Jeudi 18 décembre
08:00

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A11
08:00 - 09:00

Comment rater...
les urgences traumatique du poignet

Modérateurs : Lionel ERHARD (Chirurgien) (Lyon), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Besançon), Marc SAAB (Maître de Conférences des Universités - Praticien Hospitalier) (Lille)
Les fractures du radius distal du scaphoïde et les luxation péri lunaire constituent les urgences les plus fréquentes du poignet, une prise en charge en urgence réussie, permet d’éviter éviter des complications et des contentieux, l’objectif de cette table ronde est de présenter les pièges classiques et les Solutions pour une prise en charge optimale.
08:00 - 08:30 Comment rater les urgences traumatique du poignet.
08:00 - 08:10 Comment je rate... une fracture du radius distal. François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Conférencier, Besançon)
08:10 - 08:20 Comment je rate... une fracture de scaphoïde. Lionel ERHARD (Chirurgien) (Conférencier, Lyon)
08:20 - 08:30 Comment je rate... une luxation péri lunaire. Marc SAAB (Maître de Conférences des Universités - Praticien Hospitalier) (Conférencier, Lille), Gauthier DESROUSSEAUX (Assistant) (Co-auteur, Lille), Gaspard LEBOT (Chirurgien) (Co-auteur, Lille), Thomas DUCHÉ (CCA) (Co-auteur, Lille), Morgane DELAMARRE (Assistante orthopédie) (Co-auteur, Lille), Christophe CHANTELOT (Co-auteur, Lille), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Co-auteur, Besançon)
08:30 - 09:00 Communications libres - Poignet traumatique.
08:30 - 08:35 #48546 - CP001 Fractures de fatigue du scaphoïde chez les joueurs de pelote basque : erreurs diagnostiques et risque de récidive.
CP001 Fractures de fatigue du scaphoïde chez les joueurs de pelote basque : erreurs diagnostiques et risque de récidive.

Les fractures de fatigue du scaphoïde sont des lésions rares, causées par des microtraumatismes répétés en hyperextension du poignet, dépassant les capacités de réparation osseuse. Le jai alai impose des contraintes importantes sur le poignet dominant, en raison de l’utilisation d’une « cesta » fixée à la main pour relancer une balle, ce qui prédispose à des pathologies du poignet sans traumatisme direct.

Une étude prospective a été menée entre 2022 et 2025 chez des joueurs de pelote basque consultant pour des douleurs du poignet sans traumatisme aigu. L’évaluation initiale comprenait une radiographie et/ou une échographie. En cas de doute clinique persistant, une IRM ou un CBCT était réalisée pour confirmer le diagnostic. Le traitement était adapté en fonction du stade de la lésion du scaphoïde.

Cinq fractures de fatigue du scaphoïde ont été diagnostiquées chez des joueurs de pelote basque, tous de sexe masculin, avec un âge moyen de 15,9 ans. Le délai moyen avant le diagnostic était de 14,6 semaines. Quatre fractures étaient occultes en imagerie initiale. Deux lésions (œdème osseux et fracture consolidée) ont été traitées de manière conservatrice. Les trois fractures complètes ont nécessité un traitement chirurgical : deux par greffe osseuse avec fixation interne, et une par fixation percutanée. Un joueur professionnel a présenté deux récidives malgré une consolidation confirmée.

La fracture de fatigue du scaphoïde est une lésion exceptionnelle, avec seulement 17 cas rapportés dans la littérature (13 unilatéraux, 4 bilatéraux), survenant principalement chez des sportifs soumis à des contraintes répétées en hyperextension du poignet. Les études s’accordent sur la nécessité d’un haut degré de suspicion clinique et du recours à une imagerie avancée (IRM ou CBCT) pour un diagnostic précoce. Toutefois, les approches thérapeutiques diffèrent : la plupart des cas décrits ont été traités de manière conservatrice avec reprise de l’activité sportive. Dans notre série, les trois fractures non consolidées ont nécessité un traitement chirurgical pour obtenir la consolidation.

Il s’agit de l’une des plus grandes séries de fractures de fatigue du scaphoïde, toutes liées à un même mécanisme traumatique spécifique au jai alai, non décrit dans la littérature. Cette pathologie doit être évoquée chez les jeunes pratiquants de pelote basque présentant des douleurs du poignet sans traumatisme aigu. Le diagnostic précoce par imagerie avancée (IRM ou CBCT) est essentiel. Le risque de récidive après la reprise du sport est élevé, ce qui justifie un repos prolongé et une surveillance clinique et radiologique.
Fernando DAVILA (San Sebastien, Espagne)
08:35 - 08:40 #45666 - CP002 Les pseudarthroses proximales du scaphoïde carpien. Intérêt de la greffe vascularisée par l'artère transverse antérieure du carpe.
CP002 Les pseudarthroses proximales du scaphoïde carpien. Intérêt de la greffe vascularisée par l'artère transverse antérieure du carpe.

L’apparition des greffons osseux vascularisés a permis de rediscuter les modalités de prise en charge des pseudarthroses du scaphoïde carpien. En effet, ils présenteraient une supériorité biologique et mécanique comparativement aux greffons conventionnels. Kuhlmann a décrit une technique de réparation du scaphoïde carpien par un greffon vascularisé prélevé sur la face antéro-médiale du radius distal alimenté par l’artère transverse antérieure du carpe. Ce travail a été concrétisé à grande échelle par Mathoulin.

Nous avons voulu par notre étude vérifier la réalisation technique de cette méthode pour 31 pseudarthroses proximales du scaphoïde (zones I et II) dont 6 nécroses (IRM, test de Green) traitées entre 2007 et 2023. Nous avons reproduit la technique comme décrite initialement par Kuhlman–Mathoulin, l’ostéosynthèse était réalisée à l’aide de broches fines suivie d’une immobilisation jusqu’à consolidation radiologique de la pseudarthrose.

Les résultats de notre étude rétrospective avec un recul moyen de 9,7 ans ont tenu compte des critères cliniques en appréciant les amplitudes articulaires, la force et le Mayo Wrist Score combinant une évaluation fonctionnelle subjective et objective en étudiant l’intensité de la douleur, l’aptitude à la reprise professionnelle, la mobilité et la force. Le bilan radiographique a permis de contrôler la consolidation. On observait 19 consolidations sur 25 en 12,5 semaines en moyenne. Pour le résultat global, nos patients avaient un Mayo Wrist Score excellent et bon à 60 %.

Le débat suite à l’étude, réside dans l’accessibilité lors de l’abord du scaphoïde au niveau du siège de la pseudarthrose et dans la mise en place du greffon. En effet, il existe des difficultés d’accès à la pseudarthrose polaire vu que cette dernière est anatomiquement située en position dorsale. Pour cela, l’utilisation de mini-écarteurs reste indispensable ainsi que le creusage disto-proximal du fragment proximal aidé par l’amplificateur de brillance, permettant ainsi de mettre le greffon pédiculé dans une logette. La stabilisation par broches fines reste également un geste obligatoire épinglant parfois l’ensemble greffon-fragment proximal au lunatum.

Le greffon vascularisé de Kuhlmann–Mathoulin permet d’améliorer la radiométrie du carpe et semble prévenir de l’évolution arthrosique. Cette intervention reste difficile et nécessite une courbe d’apprentissage. Compte tenu des difficultés de prélèvement du greffon, la persistance de sa vascularisation, et particulièrement sa mise en place dans les pseudarthroses polaires proximales, en rapport avec leur particularité anatomique. La méthode que nous décrivons qui semble originale a permis de répondre à cette difficulté d’ordre technique.
Mustapha YAKOUBI (Alger, Algérie)
08:40 - 08:45 #48458 - CP003 Immediate Proximal Row Carpectomy for Severe Perilunate Dislocation Injuries: A Minimum 5-Year Follow-Up.
CP003 Immediate Proximal Row Carpectomy for Severe Perilunate Dislocation Injuries: A Minimum 5-Year Follow-Up.

In patients with perilunate injuries (PLI) with multiple ligamentous and bony injuries involving the proximal carpal row, open reduction and internal fixation (ORIF) can be difficult and lead to poor functional outcomes. Proximal row carpectomy (PRC) is an alternative procedure that has been used for severely comminuted fractures. The aim of our study is to evaluate the long-term functional outcome (minimum 5 years) of patients that underwent an emergency PRC for PLI.

We conducted a retrospective study of patients who underwent PRC at our centre between 2001 and 2016. Only patients with follow-up data of more than 5 years were included in the study. We evaluated range of motion, grip strength, Mayo Modified Wrist Score (MMWS) and Quick Disabilities of Arm, Shoulder and Hand (Quick-DASH). Radiographic analyses were performed to assess the presence of radiocarpal osteoarthritis and the space between the radius and capitate

Thirteen patients were included, with an average follow-up of 78.07 months (6.5 years). The MMWS was 65 points (four excellent and good, four fair and five poor results) and the Quick-DASH score was 30 points. X-ray analysis reported only 15.3% of patients with radiocarpal arthrosis and an average radio-capitate joint space of 1.92 mm

The outcomes of PRC in the management of PLI are comparable to the results reported in literature for conventional ORIF. PRC is a simpler procedure that minimises the need for re-intervention.
Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Marseille), Lucas AUDIFFRET, Alice ABS, Najib KACHOUH, Alice MAYOLY, Thomas NICOLAÏ
08:45 - 08:50 #48392 - CP004 Luxation radio-carpienne : résultats fonctionnels après prise en charge chirurgicale – À propos d’une série de 11 cas.
CP004 Luxation radio-carpienne : résultats fonctionnels après prise en charge chirurgicale – À propos d’une série de 11 cas.

Radiocarpal dislocation (RCD) is a rare injury defined as a complete loss of articulation between the carpus and the distal radial articular surface. Often caused by high-energy trauma, it can occur in isolation or be associated with a radial styloid fracture. Few clinical series are reported in the literature.

We report a retrospective series of 11 RCD cases treated between 2019 and 2023. Inclusion criteria were radiologically confirmed RCD, adult patients, and minimum follow-up of 6 months. Exclusion criteria included significantly displaced distal radius fractures and unfused growth plates. Dislocations were classified according to Dumontier: - Type I (pure dislocation): 4 cases - Type II (with radial styloid fracture): 7 cases All patients underwent surgical reduction without ligament repair. Functional outcomes were assessed via range of motion, grip strength (Jamar®), QuickDASH score, and the modified Green O’Brien score by Cooney.

Mean age was 29 years (18–42); 10 males, 1 female. Mean follow-up was 19 months (6–36). - Mean flexion: 61° (30–90) - Extension: 52° (25–85) - Pronation: 78° (60–90) - Supination: 81° (60–90) - Grip strength: 26.4 kg (10–38) - Mean QuickDASH: 24.8 (6–39) - Mean Cooney score: 72 (40–95)

Clinical outcomes were globally satisfactory despite the absence of ligament repair, even in Type II cases with radial styloid fractures. Outcomes were comparable to existing literature. Two patients showed moderate wrist stiffness without significant functional impact, and one patient exhibited early radiocarpal osteoarthritis.

Radiocarpal dislocation, although rare, can be effectively managed with surgical reduction without systematic ligament repair. The functional outcomes were satisfactory for daily wrist use.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Soleh ABDEWAHED, Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
08:50 - 08:55 #48752 - CP005 Complications post-opératoires des fractures-luxations radiocarpiennes : étude rétrospective et orientations thérapeutiques.
CP005 Complications post-opératoires des fractures-luxations radiocarpiennes : étude rétrospective et orientations thérapeutiques.

Les fractures-luxations radiocarpiennes sont rares et complexes, observées chez l’adulte jeune à la suite d’un traumatisme à haute énergie. Les classifications historiques ne décrivent pas certaines formes instables, notamment les fractures marginales antérieures luxées. Cette étude vise à analyser les complications post-opératoires et à ajuster les stratégies thérapeutiques en fonction des lésions anatomiques identifiées.

Dans cette étude monocentrique rétrospective, nous avons inclus 34 patients opérés d’une fracture-luxation radiocarpienne entre 2015 et 2025. Le suivi minimal était d’un an. La moyenne d’âge était de 44,8 ans. L’analyse radiologique portait sur l’arthrose, la translation ulnaire (méthodes de Chamay et Gillula), la stabilité radiocarpienne et l’angle palmar tilt-lunate (PTL). Les corrélations entre le type de fracture, les techniques d’ostéosynthèse et les complications ont été étudiés.

Cent pourcent des patients présentaient au moins un signe débutant d’arthrose. Une translation ulnaire du carpe était observée dans 55 % des cas. Le PTL mesuré en post-opératoire n’était pas prédictif d'une translation ulnaire (Fisher p=0,59). Treize reprises chirurgicales ont été nécessaires, principalement après ostéosynthèse par plaque antérieure isolée. Quatre patients ont bénéficié d’une réparation ligamentaire, dont une seule capsulaire antérieure. Le taux de subluxations résiduelles était de 32 %. L’ajout isolé d’un fixateur externe, sans réparation ligamentaire, s’est révélé insuffisant. La moyenne du déplacement des fractures marginales antérieures ayant nécessité une reprise chirurgicale était de 12,8 mm, avec un écart type de 3,82 mm, traduisant une variabilité notable. Ces données suggèrent qu’au-delà d’un certain seuil, une instabilité ligamentaire devient probable.

Une réparation capsulaire antérieure plus systématique pourrait être envisagée au vu du taux de translation ulnaire rapporté, malgré une stabilité per-opératoire. L’utilisation de plaques extra-distales pour les fractures marginales antérieures et le recours à des plaques fragment-spécifiques doivent être privilégiés dans les fractures articulaires complexes afin d’assurer une ostéosynthèse optimale. L’adjonction d’un fixateur externe est un complément utile à l’ostéosynthèse et à la stabilisation ligamentaire. Cette étude apporte une contribution originale en analysant les complications post-opératoires des fractures-luxations radiocarpiennes,. Elle permet d’engager une réflexion sur les limites des classifications et stratégies actuelles, et soulève de nouvelles hypothèses thérapeutiques à explorer pour améliorer la prise en charge de ces lésions complexes.

Les fractures luxations du radius imposent un bilan scanographique pré-opératoire et une approche individualisée afin de prendre en charge l’ensemble des lésions osseuses, cartilagineuses et ligamentaires.
Camille FADDA (Paris), Sharon ABIHSSIRA, Raphael NGUYEN, Pascal JEHANNO
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B11
08:00 - 09:00

Comment rater...
la chirurgie des tumeurs les plus fréquentes de la main

Modérateurs : Michel EBELIN (Paris), Cyril LAZERGES (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Fabrice RABARIN (chirurgien) (Angers - Trelaze)
Les tumeurs de la main sont rarement malignes, mais peuvent laisser des séquelles quand une exérèse est nécessaire. Cette table ronde permet de montrer les objectifs thérapeutiques et les pièges à éviter dans le bilan et la prise en charge chirurgicale des tumeurs les plus fréquentes.
08:00 - 08:30 Comment rater la chirurgie des tumeurs les plus fréquentes de la main.
08:00 - 08:10 Comment je rate... un névrome à la main. Fabrice RABARIN (chirurgien) (Conférencier, Angers - Trelaze)
08:10 - 08:20 Comment je rate... une tumeur à cellule géante du radius. Cyril LAZERGES (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Montpellier)
08:20 - 08:30 Comment je rate... une tumeur glomique. Michel EBELIN (Conférencier, Paris)
08:30 - 09:00 Communications libres - Microchirurgie.
08:30 - 08:35 #48544 - CP036 Procédure de dissection et suture aorte abdominale chez le rat dans le cadre du DU de Microchirurgie.
CP036 Procédure de dissection et suture aorte abdominale chez le rat dans le cadre du DU de Microchirurgie.

la Microchirurgie constitue une compétence pratique au centre de plusieurs spécialités chirurgicales telles que la chirurgie maxillo-faciale, la chirurgie cardiaque et vasculaire, la neurochirurgie, la chirurgie de la main entre autres. De nombreuses formations pour l’acquisition de cette compétence pratique en France, et à l’internationale. La formation en immersion a déjà fait ses preuves, ce même sur des périodes courtes. Mais pour faciliter l’apprentissage durant la formation, permettant d’anticiper les pièges et avoir des notions de gestes pratiques, il est indispensable d’avoir recours à des outils comme des enregistrements de procédure de dissection et de suture microchirurgicale. Cependant, de telles données existent peu sur les plateformes internet. C’est pour répondre à ce besoin didactique qu’une vidéographie de procédure de dissection et de suture de l’aorte abdominale chez le rat a été proposée.

il s’agit d’une réalisation vidéographique commentée conçue à l’occasion de la session de Février 2025 du Diplôme Universitaire de Microchirurgie Expérimentale et Clinique organisé par la Faculté de Médecine d’Angers.

la procédure a été réalisée après compilation des pratiques tout au long de la session du D.U. de microchirurgie qui a eu lieu du 10 au 21 Février 2025. Chaque participant du groupe a colligé l’enregistrement de ses procédures, y compris celle de l’examen finale. Un scénario a ensuite été élaboré pour commenter une procédure idéale, avec les astuces en cas de complications. Ceci a permis de faire un montage grâce l’application iMovie (iOs). Après plusieurs corrections, la vidéographie a été soumise à l’appréciation des encadreurs pour validation et pour la mise en ligne sur la plateforme Youtube du D.U. de Microchirurgie d’Angers.

la pratique de la microchirurgie à l’instar d’autres techniques nécessitent des outils de formation continue. Des séquences enregistrées de procédure de dissection de microchirurgie facilitent la formation grâce à l’acquisition des pièges et astuces. La vidéographie proposée par le D.U. de Microchirurgie d’Angers s’inscrit largement dans ce cadre didactique.
Alain CODJIA (Le Mans), Nicolas BIGORRE
08:35 - 08:40 #45723 - CP037 Early Causes of Failure in Macroreplantations: A Multicenter Retrospective Analysis of 43 Cases.
CP037 Early Causes of Failure in Macroreplantations: A Multicenter Retrospective Analysis of 43 Cases.

Macroreplantations are rare but highly complex surgeries. These are critical surgeries that can restore limb functionality after traumatic amputations. Early failure rates remain high despite advances in surgical techniques. This study aims to evaluate the causes and the associated key factors of early failures in macroreplantations.

A retrospective multicenter study was conducted, including 43 macroamputations amputations (proximal to the metacarpal region) treated between 2008 and 2024 across four trauma centers. Patients were categorized based on survivalful or failed replantations. Data on demographics, injury mechanisms, perioperative management, and postoperative complications were collected and analyzed.

Early failure occurred in 47% of the cases (20/43 amputations), defined by the need for secondary amputation within eight days on average. Smoking and severe wound contamination were significantly associated with early failure as the level of experience of the surgeon and the antibiotic prophylaxis (p-value <0.05).

Key factors contributing to early failure in macroreplantations include severe contamination and adverse perioperative conditions. These results emphasize the importance of rigorous preoperative assessment and optimized perioperative strategies to improve replantation outcomes
Sofiane KHELFALLAH (Lyon)
08:40 - 08:45 #48634 - CP038 La morbidité du garrot en pré-hospitalier dans les traumatismes graves du membre supérieur.
CP038 La morbidité du garrot en pré-hospitalier dans les traumatismes graves du membre supérieur.

L'usage de plus en plus répandu du garrot dit « tactique » en préhospitalier s’intègre dans la stratégie de « Damage Control »bien que pourvoyeur de nombreuses complications. Ainsi un usage inadapté du garrot en pré hospitalier risque d’alourdir le pronostic initial d'autant plus que sa morbidité en pré hospitalier reste peu étudiée dans la littérature Le taux de complications du garrot en pré hospitalier aux membres inférieurs varie de 0% à 25% selon les auteurs. Une série de patients au sein de notre unité ayant développé des complications post garrot, nous a amené à reconsidérer sa balance bénéfice risque. Ce travail porte sur une revue de cas chez qui l’utilisation du garrot a été responsable de complications importantes mettant en jeu la récupération fonctionnelle.

Entre octobre et janvier 2021, 5 cas de traumatismes graves du membre supérieur chez lesquels l’utilisation d’un garrot en pré-hospitalier a été responsables de complications importantes ont été rapporté. Les données préhospitalières, les antécédents, les lésions associées, l’examen clinique d’admission, le temps total de garrot ainsi que les examens paracliniques ont été consignés. Les constations per opératoires et les complications post opératoires ont également été relevées.

En préhospitalier, aucun des patients ne présentaient des signes de choc hémodynamique. Le saignement était dans la plupart des cas absent ou modéré. Deux patients présentait des lésions cutanée uniquement. Nous avons noté des complications graves telles qu'une paralysie du nerf musculo-cutané chez un patient, un syndrome des loges, une rhabdomyolyse et un syndrome d'ischémie-reperfusion chez un autre. Le rôle d'un garrot préhospitalier prolongé dans l'infection postopératoire a également été suspecté chez deux patients. Le temps moyen de garrot en préhospitalier était de 2h10 un relai efficace par pansement compressif a été réalisé seulement dans un cas.

A notre connaissance il n’existe pas d’études dans la littérature recensant spécifiquement la morbidité et l’efficacité du garrot pré hospitalier dans les traumatismes sévères au membre supérieur. L’utilisation inadaptée du garrot pneumatique en phase pré-hospitalière dans les traumatismes sévères du membre supérieur en termes de pression utilisée, de durée ou d’absence d’indication peut aggraver les conséquences des lésions traumatiques initiales et compromettre le pronostic de conservation du membre ou sa fonction.

Cette série de cas, bien que restreinte, suggère que le rapport bénéfice/risque du garrot préhospitalier doit être réévalué. Des études complémentaires devraient être menées pour étudier la morbidité spécifique du garrot au membre supérieur et cibler ses indications.
Hanna JAZOTTES (Montpellier), Michel CHAMMAS, Bertrand COULET, Cyril LAZERGES, Jonathan CHARBIT, Perre-Emmanuel CHAMMAS
08:45 - 08:50 #48747 - CP039 Technique de prélèvement du lambeau chimérique de muscle carré pronateur.
CP039 Technique de prélèvement du lambeau chimérique de muscle carré pronateur.

Le lambeau musculaire de carré pronateur est utilisé dans des indications diverses (interface, protection des névromes) et pour la couverture des pertes de substance modérées de l’avant-bras et du poignet ainsi que dans la réanimation de l’opposition du pouce. Le muscle carré pronateur est vascularisé par l’artère interosseuse antérieure (AIA). Au bord proximal du muscle carré pronateur, l’AIA donne systématiquement une branche perforante à destinée cutanée dorsale. Elle traverse le ligament interosseux (LIO) pour vasculariser la peau au tiers distal de l’avant-bras. A partir de cette perforante, il est possible de lever un lambeau perforant cutané dorsal et l’associer au lambeau de carré pronateur pour en faire un lambeau chimérique.

Nous rappelons dans cette vidéo la technique de levée du lambeau de muscle carré pronateur chimérique à pédicule proximal sur sujet donné à la science.

Le muscle et le pédicule sont abordés par voie antérieure au tiers distal de l’avant-bras. Le muscle est découvert en passant entre le nerf médian et le long palmaire, puis entre le long fléchisseur du pouce et les fléchisseurs profonds des doigts. L’artère interosseuse antérieure (AIA) est disséquée en proximal du muscle. Le muscle est levé à l’aide d’une rugine sur ses bords radial et ulnaire afin d’exposer l’AIA qui chemine à sa face profonde. La branche perforante à destinée cutanée dorsale traversant le LIO est repérée et disséquée vers la profondeur. En distal du muscle, l’anastomose de l’AIA avec l’arcade transverse antérieure du carpe est ligaturée. A la face dorsale de l’avant-bras sur son tiers distal, un lambeau cutané de 5*5 cm est incisé. La branche perforante dorsale est repérée entre le troisième et le quatrième compartiments des extenseurs. Elle est disséquée à travers le LIO pour rejoindre la région antérieure de l’avant-bras où une fenêtre dans le LIO permettra de ramener le lambeau cutané en antérieur. Le lambeau chimérique peut ensuite être levé de distal en proximal où le pédicule de l’AIA peut être de plus de 10 cm de long et augmente l’arc de rotation du lambeau.

Ce lambeau peu connu présente des repères fiables qui permettent de l’inscrire dans l’arsenal thérapeutique du chirurgien de la main.
Alexandre BAZELI (ROUEN), Anne-Isabelle CHABRIDON, Pierre OGERON, Marine AUBEY, Fabrice DUPARC, Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
08:50 - 08:55 #48376 - CP040 La greffe de fibula non-vascularisée dans la reconstruction osseuse post-traumatique et tumorale du membre supérieur : une solution simple et fiable.
CP040 La greffe de fibula non-vascularisée dans la reconstruction osseuse post-traumatique et tumorale du membre supérieur : une solution simple et fiable.

La reconstruction osseuse du membre supérieur après résection tumorale ou traumatisme complexe représente un véritable défi pour le chirurgien orthopédiste. Lorsque la perte de substance osseuse est majeure, les solutions classiques comme la greffe spongieuse ou l’allogreffe sont souvent insuffisantes. Dans ce contexte, la greffe de fibula non vascularisée s’impose comme une alternative efficace, accessible et techniquement moins contraignante que la fibula vascularisée.

Nous présentons une série de 12 patients traités entre 2018 et 2024 pour des pertes osseuses étendues du membre supérieur, localisées au bras et à l’avant-bras, suite à des résections tumorales (ostéosarcomes, chondrosarcomes, tumeurs à cellules géantes) ou à des traumatismes sévères. Tous ont bénéficié d’une reconstruction par greffe de fibula non vascularisée, associée à une ostéosynthèse rigide.

L’âge moyen des patients était de 28 ans (15–46 ans), avec un suivi moyen de 26 mois. La consolidation osseuse a été obtenue dans 10 cas sur 12 dans un délai moyen de 5,8 mois. Aucun cas de rejet de greffe n’a été observé. Deux patients ont nécessité une reprise chirurgicale pour retard de consolidation. Sur le plan fonctionnel, l’évaluation selon le score de l’Enneking (MSTS) a montré un retour à un usage fonctionnel satisfaisant dans 9 cas (score >24/30), notamment chez les patients ayant bénéficié d’une rééducation précoce.

La fibula non vascularisée présente plusieurs avantages : simplicité de prélèvement, faible morbidité au site donneur, temps opératoire réduit, et fiabilité dans la consolidation si les conditions mécaniques et biologiques sont respectées. Elle constitue une option particulièrement attractive dans les centres où la microchirurgie n’est pas disponible.

Cette étude souligne ainsi que la greffe de fibula non vascularisée constitue une solution fiable, durable et accessible pour la reconstruction osseuse du membre supérieur dans les contextes post-tumoraux et post-traumatiques, à condition de respecter les principes de stabilité mécanique, de contact osseux optimal et d’un suivi fonctionnel rigoureux.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Soleh ABDEWAHED, Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
Salle 252AB

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C11
08:00 - 09:00

Session GEMMSOR
Communications Libres

08:00 - 08:10 CG01 Rééducation de la main et pansements : Travail pluridisciplinaire et proposition d’un outil en vue d’améliorer la prise en charge des patients de la main avec pansement. Léna ASTHER (Masseur Kinesithérapeute) (Orateur, Chambray-les-Tours)
08:20 - 08:30 CG03 La prothèse trapézo-métacarpienne : Place de la rééducation et de l’orthèse en 2023. Alain GOSP SERVER (kinesitherapeuthe) (Orateur, Paris)
08:30 - 08:40 CG04 Prévention et prise en charge des raideurs de l’interphalangienne proximale. Davide ZANIN (Physioterapist) (Orateur, Turin, Italie), Dominique THOMAS (orthésiste) (Orateur, Grenoble)
08:40 - 08:50 #48720 - CG05 « On ne traite pas un œdème que l’on ne comprend pas » : Les erreurs de traitement lymphatique en rééducation.
CG05 « On ne traite pas un œdème que l’on ne comprend pas » : Les erreurs de traitement lymphatique en rééducation.

La lymphologie a longtemps été considérée comme un parent pauvre de la médecine. Bien que découverte dès l’antiquité, elle demeure aujourd’hui peu investie et souvent reléguée au second plan dans les parcours de soins post-opératoires. Pourtant, le système lymphatique joue un rôle clé dans la récupération post-chirurgicale. Cette présentation vise à mettre en lumière les erreurs liées à une mauvaise connaissance de ce système et les conséquences que cela peut entrainer sur la récupération motrice et la qualité de vie des patients.

Nous débutons par un rappel sur l’anatomie, les rôles du système lymphatique et sa répartition au niveau du membre supérieur. Les différents types d’insuffisance lymphatique (dynamique, mécanique, combinée) seront abordés afin de permettre une lecture adaptée de la symptomatologie. Une méconnaissance de ces bases conduit à des prises en charge inadaptées : absence de traitement, pressions inappropriées lors des contentions, drainage non spécifique… Nous abordons également les contre-indications au traitement lymphatique, encore trop souvent ignorées. A partir de cette base théorique, nous illustrerons les erreurs fréquentes de prise en charge, avec des exemples cliniques illustrés.

Cette méconnaissance entraîne des erreurs thérapeutiques qui ont des répercussions fonctionnelles majeurs : fibroses tissulaires limitant les amplitudes articulaires, œdèmes persistants devenant chroniques, retard à la reprise des activités quotidiennes et professionnelles, douleurs chroniques, majoration du risque de syndrome douloureux régional complexe.

Cette présentation vise les cas cliniques et ne représente pas une étude prospective.

Une compréhension fine du système lymphatique joue un rôle clé dans la récupération post-opératoire et dans une rééducation efficace. Une prise en charge précoce, individualisée et fondée sur une anamnèse et une évaluation précise de l’œdème est essentielle. Il est indispensable de sensibiliser l’ensemble des acteurs impliqués dans la rééducation : chirurgiens, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, à l’importance d’intégrer la dimension lymphatique dans les protocoles post-opératoires.
Laura JEANNES (Bienne, Suisse)
08:50 - 08:55 Questions.
Salle 251

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D11
08:00 - 08:30

Communications Libres
Prothèse trapézo-métacarpienne

Modérateurs : Pierre MOUTON (chirurgien) (Pessac), Guillaume WAVREILLE (Chirurgien de la main) (Lille)
08:00 - 08:05 #48523 - CP070 Comparaison des techniques de fraisage manuel et motorisé pour la préparation du trapèze dans l’arthroplastie de l’articulation CMC1 du pouce.
CP070 Comparaison des techniques de fraisage manuel et motorisé pour la préparation du trapèze dans l’arthroplastie de l’articulation CMC1 du pouce.

Avec l’avancée de nos connaissances sur l’arthroplastie de l’articulation carpométacarpienne du pouce (CMC1), il est essentiel d’améliorer nos techniques opératoires afin de limiter les complications et de repousser les limites des prothèses. La technique optimale pour préparer le trapèze reste incertaine. Le fraisage manuel et le fraisage motorisé sont utilisés, chacun ayant des avantages et des limites théoriques. Le fraisage manuel pourrait offrir un meilleur retour tactile et un contrôle accru, tandis que le fraisage motorisé est supposé garantir une plus grande précision et régularité. Cette étude visait à comparer ces deux techniques en termes de précision, d’uniformité et de variabilité opérateur, sur des modèles osseux simulés.

Des blocs en mousse de polyuréthane de 15 PCF (os ostéoporotique) et 25 PCF (os standard) ont été utilisés. Au total, 432 modèles de trapèze ont été fraisés avec des instruments Kerimedical® Touch, par des cliniciens novices et expérimentés, en techniques manuelle et motorisée. L’évaluation par micro-CT a mesuré volume, forme et bascule de la fraise.

Le fraisage motorisé a réduit de façon significative la bascule de la fraise par rapport au fraisage manuel. Les cavités étaient plus régulières et constantes en volume, adaptées à l’insertion des cupules. Le fraisage manuel a montré une variabilité accrue, surtout chez les novices.

Ces résultats confirment que le fraisage motorisé favorise une préparation plus fiable du trapèze, ce qui pourrait limiter les complications telles que le descellement primaire ou un mauvais positionnement de la cupule. Néanmoins, il convient de souligner que le fraisage motorisé doit être réalisé à vitesse modérée pour limiter les risques de nécrose thermique. De plus, si le fraisage manuel présente des limites en termes de régularité, il pourrait conserver une utilité dans des cas complexes où un retour tactile précis est nécessaire.

Le fraisage motorisé semble préférable pour standardiser la préparation du trapèze en arthroplastie CMC1. Des études cliniques sont nécessaires pour confirmer ces résultats in vivo, notamment sur le descellement secondaire et l’ossification hétérotopique.
Bram VAN HOVE (Leuven, Belgique), Joris DUERINCKX
08:05 - 08:10 #48525 - CP071 Remodelage osseux après implantation d’une cupule trapézienne : différence entre les cupules sphériques et coniques.
CP071 Remodelage osseux après implantation d’une cupule trapézienne : différence entre les cupules sphériques et coniques.

Introduction Le remplacement prothétique total de l’articulation trapézométacarpienne est devenu une solution fiable pour traiter l’arthrose de cette articulation. La survie des implants est rapportée entre 15 et 25 ans. Les complications au niveau de la cupule trapézienne (descellement, fracture, ossifications) représentent les principales indications de reprise chirurgicale. Il existe une grande variété de conceptions de cupules, mais il reste incertain quel design favorise la survie à long terme. Le but de cette étude est de comparer radiographiquement le remodelage osseux trapézien un an après implantation d’une cupule sphérique ou conique. Nous souhaitons identifier objectivement les modifications osseuses autour de la cupule pouvant conduire à une défaillance de l’implant.

Nous avons évalué rétrospectivement les radiographies de 106 patients un an après une arthroplastie trapézométacarpienne totale (Touch, Kerimedical, Genève), opérés entre 2019 et 2021. Parmi eux, 53 avaient reçu une cupule sphérique et 53 une cupule conique. Le choix de l’implant était décidé peropératoirement selon les constatations cliniques. Les radiographies ont été analysées pour la résorption osseuse autour de l’implant, l’enfoncement, les fractures et les ossifications hétérotopiques.

Nous n’avons observé aucune bascule ou luxation des cupules. Un descellement stade 1 a été retrouvé dans 13 % des cas avec cupule sphérique et 9 % avec cupule conique. Un enfoncement mineur a été noté dans 4 % des deux groupes. Des ossifications hétérotopiques sont survenues dans 47 % des cas avec cupule sphérique et 62 % avec cupule conique. Aucune différence significative n’a été constatée entre les deux groupes.

Nos résultats confirment qu’aucun des deux designs de cupule n’est supérieur à court terme en termes de stabilité ou de remodelage osseux. L’occurrence élevée des ossifications hétérotopiques, quel que soit le type de cupule, pourrait avoir des conséquences à plus long terme sur la mobilité et la fonction de l’articulation. Ces observations soulignent l’importance d’un suivi prolongé et pourraient orienter de futures recherches vers des stratégies pour limiter ces ossifications, comme des modifications techniques ou pharmacologiques peropératoires.

Notre étude montre l’absence de différence clinique ou radiologique entre les cupules sphériques et coniques un an après implantation. Le taux élevé d’ossifications hétérotopiques justifie un suivi à long terme pour évaluer l’impact sur la survie des implants.
Bram VAN HOVE (Leuven, Belgique), Joris DUERINCKX
08:10 - 08:15 #48536 - CP072 Evaluation échographique rétrospective de la conservation de la double mobilité des prothèses trapézo-métacarpiennes Touch™.
CP072 Evaluation échographique rétrospective de la conservation de la double mobilité des prothèses trapézo-métacarpiennes Touch™.

La prothèse trapézo-métacarpienne occupe une place importante dans l’arsenal de prise en charge de la rhizarthrose. Cette étude visait à évaluer la persistance de la mobilité de la grande articulation en mesurant la mobilité de l’insert en polyéthylène dans les prothèses trapézo-métacarpienne à double mobilité de type Touch™.

Dans une étude rétrospective monocentrique menée entre décembre 2020 et décembre 2023, 21 prothèses ont été analysées échographiquement pour évaluer la mobilité de l’insert. Les patients porteurs présentaient un âge moyen de 63 ans et le recul moyen était de 17 mois. Des examens radiographiques et cliniques ont été réalisés, en mesurant notamment l’enfoncement des implants, l’amplitude de mouvement et les forces de serrage. Le critère de jugement principal était la différence de débord de l’insert sur la cupule en abduction puis en adduction du pouce.

La mobilité de l’insert en polyéthylène a été confirmée pour tous les patients, avec une différence significative de débord de 1,38 mm entre abduction et adduction. Aucun signe de luxation ou de dégradation significative de l’implant n’a été retrouvé. Les résultats cliniques sont satisfaisants, avec un score de Kapandji de 9,38 en moyenne et une satisfaction moyenne de 4,61/5. Les radiographies n’ont montré aucun signe d’enfoncement des implants.

La mobilité de l’insert était conservée à un recul de 17 mois avec des résultats cliniques et fonctionnels comparables à ceux retrouvés dans la littérature. Des études complémentaires à plus long terme sont nécessaires pour évaluer la durabilité de ces résultats.

Notre étude a permis de montrer une mobilité objective de l’insert en polyéthylène chez 100% des patients ayant réalisé l’échographie. Malgré un effectif réduit, le fait que 100% des prothèses présentent une conservation de la mobilité de l’insert est très encourageant et confirme le fonctionnement in vivo du mécanisme à ce recul. Ainsi, la grande articulation ne serait pas qu’une réserve de mouvement mais bien partie intégrante de la nouvelle mobilité articulaire.
Mike RAIMI (Amiens), Axel VAN VLIET, Mathilde LEON, Emmanuel DAVID
08:15 - 08:20 #48678 - CP073 Comparaison clinique et radiographique des cupules trapéziennes de 8 et 9 mm dans la prothèse trapézo-métacarpienne à double mobilité MAIA.
CP073 Comparaison clinique et radiographique des cupules trapéziennes de 8 et 9 mm dans la prothèse trapézo-métacarpienne à double mobilité MAIA.

Les prothèses trapézo-métacarpiennes (PTM) sont devenues le gold standard dans le traitement de la rhizarthrose. Les implants actuels présentent des taux de survie avoisinant les 90% à 10 ans et offrent une stabilité accrue, notamment avec l'évènement de la double mobilité. Cependant, un trapèze de petite taille, fréquent chez les femmes, peut compliquer la mise en place de l’implant. Dans ce contexte, la PTM MAIA (laboratoire Lépine) dispose d’une cupule de petite taille 8mm permettant de s’adapter au mieux à l’anatomie de chacun. Cette étude vise à comparer les résultats cliniques et radiographiques des cupules de 8 et 9mm dans la PTM à double mobilité à court terme.

Une étude rétrospective a été menée sur des patients opérés d’une PTM double mobilité MAIA pour rhizarthrose primitive résistante aux traitements conservateurs, entre janvier 2022 et mai 2024. Deux groupes ont été constitués selon la taille de la cupule utilisée : 8 et 9mm. L’utilisation d’une cupule taille 8mm se limitait aux petits trapèzes et était décidé en per-opératoire. Les données cliniques (douleur, mobilité, satisfaction) et radiographiques (ostéolyse, déplacement secondaire, ostéointégration) ont été recueillies avec un recul minimum de 12 mois.

Au total, 143 patients ont été inclus au recul moyen de 25 mois (12-40): 46 dans le groupe 8mm et 97 dans le groupe 9mm. Il n'était pas noté de différences significative entre les deux groupes en termes de diminution de la douleur, récupération de la force de pince et de satisfaction globale. Radiographiquement, aucune cupule ne présentait de déplacement secondaire, aucune ostéolyse péri-prothétique n’a été observée.

L’implantation d’une cupule de 8 mm permet de s’adapter à l’anatomie des petits trapèzes sans compromettre la stabilité ou la fixation prothétique. Malgré une surface de contact implant-os réduite, aucune différence significative n’a été observée par rapport à la cupule de 9mm. Une évaluation à plus long terme reste nécessaire pour analyser l’usure du polyéthylène et la durabilité de l’implant.

La cupule trapézienne MAIA de 8mm constitue une alternative fiable à la taille standard de 9mm, et apparait particulièrement adaptée aux petits trapèzes. Les résultats cliniques et radiographiques à court et moyen terme sont comparables, sans complication identifiée.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Adriano TOFFOLI, Jacques TEISSIER
08:20 - 08:25 #48703 - CP074 La double mobilité en tête: résultats cliniques et radiographiques à cinq ans de l'arthroplastie à double mobilité Maïa dans la rhizarthrose primaire.
CP074 La double mobilité en tête: résultats cliniques et radiographiques à cinq ans de l'arthroplastie à double mobilité Maïa dans la rhizarthrose primaire.

Rhizarthrosis significantly affects hand function and quality of life. Trapeziometacarpal joint arthroplasty is a well-established treatment, and recent implant designs aim to improve function and longevity. The Dual Mobility concept was introduced to reduce dislocation rates and enhance implant survival. Although mid- to long-term data are available for several implants, evidence regarding the Maïa Dual Mobility (DM) arthroplasty (Lépine Group, ExMedical) is still lacking.

This prospective observational study included all patients undergoing primary thumb arthroplasty with the Maïa DM for rhizarthrosis (minimum follow-up of five years). Clinical evaluation included Kapandji score, retropulsion, abduction angle of the first web space, grip strength, key pinch, and precision pinch. Patient-reported outcome measures (PROMS) were collected: Visual Analogue Scale (VAS) for pain, PRWHE, Michigan Hand Outcomes Questionnaire (MHQ), and QuickDASH. Radiographic changes, implant survival, and complications were also assessed. The data were tested for normality (Shapiro-Wilk test) and significance (two-tailed t-test).

From 2018 to 2020, 56 patients met the inclusion criteria; 44 (9 males, 35 females) responded to follow-up. Three had bilateral implants. At a minimum of five years follow-up, implant survival was 100%. Functional outcomes were favourable: Kapandji score 9.4 ± 0.9; retropulsion 2.2 ± 0.7; web space angle 49.7 ± 10.1 degrees; grip strength 24.6 ± 8.4 kg; key pinch 6.0 ± 1.8 kg; precision pinch 4.2 ± 1.9 kg. PROMS improved significantly: MHQ (49.6 vs 71.4) and QuickDASH (62.6 vs 20.5) (p < 0.05). PRWHE improved non-significantly (77.4 vs 16.0). Radiographically, peri-articular ossifications were most common. No dislocations occurred. The complication rate was 27.8% (1.9% CRPS, 14.8% De Quervain tendinitis, 7.4% neuropraxia of the sensory branch of the thenar region, and 3.7% adduction contracture).

The Maïa DM arthroplasty demonstrates high implant survival and functional improvement at the five-year follow-up, supporting the positive outcomes reported in studies of the Moovis (95.2% survival at 3.5 years) and Touch DM arthroplasties (98% survival at 6.5 years). No dislocations occurred. These findings position this implant as a reliable mid-term solution for primary rhizarthrosis, comparable to established alternatives. As literature mentions, with the concept of Dual Mobility, De Quervain tendinitis became the most common postoperative complication.

This is, to our knowledge, the first mid-term follow-up study for the Maïa Dual Mobility arthroplasty showing excellent five-year survival, functional outcomes, and a low complication rate in thumb arthroplasty for rhizarthrosis without dislocations. These findings support its use as a reliable surgical option, though further long-term follow-up remains necessary.
Jasper DE GEYTER (Saint-Trond, Belgique), Kjell VAN ROYEN, Thomas RYCKAERT, Kira VANDE VOORDE, Bert VANMIERLO, Arne DECRAMER
Salle 253

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
eP
08:00 - 18:30

ePosters
Consultables durant toute la durée du congrès

08:00 - 18:30 #45289 - P01 Instabilité non traumatique du long extenseur du pouce.
P01 Instabilité non traumatique du long extenseur du pouce.

L'instabilité du long extenseur du pouce (LEP) est une affection rare, avec des protocoles diagnostiques et thérapeutiques encore mal définis. Bien que les cas traumatiques soient les plus fréquents, l'instabilité non traumatique du LEP peut être rencontrée en pratique courante. Ce rapport présente deux cas d'instabilité (avec ressaut) non traumatique du LEP, en mettant l'accent sur les approches diagnostiques, étiologiques et la prise en charge chirurgicale spécifique afin d'améliorer la compréhension clinique de cette pathologie.

Le premier cas concerne un homme de 44 ans, qui se présente à la consultation avec une instabilité chronique douloureuse du LEP, aggravée par une chute récente. Une instabilité avec ressaut du LEP en direction radiale, au-dessus du tubercule de Lister est objectivé à l’échographie dynamique. L’angio TDM met en évidence la présence d’une thrombose chronique de 2 cm de la branche dorsale de l’artère radiale, confirmée lors de l’exploration per opératoire. Le LEP présente des anomalies structurelles fibreuses secondaires à cette instabilité chronique. Le patient a bénéficié d’un traitement chirurgical incluant une tenoarthrolyse proximale ainsi qu’une reconstruction du ligament collatéral médial par autogreffe de palmaris longus. Notre second cas concerne une femme de 26 ans présentant des douleurs progressives avec instabilité et ressaut du LEP au niveau de l’articulation métacarpo-phalangienne (MCP) sans notion de traumatisme. A l’examen clinique et à l’échographie, nous mettons en évidence une laxité de la dossière des extenseurs. Chirurgicalement, la prise en charge a consisté à une excision de l’ensemble des tissus cicatriciels avec stabilisation et retente de la dossière. Le LEP est stable en fin d’intervention.

A un an post opératoire, les deux patients présentent un LEP stable sur tout son trajet avec une amélioration significative des symptômes initialement décrits, sans aucun signe de récidive clinique.

L'instabilité non traumatique du LEP peut être d’origines diverses. L'échographie dynamique est un outil de diagnostic fiable pour identifier les causes sous-jacentes et guider la prise en charge chirurgicale. L'intervention chirurgicale, comprenant une ténoarthrolyse et/ou ligamentoplastie, associé à la prise en charge de la cause sous jacente, permet une amelioration significative de la symptomatologie et l'amelioration fonctionnelle de ces patients souvent jeunes et actifs.

Ce rapport élargit les connaissances sur l'instabilité avec ressaut non traumatique de l'EPL et souligne l'importance d'approches chirurgicales adaptées en fonction de la pathologie sous-jacente à l'origine de cette instabilité.
Margaux FELTRIN (Paris), Antonio DINH
08:00 - 18:30 #45408 - P02 Fibula libre non vascularisée dans la reconstruction de l'ulna sur maladie exostosante.
P02 Fibula libre non vascularisée dans la reconstruction de l'ulna sur maladie exostosante.

Nous rapportons un cas de fracture de l’ulna chez une patiente de 14 ans porteuse d’une maladie exostosante. Une reconstruction par hémi-fibula a été préconisée aboutissant à la consolidation au 4e mois post-opératoire et à une récupération fonctionnelle satisfaisante.

Patiente de 14 ans, atteinte de maladie exostosante, a consulté pour un ancien traumatisme de l’avant-bras gauche. A 12 ans, elle a bénéficié d’une intervention pour allongement progressif de l’ulna à l'aide d’un fixateur externe. Suite à une chute il y’a une année, elle fait un traumatisme ayant engendré une fracture isolée de l’ulna peu déplacée sur un os grêle et incurvé. Elle fut traitée initialement par une simple attelle, 6 mois après, la fracture n’a toujours pas consolidé. Puis un fixateur externe a été mis pour 6 mois sans résultats. La radiographie a montré un avant-bras déformé avec une ulna raccourcie, incurvée et grêle à sa partie centrale et en son sein il existe une fracture non consolidée. Devant cet aspect de la diaphyse ulnaire, nous avons réalisé une reconstruction par hémi-fibula, le prélèvement a été réalisé en intrapériosté et la synthèse a fait appel à une fixation du greffon par deux vis de part et d’autre.

La consolidation des deux foyers a été obtenue au 4e mois post-opératoire avec une bonne incorporation du greffon avec une récupération d’une bonne fonction avec une nette amélioration de la pro-supination 70-0-90. La patiente utilise aisément sa main dans ses activités scolaires et dans les différentes taches quotidiennes.

Cette affection héréditaire est rare, secondaire à trois mutations chromosomiques dont la transmission est autosomique dominante. Le risque de dégénérescence maligne chez l'adulte, est exceptionnelle.Chez notre patiente, une intervention chirurgicale a été réalisée à l’âge de 12 ans pour allonger l’ulna. En effet, un cal a été formé, mais hélas très fin ce qui a été à l’origine de la fracture. Les méthodes conventionnelles de greffes osseuses (crête iliaque) n’ont aucune place dans la restitution de la longueur et la forme diaphysaire de l’os et peuvent même compromettre d’avantage sa solidité. La diaphyse fibulaire trouve une place justifiée dans la reconstruction des pertes de substance osseuses des deux os de l’avant-bras notamment de l’ulna.

La maladie exostosante est à l’origine des déformations osseuses qui peuvent être sujettes au traumatisme. La survenue d’une fracture sur un os déformé et fragile complique le traitement. La reconstruction par hémi-fibula trouve sa place dans l’arsenal thérapeutique.
Mustapha YAKOUBI (Alger, Algérie)
08:00 - 18:30 #45524 - P04 Carpectomie proximale dans les pseudarthroses du scaphoïde carpien évoluée.
P04 Carpectomie proximale dans les pseudarthroses du scaphoïde carpien évoluée.

La carpectomie proximale consiste en une simplification de l’articulation radio-carpienne. Cette chirurgie permet, d’obtenir un résultat qui semble être stable à long terme, tant sur la mobilité que sur la douleur et la force. L’évolution de la pseudarthrose du scaphoïde carpien peut conduire à la dégénérescence arthrosique ne permettant plus une chirurgie conservatrice. La carpectomie proximale peut être alors une bonne alternative thérapeutique.

Nous avons revu une série de 37 cas de pseudarthroses du scaphoïde au stade d’arthrose traitées par carpectomie proximale de première intention à 4,5 ans de recul. Il s’agissait de patients jeunes (36 H - 1 F) de 36,2 ans d’âge moyen. L’indication opératoire se résume aux poignets atteints d’arthrose suite à une pseudarthrose du scaphoïde avec conservation des surfaces articulaires de la tête du capitatum et de la cavité lunarienne du radius. La symptomatologie douloureuse était présente dans tous les cas. Les mobilités en flexion étaient de 22,3° et de 26,1° en extension, correspondant à un arc moyen de 48,4°. La force atteignait 40 % en moyenne par rapport au côté controlatéral. Tous les patients ont été opérés selon la même technique.

Les suites opératoires ont été simples. La douleur s’est nettement améliorée voire disparue chez la quasi-totalité des patients. L’arc de mobilité moyen était de 120°. La force moyenne atteignait 79 %. L’espace articulaire radio-capital était stable ou parfois diminué de moins de 50 %.

La carpectomie proximale est une intervention ancienne (Moreau). L’utilisation en tant qu’arthroplastie revient à Stamm en 1944 qui considère qu’une néoarticulation simple et fonctionnelle vaut mieux qu’une articulation complexe en mauvais état. Notre série constituée de jeunes patients actifs confirme qu’il s’agit d’une intervention qui diminue la douleur des patients, préserve la mobilité et donne une fonction utile avec une force raisonnable. La néoarticulation met en contact la tête du capitatum et la surface lunarienne du radius. En effet, elle peut être préconisée dans les destructions cartilagineuses modérées du carrefour radio-scapho-lunaire, trop avancées pour bénéficier d’une chirurgie conservatrice.

La carpectomie proximale est un traitement aboutissant à de bons résultats cliniques à la condition "sine qua non" d’être pratiquée lorsque l’arthrose radio-carpienne est cantonnée à l’interligne radio-scaphoïdien. Elle donne des résultats stables dans le temps tant sur les douleurs que sur la mobilité et la force. Cependant, il faut savoir que le résultat est long à obtenir et il faut souvent entre 6 mois et 1 an avant de l’obtenir définitivement.
Mustapha YAKOUBI (Alger, Algérie)
08:00 - 18:30 #45550 - P05 Compression du nerf médian au ligament de Struthers.
P05 Compression du nerf médian au ligament de Struthers.

Median nerve entrapment at the Struther’s ligament (MNESL) is an extremely rare condition, with only a few clinical cases reported in the literature. Its diagnosis remains challenging due to the lack of specific clinical signs and imaging findings.

We present three cases (two males and one female, aged 38, 48, and 36 years, respectively) diagnosed with MNESL using Hagert’s triad and tapping: 1. Weakness of the Flexor Pollicis Longus, Flexor Digitorum Profundus of the index finger, and Flexor Carpi Radialis muscles. 2. Positive sensory collapse sign at the Struther’s ligament. 3. Pain on palpation at the medial side of the distal arm. 4. Orthogonal Kinesio Tapping In all cases, electromyography (EMG) and imaging (MRI and ultrasonography) were normal. Surgical decompression was performed under general anesthesia with local anesthetic (lidocaine and epinephrine) without tourniquet. Postoperative follow-up was conducted at one week, one month, and six months.

During surgery, a compressive fascia was identified at the presumed location of the Struther’s ligament, but no definitive ligamentous structure was observed. Notably, the epineural tissue’s vascularization appeared compromised. All patients reported immediate symptomatic relief postoperatively, with no complications. At both one-month and six-month follow-ups, pain and muscle fatigue were resolved.

Sir John Struthers, a Scottish anatomist, is credited with identifying two connective tissue structures in the arm—an arcade and a ligament—capable of entrapping the ulnar and median nerves, respectively. Despite numerous cadaveric studies, recent clinical investigations into MNESL are lacking. EMG plays a crucial role in ruling out neuropathy, myasthenia, myopathy, and cervical pathologies, while imaging is essential to exclude tumors or hourglass constriction syndromes.

This case series is the first to systematically evaluate the use of Hagert’s triad with tapping as a diagnostic tool for MNESL, demonstrating its clinical relevance in detecting this rare condition.
Thomas APARD (Versailles)
08:00 - 18:30 #45733 - P06 Arthrodèse 4 os dans deux cas de luxations péri-lunaires aigues.
P06 Arthrodèse 4 os dans deux cas de luxations péri-lunaires aigues.

An osteochondral lesion at the level of the capitate head in perilunate dislocation (PLD) may worsen the patient’s overall prognosis. This case report presents two cases of scaphoid excision and four-corner fusion (4CF) for acute PLD injury with severe osteochondral lesion at the level of the head of the capitate.

In this report, the authors present two cases of acute PLD with associated osteochondral lesions, both of which underwent scaphoid excision and four-corner fusion (4CF).

The first case involved a 41-year-old male with a dorsal PLD, an associated ulnar styloid fracture and a highly comminuted radial styloid fracture involving the scaphoid facet of the radius. The second case involved a 35-year-old-male with a dorsal PLD on a previously unknown scaphoid non-union (SNAC stage 1). Both patients underwent scaphoid excision and 4CF with K-wire fixation. At last follow-up (6 and 31 months, respectively), both patients had slight pain, had a functional range of motion, and achieved satisfactory functional outcomes. Radiographs confirmed 4CF union. No complications were reported.

Only two other cases of scaphoid excision and 4CF for acute PLD with osteochondral lesion at the capitate head have been reported, with minimal information on clinical outcomes. Classical approach with open reduction and internal fixation despite osteochondral lesion of the head of the capitate and bad local conditions may be attempted, with technical intraoperative challenges and risk of unpredictable evolution. Other options that could be theoretically discussed are proximal row carpectomy associated with capitate resurfacing (Resurfacing Capitate Prosthesis Implant or capitate osteochondral autograft transplantation), total wrist fusion, or arthroplasty.

This case report study reports two cases of acute PLD with severe osteochondral lesions at the level of the head of the capitate, accompanied by poor local conditions (SNAC stage 1 or a comminuted scaphoid facet of the radius). It highlights the interest of scaphoid excision and 4CF in the acute setting, where traditional open reduction and internal fixation or carpal row carpectomy would have been unreliable.
Thibault DRUEL (Lyon), Christophe GAILLARD, Michael BENASSAYAG, Aram GAZARIAN, Arnaud WALCH
08:00 - 18:30 #47556 - P07 Arthroplastie trapézo-métacarpienne à double mobilité en traumatologie.
P07 Arthroplastie trapézo-métacarpienne à double mobilité en traumatologie.

Les lésions de l'articulation trapézo-métacarpienne sont rares en traumatologie, mais peuvent être très invalidantes. Nous rapportons le cas d'une lésion radiale complexe de la main traitée par prothèse trapézo-métacarpienne à double mobilité.

Un enseignant de 52 ans, droitier, a présenté une importante plaie du versant radial de la main par une scie circulaire. L'exploration chirurgicale a révélé une subamputation dorsale associée à une désarticulation trapézo-métacarpienne. Le reste du bilan lésionnel comprenaient une section complète des tendons long et court extenseurs du pouce, du long abducteur du pouce et du long extenseur radial du carpe, ainsi qu'une section de la branche dorsale du nerf radial et de l'artère radiale, et une atteinte partielle des muscles thénariens.

Compte tenu de l'étendue de la destruction articulaire et des lésions des tissus mous, une reconstruction primaire a été réalisée à l'aide d'une prothèse trapézo-métacarpienne à double mobilité. Les tendons ont été suturés et les reconstructions microchirurgicales des vaisseaux et des nerfs ont été effectuées. Six mois après l'intervention, le patient présente un résultat satisfaisant, avec une mobilité subnormale de la colonne du pouce, une absence d'instabilité et une récupération fonctionnelle lui permettant de reprendre ses activités quotidiennes. La douleur était minime et la force de préhension était satisfaisante par rapport au côté controlatéral.

Ce cas souligne l'intérêt de l'implantation d'une prothèse trapézo-métacarpienne à double mobilité dans les lésions traumatiques complexes de la base du pouce. Elle offre une stabilité immédiate, restaure la longueur et l'opposition du pouce et facilite une rééducation fonctionnelle précoce. Les implants à double mobilité peut être une option intéressante dans certains cas traumatiques.
Nicolas BIGORRE (ANGERS), Alexandre PETIT
08:00 - 18:30 #48079 - P08 Le syndrome de Lewis-Sumner : une cause d'échec de chirurgie du canal carpien.
P08 Le syndrome de Lewis-Sumner : une cause d'échec de chirurgie du canal carpien.

L'absence d'amélioration clinique après une chirurgie de décompression du nerf médian au canal carpien peut faire évoquer une insuffisance de décompression ou une pathologie nerveuse.

Nous rapportons le cas d'un échec de décompression du nerf médian au canal carpien, initialement par voie endoscopique, puis à ciel ouvert et enfin au lacertus fibrosus chez un patient de 59 ans. Ce patient présente comme seul antécédent notable une maladie de Crohn.

L'échec successif des 3 interventions sur l'amélioration des symptômes a entrainé la réalisation d'un examen neurologique plus poussé, avec nouvel EMG et imagerie, qui ont permis de confirmer le diagnostique de syndrome de Lewis-Sumner.

Le syndrome de Lewis-Sumner est une polyneuropathie démyélinisante acquise rare, caractérisée par une faiblesse distale asymétrique des membres supérieurs ou inférieures et une dysfonction motrice, apparaissant à l'âge adulte. Elle est considérée comme une variante de la polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique. Au moment de son apparition, les symptômes peuvent être limités et sa présentation peut évoquer une compression du nerf médian au canal carpien.

L'absence d'amélioration des symptômes en post opératoire d'une décompression nerveuse doit faire évoquer ce type de pathologie.
Nicolas ROBERT (Paris), Corinne POTTIER
08:00 - 18:30 #48152 - P09 Arthroscopic foveal repair of TFCC injury : a simple technique using non-absorbable suture and a single tunnel.
P09 Arthroscopic foveal repair of TFCC injury : a simple technique using non-absorbable suture and a single tunnel.

The triangular fibrocartilage complex (TFCC) is a key stabilizer of the distal radioulnar joint (DRUJ). Type R1 TFCC tears, according to Herzberg's classification, frequently result in ulnar-sided wrist pain and DRUJ instability. Surgical reattachment of the TFCC to its foveal insertion can be surgically challenging and may require material such as anchors. We describe a simple, cost-effective arthroscopic technique for foveal TFCC repair using a single transosseous tunnel and FiberWire, with no additionnal material.

The technique involves creating a single transosseous tunnel from the ulnar shaft to the fovea with a 1.2 mm K-wire. A suture wire (FiberWire, Arthrex) is passed throught the TFCC leaving a loop outside of the tunnel. The two ends of the suture are retrieved throught 6R portal. A 6U portal is made to insert a No. 2 polydioxanone suture (PDS, Ethicon) through a needle to penetrate the TFCC twice. Each time a PDS loop is left inside the radiocarpal compartment. This serves as a relay to exit both ends of the Fiberwire throught the 6U portal, perforating the TFCC posteriorly and anteriorly to the ulnar styloid process. Both ends of the suture wire are then passed subcuteanously and tied with the loop exited from the bone tunnel against the ulnar shaft. Postoperative care includes 6 weeks immobilization followed by progressive rehabilitation.

This method ensures an evenly distributed contact between the TFCC and its foveal footprint, maximizing conditions for biological healing while minimizing the cost and complications associated with suture anchors.

Compared to previous techniques, it provides adequate compression with minimal incision. Our technique offers a simple and reproducible method for foveal TFCC repair.

By combining mechanical stability with bone stimulation, it optimizes healing conditions and simplifies the surgery, making it a valuable alternative to existing arthroscopic repair techniques.
Alice ABS (Marseille), Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Marie WITTERS, Alice MAYOLY, Najib KACHOUH, Alexandre CERLIER
08:00 - 18:30 #48257 - P10 Pourquoi La voie d’abord latéro-palmaire est la solution de premier choix pour l’implantation d’une prothèse trapézo métacarpienne ?
P10 Pourquoi La voie d’abord latéro-palmaire est la solution de premier choix pour l’implantation d’une prothèse trapézo métacarpienne ?

L’arthroplastie prothétique trapézo-métacarpienne devient progressivement le gold standard de la prise en charge des rhizarthroses d’indication chirurgicale. La voie d’abord classique est la voie latéro dorsale entre les tendons du LAP et du CEP. Elle présente cependant certains inconvénients notamment pour l’exposition du trapèze lors de l’implantation de la cupule. Nous exposons ici les avantages de la voie trapézo-métacarpienne apprise auprès du Docteur Tchurukdichian.

La voie d’abord cutanée est latéro palmaire centrée sur l’articulation trapézo métacarpienne. Les branches sensitives du nerf radial sont reperées et protégées en conservant leur atmosphère cellulo-graisseuse. L’articulation est abordée longitudinalement sur le bord supérodorsal du tendon du LAP qui est ensuite désinséré du premier métacarpien afin de mobiliser le métacarpien durant les différentes étapes. Un lambeau capsulopériosté dorsal en pont, de la base du métacarpien au trapèze, est levé, il permettra une réparation étanche de l’articulation prothétique. On prépare l’articulation à la pose des implants comme dans les autres techniques. Le métacarpien est également traité classiquement, seule différence : 2 perforations trans-osseuses sur son bord latéral sont prévus afin de réinsérer le LAP. Le métacarpien, à l’aide d’un écarteur dédié, sera ensuite récliné en palmaire et en ulnaire afin d’exposer l’ensemble du trapèze. La préparation du trapèze, l’implantation de la cupule et le choix du col poursuivent la technique usuelle. Le LAP est réinséré, en légère dorsalisation à l’aide des points trans-osseux. Le lambeau en pont est ensuite suturée au LAP et aux thénariens : rendant l’espace étanche. Un pansement souple en ouverture de première commissure est préconisé durant 15 jours puis l’automobilisation active est débutée.

L’avantage de cette technique réside dans l’exposition du trapèze. En effet, la désinsertion du long abducteur couplée à l’abord latéral permet d’effacer totalement le métacarpien et d’exposer l’ensemble du trapèze. Toutes les étapes difficiles de préparation et d’implantation de la cupule sont grandement facilitées. L’ajustement de la tension du LAP lors de sa réinsertion permet de moduler l’effet piston.

Cette technique permet une meilleure exposition du trapèze et facilite toutes les étapes nécessaires à l’implantation de la cupule. Elle est d’autant plus adaptée que l’opérateur est peu expérimenté.
David MONTOYA-FAIVRE (STRASBOURG), Alain TCHURUKDICHIAN
08:00 - 18:30 #48388 - P11 La libération chirurgicale bilatérale simultanée pour le syndrome du canal carpien : est-ce approprié ?
P11 La libération chirurgicale bilatérale simultanée pour le syndrome du canal carpien : est-ce approprié ?

Il est généralement considéré qu'il n'est « pas pratique » d'opérer les deux mains en même temps, à tel point que les chirurgiens ne proposent presque jamais cette option. Toutefois, certains patients - également pour des « raisons pratiques » - demandent si leurs deux tunnels carpiens pourraient être opérés en même temps plutôt que d'attendre des semaines ou mois entre deux. La littérature est mince à ce sujet mais ne s’y oppose pas. Devrions-nous proposer une libération bilatérale simultanée pour certains patients ?

Étude monocentrique prospective de 21 patients avec un syndrome du tunnel carpien (STC) bilatéral confirmé par ENMG (plus seront ajoutés d’ici au congrès) opérés de 2024 à 2025, 12 hommes, 9 femmes, âge médian 52 ans, 9 travailleurs manuels, 6 travailleurs administratifs. Chirurgie bilatérale simultanée à ciel ouvert pour cure de STC. Nous avons utilisé le Boston Carpal Tunnel Questionnaire (BCTQ) qui comporte 2 parties : « symptômes » et « fonctionnalité », rempli par les patients en pré-opératoire comme valeur de référence puis à 2 semaines, 6 semaines et 3 mois post-opératoires. Satisfaction de 1 à 5 selon l’échelle de Likert à 6 semaines et 3 mois. Suivi clinique de 3 mois.

Aucune complication. Médiane de 30 jours pour le retour aux loisirs et de 39.5 jours pour les activités professionnelles. Les valeurs du BCTQ « symptômes » diminuent rapidement (amélioration) déjà à 2 semaines, davantage à 6 semaines et 3 mois. Concernant la partie “fonctionnalité” du BCTQ, augmentation transitoire à 2 semaines qui s’améliore à 6 semaines et se résout à 3 mois. Tous les patients sont très satisfaits (5/5).

Le STC est bilatéral dans 60-70% des cas. Les études comparant la chirurgie simultanée à la chirurgie par étapes montrent un rétablissement rapide, inférieur à 5 jours pour une autonomie dans la vie quotidienne. Le taux de complications n'est pas augmenté. Bien tolérée, avec une satisfaction élevée, la chirurgie bilatérale simultanée pour cure de STC est associée à une diminution des coûts directs et indirects (arrêt de travail plus court). Notre expérience est conforme à la littérature.

La cure chirurgicale bilatérale simultanée est possible pour les patients qui le souhaitent avec une satisfaction au moins égale, des suites post-opératoires rapides sans augmentation du taux de complication et des coûts inférieurs à ceux de la libération par étapes.
Jessica BILLY (Genève, Suisse), Flavien MAULER, Michaël PAPALOÏZOS, Stéphane KAMPFEN, Konstantinos VAKALOPOULOS
08:00 - 18:30 #48389 - P12 Intérêt de l’imagerie préopératoire dans la réparation des ruptures du long fléchisseur du pouce sur plaque de poignet.
P12 Intérêt de l’imagerie préopératoire dans la réparation des ruptures du long fléchisseur du pouce sur plaque de poignet.

La rupture de tendon et notamment du long fléchisseur du pouce est une complication connue des fractures de poignet opérées avec mise en place d’une plaque antérieure. Plusieurs techniques existent comme le transfert du fléchisseur superficiel du 4ème rayon, une greffe tendineuse ou une arthrodèse. Cependant, il n’existe pas de consensus sur le mode de prise en charge, souvent laissé à l’appréciation des équipes. L’objectif de cette étude est de déterminer si la réalisation d’une imagerie préopératoire, et notamment d’une IRM, permettrait de choisir la technique la plus adaptée.

Nous avons inclus 11 patients qui ont présenté entre 2016 et 2025 une rupture de long fléchisseur sur plaque de poignet. 8 d’entre eux ont par la suite été pris en charge par une greffe tendineuse. Tous ont eu une échographie et cinq d’entre eux ont eu une IRM avant leur prise en charge. Nous avons comparé les données des différentes imageries ainsi que les résultats post opératoires en fonction des résultats retrouvés.

Parmi les 8 patients pris en charge par greffe tendineuse, les résultats sont très variables allant d’une absence de mouvement, à une flexion complète sans flessum résiduel et avec un score de Kapandji à 10. Les patients ayant une filtration musculaire débutante ou une hypotrophicité ont de moins bons résultats fonctionnels. Le seul patient opéré par transfert tendineux, avec une IRM montrant une très forte inflammation locale et un début d’amyotrophie, a présenté une re-rupture.

La qualité musculaire, notamment l’amyotrophie et l’infiltration graisseuse, semble avoir une influence significative sur les résultats post opératoires. La greffe intercalaire reste la technique la plus utilisée mais il n’existe actuellement pas de recommandation claire et son utilisation pourrait être remise en cause dans certains cas, en fonction des constatations à l’IRM. Les patients opérés d’une arthrodèse étant très satisfaits, celle-ci pourrait être réalisée en cas de facteurs défavorables à l’IRM.

Cette étude préliminaire laisse suggérer que la réalisation systématique d’une IRM per-opératoire dans les ruptures de long fléchisseur du pouce sur plaque de poignet pourrait guider le choix de la technique opératoire.
Emma ABECIDAN (Paris), Zakaria GUETARNI, Sharon ABIHSSIRA, Pascal JEHANNO
08:00 - 18:30 #48393 - P13 Évaluation à long terme de la résection de la première rangée des os du carpe chez des patients exerçant un métier manuel.
P13 Évaluation à long terme de la résection de la première rangée des os du carpe chez des patients exerçant un métier manuel.

La résection de la première rangée des os du carpe (PRC) est une option chirurgicale couramment proposée dans l’arthrose radio-carpienne post-traumatique, notamment dans les SLAC (Scapho-Lunate Advanced Collapse) et SNAC (Scaphoid Non-union Advanced Collapse). Si elle permet un soulagement des douleurs, plusieurs études (Jebson et al., Richou et al.) ont souligné une diminution de la force de préhension. Ce travail vise à évaluer les résultats fonctionnels et radiologiques de la PRC chez des patientes jeunes exerçant une activité professionnelle manuelle, afin d’en préciser les indications.

Entre 2017 et 2022, 8 résections de la première rangée ont été réalisées chez 8 patientes jeunes, toutes travailleuses manuelles. Le côté dominant était atteint dans 5 cas. Étiologies : 5 SLAC (3 stade II, 2 stade I), 3 SNAC (2 stade IIIB, 1 stade 2B). Approche : voie dorsale sous anesthésie locorégionale, hospitalisation moyenne de 3,5 jours, immobilisation post-opératoire de 1 mois.

Le suivi moyen était de 42 mois (minimum 18, maximum 72 mois). Aucune patiente n’a été perdue de vue. Deux cas d’algodystrophie ont été rapportés, tous résolutifs. Une patiente (SNAC 3B, activité de force) a présenté une arthrose évolutive nécessitant une arthrodèse à 4 ans. Douleur (EVA) : moyenne à 2,1 ; 2 patientes avec douleurs résiduelles modérées. Mobilité (flexion-extension) : 70 % du côté controlatéral. Force de poigne : -30 % par rapport au côté opposé. Satisfaction : 7 patientes satisfaites (dont 5 très satisfaites). Conséquences professionnelles : 1 reconversion, 1 reclassement (toutes deux chez des travailleuses manuelles lourdes). Scores : QuickDASH moyen : 24/100 ; PWRE : EVA douleur 2,6/10 ; EVA fonction 1,4/10. Radiologie : diminution moyenne de 0,3 mm de l’espace radio-capitatum ; hauteur du carpe réduite de 0,8 mm sans translation significative.

Chez les patientes jeunes actives, la PRC permet de conserver une bonne mobilité articulaire avec un soulagement notable des douleurs. Cependant, la perte de force reste significative, ce qui peut limiter le maintien en poste pour les professions manuelles lourdes. Dans ces cas, l’arthrodèse médio-carpienne peut représenter une alternative à envisager, notamment en cas de forte sollicitation mécanique professionnelle.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Soleh ABDEWAHED, Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
08:00 - 18:30 #48442 - P14 Evaluation echographique statique de l'index de vascularisation du nerf median dans le syndrome du lacertus.
P14 Evaluation echographique statique de l'index de vascularisation du nerf median dans le syndrome du lacertus.

Le syndrome du lacertus fibrosus est une cause fréquente mais peu diagnostiquée de neuropathie compressive du nerf médian proximal au coude. Malgré une symptomatologie clinique marquée, les examens complémentaires classiques tels que l'EMG et l'IRM restent fréquemment négatifs. Inspiré par les récents travaux d'Al-Hashimi et al. (2024), nous avons voulu explorer l'hypothèse d'une hypovascularisation du nerf médian, observable par échographie statique au repos.

Nous avons inclus des patients adultes présentant des symptômes caractéristiques d'une compression dynamique du nerf médian au coude (douleurs, faiblesse musculaire, paresthésies), sans anomalies détectées à l'EMG ou à l'IRM. L'échographie statique Doppler couleur du nerf médian a été réalisée au repos, utilisant un échographe haute resolution le Samsung V7 et le logiciel vasculaire MVflow. Les mesures de vascularisation ont été comparées entre le côté symptomatique et le côté asymptomatique (contrôle interne).

Les données échographiques montrent une diminution significative de l'index de vascularisation du nerf médian chez les patients symptomatiques en comparaison avec leur côté asymptomatique. Cette différence a été statistiquement validée, soulignant clairement une hypovascularisation pouvant être induite par la compression du lacertus fibrosus.

Cette étude confirme l'intérêt majeur de l'échographie statique dans le diagnostic précis du syndrome du lacertus fibrosus. La mise en évidence d'une hypovascularisation chez les patients symptomatiques, non détectée par d'autres techniques d'imagerie ou d'électrophysiologie classiques, renforce le rôle essentiel de l'échographie comme outil diagnostique et pré-thérapeutique dans cette pathologie.

Ces résultats confortent l'hypothèse selon laquelle le syndrome du lacertus fibrosus est associé à une hypovascularisation, justifiant ainsi l'intérêt de l'échographie comme outil diagnostique essentiel et ouvrent la voie à une étude complémentaire en échographie dynamique pour évaluer la vascularisation sous contrainte musculaire.
Julien ANDRIN (SETE)
08:00 - 18:30 #48468 - P15 Lipomas of the hand: a retrospective study of 16 Cases.
P15 Lipomas of the hand: a retrospective study of 16 Cases.

: Lipomas are common benign adipose tumors, but their occurrence in the hand is rare. Surgical management can be challenging due to the proximity of critical neurovascular structures. This study reports 16 cases of hand lipomas.

A retrospective review was conducted on 16 patients with hand lipomas treated surgically. The cohort included 10 men and 6 women, with a mean age of 41 years (range: 25–68). The dominant hand was more frequently affected. Lipomas were mainly located in the palmar (6), dorsal (5), anatomical snuffbox (2), lateral digital (1), and commissural (1) regions. All patients underwent complete surgical excision with histological confirmation.

The average symptom duration was 3 years. Aesthetic discomfort was the primary complaint. One patient experienced sensory disturbances due to nerve compression. The “ cold stimulation test” was positive in all cases and contributed to clinical diagnosis. The 16th case involved a 61-year-old woman with a giant lipoma of the first web space, causing thumb opposition limitation. Across all patients, postoperative recovery was uneventful, and no recurrences were noted over an average follow-up of 21 months.

Though rare, hand lipomas can involve deep structures and cause neurovascular compression, particularly when large (≥ 5 cm) or commissural. MRI is essential for preoperative planning in such cases, helping distinguish benign from atypical lesions and guiding safe excision. Literature confirms that en-bloc excision with capsule preservation ensures excellent outcomes and minimal recurrence. Our results align with these findings, highlighting the importance of early diagnosis, imaging, and meticulous surgical technique.

Hand lipomas, though rare, should be considered in the differential diagnosis of soft tissue masses. Clinical evaluation, based on physical examination and symptomatology, remains the cornerstone for diagnosis in most cases Surgical excision yields excellent outcomes, even in complex cases involving large or commissural tumors. Histopathological analysis is essential to confirm diagnosis and exclude malignancy.
Ayoub IDRISSI (Tunis, Tunisie), Yassine TRABELSI, Hazem AMARA, Mohamed Ali SBAI, Riadh MAALA
08:00 - 18:30 #48469 - P16 Utilisation de l’impression 3D en cabinet libéral de chirurgie de la main : retour d’expérience et perspectives d’amélioration.
P16 Utilisation de l’impression 3D en cabinet libéral de chirurgie de la main : retour d’expérience et perspectives d’amélioration.

L’impression 3D est utilisée en routine dans plusieurs spécialités médicales, notamment par les chirurgiens-dentistes pour la fabrication de guides et de dispositifs personnalisés. En chirurgie de la main, elle reste surtout décrite en contexte hospitalo-universitaire avec peu de retours sur son intégration en cabinet libéral. L’objectif de ce travail est de présenter l’expérience d’un centre libéral équipé d’une imprimante 3D médicale, en analysant les indications rencontrées, la faisabilité technique, les freins identifiés et les perspectives d’amélioration.

Étude descriptive monocentrique réalisée dans un cabinet de chirurgie de la main équipé depuis janvier 2024 d’une imprimante Formlabs Form 4B+ utilisant des résines biocompatibles stérilisables (Surgical Guide Resin, BioMed Clear Resin). Tous les cas d’impression réalisés entre janvier 2024 et mai 2025 ont été inclus. Les indications ont été classées en trois catégories : modélisation anatomique, fabrication de guides opératoires, réalisation de dispositifs médicaux personnalisés. Ont été recueillis : type d’indication, temps de conception, durée d’impression, compatibilité avec la stérilisation, retour du chirurgien et/ou du patient.

Au total, 12 patients ont bénéficié de 12 impressions. Les indications étaient : modélisation de lésions complexes (n=4), guides de positionnement osseux ou ligamentaire (n=4), dispositifs post-opératoires personnalisés (n=4). Le temps moyen de conception était de 2 heures, celui d’impression de 2h30. Seuls les guides de positionnement (n=4) ont été stérilisés par autoclave basse température, sans déformation constatée. Aucun incident technique ou infectieux n’a été rapporté. L’utilisation des modèles anatomiques a amélioré la compréhension du geste chirurgical par les patients en consultation préopératoire. La traçabilité a été assurée par registre numérique et étiquetage des lots.

L’impression 3D en cabinet libéral est réalisable et utile dans différentes situations cliniques. Elle permet de personnaliser les soins, de faciliter l’explication aux patients et d’adapter certains dispositifs à la morphologie individuelle. Les principaux freins sont d’ordre organisationnel (temps de modélisation) et humain (formation au design 3D).

L’intégration de l’impression 3D en cabinet libéral est faisable, sûre et prometteuse. Elle ouvre des perspectives concrètes d’application en chirurgie de la main comme en chirurgie orthopédique en général.
Thomas JALAGUIER (Lyon), Justin RUYER, Maximillien ARNAL, Florent WEPPE
08:00 - 18:30 #48470 - P17 Reprise de la conduite automobile après ostéosynthèse d'une fracture de l'extrémité distale du radius.
P17 Reprise de la conduite automobile après ostéosynthèse d'une fracture de l'extrémité distale du radius.

Les fractures de l’extrémité inférieure du radius (EIR) font partie des fractures les plus fréquentes en orthopédie et leur nombre ne cesse d’augmenter. Leur survenue a un impact sur la vie quotidienne, sociale et professionnelle des patients, dont la conduite automobile y joue un rôle prépondérant. Il n’existe à ce jour aucunes recommandations concernant la reprise de la conduite automobile dans les suites d’une chirurgie d’une fracture de l’EIR. L’objectif de cette étude est d’évaluer le délai moyen de reprise de la conduite automobile après une chirurgie de fracture de l’EIR et d’identifier les facteurs influençant cette reprise.

Les patients ayant été opérés dans les suites d’une fracture de l’EIR entre juin 2024 et mars 2025 par brochage selon Kapandji (KPJ) ou plaque antérieure, et conducteurs avant le traumatisme étaient inclus. Les caractéristiques démographiques, les paramètres pré et post-opératoires ont été analysés.

42 patients ont été inclus dans cette étude, 20 patients dans le groupe plaque et 22 dans le groupe KPJ. Le délai moyen de reprise de la conduite automobile était de 62 jours. Ce délai variait significativement (p=0,001) selon le traitement chirurgical, avec un délai moyen de 71 jours pour le groupe KPJ et 52 jours pour le groupe plaque. Dans chacun des groupes, le délai était significativement raccourci chez les patients en activité professionnelle. Une corrélation positive était également retrouvée selon l’âge avec une reprise plus tardive chez les patients plus âgés. Le côté dominant ainsi que le type de boite de vitesse n'influençaient pas la reprise.

Le délai moyen de reprise de la conduite de cette série est allongé comparativement aux autres études et varie selon le traitement chirurgical. L’immobilisation diffère entre ces deux traitements et la possibilité de conduite avec celle-ci est différente d’un pays à l’autre. D'autres facteurs non étudiés dans cette série sont à prendre en compte comme la consommation d'antalgiques, l'appréhension.

Le délai moyen de reprise de la conduite de cette série était de 62 jours et différait selon le traitement chirurgical. Les patients plus jeunes et professionnellement actifs reprenaient plus rapidement la conduite.
Clémence PEUFLY (CAEN), Marine AUBEY, Rachel LE DREAU, Aurore EMERY, Gaelle MAROTEAU, Christophe HULET
08:00 - 18:30 #48476 - P18 Algorithme de reconstruction dans les traumatismes complexes de la main.
P18 Algorithme de reconstruction dans les traumatismes complexes de la main.

“Catastrophic hand” represents a complex and technically demanding pathology. Its treatment can be divided into several stages addressing distinct needs: emergent, acute, subacute, and chronic. In the first hours, emergent surgery is performed—revascularization, osteosynthesis, tenorrhaphy, and initial soft tissue repair—aimed at restoring blood flow and achieving structural stability. After hand stabilization and infection control, new debridement and acute soft tissue coverage are pursued. Subsequently, following months of rehabilitation, residual sequelae are assessed, and the most appropriate therapeutic alternatives for these deficits are planned. This is followed by a new postoperative and rehabilitation period, during which the patient is expected to achieve maximal functionality. Finally, a fifth stage may be considered for aesthetic-functional refinements.

We present the case of a 15-year-old male as an example of the reconstruction sequence for a complex catastrophic hand injury. The patient suffered devascularization of the 2nd, 3rd, 4th, and 5th digits of the right hand and the 1st, 2nd, 3rd, and 4th digits of the left hand following an explosion. Right hand: • Thenar muscle avulsion • Interosseous muscle destruction • Multiple fractures • Significant tissue loss in the 3rd and 4th digits (non-reconstructible) Left hand: • Tissue loss in the thenar eminence with extensive muscle damage • Multiple osteotendinous injuries

• Emergent surgery (first hours): revascularization, osteosynthesis, tenorrhaphy, and initial soft tissue repair. to Acute phase (~1-2w): Soft tissue coverage (left palm with SCIP flap, right thumb pulp with hemipulp toe flap). • Subacute phase (~6months): Residual sequelae were assessed, and further surgical interventions were planned. • Rehabilitation: The patient achieved significant functional improvement.

The presented case highlights the multistage approach required in managing a "catastrophic hand" injury, emphasizing the need to prioritize interventions according to clinical phase (emergent, acute, subacute, and chronic). The initial surgical sequence was critical for preserving hand viability, aligning with established protocols for severe trauma. Reconstruction using flaps proved effective in covering critical defects, though irreversible digit loss limited full functional recovery. This underscores the challenge of balancing emergent stabilization with long-term reconstructive planning. Prolonged rehabilitation was essential for optimizing outcomes, though residual deficits persisted, as is common in injuries of this severity.

The management of catastrophic hand injuries does not involve a single surgical intervention. It demands a structured, phased protocol. Key takeaways include: 1. Immediate revascularization as the top priority. 2. Staged reconstruction tailored to each phase improves outcomes. 3. Extended rehabilitation is crucial for maximizing function
Susana HERRERO ALONSO (Burgos, Espagne), Aritz MURUETA RAMOS, Nicole MERCIER RODRÍGUEZ, Miguel Eugenio ESTEFANÍA DÍEZ, Beatriz PALMERO SÁNCHEZ, Carmen GONZALO GUTIERREZ
08:00 - 18:30 #48480 - P19 Intramedullary cannulated screws in metacarpal and phalangeal fractures and finger amputations: technical pitfalls and lessons learned from our institutional experience.
P19 Intramedullary cannulated screws in metacarpal and phalangeal fractures and finger amputations: technical pitfalls and lessons learned from our institutional experience.

Intramedullary fixation with headless cannulated screws has become a popular alternative for metacarpal and phalangeal fractures due to its minimally invasive technique and the possibility of early mobilization. This work reviews our experience during the past 10 years, focusing on functional and satisfaction outcomes, technical challenges and common pitfalls encountered during the learning curve.

We performed a retrospective analysis of patients who underwent surgery in the period between 2014 and 2024 with retrograde intramedullary cannulated screws for fractures of the metacarpals, proximal and middle phalanges and those associated to finger amputation. Functional outcomes were assessed via range of motion and QuickDASH scores. Imaging was used to evaluate consolidation and hardware positioning. Complications, need for reoperation and technical errors were recorded.

Bone healing was achieved in all cases. Around 85% of the patients recovered full function within three months. Extension lag <10° occurred in ~7% of cases, mainly in proximal phalanx fractures. Two replant cases required secondary procedures due to stiffness or screw-related symptoms Functional results were generally better in metacarpal and middle phalanx fractures. Proximal phalanx fractures were more prone to stiffness and required more frequent rehabilitation or secondary procedures.

While intramedullary screw fixation is technically straightforward, it requires strict adherence to key principles. Errors in bone reduction, entry point selection, trajectory control and screw sizing can lead to complications that may compromise outcomes or require reintervention. Clear preoperative planning and intraoperative fluoroscopic control are essential.

Retrograde intramedullary osteosynthesis with cannulated compression screws in metacarpal, proximal and middle phalanx fractures—and in digit replantation—is a minimally invasive, reproducible technique that allows early return to function with good outcomes. Proper indication, technical precision, and awareness of potential errors are key to success.
Palmero Sánchez BEATRIZ (Burgos, Espagne), Ana ALONSO MARTINEZ, Nicole MERCIER RODRIGUEZ, Eduardo VALLEJO APARICIO, Susana HERRERO ALONSO
08:00 - 18:30 #48483 - P20 Concentrated autologous bone marrow injection in the surgical treatment of scaphoid non-union.
P20 Concentrated autologous bone marrow injection in the surgical treatment of scaphoid non-union.

Mesenchymal stromal cells (MSCs), first identified in the 1970s, support bone healing through multipotency and microenvironment modulation. Concentrated autologous bone marrow (ICABM), obtained via iliac crest puncture and centrifugation, has shown 79–95% success in treating long-bone non-unions. Its simplicity and low cost make it promising for scaphoid non-unions. This article describes the first case of stage IIa scaphoid non-union treated 9 months post-injury with compression screw fixation and ICABM to enhance consolidation.

Forty milliliters of autologous bone marrow were aspirated from the iliac crest and processed using the RegenKit Extracell BMC system. Two 5 mL syringes of concentrated bone marrow were obtained. After arthroscopic debridement of the non-union site, the first syringe was injected locally. The second was delivered through the screw canal before final compression. Internal fixation was performed using an SBI Autofix screw under arthroscopy. Postoperative care included 6 weeks of immobilization followed by rehabilitation.

At 6-month follow-up, radiographs confirmed complete bone union without residual pain. The patient had regained full wrist range of motion and returned to work without restrictions. No intra- or postoperative complications were noted. These promising results support the use of concentrated bone marrow injection as a biological adjunct to scaphoid non-union surgery.

ICABM offers a minimally invasive, cost-effective option to enhance scaphoid non-union healing, particularly in early stages without major bone loss. In this case, its combination with arthroscopic screw fixation allowed targeted cell delivery while preserving vascularization. The technique appears promising, but further studies are needed to evaluate its efficacy and determine its precise role alongside existing treatments, especially given the potential confounding effect of arthroscopy on consolidation outcomes.

Injection of concentrated autologous bone marrow in scaphoid non-union can be contributive, improving both time to and rate of bone healing.
Pierre MAINCOURT (Brest), Christophe ANDRO, Thomas DAOULAS, Weiguo HU, Anne PERRUISSEAU CARRIER, Arnaud PERCHOC
08:00 - 18:30 #48484 - P21 One stage custom made 3D vascularized bone reconstruction by free fibula transfert for large radiocarpal defect after wide gigantic cell tumor resection.
P21 One stage custom made 3D vascularized bone reconstruction by free fibula transfert for large radiocarpal defect after wide gigantic cell tumor resection.

Bone gigantic cell tumours (BGCTs) are locally aggressive benign tumours which can lead to significant functional impairment due to expensive bone destruction and soft tissue invasion and typically occur in the meta-epiphyseal region of long bones with the distal radius being the third most common site. Advanced BGCTs of the wrist present a significant challenge for the medical staff due to their occurrence in subarticular bone. Bone reconstruction of the hand with 3D assisted engineering has been described with promising results. In this article, we present a novel approach for bone reconstruction of a large radiocarpal defect following wide giant cell tumour resection, utilising a free transfer of a two-strut fibula with the aid of a 3D surgical planning.

Patient reports no chronic pain with a DASH score of 20/100. The patient is stable with a grip strength of 26 kg in the left hand and 40 kg in the right hand. At 3 months, range of motion was 60° extension and 0° flexion, 80° pronation and 60° supination. Consolidation was successfully achieved with no bone resorption.

Distal radius BGCTs present a complex therapeutic dilemma, necessitating strategies that balance oncologic control with functional preservation. Tumour removal is mainly achieved by curettage or wide en bloc resection. Bone reconstruction can be achieved through autologous bone grafting, autologous bone transfer, or arthroplasty. Numerous studies have reported good to excellent outcomes for wrist arthroplasty; however, this reconstruction technique carries risks. Wrist arthrodesis tends to achieve better results as it can restore better grip strength. Excellent functional and radiological outcomes were observed for malignant tumours of the distal radius treated with fibulo–scapho–lunate arthrodesis. Custom surgery assisted by 3D surgical planning improves postoperative outcomes and reduces complication rates especially for bone reconstruction. A detailed custom 3D surgical plan was developed prior to surgery using a two-strut free fibula transfer. Stable fixation was achieved with a custom-made titanium plate anchored on the radius and first carpal row, perfectly matching the bone transfer and recipient site. This technic achieved full bone consolidation at 3 months with margin free tumour resection and acceptable wrist range of motion. The patient is pain free and has return to his daily activity in 6 weeks after surgery.

This article showcases the successful use of a two strutted fibular free transfer for bone reconstruction to reconstruct a large distal radius defect following BGCT excision with the support of 3D surgical planning.
Catherine HEMON (VANNES), Wyçal SARAOUI, Solenn IVIN, Hoël LETISSIER, Christian DUMONTIER, Weigo HU
08:00 - 18:30 #48494 - P22 Le traitement des tumeurs à cellules géantes du radius distal donne un meilleur résultat fonctionnel que la résection arthrodèse et l'arthroplastie.
P22 Le traitement des tumeurs à cellules géantes du radius distal donne un meilleur résultat fonctionnel que la résection arthrodèse et l'arthroplastie.

les tumeurs à cellules géantes (TCG) sont exceptionnelles au niveau du poignet. la fonction du poignet risque d’être perturbée par l"importance de la destruction osseuse qui rend difficile la reconstruction conservatrice

5 cas de TCG radius distal Curetage complet de la cavité , suivi d’un comblement par du ciment chirurgical pour 2 cas et greffe corticale et spongieuses pour 3 cas. Aucune synthèse Contention plâtrée suivi pendant une année

Aucune complication inhérente à la chirurgie immobilisation prolongée de plus de 3 mois poignet raide pour les cinq cas force diminuée manque de confiance à la préhension les deux de ciment sont aléatoires mais pas de signe de récidive deux cas de greffes osseuses ont bien évolué sans signe de récidive un cas greffé a récidivé

La cimentoplastie peut être utilisée seule dans les pertes de substance osseuse , mélangée aux antibiotique(gentamycine) dans les TCG . Elle aurait un double effet toxique sur les cellules géantes par la chaleur capable de les brûler mais faut après procéder au comblement cortico-spongieux La greffe osseuse après curetage se heurte toujours à la récidiveLa difficulté de mettre une synthèse empêche la rééducation et la raideur séquellaire gâche le résultat sur le processus tumoral

Quelque soit le site touché les TCG posent le problème de la récidive
Rabah ATIA (Annaba, Algérie)
08:00 - 18:30 #48496 - P23 Métastase ulnaire d’un cancer pulmonaire traitée par résection et greffe fibulaire.
P23 Métastase ulnaire d’un cancer pulmonaire traitée par résection et greffe fibulaire.

Les métastases osseuses sont les tumeurs secondaires les plus fréquentes mais les métastases au niveau de l’avant bras sont plus rares. Le traitement n’est que palliatif et consiste à améliorer la qualité de vie et prolonger la survie des malades.

Patient âgé de 40 ans tabagique depuis 20ans sans antécédents présentant une masse douloureuse de son avant bras droit évoluant depuis 03mois, sans signe inflammatoire, avec limitation de la prono-supination, sans complications vasculo nerveuses. L’examen radiologique et tomodensitométrique montre une image ostéolytique médio diaphysaire ulnaire rompant la corticale Une biopsie objective une métastase osseuse d’un cancer gastrique ou pulmonaire. Le bilan d’extension revient en faveur d’un cancer pulmonaire. L’exérèse de la tumeur a été réalisée en bloc emportant l’ulna qui a été reconstruit à partir de la fibula et fixée par une broche.

A deux mois la douleur a disparue, le coude et le poignet sont libres et le membre supérieur normalement fonctionnel. L’histologie confirme l’origine secondaire d’un cancer Pulmonaire

les métastases des différents tumeurs malignes peuvent toucher tous les os de l appareils locomoteur

Les métastases osseuses constituent un événement majeur dans l'évolution de beaucoup de tumeurs. Révélatrices assez souvent de la dimension métastatique de la maladie la douleur est la plainte majeure des patients, elle est rebelle au traitement médical. Le traitement chirurgicale n’est que palliatif visant à supprimer la douleur et améliorer la qualité de vie.
Rabah ATIA (Annaba, Algérie)
08:00 - 18:30 #48503 - P24 Le score de décision chirurgicale (SDMS) : un nouvel outil d'évaluation préopératoire en chirurgie de la main.
P24 Le score de décision chirurgicale (SDMS) : un nouvel outil d'évaluation préopératoire en chirurgie de la main.

Effective surgical decision-making in hand surgery requires balancing patient symptoms, expectations, known outcomes, and surgical risks. The SDMS was developed to quantify these factors and assist in evaluating surgical pertinence.

In a prospective study, 50 patients with hand pathologies completed the SDMS during preoperative consultations. The SDMS includes four domains, each scored from 1 to 3, with total scores ranging from 4 to 12. Postoperative outcomes were assessed through clinical evaluations and functional scores.

Higher SDMS scores correlated with better postoperative outcomes and patient satisfaction. The score demonstrated potential in predicting surgical success and guiding treatment decisions.

The SDMS offers a structured approach to preoperative assessment, integrating patient perspectives and evidence-based data. Its application may enhance shared decision-making and optimize surgical outcomes.

The SDMS is a valuable tool in preoperative evaluation for hand surgery, with preliminary data supporting its predictive utility. Further research is warranted to validate and refine the score.
Florent WEPPE (Lyon), Thomas JALAGUIER, Maximilien ARNAL, Justin RUYER
08:00 - 18:30 #48505 - P25 Ostéotomie métaphysaire distale de raccourcissement de l’ulna pour le syndrome d’impaction ulnaire : technique modifiée.
P25 Ostéotomie métaphysaire distale de raccourcissement de l’ulna pour le syndrome d’impaction ulnaire : technique modifiée.

Le syndrome d’impaction ulnaire est une cause fréquente de douleur du poignet du côté ulnaire, généralement associé à une variance ulnaire positive. L’ostéotomie diaphysaire de raccourcissement de l’ulna est le traitement chirurgical de référence, mais elle présente des complications, telles qu’un retard de consolidation et une gêne du matériel. L’ostéotomie métaphysaire distale constitue une alternative moins invasive, bien que sa réalisation reste limitée en raison de sa complexité technique perçue et de l’absence de données à long terme. Nous présentons ici une technique modifiée d’ostéotomie métaphysaire visant à simplifier la procédure.

Sous anesthésie locorégionale, l’intervention débute par une évaluation arthroscopique du poignet permettant l’évaluation du complexe triangulaire fibro-cartilagineux (TFCC) et le traitement des lésions associées. Une incision dorsale de 3 cm est effectuée sur l’ulna distal. Une capsulotomie en L inversée expose la tête ulnaire. Une première coupe verticale sert de repère, suivie de deux coupes obliques parallèles (~40°) juste en amont de l’articulation avec l’incisure sigmoïde. Après ostéotomie, la réduction est obtenue à l’aide d’un crochet. La fixation temporaire est obtenue avec deux broches mises de manière rétrograde. La fluoroscopie peropératoire confirme la bonne réduction, notamment sur le cliché de profil. L’ostéotomie finale est maintenue avec une vis canulée sur une des deux broches mises précédemment. La variance ulnaire finale visée est de –1 mm, sans raccourcissement supérieur à 5 mm. Une immobilisation en position neutre est maintenue pendant 6 semaines.

Cette technique permet une bonne exposition et est moins invasive. Une conversion secondaire en procédure de Darrach est possible.

L'ostéotomie métaphysaire est moins invasive que la diaphysaire. Elle permet théoriquement une meilleure consolidation car plus proche de l'épiphyse et permet de nous affranchir des complications sur le matériel, notamment la gêne sur la plaque. Le principal désavantage de l'ostéotomie métaphysaire est l'immobilisation post-opératoire Cette technique modifiée nous affranchit d'une broche placée dans la radio-ulnaire distale par rapport à d'autres ostéotomies diaphysaires proposées. La conception d'un guide de coupe pourrait augmenter la reproductibilité de la technique.

L'ostéotomie métaphysaire représente une alternative pertinente à l'ostéotomie diaphysaire.
Lyliane LY (Lyon), Justin RUYER, Thomas JALAGUIER, Florent WEPPE, Maximilien ARNAL
08:00 - 18:30 #48510 - P26 Métaplasie osseuse dans la Maladie de Dupuytren : caractérisation sur une série de cas.
P26 Métaplasie osseuse dans la Maladie de Dupuytren : caractérisation sur une série de cas.

Le flessum après chirurgie de Maladie de Dupuytren est une séquelle fonctionnelle fréquente, en particulier au niveau de l’interphalangienne proximale du cinquième rayon. La présence d’une métaplasie osseuse distale lors de la fasciectomie est parfois retrouvée. Ces métaplasies sont connues mais peu décrites, semblant liées à un flessum séquellaire. L’objectif principal de cet étude était de mieux caractériser cette entité anatomo-pathologique et d’évaluer le flessum séquellaire IPP d’une série de patients ayant présenté une métaplasie osseuse.

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique menée entre 2010 et 2024, incluant les patients chez lesquels une métaplasie osseuse a été découverte en per-opératoire lors d’une fasciectomie, avec un suivi post-opératoire supérieur à 6 mois.

18 patients (20 métaplasies osseuses) ont été inclus. La métaplasie osseuse était découverte dans 95% des cas sur le cinquième rayon. Elle était découverte dans la majorité des cas sur la base de P2, à l’insertion distale d’une bride ulnaire. Les patients présentaient un flessum IPP séquellaire sur le rayon digital atteint de 47° en moyenne avec un suivi moyen de 2 ans. Le taux de récidive sur le rayon digital était de 30%. Mais aucun n’a nécessité de reprise chirurgicale.

Il s’agit à notre connaissance de la plus grande série de patients dans la littérature présentant une métaplasie osseuse liée à une Maladie de Dupuytren. La présence d’une métaplasie osseuse pourrait être associée à un moins bon résultat fonctionnel et à un surrisque de récidive du flessum. Elle ne semble pas lier à un surrisque de reprise chirurgicale. La physiopathologie pourrait impliquer une réponse mécanique chronique à la traction des brides sur le périoste.

Les résultats de cette étude apportent des informations nouvelles sur la cartographie et les implications cliniques des métaplasies osseuses dans la Maladie de Dupuytren.
Alexandre BAZELI (ROUEN), Marc-Enzo LELOUP, Jaïro GARCIA-RODRIGUEZ, Anne-Isabelle CHABRIDON, Nathan GUEZ, Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
08:00 - 18:30 #48514 - P27 Mon erreur d’avoir réalisé un lambeau inguinal pédiculé pour couvrir une large perte de substance cutanée du dos de la main chez une patiente obese et sous chimiothérapie ?
P27 Mon erreur d’avoir réalisé un lambeau inguinal pédiculé pour couvrir une large perte de substance cutanée du dos de la main chez une patiente obese et sous chimiothérapie ?

Le lambeau inguinal reste utile pour couvrir les larges pertes de substances cutanées de la main. Il permet de reconstruire des pertes de substance importantes avec une vascularisation fiable et une cicatrisation relativement discrète. C’est un lambeau axial qui utilise le réseau vasculaire de l'artère iliaque circonflexe superficielle. Nous illustrons les différentes complications observées d’un lambeau inguinal pédiculé choisi pour couvrir une large perte de substance cutanée du dos de la main chez une patiente obese et sous chimiothérapie.

Il s’agit d’une patiente obese (poids 79 kg, taille 156 cm, IMC 32), âgée de 71 ans, avec panicule adipeux et ptose abdominale importants, en post mastectomie d’un cancer du sein gauche, ayant présenté une extravasion au dos de la main droite d’une perfusion des produits de chimiothérapie (Trastuzumab). Une nécrose cutanée étendue du dos de la main avec extériorisation des tendons extenseurs ont été observées. Nous avons indiqué et réalisé une couverture par un lambeau inguinal pédiculé avec une échographie préopératoire de l’artère iliaque circonflexe superficielle. Les suites opératoires ont été marquées par une nécrose progressive du lambeau ayant motivé le sevrage précoce du lambeau à la fin de la 2eme semaine. Après un débridement chirurgical et obtention du tissu de granulation, une greffe à peau semi-épaisse a été réalisée avec succès. La rééducation a encadré les actes chirurgicaux

Les difficultés observées ont été : l’épaisseur graisseuse plus importante au niveau de l’aine avec difficulté de lever et de façonner le lambeau ; le pédicule du lambeau inguinal court et de petit calibre compliquant la vascularisation du lambeau et augmentant le risque de complications ; la position déclive du membre supérieur pendant un certain temps induisant des œdèmes. Quant aux conséquences de la chimiothérapie sur ce lambeau inguinal pédiculé chez notre patiente, elles auraient été sur la vascularisation et l'intégrité tissulaire, et elles pourraient avoir compromis la survie du lambeau inguinal.

Nous avons commis, probablement, une erreur d’avoir réalisé un lambeau inguinal pédiculé pour couvrir une large perte de substance de la face dorsale de la main chez cette patiente obese et sous chimiothérapie. Nous aurions, peut-être, opté pour un lambeau libre inguinal présentant plusieurs avantages pour notre patiente obèse et sous chimiothérapie, notamment sa fiabilité et sa capacité à couvrir de larges surfaces avec un tissu souple. Cependant, l’épaisseur du lambeau libre inguinal pourrait, lui aussi, poser un problème chez notre patiente obese, celui de nécessiter une dégraisse subséquente.
Anatole KIBADI KAPAY (Kinshasa, RD du Congo)
08:00 - 18:30 #48515 - P28 Nos complications d’ablation de bague d'un doigt (ring finger) par fil : une erreur ou une technique obsolète ?
P28 Nos complications d’ablation de bague d'un doigt (ring finger) par fil : une erreur ou une technique obsolète ?

Plusieurs méthodes existent pour l’ablation d’une bague d’alliance, allant des techniques simples comme l'utilisation de lubrifiant et de fil, aux méthodes plus avancées comme l'utilisation d'un coupe-bague. Nous présentons avec des illustrations des complications liées à notre méthode usuelle, celle d’ablation de bague d'un doigt (ring finger) par fil.

Nous avons répertorié nos patients dont l’ablation de bague d'un doigt (ring finger) s’est faite à l’aide d’un fil, pour la période allant de janvier 2011 à juin 2025. Nous avons recherché les données épidémiologiques et cliniques des patients inclus dans l'étude ainsi que les complications observées après l’ablation de bague d'alliance (ring finger) par fil. La technique utilisée consistait à l’application d’un lubrifiant tel que de la vaseline ou de l'huile sur le doigt et autour de la bague pour faciliter le glissement. Ensuite, nous enroulions un fil solide autour du doigt, en commençant sous la bague et en remontant, puis nous faisions glisser la bague pour la sortir en tirant sur le fil.

Nous avons répertorié 32 cas d’ablation de bague par fil. Le sexe féminin était majoritaire, 20 femmes (62,5 %) sur 12 hommes (37,5 %). Toutes les bagues étaient d’alliance et se portaient sur l’annulaire gauche. Les antécédents de prise de poids chez les patients ont été observés. Après l’ablation de bagues, les complications suivantes ont été observées : douleur chez les 32 patients ou 32 doigts (100 %), tuméfaction et enflure chez les 32 doigts (100 %), irritations et éraflure chez 26 doigts (81,2 %). Ces lésions ont été guéries sous cicatrisation dirigée.

Dans notre série, l’incidence est plus élevée chez les femmes. Le port de bague d’alliance est fait, dans nos milieux à majorité chrétienne, à l’annulaire gauche, expliquant l’incidence exclusive de ce doigt. Nos méthodes courantes d’ablation de doigts d’alliance (ring finger) sont : la lubrification, la technique du fil (la plus utilisée), la compression et élévation, la coupe de la bague. La méthode de pince coupe-bague reste très efficace, même pour les bagues en métal dur.

L'ablation d'une bague de doigt (ring finger) par fil peut entraîner diverses complications, allant de légères tuméfactions ou éraflures à des complications plus graves nécessitant une intervention médicale. Les complications observées, dans notre utilisation de fil pour l'ablation d'une bague de doigt (ring finger), ne sont pas des erreurs techniques, mais peut-être, les conséquences d’une technique obsolète ; eu regards des méthodes actuelles comme l'utilisation d'un coupe-bague.
Anatole KIBADI KAPAY (Kinshasa, RD du Congo)
08:00 - 18:30 #48518 - P29 Luxation dorsale complète et irréductible de la 5ème métacarpo-phalangienne avec incarcération des tendons fléchisseurs.
P29 Luxation dorsale complète et irréductible de la 5ème métacarpo-phalangienne avec incarcération des tendons fléchisseurs.

La luxation de l’articulation métacarpo-phalangienne des doigts longs est une lésion rare et mérite d'être connue afin d'éviter toute manœuvre intempestive. Le caractère complexe irréductible impose une prise en charge chirurgicale pour un bilan lésionnel minutieux et une réparation des éléments de stabilité endommagés.

Un homme de 60 ans, droitier, a consulté pour un traumatisme fermé du cinquième doigt une agression. Le mécanisme était une hyperextension forcée du cinquième doigt. L’examen clinique: raccourcissement avec hyperextension du cinquième doigt et douleur à la palpation de la métacarpo-phalangienne avec saillie palmaire de la tête du 5ème métacarpien. Au bilan radiologique: luxation dorsale isolée de la 5ème MCP visible seulement sur l’incidence oblique.

Une voie d’abord palmaire oblique distale au pli distal a permis de faire le bilan lésionnel: incarcération des fléchisseurs sur le bord ulnaire du col du 5ème métacarpien, avec lésion de la plaque palmaire. La désincarcération des tendons fléchisseurs a été faite après ouverture de la poulie A1. La réduction de la MCP était facile et stable. Après réparation de la plaque palmaire et fermeture, une immobilisation en position de fonction a été entreprise pendant 3 semaines. Le patient a eu une récupération complète après un protocole de rééducation, sans complication.

La luxation de l’articulation métacarpo-phalangienne des doigts longs est une lésion rare. Elle est pratiquement toujours dorsale. Le premier cas a été publié en 1957 par Kaplan. La variété palmaire reste très exceptionnelle. Dans certains cas, la particularité réside essentiellement dans le diagnostic, malgré la déformation clinique et l’impotence fonctionnelle, la luxation n’est pratiquement évidente que sur une seule incidence oblique ¾ de la main. Les facteurs d’irréductibilité sont en rapport avec l’incarcération de: -La capsule dorsale. -La plaque palmaire. +/- ligament latéral ulnaire. -L’appareil fléchisseur, qui est un mécanisme rare, décrit également dans notre cas. Le traitement chirurgical est de principe. La voie d’abord doit être modulée selon le mécanisme lésionnel, dorsale en cas d’hyper flexion, palmaire en cas d’hyperextension. Lorsque le mécanisme ne peut être précisé, la voie d’abord palmaire est préférable car elle permet l’exploration et éventuellement la réparation de la plaque palmaire. Cette réparation permet de rétablir une stabilité articulaire suffisante autorisant une rééducation précoce, seule garante d’une récupération fonctionnelle complète

La luxation de l’articulation métacarpophalangienne des doigts longs est une lésion exceptionnelle. La réduction est toujours chirurgicale par voie palmaire ou dorsale permettant la libération des structures interposées, capsule articulaire dorsale ou plaque palmaire.
Marouane AIT-RAHOU (Marrakech, Maroc), Redouan MOUFLIH, Mohamed NASSIRI, Abdessalam ACHKOUN, Hanane ELHAOURY, Mohamed MADHAR, Rachid CHAFIK
08:00 - 18:30 #48519 - P30 Incidences et résultats thérapeutiques des fractures de la base du premier métacarpien.
P30 Incidences et résultats thérapeutiques des fractures de la base du premier métacarpien.

Les fractures de la base du premier métacarpien sont fréquentes en traumatologie et représentent un défi thérapeutique en raison des séquelles fonctionnelles potentielles. L’objectif de notre travail est d’analyser les aspects thérapeutiques et évolutifs (résultats fonctionnels et radiologiques) de ces fractures, colligés au service de Traumatologie- orthopédie , et de comparer nos résultats à ceux de la littérature.

Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et analytique, menée sur une période de 10 ans (2014-2024) au service de traumatologie-orthopédie B. Nous avons inclus 100 patients, présentant des fractures de la base du premier métacarpien, classées en fractures articulaires (Bennett, Rolando) et extra-articulaires. Les données ont été recueillies à partir des dossiers médicaux et des contrôles cliniques et radiologiques.

• Nombre total de patients : 100 cas. • Âge moyen : 30 ans, avec une prédominance masculine (67 %). • Étiologies : les accidents de la voie publique représentaient 48 % des cas. • Traitement : o Embrochage d’Iselin : utilisée dans 96 % des cas. o Embrochage de Tubiana : dans 2% des cas. o Embrochage de Wiggins : dans 1% des cas. o Fixation par plaque vissée : appliquée dans 1 % des cas. • Résultats fonctionnels : o Très bons résultats : 65 %. o Bons résultats : 19 %. o Résultats moyens : 10 %. o Mauvais résultats : 6 %. 99 Incidences et résultats thérapeutiques des fractures de la base du premier métacarpien • Complications : 9% d’algodystrophie, 5% de sepsis aux points d’introduction des broches, 3% de migration de broches, 2% de rétraction de la première commissure

A la lumière de cette étude, les fractures de la base du premier métacarpien peuvent être efficacement prises en charge par des techniques adaptées, notamment l’embrochage percutané, qui offre de bons résultats fonctionnels et radiologiques dans la majorité des cas. Ces données soulignent l’importance d’un diagnostic précoce, d’une réduction anatomique rigoureuse et d’un suivi postopératoire strict pour optimiser les résultats et réduire les complications.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Hassan RAIS, Soleh ABDEWAHED, Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
08:00 - 18:30 #48528 - P31 Synchronous low-grade chondrosarcomatous transformation of multiple chondromas in a patient with Ollier disease: A Case Report.
P31 Synchronous low-grade chondrosarcomatous transformation of multiple chondromas in a patient with Ollier disease: A Case Report.

Ollier disease is a rare sporadic non-hereditary skeletal disorder characterized by multiple enchondromas causing limb deformities and a known risk of malignant transformation into chondrosarcoma. While transformation typically occurs around 40 years of age and interests a single lesion, simultaneous transformation of multiple chondromas into chondrosarcomas is extremely rare.

We report the case of a 17-year-old male patient with a known history of Ollier disease treated multiple times by curettage of enchondromas involving the phalanges as well as the metacarpals of third and fourth ray of the left hand. During the last routine follow-up, X-Ray revealed poorly defined lesions with articular involvement. MRI showed highly suggestive features of multifocal sarcomatous degeneration within the existing cartilaginous tumors.

Surgical findings were suspicious for malignancy and revealed an aggressive lesion with circumferential cortical bone destruction. Histopathological examination confirmed the diagnosis of low-grade chondrosarcoma involving multiple phalanges in the 3rd and 4th digits. The conservative approach consisting of excision and reconstruction was not indicated. A trans-metacarpal amputation of the third and fourth rays was performed with histologically clear margins.

This case illustrates a rare occurrence of synchronous low-grade chondrosarcomatous transformation in a young patient with Ollier disease. It highlights the importance of long-term clinical and radiological surveillance even in young patients. Early identification of malignant transformation is critical to optimize surgical planning and prognosis. Multiple lesions in the digits decrease the feasibility of conservative treatment.
Achraf SAOUDI (Sousse, Tunisie), Meriem BEN KHEDHER, Aws HAWAWRETH, Nada BEN NACER, Meriem CHAIEB, Nidhal MAHDHI
08:00 - 18:30 #48533 - P32 Reconstruction du rétinaculum des extenseurs du poignet à l’aide d’un greffon de rétinaculum des extenseurs de la cheville.
P32 Reconstruction du rétinaculum des extenseurs du poignet à l’aide d’un greffon de rétinaculum des extenseurs de la cheville.

La rupture du rétinaculum des extenseurs du poignet est une affection rare pouvant entraîner une instabilité tendineuse, un effet de corde d’arc et une altération importante de la fonction du poignet. Sa reconstruction est peu documentée dans la littérature. Nous présentons deux cas traités par une technique inédite utilisant un greffon de rétinaculum des extenseurs de la cheville.

Deux patientes ont bénéficié d’une reconstruction du rétinaculum des extenseurs du poignet à l’aide du rétinaculum supérieur des extenseurs de la cheville. La première, âgée de 46 ans, présentait une rupture complète secondaire à des injections de corticostéroïdes répétées et à l’exérèse d’un kyste dorsal. La seconde, âgée de 80 ans, avait subi une exérèse du rétinaculum envahi par une tumeur cutanée. L’évaluation postopératoire comprenait la force de préhension, l’amplitude du poignet et une échographie avec élastographie.

À un an de suivi, les deux patientes étaient asymptomatiques, sans effet de corde d’arc, avec une stabilité tendineuse restaurée. Une amélioration de la force et de la mobilité du poignet a été observée. L’élastographie a montré une tension comparable à celle du côté sain. Aucun effet indésirable ni complication au site donneur n’a été rapporté.

Le recours à un greffon de rétinaculum de cheville permet de reproduire efficacement les propriétés anatomiques et biomécaniques du rétinaculum des extenseurs du poignet. L’intégration du greffon, confirmée par l’élastographie, s’est accompagnée d’une récupération fonctionnelle satisfaisante, sans complications notables.

Cette technique constitue une alternative prometteuse dans les cas rares de défaillance du rétinaculum des extenseurs du poignet, offrant de bons résultats fonctionnels sans morbidité significative au site donneur.
Marwa SHAMS (Lausanne, Suisse), Julie MERCIER, Yves HARDER, Sébastien DURAND
08:00 - 18:30 #48571 - P33 Trigger finger treatment by ulnar superficialis slip resection : Technic under WALANT.
P33 Trigger finger treatment by ulnar superficialis slip resection : Technic under WALANT.

This study aimed to show surgical technic of ulnar superficial slip resection by mini-invasive approach under WALANT. We used this procedure to treat trigger finger with pip contracture. The restitution of active extension and flexion could be controled under WALANT and shown to the patient during the procedure.

28 patients have been operated with this procedure. The surgeon did the WALANT himself 10 min before. 2 incisions was used : One transversal on distal palmar crease. The A1 pulley was release. The superficial tendon was divided to isolated the ulnar slip. It was cut with the finger in extension. A second approach by a transversal incision was used on P1 before the pip joint. The A2 pulley was respected. The A3 pulley was incised and the ulnar superfical slip was resected. Post-op Dynamic plastic cast was used in 5 cases. A video of the procedure is presented.

We didn't have any problem during the surgery. No bleeding and no ischemia. The medium time of surgery was 14 min. At 1 month post-op, the medium PAin-VAS was 1/10 at rest and 3/10 during movement. The flexion was good and improved without any trigger recurence. The extension was restitued in 20/28. 3 patients ( the most severe) still have -20° at the last follow-up.

WALANT is an effective and safe method of anesthesia in hand surgery. It's less invasive than axillar block and the controle of active motion during surgery is very usefull. It didn't impact the time of the procedure. Showing the immediat result to the patient of the active motion could help to a better result. Resection of a ulnar slip is well known but we think that mini approach is as effective as extensive incision but post-op rehabilitation seems to be simpler and faster.

Ulnar superficial Slip Resection under WALANT is an effective and satisfactory procedure for unfavourable conditions of trigger finger including PIP joint pain, joint contracture.
Stephane BARBARY (Nancy), Romain DETAMMAECKER
08:00 - 18:30 #48633 - P34 Greffe de l'artère thoracodorsale pour la reconstruction des artères radiale et cubitale : une série de cas.
P34 Greffe de l'artère thoracodorsale pour la reconstruction des artères radiale et cubitale : une série de cas.

Arterial pathology of the upper limb encompasses several diagnoses including post traumatic vascular radial or ulnar artery thrombosis, which can compromise the functional prognosis of the hand. Historically, surgical management involved vascular reconstruction with venous grafts. However, evidence from coronary bypass surgery shows superior long-term patency of arterial grafts, due to their physiological compatibility with high-pressure arterial systems and resistance to intimal hyperplasia. Despite their advantages, arterial grafts remain underutilized in upper extremity revascularization, and data on thoracodorsal artery (TDA) grafts are limited. This study evaluates the efficacy of TDA grafts in reconstructing thrombosed radial and ulnar arteries, focusing on surgical procedure, graft patency, and clinical outcomes. We present three cases of upper limb revascularization using TDA grafts, promoting the use of arterial grafts as a durable alternative for vascular reconstruction in the hand and forearm.

Three male patients (ages 43–57 years) with post-traumatic radial or ulnar artery thrombosis and digital ischemia were included in the study. Diagnosis was confirmed by clinical examination, Doppler ultrasound, and CT angiography. All patients had risk factors, including tobacco use, manual labour occupations, and Raynaud’s phenomenon. The TDA was harvested via a lateral thoracic approach. The Y-shaped graft was dissected and anastomosed to the recipient arteries after resection of the pathologic segment. Proximally, the graft was connected to the radial or ulnar artery, while distally, the branches were connected to the superficial palmar arch and digital arteries. Postoperative care included immobilization, aspirin, and smoking cessation. Follow-up assessments with Doppler ultrasound and Allen’s test were conducted at 1, 4, and 18 months.

All three cases revealed successful graft patency during follow-up (4–18 months). No donor-site morbidity was observed.

Our findings join the cardiac surgery literature, highlighting the advantages of arterial grafts over venous conduits. The TDA’s Y-configuration allowed precise anastomosis to small distal arteries, in contrast to reversed vein grafts which often cause size mismatch at the distal anastomosis. Moreover, arterial grafts’ resistance to intimal hyperplasia and hemodynamic adaptability contributed to their excellent patency rates. Limitations of the study include the small sample size and intermediate-term follow-up.

TDA grafts provide reliable radial and/or ulnar artery reconstruction, combining superior patency with functional benefits. Their anatomical advantages justify wider adoption. More research should focus on comparative studies and long-term patency outcomes.
Haythem JRIBI (Bourgoin Jallieu), Alexandra FORLI, Romain MARI, Jean-Philippe GIOT
08:00 - 18:30 #48650 - P35 Vascularized Composite Hand Allograft Procurement and Preparation for Distal and Proximal Forearm Allotransplantation: A Stepwise Approach.
P35 Vascularized Composite Hand Allograft Procurement and Preparation for Distal and Proximal Forearm Allotransplantation: A Stepwise Approach.

Upper limb amputations are a real medical and surgical challenge. The ideal treatment should restore function, sensation, and body image. At present, neither traditional reconstructions nor prostheses meet all these criteria. However, Vascularized Composite Allografts (VCA) offers a unique option for restoring form and function satisfactorily despite harmful immunosuppression.

This protocol presents a systematized procedure for harvesting a vascularized forearm composite allograft to ensure optimal results and minimize tissue damage during harvesting.

A circumferential incision is made halfway up the shark's mouth arm, and then the brachial artery and vein, median, ulnar, and radial nerve are located and dissected. The biceps, brachioradialis, and triceps muscles are isolated and sectioned, and then an osteotomy of the humerus is performed a few centimeters above the elbow. The brachial artery is cannulated, and the graft is irrigated with a preservative solution until a clear venous return is obtained. Preparation of the graft then begins with two incisions, anterior and posterior, to raise two lateral skin flaps. A medial skin flap exposes the basilic vein, medial ante-brachial cutaneous nerve, medial epicondylar muscles, ulnar nerve, median nerve, brachial artery, and vein. A lateral skin flap, including the cephalic vein, the lateral ante-brachial cutaneous nerve, the radial nerve up to its division, the brachioradialis muscle, and the lateral epicondylar, completes graft preparation.

This article outlines a surgical protocol for forearm transplantation, emphasizing key steps such as precise skin flap planning to avoid excess tissue and ensure distal perfusion. Targeted nerve anastomosis is recommended to minimize axonal loss and reduce reinnervation distance. Two procurement methods are compared: the MGH method, which reduces ischemia time but is logistically complex, and the faster Penn “cut and run” method, which starts ischemia earlier. The level of amputation influences nerve and muscle dissection strategies. Graft preparation differs by level, affecting function and reinnervation time. The protocol is based on cadaveric studies and requires adaptation for clinical use.

Intra operative optimizations for nerves, vessels, and lymphatics repair will be discussed to enhance the functional result. This protocol provides a forearm graft ready to be transplanted.
Tanguy PERRAUDIN (Nice), Yanis BERKANE, Antoine SICARD, Nicolas BRONSARD, Olivier CAMUZARD, Elise LUPON
08:00 - 18:30 #48664 - P36 Reconstruction d’un condyle de P1 d’un doigt par greffon sur mesure non vascularisé d’orteil.
P36 Reconstruction d’un condyle de P1 d’un doigt par greffon sur mesure non vascularisé d’orteil.

Les traumatismes articulaires inter phalangiens proximaux sont fréquents. Dans l’hypothèse rare d’une lésion emportant la totalité d’un condyle chez un sujet jeune, l'option chirurgicale peut être difficile alors que trois quarts du stock ostéo-articulaire sont strictement préservés. L’utilisation d’un greffon non vascularisé est alors une option intéressante que nous discutons après la prise en charge d’un jeune homme de 19 ans.

Nous rapportons une lésion par scie circulaire du majeur emportant la totalité du condyle latéral de P1 avec lésions de l’appareil extenseur en zone 3 et atteinte sévère du ligament latéral externe chez un jeune menuisier de 19 ans. Après une prise en charge en urgence d'un traumatisme sévère de l'index, une reconstruction du condyle par greffon composite sur mesure non vascularisé aux dépens du 2ème orteil a été réalisé en différé à 3 mois.

Les suites ont été simples et le patient a repris son activité professionnelle au même poste à 6 mois. Au dernier recul à 15 mois : EVA à 0, TAM >80% (-30 d’extension mais flexion complète), PRWE à 15 et un Quick Dash à 18,18 (18,75 pour le module pro) mais intégrant aussi une arthrodèse IPP et IPD de l’index adjacent. Les différents clichés radiologiques n’ont pas retrouvé de lyse du greffon ni de modification de l’interligne IPP. Enfin la séquelle sur le site donneur est quasi nulle.

Les alternatives chirurgicales ont été discutées et s'adressent à des destructions massives: l’arthrodèse IPP, l'arthroplastie, un transfert articulaire vascularisé. Nous avons retenu une greffe non vascularisée devant une lésion beaucoup plus rare avec la perte isolée d’un condyle de P1. La tête du 2ème métacarpien ou la base du 5ème métacarpien auraient également pu être des sites donneurs acceptables mais susceptibles d’ajouter une séquelle supplémentaire à une main déjà lésée et moins adaptés dans le cadre d’un greffon sur mesure et composite.

Le greffon ostéochondral libre non vascularisé d’un condyle de P1 d’un orteil s’est avéré adapté à la reconstruction d’un condyle de P1 d’un doigt long : il peut être composite en cas de lésions ligamentaire ou tendineuse et sur mesure au point même d’envisager compenser un défect bicondylien. Cette solution ne coupe pas les ponts aux autres options.
Laure PRASIL, Maxence LIOT (ANGOULEME)
08:00 - 18:30 #48696 - P37 Approche progressive de la suture des tendons fléchisseurs : proposition pédagogique pour jeunes chirurgiens.
P37 Approche progressive de la suture des tendons fléchisseurs : proposition pédagogique pour jeunes chirurgiens.

La suture des tendons fléchisseurs en zone 2 reste un défi majeur en chirurgie de la main, notamment en raison de la complexité technique des techniques à 4 ou 6 brins. Le contexte de réduction du temps opératoire et de l’accès au bloc opératoire complique l’apprentissage pour les jeunes chirurgiens. Cette vidéo propose une approche pédagogique progressive pour faciliter l’acquisition de cette compétence.

Technique proposée La stratégie repose sur trois étapes : 1. Entraînement sur simulateurs (modèles synthétiques, animaux ou cadavériques), permettant l’acquisition des bases gestuelles. 2. Étape intermédiaire : suture des tendons extenseurs en zones 5 et 6, morphologiquement proches des tendons fléchisseurs mais sans les contraintes microchirurgicales (nerfs, artères, poulies). Cette étape permet l’apprentissage du passage des fils, de la gestion des tensions, des nœuds, et des blocages, dans un environnement plus permissif. 3. Transition vers les fléchisseurs de zone 2, en conditions opératoires réelles.

Voir vidéo

Cette approche progressive s’appuie sur des données publiées sur les courbes d’apprentissage, notamment celles comparant les techniques de Lim-Tsai et Adelaide. En introduisant une étape intermédiaire avant la zone 2, elle facilite la montée en compétence, sécurise la pratique en bloc opératoire, et renforce la confiance de l’opérateur.

La suture des extenseurs en zones 5–6 constitue une étape pédagogique intermédiaire pertinente. Cette méthode pourrait être intégrée dans les programmes de formation des internes en chirurgie de la main afin de renforcer la maîtrise des gestes techniques avant d’aborder les zones anatomiquement complexes.
Pierre MAINCOURT (Brest), Thomas DAOULAS, Nicolas BIGORRE
08:00 - 18:30 #48701 - P38 Lésion distale de la branche profonde du nerf ulnaire après ostéosynthèse itérative d’une fracture diaphysaire du 3ème métacarpien : À propos d’un cas.
P38 Lésion distale de la branche profonde du nerf ulnaire après ostéosynthèse itérative d’une fracture diaphysaire du 3ème métacarpien : À propos d’un cas.

La branche profonde du nerf ulnaire (BPNU) chemine radialement en avant de l’arche métacarpienne et des muscles interosseux après la loge de Guyon et est à risque de lésion lors de fractures ou luxations carpo-métacarpiennes. Son atteinte a été rapportée secondairement à des fractures du pisiforme ou à l’ostéosynthèse des 4e et 5e métacarpiens. Nous présentons le premier cas de lésion distale de la BPNU après ostéosynthèse itérative d’une fracture diaphysaire du 3e métacarpien.

Une patiente droitière de 71 ans, a bénéficié de deux ostéosynthèses itératives pour fracture spiroïde de la diaphyse du 3e métacarpien gauche. La première ostéosynthèse a été réalisée par deux vis, reprise à 15 jours pour déplacement secondaire avec réduction par plaque vissée par voie dorsale. Après immobilisation, la patiente rapportait un déficit fonctionnel du pouce et de l’index. Elle nous est adressée à 2 ans et demi post-opératoire avec une fracture consolidée, sans protrusion de vis, ni raideur articulaire et une paralysie dans le territoire distal de la BPNU, confirmé par échographie, IRM et électroneuromyogramme. Elle présentait cliniquement une amyotrophie des 1er et 2e espaces interosseux, une paralysie complète du 1er interosseux dorsal (M0) avec impossibilité d’abduction de l’index, une paralysie de l’adducteur (M0) et du court fléchisseur du pouce (M3), un signe de Froment, sans aucun déficit sensitif. Compte tenu de l’ancienneté de la paralysie, de l’âge et de l’importance du handicap fonctionnel, un traitement chirurgical palliatif a été réalisé. Il a consisté en un transfert tendineux de l’extenseur court du pouce vers le 1er interosseux dorsal, associé à une arthrodèse métacarpo-phalangienne du pouce.

À un an post-opératoire, la patiente était indolore, très satisfaite, avec une bonne récupération fonctionnelle : amélioration de l'abduction active de l’index (M4/M5), négativation du signe de Froment, restauration des pinces fines et fortes pouce-index, score de Kapandji à 9 et QuickDash à 13,6/100.

La BPNU a un trajet oblique ulno-radial et proximo-distal à partir de la 5ème articulation carpo-métacarpienne vers la diaphyse du 1er métacarpien. Sa distance de croisement avec chaque métacarpien varie de 2,6 cm au 5e métacarpien à 4 cm au 1er metacarpien, par rapport à la ligne piso-scaphoïdienne . La BNPU est vulnérable lors de l'ostéosynthèse métacarpienne par trajet trop profond du méchage ou du brochage, ou protrusion du matériel. Ces lésions sont fréquemment méconnues ou diagnostiquées tardivement.

Une bonne connaissance anatomique est essentielle pour prévenir ces lésions lors des ostéosynthèses des fractures métacarpiennes.
Michel CHAMMAS, Bertrand COULET, Cyril LAZERGES, Pierre-Emmanuel CHAMMAS, Mikaïl TUTIN (Nancy), Tamia RIDET
08:00 - 18:30 #48704 - P39 Ostéolyse post-traumatique du radius simulant une lésion maligne, à propos d’un cas et revue de la littérature.
P39 Ostéolyse post-traumatique du radius simulant une lésion maligne, à propos d’un cas et revue de la littérature.

L'ostéolyse post-fracturaire est une entité radiologique rare pouvant mimer une pathologie grave (sarcomes, kystes anévrysmaux ou tumeurs à cellules géantes, …). De très rares cas d’hématomes ostéolytiques ont été décrits, notamment au niveau de l’os iliaque et du pubis. Il n’en existe à notre connaissance aucun décrit au membre supérieur. Nous en rapportons une observation.

Une femme de 53 ans traitée par Coumadine au long cours pour troubles du rythme, et sans autre antécédent a été prise en charge pour fracture banale du radius distal non déplacée et traitée orthopédiquement par simple immobilisation plâtrée pour une durée de 6 semaines. Le suivi radiologique initial a permis de s’assurer de la bonne évolution et en particulier de l’absence de déplacement secondaire. La patiente est revue à 3 mois devant l’apparition d’une collection fluctuante augmentant progressivement de volume et devenant douloureuse à la face dorsale du poignet.

Les radiographies mettent en évidence une ostéolyse de l’épiphyse du radius distal avec conservation d’un fin liseré au niveau de l’articulation. Le scanner confirme cet aspect et l’angioscanner ne retrouve pas de flux artériel actif dans la lésion. L’IRM évoque la présence d’un hématome. La biologie est normale (NFS, Calcémie, phosphorémie, PTH). Devant le tableau atypique et inquiétant, une biopsie percutanée à l’aiguille est réalisée et ne retrouve pas d’élément suspect en dehors d’un simple hématome. Une surveillance simple avec immobilisation antalgique est préconisée. L’évolution est spontanément favorable avec une reminéralisation progressive sur plusieurs mois du radius distal.

Décrit au niveau du bassin (environ 50 cas décrits), l’hématome post-fracturaire compliqué d’une ostéolyse, doit être évoqué et représente un diagnostic différentiel d’élimination d’une lésion tumorale maligne ou bénigne. Son étiologie est inconnue. Il semble le plus souvent atteindre la femme âgée. Le traitement est uniquement conservateur et repose sur la simple surveillance.

L'hématome post-fracturaire est une complication rare en traumatologie qui peut mimer une lésion tumorale bénigne et doit être évoqué en cas d'ostéolyse apparaissant dans les suites d'une fracture, en particulier chez des sujets anticoagulés.
Maxime TYCZYNSKI (Paris), Teodor GRAND, Jean-Charles SERERO, Pascal JEHANNO
08:00 - 18:30 #48715 - P40 L’erreur dans le diagnostic de la dystonie de fonction chez les musiciens : pièges et orientations cliniques.
P40 L’erreur dans le diagnostic de la dystonie de fonction chez les musiciens : pièges et orientations cliniques.

La dystonie de fonction, ou dystonie focale du musicien, est une pathologie rare mais particulièrement invalidante, spécifique aux instrumentistes de haut niveau. Elle se manifeste typiquement par une perte de contrôle moteur involontaire, souvent associée à des tremblements fins, touchant un ou plusieurs doigts lors de l'exécution instrumentale. Malgré son retentissement fonctionnel majeur, elle demeure méconnue, conduisant à des retards diagnostiques importants. Son diagnostic repose exclusivement sur l’examen clinique, et nécessite une connaissance spécifique de cette pathologie. L’objectif de cette communication est de rappeler les signes cliniques évocateurs de dystonie de fonction, tout en exposant les diagnostics différentiels fréquents, afin de mieux orienter les chirurgiens confrontés à ce trouble.

À partir d’une revue de la littérature et de cas cliniques rencontrés en consultation spécialisée, nous proposons une classification des signes d’appel et une analyse comparée des principales pathologies pouvant mimer une dystonie focale du musicien. Les critères cliniques discriminants sont détaillés, ainsi que les erreurs fréquentes de prise en charge initiale.

Les premiers signes rapportés par les musiciens sont souvent des tremblements discrets, une maladresse inhabituelle, ou une crispation involontaire d’un doigt, parfois isolée à un passage musical spécifique. En l’absence de douleur ou d’atteinte électromyographique, la dystonie est souvent confondue avec d'autres affections comme les syndromes canalaires, le tremblement essentiel, certaines neuropathies focales ou des troubles musculo-tendineux. Des diagnostics erronés mènent souvent à des traitements inadaptés qui peuvent aggraver le pronostic.

Une reconnaissance précoce et spécifique de la dystonie de fonction permet une orientation rapide vers des soins adaptés, incluant rééducation spécialisée, approche multidisciplinaire et parfois toxine botulique.

Il est essentiel de sensibiliser les professionnels de santé à cette entité rare, dont le diagnostic repose avant tout sur l’observation fine et l’écoute attentive du patient musicien.
Céline BOUISSOU (Paris), Thierry GOUGAM
08:00 - 18:30 #48716 - P41 Transposition du nerf ulnaire par fermeture de la gouttière épicondylienne médiale: étude rétrospective.
P41 Transposition du nerf ulnaire par fermeture de la gouttière épicondylienne médiale: étude rétrospective.

La transposition antérieure du nerf ulnaire a de nombreuse variante dans les modalités de stabilisation antérieure. La principale complication est la recompression du nerf par la modalité de stabilisation. Nous proposons dans cette étude clinique une modalité de transposition antérieure du nerf ulnaire sans fixation antérieure.

Nous avons inclus 7 patients. Cette étude est bicentrique, rétrospective. Les transpositions ont été effectuées par 2 operateurs. Les indications de transpositions sont posés sur les instabilités du nerf ulnaires. La technique opératoire se fait par incision médial en regard de la gouttière du nerf ulnaire prolongée par une incision de part et d'autre de 3 cm. Après repérage du nerf ulnaire, il est libéré au niveau proximal , de la gouttière et distale, puis transposé sans fixation. La gouttière est soigneusement refermée en utilisant le retinaculum du tunnel pour faire disparaitre la gouttière épicondylienne médiale. La sous peau est soigneusement refixée sur l'épicondyle sans points transosseux.

7 patients ont été revus avec un recul de 1 an. La régression des symptômes est complète pour 7 patients avec une récupération sensitive et motrice.

Nous avons étudié sur 2 sujets anatomiques la transposition sans fixation avec suture de la sous peau sur l'épicondyle médial et avec suture. Dans les 2 cas le nerf ne " tombe" plus dans la gouttière, car cette dernière est fermée. Par contre il persiste un ressaut sur l'épicondyle sur le sujet n'ayant pas eu la fixation de la sous peau sur l'épicondyle médial. La gestion des parties molles peut être adaptée au degré d'irritation du nerf par l'épicondyle. Le sujet même de la transposition peut être discuter de par le fait de la dévascularisation qu'elle engendre.

Notre technique permet une transposition antérieure simple et efficace nécessitant une bonne suture des parties molles. Il serait intéressant de contrôler par une étude prospective en comparant notre technique à la neurolyse simple avec épicondylectomie. Le fait d'enlever l'épicondyle, fait disparaitre la gouttière aussi. Cependant la littérature montre des douleurs post opératoires plus importantes pour cette dernière option.
Takaakira KISHI (PARIS), Alain Charles MASQUELET
08:00 - 18:30 #48717 - P42 Phalangectomie pour sequelles en crochet de brulure palmaire 3e degré des doigts : cas pluridigital.
P42 Phalangectomie pour sequelles en crochet de brulure palmaire 3e degré des doigts : cas pluridigital.

Les brides rétractiles sur séquelle de brûlure profonde sont complexes à traiter et la récupération fonctionnelle est souvent difficile à atteindre. Le traitement habituel repose sur des greffes de peau totales, des lambeaux pediculés ou à distance dans les cas pluridigitaux. Nous présentons ici un cas de traitement de brides retractiles majeures pluridigitales avec crochet digital complet atteignant les 2 mains par phalangectomie multidigitale.

Il s’agit d’un patient de 38 ans, ayant pour antécédent une psychose sous tutelle, victime d’une brûlure du 3e degrés dorsale et palmaire des 2 mains. Il presentait une rétraction palmaire totale des 3e, 4e, et 5e doigts droits en crochet et des 4e et 5e doigts gauches. Nous avons opté pour un traitement par phalangectomies de P2 sur ces 5 rayons des deux mains de manière sequentielle. Ces arthrodèses raccourcissantes P1-P3 ont été pratiquées par abord dorsal associées à des lambeaux latéraux de rotation pour couvrir la face palmaire du doigt dans le même temps.

Toutes les arthrodeses ont fusionné sans complication. A 5 ans , le patient a récupéré une capacité de préhension des 2 mains avec une opposition possible pouce auriculaire. La flexion des doigts opérés est totalement assurée par l’articulation métacarpo-phalangienne. Les cicatrices sont acceptables.

La phalangectomie est une technique connue des chirurgiens de la main pour traiter les sequelles importantes de recidive de maladie de Dupuytren. Cette technique, associée à des plasties locales de rotation permettant d’associer l’arthrodese interphalangienne P1-P3 à une couverture de la peau palmaire.

La phalangectomie de P2 associée à des plasties locales est une technique fiable pour restaurer une fonction satisfaisante des doigts dans le cadre de rétraction palmaire majeure post-brulure.
Sami CHERFAN (Rouen), Marine AUBEY, Marie LEGER, Marcelo GARCIA DOLDAN, Mathias EL AYOUBI, Dorothée COQUEREL-BEGHIN, Isabelle AUQUIT AUCKBUR
08:00 - 18:30 #48722 - P43 Le trouble de conversion est-il une complication chirurgicale ? à propos d’un cas et analyse médico-légale.
P43 Le trouble de conversion est-il une complication chirurgicale ? à propos d’un cas et analyse médico-légale.

Le trouble de conversion anciennement appelé main hystérique est une pathologie rare qui entre dans le cadre des troubles psychiatriques à symptomatologie somatique. Fréquemment rencontré lors des expertises médico-légales il n’existe pas d’analyse dans la littérature du lien de causalité.

Une patiente opérée d’un kyste synovial du poignet présente après l’intervention un spasme neuro-psychogène du pouce en flexion qui est diagnostiqué comme trouble de conversion après élimination d’une origine organique. Après deux ans de soins et devant l’absence d’amélioration du flessum du pouce la patiente a été déclarée inapte à son poste de travail. La patiente présente une demande d’indemnisation auprès de la CCI deux ans après la chirurgie. L’expertise est réalisée par un chirurgien orthopédiste.

L’expert précise le dommage, consistant à un défaut d’extension du pouce, accompagné d’une contracture du long fléchisseur. L’expert confirme le diagnostic d’élimination de trouble de conversion. Il ne retient pas de faute imputable aux praticiens ni de perte de chance. L’expert estime que le dommage est secondaire à un acte de soins puisqu’apparu après l’intervention. Il estime que le dommage n’est pas directement en rapport avec le geste chirurgical puisque la cause n’en est pas organique. La commission de conciliation et d’indemnisation retient que la cause du dommage est incertaine et qu’il n’est pas établi qu’il ait été provoqué par un accident médical. La demande d’indemnisation de la patiente est par conséquent rejetée.

La sémantique a progressivement évolué depuis un siècle depuis la pathologie hystérique jusqu’au trouble de conversion. Le diagnostic de trouble de conversion est difficile et doit rester un diagnostic d’élimination. Il est essentiel d’avoir recours à des avis spécialisés, neurologue et psychiatre. Sur le plan médico-légal les critères d’imputabilité de Muller et Cordonnier permettent d’analyser le lien de causalité. La vraisemblance scientifique est l’élément clé. L’acte chirurgical déclenche le trouble somatoforme car il réveille dans l’inconscient du patient un traumatisme psychologique ancien et enfoui. C’est ce premier traumatisme qui est l’élément causal du conflit psychologique.

Les troubles à symptomatologie somatique sont fréquents en expertise pour faute médicale. Le recours à un sapiteur psychiatre est fondamental. L’analyse des critères d’imputabilité démontre qu’il n’y a pas d’organicité dans les troubles somatoformes. Le trouble de conversion n’est pas une complication chirurgicale.
Benjamin LE JACQUES (NANTES), Alexandre CORNU, Matthieu HANNEBICQUE, Phanarom THONG
08:00 - 18:30 #48728 - P44 Une technique de Mathoulin modifiée pour le traitement des pseudarthroses du scaphoïde.
P44 Une technique de Mathoulin modifiée pour le traitement des pseudarthroses du scaphoïde.

L'objectif principal du traitement de la pseudarthrose du scaphoïde est de restaurer l'intégrité osseuse tout en récupérant la fonctionnalité du poignet. Le traitement habituel consiste en une greffe osseuse conventionnelle, avec ou sans fixation. La greffe osseuse vascularisée basée sur l'apport sanguin de la portion distale du radius palmaire, associée à une fixation par vis comme décrit par Mathoulin, est une technique fiable et éprouvée. Nous présentons notre expérience dans le traitement de la pseudarthrose du scaphoïde avec la technique de Mathoulin en utilisant une agrafe comme méthode de fixation. L'objectif de cette étude est de présenter une modification à la technique standard de Mathoulin ainsi que nos résultats fonctionnels et radiologiques.

De novembre 2023 à novembre 2024, nous avons recueilli rétrospectivement les cas de patients atteints de pseudarthrose du scaphoïde traités par greffe osseuse vascularisée issue de la portion distale du radius et fixation par agrafe. Les critères d'inclusion étaient : (1) pseudarthrose du scaphoïde diagnostiquée au moins 6 mois après le traumatisme initial ; (2) patients traités par greffe vascularisée du radius distal et fixation par agrafe, y compris les reprises chirurgicales. Tous les patients ont été immobilisés avec un plâtre court pendant 30 jours, suivi d'une attelle nocturne pendant 3 mois. Les résultats radiologiques (radiographies et scanner) et fonctionnels (Michigan, Quick DASH) ont été évalués à 1, 6 et 12 mois. Cette section comprend une description détaillée de la technique modifiée et des bases biomécaniques.

Nous avons traité 8 patients avec la technique modifiée de Mathoulin, tous de sexe masculin avec une moyenne d’âge de 22 ans. Nous avons observé une consolidation de la fracture à 6 mois dans tous les cas sauf un, qui a toutefois montré une consolidation à 12 mois.

L’agrafe fournit une bonne stabilité à la greffe osseuse sans causer de dommages directs. Nous supposons que les forces continues exercées par l’agrafe contribuent à l’ostéointégration sans compromettre la greffe, comme cela peut se produire avec l’utilisation d’une vis. Une étude sur une cohorte plus large de patients, associée à des analyses biomécaniques approfondies, est nécessaire pour confirmer cette hypothèse. Néanmoins, la fixation par agrafe représente une option fiable et simple pour le traitement de la pseudarthrose du scaphoïde.
Silvia PIETRAMALA (Rome, Italie), Camillo FULCHIGNONI, Gianfranco MERENDI, Lorenzo ROCCHI
08:00 - 18:30 #48734 - P45 Complications de l'arthroplastie totale trapézo- métacarpienne avec mobilisation précoce.
P45 Complications de l'arthroplastie totale trapézo- métacarpienne avec mobilisation précoce.

L'arthroplastie trapézo-métacarpienne est une technique en croissance pour le traitement de la rhizarthrose. Les avantages de la technique sont multiples, notamment la récupération de mobilité et force et l'amélioration de la douleur. La technique chirurgicale a été décrite avec une immobilisation postopératoire d'entre 2 et 3 semaines par une attelle commissurale. Nous présentons notre expérience sur un protocole de mobilisation précoce postopératoire, notamment en termes de complications.

Une étude rétrospective observationnelle a été réalisé pour évaluer la prévalence de complications postopératoires des arthroplasties trapézo-métacarpiennes. Tous les patients ont été opérés par le même chirurgien, avec une voie d'abord dorso-radiale. Les patients ont eu un pansement postopératoire sans attelle. Tous les patients avaient le droit de mobiliser la main opéré depuis J0, et débutaient la kinésithérapie à J15.

96 cas ont été révisés avec un suivi moyen de 11,7 mois. 70,83 % des patients étaient des femmes. Des complications ont été diagnostiqués dans un 15% des cas. La complication plus fréquente a été la douleur persistante, présente dans un 9,38 des patients. Un des cas a été traité par changement du col par une taille plus petite de façon efficace, mais dans des autre 4 cas a été inefficace. Un cas montre bien une inflammation STT et dans un autre cas une allergie au nickel a été diagnostiquée. 3 cas (4,17% des patients) de fracture péri-implante au trapèze ont été diagnostiqués. Deux des cas ont montré des erreurs techniques, notamment des implantations trop radiales de la cupule. 3 cas d'algoneurodystrophie ont été diagnostiqués et traités par kinésithérapie et traitement médical. Finalement un seul cas de luxation a été trouvé, traité par changement prothétique avec bonne évolution.

La chirurgie d'arthroplastie trapézo-métacarpienne est aujourd'hui centrale dans l'arsenal du chirurgien de la main. Néanmoins il y a des complications liées à cette technique, avec un impact de l'expérience du chirurgien. En effet les deux cas de fracture par erreur technique ont apparu dans le début de la courbe d'apprentissage du chirurgien et ne se sont plus reproduits. Les taux de complications se rapprochent à ces de la littérature.

La mobilisation précoce ne semble pas un risque augmenté de complications lors la mise en place d'une prothèse trapézo-métacarpienne. Des études comparatifs sont nécessaires pour établir les bénéfices et risques de ce protocole.
Juan-José HIDALGO DIAZ (Reims), Anaïs DE BIE, Morgane DELBARRE
08:00 - 18:30 #48739 - P46 Tumeurs malignes in situ de l’appareil unguéal : résultats cliniques, fonctionnels et satisfaction globale des patients après exérèse et reconstruction par greffe de peau totale.
P46 Tumeurs malignes in situ de l’appareil unguéal : résultats cliniques, fonctionnels et satisfaction globale des patients après exérèse et reconstruction par greffe de peau totale.

Les tumeurs malignes de l’appareil unguéal, sont des pathologies rares mais aux enjeux fonctionnels réels. Un retard diagnostique et une progression de ces lésions peuvent entraîner des conséquences fonctionnelles significatives, pouvant aller jusqu’à l’amputation d’une ou de plusieurs phalanges. En fonction de l’agressivité et de l’envahissement tissulaire, plusieurs prises en charge thérapeutiques existent. En présence d’une tumeur maligne non infiltrante (in situ), un traitement conservateur est préconisé. Parmi les options thérapeutiques disponibles figure l’exérèse totale de l’appareil unguéal (ETAU) suivie d’une cicatrisation dirigée ou d’une greffe de peau totale (GPT). Bien que l’ETAU soit la stratégie thérapeutique recommandée par les Centres de référence pour les lésions malignes non infiltrantes, ses résultats fonctionnels, subjectifs et esthétiques sont peu documentés.

Une étude rétrospective monocentrique a été menée auprès des patients du CHU de Tours. Les patients majeurs, opérés entre 2015 et 2024 d’une ETAU suivie d’une GPT pour néoplasie de l’appareil unguéal de type carcinome épidermoïde de l’appareil unguéal (CEAU), mélanome in situ ou nævus atypique ont été inclus. Le recul clinique minimal était de 12 mois. Les informations recueillies incluaient les données issues de l’examen clinique, des questionnaires de satisfaction (EVA), d’évaluation de la douleur (EVA, DN4), de la fonction (QuickDASH) et de la qualité de vie (MHQ).

Dix patients ont été inclus. L’âge moyen était de 53 ans, avec un recul moyen de 50 mois. Le score moyen de satisfaction globale et le score moyen d’évaluation esthétique était respectivement de 9/10 et de 8/10. Le score Quick DASH moyen était de 14/100, et le score de qualité de vie MHQ moyen de 84/100. Huit patients ont présenté au moins une complication sur la zone d’exérèse et de greffe (deux kystes, une repousse unguéale, deux récidives), avec un taux de reprise chirurgicale de 40 %. Une douleur neuropathique était retrouvée chez 6 patients. Enfin, la moitié des patients avaient des complications cicatricielles sur la zone donneuse.

Malgré un résultat fonctionnel et une satisfaction élevée, la fréquence des complications et des douleurs neuropathiques souligne la nécessité d’un suivi et d’une prise en charge post-opératoire spécifiques ainsi que d’une information adaptée au patient. Le respect des marges d’exérèse, une technique de suture rigoureuse et une rééducation sensitive précoce apparaissent essentiels pour limiter les séquelles.

Ces pathologies, peu communes, et le nombre très limité d’études relatives à ce type de chirurgie justifient l’intérêt de travaux multicentriques pour confirmer ces résultats.
Paul MARTRENCHAR (Tours), Marion DELAPLACE, Guillaume BACLE
08:00 - 18:30 #48754 - P49 Comment l’arrivée de la double mobilité dans la prothèse trapézo-métacarpienne a modifié notre pratique. Indications, sélection des patients, technique chirurgicale.
P49 Comment l’arrivée de la double mobilité dans la prothèse trapézo-métacarpienne a modifié notre pratique. Indications, sélection des patients, technique chirurgicale.

L’arthroplastie trapézo-métacarpienne a connu de nombreuses évolutions. Les implants cimentés de première génération ont laissé la place aux implants modulaires non cimentés de 2nd génération, progressivement remplacés depuis le début de la décennie 2010 par les implants double mobilité. Cette 3ème génération présente l’avantage théorique d’une meilleure mobilité, stabilité et d’une moindre usure du polyéthylène. Si les implants évoluent, les chirurgiens ont-ils dans le même temps modifié leur pratique en terme d’indication opératoire, de sélection des patients ou de technique chirurgicale ?

Les premières prothèses MAIA simple mobilité ont été posées à partir de 2005. La double mobilité a été progressivement introduite à partir de 2015. Nous avons conduit une étude observationnelle sur 100 patients opérés entre 2023 et 2024 d’une PTM Maia double mobilité dont nous avons recensé les caractéristiques démographiques. Nous avons recherché la présence d’une arthrose péri-trapézienne radiographique préopératoire. Concernant la chirurgie, nous avons analysés les tailles de cupule et tailles de col et dépistés les complications précoces. Ces données ont été analysées en comparaison de celles rapportées dans la série publiée sur la prothèse MAIA simple mobilité à plus de 10 ans de recul (patients opérés entre 2005 et 2009).

L’âge moyen au moment de la chirurgie était de 67 ans en 2005 contre 62 ans actuellement. La première cohorte était composée de 87% de femmes contre 83% à présent. Il y avait 15 % de travailleurs manuels contre 22% actuellement. 27% avaient bénéficié auparavant d’au moins une infiltration de corticoïdes contre 12%. La durée moyenne d’évolution des symptômes avant chirurgie était de 1,7 ans contre 1,2 ans désormais. Le taux d’arthrose péri-trapézienne radiographique (STT Crossby 1 ou +) était de 22% en 2005 contre 34% à présent. Les cupules simple mobilité étaient exclusivement de diamètre 9 mm. Les cupules double mobilité de diamètre 8 mm représentent actuellement 46% des cupules implantées. Les cols étaient majoritairement de taille L (63%) contre une majorité de cols taille M (67%) désormais. Nous avons réduit la durée d’immobilisation de 21 à 15 jours. Les taux de retour à la profession antérieure étaient comparables.

Ces résultats définissent un nouveau patient type candidat à la PTM.

Il s’agit toujours majoritairement d’une femme, plus jeune, plus fréquemment en activité, opérée plus précocement. Si le recours aux cols les plus courts semblent diminuer le nombre d’algodystrophies, le recours croissant aux cupules taille 8 mm ne semble pas exposer à plus d’échecs d’ostéo-intégration.
Adriano TOFFOLI (Montpellier), Benjamin DEGEORGE, Jacques TEISSIER
08:00 - 18:30 #48758 - P50 Temps de garrot et efficience au bloc opératoire : pistes pour les jeunes chirurgiens.
P50 Temps de garrot et efficience au bloc opératoire : pistes pour les jeunes chirurgiens.

Les six premiers mois de l’installation libérale présentent plusieurs défis dont une difficulté dans l’estimation des durées opératoires. Les temps de garrot peuvent être un bon indicateur pour les jeunes chirurgiens. Dans notre établissement, la charte de bloc établit une heure « tardive » d’incision si celle-ci a lieu après 16 heures. Notre hypothèse du travail était que le temps de garrot per opératoire serait différent selon l’heure d’incision tardive ou non.

Il s’agit d’une analyse rétrospective monocentrique d’une série continue de 130 patients opérés entre novembre 2023 et juin 2024. Les critères d’inclusion étaient toute chirurgie du membre supérieur hors épaule, âge > 18 ans. Le critère de jugement principal était le temps de garrot en fonction de l’heure d’incision tardive ou non. Les critères de jugement secondaires étaient le temps effectif en salle, l’indication chirurgicale et sa fréquence (fréquente si > 2 itérations), l’expérience chirurgicale de l’opérateur, le caractère urgent ou programmé de la chirurgie.

Nous avons inclus 110 chirurgies chez 105 patients. L’analyse univariée ne retrouvait pas de corrélation entre le temps de garrot et une heure d’incision tardive (p = 0,913). Le temps de garrot était statistiquement corrélé au temps effectif en salle, plus une chirurgie était longue, plus le temps de garrot était important. Les chirurgies fréquentes étaient plus rapides, les chirurgies urgentes étaient plus longues.

: Dans notre travail, le temps de garrot n’était pas différent en fonction de l’heure d’incision tardive ou non. Cette donnée rapporte la reproductibilité des temps opératoires en journée classique. La corrélation statistique entre le temps de garrot et le temps effectifs en salle atteste d’une efficience dans la gestion du programme opératoire. Ceci peut être lié au fait qu’une majorité des procédures étaient pratiquées par un chirurgien senior (68%) et étaient des chirurgies programmées (84%), très éloigné d’un fonctionnement de SOS main. Nos résultats sont concordants avec la littérature avec des chirurgies urgentes plus longues et des chirurgies « fréquentes » plus rapides car standardisées.

Nous n’avons pas mis en évidence de lien entre le temps de garrot et une incision tardive. Les temps de garrot sont plus longs dans le cadre de la chirurgie d’urgence et des chirurgies plus rares.
Grégory GRIFFET (Clermont-Ferrand), Arnaud WALCH, Selma LAHLALI, Marjolaine WALLE, Ana NIGUES
08:00 - 18:30 #48770 - P51 Incarcération iatrogène du flexor pollicis longus suite à un traumatisme de l’avant-bras. À propos d’un cas.
P51 Incarcération iatrogène du flexor pollicis longus suite à un traumatisme de l’avant-bras. À propos d’un cas.

Parmi les complications rares des ostéosynthèses internes des fractures diaphysaires des os de l’avant-bras, l’incarcération tendineuse est rarement décrite. Nous rapportant le cas exceptionnel d’une incarcération iatrogène du flexor pollicis longus (FPL) survenue lors de l’ostéosynthèse interne par plaque vissée d’une fracture du radius. L’objectif est d’attirer l’attention sur cette complication iatrogène exceptionnelle, souvent diagnostiquée tardivement et sur les modalités de sa prévention.

Un bijoutier de 30 ans, droitier, consulte pour une déformation du pouce gauche installée 10 ans auparavant, immédiatement constatée dans les suites opératoires d’un traumatisme de l’avant-bras. Prise pour un syndrome neuro-algo-dystrophique (SNAD), longtemps rééduqué en vain. Le pouce est logé dans la paume de la main, déformé en flessum, adductum et opposition, irréductibles avec une tension douloureuse en corde d’arc du long fléchisseur. Une cicatrice disgracieuse d’un abord antérieur de l'avant-bras type Henry attire notre attention, la flexion passive ou active du poignet permet la déflexion des articulations interphalangienne et métacarpo-phalangienne du pouce rappelant l’effet ténodèse en flexion des extenseurs. L’imagerie standard et l’échographie confirment la présence d’une plaque d’ostéosynthèse antérieure du radius diaphysaire consolidé, sous laquelle le FPL est pris. Par abord antérieur itératif nous procédons à l’ablation laborieuse de la plaque, avec libération du corps charnu du FPL atrophié et de son tendon. On obtient une déflexion immédiate du pouce.

Les suites opératoires étaient simples, avec récupération de la pince pollicidigitale et reprise progressive de l’activité artisanale. Patient satisfait au dernier recul de cinq ans.

Complication iatrogène exceptionnelle non décrite, la revue de littérature retrouve essentiellement des ruptures de l'extensor pollicis longus, rarement du flexor pollicis longus après synthèse par broches ou plaque palmaire des fractures du radius distal, elle réalise faussement un tableau de pseudo-Volkmann ou de raideur interphalangienne ne répondant pas aux mesures fonctionnelles et symptomatiques du SNAD. Facilement évitable par la réalisation de voies d’abord soigneuses et minutieuses, l’utilisation d’écarteurs adaptés et la vérification tout au long de l'intervention du respect des masses musculaires, des tendons et des structures vasculonerveuses. L’invalidité qui en résulte est d’autant plus grave qu’elle survient chez un travailleur manuel par perte de la pince fine pollicidigitale et de la préhension forte.

L’incarcération du FPL sous le matériel d’ostéosynthèse est une complication iatrogène grave, exceptionnelle, non décrite, invalidante car elle exclue le pouce et handicape la main. Sa prévention passe par une bonne connaissance des voies d’abord, le respect des temps opératoires et une technique d’ostéosynthèse rigoureuse.
Mounia IDER (Alger, Algérie), Siham MAHCHOUCHE, Kamel ACHOUR, Hayat CHERIFI, Reda HARRAR
08:00 - 18:30 #48772 - P52 Reconstruction massive du radius et du poignet chez l’enfant par fibula vascularisée : évolution à 9 ans.
P52 Reconstruction massive du radius et du poignet chez l’enfant par fibula vascularisée : évolution à 9 ans.

L’ostéosarcome est la tumeur osseuse primitive maligne la plus fréquente chez l’enfant et l’adulte jeune, siégeant principalement au niveau de la métaphyse des os longs. Le traitement chirurgical, consiste en une résection large, avec un objectif de conservation de la fonction. Le lambeau de fibula vascularisée constitue une option de choix dans la reconstruction des os longs. Nous rapportons ici le cas d’un ostéosarcome du radius chez une jeune fille de 15 ans, avec exérèse subtotale du radius comprenant l’épiphyse distale et reconstruction par lambeau libre de fibula vascularisée, avec un recul de 9 ans.

Une patiente de 15 ans, présentant un ostéosarcome du radius distal droit avec skip métastase radiale proximale a eu une chimiothérapie première. Après discussion portant sur une amputation transhumérale, l’option conservatrice a été retenue. Une résection subtotale du radius comprenant la skip métastase a été effectuée avec reconstruction en un temps par lambeau de fibula vascularisée comprenant l’épiphyse proximale de la fibula pour reconstruire l’extrémité distale du radius. Nous rapportons ici l’évolution de l’avant-bras et du poignet reconstruit.

A 9 ans il y a une rémission complète de l’ostéosarcome. Une intervention de Sauvé-Kapandji et neurolyse du nerf médian sur canal carpien ont été nécessaires à 4 ans de l’intervention du fait d’une protrusion de la tête de l’ulna dans le carpe, ainsi que l’ablation d’un névrome à 7 ans. A 9 ans du suivi, la patiente présente au niveau du poignet droit une extension à 50°, une flexion à 40°, une pronation à 0° et une supination de 90° sans douleur et sans conséquence fonctionnelle majeure dans sa profession. Le test de Jamar est à 6 à droite contre 16 à gauche.

Cf Conclusion

La reconstruction massive du radius et du poignet chez un enfant représente un défi. La particularité de ce cas réside dans la reconstruction de l’épiphyse distale du radius par l’épiphyse proximale de la fibula, sans résorption. Des mobilités ont pu être conservées, de même que l’aspect cosmétique.
Olivia MARCHIS (Rouen), Isabelle AUQUIT, Elodie PAYET
08:00 - 18:30 #48773 - P53 Fasciite nécrosante du doigt : un diagnostic précoce peut sauver le patient et la fonction.
P53 Fasciite nécrosante du doigt : un diagnostic précoce peut sauver le patient et la fonction.

La fasciite nécrosante est une infection grave et rare de la peau et des tissus sous-cutanés profonds engageant le pronostic vital et fonctionnel en l’absence de traitement médico-chirurgical précoce. Sa présentation clinique initiale est polymorphe pouvant entraîner un retard de prise en charge. Nous rapportons ici le cas d’une patiente ayant présenté une fasciite nécrosante isolée du quatrième doigt de la main droite.

Une patiente de 61 ans consulte aux urgences devant l’apparition d’une douleur insomniante accompagnant une phyctène séro-hémorragique et un œdème de son 4ème doigt droit survenu dans un contexte de syndrome viral traité par AINS. Après excision des tissus atteints tout en conservant le 4ème doigt, un transfert en réanimation pour choc septique et une antibiothérapie adaptée secondairement, le second look effectué à 24h n’a pas montré d’évolution de la pathologie. Le diagnostic de fasciite nécrosante a été confirmé bactériologiquement et anatomopathologiquement. Une reconstruction secondaire par greffe de peau mince a été réalisée secondairement avec usage d’une matrice dermique, complétée par une rééducation et un appareillage.

A 13 ans de la prise en charge initiale, la patiente présente une distance pulpe-paume de 2cm et un flessum IPP à 60° avec enroulement digital satisfaisant. La discrimination sensitive est à 15mm sur l’hémi-pulpe radiale et 5mm sur l’hémi-pulpe ulnaire. L’utilisation du doigt est sans douleur ou gêne fonctionnelle.

Cf Conclusion

La fasciite nécrosante est une urgence médico-chirurgicale, dont le diagnostic est souvent retardé en particulier dans le cas d’atteinte isolée d’un doigt, exceptionnelle. L’amputation n’est pas la seule option. Les séquelles minimes au regard de la gravité de la pathologie reposent ici sur l’identification précoce de cette pathologie et le traitement médico-chirurgical mis en place sans délai. Reconstruction cutanée et rééducation sont ensuite essentielles pour restaurer une fonction optimale.
Olivia MARCHIS (Rouen), Roberto BECCARI, Isabelle AUQUIT
08:00 - 18:30 #48796 - P54 Évaluation clinique et radiologique de la prothèse trapézo-métacarpienne dans le traitement de la rhizarthrose : à propos d’une série de 35 prothèses.
P54 Évaluation clinique et radiologique de la prothèse trapézo-métacarpienne dans le traitement de la rhizarthrose : à propos d’une série de 35 prothèses.

La rhizarthrose du pouce est une pathologie dégénérative mettant en jeu une articulation importante de la colonne du pouce. La prothèse trapézo-métacarpienne représente une des solutions thérapeutiques modernes. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques de la prothèse trapézo-métacarpienne dans le traitement de la rhizarthrose et la survenue d’éventuelles complications.

Trente-cinq prothèses ont été posées chez 30 patients, entre janvier 2019 et octobre 2024 dont 5 cas bilatéraux, avec 27 femmes et 03 hommes, avec un âge moyen de 61 ans et un recul moyen de 46 mois. Sur les trente-cinq prothèses, une est sortie de l’étude pour cause de décès.

34 prothèses ont pu être revues. La douleur a été améliorée avec un score d’Alnot à 0,3/4 et l’EVA qui était à 0,2/10 au dernier recul. Nous avons obtenu un gain dans tous les secteurs de mobilité avec notamment un score d’opposition de Kapandji à 9,5 /10. Pour la force, le Grasp était de 19,4 Kg et le Key pinch de 4,9 Kg avec un gain moyen respectivement de 4,4 Kg et de 1,3 Kg. Sur le plan fonctionnel, au dernier recul le score de préhension de Moineau postopératoire était de 18/20 avec un gain de 6 points, de même que le score Quick DASH qui était à 12,4/100 avec un gain de 46,85 points. Le bilan radiologique, a mis en évidence un centrage de la cupule sur le face et le profil dans 86 % des cas, et un allongement de la colonne du pouce en moyenne de 5,4 mm avec diminution de l’index de subluxation de la base du premier métacarpien moyen de 4,86 mm. Au dernier recul, aucune complication n’était à déplorer à type de luxation, de descellement prothétique ou de fracture du trapèze. Tous nos patients étaient satisfaits ou très satisfaits.

La prothèse trapézo-métacarpienne permet d’obtenir d’excellents résultats fonctionnels avec une rapidité de récupération sur les mobilités, la force et l’indolence dans un délai moyen de 3,5 mois, ce qui a permis de conclure à la supériorité des prothèses trapézo-métacarpiennes sur les autres techniques chirurgicales.

Les améliorations apportées aux dernières séries de prothèses trapézo-métacarpiennes ont permis d’obtenir d’excellents résultats cliniques. Leur design anatomique et leur modularité avec des cols décalés permet une bonne adaptation et une bonne stabilité. Leur revêtement recouvert d’hydroxyapatite facilite une ostéo-intégration rapide, permettant de régler le problème de l’enfoncement des tiges, de diminuer les complications trapéziennes.
Rachid AZOUG (Alger, Algérie), Leila NEBCHI, Kamel ACHOUR, Nacereddine ROUAG, Abdelmoutaleb BOUGHERARA, Réda HARRAR
08:00 - 18:30 #48798 - P55 Les lipomes de la main: tumeurs bénignes de l extrémité supérieure.
P55 Les lipomes de la main: tumeurs bénignes de l extrémité supérieure.

Les lipomes sont des tumeurs bénignes du tissu adipeux qui affectent relativement souvent la main. Ils se présentent comme des masses molles, mobiles et indolores. Ils concernent plus fréquemment les personnes âgées de 50 à 60 ans. Lorsqu’un lipome dépasse 5 centimètres de diamètre maximal,il est qualifié de «lipome géant».Le but de cette étude est de présenter l’algorithme de diagnostic différentiel et la prise en charge chirurgicale d’une série de cas de lipomes géants de la main.

Entre décembre 2020 et février 2025, 37 patients (15 hommes et 22 femmes), âgés en moyenne de 45 ans (43 à 67 ans), ont été pris en charge dans notre service pour un lipome géant de la main.Parmi eux, 5 patients présentaient une neuropathie du nerf médian, tandis que 13 présentaient une dysfonction de la paume avec diminution de la force de préhension due au volume de la masse. Le bilan préopératoire comprenait une radiographie simple et une imagerie par résonance magnétique (IRM) pour évaluer la taille de la masse et ses rapports avec les structures voisines. En outre, tous les patients ont subi un électromyogramme (EMG) pour évaluer la compression du nerf médian.Dans tous les cas, l’exérèse chirurgicale a été réalisée sous anesthésie locorégionale avec garrot ischémique. Les lipomes géants ont été retirés en bloc, avec ouverture simultanée du canal carpien, décompression et neurolyse du nerf médian.

Tous les lipomes ont été réséqués avec des marges saines.L’examen anatomopathologique n’a révélé aucun cas de malignité.Les symptômes se sont améliorés immédiatement après l’intervention, et 28 patients ont présenté une récupération complète des paresthésies dans le territoire du nerf médian.Tous les patients ont quitté l’hôpital dans les 12 heures suivant la chirurgie, sans complications.Les consignes postopératoires comprenaient une mobilisation immédiate sans restriction, à l’exception de l’interdiction de port de charges.

Les lipomes géants peuvent provoquer une neuropathie du nerf médian,entraînant un syndrome du canal carpien chronique, avec dysfonction de la main et paresthésies digitales. Le diagnostic différentiel avec les tumeurs malignes du tissu adipeux,telles que les liposarcomes, est essentiel pour la planification thérapeutique. Les liposarcomes présentent une croissance plus rapide,sont douloureux et dépassent généralement les 5 centimètres.L’évaluation radiologique contribue au diagnostic différentiel et à la planification préopératoire. L’électromyogramme (EMG) est utile pour évaluer l’évolution de la décompression nerveuse.

Le traitement de choix reste l’exérèse chirurgicale avec biopsie d’exérèse. L’analyse histologique et les études cytogénétiques sont nécessaires pour distinguer les lipomes bénins des liposarcomes bien différenciés.
Sophia SYNGOUNA (Athens, Grèce), Petros NIKOLAKAKOS, Lamprini AGAPITOU, Panagiotis KANELLOS, Georgios TETSIOS, Emmanouil FANDRIDIS
08:00 - 18:30 #48802 - P56 Compression isolée de la branche motrice du nerf ulnaire par la branche palmaire profonde de l’artère ulnaire : à propos d’un cas.
P56 Compression isolée de la branche motrice du nerf ulnaire par la branche palmaire profonde de l’artère ulnaire : à propos d’un cas.

La compression du nerf ulnaire au canal de Guyon est une pathologie fréquente, mais les compressions isolées de sa branche motrice profonde restent rares. Les étiologies sont variées, dominées par les causes tumorales (kystes synoviaux) et traumatiques. Les causes vasculaires, bien que décrites, sont exceptionnelles. Nous rapportons un cas original de compression de la branche motrice du nerf ulnaire par la branche palmaire profonde de l’artère ulnaire, révélée de manière atypique suite à un traumatisme mineur.

Une patiente de 17 ans, droitière, a consulté pour une perte de force de la main gauche apparue trois semaines après un traumatisme par une lame de ciseaux au niveau de la loge hypothénar. L’examen clinique a mis en évidence une amyotrophie de la première commissure et des muscles interosseux, avec un signe de Froment positif, sans aucun trouble sensitif associé dans le territoire ulnaire. La radiographie standard était sans particularité. Devant ce tableau clinique de paralysie motrice isolée pure correspondant à une atteinte de type 2 de la classification de Gross et Gelberman, une exploration chirurgicale a été décidée.

L’exploration chirurgicale a révélé l'intégrité de la branche motrice du nerf ulnaire, sans signe de section. Cependant, celle-ci était significativement comprimée à son passage sous l'arcade piso-unciformienne par la branche palmaire profonde de l’artère ulnaire. Il n’y avait pas de lésion tumorale, d’anévrisme ou de thrombose. Le traitement a consisté en une ligature-section de la branche artérielle compressive, suivie d'une exo- et intraneurolyse minutieuse du nerf pour assurer sa libération complète.

La paralysie motrice isolée du nerf ulnaire est une présentation clinique spécifique qui doit faire rechercher une cause compressive distale à la bifurcation du nerf. Si les étiologies les plus fréquentes sont bien connues, le caractère exceptionnel de notre cas réside dans la compression par une branche artérielle anatomiquement normale, sans pathologie vasculaire intrinsèque. Le traumatisme initial, bien que mineur, a probablement joué un rôle de révélateur en provoquant un hématome ou un œdème localisé, décompensant un conflit vasculo-nerveux préexistant et latent. Ce cas souligne l'importance de considérer une cause vasculaire dans le diagnostic différentiel.

La compression de la branche motrice du nerf ulnaire par une structure vasculaire non pathologique est une cause rare de syndrome du canal de Guyon. Elle doit être évoquée face à une paralysie motrice pure, particulièrement dans un contexte post-traumatique. L'exploration chirurgicale précoce permet de confirmer le diagnostic et de réaliser un traitement de décompression efficace.
Yassine TRABELSI, Ayoub IDRISSI (Tunis, Tunisie), Hazem AMARA, Riadh MAALA
08:00 - 18:30 #48804 - P57 Digit complete or partial amputation after injury with electrical shear. A case series.
P57 Digit complete or partial amputation after injury with electrical shear. A case series.

Hand and finger injuries are the most frequently reported workplace injuries requiring emergency medical treatment. The rate of disabling occupational injuries has risen, leading to an increase in lost workdays. Although injury surveillance systems are essential for developing and accessing prevention programs,a standardized method for reporting workplace injuries is still lacking. Several factors contribute to work-related hand injuries, including poorly designed tools that lack shock absorption, have inadequate grip, or are too heavy. The aim of this study is to present the the number of patients treated in our department with partial or complete amputation of hand digits and especially the thumb and pinpoint the implication caused by using the electric shear without proper training or improvement of protection which is considered inefficient

From December 2022 to March 2025,7 patients,5 men,2 women with a mean age of 56 years (range:47-68 years), were admitted to the emergency section dew to complete or partial amputation of the hand digits after accident with the electrical sear. 5 patients presented with partial amputation of the thumb 4 at the level of the proximal phalanx and 1 at the distal one where microsurgical replantation was performed. One patient presented with complete amputation of the thumb and the residual phalanx was covered with flap at the operating room.

Amputations of the fingers can lead to notable reductions in hand function,with precision grips like tripod and tip pinch being especially affected.Grip strength also tends to decrease.The severity of functional loss varies by which fingers are involved; for example, losing part of the thumb causes relatively minor impairment,whereas the combined loss of the index finger and additional digits such as the middle,ring,or small finger results in much greater challenges.Many patients are able to return to their original jobs within about four months following surgical reattachment.

Choosing immediate reconstruction and early rehabilitation not only lowers overall treatment costs but also improves recovery by reducing delays and avoiding complications that can occur when treatment is postponed. Early intervention helps patients resume work and daily life with fewer setbacks.

In our experience the use of electrical scissors from individuals without the proper expertise should be admonished and we further recommend for improvement of the safety features and engineering control from each manufacturer
Sophia SYNGOUNA (Athens, Grèce), Petros NIKOLAKAKOS, Dimitris LEIVADITIS, Aikaterini KONTOGIORGI, Ioannis AIFANTIS, Emmanouil FANDRIDIS
08:00 - 18:30 #48813 - P58 Prise en charge tardive d’un synovialosarcome de la main : Quand l’amputation devient salvatrice.
P58 Prise en charge tardive d’un synovialosarcome de la main : Quand l’amputation devient salvatrice.

Les tumeurs des parties molles du membre supérieur notamment, bien que rares, posent un véritable défi diagnostique et thérapeutique. Une masse initialement bénigne peut masquer une pathologie maligne évolutive, d’autant plus complexe lorsqu’elle concerne une région fonctionnellement essentielle comme la main. Les conséquences d’un retard diagnostique et d’une prise en charge non spécialisée dans le cas d’un synovialosarcome de la main qui est une tumeur agressive avec un potentiel élevé de récidive et de métastases fait discuter des options thérapeutiques radicales.

Il s’agit d’un cas clinique d’une patiente jeune de 27 ans, sans antécédents, ayant présenté une tuméfaction indolore de la main évoluant depuis 2 ans . Après plusieurs consultations et interventions dans différents centres qui l'ont pris a tort pour une pathologie bénigne , une progression clinique et radiologique a motivé une biopsie, confirmant la nature maligne de la tumeur mais la patiente a été adressée a un stade avancé de la maladie avec une atteinte locale incompatible a un geste conservateur: une amputation au niveau de l'avant bras a ete realise

L’analyse anatomo-pathologique et immunohistochimique a conclu à un synovialosarcome de haut grade avec des marges de résection tumorale saines (R0). Le bilan d’extension. La patiente est mise par la suite sous chimiothérapie adjuvante. le recul a 6 mois ne montre aucun signe de récidive ou métastase tumorales.

Ce cas met en évidence l’importance d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge multidisciplinaire spécialisée dès la première consultation. L’erreur de sous-estimation initiale a retardé la stratégie thérapeutique optimale. Dans les formes localisées, la chirurgie reste le traitement de référence, parfois au prix d’un sacrifice fonctionnel majeur.

Face à toute masse récidivante ou atypique du membre supérieur en particulier la main, une vigilance s’impose. L’orientation rapide vers un centre spécialisé peut éviter des gestes mutilants. Le synovialosarcome reste une tumeur rare mais agressive, où chaque délai compte.
Abdelmoutaleb BOUGHERARA (Alger, Algérie), Lakhdar Anis HASSAM, Nasreddine ROUAG, Rachid AZOUG, Yousria AKLOUL, Reda HARRAR
08:00 - 18:30 #48814 - P59 Avant-bras flottant : fracture luxation transcapho retrolunaire du carpe et luxation du coude , à propos d'un cas.
P59 Avant-bras flottant : fracture luxation transcapho retrolunaire du carpe et luxation du coude , à propos d'un cas.

Le terme « avant-bras flottant » décrit une lésion rare mais grave, entraînant une instabilité importante. Parmi ces lésions, la fracture luxation perilunaire représente un traumatisme complexe du poignet rarement associée à une luxation du coude. Nous présentons un cas d’avant-bras flottant caractérisé par une fracture-luxation trans-scapho retro lunaire du carpe associée à une luxation du coude, et nous discutons des caractéristiques cliniques, de l’approche thérapeutique et des résultats en nous appuyant sur la littérature actuelle.

Un patient âgé de 25 ans, sans antécédent pathologique, droitier, est admis aux urgences à la suite d’une chute de quatre mètres sur le membre supérieur droit , réception sur la paume de la main avec coude en extension, la luxation du coude était réduite spontanément au lieu du traumatisme La prise en charge chirurgicale a consisté en un vissage du scaphoïde par voie postérieur du poignet, brochage triquetro lunaire avec réinsertion de ligament latéral externe du coude par des encres et immobilisation plâtrée brachioantébrachiopalmaire pendant 6 semaines avec libération du coude à la troisième semaine

Les suites opératoires à un 6 mois de recul ont été marquées par une bonne évolution radio clinique : la flexion du poignet était de 60° et l’extension de 30°, la pronosupination à 65°, la mobilité du coude était normale. La radiographie du poignet droit montrait une consolidation du scaphoïde sans signe d’instabilité secondaire

L'entité de l’avant-bras flottant, bien que rares, nécessite une reconnaissance rapide et un traitement coordonné pour restaurer la congruence articulaire et la fonction. La fracture-luxation trans-scapho retrolunaire implique à la fois des lésions osseuses et ligamentaires, entraînant fréquemment une instabilité carpienne et des complications à long terme en cas de prise en charge inadéquate. Lorsqu’elle est associée à une luxation du coude, la complexité s’accentue en raison de l’atteinte de deux articulations majeures, nécessitant une planification chirurgicale rigoureuse. Le mécanisme impliqué dans la survenue de ces lésions est une chute sur la main en extension, coude en extension, ce qui concorde avec le mécanisme de la luxation du coude et celui de la luxation rétrolunaire du carpe.

Le pronostic fonctionnel de cette association lésionnelle dépend essentiellement de celui du poignet
Mohammed SALAMAT (Bagnols-Sur-Cèze), Hamza BOUSFIHA, Ahmed JABEUR, Abdelwahed SOLEH, Yassine FATH EL KHIR, Mehdi BOUMEDIANE, Eric DEMORTIERE
08:00 - 18:30 #48820 - P60 kyste interosseux du capitatum: une cause rare et méconnue de douleur du poignet chez l'enfant. A propos d'un cas et revue de la littérature.
P60 kyste interosseux du capitatum: une cause rare et méconnue de douleur du poignet chez l'enfant. A propos d'un cas et revue de la littérature.

Les kystes intraosseux des os du carpe sont une cause rare de douleur du poignet chez l'enfant. Peu de cas ont été rapportés et le sont le plus souvent au niveau du scaphoïde.

Nous rapportons un cas rare de kyste intraosseux du capitatum chez une jeune fille de 12 ans se plaignant de douleurs chroniques du poignet droit d'horaire mixte avec limitation de la mobilité non soulagée par orthèse et antalgiques de palier 2 et AINS. l'imagerie a révélé une lésion ostéologique avec sclérose marginale, hyperfixiante à la scintigraphie, et un hypersignal à l'IRM sans synovite. Après plusieurs mois d'errance diagnostique et concertation pluridisciplinaire, l'enfant est opérée avec biopsie et curetage comblement.

le diagnostic de kyste est confirmé à l'examen histologique. on note une disparition complète des douleurs et une récupération des mobilités dès le premier mois

une revue systématique sur Pub med, Ovid, et Embase datables a permis de retrouver sur une période de 25 ans, 34 articles sous forme de case report le plus souvent et concernant essentiellement des adultes. les modalités de découverte, le retentissement (douleur, raideur), l'imagerie et le mode de prise en charge ont été étudiés

même rare , la lésion lésion kystique intracarpienne l'enfant doit être évoquée comme diagnostic différentiel devant une douleur du poignet. Elle est habituellement accessible à un traitement chirurgical par curetage-comblement.
Florence GENESTIER (paris), Virginie MAS, Brice ILHARREBORDE, Pascal JEHANNO
08:00 - 18:30 #48768 - P61 Recyclage du thermoplastique pour la confection d'orthèses.
P61 Recyclage du thermoplastique pour la confection d'orthèses.

Suite à ma présentation de 2024 au congrès du Gemmsor sur le même thème, je présente au CHU Grenoble-Alpes, durant la semaine européenne du développement durable, un poster résumant le processus de recyclage du thermoplastique pour confection d'orthèses. Ce e-poster pourra être agrémenté de vidéos explicatives.

Le thermoplastique est collecté, trié puis centralisé. Le procédés utilise un broyeur, une presse chauffante industrielle pour confectionner les nouvelles plaques de thermoplastiques. Une étape supplémentaire nous permet de perforer ces plaques grâce à une matrice à picots.

Le thermoplastique diminue sa capacité d'étirabilité, mais conserve suffisamment de résistance mécanique pour être réemployé.

De nombreux tests en fonction des différents types de thermoplastiques sont encore à mener (réintégrer du thermoplastique non usagé, etc.), mais nous disposons déjà d'une solution technique innovante et rentable à moyen terme.

Le recyclage de thermoplastique pour la confection d'orthèses est une des pistes pour faire entrer la rééducation de la main dans le développement durable sans perdre en efficience de soin.
Manuel FRANCOIS (GRENOBLE)
Zone posters 1
08:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D12
08:30 - 09:00

Communications Libres
Prothèse trapézo-métacarpienne

Modérateurs : Pierre MOUTON (chirurgien) (Pessac), Guillaume WAVREILLE (Chirurgien de la main) (Lille)
08:30 - 08:35 #48769 - CP075 Reprise des prothèses rubis II instables par prothèse touch : étude de 36 cas.
CP075 Reprise des prothèses rubis II instables par prothèse touch : étude de 36 cas.

La prothèse trapézo-métacarpienne Rubis II offre de bons résultats fonctionnels, mais reste associée à un taux de luxation d’environ 10 %, souvent lié à un défaut d’appui de la platine sur le trapèze ou à un design biomécanique peu contraint. Face à ces instabilités récidivantes, la prothèse TOUCH, à double mobilité, a été proposée comme alternative pour les reprises, visant à améliorer la stabilité articulaire et la satisfaction des patients.

Entre janvier 2020 et décembre 2024, 36 patients ayant présenté une ou plusieurs luxations prothétiques de Rubis II ont été opérés d’une reprise par la prothèse TOUCH . Tous les patients ont été pris en charge par le même opérateur. Les indications de reprise étaient des luxations récidivantes, parfois avec douleurs résiduelles ou instabilités invalidantes. Les données recueillies incluent les délais de luxation, les antécédents chirurgicaux, les résultats fonctionnels et la stabilité prothétique à moyen terme.

Le délai moyen entre la pose initiale de la Rubis II et la première luxation était de 3,2 ans. Sur les 36 patients, 72 % étaient des femmes. La reprise prothétique par TOUCH a pu être réalisée dans tous les cas sans difficulté majeure peropératoire. La gestion du trapèze, souvent marquée par une métallose et une réaction inflammatoire locale, a nécessité un parage soigneux mais n’a pas compromis l’implantation de la nouvelle prothèse. Aucun cas de luxation ou de complication infectieuse n’a été observé au suivi moyen. Tous les patients ont rapporté une amélioration notable de la stabilité articulaire et une réduction des douleurs. La mobilité du pouce a été globalement restaurée, avec un retour fonctionnel satisfaisant dans les activités de la vie quotidienne. Le taux de satisfaction subjectif était élevé dans l’ensemble des cas.

La prothèse TOUCH, grâce à sa double mobilité et à sa configuration biomécanique, permet de réduire significativement le risque de luxation et d’élargir l’arc de mobilité. Contrairement à la Rubis II, dont le design inversé et la fixation sur platine peuvent induire des conflits trapézo-métacarpiens, la TOUCH assure une meilleure congruence articulaire. Son utilisation en reprise semble améliorer la stabilité sans compromettre la conservation osseuse ni nécessiter de reconstruction complexe.

La reprise des prothèses Rubis II luxées par la prothèse TOUCH améliore la stabilité et la fonction avec de bons résultats à moyen terme. Ces données encourageantes justifient son utilisation en reprise, en attendant une évaluation à plus long terme.
Oussama ABCHA (Saint-Quentin), Alix DESSIRIER, Nicoals LEBEAU, Afif JREIJ, Laetitia HENRY, Mirdad MOUGHABGHAB
08:35 - 08:40 #48561 - CP076 Révision des prothèses trapézo-métacarpiennes : causes, classification osseuse et stratégies chirurgicales.
CP076 Révision des prothèses trapézo-métacarpiennes : causes, classification osseuse et stratégies chirurgicales.

Objectif
 : Analyser les causes d’échec des prothèses trapézo-métacarpiennes (CMC) et proposer une stratégie de révision adaptée au degré de perte osseuse du trapèze.

Étude rétrospective monocentrique de 31 cas de reprises chirurgicales entre 2012 et 2024, avec un suivi minimum d’un an post-révision. Les indications comprenaient : * 23 luxations (souvent liées à une malposition de cupule ou une instabilité), * 12 douleurs associées à une hyperfixation scintigraphique, * 4 fractures du trapèze, * Descellements ou perforation du TRAST. Une classification peropératoire des pertes osseuses a permis de répartir les cas en 4 groupes de traitement : 1. Réimplantation simple (n=10) en cas d’os préservé ; 2. Greffe spongieuse radiale + cupule (n=8) pour pertes modérées ; 3. Cimentation de cupule (n=2) pour pertes majeures mais parois osseuses conservées ; 4. Trapézectomie (n=11) en cas de destruction trop importante du trapèze.

* Groupe 1 : bon résultat global, avec 2 luxations précoces dans des contextes d’hyperlaxité. * Groupe 2 : résultats satisfaisants, sauf un cas de descellement secondaire. * Groupe 3 : stabilité durable des cupules cimentées à 4-5 ans. * Groupe 4 : résultats fonctionnels semblant comparables aux trapézectomies primaires.

Le succès d’une révision dépend d’un bon diagnostic et d’une stratégie adaptée à la perte osseuse. La greffe radiale fonctionne bien pour les pertes modérées si la fixation de la cupule est rigoureuse à 3 ans de recul. La cimentation est efficace pour les pertes sévères avec parois préservées du trapèze, mais nécessite des implants adaptés. Une reconstruction par greffe iliaque corticospongieuse est évoquée par d’autres auteurs, mais non utilisée ici. La trapézectomie reste une solution fiable en dernier recours.

Une stratégie adaptée au degré de perte osseuse permet de sécuriser la reprise des prothèses CMC et nous permet de distinguer 4 stades : * stade 1 : Trapèze avec os conservé => Réimplantation simple d'une cupule identique ou plus large * Stade 2 : Pertes modérées du trapèze => Greffe spongieuse radiale * Stade 3 : Perte majeure + respect de 3 corticales du trapèze => Cimentation * Stade 4 : Effondrement du trapèze => Trapézectomie
Stephane BARBARY (Nancy), Romain DETAMMAECKER, Gilles DAUTEL
08:40 - 08:45 #48530 - CP077 L’insert en polyéthylène des prothèses trapézo-métacarpiennes est-il mobile ? Étude anatomique d’évaluation de la mobilisation du polyéthylène.
CP077 L’insert en polyéthylène des prothèses trapézo-métacarpiennes est-il mobile ? Étude anatomique d’évaluation de la mobilisation du polyéthylène.

Les prothèses trapézo-métacarpiennes sont en plein essor. La problématique des luxations prothétiques a été à l’origine du développement de prothèses à double mobilité à l’instar des prothèses totales de hanche. Certaines études concernant les prothèses de hanche retrouvent une diminution de la mobilité de l’insert en polyéthylène chez près de 25% des patients. La mobilité du polyéthylène s’activerait lors de l’effet came et lors du contact entre le col et la cupule prothétique. Aussi, l’utilisation d’un col prothétique de longueur inadaptée pourrait être à l’origine d’une surcharge sur le polyéthylène et d’un défaut de mobilité de l’insert. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la mobilité du polyéthylène. L’objectif secondaire était d’évaluer l’impact d’une longueur inadaptée sur la mobilité du polyéthylène.

Dix pièces anatomiques ont bénéficié, par voie dorsale, de l’implantation d’une prothèse double mobilité Kerimedical® Touch™. Un anneau métallique équipait l’insert pour le repérage radiographique. La taille du col était sélectionnée selon les arcs de Duché et Trabelsi (Hand Surg Rehabil, 2022). La mobilité de l’insert était évaluée par radiographies en mesurant l’angulation du polyéthylène par rapport à la tige prothétique. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel Excel™ (Microsoft®, Rochemont, USA).

Les mobilités moyennes de l’insert étaient de 14,31°en abduction, de 18,87° en adduction, 8,03° en antépulsion et de 21,87° en rétropulsion. Les mobilités d’un col de longueur adaptée versus inadaptée étaient les suivantes : abduction : 14,31° versus 10,31° (p<0,03), adduction : 18,87° versus 16,50° (p = 0,93), antépulsion : 8,03° versus 11,82° (p=0,28), rétropulsion 21,87° versus 14,16° (p=0,23). Il existait une différence significative uniquement pour l’abduction.

Dans cette étude, l’insert était mobile dans tous les cas, confirmant l’hypothèse d’une mobilisation du polyéthylène. Cette mobilité pourrait limiter le risque de luxation. Le polyéthylène semble être plus mobile sur les mouvements d’adduction et de rétropulsion. Cela pourrait avoir un impact sur l’usure et questionne sur l’orientation des implants afin de la limiter. Les cols de taille inadaptée montraient des mobilités différentes par rapport aux cols adaptés, mais il n’y avait pas de différence significative hormis sur l’abduction. L’impact de la taille du col serait mineur sur la mobilité du polyéthylène. La limite principale de l’étude est utilisation de pièces anatomiques avec des tensions musculaires différentes des tensions in vivo.

L’insert est mobile dans les prothèses trapézo-métacarpiennes sur pièces anatomiques. Une évaluation échographique in vivo pourrait s’envisager pour confirmer la persistance des mobilités de l’insert en postopératoire.
Jérôme PIERRART (Coquelles), Axel VAN VLIET, Aurélien AUMAR, Emmanuel DAVID
08:45 - 08:50 #48756 - CP078 Comment je reprends simplement une prothèse trapézo-métacarpienne pour instabilité secondaire à une usure du polyethylène ? Changement d’une cupule simple mobilité par une double mobilité.
CP078 Comment je reprends simplement une prothèse trapézo-métacarpienne pour instabilité secondaire à une usure du polyethylène ? Changement d’une cupule simple mobilité par une double mobilité.

En Europe, on observe un recours croissant à la prothèse trapézo-métacarpienne dans le traitement de la rhizarthrose symptomatique et douloureuse. Cette tendance, conjuguée à l’incidence en constante augmentation de cette pathologie en lien avec le vieillissement et à l’abaissement de l’âge moyen de la première chirurgie fait redouter un taux important de reprises chirurgicales dans les années à venir.

On sait à présent que la faillite mécanique du trapèze par descellement et/ou instabilité est la principale cause de révision.

Si la trapézectomie reste le Gold Standard en particulier dans les cas de destruction osseuse, il est possible, si le stock osseux trapézien est conservé de reprendre simplement une prothèse trapézo-métacarpienne par un changement de cupule de même taille ou de diamètre supérieur.

Nous proposons ici une illustration par une courte vidéo chirurgicale.

La reprise chirurgicale d'une cupule trapézométacarpienne par une autre cupule de taille supérieure est une option thérapeutique fiable.
Adriano TOFFOLI (Montpellier), Benjamin DEGEORGE, Jacques TEISSIER
08:50 - 08:55 #48501 - CP079 Greffe de graisse autologue pour le conflit scapho-métacarpien post-trapézectomie : une série de cas rétrospective.
CP079 Greffe de graisse autologue pour le conflit scapho-métacarpien post-trapézectomie : une série de cas rétrospective.

Scapho-metacarpal conflict is a recognized complication following trapeziectomy for trapeziometacarpal osteoarthritis, resulting in pain and functional limitations. Therapeutic options remain limited. Autologous fat grafting is emerging as a potential treatment option.

We retrospectively analyzed five patients who developed scapho-metacarpal conflict after trapeziectomy and were treated with autologous fat grafting, with follow-up exceeding 12 months. Outcomes were evaluated using pain scores, grip strength, and patient satisfaction.

All patients reported significant pain reduction and improved grip strength. No adverse events were observed, and patient satisfaction was high

Autologous fat grafting may offer a minimally invasive solution for post-trapeziectomy scapho-metacarpal conflict, providing pain relief and functional improvement

This preliminary case series suggests that autologous fat grafting is a promising treatment for scapho-metacarpal conflict after trapeziectomy. Larger studies are needed to confirm these results.
Justin RUYER (Lyon), Thomas JALAGUIER, Maximilien ARNAL, Florent WEPPE
Salle 253
09:00

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A12
09:00 - 10:00

Comment rater...
le virage du progrès en chirurgie de la main et du poignet

Modérateurs : Lionel ATHLANI (Professeur des Universités Praticien Hospitalier) (Nancy), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Besançon), Olivier MARÈS (Medecin) (Nîmes)
L’arrivée de l’arthroscopie est de la chirurgie sous anesthésie locale sans garrot, permet une prise en charge plus rapide, mais sera-t-elle meilleure ? L’objectif de cette table ronde est de présenter les avantages et les inconvénients des chirurgies arthroscopiques du poignet.
09:00 - 09:30 Comment rater le virage du progrès en chirurgie de la main et du poignet.
09:00 - 09:10 Comment je rate... si je veux faire du Walant et de l’office surgery. Olivier MARÈS (Medecin) (Conférencier, Nîmes)
09:10 - 09:20 Comment je rate... une arthroscopie de poignet. François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Conférencier, Besançon)
09:20 - 09:30 Comment je rate... une ligamentoplastie scapholunaire à ciel ouvert. Lionel ATHLANI (Professeur des Universités Praticien Hospitalier) (Conférencier, Nancy)
09:30 - 10:00 Communications libres - Poignet traumatique.
09:30 - 09:35 #48732 - CP006 L’utilisation de l’intelligence artificielle pour la génération d’images radiographiques du radius distal à partir d’une échographie : données préliminaires.
CP006 L’utilisation de l’intelligence artificielle pour la génération d’images radiographiques du radius distal à partir d’une échographie : données préliminaires.

L’échographie est largement utilisée en orthopédie pour l’évaluation des tissus mous, constituant un complément utile à l’examen clinique et aux examens d’imagerie traditionnels comme la radiographie et le scanner (CT). Bien que certains travaux dans la littérature aient montré la possibilité de visualiser des fractures ou des altérations osseuses par échographie, l’utilisation de cette méthode pour l’analyse osseuse reste limitée, principalement en raison de sa faible résolution pour détecter les détails de l’os. Ces dernières années, l’introduction de technologies basées sur l’intelligence artificielle, en particulier les algorithmes d’apprentissage automatique, a révolutionné de nombreux domaines de la médecine, y compris l’imagerie. Parmi celles-ci, les Generative Adversarial Network (GANs) se sont révélés efficaces pour la transformation d’images entre différentes modalités. Compte tenu de ce potentiel, nous avons exploré la possibilité de convertir des images échographiques du radius distal en images radiographiques, en utilisant un modèle GAN (CycleGAN). Dans cette étude, nous présentons les résultats préliminaires.

Entre novembre 2024 et avril 2025, nous avons développé un logiciel basé sur l’architecture CycleGAN pour la conversion d’images échographiques en radiographies. Le jeu de données d’apprentissage comprenait 150 images échographiques et 100 images radiographiques, toutes correspondant à des projections antéro-postérieures du radius distal. L’entraînement a été effectué sans avoir besoin d’images appariées (unpaired).

Le logiciel a été capable de générer des images radiographiques synthétiques de qualité acceptable, démontrant la faisabilité de la conversion échographie–radiographie.

L’extension du jeu de données à au moins 5 000 images pourrait améliorer de manière significative la précision et la fiabilité du système. Les étapes suivantes comprendront l’extension à d’autres projections (par exemple : latérale) ainsi que le développement d’un mode d’évaluation en temps réel dans l'optique de pouvoir evaluer d'eventuelles fractures.
Silvia PIETRAMALA (Rome, Italie), Camillo FULCHIGNONI, Lorenzo ROCCHI
09:35 - 09:40 #45729 - CP007 Comment rater une plaque en distraction interne (spanning plate) pour une fracture du radius distal ?
CP007 Comment rater une plaque en distraction interne (spanning plate) pour une fracture du radius distal ?

La plaque en distraction interne, ou spanning plate, fait partie des options thérapeutiques pour la prise en charge des fractures du radius distal. Les indications sont variées et incluent : les fractures complexes, les fractures-luxations, les patients polytraumatisés, les fractures avec impaction-séparation chez le sujet âgé, ainsi que les fractures sur os ostéoporotique ou avec perte de substance osseuse. Le principe repose sur une arthrodèse temporaire radio-carpienne mini-invasive, permettant de maintenir la réduction de la fracture (par taxis) en décomprimant l’articulation radio-carpienne et avec un effet de plaque console postérieur. En dépit du temps prolongé d’arthrodèse temporaire, les résultats rapportés dans la littérature sont satisfaisants, pour des fractures souvent complexes. Comme toute intervention chirurgicale, chaque étape de la prise en charge peut aggraver la situation clinique. Dès lors, comment compromettre la pose du matériel ? et comment entrainer un mauvais résultat fonctionnel pour le patient ?

Nous rapportons dans cette communication notre expérience dans l'utilisation de la plaque en distraction interne pour les fractures du radius distal. Un total de 23 patients pour 24 poignets a été opéré de novembre 2023 à avril 2025 dans notre service.

Il es possible de compromettre la situation : - "avant l'opération" : On n'a pas pris le temps de comprendre la situation; On n'explique pas les suites post-opératoires parce qu'on ne les connait pas - "pendant l'opération" : On incise n'importe où; On coupe la branche nerveuse sensitive du nerf radial; On veut mettre la plaque de proximal en distal; On fixe la plaque en proximal en premier car il y a plus de place; On met la plaque dans la fracture; On est jusqu’au-boutiste du mini-invasif parce que c’est la technique et on met la plaque sur les tendons; On distracte comme un fou, car plus c’est mieux; On oublie de réduire à minima; On se met en pronation à fond car on est mieux pour opérer; On ne fixe par les lésions ulnaires (instables) car on sait que ça ne sert à rien; - "après l"opération" : On enlève la plaque au plus vite car on a peur de trop enraidir le poignet, et de toute façon une fracture du radius ça consolide en 6 semaines; On oublie de prescrire la rééducation immédiate.

La plaque en distraction interne est un outil utile et qui comporte un certain nombre de trucs & astuces pour éviter d'aggraver la situation.
Thibault DRUEL (Lyon), Christophe GAILLARD, Laurent MATHIEU, Aram GAZARIAN, Arnaud WALCH
09:40 - 09:45 #48456 - CP008 How Should the Shape of the Volar Rim Be Taken Into Account in the Treatment of Distal Radius Fractures? A Radiological Study.
CP008 How Should the Shape of the Volar Rim Be Taken Into Account in the Treatment of Distal Radius Fractures? A Radiological Study.

In the management of articular distal radius fractures, achieving an accurate reduction of joint fragments is essential for a favorable prognosis. Fixation of the volar rim remains a surgical challenge, as volar plates may be improperly positioned despite adequate joint reduction. Purpose: This study aims to analyze anatomical variations in the distal radius, focusing on the distance between the watershed line (WL) and the radiocarpal articular surface. These anatomical variations may partially explain the difficulty in achieving optimal plate placement during distal radius fracture fixation.

We conducted a single-center study between October 2023 and May 2024, collecting three key measurements from CT-scans of healthy wrists. Based on distribution and correlation analyses, the wrists were categorized into two groups according to the distance from the most palmar point of the WL to the joint margin (SFWL). Group 1 included wrists with an SFWL ≥ 2.5 mm, and Group 2 included those with an SFWL < 2.5 mm. The 2.5 mm threshold was selected based on the diameter of commonly used distal radius screws. This analysis revealed two emerging anatomical patterns. Then, four operators independently classified the CT-scans as Type 1 or Type 2 distal radius anatomy. Inter-operators’ variability was assessed using Cochran’s Q test and Fleiss’s kappa.

A total of 100 wrists from 100 patients were included. Eighty-nine patients (89%) were classified in Group 1 (SFWL ≥ 2.5 mm), and eleven (11%) in Group 2 (SFWL < 2.5 mm). In Group 1, three patients (3.4%) showed a negative or zero value in the minimal distance from the WL (MDFWL) to the articular surface: indicating a high risk of intra-articular screw penetration. This risk was notably higher in Group 2, with three patients (27.3%) exhibiting similar findings. Inter-operator’s variability was strong, with a Fleiss’s kappa of 0.73.

Our findings suggest that the distal radius exhibits a spectrum of anatomical variation, which may contribute to suboptimal volar plate placement in some distal radius fractures. Recognizing these variations preoperatively may improve implant selection and reduce the risk of flexor tendon complications.
Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Marseille), Najib KACHOUH, Alice MAYOLY, Lucas AUDIFFRET, Alice ABS, Thomas NICOLAÏ, Alexis MOTEL
09:45 - 09:50 #48457 - CP009 Extradistal plate and “ice-axe” fixations: A prospective comparative study of two fixations in AO type C distal radius fractures.
CP009 Extradistal plate and “ice-axe” fixations: A prospective comparative study of two fixations in AO type C distal radius fractures.

Purpose : There are many different methods of fixation of radius articular fractures based on columns at the radius level. Some fixations involve the use of hook plates only on the ulnar column, while other specific plates fix both columns. There are no studies that have compared different specific fixations. In this study, we compared a so-called “ice-axe” fixation method (the use of a hook plate on the ulnar column and one or two screws in the radial styloid) with so-called “extradistal” plates fixing the ulnar and radial column

Methods : We conducted a single-center study with prospective inclusion of distal radius fractures from May 2022 to March 2025. The primary objective was to compare the efficacy of two different fixations on their functional status (pain, joint amplitudes, functional score based on the QuickDASH questionnaire and grip strength) as well as the complication rate. As a secondary objective, we evaluated the quality of joint reduction according to the two different fixations, with or without a 2-mm stepoff. The patients were followed up at 1 month, 3 months, 6 months, and 1 year. This article presents the data collected at 1 year.

Results: We prospectively included a total of 52 patients in our study. There were 24 patients in the “ice-axe” fixation group and 22 patients in the extradistal fixation group. Regarding the AO Trauma classification, the “ice-axe” fixation group comprised 10 C1 patients, 11 C2 patients, and 3 C3 patients, while the extradistal group included 9 C1 patients, 9 C2 patients, and 4 C3 patients. We found that in articular fractures of the radius, neither “ice-axe” fixation or the extradistal plate showed clear superiority over the other in terms of functional results. It is worth noting that the “ice-axe” assembly appears to significantly improve radial and ulnar deviation, and slightly improves the QuickDASH score. We found a significantly higher complication rate in the extradistal fixation group, with a much higher rate of tendon irritation (21% in the “ice-axe” fixation group vs. 59% in the extradistal fixation group) and a significantly higher rate of revision surgery (notably material removal).

Conclusion : It would appear that there is no clear difference in functional results, but “ice-axe” fixation has a significantly lower complication rate. Our results suggest a reduction in the volume of fixation material exceeding the watershed line in specific fixations, when the radial styloid does not present a comminuted fracture.
Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Marseille), Alice ABS, Lucas AUDIFFRET, Najib KACHOUH, Thomas NICOLAÏ, Alice MAYOLY, Aurore EMERY
09:50 - 09:55 #48724 - CP010 Plaques extra-distales du radius : quel modèle choisir ? Une étude anatomique comparant différents implants.
CP010 Plaques extra-distales du radius : quel modèle choisir ? Une étude anatomique comparant différents implants.

Il existe de multiples modèles de plaques extra-distales de radius, très différents en termes de design. Notre objectif était de déterminer le modèle le moins débordant de la ligne de partage des eaux (watershed line) en avant comme en distalité, et le plus proche de l’articulation

Nous avons comparé les caractéristiques de positionnement de cinq plaques extra-distales : Medartis FPL®, Medartis Babyfoot®, Synthes LCP Volar-Rim®, Newclip Technics Volar-Rim® et Stryker Volar-Rim®. Chaque modèle de plaque a été synthésé sur les modèles imprimés 3D de dix radius natifs issus de dix patients sans antécédent traumatique. Pour chaque modèle synthésé, un scanner a permis de mesurer le débord antérieur à la watershed line, la distance à l’articulation et l’indice de Soong dans trois zones du radius (radiale, intermédiaire et ulnaire)

Le débord antérieur des plaques Medartis FPL® et Medartis Babyfoot® était moins important que celui des plaques Synthes® (p<0.01), Newclip Technics® (p<0.01) et Stryker® (p=0,01 et p=0,03). La plaque Stryker® se positionnait plus distalement que la plaque Synthes®: respectivement 0,8 et 2,3mm (p=0,04). Cette dernière était plus distale que la Newclip Technics® (4,6mm, p<0,01), elle-même plus distale que la Medartis Babyfoot® (6,1mm, p<0,01), elle aussi plus distale que la Medartis FPL® (11mm, p=0,05). L’indice de Soong moyen quant à lui était plus élevé avec la plaque Synthes® qu’avec la plaque Newclip Technics® (p=0.01), celle-ci présentant un indice supérieur à celui de la Medartis Babyfoot® (p=0.01) et de la Medartis FPL® (p<0.01). L’implant Stryker® présentait un indice plus élevé que celui de la Newclip Technics ® (p<0.01), la Medartis Babyfoot® (p<0.01) et la Médartis FPL® (p<0.01) en zone radiale. Aucune vis ne débordait en intra-articulaire.

La plaque Medartis FPL® pourrait limiter le conflit tendineux avec une hauteur de débord et un indice de Soong parmi les moins élevés mais son éloignement à l’articulation pourrait réduire sa capacité à stabiliser des fractures très distales. À l’inverse, les plaques Synthes®, Newclip Technics ® et Stryker® assurent un bon ancrage distal mais avec un risque probable tendineux accru. La plaque Medartis Babyfoot® semble plus intermédiaire.

Le positionnement des plaques extra-distales de radius fait le compromis entre sécurité pour les tendons fléchisseurs et efficacité de la fixation des fragments distaux. Le choix de la plaque doit être adapté à la morphologie du patient et au type de fracture. La conception future des implants pourrait bénéficier d’une approche modulaire ou personnalisée.
Alexis MOTEL (Paris), Julie DEYRAT, Alain SAUTET, Adeline CAMBON
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C11bis
09:00 - 10:00

Session GEMMSOR
Communications Libres

09:00 - 09:10 CG06 Le patient face à sa nouvelle main - Quels moyens pour clore une prise en charge en cas de séquelles non acceptées par le patient ? Lucie RODRIGUEZ (Masseur kinésithérapeute) (Orateur, Saint Dizier)
09:10 - 09:20 #48737 - CG07 Ré-éducation des lésions des tendons fléchisseurs : intérêt du poignet libre ?
CG07 Ré-éducation des lésions des tendons fléchisseurs : intérêt du poignet libre ?

Les lésions des tendons fléchisseurs sont des lésions traumatiques fréquentes de la main, qui représentent un challenge thérapeutique, en terme de techniques chirurgicales et en terme de réhabilitation. Depuis l’apparition des premiers protocoles de mobilisation semi-active, la rééducation a progressé vers une mobilité de plus en plus libre. Décrit dans les années 1990, le protocole Manchester introduit la libération du poignet et permet une rééducation basée sur la mobilisation synergique poignet/doigts. Celui-ci a été introduit dans notre unité en 2015. Nous présentons les résultats de notre série de patients, comparée à notre série précédente, ré-éduquée selon le protocole MFAP.

Étude rétrospective comparative incluant deux cohortes de patients opérés d’une lésion des tendons fléchisseurs entre 2008 et 2023. La première cohorte (n=180), traitée entre 2008 et 2015, a été rééduquée selon le protocole MFAP. La seconde cohorte (n=130), entre 2015 et 2023, a suivi le protocole Manchester. Les patients de la première cohorte bénéficiaient d’une attelle longue, poignet pris, et ceux de la deuxième d’une attelle courte. Tous les patients ont bénéficié d’une rééducation précoce (J4-J5), avec séances quotidiennes, incluant mobilisation passive, mobilisation en flexion/extension active protégée, et travail synergique poignet/main pour la cohorte Manchester.

L’âge moyen était similaire dans les deux groupes (35,5 ans), avec une majorité d’hommes (71% et 76,1%). La cohorte MFAP présente un plus grand pourcentage de lésions pluridigitales (34%) que la cohorte Manchester (15.3%), avec toutefois un taux de lésions associées nerveuses ou artérielles similaire (60.5% contre 58.6%). La majorité des lésions se trouvent en zone 2 de Verdan (46,9% MFAP vs 60% Manchester). Le score moyen de Strickland pour les lésions isolées était de 127,3° (MFAP) contre 132,6° (Manchester), et de 129,2° vs 130,8° pour les lésions pluridigitales. En cas de lésion associée, le Strickland était de 126° (MFAP) contre 131° (Manchester). Les taux de re-rupture (4,3% vs 3%) et de ténolyse (6,1% dans les deux groupes) sont comparables.

L’introduction d’une mobilisation synergique poignet/doigts via le protocole Manchester permet un gain fonctionnel modeste mais significatif, notamment en amplitude articulaire, sans augmentation du taux de complications. Malgré une proportion plus élevée de lésions complexes dans le groupe MFAP, les résultats suggèrent que la libération précoce du poignet optimise la récupération fonctionnelle.

Par sa mobilisation synergique poignet/doigt, l’utilisation du protocole Manchester offre des résultats légèrement supérieurs en terme de mobilité, avec un taux de complication et de reprises chirurgicales comparable au protocole MFAP.
Marie PÉCLARD (Geneve, Suisse), Martine GIROUD, Claudia FERNANDES DA CUNHA, Jean-Yves BEAULIEU
09:20 - 09:30 CG08 Poignet et Syndrome Ehlers-Danlos hypermobile : Réflexion sur les orthèses de fonction. Noémie SARAZIN (Ergothérapeute) (Orateur, Suisse, Suisse)
09:30 - 09:40 CG09 Etat des lieux d’un service de chirurgie de la main en Asie centrale : cas d’exemple au Kirghizstan. Romain SIHOL (Orateur, Marseille)
09:40 - 09:50 CG10 Facteurs prédictifs de l’évolution des tendons fléchisseurs opérés. Hassem SLAMA (kinésithérapeute) (Orateur, Castelnau-le-Lez)
09:50 - 09:55 Questions.
Salle 251

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B12
09:00 - 10:00

Comment rater...
la chirurgie des pathologies ligamentaires ou tendineuses de la main

Modérateurs : Ludovic ARDOUIN (Chirurgien de la main) (Nantes), Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Grenoble), Arnaud WALCH (chirurgien orthopédiste) (Lyon)
Les traumatismes de la main entraîne des lésions ligamentaires, tendineuses, fréquentes, fermées ou ouvertes. Là encore leur prise en charge inadéquate entraine des complications et des séquelles fonctionnelles. Cette table ronde permet de faire le point des progrès et des détails techniques indispensables à connaître et à appliquer pour une prise en charge optimale de ces lésions.
09:00 - 09:30 Comment rater la chirurgie des pathologies ligamentaires ou tendineuses de la main.
09:00 - 09:10 Comment je rate... une rupture de Poulie. Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Conférencier, Grenoble)
09:10 - 09:20 Comment je rate... une suture des fléchisseurs. Ludovic ARDOUIN (Chirurgien de la main) (Conférencier, Nantes), Martin CHOLLEY-ROULLEAU (Chirurgien) (Co-auteur, Nantes), Marie LE MAPIHAN (Chirurgien Collaborateur) (Co-auteur, Paris), Philippe BELLEMÈRE (chirurgien de la main) (Co-auteur, Saint-Herblain)
09:20 - 09:30 Comment je rate... un entorse de la MCP du pouce. Arnaud WALCH (chirurgien orthopédiste) (Conférencier, Lyon), Aram GAZARIAN (Chef de Service) (Co-auteur, Lyon), Victor RUTKA (Praticien Hospitalier) (Co-auteur, Lyon), Thibault DRUEL (CCA) (Co-auteur, Lyon), Lyliane LY (interne en chirurgie orthopédique) (Co-auteur, Lyon)
09:30 - 10:00 Communications libres - Plaie de la main.
09:30 - 09:35 #48735 - CP041 Accidents de la main en équitation : état des lieux en France, résultats cliniques et propositions d’axes de prévention.
CP041 Accidents de la main en équitation : état des lieux en France, résultats cliniques et propositions d’axes de prévention.

L’équitation, très répandue, est accidentogène. Les traumatismes de la main, moins connus, peuvent être graves. Notre étude, réalisée sous l’égide de la FESUM, visait à recenser les accidents à l’échelle nationale sur 2 ans, analyser les résultats cliniques et établir des axes préventifs.

Notre étude multicentrique rétrospective (questionnaire-mail) a inclus 194 lésions sur 27 mois parmi 34 centres. Une cohorte de suivi prospectif de 17 patients a été menée avec un recul moyen de 14 mois (4-22). Chaque accident a été étudié selon les caractères épidémiologiques patient/cheval/contexte. L’évaluation clinique via un entretien téléphonique portait principalement sur : score PRWHE, échelle sensibilité Spicher, opposition Kapandji, fonction subjective main, score douleur/dextérité spécifique équitation, impact psychologique, reprise d'activités. La filière équine a été contactée via la FFE, le salon EquitaLyon et visite d’un centre équestre.

L’enquête nationale recensait 47% de cas de lésions majeures (ring finger, fracture ouverte, plaie) principalement causées par longe, chute, morsure puis écrasement. Notre cohorte de suivi prospectif comprenait 8 rings fingers de pouces. L’âge moyen était 34 ans (15-62), 60% présentaient un niveau galop 7. 12% étaient gantés. 65% des accidents survenaient à pied. Seul le contexte différenciait significativement les lésions majeures des autres. Le score PRWHE moyen des lésions majeures était 42/100 (6-87) contre 16/100 (0-56) pour les autres (p=0,03), et une fonction subjective manuelle de 48% (2-80%) contre 84% (70-100%) (p=0,01). 24% arrêtèrent l’équitation, 18% subissaient une reconversion professionnelle. Plusieurs niveaux préventifs furent identifiés : national (affiches, articles dans journaux équins, vidéos pédagogiques), régional (formations moniteurs), local (informations, stickers portes des vans, identification situations à risques), individuel (gants, vigilance permanente).

Nos résultats sont concordants avec ceux de Ritter et al. et Wolyncewicz et al. La prévention est à tous niveaux, souligné par Chapman et al. bien que le cheval reste un animal imprévisible. Le caractère rétrospectif de déclaration des accidents introduisait un biais, sous-estimant possiblement les lésions les moins graves. Il existait un nombre important de perdus de vue car les chirurgiens n’étaient pas en mesure d’indiquer les identités exactes, faute de registres spécifiques. A notre connaissance il s’agissait de la première étude française ayant réalisé un recensement national sur ce sujet, un suivi prospectif et proposant des mesures préventives.

Les accidents de la main en équitation surviennent principalement en déplacements à pied. La longe entraîne des rings fingers de pouce aux résultats incertains et variables. La prévention est multi-niveaux : nationale, régionale, locale, individuelle.
Joana PELLETIER (Toulouse), Xavier GUEFFIER, Maxime CIEVET-BONFILS, Adrien ROSSETTI, Pierre MANSAT, Stéphanie DELCLAUX
09:35 - 09:40 #45509 - CP042 La Fast Echographie de doigt dans les traumatismes aigus des doigts longs et du pouce.
CP042 La Fast Echographie de doigt dans les traumatismes aigus des doigts longs et du pouce.

Les traumatismes aigus fermés des doigts longs et du pouce constituent un défi thérapeutique. L’échographie permet d’affiner l’examen clinique et d’adapter la prise en charge de façon personnalisée. Cette étude vise à évaluer l’apport de l’échographie dans la prise en charge des traumatismes fermés aigus des doigts longs et du pouce en consultation post-urgence.

Les patients ont été examinés dans les 15 jours suivant leur passage aux urgences. L’évaluation combinait un examen clinique et un examen échographique standardisé. La prise en charge initiale était soit confirmée, soit modifiée en fonction des résultats échographiques. Le critère de jugement principal était la modification de la prise en charge initiale. Les critères de jugement secondaires incluaient l’évaluation des scores PRWE-Fr et QuickDash ainsi que la réduction de la durée d’arrêt de travail.

Au total, 27 patients ont été vus avec un suivi de minimum 3 mois. L’âge moyen était de 33 ans. Le doigt ainsi que l’articulation les plus atteints étaient respectivement le pouce et l’articulation interphalangienne proximale. L’échographie a conduit à une modification de la prise en charge dans 77,8% des cas. La reprise des activités professionnelles était avancée de 5 jours en moyenne. A 3 mois, le PRWE-Fr et le QuickDash moyens étaient respectivement à 12,9 et 9,42.

Cette étude pilote apporte des premiers éléments prometteurs ainsi qu’une tendance à une meilleure prise en charge thérapeutique grâce à l’utilisation de l’échographie pour les traumatismes aigus fermés de la main. Cependant, des études complémentaires, portant sur des échantillons plus importants, sont nécessaires pour valider la pertinence diagnostique de l'échographie dans son utilisation pour les traumatismes aigus des doigts longs et du pouce.

L’échographie s’impose comme un outil essentiel dans l’évaluation et la prise en charge des traumatismes aigus des doigts longs et du pouce. Accessible, rapide et non irradiante, elle optimise l’examen clinique du Chirurgien de la Main et permet un ajustement thérapeutique précoce.
Zoé SCHOTT (Limoges), Guillaume VERGNENEGRE, Sacha CHROSCIANY, Pascal KOUYOUMDJIAN, Pierre Sylvain MARCHEIX, Olivier MARES
09:40 - 09:45 #48783 - CP043 Utilisation d’une intelligence artificielle généraliste (ChatGPT) pour l’orientation des plaies de la main : étude préliminaire.
CP043 Utilisation d’une intelligence artificielle généraliste (ChatGPT) pour l’orientation des plaies de la main : étude préliminaire.

Les plaies de la main sont fréquentes et potentiellement graves. L’exploration chirurgicale est recommandée dans la majorité des cas, mais difficilement généralisable, notamment dans les déserts médicaux. L’IA pourrait constituer un outil d’aide à l’orientation initiale. L’objectif de ce travail était d’évaluer si ChatGPT-4o, un modèle d’IA généraliste, pouvait contribuer à améliorer l’efficience dans l’orientation des plaies de la main. Il visait également à évaluer sa précision dans l’analyse des photographies de plaies.

Soixante-trois photos issues de cas cliniques réels ont été soumises à ChatGPT selon un protocole standardisé, simulant une situation d’urgence sans chirurgien spécialisé disponible. Pour chaque cas, l’IA devait localiser la plaie, proposer un examen clinique adapté, identifier les structures à risque, recommander une orientation thérapeutique et un délai de prise en charge. Les orientations thérapeutiques proposées ont été évaluées au regard des constatations peropératoires et les autres réponses analysées selon leur degré de précision.

L’orientation proposée par l’IA correspondait à celle réalisée dans notre service dans 66,7 % des cas. Une exploration chirurgicale était recommandée dans 77,8 %. L’IA aurait permis d’éviter 14,3 % d’explorations inutiles, au prix d’une seule lésion non détectée (1,6 %), mais recommandait aussi inutilement l’exploration de 5 plaies pulpaires distales (7,9 %). La localisation était exacte dans 46 % des cas, l’identification des structures à risque précise dans 55,6 %, et l’examen clinique proposé approprié dans 81 %, bien que souvent non ciblé.

Il s'agit d'une pré-étude aux résultats prometteurs. Un logiciel plus spécifique doit être développé.

Sans entraînement spécifique, ChatGPT a montré un potentiel prometteur pour l’orientation initiale des plaies de la main en contexte non spécialisé. Toutefois, ses performances restent très insuffisantes pour un usage clinique. Une IA dédiée, formée sur des données spécifiques, pourrait en revanche devenir un outil fiable d’aide au tri, notamment dans les zones sous-dotées.
Samuel DIAMANT (STRASBOURG), Adeline MATHIOT, Stephanie GOUZOU, Juan-Carlos RIVERA, Etienne QUOIRIN, Philippe LIVERNEAUX, Sybille FACCA
09:45 - 09:50 #45474 - CP044 Facteurs de risques de réopération suivant les morsures de chat à la main.
CP044 Facteurs de risques de réopération suivant les morsures de chat à la main.

Les morsures de chat, souvent causées par Pasteurella multocida, entraînent un taux élevé d'infections, en particulier au niveau de la main. Cela est dû à la nature des plaies par perforation, qui piègent les bactéries et provoquent des infections polymicrobiennes telles que la ténosynovite pyogène, l'arthrite et l'ostéomyélite, nécessitant fréquemment une réintervention chirurgicale.

Cette étude rétrospective a analysé les données de patients ayant subi un traitement chirurgical pour morsure de chat entre janvier 2015 et juillet 2024, incluant les blessures aux doigts, à la main, au poignet ou à l’avant-bras. Les données démographiques, les antécédents médicaux, les résultats microbiologiques et les détails chirurgicaux ont été collectés. L’analyse statistique a utilisé les tests du Chi², des modèles de régression et le test exact de Fisher (p < 0,05).

163 patients ont été opérés. La majorité des blessures concernaient les doigts (59 %), avec une atteinte tendineuse dans 45 % des cas et articulaire dans 25 %. Pasteurella multocida a été identifiée dans 36 % des cas. Des réinterventions ont eu lieu dans 9,8 % des cas, les complications incluant la ténosynovite pyogène, l’arthrite septique et l’ostéomyélite. Les facteurs de risque de réintervention comprenaient l’hypertension, le diabète, la polyarthrite rhumatoïde, le cancer, la lymphangite, une CRP, une glycémie et une créatinine élevées, une natrémie et un DFG faibles, ainsi qu’une thrombopénie. L’atteinte tendineuse, la profondeur de la blessure, un délai de consultation, une durée opératoire prolongée et des interventions complexes réalisées par des spécialistes étaient également des facteurs significatifs. En revanche, le tabagisme, l’obésité, la présence de pus, de rougeurs, d’un œdème ou l’administration d’antibiotiques IV n’étaient pas des facteurs significatifs.

L’hypertension, le diabète, la polyarthrite rhumatoïde, le cancer, la lymphangite, l’atteinte tendineuse et la profondeur de la blessure augmentent significativement le risque de réintervention. La thrombopénie s’est révélée être un facteur déterminant, les patients thrombopéniques ayant un risque multiplié par 6,43 de nécessiter une nouvelle opération. Un retard de prise en charge, notamment chez les patients diabétiques, aggrave les complications. Les interventions chirurgicales réalisées par des spécialistes sont associées à des durées opératoires plus longues et à un taux de complications plus élevé. Une chirurgie précoce, une antibiothérapie rapide et une gestion appropriée des plaies sont essentielles pour réduire les complications.

Une prise en charge rapide incluant un traitement précoce, un débridement chirurgical sans délai et une antibiothérapie adaptée est cruciale pour prévenir les complications et limiter la nécessité de réinterventions.
Mahdi SIALA (Toulouse)
09:50 - 09:55 #48467 - CP045 Punching glass–A surgical and psychosocial emergency: a retrospective review of 320 Cases.
CP045 Punching glass–A surgical and psychosocial emergency: a retrospective review of 320 Cases.

Glass-punching injuries represent a distinct clinical and psychosocial challenge, often associated with impulsive acts of aggression. While wounds may appear minor, underlying tendon, nerve, or vessel injuries are frequent and can be disabling. Similar findings have been reported globally, confirming the under-recognition of these complex hand traumas and the socioeconomic burden they impose.

We conducted a retrospective review of 320 patients managed between 2005 and 2020. All patients underwent surgical exploration under axillary block and general anesthesia. Repairs were performed in a standardized sequence: tendons, vascular structures, and nerves. Postoperative care included immobilization followed by a physiotherapy program. Injuries were classified as Type I (dorsal), Type II (palmar), or Type III (both surfaces).

The cohort was predominantly young (mean age: 24 years), male (97%), and right-handed (82%), with 91% of injuries related to episodes of anger. Type I injuries represented 180 cases, Type II 76 cases, and Type III 64 cases. Functional outcomes were excellent for Type I, good for Type II, and satisfactory for Type III, based on Total Active Motion and MRC sensory grading. The complication rate was 7%, primarily superficial infections and complex regional pain syndrome.

Our findings corroborate those of Schaefer et al., who emphasized that tendon, nerve, and vessel injuries are frequently interrelated in glass-punching trauma. Despite often minimal cutaneous wounds, up to 59% of cases may involve deep structural damage—justifying systematic surgical exploration. Moreover, the predominance of young, unemployed, intoxicated men in both cohorts highlights a vulnerable group with poor follow-up compliance and increased societal cost.

Glass-punch injuries are both surgical and psychosocial emergencies. They demand systematic exploration regardless of wound size and benefit from multidisciplinary care including psychological support. Public health strategies and structural prevention (e.g., use of safety glass) should be reinforced.
Ayoub IDRISSI (Tunis, Tunisie), Yassine TRABELSI, Hazem AMARA, Mohamed Ali SBAI, Riadh MAALA
Salle 252AB

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D13
09:00 - 09:30

Conférence d'Enseignement
Arthrose péritrapézienne et prothèse TMC

Conférencier : André GAY (Chirurgien Libéral) (Conférencier, Marseille)
Salle 253
09:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D14
09:30 - 10:00

Communications Libres
Poignet traumatique

Modérateurs : Jean-Michel COGNET (Chirurgien Orthopédiste) (Reims), André GAY (Chirurgien Libéral) (Marseille)
09:30 - 09:35 #45606 - CP080 Distal interosseous membrane reconstruction to treat distal radioulnar joint instability; 4 cases.
CP080 Distal interosseous membrane reconstruction to treat distal radioulnar joint instability; 4 cases.

Chronic distal radioulnar joint (DRUJ) instability impairs wrist kinematics, leading to a highly disabling condition and degenerative lesion. Numerous reconstructive techniques have been described either intra-articular, extra-articular or both. Recent literature has focused attention on the distal interosseous membrane (DIOM) and its contribution to DRUJ stability in all forearm position in addition to the TFCC. Here, we describe a new ligament reconstruction of the DIOM to treat chronic DRUJ instability and report the results of a series of four cases.

We operated four patients who had chronic post-traumatic DRUJ instability. Preoperative clinical evaluation confirmed the instability, associated with painful pronosupination and a grip strength weakness (48 to 60% of the contralateral side). Arthrogram excluded arthritis in the DRUJ and TFCC lesion. We use a free palmaris longus (or extensor carpi radialis brevis slip) graft to reconstruct the DIOM and the DOB. The ligamentoplasty is located 15% of the length of the ulna from the ulnar head, midway between the radial and ulnar insertions of the DOB. The graft is passed through two tunnels, a bicortical posteroanterior ulnar tunnel and a 15° oblique transverse blind radial tunnel.

All patients were reviewed one year after the surgery. DRUJ instability was systematically resolved. All patients were painless during pronosupination. Grip strength improved from 85 to 90% relative to the contralateral side. There was no difference in flexion–extension and pronation. Supination was reduced by 10 to 20°. All patients were able to resume working in the same occupation at a mean time of 4 months. Postoperative axial CT scans confirmed joint congruence restoration in pronation and supination.

Longitudinal axis of the reconstruction mechanically provide the best possible support against posterior-anterior instability. We believe that having an exact graft length avoids overtensioning the graft and allows easier control over the tension of the reconstructed ligament. Using interference screw reinforces the strength of the ligamentoplasty.

This surgical reconstruction of the DOB may offer an alternative technique, allowing it to be purely extra-articular, thus reducing stiffening of the radiocarpal and ulnocarpal joints. It appears to be technically simple and effective procedure to contend posterior-anterior ulnar head instability.
Emmanuel PIGUET (Genève, Suisse), François-Gabriel MIDON, Jean-Yves BEAULIEU, Lionel ATHLANI
09:35 - 09:40 #46218 - CP081 variation de la pronosupination en fonction de la variance radio-ulnaire distale, étude cadavérique.
CP081 variation de la pronosupination en fonction de la variance radio-ulnaire distale, étude cadavérique.

Forearm pronosupination relies heavily on the integrity of the distal radioulnar joint (DRUJ). In non-operative management of distal radius fractures, metaphyseal collapse may lead to radial shortening and altered ulnar variance, potentially impairing forearm rotation. Previous studies have shown the impact of sagittal deformities on pronosupination. This cadaveric study aimed to quantify the impact of ulnar variance on pronosupination.

Eight fresh-frozen human forearms (4 left, 4 right) were examined. Each radius was progressively shortened in 1 mm increments up to 4mm, using a dedicated distal radius plate. At each step, pronation and supination ranges were measured using a goniometer on a particular measurement table. A 3D fluoroscopic scan (C-arm) assessed DRUJ alignment and quantified distal radioulnar variance at each stage.

Preliminary results show a progressive loss of pronation, reaching 36% of loss at 4mm of radial shortening (50° at 4mm vs 78° at initial stage). Supination remain non affected. 3D imaging confirmed the progressive elevation of the ulna, and the absence of axial DRUJ subluxation.

This study demonstrates that moderate radial shortening can compromise pronosupination, even without angular deformity. Distal radioulnar variance thus emerges as a key parameter to monitor when managing distal radius fractures conservatively, not only considering the risk of ulnocarpal impigement but also in reduction of pronation, imparing functional results.

Patients treated conservatively with a high level of radial shortening may be warned that this could impair pronation significantly.
Lucille COSANDIER-AUBERSON, Emmanuel PIGUET (Genève, Suisse), Jean-Yves BEAULIEU, Lionel ATHLANI
09:40 - 09:45 #48509 - CP082 Corrélation entre la morphologie de l'encoche sigmoïde et les lésions du TFCC dans l’instabilité de l’articulation radio-ulnaire distale.
CP082 Corrélation entre la morphologie de l'encoche sigmoïde et les lésions du TFCC dans l’instabilité de l’articulation radio-ulnaire distale.

La stabilité de l’articulation radio-ulnaire distale (ARUD) dépend, entre autres facteurs, de la morphologie de l’encoche sigmoïde. Bien que les variations morphologiques aient été relativement bien décrites, les données spécifiques évaluant la corrélation entre le type de lésion du complexe fibrocartilagineux triangulaire (TFCC) et la morphologie de l’encoche sigmoïde restent rares. Cette étude vise à décrire la morphologie de l’encoche sigmoïde chez des patients traités pour une instabilité de l’ARUD et à évaluer la corrélation entre la morphologie articulaire et le type de lésion du TFCC.

45 patients traités pour une ARUD instable et ayant bénéficié d’une arthro-IRM préopératoire ont été inclus rétrospectivement. L’encoche sigmoïde a été analysée sur des coupes axiales pondérées en T1 de l’IRM, puis classée en quatre groupes selon la classification de Tolat. Cette classification subjective a été complétée par des mesures objectives, corrélées à la forme du radius et à la courbure de la tête ulnaire. Les lésions du TFCC ont été évaluées à l’aide de l’arthro-IRM préopératoire et de l’arthroscopie. Un groupe contrôle de patients avec IRM pour suspicion de fracture du scaphoïde à été comparé.

La morphologie de l’encoche sigmoïde dans les cas d’instabilité de l’ARUD a été analysée selon la classification de Tolat. Des mesures objectives des différentes variations morphologiques et leur corrélation avec le type de lésion du TFCC ont été réalisées.

L'instabilité de l'articulation radio-ulnaire distale est fréquente mais peut être difficile à traiter. La forme du radius au niveau de son incisure sigmoïde avec sa lèvre ostéocartilagineuse palmaire semble jouer un rôle mineur pour la stabilité de l’ARUD par rapport aux tissus mous stabilisateurs, comme le TFCC. Les fractures impactées de l'échancrure sigmoïde sont un autre cas de figure, qui peuvent entraîner une instabilité de cette articulation et un manque de pronosupination.

Notre étude ne montre pas de différence significative entre le groupe avec instabilité et lésion du TFCC comparativement au groupe contrôle. Ce résultat est aligné avec la littérature suggérant un rôle mineur de la morphologie de l’encoche sigmoïde dans la stabilité de l’ARUD.
Jessica BILLY (Genève, Suisse), Flavien MAULER, Jean-Yves BEAULIEU
09:45 - 09:50 #48721 - CP083 Luxation palmaire isolée de l' articulation radio-ulnaire distale : concepts actuels et rapport de cas.
CP083 Luxation palmaire isolée de l' articulation radio-ulnaire distale : concepts actuels et rapport de cas.

Isolated volar dislocation of the distal radioulnar joint (DRUJ) is an exceptional lesion, frequently underdiagnosed due to its atypical presentation and lack of specific radiological signs. Delayed diagnosis exposes patients to functional impairment and chronic instability. We report a case illustrating the diagnostic and therapeutic challenges of this injury, combined with a literature review and proposal of an evidence-based therapeutic algorithm.

A 20-year-old male sustained an isolated volar DRUJ dislocation following a rugby injury. Diagnosis was based on clinical examination (absence of dorsal ulnar head prominence, wrist blocked in supination) and imaging (X-rays, CT-scan). An initial reduction attempt under minimal sedation failed. Successful reduction was obtained under axillary block and sedation using hyperpronation and direct pressure. Immobilization was performed for 6 weeks, first in pronation then neutral. A review of the literature was conducted to compare management strategies and outcomes.

Reduction under adequate anesthesia allowed precise stability testing, avoiding unnecessary surgical fixation. MRI at 3 weeks showed volar ligament thickening and distal interosseous membrane lesion, without TFCC tear. At 2-year follow-up, the patient had full range of motion, no pain, and returned to work and sports, including rugby. The literature highlights the importance of early diagnosis, adequate sedation for reduction, and individualized immobilization duration. We propose a therapeutic algorithm to guide management.

Early recognition and reduction of isolated volar DRUJ dislocation under appropriate conditions ensure excellent functional outcomes. Our case supports the need for systematic prono-supination assessment, strict imaging, and tailored immobilization without systematic pinning. Our algorithm aims to standardize care in this rare but impactful injury.

This case emphasizes the diagnostic traps and the role of advanced imaging to identify associated soft tissue lesions. The literature shows variable immobilization strategies and scarce consensus on surgical indications. Our proposed algorithm integrates current evidence and may help limit chronic instability risk.
Cerise GOSSELIN (Toulouse), Clémentine RIEUSSEC, Pierre MANSAT, Stéphanie DELCLAUX, Mathieu GIRARD, Hugo BARRET
09:50 - 09:55 #48736 - CP084 Le phénomène cinématique de « boutonnière » de la tête ulnaire entre ECU et EDQ lors de la pronosupination. Implications Cliniques dans les pathologies RUD et leurs traitements.
CP084 Le phénomène cinématique de « boutonnière » de la tête ulnaire entre ECU et EDQ lors de la pronosupination. Implications Cliniques dans les pathologies RUD et leurs traitements.

L’axe mécanique oblique physiologique de la pronosupination passe par le centre de la tête radiale et la fovéa de la tête ulnaire. Pourtant, la cinématique de la tête ulnaire dans le plan axial lors de la pronosupination du sujet normal est discutée. Certains décrivent un déplacement de la tête ulnaire sur une trajectoire en arc de cercle dans le plan axial, ce que semble supporter l’observation clinique. D’autres considèrent qu’elle est immobile lors de la pronosupination et que seul le radius tourne autour de la tête ulnaire. Le but de ce travail était d’apporter des preuves en faveur de l’une ou l’autre conception. Il s’agit à notre connaissance de la première étude expérimentale sur spécimens frais visant à définir la cinématique de la tête ulnaire lors de la pronosupination sur des membres supérieurs entiers, coude conservé.

Nous avons préparé 11 avant-bras frais indemnes de pathologies, coudes intacts. Nous avons exposé le plan médial aponévrotique et osseux sur toute la hauteur de l’avant-bras placé en position verticale. Des broches de 15 dixièmes ont été implantées au moteur dans les métaphyses proximale et distale et dans la diaphyse ulnaire. Pour chacun des sujets, une pronosupination complète autour du neutre a été observée et enregistrées en video. Nous avons également filmé in vivo chez 5 volontaires sains la pronosupination lors de la prise d’un tournevis supportée par l’entité radius-carpe-squelette fixe main.

Les métaphyses proximale / distale ulnaires ainsi que la diaphyse restaient strictement immobiles dans le plan axial et par rapport au coude lors de la pronosupination dans 100%. L’impression de mobilité de la tête ulnaire in vivo, est un artifice produit par son asymétrie dans le plan axial (diamètre médial-latéral plus important que diamètre antéro-postérieur). Cette asymétrie crée une « boutonnière de la tête ulnaire entre ECU et EDQ en pronation, cet espace s’effaçant complètement en supination. De plus, il existe une multitude d’axes possibles de pronosupination si l’on considère la prise d’un tournevis supportée par l’entité radius-carpe-squelette de la main par exemple

Nos résultats suggèrent que c’est bien le radius qui tourne autour d’un ulna immobile, l’impression de trajectoire de la tête ulnaire étant produite par son asymétrie dans le plan axial qui produit un effet "came".

Il s’agit à notre connaissance de la première étude expérimentale décrivant la boutonnière de la tête ulnaire lors de la pronation. Les implications cliniques concernent toute la pathologie et chirurgie de la tête ulnaire.
Guillaume HERZBERG (Lyon), Marion BURNIER, Lyliane LY
Salle 253
10:00 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
10:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A14
10:30 - 11:00

Table ronde FESSH
Les plus beaux CAS CLINIQUES de la FESSH

Modérateur : Alexandre DURAND (Chirurgien de la main) (Nancy)
Conférenciers : Thomas APARD (chirurgien) (Conférencier, Versailles), Xavier GUEFFIER (Chirurgien) (Conférencier, Bourgoin-Jallieu), Jonathan HOBBY (jonathan.hobby@btinternet.com) (Conférencier, Newbury, Royaume-Uni)
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C12
10:30 - 11:15

Session GEMMSOR
Discussion de cas cliniques

10:30 - 10:45 Lésions d’extenseur en zone 3 4. Maxime FOURMY (Kinésithérapeute-Orthésiste) (Conférencier, Marseille)
10:45 - 11:00 Cas complexe de fractures métacarpiennes traitée orthopédiquement. Adeline CAMBON (PU-PH) (Conférencier, Paris), Sylvain CELERIER (Kinésithérapeute) (Conférencier, Paris)
11:00 - 11:15 Cas cliniques. Manuel FRANCOIS (Kiné-Orthesiste) (Conférencier, GRENOBLE)
Salle 251

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B14
10:30 - 11:00

Conférence d'Enseignement
Facteurs Humains

Conférencier : Patrick HOUVET (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
Salle 252AB

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D16
10:30 - 11:00

Communications Libres
Poignet traumatique

Modérateurs : Pierre Emmanuel CHAMMAS (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Camille ECHALIER (Docteur) (Paris)
10:30 - 10:35 #48805 - CP085 Reconstruction microchirurgicale de l'ulna distal.
CP085 Reconstruction microchirurgicale de l'ulna distal.

De nombreuses étiologies peuvent être à l’origine d’une destruction de l’ulna distal et de l’articulation radio-ulnaire distale (RUD). Ainsi, nous avons évalué un modèle biologique de reconstruction microchirurgicale de l’ulna distal par un transfert vascularisé de l’articulation métatarso-phalangienne du 2e orteil (MTP). Nous proposons une étude biomécanique et chirurgicale de faisabilité de ce transfert.

L’arc de mobilité en prono-supination de la RUD de 6 cadres antébrachiaux a été étudié au laboratoire d’analyse du mouvement. Les avant-bras ont été installés sur un cadre automatisé et télécommandé construit à cet effet afin d’obtenir une mobilité en pronosupination reproductible. Cinq acquisitions ont été faites par sujet. Ce même arc de mobilité a été évalué une nouvelle fois après avoir remplacé les articulations RUD par des MTP. L’étude de faisabilité chirurgicale consistait à implanter une MTP en lieu et place d’une RUD. Ainsi nous avons souhaité déterminer une voie d’abord, une technique d’ostéosynthèse, un site de branchement microchirurgical puis réaliser un test clinique et radiographique.

Sur le plan biomécanique, l’arc de mobilité général moyen de la pronosupination était de 122,5° contre 112,2° après remplacement par une MTP. Sur le plan chirurgical, un abord dorso-ulnaire permet d’aborder facilement l’articulation RUD. Avec prudence, il convient d’aménager une logette dans le radius afin d’accepter le transfert de MTP. L’ostéosynthèse peut être confiée à un brochage. Les sutures microchirurgicales se font par des anastomoses termino-terminales sur le pédicule ulnaire au travers d’un abord palmaire.

Il est biomécaniquement et chirurgicalement possible de reconstruction une articulation RUD par un transfert microchirurgical de MTP. Ce transfert s’intègre dans l’arc de mobilité de la RUD. Il autorise la reconstruction ostéo-articulaire de la RUD mais également des éléments ligamentaires. Les séquelles restent acceptables sur le site donneur. Cette solution peut s’adresser à des patients présentant une destruction post-traumatique de l’ulna distal et/ou de la RUD, après une résection tumorale. Il peut également être proposé en cas d’échec des gestes palliatifs (Sauvé-Kapandji, Bowers, Watson) ou dans lors des faillites des prothèses radio-ulnaires distales.

Ce travail a permis de démontrer la faisabilité biomécanique et chirurgicale de cette technique de reconstruction de l’ulna distal par un transfert microchirurgical de la MTP.
Germain POMARES (Luxembourg, Luxembourg), Amandine LEDOUX, Christophe CAMPS, Christophe DUYSENS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX
10:35 - 10:40 #48290 - CP086 Evaluating the necessity of ulna fixation in distal both-bone forearm fractures.
CP086 Evaluating the necessity of ulna fixation in distal both-bone forearm fractures.

Fractures of the ulnar neck and head are often associated with distal radius fractures. The management of these combined injuries remains controversial, particularly regarding the usefulness of osteosynthesis of the distal ulna. The aim of this study was to determine whether distal ulnar osteosynthesis offers any functional benefit in patients with a distal radius fracture associated with a distal ulna fracture.

This retrospective study included 56 cases of distal one-fourth both-bone forearm fractures with surgical fixation of the radius. Two groups of 28 patients were analyzed: “ulnar osteosynthesis” and “conservative treatment of the ulna.” Clinical and radiographic outcomes were compared between the two groups. The primary outcome measure was the PRWE (Patient-Rated Wrist Evaluation) score. Secondary outcome measures included complications and hardware removal, quality of fracture reduction, and intraoperative radiation exposure.

Analyses showed no significant difference between the groups in terms of PRWE score (p=0.263). No significant differences were found for the secondary outcome measures. The results highlight the importance of achieving anatomical reduction of the radius to maintain the stability of the distal radioulnar joint.

There appears to be no clear functional benefit to performing osteosynthesis of the distal ulna in patients with combined distal radius and distal ulna fractures. These findings raise questions about the indications for distal ulna surgery in this context and underscore the need for prospective studies to confirm these observations and optimize treatment protocols.

There is no functional benefit to performing osteosynthesis of the ulna in distal one-fourth both-bone forearm fractures. These results call into question the routine surgical management of the ulna in such cases.
Solenn IVIN (Brest), Thomas DAOULAS, Olivier BOZON, Rémi DI FRANCIA, Marie VERGNENEGRE, Hoël LETISSIER
10:40 - 10:45 #45375 - CP087 Ostéotomie métaphysaire oblique de raccourcissement de l’ulna distal : une technique méconnue.
CP087 Ostéotomie métaphysaire oblique de raccourcissement de l’ulna distal : une technique méconnue.

Le syndrome d'impaction ulno-carpien (SIUC) est une cause fréquente de douleurs du bord ulnaire du poignet, traditionnellement traité par une ostéotomie de raccourcissement ulnaire avec une ostéosynthèse par plaque. Cependant, ces ostéosynthèses par plaque sont associées à un important taux de complications. Il existe une lacune dans l'identification d'une technique fiable qui minimise ces complications tout en maintenant des résultats efficaces. Cette étude évalue les résultats cliniques et radiologiques de l‘ostéotomie métaphysaire oblique de raccourcissement de l’ulna (OMOR) dans les SIUC.

Une étude rétrospective a été menée sur 34 patients (23 hommes, 11 femmes) qui ont été traités par une OMOR entre février 2019 et novembre 2024. Un abord dorso-ulnaire oblique était réalisé. Le trait d’ostéotomie était tracé sur l’os. Il devait être oblique de radial en ulnaire de distal en proximal et le plus long possible. L’ostéotomie devait être extrapériostée et extra-articulaire. Une broche transosseuse permettait de contrôler la réduction de l’ostéotomie. L’ostéosynthèse été réalisée par des vis bicorticales 2.0mm. Un contrôle clinique de la pronosupination était réalisé après la stabilisation osseuse ainsi qu’un contrôle radiographique. Une immobilisation de 6 semaines par une orthèse de Sarmiento faisait suite à l’intervention.

La longueur moyenne de l'ostéotomie était de 58,8 mm (intervalle 24-109 mm), avec 4 à 6 vis utilisées dans l’ensemble des cas. Une consolidation de l’ostéotomie a toujours été observée avec un délai moyen de 2,5 mois (±1). La variance ulnaire s'est améliorée, passant d'une moyenne préopératoire de +3 mm à une moyenne postopératoire de -1,3 mm, avec un raccourcissement moyen de 4,5 mm. Tous les patients ont signalé une amélioration de la douleur, bien que trois d'entre eux aient connu une légère réduction de l'amplitude de mouvement en pronosupination, avec un manque de 10° de supination. Les complications ont été minimes, avec seulement 3 cas (9%) nécessitant le retrait du matériel, un cas de tendinite de l'ECU et aucun cas de pseudarthrose.

Cette technique d’OMOR donne des résultats prometteurs pour le traitement des SIUC. Avec des avantages indéniables tels qu’un taux élevé de consolidation, un taux de complication réduit. Elle semble supérieure selon les données de la littérature aux ostéotomie de l'ulna par guide coupe et fixation par plaque.

La simplicité de la technique, associée à des résultats cliniques et radiologiques favorables, suggère qu'elle pourrait être une alternative précieuse aux méthodes de fixation par plaque, réduisant potentiellement le besoin de chirurgies secondaires et améliorant la satisfaction des patients.
Amandine LEDOUX (Luxembourg, Luxembourg), Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Christophe CAMPS, Thomas JAGER, Christophe DUYSENS, Germain POMARES
10:45 - 10:50 #48809 - CP088 Comment je fais une ostéotomie oblique de soustraction de l’ulna.
CP088 Comment je fais une ostéotomie oblique de soustraction de l’ulna.

Les syndromes d’impaction de l’ulna, primitifs ou secondaires, relèvent fréquemment d’une indication d’ostéotomies de soustraction de l’ulna. Ces ostéotomies sont classiquement effectuées en zone diaphysaire avec une ostéotomie transversale ou oblique courte et fixation par plaque. Nous rapportons une technique d’ostéotomie métaphysaire oblique de soustraction de l’ulna.

Notre expérience se fonde sur une série de plus de 50 cas. Le patient est installé en décubitus dorsal avec le bras opéré, installé sur une table à main, en abduction d’épaule. L’intervention est menée sous anesthésie locorégionale. Une longue incision, centrée sur le 1/3 distal de l’ulna, oblique de proximal en distal et d’ulnaire en radial. La branche nerveuse dorso-ulnaire est repérée et protégée. La dissection se poursuit dans l’intervalle entre le muscle fléchisseur ulnaire et l’extenseur ulnaire du carpe. Les muscles sont ruginés en sous-périostés afin d’exposer le tiers distal de l’ulna. Il est inutile d’ouvrir l’articulation radio-ulnaire distale. Une fois l’ulna dégagé, des écarteurs contre-coude sont disposés de part et d’autre de la diaphyse. Le trait d’ostéotomie est tracé sur la diaphyse dans le même sens que l’incision cutanée.

Ce trait doit être le plus long possible. L’ostéotomie se fait à la scie oscillante et sous irrigation. Lorsque l’ostéotomie est complète, une broche de 16 est introduite au travers de la première corticale, parallèlement au trait d’ostéotomie. Cette broche est utilisée comme levier en appui sur la deuxième corticale afin de faciliter la translation proximale. Translation qui doit être planifiée en amont. Préalablement à la manœuvre de réduction, nous avons pour habitude de réséquer les extrémités osseuses, fragiles et sans valeur mécanique. Cette résection millimétrique sert également de repère lors de la réduction. La réduction est assurée à l’aide de deux daviers et vérifiée par un contrôle radiographique puis l’ostéosynthèse de fait avec 5 à 6 vis perpendiculaires au foyer d’ostéotomie. Après la fermeture du site opératoire une immobilisation bloquant la pronosupination est nécessaire pour une période de 4 à 6 semaines. Une tomodensitométrie est effectuée vers la 6e semaine afin de s’assurer de la bonne évolution de l’ostéotomie.

Les suites opératoires sont relativement simples. Nous ne déplorons aucune pseudarthrose, le retrait du matériel n’a dû être effectué que chez deux patients. Nous retrouvons un cas de tendinite chronique de l’extenseur ulnaire du carpe.

L’efficacité du traitement sur le contrôle des douleurs et la restitution de la force nous convainc de l’efficacité de cette technique.
Germain POMARES (Luxembourg, Luxembourg), Olivier NICOD, Amandine LEDOUX, Christophe DUYSENS, Christophe CAMPS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX
10:50 - 10:55 #48215 - CP089 Reinsertion de TFCC arthroscopique, quand ça tourne au cauchemard!
CP089 Reinsertion de TFCC arthroscopique, quand ça tourne au cauchemard!

La réinsertion des atteintes centrales du TFCC peuvent se faire par différentes techniques dont la technique arthroscopique.

La vidéo traite d'une réinsertion fovéale de TFCC selon la téchnique des tunnels osseux avec aide par ancillaire arhrex.

La video met en exergue les difficultés qui peuvent être rencontrées lors d'un chirurgie du TFCC centrale par technique du tunnel osseux double et les astuces mises en oeuvre pour les contrecarrer.

Parmi les difficultés présentées par ce type de techniques certaines peuvent être liées à des ruptures de fil, des changements d'angle de visée par le viseur adapté qui ne l'est plus, par une ancre osseuse qui ne s'impacte plus sur un tunnel ovalisé.

Il existe plusieurs techniques pour reinserer un TFCC sous arthroscopie et à ciel ouvert. Choisir sa technique, c'est choisir les risques per opératoire auxquels on s'expose.
Mahdi SIALA (Toulouse)
Salle 253
11:00

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A15
11:00 - 11:30

Communications Libres
Chirurgie du plexus de l'enfant

Modérateurs : Bertrand COULET (PU PH) (Montpellier), Franck FITOUSSI (PUPH) (Paris)
11:00 - 11:05 #48511 - CP011 Synostoses radio-ulnaires proximales congénitales : étude des guides de coupe sur mesure après planification scannographique.
CP011 Synostoses radio-ulnaires proximales congénitales : étude des guides de coupe sur mesure après planification scannographique.

Les synostoses radio-ulnaires congénitales sont des malformations rares correspondant à un défaut de séparation fœtale entre extrémités proximales du radius et de l’ulna, l’avant-bras étant fixé à divers degrés de pronation ou de supination. Cette pathologie conduit à une limitation fonctionnelle variable. L’indication opératoire est posée sur la position de l’avant-bras et après bilan d’ergothérapie. Plusieurs méthodes chirurgicales ont été décrites comme l’ostéotomie dans la synostose avec ostéosynthèse par broche centromédullaire axiale et broche anti-rotatoire avec correction à main levée. Ces dernières années ont vu se développer les guides de coupes sur mesure avec modélisation numérique scanographique pour planification pré-opératoire. Cette étude vise à étudier la précision de la technique d’ostéotomie de dérotation avec planification numérique et guides coupe, et de comparer les résultats post-opératoires à ceux des ostéotomies de dérotation avec fixation par broches sans planification.

Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective incluant 16 synostoses, 4 opérées avec guide de coupe et 12 par ostéotomie et brochage. Le diagnostic était posé sur l’examen clinique et les radiographies. Les patients opérés avec guide coupe passaient un scanner préopératoire pour modélisation du guide de coupe et un scanner post-opératoire low-dose. Notre critère principal était la corrélation entre les mesures scanographiques préopératoires et les résultats du scanner post-opératoire pour comparer le résultat obtenu par rapport à la planification. Nos critères secondaires étaient les résultats des scores PROMIS Upper Extremity, PROMIS Global Health (7+2), les mobilités de l’épaule, du coude, du poignet, le temps de garrot et l’irradiation per-opératoire.

La moyenne d’âge lors de l’intervention est de 7 (DS = 3 ans) pour un sex-ratio de 2 sur la totalité des patients. Les mesures de dans le groupe guide de coupe montrent une précision de 12,4° ± 7,4° sur la dérotation. Il n’a pas été montré de différence significative entre les 2 groupes sur le temps de garrot (p = 0,06), l’irradiation per-opératoire (p=0,46), les scores fonctionnels PROMIS Global Health (p = 0,56) ou Upper extremity (p = 0,41) ou encore les mobilités du membre supérieur.

Cette étude permet de mettre en lumière des difficultés comme la mesure clinique précise de la pronosupination chez des enfants qui compensent le manque de mobilité notamment au niveau du carpe.

Les résultats sont en faveur d’une certaine précision objective de la correction avec l’utilisation de guides de coupes, sans allongement de temps opératoire ou augmentation de l’irradiation per-opératoire.
Kalinka DONADIEU (Paris), Franck FITOUSSI, Louis-Charles CASTEL
11:05 - 11:10 #45864 - CP012 Réanimation de l’opposition du pouce par transfert tendineux du fléchisseur superficiel du 4e doigt chez l’enfant. Résultats fonctionnels et esthétiques à propos de 13 cas.
CP012 Réanimation de l’opposition du pouce par transfert tendineux du fléchisseur superficiel du 4e doigt chez l’enfant. Résultats fonctionnels et esthétiques à propos de 13 cas.

L'opposition du pouce (OP) est une fonction essentielle pour la motricité fine de la main. Chez l’enfant, le déficit de l’OP peut être acquis ou congénital notamment dans le cadre d’une hypoplasie congénitale du pouce. Un traitement chirurgicale peut être proposé pour restaurer cette OP, notamment le transfert du tendon du fléchisseur superficiel du 4e doigt (FS4D). Notre étude évalue les résultats de ce transfert tendineux chez l’enfant.

Treize transferts tendineux ont été réalisés dans notre centre entre janvier 2008 et mai 2023 chez 9 enfants de 10 mois à 4 ans (Moyenne 3,6 ans). Ils présentaient un déficit de l’OP unilatéral (5 cas) ou bilatéral (4 cas) dans le cadre d’une hypoplasie du pouce, d’une duplication du pouce ou en complément d’une pollicisation. L’ensemble des enfants ont été évalué par un kinésithérapeute spécialisé dans la rééducation de la main pédiatrique avec un recul moyen de 2,7 ans [0,5 ; 4,7] à un âge moyen de 6,4 ans [4,2 ; 8,9 ans]. L’OP est évaluée à l’aide de l’échelle de Kapandji. L’appréhension est évaluée à l’aide du score de Percival. La force de préhension et de la pince pouce-index sont mesurées à l’aide d’un dynamamètre (Jamar et pour pince pollici-digitale). La sensibilité discriminatoire du pouce est évaluée à l’aide d’un discriminateur DeMayo. Le mouvement

Le score de Kapandji moyen est de 7,3 [5 ; 10]. Le score de Percival moyen est de 18/22 [10 ; 22]. Les forces moyennes sont de 4,6 kg [0,1 ; 11] pour la préhension et de 1,5 kg [0 ; 2,6] pour la pince pouce-index. Le sensibilité discriminatoire de la pulpe du pouce moyenne est de 3 mm [2 ; 4]. Les niveaux de satisfaction parentale moyens déclarés sont de 8/10 [6 ;10] concernant la fonction et 9/10 [6 ;10] concernant l’esthétique. Enfin, l’évaluation du 4e doigt est normale chez tous les enfants.

Notre étude est limitée par le nombre de cas évalués mais aussi par leur âge. En effet, les enfants n’ayant pas acquis la totalité de leur motrice fine, peu d’outils ont été validés pour évaluer la fonction de la main.

Les résultats fonctionnels et esthétiques obtenus dans notre série suggèrent que le transfert tendineux du FS4D est une technique fiable pour la réanimation de l’OP chez l’enfant.
Franck DUTEILLE (Nancy), Medhi AMAR, Claude LE LARDRIC, Antoine HAMEL
11:10 - 11:15 #48708 - CP013 L'évaluation histologique du taux de fibrose du nerf supra scapulaire est-elle un facteur déterminant du succès de sa neurotisation par le nerf spinal accessoire dans la chirurgie du plexus brachial obstétrical ?
CP013 L'évaluation histologique du taux de fibrose du nerf supra scapulaire est-elle un facteur déterminant du succès de sa neurotisation par le nerf spinal accessoire dans la chirurgie du plexus brachial obstétrical ?

L'évaluation de la qualité des racines nerveuses est un facteur crucial dans la détermination de la stratégie de reconstruction chirurgicale des paralysies obstétricales du plexus brachial (POPB). Des études récentes ont mis en évidence les limites de l’évaluation clinique de la qualité des racines nerveuses et l'intérêt potentiel de l'histologie dans cette évaluation. La neurotisation du nerf supra scapulaire (SSN) par le nerf spinal accessoire (SAN) est une stratégie courante pour la réanimation de l'épaule chez les patients atteints de POPB, et ses résultats cliniques peuvent être facilement évalués. L'objectif de cette étude est de démontrer que le taux de fibrose du SSN est associé au succès de la neurotisation SAN-SSN chez les patients atteints de POPB.

Nous avons mené une étude rétrospective sur 26 patients ayant subi un transfert SAN-SSN entre 2019 et 2023 dans un centre spécialisé en chirurgie du plexus brachial. Une analyse histologique évaluant le taux de fibrose a été réalisée sur les sections du moignon distal du SSN avant neurotisation par le SAN. Les résultats cliniques, en particulier le succès de la réanimation de la rotation externe active, ont été évalués un an après l'intervention.

Parmi les 26 patients, 14 ont récupéré une rotation externe active efficace. Une corrélation significative a été retrouvée entre des taux de fibrose du SSN plus faibles et la récupération de la rotation externe active (p = 0,0267). Aucune association significative n'a cependant été observée entre le taux de fibrose du SSN et les critères de jugement secondaires, y compris le score de Mallet ou l'élévation de l'épaule.

Il est admis que la stratégie de reconstruction du plexus brachial doit prendre en compte l’évaluation peropératoire de la qualité des extrémités nerveuses, qui repose habituellement sur l’appréciation subjective du chirurgien. De nombreux auteurs ont ainsi tenté d’identifier des critères objectifs permettant d’évaluer la qualité des racines afin d’orienter la stratégie de reconstruction, notamment par le biais de l’analyse histologique. Toutefois, aucun critère fiable n’a pu être proposé à ce jour pour guider efficacement le chirurgien dans ses décisions opératoires.

Nos résultats suggèrent que la fibrose du SSN est un élément déterminant du succès clinique des transferts SAN-SSN chez les patients atteints de POPB. L'évaluation histologique pourrait ainsi guider la prise de décision peropératoire, en particulier dans le choix entre la greffe nerveuse et la neurotisation pour la réanimation du SSN au cours de la chirurgie de reconstruction primaire du plexus brachial.
Marius BUFFARD (Lyon), Franck Noel FITOUSSI, Elie SAGHBINI
11:15 - 11:20 #48535 - CP014 Prise en charge des échecs de la chirurgie nerveuse dans les paralysies du plexus brachial de l’adulte et introduction du concept d’indication chirurgicale anticipative.
CP014 Prise en charge des échecs de la chirurgie nerveuse dans les paralysies du plexus brachial de l’adulte et introduction du concept d’indication chirurgicale anticipative.

L’échec de la chirurgie nerveuse primaire des paralysies partielles ou totales du plexus brachial demeure un défi pour le chirurgien. En effet, les solutions chirurgicales pour améliorer la fonction de ces patients sont peu nombreuses. L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer les résultats de la chirurgie secondaire après échec de la chirurgie nerveuse initiale.

17 patients présentant une paralysie du plexus brachial présentaient un échec d’une chirurgie nerveuse initiale avec une récupération motrice inférieure à M3 à deux ans de la chirurgie nerveuse primaire. Celle-ci concernait la réanimation de la flexion du coude (10 patients), la réanimation de l’élévation et la rotation externe de l’épaule (5 patients) et la réanimation de la flexion des doigts (2 patients). Une chirurgie palliative a été réalisée chez tous ces patients comprenant pour la réanimation de l’épaule, une arthrodèse de l’épaule, 3 transferts du chef supérieur du trapèze, un transfert de latissimus dorsi pour réanimer la rotation externe. Concernant la réanimation de la flexion du coude, 4 transferts du latissimus dorsi, 4 transferts du triceps sur le biceps, un transfert libre de gracilis et un transfert de pectoralis major. Concernant la réanimation des doigts: un transfert du pronator teres sur le flexor digitorum profundis associé à un transfert du brachioradialis sur le flexor pollicis longus et un transfert de fascia lata sur le flexor digitorum profundis associé à une arthrodèse de poignet.

La mobilité active de l’épaule en élévation et abduction était cotée à M4, chez un patient, à M3 chez 3 patients et la rotation externe de l’épaule était cotée à M3 chez un patient. La flexion active du coude était cotée à M4 chez 7 patients, et à M3 chez 3 patients. Deux patients ont récupéré une flexion active des doigts avec une distance pulpe paume de 3 centimètres.

Nos résultats montre qu’il est possible de réanimer les fonctions principales en cas d’échec de chirurgie nerveuse, grâce à l’utilisation de transferts musculaires, tendineux ou de fusions articulaires, dans la mesure où il existe suffisamment de muscles disponibles n’ayant pas été sacrifiés lors des transferts nerveux initiaux.

Lors de la chirurgie nerveuse primaire, l’anticipation d’un échec doit permettre autant que possible, de préserver les muscles et les nerfs pouvant etre utilisés dans une reprise en cas d’échec afin de limiter le risque de séquelles fonctionnelles, introduisant le concept d’indication chirurgicale anticipative.
Camille ECHALIER (Paris), Jean-Noel GOUBIER
11:20 - 11:25 #48764 - CP015 Facteurs pronostiques de la neurotisation du nerf musculo-cutané : à propos de 100 cas.
CP015 Facteurs pronostiques de la neurotisation du nerf musculo-cutané : à propos de 100 cas.

La neurotisation du nerf musculo-cutané est une technique de référence pour restaurer la flexion du coude après paralysie du plexus brachial. Les facteurs influençant les résultats restent débattus, notamment l’âge, le délai opératoire et la technique utilisée. Cette étude vise à évaluer l'influence de l'âge, du délai et de la technique chirurgicale sur la récupération fonctionnelle à 18 mois d’une neurotisation du nerf musculo-cutané chez des patients présentant une lésion post-traumatique du plexus brachial.

Nous avons réalisé une analyse rétrospective de 100 patients ayant fait l’objet d’une neurotisation du nerf musculocutané entre 1994 et 2023. Le résultat principal était le score MRC pour la force de flexion du coude à 18 mois post opératoire. Des comparaisons ont été faites entre les patients âgés de <45 vs ≥45ans, les délais de prise en charge <6mois, 6-12mois, ou >12mois et la technique chirurgicale (transfert partiel de nerf ulnaire (TPNU) vs transfert intercostal). Une régression linéaire multivariée a été utilisée pour identifier les facteurs pronostiques indépendants.

La cohorte comprenait 15 femmes et 85 hommes avec un âge moyen de 28,7ans. Le score MRC moyen était de 3,85 ± 0,68. Les patients traités par TPNU ont obtenu un score MRC plus élevé (4,12 ± 0,58) que ceux pris en charge par transfert intercostal (3,68 ± 0,69). Un délai chirurgical >12mois a été associé à des scores MRC significativement plus bas (3,00 ± 0,82). La régression multivariée a montré que le TPNU était positivement associée au score MRC (β=+0,55, p=0,0002), tandis qu’un délai >12mois y était négativement associé (β=-0,84, p=0,0286). L’âge ≥45ans n’était pas significativement associé à une moins bonne évolution.

Nos résultats confirment les données de la littérature en faveur du TPNU comme technique supérieure au transfert intercostal pour restaurer la flexion du coude. En revanche, un délai >12mois reste un facteur pronostique défavorable bien établi. Contrairement à certaines études, l’âge ≥45ans n’impacte pas significativement le résultat, rejoignant les séries récentes qui nuancent son rôle comme facteur pronostique défavorable.

Ces résultats suggèrent que l'âge ne devrait pas être un critère limitatif absolu pour la neurotisation du nerf musculo-cutané et soulignent l'importance d'une intervention précoce dans les 12 mois suivant le traumatisme causal en privilégiant lorsqu’il est possible le TPNU au transfert intercostal.
Pierre-Louis COULET (Nancy), Pierre-Emmanuel CHAMMAS, Cyril LAZERGES, Michel CHAMMAS, Bertrand COULET
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B15
11:00 - 11:30

Communications Libres
Poignet traumatique

Modérateurs : Lionel ATHLANI (Professeur des Universités Praticien Hospitalier) (Nancy), Marjolaine WALLE (chirurgien) (Beaumont)
11:00 - 11:05 #48416 - CP046 Fort taux de retour au sport et au travail chez les militaires opérés d’une capsulodèse postérieure arthroscopique de poignet.
CP046 Fort taux de retour au sport et au travail chez les militaires opérés d’une capsulodèse postérieure arthroscopique de poignet.

Les lésions du ligament scapholunaire provoquent des douleurs au poignet, surtout en hyperextension, ainsi qu’une perte de force. Chez les militaires, ces troubles compromettent la condition physique nécessaire à leurs fonctions. Cette étude vise à évaluer le retour au travail après un traitement par capsulodèse arthroscopique postérieure. Les objectifs secondaires incluent le retour au sport, l’évolution de la douleur, de la mobilité, des signes radiologiques avant et après l’intervention, ainsi que des scores fonctionnels.

Cette étude de cohorte prospective inclut des militaires opérés entre 2019 et 2024 d’une capsulodèse postérieure arthroscopique du poignet selon la technique de Mathoulin. Le retour au travail a été évalué via l’échelle de pénibilité physique REFA. La douleur, les scores fonctionnels (QuickDASH, PRWE) et les radiographies ont été analysés lors du suivi clinique.

Sur 18 patients (19 poignets), un a été perdu de vue. Âge moyen : 35 ans, suivi moyen : 24 mois. Tous ont repris le travail à un niveau équivalent ou supérieur, et 17 sur 18 ont repris le sport au même niveau. Le QuickDASH est à 8,55 ± 10,78 et le PRWE à 14,28±14. La douleur en hyperextension est diminuée de 6,6 à 2,6/10. La flexion a évolué de 84° à 74° (p=0,03), l’extension est stable de 75° à 82° (p=0,234). L’angle scapholunaire est passé de 57,0° à 60,2° (p=0,774), et le diastasis de 2,2mm à 3mm (p=0,077).

L’instabilité scapholunaire n’est plus considérée comme uniquement liée au SLIL, mais aussi au DCSS, dont la réparation arthroscopique postérieure offre une approche moins invasive. Cette étude montre que cette technique permet un excellent retour au travail et au sport, avec une réduction significative de la douleur en hyperextension et des amplitudes articulaires préservées. Les résultats sont meilleurs que ceux des techniques à ciel ouvert. Une corrélation inverse entre la pénibilité du travail (REFA) et le score QuickDASH suggère que les patients les plus actifs récupèrent mieux. Les données radiologiques n’ont pas montré d’évolution significative, mais un suivi plus long est nécessaire pour évaluer un éventuel risque d’arthrose. Aucune influence notable du brochage ou du tabagisme n’a été observée.

La capsulodèse postérieure arthroscopique permet un excellent retour au travail et au sport, même en cas de lésions scapholunaires avancées. Les résultats fonctionnels sont très satisfaisants, avec une nette réduction de la douleur d’effort en hyperextension. Une étude comparative avec d'autres techniques mini-invasives serait intéressante.
Julien THIEBAUD (Paris), James Charles MURISON, Georges PFISTER
11:05 - 11:10 #48711 - CP047 Ligamentoplastie SLIC, technique modifiée.
CP047 Ligamentoplastie SLIC, technique modifiée.

La ligamentoplastie SLIC (Scapholunaire et Intercarpienne) est une technique chirurgicale utilisée dans le traitement de la dissociation scapholunaire chronique réductible sans réparation ligamentaire possible. Proposée il y a un peu plus de 10 ans par DAUTEL et PAUCHARD, la technique se réalise via des tunnels borgnes et un tunnel trans osseux triquétral avec passage du transplant parfois délicate.

Nous avons réalisé une vidéo d’une SLIC modifiée chez un patient un patient de 50 ans, actif, présentant une instabilité chronique scapholunaire à la suite d’un traumatisme au padel datant de 4 mois. La vidéo a été réalisée avec un caméscope Panasonic® 4K.

La technique n’utilise que des ancres Mitek 2/0. Deux ancres sont positionnées sur le Scaphoïde, une sur le Lunatum et une sur le triquetrum. Une tranchée osseuse est réalisée à la fraise sur la face dorsale du lunatum et du scaphoïde. Aucun tunnel osseux n’est réalisé. Le transplant tendineux de long palmaire est faufilé à travers le DRL (dorsal radiocarpal ligament) et les reliquats du DIC (dorsal intercarpal) ligament. Les 2 moignons du transplant sont suturés entre eux à la fin de l’intervention. Le patient a pu reprendre ses activités sportives à 4 mois de l’intervention. A 6 mois, la dissociation scapholunaire et la subluxation dorsale du scaphoïde étaient toujours corrigées sur les radiographies.

Cette technique modifiée et simplifiée semble obtenir de bons résultats sur les instabilités chroniques scapholunaires. La réalisation d’une série clinique dédiée à cette technique modifiée permettrait d’appréhender davantage les résultats à long terme.

La ligamentoplastie SLIC modifiée peut constituer une alternative à la technique d’origine.
Thomas ALBERT (Nantes), Philippe BELLEMÈRE
11:10 - 11:15 #48516 - CP048 Capsulodèse scapholunaire antérieure et postérieure sous arthroscopie : adaptation technique utilisant un fil renforcé transosseux – résultats préliminaires sur 5 cas.
CP048 Capsulodèse scapholunaire antérieure et postérieure sous arthroscopie : adaptation technique utilisant un fil renforcé transosseux – résultats préliminaires sur 5 cas.

Les lésions complètes du ligament scapholunaire restent un défi thérapeutique. Malgré la diversité des techniques décrites, aucune ne s’est imposée comme une référence consensuelle. Nous présentons ici une adaptation technique originale de capsulodèse antérieure et postérieure sous arthroscopie, inspirée des techniques de Mathoulin et Del Pinal, reposant sur l’utilisation d’un fil renforcé passé de manière transosseuse à l’aide d’un matériel spécifique.

Cinq patients présentant une rupture complète du ligament scapholunaire ont été traités selon cette technique. Une arthroscopie première confirme et évalue le stade de la rupture et permet d’aviver des moignons. Un fil FiberTape® (Arthrex) est passé de façon transosseuse et trans-capsulaire à travers le scaphoïde et le lunatum sous contrôle fluoroscopique, à l’aide d’une broche à chas dédiée, permettant un montage en cadre. Une capsulodèse antérieure et postérieure est ainsi réalisée, associée à une immobilisation postopératoire standard. Les patients ont été évalués à plus de 12 mois de recul selon les critères cliniques (DASH, EVA, force) et radiologiques (écart SL, angle SL, imagerie dynamique).

Tous les patients présentaient une stabilisation satisfaisante de l’interligne scapholunaire sur les examens d’imagerie dynamique. Une amélioration significative des scores fonctionnels (DASH) et une diminution de la douleur (EVA) ont été observées. Une complication est survenue : rupture du tendon extenseur propre de l’index à J15 chez un patient, traitée par réparation secondaire. Une algodystrophie transitoire, résolutive, a également été rapportée.

Cette technique combine les avantages des approches de capsulodèse antérieure et postérieure en un seul montage, en s’appuyant sur un fil renforcé et un passage transosseux guidé. Elle semble techniquement reproductible et permet une stabilisation dynamique satisfaisante à court terme. Les limites principales résident dans le faible effectif de cette série et le recul limité, qui ne permettent pas encore de conclure quant à la durabilité de la réparation ou au risque de dégradation arthrosique secondaire. Toutefois, la qualité de la réduction obtenue et la tolérance clinique sont encourageantes.

Cette adaptation technique de capsulodèse scapholunaire arthroscopique montre des résultats fonctionnels et radiologiques initiaux prometteurs. Elle mérite d’être évaluée sur une série plus large et avec un recul plus important, idéalement dans le cadre d’une étude multicentrique prospective.
Thomas JALAGUIER (Lyon), Florent WEPPE, Maximilien ARNAL, Justin RUYER
11:15 - 11:20 #48761 - CP049 Traitement des ruptures chroniques du complexe lunotriquetral par ligamentoplastie dorsopalmaire translunarienne.
CP049 Traitement des ruptures chroniques du complexe lunotriquetral par ligamentoplastie dorsopalmaire translunarienne.

Les lésions du ligament lunotriquetral sont difficiles à mettre en évidence. Avec des radiographies normales, les lésions aigues sont souvent occultées. Les options thérapeutiques dans le cas des lésions chroniques sont les ligamentoplastie et l’arthrodèse lunotriquétrale. Le but de cette étude était de décrire et rapporter les résultats post opératoires d’une technique de ligamentoplastie dorsopalmaire lunotriquétrale par un hémi extensor carpi ulnaris via un tunnel translunarien.

Une série de 7 cas de rupture chronique du ligament lunotriquétral était revue, avec un suivi moyen de 17 mois (3-24 mois). Le diagnostic positif était établi par arthroscanner et confirmé par arthrotomie. Les données pré opératoires recueillies étaient le mécanisme lésionnel, la latéralité, le délai diagnostique, les amplitudes articulaires, la force de grip, la localisation de la douleur, un ballotement lunotriquétral clinique. Chaque patient était opéré selon la technique de ligamentoplastie dorsopalmaire par hémi extensor carpi ulnaris détaillée. Les résultats post opératoires étaient évalués par le score QuickDash, les amplitudes articulaires, le Jamar test, l’évaluation subjective du poignet cotée sur 100, le retour au travail à 3 mois. Les complications et les ré opérations étaient colligées.

Six patients ont été inclus, d’âge moyen de 33 ans (27-44), 50% d’hommes. Les lésions dataient de plus de 3 mois (5/6), avec un mécanisme lésionnel inconnu dans un tiers des cas. Les scores post opératoires moyens étaient 63% pour le Subjective Wrist Value et 55/100 pour le QuickDASH corrigé. Les amplitudes articulaires étaient diminuées avec un gain de force de grip de 10 kgF. Le retour au travail à 3 mois concernait 4 patients. Des complications ont eu lieu dans 2 cas sur 6, avec reprise chirurgicale systématique.

Nous présentons les résultats d’une ligamentoplastie dorsopalmaire avec hémi extensor carpi ulnaris. Les ruptures chroniques du ligament lunotriquétral sont un motif peu fréquent de chirurgie car sous estimées par les examens cliniques et para cliniques. Les recommandations de prise en charge chirurgicale ne font pas consensus, avec des scores de satisfaction hétérogènes (20-86%).

La ligamentoplastie dorsopalmaire par hémi extensor carpi ulnaris via un tunnel trans osseux présente une bonne satisfaction post opératoire des patients à moyen terme. La réalisation du tunnel translunarien est difficile à réaliser et appelle à la prudence quant aux indications de cette chirurgie.
Marjolaine WALLE (Beaumont), Ana NIGUES, Jean David STUSSI
11:20 - 11:25 #46168 - CP050 Cartographie des ligaments extrinsèques capsulaires du poignet en arthroscanner. Etude anatomo-radiologique.
CP050 Cartographie des ligaments extrinsèques capsulaires du poignet en arthroscanner. Etude anatomo-radiologique.

En cas d'instabilité du carpe, il est nécessaire d'en démembrer la cause. Elle est souvent d'origine ligamentaire. Nous savons que les ligaments stabilisateurs initialement décrits, intrinsèques scapholunaire ou lunotriquetral, sont largement complétés par des ligaments capsulaires, dits extrinsèques (incluant le DCSS). L'identification des ligaments capsulaires atteints permet d'envisager une réparation adaptée à chaque cas d'instabilité, la seule réparation des intrinsèques pouvant être insuffisante. L'arthroscanner, et moins souvent l'échographie ou l'IRM, permettent de visualiser correctement les lésions intrinsèques. L'examen des extrinsèques est décrit et utilisé en arthroscopie. Toutefois, jusqu'à présent, l'analyse des extrinsèques en arthroscanner est assez absente de la littérature.

Les auteurs de cette étude ont repris les descriptions des ligaments capsulaires sur coupes anatomiques de poignets cadavériques frais congelés dans les trois plans anatomiques. Ils ont aussi repris les vues directes arthroscopiques des ligaments, et la description précise de Nanno et Viegas. Les ligaments capsulaires étaient dans l'ensemble facilement identifiables sur les coupes anatomiques. Les arthroscanners provenaient de patients suspects d'instabilité ligamentaire, faisant systématiquement partie du bilan avant arthroscopie. Les images scanographiques ont été retravaillées dans le logiciel RadiAnt Dicom Viewer en version payante, avec la dernière mise à jour disponible. Une version gratuite est librement téléchargeable.

En analysant des coupes arthroscanographiques du poignet, avec injection radio et médiocarpienne, les auteurs ont été en mesure de visualiser les ligaments capsulaires extrinsèques. L'utilisation du mode MPR (reformations multiplanaires des images, avec visualisation synchronisée des trois plans de l'espace et possibilité de coupes obliques pour suivre chaque élément selon son axe propre) a grandement facilité l'identification et la mise en concordance de ces ligaments capsulaires.

Le DCSS et les ligaments capsulaires peuvent être visualisés sur un arthroscanner injecté simultanément en radio et en médiocarpien. Sur les poignets pathologiques, les lésion extrinsèques peuvent être reconnues. l'utilisation d'un logiciel avec mode MPR est souhaitable

Cette analyse scannographique peut permettre de mieux démembrer le spectre lésionnel ligamentaire, qui varie d'un patient à l'autre, et permet d'optimiser la décision de réparation, en précisant la ou les voies d'abord, et les ligaments à traiter.
Emmanuel CAMUS (Maubeuge), Luc VAN OVERSTRAETEN
Salle 252AB

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
D17
11:00 - 11:30

Communications Libres
Chirurgie des nerfs et syndrome canalaire

Modérateurs : Pierre Emmanuel CHAMMAS (Praticien Hospitalier) (Montpellier), Camille ECHALIER (Docteur) (Paris)
11:00 - 11:05 #48534 - CP090 Sensitivity and specificity of the sensory collapse test for nerve entrapment syndrome in the upper extremity.
CP090 Sensitivity and specificity of the sensory collapse test for nerve entrapment syndrome in the upper extremity.

Several prospective blinded studies have found poorer sensitivity for the sensory collapse test than reported by Susan E Mackinnon’s team. However, the blinded examiner had no knowledge of the patient's clinical presentation, or even of the purpose of the test. In these conditions, it seems difficult to perform the sensory collapse test correctly. The aim of the present study was to evaluate the efficacy of the sensory collapse test in the diagnosis of nerve compression in the upper extremity, using a trained, “partially” blinded examiner, with a minimum of clinical information in order to avoid bias due to poor execution of the test, while still unable to influence the test result.

Seventy-two patients with diagnosis of nerve entrapment in the upper extremity were included prospectively. The sensory collapse test was performed by two examiners, one of whom was blinded to laterality and to the site of nerve compression, aware only of the affected nerve. Using electrodiagnosis study as reference, the sensitivity and specificity of the sensory collapse test were calculated for each examiner.

The unblinded examiner showed 72% sensitivity and 57% specificity, and the blinded 68% sensitivity and 57% specificity.

We found better Se and Sp results for the SCT than in other prospective studies. This may be because we used "partial" blinding, to avoid the examiner having to test all nerve compression sites and to reduce the risk of measurement bias. In most other studies “blinded” examiners were not aware of the patient’s symptoms and diagnosis, the purpose of the SCT or the meaning of a positive or negative result. This increases the risk of performing the test incorrectly and obtaining a false negative. However, it requires training and is less useful in simple nerve compression with obvious clinical symptoms. Further studies of the usefulness of the sensory collapse test in more challenging nerve compression would be interesting

The sensory collapse test is useful for diagnosis of nerve entrapment in the upper limb, even with a blinded examiner.
Lucas AUDIFFRET (Marseille), Marie WITTERS, Alice MAYOLY, Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Najib KACHOUH
11:05 - 11:10 #45498 - CP091 Intérêt de l'électromyogramme dans l'étude des pathologies nerveuses du membre supérieur selon des chirurgiens de la mains et neurochirurgiens français.
CP091 Intérêt de l'électromyogramme dans l'étude des pathologies nerveuses du membre supérieur selon des chirurgiens de la mains et neurochirurgiens français.

Electromyography (EMG) and nerve conduction studies (NCS) are critical diagnostic tools for assessing nerve disorders in the upper limb and cervical spine. Despite their widespread use, there remains a gap in formal training, leading to challenges in their interpretation and application. This study aimed to assess the practices, confidence levels, and knowledge of French neurosurgeons and hand surgeons regarding the use of EMG and NCS.

A 15-question survey was distributed via email to members of the French Society of Neurosurgery and the French Society of Hand Surgery between April 24 and September 24. The survey explored demographic characteristics, clinical application of EMG/NCS, and the perceived future of these diagnostic tools. Responses from 483 participants were analyzed using descriptive statistics and subgroup comparisons with Chi-square tests, considering a p-value of <0.05 as significant.

Of the 483 respondents, 255 were hand surgeons and 206 were neurosurgeons, with 22 identifying as other specialists. The survey found that 66% worked in private practice. Nearly 70% had over 10 years of surgical experience. About 40% admitted discomfort in interpreting EMG results, while only 18% reported proficiency. Most respondents (58%) requested EMGs routinely, often for medicolegal purposes, and 90% required a new EMG if the prior one was over five years old. While 84% would operate on severe compression indicated by EMG, 76% did not consider mild compression findings as decisive. Additionally, 63% wanted clinical findings included in EMG reports.

The findings reveal a significant reliance on EMG/NCS despite limited training in their interpretation. Notably, there is a lack of literature on postoperative EMG, suggesting the need for further research. Surgeons highlighted the importance of using EMG results alongside clinical evaluations and expressed a desire for comprehensive EMG reports that contextualize limitations and suggest interpretations.

Enhanced training programs and clearer EMG reporting standards are essential to support surgeons in the effective use of EMG/NCS, improving patient outcomes and addressing medicolegal challenges. The survey provides insights into current practices and identifies areas for educational development.
Thomas APARD (Versailles), Bertrand DEBONO
11:10 - 11:15 #48788 - CP092 Comment ne pas passer à côté du diagnostic d'une amylose lors d'une chirurgie du canal carpien ?
CP092 Comment ne pas passer à côté du diagnostic d'une amylose lors d'une chirurgie du canal carpien ?

L’amylose à transthyrétine (ATTR) est une maladie caractérisée par des dépôts protéiques anormaux dans divers organes. Longtemps considérée comme rare, elle est aujourd’hui reconnue comme plus fréquente, notamment dans sa forme sauvage, qui touche les sujets âgés. L’atteinte du canal carpien constitue un des premiers signes de la maladie, souvent des années avant l’atteinte cardiaque. Le chirurgien de la main se trouve ainsi à une place stratégique dans le parcours de soins, au moment où le diagnostic précoce est encore possible et la prise en charge thérapeutique potentiellement efficace. Ne pas envisager cette pathologie dans certains contextes cliniques constitue une erreur diagnostique aux conséquences majeures. L’objectif de ce travail était d’évaluer, rétrospectivement, la performance d’un dépistage ciblé de l’ATTR par biopsie synoviale chez des patients opérés du canal carpien présentant des critères cliniques évocateurs.

Une étude rétrospective monocentrique a été réalisée sur la période d’août 2024 à mai 2025 sur les patients opérés d’un canal carpien avec réalisation d’une biopsie de synoviale, présentant au moins deux critères parmi : âge > 60 ans, récidive, ablation d’arythmie, pacemaker, doigt à ressaut, rupture tendineuse spontanée, canal lombaire rétréci, ou insuffisance cardiaque. La biopsie synoviale a été analysée au rouge congo et en analyse immunohistochimique en cas de positivité. Ont été analysés les résultats de la biopsie, du bilan cardiaque et neurologique lorsqu’ils ont été réalisés.

Le dépistage ciblé a permis de mettre en évidence une amylose dans 71,9 % des cas, contre environ 21,4 % en moyenne dans la littérature. Plusieurs patients présentaient déjà une atteinte cardiaque à l’issue du bilan, et ont pu bénéficier d’un traitement spécifique. Ces résultats montrent que certains signes cliniques doivent alerter le chirurgien de la main et l’amener à demander une biopsie peropératoire.

Le chirurgien de la main occupe une position clé dans le diagnostic précoce de l’ATTR. Face à certains profils cliniques, ne pas réaliser de biopsie revient à laisser passer une occasion unique de poser un diagnostic majeur.

Cette étude tend à montrer qu’un dépistage ciblé, simple à mettre en œuvre, améliorerait le rendement diagnostique. Une meilleure sensibilisation des chirurgiens et des études prospectives et multicentriques sont désormais nécessaires pour confirmer ces résultats et intégrer cette démarche à la pratique courante.
Samuel DIAMANT (STRASBOURG), Kursat ERDOGAN, Marrella DOMINICO, Erik SAULEAU, Stéphanie GOUZOU, Philippe LIVERNEAUX, Sybille FACCA
11:15 - 11:20 #48643 - CP093 Dépistage de l’amylose à transthyrétine lors de la chirurgie du canal carpien et du doigt à ressaut : étude rétrospective sur 100 patients.
CP093 Dépistage de l’amylose à transthyrétine lors de la chirurgie du canal carpien et du doigt à ressaut : étude rétrospective sur 100 patients.

Les amyloses à transthyrétine (ATTR) résultent du dépôt de fibrilles amyloïdes toxiques formées par une transthyrétine mal repliée. Ces dépôts touchent principalement le cœur, les nerfs périphériques et le tube digestif [1]. L’atteinte du canal carpien peut survenir précocement, parfois plusieurs années avant les symptômes cardiaques [2]. Le diagnostic repose sur une biopsie de tissu graisseux, mais peut également être posé sur des prélèvements réalisés lors d’interventions chirurgicales sur le canal carpien ou un doigt à ressaut. Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés : sexe masculin >50 ans, féminin >60 ans, atteinte bilatérale, récidive, canal lombaire étroit, rupture du biceps distal, fibrillation auriculaire ou antécédents familiaux d’amylose [3]. Le pronostic dépend de l’atteinte cardiaque [4], d’où l’intérêt pour les chirurgiens orthopédistes et les rhumatologues de participer activement au dépistage.

Étude rétrospective descriptive sur une cohorte continue de patients opérés d’un canal carpien ou d’un doigt à ressaut entre juin 2022 et juin 2025. Une biopsie du tissu ténosynovial a été adressée en anatomopathologie dans chaque cas inclus.

Parmi 256 patients opérés (306 interventions), 100 (32,7 %) ont eu un prélèvement analysé histologiquement. Une amylose a été mise en évidence par coloration au Rouge Congo chez 14 patients (14 %). La cohorte amyloïde comprend 9 hommes et 5 femmes, d’un âge moyen de 74 ans. Douze patients présentaient au moins un facteur de risque identifié. Parmi les 14 patients amyloïdes, un typage a été réalisé chez 7, dont 4 positifs pour une amylose à TTR. Ces derniers ont bénéficié d’une scintigraphie aux bisphosphonates, qui s’est avérée positive (score de Perugini à 1) dans un seul cas.

Le taux de détection d’amylose (14%) est comparable aux séries précédentes, bien que l’atteinte cardiaque reste peu fréquente dans notre cohorte [5,6]. La biopsie peropératoire du tissu ténosynovial permet un diagnostic précoce chez des patients à risque, même en l’absence de manifestations systémiques.

Bien que rare, l’atteinte cardiaque liée à l’amylose à TTR a un pronostic sévère. Son dépistage précoce, facilité par une simple biopsie peropératoire, peut permettre d’initier une prise en charge adaptée. Des critères cliniques de sélection doivent être affinés pour mieux cibler les patients à dépister.
Valérie MATTER-PARRAT (Monaco, Monaco), Guillaume LABAT
11:20 - 11:25 #47971 - CP094 Analyse cardiologique des patients ayant une biopsie positive pour l’amylose à transthyrétine lors d’un syndrome du canal carpien.
CP094 Analyse cardiologique des patients ayant une biopsie positive pour l’amylose à transthyrétine lors d’un syndrome du canal carpien.

La détection précoce de l'amylose à transthyrétine améliore considérablement l'efficacité du traitement. Le syndrome du canal carpien est reconnu comme une manifestation extracardiaque précoce de l'amylose à transthyrétine, précédant souvent de plusieurs années l'atteinte cardiaque. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’évolution cardiologique des patients présentant une biopsie ténosynoviale positive pour l’ATTR lors d'une chirurgie du SCC.

Une cohorte continue de 53 patients (46 hommes, 7 femmes ; âge moyen : 72,9 ans +/-5,05 ans) a été analysée prospectivement. Suite à une biopsie positive durant la chirurgie du SCC, une évaluation cardiologique systématique incluant ECG, échographie cardiaque et dosage des biomarqueurs (troponine, NT-ProBNP) a été réalisée. Les patients présentant des anomalies sur l'un de ces examens bénéficiaient d'une scintigraphie. Le diagnostic d’amylose cardiaque était porté en présence d’une scintigraphie positive et un traitement spécifique était proposé au patient

Lors de l’évaluation initiale, quatre patients (âge moyen 73 ans, tous des hommes) présentaient ont eu un diagnostic d’amylose cardiaque. Un autre patient a été diagnostiqué lors d'un suivi à 20 mois. Les anomalies initiales incluaient une élévation des biomarqueurs et des anomalies modérées du strain myocardique. La survie sans manifestation cardiaque significative était de 86,6 % à 3 ans. Nous avons retrouvé comme élément statistique significatif les patients présentant une récidive du canal carpien (p=0,049) et ceux ayant déjà été opéré du canal carpien préalablement sans biopsie lors du premier côté (p=0,025).

Cette étude souligne l’importance d’un suivi cardiologique rigoureux des patients présentant un SCC associé à une biopsie positive pour l’ATTR. Compte tenu de l’absence de consensus sur le rythme optimal du suivi cardiologique, il peut proposé un intervalle annuel en cas de biomarqueurs ou d’échographie initialement normaux et un suivi rapproché tous les trois ans pour les cas entièrement négatifs.
Nicolas BIGORRE (ANGERS), Alexandre PETIT, Julien JEANNETEAU
Salle 253
11:15

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C12bis
11:15 - 12:30

Présentation de la modification des statuts
et du règlement intérieur en vue de L’AGE

Conférenciers : Frédéric APAIX (Kinésithérapeute) (Conférencier, Lyon), Célia BOUKARI (Masseur Kinésithérapeute DE) (Conférencier, Montpellier)
Salle 251
11:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A16
11:30 - 12:30

Conférence invitée
L’erreur

Conférencier : Isabelle SIMONETTO
Amphi Bleu
12:30 Pause déjeuner - Visite des stands - Ateliers de l'industrie
14:00

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A18
14:00 - 14:30

Conférence d'Enseignement
Traitement des infections courantes de la main

Modérateur : Sybille FACCA (PU-PH) (Strasbourg)
14:00 - 14:20 Traitement des infections courantes de la main. Jean-Roger WERTHER (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
14:20 - 14:30 Discussion.
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C13
14:00 - 15:00

Session GEMMSOR
Orthèses

14:00 - 14:15 Commission orthèse : « L’erreur en traitement orthétique : retour d’expérience pour l’amélioration des pratiques » . Fanny CARN (KINE ORTHESISTE) (Conférencier, Paris), Charles-Henri TISSERONT (Président) (Conférencier, Reims), Edgard MIKAELIAN (gérant) (Conférencier, Champigny-sur-Marne), Marie-Charlotte TORREELE (Conférencier, Toulon)
14:15 - 14:25 Traitement orthétique des raideurs post-traumatiques des doigts longs : stratégie de prise en charge. Florence RICHARD (Ergotherapeute - Orthésiste) (Conférencier, Marseille)
14:25 - 14:35 Etes-vous prêt pour une palette de « compet » ? Vanina QUILICI (Masseur - Kinésithérapeute / Orthésiste) (Conférencier, Auxerre)
14:35 - 14:45 Questions.
Salle 251

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B18
14:00 - 14:30

Conférence d'Enseignement
Les outils de la main : les germes de la destruction

Modérateur : Bertrand COULET (PU PH) (Montpellier)
14:00 - 14:20 Les outils de la main : les germes de la destruction. Colin DE CHEVEIGNÉ (chirurgien) (Conférencier, Toulouse)
14:20 - 14:30 Discussion.
Salle 252AB
14:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A19
14:30 - 15:00

Communications Libres
Chirurgie plastique et lambeaux

Modérateurs : Franck DUTEILLE (Chirurgien plasticien) (Nancy), Elias SAWAYA (Chirurgien) (Bordeaux)
14:30 - 14:35 #48810 - CP016 Lambeau de Mac Gregor, pour sauver et récupérer la sensibilité d'un Ring Finger : une série de 4 malades.
CP016 Lambeau de Mac Gregor, pour sauver et récupérer la sensibilité d'un Ring Finger : une série de 4 malades.

Le Ring Finger ou doigt d'alliance est un traumatisme grave des doigts de la main qui touche le plus souvent le 4ème doigt et se voit fréquemment les adolescentes, il s'agit d'un dégantage du doigt avec décollement cutané et parfois une avulsion vasculaire et nerveuse associés à des lésions ostéo- articulaires. C'est une lésion de pronostic réservé.

Notre série porte sur 4 patients âgés entre 16 et 22 ans de sexe masculin, qui ont présenté un traumatisme d'un doigt de la main lors d'une activité d'escalade où la bague s'est accrochée au grillage occasionnant un dégantage du 4ème doigt dans 3 cas et de l'index dans un cas , reçu tous ans les deux heures suivant le traumatisme. On a opté pour un lambeau de Mac Gregor avec positionnement des nerfs collatéraux sous la peau du lambeau lors de la tubulisation. Le sevrage est fait au 21ème jour post opératoire.

Le résultat à 1 an de recul est satisfaisant sur le plan esthétique, fonctionnel avec récupération de la sensibilité dans toutes ses formes.

Parmi les lambeaux cutanés permettant la couverture des pertes de substance cutanées on trouve le lambeau inguinal de Mac Gregor qui est un lambeau pédiculé avec l'avantage de couvrir des grandes pertes de substances et de réaliser une tubulisation qui est idéale pour une lésion circonférentielle telle que le Ring Finger .

Le lambeau inguinal de Mac Gregor est une solution de choix pour les grandes pertes de substance cutanée du membre supérieur notamment la main comme le Ring Finger, très fiable et facile à réaliser et qui permet d'éviter l'amputation. Ainsi que son avantage de couverture cutanée, la récupération de la sensibilité du doigt essentielle à sa fonction constitue un autre atout pour choisir ce type de lambeau.
Abdelmoutaleb BOUGHERARA (Alger, Algérie), Rachid AZOUG, Samir TEBANI, Nasreddine ROUAG, Kamel ACHOUR, Reda HARRAR
14:35 - 14:40 #45904 - CP017 intérêt des lambeaux de fascia dans la couverture des pertes. De. substnce des mains : A propos de 11 cas.
CP017 intérêt des lambeaux de fascia dans la couverture des pertes. De. substnce des mains : A propos de 11 cas.

11 patients ayant présenté des pertes de substance ont bénéficié de c’une couverture par des lambeaux de fascia libre : Fascia superficialis temporalis ( FST) 6 cas ; fascia de serratus antérior ( FGD) 4 cas et fascia antébrachial ( FAB) 1 cas

Tous les patients ayant présenté une perte de. substance de la main et ayant bénéficié d'une couverture par un lambeau de fascia ont été revus pou. évaluer la qualité de couverture, le résultat fonctionnel et esthétique

Sur les 11 cas, il y avait 8 hommes pour 3 femmes. L’âge moyen était de 44 ans ( 21 à 65 ans) . L’étiologie était une brûlure dans 6 cas et traumatique dans 5 cas. La taille des pertes de substance allait de 20 à 120 cm2 pour une moyenne de 29 cm2. Il y a eu 2 échecs ( 2 cas de brûlure électrique) pour des raisons veineuses qui n’ont pas été intégrés dans l’évaluation des résultats fonctionnels et esthétiques. L’évaluation fonctionnelle a été faite par rapport au côté controlatéral ( sain). Dans 5 cas, la mobilité active et passive était identique des. deux côtés . Pour les quatres autres le déficit s’étendait de 1O à 40 %. L’évaluation de la couverture moyenne était de 3,66 pour le score OSAS et 3,77 pour le score POSAS. Au niveau du site donneur la rançon cicatricielle était en moyenne de de 2 ,77 ( score de 1 à 7/ le pire étant le 7) .Il n’a jamais été décrit un déficit fonctionnel

Les lambeaux de fascia correspondent à une lame très vascularisée et de glissement évitant ainsi les adhérences entres les structures tendineuses et le tissu de recouvrement . De plus leur finesse permet une intégration optimale permettant de minimiser la rançon cicatricielle

. Bien que peu rapportés les lambeaux de fascia sont pour nous très intéressants dans la couverture des pertes de substance des mains
Franck DUTEILLE (Nancy), Francois THUAU
14:40 - 14:45 #48723 - CP018 Lambeau adipo-fascial homodactyle : une solution pour les pertes de substance palmaire.
CP018 Lambeau adipo-fascial homodactyle : une solution pour les pertes de substance palmaire.

Les pertes de substance palmaire digitale des zones 1 et 2 posent un défi en chirurgie de la main, surtout lorsqu’elles exposent des structures nobles et que les lambeaux classiques deviennent inapplicables en raison de contraintes vasculaires locales. Pour répondre à ces situations, nous avons développé une alternative inspirée du principe du cross-finger : le lambeau adipo-fascial homodactyle (LAFH). Pédiculé sur une arche palmaire digitale, il permet une couverture fiable sans immobiliser un doigt sain, préservant ainsi la mobilité et les structures voisines. Initialement utilisé en traumatologie, le LAFH s’est avéré reproductible et pertinent aussi en reconstruction différée, offrant une solution efficace face à une impasse thérapeutique.

Le lambeau adipo-fascial homodactyle était prélevé en six étapes standardisées. Après exposition du plan adipo-fascial, il était disséqué en restant pédiculé sur l’arche palmaire la plus proche. La section des anastomoses controlatérales permettait sa rotation autour d’un point pivot et sa transposition vers la zone à couvrir, en amont ou en aval. Le site donneur était ensuite traité par greffe ou cicatrisation dirigée

Entre janvier et décembre 2024, 22 patients (âge moyen : 42 ans) ont bénéficié de cette technique, dont 16 dans un contexte traumatique aigu et 6 en reconstruction à froid. Aucun cas de nécrose, d’infection ou de limitation articulaire n’a été observé en postopératoire. À six mois, la cicatrisation était jugée satisfaisante dans l’ensemble des cas, sans flessum ni raideur articulaire. Par ailleurs, un test de Weber a révélé une réinnervation partielle de la zone receveuse chez tous les patients.

Le lambeau adipo-fascial homodactyle (LAFH) se distingue par sa simplicité technique et sa souplesse d’utilisation, notamment lorsque les options classiques sont limitées. Sa vascularisation axiale fiable et la mobilité de son pédicule permettent une couverture efficace des pertes palmaires, sans mobilisation d’un doigt sain. Il offre également l’avantage d’un repositionnement direct du volet cutané sur le site donneur et d’une préservation des artères digitales, facilitant d’éventuelles reconstructions secondaires. La récupération sensitive partielle observée renforce son intérêt fonctionnel. L’absence de complications dans notre série suggère qu’il peut devenir une option pertinente dans les reconstructions aiguës ou différées.

Le LAFH constitue une alternative simple, fiable et reproductible pour les pertes de substance palmaire >1 cm². Il combine efficacité, faible morbidité et préservation fonctionnelle. Ses résultats préliminaires sont prometteurs, mais des études complémentaires restent nécessaires pour valider son intégration dans les stratégies de reconstruction de la main.
Oussama ABCHA (Saint-Quentin), Alan CAILLOUEY, Nicoals LEBEAU, Afif JREIJ, Laetitia HENRY, Mirdad MOUGHABGHAB
14:45 - 14:50 #48481 - CP019 Lipo-layering: a potential reconstructive alternative for digital pulp avulsion? A case series of 6 patients.
CP019 Lipo-layering: a potential reconstructive alternative for digital pulp avulsion? A case series of 6 patients.

Total and subtotal volar digital pulp amputations pose a significant reconstructive challenge due to extensive skin loss and exposure of underlying structures. Traditional reconstruction methods, such as local flaps or microsurgical transfers, can be complex and lead to donor site morbidity. While autologous adipose tissue grafting (AATG) is widely used in regenerative medicine, its role in digital pulp reconstruction remains unexplored. This study investigates the feasibility of lipo-layering, a novel technique for managing digital pulp avulsion injuries.

A prospective case series was conducted on six patients (seven digits) who underwent AATG for volar pulp avulsions between August 2022 and October 2024. Fat harvested from the brachial hypodermis was emulsified, deposited at the injury site, and combined with platelet-rich plasma. Patients were monitored for graft integration, healing, and functional recovery.

All digits achieved complete epithelilization within six weeks, with no graft failures. Pain at rest was minimal (mean VAS 0.14 ± 0.38), and cold intolerance was mild (mean VAS 1.86 ± 1.35). Full proximal and distal interphalangeal extension was maintained in all cases, with minor flexion limitations in two patients. Sensory recovery reached grade 4 on the Semmes-Weinstein test. Two patients developed onychogryphosis, but no major complications occurred.

Originally developed from previous experiences with fat grafting in open anatomical spaces, this study explored lipo-layering as a transitional coverage strategy for total pulp avulsion. One patient’s unexpected full epidermization without further surgery led to the technique's application in subsequent cases. Lipo-layering proved simple, reproducible, and reliable—even in challenging patients—with complete healing in all seven digits treated. The approach facilitated standard nursing care, avoided drawbacks linked to occlusive dressings or flaps, and yielded favorable cosmetic, functional, and sensory outcomes. Flexion and extension remained comparable to unaffected digits, with minimal scarring and stiffness. Claw deformities observed in zone 4 amputations were due to bone loss rather than the reconstruction method. Sensory recovery aligned with established outcomes, though lacking statistical significance. Lipo-layering could fit the same slot as occlusive therapy or dermal regeneration templates. While the biocellular mechanisms remain unclear, this novel method challenges traditional fat grafting assumptions and demonstrates potential in managing complex fingertip injuries.

Initially purposed to provide a standby solution whilst planning further management, lipo-layering could be a promising reconstruction technique for the avulsed pulp in the hand surgeon’s armamentarium, somewhere down the line between semi-occlusive dressings and free-flap reconstruction. These findings challenge conventional fat grafting principles and warrant further study.
Elias SAWAYA (Bordeaux), Benjamin SOMMIER, Jean Maxime ALET, Olivier NICOD
14:50 - 14:55 #48791 - CP020 Apport du lipofilling dans la main sclérodermique : revue de la littérature.
CP020 Apport du lipofilling dans la main sclérodermique : revue de la littérature.

La sclérodermie systémique est une connectivite rare affectant le tissu conjonctif, caractérisée par une atteinte endothéliale artériolaire menant à la fibrose vasculaire et des tissus notamment les organes internes et la peau. Si les atteintes sont multisystémiques, la main n’est pas épargnée : rétraction, sclérodactylie, ulcères ischémiques, phénomène de Raynaud, entrainant un handicap marqué. Devant les limites des traitements médicaux, des approches chirurgicales ont été explorées. Le lipofilling, ou transfert de graisse autologue, a émergé comme une option innovante grâce à ses propriétés trophiques, anti-inflammatoires, pro-angiogéniques et immunomodulatrices. Nous proposons dans cette communication une revue de la littérature sur son intérêt dans le traitement de la main sclérodermique.

Une revue de la littérature a été réalisée selon les recommandations PRISMA. Les bases de données PubMed et Embase ont été interrogées jusqu’en juin 2025 à l’aide des mots-clés « lipofilling », « fat grafting », « autologous adipose tissue», « adipose tissue transfer », « scleroderma » et « systemic sclerosis ». Ont été inclus les articles francophones et anglophones rapportant des études cliniques sur le traitement de la main sclérodermique.

Parmi 382 articles identifiés, 13 ont été retenus, totalisant 211 patients. Les études, le plus souvent prospectives monocentriques, rapportent une amélioration significative de la douleur, de l’élasticité cutanée, de la mobilité articulaire, de la cicatrisation des ulcères et de la qualité de vie. Le tissu adipeux est prélevé principalement en zones abdominales ou trochantériennes, sous anesthésie locale, pour des volumes injectés de 10 à 30 mL par main.

Le lipofilling semble bénéfique dans la prise en charge des mains sclérodermiques. Ses effets seraient en lien avec les propriétés biologiques du greffon adipeux, notamment via les cellules souches mésenchymateuses capable d’entraîner immunomodulation, néoangiogenèse, modulation inflammatoire, avec un effet positif sur l’élasticité cutanée, les douleurs, la cicatrisation des lésions ischémiques et au final sur la qualité de vie des patients. Toutefois, les études sont hétérogènes en termes de techniques opératoires, traitement de la graisse, volumes, injections itératives, critères d’évaluation et effectifs, et peu de recul à long terme.

Le lipofilling est une approche prometteuse, peu invasive, bien tolérée, dans la gestion des mains sclérodermiques. Des études contrôlées de plus haut niveau sont nécessaires pour standardiser les indications et valider l’efficacité, notamment à long terme.
Bastien ROCHE (Bordeaux), Maylis ZALTA, Marie-Elise TRUCHETET, Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA, Anaïs DELGOVE
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B19
14:30 - 15:00

Communications Libres
Prothèse trapézo-métacarpienne

Modérateurs : Benjamin DEGEORGE (Chirurgien) (Montpellier), Bruno LUSSIEZ (chirurgien) (Monaco)
14:30 - 14:35 #48065 - CP051 Prothèses trapézo-métacarpiennes simple versus double mobilité : des différences à court terme ?
CP051 Prothèses trapézo-métacarpiennes simple versus double mobilité : des différences à court terme ?

Les prothèses trapézo-métacarpiennes sont de plus en plus utilisées dans le traitement de la rhizarthrose. Le design de ces prothèses a conduit à la 4ème génération actuelle avec un taux de survie important. Une des complications de cette intervention est la luxation post opératoire. Le concept de prothèse à double mobilité à la hanche a été appliqué aux prothèses trapézo-metacarpiennes depuis quelques années afin de remédier à cette complication. Mais les études comparatives entre « simple » et « double mobilité » pour l’arthroplastie de la trapézo-métacarpienne (TM) restent limitées. Quel apport de la double mobilité par rapport à la simple pour les prothèses TM ? L’objectif principal de cette étude était de comparer le taux de luxations post opératoire entre les prothèses trapézo-métacarpiennes « simple » et « double mobilité » de 3ème et 4ème générations.

Nous avons réalisé une étude rétrospective, comparative et multicentrique entre janvier 2016 et mai 2024. Les patients opérés d’une prothèse trapézo-métacarpienne pour rhizarthrose à plus de 6 mois étaient inclus. Les patients ont été revus en consultation. Le taux de luxation post opératoire était le critère de jugement principal. Les critères de jugement secondaires étaient les autres complications post-opératoires, la douleur, la satisfaction, la fonction, la force et la mobilité du pouce.

56 prothèses ont été incluses chez 46 patients : 29 prothèses dans le groupe « simple mobilité » et 27 prothèses dans le groupe « double mobilité ». Le suivi moyen était de 21,7 mois [6-72 mois]. Un cas de luxation était recueilli dans le groupe simple mobilité contre 0 cas dans le groupe double mobilité (aucune différence significative). Les autres critères ne présentaient pas non plus de différence significative.

Dans notre étude, il n’est pas apparu de différence significative à court terme entre la « simple » et la « double » mobilité pour le critère principal, ni pour les critères secondaires de jugement. Notre étude souligne le peu de complications des prothèses TM de dernières générations. Une étude prospective randomisée avec un plus grand effectif, et sur plus long terme est nécessaire pour faire la preuve de l’apport de la « double mobilité » par rapport à la simple.

Nous n’avons pu constater aucune différence significative entre les deux groupes de prothèse simple et double mobilité sur le taux de luxation, critère principal de jugement.
Clémence LEMAITRE (ROUEN), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR, Antoine VALLÉE, Octave DHELLEMMES, Richard CHAN
14:35 - 14:40 #48245 - CP052 La prothèse trapézométacarpienne avant 50 ans : évaluation continue de 15 patients à 5 ans de recul.
CP052 La prothèse trapézométacarpienne avant 50 ans : évaluation continue de 15 patients à 5 ans de recul.

Si la trapézectomie reste le « gold standard » chirurgical de la rhizarthrose, l’avènement des prothèses trapézométacarpienne et l’innovation technologique les concernant a changé la donne. Leur principal avantage est une récupération fonctionnelle plus rapide. La pose de prothèse chez le sujet jeune reste débattue, mais aucun autre traitement n’a actuellement prouvé de supériorité globale à l’arthroplastie totale. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats fonctionnels et les complications des prothèses posées avant 50 ans.

Tous les patients opérés avant l’âge de 50 ans entre 2009 et 2023 d’une arthroplastie totale (prothèse à cupule vissée ou cimentée – semi contrainte) en première intention après traitement médical bien conduit ont été revus en consultation de façon prospective. Une évaluation fonctionnelle (mobilités – QDASH PRWE) et radiologique étaient réalisées avec recherche de complications (luxation, descellement, fracture) au plus grand recul.

16 prothèses chez 15 patients ont pu être évalués avec un recul de 68 mois (10- 172). 3 patients ont été perdus de vue. Le QDASH moyen était de 24 (9,09-54,55), le PRWE de 34 (1- 103). Tous les patients étaient satisfaits ou très satisfaits de l’intervention. Le score de Kapandji moyen était de 9 (6-10). L'opération permettait de retrouver de la force par rapport à l’état préopératoire, mais celle-ci restait inférieure à la force du coté controlatéral dans 80% des mains dominantes opérées et 62% des mains non dominantes opérées. 5 prothèses (38%) présentaient des anomalies radiologiques non symptomatiques (ossifications, nouveaux ostéophytes, liserés périprothétiques). Il n’existait aucun cas de luxation ou de descellement. 2 prothèses (15%) ont nécessité une reprise pour ossifications péri prothétique (patients hyper uricémiques ou goutteux). 4 patients (33%) avaient changé de travail ou eu un arrêt important.

Les résultats fonctionnels à moyen et long terme de l’arthroplastie totale trapézométacarpienne avant 50 ans sont élevés avec un taux de satisfaction important des patients et concordent avec les résultats dans la population générale. Néanmoins on observe un taux de reprise plus élevé secondaire à l’apparition d’ossification. Ces ossifications étaient associées à la présence de goutte ou d’hyperuricémie, facteur intrinsèque connu au niveau du coude.

La prothèse trapézométacarpienne reste une solution satisfaisante chez les moins de 50 ans à un moment de leur vie où ils ont « besoin du pouce ». Le suivi précis de ce groupe de patients à haute demande nécessite la mise en place de registres.
Yassine AMAR (Besançon), Alice MANGEON, Alexandre QUEMENER-TANGUY, Daniel LEPAGE, Francois LOISEL, Laurent OBERT
14:40 - 14:45 #48254 - CP053 Résultats d’une série prospective de 102 prothèses TOUCH avec un recul de 8 à 10 ans.
CP053 Résultats d’une série prospective de 102 prothèses TOUCH avec un recul de 8 à 10 ans.

Les prothèses trapézo-métacarpiennes à double mobilité se sont imposées depuis une dizaine d'années. Nous rapportons les résultats à long terme d’une série prospective de 102 prothèses trapézo-métacarpiennes avec un recul de 8 à 10 ans.

Les patients ont été évalués cliniquement (douleur, mobilité, force, DASH) et radiologiquement avec une attention particulière à l'évaluation de l'usure du noyau en polyéthylène par mesure du centrage du col dans la cupule.

Nous avons revu 81 prothèses posées sur 71 patients (10 cas bilatéraux) avec un recul moyen de 104 mois. Sept prothèses ont nécessité une reprise avec remplacement partiel de l'implant, deux patients ont nécessité une reprise pour calcifications péri-prothétiques douloureuses limitant la mobilité. Quatorze patients ont été perdus de vue. Les résultats cliniques sont bons : douleur 0.4 (0-7), opposition 7.46 (7-10), abduction 44.6° (30-60), antépulsion : 47.1° (35-55), rétropulsion 7.8° (0-10), Q DASH : 18.7 (11-35). Rapport M1/M2 : 0.74. Hyperextension MP : 4° (0-25). Les complications mineures sont classiques : 7 tendinites de De Quervain post opératoire (5 infiltrations, 2 opérées) et 3 pouces à ressaut infiltrés. Il n’y a pas eu de fracture du trapèze, d’algodystrophie ni de paresthésie radiale. Nous avons recensé 12 calcifications ectopiques mineures et 5 calcifications importantes dont les deux ayant nécessité une reprise pour douleurs et perte de mobilité, avec un bon résultat final. Radiologiquement nous relevons 20 ostéolyses mineures (7 cupules et 13 tiges) et 2 moyennes (1 cupule et 1 tige), toutes asymptomatiques. Pour 62 dossiers radiologiques nous avons pu évaluer l'usure du polyéthylène de manière précise. Sur les clichés de profil nous notons quatre usures complètes du noyau en polyéthylène, une usure sévère (> 1 mm) dans 3 cas et une usure modérée (< 1 mm) dans 3 cas. L'usure est systématiquement externe (dorsale). Les clichés de face montrent une usure légère dans 55 cas, répartie de façon équivalente en interne ou en externe.

Cette étude confirment les bons résultats cliniques à long terme des prothèses trapézo-métacarpiennes toujours en place. Malheureusement le taux de reprises lié à des problèmes de cupule et d’usure et de déformation du polyéthylène sont importants (7%). Pour les implants toujours en place, le taux d’usure complète ou sévère du polyéthylène (11 %) est prédictif d’un taux de reprises important à brève échéance.

Le taux de complications liées au noyau en polyéthylène est préoccupant. Un suivi radiologique attentif et rigoureux de l’épaisseur de polyéthylène s’impose.
Pascal LEDOUX (Bédarieux), Bruno LUSSIEZ
14:45 - 14:50 #48455 - CP054 Complications et résultats cliniques de la prothèse MAÏA à double mobilité pour l'arthrose trapézo-métacarpienne sous anesthésie WALANT : revue de la littérature et série de 86 cas.
CP054 Complications et résultats cliniques de la prothèse MAÏA à double mobilité pour l'arthrose trapézo-métacarpienne sous anesthésie WALANT : revue de la littérature et série de 86 cas.

Trapeziometacarpal osteoarthritis commonly affects postmenopausal women, impairing thumb function significantly. Surgical management includes trapeziectomy and arthroplasty, with the MAÏA prosthesis providing improved biomechanics and functional recovery. Nevertheless, complications such as persistent pain, dislocation, malalignment, and aseptic loosening remain relevant. This study reviews recent literature on MAÏA prosthesis complications and compares findings with a clinical series of 86 patients treated using Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet (WALANT).

We systematically reviewed literature from 2018 to 2024 in PubMed and specialized journals addressing MAÏA prosthesis outcomes and complications. Additionally, we retrospectively analyzed 86 consecutive patients undergoing dual-mobility MAÏA trapeziometacarpal arthroplasty under WALANT anesthesia with a postoperative follow-up of one year. Surgical technique included capsulotomy in “T,” osteotomy of the metacarpal base, preparation of the trapezium, placement of the cup and stem, and reabsorbable suture loop interposition to facilitate capsular anchoring. Clinical parameters were evaluated (QuickDASH, VAS, pinch strength, Kapandji score, patient satisfaction, and time to return to work) as well as complications (persistent pain, paresthesia, dislocation, loosening, infection, fracture, tenosynovitis).

Literature reported complication rates between 30-36%, predominantly involving persistent pain (~4%), dislocation (~5-10%), aseptic loosening (2-3%), De Quervain tendinitis (~5-15%), and paresthesias (~5%). Our series showed favorable outcomes: QuickDASH averaged 15.8, pinch strength 5.2 kgf, minimal residual pain (VAS 2/10), Kapandji score 9.3, high satisfaction (>90%), and return to work within 6 weeks. Complications included persistent pain (7,6%), subluxation without complete dislocation (1.2%), tendinitis (5.8%), and transient radial nerve dorsal branches paresthesias (4.7%) and one cupule loosening episode. The surgical revision rate was 10.5%.

Our series demonstrated functional outcomes and complication rates that are comparable to those reported in the literature, likely due to meticulous surgical technique and WALANT anesthesia allowing intraoperative adjustments. Surgical technique and correct orientation of the cup are critical to reducing major complications. We indicate the prosthesis for trapeziometacarpal osteoarthritis stages II-III after conservative treatment failure, excluding stage IV and heavy manual laborers. Persistent pain was primarily associated with inadequate trapezial resection, particularly the ulnar osteophyte. Minor complications were effectively managed conservatively. WALANT enabled dynamic intraoperative evaluation, reducing dislocation risks.

The MAÏA prosthesis, when properly implanted, offers excellent short-term functional results with manageable complication rates. WALANT anesthesia facilitates intraoperative stability adjustments, further reducing postoperative complications.
Eduardo VALLEJO-APARICIO, Alberto SANZ-ARRANZ (Burgos, Espagne), Beatriz PALMERO-SÁNCHEZ, Aritz MURUETA-RAMOS, Ana ALONSO-MARTINEZ, Mercier-Rodriguez NICOLE
14:50 - 14:55 #48679 - CP055 Evaluation des résultats des prothèses trapézo-métacarpiennes isolées en cas d'arthrose péritrapézienne.
CP055 Evaluation des résultats des prothèses trapézo-métacarpiennes isolées en cas d'arthrose péritrapézienne.

La prothèse trapézo-métacarpienne (PTM) constitue une solution thérapeutique efficace pour l’arthrose trapézo-métacarpienne symptomatique. Toutefois, la présence d’une arthrose scapho-trapézo-trapézoïdienne (STT) associée soulève des interrogations sur les indications chirurgicales et le pronostic fonctionnel. Cette étude vise à évaluer les résultats cliniques et radiographiques des PTM mises en place chez des patients présentant une arthrose péri-trapézienne, sans geste complémentaire sur l’articulation STT.

Une étude rétrospective a été menée sur 31 patients (87 % de femmes, âge moyen 65 ans) opérés entre janvier 2022 et décembre 2023 d’une PTM MAIA® (laboratoire Lépine) sur arthrose péri-trapézienne. Aucun geste chirurgical n’a été réalisé sur l’articulation STT. Les données cliniques (douleur, force de pince, satisfaction) et radiographiques (intégration, ostéolyse, migration) ont été recueillies, avec un recul moyen de 18 mois (12–35).

Parmi les 31 arthrose péri-trapézienne, seuls 6 patients (19%) présentaient une arthrose STT symptomatique en pré-opératoire. Tous les patients ont bénéficié d’une amélioration significative de la douleur, de la force de préhension et de la fonction du pouce. Le taux de satisfaction globale était de 9/10. Aucun patient n’a nécessité de réintervention ou de geste complémentaire secondaire sur l’articulation STT. Seul 1 patient restait douloureux à la palpation de l'articulation STT. L’analyse radiographique ne montrait pas de progression significative de l’arthrose STT, ni d’ostéolyse ou de déplacement prothétique.

Bien que fréquente à l’imagerie, l’arthrose STT associée à une arthrose trapézo-métacarpienne est fréquemment asymptomatique. La présence d’une arthrose STT ne contre-indique pas la pose d’une PTM isolée. En cas d’arthrose STT symptomatique, l’utilisation d’une PTM isolée permet une diminution de la douleur et une amélioration fonctionnelle. La stratégie chirurgicale conservatrice, sans geste complémentaire STT, semble suffisante chez ces patients, avec de bons résultats à court et moyen terme.

La présence d’une arthrose péri-trapézienne ne semble pas compromettre les résultats fonctionnels et radiographiques des prothèses trapézo-métacarpiennes isolées. Même si l’arthrose STT est symptomatique, l’utilisation d’une PTM isolée apparaît comme une solution chirurgicale efficace.
Benjamin DEGEORGE (Montpellier), Adriano TOFFOLI, Jacques TEISSIER
Salle 252AB
15:00

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A20
15:00 - 16:00

Comment rater...
les urgences classiques de la main

Modérateurs : Sybille FACCA (PU-PH) (Strasbourg), Marie GENESTET (Chirurgien de la main) (Vannes), Michel NINOU (chirurgien) (LYON)
Les urgences de la main reste un motif fréquent de consultation, mais aussi de complications en cas de prise en charge déficiente en urgence cette table ronde, fait le point des détails techniques et des points clés chirurgicaux à mettre en œuvre pour réussir la prise en charge.
15:00 - 15:30 comment rater les urgences classiques de la main.
15:00 - 15:10 Comment je rate... un phlegmon des Gaines. Sybille FACCA (PU-PH) (Conférencier, Strasbourg)
15:10 - 15:20 Comment je rate... une suture d’un nerf collatéral. Marie GENESTET (Chirurgien de la main) (Conférencier, Vannes)
15:20 - 15:30 Comment je rate... une fracture phalangienne. Michel NINOU (chirurgien) (Conférencier, LYON)
15:30 - 16:00 Communications libres - Chirurgie des tendons et des nerfs.
15:30 - 15:35 #48668 - CP021 Résultats à moyen terme de la réparation des ruptures du fléchisseur profond en zone 1 par la technique TILT.
CP021 Résultats à moyen terme de la réparation des ruptures du fléchisseur profond en zone 1 par la technique TILT.

Les ruptures du tendon fléchisseur profond en zone 1 nécessitent une fixation solide et peu invasive pour restaurer une fonction digitale optimale. Les techniques classiques (pull-out, ancres) restent associées à des complications non négligeables. La technique TILT (Transosseous Internal Locking Technique), entièrement interne et sans implant, a été proposée afin de réduire ces complications. Cette étude évalue les résultats cliniques et fonctionnels à moyen terme de cette technique.

Seize patients opérés par la technique TILT entre 2019 et 2024 ont été inclus. La réparation a été réalisée par une suture transosseuse au PDS 3/0. Le protocole postopératoire suivait une mobilisation active précoce protégée. L’évaluation portait sur la mobilité articulaire, la force de préhension et de pincement, les scores fonctionnels Quick-DASH et Strickland, la douleur (PRWE), et la satisfaction des patients.

Avec un recul moyen de 30 mois, les résultats montrent une flexion IPP médiane de 82,5° et IPD de 52,5°, avec un déficit d’extension modéré. La force de préhension était comparable au côté sain. Le Quick-DASH médian était de 11,36, avec 75 % de résultats « bons ou excellents » selon Strickland. La douleur résiduelle moyenne était faible (1,7/10), et la satisfaction élevée (3/4). La reprise du travail s’est faite en moyenne en 8 semaines, et du sport à 12 semaines. Trois complications ont été observées : une rupture secondaire et deux flessums.

La technique TILT semble offrir des résultats fonctionnels comparables, voire supérieurs, aux techniques traditionnelles de réparation des ruptures en zone 1, tout en évitant les complications liées à ces autres techniques. Sa simplicité, l’absence de matériel et la reprise rapide des activités en font une alternative prometteuse. Bien que notre effectif reste limité, les résultats encourageants et l’absence de complications notables incitent à l'utilisation de cette technique.

La technique TILT apparaît comme une alternative fiable aux méthodes classiques, avec de bons résultats fonctionnels, une morbidité faible, et un retour rapide aux activités.
Grégoire CHIARELLA (Lille), Pierre AUZIAS, Rebecca DELARUE
15:35 - 15:40 #48750 - CP022 Libération chirurgicale des tendons de la main avec interposition d'une membrane amniotique dessiquée.
CP022 Libération chirurgicale des tendons de la main avec interposition d'une membrane amniotique dessiquée.

Les adhérences tendineuses sont fréquentes après un traumatisme ou une chirurgie de la main et peuvent générer une gêne fonctionnelle importante pour le patient. La ténolyse et la mobilisation précoce constituent le traitement standard, mais les récidives restent fréquentes. Malgré diverses stratégies anti-adhérences étudiées ces dernière années, aucune solution ne s’est imposée en pratique. La membrane amniotique, grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, isolantes et lubrifiantes, pourrait limiter ces récidives. Un essai clinique est en cours pour évaluer l'efficacité d’une membrane amniotique dessiquée comme barrière anti-adhérences après ténolyse.

L’étude pilote inclut des adultes présentant des adhérences tendineuses (fléchisseurs et/ou extenseurs) persistantes depuis plus de 3 mois après une réparation primaire, malgré une rééducation adaptée. Chaque patient bénéficie d’une ténolyse suivie de l’enroulement du tendon libéré par la membrane amniotique dessiquée. Le côté de la membrane est identifié pendant la chirurgie : la couche épithéliale est placée en contact avec le tendon, pour isoler les facteurs inflammatoires, tandis que la couche spongieuse est tournée vers l'extérieur pour favoriser le glissement du tendon réparé. Un suivi des patients est ensuite réalisé à 15 jours (J15), 6 semaines (S6), 3 mois (M3) et 6 mois (M6). La mobilité active totale (TAM), la douleur, la fonctionnalité (QuickDASH) ainsi que la tolérance sont évaluées à chaque visite.

A ce jour, 15 patients (10 hommes, 5 femmes ; âge moyen : 49 ± 15 ans) ont été inclus et traités dans l'étude. Parmi les 11 patients disposant d’un suivi ≥ 6 semaines, 8 (73 %) ont présenté une amélioration de la TAM, et 3 patients (27 %) une stabilité. L’amplitude active totale moyenne est passée de 93 ± 50° à l’inclusion à 134 ± 34° à S6 ou plus. Sur ces 11 patients, 8 (73 %) ont également présenté une amélioration de la fonction de la main selon le score QuickDASH. Aucun événement de sécurité en lien avec le produit expérimental n’a été rapporté.

Ces résultats précoces sont encourageants, notamment dans une population comprenant des cas complexes (adhérences anciennes et/ou multi-récidivantes). La bonne tolérance du produit renforce son intérêt potentiel.

L’utilisation d’une membrane amniotique dessiquée lors de la ténolyse est une stratégie prometteuse pour limiter les récidives d’adhérences tendineuses. Une étude élargie est nécessaire pour confirmer ces résultats.
Lionel ERHARD (Lyon), François LOISEL, Laurence BARNOUIN, Justine BOSC, Laurent OBERT
15:40 - 15:45 #48774 - CP023 Conservation de l’extension indépendante de l’index après transfert du tendon de son extenseur propre : de l’anatomie à la clinique.
CP023 Conservation de l’extension indépendante de l’index après transfert du tendon de son extenseur propre : de l’anatomie à la clinique.

L’extensor indicis proprius (EIP) est régulièrement utilisé comme muscle donneur dans des techniques de transferts tendineux dans le but de restaurer l’extension du pouce ou l’opposition. Or l’EIP est supposé être le muscle responsable de l’indépendance de l’extension de l’index. Nous avons mené une étude clinique rétrospective et anatomique afin premièrement de vérifier si les patients opérés présentaient un déficit d’indépendance d’extension de leur index, et deuxièmement si les caractéristiques anatomiques de l’extensor digitorum communis permettaient d’expliquer une éventuelle conservation de cette indépendance.

Au cours d’une première étude clinique rétrospective bicentrique, une série de 27 patients ayant eu un transfert de l’EIP a répondu à un questionnaire à la recherche d’une gêne fonctionnelle à l’index et nous a transmis des photographies des deux mains de profil, poings fermés, index en extension. Puis la dissection de dix membres supérieurs frais nous a permis d’étudier l’innervation du muscle extensor digitorum communis ainsi que le type de juncturae tendinae entre les tendons de ce muscle destinés respectivement à l’index et au majeur selon la classification de Von Schroeder.

Parmi les 27 patients, et au recul minimum de 8 mois, 2 patients rapportaient une diminution de la dextérité de leur index sans conséquence dans leurs activités quotidiennes et seuls 3 percevaient leur index comme différent d’avant l’intervention. Aucun ne rapportait de perte de force ou d’amplitude de mouvement. Sur les photographies, un seul patient présentait une différence d’extension isolée de l’index comparativement au côté opposé (d’environ 15 degrés). L’étude cadavérique a permis de mettre en évidence une innervation spécifique du chef de l’extensor digitorum communis destiné à l’index, ainsi qu’une junctura tendinae systématiquement grêle (Von Shroder type I) entre les tendons extenseurs destinés respectivement à l’index et au majeur.

Nos constatations anatomiques sont analogues à celles d’autres auteurs et fournissent une hypothèse importante à la compréhension de l'indépendance digitale.

Le sacrifice du tendon de l’EIP n’entraîne pas de perte de l’indépendance de l’index - ceci confirmant que le transfert de ce tendon peut être réalisé sans crainte d’entraver cette fonction. Ceci pourrait s’expliquer par certaines caractéristiques anatomiques du chef de l’extensor digitorum communis destiné à l’index.
Charles SEYROL (Paris), Adeline CAMBON
15:45 - 15:50 #48382 - CP024 Vascularisation proximale du nerf interosseux postérieur : une étude anatomique.
CP024 Vascularisation proximale du nerf interosseux postérieur : une étude anatomique.

Le nerf interosseux postérieur (NIOP), branche de division du nerf radial, est vascularisé de façon constante par un riche plexus artériel d'origine septo musculaire lors de son passage entre les deux faisceaux du muscle supinateur. Ce nerf peut être source de douleurs de par sa compression au coude au niveau de l'arcade de Fröhse et du muscle supinateur. Le traitement chirurgical de la compression symptomatique du NIOP sous l’arcade de Fröhse, en cas de résistance au traitement médical, consiste à venir neurolyser le nerf par ouverture du faisceau superficiel du supinateur. Sa section pourrait être la cause de lésions ischémiques pour le nerf dans le cas où le plexus serait issu majoritairement du faisceau superficiel. L'objectif de cette étude était de déterminer la provenance superficielle ou profonde du plexus artériel du muscle supinateur, vascularisant le NIOP dans sa portion proximale.

Il s’agissait d’une étude anatomique réalisée sur cadavres frais congelés. Après injection de latex intravasculaire dans l’artère humérale, il a été étudié la vascularisation du NIOP au sein de son passage au sein des deux faisceaux du muscle supinateur, et l’impact de l’ouverture du faisceau superficiel sur sa vascularisation. La vascularisation du NIOP a été divisée en trois groupes : origine majoritairement profonde, mixte, majoritairement superficielle.

Dix coudes au total ont été disséqués chez 5 sujets. Une majorité de sujets présentaient une vascularisation mixte, provenant à la fois du faisceau profond et superficiel du muscle supinateur. Certains sujets anatomiques présentaient un plexus vasculaire provenant principalement du faisceau superficiel, et d’autres du faisceau profond.

Le NIOP est vascularisé par un plexus vasculaire venant de façon variable du feuillet superficiel ou profond du muscle supinateur. Dans cette étude, certains sujets anatomiques présentaient un plexus vasculaire d’origine mixte, d'autres provenant principalement du faisceau superficiel, et d’autres du faisceau profond. Dans la littérature il est retrouvé 47 à 84% de succès après décompression du NIOP. Les échecs de la chirurgie pourraient s’expliquer par l’ouverture du faisceau superficiel du supinateur chez des patients dont la vascularisation du nerf serait majoritairement liée au faisceau superficiel, créant des lésions ischémiantes iatrogènes à l’origine de récidive des symptômes et d’échec chirurgical. Il serait intéressant à travers d’autres études cliniques d’identifier les sujets de groupe 1 à 3 et leur réponse clinique à la chirurgie de décompression.

La vascularisation du nerf interosseux postérieur provient de manière variable selon les sujets du faisceau profond et superficiel du muscle supinateur.
Thomas YVONNET (Rennes), Thomas DAOULAS, Nicolas BIGORRE
15:50 - 15:55 #48453 - CP025 Chirurgie du canal carpien sous échographie et anesthésie WALANT sans arrêt de traitement anticoagulant ou antiagrégant.
CP025 Chirurgie du canal carpien sous échographie et anesthésie WALANT sans arrêt de traitement anticoagulant ou antiagrégant.

La chirurgie du canal carpien est le syndrome canalaire le plus fréquent dans le monde. Cette intervention concerne majoritairement des patients âgés avec des comorbidités. Les traitements anticoagulants et antiagrégants sont de plus en plus fréquents dans cette population. Sa gestion peut être source de complications. L’objectif de notre étude était de déterminer si la chirurgie sous anesthésie walant sous échographie de libération du canal carpien sans arrêt de traitement anticoagulant ou antiagrégant donnait de bons résultats clinique et était associée à un taux de complications elevé.

Etude monocentrique retrospective, tous les patients opérés d’une chirurgie du canal carpien sous échographie sous anesthésie walant en office sous traitement anticoagulant ou antiagregant. Les patients ont été revues en consultation entre J3 et J5. L’existence de complications ont été noté dans le dossier clinique de même que l’évaluation de la satisfaction par le patient. Les patients ont été revu à 1 mois avec la même évaluation.

26 mains ont été opérés sous anticoagulant ou antiagrégant. Le score de satisfaction moyen à la première visite était de 61,4% de patients très satisfaits, 23,8% de patients satisfaits, 11,54% de patients peu satisfaits et 3,85% de patients non satisfaits et celle à 1 mois de 88,46% de patients très satisfait, 7,69% de patients satisfaits et 3,85% de patients peu satisfait. Un hématome avec œdème de la main et raideur a nécessité une rééducation. Tous les patients ont décrit une disparition des symptomes de compression nerveuse. Aucune reprise chirurgicale n’a été nécessaire, pas de récidive de canal carpien. 8 patients (30,77%) ont presenté une pilar pain.

Le traitement par anticoagulant est de plus en plus fréquent chez les patients du fait du vieillissement de la population. Son arrêt et sa gestion peri opératoire est parfois difficile. L’anesthésie WALANT peut permettre d’éviter l’arrêt de ces traitements dans certaines chirurgies peu à risque hémorragiques. La prise en charge du canal carpien du fait du risque de compression nerveuse sur hématome peut faire craindre un risque spécifique. Le score de satisfaction post opératoire est excellent dans notre étude. 1 hématome a été retrouvé Les pilar pains ont été retrouvé dans 30 ,77% des patients.

La chirurgie du canal carpien sous échographie sous anesthésie WALANT semble être une technique sure même en cas de traitement anticoagulant ou antiagrégant.
Alexandre CERLIER (Marseille), Valentin MASSIN
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C13bis
15:00 - 16:00

Session GEMMSOR
Communications libres

15:00 - 15:10 #48545 - CG11 Investigation de la complexité de la présentation clinique du patient consultant en chirurgie de la main.
CG11 Investigation de la complexité de la présentation clinique du patient consultant en chirurgie de la main.

Les pathologies de la main peuvent entraîner des incapacités de travail et des limitations dans les activités quotidiennes, impactant la productivité personnelle et économique. L’utilisation des mesures des résultats rapportés par le patient (PROMs) est devenue courante, permettant une prise en chaque considérant les conséquences physiques, psychologiques et sociales de la pathologie sur le patient. Cependant, les méthodes statistiques traditionnelles ne permettent pas de capturer la complexité des interactions entre les variables cliniques lors de l’interprétation des PROMs. Notre étude vise à utiliser l'analyse de réseau pour mieux comprendre le profil du patient consultant en chirurgie de la main et améliorer la personnalisation des soins.

Cette étude rétrospective a analysé les données de 616 participants ayant rempli le questionnaire Dynamic Hand Score (DHS) avant leur première consultation en chirurgie de la main. L’analyse de réseau a été réalisée avec le logiciels R, en utilisant des modèles graphiques Gaussiens et des réseaux Bayésiens.

L’estimation de réseau révèle trois corrélations prédominantes : entre la limitation dans les tâches lourdes et la limitation dans les tâches simples ; la limitation dans les tâches lourdes et la limitation en pratiquant un sport ou un instrument ; et la limitation dans les tâches simples et la difficulté à préparer un repas. Une plus grande force de centralité existe pour la limitation dans les tâches lourdes et simples, et l’intensité de la douleur. Une communauté concernant la limitation dans les activités de la vie quotidienne est mise en évidence. Les modèles causaux suggèrent que les limitations fonctionnelles seraient influencées par la fréquence et l’intensité de la douleur, et la douleur lorsque la main est froide.

L'analyse de réseau permet de visualiser et d'explorer les interactions complexes entre les variables cliniques des PROMs, offrant une perspective globale qui complète les analyses traditionnelles. En ciblant spécifiquement les limitations fonctionnelles ou l’intensité et la fréquence de la douleur, les chirurgiens peuvent améliorer leur prise en charge et la qualité de vie des patients.

Notre étude met en lumière l'importance de la gestion des limitations fonctionnelles et de la douleur dans la prise en charge des patients en chirurgie de la main. Les analyses de réseau et modèles causaux offrent des perspectives intéressantes pour personnaliser les soins et améliorer les résultats cliniques. Des études futures sont nécessaires pour explorer davantage les relations causales entre les variables selon les pathologies, afin d’intégrer ces résultats dans la prise de décision clinique.
Caroline MARLIER (Bruxelles, Belgique), Giovanni BRIGANTI, Nicolas CUYLITS
15:10 - 15:20 #48730 - CG12 Rôle de la rééducation post-opératoire dans l’arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne : résultats fonctionnels de la trapézectomie avec interposition versus prothèse.
CG12 Rôle de la rééducation post-opératoire dans l’arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne : résultats fonctionnels de la trapézectomie avec interposition versus prothèse.

L’arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne (TM) est une affection fréquente provoquant douleur et limitations fonctionnelles. Les options chirurgicales, telles que la trapézectomie avec interposition et la prothèse articulaire, ont montré des degrés de succès variés. Toutefois, le rôle de la rééducation post-opératoire dans l’optimisation des résultats de ces interventions reste peu exploré. Une rééducation efficace pourrait être cruciale pour restaurer la force, l’amplitude de mouvement (ROM) et la fonction de la main, mais il n’existe pas de consensus sur la meilleure approche pour chaque type de chirurgie. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de la rééducation post-opératoire sur les résultats fonctionnels et cliniques chez les patients ayant subi une trapézectomie avec interposition par rapport à une prothèse pour arthrose de l’articulation TM.

Une étude rétrospective a été menée sur des patients traités pour arthrose TM entre novembre 2023 et novembre 2024. Les patients ont été divisés en deux groupes selon le type d’intervention chirurgicale : trapézectomie avec interposition ou prothèse articulaire. Les patients ont suivi au hasard un protocole de rééducation post-opératoire, des exercices auto-assistés ou aucune rééducation. Les résultats évalués comprenaient : douleur, ROM, force de préhension et de pince, fonctionnalité de la main, et satisfaction du patient à 3, 6 et 12 mois postopératoires. Les complications et les taux de réintervention ont également été enregistrés.

Le groupe traité avec une prothèse comptait 42 patients, tandis que 38 patients ont subi une trapézectomie. Les deux groupes ont montré une amélioration significative de la douleur, du ROM et de la fonction de la main après rééducation. Le groupe prothétique a présenté un rétablissement plus rapide de la force et des scores de satisfaction plus élevés précocement, mais à long terme, les résultats étaient comparables. Aucune différence significative n’a été observée dans les résultats fonctionnels ou la satisfaction à 12 mois. Dans le groupe trapézectomie, les patients ayant suivi un programme de rééducation ont rapporté un niveau de satisfaction plus élevé et un retour au travail plus précoce.

La rééducation post-opératoire joue un rôle essentiel dans la récupération après une trapézectomie avec interposition et une prothèse pour arthrose TM. Bien que la prothèse permette une récupération fonctionnelle plus rapide, la trapézectomie avec interposition offre des résultats comparables à long terme avec un taux de complications plus faible. Des protocoles de rééducation personnalisés peuvent améliorer les résultats et devraient faire partie intégrante de la prise en charge de l’arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne.
Emanuele GERACE (Rome, Italie), Silvia PIETRAMALA, Camillo FULCHIGNONI, Lorenzo ROCCHI
15:20 - 15:30 #48811 - CG13 TFCC et rééducation : une revue de littérature.
CG13 TFCC et rééducation : une revue de littérature.

En rééducation de la main les préconisations actuelles nous orientent presque systématiquement vers une rééducation précoce, mais la rééducation des lésions du complexe fibrocartilagineux triangulaire (TFCC) semble faire exception. En raison de son rôle essentiel dans la stabilité du poignet et la transmission des forces entre l’avant-bras et la main, la prise en charge du TFCC nécessite une attention particulière. J’ai voulu approfondir la compréhension de cette structure et des enjeux liés à sa rééducation afin de proposer aux patients un accompagnement au plus proche des recommandations actuelles.

Le recherche avait pour but d'identifier les techniques d'immobilisation, de rééducation et les timing à respecter après une lésion du TFCC. Elle a été effectuée entre juin et novembre 2024 sur Pubmed Cochrane et Epistemonikos. Les articles inclus traitaient de lésions du TFCC opérées ou non et décrivaient le protocole ou les techniques de rééducations. Aucune restriction méthodologique n'a été appliquée, les articles inclus ont été publiés entre 2014 et novembre 2024.

42 articles ont été identifiés et 10 ont finalement été inclus. Elles présentent une grande hétérogénéité méthodologique et clinique. Cinq portent sur la rééducation post-chirurgicale, cinq sur le traitement conservateur, et une couvre les deux. Les recommandations varient selon le type et la durée d’immobilisation (0 à 6 semaines), le moment de reprise de la mobilisation, et les protocoles d’exercices. Peu d’études précisent les modalités exactes des séances. La majorité propose renforcement isométrique, mobilisation en DTM et travail proprioceptif. Seules deux études suivent les patients au-delà de trois mois.

Bien que les données disponibles soutiennent l’intérêt du renforcement précoce de l’ECU et du PQ, du travail proprioceptif et de l’introduction du DTM, la reprise de la mobilisation active reste peu documentée, tout comme les modalités précises des exercices (fréquence, intensité, progression), limitant pour l’instant l’élaboration de recommandations standardisées.
Mathilde GUETTIER (Sierre, Suisse)
15:30 - 15:40 CG14 Rationnel et controverses autour de l’utilisation des orthèses dans la maladie de Dupuytren : revue narrative. Davide ZANIN (Physioterapist) (Orateur, Turin, Italie)
15:40 - 15:50 #48537 - CG15 Quoi de neuf sur le SDRC ces dix dernières années ?
CG15 Quoi de neuf sur le SDRC ces dix dernières années ?

Le SDRC, Syndrome Douloureux Régional Complexe, est une pathologie toujours mal connue, dont la physiopathologie n'est pas réellement comprise, ce qui en complique la prise en charge : Cependant, ces 10 dernières années, de nouvelles recherches ont permis d'en savoir plus l'épidémiologie et les différents facteurs de risque de cette pathologie, avec notamment la découverte d'une possible sensibilisation centrale qui faciliterait l’hypersensibilité à la douleur, un processus auto-immun (médié par des auto-anticorps) et des facteurs génétiques (le SDRC pourrait être héréditaire chez 1/3 des patients). Il y a également de nouvelles informations concernant les différents types de SDRC, on ne parle plus seulement de SDRC de type 1 ou 2 : L'émergence de nouveaux termes ont fait leur apparition, comme le SDRC précoce, le SDRC non spécifié, et différents sous-types en fonction de la symptomatologie (sous-type à prédominance vasomotrice, sous-type à prédominance neuropathique, sous-type avec des niveaux plus élevés de signes moteurs/tropiques...). Toutes ces avancées permettront, à l'avenir, de mieux traiter cette pathologie. En termes de rééducation, les progrès technologiques permettent d'accéder à de nouvelles propositions de traitements : L'éducation thérapeutique est améliorée par l'accès facile à des vidéos explicatives, à des applications, etc... Les effets de l'imagerie motrice (traitement le mieux démontré dans cette pathologie) semblent être augmentés par l'utilisation de la réalité virtuelle, qui offrent de nombreuses possibilités de remaniements corticaux, grâce à une technologie toujours plus immersive en termes d'illusion de mouvements du membre pathologique. Autre traitement intéressant : L'intérêt non négligeable de l'association de la rééducation conventionnelle du SDRC à une activité physique en aérobie, permettant de soulager la douleur, et de diminuer l'intensité des symptômes du SDRC. De nombreux progrès restent à accomplir dans le traitement de cette pathologie, mais une meilleure compréhension de l'épidémiologie et les différentes avancées technologiques permettent d'ores et déjà d'offrir une amélioration de la prise en charge de cet état clinique si complexe.
Tessadit AISSAOUI (Lyon)
15:50 - 15:55 Questions.
Salle 251

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B20
15:00 - 16:00

Comment rater...
la chirurgie des SNAC et des SLAC

Modérateurs : Jean-Michel COGNET (Chirurgien Orthopédiste) (Reims), Michel LEVADOUX (Chef de Service) (Toulon), Ahmed ZEMIRLINE (Chirurgien de la main) (Rennes)
La chirurgie de l’arthrose du poignet secondaire à une atteinte de la première rangée a beaucoup évolué ces dernières années ; cette table ronde permet de faire des points sur les avancées de l’arthroscopie dans ces pathologies en montrant les points techniques décisifs pour réussir ces chirurgies.
15:00 - 15:30 Comment rater la chirurgie des SNAC et des SLAC.
15:00 - 15:10 Comment je rate... une pseudarthrose du scaphoïde sous arthroscopie. Jean-Michel COGNET (Chirurgien Orthopédiste) (Conférencier, Reims)
15:10 - 15:20 Comment je rate... une arthrodèse 3 ou 4 os. Ahmed ZEMIRLINE (Chirurgien de la main) (Conférencier, Rennes)
15:20 - 15:30 Comment je rate... un SNAC – SLAC sous arthroscopie. Michel LEVADOUX (Chef de Service) (Conférencier, Toulon)
15:30 - 16:00 Communications libres - Arthrose du poignet.
15:30 - 15:35 #48635 - CP056 Etude comparative des profils dégénératifs en arthroscanner de l’arthrose au poignet de type SLAC, SNAC et SCAC.
CP056 Etude comparative des profils dégénératifs en arthroscanner de l’arthrose au poignet de type SLAC, SNAC et SCAC.

Le choix de la procédure chirurgicale, dans le contexte d’une arthrose secondaire à une séquelle de disjonction scapho-lunaire (SLAC), de pseudarthrose scaphoïdienne (SNAC) et de chondrocalcinose (SCAC), se fonde respectivement sur les classifications radiographiques de Watson, Vender et Romano reposant uniquement sur l’analyse sur une radiographie de face des interlignes radio-scaphoïdien, scapho-capitate, capito-lunarien et radio-lunarien. Une arthrose méconnue sur les autres interlignes peut être responsable de douleurs post-opératoires après chirurgie palliative. Aucune étude n’a recensé les différences de profils dégénératifs en arthroscanner entre le SLAC, le SNAC et le SCAC. L’objectif de notre travail est de proposer une nouvelle approche du diagnostic en réalisant par arthroscanner une cartographie comparative de la sévérité et de l’étendue des lésions dans le SLAC, SNAC et SCAC.

68 arthroscanners de patients présentant différents stades de SLAC (n=44), SNAC (n=20) et SCAC (n=4) ont été inclus rétrospectivement. L’analyse de la répartition et de la sévérité de la chondropathie au sein de 10 articulations du carpe a été réalisée par un senior spécialisé en imagerie ostéo articulaire et un interne d’orthopédie. Les tests statistiques utilisés ont été le test de Fisher pour l’analyse comparative et le Cohen’s Kappa coefficient pour l’analyse inter observateur.

Interligne Scapho-Trapézo-Trapézoïdien : majoritairement respecté dans les SLAC (77%) et les SNAC (80% ), avec une atteinte partielle dans 20% des SLAC et SNAC. Son atteinte partielle était majoritaire dans le SCAC (75% ). Interligne Luno-Hamatale : atteinte partielle dans 57% des SLAC Viegas 2 et 30% des SNAC Viegas 2. Interligne Hamato-Triquétral : majoritairement préservé indépendamment de l’étiologie avec aucune atteinte dans 97% des SLAC (1 cas d’atteinte partielle), 100% des SNAC. Toutefois 25% des SCAC avait un interligne altéré. Interligne Piso-Triquétral : L’atteinte était présente dans 75% des SCAC, 43% des SLAC et 15% des SNAC. Quand l’opacification était suffisante, on retrouvait une atteinte partielle et totale dans 34% et 6,2% des SLAC contre 12,5% et 0% des SNAC.

L’analyse arthro-scannographique permet d’identifier des différences entre les profils dégénératifs des SLAC, SNAC, et SCAC en regard d’articulations écartées par les classifications usuelles. Ce constat justifie l’élaboration d’une nouvelle classification.

L’apport diagnostique de l’arthroscanner a permis de remettre en question les classifications historiques radiographiques, sur lesquelles sont basées les indications chirurgicales. Une autre approche doit donc être choisie dans la description de ces profils dégénératifs grâce à une nouvelle classification, pour mener à long terme, à une conception rénovée du traitement chirurgical.
Hanna JAZOTTES (Montpellier), Yann THOUVENIN, Michel CHAMMAS, Bertrand COULET, Cyril LAZERGES, Perre-Emmanuel CHAMMAS
15:35 - 15:40 #48500 - CP057 Lipofilling dans le traitement de l’arthrose de la main et du membre supérieur : revue de la littérature et perspectives.
CP057 Lipofilling dans le traitement de l’arthrose de la main et du membre supérieur : revue de la littérature et perspectives.

Le lipofilling, ou greffe de tissu adipeux autologue, suscite un intérêt croissant comme option thérapeutique dans l’arthrose, en particulier au niveau de la main et du membre supérieur. Il associerait des effets mécaniques (amortissement intra-articulaire) et biologiques (action anti-inflammatoire, chondroprotectrice via les cellules stromales mésenchymateuses). L’objectif de ce travail est de réaliser une revue actualisée de la littérature scientifique et d’en dégager les perspectives cliniques.

Une revue systématique a été menée en mai 2025 à partir des bases PubMed et PMC, selon les recommandations PRISMA. Les articles sélectionnés traitaient du lipofilling dans le traitement de l’arthrose des articulations du membre supérieur (main, poignet, coude, épaule). Ont été inclus les essais cliniques, séries prospectives, études rétrospectives et revues systématiques publiés entre 2000 et 2025. Les données ont été extraites et classées selon les localisations articulaires et les niveaux de preuve.

Vingt-trois publications ont été retenues. L’arthrose trapézo-métacarpienne est la localisation la plus étudiée. Les séries rapportent une diminution significative de la douleur (VAS moyenne -3 à -6 points) et une amélioration fonctionnelle (score DASH, force de préhension). L'effet bénéfique semble persister sur 12 à 24 mois, notamment dans les stades précoces (Eaton ≤ II). Les résultats sont plus hétérogènes dans les arthroses avancées ou multi-articulaires. Aucune complication sévère n’a été rapportée.

Le lipofilling semble répondre partiellement aux objectifs de réduction de la douleur et d’amélioration fonctionnelle dans les formes débutantes à modérées d’arthrose de la main. Cependant, la méthodologie des études reste souvent limitée (absence de randomisation, échantillons réduits, absence de groupe contrôle), ce qui freine la généralisation. L’effet biologique du tissu adipeux, bien que prometteur, reste à mieux caractériser sur le plan mécanistique.

Le lipofilling constitue une option thérapeutique mini-invasive, sûre et potentiellement efficace dans l’arthrose de la main et du membre supérieur. Des études comparatives à large effectif sont nécessaires pour confirmer ces résultats, définir les indications optimales et standardiser les protocoles.
Florent WEPPE (Lyon), Justin RUYER, Maximilien ARNAL, Thomas JALAGUIER
15:40 - 15:45 #48818 - CP058 Micro greffe de graisse dans l'arthrose du poignet et du pouce.
CP058 Micro greffe de graisse dans l'arthrose du poignet et du pouce.

Le traitement de l’arthrose de la main fait souvent appel à différentes injections intra articulaires. Les micro réinjections de graisse ont fait la preuve de leur capacité régénératives dans de nombreux domaines (cutané, neurologique etc.) Cette présentation a pour but de montrer les résultats de notre expérience avec les micro réinjections de graisse dans l’arthrose du poignet et du pouce.

Il s’agit d’une étude rétrospective La série comporte 14 patients traités pour de l’arthrose par greffe de graisse entre 2021 et 2025. Dans 7 cas il s’agit d’une arthrose radio carpienne. Les 7 autres concernent des rhizarthroses. Il n’y a qu’un opérateur. Les interventions sont faites au bloc opératoire sous anesthésie loco régionale La graisse est prélevée en péri ombilical en utilisant la technique de Coleman modifiée par Magalon. Elle est réinjectée sous contrôle scopique après centrifugation douce. En post opératoire le port d'une orthèse amovible est recommandé pour un mois. Les travaux de force sont exclus pendant un mois. L 'arrêt de travail dépend de l'activité professionnelle. Le suivi est en moyenne de 15 mois avec des extrêmes allant de 6 à 36 mois. IL est clinique et téléphonique.

Aucune infection ni intolérance au site d’injection L’hématome sous cutané abdominal est constant provoquant un inconfort pendant une dizaine de jours Pour l’arthrose radio carpienne, la baisse de la douleur est constante, de 60%. La mobilité est améliorée de 70%. Le retour aux activités antérieures est constant. Pour la rhizarthrose, la baisse de la douleur est inconstante. Seuls 4 patients voient leur douleur diminuer de 20%, la mobilité s’améliorer de 57% et la fonction de 30%.

La série est courte et nécessite d'être poursuivie. Il s'agit d'un retour d'expérience. Le recul moyen de 15 mois montre une pérennité des résultats supérieure aux infiltrations de cortisone. Les travaux de Khouri, Mayoli and all., Weppe, avaient déjà démontré la faisabilité de la technique. Ce que notre étude confirme. Le micro fat grafting préserve les cellules graisseuses, à l'inverse du nanofat grafting. Ceci nous semble un garant de la pérennité du résultat.

La micro réinjection de graisse apparait être une technique sûre et fiable. Elle donne de bons résultats dans l’arthrose radio carpienne. Ils sont plus mitigés pour la rhizarthrose. Cette technique devrait, dans les prochaines années, intégrer l’arsenal thérapeutique du chirurgien de la main.
Elie TOLEDANO (Toulon)
15:45 - 15:50 #48526 - CP059 Long-term outcomes of the “SLIC 2” technique for chronic scapholunate instability: minimum 5-year follow-up.
CP059 Long-term outcomes of the “SLIC 2” technique for chronic scapholunate instability: minimum 5-year follow-up.

Chronic static scapholunate dissociation (SLD), particularly in the absence of chondral lesions, remains a complex therapeutic challenge. The SLIC 2 technique aims to restore carpal alignment and function through a dual intercarpal ligamentoplasty using a free tendon graft.

This prospective study included 8 patients with minimum stage 4 Garcia-Elias SLD treated with the SLIC 2 technique, with a minimum follow-up of 5 years. Clinical outcomes included pain (VAS), grip strength, range of motion, and functional scores (PRWE, QDASH, Mayo). Radiological parameters were evaluated preoperatively, postoperatively, and at final follow-up.

At a mean follow-up of 74.8 months, pain during effort significantly improved (VAS 5.6 to 2.3; p=0.02). Functional scores also showed sustained benefit (PRWE: 45.3 to 21.1; p=0.03; Mayo: 72.1 to 77.9; p=0.01). Range of motion, especially flexion, was partially preserved. Although radiographic correction of the scapholunate gap and angle progressively deteriorated, these changes were not always associated with clinical decline. Only one patient developed advanced SLAC arthritis. No reoperations were needed.

The SLIC 2 technique offers durable pain relief and functional improvement in chronic static SLD, with low complication rates and acceptable loss of motion. Despite partial radiological recurrence, clinical outcomes remain favorable at long-term follow-up, supporting its use in selected patients.
Dubian RÉMY (Marseille), Jean Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON, Ludovic ARDOUIN, Philippe BELLEMÈRE, Marc LEROY
15:50 - 15:55 #48539 - CP060 Evaluation de la reverticalisation du scaphoïde dans l'instabilité scapholunaire chronique: une analyse radiographique et en scanner quatre-dimensions.
CP060 Evaluation de la reverticalisation du scaphoïde dans l'instabilité scapholunaire chronique: une analyse radiographique et en scanner quatre-dimensions.

La réductibilité du scaphoïde est une condition nécessaire à la réalisation d’une ligamentoplastie chez les patients atteints d’instabilité scapholunaire (ISL). Un scaphoïde réductible se reverticalise en inclinaison ulnaire de poignet. Cependant, aucun moyen ne permet de quantifier la force nécessaire à la reverticalisation du scaphoïde et à la correction de l’instabilité. La Mayo Clinic a décrit l’angle intrascaphoïdien antéropostérieur (APISA) pour mesurer l’angulation d’un cal vicieux du scaphoïde sur radiographies standards. Le scanner quatre-dimensions a démontré sa fiabilité d’analyse des mouvements des os du carpe. Le but de notre étude était d’évaluer l’utilité et la fiabilité de la mesure de la variation de l’APISA sur radiographies en inclinaisons radiale et ulnaire et de la mesure de l’angle radioscaphoïdien (RSA) sur scanner dynamique pour quantifier la reverticalisation du scaphoïde, et leur contribution à identifier les scaphoïdes non réductibles.

Nous avons réalisé une étude prospective incluant 150 patients suspects d’ISL. Nous les avons classés en trois groupes selon les mesures radiographiques du gap scapholunaire et la condition du ligament scapholunaire à l’arthroscanner : « instabilités dynamiques », « instabilités statiques » et « sans instabilité ». Nous avons mesuré indépendamment la variation de l’APISA entre les radiographies en inclinaison radiale et en inclinaison ulnaire, et la différence entre les mesures maximales et minimales du RSA au scanner quatre-dimensions.

Les variations de l’APISA et du RSA étaient significativement réduites dans le groupe « instabilités statiques » comparativement au groupe « sans instabilité » (réduction de 35 %, p < 0,01). Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes « instabilités dynamiques » et « sans instabilité ». APISA ≤ 9° et RSA ≤ 14° distinguent un scaphoïde peu réductible ; APISA ≤ 6° et RSA ≤ 9° un scaphoïde non réductible. 19 % des patients instables avaient un scaphoïde peu réductible, 15 % un scaphoïde non réductible.

Les deux méthodes montrent une diminution moyenne semblable de 35% de la reverticalisation du scaphoïde dans les ISL statiques comparativement aux instabilités dynamiques et à l’absence d’instabilité. Nous observons 15% de scaphoïdes non réductibles, appartenant tous au stade statique de l’ISL. Ce résultat est cohérent avec les 15% d’apparition d’arthrose SLAC suivant une ligamentoplastie, patients pour lesquels des stratégies palliatives devraient être privilégiées.

La mesure de la variation de l’APISA et du RSA permet une évaluation quantitative de la reverticalisation du scaphoïde et contribue à identifier les scaphoïdes non réductibles au stade d’ISL statique.
Quentin MAURY (Nancy), Gabriela HOSSU, Alain BLUM, François DAP, Pedro Augusto GONDIM TEIXEIRA, Lionel ATHLANI
Salle 252AB
16:00 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
16:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A22
16:30 - 17:30

Comment rater...
la chirurgie du poignet détruit

Modérateurs : Emmanuel DAVID (Praticien Hospitalier) (Amiens), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Besançon), Alain TCHURUKDICHIAN (Chirurgien Gérant) (Dijon)
En cas d’arthrose dégénérative ou post-traumatique touchant l’ensemble des articulations radio et Medio carpienne les solutions chirurgicales ont encore progressé ; cette table ronde permet d’évaluer les progrès techniques et leurs résultats fonctionnels en montrant les pièges à éviter.
16:30 - 17:00 Comment rater la chirurgie du poignet détruit.
16:30 - 16:40 Comment je rate... une arthrodèse totale du poignet. Emmanuel DAVID (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Amiens)
16:40 - 16:50 Comment je rate... une prothèse totale du poignet. Alain TCHURUKDICHIAN (Chirurgien Gérant) (Conférencier, Dijon)
16:50 - 17:00 Comment je rate... une technique de Masquelet au poignet. Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Conférencier, Besançon), Rémy VIGIÉ (Assistant) (Co-auteur, Toulouse), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Co-auteur, Besançon), Florelle GINDRAUX (Co-auteur, Besancon), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Co-auteur, Besançon), Grégoire LECLERC (Co-auteur, Besançon), Pauline SERGENT (Co-auteur, Besancon), Thomas FRADIN (chef de clinique) (Co-auteur, Besançon)
17:00 - 17:30 Communications libres - Arthrose du poignet.
17:00 - 17:05 #48765 - CP026 Arthrodèse scaphotrapeziotrapézoïde arthroscopique pour l'arthrose STT : étude multicentrique rétrospective de 11 patients.
CP026 Arthrodèse scaphotrapeziotrapézoïde arthroscopique pour l'arthrose STT : étude multicentrique rétrospective de 11 patients.

Scaphotrapeziotrapezoid (STT) osteoarthritis is a common cause of radial wrist pain. When conservative measures fail, surgical treatment options include trapeziectomy, resection arthroplasty, interposition arthroplasty and arthrodesis. This retrospective, multicenter study evaluates arthroscopic STT fusion as an alternative to traditional open procedures, hypothesizing improved union rates and reduced complications.

11 consecutive patients with isolated STT osteoarthritis underwent arthroscopic STT fusion using a standardized technique. Two experienced level 4 surgeons used a two-portal (MCU and MCR) arthroscopic approach for joint surface denudation. Cancellous bone grafts were harvested through a separate dorsal incision from the ipsilateral distal radius using a trephine. The grafts were delivered into the joint via the same trephine and fixated with two headless cannulated compression screws. Postoperative immobilization lasted six weeks. Follow-up assessments included clinical evaluation and routine CT at three months.

Eleven patients (3 male, 8 female; mean age 65.7 years) completed follow-up (mean 15.1 months, range 12–36). All were non-smokers. Radiological bony union was achieved in 100% of cases at 3 months. No intraoperative or postoperative complications occurred. The flexion-extension arc decreased by 26%, while grip strength improved by 36%. Mean VAS pain scores dropped by 82 %. The mean QuickDASH score was 11.0. All patients resumed occupational activities after an average of 3.6 months and reported high satisfaction (mean 9.5/10). No signs of radioscaphoid impingement or secondary arthritis were noted. SL, CL, and RL angles showed minor changes postoperatively.

Arthroscopic STT arthrodesis demonstrates promising outcomes in terms of fusion rates, pain relief, and patient satisfaction. Compared to traditional open fusion, which carries a non-union rate of 6.2 % and reoperation risk of 10%, arthroscopy offers theoretical advantages such as preservation of intercarpal ligaments and vascularity. Critical success factors may include the surgeon’s expertise, consistent use of local cancellous bone grafts with metaphyseal decompression, and minimally invasive access. Unlike resection or implant arthroplasty, no instability or implant-related complications were observed.

Arthroscopic STT fusion using a two-portal technique and distal radius bone grafting achieved excellent radiological and clinical results, with no complications and complete union at three months. This method presents a reliable and minimally invasive option for treating isolated STT osteoarthritis. Comparative studies are warranted to further validate its superiority over other surgical approaches.
Louis THIELMAN (Koksijde, Belgique), Chul Ki GOORENS, Bert VAN MIERLO
17:05 - 17:10 #48778 - CP027 Résultats à moyen terme de l’implant Pyrocardan dans l’arthrose STT isolée.
CP027 Résultats à moyen terme de l’implant Pyrocardan dans l’arthrose STT isolée.

L'arthrose scaphoïdotrapézotrapézoïdienne (STT) est une pathologie dégénérative qui affecte l'articulation située entre le scaphoïde, le trapèze et le trapézoïde, à la base du pouce. La prise en charge de l’ arthrose STT, bien que premièrement médicale, n’est pas homogène entre les différents praticiens. Le but de cette étude rétrospective est de rapporté les résultats à moyen termes de l’implant Pyrocardan dans la prise en charge de l’arthrose STT isolée. L’hypothèse principale de notre étude est que cette arthroplastie permettrait une amélioration significative de la douleur à moyen termes.

21 patients d’âge moyen de 66 ans ont été inclus, soit 23 implants avec un recul minimum de 2 ans. Le critère principal de cette étude est l’EVA. D’autres critères secondaires comme les forces de grip et de pinch ainsi que des scores fonctionnels (Quick DASH et PRWE) et radiographique ont été analysés. L’EVA a été récupéré rétrospectivement et analysée à différents moments de la prise en charge.

On retrouve une amélioration significative de l’EVA à 2 ans (7,9 vs 2,5 p<0,01) et les critères secondaires sont comparables aux autres techniques chirurgicales. Néanmoins durant notre recueil des données nous avons relevés 3 complications (3 luxations de matériel).

Actuellement aucun gold standard n’est décrit pour la prise ne charge de l’arthrose STT isolée. A un recul moyen de 3,8 ans, l’arthroplastie STT avec un implant Pyrocardan permet d’obtenir des résultats cliniques et radiographique satisfaisants. Notre étude montre que la mise en place d’un implant en Pyrocardan dans l’arthrose STT conduit à une réduction significative de la douleur à 2 ans. Comparativement aux autres études menées sur la prise en charge de l’arthrose STT notre étude semble concordante sur la réduction de la douleur après mise en place de l’implant Pyrocardan. Les scores QuickDASH et PRWE retrouvé dans notre étude ( 30,6 et 31,5) sont légèrement augmenté par rapport à d'autres études mais ce résultat subjectif est contrebalancé par des forces de grip et de pinch similaires.

L’amélioration significative des douleurs, les résultats fonctionnels équivalents aux autres techniques chirurgicales recueilli dans cette étude semble faire de l’implant Pyrocardan une option thérapeutique recommandée dans la prise en charge de l’arthrose STT isolée. Des études multicentriques prospectives comparatives sur un grand nombre de patients seraient utiles pour guider la prise en charge de l’arthrose STT isolée.
Baptiste CRABE (Bordeaux), Hugo PELET, Anais DELGOVE, Marie-Laure ABI CHAHLA
17:10 - 17:15 #48472 - CP028 Notre experience sur l'utilisation de la prothèse totale de poignet Motec : à propos de 32 cas.
CP028 Notre experience sur l'utilisation de la prothèse totale de poignet Motec : à propos de 32 cas.

Nous rapportons notre expérience sur l'utilisation de la prothèse totale de poignet Motec

Il s’agit d’une étude monocentrique multi-opérateurs. Les indications sont dominées par l'arthrose globale du poignet post – traumatique ( SNAC et SLAC Wrist ) resistante au traitement médical.

Depuis 2019, nous avons réalisé 32 arthroplasties. Le recul moyen est de 36 mois (5 mois – 5 ans ) Dans l’indication préferentielle SNAC ou SLAC wrist stade 2 à 4 , en respectant les critères de mise en place de cette prothèse, les résultats sont très satisfaisants avec une diminution significative des douleurs ( EVA Post opératoire inférieur à 2 vs 8 Pré-opératoire ) , une amplitude articulaire de plus de 120° en flexion/ Extension. Nous ne rapportons pas d’amélioration significative de la force de poigne. Dans les autres cas : séquelles de fracture du radius ( 2 cas), reprise de prothèse Remotion,( 2 cas), échec d'arthrodèse intracarpienne (2 cas), ou d'échec de résection de la première rangée des os du carpe (1 cas), la technique opératoire est plus délicate et doit s'adapter au cas par cas. Les résultats sont plus mitigés mais offrent malgré tout une nette diminution des douleurs.

Dans cette série, nous déplorons 5 reprises chirurgicales (16%). 2 cas de reprises précoces : luxation de l'implant après échec d'arthrodèse intra carpienne. La mise en place d'une cupule légèrement trop radiale est à l'origine de cette complication. La reprise chirurgicale a imposé le changement de la tige radiale standard pour une tige métacarpienne large, médialisée sur le versant lunarienne de l'épiphyse radiale. L'autre reprise précoce fut une mobilisation sous anesthésie loco-régionale du poignet à J8 en raison d'un flexum post-opératoire simple. Pour les reprises tardives, nous déplorons un changement de col à 9 mois en raison d'un col trop long . Il s'agit d'une erreur du jugement de la taille du col au début de notre expérience. Une fracture du 3ème métacarpien à 1 an post-opératoire justifiant une synthèse , et enfin un descellement de la tige radiale à 3 ans, justifiant le changement de l'implant radial par une tige métacarpienne large. À 2 ans de recul, l'ostéo-intégration de l'implant radial à été obtenu avec résultat clinique satisfaisant.

nous pensons que la prothèse Motec a une place de choix dans le traitement de l'arthrose globale du poignet chez les patients de plus de 60 ans chez qui l’on souhaite conserver la mobilité pré-opératoire .
Alexandre DAUMILLARE (Aix en Provence), Olivier DAUNOIS, Remi CARRÉ
17:15 - 17:20 #48645 - CP029 Clinical and Functional Outcomes of MOTEC Total Wrist Arthroplasty: A Retrospective Study of 30 patients with a Minimum 6-Month Follow-Up.
CP029 Clinical and Functional Outcomes of MOTEC Total Wrist Arthroplasty: A Retrospective Study of 30 patients with a Minimum 6-Month Follow-Up.

Total wrist arthroplasty (TWA) is a functional alternative to arthrodesis in degenerative or post-traumatic wrist conditions. This study aimed to evaluate the clinical outcomes, functional results, and complication rates of MOTEC total wrist prostheses with a minimum postoperative follow-up of 6 months.

A retrospective review was conducted on 30 patients who underwent MOTEC TWA between 2020 and 2025 with a minimum follow-up of 6 months. Collected data included pain score (0–10), patient satisfaction (0–10), wrist range of motion (flexion, extension, pronosupination), complications, and revision surgeries.

Among the 30 patients (17 men, 13 women; mean age: 68 years), the main indications for TWA were primary osteoarthritis (n=16), failed four-corner fusion (n=7), rheumatoid arthritis (n=4), complex fractures (n=5), ankylosing spondylitis (n=1), and Kienböck’s disease (n=1).
The mean follow-up duration was 29.9 months (range: 6–64 months). * Pain: Mean score 1.9/10; 86% of patients reported pain ≤ 2. * Satisfaction: Mean score 8.5/10; 73% of patients reported a satisfaction score of 9 or 10. * Range of motion: Mean flexion 45.2°, extension 45°, and pronosupination 165°. Six complications were reported (20%): metacarpal fracture (n=1), rotational issue of the third metacarpal (n=1), M3 osteolysis (n=1), postoperative hematoma (n=1), anterior bony impingement with neuropathic palm pain (n=1), and severe wrist flexum (n=1). One patient (3.3%) required revision surgery due to the flexum.

Our findings confirm that the MOTEC wrist prosthesis provides satisfactory pain relief and functional preservation in a diverse patient population. The observed range of motion supports the prosthesis' utility in maintaining everyday hand function. Although a moderate complication rate was observed, only one patient required revision surgery, suggesting a favorable safety profile. These results are consistent with existing literature and encourage further prospective studies with standardized outcome measures.

MOTEC total wrist arthroplasty provides favorable outcomes in terms of pain control, patient satisfaction, and functional wrist mobility, with a moderate complication rate and a low revision rate of the implant. These findings support its use in appropriately selected patients, provided that long-term follow-up is ensured.
Stephane BARBARY (Nancy), Romain DETAMMAECKER, Antoine DEDERICHS, Gilles DAUTEL
17:20 - 17:25 #48640 - CP030 Prothèse de poignet Motec par mini voie d'abord.
CP030 Prothèse de poignet Motec par mini voie d'abord.

L'arthroplastie totale de poignet se fait classiquement par une grande voie d'abord dorsale longitudinale ou sinueuse. Or il est possible, dans un soucis de limiter la voie d'abord, et donc le risque d'adhérences et de raideur post-opératoire, de réaliser cette intervention par une courte voie transversale dans le pli d'extension en regard de l'articulation medio-carpienne.

19 prothèses totales de poignet Motec ont été implantées dont les trois dernières par une mini-voie d'abord;

L'arthroplastie totale de poignet par implant Motec est réalisable par une mini voie d'abord, avec une bonne visualisation de tous les moments clés lors de sa pose. Les suites opératoires sont plus simples car la cicatrice est courte et transversale, rendant le port d'une orthèse moins désagréable.

Un film montrant la faisabilité d'une courte voie d'abord transverse pour la pose d'une prothèse totale de poignet n'a jamais été présenté. Cette voie présente l'interet de réduire le risque d'adhérences cutanées et tendineuses. Elle semble favoriser la flexion du poignet par rapport à une voie d'abord classique, mais le faible nombre de prothèses posées ne permet pas de conclure statistiquement.

La pose d'une prothèse totale de poignet Motec en "mini open" est faisable. La visualisation des temps clés de l'intervention est très bonne. Les suites opératoires sont plus simples en comparaison à la voie d'abord classique.
Nicolas DREANT (Nice)
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C14
16:30 - 17:15

Session GEMMSOR
Conférence d'enseignement

16:30 - 17:00 Biomécanique et cicatrisation tendino-ligamentaire : Impact en rééducation. Sébastien LAPORTE (Conférencier, Paris)
17:00 - 17:15 Questions.
Salle 251

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B22
16:30 - 17:30

Comment rater...
la chirurgie des pathologies douloureuses de la main

Modérateurs : Nicolas BIGORRE (chirurgien) (ANGERS), Adeline CAMBON (PU-PH) (Paris), Thomas JAGER (Chirurgien de la Main) (Luxembourg, Luxembourg)
Les compressions nerveuses et l’arthrose des doigts longs entraînent des handicaps, importants et quotidiens. Cette table ronde, fait le point sur les pathologies fréquentes de la main avec la description des points techniques à connaître pour une prise en charge réussie de ces pathologies.
16:30 - 17:00 Comment rater la chirurgie des pathologies douloureuses de la main.
16:30 - 16:40 Comment je rate... une chirurgie d’un syndrome du canal carpien. Nicolas BIGORRE (chirurgien) (Conférencier, ANGERS)
16:40 - 16:50 Comment je rate... une dénervation de l’IPP ou du poignet. Adeline CAMBON (PU-PH) (Conférencier, Paris)
16:50 - 17:00 Comment je rate... une prothèse de l’IPP. Thomas JAGER (Chirurgien de la Main) (Conférencier, Luxembourg, Luxembourg)
17:00 - 17:30 Communications libres - Arthrose des doigts.
17:00 - 17:05 #48658 - CP061 La prothèse IPP2 dans le traitement De l’arthrose interphalangienne proximale. Résultats à long terme d’une série de 83 prothèses.
CP061 La prothèse IPP2 dans le traitement De l’arthrose interphalangienne proximale. Résultats à long terme d’une série de 83 prothèses.

Les options thérapeutiques prothétiques pour l’arthrose interphalangienne proximale sont aujourd’hui limitées. Le seul implant auto stabilisé du marché et la prothèse IPP2. Nous évaluons ses résultats à moyen et long terme.

Nous avons évalué une série continue de patients ayant eu une arthroplastie prothétique par la prothèse IPP2 pour arthrose ou instabilité articulaire entre mars 2010 et janvier 2024. La douleur, la mobilité, la satisfaction de la procédure et les complications ont été colligées. La série a été évaluée selon 3 groupes d’ancienneté d’implantation L’intérêt de la WALANT a été étudié ainsi que les résultats selon le doigt opéré.

92 implants ont été posés sur la période sur 69 patients. 8 patients sont décédés ou déments lors de la dernière évaluation. 61 patient ont pu être revu totalisant 83 implants. Le taux de survie est de 89 % à 70 mois. Ces patients ont été revus pour une évaluation clinique avec un recul moyen de 37,5 mois. Sur l’ensemble de la série, la douleur sur l’échelle visuelle anatomique est au repos de 0,25/10 ; De 0,56/10 pour les activités du quotidien ; De 1/10 pour les activités avec fortes contraintes. L’extension globale de l’articulation est de 13,07°, la flexion de 79,24° et la distance pulpe–paume de 0,51 cm. Les complications sont boutonnières dans 12 % des cas et une reprise chirurgicale pour descellement dans 6 % des cas. Dans 46 % des cas on note un remodelage osseux sur P1 et/ou sur P2. Le taux de satisfaction globale est de 85,5 %. En fonction du temps, la douleur reste stable, la mobilité diminue un peu les premières années mais reste stable ensuite. Les boutonnières apparaissent très précocement après l’opération. Il n’y a pas de cas secondaires à distance. L’utilisation de la technique WALANT diminue le taux de boutonnière et augmente les résultats fonctionnels.

Les résultats et la survie de l’implant à distance sont comparables aux autres implants dans la littérature. Cet implant est le plus fiable pour corriger les instabilités.

Compte tenu du faible nombre d’implants résiduels sur le marché mondial pour les articulations IPP, et considérant les résultats de cette prothèse qui existe depuis 1992, il est nécessaire de tout faire pour que cet implant reste sur le marché.
Christian COUTURIER (Paris)
17:05 - 17:10 #48427 - CP062 Résultats fonctionnels de l’arthroplastie d’interposition métacarpophalangienne (MCP) sphérique en pyrocarbone HAPY® pour les doigts longs : une étude rétrospective de 16 cas.
CP062 Résultats fonctionnels de l’arthroplastie d’interposition métacarpophalangienne (MCP) sphérique en pyrocarbone HAPY® pour les doigts longs : une étude rétrospective de 16 cas.

L'arthrose de l'articulation métacarpophalangienne (MCP) est une cause majeure de douleur et de limitation fonctionnelle. Lorsque le traitement conservateur échoue, l'arthroplastie est une option chirurgicale, historiquement réalisée principalement avec des implants en silicone. La prothèse sphérique métacarpienne en pyrocarbone (PYC) HAPY® constitue une nouvelle solution prothétique. Cette étude vise à évaluer les résultats cliniques et radiologiques de cet implant MCP sphérique en PYC.

Cette étude rétrospective monocentrique a inclus 16 patients ayant subi une arthroplastie MCP avec l'implant HAPY® pour arthrose, suivis pendant plus de deux ans. L'évaluation clinique comprenait la douleur (EVA), l'amplitude articulaire, le score DASH et la force de préhension. Les complications ont été également enregistrées. L'évaluation radiologique portait sur le positionnement de l'implant, l'érosion osseuse, le remodelage osseux péri-implantaire, la migration proximale et l'intégrité du matériau.

Après un suivi moyen de 48 mois (intervalle : 24-95 mois), les résultats fonctionnels ont montré une amélioration significative de la flexion MCP (de 41° ± 10° à 64° ± 20°, p < 0,001), une réduction de la douleur (EVA : de 7,4 ± 1 à 0,8 ± 0,9, p < 0,001) et une amélioration du score DASH (de 42,5 ± 11,3 à 20,2 ± 22,5, p = 0,006). La force de préhension est restée stable (p = 0,68). Aucune complication telle que luxation, instabilité ou infection n’a été rapportée. Sur le plan radiologique, l’implant était correctement positionné dans 62,5 % des cas, avec un remodelage osseux péri-implantaire modéré, une faible incidence de migration proximale ou d’érosion significative.

L'arthroplastie d'interposition sphérique en pyrocarbone HAPY® pour l’articulation métacarpophalangienne présente des résultats satisfaisants à court et moyen terme, avec des améliorations significatives en termes de soulagement de la douleur et de mobilité articulaire. Les résultats radiologiques montrent une bonne tolérance osseuse avec des signes d'intégration progressive, malgré une érosion modérée et un remodelage osseux observés dans certains cas. Ces résultats sont comparables à ceux rapportés pour d’autres implants en pyrocarbone. Une étude multicentrique avec un suivi plus long est nécessaire pour confirmer la durabilité et la sécurité de cette technique.
Cerise GOSSELIN (Toulouse), Hugo BARRET, Clémentine RIEUSSEC, Romain MARI, Alexandra FORLI, Denis CORCELLA
17:10 - 17:15 #48428 - CP063 Méta-analyse comparative des implants en pyrocarbone et en silicone dans l'arthroplastie des articulations métacarpophalangiennes.
CP063 Méta-analyse comparative des implants en pyrocarbone et en silicone dans l'arthroplastie des articulations métacarpophalangiennes.

L’arthroplastie de l’articulation métacarpophalangienne (MCP) est couramment utilisée pour restaurer la fonction de la main et soulager la douleur chez les patients atteints d’arthrose. Parmi les différentes options prothétiques, le silicone et le pyrocarbone sont les deux matériaux les plus largement utilisés, mais leur performance comparative reste débattue. L’objectif de cette étude était de comparer les résultats fonctionnels, les taux de survie des implants et les profils de complications des implants en pyrocarbone versus en silicone dans l’arthroplastie MCP.

Une revue systématique et une méta-analyse ont été réalisées selon les recommandations PRISMA. Les bases de données PubMed, Embase et Cochrane Library ont été interrogées afin d’identifier les études comparant les implants MCP en pyrocarbone et en silicone avec un suivi clinique d’au moins 12 mois. Les critères évalués incluaient l’amplitude de mouvement, les scores DASH, la douleur postopératoire (EVA), les taux de complications et la survie des implants à moyen et long terme.

Douze études rétrospectives, incluant un total de 438 patients et 1 023 implants, ont été analysées. Le suivi moyen était de 63 ± 15 mois. Les implants en pyrocarbone et en silicone ont montré des résultats comparables en termes d’amplitude de mouvement (58° vs 59°, p = 0,909), de flexion (62° vs 61°, p = 0,895), de douleur postopératoire (EVA 1,1 vs 0,7, p = 0,229) et de satisfaction des patients (94 % vs 90 %, p = 0,334). Le score DASH était significativement meilleur dans le groupe silicone (15,0 vs 23,4, p = 0,009). Les taux de complications (13 % vs 20 %, p = 0,147) et de révision (6,4 % vs 6,7 %, p = 0,922) étaient similaires entre les groupes. Il n’y avait pas de différence de survie sans révision entre le pyrocarbone et le silicone à 5 ans (94 % vs 90 %, p = 0,293) ou à 10 ans (83 % vs 80 %, p = 0,660).

Les implants en pyrocarbone et en silicone donnent des résultats comparables en termes d’amplitude de mouvement, de douleur et de satisfaction des patients après arthroplastie MCP. Les implants en silicone étaient associés à de meilleurs scores DASH, bien que la signification clinique de cette différence reste limitée. Des études prospectives supplémentaires sont nécessaires pour affiner les recommandations cliniques.
Cerise GOSSELIN (Toulouse), Kévin A. HAO, Stéphanie DELCLAUX, Nicolas BONNEVIALLE, Pierre MANSAT, Hugo BARRET
17:15 - 17:20 #48508 - CP064 Percutaneous Headless Compression Screw Fixation for Bennett’s Fracture.
CP064 Percutaneous Headless Compression Screw Fixation for Bennett’s Fracture.

Bennett’s fracture, an intra-articular fracture that separates the palmar aspect of the first metacarpal base from the first metacarpal, ais commonly treated with closed reduction and fixation to restore joint congruity and prevent osteoarthritis. Percutaneous cannulated screw fixation is an effective technique that provides stable fixation with minimal soft tissue disruption.

Under fluoroscopic guidance, K-wires are inserted percutaneously, followed by cannulated screw insertion (Medartis CCS 1.7) to provide compression at the fracture site. Compared to K-wire fixation, screws offer superior biomechanical stability and early mobilization, reducing stiffness and promoting functional recovery. This technique is particularly beneficial for simple Bennett fractures without comminution.

Studies suggest that patients who undergo percutaneous screw fixation achieve faster union and better grip strength than those treated with K-wires. Complications are rare, but may include screw prominence or intra-articular placement, requiring precise technique. Overall, this method is a reliable alternative for the treatment of Bennett fractures.
Francis BONTE (Brugge, Belgique), Cédric BONTE, Pieter PIERREUX, Hanne VANDEVIVERE, Bart BERGHS, Filip STOCKMANS
17:20 - 17:25 #48714 - CP065 Support morpho-adaptatif pour la chirurgie de la main : étude préliminaire.
CP065 Support morpho-adaptatif pour la chirurgie de la main : étude préliminaire.

Les supports actuellement utilisés en chirurgie de la main (main de plomb, support plastique déformable, support métallique avec élastiques) présentent toutes des contraintes ergonomiques. Bien que largement répandus, ces dispositifs trouvent leurs limites dès que la main doit être positionnée autrement qu’à plat, notamment lors des interventions sur le pouce ou la première commissure. Avec ses 23 degrés de liberté, la main humaine requiert un système de maintien capable de l’orienter précisément dans l’espace sans compromettre sa stabilité et son accessibilité opératoire.

Une analyse du besoin a été réalisée sur la base d’observations en salle d’opération, aboutissant à un cahier des charges détaillant les performances attendues. Parmi plusieurs concepts explorés, celui retenu par l’équipe chirurgicale est basé sur un matériau à mémoire de forme, malléable autour de la main puis rigidifiable instantanément. Plusieurs prototypes ont été développés pour répondre aux exigences de confort, de facilité d’usage et de sécurité. Une étude préliminaire comparative entre les différents supports disponibles et le prototype final a été réalisée.

Le support développé permet un positionnement libre du poignet, de la main et des doigts dans toutes les orientations nécessaires. La stabilisation est obtenue par un système de verrouillage au pied. Le dispositif présente une rigidité suffisante pour résister aux contraintes mécaniques, y compris l’utilisation d’un marteau pour l’implantation de prothèses. Les matériaux utilisés sont biocompatibles, radiotransparents et stérilisables. Le prototype final permet un positionnement facilité, plus précis, stable et modulable, y compris dans les positions complexes, que les dispositifs existants. Discussion

Ce prototype introduit une rupture conceptuelle dans la manière de stabiliser la main, en privilégiant une approche morpho-adaptative. Il optimise encore un peu plus l’autonomie du chirurgien en réduisant la nécessité de personnel supplémentaire dans les positionnements complexes de la main. Des améliorations sont en cours afin d’optimiser également l’exposition locale du champ opératoire.

Ce prototype pose les bases d’une nouvelle génération de support pour la chirurgie de la main. Il constitue pour nous une première étape vers le développement de supports dits « intelligents », capable à terme d’intégrer des systèmes de commande assistée et automatisée.
Gabriel VIVIAN (Echallens, Suisse), Didier MAILLEFER, Sebastien DURAND
Salle 252AB
17:20

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C14bis
17:20 - 18:30

Session GEMMSOR
Communications libres

17:20 - 17:30 #50040 - CG16 Traitement conservateur de la déformation en boutonnière chronique : utilisation de l’orthèse de mobilisation relative en flexion (RMF) et de l’orthèse digitale en néoprène à tension élastique (ETDNO).
CG16 Traitement conservateur de la déformation en boutonnière chronique : utilisation de l’orthèse de mobilisation relative en flexion (RMF) et de l’orthèse digitale en néoprène à tension élastique (ETDNO).

Introduction : Les luxations palmaires de l’IPP peuvent entraîner une rupture inaperçue de l’appareil extenseur, conduisant à une déformation en boutonnière chronique. Merritt et al.(2020) a proposé l’utilisation de la RMF après une phase d’immobilisation en série afin de récupérer l’extension de l’IPP. Cependant, cette phase d’immobilisation expose à la raideur et allonge la durée du traitement. Nous avons donc évalué les résultats d’une prise en charge kinésithérapique « tout en un temps » sans phase d’immobilisation prolongée. Méthode : Étude rétrospective (janvier 2024 - juin 2025). Les critères d’inclusion comprenaient la présence d’une boutonnière chronique fixe, confirmée cliniquement (test d’Elson positif), prise en charge par un protocole associant au moins six semaines d’utilisation d’une ETDNO, d’une RMF, et d’étirements du ligament rétinaculaire oblique, sans immobilisation sériée initiale. Le délai de prise en charge et les adaptations individuelles du protocole ont été relevés. Les amplitudes actives de l’IPP et de l’IPD étaient mesurées avant et après traitement. Des tests non paramétriques de Wilcoxon ont été employés pour comparer les résultats avant/après, ainsi que des corrélations de Spearman pour étudier l’influence du délai de prise en charge sur l’évolution des amplitudes. Résultats : Six patients (six doigts) ont été inclus, d’un âge moyen de 36,7 ans (écart-type : 14,7 ; 18- 57 ans). Le retard de prise en charge moyen était de 22 semaines (écart-type : 13,8 ; 8-48 semaines) et la durée moyenne du traitement de 7,3 semaines (écart-type : 1,6 ; 6-10 semaines). Une amélioration significative du flessum actif IPP a été observée (moyenne : -19,2° ; écart-type : 7,5 ; p < 0,05), ainsi que de la flexion active IPD (moyenne : +35,8° ; écart-type : 17,0 ; p < 0,05). Une forte corrélation a été retrouvée entre le délai de prise en charge et l’amélioration : r = -0,73 (IPP), r = -0,76 (IPD). La flexion de l’IPP était préservée. Discussion/Conclusion : Cette stratégie « tout en un temps » a permis de réduire notablement la durée du traitement sans perte de flexion IPP par rapport à l’étude d’Arslan et al. (2024), qui proposait une phase d’immobilisation sériée (7,3 vs 19,25 semaines de traitement). Selon la classification de Le Bellec et al. (2001), nous obtenons 4 bons résultats et 2 moyens. La taille de l’échantillon reste limitée, ce qui restreint la portée des conclusions statistiques et appelle à la prudence dans la généralisation. Ces résultats préliminaires sont néanmoins prometteurs et justifient une étude prospective contrôlée à plus large échelle.
Jean LICHTLE (Paris)
17:30 - 17:40 CG17 La rééducation post reaxation des tendons extenseurs des doigts longs. Simona AUDEMARD (Orateur, Lamalou-les-Bains)
17:40 - 17:50 #48745 - CG18 Pourquoi et comment rendre la main confortable ?
CG18 Pourquoi et comment rendre la main confortable ?

La main, en tant qu'organe sensoriel, joue un rôle crucial dans notre interaction avec le monde grâce à la richesse de ses capteurs sensoriels et à sa dextérité, rendue possible par le pouce opposable, les nombreux muscles mobilisant les doigts ainsi que sa représentation corticale sensorimotrice particulièrement développée. En cas de traumatisme, les lésions nerveuses peuvent entraîner des troubles sensitifs, altérant les afférences sensorielles de la main et la rendant douloureuse ou inconfortable. Mais qu'en est-il de la fonction motrice ? Est-elle également affectée par ces troubles sensitifs, et si oui, de quelle manière ? Ce mémoire propose une synthèse de la littérature sur le lien entre les troubles de la sensibilité/la douleur et la fonction motrice pour pouvoir répondre à la question : Est-il pertinent de rendre une main confortable en rééducation de la main ? La deuxième partie de ce travail présente une proposition pour rendre la main confortable dans l’exemple des allodynies mécaniques statiques. Une série de cas sur lesquels des filtres sensitifs ont été utilisés permet d’illustrer ce concept de rééducation
Anne-Lise GAREL (Paris)
17:50 - 18:00 CG19 Pourquoi l’électrothérapie du muscle dénervé peine à convaincre ? Aurélien DI MARCO (Orateur, Saint-Etienne)
18:00 - 18:10 CG20 Utilisation du Blood Flow Restriction dans la rééducation et la prévention de la fracture distale du Radius. Matthieu DELPAS (Masseur kiné libéral) (Orateur, La Rochelle)
18:10 - 18:20 Questions.
Salle 251
17:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
A23
17:30 - 18:30

Comment rater...
la chirurgie de la rhizarthrose

Modérateurs : Philippe BELLEMÈRE (chirurgien de la main) (Saint-Herblain), Tristan LASCAR (Chef de service) (Monaco, Monaco), Bruno LUSSIEZ (chirurgien) (Monaco)
La rhizarthrose est l’arthrose la plus fréquente de la main et touche presque 2 millions de patients chaque année. La prise en charge a beaucoup évolué grâce au progrès des arthroplasties. Cette table ronde fait le point des différentes solutions arthroplastiques en montrant les pièges à éviter et les détails techniques.
17:30 - 18:00 Comment rater la chirurgie de la rhizarthrose.
17:30 - 17:40 Comment je rate... une greffe de cartilage à la main ou au poignet. Tristan LASCAR (Chef de service) (Conférencier, Monaco, Monaco), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Co-auteur, Besançon), Antoine ADAM (Co-auteur, Besancon), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Co-auteur, Besançon)
17:40 - 17:50 Comment je rate... un implant en pyro carbone pour la rhizarthrose l’arthrose péritrapézienne. Philippe BELLEMÈRE (chirurgien de la main) (Conférencier, Saint-Herblain), Ludovic ARDOUIN (Chirurgien de la main) (Conférencier, Nantes), Flore-Anne LECOQ (Chirurgienne) (Conférencier, Nantes - Saint-Herblain), Martin CHOLLEY-ROULLEAU (Chirurgien) (Conférencier, Nantes)
17:50 - 18:00 Comment je rate... une prothèse trapézo métacarpienne. Bruno LUSSIEZ (chirurgien) (Conférencier, Monaco), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Co-auteur, Besançon), Daniel LEPAGE (Co-auteur, Besancon), Gauthier MENU (Chirurgien) (Co-auteur, Besançon), Anais DEBIE (Co-auteur, Reims), Sarah ZAMOUR (CCA) (Co-auteur, Paris), Camille ECHALIER (Docteur) (Co-auteur, Paris), Pierre MOUTON (chirurgien) (Co-auteur, Pessac), Ludovic BINCAZ (Chirurgien) (Co-auteur, Montélimar), Alice MANGEON (interne) (Co-auteur, Besançon), Alexandre BUFFET (interne) (Co-auteur, Besançon), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Co-auteur, Besançon)
18:00 - 18:30 Communications libres - Prothèse trapézo-métacarpienne.
18:00 - 18:05 #45642 - CP031 Ostéotomie d’extension de la base du premier métacarpien comme traitement de la rhizarthrose. Série rétrospective de 29 cas.
CP031 Ostéotomie d’extension de la base du premier métacarpien comme traitement de la rhizarthrose. Série rétrospective de 29 cas.

La rhizarthrose est une pathologie fréquente, elle entraine souvent une gêne fonctionnelle conséquente. La physiopathologie est multifactorielle, cependant une déstabilisation ligamentaire de l’articulation trapézo-métacarpienne (ATM) avec une subluxation dorsale progressive est une étiologie quasi constante. Le but de cette étude était d'examiner les résultats à long terme de l'ostéotomie de la première extension métacarpienne (décrite par WILSON) dans le traitement de la rhizarthrose.

Il s’agit d’une série rétrospective mono opérateur de 23 patients (29 pouces), 15 femmes et 8 hommes (âge moyen 47,2 ans) ayant bénéficié d’une ostéotomie d’extension de la base du premier métacarpien entre 2008 et 2020. Nous avons évalué le stade d’atteinte articulaire par la classification de EATON, la fonction pré et post opératoire, la douleur à la révision, le nombre de complications, de reprises chirurgicales, la reprise professionnelle et/ou occupationnelle et le taux de satisfaction. La procédure opératoire était systématisée et l'ostéotomie été synthésée par broches et cerclage.

Le recul moyen était de 9,2 ans (5-16). Le stade Eaton préopératoire était I chez 8 patients, II chez 17 patients et III chez 4patients. Une dégradation radiologique (évolution du stade) a été observée dans 74% des cas. La force de pollicidigitale moyenne était de 6,42 kg (4-11) (98,9 % de la force pré opératoire). L'EVA moyenne était de 0,5 (0-4) (Diminution d'un facteur 10 de l'EV pré opératoire (5,24). Aucune complication n’a été à déplorer. Une seule patiente a été réopérée pour la mise d’un implant en pyrocarbone à 9 ans de la première intervention. 17 patients/23 (74%) ont poursuivi une activité professionnelle ou occupationnelle identique. Tous étaient satisfaits ou très satisfaits.

Les résultats de notre série (la plus importante à ce jour de la littérature) suggèrent que l'ostéotomie d'extension du premier métacarpien dans les atteintes modérées de l’ATM est une opération bénéfique, simple, fiable et stable dans le temps et ce malgré une dégradation radiologique. Sa non-agressivité anatomique ne compromet pas d’éventuelles chirurgies futures telles que la mise d’implants, l’arthroplastie couplée ou la trapézectomie avec ou sans ligamentoplastie. La synthèse par haubanage montre une consolidation complète, une ablation aisée et l'absence de dégâts osseux comparé à d'autres type de matériel (plaques, agrafes)

L'ostéotomie d'extension du premier métacarpien est une solution chirurgicale satisfaisante dans le traitement de la rhizarthrose notamment chez le sujet jeune en activité professionnelle.
Fabrice RABARIN (Angers - Trelaze), Bruno CESARI, Jérôme JEUDY
18:05 - 18:10 #48746 - CP032 La planification préopératoire des arthroplasties de la rhizarthrose est-elle reproductible ?
CP032 La planification préopératoire des arthroplasties de la rhizarthrose est-elle reproductible ?

La rhizarthrose est traitée de manière croissante par arthroplastie. De nombreuses études comparent les différentes techniques de réalisation ainsi que les avantages/inconvénients de ce traitement comparé aux autres stratégies interventionnelles. Les chirurgiens du membre inférieurs ont pour beaucoup pris le parti de planifier leur geste avant mise en place d’une prothèse de hanche ou de genou. Le positionnement des implants est un facteur important sur la survie et l’absence de complications de ces prothèses. La planification préopératoire permet une analyse 2D utilisant des « modèles » positionnés sur une radiographie en vue de face et de profil selon Kapandji. Cette démarche n’a pas encore été introduite en chirurgie prothétique de la main. Aucun travail scientifique n’a jusqu’à présent été réalisé concernant la planification des prothèses trapézo-métacarpiennes. Notre étude recherche la reproductibilité entre la planification préopératoire et la mise en place de l’implant définitif.

Il s’agissait d’une étude rétrospective du recueil de 14 patients (2 hommes et 12 femmes) ayant bénéficiés d’implants prothétiques type MAIA™, groupe Lépine par 3 chirurgiens. L’évaluation de la dimension des implants a été effectué à l’aide du logiciel MédiCAD® permettant d’estimer sans nécessité de calibrage, la taille de la cupule, de la tige et du col. L’analyse a été effectuée par plusieurs opérateurs en aveugle.

Les résultats indiquent une correspondance moyenne entre la planification et la tailles des implants posés de 32,5% pour les cupules, de 53,6% pour les tiges et de 46,5% pour les cols.

A ce jour, la planification préopératoire dans les arthroplasties pour rhizarthrose permet d’estimer la taille des implants qui seront posés avec une précision de moins de 50%. La mesure du col nécessite des manœuvres dynamiques que nous ne pouvons pas évaluer à l’aide des clichés radiographiques. Des clichés radiographiques de Kapandji parfaitement réalisés afin de pouvoir parfaitement positionner les implants auraient été préférables.

Cette étude permet de montrer l’intérêt d’une planification et de l’évaluation : - du trapèze (taille, morphologie) - de la dimension maximale de la tige Il s’agit d’une aide intéressante mais à évaluer par une analyse prospective avec des clichés radiologiques de qualité.
Audrey DAISS (Strasbourg), Mathieu EHLINGER, Kursat ERDOGAN, Domenico MARRELLA, Adeline MATHIOT, Stéphanie GOUZOU, Philippe LIVERNEAUX, Sybille FACCA
18:10 - 18:15 #48817 - CP033 La voie antérieure de Gedda-Moberg en arthroplastie trapezo-métacarpienne permet un traitement efficace des rhizarthroses sévères avec pouce adductus.
CP033 La voie antérieure de Gedda-Moberg en arthroplastie trapezo-métacarpienne permet un traitement efficace des rhizarthroses sévères avec pouce adductus.

Le traitement chirurgical de la rhizarthrose sévère avec pouce adductus est difficile techniquement dans la préparation osseuse. L’abord latéral de Wagner ne permettrait pas une visualisation optimale et nous proposons l’utilisation de la voie antérieure de Gedda-Möberg pour dans cette forme permettre une juste préparation osseuse d’interlignes très obliques et la résection des ostéophytes grâce à une visualisation directe. Notre objectif est d’évaluer les résultats fonctionnels et radiologiques de la prothèse trapézo-métacarpienne (PTM) implantée exclusivement par voie antérieure dans cette indication.

Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique ayant inclus des patients avec rhizarthrose sévère Dell stade 4 avec abduction préopératoire ≤ 15° et subluxation proximale de M1 opérée par abord antérieur de Gedda-Möberg pour prothèse trapezo-métacarpienne (PTM) simple ou double mobilité entre 2017 et 2025.

Suivi médian : 30 mois (6–76), ont été inclus et analysés 26 pouces opérés chez 24 patients (23femmes et 1 homme). L’âge médian était de 72 ans (62–83). Il y avait 22 pouces (84,6%) opérés du côté dominants. 18 PTM étaient en double mobilité (69,2%). Le critère de jugement principal qui était l’abduction moyenne pré opératoire de 10° (min= -20°, max= 15°) était significativement augmentée en post opéraoire à 36° (min=20°, max = 45°) (p<0,001). L'ensemble des autres critères: antépulsion, correction hypertension MCP, douleur, force de pinch étaient également significativement améliorés. Il y eu 1 complication majeure : luxation récidivante d’une PTM simple mobilité à 7 ans, traitée par conversion en cupule double mobilité et une mineure: poussée de chondrocalcinose résolutive ad integrum.

Les résultats cliniques sont comparables aux séries publiées utilisant la voie latérale et comprenant des cas regroupant des cas moins sévères. Nous illustrerons la présentation avec de nombreux exemples cliniques justifiant la facilité de préparation osseuse dans des cas sévères. L’abord antérieur se révèle également pertinent lors des reprises de PTM, notamment en cas de changement bipolaire d’implants ou d’ostéotomie transmétacarpienne. Les limites tiennent au caractère rétrospectif et à l’effectif réduit.

La PTM par voie antérieure apparaît comme une alternative fiable pour les rhizarthroses évoluées avec pouce adductus : visualisation directe de déformation sévère facilitant la préparation osseuse et l'implantation prothétique avec des résultats comparables à la littérature dans les indications classiques sans morbidité surajoutée. Des études prospectives plus larges confirmeront ses incidences cliniques et préciseront ses indications.
Pierre Emmanuel CHAMMAS (Montpellier), Michel CHAMMAS, Cyril LAZERGES, Bertrand COULET
18:15 - 18:20 #48784 - CP034 Ligamentoplastie selon Brunelli pour instabilité trapézo-métacarpienne post-traumatique du pouce : technique opératoire et cas clinique.
CP034 Ligamentoplastie selon Brunelli pour instabilité trapézo-métacarpienne post-traumatique du pouce : technique opératoire et cas clinique.

Un patient droitier de 29 ans a été adressé pour une instabilité douloureuse de l’articulation trapézo-métacarpienne (TPM) du pouce deux mois après un accident de course de moto. Le délai de prise en charge retardé nous a conduit à proposer une ligamentoplastie selon Brunelli, compte tenu de son jeune âge, de l’absence d’arthrose et de ses exigences fonctionnelles.

L’intervention débute par une incision longitudinale centrée sur la tabatière anatomique. Une bandelette de 6 cm est prélevée sur le faisceau le plus volumineux de l’APL, en conservant son insertion sur le premier métacarpien (M1). Elle est ensuite dirigée dans un tunnel osseux parallèlement au plan de l’ongle, traversant successivement les bases de M1 et M2. Une contre-incision entre M2 et M3 permet de faire ressortir le tendon qui est fixé, non plus par simple suture au périoste comme dans la technique originale, mais à l’aide de deux ancres résorbables placées respectivement dans M1 et M2. Une immobilisation par attelle commissurale est ensuite réalisée.

Après un mois d’immobilisation et deux mois sans gestes de force, le patient a repris le travail et ses activités sportives. Avec un recul d’un an, l’articulation est restée stable et indolore, permettant un excellent résultat fonctionnel. Si la ligamentoplastie selon Brunelli pour instabilité post-traumatique isolée reste une indication rare, ce cas illustre l’intérêt de rappeler cette technique, qui peut également trouver sa place dans des contextes d’arthrose précoce associée à une instabilité. La maîtrise rigoureuse des repères anatomiques et des protocoles de rééducation demeure essentielle pour garantir le succès de cette intervention.
Kursat ERDOGAN (Strasbourg), Sybille FACCA, Philippe LIVERNEAUX
18:20 - 18:25 #48785 - CP035 Technique d’implantation d’une prothèse trapézo-métacarpienne : vidéo chirurgicale.
CP035 Technique d’implantation d’une prothèse trapézo-métacarpienne : vidéo chirurgicale.

La rhizarthrose ou arthrose trapézo-métacarpienne, est une pathologie fréquente, notamment chez la femme après 50 ans, entraînant une dégradation progressive de l’articulation trapézo-métacarpienne causant douleur, perte de force avec limitation fonctionnelle du pouce. Parmi les options chirurgicales proposées dans les formes évoluées, la mise en place d’une prothèse trapézo-métacarpienne offre une solution prometteuse pour restaurer la fonction et soulager les symptômes des patients. L’objectif de cette vidéo est de décrire de manière pédagogique les étapes de l’implantation d’une prothèse trapézo-métacarpienne, comme alternative moderne à la trapézectomie dans le cadre de la prise en charge de la rhizarthrose.

Cette vidéo détaille chaque étape de la technique opératoire pour la pose d’une prothèse trapézo-métacarpienne chez des patients atteints de rhizarthrose. L’abord chirurgical est réalisé par une voie dorsoradiale. La procédure comprend la préparation de l’articulation, la mise en place des composants prothétiques, la réduction avec vérification de la stabilité de la prothèse et fermeture plan par plan, sans omettre les précautions à respecter pour optimiser les résultats fonctionnels et éviter les complications.

Les cas traités par cette technique montrent une amélioration significative de la douleur et de la mobilité, avec des résultats fonctionnels satisfaisants et une récupération postopératoire rapide.

La prothèse trapézo-métacarpienne offre une alternative intéressante à la trapézectomie, avec une récupération plus rapide et un maintien de la force de préhension. Toutefois, sa mise en place nécessite une bonne connaissance de l’anatomie et une technique rigoureuse. La vidéo proposée est un outil pédagogique utile fournissant un guide visuel pour les chirurgiens orthopédistes souhaitant maîtriser cette technique.

Cette vidéo illustre de façon claire et détaillée l’implantation d’une prothèse trapézo-métacarpienne dans le traitement de la rhizarthrose. Ce procédé, bien que techniquement exigeant, permet une récupération fonctionnelle rapide avec des résultats satisfaisants, à la condition que les indications soient bien posées.
Rachid AZOUG (Alger, Algérie), Abdelmoutaleb BOUGHERARA, Kamel ACHOUR, Nacereddine ROUAG, Lakhdar Anis HASSAM, Réda HARRAR
Amphi Bleu

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
B23
17:30 - 18:30

Comment rater...
les interventions microchirurgicales de la main

Modérateurs : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Rouen), Roberto BECCARI (chirurgien) (Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Besançon), Germain POMARES (Chirurgien) (Luxembourg, Luxembourg)
La microchirurgie en chirurgie de la main est un des outils quotidiens pour réparer les structures nobles. Cette table ronde permet d’évaluer les nouveaux moyens techniques à disposition pour permettre de diminuer le taux d’échecs dans les replantations ou les interventions microchirurgicales.
17:30 - 18:00 Comment rater les interventions microchirurgicales de la main.
17:30 - 17:40 Comment je rate... une replantation de doigt. Isabelle PLUVY (MCU PH) (Conférencier, Besançon), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Co-auteur, Besançon), Maurice RENOM (Co-auteur, Besancon), Paul ZAOUI (Co-auteur, Besançon), Safire BALLET (Docteur Junior en chirurgie orthopédique et traumatologique) (Co-auteur, Besançon), Marine PICHONNAT (Docteur Junior) (Co-auteur, Besançon), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Co-auteur, Besançon)
17:40 - 17:50 Comment je rate... un lambeau digital à la main. Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Conférencier, Rouen)
17:50 - 18:00 Comment je rate... un transfert d’orteil. Germain POMARES (Chirurgien) (Conférencier, Luxembourg, Luxembourg)
18:00 - 18:10 Comment je rate... une macro replantation de bras. Roberto BECCARI (chirurgien) (Conférencier, Rouen), Justine GOURSAT (Assistante spécialisée) (Co-auteur, Rouen), Bertrand LAGRAVE (Praticien Libéral) (Co-auteur, Rouen), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Co-auteur, Rouen)
18:00 - 18:30 Communications libres - Divers.
18:10 - 18:15 #45505 - CP066 Évaluation par les pairs assistée par l'IA versus évaluation humaine.
CP066 Évaluation par les pairs assistée par l'IA versus évaluation humaine.

The peer review process remains the gold standard for evaluating the quality of scientific articles, but it is facing a crisis due to the increase in submissions and prolonged review times. This study aims to assess ChatGPT’s ability to formulate editorial decisions and produce peer reviews for manuscripts related to surgery, testing the hypothesis that its peer reviews exceed those of human reviewers in terms of quality.

Eleven published articles in hand surgery were evaluated by requesting ChatGPT 4o and o1 to determine the eligibility of each article for publication and generate a peer review. An experienced hand surgeon assessed all peer reviews (both human and ChatGPT-generated) using the ARCADIA score, which consists of 20 items rated from 1 to 5 on a Likert scale.

The average acceptance rate of ChatGPT 4o was 95%, while that of ChatGPT o1 was 98%. The concordance of ChatGPT 4o's decisions with those of the journal with the highest impact factor was 32%, whereas that of ChatGPT o1 was 29%. The concordance of ChatGPT 4o's decisions with those of the journal with the lowest impact factor was 68%, while that of ChatGPT o1 was 71%. The ARCADIA scores of peer reviews generated by human reviewers (2.8 for journals that accepted the article and 3.2 for those that rejected it) were lower than those of ChatGPT 4o (4.8) and o1 (4.9).

In conclusion, ChatGPT can optimize the peer review process for scientific articles, provided it receives precise instructions to avoid hallucinations.

Many of its functionalities overcome human capabilities, but rigorous management of its limitations is essential to improving the quality of publications.
Domenico MARRELLA (STRASBOURG), Su JIANG, Kyros IPAKTCHI, Philippe LIVERNEAUX
18:15 - 18:20 #48748 - CP067 Critères diagnostiques du syndrome de loge d'effort chronique de l'avant-bras : une revue systématique.
CP067 Critères diagnostiques du syndrome de loge d'effort chronique de l'avant-bras : une revue systématique.

Le syndrome de loge chronique d'effort (CECS) de l'avant-bras se caractérise par une augmentation de la pression dans les loges de l'avant-bras lors d'activités répétées. Son diagnostic est complexe en raison de l'absence de critères diagnostiques clairs. Nous avons souhaité fournir une description complète des méthodes diagnostiques utilisées, afin d'évaluer si une stratégie efficace pouvait être identifiée.

Nous avons utilisé les bases de données PubMed, Google Scholar, Cochrane Library et Science Direct. Nous avons effectué plusieurs recherches à l'aide des termes de recherche (« Chronic Exertional Compartment Syndrome » OU « Chronic compartment syndrome » OU « Exertional compartment ») ET (« forearm » OU « upper limb »). Les critères d'inclusion étaient des études prospectives ou rétrospectives sur le CECS de l'avant-bras, incluant des rapports de cas. Nous avons suivi les recommandations PRISMA. Les études ont fait l'objet d'une évaluation critique (GRADE).

625 articles ont été examinés et 33 études ont été incluses. L'analyse portait sur 590 patients âgés en moyenne de 26,6 ans. 282 pratiquaient la compétition à un niveau élite. La moto et le motocross étaient les sports les plus pratiqués (66%). Six méthodes diagnostiques ont été employées. La mesure de la pression intracompartimentale était la plus fréquemment utilisée dans 26 études. L'imagerie par résonance magnétique a été réalisée dans 9 études, tandis que l'électromyographie n'a été utilisée que dans 2 études. Une étude a rapporté la mesure de la force de préhension à l'aide d'un dynamomètre manuel, une étude a comparé la circonférence de l'avant-bras avant et après l'effort, et une étude a utilisé la myotonométrie. Différents protocoles d'exercice ont été observés. Le test d'effort à l'aide d'une poignée était le plus courant.

La mesure de la pression intracompartimentale est toujours considérée comme la méthode de référence pour le diagnostic du CECS malgré des variations. Nous avons noté que 47 % des études ne répondaient pas aux critères de Pedowitz lors des mesures au repos et 75 % 1 minute après l’exercice. Les explorations non invasives présenteraient un intérêt en raison de leur facilité d'utilisation et de leur bénéfice par rapport à la pression intracompartimentale qui peut être une procédure longue et inconfortable.

Les données existantes ne fournissent pas suffisamment de preuves pour privilégier une méthode diagnostique alternative aux mesures de pression intracompartimentale, qui doivent être utilisées avec prudence en l'absence de validation formelle. Les méthodes non invasives devraient faire l'objet de recherches plus approfondies.
Alban FOUASSON-CHAILLOUX (Nantes), Thomas HIRARDOT, Pierre MENU, Marc DAUTY, Germain POMARES
18:20 - 18:25 #48793 - CP068 Un cas atypique d’adénocarcinome papillaire digital agressif : ne pas faire l’erreur de passer à coté !
CP068 Un cas atypique d’adénocarcinome papillaire digital agressif : ne pas faire l’erreur de passer à coté !

Les carcinomes annexiels sont des tumeurs rares (1% des cancers), de diagnostic difficile dont aucune classification clinique ou histologique n’a fait consensus. Elles peuvent survenir de novo ou sur une forme bénigne. Parmi ces carcinomes figure l’adénocarcinome papillaire digital agressif, tumeur maligne encore plus rare des glandes eccrines potentiellement responsable de récidives locales et de métastases principalement pulmonaires. Habituellement, cette forme survient chez des patients âgés, préférentiellement masculins, en péri unguéal ou proche de l’articulation interphalangienne distale des doigts ou des orteils. Cependant, sa présentation clinique, à l’imagerie voire histologique, peut mener à une erreur diagnostique.

Nous rapportons un cas atypique chez une patiente de 22 ans présentant une lésion de la paume de main depuis 15 ans avec apparition d’une sensibilité récente ayant motivé la consultation.

Son aspect clinique n’était pas spécifique et seul l’examen histopathologique a permis une identification précise après relecture spécialisée grâce au réseau CARADERM en faveur d'un adénocarcinome papillaire digital agressif.

Il s'agit de tumeurs rares, de présentation trompeuse dont le doute doit être le maître mot afin de ne pas passer à côté de ces lésions. Le réseau national CARADERM, financé par l’INCA, enregistre tous les carcinomes annexiels en France pour améliorer nos connaissances, classifier ces lésions et suivre leur évolution. Il a notamment permis la découverte de caractérisations moléculaires facilitant le diagnostic telle que l’HPV42 mais non effectuées en routine dans tous les centres.

Il parait donc nécessaire que le chirurgien de la main connaisse les possibilités diagnostics et de prises en charge de ce type de lésions. Au moindre doute de la part du clinicien ou de l’anatomopathologiste, les RCP nationales CARADERM pluriannuelles sont des outils clé pour obtenir un avis collégial et expert.
Eva CANNAFERINA (Bordeaux), Mathias ROUVEYROL, Lucie PEUVREL, Ludovic ARDOUIN
18:25 - 18:30 #48669 - CP069 Comment je fais une Résection d'une languette ulnaire de tendon fléchisseur superficiel / WALANT dans le cadre d’un doigt à ressaut avec flexum interphalangienne proximale.
CP069 Comment je fais une Résection d'une languette ulnaire de tendon fléchisseur superficiel / WALANT dans le cadre d’un doigt à ressaut avec flexum interphalangienne proximale.

This study aimed to show surgical technic of ulnar superficial slip resection by mini-invasive approach under WALANT. We used this procedure to treat trigger finger with pip contracture. The restitution of active extension and flexion could be controled under WALANT and shown to the patient during the procedure.

28 patients have been operated with this procedure. The surgeon did the WALANT himself 10 min before. 2 incisions was used : One transversal on distal palmar crease. The A1 pulley was release. The superficial tendon was divided to isolated the ulnar slip. It was cut with the finger in extension. A second approach by a transversal incision was used on P1 before the pip joint. The A2 pulley was respected. The A3 pulley was incised and the ulnar superfical slip was resected. Post-op Dynamic plastic cast was used in 5 cases. A video of the procedure is presented.

We didn't have any problem during the surgery. No bleeding and no ischemia. The medium time of surgery was 14 min. At 1 month post-op, the medium PAin-VAS was 1/10 at rest and 3/10 during movement. The flexion was good and improved without any trigger recurence. The extension was restitued in 20/28. 3 patients ( the most severe) still have -20° at the last follow-up.

WALANT is an effective and safe method of anesthesia in hand surgery. It's less invasive than axillar block and the controle of active motion during surgery is very usefull. It didn't impact the time of the procedure. Showing the immediat result to the patient of the active motion could help to a better result. Resection of a ulnar slip is well known but we think that mini approach is as effective as extensive incision but post-op rehabilitation seems to be simpler and faster.

Ulnar superficial Slip Resection under WALANT is an effective and satisfactory procedure for unfavourable conditions of trigger finger including PIP joint pain, joint contracture
Stephane BARBARY (Nancy), Antoine DEDERICHS, Romain DETAMMAECKER
Salle 252AB
18:30

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
AG2
18:30 - 20:00

Assemblée générale
de la SFRM-GEMMSOR

18:30 - 20:00 Accueil des nouveaux membres.
18:30 - 20:00 Election du Conseil d'Administration.
Salle 251

"Jeudi 18 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
AG1
18:30 - 20:00

Assemblée générale
de la SFCM

Salle 252AB
Vendredi 19 décembre
08:00

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E11
08:00 - 08:30

Table ronde
Amylose

Modérateur : Didier FONTÈS (Chirurgien) (Paris)
La table ronde sur l’amylose va faire le point sur les connaissances actuelles et notamment sur les signes extra cardiaques et particulièrement au niveau de la main. L’objectif est bien de sensibiliser et d’impliquer les chirurgiens de la main dans la détection et la prévention précoce de cette pathologie qui désormais est accessible un traitement si elle est découverte 10 à 15 ans avant son atteinte cardiaque.
08:00 - 08:30 Pourquoi parler d’amylose à transthyrétine : le regard du cardiologue. Thibaud DAMY (Conférencier, Créteil)
08:00 - 08:30 Pourquoi parler d’amylose à transthyrétine aux chirurgiens de la main. Philippe SCHIELE (Chirurgien Orthopédiste) (Conférencier, Lyon)
08:00 - 08:30 L’amylose et le canal carpien : en pratique. Nicolas BIGORRE (chirurgien) (Conférencier, ANGERS)
Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C21
08:00 - 09:00

Session GEMMSOR
Communications libres

08:00 - 08:10 CG21 Etat des lieux des pratiques de rééducation des phlegmons de la gaine des fléchisseurs de la main : d’une simple plaie à une catastrophe fonctionnelle. Celine THARREY (Kinésithérapeute) (Orateur, Marseille)
08:10 - 08:20 #48459 - CG22 Traitement des allodynies du membre supérieur par l’application d’Aiguilles Punaises Pyonex (APP).
CG22 Traitement des allodynies du membre supérieur par l’application d’Aiguilles Punaises Pyonex (APP).

Introduction Lors des prises en charge en rééducation du membre supérieur, nous rencontrons fréquemment des patients souffrant d’allodynie mécanique suite à des lésions nerveuses. L’application des APP en périphérie du territoire allodynique nous a semblé une approche thérapeutique à explorer. C’est un traitement simple, peu coûteux et peu contraignant pour le patient. Le but de l’étude est de déterminer les effets provoqués par la stimulation superficielle des afférences (Dry Needling Superficiel) dans le traitement des allodynies au niveau du membre supérieur, en utilisant les APP comme agent thérapeutique. Méthode L’analyse d’un cas unique a été menée en appliquant la méthode Single Case Experimental Design. Des mesures répétées ont été effectuées en double aveugle pendant 12 semaines, durant 3 phases « ABA », la ligne de base (A) 3 semaines et le traitement (B) 6 semaines. Les critères d’inclusions étaient un patient souffrant d’une allodynie depuis 6 mois au moins, au niveau du membre supérieur et inconnu de l’évaluateur ainsi que du thérapeute avant le commencement de l’étude. Nous avons choisi comme mesure principale l’allodynographie et le territoire de l’arc-en-ciel et comme mesure secondaire l’évaluation de la douleur. Résultat Les résultats attestent que le traitement par des APP réduit la taille de la zone allodynique pour ce cas d’étude unique. L’allodynographie était de 296cm2 au début de l’étude et de 170cm2 après 12 semaines ce qui correspond à une diminution de 43%. Le territoire de l’arc-en-ciel était de 169cm2 et a régressé à 57cm2, cela représente une diminution de 66%. Nous observons également une stabilisation de l’allodynographie au moment de l’arrêt de la pose des APP, ce qui nous pousse à conclure au réel impact de l’application des punaises. L’évolution de la douleur est moins évidente, aucune corrélation entre l’intensité des douleurs, l’introduction du traitement et son arrêt n’est observable. Conclusion Cette étude démontre un potentiel terrain de recherche et valide un éventuel nouvel agent thérapeutique pour traiter les allodynies mécaniques statiques. Des études à plus grande échelle permettraient d’augmenter l’effet de preuves. Nous pourrions également imaginer d’autres zones d’applications, par exemple, dans les zones de travail se situant sur la partie proximale du territoire de distribution cutanée de la branche nerveuse lésée.
Céline THULER (neuchâtel, Suisse)
08:20 - 08:30 #46921 - CG23 L'immobilisation post-opératoire impacte-t-elle les résultats après une prothèse trapézo-métacarpienne ?
CG23 L'immobilisation post-opératoire impacte-t-elle les résultats après une prothèse trapézo-métacarpienne ?

L'arthrose trapézo-métacarpienne est une cause fréquente de douleur radiale du poignet, touchant principalement les femmes. En France, l'arthroplastie est le traitement chirurgical principal. Une immobilisation post-opératoire est généralement recommandé afin de réduire le risque de luxation. Avec l’émergence des prothèses de nouvelle génération, nous avons émis l’hypothèse qu’une mobilisation immédiate n’augmenterait pas le taux de complications. Nous avons évalué les complications survenant au cours du suivi, ainsi que leur moment d’apparition.

Il s'agit d'une série de 377 PTM rétrospective, menée au sein d'un CHU. Les patients ont reçu soit une orthèse thermoformée, soit un plâtre en résine pour l’immobilisation. À l’inverse, les patients du groupe "mobilisation immédiate" ont commencé la mobilisation dès le lendemain de l’intervention, sans attelle. Lors du dernier suivi, nous avons recensé les reprises chirurgicales pour toute indication (luxation, infection, descellement ou toute autre complication nécessitant une chirurgie de révision). Nous avons réalisé une analyse univariée et multivariée concernant les facteurs de risque de reprise chirurgicale (âge, sexe, type d'implant, type d'anesthésie, immobilisation, expérience chirurgicale).

81.6% de femme, 138 PTM immobilisées, 239 PTM non immobilisées. A 48 mois, la survie ne différait pas entre les 2 populations. Avec immobilisation, elle était de 92% [IC95% : 85.5%-95.6%] contre 97% [IC95% : 93.3%-98.6%] (p 0.09). Après analyse univariée, l'expérience chirurgicale (p<0.001) et l'âge jeune du patient (<60ans) (p 0.01) était retrouvés comme statistiquement associé à un risque majoré de reprise chirurgical. Après analyse multivariée, l'Hazard Ratio pour l'âge était de 3.3 [1.3 ; 8.9] (p0.01) et pour l'expérience de 3.4 [1;11] (p0.04). Le sexe (p 0.51), le type d'implant (simple ou double mobilité) (p 0.14) et le type d'anesthésie (AG, ALR, WALANT) (p 0.06) n'augmentaient pas le risque de révision en uni et multivariée.

Seulement 2 études ont évalué les facteurs de risque de reprises (Mattila et Wilkens). Concernant l'immobilisation, l'age des patients et l'expérience chirurgicale; leurs résultats sont en accord avec les nôtres.

L'immobilisation n'influe pas sur les complications post-opératoires. Cependant les complications survenant de manière plus important chez les jeunes chirurgiens et chez les patients jeunes, cela met en avant l'importance du compagnonnage et de la courbe d'apprentissage lors de la réalisation d'une arthroplastie trapézo-métacarpienne.
Sarah PRADEL (Nîmes), Pascal KOUYOUMDJIAN, Anthony MARQUANT, Remy COULOMB, Olivier MARES
08:30 - 08:40 #48004 - CG24 La poulie du grimpeur : évaluation, remise en charge spécifique et protocoles de reprise du sport.
CG24 La poulie du grimpeur : évaluation, remise en charge spécifique et protocoles de reprise du sport.

l’objectif de cette communication serait d’aborder la rééducation de la main du grimpeur et plus précisément la phase de reprise progressive de l’escalade après une lésion de poulie. Une communication avait été faite il y a deux ans sur le sujet avec les principes fondamentaux théoriques, celle-ci serait destinée à être plus concrète avec des exemples de protocoles de remise en charge des doigts (récréatifs et athlètes). Il contiendrait également la présentation des outils de mesure spécifiques et du matériel d’entraînement propre à l’univers de l’escalade. La population cible de cette communication serait le praticien qui ne serait pas lui-même grimpeur et aurait besoin d’avoir les informations essentielles sur le sport et sur les consignes à donner, ainsi que celui ayant des connaissance de la discipline mais qui chercherait à améliorer sa prise en charge.

La population étudiée serait donc les grimpeurs ayant eu une lésion d’une ou de plusieurs poulies, opérées ou non, dans la phase de remise en charge et de reprise de l’escalade. Ce serait basé sur la littérature mais aussi beaucoup sur l’expérience personnelle. Je pense être pertinente sur le sujet, ayant une forte population de grimpeurs, étant membre du gemmsor et travaillant avec une chirurgienne spécialisée sur les pathologies des grimpeurs, étant également kinésithérapeute référente d’un club parisien et ayant intégré les kinésithérapeutes de l’équipe de France.

/

Le sujet répond à un développement du sport exponentiel qui augmente le nombre de patients suivis dans les cabinets libéraux. Ce sport allie un haut degré de technicité et un haut niveau de contraintes sur les doigts, tout en ayant des outils et termes qui lui sont propres. Mon but est d’améliorer la connaissance de ce sport et des pathologies associées pour proposer un accompagnement plus poussé et pertinent dans la reprise, ainsi que dans la prévention des récurrences. En revanche, la littérature n’est pas conséquente sur tous les sujets donc il y a une large part d’expérience clinique personnelle, ce qui amène son lot de biais et qui est à prendre comme telle.

Cette communication doit encourager à poursuivre les études et la recherche et sensibiliser à la prévention des récurrences lors de la reprise ainsi qu'a distance. Pour pouvoir communiquer efficacement et être à même de jauger les différents niveaux de contrainte, il faut avoir certaines connaissances de base sur le sport ainsi que le vocabulaire et avoir des outils de tests et mesures spécifiques.
Marie AKRICH (Paris)
08:40 - 08:50 #48005 - CG25 La main du grimpeur : diagnostics différentiels des douleurs digitales.
CG25 La main du grimpeur : diagnostics différentiels des douleurs digitales.

l’objectif de cette communication serait d’aborder la rééducation de la main du grimpeur et plus précisément les différentes pathologies des doigts (autre que les poulies). La population cible de cette communication serait le praticien ayant des grimpeurs en soins qui ne serait pas lui-même grimpeur et aurait besoin d’avoir les informations essentielles sur le sport et sur les consignes à donner, ainsi que le praticien ayant une certaine connaissance de la discipline sportive mais qui chercherait à améliorer son suivi et sa prise en charge.

La population étudiée serait donc les grimpeurs ayant eu une douleur récurrente au niveau des doigts. Ce serait basé sur la littérature mais aussi beaucoup sur l’expérience personnelle. Je pense être pertinente sur le sujet, ayant une forte population de grimpeurs, étant membre du gemmsor et travaillant avec une chirurgienne spécialisée sur les pathologies des grimpeurs, étant également kinésithérapeute référente d’un club parisien et ayant intégré les kinésithérapeutes de l’équipe de France cette année. Les pathologies abordées seraient les lésions de lombricaux, les inflammations IPP, les lésions ligamentaires, les douleurs de l’appareil extenseur et les ténosynovites. J’aimerais également aborder le lien avec la gestuelle et la position des mains, les outils de prévention et ce avec des vidéos de patients et/ou exercices. Éventuellement quelques exemples de contentions des doigts.

Ce sport qui se développe de manière exponentielle allie un haut degré de technicité et un haut niveau de contraintes sur les doigts. Si la lésion de poulie est connue pour les grimpeurs, les thérapeutes peuvent manquer de connaissances sur les autres pathologies qui donnent des douleurs digitales. En fonction du mécanisme lésionnel, des insuffisances musculaires observées, de l'analyse vidéo et des symptômes il est possible de faire un algorithme avec plusieurs pathologies propres au grimpeurs. En revanche, la littérature n’est pas conséquente sur tous les sujets donc il y a une large part d’expérience clinique et personnelle, ce qui amène son lot de biais et qui est à prendre comme telle.

Le but est d'avoir en tête les pathologies les plus courantes du grimpeur (hors poulies) et d'avoir un algorithme pour pouvoir poser une hypothèse diagnostic tout en ayant compris les causes possibles et mécanismes de surcharge. Pour pouvoir communiquer efficacement et être à même de jauger les différents niveaux de contrainte, il faut avoir certaines connaissances de base sur le sport ainsi que le vocabulaire et avoir des outils de tests et mesures spécifiques.
Marie AKRICH (Paris)
08:50 - 08:55 Questions.
Salle 251

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F11
08:00 - 08:30

Communications Libres
Chirurgie plastique et microchirurgie

Modératrices : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Modératrice, Besançon)
08:00 - 08:05 #48806 - CP100 Corticothérapie péri-opératoire en microchirurgie : revue de littérature et perspective.
CP100 Corticothérapie péri-opératoire en microchirurgie : revue de littérature et perspective.

L’utilisation des corticoïdes est, au fil des années, devenue pratique courante dans le milieu chirurgical. Leur intérêt sur la diminution de l’inflammation et l’œdème post-opératoire est notable en chirurgie maxillofaciale, neurochirurgie, chirurgie vasculaire, hépato-biliaire ou encore au sein des protocoles de rééducation rapide en chirurgie arthroplastique. En microchirurgie, leur mécanisme d’action, bien qu’encore en partie méconnu, pourrait être un atout afin de diminuer le syndrome d’ischémie-reperfusion qui suit les anastomoses microvasculaires. Afin de mieux connaitre leur intérêt en microchirurgie lors des réimplantations digitales post-traumatiques ou lors de lambeaux libres, nous proposons une revue de littérature comparant les résultats publiés sur PubMed.

Nous avons effectué une revue de littérature dans PubMed en combinant les différents mots-clefs et MESH Terms : "microsurgery”(MeSH Terms) , "free tissue flaps”(MeSH Terms) , "reperfusion injury/complications”(MeSH Terms) , "anastomosis, surgical”(MeSH Terms) , Flap surgery (MeSH Terms) , skin flap, skin transplantation (MeSH Terms) avec "adrenal cortex hormones”(MeSH Terms) OR "prednisolone”(MeSH Terms) OR "methylprednisolone”(MeSH Terms) OR "dexamethasone”(MeSH Terms). Sur un total de 950 publications correspondantes, 9 études portaient sur le mécanisme d’ischémie-reperfusion et 4 publications étudiaient l’impact des corticoïdes après micro-anastomoses chirurgicales.

Sur l’ensemble des études, la majorité ont été effectuées sur modèle animal. Deux études sur l’homme ont été publiées dont une seule prospective (La Padula, 2024). Que ce soit sur le mécanisme d’ischémie-reperfusion ou sur la viabilité des micro-anastomoses, l’ensemble des études montrent un effet bénéfique des corticoïdes administrés par voie générale en post-opératoire.

Les effets les plus notables sont retrouvés sur la diminution des cellules et cytokines inflammatoires, sur la diminution de l’œdème ou de manière plus générale sur la survie du lambeau. L’administration de la corticothérapie doit débuter au maximum dans les 8 heures post-ischémiques, à haute dose et pour une durée de 4 jours (Pulse Therapy).

Cette revue de littérature semble indiquer que la corticothérapie péri-opératoire peut avoir un effet bénéfique sur le mécanisme d’ischémie-reperfusion qui suit les interventions microchirurgicales.
Olivier RASKIN (Bruxelles, Belgique), Amandine LEDOUX, Christophe CAMPS, Christophe DUYSENS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Germain POMARES
08:05 - 08:10 #48807 - CP101 SOAK & WARM : Recommandations peropératoires pour la gestion du vasospasme pour les jeunes microchirurgiens.
CP101 SOAK & WARM : Recommandations peropératoires pour la gestion du vasospasme pour les jeunes microchirurgiens.

Le vasospasme reste un problème critique en microchirurgie car il peut compromettre la réussite microchirurgicale, en particulier pour les jeunes microchirurgiens. Cette revue synthétise les stratégies fondées sur des données probantes pour la prévention et la gestion du vasospasme peropératoire, en mettant l'accent sur les interventions pharmacologiques, les techniques chirurgicales et l'optimisation systémique.

Une analyse exhaustive de la littérature a été réalisée, analysant les études récentes et les revues systématiques sur la gestion du vasospasme en microchirurgie. L'efficacité des divers traitements a été évaluée et un nouveau protocole a été élaboré sur la base des résultats.

Les conditions techniques de réalisation ainsi que la manipulation atraumatique des tissus a été identifiée comme une mesure préventive. La gestion de la température est apparue comme un facteur crucial, le refroidissement local en dessous de 37°C augmentant significativement le risque de vasospasme. Parmi tous les vasodilatateurs, les inhibiteurs calciques ont fait preuve d'une efficacité supérieure. La papavérine et la lidocaïne, bien que largement utilisées, ont montré une cytotoxicité potentielle à fortes doses. La revue a également souligné les avantages d'une anesthésie loco-régionale pour éviter les vasospasmes induits par la douleur, et d'une utilisation judicieuse de vasopresseurs systémiques pour maintenir une pression de perfusion adéquate.

Sur la base des données disponibles, nous proposons le protocole SOAK & WARM pour la prise en charge systématique du vasospasme en peropératoire : - SOAK : Soak with vasodilators, Observe anastomosis, Assess with ultrasound/fluorescein (if available), Keep temperature optimal. - WARM : Wait and reassess, Adventicectomy if needed, Review for obstacles, Maintain volume status

Ce protocole intègre des considérations générales qu'un jeune microchirurgien doit garder à l'esprit, offrant une approche structurée pour prévenir et gérer le vasospasme peropératoire. La mise en œuvre de ce protocole peut réduire l'incidence et la gravité des complications
Edouard KUNEGEL (Luxembourg, Luxembourg), Amandine LEDOUX, Christophe DUYSENS, Christophe CAMPS, Alban FOUASSON-CHAILLOUX, Germain POMARES
08:10 - 08:15 #48532 - CP102 La vascularisation dorsale du pouce permet-elle la réalisation du lambeau adipo-fascial dorsal retourné ?
CP102 La vascularisation dorsale du pouce permet-elle la réalisation du lambeau adipo-fascial dorsal retourné ?

Les amputations distales du pouce avec exposition osseuse et atteinte du lit unguéal posent un défi reconstructif. Plusieurs lambeaux (Möberg, O’Brien, Brunelli, Atasoy…) ont été décrits, mais leur usage est limité en cas de perte de substance unguéale dorsale. Le lambeau adipo-fascial dorsal retourné, bien décrit pour les doigts longs, apparaît comme une alternative intéressante. Il est vascularisé par des anastomoses dorso-palmaires et offre de bons résultats fonctionnels et esthétiques, notamment sur la repousse unguéale. Cependant, les données anatomiques disponibles concernent exclusivement les doigts longs, à vascularisation dorsale longitudinale centrée sur l’arcade de la matrice. Le pouce présente une vascularisation spécifique, avec un réseau dorsal plus développé. Cela soulève la question de l’existence d’une communication efficace entre les réseaux dorsal et palmaire pour assurer la viabilité du lambeau dans cette région. Cette étude visait à décrire la vascularisation dorsale du pouce afin d’évaluer la faisabilité anatomique du lambeau adipo-fascial retourné.

Entre 2021 et 2024, une étude anatomique a été menée sur 24 mains de cadavres frais. Après dissection de l’artère radiale et ligature de l’ulnaire, une injection a été réalisée jusqu’à la pulpe des doigts. Les mains ont ensuite été congelées à −4 °C puis décongelées avant dissection. Les structures artérielles dorsales et palmaires ont été analysées de distal en proximal : arcade de la matrice, artères dorsales radiale et ulnaire, et anastomoses dorso-palmaires. Le lambeau adipo-fascial a été levé à 1 cm du repli unguéal puis retourné distalement.

L’arcade de la matrice était constante (100 %), située à 7 mm du repli unguéal, de bon calibre dans 96 %. L’artère dorso-ulnaire était toujours présente et de bon calibre ; la dorso-radiale était retrouvée dans 42 % des cas, souvent grêle. Les anastomoses au col de P1 étaient présentes dans 96 % en ulnaire et 79 % en radial (à environ 25 mm). Le lambeau incluait systématiquement au moins une artère dorsale.

Ces résultats confirment que la vascularisation rétrograde du lambeau est assurée par l’arcade de la matrice et par les artères dorsales, notamment l’ulnaire, constante et de bon calibre. Les variations observées de l’artère dorso-radiale doivent être prises en compte, notamment pour sécuriser la levée du lambeau et éviter les échecs rapportés dans certaines séries cliniques.

La vascularisation dorsale du pouce permet la réalisation anatomiquement fiable d’un lambeau adipo-fascial retourné. Ces résultats encouragent sa réalisation, sous réserve de critères précis à valider en clinique.
Anais DELGOVE, Lois CATHALA (Paris), Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA
08:15 - 08:20 #48763 - CP103 Bases anatomiques et applications cliniques des lambeaux chimériques prélevés sur la deuxième artère métacarpienne dorsale.
CP103 Bases anatomiques et applications cliniques des lambeaux chimériques prélevés sur la deuxième artère métacarpienne dorsale.

Reconstruction multi-tissue defects in the finger remains a significant challenge in hand surgery. The objective of this study is to present the anatomical basis of the chimeric flap incorporating skin, tendon and bone based on the second dorsal metacarpal artery (2DMA) and to illustrate its clinical application.

The anatomical basis of the chimeric flaps is supported by our prior experience with isolated flaps based on the 2DMA pedicle: 10 osseous flaps, 15 cutaneous flap and 3 tendinous flaps. Localization of the branches of the 2DMA that supply bone, skin and tendon components was studied. Two patients with composite tissue loss of a finger underwent reconstruction using chimeric flap, illustrating the clinical application of this technique.

A constant distal cutaneous branches originating from the 2DMA is located an average of 1.2 cm proximally to the metacarpophalangeal joint when 2DMA reaches the distal margin of the junctura tendinae. A constant branch of the 2DMA, usually 3 to 4 cm upstream from the metacarpophalangeal (MCP) joint line of the index, supplies the extensor indicis proprius. 2DMA consistently provides vascularization of the base of the second metacarpal through small periosteal vessels. A single stage reconstruction was successfully performed using a pedicled chimeric flap based on the 2DMA combining skin paddle, second metacarpal base bone and the extensor indicis proprius in one patient and skin paddle, second metacarpal base bone in another patient.

This specific chimeric flap has not been previously described in the literature. This technique provides a versatile, single-stage solution for complex dorsal finger reconstruction, minimizing morbidity and optimizing functional outcomes

-
Célina COTTIER (-, Suisse), Sébastien DURAND, Thierry CHRISTEN
08:20 - 08:25 #48710 - CP104 La plastie en trident, une erreur géométrique ?
CP104 La plastie en trident, une erreur géométrique ?

La plastie en trident est très utilisée en chirurgie (chirurgie de la main, chirurgie infantile, chirurgie des brûlés) pour corriger des brides cutanées. Comme toute plastie, le design géométrique est essentiel pour faciliter le bon déploiement des lambeaux. Cependant, la taille des incisions ou l’angulation des lambeaux n’est pas clairement établie. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité théorique et pratique de cette plastie sur son versant géométrique, mécanique et anatomique.

Trois modèles de plastie en trident ont été proposés. L’efficacité théorique a été évaluée en géométrie plane puis en 3 dimensions à partir d’un score d’énergie de courbure et d’un score de déplacement. Une simulation informatique a été réalisée pour visualiser les zones de contraintes. L’efficacité pratique a été évaluée sur la première bride commissurale de sujets anatomiques injectés. Un quadrillage standardisé a été dessiné afin d’analyser les effets de contraintes. Les paramètres biométriques (allongement, rétraction, approfondissement) ont été analysés pour chaque plastie.

La plastie en trident pose un problème géométrique par l’incongruence entre les lambeaux quadrangulaires et triangulaires lié à l’avancement du lambeau Y-V. Le modèle standard isométrique de plastie en trident offre le plus mauvais potentiel d’exploitation cutanée avec de mauvais scores. Les modèles de plasties associées à un allongement des incisions permettent d’exploiter l’intégrité de la surface cutanée. Ils permettent également une meilleur répartition des contraintes associées à des paramètres biométriques plus favorables.

La plastie en trident ne présente pas les avantages d’une plastie « 3 en 1 » car elle présente un conflit géométrique et mécanique. Ce conflit est à l’origine d’une recoupe nécessaire des lambeaux. La correspondance des surfaces, de chaque côté de la bride, est un paramètre essentiel pour une meilleure répartition des contraintes mécaniques. Le prolongement des incisions permet d’excentrer les points limitants, favorisant ainsi le déploiement des lambeaux. Cela évite d’exploiter excessivement l’élasticité cutanée qui peut mettre en péril la viabilité des lambeaux.

La plastie en trident est une erreur géométrique. L’utilisation d’autres plasties plus logiques sur le plan géométrique et mécanique pourrait amener à limiter son utilisation.
Thomas ALBERT (Nantes), Corentin LOTHODÉ, Philippe BELLEMÈRE, Ludovic ARDOUIN, Laurent MEERSSEMAN
Salle 252AB

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
H11
08:00 - 09:30

Session Pratique
Microchirurgie

Salle 253
08:30

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E12
08:30 - 09:00

Table Ronde
du Club des Jeunes Chirurgiens de la Main

Modérateur : Alain GRAFTIAUX (CHIRURGIEN) (Haguenau)
Conférenciers : Yoann DALMAS (CCA de chirurgie orthopédique) (Conférencier, Toulouse), Gauthier MENU (Chirurgien) (Conférencier, Besançon), Jimmy PECHEUR (Assistant) (Conférencier, Nantes)
Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F12
08:30 - 09:00

Communications Libres
Infections de la main et phlegmons

Modératrices : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Modératrice, Besançon)
08:30 - 08:35 #48554 - CP105 Use of Antibiotics in Hand Surgery: A European Survey.
CP105 Use of Antibiotics in Hand Surgery: A European Survey.

The use of prophylactic antibiotics in hand surgery remains a debated issue in Europe, with wide variation in practice and a lack of standardized guidelines. Despite growing evidence suggesting limited benefits of antibiotic prophylaxis in many hand procedures, prescription habits persist, often driven by institutional policies, personal experience, or medico-legal concerns.

An 8-question online survey was distributed to approximately 4,000 active members of the Federation of European Societies for Surgery of the Hand (FESSH) between April 9 and May 31, 2025. The survey assessed antibiotic use across 25 surgical scenarios and 7 specific clinical conditions affecting immune response. Respondent demographics and willingness to join a clinical reference group were also recorded. Data were analyzed using descriptive statistics.

A total of 130 surgeons responded (3.3% response rate), with representation from 25 countries. Most respondents (96.2%) reported adherence to guidelines, primarily hospital wide. Antibiotic prophylaxis was largely avoided in minor clean procedures (e.g., simple wounds, elective soft tissue surgeries), but widely prescribed in septic cases (e.g., septic arthritis: 99.2%; wounds with lymphangitis: 93%). In cases where surgeons indicated not to use antibiotics in a healthy person 82.2% would prescribe antibiotics in case of severe crushing element to the injury, 70.8% for patients on immunosuppressants and 45.7% for diabetics.

The survey reveals significant heterogeneity in antibiotic prophylaxis practices among European hand surgeons, sometimes diverging from current scientific evidence. Thus, 20.9% of respondents reported prescribing prophylaxis for minor elective procedures, despite evidence advising against it. While overuse remains common in low-risk procedures, underuse is occasionally seen in high-risk cases.

These discrepancies highlight the need for unified, evidence-based European guidelines. The results support future educational initiatives and the development of standardized protocols to optimize antibiotic stewardship in hand surgery.
Guillaume PRUNIERES (Haguenau), Sarah TUCKER, Massimo CORAIN, Simon OECKENPOEHLER, Ignacio ROGER DE OÑA, Andrii LYSAK, Stefan MEUSER
08:35 - 08:40 #48471 - CP106 La prise en charge chirurgicale des plaies de la main : Est-il nécessaire d’administrer d’antibiotiques en postopératoire ?
CP106 La prise en charge chirurgicale des plaies de la main : Est-il nécessaire d’administrer d’antibiotiques en postopératoire ?

L’administration postopératoire d’antibiotiques pour une plaie de la main reste fréquente, bien que non fondée sur des preuves scientifiques solides et souvent guidée par des habitudes ou des raisons médico-légales. L’objectif de notre étude est de montrer qu’un parage et un lavage chirurgical adéquats suffisent dans ce contexte, sans nécessité d’antibiothérapie postopératoire.

Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique sur un groupe des 270 patients, de plus de 18 ans, opérés entre avril 2024 et mars 2025 pour des plaies de la main. Les critères d’inclusion ont été : des plaies associant ou pas des lésions tendineuses, vasculo-nerveuses, des plaies articulaires ou avec fracture de P3 sans ostéosynthèse associée. Les critères d’exclusion ont été : plaies avec fracture de P1, P2 ou P3 ostéosynthésée, plaies massivement contaminées/souillées, avec corps étrangers ou infection préexistante, plaie complexe ou opérée au-delà de 48h post-traumatisme. Un questionnaire a été également élaboré et envoyé aux chirurgiens pratiquant la chirurgie de la main en France : 70 réponses ont été reçues.

Le taux d’infection postopératoire observé dans notre étude a été de 1.1 % (n=3), les trois patients ayant reçu antibiotiques en postopératoire. L’absence d’antibiotiques en postopératoire n’est pas associée au risque infectieux (test du Fisher, p = 0,26). Enfin, 51 % des patients ont été lavés avec du sérum physiologique et eau oxygénée, tandis que 44 % uniquement avec du sérum physiologique.

La faible incidence d’infection observée dans notre cohorte confirme que l’antibiothérapie postopératoire n’est probablement pas nécessaire pour les plaies de la main, telles que décrites dans notre étude, à condition qu’un traitement chirurgical adapté soit réalisé. La variabilité des pratiques (+/- antibiotiques, lavage avec ou sans eau oxygénée) relevée dans notre étude reflète l’absence de recommandations claires et souligne le besoin de protocoles standardisés. Les réponses au questionnaire confirment également ces constatations. Nos résultats sont en accord avec la littérature.

L’antibiothérapie postopératoire n’est pas indispensable d’après nos résultats. Il existe une tendance à utiliser d’autres solutions antiseptiques, en plus du sérum physiologique, mais il n’y a pas de preuves scientifiques qui soutient leur usage. D’autres études de plus grande envergure et prospectives sont nécessaires afin de réaliser de protocoles standardisés.
Ana Maria MATEIES (Le Mans), Florence VIGOUROUX GUILLET, Larisa Marina ZAHAN
08:40 - 08:45 #48517 - CP107 Prise en charge des phlegmons de gaine des fléchisseurs avec un schéma d’antibiothérapie orale « simplifié ».
CP107 Prise en charge des phlegmons de gaine des fléchisseurs avec un schéma d’antibiothérapie orale « simplifié ».

Le phlegmon de gaine des fléchisseurs est une pathologie infectieuse fréquente, potentiellement sévère. Son traitement est essentiellement chirurgical, mais il n’y a à ce jour pas de consensus sur les modalités d’utilisation des antibiotiques en post-opératoire. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité d’une prise en charge reposant sur une prise en charge chirurgicale avec antibiothérapie orale de courte durée, tant sur le contrôle de l’infection que sur les résultats fonctionnels à six mois.

Il s’agit d’une étude de cohorte prospective, observationnelle et non interventionnelle. Ont été inclus les patients pris en charge pour un phlegmon de gaine dans notre centre, en ambulatoire ou en hospitalisation courte, entre le 2 novembre 2022 et le 30 octobre 2024. Le protocole de soins associait un drainage chirurgical mini-invasif par irrigation à une antibiothérapie post-opératoire unique par voie orale, d’une durée de 7 à 10 jours. À six mois de l’intervention, les patients ont été recontactés pour compléter un questionnaire d’évaluation fonctionnelle. Nous avons analysé l’efficacité du traitement sur le contrôle de l’infection, les facteurs de risque d’échec, ainsi que les résultats fonctionnels et leurs déterminants.

Cent quarante-huit patients ont été inclus. Tous ont reçu une antibiothérapie post-opératoire orale d’une durée médiane de 8 jours, par amoxicilline/acide clavulanique dans 142 cas (96 %). La prise en charge a été réalisée en ambulatoire dans 93% des cas. Le taux d’échec du traitement était de 6,8 %. Peu de facteurs de risque d’échec ont pu être identifiés, mais les phlegmons de stade IIB étaient significativement plus à risque d’évolution défavorable. À six mois, 86 patients ont pu être réévalués : 82 % ne présentaient pas de limitation fonctionnelle notable, et 7 % présentaient une limitation fonctionnelle importante. Le stade évolutif du phlegmon et le délai de prise en charge étaient significativement associés à une limitation fonctionnelle.

Notre prise en charge avec antibiothérapie orale courte a montré un bon contrôle de l’infection, notamment pour les phlegmons de stade I et IIA. Le taux d’échec reste faible, et les résultats fonctionnels à six mois sont satisfaisants. Le stade évolutif initial et le délai de prise en charge sont les principaux facteurs influençant le pronostic fonctionnel mis en évidence.

Pour les phlegmons de stade I et IIA, en l’absence d’allergie médicamenteuse, une prise en charge en ambulatoire, combinant un lavage chirurgical mini-invasif à une antibiothérapie orale d’une semaine par amoxicilline/acide clavulanique, apparaît comme une stratégie sûre et efficace.
Ewen LATASTE (Angers), Nicolas BIGORRE
08:45 - 08:50 #48375 - CP108 Phlegmon des gaines des fléchisseurs : entre urgence chirurgicale et défi fonctionnel – retour sur 186 cas.
CP108 Phlegmon des gaines des fléchisseurs : entre urgence chirurgicale et défi fonctionnel – retour sur 186 cas.

La ténosynovite purulente des fléchisseurs constitue une urgence chirurgicale fréquente en pathologie de la main. Malgré les avancées en antibiothérapie et en techniques opératoires, elle reste associée à des séquelles fonctionnelles majeures et un risque non négligeable d’amputation. Objectif : Analyser les profils cliniques, les modalités de traitement chirurgical et les résultats fonctionnels de la ténosynovite purulente des fléchisseurs, tout en identifiant les facteurs microbiologiques influençant le pronostic.

Étude rétrospective monocentrique incluant 186 patients adultes traités entre 2017 et 2024 au service de traumatologie orthopédie pour ténosynovite infectieuse de la main. Les données recueillies incluent les caractéristiques cliniques, les antécédents, les traitements chirurgicaux réalisés, les résultats fonctionnels (scores de Strickland, DASH, force de préhension) et les résultats microbiologiques.

L’âge médian était de 47,5 ans, avec 53,2 % d’hommes. L’étiologie traumatique prédominait (64,4 %). Les comorbidités fréquentes incluaient diabète (22,3 %) et corticothérapie (76,5 %). Le délai médian de consultation était de 2,6 jours. Les gestes chirurgicaux réalisés étaient : lavages et débridements (58,8 %), nécrosectomies (29,3 %), et amputations (12 %), majoritairement phalangées (68 %). La durée moyenne d’hospitalisation était de 4,8 jours. Sur le plan fonctionnel, 49,7 % des patients ont obtenu un bon résultat selon Strickland, tandis que 14,7 % présentaient un mauvais pronostic fonctionnel. Les scores DASH variaient considérablement (16,5 % avec handicap sévère), et la perte de force atteignait 83 % aux stades évolués. Les cultures microbiologiques identifiaient majoritairement Staphylococcus aureus (41 %) et Streptococcus pyogenes (16 %), avec 36 % d’infections polymicrobiennes. Les traitements antibiotiques étaient principalement à base d’amoxicilline-acide clavulanique, adaptés selon les profils microbiologiques.

La ténosynovite purulente des fléchisseurs reste une pathologie grave aux complications fréquentes malgré les progrès thérapeutiques. Le pronostic fonctionnel dépend fortement de la précocité de la prise en charge, du terrain sous-jacent et du type d’agents infectieux. La réduction du taux d’amputation et l’optimisation des protocoles chirurgicaux et antibiotiques représentent un enjeu majeur.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Soleh ABDEWAHED, Yassine FATH EL KHIR, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
08:50 - 08:55 #48800 - CP109 Comparaison entre incisions étagées et voie de Brunner dans le traitement chirurgical des phlegmons des gaines.
CP109 Comparaison entre incisions étagées et voie de Brunner dans le traitement chirurgical des phlegmons des gaines.

Les phlegmons des gaines des fléchisseurs constituent une urgence chirurgicale potentiellement responsable de séquelles fonctionnelles majeures et dont les modalités de traitement chirurgical ne sont pas consensuelles. Notre objectif était de comparer les résultats fonctionnels à 6 mois de deux techniques opératoires : abord mini-invasif et l’abord extensif selon Brunner.

Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique incluant 103 patients consécutifs opérés entre janvier et décembre 2024. Les critères d’inclusion étaient la présence d’un phlegmon confirmé des gaines digitales et un suivi d’au moins 6 mois. Les variables collectées comprenaient l’âge, le sexe, le tabagisme, l’index de comorbidité de Charlson, l’ASA, le stade évolutif (Michon modifié selon Sokolow), la durée d’évolution pré-opératoire, le germe retrouvé et l’antibiothérapie employée. La voie mini-invasive par incisions étagées était privilégiée aux stades précoces. Les résultats fonctionnels ont été évalués par Total Active Motion, EVA et Quick DASH. Une régression multivariée a permis d’ajuster les comparaisons sur les principaux facteurs de confusion, à savoir l’âge, le sexe, les scores de Charlson et ASA, le tabagisme, le stade du phlegmon, la durée d’évolution pré-opératoire et le type de germe retrouvé.

L’âge moyen était de 41 ans, avec une prédominance masculine (73 %). La voie mini-invasive a été utilisée chez 69 patients (67 %) et la voie extensive chez 34 (33 %). Le délai médian avant prise en charge était de 4 jours. Au recul moyen de 12 mois, après ajustement, la voie extensive était associée à une EVA significativement plus élevée (+1,9 ; p=0,008) et à un Quick DASH plus défavorable (+25 points ; p=0,012). La différence de Total Active Motion semblait en faveur du mini-invasif (+ 41°, p=0,071). L’analyse stratifiée sur les stades selon Sokolow montrait un effet favorable marqué de la voie mini-invasive aux stades 1 et une absence de différence au stade 2A.

Ces résultats confirment que l’agressivité chirurgicale est corrélée à une morbidité fonctionnelle accrue, comme rapporté dans la littérature. Un abord extensif reste nécessaire dans les stades avancés. Le délai de prise en charge et la présence de comorbidités telles que le diabète sont confirmés comme facteurs de résultat défavorable, à stade évolutif équivalent. L’absence de randomisation du choix opératoire constitue la principale limite de cette étude.

La voie mini-invasive, permet de limiter les séquelles fonctionnelles sans compromettre le contrôle infectieux dans les stades 1 à 2A. Ces données soutiennent une prise en charge graduée adaptée au stade évolutif.
Malek JABBES (Paris), Dorianne MONT, Thanh Huong NGUYEN HO-BOULDOIRES, Alain SAUTET, Jean-Roger WERTHER, Adeline CAMBON
Salle 252AB
09:00

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E13
09:00 - 09:30

Table Ronde
Les plus beaux cas cliniques de l’autre côté de la méditerranée

Modérateur : Jean-Luc ROUX (Chirurgien orthopédique) (Montpellier)
Conférencier : Anatole KIBADI KAPAY (CHEF DE SERVICE) (Conférencier, Kinshasa, RD du Congo)
Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C21bis
09:00 - 10:00

Session GEMMSOR
Communications libres

09:50 - 09:55 Questions.
09:00 - 09:10 #48090 - CG26 Functional scores and time to resume professional and manual activities after thumb amputations.
CG26 Functional scores and time to resume professional and manual activities after thumb amputations.

When replantation could not be performed, traumatic thumb amputations lead to regularization. Few studies focused on regularization after traumatic thumb amputation. The aim of the study was to do functional scores and to report timeline to get back to activities after thumbs amputations.

This retrospective cohort was performed from January 1, 2005 to December 31, 2019. 50 patients out of the 59 files selected responded to the questionnaires, 40 had a consultation. PRWHE, Quick DASH, Michigan, CISS scores were analyzed. Möberg test, grip test, key pinch test et Weber. Time to get back to work and revision surgery. Stratified analysis according to : location of the regularization, time of this surgery and work accident were done.

The mean time of follow-up was 10.5 years (SD=3.8). Patients had good functional results : the mean PRWHE score was 13 (SD=13) ; Quick DASH at 14 (SD=16) ; Brief Michigan at 30,9 (SD=6.2) ; CISS at 30.5 (DS=14.9). Patients get back to work after 121 days (DS=201). They had a normal sensibility at 2PD for 9 of them (34.6%). The grip strength was at 80% (SD=25) and key pinch test at 61.0% (SD=34). The YO Möberg was longer by 38.9% (DS=6,3) of the affected side and the YF one by 40.1% (SD=5.3). 3 patients (7.5%) required a revision surgery including 2 reconstructive (Matev and pollicization). Stratified analysis showed better overall results for long stump but without significant difference. This study didn’t highlight significant difference according to time of regularization but did it for PROMs according to work accident.

This is the first study with such hindsight dealing with functional and clinical results after thumb amputation. Nevertheless this remains a single center study with lack of power to highlight significant difference. Clinical results must be balanced by patients who could not realize them (10/26, 38.5%). Multivariate analyses could be interesting with higher effectives.

Results of thumbs amputations patients remain acceptable. Nerve management and conservation of length should guide surgeons in order to have best results. Professionals can inform their patients of what they can expect from their thumb. Nevertheless, replantation must be perform when it’s possible.
Antoine WIDENT (Caen), Gaëlle MAROTEAU, Germain POMARES, Laurent OBERT, Fabrice RABARIN, Christophe HULET
09:10 - 09:20 #48478 - CG27 Effectiveness of a nocturnal custom-made orthosis in the management of symptomatic rhizarthrosis: A Retrospective Cohort Study.
CG27 Effectiveness of a nocturnal custom-made orthosis in the management of symptomatic rhizarthrosis: A Retrospective Cohort Study.

his study aimed to evaluate the effectiveness of an overnight custom-made orthosis in patients with symptomatic rhizarthrosis, assessing pain and grip strength before and after 4 months of use.

This single-centre retrospective cohort study included 103 patients with symptomatic rhizarthrosis, comprising 25 males and 78 females, with a mean age of 61.2 years. All patients were treated with a resting orthosis prescribed for nocturnal use.
The primary outcome was patient-reported comfort, measured with the VAS. Secondary outcomes included key pinch, precision pinch, and grip strength assessments. All measurements were performed by a single surgeon at baseline and after a mean follow-up of 4.2 months.
Among the initial cohort, 94 patients (91%) completed the study protocol with VAS scores, while strength measurements were available for 73 patients (71%) for key and precision pinch, and for 91 patients (88%) for handheld dynamometry.

The use of a nocturnal, custom-made orthosis resulted in a significant reduction in pain scores, as measured by the VAS, decreasing from 67.7 ± 17.04 before treatment to 49.46 ± 23.75 after three months of use (p < 0.001).
Among the 73 patients with available pre- and post-treatment data for key pinch strength, a significant improvement was observed, with values increasing from 4.82 ± 2.57 kg to 5.58 ± 2.45 kg (p < 0.05).
For precision pinch strength, also measured in 73 patients, a slight increase was noted from 3.49 ± 1.69 kg to 3.71 ± 1.74 kg after three months, although this difference did not reach statistical significance.
In 91 patients assessed with handheld dynamometry (Jamar), grip strength significantly improved from 24.44 ± 11.88 kg at baseline to 25.98 ± 12.69 kg after three months of orthosis treatment (p < 0.05).

These findings suggest that nocturnal use of a custom-made orthosis for symptomatic rhizarthrosis effectively reduces pain and improves hand function, as demonstrated by increased strength in key pinch and Jamar measurements. This improvement in symptoms may contribute to delaying the need for surgical intervention. While our results align with existing evidence supporting orthotic treatment in rhizarthrosis, our study is distinctive in demonstrating the benefits of night-time use, allowing for unrestricted hand function during the day.

The findings suggest that a nocturnal, custom-made orthosis may effectively reduce symptoms in patients with symptomatic rhizarthrosis. However, further prospective, randomized studies are necessary to confirm these results.
Jean GOUBAU (Gand - Bruxelles, Belgique), Jorne DUFOUR, Michiel CROMHEECKE, Pieter-Bastiaan DE KEYZER, Peter COEMAN
09:20 - 09:30 #48430 - CG28 Etat des lieux et perspectives du développement durable en rééducation de la main.
CG28 Etat des lieux et perspectives du développement durable en rééducation de la main.

En France, le secteur de la santé est responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre. En rééducation de la main, l'intégration de principes de développement durable (DD) représente un défi. Face aux enjeux environnementaux croissants, il est important de prioriser les actions à mettre en place pour une meilleure efficience, mais avant tout d’effectuer le constat de nos pratiques actuelles. L’objectif de ce travail est d’évaluer les pratiques actuelles en matière de DD chez les rééducateurs de la main (kinésithérapeutes, ergothérapeutes et orthésistes) dont certains appartiennent au GEMMSOR-SFRM mais également de mesurer leur niveau d’engagement écologique et d’identifier les leviers d’amélioration.

Une enquête anonyme en ligne a été diffusée aux membres du GEMMSOR-SFRM et sur les réseaux sociaux a destination professionnelle. Le questionnaire, structuré en plusieurs volets (informations sociodémographiques, pratiques professionnelles, connaissances et attitudes vis-à-vis du DD), a permis de recueillir des données quantitatives et qualitatives. Les réponses ont été analysées de manière descriptive, puis des comparaisons ont été effectuées en fonction des profils professionnels (âge, statut, type d’exercice).

Parmi les répondants (N = 117), une majorité exerce en libéral (73 %) et possède une expérience professionnelle inférieure à 20 ans (72 %). 86 % des participants déclarent être sensibles aux enjeux du DD, seuls 54 % affirment trier leurs déchets dans leur exercice. Les freins identifiés incluent un manque d’information (67 %) et des contraintes logistiques ou économiques (68 %). L’absence de formation dédiée est notée par 28% des répondants.

Cette enquête révèle un écart entre la sensibilisation des rééducateurs au DD et la mise en œuvre effective de pratiques durables. Si l’intention est présente, des obstacles structurels et un manque de formation freinent les actions concrètes. Comparativement à d’autres spécialités médicales, les résultats montrent une prise de conscience récente mais encore incomplète. La méthodologie présente l’avantage d’une large représentativité, bien que le biais déclaratif soit toujours à considérer.

Ce travail met en évidence un besoin urgent de structuration de l’approche écologique en rééducation de la main. La mise en place de référentiels, la formation continue et initiale pourraient favoriser l’évolution des pratiques. Ces résultats appellent à des actions coordonnées entre institutions, sociétés savantes et professionnels. Perspectives Comme nous le suggère les résultats surprenants de la thèse du Dr. Rémy JOND, l’écoconception des soins en Chirurgie de la main nous permet d’envisager un nouvel axe décisionnaire. A quand chez les rééducateurs ?
Manuel FRANCOIS (GRENOBLE)
09:30 - 09:40 #48435 - CG29 Etat des lieux de l’imagerie motrice et de la thérapie miroir dans la rééducation des tendons fléchisseurs des doigts : une enquête quantitative.
CG29 Etat des lieux de l’imagerie motrice et de la thérapie miroir dans la rééducation des tendons fléchisseurs des doigts : une enquête quantitative.

Cette étude examine l’intégration de l’imagerie motrice (IM) et de la thérapie miroir (TM) dans la rééducation des tendons fléchisseurs des doigts, en soulignant leurs bénéfices pour la récupération fonctionnelle et la plasticité cérébrale. Ces techniques permettent d'améliorer la dextérité, la gestion de la douleur, et la force de préhension, tout en optimisant la réadaptation post-chirurgicale et en réduisant les effets négatifs de l'immobilisation sur la représentation corticale.

Un questionnaire en ligne sur Google Forms® a été envoyé à des masseurs-kinésithérapeutes (MK) spécialisés en rééducation de la main entre le 24 juillet et le 31 octobre 2024. Les réponses ont été analysées via Microsoft Excel®.

Parmi les 81 réponses recueillies, 56 ont été exploitables. Il a été constaté un manque de connaissances, principalement dû à un déficit de formation, bien que près de la moitié des répondants utilisent l’IM et la TM dans leur pratique et en reconnaissent les bénéfices. Une distinction a été faite entre les professionnels formés récemment et ceux ayant une expérience plus ancienne. De plus, les MK privilégient majoritairement les protocoles de rééducation actifs, ce qui pourrait influencer leur intérêt pour l'utilisation des techniques neurocognitives. Les freins à l’utilisation de ces techniques ont également été identifiés.

La pratique de l’IM et de la TM reste sous-utilisée dans la rééducation des tendons fléchisseurs des doigts par les MK, malgré leurs avantages. Cela peut être attribué à un manque de connaissances, mais également aux protocoles de rééducation utilisés. Des axes de développement ont émergé et méritent d’être approfondis pour optimiser l’utilisation de ces techniques en rééducation.
Déborah POTIER (Blandainville)
09:40 - 09:50 #48465 - CG30 Traitement de la douleur chronique basé sur la stimulation visuelle de la main en réalité augmentée.
CG30 Traitement de la douleur chronique basé sur la stimulation visuelle de la main en réalité augmentée.

La douleur chronique est associée à des altérations du système nerveux central et périphérique, à des distorsions de la représentation mentale du corps et à une altération de la perception des signaux internes. Des techniques de feedback multimodal, notamment la stimulation visuelle (SV), semblent prometteuses dans la gestion de la douleur chronique. La SV est particulièrement adaptée car elle permet de contourner la douleur liée aux stimulations tactiles. En réalité augmentée (RA), la SV présente l’avantage de dispenser un retour sensoriel sans nécessiter d’avatar, et sa synchronisation au rythme cardiaque pourrait renforcer son efficacité. Cette étude explore la faisabilité et les effets d’une SV en RA, synchronisée ou non au rythme cardiaque, chez 11 personnes souffrant de douleurs chroniques du poignet et/ou de la main. L’hypothèse est qu’une SV synchrone en RA réduit l’intensité de la douleur pendant la séance.

Chaque personne a réalisé 4 séances de 12 minutes en RA sur 2 semaines selon un protocole randomisé en double aveugle : 2 avec SV synchrone et 2 avec SV asynchrone. La douleur, la variabilité du rythme cardiaque (VRC) et la satisfaction ont été évaluées avant, pendant et après chaque séance. Un groupe contrôle a simplement visualisé sa main sans SV ni RA.

Nos résultats montrent une diminution significative de l’intensité de la douleur pendant l’exposition à la SV en RA, sans différence observée entre les conditions synchrone et asynchrone. La diminution semble plus importante chez les patients les plus douloureux et n’est pas observée dans le groupe contrôle. La VRC n’a été modifiée par aucune des deux conditions (synchrone/asynchrone). Les auto-questionnaires montrent une bonne tolérance et satisfaction vis-à-vis de l’utilisation de la RA.

Ces données suggèrent que la SV en RA constitue une méthode sûre, bien acceptée et potentiellement efficace pour la gestion de la douleur chronique, probablement grâce à un effet d’incarnation améliorant la représentation corporelle. Cette meilleure incarnation en RA par rapport à la réalité virtuelle pourrait expliquer qu’il n’y a pas de différence entre la SV synchrone et asynchrone à la différence de ce qui a été décrit antérieurement en réalité virtuelle.

Les résultats de l’étude sont encourageants et cette technique pourrait être intégrée dans les soins courants ou dans des programmes d’auto-exercices à domicile pour la gestion des douleurs chroniques. La condition synchrone n’étant pas primordiale, cela simplifie le protocole et favorise une utilisation en autonomie sans électrodes.
Anouck TAPISSIER (Nancy), Pierrick HERBÉ, Vincent MORIOT, Andréa SÉRINO, Oliver KANNAPE, Amélie TOUILLET
Salle 251

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F13
09:00 - 09:30

Communications Libres
Chirurgie des nerfs

Modératrices : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen), Isabelle PLUVY (MCU PH) (Modératrice, Besançon)
09:00 - 09:05 #48541 - CP110 Troubles neurologiques fonctionnels de la main : étude des facteurs favorisant et pérennisant dans une série de 12 patients.
CP110 Troubles neurologiques fonctionnels de la main : étude des facteurs favorisant et pérennisant dans une série de 12 patients.

Les pathologies de la main d’étiologie non-organique sont un défi diagnostique, thérapeutique et de relation de soins. L’éventail large de leurs présentations cliniques au carrefour de la neurologie, la psychiatrie et la chirurgie de la main a conduit à plusieurs classifications. La terminologie actuelle pour ces difficultés ou impossibilités de mobiliser des segments digitaux, souvent par dystonie, est trouble neurologique fonctionnel. Notre objectif était de décrire les caractéristiques cliniques et biographiques dans une série de patients présentant des troubles neurologiques fonctionnels de la main, afin d’explorer leurs caractéristiques cliniques de ces patients.

Nous avons étudié une cohorte rétrospective monocentrique de 12 patients en termes de caractéristiques démographiques, de présentation clinique mais aussi de facteurs psychologiques et d’histoire personnelle. L’accent a été mis sur l’exploration du lien entre les symptômes fonctionnels et les événements de vie du patient, ainsi que sur les résultats des traitements chirurgicaux proposés.

La cohorte comprenait 11 femmes et un homme. L’âge moyen était de 45 ans et le niveau socio-éducatif en moyenne bas. Sept des 12 patients avaient des comorbidités psychiatriques connues. Tous avaient une histoire traumatique sur le membre supérieur comme facteur déclenchant. L’absence de mobilisation des segments digitaux et l’exclusion du membre étaient présentes chez tous les patients. Des douleurs neuropathiques spontanées étaient présentes chez 8 patients. Un mauvais vécu de l’anesthésie loco-régionale et/ou un conflit relationnel avec l’équipe chirurgicale étaient rapportés par tous les patients (n=8) ayant été opérés avant le déclenchement des symptômes. La moitié des patients a eu un examen sous anesthésie loco-régionale avec manipulation sans amélioration des amplitudes articulaires. Un des patients a nécessité une amputation transhumérale à visée fonctionnelle pour un membre momifié exclus et douloureux. Tous ont eu une prise en charge multidisciplinaire associant de manière variable médecins MPR, médecins de la douleur, psychiatres en plus du suivi orthopédique.

Les présentations cliniques de cette cohorte étaient cohérentes avec celle de la « psychoflexed hand » mentionnée dans la littérature. Cette étude suggère la participation de plusieurs facteurs pronostics négatifs tels la douleur spontanée associée et les bénéfices secondaires importants et remet en question les dogmes existant dans la communauté chirurgicale comme l’abstention chirurgicale et l’absence de communication du diagnostic au patient.

Certains facteurs de risque apparaissent évitables et les connaître devrait permettre de réduire la fréquence d’apparition de cette grave pathologie.
Mathias EL AYOUBI (Rouen), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR, Adeline CAMBON BINDER
09:05 - 09:10 #48766 - CP111 Sections/sutures nerveuses (reset neurroraphy), nouveau concept thérapeutique de la spasticité chez le cérébro-lésé à propos d’une première série de 6 cas du nerf musculo-cutané.
CP111 Sections/sutures nerveuses (reset neurroraphy), nouveau concept thérapeutique de la spasticité chez le cérébro-lésé à propos d’une première série de 6 cas du nerf musculo-cutané.

La spasticité est le symptôme principal des paralysies centrales. L’hyper activité de la boucle réflexe n’était jusqu’à présent chirurgicalement accessible qu’aux dénervations plus ou moins sélectives. La persistance d’unités motrices fonctionnelles conduit souvent à une récidive de la spasticité ou le cas échéant à un affaiblissement important du muscle dénervé. Nous proposons une technique nouvelle de sections/sutures nerveuses reposant sur déconnexion de toutes les unités motrices d’un muscle cible, puis par la suture immédiate restituer la repousse motoneurale sans la boucle réflexe, mettant à profit les erreurs de connexion et la moindre repousse sensitive afin de redonner une fonction motrice sans la spasticité.

Nous rapportons nos 6 premiers cas de sections/sutures tronculaires du nerf musculo-cutané (MC), de 38,8 ans ±18,5 [21 - 62] d’âge moyen (3 paralysies cérébrales, 2 accidents vasculaires et une pathologie neurodégénérative). L’indication était systématiquement validée par un bloc anesthésique du musculo-cutané montrant une réduction du flessum du coude et la conservation d’une flexion active. Après section du tronc commun du MC, il était immédiatement suturé au nylon monobrin 9/0. Les patients étaient évalués en postopératoire immédiat et avec un recul moyen de 14 mois. D’autres procédures ont été associées, une cryoneurolyse de l’anse des pectoraux, 5 dénervations (latssimus-dorsi, Teres-minor, Pronator Teres, branche motrice du Nerf Ulnaire). Trois arthrodèses raccourcissantes du poignet, 6 allongements des fléchisseurs.

La spasticité (Ashorwth) a diminué de 58,8 % de 3,8 ±0,4 à 1,7 ±1,4. Le déficit d’extension active du coude est passée de 82,5° ±35.7 à 51,7° ±29.9 [-45,8 %], la force de flexion est passée de 4,0± 0 à 3,2±0,4 BMRC (-18,8 %). Le score INOM proximal augmentait de 42,0 % (de 4,2±2,6 à 4,8±2,8)

Nos premiers résultats montrent une diminution importante de la spasticité, avec un gain en extension active du coude et un respect de sa flexion. Nous n’observons pas sur un recul encore court de récurrences ou de troubles sensitifs. Au-delà de la diminution constante de la spasticité, 3 tableaux s’individualisent : - Les formes déficitaires superposables à une simple neurotomie chez des patients initialement déficitaires. - Les récidives partielles après une amélioration initiale, le résultat se dégrade avec l’émergence d’une spasticité du Brachio-Radialis. - Les meilleures indications, il s’agit de paralysies cérébrales fonctionnelles, qui au-delà du gain analytique recouvrent un mouvement plus fluide sans spasticité.

Cette technique innovante et prometteuse justifie d’effectifs et de recul pour être validée.
Bertrand COULET (Montpellier), Flavia COROIAN, Isabelle LAFFONT, Michel CHAMMAS
09:10 - 09:15 #48462 - CP112 Etude anatomique des branches motrices du muscle subscapulaire dans la neurectomie sélective appliquée à la spasticité de l’épaule.
CP112 Etude anatomique des branches motrices du muscle subscapulaire dans la neurectomie sélective appliquée à la spasticité de l’épaule.

La spasticité de l’épaule, fréquente après une lésion du motoneurone central, entraîne une déformation en rotation interne et une altération fonctionnelle douloureuse. En cas de résistance au traitement médical, la neurectomie sélective (NS) des branches motrices ciblées peut offrir un soulagement spécifique tout en préservant la stabilité articulaire. Objectif : Décrire précisément l’anatomie des branches motrices destinées au muscle sous- scapulaire et évaluer la faisabilité de la NS dans le traitement de la spasticité de l’épaule.

Vingt épaules issues de dix sujets anatomiques conservés au formol ont été disséquées par voie sous-claviculaire. Le nombre, le diamètre, la longueur et la distance d’émergence des branches motrices destinées au sous-scapulaire ont été relevés. Les variations anatomiques ont été répertoriées. Un cas clinique de traitement chirurgical d’une épaule spastique par NS est présenté à titre d’illustration.

Le nombre moyen de branches motrices destinées au sous-scapulaire était de 2,55 (±0,89). Leur longueur moyenne était de 44,9 mm et leur diamètre moyen de 1,9 mm. L’émergence se situait en moyenne à 36 mm sous le bord inférieur de la clavicule, avec 7,9 % des cas présentant une émergence plus proximale. Une origine à partir du nerf axillaire a été observée dans 35 % des cas, généralement pour la portion inférieure du muscle. Un tronc commun avec le nerf thoraco-dorsal a été retrouvé dans 10 % des dissections. Le cas clinique illustre une amélioration significative des douleurs, de la posture et de la mobilité après intervention.

La spasticité de l’épaule, fréquente et invalidante, affecte souvent des adultes jeunes. Les neurectomies sélectives (NS) ciblent les rotateurs internes, améliorant douleur, fonction et mobilité, sans compromettre la stabilité gléno-humérale. Leur réalisation exige une connaissance fine des variations anatomiques des nerfs, notamment du sous-scapulaire et du thoraco-dorsal. L’approche antérieure permet d’associer d’autres gestes chirurgicaux en un temps. Malgré des résultats encourageants, l'absence de suivi prospectif et les risques de biais limitent les conclusions sur leur efficacité réelle à long terme.

Nous montrons la faisabilité anatomique de cette procédure ainsi que sa pertinence clinique, et apportons des données anatomiques sur la cartographie des branches nerveuses.
Pierre MAINCOURT (Brest), Alexandra FORLI, Weiguo HU, Thomas DAOULAS, Anne PERRUISSEAU CARRIER
09:15 - 09:20 #48789 - CP113 Nerve transfers to reconstruct extension in spastic elbow: an anatomical study.
CP113 Nerve transfers to reconstruct extension in spastic elbow: an anatomical study.

Spasticity of the upper limb follows a cerebral lesion and leads to a combination of muscle overactivity, imbalance, and functional motor deficits. Selective neurotomy has become a widely accepted surgical strategy to reduce spastic hyperactivity by targeting specific motor nerve branches. However, this approach does not directly address muscle weakness, especially in antagonist groups such as the triceps, which are essential for upper limb extension. Nerve transfers represent a growing field in peripheral nerve surgery. Their use in spastic paralysis remains limited, though theoretically promising, as the lower motor neurons remain intact. This anatomical study introduces the concept of using nerve branches already targeted for neurotomy, namely, those to the biceps and brachialis, as donor nerves for neurotisation to the triceps. The aim was to assess the feasibility of combining partial denervation of spastic elbow flexors with nerve transfers to restore voluntary elbow extension.

Ten upper limbs from eight formalin-embalmed cadavers were dissected. Motor branches of the musculocutaneous nerve (biceps, brachialis, brachio-radialis) and radial nerve (long, medial, and lateral heads of triceps) were identified. For each nerve, origin, diameter, and length were re-corded. Anatomical variations and branching patterns were noted. Simulated end-to-end (ETE) and supercharge end-to-side (SETS) coaptations were performed to evaluate feasibility. Transfers were tested for each donor-recipient pair, assessing feasibility based on calibre, length, and tension-free anastomosis.

Motor branches from the musculocutaneous and radial nerves were consistently identified. Donor nerves included branches to biceps, brachialis and brachio-radialis, and were used for simulated transfers to triceps branches. SETS transfers were feasible from LHBB, SHBB, and Brachialis to the medial triceps head. Transfers to proxMedHT were possible in up to 80% of cases. Distal medial and lateral branches were less accessible. Transfers from radial nerve donors or toward distal lateral head were rarely feasible (<20%). ETE transfers showed broader feasibility. LHBB, SHBB, and BA1 enabled coaptation to LgHT and proxMedHT in over 90% of cases. Radial nerve donors were rarely suitable.

This anatomical study confirms that consistent and accessible donor and recipient branches exist for distal nerve transfers around the elbow. These findings extend the principles of nerve trans-fer, well established for flexor restoration, to elbow extensors in spastic patients.

Distal nerve transfers to restore elbow extension in spastic upper limbs are anatomically feasible and may complement hyperselective neurectomies in restoring elbow extension in patients with spastic paralysis. These findings provide an anatomical basis for future clinical applications
Noémie BERLAND (Saint Pierre), Charlotte JALOUX
09:20 - 09:25 #48432 - CP114 Existe-t-il un intérêt au centre autonome avec anesthésie adaptée pour des actes chirurgicaux du membre supérieur ?
CP114 Existe-t-il un intérêt au centre autonome avec anesthésie adaptée pour des actes chirurgicaux du membre supérieur ?

L’accès au bloc opératoire conventionnel pour des chirurgies courtes est souvent complexe: délais prolongés, gestion logistique lourde, coûts élevés. Ce travail présente un circuit autonome pour des patients sélectionnés associant chirurgie du membre supérieur et anesthésie adaptée.

Entre avril 2022 et avril 2025, 322 actes(187 neurolyses du médian au poignet/ 58%) ont été réalisés dans un établissement répondant aux normes de sécurité (surveillance post interventionnelle(SSPI),salle ISO5). Les critères d’évaluation comprenaient: satisfaction des patients(e-satis;questionnaire interne),temps de présence en salle chirurgicale(TSC), en SSPI(TPI),dans l’établissement(TE), survenue de complications et d'événements indésirables.

Nous rapportons: taux de satisfaction e-satis: 87,5%(50,100) ;questionnaire interne: 95 %(65,100);TSC:19 minutes(9,75);TPI:29 minutes(12,180);TE:133 minutes (60,245);deux complications(0,6%)-hyperrésorption des fils sans reprise chirurgicale, sepsis nécessitant une reprise; trois événements indésirables(0,9%): douleurs per-opératoires mal contrôlées, chirurgie sans agrément de l'établissement, anesthésie inadaptée a l’intitulé de l’intervention.

L'émergence de l'"office surgery" présente des bénéfices: circuit de soins simplifié, réduction des coûts, accessibilité accrue. Cependant elle nécessite: sélection des patients, équipement technique, autorisation et convention de soins, formation spécifique pour garantir sécurité et efficacité. Le circuit « fast track » reste souvent dépendant de structures pré-existantes distantes les unes des autres. Dans notre pratique de centre autonome l’accessibilité à la SSPI reste un choix de sécurité. Notre filière de soins est une alternative intéressante combinant les avantages de l'"office surgery", les exigences de sécurité, et les impératifs structurels et médico-légaux. L’anesthésie "WALANT" offre des avantages: satisfaction des patients, retour rapide a l’autonomie, rentabilité accrue, efficacité opératoire, réduction du recours aux opioïdes. Lalonde(JBJS, 2023) La pose et le lâchage du garrot sans bloc axillaire entraine fréquemment une gêne, des douleurs. Pour 164 actes(51%), notre procédure NAPALM (NO ADRENALIN PERIPHERAL nerve anesthesia, ADRENALIN LOCAL anesthesia for MOBILITY) associe: anesthésie distale péri-nerveuse échoguidée non adrénaliné- limiter la douleur au site d'injection opératoire et le risque iatrogène d’ischémie nerveuse- ;anesthésie adrénalinée du site opératoire; suivi de la dose maximale d’anesthésiant.

Une filière de soins organisée en centre autonome avec circuit optimisé et anesthésie adaptée offre une procédure sûre, efficace et rentable pour les chirurgies du membre supérieur. Elle permet d’améliorer la satisfaction du patient et des soignants en allégeant les contraintes d’un unité traditionnelle, et représente une réponse pertinente à l’engorgement des plateaux techniques lourds. Les limites rapportées sont l’investissement des praticiens et de l’établissement; la sélection rigoureuse des patients, du type de chirurgie et d’anesthésie. Les résultats sont encourageants, des études comparatives sont nécessaires afin d'en cerner les bénéfices réels.
Pierre Yves BARTHEL (ANNEMASSE), Francoise TOCHON, Eric LEGRAND, Benoit FANARA, Pierre GUERRE-BERTHELOT, Chahe MARDIROSOFF
Salle 252AB
09:30

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E14
09:30 - 10:00

Table Ronde FESUM
Les plus beaux cas cliniques de la FESUM

Conférenciers : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Conférencier, Rouen), Fabrice RABARIN (chirurgien) (Conférencier, Angers - Trelaze), Adil TRABELSI (CHIRURGIEN) (Conférencier, Avignon)
Modératrice : Isabelle AUQUIT-AUCKBUR (PUPH) (Modératrice, Rouen)
Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F14
09:30 - 10:00

Conférence d'Enseignement
Main gauche, main droite : comprendre la latéralité et son impact en chirurgie

Modérateur : Dominique LE NEN (dominique.lenen@wanadoo.fr) (Brest)
09:30 - 09:50 Main gauche, main droite : comprendre la latéralité et son impact en chirurgie. Sébastien DURAND (Dr) (Conférencier, Lausanne, Suisse)
09:50 - 10:00 Discussion.
Salle 252AB

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
H12
09:30 - 10:00

Communications Libres
Echo-chirurgie

Modérateurs : Pierre Emmanuel CHAMMAS (Praticien Hospitalier) (Montpellier), François LOISEL (Orthopédiste - Chirurgien de la main) (Besançon)
09:30 - 09:35 #48407 - CP125 Libération percutanée antérograde échoguidée du pouce à ressort.
CP125 Libération percutanée antérograde échoguidée du pouce à ressort.

Le pouce à ressort (ou trigger thumb) est une pathologie fréquente de la main, affectant la qualité de vie des patients. Bien que la libération chirurgicale ouverte du poulie A1 soit le traitement de référence, les techniques percutanées échoguidées offrent une alternative moins invasive avec des résultats prometteurs. Néanmoins, la proximité des structures neurovasculaires rend la chirurgie du pouce plus complexe que celle des autres doigts. Cette étude vise à décrire une nouvelle technique échoguidée axiale et antérograde pour la libération percutanée du poulie A1 du pouce à ressort, afin d’améliorer la précision et réduire les risques iatrogènes

Une série prospective de 32 cas de pouce à ressort a été traitée entre 2024 et 2025 par un seul chirurgien expérimenté dans la chirurgie échoguidée. Les patients inclus étaient majeurs et présentaient un échec du traitement conservateur. L’intervention a été réalisée sous anesthésie locale (WALANT), avec une sonde à haute fréquence et une technique antérograde sous échographie axiale. La procédure impliquait une incision cutanée de 2 mm, une dissection jusqu’au tendon du long fléchisseur du pouce et l’introduction du couteau entre le tendon et le poulie A1 sous contrôle échographique pour sectionner ce dernier. Aucun point de suture n’a été nécessaire, et une mobilisation immédiate a été encouragée.

Sur les 32 cas opérés (17 à droite et 15 à gauche), aucun patient n’a présenté de complications majeures (lésions neurovasculaires, perte de mobilité, infection, rupture tendineuse) ni de récidive pendant le suivi postopératoire immédiat. Les patients ont repris leurs activités quotidiennes dès le lendemain de l’intervention, avec une récupération fonctionnelle satisfaisante et une cicatrice minime.

La technique échoguidée antérograde axiale permet une visualisation précise des structures anatomiques critiques, notamment du nerf collatéral radial, réduisant ainsi le risque de complications comparé aux techniques aveugles ou aux incisions ouvertes. Bien que la chirurgie ouverte reste le gold standard, la technique présentée semble offrir des résultats comparables avec une morbidité réduite. Toutefois, cette approche requiert une expertise avancée en chirurgie échoguidée et un apprentissage progressif pour garantir la sécurité du geste.

La libération percutanée échoguidée antérograde du poulie A1 du pouce à ressort apparaît comme une technique sûre et efficace, avec des avantages en termes de douleur postopératoire, de cicatrisation et de reprise fonctionnelle rapide. Des études supplémentaires à plus grande échelle et avec un suivi à long terme sont nécessaires pour valider ces résultats et comparer son efficacité à celle des techniques conventionnelles.
Maxime ROUSIÉ (Mons, Belgique), Thomas APARD
09:35 - 09:40 #48522 - CP126 Libération échoguidée rétrograde de la poulie A1 du pouce: étude de faisabilité et de sécurité.
CP126 Libération échoguidée rétrograde de la poulie A1 du pouce: étude de faisabilité et de sécurité.

La libération percutanée de la poulie A1 du pouce suscite des préoccupations quant à la sécurité, en particulier en raison de la proximité des structures neurovasculaires. Cette étude anatomique visait à évaluer la faisabilité et les risques potentiels de la technique échoguidée à l’aide de dissections cadavériques.

12 pouces de cadavres ont été étudiés. Une libération échoguidée de la poulie A1 a été réalisée à l’aide du scalpel Kemis H1® selon la technique rétrograde, suivie d’une dissection complète. Ont été mesurés : la largeur longitudinale des poulies A1, Av, oblique et A2, le type d’agencement des poulies selon la classification de Schubert, la distance entre le bord proximal de la poulie A1 et le croisement du nerf digital radial sur le tendon fléchisseur du pouce, la largeur de la libération, la position de l’ouverture (médiane, radiale ou ulnaire), ainsi que la présence de lésions tendineuses ou neurovasculaires.

Une libération complète de la poulie A1 a été obtenue dans 11 cas sur 12 (91,6 %). Aucune lésion neurovasculaire n’a été observée. Des lésions tendineuses ont été notées dans 4 cas (33 %), dont 2 entailles longitudinales et 2 sections partielles de moins de 50 % de l’épaisseur du tendon. L’agencement des poulies variait : type I (8,3 %), type II (33,3 %), type III (16,7 %) et type IV (41,7 %). La largeur moyenne de la poulie A1 était de 5,89 mm, et la distance médiane entre le bord proximal de la poulie A1 et le croisement du nerf digital radial était de 14,72 mm.

Les observations anatomiques du système de poulies du pouce confirment les données antérieures. La poulie A1 présente une disposition compatible avec la littérature, et le nerf digital radial croise de manière constante en position proximale et superficielle, soutenant la sécurité de l’approche percutanée. Des lésions tendineuses partielles, déjà rapportées dans d’autres études, restent d’interprétation clinique incertaine. Réalisée sous contrôle échographique, la technique semble limiter les risques de lésion significative.

Cette étude cadavérique confirme la faisabilité technique et la sécurité de la libération échoguidée de la poulie A1 du pouce. L’absence de lésions neurovasculaires et le taux élevé de libération complète soutiennent l’utilisation de cette approche dans des conditions cliniques appropriées.
Fernando DAVILA (San Sebastien, Espagne), Thomas APARD, Olivier MARES
09:40 - 09:45 #48454 - CP127 Chirurgie échoguidée du doigt à ressaut par voie rétrograde sous WALANT.
CP127 Chirurgie échoguidée du doigt à ressaut par voie rétrograde sous WALANT.

La chirurgie du doigt à ressaut sous échographie permet une technique mini invasive (percutanée) en salle interventionnelle (en dehors d'une salle de bloc opératoire) sous walant (pas de sédatif, pas de jeun, pas de garrot). Plusieurs techniques ont déjà été décrites dans la literature : à l'aiguille, sous endoscopie, antérograde avec couteau dédié, etc. Le but de ce travail prospectif est d'évaluer la faisabilité d'une technique rétrograde pour une section nette de la poulie A1 par une voie digitale et non palmaire pour les doigts longs.

40 patients ont été opérés pour 52 procédures sur doigts longs entre Janvier 2024 et Janvier 2025. Les critères d'inclusion sont : Age supérieur à 18 ans, stade de Quinnell 3 ou 4. Les critères d'exclusion sont le pouce à ressaut, les gestes associés (infiltratif ou chirurgicaux), l'allergie à la Lidocaine, les maladies rhumatismales, hémodialyse, les récidives de doigt à ressaut ou les antécédents de traumatisme au site opératoire (chirurgie, brulure, plaie, fracture, etc.). Tous les patients ont été opérés par l'auteur en salle interventionnelle avec une sonde de 18 MHZ (Samsung V7) sous walant (10 mL injectés en sous cutanés avec une aiguille de 27G courte) avec instrument dédié à l'échochirurgie. La voie rétrograde se situe au pli cutané proximal de la 1ere phalange. Le succès de la méthode était conditionné par la faisabilité de la libération et la disparition du ressaut peropératoire.

Tous les patients ont été opérés avec succès. Aucun événement indésirable n'a été déplorés pendant la chirurgie tels que saignement, douleur, changement de méthode, malaise, bris du matériel, ou persistance du ressaut.

La technique à l'aiguille déplore des échecs de procédure et des inflammations post opératoires persistantes (traumatisme sur le tendon FCS). La technique endoscopique nécessite du matériel couteux et stérilisable impossible à mettre en place financièrement en salle interventionnelle. La technique antérograde a montré son efficacité mais présente l'inconvénient théorique d'une ouverture en paume ce qui peut être douloureux ou réveiller une fibromatose de Dupuytren. La technique rétrograde décrite ici parait éviter ces inconvénients mais ses résultats n'ont jamais été décrits dans la literature. Une machine d'échographie de très bonne qualité (sonde très haute fréquence) est recommandée.

Pour les doigts longs, la chirurgie échoguidée du doigt à ressaut par voie rétrograde sous walant est faisable dans cette série. Une étude prospective avec recul d'au moins plusieurs mois est nécessaire pour valider son équivalence avec les autres techniques.
Thomas APARD (Versailles)
09:45 - 09:50 #48477 - CP128 Anesthésie dans la chirurgie de De Quervain: les avantages de la technique WALANT.
CP128 Anesthésie dans la chirurgie de De Quervain: les avantages de la technique WALANT.

WALANT (Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet) technique involves the infiltration of lidocaine and epinephrine at the surgical site to achieve anesthesia and reversible ischemia without the need for a tourniquet, thus avoiding associated risks and discomfort. Additionally, this technique allows surgery to be performed with the patient awake, enabling their cooperation and facilitating intraoperative assessment of motor function. It eliminates the need for pre-anesthetic testing or the presence of an anesthesiologist. WALANT is suitable for common hand surgery procedures, including the treatment of De Quervain’s tenosynovitis.

An observational, analytical, retrospective study was conducted by reviewing medical records of 54 patients diagnosed with De Quervain’s disease who underwent first extensor compartment release in our hospital between 2019 and 2024. We compared two patient groups: those undergoing conventional anesthesia (axillary plexus block or general anesthesia) versus those managed with the WALANT technique."

• No statistically significant differences in complications (hematoma, bleeding, necrosis, infection, and surgical wound dehiscence) were observed between the two groups. • The distribution of epidemiological variables (age and sex) and risk factors (smoking, diabetes mellitus, anticoagulation/antiplatelet therapy) was similar in both groups. • A higher recurrence rate was observed in the conventional anesthesia group (16,6% vs 8,7%) (P>0,05) • In the WALANT group, preoperative corticosteroid and local anesthetic infiltration were more frequently administered.

Our findings align with existing literature: WALANT technique is as safe as conventional anesthesia. In our department, prior to 2022, most hand surgeries were performed under regional anesthesia (brachial plexus block), sedation, and tourniquet. Since the implementation of WALANT in 2022, results have been highly satisfactory, with equal or fewer complications, improved operating room efficiency, reduced resource utilization, and higher patient satisfaction. The increased efficiency of WALANT benefits both patients and society by lowering costs, reducing waiting lists, and optimizing resource allocation.

Procedures such as first extensor compartment release in De Quervain’s disease can be safely performed using the WALANT technique. WALANT demonstrates a complication profile comparable to conventional anesthesia while enhancing operating room throughput, reducing resource consumption, and improving patient satisfaction.
Susana HERRERO ALONSO (Burgos, Espagne), Nicole MERCIER RODRÍGUEZ, Miguel Eugenio ESTEFANÍA DÍEZ, Ana ALONSO MARTÍNEZ, Beatriz PALMERO SÁNCHEZ, Carmen GONZALO GUTIERREZ
09:50 - 09:55 #48661 - CP129 Evaluation des risques lors de la pratique de l’echo-chirurgie pour le canal carpien et les doigts a ressaut en office surgery autonome. Une série de 298 interventions.
CP129 Evaluation des risques lors de la pratique de l’echo-chirurgie pour le canal carpien et les doigts a ressaut en office surgery autonome. Une série de 298 interventions.

La chirurgie écho-guidée s’est largement développée pour le traitement du syndrome du canal carpien et des doigts à ressaut. Parfaitement adaptée à l’office surgery, nous évaluons ses risques relatifs sur un centre autonome.

Il s’agit d’une série continue de patients opérés sous WALANT et chirurgie écho guidée pour syndrome du canal carpien ou doigt à ressaut entre mai 2020 et juin 2025. Nous avons évalué: - la douleur lors de l’anesthésie et en suites précoces - La prise d’antalgiques - Les complications au cours de la procédure et au retour à domicile

298 interventions sur 284 patients on été réalisées, 151 canaux carpienx dont 14 bilatéraux (soit 137 patients) et 160 doigts a ressaut dont 13 fois chez un même patient soit 147 (patients). Dans 13 cas, il y a eu en même temps une intervention sur le canal carpien et sur un doigt à ressaut. sur le canal carpien : Simultanément ont été réalisées 13 intervention sur doigt à ressaut sous écho-chirurgie, 3 pouces à ressaut open et 2 Lacertus Fibrosus mini open. En per opératoire, il n’y a eu aucune complication. La douleur lors de l’anesthésie était à 0,54/10, 1,86 au lever de l’anesthésie et 0,72 le lendemain. La prise d’antalgique fut de 1,8 comprimé de paracétamol. Un saignement mineur a domicile a nécessité le réfection du pansement par une infirmière le soir même. sur les doigts a ressaut : Sur les 160 interventions, il y a eu une chirurgie sur 2 doigts dans 14 cas et sur 3 doigts dans 1 cas soit au total 175 doigt opérés. 13 fois, une intervention sur canal carpien a été réalisée en même temps sous écho-chirurgie et dans 3 cas une chirurgie sur un Dupuytren palmaire. En per opératoire, 1 malaise vagal spontanément résolutif est survenu lors de l’anesthésie. La douleur ressentie au moment de l’anesthésie était à 0,62/10, 2,39 au lever de l’anesthésie et 0,71 le lendemain. La prise d’antalgique fuit en moyenne de 1,85 comprimé de paracétamol. Aucune complication n’est survenue à domicile après la sortie du patient.

Cette série apporte la fiabilité et les risques insignifiants de la procédure d’échographie interventionnelle sous anesthésie WALANT en office surgery autonome. La sélection et le suivi précoce des patients fiabilise cette prise en charge.

Allant dans le sens de la littérature, il n ‘y a aucun limite médicale à la pratique de la chirurgie écho-guidée en office surgery autonome.
Christian COUTURIER (Paris)
Salle 253
10:00 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
10:30

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E16
10:30 - 12:30

Séance solennelle de la SFCM

Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C22
10:30 - 11:00

Session GEMMSOR
Discussion de cas cliniques

Conférencier : Manuel FRANCOIS (Kiné-Orthesiste) (Conférencier, GRENOBLE)
10:30 - 10:45 Entre prudence et performance. Que faire après une entorse scapho-lunaire ? Vanina QUILICI (Masseur - Kinésithérapeute / Orthésiste) (Conférencier, Auxerre)
Salle 251

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
INF
10:30 - 12:30

Programme Infirmier

Salle 252AB
11:00

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C22bis
11:00 - 12:30

Session GEMMSOR
Session numérique

11:00 - 11:10 Introduction - Le numérique en santé : place dans la formation initiale.
11:10 - 11:50 Kiné dans la poche : le smartphone au service de la rééducation. Edouard JEANSON (Conférencier, Villejuif)
11:50 - 12:00 #50041 - CG31 Le bilan des affections courantes de la main : élaboration d’une version numérique à partir de la littérature.
CG31 Le bilan des affections courantes de la main : élaboration d’une version numérique à partir de la littérature.

Introduction : Lors du bilan d’évaluation de la main, le physiothérapeute est amené à exercer un choix parmi des outils d’évaluations multiples et complexes. En pratique, chaque praticien élabore son propre bilan en fonction de sa profession, son lieu de travail et de ses habitudes. L’objectif était de proposer un bilan de la main construit à partir des recommandations de la littérature. Le support numérique visait à simplifier, à structurer et à harmoniser sa mise en pratique. Matériel et méthode : Une revue systématique a été menée selon les bases de données Pubmed, Google Scholar et COSMIN, entre 2013 et 2023. Cette recherche quantitative a permis de sélectionner une liste d’outils d’évaluation recommandés, répondant aux critères psychométriques COSMIN. Après leur description, un support numérique Excel modulable a été créé (via à l’interface du logiciel Excel). Résultats : 76 articles correspondaient aux critères de recherche pour un total de 7351 articles. Onze outils d’évaluations (CROM et PROM) ont été retenus (selon les normes des l’ICHOM et un consensus européen réf internationales) : la mesure des amplitudes articulaires (goniométrie), la force globale du poignet (Grasp, Key-Pinch), des échelles de la douleur (EVA ou NPRS), des tests de sensibilité (STI, WEST et/ou SWMT) ainsi que les auto-questionnaires DASH, MHQ, PRWHE, PSFS et le test de sensibilité au froid, le CISS. Discussion : La liste d’outils proposée est non-exhaustive. L’aboutissement à un consensus unanime demeure complexe. Il dépend du choix de la population, de la terminologie et des critères psychométriques retenus, eux-mêmes variables et évolutifs au fil des années de parution des articles. Les PROM se montrent complémentaires aux mesures cliniques traditionnelles (CROM). Il se pose la question de la faisabilité sur le terrain. Conclusion : Le bilan de la main doit être pratique, rapide, reproductible et proche de la réalité du patient.La standardisation du bilan constitue un élément essentiel à la communication et à l’uniformisation entre les professionnels de santé. La validité et la maniabilité du support numérique rendent l’évaluation plus précise et pertinente. La qualité des soins et l’implication du patient se voient /s’en trouvent renforcées. Une recherche qualitative pourrait venir compléter cette recherche qualitative.
Adeline ROUVIER (GENEVE, Suisse)
12:00 - 12:10 #48538 - CG32 Présentation d'une application d'auto-rééducation et d'éducation thérapeutique pour le membre supérieur.
CG32 Présentation d'une application d'auto-rééducation et d'éducation thérapeutique pour le membre supérieur.

L'auto-rééducation et l'éducation thérapeutique sont la base d'une prise en charge réussie, et tout particulièrement en rééducation de la main, du poignet, et du coude, car les suites post-traumatiques ou post-opératoires peuvent être difficiles à comprendre pour le patient. Par exemple, les sections de tendon fléchisseur suscitent l'incompréhension, les patients ayant du mal à comprendre qu'ils ont le droit de bouger les doigts, mais qu'ils n'ont pas le droit de se servir de leur main. Pour comprendre ce concept, des explications claires doivent être prodiguées, or, les séances de rééducation sont rapides, et nous avons déjà beaucoup à faire dans le temps qui nous est imparti. D'autant plus que parfois, le patient semble avoir compris sur le coup, puis oublie ce qu'il doit faire en rentrant chez lui, et certains d'entre eux n'oseront pas demander les explications à nouveau à leur thérapeute… Les avancées technologiques ont tout leur intérêt dans cette situation, avec la proposition d'une application d'auto-rééducation et d'éducation thérapeutique : Andrew. Cette application propose des vidéos qui concernent la prise en charge rééducative de tout le corps, dont des modules sur la rééducation de la main, du poignet, et du coude : C'est plus de 40 tableaux cliniques qui sont abordés, et plus de 40 exercices qui sont proposés. Le concept est simple : par exemple, pour l'auto rééducation et l'éducation thérapeutique de la section de tendon fléchisseur, il va suffire au thérapeute de cliquer sur la main du personnage, puis de choisir la pathologie "section de tendon fléchisseur", les différentes phases seront ensuite proposées, avec par exemple la phase 1, de J0 à J45, en cliquant sur cela, une liste d'exercices spécifiques seront proposés pour cette phase uniquement, donc aucun risque de conseiller un exercice non adapté à un patient ! Il y a également des vidéos d'éducation thérapeutique pour décrire rapidement et de manière vulgarisée l'anatomie, la description de la pathologie, et le traitement chirurgical qui en découle, avec les différentes indications et contre-indications post-opératoires ou post-traumatique à destination du patient. Le thérapeute choisit donc les différentes vidéos qu'il souhaite prescrire à son patient, puis le patient télécharge l'application gratuitement et aura donc accès uniquement au contenu qui lui est recommandé par son praticien. Un système de notifications permet au patient de ne pas oublier de faire ses exercices, et le thérapeute a une visibilité sur ce que le patient a fait ou non.
Tessadit AISSAOUI (Lyon)
12:10 - 12:20 #48474 - CG33 Accompagnement digital post-opératoire après réparation en urgence des tendons fléchisseurs : conception d'un parcours coordonné via une application mobile.
CG33 Accompagnement digital post-opératoire après réparation en urgence des tendons fléchisseurs : conception d'un parcours coordonné via une application mobile.

La réparation en urgence des tendons fléchisseurs impose une prise en charge précoce, rigoureuse et pluridisciplinaire. Une fois à domicile, de nombreux patients rapportent un sentiment d’isolement, des difficultés à comprendre les enjeux de la rééducation et à s’orienter dans un parcours de soins jugé complexe, ce qui peut nuire à l’observance et au pronostic fonctionnel. Pour y répondre, le Réseau Prévention Main Île-de-France (RPM IdF) a conçu, en partenariat avec Doct’Up (Healing SAS), un outil numérique accessible via une application mobile sécurisée. Ce dispositif accompagne les patients dès le lendemain de l’intervention et pendant quatre premiers mois post-opératoires, pour faciliter la compréhension du parcours, renforcer le suivi, soutenir l’auto-rééducation (après apprentissage préalable chez un professionnel spécialisé) et compléter les soins habituels.

Objectif : décrire la conception, le contenu et les premières observations cliniques de ce parcours digital post-opératoire, initialement baptisé L’École des Fléchisseurs, dédié aux patients opérés en urgence des tendons fléchisseurs des doigts ou du pouce et aux professionnels de santé. Il vise à optimiser l’adhésion au protocole et à favoriser l’autonomie, tout en maintenant un lien étroit avec les chirurgiens et les kinésithérapeutes. Méthode : le parcours repose sur une trame chronologique de 120 jours intégrant les étapes clés de récupération, dont le protocole MAPP (mobilisation active précoce protégée). Les contenus (vidéos, consignes, notifications, outils de suivi) ont été co-construits par des professionnels du RPM IdF et l’équipe médicale de Doct’Up. Après relecture par des centres spécialisés (Angers, Paris, Grenoble), la trame a été affinée. L'application, classée dispositif médical, respecte les normes RGPD et est hébergée sur serveur HDS. Fonctionnalités : vidéos d’exercices d’auto-rééducation et consignes de port de l’appareillage, recommandations personnalisées, auto-évaluation, informations administratives, messagerie sécurisée, FAQ, notifications.

Résultats préliminaires : lancé en avril 2025 en Île-de-France (financement ARS), le dispositif est proposé gratuitement. Les premiers retours indiquent une meilleure compréhension du protocole, une réduction du sentiment d’isolement et une observance améliorée.

Conclusion : cet outil numérique renforce l’adhésion thérapeutique, la coordination des soins et l’accompagnement quotidien. Conçu par et pour les professionnels de la main, il pourrait être étendu à d’autres indications. Une évaluation prospective est en cours.
Sylvain CELERIER (Paris), Cédric GIRAULT, Alexandre KILINC, Argeline TAN-BOUQUET, Laétitia TOURNEBIZE
12:20 - 12:30 Questions.
Salle 251
12:30 Pause déjeuner - Visite des stands - Ateliers de l'industrie
14:00

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E18
14:00 - 15:00

Table Ronde
Le coude. Comment rater...

Modérateur : Pierre MANSAT (Chef du Département d'Orthopédie-Traumatologie) (Toulouse)
Conférenciers : Jerome GARRET (chirurgien) (Conférencier, Lyon), Pierre MANSAT (Chef du Département d'Orthopédie-Traumatologie) (Conférencier, Toulouse), Laurent OBERT (PUPH - Chirurgien orthopédiste) (Conférencier, Besançon)
Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C23
14:00 - 16:00

Session GEMMSOR
L'épaule

14:00 - 14:45 TBA. Yves BELLUMORE (chirurgien) (Conférencier, toulouse)
14:45 - 15:15 TBA. Pierre RIOU (Kinésithérapeute) (Conférencier, PARIS)
15:15 - 15:45 La méthodologie de gestion des risques  appliqué à la rééducation de l’épaule. Thierry MARC (kinésithérapeute) (Conférencier, Montpellier)
15:45 - 16:00 Questions.
Salle 251

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F18
14:00 - 15:00

Table Ronde Juridique
Les plus beaux cas cliniques en expertise

Conférenciers : Etienne GAISNE (Chirurgien Honoraire de la main) (Conférencier, Nantes), Yves JACOB (Chirurgien de la main) (Conférencier, Metz), Christophe LEBRUN (Conférencier, Tresserve), Alexandre PETIT (Chirurgien) (Conférencier, ANGERS)
Salle 252AB
15:00

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E19
15:00 - 16:00

Table Ronde
Facteurs humains

Modérateur : Aram GAZARIAN (Chef de Service) (Lyon)
Conférenciers : Prune ALLIGAND-PERRIN (Chirurgien Orthopédiste) (Conférencier, LE MANS), Roberto BECCARI (chirurgien) (Conférencier, Rouen), Aram GAZARIAN (Chef de Service) (Conférencier, Lyon), Michel NINOU (chirurgien) (Conférencier, LYON)
Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F19
15:00 - 15:30

Communications Libres
Fractures et luxations des doigts

Modérateurs : Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Grenoble), Thomas GREGORY (Chef de Service) (Bobigny)
15:00 - 15:05 #48729 - CP115 La réalité des fractures ouvertes de la main : comparaison des résultats fonctionnels dans les fractures ouvertes de la main, traitement précoce vs retardé et réflexions sur la classification de Tulippan.
CP115 La réalité des fractures ouvertes de la main : comparaison des résultats fonctionnels dans les fractures ouvertes de la main, traitement précoce vs retardé et réflexions sur la classification de Tulippan.

Les fractures ouvertes représentent une problématique bien connue en chirurgie orthopédique, avec des lignes directrices de traitement clairement définies par la classification de Gustilo-Anderson. Bien que cette classification soit largement applicable aux membres inférieurs et aux segments proximaux des membres supérieurs, les fractures ouvertes de la main présentent des défis particuliers. Même une petite plaie à la main peut exposer l’os, rendant les doigts particulièrement vulnérables aux lésions ouvertes, même à la suite de traumatismes mineurs. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer si un traitement chirurgical précoce (dans les 24 heures) influence les résultats finaux.

Nous avons analysé rétrospectivement les patients traités dans notre centre pour des fractures ouvertes des phalanges ou des métacarpiens entre novembre 2023 et novembre 2024. Les patients ont été répartis en trois groupes selon le délai d’intervention chirurgicale :intervention dans les 24 heures ou entre 24 et 72 heures, versus après 72 heures. Les résultats radiographiques et fonctionnels ont été évalués à 1, 6 et 12 mois après l’intervention.

Aucune différence significative n’a été observée entre les trois groupes en termes de consolidation osseuse, de taux d’infection ou de temps de retour au travail.

Le concept de « fracture ouverte » en chirurgie de la main est discutable. De plus, un traitement d’urgence dans un délai de 72 heures ne garantit pas nécessairement de meilleurs résultats, ce qui suggère que les stratégies thérapeutiques doivent être personnalisées au cas par cas.
Camillo FULCHIGNONI (Rome, Italie), Silvia PIETRAMALA, Emanuele GERACE, Lorenzo ROCCHI
15:05 - 15:10 #48656 - CP116 Directement vers la fonction : la valeur prédictive de l’alignement cortical dorsal dans les fractures digitales.
CP116 Directement vers la fonction : la valeur prédictive de l’alignement cortical dorsal dans les fractures digitales.

Intramedullary headless compression screw (IMHCS) fixation has emerged as a minimally invasive and biomechanically robust method for treating metacarpal and proximal phalangeal fractures. While clinical outcomes are generally favorable, the impact of anatomical fracture reduction on postoperative function has not been systematically examined.

We retrospectively analyzed 69 patients (41 metacarpal, 28 proximal phalanx) treated with IMHCS between June 2020 and March 2025. Fractures were classified radiographically as reduced or non-reduced. Functional outcome was assessed using the Total Active Motion (TAM) scoring system. The association between reduction quality and TAM outcome was analyzed separately for metacarpal and proximal phalangeal fractures using the Fisher–Freeman–Halton exact test.

All fractures achieved radiographic union. In metacarpal fractures, 90% of patients attained good-to-excellent TAM scores, with no statistically significant association between reduction quality and functional outcome (p = 0.1303). In contrast, for proximal phalangeal fractures, anatomical reduction was significantly associated with superior TAM outcomes (p = 0.0014; Cohen’s w = 0.802). Postoperative radiographs in this group revealed smooth dorsal cortical alignment in patients with good outcomes, suggesting preserved tendon gliding surfaces.

The findings indicate that anatomical reduction is more critical for proximal phalangeal fractures than for metacarpal fractures when treated with IMHCS. This likely reflects anatomical differences: the closer proximity of tendons to the phalangeal cortex increases the risk of adhesions in cases of malalignment, whereas metacarpal fractures tolerate minor deformities without compromising function. These results highlight the importance of fracture-specific decision-making in hand trauma surgery. The study’s retrospective design and limited sample size for subgroup analyses are acknowledged limitations.

IMHCS fixation is a safe and effective treatment option for unstable metacarpal and proximal phalangeal fractures. While metacarpal fractures may not require perfect anatomical reduction to achieve excellent outcomes, precise cortical alignment remains crucial in proximal phalangeal fractures to preserve tendon gliding and range of motion. Surgeons should tailor their approach based on fracture location and the functional demands of the surrounding soft tissue anatomy.
Bert VANMIERLO (Roeselare, Belgique), Hans LOWYCK, Arne DECRAMER, Jasper DE GEYTER, Jean GOUBAU, Joris DUERINCKX
15:10 - 15:15 #48751 - CP117 Résultats à long terme après traitement chirurgical des fractures de l'articulation interphalangienne proximale : pourquoi le QuickDASH n'est pas un outil fiable en raison d’un effet plafond.
CP117 Résultats à long terme après traitement chirurgical des fractures de l'articulation interphalangienne proximale : pourquoi le QuickDASH n'est pas un outil fiable en raison d’un effet plafond.

Proximal interphalangeal joint (PIPJ) fractures remain a clinical challenge, with a wide range of patterns and no consensus on surgical management. Historically linked to poor outcomes, recent reviews have shown favorable functional results evaluated using the QuickDASH score. However, the QuickDASH score may not be well suited for assessing these fractures, as it was not originally designed for the fingers. The primary aim of this study was to evaluate the long-term functional outcomes of patients with surgically treated PIPJ fractures. A secondary aim was to assess the prevalence of a ceiling effect in the QuickDASH, and to compare it with patients’ perception of normal hand function as measured by the Normal Hand Score (NHS).

We retrospectively included adult patients with PIPJ fractures treated surgically at our center between 2013 and 2020, with at least five years of follow-up. Patients were evaluated using standardized clinical assessments. QuickDASH and NHS scores were employed to evaluate patients’ perception of their hand normality, ranging from 0 (worst) to 100 (best).

At a median follow-up of 8.1 years (IQR 5.5–10.9), 30 patients were evaluated with a mean age of 51 years (SD 18). Sex ratio (male:female) was 7:3. Affected fingers were evenly distributed, with the dominant hand involved in 57% of cases. Pain scores on the Visual Analog Scale (VAS) were 0. The mean arc of motion was 81 (SD 22). Median QuickDASH score was 0 (IQR 0–4.5), and mean NHS was 78.1 (SD 11.7). A ceiling effect in QuickDASH was observed in 19 patients out of 30 (63.3%).

In comparison to prior studies, our research offers a comprehensive evaluation of long-term outcomes following PIPJ fracture surgery. Although the QuickDASH score is often underreported in the literature, available studies tend to demonstrate favorable outcomes. Our findings are consistent with these results and may suggest slightly improved functional outcomes. The presence of a ceiling effect, with patients scoring 0 on the QuickDASH despite not perceiving their hand as fully normal in more than 60% of cases suggests that QuickDASH may lack the sensitivity to detect residual or mild impairments in the fingers in high-functioning individuals.

This suggests that while the QuickDASH effectively detects major functional deficits, it may overlook more subtle or subjective limitations in cases of near-full recovery—highlighting the need for complementary and more specific outcome measures for fingers.
Oliver ESSLINGER (Montpellier), Pierre Emmanuel CHAMMAS, Fernando HOLC, Cyril LAZERGES, Michel CHAMMAS, Bertrand COULET
15:15 - 15:20 #48705 - CP118 Des vis trop longues peuvent retarder la guérison dans la fixation intramédullaire par vis sans tête pour les fractures diaphysaires du métacarpe.
CP118 Des vis trop longues peuvent retarder la guérison dans la fixation intramédullaire par vis sans tête pour les fractures diaphysaires du métacarpe.

Intramedullary headless screw (IMHS) fixation is a widely accepted method for treating diaphyseal metacarpal fractures, providing high union rates and rapid recovery. While screw diameter is commonly tailored to fit the medullary canal, the effect of screw length on fracture healing remains underexplored. This retrospective study investigates the relationship between screw length and time to radiographic consolidation in patients treated with IMHS fixation.

We reviewed cases of unstable, extra-articular diaphyseal metacarpal fractures treated with IMHS fixation at our institution between June 2020 and June 2024. Inclusion was limited to fractures of the index, middle, ring, and little fingers. Patients were followed with standardized radiographic evaluations until complete fracture consolidation. Data on screw length, diameter, approach, type, and time to radiographic healing were collected and analyzed. Spearman’s rank correlation was used to evaluate associations between screw length and consolidation time.

Twenty patients (mean age 37 years; 14 males, 6 females) were included. Screw lengths ranged from 30 to 42 mm, with an average of 38.3 mm. Consolidation was achieved in all cases, with a mean healing time of 48.6 days (range: 23–109 days). A statistically significant positive correlation was found between screw length and time to consolidation (Spearman r = 0.366, p < 0.05). One complication occurred, involving screw head protrusion into the metacarpophalangeal joint due to fracture impaction, requiring screw removal.

Our findings indicate that excessively long screws may delay fracture healing, likely due to reduced micromotion at the fracture site and increased construct stiffness, which promotes primary bone union but may prolong radiographic consolidation. Conversely, slightly shorter screws allow controlled micromotion, facilitating earlier callus formation and secondary bone healing. This observation is consistent with earlier biomechanical studies but requires validation in a prospective setting.

While IMHS fixation remains a reliable and effective treatment for metacarpal fractures, this study suggests that screw length significantly impacts healing time. Surgeons should avoid excessively long screws to prevent delays in consolidation. Further prospective and biomechanical studies are warranted to optimize screw length selection and confirm these findings.
Bert VANMIERLO, Jasper DE GEYTER (Saint-Trond, Belgique), Arne DECRAMER, Pieter VAN GEEL, Joris DUERINCKX, Jean GOUBAU
15:20 - 15:25 #48553 - CP119 Embrochage d’arthrorise dans les fractures-luxations de l’interphalangienne proximale de type Trojan.
CP119 Embrochage d’arthrorise dans les fractures-luxations de l’interphalangienne proximale de type Trojan.

La fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale (IPP) associe une fracture marginale antérieure de la base de la deuxième phalange et une luxation dorsale de l’interphalangienne proximale sous l’effet de la traction de la bandelette médiane du système extenseur. Il s’agit d’une lésion pourvoyeuse de raideur importante de l’IPP si la prise en charge n’est pas optimale. Le but de l’étude était de démontrer l’intérêt du traitement par embrochage d’arthrorise postérieure par rapport aux autres techniques thérapeutiques.

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique colligeant 36 patients opérés pour fractures luxations de l’IPP avec luxations dorsales (type Trojan) en phase aigüe. Le traitement chirurgical était une réduction de la fracture sous contrôle scopique suivie d’un embrochage par une broche de Kirschner dorsale au niveau de P1 fixant l’articulation et empêchant le déplacement postérieur de P2. La broche était gardée pendant 3 semaines. La mobilisation douce de la chaine digitale était débutée dès le premier jour post-opératoire.

Nous avons opéré 45 patients. L’âge moyen était de 32 ans (23 ; 48). Le sexe masculin était prédominant. Dans plus de 50% des cas, la fracture intéressait plus de 40% de la surface articulaire de la base de P2 (Type IV). Au recul moyen de 2 ans et 7 mois, nos résultats jugés sur des critères fonctionnels, cliniques et radiologiques étaient bons dans 80 % des cas et moyens dans les autres cas. L’articulation interphalangienne proximale était indolore et le secteur de mobilité active moyen était supérieur à 85°.le déficit global d’extension était de 11,8° en moyenne. Le délai moyen du retour au travail était de 2 mois.

L’embrochage d’arthrorise de l’IPP permet simultanément de réduire la fracture et de corriger la luxation. Initialement décrite en 1991 par Tamura, cette technique est la plus simple et reproductible parmi la panoplie d’interventions décrites dans la littérature. Cette intervention permet une mobilisation précoce dès le premier jour post-opératoire car la broche d’arthrorise autorise une flexion active en maintenant le blocage de l’extension. Il s'agit du principal avantage par rapport aux autres techniques puisque le montage dynamique évite la raideur de l'articulation en même temps que la consolidation osseuse s'achève.

La fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale est une lésion instable qui risque de compromettre la préhension digito-palmaire. Différents moyens thérapeutiques ont été décrits dans la littérature. Nous avons opté pour l’embrochage d’arthrorise, technique simple et reproductible avec un résultat encourageant.
Yassine TRABELSI, Ayoub IDRISSI (Tunis, Tunisie), Hazem AMARA, Mohamed Ali SEBAI, Riadh MAALA
Salle 252AB
15:30

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F20
15:30 - 16:00

Communications Libres
Chirurgie des nerfs

Modérateurs : Alexandra FORLI (Chirurgien plastique) (Grenoble), Thomas GREGORY (Chef de Service) (Bobigny)
15:30 - 15:35 #48223 - CP120 Neurotisation sensitive distale : une alternative à la greffe nerveuse aux urgences de la main.
CP120 Neurotisation sensitive distale : une alternative à la greffe nerveuse aux urgences de la main.

Les lésions des nerfs sensitifs collatéraux palmaires sont fréquentes en chirurgie de la main. Leur réparation est cruciale pour restaurer la sensibilité des hémipulpes affectées et prévenir la formation de névrome. En cas de perte de substance nerveuse trop importante, la suture primaire n’est pas réalisable. La neurotisation représente une alternative séduisante à la greffe nerveuse puisqu’elle ne nécessite qu’une seule suture nerveuse.

Nous exposons ici le cas d’un patient de 61 ans présentant une plaie délabrante face palmaire de la main gauche avec perte de substance cutanée sur la 5e métacarpophalangienne et lésion du nerf collatéral digital ulnaire du 5e doigt avec perte de substance ne permettant pas une suture directe. Nous avons réalisé un transfert de la branche sensitive dorsale ulnaire sur le moignon distal du nerf collatéral ulnaire afin de réanimer la sensibilité de l’hémipulpe dominante du 5e doigt. Pour la couverture cutanée, un lambeau de rotation a été prélevé sur la face dorsale de la première phalange du 5e doigt. Cette approche limite l’agressivité du geste chirurgical puisque ce territoire cutané a déjà été sacrifié par la neurotisation.

Le patient a retrouvé une mobilité complète en flexion extension à 6 semaines. Le contrôle à 6 mois retrouve un teste de Weber à 8mm.

La neurotisation est un geste simple qui permet d'éviter une double suture nerveuse. L'inconvénient est qu'elle n'est pas adaptée au lésion en zone du 1 ou 3 du fléchisseur, le nerf dorsal n'étant pas transférable à ces zones.

La neurotisation sensitive distale du 5e rayon est une technique simple, réalisable par un seul abord chirurgical et ne nécessite qu’une seule suture nerveuse ce qui améliore le potentiel de récupération fonctionnelle. Cette alternative permet la réanimation de la fonction sensitive de l’hémipulpe au dépend d’un territoire cutané dorsal négligeable.
David MONTOYA-FAIVRE (STRASBOURG)
15:35 - 15:40 #48464 - CP121 Influence du délai pré-opératoire sur la récupération fonctionnelle des nerfs périphériques après réparation : revue de littérature et méta-analyse.
CP121 Influence du délai pré-opératoire sur la récupération fonctionnelle des nerfs périphériques après réparation : revue de littérature et méta-analyse.

Les lésions du nerfs périphériques sont courantes en traumatologie. Leur anatomie et leur physiopathologie rendent leur réparation difficile. Plusieurs facteurs influencent les résultats des sutures et des greffes. Le délai pré-opératoire, bien qu’important, ne fait actuellement pas l‘objet d’un consensus dans la littérature. L’objectif de cette étude est de préciser un délai pré-opératoire maximal de réparation nerveuse par suture ou greffe pour chaque nerf périphérique.

Une revue de littérature a été réalisée à partir de 3 bases de données, totalisant 79 articles. Les résultats des réparations nerveuses ont été regroupés, avec harmonisation des différentes échelles de mesure de la récupération fonctionnelle. Sur les 31 études statistiquement complètes, une méta-analyse a été faite, globale puis en sous-groupes selon le type de réparation et le nerf lésé.

On retrouve une période de réparation différente pour chaque nerf. A partir de la revue de littérature, des tendances de délai pré-opératoire maximal ont pu être mises en évidence lors des sutures et des greffes nerveuses, selon les différents nerfs étudiés. La méta-analyse permet de confirmer une meilleure récupération fonctionnelle si le délai pré-opératoire est plus court. Cette différence significative est retrouvée dans le groupe des greffes.

A notre connaissance, il n’y a pas d’étude dans la littérature s’intéressant spécifiquement à la détermination d’un délai de réparation nerveuse, notamment tout nerf confondu. Les chirurgiens ont pour coutume d’estimer le temps de réparation nerveuse entre 3 et 6 mois après le traumatisme, correspondant au délai de dégénérescence wallérienne. Notre étude se voulait exhaustive, en prenant en compte tous les nerfs périphériques des membres. Or, en étudiant la revue de littérature effectuée, nous nous sommes rendu compte de la grande disproportion d’articles concernant les nerfs du membre supérieur par rapport à ceux du membre inférieur. Enfin, nos résultats sont à considérer avec prudence devant la présence des autres facteurs pronostiques de régénération nerveuse, pouvant influencer en parallèle la récupération fonctionnelle.

Notre étude a permis de mettre en évidence qu’un délai pré-opératoire court est associé à une meilleure récupération fonctionnelle après réparation nerveuse. Des tendances concernant des précisions de délai maximal de prise en charge chirurgical ont pu être mises en avant et ce pour chaque nerf étudié.
Cynthia ABANE (Limoges), Jérémy HARDY, Pierre-Sylvain MARCHEIX
15:40 - 15:45 #48726 - CP122 Traitement des névromes du poignet par lambeaux graisseux pédiculés avec ou sans résection-suture : à propos de 25 cas.
CP122 Traitement des névromes du poignet par lambeaux graisseux pédiculés avec ou sans résection-suture : à propos de 25 cas.

Les névromes post-traumatiques des troncs nerveux du poignet, en particulier du nerf médian, représentent une cause fréquente de douleurs neuropathiques chroniques, souvent invalidantes. Ils surviennent principalement après une plaie avec suture directe ou secondairement à une chirurgie de décompression du canal carpien, notamment par voie endoscopique ou percutanée. Lorsque la prise en charge est tardive, au-delà d’un an, la réparation microchirurgicale par suture directe devient inadaptée en raison de la dégénérescence distale et de la perte de continuité fonctionnelle. Dans ces situations, l’objectif principal devient le soulagement des douleurs et la restauration d’un glissement nerveux adéquat. Cette étude rétrospective rapporte notre expérience sur 25 cas traités par lambeaux graisseux pédiculés, avec ou sans résection-suture, selon l’ancienneté et l’étiologie de la lésion

Entre janvier 2022 et décembre 2024, 25 patients ont été opérés pour névrome du nerf médian au poignet. Cinq patients, opérés précocement dans notre service après une plaie franche, ont bénéficié d’une résection-suture sous microscope associée à un lambeau graisseux. Les 20 autres cas ont été pris en charge secondairement au-delà d’un an, sans possibilité de réparation directe. Parmi eux, 14 patients présentaient une lésion iatrogène du nerf médian au décours d’une chirurgie pour syndrome du canal carpien, dont 8 par voie endoscopique et 6 par mini-open, tous référés d’autres centres. Les 6 derniers avaient des séquelles de plaies négligées. Tous les patients ont bénéficié d’une couverture par lambeau graisseux pédiculé : soit hypothénarien, soit basé sur l’artère récurrente ulnaire distale selon la technique de Corinne Becker.

À un recul moyen de 11 mois, une amélioration nette de la douleur a été observée dans 22 cas sur 25. Le signe de Tinel avait disparu ou nettement diminué dans 80 % des cas. Aucun cas de nécrose, d’hématome ou de complication locale n’a été noté. Aucune reprise n’a été nécessaire. Une récupération sensitive partielle a été rapportée dans plusieurs cas anciens, suffisante pour améliorer la qualité de vie.

Les lambeaux graisseux pédiculés apparaissent comme une solution fiable et peu invasive pour soulager les douleurs liées aux névromes chroniques, en particulier lorsque la réparation directe est impossible. Leur rôle isolant et mécanique améliore le confort fonctionnel et réduit l’irritation locale

Le recours aux lambeaux graisseux vascularisés, seuls ou en complément d’une réparation microchirurgicale, représente une stratégie efficace et à faible morbidité pour traiter les névromes chroniques du poignet.
Afif JREIJ (Saint Quentin), Oussama ABCHA, Nicoals LEBEAU, Laetitia HENRY, Mirdad MOUGHABGHAB
15:45 - 15:50 #48542 - CP123 Intraneural and extraplexual neuropathic pain in the upper limb: surgical approaches and ultrasound-guided decision making.
CP123 Intraneural and extraplexual neuropathic pain in the upper limb: surgical approaches and ultrasound-guided decision making.

Neuropathic pain in the upper limb poses a complex challenge due to its varied etiologies and the often multifactorial nature of its presentation. While conservative treatment may suffice in some cases, selected patients benefit from surgical intervention. A precise diagnosis is essential for selecting the most appropriate therapeutic strategy. In our practice, high-resolution ultrasound has proven invaluable for identifying neuromas, fibrosis, and anatomical variants prior to surgery

We present a series of five clinical cases with persistent upper limb neuropathic pain following trauma or surgery. All patients underwent high-resolution ultrasonography for preoperative assessment. Depending on the findings, surgical interventions included neuroma excision with interposition grafting (venous or nerve), neuroma burial, targeted muscle reinnervation (TMR), intraneural dissection, and coverage with local flaps such as the hypothenar fat pad.

All patients reported an improvement in pain, with an average decrease of 3 points on the Visual Analogue Scale (VAS) at six months postoperatively. Sensory recovery was variable but improved in all cases. Two patients experienced residual mild dysesthesias at one year. Overall patient satisfaction was high, with an average score of 7/10. No significant complications were recorded.

These cases underscore the importance of individualized surgical planning in neuropathic pain. Neuroma management strategies ranged from traditional excision and interposition to advanced techniques like TMR, depending on the anatomical and functional context. Ultrasound played a critical role in identifying the exact location and morphology of neuromas and in guiding the choice of procedure.

Neuropathic pain in the upper limb requires a comprehensive diagnostic and therapeutic approach. Surgical treatment, when indicated and guided by detailed preoperative ultrasound, can significantly improve patient outcomes. Familiarity with a broad range of surgical techniques is essential to address the diverse presentations of neuropathic pain. Ultrasound-guided diagnosis facilitates precise intervention and enhances overall patient satisfaction
Carmen GONZALO GUTIÉRREZ (Burgos, Espagne), Beatriz PALMERO SÁNCHEZ, Susana HERRERO ALONSO, Javier FERNÁNDEZ GONZÁLEZ CUEVAS, Nicole MERCIER RODRÍGUEZ
15:50 - 15:55 #48790 - CP124 Prophylaxie primaire des douleurs post-amputation majeure de membre supérieur par la technique de « Regenerative Peripheral Nerve Interface » (RPNI).
CP124 Prophylaxie primaire des douleurs post-amputation majeure de membre supérieur par la technique de « Regenerative Peripheral Nerve Interface » (RPNI).

Après amputation de membre, les douleurs sont fréquentes avec un retentissement non négligeable sur la qualité de vie et les capacités d'appareillage. Il peut s’agir de douleurs du membre fantôme, du membre résiduel liées ou non à des névromes. De nombreuses techniques actives et passives de prise en charge des nerfs se sont développées mais il n’existe pas de gold standard. La technique de Regenerative Peripheral Nerve Interface (RPNI) consiste en un manchonnage musculaire perinerveux des torons du moignon nerveux proximal. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’intérêt de la technique RPNI de façon comparative à distance de la chirurgie.

L’ensemble des patients amputés du membre supérieur entre le 1er janvier 2021 et le 1er janvier 2024 au sein des services de chirurgie plastique et orthopédique étaient éligibles afin de les évaluer à > 1 an de leur chirurgie. Lors d’un appel téléphonique, chaque patient a répondu à un questionnaire afin de recueillir des informations concernant ses douleurs du membre résiduel et du membre fantôme ainsi que le retentissement général, fonctionnel et sa consommation d’antalgiques.

Parmi 22 patients éligibles, 14 patients ont été inclus dans l’étude dont 5 dans le groupe RPNI et 9 dans le groupe contrôle avec une durée moyenne de suivi de 26,9 mois. Il n’existe pas de différence significative entre les 2 groupes concernant les douleurs du membre résiduel (EN RPNI 1,5±2,1 vs. EN contrôle 0,6±1,4 ; p = 0,43) et du membre fantôme (EN : RPNI 2,8 ±2,2 vs. Contrôle 3,2±2,6 ;p=0,76). L’étude ne retrouve pas de différence significative concernant le retentissement général (HAD et EQ VAS) et fonctionnel (reprise sportive, professionnelle, conduite). Cependant, nos résultats sont en faveur d’une diminution de la consommation d’antalgiques global pour le groupe RPNI, puisqu’aucun patient ne consommait d’antalgiques (p= 0,04)

Notre étude ne semble pas montrer de différence significative entre les deux groupes en dehors d’une tendance à la diminution de la consommation d’antalgiques en faveur du groupe RPNI. Il s’agit d’une étude de faible puissance devant l’effectif réduit de notre population. La littérature disponible semble montrer une efficacité dans la diminution des douleurs post amputation et une amélioration de la qualité de vie en prophylaxie primaire ou secondaire. Cependant, celles-ci sont rétrospective avec une durée de suivi courte.

Il s’agit d’une technique simple de réalisation et peu coûteuse qui nécessite d’être évaluée sur un effectif plus conséquent de manière prospective et contrôlée afin d’objectiver son réel bénéfice.
Eva CANNAFERINA (Bordeaux), Audrey MICHOT, Hugo PELET, Marie-Laure ABI-CHAHLA, Anaïs DELGOVE
Salle 252AB
16:00 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
16:30

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E21
16:30 - 17:10

Comment rater...
la chirurgie du plexus et de la main de l’enfant

Modérateurs : Bertrand COULET (PU PH) (Montpellier), Franck FITOUSSI (PUPH) (Paris), Jean-Noël GOUBIER (Chirurgien) (Paris)
La chirurgie de la main de l’enfant et du plexus poussent les chirurgiens dans leurs retranchements en quête d’excellence ; cette table ronde, présente les clés de la réussite de ces Chirurgies en montrant les pièges à éviter.
16:30 - 17:10 Comment rater la chirurgie du plexus et de la main de l’enfant.
16:40 - 16:50 Comment je rate... une Pollicisation. Pascal JEHANNO (DOCTEUR) (Conférencier, Paris), Malo LEHANNEUR (Chirurgien) (Conférencier, Paris), Franck FITOUSSI (PUPH) (Conférencier, Paris)
16:30 - 16:40 Comment je rate... une cure de syndactylie. Franck FITOUSSI (PUPH) (Conférencier, Paris), Malo LEHANNEUR (Chirurgien) (Conférencier, Paris), Pascal JEHANNO (DOCTEUR) (Conférencier, Paris)
16:50 - 17:00 Comment je rate... un transfert nerveux au plexus. Jean-Noël GOUBIER (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
17:00 - 17:10 Comment je rate... un transfert tendineux. Bertrand COULET (PU PH) (Conférencier, Montpellier)
Amphi Bleu

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
C24
16:30 - 17:40

Session GEMMSOR

16:30 - 16:40 #48808 - CG34 Flexion and extension measurements during passive range of motion examination of the wrist: Defining the intra- and interobserver variability of different measurement techniques.
CG34 Flexion and extension measurements during passive range of motion examination of the wrist: Defining the intra- and interobserver variability of different measurement techniques.

Measuring passive wrist flexion and extension is a standard component of clinical examination in wrist and hand pathology. Multiple measurement techniques have been described, yet two are most commonly used in clinical practice. To achieve methodological standardization in future studies, this study aimed to determine the intra- and inter-observer variability of these two techniques and identify the most reproducible method.

This was a monocentric, prospective, interventional study involving four hand surgeons. Each surgeon performed measurements of passive wrist flexion and extension on thirty healthy wrists of volunteers using a standard goniometer. Two distinct techniques were employed. Each measurement was repeated twice per technique at separate time points.

Data analysis revealed differences in intra-observer and inter-observer variability between the two techniques. Technique 2 showed lower standard deviation across all observers, with better consistency in repeated measurements. Technique 1 demonstrated higher variability. Overall, Technique 2 yielded the highest reproducibility for both flexion and extension angles.

The findings suggest that the choice of anatomical landmarks and alignment significantly affects measurement reproducibility. Technique 2 offers superior intra- and inter-observer reliability. These results are consistent with previous studies emphasizing the importance of consistent positioning and palpable bony references.

Technique 2 demonstrates superior reproducibility for measuring passive wrist flexion and extension and will be adopted as the standard method in future clinical and research applications within our center. Standardization of wrist motion measurement is essential for reliable data collection and comparability across studies.
Tim PHILIPS (Ghent, Belgique), Jean F GOUBAU, Pieter-Bastiaan DE KEYZER, Michiel CROMHEECKE
16:40 - 16:50 #50039 - CG35 Entorses des IPP des doigts : vers un consensus thérapeutique ?
CG35 Entorses des IPP des doigts : vers un consensus thérapeutique ?

Introduction : Les entorses de l’articulation interphalangienne proximale (IPP) des doigts sont fréquentes. Pourtant, en France, aucune recommandation officielle ne précise les modalités d’évaluation, de traitement ou de rééducation de ces entorses, contrairement à la cheville qui bénéficie, depuis mai 2025, de directives de la HAS. Ce manque de cadre favorise les erreurs thérapeutiques, notamment en contexte d’urgence, avec un risque de complications telles que la raideur, la douleur chronique ou l’instabilité. Cette revue narrative vise à déterminer s’il existe un consensus sur la prise en charge conservatrice des entorses de l’IPP, et à identifier des axes communs pour l’élaboration d’un futur protocole. Méthodes : Une recherche bibliographique a été menée sur PubMed et Google Scholar à l’aide des mots-clés suivants : « finger », « ligament injury », « sprain », « conservative management », « splint » et « non-operative ». La recherche porte sur les articles publiés entre 1990 et 2025. Les critères d’inclusion concernaient les entorses d’IPP des doigts longs traitées par voie non chirurgicale. Cette revue est descriptive, sans analyse statistique. Résultats : Vingt articles ont été sélectionnés. Aucun consensus clair ne se dégage quant à la meilleure approche conservatrice. Les études analysées suggèrent qu’une immobilisation prolongée (> 3 semaines) est délétère. Les protocoles favorisant une mobilisation précoce, protégée ou non, montrent des résultats équivalents voire supérieurs à l’immobilisation stricte, notamment en termes de récupération fonctionnelle, d’oedème et de douleur. Le délai de prise en charge, l’âge du patient et la gravité de la blessure influencent fortement le pronostic. Discussion / Conclusion : En l’absence de recommandations officielles, certaines constantes émergent de la littérature : la nécessité d’un diagnostic précoce, l’intérêt d’une mobilisation fonctionnelle rapide et l’éviction des immobilisations rigides prolongées, qui nuisent à la récupération. Ces éléments constituent une base pertinente pour initier une réflexion structurée autour d’un protocole de prise en charge conservatrice des entorses d’IPP. Ouverture : Dans le cadre de mon mémoire de DU de la main, la mise en place d’une étude DELPHI permettrait de recueillir l’avis de kinésithérapeutes experts, afin de formaliser un consensus sur le traitement conservateur optimal des entorses d’IPP. Parallèlement, avec des chirurgiens de la main, le développement d’un outil clinique de triage inspiré des règles d’Ottawa permettrait d’identifier les situations nécessitant une radiographie ou un avis spécialisé, et encouragerait une prise en charge en accès direct par les kinésithérapeutes, comme pour la cheville.
Pauline BOINOT (La Rochelle)
16:50 - 17:00 #45731 - CG36 Caractéristiques cliniques et psychosociales des patients présentant un syndrome persistant d'exclusion digital post-traumatique.
CG36 Caractéristiques cliniques et psychosociales des patients présentant un syndrome persistant d'exclusion digital post-traumatique.

Purpose: Segmentary exclusion syndrome is a motor behavior disorder characterized by non-use or underuse of a limb segment, typically following local inflammation after trauma. Despite its significant impact on hand function and quality of life, segmentary exclusion syndrome is underrecognized and often diagnosed late. This study describes the population, and the symptoms associated with persistent finger segmentary exclusion syndrome. Materials and Methods: A retrospective analysis was conducted in a specialized hand surgery center. Twenty-one adult patients diagnosed with segmentary exclusion syndrome persisting >3 months post-trauma were included. Data collected included demographics, injury mechanisms, somatosensory disorders, flexion active range of motion, pain during movement, psychosocial flags, and sleep disturbances. Results: Somatosensory disorders were present in 81% of patients, with allodynia (76%) and hyperesthesia (18%) as the most common subtypes. Flexion active range of motion limitations were observed in 52% of patients, often co-occurring with sensory disturbances or pain. Pain was reported in 29% of patients but was rarely an isolated symptom. Psychosocial factors were prevalent, with yellow flags in 71%, black flags in 62%, and blue flags in 29%. Sleep disturbances were reported in 52% of cases. Discussion: Persistent finger segmentary exclusion syndrome is primarily associated with somatosensory disturbances, particularly allodynia and hyperesthesia, which appear central to its chronicization. Psychosocial factors and sleep disturbances were highly prevalent. Early recognition and a holistic, multidisciplinary approach seem therefore essential to improve outcomes in affected patients.
Louis TREMBLAIS (Lyon), Anne-Lise GAREL, Philippe PERNOT, Aurélie BRIE, Aram GAZARIAN, Arnaud WALCH, Thibault DRUEL
17:00 - 17:10 #45738 - CG37 Guidelines for reporting expertise level for hand therapists in the scientific literature.
CG37 Guidelines for reporting expertise level for hand therapists in the scientific literature.

Similarly to how the French Society of Hand Surgery established Hand Surgery Certification in 1999, officially recognized by the French Medical Association, several countries have regulated the position of Hand Therapist through certification by national institutions. The aim of a certification is to improve the management of patients with hand injuries. However, like hand surgeons, hand therapists do not possess exclusive rights to hand rehabilitation, and hand therapy can also be performed by general therapists, highlighting differences in levels of expertise. In 2016, Tang and Giddins proposed criteria for reporting surgeons’ level of expertise in scientific reports. This is a critical point that had been overlooked in the past, given that surgical outcomes are dependent on the surgeon’s experience. Nowadays, level of expertise is often reported. Unfortunately, this information is still neglected in hand therapy reports. As with hand surgery, clinical outcomes in hand therapy are dependent on the practitioner’s experience: accuracy of the initial assessment to choose the appropriate hand therapy technique, and the performance and efficacy of the technique. This is the reason why, in 1995, in Grenoble, France, following themodel of the ASHT, Thomas and Moutet created the European Inter-University Degree of Hand Therapy. Today, there are estimated to be more than 300 graduates in Europe. The purpose of this communication is to propose criteria for reporting the level of expertise of hand therapists, and address the following question: can the Tang-Giddins grading system for hand surgeons be applied for hand therapists? We set up a panel comprising senior surgeons and senior hand therapists to address the question. Following the discussion, the panel agreed on a five-level expertise scale based on experience, volume of activity, training, involvement with national societies, and scientific engagement. Hand therapy can be considered as a specialty. While the therapists’ degrees are usually global, they may not delve deeply into specific areas such as hand therapy. Therefore, additional training is necessary to acquire specialized knowledge, which is why national hand therapy degrees play a crucial role in our criteria. We believe that these criteria will be beneficial for both surgeons and hand therapists, enabling readers to better analyze clinical outcomes and standardize the reporting of hand therapists’ levels of expertise.
Thibault DRUEL, Louis TREMBLAIS, Philippe PERNOT, François MANUEL (GRENOBLE), Arnaud WALCH, Alexandra FORLI, Aram GAZARIAN, François MOUTET
17:10 - 17:20 #48391 - CG38 The implementation of immersive Virtual Reality among French hand therapists, indications and barriers in 2025.
CG38 The implementation of immersive Virtual Reality among French hand therapists, indications and barriers in 2025.

The implementation of immersive Virtual Reality among French hand therapists, indications and barriers in 2025 Introduction: Immersive Virtual Reality (VR) represents a novel approach in the field of hand rehabilitation, capable of being utilized both passively and actively. The benefits are diverse, ranging from distracting the patient from pain, a quick start to rehabilitation after surgery and a good patient experience. Goal: This study aimed to ascertain the extent to which therapists globally and specifically in France have adopted this innovative technology and to identify the barriers to its implementation. Methods: A prospective, online survey was internationally conducted with participation from 236 hand therapists across 30 countries, including 21 respondents from France. Results: The main findings indicated that only 9% of the surveyed therapists worldwide were currently employing VR, with similar figures observed in France. Cost was identified as the primary barrier to the adoption of VR among French therapists. The main indications for using VR were orthopaedic injuries (fractures, CRPS) and as an adjunct for pain treatment. Conclusion: This study provides an initial benchmark regarding the use of VR by hand therapists and at this moment it is still limited.
Tom LATTRÉ (Ypres, Belgique), Elisabet HAGERT, Alejandro SUERO-PINEDA, Arne DECRAMER
17:20 - 17:30 #48502 - CG39 La cohérence cardiaque comme outil post-opératoire en chirurgie de la main : résultats d’une étude randomisée contrôlée.
CG39 La cohérence cardiaque comme outil post-opératoire en chirurgie de la main : résultats d’une étude randomisée contrôlée.

La cohérence cardiaque est une technique de respiration guidée aux effets reconnus sur la douleur chronique et le stress. Nous souhaitons évaluer son efficacité en post-opératoire de chirurgie de la main.

60 patients seront répartis aléatoirement en 2 groupes : cohérence cardiaque (3x/j guidée) ou lecture neutre. Les critères étudiés : EVA douleur, QuickDASH, EVA stress, antalgiques.

La cohérence cardiaque apporte une amélioration significative de la douleur, du stress et de la récupération fonctionnelle dans le groupe intervention à court terme.

La cohérence cardiaque pourrait améliorer la récupération après chirurgie de la main en réduisant le stress et la douleur. Elle est facile à mettre en place, sans effets secondaires, et bien acceptée par les patients. Si l’étude confirme ces effets, cette méthode pourrait devenir un outil complémentaire simple en post-opératoire.

Technique simple et accessible, la cohérence cardiaque pourrait s’intégrer comme adjuvant en chirurgie de la main.
Salame HAMMADICH (Lyon), Mara ATZORI, Maximilien ARNAL, Thomas JALAGUIER, Justin RUYER, Florent WEPPE
17:30 - 17:40 CG40 Orthèses fonctionnelles dans la rhizarthrose : critères d’identification de l’attelle la plus appropriée. Revue narrative. Davide ZANIN (Physioterapist) (Orateur, Turin, Italie)
Salle 251

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
F22
16:30 - 18:00

Session Pratique
Echochirurgie

Salle 252AB
17:10

"Vendredi 19 d\u00e9cembre"

Ajout à votre liste de favoris
Suppression de votre liste de favoris
E22
17:10 - 18:00

Comment rater...
la chirurgie de la maladie de Dupuytren

Modérateurs : Jean GOUBAU (Professeur/ Chirurgien) (Gand - Bruxelles, Belgique), Guy RAIMBEAU (chirurgien) (Angers)
La maladie de Dupuytren n’a toujours pas de traitement médical et la chirurgie reste le traitement de base en cas de gêne du patient. Cette table ronde permet d’explorer les détails techniques d’une prise en charge chirurgicale optimale.
17:10 - 17:30 Comment rater la chirurgie de la maladie de Dupuytren.
17:10 - 17:20 Comment je rate... une maladie de Dupuytren. Jean GOUBAU (Professeur/ Chirurgien) (Conférencier, Gand - Bruxelles, Belgique)
17:20 - 17:30 Comment je rate... la prise en charge du 5ème doigt dans la maladie de Dupuytren. Guy RAIMBEAU (chirurgien) (Conférencier, Angers)
17:30 - 18:00 Communications libres - Maladie de Dupuytren.
17:35 - 17:40 #48801 - CP096 Arthrodèse Proximo-Distale : Un Traitement Sûr et Efficace de Première Ligne pour la Contracture Sévère de Dupuytren du Petit Doigt.
CP096 Arthrodèse Proximo-Distale : Un Traitement Sûr et Efficace de Première Ligne pour la Contracture Sévère de Dupuytren du Petit Doigt.

La forme avancée de la maladie de Dupuytren affectant le petit doigt présente des défis chirurgicaux importants en raison du raccourcissement irréversible des tissus mous. Les approches traditionnelles, telles que la fasciectomie limitée et la dermofasciectomie, donnent généralement des résultats fonctionnels modestes et des taux élevés de récidive, nécessitant parfois une chirurgie de révision. L’arthrodèse de raccourcissement de l’articulation interphalangienne proximale est habituellement réservée aux cas de sauvetage, mais son rôle en tant que traitement primaire reste peu exploré. Cette étude évalue la sécurité et les résultats de l’arthrodèse primaire interphalangienne proximo-distale combinée à une fasciectomie limitée dans les cas sévères.

Cette étude prospective monocentrique a inclus des patients atteints d’une contracture sévère du cinquième doigt (stade III–IV de Tubiana) traités entre 2019 et 2024 par arthrodèse primaire interphalangienne proximo-distale (IPPD) associée à une fasciectomie limitée. Les résultats ont été évalués au moins un an après l’intervention et comprenaient l’amplitude de mouvement de l’articulation MCP, la force de préhension, les scores QuickDASH et les scores de douleur VAS. La consolidation osseuse, les événements indésirables et les récidives ont également été analysés. Les données ont été traitées à l’aide de tests statistiques appariés.

Douze patients ont été inclus. La contracture totale moyenne en flexion du cinquième doigt avant l’opération était de 148,5° (intervalle 114°–185°). La durée moyenne de suivi était de 737 jours (intervalle 388–1439). Après l’opération, la flexion MCP moyenne était de 99,2° (intervalle 75°–120°), avec une adduction complète obtenue chez tous les patients sauf trois. La consolidation osseuse a été obtenue chez tous les patients en moyenne en 76,2 jours (intervalle 41–171). Les scores de douleur ont diminué de VAS 1,0 à 0,3 (p = 0,09), et les scores QuickDASH se sont améliorés de manière significative de 21,1 à 4,9 (p = 0,004). Onze des douze patients (92 %) se sont déclarés satisfaits. Les complications comprenaient une extension de la maladie, une récidive précoce, une infection superficielle avec douleur persistante et une cicatrisation retardée. Aucune lésion neurovasculaire ni rupture tendineuse n’a été observée.

L’arthrodèse primaire interphalangienne proximo-distale du cinquième doigt semble être un traitement sûr et efficace pour les contractures sévères de Dupuytren. Elle permet une correction fiable des déformations fixes, un taux élevé de consolidation osseuse et une amélioration fonctionnelle significative avec un faible taux de complications. Ces résultats soutiennent son utilisation comme option chirurgicale de première intention dans des cas avancés soigneusement sélectionnés.
Caro ROTEN (Gent, Belgique), Stien HOSKENS, Kira VANDE VOORDE, Bert VANMIERLO, Arne DECRAMER
17:40 - 17:45 #48743 - CP097 Technique chirurgicale hybride pour la maladie de Dupuytren.
CP097 Technique chirurgicale hybride pour la maladie de Dupuytren.

Dans cette vidéo flash, nous présentons une technique chirurgicale hybride innovante combinant une fasciotomie percutanée à l’aiguille à une fasciectomie limitée réalisée à travers la brèche cutanée induite par la mise en extension digitale.

Cette approche vise à offrir une solution chirurgicale à la fois efficace et peu invasive, en tirant parti des atouts des deux techniques classiques : la simplicité de la fasciotomie percutanée et l’exérèse ciblée de la fasciectomie. L’excision réalisée reste volontairement limitée et peu agressive, ce qui permet de minimiser le traumatisme opératoire tout en assurant une libération satisfaisante. La technique hybride débute par la réalisation de fasciotomies à l’aide d’une aiguille rose (18G), effectuées tous les 5 mm de manière étagée, de proximal en distal, le long du cordon pathologique, depuis la paume jusqu’aux segments digitaux si nécessaire. Les nodules adhérents à la peau sont fragilisés et libérés en sous-dermique, par des gestes tangents à la surface cutanée, permettant une dissection fine sans incision. L’extension digitale est ensuite effectuée manuellement.

La particularité de cette technique réside dans la seconde étape : la fasciectomie limitée réalisée à travers la ou les déchirures cutanées induites lors de l’extension digitale. Les berges cutanées sont écartées pour permettre l’exérèse partielle sous grossissement optique de la bride fibreuse. L’exérèse est réalisée au bistouri selon un geste d’épluchage au contact direct du cordon, afin de préserver les tissus mous sains et d’éviter tout traumatisme inutile. Aucun décollement ni dissection conventionnelle n’est effectué, ce qui limite l’agressivité du geste. Les brèches cutanées sont laissées en cicatrisation dirigée. L’auto-rééducation est débutée immédiatement et une orthèse statique d’extension digitale nocturne est portée pour une durée minimale de un mois.

Cette technique allie les avantages d’un geste mini-invasif à une efficacité potentiellement équivalente à celle de la fasciectomie segmentaire, tout en réduisant le traumatisme opératoire. Son efficacité est optimale dans le traitement des brides palmaires responsables des rétractions métacarpo-phalangiennes. Elle peut également être envisagée pour les atteintes digitales fléchissant les interphalangiennes proximales, à condition de respecter certains principes techniques.

Dans notre expérience, cette technique hybride répond parfaitement à la demande des patients souhaitant une récupération utile voire complète de leur déficit d’extension digitale au prix de suites opératoires courtes et simples. Le taux de récidive à court terme ne semble pas plus important qu’une fasciectomie classique.
Martin CHOLLEY ROULLEAU (Nantes), Marie PLOMION, Youssouf TANWIN, Flore-Anne LECOQ, Ludovic ARDOUIN, Philippe BELLEMERE
17:45 - 17:50 #48531 - CP098 Résultats à plus de 5 ans de suivi moyen du traitement des déformations en col-de-cygne souple par ténodèse en 8, extra-articulaire et extra-tendineuse, effectué au fil Goretex.
CP098 Résultats à plus de 5 ans de suivi moyen du traitement des déformations en col-de-cygne souple par ténodèse en 8, extra-articulaire et extra-tendineuse, effectué au fil Goretex.

Une déformation digitale en col de cygne lorsqu’elle est souple et totalement réductible peut néanmoins être très handicapante lorsqu’il existe un ressaut, parfois douloureux, à l’initiation de la flexion de l’IPP. Pour traiter ce type de déformation de nombreuses techniques chirurgicales ont été décrites au dépend soit de l’appareil extenseur ou fléchisseur voire de la plaque palmaire sans qu’aucune d’elles n’ai montré sa supériorité. Nous rapportons les résultats cliniques à plus de 5 ans d’une technique originale réalisant une ténodèse en 8 palmaire, extra-articulaire, extra-tendineuse et extra-osseuse effectuée au fil Goretex CV/0.

Vingt doigts (17 patients) opérés d’une ténodèse en 8 entre Janvier 2017 et décembre 2023 pour la correction d’une déformation en col-de-cygne souple ont été inclus dans cette étude rétrospective monocentrique. Les étiologies regroupaient 6 cas après prothèse Tactys, 2 cas d’arthrose (sans prothèse), 2 laxités constitutionnelles, 5 séquelles d’entorse grave de l’IPP, 3 séquelles de mallet finger et 2 rhumatismes inflammatoires. Le fil Goretex CV/0 amarré latéralement à la poulie A2 effectuait un trajet en 8 de chiffre en croisant en avant la poulie A3, passait ensuite entre la face dorsale de la phalange intermédiaire et l’appareil extenseur puis recroisait en avant la poulie A3 pour s’amarrer latéralement de l’autre côté de la poulie A2. La mobilisation en flexion est immédiate.

En pré-opératoire, l’hyperextension moyenne de l’IPP était de 28,1° (10° à 50°) et le flessum moyen de l’IPD était de 29,6° (10° à 65°). Après un délai moyen de 60,5 mois (10 à 99 mois), l’hyperextension moyenne de l’IPP et le flessum de l’IPD était significativement améliorés, respectivement à 5,8° et 13,8°. La flexion moyenne de l’IPP était de 79° (50° à 110°) et la flexion moyenne de l’IPD de 58,5° (30° à 90°). Les scores fonctionnels moyens était pour le QuickDash de 25,5 et le PRWE de 29,3. Tous les patients ont été soulagés de leur gêne fonctionnelle même s’il a persisté 4 cas de ressaut minime.

L’intérêt de cette technique est son caractère peu invasif car elle est extra-articulaire, extra-osseuse et extra-tendineuse. Aucun prélèvement tendineux n’est effectué et le risque d’adhérence post-opératoire est limité.

Les résultats de cette technique paraissent stables à moyen et long terme. Il s’agit d’une alternative valable à d’autres techniques plus invasives auxquelles une étude comparative serait intéressante avec un nombre de cas et sur un recul conséquent.
Thomas NICOLAÏ (Marseille), My-Van NGUYEN, Ludovic ARDOUIN, Etienne GAISNE, Martin CHOLLEY ROULLEAU, Philippe BELLEMERE
17:50 - 17:55 #48507 - CP099 La plastie de Curtis est une option efficace pour corriger une déformation en boutonnière souple.
CP099 La plastie de Curtis est une option efficace pour corriger une déformation en boutonnière souple.

Introduction: The supple boutonnière deformity results from central slip disruption at the PIP joint, leading to imbalanced forces across the extensor apparatus. Early intervention with non-surgical methods is preferred using dorsal extensor splint over the PIP joint, but in chronic cases, surgical reconstruction is necessary. Curtis plasty, a tendon-lengthening and rerouting procedure, has shown promising outcomes in restoring finger extension.

Surgical Technique: Curtis plasty involves reconstructing the central slip and repositioning lateral bands dorsally by sectioning the transverse retinacular ligaments, to restore balanced extension forces. The procedure preserves PIP mobility while preventing DIP hyperextension. Postoperative rehabilitation includes splinting and progressive motion therapy. The result after 3 months is very satisfying.

Results and Discussion: Studies report improved range of motion and function following Curtis plasty in supple boutonnière deformities. Compared to other techniques, it offers better joint alignment with minimal stiffness.

Conclusion: Curtis plasty is an effective option for correcting supple boutonnière deformity, restoring hand function with favorable long-term outcomes.
Francis BONTE (Brugge, Belgique), Dries VERREWAERE, Pieter PIERREUX, Hanne VANDEVIVERE, Filip STOCKMANS, Bart BERGHS
Amphi Bleu