés par les patients après le traitement de l'arthrose carpométacarpienne à l'aide de l'apprentissage automatique.
P03 Identification des biomarqueurs plasmatiques qui prédisent les résultats rapportés par les patients après le traitement de l'arthrose carpométacarpienne à l'aide de l'apprentissage automatique.
L'arthrose de la première carpométacarpienne (CMC 1) est fréquente. Différents biomarqueurs potentiels font l'objet de recherches et de progrès dans le domaine de l'arthrose en général, mais peu explorés dans ce contexte. Cette étude vise à identifier les biomarqueurs systémiques associés aux résultats rapportés par les patients un an après le traitement de l'arthrose CMC 1, supposant que ces biomarqueurs pourraient prédire ces résultats.
Les données de 143 patients traités pour l'arthrose CMC 1 ont été recueillies, avec des échantillons sanguins et des évaluations cliniques à différents intervalles. Des méthodes d'apprentissage automatique supervisé ont été appliquées pour identifier les associations entre 10 potentiels biomarqueurs systémiques et les résultats cliniques (QuickDASH, EVA et TASD), avec une validation interne et des modèles d'équation d'estimation généralisée. L'âge moyen des patients était de 61±8 ans, principalement des femmes (69%). Les biomarqueurs PIIANP, visfatine, adiponectine et leptine ont montré des associations avec plusieurs résultats cliniques. Dans les analyses ajustées, le PIIANP était associé à des améliorations longitudinales des résultats EVA (bêta = -3,09, IC 95 % : -6,07 à -0,11, P=0,04), QuickDASH (bêta =-3,99, IC 95 % : -5,98 à -1,99, P<0,0001) et TASD (bêta = -2,42, IC 95 % : -4,51 à -0,33, P=0,02). La visfatine a été associée à une aggravation de la mesure des résultats de l'EVA (bêta = 3,04, IC à 95 % : 0,14 à 5,93, P=0,04). Le PIIANP de base est associé à une amélioration des résultats cliniques, tandis que la visfatine est liée à une détérioration des résultats de l'arthrose CMC 1 jusqu'à un an après le traitement. Ces biomarqueurs pourraient être utiles pour prédire les résultats individuels du traitement de l'arthrose CMC 1.
Mauro MANIGLIO (Zürich, Suisse), Moaath SAGGAF, Daniel ANTFLEK, Jason ROCKEL, Mohit KAPOOR, Heather BALTZER
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#42872 - P04 Séquelles de Paralysie obstétricale du plexus brachial Place de la désinsertion du sous scapulaire et de l’ostéotomie de dérotation de l l’humérus.
P04 Séquelles de Paralysie obstétricale du plexus brachial Place de la désinsertion du sous scapulaire et de l’ostéotomie de dérotation de l l’humérus.
Les paralysie obtéricales du plexus brachial ,POPB, survenat lors des accouchements naturels font suite à une élongation du plexus brachial pendant les manoeuves d’extraction du nouvea né. Duchenne de Boulogne n’a pas mis de doute sur la nature traumatique et les théories dysgénésique, malformative, vasculaire, malpositionnelle n'ont plus de défenseurs. La récupération spontanée témoigne d'une simple sidération radiculaire temporaire mais d’autres lésions avec une atteinte de la solution de continuité au sein du plexus brachial entraîne un handicap avec récupération partielle ou absente . La chirugie nerveuse a amélioré le resultat mais les geste palliatifs continuen à donner une resultat fontionel satisfaisant et esthétique meilleur
Prise en charge tous les nouveaux nés par Un simple suivi (kinésithérapie) . La rééducation précoce (mobilisations, stimulations, immobilisations et adjuvants) permet de conserver les qualités du système articulaire et musculaire, dans l’attente de la récupération de la commande nerveuse.
Nous opérons les séquelles fonctionnelles (aucun geste sur les nerfs ) 41 cas
Evolution naturelle
La majorité des séquelles concerne l ’épaule avec une main correcte La main touchée reste la plus grave des atteintes clinique La gène fonctionnelle est la difficulté à amener la main à la Bouche et à la tête
Techniques
Désinsertion du sous scapulaire Age : moins de 04 ans
Techniques
Ostéotomie de dérotation de l ’humérus Age :plus de 06 ans
Cas particuliers: L ’ostéotomie de l ’ humérus a été pratiqué sur des « mains » paralytiques Le résultat esthétique est décevant pour les parents
Il y a une nette amélioration du geste main-bouche pour les atteintes de l'épaule sur une bonne fonction de la main et du coude
Lorsque la main est sévèrement atteinte tous les gestes faits ne ramènent aucune satisfaction Les séquelles de paralysie obstétricale du plexus brachial sont souvent améliorés par de simples gestes chirurgicaux palliatifs.
La rééducation prolongée des la naissance permet d ’avoir un meilleur résultat de la chirurgie
La désinsertion du sous scapulaire et la dérotation de l ’humérus restent des gestes de choix mais sont souvent mal compris des parents qui ont longtemps attendu un geste depuis la naissance de l ’enfant .c’est pour cela qu’il est important d’en parler bien avant … La chirurgie nerveuse est un choix à faire assez tôt par des mains habituées avec souvent la déception totale mais il ne faut pas rater l'âge du geste este palliatif
Rabah ATIA (Annaba, Algérie), Soumaya REMEL, Ilhem LABIDI
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#42873 - P05 Reconstruction par fibula libre des pertes de substances diaphysaires du bras et de l'avant bras dans les pertes de substance post-traumatique et les résections tumorales.
P05 Reconstruction par fibula libre des pertes de substances diaphysaires du bras et de l'avant bras dans les pertes de substance post-traumatique et les résections tumorales.
Les greffes osseuses vascularisées ont permis d'améliorer le résultat dans les pertes de substances diaphysaires nécessitant un matériel approprié et une qualification mais la place des greffes libres reste un geste thérapeutique simple et à la portée
Un cas de tumeur de l'humérus a bénéficié d'une résection de la diaphyse et une reconstruction par fibula libre
Un cas de tumeur ulnaire métastatique pulmonaire a bénéficie d'une résection et une reconstruction par fibula libre
Quatre patients porteurs de dislocation radio ulnaire distale ont bénéficié d'un allongement du radius et d'une greffe fibulaire libre
Cinq patients porteurs de lésions de Monteggia négligées ont bénéficié d'un allongement de l'ulna et d'une greffe fibulaire libre Aucun incident opératoire
Evolution simple
Consolidation et réhabilitation du greffon fibulaire
Reprise de la fonction du membre supérieure 9023Pathologies froides (Statistiques 2001-2011); Rachis cervical C3C7 687Arthrodèses antérieures (aucun échec 1986-2007); Rachis cervical C1C2 76Arthrodèses postérieures (aucun échec 1986-2007); TCG du genou 19Cas, 12Juvara (un échec 1987-2004); Dislocations radio-ulnaires distales 4Allongement (aucun échec); Scolioses 346Greffes postérieures (un échec 1987-2016); LRE 337Greffes Latarget (aucun échec 2001- 2011); LCH 122Ostéotomie de Salter Greffe (aucun échec 1997-2007) Allongement diaphysaires 37Cas Type Wagner Greffe spongieuse (aucun échec 1987-2015); Gonarthroses 204Ostéotomie addition (aucun échec 1995-2015); Tumeurs 8Reconstruction fibula (1humérus, 1fémur, 2tibias, 1ulna, 1col fémoral et 2cotyles (aucun échec 1987-2015); Pseudarthroses diaphysaires 441Greffes (97 reprises 1987-2015) Pseudarthrose scaphoïde carpien 148Matti-Russe (27résorptions 1986-2015); Très peu de complications et d’échec, cicatrices inesthétiques et douleurs du site donneur
Du point de vue physique les autogreffes corticales sont solides au début et c’est très bien mécaniquement et les spongieuses permettent un meilleur remplissage. Du point de vue caractéristique les autogreffes ont un haut pouvoir ostéogénique et sont intégrées très rapidement surtout si elles sont vascularisées Du point de vue spécifique la crête iliaque antérieure est surtout corticospongieuse règle les problèmes mécaniques ainsi que la fibula et la crête tibiale antérieure et la crête iliaque postérieure pour le remplissage d’os spongieux afin d’éviter le problème classique de la quantité et la qualité Du point de vue technique, en tenir compte dans la formation des chirurgiens Du point de vu global très peu de complications Les greffes osseuses autologues en chirurgie orthopédique sont encore d’actualités malgré l’avènement des allogreffes, des hétérogreffes et les substituts osseux
Il faut continuer à encourager les autogreffes surtout par la formation des chirurgiens engagés dans de ONG
Rabah ATIA (Annaba, Algérie), Soumaya REMEL, Ilhem LABIDI
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#43124 - P07 Fasciite nécrosante de la main : traitement chirurgical aigu et reconstruction par derme artificiel.
P07 Fasciite nécrosante de la main : traitement chirurgical aigu et reconstruction par derme artificiel.
La fasciite nécrosante (FN) est une infection potentiellement mortelle, caractérisée par une nécrose rapidement évolutive des tissus mou et du fascia de la zone affectée. Bien que décrite à l'origine comme idiopathique, la cause de la FN peut être identifiée dans environ 95 % des cas. Un faible nombre de FN de la main ont été décrites à ce jour dans la littérature. Nous partageons notre expérience à propos d’un cas; en mettant l'accent sur l'importance d'un diagnostic rapide mais aussi en partageant la dimension reconstructrice de notre prise en charge.
Patiente de 52 ans, sans comorbidité connue, se présente aux urgences de notre institution pour une nécrose cutanée de la pulpe, cellulite et phlyctènes séro-sanguines du 4ème rayon de la main gauche. Elle a présenté une plaie au niveau de la phalange distale du 4ème doigt en jardinant, 12 heures avant son admission. La patiente est conduite en urgence au bloc opératoire pour un débridement chirurgical, avec progression fulgurante de la cellulite vers la main et l’avant-bras. L'aspect clinique pré- et per-opératoire n’évoque pas celui d'une ténosynovite. Les prélèvements bactériologiques et anatomopathologiques réalisés au bloc opératoire confirment une FN à Streptococcus pyogenes. Lors de son hospitalisation, des débridements itératifs (J1, J2, J4, J7 et J11) sont réalisés dont un débridement palmaire des doigts adjacents ainsi qu’une amputation du 4ème rayon en emportant la tête métacarpienne. La reconstruction de la perte de substance est réalisée 17 jours après son admission, par la mise en place de derme artificiel (Matriderm®) et greffe de peau fine non expansée. Un diagnostic précoce sur base des aspects cliniques et des résultats biologiques, infectiologiques et radiologiques, ainsi qu'un débridement précis de la zone affectée, nous ont permis de limiter l'amputation au seul quatrième rayon. L'approche d'une équipe multidisciplinaire est essentielle pour optimiser les soins prodigués aux patients atteints de FN. Malgré les progrès des connaissances et des traitements, ces infections restent associées à une mortalité et une morbidité élevées. Le cas rapporté vient s'ajouter à la littérature sur les FN. Le derme artificiel est une bonne alternative aux lambeaux dans la reconstruction de la main dans les cas infectieux difficiles. Il permet d’améliorer les résultats fonctionnels, conditionnés par le respect d’un certain nombre de facteurs, en particulier le port d'une orthèse et une rééducation précoce permise également par une fermeture précoce de la plaie.
Virginie VAN BOECKEL (Belgique - Liège, Belgique), Claudia MISZEWSKA, Charlotte WAXWEILER, Alexandru DATCO, Patrick MASSAGE
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#43177 - P08 Le pronostic fonctionnel des luxations et des fractures luxations péri lunaires du carpe après traitement chirurgicale : à propos de 32 cas.
P08 Le pronostic fonctionnel des luxations et des fractures luxations péri lunaires du carpe après traitement chirurgicale : à propos de 32 cas.
Les luxations et les fractures luxations péri-lunaires du carpe sont rares et souvent sous diagnostiquées à un stade aigu. Elles surviennent suite à des traumatismes de haute énergie, provoquant des lésions ostéo-cartilagineuses et capsulo-ligamentaires sévères, responsables d'une morbidité importante.
Étude rétrospective et descriptive analysant une série de 32 cas traités chirurgicalement sur une période de 5 ans (2019-2023).
L'étude inclut 6 luxations péri-lunaires pures et 26 fractures-luxations péri-lunaires, dont 24 luxations trans-scapho-péri-lunaires. Les paramètres épidémiologiques, étiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs ont été analysés. •L’âge moyen était 45 ans, avec une prédominance masculine.
•62% des patients étaient des travailleurs manuels de force.
•70% des cas étaient dus à des accidents de la voie publique et 44% des lésions touchaient le côté dominant.
•Le diagnostic positif a été radio clinique.
•Le délai d’attente moyen:12 heures.
•Une réduction a été tentée chez tous les patients avec un échec de 75%.
•Traitement chirurgical à ciel ouvert : voie d’abord dorsale: 26 cas ; abord antérieure: 2 cas ; abord combinée: 4 cas. Techniques d’ostéosynthèse variées, incluant le visage du scaphoïde et l’embrochage de différents os carpiens. On note un seul cas de Résection de la première rangée du carpe.
•Immobilisation post-opératoire de 6 semaines.
•Rééducation commencée après 4 mois si le scaphoïde est intact et après 5 mois en cas de fracture.
•Sur un recul moyen de 24 mois:
-24 patients ont retrouvé leur activité antérieure, 4 ont été reclassé et 4 n’ont pas retrouvé d’activité professionnelle.
-L’arc de flexion/extension: 98°(72,5% par rapport au côté sain), l’arc d’inclinaison radio-ulnaire: 42°(70% par rapport au côté sain), l’arc de prono-supination: 155°(86% par rapport au côté sain) et la Force de serrage: 38 kg (74% par rapport au côté sain).
-Le score de Cooney calculé à 65/100, le Quick-DASH à 23/55 et le PRWE à 40/150. Les luxations et fractures-luxations péri-lunaires du carpe sont des traumatismes graves nécessitant une intervention chirurgicale immédiate afin de minimiser les séquelles fonctionnelles telles que l'arthrose, l'instabilité résiduelle du carpe, la diminution de la force et de la mobilité du poignet, ainsi que les douleurs persistantes. Une réduction immédiate et une ostéosynthèse intra-carpienne, suivies d'une immobilisation de moins de six semaines, sont cruciales pour obtenir de meilleurs résultats. Un diagnostic précoce et une réduction anatomique sont essentiels pour obtenir des résultats fonctionnels satisfaisants. Cela nécessite une intervention chirurgicale en urgence, un suivi rigoureux et une rééducation post-opératoire rapide.
Mohamed MOUSSADIQ (Marrakech, Maroc), Abdelouahed SOLEH, El Hassan RAIS, Yassine FATH ELKHIR, El Mehdi BOUMEDIANE, Mohamed Amine BENHIMA, Imad ABKARI
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#43180 - P09 Traitement conservateur des traumatismes de poignet à radiographies normales: résultat à moyen terme.
P09 Traitement conservateur des traumatismes de poignet à radiographies normales: résultat à moyen terme.
Until recently, wrist injuries with normal radiographs were referred to as wrist sprains and were treated conservatively with a splint. The popularity of MRI, CT-arthrography, and wrist arthroscopy has made them available in emergency settings and has enabled early diagnosis of ligament or bone injuries.some authors propose early wrist arthroscopy to explore and repair the injuries.The main purpose of this study was to report mid-terms outcomes of wrist sprains in a more diverse population. The primary hypothesis is that the medium-term results of the conservative treatment are satisfactory. The second aim of this study was to identify criteria predictive of poor functional outcome.
Patients with normal radiographs after review treated with wrist splint were included in the study. The primary outcome was the functional prognosis at the last follow-up. Secondary outcomes were the relationship with numerous criteria and the functional outcome. Those criteria were sex, age, involvement of the dominant limb, work-related injury severity of the initial trauma (more or less kinetic than a fall from one's own height), initial post traumatic pain, swelling of the wrist, length of the immobilisation, compliance with prescribed treatment, secondary imaging result,adjuvant treatment: physiotherapy, infiltration, surgery. 50 patients were included. Mean follow-up was 2.1 years. Mean QuickDASH was 1.3. Mean Pain was 0 on a scale from 0 to 10. Worse functional outcome was associated with work-related injury. Conservative treatment using wrist immobilisation gives good results in most cases. Patients who remain in considerable pain during the week should undergo additional imaging to rule out any undetected past fractures. Patients who remain in pain after 4 to 6 weeks of immobilisation should seek specialist advice. Conservative treatment of wrist injuries with normal radiographs is reliable treatment with excellent outcomes. Imaging and surgery should be reserved for patients with persistent pain one month post-trauma.
Georges PFISTER (Paris), Oscar THABOUILLOT
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#43196 - P10 Les deux premières prothèses APTIS radio-ulnaires distales en France : Focus sur la technique opératoire & les résultats.
P10 Les deux premières prothèses APTIS radio-ulnaires distales en France : Focus sur la technique opératoire & les résultats.
La prothèse totale semi-contrainte type APTIS est devenue la solution ultime à toute complication sévère au niveau de l’articulation radio-ulnaire distale. La prothèse APTIS a été inventée et brevetée par le Dr. Luis R. Scheker (US) dans les années ‘90 et mise sur le marché européen en 2004 et américain en 2005. La première publication européenne apparait en 2008, mais depuis, peu d’articles ont traité du sujet.
Après investigation dans la littérature médicale, il en ressort que les premières prothèses APTIS en Europe ont été posées en 2010 en UK et Finlande, en 2013 en Espagne et en 2014 en Suisse.
En mars 2024, nous avons implanté nos deux premières prothèses de type APTIS au C.H.U. de la Martinique. D’après nos recherches, la France ne possède pas de représentant APTIS et aucune publication d’auteurs français sur le sujet n’a été retrouvée, ce qui nous permet de croire que nous sommes les premiers en France à avoir pratiqué ce type d’opération.
Du fait de notre échantillon-patients très réduit et d’un faible recul, il nous est très difficile d’effectuer une étude rétrospective objective. Notre souhait est de présenter la prothèse, ses bénéfices et surtout la technique opératoire, qui s’avère être très peu connue en France. Les deux patients, hommes, jeunes, actifs, ont été opérés à la suite de complications très invalidantes après la résection de leur ulna distale (Darrach). Les deux patients ont été nettement améliorés après la mise en place d’une prothèse type APTIS, avec une nette diminution dans le QuickDASH score à 3 mois. La prothèse type APTIS doit être connue par tout chirurgien de la main, comme solution ultime et fiable dans les complications sévères au niveau de l’articulation radio-ulnaire distale, même après des chirurgies radicales type Darrach ou Sauvé-Kapandji. Nous recommandons à nos confrères de prendre en considération la prothèse type APTIS dans les cas difficiles, sans issue, dans les pathologies complexes de l’articulation radio-ulnaire distale (instabilité douloureuse du moignon ulnaire après Darrach ou Sauvé-Kapandji, ostéonécrose ou ostéolyse de la tête ulnaire, arthrose sévère avec rupture ancienne du TFCC, etc.).
Lucian STRATAN (Fort-de-France, La Martinique), Marc-Enzo LELOUP
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#43199 - P11 Transfert musculaire selon Eden-lange modifie par Michael Gustin dans la paralysie du nerf spinal accessoire vu tardivement. À propos d’un cas.
P11 Transfert musculaire selon Eden-lange modifie par Michael Gustin dans la paralysie du nerf spinal accessoire vu tardivement. À propos d’un cas.
La paralysie de la branche externe du nerf spinal est une mononeuropathie très rare, à l'origine d'une atteinte purement motrice, la principale cause est iatrogène après biopsie ganglionnaire ou secondaires dues à un traumatisme, une infection ou une tumeur.
La réparation nerveuse donne de bons résultats, mais dans des cas vus tardivement le transfert de l’élévateur de scapula et des rhomboïdes permet de stabiliser la scapula en cas de déficit fonctionnel persistant.
Patiente H ,H âgée de 22 ans , aux antécédents de tuberculose ganglionnaire en 2015 suite auquel elle à bénéficier d’une biopsie ganglionnaire cervicale qui à occasionnée une lésion du nerf spinal accessoire droit sur membre dominat ,opéré en 2018 ou elle à bénéficier d’une réparation nerveuse ,l’évolution s’est faite vers l’aggravation des signes cliniques avec douleurs devenues de plus en plus intenses et résistantes au traitement médical ,avec chute du moignon de l’épaule droite et amyotrophie du chef supérieur du muscle trapèze droit et latéralisation du bord spinal d’omoplate droit , avec limitation de l’antépulsion à 145° et abduction à 72° . La patiente opère le 9/11/2021 soit environ 4 ans post-lésionnel, à bénéficier d’un transfert musculaire selon Eden-lange modifie par Michael. Gustin. Indolence est obtenue avec amélioration des amplitudes articulaires de l’épaule opéré. Patiente très satisfaite des résultats. En cas de paralysé du nerf spinal accessoire, la majorité des auteurs ont conclu que la neurolyse ou la réparation nerveuse peuvent donner des bons résultats si elles sont réalisées dans les 20 mois post-lésionnels. Ils recommandent en outre le transfert musculaire Eden-Lange en cas d'échec de la neurolyse ou de la réparation, ainsi que pour les patients qui sont à plus de 20 mois post-lésionnels .
Le transfert musculaire Eden-Lange donne des bons à excellents résultats fonctionnels chez 57 à 75 % des patients.
La procédure Eden-Lange a subi de multiples modifications depuis sa première description en 1924 en outre la version modifiée décrite par Michael.Gustin et al .Les différentes versions de technique d’Eden-Lange ont rapporté des résultats excellents dans 59 % à 95 % des cas. Il est important de diagnostiquer précocement une paralysie du nerf spinal accessoire avant 20 mois d’évolution en vue d’une réparation nerveuse primaire qui donne des résultats meilleurs et dans le cas d’une paralysie ancienne, le transfert musculaire classique d'Eden-Lange et les techniques modifiées peuvent apporter une indolence avec une amélioration satisfaisante des résultats fonctionnels.
Mohamed RAFED (Blida, Algérie), Anissa BENAIDA, Kaci ALLACHE
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#43309 - P12 Chirurgie humanitaire pour malformations congénitales de la main à l'hôpital Leon Becerra de Guayaquil depuis 2016.
P12 Chirurgie humanitaire pour malformations congénitales de la main à l'hôpital Leon Becerra de Guayaquil depuis 2016.
Avec l'appui de l' ONG HUMANITERRA , nous avons initié en 2017, au rythme d'une mission d'une semaine par an , la collaboration avec l'hôpital pour enfants défavorisés " Leon Becerra" de Guayaquil , ville côtière d'Equateur de plus de 2 millions d'habitants.
En Equateur, le taux de malformations congénitales est bien plus élevé qu'en Europe car le service public de santé et le contrôle prénatal y sont de qualité nettement moindre . On y observe de plus un taux de natalité rurale très élevé, sans une réglementation anti-pesticides et perturbateurs endocriniens stricte .
Grâce à l'impulsion du directeur de l'hôpital , M. Ricardo Koenig , nous avons donc mis en place une mission chirurgicale , francophone , gratuite et ouverte à tous .
Une large communication dans les médias et les réseaux sociaux permet de prévenir les patients et leurs familles . Jusqu'à 50 interventions sont effectuées dans la semaine, recouvrant tout le spectre des malformations du membre supérieur : formation, duplication, différenciation, croissance ...
Le relais chirurgical est assuré localement par le professeur équatorien Dr Carlos Bodero qui , avec ses étudiants de spécialité (en chirurgie plastique et de la main), assure le suivi post-opératoire . Afin d'aller à l'avenir vers une prise en charge sur place de ce type de malformations , nous mettons en œuvre une collaboration inter -universitaire, avec des projets d'échanges d'internes .
La situation de guerre interne contre le narcotrafic rend les missions un risque certain, nous sommes accompagnés par un chauffeur pour nos déplacements et des gardes armés protègent l'enceinte hospitalière du "Leon Becerra", dans un quartier défavorisé de Guayaquil. L'aide à la population locale nous a semblé le moteur principal. Nous avons développé une relation de travail soutenue dans la durée et à vocation de se poursuivre.
Juan Carlos RIVERA (Strasbourg), Sybille FACCA, Andre GAY, Wenceslao CALONGE, Carlos BODERO
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#43325 - P13 Tele-surgery for the Hand: Improving Surgical Precision and Accessibility with Remote Technology.
P13 Tele-surgery for the Hand: Improving Surgical Precision and Accessibility with Remote Technology.
Introduction: Telesurgery, an emerging form of medical practice, is revolutionizing the way complex surgeries, such as hand surgery, are performed remotely. This technology enables expert surgeons to guide surgical interventions from remote sites, improving access to specialist care and the accuracy of operations. This article explores the impact of telesurgery in the specific field of hand surgery, focusing on the benefits and challenges associated with this innovative approach.
Material and Method: A prospective study was conducted on a series of 27 patients requiring complex hand surgery. Surgeons using telesurgery were equipped with high-definition communication devices and remote control systems. Inclusion criteria included patients with various pathologies such as complex fractures, tendon and nerve injuries, as well as congenital malformations. Parameters evaluated included surgical precision, post-operative complications and patient satisfaction. Results: The results demonstrated significant success of telesurgery in delivering precise and effective surgical interventions in the 27 patients studied. The technology enabled surgeons to visualize critical anatomical structures in real time, precisely guide the movements of surgical instruments and ensure optimal quality control of sutures and repairs. Post-operative complication rates were comparable to those of traditional surgical procedures, while patient satisfaction with results and access to specialist care was high. Discussion: The discussion highlights the potential benefits of telesurgery in hand surgery, particularly in terms of increased accessibility to care, reduced intervention times and continuing education opportunities for surgeons in remote areas. However, challenges remain, such as technological limitations, the need for robust internet bandwidth and ethical considerations relating to data security and patient confidentiality. Conclusion: In conclusion, telesurgery represents a promising advance in hand surgery, offering a new dimension of personalized care and surgical precision. Although challenges remain, its integration continues to progress, paving the way for more accessible and efficient surgical practice worldwide. This article highlights the growing importance of telesurgery in the modern medical field, particularly in complex specialties such as hand surgery, where every case and percentage counts towards patients' optimal functional recovery.
Brahim DEMNATI (Marrakech, Maroc), Siham DKHISSI, El Mehdi BOUMEDIANE, Zakaria CHABIHI, Samir IBNMOUSSA, Mohamed RAFAI, Mohamed RAHMI
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#43328 - P14 Unique Surgical and Medical Challenge: Atypical Peri-Implant Fracture on Volar Radius Plate.
P14 Unique Surgical and Medical Challenge: Atypical Peri-Implant Fracture on Volar Radius Plate.
The real of distal radius fractures présents a land scape of diverse management approches. White thèse fractures are familier, the occasion Ally unveil exceptional cases that deviate from the usual trajectory, especially if it occurs in the joints posing distinct challenges in their treatment.
Patient:
A 38-year-old man with a history of a left distal radius fracture treated with a plate and screws one year prior sustained a new peri-implant fracture (fracture around the implant) after a fall. He experienced pain at the fracture site but had normal hand function. The X-ray revealed a closed marginal peri-implant fracture at the distal end of the left radius on a locked plate, showing posterior displacement. Treatment: For the surgical procedure, a revision of the old incision was performed, allowing removal of the plate and screws. Next, a posterior wrist approach was performed to extract and osteotomize the callus, after which a locked radius plate was placed with bone graft (Fig 2). As a final step, an arm cast was applied. Control radiological images showed a good result.
Follow-up: Clinical and radiological follow-up appointments were scheduled at 1, 3, and 6 months. At 3 months, the patient's wrist range of motion showed improvement: 40 degrees dorsiflexion, 50 degrees palmar flexion, 45 degrees pronation, 45 degrees supination, 5 degrees radial tilt, and 20 degrees ulnar tilt. By 6 months, the DASH score reached 14.2, and the Mayo wrist score was 75. Range of motion continued to improve: 60 degrees dorsiflexion, 80 degrees palmar flexion, 75 degrees pronation, 65 degrees supination, 15 degrees radial tilt, and 45 degrees ulnar tilt.
Outcome: X-rays confirmed successful healing of the fracture. The patient's wrist range of motion gradually improved over 6 months. Peri-implant fractures of the distal radius are on the rise due to increased use of volar plates in wrist fracture fixation. These fractures result from a combination of patient factors, biology, and mechanics. Patient health, especially osteoporosis and lifestyle choices like smoking, influences the risk.
The complexity of thèse fractures, varying in configuration and soft tissue involvement, can lead to implant-related complications. Peri-implant fractures of the wrist are rare but increasing due to the greater use of plates. High- energy trauma with poor bone quality can cause new fractures around the plate. Careful soft tissue handling, preservation of bone vascularity, and potential bone grafting are crucial..
Brahim DEMNATI (Marrakech, Maroc), El Mehdi BOUMEDIANE, Zakaria CHABIHI, Siham DKHISSI, Samir IBNMOUSSA, Mohamed RAFAI, Mohamed RAHMI
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#43332 - P15 Etude clinique en ouvert du port nocturne d’une orthèse de poignet à flexion réglable sur les symptômes fonctionnels du Syndrome du Canal Carpien.
P15 Etude clinique en ouvert du port nocturne d’une orthèse de poignet à flexion réglable sur les symptômes fonctionnels du Syndrome du Canal Carpien.
Le Syndrome du Canal Carpien (SCC) a une prévalence élevée de 2,7% dans la population générale et constitue l’une des maladies professionnelles les plus fréquentes.
Le traitement par orthèse, portée pendant les nuits et immobilisant l’articulation du poignet et de la main, est indiqué en première intention. Ce traitement peut être mal toléré et peut donc diminuer les chances de guérison.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du port nocturne d’une orthèse de poignet à flexion réglable et positionnée en dorsal (Manugib® Canal Carpien, GIBAUD®) sur l’évolution à six semaines de la gêne et des douleurs induites par le SCC.
Durant cette étude clinique, réalisée en France, les patients devaient porter l’orthèse chaque nuit pendant 6 semaines. L’étude comportait une visite d’inclusion et une visite 6 semaines après le début du port. Le critère de jugement principal était la mesure des symptômes fonctionnels du SCC (engourdissements et fourmillements) et de la douleur ressentis au niveau du poignet, de la main et des doigts au cours de la journée et de la nuit évaluée sur une Echelle Visuelle Analogique de 0 à 100 mm. Les critères de jugement secondaires correspondaient aux scores de sévérité et fonctionnel de Levine, et à la qualité du sommeil. La consommation d’antalgiques et d’AINS était également recueillie. 23 patients avec un SCC avéré, âgés de 50,4 ± 7,1 ans, ont été inclus dans l’analyse. Après 6 semaines de port de l’orthèse, les intensités de la douleur nocturne ont diminué de 64,8 ± 16,2 à 17,4 ± 22,4 (p<0,0001), de la douleur diurne de 45,6 ± 24,3 à 22,3 ± 19,6 (p<0,0001), des engourdissements et des fourmillements nocturnes de 69,9 ± 18,4 à 23,3 ± 27,1 (p<0,0001) tandis que les altérations de la qualité du sommeil s’amélioraient de 62,7 ± 23,8 à 8,7 ± 11,3 (p<0,0001). Le SCC avait disparu chez 43,5% des patients. Le score de gravité de Levine ainsi que la consommation d’antalgiques ou d’AINS ont diminué significativement entre l’inclusion et la 6ème semaine. Le port de l'orthèse réduit considérablement l'intensité de la douleur et des symptômes fonctionnels du SCC diurnes et nocturnes et améliore la dégradation de la qualité de sommeil induite par le SCC. Cette efficacité est d’autant plus marquée que l’observance de l’orthèse est bonne. L’orthèse de poignet Manugib® Canal Carpien GIBAUD® est donc efficace sur la gêne et les douleurs induites par le SCC.
Jean-Jacques MONGOLD, Anne-Laure KERVEILLANT, Georges MAYEUX, Romain SCHUELLER, Frédéric CARROIS, Olivier JOASSARD (Arcueil)
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#43335 - P16 3D printing revolutionizes wrist surgery: Precision, personalization, and optimal healing.
P16 3D printing revolutionizes wrist surgery: Precision, personalization, and optimal healing.
3D printing is transforming the treatment of complex wrist fractures, providing surgeons with unprecedented tools for precision, personalization, and optimal healing. This literature review synthesizes the contributions of 3D printing in wrist surgery, focusing on the following aspects: surgical planning, custom surgical guides, and clinical outcomes.
An exhaustive literature search was conducted in the MEDLINE, PubMed, and Cochrane Library databases using the keywords "3D printing," "wrist surgery," "complex fractures," "surgical planning," "surgical guides," and "clinical outcomes." The included studies focused on the use of 3D printing in the management of complex wrist fractures, analyzing the following aspects: 3D printing techniques, design of models and surgical guides, printing accuracy, impact on operative time, surgical accuracy, postoperative complications, and functional outcomes. 3D printing enables the creation of precise anatomical models of the fractured wrist from medical images (CT, MRI). These models facilitate meticulous surgical planning and the design of custom guides. Studies have shown that the use of 3D-printed surgical guides significantly reduces operative time (up to 30%) and improves the accuracy of fracture reduction and fragment fixation (by 10-20%). This translates into a decrease in postoperative complications (infections, chronic pain) and an acceleration of functional wrist healing (mobility, grip strength) 3D printing is establishing itself as a valuable tool in complex wrist surgery, offering undeniable advantages in terms of precision, personalization, and improved clinical outcomes. The fabrication of precise anatomical models and custom surgical guides allows surgeons to navigate with increased precision in the complex anatomy of the wrist, minimizing trauma to the patient and optimizing the chances of optimal healing. 3D printing is revolutionizing the landscape of complex wrist surgery, paving the way for more personalized, precise, and effective care. This cutting-edge technology represents a major advancement for patients, improving their quality of life and long-term functional prognosis.
Brahim DEMNATI (Marrakech, Maroc), El Mehdi BOUMEDIANE, Zakaria CHABIHI, Siham DKHISSI, Samir IBNMOUSSA, Mohamed RAFAI, Mohamed RAHMI
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#43338 - P17 Syndrome de Fenton bilatéral : à propos d’un cas et revue de littérature.
P17 Syndrome de Fenton bilatéral : à propos d’un cas et revue de littérature.
La fracture scapho-capitale, initialement décrite par Fenton, est une lésion traumatique rare du poignet résultant d'un traumatisme à haute énergie. Cette lésion est souvent méconnue en raison de sa rareté et de sa complexité. Son mécanisme étiopathogénique est controversé. Le traitement est principalement chirurgical.
Nous rapportons un cas de syndrome de Fenton bilatéral chez un travailleur manuel de 28 ans, avec une bonne évolution clinique. Un patient de 28 ans, sans antécédents, droitier et maçon, a consulté pour un traumatisme fermé des poignets après une chute dans les escaliers, avec réception sur la paume de la main, poignets en extension. L'examen clinique a révélé une impotence fonctionnelle, une déformation et une tuméfaction des poignets, sans anomalies neurologiques. Le bilan radiologique a montré, à droite, une fracture-luxation trans-scapho-capito-lunaire avec énucléation antérieure du lunatum (type 3 de Witvoelt et Allieu), et à gauche, des fractures du scaphoïde, du capitatum et de la styloïde ulnaire.
Le patient a été opéré en urgence. Un abord postérieur bilatéral a permis une réduction des fragments sous contrôle visuel et fluoroscopique. À droite, la fixation a été réalisée par embrochage du capitatum, vissage du scaphoïde (vis d’Herbert) et embrochage triquétro-lunaire. À gauche, vu la comminution, le scaphoïde a été fixé par embrochage croisé, et des broches scapho-capitate et triquétro-lunaire ont été utilisées pour les lésions ligamentaires. Une immobilisation plâtrée des deux poignets a été effectuée pendant six semaines.
À 12 mois, le résultat fonctionnel était satisfaisant, sans limitation significative des amplitudes. Le score fonctionnel QuickDash était de 13,6 à droite et de 15,9 à gauche. La fracture scapho-capitale, décrite par Fenton en 1956 sous le nom du syndrome naviculo-capital, est une lésion rare du poignet associant une fracture du scaphoïde et du pôle proximal du capitatum. Son mécanisme est controversé. Le tableau clinique, souvent non spécifique, peut entraîner des erreurs diagnostiques. La radiographie standard confirme le diagnostic et détecte les lésions associées, tandis que le scanner est utile pour une évaluation détaillée. Le traitement vise à restaurer l'anatomie du carpe et à réparer les lésions capsulo-ligamentaires. Les complications fréquentes sont l'ostéonécrose et la pseudarthrose du scaphoïde et du capitatum. Le syndrome de Fenton est une entité lésionnelle rare qui peut entraîner des séquelles graves en cas de diagnostic tardif ou incomplet. Une analyse minutieuse des radiographies standard et, si nécessaire, d'un scanner, est essentielle. La chirurgie, adaptée en fonction des lésions associées, est le traitement de choix.
Mohamed MOUSSADIQ (Marrakech, Maroc), Mohamed HADDOU, Abdelouahed SOLEH, Yassine FATH ELKHIR, El Mehdi BOUMEDIANE, Mohamed Amine BENHIMA, Imad ABKARI
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#43350 - P18 Résultats fonctionnels de l’embrochage percutané des fractures du col du 5ème métacarpien : à propos de 64 cas.
P18 Résultats fonctionnels de l’embrochage percutané des fractures du col du 5ème métacarpien : à propos de 64 cas.
La fracture du col du cinquième métacarpien, ou fracture du boxeur, est fréquemment observée chez les jeunes hommes, touchant principalement la main dominante après un traumatisme direct (coup de poing). Cette fracture est souvent transversale et comminutive. Les fractures avec bascule angulaire supérieure à 30°, risquant de laisser des séquelles fonctionnelles, nécessitent une prise en charge chirurgicale.
Étude rétrospective, descriptive et analytique de 64 cas de fractures du col du 5e métacarpien traitées par embrochage percutané sur une période de 5 ans, de janvier 2018 à décembre 2022. Analyse des paramètres épidémiologiques, étiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs. L'âge moyen des patients était de 26 ans (18-40 ans), avec une prédominance masculine. La fracture siégeait à droite chez 85% des cas, l’étiologie était dominée par les coups de poing chez 92% des cas, et il n'y avait pas de lésions associées.
L’embrochage percutané en L de Vives a été utilisé chez tous les patients. Cette technique consiste à stabiliser la fracture après réduction à l'aide de deux broches en L: une broche centromédullaire et une broche transversale distale perpendiculaire, transfixant le quatrième métacarpien pour contrôler la rotation.
Une auto-rééducation a été effectuée chez tous nos patients. La consolidation des fractures a été obtenue dans tous les cas, et l'ablation des broches a été réalisée à la sixième semaine.
Les résultats ont été évalués selon les critères de Frere, Hoel et Moutet.
Sur un recul moyen de 20 mois l'analyse globale des résultats montre un taux de 76% d'excellents résultats et 24% de bons résultats.
Les complications étaient rares et sans impact fonctionnel final. L'embrochage percutané en L des fractures du col du 5ème métacarpien représente une approche chirurgicale couramment utilisée pour stabiliser cette fracture fréquente. Cette technique permet une fixation solide tout en minimisant les complications associées à une exposition chirurgicale étendue. Les avantages incluent une récupération fonctionnelle rapide et une diminution du risque de déformation angulaire post-fracture. Les études cliniques montrent généralement de bons résultats, avec un taux élevé de consolidation osseuse et de satisfaction des patients. L’embrochage percutané des fractures du col du 5ème métacarpien est une technique chirurgicale efficace et sûre, offrant une consolidation satisfaisante et justifiant son utilisation.
Mohamed MOUSSADIQ (Marrakech, Maroc), El Hassan RAIS, Abdelouahed SOLEH, Yassine FATH ELKHIR, El Mehdi BOUMEDIANE, Mohamed Amine BENHIMA, Imad ABKARI
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#43353 - P19 Traitement curatif et préventif des douleurs sur moignon d’amputation par la réinnervation musculaire ciblée : expérience d’un trauma center militaire.
P19 Traitement curatif et préventif des douleurs sur moignon d’amputation par la réinnervation musculaire ciblée : expérience d’un trauma center militaire.
La réinnervation musculaire ciblée (RMC) est une technique qui a prouvé son efficacité dans le traitement et même la prévention des douleurs chroniques après amputation, mais elle reste méconnue en France. Les auteurs rapportent leur expérience d’utilisation de la RMC pour le traitement et la prévention des douleurs du moignon et du membre fantôme.
Une étude prospective a été menée dans un traumacenter militaire chez des patients traités par RMC curative ou préventive dans le cadre d’amputations traumatiques. Les données étudiées étaient des échelles visuelles analogiques (EVA) et des scores PROMIS (Patient-Reported Outcomes Measurement Information System). Dans chaque groupe (RMC curative ou préventive) l’évolution des scores de douleurs du moignon et du membre fantôme après intervention a été comparée à celle de patients opérés sur la même période par neurectomie sans RMC. Un total de 18 patients d’âge moyen a été inclus et suivi jusqu’au recul moyen de 14,5 mois. Le groupe RMC curative comptait 8 patients dont les résultats ont été comparés à ceux de 9 patients traités par neurectomie. Après intervention, il existait une réduction significative des scores EVA et PROMIS avec ou sans TMR, mais la réduction des scores PROMIS était significativement plus importante en cas de TMR pour les douleurs du moignon et celle du membre fantôme. Le groupe RMC préventive comptait 10 patients dont les résultats ont été comparés à ceux de 18 patients traités par amputation conventionnelle. Aucune différence significative n’a été mise en évidence sur l’évolution des douleurs postopératoires du moignon ou du membre fantôme. Des complications spécifiques à la RMC préventive sont survenues dans 3/6 cas chez les amputés trans-tibiaux. Cette étude est limitée par un faible effectif, mais il s’agit d’une série homogène de patients opérés par un seul opérateur, suivis de façon prospective. Nos résultats confirment l’efficacité de la RMC pour le traitement des névromes douloureux et des douleurs du membre fantôme à la phase chronique. En revanche, nous n’avons pas retrouvé d’intérêt de la RMC préventive dans le cadre d’amputations traumatiques. La RMC peut même être source de complications lorsqu’elle est effectuée par un seul abord distal dans les amputations trans-tibiales. La RMC est un mode de traitement actif des névromes douloureux chez l’amputé qui donne des résultats supérieurs au simple enfouissement. Elle est aussi efficace pour le traitement des douleurs du membre fantôme. Son utilisation à titre préventif est en revanche plus discutable et potentiellement sources de complications.
Laurent MATHIEU (Clamart), Claire REDAIS, Aurore LEMAIRE-PETIT, Alexia MILAIRE, Georges PFISTER, Anaïs CHATAIGNEAU, Nicolas DE L'ESCALOPIER
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#43406 - P20 Equivalent d’arthrodèse quatre os pour la prise en charge d’une SLAC lesion dans le cadre d’une synostose luno-triquetrale : cas-clinique.
P20 Equivalent d’arthrodèse quatre os pour la prise en charge d’une SLAC lesion dans le cadre d’une synostose luno-triquetrale : cas-clinique.
Nous rapportons le premier cas de SLAC lésion stade 3 sur synostose luno-triquetrale complète. La patiente a bénéficié d’un équivalent d’arthrodèse 4 os et nous rapportons les résultats du traitement un 6 mois.
Il s’agissait d’une patiente antillaise de 60 ans présentant une SLAC lesion stade 3 sur synostose complète stade 3 de De Minnaar au poignet droit se plaignant de douleurs, de raideurs et de perte de force à 16% en échec de traitement médical. Le score PRWE était à 78/100 en pré opératoire.
Nous avons réalisé un équivalent d’arthrodèse 4 os par 2 vis axiales et scaphoïdectomie. La fusion a été acquise à 4 mois et la patiente présentait un résultat satisfaisant à 6 mois avec des amplitudes en flexion/extension à 50/80 vs 80/90, une force à 84% et un score PRWE à 12 points. Ces résultats sont meilleurs que ceux de la littérature pour les techniques classiques avec notamment une flexion/extension moyenne à 29/0/30, une force moyenne était à 52% et un score moyen PRWE à 30. La rigidité luno-triquetrale pourrait être un facteur prédisposant à la disjonction scapho-lunaire traumatique. Les synostoses du carpe sont plus répandues dans la population afro-antillaise sans qu’un facteur génétique soit clairement identifié. Ces atteintes sont généralement asymptomatiques. Notre article est le premier à rapporter la prise en charge d’une SLAC lesion stade 3 sur synostose luno-triquetrale. L’arthodèse 4 os par deux vis avec scaphoidectomie donne un résultat très satisfaisant au regard de la littérature.
Edouard ROB (Annecy), Laëla EL AMIRI, Thibault DRUEL, Arnaud WALCH
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#43409 - P21 Résultats fonctionnels et radiologiques du transfert du latissimus dorsi dans les séquelles des paralysies obstétricales du plexus brachial.
P21 Résultats fonctionnels et radiologiques du transfert du latissimus dorsi dans les séquelles des paralysies obstétricales du plexus brachial.
L’incidence de la paralysie obstétricale du plexus brachial (POPB) varie entre 0,4 et 2.5/1000 naissances.
Un tiers présentera un déficit d’abduction (ABD) et de rotation externe (RE) de l’épaule.
Le but de cette étude est d’évaluer les résultats fonctionnels obtenus après transfert isolé du latissimus dorsi (LD) sur la coiffe des rotateurs, associé parfois à une libération du subscapularis et de vérifier l’effet du transfert sur la déformation glénohumérale.
Etude rétrospective monocentrique : 26 patients répondant aux critères d’inclusions (déficit d’ABD et de RE de l’épaule, séquelle de POBP) .
technique: transfert du LD sur la coiffe des rotateurs +/- libération du subscapularis (si RE passive <30°).
Les valeurs du score de Mallet, RE et ABD en pré et post opératoire au dernier recul, ont été comparées par test de student.
Les déformations glénohumérales (Classification de Waters) et les valeurs de la subluxation de la tête humérale, en pré et post opératoire, ont été comparées par test de Student. La rétroversion pré et postopératoire a été comparée par test de Wilcoxon.
Une valeur de p ≤ 0,05 était considérée comme significative.
La recherche de corrélations a été réalisée par test de Pearson. L’âge moyen était de 5,1 ± 1 an (2,5 – 8,7 ans) et le recul moyen était de 3,6 ± 0,8 an (2,5 – 5,2 ans).
Le score de Mallet global est passé de 13,3±1,2 (11 – 17) à 17±1,4 (15 – 20), test de Student p<0,0001
Le test de Student appliqué a la classification de Waters p < 0,003
La médiane de la rétroversion de la glène est passé de -10° (-5° à -40°) à -6,5° (-1° à -30°), test de Wilcoxon p < 0,002.
Le test de Pearson (corrélation entre l’âge et le gain fonctionnel) r=0,09.
Le test de Pearson (corrélation entre la sévérité de la déformation glénohumérale et le résultat fonctionnel) r=0,06. Bons résultats fonctionnels en comparaison à 18 travaux scientifiques utilisant majoritairement le LD+teres major
le remodelage articulaire à été statistiquement significatif , la littérature est controversée (comparaison avec 7 travaux) Le transfert du LD seul est une bonne indication pour la réanimation des séquelles de POPB
La libération du subscapularis est nécessaire si RE<30°
meilleur résultats si âge< 6 ans
permet un remodelage significatif de la déformation glénohumerale, même pour un stade V de Waters
pas de corrélation entre la sévérité de la déformation articulaire et les résultats cliniques
Salah BENLAHRECH (Cherbourg)
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#43413 - P22 Mains congénitales au Vietnam, une mission humanitaire,18 ans d'expérience.
P22 Mains congénitales au Vietnam, une mission humanitaire,18 ans d'expérience.
L'association Aide Médicale aux Enfants du Vietnam a été créée par le Professeur Alain CARLIER et le Professeur Toan KHUC en 2006. Au cours de nos missions, nous travaillons au sein de l'Hôpital Pédiatrique d’Hanoi qui draine tout le nord Vietnam dans le service d’orthopedie infantile
Le nombre de malformations congénitales au Vietnam a été trés impacté par la guerre et notamment par la pulvérisation de défoliant comme l'agent orange. L'effet toxique de ces défoliants a entrainé une augmentation du nombre d'anomalies congénitales sur plusieurs générations.
Nous avons pris en charge de nombreuses malformations : aplasie ou hypoplasie du pouce , main bote radiale, syndactylies complexes dans le cadre de syndrome malformatif comme le syndrome d’APERT, macrodactylie. Nous avons aussi sollicité pour des pathologies post traumatiques, des séquelles septiques, des plexus obstétricaux.
Nous avons partagé nos connaissances avec les chirurgiens vietnamiens qui ont gagné en compétence, nous leur avons apporté une aide matérielle indispensable.
Cette mission a apporté les conditions nécessaires pour que nos collègues et amis vietnamiens puissent prendre en charge leur patients congénitaux de manière optimale.
La mission. se déroule en général sur une semaine
Les chirurgiens vietnamiens recrutent toute l'année les patients présentant des pathologies complexes
Nous les voyons lors d'une consultation dés notre arrivée. Nous pouvons voir entre 50 et 70 enfants
Nous organisons le programme pour la semaine. Nous intervenons tous les jours.
Juste avant de partir nous réalisons les pansements nécessaires et donnons les dernières consignes`
Nous restons en contact tout l'année grace au réseau pour répondre aux questions des parents et des chirurgiens. Cette mission a atteint son but :
- Apporter nos connaissances techniques pour soigner les enfants
- Transférer nos connaissances à nos collègues vietnamiens qui ont acquis les compétences nécessaires pour une meilleures prise en charge des malformations Grace a cette mission, nous avons créé une collaboration technique et humaine efficiente. Nous avons pris en charge de nombreux enfants. Nous avons permis à nos amis chirurgiens vietnamiens de devenir autonome.
Cette mission doit perdurer. Pour cela nous avons besoin de compétences chirurgicales en mains congénitales. Notre présentation a pour but de la faire connaitre et de donner envie de la partager avec nous
Christophe CAMPS (Maxeville), Alexandre DURAND, Toan KHUC, Alain CARLIER, Henrique BUFACAIL, Hai Duc HOANG
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#43416 - P23 Évaluation à moyen terme de l'articulation radio-ulnaire distale après fracture de Galeazzi.
P23 Évaluation à moyen terme de l'articulation radio-ulnaire distale après fracture de Galeazzi.
Notre objectif était d’évaluer les résultats fonctionnels et radiographiques à long terme de l’articulation radio-ulnaire distale (ARUD) dans les fractures-luxations de Galeazzi après une réduction anatomique et une fixation stable du radius.
Dix patients, d’un âge moyen de 32 ans, ayant subi une fracture-luxation de Galeazzi traitée par ostéosynthèse à foyer ouvert du radius et réduction à foyer fermé de l’ARUD, ont été évalués rétrospectivement, avec un suivi minimum de six ans. Lors de l’évaluation finale (moyenne : huit ans), l’ARUD a été analysée objectivement et subjectivement en termes d’amplitude articulaire (AA), de force de préhension, de test de ballottement, de douleur lors de la charge axiale, de fonction selon l’échelle visuelle analogique (EVA) et du score DASH. Des radiographies ont été effectuées pour détecter une éventuelle subluxation de l’ARUD et/ou une arthrose. Six patients présentaient un test de ballottement positif comparatif, mais aucun ne signalait de douleur pendant cette manœuvre. Aucune différence significative de l’AA entre le poignet blessé et le poignet sain opposé n’a été observée. La force de préhension moyenne du poignet blessé représentait 67 % de celle du côté opposé. Le score moyen de douleur sur l’EVA était de 0,6, et la fonction globale moyenne sur l’EVA était de 9. Le score DASH moyen était de 4. L’évaluation radiographique n’a montré aucune subluxation évidente chez aucun des patients, et aucun ne présentait de modifications articulaires sévères. Six patients présentaient un test de ballottement positif comparatif, mais aucun ne signalait de douleur pendant cette manœuvre. Aucune différence significative de l’AA entre le poignet blessé et le poignet sain opposé n’a été observée. La force de préhension moyenne du poignet blessé représentait 67 % de celle du côté opposé. Le score moyen de douleur sur l’EVA était de 0,6, et la fonction globale moyenne sur l’EVA était de 9. Le score DASH moyen était de 4. L’évaluation radiographique n’a montré aucune subluxation évidente chez aucun des patients, et aucun ne présentait de modifications articulaires sévères.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
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#43418 - P24 Paralysie du serratus anterior : transfert du grand pectoral associé au tendon demi-tendineux (à propos d’un cas).
P24 Paralysie du serratus anterior : transfert du grand pectoral associé au tendon demi-tendineux (à propos d’un cas).
La paralysie du serratus anterior est responsable d'une scapula alata invalidante qui récupère dans 75 % des cas, La scapula alata est une pathologie rare, elle se traduit par un décollement du bord spinal et de la pointe de l'omoplate à partir de la cage thoracique lors de l'antépulsion et de l'abduction du bras. Il est dû à une paralysie isolée du nerf thoracique long dans diverses circonstances étiologiques. [1] c’est une pathologie handicapante sur le plan fonctionnel et esthétique, les avis quand à son traitement sont toujours partagés.Le traitement chirurgical n’est envisagé qu’en cas d’échec du traitement fonctionnel. Nous rapportons un cas d’une patiente présentant une paralysie du nerf long thoracique traitée par le transfert du tendon du muscle grand pectoral.
Il s’agit d’une patiente de 24 ans sans ATCD particulier qui a consulté pour un décollement de l’omoplate droite et un déficit d’abduction et d’antépulsion de l’épaule droite au-delà de 90° (Fig1) .L'examen clinique a objectivé une limitation de l'antépulsion et l'abduction à 90°. L’EMG a confirmé notre diagnostic. Un traitement fonctionnel initial pendant 6 mois a été fait sans récupération fonctionnelle notable .Un traitement chirurgical par transfert du tendon grand pectoral a été proposé. A la fin du 4e mois postopératoire, le résultat obtenu était excellent avec notamment l'obtention d'une antépulsion et d'une abduction complètes. La patiente est satisfaite du résultat. La paralysie du dentelé antérieur due à une longue lésion du nerf thoracique est rarement rencontrée. En raison de la longueur du nerf et de sa relative vulnérabilité lors de son passage le long de la paroi thoracique latérale, il est susceptible d'être blessé. Cela peut se produire lors d'un traumatisme contondant ou lors d'une intervention chirurgicale dans la région thoracique supérieure. L’avantage essentiel du traitement chirurgical de la paralysie du nerf thoracique long est qu'elle corrige le décollement scapulaire tout en maintenant une bonne mobilité articulaire scapulo-thoracique [2] avec un résultat fonctionnel satisfaisant et une immobilisation post-opératoire plus courte. Le principal inconvénient semble être la perte de la force musculaire. A la lumière de nos résultats et ceux de la littérature, il parait clair que la stabilisation dynamique de la scapula par le transfert du grand pectoral associée au DT est une intervention séduisante et donne des résultats très satisfaisants, beaucoup de critiques sont faites sur la récupération de la force musculaire, ce qui en limite l'indication quand les exigences professionnelles des patients sont importantes.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
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#43423 - P25 Rééducation précoce dans la réparation chirurgicale des tendons extenseurs de la main à l'aide de la technique WALANT.
P25 Rééducation précoce dans la réparation chirurgicale des tendons extenseurs de la main à l'aide de la technique WALANT.
Injuries to the flexor tendons have always received greater attention due to their complexity and their relationship with the osteofibrous tunnel, even though they are less common and of equivalent importance to those of the extensor tendons.
The objective is to evaluate the functional outcomes in the repair of traumatic extensor tendon injuries of the fingers.
The selected patients had traumatic extensor tendon injuries in Verdan’s zones IV to VI from March 2021 to November 2022 and underwent tenorrhaphy using the WALANT (Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet) technique to assess intraoperative suture tension. In the postoperative period, they followed a rehabilitation protocol based on early movement, with immobilization using a plaster bandage. Final functional outcomes were evaluated 3 months after surgery using the Miller and Dargan scores. The study included 37 patients, 29 men (78.4%) and 8 women (21.6%), with a mean age of 33.9 ± 4.0 years. The time from injury to surgery was 9.6 ± 2.0 days. The most affected finger was the middle finger (59.5% of cases), followed by the index finger (40.5%). The lesion zone with the highest number of occurrences was Verdan’s zone V. Most patients had excellent results for finger extension and flexion. Patients with multiple fingers affected had worse functional outcomes on Dargan scores for loss of final extension. All patients with tendon suture rupture during intraoperative evaluation had excellent functional outcomes, and no patient had poor results on either evaluated score. Three patients experienced postoperative complications. When analyzing the final functional results after repair of the extensor tendons rehabilitated with the aid of a dynamic orthosis, we found results classified as excellent according to the Miller score for extension and flexion of the fingers. We emphasize the importance of the wrist extension position at 30 degrees and the metacarpophalangeal joints at 15 to 20 degrees of the repaired finger(s) Furthermore, the extension position prevents the unloading of force on the repaired tendon. Intraoperatively, the maximum tension of the suture can be observed without the formation of spacing between the repaired tendon stumps, which makes it possible to redo the suture if necessary. Surgical repair of extensor tendon injuries in zones IV to VI treated with early rehabilitation yields good final functional results. The WALANT anesthetic technique allows direct visualization of suture tension during intraoperative active movement, thereby reducing the rate of postoperative complications.
Samuel RIBAK (São Paulo, Brésil), Guilherme ZONARO
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#43424 - P26 Etude épidémiologique des morsures de chiens et chats touchant la main et le membre supérieur en population adulte et infantile.
P26 Etude épidémiologique des morsures de chiens et chats touchant la main et le membre supérieur en population adulte et infantile.
Les morsures d’animaux touchant le membre supérieur sont un motif fréquent de passage aux urgences. Il s’agit de pathologies graves, il est capital d’en connaître l’épidémiologie pour mettre en place une stratégie de prévention adaptée. Les cohortes épidémiologiques françaises datent de plusieurs dizaines d’années.
Les bonnes pratiques recommandent une prise en charge au bloc opératoire pour le parage et l’exploration de la plaie. Au quotidien, ces recommandations peuvent être difficiles à mettre en œuvre. Toute morsure de chien doit être déclarée par le soignant au premier contact du patient. Cette déclaration n’est que très peu réalisée.
Les objectifs sont de :
-Réaliser une étude épidémiologique en population adulte et pédiatrique des morsures de la main.
-Faire une mise au point des bonnes pratiques de la prise en charge des morsures de la main
-Proposer une méthodologie simplifiée de déclaration hospitalière des morsures.
Détermination de l’épidémiologie et des prises en charge réalisées en population pédiatrique et adulte par le croisement des données d’EDSan (entrepôt de donnée de santé normand) et des dossiers médicaux pseudanonymisés. Ont été inclus dans l’étude toutes les victimes d’une morsure animale du membre supérieur au sein du CHU de ROUEN de 2013 à 2023. Seront étudiées les caractéristiques épidémiologiques, le nombre de séjours et parmi eux, ceux comprenant une prise en charge chirurgicale. Il a été retrouvé un total de morsures ayant entrainé 2274 séjours dont 578 (25,4%) ont bénéficié d’un acte chirurgical et seulement 212 (9,3%) ont été réalisés au bloc opératoire. 138 patients pédiatriques ont présenté 151 morsures. Il existe une différence statistiquement significative entre les populations adulte et infantile concernant la prise en charge chirurgicale. Il n’est retrouvé aucune notion de déclaration dans les dossiers. Les difficultés croissantes d'accès au bloc opératoire, exacerbées depuis la crise du COVID, expliquent ces résultats, qui sont observés dans de nombreux centres. Cela devrait encourager les équipes chirurgicales à suivre les recommandations de la littérature, qui soulignent l'importance des examens et de la prise en charge par un spécialiste de la main. En pédiatrie, les recommandations sont mieux respectées, tandis que chez les adultes, les professionnels de santé doivent souvent s'adapter en raison des contraintes d'accès au bloc opératoire. Il semble aujourd’hui urgent d’améliorer la prise en charge des patients victimes de morsures animales aussi bien en population adulte que pédiatrique ainsi que le système de déclaration.
Théophile STOCLET (Rouen), David PICHARD, Octave DHELLEMMES, Isabelle AUQUIT-AUCKBUR, Mathilde PAYEN
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#43425 - P27 Modification technique pour la réalisation d'une dénervation dorsale de l'articulation IFP par voie palmaire. Série de cas.
P27 Modification technique pour la réalisation d'une dénervation dorsale de l'articulation IFP par voie palmaire. Série de cas.
L'arthrose de l’articulation interphalangienne proximale est fréquente. Il existe des patients dont la mobilité et la stabilité sont bonnes et le problème est la douleur. Dans ces cas, la dénervation peut apporter un équilibre entre le contrôle de la douleur et le maintien de la mobilité. L'objectif était d'analyser les résultats obtenus dans le traitement de l'arthrose IPP par dénervation en utilisant une approche volaire avec une modification technique pour compléter la dénervation dorsale.
18 articulations chez 14 patients. Arthrose idiopathique dans 16 cas et post-traumatique dans deux. Anesthésie régionale dans 8 cas et locale dans 10. Pour sectionner les branches articulaires dorsales, nous avions l'habitude de relier les deux côtés de l'incision en sous-cutané à l'aide d'un periostotome. Nous proposons maintenant l'utilisation d'un clamp vasculaire de type Satinsky pour connecter dorsalement les deux côtés de l'incision, passer une vessel loop ou une suture monofilament épaisse d'un côté à l'autre et détacher les branches articulaires dorsales de l'articulation en faisant glisser le vessel loop de distal à proximal en atteignant au moins 10 mm proximalement à l'articulation sur la base des études anatomiques disponibles. Les données démographiques, doigt affecté, mobilité, douleur et le questionnaire DASH ont été recueillis. 10 hommes et 8 femmes. Âge moyen : 59 ans (30 à 69). Suivi minimum de 12 mois. Le doigt le plus affecté était l'annulaire (8 cas). Le score moyen de l'échelle visuelle analogique pour la douleur est passé de 7,8 (intervalle 5-10) à 1,6 (0-3) points et le score DASH est passé de 43,6 (31,8-68,2) à 8,7 (2,3-22,7) points. La mobilité s'est amélioré de 20° dans 10 cas. Tous les patients ont repris leurs activités quotidiennes dans les 4 (2-8) semaines. Dans un cas, la situation ne s'est pas améliorée. En tant que complication, les paresthésies digitales se sont résolues spontanément dans deux cas. La dénervation IPP est une technique efficace qui nécessite une neurectomie des branches palmaires et dorsales, ce qui n'est pas toujours facile avec une seule approche. Les résultats cliniques étaient satisfaisants en termes d'amélioration de la douleur et de la fonction, comme dans les séries précédemment publiées. La dénervation de l’articulation interphalangienne proximale est une technique utile pour réduire la douleur et améliorer la perception du handicap. La modification technique proposée est simple et efficace, facilitant la neurotomie des branches dorsales. Les résultats sont bons et ne diffèrent pas de ceux publiés avec d'autres approches.
Isidro JIMENEZ (Las Palmas de Gran Canaria, Espagne), Alberto MARCOS GARCIA, Manuel ANIEL-QUIROGA BILBAO, Jonathan CABALLERO MARTEL, Jose MEDINA
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#43427 - P28 Arthroscopy versus open surgery as treatment for dorsal synovial cysts: a systematic review and meta analysis.
P28 Arthroscopy versus open surgery as treatment for dorsal synovial cysts: a systematic review and meta analysis.
Which technique - arthroscopic surgery (AS) or open surgery (OS) - causes less recurrence, pain and complications in dorsal synovial cyst treatment?
The PubMed, Embase and Cochrane databases were used to search for prospective, retrospective and case series comparing both techniques comparatively or alone. The meta analysis was calculated using the RevMan software (Review Manager, versão 5.4, The Cochrane Collaboration, 2020). We included 17 studies involving 3,427 patients. 3 studies compared both techniques including 289 patients (110 AS, 179 OS), 3 studies used only OS including 195 patients and 11 studies used only AS including 2,943 patients.
When we have used all the studies as our database, exclusive OS studies revealed increased postoperative pain in visual analogue scale (0,99 in OS vs 0,62 in AS) and complications (34,4% in OS vs 14,3% in AS) while greater recurrence was found with AS (10% in AS vs 7% in OS). Also, it is important to reinforce that OS studies treated cysts with greater diameter (1,75 cm in OS and 1,37 cm in AS).
Regarding comparative studies, it was found that OS was associated with lower recurrence rates and residual pain (p = 0,02 and p = 0,10, respectively). 1. OS studies had increased postoperative pain and complications, whereas AS studies had increased recurrence when all the studies served as our database.
2. Interestingly, in comparative studies OS had a lower recurrence and pain rates. 1. The results are controverse in literature when comparing all data available and when comparing just randomizes OS and AS trials.
2. We need more studies/ trials comparing AS and OS.
Falcochio DIEGO (São Paulo, Brésil), Dornelas LUANA BAPTISTELE, Nemer LUCAS A, Da Costa ANTONIO CARLOS
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#43430 - P29 La prise en charge des lésions traumatiques des membres supérieurs lors du séisme d'El Haouz Maroc en 2023.
P29 La prise en charge des lésions traumatiques des membres supérieurs lors du séisme d'El Haouz Maroc en 2023.
Le séisme d'El Haouz au Maroc du 8 septembre 2023, avec une magnitude de 6,9 et des pertes humaines et matérielles tragiques. L'objectif de notre étude est d'analyser le profil des patients, en se concentrant sur les lésions des membres supérieurs, et de décrire les approches de traitement adoptées
C’est une étude transversale menée au service de Traumatologie-orthopédie B du centre hospitalier universitaire Mohamed VI de Marrakech en septembre 2023 suite au séisme : nous avons pris en charge 400 lésions chez 180 blessés. Parmi eux, 109 présentaient des traumatismes du membre supérieur. L'âge moyen des patients était de 42 ans, avec une prédominance féminine. Les traumatismes ouverts représentaient 45,8 % des cas, tandis que les fractures constituaient la majorité des lésions. Des interventions chirurgicales, telles que la fixation interne, l'amputation, et l'exploration chirurgicale des plaies, ont été effectuées sur 90 patients. Les implants orthopédiques les plus utilisés étaient les plaques-vissées, suivies de l'enclouage centromédullaire. La planification rapide du traitement primaire dans les cinq premiers jours après le séisme est cruciale pour réduire la mortalité et la morbidité. Les femmes adultes étaient plus exposées aux blessures, soulignant la nécessité d'une préparation ciblée en matière de services de santé post-catastrophe. La fracture était la blessure dominante, justifiant la nécessité d'interventions orthopédiques. Les procédures chirurgicales ont varié au fil des jours, avec une augmentation des débridements et des amputations. Cette étude met en lumière la diversité des lésions traumatiques des membres supérieurs après le séisme d'El Haouz en 2023. La fixation des fractures s'est avérée cruciale dans les premiers jours, soulignant l'importance de la préparation et de la mise en œuvre rapides de traitements chirurgicale en cas de catastrophe naturelle majeure.
Hassan RAIS (Marrakech, Maroc), Mohamed MOUSSADIQ, Tarik AALIL, Yassine FATH EL KHIR, El Mehdi BOUMEDIANE, Mohamed Amine BENHIMA, Imad ABKARI
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#43432 - P30 Early management of severe pyogenic tenosynovitis with groin McGregor flap : a case report.
P30 Early management of severe pyogenic tenosynovitis with groin McGregor flap : a case report.
Pyogenic tenosynovitis is a severe soft-tissue infection that can lead to significant morbidity and potential amputation. Early soft-tissue coverage, such as using a McGregor flap, is advocated to enhance vascular supply and combat infection. This case report details the management of a 65-year-old woman with type II diabetes and severe tenosynovitis using a McGregor flap, highlighting its characteristics, challenges, and outcomes.
A 65-year-old woman with newly diagnosed type II diabetes presented with a neglected palmar wound and signs of tenosynovitis in the 1st and 2nd fingers. Imaging ruled out osteitis. Surgical intervention involved entrance excision, Bruner incision, and debridement of necrotic tissues. Due to persistent necrosis and thrombotic volar pedicle, a McGregor flap was harvested from the groin and used to cover the tissue defect. Postoperative care included immobilization, pain management, and early mobilization exercises. The flap was divided during the third week. Long-term follow-up revealed no residual pain and a 75% restoration of overall range of motion in the affected hand. Early soft-tissue coverage with a McGregor flap is advocated for managing severe pyogenic tenosynovitis. This approach offers advantages such as versatility, reproducibility, vascular stability, and minimal donor site morbidity. While disadvantages like postoperative stiffness and sensory loss exist, the McGregor flap remains valuable for complex hand injuries, providing reliable coverage and facilitating early rehabilitation. This case report demonstrates the successful use of a McGregor flap in managing severe pyogenic tenosynovitis in a patient with diabetes. Early soft-tissue coverage enhanced vascular supply, aided in combating infection, and contributed to a positive functional outcome with no residual pain and significant restoration of range of motion.
Chabihi ZAKARIA (Marrakech, Maroc), Demnati BRAHIM, Aalil TARIQ, Fath El Khir YASSINE, Boumediane EL MEHDI, Benhima MOHAMED AMINE, Abkari IMAD
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#43437 - P31 Foot size as a predictor of intramedullary nail size in humerus and long bone shaft fractures.
P31 Foot size as a predictor of intramedullary nail size in humerus and long bone shaft fractures.
Intramedullary nailing is a common and effective treatment for long bone fractures. However, choosing the correct nail length is crucial to avoid complications. This study aimed to investigate if self-reported foot size could predict intramedullary nail length for long bone fractures, particularly for the humerus.
A cohort study of 205 patients with femur, tibia, or humerus fractures was conducted. Participants self-reported their foot size using the European shoe size scale. Linear regression analysis was used to evaluate the correlation between foot size and nail length, and to develop a prediction model. The accuracy of the model was assessed using the coefficient of determination (R2) and the standard error of the estimate (SEE). For humerus fractures, foot size was found to be proportional to nail length, but with a lower coefficient of determination (R\u00b2 = 0.85) compared to the femur and tibia. The regression equation for predicting humerus nail length was: y = 0.57x + 0.8 where 'y' is the humerus nail length in centimeters and 'x' is the foot size in EU. The standard error of the estimate (SEE) for this model was 1.14 cm. Simplified equations were derived for the 3 bone types: Humerus: Nail length (cm) = Foot size (EU) x 0.6 ± 1, Femur: Nail length (cm) = Foot size (EU) ± 2 and Tibia: Nail length (cm) = Foot size (EU) - 4 ± 2. The study found that self-reported foot size could be a useful predictor of intramedullary nail length for long bone fractures, including humerus fractures. However, the prediction for humerus nail length was less accurate than for femur and tibia nail lengths. This could be due to the smaller sample size of patients with humerus fractures (n = 42) compared to femur (n = 75) and tibia (n = 88) fractures. Self-reported foot size shows promise as a simple and accessible predictor of intramedullary nail length for humerus fractures, although with lower accuracy compared to femur and tibia fractures. Further research with a larger sample size is needed to validate these findings and improve the prediction model for humerus fractures.
Chabihi ZAKARIA (Marrakech, Maroc), Demnati BRAHIM, Aalil TARIQ, Fath El Khir YASSINE, Boumediane EL MEHDI, Benhima MOHAMED AMINE, Abkari IMAD
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#43442 - P32 Volumineuse chéloïde multirécidivante de la paume de la main et substitut collagénique : une possibilité thérapeutique ?
P32 Volumineuse chéloïde multirécidivante de la paume de la main et substitut collagénique : une possibilité thérapeutique ?
La chéloïde revêt un statut particulier : de physiopathologie mal connue, et de réponses imprévisibles aux traitements, elle représente un défi médicochirurgical. La paume de la main demeure de plus une localisation difficile : sans excédent cutané permettant une fermeture directe en cas d’importantes pertes de substances, et le besoin de rester creuse limitant le resurfaçage par lambeau qui entrainerait un encombrement certain.
Les substituts collagéniques comme outil de couverture d’une résection de chéloïde ont été peu étudiés dans la littérature.
Dans cette communication nous rapportons l’expérience d’un cas de chéloïde multirécidivante de la paume de main traitée par substitut collagénique et radiothérapie.
Nous présentons le cas d’une femme de 63 ans, caucasienne, opérée initialement d’une maladie de Dupuytren du 4ieme rayon. Les prises en charges médicochirurgicales en échec seront détaillées. Le protocole chirurgical d’excision – couverture par substitut collagénique – radiothérapie sera expliqué, ainsi que la prise en charge post opératoire en kinésithérapie. Les résultats esthétiques et fonctionnels seront présentés. La patiente avait subi plusieurs tentatives chirurgicales (injection de corticoïdes, trois chirurgies avec section de bride et résection de chéloïde avec couverture par greffe de peau totale et vêtement compressif) sur 4 ans. A chaque fois, la cicatrisation est particulièrement lente, incomplète, et chéloïdienne sur la voie d’abord conduisant à un flessum des articulations métacarpophalangiennes des 4e et 5e doigts d’environ 90°, et une gêne fonctionnelle importante.
Une ultime prise en charge multidisciplinaire par résection chéloïdienne large en zone saine jusqu’aux éléments nobles, et couverture de ceux-ci par substitut collagénique, et radiothérapie externe (post-opératoire immédiate et quotidienne, 18 Gy en 9 fractions de 2 Gy) a été réalisée, puis une couverture par greffe de peau mince a suivi à 3 semaines.
La cicatrisation a été acquise sans difficulté ni retard.
A 1 an post opératoire, les résultats fonctionnels et esthétiques sont satisfaisants, sans récidive. L’ouverture complète de tous les doigts est maintenant possible. Les chéloïdes de la paume de la main sont rares dans la littérature, et leur traitement est difficile. L’utilisation des substituts collagéniques pour couvrir les structures nobles de la main est peu étudiée dans la littérature, mais fait partie de l’arsenal thérapeutique et peut être associée à une radiothérapie adjuvante pour réduire les risques de récidive.
Bastien ROCHE (Bordeaux), Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA, Lorena HERNANDEZ-NAVARRO, Vincent PINSOLLE, Anaïs DELGOVE
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#43446 - P33 Analyse des facteurs prédictifs de la fracture des matériaux d'ostéosynthèse dans les fractures du membre supérieur.
P33 Analyse des facteurs prédictifs de la fracture des matériaux d'ostéosynthèse dans les fractures du membre supérieur.
la fracture de matériaux d'ostéosynthèse est une entités relativement rare qui n'a pas fait l'objet denombreuse étude et qui représente une complication mécanique exceptionnellement citée dans la littérature. Elle est quasi systématiquement associée à une déformation ou une rupture du matériel d'ostéosynthèse avec nécessité de le changer en plus de la prise en charge de la nouvelle fractur. La littérature scientifique sur le sujet se limite pour la plupart des séries sur la hanche ou du fémur, alors que d'autres localisations anatomiques comme le membre supérieure a été beaucoup moins étudiées
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 47 patients qui ont été traités pour des fractures de matériaux d’ostéosynthèses. Les patients ont été recensés à partir des registres de données de traumatologie. Les patients âgés de 18 ans et plus et qui avaient un suivi médical pendant la période définie ont été inclus. Les fractures autour d'implants prothétiques et les patients présentant des fractures pathologiques ou des fractures survenues à la suite d'un polytraumatisme ont été exclus de la cohorte finale. L'analyse a révélé que la majorité des fractures des matériaux d'ostéosynthèse survenaient chez les patients de plus de 50 ans. Les plaques étaient le type de matériel le plus souvent fracturé (60%), suivies des clous (25%) et des broches (15%). Les matériaux en alliages représentaient 30%, tandis que le titane représentaient 70% des cas. Les fractures étaient le plus souvent localisées au niveau de diaphyse humérale (45%), suivies du radius (35%) et de l'ulna (20%). Les fractures post traumatique étaient les plus courantes (55%), suivies des fractures dues à un pseudoarthrose (30%) et des fractures par stress répétitif (15%). Les résultats montrent que les plaques en alliage sont les plus susceptibles de se fracturer dans les membres supérieurs, probablement en raison de leur utilisation fréquente et des charges qu'elles supportent. Les fractures post traumatique sont prédominantes, suggérant un besoin d'amélioration dans la conception et le choix des matériaux pour augmenter la résistance. Les patients plus âgés présentent un risque plus élevé de fractures des matériaux d'ostéosynthèse, ce qui peut être attribué à une densité osseuse plus faible et à une activité réduite. Cette étude souligne l'importance de surveiller et d'améliorer la performance des matériaux d'ostéosynthèse dans les membres supérieurs. Les plaques en en alliage, bien qu'efficaces, nécessitent une attention particulière en raison de leur susceptibilité aux fractures.
Brahim DEMNATI (Marrakech, Maroc), El Mehdi BOUMEDIANE, Siham DKHISSI, Zakaria CHABIHI, Samir IBNMOUSSA, Mohamed RAFAI, Mohamed RAHMI
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#43450 - P34 Perspectives culturelles en santé et modes d’évaluation post-opératoire.
P34 Perspectives culturelles en santé et modes d’évaluation post-opératoire.
Quantifying the results of medical interventions has evolved over time but challenges remain. Initially, hand surgeons used concrete assessments like range of motion and/or pinch strength. With a shift towards patient-centered care, numerous pathology-specific patient-reported outcome measures with standardized closed ended questions were developed mostly in the western English-speaking countries. Much of the language in these tools has been validated cross-culturally, but the question remains “how well these specific items capture patients' values across different cultures?”. Therefore, we used an open-ended PROM the Patient Specific Functional Scale (PSFS) to assess patients' priorities for two common hand diagnoses: carpal tunnel and trigger finger. This allowed us to evaluate the breadth of variation of experiences and treatment goals across cultures.
We conducted a multi-institutional, international study on patients with diagnosis of carpal tunnel and trigger finger. Patient desires were recorded using the PSFS and the qualitative methodology of template analysis was undertaken on their responses. Patient responses from 225 PSFS scores from 3 continents and 5 countries were evaluated. Patients provided diverse functional impacts from trigger and carpal tunnel which were categorized according to the International Classification of Functioning. There were diverse patient responses with variations in the proportion of domains represented in each country (Figure 1). There was variation in the types of household chores each country listed. Writing and typing were universally important, but prioritization varied across countries. All countries, but the United States listed driving and/or riding a motorcycle as an important goal. Another activity that all countries except the United States listed as important was doing dishes. Regarding quality of life, respondents mentioned aspects like numbness, pain, sleep, reading, sports and walking. Qatar was the only country to list prayer as a surgical goal, while Austrians were the only country to list reading and book-holding as a central goal. Sleeping was valued in all countries except the USA. PROMS are used to gauge the success and value of medical interventions and often use closed questions about specific functions. However, codifying functional impact becomes problematic when designed in a specific population and then universally implemented. This study highlights the diversity of functions patients hope to improve and that this varies across cultures. Standardized tools which are primarily Western-oriented, miss the richness of the individuals’ goals and overlook cross-cultural differences, hindering accurate outcome evaluation and intercultural comparisons. Achieving truly patient-focused care necessitates more open and inclusive assessment tools.
Camille BRENAC (Lyon), Ashley TITAN, Catherine CURTIN, Elspeth HILL
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#43452 - P35 La tuberculose ostéoarticulaire du membre supérieur , quelle prise en charge ?
P35 La tuberculose ostéoarticulaire du membre supérieur , quelle prise en charge ?
Plusieurs facteurs ont contribué à l'augmentation du taux de tuberculose, notamment l'augmentation du nombre de personnes ayant une immunodépression, l'émergence de souches de Mycobacterium résistantes aux médicaments, le vieillissement de la population, et le nombre croissant de travailleurs de la santé exposés à la maladie. Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) reste le principal facteur de risque connu pour la réactivation de l'infection tuberculeuse latente.
Notre travail vise à analyser l'atteinte ostéoarticulaire tuberculeuse du membre supérieur, en se concentrant sur les manifestations cliniques, la prise en charge thérapeutique et l'évolution.
1. Population d'étude : Étude rétrospective incluant 14 patients avec atteinte tuberculeuse au niveaux du membre supérieur.
2. Type d'étude : Analytique.
3. Collecte des données :Données extraites des dossiers médicaux, incluant caractéristiques épidémiologiques ,type de fracture , détails chirurgicaux et résultats post-opératoires.
4. Analyse statistique :Comparaison des résultats cliniques et fonctionnels entre les deux groupes, utilisant des tests statistiques adaptés.
5. Limitations : 2 patients perdus de vue .
L'étude a été menée après obtention du consentement éclairé des patients et en respectant leur anonymat. Patients : 12
Recul : 16-22 mois (15,4 mois ) étalé sur 5 ans (2017-2022)
Age : 34-78 ( 62,5 )
Sex ratio : 3Homme / 2 femme
Localisation : 3 Palette humérale ,2 extrémité supérieure de l'humérus une atteinte scapulaire , 2 arthrites de l’épaule une arthrite du coude et une autre du poignet
Antécédents : 1 patient VIH postif , 2 patients diabétiques, 2 avec antécédents de tuberculose pulmonaire , un d’entre eux présente une SPA.
Les patients ont eu un protocole thérapeutique 2RHZE / 7RH (Protocole National) Même pour ces localisations inhabituelles, les résultats de notre étude sont concordants avec les données de la littérature. Indiquant une réponse favorable au traitement (Protocole 2RHZE/7RH) chez les patients souffrant de tuberculose ostéoarticulaire du membre supérieur, avec une bonne évolution clinique. Les localisations rares de la tuberculose ostéoarticulaire posent souvent des problèmes diagnostiques. Toute présentation clinique chronique ou toute lésion osseuse atypique suspectée devrait évoquer un diagnostic de tuberculose ostéoarticulaire.
Nizar NOUIDI (Marrakech, Maroc), Mehdi BOUMEDIANE
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#43457 - P36 Fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus : plaque verrouillée vs clou multilock.
P36 Fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus : plaque verrouillée vs clou multilock.
Les fractures de l'extrémité supérieure de l'humérus représentent un problème de santé majeur , affectant principalement les personnes âgées mais également d'autres groupes démographiques. Leur incidence varie considérablement selon les régions géographiques, les groupes d'âge et les caractéristiques socio-économiques des populations étudiées.
Les fractures de l'extrémité supérieure de l'humérus posent un défi significatif en orthopédie, avec plusieurs options de traitement chirurgical disponibles.
Cette étude vise à comparer deux approches courantes : le traitement par clou multi-lock et les plaques anatomiques.
L'objectif est d'évaluer et de comparer l'efficacité la récupération fonctionnelle et les complications post-opératoires associées à chaque méthode.
1. Population d'étude : Étude rétrospective incluant 55 patients avec fractures de l'extrémité supérieure de l'humérus de stade Neer 2 ou 3.
2. Type d'étude : Comparative, évaluant le traitement par clou multi-lock versus plaques anatomiques.
3. Collecte des données : Données extraites des dossiers médicaux, incluant caractéristiques épidémiologiques ,type de fracture selon la classification de Neer, détails chirurgicaux et résultats post-opératoires.
4. Analyse statistique :Comparaison des résultats cliniques et fonctionnels entre les deux groupes, utilisant des tests statistiques adaptés.
5. Limitations : 4 patients ont été perdus de vue
L'étude a été menée après obtention du consentement éclairé des patients et en respectant leur anonymat. Patients : 51
Recul : 14 mois
Age : 23-78 ( 53,5 )
Sex ratio : 1 Homme / 2 femme
Traitement : 23 clous multi-lock / 28 plaques anatomiques
ASES : 71,5 (Neer 2 : 84 pour Neer 3 : 64,5 ) La comparaison des scores ASES a révélé une supériorité de la plaque par rapport au clou, avec une différence moyenne de 10,2 points, ce qui concorde avec les données de la littérature. Cependant, plusieurs complications ont été rapportées, notamment la capsulite rétractile, les lésions de la coiffe et les infections. Les fractures de l'extrémité supérieure de l'humérus posent un défi significatif en orthopédie, avec plusieurs options de traitement chirurgical disponibles.
Nizar NOUIDI (Marrakech, Maroc), Mehdi BOUMEDIANE
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#43458 - P37 Fracture de la diaphyse humérale par un mécanisme inhabituel « BRAS DE FER » à propos de 5 cas.
P37 Fracture de la diaphyse humérale par un mécanisme inhabituel « BRAS DE FER » à propos de 5 cas.
La fracture de la diaphyse humérale est une fracture à caractère relativement fréquent tandis que le mécanisme « BRAS DE FER » reste rare, provoqué par des contraintes torsionnelles.
Nous rapportons 5 observations exceptionnelles par leur mécanisme lésionnel et leur biomécanique.
Nous rapportons 5 cas cliniques de 5 patients ages entre 20 ans et 28 ans admis aux urgences pour un traumatisme fermé de l’humérus droit suite à une partie de « BRAS DE FER ». Lors de l'examen clinique, les patients présentaient une impotence fonctionnelle, une déformation et une tuméfaction du membre supérieur droit après un bras de fer, sans ouverture ni atteinte cutanée. Les examens vasculaire et neurologique ultérieurs n'ont révélé aucune anomalie, notamment pour le nerf radial. Le bilan radiologique a montré chez tous les patients une fracture spiroïde diaphysaire distale, tandis que le bilan biologique (phosphocalcique) était normal.
Deux patients ont été traités chirurgicalement par plaque vissée, tandis que deux autres ont bénéficié d'un enclouage centromédullaire après réduction. Le contrôle radiologique post-opératoire a montré une bonne consolidation, suivie d'une immobilisation par écharpe coude au corps.
Pour le cinquième patient, en raison du faible déplacement et de la réduction adéquate obtenue, un traitement orthopédique a été choisi : une attelle directionnelle pendant 4 semaines, suivie d'un plâtre circulaire de type Sarmiento pendant 3 semaines supplémentaires. Cette approche a permis de libérer le coude et de commencer la rééducation avec succès.
Après le retrait de l'écharpe et le début de la rééducation fonctionnelle, les patients ont été revus après 15 mois. Tous ont présenté une bonne consolidation des fractures sans douleur significative à l'humérus, avec une récupération fonctionnelle satisfaisante. Les fractures de la diaphyse humérale représentent 1-3 % des fractures de l’adulte, avec une incidence de 13-15/100,000 personnes.
Le « BRAS DE FER » reste une pratique sportive très répandue chez les adultes jeunes.
C’est un mécanisme rare dû à des contraintes torsionnelles opposées, sa survenue chez des adultes jeunes reste inhabituelle. L’atteinte du nerf radial reste une des principales complications à guetter.
Le traitement a pour but de restaurer l’anatomie et l’intégrité de l’humérus. La fracture de la diaphyse humérale, quoique relativement fréquente en elle-même, est rarement provoquée par le mécanisme « BRAS DE FER ». Le traitement repose sur l’ostéosynthèse associé à une rééducation. L’évolution parait favorable avec une consolidation et une récupération fonctionnelle satisfaisantes.
Nizar NOUIDI (Marrakech, Maroc), Mehdi BOUMEDIANE
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#43462 - P38 Notre Attitude face aux Malformations Congénitales Complexes de la Main dans un Environnement Chirurgical à Ressources Limitées.
P38 Notre Attitude face aux Malformations Congénitales Complexes de la Main dans un Environnement Chirurgical à Ressources Limitées.
Dans les pays à ressources limitées, les malformations congénitales complexes de la main sont fréquentes et très variables concernant leur expression. Leur origine est très souvent multi factorielle, leur classement extrêmement complexe et leur prise en charge souvent lourde, voire onéreuse pour les pays à faible revenu. Nous présentons notre expérience et notre conduite tenue dans un environnement chirurgical à ressources limitées. Nous considérons comme « malformation congénitale complexe » : toutes les anomalies morphologiques de la main présentes dès la naissance de l'enfant et dont la prise en charge reste complexe, nécessitant au moins deux opérations et un traitement s’échelonnant en plusieurs temps. Elle intéresse à la fois plusieurs anomalies (squelettiques, tendineuses, vasculaires, nerveuses et des parties molles).
Il s'agit d'une étude documentaire, à visée descriptive, analytique Pour une période de 13 ans (2011 à 2024), nous avons colligé 278 malformations congénitales complexes de la main. Nos résultats, se basant de la classification dite « de Swanson » distinguant 7 catégories, ont été: 62 cas (22,3 %) des défauts de différentiation (syndactylies complexes), 57 cas (20,5 %) des malformations dues à des syndromes plus généraux (vasculaires, nerveux, parties molles), 42 cas (15,1 %) des duplications (polydactylie complexe), 36 cas (12,9 %) des défauts de croissance (absence/hypoplasie), 33 cas (11,8 %) des excès de croissance (macrodactylie complexe), 25 cas (8,9 %) des maladies de brides amniotiques (regroupant un ensemble de malformations des membres supérieurs et inférieurs) et 23 cas (8,2 %) des arrêts du développement (comme l’absence d’une main, d’un doigt, d’une phalange, ou encore les mains botes). Dans notre série, la fréquence hospitalière d’une malformation congénitale complexe de la main était multifactorielle et elle n’était pas corolaire à la prévalence globale par naissances vivantes de la malformation. Elle était toujours mal vécue par les parents. Il s’agissait d’une affection grave qui nécessitait de prendre en compte le facteur fonctionnel et esthétique pour l’enfant, sans négliger le facteur psychologique, notamment chez les parents. La prise en charge chirurgicale n’a concerné que 42 % de cas. Le reste des cas (58 %) a été laissé en premier temps en évolution naturelle. Le rôle et le point de vue des parents ont été primordiaux dans la prise en charge de l’enfant. Notre décision thérapeutique dépendait de la balance bénéfice -risque des différentes thérapies à envisager. Nous avons expérimenté par ailleurs l'intérêt d'un deuxième avis pour ces anomalies congénitales complexes de la main
Anatole KIBADI KAPAY (Kinshasa, RD du Congo)
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#43479 - P39 Tumeur à cellules géantes du radius distal : Résection monobloc avec arthrodèse radius- première rangée et conservation de l’articulation radio-ulnaire distale (RUD) ; A propos d’un cas.
P39 Tumeur à cellules géantes du radius distal : Résection monobloc avec arthrodèse radius- première rangée et conservation de l’articulation radio-ulnaire distale (RUD) ; A propos d’un cas.
Il existe plusieurs options thérapeutiques pour le traitement des tumeurs à cellules géantes (TCG) osseuses dont la plus courante est le curetage comblement. Quand l’atteinte épiphysaire est trop importante (Campanacci 3), il est alors nécessaire de réaliser une résection tumorale segmentaire. Au radius distal, une résection monobloc de l’épiphyse emportant la portion articulaire radiale de la RUD est la plus classique, et le type de reconstruction reste discuté.
Nous présentons ici un cas de résection monobloc du radius distal avec conservation de la RUD et reconstruction par greffe iliaque et arthrodèse radius-première rangée.
Un patient de 34 ans, droitier, non fumeur, travailleur manuel (exploitant agricole), présentant une TCG épiphysaire du radius distal gauche atteignant 80% du volume épiphysaire avec une atteinte des corticales et envahissement extraosseux respectant la RUD a été pris en charge. Après concertation pluri-disciplinaire, bilan d’imagerie et biopsie chirurgicale, une résection monobloc du radius distal avec conservation de la charnière radiale de la RUD a été réalisée, reconstruite par une arthrodèse radius-première rangée (plaque postérieure et autogreffe tricorticale de crête iliaque). Le patient a été immobilisé 3 semaines en BABP puis 3 semaines dans une manchette. La consolidation de l’arthrodèse a été obtenue à 6 semaines et la rééducation a été débutée à la 6eme semaine. Une attelle amovible a été portée par le patient de manière
intermittente un mois supplémentaire. A 6 mois post opératoire le patient a repris son activité professionnelle sans adaptation du poste de
travail. L’EVA au repos est à 0, l’EVA lors du travail de force est à 1. Les amplitudes articulaires sont pronation 80°, supination 80°, flexion 30°, extension 30°. Nous n’avons pas constaté de lyse du greffon. La force de préhension palmo-digitale est à 80% de la force présente avant l’apparition de la TCG d’après le patient et mesurée à 30kg.
Lara MOSCATO (Montpellier), Cyril LAZERGES, Michel CHAMMAS, Bertrand COULET
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#43491 - P40 Le signe de la Bague, un signe de bonne évolution ?
P40 Le signe de la Bague, un signe de bonne évolution ?
En consultation nos yeux se tournent rapidement vers les mains de nos patients. La présence de bijoux peut nous renseigner rapidement sur l’évolution post opératoire de ces derniers. Nous nous sommes interrogés sur l'existence possible d'une relation entre la présence de bagues lors de la visite post opératoire immédiate et une évolution favorable.
Nous avons suivi les chirurgies réglées les plus réalisées dans notre centre de manière prospective, mono-opérateur.
Lors de la première visite post opératoire, nous classions les patients en quatre groupes : bague avec évolution favorable et non revu (BEF), bague avec retard d’évolution (BRE), sans bagues avec évolution favorable non revu (SBEF) et sans bagues avec retard d’évolution (SBRE).
Nous qualifions d’évolution favorable non revu, un patient reprenant son travail ou évoluant favorablement à la fin du délai habituel d’arrêt de travail correspondant à sa catégorie socioprofessionnel. Nous questionnions les patients des groupes SBEF et SBRE sur le port habituel d’une bague, afin de corriger l’incidence de ces groupes. Du mois de mars 2022 au mois de mars 2024, 472 patients ont été opérés, dont 76% sont actifs et parmi lesquels 66% ont un travail manuel. 9 % des patients n’ont pas repris à l’issue de leur AT initial.
Nous avons relevé 268 patients dans le groupe BEF, 0 BRE, 162 SBEF et 41 SBRE. Après correction 40 SBEF et 27 SBRE.
Les complications rencontrées et rajoutées aux patients n’ayant pas « repris » lors de leur AT initial sont, pour les canaux carpiens : trois récidives et un SDRC, pour les doigts à ressaut : trois raideurs que nous déplorons, enfin pour les prothèses trapézo-métacarpiennes : une tendinopathie de DE QUERVAIN.
La sensibilité calculée et corrigée est de 90% (86% non corrigée) et la spécificité corrigée à 93% (98% non corrigée) Lorsque le « signe de la bague » est observé en consultation post opératoire, nous pouvons être rapidement rassuré quant à la suite de l’évolution.
Ce signe présente une valeur prédictive positive (VPP) forte de 99%. Lorsque les patientes ou patients portent une bague à la consultation il y a 99% de chance que leurs évolutions soient bonnes et que nous ne les revoyons plus en consultation. Ce signe qui peut paraitre de prime abord «fantaisiste », s'avère finalement être en pratique quotidienne un moyen rapide et fiable de se rassurer sur l'évolution clinique de nos patients.
Sébastien EL-SAÏR (Bourgoin-Jallieu)
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#43508 - P41 La survenue de fractures de l'avant-bras est elle influencée par le déficit de vitamine D chez les enfants sans antécédents autant que la violence des traumatismes a propos de 412 cas.
P41 La survenue de fractures de l'avant-bras est elle influencée par le déficit de vitamine D chez les enfants sans antécédents autant que la violence des traumatismes a propos de 412 cas.
La fréquence des fractures de l'avant pour des traumatismes de violence différente chez des enfant en bonne santé serait du à un déficit de vitamine D
Etude prospective, 412 Fractures avant-bras (An2019), Age 1à14ans ; activité sportive au collège obligatoire, chutes banales peu violente fréquente, 77.6 % garçons, 57.3 % social bas , 57.2% sans activité sportive régulière, les enfants ayant une activité sportive régulière se fracturent à 8ans, , prise en charge urgente, calendrier vaccinal à jour, sans antécédents ni pathologie viscéral, tous radiographie Standard, 55 % prise en charge ambulatoire, 94% traitement orthopédique en première intention, 85 % maintenu traitement définitif, 11% chirurgie liée à la prévention d’une complication ou le type de déplacement Le taux de vitamine D globale est bas chez 30% des enfants , Non accompagné de baisse du taux de calcium du phosphore de l’albumine présentant l’un des signes cliniques de l’insuffisance Vitaminique D, exposition solaire suffisante tout le long de l’année, l’élimination les antécédents personnels nous oriente vers un déficit d’apport alimentaire de vitamine D. Les fractures du radius proximal peu fréquente chirurgie 2é intention Le taux moyen de Vit D est à la limite de 30ng/ml, le niveau socioéconomique des enfants est bon, l’activité sportive régulière, aucune influence du taux bas sur le traitement mais le déplacement, Les fractures communes des 02 os de l’avant sont majoritaires 75% de tous les âges 1-14 ans, Une fracture l’Ulna isolée pour 4 du Radius isolée, les fracturés des 02 os sont d’un niveau socioéconomique bas, sans antécédent, leur activité sportive régulière différente, 80% chute propre hauteur, Les taux de Vitamine D est le plus faible (27,20ng/ml ), âges 4-12 ans, un niveau socioéconomique bas et une activité sportive régulière , les taux bas ont des conséquences osseuses pouvant se manifester par des fractures Les fractures distales des 02 os touchent surtout le quart inférieur à tout âge et le cartilage de croissance, 20% de taux de vitamine inferieur à 30ng/ml, de niveau socioéconomique différent, une activité sportive régulière différente Une Exposition solaire suffisante, dès taux de Calcium et Phosphore normaux n’éliminent pas une insuffisance en Vitamine D La nécessite du contrôle régulier des taux de vitamine D chez l’enfant afin d’assurer une croissance correcte et éviter les lésions liées Pour les mêmes circonstances avec un taux de vitamine D bas, les fractures des 02 os de l’avant bras sont les plus susceptibles d’avoir lieu.
Rabah ATIA (Annaba, Algérie)
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#43510 - P42 Les fractures ostéoporotiques du radius distal sont une source majeure de morbidité dans la population âgée constituant un fardeau significatif en matière de santé et d’économie à propos de 542 femmes menopausées.
P42 Les fractures ostéoporotiques du radius distal sont une source majeure de morbidité dans la population âgée constituant un fardeau significatif en matière de santé et d’économie à propos de 542 femmes menopausées.
La gestion des fractures ostéoporotiques très compliquées et difficile doit être prise charge en au cas par cas mais le cote préventif est primordial
Etude transversal a visée descriptive sur deux année (2014- 2015), 542 femmes fracturées; 40,7%-70-79ans ; 52,02% citadines ; 59,51% au foyer ; 59,3% Mariées ; 44,4% Multipares plus 4enfants ; 63% Antécédents médicaux ;76,5% une pathologie ; 58% HTA la moitié diabète ; 96,3% Ménopause effective ; 57,6% Ménopause plus 20ans ; 34,6 % Ménopausée à 49-52ans ; ATCD fracture 50% (3-6ans) ; fracture poignet 37,5 % accident domestique 87,5% bien évolué 100%; Actuellement 75% Chute domestique ; Aucune fracture identique dans la famille 70,4%, la sœur moitié des cas ; 37% Fémur proximal ; Parents vouté 33,3%, 63% Consommation laitage ; 96,3% non tabagique; Activité quotidienne ménage 96,3% et marche 83,3% ; Prise médicamenteuse 55,6% anti HTA 60% ; un seul médicament 66,5% et à titre préventif 74%, calcium 100% Vit D 43%; Douleur à 100%, Impotence à 100% ; Fracture du col du fémur 37%, poignet; 33,3% ; 40,4% maigres ; Traitement orthopédique 59,3% ; traitement médical 100% . Prévalence de l’ostéoporose 66,7% ; 83% à l’âge de 60, à 100% en milieu rural et 89% retraités, 100% célibataire ;50% chez femmes ayant plus de 4 enfants et identique selon la prise de médicaments ou non ; 67% Diabétique et 100% si plus de 2 pathologies, 100% au-delà de 15 ans de ménopause,75% ATCD fracture récente ; 100% le poignet pour la fracture du col et si atteint de la mère ; 67% risque de chute domestique ;100% tabagisme; Prévalence 90%, fracture du col du fémur, 92% si maigre; Age 33% (71-80ans), Sex-Ratio 0.82, 100% vue 24heures, 100% traitement dans les 24heures, 63,85 % trans-cervicale de Delbet, 80% Pauwels II et III, 81 % Garden IV, 80% déplacée de Lamare ; 64 % chirurgie ; 34,90% vissage, 15,72% prothèse 34% traitement ; fonctionnel ; Revus à un an, 23,41% pseudarthroses, 30,14% nécrose ; Registres des décédés de l’état civil de la ville, 13,84% décédées dans l’année L’ostéoporose doit être dépistée et traitée systématiquement ; Tout une hygiène de vie est nécessaire ; réadaptation particulière des personnes âgées; Les complications osseuses ont un rapport avec le type de la fracture La fracture du radius distal sur une ostéoporose souffre d’un problème d’indication donc aucune synthèse ne pourrait permettre la reprise des activités antérieures
Rabah ATIA (Annaba, Algérie)
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#43517 - P43 Avantages de la technique de Metaizeau dans la réduction et l’ostéosynthèse des fracture-decollements du radius proximal chez l’enfant A propos de 38 cas.
P43 Avantages de la technique de Metaizeau dans la réduction et l’ostéosynthèse des fracture-decollements du radius proximal chez l’enfant A propos de 38 cas.
Il s’agit de lésions graves touchant le cartilage articulaires et le cartilage de croissance ; la nécrose de l’épiphyse est rare ; La chirurgie à foyer ouvert classique est agressive d’ou l’ avantage de la chirurgie à foyer fermé
38 Fractures du radius proximal de l’enfant , fracture - décollements dont la bascule épiphysaire >est supérieure à 20° L’age est inférieur à 14 ans ( minimum 06 ans et maximum 14 ans ; moyen : 09 ans et 4 mois ; Le Sexe : 12 filles et 26 garçons ; Le mecanisme est difficile à préciser généralement indirect (chute sur la paume de la main )
Anatomie-pathologique : Classification de Métaizeau : Aucun cas Type I , bascule < 20° ; 17 cas Type II , bascule 20° - 45° ; 14 cas Type III, bascule 45° - 80° ; 07 cas Type IV , bascule > 80
Technique : Amplificateur de brillance : obligatoire, broches élastiques flexibles de Kirshner
Réduction sans poinçonnage 21 cas / 38 : 11cas Type II et 10 cas Type III
Réduction avec poinçonnage : 17 cas / 38 : 2 cas Type II ; 8 cas Type III ; 7 cas Type IV
Suites post-operatoires : Plâtre babp : 21 jours ; Ablation de la broche : min : 30 jours et max : 50 jours ; en moyenne : 42 jours Auto-rééducation : flexion / extension pronation / supination Recul : 09 mois ; 03 ans et 04 mois ; Moyenne : 23 mois ;
Mobilité : récupération totale : raideur: 07 cas ; La raideur est peu fréquente, minimes Raideur en flexion / extension : 02 cas ; Raideur en prono-supination : 05 cas ; 1 cas type III ; 4 cas type IV bascule résiduelle 20° ; Nécrose epiphysaire 00 cas ; Synosthose radio-cubitale: 00 cas ; Cals vicieux : 04 cas (bascule résiduelle 15°) ; Troubles de la croissance : 01 cas (valgus de l’avant-bras) Ses résultats sont probants. Pathologie grave ; Répercussion fonctionnelle ; La technique de métaizeau permet une bonne réduction et une bonne consolidation tout en évitant d ’aborder le foyer et de majorer les dégats.
Rabah ATIA (Annaba, Algérie)
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#43523 - P44 Fracture isolée du trapèze : à propos d’un cas et revue de la littérature.
P44 Fracture isolée du trapèze : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Les fractures isolées du trapèze sont rares, elles représentent 3% des fractures des os du carpe et peuvent passer inaperçues. Elles sont souvent associées à d'autres fractures de la main et du poignet, notamment la fracture de Bennett. Le mécanisme demeure mal connu, le diagnostic peut être difficile. L’objectif de notre travail était de mettre l'accent sur l'importance de l'examen clinique qui doit être minutieux et des incidences radiologiques spécifiques. La tomodensitométrie (TDM) doit être réalisée au moindre doute. Mal traitée, ces fractures peuvent être à l'origine de séquelles douloureuses au niveau de l'articulation trapézo-métacarpienne à type de rhizarthrose invalidante.
Homme âgé de 23 ans, victime d'une chute sur le poignet droit en extension. A l'examen, il présentait un œdème et une douleur dans la région thénarienne droite, une impotence fonctionnelle totale du pouce droit. Le diagnostic a été posé sur une radiographie de la main. Le traitement a été chirurgical avec réduction de la fracture et stabilisation par brochage. La fracture a consolidé, sans complication, après six semaines et le patient a repris son travail après trois mois et ne présentait pas de douleurs à la mobilisation du pouce, ni de perte de force. Les fractures isolées du trapèze restent rares, ou plutôt souvent méconnues. Les lésions associées sont celles de la colonne du pouce notamment la fracture de Bennett. Les radiographies simples sont peu performantes pour le diagnostic des fractures du trapèze du fait du chevauchement radiologique avec le trapézoïde. L'incidence spécifique de Kapandji de face et de profil, montre mieux le corps du trapèze et la base du premier métacarpien. La tomodensitométrie permet un diagnostic précis de ces fractures. Comme pour toute fracture articulaire, la réduction anatomique est de règle. Le traitement orthopédique donne de bons résultats pour les fractures isolées et non déplacées du trapèze. En cas de déplacement ou d'association à d'autres fractures du pouce, le traitement chirurgical s'impose et nécessite une réduction anatomique. L'ostéosynthèse peut faire appel à de fines broches de Kirschner, ou à un vissage. La trapézectomie peut être envisagée dans les fractures comminutives. La fracture isolée du trapèze est très rare en traumatologie. Sa suspicion doit conduire à des investigations paracliniques plus poussées, car négligée, elle peut être à l'origine de séquelles douloureuses au niveau de l'articulation trapézo-métacarpienne avec un retentissement important sur l'activité quotidienne.
Rachid AZOUG (Alger, Algérie), Nacereddine ROUAG, Douadi ALEM, Mohamed YACEF, Lakhdar HASSAM, Réda HARRAR
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#43549 - P45 Luxation négligée de la trapézo-métacarpienne : comment intervenir ?
P45 Luxation négligée de la trapézo-métacarpienne : comment intervenir ?
La luxation trapézo-métacarpienne est une lésion rare. Nous rapportons ici un cas de luxation négligée de cette articulation chez une patiente de 60 ans, survenue à la suite d’un traumatisme direct, et traitée par ligamentoplastie à l’aide d’une bandelette tendineuse du long abducteur du pouce dorsalisé, associée à un embrochage de l’articulation trapézo-métacarpienne, avec un suivi de 12 mois. Nous discuterons notre cas en le comparant à la littérature existante, en décrivant la technique utilisée et en la comparant avec d’autres approches.
Il s’agit d’une patiente de 60 ans, sans antécédents pathologiques notables, non professionnelle, victime d’un accident domestique il y a six mois. Elle a fait une chute de sa hauteur, impactant sa main gauche, poignet en extension, et première commissure ouverte, entraînant un traumatisme fermé de la main gauche avec douleur et impotence fonctionnelle. Le diagnostic de luxation trapézo-métacarpienne a été posé trois mois après le traumatisme. La patiente a consulté pour une douleur au niveau de l’articulation trapézo-métacarpienne. L’examen clinique a révélé une subluxation dorso-radiale du pouce gauche. Une radiographie standard selon les incidences de Kapandji a confirmé le diagnostic de subluxation négligée de l’articulation trapézo-métacarpienne, sans lésions ostéo-cartilagineuses associées, ce qui a été confirmé par une TDM. Le traitement chirurgical a consisté en une ligamentoplastie avec une bandelette tendineuse du long abducteur du pouce dorsalisé, associée à un embrochage direct de l’articulation trapézo-métacarpienne. Douze mois après l’intervention, la patiente ne présentait plus de douleur, la mobilité du pouce était comparable à celle du côté opposé, et la congruence articulaire était bonne. Les luxations trapézo-métacarpiennes négligées sont rares, mais ne doivent pas être ignorées, car elles peuvent évoluer vers une rhizarthrose. La ligamentoplastie avec une bandelette tendineuse du long abducteur du pouce dorsalisé, associée à un embrochage direct de l’articulation trapézo-métacarpienne, est une technique facile à exécuter, permettant de traiter ce type de lésion avec de bons résultats fonctionnels.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Brahim DEMNATI, Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
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#43560 - P46 P4+ Utilisation des sangsues en chirurgie de la main : une revue systématique.
P46 P4+ Utilisation des sangsues en chirurgie de la main : une revue systématique.
La thérapie par les sangsues fait partie de l’arsenal thérapeutique médical depuis des millénaires Après un déclin au XIXème siècle devant l’avènement de l’asepsie et suite à la grande épidémie de choléra en 1832, le renouveau de l’utilisation des sangsues en médecine date des années 80 avec l’essor de la chirurgie reconstructrice. En particulier pour la gestion post-opératoire des lambeaux ainsi que des réimplantations digitales. L’objectif de ce travail était d’effectuer une revue systématique de la littérature sur l’utilisation des sangsues particulièrement en chirurgie de la main.
Notre revue a été réalisée selon la méthode PRISMA. Dix articles ont été retenus au total. La plupart des études dataient des années 2000 et étaient majoritairement américaines. La plus récente datait de 2021. Il s’agissait d’études rétrospectives avec 2 à 15 ans de recul. Les sangsues étaient utilisées pour diminuer la congestion veineuse des lambeaux aux membres supérieurs, pour les revascularisations et les réimplantations de doigts. La durée de traitement par sangsues était de 1 à 7 jours environ. En chirurgie de la main, le taux de « succès » de l’hirudothérapie était de plus de 50%. Les complications les plus fréquentes liées à l’hirudothérapie étaient l’infection et l’anémie nécessitant respectivement une antibiothérapie adaptée ainsi que des transfusions itératives. L’hirudothérapie est une thérapeutique complémentaire utilisée en chirurgie de la main du fait de son indéniable efficacité et fait l objet de trop peu de publication au regard des services rendus. Elle fait partie intégrante de l’arsenal thérapeutique en cas de congestion veineuse si la chirurgie de reprise est insuffisante.
Anne-Isabelle CHABRIDON (Rouen), Marie LÉGER, Abeer BAAMIR, Alexandre BAZELI, Dorothée COQUEREL-BEGHIN, Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
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#43564 - P47 Colle biologique versus manchonnage veineux adjuvants d’une suture du nerf sciatique chez le rat dans la prévention du névrome.
P47 Colle biologique versus manchonnage veineux adjuvants d’une suture du nerf sciatique chez le rat dans la prévention du névrome.
La suture épi- périneurale est considérée comme le Gold Standard chirurgical de la suture nerveuse. Les névromes en constituent une complication douloureuse. Le manchon veineux semblerait jouer un rôle protecteur de leur apparition. La colle biologique associée à la suture est également utilisée par les chirurgiens. L’objectif de notre étude était de comparer dans un modèle murin les différentes techniques adjuvantes à la suture microchirurgicale en matière de prévention de névrome.
Le modèle de section du nerf sciatique chez le rat a été utilisé, en comparant trois groupes de réparation immédiate : la suture épi-périneurale seule (SS), la suture associée au manchonnage veineux (MV) et la suture associée à la colle biologique (CB). Des tests comportementaux, sensitivo-moteurs, ont été étudiés avant chirurgie et en post-opératoire, afin d’évaluer la récupération fonctionnelle. A 3 mois de la section et de la réparation nerveuse, une analyse histologique a permis d’évaluer la fibrose de la cicatrice ainsi que la régénération axonale selon des techniques immunohistochimiques. L’analyse morphométrique révèle des pourcentages significativement plus faibles de zones positives pour l’anticorps α-SMA, correspondant à un marqueur de névrome, pour les groupes CB et MV comparativement au groupe SS (p<0,0001). L’analyse comportementale retrouve une récupération motrice significativement meilleure au cours du temps pour les groupes CB et MV comparativement au groupe SS (p<0,01). L’analyse de la récupération sensitive ne retrouve pas de différence significative entre les groupes au cours du temps (p>0,05). Ces résultats montrent l’intéret de protéger la zone de suture nerveuse avec un manchon par veine ou par colle, afin de réduire l’inflammation péri-cicatricielle et le risque de névrome en continuité.
Marie LEGER (Rouen), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
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#43572 - P48 Allogreffe bilatérale proximale des membres supérieurs avec reconstruction de l'épaule gauche : résultats à 3 ans.
P48 Allogreffe bilatérale proximale des membres supérieurs avec reconstruction de l'épaule gauche : résultats à 3 ans.
Vascularized composite allograft aims to restore the function of the limb and its appearance and is reserved in France for bilateral traumatic amputees. Functional recovery after upper limb allotransplantation remains a challenge, especially when the amputation is proximal.
The case presented is a 48-year-old man who underwent bilateral amputation following an electrical burn in 1998.
He had received a liver transplant in 2002 for which he was receiving immunosuppressive treatment.
The patient was using a mechanical prosthesis on the right side and a cosmetic prosthesis on the left side but remained unsatisfied.
On the right side, the donor humerus was fixed on the remaining 9-cm-long proximal stump, and was reinforced with the donor fibula in an intramedullary fashion. On the left side, the whole donor humerus (including the humeral head) was transplanted with reconstruction of the gleno-humeral joint, including a suspension ligamentoplasty. Arteries
and veins were anastomosed at the axillary and sub-clavian levels. The brachial plexus was sutured at the cords level on the left side and at the proximal peripheral nerves on the right side. Cold ischemia times were 46 min on the right side and 47 min on the left side. Rehabilitation began on Day 1 and included lymphatic drainage and passive mobilizations, followed by electrostimulation, psychomotricity andsensory-motor stimulation. Regarding the results, motor recovery was detectable since 6 months post-surgery in the deltoids, biceps and triceps bilaterally. Sensitive recovery was already perceptible at 8 months. The patient has a two-points discrimination of 15 mm both thumbs.
Functionally, the preoperative Functional Independence Measure was 93/126 and is 121/126 at 36 months post-surgery. The DASH score was measured at 50.8 at three years, compared to 66 preoperatively. The patient is satisfied with his autonomy in some daily activities, but his greatest satisfaction is the recovery of his body image. The HTSS score is 63.5 (good) on the right side and 60.5 (fair) on the left side. Since the surgery, the patient developed 5 episodes of acute rejections treated by intravenous corticosteroids. For this patient whose main request was the restoration of body image, the sensitive, motor and functional results are promising. These results are consistent with the few cases described in the literature. The quality of the results observed at 3 years invites to propose the
procedure to a bilateral and proximal arm amputed patient without pre-existing anti-rejection
treatment who accepts the limits and risks of this treatment.
Selma LAHLALI (Lyon), Emmanuel MORELON, Aram GAZARIAN, Lionel BADET, Christophe GAILLARD, Laure HUCHON, Palmina PETRUZZO
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#43575 - P49 L'arthrodèse scapho-trapézo-trapézoidienne (STT) dans la maladie de Kienbock.
P49 L'arthrodèse scapho-trapézo-trapézoidienne (STT) dans la maladie de Kienbock.
La maladie de Kienböck est une nécrose avasculaire du semi-lunaire.
L’évolution spontanée de cette maladie vers l’arthrose est lente mais constante. Les procédés thérapeutiques sont nombreux et dépendent du stade évolutif de la maladie.
L’arthrodèse scapho-trapézo-trapézoidienne (STT) a été largement acceptée comme une modalité de traitement favorable pour la maladie de Kienböck à un stade avancé depuis que Watson et al l’ont décrite en 1985. En raison du manque d’études cliniques, les résultats restent controversés.
Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant 32 patients sur une période allant de 1978 à 2021. Nous avons évalué, au cours de ce travail, les données épidémiologiques, cliniques selon la cotation de michon et paraclinique sur la radiographie standard ainsi que les résultats thérapeutiques. L’âge moyen de nos patients était de 37.6 ans. Le côté dominant était concerné dans plus de la moitié des cas. En pré-opératoire, la douleur était présente chez tous les patients mais limitant peu l’activité, la mobilité était plus ou moins conservé avec une diminution de la force chez plus de 80% des patients. L’instabilité du carpe était présente chez tous les patients avec un angle radio-scaphoidien de 60° en moyenne. En post-opératoire, les résultats selon le score de michon était bon dans 21 cas et moyens dans 11 cas. Nous avons noté également en post-opératoire, une amélioration de l’angle radio-scaphoidien d’environ 12°. Au cours de l’évolution naturelle de la maladie de Kienböck, la diminution de la hauteur du semi-lunaire provoque l’affaissement rotation du scaphoide entraine d’une part un accroissement des contraintes sur la colonne du semi-lunaire, et d’autre part, une incongruence avec diminution des surfaces de contact entre son pole proximal et le radius. L’arthrodèse STT a été proposée pour enrayer cette évolution. Nous avons pu constater après étude de cette série que l’arthrodèse STT a permis de stopper l’effondrement du carpe et par le même biais retarder l’échéance de l’arthrose. Le reproche d’enraidissement du poignet que l’ont fait à cette arthrodèse STT doit etre mis en balance avec le résultat sur la douleur et sur la force. Au début, se fut l’ère des lunarectomies et remplacement par implant de Swanson avec surtout des problèmes d’instabilité du carpe, ce qui nous a amené à l’arthrodèse STT. Cette affection n’est pas uniquement un problème de nécrose de cet osselet, mais surtout un problème d’instabilité carpienne qu’il convient de traiter afin d’éviter l’évolution vers l’arthrose.
Hela BOUZOUAYA (Tunis, Tunisie), Mouna OUNAIES, Doha LAAMATI, Khairi SAIBI, Wael SAMMOUD, Sayed BACCARI
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#43580 - P50 Anatomie descriptive du faisceau claviculaire du muscle grand pectoral : étude anatomique.
P50 Anatomie descriptive du faisceau claviculaire du muscle grand pectoral : étude anatomique.
Plusieurs descriptions anatomiques du grand pectoral (GP) ont été publiées. Cependant, la description précise de son insertion humérale distale, impliquée dans les ruptures traumatiques, reste controversée. Le tendon distal est classiquement décrit comme étant constitué de deux lames, antérieure (LAGP) et postérieure (LPGP), se rejoignant à leur bord distal. Le chef claviculaire (CC) participe à la LAGP selon la plupart des auteurs. D'autres décrivent une terminaison plus superficielle en relation étroite avec l'insertion humérale deltoïdienne. L'hypothèse est que le chef claviculaire a un tendon distal propre et se termine conjointement avec le deltoïde.
Vingt-trois sujets anatomiques ont été disséqués (41 épaules). L'ensemble du GP ainsi que le deltoïde ont été exposés. Plusieurs mesures ont été réalisées pour établir les relations entre le tendon distal du CC et le GP, le deltoïde et les repères osseux. La portion musculaire du CC repose systématiquement sur la LAGP mais ne participe pas à la structure conjonctive du tendon distal du GP. La partie inféro-latérale de son extrémité distale donne une fine portion tendineuse qui s'insère plus bas sur l'humérus en lien avec le tendon distal du deltoïde. Dans 24,4%, ce tendon est plus difficile à isoler mais toujours observé. La connaissance de la terminaison tendineuse distale du faisceau claviculaire peut conduire à une nouvelle compréhension et donc une nouvelle prise en charge des ruptures distales du muscle grand pectoral. L'anatomie de ces lames tendineuses peut également avoir une implication dans les transferts tendineux notamment partiels. Le faisceau claviculaire a un rôle fonctionnel mineur dans l'action du muscle grand pectoral. Le tendon distal du GP ne provient que des fibres musculaires du chef sternal (CS). Les fibres du CC ne contribuent pas à ce tendon mais se terminent par un tendon distinct fusionnant avec l'insertion humérale du deltoïde : le tendon deltopectoral. Ceci pourrait expliquer les différents modèles de ruptures observés en pratique clinique.
Héléna GUERRA BRESSON (Paris), Renaud GUIU, Laurent BOURCHEIX, Marc JUVENSPAN, Charles SCHLUR
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#43581 - P51 Brûlures chimiques sous garrot en milieu pédiatrique Une complication évitable ?
P51 Brûlures chimiques sous garrot en milieu pédiatrique Une complication évitable ?
Le garrot pneumatique est couramment utilisé en chirurgie de la main. De nombreuses complications ou incidents en particulier chez l’adulte ont été rapportées. Parmi eux, des douleurs post opératoires, des parésies transitoires, des traumatismes tissulaires , des syndromes de loge. Les brulures chimiques sous garrot pneumatique sont des lésions iatrogènes évitables rarement rapportées dans la littérature pédiatrique.
Nous rapportons trois cas sur une période de 10 ans. avec un suivi régulier et un recul minimun supérieur à 3 ans. Ces complications ont été observées lors de chirurgie programmée (pollicisation, transfert de péroné vascularisé, main bote radiale) chez des enfants âgés de 2,5 à 5 ans.
Dans les trois cas, on ne retrouve aucune notion d’allergie. Ces enfants ont une taille et un poids standard pour leur âge. La préparation cutanée avait été réalisée suivant le protocole du service à la Bétadine (polyvidone iodée 10%). La largeur du garrot était adaptée au bras de l’enfant et la durée d’utilisation inférieure à 90 mn dans tous les cas cas, avec une pression de gonflage égale à la pression systolique plus pression systolique sur 2.
La brûlure (stade 1 et 2 profond) est découverte dans chaque cas en fin d’intervention lors du déchampage. Elle est semi circulaire et se situe toujours dans la zone déclive du bras
Des soins locaux ont permis la cicatrisation dans chaque cas laissant place à une cicatrice dystrophique dans 2 cas. La littérature ne rapporte que quelques observations similaires essentiellement chez l’adulte. A la lueur de ces données et de nos observations nous avons tenté d’analyser les causes et les facteurs favorisants :
phénomène plus fréquent avec Bétadine alcoolique que solution aqueuse
technique de préparation cutanée
technique de mise en place du garrot
technique de badigeonnage stagnation du produit en zone déclive, macération, compression prolongée sur une zone étroite
rôle de la couverture chauffante au contact du garrot et du produit désinfectant ayant stagné
A l’issue d’une RMM réunissant personnel de bloc opératoire (cadre, IBODE, Aide-soignant) anesthésiste et chirurgiens orthopédistes, des mesures de prévention et une sensibilisation des équipes ont été édictées sous forme d’un protocole tenant compte des facteurs favorisants précédemment évoqués. En conclusion, cette complication rarement rapportée dans la littérature est probablement sous- estimée en termes de fréquence. La prévention demeure la principale parade pour éviter les séquelles en particulier esthétiques parfois majeures. Elle repose essentiellement sur la formation répétée et la sensibilisation des équipes.
Pascal JEHANNO, Brice ILHARREBORDE, Virginie MAS, Elise POITRINAL (Paris)
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#43589 - P52 Epidemiology de Lacerations Multistructurelles du Poignet et de l' Avant Bras dans le Department de la Main dans un Hôpital de traumatologie Orthopédique.
P52 Epidemiology de Lacerations Multistructurelles du Poignet et de l' Avant Bras dans le Department de la Main dans un Hôpital de traumatologie Orthopédique.
Multistructural volar wrist lacerations require demanding surgical and microsurgical techniques, with focused postoperative rehabilitation and periodic patient monitoring. We aim to assess epidemiological parameters, prognostic factors, and evaluate the patient’s outcome.
Fifty-two patients, with a mean of age 41.8 years old (16-70), were operated for multistuctural volar injuries of the upper limb (zones V to VIII) during the period 2020-2023. Injuries were classified based on the number and type of the injured structures, the time interval between injury and surgery, and the injury mechanism. Age, sensitivity to cold and the modified Allen test, were measured as prognostic factors. Recovery was assessed with the Noaman's system. Grip and pinch strength, and postoperative quickDASH score were evaluated. Thirty-four patients (33 men), were examined with a mean follow up of 23 months (4-56). All patients were right-handed and half of them injured the dominant limb. The most frequently injured structures were the ulnar nerve in 18 cases, the ulnar artery in 15 cases, and Flexor carpi ulnaris (FCU) tendon in 19. According to Noaman’s system, tendon function, thumb opposition and intrinsic muscle function were excellent in 85.3%, 82.4% and 70.6% respectively. In 67.6%, discriminative touch was fair. Five or less injured structures, dominant hand injury, young age and no sensitivity to cold had statistically important correlation with better postoperative results. No correlation was observed between the interval from injury to surgery and the follow-up functional outcomes. Multistructural lacerations of the wrist should be classified according to the volar anatomic zone of the anti brachial, the number of the injured structures as well as the type of the structure injured. An injured nerve, especially a mixed one like ulnar nerve, indicates a demanding surgical technique, insistence to the treatment algorithm and systematic post operative hand therapy as well as appropriate neuro-triggering medication. Most patients presented with mild or no postoperative sensitive and motion deficit, while the discriminating finger touch had a moderate recovery. Younger patients with dominant hand injury, five or less injured structures, no sensitivity to cold and non-smokers had better functional outcomes.
Dimitris LEIVADITIS, Sophia SYNGOUNA (Athens, Grèce), Ioannis AIFANTIS, Panagiotis KANELLOS, Philippos GIANNOULIS, Emmanouil FANDRIDIS
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#43590 - P53 Une enquête de pratique évaluant les connaissances des spécialistes et le parcours de soins patients pour le diagnostic des amyloses cardiaques en France : focus sur les chirurgiens de la main.
P53 Une enquête de pratique évaluant les connaissances des spécialistes et le parcours de soins patients pour le diagnostic des amyloses cardiaques en France : focus sur les chirurgiens de la main.
Le diagnostic de l’amylose cardiaque à transthyrétine (ATTR-CM) doit être précoce pour permettre un traitement efficace. Les manifestations ostéoarticulaires inaugurent souvent la maladie et les rhumatologues et les chirurgiens orthopédistes ont un rôle à jouer dans ce diagnostic. Il est donc important d’évaluer leurs connaissances sur cette pathologie.
Une enquête électronique nationale a été envoyée à 69,1% des 20 439 médecins français potentiellement impliqués dans le parcours diagnostique de l’ATTR-CM. L’enquête a collecté des données concernant les connaissances des spécialistes (en particulier les signes et symptômes) ainsi que le parcours diagnostique des patients. Les données relatives aux chirurgiens orthopédistes de l’enquête 2024 seront présentées. 857 médecins ont répondu au questionnaire 2024 dont 77 chirurgiens orthopédistes. Les chirurgiens orthopédistes étaient principalement des chirurgiens de la main exerçant en clinique privée. La répartition des années d’exercice était homogène parmi les chirurgiens orthopédistes répondants (de moins de 5 ans à plus de 20 ans). 30% (22/73) des chirurgiens orthopédistes avaient déjà suspecté une amylose. Le type principal d’amylose suspecté était l’ATTR-CM (12/22). Parmi eux, la majorité, 75% (9/12) ont suspecté moins de 5 patients dans les 3 dernières années. Lorsque l’ATTR-CM est suspectée, 83% (10/12) des répondants réfèrent à un confrère, là où 17% (2/12) initient le bilan diagnostique avant d'adresser. La connaissance des réseaux de soins français « Réseau amylose » et « Filière Cardiogen » est faible : 34% (26/77) et 8% (6/77). L’ensemble des signes et symptômes de l’ATTR-CM (manifestations ostéoarticulaires comprises) étaient peu ou pas évocateurs de la pathologie pour les chirurgiens orthopédistes. L’enquête française DIAM-ATTR est à notre connaissance la plus grande enquête ayant investigué les connaissances sur les amyloses cardiaques parmi différents spécialistes dont les chirurgiens orthopédistes. La limite principale de l’enquête réside dans la nature déclarative du questionnaire auto-administré. Cette enquête met en avant le besoin de sensibilisation aux réseaux de soins existants et aux signes cliniques associés à l’ATTR-CM, en particulier chez les spécialistes impliqués, le plus en amont de sa suspicion. Les sociétés savantes et filières de soins jouent un rôle important dans la mise en place d’actions de sensibilisation pour un diagnostic précoce.
Nicolas BIGORRE (Angers), Thomas BARDIN, Sylvia OGHINA, Giogia CANALI, Philippe CHARON, Damy THIBAUD
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#43598 - P54 Syndrome d' Entrapment du Nerf Interosseux Postérieur. Treatement surgical, série de cas.
P54 Syndrome d' Entrapment du Nerf Interosseux Postérieur. Treatement surgical, série de cas.
The entrapment of posterior interosseous nerve (PIN) on the forearm is a compressive neuropathy of the upper arm which is characterized by weakness of finger and wrist extension and pain on the affected area. The diagnosis of PIN compression syndrome requires thorough clinical evaluation and differential diagnosis. The inability of finger extension, the presence of space-filling lesion and the failure of conservative treatment require surgical decompression. Purpose of the report is the presentation of a series of cases with PIN compression syndrome, with non-traumatic etiology, which were surgically treated.
25 patients (12 male-13 female) with an average age 38 years old (28-60) were surgically treated for PIN decompression from May of 2018 until June of 2023. 18 patients were manual laborers and 8 performed sports with the use of the affected arm. No patient presented with a neurologic or rheumatologic co-morbidity. All patients were submitted to plain radiographs, magnetic resonance imaging and emg study. 22 patients presented PIN compression on the course of the nerve that passed through the supinator muscle or extensor capri radialis brevis or the leash of Henry or the arcade of Fröhse. 3 patients developed compression due to a lipoma. All patients at the time of the surgery had presented symptoms on the average 3,5 months (2-11 months). In 15 cases was performed posterior approach and in 10 anterior. In all cases nerve decompression was performed in all possible sites of its course. In 3 cases intraoperatively was recognized and removed fibrous connective tissue with PIN compression. 3 patients presented with post operative haematoma, without the need of drainage. 20 patients (80%) regained their finger extension in 2-7 months. 5 patients (20%) did not regain their finger extension, 3 of them were submitted to tendon transfers. The median quickDASH score was improved from 51 to 87. No patient developed infection or recurrence of the compression syndrome. PIN decompression has shown the most impressive results concerning the finger and wrist motion. The differential diagnosis and surgical treatment of PIN compression syndrome are challenging. The surgical decompression has positive results in patients who are treated on the early onset of symptoms and the conservative treatment has failed. The pre-op imaging is necessary, and the interpretation of electromyography is substantial to the prognosis of the re-enervation.
Sophia SYNGOUNA (Athens, Grèce), Niki TSOUTSI, Michail LALOUDAKIS, Panagiotis KARRAS, Dimitris LEIVADITIS, Emmanouil FANDRIDIS
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#43603 - P56 Ostéome ostéoïde du scaphoïde : à propos d'un cas et revue de la littérature.
P56 Ostéome ostéoïde du scaphoïde : à propos d'un cas et revue de la littérature.
L'ostéome ostéoïde est une lésion bénigne hautement vascularisée, décrite pour la première fois par Jaffe en 1935. Il se caractérise par un petit foyer d'hyperactivité ostéoblastique entouré d'une couronne d'os condensé. La localisation au niveau de la main représente 10 % des cas, le carpe étant rarement concerné.
Nous rapportons un cas d'ostéome ostéoïde du scaphoïde chez un patient de 23 ans avec une bonne évolution clinique. Un homme de 23 ans, sans antécédents pathologiques notables, consulte pour une douleur intense du poignet droit, surtout nocturne, sans notion de traumatisme. L'état général est conservé. L'examen clinique a révélé des douleurs à la mobilisation passive et active du poignet droit, ainsi qu'une limitation de la mobilité.
Le bilan radiologique, comprenant une radiographie standard de la main droite en face et profil, a montré une image lacunaire au niveau de l'os scaphoïde, complétée par un scanner de la main qui a révélé un nidus avec une petite image lacunaire corticale au niveau de l'os scaphoïde et une condensation périphérique.
Le patient a été opéré par un abord antérieur du poignet, avec un curetage et un comblement par du spongieux prélevé du tubercule de Lister. L'examen histologique a confirmé la présence d'un ostéome ostéoïde. En post-opératoire, une immobilisation par une manchette plâtrée prenant le pouce pendant huit semaines a été réalisée.
Les suites opératoires ont été simples, avec disparition des douleurs. À une année de recul, le patient est satisfait avec un poignet indolore et une récupération des amplitudes articulaires. Le bilan radiologique montre une bonne intégration osseuse et l'absence de récidive. L'ostéome ostéoïde est une tumeur bénigne ostéoblastique touchant toutes les tranches d'âge, avec une prédilection pour la deuxième décennie. Sa localisation au niveau de la main reste rare. Une douleur locale, à recrudescence nocturne et sensible aux salicylés, est caractéristique de la lésion.
La recherche d'une exérèse complète du nidus est nécessaire pour guérir le patient et éviter les récidives. Le traitement de référence est la chirurgie à ciel ouvert, avec une mini-exérèse en bloc emportant le nidus et une petite zone de condensation périphérique. L'ostéome ostéoïde est une tumeur bénigne qui affecte principalement les os longs. Son incidence au niveau de la main est rare. La clinique peu spécifique, associée à une localisation et à une présentation radiologique atypique, rendent souvent le diagnostic difficile et retardé.
Le traitement principal est chirurgical.
Abdelwahed SOLEH (Marrakech, Maroc), Mohamed MOUSSADIQ, Yassine FATH EL KHIR, Elmehdi BOUMEDIANE, Mohamed Amine BENHIMA, Imad ABKARI
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#43608 - P57 Pronostic fonctionnel des "e;ring fingers"e; après traitement chirurgical conservateur : à propos de 35 cas.
P57 Pronostic fonctionnel des "e;ring fingers"e; après traitement chirurgical conservateur : à propos de 35 cas.
L'accident du "ring finger" impliquant l'arrachement du doigt par un anneau est fréquent. Ce type d'accident survient lorsque l'anneau se coince accidentellement sur un point fixe et que le doigt est tordu sous le poids du corps. Notre objectif est de discuter des différentes alternatives thérapeutiques et de mettre en lumière l'importance d'une prise en charge pluridisciplinaire.
Étude rétrospective descriptive et analytique portant sur 35 patients présentant un accident du "ring finger", traités chirurgicalement sur une période de 10 ans, de janvier 2014 à janvier 2024. Analyse des paramètres épidémiologiques, étiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs. Plusieurs techniques ont été employées. Nous avons principalement utilisé des lambeaux à distance, tels que le lambeau inguinal de Mac Gregor et le lambeau de deuxième intention. Parmi les lambeaux digitaux, nous avons appliqué le lambeau en drapeau et le lambeau intermétacarpien dorsal. Les résultats étaient satisfaisants dans 85 % des cas, avec une récupération partielle de la mobilité dans 35 % des cas. Le tirage d'un anneau sur un doigt provoque une avulsion tissulaire, contrairement à la section d'un doigt par un objet pointu. Les approches thérapeutiques sont variées, et la couverture cutanée revêt une importance cruciale pour prévenir la nécrose du tissu sous-jacent. Plusieurs types de lambeaux sont décrits dans la littérature. Avec l'avènement de la microchirurgie, plusieurs équipes ont expérimenté la réimplantation, bien que dans les cas avancés, l'amputation soit parfois préférée, principalement pour des raisons esthétiques et psychologiques. Les blessures à la main ont des répercussions psychologiques significatives en raison du traumatisme subi, entraînant une perte fonctionnelle ainsi que des altérations de l'estime de soi. Les lésions des "ring fingers" demeurent graves avec un pronostic souvent sombre malgré les avancées de la microchirurgie, soulignant ainsi la nécessité de renforcer la prévention. Il est également crucial de souligner l'importance d'une prise en charge pluridisciplinaire d'urgence.
Abdelwahed SOLEH (Marrakech, Maroc), Mohamed MOUSSADIQ, Yassine FATH EL KHIR, Elmehdi BOUMEDIANE, Mohamed Amine BENHIMA, Imad ABKARI
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#43613 - P58 Arthrolyse du coude pour raideur post-traumatique : à propos de 35 cas.
P58 Arthrolyse du coude pour raideur post-traumatique : à propos de 35 cas.
La raideur du coude est une complication fréquente et sévère post-traumatique ou post-chirurgicale, entraînant des limitations fonctionnelles significatives et affectant la qualité de vie. L'arthrolyse est une intervention chirurgicale destinée à restaurer la mobilité fonctionnelle du coude tout en respectant les surfaces articulaires.
Étude rétrospective, descriptive et analytique portant sur 35 cas d'arthrolyse du coude pour raideur post-traumatique entre 2016 et 2022. Les paramètres épidémiologiques, étiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs ont été analysés." Âge moyen des patients : 21 ans, prédominance masculine. Principales étiologies : fractures articulaires (75%), luxations (20%), fractures-luxations (5%). La moitié avaient eu une ostéosynthèse initiale, 40% des cas étaient des traumatismes négligés.
Examen clinique : raideur intermédiaire (limitation de la flexion et de l'extension) chez 24 patients, raideur en flexion chez 6 cas, en extension chez 5 cas, limitation de la pronosupination chez 7 cas. Classification SOFCOT: très sévère (0°-30°) chez 22 patients, sévère (31°-60°) chez 6 cas, modérée (61°-90°) chez 5 cas, minimale (>90°) chez 2 cas. Atteinte du nerf cubital chez 3 patients.
Évaluation radiologique standard: altération de l’interligne chez 3 patients, butoirs osseux chez 28 cas (antérieurs : 6, postérieurs : 14, antéro-postérieurs : 8). Calcifications péri/intra-articulaires chez 5 cas. Tomodensitométrie (24 patients) : altération de l’interligne dans 6 cas.
Délai moyen de prise en charge post-traumatisme : 17 mois, 60% opérés dans l'année. Arthrolyse chirurgicale : capsulectomie totale antérieure et postérieure dans 77%, résection des obstacles osseux, désinsertion musculaire. Section du ligament latéral externe chez 3 cas, interne chez un patient. Neurolyse simple du nerf ulnaire chez 74%, avec transposition chez 26%.
Rééducation : débutée dans les 48 heures pour 80% sous analgésiques. Quinze patients ont eu une anesthésie locale prolongée par cathéter pendant 3 jours. Attelles posturales changées toutes les 8 heures.
30 patients revus à 24 mois, 5 perdus de vue. Amplitude fonctionnelle (30°-130°) obtenue initialement chez 60%, maintenue chez 33%. Amélioration de la pronosupination chez tous présentant une raideur complexe. Le gain fonctionnel définitif dépend du degré et de la gravité de la raideur préopératoire, de l'état de l’interligne articulaire, de la mobilité passive obtenue per opératoire, de la qualité de la rééducation postopératoire et de la motivation du patient. La raideur du coude, une complication sévère, limite considérablement les activités quotidiennes des patients. L'arthrolyse représente une intervention cruciale visant à restaurer la mobilité optimale tout en préservant la stabilité et la force de l'articulation.
Mohamed MOUSSADIQ (Marrakech, Maroc), Abdelouahed SOLEH, El Hassan RAIS, Yassine FATH ELKHIR, El Mehdi BOUMEDIANE, Mohamed Amine BENHIMA, Imad ABKARI
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#43614 - P59 Canal carpien en post-opératoire immédiat d’une FAV : Neuropathie ischémique monomélique isolée du nerf médian, à propos d’un cas et revue de la littérature.
P59 Canal carpien en post-opératoire immédiat d’une FAV : Neuropathie ischémique monomélique isolée du nerf médian, à propos d’un cas et revue de la littérature.
La neuropathie ischémique monomélique (NIM) est une complication rare des fistules artério-veineuses (FAV) chez les patients dialysés.
Il s'agit d'une complication appartenant au spectre du vol vasculaire, sans toutefois de signe clinique d’ischémie en distalité. Les conséquences des NIM sont graves en l'absence de prise en charge en urgence.
Nous décrivons le cas d'une patiente à 4 mois d’une FAV qui consulte en chirurgie de la main pour « canal carpien ».
Patiente de 53 ans diabétique, insuffisante rénale terminale.
Elle a présenté dans les suites post-opératoires immédiates une hypoesthésie systématisée dans le territoire du nerf médian avec paresthésies douloureuses, puis déficit moteur rapidement progressif au dépend du nerf médian. Elle ne présentait aucun signe d’ischémie distale.
Elle a réalisé une échographie qui n’a pas retrouvé d’argument pour un syndrome de vol vasculaire au niveau de la FAV.
La patiente est adressée en consultation de chirurgie après réalisation d’un EMG à 3.5 mois.
L’EMG est en faveur d’une atteinte du nerf médian au niveau de la FAV en amont du coude.
Une IRM du coude est réalisée qui élimine une potentielle lésion iatrogène au coude.
La patiente présente un déficit complet sensitif et moteur au dépens du nerf médian. Elle présente des paresthésies très douloureuses également systématisées au territoire médian.
L’examen clinique et l’EMG sont en faveur d’une absence d’atteinte des nerfs ulnaire et radial. Le diagnostic est posé de NIM. Devant le délai dépassé entre la consultation et la réalisation de la FAV entrainant une très probable absence d’amélioration, il est retenu une abstention chirurgicale avec optimisation du traitement médical pour les douleurs neuropathiques.
Absence de récupération clinique au dernier recul à 16 mois. Il s’agit d’un cas rare de NIM avec atteinte d’un seul tronc nerveux. Nous n’avons retrouvé qu’un seul cas dans la littérature décrivant une atteinte du nerf médian isolée.
Les facteurs de risque de NIM sont : FAV sur artère brachiale, diabète, sexe féminin.
La NIM est une indication à reprise de la FAV en urgence pour fermeture. Le pronostic de récupération nerveuse est corrélé au délai de la reprise, avec une récupération complète possible dans les cas de chirurgie en urgence La NIM est une complication rare des FAV qui nécessite une prise en charge en urgence.
Une bonne communication et sensibilisation des chirurgiens et des néphrologues devraient améliorer le diagnostic précoce et une prise en charge optimale de la NIM.
Louis RIFFAULT (Caen), Mehdi DUCASSE, Wiklund MARIANNE, Gaelle MAROTEAU, Christophe HULET
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#43620 - P60 Syndrome récalcitrant du canal carpien : à propos d’un cas en présence d’un schwannome du nerf médian au poignet.
P60 Syndrome récalcitrant du canal carpien : à propos d’un cas en présence d’un schwannome du nerf médian au poignet.
La récidive après une intervention chirurgicale d’un syndrome du canal carpien n’est pas exceptionnelle. La fréquence d’une deuxième intervention varie de 0,3 à 12 %. Il faut en cas de révision de chirurgie du canal carpien distinguer les syndromes persistants ou récalcitrants et les syndromes récidivants dont les signes réapparaissent au-delà d’un délai de trois mois. D’autre part, le tumeurs nerveuses de la main sont rares. Les schwannomes représentent 0.8-2.1 % des tumeurs à la main. L’association syndrome du canal carpien et schwannome du nerf médian a déjà été rapporté dans la littérature de manière épisodique.
Nous rapportons le cas d’une femme de 56 ans, opérée 3 ans auparavant par voie endoscopique d’un syndrome du canal carpien à droite chez une droitière. Aucun examen électromyographique n’avait précédé l’intervention. Au décours de l’intervention, les douleurs persistantes allant en s’accroissant, devenant insomniantes associées à une amyotrophie thénarienne. L’examen électromyographique dénote une atteinte distale sensitivo-motrice du nerf médian au poignet. L’IRM démontre une tumeur nerveuse du tronc du nerf médian au tunnel carpien évoquant un schwannome.
Une Intervention chirurgicale sous anesthésie loco-régionale et garrot pneumatique, à ciel ouvert et pratiquée permettant une tumorectomie complète de la lésion nerveuse en amont de l’émergence de la branche motrice. Il s’agit bien d’une tumeur de type schwannome de 2 x 0.8 cm, bénigne. L’exérèse est complète. Les suites opératoires sont simples. Disparition des douleurs nocturnes avec la persistance d’une hypoesthésie de l’hémi-pulpe radiale du pouce et d’une modeste amyotrophie externe à 4 mois de recul. Les tumeurs nerveuses à la main représentent des entités rares. Plusieurs diagnostics différentiels comprennent les névromes (post-traumatiques), un hamartome lipofibromateux mais pas à l’âge de la patiente, l’exceptionnel neurothekeoma. La particularité de ce cas clinique réside en la limite de la vidéo-chirurgie associée au défaut d’examen électromyographique précédant l’indication opératoire et l’acte chirurgical. En cas de chirurgie nerveuse, et en particulier lors d’une neurolyse, l’examen électromyographique s’avère indispensable, voire obligatoire. Confirmant la véracité du diagnostic et permettant la topographie lésionnelle. Ce cas clinique démontre aussi la limite de la vidéo-chirurgie en cas de neurolyse du nerf médian au poignet.
Katja MALZE (Paris), Laurent BOURCHEIX
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#43621 - P61 Aponévrectomie segmentaire en paume avec plastie en Z dans la maladie de Dupuytren : Série après 9 années de mise en application.
P61 Aponévrectomie segmentaire en paume avec plastie en Z dans la maladie de Dupuytren : Série après 9 années de mise en application.
La maladie de Dupuytren est une pathologie fréquente, pour laquelle aucun traitement curatif n'existe. L’aponévrectomie élargie reste le « gold standard » pour le traitement des brides palmo-digitales. Les complications de ce traitement ne sont pas rares, et les récidives sont fréquentes. Lorsque le flessum prédomine à la MCP il est possible de réaliser une aponévrectomie segmentaire en paume associé à une fermeture cutanée par plastie en Z. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer, avec cette technique limitée, le gain d'extension sur le rayon concerné. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer le taux de complication après l’intervention et le taux de récidive à distance.
56 cas présentant un flessum prédominant à la MCP avec une bride palmaire bien définie ont été inclus dans cette étude rétrospective. L’intervention était réalisée sous anesthésie locorégionale. Une ou plusieurs plasties en Z étaient réalisées dans la paume. L’aponévrectomie était réalisée sur 1 à 3 cm, pour obtenir l’extension de la MCP. Douze femmes et 44 hommes ont été inclus dans l'étude. L'âge moyen lors de l'intervention était de 69,4 ans. Le recul moyen a été de 36,9 mois. Les patients présentaient en moyenne un déficit d’extension de la MCP de 48° et de l’IPP de 12° en pre-opératoire. Le taux d’amélioration d’extension de la MCP a été de 100% en per-opératoire immédiat. Le taux de complication était 10,7 % dont la majorité mineures. Au cours du suivi, 11 cas de récidive du flessum (19,6 %) ont été observés dont 2 ont nécessité une intervention. L’aponévrectomie segmentaire permet de proposer aux patients souffrant d'une maladie de Dupuytren avec flessum prédominant à la MCP une intervention sûre et efficace. L'association à la plastie en Z permet de combler le defect cutané démasqué à l'extension du doigt, tout en autorisant une bonne visualisation de la bride et des pédicules vasculo-nerveux lors de l'intervention. Elle permet un gain cutané dans le plan longitudinal au profit de la peau adjacente. Cette technique opératoire partage ses indications avec l'aponévrotomie percutanée à l'aiguille, mais semble associée à un taux plus faible de récidive. L'aponévrectomie limitée en paume associée à la plastie en Z trouve sa place dans l’arsenal thérapeutique de la maladie de Dupuytren. Elle est à envisager lorsque le flessum se porte principalement sur la MCP.
Nathan GUEZ (Rouen), Dorothée COQUEREL-BEGHIN, Marcelo GARCIA-DOLDAN, Albane BONMARCHAND, Octave DHELLEMMES, Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
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#43622 - P62 Regenerative peripheral nerve interface (RPNI) pour la prévention des douleurs post-amputation.
P62 Regenerative peripheral nerve interface (RPNI) pour la prévention des douleurs post-amputation.
Après amputation majeure au membre supérieur, les douleurs sont fréquentes, avec un retentissement non négligeable sur la qualité de vie de nos patients et leur capacité à être appareillé. Il peut s’agir de douleurs du membre fantôme, de douleurs du membre résiduel liées ou non à des formations névromateuses objectivées. De nombreuses techniques actives et passives de prise en charge des nerfs lors de la chirurgie se sont développées mais il n’existe actuellement pas de gold standard. La technique de Regenerative Peripheral Nerve Interface (RPNI) consiste en un manchonnage musculaire perinerveux des torons du moignon nerveux proximal. L’objectif de ce travail est de présenter les résultats disponibles dans la littérature sur la technique de RPNI réalisée dans la prévention des douleurs post-amputation majeure de membre.
Les bases de données Pubmed, ScienceDirect, Google Scholar, ont été consultées à l’aide de mots clés préétablis (Regenerative Peripheral Nerve Interface », « amputation », « phantom limb pain », « neuroma pain »), à la recherche d’articles anglophones et francophones publiés jusqu’à juin 2024. 6 articles ont été inclus. La technique RPNI était utilisée au moment de l’amputation dans 4 études (RPNI prophylactique), ou lors d’une chirurgie secondaire pour névromes symptomatiques dans 2 études (RPNI thérapeutique). L’ensemble des études étaient rétrospectives avec une durée de suivi moyen inférieure à 1 an. Au total, 176 patients ont été évalués en prophylaxie primaire (correspondant à 181 amputations du membre inférieur et 10 amputations du membre supérieur) et 30 patients ont été évalués en prophylaxie secondaire (correspondant au traitement de névromes issus de 14 amputations du membre inférieur et 17 amputations ou autres traumatismes du membre supérieur). Les résultats sont concordants et montrent une diminution des douleurs post amputations (échelle VAS) et une amélioration de la qualité de vie (PROMIS score ou MFDPI). Une étude met en évidence de manière objective l’apparition plus fréquente de névromes dans le groupe contrôle par suivi échographique comparativement au groupe traité par RPNI. Les RPNI semblent montrer une efficacité dans la diminution des douleurs post amputation qu’il s’agisse de douleurs du membre fantôme ou de douleurs résiduelles, qu’elle soit faite en préventif ou en curatif. Il s’agit d’une technique chirurgicale prometteuse, simple et rapide qui nécessite d’être évaluée de manière prospective et contrôlée.
Eva CANNAFERINA (Bordeaux), Audrey MICHOT, Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA, Anaïs DELGOVE
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#43623 - P63 Fractures d'Impaction de la Base de la Deuxième Phalange - À Propos de Deux Cas.
P63 Fractures d'Impaction de la Base de la Deuxième Phalange - À Propos de Deux Cas.
Les fractures articulaires d'impaction de la base de la deuxième phalange (P2) peuvent être négligées en phase aiguë, entraînant une malunion avec des séquelles importantes (douleur chronique, raideur et arthrose précoce). La réduction articulaire et l'ostéosynthèse ou l'ostéotomie précoce sont des traitements sûrs qui pourraient aider à prévenir ces complications. Les auteurs présentent les résultats dans deux cas.
Les auteurs présentent deux cas se manifestant par douleur et raideur de l'articulation interphalangienne proximale (IPP), avec une angulation latérale du doigt, à une moyenne de 6 semaines après le traumatisme. Les examens ont confirmé un décalage articulaire égal ou supérieur à 2 mm, une angulation latérale de l'IPP (moyenne de 13º) et une subluxation dorsale dans un cas. Pendant l'intervention chirurgicale, la surface articulaire a été évaluée par une voie palmaire ("shotgun"), et la correction du décalage a été réalisée par ostéotomie articulaire et fixation par mini-vis avec interposition de greffon osseux spongieux. Le protocole post-opératoire comprenait une mobilisation active précoce alternant avec une attelle en extension de l'IPP. Les auteurs ont évalué deux patients avec une âge moyenne de 17 ans. Le suivi comprenait des évaluations cliniques et radiographiques à 2, 6 et 12 semaines, ainsi qu'à 6, 12 et 24 mois. Lors du dernier suivi (24 mois), les deux patients ne présentaient aucune douleur (zéro sur l'échelle visuelle analogique) ni déformation clinique, un arc de mouvement moyen de 0-95º et une force moyenne de préhension et de pincement de 33 et 4,5 kg, respectivement. Les deux patients ont présenté une amélioration du score fonctionnel (QuickDASH moyen 0,77). Radiographiquement, une consolidation des fractures et une angulation latérale moyenne de l'IPP de 6º ont été vérifiés. Aucune complication n'a été notée, et les patients ont repris leurs activités sans limitations 3 mois après la chirurgie. Sur les deux cas présentés, les résultats à moyen terme montrent une bonne récupération fonctionnelle sans complications évidentes. L'ostéotomie articulaire par voie palmaire semble être un traitement sûr pour les fractures d'impaction de la base de P2. Il sera intéressant de faire une évaluation avec un temps de suivi plus long pour pouvoir vérifier ces résultats sur le long terme. L'ostéotomie articulaire par voie palmaire semble être un traitement sûr pour les fractures d'impaction de la base de P2. Il sera intéressant de faire une évaluation avec un temps de suivi plus long pour pouvoir vérifier ces résultats.
Ana Marta LOPES COELHO (Vitry-sur-Seine), Filipa SILVA
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#43632 - P64 Le doigt d’alliance ou Ring Finger : Réparation par lambeau hétérodactyles en ilot après dégantage du doigt : A propos de 2 cas.
P64 Le doigt d’alliance ou Ring Finger : Réparation par lambeau hétérodactyles en ilot après dégantage du doigt : A propos de 2 cas.
Lésions résultantes du port de bagues sont parmi les accidents de la main les plus graves et les plus difficiles à traiter (62/100 cas d’accidents domestiques et 38/100 accidents sportifs-travail)
1 homme de 45 ans victime d’un accident sportif et 1 femme de 35 ans (accident domestique) : avulsion des tissus du 4e doigt gauche(homme) et 3e doigt droit (femme) par traction de la bague. Nos objectifs sont de couvrir l’os par lambeau digitale hétédactyle en ilot et obtenir une restauration fonctionnelle du doigt par rééducation fonctionnelle post-op. Dégantage des doigts stade 1 de Vladimir Mitz, existence d’une déviation frontale dans le plan radio-ulnaire, trouble de la rotation et fractures de P2 gauche et P3 droit. Evaluation du déficit de mobilisation-douleur et de l’extensibilité de la peau (Echelle de Vancouver). Cette indication chirurgicale reste discutable car responsable de favoriser une raideur en flexion des IPP des sites donneurs. Le transfert de la pulpe évite la raideur des IPP et favorise une meilleure trophicité et sensibilité. L’auto rééducation post-op permet d’aplanir la fibrose et la raideur.
Traitement :
- Diminution de l’os et régulation en tête de P2 et P3= moignon sensible et étoffée.
- Sutures vasculonerveuses / pontage d’artère saine.
- Réparations tendineuses (Fléchisseur-extenseur des phalanges)
- Prélèvement du lambeau neuromusculaire en ilot de la face ulnaire du 4e et de la face radiale du 2e doigt pour couvrir P2-P1 du 3e doigt et face ulnaire 5e- face radiale du 3e doigts pour P2-P3 du 4e doigt. Le moyen de couverture dépend de la topographie de defect cutané, des lésions associées du doigt blessé, des avantages du lambeau et la rééducation post-op.
Ahmed Chahine TOUALBI (Alger, Algérie)
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#43637 - P65 Morpho-anatomie de la région acromio-humérale et corrélation avec les lésions de la coiffe des rotateurs.
P65 Morpho-anatomie de la région acromio-humérale et corrélation avec les lésions de la coiffe des rotateurs.
L’atteinte de la coiffe des rotateurs est une cause fréquente de douleur de l’épaule chez l’adulte. L’étiologie spécifique de cette atteinte n’est pas complètement élucidée, mais reste considérée comme résultante d’une combinaison de facteurs intrinsèques et de facteurs extrinsèques.Les facteurs extrinsèques reconnus comprennent essentiellement la morphologie de cette région anatomique
Notre travail a pour but d’étudier la morpho-anatomie de la région acromio-humérale et Déterminer le retentissement de cette morphologie sur la survenue de lésions de la coiffe des rotateurs. Notre travail est une étude rétrospective descriptive qui porte sur une série de 54 IRMs de l’épaule, colligée au service de radiologie de notre hôpital en collaboration avec le service de traumatologie orthopédie L'âge de nos patients variait entre 16 et 77 ans avec une moyenne de 51.17ans. Il existait une prédominance féminine (70%). Le côté droit était étudié dans 61.1% des cas. Le groupe témoin comptait 11 sujets (20%) tandis que le groupe des cas atteints de pathologies de la coiffe des rotateurs en comptait 43 (80%). - Notre série a noté des différences morphologiques de part la signification statistique et la logique biomécanique entre le groupe des cas atteints de pathologies de la coiffe des rotateurs et celui des témoins •La moyenne de l’angle de la grande tubérosité (GTA) était plus grande chez les patients présentant une lésion de la coiffe des rotateurs comparés aux patients témoins (56.53° vs 48.97° et p=0.002). •Le type 1 suivi du type 2 d’acromion selon la classification de Bigliani étaient les plus fréquemment rencontrés chez notre population que ce soit pour le groupe atteint de lésions de la coiffe des rotateurs ou pour celui des témoins. D’autres différences morphologiques statistiquement moins significatives émanent de notre étude : • La moyenne de l’indice acromial (AI) chez les patients avec atteinte de la coiffe des rotateurs était plus élevée par rapport à celle des témoins (0.74 vs 0.69 et p=0.25). • La moyenne de l’angle latéral de l’acromion (LAA) était plus petite comparée à celle du groupe témoin (71.38° vs 79.55° et p= 0.088). Notre étude a relevé certaines différences morphologiques dans la région acromio-humérale entre les personnes atteintes de lésions de la coiffe des rotateurs et celles des témoins. Ces observations permettent de détecter précocement les individus à haut risque de développer des lésions de la coiffe des rotateurs, contribuant ainsi à préserver la mobilité de l’épaule chez les sportifs de haut niveau.
Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Nizar NOUIDI
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#43640 - P66 Traitement arthroscopique des fractures de la tête radiale (Masson II) par résection partielle de la tête radiale : à propos de 3 cas.
P66 Traitement arthroscopique des fractures de la tête radiale (Masson II) par résection partielle de la tête radiale : à propos de 3 cas.
Les fractures de la tête et du col du radius représentent 1,5 à 4 % de l'ensemble des fractures. Les fractures non déplacées ou peu déplacées peuvent généralement être traitées de manière non chirurgicale avec des résultats satisfaisants, tandis que les fractures déplacées ou comminutives nécessitent souvent une intervention chirurgicale. En cas de fracture partielle de la tête radiale (Mason II) avec migration fragmentaire au sein de l’articulation, il est possible de traiter par arthroscopie ces fractures considérant le fragment comme un corps étranger intra-articulaire. Nous rapportons 3 cas de traitement arthroscopique de ce type de fracture.
Il s’agit de 3 patientes âgées de 58, 62 et 78 ans qui ont présenté une fracture de la tête radiale Mason type II avec migration intra-articulaire d’un fragment capital représentant un quart à un tier du volume de la tête radiale. L’indication opératoire c’est porté vers une résection arthroscopique du fragment flottant. L’acte chirurgical ayant eu lieu d’une semaine à trois semaines après l’accident.
Les interventions se sont déroulées selon le même protocole pour les trois patientes, sous anesthésie loco-régionale et garrot pneumatique à l’aide d’une instrumentation de 4 mm de diamètre (type instrumentation d’arthroscopie épaule). Une immobilisation de 10 jours fut préconisée suivi par une rééducation précoce passive et active. Pour deux patientes, le recul est de 6 ans et de 6 mois pour la dernière.
Le score d’incapacité (Quick-DASH) est de 22 (12-44). Au dernier recul, la supination moyenne est de 70° et la pronation est de 75°. Il n'y a eu aucune complication. Les fractures partielles isolées de la tête radiale avec un déplacement supérieur à 2 mm présentent une indication chirurgicale avec des vis ou par broches, bien qu'il y ait un manque de preuves dans la littérature de supériorité technique. Les fractures partielles de la tête radiale représentent des fractures articulaires. La restauration de la congruence articulaire est donc un facteur majeur dans la prévention d’arthrose post-traumatique. Cependant il est possible d’exclure un petit fragment articulaire sans altérer la fonction du coude. La technique est sûre et efficace et donne des résultats similaires à l'excision ouverte, mais avec les avantages supplémentaires à court terme est représenté par une diminution de la morbidité chirurgicale, permettant une guérison plus précoce et une rééducation accélérée.
Charles SCHLUR (Neuilly-sur-Seine), Marc JUVENSPAN, Laurent BOURCHEIX, Stéphane ROMANO
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#43641 - P67 Incarcération du nerf médian. Une complication rare chez l’enfant mais à ne pas méconnaitre dans les fractures de l’épicondyle médial associées à une luxation du coude.
P67 Incarcération du nerf médian. Une complication rare chez l’enfant mais à ne pas méconnaitre dans les fractures de l’épicondyle médial associées à une luxation du coude.
La fracture de l’épicondyle médial est la troisième fracture du coude par ordre de fréquence chez l’enfant. Elle est associée à une luxation dans la moitié des cas. L'incarcération du nerf médian est une complication rare. L’objectif de cette courte série associée à une revue de la littérature est d’analyser cette complication afin d'en améliorer le diagnostic et la prise en charge.
Dans cette étude rétrospective monocentrique, toutes les fractures de l’épicondyle médial prises en charge chirurgicalement sur une période de 5 ans ont été incluses pour analyser les modalités diagnostiques et les complications. Une revue de la littérature sur cette complication spécifique à été réalisée. Sur 68 fractures de l’épicondyle médial, 3 patients présentaient une incarcération articulaire du nerf médian ( type 1 de Fourrier ). Dans ces 3 cas, la fracture était associée à luxation du coude. Le diagnostic d’incarcération a été fait lors de la prise en charge chirurgicale initiale dans un cas, et secondairement par imagerie IRM dans deux cas, avec un délai de 6 mois et 1 an après le traumatisme. Les deux patients pris en charge secondairement présentaient un déficit neurologique moteur ou mixte initial. Les trois patients ont eu une neurolyse-transposition du nerf médian. La récupération motrice et sensitive était complète à 1 an pour tous les patients. Dans la littérature, sur 29 cas similaires, le délai moyen de prise en charge était tardif( 10 mois ). La prise en charge chirurgicale a été décidée après un ENMG(44,4%), une imagerie(11,1%) ou sans examen. Les différentes chirurgies décrites étaient la neurolyse-transposition, la résection-greffe et la résection-suture. La neurapraxie du nerf médian est connue pour évoluer favorablement dans les traumatismes du coude de l’enfant. Cependant une incarcération de ce nerf est possible anatomiquement lors des réductions des luxations du coude associées aux fractures de l’épicondyle médial. Cette complication rare, mais grave, nécessite une reprise chirurgicale au plus tôt pour limiter le risque de séquelles. Ainsi, devant un déficit du nerf médian dans ce contexte, une imagerie complémentaire doit être réalisée précocement. L’ IRM reste l’examen d'imagerie de choix pour visualiser une incarcération du nerf médian. L'incarcération du nerf médian au cours d'une fracture de l'épicondyle médial associée à une luxation du coude est une complication à connaître et à ne pas négliger chez l’enfant. Un bilan d'imagerie précoce, par IRM ou échographie, doit être réalisé en cas de déficit du nerf médian compliquant ces fracture-luxations.
Laure PRASIL (Poitiers), Louis-Charles CASTEL, Franck FITOUSSI, Manon BACHY
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#43643 - P68 Plannification pré-operatoire et confection de guides de coupes sur mesure pour l’allotransplantation d’avant-bras : modélisation 3D et étude anatomique.
P68 Plannification pré-operatoire et confection de guides de coupes sur mesure pour l’allotransplantation d’avant-bras : modélisation 3D et étude anatomique.
L’allotransplantation de membres supérieurs fait partie de l’arsenal thérapeutique du soin courant en cas d’amputation bilatérale de membres supérieurs. Afin de limiter le temps d’ischémie à son minimum, la planification pré-opératoire est indispensable. Le recours au guides de coupes sur mesure permet de simplifier et rendre reproductible le temps osseux de l’allotransplantation. L’objectif de cette étude était de décrire la mise au point de guides de coupes et de la plannification de la procédure d’ostéosynthèse ainsi que leurs validations sur sujets cadavériques et modèles anatomiques imprimés en 3D.
Nous avons réalisé les planifications opératoires à l’aide d’examens d’imagerie scannographiques réalisés en routine clinique lors du bilan pré-greffe des patients candidats à une allotransplantation d’avant-bras. La validation des guides de coupe a été réalisée sur sujets cadavériques et sur modèles osseux imprimés en 3D. Une reconstruction volumique des os des avant-bras du receveur a été réalisé. Chaque os est isolé et enregistré dans un format IGES volumique. Les os sont alors intégrés dans un logiciel de CAO afin de déterminer le niveau de coupe sur le receveur. L’imagerie TDM d’un avant-bras type donneur universel est utilisé pour simuler l’anatomie osseuse du receveur. Les plaques sont alors positionnées sur les deux os de l’avant-bras en position de supination. Un premier guide est dessiné afin de réaliser les coupes orthogonales des moignons des osseux du receveur et pré-forer les futurs trous des plaques. Un second guide est dessiné pour se positionner sur l’olécrane du donneur et déterminer le niveau de coupe des deux os du greffon et pre-forer les futurs trous des plaques. Les guides sont ensuite imprimés par impression 3D en PA2200. La procédure de confection des guides de coupes à partir des scanner pré-opératoires nous ont permis de réaliser des guides de coupe sur mesure. Les guides et la procédure ont pu être validés sur sujets cadavériques. Des répétitions sur os imprimés en 3D ont étés réalisées pour entraîner les équipes chirurgicales et IBODEs au temps d’ostéotomie et d’osteosynthese. Nous rapportons dans cette étude l’expérience de deux cas de planifications pre-opératoire d’ostéotomies et d’osteosynthese et leur validation sur sujets cadavériques et modèles anatomiques osseux imprimés en 3D dans le cadre d’une activité d’allotransplantation bilatérale d’avant-bras.
Martin LHUAIRE (Paris), Lionel ATHLANI, Audrey CHENEL, Thibault POUJADE, Pascal JEHANNO, Laurent LANTIERI
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#43647 - P69 Conservation de l’extension indépendante de l’index après transfert du tendon de son extenseur propre.
P69 Conservation de l’extension indépendante de l’index après transfert du tendon de son extenseur propre.
L’extensor indicis proprius (EIP) est régulièrement utilisé comme muscle donneur dans des techniques de transferts tendineux dans le but de restaurer l’extension du pouce ou l’opposition. Or l’EIP est le supposé être le muscle responsable de l’indépendance de l’extension de l’index. Nous avons mené une étude clinique rétrospective et anatomique afin premièrement de vérifier si les patients opérés présentaient un déficit d’indépendance d’extension de leur index, et deuxièmement si les caractéristiques anatomiques de l’extensor digitorum communis permeIaient d’expliquer une éventuelle conservation de ceIe indépendance.
Au cours d’une première étude clinique rétrospective bicentrique, une série de 27 patients ayant eu un transfert de l’EIP a répondu à un questionnaire à la recherche d’une gêne fonctionnelle à l’index et nous a transmis des photographies des deux mains de profil, poings fermés, index en extension. Puis la dissection de dix membres supérieurs frais nous a permis d’étudier l’innervation du muscle extensor digitorum communis ainsi que le type de juncturae tendinae entre les tendons de ce muscle destinés respectivement à l’index et au majeur selon la classification de Von Schroeder. Parmi les 27 patients retenus, et au recul minimum de 8 mois, 2 patients rapportaient une diminution de la dextérité de leur index sans conséquence dans leurs activités quotidiennes et seuls 3 percevaient leur index comme différent d’avant l’intervention. Aucun ne rapportait de perte de force ou d’amplitude de mouvement. Sur les photographies, un seul patient présentait une différence d’extension isolée de l’index comparativement au côté opposé (d’environ 10 degrés). L’étude cadavérique a permis de meIre en évidence une innervation spécifique du chef de l’extensor digitorum communis destiné à l’index, ainsi qu’une junctura tendinae systématiquement grêle (Von Shröder type I) entre les tendons extenseurs destinés respectivement à l’index et au majeur. Les paramètres étudiés dans cette études manquent d'objectivité et de mesure quantifiable, ils rejoignent cependant davantage l'aspect fonctionnel de la main. La notion d''indépendance' d'un doigt est peu consensuelle et difficile à formaliser alors que c'est une notion commune. Les enseignements les plus classiques, en matière de biomécanique de la main, au sujet des rôles respectifs de l'EIP et de l'EDC doivent être remis en question. Le sacrifice du tendon de l’EIP n’entraîne pas de perte de l’indépendance de l’index - ceci confirmant que le transfert de ce tendon peut être réalisé sans crainte d’entraver cette fonction. Ceci pourrait s’expliquer par certaines caractéristiques anatomiques du chef de l’extensor digitorum communis destiné à l’index.
Charles SEYROL (Paris), Adeline CAMBON
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