Mercredi 20 décembre
Heure Amphi Bleu Salle 252AB Salle 251 Salle 253
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CEJ-04
Conférence d'enseignement junior.
L’écho-chirurgie, de l’apprentissage à la pratique quotidienne.

Conférence d'enseignement junior.
L’écho-chirurgie, de l’apprentissage à la pratique quotidienne.

Modératrice : Violaine BEAUTHIER-LANDAUER (Chirurgien libéral, PH en disponibilité) (Modératrice, Paris)
Il convient de préciser les aspects techniques de l’écho-chirurgie et pour ne pas se heurter à un « mur » dès les premières fois, Olivier Marès nous précisera sa stratégie d’apprentissage de cette nouvelle technique pour les chirurgiens.
08:00 - 08:30 L’écho-chirurgie, de l’apprentissage à la pratique quotidienne. Olivier MARÈS (Medecin) (Conférencier, Nîmes), Jean-Michel COGNET (Chirurgien Orthopédiste) (Conférencier, Reims)

08:00-10:00
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CL8
Communications libres.
Arthroscopie.

Communications libres.
Arthroscopie.

Modérateur : Ahmed ZEMIRLINE (Chirurgien de la main) (Rennes)
Modératrice : Marion BURNIER (chirurgien senior) (Modératrice, Lyon)
Un aperçu des derniers travaux réalisés par les chirurgiens de la main autour du sujet de l'arthroscopie.
08:00 - 08:06 #37039 - CO088 Étude comparative intra-individuelle de l’arthroplastie par prothèse trapézo-métacarpienne (PTM) et de la trapezectomie partielle (TP) sous arthroscopie dans le traitement de la rhizarthrose chez le même patient.
CO088 Étude comparative intra-individuelle de l’arthroplastie par prothèse trapézo-métacarpienne (PTM) et de la trapezectomie partielle (TP) sous arthroscopie dans le traitement de la rhizarthrose chez le même patient.

La rhizarthrose est une affection fréquente touchant principalement les femmes âgées, et dont les formes résistantes au traitement médical nécessitent un traitement chirurgical. Aucune technique parmi la trapezectomie totale ou partielle, avec ou sans ligamentoplastie et la prothèse trapézo-métacarpienne, n’a clairement montré sa supériorité. L’objectif de cette étude est de comparer chez le même patient le traitement par trapézectomie partielle (TP) sous arthroscopie avec ligamentoplastie à l’abductor pollicis longus et du côté controlatéral un traitement par arthroplastie totale double mobilité trapézo-métacarpienne (PTM).

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique comparative où chaque patient est son propre témoin. Nous avons inclus les patients opérés d’une PTM depuis 2018 avec suivi minimum de 9 mois et qui présentaient l’antécédent d’avoir été opéré d’une TP du côté controlatéral. Les caractéristiques de base, une évaluation de la douleur (EVA), le score de Kapandji, la mesure de la force globale et pince pollici-digitale ainsi que les scores du qDASH, PRWE et du Nelson Hospital ont été recueillis. Ces données ont été collectées en pré-opératoire, en post-opératoire et au dernier recul. Un score subjectif de satisfaction (de 0 à 100) a été utilisé et le côté préféré des patients a également été évalué au dernier recul.

Nous avons inclus 9 patients soient au total 18 colonnes du pouce avec 9 pouces traités par TP et 9 par PTM. Le groupe TP présente un âge moyen au temps de la chirurgie plus jeune avec 64,1 années (52 - 79) contre 71,1 années (56 - 86) pour le groupe PTM. Le suivi moyen est de 7.7 ans (3 – 13.5) pour le groupe TP contre 1.1 (0.75 – 3.75) pour le groupe PTM. Pour le groupe TP, on note une diminution significative de la douleur (p<0,008), et des scores du qDASH (p<0,02) et PRWE (p<0,01) en post-opératoire et au dernier recul par rapport à l’état pré-opératoire. Au dernier recul, nous ne retrouvons pas de différence significative entre les groupes TP et PTM sur l’échelle de douleur, le score de Kapandji, la force, ni sur les scores de qDASH, PRWE et NHS. Les deux techniques présentent des scores subjectifs de satisfaction élevés 98.7 % et 97.6 %. Cependant 66.7% des patients ont déclaré préférer le côté opéré d’une PTM, contre 33.3 % pour la TP.

L’originalité de l’étude est la comparaison intra-individuelle pour le traitement de la rhizarthrose. L’efficacité des techniques par TP et PTM est concordante avec les résultats de la littérature. La technique par PTM semble emporter la préférence subjective des patients cependant la technique par TP est moins invasive.
Nizar TOUATI (Versailles), Pierre DESMOINEAUX, Tiphanie DELCOURT, Nicolas PUJOL
08:06 - 08:12 #35811 - CO089 Targeted partial arthroscopic trapeziectomy with temporary distraction : A retrospective study with a minimum 5-year follow-up.
CO089 Targeted partial arthroscopic trapeziectomy with temporary distraction : A retrospective study with a minimum 5-year follow-up.

Multiple procedures are described for trapeziometacarpal joint arthritis but none has shown a clearly defined superiority. Trapeziectomy provides a good therapeutic option and a durable outcome. However, trapeziectomy failures represent a real therapeutic challenge, for which there are many solutions with unsatisfactory results. Different arthroscopic methods for treating trapeziometacarpal joint arthritis have been described, some added therapeutic options such as tendon interposition , interposition implants, transplantation of chondrocytes but none of these has shown clinical superiority. Simple arthroscopic debridement seems to have a lasting and effective analgesic effect on osteoarthritis pain in this joint. We proposed targeted partial arthroscopic trapeziectomy with temporary distraction (TPATD) as a minimally invasive treatment option for trapeziometacarpal joint arthritis. Although our technique has shown effective results, our average follow-up was only 38 months (3 years). We studied 23 patients with a minimum of 5 years of follow-up to evaluate the long-term effectiveness of this technique and its survival rate. We believe that the TPATD achieves an improvement of the pain and also allows to postpone more invasive surgical procedures.

We conducted a retrospective, monocentric study using our consultation files from March 2011 to May 2022. Patients were included when their follow-up exceeded 5 years. All patients with 5-year follow-up and without data in our files were asked to return for a consultation. We considered it a failure of our technique when a second procedure was necessary for a patient.

The recent pain, grip and pinch grip strength measurements were compared with the preoperative measurements for patients who did not have secondary surgery. Of the 28 eligible patients with a minimum follow-up of 5 years, 23 could be reviewed. Five patients out of 23 had a revision procedure. The 5-year survival rate was 78%. There had been significant improvement in pain and the Quick Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand (Q-DASH) score. There were three postoperative complications in the 23 reviewed patients, one complex regional pain syndrome and hyperesthesia of the sensory branch of the radial nerve in two patients.

The management of trapeziometacarpal osteoarthritis in young, hard-working patients remains a problem especially considering the long term. Trapeziectomy represents a permanent but invasive solution with complications that are difficult to manage. TPATD represents a solution for patients who do not want a prosthetic replacement or trapeziectomy in earlier stages of trapeziometacarpal joint osteoathritis. However, the patient must be warned of the possible risk of failure, around 20%.
Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Marseille), Charlotte JALOUX, Elise LUPON, Emile DOBELLE, Michel LEVADOUX
08:18 - 08:22 Discussion commune.
08:22 - 08:28 #37041 - CO091 ARTHROSCOPICALLY ASSISTED SCAPHOID NONUNION TREATMENT. CASE SERIES WITH SHORT TERM RESULTS.
CO091 ARTHROSCOPICALLY ASSISTED SCAPHOID NONUNION TREATMENT. CASE SERIES WITH SHORT TERM RESULTS.

Nonunion is one of the most common and challenging complications of scaphoid fractures. Since scaphoid fractures occur more commonly in young individuals, appropriate treatment is necessary in order to restore carpal biomechanics and prevent the adverse sequelae of scaphoid nonunion advanced collapse that ultimately leads to wrist arthritis. Wrist arthroscopy is a minimally invasive technique that causes minimal damage to the soft tissues and enables direct visualization of the nonunion site, evaluation of the need for autologous grafting and reduction under direct visualization

This was a retrospective study. The data of patients with scaphoid nonunion that underwent arthroscopically-assisted fixation with autologous grafting from 2019 to 2022 at our center were collected and analyzed. The sample size consisted of 22 patients (19 males – 3 females). The mean age of the patients was 27 years of age (range=18-44). Diagnosis was made with x-ray and computed tomography (CT) imaging. In 13 patients the fracture was located at the waist and at 9 patients at the proximal pole. Autologous graft was used in all cases (7 from iliac crest, 11 from distal radius, 4 from olecranon). The average time from injury to surgery was 12 months (range=4-60). At the beginning of operation, dry wrist arthroscopy is performed with evaluation and thorough debridement of the nonunion site. Then, under mini C-arm fluoroscopy, closed reduction and osteosynthesis with cannulated screw or k-wires takes place. Autologous bone graft is inserted under arthroscopically control, before tightening the screw. The minimum follow-up was set to 6 months, with monthly radiological and clinical evaluation. The parameters that were included in the study were the time to union, post-operative pain with Visual Analogue Scale (VAS) score, the range of motion (wrist flexion and extension deficits) and functional outcomes measured with Mean Disabilities of the Arm, Shoulder, and Hand (QuickDASH) and MAYO Wrist score (MWS).

Demographic data showed that at 29.4% of the patients the dominant hand was involved, at 41.18% the right extremity and that 52.94% of the patients were high demand manual workers. The mean follow-up was 12.9±6.8 months (range=6-23). Union was achieved at 88.2% of the sample (20 of 22 patients) at a mean of 8 ±2.6 weeks. Union was confirmed with radiologic evaluation for most patients and CT was needed for 3 patients. The extension deficit was 11±3.2 degrees and the flexion deficit 18±3.6 compared to the contralateral side. Functional outcome was significantly improved with mean QuickDASH decrease from 27.32±9.32 pre-operatively to 4.99±5.21 (p<0.001) and mean MWS increase from 52.63±18.3 to 87.22±13.25, p<0.001. Pain was, also, significantly decreased from 4.82±1.3 to 1.77±1.56, p<0.001

Arthroscopically assisted fixation of acute scaphoid fractures and nonunion is a well-established surgical technique. Thorough debridement of the nonunion site with minimal soft tissue interruption lead to an optimal result in all our patients.

The results of the present study are in line with current literature, indicating that wrist arthroscopy is a valuable tool in the setting of scaphoid nonunion, providing satisfactory functional outcomes
Kanellos PANAGIOTIS (Kifisia, Grèce), Tetsios GEORGE, Syngouna SOPHIA
08:28 - 08:34 #36996 - CO093 Intérêt de l’assistance arthroscopique dans le traitement des luxations et fractures-luxation Péri-lunaires fraîches : à propos de 58 cas.
CO093 Intérêt de l’assistance arthroscopique dans le traitement des luxations et fractures-luxation Péri-lunaires fraîches : à propos de 58 cas.

La réduction et fixation à ciel ouvert des luxations et fractures luxations péri-lunaires (LPL-FLPL) fraiches du carpe était jusqu’à présent la méthode de référence. Plusieurs auteurs ont rapporté leur expérience d’un traitement purement arthroscopique (ARIF) ou sous assistance arthroscopique (AARIF). Nous rapportons notre expérience à propos de 58 as.

58 patients ont été reçus dans la semaine suivant l’accident pour luxation péri-lunaire (55 hommes – 3 femmes), l’âge moyen était de 32 ans. Le recul moyen était de 21 mois (minimum : 6 mois, maximum : 79 mois). 30 patients ont pu être revus cliniquement et radiologiquement.

Le score clinique moyen était de 73 % (Maxi : 94, Mini : 38). L’arc moyen de flexion – extension était de 83°.Le pourcentage moyen de force de serrage de poigne était de 65 %. L’EVA douleur moyenne était de 1,4 /10. Les résultats radiologiques sont présentés.

Inclure l’arthroscopie dans la prise en charge des LFP-FLPL présente plusieurs avantages, notamment l’élimination de l’hématome intra-articulaire et le diagnostic exhaustif des lésions. A la suite des travaux de plusieurs auteurs, nous confirmons sur un nombre de cas significatifs, l’absence de complications radiologiques majeures et / ou de lésions passées inaperçues. La moyenne du résultat clinique est similaire à ce que l’on peut observer d’un traitement à ciel ouvert réussi d’une LFP-FLPL mais le nombre de complications majeures est extrêmement réduit.

Les auteurs recommandent l’utilisation de l’arthroscopie, isolée ou associée, dans la prise en charge des LFP-FLPL fraiches.
Guillaume HERZBERG (Lyon), Marion BURNIER, Lyliane LY, Louis DUCHARNE, Yadar IZEM
08:34 - 08:40 #37094 - CO092 Prise en charge des pseudarthroses du scaphoïde carpien en technique arthroscopique : à propos de 105 cas.
CO092 Prise en charge des pseudarthroses du scaphoïde carpien en technique arthroscopique : à propos de 105 cas.

une pseudarthrose du scaphoïde peut évoluer vers une arthrose radio puis médio-carpienne en l’absence de prise en charge adaptée. Le traitement peut faire appel à une ostéosynthèse avec ou sans greffe, le greffon osseux pouvant être non vascularisé, vascularisé pédiculé ou libre. En quelques années, la prise en charge arthroscopique de ces pseudarthrose s’est diffusée. Nous rapportons ici notre expérience de cette technique.

depuis 2013, nous utilisons la technique arthroscopique pour la prise en charge des pseudarthroses du scaphoïde. Les critères d’inclusion étaient une pseudarthrose du scaphoïde de plus de 6 mois sans arthrose associée. Le suivi clinique a évalué la force, les amplitudes articulaires, la douleur ainsi que le score de DASh et le PRWE. Les patients ont bénéficié d’une radiographie et d’un scanner en pré-opératoire. Un scanner était systématiquement réalisé 3 mois après l’intervention pour s’assurer de la consolidation osseuse. La Classification de Schernberg a évalué le niveau lésionnel. L’angle radio-lunaire, scapholunaire, et intra-scaphoidien latéral ont été utilisés pour évaluer l’existence d’un cal vicieux résiduel. La technique chirurgicale consistait en une stabilisation par broche ou vis avec greffe osseuse sous contrôle arthroscopique. Le greffon osseux était prélevé à la face dorsale du radius distal.

110 patients ont été inclus de janvier 2013 à décembre 2022. 5 patients ont été perdus de vue. 105 patients ont été suivis et revus. Le recul moyen était de 14 mois. La moyenne d’âge était de 27 ans. La durée moyenne de la pseudarthrose avant chirurgie était de 20 mois (6 – 180). Suivant la classification de Schernberg, le niveau lésionnel était le suivant : type i : 7 cas, type II : 50 cas, type III : 46 cas, type IV : 2 cas. L’ostéosynthèse a été réalisée par vissage simple 17 fois, par vis plus greffe osseuse 24 fois, par broches plus greffe osseuse 61 fois et pas une association vis plus broche plus greffe osseuse 3 fois. La consolidation a été obtenue chez 99 patients sur 105 (94.3%). Tous les tests cliniques ont été améliorés avec diminution de la douleur et augmentation de la force au JAMAR.

l’arthroscopie est utilisée pour la prise en charge des pseudarthroses du scaphoïde carpien depuis une dizaine d’année en pratique courante. Il s’agit d’une technique mini-invasive qui respecte la vascularisation du scaphoïde. Cette technique chirurgicale est reproductible et obtient actuellement le meilleur taux de consolidation comparée aux autres techniques existantes. Il est possible de l’utiliser quelque soit le niveau lésionnel, l’ancienneté de la pseudarthrose ou l’importance de la perte de substance que ce soit en première intention ou en reprise d’échec d’une première chirurgie pour cure de pseudarthrose.
Jean Michel COGNET (Reims), Anaîs DE BIE, Jean Baptiste FACON, Xavier MARTINACHE, Pascal LOUIS
08:40 - 08:44 Discussion commune.
08:44 - 08:50 #37053 - CO094 Traitement de l'instabilité scapholunaire: importance du ligament dorsal intercarpien et « portrait-robot » d’une technique chirurgicale idéale sur-mesure en 2023.
CO094 Traitement de l'instabilité scapholunaire: importance du ligament dorsal intercarpien et « portrait-robot » d’une technique chirurgicale idéale sur-mesure en 2023.

La biomécanique de l’instabilité scapholunaire post traumatique (ISLPT) demeure incomplètement comprise. Diverses techniques chirurgicales ont été décrites et les résultats cliniques à moyen et long terme sont insuffisants. L’utilisation accrue de l’arthroscopie et les descriptions anatomiques cruciales du Dorsal-Capsulo-Scapholunate-Septum (DCSS) et du ligament intercarpien dorsal (DIC) ont radicalement modifié l’approche du traitement de l’ISLPT. Les objectifs sont de décrire le cahier des charges que devrait remplir toute technique chirurgicale de stabilisation scapholunaire dans l’état actuel des connaissances et de proposer un algorithme de traitement basé sur la preuve (evidence based practice).

Sur la base d’une étude anatomique dynamique réalisée par 2 des coauteurs, et d’une revue de la littérature, nous décrivons les structures ligamentaires qui doivent être idéalement ciblées dans toute chirurgie de stabilisation scapholunaire (SL).

La section séquentielle des ligaments intrinsèques et extrinsèques dorsaux a montré, dans les ISLPT de grade élevé (supérieurs aux grades EWAS IIIB) : -Le rôle secondaire et mineur du ligament interosseux scapholunaire (LIOSL) dorsal. -Le rôle majeur du DIC et notamment de sa portion proximale, le ligament scapholunotriquétral. Une revue de la littérature montre non seulement l’importance du complexe scapholunaire dans la stabilité SL mais également celui des mécanorécepteurs proprioceptifs du DCSS. Enfin, les ligaments palmaires distaux (STT) et la portion palmaire du LIOSL n’ont pas de rôle biomécanique établi.

Diverses techniques à ciel ouvert ou arthroscopiques sont régulièrement décrites, rendant le consensus difficile. Un cahier des charges que doit remplir la technique chirurgicale optimale semble donc nécessaire. Cette technique doit: -être idéalement arthroscopique (préservation des mécanorécepteurs proprioceptifs du DCSS). -permettre la stabilisation ou la reconstruction du DIC dans les grades EWAS élevés. -dans tous les cas permettre la stabilisation du DCSS et dans une moindre mesure la portion dorsale du LIOSL. La nécessité de stabiliser ou de reconstruire les ligaments palmaires n’est pas établie.

Selon cette analyse, un algorithme de traitement pourrait être proposé avec un choix sur-mesure de la technique en fonction du stade EWAS. Dans les stades EWAS I à IIIB, les techniques arthroscopiques classiques de réparation capsulo-ligamentaires (ADCLR) sont suffisantes, avec ou sans brochage intercarpien. Le brochage scapholunaire isolé peut être proposé dans les formes aigues. Dans les stades EWAS IIIC et IV, les techniques ciblant le DIC sont nécessaires (suture capsuloligamentaire dorsale modifiée élargie, plicature du DIC, « super capsuloplastie », ligamentoplasties … ) Dans les stades plus avancés (EWAS IV+), les ligaments extrinsèques radiocarpiens doivent être reconstruits en plus du DIC (ligamentoplasties ciblées).
Ahlam ARNAOUT (Paris), Gustavo GOMEZ RODRIGUEZ, Alvaro MURATORE, Christophe MATHOULIN
08:50 - 08:56 #37050 - CO095 Plicature arthroscopique du ligament intercarpien dorsal pour le traitement des instabilités scapholunaires de grade élevé : description de la technique et résultats préliminaires.
CO095 Plicature arthroscopique du ligament intercarpien dorsal pour le traitement des instabilités scapholunaires de grade élevé : description de la technique et résultats préliminaires.

Le traitement de l’instabilité scapholunaire (ISL) fait toujours débat. De nombreuses techniques chirugicales ont été décrites et les résultats à moyen et long termes sont souvent décevants. Le rôle central du ligament intercarpien dorsal (DIC) dans les instabilités de grade élevé est par ailleurs admis à la suite d’études anatomiques dynamiques récentes. L’objectif est de décrire la procédure de plicature arthroscopique du DIC (ADICP) et d’en présenter les résultats préliminaires.

Les patients ayant bénéficié de la technique ADICP pour des ISL de grade équivalent ou supérieur à IIIC selon la classification de la société européenne d'arthroscopie du poignet (classification EWAS), évalués à un recul minimal d’un an ont été rétrospectivement inclus. Le stade EWAS était confirmé en peropératoire, et deux sutures arthroscopiques capsulo-ligamentaires dorsales (ADCLR) élargies convergentes ont été réalisées. La stabilisation de l’espace scapholunaire (SL) par traction sur les 2 sutures (plicature du DIC) était vérifiée en per opératoire ; elle était jugée complète (C= complete), satisfaisante (G= good), ou incomplète (F= fair). Les évaluations cliniques et para cliniques ont été réalisées en préopératoire, à 3 mois, 6 mois et un an post opératoires.

Douze patients ont été inclus. Le délai moyen entre chirurgie et traumatisme était de 8,5 mois. Il a été observé en peropératoire neuf instabilités scapholunaires EWAS IIIC et trois EWAS IV. La stabilisation de l’espace SL était jugée complète dans 10 cas, satisfaisante dans 1 cas et incomplète dans 1 cas. Au recul de 1 an et par rapport à l’évaluation préopératoire, et en moyenne : la douleur évaluée sur échelle visuelle analogique (EVA) a diminué de 69%, la force de préhension a augmenté de 24,3% ; l’extension n’a pas significativement été modifiée, et la flexion a diminué de 16,8%. Le test de Watson était positif dans 11 cas en préopératoire ; il était négatif dans 10 de ces cas au dernier recul. Enfin, le Mayo Wrist Score moyen a augmenté de 26,64%.

Les traitements des ISLPT précédemment décrits sont intrusifs, nécessitant souvent la dissection d’éléments stabilisateurs cruciaux et les résultats à moyen et long termes sont souvent insuffisants (ligamentoplasties à ciel ouvert ou arthroscopiques). La technique ADCLR et sa modification élargie ont par ailleurs montré des résultats satisfaisants. Il a également été démontré par des études anatomiques récentes, le rôle central du DIC dans les ISL de grade élevé. L’ADICP est une technique originale alternative, qui présente les avantages d’une procédure mini-invasive arthroscopique permettant de retendre et stabiliser efficacement le DIC, tout en évitant les complications liées aux tunnels osseux des ligamentoplasties. Cependant, à l'instar des autres techniques de "retente" des structures capsuloligamentaires dorsales larges du complexe scapholunaire, elle semble corrélée à une diminution des mobilités en flexion. Ces techniques ne devraient être indiquées que dans les grades élevés d'ISL.

L'ADICP est une procédure reproductible qui cible le DIC. Les résultats préliminaires sont satisfaisants et montrent une efficacité sur la stabilisation scapholunaire. Un recul plus élevé et une série plus large sont néanmoins nécessaires pour conclure.
Ahlam ARNAOUT (Paris), Christophe MATHOULIN
08:56 - 09:02 #36663 - CO096 Mesure échographique de la capsule dorsale après réparation arthroscopique capsulo-ligamentaire dorsale pour rupture du complexe scapho-lunaire.
CO096 Mesure échographique de la capsule dorsale après réparation arthroscopique capsulo-ligamentaire dorsale pour rupture du complexe scapho-lunaire.

Les ruptures du ligament scapho-lunaire sont des lésions fréquentes, souvent diagnostiquées tardivement et pouvant évoluer vers une arthrose radio-carpienne. Différentes techniques chirurgicales ont été utilisées, mais l'arthroscopie du poignet a permis le développement de techniques moins invasives, et diminuant les raideurs post-opératoire. Des études récentes ont révélé que la stabilité de l'articulation scapho-lunaire dépend du complexe scapho-lunaire plutôt que du seul ligament inter-scapho-lunaire (LISL). La réparation arthroscopique capsulo-ligamentaire dorsale (RACLD) a été proposée comme approche chirurgicale efficace. Le contrôle de l’efficacité de ces gestes chirurgicaux sur les parties molles reste difficile à démontrer notamment en l’absence de distasis scapho-lunaire. L’échographie peut nous permettre d’analyser les ligaments extrinséques dorsaux et ainsi de confirmer l’efficacité des gestes sous arthroscopie dans la cicatrisation du complexe scapho-lunaire dorsal. Cette étude vise à évaluer la cicatrisation capsulo-ligamentaire sous échographie et les résultats cliniques après RACLD.

Une étude rétrospective a été menée sur une population de patients ayant subi une RACLD entre septembre 2020 et février 2022, dans 2 centres mais par un seul opérateur. La technique chirurgicale utilisée a suivi le protocole décrit par C. Mathoulin. Un suivi échographique a été réalisé toutes les 6 semaines post-opératoire pendant 6 mois pour évaluer l'épaisseur de la capsule dorsale. Elle était définie par l’épaisseur entre le bord postérieur du semi-lunaire de face, et la partie superficielle de la capsule à sa perpendiculaire dans le plan transversale, et l’épaisseur entre la corne postérieur du semi-lunaire et la partie la plus dorsale de la capsule en sagittal. Une évaluation clinique par les scores Quick DASH et PRWE a également été réalisée dans le même temps.

Quinze patients ont été inclus dans l'étude entre septembre 2020 et février 2022. L'âge moyen était de 33,4 ans, et les symptômes évoluaient en moyenne depuis 14,9 mois. L'épaisseur de la capsule dorsale, mesurée en moyenne à 0,27cm en sagittal, et 0,22cm en transversale était significativement augmentée durant la phase cicatricielle, avec une apogée à 6 semaines post-opératoire (0,60 en sagittal et 0,47 en transversal), avant de retrouver des valeurs normales à 6 mois de l’intervention (0,29cm en sagittal et 0,26cm en transversal). Les scores fonctionnels ont montré une amélioration significative à 3 mois et 6 mois post-opératoires. L’amélioration moyenne du PRWE était de 27 points à 3 mois post-opératoire et de 45,5 à 6 mois post-opératoire. Quant au Quick DASH, son amélioration moyenne était de 12,7 à 3 mois et de 19,7 à 6 mois.

Les mesures échographiques semblent donc confirmer l’existence d’une réaction cicatricielle, hypertrophique, les premières semaines post-opératoires, et donc la cicatrisation des moignons ligamentaires du LISL avec les ligaments extrinsèques et la capsule articulaire. Les résultats cliniques ont également montré une amélioration significative de la fonction du poignet. Cette étude soutient l'utilisation de la RACLD comme approche chirurgicale efficace pour les ruptures du ligament scapho-lunaire, avec des résultats encourageants en termes de cicatrisation et de fonction du poignet. Elle décrit par ailleurs l’intérêt d’un suivi post-opératoire échographique. Des études prospectives avec des échantillons plus importants sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

Les résultats de cette étude montrent un épaississement de la capsule dorsale les 3 premiers mois après une RACLD, associé à de bons résultats fonctionnels. Ils sont en adéquation avec les connaissances actuelles sur la biomécanique du poignet, et apportent un argument supplémentaire légitimant la réalisation d’une RACDL pour la prise en charge des lésions aiguës ou chroniques du complexe scapho-lunaire. Ce travail apporte par ailleurs un usage supplémentaire de l'échographie dans la chirurgie du membre supérieur.
Alexandre CERLIER (Marseille), Florent ANGER
09:02 - 09:08 #35813 - CO097 Are we correctly assessing scapholunate injuries under arthroscopy?
CO097 Are we correctly assessing scapholunate injuries under arthroscopy?

In their article, the authors compare the radiological and arthroscopic signs of scapholunate (SL) instability1. Currently, the European Wrist Arthroscopy Society (EWAS)/International Wrist Arthroscopy Society (IWAS) study group has developed a 5-stage classification (EWAS Classification), based anatomically on the sequential sectioning of the SL capsuloligamentary elements 2. According to the EWAS, to note a difference between stages 4 and 5, it will be necessary to verify the presence or absence of radiological signs of SL instability such as an SL gap or a dorsal intercalated segmental instability deformity. Stages 3A, 3B and 3C are therefore not expected to have any visible radiological abnormalities.

In our opinion, the SL gap is not a contributing factor to radioscaphoid osteoarthritis as shown by Watson with his elliptical configuration of the two interlocking spoons3. To ensure that the radiological signs and the assessment of the SL lesions under arthroscopy correspond, we compared their Scapholunate angle (SLA). The limit between stages 4 and 5 may seem thin and unspecific. Therefore, we performed this analysis initially on a personal series of 44 patients in stages 3A (three patients), 3B (12 patients), and 3C (29 patients). Two out of three patients in stage 3A had a SLA > 70° (66%), as did 11 out of 12 patients in stage 3B (92%), and 19 out of 29 patients in stage 3C (66%). In contrast, there were never any cases with a radiolunate angle (RLA) < -10°. Furthermore, we considered that in order to differentiate between stages 4 and 5, it was necessary for an SLA > 70° and an RLA < -10° to be considered stage 54.

In total, we compared 68 patients who could be considered arthroscopically as stages 4 or 5. Twelve of them (18%) had altered RLA and SLA angles (stage 5), 42 of them (62%) had an SLA > 70°, and 14 of them had no radiological abnormalities. However, we do not believe that patients with SL instability at stages 3 or 4 will be treated differently based on whether or not they have radiological abnormalities.

From these observations, we can affirm that radiological abnormalities may be present even in stages less advanced than stage 5, and thus the EWAS classification does not fully represent the reality of sequential ligamentous section. Moreover, we can see that these radiological abnormalities do not follow a linear phenomenon in the evolution of the stages of chronic SL instability and can appear in any stage in a non-exponential way concerning the ALS. However, the appearance of an abnormality of the RLA appears during the most severe forms of SL instability. Although the study by Messina et al. found significant differences for SL gap and SLA2, we believe that the use of other angles (such as the radiolunate or posterior radioscaphoid angle5) seem more adapted and specific to SL instability at risk of osteoarthritis. These remarks go against this study reporting that the SLA seems more representative than the RLA1.

Currently, there is no consensus on the standards of the different carpal angles and the correlation of the lesion visible under arthroscopy, and the radiological abnormalities are not yet clear from the literature. Further studies are needed to better understand the complex SL capsuloligamentous biomechanics and thus identify the indices of SL instabilities with high potential for wrist osteoarthritis.
Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Marseille), Michel LEVADOUX
09:08 - 09:13 Discussion commune.
09:13 - 09:19 #35738 - CO098 Suture arthroscopique dans la prise en charge des instabilités médiocarpiennes palmaires : une étude prospective.
CO098 Suture arthroscopique dans la prise en charge des instabilités médiocarpiennes palmaires : une étude prospective.

Les instabilités médiocarpiennes sont des entités rares et complexes dans leur prise en charge diagnostique et thérapeutique. La principale expression clinique représente une douleur ulnaire du poignet associées ou non à un ressaut audible par le patient. Il s’agit d’une instabilité intracarpienne non dissociative, entraînant une perte de transmissions des contraintes mécaniques entre la première et la deuxième rangée des os du carpe sans atteintes des ligaments interosseux intrinsèques. Dans cette étude, nous exprimerons les résultats d’une étude prospective sur 1 an d’une suture arthroscopique de ce complexe ligamentaire.

Il s’agit d’une étude monocentrique prospective avec une inclusion entre Mars 2013 et Mars 2023. Les critères d’inclusions était la présence d’une instabilité médiocarpienne palmaire, avec présence ou non d’un ressaut douloureux. Pour être inclus, les patients devaient tous présenter une IRM ou un arthroscanner confirmant le diagnostic en préopératoire et éliminant toute autre étiologie. La technique était intégralement réalisée sous arthroscopie, et consistait en une plicature et réparation de la capsule palmaire à travers une voie d'abord palmaire centrale, et un contrôle optique dorsal. L’ensemble des patients a été opéré par deux chirurgiens entraînés et habitués à l’arthroscopie de poignet. Une fois opérés, les patients étaient suivis en consultation systématiquement à 3 mois, à 6 mois et à 1 an. Secondairement, les patients ont tous étaient recontacté en Mars 2023 par appel téléphonique pour rechercher l’apparition ou la réapparition d’un ressaut ressenti par le patient lors de l’inclinaison ulnaire.

Notre cohorte rassemblait 12 patients (8 hommes et 4 femmes) pour une moyenne d’âge était de 27,5 ans. Le délai moyen avant la chirurgie était de 4,75 mois. Il n’y a pas eu de perdus de vus durant notre suivi et la dernière inclusion de patient a eu lieu en Janvier 2021. Neuf patients présentaient un ressaut spontané à l’inclinaison ulnaire, 2 patients présentaient un ressaut reproductible au midcarpal shift test et un patient ne présentait pas de ressaut. Au dernier recul, les mobilités moyennes passaient de 51° à 70° en extension et de 49° à 59° en flexion. La force de serrage moyenne passait de 17 à 32 kg. Le QuickDASH moyen passait de 44,51 à 7,95. L'échelle numérique de la douleur moyenne passait de 3,9 à 0,8. Lors du suivi, aucune complication peropératoires n’a été recueillie. Après appel téléphonique, sur un suivi moyen de 46,2 mois, aucun patient ne présentait un ressaut cliniquement perceptible lors des activités de la vie quotidienne. Tous les patients ont pu être contactés.

Actuellement, les instabilités médiocarpiennes sont peu étudiées dans la Littérature, mais cela peut s’expliquer par la rareté de cette lésion et notamment son diagnostic difficile. Le principal avantage de notre technique est l’utilisation de l’arthroscopie permettant une reconstruction conservatrice du plan capsuloligamentaire antérieure. En comparaison avec la plicature capsuloligamentaire palmaire par chirurgie ouverte, en plus d’un avantage esthétique certain, nous pensons que cet abord limité permet de mieux conservés les amplitudes articulaires. Dans le cas de déformations statiques irréductibles en VISI, il est conseillé de réaliser une arthrodèse intracarpienne.

L’instabilité médiocarpienne palmaire reste une entité clinique rare au diagnostic difficile et avec une prise en charge complexe. En l’absence de déformation statiques sur les radiographies, la suture arthroscopique du plan capsuloligamentaire palmaire semble être une solution fiable, sûre et efficace, améliorant les amplitudes articulaires en comparaison aux autres techniques évaluées.
Lorenzo MERLINI (Paris), Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Mathilde GRAS, Ahlam ARNAOUT, Christophe MATHOULIN
09:19 - 09:25 #37054 - CO099 Limites de l'arthrodèse partielle arthroscopique du poignet et proposition de guidelines pour optimiser la technique : Série rétrospective de 15 cas et revue de la littérature.
CO099 Limites de l'arthrodèse partielle arthroscopique du poignet et proposition de guidelines pour optimiser la technique : Série rétrospective de 15 cas et revue de la littérature.

L’arthrodèse partielle du poignet est essentiellement indiquée dans le traitement des arthroses post traumatiques qui ne touchent que certaines parties de l’articulation (SLAC/SNAC). Les techniques traditionnelles à ciel ouvert sont des procédures invasives associées à une raideur postopératoire, une perte de force de préhension et un taux de pseudarthrose significatifs. L’arthrodèse partielle arthroscopique du poignet (APAP) est une procédure séduisante qui permettrait de limiter l'agression des tissus et d’obtenir un résultat fonctionnel optimal. Cependant, les séries publiées montrent certaines limites : temps opératoire très long, complications liées aux matériel… L'objectif ici est d'établir des guidelines afin d’optimiser cette technique sur la base d’une série rétrospective de cas et d’une revue de la littérature.

Tous les cas d’APAP opérés par les auteurs entre 2019 et 2021 ont été revus avec un recul minimal d’un an. Le temps de chirurgie, l’utilisation d’une greffe osseuse, la scaphoïdectomie ouverte ou arthroscopique, le type d’ostéosynthèse, le taux de pseudarthrose ainsi que le taux de reprise chirurgicale ont principalement été pris en compte. La douleur sur l'échelle visuelle analogique (EVA), la force de préhension, l'amplitude des mouvements et le Quick Dash ont également été étudiés.

Quinze cas d'APAP ont été inclus. Le diagnostic initial était une SLAC III dans 8 cas, une SNAC III dans 3 cas, une arthrose médiocarpienne dans 3 cas et une SNAC II dans 1 cas Une scaphoïdectomie à ciel ouvert et une fixation par vis percutanées ont été réalisées dans tous les cas. Une greffe osseuse prélevée au niveau de la métaphyse radiale a été utilisée dans 6 cas. Neuf interventions ont été réalisées sans greffe osseuse. Le temps opératoire moyen était de 104’, 103’ dans le groupe sans greffon et 105’ dans le groupe avec greffon. Deux pseudarthroses ont été observées dont une a nécessité une seconde intervention. Le délai de retour au travail était de 8,5 mois en moyenne. Le Quick Dash moyen a diminué de 79,8 %. L'EVA moyenne a diminué de 82,15 % et la force de préhension a augmenté de 88 %.

Le temps opératoire diminue significativement après 5 interventions pour un chirurgien et n'est pas significativement plus élevé dans le groupe avec greffe. Par ailleurs, les séries pionnières d’APAP concluent toutes au niveau technique élevé requis pour entreprendre cette chirurgie Une scaphoïdectomie ouverte a été réalisée dans tous les cas et semble faire diminuer temps opératoire. Des cas d’ossifications post opératoires hétérotopiques et de conflit radioscaphoïdien sont décrits dans la littérature après scaphoïdectomie arthroscopique. Le temps opératoire dans le groupe avec greffe n'était pas significativement supérieur à celui du groupe sans greffe. Néanmoins, l'utilisation systématique d'un dispositif percutané spécifique pour prélever et introduire le greffon semble être un bon outil pour gagner du temps opératoire. Le taux de pseudarthrose n'est pas plus élevé dans le groupe sans greffe. La résection sous-chondrale économique semble diminuer le taux de pseudarthrose même lorsque le greffon n'est pas utilisé. Le faible taux de pseudarthrose semble corrélé à l'utilisation systématique de vis pour stabiliser la fusion.

Nous conseillons d'optimiser la technique d’APAP comme suit : 1)Le niveau de compétence en arthroscopie du poignet doit être d’emblée avancé (niveau III de Tang et Higgins). 2)La greffe n'est pas systématique. Une résection économique sous-chondrale est suffisante. 3)Si une greffe est toutefois nécessaire, les dispositifs percutanés de prélèvements déjà décrits sont utiles pour réduire le temps opératoire. 4)Une scaphoïdectomie ouverte est recommandée. La scaphoïdectomie arthroscopique semble être corrélée au conflit radio-scaphoïdien et augmente le temps opératoire. 5)L'utilisation de vis est recommandée afin de limiter le taux de pseudarthrose et d’éviter les complications liées aux broches
Clement PRENAUD (Paris), Ahlam ARNAOUT, Lorenzo MERLINI, Christophe MATHOULIN
09:25 - 09:31 #35839 - CO100 Étude comparative des protocoles d'immobilisation après suture arthroscopique des lésions périphériques et fovéales du TFCC : étude d'une cohorte de 387 patients.
CO100 Étude comparative des protocoles d'immobilisation après suture arthroscopique des lésions périphériques et fovéales du TFCC : étude d'une cohorte de 387 patients.

The triangular fibrocartilage complex (TFCC) is the main stabilizer of the distal radio-ulnar joint. Moreover, there are no studies focused on the subject, leading to a strong disparity in postoperative protocols. In this study, we compare the postoperative results of arthroscopic suturing of the TFCC of peripheral and proximal lesions according to 3 methods of immobilization (6 weeks wrist immobilization (Group 1), ), 3 weeks wrist and elbow immobilization then 3 weeks wrist immobilization (Group 2), 6 weeks wrist and elbow immobilization (Group 3)) .

We performed a single-center, retrospective, comparative study with an inclusion period of January 2015 to December 2021. The lesions were classified according to the Atzei classification with peripheral or foveal lesions. Patients were divided into 3 groups based on postoperative immobilization. The primary outcome was the QuickDASH (Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand), and as secondary outcomes, range of motion (°), Grip strength (kg), pain (NRS), the presence of distal radioulnar joint (DRUJ) instability, and postoperative complications were analyzed. After the operation, the patients were systematically followed-up at 3 months, 6 months and 1 year. The data collected are at 1 year of postoperative follow-up.

We included 387 patients in our study, with an average age of 32,6 years. A total of 302 peripheral lesions and 85 foveal lesions were included. Concerning “peripheral” population, the difference in the QuickDASH was significantly different between the 3 groups with a greater improvement in the group 2. The group 2 differed from the others in having less postoperative pain but less recovery of grip strength and flexion. Concerning “foveal” population, the difference in the QuickDASH was significantly different between the 3 groups, with a greater improvement in group 1 with lower pain in this group.

With the results of this study, we propose to carry out an immobilization 3 weeks wrist and elbow then 3 weeks only wrist for the peripheral lesions and an immobilization 6 weeks of the pronosupination for the foveal lesions of TFCC.
Benjamin DUFOURNIER (Paris), Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Christophe MATHOULIN, Mathilde GRAS, Ahlam ARNAOUT, Lorenzo MERLINI
09:31 - 09:37 #37096 - CO101 Résultats de la lunarectomie isolée sous arthroscopie dans la maladie de Kienböck de stade IIIa/IIIb de la classification de Lichtman.
CO101 Résultats de la lunarectomie isolée sous arthroscopie dans la maladie de Kienböck de stade IIIa/IIIb de la classification de Lichtman.

L’objectif était d’évaluer les résultats de la lunarectomie arthroscopique chez les patient présentant une malade de Kienböck de stade IIIa/IIIb de la classification de Lichtman.

Il s’agit d’une étude observationnelle au fil de l’eau monocentrique. Tous les patients ayant bénéficié d’une lunarectomie arthroscopique dans le cadre d’une maladie de Kienböck symptomatique, de stade IIIa/IIIb de la classification de Lichtman ont été inclus. L’évaluation clinique des patients a été réalisée en utilisant le score de DASH et le MAYO Wrist Score. L’évaluation radiologique a été réalisée à partir de la mesure des angles radioscaphoïdien et de l’index de Youm.

Quinze patients ont été inclus. L’âge moyen était de 37,6 ans (20-55). Le recul moyen était de 39 mois (20-61) L’intensité douloureuse pré-opératoire moyenne était de 7,5/10 (7-8), elle était de 1,8/10 (1-3) en post-opératoire. Le DASH pré-opératoire moyen était de 66/100 ; il était de 18/100 en post-opératoire. Le Mayo Wrist Score pré-opératoire moyen était de 10/100 ; il était de 60/100 en post-opératoire. Le secteur de mobilité articulaire du poignet en flexion/extension pré-opératoire moyen était de 57,5° (20°-70°) ; il était de 76° (30°-130°) en post-opératoire. La force de préhension pré-opératoire moyenne était de 16,7 kg (5-40) ; elle était de 27,5 kg (15-38) en post-opératoire. L’index de Youm pré-opératoire moyen était de 0,48 ; il était de 0,46 en post-opératoire. L’angle radioscaphoïdien pré-opératoire moyen était de 67° ; il était de 68° en post-opératoire.

La lunarectomie isolée pour le traitement de la maladie de Kienböck au stade IIIa /IIIb est un traitement controversé. D’abord condamnée par Stahl et Therkelsen, plusieurs auteurs ont, plus récemment rapporté leurs bons résultats cliniques. L’arthroscopie est un outils déjà utilisé à titre diagnostic pour améliorer l’évaluation des lésions ostéochondrales mais la littérature ne rapporte que peu son utilisation thérapeutique. Notre série présente l’originalité de la réalisation de la lunarectomie arthroscopique.

La lunarectomie est une intervention qui permet une diminution importante de la douleur et de recouvrer une fonctionnalité satisfaisante. La réalisation de cette intervention sous arthroscopie permet d’améliorer l’évaluation des lésions chondrales. C’est un geste arthroscopique simple et rapide et qui n’est pas grevée de complications dans notre série.
Jean-Baptiste FACON (Reims), Jean-Michel COGNET, Pascal LOUIS, Xavier MARTINACHE
09:37 - 09:42 Discussion commune.
09:42 - 09:48 #36843 - CO102 Étude prospective de 58 doigts à ressaut opérés en mini-open, analyse des complications et de leur traitement.
CO102 Étude prospective de 58 doigts à ressaut opérés en mini-open, analyse des complications et de leur traitement.

This prospective study analyzes trigger finger surgery (or constrictive tenosynovitis) of the long fingers flexor system. This intervention has a reputation of simplicity which, in daily practice, seems erroneous to us. The analysis of the complications of 58 patients operated between the end of 2019 and the end of 2020 made it possible to highlight some complications predictive factors and to analyze their treatment.

58 patients were operated on between December 2019 and December 2020, by the same operator, in mini-open mode under WALANT anesthesia or wrist block. The preoperative factors that we analyzed and which could influence the postoperative course were the duration of the symptoms, the preoperative mobility, the number of prior infiltrations. The intraoperative factors were the delaminated aspect (or not) of the flexor digitorum superficialis tendon (FDS), the persistence of a flexum, or a jump, the need of a resection of the ulnar band of the FCS tendon. the complications that we analyzed are the painful flexum of the proximal interphalangeal joint, skin adhesions, bending limitations, persistent of minimal trigger finger. The patients were followed for one year, first on day 3, ten at 6 weeks, 3 months and one year. The follow-up methods would change depending on the complications.

49 patients had at least one infiltration and 20 more than one, the preoperative flexum greater than or equal to 10° were 35 cases, 90% of the patients with more than one infiltration (2 or more) had a flexum and intraoperative lesions of the FDS tendon. The duration, number of infiltrations and flexum were correlated to more complications, we had to perform 3 resections of the ulnar band because of a persistent trigger finger and/or flexum 31 patients needed physiotherapy more than 6 weeks, 14 needed mainly extension orthotics either with Levam blades and/or Cappener braces.

Flexor system tenosynovitis surgery can have complications that need to be anticipated and treated. The number of infiltrations, the interval between the start of the symptoms and the surgery, the preoperative flexion level and the integrity of the FCS were decisive in the quality of the postoperative course. Taking these elements into account is essential to anticipate the recovery times needed by patients and to adapt our postoperative care. Furthermore, the scar, although minimal, evolves over 6 or 8 months. This is well known by plastic surgeons but may sometimes be unknown by orthopedists.

No surgery is benign. A release of the flexor tendon system, although technically simple, requires surgical precautions and sometimes specialized physiotherapy and/or orthopaedic care. It could be interesting to study the pre- and postoperative ultrasound aspects of the FDS tendon and asses its return to normal morphology. We must be careful to infiltrate our patients too often, even our rheumatologist colleagues are aware of this. Finally, ultrasound surgery, although very attractive, requires specialized care both in carrying out the procedure and in managing its complications. This is what will always make the difference between hand surgeons and radiologists or rheumatologists.
Erle WELTZER (Pessac), Benjamin SOMMIER, Pierre MOUTON, Florent DEVINCK, Eric MAURICE, Elias T. SAWAYA, Stéphane JOULIÉ, Jean Maxime ALET, Serge ROUZAUD
09:48 - 09:54 #37048 - CO103 Pathogénicité des sésamoïdes de l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce (A propos d’une série de 13 patients. Étude rétrospective 2012-2022).
CO103 Pathogénicité des sésamoïdes de l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce (A propos d’une série de 13 patients. Étude rétrospective 2012-2022).

Les os sésamoïdes sont parties intégrantes de l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce et peuvent être impliqués dans certaines pathologies du pouce. L’implication des sésamoïdes y semble sous-estimée.

Nous rapportons une série des 13 patients (9 femmes et 4 hommes) et 14 pouces opérés (dont un patient opéré bilatéralement) pour une arthrose métacarpo-sésamoïdienne isolée, soit impliquée dans d’autres pathologies du pouce. L’âge moyen est de 60,58 ans (entre 37 et 83 ans). Nous limiterons l’analyse dans cette série aux seuls cas chirurgicaux où l’exérèse du sésamoïde de l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce a dû être réalisée. Cette série couvre une période de 10 ans, à savoir de 2012 à 2022 ; elle est liée à l’activité d’un seul opérateur. Au moment de l’intervention 9 patients (69,23%) étaient en activité professionnelle, dont 8 patients (61,53%) exerçaient une activité professionnelle manuelle sollicitante, physique ou répétitive. Seuls 2 patients (15,38%) présentaient des antécédents traumatiques.

Le diagnostic posé a été établi cliniquement et à l’aide d’examens complémentaires. Ces examens ont été réalisés en fonction de l’anamnèse, de l’examen clinique et orientés au cas par cas. Chez 78,57% des patients l’exérèse du sésamoïde du pouce a été effectuée sur la main dominante. Dans notre série, nous avons constaté en per-opératoire l’arthrose métacarpo-sésamoïdienne sur les 14 pouces opérés associée à déformation arthrosique majeure du sésamoïde externe. Tous les sésamoïdes excisés avait un taille d’un centimètre et plus. Le suivi post-opératoire dans notre étude en moyen est de 71,7 jours (entre 13 et 300 jours). Dans la période post-opératoire immédiate nous avons constaté : disparition immédiate de phénomène de ressaut, régression et disparition définitive de douleurs localisées à l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce, mobilité non douloureuse du pouce, amélioration de la fonctionnalité globale de la main (force globale, pince pouce-index), récupération complète de la mobilité de la colonne du pouce opéré (sauf contexte de déformations arthrosique du pouce chez 4 personnes retraitées), reprise de travail - le délai moyen de la reprise de travail est de 3 semaines (entre 2 et 6 semaines).

Notre série a confirmé les résultats de plusieurs études antérieures décrites dans la littérature : présence constantes des deux sésamoïdes, participation du sésamoïde externe dans le phénomène de ressaut en 71,42% de notre étude. Les résultats de notre série et les résultats publiés dans la littérature nous encouragent à défendre la libération du tendon long fléchisseur du pouce au niveau de poulie A1 associée à sésamoïdectomie, dans ces cas de déformation arthrosique du sésamoïde externe.

Les résultats de sésamoïdectomie associée à libération du tendon long fléchisseur du pouce au niveau de la poulie A1 semblent encourageants vu le soulagement immédiat et définitif des douleurs. Nous espérons que cette étude permettra une prise en charge plus ciblée de certains ressauts du tendon long fléchisseur du pouce, grâce à une analyse plus fine de la causalité des ressauts, et cela malgré la rareté de ce type de pathologie (14 pouces chez 13 patients opérés en 10 ans).
Tatiana TUNI (Strasbourg), Oleg TUNI, Martine DURY
09:54 - 10:00 Discussion commune.

08:00-08:45
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CG-5
Session communications libres GEMMSOR 1

Session communications libres GEMMSOR 1

Modérateurs : Michel CHAMMAS (Professeur Université Praticien Hospitalier) (Montpellier), Nathalie POIRIER COUTANSAIS (KINESITHERAPEUTE ORTHESISTE) (Trelaze)
08:00 - 08:10 Raisonnement clinique et qualité métrologique des tests orthopédiques de la main : quadrant radial. Jean LICHTLE (kinésithérapeute) (Orateur, Paris)
08:10 - 08:20 Mobilisation protégée immédiate post-opératoire après réinsertion du tendon distal du biceps brachial. Dominique THOMAS (orthésiste) (Orateur, Grenoble)
08:20 - 08:30 Evaluation de l'apport du DIU européen de rééducation et d'appareillage en chirurgie de la main. Audrey LOUIS (Orateur, Nevers)
08:30 - 08:40 #36971 - COG3 Le cinquième rayon de la main : une importance fonctionnelle méprisée ?
Le cinquième rayon de la main : une importance fonctionnelle méprisée ?

Le cinquième rayon de la main est indispensable au bon fonctionnement de la préhension, Il est indispensable pour le verrouillage des prises, pour la force de préhension, pour l’écriture et pour la prise de gros objets cylindriques. Cependant, sa fonction semble sous-estimée par la population générale, y compris chez les médecins. Nous émettions l’hypothèse que le cinquième rayon de la main était considéré par la population comme étant le moins important.

Il s’agit d’une étude observationnelle par diffusion d’un questionnaire anonyme à différentes catégories de population : chirurgiens orthopédistes, médecins, paramédicaux, profanes ; évaluant notamment l’importance dont sont hiérarchisés les doigts et pour quelles raisons ils sont ainsi classés.

Il apparaissait que 63,3% de la population considérait le pouce comme étant le doigt le plus important de la main et 53,9% de la population estime que le cinquième rayon était le moins important.

Seuls les chirurgiens orthopédistes considéraient l’auriculaire comme étant un doigt important au sein de la main. Il semble que notre formation et nos apprentissages impliquent de comprendre les mécanismes de la préhension. Cette formation nous apprend à considérer le 5ème doigt comme important par rapport à l’index notamment. Les autres populations médicales, paramédicales et les « profanes » ne partageaient pas cette analyse.

Le cinquième rayon est considéré comme inutile par la population générale, mais aussi par les professionnels de santé. Il n’y a que pour les chirurgiens orthopédistes que le 5ème doigt reste important et utile.
Anne-Laure CANN (Brest), Dominique LE NEN, Hoël LETISSIER
08:40 - 08:45 Discussion commune.

08:00-10:00
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CI-1
Conférences Programme Infirmier

Conférences Programme Infirmier

08:00 - 10:00 Introduction. Germain POMARES (Chirurgien) (Conférencier, Luxembourg, Luxembourg)
08:00 - 10:00 Apparition de la chirurgie ambulatoire et évolution des pratiques au fil du temps. Michel MERLE (Conférencier, Luxembourg, Luxembourg)
08:00 - 10:00 Résultats de l’enquête menée auprès des membres de la SFCM. Germain POMARES (Chirurgien) (Conférencier, Luxembourg, Luxembourg)
08:00 - 10:00 Six années après l'ouverture du service de chirurgie ambulatoire des Hôpitaux Robert Schuman - Luxembourg : le bilan. Laurent RENARD (Responsable d anesthésie) (Conférencier, Luxembourg, Luxembourg)
08:00 - 10:00 La pratique de l’ambulatoire en service d’hospitalisation : la gestion du patient et du périhospitalier . Lalia SEKKIL (Infirmière Responsable Adjointe) (Conférencier, Luxembourg, Luxembourg)
08:00 - 10:00 Anesthésie Loco-Régionale et chirurgie ambulatoire : la pratique du CHRU de Nancy. Lionel ATHLANI (Professeur des Universités Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nancy)
08:00 - 10:00 « L’appel du lendemain »: intérêts et bénéfices ? Benoit PEDEUTOUR (Chirurgien de la main) (Conférencier, Aix-en-Provence)
08:00 - 10:00 Conclusion.
08:00 - 10:00 Discussion.

08:30
08:30-09:00
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TR-4
Table ronde
Traumatisme du membre supérieur de l’enfant, comment éviter les séquelles à l’âge adulte ?

Table ronde
Traumatisme du membre supérieur de l’enfant, comment éviter les séquelles à l’âge adulte ?

Modérateur : Pascal JEHANNO (DOCTEUR) (Paris)
Trop souvent, la correction de déformations traumatiques de l’enfant est laissée à la croissance mais malheureusement, ce n’est pas aussi simple et il n’est pas rare que le chirurgien orthopédique adulte doive prendre en charge des complications évolutives qui auraient pu être plus idéalement prises en charge initialement. P. Jehanno et son équipe de chirurgiens infantiles nous mettront en situation de staff avec des « flash-backs » instructifs et démonstratifs.
08:30 - 09:00 Traumatisme du membre supérieur de l’enfant, comment éviter les séquelles à l’âge adulte ? Pascal JEHANNO (DOCTEUR) (Conférencier, Paris), Franck FITOUSSI (PUPH) (Conférencier, Paris), Stéphanie PANNIER (PU-PH) (Conférencier, Paris), Marie LE MAPIHAN (Assistant Spécialiste) (Orateur, Paris), Marine GABAI (interne) (Orateur, Paris), Louis-Charles CASTEL (Docteur Junior) (Orateur, Paris)

08:45
09:00
09:00-10:00
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CL6
Session commune GEM - GEMMSOR
La maladie de dupuytren.

Session commune GEM - GEMMSOR
La maladie de dupuytren.

Modérateurs : Renaud DUCHÉ (Chirurgien Plastique + Ortho) (Avignon), Maxime FOURMY (Kinésithérapeute-Orthésiste) (Marseille)
09:00 - 09:30 Trucs et astuces dans la chirurgie de la Maladie de Dupuytren. Renaud DUCHÉ (Chirurgien Plastique + Ortho) (Conférencier, Avignon)
Avec l’analyse d’un questionnaire adressé à tous les membres de la SFCM, R Duché nous donnera les tendances actualisées du traitement de cette maladie et nous révèlera ses « trucs et astuces » fort utiles à un jeune chirurgien de la main.
09:30 - 09:39 Flare réaction post-opératoire de la maladie de Dupuytren. Laura EMMERICH-LE DREN (MK) (Orateur, Auxerre)
09:39 - 09:48 Dupuytren : Les attelles sont-elles sur-employées après chirurgie ? revue de littérature. Denis GERLAC (Masseur - Kinésithérapeute) (Orateur, Echirolles)
09:48 - 09:57 Particularités de prise en charge rééducative de formes sévères de maladie de Dupuytren avec lambeau cross finger. Simona AUDEMAR (medecin) (Orateur, Lamalou-les-Bains)
09:57 - 10:00 Discussion commune.

10:00 - 10:30 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
10:30
10:30-11:10
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CE-06
Conférence d'enseignement avancée.
Complications des prothèses partielles et totales du poignet.

Conférence d'enseignement avancée.
Complications des prothèses partielles et totales du poignet.

Modérateurs : Philippe BELLEMÈRE (chirurgien de la main) (Nantes), Alain TCHURUKDICHIAN (Chirurgien Gérant) (Dijon)
De conception récente, les prothèses de poignet qu’elles soient totales ou partielles ne sont pas dénuées de complications. Il importe de savoir les éviter par une technique et des indications précises et y apporter des solutions thérapeutiques. Guillaume Herzberg nous fera part de sa longue expérience dans ce domaine.
10:30 - 11:10 Complications des prothèse partielles et totales de Poignet. Guillaume HERZBERG (Professeur) (Conférencier, Lyon), Marion BURNIER (chirurgien senior) (Conférencier, Lyon)

10:30-11:20
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CL9
Communications libres.
Divers.

Communications libres.
Divers.

Modérateurs : Franck FITOUSSI (PUPH) (Paris), Stéphane GUÉRO (Chirurgien) (Paris)
Un aperçu des derniers travaux réalisés par les chirurgiens de la main autour de thématiques variées.
10:30 - 10:36 #36906 - CO104 Components and impact of the patient-surgeon relationship- a review.
CO104 Components and impact of the patient-surgeon relationship- a review.

The patient surgeon relationship plays a central role in the health system. For example, it has an influence on patient satisfaction, compliance with treatment and dealing with complications. This relation may influence treatment outcome and has financial and legal implications. This issue is poorly evaluated in residency curriculums and examinations. There are very few review articles about this subject. We therefore present a review of literature to update important data concerning patient surgeon relations from year 2000 to 2023.

Searches were conducted using Pubmed, and Google scholar with the following keywords in the titles: “surgeon”, “patient”, “relation/relationship” and “communication”, and “outcome”. Irrelevant articles were excluded according to title or abstract by two independent reviewers.

82 articles were selected for analysis. There was only one single systematic review article published in 2013 for patient-surgeon relation. Others were expert opinions, case series and, and comparative studies.

We classified the patient surgeon relationship using the timeline of this relation. The steps include choose of the surgeon by the patient, consultation, surgical session, post-surgical follow-up. In each phase, relevant articles were presented and discussed. Role of social media, internet, local reputation of the surgeon is discussed as factors influencing the selection of the surgeon by the patient. During consultation talking to and informing the patient with appropriate verbal and body language and shared decision making considering both preference of the patient and medical guidelines was discussed. Spirituality and cultural issues, language barriers and effect of sex difference between surgeon and patient were noted. Relation between other professionals like anesthetists, psychologies, physiotherapists, operating room personnel and the surgeon relative to patient was discussed. During post-surgical follow up, managing the complications, legal issues and return to previous activity were discussed. The importance of using the instruments for measuring this relationship including “patient reported experience / outcome measures”, “patient satisfaction measures” and “empathy measures” were insisted. The role of artificial intelligence and tele-medicine in this relation were explained.

Patient-surgeon relationship is critical to build trust, empathy, valid informed consent and patient centered informed-shared decision making. This review highlights the fact that surgeon with poor interpersonal and communication skills cannot be qualified anymore as competent. PROMs and PREMS are essential tools to measure the quality of the relationship between patients and surgeons.
Mohammadreza AZARPIRA (Meulan-en-Yvelines), Gregory KATZ, Shady CHIKHANI, Camilo CHAVES, Thierry DUBERT
10:36 - 10:42 #37135 - CO105 Étude épidémiologique descriptive rétrospective en chirurgie de la main : Analyse de l'évolution de la prise en charge de certaines affections courantes en chirurgie de la main en France entre 2009 et 2021.
CO105 Étude épidémiologique descriptive rétrospective en chirurgie de la main : Analyse de l'évolution de la prise en charge de certaines affections courantes en chirurgie de la main en France entre 2009 et 2021.

La main, en raison de sa localisation et de son importance fonctionnelle, est exposée quotidiennement à des traumatismes pouvant causer des lésions diverses. Environ 1 400 000 urgences de la main sont recensées chaque année en France par la Fédération des services d'urgences de la main (FESUM). Cependant, la chirurgie de la main ne se limite pas aux situations d'urgence. La chirurgie programmée, également appelée chirurgie "froide", représente une part importante de l'activité des chirurgiens de la main. L'objectif de cette étude est d'analyser l'évolution de certains actes emblématiques et courants de la chirurgie de la main au cours de la dernière décennie en France.

Il s'agit d'une étude épidémiologique rétrospective descriptive portant sur la prise en charge de certaines affections courantes en chirurgie de la main entre 2009 et 2021. Les données ont principalement été obtenues auprès de l'Agence Technique de l'Information sur l'Hospitalisation (ATIH) grâce à la Classification Commune des Actes Médicaux (CCAM). Les 34 cotations étudiées concernent la prise en charge chirurgicale des plaies de la main, les replantations digitales, le traitement des fractures de la main et de l'extrémité distale de l'avant-bras, le traitement chirurgical du syndrome du canal carpien, le traitement chirurgical de la rhizarthrose, et l'arthroscopie du poignet. Toutes ces données ont été rapportées à la population générale (source : INSEE) et exprimées en nombre d'actes pour 100 000 habitants. Nous avons analysé l'évolution de ces cotations dans le temps et réalisé des comparaisons entre les centres privés et publics.

Notre étude a mis en évidence plusieurs évolutions notables entre 2009 et 2021, parmi lesquelles les suivantes : Une augmentation de plus de 73% de la prise en charge chirurgicale des plaies de la main, avec une augmentation plus marquée dans le secteur privé, représentant 70% de cette activité en 2021. Une diminution continue du nombre de réductions orthopédiques des fractures de la main depuis 2009, tant dans le secteur public que privé. Une réduction de moitié du nombre de réductions orthopédiques des fractures de l'extrémité distale de l'avant-bras. Un renversement complet du ratio brochage/plaque pour les ostéosynthèses des fractures de l'extrémité distale de l'avant-bras, passant de 2,2 brochages pour 1 plaque en 2009 à 2,4 plaques pour 1 brochage en 2021. Une augmentation lente mais constante de la chirurgie endoscopique du canal carpien, passant de 31% à 38%. Une augmentation trois fois plus importante des arthroplasties du pouce par rapport aux trapézectomies, avec les arthroplasties devenant 4 fois plus fréquentes que les trapézectomies en 2021. Un doublement du nombre d'arthroscopies du poignet.

Ces données chiffrées et objectives confirment certaines impressions subjectives et viennent étayer les observations cliniques.

La chirurgie de la main connaît une évolution relativement rapide, avec un bouleversement de certaines indications en l'espace d'une décennie.
Harouna ABDOULAYE DIALLO (Saint-Brieuc), Ahmed ZEMIRLINE
10:42 - 10:48 #33979 - CO106 L'european board of hand surgery (EBHS), pour qui, pourquoi et comment?
CO106 L'european board of hand surgery (EBHS), pour qui, pourquoi et comment?

La chirurgie de la main devient une sous-spécialité à part entière. La Fédération des Sociétés Européennes de Chirurgie de la Main (FESSH) a donc développé un examen commun : le diplôme de l'European Board of Hand Surgery (EBHS) nous relatons ici le vécu et les trucs et astuces pour préparer au mieux et réussir cet examen.

Le processus de candidature, les minima nécessaires, le déroulement de l'examen écrit puis pratique et oral sont décrits. Les trucs et astuces de candidats venant de 5 pays différents sont ensuite expliqués. Le ressenti et le vécu de l'examen est ensuite rapidement exposé. Finalement les statistiques de 2019 à 2022 sont analysées.

En 2022, 108 candidats de 14 pays différents ont passé l'examen écrit virtuel le 18 mars. 77 candidats ont réussi l'écrit et ont passé les examens oraux et pratiques, qui se sont déroulés sur trois jours au Collège royal des chirurgiens Anglais à Londres du 3 au 5 juin. Après trois jours de quiz rigoureux de la part de 33 examinateurs à travers l'Europe, 65 candidats ont réussi la sélection et ont reçu leur diplôme avant de profiter du congrès annuel de la FESSH et l'IFSSH à Londres.

L'EBHS est un examen bien complexe et seuls 31 Français ont réussi jusqu'à présent. Il nécessite une quantité de travail importante. Cependant, l'absence de cours aide à compartimenter la charge de travail sur une période limitée. Même si le processus de révision et l'examen ont été difficiles, le fait de passer avec succès de l'autre côté a été une expérience enrichissante grâce à laquelle se gagne la confiance en notre formation chirurgicale, des relations précieuses qui, sans aucun doute, profitent aux carrières et permettent de construire un réseau international de nouveaux amis et collègues.

Élever la norme mondiale et européenne de la chirurgie de la main nécessite une collaboration internationale. L'EBHS est un excellent exemple de cet objectif grâce à la normalisation du niveau d'éducation en chirurgie de la main par-delà des frontières, contribuant ainsi à faire de cette spécialité une entité à part entière revêtant importance et indépendance.
Mahdi SIALA (Toulouse)
10:48 - 10:54 #36859 - CO107 Faut-il encore convier les patients en réunion de service pluridisciplinaire ?
CO107 Faut-il encore convier les patients en réunion de service pluridisciplinaire ?

Les réunions de service en présence des patients sont une pratique traditionnelle dans les services de chirurgie, permettant une réflexion collégiale et une formation des internes. Cette pratique accorde au patient un temps personnalisé d’examen et d’écoute, avec une réflexion thérapeutique centrée sur son individualité. Pourtant, de nombreux hôpitaux ont abandonné cette pratique. Cette étude prospective a pour objectif de démontrer un ressenti positif pour les patients, pour déterminer si cette pratique doit perdurer.

Les patients inclus de manière prospective étaient conviés en réunion de service par leur chirurgien sur une période consécutive de 6 mois. Ils présentaient des pathologies complexes et chroniques du membre supérieur (plexus, poignet douloureux, séquelles de traumatismes lourds, algodystrophie, etc). Un questionnaire anonyme leur a été soumis portant sur leur ressenti lors de la consultation, leur gêne ou leur anxiété, l'impact sur leur compréhension de la pathologie et des options de traitement, ainsi que leur confiance et leur adhésion au traitement proposé. Les réponses ont été analysées de façon descriptive.

43 patients ont été inclus, d’âge moyen 38 ans. Parmi eux, 9 avaient déjà participé à la réunion de service. Concernant le ressenti, 28% des patients se sont déclarés légèrement anxieux et 4% ont été gênés par la réalisation de l’examen clinique. Concernant leur pathologie, 87% des patients ont estimé que la réunion avait contribué à une meilleure compréhension de leur pathologie et des traitements possibles. Enfin, cet échange a renforcé la confiance en leur chirurgien et leur adhésion au traitement dans respectivement 71% et 78% des cas.

L’approche globale centrée sur le patient est de plus en plus recommandée dans les prises en charges actuelles. La participation des patients améliore leur compréhension de leur pathologie et leur adhésion au traitement. Ce temps dédié leur permet de poser des questions parfois non abordées en consultation. Enfin, la participation de chirurgiens seniors et d’autres spécialistes (radiologues, médecin rééducateurs, algologues, para-médicaux) permet de conforter le patient quant aux décisions thérapeutiques. Peu d’études en chirurgie ont été faite sur le sujet, hormis en cancérologie.

Cette étude montre un impact positif pour les patients de leur visite en réunion de service. Cette pratique, utile tant pour les chirurgiens que pour l’enseignement des internes, conserve donc toute sa place pour permettre aux patients d’être de meilleurs acteurs de leur prise en charge.
Marie LE MAPIHAN (Paris), Adeline CAMBON, Jean-Gabriel DELVAQUE, Pascal JEHANNO
10:54 - 11:00 #36882 - CO108 l'impact factor définit-il la qualité d'une revue scientifique?
CO108 l'impact factor définit-il la qualité d'une revue scientifique?

La valeur de l'impact factor (IF) est souvent déterminante lorsqu'il s'agit de choisir une revue scientifique pour publier un article. Mais quelle est la signification exacte de de terme ? Comment est-il calculé? Par qui et pourquoi? Les auteurs ont essayé d'expliquer simplement ce concept en prenant comme exemples les revues les plus lues par les chirurgiens de la main. Le but de ce travail était de corréler ces facteurs d'impact à la qualité méthodologique d'une revue scientifique afin de comprendre comment augmenter l'un sans altérer l'autre.

L'impact factor se calcule, pour 2023, en divisant le nombre de citations de 2022 par le nombre d'articles sources publiés lors des deux années précédentes. Les trois revues pour lesquelles sont abonnés les membres de la Société Française de Chirurgie de la Main étant le Journal of Hand Surgery American et European edition et Hand Surgery and Rehabilitation, leurs chiffres sont présentés ainsi que leurs variations lors de ces dernières années. Les facteurs ayant influencé ces variations ont été analysés et la méthodologie scientifique de ces revues rappelée.

Concernant le JHS American Volume : IF 2022 : 1.9 (IF 2021 : 2.34) Classement Orthopedics : 50/86 et classement Surgery : 120/212 – classement stable Concernant le JHS European Volume : IF 2022 : 1.8 (IF 2021 : 2.2) Classement Orthopedics : 53/86 et classement surgery : 131/212 – classement stable Concernant Hand Surgery and Rehabilitation : IF 2022 : 1.1 (IF 2021 : 1.4) Classement Orthopedics : 70/86 et classement surgery : 176/212 – classement stable Ces trois revues font appel à un processus de relecture anonyme par des relecteurs choisis par un comité éditorial.

Si la qualité méthodologique de ces trois revues est identique, leur IF est sensiblement différent. Ce qui conditionne l'IF est, entre autres, le nombre de citations au cours d'une année. Les auteurs des revues les mieux classées ont donc tendance à citer plus d'articles publiés dans cette revue (autocitation) lors des deux années précédentes. Un autre facteur important à prendre en compte est le nombre d'articles sources (articles possédant un abstract) car plus il est important, plus l'IF baisse. Ceci laisse apparaitre que les revues à meilleur IF publient proportionnellement moins d'articles. Il est donc mécaniquement possible de faire augmenter l'IF d'une revue à la lumière des paramètres pris en compte dans son calcul.

L'impact factor d'une revue est le résultat un calcul compliqué mais qui peut être expliqué simplement. Les facteurs influençant ce calcul, une fois identifiés, sont tous à prendre en compte si l'on veut améliorer l'IF d'une revue. Pour une revue comme Hand Surgery and Rehabilitation qui a de la marge, il est tout à fait compatible de tendre vers une augmentation de l'IF sans pour autant s'éloigner de sa ligne éditoriale.
Nicolas DREANT (Nice), Alexandra FORLI
11:00 - 11:06 #37132 - CO109 Lancement d'un registre pour comparer et améliorer les résultats de la chirurgie de la main en vie réelle.
CO109 Lancement d'un registre pour comparer et améliorer les résultats de la chirurgie de la main en vie réelle.

Les registres permettent de collecter de grandes quantités d’informations en continu pour améliorer les connaissances. Bien que très développés depuis 1975, il n'existe aucun registre en France en chirurgie de la main. Notre registre analyse l’efficacité des interventions sur des critères relationnels et fonctionnels, renseignés par les patients, à grande échelle.

Les données sont saisies exclusivement par les patients avec un score relationnel patient-chirurgien (Q-PASREL) et un score fonctionnel (QuickDash). Les chirurgiens/secrétariats ne perdent pas un seconde. Les patients ont juste à scanner un QR Code et remplir des formulaires à l’aide de leur téléphone. Les données sont hébergées en conformité avec le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Les analyses sont visualisées par les chirurgiens.

Notre registre a mobilisé 35 chirurgiens dans 7 équipes françaises entre février et juin 2023 et a colligé 405 scores relationnels (Q-PASREL), dont 75% croisés avec les scores de récupération fonctionnelle (QuickDash). Le score relationnel moyen est de 81/100. Deux équipes ont des scores significativement différents de la moyenne nationale : 87/100 (p<0,001) et 77/100 (p<0,001).

Malgré une amélioration depuis 20 ans, il reste difficile pour un chirurgien de savoir quelles sont ses performances. Les étoiles Google donnent un avis relationnel global discutable et ne tiennent pas compte de la récupération fonctionnelle. Notre registre dispose d’une méthodologie standardisée avec instruments calibrés. Les bénéfices de ce registre sont multiples, pour les chirurgiens qui peuvent mesurer l'amélioration de leurs scores dans le temps. Il est bénéfique également pour les patients dont les avis sont pris en compte. Le registre aura également un impact sur amélioration du score des établissements qui sont essentiellement basés maintenant sur les opinions des patients. Le registre est actuellement disponible et fonctionnel. La participation est libre et peut être interrompue à tout moment. Dans beaucoup d’autres secteurs, se comparer permet de progresser. La comparaison des chirurgiens d’une même équipe ou de différents centres ont démontré des dynamiques d’améliorations collectives dans les pays scandinaves qui disposent de tels registres. La politique de diffusion des résultats, exclusivement sous la responsabilité des chirurgiens, nécessitera une large concertation avec les organes représentatifs de la profession.

Par son exigence scientifique et l’impartialité de sa gouvernance confiée aux chirurgiens eux-mêmes, notre registre apportera un bénéfice aux chirurgiens, aux patients et aux organismes payeurs. Il représente une valorisation concrète de la chirurgie de la main à travers une communauté de pratique centrée sur les patients.
Thierry DUBERT (Champigny-sur-Marne), Philippe BELLEMÈRE, Yves JACOB, Laurent OBERT, Camilo CHAVES, Gregory KATZ
11:06 - 11:12 #37043 - CO110 Les décollements épiphysaires néonataux de la palette humérale guérissent sans réduction.
CO110 Les décollements épiphysaires néonataux de la palette humérale guérissent sans réduction.

Habituellement, les fractures de la palette humérale nécessitent une réduction anatomique voire une ostéosynthèse. La fracture-décollement épiphysaire néonatale (FDEN) de l’humérus distal est une pathologie rare dont la prise en charge n’est pas codifiée. L’objectif principal était de montrer qu’un traitement sans réduction de cette lésion peut permettre de bons résultats.

Cette étude rétrospective multicentrique incluait les enfants FDEN. Nous avons colligé les données liées à l’accouchement, les moyens diagnostiques (radiographie +/- échographie, arthrographie, IRM) et le type de prise en charge initiale. Au dernier recul, les amplitudes articulaires étaient évaluées, les séquelles cliniques étaient recherchées, et une radiographie du coude de face et de profil était réalisée.

Douze patients ont été inclus, âgés en moyenne de 31 mois au dernier recul (3 mois - 7 ans). Chez un tiers des patients, des facteurs de risque liés à l'accouchement par voie basse ont été retrouvés (macrosomie foetale, naissance en siège, grossesse multiple). Tous les patients avaient eu initialement une radiographie du coude. Une luxation du coude était parfois évoquée à tort initialement. Chez deux patients, la radiographie initiale avait été interprétée normale. Un complément d'imagerie avait souvent été nécessaire (échographie dans 8 cas, arthrographie dans 2 cas, IRM dans 2 cas). Dix patients ont été traités orthopédiquement par immobilisation coude au corps ou par plâtre sans réduction, et 2 patients chirurgicalement (réduction et embrochage percutané sous anesthésie générale). Les patients traités non chirurgicalement avaient des mobilités articulaires complètes et symétriques au dernier recul, sans trouble d'axe du membre supérieur et sans complication vasculo-nerveuse sauf chez un patient ayant présenté un cubitus varus spontanément résolutif à l'âge de 3 ans. Un des patients opérés a présenté une ostéite du coude nécessitant une reprise chirurgicale, aussi qu'un cubitus varus et un déficit de flexion, spontanément résolutifs à 4 ans.

Le traitement orthopédique par immobilisation semble pouvoir s'envisager sans réduction dans les FDEN. Elles sont souvent confondues avec une luxation du coude sur les radiographies étant donné que le coude n'est pas ossifié chez le nouveau-né. La radiographie peut être complétée par d'autres examens comme l'échographie pour objectiver le diagnostic. Toutefois il s'agit d'une petite série avec des patients souvent perdus de vue après quelques années de suivi au vu de l'évolution satisfaisante.

La FDEN est probablement la seule fracture supracondylienne déplacée évoluant spontanément de façon favorable sans réduction.
Malek BRICHNI, Marine DE TIENDA, Gauthier CAILLARD, Emeline BOURGEOIS, Manon BACHY, Marion DELPONT (Montpellier)
11:12 - 11:20 Discussion commune.

10:30-11:00
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CG-6
SEANCE SOLENNELLE SFRM GEMMSOR

SEANCE SOLENNELLE SFRM GEMMSOR

11:00
11:00-12:00
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SEG
Session 6: Epaule
Diagnostique différentiel des douleurs d’épaule.

Session 6: Epaule
Diagnostique différentiel des douleurs d’épaule.

Modérateurs : Dominique ANDREU (kinésithérapeute) (Pau), Victorien BÉGOT (Chirurgien) (Avignon)
11:00 - 12:00 Diagnostique différentiel des douleurs d’épaule. Thierry MARC (kinésithérapeute) (Conférencier, Montpellier)

11:10
11:10-11:50
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CE-07
Conférence d'enseignement avancée.
Syndromes canalaires péri scapulaires.

Conférence d'enseignement avancée.
Syndromes canalaires péri scapulaires.

Modérateur : Patrick HOUVET (Chirurgien) (Paris)
Coordinateur : Jérôme GARRET (Chirurgien épaule coude poignet) (Coordinateur, Lyon)
Modératrice : Adeline CAMBON-BINDER (PU-PH) (Modératrice, Paris)
Moins connus qu’à la main et au coude, les syndromes canalaires de l’épaule sont souvent d’un diagnostic trompeur et leur prise en charge demeure spécialisée. J Garret et son équipe nous en présenteront les différents aspects et feront part de leur grande expérience dans ce domaine encore assez confidentiel pour beaucoup de chirurgiens du membre supérieur.
11:10 - 11:20 Syndrome du défilé thoraco-brachial : prise en charge médicale. Gabriel FRANGER (Medecin) (Conférencier, Lyon)
11:20 - 11:30 Syndrome du petit pectoral mythe ou réalité? Jean-Edern OLLIVIER (Chirurgien) (Conférencier, LE HAVRE)
11:30 - 11:40 Névrite des nerfs suprascapulaire et thoracique long : diagnostic et traitement. Jérôme GARRET (Chirurgien épaule coude poignet) (Conférencier, Lyon)

11:20
11:20-12:30
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CL9-1
Communications libres.
Pathologies de l'enfant.

Communications libres.
Pathologies de l'enfant.

Modérateurs : Franck FITOUSSI (PUPH) (Paris), Stéphane GUÉRO (Chirurgien) (Paris)
Un aperçu des derniers travaux réalisés par les chirurgiens de la main autour du sujet des pathologies de l'enfant.
11:20 - 11:26 #37058 - CO111 Accidentologie au membre supérieur due aux engins de déplacement personnel dans la population pédiatrique.
CO111 Accidentologie au membre supérieur due aux engins de déplacement personnel dans la population pédiatrique.

L’utilisation d’engins de déplacement personnel (EDP) dans la vie quotidienne a connu une croissance importante au cours des vingt dernières années en France. En effet, les EDP sont une source populaire de loisir, de transport et d'activité physique pour les enfants mais ne demeurent pas sans risque. L'objectif de cette étude était de décrire l'épidémiologie des blessures non mortelles liées à l’utilisation d’EDP motorisé et non motorisé chez les enfants pris en charge dans le service des urgences de notre hôpital ainsi que d’évaluer les atteintes au membre supérieur et les facteurs associés à un risque accru d’hospitalisation.

Tous les enfants ayant consultés aux urgences pédiatriques de l’hôpital au cours de l’année 2019 pour traumatisme secondaire à un accident d’EDP (trottinette électrique, trottinette mécanique, bicycle, skateboard, overboard, roller) ont été inclus dans l’étude. Les données évaluées étaient : l’âge, le sexe, le type d’EDP utilisé, le lieu de l’accident (chaussée ou trottoir) et le port de casque. Le type, la localisation, (plaie, entorse, fracture) et la prise charge (ambulatoire, hospitalisation, chirurgie) de l’accident étaient aussi étudiés.

Sur un total de 52993 inscriptions aux urgences pédiatriques de notre établissement, 10417 consultaient pour un motif de traumatologie au cours de l’année 2019. 625 enfants d’âge moyen de 8,47 ans répondaient aux critères d’inclusion. Au total, 44.8% des accidents étaient à trottinette. 22,08% des enfants ont présenté une fracture dont 7,69% opérées et 87,52% étaient déclarés non casqués. Nous n’avons pas retrouvé d’accident plus sévère dans le groupe non casqué (p-value = 0.604) mais notre centre ne prend pas en charge les traumatisés crâniens. La gravité de l’accident était statistiquement proportionnelle avec l’âge de l’enfant (p-value = 1.724e-06) et d’autant plus élevée avec un EDP électrique (p-value = 1.722e-06). 34,2% des accidents impliquaient le membre supérieur avec respectivement : 47% de traumatismes du poignet, 21,2% de la main, 11,52% du coude, 9,68% d’atteinte de l’avant-bras.

Malgré les différentes campagnes de prévention, l’utilisation d’EDP constitue une source d’importantes blessures chez l’enfant et l’un des premiers motifs de consultation aux urgences avec près d’un tiers d’atteinte du membre supérieur. Les traumatismes sont plus sévères chez l’adolescent qui utilisent des EDP électriques.

Le port du casque et de protections doit être encouragé et des campagnes de préventions doivent être menées.
Lorie BELLITY (Paris), Alain C. MASQUELET, Elie SAGHBINY, Romain GUEDJ, Franck FITOUSSI
11:26 - 11:32 #37125 - CO112 Corrélation entre le syndrome de Volkmann néonatal et la survenue d’accident vasculaire cérébral néonatal. Une étude rétrospective.
CO112 Corrélation entre le syndrome de Volkmann néonatal et la survenue d’accident vasculaire cérébral néonatal. Une étude rétrospective.

Le syndrome de Volkmann néonatal est une entité rare décrite à la naissance par l'association d'une lésion cutanée de l'avant-bras et d'une limitation des mouvements des doigts et du poignet en relation avec un syndrome de loge sous-jacent. Nous avons observé au cours de notre suivi orthopédique que certains patients atteints du syndrome de Volkmann néonatal présentaient également un accident ischémique artériel néonatal (AIAN) dont le diagnostic était parfois tardif. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’état neurologique des patients présentant syndrome de Volkmann néonatal.

Nous avons examiné les dossiers médicaux de tous les patients suivis pour un syndrome de Volkmann néonatal dans notre institution. Les données gestationnelles, périnatales, cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies. Les patients qui ne présentaient pas de symptômes neurologiques cliniques ont bénéficié d’une imagerie de type IRM cérébrale à la recherche d’une lésion du système nerveux central. Un bilan biologique à la recherche d’un trouble de la coagulation était prescrit s’il n’apparaissait pas dans l’historique médical des patients.

Au total, 10 patients nés avec une syndrome de Volkmann entre janvier 2006 et septembre 2020 ont été inclus. Parmi eux, trois avaient présenté un AIAN et un patient présentait des anomalies radiologiques cérébrales asymptomatiques. Pour le premier patient, le diagnostic d’infarctus néonatal cérébral avait été posé à l'âge de 20 mois sur la base de symptômes cliniques (retard dans l'acquisition de la marche, un steppage, spasticité des membres supérieurs et inférieurs). Le deuxième patient avait présenté une crise tonico-clonique généralisée à l'âge de deux ans et demi révélant ainsi l'infarctus anténatal. Le troisième patient présentait à la naissance une hémiparésie du membre supérieur droit. L'imagerie cérébrale ainsi réalisée confirma le diagnostic d’ AIAN avec une atteinte dans le territoire de l'artère cérébrale postérieure dans un cas et impliquant l'artère cérébrale moyenne gauche dans deux cas. Un patient de l’étude présentait un déficit en protéine S, et un second présentait des anticorps anti mitochondriaux de type II positifs.

Ces résultats confirment la pertinence d'une évaluation neurologique précise et d'une exploration par neuro-imagerie pour chaque enfant né avec un syndrome de Volkmann de l'avant-bras.
Lorie BELLITY (Paris), Manon BACHY, Franck FITOUSSI
11:32 - 11:38 Discussion commune.
11:38 - 11:44 #37109 - CO113 Faut-il encore opérer les mains botes radiales ?
CO113 Faut-il encore opérer les mains botes radiales ?

La main bote radiale est une malformation congénitale évolutive avec un retentissement fonctionnel important. Cette étude rétrospective évalue les résultats cliniques, radiologiques et fonctionnels, à long terme, de patients atteints de main bote radiale, dans le but de répondre à la question suivante : Faut-il opérer les mains botes radiales? Et pour quel résultat?

Nous avons étudié rétrospectivement 32 mains botes radiales chez 20 patients suivis entre 1986 et 2022 dans 2 Hôpitaux Universitaires. L’âge moyen à la prise en charge initiale était de 2,1 ans (10 mois - 8 ans). Le recul moyen par rapport à la première intervention est de 17,5 ans. Les données cliniques, radiologiques et fonctionnelles ont été recueillies pour chaque patient en pré-opératoire, en post-opératoire et à distance à l’aide d’un examen clinique, la réponse à 6 questions subjectives, l’obtention d’un score fonctionnel standardisé (DASH) et d’un score fonctionnel nouveau et spécifique des mains botes radiales. Il consiste en la somme d’une cotation de 6 activités de la vie quotidienne, et permet de comparer les capacités fonctionnelles des patients.

Les résultats montrent que la prise en charge de ces patients a permis d’améliorer significativement les mobilités en inclinaisons radiale et ulnaire, ainsi que la position de la main sur l’avant-bras et l’axe de l’ulna. Les résultats cliniques et fonctionnels à long terme sont globalement bons avec un score DASH moyen de 51,99 (34,17-71,6) et un score spécifique moyen de 8,55/12 (6-11). Plus de 80% des patients interrogés ne regrettent pas la prise en charge.

L’intérêt chirurgical est débattu dans la littérature, que ce soit sur le plan clinique, radiologique ou fonctionnel. Les thérapeutiques actuelles permettent d’améliorer en partie les mobilités, l’axe de l’avant-bras et de la main, et le ressenti global du patient sur le plan esthétique, social et fonctionnel, tout en n'entraînant que peu de complications et de séquelles chirurgicales. Ces différents points peuvent être ciblés comme objectifs qu’il faut annoncer dès la première consultation.

Cette étude montre que la prise en charge des mains botes radiales apporte des résultats stables à l’âge adulte, dont les patients sont satisfaits, au prix souvent de chirurgies itératives. La principale limite de l’étude est un faible nombre de patients. Nous pensons que les interventions chirurgicales ont toujours leur place dans cette pathologie, mais il est évident que des solutions nouvelles pourraient permettre de pérenniser des résultats convenables en post-opératoire immédiat.
Edouard GAILLOT-DREVON (Paris), Stéphanie PANNIER, Stéphane GUERO, Mickael ARTUSO, Brice ILHARREBORDE, Pascal JEHANNO
11:44 - 11:50 #37149 - CO114 INDICATION ET EVALUATION RADIOGRAPHIQUE DE L’OSTEOMIE DE REAXATION DANS LA CHIRURGIE DES DUPLICATIONS DU POUCE.
CO114 INDICATION ET EVALUATION RADIOGRAPHIQUE DE L’OSTEOMIE DE REAXATION DANS LA CHIRURGIE DES DUPLICATIONS DU POUCE.

La chirurgie de la duplication congénitale du pouce consiste à reséquer un pouce surnuméraire. Il peut s’y associer une ostéotomie sous-capitale de réaxation en cas de clinodactylie. Cette étude a pour but d’évaluer les indications et résultats radiographiques de l’ostéotomie de réaxation sous-capitale chez les patients opérés d’une duplication du pouce.

Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique, réalisée dans un centre tertiaire. L’angulation radiographique osseuse et la clinodactylie pré et post-opératoire, la technique de résection utilisée, les gestes associés ainsi que la survenue d’une reprise chirurgicale ont été évalués. Les résultats ont été analysés selon la réalisation ou non d’une ostéotomie, mais également selon le type de duplication retrouvée.

35 patients ont bénéficié d’une résection chirurgie de résection de pouce surnuméraire avec capsuloraphie entre 2006 et 2021 : il 'agissait de 19 garçons et 16 filles (22 mois en moyenne). Parmi 36 cas de duplication du pouce opérés, Il s’agit dans 1 cas d'une duplication type I, 8 type II, 4 type III, 21 type IV et 2 type V. 11 ostéotomies de réaxation ont été réalisées d’emblée. L’angulation ulnaire moyenne dans ce groupe était de 16° [47 ; -2] contre 19,8° [45 ; -6] dans le groupe sans ostéotomie d’emblée. Avec un recul moyen de 67 mois [1 ; 169], l’angulation ulnaire moyenne à distance était de 2° [19 ; -29] pour le groupe avec ostéotomie contre 8° [35 ; -15] dans le groupe sans ostéotomie. Aucune ostéotomie secondaire n’a été réalisée. Il n’y avait pas de complication dans les deux groupes.

la décision de réalisation d’une ostéotomie de réaxation améliore discrètement l’alignement du pouce conservé La décision de réaliser cette ostéotomie est principalement peropératoire, selon la capacité de réaxation du pouce conservé. L’angulation radiographique ne semble pas être un bon critère. L’évaluation fonctionnelle du pouce à distance entre les deux groupes est à l’étude.
Thomas SARRADIN (Montpellier), Marion DELPONT, Guillaume CAPTIER, Federica MAGGIULLI
11:50 - 11:56 #36841 - CO115 Anomalies de la main dans le syndrome de Poland : a propos de 44 patients.
CO115 Anomalies de la main dans le syndrome de Poland : a propos de 44 patients.

Le syndrome de Poland est caractérisé par une hypoplasie ou agénésie unilatérale du muscle grand pectoral plus ou moins associée avec des malformations du membre supérieur homolatéral. Les anomalies du membre supérieur peuvent être bénignes sur le plan fonctionnel et esthétique comme pour bachymesophalangies jusqu’à entrainer des anomalies fonctionnelles majeurs avec des mains et doigts non fonctionnels. A ce jour, il n’existe que peu d’études décrivant une cohorte de patients présentant un syndrome de Poland avec anomalie de la main et du membre supérieur. Nous proposons dans cette étude de décrire les anomalies présentent dans une cohorte de 87 patients ayant consulté dans le service de chirurgie orthopédique pédiatrique de l’hôpital des enfants de Toulouse, France

Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective unicentrique à l’hôpital des enfants du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse, France de données cliniques et radiographiques.

L’âge moyen au jour de la consultation était de 2,7 ans. 18 patients ont été opéré avec une moyenne d’âge à la 1ère date opératoire de 2,2 ans pour un sexe ratio d’environ 1/1. Les stades selon la classification de Catena les plus représentés sont les stades III (45%) et II (26%).

Cette étude se démarque par sa répartition différente des autres sur les stades d’atteinte du membre supérieur et vient alimenter une base de données faible sur cette maladie qui reste rare et méconnue.
Alexis TALLINEAU (Amiens), Abid ABDELAZIZ, Gavira NATHALY, Langlais TRISTAN, Jerome SALES DE GAUZY
12:02 - 12:10 Discussion commune.

11:50
11:50-12:30
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CE-08
Conférence d'enseignement avancée.
Douleur et chirurgie de la main, quoi de neuf?

Conférence d'enseignement avancée.
Douleur et chirurgie de la main, quoi de neuf?

Modérateur : Patrick HOUVET (Chirurgien) (Paris)
Modératrice : Adeline CAMBON-BINDER (PU-PH) (Modératrice, Paris)
Le traitement de la douleur demeure un challenge souvent difficile à relever et ainsi le regard et l’expertise de neurochirurgiens et de spécialistes de la douleur va nous éclairer dans sa prise en charge innovante.
11:50 - 12:30 Douleur et chirurgie de la main, quoi de neuf ? Jean-Baptiste THIEBAUT (Conférencier, Paris), Hayat BELAID (PHYSICIAN) (Conférencier, PARIS), Brigitte BIOLSI (Conférencier, Paris), Luis GARCIA LARREA (Conférencier, Lyon)

12:00
12:30 - 14:00 Pause déjeuner - Ateliers de l'industrie
14:00
14:00-15:00
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CE-09
Table Ronde
Intelligence artificielle appliquée à la publication scientifique, la recherche et la pratique clinique.

Table Ronde
Intelligence artificielle appliquée à la publication scientifique, la recherche et la pratique clinique.

Modérateur : Nicolas DREANT (Chirurgien) (Nice)
L’interview d’un expert dans ce domaine de l’intelligence artificielle nous éclairera sur la part croissante qu’elle va perdre dans notre quotidien et celui de nos patients, constituant un réel défi que les nouvelles générations médicales devront relever notamment dans le domaine de la recherche et de la publication scientifique.
14:00 - 14:15 IA et publication scientifique: état des lieux et perspectives. Anne Elisabeth FOURNIER (Conférencier, Issy-les-Moulineaux)
14:15 - 14:30 IA au service du handicap: l'exemple des prothèses myo-electriques. Edward DE KEATING HART (Chirurgien de la main) (Conférencier, Nantes)
14:30 - 14:45 IA generatif ou conversationnel: ses applications directes en chirurgie de la main. Franck ATLAN (Conférencier, Tel Aviv, Israël)

14:00-16:10
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CL10
Communications libres.
Prothèses.

Communications libres.
Prothèses.

Modérateurs : Jean GOUBAU (Professeur/ Chirurgien) (Gand - Bruxelles, Belgique), Flore-Anne LECOQ (Chirurgienne) (Nantes - Saint-Herblain)
Un aperçu des derniers travaux réalisés par les chirurgiens de la main autour du sujet des prothèses.
14:00 - 14:06 #37060 - CO117 Survie à 10 ans de la prothèse trapézo-métacarpienne MAIA dans une population jeune et active.
CO117 Survie à 10 ans de la prothèse trapézo-métacarpienne MAIA dans une population jeune et active.

L’objectif de cette étude est d'évaluer les résultats cliniques et radiographiques à long terme des prothèses MAIA posées chez des patients jeunes et actifs.

Une série de 15 patients jeunes, actifs, âgés en moyenne de 55 ans au moment de la chirurgie a été revue avec un recul moyen de 10 ans. L’analyse a porté sur le taux de survie de la prothèse, le niveau de satisfaction, le niveau de douleur (via score EVA), la reprise du travail

A 10 ans de recul, le taux de survie à long terme est de 93,33%. Une seule reprise a été réalisée à un an post-opératoire. Le score de la douleur EVA était de 0 (dans une échelle de 0 à 10) dans 14 cas et de 1 dans 1 cas. Le QDASH est en moyenne de 15,91% (0% - 54,55%). Le niveau de satisfaction est de 100%. Le Grip moyen est comparable avec le côté opposé. Le Key pinch côté opéré est supérieur au côté non-opéré (4,9 kg contre 4,36 kg). Sur le plan radiographique, il n’y a pas d’enfoncement de la cupule trapézienne ou de la tige métacarpienne.

La survie moyenne de la prothèse MAIA à long terme de 93,33% est comparable à d'autres séries retrouvées dans la littérature. Cette étude a montré une amélioration fonctionnelle subjective et objective avec un recul moyen de 10,53 ans, chez une population jeune (39-65 ans) et active manuellement. Le quick DASH moyen est très satisfaisant, de 15,91. Une reprise de l’activité a été possible avant 2 mois chez 60% de ces patients et les autres ont repris le travail avant 4,5 mois

Les prothèses MAIA sont parfaitement adaptées chez le sujet jeune. Les résultats à long terme sont très satisfaisants en termes de soulagements de la douleur et de fonction, permettant une restauration rapide d’autonomie, avec une reprise de leur activité professionnelle en moyenne à 2,5 mois après l'opération.
Nina MAINOV, Jamal HAMDAI, Yvon MOUI, Florence VIGOUROUX GUILLET (Saint-Mandé)
14:06 - 14:12 #36959 - CO118 Docteur, quand pourrai-je reprendre le travail ? Etude rétrospective de 159 patients après arthroplastie trapézo-métacarpienne avec prothèse à double mobilité.
CO118 Docteur, quand pourrai-je reprendre le travail ? Etude rétrospective de 159 patients après arthroplastie trapézo-métacarpienne avec prothèse à double mobilité.

Prosthetic trapeziometacarpal arthroplasty is a treatment for osteoarthritis of the thumb. The good functional and long-term results of dual-mobility prostheses have led us to offer this treatment to younger patients. The aim of our study is to evaluate the return to work after trapeziometacarpal arthroplasty using a dual mobility prosthesis.

We conducted a bicentric retrospective study from May 2016 to May 2022. All patients with a professional activity who underwent trapeziometacarpal arthroplasty with a dual mobility prosthesis were included. Patients were divided in laborers and office workers. The primary endpoint was return to work, defined as resumption of the same full-time position prior to surgery. Postoperative events and their specific treatment and failure to return to work were reported. In second time, a review of the literature on the resumption of professional activity after trapeziectomy was carried out.

159 patients were included, representing 179 prostheses. We identified 104 laborers and 55 office workers. The mean age was 55,7 years old (39,7-67,4), with no significant difference between the two populations. Mean follow-up was 3,22 (1-7) years. The mean of resumption at work was 50,6 days (21-181), with no significant difference between office workers (48.9 days) or laborers (51.4 days), or between the sexes of each group. Resumption of the professional activity was not possible in eighteen cases (10%). The main secondary events were prosthetic loosening (five cases) requiring replacement of at least one prosthetic part (two cases) or secondary trapeziectomy (three cases). No dislocation was notice. In comparison, the review of the literature concerning the return to work after primary trapeziectomy was evaluated at around 90 days.

The patient's age and the constraints imposed by professional activity are sometimes considered obstacles to the placement of prosthetic implants. However, resumption of professional activity was possible in 90% of cases, with an average convalescence time of 50 days, with no deterioration in overall implant survival. In comparison with the literature, this convalescence time appears shorter than that for trapeziectomy.

Dual mobility prosthesis offers a quick convalescence to start at work again (7 weeks) in young patients, laborer or office worker, suffering from TMC osteoarthritis.
Elise BOUDOUSQ (Dijon), David GUILLIER, Anais DELGOVE, Narcisse ZWETYENGA, Alain TCHURUKDICHIAN
14:12 - 14:18 #36849 - CO119 Implant d'interposition Pyrocardan® dans l'articulation trapézo-métacarpienne : résultats avec un recul minimum de 10 ans.
CO119 Implant d'interposition Pyrocardan® dans l'articulation trapézo-métacarpienne : résultats avec un recul minimum de 10 ans.

Treatment of CMC-1 osteoarthritis (OA) is widely debated. Beside classical trapeziectomy, CMC-1 arthroplasties with recent implants of total prosthesis or pyrocarbon interpositions are becoming more and more popular. Pyrocardan® implant is a pyrocarbon interfacing interposition of CMC-1 joint used for treatment of OA with Eaton-Littler’s stage 2 or 3. Promising outcomes with this implant have been shown with no alteration of the clinical and radiological results between the short- and the medium-term follow-up period. The aim of this retrospective study was to analyze the long-term outcomes with a minimal follow-up of 10 years.

Between March 2009 and May 2013, in a single hand center, 199 implants were interposed in CMC-1 joint of 184 patients by six senior hand-surgeons. Among them, 106 implants have been reviewed with a mean follow-up of 137 months (120 to 168 months). The median age was 57 years. 15 patients (14.2%) were equal or less of 50 years-old.

At the last follow-up, functional scores were significantly improved compared with preoperative data. Pain on VAS was 0.4/10 versus 7.2/10, PRWHE was 4/100 versus 61/100 and QuickDash was 9/100 versus 54/100. Mobility and strength were symmetrical to the contralateral side. Overall patient satisfaction was 99%. Radiographic analysis revealed no significant implant sinking compared with immediate postoperative views. There were six re-operations, 5 of them during the short-term follow-up. Two interpositions were converted for total prosthesis and one for trapezectomy. Three patients required implant replacement because of an unsuitable initial size in two cases, and in one case because of implant fracture due to violent local trauma occurring after 3 years of follow-up. The overall survival rate was 94.3%.

The Pyrocardan® interposition arthroplasty is therefore an entirely valid alternative to more invasive surgical treatments of CMC-1 OA such as trapeziectomy or total prosthesis.

Long term follow-up evaluation does not show deterioration of the outcomes with time.
Grégoire CHIARELLA (Lille), Ludovic ARDOUIN, Flore-Anne LECOQ, Clara SOS, Philippe BELLEMERE
14:18 - 14:24 #36879 - CO120 Thumb arthroplasty as reliable long term solution for trapeziometacarpal osteoarthritis: a minimum of 15 years follow-up.
CO120 Thumb arthroplasty as reliable long term solution for trapeziometacarpal osteoarthritis: a minimum of 15 years follow-up.

This retrospective study evaluated patients who underwent trapeziometacarpal (TMC) arthroplasty with the Arpe prosthesis for TMC joint arthritis after a minimum of 15 years of follow-up

Clinical, radiologic and qualitative outcomes were assessed for 43 Arpe arthroplasties in 41 patients of whom 2 had bilateral arthroplasties.

The female to male ratio was 39:4. The mean follow-up time was 197 months (range 180 - 225). The cumulative survival rate after a mean of 16.5 years was 84%. Seven failures (16%) were registered, of which five during the first three years after primary surgery. All patients were successfully converted to a trapeziectomy. QuickDASH score improved with 44.9 points and visual analogue pain score by 97% and 91% in rest and with exercise respectively.

This series demonstrates that thumb arthroplasty is a reliable long-term solution for thumb base arthritis, with significant pain reduction and functional improvement, even after 15 years of follow-up.
Pieter VAN GEEL (Dendermonde, Belgique)
14:24 - 14:30 Discussion commune.
14:30 - 14:36 #36973 - CO121 Le positionnement de la cupule d’une prothèse trapézo-métacarpienne a-t-il une incidence dans l’apparition post-opératoire d’une ténosynovite de De Quervain ?
CO121 Le positionnement de la cupule d’une prothèse trapézo-métacarpienne a-t-il une incidence dans l’apparition post-opératoire d’une ténosynovite de De Quervain ?

Les prothèses de type Touch et Moovis sont des arthroplasties trapézo-métacarpiennes à double mobilité. La littérature montre un taux de descellement <2% et peu de complications post-opératoires. Cependant, les ténosynovites de De Quervain (TDQ) sont fréquemment retrouvées, jusqu’à 17% selon J. Goubau et al. Nous présentons une étude rétrospective des prothèses posées dans notre service entre 2015 et 2022, en nous intéressant à cette complication.

Notre série comporte 97 patients dont 76 femmes. L’âge moyen à la pose de la prothèse est de 61 ans. Le suivi moyen radio-clinique des patients est de 13.8 mois. Cliniquement nous recueillons les douleurs, les mobilités, la force et la survenue de complications cliniques. Concernant l’analyse radiologique, nous basons notre analyse sur des clichés radiologiques avec incidence de Kapanji. En pré-opératoire, nous prévoyons un centrage de la cupule en se basant sur la largeur du trapèze comme le propose Athlani et al en 2021. En post-opératoire, nous avons mesuré la distance entre le bord radial du trapèze et la cupule (RR) ainsi que le centrage de la cupule par rapport à RR => RR+4,5mm (Diamètre de la cupule=9mm).

88 cas sont éligibles pour l’analyse radiologique. Concernant la revue des complications nous retenons : 1 fracture de métacarpien et 2 fractures du trapèze peropératoire, 1 CRPS, un descellement de cupule et 14 TDQ, 2 patients repris chirurgicalement : un pour réalisation d’une trapézectomie et l’autre pour ablation de fils de cerclage et cure de TDQ. Radiologiquement, nous avons pu mesurer une distance RR moyenne de 2.68mm. Afin de pondérer cette mesure aux dimensions du trapèze de chaque individu, nous avons obtenu un rapport en divisant par la largeur totale du trapèze. Les 14 patient présentant une TDQ présentaient en moyenne un rapport RR/largeur du trapèze de 0.149 Vs 0.179 dans le groupe sans ténosynovite. La différence entre les deux groupes est statistiquement significative avec une valeur p=0.043.

Nous avons pu observer que les patients présentant une implantation de cupule radialisée présente un risque significativement plus élevé de développer une tendinite de Quervain en post-opératoire. La radialisation de l’axe de rotation de la colonne du pouce mettant sous tension les tendons passant dans le premier compartiment pourrait être un facteur de risque de TDQ.
Céline CUENCA (Genève, Suisse), Jacques RIME, Amanda GONZALEZ, Jean-Yves BEAULIEU
14:36 - 14:42 #37124 - CO122 Revue de la littérature des indications, contrindications et des facteurs influençant les résultats des prothèses trapézo-métacarpiennes.
CO122 Revue de la littérature des indications, contrindications et des facteurs influençant les résultats des prothèses trapézo-métacarpiennes.

Plusieurs revues de la littératures ont déjà été réalisées sur les prothèses trapézo-métacarpiennes mais la supériorité de celle-ci n’a pas pu être prouvée. Cependant, les prothèses donnent une meilleure réduction de la douleur, une plus haute satisfaction et un retour plus rapide aux activités de tous les jours par rapport aux autres procédures. Le but de cette étude est de réaliser une revue de la littérature concernant les indications, les contrindications des prothèses trapézo-métacarpiennes. Nous avons également recherché des facteurs pouvant influencer la satisfaction ou le taux de complications de ces prothèses.

La base de donnée Pubmed / Medline a été explorée le 20/12/2021 en entrant plusieurs mots clés concernant les prothèses trapézo-métacarpiennes. Nous avons au total trouvé 431 articles. Après exclusion de plusieurs articles selon différents critères, nous avons retenus 54 articles. Dans ces différents articles, les différentes indications et contrindications ont été recensées. Nous avons également essayé de trouver un lien statistique entre différents facteurs (la date de publication, le type de prothèse, l’âge, le sexe, le travail manuel, l’hyperextension de l’articulation métacarpo-phalangienne, l’arthrose scapho-trapézo-trapézoïdienne, l’étiologie de l’arthrose) et le taux de satisfaction, de survie de l’implant, le taux de complications mineures et majeures, le taux de révision et le taux de descellement de l’implant trapézien.

Les auteurs ont précisé les indications dans 36 articles. Le facteur revenant le plus est une arthrose trapézo-métacarpienne résistant au traitement conservateur. Concernant les contrindications, des 24 articles, 8 paramètres émergent : l’antécédent chirurgical, l’antécédent traumatique, l’arthrose scapho-trapézo-trapézoidienne, l’arthrite inflammatoire, la qualité et la hauteur du trapèze, le travail manuel, l’âge et l’état de l’articulation métacarpo-phalangienne. Nous n’avons pas pu trouver un facteur préopératoire responsable à lui seul d’un effet sur les résultats.

Plusieurs articles mentionnent un usure prématurée du polyéthylène chez les hommes. D’autre part, les résultats subjectifs et objectifs semblent comparables selon le sexe. Le travail manuel lourd pourrait également donner une usure prématurée des composants de la prothèse. La plupart des auteurs suggèrent qu’une arthrose scapho-trapézo-trapézoidienne de bas grade et asymptomatique n’est pas une contrindications et ne donne pas de douleurs résiduelles post-opératoires. Par contre, la présence d’une arthrose évoluée de cette articulation peut être problématique en post-opératoire. Les plupart des articles concluent que l’hyperextension de l’articulation métacarpo-phalangienne n’est pas une contrindications et la prothèse pourrait même donner un meilleur résultat que la trapézectomie sur la correction de la déformation en hyperextension. Il est nécessaire d’avoir un trapèze de minimum 8mm de hauteur pour implanter cette prothèse.

Il faut faire une sélection rigoureuse des patients auxquels on propose cette intervention. Avec cet article, nous avons pu extraire plusieurs facteurs auxquels il faut être attentif quand on propose cette intervention : le jeune âge, le sexe masculin, le travail manuel lourd, la présence d’une arthrose scapho-trézo-trapézoïdienne, la présence d’une hyperextension de l’articulation métacarpo-phalangienne, la qualité et la hauteur du trapèze. Devant tout doute quant au succès de la mise en place de la prothèse, un traitement alternatif doit être proposé au patient.
Morgane POTTIER (Liège, Belgique), Patrick MASSAGÉ, Alexandru DATCO, Alain CARLIER, Thierry THIRION
14:42 - 14:48 #37106 - CO123 Résultats de la prothèse trapézo-métacarpienne sous WALANT versus ALR dans le traitement de la Rhizarthrose : une étude rétrospective comparative.
CO123 Résultats de la prothèse trapézo-métacarpienne sous WALANT versus ALR dans le traitement de la Rhizarthrose : une étude rétrospective comparative.

La pose de prothèse trapézo-métacarpienne est habituellement réalisée sous anesthésie loco-régionale (ALR) axillaire. Le but de notre étude est d’évaluer la récupération de la force après prise en charge de la rhizarthrose par prothèse trapézo-métacarpienne sous WALANT versus sous ALR. Nous faisons l’hypothèse selon laquelle les patients opérés sous WALANT récupèrent plus rapidement en post-opératoire.

Une étude rétrospective monocentrique, multi opérateurs a été réalisée de Janvier 2020 à Janvier 2023. 23 patients ont été analysés rétrospectivement, 11 dans le groupe WALANT, et 12 dans le groupe ALR. Le critère de jugement principal était la différence de force en Kg au JAMAR à 6 semaines entre la main opérée et la main controlatérale. Les mobilités post opératoires, le score de Kapandji, la force au Pinch test (kg), les scores fonctionnels (QuickDash, PRWE et PREMs), et l’EVA ont été également évaluées à 6 semaines, 6 mois et lors du dernier recul.

La différence de force, entre les deux mains du patient, au JAMAR en kg à 6 semaines est significativement inférieur chez les patients opérés sous WALANT: 2.3 (± 1.7) par rapport à celle des patients opérés sous ALR 4.8 (± 3.0) (p= 0.002). L’indice de KAPANDJI est également significativement amélioré à 6 semaines dans le groupe WALANT vs ALR, respectivement 7.9 (± 1.6) vs 6.5 (± 1.1) (p=0.03). Les mobilités à 6 semaines sont significativement améliorées sous WALANT. Au dernier recul (524 Jours ± 27), nous n’avons pas retrouvé de différence significative concernant la force en kg au JAMAR, les amplitudes articulaires et l’indice de Kapandji malgré une tendance à l’amélioration. La force au Pinch test, les scores QuickDash, PRWE, PREMs et l’EVA résiduelle étaient comparables.

La Walant est une technique d’anesthésie simple permettant une prise en charge de la douleur per opératoire comparable à l’ALR. Le testing actif per opératoire de la stabilité des implants et des mobilités de la colonne du pouce sous WALANT permet un meilleur positionnement des implants. Cela permet également au patient de voir dès la fin de l’intervention les mobilités possibles en actif, ce qui explique une meilleure récupération précoce de la force et des mobilités en post-opératoire. Les résultats à long terme sont comparables.

La WALANT est une technique d’anesthésie valide pour la pose de prothèse trapézo-métacarpienne dans la prise en charge de la rhizarthrose. Elle permet une meilleure récupération précoce de la force et des mobilités par rapport à une prothèse posée sous ALR.
Lucas POUZENC (Paris), Thomas GREGORY, Cyril GUETARI, Antoni ORGIU
14:48 - 14:54 #37015 - CO124 Total trapeziometacarpal arthroplasty for trapeziometacarpal joint arthrodesis non-union.
CO124 Total trapeziometacarpal arthroplasty for trapeziometacarpal joint arthrodesis non-union.

Management of trapeziometacarpal arthritis, instability, or communitive articular fracture in young subject represent a challenge for hand surgeons. Trapeziometacarpal joint arthrodesis appears to be a satisfactory option in active young patients allowing pain relief but also leads to a reduction in mobility. However, one of the complications is non-union with reported rate of 11%. The most conventional salvage procedure would be arthrodesis revision with bone grafting. Nevertheless, the democratization of the trapeziometacarpal arthroplasty and the long-term satisfying results reported in the literature make this option a potentially interesting strategy, even in young subject. We reported a case of trapeziometacarpal arthroplasty in case of failed trapeziometacarpal joint arthrodesis.

Patient 49-year-old patient, right-handed, manual worker (car mechanic), with Darrach procedure as medical background history. Right trapeziometacarpal joint arthrodesis was performed one year before, for secondary thumb arthritis with instability after trapeziometacarpal dislocation using a locked plate and two articular compression screws. Major complaint was pain. At physical examination, Kapandji score was 4/10. X-rays and CT scan showed trapeziometacarpal joint arthrodesis non-union. Revision arthrodesis versus trapeziometacarpal arthroplasty were proposed to the patient. Due to the unsatisfied hand function with loss of dexterity and mobility after the primary arthrodesis, a trapeziometacarpal arthroplasty was performed.

A revision procedure was performed using a dual mobility trapeziometacarpal prosthesis (Touch, KeriMedical, Geneva, Swizerland) under fluoroscopic control. The previous dorsal approach was used through the first extensor compartment and radial sensitive nerve was reclined. Hardware was removed as well as the residual sclerotic bone and fibrosis. There was a central loss of bone substance in trapezium located at the position of the two initial intra articular screws. No bone graft was required because the loss of substance was located in the area of the trapezial cup. There was no need to use large implants, as the primary stability of the traditional implant was satisfactory. Correct positioning of the implants has been checked. Postoperative sling was removed at the second week and no physiotherapy was done. At last follow-up (fourteen months), Kapandji score was 10/10 without dislocation or loosening on X-rays. The patient had full range of motion and no pain. Patient was able to return to work four months after the procedure.

We reported a case of trapeziometacarpal joint arthroplasty in case of failed arthrodesis. Two cases of trapeziometacarpal disarthrodesis with prostheses was reported in literature. The main difference in our case is that the joint anatomic center of rotation was easier to find after removal plate and screws due to the non-union. No implant positioning problem was reported. The bone loss was corrected by the size and the height of the prosthesis with ordinary implants.

As described in the literature, trapeziometacarpal joint arthrodesis provides pain relief, stabilization and strength of thumb. However, it decreases the range of motion and in particular the impossibility to place the palm flat on a table. Conversely, trapeziometacarpal arthroplasty is a well-known treatment to restoring mobility with better function of the thumb. After failed trapeziometacarpal joint arthrodesis, a second fusion attempt can be performed by bone grafting but nowadays, philosophy can be different. Arthroplasty can be a satisfying alternative with advantages.
Rémy PICHARD (Paris), Pascal JEHANNO, Ruben DUKAN
14:54 - 15:00 Discussion commune.
15:00 - 15:06 #36907 - CO125 Critères diagnostiques de la dysplasie trapézienne : revue de la littérature.
CO125 Critères diagnostiques de la dysplasie trapézienne : revue de la littérature.

La dysplasie du trapèze est une affection constitutionnelle osseuse décrite comme une pente exagérée de la surface articulaire du trapèze favorisant la subluxation du premier métacarpien. Cette instabilité structurelle de l'articulation trapézo-métacarpienne semble être à l’origine d’une rhizarthrose douloureuse chez des patients souvent jeunes. Décrite par Allieu comme une « pente du trapèze trop raide » ou Heim comme une « selle glissante » les critères diagnostiques reste encore aujourd’hui débattus. L’objectif de cette revue est de faire une mise au point sur les différentes méthodes d’évaluation et de diagnostic de la dysplasie trapézienne.

Nous avons réalisé une revue descriptive de la littérature et nous avons recueilli les articles décrivant une technique de mesure ou d’évaluation de la dysplasie trapézienne. Pour chaque technique nous avons recueilli la modalité d’imagerie, les incidences utilisées et l’angle mesuré. Nous avons recherché des critères de corrélation radio-clinique d’instabilité et des critères pronostics d’évolution vers l’arthrose.

Certains auteurs ont décrit l'angle entre la surface distale du trapèze et l'axe du deuxième métacarpien pour définir la pente trapézienne : Kapandji a utilisé les vues de Kapandji et l'a nommé "angle dévers'', Bettinger a utilisé les vues de Robert et l'a nommé ''inclinaison trapézienne''. Garcia-Elias et Orsolini ont décrit l'angle entre la surface trapézienne proximale et la surface trapézienne distale et l’ont nommé "inclinaison trapézienne" ou angle trapézien.

Des études récentes ont montré que les différents angles décrits étaient peu reproductibles et parfois modifiés par les manouvres dynamiques. Il semblerait que la mesure de l’angle trapézien sur des vues de face du trapèze selon une vue « péri-trapézienne » ou sur des images de scanners, pouvait fournir des données radiographies reproductibles avec un diagnostic de dysplasie en cas d’angle >16°. Cependant il est important de noter, qu’à l’heure actuelle, quel que soit les critères diagnostiques retenus aucun auteur n’a publié de suivi de cohorte sur des patients atteint d’une dysplasie du trapèze afin de déterminer des critères pronostics ou même de prouver le caractère arthrogène de cette affection. La littérature internationale sur le sujet est pauvre et il est intéressant de noter que sa description a majoritairement été faite par des équipes françaises.

Si l’instabilité trapézo-métacarpienne est une affection bien connue, l’instabilité structurelle qui découle des dysplasies tropéziennes a reçu beaucoup moins d'attention que l’instabilité ligamentaire et il n’existe aujourd’hui aucun consensus concernant le diagnostic des dysplasies trapéziennes.
Marie WITTERS (Marseille), Romain MOURTIALON, Alice MAYOLY, Najib KACHOUH, Regis LEGRÉ, Charlotte JALOUX
15:06 - 15:12 #36885 - CO126 Repères au niveau de la surface articulaire distale du trapèze déterminant un positionnement correct de la cupule pour prothèse à rotule.
CO126 Repères au niveau de la surface articulaire distale du trapèze déterminant un positionnement correct de la cupule pour prothèse à rotule.

Since thumb base arthritis is an increasing problem in an active population, indications for prosthetic replacement may increase. In surgical strategy for prosthetic replacement, variation in morphology of the trapezium is a complicating factor. This study focused on the morphology of the trapezium in relation to the placement of the cup for a thumb prosthesis. When the cup perforates, it is often at the level of the trapezium-trapezoid articulation (Ttz) joint. This can occur either intra- or post-operatively. Poor placement of the center of the cup may be the source of complications. The goal of this study is to determine the correct placement of the cup on pre-operative radiographs.

2D reconstructions of 3D CT images were retrospectively evaluated from 96 patients younger than 40 years and without radiographic and clinical signs of osteoarthritis of the TMC joint. These images were from a University Hospital database and dated from 2015-2021. Four lines were identified on the trapezium. These were called A,B,C,D. B represents the proximal articular surface of the trapezium (PAST). A is parallel to this line and represents the distal articular surface of the trapezium (DAST). C is the perpendicular that starts from the most ulnar point of A and ends at the level of the most distal point of the Ttz articulation. D connects A and B at the most lateral point on the radial side. It represents the height/depth relationship of the trapezium. Delta is the angle between A and B and represents the orientation of the Ttz articulation. Three things were considered: the correlation between the ratio of A and B and the angle delta, the correlation between the ratio of A and B and the length of C, the correlation between the angle delta and the area taken from the trapezoid by articulation with the trapezoid

The variability of the morphology of the trapezium can be an issue in determining the exact position of the cup for total thumb arthroplasty. In this study we try to give an algoritm to determine the exact position of the cup to avoid perforations in the trapezium- trapezoid interval. Since the relationship between the PAST and the DAST is of main importance in correlation to the delta angle, surgery should take in account the best possible center for cup placement. In our study, we found that when the ratio B/A decreased, the angle delta increased. As the angle delta increases, the area "bitten" out of the trapezium increases, making a larger area of the trapezium too shallow for cup placement. This also increases the risk for perforation. With a larger angle delta, the center of the cup must be placed more radially on the DAST

Centering the cup in the center of the DAST in a frontal plane of the trapezium might be a logic choice in the strategy to align perfectly the metacarpal base with the trapezium, but is not the best choice in many cases. The morphology of the trapezium and the depth of it coupled with an increased Delta angle can cause immediate and evolutive perforation in het trapezium- trapezoid interval, hence causing discomfort in pollicidigital prehension at the dorso ulnar side of the thumb base. Immediate in shallow trapezia and progressive in cups positioned centrally in the DAST but progressively sagging into the trapezium - trapezoid interval. The hypothesis is that Conic designs might be prone to perforation, whilst spheric designs might be more prone to loosening. More research is needed to develop this paradigma in the future.
Sebastiaan BOGAERT, Kjell VAN ROYEN (Aalst, Belgique), Bert VANMIERLO, Chul Ki GOORENS, Joris DUERINCKX, Jean GOUBAU
15:12 - 15:18 #37139 - CO127 Resurfaçage radio-capital par implant RCPI et résection de la première rangée du carpe dans l’arthrose avancée de poignet : série rétrospective de 53 cas au recul minimum de 2 ans.
CO127 Resurfaçage radio-capital par implant RCPI et résection de la première rangée du carpe dans l’arthrose avancée de poignet : série rétrospective de 53 cas au recul minimum de 2 ans.

La prise en charge de l’arthrose avancée de poignet résistante au traitement médical est chirurgicale. Le resurfaçage radio-capital par RCPI (Resurfacing Capitate Pyrocarbon Implant) associé à une résection de la première rangée du carpe (RPRC) permet d’élargir les indications de la RPRC classiquement dépassées en cas d’arthrose médio-carpienne et/ou radio-lunaire. L’association RPRC + RCPI est une alternative aux arthrodèses partielles et/ou totales de poignet. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats cliniques et fonctionnels d’une série de patients opérés d’une RPRC + RCPI.

Nous avons analysé rétrospectivement les patients opérés d’une RPRC+ RCPI entre 2009 et 2020 au sein de notre établissement, au recul minimum de 2 ans. Les résultats cliniques, fonctionnels, radiologiques, et les complications ont été analysés.

59 patients ont été inclus et 53 analysés au recul moyen de 5 ans. L’âge médian était de 53 ans. Les étiologies de l’arthrose étaient secondaires à : un traumatisme dans 64% des cas, une nécrose carpienne dans 23% des cas, une pathologie dégénérative dans 11% des cas et une malformation congénitale dans 2% des cas. Le flexion moyenne était de 30°, l’extension de 43°, l’inclinaison radiale de 6° l’inclinaison ulnaire de 24°, la force de 16 kg, le QuickDASH de 29, le PRWE de 26 et l’EVA de 2. Quatre patients (8%) ont présenté une algoneurodystrophie en post-opératoire et 1 patient (2%) a été réopéré pour changer la taille de l’implant.

A notre connaissance, notre série est celle qui comporte le plus grand nombre de patients (53 implants) et le plus grand recul moyen (5 ans) de patients opérées de RPRC+RCPI. Nos résultats cliniques et fonctionnels sont concordants avec les séries de RPRC + RCPI publiées dans la littérature. L'association RPRC + RCPI semble donner des résultats cliniques et fonctionnels similaires à la RPRC seule alors qu’elle est indiquée dans des stades d’arthrose plus avancés, et des résultats comparables aux alternatives chirurgicales telles que les arthrodèses partielles, les arthrodèses totales et l'implant Amandys.

L’association RPRC + RCPI procure des résultats cliniques et fonctionnels satisfaisants; c’est une alternative fiable à des procédures chirurgicales plus invasives.
Ghada ASMAR, Sarah ZAMOUR (Paris), Antonio DINH, Jean-Noel GOUBIER, Marc-Olivier FALCONE
15:18 - 15:24 #36980 - CO128 Résultats à long terme de l'implant amandys®: 41 implants au recul minimum de 10 ans.
CO128 Résultats à long terme de l'implant amandys®: 41 implants au recul minimum de 10 ans.

The Amandys® pyrocarbon implant is used for radiocarpal interpositional arthroplasty. It is indicated for the treatment of degenerative, arthritic, and inflammatory wrists with preserved radiocarpal alignment, particularly in the sagittal plane. This implant has been proposed as an alternative to total wrist arthroplasty or total wrist fusion, Promising results in the short and medium term has been reported. The objective of this study was to evaluate the clinical and radiological outcomes of the Amandys® implant with a minimum follow-up of 10 years.

This retrospective monocentric study included 84 implants in 76 patients who underwent Amandys® implant arthroplasty performed by 4 senior surgeons between November 2008 and May 2013. Preoperative and final follow-up assessments included pain, range of motion, grip strength, QuickDash and PRWE functional scores, patient satisfaction, and standard wrist radiographs. Implant survival was determined by the presence or absence of revision surgery.

41 implants in 39 patients were evaluated at a mean follow-up of 12.64 years (10 to 14 years). At the final follow-up, average scores for pain (VAS) was 2.3, PRWE 26.3, QuickDash 30.8. Grip strength was 20.8 kg (71% of contralateral side). Flexion and extension ROM were respectively 32° and 37°. The satisfaction rate (satisfied or very satisfied) was 94.9%. There were 10 revision surgeries (13.6%), with only one occurring after 15 months: 9 for implant instability (5 rotation and 4 dislocation) treated by repositioning the implant with or without changing its size, and one for ulnocarpal conflict. The survival rate was 86.4%. There were no significant differences in functional scores between patients who underwent revision surgery and those who did not. No patient required salvage surgery with alternative technique (total prosthesis or fusion). There were no significant instability of the carpus nor modifications for carpal sagittal subluxation, carpus height, and ulnar translation between postoperative and last follow-up. Radiological findings between the mid-term and long-term follow-up remained stable.

With this long-term follow-up, the Amandys® implant confirms that it is a valid alternative to wrist fusion and total wrist arthroplasty. Clinical and radiological results remain stable over time. The implant survival rate does not deteriorate at long term and remains very high for a wrist arthroplasty. The final satisfaction rate of the patients is also very high.

With this long-term follow-up, the Amandys® implant confirms that it is a valid alternative to wrist fusion and total wrist arthroplasty.
Clement BERRY (Amiens), Yves KERJEAN, Thierry LOUBERSAC, Etienne GAISNE, Philippe BELLEMERE
15:24 - 15:30 #36725 - CO129 Amandys® versus arthrodèse des 4 os chez les patients autour de 60 ans: une étude rétrospective à long terme pour les SLAC, SNAC et SCAC de stade 3.
CO129 Amandys® versus arthrodèse des 4 os chez les patients autour de 60 ans: une étude rétrospective à long terme pour les SLAC, SNAC et SCAC de stade 3.

We compared the outcomes of Amandys® and four-corner fusion in patients aged over 60 years old with grade 3 wrist osteoarthritis with a mean follow-up of five years.

Clinical assessments were pain, mobility, strength, functional scores, and satisfaction. A radiographic analysis was performed. 46 patients (28 fusions and 21 Amandys®) were included with an average age of 63 years.

Pain relief, mobility, and functional scores were not significantly different in the two groups. Extension and grip were improved after Amandys® arthroplasty. Flexion decreased after four corner fusion. Patients were satisfied. One dislocation required repositioning of the implant in the Amandys® group. One over six nonunion required an iterative surgery in the fusion group. Immobilization was longer in the fusion group.

With the Amandys®, immobilization was shorter, and mobilities improved making it be a valid alternative to four corner fusion especially in elderly patients.
Aude LOZANO (Nancy), Philippe BELLEMERE, Flore-Anne LECOQ, Yves BOUJU, Yves KERJEAN, Caroline COINTAT
15:30 - 15:36 Discussion commune.
15:36 - 15:42 #37073 - CO130 Prothèse scapho-métacarpienne dans les reprises de trapézectomie : nécessité d’un implant adapté, faut-il y associer une ostéotomie du scaphoïde ? A propos d’une série de 7 patients.
CO130 Prothèse scapho-métacarpienne dans les reprises de trapézectomie : nécessité d’un implant adapté, faut-il y associer une ostéotomie du scaphoïde ? A propos d’une série de 7 patients.

Les échecs de trapézectomie sont rares mais représentent un véritable défi thérapeutique. Les arthrodèses, qu’elles soient inter-métacarpiennes ou scapho-métacarpiennes, ont fait la preuve de leur efficacité dans cette situation mais elles suppriment définitivement la mobilité carpo-métacarpienne. Les arthroplasties scapho-métacarpiennes sont plus ambitieuses sur le plan fonctionnel. Elles n’ont fait l’objet que d’une publication récente avec des résultats très satisfaisants. N’ayant pas observé des résultats aussi favorables, nous souhaitions en rapporter notre expérience.

Il s’agit d’une étude rétrospective de 7 cas chez 7 patientes opérés par 2 chirurgiens séniors. Un chirurgien a opéré 3 patientes, l’autre 4 patientes.

Dans la série de 3 patientes opérées par le premier chirurgien, nous avons observé deux échecs précoces par défaut d’intégration de l’implant scaphoïdien (une prothèse inversée RUBIS et une cupule sphérique TOUCH). La dernière patiente qui a bénéficié d’une prothèse TOUCH avec cupule sphérique a un bon résultat. Dans la série de 4 patientes opérées par le deuxième chirurgien, les deux premières patientes ont bénéficié de la mise en place de prothèses MAIA simple mobilité. La patiente n° 1 a eu un résultat très satisfaisant tandis que la patiente n° 2 a évolué rapidement vers une luxation de l’implant. Une première ré-intervention consistant en un simple brochage scapho-capital après réduction s’est soldée par une récidive de la luxation. Une deuxième ré-intervention associant la réduction de la luxation à une ostéotomie du scaphoïde et une arthrodèse du pôle distal du scaphoïde avec le capitatum a permis d’aboutir à un résultat satisfaisant. Les deux dernières patientes ont bénéficié d’une technique associant l’ostéotomie scaphoïdienne, une arthodèse scapho-capitale et la mise en place d’une prothèse MAIA double mobilité. La patiente n° 3 a évolué rapidement vers une luxation de l’implant due à un défaut d’ancrage de la cupule, lui-même en rapport avec une ostéoporose localisée. La patiente n° 4 a un bon résultat.

La prothèse scapho-métacarpienne semble être une solution intéressante en cas d’échec de trapézectomie. Elle nécessite l’utilisation d’un implant adapté. La prothèse MAIA et la prothèse TOUCH à cupule sphérique répondent à ce cahier des charges. L’importante mobilité du scaphoïde fait de son pôle distal une zone d’ancrage très instable. L’ostéotomie scaphoïdienne associée à l’arthrodèse scapho-capitate pourrait limiter l’instabilité de la zone d’ancrage et éviter les luxations. Nous n’avons pas observé d’instabilité intra-carpienne secondaire à l’ostéotomie du scaphoïde chez les patients qui ont bénéficié de cette technique.
Etienne RAPP (Strasbourg), Priscilla DI SETTE, Edouard Jean RAPP, Jean Luc ROUX
15:42 - 15:48 #37141 - CO131 Evaluation à long terme des résultats de la prothèse totale de poignet ReMotion®.
CO131 Evaluation à long terme des résultats de la prothèse totale de poignet ReMotion®.

L'arthroplastie totale de poignet est utilisée comme alternative à l'arthrodèse totale dans les pathologies inflammatoires ou arthrosiques touchant les articulations radio- et médio-carpiennes. Les implants de dernière génération, dont fait partie la prothèse ReMotion®, présentent de bons résultats à moyen terme, mais l'arthroplastie totale de poignet reste malgré cela une intervention controversée de nos jours. Nous rapportons ici les résultats fonctionnels et radiologiques à long terme de notre série.

Il s'agit d'une étude prospective monocentrique portant sur 25 patients ayant été opérés d'une prothèse totale de poignet ReMotion® entre février 2007 et mars 2018. L'âge moyen à l'implantation était de 61,1 ans, avec un sex-ratio hommes/femmes de 0,47. L'étiologie principale était post-traumatique, dans 44% des cas, et l'atteinte d'origine rhumatoïde représentait 38% des cas. Le recul moyen était de 9,7 ans.

Au dernier recul, 3 patients étaient décédés, 5 perdus de vue et un patient avait été repris pour une conversion en arthrodèse totale de poignet. Notre analyse finale s'est portée sur les 16 patients ayant toujours leur prothèse ReMotion lors de la dernière évaluation, parmi lesquels 2 avaient encore une activité de travailleur manuel et 2 autres une activité professionnelle non manuelle. Les douleurs étaient significativement améliorées au repos : 2,1 vs 8 (p=0,0003), comme à l'effort : 4,6 vs 9,2 (p=0,0049). Les mobilités étaient conservées au dernier recul, en dehors d’une diminution significative de l’extension : 13,8° vs 37,2 (p=0,0003). Les scores fonctionnels QuickDASH (45,6) et PRWE (37,2) étaient respectivement améliorés de 20,6 points et 20,96 points. 13 patients (81,3 %) se déclaraient satisfaits ou très satisfaits de leur intervention et étaient prêts à recommencer. Le taux de complications s’élevait à 28 % : 1 hématome post-opératoire non compressif, 1 syndrome du canal carpien, 1 rupture du tendon extenseur de l’annulaire, 1 fracture d’une vis radiale, 1 syndrome douloureux régional complexe, 1 résection secondaire de la tête ulnaire. Nous avons retrouvé 68,8 % d’anomalies radiologiques, principalement des géodes péri-prothétiques, sans conséquence clinique. Au total, le taux de reprise chirurgicale était de 20 %.

Les indications d’arthroplastie totale de poignet en cas de destruction articulaire d’origine rhumatoïde sont désormais moins fréquentes, contrairement aux indications pour arthrose post-traumatique, sans que cela n’affecte les résultats à long terme, alors qu’il s’agit de patients plus jeunes avec une demande fonctionnelle plus importante. La prothèse totale de poignet permet une diminution des douleurs tant au repos qu’à l’effort, avec des mobilités post-opératoires comprises dans l’arc utile de Palmer, ainsi qu’une bonne fonction du poignet. Il est intéressant de noter que même si l’amélioration des scores QuickDASH et PRWE n’était pas significative dans notre série, elle était compatible avec la différence minimale cliniquement importante (MCID) de ces scores dans la littérature. Le taux d’ostéolyse péri-prothétique est élevé, mais il est admis de ne réopérer les patients qu’en cas de douleurs associées. Notre série comporte l’un des plus grands reculs de la littérature à 9,7 ans. Toutefois, la puissance de notre étude est limitée compte tenu du faible nombre de patients. De plus, nous pouvons critiquer l’absence de comparaison entre les résultats après prothèse totale de poignet ReMotion et après arthrodèse totale de poignet, qui demeure pour de nombreux chirurgiens de la main le gold standard en cas d’atteinte évoluée radio- et pan-carpienne.

L’arthroplastie totale de poignet ReMotion remplit les objectifs nécessaires d’une prothèse totale de poignet, et offre un haut niveau de satisfaction au patient, avec des résultats pérennes, quelle que soit l’indication. Le taux de complication reste important, et la survie de ces prothèses, de 70 % à 10 ans, demeure un des axes d'amélioration.
Rémy VIGIÉ (Besançon), Laurent OBERT, François LOISEL
15:48 - 15:54 #34859 - CO090 Comparaison entre l'arthrodèse scapho-trapézo-trapezoïdienne et l'implant Pyrocardan® dans le traitement chirurgical de l'arthrose STT isolée.
CO090 Comparaison entre l'arthrodèse scapho-trapézo-trapezoïdienne et l'implant Pyrocardan® dans le traitement chirurgical de l'arthrose STT isolée.

Scaphotrapeziotrapezoid (STT) arthrodesis and Pyrocardan® implant for painful isolated STT osteoarthritis have shown good results, but no paper has compared medium-term results.

In this retrospective study, we report and compare the outcomes of STT arthrodesis with staple fixation versus the Pyrocardan® implant in 38 patients (40 thumbs) from 2 previously published cohorts.

At a minimum follow-up of 8 years for the STT arthrodesis group and 5 years for the Pyrocardan® group, we found no significant differences in the clinical and radiological outcomes between the two procedures except in wrist active extension and ulnar deviation, where Pyrocardan® appears to produce better mobility. The two surgical techniques led to significantly improvement in terms of pain relief, function, and strength. For the STT arthrodesis group, two complete nonunions were found (9%), while narrowing of the styloscaphoid joint space was found in eight thumbs. For the Pyrocardan® group, four postoperative DISI and one asymptomatic dislocation of the implant were observed. Calcification around the trapezium and/or distal scaphoid was found in four thumbs.

STT arthrodesis and Pyrocardan® implant to treat isolated STT OA led to less pain, better strength and functional scores, and restored wrist stability. Use of the Pyrocardan® implant resulted in better mobility in extension and ulnar deviation.
Martin CHOLLEY-ROULLEAU (Nancy), Gilles DAUTEL, François DAP, Gabriela HOSSU, Philippe BELLEMERE, Lionel ATHLANI
15:54 - 16:10 Discussion commune.

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AT1
Atelier pratique
Echochirurgie (Nombre de places limité, inscription obligatoire)

Atelier pratique
Echochirurgie (Nombre de places limité, inscription obligatoire)

Conférencier : Olivier MARÈS (Medecin) (Conférencier, Nîmes)

14:00-15:00
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TR-5
Table ronde
Les fractures de l’extrémité inférieur du radius.

Table ronde
Les fractures de l’extrémité inférieur du radius.

Modérateurs : Célia BOUKARI (Masseur Kinésithérapeute DE) (Montpellier), Jean-Luc ROUX (Chirurgien orthopédique) (Montpellier)
14:00 - 14:12 Le point de vue du chirurgien. Pierre BOUTROUX (chirurgien libéral) (Conférencier, Paris)
14:12 - 14:24 #37112 - COG8 Rééducation suite aux fractures du radius: Tendance actuelle des pratiques. Résultats du questionnaire GEMMSOR 2022.
Rééducation suite aux fractures du radius: Tendance actuelle des pratiques. Résultats du questionnaire GEMMSOR 2022.

Introduction - Les fractures du radius distal sont très fréquentes. Si les femmes ménopausées sont très souvent concernées par ce type de fracture, la pratique de certains sports constitue également un facteur de risque pour les populations de 5 à 20 ans. Le traitement dépend du type de fracture. Si certaines de ces fractures peuvent être traitées orthopédiquement par réduction et immobilisation, le traitement chirurgical (par embrochage, fixateur externe, vissage simple ou ostéosynthèse par plaque) reste indispensable dans un grand nombre de cas. Matériel et méthodes - Un sondage auprès des membres du GEMMSOR nous a permis d’effectuer un état des lieux sur la prise en charge des fractures du radius distal traitées chirurgicalement et orthopédiquement dans différents centres dont certains sont certifiés FESUM. Résultats - Si le développement des ostéosynthèses, avec notamment le recours de plus en plus fréquent aux plaques vérrouillées antérieures, a fait évoluer l’immobilisation post opératoire et en conséquence les délais de prise en charge en rééducation, les fractures de l’EIR traitées orthopédiquement nécessitent un délai d’immobilisation plus long et une prise en charge en kinésithérapie beaucoup plus tardive. Discussion - L’étude réalisée auprès de nos différents membres montre qu’il n’existe à ce jour pas de consensus sur la prise en charge des fractures de l’EIR traitées orthopédiquement et chirurgicalement. L’étude de la littérature montre qu’il n’existe pas de recommandation nationale et qu’il n’existe que très peu de recommandations internationales sur la rééducation après fractures de l’EIR. Cependant, si la rééducation après fractures de l’EIR n’est pas systématique, l’étude de son intérêt a fait l’objet de plusieurs publications. Conclusion - La précocité de la prise en charge kinésithérapique semble être un élément déterminant qu’il s’agisse d’un traitement orthopédique ou chirurgical. Si les principaux objectifs de la rééducation sont le traitement de la douleur, la restauration des amplitudes articulaires et la récupération de la force musculaire, il s’agit avant tout et surtout de prévenir le risque d’apparition d’un syndrome douloureux régional complexe de type I, complication tant redoutée des rééducateurs et qui nuit gravement au pronostic fonctionnel de ce type de lésion.
Dominique ANDREU (Pau), Célia BOUKARI
14:24 - 14:36 Rééducation de la fracture de l’extrémité distale du radius: les basiques. Claudia DA CUNHA (Conférencier, Genève, Suisse), Barbara BALMELLI (kinésithérapeute) (Conférencier, Lausanne, Suisse), Eric DIAB (Conférencier, Lausanne, Suisse)
14:36 - 14:48 #37137 - COG9 RECOWRIST : proposition originale de score de reprise de l’activité physique après traumatisme du poignet chez le patient sportif.
RECOWRIST : proposition originale de score de reprise de l’activité physique après traumatisme du poignet chez le patient sportif.

Les traumatismes ligamentaires au poignet sont une cause fréquente d’arrêt de l’activité chez les sportifs. De nombreux tests physiques et auto-questionnaires existent pour évaluer la fonction du poignet. Toutefois, il n’existe pas comme pour d’autres articulations de score évaluant et validant la reprise du sport après traumatisme ligamentaire. L’objectif de ce travail était de déterminer un score d’évaluation clinique répondant à cette problématique.

Une revue exhaustive de la littérature a été réalisée sur la base de données Pubmed afin de recenser les auto-questionnaires utilisés au poignet et chez le sportif pour les autres articulations. Les tests fonctionnels pertinents ont été choisis après analyse bibliographique et concertation pluridisciplinaire associant kinésithérapeutes et chirurgiens spécialistes du poignet.

Le Quick-DASH et le PRWE sont les auto-questionnaires les plus utilisés dans la littérature pour le poignet mais Ils manquent de spécificité pour la reprise de l’activité chez les sportifs. Ces 2 questionnaires sont également redondants. Nous avons donc préféré retenir seulement le Quick-DASH. Nous avons ajouté un questionnaire dédié au genou (ACL-RSI) qui nous semblait plus spécifique et évaluait en plus l’appréhension. Nous l’avons adapté pour le poignet (WRIST-RSI). 3 tests fonctionnels ont été retenus après analyse bibliographique et concertation pluridisciplinaire : le wrist hop test (test d’appréhension), le grip test en supination et en pronation maximale (test de force) et le medecin ball hold position test (test proprioceptif). Les tests fonctionnels étaient rapportés sous forme de ratio (membre atteint / membre sain) *100.

Le retour à la pratique du sport de haut niveau après traumatisme ligamentaire au poignet n’est pas codifié. Le RECOWRIST est à notre connaissance le premier outil pour guider le retour au sport chez le patient sportif après traumatisme du poignet. Il a l’avantage d’être réalisable en routine par le praticien sans outil spécifique et d’intégrer des notions physiques, proprioceptives et psychologiques indispensables pour appréhender le sportif dans sa globalité.

Le score RECOWRIST est une proposition originale pour valider le retour au sport chez le sportif de haut niveau après traumatisme ligamentaire au poignet par une évaluation globale de ses fonctions. Ce travail est actuellement poursuivi par une phase de tests du score pour en vérifier la reproductibilité et déterminer les valeurs seuils.
Monia EL KINANI, Thomas DAOULAS (Brest)
14:48 - 15:00 Discussion commune.

15:00
15:00-15:30
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CEJ-06
Conférence d'enseignement junior.
Prévention et gestion des infections dans notre pratique chirurgicale

Conférence d'enseignement junior.
Prévention et gestion des infections dans notre pratique chirurgicale

Modérateur : Jean-Roger WERTHER (Chirurgien) (Paris)
Nous avons demandé à l’équipe de l’Hôpital de la Croix Saint Simon, spécialisé dans le traitement des infections de nous préciser les process actuels de prévention et de traitement des infections de la main.
15:00 - 15:30 Prévention et gestion des infections dans notre pratique chirurgicale. Blandine MARION (praticien) (Conférencier, Paris)

15:00-16:00
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AT2
Atelier pratique
Echochirurgie (Nombre de places limité, inscription obligatoire)

Atelier pratique
Echochirurgie (Nombre de places limité, inscription obligatoire)

Conférencier : Olivier MARÈS (Medecin) (Conférencier, Nîmes)

15:00-16:00
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SLP
Session 7
Les poulies des grimpeurs

Session 7
Les poulies des grimpeurs

Modérateurs : Dominique ANDREU (kinésithérapeute) (Pau), Erle WELTZER (Chirurgien) (Pessac)
15:00 - 15:05 Anatomie des poulies et contraintes spécifiques de l’escalade. Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Conférencier, Grenoble)
15:05 - 15:11 La rupture, diagnostique clinique. Mathilde GRAS (chirurgien) (Conférencier, Paris)
15:11 - 15:18 Diagnostic Radiologique. Khaled WASSEF (Radiologue) (Conférencier, Paris)
15:18 - 15:23 Quel appareillage ? Fanny CARN (KINE ORTHESISTE) (Conférencier, Paris), Didier GALLOY (Conférencier, Paris)
15:23 - 15:33 Traitement chirurgical: 2 techniques de reconstruction. Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Conférencier, Grenoble)
15:33 - 15:48 Rééducation et reprise de l’escalade. Marie AKRICH (kinésithérapeute) (Conférencier, Paris)
15:48 - 16:00 Discussion commune.

15:30
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CJ-SFCM
Commission juridique de la SFCM
Infections de la main et mises en cause juridiques.

Commission juridique de la SFCM
Infections de la main et mises en cause juridiques.

Conférenciers : Philippe AUZIMOUR, Didier OLLAT (Chirurgien) (Conférencier, Paris), Claude SOUSSY
Coordinateur : Yves JACOB (Chirurgien de la main) (Coordinateur, Metz)

16:00
16:10
16:10 - 16:30 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
16:30
16:30-18:00
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CL7
Communications libres.
Nouvelles technologies.

Communications libres.
Nouvelles technologies.

Modérateur : Stephane BARBARY (chirurgien de la main libéral et hospitalier) (Nancy)
Un aperçu des derniers travaux réalisés par les chirurgiens de la main autour du sujet des nouvelles technologies.
16:30 - 16:36 #37071 - CO076 Analyse de données cliniques et Recherche médicale avec les outils OsBERT et DeepArticleMining en Chirurgie de la Main.
CO076 Analyse de données cliniques et Recherche médicale avec les outils OsBERT et DeepArticleMining en Chirurgie de la Main.

L'utilisation croissante des dossiers patients informatisés (DPI) a rendu les données cliniques facilement accessibles, mais leur analyse est souvent difficile en raison de leur manque de structure. Les technologies de l'IA (Intelligence Artificielle), telles que les larges langages modèles (LLM) et la révolution ChatGPT, offrent un potentiel prometteur pour analyser ces données. Également, l’augmentation croissante de publications scientifiques et la recherche d'informations dans cette littérature médicale posent des défis considérables. Le but de ce travail est d’analyser l’intérêt de deux outils, OsBERT et DeepArticleMining (DAM), qui utilisent le traitement du langage naturel (NLP) pour aborder ces défis dans le domaine de la chirurgie de la main.

Nous avons utilisé OsBERT, un modèle spécifiquement formé au contenu médical français, pour extraire et structurer les données des DPI constitué de plus de 7000 patients. Parallèlement, nous avons utilisé l'outil DeepArticleMining (DAM) pour extraire les informations pertinentes de la littérature pour la chirurgie du canal carpien (pathologie très documentée) et la chirurgie du Lacertus (pathologie en cours d’évaluation).

OsBERT a permis de créer avec succès un registre sur la libération du canal carpien et du lacertus avec plus de 900 patients identifiés, catégorisés et structurés, démontrant son potentiel dans le domaine de la chirurgie de la main. DAM a également réduit le travail et les efforts nécessaires pour l'extraction de données en vue d'écrire une futur méta-analyse et méta-analyse en réseau.

Les points forts d'OsBERT résident dans sa focalisation sur les tâches en langue française, et sa spécificité sur les textes médicaux. DAM a une ergonomie qui rend son utilisation personnalisée et simple. Ces outils abordent les défis de la confidentialité des données, de leur complexité et multiplicité, et peuvent être appliqués aux Données de Vie Réelles (DVR). Ils offrent une alternative à l'examen manuel des dossiers ou des articles, réduisant les erreurs et améliorant l'efficacité.

OsBERT et DAM marquent une phase de transformation dans la recherche médicale. Ils promettent des améliorations significatives dans la gestion et l'extraction des données dans les soins de santé, notamment pour les revues systématiques, les méta-analyses et les registres de patients à grande échelle. Ces innovations soulignent l'importance de l'IA et des LLM pour l'avenir.
Jules DESCAMPS (Paris), Thomas APARD, Draznieks GUILLAUME, Greg BATBY, Rémy NIZARD, Pascal BOILEAU, Pierre-Alban BOUCHÉ
16:36 - 16:42 #37145 - CO077 Accompagnement et recueil de données par le logiciel ORTHENS : à propos de 78 patients opérés d'une prothèse trapézo-métacarpienne.
CO077 Accompagnement et recueil de données par le logiciel ORTHENS : à propos de 78 patients opérés d'une prothèse trapézo-métacarpienne.

Cette étude prospective a été réalisée en utilisant le logiciel Orthense et a inclus au total 78 patients opérés d'une prothèse trapézo-métacarpienne. L'objectif de cette étude était de comparer les données pré et post-opératoires tels que la douleur, la prise d'antalgiques, le retentissement fonctionnel, le vécu global. L'autre objectif était de connaitre l'intérêt de l'accompagnement par le logiciel pour le patient et pour le chirurgien.

L'échantillon était composé de 43 patients pour la main non-dominante et de 35 patients pour la main dominante. Des questionnaires et recommandations ont été élaborées et envoyées automatiquement aux patients via le logiciel Orthense à des moments clés. 15 jours avant l'intervention chirurgicale (j-15), 5 jours avant, la veille et après l'intervention: tous les jours pendant la première semaine, 2 semaines après l'intervention, 1 mois après l'intervention (j+1 mois), 3 mois après l'intervention (j+3 mois), 6 mois après l'intervention (j+6 mois) et 1 an après l'intervention (j+1 an).

Nous avons mis en évidence, après l'intervention, une régression rapide de la douleur qui est à 2/10 en moyenne sur la VAS à 1 semaines et une diminution quasi complète de la prise d'antalgique au même délai. Les indicateurs de douleurs anormales et les autres alertes renvoyées à un algorithme de réponse et consignes ont permis dans la tous les cas sauf 2 ( 97,5% ) d'éviter un appel au cabinet. La fonction de la main s'est rétablie rapidement avec un usage suffisant pour la plupart des gestes du quotidien ( manger, se laver, se faire à manger, faire ses courses, conduire une voiture) à 1 mois et une reprise des autres activités ( vélo, motos, golf, reprise des activités professionnels même manuelles..) à 3 mois ce qui suggère l'efficacité de l'intervention. Les patients ont exprimé leur satisfaction concernant la prothèse trapézo-métacarpienne mais aussi concernant le suivi et l'accompagnement réalisé à l'aide du logiciel.

L'étude prospective de suivi menée avec le logiciel Orthense a permis de démontrer les avantages de ce dernier dans le recueil objectif des résultats pré et post-opératoires lors d'une intervention de pose d'une prothèse trapézo-métacarpienne pour rhizarthrose. Les patients ont noté, en post-opératoire, une régression brutale de la douleur, un rétablissement fonctionnel rapide jugé satisfaisant ou très satisfaisant dès le 1er mois. Ces résultats indiquent également que l'utilisation d'un logiciel de suivi précis et d'accompagnement régulier des patients contribue à une meilleure évaluation de nos pratiques et une meilleure prise en charge des patients.
Stephane BARBARY (Nancy)
16:42 - 16:48 #36751 - CO078 ChatGPT est-il en mesure de passer la première partie de l’examen du diplôme de l’European Board of Hand Surgery?
CO078 ChatGPT est-il en mesure de passer la première partie de l’examen du diplôme de l’European Board of Hand Surgery?

L'objectif était de vérifier si ChatGPT pouvait réussir la première partie de l'examen du diplôme de l'European Board of Hand Surgery (EBHS). L’hypothèse principale était que ChatGPT obtiendrait une note supérieure à la moyenne en répondant aux QCM de l’examen du diplôme de l’EBHS.

ChatGPT V3.5 devait répondre aux 18 questions à choix multiples de l'EBHS publiées dans le Journal of Hand Surgery (European Volume) en 5 essais (A1 à A5). De A1 à A3, les QCM ont été posées sans consignes. À la fin de A3, les bonnes réponses à tous les QCM ont été données à ChatGPT afin de tester sa capacité d’apprentissage. À la fin de A4, des fausses bonnes réponses ont été données à ChatGPT afin de tester sa capacité à corriger les mauvaises réponses. Ces fausses bonnes réponses correspondaient exactement à l’inverse de toutes les bonnes réponses à chaque QCM. L’analyse des données a été réalisée d’une part sur le plan quantitatif global et analytique et d’autre part sur le plan qualitatif.

ChatGPT a obtenu un score de 0/18 de A1 à A4 et de 1/18 en A5. Le pourcentage moyen de réponses correctes était de 53,3%, 52,2%, 55,6%, 52,2%, 56,7% pour les essais A1 à A5 respectivement, et 54,0% pour tous les essais combinés. L'accord était modéré entre les essais A1 à A5 (kappa = 0,52 (95%CI)) et fort entre les essais A1 à A3 (coefficient kappa = 0,61 (95%CI)). La formulation des réponses du ChatGPT n'était pas homogène et sa capacité d'apprentissage était presque inexistante.

Récemment, la performance de ChatGPT à l'examen médical américain (USMLE) a révélé que ChatGPT a atteint ou s'est approché de la note de passage de l'examen sans formation spécialisée ou renforcement. ChatGPT a fait preuve d'un niveau élevé d'accord et de perspicacité dans ses explications. Au Royaume-Uni, lors de l'examen de qualification médicale en soins primaires (AKT) , qui comporte 674 questions, la performance globale moyenne du ChatGPT était de 60,17 % (contre 70,42 % pour les étudiants des deux dernières années). En ce qui concerne la réussite à la première partie de l'examen de diplôme de l'EBHS, les résultats de notre étude contrastent avec ceux de l'USMLE et de l'AKT, puisque ChatGPT n'a jamais réussi à répondre aux 18 QCM. ChatGPT n'a atteint un niveau de concordance élevé que lors des trois premiers essais. La concordance a diminué lors des deux derniers essais, probablement parce que lors des quatrième et cinquième essais, des réponses justes et fausses ont été données consécutivement au ChatGPT.

En conclusion, ChatGPT®, dans sa version actuelle, n'a pas pu réussir la première partie de l'examen de diplôme de l'EBHS.
Sidi Yaya TRAORE (Sarrebourg), Philippe Andre LIVERNEAUX, Thibaut GOETSCH, Benjamin MULLER, Armaghan DABBAGH
16:48 - 16:54 #37122 - CO079 Conception d’un simulateur d’arthroscopie de poignet en impression 3D.
CO079 Conception d’un simulateur d’arthroscopie de poignet en impression 3D.

L’arthroscopie est devenue un outil diagnostic et thérapeutique incontournable dans la prise en charge des pathologies du poignet. La maitrise de cette technique demande une longue courbe d’apprentissage. Actuellement il n’existe pas de simulateur procédural pour s’initier et se perfectionner à l’arthroscopie du poignet. Le but de ce travail est de créer et d’évaluer un simulateur d’arthroscopie du poignet abordable et facilement utilisable. Ce simulateur a pour objectif de se rapprocher de la position opératoire et de reproduire le plus fidèlement possible l’anatomie arthroscopique d’un poignet normal.

Ce simulateur a pour objectif de reproduire la position opératoire et l’anatomie arthroscopique la plus fidèle possible. Le choix des matériaux doit permettre le meilleur compromis entre reproduction anatomique et intérêt pédagogique. Après une étude de faisabilité, le choix du type de simulateur s’est porté vers la conception d’un simulateur synthétique procédural produit par impression 3D. La modélisation est effectuée à partir de la segmentation d’un poignet appartenant à un volontaire sain. Le développement et les modifications innovantes apportées à chaque version suivent un processus de conception fixe : objectifs, modélisation, impression et résultats. Afin de juger chaque version, une caméra d’otoscopie a été sélectionnée pour sa qualité vidéo, son faible coût, et sa facilité d’utilisation après comparaison de différents modèles.

Pendant la période de recherche et développement qui aura durée 2 ans, plusieurs versions sont concrétisées pour aboutir à une version estimée prête à la simulation. Une résine rigide est utilisée pour les os et une résine plus souple est sélectionnée pour les tissus mous (enveloppe cutanée, ligaments et tendons). Les principaux ligaments essentiels en anatomie arthroscopique sont modélisés. Les espaces interosseux sont augmentés artificiellement pour reproduire la traction exercée sur les os du carpe. Un support est conçu pour maintenir le poignet verticalement. Le coût des matériaux utilisés pour la conception de ce simulateur est d’environ 200€.

Le coût budgétaire de ce simulateur est abordable pour la plupart des centres de formation. Il ne comprend pas les heures d’ingénierie, les logiciels et les imprimantes. Les plastiques et résines employés sont restreints aux matières utilisables par les imprimantes de la plateforme. Les ligaments scapholunaire, lunotriquétral, triangulaire et les ligaments palmaires extra-articulaire sont modélisés et reproduisent l’anatomie arthroscopique du carpe. Cette adaptation pédagogique est évaluée dans un second temps sur des internes, docteurs juniors et séniors. Les résultats, en cours et très encourageants, pourront être partagés lors du congrès.

La qualité et le faible coût de ce simulateur d’arthroscopie du poignet encouragent son exploitation afin d’offrir aux chirurgiens un environnement d’apprentissage mettant en place des conditions réalistes d’intervention. Les perspectives sont la création ultérieure de modèles « pathologiques » permettant d’accompagner au mieux les étudiants au fil de leur formation.
Axel KOEHLY (Besançon), Alexandre QUEMENER-TANGUY, Safire BALLET, Thomas FRADIN, Laurent OBERT, François LOISEL
16:54 - 17:00 Discussion commune.
17:00 - 17:06 #36696 - CO080 A cadaveric study examining the accuracy of wireless handheld guided ultrasound injections versus blind injections in the flexor tendon sheath.
CO080 A cadaveric study examining the accuracy of wireless handheld guided ultrasound injections versus blind injections in the flexor tendon sheath.

Handheld Ultrasound (HHUS) is gaining popularity among clinicians owing to its size, ease of use, low cost, and portability. Although their use for procedural guidance could have several advantages in hand surgery, treating common pathologies, such as trigger finger, other surgeons may wonder about the added benefits. This cadaveric study aimed to examine the hypothesis of increased accuracy of wireless HHUS-guided injections versus blind injections into the flexor sheath.

Our series included 20 fresh cadaveric hands with 80 fingers randomly assigned to two groups. In group A, ten hands were randomized assigned to receive landmark injection and then underwent a blinded injection to the flexor tendon sheath (FTS). In group B, ten hands were blinded in the same manner and received an ultrasound-guided injection with HHUS (Ultrasound equipped with a linear probe and paired with a tablet computer). Methylene blue was injected, and anatomical dissection was carried out on all injected fingers to evaluate injection accuracy based on the dye's filling pattern of FTS as stage I (no filling), stage II (< 50% filling), and stage III (> 50% filling). Statistical analysis was performed, and P < 0.05 was taken to indicate a significant difference.

One finger was excluded due to severe Dupuytren’s contracture. Among group A, 39 blind injections of FTS were performed, with 82% of patients (32/39) achieving stage III filling. In group B, 40 ultrasound-guided FTS injections were performed, with 90% of patients (36/40) achieving stage III filing. Our study did not reveal any superiority in accuracy when using ultrasound guidance (P = 0.3528).

Recently, ultrasound guidance has become the gold standard for steroid injections; however, there is limited evidence to support its use. Most of the studies were uncontrolled prospective studies or were performed using cadaveric models. The current opinion is that US guidance offers advantages over blind or fluoroscopy-guided injections. It increases accuracy by visualizing the targeted anatomical structure directly, reducing the risk of nerve or vascular puncture and tendon damage. It is also less harmful to the patient because there is no ionizing radiation exposure or the need for an iodine-based contrast medium. Moreover, Ultrasound imaging is effective in evaluating the musculoskeletal system, especially in the hands, because most anatomical structures are superficial. Conventional cart-based methods are commonly used in this setting because they produce high-resolution images. Nonetheless, the price can be a limiting factor for some facilities and clinicians. In recent years, HHUS has been developed; its size is significantly smaller, it can be carried in the physician's lab coat, and it has a significantly lower price, which creates opportunities. The hypothesis of our study that injections under handheld ultrasound guidance would be more accurate than blind injections in the FTS was not confirmed. We demonstrated that an experienced hand surgeon was as accurate as an ultrasound-guided injection according to our criteria of accuracy. However, a similar cadaveric study found contradictory results when using sonographically guided injections with a cart-based device.

HHUS-guided FTS injections were not more accurate than blind injections performed by an experienced hand surgeon. These findings suggest that blind injections can be used as routine practice when performed by experienced operators. However, using HHUS by hand surgery fellows for procedural guidance during the learning curve is interesting and it may offer other advantages in hand surgery practice.
Ceyran HAMOUDI, Antoine MARTINS, Pierre-Antoine DEBORDES (Yverdon-les-Bains, Suisse), Thibaut GOETSCH, Philippe LIVERNEAUX, Sybille FACCA
17:06 - 17:12 #36883 - CO081 Technique AMIC® Chondro-Gide® pour le traitement des lésions chondrales de la main et du poignet: résultats cliniques après étude retrospective.
CO081 Technique AMIC® Chondro-Gide® pour le traitement des lésions chondrales de la main et du poignet: résultats cliniques après étude retrospective.

La technique AMIC® (Autologus Matrix Induced Chondrogenesis) a démontré son efficacité dans le traitement des lésions chondrales de la cheville et du genou. La technique AMIC® consiste en la réalisation de nanofractures au sein de la perte de substance cartilagineuse associé à une membrane de collagène I/III qui évite la migration des cellules Mésenchiales au sein de l'articulation. Nous présentons ici les résultats de l'usage de cette technique chez 24 patients opérés présentants des lésions chondrales de la main et du poignet comme alternative initale à la réalisation de techniques moins conservatrices comme l'arthrodèse et l'arthroplatie.

Il s'agit d'une étude retrospective, 24 patients ont étés inclus entre 2012 et 2022. La membrane Chondro-Gide® (Geislich) a été utilisée chez tous les patients de manière ouverte (10 patients) ou arthroscopique (14 patients), par le même chirurgien. Toutes étaient des séquelles de fractures exceptés 3, qui étaient des cas de rhizarthrose. Le suivi a été réalisé aux mois 3, 6 et 12, avec un DASH et une EVA. Le suivi moyen fût de 2 ans.

Le DASH moyen pré-opératoire était de 57 (35-79), à 3 mois 31 (9-40), à 6 mois 21 (7-32), à 12 mois 12 (7-18). L'EVA pré opératoire était de 8(7-9), à 3 mois 5 (2-7), à 6 mois 3 (2-6), à 12 mois 2 (0-8). Les complications post opératoires précoces sont les suivantes: une neurapraxie de la branche sensitive du nerf radial, une déhiscence de cicatrice et une cellulite. À long terme le taux de réintervention fût de 12.5% avec nécessité de réaliser une arthrodèse radio-scapho-lunaire, une arthrodèse luno-capitate et une hemi-trapeziectomie.

Dans la chirurgie de la main et du poignet la tendance est à l'utilisation de techniques non conservatrices (arthrodèse partielles, arthroplasties) en cas de lésions chondrales post-traumatiques, à la différence d'autres articulations comme le genou ou la cheville. La technique AMIC® est une alternative aux techniques non conservatrices qui a donné de très bons résultats dans d'autres articulations. Dans cette étude nous avons obtenu de bon résultats avec cette technique avec une diminution significative de l'EVA et une amélioration significative du DASH-Score qui nous pousse à utiliser cette technique en première intention dans les cas de lésions chondrales de la main et du poignet notamment chez les patients jeunes. Les limitations de cette étude sont multiples, du fait de l'hétérogénéité des patients et du suivi moyen court du fait des perdus de vues. Une étude prospective de plus grande ampleur serait nécessaire pour confirmer ces bons résultats.

Dans la série que nous avons présenté nous avons obtenu de bon résultats avec la technique AMIC dans les lésions chondrales de la main et du poignet, mais nous considérons qu'une étude de plus large envergure devrait être menée pour confirmer ces résultats.
Victor RUTKA (Lyon), Pablo LÓPEZ-OSORNIO DE VEGA
17:12 - 17:18 #36732 - CO082 Récidive de tumeur métastatique à cellules géantes de l'avant-bras : une approche custom-made.
CO082 Récidive de tumeur métastatique à cellules géantes de l'avant-bras : une approche custom-made.

La tumeur à cellules géantes est une tumeur bénigne mais localement agressive avec un taux de récidive élevé et la possibilité de métastases à distance. Le radius distal est la troisième localisation la plus fréquente. Actuellement, les stratégies thérapeutiques pour le traitement des récidives tumorales sont la résection à marges libres avec arthrodèse contextuelle, la fixation externe ou l'utilisation de substituts osseux. Le cas que nous présentons est un exemple de TCG agressif déjà soumis à une résection du radius distal traité avec une approche custom-made de sauvetage de la main.

Patient de 36 ans diagnostiqué avec une tumeur à cellules géantes du radius distal il y a environ 10 ans. Soumis ces dernières années à 3 curetages différents de la lésion et suivis d'une résection des bords libres du radius distal avec arthrodèse ulno-carpienne. Elle a développé des métastases pulmonaires et a suivi un traitement au Denosumab. En 2022 elle présente une nouvelle récidive de la tumeur ulnocarpienne. Il a donc été décidé de procéder à une nouvelle résection et remplacement par une prothèse d'arthrodèse carpienne confectionné sur mesure.

Au recul de 5 mois, la patiente présente un ROM des doigts longs préservée, EVA 0. Elle est autonome dans les activités de la vie quotidienne. Il n'y a actuellement aucune récidive.

Ce cas montre comment l'utilisation de prothèses sur-mesure conçues avec une imprimante 3D permet de nouvelles solutions chez des patients chez qui des interventions radicales et démolitives ont jusqu'à présent été proposées.
Camillo FULCHIGNONI (Rome, Italie), Silvia PIETRAMALA, Lorenzo ROCCHI, Elisabetta PATAIA, Giulio MACCAURO
17:18 - 17:24 #36594 - CO083 Management of trapezium’s palmar osteophyte in trapeziometacarpal joint osteoarthritis.
CO083 Management of trapezium’s palmar osteophyte in trapeziometacarpal joint osteoarthritis.

Trapeziometacarpal (TMC) joint osteoarthritis is a frequent degenerative pathology encountered in hand surgery. Arthroplasty through a dorsal approach is nowadays a routine surgical procedure with satisfactory results, including significant pain reduction and improvement of functional thumb range of motion. However, some patients report persisting post-operative pain on the thenar eminence over the trapezium. It can be explained by an overseen palmar osteophyte of the trapezium, which could not be identified on preoperative plain radiographs nor during the surgical procedure but can only be assessed on a CT scan. Surgical excision enabled relief of symptoms. To the best of the authors’ knowledge, limited studies have evaluated the degenerative aspect of trapezium, and particularly the osteophytic development on the palmar side. Overlapping of carpal bones on plain radiographs does not allow a proper analysis of trapezium osteophytes on its palmar side, resulting sometimes in incomplete surgical treatment. Indeed, whenever present and left untreated, it can be responsible for persisting pain despite the adequate management of TMC osteoarthritis.

Starting from 2021, we systematically looked for palmar tenderness over the trapezium during our routine clinical examination of patients suffering from TMC osteoarthritis. If the clinical exam was positive, a complimentary CT-scan was realized to assess the aforementioned osteophyte. When present, we added to our usual surgical procedure for arthroplasty a palmar approach to excise the osteophyte, using 3D printing of the trapezium for preoperative planning.

Our study involves 8 patients suffering from TMC osteoarthritis with an additional symptomatic palmar osteophyte, clinically suspected and systematically detected on CT scan. The excision of this osteophyte through a palmar approach led to a resolution of the specific palmar pain.

The knowledge of this possible symptomatic palmar osteophyte changed our therapeutic procedure. The standard surgical dorsal approach of the TMC does not allow visualization of the palmar side of the trapezium and consequently the presence of a palmar osteophyte, whose persistence precludes satisfactory postoperative pain evolution.

This allowed us to develop a new algorithm for the treatment of TMC joint osteoarthritis. We now systematically include a CT-scan when palmar tenderness is present over the trapezium of a patient suffering from TMC osteoarthritis, allowing the proper treatment to a poorly known source of persisting pain.
Julie MERCIER (Sierre, Suisse)
17:24 - 17:29 Discussion commune.
17:29 - 17:35 #36684 - CO084 Analyse fonctionnelle et radiographique d’une cohorte de 48 prothèses tactys® à un recul moyen de 5 ans : une étude retrospective.
CO084 Analyse fonctionnelle et radiographique d’une cohorte de 48 prothèses tactys® à un recul moyen de 5 ans : une étude retrospective.

The Tactys® prosthesis is a total anatomical sliding, unconstrained implant with 4 modular components, designed for proximal interphalangeal arthroplasties. The main objective of our study was to evaluate the medium-term functional outcome of the Tactys® prosthesis with a minimum follow-up of 12 months.

Forty-eight implants were studied with a mean follow-up of 4.8 years. This study retrospectively analyzed its functional, clinical, and radiological results. Complications and reinterventions were sought and analyzed.

QuickDASH and PRWE scores were improved from 40.9 to 17.7 and from 47.1 to 11.2, respectively (p < 0.001) at the last follow-up. Seventy-seven percent of patients rated their results as good or very good, and 83% were willing to undergo the procedure again. The VAS was significantly improved from 7.9 to 0.8 (p < 0.001). There was no significant difference in range of motion (53° vs 48°), grip strength (14.9KgF vs 14.6KgF), or pinch strength (3.4KgF vs 3.4KgF). There were no fractures or loosening of the implant. Periarticular ossifications were observed in 31 cases without functional impairment. Axial deviation was generally corrected. Three surgical reinterventions were required, including two implant revisions with a silicone spacer. The 5-year survival rate of the implants was 94%.

The results of this study are globally similar to those already observed in the literature, with the exception of mobility and strength, described as significantly improved postoperatively in the first published series.

The Tactys® prosthesis is a reliable and effective option in the management of proximal interphalangeal arthrosis. Patient satisfaction is generally good and related to improved pain and function. Long-term follow-up would confirm the good survival of the prosthesis.
Clément ROSIERE (Rennes), Julien MAXIMEN, Maud EBALARD, Paul-Maxime LACROIX, Mickaël ROPARS, Thierry DRÉANO
17:35 - 17:41 #36850 - CO085 Arthrodèse inter-phalangienne distale des doigts longs : technique chirurgicale et résultats préliminaires de l’implant intramédullaire KeriFuse.
CO085 Arthrodèse inter-phalangienne distale des doigts longs : technique chirurgicale et résultats préliminaires de l’implant intramédullaire KeriFuse.

L’arthrodèse est la solution thérapeutique chirurgicale à l’arthrose ou arthrite douloureuse et déformante de l’articulation inter-phalangienne distale des doigts longs. Les auteurs rapportent les résultats préliminaires de KeriFuse (KeriMedical) nouvel implant d’arthrodèse intramédullaire en Nitinol super élastique à mémoire de forme, droit ou angulaire, en insistant sur les temps clés de l’intervention chirurgicale.

50 arthrodèses KeriFuse ont été réalisées de janvier 2021 à mars 2023. La série comportait 39 patients (36 femmes, 3 hommes) d’âge moyen 66 ans (47-86). Il s’agissait de 48 arthroses primaires et 2 arthrites inflammatoires. L’étude, prospective, reposait sur des critères cliniques (satisfaction, douleur, score Quick DASH) et radiologiques (délai et angle de consolidation osseuse). Les complications (non consolidation, migration d’implant, infection, dystrophie unguéale) étaient systématiquement recherchées.

Le recul moyen était de 14 mois (3-30 mois). Au 3ème mois post-opératoire, 96% des patients étaient satisfaits ou très satisfaits avec une diminution significative de la douleur (de 6 à 0,6 sur l’EVA) et une amélioration de 14 points du score Quick DASH. Plus de 95% des arthrodèses étaient fusionnées radiologiquement avec un angle de fusion respecté. 3 arthrodèses présentaient une consolidation incomplète mais asymptomatique. Aucune infection ni dystrophie unguéale ou douleur pulpaire n’ont été rapportées. 3 effractions de la corticale de la phalange distale ont été retrouvées, sans conséquence sur la consolidation ou nécessité de reprise chirurgicale.

Les résultats préliminaires de ces 50 premières arthrodèses KeriFuse montrent la fiabilité et la stabilité de l’implant, tant en termes de taux de fusion osseuse que de maintien de l’angle d’arthrodèse choisi. Certaines complications, dues notamment à la forme de l’implant, ayant été rapportées, la technique opératoire protocolisée permet d’y remédier mais également éviter les inconvénients présents dans d’autres techniques chirurgicales (fusion obligatoire en rectitude, cicatrice pulpaire, encombrement osseux, ablation du matériel). Les effractions de corticale de la phalange distale dans cette série n’ont pas entraîné de gêne fonctionnelle. Ceci aurait pu être évité en sous-dimensionnant la taille de l’implant.

La conception innovante de l’implant intra-médullaire KeriFuse et la bonne réalisation de sa technique chirurgicale font que nous privilégions aujourd’hui ce mode d’arthrodèse, qui permet une compression dynamique atraumatique, une stabilité primaire et une angulation choisie du foyer d’arthrodèse, sans lésion pulpaire. Ceci répond ainsi aux attentes antalgiques, fonctionnelles et cosmétiques des patients. Une étude prospective multicentrique en cours devra confirmer ces premiers résultats prometteurs.
Tanguy MRAOVIC (Perpignan), Nicolas DREANT
17:41 - 17:47 #37093 - CO086 Prise en charge des doigts à ressaut longs en technique écho-guidée : à propos de 198 cas.
CO086 Prise en charge des doigts à ressaut longs en technique écho-guidée : à propos de 198 cas.

La libération des tendons fléchisseurs avec section de la poulie A1 dans le cadre d’une ténosynovite sténosante avec ressaut est une intervention réalisée en pratique courante en chirurgie de la main. Après avoir démontré la faisabilité de cette intervention en technique percutanée sous échographie dans un précèdent travail, nous rapportons notre expérience clinique d’une série continue de patients initiée début 2020.

entre février 2020 et mai 2023 tous les patients souffrant d’une ténosynovite sténosante avec ressaut d’un ou de plusieurs doigts longs et ayant bénéficié au préalable d’un traitement médical (infiltration) ont bénéficié d’une section percutanée de la poulie A1 sous contrôle échographique. Dans les suites de l’intervention, les patients étaient laissés en mobilisation libre et revus à 3 semaines pour examen clinique. Le matériel utilisé pour la section de la poulie A1 était le couteau mini-kémis (NEWCLIP). Le contrôle échographique a été réalisé avec un échographe SAMSUNG HS 40 et une sonde 3-16 Megahertz.

165 patients ont été inclus dans cette étude. La moyenne d’âge était de 62.5 ans (20-92 ans). Il y avait 89 femmes pour 76 hommes. 104 patients ont été opérés du coté droit, 61 du coté gauche. 9 patients ont été opérés des deux cotés. Les doigts concernés étaient l’index (14 cas), le medius (90 cas), l’annulaire (87 cas), l’auriculaire (7 cas). Le ressaut a disparu chez tous les patients. Au cours de la même procédure chirurgicale on retient en association 29 canaux carpiens, 6 nerfs ulnaires au coude, 3 prothèses de pouce et 3 kystes de la poulie A1. Un patient a été repris pour réaliser une USSR. 3 patients ont nécessité des séances de rééducation pour difficulté à l’occlusion, 2 patients ont bénéficié d’une lame d’extension nocturne pour flessum résiduel et 2 patients ont bénéficié d’une infiltration pour douleurs résiduelles.

le ressaut digital est fréquent et provient d’un conflit entre les tendons fléchisseurs et la poulie A1. Le traitement médical de première intention consiste en une infiltration de la gaine des fléchisseurs. En cas d’échec du traitement médical, il faut réaliser la section de la poulie A1. Cette intervention se fait classiquement à ciel ouvert. Depuis quelques années sont apparues des techniques mini-invasives utilisant soit des aiguilles, soit des couteaux spécifiques. Ces techniques sont régulièrement associées à un contrôle endoscopique ou échographique. La technique que nous rapportons permet d’obtenir la disparition du ressaut sans thérapie complémentaire dans 95% des cas. L’incision opératoire ne nécessite pas de point de suture et les soins post-opératoires sont limités à 8 jours. Il s’agit d’une technique fiable et reproductible.
Jean Michel COGNET (Reims), Michiel CROMHEECCKE, Jean Baptiste FACON, Pascal LOUIS
17:47 - 17:53 #37066 - CO087 Micro-greffe adipocytaire et aponevrectomie dans le traitement chirurgical de la maladie de Dupuytren : une étude prospective de faisabilité et de sécurité.
CO087 Micro-greffe adipocytaire et aponevrectomie dans le traitement chirurgical de la maladie de Dupuytren : une étude prospective de faisabilité et de sécurité.

Dupuytren’s disease is a hereditary condition leading to progressive fibrosis in the palm of the hand, causing gradual contracture of the digits and significant functional impairment. Various treatments are available (aponeurotomy, aponeurectomy, collagenase injections,…) but none has shown full efficiency regarding skin invasion by the fibrosis or recurrence of the disease. Autologous fat grafting is a source of adipose derived stem cells known for inhibiting the myofibroblastic activity in vitro. Myofibroblasts are incriminated in the formation of the fibrous cords within the palmar aponeurosis. Hoping to make a positive impact on fibrotic and scar tissues and reduce recurrences, we associated fat grafting with aponeurotomy and aponeurectomy.

We conducted an interventional, feasibility and security prospective study at a single centre with a single operator between 2012 and 2017. We included patients presenting with a Dupuytren’s primary palmar or digito-palmar contracture ranging from Tubiana stage I to IV. 159 fingers from 74 hands of 70 patients were treated with conventional open aponeurectomy associated with centrifuged autologous micro-fat grafting. Patients were mostly men with a median age of 64 years. The most affected digit was the ring finger then the little finger, the middle finger, the index and the thumb. Mild to moderate stages represented three quarters of the procedures. Fat tissue was harvested from the upper part of the arm, prepared following Coleman’s procedure and injected in the operated sites after skin closure. The average amount of injected fat per ray was 1,74 cc. A silicone dressing was applied, and a permanent extension splint was worn for a week. Patients underwent hand physiotherapy the second week. A dynamic extension splint was worn at night for two months. The postoperative follow-up was scheduled at one week and at two months. Further follow-up was pursued if the healing was incomplete.

No arterial or tendinous lesions and no infection were reported. Our complication rate of 6,8% is similar to the rates of aponeurectomy alone in the literature. We report 10 wounds dehiscence and one case of sensory nerve impairment.

Adipose assisted aponeurotomy and aponeurectomy appear to be safe and standardizable procedures with no added complications. Fat grafting could benefit post-operative scars in Dupuytren’s disease as it does in numerous surgical indications. Nevertheless, long term outcomes and definitive conclusions will be drawn from our ongoing prospective comparative and randomized trial.
Olivier NICOD (Bruxelles, Belgique), Benjamin SOMMIER, Jean-Maxime ALET, Elias T. SAWAYA
17:53 - 18:00 Discussion commune.
16:30 - 18:00

16:30-18:00
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CL11
Communications libres.
Canal carpien & nerf ulnaire.

Communications libres.
Canal carpien & nerf ulnaire.

Modérateurs : Michel EBELIN (Paris), Jean-Luc ROUX (Chirurgien orthopédique) (Montpellier)
Un aperçu des derniers travaux réalisés par les chirurgiens de la main autour du sujet du canal carpien et du nerf ulnaire.
16:30 - 16:36 #36987 - CO132 Scratch collapse test : Evaluation objective prospective et multicentrique chez 100 patients.
CO132 Scratch collapse test : Evaluation objective prospective et multicentrique chez 100 patients.

Le Scratch Collapse Test (SCT) est apparu récemment comme un nouveau test de provocation pour aider au diagnostic de la compression nerveuse. Ses résultats de sensibilité et spécificité sont très disparates dans la littérature, avec un test subjectif restant très controversé et jamais évalué sur de grosses cohortes. Notre objectif à travers cette étude est d’évaluer le SCT de façon objective et multicentrique à l’aide d’un outil de mesure standardisé et sur un nombre important de patients.

Nous avons réalisé une étude bi centrique et prospective, incluant tous les patients avec une compression du nerf ulnaire au coude ou du nerf médian au canal carpien confirmé avec un électromyogramme. Les critères d’exclusion étaient une inaptitude à la compréhension du test, une récidive de compression nerveuse, tout antécédent pouvant affecter la sensibilité au niveau du bras ou toute pathologie ou douleur de l’épaule. Le test consistait en la mesure de la force de rotation externe de l’épaule homolatérale à la compression nerveuse à l’aide d’un dynamomètre électronique avant et après un « scratch » dans les conditions d’application exactes du SCT.

Nous avons inclus 100 patients (50 par centre), dont 56% de femme, et un âge moyen de 57 ans. Il s’agissait d’une compression du nerf médian au canal carpien dans 85% des cas et du nerf ulnaire au coude dans 15 % des cas. Le coté dominant était atteint dans 58% des cas. La force moyenne de rotation externe d’épaule était de 7,9 kg ± 2,9 avant le scratch et de 7,6 kg ± 3,1 après le scratch, soit une diminution de 3,8% (p=0.024). La sévérité de l’atteinte nerveuse n’affectait pas le résultat du test.

Le SCT est basé sur l’inhibition du tonus musculaire volontaire après stimulation cutanée d’une zone de compression nerveuse (« scratching »). La rotation externe d’épaule est donc censée être diminuée voire quasiment abolie après stimulation comparativement à sa valeur de base. Nos résultats ont certes retrouvé une diminution de force de rotation externe qui apparait statistiquement significative mais cette différence reste très faible et cela en cas de compression nerveuse pourtant avérée électromyographiquement. Une si infime diminution de force nous parait peu perceptible cliniquement et non pertinente pour émettre un diagnostic.

Au regard de nos résultats, nous ne pouvons pas conclure à la pertinence du SCT pour diagnostiquer de manière fiable et objective une compression nerveuse. Nous continuons cependant notre étude afin d’en améliorer la cohorte et ainsi la puissance.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Cécile SPIRITO, Adriano TOFFOLI, Gauthier MENU
16:36 - 16:42 #36989 - CO133 Scratch collapse test : Evaluation objective prospective chez 40 patients avec dynamomètre électronique K Invent.
CO133 Scratch collapse test : Evaluation objective prospective chez 40 patients avec dynamomètre électronique K Invent.

Le Scratch Collapse Test (SCT) est apparu récemment comme un nouveau test de provocation pour aider au diagnostic de compression nerveuse. Ses sensibilité et spécificité sont très disparates dans la littérature, avec un test apparaissant subjectif, restant très controversé et peu évalué de manière objective. Notre objectif était d’évaluer de façon objective le SCT en mesurant la force de rotation externe d’épaule chez des patients atteints de syndromes canalaires (canal carpien et nerf ulnaire au coude) dans l’exacte même situation clinique du test.

Nous avons réalisé une évaluation monocentrique prospective incluant 40 patients. Nous avons inclus tous les patients présentant une compression du nerf ulnaire au coude ou du nerf médian au canal carpien confirmé par un électromyogramme lors d’une consultation préopératoire. Les critères d’exclusion étaient une inaptitude à la compréhension du test, une récidive de compression nerveuse, une instabilité pure du nerf ulnaire, tout antécédent pouvant affecter la sensibilité au niveau du bras ou toute pathologie ou douleur de l’épaule. Nous avons mesuré la force de rotation externe des 2 épaules en simultané grâce au dynamomètre de pression K-push (Kinvent) en situation exacte de réalisation du SCT avant et après le « scratch ».

Nous avons inclus 40 patients, dont 56% de femme, l'âge moyen est de 57 ans. Le diagnostic était une compression du nerf médian au canal carpien dans 80% des cas et du nerf ulnaire au coude dans 20 % des cas. Le coté dominant était atteint dans 58% des cas. Les forces moyennes de rotation externe de l’épaule étaient de de 9,3 kg ± 2,4 avant le scratch et de 9.8kg ± 2,4 après le scratch, soit une augmentation de cette dernière post SCT de +8 % (p<0,001). Avant le SCT, les forces moyennes de rotation externe étaient de 9,2kg ± 2,4 pour le coté atteint et de 9,4kg ± 2,4 pour le coté contro-latéral, soit une différence de 2%(p=0.44). Après le SCT, les forces moyennes de rotation externe étaient de 9,8kg ± 2,4 pour le coté atteint et de 9,6kg ± 2,4 pour le coté contro-latéral, soit une différence de 2% (p=0.25).

Le SCT est basé sur une inhibition du tonus musculaire volontaire d’un hémicorps, et donc de la rotation externe d’épaule, facile à examiner en pratique courante, en réponse à un stimulus cutané en regard d’une zone de compression nerveuse homolatérale. Si son attraie a récemment augmenté, peu d’études s’intéressent au caractère objectif de cette inhibition musculaire. Nous n’avons pas mis en évidence de diminution de force de rotation externe d’épaule à la suite d’un « scratch », et cela dans un contexte de compression nerveuse avérée, notamment par un électromyogramme. Nous ne pouvons donc pas conseiller son utilisation dans un contexte de diagnostic.

Les mesures objectives de force de rotation externe d’épaule lors du SCT ne permettent pas d’affirmer la validité du test en cas de compression nerveuse avérée.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Adriano TOFFOLI, Cécile SPIRITO
16:42 - 16:48 #36720 - CO134 Les conséquences d’un modèle cadavérique de syndrome du défilé thoracique sur la biomécanique du nerf ulnaire - Etude cadavérique.
CO134 Les conséquences d’un modèle cadavérique de syndrome du défilé thoracique sur la biomécanique du nerf ulnaire - Etude cadavérique.

Cette étude porte sur la biomécanique du nerf ulnaire dans un modèle cadavérique de syndrome canalaire du défilé thoracique, et aux conséquences d’une restriction de la mobilité de ce nerf, qui est fréquemment rencontrée dans cette pathologie.

Nous avons étudié 14 nerfs ulnaires de 7 cadavres embaumés. Nous avons ouvert trois fenêtres de 6,5 cm (au poignet, à l’avant-bras et au bras), et nous avons suturé au nerf deux marqueurs optiques à 2 cm de distance. Puis nous avons étudié la déformation du nerf ulnaire dans trois positions de mise en tension successives inspirées de manœuvre ULNT3 (Upper Limb Neural Test 3). Une suture du plexus brachial à la clavicule a ensuite été réalisée afin de mimer une adhérence nerveuse au défilé thoracique

La suture du plexus brachial à la clavicule a eu des effets significatifs sur la mobilité du nerf ulnaire. En position de tension intermédiaire, la déformation du nerf a augmenté de +0,68% à +1,43% par rapport à la mesure de contrôle. En position de tension maximale, elle a augmenté de +1,16% à +1,94%, faisant passer le nerf au-delà du seuil traumatique des 8% de déformation provoquant des atteintes réversibles du transport axonal et de la vascularisation.

Les résultats de cette étude invitent les chirurgiens à considérer la mobilité nerveuse comme un paramètre essentiel dans le diagnostic et dans les procédés opératoires choisis lors des chirurgies de décompressions de syndromes caalaires. Ces résultats apportent ainsi des éléments de compréhension du « double crush syndrome », et offrent une manière de se représenter pourquoi certaines chirurgies de décompression peuvent échouer lorsqu’une restriction de mobilité nerveuse est trop importante.

Le modèle d’adhérence nerveuse au défilé thoracique a supprimé la capacité d’excursion et a modifié significativement la déformation du nerf ulnaire en aval. Cette augmentation devenant traumatique en position de forte tension nerveuse ulnaire, elle représente un facteur favorisant l’apparition de neuropathies et pouvant altérer la récupération nerveuse après une lésion.
Louis TREMBLAIS (Lyon), Victor RUTKA, Maxime CIEVET-BONFILS, Aram GAZARIAN
16:48 - 16:54 #37044 - CO135 Transposition vascularisé "e;en bloc"e; du nerf ulnaire.
CO135 Transposition vascularisé "e;en bloc"e; du nerf ulnaire.

Ulnar nerve transposition is a common procedure with various clinical outcomes. Our hypothesis is that the poor results are related to localized ischemia of the transposed nerve. To assess the effectiveness of a surgical technique aimed at preserving the extrinsic vascular supply to the ulnar nerve during transposition, and its impact on blood flow as evaluated by ultrasound, as well as clinical outcomes.

We enrolled a total of 40 patients diagnosed with cubital tunnel syndrome. These patients were divided in two groups: the anterior ulnar nerve vascularized transposition (VP group) or non vascularized (non-VP group), which underwent nerve transposition with artery ligation. Prior to surgery in VP group, all patients were evaluated using a Toshiba Aplio i800 US scanner by two-blinded radiologists specialized in musculoskeletal imaging. The presence or absence of a visible artery was assessed. In cases where an artery was present, blood flow to the ulnar nerve was estimated at three specific locations: in the region of the arcade of Struthers, in the cubital tunnel (under the Osborne ligament), and between the two heads of flexor carpi ulnaris (FCU), using power Doppler and superb microvascular imaging (SMI). Additionally, the typical criteria for ulnar nerve compression, including caliber, the compression zone, and stability during dynamic maneuvers and presence of anatomical variants (such as anconeus epitrochearlis muscle), were evaluated. Procedure was an anterior subscutaneous nerve transposition. Clinical outcomes were: VAS, QuickDash and Bishop. Follow up was 12 months minimum.

At one year, follow up, Bishop score was superior in VP group and QuickDash was superior in non-VP group. Scar VAS and Ulnar Nerve sensitive territory VAS was significantly higher in non-VP group. Patients in nonVP group experienced notably higher levels of postoperative chronic scar pain. Operation time was significantly longer in VP group. Ultrasound examination allowed for the identification of the ulnar nerve's satellite artery in 83% of cases. There were no significant clinical or ultrasound differences in compression signs between the two groups at all 3 locations. Blood flow at all 3 locations after the ulnar nerve transposition was significantly higher in the VP group than in the non-VP group: the ulnar artery flow was visible in all cases where it was visible preoperatively. Postoperative arterial flow was only visible in 7% of cases in the non-VP group (p<0.001). Interobserver reproducibility was excellent (kappa = 0.82).

The procedure of preserving the extrinsic vascular pedicles can prevent compromise of blood flow to the ulnar nerve immediately after nerve transposition and avoid nerve ischemia. Ultrasound seems to be an interesting tool for assessing the flow of the ulnar nerve's satellite artery at the elbow prior and after surgery.
Ruben DUKAN (Paris), Remy PICHARD, Pascal JEHANNO, Benjamin MORINO, Maxime LACROIX
16:54 - 16:59 Discussion commune.
16:59 - 17:05 #37160 - CO136 Echochirurgie du canal carpien : évaluation de la sécurité et efficacité du geste (étude anatomique).
CO136 Echochirurgie du canal carpien : évaluation de la sécurité et efficacité du geste (étude anatomique).

Carpal tunnel syndrome (CTS) is one the most frequent pathologies encountered in hand surgery and a common cause of hand pain. The classical approach is to release of flexor retinaculum by endoscopic or open surgery. The recent evolution of ultrasound systems in surgery has led to the development of new minimally invasive surgical techniques with the possibility to be performed under ultrasound guidance, as in the surgical treatment of CTS. Such technique enables a great visualization of anatomic structures, particularly variations in the median nerve and its thenar branch. This study aims at assessing the safety and efficiency of the carpal tunnel release surgery using a new Surgical knife with guide (KeriKnife, KeriMedical), with or without ultrasound guidance.

This study included one hundred fresh-frozen, embalmed cadaveric specimens amputated at the mid-forearm, among which fifty-nine males (30 left, 29 right) and forty-one females (19 left, 22 right). Surgeries were performed by four experimented Hand surgeons, with a breakdown of fifty surgeries with and fifty surgeries without ultrasound guidance. The operation sites were dissected at the end of the procedure to evaluate the complete release of the carpal tunnel and integrity of vital structures including the artery arch, the median nerve, the tendons and the ulnar artery.

In this series of one hundred cases, complete release of the ligament was achieved in 98% cases (100% with, 96% without guidance), and one minor lesion of the superficial common flexor of the 5th finger was found in the without ultrasound guidance group.

Ultrasound guided carpal tunnel release is mini invasive technique but there is no device designed to be safe (with a guide to protect the median nerve and the superficial palmar artery) and to let the ultrasound go through the device to see the median nerve and flexor tendons below. Few clinical studies exist in literature with several instrumentations (hook, knife) or approaches (proximal or distal) or type of section (anterograde or retrograde). Vascular or neurologic complications are exceptional. To our knowledge, this report is the largest cadaver study to analyze the ultrasonosurgery of carpal tunnel.

Carpal ligament release using this Surgical knife with guide under ultrasound guidance is a safe and highly effective method.
Thomas APARD (Versailles), Jean Michel COGNET, Jérome GARRET
17:05 - 17:11 #36844 - CO137 Réutilisation d’une lame endoscopique à usage unique pour libération endoscopique du canal carpien.
CO137 Réutilisation d’une lame endoscopique à usage unique pour libération endoscopique du canal carpien.

L’utilisation des systèmes de libération de canal carpien est très répandue en France. Plusieurs systèmes ont été mis sur le marché depuis qui John Agee et James Chow en 1989. Ces systèmes se composent d’éléments réutilisables (souvent divers) et d’éléments (souvent un) à usage unique. Ces derniers ne sont en principe pas réutilisables et doivent être détruit après utilisation. Suite à un problème mondial de production de notre fournisseur, Arthrex, nous avons été amené à réutiliser les lames a usage unique Centerline, moyennant un protocole strict de désinfection et de stérilisation.

Entre décembre 2022 et mai 2023, durée de production au début absente et ensuite diminuée, nous avons opté, compte tenu d’absence d’alternative à la libération de système d’endoscopie pour canal carpien dans un délai si bref, de réutiliser la lame à usage unique Centerline (Arthrex). Après une première utilisation de la lame, un protocole de désinfection (détergent Metalclean – Ecolab) à séchage de 110° C (cycle de 75 minutes) et de stérilisation Sterrad ( 35 minutes à 65° C à base de peroxyde d’hydrogène). Pendant cette période nous avons recyclé 21 lames Centerline que nous avons réutilisées ensuite. La lame était réutilisée jusqu’à ce que le chirurgien estime que celle ci ne permettait plus une libération aisée (lame émoussée) ou qu’une autre défaillance surgisse : disfonctionnement de la commande, fracture du support de l’axe, fragmentation des parties plastiques.

Entre décembre 2022 et fin mai 2023, nous avons réutilisé 20 lames Centerline selon le protocole décrit ci-dessus. Celles-ci ont été réutilisées pour un total de 121 fois, soit une moyenne de 6 fois par lames (min 4- max 10). La fracture du plastique qui soutien l’axe de la lame était le plus souvent incombé (9x), le manque de tranchant de la lame ensuite (5x), le disfonctionnement du système de commande de la lame (4x) et la déformation du centerline finalement (1x). Aucune complication n’a été rapportée en peropératoire ou au suivi à court terme de ces patients.

‘l’usage unique’ est une norme imposée depuis des années par la santé publique, or depuis la crise d’énergie, on prend de plus en plus conscience de la durabilité de ce que nous utilisons. Certaines réutilisations sont possibles et diminuent le coût de façon drastique. Par exemple le coût d’une lame jetable est de 135,85€ TTC, le coût approximatif de la désinfection/ stérilisation est de 15€ par lame, ce qui ramène le cout moyen d’utilisation à 35 euro (135,85 + 5 x15 le tout divisé par 6)

Actuellement tout s’axe de plus en plus sur la durabilité de l’environnement et des produits utilisés. La crise énergétique qui a été suscité en 2022 nous en a rendu encore plus conscient. Les déchets produits dans une clinique/ hôpital proviennent pour plus de 50 % du bloc opératoire. Ces déchets sont couteux quant à l’achat et au traitement. Nous illustrons la diminution du prix d’utilisation d’un élément chirurgical jetable (comme tant d’autres) de façon substantielle. Il est temps de prendre l’orientation vers des produits surtout réutilisables et facilement recyclables au bout du parcours. Ceci afin de permettre à tous d’obtenir en entourage médical durable , en réutilisant un maximum les produits (chirurgicaux) utilisés.
Jean GOUBAU (Gand - Bruxelles, Belgique), Michiel CROMHEECKE, Pieter-Bastiaan De Keyzer DE KEYZER, Jorne DUFOUR, Hannes VERMUE
17:11 - 17:17 #36945 - CO138 La procédure WALANT (Wide Awake Local Anesthesia with No Tourniquet) dans la chirurgie de canal carpien : essai thérapeutique randomisé.
CO138 La procédure WALANT (Wide Awake Local Anesthesia with No Tourniquet) dans la chirurgie de canal carpien : essai thérapeutique randomisé.

La chirurgie du canal carpien se fait en pratique courante sous anesthésie loco-régionale (ALR) tronculaire ou axillaire. Une technique alternative appelée WALANT existe désormais, sans utilisation de garrot pneumatique et sans sédation, permettant une récupération plus rapide de l’usage de sa main après l’anesthésie. L’objectif principal était de montrer que la douleur per-opératoire était comparable avec ces trois techniques.

Il s’agit d’une étude de non-infériorité, monocentrique, randomisée, contrôlée (3 groupes), stratifiée sur l’IMC. 144 patients ont été inclus : 45 dans le groupe WALANT, 50 dans le groupe ALR axillaire et 48 dans le groupe ALR tronculaire. L’âge moyen était de 49.4 ± 10.6 ans, plutôt des femmes (66%), ayant un IMC de 27.33 ± 4.92. Les groupes étaient comparables après randomisation sur les critères démographiques et la gravité de la pathologie. La douleur était évaluée en per-opératoire sur une échelle de 0 à 10. La satisfaction du patient, du chirurgien et de l’anesthésiste était notée du début de l’anesthésie jusqu’à J+1. Les échecs de procédures (sédation, nécessité de gonfler le garrot pour le groupe WALANT) et le taux de rappel en salle de l’anesthésiste ont été analysés. Le patient était suivi à 1 mois, 3 mois et 6 mois post-opératoire.

La différence de douleur per-opératoire entre le groupe WALANT et ALR axillaire était de 0.2 ± 2.0 et entre le groupe WALANT et ALR tronculaire était de 0.9 ± 2.4 sur 10. La non-infériorité avec une marge de 1 de la procédure WALANT versus ALR axillaire ainsi que sa supériorité versus ALR tronculaire (p < 0.0001) ont été démontrées. Ce résultat n’est pas influencé par les potentiels facteurs confondants suivants : douleur globale à l’inclusion, IMC et signes de gravité clinique et électromyographique du canal carpien. L’anesthésiste a été significativement moins souvent rappelé en salle d’intervention dans la procédure WALANT (p = 0.03) et les anesthésistes recommandent principalement la procédure WALANT dans 97.7% des cas (p = 0.03). L’amélioration clinique était similaire dans les 3 groupes en post-opératoire.

La procédure WALANT a une efficacité comparable à l’ALR axillaire et même supérieure à l’ALR tronculaire sur la douleur per-opératoire dans la chirurgie du canal carpien. Elle permet d’éviter l’utilisation d’un garrot pneumatique pendant la chirurgie et la sensation de « bras mort », qui sont souvent mal tolérées par le patient.

La procédure WALANT est une alternative valide aux autres anesthésies loco-régionales dans la chirurgie du canal carpien.
Flore-Anne LECOQ (Nantes - Saint-Herblain), Ludovic ARDOUIN, Mustapha BELAIDI, Xavier TILLY, Philippe BELLEMERE, Marc LEROY
17:17 - 17:23 #37068 - CO139 Comparaison des techniques d'anesthésie (WALANT, ALR, Local, AG) pour la libération du canal carpien : une méta-analyse en réseau.
CO139 Comparaison des techniques d'anesthésie (WALANT, ALR, Local, AG) pour la libération du canal carpien : une méta-analyse en réseau.

La libération du canal carpien (LCC) est une intervention chirurgicale courante pour laquelle plusieurs techniques d'anesthésie sont actuellement utilisées, notamment WALANT (Wide Awake Anesthesia No Tourniquet), l'anesthésie loco-régionale, la sédation et l'anesthésie locale avec garrot. Cependant, aucune étude n'a encore comparé simultanément toutes ces techniques. Une méta-analyse en réseau a donc été réalisée pour comparer les techniques d'anesthésie les plus utilisées en termes de résultats péri-opératoires.

Une recherche documentaire exhaustive a été menée sur PubMed, MEDLINE, Embase et la Cochrane Library jusqu'à février 2023. Deux évaluateurs indépendants ont sélectionné les études et extrait les données. La qualité méthodologique et le risque de biais des études éligibles ont été évalués. Les principaux critères d'évaluation étaient la douleur intra-opératoire, la satisfaction, la durée de l'intervention et les taux de complications.

La recherche a permis d'obtenir 1103 articles, dont 22 études comprenant 2772 LCC ont été incluses. L'analyse a montré que la douleur au moment de l'anesthésie et pendant l'opération était significativement plus faible dans le groupe WALANT comparativement à l'anesthésie locale, avec une différence moyenne respectivement de -2,67 [IC 95% : 0,12 à 4,99] et de -2,04 [IC 95% : 0,08 à 4,07]. Il n'y avait pas de différence significative dans l'utilisation des équivalents morphiniques pour le soulagement de la douleur entre les différentes techniques d'anesthésie. Le taux de satisfaction global n'a pas non plus montré de différence significative entre les techniques, mais le WALANT avait la plus grande probabilité de mener à la satisfaction la plus élevée. Les résultats secondaires ont montré que l'occupation de la salle d'opération était moindre dans le groupe d'anesthésie locale par rapport à l'anesthésie locale et la sédation (différence moyenne de -27,16 [IC 95% : -52,03 à -1,85]). En revanche, il n'y avait pas de différence significative dans la durée moyenne de l'opération entre les différentes techniques.

La technique WALANT pour la LCC a rapporté de meilleurs résultats pour la douleur, une plus grande satisfaction et une moindre occupation de la salle d'opération. Ces résultats suggèrent que WALANT est une technique prometteuse pour la LCC, mais des essais contrôlés randomisés sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
Laurentiu FOCSA (Paris), Pierre-Alban BOUCHÉ, Thomas APARD, Marc-Antoine ROUSSEAU, Jules DESCAMPS
17:23 - 17:29 Discussion commune.
17:29 - 17:35 #37070 - CO140 Libération percutanée du canal carpien guidée sous échographie : Une courbe d'apprentissage pour évaluer les résultats.
CO140 Libération percutanée du canal carpien guidée sous échographie : Une courbe d'apprentissage pour évaluer les résultats.

Le syndrome du canal carpien (SCC), est une pathologie qui touche environ 5% de la population. Elle nécessite une intervention chirurgicale en cas d’échec du traitement médical. L'émergence de échochirurgie dans la libération du nerf médian au canal carpien, souligne la nécessité d'évaluer la courbe d'apprentissage pour les chirurgiens.

Dans cette étude prospective monocentrique, 50 patients diagnostiqués avec le SCC ont été opéré du canal carpien sous contrôle échographique avec une anesthésie WALANT (wide awake local anesthesia no tourniquet) entre janvier et juin 2023. En utilisant la méthode du Learning Curve Cumulative Summation (LC-CUSUM), nous avons cherché à évaluer la courbe d'apprentissage pour cette technique. Les principaux résultats évalués comprenaient la libération complète du ligament, la disparition des paresthésies dans les cinq jours suivant l'opération, et une durée du geste chirurgicale inférieure à 15 minutes.

Nos résultats montrent que le chirurgien a eu neuf opérations avec des durées opératoires supérieurs au seuil à propos de la durée opératoire dans ses 25 premiers cas et seulement trois dans les 25 derniers cas. Le test LC-CUSUM a signalé la compétence en échochirurgie du canal carpien après 14 opérations, mais avec une compétence sur la durée opératoire non acquise. Cette compétence a réussi à être maintenu lors des interventions suivantes. Toutes les opérations ont donné des résultats très satisfaisants, avec une disparition de la paresthésie dans les cinq jours suivant l'opération.

Cette étude démontre une compétence acquise pour une technique d’échochirurgie dans la libération du nerf médian au canal carpien avec une courbe d'apprentissage pour un chirurgien novice relativement rapide. Cette évaluation pourrait offrir des informations précieuses pour améliorer la formation chirurgicale, conduisant potentiellement à une amélioration des résultats pour les patients dans la gestion du SCC. Cependant, la facilité d'utilisation et la connaissance des structures pendant l’opération guidée par échographie restent un enjeu pédagogique et de compagnonnage.
Jules DESCAMPS (Paris), Daphné QUEREL, Rémy NIZARD, Pierre-Alban BOUCHÉ, Thomas APARD
17:35 - 17:41 #37059 - CO141 Récupération de la mobilité du nerf médian après la libération du nerf médian dans le canal carpien à ciel ouvert. Analyse échographique.
CO141 Récupération de la mobilité du nerf médian après la libération du nerf médian dans le canal carpien à ciel ouvert. Analyse échographique.

Ultrasound (US) technics are very useful to evaluate pre, per and post-operatively our patients. Nerve movement is decreased in carpal tunnel syndrom (CTS) and the nerve surface is increased.

The objective was to assess the US outcomes of cross-sectional area (CSA) and mobilities of the median nerve (MN) after open carpal tunnel release (CTR). It is a retrospective study of 26 CTS operated between October 2022 and March 2023. Clinical data and US examination were realized.

The patients were divided in two groups; 1-3 months post-operative and 4-6 months post-operative. The only significative difference between groups was the decrease of the scar sensitivity after 3 months (p<0.005). All patients were relieved by CTR. From the surgery, CSA and MN mobility were improved. CSA decrease quickly <10 mm2. MN displacement was 3.34 mm during finger flexion and 3.26 mm during wrist flexion in group 1 and 2.17 mm for both movement in group 2.

This study confirm that the MN improved his US parameters after open CTR despite of the scar. The improvement is quick after surgery (1 months) while the clinical symptoms continue to improve after 3 months.
Florence VIGOUROUX GUILLET (Saint-Mandé), Violaine BEAUTHIER LANDAUER
17:41 - 17:47 #37021 - CO142 Libération du nerf médian au canal carpien : Enquête sur les indications chirurgicales et techniques opératoires en 2023.
CO142 Libération du nerf médian au canal carpien : Enquête sur les indications chirurgicales et techniques opératoires en 2023.

Le nombre annuel de libérations du nerf médian au canal carpien en France dépasse 140000 selon l’ATIH. Mais très peu d’études se sont intéressées à la pratique quotidienne des chirurgiens de la main en matière d’indication chirurgicale , et de techniques opératoires. L’objectif de cette étude était de faire le point en 2023 sur la pratique quotidienne des chirurgiens de la main afin de cerner les prises en charges chirurgicales.

Nous avons réalisé un questionnaire comportant 30 questions courtes divisé en 3 parties (épidemiologie, indications chirurgicales et techniques opératoires). Ce formulaire a été élaboré avec l’interface Google Forms® puis transmis par courriel aux chirurgiens membres de la Société Francaise de Chirurgie de la Main en juin 2023.

302 réponses ont été obtenues soit 35% des 877 chirurgiens interrogés. La majorité exercent en secteur privé (66%). 58% effectuent entre 50 et 300 interventions de ce type par an. Les signes cliniques d’interrogatoire et d’examen physique sont pris en compte dans l’indication chirurgicale dans 40% des cas meme si l’EMG ne montre pas d’atteinte. L’EMG (98%) et l’échographie (18,5%) sont effectués avant l’intervention. La technique utilisée est le mini-open (53% des répondants),l’endoscopie (43%), le ciel ouvert (11,5%) et l’échochirurgie (6%). La raison en est détaillée pour chacune des techniques. La synovectomie n’est pas réalisée dans 75% des cas meme si synoviale abondante. La moitié des chirurgiens connaissent l’interet préventif de découvrir une amylose à transthyretine dans la synoviale. Dix-huit pourcents proposent une immobilisation post-opératoire.

Les chirurgiens posent une indication en fonction des criteres cliniques et electromyographiques, mais aussi echographiques. Si la technique du mini-open reste la plus utilisée par les chirurgiens de la main dans cette enquete, on constate une augmentation des techniques endoscopiques depuis l’enquete de 2019 aupres de la SFCM (43 versus 40% en 2019) et de l’écho-chirurgie (6% versus 4%). L’amylose reste une pathologie peu appréhendée pour plus de la moitié des chirurgiens. Les réponses seront discutées à la lumière de la littérature.

Il s’agit d’une enquête déclarative sur les pratiques dans la chirurgie programmée la plus fréquente d’un chirurgien de la main. Les réponses obtenues montrent l’évolution des moyens diagnostiques et thérapeutiques mis en œuvre pour cette intervention. En particulier avec l’échographie qui représente une part grandissante dans le diagnostic et la therapeutique.
Pierre OGERON (Paris), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
17:47 - 17:50 Discussion commune.
17:50 - 17:56 #37153 - CO143 Caractéristiques démographiques et chirurgicales des patients avec et sans amylose du canal carpien : une étude cas-témoins sur 8816 patients consécutifs.
CO143 Caractéristiques démographiques et chirurgicales des patients avec et sans amylose du canal carpien : une étude cas-témoins sur 8816 patients consécutifs.

L’amylose cardiaque à transthyrétine est une maladie grave. Cette dernière est précédée de 5 à 9 ans par un syndrome du canal carpien (CC). Il pourrait être intéressant de biopsier les patients au moment de la chirurgie du CC, pour que ceux atteints d’amylose bénéficient d’un suivi rapproché et soient traités sans retard. La biopsie systématique de tous les patients semble cependant peu envisageable, et de rentabilité incertaine. Nous rapportons ici la plus grande série mondiale d’amylose du CC, et comparons les patients avec et sans amylose pour déterminer les caractéristiques démographiques et chirurgicales associée à l’amylose.

Il s’agit d’une étude cas-témoins rétrospective et monocentrique, comparant les patients avec et sans amylose, opérés d’un CC à l’hôpital de Saint-Quentin entre 2000 et 2020. Les patients majeurs avec ≥ 1 biopsie du CC et une coloration rouge Congo étaient inclus. Ils étaient identifiés sur le registre anatomo-pathologique. Leurs caractéristiques démographiques, histologiques et chirurgicales étaient récupérés sur le compte rendu d’anatomie pathologique et à l’aide du codage PMSI de l’hôpital.

8816 patients avec ≥ 1 biopsie de CC étaient inclus. Des dépôts amyloïdes étaient retrouvés chez 853 patients (9.7%). Comparés aux témoins, les patients avec amylose étaient plus souvent des hommes (47.4% vs. 32.8%, p<0.001), étaient plus âgés (77.9 ans [72.7 – 82.7] vs. 53.2 ans [44.9 – 61.4], p<0.001) avaient plus de chirurgies bilatérales (50.2% vs. 37.1%, p<0.001) et plus de chirurgies gauches en cas d’opérations unilatérales (p<0.05). En cas d’amylose, 88.4% des patients avaient des dépôts faibles, et 11.6% non faibles. Comparés aux patients avec dépôts faibles, ceux avec dépôts non faibles étaient plus souvent des hommes (61.3% vs. 46.1%, p<0.05) et avaient plus d’amyloses bilatérales en cas de biopsies bilatérales (64.0% vs. 36.4%, p<0.001).

Cette étude retrouve des caractéristiques bien connues de l’amylose : elle touche préférentiellement les hommes âgés, et est associée à plus de chirurgies bilatérales, à fortiori en cas de dépôts non faibles. De façon intéressante, les patients avec des dépôts non faibles étaient plus à risque de dépôts bilatéraux d’amylose en cas de chirurgie bilatérale, et pourraient constituer un groupe à risque d’amylose cardiaque. Le défaut principal de cette étude est l’absence de typage des amyloses, bien que la littérature rapporte une grande majorité d’amylose à transthyrétine.

L'amylose du canal carpien est fréquente, et touche préférentiellement les hommes âgés, sans épargner pour autant les femmes. Étudier la prévalence dans certains sous-groupes de patients permettra peut-être de proposer à l'avenir une stratégie de dépistage efficace pour limiter le nombre de biopsies à réaliser pour retrouver les patients atteints.
Marc-Antoine DELBARRE (Amiens), Simon RATTIER, Thibaut BALCAEN, Nicolas LEBEAU, Mirdad MOUGHABGHAB, David BUOB, Christophe TRIBOUILLOY, Jean SCHMIDT
17:56 - 18:02 #36888 - CO144 Amylose et canal carpien : peut-on prédire son apparition ?
CO144 Amylose et canal carpien : peut-on prédire son apparition ?

Le syndrome du canal carpien (SCC) peut être lié à des dépôts amyloïdes, précurseurs d’une amylose systémique (d’autant plus qu’il est bilatéral). L’amylose systémique touche différents organes, l’atteinte cardiaque étant celle avec le plus mauvais pronostic. Le diagnostic est souvent tardif, et les traitements actuels n’ont d’efficacité qu’au stade précoce de la maladie. L’objectif de notre étude était de mettre en évidence une relation entre le SCC et la présence de dépôts amyloïdes permettant par le biais d’une biopsie de faire un diagnostic précoce.

Nous avons mené entre 2019 et 2023 une étude mono-centrique, prospective qui avait pour but d’identifier la présence de dépôts amyloïdes par l’étude anatomo-pathologique d’un prélèvement téno-synovial réalisé au moment de la chirurgie de neurolyse à ciel ouvert. La biopsie était immédiatement fixée dans du formol, un autre fragment envoyé frais. Elle était ensuite analysée dans un laboratoire spécifique (rouge Congo) et typée en cas de positivité. En cas de détection d’une amylose, le patient était adressé à un médecin cardiologue spécialisé et un bilan d’organe était réalisé (biologie et bilan cardiaque systématique (ECG, échographie cardiaque). Les patients étaient revus à 15 jours et 2 mois pour s’assurer de l’absence de complications en rapport avec la biospie.

Nous avons inclus 34 patients d’âge moyen 68 ans [51-89], 11 hommes et 23 femmes. Treize analyses sont revenues positives dont 9 sous type ATTR. L’âge moyen des patients positifs est de 78 ans contre 61 pour les négatifs. Nous n’avons eu aucune complication post opératoire en rapport avec la réalisation de la biopsie.

Un SCC bilatéral pourrait être un signe prédictif d’amylose dans 38% des cas. La biopsie de le synoviale des tendons fléchisseurs pendant une neurolyse du nerf médian au canal carpien est simple, rapide et sans morbidité.

Il pourrait être licite de proposer ce dépistage pour identifier précocement une amylose. Le chirurgien de la main pourrait avoir un rôle important dans le dépistage d'une telle maladie.
François SAADE (Lyon), Mathieu GUYARD, Mathieu MALATRAY, Elisabeth HUGON-VALLET, Camille BARANI, Philippe SCHIELE
18:02 - 18:08 #37120 - CO145 Retour d’expérience de 22 ans de chirurgie du syndrome canalaire carpien et ulnaire au coude chez les patients atteints d’HNPP.
CO145 Retour d’expérience de 22 ans de chirurgie du syndrome canalaire carpien et ulnaire au coude chez les patients atteints d’HNPP.

L’HNPP (Neuropathie d’Hypersensibilité à la Pression) est une neuropathie génétique rare à la présentation clinique variable, largement représentée par des syndromes canalaires volontiers multiples d’asymptomatiques à très invalidants. Longtemps décriée par crainte de iatrogénie chez des patients sujets au paralysies sensitivomotrices aigues par compression nerveuse, l’efficacité de la chirurgie des syndromes canalaires carpiens et ulnaires au coude en population HNPP était peu étudiée. Seuls quelques cas semblaient rapporter une efficacité des libérations chirurgicales.

L’objectif principal de cette étude rétrospective monocentrique était d’évaluer les résultats de la prise en charge chirurgicale du syndrome du canal carpien chez les patients atteints d’HNPP. Les objectifs secondaires étaient la description des résultats de la chirurgie de la compression ulnaire au coude, et l’établissement de facteurs pronostiques de ces deux chirurgies en population HNPP. Notre hypothèse était l’efficacité de la libération chirurgicale du nerf médian au canal carpien. Dix-huit patients HNPP ayant présenté au moins un syndrome du canal carpien symptomatique résistant au traitement médical conventionnel, confirmé à l’électromyogramme, étaient inclus. Ils avaient bénéficié, après évaluation par notre centre référent des neuropathies génétiques, de 26 libérations chirurgicales du nerf médian au canal carpien par mini-abord direct avec un recul minimal d’un an.Vingt-trois libérations chirurgicales du nerf ulnaire au coude réalisées sur la même période chez 15 patients HNPP étaient incluses.

Au recul moyen de 9,4 ans, 73% des libérations du canal carpien donnaient satisfaction aux patients. Leur gêne, évaluée sur une échelle visuelle analogique, diminuait de 2,2 points (p<0,0001). Le Symptom Severity Scale du Boston Carpal Tunnel Questionnaire (BCTQ) diminuait de 1,3 points (p<0,0001). L’amélioration du Functional Status Scale n’était pas significative.Malgré un manque de données préopératoires, la libération du nerf ulnaire semblait montrer des résultats encourageants. Aucun facteur pronostique du résultat chirurgical ne pouvait être établi. Aucune complication n’était retrouvée.

Cette étude rétrospective, à délai d’évaluation post-opératoire variable, et à la population limitée semble toutefois confirmer l’efficacité de la libération chirurgicale des syndromes canalaires carpiens symptomatiques dans l’HNPP suggérée par plusieurs cas. Une étude rétrospective plus récente concluait à en faveur de la chirurgie sur des arguments cliniques peu objectifs toutefois compensés par un suivi électromyographique. Notre recours au score spécifique BCTQ appuie leurs conclusions.

La libération chirurgicale du canal carpien et du nerf ulnaire au coude semble pouvoir être proposée avec sécurité aux patients HNPP en cas de syndrome canalaire invalidant et résistant à la prise en charge médico-orthétique.
Théo FRANÇOIS (Lille), Marc SAAB, Christophe CHANTELOT
18:08 - 18:12 Discussion commune.

16:30-17:30
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AT3
Atelier pratique
Microchirurgie (Nombre de places limité, inscription obligatoire)

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Microchirurgie (Nombre de places limité, inscription obligatoire)

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SCL
Session communications libres GEMMSOR 2

Session communications libres GEMMSOR 2

Modérateurs : Christelle FOSSATI-FRANCESCHINI (Chirurgien de la main) (Marseille), Hélène PARMENTIER (Retraitée Cadre Kinésithérapeute) (Lyon)
16:30 - 16:40 La sensibilisation centrale dans les douleurs chroniques du membre supérieur. Lucile LINOSSIER (Orateur, Montbrison)
16:40 - 16:50 TMS et canal carpien. Thierry MARC (kinésithérapeute) (Orateur, Montpellier)
16:50 - 17:00 Jean-Pierre Kempf, le multi-tool polymorphe à moustaches. Marie SCHWEBEL (Ergothérapeute) (Orateur, Strasbourg)
17:00 - 17:10 Prothèses myoelectriques, retour d'expérience. Pierre DUMONT (Orateur, Saint-Denis, Réunion)
17:10 - 17:20 #37076 - COG7 Therapeutic Management of hand burns. The significant role of physiotherapy and occupational therapy.
Therapeutic Management of hand burns. The significant role of physiotherapy and occupational therapy.

The increase in survival of patients with severe burns brings to the fore the challenge of rehabilitation of these patients. A hand burn injury has a significant impact on the individual’s skin, functionality, everyday activities and quality of life. The burn requires the cooperation of a well-organized and specialized interdisciplinary team, which consists of plastic surgeons, nursing staff, physiotherapists, occupational therapists etc. Physiotherapy and occupational therapy have a significant role in hand burn rehabilitation in improving hand function, range of motion, hand strength, scar outcome, preventing the development of contractures, decreasing edema and promoting psychological well-being and social reintegration of individuals.

The burn unit of our hospital conducted a study on upper extremity burns studying the time and quality of rehabilitation such as hand function, range of motion, muscle strengthening, activities of daily living performance depending on the treatment method followed such as surgical or conservative treatment.

Within 5 years, 297 patients with hand burns were treated, about 2/3 were men with thermal, chemical and electrical burns. Most patients were treated conservatively and several surgically. Surgical treatment resulted in increase of recovery time due to immobilization period. However, in the last six months, 5 patients underwent enzymatic cleaning, avoiding the immobilization time. The outcomes obtained from these patients included an increase in elasticity, relative reduction of scars and pigmentation, fewer functional disabilities, better aesthetics, fewer infections, reduction in hospitalization and costs.

We must not forget that time works in favor of our patient, so it is our duty to study and find anything (methods, materials) such as enzymatic cleaning, that will reduce recovery time and hospitalization time and try to reduce contusions, and deformities that will cause serious disabilities to the burn victim.

Physiotherapy and Occupational therapy have a significant role in hand burn rehabilitation. Immobilization time has a negative effect in rehabilitation. Enzymatic cleaning decreases the negative effect, facilitates the procedure and improves the outcome of our therapy.
Stefani SEVASTI (Athens, Grèce), Anagnostou CHRIS, Keramiotou KYRIAKI, Manesioti MARGARITA, Dedes PETROS, Maria KALOFONOU
17:20 - 17:30 #36993 - COG4 Le bilan des troubles de la sensibilité chez les patients atteints de traumatismes de la main : proposition d'un arbre décisionnel centré sur le confort.
Le bilan des troubles de la sensibilité chez les patients atteints de traumatismes de la main : proposition d'un arbre décisionnel centré sur le confort.

La main présente une forte densité de récepteurs sensoriels associé à des aires corticales somatosensorielles étendues. Cette innervation est cependant superficielle, ce qui la rend vulnérable et fréquemment lésée lors des traumatismes de la main. Ces lésions peuvent être responsables de troubles de la sensibilité, capables à court ou long terme de déterminer le succès fonctionnel d’une intervention chirurgicale en conditionnant une réalité simple : le patient utilise-t-il ou non sa main/son doigt dans son quotidien ? Ce travail est une synthèse de la littérature qui questionne et propose l’idée d’un outil pratique et simplifié sous la forme d’un arbre décisionnel pouvant guider un bilan des troubles de la sensibilité auprès de patients victimes de traumatismes de la main. Ce mémoire développe donc les étapes d’une approche centrée sur « le confort » pour guider l’examen clinique d’un trouble de la sensibilité.
Louis TREMBLAIS (Lyon)
17:50 - 18:00 Discussion commune.

17:30