Jeudi 05 juin |
09:00 |
"Jeudi 05 juin"
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S02
09:00 - 10:30
SESSION 2
Prévenir les pertes de substances et les lésions tissulaires
Modérateurs :
Pr Philippe LESCLOUS (PU-PH) (Nantes), Ludovic SICARD (MCU-PH) (paris)
09:00 - 09:30
Le scanner facial à la portée de tous.
Teddy ALTIMANI (Conférencier, Lyon)
Comprendre et connaitre les indications du scanner facial en chirurgie orale
09:30 - 10:00
Simulation chirurgicale en ORL.
François SIMON (Conférencier, Paris)
Comprendre les principes de la simulation chirurgicale à travers l'exemple de la chirurgie ORL
10:00 - 10:30
Al for digital planning in Oral Surgery.
Reinhilde JACOBS (Chirurgien dentiste) (Conférencier, Louvain, Belgique)
Comprendre les apports de l'intelligence artificielle pour la planification digitale en chirurgie orale
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Salle Moebius |
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DPC1
09:00 - 10:30
Séance DPC
La Pathologie de la Muqueuse Orale au Quotidien en Chirurgie Orale
Conférenciers :
Fabrice CAMPANA (mcu/ph) (Conférencier, Marseille), Cyril DELATTRE (Interne en chirurgie orale) (Conférencier, Paris), Jean-Christophe FRICAIN (Directeur) (Conférencier, Bordeaux), Pauline LE GATT (Interne) (Conférencier, Paris), Margaux PINANA (CCU AH) (Conférencier, Paris), Dr Juliette ROCHEFORT (MCU PH) (Conférencier, Paris), Margaux VINANT (Conférencier, Paris), Ihsène TAIHI (MCU-PH temps plein) (Conférencier, Paris)
Coordinateur :
Dr Juliette ROCHEFORT (MCU PH) (Coordinateur, Paris)
SALLE AUTORISÉE UNIQUEMENT AUX INSCRITS DPC
Connaitre les principes de la prise en charge et les principales pathologies muqueuses orales observables en pratique quotidienne de chirurgie orale
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Salle Blin |
10:30 |
Pause & Visite des stands
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11:15 |
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S2.1
11:15 - 12:45
SESSION 2 SUITE
Prévenir les pertes de substances et les lésions tissulaires
Modérateurs :
Laurent DEVOIZE (PU-PH) (Clermont-Ferrand), Nathan MOREAU (PU-PH en Médecine et Chirurgie orale) (Paris)
11:15 - 11:45
Prevention and management of post-surgical trigeminal nerve injuries.
Tara RENTON (Dentist) (Conférencier, Londres, Royaume-Uni)
Connaitre les principes de prévention et prise en charge des lésions nerveuses trigéminales post-opératoires
11:45 - 12:15
Le dénosumab dans les tumeurs osseuses à cellules géantes des mâchoires : traitement adjuvant ou alternative à la chirurgie ?
Fabien BORNERT (Praticien Hospitalier Contractuel) (Conférencier, Obernai)
Comprendre et discuter le role du dénosumab dans la prise en charge des tumeurs osseuses à cellules géantes
12:15 - 12:45
Prévention des lésions iatrogènes des traitements orthodontiques de l'adulte à l'aide de corticotomies alvéolaires.
Hugo ANCEL (Chirurgien-dentiste) (Conférencier, Pont-à-Mousson), Morgane BASIC (Interne en chirurgie orale) (Conférencier, Paris)
Comprendre l'intérêt des corticotomies alvéolaires dans la prévention des lésions iatrogènes dans les traitements orthodontiques de l'adulte
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Salle Moebius |
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DPC2
11:15 - 12:45
Séance DPC
La Pathologie de la Muqueuse Orale au Quotidien en Chirurgie Orale
Conférenciers :
Fabrice CAMPANA (mcu/ph) (Conférencier, Marseille), Cyril DELATTRE (Interne en chirurgie orale) (Conférencier, Paris), Jean-Christophe FRICAIN (Directeur) (Conférencier, Bordeaux), Pauline LE GATT (Interne) (Conférencier, Paris), Margaux PINANA (CCU AH) (Conférencier, Paris), Dr Juliette ROCHEFORT (MCU PH) (Conférencier, Paris), Margaux VINANT (Conférencier, Paris), Ihsène TAIHI (MCU-PH temps plein) (Conférencier, Paris)
Coordinateur :
Dr Juliette ROCHEFORT (MCU PH) (Coordinateur, Paris)
SALLE AUTORISÉE UNIQUEMENT AUX INSCRITS DPC
Connaitre les principes de la prise en charge et les principales pathologies muqueuses orales observables en pratique quotidienne de chirurgie orale
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Salle Blin |
12:45 |
Pause déjeuner & Visite des stands
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13:15 |
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SYMPO1
13:15 - 14:15
SYMPOSIUM IBS
CHIRURGIE IMPLANTAIRE MINIMALEMENT INVASIVE - CIMI
Une réponse aux enjeux et défit des hôpitaux
Conférencier :
Arnaud LAFON (PU-PH) (Conférencier, Lyon)
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Salle 2.02 |
14:15 |
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S3.1
14:15 - 15:45
SESSION 3.1 - Réparer et reconstruire la cavité orale
Reconstruire les tissus mous
Modérateur :
Nathan MOREAU (PU-PH en Médecine et Chirurgie orale) (Paris)
14:15 - 14:45
Une nouvelle technologie pour la chirurgie naviguer plus petit plus rapide.
Dr Thomas FORTIN (Conférencier, Lyon)
Informer les praticiens sur les dernières innovations technologiques pour la chirurgie naviguée
14:45 - 15:15
Surgical repair of post-traumatic trigeminal nerve injuries.
John ZUNIGA (Conférencier, Dallas, Etats-Unis)
Connaitre les principales techniques chirurgicales de réparation nerveuse trigéminale post-traumatique
15:15 - 15:45
Gestion des tissus mous après les augmentations osseuses.
Hélène ARNAL (CHIRURGIEN ORAL) (Conférencier, PARIS)
Comprendre l'importance de la gestion des tissus mous pour la pérennité et bonne intégration des augmentations osseuses
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Salle Moebius |
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"Jeudi 05 juin"
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S4
14:15 - 14:45
SESSION 4
La reconstruction tissulaire en chirurgie orale pédiatrique
Modérateurs :
Alexandra CLOITRE (MCU-PH) (Nantes), Dr Mathilde FENELON (MCU-PH) (Bordeaux)
Conférencier :
Didier ERNENWEIN (Conférencier, Paris)
Comprendre les spécificités pédiatriques de la chirurgie orale reconstructrice
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Salle Blin |
14:45 |
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CO02
14:45 - 15:45
Communications orales
Modérateurs :
Loredana RADOI (PU-PH) (Paris), Marion RENOUX (PH - chirurgien dentiste) (Flers)
14:45 - 14:55
#44753 - CO19 Analyse par éléments finis de la répartition des contraintes mécaniques chez le patient édenté total maxillaire : comparaison de trois types de réhabilitation implantaire en mise en charge immédiate.
Analyse par éléments finis de la répartition des contraintes mécaniques chez le patient édenté total maxillaire : comparaison de trois types de réhabilitation implantaire en mise en charge immédiate.
Les caractéristiques anatomiques du maxillaire édenté constituent un véritable défi pour sa réhabilitation implantaire. Ces caractéristiques telles que l'expansion des sinus maxillaires, la résorption osseuse verticale et horizontale, et la faible quantité et qualité d’os nécessitent souvent des techniques d’augmentation osseuse ou l’utilisation de prothèses avec cantilever. Les concepts « all-on-four » et « quad-zygomatique » relèvent ces défis en permettant la réhabilitation du maxillaire édenté avec un volume osseux résiduel minimal. Ces approches offrent des taux de survie des implants élevés, mais la survie prothétique est inférieure en raison de complications mécaniques (Heydecke 2012). Le concept « all-on-six » tend à éviter ces complications mais des augmentations osseuses verticales et horizontales sont souvent nécessaires pour restaurer un volume osseux suffisant pour cette approche (Maló 2011).
Cette étude vise à comparer la distribution des contraintes maxillaires lors de la mise en charge immédiate de trois configurations implantaires : all-on-four, all-on-six et quad-zygomatique chez un seul et même patient à l'aide d'une analyse en éléments finis.
Une patiente de 64 ans ayant un maxillaire atrophique a reçu une réhabilitation par all-on-six et greffe osseuse (greffe par apposition et augmentation de sinus bilatérale). Les données d’imagerie de deux CBCT, réalisés avant et après greffe, ont été utilisées. Après segmentation, trois modèles d'éléments finis ont été générés: le modèle 1 (all-on-four), le modèle 2 (all-on-six) et le modèle 3 (quad-zygomatique). Ces trois modèles comprennent chacun le maxillaire, les implants positionnés selon le type de configuration, les piliers et la prothèse. Les propriétés des matériaux sont supposées élastiques linéaires, homogènes et isotropes. La même condition de chargement combinée (oblique et verticale) de 150 N a été appliquée en région prémolo-molaire de la prothèse pour simuler une mise en charge immédiate. Les résultats ont été analysés directement dans l'interface graphique Forge® en termes de contraintes de von Mises et contraintes principales (MPa).
Dans l’os cortical, pour tous les modèles, le pic de contraintes de von Mises se trouve en regard du col implantaire de l’implant le plus distal du côté du chargement. Le modèle 3 montre la valeur maximale de contrainte dans l’os cortical. La distribution des contraintes de von Mises est plus homogène pour le modèle 2. Au niveau des implants, la valeur de contrainte maximale est retrouvée en regard de l’implant angulé du modèle 1 du côté du chargement. Au niveau de la prothèse, la valeur de contraintes maximale du modèle 2 est inférieure à celle des autres modèles. Concernant le niveau de déplacement, la valeur maximale de micro-mouvements localisés à l’interface os-implant pour le modèle 2 est inférieure à la limite qui compromet l'ostéo-intégration.
Le meilleur résultat biomécanique a été obtenu avec le modèle 2.
Sarah LATRECHE (Nice), Olina RIOS, Franck AFOTA, Charles SAVOLDELLI, Yannick TILLIER
14:55 - 15:05
#44896 - CO20 Evaluation de la xérostomie induite par le Lu PSMA-617 dans le cadre de cancers de la prostate métastatiques résistant à la castration (Etude EPOX) : une étude prospective observationnelle au CHU de Rennes.
Evaluation de la xérostomie induite par le Lu PSMA-617 dans le cadre de cancers de la prostate métastatiques résistant à la castration (Etude EPOX) : une étude prospective observationnelle au CHU de Rennes.
Introduction
Le [177Lu] Lu-PSMA-617 est un traitement de radiothérapie interne vectorisée efficace dans les cancers de la prostate métastatiques résistants à la castration. Cependant, son accumulation dans les glandes salivaires entraîne fréquemment une xérostomie et une hyposialie, avec des conséquences délétères sur la qualité de vie des patients : dans l’étude de phase 3 VISION, 40 % des patients présentaient une xérostomie (1). Actuellement, ces effets secondaires sont sous-évalués et aucune prise en charge standardisée n’existe.
Matériels et méthodes
Une étude préliminaire a permis d’établir le protocole clinique d’évaluation de la xérostomie et de l’hyposialie : ensuite une étude prospective observationnelle a été proposée au Centre Eugène Marquis de Rennes afin d’évaluer l’impact de la xérostomie et de l’hyposialie chez plus de 60 patients traités par LuPSMA. Deux guides cliniques ont été utilisés l’un destiné aux patients pour mesurer subjectivement la sécheresse buccale et son impact fonctionnel, l’autre destiné aux praticiens pour objectiver l’hyposialie par des tests cliniques, complété par un test au sucre (objectif).
Résultats
L’analyse a révélé une augmentation significative de la xérostomie en post traitement (degré variable selon les patients), avec une discordance fréquente entre la perception subjective des symptômes et les mesures objectives et subjectives de l’hyposialie, sans tendance à l’amélioration clinique, avec un retentissement modéré sur la qualité de vie des patients.
Discussion
Cette étude novatrice, permet d’avoir un état des lieux de l’hyposialie et de la xérostomie dans cette cohorte monocentrique. Il faut noter que la xérostomie est une plainte fréquente chez le sujet âgé (10 à 40%) (2) et représente un facteur confondant majeur pour notre étude. Aussi, du fait de la chronicité de la maladie et des effets secondaires fréquents de la chimiothérapie et de l’hormonothérapie, les patients ont tendance à minimiser leurs symptômes. Enfin, l’importance des patients perdus de vue dans l’étude (arrêt de traitement, décès, arrêt du suivi spontané, etc) va dans le sens d’une minimisation des résultats. La mise en place d’un suivi clinique rigoureux est essentielle pour identifier précocement ces effets secondaires et optimiser leur prise en charge.
Conclusion
La réalisation de ce protocole structuré d’évaluation de la xérostomie et de l’hyposialie constitue une première étape dans l’étude de cet effet indésirable, encore sous-estimé, sur la qualité de vie des patients traités. Des études complémentaires seront nécessaires pour établir sa place dans la stratégie thérapeutique.
1. Fizazi K, Flippot R et al. Médecine Nucléaire. 1 mars 2022;46(2):50 1.
2. Fornari CB, Bergonci D et al. Sao Paulo Med J. 25 juin 2021;139(4):380 7.
Arnaud BARSACQ, Sophie LEJEUNE, Arnaud BARSACQ (rennes)
15:05 - 15:15
#45188 - CO21 Caractéristiques des lymphomes oraux viro-induits : revue systématique et étude clinique rétrospective.
Caractéristiques des lymphomes oraux viro-induits : revue systématique et étude clinique rétrospective.
Introduction : Les lymphomes sont définis comme des tumeurs malignes impliquant les cellules lymphocytaires et pouvant se manifester par une masse solide de localisation diverse. Ces derniers présentent des étiologies variables mais certains virus sont retrouvés fortement associés au développement de ces lymphomes, notamment les virus de l’Epstein Barr, de l’Herpès Humain 8 et le virus Lymphotropique T Humain 1. De nombreux lymphomes induits par ces virus ont été décrits dans la cavité orale. Les caractéristiques de ces derniers en bouche ne sont pas totalement connues car ceux-ci demeurent encore peu fréquents.
Ce travail avait pour but d’identifier et de regrouper les caractéristiques cliniques, diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques des lymphomes oraux viro-induits.
Pour cela, nous avons réalisé une revue systématique de la littérature ainsi qu’une étude clinique rétrospective.
Matériel et méthode : Nous avons analysé 67 articles portant sur le sujet et étudié 19 cas cliniques.
Résultats : Plusieurs similitudes avec les lymphomes oraux de manière générale ont été retrouvées comme une prédominance masculine des patients atteints ainsi que des aspects cliniques semblables dans leurs formes et leurs localisations (tuméfaction bleu violacé gingivale).
Par ailleurs, certaines différences ressortent de notre étude comme une prédominance masculine bien plus marquée, une moyenne d’âge au diagnostic plus jeune ainsi qu’une fréquence de lymphomes plasmoblastiques plus élevée comparée aux autres types habituellement retrouvés.
Tout comme les lymphomes oraux non viro-induits, ceux-ci ne possèdent pas de critères cliniques pathognomoniques entraînant un diagnostic et ainsi une prise en charge souvent retardée.
Conclusion : Les lymphomes oraux viro induits présentent des particularités cliniques selon les virus inducteurs. Les chirurgiens oraux, dans leur pratique quotidienne, sont amenés à en diagnostiquer, il est donc important de savoir les reconnaître au plus vite pour pouvoir les adresser à un service qualifié afin que la prise en charge du patient soit la plus rapide possible.
Pauline LE GATT (Paris), Scarlett AGBO GODEAU, Pierre REIMBOLD, Géraldine LESCAILLE, Ines BOUSSEN, Juliette ROCHEFORT
15:15 - 15:25
#45233 - CO22 Une AVF peut-elle en cacher une autre ? Ou quand explorer un tableau d’algie vasculaire de la face ? à propos de cas cliniques d’AVF symptomatiques au sein d’un centre d’urgences céphalées.
Une AVF peut-elle en cacher une autre ? Ou quand explorer un tableau d’algie vasculaire de la face ? à propos de cas cliniques d’AVF symptomatiques au sein d’un centre d’urgences céphalées.
Introduction : L’algie vasculaire de la face (AVF) est une céphalée primaire trigémino-autonomique caractérisée par un tableau clinique typique : des périodes de crises douloureuses répétées, rapidement très intenses, de topographie unilatérale orbitaire, périorbitaire, maxillaire et/ou temporales associées à des signes dysautonomiques ipsilatéraux, durant entre 15min et 3h, et survenant selon une chronobiologie définie par l’ICHD-3. Dans le cas d’un premier épisode ou période de crise atypique, il ne faut pas ignorer l’existence de formes secondaires. Observation : Cas 1 : Est rapporté un patient de 40ans adressé par les urgences pour « pseudo-AVF » devant une céphalée fronto-orbitaire unilatérale droite persistante, d’installation progressive en intensité dans la journée, améliorée le soir. Étaient associés des signes dysautonomiques permanents. L’IRM et la réalisation d’un angioscanner cervico-céphalique avec Troncs SupraAortiques (TSA) avaient révélé une image en faveur d’une sinusite ethmoïdo-frontale droite aigue. Son traitement avait permis la résolution des douleurs. Cas 2 : Est rapporté un patient de 31 ans, présentant des céphalées temporo-orbitaires droites depuis 4 ans, évoluant par période de crises. Les crises duraient une heure avec des salves paroxystiques douloureuses. Leur fréquence avait augmenté jusqu’à devenir quotidienne avec un fond douloureux persistent. Etaient associés des signes végétatifs ipsilatéraux inconstants. Le scanner cérébral et des sinus était normal. Devant la temporalité atypique pour une AVF, une IRM cérébrale avait été prescrite retrouvant une image en faveur d’une AVF secondaire à une anomalie adénomateuse hypophysaire. Le traitement de l’adénome avait permis la résolution de la symptomatologie. Cas 3 : Est rapporté un cas de patient de 50 ans suivi pour AVF épisodique connue à gauche. Il s’était présenté avec un tableau de céphalées évoquant une bascule de son AVF à droite. Toutefois, la douleur était devenue continue et ne répondait plus aux traitements habituels. Devant ces atypies, une exploration a été réalisée par imagerie angioscanner cervico-céphalique avec TSA puis une IRM cérébrale avec angio-IRM (ARM) des TSA, menant à la découverte d’une dissection carotidienne interne droite. Discussion/Conclusion : Plusieurs cas d’AVF symptomatiques ont été rapportés dans la pratique du centre, mais également dans la littérature (1,2). Toute AVF présentant un critère clinique atypique ou toute modification d’un tableau d’AVF déjà connu doit amener à suspecter une AVF symptomatique et à la prescription de bilan d’imageries complémentaires (angioscanner cervico-céphalique avec TSA ou ARM des TSA avec séquences FAT-SAT et IRM cérébrale comprenant des coupes hypophysaires). Des lésions secondaires sellaires/para-sellaires, une dissection artérielle cervicale ou une sinusite seront entre autres recherchées. Le chirurgien oral doit savoir adresser le patient à un confrère neurologue dans ce cas.
Chloé GIBEILI (Brest), Marine BOUDOT DE LA MOTTE, Jerôme MAWET, Cécilia BURCIN
15:25 - 15:35
#45255 - CO23 Immunothérapie, anti PD-1, anti PD-L1 : état des lieux et prise en charge en odontologie.
Immunothérapie, anti PD-1, anti PD-L1 : état des lieux et prise en charge en odontologie.
Introduction
L'immunothérapie représente un changement de paradigme majeur et a considérablement amélioré la survie des patients atteints de cancer notamment avec le développement des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (ICI).
Les 3 classes actuelles sont les anti-CTLA-4 avec l’ipilimumab, les anti PD-1 avec le pembrolizumab et le nivolumab puis les anti PD-L1 comme l’atezolizumab ou le durvalumab.
Avec l'élargissement des indications d'immunothérapie, un nombre croissant de patients y sont exposés avec une augmentation des effets indésirables (irAE) (1)
Le chirurgien dentiste, dans sa pratique courante, sera lui aussi confronté de plus en plus à la prise en charge de patients avec un traitement par ICI.
Actuellement, il n’existe aucune recommandations spécifiques pour guider le praticien dans ses choix thérapeutiques pour ces patients.
Le but de ce travail est de proposer, suite à une revue systématique de la littérature, un arbre décisionnel permettant de donner les grands axes de stratégies de prise en charge en odontologie.
Observation
Les IrAE sont d’ordre systémique et local. Les toxicités générales ayant un impact dans notre prise en charge en odontologie, sont les toxicités rhumatologiques (ostéonécrose des maxillaires), ou endocriniennes qui sont irréversibles.
Les profils de toxicités orales ne sont pas entièrement élucidés mais des études cliniques ont montré des effets indésirables au niveau de la muqueuse buccale, des glandes salivaires ainsi qu’un impact sur le métabolisme osseux. (2)
Ces effets peuvent survenir à tout moment du traitement, parfois plusieurs mois après l’arrêt de l’immunothérapie, et peuvent persister pendant plusieurs mois après son arrêt.
Discussion
Le dépistage et la prise en charge de ces complications deviennent primordiales dans la qualité de vie des patients.
La gestion de ces effets indésirables repose sur une détection précoce et une prise en charge rapide. La classification Common Terminology Criteria For Adverse Events (CTCAE) de l’institut national du cancer, définit les toxicités selon 5 grades de sévérité. La prise en charge dépendra du stade de gravité.
Conclusion
Le chirurgien-dentiste joue un rôle crucial dans le dépistage, la surveillance ainsi que dans la gestion de ces complications en collaboration étroite avec l’oncologue. Il lui est indispensable d’adopter les précautions lors des soins bucco-dentaires afin de limiter le risque de toxicité et d’optimiser l’efficacité du traitement par ICI.
1. Ma B, Anandasabapathy N. Immune Checkpoint Blockade and Skin Toxicity Pathogenesis. J Invest Dermatol. 1 mars 2022;142(3):951-9.
2. Srivastava A, Nogueras-Gonzalez GM, Geng Y, Singh J, Myers JN, Li Y, et al. Oral Toxicities Associated with Immune Checkpoint Inhibitors: Meta-Analyses of Clinical Trials. J Immunother Precis Oncol. févr 2024;7(1):24-40.
Coline HERVÉ, Sarah GENET (Rennes), Antoine DELEUZE, Sophie LEJEUNE-CAIRON
15:35 - 15:45
#45272 - CO24 Etude de l’intérêt d'un outil numérique de suivi postopératoire en Chirurgie Orale au sein du service de médecine bucco-dentaire du CHU Pitié Salpêtrière.
Etude de l’intérêt d'un outil numérique de suivi postopératoire en Chirurgie Orale au sein du service de médecine bucco-dentaire du CHU Pitié Salpêtrière.
Introduction : En dehors de l’activité sous anesthésie générale (près de 120 interventions par an), plus de 4000 interventions sont réalisées chaque année sous anesthésie locale au sein du service de Médecine Bucco-Dentaire du CHU Pitié Salpêtrière (PSL). Il s’agit d’interventions de chirurgie orale variées (avulsions dentaires, chirurgie pré-implantaire et implantaire, chirurgie des ostéonécroses, kystes et tumeurs bénignes des mâchoires, ...), dont une partie est réalisée dans notre unité de chirurgie ambulatoire (UCA) en hospitalisation de jour (HDJ), notamment pour les patients à risque nécessitant une prise en charge hospitalière et pour lesquels les complications post-opératoires sont les plus fréquentes (1). L’utilisation d’un outil de suivi numérique par SMS tel que MemoQuest (Calmedica) a démontré son efficacité dans d’autres spécialités chirurgicales dans l’amélioration de l’observance des recommandations préopératoires (2), la réduction du risque de complications postopératoires, et le dépistage précoce de ces-dernières (3), et est utilisé à PSL. Depuis avril 2024, nous avons progressivement mis en place cet outil pour les patients du secteur de chirurgie orale, notamment pour les patients en HDJ.
Objectifs : Étude observationnelle de suivi de l’outil numérique MemoQuest en Chirurgie Orale au sein du service de médecine bucco-dentaire au sein de l'UCA du CHU PSL
Matériel & Méthodes : Les interventions inscrites dans MemoQuest ont été incluses du 1er avril 2024 au 07 mars 2025. Le protocole comporte un rappel SMS à J-7 et J-1 précisant la date et l'heure de l'intervention et les éléments pré et post-opératoire habituels, un SMS de suivi postopératoire immédiat, puis à J+1, J+3 et J+7 sous forme d’autoévaluation numérique (EN 0-10), et un questionnaire de satisfaction (EN 0-10).
Résultats : Sur une période de 340 jours (du 1er avril 2024 au 7 mars 2025), 787 interventions ont été incluses, dont un peu moins de la moitié (306 patients) programmées en HDJ. A J0 : 41.3% des patients ont répondu TVB (Tout Va Bien), et 44.6% n’ont pas répondu. Concernant les 5,5% de patients présentant des complications, la présence d'une douleur rebelle aux antalgiques, de saignements ou nausées postopératoires étaient le motif avancé. Dans l’outil de suivi de la douleur, 36% n’avaient aucune douleur, 90% une douleur ≤ 3/10. Sur 176 réponses au questionnaire de satisfaction, 96 (57%) ont mis la note maximale de 10, et plus de 80% ont mis une note ≥8.
Conclusion : Les premiers résultats suggèrent que l’outil représente un réel intérêt dans la prévention et la gestion précoce des complications en chirurgie orale. Des analyses plus fines seront réalisées sur la cohorte de patients, notamment en fonction des types d’interventions, et s’intègrent dans des projets de suivi de la douleur dans l’évaluation de nouveaux protocoles antalgiques.
Aurélien BOS DIRAISON (Paris), Emeline YVIN, Marine MONDOLONI, Soufiane BOUSSOUNI, Juliette ROCHEFORT, Géraldine LESCAILLE
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Salle Blin |
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SYMPO3
14:45 - 15:45
SYMPOSIUM ZIMVIE
14:45 - 15:45
Régénérer avant d’implanter, la clé du succès.
Alice GUYON
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Salle 2.02 |
15:45 |
Pause & Visite des stands
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16:30 |
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S3.2
16:30 - 18:30
SESSION 3.2 - Réparer et reconstruire la cavité orale
Reconstruire les tissus durs
Modérateurs :
Guy LE TOUX (MCU-PH) (st brieuc), Paul WALTER (CCU-AH) (Paris)
16:30 - 17:00
Reconstruction maxillo-mandibulaire : objectif zero fausse gencive.
Emmanuel MASSON REGNAULT (Chirurgien Oral) (Conférencier, Soyaux)
Comprendre comment les techniques chirurgicales de reconstruction maxillo-mandibulaires permettent de s'affranchir de fausse gencive lors de la réhabilitation prothétique
17:00 - 17:30
Gestion de l'atrophie osseuse maxillaire avancée en chirurgie reconstructrice pré implantaire.
Timothee GELLEE (Interne Chirurgie Orale) (Conférencier, Paris)
Connaitre les techniques chirurgicales de l'atrophie osseuse maxillaire avancée
17:30 - 18:00
Reconstruction de l'ATM.
Anne-Sabine COUSIN (Chirurgien Maxillo-facial et stomatologue) (Conférencier, Lyon)
Comprendre et connaitre les indications et techniques chirurgicales de reconstruction de l'ATM
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Salle Moebius |
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CO03
16:30 - 18:30
Communications libres
La reconstruction tissulaire en chirurgie orale
Modérateurs :
Clara BRETAUDEAU (MCU-PH) (Reims), Dr Julie GUILLET-THIBAULT (MCU-PH) (Nancy)
16:30 - 16:40
#45317 - CO10 Les cellules souches dérivées des dents dans la régénération du nerf alvéolaire inférieur : Avancées et perspectives.
Les cellules souches dérivées des dents dans la régénération du nerf alvéolaire inférieur : Avancées et perspectives.
Introduction : Les lésions du nerf alvéolaire inférieur (NAI) constituent une complication fréquente des extractions dentaires, des traumatismes ou des interventions chirurgicales mandibulaires, pouvant entraîner des troubles sensoriels invalidants. La médecine régénérative, en particulier l'utilisation des cellules souches dérivées des dents (CSDD), représente une approche prometteuse pour la réparation nerveuse. Ces cellules, issues de la papille dentaire, de la pulpedentaire ou du ligament parodontal, possèdent un fort potentiel neurotrophique et neuroprotecteur. Cette revue de la littérature explore les avancées récentes sur l’application des CSDD dans la régénération du NAI.
Méthodes :
Une analyse des études récentes a été réalisée à partir de bases de données scientifiques (PubMed, Scopus). Les articles sélectionnés, couvrent différents types de cellules souches dentaires et leurs effets sur la réparation nerveuse.
Résultats :
Les recherches montrent que les CSDD, notamment celles issues de la pulpe dentaire et du ligament parodontal, ont une influence positive sur la régénération des nerfs périphériques(Martens et al., 2012; Wang et al., 2020). Leur capacité à sécréter des facteurs neurotrophiques (NGF, BDNF) favorise la survie des neurones et stimule la repousse axonale (Li et al., 2013). Des études précliniques indiquent une récupération fonctionnelle significative après l’implantation de ces cellules dans des modèles de lésion nerveuse (Wang et al., 2019). De plus, différentes stratégies d’ingénierie tissulaire sont explorées pour optimiser l’intégration des CSDD, notamment par l’utilisation de biomatériaux et de facteurs de croissance (Bouguezzi et al., 2025).
Discussion :
L’efficacité des CSDD dans la régénération nerveuse repose sur leur plasticité et leur capacité à moduler l’environnement inflammatoire post-lésionnel. Cependant, plusieurs défis demeurent : la standardisation des protocoles, l’optimisation des conditions de culture et l’évaluation clinique à long terme. Les études futures devraient se concentrer sur les essais cliniques et le développement de thérapies combinées, intégrant la photobiomodulation ou l’utilisation de biomatériaux neuro- conducteurs pour maximiser la réparation du NAI.
Conclusion :
Les cellules souches dérivées des dents représentent une avancée prometteuse pour la régénération du nerf alvéolaire inférieur. Leur potentiel neuroprotecteur et leur capacité à restaurer la fonction nerveuse ouvrent de nouvelles perspectives en chirurgie orale et maxillofaciale. Des recherches cliniques approfondies sont nécessaires pour établir des protocoles thérapeutiques optimaux et assurer une application sécurisée en pratique clinique.
- Li B et al . Neural Regen Res. 2013 Oct 25;8(30):2827–37.
- Wang D et al.. Cell Prolif. 2019 Feb 3;52(3):e12572.
- Bouguezzi A et al. Inferior Alveolar Nerve Regeneration Techniques: A Literature Review. 2025
Imane HAMDANE (Casablanca, Maroc), Ziad FARIH, Youssef NAJI
16:40 - 16:50
#45318 - CO11 Recouvrement des déhiscences implantaires par lambeau semi-lunaire (LSL) déplacé coronairement : à propos d’un cas.
Recouvrement des déhiscences implantaires par lambeau semi-lunaire (LSL) déplacé coronairement : à propos d’un cas.
Introduction : le recouvrement des récessions gingivales périmplantaires est classiquement traité par lambeau déplacé coronairement avec greffon conjonctif (Zucchelli et al. J Periodontol, 2020 ;91 :9-16). Le lambeau semi-lunaire (LSL) déplacé coronairement (Margraff E. J. Clin Periodontol, 1985;12 :69-76, Tornow DP, J Clin Periodontol., 1986, 13(3)) décrit sur dent naturelle n’a à notre connaissance pas été proposé sur des déhiscences implantaires.
Observation : Une patiente âgée de 51 ans, consulte pour une doléance esthétique liée à une déhiscence sur un implant en site 12 posé 25 ans auparavant. La patiente a arrêté le tabac depuis 10 ans et vapote. Elle a fait un AVC avec hémiparésie gauche. Une frénectomie et greffe gingivale libre du frein labial supérieur 1 an auparavant est notée. L’examen radio-clinique montre une récession gingivale RT2 (CAIRO) sur l’implant 12 de 4 mm avec 4 spires à nue sans modification du niveau osseux alvéolaire péri-implantaire. Après assainissement parodontal avec aéropolissage il est décidé de réaliser un LSL associé à un greffon conjonctival.
Sous antibiotique et antalgie, une désinfection locale est suivie d’une AL avec vasoconstricteur. Une incision apicale gingivale et muqueuse de forme curviligne (lame 15C) parallèle à celle du contour de la récession est reliée par dissection fine à une incision cervicale. Un lambeau semi-lunaire (6 mm de hauteur) de pleine épaisseur est décollé. Il est déplacé jusqu’au collet prothétique. Un prélèvement conjonctif (2 mm d’épaisseur) palatin est enfouit sous le lambeau. Une suture 5.0 résorbable en Matelassier horizontal croisé solidarise le greffon au lambeau et le positionne au collet de la couronne céramique. Un points en « O » sur chaque papille stabilise le lambeau. Un pansement chirurgical est posé. Le retrait du pansement à 7 j est suivi de bain de bouches à la chlorhexidine à 0,12%. Les fils sont déposés à 15 j, un gel de chlorhexidine (0,20%) et une brosse à dent post-chirurgicale sont prescrits. Le recouvrement (98%) est stable au contrôle à 3 mois. Des surfaçages réguliers sont instaurés.
Discussion : La description princeps du LSL sur dent vivante se caractérise par une hauteur de lambeau identique à celle de la récession et l’absence de sutures. Son intérêt est le maintien d’une vascularisation par les pédicules latéraux. Pour les déhiscences implantaires, la technique modifiée par adjonction d’un greffon conjonctif et une hauteur de lambeau supérieure à la récession assure une épaisseur, une kératinisation muqueuse suffisante et masque la coloration métallique (Sclar AG, Considérations esthétiques et parodontale en implantologie, Quintessence internationale édit., 2005). Les sutures permettent de stabiliser le lambeau.
Conclusion : Le lambeau semi-lunaire avec greffon conjonctif enfouis est envisageable pour les récessions péri-implantaires de classe RT1 et RT2. Une étude de cohorte permettrait de confirmer ce résultat encouragent.
Jean Martinien ENGOUE N'ZEELE (Paris), Alp ALANTAR, Souaïb KEBIECHE
17:00 - 17:10
#45328 - CO13 Choix des biomatériaux dans la fermeture secondaire des fentes alvéolo-palatines chez l’enfant : revue de la littérature.
Choix des biomatériaux dans la fermeture secondaire des fentes alvéolo-palatines chez l’enfant : revue de la littérature.
Introduction : La fermeture secondaire des fentes alvéolaires est un défi de taille en médecine pédiatrique.Actuellement le traitement de référence est l’utilisation d’une greffe osseuse autogène
par prélèvement iliaque mais elle est associée à une morbidité importante. L’utilisation d’un
substitut osseux d’origine synthétique ou animale semble être une alternative thérapeutique.
L’objectif de cette revue était de déterminer quel est le biomatériau de choix dans la fermeture
secondaire de telles fentes chez l’enfant.
Matériel et méthodes : Une revue de la littérature a été réalisée. Les bases de données Pub Med
et Cochrane Library furent interrogées entre 1994 et décembre 2020.
Résultats : Au total 19 articles répondant aux critères d’inclusion furent retenus, soit 476
patients et 497 greffes alvéolaires réalisées. L’âge moyen au moment de la greffe osseuse était
de 8,8 ans. Il y avait 94% de fentes unilatérales et 6% de fentes bilatérales. Les défauts osseux
étaient petits (0-1cm3) à modérés (1-2cm3). Dans 48% des cas une greffe autogène était
réalisée, dans 31% des cas un substitut osseux seul était utilisé et dans 21% des cas un greffon
autogène était combiné à un substitut osseux. La continuité osseuse a été obtenue chez 93% des
patients ayant reçu une greffe autogène, 100% des patients ayant reçu une greffe
autogène+substitut osseux, 92% des patients greffés par bTCP seuls, 82% des patients greffés
par rhBMP seuls, 100% des patients après xénogreffe (HA) seule, 63,8% des patients après
greffe par biocéramiques seules et 57% des patients après allogreffe seule.
Conclusion : La greffe osseuse autogène iliaque reste le traitement de référence pour la fermeture
secondaire des fentes alvéolo-palatines. Les substituts osseux de type ßTCP, rhBMP et
hydroxyapatites bovines utilisés seuls ou combinés à un greffon autogène montrent des résultats comparables à la greffe osseuse autogène en termes de
cicatrisation osseuse et peuvent constituer une alternative à la greffe autogène seule. En
revanche, les biocéramiques et allogreffes seules doivent être utilisées avec prudence compte
tenu de leurs faibles performances.
Auteurs
Haller T 1, Maurizi M 1, Philip-Alliez C1,3 , Lan R1,4 , JH Catherine1,2
Affiliation
1 : Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille, Hôpital Timone, Pôle PROMOD Odonto
2 : Aix Marseille Université, Centre National de la Recherche Scientifique, Institut des Sciences du Mouvement, Marseille, France
3 : LBA UMRT24 université Marseille/ Gustave Eiffel
Marseille, France
4 : UMR 7268 ADES, Aix-Marseille, EFS, CNRS, faculté de médecine-secteur Nord
Takemaru M, et Al. Assessment of bioabsorbable
hydroxyapatite for secondary bone grafting in unilateral alveolar cleft.2016 Apr
Graillon N, et Al. A. Bioactive
glass 45S5 ceramic for alveolar cleft reconstruction, about 58 cases.2018 Oct
Du Y, et Al. Block iliac bone grafting enhances
osseous healing of alveolar reconstruction in older cleft patients: A radiological and
histological evaluation.2018 Mar
Théo HALLER (Marseille)
17:10 - 17:20
#45338 - CO14 Choix du trajet d’incision pour l’extraction des troisièmes molaires mandibulaires : incidence sur les complications post-opératoires. Revue systématique de la littérature.
Choix du trajet d’incision pour l’extraction des troisièmes molaires mandibulaires : incidence sur les complications post-opératoires. Revue systématique de la littérature.
Introduction
L’extraction des troisièmes molaires mandibulaires incluses est une procédure courante en chirurgie orale, mais elle est souvent associée à diverses complications post-opératoires. Les recommandations de l’HAS de 2019 précisent les indications et les techniques sans toutefois que les données de la littérature ne permettent pas de privilégier une technique de lambeau mucopériosté par rapport à une autre.
L’objectif de ce travail était de comparer l’impact des incisions triangulaires et les incisions à base linguale sur les suites et les complications post-opératoires.
Matériels et méthodes
Une étude systématique a été réalisée selon les critères PRISMA en interrogeant les bases de données (PubMed, Embase, Cochrane, Web of Science) entre 2010 et 2024. Les critères d’inclusion comprenaient des études en langue française ou anglaise portant sur des patients adultes, hommes /femmes en bonne santé présentant une ou deux troisièmes molaires mandibulaires incluses ou en désinclusions extraites. Les critères d’évaluation étaient le temps opératoires, la douleur, le trismus, l’œdème et les complications comme les alvéolites et les lésions du nerf lingual.
Résultats
Sur les 210 articles sélectionnés, 7 études cliniques comparatives ont été retenues correspondant à un échantillon de 309 patients et 398 dents extraites. Les résultats montraient que la douleur post-opératoire était moins intense d’un point sur l’EVA avec l’incision à base linguale de J1 à J7. L’œdème était plus marqué avec le trajet à base linguale jusqu’au 7ᵉ jour post-opératoire. Le trismus était initialement moins sévère avec l’incision à base linguale, mais devenait plus prononcé entre le 3ᵉ et le 7ᵉ jour post-opératoire. La cicatrisation semblait meilleure avec les incisions à base linguale, réduisant les risques de déhiscence et d’alvéolite. Le temps opératoire était plus long avec le trajet à base linguale, notamment en raison d’une phase de suture plus complexe.
Conclusion
Bien que l’incision à base linguale, en particulier la variante en virgule, présente plusieurs avantages en termes de suites opératoires, le choix final doit être guidé par la complexité du cas clinique et l’expérience du chirurgien. Cette étude démontre que le choix du trajet d’incision doit être adapté en fonction de la situation clinique. Pour les inclusions de faible à moyenne sévérité, l’incision à base linguale semble être plus bénéfique.
Pour les inclusions profondes, l’incision triangulaire est plus appropriée pour limiter les risques per opératoires et assurer un accès optimal au site opératoire. Des études complémentaires sont nécessaires pour affiner ces résultats, en standardisant les protocoles opératoires et en intégrant des critères cliniques tels que la cicatrisation muqueuse et les techniques de suture.
Auteurs
G Soules1, R Fappani1, P Roche-Poggi1, A Falguiere1, F Campana1, JH Catherine1,2
Grégoire SOULES (Marseille)
17:20 - 17:30
#45343 - CO15 La double lèvre traumatique: les enjeux esthétiques et fonctionnels.
La double lèvre traumatique: les enjeux esthétiques et fonctionnels.
La double lèvre est une anomalie qui affecte plus fréquemment la lèvre supérieure que la lèvre inférieure. Souvent bilatérale en raison de la présence du frein labial, elle se caractérise par une duplication tissulaire horizontale située dans la partie muqueuse interne de la lèvre, donnant l’aspect d’un bourrelet muqueux. Ce dernier est non perceptible lorsque la bouche est fermée, mais apparaît sous forme d’un arc de cupidon projeté au-delà du vermillon lorsque la lèvre est tendue.
Nous rapportons le cas d’un patient de 60 ans, en bon état général, qui a consulté le service de prothèse pour une réhabilitation prothétique totale bimaxillaire. Il a été ensuite adressé au service de chirurgie orale pour l'élimination d'une masse labiale supérieure bilatérale empiétant sur le couloir prothétique. Lors de l’interrogatoire, le patient décrit l’apparition de cette double masse suite à un accident de la voie publique depuis 8 mois, ayant entraîné la perte de toutes ses dents résiduelles. Le diagnostic clinique retenu était celui d'une double lèvre d’origine traumatique. La prise en charge chirurgicale a été réalisée sous anesthésie loco-régionale, consistant en une exérèse du tissu hypertrophique avec plastie labiale. L’analyse histopathologique n’a révélé aucune anomalie particulière.
Cette affection, d'ordre esthétique et fonctionnel, peut être congénitale, liée à la persistance du sillon entre la zone cutanée (pars glabra) et la zone muqueuse (pars villosa) de la lèvre pendant le premier trimestre de la grossesse. Elle peut également être d’origine traumatique, comme dans notre cas, mais aussi résulter de parafonctions, de l’absence de recouvrement antérieur ou d’un édentement étendu. Parfois, elle est associée au syndrome d'Ascher, qui combine la double lèvre avec un blépharochalasis bilatéral et un goitre thyroïdien non toxique dans moins de 50 % des cas.
Histologiquement, la double lèvre résulte d’une hypertrophie du chorion sans atteinte du muscle orbiculaire. Par conséquent, l’exérèse doit se limiter aux tissus muqueux superficiels, en préservant le plan musculaire. Cette intervention peut être réalisée selon la technique du quartier d’orange avec plastie en W ou en Z, particulièrement lorsqu'une constriction médiane est présente. Les suites opératoires sont généralement simples, notamment avec l'utilisation du bistouri électrique ou du laser.
Le diagnostic différentiel d’une double lèvre doit inclure un hémangiome, un lymphangiome, une granulomatose glandulaire, une chéilite glandulaire ou un angio-oedème héréditaire.
La double lèvre est une entité clinique rare, et son origine traumatique l'est encore davantage. Cependant, elle doit être connue des praticiens spécialisés en cavité orale. Bien que cette affection ne présente généralement aucun caractère de gravité, son traitement reste chirurgical et est indiqué pour des raisons esthétiques et fonctionnelles, notamment en cas de gêne à la mastication ou à l’élocution.
Fakhreddine ALOUANE (Monastir, Tunisie), Afef SLIM, Alba PÉREZ-JARDÓN,, Mario PÉREZ-SAYÁNS,, Chokri ABDELLATIF, Habib HAMDI
17:30 - 17:40
#45349 - CO16 Apport du numérique en chirurgie pré-implantaire : réhabilitation des défauts osseux.
Apport du numérique en chirurgie pré-implantaire : réhabilitation des défauts osseux.
Introduction: Les patients édentés souhaitent fréquemment une réhabilitation prothétique fixe esthétique, fonctionnelle et durable. Dans le respect des tissus dentaires adjacents, l’implantologie s’impose souvent comme thérapeutique de choix. La chirurgie implantaire guidée est fréquente et l'amélioration des logiciels de planification permet la chirurgie pré-implantaire guidée novatrice qui sera illustrée ci-dessous.
Patient et méthode: Un homme de 64 ans sans antécédents médicaux notables ni intoxication alcoolo-tabagique consulte pour réhabilitation implantaire de dents absentes depuis plusieurs années. A l’examen clinique, il présente un édentement encastré en secteur 2 (24-25) et en secteur 4 (46). L’hygiène bucco-dentaire et le plan d’occlusion sont satisfaisants. En secteur 2, l’espace mésio-distal est réduit à 13mm et un défaut osseux vestibulaire de 4mm est présent en 24. La hauteur prothétique et le tissu kératinisé sont suffisants. La conception et l’impression d’un guide « in house » ont permis de réaliser un prélèvement ramique guidé permettant de prélever le volume osseux adéquat pour corriger le défaut. La greffe d’apposition fut comblée par un mélange d’os xénogène et allogène. En secteur 4, la réalisation du wax-up a mis en évidence une légère mésio-version de 47 et un défaut osseux vertical de 3mm créant un triangle distal préjudiciable pour la maintenance et la pérennité de la restauration. La largeur de crête étant conservée et le tissu kératinisé suffisant, une régénération osseuse guidée (ROG) conventionnelle fut réalisée pour combler le défaut.
Discussion: Pour un résultat optimal et pérenne, le projet prothétique final doit guider la chirurgie implantaire (émergence implantaire, prophylaxie). La planification chirurgicale réalisée grâce au logiciel RealGuide™ a permis de simuler les wax-up et les implants. La ROG en 46 a permis d’améliorer le profil de la couronne implanto-portée, la prophylaxie favorisant ainsi la pérennité de la restauration (Longoni et al 2019). En secteur 2, l’analyse numérique a permis d’évaluer la morphologie du défaut osseux, de réaliser un guide de prélèvement ramique pour réduire le temps opératoire et optimiser la conformation du greffon sur le site receveur (Dioguardi et al 2022).
Conclusion: Le développement et l’accessibilité des outils numériques permettent d’appréhender au mieux la réhabilitation implantaire répondant aux impératifs prothétiques, chirurgicaux et parodontaux. L’analyse préalable permet un diagnostic précis, une thérapeutique personnalisée, une chirurgie optimisée et une amélioration de la prédictibilité des résultats en limitant la morbidité opératoire. Le flux numérique « in house » permet au praticien de fiabiliser le geste opératoire en contrôlant tous les éléments de la thérapeutique, dans le respect de la déontologie et améliorant la qualité des soins prodigués.
Longoni S et al. Int J Oral & Maxillofac Impl, 2019 ;34(6):1307-17
Dioguardi M et al. J Clin Med, 2023; 12(4)1490
Anaïs GOMMIER (PARIS), Ihsene TAIHI, Vianney RIBEIRO
17:40 - 17:50
#45352 - CO17 Maille titane sur mesure pour optimiser la réhabilitation implanto-portée d’un patient traumatisé facial.
Maille titane sur mesure pour optimiser la réhabilitation implanto-portée d’un patient traumatisé facial.
Introduction : La réhabilitation implanto-portée du patient traumatisé facial constitue un défi thérapeutique, notamment en raison de l’atteinte des tissus mous et osseux.
Observations : Le cas clinique rapporté est celui d’une jeune femme de 24 ans victime d’un traumatisme crâniofacial par ruade de cheval. Le bilan lésionnel initial objective une disjonction inter-maxillaire, une fracture d’hémi-lefort 1 et 2, des fractures alvéolo-dentaires comminutives avec expulsion de 14, 13, 12, 11, 21, 22, 31, l’extrusion de 41/42, les fractures corono-radiculaires de 15, 43, 44 et 45 ainsi qu’un délabrement des tissus mous de la lèvre et du parodonte. Malgré une prise en charge chirurgicale en urgence, aucune dent expulsée n’a pu être réimplantée.[1] Après un suivi bien conduit, les dents 15, 41, 42, 43, 44 et 45 qui se trouvaient compromises ont été extraites. Revue à 4 mois post-traumatique, elle présente donc un édentement de classe IV de Kennedy bi-maxillaire. La crête osseuse maxillaire est résorbée dans le sens vertical et transversal, Cawood VI, avec atteinte basale et un défaut de tissu kératinisé.
Le plan de traitement consiste en une chirurgie préimplantaire, afin d’augmenter le volume osseux résiduel. Une greffe mixte par os autologue (ramique) et xénéogénique bovin est réalisée. Malgré une bonne intégration, le volume osseux à 6 mois post-opératoire est jugé insuffisant. Une seconde régénération osseuse guidée maxillaire est effectuée. Une maille titane sur mesure est utilisée pour stabiliser la greffe xénogène. En consultation de contrôle, le site opératoire se trouve bien cicatrisé, sans désunion. Par ailleurs, le CBCT réalisé à 4 mois est jugé satisfaisant, permettant ainsi une troisième étape qui consiste en la pose en chirurgie guidée de 7 implants maxillo-mandibulaires.
Discussion :La réhabilitation implanto-portée s’impose comme option thérapeutique privilégiée pour cette patiente jeune, motivée, demandeuse d’une solution fixe pérenne et dont la croissance est achevée. Le traitement implique une grande compliance: hygiène bucco-dentaire rigoureuse, alimentation mixée… Un délai avant le port d’une prothèse amovible partielle pendant la phase de temporisation est privilégié, permettant d’éviter des contraintes excessives sur les greffes et la gencive sus jacente. Le manque de tissu kératinisé sera corrigé par une greffe gingivale autologue lors de la phase d’activation implantaire, avant confection de son bridge implanto-porté par son dentiste traitant.
Conclusion : Le recours à une chirurgie personnalisée et à une collaboration pluridisciplinaire permet d’optimiser la réhabilitation implantaire après un traumatisme du massif facial. Dans les cas les plus défavorables, il s’agit d’un processus long, complexe, nécessitant de bien informer le patient et d’entretenir sa motivation par un suivi régulier.
[1] Fouad AF et al. Dent Traumatol. 2020;36(4):331-342.
Daphné MATRAS (Marseille), Jean-Marc FOLETTI
17:50 - 18:00
#45385 - CO18 Proposition d'une méthode évitant les greffes gingivales libres secondaires aux reconstructions osseuses verticales et horizontales.
Proposition d'une méthode évitant les greffes gingivales libres secondaires aux reconstructions osseuses verticales et horizontales.
Proposition d'une méthode de manipulation tissulaire gingivale afin d'éviter les greffes gingivales libres dans les reconstructions osseuses complexes près et péri-implantaire:
Lorsqu'il est nécessaire de réaliser une reconstruction osseuse de volume important, comme les reconstructions de crête avec augmentation du sens vertical, que la technique de reconstruction osseuse soit une régénération osseuse guidée, une greffe autologue ou toute autre technique choisie, cela nécessite une libération des tissus gingivaux par dissection périostée afin d'obtenir une fermeture sans tension des berges de la plaie.
Cette fermeture sans tension entraîne, dans 100 % des cas, une perte de la profondeur du vestibule, un effacement quasi total du sillon gingivo-labial ou jugal, ainsi qu'un déplacement de la ligne de jonction muco-gingivale de la partie occlusale de la crête. (1)
Nous proposons ici un protocole simplifié pour:
- repositionner cette ligne de jonction muco-gingivale en vestibulaire
- recréer une quantité de tissu kératinisé en vestibulaire et occlusal de la crête
- reconstruire un profil gingival naturel afin de favoriser un profil d'émergence travaillé et non plat ( 2 - 3 )
La technique consiste notamment à utiliser une prothèse provisoire immédiate fabriquée lors de la mise en fonction des implants, qu'elle soit immédiate ou différée, afin d'obtenir une cicatrisation gingivale en fonction du provisoire et de l’intrados de ce provisoire. L'anatomie gingivale ainsi créée permet une cicatrisation optimisée. ( 2 )
Il est essentiel de prêter attention aux matériaux utilisés, en choisissant un matériau biocompatible afin d'éviter une irritation gingivale. Les techniques de sutures doivent être particulières, avec une série de points simples et des points profonds, et une cicatrisation de seconde intention sur la crête protégée grâce à l'application d'une éponge collagénique de résorption lente. Le tout ayant pour but d'éviter les prélèvements palatins complexes et douloureux pour le patient.
Une série de cas a été sélectionnée. Dans 100 % de ces cas, il y a eu recréation de tissu kératinisé et récréation du sillon gingival. Il n'a donc jamais été nécessaire de procéder à une greffe gingivale libre ou enfoui.
Nous pouvons affirmer que cette technique de simplification permet un traitement plus rapide, plus simple et avec moins de suites opératoires. Nous apportons simplement la précision qu'il faut avoir une reconstruction osseuse adéquate en vestibulaire des implants pour soutenir les tissus mous et le décalage en demi-épaisseur de la gencive repositionnée en vestibulaire.
Les points clés résident:
- dans le type de reconstruction osseuse.
- dans les points périostés.
- et dans la mise en place de la prothèse immédiate avant cicatrisation gingivale.
1 - Ángel Insua et al. Int J Periodontics Restorative Dent. 2025; 45(1):107-114
2 - Renzo G Bassetti et al. Clin Oral Investig. 2016;20(7):1369-87
3 - Guo-Hao Lin et al. J Periodontol. 2013;84(12):1755-67
Philippe DUBOIS (Lattes), Victor FOURQUIER, Alexia ROMERO
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