Jeudi 25 mars
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"Jeudi 25 mars"

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SemRech01
13:30 - 13:40

e-Séminaire recherche
Publications de la SOFOP

Modérateur : Franck LAUNAY (PU-PH) (Marseille)
Conférencier : Sébastien PESENTI (PU PH) (Conférencier, Marseille)
Salle Virtuel
13:40

"Jeudi 25 mars"

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SemRec-02
13:40 - 15:20

e-Séminaire recherche - Communications Particulières

Modérateurs : Franck LAUNAY (PU-PH) (Marseille), Sébastien PESENTI (PU PH) (Marseille)
13:40 - 13:50 #22179 - CP01 Pratique du sport et fractures chez l’enfant : étude épidémiologique.
Pratique du sport et fractures chez l’enfant : étude épidémiologique.

Introduction

La pratique du sport chez l’enfant est de plus en plus courante, avec des exigences de performance grandissantes. Cependant, le risque fracturaire lié à la pratique d’activités physiques dans cette population est mal connu. L’objectif de ce travail était de recenser les fractures survenues lors de la pratique d’activités physiques dans une population d’enfants sur une période d’un an.

Matériel et méthodes

Nous avons analysé retrospectivement les dossiers de tous les enfants admis aux urgences de notre institution de Mai à Octobre 2019 et ayant présenté une fracture. Nous avons relevé différents paramètres démographiques, ainsi que les circonstances de survenue et le siège de la fracture. Le type de traitement était également relevé et catégorisé en traitement orthopédique simple, réduction aux urgences, réduction sous anesthésie générale ou traitement chirurgical. Les fractures survenues suite à un accident domestique servaient de référence pour les comparaisons statistiques.

Résultats

Au final, 931 patients ont été inclus dans l’étude (âge moyen : 9,1 ans). Les fractures survenaient lors d’accidents domestiques dans 45% des cas et lors d’une pratique sportive dans 34% des cas. Les fractures survenaient dans un contexte sportif chez des patients plus âgés  (11 vs 7 ans, p<0,001) et nécessitaient un traitement sous anesthésie générale plus fréquent (18% vs 12% ; p=0,045). Parmi les sports les plus à risque, l’équitation entrainait des fractures chirurgicales dans 40% des cas, suivi par les sport de combat (24%) et les sports de glisse (17%).

Discussion

Cette large étude de cohorte permet d’obtenir des informations objectives sur le risque fracturaire chez les enfants sportifs. La pratique d’activités physiques chez l’enfant entraine des fractures nécessitant un traitement chirurgical plus fréquent. Bien que la pratique d’une activité physique régulière doive être encouragée, il est primordial que ces activités soient encadrées et adaptées à l’âge de l’enfant.


Sebastien PESENTI (Marseille), Théo CORDONNIER, Elie CHOUFANI, Emilie PELTIER, Jean-Luc JOUVE, Franck LAUNAY
13:50 - 14:00 #21880 - CP02 Analyse quantifiée de la marche chez les enfants atteints d’ostéogenèse imparfaite.
Analyse quantifiée de la marche chez les enfants atteints d’ostéogenèse imparfaite.

Introduction : L’ostéogenèse imparfaite est une maladie génétique rare du tissu conjonctif caractérisée notamment par une fragilité osseuse, des fractures à répétition et des déformations progressives des membres pouvant conduire à une limitation fonctionnelle impactant la marche. Les buts de cette étude prospective étaient d’identifier et de décrire les troubles de la marche chez les enfants atteints d’ostéogenèse imparfaite et d’établir des corrélations entre les paramètres de marche et certaines données cliniques.

Méthodes : Nous avons effectué une analyse quantifiée de la marche chez 22 enfants atteints d’ostéogenèse imparfaite de différents types. Toutes les données ont été exprimées en Z-scores et ont été comparées à des enfants en bonne santé selon le même âge et la même vitesse de marche. L’âge de la première fracture, le nombre de fractures, la présence d’un clou centromédullaire, les données d’ostéodensitométrie ainsi que le nombre d’injections de biphosphonates ont été répertoriés pour chaque patient.

Résultats : Nous avons observé une diminution de la longueur du pas, une augmentation des amplitudes de bascule du bassin, une augmentation des amplitudes de rotation de hanche et une diminution des amplitudes de flexion du genou chez les patients atteints d’ostéogenèse imparfaite par rapport au groupe contrôle. Par ailleurs, il existe une diminution du moment en flexion de hanche et de sa puissance d’absorption. Enfin, l’analyse en composantes principales a révélé que la densité osseuse était plus élevée chez les enfants ayant bénéficié de plus d’injections de biphosphonates, chez qui les paramètres cinématiques de marche étaient également moins perturbés.

Discussion : Les paramètres mécaniques et énergétiques étaient proches de la normale chez les enfants atteints d’ostéogenèse imparfaite. Les principales modifications ont été observées pour les données spatio-temporelles, cinématiques et cinétiques de marche. Ces résultats pourraient être expliqués par le développement de stratégies d’adaptation de la marche afin d’en limiter le coût énergétique. Une corrélation entre le nombre d’injections de biphosphonates, une augmentation de la densité osseuse et moins de perturbations au niveau des paramètres cinématiques de marche a également été établie. En conclusion, certains paramètres de marche sont perturbés chez les enfants atteints d’ostéogenèse imparfaite et il pourrait être intéressant que ceux-ci soient pris en compte pour améliorer la prise en charge de ces enfants vers un traitement plus focalisé sur la mobilisation et la revalidation à la marche, afin d’améliorer leur qualité de vie.


Solange DE WOUTERS (Bruxelles, Belgique), Christine DETREMBLEUR, Anne DURNEZ, Philippe MAHAUDENS, Brice HENRY, Pierre-Louis DOCQUIER
14:00 - 14:10 #21642 - CP03 Determination of bone tissue elasticity using vibrations.
Determination of bone tissue elasticity using vibrations.

Introduction: Mechanical effects play an essential role in the dynamics of the healthy and pathological bone tissues. In particular, those tissues are influenced by structural stresses, transport phenomena and interstitial pressure. While this influence has been widely studied at the cell scale, tissue scale studies are scarce. Our team explores mechanobiological couplings in bone tissue using a porous media approach. In order to characterize mechanical  effects on tissue, effective mechanical parameters can be explored. One of the key parameters  in bones is elasticity but its measurement is difficult due to its spatial heterogeneous distribution.  In this study, the objective was to develop a new experimental device able to measure elasticity tissue properties at the macro-heterogeneity scale (for example the scale of porosity changes in trabecular bones). Applications include the study of tumor spatial heterogeneity or implant fixation optimization.  

Methods:   A modal analysis device has been developed to characterize the dynamic elastic properties of  bone explants on samples of characteristic lengths ranging from 1 millimeter to few centimeters. Excitation of the sample is performed to determine the vibration modes. Effective elastic properties reconstruction is done by inverse methods from the resonances identification.

Results: A successful experimental device has been developed.  The method has been validated using 5% agarose samples. Tests have been performed on canine trabecular bone and variations in elastic properties has been identified with the distance to the cortical bone.

Conclusion: The developed experimental set up allowed us to measure resonance frequencies  of small-size bone tissue samples in hydrated conditions. Using these vibration tests and mechanical models, we can identify the elastic properties of the structures. Combining measurements done on adjacent samples enables us to reconstruct the macroscopic spatial elastic heterogeneity of bone tissue. This approach is particularly relevant for future bone tumor studies.


Yara ABIDINE, Roxane COMPAGNON (Toulouse), Jérôme SALES DE GAUZY, Pauline ASSEMAT, Pascal SWIDER
14:10 - 14:20 #21366 - CP04 Evaluation de l'influence de l'acide zolédronique dans la technique de reconstruction osseuse par la technique de la membrane induite.
Evaluation de l'influence de l'acide zolédronique dans la technique de reconstruction osseuse par la technique de la membrane induite.

Background :

Les grandes pertes de substances osseuses représentent un enjeu médical et socio-économique majeur. La technique de reconstruction osseuse selon la technique de la membrane induite (MI) (aussi appelée technique de Masquelet) est une technique innovante qui semble offrir de bons résultats.

L’objectif de cet étude était de caractériser la membrane induite sous influence de l’acide zolédronique(ZOL).

Matériel et méthodes :

Nous avons utilisé un modèle de rat développé dans notre laboratoire. Vingt quatre rats ont été opérés selon la technique décrite par Masquelet en deux étapes séparées de six semaines avec une ostéosynthèse par plaque. Les rats ont été répartis en deux groupes selon l’administration de ZOL (ZOL+) ou de solution de sérum salé isotonique (ZOL-).

Une analyse histologique et immuno-histo-chimique avec caractérisation architecturale, cellulaire et minérale sur prélèvement de membrane à 6 semaines a été réalisée
Une analyse micro-CT a été réalisée à S6-S12-S18 et S24.

Résultats :

La MI se répartie en 3 zones et chaque zone ayant une organisation bien définies. Sur chaque prélèvement, nous avons mesuré l'épaisseur des zones A, zone B et zone A+B. Une analyse micro-CT a été réalisée pour évaluer la consolidation osseuse à 6,12,18 et 24 semaines post-opératoires.

Nous n'avons pas retrouvé de différence statistiquement significative entre les épaisseurs des zone A, zone B et des zone A+B des groupes ZOL- et ZOL+ mais nous avons retrouvé une tendance d’une  zone B plus épaisse dans le groupe ZOL+. L'analyse histologique a permis de montrer que les membranes du groupe ZOL+ étaient plus minéralisées que celle du groupe ZOL- .

L'analyse micro-CT a permis de montrer une augmentation non significative de la masse osseuse accompagnée d'une augmentation de la densité minérale osseuse dans le groupe ZOL+.

Conclusion:

L’injection de ZOL deux semaines avant le premier temps opératoire de la technique de Masquelet n’empêche pas la formation de la MI. Cette membrane induite présente les caractéristiques histologiques observées dans une MI issue d'animaux non traités par le ZOL avec une minéralisation plus importante. ZOL semble donc promouvoir l’activité́ osteoblastique.

De nouvelles manipulations permettront d'augmenter la puissance statistique et ainsi de confirmer nos résultats préliminaires.

 


Vincent BARBIER (Amiens), Michael MONET, Marlene GALLET, Romuald MENTAVERRI, Richard GOURON, Céline KLEIN
14:20 - 14:30 #21371 - CP05 Plasticité cérébrale et récupération fonctionnelle après réimplantation d’un membre chez l’adolescent, dans un contexte d’amputation traumatique : étapes clés.
Plasticité cérébrale et récupération fonctionnelle après réimplantation d’un membre chez l’adolescent, dans un contexte d’amputation traumatique : étapes clés.

Les réimplantations de membre après amputations traumatiques chez l’enfant sont rares. Le pronostic de récupération est supposé meilleur en population pédiatrique. La récupération, au-delà de la survie du membre réimplanté, s’articule autour d’une reconstruction chirurgicale adéquate et d’une régénération axonale satisfaisante. Elle dépend aussi de la réorganisation du cortex cérébral, la neuroplasticité. L’objectif de notre étude était d’étudier les phénomènes de neuroplasticité associés à la récupération fonctionnelle, dans un contexte de lésions nerveuses périphériques. Notre hypothèse est que l’apprentissage et l’entrainement, à travers la prise en charge rééducative et réadaptative, en favorisant la neuroplasticité facilitent la récupération fonctionnelle d’un membre supérieur réimplanté. Nous avons évalué la récupération fonctionnelle du membre supérieur droit par le questionnaire CHEQ (Children's Hand-use Experience Questionnaire). 

 Population, Matériels et Méthodes : Etude chez un patient de 14 ans qui a bénéficié d’une réimplantation de son bras dominant (droit), après amputation traumatique complète au tiers proximal de l’humérus. Il a été hospitalisé dans le Centre d’Activité de Médecine Physique et de Réadaptation Pédiatrique de décembre 2019 à octobre 2020. Le patient a bénéficié d’un programme médico-rééducatif et réadaptatif s’appuyant sur des facteurs de récupération clinique pouvant influencer la plasticité cérébrale, et donc la récupération fonctionnelle : la gestion des douleurs, le réveil neuromoteur, la récupération sensitive, l’état cutanéo-trophique et les amplitudes articulaires. Dans ce contexte, des IRM fonctionnelles d’activation ont été réalisées à 6 et 12 mois de la réimplantation afin d’analyser la corrélation clinico-radiologique de la récupération. La qualité de la régénération nerveuse a été explorée par des méthodes d’explorations fonctionnelles du système nerveux périphérique. Nous avons étudié la récupération fonctionnelle gestuelle du membre supérieur réimplanté à l’aide du questionnaire CHEQ. 

 La prise en charge de ce patient a permis une bonne récupération motrice, exceptés les muscles intrinsèques de la main. Sur les plan sensitif, la récupération est pauvre (absence de récupération d’une sensibilité de protection), et il persiste des douleurs neuropathiques invalidantes. Le questionnaire CHEQ à 12 mois montre que le patient effectue plus d’un quart des activités de la vie quotidienne à 2 mains, mais sa main droite sert d’appoint car la préhension est inefficace. La réintégration sociale et familiale est satisfaisante.  L’électromyogramme montre qu’il existe une repousse nerveuse en cours. Les IRM fonctionnelles ont été réalisées à 6 mois et 12 mois du traumatisme. La récupération motrice dépend du cortex moteur primaire, de l’aire motrice supplémentaire et du cortex somesthésique primaire, mais aussi du cervelet ou du lobule pariétal inférieur. Ces activations sont majoritairement controlatérales au mouvement. La récupération sensitive dépend des cortex somesthésiques primaires. Les cartographies d’activation cérébrale montrent une activation bilatérale des cortex somesthésiques lors de la stimulation de la main saine (gauche) et une activation controlatérale lors de la stimulation de la main lésée (droite). 

 

il existe des phénomènes de neuroplasticité intra-hémisphérique et interhémisphérique au décours d’une réimplantation de membre, favorisés par la rééducation prolongée et soutenue. Cette réorganisation cérébrale n’est pas le seul vecteur de la récupération fonctionnelle, qui dépend aussi du processus de régénération axonale. 


Céline KLEIN, Richard GOURON, Pia WATTINE (x), Séverine FRITOT, Olivier BALEDENT, Fall SIDY, Serge METANBOU
14:30 - 14:40 #20628 - CP06 Quelle est l'origine de la raideur de l'épaule chez les enfants atteints de Paralyse Obstétricale du Plexus Brachial (POPB) ?
Quelle est l'origine de la raideur de l'épaule chez les enfants atteints de Paralyse Obstétricale du Plexus Brachial (POPB) ?

La séquelle la plus fréquente de la Paralysie Obstétricale du Plexus Brachial (POPB) est une raideur d’épaule surtout dans les mouvements en rotation latérale, malgré une rééducation intensive. A l’heure actuelle, cette raideur est mise sur le compte de rétractions dues à l’attitude spontanée permanente de l’épaule en rotation médiale due au déséquilibre initial entre les muscles rotateurs latéraux paralysés et les muscles rotateurs médiaux qui seraient peu touchés .

En cas de raideur d’épaule, une arthrolyse  permet une levée des rétractions à partir de l’âge de 1 an. Malgré cette intervention et la rééducation intensive, la raideur peut récidiver. Au cours de cette chirurgie, la plupart des équipes effectuent systématiquement un transfert musculaire pour renforcer les muscles rotateurs latéraux estimés déficitaires. D’autres équipes ne font ce transfert que secondairement car les muscles rotateurs latéraux peuvent récupérer entretemps. Nous manquons de critères objectifs et scientifiques pour poser l’indication de la deuxième chirurgie de transfert musculaire et l’étiologie des rétractions n’est pas clairement définie. A ce jour peu d’études anatomopathologiques ont été effectuées chez les patients atteints de POPB pouvant donner des indications sur les récidives de la raideur d’épaule. Une étude a été effectuée sur le rat où la simple dénervation du subscapularis (muscle rotateur médial) donnait une raideur équivalente à celle d’une POPB. Chez l’Homme le subscapularis reçoit une innervation des racines C5 et C6, la plupart du temps atteintes dans la POPB.

Nous émettons l’hypothèse que la raideur d’épaule des patients POPB serait principalement due à une dégénérescence neurogène du subscapularis.

 

Objectif principal : Réaliser une description anatomopathologique de muscles rotateurs de l’épaule (subscapularis, rotateur médial, et infraspinatus, rotateur latéral) chez les enfants atteints POPB.

Objectif secondaire : Evaluer la capacité de régénération de ces muscles.

Modalités : Etude prospective monocentrique mono-opérateur (numéro de CPP : 2018-AO1522-53). Réalisation de la description anatomopathologique grâce à des biopsies musculaires (subscapularis et infraspinatus) effectuées en peropératoire lors d’une chirurgie planifiée d’arthrolyse d’épaule indiquée pour une raideur d’épaule chez des enfants POPB (soin courant). Ces muscles sont situés sur les voies d’abord chirurgicales.

Il s’agit d’une étude préliminaire. Nous prévoyons d’inclure 10 patients, ce qui est compatible avec l’activité chirurgicale du service.

 

Critère de jugement principal : description anatomopathologique par analyse immunohistologique. Caractérisation des fibres musculaires (phénotype, surface de section des fibres), identification de signes de dégénérescence neurogène (infiltration graisseuse entre les fibres, noyaux centraux dans les fibres, présence de fibrose).

Critère de jugement secondaire : évaluation des capacités de régénération musculaire par la recherche de marqueurs de l’activation des cellules satellites (Pax7, MyoD)., noyaux centraux).

 

Perspectives : Meilleure compréhension de la physiopathologie des rétractions dans les raideurs d’épaule des enfants atteints de POPB. A long terme, adaptation de l’algorithme thérapeutique avec un bénéfice direct pour les patients pour les chirurgies ultérieures et éviter de faire des chirurgies de transfert musculaire inutiles si les muscles rotateurs latéraux ont un potentiel de récupération.


Marion DELPONT (Montpellier), Bertrand COULET, Isabelle LAFFONT, Jérôme COTTALORDA, Jacques MERCIER, Karen LAMBERT
14:40 - 14:50 #19750 - CP08 Réparer les ligaments croisés chez les enfants avec une rupture proximale de LCA : résultats préliminaires.
Réparer les ligaments croisés chez les enfants avec une rupture proximale de LCA : résultats préliminaires.

Introduction et objectif: Il existe un risque important de perturbation de la croissance après la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) chez des patients squelettiquement immatures, en particulier aux stades 1-2 selon la classification de Tanner.  Nous présentons nos résultats avec une nouvelle technique de réparation arthroscopique du LCA intra-articulaire avec une  ancre de suture résorbable chez des patients Tanner 1-2 présentant une lésion proximale du LCA.

 Matériels et méthodes: Les patients présentant une  lésion proximale du LCA aux stades 1–2 de Tanner avec une qualité tissulaire adéquate (confirmée arthroscopiquement) qu’ils ont été traités avec une réinsertion du LCA avec une ancre ont été inclus dans l'étude. Une évaluation clinique, le KT-1000, le Pedi International Knee Documentation Committee (Pedi-IKDC), une IRM et le score d'activité de Lysholm et Tegner ont été recueillis au cours du suivi.

 Résultats: Vingt patients ont atteint les critères d'inclusion. Age moyen 9,8 ans (extrêmes 4 à 10 ans). Neuf patients ont été exclus pour les raisons suivantes: suivi de moins d'un an (4), re-rupture après un nouveau traumatisme (4)(dans ces patients le délai moyen de réparation du LCA était de 5 ans - intervalle de 1 à 9) et perte de suivi (1). Onze patients ont été évalués avec un suivi de 4,6 ans (de 1 à 11 ans). Tous les patients ont décrit leurs genoux comme normaux et étaient revenus à leur niveau d'activité précédent avec un bon Pedi-IKDC score et Lysholm score. Aucun patient ne s'est plaint d'un autre traumatisme ou instabilité du genou. Aucun des patients n'a développé de déviation axiale ni de différence de longueur des jambes. À l'IRM, une lésion méniscale latérale a été observée chez un des quatre patients présentant une nouvelle rupture du LCA. Aucune autre nouvelle lésion articulaire n'a été rapportée.

Conclusions: Cette technique chez des patients squelettiquement immatures sélectionnés montre de bons résultats en termes de stabilité articulaire et de récupération de l'activité sportive chez des jeunes patients.


Marco TURATI (Monza (Italie), Italie), Nicolò ZANCHI, Agostino CAMINITA, Luca RIGAMONTI, Giovanni ZATTI, Aurelien COURVOISIER, Massimo GORLA, Marco BIGONI
14:50 - 15:00 #19649 - CP09 Facteurs associés aux lésions méniscales et cartilagineuses concomitantes aux lésions du ligament croisé antérieur dans une population pédiatrique.
Facteurs associés aux lésions méniscales et cartilagineuses concomitantes aux lésions du ligament croisé antérieur dans une population pédiatrique.

Introduction : Les lésions du ligament croisé antérieur du genou (LCA) chez l’enfant et l’adolescent avec des plaques de croissance ouvertes restent rares mais leur nombre est en augmentation constante. Récemment des algorithmes de traitement ont été proposés. La présence concomitante des lésions méniscales et cartilagineuses joue un rôle capital dans la prise de décision. Les études traitant ce sujet sont peu nombreuses dans la littérature. Le but de cette étude est de décrire le profil du patient pédiatrique avec une rupture du LCA et de chercher un rapport entre la présence de lésion méniscale et de cartilage et des facteurs comme l’âge, le sexe, l’index de masse corporelle et le délai de l’accident au diagnostic. Un deuxième objectif est d’analyser la laxité objective antérieure et rotatoire et son association avec les lésions concomitantes aux lésions du LCA chez les patients avec plaques de croissance ouvertes.

Matériel et méthode :  Les dossiers médicaux de tous les patients de moins de 18 ans suivis dans le service d’Orthopédie CHL Eich Luxembourg pour une lésion du LCA entre janvier 2011 et décembre 2018 ont été analysés d’une manière rétrospective et les patients avec plaques de croissance partiellement ou complètement ouvertes ont été inclus dans l’étude. Les lésions méniscales et cartilagineuses concomitantes ont été encodées et analysées. Leur rapport avec des facteurs comme le sexe, l’âge, le BMI et le temps de la blessure au diagnostic a été étudié. Les mesures de laximétrie antérieure (GNRB®) et rotatoire (Rotameter®) ont été analysées et une association entre leur valeur et la présence des lésions concomitantes a été recherchée.

Résultats : 73 patients avec plaques de croissance ouvertes ont été traités pour une lésion du ligament croisé antérieur dans notre service entre 2011 et 2018. Le total des patients comprenait 2.17 fois plus de garçons que des filles avec un âge moyen de 14 ans (12-16 ans). Plus que la moitié des blessures étaient liées au football et au ski. Les lésions méniscales et cartilagineuses concomitantes étaient présentes dans 65.8% des cas (53.4% lésions du ménisque latéral, 37% lésions du ménisque médial et 12.3% lésions du cartilage). Les lésions du ménisque médial étaient associées significativement au sexe masculin. Les lésions du cartilage étaient associées à l’âge de 16 ans. La présence des lésions concomitantes n’était pas associée aux valeurs du BMI corrigé selon le sexe et l’âge ni au délai du traumatisme au diagnostic. La présence d’une lésion concomitante du ménisque latéral est associée aux valeurs plus élevées de laximétrie antérieure (GNRB) et rotatoire (Rotameter).

Conclusions :  Les lésions pédiatriques du LCA surviennent entre 9 et 17 ans. Deux fois plus de garçons que de filles sont touchés. Le football et le ski sont responsables pour plus que la moitié des cas. Deux tiers de ces patients présentent des lésions méniscales et/ou cartilagineuses concomitantes. Le sexe masculin est associé à la présence des lésions du ménisque médial. Les lésions du cartilage sont plus fréquentes vers la fin de la croissance. Une relation entre le BMI corrigé et les lésions concomitantes n’a pas été trouvée. Le délai au diagnostic ne semble pas être associé à la présence des lésions méniscales ni aux lésions du cartilage.Les valeurs de la laxité antérieure et rotatoire sont associées à la présence des lésions concomitantes du ménisque externe. Des études prospectives  sur des échantillons plus importants sont nécessaires pour confirmer nos résultats.


Cristian NINULESCU (Bruxelles, Belgique), Caroline MOUTON, Romain SEIL
15:00 - 15:10 #20707 - CP10 Paediatric Discoid Lateral Meniscus Instability: Part I. A New classification Using Clinical Assessment Combined with MRI and Arthroscopic Findings.
Paediatric Discoid Lateral Meniscus Instability: Part I. A New classification Using Clinical Assessment Combined with MRI and Arthroscopic Findings.

SUBJECT: The snapping knee is the most common symptom of DLM in children. It is due to peripheral rim tear. Lack of flexion or extension is another pattern of meniscal instability frequently misdiagnosed. Better understanding and treatment of the instability associated to DLM with combined sutures should allow to minimize the partial and central meniscal excision and perhaps to reduce further degenerative changes. 

METHOD: This study is conducted in a monocentric consecutive serie of 114 DLM operated between 2008 and 2018 in a tertiary center for children knee management. According to anamnesis and clinical data, the authors defined 3 patterns of meniscal instability with increasing severity: occasional (“lock”), habitual (“clock”) and permanent instability (“block”). These clinical findings were correlated to preoperative MRI data and arthroscopic findings according to Ahn classification. The concordance of these data allow to give the severity, the specificity and predictive values of clinical examination, MRI and both combined.

RESULTS: The 114 DLM were distributed in 18 categories. 83% of the knees had clinical instability in this serie. The presentation was lock, clock and block knees in respectively 2%, 50% and 31% of the DLM. Preoperative MRI reported absence of meniscal shift, anterocentral, posterocentral and central shift in respectively 41%, 9%, 22% and 28%. Arthroscopic findings reported no lesion, MC-A type, MC-P type and PLC type lesion in respectively 8%, 46%, 13% and 33 %. A good correspondence between different data was noticed in only 62% of cases. The main cause of discordance was false negative of instalility on MRI; it was 25% for block knees and 40% for clock knees. The combination of clinical data to MRI increases the sensibility to detect instability from 64% to 93%. The negative predictive value increases from 19 to 47%.

CONCLUSION: A specific attention to clinical examination must be given to detect an even minimal lack of flexion or extension. This presentation probably underdiagnosed in literature was reported in 31% of operated DLM in this serie. When presentation is a clock knee, the authors suggest a dynamic protocol of MRI. A better detection of the direction of instability preoperatively should help surgeon to planify the associated sutures


Simon VANDERGUGTEN (BELGIQUE CHARLEROI, Belgique), Paul-Henry BAUWENS, Charles FIQUET, Sebastien RAUX, Franck CHOTEL
15:10 - 15:20 #20708 - CP11 Discoid Lateral Meniscus instability in children and adolescents. Part II. Should a meniscal suture be performed routinely during arthroscopic treatment?
Discoid Lateral Meniscus instability in children and adolescents. Part II. Should a meniscal suture be performed routinely during arthroscopic treatment?

SUBJECT Despite better understanding of histology, pathophysiology and the variable clinical and radiological presentations of discoid lateral meniscus (DLM), the treatment of symptomatic DLM remains unclear.

METHOD The aim of this retrospective study of a consecutive patient series was to evaluate mid-term results. Our study included 60 knees (52 patients) with DLM treated arthroscopically by “meniscoplasty–suture” technique in children and adolescents and we reported the failures. The treatment of meniscal instability was the priority. Our hypotheses were that management of meniscal instability via repair and minimal resection is effective and that the new combined classification of clinical and MRI data has prognostic value. 

RESULTS After a median follow-up of 41.5 months, the median IKDC score was improved significantly from 55 preoperatively to 90 postoperatively. The median Tegner Lysholm score at last follow-up was 93.5. All patients but one were able to return to sport after 6 months. Despite surgical expertise, the meniscoplasty-suture technique is demanding, and we reported a failure rate of 18.3%. Ten knees required revision surgery >4 years after initial surgery. Half of the failures occurred after sport injuries. This could be due to intrinsic meniscal fragility. Suture strength may explain why the clinical classification was not found to have real prognostic value.

 CONCLUSION In contrast to adult series, DLM is rarely stable when present in children and adolescents. Meniscal repair is effective. Further studies are needed with longer follow-up in order to measure the impact of meniscal preservation and stabilization on degenerative changes.


Paul-Henry BAUWENS, Simon VANDERGUGTEN (BELGIQUE CHARLEROI, Belgique), Charles FIQUET, Sebastien RAUX, Franck CHOTEL
Salle Virtuel
15:20

"Jeudi 25 mars"

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SemRec-03
15:20 - 15:50

e-Séminaire Recherche - Conférence

Modérateur : Sébastien PESENTI (PU PH) (Marseille)
15:20 - 16:00 Caractérisation de l'os enfant et sa régénération. Martine PITHIOUX (Conférencier, Marseille)
Salle Virtuel
16:00 e-Séminaire Recherche - pause Salle Virtuel
16:30

"Jeudi 25 mars"

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SemRec-05
16:30 - 17:30

e-Séminaire Recherche -Communications particulières

Modérateur : Marion DELPONT (Praticien Hospitalier) (Montpellier)
16:30 - 16:40 #21529 - CP12 Diagnostic de la plagiocéphalie positionnelle : mesures manuelles et numériques.
Diagnostic de la plagiocéphalie positionnelle : mesures manuelles et numériques.

Objectifs

Les déformations positionnelles du crâne du nourrisson correspondent à la plagiocéphalie occipitale, déformation asymétrique, et à la brachycéphalie, aplatissement postérieur. Ces déformations apparaissent chez le nourrisson lorsqu’une pression est appliquée sur le crâne pendant une longue durée. La campagne de santé publique recommandant le couchage sur le dos pour prévenir la mort subite du nourrisson a considérablement augmenté la prévalence des déformations positionnelles.

Ces déformations sont une des conséquences de l’absence de diagnostic et de prise en charge précoce du syndrome postural du nouveau-né. La rééducation neuromotrice précoce doit lutter contre ce syndrome postural. En pratique clinique, pour effectuer un diagnostic, les crânes des nourrissons sont habituellement mesurés avec un craniomètre et un mètre-ruban. Aujourd’hui, avec l’arrivée de la numérisation 3D, on peut se demander si les mesures cliniques sont fiables pour poser un diagnostic et prescrire un traitement.

Méthodes

Pour cette étude prospective, 85 couples de mesures ont été extraits d’une base de données de 450 nourrissons traités pour des déformations positionnelles. Les patients sont inclus dans l’étude si leur crâne est mesuré deux fois en moins de 15 jours : une fois de façon clinique, et une fois de façon digitale, avec une numérisation 3D. Ce délai de 15 jours a été choisi en considérant la croissance rapide du crâne du nourrisson.

La sévérité des déformations positionnelles est calculée avec deux indicateurs : le Cranial Vault Asymmetry Index (CVAI) pour la plagiocéphalie, et le Cranial Index (CI) pour la brachycéphalie. Ces indicateurs sont calculés à partir des diamètres mesurés dans un plan horizontal au niveau des sourcils.

Résultats

En moyenne, entre les mesures cliniques et les mesures numériques, on observe une différence de 8mm en valeur absolue pour le périmètre crânien, et de 7 à 9 mm pour les différents diamètres. Cela entraîne une différence de 3,5 points de pourcentage pour le CI et de 2,3 points de pourcentage pour le CVAI. Les indicateurs calculés sont significativement différents entre les mesures cliniques et les mesures numériques.

Conclusion

Il existe une différence entre les mesures cliniques et les mesures numériques des déformations positionnelles du crâne. Elles sont probablement liées aux conditions dans lesquelles sont prises les mesures cliniques. Ces différences peuvent avoir une influence sur le diagnostic de sévérité et le traitement des déformations positionnelles. Le diagnostic clinique doit conduire à une prise de mesures numériques afin de préciser les indications thérapeutiques. Nous supportons vivement l’intérêt d’une consultation multidisciplinaire, dans l’objectif de partager les connaissances et les outils de chaque spécialité.


Elodie RONAYETTE (Grenoble), Agathe DUPUIS-BOUTY, Lucie ESNAULT, Amandine RUBIO, Jacques GRIIFET
16:40 - 16:50 #21530 - CP13 Premiers résultats du traitement de la plagiocéphalie positionnelle par une nouvelle orthèse crânienne.
Premiers résultats du traitement de la plagiocéphalie positionnelle par une nouvelle orthèse crânienne.

Les déformations positionnelles du crâne du nourrisson correspondent à la plagiocéphalie occipitale, déformation asymétrique et à la brachycéphalie, aplatissement postérieur. Ces déformations apparaissent chez le nourrisson lorsqu’une pression est appliquée sur le crâne pendant une longue durée. Depuis la campagne de santé publique recommandant le couchage sur le dos pour prévenir la mort subite du nourrisson, y compris pendant les périodes d’éveil, a considérablement augmenté la prévalence des déformations positionnelles.

Ces plagiocéphalies sont une des conséquences de l’absence de diagnostic et de prise en charge précoce du syndrome postural du nouveau-né. La rééducation neuromotrice précoce doit lutter contre ce syndrome postural. Lorsque la plagiocéphalie est sévère, elle doit être également traitée par une orthèse crânienne. A ce jour, ce traitement orthopédique est peu connu et n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie. Nous avons mis au point une orthèse crânienne, plus légère, plus facilement réglable et réalisée par une imprimante 3D. L’objectif de cette étude est de prouver l’efficacité de cette nouvelle orthèse crânienne afin d’obtenir leur remboursement par la sécurité sociale.

Méthodes

Cette étude prospective se présente sous la forme d’une comparaison cas/contrôles. 250 patients sujets aux déformations positionnelles sont suivis jusqu’à l’âge de 2 ans. Parmi eux, 150 patients ont reçu un traitement par orthèse crânienne entre l’âge de 5 mois et 1 an. Les 100 sujets contrôles n’ont pas reçu de traitement orthopédique. L’attribution des traitements a été réalisée en fonction du degré de sévérité des déformations, et en tenant compte de la préférence des parents. La sévérité des déformations est mesurée avec deux indicateurs : le Cranial Vault Asymmetry Index (CVAI) pour la plagiocéphalie, et le Cranial Index (CI) pour la brachycéphalie. On considère qu’un patient nécessite un suivi médical pour sa déformation crânienne lorsque le CVAI est supérieur à 4 ou lorsque le CI est supérieur à 90.

Résultats préliminaires

Entre le début et la fin du traitement par orthèse crânienne, on observe en moyenne une diminution de 5,0 points de CVAI pour les plagiocéphalies, et de 5,5 points de CI pour les brachycéphalies. On observe également que le taux de correction dépend de la sévérité de la déformation : plus la déformation est sévère, meilleure est la correction.

Conclusion

Le port d’une orthèse crânienne à partir du 4ème mois jusqu’à l’âge de 1 an permet de diminuer significativement la plagiocéphalie et la brachycéphalie. Des analyses ultérieures seront nécessaires pour déterminer si à l’âge de 2 ans il y a une différence entre les patients qui ont suivi un traitement orthopédique et les sujets contrôle.

Les déformations positionnelles sont malheureusement diagnostiquées trop tardivement, et peu prises en charge. C’est pourquoi les patients doivent être pris en charge dès les premiers mois de leur vie. Conseiller les parents sur le positionnement et la simulation des nouveau-nés permettrait de prévenir l’installation de la plagiocéphalie et de la brachycéphalie.


Elodie RONAYETTE (Grenoble), Lucie ESNAULT, Agathe DUPUIS-BOUTY, Amandine RUBIO, Jacques GRIIFET
16:50 - 17:00 #21641 - CP14 Simulation numérique éléments finis des fractures du rachis thoraco-lombaire de l’enfant et validation épidémiologique.
Simulation numérique éléments finis des fractures du rachis thoraco-lombaire de l’enfant et validation épidémiologique.

Introduction : Les fractures vertébrales sont rares chez l’enfant et l’adolescent. Le mécanisme lésionnel est corrélé aux fractures : chute pour les fractures en compression (tassements et burst-fractures) de siège thoracique, et décélération lors des accidents de véhicules motorisés pour les fractures en distraction de siège lombaire (Chance).

L’objectif de ce travail est de mettre au point un modèle numérique simple du rachis de l’enfant pour observer la répartition des contraintes lors des traumatismes les plus fréquents, et de le comparer aux résultats des études épidémiologiques pédiatriques.

Méthode : La modélisation a été effectuée à l’aide du logiciel Comsol®, les paramètres observés étaient : les contraintes de von Mises, l’énergie élastique de déformation, la variation relative de volume le cisaillement et la compression.

La géométrie du modèle a été extraite des radiographies d’un enfant de 12 ans. L’augmentation de la rigidité du segment thoracique a été incluse dans les paramètres mécaniques des disques entre T1 et T10. Les conditions aux limites étaient : un segment fixe inférieur (plateau de S1) et un segment mobile avec caractéristique de masse pour représenter l’extrémité céphalique.

La modélisation de l’impact était une modification du champ d’accélération : verticale pour la chute, horizontale pour le choc frontal avec présence d’une ceinture ventrale.

L’étude épidémiologique portait sur des fractures vertébrales survenues entre 1993 et 2015 dans 5 centres de traumatologie pédiatrique. Les données étudiées étaient : âge au traumatisme, localisation, mécanisme lésionnel, type et nombre de fracture, index sagittal.

Résultats : Le modèle trouve une variation de la quantité d’énergie délivrée au rachis lors de la chute avec différents pics d’énergie: à la jonction thoraco-lombaire et au sommet de la cyphose thoracique lors des chutes ; et au niveau lombaire L2-L3 lors du choc frontal.

L’étude épidémiologique trouve : pour les chutes 2 pics d’incidence : T5-T8 et T12-L1 ; pour les fractures en distraction un pic d’incidence en L2. L’âge moyen était de 11,6 ans.

Discussion :

Les données de l’étude épidémiologique sont en accord avec les données de la littérature. La simulation en 2 dimensions permet une diminution du temps de calcul avec une fiabilité suffisante pour caractériser qualitativement le phénomène étudié. L’intégration des inhomogénéités de rigidité du tronc sont intégrées de façon efficace dans les propriétés du disque intervertébral.

Le modèle réalisé est en accord avec les données épidémiologiques de l’étude et les données de la littérature. Cette approche énergie-dépendante permet une compréhension de la cinématique des fractures vertébrales de l'enfant à l'aide d'un modèle simple.


Roxane COMPAGNON (Toulouse), Baptiste BRUN-COTTAN, Pascal SWIDER, Jérôme SALES DE GAUZY
17:00 - 17:10 #19637 - CP15 Analyse de la correction tridimensionnelle du corset CTM grâce a l'imagerie EOS dans la scoliose idiopathique de l'enfant.
Analyse de la correction tridimensionnelle du corset CTM grâce a l'imagerie EOS dans la scoliose idiopathique de l'enfant.

Introduction : Le corset CTM est un des corsets les plus utilisés dans le traitement de la scoliose idiopathique. La correction qu’il induit dans les 3 plans de l’espace n’a pas été étudiée. L’essor d’imagerie basse irradiation comme l’imagerie EOS permet actuellement un suivi 3D sans augmenter l’irradiation des patients.  Le but de cette étude était d’analyser la correction induite par le corset CTM dans les 3 plans de l’espace sur une population de scoliose idiopathique dz l'enfant.  

Méthode : 23 scolioses idiopathiques de l'enfant traitées par un corset CTM ont eu une reconstruction 3D de leur rachis, gâce à l'imagerie EOS, lors de l'indication et dans le corset. Tous les paramètres donnés par le logicileSterEOS avant et dans le corset ont été analysés et comparés en utilisant un test de student et un test de fischer

Résultats : Une variation significative (p < 0.001) a été retrouvée dans le plan frontal et axial avec 64 % de correction dans le plan frontal et 71 % de correction dans le plan axial. Une variation significative de la lordose (L1-S1) a été retrouvée (p < 0.001) avec une majoration des hypolordoses (70 %  d’aggravation).

Conclusion : Le corset CTM est un corset qui a déjà fait la preuve de son efficacité. Il permet une correction significative de la courbure dans le plan frontal et axial . Cependant on retrouve également un effet hypolordosant. Il est nécessaire d’étudier l’évolution de ces hypolordoses à long terme, sachant que le plan sagittal est au cœur des problématiques dans la scoliose de l’adulte. A terme, l'analyse tridimensionnelle des corsets par l'EOS pourrait être utilisé dans la pratique courante pour améliorer leur correction.


Nathan DOLET (CAEN), Benoit KIPPER, Pui Pui KIM, Corinne BRONFEN, Antoine LAQUIEVRE
17:10 - 17:20 #22369 - CP16 Résultats définitifs d’une série de 112 patients AIS préopératoires vu en analyse du mouvement.
Résultats définitifs d’une série de 112 patients AIS préopératoires vu en analyse du mouvement.

Introduction

Notre équipe collecte depuis 2013 les données d’une population de patients opérés pour scoliose idiopathique, vu en pré et post-opératoire en analyse du mouvement.  Nous présentons ici les résultats définitifs des acquisitions préopératoires.

 

Matériel et Méthodes

Les principaux critères d’inclusion était les patient souffrant d’une AIS droite à opérer, sans autre pathologie.

L’analyse quantifiée du mouvement était réalisée à l’aide d’un système VICON et de deux plateforme de force AMTI, la veille de l’opération.  Un protocole a été développé, nécessitant 32 marqueurs afin de modéliser 10 segments corporels (7 segments pour les membres inférieurs, un segment abdominal, un thoracique et un tête-cou).  Le protocole permet de calculer de très nombreux descripteurs cinématiques et cinétique dans le cycle de marche, notamment au niveau des charnières rachidiennes.

La cohorte de sujets AIS est comparée à une population saine du même âge.  Les données sont traitées statistiquement par Matlab (tests non-appariées).  

 

Résultats

112 sujets AIS et 25 sujets sains composent l’étude.  Au niveau cinématique, on remarque de nombreuses anomalies, lié à un positionnement du tronc à droite du bassin pour le segment thoracique, avec un segment tête-cou en arrière en comparaison avec les sujets sains, mais qui reste globalement centré au dessus du bassin dans le plan frontal.  L’angle pelvis-acromion est perturbé, avec une ligne des épaules qui tourne excessivement vers la gauche.  En conséquence, ces anomalies de positionnement et d’orientation des segments supérieurs perturbent les mouvements et les moments au niveau des charnières C7-T1 et L5-S1, ce qui a une répercussion au niveau de la cinématique et de la cinétique des membres inférieurs, principalement du coté droit.

 

Discussion

Il s’agit à notre connaissance de la plus importante série de sujets AIS mesurée par l’analyse du mouvement en pré-opératoire.  Les résultats sont cohérents avec de précédentes études portant sur un nombre de sujets plus restreints.  Le nombre de sujets inclus permet de plus une analyse par type de scoliose (au sens de Lenke), ainsi que la corrélation entre des paramètres mesurés en analyse du mouvement et sur les radiographies.

 

Conclusion

La pathologie de la scoliose perturbe effectivement la marche des sujets, que ce soit au niveau du tronc ou des membres inférieurs.  Le recul post-opératoire de deux ans qui sera terminé cette année permettra de voir comment la chirurgie rétablie une posture et une marche plus proche de la normale, ainsi que les paramètres qui ne sont pas corrigés.

 

Références

Blondel et col. : Postural spinal balance defined by net intersegmental moments: Results of a biomechanical approach and experimental errors measurement.  WJO 2015-6(11).

 

Lenke et col. : Prospective dynamic functional evaluation of gait and spinal balance following spinal fusion in adolescent idiopathic scoliosis.  Spine 2001-26(14).


Vincent POMERO, Guillaume AUTHIER (Marseille), Sebastien PESENTI, Elke VIEHWEGER, Jean-Luc JOUVE
17:20 - 17:30 #22180 - CP17 Prédiction des phénomènes de PJK grâce à l’analyse du mouvement chez les adolescents opérés d’une scoliose idiopathique de l’adolescent. Résultats préliminaires.
Prédiction des phénomènes de PJK grâce à l’analyse du mouvement chez les adolescents opérés d’une scoliose idiopathique de l’adolescent. Résultats préliminaires.

Introduction

La cyphose jonctionnelle proximale (PJK) est une des complications mécaniques les plus fréquentes après correction chirurgicale d’une scoliose idiopathique de l’adolescent. Bien que de nombreux facteurs de risque aient été proposés, les raisons de survenue d’un tel phénomène restent mal connues. Grâce à l’analyse de la marche (AQM), il est possible d’avoir une approche dynamique de ces patients et d’évaluer la posture rachidienne dynamique dans les activités de la vie quotidienne. Notre objectif était d’analyser les changements précoces en AQM chez les patients présentant une PJK après arthrodèse rachidienne postérieure pour scoliose idiopathique de l’adolescent.

Matériel et méthodes

Nous avons inclus prospectivement des adolescents programmés pour correction chirurgicale dune scoliose idiopathique par voie postérieure. Une analyse radiographique et an AQM était réalisée en préopératoire, à 6 mois et à 2 ans de recul. Les patients étaient divisés en 2 groupes en fonction de l’existence d’une PJK à 2 ans de recul et les paramètres radiographiques et AQM étaient comparés aux différents reculs.

Résultats

28 patients ont été inclus (14 PJK vs 14 sans PJK). L’âge moyen au moment de la chirurgie était de 15,7 ans et le recul moyen était de 31 mois. Dans le groupe PJK, les patients avaient une diminution du SVA dynamique plus importante que le groupe contrôle (-20% vs +15%, p<0,01). Les patients avec PJK avaient une retroversion pelvienne plus importante à 6 mois de recul (9 vs 12°, p=0,02). Au dernier recul, il n’y avait pas de différence significative sur les différents paramètres AQM entre les 2 groupes. L’analyse radiographique retrouvait une transition cyphose-lordose plus haut placée chez les patients avec PJK (T10 vs T11, p<0,01).

Discussion

Il s’agit de la première étude s’intéressant aux relations entre l’équilibre dynamique du rachis et la survenue d’une PJK. Nos résultats suggèrent que la PJK intervient comme un phénomène de compensation pour un équilibre trop postérieur en postopératoire immédiat, résultat d’une lordose lombaire proximale trop importante. La PJK permet de retrouver un équilibre sagittal dynamique normal. Afin d’éviter la survenue d’un tel phénomène, il est primordial de donner un alignement sagittal précis lors de la correction d’une scoliose idiopathique de l’adolescent.


Sebastien PESENTI (Marseille), Benjamin BLONDEL, Guillaume AUTHIER, Vincent POMERO, Viehweger ELKE, Roscigni LIONEL, Christophe BOULAY, Jean-Luc JOUVE
Salle Virtuel
17:30

"Jeudi 25 mars"

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SemRec-06
17:30 - 18:00

e-Séminaire Recherche - Conférence

Modérateur : Marion DELPONT (Praticien Hospitalier) (Montpellier)
17:30 - 18:00 Analyse du mouvement chez l'enfant sportif. Heide Elke VIEHWEGER (PH) (Conférencier, Marseille Cedex 5)
Salle Virtuel