Vendredi 10 juin
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09:00 - 09:45 Pérennité du volume osseux, facteur-clé de la stabilité de la muqueuse péri-implantaire. Eric ROMPEN (Conférencier, Belgique)
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PC2
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Pause café - Visite des exposants

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WKSM
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Workshop MEGAGEN - 20 places

10:00 - 12:00 L’intérêt de la chirurgie guidée dans les réhabilitations implanto-portées complètes. Olivier BOUJENAH
Salle PARC
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AD4
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10:30 - 12:30 Tomographie à faisceau conique (CBCT) extragnathique. Pr Raphaël OLSZEWSKI
10:30 - 12:30 Corticotomies pour l’accélération du traitement orthodontique. Pr Eduard VALMASEDA
10:30 - 12:30 Autotranplantation, une solution thérapeutique contemporaine à ne pas oublier. Arnaud LAFON (MCU-PH) (Conférencier, Lyon)
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CMT
10:30 - 12:30

Communications sur le thème du congrès

10:30 - 12:30 #29308 - L’OSTÉOMYÉLITE PRIMITIVE : UNE ATTEINTE RARE ET MÉCONNUE DE L’OS MANDIBULAIRE – A PROPOS D’UN CAS CLINIQUE.
L’OSTÉOMYÉLITE PRIMITIVE : UNE ATTEINTE RARE ET MÉCONNUE DE L’OS MANDIBULAIRE – A PROPOS D’UN CAS CLINIQUE.

Introduction :

L’ostéomyélite chronique primitive (OMCP) des maxillaires correspond à un processus inflammatoire rare de l’os mandibulaire et exceptionnellement des os zygomatiques. 

L’OMCP est d’origine non bactérienne et se distingue des autres types d’ostéomyélites par l’absence de suppuration, fistule ou séquestration.   

En plus d’avoir une étiologie inconnue à ce jour, aucune thérapeutique ne semble faire consensus dans la littérature dans la prise en charge de cette atteinte. 

Observation

Un jeune patient de 17 ans, présentait depuis plusieurs mois, des douleurs épisodiques mandibulaires, associées à un trismus et une symptomatologie inflammatoire de la zone sans signe infectieux. L’examen radiologique montrait une lésion scléreuse mandibulaire, étendue de la branche montante à la région postérieure horizontale mandibulaire droite. Les examens complémentaires de biopsies osseuses (anatomopathologie, bactériologie, mycologie) a permis de poser le diagnostic d’ostéomyélite chronique primitive.

Un traitement chirurgical par décortication et un traitement médicamenteux par antibiotique et AINS ont été conduits.  La thérapeutique n’a abouti qu’à une amélioration partielle, avec diminution de la fréquence et de l’intensité des épisodes douloureux, et l’absence d’amélioration radiologique. 

Discussion

L’OMCP est souvent confondue avec une ostéomyélite chronique secondaire (OMCS), et l’étiologie est souvent imputée à une atteinte infectieuse d’origine dentaire, induisant des mutilations dentaires inutiles. 

L’étiologie exacte de l’OMCP est inconnue, plusieurs hypothèses sont évoquées dans la littérature, telles qu’une déficience vasculaire, une hyperactivité musculaire ou une origine autoimmune avec sous-production de cytokine antiinflammatoires et surproduction de cytokines proinflammatoires. Pour d’autres, l’ostéomyélite chronique primitive serait en réalité un des symptômes d’un syndrome SAPHO incomplet (synovite, acné, pustulose, hyperostose, ostéites). 

Deux attitudes thérapeutiques sont décrites dans la littérature, une attitude conservatrice qui est toujours priorisée en première intention, et une attitude chirurgicale pouvant aller jusqu’à l’hémimandibulectomie. 

En somme la combinaison de traitement la plus documentée correspond à la décortication associée avec une prise au long court d’antibiotiques et d’AINS

Conclusion

L’étiopathogénie de l’OMCP sont encore à ce jour incertaines et leur traitement décevant. Néanmoins, de nouvelles pistes thérapeutiques se profilent pour les années à venir, notamment avec l’avènement de nouvelles indications pour des thérapies ciblées comme le denosumab. 

 

Références : 

Julien Saint Amand M et al. J Stomatol Oral and Maxillofac Surg. 2017;118:342–8.

Timme M et al. IJERPH. 2020 ; 6:1737.

Hallmer F et al. Clin Case Rep. 2018; 6: 2434–7.

 

 

 


Alice BECKER (Metz), Louis SAINT DENIS, Rémi CURIEN
10:30 - 12:30 #29390 - tumeurs brunes des maxillaires : étude rétrospective de 16 cas.
tumeurs brunes des maxillaires : étude rétrospective de 16 cas.

Les tumeurs brunes sont retrouvées dans les formes sévères et évoluées de l'hyperparathyroïdie. leur topographie est souvent polyostotique mais l'atteinte des maxillaires demeure inhabituelle. elles posent un problème de difficulté diagnostique si la localisation maxillaire est révélatrice de l'hyperparathyroïdie, d'autant plus que la tumeur brune présente des similitudes histologiques avec les autres lésions à cellules géantes. Le but de notre travail est d'étudier les différents aspects anatomo-cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutifs de ces tumeurs.

Matériels et Méthodes : il s'agit d'une étude rétrospective d'une série de cas de tumeurs brunes maxillaires avec des dossiers colligés au service de chirurgie maxillo-faciale et plastique et au service de Médecine Dentaire du CHU Sahloul Sousse Tunisie durant une période de 17 ans de 2002 à 2019.

Résultats : il s'agissait de 16 patients dont l'âge moyen était de 48 ans. 12 des 16 cas ont été adressé par un médecin dentiste. Les tumeurs brunes étaient liées à une hyperparathyroïdie primaire résultant d'un adénome parathyroïdien dans 6 cas (38%) et elles étaient en rapport avec une hyperparathyroïdie secondaire à une IRC dans 10 cas (62%). Nous avons rerecensé 7 localisations maxillaires, 5 localisations mandibulaires et 4 localisations bimaxillaires. Le traitement a consisté en une parathyroïdectomie chez 13 patients et une résection de la tumeur maxillaire dans 3 cas. L'évolution était favorable avec régression tumorale dans 9 cas et défavorable dans 3 cas. Conclusion :  Un diagnostic précoce permet d'éviter d'opérer les tumeurs brunes des maxillaires qui devraient régresser après l'exérèse de la lésion parathyroïdienne. Le rôle important du médecin dentiste dans le dignostic de ces tumeurs et dans le traitement des localisations maxillaires. en effet; il doit reconnaitre cette entité pathologique à travers un examen clinique et radiologique minutieux; il doit être conscient des manifestations bucco-dentairesliées à cette pathologie systémique sous-jacente.


Lamia OUALHA (Tunisie, Tunisie), Raouaa BELKACEM, Samia AYACHI
10:30 - 12:30 #29523 - Utilisation des disjoncteurs à appui dentaire et osseux dans les endognathies maxillaires : une alternative à la disjonction intermaxillaire chirurgicale.
Utilisation des disjoncteurs à appui dentaire et osseux dans les endognathies maxillaires : une alternative à la disjonction intermaxillaire chirurgicale.

Intro :L’endognathie maxillaire peut entraîner un rétrécissement des voies aériennes supérieures et par conséquent être à l’origine des syndromes d’apnées obstructives du sommeil. Différentes techniques sont possibles  pour lever cette endognathie dans le cadre d'un traitement orthodontique : la disjonction palatine chirurgicale et la disjonction non chirurgicale.  Cette étude vise à évaluer l’efficacité d’un dispositif ostéo ancré sur l’expansion maxillaire  de façon rapide et moins invasive. 

Matériel/méthodes : Les dix patients (de 13 à 19 ans), ayant une endognathie maxillaire diagnostiquée suite à une analyse céphalométrique, seront appareillés avec un maxillary skeletal expander II (MSE II). Le MSE II  est un disjoncteur maxillaire avec appui dentaire sur les premières molaires et un appui osseux au niveau de la voute palatine par la mise en place de 4 mini vis de diamètre de 1.8 mm. Seuls ceux où la suture médio palatine n’est pas entièrement imperméable c’est-à-dire jusqu’à un stade D de solidarisation sont inclus. La position des minis vis de part et d’autre de la suture est analysée au Cone Beam Computed Tomography(CBCT). Les mesures squelettiques avant la disjonction non chirurgicale  seront analysés par le biais d’un CBCT avec les logiciels Sidexis et Galileos. Après  4 mois d’activation, l’appareil sera retiré et de nouvelles mesures squelettiques seront réalisées avec les mêmes logiciels en les comparants aux mesures initiales.

 

Résultat : Les dix patients présentent un élargissement de la distance inter molaires ainsi que des fosses nasales. Ces variations de dimension entre les fosses nasales et la longueur inter-molaire mettent en évidence que cette disjonction maxillaire rapide par le MSE II a une action osseuse avec l’ouverture au niveau de la suture médio palatine.

 

Discussion : Les échecs du MSE II sont dû à une ossification totale ou partielle de la suture médio palatine et de la suture ptérygo-maxillaire. Nous n’obtenons pas toujours une ouverture parallèle à la suture malgré une absence de mouvement alvéolaire au niveau des molaires. Nous pouvons l’expliquer par un positionnement du MSE II en fonction des bagues molaires. La position  du MSE II doit être parfaitement parallèle à la suture médio-palatine sans tenir compte de la position des premières molaires maxillaires. Par rapport à un disjoncteur classique le MSE II a un meilleur effet orthopédique, moins d’inclinaison alvéolaire et moins de modifications des axes dentaires. Nous remarquons que le MSE II est aussi à l’origine de la disparition des syndromes d’apnée du sommeil.

 Conclusion : Le MSE II permet donc une expansion médio palatine non chirurgicale en induisant une disarticulation des sutures associées au complexe maxillaire. 

Won Moon. Seminars in Orthodontics, 2018, 24 : 95-107

Fernanda Angelieri et al. American Journal of Orthodontics and Dentofacial Orthopedics. November 2013, 144 :759-769.

Fernanda Angelieri et al. Dental Press J Orthod. 2016, 21 :115-125.

    

 


David HIBELOT (Rennes), Carole MAHLER, Pierre BOTTE, Patrick LIMBOUR
10:30 - 12:30 #29528 - Enjeux diagnostiques et thérapeutiques des améloblastomes unikystiques : à propos de deux cas.
Enjeux diagnostiques et thérapeutiques des améloblastomes unikystiques : à propos de deux cas.

L’améloblastome (AB) est une tumeur odontogène épithéliale bénigne mais agressive se déclinant en 4 types selon l’OMS : conventionnel (intra-osseux), unikystique, périphérique (extra-osseux), ou métastatique1. L’améloblastome unikystique (AU) représente environ 1/3 des AB et siège majoritairement dans le secteur postérieur mandibulaire du sujet jeune, sans distinction de sexe. Il se manifeste radiologiquement par une image radioclaire unique, aux limites nettes et de taille variable. Leur découverte est souvent fortuite mais peut s'accompagner de signes cliniques. Histologiquement, il présente un revêtement épithélial linéaire et 3 entités sont décrites (luminale, intra-luminale ou murale) selon l’invasion d’une composante folliculaire au sein de l’épithelium ou du conjonctif 2. L’enjeu repose sur le diagnostic et la prise en charge pour laquelle il n’y a pas de consensus, illustré ici par 2 cas cliniques.

Deux patients ont été reçus en consultation à l’hôpital Bretonneau, âgés de 27 et 42 ans, en bonne santé générale. Le 1er rapportait des douleurs mandibulaires intenses depuis 1 mois alors que le 2nd n'avait qu'une simple gêne, sans trouble de la sensibilité labio-mentonnière pour les deux. Les dents en rapport avec les lésions répondaient positivement au test de sensibilité pulpaire. Les imageries (panoramique dentaire et ConeBeam CT) ont révélé  dans les 2 cas  une lésion uniloculaire radioclaire mandibulaire droite, supra-centimétrique, associée à des résorptions radiculaires, amincissant les corticales et englobant le NAI. Les principales hypothèses diagnostiques étaient : un kératokyste, un kyste essentiel et un AB. La thérapeutique a consisté en l'énucléation et l’examen anatomopathologique a révélé 2 AU, un mural (1er cas) et un luminal (2nd cas). Un suivi radiologique strict a été instauré et a mis en évidence une récidive de la forme murale et une cicatrisation osseuse complète de la forme luminale à 8 mois.

Ces 2 cas illustrent la difficulté du diagnostic de l’AU au vu des caractéristiques cliniques et radiologiques peu spécifiques et celle du traitement à instaurer : énucléation, marsupialisation/décompression ou résection osseuse. Le risque de récidive dépend de différents facteurs : type d’AU, taille, résorptions radiculaires, rupture de la corticale. Les types luminal et intra-luminal, moins invasifs, ont un taux de récidive moindre après énucléation, tandis que le type mural, plus agressif, nécessite une chirurgie plus invasive 3. La biopsie est discutée  au vu de certains résultats non concluants en cas d’infection et de la nécessité de ré-intervention 2.

La prise en charge des AU représente un réel défi tant sur le plan du diagnostic que de l’approche chirurgicale, afin de choisir la plus conservatrice tout en limitant le risque de récidive.

1-Wright J. et al,Head Neck Pathol. 2017, 11 :68-77

2-Da Silva YS et al,J Stomatol Oral Maxillofac Surg. 2022 Jan 10:S2468-7855

3-Titinchi F et al,Br J Oral Maxillofac Surg. 2021 Aug 8:S0266-4356


Margaux PINANA (Paris), Le Pelletier De Glatigny FRANÇOIS, Anne-Laure EJEIL, Salmon BENJAMIN
10:30 - 12:30 #29868 - Fibrome cémento-ossifiant périphérique : à propos d’une série de douze cas.
Fibrome cémento-ossifiant périphérique : à propos d’une série de douze cas.

Fibrome cémento-ossifiant périphérique : à propos d’une série de douze cas

 

Demoury B*,  Ejeil AL**, Le Pelletier de Glatigny F***, Moreau N**, Salmon B**

*Interne en Chirurgie Orale, 5ème Semestre, PARIS

** Service de Médecine Bucco-Dentaire, Hôpital Bretonneau, 75018 PARIS

*** Médecin spécialiste en anatomie et cytologie pathologiques, Praxea Diagnostics, 91300, Massy

 

 

Le fibrome cémento-ossifiant périphérique (FCOP) est une tumeur gingivale néoplasique réactionnelle caractérisée histologiquement par la présence de tissu minéralisé au sein d’un stroma fibreux. Il affecte préférentiellement les femmes lors de la 2et la 3décades et concerne principalement le maxillaire antérieur. Il est caractérisé́ par un taux de récidive relativement élevé (Hachida, 2010). 

L’actualisation de la classification des tumeurs de la tête et du cou de l’OMS de 2017 classe le FCOP comme étant une tumeur odontogéne mésenchymateuse, avec une prolifération de cellules provenant du ligament parodontal. (Wright, 2017).

Le FCOP se présente cliniquement sous la forme d’un nodule gingival ferme, de couleur identique à la gencive normale ou légèrement érythémateux et dont la taille n’excède pas en général 2 cm de diamètre (Ganji, 2013).

Le FCOP est fréquemment associé à des facteurs d’irritation chronique. Devant l’aspect clinique aspécifique pouvant être évocateur d’un fibrome cémento-ossifiant périphérique, d’un fibrome odontogéne périphérique, d’une épulis inflammatoire ou à cellules géantes ou d’un granulome pyogénique, un examen anatomopathologique s’impose. 

A partir de douze cas cliniques de FCOP, les données épidémiologiques, cliniques et radiologiques ainsi que les diagnostics différentiels évoqués et la prise en charge entreprise seront discutées. 

Sur les douzes patients, neuf étaient des femmes et trois des hommes. Cinq patients étant d’origine nord-africaine. 

Cliniquement le FCOP se manifestait par un nodule gingival pédiculé (sept patients) ou sessile (cinq patients), mesurant en moyenne 1 cm de diamètre, localisé principalement dans le secteur incisivo-canin maxillaire (huit patients), en situation vestibulaire (huit patients) et touchant préférentiellement les sujets de sexe féminin (neuf patientes).

La prise en charge des patients a consisté en l’exérèse chirurgicale du nodule et un examen anatomopathologique permettant de poser le diagnostic positif. Ce dernier a mis en évidence un stroma hyperfibroblastique associé à des tissus minéralisés à type de calcifications dystrophiques, d’os ou de cément.

Face à la gêne fonctionnelle et parfois esthétique induites par le FCOP, un geste chirurgical est nécessaire. Celui-ci devra prendre en compte le caractère récidivant de cette lésion (exérèse large) et la suppression des facteurs irritants pouvant concourir à la survenue du FCOP.

 

Ines Hachida et al. MDCB, 2010;16:255-258   

Kiran Kumar Ganji, Case Rep Dent, 2013 ; 2013: 930870

John M. Wright, Head and Neck Pathol, 2017


Benjamin DEMOURY (PARIS), Anne-Laure EJEIL, François LE PELLETIER, Nathan MOREAU, Benjamin SALMON
10:30 - 12:30 #29958 - Méthode de repositionnement condylien grâce à l'empreinte optique pour la planification numérique en chirurgie orthognathique : étude rétrospective sur 49 patients.
Méthode de repositionnement condylien grâce à l'empreinte optique pour la planification numérique en chirurgie orthognathique : étude rétrospective sur 49 patients.

Introduction : Le bon positionnement du condyle en chirurgie orthognathique est fondamental pour obtenir les résultats occlusaux planifiés. [1] Un positionnement des condyles en dehors de la relation centrée sur l’imagerie tridimensionnelle (3D) utilisée pour la planification est source d’erreur dans l’ostéosynthèse des valves en peropératoire. Le but de cette étude était d’étudier les différences de position du condyle entre la position enregistrée sur l’imagerie et après repositionnement condylien en relation centrée sur un modèle numérique 3D utilisé pour la planification.

Matériel et méthode : Cette étude rétrospective a été menée sur 49 patients qui ont bénéficié d’une chirurgie orthognathique virtuellement planifiée. La procédure a consisté à réaliser : une imagerie 3D du massif facial, des empreintes optiques des arcades dentaires et de l’occlusion de relation centrée. La mandibule était repositionnée sur le modèle numérique 3D. La superposition de l’enregistrement virtuel de l’occlusion en relation centrée conduisait à une nouvelle position mandibulaire et condylienne. La méthode de Pullinger et Hollender [2] a été utilisée pour évaluer la différence de position des condyles droit et gauche avant et après repositionnement mandibulaire. Les mesures ont été analysées grâce à des tests de Wilcoxon sur l’échantillon complet, puis en sous-groupes (classes II et classes III).

Résultats : Les positions de 98 condyles ont été comparées. Les distances mesurées au niveau des espaces postérieurs et supérieurs de la cavité glénoïde ont révélé une différence statistiquement significative (P compris entre 0,008 et 0,036). L’analyse statistique en sous-groupe a montré une différence significative (P compris entre 0,003 et 0,019) uniquement pour les patients présentant des classes II squelettiques.

Discussion : La différence retrouvée au niveau des mesures supérieures et postérieures est expliquée par  une translation du condyle vers le haut et l’arrière et une rotation antihoraire dans la cavité glénoïde lors du positionnement en relation centrée. La différence concernant les classes II serait liée à une propulsion mandibulaire pour compenser les déficits esthétiques et faciliter la mastication et l’élocution. [3]

Conclusion : La différence entre la position mandibulaire enregistrée sur l’imagerie préopératoire et sur le modèle numérique 3D après repositionnement est retrouvée pour les classes II. Elle pourrait avoir un impact clinique. Des études complémentaires sont nécessaires pour valider cette théorie et évaluer la fiabilité des résultats cliniques.

[1] Alkhayer A et al. Head Face Med. 2020;16:34.

[2] Pullinger A et al. Oral Surg Oral Med Oral Pathol. 1986;62:719–27.

[3] Ueki K et al. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol. 2012;114:567–76.


Dr Margaux FRICAIN (Nice), Carole CHARAVET, Anne Gaelle RAOULT, Arlette OUEISS, Charles SAVOLDELLI
10:30 - 12:30 #30261 - Hématome intra osseux extériorisé évocateur d’une malformation vasculaire : un cas.
Hématome intra osseux extériorisé évocateur d’une malformation vasculaire : un cas.

Hématome intra osseux extériorisé évocateur d’une malformation vasculaire : un cas

 Lélia Ménager1,2, Claire Castain3, Xavier Barreau4, Tommaso Lombardi5, Sylvain Catros1, 2, Jean-Christophe Fricain1,2, Mathilde Fénélon1,2 

1 : Service de chirurgie orale, Bordeaux CHU de Bordeaux

2 : UFR d’Odontologie, Département de Chirurgie Orale, Université de Bordeaux

3 : Service de Pathologie, CHU Bordeaux,

4 : Service de neuroradiologie diagnostique et thérapeutique, CHU Bordeaux,

5 : Unité de médecine et pathologie orale, Service de chirurgie maxillo-faciale et buccale, Hôpitaux Universitaires de Genève

Introduction : nous rapportons un cas exceptionnel, jamais décrit, à notre connaissance, dans la littérature, d’un hématome intra-osseux évocateur d’une lésion d’origine vasculaire ayant nécessité une démarche diagnostique complexe.

Observation : un homme de 66 ans, sans antécédents médico-chirurgicaux, a été adressé au service de chirurgie orale pour la prise en charge d’une lésion ostéolytique maxillaire droite découverte suite à des accidents hémorragiques à répétition. Le patient présentait une tuméfaction jugale droite exobuccale. L’examen endobuccal montrait un caillot exubérant vestibulaire, une absence de la dent 15 et une mobilité des dents 14, 16 et 17. Une ponction de la lésion a mis en évidence un contenu hématique. L’analyse de la tomographie volumique à faisceau conique montrait une lésion ostéolytique maxillaire droite, bien délimitée, en regard des dents 14, 16 et 17, d’environ 4 cm de grand axe, qui soufflait la corticale vestibulaire et refoulait le plancher sinusien. Des zones d’effraction des corticales vestibulaires et palatines étaient présentes ainsi qu’une résorption radiculaire de la dent 16. Ces examens radiologiques étaient évocateurs d’une lésion kystique inflammatoire. Cependant, l’ensemble des éléments clinique faisaient suspecter une lésion vasculaire ou un kyste anévrismal justifiant la poursuite des investigations. Une IRM mettait en évidence une large composante tissulaire de la lésion. Une artériographie cérébrale a également été réalisée et ne détectait pas d’hypervascularisation focale. Il n’y avait donc pas d’argument en faveur d’une lésion d’origine vasculaire ou d’une tumeur hypervascularisée. L’absence de vaisseau de nature artérielle et/ou veineuse au sein de la lésion témoignait de l’absence d’une malformation artério-veineuse sous-jacente. L’exérèse chirurgicale de la lésion a été réalisée sous anesthésie locale, en même temps que l’avulsion de la dent 16. L’analyse anatomopathologique retrouvait essentiellement du matériel fibrino-hémorragique (hématome) associé à des remaniements inflammatoires et une coque fibro-hyaline. Le diagnostic retenu a été un hématome intra-osseux extériorisé développé sur un kyste inflammatoire. 

Conclusion : la survenue de complications hémorragiques en rapport avec une lésion osseuse maxillaire est une manifestation rare nécessitant d’écarter une lésion d’origine vasculaire.


Lélia MÉNAGER (Bordeaux)
10:30 - 12:30 #30238 - Ostéite actinomycosique associée à une dysplasie osseuse : intérêt du PRF.
Ostéite actinomycosique associée à une dysplasie osseuse : intérêt du PRF.

Introduction :

Les ostéites cervico-faciales à Actinomyces sont des infections granulomateuses chroniques rares.

Les dysplasies osseuses sont des lésions ostéo-fibreuses bénignes, rares, intéressant les maxillaires, qui ne sont pas de nature néoplasique.

Nous n’avons trouvé qu’un seul cas rapporté dans la littérature consultée, similaire au nôtre, où une association simultanée des deux entités.

Cas clinique :

Une patiente de 59 ans a consulté pour une douleur dans la région mandibulaire droite.

A l’examen clinique, il existait une exposition osseuse avec du pus sur la crête mandibulaire droite.

La radiographie panoramique a objectivé une image radio-opaque mandibulaire.

En se basant sur ces données cliniques, radiographiques et anatomopathologiques, le présent cas a été diagnostiqué comme une ostéite actinomycosique associée à une dysplasie osseuse.

Le traitement a consisté en une énucléation de la lésion avec comblement de la perte de substance par le PRF et prescription  d’antibiotiques.

Conclusion :

 Malgré sa rareté, les praticiens doivent être avertis de la possibilité de la coexistence de ces deux entités simultanément. Ainsi, ils pourront initier le traitement approprié. 


Soukaina ESSAKET (Rabat, Maroc), Karima EL HARTI
10:30 - 12:30 #30271 - Les métastases osseuses au niveau de la cavité orale : Revue de la Littérature et Rapport de Cas.
Les métastases osseuses au niveau de la cavité orale : Revue de la Littérature et Rapport de Cas.

Les métastases mandibulaires sont rares : elles représentent environ 1 à 1,5 % de l’ensemble des tumeurs malignes de la cavité orale. Elles se situent à différents points de la cavité orale, cependant, il a été observé qu’elles colonisent essentiellement le tissu osseux; principalement dans la région postérieure de la mandibule, du ramus et du condyle, qui sont riches en moelle osseuse.

Nous rapportons le cas d’une patiente de 78 ans qui s’est présentée au service de chirurgie orale avec comme principale plainte une tuméfaction génienne basse évoluant depuis 3 mois associée à un trismus.

L’examen intra oral révèle une tuméfaction mandibulaire gauche avec au sommet une lésion blanchâtre entourée d’un halo érythémateux. Les examens d’imagerie réalisés ont mis en évidence une importante lyse osseuse avec interruption des corticales osseuse vestibulaire et linguale. Le diagnostic évoqué était un carcinome. Une biopsie a été réalisée et l’examen anatomopathologique a mis en évidence une métastase mandibulaire d’un carcinome thyroïdien. La patiente avait un antécédent de thyroïdectomie avec un diagnostic initial de malignité 20 ans auparavant.

Ce travail met en évidence le rôle majeur du médecin dentiste dans le dépistage des cancers étant donné que ces lésions posent des problèmes de diagnostic notamment dans la reconnaissance de la nature métastatique et dans la découverte de la lésion primitive


Meryem LAHLOU (, ), Youssef NAJI, Sofia HAITAMI, Ihsane BEN YAHYA
10:30 - 12:30 #30291 - Prise en charge d'un fibromyxome maxillaire : à propos d'un cas.
Prise en charge d'un fibromyxome maxillaire : à propos d'un cas.

Introduction 

Le myxome des maxillaires est une tumeur odontogène rare ectomésenchymateuse (OMS, 2017). On le retrouve plus fréquemment en secteur molaire mandibulaire, entre 15 et 30 ans et avec une légère prédominance féminine. Il correspond à une lésion bénigne d’évolution lente, souvent asymptomatique, mais localement agressive avec un taux élevé de récidive (25%). Il n’existe pas de consensus quant à la prise en charge (approche conservative (énucléation et curetage) ou plus radicale (exérèse large)).

 

Cas clinique 

Un patient de 43 ans est adressé en consultation de chirurgie orale par le service de néphrologie après la découverte fortuite d’une lésion ostéolytique du maxillaire sur un TDM des sinus. Le patient, transplanté rénal en 2015, a nécessité un retour en hémodialye en 2021 suite à un lymphome rénal. Le patient ne rapporte aucune symptomatologie. Le CBCT identifie une lésion intra-osseuse bien délimitée en regard d’un bridge maxillaire antérieur, de tonalité liquidienne ou tissulaire avec calcification membranaire périphérique et responsable d’une soufflure de la corticale vestibulaire. L’hypothèse d’un kyste résiduel a d’abord été émise. Une prise en charge chirurgicale par exérèse de la lésion sous anesthésie locale a donc été convenue. L’anatomopathologie a permis de poser le diagnostic d’un fibrome myxoïde. Aucun événement particulier n’est rapporté lors de la phase postopératoire.

 

Discussion 

De par l’agressivité locale de cette tumeur et son taux élevé de récidive, l’approche thérapeutique la plus courante consiste en l’exérèse large avec marge de 0.5 à 1cm, associée à un suivi clinico-radiologique rapproché sur au minimum 5 ans. D’autant plus que la consistance gélatineuse du myxome limite l’exhaustivité du curetage, favorisant ainsi les récidives ultérieures. Boffano et collaborateurs ont suggéré qu’un traitement par énucléation et curetage peut être proposé lorsque la lésion est inférieure à 3cm, alors qu’au-delà, une résection en marge saine permet un suivi sans récidive. Plus récemment, Kawase-Koga et collaborateurs ont montré l’absence de récidive de myxome plus de 10 ans après traitement conservateur, malgré une taille initiale de la lésion > 3 cm, ce qui montre la nécessité de combiner d’autres facteurs lors de l’étude des récidives (Martins, 2021). En effet, le myxome maxillaire ayant une incidence faible, des études rétrospectives portant sur la fréquence des récidives selon des critères cliniques, radiologiques et histologiques identifiés comme un sur-risque, permettront de préciser les modalités thérapeutiques de cette pathologie qui reste encore très controversée.


William CALVIN (Paris), Juliette ROCHEFORT, Rufino FELIZARDO, Géraldine LESCAILLE, Vanessa BAAROUN, Marine MONDOLONI
10:30 - 12:30 #30298 - Granulomes et tumeurs à cellules géantes maxillo-mandibulaires: paramètres cliniques et distinction diagnostique.
Granulomes et tumeurs à cellules géantes maxillo-mandibulaires: paramètres cliniques et distinction diagnostique.

Introduction

Malgré leurs présentations cliniques et histologiques très similaires, les tumeurs à cellules géantes (TCG) et les granulomes à cellules géantes (GCG) ne partagent pas le même pronostic et n’impliquent pas les mêmes stratégies thérapeutiques.


Objectif

L’objectif de ce travail était de rechercher les critères cliniques, radiologiques et/ ou histologiques pouvant orienter le diagnostic différentiel de ces deux entités.

Méthode

Notre travail s’est articulé en trois étapes : une revue systématique de la littérature sur les TCG maxillo-mandibulaires (encore jamais réalisée dans la littérature), la comparaison de ces résultats avec les données des 2 dernières revues systématiques effectuées sur les GCG maxillo-mandibulaires et une étude rétrospective bi-centrique sur les GCG maxillo-mandibulaires.

Résultats

Les TCG se distinguent des GCG par un caractère symptomatique et une évolution marquée par un taux de récurrence élevée et de rares cas de transformation maligne. D’un point de vue histologique, le critère le plus discriminant semblait être la distribution uniforme des cellules géantes dans le stroma pour les TCG.

Conclusion

Bien que certaines caractéristiques puissent orienter le diagnostic différentiel des TCG et GCG maxillo-mandibulaires, l’apport de l’immunohistochimie et de la génétique moléculaire semble indispensable pour arriver à un diagnostic précis.


Emilie HOARAU (Marseille), Romain LAN, Juliette ROCHEFORT
10:30 - 12:30 #30294 - Ostéites actinomycosiques : A propos de deux cas.
Ostéites actinomycosiques : A propos de deux cas.

Les ostéites actinomycosiques de la cavité buccale sont des infections peu communes qui peuvent affecter l’os alvéolaire et mimer une infection périapicale classique. Résistantes aux traitements antibiotiques conventionnels, elles constituent une cause d’infection osseuse chronique malgré un traitement endodontique et/ou parodontal bien mené.

Les cas de deux patients, pris en charge au sein du service d’odontologie de l’hôpital de Bretonneau (Paris) ayant présentés des ostéites à Actinomycose sont rapportés.
Le premier cas est celui d’un homme de 44 ans sans antécédents, fumeur, orienté par son dentiste traitant pour une nécrose osseuse visible cliniquement et radiologiquement en regard de 14 qu’il a précédemment traité endodontiquement à plusieurs reprises. L’exérèse du séquestre osseux a été réalisé sous anesthésie locale, ainsi que l’avulsion de 14 et 15. L'analyse anatomo-pathologique est revenue avec le diagnostic d’ostéite actinomycosique. Un traitement par amoxicilline (3x 2g/j) sur 3 mois a été mis en place associé à un bilan d’extension régional
.

Le second cas est celui d’une femme de 39 ans, traitée pour une maladie de Basedow, une thyroïdectomie et une cholecystectomie, orienté par son dentiste traitant pour prise en charge d’une ostéonécrose mandibulaire récidivante malgré plusieurs curetages et cures antibiotiques. Cliniquement, la patiente présentait une hypoesthésie labio-mentonnière gauche ainsi qu’une fistule sur la crête édentée en regard de l’édentement de 37. L’exérèse a été réalisé sous anesthésie locale associé à une analyse anatomopathologique.

L'ostéite actinomycosique reste une entité rare mais les données épidémiologiques souffrent d’un manque de systématisation dans l’envoi en analyse anatomopathologique des tissus osseux cureté. L’expression clinique des lésions actinomycosique ainsi que les facteurs associés sont variés. Ainsi, il est possible que l’incidence de cette affection soit sous-évaluée. Bien que la littérature soit pauvre sur ce sujet, une étude rétrospective réalisé par Kaplan et al semble mettre en évidence que cette entité ne soit pas aussi rare qu’elle n’y parait. La prise en charge thérapeutique ne fait pas l’objet de consensus, notamment concernant la durée et la dose de l’antibiothérapie. Néanmoins il semble admis qu’un curetage soigneux de la lésion représente le traitement de choix, associé à une antibiothérapie privilégiant une pénicilline G et à un bilan d’extension cervico-facial.

Bien qu'étant une entité rare, l’ostéite actinomycosique peut expliquer certains cas d’ostéite réfractaire aux traitements conventionnels. De plus ample études sont indispensable pour permettre l’établissement d’un protocole de traitement sur lequel le praticien spécialiste puisse se reposer.

 

Hishberg A. et al, Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2003; 95:614-20

Stabrowski T. et al, Rev Med Suisse 2019; 15(666) :1790-1794

Kaplan I. et al, Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2009;108:738-746


Vianney RIBEIRO, Aurélien CREVANT (Paris), Nathan MOREAU
Salle PALACE
12:00

"Vendredi 10 juin"

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RP2
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Remise du prix poster

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12:30

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DEJ
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Cocktail déjeunatoire - Visite des exposants

Espace d'exposition
14:00

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AD5
14:00 - 16:00

Auditorium

14:00 - 16:00 Gestion des atrophies osseuses sévères. Dr Mickael SAMAMA
14:00 - 16:00 Les augmentations osseuses pré implantaires 2.0 : plusieurs techniques, mêmes principes ? Franck AFOTA
14:00 - 16:00 Séquelles alvéolaires des fentes labio-maxillo-palatines : de la greffe osseuse à l'implant. Charles SAVOLDELLI
14:00 - 16:00 La réhabilitation des atrophies extrêmes des maxillaires. Dr Alexandre LAVENTURE (Interne en chirurgie orale)
Auditorium

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SL4
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Salle PALACE

14:00 - 16:00 Aspects médicolégaux en pratique chirurgicale. Dr Geneviève WAGNER, Dr Eric GERARD (chef de service) (Conférencier, Metz)
14:00 - 16:00 Sinistralité RCP en chirurgie orale. Dr Henri CHANEAC
Salle PALACE

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PN
14:00 - 17:30

Workshop Nobel - 20 places/sessions

14:00 - 15:30 Système N1, l'implant revisité: Préparation chirurgicale novatrice, connexion interne unique, surface, dessin des spires et du col - Travaux Pratiques. Eric ROMPEN (Conférencier, Belgique)
16:00 - 17:30 Système N1, l'implant revisité: Préparation chirurgicale novatrice, connexion interne unique, surface, dessin des spires et du col - Travaux Pratiques. Eric ROMPEN (Conférencier, Belgique)
Salle LAC
16:00

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PCVS
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Pause café - Visite des exposants

Espace d'exposition
16:30

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SP1
16:30 - 18:00

Communications Libres / Session Poster

16:30 - 18:00 #29409 - Lymphome intra-musculaire mimant une cellulite cervico-faciale, présentation d’un cas clinique.
Lymphome intra-musculaire mimant une cellulite cervico-faciale, présentation d’un cas clinique.

Introduction :

Les lymphomes intra musculaires sont des entités rares, représentant moins de 2% des lymphomes B diffus à grandes cellules. Leur localisation cervico-faciale est exceptionnelle, il s’agit ici du premier cas rapporté dans la littérature.

 

Observation :

Le cas décrit est celui d’un patient de 34 ans, présentant une masse génienne basse droite non douloureuse associant un comblement du vestibule buccal, mimant une cellulite chronique cervico-faciale. Après examen radiographique par CBCT, aucune origine dentaire n’a pu être mise en évidence. Cependant, l’IRM a révélé une masse de 7cm sur 3cm adhérente au corps de la mandibule et envahissant le plancher buccal. La biopsie de la lésion par voie endo-buccale a permis le diagnostic d’un lymphome intra musculaire de type B diffus à cellules géantes. Les marqueurs immuno-histologiques CD20 et CD79a ont été retrouvés et l’hybridation in situ n’a pas révélé de remodelage des gènes MYC. Ces éléments sont des facteurs pronostics favorables. Après un bilan d’extension comprenant notamment un PET-SCAN, ne révélant pas d’autres lésions, une chimiothérapie de protocole dite R-ACVBP (Rituximab – Doxorubicine – Cyclophosphamide – Vindésine – Bléomycine – Prednisone) a été mise en place. Après 4 cures, une disparition complète de la masse jugale a pu être obtenue, confirmée au TEP-Scan. Lors du contrôle à un an, le patient ne présentait plus de masse jugale droite ni de comblement du vestibule signant une rémission complète du lymphome.

 

Discussion :

Les lymphomes sont des néoplasies des tissus lymphoïdes et se développent à partir d’un ganglion ou dans les tissus lymphatiques. Le lymphome B diffus à grandes cellules en est un sous-type.

 

Ce qui rend ce lymphome atypique c’est à la fois son centre germinatif intramusculaire et sa localisation cervico-faciale, ce qui n’a jamais été rapporté dans la littérature. Par ailleurs, le contexte lié au patient est également atypique. En effet il est en bonne santé, non-fumeur et jeune et ne présente donc pas de facteurs de risques. En outre, aucun symptôme général ou local n’a été mis en évidence mis à part la tuméfaction jugale.

 

Une fois le diagnostic de lymphome confirmé et son sous-type identifié par l’étude anatomopathologique, une prise en charge rapide et adaptée favorise un bon pronostic aux lymphomes, particulièrement chimiosensibles. La chimiosensibilité est observée directement sur le Tep-Scan de réévaluation après 4 cures et permet dans le cas de bons résultats de passer à une phase de consolidation, souvent par méthotrexate. 

 

Conclusion :

Le diagnostic de lymphome intra musculaire, bien que rare, doit faire partie des diagnostics différentiels dans un contexte mimant une cellulite cervico-faciale sans cause dentaire retrouvée. C’est l’examen anatomopathologique qui permet de poser le diagnostic différentiel avec les autres tumeurs conjonctives.


Marie ROLLIN (Paris), Lucas T. DUONG, François FERRÉ
16:30 - 18:00 #29423 - fasciite ossifiante du menton : à propos d'un cas.
fasciite ossifiante du menton : à propos d'un cas.

Introduction : Un patient de 32 ans, sans antécédents médico-chirurgicaux, s'est présenté avec un nodule ferme, indolore, bien limité et mobile situé sur le bord basal mandibulaire gauche. La peau en regard était saine, sans signe d’inflammation. Cette tuméfaction asymptomatique était apparue il y a 2 ans et avait augmenté en volume depuis 4 mois. Une tomodensitométrie à faisceau conique a montré une lésion bien limitée situé dans les tissus mous, para-mandibulaire. Cette lésion avait une matrice partiellement ossifiée, sans base d’implantation ni scalloping de l’os mandibulaire. Aucune réaction périostée n’a été trouvé. Aucune récidive n’a été signalée 5 ans après l'exerese. Quel est votre diagnostic?

Observation : La localisation de la lésion dans les tissus mous sans rapport mandibulaire et sa mobilité excluaient le diagnostic d’exostose ou ostéome. La description radiologique a éliminé un hématome ossifié post-traumatique, un ganglion calcifié ou un kyste sébacé. L’analyse histologique a révélé une lésion nodulaire circonscrite composé d’os spongieux différencié nouvellement formé avec activité ostéogénique.

Discussion : Un diagnostic de fasciite ossifiante (FO) a été proposé pour cette lésion osseuse bénigne développée au dépend du fascia, sans connexion mandibulaire, ni réaction périostée ou corticale. La FO est une tumeur bénigne rare, non néoplasique des tissus mou, non lié à un os ou à un muscle, classé comme sous-type de fasciite nodulaire. Habituellement situé dans le fascia des muscles des membres supérieurs, le tronc, la tête et le cou, nous décrivons, à notre connaissance, le premier cas de FO au niveau du menton. La FO concernent principalement les femmes âgées de 20 à 30 ans, mais peuvent survenir à tous les âges. L’atteinte de la tête et du cou est plus fréquente chez les enfants. La FO est présentée classiquement comme une tumeur ossifiante unique de 2 cm dans sa dimension la plus longue. Elle atteint sa taille finale en quelques semaines. Une sensibilité ou une douleur sont généralement associées à la phase de croissance des FO. Aucune récidive ou métastase n’a été décrite. Le traitement consiste en une résection chirurgicale complète. Le principal diagnostic différentiel à discuter est un ostéosarcome extrasquelettique, plus rare, il affecte principalement les hommes âgé de plus de 60 ans. Une confusion diagnostic entre FO et sarcome est probable si l’analyse histologique est effectuée sur une biopsie de petite taille  ou si l’exerese est effectuée tôt, pendant la phase de croissance. À cette phase la FO peut présenter des signes histologiques suspects comme une cellularité élevée ou de nombreuses images d’activité mitotique.

Conclusion : La pathogenèse de la FO reste mal élucidé, une éthiologie réactive ou tumoral est encore en discussion. Un traumatisme a été mentionné dans certaines études, seulement 10 à 15 % des patients atteints d’une FO relatent des antécédents de traumatisme sans aucune preuve formelle de cette causalité.


Stéphane HAMMOUTENE (, ), Romain LAN
16:30 - 18:00 #29444 - Cellulites orbitaires odontogènes: revue de littérature.
Cellulites orbitaires odontogènes: revue de littérature.

Introduction

L’origine odontogène est une cause rare (1.3 à 2%) des cas de cellulites orbitaires, mais qui peut être à l’origine d’une morbidité très importante telle que la cécité ou une thrombose du sinus caverneux.

Méthodes

Une revue de la littérature a été réalisée. Les paramètres analysés incluaient l’âge, le sexe, l’ethnie, la présentation clinique, la réalisation d’une imagerie permettant de préciser l’atteinte orbitaire, l’étiologie, la microbiologie, le traitement (médical et/ou chirurgical) ainsi que l’issue finale de chaque cas. La classification de Chandler a été utilisée pour classer les différents types de cellulites.

Résultats 

Trente-cinq cas de cellulite orbitaire odontogène ont été décrits dans la littérature. L’atteinte correspondait dans 42.9% des cas à un abcès intra-orbitaire (stade IV de Chandler). L’oedème périorbitaire (100%), la douleur oculaire ou faciale (82.9%) et la limitation des mouvements oculaires (82.9%) étaient les trois signes ophtalmologiques les plus fréquemment rencontrés. L’anamnèse retrouvait un élément orientant vers une origine dentaire dans 97.1% des cas, les deux plus fréquentes étant la réalisation d’une avulsion dentaire (20%) ou d’un traitement endodontique (14.3%) dans les jours ou semaines précédant le début des symptômes. Une imagerie a été réalisée dès l’admission dans 94.3% des cas. Concernant les germes les plus fréquemment rencontrés, une bactérie anaérobie a été mise en évidence dans 22.9% des cas et Staphylococcus epidermidis dans 14.3% des cas. Dans 94.3% des cas, une antibiothérapie intra-veineuse à large spectre a été instaurée immédiatement. De nombreuses combinaisons différentes ont été répertoriées, incluant la présence de métronidazole dans 51.4% des cas. Un drainage orbitaire a été nécessaire dans 71.4% des cas pour permettre une résolution des symptômes, associé à un drainage du sinus maxillaire dans 45.7% des cas. Le traitement a permis une guérison sans séquelles chez 71.4% des patients à 1 mois ; certains (14.3%) gardent en revanche une baisse d’acuité visuelle sévère séquellaire.

Discussion

En cas de suspicion de cellulite orbitaire, une imagerie est capitale afin de confirmer le diagnostic, le type de cellulite et planifier le traitement chirurgical approprié. La première étape du traitement va consister en la mise en place d’une antibiothérapie intra-veineuse à large spectre ciblant les bactéries aérobies et anaérobies. Cependant, il semble impératif d’y associer un traitement chirurgical consistant en un drainage par voie orale et une élimination de la source infectieuse bucco-dentaire, ainsi qu’un drainage orbitaire dont la voie d’abord aura été déterminée par l’imagerie.

Conclusion

La cellulite orbitaire est une complication rare des infections de la cavité orale, mais qui doit être reconnue et traitée à temps afin d’éviter de graves séquelles. Un traitement médical et chirurgical précoce permet de bons résultats et un retour à l’état antérieur très fréquemment.


Camille GUICHAOUA (Nantes), Sébastien GENEST-BEUCHER, Sylvie BOISRAME
16:30 - 18:00 #29498 - Greffe de muqueuse buccale : indications, techniques de prélèvements et complications Revue de la littérature et rapport d’un cas.
Greffe de muqueuse buccale : indications, techniques de prélèvements et complications Revue de la littérature et rapport d’un cas.

Résumé - Introduction :

La muqueuse buccale est un site de prélèvement de choix pour un certain nombre de reconstructions nécessitants du tissu épithélial malpighien non kératinisé en raison de la facilité du prélèvement, de la souplesse du greffon et de la faible morbidité du site donneur, même en cas d’interventions répétées. Les principales indications des prélèvements de muqueuse buccale sont les reconstructions urétrales, les reconstructions de la muqueuse périorbitaire ou encore les reconstructions du globe oculaire(1). Le choix du site donneur se fait entre la muqueuse labiale, linguale et jugale en fonction de la taille du greffon à prélever. 

Cas clinique :

Le cas rapporté est celui d’un patient âgé de 25 ans présentant une sténose urétérale récidivante ayant nécessité une mise à plat. Cette technique chirurgicale engendre une perte de substance importante de la muqueuse urétrale. La décision a été prise entre l’équipe d’urologie et celle de chirurgie orale de réaliser une greffe de muqueuse buccale afin  de refermer la perte de substance. La chirurgie a été réalisée en double équipe de chirurgie orale et de chirurgie urologique en un seul temps opératoire afin de réduire la durée de l’intervention. Un prélèvement jugal bilatéral a été pris. Les suites opératoires ont été simples. 

Discussion :

L’analyse de la littérature montre que le prélèvement jugal engendre moins de morbidité par rapport aux prélèvements labiaux et linguaux. Les principales complications sont les dysphagies, les fibroses et les contractures péribuccales et les troubles de la sensibilité nerf alvéolaire inférieur ou du nerf lingual. Par ailleurs, le tissu buccal présente une grande stabilité dans le temps dans la plupart des sites reconstruits avec de bons résultats fonctionnels et anatomiques. Le taux de succès des greffes de muqueuse buccale dans le traitement des sténoses urétrales avoisine les 90 %. Les principales limites à l’utilisation de ce site donneur sont la taille des greffons disponible(2).

Conclusion : 

La greffe de muqueuse buccale est une procédure bien tolérée avec des complications minimes si la technique de prélèvement est appropriée. Elle constitue notamment le gold standard des tissus de remplacements de l’urètre pathologique. Il appartient aux chirurgiens oraux de maitriser cette technique et de participer à son développement dans d’autres indications pour l’amélioration de la prise en charge des patients(3).

 

1.   Grixti A, Malhotra R. Oral mucosa grafting in periorbital reconstruction. Orbit Amst Neth. 2018 Dec;37(6):411–28. 

2.   Le Toux G, Della Negra E. Urétroplastie avec greffe de muqueuse buccale : techniques de prélèvements et complications. Revue de la littérature et rapport d’un cas. Médecine Buccale Chir Buccale. 2017 Jan;23(1):45–50. 

3.   Sharma GK, Pandey A, Bansal H, Swain S, Das SK, Trivedi S, et al. Dorsal onlay lingual mucosal graft urethroplasty for urethral strictures in women. BJU Int. 2010 May;105(9):1309–12.


Nicolas JABALLAH-MAGDELEINE (Paris), Hassan ABDOURAHMAN, Nadia BEN LAGHA
16:30 - 18:00 #29773 - Développement et mise en place d'un module de formation en chirurgie endodontique pour le DES de chirurgie orale.
Développement et mise en place d'un module de formation en chirurgie endodontique pour le DES de chirurgie orale.

Depuis les recommandations de la HAS en 2012 prônant le principe du « jamais la première fois sur un patient », la simulation est au cœur des préoccupations dans la formation des professionnels de santé, plus particulièrement lorsque la discipline comporte des gestes techniques, comme en chirurgie. Concernant la chirurgie orale, la maquette du DESCO de 2017 suite à la réforme du 3eme cycle prévoit ainsi la mise en place de formation et d’évaluation sur simulateur. Si la chirurgie implantaire comporte des simulateurs clé en main, toutes les techniques chirurgicales n’ont pas encore de module de formation dédié lors du cursus universitaire. Ainsi, la chirurgie endodontique, dont l’enseignement est d’ailleurs plutôt souvent réservé aux spécialistes en endodontie, nécessite le développement d’outils spécifiques pour la formation des internes en chirurgie orale. Outre l’aspect technique nécessitant le développement de simulateurs, des supports théoriques sont également requis afin de préciser les indications de ce type d’acte, d’autant que la moitié des internes de chirurgie orale proviennent de filière médecine. L’objectif de ce travail est donc de proposer un module d’enseignement de la chirurgie endodontique à la fois théorique et pratique, utilisant des technique de blending learning et de simulateurs imprimés en 3D, à destination des internes de chirurgie orale afin qu’ils puissent ensuite réaliser ce type d’acte sur des patients et ce avec un niveau de sécurité maximal, tout en connaissant les indications, les risques et les limites de la technique.


Soufiane BOUSSOUNI (, ), Géraldine LESCAILLE, Stéphane SIMON
16:30 - 18:00 #30278 - Etude de la valeur pronostique des structures lymphoïdes tertiaires dans les carcinomes de la cavité orales.
Etude de la valeur pronostique des structures lymphoïdes tertiaires dans les carcinomes de la cavité orales.

Les carcinomes épidermoïdes de la cavité orale (CECO) font partis des cancers les plus fréquents et entrainent près de 145000 morts par an.1 Bien que certains facteurs de risques soient clairement identifiés, leurs facteurs pronostiques restent méconnus. Depuis près d’une décennie, de nombreux travaux ont décrit le micro-environnement tumoral et son impact dans différents types de cancers. Récemment dans le cadre des CECO, les immunothérapies dirigées contre PD-1 et PD-L1 sont indiqué dans certains stades avancés, mais le taux de réponse et la valeur prédictive des biomarqueurs utilisé restent faibles.

Les structures lymphoïdes tertiaires (TLS) font partis des nombreux protagonistes du dialogue entre le système immunitaire et la tumeur. En mimant la structure des ganglions lymphatiques, ces structures histologiques agissent comme site d’initiation de la réponse anti-tumorale et permettent la maturation lymphocytaire et la production d’anticorps spécifiquement dirigés contre la tumeur. Ainsi, leur présence est signe de bon pronostic dans de nombreuses tumeurs solides et semblent également prédire une bonne réponse aux traitements par anti-PD1 dans le mélanome, le sarcome et le carcinome rénal.2

Dans les CECO, peu d’études ont analysées le lien entre TLS et pronostic,3 et aucune ne s’est intéressé à leur valeur prédictive de réponse aux anti-PD1.

L’objectif de notre travail est d’analyser le lien existant entre TLS, pronostic de survie et réponse au nivolumab en étudiant deux cohortes de patients à l’aide de techniques d’immunomarquages.

Les résultats obtenus ont montré qu’une forte densité en TLS était associé à un meilleur pronostic de survie chez les patients atteints de CECO. D’autre part, nous avons mis en évidence que le CPS n’a pas d’influence sur la présence de TLS ni sur le pronostic. Plus de travail est nécessaire pour établir le lien entre TLS et réponse au nivolumab.

1. Bray F et al., CA CANCER J CLIN 2018;68:394–424

2. Helmink BA et al., Nature 2020;577;549-555.

3. Wirsing AM et al., BMC Clin Pathol 2014;14:38


Vianney RIBEIRO (Paris), Calvo Lamolla ANNE-SOPHIE, Juliette ROCHEFORT, Marie-Caroline DIEU-NOSJEAN, Isabelle BROCHERIOU, Quilhot PAULINE, Géraldine LESCAILLE
16:30 - 18:00 #30284 - Autotransplantation dentaire guidée : un protocole fiabilisé.
Autotransplantation dentaire guidée : un protocole fiabilisé.

Introduction :

L’autotransplantation dentaire est une technique qui consiste à prélever une dent et à la réimplanter chez un même individu sur un site préalablement préparé chirurgicalement. Si les solutions implantaires ne sont envisageables qu’en fin de croissance, l’autotransplantation autorise quant à elle le remplacement immédiat et durable de dents absentes chez l’enfant. Les résultats rapportés dans la littérature sont excellents (95% de survie à 10 ans) (1) et le service rendu aux patients majeur. Pourtant l’autotransplantation reste peu connue et employée en France, faute d’équipes formées à la technique.

 

Observation :

L’utilisation d’outils numériques permet de standardiser le protocole chirurgical, rendant l’autotransplantation accessible à tous les chirurgiens oraux. L’imagerie tridimensionnelle cone beam CT permet la segmentation et l’impression 3D de répliques des transplants en résine afin de préparer le site receveur sans solliciter la dent à transplanter. Le temps extraoral du transplant est réduit et donc le risque de lésion du ligament parodontal diminue. Ceci est un élément clé de la réussite d’une autotransplantation. (2). La planification pré-opératoire virtuelle permet d’effectuer une transplantation sur un logiciel initialement dédié à l’implantologie. Elle valide la faisabilité chirurgicale et alerte le praticien des différents obstacles anatomiques.  

L’utilisation d’un guide de forage emprunté aux thérapeutiques implantaires facilite la préparation du site receveur nécessaire à une bonne stabilité du transplant, limite l’échauffement osseux et favorise la préservation des cellules desmodontales. (3).

 

Discussion – Conclusion :

L’autotranplantation totalement guidée présente certaines limites, en particulier dans les cas d’ouverture buccale réduite rendant l’utilisation d’un guide chirurgical impossible. Il convient aussi de rappeler que la communication multidisciplinaire entre chirurgiens oraux, orthodontistes, pédodontistes, omnipraticiens, endodontistes et prothésistes dans le choix du transplant ainsi que la mise en place d’un calendrier de suivi rigoureux restent indispensables à la réussite de cette thérapeutique sur le long terme. Cependant l’utilisation d’outils numériques semble intéressante pour la formation des chirurgiens aux autotransplantations, et pour obtenir des résultats reproductibles.  Leur généralisation devrait permettre de démocratiser ce type de protocole au profit de nos jeunes patients.

(1)  K.J.H. van Westerveld et al. Br J Oral Maxillofac Surg (2019), 666-671, volume 57, issue 7

(2)  M Shahbazian et al. Oral Surf Oral Med Oral Pathol Oral Radiol 2013;115:667-675

(3)  Lucas Taulé E. et al.–  J Endod 2020;46:1515–1521


Constance LAGADIC (, ), Yann JANSSENS, Benjamin SALMON, Jean-Luc CHARRIER
16:30 - 18:00 #30286 - Ulcération muqueuse avec lymphoprolifération B EBV+ : A propos d’un cas.
Ulcération muqueuse avec lymphoprolifération B EBV+ : A propos d’un cas.

Introduction : Le syndrome lymphoprolifératif cutané primitif fait partie des lymphoproliférations décrit dans la classification OMS 2016 des lymphomes. Il constitue le 2ème groupe de lymphoprolifération extranodal (1) et comprend les lymphomes cutanés à lymphocyte T et B. Dans cette dernière catégorie, l’ulcération cutanéo-muqueuse EBV+ a été ajoutée dans une réactualisation de la classification en 2018 (WHO-EORTC). Elle correspond au développement rapide d’une ulcération unique pour laquelle l’histologie retrouve un marquage EBV+.  Elle se manifeste chez des patients présentant un déficit immunitaire et peut impliquer la peau, la muqueuse buccale ou gastro-intestinale (1). Très peu de publications portent sur la localisation orale.

Cas clinique : Un homme de 57 ans a consulté pour une lésion apparue il y a un mois, douloureuse et non résolutive après 6 jours d'amoxicilline 2g/j. Il avait bénéficié d’une transplantation rénale en 2006, et présentait une hypothyroïdie ainsi qu’un antécédent de syndrome coronarien avec pose de stent. Ses traitements comprenaient Levothyrox®, Cortancyl®, Prograf®, Mylfortic®, Inexium®, Colchimax®, Kardégic®, Tahor® et Omix®. L’examen clinique révélait une ulcération gingivale en lingual des racines des dents antérieures mandibulaires sans atteinte osseuse associée. Une biopsie réalisée lors de cette consultation a mis en évidence une lymphoprolifération CD20+ EBV+. Aucune autre lésion hypermétabolique n’a été retrouvée au TEP scanner. Un traitement par Rituximab a été mis en place et a permis la cicatrisation muqueuse de la lésion en un mois. Un suivi clinique mensuel est désormais mis en place et à 3 mois, aucune récidive n’a pour l’instant été notée.

Discussion : La prise en charge de la lymphoprolifération EBV+ orale ne mène pas à un consensus dans la littérature. La localisation digestive de cette entité est retrouvée moins fréquemment que celle orale (2). Le principal diagnostic différentiel à évoquer est le lymphome B diffus à grandes cellules du sujet âgé lié à l’EBV qui présente un pronostic beaucoup plus sombre (3) alors que l’ulcération muqueuse EBV+ présente un pronostic excellent.

Plusieurs traitements peuvent être envisagés en fonction du pronostic de la lésion : diminution des immunosuppresseurs, prise de Rituximab, chimiothérapie ou radiothérapie (4). Dans le cas clinique décrit, le traitement par Rituximab a été décidé à la suite de l’impossibilité de réduire les immunosuppresseurs en raison du risque élevé de rejet de la greffe rénale.

Un contrôle est indispensable notamment du fait de la possible erreur diagnostique (5).  Par ailleurs, la connaissance et le diagnostic précoce de cette entité pourrait permettre d’identifier des déficits immunitaires majeurs dans des délais limités.

 

 

1.     Kempf W et al. Hematol Oncol. 2019

2.     Dojcinov SD et al. Am J Surg Pathol. 2010

3.     Filliatre L et al. Ann de Pathol. 2014

4.     Ok CY et al. Exp Mol Med. 2015

5.     Daroontum T et al. Pathol Int. 2019


Pauline LE GATT (Paris), Juliette ROCHEFORT, Pauline QUILHOT, Géraldine LESCAILLE, Vanessa BAAROUN
16:30 - 18:00 #30303 - Les serious games : leur place dans l’enseignement en chirurgie orale ; un modèle d’étude pédagogique.
Les serious games : leur place dans l’enseignement en chirurgie orale ; un modèle d’étude pédagogique.

 Contexte :Les serious games(SG) ont émergé il y a plus de 40 ans. Ils sont définis comme des jeux à but éducatif et qui n’ont pas pour objectif premier l’amusement ou l’attraction (Damien Djaouti, 2011).Si déjà plusieurs études ont été réalisées dans le domaine de la santé (Julian ALVAREZ, 2008), ce n’est pas le cas pour la chirurgie orale et l’odontologie en général et l’efficacité des SG n’y a pas toujours été démontré (Céline Brunot-Gohin, 2019).Dans ce contexte, le projet Sériodont vise à implanter ce module d’enseignement hybride à l’écosystème pédagogique des étudiants amenés à découvrir notre spécialité.

Objectif et hypothèse : L’objectif principal de l’étude est de mesurer l’impact des modules pédagogiques sur les compétences des étudiants. L’hypothèse nulle est que les modules n’ont pas d’influence sur leurs compétences. L’objectif secondaire concerne l’évaluation du ressenti et de la satisfaction.

Population cible, matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude monocentrique réalisée durant l’année universitaire 2021-2022 et financée par l’AAP Innovation Pédagogique IDEX Université de Paris. Le recrutement des participants est réalisé au sein de l’UFR d’Odontologie de l’Université de Paris, parmi les étudiants inscrits (n=1060), lors de trois vagues différentes, des étudiants de DFGSO2 aux internes de DES CO et MBD. Notre présentation portera sur une promotion de 200 étudiants en DFGSO3 voués à tester le scénario de chirurgie orale mis en œuvre par notre équipe. La mise au point du scénario a été élaboré à l’aide du logiciel VTS Editor. L’étude comprend une évaluation des compétences, réalisée avant et après chaque module, et une évaluation de la satisfaction des étudiants, réalisée à l’issue de chaque module. Le tout de manière asynchrone et à distance. L’analyse des données sera réalisée à l’issue de la période de la recherche en plus d’analyses en cours d’étude. Le critère d’évaluation principal est évalué en comparant les scores obtenus aux deux tests de compétences (avant et après réalisation du jeu sérieux), par niveau de formation. 

Résultats escomptés :Nous montrerons, au travers de la discipline de chirurgie orale en situation réelle avec description de notre scénario, que cette méthode constitue un mode d’apprentissage prometteur des compétences cliniques techniques, telles que la prise de décision et la réalisation de séquences procédurales (check-list du bloc opératoire, lavage des mains chirurgical, analyse d’imagerie etc.). Mais aussi non techniques (recueil de l’anamnèse, gestion des risques en chirurgie orale etc.), favorisant l’écoute et la communication avec le patient.

1. Céline Brunot-Gohin1et al. https://hal.univ-reims.fr/hal-01996118 Submitted on 13 Nov 2019; 
2. Damien Djaoutiet al.Handbook of Research on Improving Learning and Motivation through Educational Games: Multidisciplinary Approaches January 2011;
3. 
Julian Alvarezet al.Revue de l’électricité et de l’électronique December 2008. 


Samy TAWFIK (Paris), Adeline BRAUD, Géraldine LESCAILLE
Salle PALACE
17:00

"Vendredi 10 juin"

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SIBS
17:00 - 18:00

Symposium IBS IMPLANT

17:00 - 18:00 Nouveau concept de chirurgie implantaire mini-invasive. Arnaud LAFON (MCU-PH) (Conférencier, Lyon)
Auditorium