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COMMUNICATIONS LIBRES
SFNC
14:00 - 14:08
#29534 - Evidence for a critical role of the left inferior parietal lobule and underlying white matter connectivity in proficient text reading.
Evidence for a critical role of the left inferior parietal lobule and underlying white matter connectivity in proficient text reading.
Objective: Reading proficiency is an important skill for personal and socio-professional daily life. Neurocognitive models underline a dual route organization of word reading in which information is processed by both a dorsal phonological “assembled phonology route” and a ventral lexical-semantic “addressed phonology route”. Because proficient reading should not be reduced to the ability to read words one after another, the current study was designed to shed light on the neural bases underpinning specifically text reading, and on the relative contribution of each route in this skill.
Methods: Twenty-two patients harboring a left diffuse low-grade glioma operated on in awake condition were included.They were divided into three groups according to tumor location: Inferior Parietal Lobule (IPL Group, n=6), Inferior Temporal Gyrus (Tinf Group, n=6), Fronto-Insular (CTRL Group, n=10). Spoken language and reading were tested in all patients the day before, during the surgery, and three months after, and cognitive functioning before and three months after. Text reading scores obtained before and three months after the surgery were compared within each group and between groups, correlations between reading scores and both spoken language and cognitive scores were calculated, postoperative cortical-subcortical resection location was estimated, and a multiple regression analysis was conducted to examine the relationship between reading proficiency and lesion location.
Results: Results indicated that only people from the IPL Group showed a significant decrease in text reading scores between the two periods, which was not associated with lower scores neither in naming nor in verbal fluency, while people from the Tinf Group showed a slight non-significant decrease in text reading between the two periods, associated with a clear decrease in naming and semantic verbal fluency, people from the CTRL Group showing no differences between preoperative and postoperative reading and spoken language scores. The analysis of these behavioral results confronted with anatomical data (resection cavities and white matter damage) suggests a critical role for the left inferior parietal lobule and underlying white matter connectivity, especially posterior segment of the arcuate fasciculus, in proficient text reading.
Conclusions: Text reading proficiency might depend not only on the integrity of both processing routes but also on their capacity of interaction, with a critical role of the left inferior parietal lobule and posterior arcuate fasciculus. These findings have fundamental as well as clinical implications.
Sébastien BOISSONNEAU (Valenciennes), Anne-Laure LEMAÎTRE, Guillaume HERBET, Sam NG, Hughes DUFFAU, Sylvie MORITZ-GASSER
14:08 - 14:16
#29540 - Stimulation implantée du cortex moteur : le chant du cygne?
Stimulation implantée du cortex moteur : le chant du cygne?
Stimulation implantée du cortex moteur : le chant du cygne ?
Introduction
30 ans après la 1ère publication, la stimulation du cortex moteur implantée antalgique (iMCS) reste encore peu répandue et n’est plus pratiquée que dans peu de pays dont la France, avec une littérature clairsemée.
Matériel et méthodes
Entre 2012 et 2020,14 patients (8 femmes, 6 hommes, âge moyen à 59,9 ans) ont été opérés d’une iMCS de notre institution pour douleurs neuropathiques (DN) (DN4 moyen à 7,63[6,88-8,40]) répondant à la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (baisse moyenne de l’EVA de 54,74% [43,98-65,53]) avec maintien de l’antalgie éphémère de 3,2 jours en moyenne. La topographie touchée par les DN représentait la face dans 64 % des cas, le bras dans 21 % des cas. L’étiologie des DN est post-chirurgicale dans 50 %, post AVC dans 21 %. Aux dates des dernières nouvelles (ddn), 8 patients sont suivis avec un recul moyen de 56 mois.
Résultats
L’EVA moyenne passe de 8,23/10 [7,59-8,89] en préopératoire à 3,91 [2,54-5,28] à M3, 3,64 [2,15-5,13] à M6, 4,35 [2,88-5,82] à M12 et à 2,25 [0,59-3,91] aux ddn. La baisse moyenne d’EVA est de 52,7% [37,49-67,82], 59,2% [43,06-75,26], 49,4% [32,91-65,83] et 72,4% [52,03-92,73] à respectivement M3, M6, M12, ddn. A M12, 36,4% des patients implantés étaient répondeurs à plus de 50% et 81,2% à plus de 30% alors que 88,9% étaient répondeurs à plus de 50% aux ddn.
La morbidité précoce est marquée par 2 hématomes extraduraux sans séquelles et une infection. 4 patients ont été explantés pour infections avec un réimplanté. 3 générateurs ont été changés avec une durée de vie moyenne à 65 mois.
Discussion
Notre cohorte rétrospective offre non seulement un effectif et un suivi solides mais aussi un taux de patients répondeurs à plus de 50% à long terme significativement plus important que dans la kyrielle de revues de littérature disponibles et traitant de la iMCS. L’élévation du taux de patients répondeurs entre M12 et ddn s’explique par la difficulté à équilibrer les réglages postopératoires, liée à l’arrêt de l’utilisation peropératoire des potentiels évoqués, consécutif à la désaffection du laboratoire constructeur initiateur. Le peu d’essais prospectifs randomisés menés à leur terme n’incite pas au développement de travaux de recherche sur la iMCS. La mise en route d’un registre national pourrait être discutée.
Conclusion
Malgré le désinvestissement de laboratoires disposant de cette thérapie et la concurrence des neuromodulations cérébrales non-invasives, la iMCS permet un soulagement durable à long terme chez des patients initialement bon répondeurs et souffrant de DN particulièrement réfractaires, aux dépens d’une morbidité significative.
Jimmy VOIRIN (COLMAR), Mariette DELAITRE, Erwan TREILLET, Camélia STAN, Véronique DIXNEUF
14:16 - 14:24
#29632 - La prise en charge des méningiomes de l’angle ponto-cérébelleux de gros volume : vers une prise en charge plus consevatrice.
La prise en charge des méningiomes de l’angle ponto-cérébelleux de gros volume : vers une prise en charge plus consevatrice.
Introduction
Les méningiomes de l’angle ponto-cérébelleux (APC) présentent de nombreux challenges chirurgicaux relatifs à leur volume, leur site d’insertion durale et leur adhérence aux structures neurovasculaires adjacentes. En supposant que la chirurgie d’exérèse radicale systématique est associée à un risque fonctionnel élevé, nous avons adopté une stratégie alternative d’exérèse optimale préservatrice avec la possibilité de laisser un résidu tumoral.
Matériel & Méthodes
Etude de cohorte rétrospective mono-centrique portant sur 50 patients consécutifs opérés d’un méningiome de l’APC entre Janvier 2003 et Février 2020. Après l'exérèse microchirurgicale, les patients porteurs d’un résidu tumoral pouvaient bénéficier d'une surveillance armée « Wait & re-Scan policy » (W&reS) ou d'un traitement complémentaire proactif par radiochirurgie Gamma-Knife (GK).
Résultats
Le site d’insertion principale des méningiomes était postérieur (42%) et supérieur (26%) au conduit auditif interne. L’approche rétrosigmoïde a été pratiquée dans 92% des cas. Parmi les patients ne présentant pas d'atteinte faciale préopératoire, 93% ont conservé une fonction normale (Grades I et II de House-Brackmann) à la dernière consultation, tandis que 3 patients (7%) ont gardé une paralysie faciale grade III. La préservation de l'audition a été obtenue chez 83 % des patients qui se sont présentés avec une audition préopératoire utile. Une exérèse complète a été réalisable dans 26% des cas. Parmi les 35 patients dont l’exérèse a été incomplète, 20 (57%) d'entre eux ont été inclus dans le groupe W&reS et 15 (43%) ont été traités par GK de manière proactive. Le volume moyen des résidus tumoraux était de 0.73 cc dans le groupe W&reS, et de 1.20 cc dans le groupe GK proactif (p=0.70). Les contrôles tumoraux étaient respectivement de 55% et de 87% dans les groupes W&reS et GK proactif, avec un suivi moyen de 69 et 85 mois, respectivement (p=0.00). Les PFS à 1-, 5- et 7 ans étaient respectivement de 95%, 59% & 47% dans le groupe W&reS, et de 100%, 100% & 89% dans le groupe GK proactif (p=0.00).
Conclusion
La résection optimale non radicale des volumineux méningiomes de l’APC permet une préservation fonctionnelle satisfaisante, ainsi qu’un contrôle tumoral à long terme similaire à celui obtenu après exérèse complète, dès lors que le résidu est traité par radiochirurgie GK adjuvant, sans morbidité supplémentaire.
Lucas TROUDE (Marseille), Valentin AVINENS, Guillaume BAUCHER, Anne BALOSSIER, Mohamed BOUCEKINE, Jean REGIS, Pierre-Hugues ROCHE
14:24 - 14:32
#29747 - Vestibular schwannoma: Machine learning in prediction of the tumour growth.
Vestibular schwannoma: Machine learning in prediction of the tumour growth.
Aim
EANO guidelines recommend observation as the favoured management for small vestibular schwannomas (VS). To our knowledge, no large scale radiomics study focused on prediction of the VS growth from the MRI have been published.
The aim of our study was to develop an algorithm effectively predicting the VS growth from the first MRI, allowing tailored surveillance protocol weighted by future risks.
Methods
This retrospective study was based on the analysis of 550 patients under the wait-and-rescan protocol (WWR) for single sporadic VS (Hannover grade,T1-T3). Study included 293 (53%) growing tumours and 257 (47%) stable tumours. The whole cohort was randomly split into training, testing and validation cohorts, (ratio 8:2:1).
The anonymized Gd-enhanced T1-weighted MRI images were collected for each patient, preprocessed (anonymisation,z-score normalization, resampling,..) and semi-automatically segmented using active contour algorithm (ITKSnap version 3.8.0, free-ware).All patients were labelled (ground truth).
First part of study was based on feature extraction, the used combination is under non-disclosure agreement. Overall, 1847 features were extracted for each tumour, using home-made scripts (MATLAB, R2021a).
Various classification methods were used, including LASSO (Least absolute shrinkage and selection operator), AdaBoost (Adaptive Boosting), SoftMAx function (Python 3.9.)
Classification performance of the model was expressed as accuracy, sensitivity/specificity, ROC curve analysis/AUC (area under the curve), and error rate ( RSME).
Second part involved convolution neural network (CNN), designed as 6-layer CNN in TensorFlow(Keras) library and trained on our dataset.
Results:
In our small sample, the first approach involving feature extraction and machine learning classifiers achieved significantly higher accuracy of prediction than CNN. The accuracy of the feature-based models varied from 89-94%, AUC was 0.92- 0.96, sensitivity 90.2-93.6%, specificity 82.6-89.2%. Current classification accuracy of our designed CNN is 75-80%, still under development.
For clinical purposes, output of one feature extraction model was modified and transformed into simple score for each tumour (RADiomics score) which allowed dichotomisation into high-risk and low-risk tumours (RAD-signature).
Advantage of RAD-score is the possibility to achieve 100% sensitivity, by moving cut-off RAD-score value according to clinical question , e.g. another argument supporting cross-over to active treatment from surveillance, reduction of frequency of the surveillance MRI in low-risk tumour.
Conclusion
Radiomics is a new research field with illimited potential, but needs to be used with precautions.
Daniela STASTNA (CAMBRIDGE, Royaume-Uni)
14:32 - 14:40
#29544 - Quantifying cerebrospinal fluid movements at the level of the interventricular foramina and cerebral acqueduct :an original in-vivo study using phase contrast MRI on healthy subjects.
Quantifying cerebrospinal fluid movements at the level of the interventricular foramina and cerebral acqueduct :an original in-vivo study using phase contrast MRI on healthy subjects.
Background: Cerebrospinal fluid (CSF) macro-movements, recently studied by in-vivo MRI techniques, are confirmed to be pulsatile and influenced by many intrinsic and extrinsic factors. Using phase contrast MRI technique (PC-MRI) with quantitative parameters allowed intra-individual (over time) and inter-individual (healthy v/s pathological) comparisons.
Methods: Healthy volunteers underwent two MRI scan (separated by at least 48 hours) with PC-MRI sequences on the same 3-Tesla MRI machine (SIEMENS Skyra 3T MRI scanner), for quantitative measurements of 4 CSF flow parameters: mean peak flow velocity, mean stroke volume, mean surface of Region of Interest (ROI) and mean net flow. Anatomically studied areas were both interventricular foramina (IVF) and the cerebral aqueduct. Two observers blindly delineated the ROI, allowing a software to extract all parameters values from raw images. Concordance correlation coefficients (CCC) were then calculated for each parameter to study intra-individual reproducibility and intra-class correlation coefficients (ICC) to study inter-observer consistency.
Results: 27 healthy volunteers (12 males and 15 females) with a mean age of 27.1 years (range 22-38) were included for analysis. Mean exam time was respectively 35 minutes and 26 minutes. Mean time interval between the two exams was 14.7 days (range 5-47). CCC for the IVF was considered fairly good for two parameters: mean stroke volume (0.82 CI95% 0.63-0.93) and mean peak flow velocity (0.86 CI 0.70-0.93). Inter-observer ICC for the IVF was either good or excellent for all the studied parameters (range 0.71-0.99).
Conclusion: This study demonstrates intra-individual reproducibility of an MRI sequence measuring quantitatively and for the first time two CSF flow parameters applied at the level of interventricular foramina. Further research will study the evolution of these parameters over time and in pathological conditions (i.e. chronic hydrocephalus) before and after shunting procedure. Ultimately, a direct reliable personalized sequence of shunt dysfunction could be developed.
Noor HAMDAN (Besançon), Nawale HADOUIRI, Elisa POMERO, Laurent TATU, Laurent THINES
14:40 - 14:48
#30041 - HydroBase : Etude observationnelle avec suivi à long terme des patients traités pour hydrocéphalie.
HydroBase : Etude observationnelle avec suivi à long terme des patients traités pour hydrocéphalie.
L’hydrocéphalie, en particulier l’hydrocéphalie à pression normale idiopathique (HPNi), est une pathologie courante en pratique neurochirurgicale. Cependant, aucune donnée n’est disponible en France sur son incidence et le devenir des patients opérés. Des pays comme le Royaume Unis ou la Suède, ont établi des registres qui ont permis une meilleure prise en charge, une standardisation des parcours et un contrôle qualité en temps réel de la pathologie. Ceci est particulièrement important dans l’HPNi, qui touche une population âgée, en augmentation et demandeuse de soins pour préserver son autonomie.
Nous avons construit à Beaujon un centre de prise en charge de l’hydrocéphalie, qui permet de proposer une exploration, une prise en charge et un suivi standardisé des patients. HydroBase est une étude observationnelle, monocentrique, reposant sur l’utilisation des données de santé issues des dossiers médicaux des patients. Cette étude est promue par l'APHP et financée par un partenariat industriel. Les critères d’inclusion sont la mise en place d’une dérivation du LCS et la non opposition du patient. L’étude est prévue pour une durée de 15 ans, incluant rétrospectivement les patients pris en charge depuis 2014, prospectivement les patients opérés jusqu’à 2025 avec un suivi prévu pour 10 ans.
Les objectifs de l’étude sont la caractérisation des patients traités pour hydrocéphalie et l’analyse des données de suivi à long terme (amélioration clinique, taux de complication en particulier).
Les premiers patients ont été inclus en janvier 2022. Nous rapportons ici l’architecture de la base de données, et les résultats de l’analyse préliminaire de la cohorte rétrospective.
Hélène STAQUET (CLICHY), Gueorgui IAKOVLEV, Albéric BOCCO, Adrien ORTIZ-CARLE, Thierry FAILLOT, Lucie PELANT, Lucie FONTENEAU, Marine AISSAOUI, Laure TETELAIN, Philippe DECQ, Stéphane GOUTAGNY
14:48 - 14:56
#30064 - Suivi des Traumatisés Crâniens Légers : recherche de facteurs prédictifs du Syndrome Post-Commotionnel et mise en place d’un réseau en Haute-Normandie.
Suivi des Traumatisés Crâniens Légers : recherche de facteurs prédictifs du Syndrome Post-Commotionnel et mise en place d’un réseau en Haute-Normandie.
INTRODUCTION
Le traumatisme crânien léger (TCL) est une pathologie fréquente à risque de mortalité immédiate mais surtout de séquelles fonctionnelles et de handicap. Le syndrome post-commotionnel (SPC) est accessible à une rééducation mais le dépistage et le suivi des patients à risque reste insuffisant. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’incidence du SPC chez les TCL, d’identifier les facteurs de risque d’évolution défavorable et de mettre en place un réseau de prise en charge spécifique de ces patients.
METHODE Nous avons réalisé une étude observationnelle monocentrique avec recueil prospectif des TCL répartis en 2 groupes : TCL simple et TCL compliqué. Les patients bénéficiaient d’une psychoéducation et d’un suivi à 1 et 3 mois.
RESULTATS
Nous avons inclus 50 patients répartis équitablement dans chaque groupe. Le taux de SPC à 3 mois était de 28%. Les facteurs de risque retrouvés étaient ; SPC à 3 mois et antécédents neuropsychiatriques (p = 0,0112), dépression (p = 0,0365) ; SPC à 1 mois et nombre de symptômes aigus (p = 0,0006), amnésie post-traumatique (p = 0,0189) ; SPC à 1 et 3 mois et score de devenir (p = 0,016 et p = 0,0001), cervicalgies (p = 0,0169 et p = 0,0267) et taux de gêne (p = 0,0302 et p = 0,036). En caractérisant le type et la sévérité des symptômes, nous avons proposé un modèle de prise en charge de ces patients en passant par le dépistage des patients à risque, la psychoéducation, le suivi et le traitement ciblé des symptômes post-commotionnels.
CONCLUSION
Le TCL est un problème de santé publique par son risque d’évolution vers le SPC. La mise en place d’un réseau de soin semble accessible et indispensable afin de dépister les patients à risque et diminuer les séquelles au long terme.
Laura TERRIER (rouen), Vianney GILARD, Stéphane DERREY
14:56 - 15:04
#29988 - Chirurgie de l’épilepsie réfractaire pédiatrique : intérêts et résultats de la SEEG frameless.
Chirurgie de l’épilepsie réfractaire pédiatrique : intérêts et résultats de la SEEG frameless.
Objet : L'électroencéphalographie stéréotaxique (SEEG) est généralement mise en œuvre à l’aide de méthodes utilisant des cadres (frame). Ici, nous rapportons la plus grande série de SEEG sans cadre (frameless) guidée par la neuronavigation chez des enfants suivis pour une épilepsie réfractaire.
Matériels et méthodes : Durant la période allant de janvier 2011 à juillet 2018, nous avons réalisé une étude monocentrique, dans le service de Neurochirurgie pédiatrique de l’Hôpital Timone Enfant. Nous avons inclus 92 enfants (45 filles, 47 garçons ; âge moyen : 11 ans [21 mois - 18 ans]) qui présentaient une épilepsie réfractaire. Le planning d’implantation des électrodes de SEEG a été établi à la suite d’un bilan standardisé de l’épilepsie et à partir de différents examens de neuroimagerie (IRM, PET-scan). Ainsi nous avons pu implanter 1179 électrodes sur un total de 103 procédures (11 enfants ont eu 2 SEEG, la première ayant été réalisée avant le début de cette étude). Une description précise de notre population pédiatrique et des résultats post-SEEG et post-résection neurochirurgicale fait l’objet de ce travail.
Résultats : La SEEG frameless neuronaviguée a permis de localiser la zone épileptogène (ZE) dans la majorité des cas (93,7 %). Les effets de la thermocoagulation quand celle-ci est possible ne sont pas négligeables (70,5 % d’amélioration transitoire et 6,82 % d’amélioration sur le long-terme). Nous n'avons déploré que 3,29 % de complications : un seul enfant a présenté des atteintes neurologiques graves consécutives à un hématome intraparenchymateux. La prise en charge neurochirurgicale par résection de la ZE est efficace dans 58,4 % des cas (score d'Engel I & II). L’analyse anatomopathologique des lésions a retrouvé une grande majorité de dysplasies corticales focales (DCF) (32.6 %). À la suite de la résection, les enfants ont diminué ou arrêté leur traitement anti-épileptique dans la moitié des cas. Plusieurs facteurs prédictifs d’une prise en charge neurochirurgicale de résection après SEEG ont ainsi pu être établis selon : les résultats IRM (plus de chance d'avoir une résection si la lésion est visible), l’étiologie (plus de chance d'avoir une résection si DCF, moins de chance si l’histologie est indéterminée), la ZE et son organisation (plus de chance d'avoir une résection si focale), l’extension de la ZE (moins de chance d'avoir une résection si multilobaire), l’âge des enfants lors de la SEEG et l’âge d'apparition de l'épilepsie (plus de chance d'avoir une résection chez les jeunes enfants et si l’épilepsie se déclare tôt dans l’enfance).
Conclusions : La SEEG frameless neuronaviguée apparaît sûre, plus rapide, moins invasive et permet une bonne définition de la zone épileptogène chez une grande majorité des enfants conduisant à une procédure neurochirurgicale garantissant des résultats cliniques favorables même dans les cas les plus complexes d’épilepsie réfractaire.
Nicolas SERRATRICE, Stanislas LAGARDE, Simona Mihaela FLOREA (Reims), Aileen MCGONIGAL, Nathalie VILLENEUVE, Anne LÉPINE, Mathieu MILH, Dominique FIGARELLA-BRANGER, Nadine GIRARD, Agnès TRÉBUCHON, Fabrice BARTOLOMEI, Didier SCAVARDA
15:04 - 15:12
#30007 - Infrascanner et triage du traumatisé crânien : analyse rétrospective de 37 patients admis à l’Hôpital d’Instruction des Armées Sainte Anne.
Infrascanner et triage du traumatisé crânien : analyse rétrospective de 37 patients admis à l’Hôpital d’Instruction des Armées Sainte Anne.
Introduction :
Lors de la projection d’une équipe chirurgicale en poste avancé, le triage des blessés est crucial. La rusticité du cadre d’exercice et en particulier l’absence d’imagerie scanner immédiatement accessible, impose une attitude pragmatique et reproductible.
Nous rapportons ici l’expérience de l’utilisation d’un dispositif portatif validé, de détection des hématomes intracrâniens, l’Infrascanner 2000TM (InfraScan Inc.; Philadelphia, Pennsylvania USA), dans le cadre de la prise en charge des traumatisés crâniens dans notre trauma center.
Matériel et méthodes :
L’infrascanner est intégré dans notre protocole de prise en charge des traumatisés crâniens, en salle de déchocage simultanément à la FAST échographie, en cas de polytraumatisme, au doppler trans crânien et aux premiers soins de réanimation, avant réalisation du scanner. Nous avons analysé rétrospectivement les données recueillies lors de la prise en charge des adultes traumatisés crâniens dont le score de Glasgow était inférieur à 15. Nous avons évalué les spécificité, sensibilité, valeurs prédictive positive et négative du dispositif portatif comparativement au scanner. Nous avons évalué ces mêmes paramètres dans une optique de triage pour la prise en charge en réanimation, et la prise en charge chirurgicale, en les comparant à des critères cliniques : score de Glasgow < 8 et présence d’un déficit neurologique.
Résultats :
D’août 2020 à avril 2021, 58 patients ont été admis pour traumatisme crânien. Trente-sept patients remplissaient les critères pour notre analyse. Le score de Glasgow médian à l’admission était de 9 [3-14]. Dix patients présentaient un déficit neurologique focal et 5 une asymétrie pupillaire. A l’admission, 9 patients étaient porteurs d’une plaie hémorragique et 12 d’un hématome sous cutané. Huit patients ont subi une chirurgie crânienne et 25 patients ont été admis en réanimation.
Le dispositif trouvait un hématome dans 31 cas avec une sensibilité de 91,3% mais une spécificité de 28,6%. On relevait des résultats faux positifs dans 10 cas, dont 6 porteurs de lésions extracrâniennes confondantes.
Le résultat du dispositif était le paramètre le plus sensible pour la détection d’hématomes chirurgicaux (sensibilité 100%, spécificité 20,7%, valeur prédictive négative 100%) et d’hématomes imposant une prise en charge en réanimation (sensibilité 88,0%, spécificité 25,0%). En revanche la présence d’un déficit neurologique était le paramètre le plus spécifique (respectivement 92,9% et 91,7%), mais le moins sensible (respectivement 39,1% et 36,0%).
Conclusion :
Notre analyse montre un intérêt de l’infrascanner dans le triage de patients porteurs d’hématomes intracrâniens chirurgicaux ou imposant une réanimation. En revanche, le manque de spécificité sur des traumatisés crâniens non sélectionnés, à l’instar des blessés en théâtre d’opérations, souligne la nécessité d’associer un examen clinique simple pour réaliser un triage cohérent.
Christophe JOUBERT (Toulon), Aurore SELLIER, Nathan BEUCLER, Nicolas DESSE, Cédric BERNARD, Julien BORDES, Jean-Marc DELMAS, Renaud DULOU, Arnaud DAGAIN
15:12 - 15:20
#29739 - Facteurs pronostiques dans les chordomes cervicaux : une série rétrospective monocentrique de 46 patients.
Facteurs pronostiques dans les chordomes cervicaux : une série rétrospective monocentrique de 46 patients.
Introduction
Les chordomes cervicaux représentent un groupe de tumeurs complexes difficile à prendre en charge pour le neurochirurgien compte tenu de leurs rapports étroits avec les structures neurovasculaires avoisinantes. Ainsi, la résection est souvent non-maximaliste, ce qui peut conduire à une survie sans progression et globale plus courte. Du fait de la rareté de la pathologie, peu de séries de chordomes cervicaux ont pu mettre en évidence des facteurs pronostiques, pourtant essentiels pour ce type de tumeur.
L’objectif de cette série était de présenter notre expérience de 29 ans dans la prise en charge des chordomes cervicaux et d’identifier des facteurs pronostiques.
Matériels et Méthodes:
Nous avons conduit une étude retrospective sur 46 patients opéré d’un chordome cervical entre 1991 et 2020. L’étendue de la résection, la survie sans progression et la survie globale ont été analysés. Trois groupes de patients ont été stratifiés en fonction de leur antécédent de chirurgie et/ ou radiothérapie : le groupe 1, patients sans antécédent de chirurgie et/ou radiothérapie ; le groupe 2, patient avec antécédent de chirurgie sans irradiation adressés pour un complément d’exérèse et une radiothérapie ; groupe 3, patients avec antécédent de chirurgie et radiothérapie adressés pour prise en charge d’une récidive.
Résultats:
Une résection complète a été réalisé dans 67,6% des patients. La survie sans progression était respectivement de 51,8% et 18,5% à 5 et 10 ans. La survie globale était respectivement de 77,3% et 56,1% à 5 et 10 ans. L’antécédent de traitement, et l’engainement de l’artère vertébrale > 180° corrélaient avec une survie sans progression et globale plus courte (p < 0,0003).
Dans une analyse multivariée, le groupe 1 corrélait avec une survie dans progression et globale plus longue par rapport aux groupes 2 et 3 (p < 0,001). 80,6% des patients du groupe 1 présentait un indice de Karnofsky entre 80 et 100 % et un score de Frankel E au dernier suivi.
Conclusion:
Notre étude montre que la prise en charge primaire des chordomes cervicaux dans un centre de référence améliore le pronostic des patients. L’association d’une exérèse complète et d’une protonthérapie est également essentielle pour augmenter la survie sans progression et globale de ces patients.
Rosaria ABBRITTI (Paris), Yuri CECCARONI, Thibault PASSERI, Nicolas PENET, Walid KRICHEN, Bernard GEORGE, Sebastien FROELICH
15:20 - 15:28
#30038 - Élaboration d’un score IRM de sévérité de la myélopathie cervicale dégénérative (SIMS). Corrélation clinique et électrophysiologique à propos de 99 cas.
Élaboration d’un score IRM de sévérité de la myélopathie cervicale dégénérative (SIMS). Corrélation clinique et électrophysiologique à propos de 99 cas.
INTRODUCTION : La myélopathie cervicale dégénérative est la première cause de handicap fonctionnel d’origine médullaire chez le sujet âgé de plus de 50 ans. De nombreux paramètres et classifications radiologiques ont été étudiés afin de mieux la caractériser et homogénéiser les recherches, mais aucun facteur pris isolément ne semble être suffisant. Le but de ce travail est donc d’établir un score IRM (SIMS) composé de plusieurs paramètres et d’en étudier sa corrélation avec la sévérité de l’atteinte clinique et électrophysiologique.
PATIENTS ET METHODES : 99 patients ayant bénéficié d’une évaluation clinique et radiologique par IRM entre Janvier 2015 et Mars 2021 ont été inclus de manière rétrospective. Les résultats des PES et PEM ont été recueillis pour 68 patients. Le choix des variables à inclure dans le score et de leurs limites a été fait à partir des données de la littérature et de l’expérience clinique. Il s’agit du ratio de Fujiwara, de l’hypersignal T2 intra-médullaire, de l’aspect des espaces liquidiens péri-médullaire, du ratio de Torg-Pavlov, de la cyphose locale et du nombre de niveaux sténosés. Chaque variable a été comparée au score mJOA de chaque patient permettant de construire le SIMS final, de le comparer lui-même aux scores mJOA et aux résultats de l’évaluation électrophysiologique.
RESULTATS : L’âge moyen de la cohorte était de 62,85 ans. Le niveau le plus atteint était C5C6 (41,4%) suivi de C4C5 (26,3%). Le score mJOA moyen était de 14,93. Les variables corrélés de manières indépendantes et significatives étaient l’hypersignal T2, l’aspect des espaces liquidiens péri-médullaires et le nombre de niveau sténosé (p < 0,05) avec des parts de variabilité du SIMS à 32,9%, 32,4% et 24,9% respectivement. Le ratio de Fujiwara était corrélé significativement sur l’analyse univariée uniquement, et avait une part de variabilité de 17,7%. A partir de ces résultats, des points ont été attribués à chaque variable en fonction de leur importance relative et ont permis de construire le SIMS définitif, allant de 0 à 20 points. Le coefficient de corrélation entre le SIMS et le score mJOA était de -0,747. L’association avec les résultats binarisés des potentiels évoqués était significative (p < 0,001).
CONCLUSIONS : Ce travail a montré que ce nouveau score IRM représentait un moyen cohérent pour caractériser le degré de sévérité clinique de la myélopathie cervicale dégénérative, le changement de signal intra-médullaire, la disparition des espaces liquidiens péri-médullaires et le nombre de niveau sténosés étant les facteurs les plus importants à prendre en compte. Il peut permettre de standardiser les analyses des images IRM et faciliter les comparaisons entre les études. Des travaux supplémentaires doivent valider ce score et d’autres paramètres pourraient être intéressants à intégrer dans le futur pour évaluer le caractère pronostique de ce score.
Alexis MORGADO (Lyon), Cédric BARREY
15:28 - 15:36
#29697 - L’analyse du flux au sein d'une malformation artério-veineuse cérébrale peut-elle aider à évaluer le risque d'un syndrome de reperfusion après occlusion chirurgicale ?
L’analyse du flux au sein d'une malformation artério-veineuse cérébrale peut-elle aider à évaluer le risque d'un syndrome de reperfusion après occlusion chirurgicale ?
Objectif : Notre étude a pour but de tenter d’identifier certains facteurs prédictifs de survenue d’un syndrome de reperfusion suite à une résection microchirurgicale d'une malformation artério-veineuse (MAV) cérébrale.
Patients et Méthode : Cette étude monocentrique a inclus 72 patients consécutifs opérés d’une MAV cérébrale entre 2010 et 2020. Six patients (8%) ont présenté un syndrome de reperfusion post-opératoire (groupe M). Les autres patients n’ont pas eu cette complication (groupe NM, n=66). Pour chaque patient, une évaluation indirecte du flux a été réalisée en additionnant les diamètres des artères afférentes pour obtenir un diamètre total artériel (DTA). L’addition des diamètres des différentes veines de drainage a permis d’obtenir un diamètre total veineux (DTV). Un débit élevé correspond à un délai inférieur à 1 seconde entre l’opacification des artères afférentes et des veines de drainage à l’angiographie dynamique. Un bon devenir fonctionnel était retenu lorsque le patient avait un score mRS < 3 à 3 mois. Une analyse statistique univariée a été faite.
Résultats : Le DTA et le DTV moyens étaient respectivement de 11 mm (+/- 8.2) et 11 mm (+/- 5.3) dans le groupe M et de 2,9 mm (+/- 1.4) et 3,7 mm (+/- 1.3) dans le groupe NM (P=0,001). Dans le groupe M, 4 patients sur 5 (85%) avaient une MAV à débit élevé et 14 patients sur 55 (25%) dans le groupe NM (P=0,02). Un anévrisme d’hyperdébit a été noté chez 5 (83%) patients du groupe M et chez 11 (17%) patients du groupe NM (P=0,001). Un bon devenir fonctionnel était noté chez 3 patients (50%) du groupe M et chez 56 patients (85%) du groupe NM.
Conclusion : Les patients ayant une MAV avec des DTA / DTV élevés et un haut débit ont un risque plus important de syndrome de reperfusion post-opératoire. Chez ces patients, une discussion multidisciplinaire pourrait essayer de définir un planning thérapeutique avec pour objectif d’occlure la MAV progressivement à l’aide de procédures successives.
Rabih ABOUKAÏS (Lille), Antoine DEVALCKENEER, Mélodie-Anne KARNOUB, Pierre BOUSSEMART, Xavier LECLERC, Jean-Paul LEJEUNE
15:36 - 15:44
#29752 - Traitement microchirurgical des anévrismes de l’artère cérébrale moyenne non rompus.
Traitement microchirurgical des anévrismes de l’artère cérébrale moyenne non rompus.
Introduction
Durant les trois dernières décennies, la prise en charge des anévrismes intracrâniens a été radicalement modifiée par le développement des techniques endovasculaires. Du fait de leurs caractéristiques angioarchitecturales, les anévrismes de l’artère cérébrale moyenne restent une indication privilégiée au clippage microchirurgical. Nous présentons ici notre expérience récente de clippage microchirurgical d’anévrismes sylviens non rompus.
Méthode
Nous avons revu de manière rétrospective une série consécutive d’anévrismes sylviens non rompus pris en charge de manière chirurgicale de septembre 2015 à septembre 2021. Les anévrismes géants et ceux sur dissection artérielle ont été exclus. Les données démographiques des patients, les caractéristiques anatomiques des anévrismes, les résultats chirurgicaux et les données de suivi clinique et paracliniques ont été évalués.
Résultats
Dix-huit patients, soit douze femmes et six hommes, ont été pris en charge pour l’exclusion de vingt-trois anévrismes. Ils avaient en moyenne 52 ans et 77% présentaient des facteurs de risque vasculaires. Aucun patient ne présentait de déficit neurologique pré opératoire (MRS 0). Ces anévrismes ont été découverts de manière fortuite dans la majorité des cas (83%). Ils étaient situés en majorité au niveau de la bifurcation sylvienne (83%) et 70% avaient un collet large.
L’abord a été réalisé par voie frontoptérionale, avec réalisation d’une minicraniotomie pour 83% des patients. Il y a eu une rupture per opératoire, sans conséquence post opératoire. Un ou plusieurs clampages temporaires ont été nécessaires dans 50% des cas, avec une durée moyenne de 8 (1– 37) minutes. Dans 39% des cas, il a été nécessaire de repositionner le clip du fait d’une plicature de branche (13%) ou d’un collet résiduel (34%). Une artériographie per opératoire a été réalisée pour 94% des patients, et a permis d’objectiver un collet résiduel circulant, nécessitant le repositionnement du clip. En fin d’intervention, il existait un collet résiduel pour 8% des anévrismes ; il s’agissait de collets non circulants à l’artériographie per opératoire, et qui n’étaient pas traités pour conserver la perméabilité des artères adjacentes. L’exclusion a été possible par un seul clip pour 57% des anévrismes.
En post opératoire immédiat, 1 (5%) patient présentait un déficit neurologique, lié à un vasospasme. A 2 mois, aucun patient ne présentait de déficit neurologique permanent et le taux de mortalité était de 0%. La durée de suivi moyenne était de 9 (1,5 – 50) mois, et aucun anévrisme traité ne s’était recanalisé.
Conclusion
Le clippage microchirurgical des anévrismes de l’artère cérébrale moyenne est associé à une faible morbi-mortalité et permet une exclusion complète dans 95 à 100% des cas. Il s’agit de la technique de prédilection des anévrismes à collet large de l’artère cérébrale moyenne et des anévrismes en échec de traitement endovasculaire.
Marion DAVID (BESANCON), Noor HAMDAN, Nassim BOUGACI, Antoine PETIT, Guillaume CHARBONNIER, Alessandra BIONDI, Laurent THINES
15:44 - 15:52
#29349 - Critères clinico-radiologiques distinguant les pseudo-kystes des abcès post-opératoires après implantation de Carmustine dans les glioblastomes IDH-non mutés de l’adulte.
Critères clinico-radiologiques distinguant les pseudo-kystes des abcès post-opératoires après implantation de Carmustine dans les glioblastomes IDH-non mutés de l’adulte.
Carmustine wafers can be implanted in the surgical bed of high-grade gliomas, which can induce surgical bed cyst forma- tion, leading to clinically relevant mass effect. An observational retrospective monocentric study was conducted including 122 consecutive adult patients with a newly diagnosed supratentorial glioblastoma who underwent a surgical resection with Carmustine wafer implantation as first line treatment (2005–2018). Twenty-two patients (18.0%) developed a postoperative contrast-enhancing cyst within the surgical bed: 16 surgical bed cysts and six bacterial abscesses. All patients with a surgical bed cyst were managed conservatively, all resolved on imaging follow-up, and no patient stopped the radiochemotherapy. Independent risk factors of formation of a postoperative surgical bed cyst were age ≥ 60 years (p = 0.019), number of Car- mustine wafers implanted ≥ 8 (p = 0.040), and partial resection (p = 0.025). Compared to surgical bed cysts, the occurrence of a postoperative bacterial abscess requiring surgical management was associated more frequently with a shorter time to diagnosis from surgery (p = 0.009), new neurological deficit (p < 0.001), fever (p < 0.001), residual air in the cyst (p = 0.018), a cyst diameter greater than that of the initial tumor (p=0.027), and increased mass effect and brain edema compared to early postoperative MRI (p = 0.024). Contrast enhancement (p = 0.473) and diffusion signal abnormalities (p = 0.471) did not differ between postoperative bacterial abscesses and surgical bed cysts. Clinical and imaging findings help discriminate between surgical bed cysts and bacterial abscesses following Carmustine wafer implantation. Surgical bed cysts can be man- aged conservatively. Individual risk factors will help tailor their steroid therapy and imaging follow-up.
Alexandre ROUX (Paris), Hichem AMMAR, Alessandro MOIRAGHI, Edouard DEZAMIS, Eduardo PARRAGA, Joseph BENZAKOUN, Frédéric DHERMAIN, Catherine OPPENHEIM, Fabrice CHRÉTIEN, Marc ZANELLO, Johan PALLUD
15:52 - 16:00
#29525 - Levetiracetam use improves overall survival of isocitrate dehydrogenase wildtype glioblastoma in adults.
Levetiracetam use improves overall survival of isocitrate dehydrogenase wildtype glioblastoma in adults.
Objectives. The association between Levetiracetam and survival of Isocitrate Dehydrogenase (IDH) wildtype glioblastomas is controversial. We investigated whether the duration of Levetiracetam use during the standard chemoradiation protocol impacts overall survival of IDH-wildtype glioblastoma patients.
Methods. Observational single-institution cohort study (2010-2018). Inclusion criteria were: 1) patients ≥18 years old; 2) newly diagnosed supratentorial tumor; 3) histomolecular diagnosis of IDH-wildtype glioblastoma; 4) standard chemoradiation protocol. To assess the survival benefit of Levetiracetam use during the standard chemoradiation protocol (whole duration, part time, and never subgroups), a Cox proportional hazard model was constructed. We performed a case-matched analysis (1:1) between patients with Levetiracetam use during the whole duration of the standard chemoradiation protocol and patients with Levetiracetam use part time or never according to the following criteria: sex, age, epileptic seizures at diagnosis, RTOG-RPA class, tumor location, preoperative volume, extent of resection, and O6-Methylguanine-DNA methyltransferase promoter methylation status. Patients with unavailable O6-Methylguanine-DNA methyltransferase promoter methylation status (48.5%) were excluded.
Results. 460 patients were included. The median overall survival was longer in the 116 patients with Levetiracetam use during the whole duration of the standard chemoradiation protocol (21.0 months; 95%CI, 17.2-24.0) than in the 126 patients with part time Levetiracetam use (16.8 months; 95%CI, 12.4-19.0], and in the 218 patients who never received Levetiracetam (16.0 months; 95%CI, 15.5-19.4; p=0.027). Levetiracetam use during the whole duration of the standard chemoradiation protocol (adjusted Hazard Ratio (aHR) 0.69; 95%CI, 0.52-0.93; p=0.014), O6-Methylguanine-DNA methyltransferase promoter methylation (aHR 0.53; 95%CI, 0.39-0.71; p < 0.001), and gross total tumor resection (aHR 0.57; 95%CI, 0.44-0.74; p < 0.001) were independent predictors of a longer overall survival. After case matching (n=54 per group), a longer overall survival was found for Levetiracetam use during the whole duration of the standard chemoradiation protocol (HR=0.63; 95%CI, 0.42-0.94, p=0.023).
Discussion. Levetiracetam use during the whole standard chemoradiation protocol possibly improves overall survival of IDH-wildtype glioblastoma patients. It should be considered in the anti-tumor strategy of future multicentric trials.
Johan PALLUD (PARIS), Alexandre ROUX, Alessandro MOIRAGHI, Edouard DEZAMIS, Eduardo PARRAGA, Chiara BENEVELLO, Frédéric DHERMAIN, Catherine OPPENHEIM, Fabrice CHRETIEN, Marc ZANELLO
16:00 - 16:08
#29552 - Classification moléculaire de 83 glioblastomes cérébelleux français et identification de sous-groupes pronostiques.
Classification moléculaire de 83 glioblastomes cérébelleux français et identification de sous-groupes pronostiques.
Introduction
Chez l’adulte, les glioblastomes cérébelleux sont rares et leur classification clinique et moléculaire n’a pas été établie de manière optimale. L’objectif de ce travail était d’identifier différents sous-groupes au sein d’une série nationale de glioblastomes cérébelleux, sur la base de données cliniques et moléculaires.
Méthodes
Quatre-vingt-trois adultes présentant un glioblastome cérébelleux diagnostiqué entre 2003 et 2017 ont été identifiés à partir de la base de données française des tumeurs cérébrales. Une relecture anatomopathologique centralisée a été réalisée. Les altérations moléculaires suivantes ont été étudiées : IDH1/2, H3F3A, FGFR1, BRAF, mutations du promoteur TERT, amplification d'EGFR, méthylation du promoteur MGMT et allongement alternatif du statut des télomères (ALT). Le profil de méthylation de l'ADN a été analysé dans 17 cas.
Résultats
Les glioblastomes cérébelleux ont été classés en 6 sous-groupes mutuellement exclusifs associés à l'âge médian au diagnostic (AM) et au pronostic (médiane de survie globale = mSG) : tumeurs avec mutation de pTERT et/ou amplification de l'EGFR (n=22, 27%, AM = 62 ans, mSG = 4 mois), tumeurs avec mutation H3K27M (n=15, 18%, AM = 48 ans, mSG = 8 mois), tumeurs avec activation de la voie MAPK (mutation de FGFR1 ou de BRAF ou survenant chez des patients NF1, n=15, 18%, AM = 48 ans, mSG = 57 mois), tumeurs radio-induites (n=5, 6%, AM = 47 ans, mSG = 5 mois), tumeurs avec mutation d’IDH (n=1) et tumeurs non classées (n=25, 30%, AM = 63 ans, mSG = 17 mois). La plupart des tumeurs avec activation de la voie MAPK correspondaient à des astrocytomes anaplasiques avec caractéristiques piloïdes selon l’analyse du profil de méthylation de l'ADN. En analyse multivariée, les altérations activant la voie MAPK, la perte d'expression ATRX et la positivité ALT étaient des facteurs indépendants de bon pronostic et les altérations pTERT/EGFR étaient des facteurs indépendants de mauvais pronostic.
Conclusions
L'analyse moléculaire ciblée permet de classer la majorité des tumeurs correspondant histologiquement à des glioblastomes cérébelleux en sous-groupes pertinents d’un point de vue clinique. Les patients ayant des altérations de la voie MAPK ont le pronostic le plus favorable.
Thiébaud PICART (LYON), Delphine PONCET, Marc BARRITAULT, Luc BAUCHET, Sonia ZOUAOUI, Frédéric FINA, Jérôme HONNORAT, Dominique FIGARELLA BRANGER, Johan PALLUD, Jacques GUYOTAT, François DUCRAY, David MEYRONET, French Brain TUMOR DATABASE
16:08 - 16:16
#29661 - Prise en charge du glioblastome chez les patients de plus de 80 ans.
Prise en charge du glioblastome chez les patients de plus de 80 ans.
L’incidence du glioblastome augmente avec l’âge et la population gériatrique, de plus en plus présente avec le vieillissement de la population, est souvent étudiée. Or, la population de plus de 80 ans est souvent exclue des études majeures malgré son importance croissante.
La résection chirurgicale, traitement de référence dans les populations jeunes mais qui expose à un risque de morbidité évident s’oppose dans cette population à une stratégie moins invasive par simple biopsie. A chacune de ces stratégies peut s’ajouter ou non un traitement adjuvant par chimiothérapie et/ou radiothérapie, le gold standard étant le protocole Stupp.
Notre objectif est réaliser un état des lieux des connaissances en effectuant une revue narrative de la littérature sur la chirurgie du glioblastome dans la population gériatrique puis d’analyser nos résultats au CHU de Toulouse en se concentrant sur la population de plus de 80 ans.
Nous avons réalisé une étude rétrospective incluant tous les patients de plus de 80 ans pris en charge entre 2007 et 2018 par biopsie ou par chirurgie de résection d’une tumeur cérébrale avec diagnostic anatomopathologique de glioblastome (WHO Grade IV). Le critère de jugement principal était la durée de survie globale.
117 patients ont été pris en charge entre 2007 et 2018. Une résection chirurgicale a été réalisée chez 57 patients (groupe A) et une biopsie chez 60 patients (groupe B). Les indices de performance standard (WHO, KPS, ASA) ont été évalués avant et après prise en charge. Nous avons étudié en critères de jugement secondaires les complications, la qualité de la résection, les traitements adjuvants et, dans la mesure du possible, les marqueurs moléculaires selon leur disponibilité.
Nos résultats montrent une durée de survie significativement meilleure dans le groupe opéré soit 9,5 mois (95% CI 8–17 mois) pour le groupe A versus 4 mois (95% CI 3,5–6 mois) pour le groupe B. L’état de base était significativement meilleur pour le groupe A. Dans le groupe A, 56% des patients ont bénéficié d’un traitement Stupp complet, prolongeant significativement la survie jusqu’à 17,5 mois (95% CI 12–24 mois). Ces résultats concordent avec les rares données de la littérature. Il est important de noter que les données de survie du groupe A avec et sans traitement adjuvant se superposent quasiment aux chiffres de survie des populations plus jeunes. Il n’y avait pas de différence significative dans les complications.
En conclusion nous pensons que ces données montrent que dans une population très âgée, l’âge ne doit pas être un critère absolu de non indication chirurgicale. Il faut une discussion au cas par cas et pour certains de ces patients bien sélectionnés le pronostic de survie est superposable aux populations plus jeunes avec un traitement chirurgical puis ontologique bien conduit. Il s’agit à notre connaissance de la plus grosse série étudiée dans cette population spécifique à l’heure actuelle.
Mahamadou NIARÉ, Remi RACLOT (toulouse), Franck-Emmanuel ROUX
16:16 - 16:24
#29680 - Modélisation de la croissance des méningiomes asymptomatiques.
Modélisation de la croissance des méningiomes asymptomatiques.
Introduction
Les méningiomes, tumeurs intracrâniennes les plus fréquentes, voient leur taux d’incidence augmenter selon certains registres de tumeurs, essentiellement par l’augmentation du diagnostic de lésions asymptomatiques, ce qui pose la question de leur prise en charge. Actuellement, la recommandation est une surveillance à un rythme défini empiriquement et adapté au cas par cas car l’histoire naturelle de ces tumeurs est mal connue. Ainsi, il reste très difficile de prédire, sur les examens initiaux, la vitesse de croissance future et in fine la nécessité à terme d’une mise en traitement. L’objectif de cette étude était de modéliser la variation du volume de méningiomes au cours du temps, et de rechercher des variables prédictives d’une évolutivité tumorale rapide.
Patients et méthodes
Une cohorte de 302 patients consécutifs chez qui a été diagnostiqué fortuitement 349 méningiomes a été suivie rétrospectivement et prospectivement. Le volume des tumeurs sur les différents examens a été segmenté semi automatiquement. L’évolution du volume au cours du temps a été décrite selon 4 modèles (linéaire, exponentiel, puissance, Gompertz) et les qualités d’ajustement de ces modèles ont été comparées par différents paramètres (AIC, BIC). Des variables prédictives d’une croissance rapide ont été recherchées parmi les caractéristiques démographiques et radiologiques initiales.
Résultats
Après suppression des méningiomes décroissants (n=55, 16%), et ceux pour lesquels les mesures présentaient une variabilité aberrante ou ne possédaient que deux observations, 264 méningiomes ont été analysés avec un suivi médian de 50 mois et une moyenne de 5 observations par tumeur. 36% étaient en hypersignal FLAIR, 29% présentaient des calcifications et 9% un œdème périlésionnel. 34% ont été mis en traitement au bout d’un suivi médian de 35 mois. Le modèle de Gompertz était le mieux ajusté aux données et a été sélectionné (BIC = 489). Différents paramètres ont pu être décrits : volume maximal théorique, volume et temps d’inflexion de la courbe sigmoïde, temps au bout duquel 80% du volume maximal théorique sera atteint (T80). Ces données permettent de décrire, pour chaque tumeur, le potentiel de croissance et sa vitesse. 49% des tumeurs étaient dans la phase exponentielle, 27% dans la phase de ralentissement de la vitesse de croissance et 24% dans la phase de plateau. L’âge du patient, la présence de calcifications et la différence de volume entre les 2 premiers examens rapportée au temps les séparant permettaient de prédire significativement la phase de la courbe dans laquelle se situait la tumeur.
Conclusion
Ces données suggèrent que les méningiomes sont des tumeurs dont la vitesse évolutive n’est pas constante, mais d’allure sigmoïde avec une phase de croissance exponentielle suivie d’une phase de croissance plus lente aboutissant à un plateau. Le profil évolutif pourrait être prédit par des caractéristiques démographiques et radiologiques initiales.
Julien ENGELHARDT (BORDEAUX)
16:24 - 16:32
#29681 - Etude comparative prospective de 526 biopsies stéréotaxiques comparant le système robotique ROSA sans cadre et le système de chirurgie Varioguide guidée par navigation.
Etude comparative prospective de 526 biopsies stéréotaxiques comparant le système robotique ROSA sans cadre et le système de chirurgie Varioguide guidée par navigation.
Introduction : Une étude prospective monocentrique a été menée pendant 12 ans, comparant deux systèmes sans cadre pour les biopsies cérébrales : la stéréotaxie assistée par robot ROSA et la stéréotaxie guidée par l'image BrainLab Varioguide (Image Guided Surgery, IGS).
Méthode : Tous les patients adultes et pédiatriques consécutifs subissant des biopsies cérébrales sans cadre ont été inclus. La réussite du diagnostic était le critère de jugement principal, l'analyse de toutes les complications périprocédurales était le critère d'évaluation secondaire, et le critère d'évaluation tertiaire était la durée de la procédure, dans le but d'évaluer la courbe d'apprentissage de chaque opérateur au fil du temps. Les résultats obtenus avec le robot ROSA et le système Varioguide ont été comparés aux données de la littérature.
Résultats : Nous avons réalisé 526 interventions sur 516 patients, 314 avec le robot ROSA (groupe A) et 212 avec le Varioguide IGS (groupe B). Le diagnostic histologique a été obtenu dans 97,4% des cas dans le groupe A, contre 93,3% dans le groupe B (p < 0,05). Aucune différence statistiquement significative n'a été trouvée pour les points finaux secondaires et tertiaires. Le taux de complications est apparu similaire entre les 2 systèmes sans cadre, avec un taux de complications hémorragiques de 3,5% dans le groupe A et de 4,7% dans le groupe B. Une détérioration neurologique permanente n'a été enregistrée que dans 0,8% des cas du groupe B. La mortalité a été enregistrée dans 0,3% du groupe A et 0,4% du groupe B.
Conclusion : Cette étude fournit des preuves confirmant que la chirurgie robotique tient ses promesses en matière de sécurité, de précision et de fiabilité accrues.
Charles-Henry MALLEREAU (Strasbourg), Salvatore CHIBBARO, Guillaume DANNHOFF, Marie-Des-Neiges SANTIN, Hélène CEBULA, Julien TODESCHI
16:32 - 16:40
#29715 - Méningiomes, Ependymomes, Schwannomes et Astrocytomes dans la Neoplasie Endocrinienne Multiple de Type 1 : Une étude de la cohorte GTE (Groupe d'étude des Tumeurs Endocrines).
Méningiomes, Ependymomes, Schwannomes et Astrocytomes dans la Neoplasie Endocrinienne Multiple de Type 1 : Une étude de la cohorte GTE (Groupe d'étude des Tumeurs Endocrines).
Introduction
La NEM-1 est suspectée d’augmenter le risque de méningiomes et d’épendymomes, mais les données de la littérature sont très sommaires. L’objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques cliniques, radiologiques, anatomopathologique et moléculaires, ainsi que la prévalence et la survie dans la population NEM-1 française.
Matériels et Méthode
L’étude porte sur les patients suivis dans le cadre de la cohorte française NEM-1 du Groupe d'étude des Tumeurs Endocrines (GTE). Nous avons recueilli les données concernant les méningiomes, les épendymomes, les schwannomes et les astrocytomes et tumeurs apparentés (MESA). Les analyses moléculaires ont été réalisées sur 2 méningiomes and 2 épendymomes.
Résultats
Les MESA ont été retrouvées chez 27/1369 patients (2%), les méningiomes chez 12 patients (0.9%), les épendymomes chez 6 patients (0.4%), les schwannomes chez 4 patients (0.3%) et les astrocytomes et apparentés chez 5 patients (0.4%).
50% des méningiomes n’ont pas été opérés. Le ratio H/F est 1/1 avec un âge médian à 46.5 ans. 4/5 étaient de sous-type méningothélial. Aucun patient n’est décédé de son méningiome. 5/6 épendymomes ont été opérés. Un patient est décédé de son épendymome pinéal. Les 5 autres cas d’épendymomes sont spinaux. 4/5 astrocytomes ont été opérés. 2 astrocytomes se sont transformés en grade III et IV et sont décédés. Les analyses moléculaires ont retrouvé une LOH de NEM-1 dans 1 cas sur 2 de méningiomes et dans 2 cas/2 d’épendymomes testés. Nous avons recherché et retrouvé une délétion de NEM-1 dans 2/20 méningiomes méningothéliaux sporadiques, dans 1/21 méningiomes non-méningothéliaux ainsi que dans 0/9 cas d’épendymomes sporadiques.
Discussion
La mutation de NEM-1 augmente modérément le risque de méningiomes et d’astrocytomes, et de manière plus intense le risque d’épendymomes en comparaison à la population générale.
Thomas GRAILLON (Marseille), Pauline ROMANET, Clara CAMILLA, Luc BAUCHET, Catherine ROCHE, Romain APPAY, Dominique FIGARELLA-BRANGER, Henry DUFOUR, Anne BARLIER, Pierre GOUDET
16:40 - 16:48
#29721 - Les méningiomes de grade II développés sous hormonothérapie progestative ont-ils un meilleur pronostic que les méningiomes de grade II sporadiques ?
Les méningiomes de grade II développés sous hormonothérapie progestative ont-ils un meilleur pronostic que les méningiomes de grade II sporadiques ?
Introduction
Contrairement aux méningiomes de grade II sporadiques, L’évolutivité tumorale des méningiomes de grade II sous hormonothérapie progestative (HTP) est mal connue dans la littérature. La survie sans progression des méningioms sporadiques de garde II est de l’ordre de 50%. Notre étude vise à évaluer le devenir des patients opérés d’un méningiome intracrânien de haut grade exposé à l’acétate de cyprotérone (AC), à l’acétate de nomegestrol (AN) et l’acétate de chlormadinone (AChl).
Matériel et Méthodes
Parmi les 197 patients exposés à l’une de ces 3 hormones et suivis dans notre institution, notre étude rétrospective a inclus 9 patientes opérées d’un méningiome de grade II entre 12/2006 et 03/2021. Après l’arrêt de l’HTP, le patient bénéficie d’un suivi clinico-radiologique par IRM à 6 mois puis annuellement afin de détecter toute progression tumorale. Un traitement interventionnel est retenu selon les recommandations de l’EANO. Dans le contexte d’une HTP, tout méningiome opéré bénéficie d’une évaluation histopathologique et d’une analyse biomoléculaire. En cas de haut grade, une radiothérapie adjuvante est discutée en RCP neuro-oncologique. Après un suivi clinico-radiologique, nous avons évalué la survie sans progression des patients opérés d’un méningiome de grade II sous http. Ensuite, nous avons comparé les résultats à nos séries précédemment publiées sur les méningiomes de grade II sporadiques.
Résultats
Chez les 9 patientes de notre étude, l’exposition moyenne à l’hormonothérapie progestative était de 11.4 ans. Aucune des patientes n’a bénéficié d’une oestrogénothérapie concomitante et le traitement était pris de façon continue. Toutes les patientes sauf une ont respecté la recommandation d’arrêt d’hormonothérapie. Six patientes ont été exposées à l’AC, 2 à l’AN et 1 à l’AChl. Toutes les patientes étaient symptomatiques, on notait systématiquement l’existence d’un œdème péri lésionnel et l’absence d’un liseré de LCR péri tumoral justifiant l’indication opératoire. La qualité de l’exérèse était Simpson I chez 2 patientes, chez 5 patientes Simpson II, 1 patiente Simpson III et 1 patiente Simpson IV. Nous ne notons pas de complication post-opératoire. Une patiente a bénéficié de radiothérapie adjuvante. Six patientes présentaient un grade II chordoïde avec 100% d’expression des récepteurs à la progestérone (RP) et 3 patientes un grade II atypique avec une expression moindre des RP. Le suivi moyen a été de 8.1 ans et aucune des patientes n’a récidivé à 5 ans même en cas de résection Simpson III ou IV.
Conclusion
Les méningiomes de grade 2 sous HTP semblent moins agressifs que les méningiomes de grade II sporadiques, peut être en raison de leur caractère hormono-induit. De ce fait, nous ne recommandons pas de radiothérapie adjuvante systématique en cas de méningiome de grade II développé sous HTP.
Antoine Pierre DEVALCKENEER, Antoine Pierre DEVALCKENEER, Rabih ABOUKAÏS (Lille), Quentin VANNOD-MICHEL, Philippe BOURGEOIS, Claude-Alain MAURAGE, Fabienne ESCANDE, Jean-Paul LEJEUNE
16:48 - 16:56
#29723 - Biopsies stéréotaxiques robotisées avec contrôle radiologique peropératoire 3D : la dernière évolution de l’école de Sainte Anne.
Biopsies stéréotaxiques robotisées avec contrôle radiologique peropératoire 3D : la dernière évolution de l’école de Sainte Anne.
Les biopsies stéréotaxiques sont des gestes fréquents non dénués de risque. Le caractère uniquement diagnostique de cette procédure neurochirurgicale impose de baisser autant que faire se peut le taux de complication postopératoire. L’avènement de scanner peropératoire facilite le contrôle peropératoire de la position relative du trocart de biopsie par rapport à la trajectoire planifiée. L’évolution de la chirurgie robotique, via l’avènement de nouveaux outils de repérage, promet de fluidifier les chirurgies assistées par robot. Or peu d’études rapportent la précision des trajectoires de biopsie stéréotaxique. Le but de notre étude est de présenter notre expérience avec l’utilisation d’un nouvel outil de recalage robotique et du scanner opératoire, avec des données de précision applicative.
Méthodes
Nous avons analysé 100 patients consécutifs ayant bénéficié d’une biopsie en conditions stéréotaxiques au GHU Sainte Anne Paris avec le robot Neuromate (Renishaw) et l’outil de recalage Neurolocate. Tous ces patients ont bénéficié d’un contrôle per opératoire 3D par scanner O Arm (Medtronic). Au bloc opératoire, les biopsies ont été réalisées sous anesthésie générale, la tête fixée dans une têtière de Talairach connectée au robot. Une première acquisition 3D était faite puis fusionnée à l’IRM pré opératoire de façon automatique avec un contrôle par l’opérateur. Au moins, une seconde acquisition 3D était réalisée après l’insertion du trocart de Sédan permettant un contrôle per procédural de son positionnement à la cible. Des prélèvements étagés étaient réalisés. Un scanner de contrôle était systématiquement fait en post opératoire à J1.
Résultats
Sur les 100 patients biopsiés, 55% étaient des hommes, l’âge moyen est de 64,5 ans, 74% étaient des glioblastomes. La durée moyenne de la chirurgie était de 58 minutes. Un diagnostic histo pathologique a pu être posé chez 96% des patients. Concernant les complications hémorragiques, deux décès sont survenus à J4 et J5 sur de volumineux hématomes. Dans ces 2 cas, les scanners post opératoire étaient sans remaniement hémorragique. Sur le scanner post opératoire systématique, 8% d’hématomes > 10mm étaient retrouvés dont 2 ont nécessité une intervention. Sur la série, 9% de patients présentaient une aggravation neurologique postopératoire dont 2% étaient des crises postopératoires et 1% était une infection. Les reconstructions des trajectoires peropératoires montrent une précision à la cible de 1,16 ±1,08 mm (0-4,4 mm). Et celles ayant présenté des complications ne sont pas significativement plus imprécises que les trajectoires non compliquées.
Conclusion
Réaliser une biopsie stéréotaxique assistée par robot avec l’outil Neurolocate et sous contrôle scanographique peropératoire est une technique rapide, peu irradiante, dont l’efficacité et la morbidité sont comparables aux biopsies stéréotaxiques réalisées sans ces outils. Le recueil des trajectoires réalisées montre l’importance de la planification préopératoire.
Louise DEBOEUF (PARIS), Alessandro MOIRAGHI, Alexandre ROUX, Clément DEBACKER, Edouard DEZAMIS, Giorgia SIMBOLI, Eduardo PARRAGA, Romain CARRON, Johan PALLUD, Marc ZANELLO
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#29691 - Abord des lésions intradurales du foramen magnum antérieur : comparaison anatomique de la voie endoscopique endonasale étendue et de la voie postéro-latérale ouverte.
Abord des lésions intradurales du foramen magnum antérieur : comparaison anatomique de la voie endoscopique endonasale étendue et de la voie postéro-latérale ouverte.
Contexte : Les lésions situées au niveau du foramen magnum et de la jonction cranio-cervicale sont traditionnellement abordées par des approches antérieure, antéro-latérale et postéro-latérale de la base du crâne. Le but de cette étude anatomique était de comparer l'utilité d'une approche endoscopique endonasale étendue par rapport à l'approche traditionnelle postéro-latérale.
Matériel et Méthodes : Dix spécimens de têtes fixées, injectées de silicone, ont été disséquées au Laboratoire de Base du Crâne (ORL/Neurochirurgie) de l'Hôpital de Hautepierre (CHU de Strasbourg) Au total, 20 approches postéro-latérales et 10 approches endonasales ont été réalisées avec mesures de paramètres d'intérêt tels que l'exposition des nerfs crâniens ou du tronc cérébral permise par l'abord. Un scanner haute résolution a été réalisé avant et après chaque procédure de dissection pour réaliser une analyse quantitative des différentes approches. L'analyse visait à estimer l'étendue de l'exposition chirurgicale et la liberté de mouvement ("manœuvrabilité") à travers le canal opératoire. Cela a été permis via un modèle de surface polygonale permettant une estimation morphométrique de la zone d'intérêt (surface et volume) sur le scanner post-dissection à l'aide du logiciel Slicer 3D.
Résultats : La voie endonasale étendue offre un accès plus direct au foramen magnum antérieur, avec une exposition plus large du tronc cérébral par rapport à la voie postéro-latérale, et permet une excellente visualisation de toutes les structures de la ligne médiane antérieure. Les limites de la voie endonasale endoscopique comprennent l'étroitesse et la profondeur du couloir chirurgical et la difficulté d'atteindre les lésions situées latéralement au-dessus du foramen jugulaire et du canal de l'hypoglosse contrairement à la voie postéro-latérale.
Conclusion : Les voies endonasale endoscopique étendue et postéro-latérale sont des voies chirurgicales efficaces pour atteindre les lésions du foramen magnum et de la jonction cranio-cervical, avec un intérêt anatomique complémentaire. Une bonne maîtrise des deux approches semble nécessaire à tout chirurgien de la base du crâne, et une connaissance anatomique rigoureuse permet de mieux appréhender ces canaux de travail et leurs avantages et limites respectifs. L'identification des caractéristiques anatomiques des lésions du foramen magnum permet ainsi, à la lumière des perspectives anatomiques de cette étude, de sélectionner l'approche chirurgicale la plus appropriée. Ce travail anatomique pourra mener après confrontation à des données cliniques, au développement d'algorithmes opératoires robustes.
Guillaume DANNHOFF (Strasbourg), Paolo GALLINARO, Charles-Henry MALLEREAU, Mario GANAU, Irène OLLIVIER, Julien TODESCHI, Hélène CEBULA, François PROUST, Salvatore CHIBBARO
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#29360 - Abord endoscopique combinée transmaxillaire endonasale et sublabiale pour des tumeurs de la fosse ptérygo-maxillaire: note technique et intérêt.
Abord endoscopique combinée transmaxillaire endonasale et sublabiale pour des tumeurs de la fosse ptérygo-maxillaire: note technique et intérêt.
Introduction Les tumeurs de la fosse ptérygo-palatine sont des lésions rares et difficiles d’accès. L’abord cervical latéral est gêné par l’angle mandibulaire et les éléments vasculo-nerveux. L’abord endonasal endoscopique s’est développé ces 2 dernières décennies mais ne permet pas de bien contrôler la partie la plus latérale de la fosse ptérygo-maxillaire. L’adjonction d’une voie d’abord trans-maxillaire endoscopique antérieure permet de contrôler jusqu’à l’articulation temporo-mandibulaire. A propos de 2 cas récents, nous discutons la technique opératoire, les indications et avantages.
Méthode Cas clinique avec vidéos opératoires
Résultats L’abord endonasal sous endoscopie consiste en une préparation unilatérale ipsilatérale à la lésion avec ouverture du sinus maxillaire, sphénoidotomie, exérèse de la paroi postérieure du sinus maxillaire permettant d’exposer l’artère sphéno-palatine, le ganglion sphéno-palatin, les nerfs vidien et grand palatin et la branche V2 du nerf trijumeau. Il est ensuite procédé à un fraisage de la petit aile ptérygoidienne. Postérieurement et inférieurement, une fois récliné ces éléments, nous avons accès à la fosse infratemporale et à l’espace ptérygo-maxillaire. Latéralement, il est par contre difficile d’accéder à la partie la plus latérale vers l’ATM. L’adjonction après incision gingivale d’un petit volet trans-maxillaire antérieure permet d’élargir l’exposition latérale sans nécessité agrandir en avant l’ouverture maxillaire endonasale minimisant le risque pour le canal lacrymo-nasal.
Conclusion L’abord combinée endoscopique endonasale et trans-maxillaire antérieure est une variante intéressante de la voie endonasale transmaxillaire pure médiale pour l’abord des tumeurs de la fosse infratemporale et ptérygopalaitne à développement latéral.
Frédérick RAULT (Caen), Romain TOURNEGROS, Timothée JACQUESSON, Romain MANET, Emmanuel JOUANNEAU
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#29662 - Abord trans-sourcilier avec craniotomie du rebord orbitaire en forme de croissant pour une approche trans-orbitaire combinant microscopie et endoscopie.
Abord trans-sourcilier avec craniotomie du rebord orbitaire en forme de croissant pour une approche trans-orbitaire combinant microscopie et endoscopie.
Introduction
L’abord endoscopique trans-orbitaire est récemment devenu populaire pour accéder à la base du crâne antérieure et moyenne. Cependant, son utilisation reste limitée du fait de la nécessité d’une instrumentation spécifique et de l’usage d’une incision trans-palpébrale, non populaire parmi les neurochirurgiens. Nous proposons un abord trans-sourcilier avec une craniotomie du rebord orbitaire en forme de croissant à la jonction des concepts de l’abord endoscopique trans-orbitaire et de la chirurgie mini-invasive « keyhole ».
Matériel et méthode
Sept spécimens cadavériques ont été utilisés pour cette étude. Une incision au niveau du sourcil est réalisée, associée à une craniotomie du rebord orbitaire en forme de « C ». La péri-orbite est ensuite détachée et la grande et petite aile de l’os sphénoïdal sont fraisées. La fissure orbitaire supérieure est exposée. Une dissection interdurale permet d’exposer la fosse crânienne moyenne depuis l’apophyse clinoïdienne antérieure, supérieure et médialement, jusqu’au foramen épineux, postérieur et latéralement. Le toit du canal optique est fraisé et l’apophyse clinoïdienne antérieure est retirée.
Des scanners en fenêtre osseuse, avant et après les dissections, ont été réalisés. Les points d’entrée et des repères (optic strut (OS)), maxillary strut (MS)), foramen ovale (FO)) ont été définis. Les distances et angles entre les points d’entrée et ces repères ont été calculés.
Résultats
Les distances entre le point d’entrée (EP1) situé à mi-distance de la craniotomie le long du rebord orbitaire et les repères OS, MS, et FO étaient respectivement de 52,6±1,6, 53,±1,9, et 62,9±3,8 mm. Après la craniotomie, les distances entre le point d’entrée (EP2), situé à mi-distance de la section de coupe, et OS, MS, et FO étaient respectivement de 49,5±3,6, 50,9±2,9, et 60,1±4,7 mm.
Les angles EP1-FO-EP2, EP1-OS-EP2, et EP1-MS-EP2 étaient mesurés respectivement à 10,6±0,8, 8,9±1,2, and 7,7±0,4 degrés.
Conclusion
L’approche trans-orbitaire combinant une incision trans-sourcilière et une craniotomie du rebord orbtaire en forme de croissant augmente le degré de liberté chirurgical permettant l’utilisation combinée de l’endoscope et du microscope.
Thibault PASSERI (Paris), Fumihiro MATANO, Rosaria ABBRITTI, Breno CAMARO, Ciro MASTANTUONI, Carolina NOYA, Lorenzo GIAMMATTEI, Bertrand DEVAUX, Emmanuel MANDONNET, Sébastien FROELICH
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#29401 - Adult H3K27M mutated thalamic glioma patients display a better prognosis than unmutated patients.
Adult H3K27M mutated thalamic glioma patients display a better prognosis than unmutated patients.
Background: Adult thalamic gliomas are a rare entity whose management is challenging for physicians. The aim of this study is to describe the characteristics and prognostic factors of thalamic gliomas in adult patients.
Methods: We retrospectively analyzed the clinical, neuro-radiological, histological, and molecular characteristics of all cases of adult thalamic glioma in our regional center.
Results: We included 38 adult patients. Median age at diagnosis was 56.5 years old (range, 24-80). Median KPS at diagnosis was 70%. Two-thirds of patients presented with tumor necrosis on MRI. Bithalamic lesions were present in four patients. The median volume of enhancement associated with lesions was relatively small (14 mm3). Two patients had undergone partial surgical resection. All other patients underwent biopsy. Median PFS was 7.1 months (95% CI [3.7-10.5]) and median OS was 15.6 months (95% CI [11.7-19.6]). Among 20 patients with available tumor samples for molecular analyses, only 4 (20%) presented with H3K27M mutation. Patients with H3K27M mutation had longer survival compared to those without. Finally, we identified a long-term survivor population characterized by a younger age, no cognitive impairment, low steroid dose treatment and the presence of H3K27M mutation.
Conclusion: Thalamic adult glioma differs from bithalamic glioma in children with regards to its clinical, radiological and molecular profiles. Long-term survival is observed in young patients with limited symptoms and H3K27M mutation. A larger prospective cohort is needed to validate these findings.
Stephan GRIMALDI, Vincent HARLAY, Sébastien BOISSONNEAU (Valenciennes), Romain APPAY, Dominique FIGARELLA-BRANGER, Olivier CHINOT, Emeline TABOURET
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#29687 - Anévrisme de la veine de Galien responsable d’une hydrocéphalie: à propos d’un cas.
Anévrisme de la veine de Galien responsable d’une hydrocéphalie: à propos d’un cas.
Anévrisme de la veine de Galien responsable d’une hydrocéphalie: à propos d’un cas.
Introduction:
L’anévrysme de l’ampoule de Galien est une malformation complexe, non héréditaire, associant une dilatation pseudo-anévrysmale de l’ampoule de Galien associée à une ou plusieurs fistules artério-veineuses qui siègent dans la paroi même du sac anévrysmal. Elle représente 1 % des malformations vasculaires intracrâniennes. Ils sont le plus souvent observés chez les nourrissons et les enfants, entraînant une insuffisance cardiaque et une hydrocéphalie, mais exceptionnel à l'âge adulte.
Cas clinique:
Nous rapportons le cas d'un enfant âgé de 8 ans, admis pour des céphalées, et présentant à l’imagerie une volumineuse masse isodense de la région pinéale en arrière du troisième ventricule mesurant 65x39x40 mm, avec une importante hydrocéphalie tri-ventriculaire active. L’hydrocéphalie a été traitée avec succès par une dérivation ventriculo-péritonéale. Le patient a présenté une évolution post opératoire favorable et transféré par la suite vers un service spécialisé pour éventuelle embolisation.
Discussion:
La malformation anévrismale de la veine de Galien est caractérisée par la persistance anormale de la veine porencéphalique médiane de Markowski qui, alimentée par les artères méningées primitives embryonnaires, devient le collecteur sanguin de cette malformation. De développement anténatal, elles présentent une gravité variable, allant de la défaillance hémodynamique systémique et cérébrale à l’absence de symptômes comme dans notre cas. En période néonatale, elle s’exprime habituellement les premiers jours de la vie par une insuffisance cardiaque congestive. Chez le nourrisson, les signes cardiovasculaires sont plus modérés, il existe souvent une hypotonie axiale avec retard des acquisitions motrices. Après l’âge de 2 ans, une macrocranie par hydrocéphalie, des convulsions ou encore des céphalées chroniques peuvent être révélatrices. Comme dans le cas de notre patient, il existe d’exceptionnelles formes quasi asymptomatiques et la confirmation se fait par l’imagerie. Sur le plan thérapeutique, en dehors du traitement de l’hydrocéphalie, le traitement radical consiste en une embolisation par voie transartérielle. Elle est actuellement le traitement garantissant le taux de succès le plus élevé en termes de survie et d’absence de séquelles neurologiques. En Algérie, ce type de traitement n’est pas pour le moment disponible, ce qui fait que les chances de survie de notre patient étaient très faibles en dehors d’un transfert.
Conclusion :
L’anévrisme de la veine de Galien est une malformation vasculaire cérébrale rare complexe de l’enfant qui est souvent méconnue. Le pronostic est mauvais dans les pays en voie de développement car l’embolisation, qui est le traitement de choix, n’est pas réalisable avec une mortalité post-natale de 50 % et un risque élevé de séquelles neurologiques.
Soumia ABDESSELAM (Batna, Algérie), Zoheir DJENNA
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#29971 - Biopsies cérébrales chez les patients de réanimation atteints d’une maladie neurologique cryptogénique : faisabilité, sécurité et rentabilité diagnostique.
Biopsies cérébrales chez les patients de réanimation atteints d’une maladie neurologique cryptogénique : faisabilité, sécurité et rentabilité diagnostique.
Introduction
La biopsie cérébrale est une intervention chirurgicale essentielle dans la prise en charge des patients présentant une suspicion de tumeur cérébrale. Son rôle dans les maladies neurologiques cryptogéniques reste controversé, en particulier chez les patients hospitalisés en réanimation. Cette étude a été réalisée pour déterminer la faisabilité, la sécurité et le rendement diagnostique de la biopsie cérébrale chez les patients intubés, ventilés atteints d’une maladie neurologique cryptogénique.
Méthodes
Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique qui a comparé tous les patients de réanimation qui ont eu une biopsie cérébrale pour investiguer une maladie neurologique cryptogénique aux patients non réanimatoires ayant eu une biopsie cérébrale dans le même contexte clinique, entre janvier 2008 et octobre 2020.
Résultats
Parmi les 2207 patients ayant eu une biopsie cérébrale au cours de la période d'étude, 234 patients ont été biopsiés pour explorer une maladie neurologique cryptogénique, dont 29 qui étaient ventilés mécaniquement et 205 qui n'étaient pas hospitalisés en réanimation. Les taux de diagnostic histologique spécifique et de diagnostic final obtenus grâce à la biopsie cérébrale étaient respectivement de 62,1% et 75,9%, conduisant à des modifications thérapeutiques dans 62,1% des cas. L’existence d’une méningite sur l’analyse du LCR obtenu par ponction lombaire avant la biopsie était le seul facteur prédictif d'obtention d'un diagnostic final (2.3 [1.4-3.8]; p = 0,02). Les patients de réanimation qui ont eu une modification thérapeutique après la biopsie avaient une survie plus longue (p = 0,03). Le taux de complications symptomatiques liés à la biopsie chez les patients de réanimation était de 10,4%. La mortalité liée à la biopsie était significativement plus élevée chez les patients de réanimation par rapport aux patients non réanimatoires (6,9% contre 0% ; p = 0,02). L’existence d’un antécédent d’hémopathie maligne était significativement associé à la mortalité liée à la biopsie (1.5 [1.01-2.6]; p = 0,04).
Conclusion
La biopsie cérébrale chez les patients de réanimation atteints d’une maladie neurologique cryptogénique est associée à un rendement diagnostique élevé et à des modifications thérapeutiques permettant d’améliorer la survie. Le profil de sécurité semble acceptable chez la plupart des patients. Le rapport bénéfices / risques de la biopsie cérébrale dans cette population doit être soigneusement évalué au cas par cas.
Bertrand MATHON (Paris), Malory FAVREAU, Vincent DEGOS, Aymeric AMELOT, Marc PINETON DE CHAMBRUN, Alexandre CARPENTIER
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#29962 - Biopsies cérébrales stéréotaxiques ambulatoires.
Biopsies cérébrales stéréotaxiques ambulatoires.
Introduction
La neurochirurgie ambulatoire gagne en popularité grâce à la satisfaction des patients et aux économies réalisées pour notre système de santé. Bien que plusieurs équipes nord-américaines aient démontré la sécurité des biopsies cérébrales stéréotaxiques ambulatoires, peu de données provenant d'autres pays sont disponibles, dont aucune en France. Nous avons donc mené une étude évaluant la faisabilité et la sécurité des biopsies cérébrales stéréotaxiques dans le cadre d’une prise en charge ambulatoire.
Méthodes
Nous avons analysé prospectivement toutes les biopsies cérébrales stéréotaxiques consécutives réalisées dans un cadre ambulatoire dans notre service entre juin 2018 et septembre 2020.
Résultats
Parmi les 437 patients qui ont eu une biopsie cérébrale stéréotaxique au cours de la période d'étude, 40 patients (9,2%) ont été sélectionnés pour une gestion ambulatoire. Le sex-ratio était de 1 et l'âge médian des patients était de 55 ans [41-66]. La distance médiane entre le domicile des patients et l'hôpital était de 17 km [3-47]. 95% des patients avaient un score ASA de 1 ou 2 et un mRS inférieur ou égal à 2 avant la biopsie. Le taux de sortie à domicile le jour de la biopsie était de 100%. Aucun patient n’a eu de complication symptomatique nécessitant une réadmission dans le mois suivant la biopsie. Un patient (2,5%) a eu recours à une consultation imprévue. Les résultats histologiques de la biopsie cérébrale ont permis l'obtention d'un diagnostic chez tous les patients ; le plus fréquemment il s’agissait de lésions néoplasiques (77,5%).
Conclusion
Les biopsies cérébrales stéréotaxiques peuvent donc être réalisées en ambulatoire en toute sécurité chez des patients soigneusement sélectionnés et en suivant un protocole dédié. Ce processus pourrait être plus largement adopté dans d'autres centres neurochirurgicaux français, sans affecter la qualité des soins et la sécurité du patient.
Bertrand MATHON (Paris), Vincent DEGOS, Alexandre CARPENTIER
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#29978 - Calcification intradurale géante du rachis thoracique.
Calcification intradurale géante du rachis thoracique.
Cas Clinique :
Une patiente de 75 ans a consulté dans le cadre d’une découverte fortuite de tumeur intradurale extra médullaire révélées sur un scanner thoracique réalisé lors de l’exploration d’une toux chronique.
Indemne de toute pathologique chronique et sans antécédent chirurgical, elle ne prenait aucun traitement notamment hormonal.
La patiente était asymptomatique (aucun déficit neurologique, aucune plainte fonctionnelle).
Le scanner du rachis ainsi que l’IRM médullaire (figures A, B et C), ont confirmé la présence d’une tumeur intradurale extra médullaire localisée en regard des vertèbres T7 et T8, volumineuse, massivement calcifiée, développée aux dépens de la dure-mère postérieure, et comprimant la moelle épinière. Une part limitée, non calcifiée, de cette lésion, était massivement rehaussée après injection de gadolinium.
En raison du haut risque de décompensation neurologique aigue, une indication d’exérèse chirurgicale a été posée.
Le geste chirurgical a consisté en l’exérèse totale de la tumeur, via un abord postérieur par laminectomie T7-T8 et durotomie médiane, sous microscope opératoire et monitoring de la moelle par potentiels évoqués (figure D).
L’histologie de la pièce opératoire a confirmé le diagnostic de méningiome calcifié grade II de l’OMS. L’exérèse étant macroscopiquement complète, aucun traitement complémentaire n’a été réalisé dans les suites.
Il n’y avait aucun déficit neurologique postopératoire. La patiente était capable de marcher seule sans aide technique à J2, et a pu regagner son domicile à J6.
Discussion :
Les calcifications macroscopiques sont observées dans seulement 1 à 5% des méningiomes spinaux. Leur consistance dure et leur absence de compliance rendent leur exérèse totale très délicate. Le risque de récidive à long terme est faible, et un statut neurologique satisfaisant à l’issue d’une exérèse totale voire subtotale est habituellement observé1.
Ce type de méningiome massivement calcifié a rarement été publié dans la littérature2,3. Une lésion de taille significative requiert une prise en charge rapide, car le risque de décompensation neurologique (avec constitution d’une paraplégie aigue et ses complications) est élevé.
Selon une revue récente4, il existe une relation statistiquement significative entre l’amélioration du statut neurologique du patient et le degré d’ossification d’un tel méningiome. En particulier, plus le méningiome est ossifié, plus les suites sont favorables sur le plan neurologique.
Cependant, la chirurgie d’exérèse et la surveillance postopératoire des patients porteurs d’un méningiome massivement calcifié doivent être assurées de manière particulièrement prudente5.
Conclusion :
Les calcifications associées aux méningiomes spinaux sont fréquentes, mais les calcifications massives réalisant de véritables ossifications de telles tumeurs sont rares. La chirurgie d’exérèse d’un méningiome calcifié doit être menée par un chirurgien entraîné avec une prudence accrue.
Alexandre MEYNARD (Lyon), Benjamin POMMIER, Cédric BARREY
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#29758 - Cavernome intra médullaire A propos d’une série chirurgicale de sept cas.
Cavernome intra médullaire A propos d’une série chirurgicale de sept cas.
Introduction:
L’angiome caverneux ou cavernome est une malformation vasculaire peu commune du système nerveux central. Il survient de façon sporadique ou familiale. Toutefois, à l’opposé de la localisation encéphalique, les cavernomes médullaires sont considérés comme rares et mal connues.
Matériel et Résultats :
Nous avons colligé 7 cas de cavernomes intra médullaires pris en charge au sein de notre service de neurochirurgie entre 1990 et 2020. Il s’agit de 5 hommes et 2 femmes. L’âge moyen était de 54 ans (extrêmes entre 33 et 83 ans). Les troubles moteurs essentiellement d’installation brutale étaient le symptôme dominant. Le degrés d’handicap a varié entre des patients pauci symptomatiques ( 2 cas) et ceux qui ont été gravement atteint (5 cas). L'imagerie par résonance magnétique (IRM) médullaire a porté le diagnostique en montrant des lésions intramédullaires de signal hétérogène, majoritairement en hypo signal T1 et T2, non rehaussées après injection de produit de contraste, contenant des anomalies de signal à type d’hyposignal T2* étendu. Une exérèse chirurgicale a été réalisée dans tous les cas. Une récupération partielle a été obtenue chez 4 patients tandis qu’une stabilisation a été notée dans les autres cas.
Conclusion :
Le siège médullaire du cavernome est inhabituel. Les signes neurologiques sont ceux d’une compression médullaire. L’aspect en imagerie permet de porter le diagnostic en montrant des stigmates de saignement en intra lésionnel surtout par la réalisation d’une séquence T2*. La prise en charge dépend de la forme clinique et la localisation de la lésion. Le traitement chirurgical reste une alternative thérapeutique permettant une guérison définitive sans séquelles majeurs.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Walid RADDAOUI, Hatem DAOUD, Brahim KAMMOUN, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29699 - Chirurgie mini-invasive des fractures thoraco-lombaires de type A : résultats radiologiques.
Chirurgie mini-invasive des fractures thoraco-lombaires de type A : résultats radiologiques.
Introduction
Bien que la réduction des fractures traumatiques du rachis thoraco-lombaire soit de bonne qualité lors des procédures conventionnelles dites ouvertes, l’approche alternative par voie mini-invasive semble également donner de bons résultats. Le but de cette étude est de mesurer les paramètres radiologiques avant et après chirurgie mini-invasive, afin d’évaluer la qualité de la réduction des fractures thoraco-lombaires en compression.
Matériel et méthodes
112 patients pour un total de 135 fractures thoraco-lombaires en compression ont été traités par une approche chirurgicale mini-invasive postérieure comprenant une augmentation vertébrale ou une ostéosynthèse postérieure ou une procédure mixte.
De manière rétrospective, nous avons évalué la réduction des fractures, l’atteinte des disques adjacents et l’œdème osseux vertébral. Des analyses en sous-groupes selon le type des fractures et les procédures chirurgicales réalisées ont été effectuées.
Résultats
La cyphose régionale et locale moyenne, le recul du mur postérieur et la hauteur vertébrale moyenne étaient réduits de manière significative (p<0.01). La réduction des fractures était meilleure lorsqu’une ostéosynthèse était associée à une augmentation vertébrale.
Dans le sous-groupe d’ostéosynthèse sans augmentation vertébrale ayant bénéficié d’une ablation du matériel d’ostéosynthèse, nous avons retrouvé une aggravation significative de la cyphose régionale (p<0.05). Le disque crânial était significativement (p<0.05) plus souvent atteint que le disque caudal. L’œdème osseux du corps vertébral était en moyenne significativement plus important en hypersignal STIR qu’en hyposignal T1, celui-ci était corrélé significativement (p<0.05) à la correction de la cyphose régionale dans le sous-groupe des fractures A3 et A4.
Conclusion
La prise en charge des fractures thoraco-lombaires en compression par voie mini-invasive postérieure permet une excellente réduction des fractures en compression avec une restauration du canal rachidien, de la hauteur vertébrale et de la cyphose. L’augmentation vertébrale peut être proposée seule au niveau du rachis thoraco-lombaire, mais celle-ci doit
Valentin AVINENS (Marseille), Kaissar FARAH, Laurent DO, Thomas GRAILLON, Pierre-Hugues ROCHE, Benjamin BLONDEL, Henry DUFOUR, Stéphane FUENTES
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#29689 - Coma chez un enfant révélant un volumineux kyste hydatique cérébral.
Coma chez un enfant révélant un volumineux kyste hydatique cérébral.
Coma chez un enfant révélant un volumineux kyste hydatique cérébral.
Introduction:
La maladie hydatique est une affection parasitaire causée par l'echinococus granulosis. L'organe le plus touché est le foie, la localisation cérébrale est rare (2 %), ce parasite passe à travers le filtre hépatique et pulmonaire et rejoint le cerveau par la circulation systémique ce qui explique la rareté de cette localisation. Nous rapportons le cas d'une observation exceptionnelle d'un énorme kyste hydatique cérébral révélé par un coma et qui a bien évolué après traitement chirurgical.
Observation:
Un garçon âgé de 08 ans, habitant le milieu rural avec notion de contact avec les chiens, ayant présenté des troubles de la conscience motivant une consultation aux urgences. L’examen a retrouvé un enfant comateux (GCS: 09/15), avec notion d’un syndrome d’hypertension intracrânienne évoluant depuis quelques jours. TDM cérébrale : énorme image arrondie hypodense fronto-pariétale gauche de 12,5 x 11,2 cm, avec un important effet de masse et un engagement sous falcique. L'échographie abdominale a objectivée de multiples kystes hépatiques. Patient opéré en urgence (Hydropulsion du kyste selon la technique d'Arana Iniguez). Patient extubé le lendemain avec une évolution clinique et radiologique favorable jusqu'à ce jour (recul de 05 ans).
Discussion:
La localisation cérébrale du kyste hydatique est rare, il s’git généralement de localisation hémisphérique sus-tentorielle et sous-corticale, et elle est dans 10% des cas associée à d'autres localisations viscérales notamment pulmonaire et hépatique et qui doivent être systématiquement recherchées par la radiographie pulmonaire et l'échographie abdominale. Le kyste hydatique cérébral se développe lentement ce qui explique le fait qu’elle peut atteindre un volume considérable avant de donner des manifestations cliniques ce qui est le cas de notre patient, mais quand le kyste a pris un volume intolérable la détérioration neurologique est devenue plus rapide. Le traitement est chirurgical basée sur la technique d'hydro-pulsion, la deuxième technique possible est celle de la ponction aspiration réservée aux kystes profonds (V4, tronc cérébral, thalamus). Le traitement à base d’Albendazole a été utilisé par certaines équipes en cas d'hydatidose récidivante, disséminée, jugée inopérable ou rompue en per opératoire, avec un taux de réponses allant de 43,5 à 80 %. Le pronostic est bon si le diagnostic est fait rapidement menant à un traitement précoce permettant d'éviter les séquelles neurologiques. La prévention passe par les mesures d'abattage contrôlé des ovins.
Conclusion:
Le kyste hydatique cérébral est rare, d'évolution très lente, il peut prendre des dimensions importantes avant d'être symptomatique ce qui explique le retard diagnostic, le pronostic est bon après traitement chirurgical malgré la gravité des troubles neurologiques qui peuvent révéler la maladie.
Soumia ABDESSELAM (Batna, Algérie), Zoheir DJENNA
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#29677 - Comment accélérer le diagnostic des lymphomes cérébraux primitifs : Apport de de l’étude cytologique et de l’immunophénotypage du liquide de rinçage de l’aiguille de biopsie dans une série prospective de 25 patients.
Comment accélérer le diagnostic des lymphomes cérébraux primitifs : Apport de de l’étude cytologique et de l’immunophénotypage du liquide de rinçage de l’aiguille de biopsie dans une série prospective de 25 patients.
Introduction
Le lymphome cérébral primitif est une tumeur agressive dont le diagnostic doit être rapide pour une prise en charge thérapeutique optimale. Si le diagnostic repose principalement sur l’analyse histologique de fragments biopsiques, l’adjonction d’analyses plus rapides permettraient de débuter un traitement dédié plus précocement. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’apport de l’analyse cytologique et immunologique par cytométrie en flux (CMF) réalisé sur le liquide de rinçage de l’aiguille de biopsie.
Méthodes
Entre Octobre 2018 et Décembre 2021, 25 patients présentant une tumeur intra-crânienne évocatrice d’un lymphome cérébral primitif ayant fait l’objet d’une biopsie sous neuronavigation ont été inclus prospectivement. Pour chaque cas, une étude cytologique et/ou immunologique par CMF du liquide de rinçage a été réalisée. Les résultats obtenus ont été comparés aux données histologiques représentant le gold standard.
Résultats
L’âge médian des patients inclus était de 72 ans. Les diagnostics histologiques retenus correspondaient à des lymphomes B diffus (n=16), des gliomes de haut grade (n=5), des lésions inflammatoires atypiques (n=2), un lymphome de Hodgkin (n=1) et une sclérose en plaques (n=1). Chez les patients présentant un lymphome (n=16), les résultats cytologiques et immunologiques par CMF étaient concordants dans tous les cas sauf un (prélèvement pauci-cellulaire). Chez les patients sans lymphome confirmé histologiquement (n=9), l’étude cytologique et immunologique du liquide de rinçage n’avait pas identifié de cellules lymphomateuses. Ainsi, la sensibilité et la spécificité de cette technique étaient respectivement de 93.8% et de 100% et les valeurs prédictives positive et négative étaient respectivement de 100% et de 90%. Les résultats de l’analyse cytologique associée à l’immunophénotypage par CMF étaient disponibles plus rapidement que ceux de l’étude histologique (médiane = 14 heures vs 7 jours, respectivement p < 0.005).
Conclusions
Cette étude démontre l’excellente performance de l’analyse cytologique et immunologique par CMF du liquide de rinçage dans le diagnostic des lymphomes cérébraux primitifs. L’analyse cytologique associée à l’immunophénotypage par CMF du liquide de rinçage permet en effet d’obtenir une première orientation diagnostique robuste dans un délai médian de 12 heures pour les lymphomes cérébraux primitifs à l’origine de tableaux neurologiques graves représentant une urgence diagnostique et thérapeutique.
Thiébaud PICART (LYON), Chloé DUMOT, Jacques GUYOTAT, François DUCRAY, Stéphanie CARTALAT, Antoine SEYVE, Jérôme HONNORAT, Hervé GHESQUIERES, Nathalie STREICHENBERGER, Alexandre VASILJEVIC, David MEYRONET, Lucile BASEGGIO, Moncef BERHOUMA
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#29606 - Dégénérescence olivaire hypertrophique après résection d’un cavernome du tronc cérébral : une situation rare, mais à connaître.
Dégénérescence olivaire hypertrophique après résection d’un cavernome du tronc cérébral : une situation rare, mais à connaître.
Cas clinique:
Nous rapportons ici le cas d’un homme de 35 ans, hospitalisé pour des céphalées brutales, une diplopie et une hémiparésie droite. Le bilan d’imagerie mit en évidence un volumineux hématome du mésencéphale compliquant un cavernome. L’aggravation rapide de son état clinique conduisit à une intervention chirurgicale, réalisée par voie sous-temporale. La résection du cavernome fut complète, et les suites cliniques très favorables. Une IRM de contrôle réalisée à 9 mois mit en évidence une image en hypersignal T2 et FLAIR intéressant l’olive bulbaire gauche, typique d’une dégénérescence olivaire hypertrophique.
Discussion:
La dégénérescence olivaire hypertrophique est une entité rare, décrite pour la première fois en 1968. Elle est secondaire à des lésions de la fosse postérieure ou du tronc cérébral qui interrompent les voies dentato-rubro-olivaires au sein du triangle de Guillain et Mollaret. Elle peut être asymptomatique, ou s’accompagner dans un quart des cas environ de myoclonies du palais, qu’il convient de rechercher.
Cette image rare, consistant en un hypersignal et une hypertrophie de l’olive bulbaire homolatérale à une lésion du mésencéphale, peut être la cause d’errance diagnostique si elle n’est pas identifiée. Il est donc important que les neurochirurgiens sachent la reconnaître, rechercher une éventuelle traduction clinique, et rassurer les patients.
Anne-Claire BEAUJEUX, Henri SALLE, Laurent MAGY, Géraud FORESTIER, Wassim KHALIL, François CAIRE (Limoges)
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#29745 - Dermo-hypodermite nécrosante étendue de la paroi abdominale secondaire à la conservation du volet osseux dans l’abdomen après une craniectomie décompressive.
Dermo-hypodermite nécrosante étendue de la paroi abdominale secondaire à la conservation du volet osseux dans l’abdomen après une craniectomie décompressive.
La craniectomie de décompression est une technique proposée dans le traitement de l'hypertension intracrânienne secondaire aux agressions cérébrales et qui échappent au traitement médical. La conservation de l’os dans la paroi abdominale en sous cutanée offre un avantage théorique comparativement aux autres techniques. L’infection de la paroi abdominale est une complication rare avec des conséquences lourdes pour le patient.
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 45 ans sans antécédents pathologique notables, victime d’un accident de la voie publique lui occasionnant un traumatisme crânien grave. Le patient présentait initialement un score de Glasgow à 14/15 sans atteinte de la motricité. Le scanner cérébrale montre un foyer de contusion bifrontale plus marqué à droite avec un hématome sous dural aigu de 7mm. Deux heures après le traumatisme le patient présente une aggravation secondaire de son état neurologique en présentant un score de Glasgow à11/15. Le scanner cérébral de contrôle montre une majoration de la contusion avec apparition d’une turgescence cérébrale. Il est intubé ventilé sédaté. Devant l’aggravation du doppler transcrânien malgré la neuro réanimation. On opère le patient en urgence. Une craniectomie fronto temporo pariétale droite est faite avec conservation du volet au niveau de la graisse abdominale avec mise en place d’un redon sous cutanée. Deux jours après la chirurgie, le patient présente une dermo hypodermite nécrosante de la paroi abdominale droite étendue de la fosse iliaque jusqu’au flanc droit d’évolution rapide. Le patient a été opéré en urgence, on objective un liquide louche d’odeur fétide de moyenne abondance entourant l’os qu’on ne le conserve pas. On réalise un lavage abondant avec excision de la graisse infectée et de la peau nécrosée. L’évolution est marquée par l’extension de la nécrose malgré l’antibiothérapie. Ainsi, le patient est réopéré par l’équipe de chirurgie plastique avec excision de la paroi abdominale à droite suivi d’une greffe cutanée avec mise en place d’une VAC thérapie.2mois en post opératoire, on note une régénération de la peau avec une récupération d’un état neurologique normal.
Plusieurs facteurs sont incriminés dans le développement de cette complication notamment, la taille et le type du volet, l’épaisseur de la graisse sous cutanée, la mise en place d’un drainage sous cutanée et la présence de comorbidité.
La craniectomie décompressive est une chirurgie de sauvetage pour les patients mais elle est obligatoirement suivi d’une cranioplastie qui expose un préjudice esthétique. Le but ultime de la remise du volet est de reproduire une structure du calvaria fonctionnelle et accepté par le patient. Compte tenu du faible coût de conservation et de sa meilleure biocompatibilité et les taux d’infection plus faibles comparativement aux autres techniques, la conservation de l’os au niveau de la graisse sous cutanée abdominale reste un standard surtout dans les pays en voie de développement.
Haifa MECHERGUI (tunis, Tunisie), Mohamed ZOUAGHI, Amine RACHDI, Aziz HERMASSI, Taissir BELHADJ, Ghassen GADER, Bahri KAMEL, Ihsen ZAMMEL, Rebai LOTFI
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#29592 - Déroute opératoire lors de la pose d'un dispositif d'expansion vertébrale type SPINEJACK®. Comment récupérer l'implant ouvert ?
Déroute opératoire lors de la pose d'un dispositif d'expansion vertébrale type SPINEJACK®. Comment récupérer l'implant ouvert ?
INTRODUCTION :
La cimentoplastie, après expansion corporéale au moyen d’implants intravertébraux type SpineJack®, est applicable à certaines fractures vertébrales par compression. Elle vise une réduction de la cyphose fracturaire et une diminution de la morbidité comparativement à la mise en place d’une ostéosynthèse postéro latérale. Nous rapportons le cas d’un incident per opératoire inhabituel en précisant notre conduite.
MATERIEL ET METHODES/CAS RAPPORTE :
Une patiente de 18 ans, sans antécédents, a été victime d'un accident de la voie publique, à haute cinétique, lui occasionnant un polytraumatisme. Le bilan lésionnel trouve une fracture de la clavicule et du radius droits. Le scanner du rachis montre des fractures A1 de L2 et L4. En L2, l’angle de cyphose est à 15°, l’angle régional traumatique de 4.5°, et la hauteur vertébrale est réduite de 30 %. En L4, la déformation est moindre avec un angle de cyphose est à 0.2°, un angle régional traumatique de 33.8°, et une réduction de 10% de la hauteur vertébrale. Une cimentoplastie après expansion corporéale avec un implant SpineJack® est décidée pour la fracture de L2, un corset thoraco lombaire pour la fracture L4.
RESULTAT :
L'acte se déroule sous anesthésie générale, en décubitus ventral sur coussin, avec hyperlordose et réduction. La visée pédiculaire est faite avec deux amplificateurs de brillance positionnés de face et de profil centrés sur L2. Le positionnement des trocards de Jam Shidi se déroule simplement. Au moment d'introduire les SpineJack®, celui de gauche se déploie normalement, mais à droite le déploiement se fait trop aisément, en para vertébral sur la fracture du mur latéral du corps vertébral. Un contrôle de face permet d’identifier le problème avant l’injection du ciment, alors même que le SpineJack® est largué. Le mandrin est alors revissé sur l’implant au travers de la canule de travail, puis l’incision droite est élargie jusqu’en aponévrotique, les muscles sont discisés jusqu’au processus transverse. Celui est réséqué à sa base, permettant le retrait du SpineJack® par traction. L’hémostase est assurée par tamponnement.
On replace alors un nouveau trocard sous double incidence scopique, un peu plus convergent, pour réintroduire un nouvel implant, en bonne place. Le ciment est enfin injecté.
CONCLUSION :
Aucune procédure d’ablation des implants SpineJack® n’est prévue. Un contrôle scopique de profil et de face est souhaitable avant l’ouverture de l’implant, pour s’assurer de son bon positionnement. Lors d’un mauvais positionnement, en extra osseux, même ouvert, un implant SpineJack® peut être retiré pour éviter des douleurs en lien avec un dispositif métallique au sein des masses musculaires du psoas.
Aleddine MEDEB, Haikassouma Yves HEMA (Annecy), Marlene PUEPI, Hadhemi DRIDI, Vivien MENDES MARTINS
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#29671 - Déroute opératoire lors de la pose d’un dispositif d’expansion vertébrale type SpineJack®. Comment récupérer l’implant ouvert ?
Déroute opératoire lors de la pose d’un dispositif d’expansion vertébrale type SpineJack®. Comment récupérer l’implant ouvert ?
INTRODUCTION :
La cimentoplastie, après expansion corporéale au moyen d’implants intravertébraux type SpineJack®, est applicable à certaines fractures vertébrales par compression. Elle vise une réduction de la cyphose fracturaire et une diminution de la morbidité comparativement à la mise en place d’une ostéosynthèse postéro latérale. Nous rapportons le cas d’un incident per opératoire inhabituel en précisant notre conduite.
MATERIEL ET METHODES/CAS RAPPORTE :
Une patiente de 18 ans, sans antécédents, a été victime d'un accident de la voie publique, à haute cinétique, lui occasionnant un polytraumatisme. Le bilan lésionnel trouve une fracture de la clavicule et du radius droits. Le scanner du rachis montre des fractures A1 de L2 et L4. En L2, l’angle de cyphose est à 15°, l’angle régional traumatique de 4.5°, et la hauteur vertébrale est réduite de 30 %. En L4, la déformation est moindre avec un angle de cyphose est à 0.2°, un angle régional traumatique de 33.8°, et une réduction de 10% de la hauteur vertébrale. Une cimentoplastie, après expansion corporéale avec un implant SpineJack® est décidée pour la fracture de L2, un corset thoraco lombaire pour la fracture L4.
RESULTAT :
L'acte se déroule sous anesthésie générale, en décubitus ventral sur coussin, avec hyperlordose et réduction. La visée pédiculaire est faite avec deux amplificateurs de brillance positionnés de face et de profil centrés sur L2. Le positionnement des trocards de Jam Shidi se déroule simplement. Au moment d'introduire les SpineJack®, celui de gauche se déploie normalement, mais à droite le déploiement se fait trop aisément, en para vertébral sur la fracture du mur latéral du corps vertébral. Un contrôle de face permet d’identifier le problème avant l’injection du ciment, alors même que le SpineJack® est largué. Le mandrin est alors revissé sur l’implant au travers de la canule de travail, puis l’incision droite est élargie jusqu’en aponévrotique, les muscles sont discisés jusqu’au processus transverse. Celui est réséqué à sa base, permettant le retrait du SpineJack® par traction. L’hémostase est assurée par tamponnement.
On replace alors un nouveau trocard sous double incidence scopique, un peu plus convergent, pour ré introduire un nouvel implant, en bonne place. Le ciment est enfin injecté.
CONCLUSION :
Aucune procédure d’ablation des implants SpineJack® n’est prévue. Un contrôle scopique de profil et de face est souhaitable avant l’ouverture de l’implant, pour s’assurer de son bon positionnement. Lors d’un mauvais positionnement, en extra osseux, même ouvert, un implant SpineJack® peut être retiré pour éviter des douleurs en lien avec un dispositif métallique au sein des masses musculaires psoas.
Alledine MEDEB (Annecy), Hadhemi DRIDI, Haikassouma Yves HEMA, Marlene Alvine PUEPI, Vivien MENDES MARTINS
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#29787 - Efficacité du bloc bilatéral des érecteurs du rachis guidé par ultrasons dans l'ostéosynthèse lombaire percutanée.
Efficacité du bloc bilatéral des érecteurs du rachis guidé par ultrasons dans l'ostéosynthèse lombaire percutanée.
CONTEXTE : La douleur postopératoire dans la chirurgie rachidienne est un problème. Le bloc des érecteurs du rachis (BER) peut réduire cette douleur postopératoire, mais son utilité n'a jamais été évaluée dans le contexte spécifique de la chirurgie traumatique. Nous avons donc étudié l'effet du BER bilatéral échoguidé sur la douleur postopératoire et les besoins en opiacés après une ostéosynthèse lombaire percutanée pour traumatisme.
MÉTHODES : Tous les patients ayant subi une ostéosynthèse lombaire percutanée pour un traumatisme rachidien entre décembre 2019 et mars 2020 ont été étudiés rétrospectivement. Certains patients ont reçu un BER bilatéral préopératoire (30 ml de ropivacaïne à 0,375 % de chaque côté ; groupe BER), d'autres ont reçu les soins standard (c'est-à-dire une infiltration musculaire postopératoire avec 30 ml de ropivacaïne à 0,75 % ; groupe témoin), selon la préférence de l'anesthésiste en charge du patient. Le reste de la prise en charge était identique chez tous les patients. Le résultat primaire était la consommation cumulée de morphine 24 heures après l'opération. Les résultats secondaires comprenaient le score de la douleur à différents moments jusqu'à 24 heures.
RÉSULTATS : Cinquante-cinq patients ont été inclus, dont 24 ont reçu un BER et 31 ont reçu les soins standard. La consommation cumulée de morphine (moyenne [écart-type]) à 24 heures était de 13 (12) mg dans le groupe BER, et de 35 (17) mg dans le groupe témoin (P < 0,001). Les scores de douleur étaient significativement plus faibles dans le groupe BER que dans le groupe témoin jusqu'à 9 heures après l'intervention (P < 0,01).
CONCLUSIONS : Dans cette étude pilote, par rapport à l'analgésie standard, le BER a réduit les besoins en opiacés et la douleur postopératoire après une ostéosynthèse lombaire percutanée pour traumatisme. Un essai contrôlé randomisé est nécessaire pour prouver cette efficacité.
Cédric CIRÉNÉI, Pierre BOUSSEMART, Henri-Arthur LEROY (Lille), Richard ASSAKER, Benoît TAVERNIER
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#29526 - Efficacy and safety of 101 consecutives neurosurgical procedures for central nervous system lymphomas.
Efficacy and safety of 101 consecutives neurosurgical procedures for central nervous system lymphomas.
Objectives. Brain surgery is required to ascertain the diagnosis of central nervous system lymphoma. We assessed the diagnostic yield and safety of the surgical procedures, the predictors of postoperative morbidity, and of overall survival.
Methods. Observational single-institution retrospective cohort study (1992-2020) of 101 consecutive adult patients who underwent stereotactic biopsy, open biopsy, or resection for central nervous system lymphoma.
Results. The diagnostic yield was 100% despite preoperative steroid administration in 48/101 cases (47.5%). A preoperative Karnofsky Performance Status score <70 (p=0.006) was an independent predictor of a new postoperative focal neurological deficit (7/101 cases, 6.9%). A previous history of hematological malignancy (p=0.049), age ³65 years (p=0.031), and new postoperative neurological deficit (p<0.001) were independent predictors of a Karnofsky Performance Status score decrease ³20 points postoperatively (13/101 cases, 12.9%). A previous history of hematological malignancy (p=0.034), and preoperative Karnofsky Performance Status score <70 (p=0.024) were independent predictors of postoperative hemorrhage (13/101 cases, 12.9%). A preoperative Karnofsky Performance Status score <70 (p=0.019), and a previous history of hematological malignancy (p=0.014) were independent predictors of death during hospital stay (8/101 cases, 7.9%). In the 82 immunocompetent patients harboring a primary central nervous system lymphoma, age ³65 years (P=0.044), and time to hematological treatment >21 days (p=0.008), were independent predictors of a shorter overall survival. A dedicated hematological treatment (p<0.001) was an independent predictor of a longer overall survival.
Conclusions. Brain biopsy is feasible with low morbidity for central nervous system lymphomas. Postoperatively, patients should be promptly referred for hematological treatment initiation.
Ilyes ALIOUAT (Paris), Alessandro MOIRAGHI, Giorgia Antonia SIMBOLI, Angela ELIA, Alexandre ROUX, Edouard DEZAMIS, Eduardo PARRAGA, Chiara BENEVELLO, Catherine OPPENHEIM, Fabrice CHRETIEN, Johan PALLUD, Marc ZANELLO
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#29720 - Encéphalocèle transéthmoidale : une cause inhabituelle d’obstruction nasale en pédiatrie.
Encéphalocèle transéthmoidale : une cause inhabituelle d’obstruction nasale en pédiatrie.
Introduction :
Une encéphalocèle est une maladie congénitale rare définie par la hernie du contenu cérébral au-delà des limites normales du crâne. Les encéphalocèles antérieures sont classiquement divisées en encéphalocèles frontoethmoïdales et encéphalocèles basales en fonction de la protrusion du contenu crânien par rapport à la lame criblée éthmoïdale. L’encéphalocèle transéthomoidale est un sous-type des encéphalocèles basales et consiste en seulement 8% de tous les encéphalocèles antérieures. La chirurgie est le seul traitement.
Observation :
Nous rapportons le cas d’un enfant âgé de 8 mois qui avait été adressé par son pédiatre au Service de Neurochirurgie de l’Institut de Neurologie Mongi Hmida, Tunis, Tunisie. Ses parents ont rapporté la notion d’obstruction nasale, de ronflement et de difficultés d’allaitement maternel dès la naissance. Le bébé a été né à terme par césarienne. La grossesse a été normale, sans antécédents médicaux particuliers. L’examen physique a montré une taille et un poids normaux qui étaient conformes avec son âge. Aucune malformation faciale tels un hypertélorisme et une exophtalmie ont été observés. La rhinoscopie a montré une masse grisâtre qui remplit la cavité nasale gauche. Un scanner cérébral et du massif facial a été le seul examen exécuté ; il a montré un défect de la lame horizontale éthmoïdale mesurant 10 x 5 mm associé un une méningo-encéphalocèle transéthmoidale. En fait, le scanner est préféré dans la visualisation du défect osseux. L’IRM n’a pas été réalisé due au défaut des ressources techniques. L’enfant a subi une craniotomie frontale gauche permettant le repositionnement du contenu hernié en utilisant une voie intracrânienne. Le défect a été fermé en utilisant une greffe de la fascia lata. Le patient a présenté une rhinorrhée antérieure à liquide clair qui a disparu spontanément dans les 3 jours de la période postopératoire. Une amélioration clinique remarquable concernant l’obstruction nasale et le ronflement a été signalée dès le 2ème mois après la chirurgie.
Résultats :
L’évolution postopératoire a été favorable, mise à part une rhinorrhée antérieure à liquide clair qui a disparu spontanément dans les 3 jours.
Conclusion :
Les encéphalocèles transéthmoidales sont des maladies congénitales rares. Toutefois, les pédiatres et oto-rhino-laryngologistes doivent évoquer le diagnostic devant une obstruction nasale chronique chez les nourrissons comme le patient doit être préparé à une prise en charge chirurgicale. Le pronostic est bon pour les formes isolées.
Imen BARNAOUI (sfax, Tunisie), Kerima BELHADJALI, Abdelhafidh SLIMANE, Nadhir KARMENI, Mohamed DHAHA, Jalel KALLEL
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#29755 - Enseignement de la chirurgie de stimulation du nerf vague : recueil d’experts internationaux et perspectives.
Enseignement de la chirurgie de stimulation du nerf vague : recueil d’experts internationaux et perspectives.
Contexte. La stimulation du nerf vague (VNS) a récemment reçu l'approbation de la FDA pour la rééducation post-AVC. De premiers résultats encourageants ont été rapportés dans le cadre des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin et rhumatismales. L'élargissement des indications risque d’accroitre le nombre de chirurgiens à former techniquement à cette intervention.
Objectifs. Le but de cette étude était d'interroger des chirurgiens experts de la stimulation du nerf vague sur la meilleure approche pour la pratique et l'enseignement de cette chirurgie fonctionnelle.
Méthodes. Des formulaires anonymes comprenant 16 questions ont été envoyés aux chirurgiens experts (sur la base du registre Livanova sur la scène internationale). Les réponses des chirurgiens les plus expérimentés ( > 5 ans) sont comparées à celles des moins expérimentés ( < 5 ans).
Résultats. 57 experts de 20 pays ont répondu au questionnaire. La mise en place de l’électrode hélicoïdale autour du nerf a été considérée comme l'étape la plus délicate par 36 (63,2%) experts, et l'utilisation d'une magnification optique lors de cette étape a été jugée nécessaire par 39 (68,4%) experts. 30 experts (52,6 %) ont recommandé d'avoir effectué 5 à 10 procédures en tant que premier opérateur pour être autonome. La paralysie récurrentielle gauche peut être évitée via une technique chirurgicale appropriée selon 44 (77,2%) experts. L'outil pédagogique jugé le plus utile était le mentorat (38, 66,7 % (proctorship/mentorship). L'avenir de l'enseignement de la chirurgie VNS reposait sur les ateliers d'anatomie (29, 50,9 %) et la simulation chirurgicale (26, 45,6 %). Dans l'ensemble, les réponses ne variaient pas significativement selon l'expérience.
Conclusion. Selon la plupart des experts en VNS, la meilleure façon d'apprendre reste un mentorat individuel pendant l’acte chirurgical adossé à des ateliers d’anatomie (cadaver courses). Cette étude met en évidence la nécessité d'un enseignement formalisé.
Marc ZANELLO (PARIS), Maxine DIBUE, Erwin CORNIPS, Alexandre ROUX, Aileen MAC GONIGAL, Johan PALLUD, Romain CARRON
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#29684 - Essai clinique Européen SONOFIRST : ouverture transitoire répétée de la BHE par ultrasons dans la prise en charge du Glioblastome de novo.
Essai clinique Européen SONOFIRST : ouverture transitoire répétée de la BHE par ultrasons dans la prise en charge du Glioblastome de novo.
Le glioblastome (GBM) est le cancer cérébral primitif le plus fréquent et le plus grave chez l’adulte (160 000 patients par an en Europe et aux Etats-Unis). Malgré un traitement lourd reposant sur la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, le pronostic des patients souffrant de GBM reste sombre avec une médiane de survie globale aux alentours de 18 mois.
Sur le plan thérapeutique, deux des obstacles à l’efficacité anti-tumorale, chez les patients souffrant de GBM, est la faiblesse du microenvironnement immunologique ainsi que la faible pénétration de la chimiothérapie dans le cerveau peritumoral et tumoral protégés par la barrière hématoencéphalique (BHE). Le dispositif médical ultrasonore SonoCloud-9 a été développé pour perméabiliser localement et transitoirement la BHE et donc favoriser la pénétration de la chimiothérapie dans le parenchyme cérébral des patients souffrant de GBM. Trois essais cliniques de phase I (Fr et USA) menés chez les patients souffrant d’un GBM en récidive (Carpentier et al., Science trans med 2016 ; Idbaih et al., Clinical Cancer Research 2019) a permis de montrer l’efficacité et la sécurité de l’ouverture ultrasonore de la BHE avec le dispositif SonoCloud-9 combinée à la chimiothérapie, avec des indices sur une prolongation de l’OS (+ 4,3 mois). Un nouvel essai clinique, SONOFIRST, dédié cette fois-ci aux patients souffrant de GBM nouvellement diagnostiqué (de-novo) a débuté en septembre 2021. Il évaluera l’impact sur la survie sans progression (objectif primaire) des patients et de l’ouverture ultrasonore de la BHE avec le dispositif SonoCloud-9 couplé au traitement standard (protocole Stupp).
SONOFIRST est un essai clinique de phase II, européen, randomisé sur 60 patients : bras avec le dispositif implanté chez des patients diagnostiqués d’un GBM de-novo. Les critères d’inclusion sont : suspicion de GBM confirmé par extemporané au bloc, diamètre maximal de la prise de contraste de 70mm, patient éligible à une chirurgie et apte à recevoir un protocole Stupp complet. Le recrutement de patients a débuté au septembre 2021, avec à ce jour 8 patients inclus, dont 4 dans le bras expérimental. Les objectifs secondaires sont l’OS, QOL, KPS, cognition, sécurité.
SONOFIRST est soutenu par le programme européen EIT-Health H2020, avec l’APHP comme promoteur. Sept centres participent à cet essai : CHU Pitié-Salpêtrière (AP-HP) Paris, CHU Angers, CHU Wertheimer de Lyon, CHU Pellegrin de Bordeaux, CHU la Timone de Marseille, Katholieke Universiteit Leuven (Belgique) et le CHUV de Lausanne (Suisse).
Stéphanie, Phd JOUANNET, Clémentine TROSCH, Karine MARTIN, Karima MOKHTARI, Charlotte SCHMITT, Moufida DABBECH, Nabila LAAJAIL, Bertrand MATHON, Arthur ANDRÉ, Anne-Laure BOCH, Soledad NAVARRO, Laurent CAPELLE, Carine KARACHI, Aurélien NOUET, Matthieu PEYRE, Maximilien RICHE, Anne-Sophie MONTERO, Etienne LEFEVRE, Ahmed IDBAIH, Jacques GUYOTAT, Henry DUFOUR, Sébastien BOISSONNEAU, Philippe MENEI, Julien ENGELHARDT, Edouard GIMBERT, Steven DEVLEESCHOUWER, Marc LEVIVIER, Alexandre CARPENTIER (Paris)
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#28991 - Etude de la stimulation magnétique répétée trans spinale sur les lésions médullaires traumatiques chez le rat: un espoir pour l'Homme ?
Etude de la stimulation magnétique répétée trans spinale sur les lésions médullaires traumatiques chez le rat: un espoir pour l'Homme ?
Les lésions médullaires traumatiques sont un problème de santé majeur, causant des handicaps sévères et durables chez des sujets souvent jeunes. Plusieurs thérapies se sont développées pour aider la cicatrisation et la repousse neuronale. Parmi elles, la stimulation magnétique trans spinale répétitive (rTSMS) a montré des effets bénéfiques sur la récupération motrice et sensitive sur le modèle murin. Elle a comme principaux avantage de ne pas être invasive, d'avoir peu d'effets indésirables et d'être compatible avec une rééducation précoce. Notre étude s'est intéressée aux effets de la rTSMS sur des lésions médullaires complètes chez le rat, modèle plus proche de l'Homme. Sur 60 rates OFA ayant subies une section médullaire complète thoracique, 20 rates ont bénéficié d'une rTSMS quotidienne pendant 14 jours et 20 autres pendant 28 jours. Les dernières rates, non stimulées, ont servi de groupe contrôle. Lors du suivi de 90 jours, les analyses fonctionnelles ont montré une récupération motrice plus importante chez les rates stimulées avec un effet graduel selon le temps de rTSMS. L'effet est également notable sur la sensibilité thermo-algique. Les analyses histologiques ont révélé moins de fibrose, moins de cavité et une densité neuronale plus importante notamment pour le groupe longuement stimulé. L'ensemble des résultats, avec une bonne corrélation fonctionnelle et histotologique est un argument supplémentaire pour envisager d'utiliser la rTSMS chez l'Homme. Ceci est par ailleurs le projet de recherche clinique que nous voulons mettre en place au CHU de Rouen.
Elisabeth GARRIDO (rouen), Stéphane DERREY, Nicolas GUÉROUT
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#29561 - Évaluation de l'effet à long terme de la neurotomie sélective du nerf tibial, basée sur une approche centrée sur les objectifs personnels.
Évaluation de l'effet à long terme de la neurotomie sélective du nerf tibial, basée sur une approche centrée sur les objectifs personnels.
Objectif : Évaluer l'efficacité à long terme de la neurotomie tibiale sélective (STN) pour le traitement du pied spastique selon une approche centrée sur les objectifs personnels des patients.
Méthodes : Des patients adultes consécutifs présentant un pied spastique, quelle qu'en soit l'étiologie, ayant reçu une STN et un programme de rééducation ont été inclus. Le résultat primaire a mesuré l'atteinte des objectifs individuels en utilisant la méthodologie Goal Attainment Scaling (GAS, par l'intermédiaire du T-score). Les résultats secondaires mesuraient l'échelle d'Ashworth modifiée (MAS), les capacités de marche et le score de Rankin modifié (mRS). Les évaluations ont été réalisées en préopératoire (T0), à 1 an (T1) et à 5 ans (T5) de suivi.
Résultats : Un total de 68 STN ont été réalisées chez 65 patients. Après 5 ans de suivi, 86,2% des objectifs ont été atteints au moins "comme prévu". Le T-score était significativement plus élevé à T1 (62,8 ± 9,8) et T5 (58,2 ± 12,1) qu'à T0 (37,7 ± 2,6, p < 0,0001) ; et n'était pas significativement différent entre T1 et T5 (p = 0,07). Par rapport à T0, à T1 et T5, les déformations (équin, varus et orteils en griffe, p < 0,0001), la MAS (p < 0,0001), les capacités de marche et le mRS (p < 0,0001) étaient significativement améliorés. Par rapport à T1, à T5, seul le MAS a légèrement augmenté mais est resté largement inférieur à la valeur préopératoire (p = 0,04). Il n'y avait pas de différence entre T1 et T5 sur les autres paramètres (déformations, capacités de marche, mRS).
Conclusion : Cette étude a montré que la STN et le programme de réadaptation sont des clés pour atteindre avec succès un effet durable des objectifs personnels, induisant une meilleure autonomie dans la vie quotidienne au fil du temps.
Corentin DAULEAC (LYON), Jacques LUAUTE, Gilles RODE, Patrick MERTENS
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#29708 - Évaluation de la préparation cutanéomuqueuse préopératoire par la méthode AMDEC.
Évaluation de la préparation cutanéomuqueuse préopératoire par la méthode AMDEC.
Objectifs : Une évaluation de la préparation cutanéomuqueuse préopératoire a été réalisée dans le service de neurochirurgie et au bloc opératoire du même service. L’objectif : de cette étude était d’évaluer la qualité des pratiques et de l’organisation de la préparation cutanéomuqueuse préopératoire du patient et la qualité de l’information reçue par le patient concernant la phase d’hygiène
Matériels et méthodes :Cette évaluation s’est appuyée sur l’analyse par la méthode AMDEC processus (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité), et prenant comme référentiel la mise à jour de la Conférence de consensus d’octobre 2013 élaborée par la Société Française d’Hygiène Hospitalière (Gestion préopératoire du risque infectieux).Il s’agissait d’un recueil exhaustif et prospectif dans l’unité de neurochirurgie dont, l’activité d’urgence était exclue de l’étude.
Resultats :Les séquences chronologiques de la préparation cutanée de l'opéré à savoir :La détertion, le rinçage, le séchage et la désinfection du site opératoire ne sont pas respectés .Par ailleurs on note l'absence de la traçabilité des soins prodigués à l'opéré
Conclusion :Les résultats de cette analyse se résument comme suit ? La douche préopératoire : Du fait qu’il n’existe pas de douches dans le service, il est difficile de vérifier est ce que le malade a pris son bain la veille de l’intervention ou non ? L’information du malade par le personnel soignant du service sur la préparation préopératoire, est insuffisante. Ce dysfonctionnement est classé dans la grille AMDEC processus comme une défaillance non acceptable, qu’il faut corriger. ? Le traitement des pilosités : Le traitement des pilosités lorsqu’il est effectué, se fait avec le rasoir. Ces pratiques qui ne tiennent pas compte des recommandations validées en la matière exposent le malade à des risques surajoutés à la survenue de l’ISO. ? La détersion et l’antisepsie : La détersion n’était pas toujours présente. Ceci reflète le manque de communication entre le personnel du bloc et celui des services et l’absence de traçabilité de l’antisepsie cutanée
Ayache TOBBI (Batna, Algérie), Zoheir DJENNA, Messaouda OUDJEHIH
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#30076 - Évaluation de la signature environnementale de la Neurochirurgie.
Évaluation de la signature environnementale de la Neurochirurgie.
Introduction
La Neurochirurgie est comme toutes les activités de soins aigus hyperspécialisés une grande productrice de déchets au sein des Établissements de Santé. L’objectif de cette étude était d’étudier l’empreinte carbone des déchets générés par des procédures neurochirurgicales de routine et d’évaluer l’impact de nouveaux protocoles sur cette empreinte.
Matériels et Méthodes
De façon prospective, dans le Service de Neurochirurgie de la Clinique de l’Union, entre Novembre 2020 et Janvier 2021, nous avons évalué le traitement des déchets générés pour les interventions suivantes réalisées par le même opérateur : chirurgie endoscopique hypophysaire, chirurgie intracrânienne par craniotomie, arthrodèse cervicale par voie antérieure unisegmentaire, chirurgie lombaire unisegmentaire par voie postérieure (microdiscetomie/recalibrage). Tous les déchets liés à la procédure (anesthésie générale et acte chirurgical) ont été pesés et traités en fonction de leur nature : déchets d'activités de soin à risque infectieux, DASRI et déchets apparentés à des ordures ménagères, DAOM. La destination finale de ces déchets, au sein de notre organisation régionale sanitaire est l’incinération. A haute température pour les DAOM et à très haute température pour les DASRI. L’empreinte énergétique est exprimée en quantité d'équivalent CO2 (eqCO2), unité commune d'expression de l'effet d’une activité sur le réchauffement global. Cette empreinte a été évaluée avant et après modification des protocoles visant à diminuer les DASRI en comparant l’indice DASRI/(DASRI+DAOM).
Résultats
Les données de 56 procédures consécutives ont été analysées et comparées.
La chirurgie hypophysaire génère en moyenne 6,967kg de déchets, 9,826kg en moyenne pour une chirurgie intracrânienne par craniotomie, 6,727 kg pour une arthrodèse cervicale par voie antérieure unisegmentaire, 5,586 kg pour chirurgie lombaire unisegmentaire par voie postérieure (microdiscetomie/recalibrage). La modification des protocoles a permis de diviser par 10 l’indice moyen DASRI/(DASRI+DAOM) pour les procédures étudiées et par 6 la quantité d’équivalent C02. Le gain global était de 185,95 eqC02 sur la période et la cohorte étudiée.
Conclusions
Cette étude pilote permet de chiffrer la production de déchets générés par les principales interventions neurochirurgicales et d’en évaluer l’empreinte carbone. Une nouvelle stratégie de tri, simple, peu coûteuse et reproductible, permet de diminuer de façon significative cette empreinte. Le tri à la source, première étape de l’éco-gestion des déchets s’intègre dans une politique globale de développement durable de nos Établissements de Santé qui ne peut fonctionner sans la participation active de la communauté médicale.
Martin DUPUY (Toulouse), Solange GRUNENWALD
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#29705 - Évaluation de l’antibioprophylaxie en neurochirurgie.
Évaluation de l’antibioprophylaxie en neurochirurgie.
Introduction/objectif du travail
Le bloc opératoire est un environnement à haut risque pour le patient. Il apparait comme le principal lieu des effets indésirables à l’hôpital dont 43% sont associés à la chirurgie. Ces évènements peuvent survenir avant (préparation anesthésique), pendant (acte chirurgical) ou après l’intervention (lors du suivi et des soins). Le risque infectieux possède la particularité d’être présent à tous les temps opératoires. Aussi, l’infection du site opératoire se contracte essentiellement durant l’intervention chirurgicale. Les informations issues des études, (rétrospectives pour la plupart), portant sur l’intérêt de l’antibioprophylaxie en neurochirurgie, ne sont pas forcément toujours comparables. L’inclusion de patients avec matériel, dérivation ventriculaire externe (DVE), ou interne (DVI), n’est pas systématique, ce qui peut faire varier les résultats.
L’objectif est d’évaluer les bonnes pratiques de l’antibioprophylaxie.
Matériel et Méthodes
Dans le cadre de la surveillance des infections du site opératoire (ISO) en Neurochirurgie ; la maitrise de l’antibioprophylaxie est évaluée régulièrement par une équipe multidisciplinaire
Les résultats et discussion : Dans notre série la part de la chirurgie contaminée et sale infectée est de 2,5% ; le critère indication était conforme pour la Craniotomie dans 64,7% des cas, la chirurgie du rachis avec mise en place de matériel dans 100% des cas, le critère ≪ délai ≫ de l’antibioprophylaxie était conforme pour 65%, avec un délai trop long pour 12 prescriptions
Les informations issues des études, (rétrospectives pour la plupart), portant sur l’intérêt de l’antibioprophylaxie en neurochirurgie, ne sont pas forcément toujours comparables. L’inclusion de patients avec matériel, dérivation ventriculaire externe (DVE), ou interne (DVI), n’est pas systématique, ce qui peut faire varier les résultats
Conclusion
L’un des aspects de la surveillance est la recherche de facteurs de risques d’infection où figurent, la durée de la chirurgie, son caractère propre ou contaminée, une éventuelle reprise précoce et en fin une chirurgie d’urgence.
Ayache TOBBI (Batna, Algérie), Zoheir DJENNA, Messaouda OUDJEHIH
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#29533 - Facteurs pronostiques du résultat fonctionnel après une chirurgie de la moelle épinière : pertinence de la surveillance neurophysiologique peri-opératoire.
Facteurs pronostiques du résultat fonctionnel après une chirurgie de la moelle épinière : pertinence de la surveillance neurophysiologique peri-opératoire.
Objectives: To assess the accuracy of intraoperative neurophysiological monitoring (IONM) in predicting immediate and 3-month postoperative neurological new deficit (or deterioration) in patients benefiting from spinal cord (SC) surgery; and to identify factors associated with a higher risk of postoperative clinical worsening.
Methods: Consecutive patients who underwent SC surgery with IONM were included. Pre and postoperative clinical (modified McCormick scale), radiological (lesion-occupying area ratio), and electrophysiological features were collected.
Results: A total of 99 patients were included: 14 (14.1%) underwent extradural surgery, 50 (50.5%) intradural extramedullary surgery, and 35 (35.4%) intramedullary surgery. Cumulatively, multimodal IONM (motor and somatosensory evoked potentials, D-wave whenever possible) significantly predicted postoperative deficits (p < 0.001), with a sensitivity, specificity, positive predictive value, and negative predictive value of 0.81, 0.93, 0.83, and 0.92, respectively. Sixty (60.6%) patients displayed no IONM change, whereas 39 (39.4%) displayed IONM worsening. In multivariate analysis, predictors for postoperative clinical worsening were: abnormal preoperative electrophysiological assessment (p=0.03), intramedullary tumor (p < 0.001), lesion-occupying area ratio ≥0.7 (p < 0.001), and IONM alterations (p < 0.001). Three months after the surgical procedure, among patients presenting at least one of the risk factors described above, 45/81 (55.6%) and 19/81 (23.5%) were clinically and electrophysiologically improved, respectively; while 13/81 (16.0%) and 10/81 (12.3%) were clinically and electrophysiologically worsened.
Conclusion: Multimodal IONM is an essential tool to guide SC surgery, and enables to predict accurately the postoperative neurological outcome. Specific attention should be given to patients presenting with preoperative electrophysiological abnormalities, large tumor volume, and intramedullary tumor location.
Corentin DAULEAC (LYON), Sébastien BOULOGNE, Barrey CEDRIC, Jacques GUYOTAT, Emmanuel JOUANNEAU, Patrick MERTENS, Moncef BERHOUMA, Julien JUNG, Nathalie ANDRÉ-OBADIA
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#29666 - Faisabilité et sécurité du monitorage des dépolarisations corticales envahissantes après une agression cérébrale aigüe.
Faisabilité et sécurité du monitorage des dépolarisations corticales envahissantes après une agression cérébrale aigüe.
Les dépolarisations corticales envahissantes ou spreading depolarizations (SD) surviennent dès lors que le cortex est agressé et sont responsables d’une rupture quasi complète des gradients ioniques des neurones et d’un œdème cellulaire visualisé sous la forme de restriction de diffusion en imagerie par résonnance magnétique.1 Après un traumatisme crânien (TC) grave ou une hémorragie sous-arachnoidienne (HSA), la survenue de SD de manière répétée a été associée à un mauvais pronostic2,3. Les SD représentent donc à la fois un biomarqueur de survenue de nouvelles lésions associé à un mauvais pronostic et un élément de la physiopathologie de progression des lésions corticales. L’implémentation de ce monitorage à la phase aigüe d’un TC grave ou d’une HSA de haut grade pourrait donc permettre d’optimiser la prise en charge de ces patients. Actuellement les SD sont enregistrés dans le cadre de protocole de recherche dans des centres experts du COoperative Study on Brain Injury Depolarization (COSBID), et il existe peu de données concernant la faisabilité et la sécurité de cette technique dans un nouveau centre.
Nous conduisons actuellement une étude prospective de faisabilité et de sécurité de l’enregistrement des SD dans le service de réanimation neurologique des hospices civils de Lyon (NCT04585503). Les critères d’inclusions étaient l’hospitalisation pour un TC grave ou une HSA de haut grade nécessitant : soit une intervention neurochirurgicale permettant la mise en place d’un strip de 6 électrodes à la surface du cortex ; soit la mise en place d’un monitorage intracrânien permettant la mise en place d’une électrode intracorticale de 8 contacts (DIXI medical, France). Le critère de jugement principal était la qualité de l’enregistrement électrocorticographique réalisé à l’aide du moniteur CNS (MOBERG group MICROMED, France).
Sur les 20 patients prévus dans cette étude, 10 ont été inclus entre janvier 2021 et janvier 2022 (7 HSA et 3 TC). Quatre patients ont bénéficié d’un strip cortical positionné en peropératoire, 5 ont eu une électrode intraparenchymateuse mise en place en réanimation et un patient a eu une électrode intracorticale positionnée volontairement dans l’espace sous-dural lors de la pose d’une dérivation ventriculaire externe. L’enregistrement était interprétable chez tous les patients avec une durée de 3 à 13 jours. Des SD ont été enregistrés chez 4 patients (Figure 1). Une fuite de LCR a eu lieu de résolution spontanée. Une ventriculite a été rapportée chez un patient alors que l’électrode retirée était stérile. Aucune complication n’a été observée avec les électrodes intracorticales.
L’implantation d’électrodes corticales pour le monitorage des SD pendant les premières semaines suivant un TC grave ou une HSA de haut grade parait faisable et sûre. Ces résultats préliminaires devront être confirmés par les données des 10 autres patients prévus dans cette étude.
Moncef BERHOUMA, Chloé DUMOT, Thiébaud PICART, Omer EKER, Sylvain RHEIMS, Frédéric DAILLER, Baptiste BALANCA (Lyon)
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#29598 - Fracture évolutive du crâne : une complication rare des traumatismes crâniens chez l’enfant.
Fracture évolutive du crâne : une complication rare des traumatismes crâniens chez l’enfant.
Introduction : Les Fractures évolutives sont des complications inhabituelles des fractures du crâne. Elles sont dues à une brèche traumatique de la dure mère survenant le plus souvent avant 3 ans. La précocité du diagnostic est un facteur déterminant du résultat thérapeutique.
Observation : Nous rapportons le cas d’un enfant âgé de 5 ans, aux antécédents de traumatisme crânien grave à l’âge de 1 an, dont il a gardé comme séquelles une épilepsie et une hémiparésie droite. Progressivement s’est installée un élargissement progressif d’une perte de substance osseuse survenue aux décours du traumatisme. Une imagerie cérébrale a été réalisée montrant une fracture évolutive du crâne avec un défect osseux de forme oblongue de direction verticale. Le patient a été opéré pour réalisation d’une plastie durale. Il a été préféré de ne pas réaliser d’emblée une cranioplastie dans l’espoir d’un colmatage spontanné de la perte de substance osseuse. Les suites opératoires étaient simples. Le suivi à 3 ans post opératoire a permis de constater sur données cliniques et radiologiques un comblement quasi complet du défect osseux.
Discussion : Les fractures évolutives sont des complications rares des fractures du crâne. Elles sont dues à une brèche de la dure mère et surviennent le plus souvent chez l’enfant avant trois ans et est exceptionnelle après huit ans. Elles sont caractérisées par un élargissement progressif des berges de la fracture, une hernie de substance cérébrale et ou la présence de kystes leptoméningés ou porencéphaliques. L’étiopathogénie s’explique par la rapide croissance du cerveau pendant les deux premières années de vie. Le traumatisme en cause est le plus souvent une chute ou un accident de la voie publique. Les facteurs cliniques et radiologiques prédictifs de la survenue de cette complication sont: la présence d’une tuméfaction locale, l’existence d’un déficit neurologique et une fracture de largeur supérieure à 4mm. Les sièges de prédilection des fractures évolutives sont l’os pariétal, l’os frontal et l’os occipital. Les signes cliniques sont en rapport avec le site et l’importance des lésions avec fréquemment une hémiplégie ou une hémiparésie associée à de l’épilepsie. Les résultats du traitement des fractures et leur évolution dépendent en grande partie de la sévérité des lésions initiales et de la précocité du diagnostic. Ce diagnostic précoce repose sur l’IRM qui permet la mise en évidence directe de la brèche dure mérienne.
Conclusions : Les fractures évolutives du crâne chez l’enfant demeurent une hantise au décours des traumatismes crâniens pédiatriques, de pars la gravité des séquelles fonctionnelles qu’elles engendrent. Un diagnostic précoce avec confirmation clinique et radiologique, et une prise en charge thérapeutique rapide, permet d’espérer une récupération notable aussi bien sur le plan esthétique que neurologique.
Meissa HAMZA (Paris), Ghassen GADER, Amine RACHDI, Kamel BAHRI, Ihsen ZAMMEL
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#29610 - Fracture tear-drop en extension de l'axis ;à propos d'un cas et revue de la littérature .
Fracture tear-drop en extension de l'axis ;à propos d'un cas et revue de la littérature .
La fracture « tear-drop » de l'axis est une lésion rare du rachis qui survient le plus souvent du fait d'un traumatisme violent en hyper-extension du rachis cervical. La lésion peut être uniquement antérieure, sans réelle instabilité. Le traitement orthopédique donne alors de bons résultats. Lorsque le trait de fracture se poursuit en arrière dans le disque inter-vertébral C2C3 et le ligament vertébral commun postérieur, l'instabilité C2C3 peut être responsable d'un rétrolisthésis de C2 par rapport à C3 et de troubles neurologiques. Nous rapportons un cas de fracture « tear-drop » de C2 sans troubles neurologiques. Nous avons opter pour un traitement orthopédique avec le port d'un collier cervical à trois appuis pendant 45 jours avec l'obtention d'une fusion de bonne qualité sans déplacement secondaire ni aggravation clinique.
Ibrahim BELGACEM, Yasmina DJOUADI (baraki , alger, Algérie), Miloud DJAAFER
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#29685 - Fractures thoraco-lombaires par « retour de pont » lors de sorties en bateau de plaisance : une entité mal connue.
Fractures thoraco-lombaires par « retour de pont » lors de sorties en bateau de plaisance : une entité mal connue.
Introduction
Les fractures cervicales du plongeur ou thoraco-lombaires du sauteur de grande hauteur sont bien connues, probablement en raison des dégâts biomécaniques et neurologiques sévères pouvant être occasionnés. Ce travail s’intéresse à un mécanisme moins connu, mais pourtant courant en région méditerranéenne : les fractures du rachis thoraco-lombaire par « retour de pont » lors de sortie de plaisance en mer.
Matériel et Méthode
Il s’agit d’une étude rétrospective durant les mois d’été (mai à septembre) entre 2014 et 2020 incluant deux centres (Hôpital Nord et Hôpital de la Timone, Assistance Publique, Marseille). Tout patient ayant souffert d’une fracture du rachis lors d’une sortie en bateau a été inclus. Les données regroupées comprenaient des indices démographiques (âge, sexe, taille, poids), les niveaux vertébraux et le type de fracture (selon l’AO Spine), les lésions traumatiques associées, la préexistence de pathologie concomitante, et l’état neurologique. Également, les indices contextuels ont été repris (type de bateau, état de la mer, vitesse du bateau, position sur le bateau, niveau de connaissance de la mer).
Résultats
32 patients ont été inclus pour un total de 40 fractures. Le ratio femme/homme était de 3/1. La moyenne d’âge était de 43 ans, le poids et la taille moyens de 64.5 kg et 168 cm, soit un indice de masse corporelle moyen de 23 kg/m2. Seuls 3 patients souffraient d’ostéoporose avérée. 25 patients présentaient une fracture unique, 6 à deux niveaux et 1 à trois niveaux. La majorité des cas (31 fractures, 77.5%) concernaient la charnière (T12-L1-L2) avec un maximum en L1 (16 fractures, 40%). Selon l’AO Spine, les grades A1 (47,5%) et A3 (32,5%) prédominaient. Une seule fracture type B1 fut notée de même qu’aucune atteinte cervicale ou thoracique haute. Aucun déficit neurologique n’a été retrouvé. Deux patientes ont présenté des fractures associées aux membres supérieurs. Lors du traumatisme, tous les patients sans exception, siégeaient assis à l’avant du bateau qu’il soit rigide ou semi rigide. A chaque fois, le passage d’une vague soudaine, même de petite taille occasionnait une percussion du corps du patient par un mécanisme de retour subit du pont du bateau. Tous les accidents étaient survenus lors de sorties de plaisance en mer sans vitesse excessive ou conditions météorologiques maritimes défavorables.
Conclusion
Cette série illustre le danger que peut représenter les accidents de pont au passage d’une vague en mer dans des conditions communément jugées peu risquées et mal connues du public. Les fractures occasionnées restent peu sévères sur le plan fonctionnel neurologique avec cependant un traitement chirurgical proposé dans 97.5% dans cette série. Une étude biomécanique paraît nécessaire pour décrire les mécanismes de compression et les différentes forces entrant en jeu. Il s’avèrera important de proposer une sensibilisation et une prévention adaptée aux usagers de bateaux de plaisance.
Adrien MAY, Kaissar FARAH, Mikael MEYER, Pierre Hugues ROCHE, Lucas TROUDE, Henry DUFOUR, Stephane FUENTES (Marseille)
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#29369 - Glioblastome extra axial: à propos de deux cas.
Glioblastome extra axial: à propos de deux cas.
Le glioblastome est la lésion la plus fréquente et la plus agressive des processus intracérébraux de l'adulte. Sa présentation clinique peut imiter celles de nombreuses pathologies telles que des lésions ischémiques, métastatiques voire même infectieuses. Dans de rares cas, elle peut être confondue avec des lésions extra-axiales. Nous proposons d'exposer deux cas de glioblastome dont la présentation clinique et surtout radiologique ont porté à les confondre avec des méningiomes. Le signe de la queue de comète ainsi que la déformation du cortex cérébral par une masse située à la périphérie, nettement circonscrite et prenant fortement le contraste étaient les signes principaux de l'IRM aboutissant faussement au diagnostic de masse extra axiale. Ces lésions se sont avérées intracérébrale tant en per opératoire qu'à l'histopathologie.
Ons HLIOUI (Tunis, Tunisie), Mohamed BOUKHIT, Ghassen BELKAHLA, Mehdi DARMOUL
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#29917 - Hémangiopéricytome méningé intracrânien: à propos d’un cas.
Hémangiopéricytome méningé intracrânien: à propos d’un cas.
Hémangiopéricytome méningé intracrânien: à propos d’un cas.
Djenna Zohir ¹*, Abdesselam Soumia ¹.
Introduction:
L’hémangiopéricytome (HP) est une tumeur mésenchymateuse hyper vasculaire ubiquitaire issue des péricytes de Zimmerman. Sa localisation intracrânienne est rare. Il se caractérise par son potentiel malin, son taux élevé de récidive, et de métastase à distance justifiant une exérèse chirurgicale large et une radiothérapie complémentaire.
Cas clinique:
Femme âgée de 40 ans, qui consulte pour des céphalées avec des troubles de la marche évoluant depuis 3 mois. L’imagerie cérébrale (TDM et IRM) a objectivée un processus tumoral discrètement dense cérébelleux, étendu au lobe occipital gauche, se rehaussant massivement de façon hétérogène APC, mesurant 62×49mm, faisant évoquer un méningiome. Une exérèse tumorale avec étude anapath était en faveur d’un méningiome angiomateux. Patiente réopérée 3 ans plus tard pour une récidive locale. L’étude anapath et immunohistochimique a permis de redressé le diagnostic (hémangiopéricytome par la forte positivité du CD34). Elle a bénéficié d'une radiothérapie exclusive. Une TDM cérébrale de contrôle faite après un an avait montré l’absence de reliquat tumorale. La patiente est restée en bon contrôle locorégional et à distance avec un recul de 5 ans.
Discussion:
L’HP est une tumeur qui peut siéger dans n’importe quelle région de l’organisme. La localisation encéphalique est rare (<1 %). 61% en sus tentoriel, elle atteint rarement l'étage sus et sous-tentoriel à la fois ce qui était le cas de notre patiente. Initialement classé par Bayley comme sous-types de méningiome (angioblastique ou hémangiopéricytique). Cette classification fut controversée étant donnée l'origine différente de ces deux tumeurs: l’HP provient des péricytes des capillaires qui entourent les méninges, alors que le méningiome se développe à partir des cellules arachnoïdiennes. Ce n'est qu'en 1942 que le terme d'HP a été introduit par Stout et Murray. Depuis 1993, l´OMS classe l´HP dans le groupe des « tumeurs méningées mésenchymateuses malignes non méningothéliales ». Dernièrement dans la classification de l’OMS 2021, Le terme hémangiopéricytome a définitivement été supprimé au profit de la terminologie « tumeur fibreuse solitaire ». Le traitement repose sur la chirurgie suivie d´une radiothérapie qui initialement était réservée aux tumeurs non résécables ou métastatiques, est désormais réalisée quasi systématiquement car elle diminue significativement le taux de récidives et améliore le pronostic.
Conclusion :
L’HP est une tumeur de localisation intracrânienne exceptionnelle, de diagnostic difficile, parfois pris à tort pour un méningiome à l’imagerie. La certitude diagnostique reste histologique, principalement basée sur l'immunohistochimie. Son traitement repose sur la chirurgie suivie d’une radiothérapie. Cependant, elle donne souvent des rechutes locales et/ou métastatiques fréquentes et tardives nécessitant un suivi à long terme.
Zoheir DJENNA, Soumia ABDESSELAM (Batna, Algérie)
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#29508 - Hématome épidural spontanée : à propos d'un cas.
Hématome épidural spontanée : à propos d'un cas.
L'hématome épidural spontané est une cause rare de compression médullairedans la pratique neurochirurgicale. Les facteurs de risques sont représentés essentiellement par : le traitement anti-coagulant, les troubles de l'hemostase et les malformations artério-veineuses. Des cas récents ont inclus des causes rares telles que la thrombolyse artérielle, la prise de cocaine. La présentation clinique est généralement vague et dans beaucoup de cas l'hématome n'est identifié que lorsque le patient développe des signes de compression médullaire des heures voir des jours après l'installation du tableau.
Nous rapportons le cas d'un homme de 50 ans , hypertendu, diabétique, claudication intermittente d'origine vasculaire admis en cardiologie pour un syndrome coronarien aigu mis sous traitement avec bonne évolution mais deux jours après son admission un syndrome de compression médullaire avec paraplégie et troubles vesico-sphinctériens et abolition des ROT Une IRM dorso-lombaire a objectivé la présence d'un processusexpansif épidural postérieur étendu de T12 jusqu'à L4, cette lésion est en hypersignal T1/T2 comprimant le cône terminal et les racines de queue de cheval.
Le diagnostic d'un hématome épidural était le premier diagnostic à évoquer devant la notion de traitement anticoagulant , la brutalité du tableau et l'aspect radiologique, le patient a été opéré en urgence bénéficiant d'une laminectomie D12-L1-L2-L3-L4 avec une évolution satisfaisante.
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed Dehmani YEDEAS, Ahmed HARBAOUI, Mohamed Aziz HERMASSI, Hichem AMMAR, Ridha CHKILI
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#29769 - Hémorragie méningée spontanée non anévrysmale dans le cadre de la maladie de takayashu : A propos d’un cas.
Hémorragie méningée spontanée non anévrysmale dans le cadre de la maladie de takayashu : A propos d’un cas.
La maladie de Takayashu est une artérite inflammatoire chronique des artères de grand et de moyen calibres principalement l’aorte et ses branches principales. Elle touche essentiellement les femmes entre 20 et 40 ans. C’est une affection rare dont la pathogénie n’est pas encore élucidée. Les manifestations neurologiques sont rares et faites essentiellement d’accident ischémique. L’hémorragie méningée est une complication exceptionnelle de la maladie de Takayashu.
Nous rapportons le cas d'une patiente âgée de 39 ans aux antécédents de maladie de takayashu de découverte récente depuis 03 ans traitée par des corticoïdes. Elle présente des céphalées brutales en coup de tonnerre associé à une photophobie sans notion de comitialité ni baisse de l'acuité visuelle le tout évoluant dans un contexte d'apyrexie. L’examen neurologique objective une patiente consciente sans déficit moteur ni atteinte des paires crâniennes. On objective un syndrome méningée franc. Le scanner cérébral objective une hémorragie méningée Fisher IV périmésencéphalique avec un saignement au niveau du 4ème ventricule. L'angio IRM et l'angiographie élimine une cause anévrysmale et montre un épaississement pariétal de l'aorte et des 2 carotides communes avec une sténose serrée de l'artère sous Clavière droite.
L'hémorragie sous-arachnoïdienne spontanée en l'absence d'anévrisme intracrânien est une manifestation inhabituelle de la maladie de takayashu, et il n'y a que trois rapports de cas décrivant cette association dans la littérature. Le mécanisme de l'hémorragie n'est pas clair et est présumé être le résultat d'une hémorragie secondaire à l’inflammation ou à un dérèglement vasculaire. Par contre, le développement d’un anévrysme intra crânien peut être une complication évolutive de la pathologie via l’épaississement pariétal ou bien une destruction de l’intima par l’inflammation comme il peut être sporadique.
Les complications neurologiques de la maladie de takayasu représentent un facteur pronostic péjoratif. L'hémorragie sous arachnoïdienne est extrêmement rare quel que soit l'étiologie anévrysmale ou non.
Haifa MECHERGUI (tunis, Tunisie), Mohamed ZOUAGHI, Aziz HERMASSI, Amine RACHDI, Mouna RKHAMI, Mohamed BADRI, Ihsen ZAMMEL
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#29654 - Histoire ophtalmique d’un méningiome méningothélial récidivant.
Histoire ophtalmique d’un méningiome méningothélial récidivant.
Le méningiome frontal est une tumeur bénigne histologiquement, mais qui a le potentiel d’engager le pronostic fonctionnel visuel. Son extension à la péri-orbite et la difficulté de l'abord neurochirurgical rendent le traitement curatif délicat. Nous rapportons un cas de méningiome frontal révélé par des manifestations ophtalmologiques isolées.
Nous rapportons le cas d’un patient actuellement âgé de 62 ans. Son histoire remonte à 15 ans par la baisse progressive de l’acuité visuelle de l’œil gauche. L’examen ophtalmologique avait objectivé outre l’atrophie optique à gauche, un œdème papillaire à droite, le tout définissant un syndrome de Foster Kennedy. Cette découverte avait motivé la pratique d’une IRM cérébrale qui a montré un volumineux processus expansif frontal droit dont les caractéristiques radiologiques étaient en faveur d’un méningiome. Le patient a été opéré pour exérèse du méningiome (exérèse Simpson 3) et l’examen anatomopathologique a conclu à un méningiome méningothélial grade 2. L’évolution a été marquée par une stabilisation première du statut visuel du patient avant une nouvelle aggravation et installation d’une cécité totale de l’œil droit 4 ans après la première chirurgie. Une nouvelle imagerie a montré une récidive du méningiome au niveau de la même localisation d’où une reprise chirurgicale. Cette ré-intervention n’a pu améliorer le pronostic de l’œil droit qui a évolué vers la fonte progressive de ce globe oculaire, et la préservation d’une acuité visuelle à 8/10 du coté gauche. Le patient se représente actuellement pour une exophtalmie gauche (grade 2) sans baisse de l’acuité visuelle. Une nouvelle IRM a montré une récidive du méningiome en frontal gauche refoulant le globe oculaire en dehors mais sans surface de contact directe avec le nerf optique. Vu l’importance de l’exophtalmie et en dépit des difficultés de la ré-intervention chirurgicale, une reprise est prévue pour diminuer le volume tumoral et espérer une réduction du globe oculaire.
La guérison après chirurgie d'exérèse d'un méningiome dépend du degré d’atteinte visuelle et de l’étendue de la résection chirurgicale. Le traitement est neurochirurgical en association parfois à une radiothérapie et ce malgré l'évolution spontanément lente. Le suivi postopératoire est annuel avec une IRM de contrôle systématique à la recherche de récidives d’autant plus fréquentes que l’exérèse est incomplète.
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Ghassen GADER, Mohamed Aziz HERMASSI, Kamel BAHRI, Mohamed BADRI, Mouna RKHAMI, Ihsen ZAMMEL
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#29765 - HYDATIDOSE CÉRÉBRALE MULTIPLE: À PROPOS D’UN CAS.
HYDATIDOSE CÉRÉBRALE MULTIPLE: À PROPOS D’UN CAS.
INTRODUCTION
L’Hydatidose reste encore une parasitose endémique en Tunisie. Elle peut atteindre tous les organes. Toutefois, la localisation cérébrale reste rare (1 à 4% des cas). Nous rapportons dans ce travail un cas particulier d’hydatidose cérébrale multiple colligé dans notre service. Nous discutons à travers cette observation et la revue de la littérature les difficultés diagnostiques et thérapeutiques de cette entité exceptionnelle.
OBSERVATION
Il s’agit d’une femme de 60 ans d’origine rurale, admise pour un syndrome d’HTIC évoluant depuis 15 jours associé à des crises épileptiques partielles. L’examen physique été sans particularités. Il n’y avait pas d’hyperéosinophilie à la biologie. L’imagerie cérébrale a montré deux lésions kystiques frontale droite et pariétale postérieure gauche à paroi fine non rehaussées à l’injection du produit de contraste contenant une membrane flottante évoquant des kystes hydatiques bilatéraux. La patiente a été opérée avec énucléation des deux kystes avec bonne évolution post opératoire (un recul de 3 mois).
CONCLUSION
Notre observation est l’un des rares cas d’hydatidose cérébrale multiple. Le diagnostic sera évoqué chaque fois qu’on est devant une origine rurale avec une imagerie assez spécifique. Le traitement est toujours chirurgical.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Hatem DAOUD, Maïla BOUNEMRA, Firas JARRAYA, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29505 - Hydrocéphalie compliquant une encéphalopathie de Hashimoto : à propos d'un cas.
Hydrocéphalie compliquant une encéphalopathie de Hashimoto : à propos d'un cas.
L’encéphalopathie de Hashimoto, définie par l’association d’une encéphalopathie et d’une thyroïdite auto-immune avec augmentation des anticorps antithyroïdiens, est une affection exceptionnelle dont la pathogénie est encore inconnue. Nous rapportons un cas d’encéphalopathie de Hashimoto ayant été révélé par une détérioration mentale et un syndrome extrapyramidal survenant chez une patiente connue porteuse d'une dysthyroidie. L'exploration par IRM a objectiver une Hydrocéphalie quadriventriculaire ayant necessité le recours a une DVP. Les suites opératoires ont été marquer par l'amélioration clinique et radiologique avec bonne évolution après plusieurs mois de traitemant
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed Dehmani YEDEAS, Malek MANSOUR, Hichem AMMAR, Ridha MRISSA, Ridha CHKILI
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#29764 - Hypophysite lymphocytaire : diagnostic différentiel difficile avec les adénomes hypophysaires Case report et revue de la littérature.
Hypophysite lymphocytaire : diagnostic différentiel difficile avec les adénomes hypophysaires Case report et revue de la littérature.
Introduction: L’hypophysite est une pathologie auto-immune rare, correspondant à une inflammation chronique de la glande hypophysaire dont la pathogénie est complexe et reste encore mal comprise. Elle touche plus fréquemment les femmes. Dans deux tiers des cas, elle survient en fin de grossesse ou en post-partum immédiat. Les signes cliniques et radiologiques sont non spécifiques, rendant son diagnostic difficile et source de confusion fréquente avec le diagnostic de macro adénome hypophysaire.
Cas clinique :
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 40 ans sans antécédents pathologiques particuliers qui présentait, au cours de la grossesse (30 SA), des céphalées associées à des troubles visuels avec altération du champ visuel. L’IRM cérébrale réalisée en urgence a confirmé la présence d’une masse à développement sellaire et suprasellaire venant au contact du chiasma optique identifiée au départ comme un macro adénome hypophysaire. Sur le plan clinique, il n’y avait pas d’argument pour un diabète insipide. Le bilan hormonal retrouvait une hypothyroïdie physiologique de fin de grossesse avec une T4 libre à 10 picomol/l (N=11 ,3–22,3), une TSHus à 0,04 mUI/l (N=0,4–4,5), un cortisol à 8 heure à 74 nmol/l et une prolactinémie à 90 ng/ml (N=3–27). En post partum immédiat, la patiente a présenté une aggravation de la symptomatologie avec installation d’un syndrome d’hypertension intracrânienne rebelle au traitement symptomatique, aggravation des signes visuels et à l’IRM une légère augmentation de la taille de la masse hypophysaire. La patiente est opérée alors, par voie transsphenoidale, avec exérèse incomplète d’une lésion hypophysaire avec suites opératoires simples. L’examen anatomopathologique conclu à une hypophysite lymphocytaire
Conclusion :
Le diagnostic d’ hypophysite lymphocytaire est un diagnostic difficile du fait de sa rareté, de la faible spécificité des signes cliniques. Toutefois, face à une potentielle gravité avec des décès possibles liés à l’insuffisance corticotrope, elle devrait être recherchée de façon plus systématique devant des tableaux atypiques associant des céphalées inexpliquées chez des patientes aux antécédents de pathologies auto-immunes. Bien que le diagnostic histologique d’hypophysite ne puisse être confirmé que par la biopsie ou par la chirurgie, un diagnostic présomptif peut souvent être posé en se basant sur le contexte, la clinique et les signes radiologiques. La prise en charge de l’hypophysite est controversée. La correction du déficit endocrinien, surtout de l’insuffisance corticotrope, reste une priorité.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Walid RADDAOUI, Myriam NACEUR, Brahim KAMMOUN, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29611 - Hypophysite lymphoplasmocytaire ;à propos-d’un cas et revue de la littérature .
Hypophysite lymphoplasmocytaire ;à propos-d’un cas et revue de la littérature .
L'hypophysite est une pathologie rare. Sa symptomatologie et les signes radiologiques sont non spécifiques, rendant son diagnostic difficile. Le tableau clinique peut comprendre des symptômes neurologiques liés à la compression du chiasma optique, des nerfs oculomoteurs et des méninges par la masse hypophysaire et des symptômes « endocriniens » liés à l'atteinte de l'antéhypophyse (insuffisance antéhypophysaire), de la posthypophyse (diabète insipide) et de la tige pituitaire (hyperprolactinémie). Il existe plusieurs façons de classer cette pathologie : anatomique, histologique, ou selon l'étiologie. L'hypophysite primaire reste la forme la plus fréquente. Sa physiopathologie reste encore mal comprise. De nouvelles étiologies et formes histologiques ont été décrites ces dernières années : hypophysites par infiltration lymphoplasmocytaire à immunoglobulines G4 (des critères diagnostiques ont été clairement identifiés) ; hypophysites secondaires à des traitements immunosuppresseurs, tels que les anticorps monoclaux anti-CTLA-4 utilisés dans le traitement de certains cancers. De plus, il a été rapporté pour la première fois des hypophysites chez des patients présentant une vascularite à anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles. Le traitement consiste à corriger les déficits hormonaux, et en cas de troubles visuels se discutent soit un traitement par corticoïdes à fortes doses, soit une décompression neurochirurgicale. L'évolution de l'hypophysite est variable d'un patient à l'autre. La pathogenèse de cette maladie reste encore inconnue, bien que plusieurs autoantigènes aient été identifiés ces dernières années . nous vous présentons un cas d'hypophysite lymphoplasmocytaire pris en chagre au sein de notre service .
Ibrahim BELGACEM, Yasmina DJOUADI (baraki , alger, Algérie), Miloud DJAAFER, Assia HARROUCHE
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#29981 - Impact de la méthodologie sur la précision balistique lors de SEEG Frameless chez les enfants.
Impact de la méthodologie sur la précision balistique lors de SEEG Frameless chez les enfants.
Introduction : La SEEG est devenue le « gold standard » des explorations invasives dans la prise en charge des épilepsies réfractaires. Nous avons développé depuis 2011 une méthodologie frameless de SEEG en pédiatrie. Notre méthodologie a évolué avec le temps pour connaître 3 périodes différentes. Nous rapportons l’évolution de la précision des implantations au cours de ces 3 périodes.
Matériel et Méthode : Étude rétrospective. Entre Avril 2011 et Décembre 2021 nous avons réalisé 143 SEEG Frameless pédiatriques et implanté 1798 électrodes.
Ces SEEG ont été réalisées selon 3 protocoles différents :
-IRM cérébrale exclusive, mise en correspondance manuelle et implantation avec le Bras Vertek et la neuronavigation Medtronic Treon 3.
-IRM cérébrale et TDM cérébral plus angio TDM, mise en correspondance manuelle et implantation avec le Bras Vertek et la neuronavigation Medtronic S7.
- IRM cérébrale et TDM cérébral plus angio TDM, mise en correspondance avec l’O-arm (Medtronic) et implantation à l’aide du mini robot Autoguide (Medtronic).
Nous avons évalué la précision de chaque électrode en mesurant la distance sur une acquisition sagittale au niveau du point d’entrée cortical entre la trajectoire planifiée et celle réalisée.
Les complications sont rapportées.
Résultats :
La précision s’est nettement améliorée avec la technologie et l’expérience. Lors du protocole initial, la distance moyenne au point d’entrée était de 4 mm avec des extrêmes de 0 à 25 mm.
Durant le deuxième période, la distance moyenne au point d’entrée est restée à 4 mm et les valeurs extrêmes se sont améliorées (0-10mm).
Avec le dernier protocole, la distance moyenne au point d’entrée est à 1 mm avec des extrêmes de 0 à 3 mm.
Avec le premier protocole nous avons implanté 30 enfants et 302 électrodes. Nous avons eu 3 saignements intra crâniens (1 symptomatique et 2 asymptomatiques).
Lors du deuxième protocole nous avons implanté 1272 électrodes chez 92 enfants. Nous rapportons 1 hématome de faible volume responsable d’une hémiparésie transitoire qui a rapidement récupéré.
Enfin nous avons implanté 224 électrodes avec le dernier protocole. Nous n’avons à ce jour pas rencontré de complication hémorragique.
Le taux de complication par électrode est de 0,22%.
Conclusion : L’amélioration de la mise en concordance avec un système d’imagerie per opératoire O-arm associé au bras robotisé a permis à notre protocole de SEEG Frameless d’avoir une précision et une sécurité comparable aux autres méthodologies robotisées actuellement disponible sur le marché.
Didier SCAVARDA (Marseille), Mihaela FLOREA, Anne LEPINE, Nathalie VILLENEUVE, Mathieu MILH, Nadine GIRARD, Fabrice BARTOLOMEI
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#29712 - Importance de l’acide tranexamique dans la chirurgie des craniosténoses monosuturaires.
Importance de l’acide tranexamique dans la chirurgie des craniosténoses monosuturaires.
Objectif
L’acide tranexamique (TXA) est un antifibrinolytique utilisé efficacement dans de nombreuses procédures chirurgicales de l’enfant pour réduire les pertes sanguines periopératoires et donc les transfusions. Malgré une certaine évidence de son efficacité, TXA n’est pas encore utilisée par toutes les équipes neurochirurgicales réalisant la chirurgie des craniosténoses. Le but de ce travail a été d’évaluer l’impact de l’utilisation de ce médicament dans la chirurgie des craniosténoses monosuturaires en pratique de routine dans notre centre.
Méthodes
Nous avons revu 3 cohortes de patients : une 1ère cohorte juste avant l’utilisation de TXA (groupe1, TXA-, 2008-2011), une 2ème cohorte juste après le début de l’utilisation de TXA (groupe 2, TXA+, 2011-2013) et une 3ème plus récente à considérer comme cohorte témoin récente (groupe 3, TXA+, 2016-2017). TXA a été utilisé avec le même protocole : dose de charge de 10 mg/kg 15 minutes après induction de l’anesthésie générale puis perfusion de 10 mg/kg/h jusqu’à la fin de la fermeture cutanée. Toutes les chirurgies (trigonocéphalie, scaphocéphalie, plagiocéphalie antérieure) étaient des procédures chirurgicales standardisées, sans endoscopie et réalisées par le même chirurgien.
Résultats
102 nourrissons ont été inclus dans l’étude : 32 dans le groupe 1, 36 dans le groupe 2, 34 dans le groupe 3. Une réduction significative de transfusion des culots globulaires (CG) et de plasma frais congelé (PFC) a été observée avec TXA : le volume médian de transfusion de CG et de PFC a été réduit respectivement de 50% et 100% avec TXA (p < . 0,0001). Tous les enfants du groupe 1 ont été transfusés tandis que 3 enfants (8%) et 7 enfants (20%) respectivement des groupes 2 et 3 n’ont pas eu de transfusion. De plus, une diminution significative du recueil postoperatoire des drains et du temps d’hospitalisation a été observée dans les groupes TXA + (p < . 0,0001). Aucune complication due à l’administration de TXA n’a été rapportée.
Conclusion
L’utilisation de TXA est sûre et réduit significativement les pertes sanguines et la nécessité de transfuser dans la chirurgie des craniosténoses simples monosuturaires. De plus, TXA peut permettre de réduire le temps d’hospitalisation et donc les couts des soins médicaux. L’administration peropératoire de TXA devrait être utilisée en routine dans tous les centres où cette chirurgie est réalisée.
Laurent RIFFAUD (Rennes), Gabriel EUSTACHE
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#29716 - Impression basilaire sévère dans un cas d'ostéogenèse imparfaite traitée par traction par halo crânien, fusion occipito-cervico-thoracique, décompression du foramen magnum avec duroplastie expansible : note technique.
Impression basilaire sévère dans un cas d'ostéogenèse imparfaite traitée par traction par halo crânien, fusion occipito-cervico-thoracique, décompression du foramen magnum avec duroplastie expansible : note technique.
L'ostéogenèse imparfaite est une maladie osseuse rare due à une synthèse anormale de collagène de type 1, fréquemment associée à une impression basilaire, définie par l'élévation du clivus et du plancher de la fosse postérieure avec migration ultérieure de la colonne cervicale supérieure et de l’odontoïde dans la base du crâne. La fragilité osseuse intrinsèque qui entraîne des fractures et des déformations, une compression du tronc cérébral et une circulation altérée du LCR rendent la gestion de cette condition particulièrement difficile. Différentes stratégies chirurgicales, y compris la décompression de la fosse postérieure avec ou sans instrumentation, la décompression trans-orale ou endonasale avec fusion occipito-cervicale postérieure, ou la traction par halo crânien avec instrumentation postérieure ont été rapportées, mais les choix concernant les meilleures modalités de traitement sont encore débattues. Dans cette note technique, nous présentons le cas d'un patient de 16 ans, diagnostiqué avec ostéogenèse imparfaite compliquée d’une impression basilaire, traité par halo traction, fixation occipito-cervico-thoracique (C0-T2), décompression du foramen magnum et cervical supérieur, et duroplastie expansible. La convalescence postopératoire a été compliquée par une ventriculite constatée un mois après l'intervention, nécessitant un drainage ventriculaire externe, antibiothérapie et ensuite un shunt ventriculopéritonéal. Au contrôle à 6 mois postopératoire ont met en évidence une nette réduction de l'impression basilaire entraînant une bonne décompression du tronc cérébral et une restauration de la circulation du LCR au niveau de la jonction cranio-cervicale. Malgré les possibles complications associées à la technique décrite (trachéotomie et prise en charge difficile des voies respiratoires, desserrage potentiel des vis, hématome de la fosse postérieure, fuite et infection du LCR), certaines considérations suggèrent de procéder à cette approche chez notre patient:
· La correction de la déformation obtenue avec la traction Halo indiquait le caractère réductible de l'impression basilaire et donc la nécessité d'une stabilisation par une instrumentation postérieure.
· Une décompression suffisante de la fosse postérieure avec duroplastie expansive a été jugée nécessaire pour obtenir une bonne décompression du tronc cérébral et rétablir la circulation du LCR au niveau de la jonction cranio-cervicale.
· Dans un sous-ensemble de patients, l'hydrocéphalie de longue date peut être "compensée" par la combinaison de réduction et décompression et ils ne nécessitent pas de shunt.
Notre expérience, suggère que la technique permet d'obtenir une bonne correction de la déformation, de la décompression du tronc cérébral et de la circulation du LCR. Malgré les complications potentielles, cette approche pourrait traiter l'impression basilaire et les problèmes annexes en une seule intervention chirurgicale et éventuellement éviter la nécessité d'un shunt.
Gianpaolo JANNELLI, Alessandro MOIRAGHI (Paris), Luca PAUN, Enrico TESSITORE, Romain DAYER, Andrea BARTOLI
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#29656 - Intérêt du lavage ventriculaire endoscopique en complément du drainage ventriculaire dans les accidents vasculaires cérébraux hémorragiques avec effraction ventriculaire.
Intérêt du lavage ventriculaire endoscopique en complément du drainage ventriculaire dans les accidents vasculaires cérébraux hémorragiques avec effraction ventriculaire.
L’hémorragie intraventriculaire (HIV) est un facteur de mauvais pronostic des accidents vasculaires cérébraux (AVC) hémorragiques, augmentant la mortalité globale et dégradant le pronostic fonctionnel. L’hydrocéphalie obstructive qui peut en résulter et les complications de sa prise en charge sont des causes de ce mauvais pronostic. Le traitement de l’hydrocéphalie résultante est classiquement la dérivation ventriculaire externe (DVE). Du fait de l’HIV, il existe un risque important d’obstruction du drain (et de manière itérative) entraînant un sur-risque opératoire et infectieux. Le lavage ventriculaire endoscopique a démontré une certaine efficacité à la phase aiguë de la prise en charge de l’HIV mais est difficilement applicable dans la pratique clinique. Est-elle intéressante pour lutter contre l’obstruction de drain ? Notre objectif est donc d’évaluer la méthode endoscopique comparée au drainage externe seul lorsqu'il y a obstruction du drain ventriculaire externe, dans le cadre de l’HIV au cours d’un AVC hémorragique.
Dans cette étude rétrospective monocentrique de non-infériorité, nous avons coligé les patients ayant bénéficiés au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Toulouse, d’un lavage endoscopique ventriculaire combiné à un drainage après échec de DVE par obstruction de drain ou d’un lavage combiné direct. L’abord d’un lavage était celui d’une DVE avec rinçage ventriculaire abondant au Ringer Lactate et aspiration. Nous avons coligé le nombre de drains placés ; la durée de drainage externe ; la durée d’hospitalisation en réanimation ; le nombre de DVP au décours ; le taux d’infections de drains. Nous avons ensuite comparé les résultats rétrospectivement à une série de patients de 2018-2019 victime d’HIV pour lesquels seule la DVE avait été proposée.
De juin 2020 à janvier 2022, 16 patients ont bénéficié d’un lavage endoscopique, la durée moyenne de drainage ventriculaire externe et d’hospitalisation en réanimation était de de 25J et 31J respectivement. Le nombre moyen de DVE était de 1.6/patient. Le taux de mortalité était de 12.5%. Il n’y avait pas d’infection de drain authentifiée dans cette série.
Les patients traités par DVE seule avaient une durée moyenne de drainage externe et d’hospitalisation en réanimation de 24J et 35J respectivement. Le nombre moyen de DVE était de 2.7/patient ; le taux d’infection était de 56% ; le taux de mortalité était de 44%. Nous allons effectuer un test comparatif pour vérifier notre hypothèse.
Le lavage endoscopique pourrait être une solution intéressante de complément à la DVE pour lutter contre les complications itératives des DVE émaillant la prise en charge des patients atteints d’HIV. Ceci nécessite néanmoins d’être confirmé néanmoins par d’autres études.
Lubin KLOTZ (Toulouse), Pierre ANTHERIEU, Amaury DE BARROS, Sergio BOETTO, Franck-Emmanuel ROUX
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#30009 - Kyste arachnoïdien cervical chez un patient avec une hypertension intracrânienne idiopathique traité par une dérivation lombo-péritonéale.
Kyste arachnoïdien cervical chez un patient avec une hypertension intracrânienne idiopathique traité par une dérivation lombo-péritonéale.
Introduction. Nous présentons une complication chronique, rare, d'une dérivation lombo-péritonéale posée pour une hypertension intracranienne idiopathique.
Cas clinique. Nous présentons le cas clinique d'un patient de 22 ans, obése, sans antécédent particulier, qui a consulté en urgence pour une baisse de vision bilatérale sévère, évoluant depuis 3 jours. L'examen ophtalmologique retrouvait une acuité visuelle effondrée à compte les doigts bilatéralement, un oedeme papillaire bilatéral. L'IRM cérébrale montrait des signes d'hypertension intracranienne, avec un système ventriculaire de taille normale. Devant l'aggravation brutale du tableau clinique, le patient à bénéficié en urgence d'une dérivation lombo-péritonéale avec une valve non-réglable. L'evolution immédiate et à court terme a été favorable, avec une récupération de la vision à 10/10. Le suivi à 18 mois montrait une atrophie optique bilatérale, avec un discret abaissement des amygdales cérébelleuses. Le patient a consulté à 3 ans pour l'apparition d'une radiculalgie déficitaire droite de térritoire C5. Le bilan a mis en évidence un kyste arachnoidien pré-médullaire cervicale et un syndrome Chiari induit. La proposition de ligature du système a été refusé. Au cours de la surveillance on note une amélioration de la radiculalgie et du déficit moteur, sans évolutivité radiologique. L'évolution ultérieure a été fluctuante, avec des symptômes liés à une reprise de poids.
Discussion. Une des complications connues des dérivations lombo-péritonéales est l'apparition d'un syndrome de Chiari induit (mécanisme d'hyperdrainage, plusieurs années après la pose). Les kystes arachnoidiens apparaisent beaucoup plus rarement, par le même mecanisme d'hyperdrainage. Le type de valve semble avoir un rôle important dans la physiopathologie de ce type de complication. Le traitement pourrait être chirurgicale si atteinte neurologique importante, reglage de la valve en haute pression ou ligature du système s'il s'agit d'une valve non-réglable.
Conclusion. Nous présentons une complication très rare qui peut apparaître à distance de la pose d'une dérivation lombo-péritonéale.
Claudiu POPA (saint etienne), Daciana POPA, Fanélie BARRAL-CLAVEL
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#29640 - Kyste arachnoïdien sacré chez l’enfant, à propos d’un cas clinique rare et revue de la littérature.
Kyste arachnoïdien sacré chez l’enfant, à propos d’un cas clinique rare et revue de la littérature.
Introduction :
Le kyste arachnoïdien épidural spinal est une collection contenant du liquide cérébro-spinal cloisonnée dans une gaine formée d’arachnoïde. Nous décrivons un cas pédiatrique rare d’un kyste arachnoïdien sacré symptomatique de troubles vésicosphinctériens.
Observation :
Il s’agit d’une enfant âgée de 8 ans qui a présenté depuis 1 an une incontinence urinaire associée à des infections urinaires à répétition sans troubles de la marche. L’examen neurologique a révélé une hypoesthésie en selle sans déficit moteur des membres inférieurs. L’IRM médullaire a montré un kyste liquidien intracanalaire extradural latéralisé à gauche étendu de S1 à S4. La patiente a bénéficié d’une laminectomie de S1 et S2 qui a permis d’exposer un kyste arachnoïdien refoulant le fourreau dural. On a procédé à la marsupialisation du kyste permettant son affaissement. L’étude histologique a confirmé le diagnostic de kyste arachnoïdien. Les suites opératoires étaient marquées par une amélioration lentement progressive de son incontinence urinaire moyennant une rééducation vésicosphinctérienne renforcée.
Discussion :
Le kyste arachnoïdien extradural spinal est une pathologie bénigne mais peut avoir un important retentissement fonctionnel. La localisation sacrée est estimée à 7%. Son origine n’est pas entièrement élucidée. Le plus souvent, il est congénital. L’IRM est l’examen de référence pour le diagnostic. Elle montre un kyste de même signal que le LCR sur toutes les pondérations, et ne prend pas le contraste. Le traitement est chirurgical par marsupialisation du kyste.
Conclusion :
Bien qu’elle soit une cause rare de troubles vésicosphinctériens chez l’enfant, le kyste arachnoidien sacré doit être évoqué pour une prise en charge rapide. Une fois traité son pronostic est favorable.
Kaouther SOMRANI, Mohamed Dahmani YEDEAS (Grenoble), Sinda LAAFIF, Hichem AMMAR, Ahmed HARBAOUI, Ridha CHKILI
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#29748 - Kyste articulaire cervical traité par une arthrodèse cervicale antérieure, une alternative à la voie postérieure, à propos d'un cas.
Kyste articulaire cervical traité par une arthrodèse cervicale antérieure, une alternative à la voie postérieure, à propos d'un cas.
Les kystes articulaires cervicaux sont des pathologies rachidiennes rares et appartiennent aux lésions rachidiennes dégénératives. La localisation prédominante de ces kystes est lombaire.
Le traitement chirurgical de ces kystes devient necessaire lorsque ces derniers sont symptomatiques, néanmoins, ce dernier reste discuté. Dans la littérature, le traitement proposé est, le plus souvent, une approche xhirurgicale postérieure avec une hémilaminectomie cervicale et une résection du kyste permettant ainsi une bonne évolution neurologique.
Nous rapportons le cas d'une patiente traitée d'un kyste articulaire cervical par une arthrodèse cervicale antérieure avec mise en place d'une cage intersomatique et d'une plaque sans résection directe du kyste, permettant, une bonne évolution neurologique avec une regression de ce dernier à distance.
Mathieu LOZOUET (Rouen), Stephane DERREY, Sophie CUREY
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#29574 - Kyste neurentérique intramédullaire chez l’enfant, à propos d’un cas et revue de la littérature.
Kyste neurentérique intramédullaire chez l’enfant, à propos d’un cas et revue de la littérature.
Introduction :
Le kyste neurentérique est une malformation congénitale rare entrant dans le cadre des notochordodysraphies. Il est secondaire à la persistance anormale d’un canal neurentérique accessoire vers la 3ème semaine de l’embryogenèse.
Méthode :
Nous présentons le cas d’un patient âgé de 10 ans ayant été opéré pour un kyste neurentérique intramédullaire cervical.
Présentation clinique :
Il s’agit d’un enfant âgé de 10 ans sans antécédents qui a présenté depuis 2 ans une lourdeur des 4 membres associée à des cervicalgies d’aggravation progressive sans troubles vésicosphintériens associés. A l’examen il avait une tétraparésie prédominant aux membres inférieurs et un syndrome rachidien cervical sévère.
Son IRM médullaire a montré un processus intramédullaire d’allure kystique, en regard de C6-C7. Le patient a bénéficié d’une laminectomie de C6 élargie sur C7 et une exérèse quasicomplète du kyste. L’étude histologique a conclu à un kyste neurentérique. En post opératoire immédiat le patient a présenté une aggravation du déficit moteur puis une récupération progressive moyennant une rééducation physique intensive. Il a repris une marche autonome au bout de 1 mois.
Conclusion :
Le kyste neurentérique est rare. Il intéresse le plus souvent le sujet jeune, de sexe masculin avec un sex ratio de 2/1. L’exérèse complète est délicate et non dénué de risque d’aggravation du déficit moteur. La forme intra durale extra médullaire au niveau de la charnière cervico dorsale est la plus fréquemment notée, alors que la forme intra médullaire est exceptionnelle. Le pronostic est globalement favorable.
Kaouther SOMRANI, Mohamed Dahmani YEDEAS (Grenoble), Sinda LAAFIF, Amine RACHDI, Hichem AMMAR, Ridha CHKILI
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#29719 - l'astroblastome: a propos d'un cas d'une tumeur rare.
l'astroblastome: a propos d'un cas d'une tumeur rare.
Un astroblastome est une tumeur neuroépithéliale du système nerveux central. Elle est rare, ne représentant que moins de 0.5% de l’ensemble des tumeurs gliales. Elle fait partie des « autres tumeurs gliales » dans la classification internationale de l’OMS des tumeurs du SNC 2021. Elle touche essentiellement l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune et préférentiellement le sexe féminin. Elle siège essentiellement à l’étage sus-tentoriel. Les examens histologique, immuno-histochimique et l’imagerie sont importants pour poser le diagnostic positif de cette tumeur rare compte tenu qu’elle présente des caractéristiques histologiques communes avec l’épendymome, l’astrocytome anaplasique et le glioblastome. Elle pose ainsi un challenge diagnostique et thérapeutique.
On rapporte le cas d’une femme de 34 ans, sans antécédents pathologiques, qui nous a été adressé à la consultation externe pour des céphalées holocrâniennes évoluant de façon progressive depuis 14 mois, d’intensité modérée, associées à des troubles visuels à type de flou visuel initialement à gauche puis devenu bilatéral. L’examen trouve un œdème papillaire bilatéral au fond d’œil. L’imagerie montre un processus expansif intracrânien occipital droit à double composante solide, avec un nodule mural postérieur < 1 cm, et kystique majoritaire, de 6 cm de grand axe entouré d’un œdème péri lésionnel réalisant un discret effet de masse sur le carrefour ventriculaire homolatéral. La conduite a été d’opérer la patiente. L’exérèse de la lésion a été complète avec des suites opératoires simples. L’examen anatomopathologique a conclu à un astroblastome de bas grade.
L’astroblastome est une tumeur primitive rare. Il pose des problèmes diagnostiques et de prise en charge thérapeutique du fait de sa rareté et ses caractéristiques histologiques communes à d’autres tumeurs cérébrales.
Imen BARNAOUI (sfax, Tunisie), Kerima BELHADJALI, Khansa ABDERRAHMEN, Jalel KALLEL
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#29628 - La chirurgie d’exérèse des Schwannomes vestibulaires Koos IV après échec de traitement par radiochirurgie Gamma-Knife est-elle plus à risques fonctionnels et oncologiques?
La chirurgie d’exérèse des Schwannomes vestibulaires Koos IV après échec de traitement par radiochirurgie Gamma-Knife est-elle plus à risques fonctionnels et oncologiques?
Introduction
Afin de vérifier dans quelle mesure le traitement préalable par radiochirurgie Gamma-Knife (GK) des Schwannomes vestibulaires (SV) pouvait, en cas d’échec de ce dernier, avoir un impact sur les résultats oncologiques et fonctionnels de la chirurgie d’exérèse dite « de sauvetage », nous avons comparé des cohortes de patients porteurs de SV Koos IV opérés en première intention à une de opérés après échec de radiochirurgie GK.
Matériel & Méthodes
Etude de cohorte rétrospective mono-centrique portant sur 23 patients opérés d’un SV Koos IV après échec d’un traitement par radiochirurgie GK (groupe Echec GK) et 170 patients opérés en première intention (groupe Non-traités), entre Avril 2003 et Mars 2019. Les patients présentant un résidu tumoral postopératoire pouvaient bénéficier d'une « surveillance armée » ou d'un traitement complémentaire par GK proactif.
Résultats
Parmi les patients ne présentant pas d'atteinte faciale préopératoire, 95% des patients préalablement traités par GK contre 84% des Non-traités ont conservé une fonction faciale normale (Grades I et II de House-Brackmann) à la dernière consultation (p=0.25). Le volume médian des résidus tumoraux était de 0.56cc dans la population Echec GK, et de 0.62cc dans la population Non-traités (p=0.70). Les contrôles tumoraux étaient respectivement de 91% et de 83% dans les populations Echec GK et Non-traités, avec un suivi moyen de 74 et 63 mois, respectivement. Les PFS à 1-, 5- et 7 ans étaient respectivement de 100%, 95% & 85% dans le groupe Echec GK, et de 97%, 80% & 81% dans le groupe Non-traités (p=0.27).
Conclusion
Malgré des modifications importantes de l'environnement microchirurgical associées à la chirurgie de sauvetage après échec de radiochirurgie GK, une résection optimale préservatrice est une stratégie efficace pour optimiser les résultats de la fonction faciale, avec un contrôle tumoral à long terme similaire à ceux observés dans la population de SV Koos IV opérés en première intention.
Lucas TROUDE (Marseille), Mohamed BOUCEKINE, Anne BALOSSIER, Guillaume BAUCHER, Jean-Pierre LAVIEILLE, Jean REGIS, Pierre-Hugues ROCHE
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#29549 - La fistule durale dorsale, diagnostique et prise en charge.
La fistule durale dorsale, diagnostique et prise en charge.
La fistule artério-veineuse durale est une des malformations vasculaires spinales la plus fréquente. Cependant elle reste méconnue et rarement diagnostiquée car sa présentation clinique est non spécifique. Elle est souvent confondue avec des pathologies inflammatoires ou démyélinisantes telles que polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique, l'amyotrophie spinale ou la polyneuropathie sensorielle. Hors si elle n'est pas traitée, elle peut être responsable de morbidités sévères et causer un handicap irréversible. Nous présentons un cas de fistule durale dorsale chez un patient de 54 ans ayant présenté une lourdeurs des deux membres inférieurs d'aggravation progressive et des troubles vésico-sphinctériens. Le diagnostique a été retenu sur les données de l'IRM complétée par l'injection de gadolinium. Toutefois, l’angiographie médullaire reste l’examen clé. Elle a permis de localiser le shunt et de le traiter par voie endovasculaire. Malheureusement, le patient a gardé comme séquelles une paraplégie malgré un contrôle radiologique montrant la disparition du shunt.
Ons HLIOUI (Tunis, Tunisie), Skander GUEDICH, Haifa MECHERGUI, Ghassen GADER, Mohamed ZOUAGHI, Mouna RKHAMI, Mohamed BADRI, Kamel BAHRI, Ihsen ZAMMEL
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#29743 - La lipomatose épidurale spinale idiopathique : rare entité rapportée à propos d’un cas.
La lipomatose épidurale spinale idiopathique : rare entité rapportée à propos d’un cas.
La lipomatose épidurale spinale (LES) est une affection rare dans laquelle une accumulation anormale de tissu adipeux est observée dans l'espace épidural. Elle est souvent décrite chez des patients diagnostiqués avec des pathologies endocriniennes ou recevant une corticothérapie chronique. La présentation clinique n'est pas spécifique. Moins de 100 cas ont été rapportés dans la littérature.
Les auteurs présentent le cas d'un homme non obèse de 36 ans qui a été traité pour une LES.
Le patient n'avait aucun antécédent médical et n'a reçu aucun traitement stéroïdien à long terme. L'examen a révélé un syndrome aigu de la queue de cheval et une contracture des muscles paravertébraux lombaires. L'IRM rachidienne réalisée en urgence montrait une compression épidurale lombaire au niveau L2-L3. Une décompression postérieure urgente et une ablation de la graisse péridurale ont été réalisées. La récupération postopératoire s'est déroulée sans incident et un suivi de 6 mois n'a montré aucune atteinte neurologique.
La lipomatose épidurale spinale est rare et peu fréquente chez les patients sans antécédents médicaux. Le diagnostic et la prise en charge sont relativement faciles si l'IRM est accessible. La décompression postérieure microchirurgicale est la technique la plus citée dans la littérature. L'utilisation de nouvelles techniques chirurgicales, telles que les techniques endoscopiques, est difficile mais largement acceptée par les communautés neurochirurgicales.
Skander GUEDICHE, Mohamed BADRI, Mourad MASMOUDI, Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed ZOUAGHI, Ghassen GADER, Mouna RKHAMI, Kamel BAHRI, Ihsen ZAMMEL
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#29744 - La prise en charge de la syringomyélie cervicale associée au canal cervical étroit : à propos d’un cas et revue de la littérature.
La prise en charge de la syringomyélie cervicale associée au canal cervical étroit : à propos d’un cas et revue de la littérature.
La syringomyélie de la moelle épinière cervicale est une pathologie complexe couramment associée à des pathologies ostéoarticulaires, traumatiques ou tumorales. Dans de nombreux cas, le développement de la syringomyélie a été lié à de multiples éléments anatomiques et moléculaires. La syringomyélie associée à l'arthrose cervicale dégénérative est extrêmement rare et peu rapportée dans la littérature.
Les auteurs présentent le cas d'une patiente de 60 ans opérée d'une arthrose cervicale avec syringomyélie cervico-thoracique associée. Les résultats cliniques, radiologiques et anatomopathologiques ainsi que les techniques chirurgicales ont été rapportés. Une revue de la littérature a été réalisée avec les termes de recherche « syringomyélie » et « arthrose cervicale dégénérative » dans PubMed et Google Scholar.
Un homme de 60 ans sans antécédent médical présentait une perte de sensation de douleur et de température aux membres supérieurs associée à une tétraparésie spastique. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) a révélé une arthrose cervicale dégénérative, une compression vertébrale cervicale à plusieurs niveaux et une syrinx s'étendant de C1 à T3. Une radiographie simple et un scanner ont été obtenus pour une évaluation plus approfondie de l'instabilité vertébrale. Une laminectomie cervicale a été pratiquée chez ce patient. L'évolution post-opératoire s'est déroulée sans incident. Le suivi à long terme a montré une amélioration du dysfonctionnement neurologique. L'IRM a montré une résolution complète de la syrinx à 2 ans de contrôle d'imagerie.
Les associations arthrose cervicale dégénérative et syringomyélie ont rarement été rapportées dans la littérature. D'autres études sur la physiopathologie de l'apparition de la syringomyélie devraient conduire à une meilleure compréhension de ces conditions et donc à une meilleure prise en charge. La prise en charge chirurgicale reste l'option la plus citée dans la littérature pour le traitement de la syringomyélie quelle que soit l'étiologie.
Skander GUEDICHE, Mohamed BADRI, Mourad MASMOUDI, Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed ZOUAGHI, Ghassen GADER, Mouna RKHAMI, Kamel BAHRI, Ihsen ZAMMEL
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#29733 - Le cervelet joue un rôle dans la théorie cognitive, mais non affective de l'esprit : une étude de cartographie lésionnelle (voxel-based lesion-symptom mapping).
Le cervelet joue un rôle dans la théorie cognitive, mais non affective de l'esprit : une étude de cartographie lésionnelle (voxel-based lesion-symptom mapping).
Introduction : La théorie de l'esprit (ToM) est une compétence socio-cognitive qui permet de comprendre les intentions, les croyances et les désirs des autres. Il existe une distinction entre ToM affective et cognitive, avec des preuves montrant que ces processus reposent sur des réseaux neuronaux partiellement distincts. Le rôle du cervelet dans la cognition sociale n'a été que rarement exploré. Dans cette étude, nous avons testé si le cervelet est nécessaire pour l’élaboration des performances de ToM cognitive et affective.
Matériels and méthodes : Nous avons étudié des vétérans ayant subi un traumatisme crânien (n = 193) et des témoins sains (n = 52) en utilisant la technique de cartographie lésionnelle (VLSM) et en mesurant l'impact sur la connectivité fonctionnelle.
Résultats : Premièrement, nous avons observé que les dommages au cervelet affectaient le traitement cognitif mais pas affectif de la ToM. De plus, nous avons trouvé un effet de latéralisation pour le rôle du cervelet dans la ToM cognitive, les participants ayant une lésion cérébelleuse gauche ayant des performances pires que ceux ayant une lésion cérébelleuse droite. L’analyse cartographique VLSM et l'analyse statistique standard ont tous deux fourni des preuves que le Crus I et le lobule VI du cervelet gauche contribue au traitement de la ToM. Enfin, nous avons constaté que la déconnexion de la projection thalamique gauche et du faisceau fronto-striatal gauche était associée à une mauvaise performance cognitive ToM.
Conclusions: Notre étude est la première à révéler des preuves neuropsychologiques d'un rôle du cervelet dans le traitement de la ToM cognitive, mais pas affective. Cela renforce l'idée que la cognition sociale repose sur un réseau complexe fonctionnellement connecté par les voies de la substance blanche qui incluent le cervelet. Il soutient la preuve que les réseaux neuronaux qui sous-tendent la ToM cognitive et affective peuvent être différenciés.
Beuriat PIERRE-AURELIEN (lyon), Shira COHEN-ZIMERMAN, Frank KRUEGER, Barry GORDON, Jordan GRAFMAN
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#29732 - Le chondrosarcome mésenchymateux de la faux du cerveau : une localisation rare.
Le chondrosarcome mésenchymateux de la faux du cerveau : une localisation rare.
Introduction : Les chondrosarcomes sont des tumeurs intracrâniennes cartilagineuses qui représentent 0,16% des tumeurs intracrâniennes et 6% de toutes les tumeurs de la base du crâne. Les chondrosarcomes extra squelettiques intracrâniens sont plus rares, provenant de la faux du cerveau, de la tente du cervelet ou de la convexité cérébrale.
Observation : Il s'agit d'une patiente âgée de 47 ans sans antécédents pathologiques particuliers qui se plaint de céphalées temporales devenues holocrâniennes paroxystiques associées à des nausées intermittentes. L'examen était sans particularités. L’IRM a montré un processus expansif para sagittal droit de la faux du cerveau évoquant un méningiome. La patiente a été opérée avec une exérèse totale. L'histologie a conclu à un chondrosarcome mésenchymateux de la faux du cerveau. La patiente a bénéficié d'une radiothérapie post opératoire avec bonne évolution à un an de recul sans signes de récidive sur l'imagerie de contrôle.
Discussion : Le chondrosarcome mésenchymateux est une tumeur maligne de haut grade avec une forte tendance à la récidive locale et aux métastases à distance. La plupart des chondrosarcomes mésenchymateux intracrâniens extra squelettiques ont été rapportés chez des patients à leur deuxième ou troisième décennie de la vie, avec une légère prépondérance féminine. La localisation la plus fréquente de cette tumeur dans le système nerveux central est méningée. Typiquement, ces tumeurs sont supra tentorielles, localisées le plus souvent dans la région fronto-pariétale attachées aux méninges. Ces tumeurs sont très difficiles à différencier d'un méningiome à l’imagerie. Elles sont hypo à normo signal Tl avec un important rehaussement après injection du produit de contraste. Ils peuvent ressembler à un méningiome malin ou un hémangiopéricytome. L'origine de la tumeur est toujours discutée. Le traitement est chirurgical avec exérèse totale la plus possible suivie d'une radiothérapie adjuvante. Certains auteurs préconisent que la radiothérapie avec ou sans chimiothérapie concomitante doit être envisagée surtout en cas de résidus tumoraux. Toutefois, les avantages potentiels de radiothérapie et la chimiothérapie restent controversés en raison de la rareté de la tumeur.
Conclusion : Le chondrosarcome de la faux du cerveau est une tumeur maligne rare, avec une forte tendance à l'agressivité locale et aux métastases à distance. La base du traitement est la résection radicale, si possible, car elle diminue le risque de récidive, bien que les résultats à long terme demeurent décevants. La radiothérapie et la chimiothérapie peuvent être envisagées pour réduire le risque de récidive, pour traiter les patients atteints de tumeurs inopérables ou en cas de résidu tumoral après la chirurgie.
Haifa MECHERGUI (tunis, Tunisie), Ghassen GADER, Skander GUEDICH, Mohamed ZOUAGHI, Mohamed BADRI, Mouna RKHAMI, Bahri KAMEL, Ihsen ZAMMEL
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#29724 - Le glioblastome intramédullaire : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Le glioblastome intramédullaire : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Introduction : Le glioblastome intramédullaire est rare voire exceptionnel contrairement au glioblastome cérébral qui reste la tumeur gliale la plus fréquente de l’adulte. En imagerie, le diagnostic de glioblastome intramédullaire est difficile et c’est souvent le diagnostic d’épendymome ou d’astrocytome qui est évoqué en premier lieu. Sa prise en charge reste problématique avec un pronostic fonctionnel réservé.
Observation : Nous rapportons le cas d'un patient âgé de 51 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui présente 3 mois avant son admission des douleurs lombaires mixtes associées à des troubles vésico sphinctériens à type de rétention urinaire. L'évolution a été marquée par l'apparition rapide de trouble de la marche. L'examen clinique retrouvait un patient paraplégique avec un syndrome pyramidal des 2 membres inférieurs. L'IRM médullaire a montré une lésion intramédullaire aux étages D11-D12 et L1, de signal intermédiaire en T1 et T2, de forme oblongue avec élargissement de la moelle épinière. Le patient a été opéré avec une exérèse macroscopiquement incomplète. L’exploration peropératoires a révélé une tumeur grisâtre avec des segments nécrotiques et une vascularisation intra-tumorale anormale et une forte infiltration du parenchyme médullaire adjacent normal. L'examen pathologique était en faveur d'un glioblastome. Il a reçu un traitement adjuvant par radio-chimiothérapie mais sa paraplégie persiste 2 ans après l'opération sans progression tumorale ni localisation secondaire.
Discussion : Le glioblastome médullaire est une entité rare. Il ne représente que 1 à 5 % de toutes les localisations des glioblastomes et 1,5 % de toutes les tumeurs médullaires. Il survient généralement chez les jeunes adultes. La localisation au niveau du cône médullaire est extrêmement rare. L'examen radiologique de référence est l'IRM médullaire qui permet d'orienter le diagnostic d'une tumeur intramédullaire sans pouvoir juger de sa nature précise. Le traitement de choix est l'exérèse chirurgicale la plus complète possible suivie d'une radiothérapie et d'une chimiothérapie. Cependant, plusieurs auteurs recommandent une irradiation cérébrale et médullaire postopératoire pour prévenir les métastases cérébrales et leptoméningées, mais sans preuve d'efficacité à ce jour. Leur pronostic est mauvais dans la majorité des cas avec une survie moyenne de 12 mois après le diagnostic dans le cas d'une excision la plus large possible suivie d'une radio-chimiothérapie.
Conclusion : Le glioblastome du cône médullaire est une entité extrêmement rare. Il est caractérisé par sa croissance et son extension très rapide et son pronostic extrêmement défavorable dans la plupart des cas.
Skander GUEDICH, Mohamed BADRI, Mourad MASMOUDI, Haifa MECHERGUI (tunis, Tunisie), Mohamed ZOUAGHI, Ghassen GADER, Mouna RKHAMI, Bahri KAMEL, Ihsen ZAMMEL
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#29761 - LE MEDULLOBALSTOME : Expérience du service de Neurochirurgie de Sfax A propos de 39 cas.
LE MEDULLOBALSTOME : Expérience du service de Neurochirurgie de Sfax A propos de 39 cas.
Introduction :
Le médulloblastome est une tumeur cérébelleuse maligne plus fréquente chez l’enfant. Il représente 15 à 30% des tumeurs cérébrales de l’enfant et moins de 1% des tumeurs cérébrales de l’adulte. Les effets conjugués de la maladie et des traitements constituent une cause majeure de morbidité. La prise en charge doit être multidisciplinaire.
Matériel et méthodes :
Trente-neuf patients opérés d’un médulloblastome de fosse cérébrale postérieure entre 1996 et 2019 ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen était de 16,2 ans avec des extrêmes de 2 ans et 40 ans. Dix-sept patients avaient un âge inférieur à 10 ans. Les deux sexes sont également touchés. Le délai de consultation moyen était de 2 à 3 mois. Tous les patients présentaient une hypertension intracrânienne et 80% une ataxie cérébelleuse. Tous les patients ont été explorés par une TDM cérébrale sans et avec injection de produit de contraste. L’IRM cérébrale a été réalisée dans 33 cas. La tumeur était localisée essentiellement sur la ligne médiane. Les patients ont eu une exérèse chirurgicale qualifiée totale dans 57.5% des cas. Deux enfants ont eu une biopsie per-endoscopique pour porter le diagnostic de médulloblastome avant d’avoir un traitement adjuvant avec une bonne réponse. L’hydrocéphalie était quasi constante. Le drainage ventriculo-péritonéal était nécessaire dans 26.5% des cas. Trente et un patients ont eu une radiothérapie adjuvante avec une bonne tolérance. Douze patients ont eu une chimiothérapie. La survie globale était estimée à 61% à 5 ans en excluant les 6 décès précoces. Quinze patients ont rechuté et la rechute était essentiellement locale après un délai de 3 à 73 mois. Le recul moyen était de 49,3 mois.
Conclusion :
La prise en charge actuelle du médulloblastome est guidée par l’âge du patient et les critères de risques. Devant l’amélioration de la survie du médulloblastome, l’attention actuelle est de plus en plus porté vers les séquelles et la qualité de vie des survivants, afin d’adapter au mieux les décisions thérapeutiques.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Walid RADDAOUI, Wiem MANSOUR, Brahim KAMMOUN, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29731 - le retentissement visuel dans l’hypophysite lymphocytaire : indication chirurgicale ?
le retentissement visuel dans l’hypophysite lymphocytaire : indication chirurgicale ?
Introduction :
L’hypophysite lymphocytaire est une atteinte inflammatoire rare de la glande hypophyse, dont l’origine est très probablement auto-immune.
Ses manifestations cliniques et radiologiques sont difficiles à distinguer des tumeurs hypophysaires et qui pose des difficultés diagnostiques et thérapeutiques.
Matériels et méthodes :
Nous rapportons les observations de 04 patientes présentant une hypophysite lymphocytaire, hospitalisées au service de neurochirurgie du CHU de BEJAIA sur une durée allant de 2015 à 2019. Elles ont toutes eu une IRM cérébrale, un bilan endocrinien et ophtalmologique complet.
Résultats :
Nos quatre patientes sont de sexe féminin, leurs âges est respectivement de 23,29, 35 et 40 ans,
Sur le plan clinique, une patiente était en post-partum et les 03 autres avaient une insuffisance antéhypophysaire. Alors que sur le plan visuel, les 04 patientes avaient une diminution de l’acuité visuelle d’aggravation progressive.
L’IRM a montré un aspect d’adénome hypophysaire chez les 04 patientes.
Toutes les patientes ont été opéré par voie endonasale trans-sphénoidale avec une bonne récupération de l’acuité visuelle en post opératoire.
Conclusion :
Le diagnostic préopératoire d’hypophysite pose le problème de diagnostic différentiel avec l’adénome hypophysaire et cela malgré l’avènement de l’imagerie par résonnance magnétique.
Le traitement de l’hypophysite lymphocytaire est la corticothérapie mais en présence de signes ophtalmologiques la chirurgie est le seul garant d’amélioration visuelle rapide
Karim IZIROUEL, Mounira BARDACHE (bejaia, Algérie), Khaled DJOULANE, Fatima SENHADJI
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#29756 - Le rhabdomyosarcome sinusien avec extension intra orbitaire et intracrânienne: une tumeur rare avec un pronostic péjoratif.
Le rhabdomyosarcome sinusien avec extension intra orbitaire et intracrânienne: une tumeur rare avec un pronostic péjoratif.
INTRODUCTION
Les rhabdomyosarcomes sont des tumeurs sarcomateuses rares dont les localisations nasosinusiennes sont peu fréquentes chez l’adulte. Toutefois, une extension intra orbitaire et / ou intra crânienne reste exceptionnelle.
OBSERVATION
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 29 ans suivie et traitée pour un rhabdomyosarcome ethmoïdal. Elle a eu une radio-chimiothérapie auparavant. Elle a été admise pour un syndrome d’hypertension intracrânienne d’aggravation progressive. L’examen neurologique était sans particularité. L’IRM cérébrale a montré un processus expansif intra crânien frontal droit avec une extension intra orbitaire. La patiente a été opérée avec exérèse complète et des suites opératoires simples. L’examen anatomopathologique a conclu à un rhabdomyosarcome. L’évolution a été marquée par la récidive tumorale au bout de 2 mois avec altération rapide de l’état général et le décès au bout de 4 mois.
CONCLUSION
Le rhabdomyosarme est une tumeur mésenchymateuse touchant essentiellement l’enfant et l’adolescent. Le diagnostic repose essentiellement sur l’analyse immuno-histochimique. L’association chirurgie et chimioradiothérapie constitue le traitement idéal mais l’exérèse chirurgicale est souvent impossible compte tenu de l’extension locale. Le pronostic reste sombre chez l’adulte.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Myriam NACEUR, Wiem MANSOUR, Brahim KAMMOUN, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29374 - Les facteurs influençant le récupération neurologiques après le traitement chirurgical des méningiomes spinaux chez les personnes âgées.
Les facteurs influençant le récupération neurologiques après le traitement chirurgical des méningiomes spinaux chez les personnes âgées.
Les méningiomes spinaux représentent les tumeurs intradurales spinaux les plus fréquentes. L'IRM est le meilleur examen diagnostique et le traitement chirurgical donne d'excellents résultats. Nous avons réalisé une analyse rétrospective multicentrique internationale à partir de la base de données de quatre hôpitaux de référence. Tous les patients ≥75 ans, diagnostiqués avec un méningiome spinal et traités chirurgicalement sur une période de 20 ans ont été inclus. Des tests statistiques utilisant une ANOVA univariée et multivariée ont été réalisés pour trouver tout facteur prédictif de résultat. L'accord des comités d'éthique des 4 hôpitaux a été obtenu. 72 patients ont été inclus dans la série qui représente la plus grande série de méningiomes spinaux du sujet âgé dans la littérature à ce jour. L'âge moyen du diagnostic était de 80 ans. La durée des symptômes était de 12 ± 6,1 mois, la localisation la plus fréquente étant le rachis thoracique (87,3 %). 62 patients (86,1 %) ont présenté une amélioration postopératoire. Les résultats observés dans cette étude étaient comparables aux résultats rapportés dans la littérature de séries avec des patients plus jeunes opérés de méningiomes spinaux rendant cette chirurgie encore indiquée chez les personnes âgées. L'âge et la sévérité du déficit neurologique préopératoire n'ont pas conduit à un taux de complications plus élevé, mais ont joué un rôle significatif dans les résultats postopératoires.
Nadim TAHHAN (Lyon), Alessandro MOIRAGHI, Torstien MELING, Enrico TESSITORE, Andrea SALADINO, Dimeco FRANCESCO, Valentina BARO, Luca DENARO, Alberto DELAIDELLI, Cedric BARREY
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#29767 - Les manifestations neurologiques septiques de la maladie de Rendu Osler Weber : à propos de deux cas.
Les manifestations neurologiques septiques de la maladie de Rendu Osler Weber : à propos de deux cas.
INTRODUCTION:
La maladie de Rendu Osler Weber est une dysplasie vasculaire généralisée. Elle est caractérisée par une triade classique et s’associe fréquemment à une fistule artério-veineuse pulmonaire (FAVP) qui est souvent à l’origine de manifestations neurologiques. Nous rapportons deux observations de manifestations neurologiques septiques qui ont révélé la maladie de Rendu Osler Weber.
OBSERVATION 1:
Un homme de 38 ans, aux antécédents d’épistaxis, opéré il y a 10 ans d’un abcès cérébral d’origine non déterminée est admis pour syndrome d’HTIC. L’examen à l’admission a trouvé un patient somnolent avec une hémiparésie droite et un état fébrile à 38,5°. L’examen des muqueuses a montré des télangiectasies labiales et de la langue. L’imagerie a montré un abcès temporo-occipital gauche.
La radiographie du thorax a montré une opacité bien limitée gauche. La TDM thoracique a révélé une FAVP. Le patient a été opéré avec une exérèse chirurgicale de l’abcès (aucun germe n’a été isolé) et puis mis sous traitement antibiotique pendant 45 jours avec une bonne évolution. Une embolisation de sa FAVP a été réalisée ultérieurement.
OBSERVATION 2:
Un patient de 39 ans, a été admis pour céphalées évoluant dans un contexte fébrile. L’examen à l’admission a objectivé un patient conscient, non déficitaire, fébrile à 39°, avec un syndrome infectieux biologique. L’imagerie a montré un empyème sous dural étendu en temporo-pariétale droite jusqu’à la tente du cervelet et en inter hémisphérique. La radiographie du thorax a montré une opacité nodulaire du lobe inférieur gauche.La TDM thoracique a montré une FAVP du segment antéro basale gauche. Le patient a bien évolué sous traitement antibiotique à large spectre. Une embolisation de sa FAVP a été réalisée ultérieurement.
CONCLUSION:
Les manifestations infectieuses de la maladie de Rendu Osler Weber sont relativement rares mais graves. La FAVP doit être incluse comme étiologie de l’empyème ou de l’abcès cérébral. L’exclusion de cette dernière est impérative pour éviter toute récidive.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Wiem MANSOUR, Emna OUNI, Firas JARRAYA, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29432 - Les méningiomes transtentoriels à point de départ intrasinusien: une entité d’intérêt neurochirurgical particulière?
Les méningiomes transtentoriels à point de départ intrasinusien: une entité d’intérêt neurochirurgical particulière?
Introduction : Les constatations peropératoires lors de l’exérèse des méningiomes transtentoriels nous permettent d’observer l’origine intrasinusienne de certains méningiomes de cette région. Ce sont les méningiomes transtentoriels à point de départ intrasinusien, issus du sinus veineux pétreux supérieur, du sinus sigmoïde ou du sinus latéral qui ne correspondent à aucune classification topographique décrite jusque-là. Cette étude rapporte les conséquences neurochirurgicales de cette particularité morphologique.
Matériel et méthode : Une étude rétrospective d’une série de cinq cas successifs de méningiomes transtentoriels à point de départ intrasinusien opérés entre Janvier 2006 et Août 2021 a été effectuée dans le service de Neurochirurgie du Pr Dufour du CHU La Timone à Marseille. Ces méningiomes ont été comparés aux autres méningiomes à extension transtentorielle d’origine extrasinusienne selon différentes classifications.
Résultats: Nous avons colligé cinq cas, en 15 ans et 8 mois, tous de sexe féminin, d’âge moyen de 43,2 ans ± 9,8 ans. La symptomatologie est dominée par des céphalées en casque (3/5), des crises convulsives inaugurales (2/5), des acouphènes (1/5), des troubles de l’équilibre (1/5), et mnésiques (1/5). Aucune patiente ne présente un déficit sensitivo-moteur au diagnostic malgré la taille importante du méningiome (volume moyen de 72,33 cm3 ± 32,36). Le sinus porteur est systématiquement bouché à l’imagerie pré-opératoire. L’abord est à la fois temporal et retrosigmoïdien. L’ouverture de la dure-mère le long des sinus latéral et sigmoïde permet de confirmer le départ intrasinusien du méningiome. L’exérèse a été totale dans 2 cas /5 et subtotale dans 3 cas/5. Le mRS à 6 mois étant entre 0 et 1 avec un seul cas de radiochirurgie complémentaire pour un recul moyen de 47,4 mois (9 à 156 mois). La nature histologique des méningiomes s’avère grade 1 OMS dans 4 cas /5 et grade 2 dans 1 cas/5.
Discussion : Les méningiomes transtentoriels à point de départ intrasinusien sont rares et peu décrits dans la littérature. L’affirmation de leur origine intrasinusienne relève d’une constatation per-opératoire. Ils sont caractérisés par leur taille géante au diagnostic, avec disproportionnalité volume-symptôme, liée au développement intrasinusien bien encapsulé. Leur exérèse est relativement aisée par voie à la fois temporale et retrosigmoïdienne retrolabyrinthique avec le sinus porteur systématiquement déjà thrombosé, contrairement aux méningiomes pétroclivaux ou de la tente à extension transtentorielle ; si bien que ces méningiomes doivent être classifiés comme une entité à part sur le plan neurochirurgical.
Sébastien BOISSONNEAU (Valenciennes), Marc TSIAREMBY, Thomas GRAILLON, Lucas TROUDE, Stephane FUENTES, Henry DUFOUR
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#29657 - Les méningites et ventriculites associées aux soins: étude descriptive de 2012 à 2017.
Les méningites et ventriculites associées aux soins: étude descriptive de 2012 à 2017.
Les méningites et ventriculites associées aux soins sont des complications rares de la chirurgie mais redoutables par leur taux de morbimortalité élevé. Elles représentent un défi majeur en neurochirurgie d'une part par le tableau atypique et insidieux qu'elles affichent, lés difficultés diagnostiques biologiques qu'elles peuvent engendrer et l'émergence de nouvelles souches résistantes et difficiles à traiter. Nous avons procédé a une étude rétrospective descriptive des dossiers des patients hospitalisés au service de neurochirurgie du CHU Sahloul de 2012 a 2017 à l'aide d'une fiche de collecte des données et nous avons procédé à une analyse statistique sur SPSS
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Khalil SAADAOUI, Mohamed Aziz HERMASSI, Iadh KSIRA
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#29757 - Les neurocytomes extra ventriculaires : à propos d'un cas.
Les neurocytomes extra ventriculaires : à propos d'un cas.
Introduction :
Les neurocytomes extra ventriculaires sont des tumeurs rares du parenchyme cérébral. Il s’agit d’une tumeur neuronale histologiquement similaire au neurocytome central, mais survenant dans le parenchyme cérébral en dehors des ventricules. La littérature médicale rapporte seulement quelques cas le plus souvent malins.
Observation:
Il s’agit d’une femme âgée de 37 ans qui n’a pas d’antécédents pathologiques particuliers. Elle a été admise pour des crises convulsives tonico-cloniques généralisées non équilibrées par le traitement médical. L’examen neurologique était sans particularités. L’IRM cérébrale a révélé un processus expansif intracrânien frontal droit. La patiente a été opérée avec exérèse macroscopiquement complète de sa lésion. La tumeur était ferme de couleur rosâtre assez distincte du parenchyme cérébral et facilement dissécable. Les suites opératoires étaient simples. L’examen anatomopathologique a conclu à un neurocytome extraventriculaire de grade II.
Conclusion:
Les neurocytomes extra ventriculaires sont des tumeurs rares associant des cellules gliales et une différenciation neuronale. La chirurgie combinée à la radiothérapie, offrent un bon résultat. Les données de la littérature sont limitées, rendant difficile de dicter un protocole thérapeutique. Le rôle du traitement adjuvant est encore discutable et doit encore être validés.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Maïla BOUNEMRA, Emna OUNI, Firas JARRAYA, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29740 - Les scléroses en plaques pseudo-tumorales : un piège diagnostique ?
Les scléroses en plaques pseudo-tumorales : un piège diagnostique ?
Introduction :
Les scléroses en plaque pseudo tumoral (SEP-PT) sont des variantes rares de la sclérose en plaque (SEP). Les SEP-PT posent un défi diagnostique car elles sont difficiles à distinguer d’une véritable tumeur du système nerveux central. Leur prévalence est estimée à 1/1000 cas de SEP. Nous exposons le cas d’un patient ayant reçu un diagnostic erroné de glioblastome.
Cas clinique :
M. A, 34ans, gaucher, sans antécédent notable hormis une consommation de tabac et cannabis se présente aux urgences car il ressent une faiblesse au niveau de son hémicorps droit. L’examen neurologique montre une discrète parésie de la main droite. La prise de sang et l’IRM du rachis sont normaux. Au cours des quinze jours suivants, le patient développe une hémiparésie sévère. De multiples examens sont réalisés, notamment recherchant une SEP. Seule la présence de bandes oligoclonales dans le LCR est évocatrice. L’IRM cérébrale montre trois lésions hyperintenses en T2 Flair: les deux premières lésions en temporal gauche sont infra centimétriques et la troisième lésion est située au niveau du carrefour postérieur et de la couronne rayonnante gauche, s’étendant à la partie latérale du splénium du corps calleux, dépassant la ligne médiane. Cette dernière prend le contraste, elle est hyper métabolique au PET-Scan FDG. Devant un doute diagnostique majeur, une biopsie cérébrale est réalisée. Après celle-ci, le patient reçoit un traitement par Méthylprednisolone 1g durant 5 jours sans amélioration des symptômes. Un traitement par Dexaméthasone 3mg : matin et midi est poursuivi durant toute la prise en charge. Les premiers résultats d’anatomopathologie concluent à un gliome de haut grade. La concertation oncologique multidisciplinaire préconise la réalisation d’un protocole de Stupp. Considérant une aggravation rapide des symptômes, le traitement est débuté en urgence. Les analyses génétiques, reçues ultérieurement, finiront par infirmer le diagnostic anatomo-pathologique. Les lames d’anatomopathologie sont alors relues par un expert international qui suspecte d’abord un gliome sur une plaque de SEP. Enfin, de nouvelles analyses confirment le diagnostic de SEP sans gliome mais seulement trois mois après le début des symptômes. Entre temps, le patient s’est vu administrer une radiothérapie de 60Gy et 30 jours de Témozolomide. Actuellement, le patient présente une amélioration neurologique et un traitement de fond pour la SEP a été débuté.
Conclusion :
Les SEP-PT demeurent un piège diagnostique. Selon une revue de la littérature, les analyses anatomopathologiques peuvent être mal interprétée jusque dans 31% des cas. Les diagnostics envisagés par erreur peuvent être des gliomes de bas et haut grade ainsi que des maladies non néoplasiques. La disponibilité et la rapidité des techniques diagnostiques, notamment génétiques, ainsi qu’une coordination et une communication efficientes entre les différents acteurs peuvent limiter ce risque d’erreur.
Anne-Laure SALADO (Liège, Belgique), Elettra BIANCHI, Solene DAUBY
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#29506 - Les traumatismes graves du rachis dorso-lombaire : à propos de deux cas et revue de la litterature.
Les traumatismes graves du rachis dorso-lombaire : à propos de deux cas et revue de la litterature.
les traumatismes du rachis dorso-lombaire se compliquent de troubles neurologiques dans 6% des cas, le risque neurologiqueest lié au traumatisme initial et à l'instabilité secondaire. Dans ce travail on s'interesse uniquement aux traumatismes graves. Le traitement est toujours chirurgical. Son principe consiste à decomprimer le fourreau dural et à stabiliser le rachis. Dans notre étude nous rapportons le cas de 2 patients, un agé de 28 ans, victime d'un AVP (dérapage de voiture) l'examen aux urgences a objectiver une paraplégie flasque, hypoesthesie thermo-algésique T12 , priapisme, La TDM du rachis dorsal a mis en evidence des fractures multiples du corps vertebral et de l'arc postérieur de T9 et T10 classé type B3 selon Magerel.
Le 2ème âgé de 19 ans victime d'un AVP (écrasement par camionnette) l'examen aux urgences a objectiver une paraplégie flasque, hypoesthesie thermo-algésique niveau T12, plaie de la marge anale, La TDM du rachis lombaire a mis en évidence une luxation postérieur de L5
le traitement est toujours chirurgical, le traitement orthopédique n'a pas de place vue la gravité des conséquences neurologiques qui constituent une contre indication, Deux techniques chirurgicales sont possibles: La Chirurgie postérieure est utilisée en cas de lesions neurologiques et s'il n'y a pas une volumieuse compression antérieur à ôter
La chirurgie antérieure est indiquée en cas de perte de substance de la colonne antérieure ou les sténoses canalaires d'origine corporéale qui dépasse 50% du calibre canalaire.
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed Dehmani YEDEAS, Ahmed HARBAOUI, Mohamed Aziz HERMASSI, Ridha CHKILI
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#29754 - Lipome du corps calleux de l’enfant : aspect épidémiologique, diagnostic et thérapeutique à propos d’un cas et revue de la littérature.
Lipome du corps calleux de l’enfant : aspect épidémiologique, diagnostic et thérapeutique à propos d’un cas et revue de la littérature.
Introduction : Les lipomes intracrâniens sont des lésions congénitales malformatives très rares, moins de 0,1% des tumeurs intracrâniennes. Ils se produisent principalement dans la région péri calleuse (45%). Les lipomes du corps calleux ne représentent toutefois que 5 % des tumeurs calleuses. Observation : Patiente âgée de 4 ans sans antécédants particulier ,reçu pour prise en charge des céphalées persistantes associées à des crise convulsives tonico cloniques généralisées à répétition évoluant depuis environ 15 jours. Examen clinique était normal. Le scanner cérébrale a mis en evidence une formation ovalaire péri calleuse de densité graisseuse étendue au niveau des ventricules latéraux avec des micros calcifications en regard en faveur d’un lipome du corps calleux .Dilatation des cornes occipitales des ventricules latéraux avec amincissement des cornes frontales. Un traitement médical symptomatique a été instauré. L’évolution clinique à 6 mois était marquée par l’amendement des signes. Discussion : Les lipomes intracrâniens (LIC), encore appelés hamartomes lipomateux, constituent une entité nosologique rare représentant moins de 0,1% des néoformations intracrâniennes. Il est souvent rencontré souvent chez la population pédiatrique et l'adulte jeune. L'étiopathogenie est encore inconnue. Historiquement, plusieurs théories concernant l’histogenèse de ces lésions ont été avancées, notamment : L´hypertrophie du tissu adipeux pré existant dans les méninges, la métaplasie du tissu conjonctif méningé, malformation hétérotopique d´origine dermique, et pseudo tumeur dérivée de la méninge primitive. Aujourd’hui, on admet que ces lipomes sont une anomalie de la différenciation de la méninge primitive persistante, qui se résorbe normalement entre la 8 ème et la 10 ème semaine de gestation. Les lipomes de corps calleux sont morphologiquement classés en 2 groupes : les lipomes antérieurs (tubulo nodulaires) et les lipomes postérieurs (curvilignes). Clinique : Généralement de découverte fortuite, parfois on a des céphalées, des crises convulsives. Paraclinique : L´IRM est ainsi l´examen de choix ( hyper T1 et T2, avec chute du signal sur les séquences de FATSAT). Le scanner cérébrale (masses de densité graisseuses ,des calcifications périphériques ( bracket sign sur les reconstructions coronales). Les radiographies du crâne peuvent montrer des calcifications curvilignes surtout dans la variété tubulo nodulaire. Diagnostic différentiel : Les kystes et les tératomes dermoïdes, une faux du cerveau graisseuse. TRAITEMENT : Généralement symptomatique (anticonvulsivant et antalgique), la chirurgie est rarement indiquée en raison de la forte vascularisation et l´adhésion de la lésion au parenchyme environnant. CONCLUSION : Le lipome du corps calleux est une tumeur bénigne rare, dont la prise en charge est medical dans notre milieu avec une évolution clinique favorable.
Mhacks MALANGU (dakar, Sénégal)
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#29729 - L’apport de la dérivation syringo-sous-arachnoïdienne dans le traitement de la syringomyélie : à propos de quatre cas.
L’apport de la dérivation syringo-sous-arachnoïdienne dans le traitement de la syringomyélie : à propos de quatre cas.
Introduction:
La syringomyélie est une pathologie complexe couramment associée à des pathologies ostéo-articulaires, traumatiques ou tumorales. Dans de nombreux cas, le développement de la syringomyélie a été lié à de multiples éléments anatomiques et moléculaires. Plusieurs techniques chirurgicales ont été proposées et les résultats restent controversés. Notre objectif est de décrire une nouvelle technique chirurgicale de pontage de la cavité intramédullaire pour traiter les cas réfractaires de syringomyélie.
Matériels et méthodes:
Notre étude porte sur 4 cas avec cavitation intramédullaire, à savoir syringomyélie foraminale chez deux patients, syringomyélie post-traumatique chez un patient et kyste intramédullaire chez un patient. Tous nos patients ont bénéficié d'un drainage syringo-sous-arachnoïdien par implantation d'un cathéter transtympanique en T à travers une laminectomie dorsale, suivi d’une durotomie et une myélotomie limitée à quelques millimètres.
Résultats:
Le suivi postopératoire montre une stabilisation clinique en cas de syringomyélie post-traumatique et une nette amélioration du déficit moteur chez les trois autres patients. Le contrôle d'imagerie du syrinx a montré une nette amélioration chez le patient non traumatisé.
Conclusion:
D'après nos résultats, cette nouvelle technique semble prometteuse dans le traitement des syringomyélies intramédullaires non traumatiques. Néanmoins, l'étude d'une plus grande série est nécessaire pour mieux évaluer l'efficacité de cette technique.
Skander GUEDICH, Mohamed BADRI, Mourad MASMOUDI, Haifa MECHERGUI (tunis, Tunisie), Mohamed ZOUAGHI, Ghassen GADER, Mouna RKHAMI, Bahri KAMEL, Ihsen ZAMMEL
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#30023 - L’EXTERIORISATION SPONTANEE DU CATHETER DISTAL DES DVP : A PROPOS DE TROIS CAS.
L’EXTERIORISATION SPONTANEE DU CATHETER DISTAL DES DVP : A PROPOS DE TROIS CAS.
L’EXTERIORISATION SPONTANEE DU CATHETER DISTAL DES DVP : A PROPOS DE TROIS CAS
Introduction :
Les dérivations interne du LCS restent le gold standard de la prise en charge des hydrocéphalies avec une préférence pour la cavité péritonéale en tant que site pour l'absorption secondaire du liquide cérébro-spinal. Malheureusement, la majorité des patients vont nécessiter une ou plusieurs révisions au cours de leur vie. Ces révisions de DVP sont expliqués par plusieurs causes notamment l’extériorisation spontanée du cathéter distal dont nous discutons ici les mécanismes.
Cas cliniques :
Nous rapportons 3 observations de patients repris pour l’extériorisation de l’extrémité distale de leur dérivation en extra péritonéal. Certains facteurs favorisants ont été retrouvés comme une obésité morbide dans les trois cas, l’âge avancé dans deux cas et une infection dans un cas , il s ’agit de deux hommes et une femme ayant bénéficié d’une dérivation pour des indications différentes : un cas pour une hydrocéphalie malformative congénitale, un pour un syndrome polymalformatif à la naissance d’étiologie indétérminée et une dérivation kysto-péritonéale. Tous les patients ont été révisés plusieurs fois avec finalement nécessité de mise en place finale d’une dérivation ventriculo atriale.
Discussion :
La physiopathologie de l’extériorisation spontanée du cathéter distal des DVP reste incertaine. Les facteurs prédisposants probables à cette complication sont : les infections , le jeune âge, le sexe feminin, l’obésité avec un IMC > 30 et une réaction à un corps étranger péritonéal.
Une hypothèse est "l'effet marteau" continu causé par les pulsations constantes du liquide céphalo-rachidien sur la paroi abdominale.
Le mouvement de flexion-extension de la tête peut agir comme un « moulinet », facilitant le mouvement ascendant du cathéter péritonéal, et
l'ancrage de ce dernier empêche le retour vers la cavité péritonéale, migrant vers la zone sous-cutanée de la peau. De plus, la mobilité du scalp peut permettre au cathéter de glisser ou d'augmenter le mouvement ascendant du cathéter péritonéal.
Les mouvements péristaltiques de l'intestin, de l'omental et de la pression intra-abdominale initient un rôle d'adjuvant d'activité, pressant directement le corps étranger de la cavité péritonéale vers la peau.
Conclusion :
L'extériorisation spontanée de l'extrémité distale de la dérivation ventriculo-péritonéale est généralement moins bruyante cliniquement. Néanmoins, la connaissance de ce type de complications et le suivi rapproché des patients est primordial afin d’éviter toute complication surajoutés et notamment les pseudo-kystes de parois.
Abderrahmane RAFIQ (STRASBOURG), Guaracy DE MACEDO MACHADO FILHO, Fah BOUARE, Julien TODESCHI
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#29717 - L’impact pronostique de la résection chirurgicale sur la survie globale des glioblatomes IDH-wildtype persiste chez les patients fragiles.
L’impact pronostique de la résection chirurgicale sur la survie globale des glioblatomes IDH-wildtype persiste chez les patients fragiles.
Introduction. L’évaluation de l’indice de fragilité peut guider la prise en charge des patients âgés porteurs d’un glioblastome IDH-wildtype. L’objectif de cette étude était d’évaluer le rôle de la fragilité, estimée par le five-item modified frailty index (5-mFI), sur : 1) l’étendue de la résection, 2) les complications et l’amélioration fonctionnelle postopératoires, 3) la survie globale.
Materiel et méthodes. Analyse rétrospective monocentrique (2018-2021). Critères d’inclusion : 1) diagnostic de glioblastome IDH-wildtype (classification OMS 2016); 2) patient ≥65 ans; 3) les données disponibles pour calculer le 5-mFI (HTA, diabète, pathologie cardiaque, pathologie pulmonaire, dépendance fonctionnelle).
Resultats. 47 patients (65,9 % d’hommes, âge moyen 72,9 ans) ont été inclus. Le 5 mFI était =0 dans 11 cas (23,4 %), =1 dans 30 cas (63,8 %), =2 dans 2 cas (4,3 %), =3 dans 2 cas (4,3 %), =4 dans 2 cas (4,3 %) et =5 dans 0 cas. Une résection totale a été pratiquée chez 26 patients (55,3 %), une résection partielle a été pratiquée chez 13 patients (27,6 %) et une biopsie a été pratiquée chez huit patients (17,1 %). Le taux de complications postopératoires était plus élevé après biopsie qu’après résection totale et résection partielle (37,5 % Vs. 23,1 % Vs. 25,9 %, respectivement, p>0,500). Le taux de complications postopératoires était plus élevé dans le sous-groupe 5-mFI=4 que dans les sous-groupes 5-mFI=0 et 5-mFI=1 (50 % Vs. 20 % Vs. 30 %, p>0,500). En analyse multivariée, la résection totale était un prédicteur indépendant d’une amélioration fonctionnelle postopératoire (KPS augmenté >10 points) (aOR 4,91 [95%CI 1,3-18,7 p=0,010]. La survie globale était plus longue après résection totale qu’après résection partielle et qu’après biopsie (médiane 11,4 mois Vs. 4,96 mois VS. 7 mois, respectivement, p=0,001). En analyse multivariée (modèle de Cox), la résection totale (aHR=3,51, [95%CI, 1,42-8,63] p=0,006) et l’âge <70 ans (HR=4,98, [95%CI, 1,74-14,16] p=0,002) étaient des prédicteurs indépendant d’une meilleure survie globale. Le 5-mFI n’était pas un prédicteur indépendant de la survie globale.
Conclusion. Nous montrons, dans cette population de patients ≥65 ans porteurs d’un glioblastome IDH-wildtype, que : 1) la résection totale est possible avec de faibles taux de complication même chez les patients fragiles ; 2) le traitement chirurgical, l’âge, le score KPS préopératoire et 5-mFI n’influencent pas significativement la survenue de complications postopératoires; 4) la résection totale est un prédicteur d’une amélioration de l’état fonctionnel postopératoire quel que soit l’indice de fragilité; 5) la résection totale et l’âge <70 sont des prédicteurs indépendants de la survie globale; 6) le 5-mFI n’influence pas la survie globale. Dans cette série, la fragilité du patient, évaluée à l’aide du 5-mFI, n’a pas de rôle significatif pour prédire le traitement chirurgical et ses résultats.
Angela ELIA (PARIS), Andrea BARBANERA, Alessandro BERTUCCIO, Matteo VITALI, Johan PALLUD
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#29601 - Macrocrânie évolutive révélant une thrombose veineuse cérebrale sur malformation de Dandy-Walker.
Macrocrânie évolutive révélant une thrombose veineuse cérebrale sur malformation de Dandy-Walker.
Introduction: La survenue de thrombose veineuse cérébrale chez le nourrisson est courante et elle se manifeste exceptionellement par une macrocrânie. L'association à une malformation de Dandy-Walker n'a étérapportée que chez deux patients dans la littérature.
Observation : Il s'agit d'un nourrisson âgé de mois qui présenté une macrocrânie évoluant depuis deux mois évaluée à +3DS et mise sur le compte d'une hydrocéphalie communicante sur malformation de Dndy-Walker. Deux mois après, la macrcrânie a continué à évoluer malgré la dérivation ventriculaopéritonéale fonctionelle déjà mise en place. Une nouvelle imagerie a montré une thrombose veineuse du sinus latéral droit et du sinus sagittal supérieur dont le traitement par héparine a permis la reperméabilisation et la stabilisation du périmètre crânien.
Discussion: La malformation de Dandy-Walker et ses variantes sont caractérisées par une agénésie ou une hypoplasie du vermis cérébelleux, une dilatation kystique du quatrième ventricule et un élargissement de la fosse postérieure. La survenue d'une hydrocéphalie dans ce cas se voit dans 70 à 90%. La thrombose veineuse cérébrale peut être responsable d'hypertension intracrânienne par la turgescence cérebrale qu'elle engendre mais aussi par l'hydrocéphalie. L'association d'une thrombose veineuse cérébrale "idiopathique" et d'une malformation de Dandy-Walker est exceptionelle. S'agit-il alors d'une coincidence ou plutôt l'une serait la conséquence de l'autre? Dans les deux cas, leurs effets respectifs sur l'hypertension intracrânienne se potentialisent et la pérennisent.
Conclusion: La thrombose veineuse cérebrale se révèle rarement par une hydrocéphalie. Le diagnostic est d'autant plus difficile sur un terrain déjà pathologique ou malformatif. L'angiographie cérébrale en temps veineux confirme le diagnostic. Le traitement repose sur l'anticoagulation et le pronostic dépend du terrain.
Meissa HAMZA (Paris), Khaled RADHOUANE, Haifa MECHERGUI, Ahmed HARBAOUI, Ridha CHKILI
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#29392 - Management of patients suffering from hemorrhagic intracranial metastases: Propositions to help the neurosurgeon in emergency situations based on a literature review.
Management of patients suffering from hemorrhagic intracranial metastases: Propositions to help the neurosurgeon in emergency situations based on a literature review.
Introduction: Brain metastases are the most common intracranial neoplasm in adult patients, and one of the fearsome complications proves to be intratumoral hemorrhage. The neurosurgical management of patients harboring a bleeding brain metastasis is not fully established and there is still today an ongoing debate on the optimal management of these patients. The aim of this article is to provide the neurosurgeons with practical tools to assist in their decision-making process in the management of BMs.
Methods: We conducted a literature review of the relevant Pubmed, Cochrane, and Google scholar-indexed articles published between 2000 and 2020. The following key words were entered in the Pubmed search engine: [metastasis], [metastases], [brain metastases], [brain metastasis], [hemorrhage], [hematoma], [blood clot], [intracerebral hemorrhage], [intracranial hemorrhage]. The review was performed in accordance with the PRISMA recommendations.
Results: Based on PubMed, Cochrane, and Google scholar, 459 articles were retained, 392 were then removed because of their non-adequacy with the topic and, 9 articles were removed because they were not written in English language. So, 58 articles were analyzed. Radiological evaluation is crucial, but few traps exist. The frequency of overall brain tumor-related with intracranial hematoma is 7.2%, with a higher frequency for secondary tumors. The local recurrence rate after resection of a hemorrhagic metastasis seems to be better probably because of an easier "en bloc" resection thanks to the hematoma. An atypical presentation is reported in up to 4% in patients with chronic or acute subdural hematoma. Patients with subarachnoid hemorrhage and epidural hematoma are rare. A clear-cut correlation between the incidence of bleeding event in brain mets and prior stereotactic radiosurgery was not established.
Conclusion: The current literature pertaining to the neurosurgical management of acute bleeding in brain metastasis is scant and the level of evidence remains low (experts 'opinions; class C). Herein we suggest a flowchart to assist in dealing with those difficult patients.
Sébastien BOISSONNEAU (Valenciennes), Thomas GRAILLON, Alice ROLLAND, Johan PALLUD, Henry DUFOUR
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#29605 - Manifestations neurologiques d’un déficit enzymatique ; syndrome de Morquio à-propos d’un cas et revue de la littérature.
Manifestations neurologiques d’un déficit enzymatique ; syndrome de Morquio à-propos d’un cas et revue de la littérature.
Introduction: La mucopolysaccharidose de type IV (MPS de type IV), ou syndrome de Morquio, est une maladie génétique rare due à l’accumulation anormale de composés appelés glycoaminoglycanes (ou muccopolysaccharidose) dans les cellules du corps. Elle se produit surtout dans les os et les articulations et entraîne un développement osseux anormal, une petite taille, et généralement un handicap physique important, sans déficit intellectuel.
Observation: B.Y.âgée de 04 ans sans antécédents particuliers, admise pour la prise en charge diagnostique et thérapeutique d’une tétraparésie incomplète avec une hypotonie axiale d’installation progressive, le début de la symptomatologie semble remonter à 06 mois avec l’installation d’un déséquilibre à la marche évoluant vers une impossibilité complète de la station debout et de la marche avec des troubles vésico-sphinctériens . à l’admission l'enfant est bien éveillée, réactif , avec une tétraparésie incomplète , hypotonie axiale , tète rejetée en arrière , les reflexes ostéo-tendineux présents vifs , symétriques au membre supérieur avec un Babinski bilatérale au membre inférieur. Un testing musculaire coté à 1 /5 aux deux membres, Le reste de l’examen somatique est sans anomalie. Une IRM médullaire avait montré une déformation étagée des corps vertébraux à type de platyspondylie et en rostre ; sténose serrée de la charnière cervico-occipitale avec signes de souffrance médullaire dans son segment bulbo-cervicale. Une TDM cervicale montrant un état malformatif fait d’une hypoplasie très importante de l’apophyse odontoïde, ouverture excessive de l’arc de C1.Majoration de la distance C2 masses latérales de C1 avec réduction du diamètre antéropostérieur du trou occipital responsable d’une compression médullaire en regard ; évoquant une maladie métabolique à type de muccopolysaccharidose.une échographie abdominale et cardiaque ont été demandé revenant sans anomalie . Un bilan biologique complet avec dosage enzymatique spécifique à la recherche d’un déficit en N-acétyl-galactosamine-6-sulfatase, ou bêta-galactosidase.L’enfant était admis au bloc opératoire ayant bénéficié d’un fraisage de du trou occipital avec excision d’un panus fibreux comprimant la jonction bulbo-médullaire en regard. L’enfant s’est améliorée en post opératoire avec prescription d’un halovest. Discussion : Les manifestations du syndrome de Morquio sont très variables d’un malade à l’autre. Quelle que soit la sévérité, la caractéristique principale de la maladie est le développement anormal du squelette (dysplasie osseuse). Quant aux autres manifestations, elles ne sont pas toujours présentes et sont parfois bénignes. De plus, la prise en charge précoce permet de limiter l’évolution des symptômes et l’aggravation de la maladie. Conclusion : la MPS type IV est une maladie très rare, dont le diagnostic et la prise en charge précoce permet d’éviter les complications neurologiques invalidantes pour l’enfant.
Lynda ATROUNE, Ibrahim BELGACEM, Yasmina DJOUADI (baraki , alger, Algérie), Assia HARROUCHE, Miloud DJAAFER
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#29742 - Médulloblastome extra-axial dans l’angle ponto-cérébelleux : à propos d’un cas.
Médulloblastome extra-axial dans l’angle ponto-cérébelleux : à propos d’un cas.
Médulloblastome extra-axial dans l’angle ponto-cérébelleux : à propos d’un cas.
Abdesselam Soumia ¹*, Djenna Zohir ¹.
¹Service de Neurochirurgie, CHU Benflis Touhami, faculté de Médecine, Batna, Algérie.
Mots clefs: Médulloblastome, angle ponto-cérébelleux, diagnostic, chirurgie.
Introduction:
Les médulloblastomes représentent 20 à 25 % des tumeurs cérébrales dans la population pédiatrique et moins de 1 % dans la population adulte. Ces processus se développent généralement au niveau du vermis, du toit du 4e ventricule ou des hémisphères cérébelleux. La localisation extra-axiale au niveau de l’angle ponto-cérébelleux (APC) est rare, seulement quelques cas ont été décrits à travers la littérature.
Cas clinique:
Un patient âgé de 18 ans, admis dans un tableau d’hypertension intracrânienne (HIC) et un syndrome cérébelleux cinétique plus marqué à gauche avec une atteinte des nerfs mixte. L’imagerie a permis de mettre en évidence une hydrocéphalie tri-ventriculaire active sur un processus extra-axial de l’APC gauche de 52x45x32mm, à réguliers avec extension dans le trou occipital en faveur d’un méningiome. Patient opéré en deux temps (une dérivation ventriculo-péritonéale puis une résection du processus). Le résultat anatomopathologique était en faveur d’un médulloblastome desmoplasique. Les suites opératoires étaient très favorables.
Discussion:
Le médulloblastome est une tumeur neuro-ectodermique, très rare chez l’adulte, de topographie vermienne ou hémisphérique, mais exceptionnellement dans l’APC; ce qui est le cas de notre patient. La relation entre le type histologique du médulloblastome et sa localisation est encore incertaine et devrait être étudiée davantage, mais de nombreuses études ont suggéré que le type classique et desmoplasique (WNT et SHH) ont été signalés plus fréquemment parmi les tumeurs extra axiales. Sa présentation clinique est variable, associant une HIC, un syndrome cérébelleux avec à un syndrome de l’APC plus ou moins complet. Il n’existe aucun critère radiologique pathognomonique de la localisation extra axiale du médulloblastome. Le traitement du médulloblastome de l’APC est le même que celui d’un médulloblastome vermien basé sur la gestion de l’hydrocéphalie et l’excision tumorale soit en un seule temps ou en deux temps comme dans notre cas, suivie d’une chimiothérapie et/ou d’une radiothérapie. Concernant le pronostic, il n’existe actuellement aucun consensus clair permettant de savoir si le médulloblastome extra-axial est plus agressif que ses homologues de la ligne médiane.
Conclusion :
Bien que rare, le médulloblastome doit être pris en compte dans le diagnostic différentiel des lésions extra-axiales de la fosse postérieure. La clinique et l’imagerie médicale ne peuvent pas aider à le distinguer des autres tumeurs de l’APC.
Soumia ABDESSELAM (Batna, Algérie), Zoheir DJENNA
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#29770 - Mélanocytome mimant un adénome de l’hypophyse.
Mélanocytome mimant un adénome de l’hypophyse.
Introduction :
Le mélanocytome est une tumeur rare. Il fait partie des tumeurs mélanocytaires du système nerveux central développées à partir des mélanocytes des leptoméninges dérivant de la crête neurale. Nous rapportons un cas de mélanocytome de localisation hypophysaire.
Observation :
Il s’agit d’une patiente âgée de 41 ans, qui consulte pour une baisse de l’acuité visuelle progressive évoluant depuis une année, d’aggravation récente, associée à des céphalées et des vomissements depuis 10 jours. L’examen a objectivé une baisse de l’acuité visuelle avec au fond d’oeil une légère pâleur papillaire. L’IRM cérébrale a révélé un volumineux processus expansif sellaire et supra sellaire, à double composante kystique et charnue, avec un remaniement nécrotio-hémorragique évoquant un volumineux macro-adénome. Le bilan biologique montre une hypocortisolémie, une hypothyroïdie et une légère hyperprolactemie.
La patiente a été opérée par voie trans-sphénoïdale avec une exérèse jugée complète. L’aspect per opératoire de la tumeur était noirâtre.
L’examen histologique a conclu à un mélanocytome.
Conclusion :
Les mélanocytomes représentent 0,1 % des tumeurs cérébrales. La localisation sellaire est rare. L’évolution clinique des mélanocytomes est parfois marquée par des récidives locales. La transformation maligne des mélanocytomes est exceptionnelle.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Walid RADDAOUI, Maïla BOUNEMRA, Firas JARRAYA, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29771 - Méningiome à cellules claires de l’angle ponto-cérébelleux : A propos d’un cas.
Méningiome à cellules claires de l’angle ponto-cérébelleux : A propos d’un cas.
INTRODUCTION :
Les méningiomes à cellules claires (MCC) sont une variante rare de méningiomes. Ils sont classés par l’OMS en grade II . Classiquement, les MCC atteignent les sujets jeunes, de sexe féminin, et sont de localisations médullaires et pontocérébelleuses. Cette dernière localisation, d’accès chirurgical difficile, pourrait expliquer le taux de récidive.
OBSERVATION :
Il s’agit d’une patiente âgée de 37ans qui a consulté pour des céphalées, évoluant depuis trois mois, associées à une hypoacousie gauche et des troubles visuels. L’examen neurologique a objectivé un syndrome cérébelleux cinétique gauche et un syndrome vestibulaire gauche. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale a conclu à un processus expansif tissulaire au niveau de l’angle ponto cérébelleux gauche mesurant 44 mm de grand axe, à double composante solide et kystique. Une résection chirurgicale totale de la tumeur a été réalisée par voie retro-sigmoïdienne avec suites opératoires simples.
L’examen anatomopathogique a conclu à un méningiome à cellules claires.
CONCLUSION :
Les méningiomes à cellules claires ont été décrits vers la fin des années 1980. La chirurgie est le traitement de choix de ces tumeurs. Il semble qu’il n’y ait pas de consensus sur les indications de la radiothérapie postopératoire.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Wiem MANSOUR, Hatem DAOUD, Brahim KAMMOUN, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29663 - Méningiome microkystique: à propos d'un cas.
Méningiome microkystique: à propos d'un cas.
Bien que les méningiomes soient des tumeurs intracrâniennes généralement solides et fermes, certaines sont associées à des kystes provoquant une confusion diagnostique avec les gliomes et les métastases. Une IRM préopératoire est plus utile que le scanner pour la planification chirurgicale appropriée. Selon Nauta, il existe quatre types de méningiomes kystiques. Dans le type 1 et 2, la tumeur ainsi que la composante kystique doivent être réséquées alors que dans le type 3 et 4 seule la tumeur est enlevée. Si les kystes intra-tumoraux ne sont pas reséqués, la récidive est hautement probable. La distinction entre le type 2 et 3 n'est pas évidente par l'imagerie IRM et il est parfois impossible de le faire en intra-opératoire. Dans ce cas, une exploration microchirurgicale avec biopsie devient nécessaire.
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Hichem BEN SELMA, Mohamed Aziz HERMASSI, Omar HATTAB, Rihab JDIDI, Iadh KSIRA
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#29620 - Méningiome purement kystique de l’adulte : Hypothèses pathogéniques et revue de la littérature.
Méningiome purement kystique de l’adulte : Hypothèses pathogéniques et revue de la littérature.
Les méningiomes représentent les tumeurs intracrâniennes bénignes les plus fréquentes chez l’adulte. La grande majorité des méningiomes sont des tumeurs solides, hautement cellulaires et bien vascularisées. Cependant, dans de rares cas, ils peuvent être partiellement ou exceptionnellement complètement kystiques, ce qui rend difficile leur diagnostic différentiel.
Nous présentons le cas d'une patiente de 59 ans, qui a présenté des céphalées persistantes, sans déficit neurologique ni œdème papillaire faisant découvrir une lésion expansive purement kystique pariéto-occipitale gauche avec un bilan d’extension négatif. Etant donné le caractère paucisymptomatique, une surveillance clinque et IRM a été proposée dans un premier temps. Cependant, devant la persistance de la symptomatologie et la progression volumétrique de la lésion après 12 mois de surveillance, la patiente a bénéficié d’une résection complète. Les suites opératoires ont été simples en dehors d’un hématome au foyer spontanément résolutif. L’examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic de méningiome grade I de l’OMS.
Les méningiomes purement kystiques de l’adulte peuvent poser des difficultés de diagnostic différentiel avec d’autres lésions kystiques (hémangioblastome, astrocytome pilocytique, kyste arachnoidien…). Nous proposons une revue de la littérature de cette entité rare et en discutons les spécificités anatomopathologiques par rapport aux méningiomes solides ainsi que les hypothèses pathogéniques.
Grigorios GKASDARIS (Lyon), Alexandre VASILJEVIC, Stéphanie CARTALAT, Isabelle PELISSOU GUYOTAT, Jacques GUYOTAT, Chloé DUMOT, Thiébaud PICART, Moncef BERHOUMA
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#29722 - Méningiomes rachidiens: influence de la compression médullaire et caractéristiques radiologiques sur l'état fonctionnel préopératoire et au suivi.
Méningiomes rachidiens: influence de la compression médullaire et caractéristiques radiologiques sur l'état fonctionnel préopératoire et au suivi.
Introduction: Les patients atteints de méningiome rachidien présentent globalement un excellent résultat fonctionnel postopératoire malgré la taille de la tumeur et la sévérité de la compression médullaire. Les paramètres radiologiques prédictifs de l'évolution neurologique postopératoire après résection d'un méningiome rachidien sont peu étudiés, avec des résultats controversés. Ce travail vise à analyser l'impact de la taille de la tumeur et d'autres résultats radiologiques sur l'état fonctionnel clinique préopératoire et les résultats postopératoires.
Méthodes: Cohorte observationnelle multicentrique (2011-2018) de patients adultes opérés pour résection de méningiomes rachidiens. Le rapport volume tumeur-canal (tumor-canal ratio: TCR), les surfaces relatives à l'occupation du cordon médullaire et de la tumeur par rapport au canal rachidien au niveau de la compression maximale, la présence de “dural tails”, de calcifications, ainsi que de signes de myélopathie et l'expansion postopératoire du cordon médullaire ont été comparés à l'échelle de McCormick modifiée (mMCS) préopératoire et au dernier suivi.
Résultats: Dans la cohorte (n = 90 patients), l'occupation du cordon médullaire et de la tumeur par rapport à la surface du canal rachidien, ainsi que la compression du cordon médullaire et le volume de la tumeur ont montré une corrélation avec le mMCS préopératoire (p < 0.05, R -0.23; p < 0.001, R 0.35; p < 0.005, R -0.29; p < 0.001, R 0.42). L'occupation du cordon médullaire avait une forte corrélation avec la compression du cordon même (p < 0.001, R 0.72) en suggèrent que les deux index peuvent être utilisés de façon alternative. L'occupation tumorale et le TCR étaient corrélés avec les résultats relatifs au suivi (p < 0.005, R 0.3; p < 0.005 R 0.29). Aucune corrélation n'a été trouvée entre la ré-expansion du cordon et les résultats cliniques lors du suivi. Enfin, une corrélation a été montrée entre les signes préopératoires de myélopathie (hypersignal T2) et le mMCS (p < 0.05 R 0.21) au dernier suivi.
Conclusions: Les tumeurs plus volumineuses ont montré un statut fonctionnel préopératoire inférieur et un résultat clinique plus mauvais. De plus, les modifications préopératoires du signal du cordon T2 sont corrélées à un moins bon résultat à distance.
Valentina BARO, Alessandro MOIRAGHI (Paris), Valentina CARLUCCI, Luca PAUN, Mariagiulia ANGLANI, Mario ERMANI, Andrea SALADINO, Franco CHIOFFI, Domenico D’AVELLA, Andrea LANDI, Andrea BARTOLI, Francesco DIMECO, Karl SCHALLER, Luca DENARO, Enrico TESSITORE
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#29655 - Méningite postopératoire chez un patient immunocompétent due à Ralstonia Picketti : à propos d'un cas.
Méningite postopératoire chez un patient immunocompétent due à Ralstonia Picketti : à propos d'un cas.
Les bacilles Gram-négatifs non fermentaires posent un problème important dans les milieux cliniques, étant une cause répandue d'infections nosocomiales. Il s'agit d'agents pathogènes opportunistes qui profitent des conditions et des maladies sous-jacentes. Ralstonia pickettii, un bacille Gram négatif non fermentant, est considéré comme ayant une importance clinique mineure. Cependant, de nombreux cas d'infections par cet organisme sont rapportés dans la littérature. Les infections peuvent inclure des bactériémies/septicémies causées par des solutions contaminées, de l'eau pour injection et des solutions aqueuses de chlorhexidine. Des cas de pseudobactériémie ont été enregistrés en association avec R. pickettii, ainsi que de nombreux cas d'infections inhabituelles, dont certaines étaient très invasives et sévères, principalement des méningites. Nous rapportons ici le cas d'une méningite postopératoire chez un patient immunocompétent.
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Ghassen GADER, Mohamed Aziz HERMASSI, Mohamed BADRI, Mouna RKHAMI, Ihsen ZAMMEL
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#29664 - Métastase cérébrale d’un adénocarcinome gastrique : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Métastase cérébrale d’un adénocarcinome gastrique : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Introduction : Les métastases cérébrales d’un adénocarcinome gastrique sont rares. Ils surviennent chez mois de 1% des patients ayant un cancer de l’estomac. Le pronostic est sombre avec une médiane de survie à 2 mois. Le traitement n’est pas bien codifié bien qu’il dépend de plusieurs facteurs.
Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’une patiente âgé de 41 ans aux ATCD d’un adénocarcinome tubuleux peu différencié de l’estomac traitée par gastrectomie totale associée à une chimiothérapie néo adjuvante et post opératoire avec une reprise de la vie quotidienne. 04 mois en post opératoire, la patiente présente des céphalées intenses associé à des vomissements et des troubles de la marche. L’examen neurologique objective un syndrome cérébelleux statique et cinétique sans atteinte des paires crâniennes. L’IRM cérébrale montre un processus expansif intra cérébral cérébelleux gauche avec une discrète hydrocéphalie tri ventriculaire. La patiente est opérée avec exérèse totale de la lésion et mise en place d’une dérivation ventriculo-péritonéale. L’étude anatomopathologique confirme le diagnostic de métastase cérébrale d’un adénocarcinome gastrique. Les suites opératoires sont simples. Une radiothérapie cérébrale associé à une chimiothérapie est faite.
Discussion : Le cancer gastrique est le quatrième cancer le plus répandu dans le monde et la deuxième cause de décès lié au cancer. Le traitement n’est pas codifié, car il n’y a pas de grandes études comparant les méthodes de traitement des métastases cérébrales du cancer gastrique. La chirurgie est indiquée pour les lésions uniques et semble améliorer la survie surtout en association à une radiothérapie. Plusieurs facteurs sont incriminés dans le pronostic et l’indication thérapeutique notamment, le score de Karnofsky, l’âge, le nombre de lésion métastatique cérébrale et la taille, la présence d’autre métastase et la surexpression du facteur HER2. La meilleur association thérapeutique est l’exérèse chirurgicale associé à une radiothérapie cérébrale et chimiothérapie. Pour les lésions de taille inférieur à 3 cm la radiothérapie stéréotaxique semble être la meilleure option thérapeutique.
Conclusion : Les métastases cérébrales du cancer gastrique sont très rares et difficiles à traiter. La réponse à la radiothérapie est moins bonne que dans les métastases cérébrales d'autres cancers et la survie est également plus courte. Par conséquent, des schémas de traitement plus agressifs, tels que la neurochirurgie, combinés à la radio chirurgie stéréotaxique, à la radiothérapie palliative et à la chimiothérapie sont nécessaires pour améliorer les résultats.
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Haifa MECHERGUI (tunis, Tunisie), Ghassen GADER, Meissa HAMZA, Ons HLIOUI, Mouna RKHAMI, Mohamed BADRI
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#29766 - Métastase pinéale d'un adénocarcinome pulmonaire.
Métastase pinéale d'un adénocarcinome pulmonaire.
Les métastases pinéales des tumeurs solides sont très rares, moins de 60 cas ont été rapportés dans la littérature. Le cancer primitif est généralement absent au moment du diagnostic de la métastase.
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 60 ans, sans antécédents pathologiques notables mais grand tabagique à 50 PA. Il consulte pour une symptomatologie d’hypertension intracrânienne d’installation progressive et évoluant depuis plus d’un mois. L’examen à l’admission était strictement normal, et le fond d’œil n’a pas mis en évidence d’œdème papillaire. L’IRM a mis en évidence un processus expansif pinéal avec une hydrocéphalie active. Le dosage des marqueurs tumoraux est revenu sans anomalies. Le patient a été abordé par une voie sous tensorielle – supra cérébelleuse. Les suites opératoires immédiates étaient simples. L’examen anapath a conclu à une métastase d’un adénocarcinome d’origine pulmonaire.Une radiothérapie et une chimiothérapie palliatives ont été faites à titre palliative
Haifa MECHERGUI, Abdelhafidh SLIMANE, Nadhir KERMANI, Khansa ABDERRAHMEN, Sofiene BOUALI, Jalel KALLEL (tunis, Tunisie)
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#29768 - Métastases spinales multiples d’un Esthésioneuroblastome : A propos d’un cas.
Métastases spinales multiples d’un Esthésioneuroblastome : A propos d’un cas.
Introduction
L’esthésioneuroblastome est une tumeur maligne rare, développée au dépend des cellules neurosensorielles de la muqueuse olfactive. Les formes métastatiques se voient dans moins de 20 % des cas. Toutefois, les métastases spinales restent exceptionnelles surtout si elles étaient multiples.
Observation :
Il s’agit d’un patient de 43 ans, diagnostiqué depuis 9 mois d’un esthésioneuroblastome olfactif gauche, avec des métastases cutanées, traité par radiothérapie et chimiothérapie. Il a présenté une lourdeur des membres inferieures d’installation rapidement progressive confinant le patient au lit, associé à des troubles vésico sphinctériens à type de rétention vésicale. L’IRM médullaire a mis en évidence des métastases multiples entrainant une souffrance médullaire en regard de D4D5D6 et D9D10D11. Le patient a été opéré en urgence avec une laminectomie multi étagé de D4 à D6 et D8 à D11 avec une exérèse d’une épidurite engainante. L’examen anatomopathologique à confirmer la nature métastatique des deux lésions.
Conclusion
Les formes multimétastatiques spinales de l’esthésioneuroblastome restent exceptionnelles et posent le problème du traitement. Elles aggravent le pronostique de cette pathologie considérée facheux d’emblée.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Myriam NACEUR, Walid RADDAOUI, Brahim KAMMOUN, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29535 - Minimally invasive surgery for intradural spinal meningiomas: a new standard? A comparative study between minimally invasive and open approaches.
Minimally invasive surgery for intradural spinal meningiomas: a new standard? A comparative study between minimally invasive and open approaches.
Objectives: To evaluate the effectiveness and safety of minimally invasive surgery (MIS) for spinal meningioma resection in comparison with an open approach.
Methods: Consecutive patients with spinal meningioma who received either MIS or open surgery (OS) were included. The extent of resection, functional outcomes, postoperative morbidity, recurrence were collected.
Results: A total of 48 patients (with 51 spinal meningiomas) were included. Eighteen patients underwent MIS, and 30 OS. The volume and location of operated meningiomas did not differ significantly between MIS and OS groups: operated tumors were predominantly thoracic (n=39, 76.5%), and voluminous (occupying more than 50% of the spinal canal: n=43, 84.3%). In the MIS group, patients were older (mean age: 66.5 vs. 56.4years, p=0.02) and more fragile (mean ASA scale value: 2.0 vs. 1.6, p=0.06). In the MIS group, the surgical procedure was shorter (mean duration: 2.07 vs . 2.56 h, p=0.04), blood loss was reduced (mean volume: 252 vs. 456 mL, p=0.02), as was length of hospital stay (mean duration: 6.6 vs. 8.1 days). Surgery improved the modified McCormick scale (p<0.0001) irrespective of the surgical technique. Using MIS, no significant difference regarding the extent of resection or postoperative morbidity was found. The mean follow-up was of 46.6 months. At last follow-up, 91.7% (n=44) of patients were free of progression; all tumor progressions (n=4) occurred in the OS group.
Conclusions: MIS outperformed OS in the management of intradural spinal meningioma, irrespective of their location and volume. MIS appears to be particularly suitable for the elderly and fragile patients.
Corentin DAULEAC (LYON), Henri Arthur LEROY, Melodie Anne KARNOUB, Louis OBLED, Patrick MERTENS, Richard ASSAKER
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#29365 - Monitorage télémétrique de la pression intrakystique pour un kyste arachnoïdien sellaire récidivant.
Monitorage télémétrique de la pression intrakystique pour un kyste arachnoïdien sellaire récidivant.
Introduction
Les kystes arachnoïdes sellaires (KAS) sont rares (3% des kystes arachnoïdiens). Leur prise en charge chirurgicale reste délicate et non consensuelle.
Matériel & méthode
Nous rapportons le cas d’un KAS multi-récidivant, chez une patiente de 77 ans, responsable d’une souffrance visuelle chronique (hémianospie bitemporale, BAV, atrophie), traité en première intention d’abord par voie endonasale. Une reprise précoce (2mois) avait été nécessaire pour rhinorrhée de LCR, réalisé à nouveau par voie basse. A un an, une récidive conduisait à nouvelle dégradation visuelle, traitée par fenestration du kyste par voie transcrânienne. Malheureusement, à un an de cette nouvelle chirurgie, la patiente souffrait d'une nouvelle aggravation du champ visuel par récidive kystique. Nous avons décidé de placer par voie transventriculaire endoscopique un cathéter dans le kyste, connecté à un Sensor Reservoir ® (Miethke, Aesculap, Germany), permettant à la fois des drainages itératifs par ponctions percutanées (tel qu’avec un réservoir de Omaya), mais également la mesure non invasive de la pression du LCR à l'intérieur du kyste. L’avantage est donc celui de pouvoir anticiper et traiter rapidement les conséquences cliniques (aggravation visuelle) de l’hyperpression intrakystique, principale cause de morbidité des KAS.
Résultats
La procédure s'est déroulée sans incident et la patiente est sortie à J6 avec une vision stabilisée et un capteur fonctionnel. Un an plus tard, elle présentait une nouvelle aggravation visuelle. Un contrôle de la pression montrait des valeurs augmentées, nécessitant un drainage de LCR par ponction du réservoir. Ce geste a permis une normalisation de la pression et une stabilisation de la vision, maintenues au suivi à deux ans.
Conclusion
A notre connaissance, il s'agit du premier cas de KAS traité par insertion d’un cathéter intrakystique relié à un Sensor Reservoir®. Nous suggérerons d’envisager cette stratégie pour des cas spécifiques de KAS réfractaires aux techniques conventionnelles.
Gianpaolo JANNELLI, Emmanuel JOUANNEAU, Romain MANET (Lyon)
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#29772 - Multidisciplinary management of posterior fossa dural arteriovenous fistulas: a single-center experience.
Multidisciplinary management of posterior fossa dural arteriovenous fistulas: a single-center experience.
Introduction: The optimal management of posterior fossa dural arteriovenous fistulas (pfDAVFs) is matter of debate. Here, we present the interdisciplinary management of our case series, and we complete the picture with a systematic review.
Methods: We reviewed the medical records of patients with pfDAVFs admitted at our center between January 2010 and December 2019. Preoperative clinical and radiological characteristics, treatment realized, and outcome were assessed.
Results: A total of N=27 patients (21 men and 6 female) with a median age of 60 years were included. The main symptom was headache (14/27), followed by cerebellar syndrome (6/27), tinnitus (5/27), cranial nerve palsy (2/27), and coma (2/27). Main radiological presentation was signs of venous congestion (12/27) and intracranial cerebral haemorrhage (8/27). The main arterial feeder was the posterior meningeal artery (14 cases), followed by the tentorial tentorial branch of the meningohypophyseal trunk (4 cases), and the middle meningeal artery (3 cases). Endovascular treatment (EVT) was the first-line treatment in 24 cases and successful in 15/24 procedures. Microsurgery was the first-line treatment in 2 cases and successful in both. A combined treatment was realized in one case. A total of 3 patients died during the study. Every patient had a complete obliteration of the fistula with at the end of the follow up, with a median mRS of 0. Partial embolization leaded to spontaneous obliteration in 2 cases during follow up.
Conclusions: The multidisciplinary evaluation of pfDAVF is needed to propose the most adequate treatment of such challenging vascular entity. EVT is the recommended first-line treatment, when possible, in secure situations. Surgery should be proposed as the first-line treatment in case of complex pfDAVF or for unsuccessful EVT.
Julien TINOIS (Rennes), Maxime BRETONNIER
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#29763 - Neuroblastome primaire du système nerveux central : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Neuroblastome primaire du système nerveux central : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Le neuroblastome est l’une des tumeurs solides les plus fréquentes de la population pédiatrique. L’atteinte du système nerveux central est rare. Très peu de cas ont été décrit dans la littérature. Le neuroblastome primaire du système nerveux central est un sous type rare de neuroblastome avec une classification variable.
Nous rapportons le cas d’un enfant âgé de 03 ans ayant un bon développement psychomoteur et qui présente des céphalée d’installation rapidement progressive associé à une lourdeur de l’hémicorps gauche. L’examen neurologique objective un enfant conscient et coopérant avec une hémiparésie gauche. L’IRM cérébrale montre un processus expansif intra crânien bien limitée développée au niveau de la corne occipitale du ventricule latéral droit étendu jusqu’au thalamus et la capsule interne droite. Une exérèse large a été faite. L’aspect per opératoire objective une lésion rosâtre, friable et hémorragique. L’étude anatomopathologique évoque un neuroblastome intra ventriculaire. Les explorations radiologiques n’objectivent pas une origine extra crânienne du neuroblastome. Ainsi, le diagnostic de neuroblastome cérébrale primitif est retenu.
Le neuroblastome intracrânien primitif est une maladie rare avec de fortes chances de récidive locale. Il porte un pronostic grave en raison de sa nature agressive. Le diagnostic préopératoire basé sur l'imagerie est assez difficile. Il doit être gardé à l'esprit comme l'un des diagnostics différentiels dans le groupe d'âge pédiatrique. La résection chirurgicale agressive suivie d'une chimiothérapie/radiation adjuvante semble être la meilleure option de traitement à l'heure actuelle.
Haifa MECHERGUI, Abdelhafidh SLIMANE, Skander GUEDICH, Nesrine JEMEL, Nadhir KERMANI, Khansa ABDERRAHMEN, Jalel KALLEL, Haifa MECHERGUI (tunis, Tunisie)
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#29727 - Neurocytome extra ventriculaire du cône médullaire : une localisation exceptionnelle.
Neurocytome extra ventriculaire du cône médullaire : une localisation exceptionnelle.
Introduction :
Le neurocytome central est une tumeur neuroectodermique rares qui apparaissent principalement dans les ventricules supratentoriels chez l’adulte jeune. La localisation médullaire est extrêmement rare surtout chez la population pédiatrique.
Observation : Nous rapportons le cas d'une fillette de 12 ans qui s'est présentée avec une lourdeur d’installation progressive des membres inférieurs associée à des troubles génito-sphinctériens. L'examen a montré une paraplégie flasque, des réflexes abolis avec hypoesthésie tactile et thermo-algique. L’IRM médullaire montrait une tumeur intramédullaire au niveau du disque L1-L2 de caractéristiques non spécifiques faisan. La patiente a été opérée, elle a eu une résection complète de la tumeur via une laminectomie lombaire supérieure à plusieurs niveaux. L'examen anatomopathologique a conclu à un neurocytome médullaire. L'évolution post-opératoire s'est déroulée sans incident. Le suivi à long terme n'a pas montré d'amélioration des troubles neurologiques préopératoires.
Discussion :
La localisation intra médullaire du neurocytome central est rare. Jusqu’à présent seulement 25 cas ont été rapportés dans la littérature. L'examen radiologique de référence est l'IRM médullaire qui permet d'orienter le diagnostic d'une tumeur intramédullaire sans pouvoir juger de sa nature précise.Par conséquent, il est nécessaire d'utiliser des caractéristiques anatomopathologique et immunohistochimique afin de confirmer le diagnostic.
Le traitement est essentiellement chirurgical. La résection totale est conseillée pour assurer le meilleur pronostic sauf qu’elle n’est pas toujours possible. Ainsi, l’indication de radiothérapie complémentaire est discutable après une exérèse subtotale. Certains auteurs pensent qu’elle retarde la progression et évite les récidives alors que d’autres infirme son utilité devant le caractère bénin de la lésion.
Conclusion :
A travers ce cas et une revue de la littérature, nous illustrons les caractéristiques cliniques, radiologiques et thérapeutiques de cette entité. Le neurocytome central intra médullaire est une affection extrêmement rare. Le pronostic semble lié à l'état neurologique préopératoire. Des études complémentaires doivent être menées pour évaluer la prise en charge de cette localisation particulièrement rare de la tumeur.
Skander GUEDICH, Mohamed BADRI, Mourad MASMOUDI, Haifa MECHERGUI (tunis, Tunisie), Ghassen GADER, Mohamed ZOUAGHI, Mouna RKHAMI, Bahri KAMEL, Ihsen ZAMMEL
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#29593 - Ossification du ligament commun vertébral antérieur : une cause rare de dysphagie.
Ossification du ligament commun vertébral antérieur : une cause rare de dysphagie.
Introduction : L’ossification du ligament commun vertébral antérieur, plus communément dénommée maladie de Forestier ou hyperostose ankylosante sénile rachidienne, est une maladie rhumatologique rare d'étiologie inconnue, caractérisée par une ossification des ligaments para vertébraux et des enthèses périphériques. Le plus souvent asymptomatique, elle est de découverte fortuite sur des radiographies standards.
Case report : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 65 ans, diabétique, qui consulte pour des troubles de la marche et une dysphagie d’installation lente et progressive associée à des fausses routes. Cette dysphagie s'améliorait par la flexion du cou et s'aggravait par l'extension, associée à de discrètes névralgies cervico brachiales. Le transit œsophagien a objectivé l’existence d’une empreinte sur la paroi postérieure de l’hypopharynx à la hauteur de C3-C4. Un complément par IRM du rachis cervical a montré la présence d’une ossification en barre du ligament commun vertébral antérieur et postérieur étendue de C2 à C4. Le patient a été opéré par un abord antérieur pour fin de réaliser une corporectomie de C4 associée à une synthèse par cage intersomatique. L’évolution post opératoire a été favorable avec régression de la dysphagie et des troubles moteurs.
Discussion : La maladie de Forestier est un désordre articulaire généralisé qui se caractérise par l'ossification ligamentaire et tout spécialement du ligament longitudinal antérieur .Ses étiologies sont inconnues. Plusieurs hypothèses ont été avancées: des facteurs mécaniques, diététiques, métaboliques, et environnementaux. Cette maladie touche de préférence les hommes de plus de 50 ans. Son incidence augmente avec l'âge. Une ossification le long du ligament commun vertébral postérieur est aussi souvent associée. Cette maladie est le plus souvent asymptomatique et découverte de façon fortuite sur des examens d'imagerie. Lorsqu’elle présente une traduction clinique, les symptômes les plus fréquents sont la douleur, la raideur et la réduction de mobilité des zones atteintes. Des complications doivent être suspectées en cas de symptômes aigus. Les plus sévères sont les myélopathies cervicales, les fractures vertébrales et les compressions d'autres structures (œsophage, larynx et trachée, veine cave inférieure...). Les signes respiratoires et les troubles de la déglutition s’améliorent habituellement après chirurgie.
Conclusions : La maladie de Forestier est une entité caractérisée par une prolifération osseuse exubérante aux sites d'insertions ligamentaires et tendineuses avec des manifestations rachidiennes et extra rachidiennes. Son diagnostic peut être difficile contrairement à sa prise en charge ainsi que son pronostic qui sont généralement bons.
Meissa HAMZA (Paris), Ghassen GADER, Haifa MECHERGUI, Kamel BAHRI, Ihsen ZAMMEL
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#29660 - Pathologies de l'axe hypothalamo-hypophysaire chez l'enfant. étude clinico-radiologique: à propos de 31 cas.
Pathologies de l'axe hypothalamo-hypophysaire chez l'enfant. étude clinico-radiologique: à propos de 31 cas.
les anomalies de l'axe hypothalamo-hypophysaire sont fréqentes en neuroradiologie pédiatrique, la présentation clinique n'est pas uniforme, elle passe par les désordres hormonaux traduisant soit l'insuffisance hypophysaire soit l'hypersecretion hormonale, ou encore l'atteinte visuelle et l'hypertension intracrânienne, les étiologies sont diverses: malformative, tumorale et inflammatoire, l'imagerie notamment l'IRM repésente un outil primordial à la fois pour le diagnostic étiologique mais aussi pour l'aspect évolutif. Nous proposons une étude rétrospective de dosiers radiocliniques impliquant 31 enfants souffrant de pathologies de la région hypothalamo-hypophysaire explorés au service d'imagerie médicale de l'hôpital Sahloul et provenant des services de pédiatrie et de neurochirurgie
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Khalil SAADAOUI, Mohamed Aziz HERMASSI, Omar HATTAB, Iadh KSIRA
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#29541 - Patients traumatisés sévères nécessitant une chirurgie crânienne et extra-crânienne combinée en urgence : preuve de concept.
Patients traumatisés sévères nécessitant une chirurgie crânienne et extra-crânienne combinée en urgence : preuve de concept.
Introduction. À ce jour, il n'existe aucune preuve concernant la prise en charge chirurgicale en urgence des patients traumatisés sévères (PTS) avec traumatisme crânien grave (TCG) concomitant, et présentant un hématome intracrânien menaçant le pronostic vital et une hémorragie active extra-crânienne non compressible concomitante. Les guidelines actuelles recommandent d’abord de stopper le saignement extra-crânien. Néanmoins, le pronostic à long terme de ces patients dépend principalement des lésions intracrâniennes. Ainsi, nous proposons une stratégie chirurgicale combinée de damage control visant à réduire le temps passé en hypertension intracrânienne (HIC) et à réduire le délai d’admission en réanimation. L'objectif principal de cette étude est d'évaluer les bénéfices de la chirurgie combinée crânienne et extra-crânienne chez le PTS sur le pronostic à long terme.
Matériels et méthodes. Nous avons recherché rétrospectivement dans la base de données des PTG d'un centre de traumatologie de niveau 1 (Hôpital d’Instruction des Armées Sainte-Anne, Toulon, France) de 2007 à 2021 les patients ayant bénéficié d'une chirurgie combinée crânienne et extra-crânienne dans un contexte traumatologique aigu.
Résultats. La recherche a permis d'identifier 8 patients. L'âge moyen était de 35 ans (±14) et le sex-ratio homme/femme était de 1,7/1. Le mécanisme du traumatisme était une chute dans 50% des cas et un accident de la circulation dans 50% des cas. Le GCS médian était de 8 (IQR 4) avant intubation. L'ISS médian était de 41 (IQR 16). Sept patients (88%) présentaient un choc hypovolémique à l'admission. Six patients (75 %) ont bénéficié d'une laparotomie de damage control, dont quatre (67 %) ont subi une splénectomie d’hémostase. Un patient a bénéficié du drainage d'un pneumothorax compressif, et un patient a bénéficié d'un fixateur externe pour des fractures multiples des membres. Sept patients (88 %) ont bénéficié d'une craniectomie décompressive pour hématome sous-dural aigu (5 patients) ou contusion cérébrale majeure (2 patients). Un patient (12%) a bénéficié d'une craniotomie pour un hématome extra-dural. Trois patients ont présenté un choc hypovolémique majeur per-opératoire. Six patients (75 %) ont présenté une évolution neurologique favorable avec des complications mineures liées aux chirurgies extra-crâniennes, et deux patients sont décédés (25 %).
Conclusion. La réalisation d'une chirurgie combinée crânienne et extra-crânienne de sauvetage est faisable et sûre, à condition que les équipes de traumatologie soient formées selon les principes du damage control. Elle peut être bénéfique pour le pronostic neurologique à long terme des PTS avec TCG nécessitant une chirurgie crânienne et extra-crânienne non différables.
Nathan BEUCLER (Toulon), Aurore SELLIER, Christophe JOUBERT, Bernard CÉDRIC, Tonifaniry RAMBOLARIMANANA, Matveeff LAURA, Nicolas DESSE, Pierre ESNAULT, Arnaud DAGAIN
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#29400 - Plasmatic MMP9 released from tumor-infiltrating neutrophils is predictive for bevacizumab efficacy in glioblastoma patients: an AVAglio ancillary study.
Plasmatic MMP9 released from tumor-infiltrating neutrophils is predictive for bevacizumab efficacy in glioblastoma patients: an AVAglio ancillary study.
We previously identified matrix metalloproteinase 2 (MMP2) and MMP9 plasma levels as candidate biomarkers of bevacizumab activity in patients with recurrent glioblastoma. The aim of this study was to assess the predictive value of MMP2 and MMP9 in a randomized phase III trial in patients with newly diagnosed glioblastoma and to explore their tumor source. In this post hoc analysis of the AVAglio trial (AVAGlio/NCT00943826), plasma samples from 577 patients (bevacizumab, n = 283; placebo, n = 294) were analyzed for plasma MMP9 and MMP2 levels by enzyme-linked immunosorbent assay. A prospective local cohort of 38 patients with newly diagnosed glioblastoma was developed for analysis of tumor characteristics by magnetic resonance imaging and measurement of plasma and tumor levels of MMP9 and MMP2. In this AVAglio study, MMP9, but not MMP2, was correlated with bevacizumab efficacy. Patients with low MMP9 derived a significant 5.2-month overall survival (OS) benefit with bevacizumab (HR 0.51, 95% CI 0.34-0.76, p = 0.0009; median 13.6 vs. 18.8 months). In multivariate analysis, a significant interaction was seen between treatment and MMP9 (p = 0.03) for OS. In the local cohort, we showed that preoperative MMP9 plasma levels decreased after tumor resection and were correlated with tumor levels of MMP9 mRNA (p = 0.03). However, plasma MMP9 was not correlated with tumor size, invasive pattern, or angiogenesis. Using immunohistochemistry, we showed that MMP9 was expressed by inflammatory cells but not by tumor cells. After cell sorting, we showed that MMP9 was expressed by CD45+ immune cells. Finally, using flow cytometry, we showed that MMP9 was expressed by tumor-infiltrating neutrophils. In conclusion, circulating MMP9 is predictive of bevacizumab efficacy and is released by tumor-infiltrating neutrophils.
Sébastien BOISSONNEAU (Valenciennes), Carine JIGUET-JIGLAIRE, Emilie DENICOLAI, Victoria HEIN, Josep GARCIA, Sylvie ROMAIN, Romain APPAY, Thomas GRAILLON, Antoine CARPENTIER, Wolfgang WICK, Rafael ARGÜELLO, Dominique FIGARELLA-BRANGER, Henry DUFOUR, Olivier CHINOT, Emeline TABOURET
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#29698 - Précision applicative d’une procédure robotisée avec recalage par marqueurs osseux situés sur le cadre G de Leksell. Analyse de 851 trajectoires de SEEG chez 55 patients.
Précision applicative d’une procédure robotisée avec recalage par marqueurs osseux situés sur le cadre G de Leksell. Analyse de 851 trajectoires de SEEG chez 55 patients.
Introduction : La mise en place d’électrodes de SEEG sous assistance robotisée est devenue un standard. Par rapport au recalage Laser, l’utilisation de marqueurs osseux permet d’obtenir une précision supérieure mais requiert la pose de 5 à 6 inserts osseux avant la réalisation de l’imagerie de repérage. La définition de points de repère sur le cadre de Leksell lui-même est une technique alternative dont la précision théorique apparait très satisfaisante (0.5 mm) et qui rend le geste moins invasif. Les données de précision applicative de cette méthode sur un grand nombre de procédures en situation écologique n’étaient pas connues. L’objectif de cette étude était donc d’analyser la précision applicative obtenue par cette méthode.
Méthodes : Analyse rétrospective monocentrique de la concordance entre les trajectoires planifiées théoriques et les trajectoires réelles chez 55 patients consécutifs explorés en SEEG entre Octobre 2018 et Fev 2022. Pour chaque électrode, les coordonnées des points d’entrée et points cible de la trajectoire théorique et celles de la trajectoire réellement effectuée définie sur le scanner postopératoire ont été exportées automatiquement via un script MatLab®, spécialement conçu. Les distances euclidiennes d’erreur au point d’entrée, à la cible ainsi que les valeurs de déviation angulaire entre les trajectoires ont été calculées. L’analyse statistique (uni, multivariée, modèle mixte) a été conduite sous R (R Studio® Version 1.4.1106)
Résultats : Un total de 851 trajectoires (55 patients) a ainsi pu être analysé. L'erreur moyenne de distance au point d'entrée était de 0.89 mm (+/- 0.62), au point cible de 2.24mm (+/- 1.74), l’erreur d’angle moyenne entre les trajectoires était de 2.19 degrés. Pour les trajectoires orthogonales, l’erreur en y et en z était de 0.55 et 0.43 mm respectivement. Le caractère orthogonal de la trajectoire était significativement associé à une erreur plus faible (p < 0.001). Il n’a pas été établi de corrélation entre la valeur « rms » fournie par le logiciel et la précision au point cible ou d’entrée, ni avec l’angle de déviation (p=0.2, p=0.08, p=0.34). La longueur de la trajectoire était significativement corrélée à l’erreur à la cible (p < 0.001 ; r=0.37). Les déviations à la cible étaient en partie liées à un certain degré de flexibilité des électrodes.
Conclusion : Ces données de précision applicative permettent de conclure que cette méthode ne diffère pas significativement en termes de précision de la méthode avec pose d’inserts additionnels. Elle présente l'avantage de la répartition homogène des marqueurs autour de l'ensemble du volume crânien. L’erreur moyenne notamment au point d’entrée reste infra-millimétrique et se situe en cohérence avec les données des autres études publiées, l’ordre de grandeur des différences observées ne correspondant pas à des différences cliniquement pertinentes et provenant principalement de différences méthodologiques dans les métriques d’analyse d’erreur.
Romain CARRON (MARSEILLE), Marc ZANELLO, Sami BARRIT, Samuel MEDINA, Elodie GARNIER, Fabrice BARTOLOMEI, Michel LEFRANC, Christian-G BÉNAR
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#29693 - Présentation inhabituelle d'un anévrisme de l'artère carotide interne intrapétreuse : case report et perspectives anatomiques.
Présentation inhabituelle d'un anévrisme de l'artère carotide interne intrapétreuse : case report et perspectives anatomiques.
Nous rapportons le cas atypique d'un anévrisme du segment pétreux de l'artère carotide interne (ACI), inhabituel de par sa présentation au diagnostic et son évolution. Il a été découvert chez une femme de 37 ans sans antécédent notable, présentant une surdité de transmission droite apparue sur 2 mois, due à une otite séreuse. Un angioscanner puis une angio-IRM ont révélé un anévrisme géant du segment pétreux de l'ACI droite, partiellement thrombosé, à l'origine d'une compression de la trompe d'Eustache responsable de cette présentation otologique. L'évolution ultérieure a été émaillée par la survenue à trois semaines d'un AVC ischémique aigu symptomatique du territoire sylvien droit de cause thrombo-embolique. La patiente présentait alors un déficit moteur de l'hémicorps gauche et une aphasie. Elle a été traitée en urgence par thrombectomie mécanique et stenting de l'artère carotide interne associée à un coiling de la portion circulante persistante de l'anévrisme. L'évolution clinique a finalement été très favorable avec une récupération ad integrum de son déficit neurologique, et une régression de la surdité après mise en place d'aérateurs transtympaniques. Nous discutons ici ce cas atypique sous un éclairage anatomique, en s'intéressant notamment à l'anatomie du segment pétreux de la carotide interne et ses rapports avec la trompe d'Eustache, parfois méconnus du neurochirurgien et dont découlent la présentation clinique rapportée et les stratégies thérapeutiques proposées.
Clémence HOUBE, Guillaume DANNHOFF (Strasbourg), Hélène MARECHAL, Charles-Henry MALLEREAU, Thibault DEDIEU, Julien TODESCHI, Raoul POP, Salvatore CHIBBARO
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#28951 - Prise en charge chirurgicale du canal lombaire étroit après 80 ans : y-a t'il un risque augmenté ?
Prise en charge chirurgicale du canal lombaire étroit après 80 ans : y-a t'il un risque augmenté ?
Introduction :
La prise en charge du canal lombaire étroit (CLE) représente la première cause de chirurgie rachidienne chez les personnes âgées et va augmenter avec le vieillissement de la population. Bien que la chirurgie améliore la qualité de vie, l'intervention comporte des risques anesthésiques et opératoires. Le but de cette étude était d'évaluer si le taux de complications postopératoires était plus élevé chez les patients âgés et de trouver des facteurs de risque.
Matériel et méthodes
Nous avons réalisé une étude rétrospective incluant toutes les chirurgies de CLE entre 2012 et 2020 au CHU de Caen. Nous avons comparé deux populations opposant les patients âgés de plus de 80 ans aux autres. Le critère de jugement principal était la survenue d'une complication sévère (CS). Les complications mineures constituaient le critère secondaire. Les comorbidités, les antécédents de chirurgie du rachis lombaire et les caractéristiques chirurgicales ont été recueillis.
Résultats
996 patients opéré pour un CLE dégénératif ont été identifiés. Les patients de plus de 80 ans avaient significativement plus de comorbidités : hypertension, maladies cardiaques, score de Charlson de comorbidité ajusté à l'âge plus élevé, score ASA et utilisation d'anticoagulants. La position genou-poitrine était préférée pour les patients plus jeunes. Les patients plus âgés ont bénéficié d'une décompression plus étendues et ont eu plus de durotomies accidentelles. 5,2% des patients ont présenté une CS. L'âge de plus de 80 ans ne semble pas être un facteur de risque significatif de CS, mais augmentent la survenue de complications mineures. L'analyse multivariée a montré que les pathologies cardiaques, les antécédents de laminectomie, l'AA-CCI et les durotomies accidentelles étaient des facteurs de risque indépendants de CS.
Conclusion
La prise en charge chirurgicale de la sténose spinale lombaire n'est pas associée à un taux plus élevé de complications graves chez les patients de plus de 80 ans. Cependant, les facteurs de risque préopératoires ont un impact sur le risque de complications, bien qu'une préparation optimale à la chirurgie serait un moyen de les éviter.
Frédérick RAULT (Caen), Thomas GABEREL, Evelyne EMERY
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#29741 - Prise en charge de la diastomatomyélie associée au kyste épidermoïde intra-médullaire : à propos de deux cas opérés.
Prise en charge de la diastomatomyélie associée au kyste épidermoïde intra-médullaire : à propos de deux cas opérés.
La diastématomyélie est une affection congénitale rare qui consiste en la scission de la moelle épinière dans un plan sagittal entraînant la constitution de deux hémi-cordons médullaires. Cette condition survient en présence d'un septum osseux, cartilagineux ou fibreux dans la partie centrale du canal rachidien. Généralement associé à différentes malformations telles que le spina bifida, la syringomyélie et d'autres malformations neurologiques, osseuses et générales. Son développement accompagné d'un kyste épidermoïde intramédullaire représente une entité très rare.
Les auteurs présentent le cas de deux patients opérés d'une diastématomyélie thoraco-lombaire et d'un kyste épidermoïde intramédullaire associé. Les résultats cliniques, radiologiques et anatomopathologiques ainsi que les techniques chirurgicales ont été rapportés.
nous rapportons le cas d'un patient de 20 ans, sans antécédents médicaux, présente des troubles de la marche et une lourdeur des membres inférieurs. L'imagerie d'urgence comprenait une IRM rachidienne et un scanner et montrait un éperon osseux intracanalaire au niveau de la vertèbre L1 avec un kyste épidermoïde intramédullaire au niveau T10-T12. Le deuxième patient est un patient de 46 ans atteint de diabète de type 2 qui présentait un déséquilibre de la marche et un dysfonctionnement génital d'apparition lente. L'imagerie a conclu à une diastématomyélie L1-L2 associée à un syndrome de la moelle-basse-attachée et à un kyste épidermoïde intramédullaire au niveau de T11. Les deux patients ont subi une laminectomie et un traitement de diastématomyélie associée à la résection des kystes épidermoïdes. Il n'y a pas eu de complications lors du suivi post-opératoire. L'imagerie n'a pas montré d'instabilité vertébrale. Les résultats neurologiques sont restés inchangés pour les deux patients à un an de contrôle clinique.
L’association diastématomyélie et kyste épidermoïde intra-médullaire est peu rapportée dans la littérature. Une approche chirurgicale est nécessaire en cas de troubles neurologiques. Un déséquilibre sagittal post-opératoire et/ou une dégénérescence cyphoscoliotique chez les patients ayant subi une laminectomie à plusieurs niveaux doivent être soigneusement pris en compte avant toute intervention chirurgicale planifiée.
Skander GUEDICHE, Mohamed BADRI, Mourad MASMOUDI, Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Ghassen GADER, Mohamed ZOUAGHI, Mouna RKHAMI, Kamel BAHRI, Ihsen ZAMMEL
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#29735 - PRISE EN CHARGE DES HÉMATOMES SOUS DURAUX MÉDULLAIRES DE L’ENFANT : à propos d’un cas.
PRISE EN CHARGE DES HÉMATOMES SOUS DURAUX MÉDULLAIRES DE L’ENFANT : à propos d’un cas.
Introduction :
- L’hématome sous dural intra-rachidien de l’enfant est une cause très rare de compression médullaire, peut être spontané ou secondaire à un traumatisme rachidien, une rachianesthésie, une malformation vasculaire.
- Le pronostic neurologique dépend essentiellement du délai de prise en charge (la décompression chirurgicale).
Matériel et méthodes :
- Nous rapportons le cas d’un nourrisson âgé de 20mois sans aucun antécédent.
- Admis dans le cadre de l’urgence pour prise en charge d’un traumatisme vertébro-médullaire.
- Cliniquement :présente une paraparésie avec hypotonie.
- Le bilan radiologique :
- TDM médullaire: collection péri-vertébrale a hauteur de D11-D12.
- IRM médullaire: une collection intra-canalaire extra-médullaire postérieure latéralisée a gauche a hauteur de C7 a D7, comprime le cordon médullaire en antérieur.
- Une décompression neurochirurgicale en urgence faite avec évacuation de l’hématome sous dural.
Discussion :
- Traumatismes rares puisqu’ils représentent 2 % des fractures pédiatriques et 2 % de l’ensemble des traumatismes du rachis des adultes et enfants confondus.
- Le traumatisme du rachis dorsal constitue environ 25% des traumatismes rachidiens dans la population pédiatrique.
- Les principales étiologies sont surtout les accidents de la voie publique et les chutes d’un lieu élevé, mais aussi les sévices et les traumatismes sportifs.
- Les lésions médullaires sont le résultat soit d’un phénomène d’extension/élongation maximale pouvant conduire à une véritable section, soit à des phénomènes de contusion/compression aiguë
- La symptomatologie clinique est variable en fonction du type et du niveau des lésions.
Conclusion :
- Les hématomes sous duraux rachidiens sont rares.
L’IRM médullaire permet le diagnostic et donne des renseignements indispensables pour guider la voie d’abord neurochirurgicale
Mounira BARDACHE, Karim IZIROUEL (bejaia, Algérie), Khaled DJOULANE, Fatima SENHADJI
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#29674 - Prise en charge des tumeurs de la fosse cérébrale postérieure de l’enfant ; à propos d’une série de cas et revue de la littérature.
Prise en charge des tumeurs de la fosse cérébrale postérieure de l’enfant ; à propos d’une série de cas et revue de la littérature.
Résumé: Les tumeurs de la fosse postérieure les plus fréquentes chez l'enfant sont le médulloblastome, l'astrocytome et l'épendymome. Les tumeurs rhabdoïdes tératoïdes atypiques et les gliomes du tronc cérébral sont relativement rares. Comme la fosse postérieure est un espace limité et très étroit, les tumeurs présentes dans cette région provoquent des symptômes précoces et nécessitent une prise en charge rapide afin d’éviter une morbidité et une mortalité potentielles. La détection et le diagnostic précoces de ces tumeurs et sont cruciaux dans la prise en charge optimale des tumeurs cérébrales infratentorielles pédiatriques. La chirurgie est la pierre angulaire de la prise en charge, car elle fournit un diagnostic histologique et une décompression de la fosse cérébrale postérieure. Un traitement adjuvant est nécessaire dans la majorité des cas. Des progrès récents dans le domaine de la radiobiologie et de la pharmacologie ont amélioré les techniques d'administration de la radio chimiothérapie à l'époque actuelle, . Notre travail est basé sur une étude rétrospective de 15 cas de tumeurs de la fosse cérébrale postérieure prises en charge au service de neurochirurgie CHU Mustapha Bacha durant 3 ans entre juin 2019 et juin 2021.Nous avons recueilli les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques, anatomopathologiques et évolutives sur des fiches d’exploitation préétablies tout ça dans le but est d'analyser l'incidence, les caractéristiques cliniques, les résultats chirurgicaux, les complications et le pronostic.
Ibrahim BELGACEM, Yasmina DJOUADI (baraki , alger, Algérie), Miloud DJAAFER
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#29711 - Radiothérapie vectorisée par Lutathera dans les méningiomes de haut grade récidivants : Analyse volumétrique des premiers cas traités en France.
Radiothérapie vectorisée par Lutathera dans les méningiomes de haut grade récidivants : Analyse volumétrique des premiers cas traités en France.
Introduction
Le traitement des méningiomes de haut grade multirécidivants demeure un challenge neurochirurgical et neuro-oncologique. La plupart des méningiomes expriment très fortement les récepteurs somatostatinergiques SST2 qui constituent une authentique cible thérapeutique. La radiothérapie vectorisée par Lutathéra®, Novartis, France, ciblant le récepteur SST2, a déjà fait ses preuves dans les tumeurs neuro-endocrines digestives. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact de la radiothérapie vectorisée par Lutathéra sur le taux de croissance de méningiomes agressifs en comparant le taux de croissance tumoral avant puis sous-traitement.
Matériels et méthodes
8 patients porteurs de méningiomes agressifs multirécidivants ont été traités par Lutathéra à Marseille. Le traitement consiste en 1 cycle de traitement en perfusion tous les 2 mois avec une activité de 7.4GBq pour un total de 4 cycles. Nous avons procédé aux mesures de volumes des différentes localisations méningiomateuses sur les IRM préinclusion, baseline, à 3 mois, à 6 mois et à 9 mois. Nous avons utilisé le logiciel Brain Lab Iplannet®. Les taux de croissance sont exprimés en %/6mois. La réponse au traitement est classée ainsi : Grade 1 : réponse= ≥25% de diminution de volume ; Grade 2A : stabilisation = ≤10%/6m ; grade 2B : ralentissement de croissance = > 10% et ≤30%/6m; Grade 3 : échec=autres (Graillon et al., Neuro-Oncology, 2021).
Résultats
Parmi les 8 patients inclus, 7 patients présentaient un méningiome de grade WHO 2 et un patient WHO grade 1. L’ensemble des patients ont été préalablement traités par plusieurs sessions de radiothérapie et chimiothérapie ou thérapies ciblées. 6/8 patients ont des données IRM exploitables. Les 6 patients étaient porteurs de 22 localisations différentes dont 20 seront considérées pour l’analyse car présentant un taux de croissance ≥10%/6mois avant inclusion. Une patiente avec forme métastatique est décédée à 4 mois de traitement ; pour 2 patients, les données sont disponibles jusqu’à 6 mois ; pour 3 patients, les données sont disponibles jusqu’à 9 mois.
A 3 mois, 9 localisations sont classées en grade 1 ou 2 et semblent confirmer une activité du traitement alors que 11 localisations sont classées grade 3.
A 6 mois et 9 mois, respectivement 1 et 0 localisations sont classées grade 1, 6 et 3 localisations sont classées grade 2A, 4 et 6 localisations sont classées en grade 2B et 5 et 4 en grade 3.
Le taux de croissance des différentes localisations sous traitement à 6 mois et 9 mois est significativement inférieur au taux de croissance avant traitement.
Conclusion :
Le traitement par radiothérapie vectorisée Lutathéra® semble avoir une activité antitumorale dans les méningiomes agressifs multirécidivants avec une activité perceptible surtout à partir de la 2ème cure.
Thomas GRAILLON (Marseille), Betty SALGUES, Tatiana HOROWITZ, Henry DUFOUR, Emeline TABOURET, David TAIEB, Olivier CHINOT, Eric GUEDJ
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#29603 - Résection par voie postérolatérale d’une tumeur mésenchymateuse phosphaturique du rachis thoracique, sous contrôle 3D peropératoire.
Résection par voie postérolatérale d’une tumeur mésenchymateuse phosphaturique du rachis thoracique, sous contrôle 3D peropératoire.
Cas clinique:
Nous rapportons ici le cas d’un homme de 51 ans, pris en charge pour des douleurs osseuses multiples. Le bilan biologique mit en évidence une hypophosphorémie, une calcémie normale, évoquant un diabète phosphoré. Il n’existait aucun argument pour une tububopathie. La tomoscintigraphie au 18F-FDG mit en évidence une lésion osseuse intéressant le tiers latéral droit du corps de la troisième vertèbre thoracique. Une biopsie confirma le diagnostic de tumeur mésenchymateuse phosphaturique, expliquant donc ce tableau clinique d’ostéomalacie.
Nous avons réalisé un abord par voie postéro-latérale consistant en une arthrectomie sans laminectomie, suivie d’un abord transpédiculaire puis d’un fraisage de la tumeur. Des contrôles 3D peropératoires furent réalisés avec le Oarm, permettant de vérifier le caractère complet de la résection. La mise en place des vis pédiculaires fut réalisée sous contrôle de la navigation. Les suites furent simples, autorisant le retour à domicile à J3.
Discussion:
1. 1. Les tumeurs mésenchymateuses phosphaturiques sont une cause très rare d’ostéomalacie dite oncogénique. Les localisations rachidiennes sont exceptionnelles, une vingtaine de cas seulement ayant été rapportés dans la littérature médicale. Le traitement repose sur la résection chirurgicale complète, qui doit permettre la normalisation clinique et biologique.
2. 2. L’abord postéro-latéral, facilement accessible aux neurochirurgiens, permet une exposition de qualité du rachis thoracique haut, avec un risque neurologique très modéré en l’absence de laminectomie. L’utilisation d’un contrôle 3D peropératoire par Oarm permet un contrôle en temps réel de la résection. En outre, l’utilisation de la neuronavigation permet la mise en place de vis pédiculaires thoraciques hautes avec une parfaite sécurité.
Guillaume SAM-WING, Elodie CHAUDRUC, Alexandre MEYNARD, Wassim KHALIL, Henri SALLE, François CAIRE (Limoges)
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#29667 - Revue critique des systèmes de classification des craniopharyngiome.
Revue critique des systèmes de classification des craniopharyngiome.
Introduction : Les craniopharyngiomes sont des tumeurs rares dont la prise en charge délicate nécessite une approche multidisciplinaire Plusieurs systèmes de classifications clinico-radiologiques ont été proposés, permettant de déterminer la prise en charge optimale, en particulier la voie d’abord chirurgicale paraissant la plus adaptée. Dans cette étude, nous présentons une revue critique de la litérature concernant les systèmes de classification les plus utilisés et proposons une classification synthètique.
Méthodes : Une revue critique de la litérature a été menée, interrogeant la base de donnée Medline, avec les mots clés suivants : ((craniopharyngioma) AND (classifications)).
Résultats : La classification des pédiatres étudient le rapport entre la tumeur et le troisième ventricule avec pour conclucion que le grade 2 envahit le plancher du III ventricule et ne doit pas être enlever (S PUGET JNS 2007). Des articles ont montré que cela n’était pas universel. La classification de Kassam (Kassam et al. 2008) est une classification chirurgicale qui divise les craniopharyngiomes en fonction de leur relation à la tige pituitaire. Bien que la classification soit utile pour décider de l'approche chirurgicale, elle ne fait pas mention des tumeurs de la tige pituitaire. L'angle des corps mamillaires (MBA) (Pascual et al. 2013) est une mesure radiologique sur IRM qui permet d'étudier la relation entre la tumeur et le troisième ventricule (intra ou extraventriculaire). Malheureusement cet angle ne peut prédire cette relation qu'à 83%, ce qui peut poser un problème per-opératoire en cas de mésinterprétation. La classification de Prieto (Prieto et al. 2017) est l'une des classifications les plus utilisées. Elle prend en considération de multiples critères radiologiques en fonction de la relation tumorale avec le troisième ventricule (déplacement tumoral du troisième ventricule, angle MBA chiasma optique, tige pituitaire, signal de l’hypothalamus, forme de la tumeur, origine supposée de la tumeur). Malheureusement, dans cette classification, nous ne trouvons également aucune mention des tumeurs de la tige pituitaire, de l’utilisation des différentes séquences IRM pour déterminer l’adhérence à l’hypothalamus et de l’importance des tubercules mamillaires. La classification idéale doit décrire la position vis-à-vis du tractus infundibulo-tubéral (chiasma, MBA), la position des tubercules mamillaires qui doivent être préservés et le signal hypothalamique péri-tumoral qui hétérogène signe un envahissement limitant les possibilités chirurgicales.
Conclusion : Les classifications clinico-radiologiques ont apportées une avancée dans la planification thérapeutique des craniopharyngiomes. Elles restent cependant incomplètes et non totalement fiables. Une classification synthétique est proposée pour calculer la voie d’abord et la résécabilté tumorale.
Nadim TAHHAN (Lyon), Violaine DELABAR, Timothee JACQUESSON, Alexandre VASILJEVIC, Gerlad RAVEROT, Romain MANET, Emmanuel JOUANNEAU
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#29728 - Revue systématique de l’emploi des ultrasons focalisés (FUS) pour le traitement de gliomes de haut grade: de l'ablation des tumeurs à l'ouverture de la barrière hémato-encéphalique.
Revue systématique de l’emploi des ultrasons focalisés (FUS) pour le traitement de gliomes de haut grade: de l'ablation des tumeurs à l'ouverture de la barrière hémato-encéphalique.
Introduction: Les ultrasons focalisés (FUS) gagnent un rôle thérapeutique en neuro-oncologie compte tenu de leur nouveauté et du caractère non invasif. Plusieurs études précliniques montrent l'efficacité de l'ablation médiée par le FUS et de l'ouverture de la barrière hémato-encéphalique (BHE) dans le gliome de haut grade, mais il existe encore peu d’essais chez l'homme, principalement destinées à évaluer l'innocuité des FUS. Avec cette revue systématique, notre objectif est, premièrement, de résumer comment le FUS est proposé pour le traitement des gliomes de haut grade chez l’humain. Dans un deuxième temps, nous nous concentrons sur les perspectives d'avenir et les nouvelles options thérapeutiques.
Méthodes: En suivant les directives PRISMA 2020, nous avons examiné des séries de cas et des essais avec une description des caractéristiques des patients, des traitements pré et postopératoires et des résultats du traitement délivré par la FUS. Nous avons effectué une recherche restreinte à l'aide des mots-clés « Focused Ultrasound » et « Glioma » entre 1991 et mai 2021 des bases de données suivantes : PubMed/Medline, Google Scholar et clinicaltrial.gov. Au total, 338 résumés ont été examinés et 80 articles ont été retenus pour éligibilité. Pendant le processus d'examen, nous avons recherché tous les cas signalés où le FUS a été utilisé sur des patients porteurs de gliomes de haute grade intracrânien. Nous enfin sélectionné neuf séries de cas (cinq sur l'ablation de la tumeur et quatre sur l'ouverture de la BHE) pour l’analyse.
Résultats: Soixante-huit patients ont été considérés au total, majoritairement des hommes (67,6 %), avec un âge moyen de 50,5 ± 15,3 ans. Dans le groupe ablation tumorale on a observé un taux de complications majeures de 26,1%. Le FUS a rarement été appliqué pour l'ablation tumorale directe chez les patients avec des résultats controversés, mais au mieux des études actuelles, l'ouverture de la BHE médiée par le FUS montre de bons résultats avec des taux de complications très faibles. A cause de l’hétérogénéité des traitements et du nombre réduit des patients il n’était pas possible d’effectuer des analyses de survie. Treize essais cliniques étudient l'impact de la FUS sur le traitement des gliomes de haute grade (11 environ ouverture BHE et deux sur l'ablation directe de la tumeur).
Conclusions: La FUS peut devenir une technique complémentaire à la résection chirurgicale et à la radio-chimiothérapie standard dans les HGG récidivants. Les essais en cours pourraient fournir dans un avenir proche des données sur l'impact de l'ouverture de la BHE médiée par le FUS sur la survie sans progression, la survie globale et les capacités potentielles d'administration de médicaments.
Luca PAUN (Paris), Alessandro MOIRAGHI, Gianpaolo JANNELLI, Aria NOURI, Francesco DIMECO, Johan PALLUD, Torstein R MELING, Shahan MOMJIAN, Karl SCHALLER, Franceso PRADA, Denis MIGLIORINI
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#29675 - Schwanome kystique cervical du nerf vague : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Schwanome kystique cervical du nerf vague : à propos d’un cas et revue de la littérature.
Introduction :
Les schwannomes cervicaux sont des tumeurs bénignes des nerfs périphériques développées exclusivement à partir des cellules de Schwann. L'atteinte du nerf vague cervical est relativement rare, et les auteurs en rappellent, à partir d'un cas, les signes radiologiques évocateurs ainsi que les caractéristiques histologiques. Le traitement de ces tumeurs est chirurgical.
Observation :
Une patiente de 26 ans consultait pour une masse latéro et basi -cervicale gauche isolée sans signe inflammatoire en regard, évoluant depuis quatre ans. Une imagerie médicale (TDM et IRM) cervicale mettait en évidence une masse solido-kystique latéro et basi –cervicale gauche intermusculaire sans signes d’infiltration locorégionale, avec des axes vasculaires cervicaux perméables et de calibre normale. Un examen cytologique non contributif conduisait à réaliser une exérèse chirurgicale totale extra capsulaire de la masse par voie de cervicotomie. Il s'agissait d'une tumeur rétro-jugulo-carotidienne développée aux dépens du nerf vague cervical droit. L'analyse histopathologique concluait à un schwannome. Les suites opératoires étaient simples.
Discussion : Le schwannome du nerf vague est une tumeur bénigne rare, qui doit être évoquée devant toute masse latérocervicale isolée. L'imagerie médicale (TDM et IRM) cervicale préopératoire représente les examens de choix indispensable pour évoquer le diagnostic. Le traitement est chirurgical, afin de confirmer le diagnostic histologique.
Conclusion : Le schwanome cervical du nerf vague est rare, l’exérèse chirurgical complète extracapsulaire est possible et est le seul garant de la non récidive.
Lynda ATROUNE, Yasmina DJOUADI (baraki , alger, Algérie), Ibrahim BELGACEM, Miloud DJAAFER
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#29762 - Sinus dermique avec kyste dermoïde de la fosse postérieure révélé par un abcès.
Sinus dermique avec kyste dermoïde de la fosse postérieure révélé par un abcès.
Introduction :
Le sinus dermique, habituellement associée à un kyste dermoïde,correspond à la persistance d’une communication anormale d’origine embryologique entre la peau et le système nerveux central. Véritable porte d’entrée permanente,il peut être révélée par une infection,le plus souvent une méningite plus rarement un abcès.
Matériel et méthode :
Nous rapportons l’observation d’une fillette de 2 ans porteuse d’un sinus dermique occipital avec kyste dermoïde révélé par un abcès cérébelleux et se manifestant par une hypertension intracrânienne. Le scanner cérébral a été suffisant pour montrer le kyste et l’abcès compliqué d’une hydrocéphalie tri ventriculaire. La patiente a été opérée en urgence avec chirurgie d’exérèse du sinus dermique et du kyste dermoïde abcédé. En deuxième temps, une dérivation ventriculo péritonéale était mise en place compliquée d’une méningite ayant bien évolué sous traitement antibiotique. Trois mois post opératoire, l’examen neurologique était normal.
Conclusion :
Le sinus dermique doit être suspecté chez un enfant présentant un abcès cérébelleux. La présence d’un pertuis cutané occipital, l’identification d’un défect sur la tomodensitométrie en fenêtres osseuses, enfin la présence sur l’IRM d’un canal trans osseux associé à un kyste dermoïde doivent faire évoquer le diagnostic de sinus dermique et en envisager une exérèse chirurgicale rapide
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Maïla BOUNEMRA, Emna OUNI, Firas JARRAYA, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29882 - Sycamore : une évolution de la cyphoplastie par ballonnets, à propos des 35 premiers cas.
Sycamore : une évolution de la cyphoplastie par ballonnets, à propos des 35 premiers cas.
La cyphoplastie par ballonnets fait depuis de nombreuses années partie de notre arsenal thérapeutique dans le traitement des fractures en compression d’origine traumatiques, ostéoporotiques et tumorales. Elle a largement fait la preuve de son utilité. Parfois nous sommes confrontés à des fuites de ciment au cours de l’injection, à un déplacement antérieur du ciment dans les mois qui suivent (surnommé « l’effet savonnette »). Dans certaines circonstances il serait intéressant de pouvoir fixer ce ciment intracorporeal sur une tige d’ostéosynthèse postérieure.
Tous ces éléments ont conduit à l’élaboration de cette « cheville « intrapédiculaire » Sycamore par la société SAFE ORTHOPEADICS, véritable ancrage du ciment chirurgical dans le pédicule. L’objectif de cette étude préliminaire était donc d’évaluer de façon prospective l’utilisation de ce dispositif par 4 chirurgiens séniors.
35 patients agés de 66 ans en moyenne [27-86 ans] ont été inclus entre le 1er juin et le 14 décembre 2021. Il s’agissait de fractures localisées entre T11 et L4 (dont 3 patients présentant un double niveau fracturaire), classées selon Magerl A 1 (79%) , A2 (7%), A3 (14%). Plus de la moitié étaient d’origine post traumatique, 43% ostéoporotique, et un patient présentait une fracture secondaire (localisation métastatique).
La durée moyenne de chirurgie était de 22 minutes [12-77 minutes]. Dans 80% des cas des ballonnets de 20mm étaient utilisés, la longueur du clou variait de 40 à 50mm, et le volume de ciment était compris entre 4 et 10cc selon le niveau. 8 cas de fuite de ciment sans conséquence ont été rapportés. L’EVA moyen a diminué de 8.01 [5-10] en pré opératoire à 3.44 [1-7] à la sortie. La restauration de hauteur était jugée satisfaisante ou très satisfaisante dans l’ensemble des cas. La satisfaction des opérateurs vis-à-vis de ce nouveau dispositif était en moyenne évaluée à 9.62/10 [8-10], et l’utilité du « stop balloon » mise en avant par l’ensemble des utilisateurs.
Au total, Sycamore est donc une évolution très intéressante de la cyphoplastie par ballonnet dont les résultats semblent au moins équivalents. Les points forts de ce dispositif rapportés par les utilisateurs sont : le « stop balloon », l’ancrage du ciment au pédicule et le futur de ce dispositif (fixation du clou à une tige d’ostéosynthèse). L’étude prospective continue afin d’obtenir des datas plus larges et de suivi à moyen et long termes.
Kevin BUFFENOIR (SAINT PIERRE (REUNION), Réunion), Jean Charles LE HUEC, Stephane FUENTES, Ardeshir ARDESHIRI
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#29738 - syndrome de Grisel: à propos de deux cas.
syndrome de Grisel: à propos de deux cas.
Introduction:
Le syndrome de Grisel, ou torticolis naso pharyngé, est une luxation non traumatique de l'articulation atlanto-axiale (C1-C2). C'est l'une des causes de torticolis aigu fébrile de l'enfant survenant pendant ou après une infection de la région ORL, En 1930 Pierre Grisel décrit " torticolis d'apparition brutale, caractérisé cliniquement et radiologiquement par une énucléation de l'atlas en position luxation rotative provoquée par une contracture inflammatoire des muscles pré-vertébraux dont l'origine [pourrait] être une infection spontanée ou postopératoire du naso pharynx ou de l'espace rétro pharyngé.
Le diagnostic est difficile à porter avec certitude et ne doit porter qu'en éliminant les autres diagnostics différentiels de torticolis fébrile.
Le traitement de la douleur et de la contraction musculaire permet de prévenir les complications telles que la perpétuation d'une attitude vicieuse et la luxation atloido-axoïdienne (C1-C2).
Matériels Et Méthodes:
Il s'agit de deux enfants 08 ans et 05 ans, admis aux urgences pour luxation rotatoire C1-C2, sans notion de traumatisme, l’interrogatoire constate l’apparition brutale d'un torticolis après un épisode infectieux, dont l'origine était une infection de la région ORL.
Au début un traitement antibiotique a était administré et le syndrome infectieux a disparu, devant la persistance du torticolis, un bilan radiologique a été réalisé, objectivant une luxation rotatoire atloido-axoidienne.
notre conduite était de faire une traction trans-crânienne après anesthésie générale avec un poids de 500 gr, une réduction de luxation a été obtenue et maintenue sous tension pendant 08 jours suivie de la mise en place d'une minerve cervicale articulé pendant 03 mois associé à un myorelaxant, anti-inflammatoire et une antibiothérapie adapté à l’infection primaire
Discussion:
Le syndrome de Grisel n'est pas une maladie rare, mais passe généralement assez bien vu que l'évolution est souvent favorable après traitement de la maladie causale.
Après une apparition brutale d'une raideur de la nuque sans notion traumatisante pour un enfant, il est impératif d'envisager la région ORL, pour éliminer un syndrome de Grisel.
Le traitement du syndrome de Grisel est simple, son évolution est favorable au bout de quelques jours, un contrôle clinique et radiologique s'impose pour éviter toute négligence d'une éventuelle complication comme une luxation atlanto-axiale persistante qui nécessite des traitements coûteux.
Conclusion:
Le syndrome de Grisel ou torticolis nasopharyngé, mérite, avant d'être retenu définitivement d'éliminer les autres causes de torticolis fébrile de l'enfant.
La contracture des muscles pré vertébraux est d'origine inflammatoire. La subluxation atloido-axoïdienne n'est pas spécifique et le diagnostic radiologique est souvent inutile pour le diagnostic. La subluxation C1-C2 n'est pas un facteur aggravant du torticolis, mais plutôt sa conséquence
Mounira BARDACHE, Karim IZIROUEL (bejaia, Algérie), Khaled DJOULANE, Fatima SENHADJI
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#29571 - Tératome mature de la fosse postérieure chez l’enfant, à propos d’un cas et revue de la littérature.
Tératome mature de la fosse postérieure chez l’enfant, à propos d’un cas et revue de la littérature.
Introduction :
Les tératomes sont des tumeurs germinales qui constituent 0.5-1.5% des tumeurs intracrâniennes. Elles prédominent au niveau de la région pinéale (51%) et hypothalamo-hypophysaire (30%).
Il existe deux pics de fréquence ; la période néonatale et celle située entre 5 et 14 ans.
Les tératomes de la fosse postérieure sont rares.
Méthode :
Nous décrivons le cas d’une fillette de 3 ans née avec un sinus dermique occipital en continuité avec une tumeur de la fosse postérieure qui faisait évoquer un kyste dermoïde en premier lieu.
Présentation clinique :
Il s’agit une fillette de 3 ans, qui a présenté dès la naissance une excroissance cutanée au niveau occipital médiane ayant augmenté progressivement de taille. Elle se continuait avec la peau sans solution de continuité de celle ci. Par ailleurs elle n’avait pas de signes d’HTIC ni de syndrome cérébelleux. Son IRM cérébrale a montré un processus expansif de la fosse postérieure extraaxial prenant le contraste de façon intense et qui se prolongeait par un pertuis jusqu’au sinus dermique occipital.
La patiente a été opéré en décubitus ventral, elle a bénéficié d’une ligature du sinus dermique puis d’une craniectomie sous occipitale. Après ouverture de la dure mère on a réalisé l’exérèse de la tumeur qui était dure et difficilement clivable du parenchyme.
Les suites opératoires étaient simples. L’étude histologique a conclu à un tératome mature.
Conclusion :
La présentation clinique et radiologique chez cette patiente faisait évoquer plutôt un kyste dermoïde. Il a été rapporté dans la littérature quelques rares cas de tératomes mimant des kystes dermoïdes. Leur localisation dans la fosse postérieure n’a été rapporté que dans quelques cas isolés. Une étude histologique minutieuse est nécessaire pour porter le diagnostic et rechercher d’éventuels éléments de malignité.
Kaouther SOMRANI, Mohamed Dahmani YEDEAS (Grenoble), Sinda LAAFIF, Amine RACHDI, Hichem AMMAR, Ridha CHKILI
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#29532 - Thérapie photodynamique interstitielle des glioblastomes : Une procédure standardisée pour usage clinique.
Thérapie photodynamique interstitielle des glioblastomes : Une procédure standardisée pour usage clinique.
Le traitement standard des glioblastomes (GBM) est la résection chirurgicale maximale quand cela est possible, suivie d'une radiothérapie et d'une chimiothérapie. Malgré ces traitements, la survie globale reste limitée, avec une médiane de 15 mois. Pour les patients atteints de GBM inopérables, en raison de la localisation anatomique de la tumeur ou du mauvais état général du patient, la survie est encore plus modeste. Le défi de la prise en charge des GBM est donc d'améliorer le contrôle local, en particulier pour les patients non chirurgicaux. La thérapie photodynamique interstitielle (iPDT) est un traitement peu invasif qui repose sur l'interaction entre la lumière, un photosensibilisateur et l'oxygène. Dans le cas des tumeurs cérébrales, l’iPDT consiste à introduire une ou plusieurs fibres optiques dans la zone tumorale, sans large craniotomie, pour illuminer les cellules tumorales photosensibilisées. Elle induit la nécrose et/ou l'apoptose des cellules tumorales, et altère la vascularisation tumorale et produit une réponse inflammatoire aiguë qui attire les leucocytes. L’iPDT a déjà été appliquée dans le traitement des tumeurs cérébrales avec des résultats très prometteurs. Cependant, aucune procédure standardisée n'a émergé des études précédentes. Nous proposons ici une procédure standardisée et reproductible pour l'application clinique de l’iPDT aux GBM. Ce protocole de traitement, qui implique l’intégration de l’imagerie pré et intraopératoire, un système de planification du traitement (TPS) dédié et une assistance stéréotaxique, voire robotisée, pour l'implantation des fibres optiques, représente une étape clé dans le déploiement de l’iPDT pour le traitement des GBM. Cette procédure « end-to-end » a été validée sur fantôme dans des conditions réelles d’intervention. La description détaillée d'une telle procédure d’iPDT entièrement intégrée est une étape essentielle vers un essai clinique visant à évaluer l’iPDT dans le traitement des GBM.
Henri-Arthur LEROY (Lille), Baert GRÉGORY, Nadira DELHEM, Serge MORDON, Anne-Sophie VIGNION-DEWALLE, Nicolas REYNS
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#29668 - Thrombose spontanée et asymptomatique d'une malformation de la veine de galen chez l'adulte: case report.
Thrombose spontanée et asymptomatique d'une malformation de la veine de galen chez l'adulte: case report.
Introduction : Les malformations de la veine de Galien sont des entités rares que l'on trouve habituellement chez les jeunes enfants. Il existe deux principaux types de présentation chez les nouveau-nés en raison d'un shunt massif et d'une hypertension veineuse pendant l'enfance. Ces malformations sont rares à l'âge adulte et sont symptomatiques dans la majorité des cas.
Résultats : Nous avons décrit le cas d'une femme de 40 ans avec découverte fortuite d'une malformation de la veine de Galien en IRM réalisée pour l'évaluation d'une hyperprolactinémie (Figure 1A). Elle a refusé l'angiographie par soustraction numérique (DSA) et a été perdue de vue pendant 8 ans. Elle a présenté des céphalées rétro-orbitaires droites qui ont conduit à la réalisation d'une nouvelle imagerie. Une thrombose partielle de la malformation de la veine de Galien a été trouvée sur l'IRM (Figure 1B et C). Une artériographie par soustraction numérique a été réalisée 5 mois plus tard et a montré une régression complète de la malformation de la veine de Galien (Figure 1D). Six mois après l'évènement thrombotique, l'imagerie par IRM s'était normalisée avec un drainage veineux normal (Figure 1E).
Conclusion : La découverte d'une malforamtion de la veine de Galien chez l'adulte est rare. Seuls quelques cas sont décrits dans la littérature. La thrombose spontanée semble exceptionnelle mais peut survenir sans complication et entraîner une normalisation du drainage veineux.
Nadim TAHHAN (Lyon), Khalid AL TAHA, Chloé DUMOT, Roberto RIVA, Isabelle PELISSOU-GUYOTAT
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#29559 - Tractographie de la moelle épinière: note technique pour son utilisation clinique en neurochirurgie.
Tractographie de la moelle épinière: note technique pour son utilisation clinique en neurochirurgie.
Objective: Despite recent improvements in both diffusion-weighted data acquisition and artifact corrections, the spinal cord (SC) tractography is not used in clinical routine due to difficulties to provide SC tractography consistent with the anatomical truth in an accessible tri-dimensional (3D)-rendering. In the last step of diffusion-weighted pipeline, which is tracking process, extensive multistep tractography – including specific design of regions of interest (ROI) – are involved. We propose a new easy-to-use full-SC tractography approach in order to help neurosurgeon in presurgical planning for SC tumors.
Methods: Three patients with intramedullary lesions and 4 healthy volunteers were included in the study. Diffusion-weighted images of SC were acquired with a 3-T MRI, in a reduced field-of-view (focus on the SC), using 32 directions, b-value:1000 sec/mm2, voxel size: 2×2×2 mm3, in a coronal plane, right-left phase encoding direction with opposed polarities for b0 images. Distortion corrections and SC tractography were then performed using DSI Studio software, according to a deterministic fiber-tracking algorithm, using a generalized-q-sampling reconstruction. No ROI was drawn to perform SC full tractography. Manual filtering of spurious fibers did not exceed 10 minutes. 3D-tractography rendering was displayed with tumor segmentation to assess anatomical relationship between SC and tumor.
Results: Full tractography depicting the SC was performed in all participants, at different SC levels (cervical, thoracic, and conus medullaris). In healthy subjects, corticospinal, spinothalamic and cordonal tracts could be highlighted. In cases of SC tumors, 3D-tractography rendering allows the visualization of the SC associated with intraxial tumor, which facilitates the neurosurgical strategy.
Conclusion: This new full tractography approach simplified the postprocessing steps of the SC tracking process allowing a better 3D-tractography rendering with easy correction distortions; and avoiding tedious multiple ROI placements and extensive manual filtering. This could be usable in a routine presurgical practice.
Corentin DAULEAC (LYON), Francois COTTON, Carole FRINDEL, Timothee JACQUESSON
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#29737 - Traitement de l'hydrocéphalie dans les myéloméningocèles et rôle de l'imagerie prénatale.
Traitement de l'hydrocéphalie dans les myéloméningocèles et rôle de l'imagerie prénatale.
Objectif : L'hydrocéphalie est couramment associée à la myéloméningocèle (MMC). L'indication et le moment de la pose d'une dérivation du liquide cérébro-spinal (LCS) restent un sujet de débat. L'objectif de cette étude était de déterminer si l'analyse des imageries cérébrales prénatales pouvait fournir des informations permettant de prédire le besoin d'une dérivation du LCS dans la période postnatale.
Matériel et méthodes : Parmi 73 nourrissons opérés d’une MMC entre janvier 2003 et juin 2020, 50 avaient bénéficié des IRM pré- et post-natales et ont été considérés pour l’étude. Pour chaque patient, la largeur de la corne frontale, le diamètre de l'atrium ventriculaire, le diamètre du troisième ventricule et les espaces sous-arachnoïdiens (largeur sinocorticale, largeur craniocorticale et largeur inter-hémisphérique) ont été mesurés sur les IRM pré-natales, post-natales et sur l’IRM de suivi. La nécessité de pose d'un dispositif de dérivation du LCS en fonction des données des IRM pré-natales et post-natales précoces a été étudiée.
Résultats : Sur les 50 nourrissons, 31 (62%) ont développé une hydrocéphalie progressive. Parmi eux, 30 ont eu besoin d'une dérivation du LCS et la majorité d'entre eux (n=29) ont été opérés dans les 28 jours après la naissance. Un patient a nécessité la pose d'une dérivation 45 jours après la naissance et un enfant a développé une hydrocéphalie progressive tardive, traitée avec succès uniquement par ventriculo-cisternostomie (VCS) endoscopique, à l'âge de 14,2 mois. Tous les patients présentant un diamètre de l'atrium ventriculaire supérieur à 1,9 cm et un diamètre du troisième ventricule supérieur à 0,3 cm sur l'imagerie anténatale du troisième trimestre ont subi une dérivation du LCS dans le mois suivant la naissance. À l'inverse, tous les enfants qui n'ont pas subi la pose d'une dérivation ont présenté un diamètre de l'atrium ventriculaire inférieur à 1,2 cm et une largeur du troisième ventricule < 0,3 cm sur l'imagerie anténatale. La largeur de la corne frontale et l'évolution des espaces de LCS sous-arachnoïdiens ne semblaient pas jouer de rôle.
Conclusion : L'évaluation par IRM pré-natale de la ventriculomégalie associée à la MMC fournit des paramètres qui ont une valeur prédictive annonçant la probabilité d'une procédure de dérivation du LCS après la naissance. De la même manière, l'analyse des IRM intra-utérines peut identifier les sujets qui sont moins à risque de développer une hydrocéphalie progressive après la naissance, encourageant ainsi une attitude plus prudente envers l'implantation précoce de dispositifs de dérivation dans la pratique clinique actuelle.
Fred BTEICH, Pierre-Aurélien BEURIAT, Carmine MOTTOLESE, Federico DI ROCCO (LYON), Alexandru SZATHMARI, Maria LICCI, Ismail ZAED, Laurent GIBAUD
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#29683 - Traitement mini-invasif des fistules durales artério-veineuses rachidiennes : à propos de 7 cas traités.
Traitement mini-invasif des fistules durales artério-veineuses rachidiennes : à propos de 7 cas traités.
Background : Les fistules durales artério-veineuses représentent les malformations vasculaires rachidiennes les plus courantes. Elles se manifestent généralement par l’apparition progressive de douleurs ou d’un déficit neurologique. L'artériographie reste l’examen de choix pour le diagnostic et la cartographie. Le traitement consiste en l’occlusion du shunt soit par voie endovasculaire, soit par voie microchirurgicale.
Matériel & méthode : Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospéctive incluant les patients opérés de fistule durale rachidienne par voie mini invasive à l'aide du système Mast QuadranTM entre Janvier 2019 et Février 2022.
Résultats : Au Total, 7 patients ont été inclus dont 5 hommes. L’âge moyen est de 68 ans (57-86 ans). Le niveau abordé s’étendait de T4 à L3. Le suivi médian est de 1 an (2 mois – 4 ans). La présentation initiale était un tableau de paraparésie progressive avec troubles vésico sphinctériens associé à des troubles sensitifs dans la majorité des cas. Lors du dernier suivi on retrouve une amélioration notable de l’examen physique sur le plan moteur et sensitif chez tous les patients. L’IRM de contrôle retrouvait une régression voire une diminution de l’œdème médullaire. Aucune complication à type de méningocèle radiologique ou symptomatique n’a été identifiée.
Conclusion : La chirurgie mini-invasive pour le traitement des fistules durales artério-veineuses rachidiennes est une excellent alternative à la chirurgie ouverte lorsque le geste endovasculaire est rendu compliqué du fait du risque d’embolisation de l’ASA.
Faisal ALBADER (Marseille), Nicolas SERRATRICE, Jean D'ARTIGUES, Mikael MEYER, Kaissar FARAH, Stéphane FUENTES
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#29658 - Traumatisme crânien sévère: intérêt de l'IRM multimodale.
Traumatisme crânien sévère: intérêt de l'IRM multimodale.
L'IRM joue un rôle important dans la prise en charge des traumatismes crâniens sévères, même si elle est de réalisation délicate chez les patients sensible que le scanner dans la détéction des lésions ischémiques précoces, des suffisions hémorragiques et des lésions axonales diffuses, elle est réalisée aujourd'hui à chaque fois qu'une discordance radio-clinique est notée ou en cas d'absence de réveil. Nous proposons une étude rétrospective de patiens victimes d'un traumatisme crânien grave et explorés par une IRM de seconde intention après une exploration TDM et colligés au service de réanimation à l'hôpital SAHLOUL Sousse sur une période de 10 ans
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Khalil SAADAOUI, Mohamed Aziz HERMASSI, Iadh KSIRA
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#29673 - Traumatisme du rachis chez le sujet jeune;à propos d'une série de cas .
Traumatisme du rachis chez le sujet jeune;à propos d'une série de cas .
Introduction :Les traumatismes du rachis représentent une importante source de morbidité neurologique et sont les plus fréquemment observées, chez les victimes d’accidents de circulation, d’accident domestique et du travail.
Objectif :
Identifier les aspects épidémiologiques, les circonstances et facteur de risque ainsi que décrire les caractéristiques lésionnelles du traumatisme rachidien chez le sujet jeune ; les aspects cliniques et les modalités de prise en charge.
Matériels et méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective de 2 ans portant sur 94 cas de traumatismes du rachis hospitalisés et pris en charge dans le service de neurochirurgie du chu Mustapha Pacha Alger. A travers cette étude, 26,59% des traumatisés étaient entre 17 et 35 ans avec une nette prédominance masculine. L’étiologie était dominée par les accidents de la circulation dans 63,82% des cas avec des facteurs de risque dont prise de toxique Le traumatisme entrait dans le cadre d’un poly traumatisme dont un traumatisme crânien dans 34,63% les lésions traumatiques étaient dans 57,44% localisée au niveau du rachis cervical inferieur. Les patients étaient admis dans le service 1 à 12h après le traumatisme dans 31,65% ramené par la protection civile ; 50% des patients se présentaient avec une tétraplégie complète avec des complications respiratoires.100% des patients ont bénéficiée d’une traction sur le rachis dés leur hospitalisation. 31 ,91% ont bénéficie ‘un traitement chirurgical par un abord antérolatérale du rachis ; 6,34% des patients sont décédés.
Conclusion :
Les traumatismes du rachis posent un problème de santé publique avec une prise en charge lourde surtout pour les patients déficitaires à vie.
Ibrahim BELGACEM, Yasmina DJOUADI (baraki , alger, Algérie), Assia HARROUCHE, Miloud DJAAFER
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#29504 - Tumeur à cellules géantes à localisation maxillaire : à propos d’un cas.
Tumeur à cellules géantes à localisation maxillaire : à propos d’un cas.
La tumeur à cellules géantes (TCG) est une lésion bénigne, localement invasive, qui représente environ 20 % des tumeurs osseuses bénignes. Environ 2 % de toutes les tumeurs à cellules géantes surviennent dans la région de la tête et du cou. Les lésions à cellules géantes dans le squelette cranio-facial autre que les mâchoires sont rares ; la majorité d'entre elles se produisent dans les os sphénoïde, ethmoïde et temporal. La GCT du maxillaire a rarement été décrite. Nous présentons le cas d'un patient âgé de 27 ans, qui a subi une résection en bloc par maxillectomie. La reconstruction du cadre orbitaire et du maxillaire a été réalisée. Notre reconstruction maxillaire réussie, a permis l'implication d'une seule zone donneuse pour les tissus durs et mous. Après un an de suivi, notre patient n'a montré aucun signe de récidive de GCT, avec des résultats esthétiques satisfaisants.
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Mohamed Dehmani YEDEAS, Kaouther SOMRANI, Sameh ACHOURA, Ridha CHKILI
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#29775 - Tumeur gliale bithalamique, à propos d'un cas chez un enfant.
Tumeur gliale bithalamique, à propos d'un cas chez un enfant.
Les lésions primitives de la région thalamique font parties des processus expansifs intracérébraux les plus rares. Leur incidence ne représente que 1% à 1.5%. Les tumeurs gliales bi thalamiques sont rarissimes et d'autant plus exceptionnelles chez les enfants de moins de 15 ans. Le pronostic est sombre quelque soit la stratégie de prise en charge thérapeutique et le traitement chirurgical se limite le plus souvent à une biopsie en vue d'avoir un diagnostic histologique. Nous présentons le cas d'un enfant âgé de 10 ans qui a consulté pour des troubles de la marche. Une IRM cérébro-médullaire a été demandée montrant deux lésions thalamiques symétriques en iso T1, hyper T2/ FLAIR ne prenant pas le produit de contraste. Une biopsie dans des conditions stéréotaxique a été faite concluant à un astrocytome anaplasique grade III de l'OMS. Une dérivation ventriculo-péritonéale a été posée en urgence pour traiter un syndrome d'hypertension intracrânienne aigue apparu un mois après la chirurgie. Le patient a été proposé pour un traitement adjuvant par radio-chimiothérapie mais il est décédé avant de pouvoir y accéder.
Ons HLIOUI (Tunis, Tunisie), Skander GUEDICH, Haifa MECHERGUI, Mohamed ZOUAGHI, Ghassen GADER, Mohamed BADRI, Kamel BAHRI, Ihsen ZAMMEL
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#29759 - Tumeur rhabdoïde tératoïde atypique à propos de 6 cas.
Tumeur rhabdoïde tératoïde atypique à propos de 6 cas.
INTRODUCTION :
Les tumeurs rhabdoïdes malignes sont des tumeurs rares mais extrêmement agressives. Les localisations principales sont le système nerveux central, le rein ou d'autres tissus mous. Elles représenteraient 2 à 3 % des tumeurs cérébrales pédiatriques. Ces tumeurs sont dotées d’un très mauvais pronostic avec une médiane de survie de 6 à 11 mois. Aucun protocole thérapeutique actuel n’a pu démontrer son efficacité.
METHODES ET RESULTATS:
Nous rapportons une étude rétrospective des patients traités pour des tumeurs rhabdoïdes malignes du système nerveux central a dans notre service de neurochirurgie entre janvier 2000 et décembre 2020. Nous avons colligé 6 cas. L’âge moyen des patients était de 10 ans. La symptomatologie clinique a été dominée par un syndrome d’hypertension intracrânienne. L’imagerie par résonance magnétique a révélé un processus tumoral hétérogène localisé respectivement dans le tronc cérébral (1 cas), insulaire (1 cas), fronto-temporal (3 cas) et médullaire (1 cas). Le diagnostic a été porté sur l’examen anatomopathologique couplé à des études immunohistochimiques en montrant une prolifération de cellules de grande taille dont le cytoplasme était chargé d’une inclusionhyaline positive pour la vimentine et la kératine en faveur d’une tumeur tératoïde rhabdoïde atypique. Une radiothérapie adjuvante a été indiquée pour 2 patients. L’évolution a été marquée par une récidive tumorale dans 2 cas.Le décès est survenu pour les six patients après un recul maximal de 18 mois.
CONCLUSION :
La tumeur rhabdoïde maligne du système nerveux central constitue une des tumeurs les plus agressives et les plus malignes pour laquelle un protocole thérapeutique efficace n’a pas encore été décrit.
Khalil AYADI (Sfax, Tunisie), Fatma KOLSI, Hatem DAOUD, Myriam NACEUR, Firas JARRAYA, Mohamed Zaher BOUDAWARA
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#29750 - Tumeur rhabdoïde tératoïde atypique: à propos d'un cas.
Tumeur rhabdoïde tératoïde atypique: à propos d'un cas.
La tumeur tératoïde rhabdoïde atypique (AT/RT) est une tumeur embryonnaire à croissance rapide du cerveau et de la moelle épinière. L'AT/RT est très rare. Elle représente environ 1 à 2 % des tumeurs du système nerveux central (SNC) chez l'enfant. L'AT/RT se développe le plus souvent chez les jeunes enfants de moins de 3 ans. Environ 50 % des tumeurs embryonnaires chez les bébés de moins de 1 an sont des AT/RT. Environ 75 nouveaux cas d'AT/RT sont déclarés chaque année aux États-Unis.
Le cervelet et le tronc cérébral sont les endroits les plus courants où se développe l'AT/RT. L'AT/RT est un cancer agressif et à croissance rapide. Le traitement implique généralement une combinaison de traitements pouvant inclure une intervention chirurgicale, de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Même avec les traitements actuels, il s'agit d'un cancer très difficile à guérir.
nous rapportons le cas d'un enfant agé de 2 ans et sans antécédents pathologiques, admis dans notre service pour un syndrome d’HTIC. L’examen neurologique à l’admission, trouve une hémiparésie droite sans atteinte des paires crâniennes.
L’IRM cérébrale montre une volumineuse lésion fronto-temporo-insulaire gauche à double composantes kystique et charnue, hétérogène, en hypo T1, hyper T2 et hyper diffusion avec chute de l’DC. Apres injection de Gado, rehaussement hétérogène et présence d’un remaniement hémorragique (T2*). Présence d’un important effet de masse.
une eérèse chirurgicale la plus complète a été réalisée avec des suite simples. l'examen anapath a conclue a une tumeur rhabdoide tératoide atypique
le patient été réadmis 5 ans plus tard dans un tableau d'HTIC avec à la TDMc une récidive tumorale totale.
pour conclure l'ATRT est très agressive et le pronostic est très pauvre comparé à d'autres tumeurs cérébrales malignes. Les temps de survie rapportés varient entre 0,5 à 11 mois, avec un temps particulièrement court pour les nourrissons.
Mohamed Amine RACHDI (Tunis, Tunisie), Hichem BEN SELMA, Omar HATTAB, Mohamed Aziz HERMASSI, Rihab JDIDI, Iadh KSIRA
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#30069 - Un chondrosarcome de la base du crane imitant un schwanome des nerfs mixtes : à propos d’un cas et une revue de la littérature.
Un chondrosarcome de la base du crane imitant un schwanome des nerfs mixtes : à propos d’un cas et une revue de la littérature.
Introduction :
Le chondrosarcome est une tumeur maligne, originaire des cellules cartilagineuses de la base du crâne, du cartilage situé entre le clivus et l’os pétreux. C’est ce qu’on appelle la synchondrose pétro-clivale.
Il s’agit d’une tumeur lentement évolutive, parfois agressive dont l’histoire naturelle et les facteurs influençant le pronostic sont imparfaitement connus.
Cas clinique :
Il s’agit du patient L.M, âgé de 38 ans, sans antécédents particuliers, chauffeur de profession, qui a présenté depuis 07 mois une diplopie droite d’installation progressive ou une IRM demandée a révélé un volumineux processus tumoral de l’angle ponto-cérébelleux droit étendu en para pharyngé évoquant un schwanome des nerfs mixtes.
A l’examen clinique, on retrouve une atteinte du VI à droite, une baisse de l’audition, et une discrète dysphonie.
Un scanner cérébral pratiqué en préopératoire a révélé également une lyse osseuse de l’apex pétreux droit.
Le patient a été opéré en par une une voie rétrosigmoide avec des suites opératoires marqués par l’aggravation transitoires post opératoire de la dysphonie.
Résultats et discussion : en peropératoire, on constate que les nerfs mixtes étaient juste refoulés par la tumeur, avec la présence d’un defect osseux au niveau de l’apex pétreux.
L’anapathe est revenue en faveur d’un chondrosarcome de grade II de Ackermann ?
L’IRM de contrôle a révélé la persistance de la tumeur dans l’espace parapharyngé, d’où l’orientation du patient par un complément de radiothérapie.
Le chondrosarcome est une tumeur rare (6% des tumeurs de la base du crane)
qui touche des patients de 30 à 50 ans comme le cas de notre patient, avec un tableau clinique équivalent ?
Le diagnostic différentiel se pose avec le schwanome et surtout le chordome du clivus.
On distingue plusieurs types de chondrosarcomes conventionnels : à cellules claires, mésenchymateux et dédifférenciés.
Les chondrosarcomes mésenchymateux sont les plus fréquents de la base du crane et leur récurrence dépend de leur grade.
Conclusion : le chondrosarcome est une tumeur rare inhabituelle de la base du crane, dont le pronostic dépendra du grade histologique et de la qualité d’exérèse
Abdelaziz BENNADJI, Ramdhan GUERRI, Ibrahim Messaoud ZITOUNI (Batna, Algérie)
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#29734 - Un nouveau regard sur le rôle du cervelet dans l’élaboration des fonctions exécutives et des émotions chez l’adultes.
Un nouveau regard sur le rôle du cervelet dans l’élaboration des fonctions exécutives et des émotions chez l’adultes.
Objectifs : Nous avons cherché à savoir si le cervelet joue un rôle critique ou de soutien dans les processus exécutifs et émotionnels chez les adultes. De nombreux chercheurs évoquent maintenant l'hypothèse que les patients présentant des lésions cérébelleuses souffrent de troubles des fonctions exécutives et des émotions (EE). Mais nous avons émis l'hypothèse que ces troubles seraient plus légers si les dommages étaient relativement limités au cervelet par rapport aux dommages impliquant le cervelet et des zones corticales supplémentaires.
Méthodes : Nous avons étudié des vétérans atteints d'un traumatisme crânien pénétrant (pTBI) participant à l'étude Vietnam Head Injury Study (VHIS). Nous avons sélectionné des vétérans présentant des lésions cérébelleuse (n = 24), des lésions du cortex préfrontal (n = 20), ainsi que des témoins sains (HC) (n = 55). Des tests des fonctions exécutives et des émotions ont été analysés ainsi que le fardeau des soignants/aidants. Résultats : Les performances des participants présentant des lésions cérébelleuses qui s'étendaient au cortex cérébral étaient similaires à celles de la HC sur les tests généraux de fonction exécutive, mais elles étaient significativement altérées sur l'indice de mémoire de travail. Aucune différence n'a été trouvée sur les tâches de traitement émotionnel à une exception près : le test d'expression faciale des émotions (FEEST). Nous avons ensuite examiné un sous-groupe de participants présentant de grandes lésions cérébelleuses ( > 15 %) mais des lésions minimes dans le cortex cérébral ( < 15 %). Ce sous-groupe de participants a obtenu des résultats similaires à ceux du HC sur l'indice de mémoire de travail et sur le FEEST.Conclusions : Nous suggérons que le cortex cérébelleux peut ne pas être critique pour les fonctions exécutives ou le traitement des stimuli émotionnels chez les adultes. Au lieu de cela, nous constatons que le cervelet a un rôle de soutien par la composante motrice lorsque le traitement EE est requis.
Beuriat PIERRE-AURELIEN (lyon), Shira COHEN-ZIMERMAN, Frank KRUEGER, Barry GORDON, Jordan GRAFMAN
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#29686 - Un rare cas d'hémangiome osseux crânien agressif:cirurgie couplée à une embolisation.
Un rare cas d'hémangiome osseux crânien agressif:cirurgie couplée à une embolisation.
INTRODUCTION :
L’hémangiome intra osseux est une lésion primitive bénigne de l’os, caractérisée par une néoformation et l’agglomération de vaisseaux sanguins anormaux. C’est une lésion rare représentant moins de 1 % de l’ensemble des tumeurs osseuses. La localisation de la voute crânienne est encore plus rare. Nous rapportons le cas d’un hémangiome interosseux crânien de l’os fronto pariétal droit .
Matériel et méthodes/Cas rapporté :
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 65 ans qui se plainait de difficultés de la marche et lourdeur de l'hémicorps gauche évoluant depuis environ un an sans signe d'hypertension intracranienne.
A l ‘examen , on trouve une patiente consciente ,ralentie avec une hémiparésie gauche .
Le scanner cérébral a montré un volumineux processus extra axial convexitaire frontal droit érodant la table externe et la diploé paraissant calcifié avec des travées osseuses. Sur l’ IRM encéphalique: ce processus très vascularisée exerce un effet de masse sur le parenchyme et refoule des vaisseaux de la vallée sylvienne avec un œdème péri lésionnel et engagement sous factoriel.
La patiente a bénéficié d’une embolisation sélective de la lésion la veille de la chirurgie .L’acte consistait à une exérèse complète de la tumeur et de la dure-mère pathologique ,plastie durale et une cranioplastie fronto-pariéto-temporale droite . L’exérèse, difficile soit elle , est complète .Le résultat d’examen histologique de la pièce opératoire confirme le diagnostic d’hémangiome osseux.
DISCUSSION :
Les hémangiomes du crâne osseux sont des tumeurs rares. Leur fréquence est chiffrée à environ 0,2 % des tumeurs bénignes crâniennes selon les différentes séries. Ces tumeurs sont plus fréquentes chez la femme que chez l’homme. Le diagnostic est habituellement réalisé lors de la quatrième ou cinquième décennie. La localisation la plus fréquente est l’os frontal. Les symptômes conduisant au diagnostic sont le plus souvent des douleurs ou des déformations visibles ou palpables du crâne, voir des fractures pathologiques. L’imagerie par scanner en fenêtre osseuse permet de bien délimiter les limites de la lésion. L’IRM avec injection n’est pas spécifique mais permet d’étudier les rapports éventuels avec les éléments intracrâniens. Le traitement de choix est la chirurgie avec exérèse monobloc et cranioplastie. La radiothérapie a été tentée, mais les résultats étaient mitigés, puisqu’il a été observé un arrêt de croissance des lésions sans diminution de taille.
CONCLUSION :
Bien que ce sont des tumeurs histologiquement bénignes , les hémangiomes osseux peuvent se présenter comme une lésion agressive localement et très symptomatique . Leur exérèse pose toujours un challenge chirurgical vu leur consistance mais surtout leur caractère hémorragique c’est pourquoi il faut signaler l’importance d’une collaboration neurochirurgiens et neuroradiologues interventionnelles pour améliorer le pronostic immédiat de ces lésion
Aleddine MEDEB, Hadhemi DRIDI (ANNECY), Catherine GUARNERI, Fabrice BING, Vivien MENDES MARTINS
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#29690 - Une cause rare de paraplégie chez un adolescent: la suppuration épidurale spinale.
Une cause rare de paraplégie chez un adolescent: la suppuration épidurale spinale.
Une cause rare de paraplégie chez un adolescent: la suppuration épidurale spinale.
Introduction :
Les infections de l’espace épidural sont de mieux en mieux connues grâce au développement de la neurochirurgie, et les moyens d’imagerie notamment l’IRM. L’abcès épidural spinal représente une pathologie rare mais éminemment grave sur le plan fonctionnel, avec un risque vital potentiel.
Cas clinique :
Un adolescent âgé de 17 ans, sans antécédents notables, admis pour un syndrome de compression médullaire lente évoluant depuis deux jours, dans un contexte de fièvre non chiffrée. L’examen neurologique avait révélé une paraplégie spastique (0/5) avec un déficit sensitif associé et une rétention urinaire. L’examen général a trouvé une fébricule à 38°C. Cependant, aucune porte d’entrée n’a été identifiée dans le bilan initial. Une IRM rachidienne a objectivée une collection épidurale postérieure siégeant en regard de T8, T9 mesurant 40mm de hauteur sur 13mm d’épaisseur. Le bilan biologique a montré un syndrome inflammatoire (VS : 90 mm et CRP : 108 mg/l). L’indication chirurgicale a été retenue (réalisation d’une laminectomie de T8, T9, avec évacuation de l’abcès). La collection épidurale était liquéfiée, de couleur jaune verdâtre et d’odeur fétide. L’étude bactériologique a identifié un germe pyogène (staphylocoque aureus) ayant justifié l’instauration d’une antibiothérapie adaptée pendant six semaine avec une évolution favorable.
Discussion :
L’incidence de l’abcès épidural spinal est en augmentation, essentiellement dû au vieillissement de la population, à l’utilisation plus large de traitements immunosuppresseurs, de corticostéroïdes, et à la multiplication de gestes médicaux invasifs sur le rachis. Les autres facteurs de risques sont les traumatismes récents, les infections intercurrentes avec bactériémie, le post-partum voire les anomalies congénitales occultes de fermeture de l’arc neural telle que la persistance d’un sinus dermique. Lorsqu’elle n’est pas instrumentale, la dissémination du germe à l’espace épidural se fait par voie hématogène. Par ordre de fréquence décroissant, c’est l’étage dorsal puis lombaire du rachis qui est principalement concerné. L’agent causal le plus fréquemment isolé est le staphylocoque doré (66-85%), suivi par les bactéries Gram négatif et la tuberculose.
Conclusion :
L’abcès épidural spinal est une pathologie rare qui complique le plus souvent une infection locorégionale ou une procédure interventionnelle sur le rachis. La présence d’un abcès épidural spinal isolé, sans facteur de risque, est une éventualité exceptionnelle mais à laquelle il faut penser devant toute rachialgie fébrile accompagnée d’un syndrome inflammatoire biologique. La prise en charge chirurgicale précoce associé à une antibiothérapie a nettement amélioré le pronostic en évitant l’apparition de séquelles neurologiques irréversibles.
Soumia ABDESSELAM (Batna, Algérie), Zoheir DJENNA, Walid TAHTOUH
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#29760 - Utilisation de l’approche orbito-zygomatique pour le traitement des méningiomes clinoïdiens larges et géants : une série clinique et étude anatomique.
Utilisation de l’approche orbito-zygomatique pour le traitement des méningiomes clinoïdiens larges et géants : une série clinique et étude anatomique.
Introduction:
L’approche orbitozygomatique représente une voie chirurgicale extrêmement polyvalente. De nombreuses séries cliniques et anatomiques se sont attachées à la technique, et ses améliorations pour maximiser l’exposition et minimiser les complications. Cependant peu d’études se penchent sur la trajectoire latérale, supérieure et sous frontale de cette approche.
L’objectif de cette étude était de présenter notre expérience sur l’utilisation de l’approche orbito-zygomatique pour le traitement des méningiomes clinoïdiens larges et géants abordés par une trajectoire supérieure, médiale et postérieure entre l’orbite et le muscle temporal.
Matériels et Méthodes:
Nous avons conduit une étude rétrospective sur 8 patients opérés d’un méningiome clinoïdien large ou géant par un abord orbito-zygomatique. La technique, les caractéristiques préopératoires des patients et les résultats post-opératoires ont été analysés. Parallèlement, une étude anatomique a été conduite exposant les repères anatomiques, les angles de travail et les degrés de liberté de cette voie d’abord.
Résultats:
Le volume moyen des lésions était de 2187 mm3 (1322-3601 mm3). La résection fut complète chez 6 patients (75%) et sub-totale chez 2 patients (25%). Tous les patients présentaient en post-opératoire une amélioration de leurs symptômes neurologiques initiaux. Aucune séquelle ischémique ou hémorragique liée à une éventuelle rétraction du lobe frontal ne fut observée, ni aucune complication liée à la résection tumorale ou à l’abord. Les résultats sur le plan esthétique étaient également satisfaisants.
Conclusions:
La trajectoire orbite-muscle temporal de l’abord orbitozygomatique représente une voie chirurgicale efficace pour la résection des méningiomes larges et géants de l’apophyse clinoïde antérieure. En utilisant l’espace entre l’orbite et le muscle temporal, rétracté en arrière, ce corridor permet de minimaliser les complications liées à la rétraction du lobe frontal.
Rosaria ABBRITTI (Paris), Carolina NOYA, Tuan LE VAN, Thibault PASSERI, Ciro MASTANTUONI, Fumihiro MATANO, Anne Laure BERNAT, Francois NATAF, Sebastien FROELICH
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#29977 - Vissage facettaire bi cortical versus lamaire de C2 : analyse morphologique et biomécanique.
Vissage facettaire bi cortical versus lamaire de C2 : analyse morphologique et biomécanique.
Design d’étude : Etude biomécanique comparative randomisée In vitro.
Objectif : Comparer la résistance à l’arrachement des vis facettaires inférieures bi corticales versus lamaires de C2.
Résumé : Les vis pédiculaires et isthmiques représentent le gold standard pour l’instrumentation de la vertèbre C2. Cependant, l’anatomie n’est pas toujours compatible, dans le cas de pédicules hypoplasiques ou de procidence de l’artère vertébrale. Des alternatives comme les vis lamaires ont été proposées, et tout récemment les vis facettaires inférieures bi corticales. A ce jour, aucune étude biomécanique ne valide l’intérêt des vis facettaires versus lamaires de C2. Nous proposons une comparaison des forces à l’arrachement entre ces deux techniques de vissage, faisant suite à une analyse morphologique de la vertèbre C2.
Matériel et méthode : Trente-deux vertèbres C2 prélevées sur spécimens anatomiques humains non formolés ont bénéficié d’un scanner à visée morphologique et d’une mesure de la densité osseuse par DXA avant de recevoir les deux types de vis. Leur insertion était randomisée selon le côté et l’ordre d’implantation (facettaire ou lamaire en premier). Le positionnement correct des vis a été validé par radiographies 2D. Soixante-quatre tests mécaniques ont été réalisés, utilisant une force en traction pure dans l’axe de la vis jusqu’à l’arrachement. Les forces moyennes à l’arrachement ont été comparées grâce à un test t de Student apparié. Une analyse multivariée et une analyse de survie (courbes de Kaplan-Meier) ont été proposées.
Résultats : Les données morphologiques sont cohérentes avec les études antérieures. Au regard des 64 tests, la force moyenne à l’arrachement des vis lamaires (707 ± 467 N) est, de manière statistiquement significative, plus élevée que celle des vis facettaires (390 ± 230 N) (p = 0.0004). La densité osseuse est positivement corrélée aux forces à l’arrachement avec, toutefois, un effet modéré (r = 0.42 pour les vis facettaires, ; r = 0.3 pour les vis lamaires). Les deux techniques paraissent mécaniquement équivalentes pour les cas où l’accroche corticale le long du corridor intra-lamaire n’est pas obtenue lors de l'insertion de la vis lamaire. La force moyenne à l’arrachement des vis lamaires avec accroche corticale (1071 ± 395 N) est, de manière statistiquement significative, très supérieure à celle des vis lamaires sans accroche (423 ± 291 N) (p < 0.0001).
Conclusion : Ces résultats suggèrent que les vis facettaires inférieures de C2 offrent une moindre résistance mécanique par rapport aux vis lamaires (perte d'environ 50% de résistance à l'arrachement). Néanmoins, si la vis lamaire ne présente pas d’accroche corticale dans le corridor intra-lamaire, elle deviendrait équivalente à la vis facettaire en terme de force à l'arrachement. D’autres protocoles de chargement biomécanique de ces vis doivent être testés pour confirmer ces observations.
Alexandre MEYNARD (Lyon), Bertrand FRÉCHÈDE, Benjamin POMMIER, David MITTON, Cédric BARREY
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