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Mot de la Présidente.
Valérie BARDET (Conférencier, Paris)
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ATELIER DES CAS CLINICO-BIOLOGIQUES
Partie 1 / Thème1 : LYMPHOME ANGIO-IMMUNOBLASTIQUE T (AITL)
Modérateurs :
Franck GENEVIÈVE (Praticien hospitalier) (Angers), Jean-François LESESVE (Praticien Hospitalier) (Nancy), Soraya WUILLÈME (Praticien Hospitalier) (Nantes)
13:30 - 13:55
#45597 - 12 cas de Lymphomes T Angio-Immunoblastiques (LTAI) de la Pitié-Salpêtrière : présentation clinico-biologiques et aspects morphologiques.
12 cas de Lymphomes T Angio-Immunoblastiques (LTAI) de la Pitié-Salpêtrière : présentation clinico-biologiques et aspects morphologiques.
Introduction :
Le Lymphome T Angio-Immunoblastique (LTAI) est un lymphome rare (1-2%) dérivant des cellules T folliculaires Helper (TFH). Le diagnostic, difficile à porter, intervient souvent après plusieurs mois d’errance diagnostique, et s’appuie sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques et surtout histologiques.
Patients et méthodes :
Nous rapportons ici une série de 12 cas de LTAI pour lesquels nous disposons des données démographiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques.
Résultats :
Six femmes et six hommes avec un âge médian au diagnostic de 76 ans (62-85) et un suivi médian de 21 mois (5-64) sont inclus dans l’étude. Sur le frottis sanguin, des cellules circulantes lymphoïdes atypiques sont signalées dans 3/12 cas. L’examen des appositions ganglionnaires, disponibles dans 11/12 cas, évoque le LTAI (5/11), un lymphome sans précision (3/11) ou est non spécifique (3/11). L’immunophénotypage sanguin (sans évaluation des marqueurs TFH) fait état d’une population lymphomateuse T circulante dans 3/10 cas. L’histologie ganglionnaire, clé de voute du diagnostic, conclut à un LTAI avec des difficultés diagnostiques dans 4 cas ayant nécessité plusieurs biopsies voire une exérèse du ganglion. Elle est notamment confortée par une exploration moléculaire sur ganglion à la recherche d’une population lymphoïde T clonale retrouvée dans tous les cas et d’un NGS lymphoïde qui retrouve des mutations de TET2 (9/9), RHOA (8/9) et DNMT3A (6/9). Tous les patients ont été traités par poly-chimiothérapie (sauf un patient sous simple surveillance, asymptomatique) et un seul a bénéficié d’une intensification par autogreffe. Actuellement, 8 patients sont en réponse métabolique complète, 1 en réponse partielle, 1 a rechuté à 20 mois de la fin du traitement et 1 est décédé.
Conclusion :
Le diagnostic de LTAI est complexe et nécessite une coopération étroite entre l’histologie, la cytologie, le phénotype et de la biologie moléculaire.
Pierre BONCOEUR (PARIS), Pierre REIMBOLD, Frédéric CHARLOTTE, Caren BRUMPT-LAHUMIÈRE, Clotilde BRAVETTI, Marine ARMAND, Magali LEGARFF-TAVERNIER, Véronique MOREL, Sylvain CHOQUET, Karim MALOUM
13:30 - 13:55
#45537 - Apport de l’analyse cytologique et de la recherche de la mutation RHOA G17V par PCR digitale dans le diagnostic de lymphome T angio-immunoblastique (AITL).
Apport de l’analyse cytologique et de la recherche de la mutation RHOA G17V par PCR digitale dans le diagnostic de lymphome T angio-immunoblastique (AITL).
Le lymphome T folliculaire helper (TFH) de type lymphome T angio-immunoblastique (AITL) représente le sous-type le plus fréquent des lymphomes T périphériques, dont le diagnostic cytologique est souvent complexe. En effet, l’aspect pléomorphe des empreintes de biopsie ganglionnaire peut orienter à tort vers une adénite réactionnelle. La présence d’éosinophiles ou de cellules sternbergoïdes peuvent simuler un lymphome de Hodgkin. La preuve de la clonalité des cellules tumorales est difficile (clone T souvent minime ou associé à un clone B). Dans ce contexte, nous avons mis au point la recherche de la mutation RHOA G17V par PCR digitale, présente dans environ 70 % des AITL.
Depuis Janvier 2023, la recherche de RHOA G17V a été effectuée pour 53 patients, dont 14 ont bénéficié d’une analyse cytologique d’appositions ganglionnaires. Nous rapportons les caractéristiques cytologiques, moléculaires et phénotypiques de ces 14 patients dont le diagnostic final a été retenu sur l’analyse histologique : 12 AITL et deux adénites réactionnelles.
Une cytologie évocatrice d’AITL (aspect pléomorphe caractéristique en "salade russe" avec présence de cellules clarifiées associées à des cellules hyperbasophiles) a été identifiée pour 10 cas (83%), tous classés en AITL histologiquement. Parmi les deux derniers cas d’AITL, une apposition était décrite comme réactionnelle et l’autre évoquait un lymphome de Hodgkin.
D'un point de vue phénotypique, les données de cytométrie étaient disponibles pour 9 cas d’AITL, dont 5 présentaient une population T CD4+ CD10+ en accord avec le diagnostic (56%). Une mutation RHOA G17V a été retrouvée dans 6 cas d’AITL (50%) et dans aucun des diagnostics différentiels.
L’association de la cytologie, de la cytométrie et de la détection de RHOA G17V par PCR digitale permet une orientation diagnostique rapide en cas de suspicion d’AITL. Elle constitue une aide intéressante pour l’anatomopathologiste, en particulier dans les cas ambigus ou les microbiopsies.
Anne DESMARES, Agathe ROZAND (Rennes), Francisco LLAMAS GUTIERREZ, Cedric PASTORET
13:30 - 13:55
#45552 - Lymphome angio-immunoblastique T : État des lieux et description au CHU d'Amiens entre 2021 et 2025.
Lymphome angio-immunoblastique T : État des lieux et description au CHU d'Amiens entre 2021 et 2025.
Le lymphome angio-immunoblastique T (LAIT) est un sous-type fréquent des lymphomes T périphériques, affectant principalement les patients de plus de 50 ans. Il se caractérise par une prolifération clonale de cellules T à phénotype follicular helper, souvent diagnostiquée à un stade avancé. Cette étude rétrospective monocentrique a inclus 12 patients adultes diagnostiqués entre 2021 et 2025. L’âge médian au diagnostic était de 65,6 ans, avec une prédominance masculine.
Les anomalies biologiques fréquentes incluaient une anémie (58 %), une thrombopénie (33,3 %), une plasmocytose sanguine (41,7 %) et une hypergammaglobulinémie polyclonale (33,3 %). L’examen morphologique des cellules sanguines révélait des lymphocytes hyperbasophiles et des plasmocytes atypiques de nature réactionnelle. Des cellules lymphomateuses typiques, avec des vacuoles sous-membranaires en « collier de perles », ont été observées chez 3 patients.
L’atteinte extraganglionnaire était fréquente, notamment sanguine (66,7 %), médullaire (50 %), pleurale (25 %) et péritonéale (16,7 %). L’immunophénotypage a révélé une perte partielle ou totale de CD3 et CD7, et une absence d’expression de TRBC1, suggérant une valeur potentielle du TRBC2 pour l’étude de la monoclonalité. Le réarrangement du TCR a confirmé la clonalité dans 83,3 % des cas. Des mutations génétiques, notamment IDH2, TET2, DNMT3A et ROHA, ont été identifiées dans 91,6 % des cas. La mortalité atteignait 50 %, avec une survie moyenne de 10,7 mois.
L’étude souligne l’importance de l’immunophénotypage pour détecter les cellules tumorales circulantes et affiner le diagnostic, en particulier en présence de plasmocytose sanguine et de lymphocytes atypiques.
Kaies HEDHLI (Amiens), Véronique HARRIVEL, Lydia MONTES, Marolleau JEAN PIERRE, Thomas BOYER
13:55 - 13:58
#45697 - Le scattergramme en appui de la cytologie : la signature des lymphomes TFH-AITL révélée par l’analyseur Sysmex XN.
Le scattergramme en appui de la cytologie : la signature des lymphomes TFH-AITL révélée par l’analyseur Sysmex XN.
Le lymphome nodulaire à cellules T folliculaires helper (TFH) de type angio-immunoblastique (AITL) est une entité rare et agressive appartenant au groupe des lymphomes T périphériques. Son diagnostic est souvent difficile en raison de sa présentation clinique polymorphe et de la similitude cytologique avec certains contextes bénins ou réactionnels. Lorsqu’il est disséminé, le recours à des outils complémentaires, notamment les paramètres structuraux lymphocytaires mesurés par les analyseurs automatisés comme le Sysmex XN, pourrait améliorer le tri diagnostique initial.
Une étude comparative a été menée sur trois groupes : patients atteints d’AITL, sujets sains, et patients en contextes réactionnels (hors syndromes mononucléosiques). Les paramètres structuraux des lymphocytes LY-X, LY-Y, LY-Z, LY-WX, LY-WY et LY-WZ ont été comparés entre les groupes à l’aide du test non paramétrique de Mann-Whitney afin d’évaluer leur capacité à discriminer les lymphomes AITL.
• LY-X a montré une différence statistiquement significative entre le groupe lymphome vs sain et lymphome vs réactionnel (p < 0.01), faisant de lui le marqueur le plus discriminant (p=0.00068 et p= 0.0067 respectivement).
• LY-Z est également significativement discriminant (p < 0.01) entre le groupe lymphome vs sain (p=0.0047) et lymphome vs réactionnel (p=0.0019).
• LY-WY, LY-WX et LY-WZ permettent de distinguer les sujets sains des profils réactionnels, mais pas des lymphomes (respectivement p=0.0051, 0.00025 et 0.00086).
• LY-Y n’est significatif que dans la comparaison lymphome vs sain (p=0.0058).
L’identification de cellules lymphomateuses d’AITL est délicate et nécessite l’examen minutieux du frottis sanguin par un cytologiste expérimenté. Les paramètres structuraux LY-X et LY-Z de l’analyseur Sysmex XN présentent un intérêt prometteur pour distinguer les cellules lymphomateuses des contextes bénins ou d’un profil hématologique normal. Leur utilisation pourrait constituer une aide diagnostique précieuse en laboratoire d’hématologie. Ces résultats seront confirmés sur une plus large cohorte d’AITL et sur analyseurs Sysmex XR.
Camille LOURS (Lyon), Yann GUILLERMIN, Yoann GRIMAUD, Catherine CHASSAGNE-CLEMENT, Sandrine GIRARD
13:58 - 14:01
#45410 - Le lymphome à cellules T folliculaires helper (TFHL) : impact de la présence de cellules B clonales.
Le lymphome à cellules T folliculaires helper (TFHL) : impact de la présence de cellules B clonales.
Les lymphomes nodulaires à cellules T-folliculaires helper (nTFHL), parmi les plus fréquents lymphomes T, se caractérisent par un infiltrat lymphoïde polymorphe, associé à des immunoblastes, plasmocytes, histiocytes, polynucléaires éosinophiles et de veinules postcapillaires. Les cellules TFH interagissent avec les lymphocytes B, favorisant leur différenciation en cellules B mémoires/plasmocytes, expliquant en partie la pathogénie de ce lymphome T et la présence possible d'un clone B.
Sur une série rétrospective de 23 nTFHL (2014-2023) classés en types angio-immunoblastiques (19), folliculaires (3) et TFH NOS (1) selon les derniers critères OMS/ICC (2022), les caractéristiques clinico-biologique ont été analysées en fonction de la présence ou pas d’un clone B recherché par une analyse en PCR.
Comme rapporté dans la littérature, un clone B a été détecté dans 35 % de nos cas de nTFHL, avec un âge médian plus jeune (55 ans vs 68 ans).
La thrombopénie et la splénomégalie étaient plus fréquentes dans le groupe avec clone B, tandis que les atteintes cutanées prédominaient dans le groupe sans clone. Les immunoblastes étaient plus nombreux en présence d’un clone B, alors que les plasmocytes dominaient en absence de clone B. La positivité des l'EBER, corrélée aux immunoblastes, était également plus fréquente avec clone B.
La cytométrie en flux a révélé des profils TFH similaires, avec plus de cellules B CD19+ en l'absence de clone B. Le NGS a retrouvé les mutations caractéristiques des nTFHL, notamment TET2, IDH2 et DNMT3A, avec des mutations de RHOA et IDH2 plus fréquentes sans clone B. Les nTFHL avec clone B présentaient des stades Ann Arbor plus élevés et une survie plus courte.
En conclusion, les nTFHL avec clone B présentent des caractéristiques clinico-biologiques différentes de ceux sans clone B, en particulier un âge plus jeune et un pronostic plus défavorable suggérant une prise en charge adaptée.
Radu CHIRIAC (Lyon), Camille GOLFIER, Marie DONZEL, Lucile BASEGGIO
14:01 - 14:04
#45566 - Apparition de Lymphome T dans un contexte de Leucémie myélomonocytaire chronique : deux cas rapportés.
Apparition de Lymphome T dans un contexte de Leucémie myélomonocytaire chronique : deux cas rapportés.
Nous rapportons deux cas de lymphome T survenus chez des patients suivis pour une leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC).
Les patients présentaient initialement des pancytopénies avec monocytose. Les myélogrammes mettaient en évidence des signes de dysmyélopoïèse associés à des monocytes dysplasiques en faveur d’une LMMC (Figure. 1). L'analyse médullaire par séquençage haut débit (NGS) révélait la présence de mutations somatiques fréquemment retrouvées dans ces LMMC ; 2 mutations de TET2 pour chaque patient, associées à une mutation de SRSF2 et de CUX1 pour le second. Les caryotypes étaient normaux.
L’un des patients (Monsieur P) a évolué rapidement avec apparition de neuropathies et de polyadénopathies. L’analyse du frottis et l’immunophénotypage sanguins ont révélé la présence de lymphocytes atypiques de phénotype TCD3+CD4+CD5+CD2+CD10-/+TRBC1+ CD7-. Cette population a été identifiée également dans le LCR et dans une adénopathie. L’histologie précisait que la morphologie et le phénotype (ICOS+ PD1+, CXCL13 et Bcl6 partiels) étaient en accord avec un lymphome T angio-immunoblastiques (nTFHL-AI). Le NGS réalisé sur cette biopsie confirmait l’acquisition de la mutation du gène RHOA associée aux deux mutations TET2 connues chez ce patient.
Le second patient (Monsieur C) présente d’emblée des polyadénopathies et une hépatosplénomégalie. L’analyse histologique d’une adénopathie et du foie identifiait une prolifération lymphoïde TCD3+CD4+CD8-CD5+CD7+/-CXCL13-CD10-Bcl6-/+ et PD1 +/- ICOS-/+ en faveur d’un lymphome T de classification difficile, NOS. Le NGS réalisé sur le foie retrouvait une mutation de TET2 et la mutation SRSF2 présentent dans la moelle au diagnostic de la LMMC.
Les lymphomes T et plus particulièrement les nTFHL-AI sont fréquemment associés à des mutations des gènes d’épissage dont TET2. Ces gènes sont également impliqués dans de nombreuses hémopathies myéloïdes et dans l’hématopoïèse clonale. Ces deux cas illustrent la complexité de la physiopathologie des lymphomes T et suggère l’existence d’un précurseur hématopoïétique commun entre les LMMC et les lymphomes T.
Sophie MELICINE (PARIS), Chloe FRIEDRICH, Barbara BURRONI, Ismael BOUSSAID, Michaela FONTENAY, Olivier KOSMIDER, Nicolas CHAPUIS, Carole ALMIRE
14:04 - 14:07
#45424 - 2 cas de patients dont le lymphome T angio-immunoblastique est caché derrière un DLBCL.
2 cas de patients dont le lymphome T angio-immunoblastique est caché derrière un DLBCL.
Le lymphome T angio-immunoblastique (LAIT) peut parfois être masqué par une lymphoprolifération B agressive, en partenariat avec une stimulation par l’EBV. L’identification du clone T est cependant vitale pour le diagnostic et le traitement. Deux patients ayant bénéficié d’une biopsie ganglionnaire, montrent une image de lymphome B diffus à grandes cellules (DLBCL) à la fois en cytologie et en cytométrie.
Le premier patient montre une population B clonale avec un immunophénotype hétérogène et une fraction CD38++ CD20- (chaînes légères négatives, kappa en intra-cytoplasmique). On retrouve une population lymphocytaire minoritaire négative pour le CD3 en surface mais positive pour CD4 et CD5. Le bilan montre une expression partielle de CD10 sur cette population et une positivité pour le CD3 en intra-cytoplasmique. Le TCR est muté en biologie moléculaire et la PCR EBV est massivement positive sur le ganglion. En histologie, marquage positif de CXCL13 et PD-1 .
Le deuxième patient montre une présentation similaire, à savoir un tableau de DLBCL. Cependant, le rapport TCD4/CD8 est normal et nous n’avons pas de population T a priori suspecte. L’étude de l’expression de CD38 et des chaînes légères sur les lymphocytes B nous dévoile 3 populations : une polyclonale, une Kappa correspondant au DLBCL et des chaînes faibles sur les CD38++. Ceci nous a rappelé le cas précédent. Ainsi donc, une exploration immunophénotypique des T est entreprise et montre une expression partielle de CD10 sur les T, la perte du CD7 sur cette fraction, ainsi qu’une restriction d’expression pour TRBC2. Le TCR est muté en biologie moléculaire et la PCR EBV est positive. En histologie, marquage positif de CXCL13 et PD-1.
Nous avons deux cas de figure d’un DLBCL Ki67+ avec une sous-population à différenciation plasmocytaire clonale et une population lymphocytaire TCD4+ CD10+(partiel) compatible avec un lymphome T angio-immunoblastique et activation infectieuse de l’EBV.
Jean-François CLASSEN (Arlon, Belgique), Frédéric GRANDJEAN, Pascal PIERRE, Nicolas WEYNANTS
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14:07 - 14:29
ATELIER DES CAS CLINICO-BIOLOGIQUES
Partie 1 / Thème 2 : LEUCÉMIES PROLYMPHOCYTAIRES T (T-PLL)
14:07 - 14:20
#45585 - Vers une classification cytologique et moléculaire des leucémies prolymphocytaires T (T PLL).
Vers une classification cytologique et moléculaire des leucémies prolymphocytaires T (T PLL).
Contexte : Parmi les lymphomes T, les leucémies prolymphocytaires T (T-PLL) constituent une forme rare de leucémie lymphoïde T de phénotype mature post-thymique. Le groupe International d’Etude de la T-PLL a récemment proposé une standardisation des critères diagnostiques de cette hémopathie. Notre objectif a été d’étudier la corrélation entre l’aspect cytologique des T-PLL et le panorama mutationnel. Matériel et Méthode : Les cas de 105 patients ont été inclus : 62 hommes, 43 femmes (moyenne d’âge 71 ans). Une relecture centralisée des frottis sanguins a été réalisée. L’immunophénotypage a été réalisé dans l’ensemble des cas, le caryotype et ou une analyse par FISH de TCRA/D ou de TCL1. Le profil moléculaire (ATM et voie JAK STAT : JAK1, JAK3, STAT5B et IR2RG) a été étudié en séquençage nouvelle génération. Résultats : Sur le plan cytologique, 65 % des T-PLL étudiées sont de type classique avec présence de blebs, 5.6% sont de type prolymphocytaire B like, 21.6 % sont de type leucémie lymphoïde chronique like, 2% sont de type « flower cell » et 5% sont de type Sézary. L’immunophénotypage a mis en évidence un profil CD4+CD8-, CD4+CD8+, CD4-CD8+ et CD4-CD8- dans respectivement 67 %, 22%, 9 % et 2% des cas. Le CD3 membranaire est négatif dans 15% des cas. Sur le plan moléculaire, les mutations d’ATM sont observées dans 71.4% des cas. Les mutations de la voie JAK STAT sont mises en évidence : 16.6% de JAK1 ; 51% de JAK3, 45% de STAT5b et 4% d’IL2GR 52.4%. Il n’est pas observé de différence de fréquence de mutation entre les 2 groupes cytologiques les plus fréquents (forme typique et LLC like). Conclusion : Nos résultats montrent l’indépendance du profil mutationnel selon les aspects cytologiques et confirment le profil mutationnel particulier des T-PLL par rapport aux autres lymphomes T.
Stéphanie POULAIN (Lille), Christophe ROUMIER, Thibaut GIOANNI, Liliana VILA, Claire HEMAR, Lucile BASSEGIO, Thomas BOYER, Agnes CHARPENTIER, Lucille ALTOUNIAN, Franck GENEVIEVE, Sylvain CARRAS, Adelaide HARDEMAN, Charles HERBAUX
14:20 - 14:23
#45460 - Leucémie prolymphocytaire T : à propos de 2 cas (voire 3) initialement asymptomatiques.
Leucémie prolymphocytaire T : à propos de 2 cas (voire 3) initialement asymptomatiques.
Trois patientes (59, 70 et 78 ans respectivement) sont adressées en consultation d'hématologie pour découverte fortuite d'une hyperlymphocytose évoluant depuis quelques mois à plus de 5 ans. A l'examen clinique, l'état général est conservé et il n'y a pas d'adénopathie ni de splénomégalie. Les lymphocytes observés sont matures de petite taille avec nucléole plus ou moins visible, irrégularités nucléaire et cytoplasmique (blebs). Le profil immunophénotypique de ces populations est CD3+ CD4+ CD8- et l'étude de TRBC1/TRBC2 ou du répertoire V béta met en évidence la clonalité de ces populations, ce qui sera confirmé par l'étude de clonalité T en biologie moléculaire. Pour deux patientes, le NGS détecte des mutations du gène ATM et le caryotype met en évidence des anomalies complexes avec anomalies des chromosomes 8 et 11, sans que soit mis en évidence d'inversion ou de translocation du chromosome 14 (FISH non réalisée). Pour la troisième patiente, dont l'hyperlymphocytose est connue depuis au moins 5 ans, l'étude de clonalité T est positive mais il n'a pas été retrouvé de mutation de STAT5 ou ATM. [données cytogénétiques non disponibles].
Pour la première patiente, l'évolution clinique à 9 mois est marquée par une majoration lente de l'hyperlymphocytose (13 G/L) avec apparition d’adénopathies faiblement hypermétaboliques, dont la biopsie confirme une extension ganglionnaire du syndrome lymphoprolifératif à petites cellules, ce qui a conduit à l’indication de traitement par Campath. Pour la deuxième patiente, une abstention thérapeutique avec surveillance annuelle avait initialement décidée. Après plus de 2 ans de surveillance l'hyperlymphocytose est majeure (>300 G/L) et une anémie est apparue, un traitement par bendamustine est instauré.
La troisième patiente n'a pas encore été revue par le clinicien, l'abstention thérapeutique associée à une surveillance régulière est probable.
Anne BARTHEL, Camille RICHARD, Nicolas LECHEVALIER, Mélanie PANNETIER (Rennes)
14:26 - 14:29
#45535 - Cas rare de leucémie prolymphocytaire T chez une jeune patiente.
Cas rare de leucémie prolymphocytaire T chez une jeune patiente.
Nous rapportons le cas d'une patiente de 47 ans, chez qui a été découverte une splénomégalie dans le cadre de la surveillance d'un bypass. Une hyperlymphocytose à 168 G/L est alors objectivée. La morphologie est de type LLC-like avec de nombreux éléments lysés et des lymphocytes sans grande particularité morphologique. L'immunophénotypage met en évidence un clone T sCD3- cCD3+ CD5+ CD4+ CD7- CD26- CD30- et la biopsie ostéo-médullaire conclut à une lymphoprolifération T NOS. Le caryotype est initialement normal (46XX). Un réarrangement clonal du TCR est retrouvé dans la moelle et sur l'ADN extrait de l'amygdalectomie bilatérale (hypermétabolisme au TEP-scanner). Après un traitement de première ligne par CHOEP (4 cures) persiste une hyperlymphocytose T à 15 G/L sans modification morphologique mais avec un caryotype désormais très complexe, porteur en particulier d'une délétion 17p (TP53) et de réarrangements en 14q (TRC, TCL ?), 11q (ATM) et X (MTCP1?). L'ensemble rempli alors 3 critères majeurs du diagnostic de leucémie prolymphocytaire T et un traitement par Alemtuzumab et Pentostatine est débuté avec projet d'allogreffe. Une rémission cytologique et moléculaire est obtenue avant l'allogreffe et il n'existe pas d'argument au TEP-scan pour une progression tumorale. La patiente décède 8 mois après l'allogreffe dans un contexte de GVH et de surdosage involontaire de ruxolitinib à l'origine de complications infectieuses sévères.
Emmanuelle RAULT (TOURS), Louis FONLUPT
14:23 - 14:26
#45488 - Atteinte oculaire bilatérale révélatrice d’une leucémie prolymphocytaire T.
Atteinte oculaire bilatérale révélatrice d’une leucémie prolymphocytaire T.
Mr B.M, 71 ans, est suivi depuis 1 an pour hyperlymphocytose T modérée (5-10G/L).
Dans un contexte de diminution de l’acuité visuelle unilatérale puis bilatérale (touchant d’abord l’œil gauche, puis l’œil droit), un bilan sanguin et une ponction lombaire sont réalisés en urgence.
La numération-formule sanguine retrouve une hyperleucocytose à 57.8G/L comportant 82% de petites cellules lymphoïdes à noyau plus ou moins régulier, souvent discrètement nucléolé, à haut rapport nucléocytoplasmique et cytoplasme émettant parfois de petites expansions cytoplasmiques arrondies (blebs), en faveur d’une leucémie prolymphocytaire T. Une clonalité T vient confirmer ces résultats.
En parallèle, la ponction lombaire retrouve 90% de petites cellules de morphologie identique à celles présentes dans le sang, exprimant les marqueurs CD3, CD4, CD5, CD2 et CD7, confirmant l’infiltration neuroméningée par la leucémie prolymphocytaire T, à l’origine des signes oculaires du patient.
Devant ces résultats, le patient est hospitalisé. Un traitement par Bendamustine et Dexaméthasone est débuté, suivi par une chimiothérapie intrathécale associant du Méthotrexate, de la Cytarabine et de la Méthylprednisolone.
La leucémie prolymphocytaire T est une forme rare de syndrome lymphoprolifératif touchant les adultes (âge médian au diagnostic : 65 ans) qui évolue d’emblée de façon rapide et agressive ou après 1 à 2 ans (comme c’est le cas ici). Les atteintes oculaires, en particulier dans un contexte de pathologie hématologique, nécessitent une prise en charge rapide car elles sont souvent révélatrices d’une atteinte du système nerveux central par la leucémie, assombrissant son pronostic. Un diagnostic précoce est donc nécessaire pour en optimiser le traitement.
Caroline ZARATZIAN (Marseille), Adrien FABRE
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ATELIER DES CAS CLINICO-BIOLOGIQUES
Partie 1 / Thème 3 : LYMPHOMES ANAPLASIQUES
14:29 - 14:39
#45411 - Lymphome T anaplasique à grandes cellules : perspectives à partir des profils cytologiques et immunologiques à travers dix cas.
Lymphome T anaplasique à grandes cellules : perspectives à partir des profils cytologiques et immunologiques à travers dix cas.
Le lymphome T anaplasique à grandes cellules (ALCL) est un lymphome rare, dont le diagnostic reste complexe malgré les critères des classifications OMS/ICC (2022). Il nécessite une approche multidisciplinaire, incluant notamment la cytométrie en flux (CMF).
Cette étude décrit les caractéristiques cytologiques et les profils immunologiques d’une série rétrospective de 10 cas d’ALCL, diagnostiqués entre 2020 et 2023 et confirmés par biopsie tissulaire, à partir de divers types d’échantillons, incluant des empreintes ganglionnaires (LN), du sang périphérique (SP), du liquide cérébro-spinal (LCS) et du liquide pleural (LP).
L’analyse cytologique a été réalisée sur des frottis colorés au May-Grünwald Giemsa, et la CMF a été effectuée à l’aide des cytomètres BD FACSCanto II et BD LYRIC avec un panel de criblage lymphoïde standardisé à 8/12 couleurs.
Parmi les 10 cas, 3 étaient ALK(+) et 7 ALK(-). L’âge médian était de 18 ans pour les ALK(+) et 62 ans pour les ALK(-).
Cytologiquement, les cas ALK(+) présentaient des cellules caractéristiques dites "hallmark" et des variantes de type Hodgkin, tandis que les ALK(-) montraient un polymorphisme plus marqué notamment en taille avec en particulier des plus petites cellules aux noyaux irréguliers et une forte activité mitotique.
Les granulations azurophiles intracytoplasmiques étaient plus visibles sur les frottis de SP et de LCS, facilitant la distinction avec d'autres lymphomes. Le diagnostic des formes à petites cellules reste néanmoins difficile sur la seule cytologie.
L’analyse par CMF a confirmé l’origine T CD4 cytotoxique de ces cellules (TIA1, Perforine, Granzyme B) avec une perte fréquente des marqueurs pan-T (CD3, CD5, CD7) et une expression variable de CD30, forte [ALK(+)] ou atténuée [ALK(-)].
En conclusion, la CMF est un outil précieux dans le diagnostic d'ALCL, notamment pour les formes à petites cellules présentes dans les échantillons de PB ou LCS. Une confrontation cytologie/immunophénotype est recommandée.
Radu CHIRIAC (Lyon), Camille GOLFIER, Marie DONZEL, Lucile BASEGGIO
14:39 - 14:42
#45461 - Présentation leucémique d’un lymphome T anaplasique ALK+ : un challenge diagnostique, à propos d’un cas et revue de la littérature.
Présentation leucémique d’un lymphome T anaplasique ALK+ : un challenge diagnostique, à propos d’un cas et revue de la littérature.
Les lymphomes anaplasiques à grandes cellules (ALCL) sont des lymphomes non hodgkiniens T périphériques. Ils sont caractérisés par une population cellulaire pléomorphe, exprimant fortement le CD30 et présentant souvent un défaut d’expression des marqueurs de la lignée T qui complique possiblement le diagnostic.
Nous rapportons le cas d’un adulte de 40 ans présentant une forte altération de l’état général, des sueurs nocturnes, des adénopathies inguinales bilatérales et une lymphocytose rapidement progressive.
La NFS à l’entrée révèle une hyperleucocytose à 16 G/L avec 3% de myélémie et 10% de cellules lymphomateuses .
L’immunophénotypage met en évidence sur 12% de lymphocytes 50% de cellules lymphomateuses CD4+/CD56+etcCD3+. Elles n’expriment aucun marqueurs T de surface (CD3/CD2/CD5/CD7/TCRab/TCRgd-,
Le caryotype réalisé sur le sang met en évidence une t(2 ;5) et la recherche complémentaire du réarrangement d’ALK par FISH est positive .
La cytoponction ganglionnaire et le myélogramme retrouvent les mêmes cellules lymphomateuses. Une biopsie ganglionnaire confirme le diagnostic de LNH T anaplasique à ALK+, variant à petites cellules : CD3+ CD4+ CD30+ ALK+ et CD8- avec perte des antigènes panT : CD2- CD3-CD7-.
Le patient est rapidement traité et reçoit 6 cures de CHOEP. Il est actuellement en rémission complète et va bénéficier d’une autogreffe.
En conclusion, l’ALCL ALK+ est lymphome T périphérique de bon pronostic avec environ 85% de rémission complète. La dissémination sanguine est très rare avec moins de 50 cas décrits à ce jour. L’évocation de ce diagnostic sur le sang tant sur le plan cytologique que phénotypique est délicate. Il faut y penser devant des cellules lymphomateuses à cytoplasme très basophile à noyaux foliés ‘flower-like’ ou réniforme exprimant isolément le CD4 avec perte d’un ou plusieurs marqueurs pan T. Un examen cytogénétique sur le sang est important à considérer à la recherche d’une t (2 ;5) pour accélérer le diagnostic.
Geoffroy LAFARGE (Paris), Pierre BONCOEUR, Pierre REIMBOLD, Chantal BROUZES, Lucile COURONNÉ, Elise CHAPIRO, Clotilde BRAVETTI1, Clémentine BOCCON-GIBOD, Caren BRUMPT
14:42 - 14:45
#45426 - Lymphome T anaplasique à grandes cellules au laboratoire d’hématologie : un défi cytologique.
Lymphome T anaplasique à grandes cellules au laboratoire d’hématologie : un défi cytologique.
Les lymphomes anaplasiques à grandes cellules (ALCL) sont un groupe hétérogène de lymphomes non-Hodgkiniens en majorité T qui partagent des caractéristiques communes, i) un pléomorphisme des cellules tumorales, (ii) une forte expression du CD30 et souvent (iii) une perte d’expression de certains marqueurs T. Le diagnostic est clinique et anatomopathologique. Le laboratoire d’hématologie peut être impliqué. Le diagnostic est alors difficile en raison de leur rareté et du manque d’outils cytologiques spécifiques (CD30, ALK). Nous rapportons un cas d’ALCL ALK négatif, découvert dans le cadre du suivi d’un lymphome de la zone marginale. Trois mois après la fin du traitement (Rituximab-Chloraminophène) apparaissent une altération de l’état général, des sueurs nocturnes, des troubles digestifs, une perte de poids et un syndrome tumoral périphérique. Le TEP scanner montre une majoration du volume et de l’intensité des adénopathies précédemment décrites et l’apparition de nouveaux infiltrats hypermétaboliques (SUVmax à 13). Le scanner montre une ascite diffuse et un épanchement pleural bilatéral. Une biopsie sus-claviculaire gauche et une ponction d’ascite montrent une infiltration par des grandes cellules au cytoplasme basophile, au noyau irrégulier avec parfois des images en « donuts » et un nucléole marqué. La cytométrie en flux (CMF) révèle la présence de lymphocytes B polytypiques et d’une population T anormale : SSC comparable à celui des granuleux, FSC variable, profil sCD3+ hétérogène, CD5-, CD7+ hétérogène, CD2+, CD4-, CD8-, TCR-B1 positif à 99%, confirmé en biologie moléculaire avec une monoclonalité T (2 pics monoclonaux à 189 et 192 pb). L’ensemble oriente fortement vers le diagnostic d’ALCL, confirmé par l’anatomopathologie qui conclut à un ALCL ALK négatif, CD30+, CD20-. Un an après la fin de son traitement par Brentuximab-vedotin-CHP, le patient rechute de son lymphome T avec présence d’une petite phase circulante documentée en cytologie et CMF avec des coordonnées SSC/FSC différentes.
Cassandra JADEAU (Limoges), David RIZZO, Jean FEUILLARD, Franck TRIMOREAU
14:45 - 14:48
#45480 - Petites & grandes cellules.
Petites & grandes cellules.
Les lymphomes anaplasiques (ALCL) sont des entités rares dont plusieurs aspects cytologiques sont décrits : du variant à petites cellules à celui à très grandes cellules. Les cellules « hallmark » sont dites en « fer à cheval » ou en « beignet ». Les phases circulantes au diagnostic sont rares. Nous proposons deux cas de présentation cytologique différente.
Patient de 65 ans admis pour dyspnée et altération de l’état général (AEG) dans un contexte d’infection SARSCoV2+. La NFS retrouve une leucocytose à 41,6 G/L avec anémie modérée sans thrombopénie. Au frottis sanguin, on observe des cellules lymphoïdes malignes : de grande taille, au cytoplasme basophile et vacuolaire abondant, au noyau rond, multinucléolé. Certaines cellules présentent un noyau contourné ou en forme en beignet faisant suspecter une phase leucémique d’ALCL à grandes cellules. En cytométrie, la population est cCD3+faible CD4+, en fenêtre monocytaire. Une biopsie axillaire met en évidence une prolifération lymphomateuse agressive, de morphologie variable avec focalement de rares cellules hallmark. Les cellules sont CD4+ CD30+ ALK+. Le diagnostic d’ALCL à grandes cellules ALK1+ est retenu. Le patient décède rapidement dans un contexte de défaillance mutliviscérale.
Patient de 23 ans hospitalisé pour AEG avec fièvre, douleurs lombaires et testiculaires droites. La NFS retrouve une hyperleucocytose (80 G/L) isolée. Au frottis sanguin, on retrouve 30 à 40% de cellules difficilement classables : de taille petite à moyenne, au noyau souvent irrégulier, d’aspect monocytoïde. L’immunophénotypage retrouve une population CD45+fort CD13+ avec négativité des autres marqueurs testés. Une biopsie ganglionnaire montre une prolifération lymphomateuse majoritairement de petite taille avec plus rarement des cellules en « fer à cheval ». Les cellules lymphomateuses sont CD2+ CD7+ CD5+ CD4+ CD30+ et ALK1+. Le diagnostic d’ALCL ALK1+ à petites cellules est retenu. Le patient est actuellement en rémission à 5 ans d’une 2ème allogreffe.
Caroline MAYEUR ROUSSE, Camille DEBORD (Nantes), Apolline LELARD, Soraya WUILLEME, Marion EVEILLARD
14:48 - 14:51
#45456 - Des cellules lymphomateuses avec vacuoles en "collier de perles".
Des cellules lymphomateuses avec vacuoles en "collier de perles".
Un patient de 81 ans ayant pour antécédent un adénocarcinome prostatique, présente une éruption cutanée d'évolution rapide avec prurit et papules, apparaissant quelques semaines après la fin d'une antibiothérapie administrée pour infection urinaire. Il est transféré au CHU pour suspicion d'hémopathie avec cellules anormales circulantes. Outre l'érythème généralisé, on note une adénopathie axillaire droite de 3cm et des adénopathies cervicales, un scanner TAP met en évidence une splénomégalie. L'éruption papuleuse est formée d'éléments monomorphes arrondis centimétriques se regroupant sous forme de plaques du tronc, la racine des membres et le visage avec renforcement dans les plis axillaires. Le bilan biologique met en évidence une cholestase, des LDH élevées à 1205 UI/L, un taux de PSA normal à 0.01µg/L, des perturbations de l’hémogramme avec hyperleucocytose à 17 G/L, une thrombopénie modérée, pas d’anémie. Un contingent de cellules anormales (16% des leucocytes) est observé. Ce sont des cellules de taille moyenne à grande, au rapport N/C élevé, au noyau parfois irrégulier avec condensation grossière de la chromatine, le cytoplasme est modérément basophile et contient des vacuoles conférant parfois un aspect "en collier de perles".
L’immunophénotypage met en évidence des cellules lymphoïdes T CD3+ CD2+ CD7- CD4- CD8- TRBC1+ CD34-, en faveur d’un lymphome T mature.
Un myélogramme est réalisé, objectivant un infiltrat évalué à 4% des éléments nucléés, confirmé en cytométrie en flux et en biologie moléculaire (clonalité T positive).
Une biopsie cutanée permet de conclure à une lymphoprolifération T CD30+ épidermotrope.
Compte tenu du bilan avec lésions cutanées multiples, de la présence d'adénopathies et d'une splénomégalie, de l'atteinte médullaire et de l’évolution rapide, l’hypothèse d’une localisation cutanée d’un lymphome T anaplasique ALK (-) systémique parait la plus probable.
Une prise en charge palliative est actée et le patient décédera 6 jours après l'admission au CHU.
Mélanie PANNETIER (Rennes)
14:51 - 14:54
#45532 - Lymphome T anaplasique à grandes cellules (LAGC) : à propos de 3 cas avec dissémination sanguine.
Lymphome T anaplasique à grandes cellules (LAGC) : à propos de 3 cas avec dissémination sanguine.
Le LAGC est un lymphome T rare. Il envahit principalement les ganglions et rarement le sang. L’identification morphologique nécessite conjointement une étude cytométrique avec un panel T et le CD30, permettant une première orientation diagnostique avant confirmation par l’anatomopathologie.
Nous rapportons ici 3 cas de LAGC circulants.
1. Un homme de 46 ans consulte pour asthénie, sueurs nocturnes et douleurs abdominales. Il présente une hyperleucocytose (78,7G/L) avec hyperlymphocytose, ainsi qu’une thrombopénie (76G/L) sans anémie. L’immunophénotypage sanguin identifie une population T anormale CD3+/CD4-/CD8-/CD5+dim/CD7-/CD2+ (CD30 non disponible) représentant la majorité des lymphocytes analysés. Le frottis sanguin révèle des cellules lymphoïdes de taille moyenne à cytoplasme hyperbasophile, à noyau irrégulier et avec une chromatine intermédiaire peu nucléolée.
2. Un patient de 61 ans consulte pour altération d’état général (AEG), douleurs abdominales fébriles, polyadénopathies et pleurésie. On retrouve une anémie (7,4 g/dL), une thrombopénie (28G/L), un nombre de leucocytes normal sans lymphocytose. Le frottis montre 4% de cellules à cytoplasme basophile souvent vacuolé, à chromatine intermédiaire, nucléolée, et un noyau irrégulier. La CMF retrouve une population T anormale (11% des lymphocytes) CD3+/CD4+/CD8–/CD5-/CD2+fort/CD7+fort/CD30+. Les cellules sont également retrouvées dans la moelle et le liquide pleural.
3. Une patiente de 20 ans consulte pour AEG, sueurs nocturnes et polyadénopathies. Elle présente une hyperleucocytose (12,6G/L) sans lymphocytose, anémie (11,5g/dL) et thrombopénie (128G/L). Le frottis montre des cellules de taille moyenne à cytoplasme hyperbasophile parfois abondant, noyau pléomorphe, chromatine intermédiaire et nucléolée. L’immunophénotypage révèle une population T anormale (61% des lymphocytes) constituée de grandes cellules CD3mb-/CD3c+/CD4-/CD8+/CD5-CD2+/CD7+/CD30+.
Un diagnostic de lymphome T possiblement LAGC est proposé pour les patients 2 et 3. Les examens anatomopathologiques ganglionnaires et ostéo-médullaires des 3 patients ont confirmé un LAGC. Les 2 premiers patients (ALK-) sont décédés en quelques semaines, la troisième patiente (ALK+) répond bien au traitement après allogreffe et thérapie ciblée anti-ALK.
Romain RAVEL-CHAPUIS (Rouen), Camille VALTCHEV, Catherine BOUTET, Victor BOBEE, Gérard BUCHONNET, Elena Liana VERESEZAN, Anca BERGHIAN, Elsa BERA, Sylvie DALIPHARD
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ATELIER DES CAS CLINICO-BIOLOGIQUES
Partie 1 / Thème 4 : NEOPLASIES T POST CAR-T CELLS
14:54 - 15:01
#45384 - Lymphome T secondaire à un traitement par CAR T Cell, mythe ou réalité.
Lymphome T secondaire à un traitement par CAR T Cell, mythe ou réalité.
Le risque d’hémopathies lymphoïdes T malignes après CAR T cell est préoccupant. En novembre 2023, la FDA alerte sur le risque de lymphome T secondaire à un traitement par CART Cells et rapporte 17 cas de lymphoproliférations T (12 anaplasiques, 3 LNH T périphériques, 1 LAI T et 1 entéropathie) parmi les 536 tumeurs (3.2 %) post CART cells. Les lymphomes T restent rares (0.16%) mais plus fréquents que les autres hémopathies malignes secondaires (0.06%). Nous vous présentons ici un cas de lymphome anaplasique cutané survenu après un traitement par CART cells. Il s’agit d’une femme de 70 ans suivie pour un LNH B diffus à grandes cellules systémique diagnostiqué en 2017et traitée par Tisa-cell aprè la 3e rechute. Trois ans après l’injection, apparition de lésions cutanées dont l’histologie évoque LNH T à grandes cellules anaplasique (CD3+, CD30+, Alk-). La FISH retrouve un réarrangement de DUPSS22 et le NGS une mutation du gène CREBBP. Dans le sang périphérique, on retrouve de rares cellules CD 3+ CD30+. A noter que le clone T du lymphome existait déjà dans la perfusion de CAR T. Parmi les 3066 patients du registre DESCAR-T avec hémopathies malignes traitées par CART-T cell, seul un cas de LNH T a été observé (0.03%). Trois autres cas ont été récemment rapportés dans la littérature. La réalité de l’induction d’un lymphome T par l’expansion clonale des CAR T cells n’est pas avérée d’autant que les LNH T représentent 17% des néoplasies secondaires à un lymphome B non traités par CAR T et que les expansions clonales des CAR T cells sont fréquentes et n’engendrent pas forcement de lymphome T. Le rôle du micro-environnement est probablement crucial. Il est important de continuer à surveiller l’avènement de lymphome T ou tout autre effet secondaire imprévu après traitement par CAR T celsl.
Geoffroy LAFARGE (Paris)
15:01 - 15:04
#45476 - Lymphome T CAR+ secondaire à un traitement d'un Myélome Multiple réfractaire.
Lymphome T CAR+ secondaire à un traitement d'un Myélome Multiple réfractaire.
Une femme de 44 ans connue pour un myélome à haut risque cytogénétique traitée par chimiothérapie-autogreffe-entretien. En progression, la patiente est incluse dans le bras expérimental de l’essai CARTITUDE-4 évaluant le ciltacabtagene autoleucel (cilta-cel) un CAR T cells anti-BCMA (B cell maturation antigen). Un suivi quantitatif des cellules sanguines CAR+ est instauré. A J84, suite à une infection à ParvovirusB19, une première ascension importante du nombre de CAR-T cells sanguins est observée, passant de 38 cellules/μL au début de l'infection (J84) à 457 cellules/μL (J196). Concernant le myélome, la rémission complète stringente (MRD CMF médullaire indétectable au seuil de 10-5) est atteinte à 1 ans de la perfusion des CAR-T cells. Cependant à partir du 16ème mois post-CAR-T cells plusieurs masses cutanées sont observées sur le visage, le torse et les seins. Le FDG-PET révèle l’existence de lésions supra et infra-diaphragmatiques diffuses et à J702 le nombre de cellules circulantes T CAR+ détectées augmente avec un pic atteint à J728 à 15 883 cellules/μL. La biopsie cutanée et l’immunophénotypage lymphocytaire CD4+/CD8+ sanguin permettent de retenir le diagnostic de PTCL-NOS. Le séquençage ciblée (HTS) des cellules tumorales met en évidence une population T clonale ainsi qu’une altération biallélique de TET2 avec la perte d’une copie du gène associée à une mutation faux sens (VAF = 39%). Le séquençage du génome entier réalisée révèle l’insertion du transgène au sein du gène ARID1A. Ce cas rarissime de lymphome T développé à partir de cellules CAR+ interroge nécessairement sur l’impact dans la lymphomagenèse de l’infection virale concomitante, de l’hématopoïèse clonale pré-existante et du rôle de la mutagenèse insertionnelle liée à la procédure de préparation des CAR-T cells. Une rémission métabolique a été observée après traitement par une chimiothérapie de type CHOEP.
Johan RAMSTEIN (Nantes), Simon BOUZY, Caroline MAYEUR ROUSSE, Marion EVEILLARD, Soraya WUILLEME, Eric LETOUZE, Cyrille TOUZEAU, Yannick LE BRIS
15:04 - 15:07
#45365 - Lymphome T post-traitement par CAR-T cells :1 cas rapporté.
Lymphome T post-traitement par CAR-T cells :1 cas rapporté.
Il s'agit d'un homme de 46 ans, suivi depuis 2022 pour un lymphome B diffus à grandes cellules (DLBCL) EBV+ non GC de stade IV. Il a également été traité pour un lymphome de Hodgkin nodulaire par radiothérapie en 2016. Dans le cadre de son DLBCL, il a été traité par R-CHOP, puis par R-DHAC, avant de bénéficier d'un traitement par cellules CAR-T anti-CD19.
6 mois post-CAR-T, le patient est en réponse partielle métabolique. 3 mois plus tard, plusieurs ganglions sus-diaphragmatiques cervicaux réapparaissent à la suite d’un épisode infectieux. Une biopsie d'une adénopathie cervicale met alors en évidence un infiltrat histiocytaire et lymphocytaire T à cellules petites et moyennes de phénotype CD2+ CD3+ CD5+ et CD4+ sans argument suffisant pour porter le diagnostic d’un lymphome T. Dans ce contexte, notre laboratoire est sollicité pour étayer le diagnostic.
L’analyse du sang par cytométrie en flux révèle la présence d’une population lymphoïde T atypique CD3+ CD8- CD4+ CD2+ CD7- CAR-T anti-CD19, représentant 26% des lymphocytes circulants (Figure 1). Parallèlement, la biologie moléculaire identifie deux mutations du gène TET2 de faible VAF et un clone T identiques dans le sang et dans la biopsie cervicale analysés. Ces résultats suggèrent une prolifération T anormale ayant intégré le CAR-T.
Actuellement, le patient poursuit un traitement immunosuppresseur par ciclosporine et est en rémission complète. Le clone n’est plus détecté dans le sang.
A ce jour, 22 cas d’hémopathies T post CAR-T ont été rapportés dans la littérature. Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer leur survenue : intégration du vecteur dans un clone T préexistant, stimulation et sélection de lymphocytes T clonaux ou génotoxicité des traitements. Des études devront être réalisées pour mieux comprendre ce mécanisme et la CMF pourrait constituer un outil précieux pour détecter ces clones dans le suivi des patients post-CAR-T.
Sophie MELICINE (PARIS), Chloe FRIEDRICH, Ismael BOUSSAID, Nicolas CHAPUIS, Olivier KOSMIDER, David BOUTBOUL, Carole ALMIRE
15:07 - 15:10
#45547 - Découverte d'une néoplasie T post traitement par CART anti-CD19 d'un DLBCL.
Découverte d'une néoplasie T post traitement par CART anti-CD19 d'un DLBCL.
Patiente âgée de 59 ans au diagnostic en novembre 2021 d’un lymphome folliculaire de grade 1-2, découvert sur une altération de l’état général avec asthénie, perte de poids, sueurs nocturnes et avec pour antécédent familial une sœur décédée d’un lymphome B de haut grade.
En mars 2022, devant l’apparition d’une insuffisance rénale aigüe et d’une cytolyse hépatique, une biopsie rénale, une BOM, un myélogramme et un TEP-scan sont réalisés et sont en faveur d’une transformation en lymphome B diffus à grandes cellules GC triple hit stade IV surrénalien et médullaire.
Cette patiente reçoit différentes combinaisons de chimiothérapies, mais après traitement d’entretien (Rituximab), elle rechute en novembre 2024. Rapidement une indication aux CAR-T cells anti-CD19 est retenue avec infusion en janvier 2025. Un mois après une réponse partielle est objectivée à l’imagerie, mais l’apparition d’une fièvre, de sueurs nocturnes ainsi qu’un bilan biologique de ville perturbé avec une CRP à 100 mg/L, une hyperferritinémie à 3114µg/L, des LDH à 2411UI/L, une pancytopénie, une myélémie et des dacryocytes font suspecter un SAM et une potentielle rechute.
A son hospitalisation, l’examen du frottis sanguin retrouve la présence de cellules de taille petite à moyenne au cytoplasme fortement basophile, à la chromatine intermédiaire avec présence de cellules apoptotiques. Devant cet aspect cytologique atypique un immunophéntoypage est réalisé, retrouvant la présence de cellules CD45+ CD19- CD20- CD5- CD7- CD4+ CD8+ CD34- CD10+ CD38+. Dans un second temps, l’immunophénotypage médullaire ne met pas en évidence de marqueurs d’immaturité, ni d’expression du CD2, mais retrouve une expression intracytoplasmique du CD3, ainsi qu’une expression partielle du transgène CAR-T, par 13% de ces cellules. L’ensemble des données est en faveur d’une néoplasie T secondaire au traitement par CAR-T cells. L’examen histologique d’une biopsie de lésion paravertébrale est en cours d’analyse.
Elodie DINDINAUD, Niels MOYA, Julie SEVESTRE (Poitiers), Sabrina BOUYER
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ATELIER DES CAS CLINICO-BIOLOGIQUES
Partie 2 / Thème 5 : LEUCÉMIE/LYMPHOME T DE L'ADULTE (ATLL)
Modérateurs :
Franck GENEVIÈVE (Praticien hospitalier) (Angers), Jean-François LESESVE (Praticien Hospitalier) (Nancy), Soraya WUILLÈME (Praticien Hospitalier) (Nantes)
16:00 - 16:11
#45285 - Leucémie/lymphome T de l’adulte liée au virus HTLV1 : cohorte de 56 cas diagnostiquée au CHU de la Guadeloupe, pièges cytologiques.
Leucémie/lymphome T de l’adulte liée au virus HTLV1 : cohorte de 56 cas diagnostiquée au CHU de la Guadeloupe, pièges cytologiques.
La leucémie/lymphome T de l’adulte (ATLL) est une hémopathie T mature rare décrite pour la première fois en 1977 et induite par le rétrovirus HTLV-1 (human T cell lymphotropic virus type 1). Cette entité est endémique à certaines régions du globe (Japon, la Caraïbe, l’Amérique centrale et du sud et certaines zones de l’Afrique sub-saharienne). Elle est très rare en France (2,5% des hémopathies lymphoïdes T) sauf dans les territoires ultramarins. La Guadeloupe est située dans la zone d’endémie Caraïbe pour ce virus.
Le diagnostic est fondé sur la mise en évidence d’une prolifération lymphoïde T CD4+, soit sur une biopsie, soit sur un immunophénotypage lymphocytaire sanguin ET une sérologie HTLV-1 positive.
Le frottis sanguin montre souvent des cellules atypiques au noyau polylobé réalisant un aspect caractéristique de cellules en trèfle dites aussi “cellules ATL”.
On distingue 4 sous-types différents décrits par Shimoyama en 1991 : une forme latente, une forme chronique, une forme lymphomateuse et une forme leucémique, les deux dernières ayant le pronostic le plus sombre. Cette classification repose sur la lymphocytose, la présence de cellules ATL, les atteintes d’organes (splénomégalie, adénopathies, atteintes du SNC, atteintes cutanées), la calcémie et le taux de LDH.
La difficulté diagnostique des ATLL provient du fait que la cytologie peut être très hétérogène. Les formes typiques “en trèfle” ne sont pas forcément majoritaires. Certaines cellules ont une allure monocytoïde. Ainsi, les formes aiguës ou leucémiques peuvent être prises à tort pour des leucémies monoblastiques et retarder le diagnostic de ces formes gravissimes.
Nous rapportons une série de 56 cas d’ATLL diagnostiqués entre 2014 et 2025 au CHU de la Guadeloupe.
L’âge médian au diagnostic est de 62 ans (27-93). Le sex ratio H/F est 22/34 (0,65). Quarante patients (71,4%) avaient une forme aiguë et 16 (28,6%) une forme lymphomateuse.
Véronique BACCINI (Pointe-à-pitre, Guadeloupe), Lucas DELLA TORRE, Didier SCIORTINO, Livia CLAUDE, Leïla CYSIQUE, Philippe HÉLIAS, Marie LARUELLE
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ATELIER DES CAS CLINICO-BIOLOGIQUES
Partie 2 / Thème 6 : NOS T PÉRIPHÉRIQUE/LNH ET LGL T/NK
16:11 - 16:21
#45577 - Exploration sous le microscope de 5 cas de lymphomes NK/T, entre ENTKL et ANKL.
Exploration sous le microscope de 5 cas de lymphomes NK/T, entre ENTKL et ANKL.
Les syndrome lymphoprolifératifs NK/T sont rares, agressifs, associés au virus EBV, touchant principalement les hommes asiatiques et latino-américains de 40 à 50 ans. On distingue le lymphome NK/T extra-ganglionnaire de type nasal (ENKTL) et la leucémie agressive à cellules NK (ANKL) différents dans leurs localisation et présentation. Leur pronostic est défavorable, particulièrement pour les formes disséminées. Les EBERs, exprimés par l'EBV, jouent un rôle clé dans la physiopathologie, activant les voies NF-kappaB, JAK/STAT, PI3K/AKT, MAPK, surexprimant PD-L1 et inhibant p53. Les cellules tumorales produisent des cytokines TNF, IL6-10, IFNgamma et des enzymes cytotoxiques granzymeB, perforine. Elles sont cCD3ε+, sCD3, CD4-, CD5-, CD8-, CD16+/- et CD56+. On utilise des radio-chimiothérapies pour les formes localisées, des chimiothérapies intensives pour les formes disséminées, des thérapies ciblées (anti-PD1) pour les patients en rechute/réfractaire voire une allo-SCT pour les ANKL et les formes avancées d’ENKTL.
Nous rapportons 5 cas (2 ANKL, 3 ENKTL) incluant 2 cas de type nasal disséminé et 1 cas de type extra-nasal disséminé. Ils sont de sexe masculin, âgés de 15 à 69 ans, avec réplication EBV positive et un SAM pour trois patients. La présentation clinique varie selon la localisation tumorale. Une dissémination lymphomateuse au profil immunophénotypique de cellules NK est observée dans divers prélèvements (sang périphérique, moelle osseuse, liquide pleural et LCS). Tous ont reçu une polychimiothérapie type MOGAD, un patient a reçu du Nivolumab. Deux patients atteints de ANKL, en rémission à un an du diagnostic, ont bénéficié d’une allogreffe. Deux patients ENKTL sont décédés environ un mois après le diagnostic.
Les lymphomes NK/T nécessitent un diagnostic rapide pour adapter le traitement et améliorer la survie. Bien que l’histopathologie reste le gold-standard pour confirmer ces lymphomes, l’analyse cytologique couplée à la CMF sont précieuses pour évoquer une différenciation T/NK, notamment lorsque les biopsies tissulaires sont difficiles à réaliser.
Fanélie MESTRALLET (LYON), Marie-Odile GEAY BAILLAT, Camille LOURS, Delphine MANZONI, Sandrine GIRARD
16:21 - 16:31
#45589 - La LGL-T CD4+ : une hémopathie discrète.
La LGL-T CD4+ : une hémopathie discrète.
Nous rapportons ici une série de 16 cas considérés comme des leucémies à grands lymphocytes granuleux (LGL) T CD4+. Ceux-ci associent la présence d’une population circulante T CD4+ TCRαβ+ au profil phénotypique de type cytotoxique à une expansion de lymphocytes à grains objectivée sur le plan cytologique (≥ 1 G/L) (voir image A, coloration MGG – microscopie optique x600).
Le motif de consultation le plus fréquent (15/16) correspond à l’exploration d’une hyperlymphocytose chronique parfois fluctuante. La grande majorité des patients (13/16) présente un examen clinique sans particularités et aucune cytopénie sur l’hémogramme. Le phénotype aberrant le plus fréquemment retrouvé de la population CD4+ est le suivant : CD7- ou +faible, CD56+ CD57+, TIA1+ Perforine+ GranzymeB+ (voir image B, population orange). La restriction de l’expression du fragment TRCb1 est également en faveur d’un caractère « clonal » : positive dans 10/16 cas et négative dans 6/16 cas. Des analyses moléculaires sont disponibles pour la moitié des cas : tandis que la recherche de clonalité par PCR se révèle positive pour la majorité des cas (7/8 cas testés), la recherche de mutation de STAT3/STAT5B par NGS ne revient positive que pour 1 patient (STAT5B muté).
En accord avec les données de la littérature décrivant de rares cas, cette cohorte montre le caractère indolent de la LGL-T CD4+, avec une expression clinique moins bruyante que la LGL-T CD8+ : cytopénies et manifestations auto-immunes peu fréquentes.
Delphine MANZONI (Lyon), Sarah HUET, Claire MAUDUIT, Camille LOURS, Cécile DUMAS, Lucile BASEGGIO
16:31 - 16:34
#45191 - Un lymphome T associé à une entéropathie révélé par des cellules tumorales circulantes sans entéropathie pré-existante.
Un lymphome T associé à une entéropathie révélé par des cellules tumorales circulantes sans entéropathie pré-existante.
Les Enteropathy-associated T-cell Lymphoma (EATL) représentent < 5% des lymphomes T périphériques. Ce type de lymphome de localisation principalement digestive est associé à la maladie cœliaque, entéropathie auto-immune qui se développe chez certains individus prédisposés génétiquement en réponse à l’absorption intestinale de gluten.
Les EATL, anciennement divisés en type I et type II, sont maintenant divisés en EATL « classique » et en lymphome T intestinal épithélial monomorphique (MEITL).
Ils se présentent cliniquement par une symptomatologie digestive d’aggravation progressive avec présence d’une altération de l’état général et des signes B et sont de mauvais pronostic. Le gold standard du diagnostic reste un diagnostic histologique lors d’une endoscopie.
Nous présentons le cas d’un homme de 64 ans admis pour des douleurs abdominales post-opératoires d’une résection d’une masse intestinale qui envahissait la vessie et une partie du sigmoïde. Ce patient présentait comme antécédent un polype hyperplasique du rectum réséqué à l’occasion d’une colonoscopie qui trouvait une muqueuse duodénale et colique subnormales sans lymphocytose intraépithéliale.
Durant l’hospitalisation une alarme « atypical lymphocytes/blasts » a déclenché l’observation d’un frottis sanguin retrouvant des cellules d’aspect lymphomateux, de taille moyenne, au cytoplasme basophile, parfois vacuolé et à la chromatine fine et nucléolée. Le compte de leucocytes est passé de 9 G/L à 61 G/L en une semaine, atteignant un pic à 184 G/L.
L’immunophénotypage retrouve une population CD45 fort, cCD3+, CD4-, CD8-, CD5-, CD7+, CD56-, CD103+ et CD30+, caractéristique d’EATL en dépit de l’absence d’une symptomatologie digestive claire et d’un diagnostic de maladie coeliaque.
La particularité de ce cas est, d’une part, la dissémination sanguine du clone lymphomateux et, d’autre part, la rapidité de la prolifération, ce qui a permis la réalisation d’un immunophénotypage précoce et de poser un diagnostic avant le résultat de l’histologie.
Véronique BACCINI, Lucas DELLA TORRE (Pointe à Pitre), Livia CLAUDE, Philippe HÉLIAS
16:34 - 16:37
#45568 - Une pleuro-pneumopathie pas si infectieuse ….
Une pleuro-pneumopathie pas si infectieuse ….
Un enfant de 9 ans est adressé aux urgences pour asthénie, dyspnée fébrile et troubles digestifs évoluant depuis une semaine. La NFS ne retrouve qu’une discrète anémie microcytaire. La radiographie thoracique montre une opacité de tout le champ pulmonaire gauche associé à un épanchement pleural de grande abondance à l’échographie. Une ponction pleurale évacuatrice et une antibiothérapie empirique ne permettent pas d’évolution favorable. On note une augmentation du taux de LDH, une hypercalcémie et une CRP à 98 mg/L. La culture du liquide pleural est stérile. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien retrouve une masse médiastinale associée à un épaississement pleural gauche et un épanchement de grande abondance. On note également une discrète hépato-splénomégalie sans adénopathie. Une nouvelle ponction pleurale retrouve des cellules tumorales hétérogènes en taille et en basophilie, nucléolées évoquant un processus lymphomateux. L’immunophénotypage en CMF du liquide pleural révèle des cellules CD3+, CD5+, CD7+, CD4+ diminué et hétérogène, CD8- et CD38+. Les marqueurs d’immaturité (TdT, CD34) sont négatifs. La biopsie de la masse médiastinale conclut à un lymphome T mature de classification difficile. Le caryotype est complexe avec notamment un réarrangement des gènes MYC et TRB. Le diagnostic retenu est celui d’un lymphome T périphérique mature avec réarrangement de MYC. Le patient est pris en charge par une polychimiothérapie de type CHOEP associée au Daratumumab permettant l’obtention d’une rémission complète clinique, morphologique et métabolique. L’indication d’une allogreffe génoidentique est validée en RCP au vu du pronostic défavorable et de la rareté de ce type de lymphome. Le patient est greffé 4 mois après le diagnostic en situation de contrôle hématologique; on observe une très bonne réponse avec la TDM TAP et TEP TDM à J29 montrant la régression complète de la masse médiastinale. Le dernier bilan clinico radiologique à 7 mois post-greffe montre une rémission persistante, sans complication notable.
Erwan LANIO, Saba AZARNOUSH, Mony FAHD, Elodie LAINEY, Julie BRUNEAU, Molina THIERRY, Wendy CUCCUINI, Lucile COURONNE, Estelle BALDUCCI, Sophie KALTENBACH, Ranaweera Arachchige THIMALI, Catherine SETTEGRANA (Paris)
16:37 - 16:40
#45414 - Envahissement des sanctuaires immunitaires à la rechute de lymphome T : perspectives à partir de cinq études de cas.
Envahissement des sanctuaires immunitaires à la rechute de lymphome T : perspectives à partir de cinq études de cas.
L'atteinte des sanctuaires immunitaires dans les lymphomes T est très rare. Nous rapportons 5 cas avec un envahissement du liquide cérébrospinal (n=4) et de l’humeur aqueuse (n=1) lors de la rechute de lymphomes T.
L’analyse cytologique montre la présence de cellules lymphoïdes atypiques : 1/ une population lymphoïde polymorphe associant des petits lymphocytes atypiques, des cellules lympho-plasmocytoïdes et grandes cellules immunoblastes-like (lymphome T angio-immunoblastique [AITL]), 2/ des cellules lymphoïdes moyennes à grandes, avec des noyaux irréguliers, un cytoplasme pâle avec des granulations azurophiles (lymphome T anaplasique à grandes cellules [ALCL]), des cellules lymphoïdes monomorphes de taille moyenne, et de grosses granulations azurophiles (lymphome NK/T extra-ganglionnaire de type nasal [ENKTCL]), 4/ des cellules lymphoïdes petites à moyennes, avec une chromatine condensée, un contour nucléaire irrégulier, un cytoplasme pâle avec des granules azurophiles (lymphome intestinal T monomorphe épithéliotrope [MEITL]), et 5/ des cellules lymphoïdes monomorphes de taille moyenne (lymphome T périphérique [PTCL NOS]).
Cytologiquement, le diagnostic peut être difficile en particulier pour le PTCL NOS qui ne présente pas de caractéristiques cytologiques franches mais le monomorphisme cellulaire doit alerter le cytologiste et pour l’AITL dont l’hétérogénéité cellulaire peut simuler un contingent lymphoïde réactionnel.
Dans ces cas, l’analyse par cytométrie en flux (CMF), ne nécessitant qu’un faible volume d’échantillon, s’avère intéressante et contributive. Dans 4 cas la CMF a permis de confirmer la présence d’un contingent lymphomateux avec des profils immunologiques caractéristiques tels que des cellules T CD4+/CD30+ cytotoxiques (ALCL), et des cellules T CD103+ (MEITL).
En conclusion, une analyse conjointe de la cytologie et de la CMF (et, le cas échéant, de la clonalité par PCR) est cruciale pour la détection précoce d’une rechute au niveau des sanctuaires immunitaires d’un lymphome T. Elle permet une prise en charge rapide et optimale de ces envahissements, dont le pronostic est particulièrement défavorable.
Radu CHIRIAC (Lyon), Camille GOLFIER, Marie DONZEL, Lucile BASEGGIO
16:40 - 16:43
#45596 - Quand les lymphomes NK/T extraganglionnaires vagabondent.
Quand les lymphomes NK/T extraganglionnaires vagabondent.
Les lymphomes NK/T extra ganglionnaires de type nasal ( ENKTCL) constituent une forme rare de lymphomes T périphériques associées au virus d’Epstein Barr. Les disséminations dans le système nerveux central sont rares comme les formes ganglionnaires. Dans certains cas, le diagnostic s’accompagne d’un syndrome d’activation macrophagique (SAM). Le diagnostic différentiel avec certaines formes d’infection chronique active à l’EBV (CAEBV) peut être difficile.
Nous rapportons 3 cas de ENKTCL : 2 avec localisation dans le LCR et un cas où le diagnostic différentiel avec une forme de CAEBV est discuté (figure 1).
Cas 1 : Patiente de 78 ans qui présente une altération de l’état général, des lombalgies, des céphalées avec des signes de confusion. Le diagnostic de ENKTCL est posé par la biopsie d’une adénopathie olécranienne, le LCR et l’immunophénotypage.
Cas 2 : Patient de 69 ans qui présente des troubles visuels depuis environ 2 ans. Une vitrectomie et le LCR mettent en évidence des cellules lymphoides de phénotype CD8+NK. La biopsie de la fosse nasale pose le diagnostic de ENKTCL. Le profil mutationnel en NGS identifie des mutations de BCOR, RAS et TET2 sur le LCR et sur le ganglion TET2 et STAT5b.
Cas 3 : Patient de 36 ans hospitalisé pour altération de l’état général, fièvre et adénopathie. Des signes biologiques de SAM sont observés.Un diagnostic de CAEBV est porté devant l’aspect de lymphadénite à EBV sur la biopsie ganglionnaire et l’identification par Flow FISH d’EBV dans les lymphocytes NK. Une nouvelle biopsie ganglionnaire 1 mois plus tard pose le diagnostic d’ENKTCL. La présence de cellules lymphoides à granulations azurophiles est identifiée dans le sang et au myélogramme, la CMF caractérise une population NK CD3- CD56+ NKP30 - CD159a et CD94+. Le NGS de la biopsie montre des mutations de DDX3X, KMT2D, PLCG2, STAT1 et STAT3.
Stéphanie POULAIN (Lille), Nawra CAJEE, Thibaut GIOANNI, Valérie SOENEN, Doriane CAVALIERI, Romain DUBOIS, Christophe ROUMIER
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ATELIER DES CAS CLINICO-BIOLOGIQUES
Partie 2 / Thème 7 : LEUCÉMIE/LYMPHOME LYMPHOBLASTIQUE T
16:43 - 16:53
#45478 - Diagnostic de lymphome lymphoblastique T sur masse médiastinale & épanchements pleuro-péricardiques: à propos de 4 cas.
Diagnostic de lymphome lymphoblastique T sur masse médiastinale & épanchements pleuro-péricardiques: à propos de 4 cas.
Chez l’enfant, les lymphomes non Hogkiniens représentent environ 5 à 10% de toutes les tumeurs solides diagnostiquées. Il s’agit du 3e cancer de l’enfant après les tumeurs cérébrales et les leucémies. Les lymphomes lymphoblastiques T apparaissent le plus souvent chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune et touchent préférentiellement les garçons. Ils prennent souvent naissance au niveau du thymus, formant une volumineuse tumeur médiastinale antérieure. Cette masse de croissance rapide est généralement associé à des épanchements péricardiques et/ou pleuraux.
Il s’agit de 4 enfants, âgés entre 9 et 11 ans. Les symptômes étaient dominés par un syndrome cave supérieur, qui après exploration étaient lié à la présence d’une masse médiastinale antérieure associée à des épanchements pleuraux et/ou péricardiques. Seul un patient sur 4 présentait un envahissement médullaire, pour les 3 autres, les atteintes pleurales et péricardiques étaient isolées. L’étude morphologique des liquides des épanchements a permis de retrouver un envahissement par 80 à 100% de cellules de taille moyenne à grande, au rapport nucléo-cytoplasmique élevé, au cytoplasme hyperbasophile et au noyau avec une chromatine immature et parfois nucléolée. Ces cellules évocatrices de lymphoblastes ont été phénotypées et exprimaient le marqueurs panleucocytaire CD45, des marqueurs d’immaturité lymphocytaire CD1a et les marqueurs T (CD2, CD3, CD5, CD7). La cytologie associée à l’immunophénotypage a permis d’orienter le diagnostic vers un lymphome lymphoblastique T. La présence d’un envahissement par des lymphoblastes sur l’apposition médiastinale confirme l’hypothèse diagnostique.
En conclusion, les ponctions médullaires semblent souvent non contributives pour le diagnostic des lymphomes lymphoblastiques T. Aussi, la cytologie/immunophénotypage des appositions ganglionnaires et des épanchements pleuraux et/ou péricardiques permettent rapidement d’établir le diagnostic et la mise en place de traitement des lymphomes lymphoblastiques T.
Apolline LELARD, Camille DEBORD (Nantes), Caroline MAYEUR ROUSSE, Simon BOUZY, Yannick LE BRIS, Iman ARIOUAT, Catherine GODON, Olivier THEISEN, Caroline THOMAS, Marie-Laure COUEC, Audrey GRAIN, Marion EVEILLARD, Soraya WUILLEME
16:43 - 16:53
#45591 - Quand le lymphome lymphoblastique T reste confiné : analyse rétrospective de 15 cas.
Quand le lymphome lymphoblastique T reste confiné : analyse rétrospective de 15 cas.
Le lymphome lymphoblastique T (LL-T) est une hémopathie rare et agressive se présentant par un envahissement primaire du thymus, souvent caractérisé par une masse médiastinale et pouvant présenter une localisation ganglionnaire ou extra ganglionnaire par des cellules lymphoïdes T immatures. Une atteinte médullaire doit être recherchée et quantifiée pour distinguer un LL-T d’une LAL-T.
Entre 2018 et 2024, 15 cas de patients atteints de LL-T ont été diagnostiqués et/ou suivis au laboratoire, âgés au diagnostic de 8 à 45 ans (médiane 25 ans), 10 hommes et 5 femmes. Cliniquement, les patients présentaient tous une masse médiastinale, 10 patients avaient un épanchement pleural et 6 un épanchement péricardique. A l’hémogramme, 2 patients avaient une anémie isolée, les 13 autres aucune cytopénie, 5 patients présentaient une polynucléose neutrophile et 1 patient une thrombocytose. Il n’a pas été observé d’infiltration blastique dans le sang, le LCS et la moelle (immunophénotypage médullaire réalisé et négatif pour 12 patients).
Parmi les 15 cas, 7 ont été diagnostiqués au laboratoire : 6 patients sur un liquide pleural et 1 un sur une apposition. Les immunophénotypages des liquides pleuraux et d’une suspension de la biopsie retrouvaient dans tous les cas une population T immature cyCD3+,sCD3+/-,CD1a+,CD4+,CD7+,TdT+,CD34+ et au moins 1 marqueur positif parmi CD2,CD5,CD8. Le diagnostic a été porté uniquement à partir de biopsie ganglionnaire ou de la masse médiastinale dans 8 cas.
La cytologie est essentielle au diagnostic d’un LL-T en permettant tout d’abord d’apporter une analyse rapide sur divers types de liquides d’épanchement ou biopsies. Elle est ensuite nécessaire à l’évaluation quantitative d’une potentielle infiltration blastique sanguine ou médullaire conduisant au diagnostic différentiel entre LAL et LL. Le typage immunologique est indispensable pour confirmer le diagnostic et aussi pour différencier le LL-T au profil immature des autres néoplasies lymphoïdes T matures.
Pauline GRAVIERE BOLLOTTE (LYON), Delphine MANZONI, Sandrine GIRARD
16:53 - 17:03
#45538 - Hémopathies lymphoïdes T immatures associées à un excès de cellules dendritiques plasmocytoïdes : description biologique de trois cas issus de la cohorte française ROMI.
Hémopathies lymphoïdes T immatures associées à un excès de cellules dendritiques plasmocytoïdes : description biologique de trois cas issus de la cohorte française ROMI.
Les proliférations de cellules dendritiques plasmocytoïdes (pDC) matures (MPDCP) sont principalement décrites associées aux hémopathies myéloïdes alors que moins de 10 cas décrits sont associés aux leucémies aiguës lymphoblastiques/lymphomes lymphoblastiques (LAL/LBL-pDC).
Les données du réseau français des tumeurs à pDC (ROMI) ont été collectées rétrospectivement (2008-2025). Le diagnostic de LAL/LBL-T était posé par cytométrie en flux (CMF) selon les critères de l’OMS et la classification EGIL. L’excès de pDC (≥ 2 %) a été confirmé par CMF (laboratoire de référence, CHU de Besançon).
Parmi 140 cas de MPDCP du réseau ROMI, 3 cas de LAL/LBL-pDC ont été identifiés. Les patients étaient des hommes de 65, 69 et 71 ans. Le taux moyen de blastes dans la moelle osseuse (MO) était de 29 % [16-49] et celui de pDC était de 15 % [9-21]. Le phénotype des lymphoblastes montrait un profil pré-T (EGIL II) (2/3) ou pro-T (1/3) et de type ETP (Early T Progenitor) dans les trois cas avec une positivité du CD13 (2/3), du CD33 (1/3) ou du CD117 (1/3) sans expression de la MPO ou des marqueurs monocytaires. Les pDC présentaient un phénotype proche de celui des pDC physiologiques : CD123+, CD4+, CD56-, HLA-DR+, CD34+/-, CD303+, CD304+/- avec l’expression aberrante du CD33 (1/3) et du CD7 (1/3). Un seul patient présentait un caryotype anormal (del(2q), der(7;12)), et aucune anomalie moléculaire n’était commune à tous les cas.
Le caractère indifférencié de ces LAL-T ETP, fait écho aux MPDCP associées aux LAM, souvent indifférenciées, suggérant un progéniteur mixte multipotent lymphoïde/myéloïde. L’origine clonale commune entre les lymphoblastes et les pDC doit être confirmée, comme déjà réalisé dans les LAM-pDC. Cette étude rétrospective incite à rechercher des pDC au diagnostic d’une LAL/LBL-T ETP et une cohorte plus large est nécessaire afin de définir le profil clinico-biologique de cette entité.
Valentin POURCHET (Besançon), Xavier ROUSSEL, Sabeha BIICHLÉ, Anne ROGGY, Thomas FOURNET, Geoffroy GUIGNEDOUX, Sabrina BOUYER, Lucien COURTOIS, Chantal BROUZES, Ludovic LHERMITTE, Florian RENOSI, Francine GARNACHE-OTTOU
16:53 - 17:03
#45225 - Leucémie aigüe lymphoblastique early-T avec prolifération de cellules plasmacytoïdes dendritiques matures.
Leucémie aigüe lymphoblastique early-T avec prolifération de cellules plasmacytoïdes dendritiques matures.
Patient de 45 ans présentant une pancytopénie avec blastose circulante à 7%. Le myélogramme montre un envahissement à 92% par deux populations anormales cytologiquement distinctes : une première population (60%) de petits blastes indifférenciés, au rapport N/C environ 0.9, avec un ou plusieurs nucléole(s) et quelques bourgeonnements cytoplasmiques; une seconde population (40%) de taille moyenne, au noyau rond à chromatine intermédiaire, au cytoplasme clair contenant de petites vacuoles et émettant un large pseudopode (aspect en « miroir à main ») (Figure 1 A-C). L’immunophénotypage en CMF confirme la présence de ces deux populations : une population de phénotype compatible avec une LAL T ETP selon WHO et TI selon EGIL (CD34+ CD3c+ CD3s- CD2- CD5- CD7+ CD4- CD8- CD1a- CD99+), et une population compatible avec des pDCs (plasmacytoid dendritic cells : CD34- HLADR+ CD33+ CD4+ CD123+ CD304+ CD56-). Le caryotype met en évidence une trisomie 10. Le séquençage montre des mutations DNMT3A (VAF : 87%), CXCR4 (VAF : 41%), IDH2 (VAF : 41%), IKZF1 (VAFs : 41%, 5%, 1%), NOTCH1 (VAFs : 28%, 14%) et NRAS (VAFs : 27%, 15%). Le patient est traité en première ligne selon le GRAALL 2014, avec rémission hématologique complète après induction. Après consolidation, l’évaluation pré-greffe met en évidence un excès de blastes à 8% au myélogramme, avec maladie résiduelle positive en CMF sur la population lymphoblastique T. Un rattrapage est réalisé selon le protocole NECTAR, mais suspendu en raison d’effet secondaire à la nélarabine. Le patient est traité en 3ème ligne par clofarabine puis 4ème ligne par 2 cycles azacitidine – venetoclax, permettant une allogreffe en rémission cytologique.
Ce cas illustre la possibilité d’une prolifération de cellules plasmacytoïdes dendritiques matures dans les LAL T ETP, et pas seulement dans les LMMC ou les LAM.
Adélaïde HARDEMAN (Lille), Christophe ROUMIER, Nicolas GAZEAU, Lecomte MÉLANIE, Adrien DANIEL, Nathalie GRARDEL, Benjamin PODVIN, Nicolas DUPLOYEZ, Claude PREUDHOMME
17:06 - 17:09
#45594 - Leucémie aigue lymphoblastique T avec délétion 5q : une entité rare et associée à un profil ETP.
Leucémie aigue lymphoblastique T avec délétion 5q : une entité rare et associée à un profil ETP.
Nous rapportons ici 7 cas de leucémie aigue lymphoblastique (LAL) T avec délétion du bras long du chromosome 5 (del5q). Cette anomalie représente la perte génomique la plus fréquente dans les hémopathies myéloïdes (LAM et SMD de haut risque), mais n’est que rarement décrite dans les LAL.
Notre série comprend 7 patients adultes (26-79 ans) montrant une infiltration blastique médullaire évaluée entre 40-95% avec un aspect cytologique de blastes peu différenciés ou comportant de rares granulations azurophiles (4 cas sur 7, voir image A). Sur le plan phénotypique, ces LA ont été classées comme des LAL T-ETP selon les critères OMS (voir image B, population rouge) avec pour 2 patients, une expression seulement faible du cyCD3 (environ 20% de la population blastique). La del5q retrouvée est constamment de type interstitielle et souvent associée à un caryotype complexe (5 cas sur 7, voir image C). L’analyse moléculaire a été réalisée sur site pour 5 patients et les mutations les plus fréquemment retrouvées concernent PHF6 et TP53 (données complémentaires de Necker à venir).
Ces patients ont été traités selon des schémas type GRAALL ou EWALL sauf pour 2 patients traités selon l’ALFA0702 devant des diagnostics initialement évoqués de LA biphénotypique (myéloïde +T) ou AUL (LA indifférenciée). La majorité des patients ont été réfractaires dès l’induction et 5 d’entre eux ont pu être allogreffés. A ce jour, seulement 2 sont encore en vie (à 2 et 4 ans post-allogreffe).
Cette série confirme les données de la littérature retrouvant une incidence de la del5q dans les LALT autour de 10% (7% dans notre série) et associant le type de délétion interstitielle à un caryotype complexe et un profil phénotypique de type T-ETP. Elle valide également le pronostic sombre attribué à la LAL T-ETP, pour laquelle son phénotype très immature lui confère souvent une chimio-résistance.
Delphine MANZONI (Lyon), Sophie GAZZO, Fanélie MESTRALLET, Lucien COURTOIS, Marie BALSAT, Vahid ASNAFI, Adriana PLESA
17:03 - 17:06
#45592 - À la croisée des entités: Quand MPALT+My, ETP-ALL et LAM se confondent.
À la croisée des entités: Quand MPALT+My, ETP-ALL et LAM se confondent.
La leucémie aiguë de phénotype mixte (MPAL) est une hémopathie rare, représentant moins de 5% des LA, définie par l’expression de marqueurs des lignées lymphoïde et myéloïde. On distingue les MPAL biphénotypiques (une population avec marqueurs mixtes) des bilinéales (deux clones distincts). Parmi les biphénotypiques on trouve les MPAL T+My exprimant des marqueurs T+myéloïdes. Son principal diagnostic différentiel est l’early T-precursor lymphoblastic leukemia (ETP-ALL) présentant des caractéristiques immunophénotypiques proches : leur distinction peut être faite notamment sur la positivité de la myélopéroxydase (MPO) en cytochimie ou CMF.
Nous rapportons le cas d’une femme de 19 ans présentant une altération de l’état général avec pour principal antécédent un ostéosarcome traité par chimiothérapie. Le myélogramme retrouvait une infiltration par 75% de blastes de cytologie inhabituelle avec de volumineuses flaques métachromatiques, de nombreux bâtonnets d’Auer parfois multiples et une MPO+ dans la majorité des blastes en cytochimie, classant cette hémopathie en LAM-pCT (OMS 2022). La réalisation du score AI-PAL (Artificial Intelligence-based Prediction of Acute Leukemia)² permettait d’exclure une LAM3. Le profil immunophénotypique des blastes en CMF orientait vers une ETP-ALL avec une MPO- et dont il existe des cas décrits dans la littérature avec bâtonnets d’Auer1. La biologie moléculaire (NGS) objectivait 3 mutations sous-clonales du gène FLT3, également décrites dans les ETP-ALL, un réarrangement clonal en Igh/TCRδ et les analyses de cytogénétique/FISH ne retrouvaient pas d’anomalies. Finalement, la positivité des MPO en cytochimie avec le profil phénotypique des ETP-ALL a permis de retenir le diagnostic de MAPL T+My de présentation atypique et d’ajouter du Venetoclax au protocole de chimiothérapie ALL-TOGETHER.
Ce cas de présentation inhabituelle montre l’importance cruciale de la complémentarité cytologie/cytochimie avec la CMF pour différencier les MPAL des LAM et des ETP-ALL. Leur bonne classification permet ainsi d’adapter au mieux la prise en charge thérapeutique de ces hémopathies au pronostic sombre.
Linda OUZEN (Bron), Fanélie MESTRALLET, Camille LOURS, Pauline GRAVIERE-BOLLOTTE, Adriana PLESA, Delphine MANZONI, Sandrine GIRARD
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S1
17:15 - 18:00
SYMPOSIUM SYSMEX
Modérateur :
Valérie BARDET (Paris)
17:15 - 18:00
Apport des paramètres lymphocytaires générés par l'analyseur d'hématologie SYSMEX XR-1000TM dans l'exploration d'une lymphocytose.
Lucile BASEGGIO (PH temps pleins) (Conférencier, Lyon)
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OC2
08:45 - 09:00
OUVERTURE DU PROGRAMME SCIENTIFIQUE DU CONGRÈS
08:45 - 09:00
De la thymopoïèse à la thérapie ciblée ( y compris classifiers pronostiques).
Vahid ASNAFI (Conférencier, Paris)
08:45 - 09:00
Drug testing.
Lucien COURTOIS (Conférencier, Paris)
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AF
09:00 - 10:15
ASPECTS FONDAMENTAUX
LYMPHOMES LYMPHOBLASTIQUES ET LAL T
Modérateurs :
Gérard SEBAHOUN (Marseille), Xavier TROUSSARD (Caen)
Comprendre les mécanismes de la thymopoïèse (ses étapes clés, son rôle dans le développement du système immunitaire, l’influence des facteurs génétiques et environnementaux) et son impact sur le développement des LAL/LL.
Connaitre les biomarqueurs couramment utilisés dans les LAL/LL et leur rôle dans la stratification en groupe de risque.
Décrire les avancées/tests dans l’évaluation de la réponse à de nouvelles drogues (immunothérapie, thérapies ciblées).
09:00 - 10:15
De la thymopoïèse à la thérapie ciblée ( y compris classifiers pronostiques).
Vahid ASNAFI (Conférencier, Paris)
09:00 - 10:15
Drug testing.
Lucien COURTOIS (Conférencier, Paris)
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PAUSE, VISITE DES STANDS ET POSTERS
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TR1
11:00 - 12:00
TABLE RONDE
DIAGNOSTIC ET SUIVI DES LAL-T/LBL-T
Modérateur :
Claude PREUDHOMME (Lille)
Conférenciers :
Marie BALSAT (Conférencier, Lyon), Sandrine GIRARD (PH temps plein) (Conférencier, Lyon), Carine HALFON-DOMENECH (Conférencier, Lyon), Ludovic LHERMITTE (Conférencier, Paris), Aurore TOUZART (Conférencier, Paris)
Connaitre les caractéristiques biologiques et cliniques des LAL/LL de l’enfant et de l’adulte, les différences épidémiologiques, biologiques et cliniques.
Comprendre les défis et les avancées dans le traitement des LAL/LL chez les enfants et les adultes.
Evaluer les approches thérapeutiques actuelles et les thérapies ciblées et immunothérapies émergentes en pédiatrie et chez l’adulte.
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S2
12:00 - 12:45
SYMPOSIUM ABBVIE
Modérateur :
Karim MALOUM (Praticien Hospitalier) (PARIS)
12:00 - 12:45
Actualités sur la leucémie pro-lymphocytaire T et le lymphome B diffus à grandes cellules.
Emmanuel BACHY (Conférencier, Lyon), Charles HERBAUX (Conférencier, Montpellier)
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DÉJEUNER, VISITE DES STANDS ET POSTERS
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AG
14:00 - 14:15
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU GFHC
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RP
14:15 - 14:30
REMISE DES PRIX ANDRÉ BRIZARD ET GEORGES FLANDRIN
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CL
14:30 - 15:45
CLASSIFICATION DES LYMPHOMES
Modérateurs :
Lucile BASEGGIO (PH temps pleins) (Lyon), Chantal BROUZES (praticien hospitalier) (Paris)
14:30 - 15:45
Classification anatomopathologique.
Alexandra TRAVERSE-GLEHEN (Conférencier, Lyon)
Connaître les évolutions des classifications OMS/ICC 2022 dans le diagnostic des lymphomes T, et le point de vue de l’anatomo-pathologiste dans ces nouvelles propositions.
14:30 - 15:45
Classification moléculaire.
Emmanuel BACHY (Conférencier, Lyon)
Sensibiliser aux technologies de biologie moléculaire dans le classement des lymphomes T = illustration par la technique d’ATAC-seq qui permet d’explorer le paysage épigénétique, et construire un modèle prédictif comme aide au diagnostic des lymphome T.
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Auditorium Pasteur |
15:45 |
PAUSE, VISITE DES STANDS ET POSTERS
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16:30 |
"Jeudi 22 mai"
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TR2
16:30 - 17:15
TABLE RONDE
LYMPHOMES T ANAPLASIQUES
Modérateur :
Sandrine GIRARD (PH temps plein) (Lyon)
Conférenciers :
Lucile BASEGGIO (PH temps pleins) (Conférencier, Lyon), Catherine CHASSAGNE (Conférencier, Lyon), Nathalie GARNIER, Olivier TOURNILHAC (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Connaitre l’aspect cytologique et immunologique des lymphomes T anaplasiques, ainsi que les outils complémentaires nécessaires à leurs diagnostics.
Décrire l’aspect clinique et thérapeutique de ce lymphome.
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Auditorium Pasteur |
17:15 |
"Jeudi 22 mai"
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S3
17:15 - 18:00
SYMPOSIUM TAKEDA
Modérateurs :
Emmanuel BACHY (Lyon), Olivier TOURNILHAC (Clermont-Ferrand)
17:15 - 18:00
Du diagnostic à la clinique : échanges pluridisciplinaires dans les lymphomes T.
Lucile BASEGGIO (PH temps pleins) (Conférencier, Lyon), Yann GUILLERMIN (Conférencier, Lyon), Alexandra TRAVERSE-GLEHEN (Conférencier, Lyon)
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Auditorium Pasteur |
Vendredi 23 mai |
09:00 |
"Vendredi 23 mai"
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LT
09:00 - 09:30
LYMPHOMES T ÉPIDERMOTROPES ILLUSTRÉS PAR LE SYNDROME DE SÉZA
Modérateur :
Bernard CHATELAIN (Namur, Belgique)
Conférenciers :
Marie DONZEL (Conférencier, Lyon), Stéphane DALLE (Conférencier, Lyon)
Présenter les différents lymphomes T épidermotropes et en particulier le syndrome de Sézary à travers le point de vue du clinicien (diagnostic et nouveaux traitements par immuno-thérapie) et celui de l’anatomo[1]pathologiste.
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Auditorium Pasteur |
09:30 |
"Vendredi 23 mai"
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TR3
09:30 - 10:15
TABLE RONDE
APPORT DES DONNÉES DE BIOLOGIE DANS LE SYNDROME DE SÉZARY
Modérateur :
Sandrine GIRARD (PH temps plein) (Lyon)
Conférenciers :
Marie DONZEL (Conférencier, Lyon), Stéphane DALLE (Conférencier, Lyon), Jean-François LESESVE (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nancy), Richard VEYRAT-MASSON (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Connaitre l’aspect cytologique et immunologique des lymphomes T épidermotropes, et en particulier le syndrome de Sézary, décrire les critères de diagnostic et les recommandations européennes et internationales dans ce diagnostic (EORTC 2017), et notamment l’apport de la cytométrie en flux.
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Auditorium Pasteur |
10:15 |
PAUSE, VISITE DES STANDS ET POSTERS
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11:00 |
"Vendredi 23 mai"
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S4
11:00 - 11:45
SYMPOSIUM IDEOGEN
Modérateur :
Karim MALOUM (Praticien Hospitalier) (PARIS)
11:00 - 11:45
Les défis thérapeutiques des Lymphomes T périphériques.
Vincent CAMUS (Conférencier, Rouen), Olivier TOURNILHAC (Conférencier, Clermont-Ferrand)
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Auditorium Pasteur |
11:45 |
"Vendredi 23 mai"
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TR4
11:45 - 12:45
TABLE RONDE
ASPECTS CLINICO-BIOLOGIQUES DES LYMPHOMES T MATURES
Modérateur :
Thomas BOYER (Amiens)
Conférenciers :
Lucile BASEGGIO (PH temps pleins) (Conférencier, Lyon), Yann GUILLERMIN (Conférencier, Lyon), Pierre HEIMANN (Conférencier, Bruxelles, Belgique), Charles HERBAUX (Conférencier, Montpellier), Karim MALOUM (Praticien Hospitalier) (Conférencier, PARIS)
Connaitre l’aspect cytologique et immunologique des principaux lymphomes T avec phase circulantes.
Apport des outils complémentaires de biologie moléculaire dans ce diagnostic différentiel.
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Auditorium Pasteur |
12:45 |
DÉJEUNER, VISITE DES STANDS ET POSTERS
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14:15 |
"Vendredi 23 mai"
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S5
14:15 - 15:00
SYMPOSIUM BECKMAN COULTER
Modérateur :
Orianne WAGNER-BALLON (Paris)
14:15 - 15:00
Research possibilities of Beckman Coulter hematology technology for differentiation between reactive and malignant lymphocytosis and blast detection.
Elena SUKHACHEVA (Director Medical and Scienific Affairs) (Conférencier, Nyon, Suisse)
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Auditorium Pasteur |
15:00 |
"Vendredi 23 mai"
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TR5
15:00 - 15:45
TABLE RONDE
ASPECT CLINICO-BIOLOGIQUE DES LYMPHOMES T DE L’ADULTE LIÉ À HTLV-1 (ATLL)
Modérateur :
Valérie BARDET (Paris)
Conférenciers :
Philippe AFONSO (Conférencier, Paris), Véronique BACCINI (PU-PH) (Conférencier, Pointe-à-pitre, Guadeloupe), Ambroise MARCAIS (Conférencier, Paris)
Connaitre les étiologies et la pathogenèse de l’ATLL
Connaitre les différents sous-types cliniques et les aspects cytologiques de cette entité.
Maitriser les étapes du diagnostics biologiques (profils immunophénotypiques, études génétiques).
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Auditorium Pasteur |
15:45 |
"Vendredi 23 mai"
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MP
15:45 - 16:00
MOT DE LA PRÉSIDENTE ET CLÔTURE DU CONGRÉS
Conférencier :
Valérie BARDET (Conférencier, Paris)
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Auditorium Pasteur |
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PP
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POSTERS
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#45572 - Apparition d’une population lymphoïde T CD3+ CD7- CD26- chez deux patientes suivies pour un syndrome de Sézary.
Apparition d’une population lymphoïde T CD3+ CD7- CD26- chez deux patientes suivies pour un syndrome de Sézary.
La première patiente a 73 ans au diagnostic en 2020 d’un mycosis fongoïdes évoluant en 2022 en syndrome de Sézary (SS). Après plusieurs thérapies elle reçoit du mogamulizumab, un anticorps anti-CCR4 en 2023.
Un immunophénotypage réalisé au diagnostic de SS retrouve 71% de cellules de type Sézary qui sont CD3+ faible, CD5+ fort CD7+ CD26- CD2+ CD4+ CD8- CD45RO+.
Lors du suivi une population lymphoïde T atypique apparait, de phénotype CD3+ CD5+ CD7- CD26- CD45RO+ avec expression hétérogène CD4/CD8. Cette population apparait 3 mois après la première cure de macromulizumab, et 4 mois avant le développement d’une MAR (Mogamulizumab Associated-Rash) secondaire à ce traitement.
La deuxième patiente a 61 ans au diagnostic en 2023 d’un mycosis fongoïdes, évoluant en SS en 2023. Après plusieurs thérapies, elle reçoit du mogamulizumab en 2024.
Un immunophénotypage réalisé au diagnostic de SS retrouve 82% de cellules de type Sézary qui sont CD3+ CD5+ CD7+ CD26- CD4+ CD8- CD45RO+.
Lors du suivi une population lymphoïde T atypique apparait, de phénotype CD3+ CD5+ CD7- CD26- CD45RO-, avec hétérogénéïté d’expression CD4/CD8. Cette population apparait 7 mois après la première cure de macromulizumab, et 4 mois avant le développement d’une MAR.
Dans ces deux observations la population atypique a un phénotype différent des cellules de Sézary au diagnostic et une expression hétérogène CD4/CD8 hétérogène, évitant une confusion avec des cellules de Sézary.
Actuellement le TRBC1 ne fait pas partie de notre panel de suivi de SS, les cellules présentant suffisamment de marqueurs discriminants pour les identifier. Ces deux observations nous poussent à le revoir pour affirmer la présence de cellules de Sézary lors du suivi. L’étude d’une cohorte plus importante serait intéressante afin de vérifier si le mogamulizumab est à l’origine de l’apparition d’une sous-population lymphoïde « sézary-like » réactionnelle, notamment lorsque les patients ont développé une MAR.
Elodie DINDINAUD, Julie SEVESTRE (Poitiers), Sabrina BOUYER, Thibault DEPAIRE
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#45602 - Apport de l'étude du TCR dans le diagnostic biologique des T-LGLL : à propos d'un cas.
Apport de l'étude du TCR dans le diagnostic biologique des T-LGLL : à propos d'un cas.
Les leucémies à grands lymphocytes granuleux (LGLL) sont des néoplasies T malignes rares et pour majorités indolentes. Ces dernières sont principalement décrites chez le sujet âgé avec une incidence comprise entre 0,2 et 0,72 cas pour 1 million d'individus/an. Les LGLL sont caractérisées par une expansion clonale de cellules matures cytotoxiques T ou NK, fréquemment associées à diverses manifestations satellites biologiques et cliniques (cytopénies, infections, manifestations auto-immunes, signes généraux…). Bien qu’associées à un âge médian au diagnostic de 66,5 ans et une survie globale à 10 ans de 65%, la moitié des patients atteints de LGLL requerront un traitement au cours de leur prise en charge. Selon la dernière classification OMS, sont reconnues 2 sous-entités principales distinctes une LGL à cellules T CD3+ (T-LGLL) et une LGL à cellules Natural killer (NK) CD3-. Dans la majorité des cas de T-LGLL le profil de l’expansion clonale T observée est Tαβ néanmoins il existe de plus rares cas présentant un phénotype Tγδ. L’incidence de ce sous-groupe T-LGLL est estimée entre 5 et 10% des cas de T-LGLL mais le faible niveau de connaissances cliniques et biologiques recueillies au cours des principales études sur les T-LGLL, rend incertaine cette estimation et aura longtemps participé à méconnaitre l’apport d’une distinction diagnostique des T(γδ)–LGLL des T(αβ)–LGLL. En 2023 Barila et al. montre après étude rétrospective d’une cohorte de 137 T(γδ) LGLL caractérisées notamment sur le plan phénotypique et moléculaire, l’apport pronostique de cette distinction. Pour illustrer cet enjeux diagnostique nous proposons l’analyse du cas d’une femme de 45 ans adressée fin 2024 pour exploration d’une neutropénie chronique profonde dans un contexte de maladie auto-immune et pour laquelle l’association d’une étude cytologique, phénotypique et moléculaire originale aura permis de mettre en évidence une prolifération T clonale et néoplasique en faveur d’une T(γδ) LGLL.
Simon BOUZY (Nantes), Francois SUBIGER, Soraya WUILLÈME, Yannick LE BRIS, Caroline MAYEUR-ROUSSE, Jérémy DEBRAUX, Apolline LELARD, Marion EVEILLARD
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#45481 - Apport du TRBC dans le diagnostic d'ATLL : à propos de 4 cas.
Apport du TRBC dans le diagnostic d'ATLL : à propos de 4 cas.
Les leucémies/lymphomes T de l’adulte (ATLL) sont des néoplasies T matures secondaires à l’infection par le virus HTLV-1. Quatre sous-types cliniques sont décrits : latent, chronique, lymphomateux et aigü. Cytologiquement, les cellules sont de taille petite à grande, à la chromatine mature, au noyau « en trèfle ». Nous proposons 4 cas d’ATLL, une forme chronique et trois formes agressives dont 2 cas chez des patients jeunes.
Il s’agit d’une femme de 55 ans avec une présentation chronique caractérisée par une lymphocytose à 5,1G/L au noyau irrégulier parfois binucléé, au cytoplasme clair de phénotype CD3+ CD4+ CD7- TCRab+ dont la clonalité est confirmée en biologie moléculaire. Elle est perdue de vue.Six ans plus tard, elle consulte pour une hyperlymphocytose chronique à 12G/L CD3+ CD4+ CD7- TCRAB+ TRBC1- CD25+. La PCR HTLV1 est positive.
Les 3 autres patients (un homme de 56 ans, un homme de 22 ans originaire de Côte d’Ivoire et une femme de 24 ans originaire de Guinée) ont des formes agressives de stade IV dont une avec atteinte cutanée. Ils se présentent avec une altération de l’état général, des polyadénopathies, une hypercalcémie, une insuffisance rénale aiguë. Les NFS objectivent une hyperlymphocytose variable de 5 à 31G/L constituée de lymphocytes au noyau irrégulier de phénotype CD3+ CD4+ CD7- TCRab+ TRBC1+ (2 cas sur 3) / TRBC1- (1 cas). La clonalité est confirmée en biologie moléculaire. La PCR HTLV1 est positive. Le patient de 56 ans est traité par 3-CHOP sans critère de bonne réponse, intensifié par CHOEP puis nivolumab et GemOx en raison d’une rechute précoce avec hyperleucocytose à 210G/L. Il décède rapidement. Le patient de 22 ans est traité par R-CHOEP puis BV-CHEP en vue d'une allogreffe. La dernière patiente est traitée par BV-CHEP. Une allogreffe est envisagée.
Camille DEBORD (Nantes), Jérémy DEBRAUX, Maxence BAUVAIS, Soraya WUILLÈME, François SUBIGER, Marion EVEILLARD, Simon BOUZY, Yannick LE BRIS, Caroline MAYEUR-ROUSSE, Apolline LELARD
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#45573 - Cas clinique de syndrome de Sézary transformé avec switch phénotypique.
Cas clinique de syndrome de Sézary transformé avec switch phénotypique.
Il s’agit d’un patient âgé de 50 ans au diagnostic en 2013 d’un syndrome de Sézary (SS). Il est traité par méthotrexate et photothérapie extracorporelle (PCE) durant 2 ans puis par Bexarotène. En 2017 l’analyse d’une biopsie ganglionnaire inguinale gauche met en évidence une transformation du SS en lymphome T CD30+, traité alors par Brentuximab. Il bénéficie à nouveau de PCE et Beraxotène avant de débuter un traitement par Mogamulizumab en 2019. La maladie est alors bien contrôlée, sans mise en évidence de cellules de Sézary circulantes jusqu’à l’apparition d’un érythème généralisé en 2021, associé à des adénopathies, des sueurs nocturnes et une asthénie. Des cellules de Sézary circulantes sont de nouveau retrouvées, de phénotype CD4+ CD26- CD7- ; une allogreffe est alors réalisée en 2022. A J27 de la greffe, des cellules de Sézary circulantes réapparaissent, de phénotype CD4+ CD26- CD7-.
En 2024, des lésions cutanées sont biopsiées mais ne permettent pas de différencier une rechute de son lymphome de lésions de GvH chronique. En 2025 l’histologie d’une biopsie cutanée retrouve une prolifération lymphomateuse agressive (Ki67 90%) à grandes cellules dermiques CD8+, compatible avec un syndrome de Sézary transformé malgré le phénotype CD8+ PD1-. Ces cellules sont CD3+ CD2+ CD5+ CD7- CD4- CD8+ et leur analyse moléculaire retrouve un réarrangement monoclonal du TCR (gamma), de profil identique à un profil précédemment identifié.
Un mois plus tard, le patient présente une hyperleucocytose (35 G/L), une anémie (10.7 g/dl), une thrombopénie (64 G/L) et 7% de cellules d’aspect de lymphome de haut grade. L’immunophénotypage met en évidence la présence de cellules CD45+ CD5+ CD99+ n’exprimant aucun des autres marqueurs T testés (cCD3 CD3 CD4 CD8 CD7).
Cette évolution se complique alors d’une microangiopathie thrombotique et d’un syndrome de lyse, entraînant une défaillance multiviscérale secondaire qui conduira au décès.
Julie SEVESTRE (Poitiers), Elodie DINDINAUD, Sabrina BOUYER, Thibault DEPAIRE, Natacha MAILLARD
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#45413 - Contribution des paramètres lymphocytaires générés par l’analyseur hématologique Sysmex XR-1000™ dans la détection de cellules de Sézary.
Contribution des paramètres lymphocytaires générés par l’analyseur hématologique Sysmex XR-1000™ dans la détection de cellules de Sézary.
En 2021, la nouvelle génération d’automates de NFS, la série XR (Sysmex), a amélioré la différenciation des sous-types de globules blancs. Cette étude évalue l’intérêt des paramètres lymphocytaires pour distinguer une lymphocytose réactionnelle d’une lymphocytose tumorale.
Etude rétrospective, menée de décembre 2023 à août 2024, a analysé 188 cas de syndromes lymphoprolifératifs chroniques (SLPC) avec 114 cas de leucémie lymphocytaire chronique (LLC), 32 cas de lymphome de la zone marginale (LZM), 12 cas de lymphome de la cellule du manteau (LCM), 6 cas de lymphome folliculaire (LF), 4 cas de lymphome diffus de la pulpe rouge splénique (SDRPL), 20 cas de Lymphome T épidermotrope/Syndrome de Sézary (SS) et 100 cas de lymphocytose réactionnelle.
Tous les cas (SLPC et le groupe lymphocytose réactionnelle) ont été sélectionnés avec une lymphocytose > 5 G/L, et ont eu une analyse par cytométrie en flux. Six paramètres de position des lymphocytes (Ly-X, Ly-Y, Ly-Z, Ly-WX, Ly-WY, Ly-WZ) ont été analysés dans ces différentes cohortes.
Comme dans notre précédente étude sur les XNTM ce sont les paramètres Ly-X, Ly-Y et Ly-Z qui sont les plus discriminants pour différencier les lymphocytes réactionnels des cellules lymphomateuses. En particulier, les cas SS présentent des Ly-X et Ly-Z plus élevés que ceux des lymphocytes réactionnelles (Ly-X=84 [78.1-96.2] vs 76.9 [69.6-90.2], Ly-Z=6.9 [59.7-70.3] vs 57 [49.0-65.9], p<0.005). Le Ly-Y serait plus intéressant dans le diagnostic différentiel des SLP-B vs les lymphocytoses réactionnelles et au sein de SLP-B de différencier les LZM des LLC/LCM.
Cette étude montre la pertinence des paramètres lymphoïdes Ly-X, Ly-Y et Ly-Z générés par le XR-1000TM dans la détection de cellules de Sézary et dans le diagnostic différentiel entre lymphocytoses réactionnelles et dissémination sanguine par un SLPC. Des études complémentaires sur un plus grand nombre de cas et en multicentrique devrait permettre de confirmer ces premiers résultats.
Radu CHIRIAC (Lyon), Laurent JALLADES, Lucile BASEGGIO
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#45600 - Corrélation entre le ratio CD4+/CD8+ et les paramètres immunophénotypiques dans le mycosis fongoïde et le syndrome de Sézary: Analyse multicentrique rétrospective.
Corrélation entre le ratio CD4+/CD8+ et les paramètres immunophénotypiques dans le mycosis fongoïde et le syndrome de Sézary: Analyse multicentrique rétrospective.
Introduction :
Les lymphomes cutanés primitifs à cellules T/NK constituent 70-82% de l'ensemble des lymphomes cutanés. Le mycosis fongoïde (MF), entité clinicopathologique prédominante, se caractérise par une prolifération lymphocytaire T CD4+ monoclonale avec tropisme cutané. Le syndrome de Sézary (SS) représente une variante leucémique rare mais particulièrement agressive de cette pathologie. Malgré l'apport diagnostique majeur de l'immunophénotypage par cytométrie en flux, les corrélations entre les divers paramètres immunophénotypiques et demeurent insuffisamment documentées dans la littérature scientifique. La présente étude se propose d'analyser ces corrélations au sein d'une cohorte de patients atteints de MF et de SS.
Méthodes : Étude rétrospective multicentrique menée à l'Institut Pasteur de Tunis(2023- 2025) analysant le ratio CD4+/CD8+, le pourcentage de cellules CD4+CD7-, et les intensités moyennes de fluorescences (MFI) de SSC, CD45, sCD3, CD4, CD5 et CD2 par cytométrie en flux.
Résultats : Étude incluant 18 patients (16 MF, 2 SS) : âge moyen 56±18 ans, sexe ratio H/F=1,8. Médiane du ratio CD4+/CD8+ : 3,4 [0,9-7,6]; trou phénotypique CD4+CD7- : 17% [11-27,75%]. L’analyse des MFI: SSC (26,76 ± 4,47), CD45 (7,94 ± 9,2), CD4+ (médiane 1,66 [1,32-2,83]) et CD7+ (5 ± 2). Les analyses de corrélation ont mis en évidence des associations statistiquement significatives entre le ratio CD4+/CD8+ et la MFI de CD4+ ((p<0,01, CP=0.9) d’une part et entre le trou phénotypique CD4+CD7- d’autre part (p<0,01, CP=0.8). Une corrélation significative a également été identifiée entre le trou phénotypique CD4+CD7- et la MFI de CD4 (p<0,01, corrélation de Pearson CP =0.8) et avec la MFI de CD7+ d’autre part (p=0,011, CP= -0.6).
Conclusion : Cette étude révèle des corrélations significatives entre le ratio CD4+/CD8+ et le trou phénotypique CD4+CD7- et l'expression du CD4. Ces associations pourraient améliorer le suivi de la maladie et l'évaluation thérapeutique des lymphomes T cutanés.
Hadhami TOUAITI (Tunis, Tunisie), Manel KASDALLAH, Mbarka BARMAT, Hedia CHERNI, Ines SAFRA
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#45412 - Diagnostic du lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires : pertinence de la cytologie et de la cytométrie en flux dans l'analyse de liquide périprothétique.
Diagnostic du lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires : pertinence de la cytologie et de la cytométrie en flux dans l'analyse de liquide périprothétique.
Le lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires (BIA-ALCL) est une forme rare de lymphome non-Hodgkinien à cellules T, représentant moins de 1 % des néoplasmes mammaires.
Bien que son incidence soit faible (2 cas pour 300 000 femmes), la vigilance des cliniciens et cytologistes est essentielle face à l’augmentation des implants mammaires. Le BIA-ALCL peut être localisé, avec un bon pronostic, ou invasif, avec un pronostic plus réservé. Même si la cytométrie en flux (CMF) est un outil de confirmation précieux, l’examen morphologique demeure la méthode de référence pour le diagnostic.
Cette étude analyse 16 échantillons de liquide périprosthétique (LP) permet de souligner les caractéristiques cytologiques, immunologiques des BIA-ALCL et leur diagnostic différentiel d’un contexte réactionnel.
Entre janvier 2018 et janvier 2024, des échantillons de LP provenant de cas suspects de lymphome ont été examinés, avec des diagnostics confirmés par biopsie tissulaire et/ou cytobloc du LP.
Dans les cas de BIA-ALCL, l’analyse cytologique a révélé la présence de grandes cellules lymphoïdes atypiques présentant des noyaux pléomorphes et un cytoplasme abondant et de basophilie intense.
Dans les cas de LP réactionnels, le contingent cellulaire était plus hétérogène impliquant des neutrophiles, des histiocytes et de petits lymphocytes définissant en fonction de la prédominance de l’un ou l’autre des types cellulaires un profil aigu ou chronique.
L’analyse CMF des cas de BIA-ALCL a confirmé la présence de cellules T CD4+ de nature cytotoxique (CD56, TIA1 Granzyme B) une forte expression du CD30 avec des atypies phénotypiques comme une perte d’expression de CD3, CD7 ou CD5.
Cette étude souligne l’intérêt de l’analyse conjointe cytologie/immunophénotypage pour le diagnostic du BIA-ALCL et son diagnostic différentiel avec un contexte réactionnel, afin d’assurer une prise en charge optimale des patients.
Radu CHIRIAC (Lyon), Marie DONZEL, Lucile BASEGGIO
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#45582 - Évaluation de la monotypie du TRBC1 et des marqueurs spécifiques par cytométrie en flux pour le diagnostic et le suivi des syndromes lymphoprolifératifs T.
Évaluation de la monotypie du TRBC1 et des marqueurs spécifiques par cytométrie en flux pour le diagnostic et le suivi des syndromes lymphoprolifératifs T.
Les syndromes lymphoprolifératifs T (SLPT) constituent un groupe hétérogène pouvant présenter être confondus avec certaines lymphoproliférations réactionnelles (LPR). Leur diagnostic est conforté par la démonstration d’une clonalité du TCR par biologie moléculaire. La découverte récente (2017) d’un anticorps monoclonal spécifique de TRBC1 humain offre la perspective d’une détection de cette clonalité en cytométrie en flux (Berg, 2020 ; Horna, 2021).
Notre étude a pour objectif d’évaluer notre test cytométrique associant les marqueurs pan-T (CD3, icCD3, CD2, CD5, CD7), les marqueurs du sous-type de TCR (TCRαβ/γδ), le marqueur de clonalité TRBC1 et les marqueurs associés aux SLPT (CD10, CD25, CD30, PD-1) pour détecter les SLPT et les différencier des LPR.
Nous avons inclus, de juin 2022 à mars 2025, 25 patients présentant un déséquilibre d’expression du TRBC1, répartis en 16 SLPT et 9 LPR.
Une clonalité TRBC1 au seuil de 15/85% a été trouvée pour 11/16 SLPT. Trois SLPT présentaient un seuil de clonalité inférieur et 2 SLPT une clonalité γδ. La clonalité du TCR en biologie moléculaire était positive pour les 16 SLPT. Une régression du déséquilibre a été observée au suivi de certains patients traités.
Parmi les LPR, 3 ont présenté une monotypie TRBC1 au seuil 15/85%. Ces résultats ouvrent la discussion sur la valeur du seuil du TRBC1 à utiliser dans le screening des SLPT.
Un trou phénotypique a été trouvé dans 31% des SLPT et 22% des LPR, montrant sa faible pertinence diagnostique. L’expression de marqueurs associés a été identifiée pour 28% des SLPT et 0% des LPR, ce qui a été confirmé avec l’étude immunohistochimique.
En conclusion, l’immunophénotypage des lymphocytes T incluant l’étude de la monotypie du TRBC1 a sa place dans le screening et le suivi des SLP-T. L’association avec l’expression des marqueurs associés optimise leur caractérisation. (Projet d’ajouter TRBC2 au panel)
Martin DIVOUX (Nancy), Francoise SOLLY, Marc MULLER, Herve SARTELET, Pierre FEUGIER, Julien BROSEUS, Véronique LATGER-CANNARD
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#45435 - LAL-T congénitale compliquée d'une hémophagocytose lymphohistiocytaire.
LAL-T congénitale compliquée d'une hémophagocytose lymphohistiocytaire.
Nous rapportons le cas d’un nourrisson de 2 mois, sans antécédents particuliers. Il a été hospitalisé pour la prise en charge d'une fièvre prolongée et un ictère avec des urines foncées. L’examen a objectivé des lésions cutanées ulcéro-nécrotiques au niveau du tronc et des fesses, ainsi qu’une hépatomégalie.
Sur le plan neurologique, il présentait une hyperexcitabilité et une hypertonie. L'hémogramme a montré une pancytopénie: anémie à 8.2g/dl normochrome (TCMH 28pg ) normocytaire (VGM 82fl) arégénérative (Réticulocytes 23000/µl), thrombopénie à 85000/µl et neutropénie sévère à 10/µl.Le bilan biochimique a révélé une cytolyse (8x Normale) et une cholestase. L'examen du frottis sanguin a révélé des blastes circulants. Le myélogramme a mis en évidence 90% de blastes et des images d’hémophagocytose . La ponction lombaire a confirmé l’existence de lymphoblastes dans le LCR. La cytométrie de flux sur sang périphérique a montré un profil compatible avec une LAL-T III/IV (80% de lymphoblastes CD34 moyen à fort, DR+, CD3+, CD2+, CD7+, CD1a+, cTCR+, CD33+). Le caryotype sur moelle a montré une absence de pousse cellulaire et la biologie moléculaire bcr-abl et MLL-AF4 négatifs. Le patient a réuni six critères de l'hémophagocytose lymphohistiocytaire (HLH). Le diagnostic de LAL-T congénitale compliquée de HLH a été retenu.
Un traitement par immunoglobulines polyvalentes, suivi du protocole HLH 2004, a été instauré. Le traitement spécifique de la LAL-T a été débuté selon le protocole INTERFANT dès l’obtention du résultat de la cytométrie de flux. L’évolution était marquée par une baisse de la cytolyse avec aggravation de la cholestase, une extension de l’atteinte cutanée avec des troubles hydro-électrolytiques précipitant le décès.
Nouelhouda TOUMI (Tunis, Tunisie), Monia BEN KHALED, Hamida JOUINI, Hager ZARROUK, Wael MANI, Nayla RAWAFI, Ilhem BEN FRAJ, Aicha BEN TAIEB, Samia REKAYA, Fathi MELLOULI, Mohamed BEJAOUI, Monia OUEDERNI
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#45562 - Leucémie aigüe /lymphome lymphoblastique à cellules T gamma delta : Un cas rare chez un enfant avec réarrangement du gène KMT2A (MLL).
Leucémie aigüe /lymphome lymphoblastique à cellules T gamma delta : Un cas rare chez un enfant avec réarrangement du gène KMT2A (MLL).
La leucémie aiguë/lymphome lymphoblastique à cellules T gamma delta (Tγδ) est un sous-type rare et agressif d’hémopathie T. Nous rapportons le cas d’un enfant de 2 ans hospitalisé pour des adénopathies cervicales. La NF relève une hyperleucocytose (22x109/L), une anémie normocytaire (97g/L) sans thrombocytopénie (387x109/L), et 45% des blastes circulants. Au myélogramme l’hématopoïèse est conservée avec l’infiltration par 17 à 30% de blastes de distribution nodulaire cadrant avec un caractère lymphoblastique. L’immunophénotypage montre des blasts T CD45+f/ssc exprimant les récepteurs TCR γδ+, cyCD3+/sCD3+, CD2/CD5/CD7, cyTdT+/-CD99+/-, CD38++, CD34-, CD45RO+, et CD117-/+, mais négative pour CD4/CD8, CD34, CD1a, CD16/CD56, HLA-DR, CD123, et CD45RA. Le caryotype est normal 46,XY[20] mais non contributif, car l’analyse par FISH ciblée met en évidence un réarrangement du gène KMT2A, issu d’une t (9 ;11) (p21 ; q23) confirmé en RT MLPA KMT2A/MLLT3. En NGS, le « classifier » T est péjoratif sans mutation NOTCH1/FBXW7. Ces résultats orientent le diagnostic vers une leucémie/lymphome à prolifération Tγδ au stade IV mature EGIL. Il a été inclus dans le protocole CAALLF01 dans le groupe VHR. Après l’induction la réponse est partielle avec encore 11% de blastes. Après rattrapage suivi d’une allogreffe de moelle osseuse, il est en très bonne réponse à 3 mois post allogreffe, en rémission complète, MRD négatif en BM et CMF <10-4, et chimérisme total donneur. Le patient est en RC persistante à 4 ans après le diagnostic.
Dans ce cas bien que l'examen du frottis ait clairement révélé une population de cellules lymphoïdes de morphologie blastique, le profil en cytométrie de flux est d’une population Tγδ mature, ce qui soulève des questions sur la nature néoplasique de ces cellules. L'utilisation de la FISH ciblée peut s'avérer très utile dans ces cas difficiles afin guider à des approches thérapeutiques mieux adaptées.
Rémy FORMENTO (Lyon), Sandrine GIRARD, Beatrice GRANGE, Nathalie GRARDEL, Delphine MANZONI, Carine HALFONDOMENECH, Adriana PLESA
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#45534 - Leucémie aigüe lymphoblastique T avec perte du CD3.
Leucémie aigüe lymphoblastique T avec perte du CD3.
Patient de 14 ans consultant pour anémie normocytaire arégénérative persistante depuis plus de 6 mois, avec asthénie progressive. Le bilan étiologique de première intention de l’anémie est négatif (bilan d’anémie hémolytique constitutionnelle négatif, absence de carences, sérologie parvovirus B19 négative, TSH normale). Un myélogramme est réalisé, retrouvant 34% de blastes de taille hétérogène, au rapport nucléo-cytoplasmique élevé, avec un noyau régulier à chromatine intermédiaire et un cytoplasme basophile dépourvu de granulations (Figure 1 A-C). L’immunophénotypage par cytométrie en flux montre une population lymphoïde atypique CD45+ CD34- CD3s- CD2+ CD7+ CD8+, mais sans expression du CD3 intracytoplasmique (Figure 1 D), CD117+ HLA-DR+ CD99+ TDT- MPO-. L’immunohistochimie sur la biopsie ostéo-médullaire confirme un marquage négatif pour le CD3. Le caryotype est complexe. L’analyse moléculaire montre une mutation TP53 (VAF : 22%), une délétion de PTEN, un probable réarrangement de KMT2A et une perte du gène du CD3. Le diagnostic de LAL-T est posé devant l’ensemble des arguments biologiques.
Le patient est traité selon le protocole CAALL-F01 bras T-SR. La réévaluation au TP2 montre une maladie résiduelle (MRD) positive en CMF à 0.8% et en biologie moléculaire à 1%. Un switch est réalisé pour le bras VHR, avec rémission cytologique mais MRD positive en CMF à 2.1%. Une 3ème ligne de traitement par nélarabine est instaurée, avec un myélogramme de réévaluation à 1 mois montrant un envahissement par 44% de blastes. Le patient est inclus dans le protocole ACT15378 (traitement de phase 2 associant isatuximab, vincristine, PEG-asparaginase, mitoxantrone et dexaméthasone), compliqué d’un choc septique. En absence de réponse après 4 lignes de traitement, une prise en charge palliative est décidée.
Ce cas original illustre la difficulté diagnostique d’une leucémie aigüe lymphoblastique T en absence de marqueur CD3 par délétion génomique, l’expression du CD3 étant considérée comme indispensable dans la classification OMS des LAL-T.
Adélaïde HARDEMAN (Lille), Valérie SOENEN, Wadih ABOUCHAHLA, Florent DUMÉZY, Romain DUBOIS, Mélissa BARBATI, Nathalie GRARDEL, Nicolas DUPLOYEZ, Claude PREUDHOMME
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#45436 - Leucémie aiguë lymphoblastique T chez une patiente atteinte d’ataxie-télangiectasie : défis thérapeutiques et issues cliniques.
Leucémie aiguë lymphoblastique T chez une patiente atteinte d’ataxie-télangiectasie : défis thérapeutiques et issues cliniques.
Nous rapportons le cas d’une patiente atteinte d’ataxie-télangiectasie (AT), compliquée d'une LAL-T
B.I. était suivie pour AT depuis l’âge de 5 ans. Elle bénéficiait régulièrement d’une substitution par immunoglobulines intraveineuses en plus d’une prophylaxie anti-infectieuse.
À l’âge de 14 ans, elle a développé une leucémie aiguë T-lymphoblastique sans atteinte méningée. L'hémogramme a montré une hyperleucocytose majeure à 417 210/µl à prédominance lymphocytaire et une thrombopénie à 56 000/µl.
A l’immunophénotypage : 60% de lymphoblastes CD34+CD3+CD2+CD7+, caryotype sur moelle 46XX et biologie moléculaire bcr-abl et MLL-AF4 négatifs. Elle a été traitée selon le protocole EORTC58081(modifié) : Elle a été classée dans le groupe de risque moyen-faible (AR1) avec réduction des doses de Daunorubicine de moitié et de Vincristine de 2/3 (Vincristine de 1,5 mg/m² à 0,7 mg/m² et Daunorubicine de 30 mg/m² à 10 mg/m²). Une bonne réponse à la préphase a été obtenue. Le protocole a été suspendu pendant 15 jours à partir du 12ᵉ jour d’induction en raison d’une cytolyse hépatique sévère associée à une cholestase. La patiente n’a pas présenté d’aplasie médullaire. La chimiothérapie a de nouveau été interrompue au 28ᵉ jour d’induction en raison d’un épisode fébrile avec hypoxémie réfractaire avec enquête microbiologique négative. Elle a été traitée par une antibiothérapie, à large spectre associé à un antifongique. Elle est décédée 47 jours après le début de la chimiothérapie suite à cette détresse respiratoire. L’aspiration médullaire post-mortem a montré une rémission complète de la leucémie.
Les patients atteints d’AT sont particulièrement vulnérables aux effets secondaires de la chimiothérapie. Malgré une rémission complète de la leucémie, notre patiente est décédée des suites d’une infection sévère, aggravée par son immunodéficience et la toxicité du traitement. Ce cas souligne l’importance d’adapter les protocoles thérapeutiques et d’optimiser la prise en charge infectieuse pour améliorer le pronostic.
Nourelhouda TOUMI (Tunis, Tunisie), Monia BEN KHALED, Hamida JOUINI, Hager ZARROUK, Wael MANI, Nayla RAWAFI, Ilhem BEN FRAJ, Aicha BEN TAIEB, Samia REKAYA, Fathi MELLOULI, Mohamed BEJAOUI, Monia OUEDERNI
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#45433 - Leucémie aigue lymphoblastique T compliquée d'hémophagocytose lymphohistiocytaire.
Leucémie aigue lymphoblastique T compliquée d'hémophagocytose lymphohistiocytaire.
Nous rapportons le cas d’un garçon âgé de 17 mois atteint d’une LAL-T III corticorésistante (TIII-ALL) sans atteinte méningée ni testiculaire. Il a été hospitalisé pour la prise en charge d'une dyspnée en rapport avec une masse médiastinale antérieure importante à la TDM thoracique. L'hémogramme a montré une hyperleucocytose à 22180/µl dont 11410/µl de lymphocytose, sans autre anomalies. Le myélogramme a révélé une moelle de richesse moyenne envahie par 60% de blastes MPO négative. La cytométrie de flux a trouvé 60% de lymphoblastes CD1a, CD7+, CD2 , CD8+Cd5+, CD3+, CD38+, le caryotype sur moelle a montré un clone pathologique contenant une insertion entre les bras long des chromosomes 14 et 10 (46,XY,ins(10,14)(q21,q11q13[8], 46XY[16])) et à la biologie moléculaire bcr-abl ainsi que MLL-AF4 négatifs. Il a été traité selon le protocole EORTC58081 dans le bras VHR, avec rémission cytologique et cytogénétique à la fin de la deuxième intensification. Deux semaines après la reconstitution hématologique de la deuxième intensification tardive, il a présenté une fièvre, un ictère et une splénomégalie. Les examens biologiques ont révélé une pancytopénie, une hyperferritinémie à 13 777 ng/ml, une hyperbilirubinémie, une hypertriglycéridémie à 3.2mmol/L, une fibrinopénie à 0,45 g/L. Le myélogramme a montré des images d’hémophagocytose et a confirmé la rémission avec une MRD à 10 -5. Le diagnostic d'hémophagocytose lymphohistiocytaire (HLH) a été posé en présence de 6 critères cliniques et biologiques sur les 8 définis. Aucun agent infectieux évident n’a été détecté. Le patient est décédé malgré un traitement actif incluant une antibiothérapie probabiliste, une corticothérapie et des immunoglobulines polyvalentes.
L’HLH est une complication redoutable des leucémies aiguës lymphoblastiques, pouvant survenir tant au diagnostic qu’en rémission,particulièrement chez les patients traités par chimiothérapie. Malgré un traitement approprié, l’évolution de l’HLH est souvent défavorable, avec des complications sévères.
Nouelhouda TOUMI (Tunis, Tunisie), Monia BEN KHALED, Hamida JOUINI, Hager ZARROUK, Wael MANI, Nayla RAWAFI, Ilhem BEN FRAJ, Aicha BEN TAIEB, Samia REKAYA, Fathi MELLOULI, Mohamed BEJAOUI, Monia OUEDERNI
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#45601 - Leucémie prolymphocytaire T se manifestant par une érythrodermie chronique : à propos d'un cas.
Leucémie prolymphocytaire T se manifestant par une érythrodermie chronique : à propos d'un cas.
Introduction : La leucémie pro lymphocytaire T (LPL-T) est un syndrome lymphoprolifératif T mature rare et agressif représentant moins de 2% des leucémies lymphoïdes de l'adulte et le principal diagnostic différentiel du syndrome de sézary.
Observation Nous rapportons le cas d'un patient âgé de 50 ans présentant une érythrodermie prurigineuse polymorphe généralisée avec de multiples nodules cutanés évoluant depuis 2 ans. Le patient nous a été adressé pour suspicion d’un syndrome de Sézary (SS). L'hémogramme a révélé une hyperlymphocytose à 17000/mm3. Un frottis sanguin a mis en évidence une population lymphoïde monomorphe de 70% composée de lymphocytes matures de taille moyenne, présentant des prolongements cytoplasmiques en Blebs, des contours nucléaires irréguliers, souvent encochés, avec nucléoles visibles et chromatine hétérogène. L'analyse immunophénotypique par cytométrie en flux a objectivé 56% de lymphocytes circulants dont 85% de lymphocytes T (LT) post-thymiques CD5+, sCD3+ faible, CD7+ fort, CD2+ CD1a- cTdT-. On a noté l’inversion du ratio CD4(35%)/CD8(56%), l’absence du trou phénotypique du CD7 et la présence d'une population LT double positive CD4+/CD8+ TCR Gamma Delta + de 18%. Deux populations distinctes ont été identifiées pour l'expression du sCD3 (MFI=21,4 et 7,1).
Ce tableau clinico-biologique est en faveur du diagnostic de LPL-T avec un phénotype immunologique atypique. L'érythrodermie chronique comme mode de révélation d'une LPL-T est peu fréquente et peut évoquer à tort un SS. La co expression CD4/CD8 et la faible expression du sCD3 soulignent l'hétérogénéité biologique de cette pathologie et l'importance d'une caractérisation immunophénotypique exhaustive.
Conclusion : La LPL-T est une variété de lymphome cutané T épidermotrope dont les manifestations cliniques doivent être reconnues afin de la différencier d’un SS d'où l'intérêt d'une analyse immunophénotypique détaillée dans la caractérisation des hémopathies lymphoïdes T matures.
Manel KASDALLAH (Tunisie, Tunisie), Hadhami TOUAITI, Hedia CHERNI, Mbarka BARMAT, Ines SAFRA
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#45205 - Leucémie/lymphome T de l’adulte : à propos de trois cas.
Leucémie/lymphome T de l’adulte : à propos de trois cas.
Introduction
La leucémie/lymphome T de l’adulte (ATLL) est une hémopathie mature qui se développe aux dépens des lymphocytes T CD4+, chez les patients infectés par le virus HTLV-1, plusieurs dizaines d’années après l’infection. Quatre formes sont décrites en fonction de la présentation clinique et biologique : aiguë, lymphomateuse, chronique ou indolente.
Présentation des cas
Nous rapportons trois cas d’ATLL aiguë diagnostiqués récemment à l’hôpital national d’instruction des armées Percy (Clamart) avec les données cliniques, de cytologie et de cytométrie en flux.
Les trois patients présentent une altération de l’état général et une polyadénopathie disséminée. Le patient 3 a été pris en charge entre 1998 et 2000 pour un lymphome T cutané à HTLV-1 ; devant la rémission complète, le suivi avait été interrompu en 2012.
Le frottis sanguin des trois patients met en évidence des lymphocytes de taille petite à moyenne, au contour nucléaire irrégulier souvent en fleur, et au cytoplasme de basophilie intense et agranulaire. Le degré d’infiltration est variable, de minime chez le patient 1 à très hyperleucocytaire chez le patient 3. Ce dernier a bénéficié d’un myélogramme, qui révèle une infiltration médullaire par 20 % de cellules d’aspect évocateur d’ATLL. La charge virale HTLV-1 est très élevée chez nos trois patients.
L’immunophénotypage lymphocytaire des deux premiers patients révèle une population T CD4+, CD5+, CD7-, CD25+ faible, ce qui correspond au phénotype habituellement observé dans les ATLL. L’immunophénotypage du patient 3 montre la perte de l’expression du CD25, ce qui est probablement signe de l’évolution et de l’ancienneté de la maladie.
Discussion et conclusion
L’ATLL est une hémopathie au pronostic très sombre : l’évolution a été rapidement défavorable chez deux de nos patients. La recherche sur la prévention et le traitement de l’infection par HTLV-1 paraît cruciale pour réduire l’incidence de la maladie.
Anne-Margaux LEGLAND ÉP. DEJEAN (Clamart), Sarah BUGIER, Quentin AMIOT, Carine HEJL, Estelle FLEURIOT, Pierre ARNAUTOU, Jean MAILLOT, Justine SIAVELLIS
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#45526 - LNH anaplasique à grandes cellules ALK+ de révélation atypique sur syndrome anémique.
LNH anaplasique à grandes cellules ALK+ de révélation atypique sur syndrome anémique.
Nous rapportons le cas d’un enfant de 12 ans, dont le motif de consultation initial est l’apparition d’un syndrome anémique associé à des crampes dans les membres inférieurs.
Le bilan biologique met en évidence une anémie microcytaire (hémoglobine à 4,7 g/dL, VGM 52,1 fL) et une thrombocytose à 598 G/L sans anomalie de la lignée leucocytaire. Plusieurs étiologies sont identifiées dont une carence martiale, un syndrome inflammatoire, un trait béta-thalassémique et une carence en folates. Les sérologies virales Parvovirus B19, EBV, CMV sont négatives et la PCR COVID positive. Deux culots globulaires sont transfusés, un hémogramme de contrôle est prévu 2 semaines plus tard.
L’enfant est adressé aux urgences 10 jours plus tard pour fièvre et persistance des douleurs des membres inférieurs. Devant le syndrome inflammatoire important, des LDH élevées et une nouvelle déglobulisation avec anémie à 8,4 g/dL totalement arégénérative (réticulocytes 8 G/L), un myélogramme est réalisé. Ce dernier met en évidence une population cellulaire de très grande taille, au cytoplasme très basophile vacuolisé, d’identification difficile, représentant moins de 5% de la cellularité. Celle-ci est associée à une érythroblastopénie modérée avec hyperplasie granuleuse inflammatoire. L’immunophénotypage en cytométrie en flux (CMF) ne retrouve pas ces éléments malgré la réalisation de différents panels à orientation lymphoïde, blastique et plasmocytaire. Un doute cytologique est laissé entre cellules tumorales et érythroblastes infectés par le Parvovirus B19. C’est la réalisation d’une biospie ostéo-médullaire qui permettra de poser le diagnostic de LNH T anaplasique à grandes cellules ALK+.
Une rémission cytologique, moléculaire et métabolique est obtenue après une première ligne de traitement. Cinq mois plus tard, on observe une rechute métabolique et médullaire minime de la maladie. La CMF est cette fois-ci contributive avec observation d’une population cellulaire de grande taille CD45+ CD30+.
Emmanuelle RAULT (TOURS)
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#45561 - Lymphome anaplasique : to be or NOS to be ?
Lymphome anaplasique : to be or NOS to be ?
Un patient de 53 ans consulte dans le service des Maladies du Sang du CHU d’Angers pour une adénopathie inguinale droite d'augmentation progressive depuis trois mois. L’interrogatoire objective un syndrome tumoral avec perte de poids, sueurs nocturnes et un prurit avec éruption érythémateuse diffuse. L’examen clinique et le TEP-scan retrouvent un volumineux ganglion inguinal droit, des adénopathies rétro-péritonéales et une splénomégalie.
Le patient présente une hyperéosinophilie à 21 G/L. L’immunophénotypage lymphocytaire sanguin détecte une population T CD3+ CD4- CD8- CD5+ CD2+ CD7-, monotypique TRCB1-, estimée à 75% des lymphocytes totaux (soit 1,7 G/L). La clonalité de cette population est confirmée par biologie moléculaire. Ces cellules sont de grande taille, basophiles, au noyau souvent «replié» et à la chromatine intermédiaire.
Une biopsie ganglionnaire met en évidence une prolifération tumorale lymphoïde essentiellement diffuse. Le contingent tumoral est pléomorphe, certaines grandes cellules ont des aspects morphologiques de cellules anaplasiques. De petits lymphocytes réactionnels et de très nombreux éosinophiles sont associés.
L’immunohistochimie montre que la population tumorale est CD3+ CD2+ CD5+ CD7- CD4- CD8-, sans profil cytotoxique net. Cette population est CD30+, d’expression hétérogène, ALK1- CD25- KIR3DL2- EBV- avec un indice de prolifération ki67 élevé à 80%. Le NGS retrouve un profil atypique associant des mutations de PLCG1, CD28, DNTM3A et TP53.
L’absence de réarragement du gène DUSP22, le profil mutationnel, le caractère pléomorphe et l’expression hétérogène du CD30 permettent d’écarter une localisation ganglionnaire d’un lymphome T anaplasique cutané CD30+. Le profil mutationnel dans un contexte d’un lymphome CD4- n’est pas en faveur d’un lymphome THF. En seconde intention, le diagnostic retenu est celui de lymphome T NOS CD30+.
Malgré 6 cures de chimiothérapie, le lymphome est réfractaire avec une progression précoce d'adénopathies. Une allogreffe est envisagée. L’hyperéosinophilie très élevée ainsi que les difficultés diagnostiques soulignent la singularité de cette observation.
Agathe BOUSSAROQUE (Angers), Margaux WIBER, Franck GENEVIVE
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#45486 - Lymphome T angio-immunoblastique de phénotypage inhabituel.
Lymphome T angio-immunoblastique de phénotypage inhabituel.
Mr V.A, 67 ans, présente depuis quelques temps une altération de l’état général d’aggravation progressive.
Un mois plus tard, un malaise le conduit aux urgences. Le bilan sanguin retrouve une thrombopénie de grade 4 associée à une hyperleucocytose à 100G/L, comportant 68% de cellules lymphoïdes atypiques de taille petite à moyenne, basophiles, à chromatine mature et noyau irrégulier. Certaines cellules présentent de petites expansions cytoplasmiques (blebs), faisant suspecter en première intention une leucémie prolymphocytaire T. Ces cellules lymphoïdes atypiques sont associées à une petite éosinophilie sanguine.
La cytométrie en flux (CMF) réalisée dans le sang met en évidence des cellules lymphoïdes T partiellement CD3+ en surface, exprimant le TCR α/β, CD2+, partiellement CD7+, CD5-, CD4-, CD8-, CD10-, CD56- et CD57-. Ces cellules sont également CD3+ en intracytoplasmique, Tdt- et CD1a-. Au regard de la morphologie des cellules sur le frottis sanguin, il est conclu à une lymphoprolifération T mature malgré la double négativité du CD4 et du CD8.
Le myélogramme met en évidence des images d’hémophagocytose, et la CMF effectuée sur la moelle donne des résultats similaires à ceux obtenus dans le sang.
Une biopsie ganglionnaire est ensuite effectuée et vient poser le diagnostic de lymphome T-helper folliculaire ganglionnaire de type angio-immunoblastique, avec syndrome d’activation macrophagique.
Les lymphomes T angio-immunoblastiques sont des lymphomes rares et agressifs, dont le diagnostic est souvent difficile et relève le plus souvent de l’anatomopathologie. Ici, le phénotypage des cellules lymphoïdes atypiques dans le sang est plutôt inhabituel (bien que l’absence d’expression du CD4 ait été décrite, il s’agit le plus souvent d’une prolifération T CD4+, sans perte d’expression du CD5 et avec une expression classique du CD10), et c’est la biopsie ganglionnaire qui a permis de poser le diagnostic définitif de LAIT, démontrant ainsi l’importance de la prise en charge pluridisciplinaire du patient.
Caroline ZARATZIAN, Adrien FABRE (LYON)
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#45487 - Lymphome T périphérique NOS de classement difficile : importance de l’histoire clinique du patient.
Lymphome T périphérique NOS de classement difficile : importance de l’histoire clinique du patient.
Mr A.K, 22 ans, est hospitalisé pour syndrome occlusif. Un fort syndrome tumoral avec splénomégalie et adénopathies diffuses est diagnostiqué, mais sans jamais retrouver de lymphome malgré une biopsie ostéo-médullaire et diverses biopsies d’adénopathies. Devant une réactivation EBV, un traitement par RITUXIMAB est débuté et permet une négativation de la charge virale ainsi qu’une réduction partielle des volumes ganglionnaires.
Deux ans plus tard, le patient est admis en onco-hématologie pour sueurs évoluant depuis 4 jours, fièvre à 40°, altération de l’état général et toux avec crachats. Le diagnostic de pneumonie franche lobaire aigüe est posé et un traitement est commencé.
La PCR EBV et les divers prélèvements effectués reviennent négatifs, dont une PCR pneumocystis. Le scanner montre une augmentation de la taille des formations ganglionnaires médiastinales. Pendant l’hospitalisation, on observe une récidive de la fièvre avec augmentation du syndrome tumoral, une hyperleucocytose à 43.5 G/L et l’apparition d’une importante lymphocytose à 38,7G/L comportant 80% de cellules lymphoïdes atypiques de taille moyenne à grande, à noyau irrégulier, nucléolées et de maturité intermédiaire.
Le bilan biologique fait suspecter un syndrome d’activation macrophagique (ferritine 2131 ng/mg, LDH 13 180 UI/mL), confirmé par le myélogramme. La cytométrie en flux (CMF) sur la moelle retrouve un contingent lymphoïde T anormal CD3-, CD8+, CD2+, CD5-, CD7-, CD34-, HLA-DR- mais exprimant le CD3 intracytoplasmique. Devant les antécédents hématologiques du patient, il est retenu une infiltration par un lymphome T périphérique ayant perdu les marqueurs CD5, CD7 et CD3 en surface plutôt qu’une LAL au stade T IV de l’EGIL avec perte du CD5 et CD7.
Une biopsie ganglionnaire confirme le diagnostic de lymphome T périphérique NOS, concordant avec les résultats de la CMF.
Ce cas illustre l’importance de la prise en compte de l’histoire clinique du patient dans le diagnostic des hémopathies malignes de classement difficile.
Caroline ZARATZIAN, Adrien FABRE (LYON)
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#45586 - Optimisation du diagnostic des lymphomes T : Rôle du circuit hématologique.
Optimisation du diagnostic des lymphomes T : Rôle du circuit hématologique.
Les lymphomes T (LT) sont des hémopathies malignes rares et agressives de diagnostic difficile. Dans notre centre, les prélèvements tissulaires sont analysés en routine aux laboratoires d’anatomopathologie et d’hématologie selon un circuit comprenant une analyse histologique, cytologique, un immunophénotypage par cytométrie en flux (CMF) et parfois une recherche de la clonalité T par biologie moléculaire. Ce travail évalue les performances diagnostiques de ces techniques à travers une étude rétrospective de 2019 à 2025 chez les patients atteints de lymphome T.
Cette étude a inclus l’analyse de 24 ganglions, de 2 lésions cutanées, et d’une tumeur mammaire chez 26 patients, avec un âge moyen de 59 ans (16 à 85 ans) et une prédominance masculine (sex ratio de 2). Les diagnostics ont comporté 10 LT TFH, 7 LT anaplasiques, 6 LT NOS, 2 lymphomes de Sezary et 1 LT cytotoxique. La cytologie a conclu en faveur d’un lymphome dans 67% des cas (n=18), n’a pas exclu formellement un lymphome dans 18% des cas (n=5) et apparait peu contributive ou négative pour 15% des cas (n=4). La CMF a identifié une population T anormale de phénotype concordant avec l’histologie chez 22/27 patients (81%). La recherche du réarrangement du TCR a prouvé une clonalité chez 21/22 patients (95%). Au total, au moins une technique du laboratoire était concordante avec l’anatomo-pathologie chez 25/27 patients (93%). Ces patients ont bénéficié d’une analyse sanguine par CMF qui montre une phase circulante chez 10/19 patients (53%).
Cette étude met en évidence l’importance du laboratoire d’hématologie dans le diagnostic des lymphomes T en association avec l’histologie pour permettre un diagnostic multidisciplinaire. La détection d’une phase circulante dans de nombreux cas peut orienter le diagnostic. Enfin, la cytologie et la CMF permettent de rendre des résultats en moins de 24h en cas d’urgence thérapeutique.
Sara BOGNINI (MULHOUSE), Agathe DEBLIQUIS, Aude BRUETSCHY, Inès HARZALLAH, Léa RYFFEL, Mathilde LAMARQUE, Carole RUEFF, Thomas LEFEBVRE
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#45598 - Phase leucemique d'un lymphome lymphoblastique et difficulté de diagnostic cytologique.
Phase leucemique d'un lymphome lymphoblastique et difficulté de diagnostic cytologique.
Introduction :L’hématologie cellulaire occupe une place prépondérante dans le diagnostic des hémopathies malignes. Cependant malgré l’expertise du cytologiste, le diagnostic de certaines pathologies peut s’avérer fastidieux. Le lymphome lymphoblastiqueT est un type rare et agressif de lymphome. Cette maladie se manifeste alors par une importante masse entre les poumons. En raison de l’atteinte de la moelle osseuse, on parle souvent de leucémie aiguë lymphoblastique T. Patient et méthode :Il s’agit d’un patient de 26 ans, présentant une altération de l’état général. Il présente un syndrome tumoral caractérisé par des poly macro adénopathies cervicales et axillaires, une volumineuse hepato splénomégalie homogène splénomégalie et des douleurs osseuses. Absence de syndrome hémorragique ni de foyer infectieux. Résultats :Sur le plan biologique, la NFS a révélé une bicytopénie faite d’une anémie à 7,5 g/dl normochrome normocytaire, une hyperleucocytose à 158,4 G/L, avec une thrombopénie à 98 000/mm3. L’analyse du frottis sanguin a montré une prédominance de lymphocytes atypiques (90%) de taille variable d’aspect matures. On observe parfois des expansions cytoplasmiques. Le cytologiste a conclu à une suspicion d’un syndrome lymphoprolifératif. Un myélogramme a été réalisé montrant une moelle riche envahie par des blastes de taille moyenne au rapport nucléocytoplasmique élevé. La chromatine du noyau est fine. Le cytoplasme est peu étendu sans granulations azurophiles. Les sérologies HTLV1, HZV, HIV et hépatiteB étaient négatives. L’examen anatomopathologique d’une biopsie ganglionnaire a mis en évidence un lymphome non Hodgkinien diffus à petites cellules. L’immunophénotypage a montré une population lymphoïde CD34f, CD3+,CD5+,CD7+,CD4-,CD8-. La conclusion était mitigée entre une probable hémopathie lymphoïde T ou une LAL-T. Conclusion :Le lymphome lymphoblastique et la leucémie aiguë lymphoblastique ne sont pas faciles à distinguer et leur différence réside dans l’emplacement des cellules cancéreuses. Ce cas nous aura permis d’enrichir nos connaissances quant à la distinction entre ces deux entités.
Annie EPOTE (Yaoundé, Cameroun), Innocent RANSIR TAPOULI, Safiya MBOMBOA, Herguel EPOH MBAPPE, Françoise NGO SACK
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#45557 - Syndrome lymphoprolifératif T/NK indolent de phénotype très atypique : CD2 seul contre tous.
Syndrome lymphoprolifératif T/NK indolent de phénotype très atypique : CD2 seul contre tous.
Les lymphomes T ou NK matures sont des hémopathies malignes rares issus d’une prolifération clonale de lymphocytes T ou NK. Ils constituent un groupe de pathologies hétérogènes notamment par leur présentation clinique. L’immunophénotypage des lymphocytes circulants est un examen essentiel au diagnostic des formes leucémiques. Les lymphomes T sont caractérisés par une expression du CD3, tant dis que les lymphomes NK sont généralement CD3-CD16+CD56+/-.
Mr G, 77 ans, est adressé en consultation d’hématologie clinique pour l’exploration d’une hyperlymphocytose à 10 G/L isolée. L’examen clinique est normal. Un Scanner TAP (Thoraco-Abdomino-Pelvien) ne révèle pas d’adénopathies. Au frottis sanguin, des lymphocytes au noyau régulier avec un cytoplasme assez abondant renfermant de fines granulations sont observés. L’immunophénotypage des lymphocytes circulants (Dxflex-Beckman Coulter) met en évidence une population lymphocytaire T ou NK anormale CD45+fort CD2+. Les autres marqueurs lymphoïdes T ou NK testés (CD3surface, CD3intra, CD4, CD8, CD5, CD7, TCRα/β, TCRγ/δ, CD56, CD16 et CD57) ainsi que le CD10 sont négatifs. Ainsi la cytométrie seule ne permet de trancher au diagnostic entre T et NK. L’étude du réarrangement des gènes codant pour la chaîne gamma du TCR (TCR G) montre un profil monoclonal.Deux mutations du gène STAT3 (S614R et I659L) avec des VAF (Variant Allele Frequency) à 2 % sont détectées par NGS (Next Generation Sequencing).
Nous rapportons ce cas de lymphome T circulant à petites cellules indolent de phénotype très atypique car CD3-.
Ce cas clinique illustre les difficultés rencontrées dans le diagnostic des lymphomes T ou NK notamment lorsqu’ils présentent des profils phénotypiques atypiques, et la nécessité d’une approche combinée des différentes techniques.
Julien CLIQUOT (Reims), Carinne LECOQ-LAFON, Gianfilippo NIFOSI, Valérie GONCALVES MONTEIRO
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#45559 - Un Sézary doublement cytotoxique.
Un Sézary doublement cytotoxique.
Mme B, 68 ans, est suivie depuis en Dermatologie au CHU d'Angers en 2008 où le diagnostic de mycosis fongoïde est retenu sur une biopsie cutanée. Cette dernière retrouve un aspect d'eczéma subaigu et chronique, avec épithéliotropisme des cellules lymphoïdes atypiques CD4+ et atypie cellulaire, évocateurs d'un mycosis fongoïde.
Plusieurs années après, en 2022, une nouvelle biopsie cutanée confirme le mycosis fongoïde et la clonalité T par biologie moléculaire réalisée sur ce prélèvement est positive. La cytométrie en flux retrouve une population pathologique T CD3+ CD4+ CD26- CD7- KIR3DL2+ exprimant de façon monotypique le TRBC1 et qui exprime également de manière atypique le CD56 et le CD57. Cette population est estimée à 35% des lymphocytes totaux soit 0,5 G/L.
La patiente est traitée par Methotrexate ainsi que de la photochimiothérapie extracorporelle depuis fin mars 2024.
Seuls quelques cas ont été décrits de cellules de Sézary exprimant les marqueurs T/NK. A notre connaissance, aucun cas de Sézary expriment le CD57 n’a été décrit à ce jour.
Agathe BOUSSAROQUE (Angers), Margaux WIBER, Amélie BACHELOT, Franck GENEVIVE
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#45587 - Un train peut en cacher un autre.
Un train peut en cacher un autre.
Mr Co, 67 ans, suivi pour fibrillation auriculaire, est adressé en Hématologie pour suspicion de polyglobulie. L’examen clinique ne rapporte pas de syndrome tumoral. L’hémogramme confirme l’existence d’une polyglobulie (hémoglobine :17,6 g/dl) associée à une hyperplaquettose (840 G/l) et une hyperleucocytose (20.33 G/l) comprenant une polynucléose neutrophile, une basophilie et une lymphocytose. La recherche de mutation JAK2V617F est positive, le dosage de l’érythropiètine abaissé. La diagnostic de maladie de Vaquez confirmé, un traitement par Hydroxyurée est initié. Trois mois plus tard, la persistance de l’hyperlymphocytose conduit à la réalisation d’un immunophénotypage qui identifie une population T anormale CD2+, CD3-, CD4+, CD5+, CD7+ CD56- , CD1a- et CD10-. Le myélogramme réalisé montre une infiltration par 70% de cellules difficiles à classer constituée de lymphocytes matures, au cytoplasme basophile et au noyau parfois irrégulier et nucléolé. Le caryotype est complexe, la FISH caractérise la présence d’un réarrangement de TCL1confirmant le diagnostic de leucémie prolymphocytaire T (LPT). Le panel NGS détecte une mutation d’ATM, de JAK3 et de STAT5A. Un nodule pulmonaire hypermétabolique lobaire supérieur droit est découvert de façon fortuite au TEP scan au cours du bilan d’extension. Une lobectomie à visée diagnostic pose de diagnostic d’adénocarcinome. Une pneumectomie totale droite complémentaire est ensuite décidée et montre une infiltration pulmonaire parenchymateuse de la LPT. Le patient décède par arrêt cardiaque suite à un emphysème sous cutané. L’autopsie révèle une dysjonction de la suture bronchique droite, un épanchement pleural, associée à un tableau de polyadénopathie et des localisations extraganglionnaires multiples de la LPT. L’analyse des profils mutationnels des différentes localisations montre l’existence d’une hétérogénéité territoriale. En conclusion, le patient est atteint de maladie de Vaquez associée à une LPT initialement considérée comme indolente mais évoluant rapidement avec des localisations extramédullaires dont des localisations pulmonaires, atteinte rare dans les LPT.
Thibaut GIOANNI, Christophe ROUMIER, Olivier NIBOUREL, Agnès DAUDIGNON, Charles HERBAUX, Romain DUBOIS, Stéphanie POULAIN (Lille)
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#45558 - Une dernière hémopathie fatale.
Une dernière hémopathie fatale.
Une femme de 64 ans est hospitalisée dans le service des Maladies du Sang au CHU d’Angers pour aplasie fébrile dans un contexte de syndrome myélodysplasique de haut risque associé à une fibrose médullaire, compliqué d’un syndrome d’activation macrophagique (SAM). Elle a pour principal antécédent une leucémie aiguë myéloblastique NPM1 muté en rémission cytologique depuis 4 ans.
En juin 2023, des lymphocytes hyperbasophiles sont retrouvés sur le frottis sanguin, sans hyperlymphocytose. Le TEP-scanner objective un hypermétabolisme médullaire, ganglionnaire et splénique mis en lien avec les hémopathies connues. La cytométrie en flux (CMF) détecte un excès de lymphocytes "doubles négatifs" CD4- CD8-, exprimant le TCR gamma-delta, représentant environ 20% des lymphocytes. La clonalité T en en biologie moléculaire est faiblement positive sur un fond polyclonal.
Après 3 cycles de Vidaza, plusieurs récidives du SAM et plusieurs épisodes infectieux, la patiente est de nouveau hospitalisée en août 2023 pour asthénie et fièvre sans organomégalie. Le bilan biologique retrouve une pancytopénie persistante, un syndrome inflammatoire et les stigmates du SAM. Les cellules hyperbasophiles sont persistantes sur les frottis sanguins et médullaires. Elles sont de grande taille, au cytoplasme basophile et vacuolé, au noyau parfois irrégulier et à la chromatine intermédiaire. La CMF objective la population T CD4- CD8- CD5- CD7- TCR gamma-delta, qui représente 45% des lymphocytes sanguins et 82% des lymphocytes médullaires. L’immunohistochimie de la moelle osseuse retrouve des lymphocytes anormaux de phénotype T cytotoxiques CD4- CD8- et conclut à un lymphome T NOS de type gamma-delta selon la classification OMS 2022. La clonalité lymphoïde T est positive et des mutations de MAP2K1 et de TET2 sont retrouvées.
La patiente est décédée en octobre 2023 après échec du traitement et une dégradation cardiaque et pulmonaire rapide. L’originalité de cette observation réside dans l’accumulation de 3 hémopathies et la rareté de l’entité présentée.
Maxence BAUVAIS, Agathe BOUSSAROQUE (Angers), Amélie BACHELOT, Margaux WIBER, Franck GENEVIVE
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#45569 - Une énigme hépatosplénique.
Une énigme hépatosplénique.
Nous rapportons le cas d’un patient de 15 ans hospitalisé en Hématologie pour bilan d’une splénomégalie majeure avec anémie hémolytique, altération de l’état général et douleurs abdominales évoluant depuis plusieurs semaines. Le bilan initial retrouve une bicytopénie avec anémie régénérative à 8 g/dL (réticulocytes à 213 G/L) et thrombopénie à 104 G/L associée à de nombreux sphérocytes, sans schizocytes sur le frottis, des stigmates d’hémolyse, un test de Coombs négatif et une cytolyse hépatique. L’échographie abdominale retrouve une hépatosplénomégalie et une ascite de moyenne. Un premier myélogramme retrouve une moelle érythroblastique sans cellules suspectes. Une biopsie de rate est alors réalisée, elle permet de poser un diagnostic de lymphome T hépatosplénique de phénotype alpha-bêta. Le caryotype retrouve un iso7q et le NGS lymphoïde T retrouve plusieurs variants pathogènes dont deux du gène STAT5B. En moins de 24h après la biopsie, le patient développe un syndrome d’activation macrophagique sévère qui conduit à réaliser un nouveau myélogramme : celui-ci, bien que peu cellulaire, retrouve une infiltration lymphomateuse constituée de cellules lymphoïdes de grande taille, nucléolées et à cytoplasme basophile. Des cellules lymphomateuses sont alors également retrouvées dans le sang périphérique. Un traitement par ICE est débuté en urgence, rapidement compliqué d’une encéphalopathie à l’Ifosfamide. Une chimiothérapie de consolidation par DHAC, associée au Ruxolitinib et au Daratumumab, a permis d’obtenir une rémission partielle avec amélioration clinique et régression de la splénomégalie. Cependant, une progression médullaire et splénique rapide a nécessité une splénectomie en urgence et une chimiothérapie de rattrapage avant une allogreffe haplo-identique de CSP allogénique. À J+55 post-greffe, une nouvelle rechute médullaire est confirmée devant des cellules lymphomateuses circulantes puis l’apparition de cytopénies et d’une hépatomégalie rapidement progressive. L’évolution est défavorable avec l’apparition d’un syndrome d’activation macrophagique, une dégradation clinique rapide et un décès 8 mois après le diagnostic de la maladie.
Sacha MILLEVILE, Mony FAHD, Florian CHEVILLON, Julie BRUNEAU, Molina THIERRY, Lucile COURONNE, Estelle BALDUCCI, Sophie KALTENBACH, Ranaweera Arachchige THIMALI, Catherine SETTEGRANA (Paris)
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#45588 - Une gammapathie monoclonale IgM, un ganglion, deux lymphomes ?
Une gammapathie monoclonale IgM, un ganglion, deux lymphomes ?
Le lymphome T angioimmunoblastique (LAI) représente environ 20% des cas lymphomes T périphériques. Sur le plan histologique, des populations clonales B peuvent être décrites comme secondaires à des expansions B le plus souvent liées à l’EBV pouvant conduire à la détection d’une clonalité B en biologie moléculaire dans 25% des cas et à discuter d’autres diagnostics différentiels éventuels.
Un patient de 62 ans est hospitalisé pour altération de l’état général, fièvre et polyadénopathies. Le bilan biologique met en évidence une anémie sévère (4 g/dL), le test de Coombs positif. Un pic monoclonal IgM Kappa est quantifié à 12,2 g/L. Le myélogramme met en évidence une infiltration par un contingent lymphoplasmocytaire confirmée par l’immunophénotypage qui identifie une population lymphocytaire B monotypique Kappa CD5- CD23- CD10- CD138- et la BOM. Une délétion 6q est observée au caryotype. Une mutation MYD88L265P est détectée. Une biopsie excérèse ganglionnaire réalisée en parallèle pose le diagnostic de LAI. La recherche de clonalité B et T est positive. Le NGS identifie les mutations MYD88L265P, RhoAG17V, IDH2R172S et de TET2. L’ensemble de ces résultats est en faveur d’un lymphome composite LAI/ Maladie de Waldenstrom. Une rémission complète du LAI et une rémission partielle de la MW est obtenue après traitement par immunochimiothérapie. Six ans plus tard, le patient présente l’apparition d’oedème des membres inférieurs et des adénopathies. L’étude mutationnelle du sang identifie une mutation RhoA, TET2 et MYD88L265P. La biopsie inguinale confirme la rechute du LAI associée à un contingent lymphoplasmocytaire associé EBV-. Un traitement par rituximab et bendamustine est instauré, le patient décédera 8 mois plus tard. En conclusion, les études mutationnelles peuvent être intéressantes pour explorer les hyperplasies de populations B de type lymphoplasmocytaires ou immunoblastiques observées dans les LAI qui posent la question du diagnostic différentiel avec d’autres lymphomes B ou d’un lymphome composite.
Corentine KLOS (Valenciennes), Claire HEMAR, Lilian LARVENT, Karine LLINARES, Sabine TRICOT, Romain DUBOIS, Stéphanie POULAIN
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#45531 - Une hémopathie lymphoïde T mature ou immature ?
Une hémopathie lymphoïde T mature ou immature ?
Mme M. 52 ans présente une altération de l’état général avec douleurs abdominales et costales bilatérales. La NFS retrouve une tricytopénie et 24% de cellules lymphoïdes de taille moyenne au cytoplasme plus ou moins abondant, de basophilie hétérogène avec de rares vacuoles et une chromatine plus ou moins fine. Le prélèvement médullaire, partiellement hémodilué, retrouve 36% de cellules lymphoïdes anormales d’origine lymphomateuse ou lymphoblastique.
L’immunophénotypage met en évidence une population CD45+, cCD3+, CD3+/- (40%), CD7-/+ (27%), CD5+faible (85%), CD2+, CD4-, CD8-, TCRαβ/γδ-, TRBC1-, CD6+, CD45RA+, CD38+, CD25-, CD10-, CD200-, PD1+, CD158k-, CD26+. Les marqueurs myéloïdes, lymphoïdes B, « NK » et d’immaturité (cTdT CD34, HLA-DR , CD99) sont négatifs sauf CD117. La relecture cytologique et phénotypique (hôpital Necker) n’évoque pas une population lymphoblastique, sans pouvoir l’exclure (CD117+ notamment). Le réarrangement du TCRβ exclut une LAL-ETP. Le caryotype est normal et le NGS retrouve des variants pathogènes de CCR7 et TP53. Le liquide pleural est riche en cellules de même type (74%) avec des éléments en apoptose et des mitoses.
L’adénopathie sus-claviculaire gauche retrouve une nappe de cellules de taille variable, parfois en mitoses, au cytoplasme de basophilie claire, avec de rares grandes cellules aux noyaux irréguliers. Le phénotype est identique au prélèvement médullaire avec des marqueurs supplémentaires : TIA1+, CXCL13+, PD1+, CD1a-, CD30-, ALKD5F3-, ALK1-, KI67+ (100%) évoquant en première intention un lymphome T FH. Toutefois, la relecture histologique (hôpital Necker) n’exclut pas un lymphome lymphoblastique T (LL-T) (aspect blastique, cellules TdT+ partielles, CD117+).
En conclusion, ce cas illustre la complémentarité des approches cytologiques, immunophénotypiques, histologiques et moléculaires. L’ensemble des examens ne permet pas de trancher entre un lymphome T périphérique TFH et un LL-T. La patiente a été incluse dans le protocole LYSATOMIC (hémopathies T/NK matures) avec réponse métabolique complète suivie d’une rechute à 2 mois.
Anne ROGGY (Besançon), Ludovic LHERMITTE, Lucien COURTOIS, Sandrine PUYRAIMOND, Thomas FOURNET, Florian RENOSI, Valérie MATHIEU, Fabien LEJARRE, Lise BENJEMIA, Marine ABAD, Thierry MOLINA, Vahid ASNAFI, Chantal BROUZES, Francine GARNACHE-OTTOU
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