Jeudi 15 octobre
09:00

"Jeudi 15 octobre"

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A21
09:00 - 10:00

Conférence SUCRE

Conférenciers : Pierre-Jean LE RESTE (Conférencier, Rennes), Xavier MORANDI (Conférencier, Rennes)
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND

"Jeudi 15 octobre"

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B21
09:00 - 10:00

Communications Orales - Autres

Modérateurs : Kevin BUFFENOIR (PUPH) (SAINT PIERRE (REUNION), Réunion), Olivier HAMEL (Neurochirurgien) (CORNEBARRIEU)
09:00 - 10:00 #21650 - Cranioplastie OSSDSIGN, retour d'expérience Nantaise.
Cranioplastie OSSDSIGN, retour d'expérience Nantaise.

Introduction

La reconstruction des défects osseux crâniens par cranioplastie autologue peut être une procédure chirurgicale complexe avec un pourcentage de complications non nul (sepsis, résorption osseuse, préjudice esthétique). L’ingénierie tissulaire, avec le développement de prothèses bio-compatibles, à base de substituts osseux, a offert une évolution en termes de qualité de reconstruction esthétique et d’ostéo-intégration. Une série rétrospective monocentrique nantaise concernant les CustomBone vs Volet autologue a mis en évidence un taux de complications non négligeable, notamment fracturaire. Les couts économiques et les conséquences potentielles engendrés par de telles complications ont motivé la recherche de nouveaux industriels offrant une réponse à l’apparente fragilité de ces prothèses, tout en conservant la biocompatibilité. L’étude préliminaire que nous présentons concerne une série de reconstructions crâniennes à partir d’un implant crânien personnalisé alliant performances mécaniques et ostéo-intégration, OssDSign Cranial (OD). Il s’agit d’une trame tridimentionnelle en titane recouverte d’une matrice en mosaïque composée de  triphosphate de calcium.

Matériels et méthodes

Il s’agit d’une étude prospective monocentrique, depuis fin 2019, concernant les cranioplasties OD à distance d’une craniectomie. Les données cliniques (caractéristiques de la population, temps chirurgicaux, complications des procédures) et paracliniques (ostéo-intégration relative aux berges ou à distance par mesure de densité, fractures fortuites ou symptomatiques) ont été recueilli au terme d’un suivi moyen de 3 mois.

Résultats :

8 patients ont été pris en charge pour une cranioplastie de type OD. L’âge moyen était de 43 ans, avec 5 hommes et 3 femmes. Les pathologies ayant nécessité une craniectomie sont : 2 AVC malins, 4 traumatismes crâniens graves avec HTIC réfractaire, un cas d’embarrure, 2 cas d’ostéite de volet autologue (chirurgie tumorale antérieure). L’étude étant toujours en cours à l’heure de la soumission, les données seront disponibles pour le congrès.

Conclusion discussion :

Le principal intérêt de cet implant réside dans sa structure tridimentionnelle, lui conférant une résistance non négligeable, sans artefact à l'IRM ou au scanner. Une simulation avec patron-guide permet également craniectomie et cranioplastie un même temps chirurgical. Nos résultats sont à interpréter dans un contexte de cohorte en cours de constitution dont la durée de suivi reste courte.


Edouard SAMARUT (Nantes), Joseph CRISTINI, Alexis MOLES, Kévin BUFFENOIR
09:00 - 10:00 #21628 - DOT : Etude préliminaire pour un micro-robot neurochirurgical.
DOT : Etude préliminaire pour un micro-robot neurochirurgical.

L'accès à des régions profondes du cerveau à visée diagnostique (identification tumorale, foyer épileptique) ou thérapeutique (stimulation cérébrale profonde, thérapies ciblées...) reste un challenge. En effet les complications liées au caractère invasif des procédures (hématome, dommage en zone fonctionnelle) sont rares mais non exceptionnelles. De plus, la précision de telles techniques reste dépendante de l'encombrement propre du matériel chirurgical (aiguille à biopsie, canule, électrode) et de la performance des systèmes de repérage en temps réel (stéréotaxie, navigation). Nous proposons une étude préliminaire d'élaboration d'un micro-robot neurochirurgical, ainsi qu'un prototype, dont l'objectif est de répondre à ces contraintes.

 

Principe : DOT est un micro-robot intra-parenchymateux répondant aux critères suivants : micro-invasif (dimension caractéristique inférieure à 1mm), permettant un planning pré-chirurgical fondé sur l’imagerie, se déplaçant dans les trois dimensions de l'espace, avec une navigation en temps réel sous le contrôle du neurochirurgien.

 

Propulsion :  DOT se propulse par le biais d'un moteur micrométrique associé à un propulseur, dont la technologie brevetée utilise des principes bio-inspirés de locomotion des bactéries et des cellules. Les premiers tests en hydrogel montrent un mouvement rectiligne contrôlé, dont les performances pourraient permettre à l’avenir une navigation avec des dommages cellulaires minimes.  

Navigation : Une étude préliminaire nous a permis d'identifier des pistes ayant une précision spatiale et temporelle répondant aux contraintes de navigation et d'environnement (François et al, 2019). Le système envisagé comprendra un dispositif de tracking fixé sur la voûte crânienne du patient permettant un recalage permanent. 

Ces premiers résultats semblent prometteurs pour créer un dispositif innovant en termes de taille, de précision, de mouvements possibles et d'invasivité. Nous espérons qu'une telle technologie pourra répondre aux enjeux à venir de la médecine personnalisée et des thérapies ciblées dans notre spécialité.


Arthur ANDRÉ (Paris), Quentin FRANÇOIS, Sinan HALIYO, Alexandre CARPENTIER, Stéphane REGNIER, Bertrand DUPLAT
09:00 - 10:00 #21481 - Embolisation de l'artère méningée moyenne comme traitement adjuvant à la chirurgie dans les hématomes sous-duraux chroniques symptomatiques: étude pilote.
Embolisation de l'artère méningée moyenne comme traitement adjuvant à la chirurgie dans les hématomes sous-duraux chroniques symptomatiques: étude pilote.

Contexte: La chirurgie est le traitement de référence dans la prise en charge des hématomes sous-duraux chroniques (HSDC); cependant le taux de récurrence après chirurgie avoisine les 15-25%. L'embolisation de l'artère méningée moyenne (EAMM) a récemment été proposée comme un traitement réduisant le risque de récurrence dans les HSDC.

Objectif: Evaluer l'effet adjuvant à la chirurgie de l'EAMM sur la résorption du volume des HSDC.

Méthode: Entre avril 2018 et Octobre 2018, les patients ayant nécessité une chirurgie pour un HSDC symptomatique ont été prospectivement randomisés dans cette étude pilote pour recevoir soit un traitement chirurgical seul, soit un traitement chirurgical associé à une EAMM adjuvante. Le critère de jugement principal était le volume de l'HSDC résorbé entre les imageries post-opératoire et à 3 mois. Les critères secondaires étaient la récurrence clinique et les effets indésirables liés aux traitements.

Résultats: 46 patients ont été inclus, dont 41 avec un suivi à 3 mois. 21 patients ont reçus une EAMM adjuvante. A 3 mois, le volume de l'HSDC résiduel résorbé était plus élevé dans le groupe embolisé (différence moyenne= 17,5mL, IC 95% 3,87-31,16 mL; P=0,015). Deux patients ont présentés des récurrences (1 dans chaque groupe). 1 patient est décédé (groupe chirurgie seule). Il n'y a pas eu d'effet indésirable grave constaté dans le groupe embolisation.

Conclusion: L'EAMM adjuvante à la chirurgie pour les HSDC symptomatiques semble augmenter la résorption des HSDC à 3 mois. Ces résultats préliminaires suggèrent l'intéret d'études à plus grande échelle pour valider l'impact de l'embolisation adjuvante à la chirurgie pour le traitment des HSDC.


Sam NG (Montpellier), Imad DERRAZ, Julien BOETTO, Gaêtan POULEN, Vincent COSTALAT, Nicolas LONJON
09:00 - 10:00 #21571 - Intérêt de la craniectomie décompressive dans les méningo-encéphalites infectieuses : Discussion de cas & Revue de la littérature.
Intérêt de la craniectomie décompressive dans les méningo-encéphalites infectieuses : Discussion de cas & Revue de la littérature.

Introduction 

Les avantages de la craniectomie décompressive (CD) ont été démontrés dans l’AVC malin et l’hypertension intracrânienne (HIC) réfractaire en contexte traumatique par plusieurs études randomisées contrôlées. Son intérêt reste débattu dans le cadre d’une HIC dont la cause est autre, notamment en cas de méningo-encéphalite. L’objet de notre étude est de discuter l’intérêt de la craniectomie décompressive au travers de deux cas récents de méningo-encéphalites (ME) responsables d’une HIC réfractaire. 

Matériel /Méthodes  

Nous rapportons deux cas de méningo-encéphalites infectieuses compliquées d’une HIC avec engagement et menace de mort encéphalique. Dans ces deux cas, une CD associée au traitement anti-infectieux a permis de franchir le cap de l’HTIC et obtenir une récupération fonctionnelle satisfaisante. Nous discutons ensuite sur la base d’une revue de la littérature des résultats des CD dans les cas déjà publiés de méningo-encéphalite. 

Résultats 

Dans le premier cas une femme de 36 ans présente à J15 d’une exérèse d’adénome hypophysaire corticotrope par voie trans-phénoidale, une méningoencéphalite fulminante à pneumocoque rapidement compliquée d’une thrombophlébite étendue et d’une HIC réfractaire. Une CD unilatérale est alors réalisée associée à une anticoagulation et un traitement antibiotique permettant alors un retour progressif à un GSC 15, sans déficit.  

Le 2ème cas est celui d’un homme de 20 ans hospitalisé pour une cryptococcose neuro-méningée découverte sur un syndrome méningé fébrile,  compliquée d'une HIC d’installation rapide et résistante au traitement médical maximal. Une CD et un traitement anti-infectieux permettent une amélioration clinique majeure, le patient étant actuellement GOS 5. 

Ces résultats favorables sont cohérents avec la revue de la littérature qui rapporte une amélioration favorable dans 80% des cas des méningo-encéphalites virale à Herpes Simplex Virus (HSV), et dans les quelques cas d’origine bactérienne ou parasitaire. 

Conclusion 

Les résultats de la CD dans la méningo-encéphalite compliquée d’une HIC réfractaire sont encourageants, tant du point de vue de la survie des patients, que du point de vue du résultat fonctionnel à long terme. A la lumière de ces premiers resultats des critères fiables devront être définis pour nous orienter dans notre pratique neurochirurgicale en urgence dans ces cas où, jusqu’à présent, la craniectomie décompressive ne faisait pas partie de l’arsenal thérapeutique. 


Anis CHOUCHA (marseille), Sebastien BOISSONNEAU, Lionel VELLY, Thomas GRAILLON, Stéphane RANQUE, Nicolas BRUDER, Henry DUFOUR
09:00 - 10:00 #21720 - LES TUBERCULOMES INTRACRÂNIENS.
LES TUBERCULOMES INTRACRÂNIENS.

La tuberculose constitue encore un problème majeur de santé publique dans les pays en voie de développement et notamment au Maroc. La localisation neuroméningée de la maladie représente 5 à 15 % des tuberculoses extrapulmonaires, et les tuberculomes intracrâniens constituent l'une des formes les plus graves de la tuberculose du système nerveux central.

Le tuberculome intracrânien représente une masse de tissu granulomateux

tuberculeux ayant été contenue et limitée par les défenses immunitaires de l'hôte. Il se présente comme une lésion expansive intracrânienne. Ces lésions cérébrales demeurent une affection très sévère pouvant engager le pronostic vital et/ou fonctionnel, ce qui incite à y penser systématiquement devant tout contexte évocateur, en particulier dans notre contexte endémique.

Le diagnostic positif des tuberculomes intracrâniens constitue un véritable challenge vu la non spécificité des signes cliniques et radiologiques, pouvant faire discuter d’autres pathologies tumorales ou inflammatoires. Ce diagnostic estgénéralement retenu sur un faisceau d'arguments anamnestiques, clinico- biologiques et radiologiques. Parfois, il est confirmé par l’examen histologique.

L’approche thérapeutique a bénéficié des progrès en matière des protocoles actuels de chimiothérapie antibacillaire, avec un apport non négligeable de la chirurgie soit dans un but diagnostique (biopsie stéréotaxique le plus souvent) ou thérapeutique (exérèse chirurgicale d’une masse expansive ou traitement d’une

hydrocéphalie).
Notre travail est une série rétrospective de 17 cas de tuberculomes

intracrâniens pris en charge au service de Neurochirurgie CHU Hassan II de Fès durant les17dernières années. Ce travail vise comme objectif de

  • Mettre le point sur la fréquence encore élevée de cette affection dans notre contexte.

  • -  Rappeler les caractéristiques épidémiologiques, étiopathogéniques, clinico-radiologiques, thérapeutiques et évolutives de ces lésions.

  • -  Comparer nos résultats avec les données de la littérature.


Oualid HMAMOUCHE (FES, Maroc)
09:00 - 10:00 #21359 - Prise en charge neurochirurgicale des schwannomes pelviens.
Prise en charge neurochirurgicale des schwannomes pelviens.

Introduction. Les schwannomes intra-pelviens sont des tumeurs rares, pouvant survenir de manière sporadique ou dans le contexte de syndromes de prédisposition génétique tels que la Neurofibromatose de type 2 et les schwannomatoses.  Chacune de ces formes nécessite une prise en charge spécifique.

Matériels et méthodes. De 2016 à 2019, 11 patients (5 hommes ; 6 femmes) ont été pris en charge en Neurochirurgie à La Pitié-Salpêtrière pour un schwannome intra-pelvien. L’âge moyen de découverte du schwannome était de 44 ans. Parmi ces patients, 5 étaient porteurs d’un syndrome de prédisposition génétique (1 Neurofibromatose de type 2, 4 Schwannomatoses). Les schwannomes étaient situés sur le nerf sciatique (8 cas), le nerf fémoral (2 cas) et le nerf obturateur (1 cas).

Résultats. Au cours de la prise en charge, 8 patients ont été opérés, dans 6 cas pour des radiculalgies et symptômes sensitifs, 1 cas pour des douleurs pelviennes et 1 cas pour une croissance radiologique. Les chirurgies ont été réalisées en collaboration avec un chirurgien vasculaire pour l’abord et la dissection des vaisseaux pelviens (HL, TC, JG) et une électrophysiologiste (IB) pour le monitoring du nerf porteur.  L’exérèse a pu être totale dans 6 cas et subtotale dans 2 cas avec maintien d’une réponse motrice du nerf porteur en fin d’exérèse dans tous les cas. Une sédation complète des douleurs a été obtenue dans 4 cas et partielle dans 3 cas. La chirurgie a été compliquée à moyen terme d’un déficit moteur modéré (4/5 sur l’échelle MRC) sans gêne fonctionnelle quotidienne chez un seul patient avec un suivi moyen de 2,2 ans.  Parmi les 3 patients non opérés, 2 ont présenté des douleurs au cours du suivi, bien contrôlées sous traitement médical.

Conclusion. La prise en charge chirurgicale des schwannomes pelviens reste complexe et spécialisée avec une efficacité variable sur les douleurs, notamment dans les syndromes de prédisposition génétique, ce qui nécessite de peser les indications avec prudence.

 


Matthieu PEYRE (Paris), Isabelle BERNAT, Arthur ANDRÉ, Thibault COUTURE, Julien GAUDRIC, Michel KALAMARIDES
09:00 - 10:00 #21509 - Rôle des corticoïdes comme traitement adjuvant à la chirurgie dans la prise en charge des hématomes sous-duraux chroniques (Analyse intermédiaire HEMACORT).
Rôle des corticoïdes comme traitement adjuvant à la chirurgie dans la prise en charge des hématomes sous-duraux chroniques (Analyse intermédiaire HEMACORT).

Contexte: Le traitement chirurgical des hématomes sous-duraux chroniques (HSDC) symptomatiques est le traitement de référence. Le taux de récurrence après chirurgie reste élevé (15-25%). La corticothérapie post-opératoire est largement utilisée en pratique clinique, mais son efficacité sur la récurrence des HSDC reste mal évaluée.

Objectif: Evaluer l'effet adjuvant de la corticothérapie après chirurgie pour les patients présentant un HSDC sur la récurrence clinico-radiologique à 6 mois.

Méthode: HEMACORT est un essai randomisé prospectif, multicentrique, en double-aveugle, contre placebo. Après avoir été opérés pour un HSDC, les patients inclus recevaient soit un placebo, soit une corticothérapie orale à la dose de 1mg/kg/jour avec une décroissance hebdomadaire de 10mg/jour. Le critère de jugement principal était la récurrence clinico-radiologique de l'HSDC définie comme la nécéssité d'une reprise chirurgicale et/ou l'augmentation volumétrique radiologique de résidu de l'HSDC dans les 6 premiers mois post-opératoires. Les critères de jugements secondaires étaient la mortalité à 1 an, l'évolution radiologique des hématomes, l'autonomie (évalué par l'indice de Karnofski), le statut neurologique (évalué par Markwalder grading scale) et la qualité de vie (évaluée par le Nottingham Health Profile) à 3 et 6 mois.

Résultats: Dans cette analyse intermediaire, 155 patients ont été inclus. 78 ont reçus des corticoïdes et 77 un placebo. Le nombre de récurrence clinico-radiologiques d'HSDC à 6 mois était significativement moindre dans le groupe ayant reçu des corticoïdes par rapport au groupe ayant reçu des placebo (21.8% vs. 35.1%; adjusted Hazard Ratio 0.53; 95%CI: 0.29 to 0.98; P=0.04). Une résorption plus précoce des résidus radiologiques d'HSDC a été observée. La mortalité et les scores fonctionnels n'étaient pas impactés par la corticothérapie, à l'exception des scores de qualité de sommeil du Nottingham Health Profile qui étaient détériorés dans le groupe corticoïde. Les troubles de sommeil étaient l'effet indésirable le plus fréquent induit par la corticothérapie.

Conclusion: La corticothérapie orale adjuvante à la chirurgie diminue le taux de récurrence clinico-radiologique des HSDC, sans induire d'effets indésirables graves.

 


Nicolas LONJON, Sam NG (Montpellier), Julien BOETTO, Gaêtan POULEN, Michel LONJON, Stéphane FUENTES, Pierre-Hugues ROCHE
09:00 - 10:00 #21704 - Traitement des malformations de Chiari de l’adulte par fenestration crânio-rachidienne seule : étude rétrospective monocentrique sur 77 patients.
Traitement des malformations de Chiari de l’adulte par fenestration crânio-rachidienne seule : étude rétrospective monocentrique sur 77 patients.

Introduction : La stratégie chirurgicale des malformations de Chiari type I symptomatiques de l’adulte n’est pas clairement établie. Pour des raisons de morbidité péri-opératoire, la fenestration crânio-rachidienne (FCR) avec fragilisation de la dure-mère est proposée en première intention dans la majorité des cas pédiatriques, qu'il existe ou non une syringomyélie associée. Chez l'adulte, la nécessité d'adjoindre une plastie durale au geste de fenestration (FCR + P) est habituellement réservée aux Chiari avec syringomyélie. Nous présentons une série chirurgicale de 77 patients adultes ayant été traités par FCR seule en première intention, quelque soit leur statut médullaire.

Méthode : Série monocentrique rétrospective entre 2010 et 2019 des cas consécutifs de malformations de Chiari type I de l’adulte symptomatiques, avec et sans syringomyélie. Analyse du résultat fonctionnel et radiologique, en particulier sur les cavités syringomyéliques, après fenestration crânio-rachidienne seule.

Résultats : 77 patients (50F, 27H) symptomatiques d'une malformation de Chiari âgés de plus de 18ans ont été traités par FCR entre 2010 et 2019. 50 d’entre eux (65%) présentaient une cavité syringomyélique associée. La FCR a permis de soulager les symptômes d'encombrement du foramen magnum chez 64 patients (83%). Chez les patients présentant une cavité syringomyélique, la FCR a permis de stabiliser ou d'améliorer la symptomatologie médullaire en lien avec le syrinx chez 43/50 patients (86%). Du point de vue radiologique, un net affaissement de la cavité a été observé dans la majorité des cas (34/50, 68%). Sa vitesse de régression n'a pas pu être établie du fait de pratiques de suivi variable en fonction du chirurgien.
Une réintervention (FCR+P) a été réalisée chez 8 patients (10%).

Discussion : A l’instar du traitement des malformations de Chiari pédiatriques, une stratégie de moindre agressivité chirurgicale peut être adoptée chez les adultes y compris lorsqu’une syringomyélie est associée, avec de bons résultats. Chez l'adulte aussi, l’intervention de plastie durale pourrait être réservée aux cas réfractaires.


François LECHANOINE, Arnaud LAZARD (Grenoble), Emmanuel GAY
SURCOUF
10:00

"Jeudi 15 octobre"

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A21b
10:00 - 10:30

Conférence Frontiers

Conférencier : Jean REGIS (PROFESSEUR) (Conférencier, MARSEILLE)
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND
10:30 PAUSE DANS L'EXPOSITION
11:00

"Jeudi 15 octobre"

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A23
11:00 - 12:30

Session libéraux
Pratiques défensives et désenchantement professionnel

Modérateurs : Jean Luc BARAT (Marseille), Bertrand DEBONO (Neurosurgeon) (Versailles)
11:00 - 11:05 Contexte. Bertrand DEBONO (Neurosurgeon) (Conférencier, Versailles)
11:05 - 11:25 Modifications de la relation médecin/malade liée à la pression médico-légale : Approche quantitative au sein de la SFNCL.
11:25 - 11:45 Désenchantement et altération des pratiques : une étude qualitative. Antoine GUILLAIN (Doctorant) (Conférencier, Paris)
11:45 - 12:00 Le patient et le médecin : un rapport d’égal à égal ? Anne-Hélène MONCANY (Conférencier, Toulouse)
12:00 - 12:15 Judiciarisation de la médecine : mythe ou réalité ? Renaud BOUGEARD (Conférencier, Lyon)
12:15 - 12:30 Conclusion et échange.
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND

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B23
11:00 - 12:30

Communications Orales - Pédiatrie

Modérateurs : Pr. RIFFAULT, Didier SCAVARDA (PUPH) (Marseille)
11:00 - 12:30 #21706 - Bilan de la prise en charge du médulloblastome infantile à Lyon au cours des 18 dernières années. Une étude monocentrique est-elle toujours valable à l'ère moléculaire moderne ?
Bilan de la prise en charge du médulloblastome infantile à Lyon au cours des 18 dernières années. Une étude monocentrique est-elle toujours valable à l'ère moléculaire moderne ?

Introduction : Les nouveaux critères moléculaires de classification des médulloblastomes rendent plus difficile l'évaluation de la prise en charge de ces lésions. Nous avons revu notre série et analysé les résultats à la lumière de la nouvelle stratification du risque pour le groupe d'âge des enfants.

Patients et méthode : Soixante-neuf patients (24F et 45 M) ont été opérés entre 2010 et 2019 pour un médulloblastome. L'âge médian des patients était de 7,4 ans avec une moyenne de 7,9 ans (intervalle de 1,1 à 17,6 ans). Le seuil de 5 ans a été utilisé pour définir un âge faible (groupe 1; n = 44) et un groupe d'âge élevé (groupe 2; n = 25). Pour 32 patients (46,3%), une ventriculo-cisternostomie endoscopique a été nécessaire avant la résection tumorale. Tous les patients ont bénéficié d'une IRM crânienne et préopératoire (moins de 72h).

Résultats : L'exérèse chirurgicale a été complète chez 63 patients. Six patients avaient avec un petit résidu d'infiltration au plancher du 4ème ventricule (moins de 1,5 cm2). Une maladie métastatique était présente chez 7 patients (11%). Le traitement complémentaire était la chimiothérapie pour 13 patients (médiane 3,3 ans) et la radio-chimiothérapie pour 51 (médiane 7,8 ans). La survie globale était de 75% et la survie sans progression était de 68,75% avec un suivi moyen de 8,9 ans (de 5 mois à 17,4 ans; médiane 7,8). Le groupe d'âge de moins de 5 ans était le plus exposé aux récidives avec une mortalité de 50% même chez les patients SHH +. La stratification du risque a montré un taux élevé de récidive même dans le groupe à faible risque.

Conclusion : La stratification du risque n'était pas corrélée à la survie pour le groupe d'âge faible (groupe 1). Pour l'autre groupe, les résultats étaient concordants. Le principal facteur associé à la survie était l'âge> 2 ans et le traitement complémentaire par radiothérapie. D'après notre expérience, les formes indifférenciées ont donné les meilleurs résultats.


Alexandru SZATHMARI (Lyon), Federico DI ROCCO, Rel Gerald BOUKAKA, Cecile CONTER, Carmine MOTTOLESE
11:00 - 12:30 #21538 - Intracranial aneurysm in pediatric population: a two-centers audit.
Intracranial aneurysm in pediatric population: a two-centers audit.

Background:

Intracranial aneurysm (IA) in children is a rare entity acounting for less than 5% of all IA. Due to its scarcity, its epidemiology is poorly understood and differs from adults in term of clinical presentation, size and location. Consequently, the treatment strategies are specdific and can't be only based on data from adult series. The aim of our study was to report the characteristics, management and outcomes of children treated for IA in two university hospitals over the last 17 years and to perform a literature review of this rare pathology.

Methods:

This retrospective study included 18 consecutives children (<18 years old) admitted with symptomatic cerebral aneurysm, in two neurosurgery departments in Normandy, from 2001 to 2018. Computezised tomography and cerebral angiography established the diagnosis. Both endovascular or surgical procedure were discussed in all cases. Data focus on clinical condition at admission, characteristics of the IA and its impact in the choice of the treatment modalities so as its complications. The outcomes at follow-up is based on Glasgow outcomes scale (GOS) at one year.

Results:

During the study period, 18 children (mean age: 12.6 years; sex ratio male/female: 2.3) were admitted with 21 IA. Aneurysm had a mean size of 13.6mm with 4 giant aneurysms and were mostly located in anterior circulation (16/21). Diagnostic circumstances were subarachnoid haemorrhage in 13 patients, headaches in 4 patients with giant aneurysl and fortuitous in one patient. Among the 13 patients with ruptured IA, 6 presented in poor preoperative condition (Hunt and Hess Grade >4). Treatment modalities consised in embolization in 9 patients and surgery in 9 patients including 2 by-pass surgeries in giant aneurysms.Complications were similar in the two groups, but one case of recanalization was observed in the endovascular group. At one year, 14 children were in good condition (GOS Score >4) and one died. Three children presented others cerebral aneurysms treated by the same technique as initial aneurysm.

Conclusions:

Pediatric aneurysm is a singular pathology compared to adults, occurring more frequently in male population with a higher proportion of giant aneurysms and aneurysms located in the internal carotid bifurcation. The use of endovascular technics can be useful in fusiform aneurysms while surgical procedure is favoured for middle cerebral artery aneurysms or in giant aneurysms.


Elisabeth GARRIDO (rouen), Thomas METAYER, Alin BORHA, Olivier LANGLOIS, Chrysanthi PAPAGIANNAKI, Camille DI PALMA, Evelyne EMERY, Stéphane DERREY, Thomas GABEREL, Vianney GILARD
11:00 - 12:30 #21651 - Pneumosinus dilatans et perte de vision.
Pneumosinus dilatans et perte de vision.

Le pneumosinus dilatans est une pathologie rare qui se caractérise par une pneumatisation excessive des cavités sinusiennes para nasales sans érosion osseuse. Elle peut concerner toutes les cavités sinusiennes mais la localisation sphénoïdale peut se traduire par une atteinte ophtalmologique grave. 

Nous rapportons le cas d’une jeune fille de 14 ans qui a consulté pour une sensation de baisse de la vision de l’œil droit. L’examen initial de l’œil droit montrait une pâleur papillaire localisée en région temporale supérieure, une AV à 4/10ème P5, un déficit de l’hémichamp visuel nasal franchissant la ligne verticale et englobant le point de fixation. A l’OCT, l’épaisseur de l’anneau neuro-rétinien à droite était de 77 µm (100 à gauche). Les PEV montraient une augmentation de la latence de l’onde P100 plus importante au niveau de l’œil droit. Le scanner crânien et l’IRM cérébrale ont montré une hypertrophie des sinus frontaux, une pneumatisation du corps du sphénoïde et du processus clinoïde droit. Le canal optique était rétréci à droite. Le nerf optique droit semblait atrophique, en hyper signal T2. La surveillance ophtalmologique a noté une diminution de l’AV à 2,5/10ème P14 à 24 mois sans modification du champ visuel ni de l’OCT. La patiente a alors été opérée par craniotomie : ouverture large du canal optique. En postopératoire, la patiente  distinguait seulement la lumière et les formes. Un an plus tard, il n’y avait pas d’amélioration.

Nous avons identifié dans la littérature 38 cas de pneumosinus dilatans du sinus sphénoïdal dont 29 étaient responsables d’un déficit visuel. Dans 1/3 cas, le patient avait une perte totale de vision ou seulement une perception lumineuse au moment du diagnostic, et une atrophie optique a été décrite dans presque la moitié des cas. Dix neuf cas ont été opérés soit par craniotomie soit par endoscopie. Un examen ophtalmologique pré et postopératoire a été réalisé dans seulement 10 cas. La décompression chirurgicale a permis une stabilisation ou une amélioration minime de la fonction visuelle dans 8 cas. Dans 2 cas, la vision a pu être préservée mais ces patients n’avaient qu’un trouble visuel transitoire et une baisse d’acuité visuelle très faible. 

Le but de cette observation est d’insister sur le pronostic visuel souvent sévère dans cette pathologie, justifiant un suivi ophtalmologique rapproché et peut être une intervention précoce de décompression du nerf optique avant une franche détérioration de la fonction visuelle.


Gilles DANASSEGARANE (RENNES), Julien TINOIS, Maxime BRETONNIER, Xavier MORANDI, Laurent RIFFAUD
11:00 - 12:30 #21532 - Radicellectomie sensitive partielle (RSP) : recueil de données d’une série nantaise.
Radicellectomie sensitive partielle (RSP) : recueil de données d’une série nantaise.

Introduction : La spasticité est définie par LANCE comme une hyperexcitabilité du réflexe myotatique responsable d’une exagération, liée à la vitesse, du réflexe d’étirement et du réflexe tendineux. Cet étirement musculaire stimule les racines nerveuses sensitives afférentes qui excitent à leur tour les motoneurones alpha au niveau de la moelle spinale. Cette hypertonie pyramidale est la seule composante du syndrome pyramidal accessible aux thérapeutiques pharmaceutiques et chirurgicales. La RSP apparaît comme une procédure chirurgicale définitive utilisée dans le traitement des enfants paralysés cérébraux (PC) spastiques. L’objectif de cette étude est de mesurer l’effet sur cette spasticité chez les enfants candidats à cette chirurgie et d’identifier les possibles complications et l’impact sur la qualité de vie.

Population et méthode : Dans cette étude rétrospective, nous avons analysé les dossiers de 22 enfants ayant bénéficié d’une RSP L2-S2 bilatérale avec la technique de laminotomie multiétagée entre avril 2017 et octobre 2019 dans le service de Neurochirurgie de Nantes. Nous avons analysé la spasticité pré et post opératoire à l’aide de la Modified Ashworth Scale (MAS), répertorié les complications per et post chirurgicales et observé les effets sur la qualité de vie (PedsQL).

Résultats : Parmi ces 22 enfants [sex ratio = 11:11], d’âge médian 7,5 ans [3-13] au moment de la chirurgie, 20 sont des enfants PC classés GMFCS II à V et 2 sont blessés médullaires. Le score MAS moyen est de 2,2/4 en pré-opératoire contre 0,1/4 en post opératoire. Le recul pour le suivi a été jusqu’à 1,5 ans pour le premier patient opéré de la série. Sur les 22 enfants, il a été constaté 5 cas de complications dont 2 infections de site, 2 transfusions per-opératoires et 1 cas de remote cerebellum hemorrhage bénin. La durée moyenne de chirurgie est de 128 min et celle d’hospitalisation au CHU de 5,8 jours. La durée du séjour en service de rééducation pédiatrique est en moyenne de 7 semaines [6-8]. Les données sur la qualité de vie sont en cours d’acquisition.

Conclusion : Dans notre série, ces premiers résultats tendent à montrer que la RSP est une technique efficace dans la lutte contre la spasticité dans cette population pédiatrique avec un risque de complications restant modéré. Ce travail pose les bases d’une étude prospective à venir.


Johanna CLAQUIN (Nantes), Edouard SAMARUT, Guy LETELLIER, Kevin BUFFENOIR
SURCOUF
12:30 DEJEUNER LIBRE

"Jeudi 15 octobre"

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C24
12:30 - 14:00

Atelier déjeuner - MEDTRONIC
Impact des nouvelles technologies dans la prise en charge des tumeurs cérébrales et de l’épilepsie

12:30 - 14:00 Apport du fraisage navigué dans la chirurgie du crâne. Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Conférencier, Marseille)
12:30 - 14:00 Thermothérapie interstitielle par laser (litt) : intérêt, perspectives et bénéfices pour les patients, retours d’expériences sur la technologie Visualase. Alexandre CARPENTIER (puph) (Conférencier, Paris), Bertrand MATHON (Neurochirurgien - MCU-PH) (Conférencier, Paris), Michel LEFRANC (MEDECIN) (Conférencier, AMIENS)
LAMENNAIS 1+2

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B24
12:30 - 14:00

Atelier déjeuner - QUALIMEDIS
Présentation du ZAP-X, la nouvelle machine SRS intracrânienne sans bunker, premiers résultats cliniques

Conférencier : John ADLER (neurosurgery) (Conférencier, San Francisco, Etats-Unis)
SURCOUF
14:00 PAUSE DANS L'EXPOSITION
14:30

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A26
14:30 - 16:30

Session rachis - Table ronde - SFCR
Autour de la recherche scientifique en chirurgie du rachis

14:30 - 16:30 Introduction. Stéphane LITRICO (PH) (Conférencier, NICE)
14:30 - 16:30 Panorama bibliométrique 2008-2017 des chirurgiens du rachis français. Bertrand DEBONO (Neurosurgeon) (Conférencier, Versailles)
14:30 - 16:30 La problématique des essais randomisé en chirurgie. Guillaume LONJON (Chirurgie) (Conférencier, Montpellier)
14:30 - 16:30 Faut-il remettre en cause la quête du p<0,05 ? Steven KNAFO (Neurochirurgien) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:30 Utilisons-nous correctement les scores en chirurgie du rachis ? Arthur ANDRÉ (neurochirurgien) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:30 Du quantitatif au qualitatif…. Antoine GUILLAIN (Doctorant) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:30 Teasing de la table Ronde SFCR 2021 (Analyse et méthodologie dans la recherche scientifique autour de la chirurgie du rachis). Guillaume LONJON (Chirurgie) (Conférencier, Montpellier), Steven KNAFO (Neurochirurgien) (Conférencier, Paris)
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND
15:30

"Jeudi 15 octobre"

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B27
15:30 - 16:30

Communications Orales - Oncologie 1

Modérateurs : Philippe METELLUS (Neurochirurgien) (Marseille), Johan PALLUD (PU-PH) (PARIS)
15:30 - 16:30 #21478 - Analyse d’une série française de 118 glioblastomes cérébelleux : prise en charge chirurgicale et résultats onco-fonctionnels.
Analyse d’une série française de 118 glioblastomes cérébelleux : prise en charge chirurgicale et résultats onco-fonctionnels.

Introduction
Peu de données relatives au traitement chirurgical des glioblastomes cérébelleux sont disponibles. Ce travail vise à décrire et à analyser les résultats chirurgicaux obtenus dans une série nationale de glioblastomes cérébelleux.

 

Méthodes

Tous les glioblastomes cérébelleux, diagnostiqués entre Mars 2004 et Avril 2014 chez des patients adultes, ont été extraits du listing français des tumeurs cérébrales. Une relecture anatomopathologique centralisée a été réalisée. Cette cohorte a été comparée à un groupe contrôle de 103 patients, traités pour un glioblastome supratentoriel IDH sauvage.

 

Résultats
118 patients, âgés de 55.9 ans en moyenne, traités pour un glioblastome cérébelleux dans l’un des 33 centres neurochirurgicaux français participant à l’étude, ont été inclus. Le traitement chirurgical correspondait à une exérèse totale (n=37, 31,9%), subtotale (n=20, 17,2%), partielle (n=38, 32,8%) ou à une biopsie (n=21, 18,1%). Les taux de complications post-opératoires (35,6% vs 11,6% p < 0.001) et de mortalité périopératoire (25,2% vs 7,8% p=0,001) étaient plus élevés chez ces patients que dans la série contrôle de glioblastomes supratentoriels. Chez les patients opérés d’un glioblastome cérébelleux, la réalisation d’une exérèse maximale (totale ou subtotale) n’entraînait pas plus de complications post-opératoires que les autres types de chirurgie (40,4% vs 31,1% p=0,29). En revanche, elle s’accompagnait plus souvent d’une amélioration neurologique post-opératoire (33,3% vs 12,5% p < 0.001), d’un allongement de la survie sans progression (6,5 mois vs 4,3 mois p=0,015) et de la survie globale (13,9 vs 6,2 mois p < 0.001). Une dissémination leptoméningée était plus fréquemment présente chez les patients ayant présenté une complication après la réalisation d’une exérèse maximale que chez les patients n’ayant pas présenté de complication (17,4% vs 0% p=0,02). Les patients dont l’état neurologique était amélioré après la réalisation d’une exérèse maximale étaient plus jeunes (43,2 ans vs 56,7 ans p=0,004) et avaient plus fréquemment un glioblastome localisé dans l’hémisphère cérébelleux (58,8% vs 8,8% p < 0.001) que les autres patients.

 

Conclusion

La prise en charge chirurgicale des glioblastomes cérébelleux est associée à un taux de morbi-mortalité plus élevé que celle des glioblastomes supratentoriels. Cependant, la réalisation d’une exérèse maximale est davantage susceptible d’améliorer le pronostic onco-fonctionnel que les autres types de chirurgie.


Thiébaud PICART (Lyon), David MEYRONET, Johan PALLUD, François DUCRAY, Luc BAUCHET, Jacques GUYOTAT, Club De Neurooncologie De La Société Française De -
15:30 - 16:30 #21800 - Awake functional mapping combined with intraoperative magnetic resonance imaging guidance for the resection of brain lesions located in eloquent areas: a 20 patients.
Awake functional mapping combined with intraoperative magnetic resonance imaging guidance for the resection of brain lesions located in eloquent areas: a 20 patients.

Background: 

Awake functional mapping is the gold standard surgical technique for the resection of brain lesions located in eloquent areas. The use of intraoperative magnetic resonance imaging has been reported to enhance the extent of resection. The benefits of using combined awake conditions and IoMRI should be evaluated.

 

Objective: 

We report the patient selection, the surgical workflow and the patient outcomes using this combined approach.

 

Methods: 

Twenty patients underwent brain lesion resection using awake conditions with intended IoMRI between 2017 and 2020. Patient demographics, lesion characteristics, intraoperative and postoperative adverse events, and surgical workflow details were obtained. Volumetric analysis of pre-intra and postoperative residual lesion volume was performed. 

 

Results:

Most patients (median age 39 y/o) harbored low-grade gliomas. Among the 20 operated patients, 17 underwent awake functional mapping and IoMRI. For three of them, the resection was considered maximal after subcortical mapping and no IoMRI was performed. Three other patients underwent two IoMRI. Sixteen (80%) patients underwent an additional resection after IoMRI. The median postoperative Karnofsky score was 90. 

 

Conclusion:

The combined use of awake functional mapping and IoMRI guidance is safe and effective to reach maximal extent of resection with low permanent morbidity for a various kinds of brain lesions. 


Henri-Arthur LEROY (Lille), Constantin TULEASCA, Iulia PECIU-FLORIANU, Quentin VANNOD-MICHEL, Ondine STRACHOWSKI, Nicolas REYNS
15:30 - 16:30 #21612 - Biopsie liquide (sang et LCR) dans les méningiomes: Preuve de concept et Résultats préliminaires.
Biopsie liquide (sang et LCR) dans les méningiomes: Preuve de concept et Résultats préliminaires.

Introduction

Since the discovery of NF2 gene's involvement, many advances have been performed in the description of meningioma mutational landscape. Recent data suggest that mutation targeting could be an alternative in meningioma therapy. PI3K-Akt-mTOR pathway targeting was also demonstrated to be relevant in meningiomas. The detection of tumor mutation in cell-free plasma DNA (cfDNA) constitutes the most promising biomarker in cancer. In meningioma, in contrast to other brain tumors, the lack of brain-blood barrier makes possible the passage of circulating tumor DNA (ctDNA) in the blood. As an alternative solution tumor mutations could be searched in the cerebrospinal fluid (CSF). 

In a proof of concept study, we analyzed cfDNA in serum from 19 patients bearing meningiomas and in CSF from 3 other patients, all previously identified with at least one pathogenicvariant in their tumor, except one.

Materials and Methods

Specimens were analyzed by ultradeep sequencing using the Custom QIAseq targeted DNA Panel library preparation (Qiagen, Germany) targeting 13 genes including NF2

Results

Twelve patients presented with benign meningioma (WHO grade I and II), and 7 with recurrent refractory high-grade meningiomas were included. Among the 12 benign cases (12 cfDNAs and 1 CSF sample), we didn't detect any of the previously identified mutations in the tumor. All the 7 patients with malignant aggressive meningioma had a tumor with an NF2mutation. In 2/6 cases with NF2 mutation identified in the tumor, the NF2mutation was also detected in cfDNA. Moreover anNF2mutation at high allelic frequency (28.7%) was detected in the CSF from a patient bearing a very aggressive tumor. This NF2mutation was not present in tumor biopsy.

Conclusion

In the aggressive tumors, mutation drivers were detectable in cfDNA from 2/6 patients, and in CSF from 1/1 patient. The presence of DNA or CSF could be a promising tool to determine the tumor mutational change and to adapt the targeted therapy.


Thomas GRAILLON (Marseille), Catherine ROCHE, Basset NOÉMIE, Mikael MEYER, Kaissar FARAH, Sébastien BOISSONNEAU, Stéphane FUENTES, Olivier CHINOT, Henry DUFOUR, Pauline ROMANET, Anne BARLIER
15:30 - 16:30 #21668 - Biopsies en conditions stéréotaxiques sans diagnostic anatomopathologique formel : Analyse d’une série monocentrique consécutive de 209 patients.
Biopsies en conditions stéréotaxiques sans diagnostic anatomopathologique formel : Analyse d’une série monocentrique consécutive de 209 patients.

Introduction : Les méthodes de ciblage stéréotaxiques permettent de réaliser des prélèvements avec une précision millimétrique. Parfois l’examen anatomopathologique est non contributif (biopsies « blanches ») et la question d’une erreur de ciblage est souvent légitimement posée par nos collaborateurs avant même d’évoquer d’autres causes situées en dehors du champ de compétences neurochirurgicales. L’objectif de ce travail est d’analyser les causes pouvant expliquer l’absence de diagnostic.

Matériels et méthodes : Etude rétrospective, monocentrique des biopsies stéréotaxiques (code CCAM ACHB001) réalisées par le même opérateur à l’hôpital de la Timone de 2012 à 2019 (logiciel CoraRecueil v4.6.0.2), et extraction de la totalité des patients pour lesquels les prélèvements n’étaient pas contributifs. Analyse de la totalité de ces cas en termes d’imagerie préopératoire, postopératoire, réalisation de la fusion-recalage de l’imagerie postopératoire et quantification d’éventuelle discordance entre le ciblage planifié et la topographie du prélèvement sur l’imagerie postopératoire. 

Résultats : 209 biopsies stéréotaxiques ont été analysées parmi lesquels 22 prélèvements ne permettaient pas de conclure formellement à l’issue de l’examen anatomopathologique. La réalisation de la fusion-recalage entre l’imagerie préopératoire et postopératoire a démontré que pour la très grande majorité des cas que la modification d’imagerie à la cible était concordante avec la cible planifiée et se situait dans les 2-3 mm au maximum de cette dernière, ne laissant ainsi aucun doute quant au caractère intra-lésionnel du prélèvement (20 cas sur 22). Un seul cas de « mistargeting » est rapporté.4 patients présentaient un aspect à l’IRM atypique, dont le prélèvement n’a pu être contributif et pourrait être en faveur d’une pathologie inflammatoire (encéphalite ou affection demyélinisante), dans 2 cas la localisation était intraventriculaire, 3 patients présentaient un lymphome cérébral.

Discussion/ conclusion : La possibilité de réaliser un prélèvement en dehors de la cible reste exceptionnelle dans notre étude avec les outils utilisés et sous couvert du respect d’une rigueur méthodologique stéréotaxique. Seuls les cas où l’imagerie postopératoire démontre l’erreur de ciblage impose la réalisation d’une nouvelle biopsie. Lorsque le prélèvement est topographiquement concordant, des techniques complémentaires (NGS) mis en œuvre par le pathologiste pourraient optimiser le rendement diagnostique.


Sébastien BOISSONNEAU (Valenciennes), Romain APPAY, Giorgio SPATOLA, Anne BALOSSIER, Dominique FIGARELLA-BRANGER, Jean REGIS, Olivier CHINOT, Henry DUFOUR, Romain CARRON
15:30 - 16:30 #21413 - Caractéristiques des gliomes avec mutation de l’histone H3 G34 chez l’adulte.
Caractéristiques des gliomes avec mutation de l’histone H3 G34 chez l’adulte.

Introduction
Les gliomes de haut grade avec mutation de l’histone H3 G34 sont essentiellement des tumeurs pédiatriques mais peuvent se rencontrer chez l’adulte. L’objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques des gliomes de haut grade avec mutation de l’histone H3 G34 chez l’adulte.

 

Patients et méthodes

Les caractéristiques de 17 patients adultes traités pour un gliome de haut grade avec mutation de l’histone H3 G34 ont été analysées et comparées à celles de patients traités pour un gliome avec mutation de l’histone H3 K27M (n=21), avec mutation d’IDH (n=42) et avec mutation de TERT (n=88).

 

Résultats
L’âge médian au diagnostic était de 25 ans (19-33 ans). Toutes les tumeurs étaient de localisation hémisphérique. La présentation radiologique initiale était évocatrice d’un gliome de haut grade chez seulement 6 patients (37.4%). Dans les autres cas, la prise de contraste discrète ou absente (n=9, 56.3%) ou une hémorragie intralésionnelle massive (n=1, 6.3%) avait fait évoquer d’autres hypothèses diagnostiques en période pré-opératoire. Une restriction de diffusion était objectivée chez 12/13 patients (90.1%). Au contraire, les séquences de perfusion et de spectroscopie étaient faussement rassurantes chez 4/8 patients (50%) et chez 4/9 patients (44.4%), respectivement. Sur le plan histologique, des foyers PNEToïdes étaient présents dans 8/17 tumeurs (47.1%). 13/16 tumeurs n’exprimaient pas OLIG2 (81%) et 12/13 tumeurs n’exprimaient pas ATRX (92.3%). Aucune des 17 tumeurs n’avait de mutation d’IDH (0%) mais le marquage TP53 était en faveur d’une mutation (>10%) dans 14/16 tumeurs (87.5%). La présentation clinique, radiologique et histologique des gliomes histone H3 G34 mutés était différente de celles des gliomes avec une mutation de l’histone K27M, avec mutation de TERT ou avec une mutation d’IDH. La survie médiane globale des patients porteurs d’un glioblastome de l’histone H3 G34 était de 12.4 mois contre 8.5 mois pour les gliomes avec mutation de l’histone K27M (p=0.16), 11.7 mois pour les gliomes avec mutation de TERT (p=0.45) et 58 mois pour les gliomes avec mutation d’IDH (p<0.001).

 

Conclusion

Les gliomes de haut grade avec mutation de l’histone H3 G34 de l’adulte possèdent des caractéristiques particulières et sont de mauvais pronostic. L’analyse de la séquence de diffusion semble être discriminante pour identifier les gliomes H3 G34 mutés ne prenant pas le contraste initialement et pouvant faire évoquer à tort un autre diagnostic.


Thiébaud PICART (Lyon), Marc BARRITAULT, Cristina IZQUIERDO-GRACIA, Delphine PONCET, Jérôme HONNORAT, David MEYRONET, François DUCRAY, Jacques GUYOTAT
15:30 - 16:30 #21718 - Chirurgie des méningiomes intra crâniens en population gériatrique : utile ou futile ?
Chirurgie des méningiomes intra crâniens en population gériatrique : utile ou futile ?

Les méningiomes sont les tumeurs intra crâniennes extra-axiales les plus fréquentes. Le risque de développer un méningiome s’accroit exponentiellement après l’âge 50 ans. Même si, lorsqu’ils sont symptomatiques, leur résection chirurgicale demeure la règle, leur croissance habituellement lente pose la question de l’âge limite pour lequel le rapport bénéfice/risque d’une exérèse chirurgicale devient discutable.

Nous avons étudié la survie globale et la survie sans progression, ainsi que la survenue de complications dans un groupe de 160 patients de plus de 75 ans issu d’une cohorte prospective norvégienne de 1469 patients opérés d’un méningiome.

La survie sans progression des patients de plus de 75 ans est supérieure à celle du reste de la cohorte (7.5 +/- 5.5 ans vs 4.5 +/- 3.7, p < 0.001), sans différence significative au niveau de la qualité d’exérèse, évaluée par le grade de Simpson.. Le risque de survenue d’un hématome post opératoire est 3 fois plus important chez les patients de plus de 75 ans (6.9% vs 2.2%, p0.002), sans impact sur la survie globale et la mortalité à 30 jours post-opératoire. On constate par ailleurs, plus de déficit neurologique pré opératoire dans la population cible (63.8% vs 59.8% p 0.001), témoignant du caractère symptomatique des méningiomes opérés chez les plus de 75 ans. On retrouve aussi moins de méningiomes de la base du crâne opérés dans notre population d’intérêt que dans le reste de la cohorte (39.4% vs 48.6 p < 0.001), témoignant d’une sélection des patients âgés susceptibles de bénéficier d’une prise en charge chirurgicale.

Ces données suggèrent que la chirurgie reste une option de choix dans la prise en charge des méningiomes chez les patients âgés, avec un faible taux de récidive et un qualité d’exérèse similaire à celle d’une population plus jeun


Abir LIHI (angers), Marco CORNIOLA, Torstein MELING, Clémentine GALLET
15:30 - 16:30 #21630 - Corrélation entre la connectivité structurelle et effective de patients opérés d’une tumeur cérébrale en condition éveillée.
Corrélation entre la connectivité structurelle et effective de patients opérés d’une tumeur cérébrale en condition éveillée.

Rationnel : La tractographie permet de fournir une cartographie et des mesures de la connectivité structurelle cérébrale de manière non invasive. Toutefois, la précision de cette technique est insuffisante pour identifier de manière fiable les faisceaux d’association de substance blanche lors de la chirurgie cérébrale. A cette fin, la méthode de référence est la stimulation électrique directe (SED) du cortex et de la substance blanche. En réalisant un enregistrement par électrocorticographie (ECoG), il est possible de mesurer la connectivité effective correspondant à la propagation des potentiels évoqués provoqués (CCEPs) par la stimulation bipolaire. Notre objectif était de corréler les mesures de connectivité structurelle et effective des réseaux périsylviens du langage afin d’évaluer (i) la fiabilité des mesures structurelles (ii) la précision de la tractographie (iii) la propagation des CCEPs induits par la stimulation bipolaire.

Méthodes :  Nous avons reconstitué le faisceau arqué de 9 patients opérés d’une tumeur cérébrale en condition éveillée avec SED (âge moyen=39,6 ans). En fin de résection tumorale, l’ECoG a été réalisée en regard des terminaisons corticales des faisceaux. Les mesures de CCEPs ont été faites après stimulation bipolaire à 2 Hz et entre 2 et 5 mA le long des électrodes (entre 8 et 14 sites de stimulation par patient), puis le signal a été traité a posteriori. Le délai et l’amplitude du pic de l’onde P1 ont été utilisés pour les corrélations avec les mesures structurelles de la tractographie (nombre et longueur des fibres).

Résultats : Les CCEPs ont été recueillis essentiellement sur de courtes distances, entre 10 et 60 mm du site de stimulation. Des corrélations positives entre les deux modalités d’explorations ont été démontrées essentiellement pour des fibres de 14 à 24 mm de long (moyenne = 20 mm), aussi bien pour les délais (r=0,54 +/- 0,13, p < 0,05) que pour les amplitudes de P1 (r=0,47 +/- 0,23, p < 0,05). L’amplitude de P1 était cependant proportionnelle à l’intensité de la stimulation. 

Conclusion : Dans nos conditions expérimentales, les modalités d’explorations structurelle et effective étaient significativement corrélées pour l’étude de fibres courtes correspondant à des fibres en U, mais pas pour les fibres longues comme le faisceau arqué. Les paramètres de stimulation, comme l’intensité et/ou la distance entre les deux pôles, semblent moduler la propagation des CCEPs.


Fabien ALMAIRAC (Nice), Patryk FILIPIAK, Théodore PAPADOPOULO, Denys FONTAINE, Stéphane CHANALET, Rachid DERICHE, Maureen CLERC, Demian WASSERMANN
15:30 - 16:30 #21681 - Ependymomes de la fosse cérébrale postérieure chez les enfants: toujours un défi pour les neurochirurgiens et oncologue pédiatriques.
Ependymomes de la fosse cérébrale postérieure chez les enfants: toujours un défi pour les neurochirurgiens et oncologue pédiatriques.

Introduction : Nous avons examiné 31 cas d'épendymome de la fosse cérébrale postérieure chez les enfants opérés entre 2000 et 2018 et nous rapportons l'analyse des résultats.

Patients et méthodes : Sur 47 enfants atteints d'épendymomes du SNC opérés entre 2010 et 2018, 31 étaient situés au niveau de la fosse postérieure (FCP), 9 étaient supratentoriels et 7 étaient situés au niveau de la colonne vertébrale. Pour la FCP, la moyenne d'âge était de 5,8 ans (médiane de 4,7 ans) avec une fourchette de 9 mois à 18 ans. Le tableau clinique initial était dominé par l'hypertension intracrânienne retrouvée chez 17 patients. 6 présentèrent un torticolis  et 4 des troubles de l'équilibre. Tous les enfants ont bénéficié d’une IRM cranio-spinale préopératoire. Chez 12 patients, une ventriculocisternostomie a été réalisée avant la chirurgie directe. L’exérèse était complète dans tous les cas sauf dans 2. L'exérèse complète a été réalisée après une deuxième chirurgie chez 5 patients. Onze patients ont eu une chimiothérapie postopératoire (6 néoadjuvants et 5 à récidive) et 23 radiothérapies (20 néoadjuvants et à récidive sur 3). Tous les patients ont bénéficié d'un traitement complémentaire: une chimiothérapie seule pour les enfants de bas âge et/ou d'une radiothérapie locale combinée même pour les enfants en bas âge à partir de 2010.

Résultats : La survie globale était de 82,6% sans tenir compte des chirurgies de récidive avec première intervention chirurgicale avant 2000. Pour le groupe des patients récidivant, la survie était de 65% avec un suivi moyen de 8,4 et une médiane de 9 ans (variant de 1,5 à 13,5 ans). Ainsi, 4 patients sont décédés de récidive malgré une ablation complète et un traitement complémentaire. La morbidité était représentée par une paralysie des nerfs crâniens, une paralysie faciale respectivement dans 4 cas et des problèmes de déglutition dans 3 cas. Quatre patients présentaient un syndrome cérébelleux transitoire. A long terme, 15 patients avaient une scolarité normale.

Conclusion : Notre série confirme que l'épendymome est une tumeur agressive, surtout lorqu'il est localisé  dans la fosse cérébrale postérieure. Malgré, les  études moléculaires avec mise en évidence de l'expression de différents gènes, aucune cible thérapeutique évidente n'a encore émergé. Par conséquent, la chirurgie avec ablation complète reste le facteur pronostique le plus important même s'il existe un risque accru de déficit postopératoire.


Rel Gerald BOUKAKA KALA (LYON), Szathmari ALEXANDRE, Kaba IBRAHIMA, Federico DIROCCO, Carmine MOTTOLESE
15:30 - 16:30 #21631 - Evaluation de l’efficacité de la radiochirurgie fractionnée dans le traitement des métastases cérébrales de plus de 10 cm3.
Evaluation de l’efficacité de la radiochirurgie fractionnée dans le traitement des métastases cérébrales de plus de 10 cm3.

Introduction : L’objectif de l’étude est d’évaluer l’efficacité et la toxicité de la radiochirurgie fractionnée dans le traitement des métastases cérébrales de plus de 10 cm3.

Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique, au CHU d’Amiens, de septembre 2016 à juin 2018, incluant les patients avec au moins une métastase cérébrale supérieure à 10 cm3 traités par une radiochirurgie fractionnée. La dosimétrie était variable selon les caractéristiques de la métastase cérébrale. Nous avons étudié le taux de contrôle local, le taux de radionécrose, la survie médiane, l’évolution des symptômes neurologiques.

Résultats : 31 patients ont été inclus dans l’étude et 36 métastases de plus de 10 cm3 ont été traitées. L’isodose, la dose et le volume médian de cerveau sain recevant 18Gy (V18Gy) étaient respectivement de 57%, 30Gy, 15,24 cm3. Le taux de contrôle local et de survie à 1 an étaient respectivement de 86,1% et 48,4%. La survie médiane était de 11 mois. Le taux de radionécrose était de 40% dont 60% étaient symptomatiques et tous résolutifs sous corticothérapie. A un an, 66,7% des patients étaient asymptomatiques. Par rapport au score pronostic DS-GPA et SIR, on retrouve une différence significative, en moyenne supérieure, respectivement de 4,2 et 5,8 mois (respectivement p= 0,001 et p= 0,000056). Nous n’avons pas établi de lien significatif entre la survenue de radionécroses et le volume tumoral, la dose, et le V18Gy.

Conclusion : La radiochirurgie fractionnée permet d’avoir un contrôle local élevé avec une survie meilleure par rapport aux prédictions des scores pronostic. Cette prescription permet de diminuer le V18Gy. Des études randomisées sont nécessaires pour déterminer la dosimétrie idéale.


Katia BUNAUX (Bordeaux), Alexandre COUTTE, Cyrille CAPEL, Justine MAROOTE, Michel LEFRANC
SURCOUF
16:30 PAUSE DANS L'EXPOSITION
17:00

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Miscellanées SFCR 2020

Modérateurs : Bertrand DEBONO (Neurosurgeon) (Versailles), Stéphane LITRICO (PH) (NICE)
17:00 - 18:30 Mise au point bibliographique récente concernant la prise en charge des myélopathies cervicarthrosiques. Olivier HAMEL (Neurochirurgien) (Conférencier, CORNEBARRIEU)
17:00 - 18:30 Vers l'établissement de Guidelines RAAC et Rachis - ERAS Society. Bertrand DEBONO (Neurosurgeon) (Conférencier, Versailles)
17:00 - 18:30 Les nouveaux défis du financement en chirurgie du rachis : Implants, Formation, Congrès... Stéphane LITRICO (PH) (Conférencier, NICE)
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND

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B28
17:00 - 19:00

Communications Orales - Oncologie - 2

Modérateurs : Philippe METELLUS (Neurochirurgien) (Marseille), Johan PALLUD (PU-PH) (PARIS)
17:00 - 19:00 #21644 - Evaluation de l’efficacité et de la tolérance d’un traitement radiochirurgical postopératoire par Gamma Knife des métastases cérébrales réséquées.
Evaluation de l’efficacité et de la tolérance d’un traitement radiochirurgical postopératoire par Gamma Knife des métastases cérébrales réséquées.

Objectif : Dans notre étude rétrospective, nous évaluons l’efficacité et la tolérance de la RC post opératoire par Gamma Knife (GK) sur les lits opératoires de métastases cérébrales réséquées.

Matériels et Méthodes: Entre février 2011 et décembre 2016, après résection chirurgicale macroscopiquement complète, 64 patients (65 cavités) ont été traités par GK. L’indication de la radiochirurgie adjuvante a été prise de manière collégiale. Les critères d’évaluation principaux considérés dans cette étude étaient le contrôle local, la survie sans métastase intra cérébrale (SSMIC), la survie globale et la toxicité.

Résultats : Le suivi médian était de 11.1 mois. Le délai médian entre la chirurgie et la radiochirugie 35 jours. La prescription médiane était de 20 Gy (volume médian 5.6 cc). Quatre patients (7%) ont eu une récidive locale. La survie sans récidive locale, intra cérébrale et la survie globale à 1 an étaient de 97.5%, 57.6% et de 62.4% respectivement. 23 patients (41%) ont bénéficié d’une nouvelle RC sur une récidive hors lit tumoral. En analyse univariée, le traitement de lésions en place en plus du lit tumoral au moment du GK était associé à une diminution de la SSMIC (HR=1.16 [1.005-1.34] p=0.04). En analyse multivariée, un primitif « autres » comparé au poumon était significativement associé à une diminution de la SSMIC (HR=8.04 [1.82-35.4] p=0.006). Concernant la survie globale, en analyse multivariée, l’augmentation du PS (performans status) et du nombre de métastases cérébrales initiales diminuaient la survie globale (HR=5.4 [1.11-26.3] p=0.037, HR=2.7 [1.004-7.36] p=0.049, respectivement). Un cas de radionécrose a été prouvé histologiquement. Aucun décès toxique n’a été observé.

Conclusion: Notre étude confirme que le traitement post opératoire par Gamma Knife des métastases cérébrales réséquées est une technique efficace et bien tolérée, pour des volumes de traitement de toutes tailles (0.8 à 40 cc).


Jean REGIS (MARSEILLE), Marie CANTALOUBE, Laetitia PADOVANI, Xavier MURACCIOLE, Mikael MEYER, Henry DUFOUR, Didier COWEN
17:00 - 19:00 #21421 - Évaluation optimisée de l'invasion corticale : impact sur les résultats oncologiques observés chez les patients présentant un méningiome de grade II.
Évaluation optimisée de l'invasion corticale : impact sur les résultats oncologiques observés chez les patients présentant un méningiome de grade II.

Introduction

L'invasion corticale avait été identifiée comme critère indépendant de récidive des méningiomes par Jääskaläinen en 1986. Dans la classification OMS 2007, il est seulement suggéré que les méningiomes envahissant le cortex peuvent être classés en grade II mais l’invasion corticale a été clairement répertoriée comme critère de grade II pour la première fois dans la version 2016. Dans notre centre, depuis 2007, l'invasion corticale est systématiquement recherchée grâce à une formation spécifique du personnel de neuropathologie. Par ailleurs, l’interface méningiome-cortex est soigneusement préservée en per-opératoire, lorsque cela est possible. Le but de cette étude est de comparer les caractéristiques des méningiomes de grade II diagnostiqués avant et après ce changement de pratiques.

 

Matériel et méthodes

125 patients avec un méningiome de grade II diagnostiqué entre 2011 et 2014 (groupe A) ont été comparés à 166 patients avec un méningiome de grade II diagnostiqué entre 1998 et 2005 (groupe B).

 

Résultats

La localisation tumorale et les paramètres sociodémographiques étaient comparables avec un âge médian de 62 ans dans les deux groupes (p=0,18). Dans le groupe A, il y avait plus de méningiomes de novo (84% vs 68,7%, p=0,004). Dans le groupe A, une infiltration corticale était plus fréquemment observée (59% vs 9%, p < 0,001) mais l’index Ki67 était plus faible (8,4% vs 10,5%, p=0,04). Ainsi, les bordures tumorales étaient plus souvent irrégulières dans le groupe A (52% vs 29%, p < 0,001). La survie sans progression était similaire dans les deux groupes (65 vs 66 mois, p=0,92) mais il y avait plus souvent une progression vers un grade III dans le groupe B (18,9% vs 0%, p=0,006). Dans le groupe A, les méningiomes classés en grade II exclusivement sur la base d'une infiltration corticale (n=33, groupe A’) avaient un taux de progression et une survie sans progression similaires aux méningiomes présentant d'autres critères d'atypie (27% vs 25%, p=0,98 et 32 vs 32 mois, p=0,74, respectivement). La survie sans progression des méningiomes du groupe A’ était également comparable à celle des 258 autres méningiomes (32 vs 40 mois, p=0,40).

 

Conclusion

En accord avec la classification OMS 2016, les méningiomes classés en grade II uniquement sur la base de l’invasion corticale semblent se comporter comme les méningiomes ayant d'autres critères d'atypie. Une collaboration multidisciplinaire est nécessaire pour évaluer ce critère de manière optimale.


Thiébaud PICART (Lyon), Chloé DUMOT, François DUCRAY, Anne DURAND, Jacques GUYOTAT, Moncef BERHOUMA, David MEYRONET
17:00 - 19:00 #21608 - Evolution de la prise en charge des patientes porteuses d’une lésion méningée dans un contexte de prise de médicaments dérivés de la progestérone sur une cohorte monocentrique entre 1995 et 2018.
Evolution de la prise en charge des patientes porteuses d’une lésion méningée dans un contexte de prise de médicaments dérivés de la progestérone sur une cohorte monocentrique entre 1995 et 2018.

Introduction. Les liens entre la croissance des méningiomes et les médicaments dérivés de la progestérone sont connus depuis >10 ans. Qu’en est-il de l’évolution de notre pratique neurochirurgicale ?

Méthodes. Etude de cohorte, monocentrique, rétrospective, de patientes porteuses de lésions méningées dans un contexte de prise de médicaments dérivés de la progestérone. Recherche par mots clés (méningiome AND acétate de cyprotéroneAND/OR Androcur AND/OR acétate de nomégestrol AND/OR Lutényl AND/OR acétate de chlormadinone AND/OR Lutéran) entre 1995 et octobre 2018. 

Résultats. 71 patientes (47±9 ans) porteuses de 125 lésions méningées (1,8±1,2 par patiente, range 1-6) ont été recensées avec une augmentation des patientes prises en charge au fil du temps : <1/an entre 1996-2008, 5/an entre 2009/2016 et >12/an en 2017-2018. L’imagerie était réalisée pour des céphalées (35,2%), un déficit neurologique (23,9%), des crises d’épilepsie (21,1%) ou pour un dépistage (23,9%). Le traitement était l’acétate de cyprotérone seul dans 66,2%, l’acétate de chlormadinone seul dans 19,7%, l’acétate de nomégestrol seul dans 9,9% et une association de médicaments dans 4,2%. Le médicament dérivé de la progestérone a été stoppé dans 77,5% après la découverte de la lésion avec une augmentation significative de l’arrêt du médicament (p<0,001) au fil du temps : 17% entre 1996-2008, 83% entre 2009/2016 et 95% entre 2017-2018. La prise en charge thérapeutique est connue pour 121 cas : 74 surveillances, 36 chirurgies, 10 radiothérapies et 1 chirurgie + radiothérapie. L’indication de traitement était liée à la présence d’un déficit neurologique (97,8% Vs 60,3%, p<0,001) et à la chute du KPS (83 Vs 90, p<0,001). La prise en charge thérapeutique a évolué au fil du temps (p<0,001) avec une réduction des exérèses chirurgicales (67% entre 1996-2008, 32% entre 2009/2016 et 24% entre 2017-2018) et une augmentation de la surveillance simple (33% entre 1996-2008, 62% entre 2009/2016 et >64% entre 2017-2018). Les lésions méningées surveillées ont progressé dans 3 cas (5,1%), sont restées stables dans 40 cas (62,8%) et ont régressé dans 16 cas (27,1%) au cours du suivi. Des lésions méningées traitées, 1 seule a progressé au cours du suivi (2,4%).

Conclusion. La prise en charge thérapeutique a évolué au fil du temps vers une attitude plus conservative. Notre circuit patient dédié (accès rapide à l’IRM + avis neurochirurgical) a inclus >150 patients dans une cohorte prospective depuis novembre 2018.


Malaize HENRI (Paris), Samoyeau THOMAS, Gilles ZAH-BI, Marc ZANELLO, Alexandre ROUX, Eduardo PARRAGA, Joseph BENZAKOUN, Edouard DEZAMIS, Catherine OPPENHEIM, Johan PALLUD
17:00 - 19:00 #21580 - Existe-t-il une place pour la cryothérapie dans la le traitement des glioblastomes ?
Existe-t-il une place pour la cryothérapie dans la le traitement des glioblastomes ?

La cryoablation consiste à créer des lésions thermiques tissulaires par l'intermédiaire de cryosondes responsable d'apoptose et de nécrose cellulaire. Des dommages microvasculaires et un effet cryo-immunologique avec relargage des cytokines sont associés. Cette technique est validée pour les tumeurs rénales, osseuses et prostatiques, mais n'est pas utilisée dans l'arsenal thérapeutique actuel des tumeurs cérébrales. L'utilisation de la cyrothérapie ciblée permet un meilleur contrôle per-procédure de la lésion thermique induite par IRM que lors d'un traitement par laser ou radiofréquence. 

Il n'existe actuellement pas de recommandation sur la prise en charge des récidives de glioblatomes. Une ré-intervention chirurgicale, une nouvelle ligne de chimiothérapie ou une radiothérapie sont envisagées au cas par cas. Dans les cas de récidives de glioblastomes après traitement complémentaire conventionnel, la cryothérapie pourrait être un traitement supplémentaire dans la stratégie thérapeutique. Les effets attendus de la cryothérapie sur le glioblastome sont: le contrôle local et systémique de la tumeur, la potentialisation des autres traitements adjuvants (notamment la radiothérapie ou l'immunothérapie) et un effet anti-prolifératif tumoral par effet cryo-immunologique. La cryothérapie semble potentialiser la réponse immunitaire. Des études animales (modèle de rongeur avec implanation de cellules gliales) ont démontré une activation de la maturation des cellules dendritiques (cellules présentatrices d'antigènes) après cryothérapie. L'expression plasmatique de CD3, CD4, CD8, CD11, CD12, CD80 et IL12 est significativement majorée chez les rongeurs traités.

Six patients qui présentaient une récidive de glioblastome ont pu bénéficier de la cryothérapie en complément aux autres traitements. Il n'y a pas eu de complications per ou post procédurales. La survie sans progression était de 7 mois (3-13) avec un suivie de 6.1 mois (1-16).

Nous exposerons une revue de la littérature portant sur les études animales et humaines de la cryothérapie sur des tumeurs cérébrales suivi d'une description de notre expérience avec la cryothérapie lors de récidives de glioblastome au CHU de Strasbourg.


Hélène CEBULA, Hélène CEBULA (Strasbourg), Afshin GANGI, Julien GARNON, Georges NOEL, François PROUST
17:00 - 19:00 #21557 - Faisabilité et complications de la chirurgie de résection guidée par cartographie fonctionnelle per-opératoire en condition éveillée chez les patients adultes porteurs d’une métastase cérébrale en zone éloquente.
Faisabilité et complications de la chirurgie de résection guidée par cartographie fonctionnelle per-opératoire en condition éveillée chez les patients adultes porteurs d’une métastase cérébrale en zone éloquente.

Introduction. La cartographie fonctionnelle per-opératoire en conditions éveillées semble utile pour réséquer les métastases cérébrales en zone éloquente.

Méthodes. Etude comparative de patients adultes opérés d’un gliome diffus et d’une métastase en zone cérébrale éloquent en condition éveillée (2010-2019). 

Résultats. 20 métastases (10 broncho-pulmonaires, 4 mammaires, 2 mélanomes, 1 colique, 1 PECome, 1 rénale, 1 testiculaire) ont été opérées en éveillé (7,9% des chirurgies éveillées). Après bilan cognitif pré-opératoire, une cartographie fonctionnelle positive a été réalisée dans 100% des cas avec une exérèse complète dans 19/20 cas (une exérèse incomplète d’une radionécrose du fait de réponses éloquentes). Par rapport aux gliomes opérés en éveillés, les métastases éveillées étaient plus âgées (55,6 Vs 41,7 ans, p<0,001), avaient un KPS initial plus bas (81,5 Vs 96,2, p<0,001), autant de déficit neurologique (25% Vs 25%, p=0,100), moins de crises d’épilepsie (50% Vs 70,7%, p=0,050), un volume tumoral plus important (23,1 Vs 13,8 cm3, p=0,007), plus de traitements oncologiques préalables à la chirurgie éveillée (55% Vs 25,4%, p=0,026), une durée totale de chirurgie plus courte (181 Vs 262 min, p<0,001), une durée de la phase éveillée plus courte (63 Vs 98 min, p<0,001), une intensité de stimulation supérieure (3,6 Vs 3.0, p=0,049), des difficultés opératoires similaires (p=0,246), moins de douleurs per-opératoires (5 Vs 21,8%, p=0,041), moins de dégradation clinique post-opératoire précoce (25 Vs 76,9%, p<0,001), autant de crises d’épilepsie post-opératoires (10 Vs 8,3%, p=0,793), plus d’infections du site opératoire (10 Vs 1,7%, p=0,019), plus de complications médicales (15 Vs 0,4%, p<0,001), un KPS post-op immédiat similaire (76,5 Vs 81,1, p=0.096), une hospitalisation plus longue (20 Vs 10 jours, p=0.116 ; sortie à domicile dans 90%), moins de rééducation menée à terme (45 vs 90,8%, p<0,001). Après traitement adjuvant focal dans 75% des cas (5 cas de radionécrose sans traitement au décours), le KPS à 3 mois remontait à un niveau similaire au pré-opératoire. Le bilan cognitif (effectué dans 15%) était similaire ou amélioré et aucun patient n’avait repris le travail.

Conclusion. La chirurgie éveillée des métastases en zone éloquente est faisable sans difficulté technique mais s’accompagne en postpopératoire d’un taux accru de complications médicales en lien avec la néoplasie et de complications infectieuses en lien avec les irradiations préalables.


Pelletier JEAN-BAPTISTE (SAINT ETIENNE), Alessandro MOIRAGHI, Marc ZANELLO, Alexandre ROUX, Benedicte TRANCART, Gilles ZAH-BI, Eduardo PARRAGA, Edouard DEZAMIS, Johan PALLUD
17:00 - 19:00 #21658 - Histologie per-opératoire utilisant la microscopie Raman stimulée.
Histologie per-opératoire utilisant la microscopie Raman stimulée.

Introduction : Conventional haematoxylin, eosin and saffron (HES) histopathology, are currently the ‘gold-standard’ for pathological diagnosis of cancer, requires extensive sample preparations that are achieved within time scales that are not compatible with intra-operative situations where quick decisions must be taken. Providing to pathologists a close to real-time technology revealing tissue structures at the cellular level with HES histologic quality would provide an invaluable tool for surgery guidance with evident clinical benefit.

Methods : Here, we specifically develop a stimulated Raman imaging-based framework [1] that demonstrates brain tissue cancer evaluation and detection of unprocessed human surgical specimens in few minutes only. The generated stimulated Raman histology (SRH) images combine chemical and collagen information to mimic conventional HES histopathology staining [2]. We report excellent agreements between SRH and HES images acquire on the same patients for healthy, and cancerous unprocessed brain tissue samples.

Results :We demonstrate that SRH imaging is a non-destructive histology imaging method and does not alter the tissue molecular information. This is done by comparing the results of immuno-histo-chemistry and molecular biology analysis performed on tissues that have been or not imaged by SRH. The non-destructive, non-invasive nature of SRH imaging is important in neurosurgical procedures of stereotaxic brain biopsy that often lead to partial analysis due to the limited excised material. Performing histology imaging using SRH would save brain material to complete immuno-chemistry and molecular biology analysis for optimal patient treatment.

Conclusion : These developments pave the way for instantaneous label free brain histology in an intra-operative context.

References:

[1] B. Sarri, R. Canonge, X. Audier, E. Simon, J. Wojak, F. Caillol, C. Cador, D. Marguet, F. Poizat, M. Giovannini, and H. Rigneault, "Fast stimulated Raman and second harmonic generation imaging for intraoperative gastro-intestinal cancer detection," Scientific Reports 9, 10052 (2019). https://doi.org/10.1038/s41598-019-46489-x

[2] B. Sarri, F. Poizat, S. Heuke, J. Wojak, F. Franchi, F. Caillol, M. Giovannini, and H. Rigneault, "Stimulated Raman histology: one to one comparison with standard hematoxylin and eosin staining," Biomed. Opt. Express 10, 5378-5384 (2019). https://doi.org/10.1364/BOE.10.005378


Sébastien BOISSONNEAU (Valenciennes), Barbara SARRI, Romain APPAY, Sandro HEUKE, Hervé RIGNEAULT, Dominique FIGARELLA-BRANGER, Henry DUFOUR
17:00 - 19:00 #21627 - Immunothérapie dans les méningiomes de haut-grade récidivants : Analyse du volume tumoral chez les patients traités par Nivolumab.
Immunothérapie dans les méningiomes de haut-grade récidivants : Analyse du volume tumoral chez les patients traités par Nivolumab.

Introduction:

Recurrent High-Grade  Meningiomas remain an unmet medical need in neurooncology. Immunotherapy provides promising results in different types of cancer. Meningiomas express PD1 and PDL1 and were suggested to be a relevant target for immunotherapy. Nivolumab is an Anti-PD1 drug. The aim of this study was to assess the tumoral 3D volume before treatment beginning then under Nivolumab treatment.

Materials and Methods: 

 Patientswith histologically confirmed WHO grade II or III meningioma that is progressive or recurrent andwith failure of maximal safe resection and radiation therapywere included in cohort 1: Nivolumab Monotherapy  (240 mg every 2 weeks). MRI was performed before inclusion, at inclusion then every 3 months. Volumetric analysis was performed on 3D T1 millimetric MRI sequence using Sophia Radiomics software.

 Results

25 patients were analyzed. Data were incomplete for 3 patients. Growth curves were performed for each patient. 

 A signal of activity was observed in 8 patients. No signal activity was observed in 13 patients. Long-term complete remission was obtained in one case. In two cases, combination with radiation therapy seems promising.

Conclusion

 Efficacy of Nivolumab alone in Recurrent High-Grade Meningiomas remains limited in most cases. Combination with radiation therapy is promising (cohort 2 of the study). Predictive markers of efficacy remain to be determined.


Thomas GRAILLON (Marseille), Parikshit JUVEKAR, Samantha HOFFMAN, Raymond HUANG, Linda BI, David REARDON
17:00 - 19:00 #21801 - Interstitial photodynamic therapy for non-surgical glioblastoma.
Interstitial photodynamic therapy for non-surgical glioblastoma.

Le glioblastome est la tumeur cérébrale primitive maligne la plus fréquente chez l’adulte, avec une incidence en France de 4/100 000 et une médiane de survie de 14,5 mois avec le traitement standard actuel. L'évolution des glioblastomes non éligibles à la chirurgie est encore plus péjorative. 

Nous développons un modèle de thérapie photodynamique minimalement invasive visant à optimiser le contrôle local de ces tumeurs inopérables, en complément des traitements adjuvants recommandés.

La technique minimalement invasive, ou interstitielle, consiste à implanter des fibres optiques en conditions stéréotaxiques au sein de la tumeur permettant une illumination focalisée et l’activation d’un photosensibilisateur. 

Nous vous présentons ainsi les modalités de réalisation du traitement envisagé  pour démontrer la faisabilité et la tolérance de la thérapie photodynamique interstitielle médiée par le 5-ALA dans le traitement du glioblastome en complément du protocole standard de soins.

 


Henri-Arthur LEROY (Lille), Clément DUPONT, Laura GUÉRIN, Grégory BAERT, Fabienne LECONTE, Serge MORDON, Maximilen VERMANDEL, Nicolas REYNS
17:00 - 19:00 #20634 - La cinétique de croissance radiologique prédit l’agressivité tumorale des oligodendrogliomes IDH-mutés et 1p19q-codélétés de l’adulte selon la classification OMS 2016. Une analyse quantitative bicentrique.
La cinétique de croissance radiologique prédit l’agressivité tumorale des oligodendrogliomes IDH-mutés et 1p19q-codélétés de l’adulte selon la classification OMS 2016. Une analyse quantitative bicentrique.

Introduction.

Nous avons quantifié la cinétique de croissance radiologique spontanée des oligodendrogliomes. Nous avons posé les hypothèses suivantes : 1) la cinétique de croissance radiologique permet de distinguer les oligodendrogliomes de grade II et de grade III;  2) les oligodendrogliomes de grade III avec néoangiogenèse sont associés plus fréquemment à une cinétique radiologique rapide (³8 mm/an).

 

Méthodes.

Etude de cohorte rétrospective bicentrique (2010-2016) de patients porteurs d’un oligodendrogliome supra-tentoriel nouvellement diagnostiqué avec mutation IDH et co-délétion 1p19q selon la classification OM2 2016 ayant un suivi d’imagerie pré-opératoire disponible (minimum 2 IRM, intervalle minimal de 1,5 mois) pour quantifier la cinétique de croissance radiologique spontanée. Autorisation n°IRB00011687 de l’IRB #1: 2019/11.

 

Résultats.

Nous avons inclus 108 patients (44.7±14.1 ans, 60 hommes). La cinétique de croissance radiologique spontanée ne différait pas selon le centre (p=0.121). La cinétique de croissance radiologique spontanée était supérieure dans les oligodendrogliomes de grade III avec néoangiogenèse (n=37, médiane 10.4 mm/an, moyenne 10.0±6.9) que dans les oligodendrogliomes de grade III avec uniquement des mitoses élevées (cutoff ³6 mitoses, n=18, médiane 3.9 mm/an, moyenne 4.5±3.2; p=0.004) et que dans les oligodendrogliomes de grade II (n=53, médiane 2.3 mm/an, moyenne 2.8±2.2; p<0.001). Il y avait une augmentation des cas avec cinétique radiologique rapide (³8 mm/an) dans les oligodendrogliomes de grade III avec néoangiogenèse (54.1%) par rapport aux oligodendrogliomes de grade III avec uniquement des mitoses élevées (11.1%; p<0.001) et par rapport aux oligodendrogliomes de grade II (0.0%; p<0.001). La présence d’une néoangiogenèse (p<0.001) et les mitoses élevées ³9 (p=0.013) étaient indépendamment associées à une cinétique radiologique rapide (³8 mm/an). Une cinétique radiologique rapide (³8 mm/an) était le seul prédicteur indépendant associé à une progression tumorale nécessitant un traitement oncologique (p=0.041).

 

Conclusions. 

La cinétique de croissance radiologique spontanée résume l’agressivité des oligodendrogliomes de l’adulte, permet l’identification en pré-opératoire des oligodendrogliomes de grade III quand elle est rapide (³8 mm/an) et remet en cause la pertinence du grade de malignité sur la base d’un compte de mitoses avec un cutoff ³6.


Johan PALLUD (PARIS), Alexandre ROUX, Gilles ZAH-BI, Eduardo PARRAGA, Marc ZANELLO, Edouard DEZAMIS, Arnault TAUZIEDE-ESPARIAT, Myriam EDJLALI, Emmanuelle LECHAPT, Marc SANSON, Didier DORMONT, Frédéric DHERMAIN, Catherine OPPENHEIM, Laurent CAPELLE
17:00 - 19:00 #21621 - Plasticité structurelle et fonctionnelle de l’insula controlatérale de patients porteurs d’un gliome de bas grade insulaire.
Plasticité structurelle et fonctionnelle de l’insula controlatérale de patients porteurs d’un gliome de bas grade insulaire.

Rationnel : Les patients atteints d’un gliome diffus de bas grade (GBG) de malignité ont pour la plupart des atteintes neurocognitives peu marquées infra-cliniques, malgré la présence d’une lésion diffuse parfois étendue et volumineuse en zones dites fonctionnelles. Le maintien des fonctions neurologiques est expliqué par les phénomènes de plasticité cérébrale qui peuvent intervenir à plusieurs niveaux, dans l’hémisphère ipsi- et contro-lésionnel. Parmi ces mécanismes compensatoires, le rôle de la structure homologue controlatérale est peu connu. Dans l’hypothèse d’une « plasticité homotopique », notre objectif était d’étudier les modifications structurelles corticales et de la connectivité fonctionnelle de l’insula controlatérale de patients porteurs d’un GBG insulaire.

Méthodes : Nous avons utilisé une approche en région d’intérêt (ROI) chez des patients atteints d’un GBG centré sur l’insula comparés à des sujets sains appareillés sur l’âge et le sexe. Le volume cortical a été exploré en « voxel-based morphometry » (VBM) à partir des IRM T1 (n=84 patients : 47 à gauche, 37 à droite), et la connectivité fonctionnelle à partir des mêmes patients qui ont eu également une IRM fonctionnelle de repos (n=52, 30 à gauche, 22 à droite). 

Résultats : Dans les 2 groupes de patients (insulaires droit et gauche), nous avons mis en évidence une augmentation significative (i) du volume de substance grise du cortex insulaire et (ii) de la connectivité fonctionnelle de l’insula contro-lésionnelle. La densité de substance grise était augmentée de 24,6% et de 31,6% au sein des voxels significatifs de l’insula par rapport aux sujets sains (p < 0.0001). La connectivité fonctionnelle de l’insula contro-lésionnelle était essentiellement renforcée vers les régions postérieures (cortex visuel) et sensorimotrices des 2 hémisphères. 

Conclusion : L’ensemble des résultats suggère que chez des patients atteints d’un GBG insulaire, il existe un redéploiement de la connectivité insulaire vers l’insula saine controlatérale, s’accompagnant de modifications macro-structurelles du cortex. Ces données supportent le concept de plasticité cérébrale homotopique expliquant, au moins en partie, le haut degré de compensation fonctionnelle observé chez ces patients.


Fabien ALMAIRAC (Nice), Hugues DUFFAU, Guillaume HERBET
17:00 - 19:00 #21618 - Prise en charge chirurgicale itérative des récidives de méningiomes : quel bénéfice ?
Prise en charge chirurgicale itérative des récidives de méningiomes : quel bénéfice ?

Les méningiomes sont les tumeurs des méninges cérébrales les plus fréquentes. Bien que la prise en charge de ces tumeurs lors de la première récidive après chirurgie soit bien décrite, l'histoire naturelle des récidives successives de méningiomes ainsi que leur prise en charge thérapeutique sont peu connues.

Nous avons étudié les récidives successives de méningiomes et leur prise en charge chirurgicale dans une cohorte norvégienne prospective de 1469 patients opérés d'un méningiome avec au total 11 414 patients-années de suivi.

114 récidives (7,7%) ont été traitées chirurgicalement soit un risque de récidive de 1% par patient-année de suivi. 36 patients ont été opérés une troisième fois ou plus. La survie sans progression entre les chirurgies décroit régulièrement et significativement avec les chirurgies successives, de 4.3 ±4 ans après la première chirurgie à 2.4 ±2.9 ans après la troisième chirurgie. Les facteurs prédictifs de récidives identifiés sont le grade OMS OR 7.13 [4.40;11.55], p < 0.001 et une tumeur localisée au niveau de la base du crâne OR 2.76 [1.95;3.99] p < 0.001. Le taux d'infection et d'hématome postopératoire n'augementent pas lors de chirurgies successives, au contraire du risque d'aggravation neurologique qui est de 3,9%, 16,6% et 13,9% respectivement pour la première, deuxième et troisième chirurgie.

La diminution de la survie sans progression entre les chirurgie montre que la prise en charge chirurgicale itérative des méningiomes ne remet pas "les compteurs à zéro" mais constitue une "course contre la montre". Ceci doit être pris en compte lors de l'estimation du rapport bénéfice/risque de la chirurgie chez les patients pris en charge pour une récidive de méningiome.


Jean-Michel LEMÉE (Angers), Marco CORNIOLA, Torstein MELING
17:00 - 19:00 #21429 - Rendement diagnostique et sécurité de la biopsie cérébrale pour les pathologies neurologiques d’étiologie indéterminée.
Rendement diagnostique et sécurité de la biopsie cérébrale pour les pathologies neurologiques d’étiologie indéterminée.

Introduction : La contribution diagnostique de la biopsie cérébrale est bien établie pour les patients présentant une suspicion de tumeur cérébrale, pour lesquels son rendement diagnostique se rapproche de 95%. Pour les pathologies neurologiques non-tumorales, aucune recommandation n'existe concernant la place et le moment approprié de la biopsie cérébrale. Le but de cette étude était d’évaluer le rendement diagnostique et la sécurité des biopsies cérébrales réalisées chez les patients atteints de maladies neurologiques d'étiologie indéterminée.

 

Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique, entre 2008 et 2018, à l’Hôpital Universitaire Pitié-Salpêtrière (Paris). Les dossiers de tous les patients ayant eu une biopsie cérébrale ont été analysés. Les patients biopsiés pour confirmation histologique du diagnostic de tumeur cérébrale ont été exclus. Les taux de diagnostic histologique spécifique et de diagnostic final, les facteurs prédictifs associés au diagnostic, le taux de complications post-biopsie et les facteurs associés aux complications ont été évalués à l’aide d’une analyse statistique multivariée.

 

Résultats: Sur les 1847 patients ayant eu une biopsie cérébrale durant cette période, 178 ont été inclus dans l’étude.Les taux de diagnostic histologique spécifique et de diagnostic final étaient respectivement de 71,3% et 83,1%, entraînant des modifications thérapeutiques pour 75,3% des patients. La mortalité et la morbidité neurologique permanente liées à la biopsie cérébrale étaient respectivement de 1,1% et 0,6%. L’immunodépression (OR 2,2 IC95%[1,1-4,7] P=0,04) était indépendamment associé à un diagnostic histologique spécifique, tandis que la localisation supratentorielle de la lésion biopsiée (4.1 [1.1-15.2 ] P=0,04) était indépendamment associée à l’obtention d’un diagnostic final. Les biopsies obtenues chez les patients comateux étaient moins contributives au diagnostic (0,2 [0,05-0,7] P=0,01). La thrombopénie < 100G/L (28,5 [1,8-447] P=0,02), l'hydrocéphalie (6,3 [1,2-15,3] P=0,02) et les lésions ciblées < 1cm (4,3 [1,2-15,3] P=0,03) étaient indépendamment associées à la survenue d’une complication post-biopsie.

 

Conclusion : Cette étude apporte une preuve de niveau 4 que la biopsie cérébrale est sûre et a un rendement diagnostic élevé chez les patients présentant une pathologie neurologique d'étiologie indéterminée. Nous préconisons que cette procédure soit envisagée au début de l'algorithme diagnostique de ces patients.


Bertrand MATHON (Paris), Marc PINETON DE CHAMBRUN, Franck BIELLE, Karima MOKHTARI, Matthieu PEYRE, Anne-Laure BOCH, Alexandre CARPENTIER, Jean-Yves DELATTRE, Sylvain CHOQUET, Sophie DEMERET, Eric CAUMES, Alexandre LE JONCOUR, Aymeric AMELOT
17:00 - 19:00 #20604 - Résultats de traitement chirurgical de Neurocytoma Central et nouvelles stratégies chirurgicales.
Résultats de traitement chirurgical de Neurocytoma Central et nouvelles stratégies chirurgicales.

Ce rapport résume l'expérience dans l'évaluation et le traitement de NC acquise par I’Institut Neurochirurgical N.N. Burdenko à Moscou (Russie). Il explore aussi quelques nouvelles idées concernant les stratégies de traitement.

Dates et méthodes. 116 patients adultes présentant un NC ont subi le traitement entre 2008 et 2017. L'âge moyen était de 25 ans (16 à 59 ans). Toutes les tumeurs étaient localisées dans les ventricules, principalement dans les environs du septum pellucidum. Pour 34 patients (30% de l’effectif), l'infiltration de l'épendyme des ventricules latéraux et l'invasion du thalamus ont été notées.  Dans 49 cas NC (42 % des patients) la tumeur a été localisée dans les deux ventricules latéraux, pour 40 patients (35% de l’effectif), elle était située dans les ventricules latéraux avec une séparation  dans le troisième ventricule, pour 21 patients (18%) – elle était restreinte à un ventricule latéral et enfin, dans 6 cas (5%) la tumeur était située dans les ventricules latéraux et un troisième ventricule.  La plupart des patients (n = 71, 62 %) ont été opérés par  l'abord transcortical ou par  l'abord interhémisphérique (n = 41, 35%). Les deux abords ont été utilisés dans 4 (3%) des  cas. Plus récemment, 6 patients (5 %) ont subi la résection par la technique “Borr-hole”.

Résultats. La résection  totale et subtotale de tumeurs a été accomplie chez 96 malades (83 %).  Dans la première période postoperatoire  67 patients (58 %) présentaient un résultat fonctionnel excellent (Karnofsky ≥80). Les nouveaux déficits suivants ont été notés : le changement mental  pour 21 (18%) patients, les désordres cognitifs -  pour 7 (6%) patients et nouvelles hémiparésies et problèmes de parole pour 10 patients (9 %). Vingt-cinq patients (22%) ont développé des hématomes intraventriculaires, et, parmi eux, 22 patients (19%) ont subi l'évacuation chirurgicale. On a constaté que trois patients (3%) présentaient des hématomes épiduraux et subduraux. Une hydrocéphalie postopératoire a été constatée pour 23 patients (20%) et la procédure par valves a été réalisée chez 13 d'entre eux. Pour 5 patients présentant une hydrocéphalie préopératoire, un stent intraventriculaire a été posé après l'enlèvement de grandes  tumeurs. La mortalité postopératoire dans la série entière a été de 4,3% (n = 5).

Conclusion. Les Neurocytoma Centraux restent des lésions qui nécessitent un traitement chirurgical.  Le pronostic total pour les patients atteints CN reste favorable. 


Alexander KONOVALOV, Sergey MARYASHEV (Moscou, Russie), David PITSKHELAURI, Andrey GOLANOV, Andrey LUBNIN
17:00 - 19:00 #21745 - Validation d’un score permettant d’évaluer le risque de croissance rapide des méningiomes chez les patients porteurs d’une Neurofibromatose de type 2.
Validation d’un score permettant d’évaluer le risque de croissance rapide des méningiomes chez les patients porteurs d’une Neurofibromatose de type 2.

Objectifs

Les méningiomes intracrâniens surviennent chez environ la moitié des patients atteints de Neurofibromatose de type 2 (NF2) et sont souvent multiples. La prédiction des taux de croissance des méningiomes individuels est d’un grand intérêt thérapeutique. Un score récemment publié (ASAN Intracranial Meningioma Scoring System, AIMSS) permet d’estimer le risque de croissance tumorale rapide des méningiomes sporadiques. Notre étude vise à déterminer les facteurs prédictifs de croissance rapide dans les méningiomes NF2 et à évaluer la reproductibilité du score AIMSS dans cette population spécifique.

Méthodes

Nous avons réalisé une analyse rétrospective des dossiers médicaux de 92 patients NF2 porteurs de 358 méningiomes mesurés suivis de façon prospective entre 2012 et 2018. Les volumes tumoraux ont été mesurés au diagnostic et à chaque suivi. Les taux de croissance ont été calculés et évalués par rapport aux paramètres clinico-radiologiques. Les facteurs prédictifs de croissance tumorale rapide (≥ 2 cm3/an) ont été analysés en étude univariée puis en régression logistique pour créer un modèle de score prédictif de croissance. Les courbes ROC de prédiction de risque de croissance tumorale rapide du score AIMSS et de notre modèle multivarié ont été comparées.

Résultats

Soixante tumeurs (16,76%) ont présenté une croissance tumorale rapide. Après analyse multivariée, un volume tumoral plus important au diagnostic (p <0.0001), la présence d’un œdème péritumoral (p : 0.022), l'absence de calcifications (p < 0.0001) et un signal hyper ou iso-intense en IRM T2W (p<0,0001) ont été corrélés à une croissance tumorale rapide. Il est particulièrement notable que le Score de Sévérité Génétique ne semble pas influencer sur la vitesse de croissance des méningiomes NF2. Notre modèle multivarié de prédiction ne montrait pas de différence statistique par rapport au AIMSS [AUC = 0.82 95% CI (0.76-0.88) versus AUC = 0.86 95% CI (0.81-0.91), respectivement p=0.1].

Conclusion

Le score AIMSS est valide et reproductible dans notre cohorte de méningiomes NF2. Il prédit de façon adéquate le risque de croissance rapide des méningiomes et peut aider dans la prise en charge des patients NF2.


Samiya ABI JAOUDE (Paris), Matthieu PEYRE, Vincent DEGOS, Stéphane GOUTAGNY, Béatrice PARFAIT, Michel KALAMARIDES
SURCOUF
20:00

"Jeudi 15 octobre"

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