Vendredi 21 mars |
08:30 |
"Vendredi 21 mars"
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A30
08:30 - 10:00
SESSION BASE DU CRÂNE
Complications de la chirurgie de la base du crâne
Modérateurs :
Rabih ABOUKAIS (Professeur Universitaire - Praticien Hospitalier) (Lille), Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Marseille)
08:30 - 10:00
Propos introductifs - Quels sont nos objectifs ?
Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Conférencier, Marseille)
- Informer (patients & professionnels) - Evaluer la pertinence des procédures (anciennes et nouvelles) - Aller vers une démarche qualité (identification - déclaration – explicitation – actions d’amélioration)
08:30 - 10:00
Comment classer les complications de la chirurgie de la base du crâne.
Moncef BERHOUMA (PU-PH) (Conférencier, Dijon)
Epidémio & littérature - Les différentes classifications (selon les causes, les conséquences, …) - Complications ou séquelles attendues de la chirurgie ?
08:30 - 10:00
Les complications procédurales récurrentes des voies endonasales.
Sebastien FROELICH (Conférencier, Paris)
08:30 - 10:00
Les complications procédurales récurrentes des voies endocraniennes.
Emmanuel GAY (PUPH) (Conférencier, Grenoble)
08:30 - 10:00
Les complications non procédurales récurrentes.
Henri-Dominique FOURNIER (Conférencier, Angers)
Indications / Choix techniques /Jugement per-opératoire / Gestion post-opératoire
08:30 - 10:00
Les particularités gériatriques.
08:30 - 10:00
Facteurs influençant les complications.
Torstein R. MELING (Conférencier, Oslo, Norvège)
Facteurs patients, équipes, organisations - La boite à outil pour prévenir, identifier, résoudre
08:30 - 10:00
Discussion.
Romuald SEIZEUR (Chef de Service) (Conférencier, BREST)
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Grand Théâtre |
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"Vendredi 21 mars"
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B30
08:30 - 10:00
COMMUNICATIONS LIBRES - RACHIS
Modérateurs :
Kevin BUFFENOIR (PUPH) (Saint Pierre (REUNION), Réunion), Alexandre SIMON (Praticien Hospitalier) (Brest)
08:30 - 08:38
#44648 - CR05 Prise en charge neurochirurgicale des chordomes sacrés : Philosophie, technique opératoire et premiers résultats sur la préservation fonctionnelle.
CR05 Prise en charge neurochirurgicale des chordomes sacrés : Philosophie, technique opératoire et premiers résultats sur la préservation fonctionnelle.
Objectif : Les chordomes sacrés, tumeurs osseuses malignes rares dérivées des vestiges de la notochorde, sont caractérisés par une croissance lente mais une agressivité locale importante en raison de leur proximité avec des structures neurovasculaires critiques. Bien que la résection en bloc avec des marges négatives améliore la survie sans récidive, elle s’accompagne fréquemment de lourdes séquelles fonctionnelles, impactant significativement la qualité de vie des patients. Face à l’absence de cure définitive dans de nombreux cas, il devient crucial de développer des approches thérapeutiques innovantes qui optimisent à la fois le contrôle tumoral et la préservation des fonctions neurologiques. Cette étude examine notre philosophie neurochirurgicale et évalue les résultats cliniques, les complications et les premiers résultats fonctionnels.
Méthodes : Les auteurs ont mené une étude rétrospective sur des chordomes sacrés traités chirurgicalement dans leur établissement entre 2015 et 2024. Ils ont décrit leur technique et leur philosophie microchirurgicales ainsi que les résultats chirurgicaux en se concentrant sur les complications et les résultats fonctionnels neurologiques.
Résultats : Un total de 31 patients a été traité chirurgicalement. Une résection en bloc marginale a été réalisée dans 83,9 % des cas (n=26), une résection en bloc contaminée dans 9,7 % (n=3) et une résection intralésionnelle dans 6,4 % (n=2). Des sacrectomies basses (
Thibault PASSERI (Paris), Gonzague GUILLAUMET, Tuan LE VAN, Valentin CALUGARU, Andrei BIRLADEANU, Homa ADLE-BIASSETTE, Valérie BOUSSON, Marylene JOUSSE, François NATAF, Alexis SCHNITZLER, Hamid MAMMAR, Sébastien FROELICH
08:38 - 08:46
#44619 - CR02 La hernie médullaire transdurale : une complication des dissections durales spinales.
CR02 La hernie médullaire transdurale : une complication des dissections durales spinales.
Objectif. La hernie médullaire transdurale (HMT) idiopathique est une cause rare de myélopathie due à une herniation de la moelle épinière via un défect focal de la dure-mère spinale, dont la pathogenèse reste incertaine. Nous présentons ici des arguments pointant vers un mécanisme acquis de herniation associée à la dissection durale antérieure.
Méthodes. Nous rapportons une série de cas monocentrique de patients porteurs d'une HMT en nous concentrant sur les éléments informatifs quant à l'étiologie et l'histoire naturelle de la maladie. Nous avons effectué en parallèle une revue systématique de la littérature.
Résultats. 15 patients ont été pris en charge. Parmi ces patients, 11 cas étaient associés à une collection de liquide cérébro-spinal qui s'étendait longitudinalement à la face antérieure du sac dural, correspondant à une dissection durale spinale antérieure (DDAS). De plus, 4 cas avaient des antécédents d'hypotension intracrânienne spontanée, dont un cas avec un hématome sous-dural inaugural et des IRM séquentielles démontrant la hernie progressive de la moelle épinière par le défect dural. Sur la base de 60 articles discutant de la pathogenèse de la HMT, nous avons examiné les hypothèses actuelles en faveur d'un mécanisme congénital par rapport à un mécanisme acquis et avons montré que la dissection durale, associée à une arachnoïdopathie, peut conduire à la herniation médullaire.
Conclusion. A la lumière de ces résultats, nous proposons la HMT comme une complication acquise de la dissection durale spinale antérieure, et non comme une malformation congénitale de la moelle épinière et/ou de la dure-mère spinale. Nous affirmons que la HMT devrait être considérée dans le contexte plus large des duropathies et de leurs diverses présentations cliniques, telles que l'hypotension intracrânienne spontanée.
Guillaume DANNHOFF (Strasbourg), Charles-Henry MALLEREAU, Tuong LU, Aymen BEN ALI, Fabrice PARKER, Nozar AGHAKANI, Steven KNAFO
08:46 - 08:54
#44643 - CR03 Enquête sur la stratégie de prise en charge des fractures thoraco-lombaires non neurologiques en France en 2024 : résultats synthétiques.
CR03 Enquête sur la stratégie de prise en charge des fractures thoraco-lombaires non neurologiques en France en 2024 : résultats synthétiques.
L'objectif de cette étude était de dresser un état des lieux des pratiques actuelles des chirurgiens du rachis (orthopédistes et neurochirurgiens) en France dans la prise en charge des fractures non neurologiques du rachis thoraco-lombaires les plus courantes.
Matériel et méthode :
Nous avons sélectionné dix dossiers de fractures : 1 de type A1 AOS, 2 de type A2, 3 de type A3, 1 de type A4, 1 de type B1, 1 de type B2, et 1 de type C. Le questionnaire comportait une première partie portant sur le profil professionnel du chirurgien (exercice en établissement privé ou public, profession, part de l’activité rachis, tranche d’âge, etc.), et une seconde portant sur l’analyse des dix dossiers et sur la stratégie de prise en charge thérapeutique. Ce questionnaire a été diffusé aux chirurgiens orthopédistes et neurochirurgiens via la Société Française de Neurochirurgie (SFNC) et la Société Française de Chirurgie du Rachis (SFCR) entre avril et juillet 2024.
Résultats :
79 chirurgiens ont répondu (52 hospitaliers et 27 libéraux, 23 orthopédistes et 56 neurochirurgiens). On relève de notables erreurs de classement dans la classification AOSpine (24,2%), de fréquence très variable selon le type de fracture. Les réponses sont relativement consensuelles (>2/3 des chirurgiens ont choisi le même type de traitement) pour les fractures : de type A2 avec faible diastasis, de type A3 avec faible perte de hauteur et faible recul du mur postérieur, de type A4, de type B (B1 et B2) et de type C. Les réponses sont non consensuelles (aucune proposition thérapeutique ne réunit 2/3 des suffrages) pour les fractures : de type A1, de type A2 avec diastasis important, de type A3 avec perte de hauteur importante et recul du mur postérieur modéré, de type A3 avec perte de hauteur importante et fort recul du mur postérieur. Les réponses fournies pour les fractures de type A3, particulièrement complexes à analyser, seront précisées dans une seconde communication.
Conclusion :
Cette étude, malgré ses limites (réponses purement déclaratives, nombre limité de répondeurs), nous montre que nos propositions thérapeutiques devant des fractures courantes sont loin d’être consensuelles, et nous permet d’identifier les types de fracture sur lesquelles devront porter nos travaux dans les prochaines années. Il est en tout cas indispensable d’envisager la réalisation d’études multicentriques randomisées comparant les différentes options thérapeutiques.
Elodie CHAUDRUC (Limoges), François CAIRE, Alexandre MEYNARD, Henri SALLE, Benjamin BOUYER, Clément GANTOIS, Marcel GUEYE, Patrick FAURE, Wassim KHALIL
08:54 - 09:02
#44645 - CR04 Fixation postérieure C1C2 selon la technique de Göel et Harms. Indications et limites.
CR04 Fixation postérieure C1C2 selon la technique de Göel et Harms. Indications et limites.
Résumé
Introduction
En pathologie du rachis cervical supérieur, les ostéosynthèses postérieures associant à un vissage C1- C2, constitue un meilleur ancrage en matière de stabilité. Par ailleurs ce geste peut exposer à des risques neurovasculaires liés aux structures anatomiques de voisinage.
Le but de ce travail est donc d’exposer les limites ainsi que les difficultés du vissage postérieur de C1-C2 selon la technique de Goel et Harms.
Matériels et méthodes
Notre étude concerne 74 patients qui ont bénéficié une ostéosynthèse postérieure du rachis cervical supérieur (fixations C1-C2, C1-C3, C1-C2-C3) colligée entre Janvier 2014 et Octobre 2025, soit sur une période de 10 ans et 10 mois.
L’âge moyen est de 36 ans avec une nette prédominance masculine.
Aucune complication vasculaire peropératoire n’a été constatée dans notre série.
La majorité des patients présentaient des signes de fusion en cours sur le scanner à 3 mois de l’intervention.
Discussion
Plusieurs auteurs ont montré que le vissage de C1 est souvent praticable pour des vis de 3,5 ou 4 mm avec une distance de sécurité par rapport au canal vertébral ou à l’artère vertébrale.
Au niveau C2, l’élément anatomique à maîtriser : l’isthme
La TDM préopératoire : anomalie situant l’artère vertébrale sur le trajet de la vis dans 18 % à 23 % des cas. (Notre série 21,62 %).
Resnick et al ont montré qu’un vissage pédiculaire est réalisable dans 91 % des cas, en exigeant un diamètre minimal de 4 mm.
Conclusion
L’arthrodèse C1-C2 nécessite une bonne connaissance de la technique et des risques potentiels de lésions des structures nobles qu’elle comporte.
Le scanner préopératoire avec reconstructions dans le plan frontal et sagittal permet de s’assurer de la faisabilité du vissage.
Fixation à un étage plus bas (C3) est envisageable en cas d‘hypoplasie pédiculaire de C2.
Lakhdar BERCHICHE (Alger, Algérie), Becherki YAKOUBI, Abdelhalim MORSLI
09:02 - 09:10
#44599 - CR01 Morbidité périopératoire de la chirurgie scoliotique adulte : Analyse d'une série Brestoise MOSCA-B.
CR01 Morbidité périopératoire de la chirurgie scoliotique adulte : Analyse d'une série Brestoise MOSCA-B.
INTRODUCTION
La chirurgie de la scoliose adulte représente un défi en neurochirurgie rachidienne, avec une morbidité significative mais diversement appréciée selon les séries. L'hétérogénéité des définitions des complications post-opératoires rend difficile leur analyse. Notre étude propose une classification binaire originale, distinguant les complications globales de celles menant à une reprise chirurgicale à court ou long terme.
MATÉRIEL/MÉTHODES
Nous avons mené une étude monocentrique rétrospective (2017-2024) dans le service de neurochirurgie du CHU de Brest. Ont été inclus tous les patients majeurs opérés d'une correction de scoliose. Le critère de jugement principal était le nombre de complications, en faisant la distinction entre complications globales (neurologiques, infectieuses, mécaniques, cardiovasculaire/pulmonaires, autres) et celles à l’origine d’une reprise chirurgicale (à court ou long terme). En parallèle, une revue systématique de la littérature a été conduite selon la méthode PRISMA (2000-2024) avec les mots-clés "adult scoliosis" et "morbidity".
RÉSULTATS
48 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 58 ans et le sexe ratio féminin (68,8% de femmes). Le taux moyen était de 0,8 complications par patient. Il existe une corrélation positive entre le nombre de complications et l'âge (p=0,0502) ainsi que le nombre d’antécédents (p=0,03). La fréquence des complications menant à une nouvelle chirurgie augmentait significativement avec l'âge (p=0,02). L'analyse multivariée a identifié l'âge comme facteur prédominant, particulièrement en association avec le nombre de niveaux opérés (p=0,009 pour l'âge, p=0,03 pour les niveaux). Une colinéarité partielle entre âge et antécédents a été observée. De plus, le nombre total de complications était fortement corrélé au risque de complications menant à une reprise chirurgicale (p=0,0011).
DISCUSSION
Notre taux de complications se situe dans la fourchette haute des séries publiées du fait d'un recensement exhaustif incluant les événements mineurs transitoires, souvent sous-déclarés. La classification binaire, incluant toute reprise chirurgicale qu’elle soit neurochirurgicale ou non, offre une vision globale de la morbidité périopératoire. Le taux de reprise chirurgicale est comparable aux données de la littérature malgré une proportion significative de scolioses neurologiques (10%) et de patients ayant déjà eu une chirurgie rachidienne sur un ou plusieurs niveaux concernés par la chirurgie de correction. Les limites incluent la taille modeste de l’échantillon, le caractère monocentrique et rétrospectif.
CONCLUSION
Cette analyse exhaustive des complications post-opératoires en chirurgie scoliotique adulte confirme l'impact majeur de l'âge et du nombre de niveaux instrumentés sur la morbidité. Une étude multicentrique utilisant cette classification permettrait de mieux stratifier le risque opératoire tout en comparant les stratégies de prise en charge.
Marie DUIGOU (Brest), Anthony LUBIATO, Elsa MAGRO, Romuald SEIZEUR, Alexandre SIMON
09:10 - 09:18
#44732 - CR06 Approche mini-invasive par écarteur tubulaire pour les pathologies spinales non dégénératives : Résultats fonctionnels et chirurgicaux d'une série de 18 lésions intradurales.
CR06 Approche mini-invasive par écarteur tubulaire pour les pathologies spinales non dégénératives : Résultats fonctionnels et chirurgicaux d'une série de 18 lésions intradurales.
Introduction
Les lésions intradurales spinales (méningiomes, schwannomes, épendymomes, FDAVs) nécessitent souvent une intervention chirurgicale lorsqu'elles sont symptomatiques. L’approche mini-invasive vise à optimiser la récupération fonctionnelle en réduisant l’agression chirurgicale. Cette étude rétrospective présente les résultats cliniques et radiologiques d’une série de 18 patients opérés via un rétracteur tubulaire.
Méthodes
Entre décembre 2022 et janvier 2025, 18 patients (8 méningiomes, 2 schwannomes cervicaux, 2 épendymomes, 1 neurinome kystique, 5 FDAVs) ont été traités avec le rétracteur Quadrant™. Les données incluaient les scores moteurs (MRC), fonctionnels (McCormick, Nurick), EVA, paramètres peropératoires (durée, pertes sanguines, résection) et complications.
Résultats
La cohorte comprenait 9 femmes et 9 hommes, avec un âge moyen de 69 ans (25-94 ans). En préopératoire, 14 patients (78 %) avaient un déficit moteur significatif (MRC ≤3) et une EVA moyenne de 7/10. Les scores moyens étaient de 3 pour McCormick et Nurick (médiane : 3).
La chirurgie a permis la résection subtotale des lésions tumorales et l’exclusion complète des FDAVs. La durée opératoire moyenne était de 3,6 heures (2 h 1 min à 7 h 43 min) et les pertes sanguines moyennes de 365 mL (50-1500 mL). Seize patients (89 %) ont été verticalisés dans les 48 heures postopératoires, avec une durée moyenne d’hospitalisation de 6 jours (2-12 jours).
Treize patients (72 %) ont montré une amélioration fonctionnelle à la sortie, avec un gain moyen de 1 point sur le score McCormick et de 1,5 point sur le score Nurick. L’EVA postopératoire moyenne était de 1/10. Trois complications mineures ont été observées (faiblesse transitoire du psoas, problèmes de plaie, hypotension), ainsi qu’un cas d’infection de cicatrice. Aucun décès ou complication majeure n’a été rapporté.
Discussion
L’approche mini-invasive transtubulaire a montré d’excellents résultats fonctionnels, une mobilisation précoce et moins de complications comparées aux techniques ouvertes décrites par Iacoangeli et al. (2018) et Murad et al. (2020). Les patients avec des déficits moteurs sévères ont bénéficié d’améliorations significatives. Toutefois, des défis techniques subsistent : visualisation limitée sur la ligne médiane, suspension durale complexe et contraintes liées au déploiement dans la région thoracique. Les limites incluent la petite taille de l’échantillon et le suivi court.
Conclusion
L’approche mini-invasive des lésions intradurales spinales est efficace et sûre, permettant une récupération rapide et une faible morbidité. Des études à long terme et sur des cohortes plus larges sont nécessaires pour confirmer ces résultats prometteurs.
Maftei ALIN (Suresnes), Pierre Cyril COMES, Razvan COPACIU, Gilles ZAH-BI, Catherine HORODYCKID, Mihai MALCOCI, Damien BRESSON
09:18 - 09:26
#44759 - CR07 Evolution neurologique des patients après chirurgie d’une lésion intramédullaire.
CR07 Evolution neurologique des patients après chirurgie d’une lésion intramédullaire.
La chirurgie des lésions intramédullaire nécessite une ouverture et une suspension de la dure-mère puis une ouverture du sillon médian postérieur en l’absence de lésion exophytique. Du fait de l’évolution de l’imagerie et des outils chirurgicaux, ces chirurgies sont devenues plus fréquentes et plus agressives. Bien que l’objectif principal de la chirurgie soit le plus souvent de stabiliser, voire si possible, d’améliorer la dégradation neurologique en lien avec la lésion médullaire, on observe fréquemment une aggravation clinique en post-opératoire précoce. Ainsi, il semble légitime de se demander si la chirurgie est toujours une bonne option thérapeutique et quels facteurs nous encouragent à une chirurgie plus ou moins agressive? L’optimisation du traitement chirurgical des lésions intramédullaires reste encore controversée dans la littérature (3,4). Ce travail propose donc d’étudier le devenir des patients opérés d’une lésion intramédullaire.
L’objectif principal de l’étude est d’étudier les facteurs prédictifs de bonne évolution clinique à long terme des patients opérés d’une lésion intramédullaire. Les objectifs secondaires sont d’identifier les facteurs associés à une exérèse complète et à une survie sans progression prolongée.
Les patients opérés d’une lésion intramédullaire au CHU de Rouen entre janvier 2005 et janvier 2024 ont été inclus dans cette étude. Nous avons rétrospectivement recueilli les données cliniques, radiologiques, histologiques et d’évolution neurologique en post-opératoire, à 3 mois et lors du dernier suivi de consultation. Un score de Mc Cormick inférieur ou égal à 2 ; ou une diminution du score de Mc Cormick par rapport à l’évaluation préopératoire étaient considérés comme une bonne évolution clinique. Au total 61 patients ont été inclus, représentant 70 chirurgies.
Un âge jeune, une maladie de Von Hippel Lindau, l’absence de déficit moteur pré-existant, l’absence de troubles sensitifs, de troubles sphinctériens et de troubles de la marche, des symptômes récents et un score de Mc Cormick et de Frankel préopératoires bons sont des facteurs significativement associés à une bonne évolution clinique. L’évolution est également meilleure en cas de localisation cervicale et de lésion partiellement kystique. Les hémangioblastomes sont plus souvent associés à une bonne évolution clinique à long terme. On note 64% d’aggravation en post-opératoire immédiat avec à long terme une stabilisation ou une amélioration clinique pour respectivement 56 et 44% des patients.
Les facteurs associés à une récidive sont un âge jeune, un antécédent de maladie de Von Hippel Lindau, une lésion partiellement kystique très étendue, l’absence d’exérèse complète et un diagnostic histologique d’astrocytome. Un exérèse chirurgicale complète est plus fréquente chez les patients adultes, ayant une maladie de Von Hippel Lindau, aux antécédents de chimiothérapie, sans troubles sphinctériens qui présente une lésion plutôt cervicale peu étendue.
Elisabeth GARRIDO (rouen), Stéphane DERREY, Cheima MORTIER
09:26 - 09:34
#44760 - CR08 Facteurs de risques d’impaction de cage cervicale, la colonisation a Cutibacterium acnès et l’utilisation de cages auto-statiques sont-elles un facteur de risque ?
CR08 Facteurs de risques d’impaction de cage cervicale, la colonisation a Cutibacterium acnès et l’utilisation de cages auto-statiques sont-elles un facteur de risque ?
Introduction : La pseudarthrose après discectomie cervicale antérieure est fréquente dans la littérature et peut entraîner une reprise chirurgicale. Différentes techniques chirurgicales sont possibles avec l’utilisation d’une cage en stand alone ou associée d’une plaque. Il est rapporté une présence importante de cutibacterium acnès , bactérie anaérobie, peu virulente, qui a été associée à des infections postopératoires du rachis.
L'objectif de cette étude est d'analyser l’incidence de la colonisation préopératoire cervicale et son influence sur l’évolution postopératoire chez les patients opérés d’un rachis par voie antérieure avec ou sans plaques.
Méthodes : Des patients consécutifs traités par arthrodèse cervicale ou discectomie pour myélopathie ou névralgie cervico-brachiale de 2020 à 2024 ont été inclus dans cette étude de cohorte prospective. Des échantillons de disques intervertébraux ont été prélevés à chaque niveau affecté et mis en culture. La chirurgie pouvait se réaliser avec une cage en stand alone (55 %) ou avec cage et plaque antérieure (45 %).
Résultats : Au total, 55 patients avec des suivis cliniques, radiographiques et biologiques ont été inclus dans l'analyse finale. Sur les 55 patients, 22 avaient une culture positive à cutibactérium acnès (40 %), 5 à Staphylococcus épidermidis (9 %) et 3 autres à d’autres staphylococcus. Dans 3 cas, les disques présentaient des germes multiples. Aucune différence significative dans l’impaction et dans l’évaluation de la douleur n’a été observée au cours du suivi entre les cohortes culture positive et culture négative. L’impaction n’était pas augmentée en cas d’utilisation de cage autostatique versus l’utilisation de plaque antérieure. L’impaction de la cage était responsable de douleurs significativement plus importante à 3 et 6 mois, mais sans différence significative a 1 an et au-delà.
Conclusions : Les disques intervertébraux avec une culture positive de C. acnes n'ont pas été associés à des niveaux plus élevés d’impaction ou de douleurs après une arthrodèse par voie antérieure ou d’augmentation des douleurs. L’utilisation d’une plaque antérieure ne modifie pas l’apparition d’une impaction et d’un retard de fusion. D'autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats et évaluer la signification clinique de la colonisation des disques par des germes.
Charles PELTIER (Brest), Zara-Nina DAKHLIA, Romuald SEIZEUR
09:34 - 09:42
#44769 - CR09 Soulager la douleur : Chirurgie mini-invasive pour les déformations rachidiennes congénitales sévères – Deux rapports de cas.
CR09 Soulager la douleur : Chirurgie mini-invasive pour les déformations rachidiennes congénitales sévères – Deux rapports de cas.
Les déformations rachidiennes congénitales sévères entraînent souvent des douleurs importantes et des limitations fonctionnelles, posant des défis complexes pour leur prise en charge. La chirurgie mini-invasive a émergé comme une solution efficace, permettant une intervention ciblée tout en minimisant les complications chirurgicaux. Ce rapport décrit deux cas de patients présentant des déformations rachidiennes sévères ayant bénéficié d’une amélioration significative de leurs symptômes après une chirurgie mini-invasive.
Cas 1 :
Une femme de 67 ans, atteinte d’une déformation rachidienne complexe comprenant une hémivertèbre dorsolombaire et un bloc vertébral, s’est présentée avec une lombocruralgie gauche progressive depuis six mois, devenue insupportable. L’IRM a révélé une hypertrophie compressive du ligament jaune au niveau L3-L4 à gauche. L’électromyogramme (EMG) a confirmé une radiculopathie L4. La patiente a subi une hémilaminectomie gauche mini-invasive en L3-L4 avec résection du ligament jaune hypertrophié. La récupération postopératoire a été sans complications, avec une amélioration clinique significative.
Cas 2 :
Un homme de 29 ans s’est présenté avec une lombosciatique droite prédominante en L5, bilatérale, invalidante et résistante au traitement conservateur. L’examen clinique n’a révélé aucun déficit sensitif ou moteur. L’IRM a montré une hernie discale volumineuse en L4-L5 associée à une scoliose dorsolombaire. Le patient a subi une hémilaminectomie bilatérale en L4 et une exérèse de l’hernie discale en L4-L5. La récupération postopératoire a été favorable, avec une résolution complète de la sciatique.
Conclusion :
Ces cas illustrent l’efficacité de la chirurgie mini-invasive pour soulager les symptômes chez des patients présentant des déformations rachidiennes complexes. En ciblant précisément le site pathologique sans corriger directement la déformation elle-même, la chirurgie mini-invasive offre une approche précieuse pour améliorer les résultats cliniques. Ces techniques permettent un soulagement significatif de la douleur tout en évitant la morbidité associée aux procédures invasives visant à corriger la déformation.
Mohamed GHORBEL (Monastir, Tunisie), Fatma KOLSI, Ameur AFFES, Sirine MAKHLOUF, Emna OUNI, Ahmed DAOUD, Mohamed Zaher BOUDAWARA
09:42 - 09:50
#44778 - CR10 L’OS ODONTOIDEUM: UNE MALFORMATION RARE DE LA CHARNIERE CERVICO-OCCIPITALE : A PROPOS D’UN CAS ET REVUE DE A LITTERATURE.
CR10 L’OS ODONTOIDEUM: UNE MALFORMATION RARE DE LA CHARNIERE CERVICO-OCCIPITALE : A PROPOS D’UN CAS ET REVUE DE A LITTERATURE.
Introduction :
L’os odontoïdeum ou apophyse odontoïde mobile est une malformation rare de la charnière cervico-occipitale. Il s’agit d’un défaut d’union du centre d’ossification de l’odontoïde sur le corps de l’axis. L’incidence réelle de cette malformation est difficile à préciser puisque de nombreux cas restent asymptomatiques.
Cas clinique :
Un homme de 22 ans traumatismé du rachis cervical à l’âge de 3 ans ayant présenté depuis 2 ans des cervicalgies récidivantes avec torticolis persistant et installation depuis un an d’une lourdeur des quatre membres. L’examen clinique a objectivé une tétra-parésie spastique avec amyotrophie intéressant les groupes musculaires des 4 membres sans troubles sensitifs associés. La radiographie standard cervicale a montré une hyper lordose du rachis cervical avec luxation odontoido-axoidienne. Une IRM cervicale a confirmé la luxation entre l’atlas et l’odontoïde responsable d’une compression majeure de la jonction bulbo-médullaire. L’évolution des symptômes fut favorable après traitement neurochirurgical par voie postérieure et ostéosynthèse suivi de rééducation fonctionnelle.
Conclusion :
Cette malformation peut être découverte de façon fortuite ou se révéler par des cervicalgies, un torticolis, des vertiges ou un syndrome déficitaire. L’imagerie permet de la détecter, d’étudier le retentissement sur le contenu du canal rachidien et de dépister les lésions associées. Le bilan fait appel aux clichés radiographiques dynamiques, à la TDM et l’IRM. L’étiopathogénie reste méconnue congénitale ou traumatique. Le traitement est chirurgical chez les patients symptomatiques et repose sur l’arthrodèse et l’ostéosynthèse postérieure tandis que chez les sujets asymptomatiques une simple surveillance est préconisée.
Mohamed GHORBEL (Monastir, Tunisie), Fatma KOLSI, Ghassen SOUISSI, Ameur AFFES, Emna OUNI, Mohamed Zaher BOUDAWARA
09:50 - 09:58
#44789 - CR11 Traitement chirurgical des traumatismes de la colonne cervicale supérieure : expérience monocentrique à propos de 33 cas.
CR11 Traitement chirurgical des traumatismes de la colonne cervicale supérieure : expérience monocentrique à propos de 33 cas.
Introduction :
Les traumatismes de la colonne cervicale supérieure, représentant environ 22 % des traumatismes cervicaux, sont de plus en plus fréquents. L'objectif de notre étude est d'évaluer les résultats de notre série chirurgicale et de les comparer aux données de la littérature.
Matériel et Méthodes :
Dans cette étude rétrospective monocentrique menée sur une période de treize ans (juin 2011 - janvier 2024), tous les patients ayant subi un traumatisme de la colonne cervicale supérieure, traités chirurgicalement et ayant un suivi minimum de 6 mois, ont été inclus.
Résultats :
Trente-trois patients ont été inclus, avec une prédominance masculine (ratio homme/femme de 1,3:1). L'âge moyen était de 39 ans, majoritairement des patients jeunes. Les deux principales causes des traumatismes étaient les chutes (48,48 %) et les accidents de la route (45,45 %). Cliniquement, des douleurs cervicales étaient présentes chez tous les patients, avec huit d'entre eux (24,24 %) présentant également des déficits moteurs. Des fractures de l'odontoïde ont été identifiées chez 30 patients, dont 36,6 % classées Type II d'Anderson et 36,6 % Type III, souvent associées à des fractures de C1 (51,51 %) et à des dislocations C1-C2 (33,33 %).
Le traitement chirurgical a consisté en la pose de crochets sublaminaires C1-C2 chez 10 patients, tandis que 22 patients ont bénéficié d’une fixation occipitocervicale (31 % avec fixation C0-C3-C4, 27 % avec fixation C0-C2-C3, et 22 % avec fixation C0-C1-C2). Aucun patient n’a été traité par voie antérieure ou par pose de vis antérieure. L’évolution a été favorable dans 29 cas, satisfaisante dans 1 cas, tandis que 3 patients présentant des lésions graves initiales (score de Glasgow <8) sont malheureusement décédés.
Conclusion :
Cette courte série illustre l’efficacité du traitement chirurgical des traumatismes de la colonne cervicale supérieure, avec une réduction notable des douleurs et un faible risque de morbidité et de mortalité chirurgicales.
Emna ELOUNI, Atef BEN NSIR, Mohamed GHORBEL, Affess AMEUR (Sfax, Tunisie), Rouaa LATRACH, Mehdi DARMOUL
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Salle Méridienne |
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"Vendredi 21 mars"
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D30
08:30 - 10:00
CLUB NEURO-ONCO
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Salle 3/4 |
10:00 |
PAUSE CAFE DANS L'EXPOSITION
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10:30 |
"Vendredi 21 mars"
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A32
10:30 - 11:30
ASSEMBLEE GENERALE DU COLLEGE
10:30 - 10:50
EANS Training Course.
Francesco SALA (Conférencier, Verona, Italie), Torstein R. MELING (Conférencier, Oslo, Norvège)
10:50 - 11:00
Mon expérience des cours EANS.
Marine LE CORRE (PH) (Conférencier, Montpellier)
11:00 - 11:30
Fil des Actualités du Collège de Neurochirurgie.
Elsa MAGRO (PU PH) (Conférencier, BREST), François VASSAL (PU-PH) (Conférencier, Saint-Etienne), Fabien ALMAIRAC (PU-PH) (Conférencier, Nice), Hélène CEBULA (MCU-PH) (Conférencier, Strasbourg), Kévin BECCARIA (PUPH Neurochirurgie) (Conférencier, Paris), Hélène STAQUET (PH) (Conférencier, CLICHY), François CAIRE (PUPH) (Conférencier, Limoges), Thierry FAILLOT (Praticien Hospitalier) (Conférencier, CLICHY)
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Grand Théâtre |
11:30 |
"Vendredi 21 mars"
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A33
11:30 - 12:30
SESSION COLLEGE
Simulation en Neurochirurgie
Modérateurs :
Hélène CEBULA (MCU-PH) (Strasbourg), Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Marseille), François VASSAL (PU-PH) (Saint-Etienne)
11:30 - 11:30
Etat des lieux et perspectives.
11:30 - 11:37
Listing des ateliers, Charte et modèle de présentation / organisation des ateliers du Collège.
Laurent THINES (PUPH) (Conférencier, BESANÇON)
11:37 - 11:44
Evaluation étudiant/formateur & atelier/étudiant.
Bertrand BAUSSART (PH) (Conférencier, Paris)
11:44 - 11:51
Modalités réglementaires (accès labo anat / CNIL / Confidentialités-utilisation des données).
Jean-Rodolphe VIGNES (PUPH Neurochirurgie) (Conférencier, Bordeaux)
11:51 - 11:56
Comment développer son projet simulation : Retour d’expérience mini-débat ? Proto anévrisme & financement.
Laurent THINES (PUPH) (Conférencier, BESANÇON)
11:56 - 12:01
Comment développer son projet simulation : Retour d’expérience mini-débat ? Modèle hypophyse & publication.
Bertrand BAUSSART (PH) (Conférencier, Paris)
12:01 - 12:06
Comment développer son projet simulation : Retour d’expérience mini-débat ? Modèle tumeur & industriels.
Jean-Rodolphe VIGNES (PUPH Neurochirurgie) (Conférencier, Bordeaux)
12:06 - 12:06
Avantages et contraintes des différents modèles de simulation : cadavériques versus impression 3D.
12:06 - 12:10
Battle 1 : Abords et clippage des anévrismes intracrâniens - modèles 3D.
Laurent THINES (PUPH) (Conférencier, BESANÇON)
12:10 - 12:14
Battle 1 : Abords et clippage des anévrismes intracrâniens : modèle cadavérique circulant.
Céline SALAUD (Neurochirurgien) (Conférencier, Saint Herblain)
12:14 - 12:18
Battle 2 : Abords endoscopique de la région sellaire- hypophysaire : impression 3D.
Bertrand BAUSSART (PH) (Conférencier, Paris)
12:18 - 12:22
Battle 2 : Abords endoscopique de la région sellaire- hypophysaire : modèle cadavérique.
Emmanuel JOUANNEAU (PU-PH, chef de service) (Conférencier, LYON), Thomas GRAILLON (PU-PH) (Conférencier, Marseille)
12:22 - 12:26
Discussion.
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Grand Théâtre |
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"Vendredi 21 mars"
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B32
11:30 - 12:30
COMMUNICATIONS LIBRES - AUTRE
Modérateur :
Alexandre SIMON (Praticien Hospitalier) (Brest)
11:30 - 11:38
#44028 - CA01 Anatomical description of an unknown medullar structure: Identification of the Upper End of the Central Canal on 3T MRI.
CA01 Anatomical description of an unknown medullar structure: Identification of the Upper End of the Central Canal on 3T MRI.
Purpose – The central canal (CC) of the human spinal cord is extremely thin, making its identification on routine magnetic resonance imaging (MRI) sequences challenging. This study aimed to assess the accuracy of a new white matter nulled (WMn) MRI sequence for localizing the upper end of the CC within the spinal cord in vivo.
Methods – Nine adult volunteers underwent high-resolution 3 Tesla MRI, with 3D T2 gradient echo and WMn sequences. Seven formalin-embalmed human brainstems were included, and the central canal was identified in serial axial histological sections with epithelial membrane antigen antibody staining. Quantitative measurements of the medulla oblongata and spinal cord were collected, as the exact location and size of the CC from the obex to 21 mm below. These quantitative measurements were compared to histological measurements for validation using the Spearman correlation test.
Results – WMn-MPRAGE identified a tubular structure with a CSF like signal, compatible with the central canal, which was followed from the obex to the upper spinal cord in all cases. It began in the posterior part of the medulla oblongata and continued down to the anterior part of the cervical spine less than 2 cm below the apertura canalis centralis. The canal was barely visible on standard T2 weighted images. There was a strong correlation between the evolution of the spinal area across the slices (r = 0.967 ; p < 0.001), and its perimeter (r = 0.982 ; p < 0.001) with the histologic descriptions. The evolution of the distance from the CC to the anterior medullary fissure was also strongly correlated with the histological findings (r = 0.998 ; p < 0.001), as was its distance to the posterior medullary sulcus (r = 0.99 ; p < 0.001).
Conclusion – The WMn MPRAGE sequences identified the CC in all cases with a strong correlation to histologic descriptions, opening new perspectives for research and clinical purposes.
Paul ROBLOT (Bordeaux, Nouvelle-Calédonie), Etienne LEFEVRE, Thomas TOURDIAS, Jean-Rodolphe VIGNES
11:38 - 11:46
#44525 - CA02 Virtual reality in awake surgery (viras) partie I : étude de tolérance et de sécurité de l’utilisation d’un masque de réalité virtuelle au bloc opératoire.
CA02 Virtual reality in awake surgery (viras) partie I : étude de tolérance et de sécurité de l’utilisation d’un masque de réalité virtuelle au bloc opératoire.
INTRODUCTION
Le projet VIRAS (Virtual Reality in Awake Surgery) vise à démontrer la tolérance et la sécurité de l’utilisation d’un masque de réalité virtuelle pour la réalisation du neuromonitoring cognitif lors des chirurgies en condition éveillées pour l’éxérèse des tumeurs cérébrales. Nous présentons les résultats de la première étape de cette étude, réalisée chez des patients opérés en chirurgie orthopédique sous anesthésie loco-régionale, au CHRU de Brest.
MATÉRIELS ET MÉTHODES
Le recrutement a été réalisé à partir de paramètres d’analyses séquentielles, en utilisant le test de probabilité séquentielle binomial tronqué (truncated binomial Sequential Probability Ratio Test (SPRT)). Le critère d'évaluation principal était le maintien en place du masque de réalité virtuelle et la capacité à effectuer des tests neurofonctionnels pendant toute la durée de l'intervention (pendant au moins une heure). Les critères d'évaluation secondaire étaient : la tolérance globale du masque de réalité virtuelle par les participants et les soignants au bloc opératoire, évaluée quantitativement à l'aide d'une échelle visuelle analogique (EVA), l'évaluation de la cybercynétose (échelle SSQ) et l’évaluation de l’état d’anxiété du sujet (échelle State-Trait Anxiety Inventory (STAI-Y)).
RÉSULTATS
Un succès a été observé sur le critère d'évaluation principal pour les 10 premiers participants consécutifs, ce qui a conduit à l'arrêt des inclusions pour la population 1.
La tolérance globale du dispositif par les participants au bloc opératoire était excellente, avec un score EVA médian de 10,0 (IQR : 9,0 - 10,0). Aucun événement indésirable n'a été signalé au cours de ces interventions programmées.
Le niveau d'acceptation par les professionnels de santé de l'utilisation du masque de réalité virtuelle au bloc opératoire était très bonne.
CONCLUSION
La phase initiale de l'étude VIRAS démontre une excellente tolérance du masque de réalité virtuelle par les patients, ainsi que par les différents groupes professionnels impliqués, en cours de chirurgie. Pas d’alerte particulière relevée durant cette étude sur la sécurité de l’utilisation du matériel au bloc opératoire.
L'approche méthodologique, employant des analyses séquentielles, ouvre maintenant la voie à la deuxième phase de l’étude, qui va être conduite chez les patients opérés en neurochirurgie éveillée.
Vanessa SALIOU (BREST), Guillaume DARDENNE, Celine PANHELEUX, Florence LE VOURC'H, Justine BLEUNVEN, Ilias MAOUDJ, Basile LONGO, Frédéric DUBRANA, Agathe YVINOU, Marie VERGNENEGRE, Maëlys CONSIGNY, Emmanuel NOWAK, Dewi GUELLEC, Romuald SEIZEUR
11:46 - 11:54
#44600 - CA03 Analyse médico-économique du programme de réhabilitation améliorée après chirurgie concernant la chirurgie du rachis lombaire dégénératif par rapport à une prise en charge conventionnelle au CHU de Caen.
CA03 Analyse médico-économique du programme de réhabilitation améliorée après chirurgie concernant la chirurgie du rachis lombaire dégénératif par rapport à une prise en charge conventionnelle au CHU de Caen.
Introduction : La Réhabilitation Améliorée Après Chirurgie (RAAC) est une approche qui vise à améliorer les résultats post-opératoires, réduire les complications et raccourcir la durée de séjour hospitalier. Malgré ses bénéfices cliniques, peu d’études ont exploré son impact médico-économique, notamment en chirurgie du rachis dorso-lombaire dégénératif en France, où la tarification hospitalière repose sur la tarification à l'activité (T2A).
Objectif : Cette étude compare l'impact médico-économique du programme RAAC à la chirurgie conventionnelle pour les patients opérés d’une pathologie dégénérative du rachis dorso-lombaire au CHU de Caen.
Méthode : Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective incluant 120 patients traités par le programme RAAC en 2022 et 277 patients opérés de manière conventionnelle en 2019. Les variables principales incluent les recettes hospitalières, la différence Recettes-Coûts, la durée d'hospitalisation et les complications post- opératoires. Les données couvrent 12 mois après l'intervention.
Résultats : Le programme RAAC génère des recettes plus élevées que la chirurgie conventionnelle (8 049€ contre 7 167€, p<0.01) et présente une différence Recettes-Coûts plus favorable (-2 990€ contre -7 341€, p<0.01). La durée médiane d’hospitalisation est plus courte (2 jours contre 4 jours, p<0.01) avec une réduction des consommables.
Conclusion : L’adoption du programme de RAAC en chirurgie du rachis pourrait contribuer à améliorer les recettes hospitalières et à réduire les coûts sans compromettre la qualité des soins.
Louis ANZALONE (Caen), Jennifer BOURGÈS, Benjamin GUILLARD, Françoise LEFORT, Anna FOURNIER, Evelyne EMERY
11:54 - 12:02
#44603 - CA04 Classification automatique des troubles du langage en neurochirurgie éveillée: une étude comparative d'un modèle basé Wav2Vec2 et d'un modèle basé Whisper.
CA04 Classification automatique des troubles du langage en neurochirurgie éveillée: une étude comparative d'un modèle basé Wav2Vec2 et d'un modèle basé Whisper.
La neurochirurgie éveillée est aujourd'hui la procédure de préférence pour la résection des gliomes de bas grade situés en, ou proches des, zones éloquentes. La cartographie cérébrale par stimulation électrique permet de maximiser l'étendue de la résection tout en minimisant les déficits post-opératoires. Lors de cette procédure, un expert est chargé d'évaluer les fonctions du patient lors des tests que ce dernier effectue. Notamment, le langage est une fonction cruciale du fait de son importance dans la qualité de vie des patients. Cependant, l'expert est aussi chargé de soutenir le patient, de communiquer avec le neurochirurgien et de gérer le déroulement des tests. Il serait alors intéressant d'alléger la tâche de l'expert afin d'améliorer la qualité de la procédure. Ces dernières années, des avancées significatives dans le domaine de la reconnaissance automatique de la parole (RAP) ont été effectuée. Aujourd'hui, des modèles de RAP sont utilisés pour la détection de troubles de la parole dans le contexte de pathologies comme les troubles du bégaiement, la maladie d'Alzheimer ou la maladie de Parkinson. Toutefois, ces modèles n'ont pas encore été appliqués à la neurochirurgie éveillée alors que de tels modèles pourraient assister l'équipe médicale dans la détection objective des troubles mais aussi afin de permettre aux experts en charge de l'évaluation d'alléger leurs missions. Nous proposons alors dans ce travail de comparer deux modèles pour la détection des troubles du langage. En collaboration avec la Faculty of Techno-Surgery de la Tokyo Women's Medical University au Japon, nous avons entrainé et validé nos modèles sur des données issues de 23 chirurgies acquises au Tokyo Women's Medical University Hospital et deux chirurgies acquises au Centre Hospitalier Universitaire de Brest. Nous avons mis au point sept expériences basées sur différentes répartitions de données, dont une expérience inter-langages. Ces résultats préliminaires sont encourageants, en particulier dans le cas de l'expérience inter-langage afin d'évoluer vers un modèle unique couvrant plusieurs langages. A ce stade, nous étudions exclusivement les aphasies (interruption de discours, hésitations, retard de réponse). Nous montrons qu'en utilisant uniquement la modalité audio, ces modèles sont capables de détecter ces troubles du langage. L'ajout de nouvelles modalités dans le futur, telles que la vidéo ou l'information de la tâche en cours, pourront améliorer les performances de ces modèles mais aussi permettre la détection de troubles plus subtiles liés à la phonétique ou la syntaxe.
Ilias MAOUDJ (Brest), Atsushi KUWANO, Céline PANHÉLEUX, Yuichi KUBOTA, Takakazu KAWAMATA, Yoshihiro MURAGAKI, Masamune KEN, Romuald SEIZEUR, Manabu TAMURA, Guillaume DARDENNE
12:02 - 12:10
#44657 - CA05 Intelligences artificielles génératives : rôle comme « aide à la formation » pour les internes en neurochirurgie.
CA05 Intelligences artificielles génératives : rôle comme « aide à la formation » pour les internes en neurochirurgie.
Introduction
En neurochirurgie, l'utilisation de modèles d'intelligence artificielle (IA) a récemment commencé à être explorée dans de nombreux domaines. Cependant, leur utilisation est encore très limitée en neurochirurgie pédiatrique et en raisonnement chirurgical.
Nous avons testé de manière critique deux IA génératives dans le raisonnement chirurgical, dans des cas complexes de neurochirurgie pédiatrique, en discutant de leur utilité potentielle en tant que modèle d’aide à la formation pour les jeunes chirurgiens.
Méthodes
Nous avons examiné les dossiers des patients opérés dans notre établissement au cours des dernières années et choisi 5 cas pédiatriques difficiles (lésions profondes/hémorragiques/récurrentes), en enregistrant l'approche « réelle » effectuée.
Nous avons ensuite demandé à ChatGPT (OpenAI) et AtlasGPT (Atlas Meditech, Inc) la meilleure approche pour opérer une telle lésion, en incluant dans la question des détails utiles sur le cas (par exemple si récurrence d'une chirurgie précédente), une description détaillée de l'IRM, et l'âge du patient.
Résultats
Les deux AI ont donné des réponses cohérentes, complètes et fiables, en soulignant presque toujours la nécessité de poursuivre la discussion avec des experts.
ChatGPT n'a fourni aucune source et a toujours indiqué une approche préférée. AtlasGPT a fourni des sources et n'a jamais suggéré une approche plutôt qu'une autre. Aucune approche inexistante ou inadaptée n'a été suggérée, et les détails n'ont pas inclus d'informations trompeuses (techniquement, des « hallucinations »).
L'approche réellement utilisée a été suggérée par chacune des IA dans 4/5 cas.
Conclusion
Bien que les IA testées ne puissent pas remplacer les experts, elles semblent appropriées pour être utilisées comme « d'aide à la formation » pour les internes et les jeunes neurochirurgiens. Tout d'abord, la description précise des IRM représente une compétence irremplaçable qui peut être entraînée avec cette méthode. Deuxièmement, l'évaluation critique des réponses nécessite des bases théoriques solides qui doivent être acquises en permanence. Troisièmement, le modèle questions-réponses permet de simuler le raisonnement chirurgical de la vie réelle, du cas à toutes les différentes approches appropriées (« bottom-up »), mieux que l'étude basée sur les livres (« top-down »).
Camilla DE LAURENTIS, Andrea HELD, Alexandru SZATHMARI, Matthieu VINCHON, Pierre Aurélien BEURIAT, Carmine MOTTOLESE, Federico DI ROCCO (LYON)
12:18 - 12:26
#44697 - CA07 Analyse comparative des gardes de neurochirurgie au CHU de Caen : Évolution des appels, activités et interventions chirurgicales entre 2014 et 2024.
CA07 Analyse comparative des gardes de neurochirurgie au CHU de Caen : Évolution des appels, activités et interventions chirurgicales entre 2014 et 2024.
Introduction : Les gardes de neurochirurgie jouent un rôle crucial dans la prise en charge des urgences neurochirurgicales. Cette étude analyse les évolutions de l'activité neurochirurgicale au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Caen entre deux périodes distinctes : 2014 et 2024. L’objectif principal est de comparer les paramètres clés de ces gardes, notamment la nature et le volume des appels, l'origine des demandes, les pathologies traitées, ainsi que les interventions et hospitalisations réalisées.
Méthodes : Une analyse rétrospective a été réalisée à partir des données collectées sur 3 mois d'activité des gardes de neurochirurgie (janvier, février, mars) au CHU de Caen en 2014 et 2024. Les paramètres étudiés incluent : le nombre total d'appels, la provenance des appels (CHU, médecins libéraux, hôpitaux périphériques), l'âge des patients concernés (notamment les plus de 85 ans), les spécialités impliquées (crâne versus rachis), les sur-spécialités d'appel, et les interventions réalisées (chirurgies en urgence et hospitalisations).
Résultats : Le nombre total d'appels a augmenté de 51% entre 2014 et 2024 notamment les appels provenant d’hôpitaux périphériques (+132%) et des médecins libéraux (+345%). Le nombre d'appels concernant les patients de plus de 85 ans a été multiplié par 7 (+605%). La part d’appel pour des pathologies rachidiennes est passé de 24% en 2014 à 40% en 2024. La part d’appel concernant de l’oncologie crânienne a augmenté de 226% et celle concernant l’oncologie rachidienne de 300%. Concernant l’activité chirurgicale, le nombre de patients opérés en urgence vitale a plus que doublé en 10 ans (+158%) et les hospitalisations en urgence immédiate ont augmenté de 76%. La pose d’une dérivation ventriculaire externe reste le geste chirurgical le plus pratiqué en urgence (33% du total en 2014 versus 32% en 2024).
Conclusion : Cette étude met en évidence une augmentation significative de l'activité des gardes de neurochirurgie entre 2014 et 2024. L’augmentation du nombre d’appels, en particulier en provenance des hôpitaux périphériques et des médecin libéraux ainsi que pour des patients âgés de plus de 85 ans, reflète l’évolution des besoins en neurochirurgie, liée à des changements démographiques et organisationnels. La hausse des interventions d’urgence et des hospitalisations souligne la pression croissante sur les ressources hospitalières. Ces résultats appellent à une réflexion sur l’organisation des gardes, la coordination régionale des soins, et l’adaptation des moyens humains et techniques pour faire face à ces évolutions.
Joshua MARCHAL (Caen), Arthur LECLERC, Joséphine MALCZUK, Louis VIELPEAU, Louis VINCENT, Mohammed ZNAZEN, Marc-Antoine PASQUET, Mourad MASMOUDI, Marie HOREAU, Evelyne EMERY
12:26 - 12:34
#44770 - CA08 Paysage clinico-moléculaire des cavernomes cérébrales sporadiques : association de la mutation PIK3CA à la localisation du tronc cérébral.
CA08 Paysage clinico-moléculaire des cavernomes cérébrales sporadiques : association de la mutation PIK3CA à la localisation du tronc cérébral.
Introduction :
Depuis 2021, notre compréhension du paysage mutationnel des cavernomes sporadiques (CCM) a connu une révolution, avec la découverte clé de mutations somatiques dans les gènes PIK3CA et MAP3K3. Ces altérations génétiques ont permis de mieux comprendre la physiopathologie des CCM et ont ouvert la voie à des traitements personnalisés. Cependant, il est essentiel d'établir de solides corrélations clinico-radiologiques et moléculaires pour guider les approches thérapeutiques ciblées et optimiser les résultats pour les patients.
Méthode :
Cette étude a porté sur une cohorte de 89 patients ayant reçu un diagnostic de CCM sporadique. Le statut mutationnel de chaque patient a été déterminé par séquençage de nouvelle génération (NGS) ciblant des mutations connues, notamment PIK3CA, MAP3K3 et les gènes CCM. Les résultats du NGS ont été confirmés par droplet digital PCR (ddPCR) pour les mutations PIK3CA et MAP3K3. Les données cliniques et radiologiques, y compris les données de la classification de Zabramski, ont été systématiquement enregistrées. Une analyse statistique a été réalisée pour identifier les corrélations clinico-radiologiques et moléculaires significatives.
Résultats :
Dans la cohorte, des mutations somatiques de PIK3CA ont été identifiées chez 43 patients (48%), tandis que des mutations somatiques de MAP3K3 ont été trouvées chez 32 (36%). Cliniquement, les lésions mutées PIK3CA étaient moins fréquemment révélées par une hypertension intracrânienne (9,3% vs 19,6%, p=0,006), alors que pour les lésions mutées MAP3K3, les crises d'épilepsie comme mode d'apparition étaient significativement plus fréquentes (77,4% vs. 54,4%, p = 0,03). Radiologiquement, les lésions de la ligne médiane étaient significativement plus fréquentes dans le groupe muté PIK3CA (19,1 % contre 2,2 %, p = 0,01). Il est important de noter qu'en analyse multivariée, la présence d'une lésion du tronc cérébral était un facteur prédictif indépendant significatif de la mutation somatique de PIK3CA (OR ajusté >100, p = 0,006).
Martin PLANET, Martin PLANET (PARIS), Yohan DUCOS, Melanie EYRIES, Pauline MARIJON, Franck BIELLE, Lucas RINCON DE LA ROSA, Agusti ALENTORN, Bertrand MATHON, Florence COULET, Michel KALAMARIDES, Matthieu PEYRE
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Salle Méridienne |
12:30 |
DEJEUNER SNACKING DANS L'EXPOSITION
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13:30 |
"Vendredi 21 mars"
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A35
13:30 - 15:00
SESSION PÉDIATRIE
Prise en charge précoce des traumatismes crâniens pédiatriques, de bénins à graves : amélioration du pronostic neurologique
Modérateurs :
Nathalie CHIVORET (Neurochirurgien) (nice), Laurent RIFFAUD (Professeur) (Rennes)
13:30 - 13:45
Prise en charge aiguë pré-hospitalière des traumatismes crâniens et régulation.
Nicolas NARDI (Conférencier, RENNES)
Coordination SAMU/SMUR et équipes neurochirurgicales et réanimation
13:45 - 14:00
Innovations en neuro-monitoring pédiatrique.
Hugo Andrès COCA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Strasbourg), Nicolas NARDI (Conférencier, RENNES)
Présentation des dernières innovations en neuro-monitoring pédiatrique
14:00 - 14:15
Critères d’intervention neurochirurgicale « ultra précoce » des traumatisés crâniens graves.
Thomas ROUJEAU (praticien hospitalier) (Conférencier, montpellier)
Revue des critères décisionnels pour une intervention immédiate, fondée sur les dernières données de la littérature
14:15 - 14:25
Cas cliniques : Craniectomie décompressive ultra précoce.
Matthieu VINCHON (PH) (Conférencier, Lyon)
Expérience des centres français sur la craniectomie en urgence et ses bénéfices.
14:25 - 14:35
Prise en charge précoce du traumatisé crânien grave, aurait-on pu mieux faire : Point de vue de l’expertise médico-légale.
Federico DI ROCCO (PUPH) (Conférencier, LYON)
14:35 - 14:50
Prise en charge précoce des traumatismes crâniens bénins en urgences pédiatriques : indications neurochirurgicales et dépistage du syndrome post-commotionnel.
Nathalie CHIVORET (Neurochirurgien) (Conférencier, nice)
14:50 - 15:00
Table Ronde : Amélioration de la prise en charge ultra précoce.
Matthieu VINCHON (PH) (Conférencier, Lyon), Federico DI ROCCO (PUPH) (Conférencier, LYON), Nicolas NARDI (Conférencier, RENNES), Thomas ROUJEAU (praticien hospitalier) (Conférencier, montpellier), Nathalie CHIVORET (Neurochirurgien) (Conférencier, nice), Hugo Andrès COCA (Praticien Hospitalier) (Conférencier, Strasbourg)
Discussion autour des pistes d’optimisation organisationnelle pour renforcer la prise en charge précoce.
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Grand Théâtre |
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"Vendredi 21 mars"
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B35
13:30 - 14:35
SESSION VIDEOS
Sélection de videos soumises
Modérateur :
Damien BRESSON (PU-PH) (Suresnes)
13:30 - 13:38
#44636 - V01 Approche interhémisphérique, transcalleuse, interfornicéale pour l'exérèse d'un kyste colloïde : indications et technique chirurgicale.
V01 Approche interhémisphérique, transcalleuse, interfornicéale pour l'exérèse d'un kyste colloïde : indications et technique chirurgicale.
Les kystes colloïdes sont des tumeurs intracrâniennes bénignes souvent asymptomatiques, mais pouvant mettre en jeu le pronostic vital du patient en cas d'hydrocéphalie. Sa prise en charge chirurgicale peut s'avérer complexe en raison de la proximité de structures anatomiques importantes telles que le fornix ou les veines cérébrales internes. Différentes techniques, microchirurgicales ou endoscopiques, ont été décrites. En cas de kyste colloïde postérieur aux foramen de Monro et dont la capsule est recouverte par les fornix, les abords classiquement décrits ne permettent pas l'exérèse complète sans risquer d'abîmer le fornix. Dans ces configurations plus rares, seul l'abord interhémisphérique transcalleux interfornicéal permet d'aborder le kyste en respectant le fornix. Dans cette vidéo, nous décrivons la technique chirurgicale réalisée en cas de kyste colloïde recouvert de chaque côté par les fornix. L'intervention est réalisée sous anesthésie générale, en décubitus dorsal, avec la tête du patient fixée en légère flexion. Une incision cutanée linéaire est réalisée en regard de la suture coronale. Un volet parasagittal droit est réalisé de part et d'autre de la suture coronale et la dure-mère est ouverte avec une incision arciforme à charnière médiane de manière à exposer la scissure interhémisphérique. Le drainage de LCR et la dissection de l'arachnoïde permet une rétraction du lobe frontal sans utiliser d'écarteur. Les gyri cingulaires sont séparés et la mise en place de cotons permet de maintenir le couloir chirurgical ouvert. On dissèque ensuite les artères péricalleuses pour exposer le corps calleux en profondeur. Une callosotomie d'environ 1,5cm est réalisée jusqu'à apercevoir l'épendyme. On dissèque les deux feuillets du septum pellucidum, puis des deux fornix pour atteindre la partie supérieure du kyste colloïde. Le kyste est ouvert et vidé de son contenu. Enfin, la capsule du kyste est soigneusement disséquée des fornix, plexus choroïdes et veines cérébrales internes pour permettre l'exérèse complète. Trois patients ont été opérés par cette de voie d'abord avec une exérèse complète et l'absence de complication sur le plan cognitif.
Yohan CAUDRON (Paris), Hai VU TRUNG, Lucian SOPANDA, Bertrand BAUSSARD, Arianna FAVA, Thibault PASSERI, Sebastien FROELICH
13:38 - 13:46
#44639 - V02 Marsupialisation d'un kyste arachnoïdien de la citerne quadrigéminale révélé par des paresthésies faciales et une agueusie.
V02 Marsupialisation d'un kyste arachnoïdien de la citerne quadrigéminale révélé par des paresthésies faciales et une agueusie.
Les kystes arachnoïdiens sont des lésions intracrâniennes bénignes, fréquentes et rarement symptomatiques à l'âge adulte. Nous rapportons ici le cas d'un jeune patient, sans antécédent, qui présente depuis plusieurs mois des paresthésies dans l'hémiface gauche ainsi qu'une hémiagueusie. Devant l'apparition de céphalées d'hypertension intracrânienne, une IRM est réalisée et retrouve la présence d'un volumineux kyste arachnoïdien de la citerne quadrigéminale exerçant un effet de masse sur la lame tectale, le nerf trijumeau gauche et responsable d'une hydrocéphalie non communicante. Une marsupialisation de ce kyste par voie endoscopique est décidée pour lever l'effet de masse sur le nerf trijumeau et traiter l'hydrocéphalie en un temps. La vidéo montre la trajectoire chirurgicale décidée pour fenêtrer le kyste en deux endroits ainsi que l'intervention chirurgicale. L'intervention est réalisée sous anesthésie générale, en décubitus dorsal et avec l'aide de la neuronavigation. Une incision arciforme et un trou de trépan sont réalisés au point d'entrée décidé lors de l'analyse de l'IRM préopératoire. La dure-mère est incisée en croix et l'endoscope est introduit dans le carrefour ventriculaire gauche. La coagulation du plexus choroïde permet d'atteindre la partie la plus fine de l'épendyme en arrière et latéralement au pilier du fornix. On réalise une stomie dans l'épendyme puis on visualise la membrane du kyste arachnoïdien. Celle-ci est ouverte et une première stomie est élargie à l'aide de la sonde double ballonet. On avance ensuite dans la cavité kystique vers la paroi postérieure du troisième ventricule. On repère les vaisseaux de la face postérieure de la lame tectale ainsi que la veine cérébrale interne gauche. On visualise le troisième ventriculaire par transparence et on va réaliser une deuxième stomie entre le kyste et celui-ci. On observe un flux de LCR au sein du kyste qui est maintenant ouvert en deux endroits. On retire l'endoscope et la peau est suturée par des agrafes. Les symptômes d'hypertension intracrânienne et du trijumeau régressent dès le post opératoire immédiat. L'IRM de contrôle montre une diminution du volume kyste et du volume ventriculaire.
Yohan CAUDRON (Paris), Adam BIARD, Sebastien FROELICH
13:46 - 13:54
#44660 - V03 Abord endoscopique endonasal transclivale controlatérale mono-narinaire pour un méningiome petroclival bas avec suture de la muqueuse rostrale.
V03 Abord endoscopique endonasal transclivale controlatérale mono-narinaire pour un méningiome petroclival bas avec suture de la muqueuse rostrale.
Introduction : Les méningiomes petroclivaux bas et du tubercule jugulaire sont parmi les tumeurs les plus complexes en neurochirurgie, avec des stratégies chirurgicales encore débattues. Les techniques ouvertes traditionnelles, telles que les abords retrosigmoïde, transcondylaire latéral étendu et transpétreux, sont couramment utilisées mais comportent des risques de rétraction cérébrale et de lésions neurovasculaires. L'abord endonasale transclival étendu (AETE) s'est imposé comme alternative moins invasive pour les lésions médianes, permettant un accès direct avec dévascularisation tumorale précoce et manipulation réduite des structures critiques. Ses limites incluent l'extension tumorale latérale, la reconstruction complexe de la base du crâne et la morbidité nasale, en particulier avec le lambeau nasoseptal (NSF) pouvant affecter la qualité de vie (QdV). Nous proposons un abord endonasale endoscopique mononarinaire droit utilisant la technique "chopstick" avec des instruments et endoscopes angulés, associé à une cranialisation du sinus sphénoïdal (SS) et une suture de la muqueuse rostrale, permettant une résection complète tout en réduisant la morbidité nasale et le risque de fuite de LCR.
Présentation Clinique : Un homme de 33 ans s'est présenté avec des céphalées progressives. L'imagerie a révélé un méningiome petroclival de 29 × 39 mm centré sur la région clivale inférieure gauche. Après embolisation préopératoire, la tumeur a été réséquée par abord mononarinaire endoscopique droit. La fermeture a inclus la cranialisation du sinus sphénoïdal et la suture de la muqueuse rostrale. Des ponctions lombaires postopératoires ont été réalisées. Aucune fuite de LCR ni déficit neurologique n'a été observé.
Conclusion : L'abord endonasal endoscopique mononarinaire, facilité par la technique chopstick, offre un accès direct à la région petroclivale, permettant la résection complète de méningiomes petroclivaux sélectionnés. Cette technique mini-invasive, associée à une fermeture par suture de la muqueuse rostrale, réduit efficacement l'empreinte chirurgicale, minimisant la morbidité et améliorant la QdV.
Luca FERLENDIS (Paris), Nobuyuki WATANABE, Arianna FAVA, Tingting JIANG, Sebastien FROELICH
13:54 - 14:02
#44673 - V04 La voie d’abord transorbitaire sourcilière lacrymale pour l’exérèse d’un méningiome de la paroi latérale du sinus caverneux : how I do it.
V04 La voie d’abord transorbitaire sourcilière lacrymale pour l’exérèse d’un méningiome de la paroi latérale du sinus caverneux : how I do it.
Introduction : La chirurgie des lésions du sinus caverneux représente un défi neurochirurgical vu
l’anatomie complexe de cette région et les risques pour les structures critiques. Récemment la voie transorbitaire endoscopique a été introduite pour accéder les régions paramédianes et latérales des fosses antérieure et moyenne en utilisant un accès à travers la paupière supérieure.
Méthode : Nous présentons notre technique transorbitaire de résection des méningiomes de la paroi latérale du sinus caverneux en utilisant une voie sourcilière et un accès à travers la fosse lacrymale.
Technique : Le patient est installé en dorsal, tête fixée et tournée 10° vers le côté opposé en légère extension. Incision sourcilière entre le sillon supraorbitaire médialement et la suture frontozygomatique latéralement. Le muscle orbiculaire est disséqué horizontalement au niveau du sourcil latéral. Le périoste est disséqué en exposant le rebord orbitaire supérolatéral, la suture frontozygomatique et la ligne temporale supérieure. Le muscle temporal est disséqué en sous-périosté et rétracté vers le bas. La périorbite est surélevée au long du toit de l’orbite. Une craniotomie lacrymale de 2 cm est réalisée à partir du foramen supraorbitaire jusqu'à 5 mm en dessous de la suture frontozygomatique. Un écarteur semi-rigide accroché au toit de l’orbite est utilisé pour protéger la périorbite. Le retrait du rebord orbitaire supérolatéral expose le toit orbitaire, la grande aile du sphénoïde, et la face orbitaire du zygoma. La grande aile du sphénoïde est fraisée verticalement jusqu'à exposer la crête sagittale et la dure-mère temporale. Le corridor situé inférieurement à la fissure orbitaire supérieure, supéromédialement à la fissure orbitaire inferieure et postérieurement au zygoma est exposé. Le fraisage de la petite aile du sphénoïde facilite l’accès au toit de la fissure orbitaire supérieure découvrant le foyer périosté orbito-temporal. Ceci est disséqué afin d’augmenter postérieurement l'exposition des faces supérieure et latérale de la clinoide antérieure. Le peeling interdural caverneux se poursuit au niveau de V1 et V2 pour rejoindre le plan extradural au niveau de V3. La dissection latérale du sinus caverneux ainsi que l'élévation de la dure-mère de la fosse temporale permettent la dévascularisation de la tumeur et les successives manouvres d’ouverture durale et debulking. Après dissection de la capsule, le contrôle endoscopique permet de vérifier la qualité de l’exérèse. La graisse autologue est utilisée pour combler le défet dural temporal. Le volet orbitaire supérolatéral est fixé avec des mini plaques et vis. Suture multicouche des tissus mous (périoste, muscle orbiculaire) réalisée à l'aide de monocryl 5/0 et points séparés. Suture intradermique avec prolène 6/0 pour la fermeture cutanée.
Conclusions : Cette technique offre une alternative valide pour l’exérèse des lésions de la paroi latérale du sinus caverneux dans des cas sélectionnés.
Rosaria ABBRITTI (Paris), Trung Hai VU, Arianna FAVA, Sebastien FROELICH
14:02 - 14:10
#44698 - V05 Description de la voie d’abord transorbitaire avec l'aide de l’exoscope.
V05 Description de la voie d’abord transorbitaire avec l'aide de l’exoscope.
Introduction. L'approche transorbitaire est une voie d'abord récente, liée au développement de l’endoscopie intracrânienne et décrite notamment dans le traitement de certaines pathologies orbitaires, de l’étage antérieur, moyen et du sinus caverneux. Cette technique offre un accès mini-invasif avec une préférence marquée pour la prise en charge de lésions localisées plus latéralement par rapport à celles abordées par la voie endonasale. Parmi les variantes les plus courantes de l'approche endoscopique transorbitaire, la technique transpalpébrale (dite « superior eyelid ») est fréquemment utilisée, en particulier dans le cadre des ostéoméningiomes du dièdre sphéno-orbitaire. Cependant, la faible profondeur de champ rend l’utilisation de l’endoscope, long d’au moins 18 cm, malaisée. Parallèlement, l'exoscope, en neurochirurgie, représente une avancée significative et récente, s'imposant progressivement comme un outil de visualisation précieux aux côtés du microscope et de l’endoscope. Nous avons souhaité évaluer cet outil dont les caractéristiques paraissent particulièrement appropriées pour réaliser l’approche trans orbitaire transpalpébrale : un corridor restreint, une faible profondeur de champ et une trajectoire de travail relativement stable.
Méthodes. Une approche transorbitaire transpalébrale a été réalisée sur deux têtes cadavériques injectées, incluant les deux orbites de chaque spécimen. Les dissections ont été effectuées à l'aide de l'exoscope Aesculap Aeos Robotic Digital Microscope de B. Braun©, au sein de l'Institut du Fer à Moulin, à Paris.
Résultats. Une vidéo détaillée illustre les étapes successives de l'approche transorbitaire : l'incision cutanée, l'accès orbitaire, la préparation osseuse, et enfin l'accès intracrânien. Cette approche permet d'explorer différentes régions, telles que le cavum de Meckel, la région sellaire et les zones temporales.
Conclusion. L'approche transorbitaire devrait raisonnablement trouver sa place dans l’arsenal neurochirurgical des abords de l’étage moyen, du sinus caverneux et la région temporale interne. La sélection des pathologies susceptibles de bénéficier de cette voie doit être minutieuse. Initialement décrite en utilisant l’endoscope, cette technique pourrait être grandement facilitée par l'utilisation d'outils innovants tels que l'exoscope, qui optimise à la fois la visualisation et la précision dans des corridors anatomiques restreints.
Benoit HUDELIST (Paris), Damien BRESSON
14:10 - 14:18
#44705 - V06 Chondrosarcome cervical intra canalaire sans atteinte osseuse : discussion de la stratégie thérapeutique et illustration de l’approche antéro-latérale (session vidéo).
V06 Chondrosarcome cervical intra canalaire sans atteinte osseuse : discussion de la stratégie thérapeutique et illustration de l’approche antéro-latérale (session vidéo).
Introduction : Les chondrosarcomes cervicaux sans atteinte osseuse constituent une rareté exceptionnelle, avec un nombre très limité de cas rapportés dans la litérature. Ce cas met en évidence les défis diagnostiques et thérapeutiques uniques associés à cette présentation, nécessitant une prise en charge spécialisée et un suivi prolongé.
Résumé : On présente le cas d’une patiente de 63 ans se présentant avec une névralgie cervico-brachiale gauche persistante, s’aggravant progressivement depuis trois mois. L'examen neurologique ne montre aucun déficit moteur, ni syndrome pyramidal. L'IRM initiale révèle une formation cervicale de hauteurC5-C6, intracanalaire antérolatérale gauche responsable d'une compression radiculaire et médullaire, avec une prise de contraste homogène après injection, suggérant une lésion d’allure tumorale. Lors de la discussion inter collégiale, différents diagnostics
dont celui de chordome ou chondrosarcome ont été évoqués devant l’hypersignal T2 et malgré l’absence d’atteinte osseuse évidente. Il a été convenu de privilégier un abord latéro-cervical pour la prise en charge chirurgicale de cette lésion, afin de préserver au mieux la stabilité osseuse et éviter la mise en place de matériel, ce qui pourrait interférer avec une possible protonthérapie ou le suivi IRM post-opératoire à long terme. Une approche antérolatérale gauche a été réalisée chez cette patiente permettant une exérèse favorable de la lésion sans ostéosynthèse complémentaire. L’analyse histologique et immunohistochimique de la tumeur a confirmé le diagnostic de chondrosarcome de grade 2 selon l'OMS.
Résultats : Une vidéo, précédée d’une description des repères anatomiques essentiels, illustre les étapes successives de l'approche latéro-cervicale puis l’exérèse de la lésion. Les autres modalités stratégiques et autres voies d’abord seront discutés par la suite.
Conclusion : Ce cas met en évidence la rareté et la complexité diagnostique et thérapeutique des chondrosarcomes intra canalaires sans atteinte osseuse. L'approche latéro-cervicale s'est révélée adaptée, permettant de préserver la structure osseuse et d'assurer un traitement et un suivi IRM optimaux. L'analyse histologique a confirmé un chondrosarcome de grade 2, soulignant l'importance d'un suivi rapproché et à long terme pour détecter d'éventuelles récidives.
Bianca Ioana AGAVRILOAE (Paris), Gilles ZAH-BI, Pierre Cyril COMES, Mihai MALCOCI, Alin MAFTEI, Damien BRESSON, Razvan COPACIU
14:18 - 14:26
#44735 - V07 Présentation d'un cas rare : Angioleiomyome orbital réséqué par voie endoscopique endonasale transorbitaire (vidéo).
V07 Présentation d'un cas rare : Angioleiomyome orbital réséqué par voie endoscopique endonasale transorbitaire (vidéo).
Introduction :
L'angioleiomyome est une tumeur bénigne rare dérivée des muscles lisses des parois vasculaires, habituellement localisée aux membres inférieurs. Sa survenue dans l'orbite est exceptionnelle, posant des défis diagnostiques et thérapeutiques en raison de la complexité anatomique de cette région.
Rapport de cas :
Une femme de 59 ans a consulté pour une exophtalmie droite associée à des douleurs rétro-orbitaires et des épisodes de diplopie. L’IRM a mis en évidence une masse encapsulée intraconale de 23 x 18 mm, située dans le quadrant inféro-médial de l’orbite, comprimant et déplaçant le nerf optique sans atteinte osseuse. Les champs visuels ont révélé un rétrécissement concentrique et un défaut inféro-temporal à l’œil droit.
Intervention chirurgicale :
Face au caractère symptomatique de la lésion, une chirurgie d’exérèse a été proposée. La localisation médiale par rapport au nerf optique a orienté le choix vers une approche endoscopique endonasale transorbitaire, une technique mini-invasive offrant un accès direct et sécurisé aux lésions situées dans le quadrant médial de l’orbite. Grâce à une visualisation optimisée, cette méthode a permis une résection complète de la tumeur tout en préservant les structures environnantes, notamment le nerf optique et les muscles extraoculaires.
Résultats et suivi :
L'intervention a permis une résection complète de la lésion, entraînant une disparition progressive de l'exophtalmie sur six mois et une récupération visuelle significative. Aucun déficit oculomoteur ni récidive de diplopie n'ont été observés. L’IRM postopératoire a confirmé la résection complète de la tumeur et le repositionnement anatomique du nerf optique. Aucune énophtalmie n’a été constatée à long terme.
Discussion :
Ce cas illustre l'efficacité et la sécurité de l'approche endoscopique endonasale transorbitaire pour le traitement des lésions orbitaires situées dans le quadrant médial. Par rapport aux techniques plus invasives, cette méthode réduit le risque de complications, améliore le confort postopératoire et accélère la récupération. Elle représente une avancée significative dans le traitement des pathologies rares de l'orbite, comme les angioleiomyomes, et souligne son potentiel pour d'autres indications similaires.
Maftei ALIN (Suresnes), Arnault TAUZIÈDE-ESPARIAT, Antoine MOYA-PLANA, Damien BRESSON
14:26 - 14:34
#44743 - V08 Approche chirurgicale des lésions de la région pinéale et partie postérieure du troisième ventricule. Expérience et défi chirurgicaux basée sur une cohorte de 36 patients.
V08 Approche chirurgicale des lésions de la région pinéale et partie postérieure du troisième ventricule. Expérience et défi chirurgicaux basée sur une cohorte de 36 patients.
Approche chirurgicale des lésions de la région pinéale et partie postérieure du troisième ventricule. Expérience et défi chirurgicaux basée sur une cohorte de 36 patients.
Introduction
Les lésions de la région pinéale et de la partie postérieure du 3e ventricule constituent un défi majeur pour le neurochirurgien. Dans cette présentation, nous partagerons notre expérience avec une série rétrospective de 36 cas opérés dans notre service. L’objectif est de fournir aux participants des conseils pratiques et des astuces pour améliorer leurs stratégies thérapeutiques et optimiser la prise en charge de ces lésions complexes.
Matériel et méthode
Il s’agit d’une analyse rétrospective des patients opérés pour une lésion de la région pinéale ou de la partie postérieure du 3e ventricule sur un registre rétrospectif (2013-2024). Nous nous sommes orientés sur la stratégie de la prise en charge, le choix et les objectifs chirurgicaux, sur les complications rencontrées et leur management.
Résultats
Trente-six patients avec des lésions de la région pinéale ont eu une prise en charge chirurgicale. Parmi eux, trente-trois patients ont eu un abord chirurgical direct de la lésion sur la période étudiée. Il y avait 25 patients de sexe féminin et 8 de sexe masculin. L’âge moyen des patients au diagnostic était de 27 ans (0,8-60 ans).
Le contexte clinique de découverte était essentiellement une hypertension intracrânienne liée à une hydrocéphalie ou des céphalées persistantes. Le traitement de l’hydrocéphalie était essentiellement par endoscopie (22 cas).
Selon les situations, des biopsies chirurgicales ou des exérèses complètes ont été réalisées. Les voies d’abord privilégiées incluent la voie interhémisphérique transtentorielle (17 cas), la voie supracérébelleuse (7 cas) et la voie transcalleuse transforaminale (6 cas). La quasi majorité des patients (94 %) étaient améliorés suite à la prise en charge. Un décès par infection est survenu dans les mois suivant l’intervention.
Les complications postopératoires les plus fréquentes étaient hydrauliques avec une hydrocéphalie ou pseudomeningocele et l’infection. Nous discuterons des stratégies mises en place pour prévenir et traiter ces complications, avec un focus particulier sur l’importance d’une gestion multimodale post-opératoire.
Conclusion
Les lésions de la partie postérieure du troisième ventricule sont découvertes surtout dans un contexte d’hydrocéphalie et hypertension intracrânienne, qui est bien contrôlée par une ventriculocisternostomie. L’étiologie anatomopathologique est variée, mais avec une prédominance germinale ou astrocytaire. Dans notre expérience, l'approche chirurgicale par voie interhémisphérique supratentorielle demeure la plus efficace, lorsque la résection est envisagée. Cette session offrira aux participants une occasion unique d’approfondir leurs connaissances techniques et de découvrir des solutions adaptées aux défis posés par ces lésions rares et complexes.
Alin BORHA, Camille DI PALMA (Caen), Evelyne EMERY
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Salle Méridienne |