Contexte et objectif Chaque jour sont reçus aux urgences traumatiques de l’hôpital sud du CHUGA (CHU Grenoble-Alpes) des patients accidentés en trottinette. Depuis la création des trottinettes électriques et leur développement en termes d’accessibilité, celles-ci sont devenues un vrai enjeu de santé publique. Notre étude a pour but de calculer l’incidence des accidents de trottinette aux urgences traumatiques du CHUGA, ainsi que d’étudier le profil des utilisateurs et les conséquences de ces accidents. Matériel et méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospective observationnelle monocentrique à propos des urgences traumatiques de l’hôpital sud du CHUGA, de 2019 à 2024. Tous les patients accidentés en trottinette se présentant aux urgences durant cette période ont été inclus. Une analyse statistique descriptive puis comparative a ensuite été réalisée. Résultats 2085 patients accidentés ont été inclus dans l’étude. Le nombre d’accidents est passé de 100 en 2019 à 491 en 2024 avec un taux d’incidence 3,6 fois plus important en 2024. On retrouvait 1501 accidentés en trottinette électrique (72,0%) et 584 accidentés en trottinette non électrique (28,0%). Il existait des différences significatives entre les deux groupes notamment sur le sexe, l’âge, et l’adressant aux urgences. Plus de la moitié des lésions causées par ces accidents intéressaient les membres supérieurs dans les deux groupes (électrique et non électrique). Conclusion Le développement de l’utilisation des trottinettes électriques est en lien avec une augmentation de l’incidence des accidents de trottinette aux urgences traumatiques de l’hôpital sud du CHUGA. Ces accidents semblent toucher majoritairement une population jeune et masculine, avec des lésions touchant pour plus de la moitié les membres supérieurs, et plus d’un accident sur trois concernait les membres inférieurs.

Bonjour, Nous souhaiterions, à la demande du Dr Banihachemi, présenter notre de travail de thèse, co-dirigée par les docteurs Jean Jacques Banihachemi et Elina Jolivet. Le titre de notre thèse est "Epidémiologie des traumatismes liés aux sports d’hiver à 10 ans d’intervalle, aux Urgences traumatiques de l’Hôpital Sud du CHUGA (2014-2024)" et nous sommes actuellement en plein recueil de données. Nous évaluons l'évolution du nombre de traumatismes, leurs gravité ainsi que le parcours de soin des patients. Nous n'avons pas encore la date de soutenance. Il se peut que la date retenue soit ultérieure à celle du congrès. Bien cordialement, Quentin Dulibine Médecin aux urgences sud du CHUGA

Introduction : La luxation antérieure de l’épaule nécessite une réduction rapide. L’absence de recommandations claires et incontestables engendre une grande variabilité dans les pratiques des urgentistes (technique, type d’analgésie, lieu de réalisation dans les urgences). Nous posons l’hypothèse que les facteurs humains et organisationnels expliquent cette variabilité. Cette étude vise à explorer ces facteurs. Méthodes : Étude qualitative basée sur 17 entretiens semi-dirigés avec des médecins urgentistes d’Occitanie et PACA, recrutés en CHU, CHG et cliniques privées. Les verbatims ont été analysés selon le modèle de théorisation ancrée pour identifier les thématiques principales. Chaque analyse a été soumise à la relecture du participant, pour commentaire, avant prise en compte définitive. Résultats : La saturation des données a été jugée atteinte au 17ème entretien. Les urgentistes interrogés ont exprimé une forte confiance en leur capacité à gérer ces cas, ce qui renforce leur choix de procéder eux-mêmes aux réductions. Ils s’appuient sur leurs compétences techniques, leur expérience, et leur capacité à communiquer avec les patients et les autres professionnels. Les contraintes locales (ressources disponibles, protocoles, charge de travail) et les exigences médico-légales influencent fortement les décisions. Enfin, les habitudes et niveaux de compétences perçus des équipes paramédicales influencent le choix de stratégie d’analgésie par les urgentistes interrogés. Un paradoxe a été observé : bien que débuter par une réduction sous MEOPA en première intention soit courant d’après cet échantillon de médecins (59 %), le positionnement initial des patients en SAUV (76 %) reflète une anticipation implicite de l’échec et la préparation à une sédation procédurale, qui reste pourtant perçue comme contrainte par les référentiels connus. Les explications de ce paradoxe, multifactorielles, mettaient en avant une tension entre pragmatisme clinique et cadre réglementaire (Référentiels, procédures institutionnelles, relations avec les anesthésistes et les orthopédistes). Conclusion : L’étude met en évidence le rôle crucial des facteurs humains et organisationnels dans la prise en charge des luxations d’épaule, et la nécessité d’en tenir compte. La mise en place de protocoles adaptés au contexte local et l’intégration des facteurs humains dans les formations (par exemple via la simulation) pourraient réduire les disparités et améliorer la qualité des soins.

L’infirmier en pratique avancée mention urgences est un nouvel acteur des services de médecine d’urgence français depuis juillet 2022. Bien qu’elle ne soit pas limitée à ce domaine, cette nouvelle profession a évolué notamment dans les parcours de traumatologie des urgences non vitale. Trois ans après, nous pouvons apprécier l’impact de celle-ci sur le flux patient tout en préservant une sécurisation des soins. Les nombreux freins inhérents au système de santé ont heurté le développement de cette nouvelle profession. Quels sont-ils ? En quoi l’IPA urgences représente une opportunité professionnelle pour les urgentistes, les internes, les spécialistes ainsi que pour l’équipe paramédicale en traumatologie ? Comment l’urgentiste et l’IPA urgences coopèrent dans le quotidien en France et à l’international ? Il est temps de faire le point à travers le retour d'expérience des IPA urgences de l'hôpital de Perpignan. Cette présentation servira aussi de support à la construction d'un poste d'IPA Urgence dans un secteur de traumatologie pour ceux qui doutent, pour les sceptiques, pour les curieux, pour les passionnés, pour les convaincus et surtout pour ceux qui ont besoin de l'être.

Introduction La prescription ciblée de thromboprophylaxie selon le risque individuel des patients ayant un traumatisme d’un membre inferieur est désormais recommandée. Cela passe par l’évaluation du score TRiP(cast) pour cibler les patients les plus à risque. Cependant, la fiabilité interobservateur de ce score et son apport vis-à-vis du jugement implicite n’a jamais été évalué. Il s’agit de l’objectif de cette étude. Méthode Il s’agissait d'une étude prospective, observationnelle multicentrique qui incluait des patients présentant un traumatisme du membre inférieur nécessitant une immobilisation d’au moins 7 jours. Deux observateurs indépendants évaluaient le score TRiP(cast). Le critère de jugement était le coefficient Kappa de Cohen évaluation la reproductibilité inter-observateur du score TRiP(cast), de ses items et de l’évaluation implicite des observateurs. Le comité d’éthique d’Angers n’a pas émis de réserve vis-à-vis de ce projet. Résultats Un total de 311 patients et de 622 observateurs a été inclus dans cette étude entre le 13 mai 2024 et le 24 avril 2025. L’évaluation de la fiabilité du score kappa de Cohen du score TRiP(cast) était de 0,92. L’analyse de la fiabilité du raisonnement implicite du médecin a montré un kappa à 0,43. Conclusion Le score TRiP(cast) visant à cibler l’anticoagulation uniquement chez les patients à risque présente une bonne reproductibilité entre les observateurs.

Introduction Les Infirmiers en Pratique Avancée mention Urgences (IPAU) sont désormais pleinement intégrés au parcours de soins des patients. Depuis un peu plus d'an, leur déploiement progresse dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Leur activité clinique se concentre principalement sur les filières de soins de courte durée, en particulier dans le domaine de la traumatologie. Les IPAU ont un rôle de fluidification du parcours de soins des patients, avec une grande autonomie pour certain motif de recours. Méthodologie Une analyse quantitative a été menée afin d’évaluer le nombre d’IPAU en exercice dans la région ainsi que la typologie des patients pris en charge, notamment ceux relevant de la traumatologie. Résultats En 2024 la région ARA comptait 12 IPAU en activités, depuis cet été 2025, la région rajoute 14 nouveaux IPAU ce qui nous fait un total de 26 en activité en 2025 dans la région ARA. Les données, encore en cours d’analyse, révèlent une grande variabilité selon les établissements disposant d’un ou plusieurs IPAU. L’activité clinique, bien que diversifiée, montre une forte implication des IPAU dans la prise en charge des patients présentant des traumatismes. les IPAU ont également un activité hors clinique importante. Tous interviennent auprès de patients relevant de motifs de recours dits "simples", conformément au décret encadrant leur champ d’action en traumatologie. La collaboration avec les chirurgiens orthopédiques est quotidienne. Dans certains services, les IPAU assurent également le suivi des patients en consultation de "suite de soins". Selon les structures, ces consultations peuvent être assurées par les chirurgiens orthopédistes ou les médecins urgentistes. Conclusion Les IPAU jouent un rôle central dans le parcours de soins, aussi bien pendant la prise en charge aux urgences qu'après la sortie des patients. Toujours sous supervision médicale, leur présence contribue à fluidifier l'organisation des soins, à dégager du temps médical, et à améliorer la satisfaction des patients. La prochaine étape, sera d'avoir le retour des médecins qui exercent auprès d'IPAU.