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00:00 - 00:00 #34138 - P02 L'embrochage percutané dans la pseudarthrose récente ou le retard de consolidation est une alternance thérapeutique fiable permettant une consolidations de la fracture du scaphoïde carpien à propos de 74 cas.
P02 L'embrochage percutané dans la pseudarthrose récente ou le retard de consolidation est une alternance thérapeutique fiable permettant une consolidations de la fracture du scaphoïde carpien à propos de 74 cas.

Evaluer la technique d’embrochage percutané sur les plans : anatomique (consolidation), fonctionnel et professionnel

74 cas de pseudarthroses récentes du scaphoïde carpien, stades I et IIa d’Alnot sans modification de la forme, ni de la hauteur, sans instabilité, sans nécrose du fragment proximal, embrochage percutané, 03 broches (1995 / 2015). Epidémiologie : sexe, âge (03 classes), manuel et non manuel, coté dominant. Traumatisme initial : mécanisme, type d’accident, diagnostic, traitement. La pseudarthrose : délai, circonstance, révélation, motif. Pinch test, test pression tabatière anatomique et tubercule scaphoïdien, mobilité et force comparée. Siège Schernberg, stade Alnot, DISI, vitalité fragment proximal, hauteur carpe Youm et Mac Murtry, arthrose. Traitement : anesthésie, repérage deux aiguilles, première broche introduite au marteau sous scopie corrigeant diastasis inter-fragmentaire, deux autres broches, gant plâtré (45 jours). Appréciation : difficultés, complications, migration broche, ablation matériel, rééducation. Revue : Recul (05 classes), douleur, pinch test, la mobilité, force, consolidation, DISI, nécrose, arthrose. Reprise du travail et reclassement. Grille du Mayo Wrist Score

100 % hommes ; 85% moins 35 ans, moyen 27 ± 7 ans (18 / 48ans) ; 70% manuels ; 100% côté dominant 59% droit, 41 % côté gauche) ; Circonstances : 45% activités sportives, 33% accidents du travail ; 89 % mécanisme initial indirect, 67% fracture passée inaperçue ; 67% traitement insuffisant (immobilisation 90jours). La pseudarthrose : Moyenne 9,8 mois / Ecart type = 5,3 mois (41%, 6 à 11 mois), 55 ,6% douleurs, 89% Pinch-test positif, 41% type III Schernberg, 67% type IIa Alnot. Difficultés en peropératoire : 16 torsions de broche et 3 visée difficiles, complication post-opératoire 7% expulsion des broches, 7% migrations, ablation de matériel 100% (8 ± 4 mois) Rééducation fonctionnelle : 71% programmée Indolence 48%, Pinch-test positif 22%, mobilité , score du GRIP à 100% 11.11%, consolidation 85%, DISI 7,18° 11,2%, Mac Murtry moyenne 0,53 (diminution 14,8%, nécrose un cas, reprise de travail 100% (6,4 mois / Ecart type = 3,9 mois), 85% poste initial, satisfaction dans 81.8%, Grille Mayo Wrist : excellent 40.7%, bon 37% moyen, 14.8%, mauvais 7.4%

Les avantages de cette technique, éviter les lésions ligamentaires carpiennes et limiter l’aggravation des lésions vasculaires, facilité d’exécution ne nécessite pas une longue courbe d’apprentissage, peu couteuse, préserve le stock osseux, peut être pratiquée en ambulatoire.

L'indication reste précise stades I et IIa d’Alnot sans modification de la forme, ni de la hauteur, sans instabilité, sans nécrose du fragment
Atia RABAH (Annaba, Algérie), Soumaya REMEL
00:00 - 00:00 #34155 - P03 Les luxations ouvertes des doigts (à propos de 9 cas).
P03 Les luxations ouvertes des doigts (à propos de 9 cas).

Les luxations ouvertes des doigts sont rares et concernent essentiellement les articulations IPP des doigts longs, l'articulation MP du pouce, plus rarement les articulations MP des doigts longs. C'est une pathologie qui mérite beaucoup d'attention au niveau de l'examen clinique et radiographique qu'il convient de réaliser sous anesthésie locale (1) Ces lésions, en l'absence d'instabilité après réduction, relèvent le plus souvent d'un traitement fonctionnel. Malheureusement les moyens de contention sont souvent excessifs et immobilisent à tort les articulations voisines qui ne demandent qu'à être sollicitées.

Notre travail concerne une étude rétrospective, descriptive, mono-centrique et multi-opérateur sur 2ans de 9 patients ayant une luxation ouverte pure des doigts, opéré au Service de Traumatologie - Orthopédie (aile 4) du Centre Hospitalier universitaire IBN ROCHD de Casablanca. La prise en charge consistait en une prise en charge en urgence au bloc opératoire sous anesthésie local ou locorégional avec une réduction de la luxation suivie d’un test de la stabilité, complété ou non d’un embrochage.

L’âge moyen des cas était de 39 ans avec un sexe ratio H/F de 8/1, 5 cas était survenu à la suite d’un AVP, 3 à la suite d’un accident domestique et un cas d’accident de travail. Le coté dominant était incriminé dans 6 cas (66,7%), la durée moyenne entre le traumatisme et la prise en charge était de 6H avec des extrêmes allant de 3h à 9h. La luxation était dorsale dans 8 cas avec et un cas de luxation palmaire et intéressé l’IP du pouce dans 1 cas, 3 cas de l’IPP du 2eme doigt, 5 cas de l’IPP du 5eme doigt. L’ouverture cutané était de type 2 de Cauchoix et Duparc dans 5 cas et de type 1 dans 4 cas. La prise en charge chirurgical consistait en une réduction à ciel ouvert sous anesthésie local dans 3 cas et loco régional dans 6 cas, après un élargissement de la plaie. Nous avons retrouvé 1 cas d’incarcération du LFP et 2 cas d’incarcération de la plaque palmaire qui était désinséré dans tous les cas de son insertion distale. La réduction était stable dans 8cas nécessitant une immobilisation antalgique durant 5 jours puis début de rééducation et un cas de luxation IP du pouce nécessitant une arthrodèse provisoire de 2 semaines. Les complications étaient peu fréquentes avec un cas de surinfection traité par antibiothérapie et un cas de nécrose du doigt nécessitant une amputation.

La stabilité de l'articulation inter phalangienne proximale, qui est de type trochléen, est assurée par la capsule articulaire renforcée par les ligaments latéraux interne et externe, la plaque palmaire et la gaine des fléchisseurs, la bandelette médiane, les bandelettes latérales ainsi que le ligament triangulaire de l'appareil extenseur. (2) De loin la plus fréquente des luxations inter phalangiennes proximales, la luxation dorsale s'accompagne d'une désinsertion de la plaque palmaire sur la base de la deuxième phalange et d'une déchirure complète ou incomplète, voire d'une rupture d'un des ligaments latéraux, en fonction de l'importance du déplacement. Plus rarement, la plaque pal- maire est rompue en proximal au niveau de ses freins. Une fois la luxation réduite, le traitement dépend de la stabilité́ latérale et antéropostérieure de l'articulation. Le plus fréquemment, il n'y a aucune instabilité́ latérale et on note une légère hyper extension de 20 à 30 degrés de l'inter phalangienne proximale

Les luxations ouvertes des doigts sont une pathologie rare considérées à tort bénignes. Elles nécessitent une prise en charge rigoureuse sur le plan diagnostic et thérapeutique,en insistant sur la surveillance du traitement fonctionnel.Il est important d'éduquer le patient sur l'enjeu fonctionnel de la chaine digitale lésée et l'informer sur les éventuelles séquelles.
Amine ROUJDI (Paris), Alban CALA, Hicham ARFAOUI, Mehdi HANBLI, Othmane BABA
00:00 - 00:00 #34156 - P04 L’intérêt de l’ostéotomie dorsal dans le traitement des cals vicieux du 5eme métacarpe ( à propos de 10 cas).
P04 L’intérêt de l’ostéotomie dorsal dans le traitement des cals vicieux du 5eme métacarpe ( à propos de 10 cas).

Les cals vicieux du col du 5eme métacarpien sont fréquentes et représentes un problème esthétique et fonctionnel nécessitant une correction chirurgical. (1) Dans l’étude cadavérique de Strauch (2) il a montré qu’un raccourcissement de 2mm est responsable d’une diminution de 7° de flexion, alors que Riazuddin (3) rapporte que dans son étude la fonction de la main est détériorée à partir de 5mm de raccourcissement et 30° d’angulation.

Notre travail concerne une étude rétrospective, descriptive, mono-centrique et multi-opérateur de 10 patients ayant un cal vicieux du 5eme métacarpien, opéré au Service de Traumatologie - Orthopédie (aile 4) du Centre Hospitalier universitaire IBN ROCHD de Casablanca, pour une gêne fonctionnel ou esthétique. La prise en charge consistait en abord dorso médial en regarde col du 5eme métacarpien avec correction de la déformation par ostéotomie a base dorsale par la scie oscillante et fixation par une mini plaque non verrouillée avec des mini-vis 2.0, et début de rééducation à la deuxième semaine. L’évaluation est basée sur le résultat clinique avant et après correction du cal vicieux ainsi que le score de Quick Dash avec un recul minimum de 12 mois.

L’âge moyen des cas était de 36 ans avec un sexe ratio H/F de 9/1, 9 cas était survenu à la suite d’une rixe et un cas à la suite d’un accident domestique. 9 cas traité par Jbira (Immobilisation traditionnel) et un déplacement secondaire d’un embrochage de Foucher, le coté dominant était incriminé dans 8 cas (80%). La diminution de la force de serrage était estimée à 7/10 à 8/10 de moins par rapport au coté controlatéral selon les patients. La moyenne d’angulation était de 46° mesuré sur les radiographies ¾ avec un délai moyen entre traumatisme et prise en charge de 8 mois. La greffe spongieuse était utilisée chez 6 malades et tous prélevé de l’olécrane. La consolidation sur les radiographies de control était assuré chez tous les malades avec correction de l’angulation avec une moyenne de 16,5°. La force de serrage était estimée selon les malades par une amélioration avec une faiblesse de 9/10 par rapport au côté sein. Les score de Quick Dash moyen est passé de 22,7 à 9,1. Les complications étaient peu fréquentes avec un cas de sepsis sur matériel et un cas de d’algodystrophie.

Le traitement des cals vicieux du col du 5eme métacarpien était décrite la première fois par Weckesser en 1965 (4), dans son étude clinique, Westbrook (5) avait suggéré que les cals vicieux du 5eme métacarpien avec une angulation dorsal n’affecte pas la fonction de la main, chose que contre dis Riazuddin (3). La prise en charge par ostéotomie du col du 5eme métacarpien permet la correction de l’angulation (6), mais si elle est non complétée par une greffe osseuse, le raccourcissement persistera, quel que soit la technique d’ostéotomie réalisée et même après stabilisation par plaque vissée. (7) Thurston (8) avait développé une ostéotomie qui consiste en une ouverture palmaire et fermeture dorsal permettant de garder la longueur du métacarpe mais qui ne permettait pas de récupérer la longueur du métacarpe.

Nous avons opté pour une ostéotomie à coin dorsal qui permet d’avoir un control sur l’angulation, les troubles rotatoires mais ne permettais pas d’avoir une correction de la longueur d’où la réalisation de plusieurs greffes. Notre série reste limité en nombre et ne permettant pas de comparer entre deux techniques.
Amine ROUJDI (Paris), Hicham ARFAOUI, Alban CALA, Mehdi HANBLI, Othmane BABA
00:00 - 00:00 #34157 - P05 Maladie d'Ollier négligé - Quelle évolution ?
P05 Maladie d'Ollier négligé - Quelle évolution ?

L’enchondromatose est une maladie rare. Elle est définie par la présence de multiples enchondromes, qui sont des tumeurs bégnines cartilagineuses se développant en intra-osseux à proximité du cartilage de croissances. La forme multiple des enchondromatoses à prédominance unilatérale est connu sous le nom de maladie d’Ollier. Nous rapportons le cas d’un patient présentant une maladie d’Ollier négligée avec une tuméfaction monstrueuse de la main.

Il s’agit d’un patient de 25 ans, de sexe masculin, sans antécédents pathologiques particuliers qui s’est présenté pour une tuméfaction de la main gauche. La symptomatologie remonte à l’âge de 10 ans, l’évolution fût marquée par l’augmentation du volume de la masse, une biopsie a été réalisée revenue en faveur d’un chondrome. Le patient été perdu de vue. Quatre ans plus tard, le patient a noté l’apparition d’autres masses au niveau du pouce, deuxième et quatrième doigts pour Après 7 ans et l’aggravation de la symptomatologie par augmentation énorme de la masse et la main gauche devenu non fonctionnelle. La radiographie de la main de face et de ¾ a objectivé des lésions d’ostéolyse diffuses intéressant le squelette des phalanges des cinq rayons avec effractions des corticales et envahissement des parties molles sièges de calcifications multiples.

L’évolution monstrueuse revient essentiellement à la mauvaise observance du patient suite à son refus du traitement initial, causant ainsi l’aggravation de son état sur une période de plus de 10 ans. La décision était l'amputation du membre

L’enchondromatose est une maladie rare congénitale non héréditaire, estimée à 1/100 000. Elle a été décrite pour la première fois par Ollier en 1899. Les lésions se développent à partir de la prolifération de cartilage ectopique persistant dans l’os intramédullaire dû à un défaut d’ossification, où l’os normal est remplacé par des tumeurs cartilagineuses Généralement, Le diagnostic repose sur des arguments cliniques et radiologiques. Le recours à l’histologie et surtout devant une suspicion de dégénérescence sarcomateuse. En ce qui concerne le pronostic de la maladie d’Ollier, la dégénérescence sarcomateuse en chondrosarcome ou ostéosarcome a été rapporté L’évolution monstrueuse revient essentiellement à la mauvaise observance du patient suite à son refus du traitement initial, causant ainsi l’aggravation de son état sur une période de plus de 10 ans.

La maladie d’Ollier est rare, il faut savoir y penser devant des déformations osseuses survenant à un âge précoce. La présentation avec des formes volumineuses est exceptionnel est le risque majeur reste la transformation maligne. Le traitement chirurgical reste seule options thérapeutique.
Amine ROUJDI (Paris), Hicham ARFAOUI, Alban CALA, Mehdi HANBLI, Othmane BABA
00:00 - 00:00 #34159 - P06 Traitement chirurgical d’une luxation carpo-métacarpienne palmaire pure et isolée du 4eme métacarpe.
P06 Traitement chirurgical d’une luxation carpo-métacarpienne palmaire pure et isolée du 4eme métacarpe.

Les luxations carpo-métacarpiennes pures des doigts sont des lésions rares. Le premier cas a été décrit par Rivington [1] en 1873. Le diagnostic est suspecté cliniquement devant des douleurs et une impotence fonctionnelle, et confirmé par la radiologie. Le traitement consiste à faire une réduction en urgence, une stabilisation par des broches en cas de lésion instable et une immobilisation plâtrée complémentaire complétée par une rééducation précoce (2).

Il s’agit d’une jeune patiente âgée de 25 ans, femme au foyer, droitière de latéralité, sans antécédents pathologiques particuliers, admise aux urgences à la suite d’un accident de la voie publique avec réception directe sur la main gauche poignet en flexion occasionnant chez elle un traumatisme fermé de la main gauche avec douleurs et impotence fonctionnelle. L'examen clinique a objectivé un œdème de la main gauche avec une légère déformation en palmaire ainsi que des douleurs exquises à la simple palpation et tentative de mobilisation de la main avec une impotence fonctionnel partielle de la main. Les radiographies de face et de profil de la main gauche objectivaient une luxation carpo-métacarpienne palmaire isolée du 4ème rayon, pure et complète. Une TDM de la main gauche a été réalisée en urgence montrant la luxation sans autres fractures associées. Le traitement chirurgical a été entrepris en urgence, sous anesthésie locorégionale, garrot à la racine du membre supérieur gauche, avec un abord par voie dorsale.

La réduction a été maintenue par un double embrochage « en croix » carpo-métacarpien, suivi d’un embrochage transversal inter-métacarpien solidarisant le 4ème rayon avec les métacarpiens voisins sous contrôle fluoroscopique (figure 5). Le poignet a été immobilisé par une attelle en « position intrinsèque plus » pendant une durée de 3 semaines suivie d’une rééducation fonctionnelle à la 3eme semaines. Les suites opératoires étaient simples avec ablation des broches à la 6eme semaine et une force de préhension comparable à la main controlatérale avec un score de QUICKDASH calculé à 4,5.

L'articulation carpo-métacarpienne se caractérise par sa forte stabilité grâce aux ligaments inter métacarpiens, carpo-métacarpiens palmaires et dorsales [3,4]. Tous les auteurs s'accordent pour souligner la nécessité d’un traumatisme à forte énergie pour désorganiser l'emboîtement articulaire et le déstabiliser comme les accidents de la voie publique qui sont les principaux responsables [5]. Ceci rend la luxation métacarpienne pure et isolée des doigts une lésion rare. Elle intéresse surtout l'adulte jeune (5), selon l’étude de Frick en 2010 portant sur 100 cas de fracture luxations carpo-métacarpiennes seul 12% était des luxations pures (6). Cependant, les traumatismes de plus faible intensité comme les coups de poing, évoqués lors d'une luxation des métacarpiens mobiles [7].

Les luxations métacarpiennes des doigts longs sont des lésions très rares, le plus souvent associées à des fractures du carpe ou des os de la main voir des arrachements ligamentaires. Cette lésion passe souvent inaperçue soit à cause d'un examen sommaire mal fait ou rentrant dans un contexte de polytraumatisme d’où la nécessité de les chercher devant tout traumatisme fermé de la main. Son diagnostic précoce et sa prise en charge en urgence améliorent le pronostic.
Amine ROUJDI (Paris), Alban CALA, Hicham ARFAOUI, Mehdi HANBLI, Othmane BABA
00:00 - 00:00 #34160 - P07 Résultats fonctionnels des rupture du tendon distal du biceps brachial à propos de 5 cas.
P07 Résultats fonctionnels des rupture du tendon distal du biceps brachial à propos de 5 cas.

Les ruptures du tendon distal du biceps brachial sont rares expliquant en partie les diagnostics tardifs, voire méconnus de cette lésion. Elles représentent seulement 3 % des atteintes de ce muscle. Les hommes âgés de 30 à 60 ans étant le plus souvent touchés. L’origine est presque toujours traumatique. Le traitement chirurgical a beaucoup évolué et plusieurs techniques chirurgicales sont décrites.

Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 6 ans allant de juin 2017 au juin 2022 au niveau du service de traumatologie orthopédie aile 4 CHU Ibn Rochd Casablanca, portant sur 5 patients qui présentaient une rupture du tendon distal du biceps brachial. L’âge moyen de nos patients était de 32 ans avec des extrêmes de (25 à 40 ans), avec une prédominance masculine de 100%. Tous les patients ont subi la rupture suite à des accidents de sport. Le délai moyen entre le diagnostic et la prise en charge était de 5 jours

L’examen clinique initial a trouvé une douleur à la palpation du pli du coude avec Hook sign positif et diminution de la flexion et de la supination. La radiographie standard était normale chez tous les patients, avec une confirmation par l’IRM. Tous les patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical à ciel ouvert Selon une seule incision antérieure avec réinsertion du tendon au niveau de la tubérosité bicipitale du radius par des ancres (super revo). Le membre ensuite été immobilisé par une attelle brachio-antébrachio- palmaire coude fléchi en 90°pdt 6 semaines et la rééducation a été démarré après une semaine. On a eu une seule complication post opératoire il s'agit dune parésie de la branche postérieure du nerf radial résolu spontanément après quelques semaines. Tous les patients ont repris une activité fonctionnelle normale sans limitation après 6 mois.

Les théories sur la cause des ruptures du tendon distal du biseps comprennent inflammation, conflit et hypovascularisation. Seiler et ses collègues ont trouvé une zone hypovasculaire médiane du tendon distal du biceps qui peut augmenter le risque de rupture, bien que cela n'explique pas pourquoi la plupart des ruptures se produisent à l'insertion du tendon sur la tubérosité radiale. Les chercheurs ont trouvé un taux plus élevé de ruptures chez les fumeurs et les utilisateurs de stéroides ainsi qu’ils ont attribué un risque 7,5 fois plus élevé de rupture à un mécanisme de répétition. Sur le plan clinique le hook signe est un test facile et reproductible. l’IRM examen paraclinique de choix distingue les ruptures totales des ténosynovites ou tendinites. Le traitement chirurgical est recommandé en raison de la gêne fonctionnelle occasionnée par la diminution de la force en flexion, en supination et des capacités d’endurance. Mais y a pas une seule technique utilisée pour la réparation de cette lésion généralement ya 2 Dailleur y a un centre hospitalier a sao paolo Brasil qui utilise la meme technique que la notre cad fixation juste par des ancres et sur 15 patients ils ont une récupération 98% de flexion et 94% de supination

La rupture du tendon distal du muscle biceps brachial est une lésion rare. Traitement est chirurgical pour avoir les meilleurs résultats fonctionnels Notre choix de la technique de réinsertion anatomique par des ancres nous semble judicieux vu le résultat obtenu.
Amine ROUJDI (Paris), Alban CALA, Hicham ARFAOUI, Mehdi HANBLI, Othmane BABA
00:00 - 00:00 #34196 - P08 Particularités anatomo-pathologiques et difficultés thérapeutiques des fractures simultanés des quatre métacarpiens de la main.
P08 Particularités anatomo-pathologiques et difficultés thérapeutiques des fractures simultanés des quatre métacarpiens de la main.

Les fractures associées des 4 métacarpiens sont des lésions rares , mais graves , résultant souvent d’une traumatisme violent avec un mécanisme d’écrasement engendrant dans la majorité des cas des lésions cutanées aggravant encore le pronostic fonctionnel . Les options thérapeutiques sont multiples : stabilisation par plaque, vissage embrochage, fixateur externe, amputation

11 cas de fractures des 4 métacarpiens colligés (1996-2020), syndrome d ’écrasement, avec ouverture cutanée dans 7 cas, chirurgie , embrochage, amputation, pince pouce quatre doigts, suivi et surveillance en hospitalisation

Evolution vers la perte de substance cutanée avec nécessité d’une greffe de peau dans un cas et l’amputation de doigts

Syndrome d'écrasement sévère dont le pronostic dépend des lésions des parties molles surtout le résultat dépend de la cause de l'accident et de l'économie du geste la plus possible lors du premier geste en urgence

Les fractures des 4 métacarpiens sont des lésions graves qui posent problème de choix thérapeutique de la meilleure méthode qui permet à la fois la consolidation mais aussi la reprise d’une fonction satisfaisante cet objectif est souvent limité par l’ouverture cutanée et la complexité de la fracture.
Atia RABAH (Annaba, Algérie), Soumaya REMEL
00:00 - 00:00 #34403 - P09 Synostose capito-trapezoïdienne : à propos d’un cas.
P09 Synostose capito-trapezoïdienne : à propos d’un cas.

La synostose congénitale qui est une fusion anormale de deux os du carpe est une entité anatomique rare. Elle semble être en rapport avec l’absence de différenciation pendant la vie fœtale. La synostose luno-triquétrale reste la plus fréquente de ces synostoses intracarpiennes. Selon la littérature aucun cas de synostose capito-trapezoïdienne n’a apparemment été rapportée.

Homme de 24 ans se présente dans le cadre de l'urgence pour traumatisme du poignet droit, suite à une chute lors d'une rencontre de Foot Ball. Le traumatisme est étiqueté entorse du poignet sans lésion osseuse. Par contre à la lecture radiologique des clichés, le constat est évident devant la présence d'une synostose capito-trapezoïdienne. Notons que le patient ne s'est jamais plaint de son poignet et sans autre affection congénitale associée.

Au bout de dix jours d'immobilisation une autre radiographie du poignet traumatisé a été réalisée sans montrer de lésion notamment pas de fracture du scaphoïde carpien. Les douleurs ont disparu et la patient a repris ses activités habituelles, ce qui fait de cette "aberration anatomique" asymptomatique de découverte fortuite.

De point de vue embryologique, les fusions congénitales des os du carpe proviennent de l'absence de cavitation articulaire chez l'embryon et de la chondrification de l'interligne articulaire. Ces anomalies congénitales plus fréquentes chez les femmes et les afro-américains sont généralement repérables fortuitement sur des radiographies conventionnelles du poignet et doivent être distinguées des ankyloses du carpe. Une TDM peut être utile pour faire la part des choses en cas de doute notamment pour les formes secondaires (post-traumatique ou post- inflammatoire) donnant plutôt des cals sous forme de ponts osseux entre les os. Par contre la synostose montre une corticale et un spongieux commun. Plusieurs types de fusion sont possibles. La plus fréquente étant celle entre le lunatum et le triquetrum (1 % de la population), suivie par celle entre le capitatum et l'hamatum. Selon Andersen PE, la fusion des os trapézoïde et capitate peut entrer dans le cadre d’un syndrome de Turner. La recherche bibliographique ne retrouve pas de cas isolés de synostose capito-trapezoïdienne, ce qui fait de cette entité anatomique un cas exceptionnel. Etant asymptomatique l'abstention thérapeutiques est de rigueur. Ce cas clinique est une situation relevant de la curiosité scientifique.

La synostose ou soudure inhabituelle entre deux os du carpe est considérée comme une variation anatomique rare dont l'origine reste toujours floue. La synostose capito-trapezoïdienne que nous révèle le cas clinique reste exceptionnelle jusqu'à preuve du contraire par des études beaucoup plus approfondies.
Mustapha YAKOUBI (Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #35651 - P10 Aponévrotomie échoguidée dans le traitement des syndromes des loges chroniques d’effort de l’avant-bras : Une étude cadavérique de faisabilité.
P10 Aponévrotomie échoguidée dans le traitement des syndromes des loges chroniques d’effort de l’avant-bras : Une étude cadavérique de faisabilité.

Le syndrome des loges chronique d’effort de l’avant-bras (SLCE) est observé chez des patients pratiquant une activité physique nécessitant un effort musculaire isométrique répétitif du poignet. L'aponévrotomie à ciel ouvert a été considérée comme le gold-standard pour sa capacité à libérer tous les compartiments. Cependant, le caractère invasif de cette procédure affecte les athlètes de haut niveau qui doivent s'absenter de la compétition pendant une longue période. C'est pour cette raison que les techniques mini-invasives se sont développées afin de permettre une récupération plus rapide. L’objectif de cette étude cadavérique est d’évaluer la faisabilité et la reproductibilité de l’aponévrotomie palmaire échoguidée dans le traitement des syndromes des loges chroniques d’effort de l’avant-bras.

La chirurgie a consisté en une aponévrotomie palmaire échoguidée de la loge antérieure superficielle de l’avant-bras, par une unique voie d’abord mini-invasive. Les 20 avant-bras ont ensuite été disséqués par un opérateur indépendant afin de (1) vérifier l’exhaustivité de l’aponévrotomie et (2) rechercher d’éventuelles lésions iatrogènes sur les tendons, les veines et les branches sensitives superficielles.

Seize aponévrotomies ont été totales, 4 aponévrotomies partielles ont été réalisées. Soit un taux de libération de 80 %. Les branches sensitives superficielles étaient intactes, notamment les branches du nerf cutané médial de l’avant-bras. La durée moyenne de la procédure était de 9 minutes. Elle a progressivement diminué avec la répétition de la procédure échoguidée.

Le traitement chirurgical du SLCE de l’avant-bras a un taux de réussite élevé, quelle que soit la technique chirurgicale utilisée, et un faible taux de complication. La littérature a révélé que l’aponévrotomie est une technique efficace en termes de satisfaction du patient, de soulagement de la douleur (EVA) et d’amélioration des scores fonctionnels (DASH et QuickDASH). Les résultats retrouvés dans la littérature sont favorables à une approche la moins invasive possible pour prendre en charge le SLCE de l’avant-bras, ce qui sous-entend que la technique échoguidée présentée dans cette étude peut apporter les meilleurs résultats fonctionnels. De plus, la revue de la littérature conclut à une convalescence plus courte pour les techniques endoscopiques que pour la technique à ciel ouvert et donc à une reprise du sport plus rapide. Ce résultat était attendu car ces deux techniques sont moins invasives et nécessitent moins d'exposition chirurgicale. La technique échoguidée présentée ici devrait suivre les mêmes résultats concernant la reprise d’activité physique, voire même les améliorer, du fait de son caractère encore moins invasif que la technique endoscopique. Les avantages offerts par la technique proposée ici semblent multiples : (1) elle permet de diminuer la morbidité en réduisant la taille et le nombre des voies d’abord ; (2) elle améliore le résultat esthétique ; (3) elle ne présente pas de iatrogénie sur les branches nerveuses superficielles ; (4) elle assure l’exhaustivité de l’aponévrotomie ; (5) elle diminue la quantité de matériel nécessaire par rapport à une procédure endoscopique (colonne d’arthroscopie, caméra…) ; et (6) elle est facile et reproductible pour un opérateur formé à l’échographie. Néanmoins, cette technique nécessite rigueur et prudence afin de respecter les éléments vasculonerveux sous-cutanés.

En conclusion, l’aponévrotomie échoguidée dans la prise en charge des syndromes des loges chronique d’effort de l’avant-bras semble être une technique simple, efficace, sûre et reproductible.
Jean-Charles HERY (Caen)
00:00 - 00:00 #35697 - P11 Brûlure de doigt 3ème degré induite par oxymètre de pouls lors d'une IRM: présentation d'un cas.
P11 Brûlure de doigt 3ème degré induite par oxymètre de pouls lors d'une IRM: présentation d'un cas.

Patient burns during MRI procedures are rare. They can be attributed to the high currents induced in the metal loops of patients’ monitoring devices like pulse oximeters .MRI burns secondary to pulse oximetry has been reported. It can cause an instant full-thickness burn. Extreme caution is required to ensure compatibility between medical devices, in particular when patients are under general anesthesia. We present a case of a 14-month-old child whopresented with a third-degree finger burn during MRI scan,which required amputation of the digit as a last resort.

Case report : A 14-month-old child had an MRI scan under general anesthesia. An adhesive TruSignal SpO2 AllFit Sensor Pulse Oximeter (Helsinski, Finland, Europe) probe was placed on the right forefinger to monitor arterial saturation. After removal of the probe, medical staff noted third degree circular burns on the last two phalanges of the left index finger. Emergency relief incision was performed in the operating room. Then, the patient was transferred to the Regional Hand Trauma Center of Rouen University Hospital. The emergency examination found a distal vascularization of the finger. No bleeding was observed when the fingertip was pricked with a needle. Intensive care was required with use of papaverine compresses during 48 hours, middle block for vasodilating purposes and heparinized compresses. The burns gradually progressed toward complete necrosis of the last two phalanges.

Thirteen days after the burn, the patient underwent an amputation through the PIP joint of the index finger. No infection or complication occurred during the post operative care. After two and a half years of follow-up, the metacarpophalangeal joint had good mobility, the skin was supple, no neuroma was found. Radiographs showed no osteolytic lesion and good distal harmony of the bone. The left-hand function was good.

Pulse oximeters are non invasive devices used for monitoring arterial saturation. Pulse oximeters have a relatively high accuracy compared to other methods and provide real time information. However, caution is required when using a pulse oximeter probe during an MRI scan. The interaction between the metal probe or the pulse oximeter wire loop and the magnetic field can result in high thermal conduction. Therefore, when using monitoring devices it is essential to check the manufacturer’s instructions on the packaging for compatibility between devices. Thermal conduction may lead to the occurrence of full thickness burns over the entire surface of the body during an MRI scan. This mechanism of burns induced is related to three factors: electromagnetic induction heating, heating in resonant circuits and heating due to antenna effects. Several cases of pulse oximeter thermal burns to the fingers have been reported.

In children, MRI scans are often performed under general anesthesia and pain related symptoms cannot be reported, preventing the removal of the pulse oximeter to avoid serious injury. In order to prevent this type of adverse event, several societies, including the French Society of Radiology, have established practice recommendations before carrying out an MRI, with a list of compatible devices.
Anne-Isabelle CHABRIDON (Rouen), Mathilde PAYEN, Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
00:00 - 00:00 #36236 - P12 la Réparation Primaire des Plaies du Nerf Médian et Ulnaire au Poignet avec la colle biologique à propos de 10 cas.
P12 la Réparation Primaire des Plaies du Nerf Médian et Ulnaire au Poignet avec la colle biologique à propos de 10 cas.

Évaluer les résultats de la réparation primaire des plaies des nerfs médian et ulnaire au poignet en utilisant la colle biologique

. Il s’agit d’une étude, descriptive et analytique sur 10 patients ayant bénéficié de réparations primaires des plaies du nerf médian et du nerf ulnaire au poignet. Les patients ont été recrutés au CHU de batna du 1er février 2017 au 30 avril 2020 10 patients représentant 11 lésions nerveuses ont été traités dont 7 hommes et 3 femmes. La main droite a été observée chez 6 patients et gauche chez 4 patients. L’Etiologie : Accidents de trafic routier chez 3 patients ; Accidents domestiques chez 3 patients et agression par arme blanche chez 4patients. L’atteinte isolée : nerf médian chez 4 patients), nerf ulnaire chez 5 patients ; l’Atteinte simultanée de deux nerfs : chez 1 patients ; le Délai moyen écoulé avant la réparation : 7 jours (allant de 1 heure à 3 mois) ; La Réparation primaire des plaies du nerf médian et du nerf ulnaire : faite en urgence chez les patients avec apport de la colle biologique. L’Attèle plâtrée en flexion palmaire pour 3 semaines suivie des séances de kinésithérapie et de rééducation.

Il découle de cette étude qu’il existerait un meilleur pronostic sensitif des lésions isolées du nerf ulnaire au poignet que celles isolées du nerf médian. Pas de différence sur le plan moteur Les séquelles fonctionnelles après lésions médio-ulnaires sont particulièrement graves.

L’utilisation de la colle biologique augmente les chances de récupération nerveuse et cela en guidon la poussée nerveuse et en jouant un rôle protecteur de la suture nerveuse avec de bon résultat sensitivo-moteur

L’utilisation de la micro chirurgie avec colle biologique dans la suture nerveuse doit être généralisé à l'ensemble des hôpitaux vue le bénéfice associe à l'utilisation de microscope chirurgical dans les réparations nerveuses primaires
Salim RICHE (Batna, Algérie)
00:00 - 00:00 #36700 - P14 Prise en charge chirurgicale des phlegmons de la main.
P14 Prise en charge chirurgicale des phlegmons de la main.

Phlegmons of the hand constitute a frequent motive of consultation of emergency, their ignorance and the practical inexperience can drive to a not adapted therapeutics.

This work is a prospective and descriptive study, spread over a period of 6 months, from 01/05/2019 to 30/10/2019, on a series of 17 patients admitted for hand phlegmons at the Traumatology-Orthopedics.

our series is characterized by an average age of 35 years. Masculinesex is predominant in 64.7%.The antecedent of diabetes (17.7%).Initial trauma is found in 70.5% of cases. Inflammatory signs such as pain, edema, redness and heat with painful swelling and dorsal edema of the hand are the predominant clinical picture. Therapeutics is based mainly on surgery, antibiotic therapy and early rehabilitation. The surgical technique used is determined according to Michon's classification. Amputation was necessary in 5.9% of cases. Staphylococcus aureus was the most frequently found germ (83.3% in our study). The result was excellent in 52.9% of cases.

In the case of hand phlegmons, surgery and the correct use of antibiotics are the guarantors of a complete cure. Moreover, early surgery and the implementation of early rehabilitation can limit the disabling functional squeal.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Brahim DEMNATI, Yassine FATH EL KHIR, Fahd IDARRHA, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
00:00 - 00:00 #36713 - P15 Les prothèses de tête radiale à cupule mobile dans le traitement des fractures complexes de la tête radiale.
P15 Les prothèses de tête radiale à cupule mobile dans le traitement des fractures complexes de la tête radiale.

La survenue d’une fracture comminutive de la tête radiale peut compromettre la stabilité du coude et du cadre anti-brachial, Lorsque l’ostéosynthèse s’avère impossible, les alternatives thérapeutiques sont représentées par la résection simple ou l’arthroplastie de tête radiale [1,2]. En raison de l’association fréquente de lésions ligamentaires, la résection de la tête radiale peut dévoiler une instabilité du coude dans le plan frontal et une déstabilisation du cadre anti-brachia. L’utilisation d’une prothèse de la tête radiale permet de reconstituer la colonne latérale et restituer la stabilité frontale du coude et la stabilité horizontale de l’avant-bras

Il s’agit d’une étude rétrospective effectuée dans le service d’orthopédie traumatologie centre hospitalier . Ont été inclus, tous les patients ayant bénéficié d’une prothèse tête radiale entre 2015 et 2018 et revus avec un recul minimum de 12 mois.

15 patients ont été inclus dans cette étude. Il s’agissait de 5 femmes pour 10 hommes d’âge moyen 39 ans. Le côté dominant était intéressé dans 11 cas. Le traumatisme causal comprenait: une chute sur la main, une chute d’une échelle ou d’un toit , un accident de la voie publique . tous les patients présent une fracture stade III de mason dans un seul cas associées àune luxation du coude et une fracture du processus coronoïde. – Les prothèses de tête radiale sont indiquées dans la prise en charge des fractures complexes non ostéosynthésables de l’extrémité proximale du radius. Hypothèse. – La prothèse de tête radiale à cupule mobile permet de stabiliser le coude et le cadre antibrachial après la résection de la tête radiale, en favorisant la cicatrisation ligamentaire et en permettant aux patients de retrouver un coude fonctionnel. Matériel et méthodes. – Vingt-deux prothèses ont été évaluées au recul moyen de 50 mois. Seize patients ont été pris en charge en urgence, dont 13 présentaient des lésions associées. Six patients ont été pris en charge au stade de séquelles. Résultats. – Quatre prothèses ont été retirées. Sur les 18 patients évalués, un résultat satisfaisant selon le MEPS était obtenu dans 77 % des cas et 76 % des patients présentaient peu ou pas de gêne fonctionnelle. Onze patients sur 18 ne présentaient pas de douleur ou des douleurs minimes. L’arc de flexion-extension moyen était de 100◦ et l’arc de prono-supination de 143◦. La force moyenne du coude en flexion correspondait à 67 % du côté controlatéral sain et la force de la poigne à 86 %. Des liserés péri-prothétiques ont été constatés dans 5 cas, une ostéolyse au niveau du col du radius dans 10 et une érosion du capitulum dans 7. Une complication est survenue dans 7 cas. Une reprise chirurgicale précoce a été nécessaire dans 6 cas pour instabilité du coude

Les résultats de la prothèse de tête radiale à cupule mobile sont décevants que ce soit dans les formes aiguës ou chroniques des fractures complexes de la tête radiale. Le pronostic est lié aux lésions associées qu’elles soient osseuses ou ligamentaires et à leur réparation. Le taux de complications n’est pas négligeable et semble augmenter avec le recul.

Cette approche thérapeutique offre donc une solution prometteuse pour traiter les fractures complexes de la tête radiale en rétablissant la stabilité globale du coude et du cadre anti-brachial. Cependant, des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer à long terme les résultats cliniques et fonctionnels de l'utilisation de prothèses de la tête radiale dans de tels cas.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Brahim DEMNATI, Yassine FATH EL KHIR, Fahd IDARRHA, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
00:00 - 00:00 #36714 - P16 TRAITEMENT CHIRURGICAL DES PARALYSIES RADIALES POST TRAUMATIQUES.
P16 TRAITEMENT CHIRURGICAL DES PARALYSIES RADIALES POST TRAUMATIQUES.

Le nerf radial est un nerf mixte dont le contingent moteur est responsable de l’extension du coude, du poignet et des doigts. Il est fréquemment lésé au cours des atteintes traumatiques du membre supérieur du fait de ses rapports étroits avec le squelette osseux. En effet son passage dans la gouttière radiale le rend particulièrement vulnérable lors des fractures de l’humérus (première étiologie de paralysie radiale). Face a un déficit post traumatique du nerf radial, certains paramètres tels que le délais de prise en charge, l’étiologie et le terrain vont influencer le choix thérapeutique entre chirurgie nerveuse et chirurgie palliative.

Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 10 patients pris en charge pur une paralysie du nerf radial. On a évalué les résultats de la chirurgie nerveuse en utilisant le score de la BMRC. Les résultats de la chirurgie palliative sont appréciés en notant la récupération de l’extension du poignet, l’extension des MP et l’ouverture de la première commissure.

La série compte 10 patients (9 hommes et une femme) dont l’âge moyen est de 30 ans et l’étiologie dominante est la fracture de l’humérus (7 cas). La prise en charge s’est faite comme suit: - Deux patients ont été traités en urgence pour des plaies du membre supérieur. Ils ont eu une suture directe épipérineurale. - Cinq ont consulté à 6 mois post traumatique et ont bénéficié d’une greffe nerveuse utilisant en moyenne 4 torons au dépend du nerf sural. La longueur moyenne de la greffe était de 4 cm. - Les trois patients restants ont consulté tardivement et ont reçu un traitement palliatif par transferts tendineux selon la technique de Merles d’Aubigné. Les étiologies sont dominées par les fractures de l’humérus (7 cas). Toutes durées confondues et au recul moyen de 3 ans, nos résultats sont très satisfaisants.

Les fractures de l’humérus et plus particulièrement les fractures spiroïdales du tiers moyen sont les plus pourvoyeuses de paralysies radiales, mais souvent ces dernières récupèrent spontanément. Diverses études rapportent un taux de 70% de récupération spontanée. Dans les cas de non récupération ou de section nette du nerf radial, le traitement chirurgical s’impose, car il est seul capable de restituer les fonctions nerveuses. La chirurgie primitive avec suture épipérineurale sans tension lorsqu’elle est possible donne les meilleurs résultats, estimés à 80% (100% dans notre série). Quant à la greffe nerveuse, les bons résultats sont estimés à 60% (80% dans notre série). Dans les cas où les lésions nerveuses sont inaccessibles à une chirurgie directe, soit à cause de l’étendue de la perte de substance nerveuse, ou devant un délai de consultation trop important (supérieur à 18 mois), on réalisera d’emblée une chirurgie palliative avec transferts tendineux visant à réanimer les effecteurs dénervés par d’autres fonctionnels. Cette chirurgie sera aussi réalisée devant l’absence de récupération ou une récupération incomplète après chirurgie nerveuse comme c’était le cas de notre patient. Dans ce cas, un délai minimum de 6 mois est nécessaire afin de juger les résultats de la chirurgie nerveuse. Ce délai est plus important chez le patient tabagique et/ou âgé.

Le nerf radial est le nerf de l’extension du membre supérieur et est appelé de ce fait le nerf de la bienvenue. Le patient atteint de paralysie radiale intermédiaire présente un déficit d’extension du poignet et des doigts ainsi qu’un déficit d’ouverture de la 1ère commissure. Les objectifs du traitement vise à récupérer ces fonctions motrices. Quelque soit la technique choisie, rééducation fonctionnelle ciblée et bien conduite est la condition sine qua non pour garantir un bon résultat final.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Brahim DEMNATI, Yassine FATH EL KHIR, Fahd IDARRHA, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
00:00 - 00:00 #36730 - P19 MYOÉPITHÉLIOME À CELLULLES FUSIFORMES: UN RARE CAS D’ATTEINTE DU DOIGT CHEZ UN GARÇON DE 15 ANS.
P19 MYOÉPITHÉLIOME À CELLULLES FUSIFORMES: UN RARE CAS D’ATTEINTE DU DOIGT CHEZ UN GARÇON DE 15 ANS.

Le myoépithéliome cutané est une tumeur cutanée rare qui a récemment fait l'objet de plus d'attention, cela malgré les grands difficultés de diagnostic. C'est une tumeur bénigne avec un taux élevé de récidive si non excisée radicalement, qu'il faut distinguer de son homologue malin.

Peu de cas ont été décrits à ce jour et, à notre connaissance, aucun cas au doigt d'un enfant existe dans la littérature. Nous présentons le cas d'un garçon de 15 ans atteint d'une forme rare de myoépithéliome à cellules fusiformes localement agressif.

Le patient a été traité avec une approche multidisciplinaire associant exérèse chirurgicale et curiethérapie personnalisée. Au recul d'un an, il n'y avait pas de récidive de la tumeur, absence de déficit fonctionnel, et restauration complète de l'os réséqué.

Le myoépithéliome cutané est une forme rare de malignité dont nous devons être conscients dans notre propre pratique clinique. Un diagnostic erroné pourrait entraîner une perte de fonction dans la zone touchée, surtout lorsqu'on parle des extrémités distales, et risque de récidive si la chirurgie n'est pas radical.
Silvia PIETRAMALA (Rome, Italie), Camillo FULCHIGNONI, Lorenzo ROCCHI, Gianfranco MERENDI, Antonio TULLI, Antonio PAGLIEI
00:00 - 00:00 #36758 - P21 Lipome révèle par syndrome du canal carpien.
P21 Lipome révèle par syndrome du canal carpien.

Le syndrome du canal carpien (SCC) est causé par la compression ou l'irritation du nerf médian dans le canal carpien de la main. Les lipomes comprimant le nerf médian et provoquant un SCC sont rares. Cette étude présente trois cas cliniques visant à préciser l'importance de l'examen clinique systématique des membres supérieurs et la possibilité d'étiologies extracanalaires, notamment tumorales, dans l'apparition d'un SCC

Cette étude prospective a été menée sur une période de 2 ans, de novembre 2020 à octobre 2022. Trois patientes âgées respectivement de 50, 54 et 60 ans ont présenté une masse dans la paume de la main avec des tests de Tinel et de Phalen positifs. L'électromyogramme du membre supérieur n'a pas révélé de lésion intrinsèque du nerf médian, mais une diminution de la conduction motrice et sensitive par rapport au côté opposé. L'IRM a confirmé la présence d'un lipome. Les trois patientes ont subi une exérèse complète de la tumeur.

Le suivi moyen de ces trois cas était de 17 mois. L'examen histologique des tumeurs a confirmé le diagnostic de lipome sans signes de malignité. Les trois patientes ont connu une guérison complète et aucune récidive n'a été observée après l'opération. Le lipome est une tumeur bénigne composée de graisse mature. Dans la paume de la main, il peut être situé au-dessus ou en dessous de l'aponévrose, et exceptionnellement intramusculaire. Les symptômes de compression vasculonerveuse incitent les patients à consulter. Ce sont les lipomes situés sous l'aponévrose qui compriment les branches du nerf médian et du nerf cubital. Les symptômes de compression nerveuse ne sont pas liés à la taille de la tumeur.

Face à une masse graisseuse palmaire associée à des signes de souffrance nerveuse, une IRM et un EMG doivent être réalisés. Le chirurgien doit envisager la possibilité d'un fibrolipome du nerf médian, voire d'un liposarcome, et ne pas se focaliser uniquement sur le diagnostic de lipome bénin. Ces deux tumeurs présentent un aspect clinique similaire au lipome bénin. L'IRM est essentielle pour différencier ces trois lésions.
El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech, Maroc), Brahim DEMNATI, Yassine FATH EL KHIR, Fahd IDARRHA, Mohamed Amine BEHIMA, Imad ABKARI
00:00 - 00:00 #36798 - P23 Chirurgie secondaire des tendons fléchisseurs en Zone 2 dans un environnement chirurgical à ressources limitées : Notre expérience dans la chirurgie du sauvetage fonctionnel des doigts longs par fixation du fléchisseur profond sur la deuxième phalange.
P23 Chirurgie secondaire des tendons fléchisseurs en Zone 2 dans un environnement chirurgical à ressources limitées : Notre expérience dans la chirurgie du sauvetage fonctionnel des doigts longs par fixation du fléchisseur profond sur la deuxième phalange.

Dans un environnement chirurgical à ressources limitées, l’on observe fréquemment des doigts longs non fonctionnels dus aux lésions non traitées de deux tendons fléchisseurs (superficiel et profond) en Zone 2, et ces séquelles s’accompagnent parfois des lésions de parties molles de la troisième phalange associées ou non à des atteintes osseuses, rendant impossibles toute réparation nécessitant une fixation du tendon fléchisseur profond à la base de la troisième phalange en vue d’obtenir la flexion de l’interphalangienne distale.

Il s’agit d’un rapport d’une série des cas cliniques. L’intervention est effectuée le plus souvent sous anesthésie du membre supérieur (bloc nerveux) ou générale. La réparation est effectuée au travers de la cicatrice et agrandit à ses extrémités, en zig-zag (technique de Bruner). La fixation du fléchisseur profond ou de sa greffe est faite selon le principe du pull-out transosseux au niveau de de la deuxième phalange, l’articulation interphalangienne distale étant soit arthodésée, soit tenodésée. La protection des sutures est assurée par une orthèse dorsale ante-brachio-palmaire, poignet de la rectitude à 30°de flexion, MP à 40° de flexion et IP en extension durant 30 à 45 jours. La rééducation est donc précoce afin de restaurer d’emblée le glissement tendineux et éviter les adhérences.

De 2012 à 2022, nous avons traité huit doigts longs pour une chirurgie secondaire des tendons fléchisseurs en Zone 2, présentant des lésions de deux tendons fléchisseurs avec des hypotrophies pulpaires associées à des lésions osseuses (lésions lytiques, ostéoporose). Nous avons réalisé pour deux doigts une suture tendineuse directe et pour les six autres doigts, une chirurgie en deux temps avec greffe tendineuse du tendon du long palmaire. La fixation du tendon ou de la greffe a été faite selon le principe du pull-out transosseux au niveau de de la deuxième phalange. Les résultats attendus ont été observés, la flexion des phalanges moyennes sur les phalanges proximales et des phalanges proximales sur les métacarpiens.

Dans les pays à ressources limitées, plusieurs circonstances traumatiques ou tentatives chirurgicales malheureuses rendent impossibles la restauration fonctionnelle de l’interphangienne distale. Il est cependant possible de réaliser un sauvetage fonctionnel en implantant le fléchisseur profond ou sa greffe à la base de la deuxième plalange selon le principe du pull out transosseux

Il s’agit donc d’une alternative technique devant l’impossibilité de toute réparation au niveau de la troisième phalange dans un environnement chirurgical à ressources limitées.
Anatole KIBADI KAPAY (Kinshasa, RD du Congo)
00:00 - 00:00 #36799 - P24 Chirurgie des tumeurs glomiques pulpaires : intérêt d’une voie d’abord au cas par cas.
P24 Chirurgie des tumeurs glomiques pulpaires : intérêt d’une voie d’abord au cas par cas.

La tumeur glomique est une prolifération neuromyo-artérielle bénigne très rare, qui siège principalement au niveau unguéal. Généralement, il existe trois localisations : sous-unguéale, pulpaire et latéro-pulpaire. La localisation pulpaire est exceptionnelle. L’imagerie médicale joue un rôle important dans le diagnostic et, la certitude diagnostique est apportée par l’histologie. Dans tous les cas, le traitement est chirurgical et repose sur l’exérèse complète. L’objectif de cette étude est de discuter, à travers ce cas, sur les voies d’abord possibles pour les localisations pulpaires.

Une dame de 60 ans, a consulté pour une tuméfaction d’environ 5 mm au grand axe, ferme, siégeant au niveau de la pulpe du pouce droit, très douloureuse et très sensible au toucher avec un antécédent d’une tentative d’une première exérèse de la tumeur avec récidivive. Les radiographies standards ont objectivé une érosion osseuse de la phalange distale. L’échographie mettait en évidence une formation hypoéchogène, bien limitée et encapsulée. L’IRM montrait un T1 en hyposignal, un T2 en hypersignal et une visibilité de nombreux vaisseaux périlésionnels témoignant de son hypervascularisation. Le diagnostic d’une tumeur glomique pulpaire récidivante a été retenue. Une voie d’abord directe pulpaire arciforme adaptée à la localisation de la tumeur nous a permis à réaliser une exérèse chirurgicale complète de la tumeur, avec confirmation du diagnostic à l’anatomopathologie. Les suites opératoires ont été simples avec une disparition rapide et spectaculaire de toute de la symptomatologie. La cicatrisation a été obtenue par première intention.

La voie d’abord des tumeurs glomiques sous unguéales a divisé les chirurgiens en partisans de l’abord direct trans-unguéal et ceux préférant l’abord latéral. La voie d’abord idéale serait celle qui permet une large exploration, une facilité de l’ablation complète de la lésion. Une voie qui éviterait le décollement de l’ongle, qui même reposé, entraîne souvent une gêne jusqu’à la repousse complète avec le risque de dystrophie unguéale, complication parfois mentionnée. La voie latéro-unguéale en décollant le complexe unguéal semble être une technique donnant le moins de complications – par sa simplicité d’exécution, sa qualité de bonne exposition permettant ainsi une exérèse la plus complète possible. La voie pulpaire parait la mieux adaptée pour les localisations pulpaires. Mais la forme de l’incision devrait s’adapter au cas par cas, en vue d’une exérèse complète de la tumeur.

Pour les localisations pulpaires, en vue d’obtenir une exérèse complète, la voie d’abord devrait être la plus directe, et adaptée au cas par cas.
Anatole KIBADI KAPAY (Kinshasa, RD du Congo)
00:00 - 00:00 #36800 - P25 Est-ce le premier cas de la maladie de Dupuytren chez un enfant africain noir ? Discussion clinique et histologique.
P25 Est-ce le premier cas de la maladie de Dupuytren chez un enfant africain noir ? Discussion clinique et histologique.

La maladie de Dupuytren, est une affection chronique bénigne, progressive, fibro-proliférative, développée à partir de l'aponévrose palmaire de la main. Il est très rare de la trouver dans la tranche d'âge pédiatrique. L’auteur n’a pas trouvé dans la littérature d’études avec confirmation histologique rapportant la maladie de Dupuytren chez un enfant africain de peau noire. L’originalité de ce travail réside dans la rareté de telles études avec le premier rapport d’une telle observation.

Un enfant de 10 ans, africain de peau noire et indemne de toute charge génétique caucasienne, a connu une chute à la paume de la main, sans plaie ni hématome avec l’apparition une année après sur le site du traumatisme d’un nodule ferme, douloureux lors du verrouillage de la prise. La radiographie de la main était normale. L’échographie a objectivé une lésion tissulaire. La chirurgie a découvert une tumeur fibreuse intéressant l’aponévrose palmaire superficielle moyenne aux dépens des bandelettes pré-tendineuses, masse nodulaire adhérente aux tendons fléchisseurs. La chirurgie a consisté en une exérèse de la tumeur fibreuse nodulaire avec l’environnement aponévrotique immédiat. Les résultats de la chirurgie ont été très satisfaisants : disparition de la tuméfaction et de la douleur lors du verrouillage de la prise. Le résultat de l’analyse anatomopathologique et immuno-histochimique avait confirmé l’aspect histopathologique d’une fibromatose superficielle (contracture de Dupuytren).

Est-ce une Maladie de Dupuytren ou une Fasciite nodulaire chez un enfant noir africain ? Pas de preuves solides que la masse retirée de la main de l'enfant puisse effectivement être une maladie de Dupuytren : la localisation anatomique du nodule très proximale et ulnaire. Le site semble plus lié à l'aponévrose des muscles hypothénar et en l'absence d'une rétraction, on ne peut conclure que la masse est un Dupuytren clinique. Bien que compatible avec Dupuytren, l'histologie est aspécifique et il n'existe malheureusement pas de marqueur spécifique de cette pathologie. En effet, des facteurs tels que l'âge du patient, l'apparition rapide d'un nodule post-traumatique sous-cutané douloureux au niveau de l'éminence hypothénar, ainsi que l'aspect macroscopique du nodule en continuité avec l'aponévrose musculaire, visible en peropératoire, ce sont des éléments qui peuvent plaider aussi en faveur de la fasciite nodulaire.

Un traumatisme à la paume de la main chez un enfant africain de peau noire peut être à la base du développement de la maladie de Dupuytren. Un examen anatomopathologique et immuno-histochimique est nécessaire pour la confirmation et le diagnostic différentiel de la maladie. La chirurgie, si elle est nécessaire, comporte l’exérèse de la masse fibreuse nodulaire avec son environnement aponévrotique immédiat. Il se dégage de cette étude, probablement le premier rapport d’un tel cas, que la maladie de Dupuytren, bien que rare, existe chez l’enfant africain de peau noire indemne de toute charge génétique caucasienne. Il faudra le rechercher dans nos pratiques quotidiennes de chirurgie de la main chez l'enfant africain à peau noire.
Anatole KIBADI KAPAY (Kinshasa, RD du Congo)
00:00 - 00:00 #36842 - P26 Le lambeau « flip-flap », une alternative pour la couverture des pertes de substances étendues de la face dorsale des doigts longs.
P26 Le lambeau « flip-flap », une alternative pour la couverture des pertes de substances étendues de la face dorsale des doigts longs.

La couverture en urgence des traumatismes délabrants de la main et des doigts représente fréquemment un défi en chirurgie de la main. Nous présentons le cas d’un patient ayant une perte de substance dorsale longitudinale des doigts longs, avec exposition osseuse et tendineuse, traitée par lambeau de couverture homodigital retourné cellulo-graisseux de type « flip-flap » palmaire.

Il s’agissait d’un patient de 37 ans, travaillant dans le bâtiment, victime d’un traumatisme délabrant de la face dorsale de la main, touchant les doigts longs sur toute leur longueur. Après parage, ostéosynthèse par broches des fractures de phalanges et réparation des lésions tendineuses par plasties locales ou sutures, la couverture de chaque doigt a été réalisée grâce un lambeau homodigital de tissu cellulo-graisseux, prélevé en sous-cutané à la face palmaire du doigt, retourné autour de son pédicule collatéral, puis fixé à la face dorsale. La face superficielle des lambeaux a été laissée en cicatrisation dirigée. Le patient a été suivi de manière hebdomadaire jusqu’à cicatrisation complète puis mensuellement.

La cicatrisation cutanée complète a été obtenue en 4 semaines, sans nécrose des lambeaux, ni surinfection locale. Au dernier recul à 9 mois, le patient présentait des raideurs articulaires attribuables au traumatisme ostéo-tendineux sous-jacent, avec des distances pulpe-paume allant de 0 à 2 travers de doigts. Il avait repris son activité professionnelle à 6 mois. Aucune morbidité n’a été notée à la face palmaire des doigts.

La couverture de la face dorsale des doigts fait généralement appel à des lambeaux de routine (Hueston, latéro-digital) ou pédiculés plus complexes (inter-métacarpien, cross-finger). Le lambeau utilisé ici est l’application plus étendue d’un lambeau cellulo-graisseux palmaire homodigital, précédemment décrit pour des pertes de substances dorsales plus limitées. Ce lambeau s’est avéré simple de réalisation à la manière d’un cross-finger palmaire homodigital. Il a montré son efficacité pour la couverture des lésions ostéo-tendineuses. Cependant, la nature rétractile des cicatrices après cicatrisation dirigée pourrait faire discuter l’utilisation d’une greffe de peau complémentaire de première intention.

Le lambeau homodigital palmaire cellulo-graisseux retourné de type « flip-flap » palmaire est une option intéressante pour couvrir une perte de substance concernant l’ensemble de la face dorsale d’un doigt, sans morbidité notable.
Marie LE MAPIHAN (Paris), Adeline CAMBON, Jean-Gabriel DELVAQUE, Pascal JEHANNO
00:00 - 00:00 #36851 - P27 FRAGMENT SPECIFIC FIXATION, une alternative efficace à la plaque palmaire verrouillée, dans les fractures complexes du radius distal – discussion sur 6 cas.
P27 FRAGMENT SPECIFIC FIXATION, une alternative efficace à la plaque palmaire verrouillée, dans les fractures complexes du radius distal – discussion sur 6 cas.

Medoff publie en 2005 une classification des fractures du Radius Distal, qui introduit la base de la notion des key-fragments. Chaque key-fragment nécessite en principe, une fixation spécifique (Fragment Specific Fixation). Cette technique permet une réduction parfaite articulaire et une meilleure stabilité de la fixation, conditions de base d’un succès thérapeutique dans les fractures complexes du Radius Distal.

Nous proposons une étude rétrospective, monocentrique, mono-opérateur, clinique et radiologique, étendue sur 2 ans (2021-2022) sur 6 fractures complexes du Radius Distal opérées avec la méthode Fragment Specific Fixation, avec plus d’un an de recul.

Nous présentons les résultats des 6 poignets opérés avec le principe de Fragment Specific Fixation, avec plus d’un an de recul post-opératoire.

Les fractures de la styloïde radiale, volar rim, compression dorsale, dorsal-ulnar corner, ou les impactions intra-articulaires nécessitent parfois des techniques de synthèse adaptées, qui utilisent des plaques conçues spécifiquement pour chaque fragment. Ces plaques respectent le principe de base AO de type buttress-plate et sont plus adaptées, dans certains cas, que la plaque verrouillée palmaire.

Fragment Specific Fixation peut être une alternative sûre et efficace dans certains types de fractures complexes du Radius Distal où la simple plaque verrouillée palmaire ne suffit plus.
Lucian STRATAN (Fort-de-France, La Martinique)
00:00 - 00:00 #36855 - P28 Anesthésie dans la chirurgie du canal carpien : lidocaïne contre lidocaïne adrénalinée.
P28 Anesthésie dans la chirurgie du canal carpien : lidocaïne contre lidocaïne adrénalinée.

La libération du nerf médian au canal carpien est une chirurgie très fréquente. Elle se déroule le plus souvent en ambulatoire. Une anesthésie locale au niveau du talon de la main est une option validée. Dans le cadre de cette anesthésie, différentes molécules peuvent être utilisées. L’usage de la lidocaïne nécessite l’utilisation complémentaire d’un garrot pneumatique à la racine du membre supérieur afin de pallier au saignement per opératoire. Plus récemment est apparue l’anesthésie de type WALANT « Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet » qui se base sur l’utilisation de lidocaïne adrénalinée et qui permet ainsi de s’affranchir du garrot. L’objectif de notre étude était de rapporter les résultats de la chirurgie du canal carpien en comparant l’utilisation de la lidocaïne et de la lidocaïne adrénalinée au sein de notre équipe chirurgicale.

Le choix du type d’anesthésie locale a été laissé à l’appréciation de chaque chirurgien. Douze patients ont eu une anesthésie locale avec de la lidocaïne (groupe AL) et douze patients avec de la lidocaïne adrénalinée (groupe WALANT). La technique opératoire était celle d’une libération à ciel ouvert mini invasive. Un questionnaire a été systématiquement complété par le chirurgien ayant pratiqué l’intervention ainsi que par le patient. Chaque patient a été revu en consultation post opératoire à un mois de la chirurgie.

Les deux groupes étaient comparables. La quantité de produit était significativement plus importante pour le groupe WALANT (10mL contre 8,5mL ; p 0,02). La moitié des patients du groupe AL se sont plaints d’une douleur à l’injection du produit. Le temps opératoire était similaire mais le délai entre l’anesthésie et l’incision était plus long pour le groupe WALANT (19min contre 13,5min ; p0,00). Un tiers des patients se sont plaints du garrot mécanique. Les décharges électriques per opératoires étaient identiques pour les deux groupes. Le chirurgien trouvait une infiltration de la zone opératoire plus importante dans le groupe AL et se disait significativement plus confortable dans le groupe WALANT. La moitié des patients dans le groupe AL se sont plaints de douleur au cours de l’appel du lendemain. Il n’y a pas eu de complication post opératoire. Il n’y avait pas de douleur rapportée à un mois.

Nos résultats préliminaires soulignent l’intérêt de la technique WALANT par le gain de confort apporté au patient et au chirurgien sans altérer la qualité de la chirurgie nerveuse. Une attention doit toutefois être portée au respect strict des contre-indications à l’utilisation de la lidocaïne adrénalinée telles que les allergies et les vascularites. Une inclusion plus grande au sein des effectifs de notre étude permettra d’asseoir nos résultats.
Claire MULLER (Nancy), Lionel ATHLANI
00:00 - 00:00 #36887 - P29 Le Lambeau Adipeux Hypothénarien, alternative facile et rapide dans les cas de reprise de Canal Carpien.
P29 Le Lambeau Adipeux Hypothénarien, alternative facile et rapide dans les cas de reprise de Canal Carpien.

Le Canal Carpien reste la maladie neurologique la plus répandue au niveau du membre supérieur, affectant entre 3 et 7% de la population. Même si la libération du Canal Carpien, qu’elle soit en open ou sous endoscopie, reste une opération fiable et efficace, la littérature mentionne une moyenne de 5% de reprises de Canal Carpien. Les techniques de révision utilisées incluent la neurolyse externe ou interne, la ténosynovectomie, le « wrapping » avec veine saphène, ou avec des implants prothétiques type collagen matrix conduit, plus une série de lambeaux de couverture, que ce soit avec la gaine des fléchisseurs ou le lambeau adipeux hypothénarien.

Nous proposons une étude rétrospective, monocentrique, mono-opérateur, étendue sur 2 ans (2021-2022) sur 15 reprises de Canal Carpien, avec plus de 6 mois de recul. La technique chirurgicale de reprise inclue la neurolyse externe à ciel ouvert plus un lambeau de couverture du nerf médian type Hypothenar Fat Pad Flap.

Tous les 15 patients ont été soulagés par la chirurgie de reprise, dont 12 avec la disparition complète de la symptomatologie (paresthésies et Tinel positif au niveau de l’ancienne cicatrice). Nous n’avons pas demandé d’électromyogrammes pré- ou post-opératoires, car les délais locaux sont extrêmement longs, notre analyse reste purement clinique.

Les récidives du Canal Carpien sont rapportées dans la littérature dans des pourcentages très différentes, entre 1 et 32%, mais la moyenne reste globalement autour du 5% des opérations primaires. Même si de très diverses techniques sont décrites, nous avons adoptés pour la révision des Canaux Carpiens la simple neurolyse externe associée avec le lambeau adipeux hypothénarien. Les résultats obtenus nous ont donné pleine satisfaction, à nous, chirurgiens, mais également aux patients.

Nous recommandons le lambeau adipeux hypothénarien, associé à la neurolyse externe du nerf médian, dans les cas de récidive du Canal Carpien. C’est une technique simple, rapide, efficace, à faible coût, sans risques, qui nous a offert dans tous les cas de bons voire même de très bons résultats cliniques.
Lucian STRATAN (Fort-de-France, La Martinique), Mihaela MASTACANEANU, Marc-Enzo LELOUP
00:00 - 00:00 #36904 - P30 Hand burns: treatment, challenges and our experience in their management.
P30 Hand burns: treatment, challenges and our experience in their management.

Burns are a major public health problem and one of the commonest type of injuries. Approximately 80% of burn victims suffer hand burns with serious social, economic, and functional consequences affecting dramatically one’s quality of life. The subject of this presentation is the experience of our Institution in the management of hand burns.

We conducted a retrospective study regarding patients with hand burns that have been evaluated and treated in our institution between 2017 – 2023 The burns were either only in hands or in conjugation with burn injuries in other areas of the body.

During the 5 year period 297 patients were treated with hand burns, either as an outpatient or in patients. The 2/3 of them were males while the commonest cause was thermal injury, followed by chemical and electric burns respectively. The vast majority was treated conservatively where 5,8% of them required surgical intervention. Finally, 5 people were subjected to enzymatic debridement. Around 15 % of patients had some form of functional impairment while 5% required some form of postburn reconstruction ( z-plasty).

Burns are devastating injuries affecting large numbers of population. More specifically, hand burns have a direct impact in the quality of life of patients. Our department adopted a more conservative approach, where the majority of patients needed no surgery. The ones that required operation were treated with split thickness skin grafts with or without dermal substitutes. Interestingly, the patients that were subjected to enzymatic debridement presented faster healing with excellent post burn functionality.

Hand burns require management by a multidisciplinary team. The utilization of enzymatic debridement seems a promising alternative. Moreover the early occupational therapy of patients has a positive impact in better function and less post burn contractures.
Loukas AGORGIANITIS (Athens, Grèce), Dionysia VASDEKI, Panagis GEORGIOU, Maria KALOFONOU
00:00 - 00:00 #36908 - P31 Prise en charge de la dysplasie trapézienne : revue de la littérature.
P31 Prise en charge de la dysplasie trapézienne : revue de la littérature.

La dysplasie du trapèze est une affection constitutionnelle osseuse décrite comme une pente exagérée de la surface articulaire du trapèze favorisant la subluxation du premier métacarpien. Cette instabilité articulaire structurelle semble être à l’origine d’une rhizarthrose douloureuse chez des patients souvent jeunes. Afin de prévenir l'évolution vers une arthrose précoce, des interventions visant à stabiliser l’articulation ont été décrites. L’objectif de cette revue était de faire une mise au point sur les différentes prises en charges chirurgicales de la dysplasie trapézienne.

Nous avons réalisé une revue descriptive de la littérature sur la plateforme PubMed. Pour chaque article retrouvé nous avons recueilli la modalité diagnostique, les principes de la technique chirurgicale, le nombre, le sexe et l’âge des patients inclus, la durée du suivi, les résultats cliniques et radiologiques.

Nous avons retrouvé 7 séries cliniques portant spécifiquement sur des patients atteint de dysplasie du trapèze, pour un total de 89 patients avec un suivi de 1 à 18 ans. Les patients étaient majoritairement des femmes jeunes (<40ans) avec une arthrose débutante (Eaton 1). Quatre auteurs ont utilisé l’angle de dévers sur des incidences de Kapandji afin de faire le diagnostic dont 2 avec des clichés dynamiques, 1 auteur l’inclinaison trapézienne sur des incidences de Robert et 2 n’ont pas détaillé la méthode diagnostique. 2 séries portaient sur les ostéotomies de réorientation de la selle trapézienne, 1 série sur la double ostéotomie oblique de rotation et 4 sur les ostéotomies d’addition-soustraction. Les résultats cliniques étaient bons avec une diminution des douleurs et une amélioration du DASH score malgré l’évolution des signes radiologiques d’arthrose.

Les séries retrouvées étaient de faible taille, hétérogène et présentaient de nombreux biais. Il n’existe pas de consensus diagnostique et dans 3 séries, la méthodes diagnostique cité et les incidences retrouvées dans les illustrations n’étaient pas concordantes. Aucune étude n’avait de groupes contrôle sachant qu’aucun suivi de cohorte sur des patients atteints d’une dysplasie du trapèze n’a encore été publié afin de prouver le caractère arthrogène de cette affection. Malgré des résultats globalement satisfaisant, les auteurs insistent sur le caractère exigent des chirurgies décrites. Il nous semble impossible de codifier la prise en charge aux vues de la littérature publié aujourd’hui.

Nous manquons de données validées et de nouvelles études prospectives contrôlées doivent être conduites afin d’aboutir à des consensus diagnostiques et thérapeutiques de cette affection complexe touchant des patients jeunes chez qui ralentir l’évolution de l’arthrose est une priorité.
Marie WITTERS (MARSEILLE), Romain MOURTIALON, Najib KACHOUH, Alice MAYOLY, Regis LEGRÉ, Charlotte JALOUX
00:00 - 00:00 #36924 - P32 Apport de l’immunohistochimie au diagnostic de certitude d'une volumineuse tumeur glomique de l’avant-bras avec atypies morphocliniques.
P32 Apport de l’immunohistochimie au diagnostic de certitude d'une volumineuse tumeur glomique de l’avant-bras avec atypies morphocliniques.

La tumeur glomique (TG) est une prolifération bénigne neuro-myo-artériels, rare et hamartomateuse des cellules des corpuscules de Masson. Infra centimétrique, elle siège dans 75% des cas aux mains et aux doigts, exceptionnellement extradigitale. La douleur est évocatrice si elle accompagne une petite masse violacée. L’IRM, mieux l’angio-IRM trouve son intérêt devant les atypies morphocliniques caractérisant la forme profonde extradigitale. La certitude diagnostic est immunohistochimique; le pronostic est bon après exérèse totale, la récidive et la dégénérescence sont exceptionnelles.

Notre observation est celle d’une femme de 47 ans, se plaignant depuis trois ans d’une masse douloureuse dorsale à l’avant-bras droit accompagnée de paresthésies radio-medio-ulnaires, aggravées par le froid. L’IRM évoque un liposarcome myxoide ou une tumeur desmoide et l’EMG confirme la compression nerveuse. Une biopsie par voie dorsale est décidée dans un premier temps, orientant le diagnostic à la TG. L’exérèse tumorale en monobloc se fait par abord itératif. La masse est volumineuse, oblongue, ferme, encapsulée, mesurant (70 x 25 x 15) mm avec des logettes à contenu sérohématique; l’étude microscopique montre une prolifération monotone de cellules rondes et l’immunohistochimie confirme la TG avec positivité des marqueurs AML.

Régression immédiate des paresthésies avec analgésie totale. Aucune récidive signalée au dernier recul de quatre ans.

La TG typique digitale est infra centimétrique, violacée, sous cutanée pulpaire ou sub-unguéale, rouge à la trans-illumination, douloureuse spontanément et à palpation-pression avec hypersensibilité au froid. La forme extradigitale, est atypique, volumineuse et profonde, avec compression nerveuse dominant le tableau. Les caractéristiques de la douleur peuvent manquer. L’hétérogénéité morphologique déroute l’exploration et le diagnostic étiologique, portant à confusion avec de nombreuses tumeurs des tissus mous, bénignes ou sarcomateuses telles que: hemangioblastome, léiomyome, liposarcome, léiyomyosarcome, angiosarcome, myofibrosarcome. En fonction de la proportion des constituants neuro-myo-artériels elle réalise une forme glomique solide, un glomangiome ou un glomangiomyome.

La TG extradigitale profonde et volumineuse est exceptionnelle de diagnostic difficile. La douleur est révélatrice lorsque sa triade caractéristique est retrouvée. Isolée, elle peut susciter de nombreuses consultations pluridisciplinaires en vain, faisant errer parfois plusieurs années le diagnostic que l’IRM oriente sans spécificité ni sensibilité, il est obtenu après exérèse chirurgicale et étude immunohistochimique.
Mounia IDER (Alger, Algérie), Siham MAHCHOUCHE, Hayat CHERIFI
00:00 - 00:00 #36947 - P34 La prise en charge diagnostique et thérapeutique d’une tumeur de l’avant-bras gauche chez un violoniste : cas clinique et revue de la littérature.
P34 La prise en charge diagnostique et thérapeutique d’une tumeur de l’avant-bras gauche chez un violoniste : cas clinique et revue de la littérature.

La prise en charge des musiciens professionnels est particulière devant la forte demande fonctionnelle et la sensibilité particulière de ces patients.

Nous rapportons le cas d'un patient de 65 ans, violoniste professionnel et chef de chœur, qui consulte pour une tumeur située à la face palmaire de l’avant-bras gauche, à la jonction tiers moyen/tiers distal, associée à des mouvements involontaires à type de tremblement et d'enroulement en flexion de l'annulaire et de l'auriculaire gauche. La tumeur existe depuis 15 ans et a récemment augmenté de volume. Les mouvements involontaires sont présents depuis 6 mois, uniquement lors de la pratique instrumentale, la rendant impossible. Il existe un Tinel douloureux sur la lésion. Il n’a aucune gêne au quotidien. A l'examen clinique avec son instrument, il y a une perte de justesse et du phrasé musical, une insuffisance de couverture de la touche par les deux derniers doigts et un manque de force à l'appui des doigts sur la touche. Ces mouvements sont présents dès les premières notes jouées. Le mouvement est reproduit en mimant la posture de jeu, à savoir en supination maximale de l'avant-bras.

L’échographie puis l’IRM montraient une tumeur tissulaire de 2 cm de grand axe, bien délimitée, sus-aponévrotique, non adhérente mais avec un effet de masse sur les tendons fléchisseurs de l'annulaire et de l'auriculaire gauche. Une exérèse chirurgicale monobloc a été réalisée et l’analyse anatomopathologique retrouvait un schwannome probablement développé aux dépends d’une branche sensitive du nerf ulnaire. Après la chirurgie, le patient a pu à nouveau jouer du violon à partir de J+7 et les mouvements involontaires ont progressivement disparu en 6 mois. Il n’avait aucune douleur ni déficit sensitivo-moteur d’aval. Il a pu reprendre sa pratique instrumentale au même niveau en 6 mois.

Le diagnostic de dystonie focale du musicien pouvait être envisagé ici devant la présence d’une gêne fonctionnelle à l’instrument et de facteurs de risques (pratique quotidienne intense depuis de nombreuses années, atteinte de la main gauche chez le violoniste). La tumeur a été longtemps asymptomatique et l’augmentation de son volume récent a entrainé un effet compressif sur les tendons fléchisseurs lorsque l'avant-bras était en position de supination maximale.

La prise en charge de cette tumeur a nécessité un examen clinique précis, répété, sans et avec l’instrument du musicien. L’apport de l’imagerie a permis de comprendre la physiopathologie de ses symptômes. La dystonie focale du musicien doit rester un diagnostic d’élimination.
Thomas DAOULAS, Flore-Anne LECOQ (Nantes - Saint-Herblain)
00:00 - 00:00 #36964 - P35 Ulnar Nerve Schwannoma: the therapeutic path.
P35 Ulnar Nerve Schwannoma: the therapeutic path.

Peripheral nerve tumours (PNT) are rare pathologies of the upper limb. Common neurological symptoms include tingling and ipsilateral limb weakness.

The case presented is about a 23-year-old woman, who reported symptoms of abnormal sensation, including tingling and loss of sensation in the area innervated by the ulnar nerve of the left arm. In addition, pain, weakness and the Tinel sign on the middle of the humerus were present (MacGowan and Dellon Type 2B). Indeed, the diagnostic examinations- MRI and U/S- revealed a mass (24mmX14mm) on the body of the ulnar nerve. Under general anaesthesia and the guidance of nerve stimulation, tumor excision was performed using a microscope. The ulnar nerve was distinguished followed by a tumor removal. The mass was sent for histopathological examination.

Symptoms faded in the immediate postoperative period. The pain and the Tinel sign diminished. In addition, normal arm strength and sensation were restored. The histopathological result showed a schwannoma, a benign tumor of the peripheral nerve sheaths.

Peripheral nerve tumors are very common benign, intermediate or malignant tumors that can cause severe neurological symptoms and rarely metastasis. They affect people between the ages of 20 and 50 years old. Schwannomas are the most common peripheral nerve tumors. They are ovoid masses, buff yellow in colour, well defined, encapsulated and often with hemorrhagic areas. In relation to the nerve trunk, the schwannomas are eccentric and often push the fascicles away. The latest WHO classification (2013) of "tumors of soft tissue and bone" plays the leading role for diagnosis and treatment regimen.

The consultation and the clinical image lead the diagnostic path. In addition, the imaging examinations- MRI and U/S- organize the surgical plan and form the prognostic tool, depending on the benign or malignant nature of the tumor. Complete surgical excision with respect of the anatomy of the fascicles is the key in limiting the possible postoperative neurological symptoms.
Sophia SYNGOUNA (Athens, Grèce), Christina CHATZIDAKI, Dimitris LEIVADITIS, Vasiliki BATSOU, Emmanouil FANDRIDIS
00:00 - 00:00 #36983 - P36 Prise en charge de séquelles d’une fracture articulaire de la tête du 3ème métacarpien avec utilisation d’une reconstruction 3D : a case report.
P36 Prise en charge de séquelles d’une fracture articulaire de la tête du 3ème métacarpien avec utilisation d’une reconstruction 3D : a case report.

Les fractures articulaires des têtes des métacarpiens sont rares et nécessitent souvent une intervention chirurgicale lors du diagnostic initial pour restaurer l’articulation de manière satisfaisante. La survenue d’un cal vicieux est donc exceptionnelle dans ces cas.

Nous présentons le cas d'une femme de 24 ans qui a développé un cal vicieux à la suite d’une fracture articulaire de la tête de son 3ème métacarpien. Cette fracture avait été initialement prise en charge dans un autre centre où le diagnostic radiologique de fracture articulaire n'avait pas été établi. La patiente a consulté après 4 mois en raison d'une raideur de l'articulation métacarpo-phalangienne, et une nouvelle radiographie a permis de diagnostiquer le cal vicieux sur une fracture articulaire frontale de la tête du 3ème métacarpien. Un scanner a été réalisé pour planifier l'intervention chirurgicale, et une impression 3D a été créée à partir des images traitées, afin de bien appréhender la déformation tridimensionnelle du cal vicieux par manipulation de l’objet et ainsi simuler puis planifier le niveau de l'ostéotomie et sa fixation par vis canulées.

La patiente a obtenu un bon résultat fonctionnel lors du dernier suivi, après 6 mois, avec une récupération complète de l'amplitude de mouvement.

Ce cas a mis en évidence l'intérêt de la modélisation 3D dans le domaine de la chirurgie, en particulier pour la planification et la simulation préopératoire de gestes chirurgicaux non conventionnels. Malgré quelques limitations, cette technologie s'est avérée précieuse pour évaluer et anticiper les défis rencontrés en per-opératoire.
Ophélie SIMON (Tours), Antoine MOREAU, Nicolas BIGORRE
00:00 - 00:00 #37010 - P37 An extensor I compartment synovial sarcoma : report of a rare case.
P37 An extensor I compartment synovial sarcoma : report of a rare case.

Primary neoplasms of the hand are extremely rare, only 1% of all sarcomas are located in the hand. At presentation many patients come after a first unplanned excisions. Surgery with wide margins markedly improves the prognosis. Nevertheless, it's very hard to obtain clean surgery in a district like the hand where no true anatomic compartments are present. There are very few reconstructive options, in particualr when metacarpals bases are involved. This is a case report of a Synovial Sarcoma of the I extensor compartment involving the carpus, and the first two metacarpal bones where we introduced a reconstructive technique which allowed us to stabilize metacarpals while preserving the radiocarpical Joint.

33-year-old woman, welder. Initial misdiagnosis of De Quervain's tendinitis of the right hand, underwent needle injection at other facility, sent to our center after having performed an ultrasound scan to investigate a progressive increase in swelling. She underwent needle biopsy with histological diagnosis of Synovial Sarcoma. After neoadjuvant radiotherapy she underwent wide surgical excision of the neoplasm with sacrifice of the base of the I and II MTC trapezius, scaphoid, trapezoid, and radial styloid and reconstruction with an iliac crest autograf to stabilize metacarpal base and preserve radio capal articulation. Due to post-actinic complications about two months later, the patient received a surgical toilette of the wound bed coupled with a posterior interosseous pedicle flap.

On histological examination, the excision margins were wide. Subjected to quarterly follow-up, about 2 years later, the patient has no local recurrence of disease or distant metastasis. She has abandoned the brace and uses her hand for light daily activities with MTS score 20 (0-30). Presence of post actinic outcomes with limitation of Radio Carpal ROM and I ray. Revieweing RX imaging we observed completed fusion of the arthrodesis and progressive necrosis of radial articular surface and distal radius.

There are few papers in the literature regarding malignant tumors of the hand. The main reconstructive techniques described in liteature are mainly based on vascularized and nonvascularized radiocarpal arthrodeses. There is no reports where is described how to stabilyze metacarpal bases after a tumor resection.

We believe this may be a useful technique for limb salvage while maintaining good function Given the short follow-up we cannot exclude the need for future surgical revision but in any case the patient have a sufficient bone stock in case of future need of arthrodesis.
Puccini SERENA (Firenze, Italie), Gelsomini GIUDITTA
00:00 - 00:00 #37014 - P38 Ostéochondrite disséquante des doigts chez le jeune grimpeur. À propos d’un cas.
P38 Ostéochondrite disséquante des doigts chez le jeune grimpeur. À propos d’un cas.

Juvenile osteochondritis dissecans (JOCD), is encountered preferentially in older adolescents. This condition is mostly known around the knee, but it can also affect other joints. We report the case of a seventeen-year-old climber presenting a rare case of osteochondritis dissecans of a finger proximal interphalangeal joint.

He had been practicing indoor climbing since a few months. But he had to stop his physical activities because of pain in the middle finger. He didn’t report any previous history of local trauma, infection, or other pathology before the onset of the symptoms. After three months, he consulted his family doctor. Standard X-rays at this stage were interpreted as a non-union of a fracture of the proximal epiphysis of the middle phalanx. Physical examination at 4 months showed tenderness of the dorsum of the PIP joint without any swelling, and a full range of active and passive motion of the PIP joint. Computed Tomography (CT) examination showed sclerosis of a dorsal epiphyseal fragment still attached to the physis. MRI excluded any sign of pulley rupture, or any abnormal findings in tendons, but showed a high signal between the two epiphyseal fragments in T2-weight. From these images, we suspected a JOCD of the middle phalanx.

We opted for a non-operative treatment, with buddy tapping, and refraining from any strenuous physical activity involving the finger for 3 months. At one year follow-up, the patient presented with a painless joint and a full range of motion. CT Scan imaging follow-up showed complete healing with return to a normal aspect of the epiphysys, concomitant with the closure of the physis.

Our review of the literature found only two cases of JOCD of the interphalangeal joints of the fingers, both of which were at an advanced stage with loose bodies. Both were treated by excision of the loose bodies with pain relief and return to sport activities in a few month. This case was initially mistaken for a Salter and Harris type III fracture, but the absence of any macro-trauma, the radiological aspect (large smooth “fracture” line, densification of the epiphyseal fragment), and the evolution towards absence of bone healing pleaded against this diagnosis.

We report a rare case of a JOCD of the PIP joint of the middle finger in a 17-year-old climber treated conservatively with a successful outcome. The treatment of these lesions has not been codified so far, and their evolution seem hard to predict.
Olivier BELLOT (Paris), Caroline LECLERCQ, Henri GUERINI
00:00 - 00:00 #37017 - P39 Volar distal radioulnar joint dislocation: a case report and literature review.
P39 Volar distal radioulnar joint dislocation: a case report and literature review.

Volar DRUJ dislocations are uncommon, and in many cases can be missed, to our knowledge, only 36 cases have been reported in the literature. We present a case of volar dislocation of the DRUJ caused by combination of hyperextension and hyper supination in a recent wrist trauma. Because of the paucity of this injury, A high index of suspicion with a correct evaluation of wrist radiographs is needed to diagnose the injury early and to avoid later significant functional disability.

A 36-year-old men presented with recent wrist trauma secondary to a work accident in hyper extension and supination. Physical examination showed that wrist was swollen, deformed, and positioned in supination. The wrist locked when the forearm was fully supinated, and the patient was not able to pronate her forearm. Initial anteroposterior and lateral radiographs of the wrist documented an isolated palmar dislocation of the DRUJ with respect to the radius and ulnar styloid. A CT scan was released, completing investigation by showing impaction of the ulnar head on the distal radius.

The patient was benefit from close reduction and percutaneous pinning with a 1.8-mm K-wire, under supraclavicular block and an image intensifier. At 6 weeks postoperatively, Diagnostic imaging confirmed that the reduction was maintained. The patient showed full range of motion of the wrist and elbow in flexion and extension.

Dislocation of DRUJ is not always present and radiographs can be difficult to interpret if displacement is minimal particularly if the lateral views are inadequate, a patient with a volar dislocation typically present with the forearm fixed in supination and ventral prominence of the ulnar head, and will be unable to pronate the wrist. Unfortunately, these physical exam findings may be equivocal due to the swelling and apprehension that generally accompany such injuries in the acute setting. High index of suspicion and appropriate imaging then become of utmost importance. Treatment is usually closed reduction followed by an above-elbow cast for a duration of three to six weeks under Local anesthesia with or without sedation. The reduction can be made more difficult by different blocks to reduction, such as impaction of the ulnar head, spasm of the pronator quadratus, and interposition of the torn TFCC

A high index of suspicion must be maintained when assessing patients with wrist injuries keeping a low threshold to obtain advanced imaging to assess DRUJ injuries. Promptly closed reduction under appropriate analgesia is widely possible with a good residual stability of the DRUJ in most cases.
Abdelwahed SOLEH (Marrakech, Maroc), Mohamed MOUSSADIQ, Mohamed HADDOU, Elmehdi BOUMEDIANE, Mohamed Amine BENHIMA, Imad ABKARI
00:00 - 00:00 #37018 - P40 Rigid-traction external fixator treatment for type III open phalanges diaphyseal fractures.
P40 Rigid-traction external fixator treatment for type III open phalanges diaphyseal fractures.

Type III open phalanges fractures are linked with high morbidity rates, according to Gustilo et al, the complications are fracture non-union, infection and wound non healing. The original Suzuki fixator works using a traction component, In their original paper they used rubber bands to enforce elastic continuous traction. In this publication we showcase a novel rigid traction fixator inspired by the original Suzuki fixator as a cheap and effective alternative for the management of severe type III open phalanges fractures, and we explain the required measures to be taken to succeed this fixation.

Written informed consent was obtained from all patients. We performed a prospective study on 2 patients with P2 severe type III open fractures were treated using the Our novel rigid traction fixator in our hospital.

Surgical management consisted of wound trimming and debridement, abundant serum rinsing, surgical exploration. During the surgical intercourse, the patient was placed in the supine position, on an ordinary surgery table, under general, loco-regional, or local anesthesia; the pneumatic cuff was used in one case; local rubber cuff placed on the root of the injured finger was used once. External reduction monoeuvres include axial traction, rotation and angulation correction; Jahss manoeuvre was used only once. The surgical technique we used was heavily inspired by the technique described by Suzuki et al in their original paper. A long 1.2-mm-diameter Kirschner wire is inserted transversely through the skeleton proximal to the fracture as close as possible to the axis of rotation of the involved joint. The ends are then bent distally to form the alignment pins

There are various methods to treat sever type III open phalanges fractures such as the high cost constructs such as the AO ® Mini-Fixator or the EBI DynaFix™ system, or cheap constructs such as the Beaubourg cement-wire fixator. Suzuki et al, emphasis on importance of the continuous elastic traction offered by the rubber bands and its impacted on bone consolidation. The main limitations of this system would lie in its size and the problems of keeping the pins secondary to infection. However, no pin infection was noted in our patient and the system was well supported until removal.

Type III open phalanges fractures are linked with high morbidity rates, The original Suzuki fixator works using a traction component, whereas in this publication we showcase a novel rigid traction fixator inspired by the original Suzuki fixator as a cheap and effective alternative for the management of severe type III open phalanges fractures, and we explain the required measures to be taken to succeed this fixation.
Abdelwahed SOLEH (Marrakech, Maroc), Zakaria CHABIHI, Salah Eddine JAAIDANE, Mohamed MOUSSADIQ, Elmehdi BOUMEDIANE, Mohamed Amine BENHIMA, Imad ABKARI
00:00 - 00:00 #37026 - P41 Traumatisme de la main par injection des liquides à haute pression.
P41 Traumatisme de la main par injection des liquides à haute pression.

L’injection des liquides d’haute pression (500 -2500 bar) résulte un traumatisme de la main par un petit trou de la peau, concerne des gens de travaux manuels surtout, les dockers, les ouvriers et les machinistes. C’est très souvent de sous-estimer ce traumatisme à cause de la petite section de la peau. Cependant, l’étendue de la blessure et ses complications sont plus graves et elles peuvent meme menacer la viabilité de la main.

Pendant 2 ans, de 2021 a 2023, on a accepté dans notre département 11 patients, tous hommes avec un traumatisme de la main avec des liquides de haute pression. Il s’agit de 9 professionnels- travailleurs manuels, et juste un cas d’accident domestique. 7 patients présentent un traumatisme de thénar ou de la paume et 4 patients trauma a la base de doigt (2 patients sur l’index, un patient au majeur et un patient à l’annulaire). 3 patients présentent traumatisme par l’hydroblastage, 6 patients par pistolet a peinture et 2 patients par des liquides de haute viscosité. Les patients avaient des symptômes douloureux et gonflement régional.

Le traitement des tous les patients était le débridement chirurgical et des antibiotiques intervenus. Tous les endroits anatomiques de la main sont nettoyés et les liquides de viscosité haute. Dans les cas de traumatisme d’hydroblastage, la pression haute de l’eau (2500 bar), coupe comme un couteau. Ainsi, des nerves et des vaisseaux digitaux sont sectionnés ou détruits. Dans la salle opératoire les artères et les nerves sont distingués et réparés avec des méthodes de la microchirurgie. 6 patients ont été entrés a la chirurgie pour un deuxième nettoyage après 48-72 heures. Tous les patients ont un plâtre dorsal post-opératoire pour 7 jours et commencent la kinésithérapie précoce des doigts.

L’injection des liquides à haute pression, provoquent des traumatismes sévères au gens des travaux manuels. C’est très souvent de sous-estimer la gravité du traumatisme et appliquer seulement des antibiotiques intervenus. Le débridement chirurgical et le nettoyage immédiate est le traitement propre. L’incision chirurgicale prolongée pour accéder et nettoyer tous les endroits anatomiques de la main et réparer les lésions nerveuses et vasculaires. Par la suite, l’application du plâtre post opératoire c’est très important pour le dégonflement de la main. Le changement des gazes de l’incision doit être quotidien. Le chirurgien doit réfléchir le débridement supplémentaire, 24 - 72 heures post opératoire, au cas où le gonflement et inflammation persistent.

En conclusion, les traumatismes de la main en liquides de pression haute concernent plutôt des hommes en travaux manuels, qui sont hospitalises pour un petit – apparemment trauma, dont le traitement chirurgical rapide est impératif.
Sophia SYNGOUNA (Athens, Grèce), Dimitris LEIVADITIS, Georgios TETSIOS, Ioannis AIFANTIS, Emmanouil FANDRIDIS
00:00 - 00:00 #37031 - P42 Effet rebond à l’arrêt du traitement par dénosumab d’une Tumeur à cellules géantes de l’extrémité distal du radius.
P42 Effet rebond à l’arrêt du traitement par dénosumab d’une Tumeur à cellules géantes de l’extrémité distal du radius.

Les TCG sont des tumeurs osseuses habituellement bénignes et relativement rares, dont les principales caractéristiques sont l’évolution tout à fait imprévisible, la propension à la récidive et la métastase pulmonaire. Ce dossier illustre la prise en charge médicale d’une Tumeur à cellules géantes de l’extrémité distal du radius avec effet rebond a l’arrêt du traitement après un recul de 3ans.

Patiente âgée de 22 ans ; présentant une TCG de l’extrémité distal du radius classé III selon Ennekin-Campanacci et classé II selon la classification histologique de jaffe Liechtenstein, traitée médicalement par denosumab. Ayant reçu des doses mensuelles de 120 mg de DENOSUMAB en sous-cutané, avec des doses de charge à J8 et J15 du 1er mois.

Au recul de 3 ans, l’ossification complète de la lésion ostéolytique avec osteocondensation de l’extrémité distal du radius. Effet rebond de récidive tumoral constaté 6 mois après arrêt de traitement médical par dénosumab ; nécessitant une reprise chirurgical par curettage comblement et stabilisation par une plaque vissé. Actuellement à 2 ans de recul ; bonne évolution avec absence de récidive

Sur la base du rôle possible de l’expression du RANKL par les cellules stromales des TCG sur la formation, l’activation et la survenue des cellules ostéoclastes-like responsables de l’ostéolyse dans ces tumeurs, certains auteurs ont proposé l’utilisation d’un anticorps monoclonal humain « DENOSUMAB »qui inhibe spécifiquement le RANKL. Dans les TCG opérable après traitement par Dénosumab : On peut être tenté de ne pas opérer les bons répondeurs, mais attention à l’effet rebond à l’arrêt du traitement ; il faut Discuter la chirurgie chez tous les patients en fin de traitement néoadjuvant Pour les TCG inopérable sous Dénosumab il faut définir la durée : Traitement en continu ; ou bien Espacement des injections avec même dose tous les 2-3 mois ; ou bien aussi Espacement et diminution des doses (60 mg)

Le traitement médical par thérapie ciblée anti-ostéoclastique (Denosumab, calcitonine, biphosphonates) est toujours en cours d’évaluation, et aura probablement une place importante dans l’arsenal thérapeutique à court terme. Le Denosumab est considéré donc comme une perspective d’avenir, prometteuse pouvant modifier probablement à jamais la prise en charge des TCG. Le risque de récidive étant toujours présent, cette dernière nécessite une surveillance radio-clinique stricte.
Salim LEMMOUCHI (Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #37033 - P43 Syndrome de volkmann bilatérale après une chirurgie thyroïdienne (à propos d’un cas).
P43 Syndrome de volkmann bilatérale après une chirurgie thyroïdienne (à propos d’un cas).

Le syndrome de Volkmann est une affection causée par l'ischémie de certains muscles de l'avant-bras, c'est-à-dire une baisse de l'apport sanguin et de l'oxygénation au niveau de ces muscles. Ce problème de vascularisation est lié à une compression prolongée des muscles de l'avant-bras, pouvant conduire dans les cas les plus graves à une mort cellulaire et une rétraction de ces muscles. Pour mieux comprendre, faisons le point sur les causes et conséquences du syndrome de Volkmann. Nous rapportons une observation afin d’illustrer la particularité et la prise en charge en urgence d’un syndrome de Volkmann secondaire a défaut positionnel après une chirurgie thyroïdienne .

Patiente âgée de 33 ans, opéré pour carcinome médullaire de la thyroïde en décubitus dorsale , les deux mains sont placer sous les fesses , l’intervention chirurgicale thyroidienne a duré plus de 5heurs, en poste opératoire immédiat la patiente a présenter une raideur des deux poignets et des deux mains en flexion, douleurs de l’avant –bras, fourmillements des doigts, œdème , la patientes a bénéficié d’une apnevrotomie large bilaterale en urgences rééducation quotidienne pendant les deux premières semaines. au bout de 3 mois la récupération des amplitudes articulaires et de la force musculaire .

Les suites poste opératoire ont été simple ; une cicatrisation hypertrophique.

Le syndrome de Volkmann est une complication, toujours d’actualité, sa survenue chez une patiente au bloc operatoire par une anomalie positionnel lors d’une chirurgie thyroidienne est une complication rare, Une fois installée, les séquelles sont a l’origine d’un handicap partiel ou total permanent de membre supérieure .La rééducation est indispensable et d’un grand apport pour récupérer une main sensible et fonctionnelle. La collaboration entre le chirurgien et le médecin rééducateur et fortement recommandée. .

Le syndrome de Volkmann est une manifestation anatomo-clinique caractérisée par une rétractation ischémique des longs fléchisseurs des doigts, aboutissant à une main caractéristique en forme de griffe. La prise en charge doit se faire en amont dans la prévention, le dépistage des syndromes de volkmann en aigu, des gestes chirurgicaux fiables peuvent être utilisés donnant de bons résultats fonctionnels et permettant un retour aux activités socioprofessionnelles.
Salim LEMMOUCHI (Alger, Algérie)
00:00 - 00:00 #37034 - P44 Syndrome de Volkmann compliquant une fracture supra-condylienne de l'humérus chez l'enfant : description et prise en charge secondaire par l'intervention de Page-Scaglietti.
P44 Syndrome de Volkmann compliquant une fracture supra-condylienne de l'humérus chez l'enfant : description et prise en charge secondaire par l'intervention de Page-Scaglietti.

Le coude est la deuxième localisation la plus fréquente des fractures de l’enfant et les fractures supra-condyliennes représentent 55 à 75% des fractures du coude. Il est retrouvé une complication vasculo-nerveuse dans moins de 10% des cas. La survenue d’un syndrome de loges est exceptionnelle (<1%) mais ses conséquences sont dramatiques, surtout chez un enfant en croissance. La prise en charge des séquelles et notamment du syndrome de Volkmann est peu codifiée dans la littérature.

Nous rapportons le cas d’un enfant de cinq ans ayant présenté une fracture supra-condylienne de l’humérus stade IV de Lagrange-Rigault compliquée d’une syndrome de Volkmann. Le patient a été pris en charge initialement par une ostéosynthèse à foyer fermé de la fracture supra-condylienne de l’humérus. En post-opératoire il a été transféré dans notre centre devant un tableau de syndrome des loges dépassé. Malgré la prise en charge par aponévrotomies de décharge et caisson hyperbare, il a évolué vers un syndrome de Volkmann et la persistance d’une compression du nerf médian confirmée en électromyogramme.

Devant la rétraction des fléchisseurs des doigts et du poignet, et la persistance d’une compression du nerf médian confirmée en électroneuromyogramme, nous avons réalisé à deux ans post-traumatiques une intervention de Page-Scaglietti associée à une neurolyse du nerf médian. Nous rapportons une récupération immédiate de la flexion des doigts à l’ablation de l’immobilisation un mois après l’intervention, ainsi qu’une récupération neurologique cliniquement débutante sur le nerf interosseux antérieur. Le patient récupère progressivement la fonction distale du membre supérieur.

Le syndrome de Volkmann post-traumatique chez l’enfant est rare mais peut être traité par une désinsertion musculo-tendino-aponévrotique pour éviter la perte de fonction et l’aggravation de la déformation au cours de la croissance.
Julia ROYER (Bordeaux), Anais DELGOVE, Alexandra ERBLAND
00:00 - 00:00 #37063 - P46 Adjonction d’une aponévrectomie partielle à l’aponévrotomie à l’aiguille dans la maladie de Dupuytren : Évaluation d’une technique chirurgicale à moyen terme.
P46 Adjonction d’une aponévrectomie partielle à l’aponévrotomie à l’aiguille dans la maladie de Dupuytren : Évaluation d’une technique chirurgicale à moyen terme.

L’arsenal thérapeutique de la maladie de Dupuytren se compose aujourd’hui de traitements plus ou moins invasifs. Le débat persiste, notamment entre l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille et l’aponévrectomie, et s’articule autour des délais de récupération, des taux de récidive et des complications. Si l’aponévrotomie à l’aiguille est souvent plébiscitée pour son innocuité, elle apparait moins performante que l’aponévrectomie en terme de récidive. L’objectif de notre étude est d’évaluer une technique chirurgicale mixte, consistant en une aponévrotomie à l’aiguille complétée par une aponévrectomie partielle effectuée par la déchirure cutanée survenant fréquemment. Notre hypothèse est qu’elle pourrait être un compromis entre les deux techniques historiques, en conservant l’innocuité de l’aponévrotomie tout en ayant un faible taux de récidive.

Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique, évaluant au recul moyen de 41.5 mois, 30 patients représentant 42 doigts. Les critères d’inclusion étaient une maladie de Dupuytren palmaire ou palmo-digitale avec corde palpable traitée par cette technique mixte entre 2018 et 2019. Les critères d’exclusion comprenaient une forme digitale isolée, une récidive, une autre pathologie associée au membre supérieur homolatéral. L’évaluation clinique reposait sur la mesure du gain d’extension digitale, le délai de récupération, la nécessité de kinésithérapie, la satisfaction, les scores fonctionnels du QuickDASH et de l’URAM, les complications et le taux de récidive. Une récidive était définie par une augmentation ≥ 30° du déficit d'extension digitale totale en comparaison au résultat post-opératoire ou la nécessité d’une nouvelle chirurgie.

Le gain d’extension digitale totale et le gain d’extension à l’articulation métacarpo-phalangienne étaient significatifs et stables dans le temps. Le délai de récupération était en moyenne de cinq semaines. Sur les trente patients, quatre ont nécessité de la kinésithérapie. La majorité des patients étaient très satisfaits. Le QuickDASH et l’URAM étaient en moyenne à 5.42/100 et à 3.08/45, respectivement. Le taux de récidive était de 18.4%. Nous déplorons deux cas d’hypoesthésie pulpaire persistante sans syndrome névromateux. Deux patients nécessitèrent une ré-intervention pour récidive.

Les résultats sont comparables aux séries d’aponévrotomie à l’aguille sur le plan du gain d’extension digitale, incluant des résultats décevants au niveau de l’articulation inter-phalangienne proximale, et sur le plan fonctionnel. En revanche notre taux de récidive semble moins élevé. Enfin notre technique chirurgicale semble conserver l’innocuité de l’aponévrotomie à l’aiguille. Les séries d’aponévrectomies retrouvent des délais de récupération comparables à nos résultats et des taux de récidive très variables en raison de seuils différents selon les études.

Cette technique chirurgicale mixte semble constituer un compromis entre l’aponévrotomie et l’aponévrectomie. Ces résultats nous encouragent à poursuivre les investigations à long terme, à plus grand effectif, et de manière comparative.
Marie PLOMION (Paris), Philippe BELLEMÈRE
00:00 - 00:00 #37064 - P47 Branches du nerf ulnaire à l’avant-bras, nombre, localisations, tailles et destinées: une étude cadavérique.
P47 Branches du nerf ulnaire à l’avant-bras, nombre, localisations, tailles et destinées: une étude cadavérique.

Le nerf ulnaire, nerf mixte du membre supérieur présente un double intérêt en raison de ses branches motrices à destinée des muscles fléchisseurs, ulnaire du carpe et profond des doigts. La neurectomie sélective de ces branches peut faire partie du traitement chirurgical du membre spastique. Ces branches motrices pourraient être source de nerf donneur d’une neurotisation. Notre étude vient compléter les études effectuées sur le sujet, afin de détailler le nombre, la localisation, la taille et la destinée des branches du nerf ulnaire à l’avant-bras.

Nous avons effectué, au laboratoire d’anatomie de la faculté de médecine de TOURS, une étude cadavérique sur 30 membres supérieurs frais congelés. Après dissection, il est réalisé une description du nombre de branches émergeant du nerf ulnaire, leurs localisations, leurs longueurs et leurs destinées musculaires.

Le fléchisseur ulnaire du carpe (FUC), pour ses deux chefs musculaires ulnaire et huméral, reçoit de façon constante 2 branches nerveuses du nerf ulnaire. La branche à destinée du chef ulnaire émerge du nerf en moyenne à 1,67 cm et celle à destinée du chef huméral à 2,1 cm. Le FUC reçoit une branche motrice supplémentaire dans 53% des cas et deux branches supplémentaires dans 3%. L’innervation du fléchisseur profond par le nerf ulnaire est constante. L’émergence de cette branche se situe en moyenne à 4.1 cm. Il est retrouvé une branche supplémentaire dans 6 % des cas.

Les résultats semblent concordant avec la tendance décrite par les précédentes études, à savoir la présence d’une innervation proximale du FUC et FP. La principale différence semble venir de la méthode de dissection, qui pour certains désinséraient le chef huméral induisant une translation des émergences par rotation du nerf suivant le muscle retourné.

Nous retrouvons de façon constante une branche nerveuse pour chacun des chefs du fléchisseur ulnaire du carpe (FUC) par deux branches distinctes ou un tronc commun ainsi qu’un branche à destinée du fléchisseur profond , sans autre branche dans 47 % des cas. Schéma auquel s’ajoute de façon variable une seconde branche pour le FUC soit par émergence directe d’une branche du nerf ulnaire dans 16 % des cas, soit par une branche émergent du tronc du FP, dans 30% des cas. Et dans 3% des cas, le FUC a trois branches, une branche supplémentaire isolée et une branche supplémentaire du tronc du FP. Dans 2 cas il a été retrouvé deux branches distinctes pour le fléchisseur profond.
Marc MOMBELLET (Tours), Guillaume BACLE
00:00 - 00:00 #37086 - P48 Tumeur glomique: pas qu'aux doigts!
P48 Tumeur glomique: pas qu'aux doigts!

Les tumeurs glomiques sont des lésions bénignes neuro-vasculaires qui représentent 1 à 5% des tumeurs des parties molles de la main. Elles sont majoritairement connues des chirurgiens de la main pour etre situées au pourtour ungueal sous la forme d’une lesion bleutée tres douloureuse, avec une douleur s’accentuant au froid.Cette douleur est à fort impact fonctionnel potentiel (exclusion digitale) . L'établissement du diagnostic est donc un point clé pour mettre en oeuvre le traitement. Des localisations extra digitales ont été decrites, beaucoup plus rares, auxquelles il faut penser en particulier au membre supérieur. A l'occasion d'un cas clinique, l'objectif de ce travail est de relater les caractéristiques des tumeurs glomiques extradigitales au membre supérieur.

Nous rapportons ici le parcours de soin d’un patient présentant une lésion glomique à l’avant-bras Une revue de la littérature sur le sujet a permis d'établir les caracteristiques des localisations extradigitales.

Dans le cas clinique évoqué, le patient présentait une douleur invalidante depuis plusieurs années au niveau de l’avant-bras, localisée, à irradiation proximale. Les caracteristiques des douleurs et du tableau clinique y compris per-opératoires (photos) étaient évocatrices de tumeur glomique. La résolution douloureuse post-opératoire a été immédiate. L'anatomopathologie a confirmé le diagnostic. Les parcours des patients porteurs d’une tumeur glomique extradigitale sont souvent complexes et émaillés d’errance diagnostique. Le faible volume de ces tumeurs explique qu’elles peuvent passer inapercues aux imageries en coupe. L’echographie est un élément important pour ces diagnostics rares. Celui-ci consiste en une excision simple, marginale.

Les diagnostics différentiels de ces localisations rares des tumeurs glomiques sont principalement les nevromes, et autres tumeurs nerveuses. Les caracteristiques cliniques de ces tumeurs (douleur très localisée, augmentant au froid, de forte intensité,…) sont des éléments constants qui doivent alerter quelque soit la localisation vers ce diagnostic.

A la lumière de ce cas clinique et de la littérature sur le sujet, on rappelle l’intérêt de penser à ce diagnostic si la clinique douloureuse est évocatrice, même sur des localisations extradigitales. Dans ce cas l'échographie est l'examen de choix, ou l'IRM en precisant "en coupes fines" pour le diagnostic. L'exerese marginale suffit à supprimer integralement la symptomatologie douloureuse.
Marcelo GARCIA-DOLDAN (Rouen), Marie LEGER, Dorothée COQUEREL-BEGHIN, Octave DHELLEMMES, Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
00:00 - 00:00 #37095 - P49 Prise en charge de la supposée luxation de coude du nouveau-né.
P49 Prise en charge de la supposée luxation de coude du nouveau-né.

La fracture supra condylienne de l’enfant avant 6 mois est une entité rare, souvent diagnostiquée à tort comme une luxation du coude due à l’absence du noyau d’ossification du condyle latéral à cet âge. Elle peut survenir au cours de l’accouchement ou dans les premiers mois de vie suite à un traumatisme. Il n’existe cependant, à ce jour, aucun consensus sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique de cette fracture dans cette population particulière. Le but de cette étude est d’analyser la stratégie diagnostique et thérapeutique adoptée chez une série de nourrissons

Tous les enfants ayant présenté une fracture supra condylienne avant l’âge de 6 mois entre 2005 et 2020 ont été inclus rétrospectivement. Les différents examens d’imagerie effectués pour établir le diagnostic (radiographie, échographie et IRM), ainsi que la prise en charge thérapeutique (orthopédique ou chirurgicale) ont été analysées. Tous les enfants ont été suivis régulièrement en consultation afin de réaliser une évaluation clinique et radiologique à distance de la fracture.

Neufs nouveaux nés avec une moyenne d’âge de 5 jours [2 ;7.5] ont été pris en charge. Le mécanisme fracturaire était obstétrical pour huit d’entre eux. Le diagnostic a été fait par radiographie seule pour 4 nouveaux nés. Pour les 5 autres, des examens d’imageries complémentaires ont été réalisés pour préciser le diagnostic et mieux apprécier le déplacement fracturaire (échographie (1), IRM (2), échographie et IRM (2)). Six nourrissons ont été traités orthopédiquement, les 3 autres ont été traités chirurgicalement par réduction-ostéosynthèse à foyer ouvert. Après un suivi moyen de 53 mois, 2 complications ont été recensées : un abcès axillaire suite au traitement orthopédique, et une déformation en cubitus varus. Tous les enfants présentaient une récupération fonctionnelle complète.

La radiographie ne montrant que des signes indirects, les examens d’imageries complémentaires tels que l’échographie et l’IRM ont permis de confirmer le diagnostic et préciser le degré de déplacement de la fracture. Les résultats fonctionnels du traitement orthopédique comme chirurgical étaient très bons chez l’ensemble des enfants traitées.

La fracture supra condylienne du nouveau-né est une entité rare qui devrait être traitée de manière conservative. Des examens d’imageries complémentaires à la radiographie aident à préciser le degré de déplacement et l’absence éventuelle de contact osseux entre les fragments osseux.
Virginie MAS, Pascal JEHANNO, Anne Laure SIMON, Brice ILHARREBORDE, Florian KRUSE, Frederique DIZIN (Paris)
00:00 - 00:00 #37099 - P50 Fixateur externe de type 'Suzuki frame' pour le traitement de fractures complexes de phalanges: notre experience.
P50 Fixateur externe de type 'Suzuki frame' pour le traitement de fractures complexes de phalanges: notre experience.

Le traitement des fractures complexes des phalanges reprèsente un défi pour le chirurgien, en particulier en cas de fractures articulaires plurifragmentaires. La synthèse de petits fragments peut se démontrer difficile quelle que soit la technique utilisée (fils K, vis) et les resultats sont souvent imprévisible. Dans certains cas, la ligamentotaxis peut conduire à une bonne reduction de la fracture: les fixateurs externs de type ‘Suzuki frame’ , assemblé par des broches de Kirschenr, appliquent une distraction sur le site de fracture, en tout permettant une bonne stabilité de la synthése et une mobilisation précoce. L’objectif de cette étude est l’évaluation des resultats cliniques de fractures intra-articulaires traitées avec fixateur extern de type ‘Suzuki frame’.

La construction du fixateur type ‘Suzuki frame’ prevoit l’enfoncement de 2 broches de Kirschner, diamètre 1.2mm, dans les segments osseux en amont et en aval de la fracture, perpendiculairment à l’axe diaphysaire, au travers les condyle de la phalange proximale et la diaphyse distale. Les broches sont ensuite modelées de façon a obtenir une structure capable d’appliquer une traction au foyer de la fracturé et la reduction par ligamentotaxis. Les patients opérés entre Janvier 2020 et October 2022 avec diagnostic de fracture articulaire de la deuxième phalange des doigts longs, traités avec un fixateur externe de type ‘Suzuki frame dans notre Service ont été inclus dans l’étude. Les patients ont été évalués avec les scores cliniques DASH et PRWE et l’excursion articulaire active totale du doigt (TAM) a été évaluée.

14 patients ont été inclus dans l’étude. Le follow up moyen est de 12 mois. L’excursion articulaire active totale du doigt (TAM) est 210 degrès, en moyenne, avec un score DASH moyenne de 11.7 et un score PRWE de 12.

La technique que nous dècerivons représente une valide alternative supplémentaire dans le traitement des fractures plurifragmentaires articulaires des phalanges. Le fixateur externe ‘Suzuki frame’ est un appareil de construction facile et d’exécution rapide et simple, economique, et qui permet d’obtenir une réduction efficace et stable des fractures complexes, plurifragmentaires articulaires des phalanges, en tout respectant la vascularisation des petits fragments.
Ribolzi ROMEO RAIMONDO (Milano, Italie)
00:00 - 00:00 #37100 - P51 Fracture du scaphoïde et lésion du ligament scapho-lunaire : à propos de deux cas.
P51 Fracture du scaphoïde et lésion du ligament scapho-lunaire : à propos de deux cas.

La fracture du scaphoïde représente la majorité des fractures des os du carpe, son incidence lésionnelle est difficile à évaluer. Elle survient chez l’homme jeune suite à un traumatisme à haute cinétique L’association d’une fracture du scaphoïde et d’une rupture du ligament scapho-lunaire reste très largement sous-estimée, le diagnostic de lésion ligamentaire est difficile en urgence, Le pronostic est domine par le risque d’instabilité scapho –lunaire secondaire. Négligées, elle est alors la cause fréquente de douleurs chroniques du poignet, Cette méconnaissance et l’absence de traitement adéquat augmente la survenue de complications responsable d’une chondropathie stéréotypée. Les techniques d’imagerie modernes sont un atout majeur , Les examens les plus sensibles aux stades précoces sont l’arthroscanner et l’arthro-IRM. Les radiographies sont habituellement pathologiques à partir du stade III Néanmoins, l’arthroscopie est le gold standard, elle est irremplaçable pour visualiser directement les interlignes articulaires et les ligaments quand les autres examens n’ont pas pu affirmer le diagnostic.

Nous vous présentons deux cas cliniques d’une fracture du scaphoïde classée type 4 d’après Schernberg , et stade B1 d’après Herbert, associée à une lésion du ligament scapho-lunaire pré- dynamique traitées : par un vissage rétrograde du scaphoïde, et une réparation classique à ciel ouvert du ligament scapho-lunaire à l’aide d’une ancre et capsulodese postérieure sans brochage de protection).

Au dernier recul : La douleur moyenne appréciée sur l’échèle d’Eva était de 1 La force musculaire et la stabilité du poignet été satisfaisants La mobilité avait une diminution active

Les lésions ligamentaires à type d’instabilité intra carpienne dissociative associées a une fracture du scaphoïde sont largement sous diagnostiquées. Mal tolérées, l’instabilité scapho-lunaire aboutit rapidement à l’arthrose

Du point de vu thérapeutique plusieurs options sont disponibles mais il n’y a pas de consensus. Les lésions scapho-lunaires négligées donnent toujours les mêmes résultats : une articulation figée et douloureuse. en l’abscence de cicatrisation ligamentaire le carpe se désorganise, ce qui accroit le risque arthrogène
Nassima MEZIANI (Alger, Algérie), Amina SEMINERAS, Chahine TOUALBI, Salah DAFRI, Bilel BOUMARAF, Farida SILMI
00:00 - 00:00 #37101 - P52 Tuberculose des muscles thénariens : présentation rare. A propos d’une observation et revue de la littérature.
P52 Tuberculose des muscles thénariens : présentation rare. A propos d’une observation et revue de la littérature.

La tuberculose demeure encore actuellement un problème de santé publique dans certaines régions du monde. L'objectif de notre travail est de rapporter les aspects cliniques diagnostics, thérapeutiques et évolutifs de la tuberculose de la main observée chez un patient

Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 23 ans aux antécédents de tuberculose pleurale sous traitement médical, adressé pour avis par son médecin pneumophtisiologue. En effet, à l’examen clinique on retrouve une tuméfaction isolée de la région thénarienne de la main droite, non douloureuse, fistulisée avec issue de liquide blanchâtre rappelant le caséum. Le diagnostic de tuberculose de la région thénarienne est évoqué et confirmé par les images à l’IRM. Le traitement chirurgical par débridement était nécessaire, mais difficile ; car le granulome tuberculeux était en contact étroit avec les terminaisons du rameau moteur du nerf médian dans la région thénarienne.

Deux ans après l’intervention, et après un protocole thérapeutique de 06 mois (Rifampicine, Isoniazide, Pyrazinamide pendant 02 mois, puis Rifampicine et Isoniazide pendant 04 mois), l’évolution est favorable, avec de bonnes amplitudes et une force comparable au côté controlatéral.

La tuberculose musculo-squelettique pose un problème de diagnostic clinique et radiologique, le délai moyen entre l'apparition des symptômes et le diagnostic est entre 16 à 19 mois. Chez ce patient, le diagnostic a été posé facilement vu ses antécédents médicaux et l’aspect du caséum issu à travers la fistule. Dans la prise en charge de la tuberculose, les antituberculeux sont un traitement plus encore obligatoire. Le traitement chirurgical apporte un soulagement, Il peut être efficace chez les personnes diagnostiquées au stade de début, mais il ne faut jamais ignorer l’association traitement médical. La particularité chez ce patient est que la tuberculose n’avait touché que la région thénarienne en plein muscles : court fléchisseur et court abducteur du pouce, sans passer par leurs gaines tendineuses, chose qui est rare. Probablement une attente à son début.

La tuberculose musculaire de la main reste rare et pose souvent un problème de diagnostic différentiel avec d’autres affections, notamment granulomateuses, tumorales. Les traitements : chirurgical et la chimiothérapie antituberculeuse restent le traitement de choix pour la guérison totale de ces lésions et permettent la prévention des récidives.
Siham MAHCHOUCHE (Alger, Algérie), Mounia IDER, Hayat CHERIFI
00:00 - 00:00 #37111 - P53 Machines à Bois, Machines à Doigts...
P53 Machines à Bois, Machines à Doigts...

Les blessures dues aux machines à bois sont fréquentes, plaies et amputations par scie, toupie, dégauchisseuse, fendeuse ou tronçonneuse font le quotidien des centres d'urgences mains et conduisent souvent à des séquelles graves. Mais les tous les praticiens qui parlent de "main de toupie" ou qui réimplantent des doigts "sciés" connaissent-ils vraiment toutes ces machines et savent-ils comment ces accidents surviennent ?

Cette vidéo présente les principales machines à bois, leur mode de fonctionnement, les règles de sécurité et les facteurs de risque ainsi que le type de blessures qu'elles peuvent engendrer. Bref, "comment ils se font ça ?"

Ces lésions sont souvent caricaturales et les auteurs s'efforcent de montrer comment ils font pour adapter les techniques de reconstruction, en particulier micro-chirurgicales et comment aider au mieux ces patients souvent très motivés, à reprendre leurs activités manuelles.

Les constructeurs de machines s'efforcent de mettre au point des dispositifs de sécurité innovants et la législation devient de plus en plus exigeante mais c'est au quotidien, à l'atelier ou sur le terrain qu'une bonne connaissance de ces accidents et des comportements à risque peut permettre d'éviter les dégâts.

Les chirurgiens de la main ont un rôle primordial à jouer dans traitement des blessures par les machines à bois mais également dans leur prévention. Il faut donc connaître ces machines pour comprendre comment les accidents surviennent et aider à prévenir les comportement à risque.
Colin DE CHEVEIGNÉ (Toulouse)
00:00 - 00:00 #37114 - P54 Les Tumeurs malignes des gaines des nerfs périphériques.
P54 Les Tumeurs malignes des gaines des nerfs périphériques.

Les tumeurs malignes des gaines des nerfs périphériques ou MPNST (Malign Peripheral Nerve Sheath Tumors) sont des sarcomes des tissus mous hautement agressifs qui représentent la principale complication de la . Ces tumeurs peuvent se reproduire d’une manière sporadique touchant tous les âges et les deux sexes. Du fait de leur rareté, les MPNST posent à la fois des problèmes diagnostiques et thérapeutiques

Nous rapportons une série de 4 cas de MPNST avec une moyenne d’âge de 62ans [54-75] et sans antécédents de neurofibromatose type 1. Deux patients ont présenté des douleurs névromateuses irradiant vers l’épaule et le coude dans un tableau de paralysie plexique totale pour un et sans déficit moteur pour l’autre. Le diagnostic a été confirmé par une biopsie primaire après un bilan radiologique. Le troisième patient a consulté pour une masse mal limitée faisant 8*6cm en regard la face dorsale de la première commissure de la main droite ayant récidivée 2ans après une exérèse sans documentation anatomopathologique avec métastases pulmonaires et le dernier a présenté une masse de la face externe de l’arrière pied droit faisant 8cm de grand axe évoluant depuis 2ans avec une biopsie en faveur d’un neurofibrome bénin.

Tous les patients ont eu une exérèse carcinologique avec un examen anatomopathologique confirmant le diagnostic de MPNST mais avec des limites tumorales pour deux patients dont un a bénéficié d’une radiothérapie et l’autre d’un complément d’exérèse avec geste de couverture pour le pied par un lambeau sural. Une chimiothérapie a été associé pour le patient présentant des métastases pulmonaires. Au recul de 2ans, deux patients furent décédés par complications métastatiques et un patient a présenté une deuxième récidive avec métastase locorégionale imposant une amputation palliative de l'avant bras.

Les MPNST sont des tumeurs agressives radiorésistantes et chimiorésistantes, dont la prise en charge chirurgicale reste la seule solution envisageable. Une chirurgie curative et large doit d’emblée être indiquée. Mais vu le très mauvais pronostic à court terme de ces tumeurs agressives, on discute également le traitement palliatif surtout chez les patients qui présentent un état général moyen ou altéré ou présentant d’emblée des métastases.

Les tumeurs malignes des gaines nerveuses périphériques sont des sarcomes des tissus mous de haut grade de malignité. L'IRM est l'examen d'imagerie de choix pour leur caractérisation et le diagnostic définitif est établi par l'histologie. La chirurgie est la pierre angulaire du traitement mais le pronostic reste péjoratif.
Wafa YANGUI, Nouha BABA (Tunis, Tunisie), Khairi SAIBI, Mouna OUNAIES, Sayed BAKARI
00:00 - 00:00 #37121 - P55 Plaie par injection à haute pression - petite lésion cutanée, traumatisme tissulaire majeur.
P55 Plaie par injection à haute pression - petite lésion cutanée, traumatisme tissulaire majeur.

Une blessure par injection à haute pression est une urgence chirurgicale le débridement et l'irrigation sont recommandés dans les premières 6 h. L'étendue de la lésion dépend généralement du type de substance (air, vaseline, peinture, enduit à la chaux, huile), de la pression d'injection, de la quantité de matière, du site d'injection et du délai de présentation. La plupart sont des accidents du travail. La porte d'entrée (lésion cutanée) est ponctuée mais cache des lésions tissulaires étendues pouvant se compliquer d'une nécrose extensive nécessitant une amputation.

Nous avons étudié un groupe de 12 patients, tous de sexe masculin, qui ont subi des blessures par injection à haute pression au travail. Dans 8 des cas, la porte d'entrée était située au niveau de la pulpe digitale (6 au niveau du 2ème doigt et 2 au niveau du pouce), et dans les autres cas la porte d'entrée était située au niveau de la paume. Les substances injectées étaient: de la vaseline, de la peinture, de l'air, de l'huile et de la chaux. Portes de renfort ponctuelles. Dans tous les cas, une intervention d'urgence a été réalisée pour une large ouverture permettant la meilleure exposition et évacuation possible des substances injectées, avec une diminution du risque de cytotoxicité locale et générale. Dans 9 des cas, cette intervention chirurgicale a été suivie de 2-3 autres interventions (sériées) jusqu'à la fermeture complète de la plaie postopératoire. L'anamnèse établit le diagnostic, complétée par l'examen d'imagerie.

Les résultats étaient bons, sans ischémie ni nécrose digitale. Dans 4 des cas avec localisation au niveau digital, une hypoesthésie au niveau pulpaire a été enregistrée un mois après les interventions chirurgicales, et dans deux autres cas des douleurs articulaires, avec un déficit en flexion de 20 degrés à un mois.

En cas de tels traumatismes le débridement chirurgical précoce est essentiel pour contrôler la réponse inflammatoire, décompresser les compartiments et réduire le risque de morbidité à long terme. Des interventions chirurgicales en série pour laver les substances injectées.

Les patients qui utilisent un équipement de pulvérisation à haute pression à titre professionnel ou privé doivent être informés du risque de cette blessure. Les chirurgiens doivent bien connaître cette pathologie qui peut passer inaperçue initialement en raison de la lésion cutanée mineure au niveau des téguments. Un retard de diagnostic peut même entraîner la perte de certains segments anatomiques de la main.
Mihaela PERTEA, Stefana LUCA, Alexandru AMARANDEI, Madalina Cristina FOTEA, Dorin SUMANARU, Alexandru TOMAC (Iasi, Roumanie)
00:00 - 00:00 #37134 - P56 Luxation carpo-metacarpienne dorsale complexe de l'auriculaire traitee par reduction ouvert par voie palmaire.
P56 Luxation carpo-metacarpienne dorsale complexe de l'auriculaire traitee par reduction ouvert par voie palmaire.

Finger dislocations account for less than 5% of upper extremity injuries. They are mostly dorsal, caused by violent hyperextension of the metacarpophalangeal (MCP) joint. The purpose of this study is to present a rare case of complex/irreducible dorsal MCP dislocation of the little finger that was treated with open reduction by a volar approach.

A 48-year-old man presented to the emergency department after an injury to his left hand while he was playing football. On examination, the patient displayed pain, tenderness and deformity over the MCP joint of the left little finger. The range of motion was also restricted. On X-rays, the diagnosis of dorsal dislocation of the MCP joint was confirmed. After two unsuccessful attempts for closed reduction, the patient was posted for surgery. Through a volar approach under general anesthesia, a release of the A1 pulley was initially performed. The reduction was still difficult as the ruptured volar plate was entrapped between the proximal phalanx and the metacarpal head. After reduction of the entrapped volar plate,the proximal phalanx was easily reduced and the volar plate was reconstructed using absorbable suture. Afterwards, the MCP joint was stabilized in a 45°angle with a K-wire from dorsal to volar, which was removed 15 days later.

After K-wire removal, the patient started progressive mobilization of the little finger until its full range of motion. 2 months postoperatively the patient had restored full range of motion without pain and managed to return to his pre-injury activities.

Although MCP joint dislocations can be easily diagnosed, they should not be underestimated in terms of their management

In cases where closed reduction is not possible, an open reduction and stabilization is recommended.
Sotiris PLAKOUTSIS (Ioannina, Grèce), Dimitrios GIOTIS, Christos KONSTANTINIDIS, Christos KOTSIAS, Charilaos GALANIS, Dimitrios VARDAKAS, Vasileios PANAGIOTOPOULOS
00:00 - 00:00 #37136 - P57 Luxation palmaire isolée de l'articulation radio-ulnaire distale: l'intelligence artificielle peut parfois se tromper.
P57 Luxation palmaire isolée de l'articulation radio-ulnaire distale: l'intelligence artificielle peut parfois se tromper.

La luxation isolée de l’articulation radio-ulnaire distale (RUD) est une lésion rare en chirurgie traumatologique. Elle peut être palmaire ou dorsale. Le cas clinique que nous rapportons montre qu’elle peut passer inaperçue en urgence même après un bilan radiographique lu par un radiologue utilisant l’intelligence artificielle (IA).

Il s’agit d’un étudiant de 22 ans, droitier, qui a présenté suite à un coup de poing l’avant-bras en supination (rixe), une douleur du poignet droit.

Lors de l’examen clinique initial aux urgences a été notée : une tuméfaction douloureuse du poignet avec une impotence fonctionnelle relative. Le compte rendu du bilan radiographique du poignet réalisé en urgence ne retenait aucune lésion ostéo-articulaire. Le patient a été traité pour une entorse du poignet par une attelle. Il a été revu 3 semaines après le traumatisme par un orthopédiste. Le patient présentait un poignet douloureux avec un blocage en supination. Un bilan radiographique comparatif des 2 poignets associé à un bilan TDM a montré une luxation isolée palmaire de l’articulation RUD. La réduction a nécessité un abord chirurgical, le TFCC a été réinséré. Le patient a été immobilisé en prono-supination neutre pour 6 semaines.

Il faut penser à ce diagnostic en cas de blocage de la pronation ou de la supination avec des mouvements de flexion-extension du poignet préservés. Des radiographies avec des incidences de face et de profil strictes doivent être demandées, elles suffisent habituellement au diagnostic. Toutefois il ne faut pas hésiter à demander un bilan TDM car comme le montre ce cas clinique, l’urgentiste, le radiologue aidé par l’IA sont passés à côté du diagnostic. Ce retard diagnostic réduit les chances de réduction non sanglante. L’IA doit rester un outil ne dispensant en rien de l’examen clinique et d’incidences radiographiques correctes.

La luxation isolée RUD est une lésion rare qui peut passer inaperçue en urgence même après un bilan radiographique lu par radiologue utilisant l’IA. En cas de blocage de la prono-supination il faut penser à ce diagnostic et ne pas hésiter à réaliser un bilan TDM.
Ablavi Essenam ANANI-TOULASSI (Montpellier), Jean Luc ROUX
00:00 - 00:00 #37140 - P58 Pseudarthrose congénitale du radius et NF1. Réflexions autour de la prise en charge et revue de la littérature.
P58 Pseudarthrose congénitale du radius et NF1. Réflexions autour de la prise en charge et revue de la littérature.

La pseudarthrose congénitale du radius dans le cadre des Neurofibromatoses (NF1)est rare, 67 cas sont rapportés dans la littérature. Le diagnostic est parfois fait au décours d’un traumatisme mineur La prise en charge a longtemps été controversée et aboutit encore a des mauvais résultats. Elle va de la simple immobilisation, à l’ostéosynthèse simple (par brochage, plaque, ou fixateur externe en passant par l’électrostimulation. Le recours au transfert de fibula vascularisé semble donner actuellement les meilleurs résultats. Néanmoins, plusieurs éléments sont encore discutés : l’âge de la chirurgie, le bilan préopératoire qui conditionnera la résection et les anastomoses microchirurgicales, le type et les modalités de la stabilisation osseuse, la durée d’immobilisation et le suivi au long cours.

Nous rapportons 1 cas supplémentaire d’une petite fille âgée de 2 ans au moment de la découverte de la lésion. Elle a bénéficié d’une résection de la zone de pseudarthrose de la zone pathologique supposée sur l’IRM. Le greffon de fibula a été ostéosynthésé par une broche centromédullaire introduite au dessus de la plaque de croissance du radius distal.

La consolidation proximale a été obtenue en 2 mois, mais une pseudarthrose distale attribué à une stabilisation insuffisante a motivé une reprise chirurgicale à 5 mois avec greffe et brochage traversant le cartilage de croissance.la consolidation a été obtenu 4 mois plus tard et la surveillance a permis d’observer une reprise de la croissance avec ascension de la broche (laissée en place), et récupération de la mobilité du poignet au dernier recul (10 ans postopératoire)

La prise en charge de cette pathologie demeure un challenge sur le plan thérapeutique. La résection étendue avec transfert de fibula vascularisée permet selon les données récentes de la littérature d’apporter une réponse. La stabilisation du greffon doit faire appel chez ces os de petite taille à une synthèse stable. Même s’il est couramment admis que l’osthéosynthèse centromédullaire est à éviter, il apparait au vue de la littérature et de cette observation qu’elle peut être utilisée sans retentissement pour l’évolution du greffon

Au vu de cette nouvelle observation et au regard des données de la littérature, le traitement de ces pseudarthroses doit faire appel de première intention après analyse IRM précise de l’étendue des lésions à une résection large, avec reconstruction par fibula vascularisée et stabilisation par brochage centromédullaire axial chez les jeunes enfants pouvant traverser la plaque de croissance si nécessaire. Une surveillance au long cours est nécessaire pour évaluer la croissance et l’apparition toujours possible d’une atteinte de l’ulna.
Pascal JEHANNO (Paris), Philippe SOUCHET, Fréderique DIZIN, Brice ILHARREBORDE
00:00 - 00:00 #37144 - P60 Dépistage de l’amylose chez les patients subissant une opération de libération du canal carpien et doigt à ressaut, premiers résultats.
P60 Dépistage de l’amylose chez les patients subissant une opération de libération du canal carpien et doigt à ressaut, premiers résultats.

Amyloidosis is a disorder where pathologically misfolded endogenous precursor proteins aggregate extracellularly. Cardiac involvement can lead to heart failure. Transthyretin (TTR) deposits is associated with carpal tunnel and trigger finger. Their symptoms can anticipate cardiomyopathy. Early diagnosis of amyloidosis TTR (ATTR) can improve patient’s quality of life and life expectancy. The aim of this study is to screen patients with a recent story of CTS or trigger finger using known red flags, assessing their specificity and sensitivity.

We describe the early results of a double-center prospective observational study. Red flags for ATTR are concomitant CTS and trigger finger, bilateral CTS, recurrent CTS, multiple trigger finger, known cardiomyopathy. Exclusion criteria of the study are: recent trauma, rheumatologic disorders. Tissue confirmation of amyloidosis is performed at the time of CTS or trigger finger surgery with biopsy of the tenosynovium or of the transverse carpal ligament. Positive patients are routed to a multidisciplinary diagnostic-therapeutic pathway.

We included 8 patients who underwent carpal tunnel release and 10 patients with trigger finger. Mean age was 64 years old, 66% were male. A positive ATTR specimen was found in 47% of cases. 7 patients who underwent CTS were affected by bilateral CTS and 71.4% of them resulted in a positive ATTR biopsy. Only 10% of patients with already known cardiomyopathy but without any other hand affection (CTS, trigger finger) other than the elective surgery, have shown positivity for amyloidosis. All the patients with bilateral CTS and concomitant multiple trigger fingers were found with a positive sample.

In literature almost 50% of patients with ATTR have a history of CTS. Bilateral manifestation is the most common association with amyloidosis and it is characterized by a high rate of CTS recurrence. On average, it precedes the cardiac involvement by five to ten years. Correlation of trigger finger with ATTR is well described in literature, although it is based on limited series. Patients with amyloid deposition had a higher number of digits affected on average compared with patients with a negative sample.

Very common hand disorders such as CTS and trigger finger are the earliest manifestations of ATTR. By identifying the red flags for amyloidosis, the hand surgeon can play an active role in early diagnosis and quick onset of disease modifying therapy. In our opinion, given the safe and cost effective profile of the biopsy, tissue specimen collection at the time of routine hand surgery procedures should be considered for selected patients.
Emanuele GERACE (Cremona, Italie), Emanuele PAMELIN, Jacopo MAFFEIS, Pier Luigi BONUCCI, Erika Maria VIOLA
00:00 - 00:00 #37146 - P61 La reconstruction des pertes de substances osseuses du membre supérieur par fibula vascularisée, à propos d'une série de cas.
P61 La reconstruction des pertes de substances osseuses du membre supérieur par fibula vascularisée, à propos d'une série de cas.

Les défects osseux du membre supérieur peuvent poser, lorsqu’ils sont larges, un problème de reconstruction. Le but de ce travail est d’exposer notre expérience dans la reconstruction des pertes de substances osseuses du membre supérieur par fibula vascularisée.

Notre série comprend 7 patients : l’âge moyen est de 32ans. Il s’agit de 5 hommes et 2 femmes. L’étiologie de la perte de substance osseuse est post-résection tumorale dans 2 cas, post-traumatique dans 3 cas, une pseudarthrose dans 1 cas, et une ostéomyélite chronique ans 1 cas. La perte de substance a intéressé l’humérus dans deux cas, et un ou les deux os de l’avant-bras dans 5 cas. Toutes les pertes de substance osseuses ont été reconstruites par un transfert osseux libre de fibula. Dans un cas de perte de substance cutanée associée une couverture initiale par un lambeau inguinal de Mac Gregor a été réalisée.

Au recul moyen de 9 ans, les 7 patients ont un membre supérieur stable et indolore avec un aspect cosmétique acceptable. Aucune complication post-opératoire à type de pseudarthrose, infection, débricolage du matériel d’ostéosynthèse ou de fracture, n’a été notée. La consolidation a été observée a partir du 3ème mois avec une bonne fonction globale de la main.

La reconstruction osseuse par fibula libre est une reconstruction biologique donc définitive, adaptée à une population jeune dont la demande fonctionnelle est importante. Elle représente la technique de choix pour reconstruire le membre supérieur et particulièrement le radius. Elle fournit un long greffon cortical allant jusqu’à 25 cm dont le diamètre est proche de celui des 2 os de l’avant-bras limitant le recours à l’apport d’os spongieux ou cortico-spongieux en rail ou aux 2 extrémités.

Le transfert libre de fibula vascularisée reste le transfert osseux vascularisé microchirurgical le plus fiable et représente la technique de choix pour reconstruire de larges PDS osseuses du membre supérieur.
Nouha BABA (Tunis, Tunisie), Mouna OUNAIES, Wafa YANGUI, Khairi SAIBI, Yassine TRABELSI, Sayed BACCARI
00:00 - 00:00 #37147 - P62 Résultats cliniques à moyen/long terme des arthrodèses des interphalangiennes distales et interphalangienne du pouce par implant Xfuse.
P62 Résultats cliniques à moyen/long terme des arthrodèses des interphalangiennes distales et interphalangienne du pouce par implant Xfuse.

L’implant XFuse (Stryker) fait partie de l’arsenal thérapeutique de l’arthrodèse des interphalangiennes distales des doigts longs et interphalangienne du pouce depuis une dizaine d’années. Cet implant permet une ostéosynthèse interne dont le design était novateur lors de sa mise sur le marché. Depuis, la littérature nous a montré que le taux de consolidation semble similaire aux autres moyens de fixation. Mais peu d’études se sont attachées aux résultats cliniques et fonctionnels à moyen/long terme de ce type d’implant. L’objectif de ce travail était de revoir les patients porteurs de cet implant au plus long recul.

Notre étude était monocentrique, rétrospective, multi opérateurs. Les critères d’inclusion étaient les patients majeurs opérés d’une arthrodèse d’IPD des doigts longs ou IP du pouce par XFuse pendant la période du 1er janvier 2012 au 1er janvier 2022. Le critère d’évaluation principal était la consolidation à 3 mois Les critères secondaires étaient Les résultats cliniques et fonctionnels évalués par l’échelle numérique de la douleur (EN) sur 10 points, par le QDASH et la satisfaction du patient, ainsi que le taux de complications. Les résultats radiologiques comprenaient l’étude de la correction de la déformation dans le plan frontal, et la corrélation entre l’angle de flexion de l’implant et l’angle mesuré chez les patients.

Notre cohorte rétrospective a compté 34 patients dont 70% de femmes, avec 39 arthrodèses réalisées à l’aide de l’XFuse (Stryker) sur un suivi moyen de 6 ans. Le taux de consolidation était de 83% à 3mois. Nous avons retrouvé au plus long recul une EN à 0,7, un QDASH à 18,5 et une satisfaction importante. La dysesthésie au froid était la complication la plus fréquente dans cette étude. Un seul patient- a été repris pour pseudarthrodèse. Nous n’avons eu a déplorer aucune infection post-opératoire, aucun SDRC.

Bien que cet implant ne soit plus commercialisé depuis 2022, le type de fixation interne des arthrodèses distales des doigts est toujours valide et sur le marché. Même en cas de pseudarthrodèse, cette fixation interne apporte une stabilité forte ce qui explique les bons résultats cliniques et l’indolence.

Cette étude apporte des éléments sur l’efficacité clinique et la viabilité de ce type d’implant de fixation des arthrodèses distales des doigts à moyen/long terme.
Nicolas KLOEK (Rouen)
00:00 - 00:00 #37152 - P63 Ostéosynthèse de fracture d’un os métacarpien sous procédure WALANT.
P63 Ostéosynthèse de fracture d’un os métacarpien sous procédure WALANT.

Les fractures de métacarpiens sont fréquentes. En France la majorité sont opérées sous anesthésie loco-régionale avec garrot pneumatique. L’enjeu de la fixation est de permettre la mobilisation précoce pour limiter les adhérences tendino-périostées. La chirurgie sous WALANT voit ses indications augmenter en chirurgie de la main et permet la mobilisation active per opératoire. Dans la chirurgie pour ostéosynthèse de fracture de métacarpien elle permet la vérification de l’absence de clinodactylie et l’enroulement du rayon concerné. L’objectif de cette étude était d’évaluer la faisabilité de l’ostéosynthèse de ces fractures sous procédure WALANT.

Vingt patients pris en charge pour une fracture de métacarpien nécessitant une prise en charge chirurgicale de janvier à novembre 2020 ont été inclus. L’intervention était réalisée sous WALANT. Les patients ont été évalués sur l’EVA pendant l’injection et sur l’EVA per opératoire. Nous avons évalué la consolidation et la survenue de complications postopératoires. Vingt patients opérés pour une ostéosynthèse de fracture d’un os métacarpien sous anesthésie loco-régionale avec garrot pneumatique de juin 2019 à janvier 2020 ont été revus afin de comparer la survenue de complications en fonction des deux méthodes d’anesthésie.

Vingt patients ont été opérés sous WALANT pour une fracture d’un os métacarpien. L’EVA moyenne sur 10 pendant l’injection était de 1,6 +/- 0,8 ; 1 [1 ; 2]. L’EVA moyenne sur 10 pendant l’abord et la dissection était de 0 +/- 0 ; 0 [0 ; 0]. L’EVA moyenne sur 10 pendant les manœuvres de réduction était de 0 +/- 0 ; 0 [0 ; 0]. L’EVA moyenne sur 10 pendant la mise en place des implants était de 0,6 +/- 1,4 ; 1 [0 ; 0]. 17 patients (85%) ont déclaré une EVA à 0/10 pendant la durée de l’acte chirurgical. 5 patients (25%) étaient satisfaits et 14 patients (70%) étaient très satisfaits. Les patients ont été revus et il n’a été noté aucun sepsis, aucun déplacement secondaire, aucune nécrose digitale, aucune désunion de cicatrice, aucune algoneurodystrophie. Un patient (5%) présentait une pseudarthrose sans déplacement secondaire à 152 jours de l’intervention. 20 patients opérés pour une fracture de métacarpien sous anesthésie loco-régionale avec garrot pneumatique ont été revus. 1 patient (5%) présentait un retard de consolidation à 92 jours avec déplacement secondaire ayant nécessité une reprise chirurgicale. 1 patient (5%) a présenté un sepsis local à 15 jours avec nécessité de reprise chirurgicale. Aucun patient ne présentait d’algoneurodystrophie.

Le taux de complications postopératoire était similaire dans la littérature, quelque soit la technique anesthésie utilisée, sous réserve d'une petite série. Il n'existait pas de complications grave, notamment pas de nécrose digitale. La durée opératoire semble rallongée par la nécessité de réinjection de produit anesthésiant et l'utilisation plus fréquente d'une sédation chimique. Le garrot chimique était insuffisant pour contrôler le saignement des veines dorsales et la procédure sous WALANT nécessitait plus fréquemment l'utilisation d'une éléctrocoagulation.

L’ostéosynthèse de fracture d’un métacarpien sous procédure WALANT est envisageable en terme d’antalgie et de confort per opératoire pour le patient. Elle ne semble pas augmenter le taux de complications postopératoires par rapport à l’anesthésie loco-régionale.
Olivier FRÉAUD (Paris)
14:00

"Lundi 18 d\u00e9cembre"

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TR1
14:00 - 15:00

Table ronde
Wrist Arthrioscopy ; Push the limits

Coordinateur : Michel LEVADOUX (Chef de Service) (Coordinateur, Toulon)
40 ans après les premières arthroscopies de Terry Whipple, l’arthroscopie du poignet a pris une place incontestable dans notre arsenal diagnostique et surtout thérapeutique du poignet. Mais peut-on encore repousser les limites de ses indications ? L’IWAS tentera de nous ouvrir la voie à ces nouvelles techniques de demain.
14:00 - 15:00 Introduction. Christophe MATHOULIN (chirurgien) (Conférencier, El Tarter, Andorre)
14:00 - 15:00 Volar midcarpal instability, arthroscopic treatment. Lorenzo MERLINI (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
14:00 - 15:00 Extrinsic ligaments injury in distal radius fractures. Margaret FOK (Conférencier, Hong Kong, Chine)
14:00 - 15:00 Arthroscopic TFCC reconstruction with brachio radialis tendon. Gustavo MANTOVANI (Conférencier, São Paulo, Brésil)
14:00 - 15:00 SL instability why reconstruction fail and new concept of reconstruction. Gregory BAIN (Conférencier, Adelaide, Australie)
14:00 - 15:00 Arthroscopic proximal row carpectomy, technical pearls. Nina SUH (Conférencier, Atlanta, Etats-Unis)
14:00 - 15:00 Conclusion. Michel LEVADOUX (Chef de Service) (Conférencier, Toulon)
Amphi Bleu

"Lundi 18 d\u00e9cembre"

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CL1
14:00 - 15:12

Communications libres.
Lésions plexiques.

Modérateurs : Aram GAZARIAN (Chef de Service) (Lyon), Jean-Noel GOUBIER (Chirurgien) (Paris)
Un aperçu des derniers travaux réalisés par les chirurgiens de la main autour du sujet des lésions plexiques.
14:00 - 14:06 #36548 - CO001 Prise en charges des paralysies partielles du plexus brachial de l’adulte par transferts nerveux : un série de 80 patients.
CO001 Prise en charges des paralysies partielles du plexus brachial de l’adulte par transferts nerveux : un série de 80 patients.

Les paralysies partielles du plexus brachial de l’adulte représentent environ un quart de l’ensemble des paralysies traumatiques du plexus brachial de l’adulte. Chez la plupart des patients il s’agit d’une paralysie de l’épaule et du coude plus rarement une paralysie concernant la main uniquement. L'objectif de notre étude est d'évaluer l'interet des transferts nerveux dans la prise en charge des paralysies partielles du plexus brachial de l'adulte

Notre série se compose de 80 patients de 35 ans d’âge moyen, comprenant 9 femmes et 71 hommes. 51 Patients présentaient une paralysie totale de la flexion du coude, 38 patients une paralysie de l’épaule par atteinte du nerf axillaire chez 33 patients, associée à une lésion du nerf suprascapulaire chez 4 patients, 6 patients une paralysie de la flexion ou de l’extension des doigts. Tous les patients ont bénéficiés de transferts nerveux : un transfert du nerf de la longue portion du triceps sur la branche antérieure du nerf axillaire chez 31 patients et sur le nerf du teres minor chez 26 patients, un transfert du nerf du rhomboïde sur le nerf suprascapulaire chez 5 patients pour la réanimation de la rotation externe de l’épaule. Un transfert d’un fascicule du nerf ulnaire et du nerf médian sur les nerfs du biceps et du brachial antérieur pour la réanimation de la flexion du coude chez 51 patients, un transfert d’un fascicule du nerf ulnaire sur le nerf du long triceps pour la réanimation de l’extension du coude chez 4 patients, un transfert de l’ECRB sur le NIOA pour la réanimation de la flexion des doigts chez deux patient et un transfert du supinateur sur le NIOP pour la réanimation de l’extension des doigts chez 2 patients.

48 patients ont récupérés une flexion du coude à M4, 2 patients à M3 et un patient à M2; 17 patients ont récupérés une élévation et abduction de l’épaule à M4 , 9 patients à M3, et inférieure à M3 chez 5 patients ; 6 patients ont récupérés une rotation externe de l’épaule à M4, 18 patients à M3, 7 patients une rotation externe inférieure à M3. Quatre patients ont récupéré une extension du coude à M4 et 2 patients ont récupérés une flexion active des doigts et 2 patients une extension active des doigts.

Nos résultats son globalement comparable à ceux de la littérature. La proportion de résultats cotés à M4 selon le BMC demeure satisfaisant, notamment pour la réanimation de la flexion du coude, faisant du transfert nerveux un traitement de choix pour pour la réanimation de la flexion du coude dans les paralysies partielles du plexus brachial. Concernant la réanimation de l'épaule la récupération de la force musculaire est plus limitée compte tenu de la réinnervaiton partielle du deltoide et des rotateurs externes de l'épaule de même que les amplitudes d'élévation, d'abduction ou de rotation externe. Enfin concernant les paralysies de la main , le nombre de patient de ce sous groupe est trop limité pour effectuer une analyse fiable.

la greffe nerveuse, à partir de racines non avulsées, n’est pour nous plus une option pour la réanimation de la flexion du coude dans ce type de lésions.
Jean-Noel GOUBIER (Paris)
14:06 - 14:12 #36898 - CO002 Neurotisation du nerf axillaire par une branche motrice du triceps brachii : résultats cliniques à long terme.
CO002 Neurotisation du nerf axillaire par une branche motrice du triceps brachii : résultats cliniques à long terme.

La neurotisation du nerf axillaire par une branche motrice du triceps brachii fait partie de l’arsenal thérapeutique dans la prise en charge des paralysies du deltoïde. Les résultats rapportés à court terme sont satisfaisants. Les résultats à long terme sont moins connus.

Une revue rétrospective monocentrique de 23 patients ayant bénéficié d’une neurotisation du nerf axillaire par une branche motrice du triceps brachii a été réalisée au recul médian de 5.5 ans. L’âge médian était de 31.4 ans (20-70). La force musculaire du deltoïde (selon la British Medical Research Council, BMRC, et par un peson dynamométrique) ainsi que des amplitudes de l’épaule ont été évaluées.

Le délai pré opératoire médian était de 7,5 mois. Parmi les patients, 17 (85%) avaient une force en abduction de l’épaule supérieure ou égale à 3 selon la BMRC. La force médiane dynamométrique au peson était de 10 kg (80% du côté controlatéral). Aucun déficit n’a été retrouvé sur le site donneur. Les résultats cliniques étaient similaires selon que la branche du chef long ou que la branche latérale du triceps brachii aient été utilisées comme donneurs.

Les résultats sont comparables avec les données de la littérature concernant l’utilisation d’une branche motrice du triceps brachii. Les résultats semblent meilleurs que lorsqu’un autre nerf donneur est utilisé. Enfin, l’utilisation d’une greffe nerveuse est une alternative chirurgicale possible mais qui est plus morbide, principalement en raison de la prise de greffe à distance.

La neurotisation d’une banche motrice du triceps brachii sur le nerf axillaire est une technique de choix pour la réanimation du deltoïde avec des résultats à long terme satisfaisants.
Safire BALLET (Besançon), Thomas JALAGUIER, Thibault DRUEL, Arthémon HEITZ, Laurent MATHIEU, Aram GAZARIAN
14:12 - 14:18 #37002 - CO003 Réparer le nerf suprascapulaire par greffe ou neurotisation dans les paralysies néonatales du plexus brachial C5 C6 C7 ? Résultats d’une série de patient avec un recul moyen de 10 ans.
CO003 Réparer le nerf suprascapulaire par greffe ou neurotisation dans les paralysies néonatales du plexus brachial C5 C6 C7 ? Résultats d’une série de patient avec un recul moyen de 10 ans.

Les paralysies néonatales du plexus brachial peuvent entrainer une atteinte de la fonction du nerf supra-scapulaire (SSC) et nécessiter une prise en charge chirurgicale. Il existe principalement deux techniques chirurgicales pour réanimer la rotation externe de l’épaule : la greffe plexuo-plexuelle et la neurotisation du nerf SSC par le nerf spinal accessoire (SpA). Nous avons comparé les résultats des deux techniques sur une série de patient au recul moyen de 10 ans.

Une étude monocentrique rétrospective d'une série de 33 patients ayant été opérés d’une réparation du nerf supra scapulaire pour une paralysie néonatale du plexus brachial C5 C6 (+/- C7) entre 1998 et 2020 a été réalisée. Parmi les 33 patients, 19 ont bénéficié d’une neurotisation à partir du nerf SpA et 14 d’une greffe plexuo-plexuelle. Le recul moyen était de 9,7 ans dans le groupe neurotisation et de 12,7 ans dans le groupe greffe. Le critère de jugement principal était l’amplitude en rotation externe coude au corps (RE1) active. Les critères de jugements secondaires comprenaient le score Active Motion Scale (AMS), le score de Mallet et le nombre de chirurgies secondaires.

La RE1 active moyenne était de 12° (IC à 95% : -9° ; 32°) dans le groupe neurotisation et de -0,5° (-23° ; 22°) dans le groupe greffe (p= 0,449). Le score AMS en RE1 était de 3 (2 ; 4) dans le groupe neurotisation et de 2,1 (1 ; 3) dans le groupe greffe (p= 0,275). Les autres données du score AMS pour l’épaule et le score de Mallet étaient similaires dans les deux groupes. 5/19 dans le groupe neurotisation et 5/14 dans le groupe greffe ont eu recours à des chirurgies secondaires (p= 0,845). La survie moyenne avant chirurgie secondaire est de 13 ans dans le groupe neurotisation contre 11 ans dans le groupe greffe (p= 0,744).

Cette étude rétrospective n’a pas montré de différences de résultats entre la neurotisation par le nerf SpA et la greffe plexuo-plexuelle dans les réparations du nerf SSC. Ce résultat est en accord avec les données de la littérature. Bien que la RE1 passive soit rapporté dans la littérature, la RE1 active n’a jamais été rapporté. Ce critère nous semble plus pertinent qu’un score AMS où le facteur « contre pesanteur » nous paraît peu utile pour le patient.

Ces résultats nous incitent à utiliser en première intention la neurotisation du SSC par le SpA. Cette option permet de garder du matériel de greffe au niveau des racines nerveuses pour la réparation d’autres nerfs, non éligibles à ces neurotisations.
Arthémon HEITZ (Lyon), Aram GAZARIAN
14:18 - 14:24 #37090 - CO004 Greffe longue de nerf ulnaire vascularisé pour la réanimation de flexion coude dans les paralysies totales du plexus brachial adultes: devons-nous continuer?
CO004 Greffe longue de nerf ulnaire vascularisé pour la réanimation de flexion coude dans les paralysies totales du plexus brachial adultes: devons-nous continuer?

Restoring elbow flexion is a priority in adults with complete brachial plexus palsy. If the nerve root is not avulsed, a graft can be placed between the existing root and the musculocutaneous nerve. The aim of this study was to evaluate the outcomes of using vascularized ulnar nerve grafts in this context.

We conducted a retrospective study, including patients presented a complete brachial plexus palsy and who had had a graft at the C5 or C6 root on the musculocutaneous nerve using a pedicled vascularized ulnar nerve to restore elbow flexion.

Our case series consisted of 16 men (mean age of 31 years) who had been operated on within an average of 5 months post-traumatic. At a mean follow-up of more than 3 years, elbow flexion was graded as M4 in 6 patients and between M0 and M2 in the other 10 patients on the Medical Research Council scale. None of the patients had M3 strength.

While the results of long grafts using a vascularized ulnar nerve are disappointing in this case series, they are consistent with previous publications. Encouraging results have only been reported with short grafts (less than 10 cm), which can rarely be used with supraclavicular lesions.

For this reason, we currently prefer using a sural nerve graft or nerve transfer, when possible, to restore elbow flexion in adult patients with brachial plexus injuries.
Camille ECHALIER (Paris), Frédéric TEBOUL, Jean-Noël GOUBIER
14:24 - 14:28 Discussion commune.
14:28 - 14:34 #36962 - CO005 Brachial plexus trauma: simple or modified “Oberlin”?
CO005 Brachial plexus trauma: simple or modified “Oberlin”?

Brachial plexus trauma after a stroke is a very common situation, especially during the summer months in Greece, when young people use cars even more often. The vast majority of them suffer from a dysfunction of the upper trunk, roots C5, C6 and C7. In fact, patients present with paralysis of the affected arm: elbow flexion and arm elevation are weak or absent, while the wrist and fingers maintain strength and mobility.

In a period of 2 years, we hospitalized in our department 25 cases of brachial plexus injury , of superior type, 21 men and 4 women, from 17 to 28 years old. All patients were operated within the critical period of three months. Under general anesthesia, in 7 cases, the intact C5, C6, C7 roots were distinguished and neurolysis was performed. On the other hand, 18 patients had classic nerve transfers: the accessory nerve to the suprascapular nerve and the phrenic nerve to the axillary nerve, using a graft. For elbow flexion, as far as the musculocutaneous nerve is not functioning (M1), the Oberlin procedure is used. 12 of the patients were operated with the double or modified Oberlin: ulnar nerve branch for the biceps and median nerve branch for the brachialis, and 6 patients with the single Oberlin: ulnar nerve branch for the biceps.

All patients showed improvement 6 months postoperatively regarding the strength of the affected arm. However, 2 patients who had the double Oberlin operation, presented with a decrease in the function of the anterior interosseous nerve (NIA). 14 months after surgery, the NIA was completely restored. The strength of the elbow flexion was also increased (M3).

The selection of the type of operation for brachial plexus trauma starts from the moment of the first examination of the patient. However, we must adjust the final decision according to the surgical results and be ready to alter the surgical plan.

Each patient is a unique case, which must be carefully examined and re-evaluated several times even during surgery to ensure that patients do not leave the operating room with less force than before.
Sophia SYNGOUNA (Athens, Grèce), Dimitris LEIVADITIS, Vasiliki BATSOU, Christina CHATZIDAKI, Emmanouil FANDRIDIS
14:34 - 14:40 #36963 - CO006 Traumatic section of the C5 root: surgical exploration and results of microsurgical repair.
CO006 Traumatic section of the C5 root: surgical exploration and results of microsurgical repair.

Direct trauma to the C5 root of the brachial plexus is correlated to tissue damage from a stab wound to the neck. The injury results in paralysis of the upper trunk and the consequent malfunction of the shoulder and elbow.

The case of an 81-year-old woman who survived a violent attack is presented. The patient was injured on the base of the left side of the neck with a knife. After the trauma, the patient was unable to flex her elbow and raise her ipsilateral arm. The “Tinel” sign was present under the injured skin. In addition, the neck and the arm were soft. The patient's general condition was stabilised with direct hemostasis in the emergency room and after neurological examination of the affected arm, she was taken to the operating room for surgical exploration of the upper trunk of the brachial plexus. Once the left phrenic nerve was identified using electrical dynamic nerve monitoring, the upper trunk C6 and C7 roots were distinguished intact. Subsequently, the traumatic section of the C5 root was identified just 1 cm past the point at which it emerges from the spinal cord. Using microsurgical methods and clean instruments, the root was repaired with 9-0 nylon sutures and biological glue.

The patient's recovery was smooth. Three months postoperatively, the Tinel point and the pain were reduced at the area of the surgical incision. However, elbow flexion and arm elevation were not improved.

Immediate traumatic brachial plexus surgery is very important to eliminate ipsilateral arm pain and ensure that the regional hematoma formed is cleaned well without squeezing the trachea. Despite the poor motion results of the surgical repair of the C5 root, the patient is presented very satisfied with the reduction of the pain and the “Tinel” sign on the incision site. Direct C5 root repair, without the use of nerve grafts, is more “anatomical” and less traumatic. It is obvious that the age of the patient does not benefit the reinnervation of the injured root and indeed the motor and sensory function of the arm. However, direct repair is imperative for analgesic reasons.

Direct trauma to the brachial plexus results from neurological defects of the ipsilateral arm. Despite the immediate and direct repair, the result for the motor nerves is not surprising. However, surgery is imperative to remove tension from the trachea and to decrease the Tinel sign and pain.
Sophia SYNGOUNA (Athens, Grèce), Vasiliki BATSOU, Christina CHATZIDAKI, Dimitris LEIVADITIS, Emmanouil FANDRIDIS
14:40 - 14:43 Discussion commune.
14:43 - 14:49 #37046 - CO007 Evolution de la morphologie gléno-humérale après ostéotomie du col de la scapula dans les séquelles de paralysie néonatale du membre supérieur.
CO007 Evolution de la morphologie gléno-humérale après ostéotomie du col de la scapula dans les séquelles de paralysie néonatale du membre supérieur.

L'ostéotomie de la glène de la scapula est décrite depuis quelques années dans le traitement de la dysplasie gléno-humérale de la paralysie néonatale du plexus brachial (PNPB) mais pratiquée par peu d'équipes. L'objectif était de quantifier à moyen terme les modifications cliniques et IRM des enfants PNPB opérés par cette technique.

Cette étude rétrospective monocentrique mono-opérateur incluait les enfants et adolescents PNPB âgés de moins de 15 ans, opérés d'une ostéotomie de réaxation de glène de la scapula avec un recul minimal de 2 ans. L'indication chirurgicale était retenue en cas de dysplasie de glène supérieure ou égale au stade V de Waters. Une IRM était réalisée en préopératoire et au dernier recul. Nous avons recueilli les données anthropométriques (âge, sexe, côté paralysé), le type de paralysie selon Narakas, les antécédents chirurgicaux et les gestes associés à l'ostéotomie de glène en peropératoire. Nous avons colligé en préopératoire et au dernier recul les mobilités actives et passives de l'épaule, le score de Mallet, et une analyse IRM des deux épaules. Sur des coupes axiales en T1 nous avons mesuré la subluxation gléno-humérale, la rétroversion glénoïdienne et le type de dysplasie selon Waters. Les données ont été analysées grâce au test de Student et au test de corrélation de Pearson. Le seuil de significativité était fixé à p<0.05.

Six enfants ont été inclus, d'âge moyen 6,2 ans (3 à 9 ans) au moment de la chirurgie. Le recul moyen était de 2,7 ans (2 à 3,5 ans). L'ostéotomie était la plupart du temps associée à d'autres gestes (arthrolyse, allongement de rotateur médial et/ou transfert musculaire). Au dernier recul, les rotations latérales, le score de Mallet et les paramètres IRM dont le stade de Waters étaient significativement augmentés. Deux patients ont eu une surélévation de la scapula en post-opératoire.

L’ostéotomie du col de la scapula peut permettre une amélioration significative à moyen terme de la morphologie de l'épaule des patients PNPB qui va au-delà d'une simple ostéotomie d'ouverture; la morphologie passant de convexe à concave. Ce résultat est étonnant car peu de remodelage est décrit dans l'épaule des patients PNPB passé l'âge de 3 ans. Il est probable que les gestes associés jouent un rôle, permettant un rééquilibrage global de l'épaule.

L'ostéotomie de réorientation de la glène est intéressante à envisager chez les enfants PNPB atteints de dysplasie gléno-humérale sévère avec un remodelage possible même chez de grands enfants.
Elie ABI ABBOUD, Aurelie WOLF, Julie BOLIVAR, Magali SAGUINTAAH, Karen LAMBERT, Marion DELPONT (Montpellier)
14:49 - 14:55 #37000 - CO008 Obstetrical shoulder: remodeling in children operated at the age of more than 05 years old; about 13 cases.
CO008 Obstetrical shoulder: remodeling in children operated at the age of more than 05 years old; about 13 cases.

The aim of the study was to assess the capacity for glenohumeral remodeling, after anterior release, in children over 5 years of age with obstetric brachial plexus palsy

13 children, with an extreme age: 05 to 09 years old, the morphology of the preoperative glenohumeral was evaluated by CT imaging. Patients underwent anterior shoulder release. Control CT and clinical measurements were used to assess the results at a minimum of 02 years of follow-up.

There was a significant improvement in glenoid retroversion and the percentage of the anterior humeral head, up to the middle of the glenoid cavity at two years. Passive and active external rotation increased with a slight loss of internal rotation; All children demonstrated clinical improvement of active motion, recorded with preop and post op videos

In all the cases, the restoration of an anatomy at the level of the shoulder is interesting, because it generates a sufficient bone stock, and one can imagine an additional surgery if it proves to be necessary, a central shoulder is a real guaranteed for the future, because for dysplasia at an advanced age of 30 to 40 years, the patient consults for terrible pain, and at this stage there are very few therapeutic options

Anterior release of the obstetric shoulder generates an objective functional gain. In addition, it prevents or corrects posterior shoulder subluxation. It is indicated if the amplitude of passive external rotation is limited. Muscle transfer to resuscitate active external rotation, or humeral derotation have only very few indications.
Samir RAZALI (Medea, Algérie)
14:55 - 15:01 #37020 - CO009 La chirurgie palliative de l’épaule en un temps dans les séquelles de paralysie obstétricale du plexus brachial.
CO009 La chirurgie palliative de l’épaule en un temps dans les séquelles de paralysie obstétricale du plexus brachial.

Les lésions obstétricales du plexus brachial peuvent entrainer des séquelles invalidantes. Dans les atteintes C5, C6 +/- C7, le déséquilibre de la balance musculaire entraine le plus souvent un déficit d’abduction et de rotation externe de l’épaule. Ce dernier est dans nos contextes africains presque toujours associé à une rétraction antérieure.

Il s’agissait d’une étude prospective descriptive réalisée du mois d’Octobre 2016 à Octobre 2022. Elle a concerné 10 garçons et 07 filles âgées en moyenne de 5,2 ans (2 – 13 ans). Quatorze patients présentaient un déficit d’abduction et de rotation externe de l’épaule et les 3, un déficit isolé de la rotation externe. Dans 16 cas, une rétraction du muscle subscapulaire était notée et une raideur du coude était observée chez tous.

Un transfert du grand dorsal a été réalisé chez tous dont 03 sur l’insertion de l’infra épineux et les autres sur celui du supra épineux selon Hoffer. Dans un cas, un transfert du grand rond y était associé. Pour 14 patients, nous avons auparavant effectué une désinsertion du muscle subscapulaire selon Carlioz et Brahimi. Tous ont eu une immobilisation plâtrée de 06 semaines dont 03 le coude au corps, le bras en rotation externe. Pour le reste, nous avons effectué une abduction de 95° du bras associée à une rotation externe. Une rééducation fonctionnelle post opératoire a été entreprise pour tous. Après un recul moyen de 16 mois (5 et 36 mois), la rotation externe active était passée d’une valeur moyenne pré opératoire de – 22,5° (- 80° et 30°) à une moyenne de 42,3° (30° et 80°) soit un gain global de 64,8°. L’abduction active était passée d’une valeur moyenne préopératoire de 95,3° (45 et 110°) à 141° (110° et 150) soit un gain de 45,7°.

La chirurgie palliative dans le traitement des séquelles de la paralysie obstétricale du plexus brachial garde une place importante dans la restauration fonctionnelle du membre supérieur. La libération antérieure couplée au transfert du Grand Dorsal permet d’obtenir de bons résultats et de gagner du temps dans la prise en charge.
Mouhamadou El Khalifa FALL (Dakar, Sénégal)
15:01 - 15:07 #36988 - CO010 Technique d’arthrodèse gléno-humérale combinant arthroscopie et synthèse à ciel ouvert dans les séquelles de paralysie du plexus brachial.
CO010 Technique d’arthrodèse gléno-humérale combinant arthroscopie et synthèse à ciel ouvert dans les séquelles de paralysie du plexus brachial.

Plusieurs techniques chirurgicales d’arthrodèse gléno-humérale sont décrites, se concentrant sur l’articulation gléno-humérale (intra-articulaire), acromio-humérale (extra-articulaire) ou les deux. Plus récemment, certaines équipes ont aussi utilisé l’arthroscopie pour cette chirurgie. Nous souhaitons partager une technique chirurgicale combinant les deux approches (ciel ouvert et arthroscopie).

3 patients ont bénéficié de cette chirurgie (3 séquelles de paralysie du plexus brachial). La première partie de la chirurgie est arthroscopique : Nous réséquons le cartilage articulaire et nous réalisons 3 tunnel osseux avec une mèche de 9 mm. Nous positionnons ensuite dans ces tunnels 3 allogreffes osseuses BIOBank Cheville de 28*9 mm (référence : 900909), positionner au niveau de l’interligne gléno-humérale. La deuxième partie est plus classique : une voie delto-pectorale élargie permet d’aborder l’humérus pour positionner la plaque (diamètre 4,5 mm). Elle est fixée de l’épine de la scapula et de l’acromion jusqu’au tier supérieur de la diaphyse humérale, sans vis gléno-humérale. Nous positionnons l’arthrodèse avec 30° d’abduction de l’épaule, 30° d’élévation antérieure et 30° de rotation interne. Le patient est immobilisé dans une attelle coude au corps pendant 6 semaines. La mobilisation du coude est autorisée dès J5. La rééducation de l’épaule commence à 6 semaines.

La consolidation a été obtenue dans les 3 cas. 2 patients étaient solides à 3 mois et le dernier était solide à la consultation des 6 mois post opératoire. Les amplitudes de mouvements post opératoires, les scores de fonction du membre supérieur (DASH) et la douleur (échelle numérique) sont similaires à ceux reportés dans la littératures pour les autres techniques chirurgicales.

Cette technique combine les avantages des techniques arthroscopiques et à ciel ouvert. Elle garde la capsule articulaire de l’épaule intacte, ce qui préserve la vascularisation de cette articulation que l’on souhaite arthrodéser. L’intérêt est d’accélérer le délais avant consolidation et de diminuer le taux de pseudarthrose. Chez nos patients, ce délais de consolidation est particulièrement satisfaisant. Elle conserve aussi les avantages des techniques à ciel ouvert avec une fixation solide par plaque et un contrôle visuel du positionnement de l’arthrodèse, permettant une mobilisation précoce dès la 6ème semaine post opératoire. Ce délais est similaire dans les techniques à ciel ouvert, mais est plus important dans les techniques arthroscopiques sans fixateur externe. La diminution de la durée d’immobilisation est particulièrement intéressante chez les patients opérés pour des séquelles de paralysie du plexus brachial et chez qui on souhaite préserver le capital musculaire.
Arthémon HEITZ (Lyon), Maximilien ARNAL
15:07 - 15:12 Discussion commune.
Salle 252AB
15:00

"Lundi 18 d\u00e9cembre"

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CE-01
15:00 - 15:40

Conférence d'enseignement avancée.
La Main et le Poignet traumatique de l’athlète de haut niveau.

Coordinateur : Grégoire CHICK (chirurgien de la main) (Coordinateur, Genève, Suisse)
Pour une même pathologie, la prise en charge et les résultats attendus vont différer selon le sport pratiqué et le niveau de compétition. Le sport de haut niveau exige une expertise particulière qui sera présentée par Grégoire Chick et des spécialistes de la chirurgie du sport.
15:00 - 15:40 Introduction.
15:00 - 15:40 Pourquoi l'athlète de haut niveau est différent ? Grégoire CHICK (chirurgien de la main) (Conférencier, Genève, Suisse)
15:00 - 15:40 Règles du kumi-kata au Judo et pathologies de la main liées à la prise du kimono. Didier FONTÈS (Chirurgien) (Conférencier, Paris)
15:00 - 15:40 Luxations des articulations interphalangiennes proximales (IPP) : ne pas confondre luxation dorsale et palmaire. François STRUBE (chirurgien) (Conférencier, Aix-en-Provence)
15:00 - 15:40 Le Jersey finger : quel traitement proposer chez l'athlète en activité ? Olivier DAUNOIS (Chirurgien de la main) (Conférencier, Aix-en-Provence)
15:00 - 15:40 Peut-on traiter de manière identique une lésion du ligament scapho-lunaire chez un tennisman ou un rugbyman professionnel ? Gilles COHEN (Conférencier, Paris)
15:00 - 15:40 Deux cas cliniques : Votre avis ? Vote interactif.
Amphi Bleu
15:12

"Lundi 18 d\u00e9cembre"

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CL1-1
15:12 - 15:40

Communications libres.
Pathologies nerveuses.

Modérateurs : Aram GAZARIAN (Chef de Service) (Lyon), Jean-Noel GOUBIER (Chirurgien) (Paris)
Un aperçu des derniers travaux réalisés par les chirurgiens de la main autour du sujet des pathologies nerveuses.
15:12 - 15:18 #37061 - CO011 Rapports anatomiques du nerf interosseux antérieur avec le cadre osseux antébrachial : une étude anatomique.
CO011 Rapports anatomiques du nerf interosseux antérieur avec le cadre osseux antébrachial : une étude anatomique.

Le nerf interosseux antérieur (NIOA) est une branche motrice du nerf médian, jouant un rôle essentiel dans l'innervation motrice de l'avant-bras. Des variations anatomiques du NIOA ont été rapportées, et des lésions nerveuses peuvent survenir lors de fractures du cadre antébrachial ou de leur traitement. Cette étude vise à examiner les rapports anatomiques entre le NIOA et le cadre osseux antébrachial afin d’identifier une zone à risque de lésions iatrogènes lors de l’ostéosynthèse à ciel ouvert de ces fractures.

Une étude anatomique a été réalisée sur 10 avant-bras de cadavres frais. Les avant-bras présentant des cicatrices ou des signes de consolidations antérieures ont été exclus. Les rapports anatomiques du NIOA avec le cadre osseux ont été examinés, décrit, et des points de repères standardisés ont été identifiés dans le but de décrire une zone à risque.

Le NIOA présentait une trajectoire constante entre les chefs du muscle pronator teres, passant sous l'arcade des fléchisseurs superficiels et le long de la membrane interosseuse. Il donnait généralement une branche motrice pour le muscle flexor policis longus (FPL) et une branche pour le muscle flexor digiti profundus (FDP) de l'index. Des variations anatomiques, incluant des branches supplémentaires pour d'autres muscles, ont été observées. Une zone à risque de lésion iatrogène a été identifiée à la jonction tiers proximal/tiers moyen de l'avant-bras.

Des études futures sur des échantillons plus importants pourront approfondir notre compréhension de cette région anatomique complexe et contribuer à des stratégies de prévention et de traitement améliorées des lésions nerveuses iatrogènes.

Cette étude fournit des informations détaillées sur les rapports anatomiques du NIOA avec le cadre osseux antébrachial. Une zone à risque de lésion iatrogène a été identifiée, mettant en évidence la nécessité de précautions lors des procédures chirurgicales d’ostéosynthèse à ciel ouvert. Une connaissance précise de ces rapports anatomiques est essentielle pour guider les interventions chirurgicales et prévenir les complications.
Hugo DESPERT (Lyon), Clément JUBELIN, Laurent MATHIEU, Aram GAZARIAN, Thibault DRUEL
15:18 - 15:24 #36642 - CO012 Etude anatomique de faisabilité de la réanimation de l’extension des doigts par transfert de la branche du brachioradial sur le nerf interosseux postérieur.
CO012 Etude anatomique de faisabilité de la réanimation de l’extension des doigts par transfert de la branche du brachioradial sur le nerf interosseux postérieur.

La spasticité du membre supérieur est un challenge sur le plan thérapeutique, et certains patients peuvent être éligibles à une chirurgie fonctionnelle. Les transferts nerveux à l’avant-bras ont l’avantage de remédier simultanément à la spasticité des agonistes et au déficit des antagonistes. Le muscle brachioradial (BR) fait partie des muscles fléchisseurs du coude, communément spastiques, et le nerf interosseux postérieur (NIOP) innerve les extenseurs des doigts, communément déficitaires. Une étude anatomique a été réalisé afin de décrire les branches nerveuses du nerf radial au coude, et de vérifier la faisabilité du transfert de la branche motrice du BR vers le NIOP afin de réanimer l’extension des doigts.

Dix membres supérieurs, issus de cadavres frais indemnes de pathologie traumatique au niveau du coude ont été utilisés. Une dissection du nerf radial a été réalisée, avec description des variations anatomiques de ses branches motrices. Le transfert nerveux BR-NIOP est fait à l’aide d’instruments microchirurgicaux, avec une suture nerveuse termino-latérale entre la branche donneuse et le NIOP.

Résultats : Le transfert nerveux BR-NIOP a été possible dans 9 cas sur 10, avec une durée moyenne de 80 minutes par geste. L’échec de transfert a été attribué à une longueur insuffisante de la branche donneuse issue du BR. Une grande variabilité du nombre et de la longueur des branches du BR a été constaté. Sept transferts ont nécessité une courte dissection intra neurale du NIOP afin de permettre la réalisation de la suture termino-latérale.

Discussion : Les transferts nerveux à l’avant-bras représentent une solution applicable en pratique clinique au traitement de la spasticité et dans la réanimation d’une fonction paralysée. Notre étude confirme la variabilité anatomique de la distribution des branches motrices à partir du nerf radial, dans la région du coude. Nous avons précisé les différences possibles dans l’ordre des muscles innervés entre le brachio radial et le supinateur, ainsi que la faisabilité technique du transfert par suture termino-latérale directe dans la majeur partie des cas. Au total, nous avons relevé un échec de transfert du fait de la trop grande distance entre l’extrémité de la branche donneuse et le NIOP, inaccessible à une dissection intra neurale. En effet, nous savons que la dissection intra neurale est à risque de générer des réactions de fibrose, et qu’elle dévascularise le nerf ce qui impose de limiter ce geste technique à une portion la plus réduite possible. Nous pouvons nous poser la question de l’applicabilité des techniques de greffes nerveuses dans les cas où une distance trop importante sépare la branche donneuse issue du brachio radial et le nerf interosseux postérieur, ainsi que de l'indication des dispositifs de protection des sutures nerveuses (conduits de régénération neuronaux, colle biologique, manchonnage veineux).

Conclusion : Le transfert nerveux par suture directe d’une branche du BR vers le NIOP est possible dans la plupart des cas, avec une courte dissection intra neurale du NIOP. Ce transfert pourra être proposé aux patients présentant une spasticité du BR et un déficit des extenseurs des doigts.
Pierre MAINCOURT (Brest), Anne PERRUISSEAU CARRIER, Marion ROUANET, Anne Sophie HENRY, Romuald SEIZUR, Weiguo HU
15:24 - 15:30 #36948 - CO013 Evaluation de la taille du segment lésionnel médullaire chez le tétraplégique, implications dans la stratégie chirurgicale conventionnelle et les transferts nerveux.
CO013 Evaluation de la taille du segment lésionnel médullaire chez le tétraplégique, implications dans la stratégie chirurgicale conventionnelle et les transferts nerveux.

Chez le blessé médullaires on distingue deux types de muscles paralysés. Ceux dont les motoneurones sont lésés car inclus dans la lésion médullaire, Ils sont le siège d’une paralysie périphérique, demeurent flasques et non stimulables, à l’inverse les muscles sous-lésionnels gardent une bonne trophicité, un tonus, et sont stimulables. Chez les tétraplégiques, pour un même niveau neurologique, le segment lésionnel est plus ou moins étendue, offrant une présentation clinique variable du fait du tonus musculaire résiduel. De plus, un muscle lésionnel comme dans une paralysie tronculaire devra être réinnervé au plus tôt ce qui ne sera pas le cas pour un muscle sous-lésionnel. Cette notion devient fondamentale avec le développement des Transferts Nerveux (TN). L’objectif de notre étude est de cartographier (mapping) les différents segments médullaires d’une population de tétraplégiques pour évaluer l’impact de ce phénomène.

Les différents segments médullaires ont été évalués par neurostimulation percutanée pour 95 membres supérieurs chez 84 tétraplégiques à plus de 6 mois de leurs lésions. Selon la classification internationale de Giens, il s’agissait de 21 G0, 30 G1, 8 G2, 22 G3, 8 G4, 5 G5, 1 G6.

Nous avons pu établir une classification des patients en fonction de la taille du segment lésionnel (type I court, type II intermédiaire et type III long) et des groupes musculaires atteints (a,b,c,d), et ainsi identifier pour chacun une présentation clinique et des attitudes vicieuses conditionnant les indications chirurgicales. Considérant les muscles dénervés (Lower Motorneuron Damaged), le Triceps Brachii était dénervé dans respectivement 75,0 % des G2 et 92,9 % des G3. Les Flexor Digitorum Superficialis dans 62,5 % des G2, 36,3 % des G3 et 25 % des G4. Les Extensor Digitorum Communis dans 75,0 % des G2, 54,5 % des G3 et 37,5 % des G4

L’évaluation de la taille du segment lésionnel médullaire est pertinente dans le cadre d’une chirurgie fonctionnelle conventionnelle, car elle guide les techniques chirurgicales et permet d’éviter certaines attitudes vicieuses. Elle est essentielle dans le cadre de TN sur des muscles paralysés, si ces derniers sont inclus dans le segment lésionnel avec une atteinte de leur motoneurone, pour être efficace, le TN devra être réalisé comme pour toute chirurgie nerveuse périphérique dans les 6 premiers mois de la tétraplégie, à l’inverse un délai plus long sera tolérable. Cette évaluation est particulièrement intéressante pour le Triceps, à réanimer en priorité, sur lequel peut être transférée l’innervation du Teres Minor.

Au même titre que le testing sensitive-moteur conventionnel, la cartographie du segment lésionnel médullaire est une évaluation fondamentale du tétraplégique, elle permet d'apprécier les possibilités de TN, et surtout les délais de leur réalisation.
Bertrand COULET (Montpellier), Isabelle LAFFONT, Robin PELISSIER, Michel CHAMMAS, Anthony GELIS
15:30 - 15:36 #37110 - CO014 Libération des fléchisseurs du coude associée à une neurectomie sélective du nerf musculocutané dans les flessum spastiques du coude chez l’enfant.
CO014 Libération des fléchisseurs du coude associée à une neurectomie sélective du nerf musculocutané dans les flessum spastiques du coude chez l’enfant.

La déformation habituelle du coude chez les patients atteints d’une paralysie cérébrale spastique est une posture de flexion. Cette position interfère avec l'utilisation fonctionnelle de la main, est esthétiquement désagréable et peut poser des problèmes d'hygiène et de confort. Lorsque les traitements conservateurs (rééducation, orthèse, toxine) ne sont plus efficaces, l'objectif du traitement chirurgical est d'allonger les tissus rétractés et de réduire l'hyperactivité des muscles spastiques. Cela peut se faire par des allongements tendo-musculaires. Cependant, la récidive est fréquente. Une autre technique de prise en charge de la spasticité au niveau du coude est la neurectomie sélective du nerf musculocutané. Les résultats à long terme concernant la diminution de la spasticité sont excellents. Cependant, cette procédure n'est pas suffisante lorsque la rétraction en flexion est présente. Dans cette étude, nous examinons les résultats à long terme de l'approche chirurgicale combinant ces deux procédures: une libération des fléchisseurs du coude, associée à une neurectomie sélective du nerf musculocutané.

Une étude rétrospective a été réalisée chez 15 enfants présentant une rétraction spastique en flexion du coude. Après un suivi moyen de 59 mois (de 12 à 113 mois), les résultats d'une libération des fléchisseurs du coude avec éventuelle arthrolyse en combinaison avec une neurectomie sélective de ¾ des branches motrices de nerf musculoctanéé au muscle biceps et brachial ont été évalués. Les patients ont été évalués par goniométrie en position de repos et en amplitude active et passive, et la spasticité a été évaluée à l'aide de l'échelle modifiée d'Ashworth. La satisfaction des patients et des soignants a également été évaluée.

Une amélioration a été observée en comparant la position de repos: une flexion moyenne préopératoire de 115° (90-140°), par rapport à 62° (30°-120°) postopératoire. Une diminution du déficit d'extension passive (flessum) après l'intervention chirurgicale a été observée : Le flessum préopératoire était de 84° (50°-120°), par rapport à un flessum postopératoire de 46° (0° à 120°). Il n'y a pas eu de changement significatif dans la flexion active, ce qui indique le maintien d'une force fonctionnelle contre pesanteur. Le score moyen d'Ashworth après l'opération était de 0,6. Sur la base d'un score analogique visuel allant de 0 à 10, le degré de satisfaction moyen des patients était de 8,8 (plage de 5 à 10) et celui des soignants de 7,2 (plage de 1 à 10). Chez un patient, la douleur postopératoire a été prononcée et persistante pendant plusieurs mois. A part cela, il n'y a pas eu de complications

Une approche chirurgicale combinée de la déformation en flexion du coude sous la forme d'une libération et d'une neurectomie sélective des fléchisseurs du coude donne de bons résultats à long terme en ce qui concerne la position spontanée et la réduction du flessum, avec préservation de la mobilité active.
Bram DE LEPELEERE (Paris, Belgique), Frank FITOUSSI, Antoine JOSSE
15:36 - 15:40 Discussion commune.
Salle 252AB
15:40 Pause café - Visite des stands - Consultation des ePosters
16:00

"Lundi 18 d\u00e9cembre"

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CE-02
16:00 - 16:30

Conférence d'enseignement avancée.
Elastographie ultrasonore et pathologies chirurgicales du membre supérieur.

Modérateurs : Adeline CAMBON-BINDER (PU-PH) (Paris), Olivier MARÈS (Medecin) (Nîmes)
Si l’échographie semble prendre sa place dans notre arsenal thérapeutique et diagnostique, l’élastographie est encore très peu connue mais devrait, elle aussi, s’imposer dans notre quotidien. Sébastien Durand s’y est tout particulièrement intéressé et nous en présentera la technique de réalisation et ses indications.
16:00 - 16:30 Elastographie ultrasonore et pathologies chirurgicales du membre supérieur. Sébastien DURAND (Dr) (Conférencier, Lausanne, Suisse)
Amphi Bleu

"Lundi 18 d\u00e9cembre"

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CL2
16:00 - 18:00

Communications libres.
Pathologies du carpe et du metacarpe.

Modérateur : William MAMANE (Chirurgien) (L'Isle-Adam)
Modératrice : Violaine BEAUTHIER-LANDAUER (Chirurgien libéral, PH en disponibilité) (Modératrice, Paris)
Un aperçu des derniers travaux réalisés par les chirurgiens de la main autour du sujet des pathologies du carpe et du métacarpe.
16:00 - 16:06 #36939 - CO015 Treatment Of First Carpometacarpal Arthritis Treated With Trapeziectomy and APL Suspensioplasty. A Reliable and Cost-Effective Method.
CO015 Treatment Of First Carpometacarpal Arthritis Treated With Trapeziectomy and APL Suspensioplasty. A Reliable and Cost-Effective Method.

The osteoarthritis (OA) of the base of the thumb affects approximately 7% of the men population and it is doubled in women. The patients suffering from OA at the first carpometacarpal (CMC) joint are initially treated conservatively. If the conservative treatment is not successful, operation is indicated. There are several options for the operative treatment of CMC OA. The purpose of the present study is to present the radiological and clinical results of trapeziectomy and abductor pollicis longus (APL) suspensioplasty in a series of patients with a minimum follow-up of 12 months.

Between 2017-2021, 20 patients were operated in our department for arthritis in the first carpometacarpal joint. All patients underwent trapeziectomy and the flexor carpi radialis (FCR) tendon was exposed. After that the APL tendon was isolated and dissected proximally approximately 5 to 6cm from its distal insertion and it’s looped around the FCR tendon at the bottom of the surgical field. The Visual Analogue Scale was measured pre and postoperatively as well as the Disabilities of the Arm Shoulder and Hand (DASH) questionnaire.

There were 8 men (40%) and 12 women (60%). 9 patients (45%) were operated in the right hand whereas 11 (65%) in the left hand. The mean VAS was improved from 7 preoperatively to 4 postoperatively. The DASH score was also improved from 52 to 18.

According to our results, trapeziectomy and APL suspensioplasty may provide satisfactory clinical results. Despite the fact that newer techniques have been introduced, we believe that this technique offers satisfactory results with the minimum cost.

Trapeziectomy and APL suspensioplasty still remains a reliable surgical option for the treatment of first carpometacarpal arthritis
Kostas-Agnantis IOANNIS (Ioannina, Grèce), Gkiatas IOANNIS, Dimos KONSTANTINOS, Tsoumanis DIMITRIOS, Pakos EMILIOS, Korompilias ANASTASIOS
16:06 - 16:12 #36756 - CO016 Etude anatomique pour une ostéosynthèse des fractures de scaphoïde par voie radiale.
CO016 Etude anatomique pour une ostéosynthèse des fractures de scaphoïde par voie radiale.

La fracture du scaphoïde représente la fracture la plus fréquente chez les hommes entre 15 et 29 ans, tous sites confondus. Néanmoins, lorsqu'une prise en charge chirurgicale est indiquée, la voie d'abord à utiliser pour l'ostéosynthèse ne fait pas consensus. Outre le point d'entrée au niveau de la surface articulaire radio-scaphoïdienne, des lésions tendineuses et nerveuses ont été décrites. Bien qu'un abord palmaire puisse prévenir ces complications, le placement central de la vis à partir du pôle distal du scaphoïde tout en évitant le trapèze est difficile à obtenir. Centrée sur la tabatière anatomique, la voie d'abord dorso-radiale pourrait constituer une alternative pour les ostéosynthèses du scaphoïde. Ce travail anatomique préliminaire a pour but d'établir la faisabilité d'une insertion percutanée de vis ou de broches dans le scaphoïde à travers la tabatière anatomique. Une analyse tridimensionnelle de la position intra-osseuse du matériel complète cette étude, identifiant le type de fractures éligibles à l'ostéosynthèse par cet abord.

20 poignets issus de sujets cadavériques frais ont fait l'objet de dissections après insertion percutanée de vis ou de broches dans le scaphoïde par voie d'abord radial. Après excision des scaphoïdes issus du travail anatomique précédent, leur reconstruction tri-dimensionnelle a permis de décrire la position intra-osseuse du matériel par rapport à deux repères fixes : le centre de masse du scaphoïde et un plan de fracture transversal théorique, défini comme étant perpendiculaire au grand axe du scaphoïde.

Aucune atteinte tendineuse n'est à déplorer. Sur 20 poignets, on compte 2/20 lésions artérielles (10%), 3/20 lésions de la SBRN (branche sensitive du nerf radial) (15%). La distance moyenne entre le matériel et le centre de masse du scaphoïde était de 2,84 ± 1,40 mm (0,624-6,09). L'angle moyen entre le matériel (broches et vis confondues) et le grand axe du scaphoïde est de 28,9 ± 11,2° (6,49-54,0).

notre connaissance il s'agit là de la première étude tri-dimensionnelle d'un abord percutané radial pour les ostéosynthèses du scaphoïde. Plus qu'une fixation percutanée, un abord a minima semble être plus prudent afin d'identifier et de protéger à la fois l'artère radiale et la SBRN.

Cet abord pourrait permettre de réaliser une ostéosynthèse perpendiculaire aux fractures spécifiquement localisées à 60° de l'axe longitudinal du scaphoïde.
My-Van NGUYEN (Nantes, Suède), Camilo CHAVES, Philippe BELLEMÈRE
16:12 - 16:18 #34356 - CO017 Les incidences standards du scaphoide ne suffisent pas à évaluer la pénétration articulaire de la vis canulée.
CO017 Les incidences standards du scaphoide ne suffisent pas à évaluer la pénétration articulaire de la vis canulée.

La pénétration de la vis articulaire est l'un des problèmes les plus courants liés au matériel après la fixation d'une fracture du scaphoïde, en particulier dans l'articulation scaphotrapezotrapézoïdale (STT). L'objectif de cette étude était d'examiner si ce problème cliniquement important pouvait être détecté à l'aide de vues fluoroscopiques (supplémentaires).

Dix poignets de cadavres frais ont été utilisés pour cette étude d'imagerie. Une vis de compression canulée de 2,2 mm et d'une longueur de 24 mm a été placée dans le scaphoïde et laissée progressivement en saillie à l'articulation STT jusqu'à 2 mm. Huit vues fluoroscopiques de chaque poignet ont ensuite été obtenues par rotation de l'avant-bras et des mesures ont été prises.

Les vues fluoroscopiques antéro-postérieures et latérales standard d'une fixation percutanée par vis canulée d'une fracture du scaphoïde étaient insuffisantes pour détecter la pénétration articulaire distale, manquant la moitié des pénétrations de vis dans cet étude. La vue oblique en pronation à 45° s'est avérée la plus sensible pour détecter la pénétration du STT (p<0,0001).

D'après nos résultats, les clichés fluoroscopiques antéropostérieurs et latéraux standard d'une fixation percutanée par vis canulée d'une fracture du scaphoïde sont insuffisants pour détecter la pénétration du STT. Le fait que les clichés standard n'aient pas permis de détecter la moitié des pénétrations de vis dans l'étude actuelle semble refléter l'incidence élevée de ce problème dans la pratique courante. Sur les clichés fluoroscopiques standard AP et latéraux, les vis dépassant distalement de 2 mm semblent dépasser de moins d'un millimètre en moyenne, car les contours du tubercule du scaphoïde surprojetés masquent le matériel, ce qui gêne l'interprétation. L'absence de pénétration articulaire du matériel sur 2 vues perpendiculaires d'un hémisphère tridimensionnel (tel que le tubercule scaphoïde) est un problème courant en chirurgie orthopédique, rapporté par de nombreux auteurs dans le passé pour des placements de broches de tête fémorale.

Les vues fluoroscopiques antéro-postérieures et latérales standard d'une fixation percutanée par vis canulée d'une fracture de la taille du scaphoïde sont insuffisantes pour détecter la pénétration de la vis STT. Selon l'étude actuelle, les vues standard auraient manqué la moitié des pénétrations de vis, ce qui semble refléter l'incidence élevée de ce problème dans la pratique courante. La vue la plus sensible était la vue oblique en pronation à 45° qui a détecté la pénétration de la vis STT dans tous les cas.
Pierre-Emmanuel CHAMMAS, Maxime PASTOR, Michel CHAMMAS, Geert Alexander BUIJZE (Annecy)
16:18 - 16:22 Discussion commune.
16:22 - 16:28 #36313 - CO018 Greffe de côte vascularisée dans le traitement des pathologies du pôle proximal du scaphoïde : Étude anatomique.
CO018 Greffe de côte vascularisée dans le traitement des pathologies du pôle proximal du scaphoïde : Étude anatomique.

Les pertes de substance du pôle proximal du scaphoïde (PPS) posent un problème particulièrement complexe en raison de la nécessité d’un revêtement cartilagineux capable de s’articuler avec le radius et la deuxième rangée des os du carpe. Le greffon de cartilage costal non vascularisé a été proposé dans la reconstruction du PPS en cas de pseudarthrose ou de nécrose. Cependant, les résultats des greffons non vascularisés semblent inférieurs à ceux du greffon de condyle médial fémoral, dont la iatrogénie n’est pas négligeable. L’objectif de cette étude anatomique était d’évaluer la faisabilité d’un transfert ostéochondral costal vascularisé par le pédicule thoracique interne pour les reconstructions du PPS.

Un greffon ostéochondral vascularisé aux dépends du pédicule thoracique interne a été prélevé au niveau de la jonction sterno-costale de la quatrième, cinquième ou sixième côte sur vingt sujets anatomiques. Afin d’analyser la vascularisation du greffon nous avons effectué une étude angiographique du grill costal sur sept sujets anatomiques. Enfin, les dimensions du PPS ont été mesurées sur des scanners de poignet effectués chez dix patients pour une pathologie extra- carpienne.

Les greffons prélevés mesuraient en moyenne 30 mm de longueur et 12 mm d’épaisseur puis ils étaient façonnés à la forme du pôle proximal du scaphoïde homolatéral. Concernant le pédicule thoracique interne, les diamètres moyens de l’artère et de la veine étaient respectivement de 25 mm et de 29 mm. La longueur moyenne du pédicule était de 29 mm. Concernant l’analyse tomodensitométrique des dix poignets, les dimensions du PPS étaient une largeur de 14 mm en moyenne dans le plan frontal, de 12 mm dans le plan sagittal, et une épaisseur de 13 mm en moyenne. Les radiographies injectées des hémithorax ont toutes montré une opacification vasculaire dans la zone ostéochondrale des six premières côtes. Le temps de prélèvement du greffon pédiculé était de 47 minutes en moyenne.

Le greffon costal vascularisé est une procédure techniquement réalisable, qui représente un nouvel outil de reconstruction dans un contexte de pseudarthrose ou de nécrose avasculaire du PPS. Une étude clinique devra valider cette étude cadavérique.
Yaniv BISMUTH (Paris), Charlotte JALOUX, Adeline CAMBON, Julien GAILLARD, Alain SAUTET, Bastard CLAIRE
16:28 - 16:34 #36704 - CO019 Faisabilité de la greffe vascularisée de Kuhlmann-Mathoulin dans les pseudarthroses polaires proximales du scaphoïde carpien.
CO019 Faisabilité de la greffe vascularisée de Kuhlmann-Mathoulin dans les pseudarthroses polaires proximales du scaphoïde carpien.

L’apparition des greffons osseux vascularisés a permis de rediscuter les modalités de prise en charge des pseudarthroses du scaphoïde carpien. En effet, ils présenteraient une supériorité biologique et mécanique comparativement aux greffons conventionnels. Kuhlmann a décrit une technique de réparation du scaphoïde carpien par un greffon vascularisé prélevé sur la face antéro-médiale du radius distal alimenté par l’artère transverse antérieure du carpe. Ce travail a été concrétisé à grande échelle par Mathoulin.

Nous avons voulu par notre étude vérifier la réalisation technique de cette méthode pour 25 pseudarthroses polaires proximales du scaphoïde (zones I et II) dont 6 nécroses (IRM, test de Green) traitées entre 2007 et 2020. Nous avons reproduit la technique comme décrite initialement par Kuhlman-Mathoulin, l’ostéosynthèse était réalisée à l'aide de broches fines suivie d’une immobilisation jusqu’à consolidation radiologique de la pseudarthrosde.

Les résultats de notre étude rétrospective avec un recul moyen de 9,6 ans ont tenu compte des critères cliniques en appréciant les amplitudes articulaires, la force et le Mayo Wrist Score combinant une évaluation fonctionnelle subjective et objective en étudiant l’intensité de la douleur, l’aptitude à la reprise professionnelle, la mobilité et la force. Le bilan radiographique a permis de contrôler la consolidation. On observait 19 consolidations sur 25 en 12,5 semaines en moyenne. Pour le résultat global, nos patients avaient un Mayo Wrist Score excellent et bon à 60 %.

Le débat suite à l'étude, réside dans l’accessibilité lors de l’abord du scaphoïde au niveau du siège de la pseudarthrose et dans la mise en place du greffon. En effet, il existe des difficultés d’accès à la pseudarthrose polaire vu que cette dernière est située anatomiquement en position dorsale. Pour cela, l’utilisation de mini-écarteurs reste indispensable ainsi que le creusage proximo-distal du fragment proximal aidé par l’amplificateur de brillance, permettant ainsi de mettre le greffon pédiculé dans une logette. La stabilisation par broches fines reste également un geste obligatoire épinglant parfois l’ensemble greffon-fragment proximal au lunatum.

Le greffon vascularisé de Kuhlmann-Mathoulin permet d’améliorer la radiométrie du carpe et semble prévenir de l’évolution arthrosique. Cette intervention reste difficile et nécessite une courbe d’apprentissage. Compte tenu des difficultés de prélèvement du greffon, la persistance de sa vascularisation, et particulièrement sa mise en place dans les pseudarthroses polaires proximales, en rapport avec leur particularité anatomique. La méthode que nous décrivons qui semble originale a permis de répondre à cette difficulté d’ordre technique.
Mustapha YAKOUBI (Alger, Algérie), Lyès AIT EL HADJ, Abdesselam BENAMIROUCHE
16:34 - 16:40 #36705 - CO020 Le traitement des pseudarthroses instables du scaphoïde carpien par voie antérieure, greffe intercalaire et brochage.
CO020 Le traitement des pseudarthroses instables du scaphoïde carpien par voie antérieure, greffe intercalaire et brochage.

Bien que le traitement des pseudarthroses du scaphoïde par la technique classique dite de « Matti-Russe » soit universellement reconnu, la majorité des séries montrent un taux résiduel d’échecs. Dans l’analyse de ces échecs, de nombreux auteurs ont insisté sur le caractère péjoratif de l’instabilité associée, pour laquelle ils insistent sur l’importance de sa correction et la restauration de la forme du scaphoïde par greffe intercalaire souvent associée à une ostéosynthèse pour maintenir la réduction obtenue. L’objectif de cette étude est de rapporter les résultats du traitement des pseudarthroses du scaphoïde traitées par greffe intercalaire associée à un brochage.

Il s’agissait d’une étude de 72 patients porteurs d’une pseudarthrose du scaphoïde carpien instable (stade IIb d’Alnot), traitée selon cette technique de 2006 à 2021. L’instabilité de la pseudarthrose a été étudiée sur les radiographies préopératoires. Lorsqu’il existe une instabilité du carpe (D.I.S.I) affirmée par un angle radio-lunaire de profil supérieur à 10° ou un angle scapho-lunaire supérieur à 60°. Les résultats ont été évalués avec un recul moyen de 118,1 mois (200–18 mois). L’évaluation pré- et postopératoire a porté sur les signes cliniques, la radiographie, les signes fonctionnels en incluant la force de préhension et la mobilité du poignet ainsi que le score de Mayo Clinic.

La consolidation a été obtenue chez 63 patients dans un délai moyen de 14,5 semaines (9–18). La force de préhension et la mobilité du poignet en flexion et en extension ont été améliorées de façon significative. Le score de Mayo Clinic était côté chez 42 patients excellents, bon chez 20 patients et mauvais dans 10 cas.

Dans son travail, Fisk a insisté sur l’intérêt, pour obtenir la consolidation des pseudarthroses instables, de restaurer la hauteur du scaphoïde et de corriger l’instabilité du carpe. Il utilise un greffon par voie externe. Linscheid lui, a proposé une technique semblable par voie antérieure complétée par un brochage. Fernandez emploie une méthode similaire et propose un calcul des dimensions de la greffe en préopératoire sur les radios comparatives. Condamine puis Amadio ont mis en évidence une corrélation entre les résultats fonctionnels et la correction de l’instabilité et de la déformation du scaphoïde. L’existence d’un couple de torsion qui entraîne la rotation palmaire du pôle distal du scaphoïde justifie l’ostéosynthèse. Nos résultats sont comparables à la majorité des séries publiées. La correction de la bascule du lunatum (angle résiduel inférieur à 10°) a été obtenue 29 fois sur 31 et confirme ainsi l’efficacité de la greffe intercalaire pour rétablir l’alignement du carpe. L’ostéosynthèse par brochage assure la stabilité de cette correction sans la moindre perte angulaire entre le postopératoire immédiat et la consolidation.

Cette technique que nous avons utilisée, initialement rapportée par Fisk, est une technique parfaitement fiable du traitement des pseudarthroses du scaphoïde instable. Elle permet à la fois d’assurer la consolidation, de corriger l’instabilité du carpe et de restaurer la forme du scaphoïde, ce qui est, en fait pour nous, une indication de choix qui nous a permis d’obtenir des résultats satisfaisants à long terme tant sur le plan fonctionnel que sur le plan anatomique.
Mustapha YAKOUBI (Alger, Algérie), Abdesselam BENAMIROUCHE, Lyès AIT EL HADJ
16:40 - 16:46 #37116 - CO021 Greffe osseuse vascularisée de Zaidemberg dans le traitement des pseudarthroses du scaphoïde carpien, à propos de 40 cas.
CO021 Greffe osseuse vascularisée de Zaidemberg dans le traitement des pseudarthroses du scaphoïde carpien, à propos de 40 cas.

La greffe osseuse vascularisée est indiqué pour les pseudarthroses anciennes du scaphoïde, sans ou avec arthrose débutante. Elle présente un avantage ostéogénique certain par rapport aux greffes inertes avec un taux de consolidation supérieur. L’objectif de notre étude était de vérifier ces données en étudiant les résultats des greffons de Zaidemberg de notre série.

Nous avons mené une étude rétrospective à propos de 40 cas de pseudarthroses du scaphoïde sur une période de 14 ans, traités par greffe osseuse vascularisée. La technique utilisée est celle de Zaidemberg, qui utilise un greffon prélevé sur la styloïde radial, vascularisé par l’artère du processus styloïde radial. Notre série présentait une nette prédominance masculine, l’âge moyen était de 27 ans, le coté dominant était atteint dans 15 cas seulement, la majorité des patients étaient des travailleur manuels. Le délai moyen entre le traumatisme et la consultation était de 6 ans. Un traumatisme bénin était révélateur dans 23 cas. A l’examen physique : la douleur était le maitre symptôme, souvent modérée, l’étude de la de la mobilité du poignet montrait un secteur de mobilité moyennement réduit. A l’examen radiologique : 57.5% des patients étaient classés stade IIb d’Alnot et 35% étaient classés IIa. L'ostéosynthèse était réalisée par des broches suivie d'une immobilisation de 6 semaines en moyenne.

L’évaluation des résultats en post opératoire a concerné la douleur, la fonction, les amplitudes articulaires et le contrôle radiologique. Ainsi, au recul moyen de 18 mois : L’évolution était favorable dans la majorité des cas avec soulagement des douleurs dans 72% des cas. On a eu un gain de mobilité moyen de 25 degrés pour la flexion- extension. 31 patients ont repris une activité professionnelle normale. La consolidation a été obtenue dans 36 cas avec un délai moyen de 3 mois. On a pas noté une aggravation de l’arthrose radio-scaphoidienne préexistante.

Dans notre série le taux de consolidation de 90% avoisine le taux de la série de Mathoulin (92% de consolidation). Merrell a objectivé un taux de consolidation plus elevé avec l’utilisation de vis pour la fixation du greffons, Chantelot n’a pas trouvé d’influence du type d’ostéosynthèse. Dans notre série le patient qui n’a pas eu d’ostéosynthèse a consolidé. Merrell dans une série de 80 patients a insisté sur l’effet délétère de l'âge sur la consolidation, dans notre série on a pas trouvé de relation entre l'âge et la non consolidation.

La greffe vascularisé présente des avantages par rapport aux greffes conventionnelles avec consolidation plus rapide et une voie d’abord antérieure unique diminuant ainsi la morbidité due au prélèvement. Néanmoins, sa réalisation nécessite une longue courbe d’apprentissage
Nouha BABA (Tunis, Tunisie), Mouna OUNAIES, Yassine TRABELSI, Khairi SAIBI, Wafa YANGUI, Sayed BACCARI
16:46 - 16:52 #37081 - CO022 CHOIX DE GREFFE POUR LA PRISE EN CHARGE DE LA PSEUDARTHROSE DU SCAPHOÏDE : PREMIERE REVUE PARAPLUIE ET PROPOSITION D’ARBRE DÉCISIONNEL.
CO022 CHOIX DE GREFFE POUR LA PRISE EN CHARGE DE LA PSEUDARTHROSE DU SCAPHOÏDE : PREMIERE REVUE PARAPLUIE ET PROPOSITION D’ARBRE DÉCISIONNEL.

La pseudarthrose du scaphoide carpien est un problème majeur pour l’avenir fonctionnel du poignet, surtout chez le sujet jeune. Dans son traitement chirurgical, lele choix entre les différents types de greffon reste controversé. Plusieurs revues systématiques et méta-analyses ont abordé ce sujet sans le trancher. Le but de cette étude était de répondre aux questions suivantes par une revue parapluie (revue de revues ou de méta-analyses) : 1) existe-t-il une différence du taux de consolidation entre les différentes techniques ? et 2) y-a-t-il des indications préférentielles pour les greffons ?

Nous avons réalisé une recherche tertiaire qualitative (revue parapluie) des revues systématiques ou de méta-analyses comparant les différentes techniques de greffon de scaphoïde connues sur la période de octobre 2022 à Fevrier 2023. Le critère d’évaluation principal était le taux de consolidation de la pseudarthrose. Le critère secondaire était l’indication du greffon en fonction du type de pseudarthrose. La recherche bibliographique a été effectuée selon les critères PRISMA 2020. L’évaluation de la qualité des etudes a été incluse avec l’instrument « Évaluation de la qualité méthodologique des examens systématiques » — AMSTAR 2.

Neuf revues systématiques et méta-analyses ont été incluses dans la revue parapluie (= 715 patients). La qualité de ces articles s’étendait de faible à haute qualité. Un tableau résumant les résultats de chaque article inclus a été réalisé. Il n’y avait pas de différence entre le taux de consolidation des greffes osseuses vascularisées (entre 84 et 92 %), et non vascularisées (entre 80 et 88 %). La greffe osseuse vascularisée presentait des résultats meilleurs en présence d’une nécrose avasculaire du pôle proximal (taux de consolidation de 88 à 74 % que la greffe osseuse non vascularisée (47 à 62 % ). Le greffon osseux non vascularisé avait moins d’échec dans les cas de plicature antérieure du scaphoïde.

Notre revue parapluie apporte une vision globale du taux de consolidation en fonction du type de greffon dans la pseudarthrose du scaphoide. Des orientations se dégagent en fonction du type de pseudarthrose et de la zone. Un arbre décisionnel est élaboré en fonction de ces résultats.
Abeer BAAMIR (Rouen), Isabelle AUQUIT-AUCKBUR
16:52 - 16:58 Discussion commune.
16:58 - 17:04 #37148 - CO023 Luxation anté-lunaire du carpe : Résultats radio-cliniques et revue de la littérature.
CO023 Luxation anté-lunaire du carpe : Résultats radio-cliniques et revue de la littérature.

Les luxations anté-lunaires du carpe sont des lésions très rares représentant entre 3-6% des luxations péri-lunaires du carpe. Leur prise en charge thérapeutique est mal codifiée avec des résultats cliniques méconnus, rapportés seulement dans des cases reports ou de très courtes séries.

Entre 2014 et 2022, une étude rétrospective monocentrique a été réalisée dans un centre hospitalo-universitaire sur les luxations anté-lunaires du carpe. Tous les patients qui présentaient une luxation anté-lunaire du carpe (1) avec un suivi de plus de deux ans (2) ont été inclus. Les luxations péri-lunaires du carpe postérieur ont été exclues. L'évaluation était clinique (score douleur EVA, amplitude articulaire, évaluation de la force et score Quick DASH) et radiologique (apparition arthrose, nécrose lunatum). Tous les patients ont été opérés par voie dorsale 3-4 avec une dénervation partielle : des brochages scapho-lunaire et trichétro-lunaire ont été réalisés ainsi qu'une réinsertion sur ancre des ligaments scapho-lunaire (lésion chez n=2) et trichétro-lunaire (lésion chez n=2). Vingt-huit articles de la littérature ont été inclus concernant les luxations anté-lunaires du carpe.

Avec un suivi moyen de 71 mois [24 - 116], cinq luxations anté-lunaires du carpe ont été inclus : trois patients présentaient une fracture du scaphoïde associée. Au dernier recul, les résultats cliniques montrent une EVA moyenne de 4 +/- 1.2 , une amplitude en flexion-extension du poignet de 74 +/- 13.4 degrés et une diminution de force de 15 kilos force par rapport au côté controlatéral. Quatre patients étaient satisfaits du résultat fonctionnel et quatre ont repris le travail. Une complication a été retrouvée : un syndrome douloureux régional complexe de type 1. Une reprise a été faite pour nécrose du lunatum par une résection de la première rangée. Radiographiquement, trois patients présentaient une arthrose radio-carpienne.

L’analyse de la littérature retrouve seulement 40 luxations anté-lunaires du carpe décrites avec des voies d’abord différentes. Des fractures du carpe (fracture du lunatum, du scaphoïde ou du trapézoïde) sont fréquemment associées. L’analyse des différentes études ne permet pas de dégager une attitude thérapeutique consensuelle. Au vu des lésions ligamentaires retrouvées, l’abord dorsal semble nécessaire pour la réinsertion ligamentaire.

Le patient doit être prévenu de la gravité lésionnelle avec un retentissement fonctionnel important retrouvé dans notre étude et dans l’ensemble de la littérature : diminution des amplitudes articulaires et perte de force.
Alexandre DORFMANN (Guadeloupe), Michel CHAMMAS, Bertrand COULET, Cyril LAZERGES, Hugo BARRET
17:04 - 17:10 #36715 - CO024 La ligamentoplastie slic dans instabilités periscaphoïdiennes aigües et subaigües.
CO024 La ligamentoplastie slic dans instabilités periscaphoïdiennes aigües et subaigües.

Le traitement des instabilités périscaphoïdiennes sont un challenge thérapeutique. Que ce soit dans le cadre des lésion scapholunaires ou périlunaires, de nombreuses techniques de réparations ou de reconstructions ont été proposées. La ligamentoplastie SLIC (scapholunaire, intercarpienne) publiée en 2017 permet non seulement une reconstruction du complexe scapholunaire mais aussi de l’ensemble du plan ligamentaire postérieur (LT et DIC). Nous présentons notre expérience pour les lésions aigües et subaigües.

Il s’agit d’une revue rétrospective de 25 patients opérés (5 femmes, 20 hommes) entre 2021 et 2023. L’âge moyen est de 42 ans. Le recul minimum est de 3 mois avec un suivi moyen de 8 mois (extrêmes 3-23). Tous les patients présentaient une lésion scapholunaire. 4 patients ont été opérés en urgence. 5 patients présentaient une lésion datant de moins de 3 mois, 5 patients entre 3 et 6 mois et 12 patients une lésion de plus de 6 mois. Les patients ont tous bénéficiés d’un bilan radiologique tridimentionnel à la recherche de lésions ligamentaires. La série est bi-opérateur et la revue s’est faite dans le cadre du suivi post-opératoire avec un bilan clinique et radiologique.

22 patients déclarent une évolution favorable avec disparition des douleurs. 3 patients sont insatisfaits. Un patient a bénéficié d’une arthrodèse médiocarpienne après 8 mois. Les mobilités préopératoires sont: 68° de flexion, 69° d’extension. Les mobilités postopératoires sont: 46° de flexion (20-90°), 60° d’extension (30-80°). La force préopératoire était de 28kg contre 29kg en postopératoire. Radiologiquement, on retrouvait en préopératoire, un diastase SL moyen de 3mm, un angle SL à 63° un angle RL à 5,7°. L’angle postéroradioscaphoidien était à 113°. En postopératoire on retrouve un diastase de 2,4mm, un angle SL à 56° et un angle RL à 4°.

Les patients traités par SLIC en aigu dans le cadre des instabilité périscaphoïdienne, notamment pour des luxations périlunaires, présentent une évolution satisfaisante. Nos résultats sont superposables aux séries publiées. Le diastase et l’augmentation de l’angle SL qui suit l’ablation des broches n’est pas corrélé à une évolution clinique défavorable.

La ligamentoplastie intercarpienne SLIC est une technique valide dans la prise en charge des dissociation SL aigüe, subaigüe et chroniques, qui donne des résultats supérieurs en termes de douleurs et de mobilités que les techniques historiques.
Emmanuel PIGUET (Genève), Marie DAVAT, Jean-Yves PROF. BEAULIEU
17:10 - 17:16 #36960 - CO025 La réparation des lésions du ligament scapho-lunaires concomitantes aux fractures du radius distal est-elle nécessaire en aigüe, au moment de l'ostéosynthèse ? Revue systématique et méta-analyse.
CO025 La réparation des lésions du ligament scapho-lunaires concomitantes aux fractures du radius distal est-elle nécessaire en aigüe, au moment de l'ostéosynthèse ? Revue systématique et méta-analyse.

Des ruptures du ligament scapho-lunaire (LSL) peuvent survenir lors des fractures de l’extrémité inférieure du radius (FEIR). Il n’existe aucun consensus concernant la prise en charge des lésions ligamentaires dans ce contexte. Notre objectif était de comparer le traitement chirurgical et conservateur des ruptures aiguës du LSL associées à l’ostéosynthèse des FEIR.

Une méta-analyse a été utilisée pour évaluer l'efficacité de la réparation des ruptures du LSL en cas de FEIR avec les scores DASH (Disabilities of the Arm, Shoulder, and Hand). Nous avons identifié 154 articles. Seulement 7 études ont rapporté suffisamment de données radiographiques ou de résultats cliniques et ont été incluses : 3 ont fait l'objet d'une méta-analyse et 4 d'une analyse narrative en raison d'un manque d'homogénéité. Nous avons analysé les patients en 2 groupes : LSL chirurgical (C-LSL) versus LSL orthopédique (O-LSL). Les critères de jugement principaux étaient les scores ROM (Range of Motion) et DASH, avec un suivi d’un an au minimum.

Au total, 128 patients ont été inclus (71 C-LSL et 57 O-LSL), avec un suivi moyen de 70,2 mois (SD : 23,5). L'ampleur de l'effet global pour la ROM en flexion était de 1,74 (intervalle de confiance [IC] à 95 %, -3,48 à 6,95 ; P = 0,51) et pour l'extension était de 0,79 (IC à 95 %, -3,41 à 4,99 ; P = 0,71), tandis que l'ampleur de l'effet global pour les scores DASH était de -0,28 (IC à 95 %, -0,66 à 0,10 ; P = 0,14). Bien que la O-LSL ait conduit à une meilleure ROM et que la C-LSL ait conduit à des scores DASH plus bas, ces résultats n'étaient pas significativement différents.

Le nombre d’études ayant pu être inclues était faible du fait de la diversité des critères de jugement utilisés dans les articles. Par ailleurs, l’absence de différence lors de la réparation du LSL en aigue associée à une ostéosynthèse de FEIR, peut être dû à une cicatrisation spontanée du LSL et à la présence d’autres moyens de stabilisation du carpe : ligaments dorsaux intercarpiens, ligaments intrinsèques et extrinsèques du carpe, muscles stabilisateurs actifs (FCR, ECRL, FCU).

La réparation chirurgicale d'une lésion du LSL associée à une FEIR ne présente pas d’amélioration clinique à long terme par rapport à un traitement conservateur.
Alexandra STEIN (Paris), Lalka ANDY, Scott FRANK, Francisco RODRIGUEZ FONTAN
17:16 - 17:22 #35810 - CO026 Wide arthroscopic dorsal capsuloligamentous repair in severe scapholunate instability: A prospective study of 112 patients.
CO026 Wide arthroscopic dorsal capsuloligamentous repair in severe scapholunate instability: A prospective study of 112 patients.

Purpose : In the most standard cases of SL instability, it seems that classical dorsal capsuloligamentous arthroscopic repair is the gold standard. However, this repair does not seem to be sufficient for more advanced injuries. In this paper, we report the functional results of the wide arthroscopic dorsal capsuloligamentous repair (WADCLR) in the management of severe scapholunate instability.

Methods : We performed prospective single-center study which ran between March 2019 and May 2021. The primary outcome is to evaluate the reduction of radiographic deformity and functional outcomes by WADCLR. Secondly, we wanted to evaluate the effectiveness of our technique on the most advanced scapholunate instabilities (European Wrist Arthroscopy Society (EWAS) Stage 5). After the operation, the patients were systematically followed-up at 3 months, 6 months and 1 year

Results : Our cohort included 112 patients (70 men and 42 women) with an average age of 31.6 years. A total of 3 EWAS 3A patients, 12 EWAS 3B patients, 29 EWAS 3C patients, 56 EWAS 4 patients, and 12 EWAS 5 patients were included. For all of our patients, a significant improvement of the radiological signs, up to a return to normal values, as well as of the functional signs is apparent except for flexion. When we look at the subgroup analysis for EWAS 5, we find a significant improvement in all criteria except for some joint ranges (Extension, Flexion, RD and UD) although these figures report a statistical trend towards improvement, except for flexion, as previously mentioned.

Conclusion : WADCLR represents a minimally invasive, easy and reproducible with few complications, offering a clear improvement in functional signs but also a reduction in the radiological deformity.
Jean-Baptiste DE VILLENEUVE BARGEMON (Marseille), Charlotte JALOUX, Mathilde GRAS, Christophe MATHOULIN, Michel LEVADOUX, Lorenzo MERLINI
17:22 - 17:27 Discussion commune.
17:27 - 17:33 #37098 - CO027 Arthropathie piso-pyramidale dans la pathogénèse de la douleur ulnaire après arthrodèse partielle ou totale du poignet : notre expérience.
CO027 Arthropathie piso-pyramidale dans la pathogénèse de la douleur ulnaire après arthrodèse partielle ou totale du poignet : notre expérience.

Parmi les complications possibles après l’arthrodèse partielle ou totale du poignet, l’une des plus fréquentes est la douleur ulnaire (USWP: Ulnar Sided Wrist Pain). Une des causes probable est l le déséquilibre de l’articulation piso-pyramidale et le conséquent possible développement d’une arthrose piso-pyramidale.

Cinq patients ayant subi une arthrodèse totale du poignet et sept patients aprés scaphoidectomie et arthrodèse des quatre os ont présenté un tableau clinique de douleur ulnaire dans une période variable allant de trois à neuf mois post-op et ont présenté des signes radiographiques d’arthrose piso-pyramidale après six mois post-op en moyenne. Tous les patients ont initialement reçu une gestion conservatrice de la douleuret grâce à un approche physiothérapique ou injection intra-articulaire (cortisone avec anesthesique).les patients qui n’ont pas démontré de benefice au traitment ont été référés à la pisiformectomie chirurgicale. Les patients ont été évalués par radiographie et cliniquement avec les scores PRWE et DASH, avec un follow-up de 24 mois moyenne.

Tous les patients ont raporté une importante amelioration cllnique après la procédure de pisiformectomie À 24 mois, nous avons observé une régression complète de la douleur ulnaire au poignet chez tous les patients. Le score DASH moyen à 24 mois est de 13,2. Le score PRWE moyen à 24 mois est de 11.

L’arthropathie piso-pyramidale doit être compté parmi les causes possible de la douleur ulnaire du poignet après l’arthrodèse partielle ou totale. La pisiformectomie a montré de pouvoire réduire jusqu’à resolution les symptômes douloureux. Les résultats de notre étude suggèrent de considérer un geste chirurgical sur l’articulation piso-pyramidal lors de la réalisation d’une arthrodèse partielle ou totale du poignet dans un but de prevention de la douleur ulnaire.
Ribolzi ROMEO RAIMONDO (Milano, Italie)
17:33 - 17:39 #37097 - CO028 Résultats cliniques et radiographiques après arthrodèse RSL.
CO028 Résultats cliniques et radiographiques après arthrodèse RSL.

Radioscapholunate (RSL) fusion is commonly performed for the management of painful post-traumatic radiocarpal osteoarthritis that failed in conservative treatment. This procedure aims to alleviate the pain but may result in reduced wrist mobility. The purpose of this study was to evaluate the clinical and radiological outcomes of RSL fusion and compare them to literature findings.

In this multicentric study, we retrospectively evaluated 19 patients who underwent RSL arthrodesis for painful posttraumatic osteoarthritis (following an intraarticular radius fracture, perilunate luxation, scapholunate dissociation or scaphoid fracture) from 2005 to 2021, with a mean follow-up of 7 (range 1–12) years. The clinical examination includes pain relief (VAS), functional scores (PRWE, QuickDash), range of motion (flexion/extension, ulnar/radial deviation, pronation/supination), grip strength and satisfaction. The radiological analysis focused on bone fusion and the presence of midcarpal osteoarthritis. Finally, complications were notices.

19 patients (15 males and 4 females) with an average age of 43,5 (range 21.4–73) years underwent RSL fusion for post-traumatic osteoarthritis. The PRWE and QuickDash were 34 and 24, respectively. The mean pain level was 3 out of 10. Grip strength in the operated wrist was 67% of the contralateral wrist. Wrist extension/flexion averaged 26°/28°, ulnar/radial deviation averaged 19°/10° and pronation/supination 82°/76°. Seventy-five percent of the patients returned to work. 13 of 19 patients were satisfied (68,4%). 3 patients had a pseudarthrosis of the radiocarpal fusion without a significant effect on the clinical outcome. The radiologic assessment showed arthrotic changes of the midcarpal joint (STT, SC, LC or LT) in 7 patients (36,8 %). In 4 of the 19 patients (21%) the RSL fusion was converted to a complete wrist arthrodesis due to persistent wrist pain.

Considering the long-term mobility outcomes and radiographic findings, the current study raises questions regarding the viability of radioscapholunate arthrodesis as the initial surgical intervention. The observed limitations in wrist extension and the possibility of degenerative changes in adjacent joints raise questions about the suitability of radioscapholunate arthrodesis as the initial surgical intervention for all patients.

In conclusion, while radioscapholunate arthrodesis provides favorable clinical outcomes in terms of pain relief and functional improvement, long-term mobility considerations suggest a reevaluation of the primary surgical strategy. It is essential to consider individual patient characteristics, preferences, and functional demands when making treatment decisions. Further studies, including prospective studies and comparative analyses, is needed to better identify the optimal patient selection criteria for primary total wrist arthrodesis and to evaluate its long-term outcomes compared to radioscapholunate arthrodesis.
Mehdi DUCASSE (Caen), Marie-Laure ABI-CHAHLA
17:39 - 17:45 #37104 - CO029 La carpectomie proximale dans les luxations et fractures-luxations péri lunaires du carpe méconnues. Résultats d’une série de 7 cas.
CO029 La carpectomie proximale dans les luxations et fractures-luxations péri lunaires du carpe méconnues. Résultats d’une série de 7 cas.

Les luxations et fractures-luxations péri-lunaires du carpe sont rares et représentent entre 5 et 10% des fractures du poignet. Une fois sur quatre ces lésions passent inaperçues. La réduction des formes anciennes est impossible. Sans oublier l’évolution inéluctable vers la nécrose du lunatum et l’arthrose. Deux possibilités thérapeutiques s’offrent : l’arthrodèse partielle ou la résection de la première rangée des os du carpe qui simplifie l’articulation radio-carpienne en supprimant trois os de la première rangée du carpe.

Nous rapportons une série de 7 patients, opérés pour des dislocations péri -lunaires négligées. Tous nos patients étaient des hommes de 26,5 ans d’âge moyen (23-42). 5 patients étaient des travailleurs manuels. le délai moyen de découverte était de 10,5 semaines (5-20): deux étaient des luxations rétro-lunaires pures, quatre des trans-scapho-rétro-lunaires, associées dans deux cas à une fracture de la styloïde radiale et enfin un cas exceptionnel de luxation rétro-lunaire avec fracture vertico-frontale du lunatum associée à une fracture de la styloïde radiale. Le mécanisme causal a fait a suite à une chute sur le poignet d’un lieu élevé. 3 patients soufraient d’un syndrome du canal carpien associé. Le suivi moyen était de 25 mois (9- 30). L’intervention a été réalisée par abord longitudinal dorsal. La tête du capitatum doit être examinée en premier. Aucun geste n’a été réalisé sur le canal carpien. Une immobilisation par attelle plâtrée a été mise pour une durée de 21 jours, suivie d’une rééducation fonctionnelle.

nous avons obtenu une amélioration de la mobilité avec une extension de 52° en moyenne et une flexion de 56°. La force de poigne était de 70 % par rapport au membre controlatéral avec indolence et reprise des activités pour tous nos patients 6 patients sur 7 étaient satisfaits ou très satisfaits . 5 sur 7 des interlignes articulaires radius-capitatum étaient inchangés à la revue radiologique au dernier recul. Par contre la hauteur du capitatum dans certains cas s’était réduite et sa largeur accrue.

La réduction orthopédique des formes anciennes des dislocations péri-lunaires du est pratiquement impossible. Deux possibilités thérapeutiques s’offrent : l’arthrodèse ou la résection de la première rangée des os du carpe. La résection de la première rangée des os du carpe préserve la mobilité du poignet et donne une fonction utile avec une force acceptable. Elle devrait théoriquement diminuer la force du poignet par effet d’allongement relatif des tendons. Mais le fait de la diminution voire même de la disparition de la douleur ceci améliore encore la force. le résultat est long à obtenir ,entre 6 mois et 1 an

Les luxations et fractures-luxations péri-lunaires du carpe invétérées sont de nos jours rares. Leur traitement ne peut être que chirurgical. La résection de la première rangée des os du carpe semble être une technique parfaitement adaptée à cette pathologie traumatique grave. Elle donne alors des résultats stables dans le temps, en préservant une bonne mobilité du poignet et une fonction utile avec une force acceptable.
Nassima MEZIANI (Alger, Algérie), Amina SEMINERAS, Khaled HARMAS, Fares MAOUCHE, Farida SILMI, Chahine TOUALBI, Abdellatif DJELTI
17:45 - 17:51 #36903 - CO030 FRACTURES DE LA BASE DU PREMIER METACARPIEN TRAITÉE PAR EMBROCHAGE PERCUTANE.
CO030 FRACTURES DE LA BASE DU PREMIER METACARPIEN TRAITÉE PAR EMBROCHAGE PERCUTANE.

Les fractures de la base du premier métacarpien sont des lésions graves par leurs complications fonctionnelles pouvant entraver l’opposition du pouce ; mouvement indispensable pour la préhension de la main. La prise en charge thérapeutique est basée sur la réduction orthopédique et l’embrochage percutané le plus souvent selon différentes méthodes.- Le but de notre travail est d'évaluer les résultats fonctionnels de nos patients.

Nous avons mené une étude rétrospective concernant 100 patients ayant une fracture de la base du premier métacarpien colligés au Service de Traumatologie Orthopédie B CHU MED VI de Marrakech sur une période de 10 ans allant de janvier 2011 au décembre 2021. L’âge moyen de nos patients est de 29 ans avec des extrêmes allant de 15 ans à 52 ans avec une nette prédominance masculine 83%, le côté droit était le plus touché. Les accidents de la voie publique constituent l’étiologie la plus fréquente de cette fracture suivie par les chutes et les agressions. Un bilan radiologique comportant une radiographie de la main de face et de profil a permis de déterminer 60 fractures de Bennet à gros fragment ; 10 fractures de Bennet à petit fragment ; 15 fractures de Rolondo et 15 fractures extra articulaires. La réduction orthopédique suivie d’un embrochage percutané était la méthode thérapeutique la plus utilisée, 97 embrochages d’Iselin, 2 embrochages de Tibiana et un patient traité selon la technique d’embrochage de Johnson. Le recours à la réduction sanglante n’a été réalisé que chez trois patients.

Nous avons évalué les résultats fonctionnels de nos malades selon le score fonctionnel de Nonnemacher basé sur des critères objectifs : la mobilité du pouce en abduction et en antépulsion ; la stabilité articulaire et la force musculaire du pouce en préhension et des critères subjectifs : l’importance de la douleur et le degré de satisfaction du malade. Les résultats morphologiques ont été évalués après contrôle radiologique en recherchant les signes de consolidation, la présence ou l’absence du cal vicieux, la rétraction de la première commissure et le degré d’arthrose de l’articulation trapézo- métacarpienne. Nous avons obtenu 72% d’excellents et de bons résultats, 18% de résultats acceptables tandis que les mauvais résultats ont représenté 10%.

La prise en charge thérapeutique est très variée : La réduction selon Gedda est une composante essentielle du traitement de la fracture du premier métacarpien bien qu’un défaut de réduction peut s’accompagner de bons résultats selon Griffiths. Pour Dunaud, la réduction anatomique exacte est la condition sine qua none pour éviter une marche d’escalier facteur d’usure rapide du cartilage qui conduit à la rhizarthrose post-traumatique. L’embrochage trapézo- métacarpienne selon la méthode de Wagner ou Wiggins est une transfixion directe de la TM mais présente selon Iselin l’inconvénient de ne pas maintenir un écart commissural maximum. L’embrochage inter métacarpien d’Iselin consiste à former à l’aide de deux broches non parallèles un couple indéformable fixant le premier métacarpien au deuxième dans la position désirée avec écartement maximum de la première en antépulsion. La méthode de Tubiana, très voisine de celle d’Iselin est utilisée en cas de gros fragment, la broche proximale dans cette méthode passe dans le foyer de fracture. Notre préférence s’est portée sur la méthode d’Iselin en raison de sa simplicité, sa fiabilité et ses résultats globaux satisfaisants en général.

Les fractures de la base du premier métacarpien sont des lésions graves par leurs complications fonctionnelles. Elles exposent à la rizhartrose. La prise en charge thérapeutique vise à rétablir l’anatomie et la physiologie de la première colonne de la main. L’embrochage d’Iselin est simple et assure une consolidation en bonne position, compatible avec une fonction normale du pouce.
Hassan RAIS (Marrakech, Maroc), Mohamed MOUSSADIQ, Mohamed HADDOU, Yassine FATH EL KHIR, El Mehdi BOUMEDIANE, Said AZIZ, Mohamed Amine BENHIMA, Imad ABKARI
17:51 - 18:00 Discussion commune.
Salle 252AB
16:30

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CE-03
16:30 - 17:00

Conférence d'enseignement avancée.
Le coude du sportif: pathologies spécifiques et intérêt de l’arthroscopie.

Modérateurs : Adeline CAMBON-BINDER (PU-PH) (Paris), Olivier MARÈS (Medecin) (Nîmes)
La pratique sportive sollicite le coude dans de nombreux gestes spécifiques parfois la cause de pathologies qu’il convient d’essayer de prévenir et qu’il faut savoir traiter de manière optimale afin de permettre un retour précoce au sport causal. L’arthroscopie prend une large place dans les indications thérapeutiques et Marion Burnier nous en rappellera les aspects techniques et les principales indications.
16:30 - 17:00 Le coude du sportif : pathologies spécifiques et intérêt de l’arthroscopie. Marion BURNIER (chirurgien senior) (Conférencier, Lyon), Guillaume HERZBERG (Professeur) (Conférencier, Lyon)
Amphi Bleu
17:00

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CE-04
17:00 - 17:30

Conférence d'enseignement avancée.
Ostéotomies de la base du pouce.

Modérateurs : Alexandre DURAND (Chirurgien de la main) (Maxeville), Sophie MONIN (Chirurgien) (Longjumeau)
Trop souvent la pathologie de la base du pouce est adressée au chirurgien à un stade avancé ce qui nous contraint à des interventions de type arthroplasties ou trapézectomie. Or, à un stade plus précoce de la pathologie, il est parfois possible corriger une anomalie anatomique par une ostéotomie, ainsi, Jean GOUBAU nous en présentera les indications et les techniques.
17:00 - 17:30 Ostéotomies de la base du pouce. Jean GOUBAU (Professeur/ Chirurgien) (Conférencier, Gand - Bruxelles, Belgique)
Amphi Bleu
17:30

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CE-05
17:30 - 18:00

Conférence d'enseignement avancée.
Correction des déformations congénitales par la Croisssance Dirigée (« No Pinning »).

Modérateurs : Alexandre DURAND (Chirurgien de la main) (Maxeville), Sophie MONIN (Chirurgien) (Longjumeau)
Approche innovante de prise en charge de pathologies congénitales de la main. Présentation de la technique, résultats, discussion par un opérateur spécialiste reconnu de la main de l’enfant.
17:30 - 18:00 Correction des déformations congénitales par la Croisssance Dirigée (« No Pinning »). Arielle SALON (chirurgien de la main) (Conférencier, Paris)
Amphi Bleu
18:00

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AG-SFCM
18:00 - 19:30

Assemblée Générale de la SFCM.

Salle 252AB