❤ 24. Résultats d’une enquête de pratique dans l’instabilité chronique de cheville en France.
Résultats d’une enquête de pratique dans l’instabilité chronique de cheville en France
Introduction
En cas de résistance au traitement médical optimal bien conduit, les techniques chirurgicales utilisées pour traiter une instabilité chronique de cheville sont de mieux en mieux étudiées et maîtrisées.
Deux grands types de procédures sont possibles :
- Les réparations ligamentaires plus ou moins associées à des renforts tissulaires
- Les reconstructions ligamentaires plus ou moins anatomiques
Les techniques anatomiques ont prouvé leur supériorité par rapport aux techniques non anatomiques.
L’arthroscopie permet de réaliser ces différentes techniques chirurgicales et a pour principal avantage la prise en charge simultanée des lésions associées très fréquentes dans l’instabilité chronique de cheville. Elle est, pour certains, le dernier et le meilleur examen diagnostic pour décider d’une réparation ou d’une reconstruction.
Malgré toutes ces connaissances, les indications restent très hétérogènes et dépendent essentiellement des habitudes de chacun.
Matériel et méthodes
Nous rapportons les résultats d’une enquête de pratique réalisée auprès des chirurgiens du pied et de la cheville en France.
L’enquête était constituée de 2 parties, une première portait sur les caractéristiques du chirurgien et une seconde présentait 3 cas cliniques. Un choix thérapeutique était validé pour chacune des situations.
L’objectif premier était de faire une évaluation précise des pratiques en France
Les objectifs secondaires étaient d’identifier les situations qui semblent faire consensus et les situations controversées et d’essayer de trouver les paramètres influençant les choix thérapeutiques chirurgicaux.
Cette enquête a été réalisée en ligne auprès des membres de 3 sociétés savantes (SFA, AFCP, GRECMIP)
Résultats
Deux cent vingt-huit réponses ont été recueillies.
L’âge moyen des chirurgiens est de 46 ans et traitent l’instabilité de cheville depuis 14 ans en moyenne.
67% pratiquent cette intervention moins de 20 fois par an et seulement 7% plus de 50 fois.
Plus de la moitié s’adapte à chacune des situations (56%) tandis que 44% font toujours la même technique. Dans ¼ des cas car ils n’en maîtrisent qu’une dans les autres cas car ils estiment qu’elle donne toujours de bons résultats.
63% pratiquent cette chirurgie à ciel ouvert, 21% sous arthroscopie, 13% en mini-invasif et dans 7% des cas une arthroscopie 1ère est réalisée avant le geste de stabilisation à ciel ouvert.
Conclusion
Cette enquête reflète l’hétérogénéité des pratiques chirurgicales dans l’instabilité de cheville et fournit les axes de recherche dans les situations cliniques les moins consensuelles.