Mercredi 14 octobre
08:00

"Mercredi 14 octobre"

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A10
08:00 - 08:30

Ouverture du congrès

Conférenciers : Emmanuel GAY (PUPH) (Conférencier, Grenoble), Xavier MORANDI (Conférencier, Rennes)
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND
08:30

"Mercredi 14 octobre"

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A11
08:30 - 09:45

Session Base du crâne
Résultats à long terme de la chirurgie des kystes épidermoïdes de l’APC et de la région pétroclivale

08:30 - 09:45 Les enjeux de la prise en charge des kystes épi de l’APC et de la RPC – justification et objectifs de l’étude. Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Conférencier, Marseille)
08:30 - 09:45 Anatomie cisternale de l’APC et de la RPC. Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Conférencier, Marseille)
08:30 - 09:45 Imagerie des kystes épi de la fosse postérieure. Beatrice CARSIN-NICOL (Radiologue) (Conférencier, Rennes)
08:30 - 09:45 Descriptif de la population d’étude. Aurore SELLIER (Interne) (Conférencier, TOULON)
08:30 - 09:45 Chirurgie, choix des approches - considérations techniques. Pierre-Hugues ROCHE (PUPH) (Conférencier, Marseille)
08:30 - 09:45 Résultats fonctionnels de la série chirurgicale. Yohann CAUDRON (Interne) (Conférencier, Paris)
08:30 - 09:45 Résultats sur le contrôle tumoral. Clément BAUMGARTEN (Fonction publique hospitalière) (Conférencier, GRENOBLE)
08:30 - 09:45 Conclusions – préconisations – perspectives. Emmanuel GAY (PUPH) (Conférencier, Grenoble)
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND

"Mercredi 14 octobre"

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B11
08:30 - 09:30

Communications Orales - Fonctionnel 1

Modérateurs : Stephan CHABARDÈS (head of the department) (GRENOBLE), Claire HAEGELEN (Neurosurgeon) (Lyon)
08:30 - 09:30 #21721 - Abord C1C2 dans les cordotomies cervicales percutanées et la pharmacothérapie intrathécale cervicale.
Abord C1C2 dans les cordotomies cervicales percutanées et la pharmacothérapie intrathécale cervicale.

L’abord C1C2 est utilisé pour effectuer des cordotomies percutanées dans le traitement des douleurs du cancer. Récemment, son intérêt est apparu pour l’implantation de cathéter en pharmacothérapie intrathécale (IT) de la spasticité ou des douleurs rebelles comme celles du cancer

Méthode

Une IRM préopératoire permet localiser la cible et éliminer une contre-indication, malformation de la charnière ou anomalie vasculaire

Patient en décubitus dorsal

La procédure s’effectue sous neuronavigation et contrôle d’imagerie 3D

La planification préopératoire permet de déterminer la cible et la trajectoire.

La procédure se déroule différemment suivant le type d’intervention.

Résultats

1) Implantation d’un catheter

La cible: espace sous arachnoïdien postérieur C1C2, 1/3 postérieur du canal., confirmée par l’issue de LCS et l’imagerie. Le cathéter est relié à une pompe.

Notre experience: 14 patients, 10 présentent des douleurs, cancéreuses (6) ou neuropathique (4) et 4 une spasticité du membre supérieur. Morphine, baclofen et anesthésiques locaux sont utilisés.

Les indications: les échecs ou les contre-indications de l’abord par PL. Pour des raisons pharmacocinétiques, les drogues doivent être déivrées à proximité des cibles médullaires concernées par les douleurs. Il n’est pas toujours possible de monter un cathéter introduit par voie lombaire lorsque les douleurs  intéressent les régions cranio cervico thoraciques

2) Cordotomies percutanées

La cible: le quadrant antérieur de la moelle. La mesure de l’impédance et les stimulations permettent de confirmer le positionnement de l’électrode. L’intervention était régulièrement pratiquée avant le développement des pompes intrathécale. Les progrès matériels entraînent son renouveau actuel.

Conclusion

L’abord latéro cervical C1C2 effectué dans le cadre d’un plateau technique comportant un système de neuronavigation associé à une imagerie per opératoire, est relativement simple à réaliser et présente peu de risques si les protocoles sont respectés.

Indications:

- Cordotomie percutanée pour les douleurs du cancer localisées lorsque les traitements pharmacologiques ou la pharmacothérapie IT sont en échec ou contre indiquées

- Implantation d’un cathéter IT en cas d’échec ou de contre-indications de l’abord par PL. Différentes drogues sont délivrées pour le traitement de la spasticité ou des douleurs, en particulier les douleurs cancéreuses cranio cervicales et du membre supérieur.


Jean-Baptiste THIÉBAUT (PARIS), Vincent D'HARDEMARE, Anne MARGOT DUCLOT, Ayat BELAÏD
08:30 - 09:30 #21670 - Baclofène intrathécal : un nouveau traitement pour le hoquet réfractaire ?
Baclofène intrathécal : un nouveau traitement pour le hoquet réfractaire ?

Le hoquet est une succession de contractions involontaires et spasmodiques du diaphragme et des muscles intercostaux. Bien qu’il soit transitoire dans la grande majorité des cas, le hoquet peut persister et être à l’origine d’une altération significative de la qualité de vie. Nous présentons ici le premier cas de traitement du hoquet réfractaire par administration ciblée intrathécale de baclofène.

Il s’agit d’un patient de 57 ans suivi pour une paraplégie spastique dans un contexte de sclérose en plaque pour laquelle il est porteur d’une pompe pour administration intrathécale de baclofène. Il est par ailleurs porteur d’un hoquet réfractaire depuis plus de 5 ans altérant sa qualité de vie et résistant aux différents traitements proposés : médicamenteux, stimulation transcutanée du nerf phrénique. Alors qu’une chirurgie de changement de pompe était programmée nous avons changé également le cathéter intrathécal afin de positionner son extrémité en regard des centres médullaires moteurs du nerf phrénique au niveau cervical. Suite à cette chirurgie, le patient a décrit un arrêt du hoquet persistant avec maintenant 9 mois de recul.

Nous proposons une approche originale du traitement du hoquet réfractaire d’origine neurologique spastique, basée sur l’utilisation bénéfique des effets secondaires du baclofène administré par voie intrathécale, qui peut être adapté aux patients présentant une spasticité neurologique et ceux chez qui le hoquet est responsable d’une altération de la qualité de vie, après échec des thérapeutiques classiques.


Clémentine GALLET (Angers), Jean-Michel LEMÉE, Florian BERNARD, Abir LIHI, Eva CHINIER, Philippe MENEI
08:30 - 09:30 #21717 - DREZotomie dans les douleurs d’avulsion des racines lombo-sacrées (APLS): résultats à long terme.
DREZotomie dans les douleurs d’avulsion des racines lombo-sacrées (APLS): résultats à long terme.

Les douleurs rebelles par APLS et leur traitement, ignorés dans la littérature, sont l’objet de cette présentation à propos de 10 patients suivis à long terme depuis 1987

Méthode

une DREZotomie a été effectuée chez 8 patients, un traitement de Baclofen par pompe intrathécale chez 1 patient. Résultats à long terme obtenus par un investigateur indépendant.

Résultats

Les 10 patients: douleurs paroxystiques L5- S1 et douleurs continues tolérables. Echec des traitements médicaux.

8 ont eu une DREZotomie (temps depuis l’accident 2.3-30 ans).

- Les douleurs paroxystiques sont immédiatement soulagées chez 7 patients,

- Evolution à long terme (2019): 6 patients (intervalle 6-19 ans, > 9ans pour 5 patients).

1 patient opéré en 1987 perdu de vue depuis 2002

1 patient dcd en 2014 à 92 ans

Les douleurs paroxystiques ont disparu chez tous les patients sauf 1.

Les douleurs continues sont tolérables et ne nécessitent qu’un traitement antalgique mineur.

1 patient considère qu’il est amélioré mais présente quelques paroxysms: traitement de douleurs neuropathiques

1 patient a une hypoesthesie sacrée légèrement aggravée

 

2 patients n’ont pas eu de DREZotomie

1 patient, témoin de Jéhovah traité par Baclofen intrathécal depuis 13 ans,  résultat satisfaisant

-       1 patient addicte à la morphine, traitement. en suspens

 

Discussion

La DREZotomie est efficace dans le traitement des douleurs d’APS, résultats persistant à long terme. Une seule autre étude publiée en 1994. Nashold démontre que l’origine des douleurs est au niveau  du renflement lombaire où se situe la zone d’avulsion qui n’est pas explorée en imagerie. Nashold souligne l’importance d’un repérage précis du niveau médullaire concerné lors de l’intervention et d’une dissection minutieuse des radicelles qui masquent la zone avulsée. Ses résultats immédiats sont satisfaisants, mais les douleurs récidivent rapidement . Cela n’a pas été le cas dans notre série, probablement en raison des modifications que nous avons apportées à la technique opératoire, associant thermocoagulation et section. Une vidéo illustre la méthode.

Un de nos patients ne pouvait être opéré d’une DREZotomie et a été traité par du Baclofen par pompe intrathécale. Cette méthode peut être une alternative comme dans le cas des douleurs radiculo médullaires des blesses médullaires.


Jean-Baptiste THIÉBAUT (PARIS), Vincent D'HARDEMARE, Anne MARGOT DUCLOT, Ayat BELAÏD
08:30 - 09:30 #21687 - Etude de l’efficacité et des complications de la décompression vasculaire micro-chirurgicale dans les spasmes hémi-faciaux.
Etude de l’efficacité et des complications de la décompression vasculaire micro-chirurgicale dans les spasmes hémi-faciaux.

Les spasmes hémifaciaux sont des contractions involontaires, unilatérales et non-douloureuses des muscles faciaux dont l’origine est fréquemment un conflit vasculo-nerveux. Le but de cet étude est l’analyse rétrospective et systématique d’une large série afin de fournir une analyse descriptive de l’efficacité et des complications de la décompression vasculaire microchirurgicale comme traitement de cette pathologie.

Tous les patients ayant bénéficié d’une telle thérapeutique chirurgicale entre 1991 et 2018 ont été identifiés en vue d’une analyse rétrospective des caractéristiques cliniques, radiologiques, chirurgicales.

Sur la période prise en compte, 193 patients furent identifiés et inclus. Douze d’entre eux eurent des procédures multiples. Le conflit vasculaire était unique chez 153 patient (74,6%) et lié à l’artère cérébelleuse postéro-inférieur dans 86 cas (56,2%), à l’artère cérébelleuse antéro-inférieure dans 46 cas (34,7%), à l’artère vertébrale dans 20 cas (13,1%) et dans un cas à une veine (0,1%). En post-opératoire immédiat, 187 patients (91,2%) étaient libres de spasme et 11présentaient une amélioration de plus de 50% en terme d’intensité des symptômes en comparaison au pré-opératoire. Une paralysie faciale périphérique fut constatée chez deux patients (0,98%) et une perte auditive chez quatre (1,9%).

La décompression vasculaire microchirurgicale apparait comme un traitement efficace des spasmes hémifaciaux au prix d’une morbidité modérée.


Abdu ALKHAYRI, Pierre BOURDILLON (Paris), Dorian CHAUVET, Bugdadi ABDULGADIR, Mohammed ALYOUSSEF, Sorin ALDEA, Caroline LE GUÉRINEL
08:30 - 09:30 #21639 - Etude des états de conscience par stéréoélectroencéphalographie.
Etude des états de conscience par stéréoélectroencéphalographie.

La conscience dans sa conception moderne et isolée de sa dimension morale, définie comme une représentation mentale dont un sujet peut rapporter l’expérience, fut étudiée dans de nombreux cadres théoriques. Parmi eux,  l’étude des états de conscience fut l’objet de nombreux travaux sur les pathologies de la conscience dues à des lésions cérébrales. De ces études ont émergé des signatures électrophysiologiques en termes de connectivité fonctionnelle dans les fréquences allant de 4 à 10 Hz. Le travail présenté ici s’attache à la recherche de telles signatures en dehors du cadre de la pathologie. Pour cela, il a été étudié des altérations physiologiques et réversibles de la conscience au cours du sommeil chez des sujets bénéficiant d’enregistrements électrophysiologiques intracrâniens par stéréoélectroencéphalographie. Les signatures mises en évidence dans le cadre pathologique furent retrouvées dans le cadre physiologique du sommeil avec trois niveaux de connectivité, l’un correspondant à l’éveil, un deuxième au sommeil lent profond dans ses périodes non compatibles avec le rêve, et un troisième au sommeil paradoxal, associé à un riche contenu onirique. Il fut par ailleurs mis en évidence une autre signature, composite, permettant de différencier de manière discrète l’état non-conscient des états conscients – éveil et sommeil paradoxal (connectivité élevée dans les fréquences de 2 à 5Hz et abaissée dans celles allant de 8 à 20Hz). De manière à déterminer si une telle observation était spécifique aux états de conscience ou s’il s’agissait de la mise en évidence de processus actifs et physiologiques survenant durant le sommeil, ces enregistrements furent répétés chez d’autres sujets en adjoignant une modalité pharmacologique de la perte de conscience (anesthésie générale au propofol). Seule la connectivité dans la bande de fréquence allant de 2 à 5Hz fut identifiée comme une signature des états de conscience indépendante de la modalité d’altération de la conscience. Ce résultat fut ensuite étendu et répliqué dans les altérations pathologiques de la conscience, y compris dans l’étude des effets thérapeutiques de la neuromodulation. Ce travail propose donc une nouvelle signature électrophysiologique des états de conscience.


Pierre BOURDILLON (Paris), Marc GUÉNOT, Jean ISNARD, Hélène BASTUJI, Lionel NACCACHE
08:30 - 09:30 #21689 - Facteur d’échec des décompressions vasculaires micro-chirurgicales dans les spasmes hémi-faciaux.
Facteur d’échec des décompressions vasculaires micro-chirurgicales dans les spasmes hémi-faciaux.

Les spasmes hémifaciaux sont des contractions involontaires, unilatérales et non-douloureuses des muscles faciaux. La décompression vasculaire microchirurgicale est un traitement à l’efficacité établie de cette pathologie. L’objet de l’étude est l’identification de facteurs d’échec de cette thérapeutique aboutissant à une nouvelle procédure.

Tous les patients ayant bénéficié d’une seconde procédure entre  2007 et 2018 ont été identifiés en vue d’une analyse rétrospective des caractéristiques cliniques, radiologiques, chirurgicales.

Douze patients furent identifiés et inclus. Les spasmes hémifaciaux disparurent chez la totalité des patients. Chez huit d’entre eux fut identifié des conflits vasculaires multiples et une migration du Teflon fut observée chez trois patients. Des complications post-opératoires à type de paralysie faciale sévère lentement résolutive et de perte d’audition permanente furent observées chez cinq patients.

La présence de de conflits multiples est donc suspect d’être un facteur d’échec, notamment au vu de la fréquence des conflits multiples. Une étude contrôlée permettrait une étude de ce facteur. En dépit d’un taux de complication plus élevée que celui décrit dans les séries de primo chirurgie, les réinterventions sont un traitement efficace des hémi-spasmes faciaux récurrents.


Abdu ALKHAYRI, Pierre BOURDILLON (Paris), Mohammed ALYOUSSEF, Bugdadi ABDULGADIR, Sorin ALDEA, Dorian CHAUVET, Caroline LE GUÉRINEL
08:30 - 09:30 #21667 - Facteurs pronostiques dans le traitement chirurgical des hamartomes hypothalamiques par déconnexion endoscopique stéréotaxique.
Facteurs pronostiques dans le traitement chirurgical des hamartomes hypothalamiques par déconnexion endoscopique stéréotaxique.

Les hamartomes hypothalamiques (HH) sont des lésions bénignes, rares,  pouvant être responsables d’une épilepsie pharmacorésistante (EPR), débutant typiquement dans l’enfance avec des crises gélastiques ou dacrystiques. L’épilepsie peut être associée à des  troubles cognitifs et comportementaux. Elle peut évoluer vers une encéphalopathie épileptique. Il existe aujourd’hui différents types de prises en charge chirurgicales, l’objet de ce travail est une évaluation de la  déconnexion endoscopique stéréotaxique.

Nous rapportons une série chirurgicale rétrospective de 136 patients (24 adultes et 112 enfants) pris en charge dans notre institution entre 1998 et 2017. Les résultats en termes d’épidémiologie, de morbidité et de devenir épileptique ont été analysés.

Selon la classification de Delalande, 4 patients  présentent une HH type I, 82 de type II, 37 de type III et 13 de type IV. La  déconnexion endoscopique stéréotaxique transventriculaire a été réalisée dans 92% des 231 interventions. L’âge moyen de début crises est de 23 mois, et à la chirurgie de 11,1 ans. Dans 81% des cas, les crises gélastiques sont le premier type de crises, et 94% des patients ont présenté des crises gélastiques.  On retrouve rarement une histoire familiale d’épilepsie (5 pts). Un retard développement psychomoteur est retrouvé dans 58,8% des patients. Le follow-up  moyen est de  5.4 ans. Tous types d’HH confondus, 76.5 % des patients ont un excellent outcome (Engel 1 ou 2), et 83% des patients présentant un HH de type II. Les patients avec crises gélastiques isolées ont des résultats meilleurs avec une évolution favorable dans 90% des cas (Engel 1+2, p=0.07). Le taux moyen de complication de 7,3%. Le délai de recours à la chirurgie (début des crises-chirurgie) est un facteur de mauvais pronostic post-opératoire (p variable en fonction du délai: compris entre 0,009 et 0,04). La présence d’un déficit cognitif moyen à sévère au moment de la chirurgie est également un facteur de mauvais pronostic (p=0,004).

Il existe donc un enjeu en termes de résultats à diagnostiquer le plus précocement possible les patients présentant des hamartomes hypothalamiques associés à une épilepsie pharmaco-résistante. Une fois le diagnostic établi, il convient de proposer une prise en charge chirurgicale rapide.  La déconnexion endoscopique des hamartomes hypothalamiques est une technique efficace, avec une morbidité acceptable et pouvant facilement être répétée.


Sarah FERRAND SORBETS (Paris), Olivier DELALANDE, Martine FOHLEN, Olivier BEKAERT, Christine BULTEAU, Nathalie DORISON, Mathilde CHIPAUX, Pierre BOURDILLON, Georg DORFMULLER
SURCOUF
09:45

"Mercredi 14 octobre"

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A11b
09:45 - 10:20

CONFERENCE PLÉNIÈRE
The potential of focused ultrasound in Neurosurgery

Modérateur : Jean REGIS (PROFESSEUR) (Marseille)
09:45 - 10:20 The potential of focused ultrasound in Neurosurgery. Andres LOZANO (Alan & Susan Hudson Cornerstone Chair in Neurosurgery, University Health Network) (Conférencier, Toronto, Canada)
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND
10:20 PAUSE DANS L'EXPOSITION
11:00

"Mercredi 14 octobre"

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A13
11:00 - 12:30

Session hydrocéphalie trauma crânien 1
Le traitement de l’hypertension intracrânienne idiopathique

Modérateur : Marc BARONCINI (Praticien hospitalier) (Lille)
11:00 - 12:30 Traitement médical (Diamox) : posologie ? Critères d’arrêt ? Modalités de surveillance ? Caroline MARKS (Conférencier, Lille)
11:00 - 12:30 Problématique de l’obésité : sa contribution à la physiopathologie de l’affection ? La place de la chirurgie bariatrique ? Vincent FLORENT (Praticien hospitalier) (Conférencier, arras)
11:00 - 12:30 Place du stent des sinus veineux : la contribution de la sténose à la physiopathologie de l’affection ? Résultats et complications ? Jean-Pierre SAINT MAURICE (Conférencier, Paris)
11:00 - 12:30 Place de la dérivation du LCS : résultats et complications ? Stéphane GOUTAGNY (PUPH) (Conférencier, Paris)
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND

"Mercredi 14 octobre"

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B13
11:00 - 12:30

Communications Orales - Vasculaire

Modérateurs : Elsa MAGRO (PU PH) (BREST), François PROUST (PUPH) (Strasbourg)
11:00 - 12:30 #21672 - Abord extradural du sinus sigmoïde pour embolisation sélective : vers la fin de la dichotomie « chirurgie versus embolisation » dans la prise en charge des fistules durales de haut grade.
Abord extradural du sinus sigmoïde pour embolisation sélective : vers la fin de la dichotomie « chirurgie versus embolisation » dans la prise en charge des fistules durales de haut grade.

Les fistules durales de haut grade sont des pathologies vasculaires rares, pourvoyeuses de morbi-mortalité. Leur principe de prise en charge repose sur l’exclusion du pied de la veine responsable du shunt. Le traitement de ces fistules de haut grade peut être chirurgical ou endovasculaire, en fonction de l’accessibilité endovasculaire au pied de la veine. En effet, les modifications hémodynamiques liées au shunt peuvent être la cause/conséquence d’une thrombose veineuse en regard. Cette thrombose peut conduire à une impossibilité de microcathétérisme veineux rendant illusoire toute tentative d’embolisation par voie veineuse percutanée.

Nous rapportons une série de trois patients, pris en charge de manière combinée chirurgicale et endovasculaire, pour le traitement d’une fistule durale de haut grade du sinus sigmoide. Ces patients sont porteurs de fistule durale de haut grade symptomatique, compliquée d’un saignement intra crânien, et dont l’embolisation par voie conventionnelle s’est soldée par un échec faute d’accès au pied de la veine.

Nous présentons la technique chirurgicale. Un abord transmastoidien de la dure-mère pétreuse et occipitale permet l’exposition du sinus sigmoide, de l’angle de Citelli au bulbe jugulaire. Cet abord  permet d’exposer le sinus sigmoïde de part et d’autre du pied de la veine, en amont de la thrombose. S’en suit immédiatement un cathéterisme par ponction directe trans-sigmoide permettant l’introduction de coils et de colle. Tous les patients ont bénéficié d’une exclusion complète de la fistule sans complication, et une amélioration des signes neurologiques en lien avec l’engorgement veineux.

Cette prise en charge multidisciplinaire simple permet d’envisager la chirurgie comme une voie d’exposition afin de réaliser une embolisation efficace et un traitement curatif durable des fistules durales transbasales


Abir LIHI (angers), Clémentine GALLET, Henri-Dominique FOURNIER, Florian BERNARD
11:00 - 12:30 #21600 - Construction et validation du SAMBA (Score of Skills Acquisition Assessment in Microsurgery of Brain Aneurysm): une nouvelle méthode d’évaluation des compétences microchirurgicales de l’anévrisme non rompu de l’artère cérébral moyenne.
Construction et validation du SAMBA (Score of Skills Acquisition Assessment in Microsurgery of Brain Aneurysm): une nouvelle méthode d’évaluation des compétences microchirurgicales de l’anévrisme non rompu de l’artère cérébral moyenne.

Introduction: La première évaluation de la performance chirurgicale a été décrite par l'OSATS (Objective Structured Assessment of technical skills) en 1997 et adaptée pour la simulation de la microchirurgie des anévrismes cérébraux par l'OSAACS (Objective Strectured Assessment of Aneurysm Clipping Skills) en 2017. Les méthodes citées dépendent de l'opinion subjective des évaluateurs et, jusqu'à présent, aucune méthode objective d'évaluation des performances microchirurgicales dans le cadre de l'exérèse d'anévrisme cérébral n'a été décrite.

Objectif: L'objectif de cette étude est de décrire et de valider une méthode d'évaluation objective des compétences microchirurgicales acquises en formation pouvant être appliquée aussi bien en simulateur que dans le cadre de chirurgies réelles d'anévrisme non rompu de l'artère cérébrale moyenne.

Méthodes: Le tableau SAMBA (Score of Skills Acquisition Assessment in Microsurgery of Brain Aneurysm) a été élaboré et validé en analysant et en comparant la performance chirurgicale de quatre spécialistes, quatre  de niveau intermédiaires et quatre débutants dans la réalisation de l'intervention de microchirurgie des anévrismes non rompu dans l'artère cérébrale moyenne et dans un modèle de simulation ex vivo, le placenta. La validation a été obtenue par des mesures de fiabilité et de validité utilisant des méthodes de statistiques descriptives, l'indice du coefficient alpha de Cronbach et le MANOVA (p < 0,05).

Résultats: Les résultats de SAMBA ont montré que les spécialistes, les intermédiaires et les débutants ont obtenu des scores de 33,9, 27,1 et 16,4 en chirurgie réelle et 33,4, 27,3 et 19,4 dans le modèle du simulateur, respectivement. L'indice de fiabilité inter-observateurs pour la chirurgie réelle et pour la simulation de l'intervention était de 0,995 et 0,996; la fiabilité intra-observateurs était de 0,983 par alpha de Cronbach. Les scores moyens entre spécialistes, intermédiaires et débutants étaient différents en chirurgie réelle et en simulation (p < 0,001). Les scores des débutants étaient plus diversifiés.

Conclusion: Bien que le placenta a déjà été validé et reconnu comme un bon modèle de simulation pour les chirurgies d'anévrismes cérébraux, la table SAMBA contribue avec un système de notation objective à évaluer les compétences chirurgicales de cette chirurgie et de l’améliorer par la pratique régulière avec le simulateur.


Marcelo RIBEIRO DE OLIVEIRA, Taíse MOSSO RAMOS (Strasbourg), Carlos Eduardo FERRAREZ, Carla MACHADO, Pollyana VIEIRA, Daniel ALVARENGA, Carolina SOARES, Luiza MAINART, Pedro AGUILAR, Sebastião GUSMÃO, Sauvageau ERIC, Ricardo HANEL, Giuseppe LANZINO
11:00 - 12:30 #21822 - Décompensation postopératoire immédiate de l’hémisphère controlatéral : à propos d’un cas de Moya Moya.
Décompensation postopératoire immédiate de l’hémisphère controlatéral : à propos d’un cas de Moya Moya.

Introduction 

La maladie de Moya Moya est une affection cérébro-vasculaire complexe dont les options   therapeutiques chirurgicales consistent en des techniques de revascularisation directe et indirecte. La physiopathologie demeure imparfaitement comprise d’où la complexité de la gestion périopératoire. 

Case report

Nous présentons le cas d’une patiente de 35 ans, suivie pour une maladie de Moya moya diagnostiquée pendant sa première grossesse sur un AVC ischémique sylvien droit. Le bilan montre des lésions ischémiques bilatérales prédominantes à droite et une altération de la réserve vasculaire prédominant en Sylvien gauche. Suite à de nouveaux troubles sensitifs hémicorporels bilatéraux 10 mois plus tard, un bypass temporo-sylvien bilatéral est proposé   débutant par le côté gauche. Un déficit brachio-facial gauche survient à H4 sous antihypertenseur et malgré une PAM à 85mmHg.  L’IRM montre des foyers d’ischémie supplémentaires hémisphériques droits, un bypass perméable et l’absence de lésion hémisphérique gauche. Le déficit régresse grâce à une PAM maintenue a 130mmHg sous noradrénaline, mais réapparait à chaque tentative de sevrage ou de verticalisation. L’angiographie à 15 jours montre l’occlusion de M1 droite initialement perméable. Après 20 jours de décubitus, on entreprend le deuxième bypass droit sans complication immédiate.

A J1, la patiente presente une crise d’épilepsie généralisée et le scanner montre une perméabilité des anastomoses mais une discrète hémorragie sous arachnoidienne fontale droite. Un nouveau déficit brachiofacial gauche  à J2 motive la réintroduction de noradrénaline. Un scanner cérébral réalisé devant la persistance du déficit montre un hématome frontal droit non-compressif de reperfusion. L’évolution est favorable avec récupération partielle du déficit brachial gauche.

Discussion 

La complexité des processus physiopathologiques de cette maladie rend la gestion périopératoire difficile. On discute la stratégie chirurgicale, la gestion tensionnelle postopératoire et la décompensation précoce de l’hémisphère controlatéral. 

Conclusion

Le bilan radiologique devrait être reconduit moins de 3 mois avant la procédure pour confirmer la stratégie thérapeutique. Chez un patient normotendu, l’équilibre tensionnel postopératoire ne requiert pas systématiquement d’intervention. La complexité du Moya moya impose une prise en charge rigoureuse dans un centre référent par une équipe pluridisciplinaire spécialisée.


Simona Mihaela FLOREA (Reims), Thibault PASSERI, Charlotte LEVY, Etienne GAYAT, Dominique HERVÉ, Anne Laure BERNAT, Sebastien FROELICH
11:00 - 12:30 #21673 - Devenir d’une cohorte de 146 patients opérés d’une hémicraniectomie décompressive à la phase aigüe d'un accident vasculaire ischémique sylvien malin.
Devenir d’une cohorte de 146 patients opérés d’une hémicraniectomie décompressive à la phase aigüe d'un accident vasculaire ischémique sylvien malin.

INTRODUCTION

L’accident vasculaire (AVC) ischémique sylvien malin est une pathologie grave responsable de 80% de décès dans la première semaine en cas de traitement conservateur. L’hémicraniectomie décompressive est une option thérapeutique permettant de réduire la mortalité de ces patients à condition qu’elle soit réalisée avant la dégradation neurologique secondaire à l’expansion de l’œdème cérébral. Cependant, le bénéfice de cette survie doit être évalué en fonction de l’importance du handicap neurologique séquellaire.

OBJECTIF

Evaluer le devenir fonctionnel des patients ayant bénéficié d’une hémicraniectomie décompressive à la phase aigüe un AVC ischémique sylvien malin.

METHODE

Il s’agit d’une étude rétrospective et monocentrique incluant 146 patients consécutifs ayant présenté un AVC ischémique sylvien malin et qui ont bénéficié d’une hémicraniectomie décompressive entre janvier 2005 et décembre 2017. L’indication de réaliser une hémicraniectomie décompressive a été définie  dans notre institution depuis 2004 par un protocole écrit en concertation multidisciplinaire entre neurologues vasculaires, neurochirurgiens, neuroradiologues et réanimateurs. Le score mRS a été évalué à 3 mois et à 1 an après la craniectomie.

RESULTATS

Sur les 146 patients opérés d’une hémicraniectomie décompressive, 16 sont décédés précocement, sans lien avec le geste chirurgical. Le taux de complication cumulé postopératoire associant les gestes d’hémicraniectomie décompressive et de cranioplastie était de 30%. Le mRS score 3 mois après l’intervention évalué chez 146 patients était de 2 chez 4 patients, 3 chez 38 patients, 4 chez 63 patients, 5 chez 19 patients, 6 chez 22 patients. Le mRS score à 1 an après l’intervention évalué chez 111 patients était de 1 chez 2 patients, 2 chez 6 patients, 3 chez 47 patients, 4 chez 27 patients, 5 chez 5 patients, 6 chez 24 patients. En résumé, sur 111 patients dont le suivi est d’au moins un an après l’intervention décompressive, 21% sont décédés et le mRS inférieur ou égal à 3 chez 64% des survivants.

CONCLUSION

Bien que la réalisation d’une hémicraniectomie décompressive permette dans la majorité des cas la survie du patient, elle peut être grevée de complications secondaires et le handicap lié à l’ischémie peut être lourd. Cependant, les résultats fonctionnels à 1 an montrent que plus de la moitié des patients survivants ont une qualité de vie acceptable pour eux et leurs familles.


Bastien GOUGES (LILLE), Barbara CASOLLA, Rabih ABOUKAIS, Grégory KUCHCINSKI, Mercédes JOURDAIN, Hilde HENON, Charlotte CORDONNIER, Jean-Paul LEJEUNE
11:00 - 12:30 #21662 - La prise en charge des cavernomes cérébraux et médullaires : Notre expérience en pédiatrie de 2001 à 2019.
La prise en charge des cavernomes cérébraux et médullaires : Notre expérience en pédiatrie de 2001 à 2019.

INTRODUCTION :

Les cavernomes sont présents chez 0,5 % des individus dans la population générale. Le mode de révélation peut être une hémorragie ou une épilepsie.

Nous rapportons notre expérience chirurgicale dans le traitement de 58 enfants atteints de cavernomes du système nerveux central.

MATERIELS ET MÉTHODES :

Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur les dossiers des patients traités chirurgicalement dans notre service de 2001 à 2019.

 

RESULTATS :

Depuis 2001, nous avons opéré 58 enfants dont 38 garçons, d’un cavernome cérébral ou médullaire.

L’âge médian était de 12 ans et 3 mois. La symptomatologie clinique a été dominée par l'hémorragie dans 27 cas (46%) suivie de l'épilepsie comme premier symptôme dans 12 cas.   13 enfants avaient une cavernomatose cérébrale multiple héréditaire dans 7 cas. La plupart d'entre eux étaient supratentoriels (36 cas, 62%) avec 11 cavernomes de la fosse cérébrale postérieure et 5 cas de cavernomes médullaires. Tous les enfants ont eu une IRM initiale et ont été opérés pour le cavernome symptomatique.

L'exérèse a été complète dans tous les cas, même pour les localisations du tronc cérébral ou de la région motrice. Un enfant avec cavernomatose a eu 3 interventions chirurgicales. Pour les cavernomes supratentoriels, le résultat était bon dans tous les cas.

4 enfants porteurs de cavernomes du tronc cérébral présentaient des déficits neurologiques séquellaires: 2 cas avec parésie nerveuse du VII (un complet), un cas avec syndrome cérébelleux persistant et le dernier présentait une hémiplégie spastique gauche. Un contrôle de l'épilepsie a été obtenu dans tous les cas.

CONCLUSIONS:

Notre expérience montre que le traitement chirurgical est une option sûre, à l'exception de la localisation du tronc cérébral pour lesquelles la morbidité reste  importante.


Djene Ibrahima KABA, Federico DI ROCCO, Motaz ALSEREIHI, Alexandru SZATHMARI, Gerald Rel BOUKAKA KALA (LYON), Carmine MOTTOLESE
11:00 - 12:30 #21677 - Malformations artérioveinueses : Une série pédiatrique des 10 dernières années.
Malformations artérioveinueses : Une série pédiatrique des 10 dernières années.

Introduction:

 

Les malformations artérioveineuses representent une cause majeure de morbidité et de mortalité chez l'enfant. Malgré les progrès de la neurochirurgie, la meilleure modalité de traitement, l'embolisation endovasculaire, la chirurgie, la radiochirurgie ou une combinaison des trois techniques, reste debatu. Nous avons examiné rétrospectivement 26 patients traités entre  2011 et 2018 pour une malformation artro-veneuse.

 

Méthodes:

 

Parmi 72 patients traitées dans notre établissement depuis 1990, 26 patients (11 garçons et 15 filles) âgés en moyenne de 9,6 ans (extrêmes 2 mois à 17,4 ans ; médiane 9,5) ont été opérés entre 2011 et 2018. Les critères d'évaluation étaient l’amélioration du statut neurologique post-opératoire (selon l'échelle MRC et le score de Rankin) et le degré de résectiond'aprés l'angiographie postopératoire. Un seul patient a été admis électivement à la suite d'une résection incomplète dans un autre établissement. Les autres ont été admis aux urgences pour des présentations aiguës, dont 15 ont présenté une hémorragie. Tous avaient des maux de tête dans le cadre initial avec diverses localisations. Un enfant a présenté un coma. Un déficit neurologique a été constaté chez 6 enfants, tandis que 5 patients ont développé des convulsions. Tous les patients ont été soumis à une angiographie. Six patients ont été embolisés en situation d'urgence. L'un d'eux a subi une résection chirurgicale urgente immédiatement après. Douze patients ont bénéficié d'un traitement combiné d'embolisation avant la chirurgie en differentes seances  suivie d'une résection chirurgicale. Huit des patients ont été traités par embolisation endovasculaire seule.

 

Résultats :

 

Le suivi était d'au moins 1 an. Tous les enfants, sauf un, présentant une fistule complexe intra-extra-crânienne étendue sont vivants. Aucun enfant a été traité avec la radiochirurgie  . Au dernier control, 2 patients présentaient un  déficit moteur résiduel. Vingt-quatre patients ont une scolarité ou un travail normal, tandis que 2 patients ont une scolarité avec  un aide.

 

Conclusion :

 Notre stratégie de traitement de l'AVM au cours des dernières années associant embolisation et exerese microchirurgicale a permis d'obtenir de bons résultats en terme de mortalité et de morbidité et reste pour nous le traitement d'election chez les enfants.


Motaz ALSEREIHI, Alexandru SZATHMARI (Lyon), Federico DI ROCCO, Rel Gerald BOUKAKA-KALA, Djenie Ibrahima KABA, Carmine MOTTOLESE
11:00 - 12:30 #21733 - Place actuelle du neurochirurgien dans la prise en charge des patients porteurs d’anévrismes intracrâniens en France : Evaluation des pratiques.
Place actuelle du neurochirurgien dans la prise en charge des patients porteurs d’anévrismes intracrâniens en France : Evaluation des pratiques.

CONTEXTE : Les patients porteurs d’anévrismes intracrâniens (AIC) sont actuellement pris en charge en France par les neurochirurgiens et les neuroradiologues interventionnels. L’augmentation d’activité de ces derniers dans le traitement de l’anévrisme amène à s’interroger sur la place du neurochirurgien dans la prise en charge globale de ces patients. Il s’agissait ici de réaliser un état des lieux des pratiques neurochirurgicales françaises concernant la prise en charge globale de ces patients.            

METHODE : Un questionnaire était envoyé aux neurochirurgiens de 34 centres français prenant en charge des patients porteurs d’AIC. Il était composé de 60 questions à choix simple ou multiples dont 33 portaient sur les modalités globales de prise en charge et de suivi des patients présentant un anévrisme rompu ou non rompu, et les acteurs impliqués aux différentes étapes.

RESULTATS : Vingt sept centres (79.4%) ont répondu au questionnaire. Une RCP neurovasculaire dédiée regroupant neurochirurgiens et neuroradiologues est organisée dans 92.6% des centres. Cette RCP est hebdomadaire ou bimensuelle dans 92% des centres, et la discussion systématique pour tout AIC découvert dans 76%. Il existe des protocoles de service dans 66% des centres, un registre local dans 33% et 60% participent à un essai clinique sur cette pathologie. Pour les AIC non rompus, la première consultation est réalisée par les neurochirurgiens dans 37% et indifféremment par le neurochirurgien ou le neuroradiologue dans 63%. En cas d’observation, un suivi annuel puis à vie avec espacement progressif au cours du temps est réalisé dans 78%. En cas de traitement, le suivi est identique, réalisé par le spécialiste ayant réalisé le traitement dans 70%. Pour les AIC rompus les urgences contactaient en premier lieu le neurochirurgien de garde dans 93%. Le patient est ensuite hospitalisé en neurochirurgie dans 89% après un séjour en soins intensifs/réanimation durant lequel le neurochirurgien fait systématiquement parti des interlocuteurs principaux des réanimateurs. Le suivi est réalisé par un neurochirurgien à court terme dans 85% des cas, à long terme dans 36% et 64% par celui qui a traité l’anévrisme. Les patients observés ou traités par embolisation étaient suivis par angioIRM dans 75%, et ceux opérés par angioscanner ou angiographie dans 85%.

CONCLUSION : La prise en charge des patients présentant un AIC repose en France sur une collaboration entre neurochirurgiens et neuroradiologues interventionnels, avec une discussion régulière en RCP. Pour les AIC non rompus le patient sera reçu par l’un où l’autre initialement puis suivi à long terme par le médecin ayant réalisé le traitement. La prise en charge d’un patient présentant une rupture d’AIC implique systématiquement un neurochirurgien à la phase initiale. L’hospitalisation a lieu dans un service de neurochirurgie et le suivi à long terme est assuré par le spécialiste ayant traité l’AIC dans la plupart des centres.

 

 

 


Camille LOPEZ (Brest), Thomas GABEREL, Paul FRECHON, Elsa MAGRO
11:00 - 12:30 #21686 - Prise en charge des anévrysmes intracrâniens en France : place de la microchirurgie et démographie des neurochirurgiens vasculaires.
Prise en charge des anévrysmes intracrâniens en France : place de la microchirurgie et démographie des neurochirurgiens vasculaires.

Type d’étude : Observationnelle rétrospective par questionnaire

Introduction : les anévrysmes artériels intracrâniens (AIC) peuvent être traités par voie microchirurgicale ou endovasculaire. Les techniques endovasculaires ont pris une place de plus en plus importante dans la prise e charge de cette pathologie. Nous avons donc voulu évaluer la proportion d’AIC traité par microchirurgie en France, et la démographie des chirurgiens formés à cette technique.

Méthodologie : Questionnaires envoyés dans les 34 centres français prenant en charge cette pathologie. Il comprenait 60 questions dont 27 concernaient l’épidémiologie et l’activité des services.

Résultats : Un taux de 79,4% de réponses a été obtenu, soit 27 centres. Un total de 209 neurochirurgiens travaillent dans ces centres. 46 neurochirurgiens sont désignés comme référent en neurochirurgie vasculaire, dont 47% ont moins de 45 ans. 96,3% des centres ont au moins un neurochirurgien vasculaire référent. Un total de 87 praticiens opèrent des AIC, mais seulement 11 en opèrent plus de 20 par an. 2437 AIC non rompus sont traités par an dans ces centres, dont 25% par microchirurgie. Un total de 2727 AIC rompus sont traités dans ces centres, dont 15% traités par microchirurgie. Les AIC relavant le plus souvent d’un traitement microchirurgical sont les AIC de l’ACM, les AIC a collet large et les AIC géant, ainsi que ceux associé à un hématome pour les rompus.

Conclusion : la démographie des neurochirurgiens vasculaires reste favorable, avec un neurochirurgien référent dans la plupart des centres, qui est dans la moitié des cas un jeune praticien. La place de la microchirurgie dans le traitement des AIC reste cependant faible, notamment pour les rompus. Les types d’AIC le plus fréquemment opéré correspondent aux recommandations de bonne pratique.


Paul FRECHON (CAEN), Camille LOPEZ, Elsa MAGRO, Thomas GABEREL
11:00 - 12:30 #21531 - Quels examens complémentaires pour évaluer précocement un geste de revascularisation cérébrale par pontage ?
Quels examens complémentaires pour évaluer précocement un geste de revascularisation cérébrale par pontage ?

Introduction : La revascularisation cérébrale par pontage doit être évaluée de manière rigoureuse pendant et après la procédure microchirurgicale. Bien qu’il existe plusieurs techniques d’imagerie pour analyser la perméabilité des pontages, leur interprétation reste parfois difficile.

Objectif : Analyser la pertinence des différents examens diagnostiques chez les patients ayant bénéficié d’un pontage.

Matériels et méthode : Nous avons réalisé une étude prospective, monocentrique et continue incluant 19 patients adultes ayant bénéficié d’un pontage extra-intracrânien à bas ou haut débit ou bien d’un pontage intra-intracrânien entre juin 2016 et juin 2018. Les indications ont été retenues pour le traitement d’un syndrome de Moya-Moya ou l’exclusion d’un anévrisme géant/complexe. Tous les patient ont eu ne vidéo-angiographie à la fluorescéine en fin de procédure microchirurgicale.  Dans les 7 premiers jours postopératoires, chaque patient avait bénéficié d’un Doppler transcrânien, d’un angioscanner et d’une IRM/ARM cérébrale afin de vérifier la perméabilité des pontages. Lorsqu’il existait une discordance entre les résultats de ces différents examens ou si ces résultats n’étaient pas concluants, une artériographie cérébrale était alors réalisée.

Résultats : Tous les pontages étaient perméables à la vidéo-angiographie en fin de procédure microchirurgicale. Chez 13 patients, les résultats des explorations non-invasives postopératoires étaient cohérents pour prouver la perméabilité des pontages. Les résultats étaient discordants chez 4 patients et non-concluants chez 2 autres patients. Parmi ces 6 derniers patients, 5 avaient une perméabilité du pontage à l’artériographie de contrôle.  L’interprétation des résultats des explorations non-invasives était rendue difficile chez ces 6 patients en raison d’un œdème postopératoire (n=2), d’un hématome sous dural (1 cas), d’un faible débit dans l’anastomose (19 mL/minute) (1 cas) et d’un vasospasme (2 cas).

Conclusion : Les techniques d’examens non-invasifs sont utiles dans l’évaluation de la perméabilité des pontages. Toutefois, l’interprétation de leurs résultats est parfois prise à défaut lorsque l’environnement anatomique du pontage est modifié ou lorsque le débit est faible dans le pontage. En cas de discordance, une artériographie cérébrale nous parait nécessaire avec un éventuel recours à un cathétérisme sélectif du vaisseau donneur.


Rabih ABOUKAÏS (Lille), Tomas MENOVSKY, Barbara VERBRAEKEN, Corinne GAUTIER, Xavier LECLERC, Jean-Paul LEJEUNE
SURCOUF
12:30 DEJEUNER LIBRE

"Mercredi 14 octobre"

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D14
12:30 - 14:00

Atelier déjeuner - MEDTRONIC
Thérapies de gestion de la douleur

12:30 - 14:00 Dernières données cliniques et applications pratiques des nouveaux modes de stimulation. Vincent D'HARDEMARE (Doctor (pH)) (Conférencier, Paris)
12:30 - 14:00 Baclofène intrathécal dans la prise en charge de la spasticité : indications, aspects organisationnels et suivi. Olivier HAMEL (Neurochirurgien) (Conférencier, CORNEBARRIEU)
12:30 - 14:00 Cyphoplastie, entre modernisme et tradition : 20 ans de ballons. Guider la pratique par le recul clinique. Joseph CRISTINI (Neurochirurgien) (Conférencier, NANTES)
LAMENNAIS 4+5

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B14
12:30 - 14:00

Atelier déjeuner - INSIGHTEC
Le Traitement par Ultrasons guidés sous IRM des mouvements désordonnés et au-delà.

12:30 - 14:00 Expanding Treatment Options for Disabling Tremor (Richard Schalhorn). Richard SCHALHORN
12:30 - 14:00 MRgFUS for the treatment of Essential Tremor and other movement disorders: a clinical update. Raul MARTINEZ FERNANDEZ
12:30 - 14:00 Questions/answers.
12:30 - 14:00 Conclusion. Jean REGIS (PROFESSEUR) (Conférencier, Marseille)
SURCOUF
14:00

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AT01
14:00 - 16:00

Atelier craniotomie du Collège
(réservé aux internes inscrits au congrès) - Limité à 18 participants

VAUBAN
PAUSE DANS L'EXPOSITION
14:30

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A16
14:30 - 16:00

Session hydrocéphalie trauma crânien 2
Session Consensus : Sport et Neurochirurgie

Modérateur : Philippe DECQ (Comité Scientifique) (Paris)
14:30 - 16:00 Valve de dérivation du LCS. Emilie ALOY (Conférencier, Montpellier), Thomas ROUJEAU (praticien hospitalier) (Conférencier, montpellier)
14:30 - 16:00 Craniotomie. Valentin AVINENS (PHC) (Conférencier, Marseille), Henry DUFOUR (CHEF DE SERVICE) (Conférencier, MARSEILLE)
14:30 - 16:00 Epilepsie. Mathilde GUIBOURD (Conférencier, Bordeaux), Hugues LOISEAU (Conférencier, Bordeaux)
14:30 - 16:00 Kystes arachnoïdiens. Yohann CAUDRON (Interne) (Conférencier, Paris)
14:30 - 16:00 Malformation de Chiari - syringomyélie. Romain QUEHAN (Interne) (Conférencier, TOULOUSE), David BRAUGE (Conférencier, Toulouse)
14:30 - 16:00 Malformations vasculaires. Charles-Henry MALLEREAU (Docteur Junior) (Conférencier, Strasbourg), François PROUST (PUPH) (Conférencier, Strasbourg)
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND

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C16
14:30 - 16:00

Communications Orales - Fonctionnel 2

Modérateurs : Stephan CHABARDÈS (head of the department) (GRENOBLE), Sophie COLNAT-COULBOIS (PU-PH) (Nancy)
14:30 - 16:00 #21666 - Rôle du Tegmentum Mésencéphalique dans la réponse des Hamartomes Hypothalamiques à la Radiochirurgie : une étude en VBM.
Rôle du Tegmentum Mésencéphalique dans la réponse des Hamartomes Hypothalamiques à la Radiochirurgie : une étude en VBM.

Introduction: La radiochirurgie Gamma Knife (GKS) est aujourd’hui un traitement de référence des épilepsies liées à un Hamartome Hypothalamique (HH). Afin de mieux comprendre les échecs nous avons effectué une étude VBM.

Methods: Nous avons analysé 24 patients (âge moyen 12.7 ans; 5,9-50), ayant bénéficié d’une GKS. La dose de prescription moyenne était 17 Gy (14 - 25). Le volume moyen de l’HH (TV) était de 415 mm3 (médiane 269; 96-1207). Les classes de Engel I, II, III et IV sont retrouvées chez 8 (33.3%), 7 (29.2%), 3 (12.5%) et 6 (25%) patients.

Results: Le cluster prédisant le mieux la classe Engel I-II versus III-IV siégeait au niveau de l’aire tegmentale ponto-mésencephalique et latéro-aqueducale (MNI 0 -30 -18, punc=0.03, cluster size Kc=114). Une quantité de substance grise préopératoire plus importante était associée avec un taux de guérison plus élevé (plus de chance d’être en classe I ou II de Engel). Cette région est décrite comme connectée à l’aire hypothalamique latérale Paravalbumine immunoréactive (PV1) suspectée d’être l’origine des HH. Par ailleurs cette aire tegmentale est décrite chez l’animal comme responsable de comportement vocaux explosifs stéréotypés.

Conclusions: Les patients ayant une quantité de substance grise plus importante au niveau de l’aire tegmentale ponto-mésencephalique et latéro-aqueducale ayant une plus grande probabilité de guérison une étude VBM des patients épiléptiques porteurs d’un HH pourrait aider a préciser la probabilité de guérison dans l’hypothèse d’une GKS. Par ailleurs ces données pourraient contribuer à la compréhension du réseau pathologique de ces patients.


Jean REGIS (Marseille), Hamdi HUSSEIN, Anne LÉPINE, Nadine GIRARD, Fabrice BARTOLOMEI, Constantin TULEASCA
14:30 - 16:00 #21708 - OPSTIMVAG (PHRC-N-2019-0326): Optimisation des paramètres de stimulation vagale sur la base d’un index de connectivité fonctionnelle (Etude randomisée, contrôlée, multicentrique,double aveugle).
OPSTIMVAG (PHRC-N-2019-0326): Optimisation des paramètres de stimulation vagale sur la base d’un index de connectivité fonctionnelle (Etude randomisée, contrôlée, multicentrique,double aveugle).

Introduction : La stimulation du nerf vague (VNS) constitue une option thérapeutique dans les épilepsies pharmaco-résistantes notamment lorsqu’une cortectomie n’est pas indiquée. Actuellement, il n’est pas possible de prédire quels patients vont répondre et quels sont les paramètres de stimulation optimaux chez un patient donné. Il a pu être montré chez les patients répondeurs à la VNS une diminution significative de la synchronisation corticale sur la base d’un index EEG de connectivité fonctionnelle (phase lag index (PLI)). L’objectif de l’étude est de tester l’hypothèse selon laquelle le fait de déterminer et choisir les paramètres de stimulation associés à la valeur la plus basse de connectivite fonctionnelle (PLI) permettrait d’augmenter le nombre de répondeurs par rapport à des paramètres choisis au hasard.

Design expérimental :Etude prospective, multicentrique (19 centres Français), randomisée, contrôlée, en double aveugle, prévoyant l’inclusion d’un total 140 patients répartis en 70 patients dans le groupe expérimental (paramètres déterminés sur la base de la PLI) et 70 patients dans le groupe contrôle (attribution au hasard d’une parmi quatre combinaisons de paramètres similaires à la pratique courante). Période d’inclusion et de suivi de 18 mois pour une durée totale de l’étude de 36 mois. Les critères d’inclusion seront les suivants : patient adulte ou enfant de plus de 12 ans présentant une épilepsie pharmaco-résistante, récemment implanté avec un stimulateur Aspire SR (Livanova) et présentant un minimum de 4 crises/mois.

Objectifs et critères d’évaluation : L’objectif est d’obtenir une différence significative de plus de 20% du nombre de crises dans le groupe expérimental versus groupe contrôle. Le critère d’évaluation principal est le nombre moyen de crises /mois sur les 3 mois précédents à 6 et 12 mois post-inclusion. Les critères d’évaluation secondaire seront le nombre de patients répondeurs dans chaque groupe ( > 50% de réduction de crises), de crises généralisées, les scores sur les échelles d’anxiété (GAD-7), dépression (NDDI-E), et qualité de vie (QUOLIE-31).

Conclusion : A l’heure de la médecine personnalisée, l’originalité réside dans la détermination des paramètres de stimulation sur la base d’une mesure objective et individualisée dérivant de l’analyse d’un marqueur EEG de connectivité fonctionnelle. Dans le cadre de l’appel à projet DGOS 2019, le projet OPSTIMVAG a été sélectionné et financé à hauteur de 314 738 Euros.


Romain CARRON (MARSEILLE), Stanislas LAGARDE, Michel LEFRANC, Didier SCAVARDA, Szurhaj WILLIAM, Elisabeth JOUVE, Fabrice BARTOLOMEI
14:30 - 16:00 #21685 - Proposition d’un modèle multivarié dans la prédiction de la récidive douloureuse et des complications sensitives dans les suite du traitement de la névralgie trigéminale par compression au ballon.
Proposition d’un modèle multivarié dans la prédiction de la récidive douloureuse et des complications sensitives dans les suite du traitement de la névralgie trigéminale par compression au ballon.

La compression au ballon par abord percutané est un traitement établit de la névralgie trigéminale. A l’instar des autres méthodes percutanées, le taux de complication sensitive est supérieur à celui de la décompression vasculaire microchirurgicale et il a été suspecté que ce taux ce complications était corrélé positivement aux résultats thérapeutiques. L’objet de cette étude est d’identifier les facteurs prédictifs de récidive douloureuse. L’objectif secondaire est l’identification de ceux prédictifs de complications sensitives.

Il s’agit d’une étude rétrospective des patients pris en charge ente 1985 et 2019 dans deux centres hospitaliers français. Les facteurs analysés étaient le temps jusqu’à la récidive douloureuse, la survenue de complications, le nombre de traitement chirurgicaux, les caractéristiques démographiques, les antécédents médicaux et les caractéristiques radiologiques. La prédiction de la récidive fut étudiée à l’aide d’un modèle de Cox et celle des complications sensitives par une régression logistique.

Cent trente et un patients furent inclus dans l’étude avec une médiane de survie de 3 ans. Soixante-dix-sept patients présentèrent une récidive des douleurs au bout d’une durée médiane de deux ans. L’analyse multivariée permit d’identifier six facteurs de risque indépendants : une durée des symptômes de plus de 10ans ; une localisation incluant le V3 ; une sclérose en plaque ; l’utilisation de matériel non adapté à la procédure ; un temps de compression de plus de 60s. Concernant les 26 patient ayant présentés des complication sensitives, le  seul facteur identifié fut une durée de compression supérieure à 60s.

Ces résultats permettent de mieux prédire au niveau individuel le risque de récidive douloureuse et de complications sensitives dans les suites d’une compression percutanée au ballon. Ces résultats ne permettent en revanche pas d’établir de recommandation quant à la durée optimale de compression permettant le meilleur compromis entre l’efficacité et le risque de complications sensitives.


Antoine KOURILSKY, Pierre BOURDILLON (Paris), Sorin ALDEA, Hayat BELAID, Hubert BONISSEUR DE LA BATH, Dorian CHAUVET, Guillaume LOT
14:30 - 16:00 #21663 - Recalage par marqueurs osseux en chirurgie stéréotaxique avec assistance robotisée ROSA : méthode "e;originale"e; avec cadre de Leksell. Analyse de la précision du recalage sur une série de 118 cas consécutifs.
Recalage par marqueurs osseux en chirurgie stéréotaxique avec assistance robotisée ROSA : méthode "e;originale"e; avec cadre de Leksell. Analyse de la précision du recalage sur une série de 118 cas consécutifs.

Introduction : L’assistance robotisée est de plus en plus utilisée en  neurochirurgie stéréotaxique pour différentes indications (biopsies, SEEG ou stimulation cérébrale profonde). Plusieurs méthodes de recalage existent avec des précisions variables. Les deux principales couramment utilisées sont le recalage surfacique laser et l’utilisation de marqueurs osseux mis en place préalablement à l’imagerie de repérage. Dans cette étude, nous rapportons les résultats de notre méthode de recalage fondée sur la définition de marqueurs situés à hauteur des vis solidaires du cadre de Leksell.

Matériels et méthodes : Entre Sept. 2018 et Janv. 2020,au CHU de la Timone à Marseille,118 patients ont fait l’objet d’une intervention de neurochirurgie stéréotaxique robotisée avec le ROSA (Medtech ,ZimmerBiomet) par le même opérateur. La définition des marqueurs a été réalisée chez tous les patients sur le scanner de repérage préopératoire (Optima, GE (Matrice 512X512, voxel  0.5X0.5X0.625 mm) ou Airo Mobius Imaging ,Stryker (voxel = 0.55 X 0.55 X 1mm) à l’aide du logiciel Rosanna Brain 3.1.0. Les fichiers de toutes les interventions (.log) ont été analysés et les données pertinentes extraites pour tous les patients (type de recalage, scanner utilisé, valeur chiffrée de précision du recalage ( rms value (mm)). L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel libre RStudio 1.0.143.

Résultats : Pour l’ensemble des données analysées (n= 109), la précision médiane du recalage était de 0.46 mm (mean = 0.48 ; SD=0.19 ; min= 0.14- max =1.09). Quatre marqueurs ont été définis dans 88% des cas. Un seul cas d’erreur d’inversion (1%) par symétrie (co-planarité des marqueurs) a été aisément détecté lors de l’étape de vérification et résolu par la définition d’un marqueur additionnel.

Discussion/conclusion : Les résultats présentés montrent des résultats très comparables aux données obtenues avec des inserts placés en plus du cadre (ou de la têtière) servant de moyen de fixité du crâne. Cette méthode a l’avantage de permettre de faire, en quelque sorte, « d’une pierre deux coups » en utilisant le cadre à la fois comme moyen efficace de fixité et comme source de marqueurs osseux. Elle offre également l’avantage de bien encadrer l’ensemble du volume crânien et limite potentiellement les erreurs liées à la distance entre référentiel et cible.  Les données de précision applicative et comparative par rapport aux autres méthodes doivent faire l’objet d’études complémentaires.


Romain CARRON (MARSEILLE), Giorgio SPATOLA, Hussein HAMDI, Martin NDENGERA, Anne BALOSSIER, Yassine BELTAIFA, Michel LEFRANC
14:30 - 16:00 #21518 - Révision d’électrode de stimulation médullaire : cohorte rétrospective mono-centrique de 43 cas sur 10 ans.
Révision d’électrode de stimulation médullaire : cohorte rétrospective mono-centrique de 43 cas sur 10 ans.

Introduction :

Si une 2ème chirurgie rachidienne offre moins de chances de soulager que la première, peu de données existent dans la littérature sur la réopération de stimulation médullaire (SCS) en particulier au niveau de l’électrode épidurale.

Matériel et méthodes :

Entre 2010 et 2020, 43 dossiers de patients opérés 2 fois de leur électrode de SCS ont été colligés. 76,7% des implantations concernaient des patients atteints de FBSS et 55,8% étaient percutanées. L’échelle visuelle analogique moyenne au niveau rachidien (EVAL/c) était de 5/10 et au niveau radiculaire (EVAr) de 7,7/10.

Résultats :

Le délai moyen entre les 2 chirurgies était de 58 mois [39.2-76.8]. Les raisons de la réopération étaient une réimplantation après infection (18,6%), un problème technique (16,3%), un échappement thérapeutique (16,2%), une migration (13,9%), une insuffisance de couverture (13,9%). Le temps opératoire moyen était de 129.6 min [109.8-149.3]. L’EVAL/c postopératoire était de 3.13/10 [2.19-4.07] (p=0.01) et l’EVAr de 2.72/10 [2.18-3.27] (p<10e-6), alors que l’EVA moyenne de site opératoire (EVAs) est significativement augmentée de 3.98/10 [3.09-4.86] (p<10e-6). La morbidité reposait sur 2 hématomes épiduraux avec récupération neurologique complète (4,6%) et 3 infections (7%). Quelle que soit la technique de la 2ème implantation, l’EVAr est améliorée en postopératoire (p<0.01 en percutanée et p<10e-6 en chirurgicale), alors l’EVAs augmente significativement de 4.6/10 (p<10e-6) par technique chirurgicale. 6 patients ont été opérés une 3ème fois : les EVAL/c et EVAr sont améliorées (respectivement p<0,05 et p<0.01) mais l’EVAs augmente significativement de 2,3/10 à 6,2/10 (p<0,05).

Discussion :

Malgré des effectifs limités, il s’agit de la cohorte la plus importante décrite dans la littérature, à notre connaissance. Le taux de révision varie de 9,2% à 43,5%. Certaines études reconnaissent un bénéfice de ces reprises d’électrodes sur les scores d’EVA, la satisfaction du patient et sa qualité de vie (surtout en cas de dysfonctionnement technique) et estiment que réopérer une SCS plus de 2 fois augmenterait le risque d’aboutir à l’ablation du matériel.

Conclusion :

Réaborder une électrode de SCS augmente significativement la morbidité opératoire dont les douleurs induites. Limiter l’invasivité de la technique en fonction de l’indication de la reprise et utiliser les nouvelles modalités de stimulation non paresthésiantes peuvent constituer des alternatives séduisantes.


Jimmy VOIRIN (COLMAR), Mariette DELAITRE, Erwan TREILLET, Véronique DIXNEUF, Patrick LEDEE, Jacques FREY, Marie-Madeleine FEHR
14:30 - 16:00 #21594 - Rhizolyses cervicales et occipitales : résultats sur 100 patients consécutifs.
Rhizolyses cervicales et occipitales : résultats sur 100 patients consécutifs.

Introduction : Les névralgies cervico-occipitales sont un motif fréquent de consultation. En cas d’échec d’un traitement médicamenteux bien conduit il est possible de proposer une rhizolyse à ces patients

 

Objective :Evaluer l’efficacité de la procédure de rhizolyse cervicale et/ou occipitale chez les patients présentants une nevralgie cervico-occipitale réfractaire.

 

Methode : 100 patients consécutifs opérés au CHU de Nantes

 

Resultats : La rhizolyse a été efficace dans 86% des cas avec une EVA qui passait de 7,4 en préop à 2,5 en post op à  6 mois. 14 patients ont bénéficié d’une stimulation médullaire ou occipitale car la rhizolyse n’avait pas apporté de bénéfice. La rhizolyse peut etre proposée avant ou apres une prise en charge pluridisciplinaire. Une prise en charge en rééeducation est souvent plus bénéfique apres la rhizolyse qu’avant celle-ci. 9% des patients ont bénéficié de rhizolyse itératives. La rhizolyse était effectuée en radiofréquence pulsée ou en standart si récidive.

 

Conclusion : La rhizolyse dans les névralgies cervico-occiptales réfractaires permet une amélioration notable des douleurs dans la majorité des cas. Elle doit faire partie de l’arsenal thérapeutique avant de proposer une chirurgie rachidienne ou une stimulation médullaire ou occipitale.


Sylvie RAOUL (NANTES), Antoine SCHMIDT, Sebastien ABAD, Sarah LEJCZACH
14:30 - 16:00 #21701 - Mésencéphalotomie: corrélations anatomo-cliniques et intérêt d’un système de coordonnées normalisées.
Mésencéphalotomie: corrélations anatomo-cliniques et intérêt d’un système de coordonnées normalisées.

Introduction

Dans les stades avancés en oncologie, certaines douleurs réfractaires aux traitements bien conduits, nécessitent un traitement neurochirurgical. L’objectif est alors d’interrompre les afférences douloureuses transmises par le faisceau spinothalamique. Pour les douleurs au-dessus de C2 ou en cas de contre-indication à la cordotomie, la mésencéphalotomie stéréotaxique est une option efficace. Cependant, le ciblage de la zone à léser est confronté à 2 contraintes : 1) en raison des variabilités anatomiques interindividuelles du tronc cérébral, le référentiel AC-PC n’est pas adapté et peut conduire à des erreurs de ciblage. 2) La voie spinothalamique est difficilement identifiable en IRM. L’objectif de cette étude est de réaliser une évaluation anatomo-clinique d’une mésencéphalotomie réalisée dans notre centre. Nous discuterons ensuite de la pertinence d’un système stéréotaxique de coordonnées normalisées du tronc cérébral pour définir le site de lésion.

Matériels et méthodes

Mme G présente des douleurs cervicales, thoraciques dues à une extension régionale d’un néoplasme mammaire et une projection des douleurs dans le membre supérieur amputé. Les morphiniques à hautes doses sont inefficaces. La cible est définie sur les atlas puis transposée sur les imageries (IRM/scanner). La lésion est réalisée sous AL afin d’effectuer des tests neurophysiologiques.

Résultats

Les tests neurophysiologiques peropératoires ont confirmé la localisation satisfaisante de l’électrode. La mésencéphalotomie est effectuée de façon classique. Le résultat est excellent sur les douleurs. A noter l’apparition d’une diplopie le lendemain de l’intervention.

Discussion

Le bénéfice clinique a été très important avec une disparition des douleurs et une amélioration de la qualité de vie. Le succès de la mésencéphalotomie est directement lié au degré de précision du ciblage. L’utilisation d’un système de coordonnées normalisées du tronc cérébral permettrait de définir une cible optimale et reproductible. Un mapping par microstimulation semble pertinent pour préciser la cible. Il serait intéressant d’envisager une lésion dans la partie caudale du mésencéphale pour limiter les effets secondaires oculomoteurs.

Conclusion

Une localisation précise du faisceau spinothalamique utilisant un référentiel normalisé et un mapping peropératoire devraient permettre de développer la mésencéphalotomie qui reste trop peu utilisée dans le traitement de douleurs rebelles du cancer malgré ses bons résultats.


Vincent D'HARDEMARE (Paris), Laurent GOETZ, Denis BAYLOT, Jean-Baptiste THIEBAUT
14:30 - 16:00 #21714 - Stimulation Cérébrale Profonde de l’enfant : le challenge des dystonies secondaires.
Stimulation Cérébrale Profonde de l’enfant : le challenge des dystonies secondaires.

Introduction

Contrairement aux dystonies primaires où les résultats de la stimulation cérébrale profonde (SCP) peuvent être responsables d’une amélioration de 70 à 90%, le bénéfice dans les dystonies secondaires est moins important, en moyenne de 30%.

Nous présentons notre cohorte de dystonies secondaires implantées, en comparant nos résultats aux données de la littérature en termes d’efficacité, de complications et de facteurs pronostiques.

 

Patients  & Méthodes

Parmi l’ensemble des enfants dystoniques implantés dans notre centre depuis 2015 (n=42), 18 patients (8-16 ans) ayant une dystonie secondaire (8 paralysies cérébrales, 4 PKAN, 1 acidurie glutarique, 5 sans étiologie), ont été implantés dans le Globus Pallidus interne (GPi) implantation bilatérale) ; une patiente a reçu une implantation multi-cibles (4 électrodes > GPI+STN).

Toutes les implantations ont été réalisées sous anesthésie générale avec contrôle électrophysiologique per-opératoire. La validation de la position des électrodes a été réalisée en per-opératoire par scanner puis de nouveau par scanner à 10 jours post-opératoire. La cible retenue était la pars postérolatérale ventrale du GPi corrigée en fonction des variabilités anatomiques associées aux lésions pallidales induites par la pathologie.

Toutes les indications ont été validées en RCP ou Consultation Multidisciplinaire mouvements anormaux après une évaluation multi-disciplinaire. Les bénéfices attendus de la SCP allaient d’une diminution des accès douloureux ou état de mal dystonique à une amélioration fonctionnelle, en fonction des pathologies initiales.

 

Résultats

Les résultats sont très hétérogènes, allant d’une amélioration spectaculaire pour une maladie progressive sans étiologie retrouvée à une absence d’efficacité pour 2 patients IMC. Il n’y a pas eu plus de complications post opératoires par rapport aux dystonies primaires,  y compris infectieuses (2/2 cas).

 

Discussion

Nous avons à l’heure actuelle peu de moyens pronostics pour évaluer les bons candidats. Le placement des électrodes est crucial et d’autres cibles que le GPi ou des schémas à plusieurs électrodes peuvent être retenus. Une implantation précoce serait garante de meilleur résultat.  

La sélection des patients et la définition des attentes par rapport au bénéfice à attendre de la SCP sont particulièrement importantes dans cette population.

La SCP peut être utile dans les dystonies secondaires, en particulier dans les formes dyskinétiques, douloureuses, et les états de mal.


Laurent GOETZ (Paris), Vincent D'HARDEMARE, Diane DOUMMAR, Marie HULLY, Bernard PIDOUX, Florence RENALDO, Domitille GRAS, Emmanuel ROZE, Cecilia ALTUZZARA, Aude CHAROLLAIS, Véronique DARMENCY, Alice GIGNOUX, Georg DORFMULLER, Julie BONHEUR, Nathalie DORISON
14:30 - 16:00 #21424 - Stimulation du nerf Grand Occipital dans le traitement des névralgies occipitales rebelles.
Stimulation du nerf Grand Occipital dans le traitement des névralgies occipitales rebelles.

Introduction :

Un registre prospectif a collecté entre 2013 et 2016 les données de patients traités par stimulation des nerfs occipitaux (ONS). Nous rapportons ici les résultats des patients implantés pour névralgie occipitale réfractaire (névralgie d’Arnold), issus de 7 centres. 

L’objectif était d’évaluer l’efficacité et les complications de l’ONS dans cette indication.

 

Matériels et Méthodes : 

Étaient évalués en préopératoire et en post opératoire à 1, 3, 6 et 12 mois : le nombre de jours de céphalées/mois, l’intensité des douleurs (EVA), les traitements. L’impact des céphalées était mesuré grâce au HIT-6 et Midas, la présence de troubles anxieux et dépressifs par l’échelle HAD, la qualité de vie par le score EQ-5D. La satisfaction des patients était évaluée par le PGIC.

 

Résultats :

26 patients furent inclus (âge moyen 53 ans). Les résultats suivants sont exposés ainsi : préopératoire/postopératoire à 12 ans.

Nombre de jours de céphalées au cours du dernier mois : 28,35 / 14,56 ; Intensité moyenne des douleurs : 8,08 / 3,13 ; Durée moyenne des céphalées : de 727,5 / 283 minutes ; Score HIT-6 moyen : 67,75 / 53,94. Grade Midas moyen : 3,96 / 1,94. Score HAD-D moyen : 8,65 / 3,7. Score HAD-A moyen : 10,35 / 6,25. EQ5D VAS : 50 / 69,8. PGIC : 1,8 à 1 mois, et 1,5 à 12 mois.

Les complications étaient relevées: 5 cas d’épuisement prématuré du générateur, 2 dysfonctionnements d’électrode, 1 ISO, 1 cas de bilatéralisation de la maladie conduisant à l’implantation d’une seconde 

 

Conclusion : Il s'agit d'une importante série prospective multicentrique. La stimulation occipitale était efficace sur les douleurs de névralgie occipitale et a entrainé une amélioration de la qualité de vie. Nous discuterons notamment les facteurs pronostiques.


Leslie LEMNOS (Marseille), François CAIRE, Jimmy VOIRIN, Philippe RIGOARD, Stephan CHABARDES, François VASSAL, Denys FONTAINE
LAMENNAIS 1+2
16:00 PAUSE DANS L'EXPOSITION
16:30

"Mercredi 14 octobre"

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A18
16:30 - 18:45

Session fonctionnel - Douleur
les techniques lésionnelles dans le traitement des douleurs réfractaires

Modérateurs : Stephan CHABARDÈS (head of the department) (GRENOBLE), Claire HAEGELEN (Neurosurgeon) (Lyon)
17:00 - 17:20 Drezotomies. Patrick MERTENS (Head of the department) (Conférencier, LYON)
17:20 - 17:40 Cingulotomies. Jean REGIS (PROFESSEUR) (Conférencier, Marseille)
17:40 - 18:10 Cordotomies antero-latérales. Andrei BRINZEU (MD) (Conférencier, Lyon)
18:10 - 18:30 Mesencephalotomies. Jean REGIS (PROFESSEUR) (Conférencier, Marseille)
18:30 - 18:45 Discussion. Stephan CHABARDÈS (head of the department) (Conférencier, GRENOBLE), Jean Baptiste THIEBAUD
AUDITORIUM CHATEAUBRIAND

"Mercredi 14 octobre"

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C17
16:30 - 17:30

Communications Orales - Base du crâne

Modérateurs : Emmanuel GAY (PUPH) (Grenoble), Xavier MORANDI (Rennes)
16:30 - 17:30 #21707 - Approche homolatérale vs controlatérale dans la chirurgie d’exérèse des méningiomes du tubercule de la selle turcique : une étude comparative.
Approche homolatérale vs controlatérale dans la chirurgie d’exérèse des méningiomes du tubercule de la selle turcique : une étude comparative.

Introduction

L’exérèse des méningiomes du tubercule de la selle (MTS) est le plus souvent réalisée par un abord homolatéral à la dominance de la compression anatomique du nerf optique (NO), afin de ne pas altérer la fonction visuelle du côté le moins lésé. En raison des difficultés d’accès à la tumeur située dans la partie inféro-médiale du NO dans cette configuration, l’approche controlatérale a été utilisée par certains auteurs. 

Objectif : Comparer les résultats visuels, la fonction olfactive et le contrôle tumoral à long terme de patients opérés d’un MTS par craniotomie fronto-temporale homo, versus controlatérale.

Patients et Méthodes

Méthode : Etude de cohorte rétrospective mono-centrique portant sur 94 patients consécutifs opérés par craniotomie d’un MTS entre Mars 2000 et Avril 2018. 

Résultats

70% des patients qui rapportaient une baisse de l’acuité visuelle préopératoire ont été améliorés (26%) ou normalisés (44%) par l’intervention. Les anomalies campimétriques préopératoires ont évolué favorablement dans 72% des cas (44% de normalisation, 28% d’amélioration). Huit patients ont présenté une altération de la fonction visuelle au long cours (9%). Il existait une tendance non significative à de meilleurs résultats sur l’évolution du champ visuel des patients opérés par une approche controlatérale (OR=0.4 – p=0.08).

Le contrôle tumoral de la population globale était de 89% avec un suivi moyen de 63 mois (médiane 50 mois). Les PFS à 2, 5 et 7 ans étaient respectivement de 85%, 74% & 67% dans le groupe des patients ayant bénéficié d’une exérèse subtotale, contre 100% lorsqu’il n’existait pas de résidu. On notait la présence d’un résidu tumoral au voisinage du NO dans 33% des cas lorsque le patient avait été opéré par une voie homolatérale contre 17% seulement par voie controlatérale (p=0.11). 

Les patients opérés par voie controlatérale rapportaient significativement plus d’anosmie postopératoire que ceux opérés par voie homolatérale (37% vs 17% respectivement – p=0.03)

Conclusion / Discussion

Notre étude portant sur un large effectif de patients opérés de MTS montre que si l’approche par craniotomie controlatérale semble donner de meilleurs résultats visuels que la voie homolatérale, tout en permettant de réaliser des exérèses tumorales plus complètes, elle expose les patients à un sur-risque significatif d’altération définitive de la fonction olfactive.


Lucas TROUDE (Marseille), Mohamed BOUCEKINE, Guillaume BAUCHER, Thomas GRAILLON, Stéphane FUENTES, Henry DUFOUR
16:30 - 17:30 #21659 - De la prédominance des méningiomes sphéno-orbitaires chez les femmes.
De la prédominance des méningiomes sphéno-orbitaires chez les femmes.

Les méningiomes se développent chez les femmes dans la majorité des cas. Or, l’expérience clinique montre que les méningiomes sphéno-orbitaires présentent une prédominance féminine encore plus marquée. Il n'est pas établi que ces méningiomes soient spécifiquement liés à une exposition hormonale, mais on peut s’interroger sur les causes de cette répartition. Nous avons réalisé une revue de la littérature et une analyse rétrospective de la série locale de patients pour rechercher des facteurs extrinsèques, en particulier exposition hormonale, corrélés à cette observation.

La revue de la littérature a inclus tous les articles disponibles sur Pubmed entre 2010 et 2019 sur les méningiomes sphéno-orbitaires, et tous les patients ont été comptabilisés lorsque le sexe était précisé. D’autre part, tous les patients opérés pour un méningiome sphéno-orbitaire entre 2005 et 2019 à la Fondation Ophtalmologique Rothschild ont été analysés, après confirmation radiologique et anatomopathologique. Les dossiers ont été relus pour rechercher les antécédents médicaux et d’exposition hormonale, et les données manquantes ont été obtenues par interview téléphonique des patients. Les résultats anatomopathologiques ont été relus pour le type histologique et les récepteurs hormonaux.

Les patients opérés pour méningiomes sphéno-orbitaires dans la littérature sont 86% de femmes, 94% dans notre série, versus 74% pour les méningiomes de toutes localisations (p<0.00001). Parmi les hommes, l’âge médian était de 62+/-6 ans et aucun n’avait d’antécédent médical particulier ni d’irradiation ni de traitement hormonal. Parmi les femmes, l’âge médian était de 51+/-3 ans avec 43% de patientes ménopausées et aucune grossesse ; 65% avaient été exposées durablement à un traitement hormonal (Androcur, Lutéran, Lutényl, ou traitement hormonal substitutif de la ménopause). Il s’agit à 89% de méningiomes méningothéliaux et 99% de grade I. Les récepteurs à la progestine sont présents dans 88% des cas.

Ainsi, les méningiomes sphéno-orbitaires prédominent très nettement chez les femmes. Il semble que la majorité des patientes aient été exposées aux progestatifs, ce qui peut laisser supposer qu’il s’agit d’une localisation fréquemment hormono-dépendante. Il est possible que des facteurs intrinsèques, en particulier moléculaires, puissent être en jeu, et il reste important de poursuivre la description de ces sous-groupes de patients, relativement rares, pour identifier des facteurs exogènes.


Caroline APRA (Paris), Paul ROBLOT, Abdu ALKHAYRI, Marc POLIVKA, Dorian CHAUVET
16:30 - 17:30 #21541 - Kystes arachnoïdiens intra sellaires, traitement chirurgical par voie endonasale endoscopique.
Kystes arachnoïdiens intra sellaires, traitement chirurgical par voie endonasale endoscopique.

Introduction :

Les kystes arachnoïdiens (KA) intrasellaires sont une entité pathologique rare et représentent 1% de l’ensemble des KA. Le tableau clinique peut comporter des troubles visuels ainsi que des céphalées. Par la rareté des cas décrits dans la littérature, leur traitement ainsi que la stratégie chirurgicale font encore débat. Il est parfois proposé une fenestration du kyste vers les citernes de la base ou un effondrement des parois. Nous présentons une série rétrospective de 14 cas de KA intrasellaires traités par voie endonasale endoscopique avec comblement du kyste par mise en place de graisse, geste simple et rapide.

Matériel et méthode :

Dans cette série rétrospective de KA symptomatiques sur le plan visuel, endocrinien, ou des céphalées, un traitement par abord endonasal endoscopique a été proposé avec mise en place de graisse autologue volume pour volume et fermeture étanche de la dure mère.

Résultats :

11 patients présentaient des troubles visuels documentés (78%), 3 un hypopituitarisme (21%), 8 des céphalées (57%). 9 patients ont été améliorés sur le plan visuel (72,7%), 3 ont été aggravés (27,3%). Tous les patients qui présentaient des céphalées ont été améliorés. Un patient a présenté un diabète insipide définitif post opératoire (7,1%). Les 3 patients qui présentaient un hypopituitarisme préopératoire n’ont pas été améliorés par l’intervention. 2 patients (14,3%) ont présenté  un déficit corticotrope induit par la chirurgie. Il y a eu 1 cas d’hyponatrémie profonde transitoire et 2 cas (14,3%) de fuite de LCS post opératoire nécessitant une reprise chirurgicale. Dans ces deux cas, la fuite était due à l’expulsion spontanée de la graisse. Ceci nous a fait modifier notre stratégie d’ouverture du plancher sellaire pour une ouverture de taille plus réduite afin de minimiser ce risque. Dans tous les cas, le contrôle IRM à long terme a montré une disparition complète du kyste.

Conclusion :

L’approche endonasale endoscopique des KA intrasellaires offre les avantages d’une chirurgie peu invasive. Les résultats fonctionnels sur les troubles visuels ainsi que sur les céphalées sont satisfaisants. Le comblement volume pour volume assure une disparition spontanée du KA à long terme. Le risque de fuite de LCS post opératoire est compréhensible compte tenu de la nature même du KA et de sa communication avec les citernes de la base. Une ouverture limitée de la selle permet de limiter ce risque.


Henry DUFOUR, Jean D'ARTIGUES (Marseille)
16:30 - 17:30 #21709 - Le statut NF2 impacte-t-il les résultats fonctionnels et oncologiques dans la stratégie combinée d’exérèse tumorale des schwannomes vestivulaires de gros volume avec Gamma Knife Surgery sur les résidus tumoraux ?
Le statut NF2 impacte-t-il les résultats fonctionnels et oncologiques dans la stratégie combinée d’exérèse tumorale des schwannomes vestivulaires de gros volume avec Gamma Knife Surgery sur les résidus tumoraux ?

Introduction

Afin de déterminer si le statut de Neurofibromatose type 2 (NF2) influence les résultats fonctionnels et oncologiques dans la stratégie combinée d’exérèse tumorale des schwannomes vestivulaires (SV) Koos IV, nous avons comparé un groupe de patients atteints de NF2 à un des SV sporadiques de volume comparable, opérés selon une « facial nerve-sparing technique ».

Patients et Méthodes

Méthode : Etude de cohorte rétrospective mono-centrique portant sur 12 patients NF2 et 69 patients non-NF2 consécutifs opérés d’un SV Koos IV entre Septembre 2006 et Novembre 2016. Tous les patients inclus présentaient un résidu tumoral postopératoire secondairement traité par Gamma Knife Surgery.

Résultats

Parmi les patients ne présentant pas d'atteinte faciale préopératoire, 92% des patients NF2 contre 83% des non-NF2 ont conservé une fonction faciale normale (Grades I et II de House-Brackmann) à la dernière consultation (p=0.90). Le volume médian des résidus tumoraux était de 0.92cc dans la population NF2, et de 0.54cc dans la population non-NF2 (p=0.14). Les contrôles tumoraux étaient respectivement de 83% et de 81% dans les populations NF2 et non-NF2, avec un suivi moyen de 73 mois dans les 2 groupes. Les PFS à 1-, 5- et 7 ans étaient respectivement de 99%, 83% & 80% dans le groupe NF2, et de 99%, 81% & 78% dans le groupe non-NF2 (p=0.96).

Conclusion

Notre étude n’a pas mis en évidence des résultats fonctionnels ou oncologiques défavorables chez les patients NF2 porteurs de SV Koos IV ayant bénéficié de la même prise en charge thérapeutique que des patients non-NF2.


Lucas TROUDE (Marseille), Mohamed BOUCEKINE, Marion MONTAVA, Anne BALOSSIER, Jean-Pierre LAVIEILLE, Jean REGIS, Pierre-Hugues ROCHE
16:30 - 17:30 #21682 - L’approche endoscopique trans-orbitaire aux fosses crâniennes antérieure et moyenne: exploration des potentialités d’un abord lateroretrocanthal modifié.
L’approche endoscopique trans-orbitaire aux fosses crâniennes antérieure et moyenne: exploration des potentialités d’un abord lateroretrocanthal modifié.

Introduction: Les approches endoscopiques trans-orbitaires ont ouvert de nouvelles perspectives pour atteindre les fosses craniennes anterieure (FCA) et moyenne (FCM) de maniere plus directe et moins invasive. Le but de cette étude anatomique était d'explorer les possibilitès offertes par l'abord lateroretrocanthal (LRC) modifié et étendu supéro-médialement; par ailleurs une analyse morphometrique a été fait permettant d'envisager ses possibles applications cliniques.   

Matériels et méthodes: Six sujets anatomiques (12 orbites) ont été étudiés/disséqués. Un scanner cérébral a été réalisé avant et après la réalisation des abords. Un modèle conique permettant de diviser l'orbite en quatre quadrants a été utilisé. L'abord LRC décrit a été réalisé à travers le quadrant latéral et étendu supéro-médialement. La suture sphenofrontale a représenté la structure clé étant le repère anatomique permettant d'identifier 3 couloirs chirurgicaux: médial, supéro-lateral, infero-lateral.   

Résultats: Les trois couloirs chirurgicaux décrits ont permis d'aborder la FCA et la FCM directement sans rétraction des structures neuro-vasculaires.  En particulier le couloir médial a permis d'exposer la partie médiale de la FCA et la région optico-carotidienne, le couloir superolateral la partie latéral de la FCA et enfin le couloir inferolateral assure l'accès à la FCM avec une extension médiale jusqu'au sinus caverneux et postérieure jusqu'à l'apex pétreux. L'analyse morphometrique a montré des volumes des couloirs chirurgicaux suffisants permettant une bonne marge et espace de travail et manœuvre.

Conclusion: Cette étude anatomique a montré que les approches endoscopiques trans-orbitaires peuvent représenter une option viable et moins invasive permettant un accès direct à la base du crane réduisant la distance à la cible dans la gestion des lésions de la FCA et de la FCM. Des études cliniques sont bien sûr necessaires pour valider leur efficacité, sécurité et reproducibilité, puisque leur application quotidienne actuelle est encore tres limitée et représente une de nos plus granden ambitions.   

 


Maria Teresa BOZZI (Strasbourg), Antonino SCIBILIA, Guillaume DANNHOFF, Charles-Henry MALLEREAU, Taise MOSSO RAMOS, Beniamino Alessandro NANNAVECCHIA, Francesco SIGNORELLI, Salvatore CHIBBARO
16:30 - 17:30 #21468 - Stratégie thérapeutique des schwannomes vestibulaires géants: contrôle tumoral et fonction faciale.
Stratégie thérapeutique des schwannomes vestibulaires géants: contrôle tumoral et fonction faciale.

Objective: Vestibular schwannomas are benign tumors arising from the nerve sheath of the vestibular nerves. In cases of giant vestibular schwannoma, defined by a maximum intra-cisternal diameter greater than 4 cm, surgery is highly challenging because of strong compression of the brain stem and a high risk of facial nerve (FN) paralysis. This risk seems to increase when a complete removal is accomplished compared to near-total resection or subtotal resection. In balance with the risk of FN paralysis, there is a higher risk of recurrence after an incomplete resection. The objective of this study was to compare the tumor control and FN outcome according to the therapeutic strategy i.e. extent of resection and post-operative radiotherapy.

Methods: 60 patients with a giant vestibular schwannoma from 4 academic neurosurgical departments were retrospectively included from 2000 to 2018. Extent of resection, neurological complications, FN function, MRI follow up and occurrence of complementary treatment were reviewed.

Results: 60 patients had initial surgery at diagnosis. Mortality was nil. 13 patients needed further treatment. One patient had a recurrence and needed a second surgery 108 months after the initial total resection surgery. 12 patients underwent post-operative radiotherapy, for an evolutive residual tumor. The median delay of post-operative radiotherapy was 16 months (minimum: 3 months; maximum: 37 months). Tumor control was more successful in the total resection group (Log-Rank test, P = 0.015). There was no tumor recurrence after post-operative radiotherapy. The FN outcome was significantly better in the subtotal resection group (Mean H-B grade at last follow up: 2.2 ± 1.9) than in the total resection group (H-B grade: 3.5 ± 2.2) (P = 0.033). VS with a cystic component had better FN outcome (P = 0.0082). Other than FN paralysis, neurological complications were observed in six patients (10% of patients): mixed nerve dysfunction in five cases, hemiparesis in one case.

Conclusions: Subtotal resection of giant vestibular schwannomas leads to favorable tumor control and facial nerve function and therefore seems to be a valuable strategy.


Maxime BRETONNIER, Maxime BRETONNIER (Rennes), Florian BERNARD, Julien TINOIS, Lucas TROUDE, Hélène CEBULA, Benoit GODEY, Xavier MORANDI
16:30 - 17:30 #21660 - Taux de croissance tumorale préopératoire et chordomes : un nouveau facteur prédictif indépendant de la survie sans progression.
Taux de croissance tumorale préopératoire et chordomes : un nouveau facteur prédictif indépendant de la survie sans progression.

Introduction

Le traitement de référence des chordomes demeure la chirurgie radicale suivie d’une protonthérapie complémentaire. Cependant, ces tumeurs ont une tendance à la récidive notamment en locorégional. Les deux facteurs pronostiques les plus communément démontrés dans la récurrence post-opératoire sont l’étendue de la résection tumorale et l’existence d’un traitement chirurgical antérieur.Le taux de croissance tumoral (TGR) préopératoire est un facteur radiologique apportant une information dynamique et quantitative sur la cinétique tumorale, utilisé comme facteur prédictif de récurrence tumorale (PFS) dans d’autres types tumoraux. Cette étude explore l’utilisation du TGR comme facteur prédictif de récurrence tumorale après une chirurgie de résection de chordome.

Méthode

Les patients éligibles étaient des patients opérés dans le Service de Neurochirurgie de Lariboisière entre 1992 et 2018 d’un chordome prouvé histologiquement, et chez qui, il existait au moins deux imageries par résonance magnétique (IRM) préopératoires. Le suivi post opératoire était de minimum 1 an. Le volume tumoral était mesuré par le logiciel Carestream ® software en prenant les séquences IRM pondérées en T2. Le taux de croissance tumorale préopératoire a été calculé pour chaque patient selon la formule : 

 

TGR = 100 × (exp (TG) – 1)

TG = (3 × log (V2/V1) / temps (mois)

 

TG = Croissance tumorale ; V1 = Volume tumoral à la date 1 ; V2 = Volume tumoral à la date 2 ; temps = (date 2− date 1 + 1) / 30,44 (mois)

Résultats

Parmi les 243 opérés d’un chordome entre 1992 et 2018, 27 patients ont été inclus.  Les patients qui avaient un TGR supérieur à la moyenne (≥ 3.5) avaient un taux moyen de récurrence supérieur (PFS = 37.9 mois VS PFS = 59.3 mois, p = 0.038). En analyse multivariée en prenant en compte l’âge, la résection totale et une chirurgie antérieure, la valeur du TGR restait la seule statistiquement significative avec un HR à 1,16 (p=0,048).

Conclusion

Le taux de croissance tumorale préopératoire peut être considéré comme un marqueur radiologique indépendant précoce permettant d’identifier les tumeurs agressives et à risque de récidive précoce. La stratégie thérapeutique et le suivi clinico-radiologique pourraient être donc adaptés en fonction de ce paramètre.


Thibault PASSERI (Paris), Pierre Olivier CHAMPAGNE, Lorenzo GIAMMATTEI, Paolo DI RUSSO, Rosaria ABBRITTI, Anne Laure BERNAT, Sébastien FROELICH
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C18
17:30 - 18:30

Communications Orales - Hydrocéphalie TC

Modérateurs : Philippe DECQ (Comité Scientifique) (Paris), Romain MANET (PH) (Lyon)
17:30 - 18:30 #21426 - Embolisation postopératoire prophylactique des hématomes sous-duraux chroniques à haut risque de récidive : étude cas-témoins monocentrique.
Embolisation postopératoire prophylactique des hématomes sous-duraux chroniques à haut risque de récidive : étude cas-témoins monocentrique.

Objectifs : Le traitement de référence de l’hématome sous-dural chronique (HSDc) est l’évacuation chirurgicale. La récidive post-opératoire, estimée entre 10 et 20%, constitue un enjeu majeur de la prise en charge en raison de sa fréquence et de la morbi-mortalité associée. L’embolisation de l’artère méningée moyenne (AMM) a été récemment proposée comme traitement des HSDc. L’objectif de cette étude était d’évaluer la sécurité et l’efficacité de l’embolisation prophylactique post-opératoire de l’AMM, chez les patients jugés à haut risque de récidive, en comparaison avec une population contrôle.

Patients et Méthodes Etude monocentrique (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris) rétrospective cas-témoins. Entre mai 2018 et août 2019, l’embolisation de l’AMM a été proposée aux patients opérés pour une récidive d’HSDc ou après une première chirurgie en cas de traitement antiagrégant plaquettaire, anticoagulant, coagulopathie ou éthylisme. Pour les patients éligibles, un angioscanner des TSA a été réalisé avant l’embolisation afin de s’assurer de l’absence de contre-indication (thrombus flottant dans la crosse aortique ou athéromatose sévère). Les données de cette série ont été comparées à une population contrôle de patients qui a eu une chirurgie d’HSDc, entre mai 2016 et avril 2018, et qui présentaient au moins un facteur de risque de récidive. 

Résultats : Durant la période d’inclusion, 202 chirurgies d’HSDc ont été réalisés. 81 patients répondaient aux critères d’inclusion. 4 patients ont été exclus. 3 patients ont refusé l’embolisation. 2 patients ont été récusés sur les données de l’angioscanner des TSA. 72 patients ont eu une procédure d’embolisation pour 84 HSDc (60 unilatéraux). 12 HSDc n’ont pu être embolisés (échec de cathétérisme ou présence d’une anastomose dangereuse). Une complication majeure a été rencontrée dans le groupe embolisation (ischémie aiguë de jambe retardée). La population contrôle comportait 174 patients (210 HSDc). L’analyse en intention de traiter montre un taux récidive moins important dans le groupe embolisation (1,4% vs 13,8%, OR 0.09, 95%CI (0.002-0.6), P=0,002) que dans le groupe contrôle. Le risque de récidive par HSDc était plus faible dans le groupe embolisation (1,2% vs 12,4%, OR 0.09, 95%CI (0.002-0.5), P=0.001).

Conclusion : Cette étude apporte une preuve de niveau 3 que l’embolisation post-opératoire de l’AMM est une procédure qui réduit le risque de récidive des HSDc. Ces données devront être confirmées par un essai randomisé.


Bertrand MATHON (Paris), Frédéric CLARENÇON, Stéphanie LENCK, Louis MEYBLUM, Vincent DEGOS, Kevin PREMAT, Nader-Antoine SOUROUR, Anne-Laure BOCH, Alexandre CARPENTIER, Eimad SHOTAR
17:30 - 18:30 #21664 - Epidémiologie et prise en charge du traumatisme cérébral léger dans un hôpital universitaire pour adultes.
Epidémiologie et prise en charge du traumatisme cérébral léger dans un hôpital universitaire pour adultes.

Introduction : Le traumatisme crânien léger est un motif fréquent de consultation dans les services d'urgences : si son évolution est le plus souvent favorable, il ne doit pas pour autant être négligé en raison des séquelles neuro-psychologiques à moyen terme qu’il est susceptible d’entrainer. La physiopathologie et les facteurs pronostiques sont complexes et mal connus, avec un recours à l'imagerie médicale probablement trop systématique.

Objectif : Décrire l'épidémiologie des traumatismes crâniens légers dans un service d'urgences pour adultes, et apporter des arguments en faveur d'une utilisation excessive du scanner cérébral.

Méthode : Une évaluation standardisée a été menée auprès de tous les patients ayant consulté à l’hôpital Beaujon pour un traumatisme crânien entre septembre 2017 et septembre 2019, permettant le recueil des caractéristiques des patients et des symptômes présentés le jour du traumatisme. Il a également été consigné si un scanner cérébral avait été réalisé et, le cas échéant, la conclusion de ce scanner (normal, fracture du crâne et/ou anomalie intra-crânienne).

Résultats : 708 patients ont consulté pour un traumatisme crânien léger pendant la période définie, représentant 1% des motifs d’admission au SAU : il s’agissait principalement d’hommes (61%, p<0.001), salariés (47%, p<0.001), âgés de 16 à 35ans (47%, p<0.001), victimes d’une chute (37%), d’un AVP (31%) ou d’une agression (17%). L'analyse saisonnière a mis en évidence une augmentation significative de la proportion de traumatisés crânien légers parmi les consultants aux urgences durant les mois de juin et juillet. Enfin, un scanner a été réalisé chez 412 (58%) d’entre eux, et ce dernier a été interprété comme strictement normal dans près de deux-tiers des cas (63%).

Conclusion : Environs 340 patients par an se présentent au SAU pour un traumatisme crânien léger, et leur prise en charge justifie une hospitalisation dans 28% des cas. 63% de tous les scanners cérébraux pratiqués étaient normaux, et ce chiffre est porté à 69% si l’on considère uniquement les patients Glasgow 15 sans déficit neurologique focal. Afin d’améliorer la pertinence de la prescription des scanners, une modification de la fiche d’évaluation initiale a été proposée, rappelant  les critères définis par la SFMU. L’effet de l’application de ces recommandations sera évalué dans une future étude.


Matthieu LANDART, Maryame GATINEAU SAILLIANT, Philippe DECQ, Matthieu LANDART (Clichy), Sonja CURAC
17:30 - 18:30 #21722 - Etude épidémiologique des infections de valves de dérivation de LCR en pédiatrie: comparaison des taux d’infection sur deux périodes 2006-2012 et 2016-2018.
Etude épidémiologique des infections de valves de dérivation de LCR en pédiatrie: comparaison des taux d’infection sur deux périodes 2006-2012 et 2016-2018.

Introduction
Malgré les progrès techniques, le taux d'infections sur valve reste une préoccupation pour le neurochirurgien pédiatrique. Nous rapportons une série de 173 patients traités de 2016 à 2018 avec des cathéters imprégnés d'antibiotique suivi de plus d'un an à trois ans.


Matériel et méthode
Etude réalisée sur les dossiers des enfants qui ont bénéficié d’une pose de valve de dérivation du liquide céphalo-rachidien LCR entre 2016 et 2018 comparés aux malades opérés entre 2006 et 20012.


Résultats
173 patients ont été traité de Janvier 2016 et Décembre 2018. Tous les enfants ont été opérés par la même équipe de Neurochirurgiens avec une valve programmable ou une tubulure simple avec des cathéters imprégnés d'antibiotiques. L'âge varie entre 2 jours et 17 ans avec l'âge moyen était de 5,1. L'étiologie de l'hydrocéphalie
était malformative chez 38%, tumorale chez 14,5%, post-traumatique chez 19%. L'antibiothérapie prophylactique peropératoire a été réalisée selon les protocoles en vigueur et validés par le CLIN local. L’incidence des infections est de 4 patients sur 173 soit 2,3 %. Ce taux est tout à fait comparable à celui mesuré lors d’une surveillance réalisée entre 2006 et 2012 avec la même méthodologie de 295 poses
de dérivation du LCR avait révélé une incidence de 2,4%.


Conclusions
L'analyse statistique de différents facteurs étiologiques ne permet pas de trouver des facteurs de risque spécifiques malgré le nombre de patients et le déménagement du service de Neurochirurgie dans un hôpital pédiatrique. L’incidence de 2,3% reste inférieur à une autre étude réalisée sans utilisation de cathéters imprégnés avec un taux de 3,8%. L'utilisation de cathéters imprégnés d'antibiotiques permet d'avoir une dimiution du taux d'infection mais ne permet pas de l'éradiquer.


Federico DI ROCCO (LYON), Alexandru SZATHMARI, Djene Ibrahima KABA, Motaz ALSEREIHI, Gerald Rel BOUKAKA KALA, Carmine MOTTOLESE
17:30 - 18:30 #21536 - Facteurs de risque de survenue d’un trouble de l’hydrodynamique du LCR après craniectomie décompressives : Etude rétrospective d’une population de 448 patients.
Facteurs de risque de survenue d’un trouble de l’hydrodynamique du LCR après craniectomie décompressives : Etude rétrospective d’une population de 448 patients.

Facteurs de risque de survenue d’un trouble de l’hydrodynamique du lcr apres craniectomie décompressives : Etude rétrospective d’une population de 448 patients

M. Helleringer ; I. Mezjan ; T. Remen; D. Masson; M. Stanovski; T. Civit; G. Audibert; S. Colnat- Coulbois – CHRU de Nancy

Objectifs : Les troubles de l’hydrodynamique (TH) du LCR constituent une complication grave et difficile à traiter chez les patients ayant bénéficié d’une craniectomie décompressive. Le but de cette étude était de déterminer les facteurs de risque de survenue des TH.

Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique (Juillet 2008 à Juillet 2018) incluant les patients ayant bénéficié d’une craniectomie décompressive dans le cadre d’un AVC , d’un traumatisme crânien, d’une thrombophlébite cérébrale, d’une rupture de MAV ou d’anévrisme . Le critère de jugement était la survenue d’un TH défini par la pose d’une dérivation ventriculaire ou sous-durale interne. Les données cliniques et radiologiques pré et post-opératoires ont été recueillies. Une analyse uni puis multivariée a été réalisée pour déterminer les facteurs de risques de survenue du TH.

Résultats : 448 patients ont été inclus. La médiane de suivi était de 314 jours (min=<1 – max=3366) et 23.7% des patients sont décédés au cours du suivi. Sur l’ensemble des patients, 45 (10%) ont présenté un TH après la craniectomie décompressive. Ces troubles surviennent principalement dans les 6 premiers mois suivant la craniectomie. Ils sont moins fréquents dans la population des AVC ischémiques (p<.005) et plus fréquents dans la population des anévrismes (p<.005). En analyse multivariée, les facteurs de risque suivants ont été identifiés : Score de Glasgow (HR=0,88 ; IC95%=0,78-0,99 par augmentation d’une unité; p<.005), Présence d’un hématome extra-dural (HED) à l’imagerie pré-opératoire (HR=4,91 ; IC95%=2,24-2,75 ; p< .0001), Présence d’une hémorragie intraventriculaire (HIV) (HR=2,06 ; IC95%=1,03-4,13 ; p<.005), Distance de la craniectomie à la ligne médiane (HR = 1,04 ; IC95%=1,00-1,08 par augmentation d’1 mm; p<.005)

 Conclusion

Notre étude montre qu’un score de Glasgow bas, la présence d’un HED ou d’une HIV pré-opératoires et une distance plus importante de la craniectomie à la ligne médiane sont des facteurs de risque de survenue de TH. Notre analyse ne montre pas que la pathologie initiale constitue en elle-même un facteur de risque, bien que les TH soient moins fréquents dans la population des AVC ischémiques.


Mathieu HELLERINGER (LILLE), Insafe MEZJAN, Thomas REMEN, David MASSON, Mathieu STANOVSKI, Thierry CIVIT, Gerard AUDIBERT, Sophie COLNAT-COULBOIS
17:30 - 18:30 #21543 - La pose de dérivation ventriculo-atriale dans le traitement de l’hydrocéphalie à pression normale est-elle possible en chirurgie ambulatoire? Etude rétrospective d’une série de 20 patients.
La pose de dérivation ventriculo-atriale dans le traitement de l’hydrocéphalie à pression normale est-elle possible en chirurgie ambulatoire? Etude rétrospective d’une série de 20 patients.

INTRODUCTION

Le traitement de référence de l’hydrocéphalie à pression normale idiopathique (HPN) est la dérivation du liquide cérébrospinal (LCS). Dans notre centre, nous réalisons en première intention des dérivations ventriculo-atriales (DVA) sous anesthésie locale assistée. L’objectif de cette étude est d’évaluer la faisabilité d’une DVA en ambulatoire.

METHODES

Analyse rétrospective des patients opérés pour HPN idiopathiques sous anesthésie locale assistée en chirurgie ambulatoire de 11/2018 à 11/2019 à Beaujon. Le diagnostic d’HPN repose sur l’analyse clinique, radiologique et hydrodynamique par test d’infusion. L’évaluation à 1 mois comporte une analyse clinique cotée à l’aide de l’échelle européenne iNPH, un MMSE et un scanner cérébral. Une amélioration clinique est définie par une augmentation de 5 points sur l’échelle iNPH. L’intervention en ambulatoire est systématiquement proposée au patient et à sa famille dans le cadre des règles de la chirurgie ambulatoire.

 RESULTATS

176 patients ont été explorés pour suspicion d’HPN. 84 patients ont été opérés, sous anesthésie locale pour 64 patients, et en ambulatoire pour 20 patients: 10 hommes et 10 femmes. L'âge médian était de 78.7 ans [de 69.4 à 91 ans]. Le score médian sur l'échelle iNPH était de 56.8 [5 à 82.4]. Le score médian de MMSE était de 26/30 [11 à 30] et la résistance à l’écoulement du LCS était en moyenne de 18 ,7 mm Hg min/ml [10,6 à 34,6]. La durée moyenne de l’intervention était de 32 minutes [15 à 53 min]. Un cas de conversion en anesthésie générale a été nécessaire pour non coopération du patient. 19 patients avaient un score de mise à la rue supérieur à 9/10, avec une durée d’hospitalisation moyenne de 10 heures [8 h 15 min à 11 h 50 min]. Un seul cas a été converti en hospitalisation complète en raison d’une intervention tardive. En  post-opératoire immédiat, aucune complication n’a été rapportée. Le niveau de satisfaction évalué par questionnaire lors du rappel systématique à J1 était bon ou excellent dans 100% des cas. Lors de l’évaluation à 1 mois post-opératoire, une amélioration du score iNPH était retrouvée chez 19/20 patients. La variation moyenne de l’iNPH était de 15 [0 à 43]. 11 patients ont eu une augmentation du score MMSE, en moyenne de 4 points [1 à 11]. Au scanner cérébral, la taille des ventricules était stable et aucune complication n’était visible.

CONCLUSION

Chez les patients présentant une HPN, la mise en place d’une DVA est faisable en chirurgie ambulatoire.


Tsitovah RAKOTONDRAINIBE (Clichy), Félix SÉGBÉDJI, Gueorgui IAKOVLEV, Stéphanie SIGAUT, Nevena STANKOVA, Philippe DECQ, Stéphane GOUTAGNY
17:30 - 18:30 #21606 - Les drainages sous-dural et sous-galéal dans la chirurgie des hématomes sous-duraux chroniques : résultats sur les taux de récidive et de complications post opératoires.
Les drainages sous-dural et sous-galéal dans la chirurgie des hématomes sous-duraux chroniques : résultats sur les taux de récidive et de complications post opératoires.

Introduction : plusieurs techniques sont décrites pour le drainage post-opératoire d'un hématome sous-dural chronique, notamment le drainage sous-dural et le drainage sous-galéal.

Méthode : dans une étude rétrospective monocentrique de 2016 à 2018, 229 patients consécutifs opérés d'un hématome sous-dural chronique ont été inclus. Les patients ont été répartis selon la méthode de drainage qui a été utilisée par le chirurgien. Le critère de jugement principal de l'étude était le taux de reprise chirurgicale de l'hématome selon la méthode de drainage. Les critères secondaires étaient le taux de complications et la durée d'hospitalisation post-opératoires. 

Résultats : les taux de reprise chirurgicale des deux groupes n'étaient pas significativement différents (15,2% vs 16%, p=0,087). Le taux de complications et la durée d'hospitalisation étaient significativement plus élevés dans le groupe de patients chez qui ont eu un drain sous-dural (respectivement 33,6% vs 15%, p=0,01 ; et 7,8 jours vs 6,2 jours, p=0,04) avec notamment plus de crises comitiales en post-opératoire (9,2% vs 2%, p=0,03). 

Conclusion : le drainage sub-galéal d'un hématome sous-dural chronique et le drainage sous-dural ont des taux de reprise chirurgicale équivalents mais le drainage sous-cutané est associé à moins de complications post-opératoires, notamment de crises comitiales, et à une durée d'hospitalisation plus courte.


Jean LEFEBVRE (Rennes)
17:30 - 18:30 #21711 - Pseudo-kyste hépatique secondaire à un shunt ventriculopéritonéal.
Pseudo-kyste hépatique secondaire à un shunt ventriculopéritonéal.

CONTEXTE : La dérivation ventriculo-péritonéale (DVP) est l'une des interventions les plus fréquentes en neurochirurgie avec un taux de complications élevé pouvant atteindre 25 %. La tunnelisation du cathéter et l'approche péritonéale exposent à des complications spécifiques allant de la simple ectopie distale du cathéter à la perforation intestinale. Le pseudo-kyste hépatique secondaire à la mise en place d’une dérivation ventriculo-péritonéale est rare et le mécanisme est actuellement incompris.

PRÉSENTATION DE CAS : Une femme de 69 ans,  opérée pour une hydrocéphalie secondaire à une hémorragie sous arachnoidienne anévrysmale présente 3 ans plus tard des douleurs abdominales évocatrices d’une cholécystite. Une échographie est réalisée mettant en évidence un kyste hépatique. Un traitement médical par antibiotiques est retenu avec bonne évolution clinique. Un mois, plus tard, elle présente une récidive de la symptomatologie clinique avec sur le scanner abdominal réalisé, la mise en évidence d’une lésion kystique hépatique avec un passage intrakystique du cathéter distal. La patiente rapporte également depuis plusieurs semaines un tableau de troubles de la marche avec fuites urinaires évocateur d'un dysfonctionnement de valve. Devant la suspicion d’un dysfonctionnement de valve et devant un kyste hépatique secondaire au passage du cathéter, une reprise de valve avec conversion de DVP en Dérivation Ventriculo Atriale est retenu avec une bonne évolution : disparition de la symptomatologie neurologique et abdominale.

DISCUSSION : Le mécanisme de formation de ces pseudokystes sont mal connus mais plusieurs hypothèses émanent de la littérature. Une péritonite ancienne, une inflammation chronique du péritoine ou un contexte de chirurgies multiples pourraient jouer un rôle dans ce processus en ancrant l'extrémité distale du cathéter à une structure viscérale, provoquant une irritation mécanique responsable de la formation kystique.

 CONCLUSION : Le pseudo-kyste hépatique est une complication rare de la DVP qui semble être causée par l'inflammation et la compression mécanique du cathéter au contact du foie. Il existe différentes présentations dans la littérature allant du simple kyste stérile à la surinfection entrainant une méningite. Il n'existe pas de prise en charge standardisée, mais en l'absence de méningite, le remplacement du cathéter distal semble être le plus approprié avec des bons résultats cliniques et sans récidive ultérieur du kyste.


Charles-Henry MALLEREAU (Strasbourg), Pietro ADDEO, Guillaume DANNHOFF, Maria-Thereza BOZZI, Taise MOSSOS RAMOS, Salvatore CHIBBARO
17:30 - 18:30 #21467 - Quantification de l’équilibre statique et de la marche du traumatisé crânien léger : recherche de marqueur prédictif du syndrome post-commotionnel.
Quantification de l’équilibre statique et de la marche du traumatisé crânien léger : recherche de marqueur prédictif du syndrome post-commotionnel.

INTRODUCTION

Le traumatisme crânien léger (TCL) est une pathologie fréquente à risque d’évolution vers le syndrome post-commotionnel (SPC), dont la réhabilitation est meilleure si le diagnostic est précoce. Ce syndrome, comprenant des plaintes somatiques, cognitives, émotionnelles et comportementales, est souvent difficile à objectiver. Il existe des outils innovants pour quantifier la la locomotion, selon les principes de stabilométrie et d'inertialocographie, mais qui ne sont actuellement pas utilisés en pratique courante.

OBJECTIF

L’objectif de l’étude était de quantifier l’équilibre statique et la marche des TCL afin de rechercher des facteurs prédictifs du SPC lors de la consultation.

METHODE

Nous avons mené une étude observationnelle, multicentrique, analytique, de cohorte, ouverte, avec recueil prospectif des données concernant les traumatisés crâniens légers pris en charge dans deux hopitaux parisiens. Le SPC était défini à 3 mois selon la classification DSM-IV-TR. La cognition était évaluée de manière quantitative par un questionnaire validé, l’inventaire du syndrome dysexécutif comportemental. L’évaluation quantitative de l’équilibre statique s’effectuait sur une platerforme de force Wii-balance board, en charge, les yeux ouverts (YO) puis les yeux fermés (YF). La marche était enregistrée via 4 capteurs d’inertie sur une séquence de 10 mètres aller-retour. Les 2 outils étaient connectés à une tablette contenant un logiciel d’analyse innovant (Smart-Check) permettant de collecter les données et de récupérer les paramètres du patient en temps réel.

RESULTATS

33 patients ont été inclus sur une période de 9 mois. Le taux de SPC à 3 mois était de 47%. Pour la cognition, il existait un lien significatif entre SPC et syndrome dysexécutif comportemental (p=0,04). Pour l’équilibre statique, il existait un lien significatif entre SPC et vitesse moyenne les YO (p=0,011), sway density les YO (p=0,002), surface les YO et les YF (p=0,036 et p=0,037) et l’indice de stabilité les YO (p=0,013). Pour la marche, il existait un lien significatif entre SPC et vitesse moyenne (p=0,007).

CONCLUSION

Le fort taux de SPC secondaire à un traumatisme crânien léger dans notre étude pose l'importance du screening de ces patients. Nos résultats significatifs placent la quantification de l’équilibre statique et de la marche comme un nouveau mode de dépistage du SPC accessible à tout clinicien et participe à la collecte de données précieuses dans l’ère de la modélisation.


Laura TERRIER, Laura TERRIER (rouen), Albane MOREAU, Ioannis BARGIOTAS, Laurent OUDRE, Flavie BOMPAIRE, Damien RICARD
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D17
17:30 - 18:30

Session collège: la santé au travail

17:30 - 17:45 #20597 - Burnout et santé au travail en neurochirurgie : prévalence et facteurs associés.
Burnout et santé au travail en neurochirurgie : prévalence et facteurs associés.

Le burnout est un syndrome défini par un épuisement émotionnel, un sentiment de dépersonnalisation et un manque d’accomplissement personnel lié au travail. Plusieurs études ont montré que le burnout était associé à la qualité des soins et évidemment à la santé des soignants.

L’objectif de ce travail est de décrire la prévalence du burnout et ses facteurs associés dans la communauté neurochirurgicale française.

Un questionnaire anonyme a été envoyé aux internes et membres de la société française de neurochirurgie, hospitalier et libéraux. Le questionnaire comprenait l’échelle de Maslach validée pour la mesure du burnout ainsi que plusieurs échelles psychologiques et de mesure du travail, elles aussi académiquement validées.

La prévalence du burnout chez les neurochirurgiens français est de 49%. Il n’y a pas de différence entre les genres ou le statut hiérarchique. Deux catégories de facteurs sont associées au burnout. Certains trait de personnalité individuel, indépendant de l’exercice neurochirurgicale, sont associés. Il s’agit des personnalités émotionnellement instables ou cyniques. Il existe une autre catégorie de facteur liée à l’exercice chirurgicale :  le conflit travail-famille, le déséquilibre du ratio effort/récompense, la charge de travail représentée par les gardes et temps horaires hebdomadaires sont négativement associés.

Le constat d’un taux élevé de burnout en comparaison à la population générale et l’identification de deux catégories de facteurs associés sont une première étape à la mise en place d’un programme de prévention du burnout en neurochirurgie.


Clément BAUMGARTEN (GRENOBLE), Estelle MICHINOV, Geraldine ROUXEL, Vincent BONNETERRE, Emmanuel GAY, Pierre-Hugues ROCHE
17:45 - 17:55 Méta-analyse du Burnout dans les spécialités chirurgicales. Arnaud LAZARD (Interne de neurochirurgie) (Orateur, Grenoble)
17:55 - 18:05 #20598 - Modélisation du burnout dans la communauté neurochirurgicale française.
Modélisation du burnout dans la communauté neurochirurgicale française.

Dans un précédent travail nous avons décrit la prévalence et les facteurs associés au burnout dans la communauté neurochirurgicale française. Ainsi en juillet 2019 la prévalence du burnout était de 49%. Certains traits psychologiques personnels et liés au travail était significativement associés dans les analyses de régression.

Nous avons émis l’hypothèse qu’un modèle mathématique pouvait expliquer et prédire le burnout en neurochirurgie.
Dans ce travail, un questionnaire anonyme a été soumis à l’ensemble de la communauté neurochirurgicale française. Les participants ont complété les échelles suivantes : l’échelle validée de Maslach pour le burnout, le test psychologique du Big Five pour l’évaluation de la personnalité, une évaluation du conflit travail-famille, une échelle d’addiction au travail, une évaluation du déséquilibre effort/récompense...

Deux modèles prédictifs ont été développés :

-une analyse en cluster pragmatique et orientée a permis de définir quatre profils en fonction du degré d’absorption, de motivation, de plaisir et d’addiction au travail. Un profil se dégage et est protégé du burnout : le profil non addicts au travail, moyennement absorbés, avec beaucoup de motivation et de plaisir, c’est-à-dire plutôt équilibré en comparaison à d’autres profils plus extrême comme ceux addicts au travail, absorbés par leur travail qui y prennent du plaisir et sont motivés intrinsèquement. De manière intéressante, cette différence significative du burnout est indépendante de la quantité de travail entre les groupes.

 - des réseaux de neurones artificiels (un outil algorithmique puissant d’intelligence artificielle) ont été utilisés pour prédire les scores individuels du burnout. Sans permettre la compréhension fine du phénomène ces modèles ont une performance prédictive puissante puisque la valeur absolue de l’erreur en régression était de 6.46 points (sur une échelle de 54 points). La validation en leave-one-out de la classification est également exploitable avec un kappa entre les données prédites et réelles de 0.55 pour une prédiction binaire du burnout.

La contribution de ce travail est donc une modélisation compréhensive, prédictive et performante du burnout en neurochirurgie. Ce modèle a vocation de détecter et réduire le burnout dans cette discipline où la notion de risque est quotidienne et dont les conséquences pour le patient peuvent s’avérer dramatiques et définitives.


Clément BAUMGARTEN (GRENOBLE), Estelle MICHINOV, Geraldine ROUXEL, Emmanuel GAY, Vincent BONNETERRE, Pierre-Hugues ROCHE
18:05 - 18:30 Questions et retour du jury.
LAMENNAIS 4+5