Jeudi 06 juin
09:00

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S03
09:00 - 09:50

SESSION 3
PRISE EN CHARGE BUCCO-DENTAIRE DU PATIENT À HAUT RISQUE D'ENDOCARDITE INFECTIEUSE : RECOMMANDATION HAS

Modérateurs : Dr Julie GUILLET-THIBAULT (MCU-PH) (Nancy), Pr Philippe LESCLOUS (PU-PH) (Nantes)
Conférenciers : Xavier DUVAL (Conférencier, Paris), Sarah MILLOT (MCU PH) (Conférencier, Lyon)
• Savoir identifier les patients à haut risque d’endocardite infectieuse
• Connaitre les pathologies cardiaques à haut risque d’endocardite infectieuse
• Connaitre les procédures bucco-dentaires autorisées chez le patient à haut risque d’endocardite infectieuse
• Connaitre le protocole d’antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse
Auditorium 450
09:50 PAUSE ET VISITE DES STANDS
10:30

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S04
10:30 - 11:30

SFCO / INSTITUT JEAN DELAIRE
OSTÉOTOMIES SEGMENTAIRES

Modérateurs : Laurent DEVOIZE (PU-PH) (Clermont-Ferrand), Jean-Christophe FRICAIN (Directeur) (Bordeaux)
Conférencier : Benoit PHILIPPE (Conférencier, Paris)
• Connaitre les différents types d’ostéotomies segmentaires
• Savoir identifier les patients redevables d’une ostéotomie segmentaire
• Connaitre les différents types d’ancrages osseux pour les béances antérieures
• Savoir identifier les patients éligibles à des ancrages osseux pour corriger des béances antérieures
Auditorium 450

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S05
10:30 - 11:30

SESSION 5
UTILISATION DES CONCENTRÉS PLAQUETTAIRES EN CHIRURGIE ORALE : ÉTAT ACTUEL DES CONNAISSANCES

Modérateurs : Dr Jean-Hugues CATHERINE (MCU PH) (Marseille), Sarah MILLOT (MCU PH) (Lyon)
Conférencier : Bilal OMARJEE (Conférencier, La Réunion)
• Connaitre les différents concentrés plaquettaires utilisés en chirurgie orale
• Connaitre les indications d’utilisation des concentrés plaquettaires en chirurgie orale
• Connaitre les procédés de mise en œuvre des concentrés plaquettaires en chirurgie orale
Salle 200
11:30

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CL1
11:30 - 12:30

COMMUNICATIONS LIBRES
Thème : La chirurgie orale au coeur des spécialités

Modérateurs : Dr Jean-Hugues CATHERINE (MCU PH) (Marseille), Sarah MILLOT (MCU PH) (Lyon)
11:30 - 12:30 #39654 - CO01 Santé bucco-dentaire et gestion péri-opératoire des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde sous traitements biologiques ciblés : enquête auprès d'une e-cohorte française.
Santé bucco-dentaire et gestion péri-opératoire des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde sous traitements biologiques ciblés : enquête auprès d'une e-cohorte française.

Introduction: Les foyers infectieux bucco-dentaires sont des facteurs de risque de la polyarthrite rhumatoïde (PR) et doivent être traités avant la prescription de biothérapies (bDMARD, Disease-Modifying AntiRheumatic Drugs). La prise de bDMARDs préoccupe aussi bien les patients que les dentistes lors de la réalisation d'actes invasifs bucco-dentaires. Cependant, les recommandations françaises à ce sujet varient selon l'organisme référent et ne sont pas basées sur des études en vie réelle.

Matériels et méthodes: Nous avons mené une enquête transversale sur l'e-cohorte de patients du registre ART (n°NCT03062865) qui est une cohorte prospective multicentrique française visant à évaluer la tolérance et l'efficacité des anti-TNF chez les patients atteints de PR. Un questionnaire diffusé en ligne a permis d'évaluer le suivi et l’adhésion des patients aux recommandations professionnelles pour une bonne santé orale et la gestion péri-opératoire des gestes invasifs bucco-dentaires par les dentistes traitants. Des scores caractérisant la PR (RAPID-3, EQ-5D-5L) et la santé orale (OHIP-14, Periodontal Screening Score, PESS) ont été calculés.

Résultats: Au total, 279 patients de la cohorte (71% femmes, 70% ≥50 ans) ont participé, dont 90% traités par des bDMARDs. Ils présentaient une activité modérée-sévère de la maladie (RAPID-3 ≥7 dans 53% cas) et un EQ-5D-5L moyen de 0,60 (inférieur au score de 0,90 de la population française1); 41,6% des patients avaient un risque élevé de parodontite (PESS ≥5) par rapport à 19,6% de la population générale2. Ce risque augmentait avec l'âge, la consommation de tabac et d’alcool et la sévérité de la PR. L’OHIP-14 moyen était de 9, témoignant d'une bonne santé orale perçue; de même, la santé générale perçue était bonne (EQ-VAS ≥70 vs 73 dans la population française1). Seuls 16,5% des patients adhéraient aux recommandations pour une bonne santé orale. L’adhésion augmentait avec la taille du lieu de résidence ainsi qu'avec la santé perçue. Un quart des patients avaient reçu des soins invasifs au cours des 2 dernières années (38,5% par une spécialiste), avec la poursuite des bDMARDS dans 68,5% des cas et sous antibioprophylaxie dans 80% des cas. Des infections locales ont été rapportées dans 3 cas d’avulsions dentaires.

Discussion: Bien que les patients de la cohorte ART respectent moins les recommandations pour la santé orale et présentent un risque élevé de parodontite, ils déclarent avoir un bonne qualité de vie orale et générale. L'accès difficile aux soins dans certaines régions peut expliquer la baisse de l'observance. Le risque de parodontite est associé à l'activité et à la sévérité de la PR ainsi qu'à des facteurs de risque connus. Les complications après des procédures invasives chez des patients sous traitement actif sont rares et conformes aux déclarations des dentistes dans une récente enquête3.

1Gautier L et al. Eur J Health Economics 2023

2Jaumet L et al. Qual Life Research 2023

3Bourgoin A et al. BMC Oral Health 2023


Loredana RADOI (Paris), Hubert MAROTTE, Martin SOUBRIER, Sonia TROPÉ, Naïma HAMAMOUCHE, Raphaëlle SEROR, Marjolaine GOSSET
11:40 - 11:50 #39910 - CO02 Critères influençant le choix du premier poste après l’internat de chirurgie orale en France.
Critères influençant le choix du premier poste après l’internat de chirurgie orale en France.

Critères influençant le choix du premier poste après l’internat de chirurgie orale en France

 

Delattre C.1, Azogui-levy S.2,3, Boussouni S.1, Guney S.1, Lescaille G.1,2, Fricain JC4, Rochefort J. 1,2

 

Affiliations

Service de médecine bucco-dentaire, Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris, France.

Université Paris Cité, Paris, France

Département de santé publique ; Université Paris-Cité ; Laboratoire Educations et Promotion de la Santé - UR 3412, Université Sorbonne Paris Nord.

4 Université de Bordeaux, Inserm U1026, Bordeaux

 

Correspondance : dr.delattrecyril@gmail.com

 

Introduction : : Le diplôme d’études spécialisées en chirurgie orale a été créée en 2011. Il s’agit de l’unique spécialité médico-chirurgicale à double entrée médicale et odontologique.  Les critères de choix du premier poste après l’internat ne sont pas connus. L’objectif de cette étude était donc de recenser les critères géographiques, les conditions d’exercice ainsi que les activités cliniques qui pourraient influencer le choix du premier poste à la sortie de l’internat en chirurgie orale en France.

Méthodes : L’étude nationale est basée sur un questionnaire adressé à l’intégralité des internes et des chirurgiens oraux diplômés. Il s’agit d’une étude à la fois observationnelle et analytique, conçue sur le modèle d’une étude réalisée en gynécologie-obstétrique dans le Grand Est, publiée dans la revue française de Santé Publique en 2018 (1), mais également sur le modèle d’une étude du Syndicat des Internes des Hôpitaux de Paris en collaboration avec TNS SOFRES qui évaluaient les aspirations des jeunes praticiens d'Ile-de-France en 2013 (2).

Résultats : Les critères géographiques principaux influençant la prise de poste étaient la présence familiale ou amicale, la courte distance domicile-travail, et la localisation du travail du conjoint. Les paramètres les plus influents concernant les conditions d’exercice étaient l’accès à un plateau technique de pointe et à un bloc opératoire avec anesthésie générale. Pour les activités cliniques, il s’agissait de la réalisation de greffes pré-implantaires et de la chirurgie orale générale. La réalisation d’un post-internat hospitalier était corrélée au bien-être durant l’internat (p < 0.05) et à la filière médicale des chirurgiens oraux (p = 0.001). Des associations significatives entre région d’origine, région d’internat et région d’exercice (p < 0.001; p < 0.001)) ont pu être mises en évidence.

Conclusions : Les critères principaux de choix du premier poste après l’internat de chirurgie orale dépendent de critères géographiques, principalement familiaux, mais également de certaines conditions d’exercice et de l’orientation de l’activité clinique.

Mots-clés : épidémiologie, chirurgie orale

 

1.      Honoré-Rouge et al. Évaluation des critères de choix du futur lieu d’exercice chez les internes lorrains de gynécologie. Santé Publique. 2018

2.      SIHP-TNS SOFRES, Les Aspirations Professionnelles Des Jeunes Médecins en Ile de France. 2013


Cyril DELATTRE (Paris), Sylvie AZOGUI-LEVY, Soufiane BOUSSOUNI, Selin GUNEY, Géraldine LESCAILLE, Jean-Christophe FRICAIN, Juliette ROCHEFORT
11:50 - 12:00 #40268 - CO03 La maladie de Behçet : perspectives actuelles et protocoles de soins au cabinet dentaire.
La maladie de Behçet : perspectives actuelles et protocoles de soins au cabinet dentaire.

La maladie de Behçet : perspectives actuelles et protocoles de soins au cabinet dentaire.

 

Azzouz Y*, Abidi S*, Chbicheb S**,

* Service d’Odontologie Chirurgicale, Faculté Internationale de médecine dentaire, Université Internationale de Rabat-Maroc

**Service d’Odontologie Chirurgicale, Faculté de médecine dentaire, Université Mohamed V de Rabat- Maroc

 

La maladie de Behçet (MB) est une maladie vasculaire multisystémique caractérisée par des ulcères bucco-génitales, associée à des manifestations systémiques diverses dont les plus importantes sont oculaires, cutanées, neurologiques, vasculaires et gastro-intestinales. Elle touche généralement les jeunes adultes. (Marinho 2016)

Sa prévalence varie selon les régions géographiques ; elle est faible en dehors des pays de la route de la soie, c’est-à-dire ceux de la région méditerranéenne orientale et de l’Asie centrale et orientale.

 

La cause exacte de la MB est inconnue. Il semblerait qu’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux joue un rôle important dans le déclenchement de la maladie. S’ensuivraient alors des anomalies de la réponse inflammatoire et un dysfonctionnement du système immunitaire que l’organisme n’arriverait pas à réguler. (Houmana 2014)

 

Le diagnostic de la MB repose sur les critères cliniques, parfois difficile en absence de signe pathognomonique ou test spécifique. De plus, les manifestations de la maladie ne sont pas toujours présentes. Différentes classifications sur la maladie de Behçet ont vu le jour. Il en existe actuellement 17 ; toutes sont particulières mais présentent un point commun : elles donnent toutes de l’importance à la lésion buccale récidivante. (Leonardo 2015)

 

La prise en charge de la MB doit être pluridisciplinaire vu la variété des manifestations cliniques. Cette maladie doit être prise en charge le plus précocement possible pour éviter les complications et diminuer donc les risques de morbi-mortalité. Le médecin dentiste peut jouer un double rôle, l’un est le dépistage précoce de cette affection en raison de ses lésions buccales qui motivent souvent la consultation, l’autre est l’intervention dans le traitement topique de l’aphtose buccale dans le cadre de la MB.

 

Cette étude a été illustrée par des iconographies des patients suivis à l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V (HMI MV), Rabat-Maroc.

 

 

Marinho K.C.T et al. Behcet’s syndrome: Literature review and clinical case report. Rev esp cir oral maxilo fac. 2016;3 8(1):105–110)

Houmana M.H et al . Physiopathologie de la maladie de Behçet. La Revue de médecine interne 35 (2014) 90–96.

Leonardo NM et al. Behcet’s Disease: Is There Geographical Variation? A Review Far from the Silk Road. Int J Rheumatol. 2015;2015:1–7.


Youssra AZZOUZ (rabat, Maroc), Soukaina ABIDI, Saliha CHBICHEB
12:00 - 12:10 #40770 - CO04 Hémorragies de la cavité orale en urgence : étude rétrospective au GHPS.
Hémorragies de la cavité orale en urgence : étude rétrospective au GHPS.

Les hémorragies orales (HO) représentent un motif de consultation peu fréquent en urgence, parmi la douleur dentaire, les processus infectieux et les traumatismes (Hammel 2019). Différents facteurs de risque hémorragique sont décrits, liés à un contexte général médical (antithrombotiques ou troubles de l’hémostase congénitaux ou acquis) ou à des facteurs locaux (risque anatomique, site inflammatoire) (Lockhart 2003). Il est ainsi fréquent d’associer HO et patient à risque hémorragique. Les études actuelles s’intéressent essentiellement aux patients considérés à risque, mais il n’existe que peu de données quant aux caractéristiques des HO chez les patients sans risque hémorragique connu. Nous avons donc réalisé une étude rétrospective de deux ans au sein du service de Médecine Bucco-Dentaire du Groupe Hospitalier – Pitié-Salpêtrière dont l’objectif était de recenser les HO survenant chez les patients sans risque hémorragique connu et d’en étudier leurs profils et caractéristiques.

Les HO représentaient environ 2 % (n=1144) des motifs de consultation après les processus infectieux (63%), les pathologies pulpaires (18%) et les traumatismes (10%). Leur fréquence dans la population sans risque connu (51%, n=586) était semblable à celle dans la population à risque avéré (49%, n=558). Il existait une différence significative dans l’âge de survenu des HO entre les deux populations, avec une moyenne d’âge de 71,8 ans pour la population à risque hémorragique contre 36,5 ans pour la population sans risque connu (p < 0,01). Dans cette dernière, la majorité des HO était recensée avant l’âge de 30 ans et ces patients ne présentaient pas d’antécédent médical associé dans 81% des cas (n=477). Les HO étaient provoquées par des actes invasifs (HO post-opératoires) dans 97% des cas (n=567). Elles ont été résolutives grâce à une simple compression ou par la réalisation d’un protocole d’hémostase locale. Ces HO ont également été à l’origine du diagnostic d’une pathologie sous-jacente dans environ 1 % des cas : hémopathies malignes, troubles acquis ou congénitaux de la coagulation.

L’étude permet de dresser un profil des HO survenant dans une population sans risque hémorragique, ce qui n’a à ce jour jamais été réalisé sur une population aussi large. Différentes étiologies sont donc à évoquer face à ces HO : actes invasifs, non respect ou non compréhension des consignes post-opératoires, pathologies associées (hypertension artérielle, diabète, troubles anxio-dépressifs). (Bonhomme 2016).

Notre travail soulève ainsi l’importance de l’interrogatoire médical pré-opératoire à la recherche des facteurs de risque hémorragique associés. Elle illustre également le fait qu’une HO peut être le premier signe d’alerte d’une pathologie générale non diagnostiquée.

Hammel JM et al. Emerg Med Clin North Am. 2019 ;37 :81-93.

Lockhart PB et al. Br Dent J. 2003 ;195 :439-45.

Bonhomme F et al. Can J Anaesth J Can Anesth. 2016 ;63 :1007‐15.


Margaux PINANA (Paris), Isabelle RODRIGUEZ, Rafaël TOLEDO, Géraldine LESCAILLE, Juliette ROCHEFORT
12:10 - 12:20 #40924 - CO05 Maladie de Crohn chez l’enfant : une série de cas.
Maladie de Crohn chez l’enfant : une série de cas.

L’incidence des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin est en forte augmentation ces dernières années, en particulier dans les populations pédiatriques, sans distinction de genre. Parmi elles, la maladie de Crohn (MC), dont l’étiologie est mal connue, peut toucher l’ensemble du tractus digestif, alternant phases de poussées et de rémissions. Dans la majorité des cas, les premiers symptômes sont digestifs, à types de douleurs abdominales et de diarrhées chroniques (Pecci-Lloret 2023). Cependant, les manifestations orales sont fréquentes, en particulier chez les enfants, et peuvent représenter les signes inauguraux et/ou isolés de la maladie. Les manifestations orales sont généralement divisées en manifestations spécifiques, directement induites par la pathologie et en manifestations non spécifiques, le plus souvent secondaires aux carences (Neville 2024).

La série de cas cliniques rapportée concerne cinq enfants, âgés de 4 à 16 ans au moment du diagnostic. Ils ont tous été adressés par des consœurs ou confrères en consultation de pathologie de la muqueuse orale, principalement pour des gingivites persistantes. Les cinq enfants présentaient des manifestations orales multiples, évocatrices d’une MC. Ces manifestations cliniques étaient majoritairement accompagnées de signes biologiques et/ou systémiques. Pour quatre d’entre eux, une biopsie gingivale a été réalisée, permettant de diagnostiquer ou de contribuer au diagnostic d’une MC, sans complications post-opératoires. Les cinq patients ont tous été adressés à un service référent pour un bilan digestif et la mise en place d’un traitement systémique.

Les atteintes orales de la MC sont plus fréquentes chez les enfants (jusqu’à 60% des cas) et peuvent être inaugurales. Les manifestations cliniques les plus fréquemment retrouvées sont les ulcères buccaux, la chéilite angulaire et la gingivite granulomateuse. Leur identification est primordiale pour poser un diagnostic précoce et proposer une prise en charge adaptée à un âge crucial pour la croissance et l’apprentissage. En effet, les patients présentant des manifestations orales ont une altération importante de la qualité de vie et un pronostic plus sévère.  De plus, bien qu’elles aient été peu décrites dans la littérature, les biopsies orales, accessibles et facilement réalisables, présentent un intérêt certains dans le diagnostic de la MC. L’examen histologique permet de retrouver des granulomes épithélioïdes et gigantocellulaires sans nécrose caséeuse, contributifs au diagnostic. Un diagnostic différentiel avec une granulomatose orofaciale ou une sarcoïdose reste tout de même nécessaire. Enfin, le chirurgien-dentiste doit faire partie intégrante de la prise en charge de ces patients, d’autant plus que les manifestations orales compliquent l’hygiène bucco-dentaire entrainant une susceptibilité accrue aux maladies parodontales et carieuses (Neville 2024).

Neville JJ et al. J Pediatr Surg, 2024 ; 52:258-60

Pecci-Lloret MP et al. JCM, 2023 ; 12:20


Claire LUTZ (Paris), Mélissa FERNANDES, Max TROIZIER-CHEYNE, Anne-Laure EJEIL
12:20 - 12:30 #41047 - CO06 Manifestations intra-orales révélatrices de l’hyperparathyroïdie : A propos de 2 cas cliniques.
Manifestations intra-orales révélatrices de l’hyperparathyroïdie : A propos de 2 cas cliniques.

Manifestations intra-orales révélatrices d'une hyperparathyroïdie:A propos de 2 cas cliniques

Boukssim S* Chami B°

* Résident service chirurgie orale Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V Rabat

°Professeur de l’enseignement supérieur Hôpital militaire d’Instruction Mohamed V Rabat

 

Introduction 

L'hyperparathyroïdie (HPT) est une maladie endocrinienne caractérisée par une production excessive de parathormone (PTH), perturbant les taux de calcium et de phosphate dans le sang. Elle est classiquement classée en trois catégories : primaire, secondaire et tertiaire. (Fraser 2009).

Les complications majeures concernent souvent les reins et les os, avec les lésions osseuses comme dernière manifestation, incluant la résorption osseuse, les kystes osseux et les tumeurs brunes.

La tumeur brune (TB) est une lésion non néoplasique résultant d’une anomalie du métabolisme osseux dans le cadre d’une HPT pouvant toucher les os de la face et se présentent cliniquement sous différentes formes.

Observation clinique

Le premier cas s’agit d’une HPT primaire, chez une femme de 43 ans, où la première manifestation était une tuméfaction palatine. Le diagnostic a été évoqué à l’examen histologique et confirmé par le bilan endocrinien.

Le deuxième cas concerne un homme de 41 ans, souffrant d'insuffisance rénale chronique et ayant subi une parathyroïdectomie en 2017, qui consulte pour une mobilité dentaire au niveau de la dent 37. Les examens clinique et radiologique révèlent une tuméfaction vestibulaire non douloureuse associée à la 37, avec une mobilité dentaire de degré 3 avec une image apicale correspondante. Une biopsie confirme la présence de cellules géantes, suggérant une tumeur brune.

Les tests biochimiques ont confirmé une HPT tertiaire normocalcique.

Discussion

La TB résulte de l'effet de la PTH sur le tissu osseux, induisant un remplacement par du tissu conjonctif fibreux vascularisé (Lajolo C 2020). Ces tumeurs peuvent être asymptomatiques, mais dans certains cas, elles peuvent causer des douleurs, généralement associées à des niveaux élevés de calcium dans le sang .

Le diagnostic correct peut être difficile en raison de similitudes avec d'autres lésions de la sphère oro-faciale, mais une analyse des constantes biologiques est essentielle pour établir un diagnostic précis (Lajolo C 2020)

Le traitement consiste à traiter l'HPT sous-jacente. En cas de régression lente ou de complications, une excision chirurgicale de la tumeur peut être nécessaire.

Conclusion

Ce travail présente deux cas cliniques mettant en évidence le lien entre l'HPT et les manifestations oro-faciales. La présence de TB dans les deux cas souligne les déséquilibres endocriniens sous-jacents, qui influent directement sur la santé bucco-dentaire des patients.

 

 

 

Fraser WD. Hyperparathyroidism. Lancet. 2009 Jul 11;374(9684):145-58

Lajolo C, et al. Brown tumors of the oral cavity: presentation of 4 new cases and a systematic literature review. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol.2020;129(6):575-584.e4

 

 

 


Sara BOUKSSIM (Kenitra, Maroc), Bassima CHAMI
Salle 200

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S06
11:30 - 12:30

SESSION 6
GESTION DES BÉANCES ANTÉRIEURES PAR ANCRAGE OSSEUX

Modérateurs : Laurent DEVOIZE (PU-PH) (Clermont-Ferrand), Jean-Christophe FRICAIN (Directeur) (Bordeaux)
Conférenciers : Pierre CORRE (Conférencier, Nantes), Jean-Philippe PERRIN (Conférencier, Nantes)
Auditorium 450

"Jeudi 06 juin"

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WS1
11:30 - 12:30

WORKSHOP IBS // SALLE I
LES TECHNIQUES DE SINUS LIFT MINIMALEMENT INVASIVE

11:30 - 12:30 LES TECHNIQUES DE SINUS LIFT MINIMALEMENT INVASIVE. Arnaud LAFON (MCU-PH) (Conférencier, Lyon)
Salle I
12:30 DÉJEUNER ET VISITE DES STANDS
12:45

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SYMP1
12:45 - 13:30

SYMPOSIUM PURGO - LUNCH BOX
OSTEOIMMUNOLOGIE : COMMENT LES OSTEO-NECROSES, PERTES ET FORMATION OSSEUSES SONT REGULEES PAR LE SYSTEME IMMUNITAIRE. ETAT DE L'ART

Conférencier : Joseph CHOUKROUN (Médecin esthétique) (Conférencier, Nice)
Salle 200
14:00

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S07
14:00 - 14:50

SFCO / AIMOM
RECONNAISSANCE D'UNE MALADIE RARE OU NON DIAGNOSTIQUÉE EN CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE : UN INTÉRÊT MAJEUR !

Modérateurs : Dr Alexandre ALPY (praticien hospitalier) (CHAMBERY), Benoit PHILIPPE (Paris)
Conférencier : Joël FERRI (Conférencier, Lille)
• Savoir reconnaitre une maladie rare maxillo-faciale
• Savoir prendre en charge en chirurgie orale un patient atteint d’une maladie rare maxillo-faciale
• Connaitre les critères prédictifs d’une douleur aiguë post-opératoire en chirurgie orale
• Savoir en inférer une conduite à tenir la plus adaptée
Auditorium 450

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DPC
14:00 - 16:00

SESSION
PATHOLOGIE DE LA MUQUEUSE BUCCALE PÉDIATRIQUE

Modérateur : Pierre CORRE (Nantes)
Conférenciers : Marine ANQUETIL (Conférencier, NANTES), Camille BOEFFARD (Conférencier, Nantes), Pierre CORRE (Conférencier, Nantes), Agathe LOUISY (interne chirurgie orale) (Conférencier, ST GERMAIN EN LAYE)
Salle 200

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SYMP2
14:00 - 15:45

WORKSHOP SOUTHERN IMPLANTS // SALLE I
REHABILITATION IMMEDIATE INNOVANTE ET SANS GREFFE EN CHIRURGIE ORALE

Conférencier : Gauthier BENAT (Praticien libéral) (Conférencier, Castres)
Salle I
14:50

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S08
14:50 - 15:45

SESSION 7
RECHERCHE DE CRITÈRES PRÉDICTIFS DE LA DOULEUR AIGUË POST-OPÉRATOIRE : DE LA COMPLEXITÉ AU BON SENS

Modérateurs : Dr Alexandre ALPY (praticien hospitalier) (CHAMBERY), Benoit PHILIPPE (Paris)
Conférencier : Laurent DEVOIZE (PU-PH) (Conférencier, Clermont-Ferrand)
Auditorium 450
15:45 PAUSE ET VISITE DES STANDS
16:15

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S09
16:15 - 17:30

SESSION 8
IMPLANTOLOGIE ORALE ET TRAITEMENTS ANTIOSTÉOPOROTIQUES

Modérateurs : Pr Sylvie BOISRAME (PU-PH) (BREST), Emilie HASCOET (MCU-PH) (Nantes)
Conférenciers : Arnaud LAFON (MCU-PH) (Conférencier, Lyon), Christian ROUX (Conférencier, Paris)
• Connaitre les différents traitements anti-ostéoporotiques en vigueur
• Savoir identifier les patients à risque d’ostéochimionécrose
• Connaitre les protocoles à mettre en œuvre en chirurgie implantaire chez les patients à risque d’ostéochimionécrose
Auditorium 450

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REU
16:15 - 17:30

RÉNION SNCO

Salle 200
16:30

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SYMP4
16:30 - 17:15

SYMPOSIUM ZIMVIE
LA CHIRURGIE PRE-IMPLANTAIRE 2.0 : UNE NOUVELLE ERE POUR LA PRECISION CHIRURGICALE

Conférencier : Lucas DUONG (CCU-AH) (Conférencier, Paris)
Salle GH
17:30

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COM2
17:30 - 18:30

COMMUNICATIONS LIBRES
Thème : Implantologie

Modérateurs : Pr Sylvie BOISRAME (PU-PH) (BREST), Emilie HASCOET (MCU-PH) (Nantes)
17:30 - 17:40 #40295 - CO07 Apport de la photogrammétrie dans le protocole prothétique des réhabilitations complètes sur implants.
Apport de la photogrammétrie dans le protocole prothétique des réhabilitations complètes sur implants.

La photogrammétrie est la science qui permet d’effectuer des mesures à partir de photographies. Utilisée aujourd’hui dans la pratique de l’implantologie, cette technique émergente permet de déterminer précisément la position tridimensionnelle des implants ainsi que la distance qui les sépare. Elle est particulièrement intéressante en tant qu’alternative aux techniques d’empreintes conventionnelles (analogiques ou optiques) dans les cas de réhabilitations complètes implanto-portées, de par son extrême précision (Pozzi, Carosi 2023) qui permet une passivité des bridges. 

L’utilisation de cette technologie peut se faire à l’étape de bridge provisoire ainsi qu’à l’étape de bridge d’usage. La phase d’empreinte consiste à placer des drapeaux (« scanflags ») en direct-implant ou sur les piliers multi-unit. Le passage de la caméra devant ces drapeaux permet en quelques secondes de déterminer la position tridimensionnelle des implants les uns par rapport aux autres. Il génère un fichier DICOM (.dcm) utilisable par n’importe quel laboratoire. L’acquisition est complétée par une empreinte optique ou analogique des tissus mous. En effet, la photogrammétrie n’en fait pas l’acquisition. La suite du protocole se déroule au laboratoire, où, sans la nécessité de logiciel complémentaire, il est possible de matcher les fichiers représentant les implants ainsi que les tissus mous. Le fichier ainsi obtenu permet au prothésiste de travailler avec des éléments très précis qui permettent de s’affranchir du contrôle de l’empreinte par une clé en plâtre. Dans le cadre d’un bridge d’usage, le premier rendez-vous consiste donc en l’essayage de la barre et du montage directeur. 

Ce protocole, une fois maîtrisé, permet une prise en charge reproductible, simplifiée et compatible avec une pratique libérale des patients nécessitant une réhabilitation globale fixe. 

La photogrammétrie se démarque par sa précision de l’ordre de 4 à 10 microns, qui s’avère supérieure aux techniques d’empreintes optiques ou conventionnelles (Pozzi, Carosi 2023). De plus, sa réalisation est plus rapide et mieux tolérée que les empreintes traditionnelles (Peñarrocha, Balaguer-Martí 2017). 

La photogrammétrie représente une alternative de choix aux techniques d’empreintes conventionnelles dans la conception des prothèses implantoportées. Elle sécurise les étapes prothétiques en les rendant plus précises, plus rapides et plus confortables.  Elle peut être aussi utilisée dans le cadre des prothèses plurales dès lors qu’il  y a deux implants ou plus. 

 

Pozzi A et al, COIR 2023

Peñarrocha-Diago M et al, JPD 2017


Jeremy DOULEY (Brest), Julien GUIOL, Sylvie BOISRAMÉ
17:40 - 17:50 #40913 - CO08 Réhabilitations complètes par prothèse implanto-portée assistées par chirurgie naviguée : une étude rétrospective.
Réhabilitations complètes par prothèse implanto-portée assistées par chirurgie naviguée : une étude rétrospective.

L’assistance de la chirurgie naviguée dans la réhabilitation complète par prothèse implanto-portée (RCPIC) permet de simplifier le protocole chirurgical et augmente la précision de l’opérateur (Stefanelli & al, 2020). Cet article souhaite présenter les résultats d’une séquence opératoire reproductible réalisée avec l’aide de la chirurgie naviguée par un seul chirurgien expérimenté sur un large échantillon de patients. L’objectif principal de ce travail a été d’analyser le taux de survie implantaire et la reproductibilité de cette intervention. L’objectif secondaire de cette étude a été d’analyser l’impact que la réhabilitation totale a pu avoir sur la vie personnelle et sociale des patients.

Ont été sélectionné et contacté 100 patients opérés par RCPIC maxillaire et/ou mandibulaire avec mise en place de 4 à 6 implants, puis mise en charge différée à [24-48] heures avec un bridge résine provisoire. Au moins 1 site implantaire dont le volume osseux et la proximité avec les éléments nobles nécessitait l’assistance de la chirurgie guidée lors de l’intervention chirurgicale. Le bridge définitif était réalisé 6 mois plus tard. Afin de répondre à l’objectif principal, sont relevés les complications infectieuses et mécaniques pouvant subvenir sur les implants lors de la visite de contrôle et un questionnaire de satisfaction est remis au patient pour répondre à l’objectif secondaire.

62 patients âgés de 43 à 90 ans opérés entre 2019 et 2023 ont été inclus. 41 RCPIC par 6 implants (All-On-6) et 21 RCPIC par 4 implants (All-on-4) ont été réalisés avec l’aide de la chirurgie naviguée, pour un total de 330 implants sur 4 mandibules et 58 maxillaires. Concernant l’objectif principal, aucune perte osseuse ou échec implantaire n’a été relevé sur les 330 implants posés entre 2019 et 2023. Sont reportées lors de l’interrogatoire et de l’examen clinique 9 complications mécaniques sur 62 RCPIC, soit 14,5% dont 4 fractures de dents prothétiques et 5 pertes de résine. Concernant l’objectif secondaire, le questionnaire reflète l’impact d’une RCPIC chez les 62 patients inclus puisque 89% d’entre eux ressentent une amélioration quant à l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et 82% sont plus à l’aise au travail et/ou dans leur vie sociale, ce qui s’explique principalement par un gain de confort lors de leur alimentation (87%). 

Cette étude rétrospective sur 5 ans a plusieurs limites. Une étude avec un suivi plus étendu et un échantillon plus grand est nécessaire pour affirmer la viabilité de ce protocole opératoire sur le long terme. De plus, les RCPIC n’ont pas été déposées, ce qui expose l’étude à un biais quant à l’analyse des complications infectieuses qui sont diagnostiquées radiologiquement et non cliniquement. 

 

Le protocole opératoire de RCPIC simplifié grâce à la chirurgie naviguée semble fiable et reproductible sur un suivi de 5 ans et a un véritable impact bénéfique sur qualité de vie des patients. 

 

Stefanelli L & al, IJPRD 2020 

 


Julien GUIOL, Sylvie BOISRAMÉ, Jeremy DOULEY (Brest)
17:50 - 18:00 #41018 - CO09 Réhabilitations implantaires des canines incluses maxillaires chez l’adulte d’âge mûr : confrontation entre l’approche conventionnelle par extraction-reconstruction et l’approche alternative trans-dentaire. Revue de la littérature.
Réhabilitations implantaires des canines incluses maxillaires chez l’adulte d’âge mûr : confrontation entre l’approche conventionnelle par extraction-reconstruction et l’approche alternative trans-dentaire. Revue de la littérature.

Introduction: La relative complexité des réhabilitations implantaires des canines incluses chez l’adulte d’âge mûr impose une confrontation objective entre l’approche conventionnelle par extraction-reconstruction et l’approche alternative trans-dentaire plus simple. L’objectif de cette communication consiste à présenter les arguments en faveur et à l’encontre de chacune de ces approches en tenant compte du cahier des charges fonctionnel, esthétique et de durabilité.

Matériel et méthode: La revue de littérature a été menée par 2 investigateurs (Recommandations PRISMA/ PubMed) et les publications, retenues pour la pertinence de leur contenu, sont de niveau de preuve variable. Pour l’approche conventionnelle, 17 articles (1991-2019) sont sélectionnés, correspondant aux mots-clés « dental implants », « maxillary impacted canines ». Les études incluent 1200 patients (14 à 94 ans). Pour l’approche alternative, 17 articles (1984-2017) répondant à la recherche suivante : « immediate implant through impacted maxillary canine » sont sélectionnés.

Discussion: Concernant l’approche conventionnelle, la dent incluse est extraite, l’implant est mis en place simultanément et le défaut osseux est comblé par un substitut osseux (parfois associé à de l’os autogène, une membrane résorbable, une GEC). Une restauration transitoire est parfois réalisée. La couronne d’usage est insérée après 3 à 6 mois de cicatrisation.  Le suivi clinique et radiographique maximum est de 16 ans. Les résultats fonctionnel et esthétique sont satisfaisants mais le traitement demeure long.

Concernant l’approche trans-dentaire, les études histologiques animales (chien et singe) révèlent que l’implant placé au contact d’élément dentaire est colonisé par un tissu cémentoïde dès le 14ème jour post-opératoire et des fibres de collagène se forment à sa surface. Les études ne montrent pas d’encapsulation fibreuse ni de réaction inflammatoire anormale (Demarosi 2016). Dans la vingtaine de cas réalisés (18 à 85 ans), l’implant est placé au contact d’une dent incluse ou d’une racine résiduelle. Le choix de la mise en charge ; immediate ou différée varie selon l’ancrage primaire. Le suivi clinique et radiographique maximum est de 8 ans. Les résultats fonctionnel et esthétique sont satisfaisants. Aussi, il faut souligner que seules 3 équipes pratiquent ces implantations trans-dentaires (Davarpanah et al., El Haddad et al., Walton et al.) à condition que les situations initiales soient favorables.

Conclusion: Compte-tenu de la relative complexité de la méthode conventionnelle, les études histologiques et les cas cliniques rapportés concernant la méthode alternative ne manquent pas de retenir l’attention. De plus amples travaux sont sans doute nécessaires pour opérer un changement de paradigme sur la réhabilitation implantaire des canines incluses.

Demarosi F et al., Int J of Oral Maxillof Impl 2016;31:191-94

Davarpanah M et al., Int Orthod 2015;13:164-180

El Haddad E et al., Oral & Impl 2017;Anno X(3):343-48


Anaïs GOMMIER (PARIS), Benoît PHILIPPE, Gaoussou TOURE
18:00 - 18:10 #41024 - CO10 Potentiel ostéogénique et angiogénique d'un matériau de comblement osseux collagéné thermosensible.
Potentiel ostéogénique et angiogénique d'un matériau de comblement osseux collagéné thermosensible.

Introduction

Le volume osseux est un élément clé avant la mise en place d’un implant dentaire or une extraction dentaire s’accompagne d’une résorption osseuse qui intervient dans les 3 à 6 mois suivant (1). Des stratégies visant à limiter cette résorption ont été développées et reconnues. Elles sont principalement basées sur l'application de matériaux de comblement osseux immédiatement dans l'alvéole d'extraction (2). Lors de la mise en place de ces substituts, une interaction  se produit entre le matériau et les tissus lésés. Le but de cette étude était d'étudier, in vitro, le potentiel ostéogénique et angiogénique d'un matériau de comblement osseux collagéné thermosensible, le GTO®, par rapport à deux matériaux de référence : Gen-Os® et Bio-Oss®.

Matériels et méthodes 

Les matériaux de comblement osseux ont été préparés selon les instructions des fabricants et incubés dans un milieu de culture (20 mg/mL) pendant 24 heures pour obtenir les extraits. Des cellules de ligament parodontal humain (hPDL) (N/Ref : 2022-05-12-003), ont été blessées et incubées avec les extraits. Après 24 heures, les sécrétions de BMP-2, de C5a, de FGF-2 et VEGF ont été quantifiées par ELISA. L'effet des surnageants de hPDL sur la migration des cellules souches de la moelle osseuse humaine (CSMh) et sur des cellules endothéliales (HUVEC) a été étudié. La différenciation ostéogénique des CSMh a été étudiée en quantifiant l'activité enzymatique de la phosphatase alcaline (ALP). La néo-angiogenèse a été étudiée en mesurant la formation de tubes sur la matrice Matrigel®. 

Résultats 

Concernant le potentiel ostéogénique, une augmentation significative de la sécrétion de C5a a été obtenue avec tous les matériaux. Cette augmentation était significativement plus importante avec les matériaux contenant du collagène. La sécrétion de BMP-2 a été significativement induite par les matériaux contenant du collagène. Tous les matériaux ont augmenté de manière significative l'activité ALP des CSMh par avec une sécrétion plus élevée avec le GTO®. 

Concernant le potentiel,angiogénique, la prolifération des HUVEC a augmenté de façon significative avec Gen-Os® et GTO® par rapport à Bio-Oss®. Enfin, l'angiogenèse a été stimulée par tous les matériaux. Il est à noter que l'organisation de la structure capillaire était plus importante avec les matériaux contenant du collagène (GTO® et Gen-Os®). 

Conclusion 

Dans l'ensemble, ces données montrent que le GTO® a des potentiels angiogéniques et ostéogéniques plus élevés que le substitut anorganique. Bien qu'aucune étude n'ait été réalisée sur l'utilisation du GTO® pour la préservation de la crête alvéolaire, la présente étude pose les bases de son utilisation comme échafaudage pour le comblement osseux en chirurgie orale, et en particulier pour la préservation de la crête alvéolaire. Il constitue un support approprié pour le recrutement des cellules endothéliales et des cellules souches nécessaires à la formation de nouveaux tissus osseux. 


Dr Jean-Hugues CATHERINE (Marseille), Charlotte JEANNEAU, Romain LAN, Thomas GIRAUD, Imad ABOUT
18:10 - 18:20 #41026 - CO11 Survie implantaire chez les patients présentant des séquelles de fente labio-maxillo-palatine : revue systématique.
Survie implantaire chez les patients présentant des séquelles de fente labio-maxillo-palatine : revue systématique.

Les fentes labiales ou labio-alvéolaires ou labio-maxillo-palatines (FLMP) sont les malformations congénitales faciales les plus fréquentes avec une prévalence d’environ 1/700 naissances en France. L’incisive latérale, se trouvant sur le trajet de la fente, est souvent absente chez ces patients, pour cause d’agénésie ou d’avulsion (Shapira 2000). La solution implantaire, avec ou sans greffe, permet de réhabiliter les patients au niveau fonctionnel et esthétique (Saint-Surin 2019). Toutefois, la qualité du tissu osseux est variable, compromettant potentiellement le taux de succès implantaire.

Une revue systématique a été conduite en suivant les directives PRISMA 2020. La question de recherche était : Quel est le taux de survie des implants chez les patients présentant une FLMP et diffère-t-il de la population générale ? L’objectif secondaire était d’objectiver le délai de survenue de l’échec implantaire chez les patients porteurs de FLMP.

Les critères d’inclusion étaient les suivants : les études cliniques (essais cliniques contrôlés randomisés ou non, cas-témoins, études observationnelles) évaluant la survie implantaire et le temps de survenue de l’échec, chez des patients ayant une fente (greffée ou non), nécessitant un traitement implantaire. 

Les critères d’exclusion étaient : les reports de cas, méta-analyses et les revues de littérature (narrative, systématique), les études expérimentales chez animaux, les études analysant moins de 10 implants ou sans information sur le taux de survie implantaire et celles sans texte complet disponible.

1606 références ont été screenées, 30 articles ont été retenus pour la revue systématique. Sur les 596 patients totaux des études, 207 présentaient une fente labio-alvéolo-palatine et avaient bénéficié de greffes pré-implantaires. La survie implantaire était de 91,85% à 6 mois et 87,5% à 5 ans. Le taux d’échec à 12 mois est de 9,72% et de 12,5% à 5 ans, suggérant ainsi que la majorité des échecs survienne lors de la première année après la mise en place de l’implant.

Malgré une grande hétérogénéité des études, la solution implantaire semble être une thérapeutique avec des résultats cliniques intéressants et fiables chez les patients porteurs de FLMP, mais nécessite une prise en charge pré-implantaire afin de compenser le manque des tissus durs et mous avant de procéder à la réhabilitation implanto-prothétique. La survie implantaire chez ces patients est inférieure (87,5% à 5 ans) comparativement à la population générale (98,1% à 5 ans pour les implants posés en secteur antérieur maxillaire) (Pommer 2021). Le délai moyen de survenue des échecs semble comparable entre les populations : entre 3 et 12 mois après la mise en place de l’implant. Une étude clinique prospective multicentrique avec un protocole prédéfini semble nécessaire afin d’avoir les résultats comparables et à long terme et ainsi rechercher les facteurs d’échec potentiels, difficiles à déterminer pour l’instant.


Sofiya GALINA (Nantes), Anne-Gaëlle CHAUX, Pierre CORRE, Alain HOORNAERT, Julie LONGIS, Justine LOIN, Léonie QUENEL, Sonia LAIGLE
18:20 - 18:30 #41044 - CO12 Implants zygomatiques et chirurgie guidée: précision et taux de survie implanto prothétique : étude pilote sur le protocole FAST ZYGO.
Implants zygomatiques et chirurgie guidée: précision et taux de survie implanto prothétique : étude pilote sur le protocole FAST ZYGO.

Introduction:

La réhabilitation du maxillaire atrophique par implants zygomatique est un challenge chirurgico-prothétique. Les guides chirurgicaux prépondérant en implantologie conventionnels sont peu développés et non recommandés par la conférence de consensus 2023 de l’ITI.

Cette étude pilote a pour but de mesurer la précision de notre guide chirurgicale par rapport à notre planification implantaire. Elle nous permettra  de comparer la sécurité de notre guide respectant des marges de sécurité de 5mm vis-à-vis des structures nobles (orbitaire, vasculaire et nerveuse) et de 2mm entre chaque implants prises lors de la planification implantaire. Les critères secondaires sont la possibilité de mise en charge instantanée du bridge de cicatrisation en zircone, usinée antérieurement, et l’ostéointégration implantaire à 3 mois

Patients et méthode :

L’étude de cohorte rétrospective regroupe, de 2021 à 2023, 11 patients ayant été réhabilités par 4 implants zygomatique dans un flux numérique totalement guidé. Les axes implantaires des implants zygomatiques sont guidés par le projet prothétique, regroupant des trajets intra et extrasinusien. Un guide à double douille est modélisé puis imprimé en titane par frittage laser.

Les positions implantaires post opératoire sont recueilli au CBCT réalisé à J+3 et les données DICOM sont comparés dans les 3 plans de l’espace à la planification pré opératoire au format STL par méthode de superposition des surfaces au sein du logiciel CodiagnostiX.

Les paramètres analysés sont les déviations en millimètre entre le col et l’apex de l’implants ainsi que la déviation apicale maximale de l’implant dans les 3 plans de l’espace.

Résultats et discussion:

Sur 44 implants zygomatiques, la déviation apicale moyenne est de 3,175° (± 0,51°) avec des déviations maximale au col d’1,075mm (± 1,1mm) et de 1,57mm (± 0,7mm) à l’apex pour des implants de longueurs moyenne de 47mm.

Il y a eu le jour de l’intervention 100% de mise en charge immédiate du bridge usiné au préalable et aucune absence d’ostéointégration n’as été constaté à 3 mois post opératoire.

Conclusion:

Les données comparatives post opératoires suggères qu’en dépit de la complexité de planification et de la difficulté per opératoire de mise en place du guide et des forages, la chirurgie zygomatique guidée par double douille peut représenter une méthode efficiente, précise et sécurisante.

De plus elle permet une mise en charge instantané per opératoire conforme au projet prothétique.

Les valeurs de précisions sont comparables aux guides EZgoma ®, à la chirurgie naviguée zygomatique et à la chirurgie guidée des implants conventionnels.

Néanmoins d’autre études de plus grandes puissances devront être menés avec d’autre critères secondaires tels que les complications, durée opératoire et questionnaire de satisfaction sur la qualité de vie orale post réhabilitation prothétique.

 

 

 


Rémy RAPHAEL, Dimitri PASCUAL, Rémy RAPHAEL (Montpellier)
Auditorium 450

"Jeudi 06 juin"

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REU4
17:30 - 18:30

RÉUNION CNECO

Salle 200

"Jeudi 06 juin"

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SYMP7
17:30 - 18:15

SYMPOSIUM NOBEL BIOCARE
REHABILITATION MAXILLAIRE COMPLETE PAR ALL-ON-4/ALL-ON-6/IMPLANTS ZYGOMATIQUES : STRATEGIE DECISIONNELLE POUR PROPOSER LA PROCEDURE LA PLUS ADAPTEE A NOS PATIENTS

Conférencier : Raphaël BONNET (Conférencier, Nantes)
Salle GH